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Mackenzie Collection Fi Là -T9SU9 [ 2p Jo un sed J1p ou af ‘UoresiueS10 p a1ede9 arex oun axuotu qreAe À rnb 79 ‘oouer,q uo sayeios s939100s sop sr9e snjd SA] Sin910u sop un Ocgt smdop 919 Jreae prezeg onb aryeuuos sed jte; ou ojp “sousiy qnou anb vu (980[0199N of 11p ewuw09 ‘pue uOU 39 puewy-quieS ) piezeg 9p 9102 o[duexo Je ‘soJ2uons don red juoanos 2179 p 9Wn[o4 29 ap soonou xne rw194901d01 af *JPEISHOIAU 9p 9npP 9[ UEU JEUILIIET 19 191194 use") EVA p SOUWUIOU XN2p {JOUET Sep) ‘nombsaquogy 9p 2qqe x ‘uroaneyn ‘onbiewerg pexous8 of ‘oouezz 9p med ‘yedeuyn) a1stuiqo 9j fÂzoq9 op 32 ‘ureq-iures ‘es 8qY “saydÂ(soarq set axjtyo9p 14e mb ‘ounof uorypodureyn ‘soperuomo VUE 9191 ej e quote mb soumog axgenb £ eg -q-"f asiuxr -0U099 j “odoing j 9p o1stpeinieu Jormoud 97 ‘torANT) IN “SOUL UF "IURLI() MOUSE j 70 ‘edieos oqsimroqeur j ‘arçeiy u9 fUowES 1814, P 21StUrux of “ousgeds{ UT ‘/21Y921ND INIID0195q() A 2P ANIIIEPAL 19 OUU9TA 9p S218009 NP 9118191998 9] ‘HOIUIIYIOIN SOUrId np sou -U09 9p au [ “ ZJU9r) “IN “ZIMBNEFT OSSI 9P 21SIUTUE U9TDUE [ ‘oyiæ9 93204 puer8 sujd uos ‘ouSewmeI[y US ‘sounwumos sap 91q WU 8] 9P 2NSUTSIP 21quOU SOUCI *JÙ 22 ‘UEIUOE 2TU919 ( 91s101qnd puis 9j ‘1109S 191[8 AA 2149199 9[ “UINOUUXNT PIO[ [ETIUE [ fantaopauy us ‘sourit so[ Iued ourejues aun quop ‘sapoiqie 1do$s-xip-aquex10$ ju99 s1017 28010199 N ne IUINO; e CCOI aUUE/T “atydessoiq vj sed srpronsaz sre9p so sno1 suep apn} -198X9 p 19 u10s 9p doux 19710dde suop qre.mes ou uQ “suouaugA9 ST dns o1puedosr jnod sozep sanbponb op juswoyooaddez ay are eppenb res uo ‘In9sSaJu09 un p NO 9SS91JTEUI UN P JUEPULSISE [ 2IIEUUOS e puoidde uo nb ej 3599 ‘axragaed of 3mojqo e8usord aj Juop onA e SUIWIBUEUD S9P ‘SUOWOSISIALI] S9P 191905 9[ juouuop snou mb oJsturgoeur, np S2TANDUEU S9P 19 SOSSI[NO9 S9P INA E[ AUWUUON JUOS 99ATIQ OLA ef ANS SAUOWQU SP 79 o1yde1801q e] 2P SUOTIE[DAII SO JuaAnos 39 ‘xno sou snos duoses mb onbrdmuos 39 asuour ourerp 9[ suep ojor uos onole ou99s eg op simof saç sno1 quessreed -Stp mb sanase sop unoeyr) “antojsi, e xner9Jeur Sop JIUINO} AE “orqdersoiq eq op ooueysodun f ans dogsisur p ngaedns Jm419$ [If “FYt ou ATIEWQUOIU 2n1 19 fr où “açefoyr 20ejd “anayipa-momme] zen ‘1j ÿ °XU4 ‘og-UL ‘OA uf} É CCS TENNV T LNVONHA SLUOMN SYTONVULA T V LA TONVUX NA SNVAÔOUVIN $0'Id SAT SIMNOH SAT NS SHNÔIUOISIH SADILON AO ‘ecçt GŒ HDO'IOUIAN EN -xnoinot snjd sop smofnos sed 1108 ou oqdous ej op awutyyÂgr of onbronb ‘npuox uorq zasse assoipuez ap JUIMIANOU UN Jo ‘asna1mis zosse uorssa1dxo oun 21m 2799 suep 8 À [7 ‘oS101A ej op eur j que4op sgmnqe oduwuer oun sanof saç sno7 AUUITOTQUY 919 Jo ‘uordipor es rouuopurqe srewef gnjnoA au aff *‘&Ç81 AX HPJOTOHDAN 98 HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANEROGAMES. I. LC: ciety ef New York, inc. Reteased from Librarñ = MEN. NE À FA D ROZ T2 \® = © N / Eù— - Ü \ D à) Ÿz VS VS ; UN X/ fe PROC Bequest nf \ Kenneth K. Mackenzie HISTOIRE NATURELLE DES VÉGETAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Épouarp SPACH, AIDE=NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE , MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE FRANCE. TOME PREMIER. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES, - PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, 2 RUE HAUTEFEUILLE , N° 10 BIS. 1854. be net de tee 14 SDNARE 108 HEURE ni NN AMITAS 4 # MER AS URÉTEN d EUTEER TAN AE sx ÿre PRÉFACE. Depuis la fin du dernier siècle , les nombreuses découvertes faites dans toutes les parties du globe ont donné à la Botanique un immense dévelop- pement. Il y a trente ans encore, on arrivait, sans trop de difficulté, à réunir dans un cadre assez resserré toutes les espèces connues ; main- tenant leur nombre est au moins triplé, et cha- * que nouveau voyage vient ajouter de nouveaux noms à une série déjà si étendue. Les limites que s'est imposées l'éditeur des Suires À Burron nous forcent d'ailleurs à nous restreindre : pour dé- crire aujourd’hui la totalité des F’égétaux pha- nérogames connus (1), c’est-à-dire Lee soixante rs espèces , 1l faudrait un nombre de volu- mes peut-être décuple de celui qui nous est al- loué. Notre choix a dù se portér de préférence sur les végétaux que leur emploi dans les arts, dans l’économie domestique ou rurale, dans la médecine , recommande à l'attention; sur ceux (1) I ne sera peut-être pas superflu, pour quelques-uns de nos lec- teurs, de rappeler ici qu'on entend, par Phanérogames où Phénogames, tous les végétaux pourvus d’étamines ct de pistils visibles; par opposition à Di EE qui désigne les végétaux dans lesquels ces mêmes orga- nes mexistent point, ou sonffort petits et très-différents par leur forme de ceux des Phanérogames, VI PRÉFACE. que les amateurs cultivent dans les jardins, les bosquets et les serres ; sur ceux qu'une organi- sation curieuse a doués d’une physionomie ori- ginale ; sur ceux enfin dont il importe de con- naître les qualités malfaisantes et délétères, si souvent cachées sous des dehors séducteurs. Nous avons cru surtout ne devoir omettre aucun arbre forestier ou d'agrément : les espèces indi- gènes, les espèces exotiques naturalisées et celles qui méritent de l'être, ont toutes été décrites dans notre collection. Le plan ainsi tracé , la matière restait encore tellement abondante, qu’il a fallu s’appliquer à une très-grande concision. Nous nous flattons néanmoins d’avoir mis ce recueil au niveau des découvertes les plus récentes, en consultant tous les ouvrages nationaux ou étrangers, tant géné- raux que spéciaux , qui ont été publiés sur la matière. Une table bibliographique , placée dans le dernier volume, expliquera les citations abré- gées qui se trouvent dans le texte. Il nous suffira de nommer ici les auteurs auxquels nous devons le plus de détails sur la classification, les ca- ractères et l’histoire des végétaux : Prodrome , et Collection de Mémoires sur les Familles végétales , par M. de Candolle. Flore du Brésil meridional, par MM. Aug. de Saint-Hilaire, Adrien de Juüssieu et Cambes- sedes. é PRÉFACE: Vii » * listoire des Plantes usuelles des Brasiliens ; par les mêmes auteurs, Histoire des Plantes remarquables du Bresil et du Paraguay , par M. Aug. de Saint-Hilaire. di Flore du Bresil, par MM. de Martius et Zuc- | carini. | Flore des Antilles, par M. de Tussac. Flore de la Sénégambie, par MM. Guillemin , x Perrottet et A. Richard. Flore de Java, par MM. Blume et Fischer. Plantes de la côte de Coromandel , par Rox- burgh. ” Plantes rares de l'Inde, par M. Wallich. Histoire des Arbres forestiers de l’ Amérique septentrionale, par M. André Michaux. Familles naturelles, par M. Bartling, etc. etc. Les recueils périodiques de figures de plantes rares ou nouvelles, publiés en Angleterre et en Allemagne par MM. Hooker, Lindley, Sweet, Link et Otto, Reichenbach, etc., ainsi que les he riches collections vivantes du Muséum, nous ont mis à même de rassembler dans cet ouvrage tout ce que l’horticulture , si riche depuis une dizaine d'années, offre de plus intéressant au- jourd'hui. Nous exposerons, en suivant principalement l'ordre de M. Bartling , les caractères de toutes les classes et de toutes les familles naturelles, * Visit PRÉFACE. #4 en y joignant l'indication de leurs genres, mé- thodiquement rangés. Par les raisons que nous avons exposées plus haut, nous ne traitons de chaque famille que les genres les pius remar- quables ; mais notre travail sera suivi d’un Ge- nera complet des Phanérogames, classées d’après le système de Linné.' Cet arrangement synop- tique aura de plus l'avantage de faciliter les re- cherches aux personnes qui ne sont pas encore familiarisées avec la méthode naturelle. La précision requise dans tout ouvrage scien- tifique exigeait l’emploi du langage consacré parmi les botanistes modernes ; cependant nous ne donnons point un vocabulaire de la glossolo- gie : l'explication des termes techniques trouve sa place dans la partie de l’AHistoire naturelle des Végétuux traitée par M. A. de Candolle. Le port et les caractères des principaux grou- pes de végétaux sont représentés par des figu- res qui, exécutées la plupart d'après nature, ne laissent rien à désirer. Les détails organographi- ques surtout , partie si nécessaire à l'étude ap- profondie des végétaux, ont été rendus avec une exactitude trop rare pour qu'on ne remarque pas de talent distingué de M": Legendre, de M. Decaisne , etc. TABLEAU DE LA SÉRIE DES CLASSES ET DES FAMILLES VÉGÉTALES ; — EXPOSITION SYNOPTIQUE DE LEURS CARACTÈRES LES PLUS ESSENTIELS. VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES. I DICOTYLÉDONES. A. POLYPÉTALES. Corolle à pétales libres, ou quelquefois nulle. ( Par ex- ception, monopétale , c’est-à-dire à pétales plus ou moins _ soudés.) PREMIÈRE CLASSE. LES CALOPHYTES. — CALOPHYTÆ. Pétales et étamines périgynes (rarement hypogynes). Ovaires disjoints ou plus ou moins conjoints, le plus souvent solitaires ou en nombre défini, rarement mul- tisériés. Styles libres, en même nombre que les ovaires. Placentaires axiles. Graines ordinairement dépourvues de périsperme. — Feuilles alternes , stipulées, le plus souvent composées. BOTANIQUE. PHAN. T,. 1. 1 9 DICOTYLÉDONES. ire. Famizze. LES MIMOSÉES. — Mimoscæ. Estivation des sépales valvaire. Corolle régulière , hypogyne. Ovaire solitaire, inadhérent, multiovulé. Giaines horizontales. Embryon rectiligne. 9° Famizze. LES CÉSALPINIÉES. — Cesalpinieæ. Estivation des sépales imbricative. Corolle irrégu- lière, périgyne. Ovaire solitaire, madhérent, multiovulé. Graines horizontales. Embryon rectiligne. 3e Famirze. LES SYWARTZIÉES. — Swartzicæ. Corolle irrégulière , hypogyne. Ovaire solitaire, inadhérent. Embryon curviligne. 4e Famiize. LES PAPILIONACÉES. — Papilionacee. Corolle périgvne, papilionacée. Ovaire solitaire, ina- O 2 P , dhérent. Embryon curviligne. 5e Famirze. LES CHRYSOBALANÉES. — Chrysobalanee. Estivation des sépales imbricative. Ovaire solitaire, imadhérent, biovulé. Style basilaire. Péricarpe drupacé. Graine dressée. Embryon rectiligne. 6e Faure. LES AMYGDALÉES. — Amygdaleæ. Lobes calicinaux à estivation imbricative. Ovaire so- htaire, nadhérent , biovulé. Style terminal. Péricarpe drupacé. Graine pendante. Embryon rectiligne. 7° Fame. LES SPIRÉACÉES. — Spiræace. Lobes calicmaux à estivation imbricative. Ovaires en nombre défini, inadhérents, unisériés, pauciovulés. Embryon rectiligne. DICOTYLÉDONES. J ge Famuce. LES DRYADÉES. — Dryadeæ. L4 Lobes calicinaux à estivation valvaire. Ovaires ina- dhérents, uniovulés, le plus souvent en nombre indéfini. Graine oblique ou appendante. Embryon rectiligne. 9° Famizze. LES ROSACÉES. — Rosaccæ. Tube calicinal urcéolé ; limbe à estivation imbricative. Disque charnu, adné à la paroï interne du calice. Ovai- res très-nombreux , inadhérents, uniovulés , pariétaux. Graine appendante. Embryon rectiligne. 102 Famizze. LES POMACÉES. — Pomaceæ. Tube calicinal adhérent aux ovaires; limbe à estiva- tion imbricative. Ovaires pauciovulés, en nombre défini. “Carpelles recouverts par le calice. Embryon rectiligne. # II° CLASSE. LES TÉRÉBINTHINÉES. — TEREBINTHINEÆ. Segments calicinaux à estivation imbricative. Pétales et étamines hypogynes ou subpérigynes, en nombre dé- fini. Ovaires disjoints ou conjoinis. Sarcocarpe sépa- rable ou se détachant spontanément de l’endocarpe. Graines périspermées ou apérispermées. Embryon rec- tiligne ou curviligne. — Feuilles composées ou simples, presque toujours non stipulées et ponctuées. a1e Fame. LES JUGLANDEÉES. — Juglandeæ. Fleurs unisexuelles, apétales.—Les mâlesen chatons. Etamines aunombre de 4à 24.—Les femelles subsolitai- 4 DICOTY LÉDONES ; res. Ovaire adhérent au calice. Drupe monosperme. Graine sinueuse, dépourvue de périsperme. 19° Fanuzce. LES CASSUVIEÉES. — Cassuvicæ. Pétales et étamines périgynes. Styles 1 à 5. Carpelle solitaire, drupacé , monosperme. Graine dépourvue de périsperme, suspendue à un funicule partant du fond de la loge. 13e Famirze. LES CONNABRACÉES.:— Connaraceæ. Pétales et étamines périgynes. Ovaires 1 à 5, disjoints, monostyles, biovulés. Graines dressées, dépourvues de périsperme. 14e Fair. LES AMYRIDÉES. — Amyrideæ. Pétales et étamines subhypogynes. Ovaires 1 à5, uni- ou biovulés. Carpelles drupacés. Périsperme nul. Radi- cule supère. 15e Famizze. LES AURANTIACÉES. — Aurantiaceæ. Pétales hypogynes, sans onglets. Ovaires, styles et stigmates conjoints. Péricarpe pluriloculaire , indéhis- cent. Périsperme nul. 16° Fami. LES ZYGOPHYLLÉES. — Zygophylleæ. Pétales et étammes hypogynes. Carpelles connés jus- qu’au sommet, di—polyspermes, s’ouvrantpresque tou- jours à la face externe. — Feuilles opposées, stipulées. 19° Famrze, LES RUTACÉES. — Autacee. Pétales hypogynes, onguiculés. Carpelles connés, po- lyspermes, s’ouvrant par la suture interne, Graines pé- rispermées. DICOTYLÉDONES. x 18e Fame. LES DIOSMÉES. — Diosmeæ. Pétales hypogynes ou périgynes. Ovaires biovulés, disjoints vers le haut. Carpelles déhiscents avec élastici- té, l’endocarpe se séparant du sarcocarpe. 19° Famize. LES ZANTHOXYLÉES. — Zanthoxyleæ. Fleurs unisexuelles. Pétales hypogynes. Ovaires 4 ou 5, plusoumoins connés, biovulés. Graines périspermées. 20° Famizze. LES SIMAROUBÉES. — S:marubee. Pétales hypogynes. Ovaires # ou 5, disjoints, conte- nant chacun un seul ovule suspendu. Styles connés vers le haut. Périsperme nul. 21e Dre LES OCHNACÉES. — Ochnacee. . Pétales hypogynes. Ovaires disjoints. Un seul style gynobasique. III° CLASSE. LES TRICOQUES. — TRICOCCÆ. Segments calicimaux à estivation imbricative ou val- _vaire. Pétales et étamimes hypogynes ou périgynes. Ovai- res (rarement 2, ou À, ou 5) presque toujours au nombre de 3. Carpelles monospermes ou dispermes, quelquefois polyspermes , indéhiscents, ou déhiscents par la suture mterne. Graines ordinairement périspermées. Embryon rectiligne. — Feuilles simples (très-rarement compo- sées ), non ponctuées. 292€ Famirze. LES STAPHYLÉACÉES. — Staphyleacee. Calice inadhérent, à lobes imbriqués en préfloraison. Etamines hypogynes, en même nombre que les pétales 6 DICOTYLÉDONES. et alternes avec eux. Ovaires 2 ou 3, quadriovulés. Grai- nes osseuses , non arillées. 23e Faune. LES HIPPOCRATÉACÉES. — Hippocrateaceæ. Calice inadhérent. Pétales hypogynes. Étamines au nombre de 3. Anthères presque toujours uniloculaires. Ovaires multiovulés. Périsperme nul. 4e Famuzr. LES CÉLASTRINÉES. — Celastrineæ. Calice imadhérent, à lobes imbriqués en préfloraison. Etamines en même nombre que les pétales, et alternes avec eux. Ovules solitaires, dressés. Graines arillées. 05e Fame. LES PITTOSPORÉES. — Pitiosporeæ. Calice inadhérent. Pétales hypogynes, alternant avec les étamines. Ovaires? à 5, connés, multiovulés. Graines arillées. Embryon très-petit. 26° Faure. LES AQUIFOLIACÉES. — Aquifoliaceæ. Calice inadhérent, à lobes imbriqués en préfloraison. Pétales élargis à la base. Étamines hypogynes, inter- positives. Ovules solitaires, suspendus. Grames non arillées. 27e Faire. LES RHAMNÉES. — Rhamneæ. Tube caliemal adhérent; limbe à estivation valvaire. Étamines en même nombre queles pétales, antépositives. 08e Fame. LES BRUNIACEES.— Bruniacce. Tube calicinal 2dhérent ; limbe à estivation imbrica- tive. Étamines 5, interpositives. Ovaires 2. Ovuies pen- dants. Péricarpe sec. «1 DICCUXLÉDONES. 20° Famizze. LES EMPÉTRÉES. — Enpetrecæ. Pétales et étamines ordinairement au nombre de 3. Baie à loges monospermes,. 30° Fame. LES EUPHORBIACEÉES. — Euphorbiaceæ. Fleurs unisexuelles, quelquefois incomplètes. Etami- nes subhypogynes. Capsule tricoque. Graines solitaires ou géminées , pendantes. ti 31e Famizze. LES STACKHOUSÉES. — Stackhouseæ. Fleurs hermaphrodites. Corolle à 5 pétales cohérents par la base, insérés à la gorge du calice. Ovaire madhé- rent 3- ou 5-loculaire. Ovules solitaires , dressés. - IV° CLASSE. LES MALPIGHINÉES. — MALPIGHINEÆ. Sépales à estivation imbricative. Pétales msérés sur un disque hypogyne. Étamin es en nombre défini. Ovaires 2 ou 3 (très-rarement un seul , ou 4, ou 5) uni- ou biovu- lés, cohérents par leur angle interne , ou connés. Péri- carpe bilamelleux. Graines dépourvues d’arille et de _périsperme. — Feuilles non ponctuées. 30e Fair. LES TROPÉOLÉES. — Tropæolee. Fleurs irrégulières. Calice éperonné à la base. Péri- carpe tricoque. 33e Fame. LES RHIZOBOLÉES. — Rhizobolce. Étamines très-nombreuses, bisériées. Radicule fort . grande, ascendante ; cotylédons petits, foliacés. 34° Favrre. LES HIPPOCASTANEÉES. _— Hippocastaner. Calice caduc. Ovaire à 3 loges biovulées. Style mdi- 6 8 DICOTYLÉDONES. visé. Stigmate pointu. Hile très-large. Cotylédons fort épais, accolés. 35e Fame. LES SAPINDACÉES. — Sapindaceæ. Péricarpe tricoque. Graines dressées ou rarement ap- pendantes, à hile large. | 36° Face. LES ÉRYTHROXYLÉES. — Erythroxylee. Calice persistant. Pétales dépourvus d’onglet. Grai- nes suspendues, périspermées. Embryon rectiligne, li- néaire. 37° Famuux: LES CORIARIÉES. — Coriarieæ. Calice déeemfide. Corolle nulle. Ovaire quinquélocu- laire. Graimes solitaires, suspendues. 38e Famizze. LES ACÉRINÉES. — Acerineæ. Calice caduc. Péricarpe à 2 carpelles ailés. Graines sessiles, ascendantes. 30° Far. LES MALPIGHIACÉES. — Malpighiaceæ. Calice presque toujours persistant. Pétales onguicu- lés. Péricarpe à 3 (rarement à 2) carpelles. Graines sus- pendues. V° CLASSE. LES AMPÉLIDÉES. — 4MPELIDEÆ. Corolle hypogyne, à estivation valvaire. Pétales élar- gis à la base. Étamines en nombre défini, souvent mona- delphes. Ovaire bi- ou pluriloculaire. Ovules ordinaire- ment en nombre défini. Placentaires centraux. Un seul style. DICOTYLÉDONES. 9 4o® Faute. LES CÉDRÉLÉES. — Cedreleeæ, Étamines libres ou monadelphes. Loges du péricarpe presque toujours polyspermes. Graines ailées. hie Famize. LES MÉLIACÉES. — Meliaceæ. . Filets soudés en androphore anthérifère en dedans. Loges du péricarpe mono- ou dispermes, Graines aptè- res, apérispermées. 42e Fame. LES LÉEACÉES. — Leeacee. Pétales connés. Étamines en même nombre que les pétales, antépositives. Ovaire à 3-6 loges uniovulées. Périsperme lobé. Embryon arqué. 43° Famiue. LES SARMENTACÉES. — Sarmentaceæ. Étamines antépositives, en même nombre que les pé- tales. Ovaire biloculaire. Ovules géminés dans chaque loge, collatéraux. Périsperme dur. Embryon dressé, VI* CLASSE. LES GRUINALES. — GRUINALES. Segments calicinaux à estivation imbricative. Pétales hypogynes ou subpérigynes, contournés ou imbriqués avant l’anthèse. Étamines en nombre défini. Ovaires au nombre de 3 à 5, connés ou distincts, madhérents. Sty- les en même nombre que les ovaires, rarement soudés. Carpelles tantôt déhiscents extérieurement et contenant plusieurs graines arillées ; tantôt restant clos, ou s’ou- vrant incomplétement, et ne contenant qu'une ou 2 graines non arillées. 10 DICOTYLÉDONES. 44e Faure. LES OXALIDÉES. — Oxalidew Ovaires 5, connés. Ovules en nombre indéfini, super- posés. Périsperme nul ou très-mince. Embryon rectili- gne, plane. 45° Fawize. LES LINÉES. — Lineæ. Ovaires 3 à 5, connés, renfermant chacun 2? ovules. . Périsperme nul ou très-mince. Embryon rectiligne , plane. 46° Famizze. LES GÉRANIACÉES. — Geraniaceæ. Ovaires 5, distincts, biovulés, attachés autour d’un axe central. Graines dépourvues d’arille et de périsperme. Embrvon curviligne, à cotylédons convolutés ou plissés. VII‘ CLASSE. | LES COLUMNIFÈRES. — COLUMNIFERÆ. Segmenis calicinaux à estivation yalvaire. Pétales hy- pogynes , contournés avant l’anthèse (rarement nuls ou aborüfs). Plusieurs ovaires libres ou connés. — Feuilles alternes, stipuléés. 47° Faure. LES MALVACÉES. — Malvacce. Calice persistant. Etamines monadelphes. Anthères a une seule bourse. 48e Fame. LES DOMBEYACÉES. — Dombeyaceæ. Calice persistant. Pétales planes. Etamines monadel- phes, en nombre défini multiple des pétales. Anthères adnées, à 2 bourses extrorses. Périsperme charnu. 49° Fanusze. LES HERMANNIACÉES. — Hermanniaceæ. Calice persistant. Etamines 5. Anthères à 2 bourses DICOTYLÉDONES. 11 extrorses. Périsperme charnu-amylacé. Embryon cur- viligne. Soc Famize. LES BYTTNÉRIACÉES. — Bytineriaceæ. Calice persistant. Pétales (quelquefois nuls) cuculli- formes. Anthères à 2 bourses. Graines ordinairement périspermées. biè Fame. LES STERCULIACÉES. — DR culiaceæ. Calice non persistant. Corolle nulle. Anthères à 2 bourses extrorses. Périsperme charnu. Embryon dressé, . axile, Soc Famizce. LES TILIACÉES. — Tiliacee. Calice non persistant. Anthères à 2 bourses. Filets libres. Périsperme charnu. Embryon dressé. VIII: CLASSE. LES LAMPROPHYLLÉES.--LAMPROPAYLLEÆ. Estiyation des périanthes imbricative. Pétales hypo- gynes. Étamines en nombre indéfini. Ovaire indivisé, 2-5-loculaire. Placentaires centraux. Périsperme nul ou mince. — Feuilles alternes, simples. 53 Famizze. LES CHLÉNACÉES. — Chlenaceæ. F _ Galice trisépale. Pétales 5 ou 6, ou rarement 11 ou 12. Graines périspermées. Embryon axile. 54e Famizze. LES TERNSTRÉMIACÉES. — Ternstræmiacee. Calice pentasépale , persistant. Corolle pentapétale. 55° Famuze. LES CAMELLIACÉES. = Camelliacew. Calice de 5 à 7 sépales caducs. Périsperme nul. 12 DICOTYLÉDONES. IX° CLASSE: LES MYRTINÉES.— MYRTINEÆ. Tube calicmal adhérent ; estivation des lobes non val- vaire. Pétales imbriqués ou contournés avant l’anthèse, périgynes , ainsi que les étamines. Ovaires connés. Style unique. Placentaires centraux. Périsperme nul. — Feuil- les simples, non stipulées. 56e Fawrze. LES MYRTACÉES. — Myrtacee. Étamines le plus souvent nombreuses; filets non in- dupliqués avant l’anthèse ; anthères petites. Cotylédons planes. 57e Fame. LES MÉLASTOMACÉES. — Melastomaceæ. Etamimes 8 à 12, àestivation induplicative ; anthères allongées. | 58e Famiire. LES MÉMÉCYLÉES. — Memecyleæ. Étamines 8 ou 10. Cotylédons foliacés , convolutés. X° CLASSE. LES CALYCANTHINÉES.— CALYCANTHINEZÆ. Disque urcéolé, à orifice tantôt évasé , tantôt resser- ré, tapissant la paroi intérieure du tube calicinal. Ovai- res en nombre indéfini, bi- ou plurisériés , multiovulés, insérés au disque. — Arbres ou arbrisseaux à feuilles op- posées, non stipulées. | 5o® Fanzzr. LES CALYCANTHÉES. — Calycanthee. Lobes calicinaux imbriqués. Anthères extrorses. Car- pelles libres, connés, monospermes. DICOTYLÉDONES. 45 6o° Famizze. LES GRANATÉES. — Granatee. Lobes calicinaux valvaires. Anthères introrses. Car- pelles connés , polyspermes. XI° CLASSE. LES CALICIFLORES.-—CALICIFLORÆ. Tube calicinal adhérent ou inadhérent ; estivation des lobes valvaire. Pétales et étamines insérés au calice. Ovaire 1-4-loculaire. Placentaires le plus souvent cen- traux et soudés en colonne. Graines suspendues, apé- rispermées. Embryon rectiligne. — Feuilles simples. 61° Fame. LES COMBRÉTACÉES. — Combretaceæ. Ovaire adhérent, uniloculaire , contenant 2 à 4 ovules suspendus à son sommet. Colonne centrale nulle. 62° Famizze. LES VOCHYSIÉES. — Vockysicæ. Sépales imbriqués, le supérieur éperonné. Étamines : une seule anthérifère, et 1 à 4 stériles. 63° Famize. LES RHIZOPHORÉES. — Rhyzophoreæ. Ovaire semi-adhérent ou rarement libre, à 2? ou à loges bi- ou pluriovulées. Péricarpe indéhiscent, mono- sperme. 64° Famiize. LES ONAGRAIRES. — Onagrariæ. Ovaire adhérent, à 4 loges multiovulées. Graines at- tachées à un axe central. | 65° Famuze. LES LYTHRARIÉES. — Zythrariee. Ovaire inadhérent. Péricarpe capsulaire. = k DICOTYLÉDONLS. 66 Fawuur. LES HALORAGÉES. — Halorageæ. Ovaire adhérent , à loges uniovulées. | XII° CLASSE. | LES SUCCULENTES. — SUCCULENTÆ. Pétales à estivation imbricative ou rarement val- vaire. Étamines périgynes. Ovaires en nombre défini, | libres supérieurement. Styles en même nombre que les ovaires, persistants. Placentaires adnés à la suture cen- trale. Carpelles polyspermes, s’ouvrant par la suture interne, Périsperme charnu ou farineux. Embryon rec- tiligne et axile, ou quelquefois curviligne et excen- trique. 67e Famirze. LES CUNONIACÉES. — Cunoniacee. Étamines en nombre défini. Ovaires 2, connés. — Ar- bres ou arbrisseaux à feuilles stipulées. 68 Fawze. LES SAXIFRAGÉES. — Saxifragee. Etamines en nombre défini. fOvaires 2, connés. — Herbes à feuilles non stipulées. 69° Faure. LES CRASSULACÉES, — Crassulaceæ: Calicemadhérent. Étamines en nombre défini. Ovaires en nombre égal aux segments calicinaux. Embryon rec- üligne. 70° Fame. LES FICOIDÉES. — fficoidec. Pétales en nombre indéfini ou nuls. Etamines en nombre indéfini. Ovaires 5, ou un plus grand nombre. Embryon curviligne ou spiralé. DICOTYLÉDONES. À45 XIII CLASSE. LES CARYOPHYLLINÉES.-C4RYOPAYLLINEÆ,. * Estivation despérianthes inbricative. Étamines hypo- gynes ou périgynes , en nombre défini. Ovaire mdivisé. Placentaires centraux. Périsperme ordinairement fari- neux. Embryon excentrique , curviligne. ie Famre. LES SILÈNÉES. — Silenec. Calice tubuleux, 4- ou 5-denté. Réceptacle tantôt columnaire, tantôt court. Pétales hypogynes. Ovaire multiovulé. — Feuilles opposées, non stipulées. 72° Fawiire. LES ALSINÉES. — Aisineæ. Calice 4- ou 5-parti. Pétales subpérigynes. Ovaire uniloculaire , multiovulé. — Feuilles opposées, non stipulées. | 78° Famuuze. LES PORTULACÉES. — Portulacer. Calice disépale. Corolle à 5 pétales, ou à moins de 5, - ou rarement nulle. Étamines en nombre indéfini , ouen même nombre que les pétales, et antépositives. — Feuil- les non stipulées. 74e Fawuse. LES PARONYCHIÉES. — Paronychiec: Pétales (quelquefois nuls ) et étamines périgynes. — Feuilles stipulées. 75° Famuse. LES SCLÉRANTHÉES. — Scerantheæ. Corolle nulle. Etamines périgynes. Carcérule mono- sperme , recouvert par Le tube calicinal endurci. Grame 16 DICOTYLÉDONES, suspendue à un funicule allongé. — Feuilles non stipu- lées. 76° Famaze. LES PHYTOLACCÉES. — Phytolaccec. Corolle nulle. Étammes 5 ou davantage, interpositi- ves. Ovaire à 10 loges uniovulées. 77 Fame. LES AMARANTHACÉES. — Amaranthaceæ. Calice muni d’un involucre. Corolle nulle. Étamines 5 ou moins, antépositives, hypogynes. 78° Famuze. LES CHÉNOPODÉES. — Chenopoôdeæ. Corolle nulle. Étamines 5 ou moins » périgynes, an- tépositives. Ovaire uniloculaire, uniovulé. XIV‘ CLASSE, LES GUTTIFÈRES.— GUTTIFERÆ. Sépales imbriqués. Pétales hypogynes, presque tou- jours contournés avant l’anthèse. Ovaires 3 à 5, connés. Placentaires multiovulés, adnés aux bords rentrants des valves. | 79° Famirre. LES GARCINIÉES. — Garciniee. Étamines en nombre indéfini. Anthères linéaires, immobiles. Styles presque toujours connés , ou fort courts. 8ot Famuze. LES HYPÉRICINÉES. — Hypericineæ. Etamines en nombre indéfy ; anthères incombantes. Styles filiformes, ” DICOTYLÉDONES. 17 81e Famizze. LES FRANKENIACÉES. — Frankeniaceæ. . Étamines 10: 5 fertiles, interpositives ; et 5 stériles, antépositives. 89e Famiize. LES SAUVAGÉSIÉES. — Sauvagesiee. Étamines au nombre de 5 , antépositives. XV° CLASSE. LES CISTIFLORES. — CISTIFLORÆ. Pétales et étamines hypogynes. Pistil symétrique. Pla- centaires pariétaux , prolongés quelquefois en cloisons adnées à l’axe central. 83e Faure. LES TAMARISCINÉES. — Tamariscineæ. Etamines presque toujours en nombre défini. Styles distincts. Graines aigrettées , ou velues, ou ailées. 84e Famize. LES DROSÉRACÉES. — Droseraceæ. Étamines en nombre défini. Styles 2 à 5 , le plus sou- vent libres. Capsule 2- à 5-valve. — Feuilles roulées en crosse avant leur développement. 85e Famize. LES VIOLARIÉES. — V'iolarieæ. Pétales et étamines au nombre de 5. Style indivisé. Capsule trivalve. © 86° Famrze. LES CISTINÉES. — Cistineæ. Étamines en nombre indéfini. Graines nues. 87° Fame. LES BIXINÉES. — BPixineæ. Étamines en nombre indéfini. Placentaires 2-7, parié- taux. Style unique. Graines pulpeuses ou arillées. BOTANIQUE. PHAN, OT. I. 2 48 DICOTYLÉDONES. 88e Famitie. LES MARCGRAVIACÉES, — Marceraviacer. : Étamines souvent en nombre indéfini. Style indivisé. Capsule coriace, multivalve, loculicide ; cloisons ifi- complètes. Graines minimes, nidulantes. 89° Famnize. LES FLACOURTIANÉES, — Flacourtianet. Corolle nulle. Placentaires rameux. XVI° CLASSE: LES PÉPONIFÈRES. — PEPONIFERÆ. Pétales insérés à la gorge du calice. Ovaire inädhérent, ou plus souvent adhérent, symétrique, uniloculaire. Pla- centaires pariétaux. g0® Fais. LES NOPALÉES. = Wopalée. Pétales et étamines en nombre indéfini. Ovaire adhé- rent. Placentaires très-nombreux. gie Fauritr. LES GROSSULARIÉES.= Grossulartete. Corolle à 5 pétales libres. Étamines 5; anthères peti- tes, Ovaire adhérent. Placentaires 2. 92° Fame. LES CUCURBITACÉES. — Cucurbitaceæ. Corolle à 5 pétales souvent connés. Etamines 5 ; an- thères très-longues, flexueuses. Ovaire adhérent. Pla- centaires 3 à 5. 93€ Famizze. LES LOASÉES. — Loaseæ. Corolle à 5 pétales libres. Étamines en nombre in- défini. Ovare adhérent. Placentaires 3 à 7, intérvalva- laires. DICOTYLÉDONES. 49 gée Famure. LES TURNERACEES. — Turneraceæ. Corolle à 5 pétales contourtiés en préfloraison , insé- rés au calice. Etamines 5, ayant même insertion que la corolle. Capsule trivalve. 95° Famuzc. LES PASSIFLORÉES. — Passifloree. Étamines hypogynes, insérées à un gyrophore en forme de stipe. Placentaires 3 ou 5. Périsperme scrobi- culé. 06° Fame. LES HOMALINÉES. — Homalinee. Étamines insérées au calice. Ovaire souvent adhérent. Trophospermes 3 à 5. 07° Famizre. LES SAMYDÉES. — Samydeæ. Corolle nulle. Étamines insérées à la gorgé du calice. Ovaire madhérent. Trophospermes 3 à 5. Style mdivi- sé. Radicule inverse. XVII: CLASSE, LES HŸDROPELTIDÉES. -— ZŸDROPELTIDEÆ. Pétales et étamines hypogynes ou périgynes, insérées a un disque charnu quelquefois adhérent aux ovaires. Péricarpe tantôt pluriloculaire et polysperme, à à graines attachées aux cloisons; tantôt composé de plusieurs car- pelles 1- ou ?2-spermes. Graines périspermées. Em- bryon basilaire, recouvert d’ une enveloppe par ticulière qui le fait paraître monocotylédoné. — Herbes aquati- ques. 98e. Famuxe. LES CABOMBÉES. — Cabombeeæ. Ovaires biovulés. Styles libresa 20 DICOTYLÉDONES. 09° Famirre. LES NYMPHÉACÉES. — Nymphæœaceeæ. Ovaires connés, multiovulés. Stigmates sessiles, rayonnantis. 100€ Famizze. LES NÉLIMBONÉES. — Nelumbonec. Ovaires disjoints , biovulés , nichés dans les fovéoles d’un gros réceptacle tronqué au sommet. Styles libres. XVIII: CLASSE. LES RHÉADÉES. — RHOEADEÆ. Pétales et étamines hypogynes. Ovaire symétrique, inadhérent. Placentaires pariétaux, intervalvulaires. 01° Famuxx. LES CAPPARIDÉES. — Capparideæ. Sépales et pétales au nombre de 4. Etamines 6 (rare- ment moins). Ovaire presque toujours uniloculaire , à 2 placentaires. Périsperme nul. 102€ Famiize. LES CRUCIFÈRES, — Crucifere. Sépales et pétales au nombre de 4. Étamines 6, tétra- dynames. Ovaire biloculaire où multiloculaire par des cloisons transversales. Placentaires 2. Périsperme nul. 103€ Famirze. LES PAPAVÉRACÉES. — Papaveraceæ. Calice disépale. Corolle régulière, tétrapétale. Etami- nes libres. Graines périspermées. 104° Famiutx. LES FUMARIACÉES. — Fumariacecæ. Calice disépale. Corolle irrégulière , tétrapétale. Eta- mines diadelphes. DICOTYLÉDONES. y _ ro5e Fame. LES RÉSÉDACÉES. — Resedacee. Pétales déchiquetés. Ovaire uniloculaire , ouvert au sommet. Placentaires multiovulés. Périsperme mince. 106° Famnixe. LES POLYGALÉES. — Polygalee. Corolle irrégulière. Étamines connées. Ovaire à 2 loges uniovulées. 107€ FAMILLE. LES TRÉMANDRÉES. — Tremandreeæ. Corolle irrégulière. Etamines libres. Capsule compri- mée, à 2 loges 1-2-spermes, s’ouvrant à la face ex- terne, XIX° CLASSE. | LES POLYCARPIQUES. — POLYCARPICÆ. Estivation des périanthes imbricative (très-rarement valvaire). Étamines en nombre indéfini, hypogynes. Ovaires le plus souvent en nombre indéfini, multisériés, distincts. Autant de styles que d’ovaires. Périsperme grand. Embryon petit. _ 108° Famizze. LES RENONCULACÉES. — Herurcularer Sépales et pétales caducs. Anthères extrorses.—Feuil- les non stipulées. . 109% Faire. LES PÉONIACÉES. — Pæoniaceæ. Anthères extrorses. Stigmates épais, sessiles.—Feuil- les non stipulées, déchiquetées. 110° Famizze. LES DILLENIACÉES. — Dilleniar'a Calice persistant. Anthères immobiles. — Feuilles m- divisées. 22 DICOTYLÉDONES. 1112 Fame. LES MAGNOLIACÉES. — Magnoliaceæ. Calice caduc. Anthères immobiles, linéaires. —Feuil- les stipulées. XX° CLASSE. LES TRISÉPALES. — TRISEPALEÆ. Sépales et pétales en nombre ternaire, 1-2- ou 3- sériés ; estivation valvaire. Etamines hypogynes. Ovai- res multisériés, ou en nombre défini (rarement un seul). Périsperme rimeux. Embryon petit. — Arbres à feuilles alternes, non stipulées. 10° Fame. LES ANNONACÉES. — Annonaceæ. Fleurs hermaphrodites. Étamines en nombre indéfini, libres. 113 Fawiuce. LES MYRISTICÉES. — Myristiceæ. Fleurs dioïques. Corolle nulle. Étamines en nombre défini, monadelphes. XXI° CLASSE. LES COCCULINÉES. — COCCULINEZÆ. Sépales et pétales imbriqués, caducs. Etamines hypo- gynes, souvent antépositives, et en même nombre que les pétales. Un ou plusieurs ovaires. Carpelles drupacés. 114 Fawzze. LES BERBÉRIDÉES. — Berberideæ. Bourses des anthères s’ouvrant par une valvule. Em- bryon rectiligne. 115° Fanucre. LES MENISPERMEES. — fenispermeæ. Bourses des anthères s’ouvrant en fente. Embryon curviligne. DICOTYLÉDONES. 23 XXII CLASSE. LES OMBELLIFLORES. — UMBELLIFLORÆ. Estivation des pétales valvaire ou involutive. Ovaire adhérent ou rarement semi-adhérent, biloculaire. Ovu- les solitaires dans chaque loge, suspendus. Périsperme dur. Embryon rectiligne. 116° Famixze. LES HAMAMÉLIDÉES. — Hamamelideæ. Pétales périgynes, linéaires, à estivation valvaire. Sty- les 2. Péricarpe capsulaire, disperme. 119 Famrzze. LES HÉDÉRACÉES. — Hederaceæ. Pétales non rétrécis à la base; estivation valvaire. Disque épigyne. Style unique. Drupe 2-5-sperme. 118 Fausse. LES ARALIACÉES. — raliaceæ. Pétales non rétrécis à la base ; estiyation valvaire. Disque épigyne. Styles 2 à 12. Péricarpe indivisé. 1199 Famizze. LES OMBELLIFÈRES. — Umbellifere. Pétales rétrécis à la base, involutés avant l’anthese. Disque épigyne. Styles 2. Péricarpe à 2 coques indéhis- centes, accolées face à face, se désunissant, àla maturité, de bas en haut; axe central persistant. (Crémocarpe.) # XXIII CLASSE. LES LORANTHÉES.— LORANTAEÆ. Corolle épigyne. Étamines antépositives , en même nombre que les pétales. Ovaire uniloculaire, contenant un seul ovule renversé. — Arbrisseaux parasites. 24 DICOTYLÉDONES. 120€ Fame. LES LORANTHÉES. — Loranthee. Cette famille constitue à elle seule la classe. B. MONOPÉTALES. Corolle à pétales plus ou moins soudés. XXIV° CLASSE. LES LIGUSTRINÉES. — LIGUSTRINEÆ. Fleurs us Étamines 2. Pistuil inadhérent. Ovaires 2, connés, 1-2-ovules. rare Fawrze. LES JASMINÉES. — Jasmineæ. Graines dressées. 199 Fawizr, LES OLEÉINÉES. — Oleineæ. Graimes suspendues. XXV° CLASSE. LES RUBIACINÉES.— RUBTACINEÆ: Calice adhérent. Etamines interpositives; anthères libres. Ovaires 2? à 8, connés, uni- ou multiovulés. — Ti- ges ou rameaux à nœuds articulés. 193 Famuze. LES VIBURNÉES. — V'iburneæ. Grames périspermées, suspendues. Stigmates 3, sessiles. — Feuilles substipulées , dentelées ou plus ou moins incisées. DICOTYLÉDONES. 25 124° Famze. LES CAPRIFOLIACÉES. — Caprifoliacec. Graines périspermées. Un seul style. — Feuilles op- posées, entières, non stipulées. 195€ Fawxe. LES RUBIACÉES. — Rubiaceæ. Périsperme corné. — Feuilles entières, tantôt oppo- sées, tantôt verticillées, stipulées. 126€ Famizce. LES LYGODYSODÉACÉES. - Lygodysodeacec. Péricarpe disperme. Graines non périspermées. Em- bryon foliacé. | | XXVI* CLASSE, LES CONTOURNÉES. — CONTORTE. Fleurs régulières. Calice inadhérent. Ovaires 2, libres ou connés. Lobes de la corolle contournés en préflorai- son, ou rarement valvaires. Étamines interpositives.— Feuilles presque toujours opposées , très-entières. 197° Famiue, LES LOGANIÉES. — Loganieæ. Feuilles stipulées, Stigmate simple. Périsperme corné. 198 Fair. LES APOCYNÉES. — Apocyneæ. Feuilles non stipulées. Embryon foliacé. 1292 Famnze. LES ASCLÉPIADÉES. — Asclepiadeæ. Feuilles non stipulées. Pollen à granules cohérents. 130° Faire. LES GENTIANÉES. — Gentiance. .… Feuilles non stipulées. Embryon petit, axile, recti- ligne. 26 DIGOTYLÉDONES. XXVII CLASSE. LES TUBIFLORES, — TUBIFLORÆ, Fleurs régulières. Calice inadhérent. Corolle à 5 lobes imbriqués en préfloraison; tube souvent plissé avant l’anthèse. Étamines 5, interpositives. Ovaires 2 à 4, distincts ou connés. Placentaires centraux, — Feuilles presque toujours alternes. 131° Famiuze. LES BORRAGINÉES. — Borragineæ. Péricarpe de 4 nucules distincts ou soudés. Péri- sperme nul. Embryon rectiligne, invers. 132° Famizze. LES HY DROPHYLLÉES. — Hydrophylleæ. Capsule bivalve , subbiloculaire. Périsperme cartila- gineux. Embryon rectiligne, axile , invers. 133 Face, LES SOLANÉES. — Sojanecæ. Péricarpe biloculaire. Placentaires polyspermes. Em- bryon curviligne. 134 Fair. LES CUSOUTÉES. — ÇCuscuteæ. Herbes aphylles. Embryon spiralé. 135° Faire. LES CONVOLVULACÉES. — Convolvulaceæ. Ovules solitaires où géminés, dressés. Embryon cur- viligne ; cotylédons chiffonnés. 136 Famiurs. LES HYDROLÉACÉES. — Hydroleaceæ. Capsule bi- ou triloculaire. Placentaires centraux, distincts, polyspermes. Embryon rectiligne. de DICOTYLÉDONES. 97 137° Famize. LES POLÉMONIACÉES. — Polemoniaceæ. Péricarpe capsulaire. Placentaire central trigone. Embryon rectiligne. XXVIIT: CLASSE. LES LABIATIFLORES. —LABIATIFLORE. Fleurs irrégulières. Calice inadhérent. Corolle pres- que toujours bilabiée. Étamines , tantôt 4 didynames ; tantôt 2 isomètres , rarement 5 anisomètres. Ovaires A'AAETE 138° Face. LES BIGNONIAGÉES. — Bignoniaceæ. Péricarpe biloculaire. Graines foliacées, aplaties, ailées , attachées aux bords de la cloison. Périsperme nul. 130° Famizse. LES ACANTHACÉES. — Acanthacete. Périearpe biloculaire. Placentaires centraux. Péri- sperme qu. 140° Famizze. LES LABIÉES. — Labiatæ. Péricarpe « de # nucules distincts. 14 Famizze. LES VERBÉNACÉES. — Ve ‘benacee. Drupe bi- ou quadriloculaire. Fin Hbdie ou géminées dans chaque loge. Radicule infère. 142° Fame. LES SÉLAGINÉES. — $Selagincæ. Ovaire à 2 loges, contenant chacune un seul ovule suspendu. nes périspermées. Anthères à une seule bourse. 28 DICOTYLÉDONES. 143° Faure. LES MYOPORINÉES. — Myoporineæ. Drupe à 2 ou 4 loges, chacune à 1 ou 2 ovules sus- pendus. Graines périspermées. 144° Famnue. LES SÉSAMÉES. — Sesamere. Disque hypogyne, annulaire. Péricarpe 2-8-loculai- re. Placentaires centraux, oligospermes. 145° Faizze. LES GESSNÉRIÉES. — Gessneriec. Ovaire adhérent , uniloculaire. Placentaires parié- taux, polyspermes. 146° Fame. LES OROBANCHÉES. — Orobanchee. Ovaire inadhérent, uniloculaire. Placentaires parié- ‘taux, polyspermes. 147° Famizze. LES SCROPHULARINÉES. — Scrophularineæ. Péricarpe biloculaire, polysperme. Placentaires cen- traux. Périsperme nul. 148° Fame. LES LENTIBULARIÉES. — Lentibulariecæ. Capsule uniloculaire. Placentaire central , libre. Eta- mines 2. XXIX° CLASSE. LES MYRSINÉES. —_ MYRSINEÆ. Fleurs régulières. Étamines antépositives. Placentaire central libre. Radicule transverse. 149° Faure. LES ARDISIACÉES. — Ardisiaceæ. Arbres ou arbrisseaux. 150° Fame. LES PRIMULACÉES. — Primulacec. Herbes. DICOTYLÉDONES. 29 XXX° CLASSE. LES STYRACINÉES. — STYRACINEÆ. Fleursrégulières. Calice madhérent ou semi-adhérent. Ovaire pluriloculaire. Ovules en nombre défini dans chaque loge , ordinairement solitaires. Placentaires cen- traux. Radicule appointante. 151° Famizce. LES STYRACÉES. — Styracecæ. Corolle périgyne. 159° Famiuze. LES ÉBÉNACÉES. — Ebenaceæ. Corolle hypogyne. Ovules suspendus. 153° Famuze. LES SAPOTÉES. — Sapoteæ. Corolle hypogyne. Ovules dressés. XXXI° CLASSE. LES ÉRICINÉES. — £RICINEZÆ. Fleurs régulières. Calice inadhérent ou adhérent. Corolle à lobes le plus souvent imbriqués en préflorai- son. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle et interpositives, ou bien en nombre double. An- thères le plus souvent à 2 bourses distinctes au sommet ou à la base. Ovaire à 4 ou 5 loges. Placentaires cen- traux, polyspermes. 154° Faire. LES EPACRIDÉES. — Epacridee. # Ovaire inadhérent. Anthères à une seule bourse. 155° Fawize. LES ÉRICÉES. — £ricee. Ovaire inadhérent. Anthères à 2 bourses. 30 DICOTYLÉDONES. 156° Fame. LES VACCINIÉES. — Vacciniee. Corolle épigyne. XXXITI CLASSE; LES chhraNtiANÉES = CAMPANULINEZ. Calice adhérent. Étaminés er même norbré qué lès lobes de la corolle , ou en nombre moindre ; interposi- tives. Placentaires centraux, polyspermes. — Tiges ou rameaux à nœuds imparfaits. 157° Fäiinie. LES CAMPANULACÉES. — Canipanulacee. Corolle régulière ; estivation dés lobes varie Ân- thères libres. 158° Face. LES LOBÉLIACÉES. — £obeliaëtæ: Corolle irrégulière; estivation des lobes valvaire. Anthères cohérentes. 159° Fimiccé: LES STYLIDIÉES. = Styldice. Corolle irrégulière. Étamines soudées au style. 160° Famrize. LES GOODENOVIÉES. — Goodenovite. Corolle irrégulière ; lanières à bords indupliqués én préfloraison. XXXIIT° CLASSE. LES COMPOSÉES. — COMPOSITÆ. Calice adhérent. Ségments dé la éorollé à éstivation valvaire. Étammes 5 ; anthères connées: Ovaire unio- vulé. — Fleurs en capitule. DICOTYLÉDONES; 34 16i* Faire. LES SYNANTHÉRÉES. — Syhantheree. Graine non périspermée , dressée. 162° Famirzr. LES CALYCÉRÉES. — Calycereæ. Graine non périspermée , suspendue. XXXIV° CLASSE. . LES AGRÉGÉES. — AGCREGATÆ. Caliceadhérent ou inadhérent. Segments de la corolle à estivation imbricativé. Étamiies érni même nombre que les segments de la eorolle, ou en nombre moindre. Anthères imcombantes, libres. Péricarpe tantôt à une seule graine suspendue ; tantôt, mais rarement , oligo- sperme ; le plaäcentaire tenant lieu de cloïson. | 163 Fame. LES VALÉRIANÉES. — Yalerianee. Calice adhérent. Ovaire triloculaire. — Fleurs en cime. 164° Fame. LES DIPSACÉES. — Dipsacece. Calice double. Étamines à filets indupliqués avant l’anthèse. Ovaire uniloculaire. — Fleurs en capitule. 165° Faure. LES GLOBULARIÉES. — Globulariecæ. Calice simple. Corolle ordinairement irrégulière. Ovaire libre, uniovulé. 166° Faire. LES PLOMBAGINÉES. — Plumbaginee. Corollé réguhière (quelquefois pentapétale). Ovaire libre. Stigmates 5. | 32. DICOTYLÉDONES. 167° Faunze. LES PLANTAGINÉES. — Plantaginee. Corolle régulière, scarieuse. Étamines à filets ndu- pliqués avant l’anthèse. Ovaire libre. C. APÉTALES. Périanthe nul, ou simple et participant à la fois de la nature du calice et de la corolle. | XXXV° CLASSE. LES SALICINÉES.— SALICINEÆ. Fleurs dioïques, amentacées. Périanthe nul. Capsule polysperme , à 2? placentaires pariétaux. 168 Faute. LES SALICINÉES. — Salicince. Cette famille constitue à elle seule la classe. XXXYI CLASSE. LES PROTÉINÉES. — PROTEINEÆ. Fleurs le plus souvent hermaphrodites. Périanthe co- loré. Péricarpe mono- ou polysperme, à placentaire latéral. Périsperme nul ou charnu. Embryon rectiligne. 169° Famizze. LES PROTÉACÉES. — Proteaceæ. Ovaire inadhérent. Radicule infère. Estivation des lobes du périanthe valvaire. 170° Famirze. LES THY MÉLÉES. — Thymeleæ. Ovaire inadhérent. Graine suspendue. Estivation des lobes du périanthe imbricative. DICOTYLÉDONES. 35 171° Faune. LES ÉLÉAGNÉES. — £læagnee. Ovairéinadhérent. Graine dressée. Lobes du périan- the à estivation imbricative. 192° Faze. LES SANTALACÉES. — Santalacet. Ovaire adhérent. 173* Fanue. LES LAURINÉES. — Laurincæ, Anthères s’ouvrant par des valvules. Ovaire imadhé- rent. XXXVII® CLASSE. LES FAGOPYRINÉES.— FAGOPYRINEEÆ. Fleurs le plus souvent hermaphrodites. Périanthe semi-pétaloïde. Ovaire inadhérent. Péricarpe mono- sperme. Périsperme farineux. Embryon curviligne. 174 Fawsre. LES NYCTAGINÉES. us Nyctaginew: Stipules nulles. Radicule infère. 175° Fawize. LES POLYGONÉES. — Polygoneæ. Stipules engaînantes, intrapétiolaires. Graine dressée (orthotrope Wirb.); radicule supère. XXXVIII* CLASSE. LÉS ARISTOLOCHIÉES. _ ARISTOLOCHIEE. Fleurs le plus souvent Bono tlaudifés. Périanthe coloré. Ovaire adhérent. Péricarpe pluriloculaire. Em- bryon minime, indivisé avant la germination. Stipules nulles. BOTANIQUE. PHAN, TT. I. |: 5 . 34. DICOTYLÉDONES. 196° Famuxr, LES BALANOPHORÉES. — Zalanophoree. Herbes parasites. Feuilles abortiyes, Ovaire uniloeu- laire, uniovulé. k 177 FAMILLE. LES CYTINEES, ce Crtineæ. Herbes parasites. Folies abortives. Ovaire à à placen- taires parlétaux, multonnies Embryon i intraire. 17° ais LES ASARINÉES, — Asarinee. Tiges feuillées. Ovaire pluriloculaire , à placentaires centraux. -179° Fame. LES TACCÉES. — Taccecæ. Feuilles radicales. Ovaires à placentaires pariétaux, multiovulés. Embryon extraire. XXXIX® CLASSE. | LES PIPÉRINÉES. — PIPERINEÆ. Fleurs hermaphrodites ou diclines, disposées en épi. Périanthe nul. Ovaire 2-3- ou 4-loculaire. Graines péri- spermées. Embryon invers, recouvert d’une enveloppe particulière qui le fait paraître monocotylédoné. 180° Faute. LES SAURURÉES. — Saururee. Feuilles alternes , engaînantes ; stipules intrapétio- laires. Ovaires 2 à 4 uni- où multiovulés. 181 Fämrrzr. LES PIPÉRACÉES. — Piperaceæ. Stipules nulles. Ovaire uniovulé. Ovule dressé. 189° Famiir. LES CHLORANTHÉES. — Chloranthee. Stipules nulles. Ovaire uniovulé. Ovule suspendu, PICOTYLÉDONES. 55 XL° CLASSE. LES URTICINÉES. — URTICINEÆ. Fleurs presque toujours unisexuelles, agrégées. Pe- rianthe nul ou incomplet où herbacé. Ovaire uniovulé. Graine périspermée. 183 Famizze. LES URTICÉES. — Urticee. Fruits distincts, non recouverts d’uneenveloppe char- nue. Graine dressée. Embryon le plus souvent recti ligne. 184° Fans. LES ARTOCARPÉES. — Artocarpeæ. Fruits plongés dans un réceptacle charnu ou recou- vert d’un périanthe charnu. Graine dressée. Embryon curviligne. 185 Fawnzr. LES MONIMIÉES. — Monimive. Fleurs sessiles sur un réceptacle commun. Ovule sus- pendu. XLE CLASSE. | LES AMENTACÉES. __ AMENTACEÆ. Fleurs le plus souvent unisexuelles , : amentacées. Périanthe nul ou incomplet. Ovaire presque toujours plüriovulé. Fruit monosperme. Périsperme nul. 186° Fame, LES ULMACÉES. — Uimaceæ. Fleurs hermaphrodites. 187° Faure. LES CUPULIFÈRES. — Cupulifereæ. Rameaux feuillés: Ovaire adhérent. Ovules suspen- dus. 36 DICOTYLÉDONES. 188 Fame. LES MYRICÉES. — Myriceæ. Rameaux feuillés. Ovaire inadhérent. Ovules sus- pendus. 189° FaMILze. LES CASUARINÉES. = Con mnee Q L4 r . 1 Rameaux articulés , engaïnés.. Feuilles nulles. XLII° CLASSE. LES CONIFERES.—CONIFERÆ. Fleurs unisexuelles; les mâles en chatons. Périanthe et ovaire nuls. Ovules nus. _ 100* FAMILLE. LES TAXINÉES. — Taxineeæ. Feurlles simples. Fleurs femelles solitaires ou subfas eiculées, munies d’un mvolucre. ig1° Famire. LES CUPRESSINÉES. — Cupressineæ. Feuilles simples. Fleurs femelles dressées, adnées aux écailles des cônes. 192° Famirze. LES ABIETINÉES. — Abietineæ. Feuilles simples. Fleurs femelles renversées, adnées aux écailles des cônes. 193° Famuze. LES CYCADÉES. — Cycadeæ. Feuilles pennatiperties. ( Port des palmiers. ) I. MONOCOTYLÉDONES. XLIII° CLASSE. LES HYDROCHARIDÉES.—#YDROCHARIDEÆ. Périanthe adhérent. Graines non périspermées. ” 194° Fame. LES HYDROCHARIDÉES. — Hydrocharidee. Cette famille constitue à elle seule la classe. XLIV° CLASSE. LES HÉLOBIÉES.—/ELOBIEÆ. Périanthe madhérent. Grames non périspérmées. 105: Fawiuze. LES BUTOMÉES. — Butomer. Périanthe hexaphylle. Carpelles polyspermes. Pla- centaires pariétaux , rameux. 196° Fawzze. LES ALISMACÉES. — Alismaceeæ. Périanthe hexaphylle. Carpelles 1- ou 2-spermes. 197° Famirze. LES PODOSTÉMÉES. — Podostemeæ. Fleurs hermaphrodites, apérianthées. Carpelles poly- $permes. 108 Famirze. LES NAJADÉES. — Waiadere. Fleurs apérianthées , unisexuelles. Carpelles mono- spermes. Stipules engaînantes. Ste MONOCOTYLEDONES. XLV° CLASSE. LES AROIDÉES. — ZROIDEÆ. Périanthe nul ou écailleux et inadhérent. Un seul ovaire, ou rarement 3. Graines ‘périspermées. Fleurs sessiles sur un spadice. 199° Famicze. LES TYPHACÉES. — Typhacee. Ovaire solitaire uniovulé ; ovule suspendu. Feuilles linéaires, très-entières.. ji 200° Famixze. LES PANDANÉES. — Pandanecæ. Périanthe nul. Ovaire solitaire, uniovulé; ovule ascen- dant. Feuilles linéaires-lancéolées , à bord spmelleux. oo1° Fami. LES ORONTIACÉES. — Orontiaceeæ. Fleurs munies d’un périanthe. Ovaires 3. 02° Famiiie. LES CALLACEÉES. — Cullaceæ. Périanthe nul. Ovaire solitaire. Feuilles à nervures palmées ou pédalées. XLVI° CLASSE. LES PALMIERS. — PALUÆ. Ovaires 3, uniovulés , plus ou moins connés. Graines périspermées. Périanthe régulier. Péricarpe drupacé. — Arbres à feuilles flabelliformes ou pennatiparties. 203° Famisce. LES PALMIERS. — Palme. Cette famille constitue à elle seule la classe. MONOCOTYLÉDONES. 09 XLVIT CLASSE. LES SCITAMINÉES. — SCITAMINEÆ. Périanthe irrégulier,adhérent. Placentairés centraux. Graines périspermées.— Feuilles penninervées. 204 Famizze. LES MUSACÉES. — Musaceæ. Étamines 6; l’une d’elles souvent stérile. 205 Fauuze. LES CANNACÉES. — Cannaceæ. Une seule étämine; anthère à une seule bourse. 206° Fawize. LES AMOMÉES. — Amomeæ. Une seule étamine ; anthère à 2 bourses. XLVIII" CLASSE, LES ORCHIDÉES. — ORCHIDEÆ. Périanthe adhérent. Pollen à granules cohérents. Graines périspermées. Placentaires centraux. 207° Famrzze. LES ORCHIDÉES. — Orchideeæ. Cette famille constitue à elle seule la classe. XLIX° CLASSE. LES LILIACÉES. = LILIACEÆ. * Périanthe inadhérent ou rarement adhérent, régulie:, non glumacé. Graines périspermées. 208° Fame. LES DIOSCOREÉES. — Dioscorecæ. Périanthe adhérent. Capsule comprimée, foliacée. has 40 MONOCOTYLÉDONES. 209° Famizze. LES SMILACÉES. — Smilacecæ. Anthères introrses. Styles connés ou distincts. Péri- carpe charnu (rarement capsulaire), oligosperme. Em- bryon petit. 210° Fazer. LES COLCHICACÉES. — Colchicaceæ. Anthères souvent extrorses. Styles distincts. Péri- carpe à carpelles libres ou volubiles, s’ouvrant par la suture interne. o11* Famrize. LES ASPHODÉLÉES. — Asphodeleæ. Anthères introrses. Styles connés. Péricarpe capsu- laire , à valves sepufères. Embryon linéaire , cylin- dracé. L° CLASSE. LES ENSIFÈRES.— ENSATÆ. Périanthe adhérent. Placentaires centraux. Graines périspermées. Feuilles striées de nervures dongitudi- nales. 212° FAMILLE. LES BROMELIACÉES. — Bromeliacecæ. Etamines 6. Segments extérieurs du péfianthe folia- cés. 13° Famize. LES AMARYLLIDÉES. — Amaryllideæ. Étamines 6. Segments du périanthe tous pétaloïdes. 214° Faune. LES IRIDÉES. — Zrideeæ. Etamimes 3, placées devant les segments extérieurs du périanthe ; anthères extrorses. MONOCOTYLÉDONES. A1 o15° Faure. LES HÉMODORACÉES. — Menddoracer Étamimes 3 ou6; anthères introrses. Feuilles équi- tantes. L 216° Faune. LES HYPOXIDÉES. — Hypoxideæ. Étamines 6. Graines à hile latéral, rostelliforme. 217° Faire. LES BURMANNIACÉES. — Burmanniaceæ. Étamimes 3, placées devant les segments intérieurs du périanthe. Anthères adnées , à bourses distantes. LI‘ CLASSE. LES JONCINÉES. — JUNCINEÆ. Ovaire inadhérent, tri- ou multiovulé. Graines péri- spermées. Périanthe à folioles tantôt toutes glumacées, tantôt les 3 extérieures glumacées et les 3 intérieures pétaloïdes. 218 Famizze. LES COMMÉLINACÉES. — Commelinacecæ. Embryon intraire, éloigné du hile ; radicule inverse. Placentaires centraux. . 219° Famizze. LES XYRIDÉES. — Xyrideæ. Embryon intraires Placentaires pariétaux. 220° Famizze. LES JONCACÉES. — Joncaceæ. Embryon intraire. Placentaires centraux. 21° Faune. LES RESTIACÉES. — Restiaceæ. Embryon extraire , éloigné du hile. Ovules solitaires, suspendus. é Pa 49 MONOCOTYLÉDONES. LII° CLASSE. LES GLUMACÉES. — CLUMACEZÆ. Li Ovaire inadhérent, uniovulé, Embryon extraire. 299° Fami. LES CYPÉRACÉES. — Cyperacecæ. Graine libre. 223° Faure. LES GRAMINÉES. — Graminece. Graine adhérente au péricarpe. FAMILLES DICOTYLÉDONES NON CLASSÉES. A. POLYPÉTALES. 224° Famizre. LES ESCALLONIÉES. — £scallonieæ. 225° Fami. LES ALANGIÉES. — Alangiee. | 296 Faure. LES OLACINÉES. — Olacince. 27° Faute. LES BALSAMINÉES. — Balsamineeæ. B. APÉTALES. 208° laniue. LES BÉGONIACÉES. — Begoniaceæ. 220° Fawrzze. LES AQUILARINÉES. — Aquilarince. 230° Fawee. LES DATISCÉES.: — Datisceæ. 31° Fawiuze. LES CÉRATOHYLLÉES. — Ceratophylleæ. ÿ: VÉGÉT AUX PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES. VEGETABILIA DICOTYLEDONE A. DICOTYLÉDONES Juss. — EXORHIZÆ Rich. — EXOGENZÆ Dec. Herbes annuelles, munies de tubercules ou de rhizo- mes ou de stipes vivaces ; ou bien sous-arbrisseaux , ou arbrisseaux , où arbres. Tronc rameux , composé de couches concentriques hétérogènes formant Pécorce, le bois et la moelle. Moelle composée de tissu cellulaire, s’oblitérant ou se desséchant peu de temps après sa for- mation. Bois composé de trachées et de cellules allon- gées, strié de rayons médullaires transversaux ; les jeunes couches (aubier ) placées à la circonférence. Ecorce composée de tissu cellulaire régulier : les jeunes couches (hber) placées à l’mtérieur ; les couches adultes à la superficie. Tiges ou rameaux herbacés cylindriques, quadrangulaires ou irrégulièrement anguleux , à nœuds complets, ou bien superficiels et formant une spirale. Feuilles des nœuds complets le plus souvent opposées ou verücillées, ou rarement solitaires et alternes, simples ou composées, souvent stipulées; nervures rameuses, anas- tomosantes. A4 Enveloppes florales disposées le plus souvent en nombre quaternaire ou quinaire. Périanthe le plus fré- quemment double (un calice et une corolle), rarement simple par l’absence de la corolle, ou par exception nul, Embryon exorhize (c’est-à-dire, l'extrémité radi- culaire s’allongeant dans la germination pour former la racine), ou très-rarement endorhize ( plusieurs radi- celles partant de différents points de la radicule dans la germination ), dicotylédoné (c’est-à-dire, muni de 2 cotylédons ou feuilles primaires opposées, presque toujours distinctes déjà avant la germination), ou rare- ment polycotylédoné (à plus de 2 cotylédons verti- cillés ). # A. POLYPÉTALES. POLYPETALÆ. PREMIÈRE CLASSE. LES CALOPHYTES. CALOPHYTÆ Bartling. CARACTÈRES. | Arbres, ou arbrisseaux, ousous-arbrisseaux, ou herbes; sucs propres aqueux. Ramules cylindriques ou irrégu- lièrement anguleux, non articulés. Feuilles éparses, souvent composées (pennées ou di- gitées, ou quelquefois unifoliolées), ou bien simples et - entières, ou pennatifides, ou rarement palmatifides. Sti- | pules (très-rarement nulles) latérales, adhérentes au pé- tiole ou libres. 7 Fleurs régulières ou irrégulières, hermaphrodites ou rarement unisexuelles , solitaires ou disposées en capi- tule, ou en épi, ou en grappe, ou en corymbe, ou en pa- nicule, rarement en ombelle, ou en cime. Calice madhérent, où moins souvent adhérent, pres- que toujours à 4 ou 5 sépales plus ou moins soudés ; es- üvation du limbe imbricative, ou valvaire, ou distante. Disque ordinairement charnu, tapissant le fond du ca- lice, et terminé par un rebord annuliforme. AG CLASSE DE CALOPHYTES. Pétales insérés au bord du disque et par conséquent périgynes (ou très-rarement hypogynes), en même nom- bre que les divisions du calice et alternes avec elles (quelquefois, par avortement, en nombre moindre, ou nuls); estivation imbricative, ou très-rarement valvaire. Étamines ayant même insertion que la corolle, en nom- bre défini, ou rarement en nombre indéfini (très-souvent en nombre double, ou triple, ou quadruple de celui des pétales). Filets soudés inférieurement, ou libres. Anthè- res introrses, terminales, biloculairesou, par exception, uniloculaires. Pistil: Ovaires tantôt en nombre défini, connés ou disjoints ( le plus souvent un carpelle solitaire ); tantôt, mais rarement, multisériés, en nombre indéfini, dis- jomis. Styles en même nombre que les ovaires, chacun terminé par un stigmate très - simple. Ovules FOR ou plus souv ent nombreux dans chaque loge. Péricarpe: Drupe , ou légume, ou car ns ou pyri- dion mono —polyspermes. Graines ascendantes, ou sus- pendues , ou horizontales , attachées à des placentaires axiles nerviformes. Tégument double. Périsperme. nul ou pelliculaire (par exception, charnu). Embryon recu- ligne ou curviligne. Cotylédons charnus ou foliacés, ac- Hadicule dirigée vers le hile. Cette classe, r Do les Légumineuses et les ea cées de MM, de Jussieu et Decandolle, est l’une des plus riches en espèces. Aucune autre n’offre autant de plantes utiles, et qui soient en même temps, par la beauté de, leurs formes , placées aux premiers degrés de l’échelle végétale. cp va Ÿ PREMIÈRE FAMILLE. LES MIMOSÉES. — MIMOSE Æ. A « (Leguminosarum genn. Juss, Mises Br. Gen. Rem, in Flin- ders Voy. — Bronn. Diss. — Dec. Prodr. I. ne Les Mimosées sont comprises par M. de Jussieu dans ses Lésumineuses, et M. Decandolle les envisage , dans son Prodrome, comme ün sous-ordre de la même fa- mille Ce groupe , à un petit nombre d’exceptions près, est particulier à la zone torride et à la Nouvelle-Hollande. Il n’est pas moins intéressant par ses formes élégantes et variées, que par les phénomènes smguliers @irritabilité ganique que présentent plusieurs espèces , telles que les Sensitives, et par les gommes et résines que d’autres fournissent au commerce et à la thérapeutique : la Gomme arabique et le Cachou sont de ce nombre. Dans beaucoup de contrées équatoriales ; les Mimosées forment une.des principales essences forestières , et produisent des bois de construction incorruptibles. Les déserts les plus brû- lants de l'Afrique se parent du feuillage léger et des fleurs magnifiques d’une multitude de Sensitives et d’ Acacia. La pulpe succulente , aromatique et sucrée contenue dans les gousses de plusieurs /nga sert d’äliment aux habitants des deux Indes. Enfin un grand nombre d’Acu- cia, curieux par la singularité de leur port et par l’abon- dance des fleurs dont ils se couvrent au printemps, font lornement de nos serres tempérées ; ces mêmes végé- taux caractérisent d’une manière toute particulière la flore de la Nouvelle-Hollande. 48 CLASSE DES CALOPHYTES. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux , ou rarement herbes, souvent armés d’épines ou d’aiguillons. s Feuilles éparses , souvent irritables au contact , uni- bi- ou tripennées sans impaire (rarement imparipen- nées); pennes et pennules opposées. Pétioles souvent dilatés en forme de feuille lorsque les folioles avortent. Stipules libres, souvent spinescentes. : Fleurs hermaphrodites ou , par avortement, polyga- mes, réculières, de couleur j jaune; blanche où purpurine, disposées en épi ou en capitule. . Calice imadhérent , à 4 ou 5 sépales libres ou plus ou moins soudés, égaux ; sépales ou limbe à estivation val- vaire ou, par exception, imbricative. Disque inapparent. Corolle régulière, presque toujours hypogyne ; pétales” en même nombre que les sépales, et alternes avec eux, caducs , rarement soudés par la base; estivation valvaire. Étamines ayant même insertion que la corolle , en nombre indéfini ou rarement en nombre défini, souvent monadelphes à la base. Anthères arrondies , biloculai- res ; bourses contigues, déhiscentes par une fente longi- tudinale. Pistil: Ovairesolitaire, uniloculaire, multiovulé. Style terminal; stigmate très-entier. Péricarpe : Légume oligo- ou bolSDEnneel quelque- fois lomentacé. Graines horizontales, attachées à la suture supérieure, lisses ; funicule souvent très-long et tortillé autour de la graine ; hile marginal. Périsperme nul. Embryon recti- ligne; radicule petite , dirigée vers le hile ; cotylédons grands, entiers, épigés ; plumule imperceptible. FAMILLE DES MIMOSÉES. 49 La famille comprend les genres suivants : Entada Adans. (Gigalobium P. Browne.) — Mimosa Linn. — Gagnebina Neck.— ParkiaR. Br. — Érythro- phleum R. Br. — Inga Plum. Willd. (Amosa Neck.) — Schranckia Wild. — Darlinstonia Dec. — Desmanthus Willd. — Veptunia Lour. Adele Linn. — Pro- sopis Linn. — Dimor pis Schott. — ZLagonychium M. Bieb. — Acacia Neck... Distr Dion era des: indices: Les 700 éspèces environ de Mimosées dont la patrie est connue, sont réparties comme il suit : Amérique équatoriale, 270. Asie équatoriale , 80. * Afrique équatoriale , 35 à 40. Nouvelle-Hollande, environ 100. Afrique australe, 10. Égypte et Barbarie, 10. Perse et Turquie d'Asie, 4ou 5. Japon, PE Amérique spiéninione tempér ée, b. Aucune espèce n’est indigène en Europe. Dans Asie occidentale , le Caucase paraît être la limite la plus sep- tentrionale RÊLE cette He le ea ENTADE. — Æntada dan . Fleurs polygames. Corolle à 5 pétales libres. Étamines au nombre de 10 à 25; anthères glanduleuses. Légume com- primé, à articulations monospermes, s’ouvrant chacune en 2 valves qui se séparent des sutures. Graines grosses. Coty- lédons charnus , hypogés. Arbrisseaux sarmenteux inermes. Feuilles bipennées ou conjuguées - pennées ; pétiole commun souvent cirrifère. BOTANIQUE. PHAN. Te I. 4 50 CLASSE DES CALOPHYTES, | Fleurs blanches, innombrables , disposées en épi. Légumes fort grands. u Les Entades sont remar quables par les dimensions gigan- tesques de leurs légumes, qüi atteignent six à huit pieds de long, sur cinq à six pouces de diamètre. On en connaît cinq. ou six espèces : elles habitent les régions équatoriales. Les trois suivantes sont les plus notables. : ENTANE A FRUIT GIGANTESQUE. — Entada gigalobium Dec. Prodr. — Mimosa scandens Swartz, Obs. — Lun. Hort. Jam. 1, p. 137. : Dole bipennées , cirriferes; pennules à 2-5 paires de fo lioles glabres , oblongues, échancrées. Épis axillaires. Étamines au nombre de 20 à 25. : Cette espèce croit aux Antilles. Sés tiges grimpent jusqu’à cent cinquante pieds de haut. On la nomme vulgairement Æerbe aux bœufs , parce que ces animaux sont très-friands de ses feuil,, les. Ses légumes atteignent jusqu’à huit pieds de long. Enrane DE L’Inne.— Entada Pursætha Dec. Prodr. — Mi- mosa scundens Roxb. — Hort. Malab. vol. 8 , tab. 32, 33 et 34. — Rumph. Amb. vol. 5, tab. 4: Feuilles bipennées, cirrifères; pennules à 2-4 paires de fo- lioles glabres, ovales, échanerenss Épis axillaires. Étamines au nombre de 10. Getie espèce est une des lianesles plus communes dans les deux presqu’iles de l’Inde et dans les archipels voisins. Sa végétation est si vigoureuse, qu'un seul individu couvre souvent de ses sar- ments la cime de six ou huit arbres de première grandeur. Son tronc . de plus d’un pied de diamètre dans sa partie inférieure , ne se divise en rameaux grimpants qu'à une vingtaine de pieds environ au - dessus du sol. Les gousses atteignent la largeur de trois à quatre pieds, sur deux à trois pouces de diamètre. ENTADE A ÉPIS NOMBREUX. — Æntada polystachia Dec. Mém. Légum. tab. 61 et 62.— Mimosa polystachia Lin. — Jacq. Am. tab. 183, fig. 03. si, 4 C FAMILLE DES MIMOSÉES. Qi 5A Feuilles bipennces, : elrrifères ; pennules à à environ 7 paires de folioles glabres, ovales, échancrées. Épis denses, fascicules , au nombre d’une trentaine, sur des pédoncules horizontaux. —Tronc d'environ 9 pouces de diamètre. Épis longs de 2 pouces. Cette espèce habite les Antilles. Comme les deux précédentes, elle s’attache aux arbres, les étouffe souvent sous ses replis, et cause ainsi de grands dommages dans les plantations qu’on établit autour-des cultures de cannes à sucre. Chacun de ses épis se " d’environ cent cinquante fleurs; de sorte qu’on peut es- Mumer le nombre total des fleurs de chaque fascicule à plus de qua- tre mille ; mais un nombre très- “limité seulement donne des fruits. Genre SENSITIVE. — Moro Linn. Fleurs polygames. Corolle subinfondibuliforme, quadxi- ou quinquéfide. Étamines insérées sous l’ovaire ou à la “base de la corolle, en nombre égal à celui des pétales, ou double , ou triple. Légume aplati, à une ou plusieurs articu- lations monospermes; côtes sutur des USE après la chute des Aulations. Herbes ou arbrisseaux. Stipules pétioléaires. Feuilies bi- pennées, ou bidipitées-pénnées. Fleurs roses Où blanches, disposées. en capitules. Le genre fimosa de Linné renfermait à lui seul presque toute la famille des Mimosées. Dans ses limites actuelles, il est réduit à environ soixante et dix espèces, dont un certain nom- bre, encore assez mal connu, n’yest placé que provisoirement. L'Amérique méridionale est la patrie de la plupart des Sen- sitives. Ces plantes sont du plus haut intérêt pour le phy- siologiste , à cause des phénomènes d’irritabilité qu’offrent Lean d'espèces. Toutes sont plus ou moins sensibles à l'influence de l'atmosphère. Au déclin du jour, leurs feuilles s’'abaissent vers la terre, les folioles se serrent de chaque côté contre le L 236 et restent dans cet état jus- qu'au retour du soleil à l'horizon; et il en est un grand nombre, telles que la Sensitive commune (Æimosa pudiea Linn.), qui se meuvent et se contractent subitement quand 02 CLASSE DES CALOPHYTES. elles reçoivent une commotion quelconque. Des expériences faites par M. Decandolle ont prouvé que la lumière a une action très-marquée sur ces plantes. Si on les tient dans un lieu obscur pendant le jour, et qu’on les expose la nuit à une lumière artificielle très-vive, elles changent les heures de leur veille et de leur sommeil. Voici les espèces les plus remarquables. SENSITIVE SENSIBLE. — JMimosa sensitiwa Linn. — Trew. Ehr, tab. 95.— Bot. Reg. tab. 25. Feuilles conjuguées-pennées; pennules à 2 paires de folioles ovales, pointues , inéquilatérales , glabres en dessus , garnies en dessous de poils couchés; foliole intérieure de la paire inférieure beaucoup plus petite. Tige et pétioles armés de petits aiguillons en crochet. Étamines en même nombre que les pétales. Légume moniliforme. Cet arbrisseau croît au Brésil. On le cultive souvent dans les serres. SENSITIVE VIVE. — Mimosa viva Linn. — Sloan. Hist: 2, tab. 182, fig. 7. À Feuilles de 4 paires de pennules rapprochées; folioles subor- biculaires, égales. Fleurs tétrandres. Légame à un seul étrangle- ment. — Herbe vivace , inerme. Cette espèce habite les savanes de la Jamaïque. SENSITIVE MODESTE. — Mimosa pudibunda Willd. . Tiges ligneuses , glabres, armées d’aiguillons. Feuilles sub- digiti-pennées ; pennules multifoliolées; folioles linéaires. Capitu- les elliptiques. Étamines en même nombre que les pétales. Légume moniliforme. Ÿ Cette espèce est indigène au Brésil. SENSITIVE COMMUNE. — Mimosa pudica Linn. Commel. Hort. 1,tab.29.— Breyn. Gent. r.—Andr. Bot. Rep. tab. 544. Feuilles presque digitées-pennées; pennules multifoliolées ; folioles linéaires, inéquilatérales, pointues, glanduleuses à la FAMILLE DES MIMOSÉES. 55 base. Étamines en même nombre que les pétales. Légumes moni- Lformes, comprimés , hispides aux bords. Herbe annuelle ; tiges hautes d’environ 2 pieds, rameuses, armées d’aiguillons et plus ou moins hérissées , de même que les pétioles et les pédoncules. Stipules lancéolées , nerveuses. Pé- doncules de la longueur du pétiole commun. Fleurs roses. La Sensitive commune , fréquemment cultivée dans nos serres et en plein air dans le L de la France, couvre les savanes dans plusieurs contrées du Brésil. « Ce Mimosa, dit M. de Mirbel, a été l’objet debeaucoup d’ex- » périences. Une secousse , une égratignure , la chaleur, le froid , » les liqueurs volatiles, les agents chimiques ont une action évi- » dente sur lui. Lorsque l’irritabilité est portée à son comble, » toutes les folioles s’appliquent les unes sur les autres par leurs » faces supérieures , et le pétiole commun s’abaisse sur la tige; » mais souvent l’irritabilité ne se manifeste que dans quelques » parties de la feuille. Si l’on touche légèrement l’une des folio- » les, cette foliole seule s’ébranle et tourne sur son pétiole parti- » culier ; si l’attouchement a été un peu plus fort, lirritation se » communique à la foliole opposce, et les deux folioles se jo1- » gnent sans que les autres éprouvent aucun changement dans » leur situation. Si l’on gratte avec la pointe d’une aiguille une » tache blanchätre qu’on observe à la base des folioles, celles-ci » s’ébranlent tout à coup, et bien plus vivement que si la pointe » de Jaiguille eût été portée dans tout autre endroit. Quoique » fanées ; les feuilles ont encore des mouvements très-marqués, » parce que les articulations ne s’altèrent pas aussi promptement » que le reste du tissu , et qu’elles sont évidemment le siége de » V'irritabilité. Le tes nécéssaire à une feuille pour se réta- » blir varie suivant la vigueur de la plante, l’heure du jour, » la saison et les circonstances atmosphériques. L'ordre dans » lequel les différentes parties se rétablissent varie pareillement. » S1 lon coupe avec des ciseaux, même sans occasionner de se- » cousse , la moitic d’une foliole de la dernière ou de l’ayant- » dernière paire, presque aussitôt la foliole mutilée et celle qui 54 CLASSE DES CALOPHYTES. 2 » lui est opposée se rapprochent. L’instant d’après, le mouve- » ment a lieu dans les folioles voisines, et continue de se commu- » niquer, paire par paire > Ju squ’à ce que toute la feuille soit re- » pliée. Souvent encore ; après douze ou quinze secondes , le pé- » tiolecommun s’abaisse, et les folioles se rapprochent; mais alors » lirritabilité, au lieu de se communiquer du sommet de la » feuille à sa base, se communique de la base au sommet. L’a- » cide nitrique, la vapeur du soufre enflammé, l’ammoniaque, » le feu communiqué par le moyen d’une lentille de verre, l’é- » tincelle électrique , produisent des effets analogues. Une cha- » leur trop forte, la privation de Pair, la submersion dans l’eau, » ralentissent ces mouvements en altérant la vigueur de la plante. » M. Desfontaines a observé que le balancement d’une voiture » fait d’abord fermer les feuilles ; mais quand elles sont, pour »-ainsi dire, accouiumées à ce mouvement, elles se rouvrent et » ne se ferment plus.» À Genre INGA. — /nga Wild. Calice tubuleux , persistant, à 5 où, moins souvent, a2, ou divisions. Corolle tubuleuse où subinfondibuliforme, à 4 ou 5 divisions égales. Étamines innumérables , saillantes ; filets grêles, monadelphes par la base. Style filiforme. Lé- gume linéaire, comprimé, uniloculaire, bivalve, polysperme. Graines lenticulaires enveloppées d’une pulpe charnue. Arbres ou arbrisseaux souvent épineux. Feuilles une ou plusieurs fois paripennées, Fleurs en épi ou en capitule. | Les Znga étaient compris par Linné et M. de Jussieu dans le genre Minosa. On en connaît aujourd? hui plus de cent espèces, presque toutes indigènes dans l'Amérique équa- toriale. La pulpe contenue dans les légumes de plusieurs espèces est mangeable. La plupart se distinguent par la grande élégance de leur feuillage et de leurs fleurs, dont les étamines, munies de lonps filets divergents, forment de magnifiques aigrettes blanches ou purpurines. FAMILLE DES MIMOSÉES. 5ÿ Voici les espèces les plus curieuses. a) Feuilles simplement pennées , à 2-9 paires de folioles accrescentes de la base au sommet. . Inca Pors sucrun. — Inga vera Wild. — Mimosa Inga Linn. — Sloane, Jam. Hist. © , tab. 163, fig. 1. Feuilles quinquéjuguées ; folioles obovales-oblongues ; acumi- nées , glandulifères à la base, 2labres. Pétiole commun ailé , arti- culé. Épis lâches, pauciflores. Corolle soyeuse. Légume alei- forme, pubescent, sillonné. Grand arbre à bois blanc, tres-dur. Folioles atteignant 6 pouces dé long sur 3 de large. Fleurs grandes, blanchâtres. Cette espèce est commune dans les Antilles et dans l mérique méridionale. Les gousses renferment une pulpe blanchâtre et su- crée d’un goût assez agréable. Les créoles appellent ces fruits Pois SUCTINS + INGA FASTUEUX. — Inga fastuosa Willd. — Mimosa 4 tuosa Jacq. Fragm. tab. 10. Feuilles tri- ou quadrijuguées ; folioles hérissées, ovales-acumi- nées , subsessiles , très-entières ; pétiole commun ailé. Paricules axillaires et terminales, composées d’épis paüciflores. Légume obleng, obtus, comprimé, spiralé. Grand A à tiges divisées en rameaux très- étalés. Toutes les parties herbacées, et même le calice et la corolle couverts de pois ferrugmeux. Feuilles semblables à: celles d’une Casse. Supules ovales-acuminées. Étamines longues d’envi- ron 4 pouces, de couleur purpurime. Légume long de 6 à 12 pouces. Cette espèce, indigène dans la province de bb: est l’une des plus lidnes du genre. La pulpe contenue dd. lés fruits est douce et comestible. Inca « uns Fo Inga fagifolia Wild. — Mimosa fagifolia Lion. — Pluck. Almag. tab. 141, fig. 2. 56 CLASSE DES CALOPHYTES. Feuilles bi- ou trijuguées ; folioles ovales, glabres , entières ; pétiole commun légèrement ailé. Épis linéaires, un peu moins longs que les feuilles. Légumes oblongs , comprimés. Arbre haut d'environ 30 pieds, à cime ample , assez régu- lière. Fleurs petites blanchâtres. Légumes coriaces, d’un blanc : jaunâtre. Cette espèce croît aux Antilles et dans la Guyane. Les habi- tants de ces contrées la nomment vulgairement Pois doux , et la pulpe de ses fruits y est un comestible assez recherché. Inca savoureux. — {nga sapida Humb. 'Bonpl. et Kunth, Nov. Gen. Feuilles bijuguées ; folioles oblongues , acuminées , cunéiformes à la base, membranacées , tres-glabres , luisantes en dessus; pé- tiole commun ailé. Légumes subfalciformes. Geite espèce croît dus l'Amérique méridionale , sur les bords du fleuve de la Madeleine. De même que ceux de espèces pré- cédentes , ses fruits contiennent une pulpe mangeable. INGA BRILLANT. — Inga fulgens Kunth, Mim. tab. 11. Feuilles bi- ou trijuguées ; folioles elliptiques obovales , arron- dies aux deux bouts, ondulées , très-glabres, luisantes ; pétiole commun ailé. Épis elliptiques-oblongs, subpaniculés. Corolle soyeuse. * Cette espèce, indigène dans la Nouvelle-Grenade, est remar- quable par de magnifiques fleurs de couleur pourpre. INGA INSIGNE. — Inga insignis Kunth , Mim. tab. 13. Feuilles quinquéjueuces ; foholes elliptiques , acuminées , gla- F ? PEQNESE 2 bres et luisantes en dessus, pubérules sur la côte; pétiole com- ? 7 ? mun ailé. Épis axillaives , géminés, oblongs. Corolle hérissée de poils soyeux. Légume tétragone , ligneux, cotonneux. .Fleurs blanches , grandes. Cette espèce croit au Pérou. INGA parË. — Jnga ornata Kunth, Mim. tab. 14. Feuilles qumquéjuguces ; folioles oblongues , pointues , arron- FAMILLE DES MIMOSÉES. | 57 dies à la base, pubescentes en dessus ; pétiole commun ailé; épis géminépanientes, oblongs. Corolle hérissée de poils soyeux. Rameaux et pédoncules hérissés. Gorolie ‘rousse. Étamines pourpres , longues de 3 pouces. Légumes longs de 3 à 4 pieds, sillonnés , pulpeux en dedans. * Cet arbre habite la province de Popayan, au Pérou. INGA ÉLÉGANT. — Inga spectabilis Willd. — Mimosa spec- tabilis Nahl, Act. Soc. Hafn. 2, p. 219, tab. 10. . Feuilles M nées folioles ovales , pointues, iméquilatérales , glabres ; pétiole commun aptère. Épis terminaux. Corolles ve- lues. Arbre à rameaux glabres, un Be anguleux. Folioles supé- rieures longues de 7 pouces. Cette espèce est cultivée dans l’ ile de Sainte-Marthe, à cause de la beauté de ses fleurs. b) Feuilles conjuguées pennées. INGA A FLEURS PURPURINES. — Jnga purpurea Willd. — Mimosa purpurea Linn. —Plum. Ic. tab. 10, fig. 1. — Bot. Rep. tab. 172. — Bot. Reg. tab. 129. * Pennules de 3 à 7 paires de folioles opposées , oblongues , ob- tuses , inéquilatérales ; pétiole non glanduleux. Capitules pédon- culés , axillaires. Léoumes linéaires, obtus, rétrécis à la base, presque reculignes. — Arbrisseau inerme. Fleurs rouges. Cette espèce, origmaire de l'Amérique équatoriale, est culti- vée comme plante d'ornement dans nos serres. : INGA À FEUILLES DE FOUGERE. — Inga adiarmhifolie Kunth, Mim. tab. 21. Pennules de : 1 à 13 paires de folioles lineaires- loicies obli- ques, cunéiformes à la base, glabres. Capitules axillaires, pé- donculés, solitaires ou géminés. ans inermes. Feuilles inférieures à plusieurs paires de pennules. Fleurs grandes , blanches. Gette espèce croit sur les bords ombragés des fleuves de la Guyane. 5o . CLASSE DES CALOPHYTES. Inca À LÉGUMES LIGNEUX. — Jnga xylocarpa Dec. Prod. — Âlimosa xylocarpa Roxb. Corom. 1, tab. 100. Inerme. Pennules de 3 ou 4 paires de folioles ovales-elliptiques, pointues ; articulations des pétioles primaires et secondaires glan- dulifères. Capitules subgéminés, pédonculés, globuleux . Lé- oume ligneux , falciforme , sec en dedans. Corolle labre, quin- Le Cette espèce habite les montagnes des Circares. C’est lun des plus grands arbres de la famille qui croissent dans l'Inde. Son bois, d’une dureté peu commune, est fort recherché pour les constructions , et l’on en fait même des socs de charrue. Le cœur de ce bois est couleur chocolat. IxGA À rnuirs poux. — fniga dulcis Wild. — Mimosa dul- cis Roxb. Corom. 1 , tab. 09. | Stipules spinescentes, petites, dressées. Feuilles frs. ; folioles oblongues , tres-méquilatérales , obtuses, É. , Mu- cronées ; une glandule entre chaque paire de folioles et dans la bifurcation du pétiole. Pétiole hérissé, plus court que les folioles. Capitules globuleux , disposés en grappes terminales. Léoumes roulés en crosse ; valves minces. Arbre à tronc tortueux. Folioles de grandeur médiocre. Gapi- tules jaunes. Pulne des fruits d’un beau rose. Cette espèce croit dans les îles Philippines. On la cultive à a Manille «et sur la côte de Coromandel. La pulpe de ses Ke passe pour un aliment sain et agréable. IxGA GRIFrE DE cuar. — Fnga-unguis cati Wild. — Mi- mosa unguis cali Linn.— Jacq. Hort. Schœnbr, 2, tab. 34, — Descourt.-Fl. des Antilles 1 , tab. 11. — Plum. tab. 4. Stipules spinescentes , rectiliones. Feuilles bigéminées; fo- lioles elliptiques-arrondies, très-inéquilatérales, échancrées, mem- branacées , glabres; une glandule dans la bifurcation du pétiole etentre chaque paire de folioles. Gapitules globuleux , disposés en grappes terminales. Légume courbé en crosse. Cette espèce croit aux îles Caraïbes et dans l'Amérique méri- dionale. FAMILLE DES MIMOSÉES. 59 Inca rénne. — Inga fœtida Willd.— Mimosa fœtida Jacq. Schænbr. tab. 390. . Épines nulles. Feuilles bi- ou ua es Foliolés subses- siles, rhomboïdales-oblongues , obtuses , glauques en dessous. Épis géminés ou ernés, cylindriques, denses, pédonculés , laté- raux. Fleurs décandres. Cette HR croît aux Antilles. Elle forme un petit arbre tres- rameux à tronc d’une dizaine de pieds de haut. Ses feuilles et ses racines exhalent, lorsqu'on les FibS une odeur alliacce imfecte qui se répand au loin. c) Feuilles bipennées! InGA A FRUITS RONDS. — /nga Gras Willd.— Mimosa cyclocarpa Jacq. Fragm. tab. 34, fig. Feuilles de 4 à 9 paires de pennales 1 aile chacune de 20 à 30 paires de folioles acuminées , tronquées à la base, les extérieures plus grandes. Épis globuleux , pédonculés , axillaires. Légumes planes, tordus en cercle, sinucs au bord extérieur. Grand arbre à rameaux étalés , inermes. Fleurs blanches. - Cette espèce croit dans l'Amérique méridionale. Ses graines sont enveloppées d’une pulpe grasse et visqueuse, qu’on emploie dans le paÿs en guise de saven. | INGA SAVONNIER. — Inga saponaria Willd. — -Rumph. Amb. 40 tab. 66. — Mimosa saponaria Lour. FI. Coch. Inerme. Feuilles de 2 paires distantes de pennules , composées chacune de 2 paires de folioles ovales, un peu pointues ; pé- tiole commun allongé, muni à la base d’une grosse glande. Capi- tules axillaires et terminaux, disposés en corymbe paniculé. Cette espèce habite les forêts des Moluques et la Cochinchine. Elle est employée au même usage que la précédente. IxGA 4. FEUILLES DE MerTeNsIA. — Inga mertensioides. Nees et Mart. Act. Soc. Nat. Cur. vol. 12, p. 35, tab. 5. Feuilles de 3 à 7 paires de pennules muluifoliolées ; folioles _sessiles, imbriquées, subdolabriformes , obtuses, très-inéquilaté- rales; rachis poilu. Capitules terminaux 8-10-flores, longuement 60 CLASSE DES CALOPHYTES. pédonculés , rapprochés en corymbe. Galice urcéolé, quadri- denté. Corolle tubuleuse, quadrifide, 2 fois plus longue que le calice. Axbrisseau diffus, haut de, 3 à 4 pieds. Rameaux cylindri- ques, feuillés, poilus. F olioles inférieures minimes ; folioles supé- rieures longues de 3 à 4 lignes. Fleurs longues fr un pouce , y compris les étamimes. Calice et corolle blancs ; filets d’un pourpre écarlate. Légume linéaire-oblong , long d’un pouce et demi. Gette plante a été trouvée, par le prince de Neuwied , au Bré- sil, dans les campos élevés dela province de Bahia. Ses pennules ressemblent à des frondes de Doradille. Genre PARKIA. — Parkia KR. Br. Calice cylindracé, à 3 segments inégaux, imbriqués en préfloraison. Corolle à 5 pétales ÉSAUxe connivents. Étami- nes 10, subhypogvnes, monadelphes à la base. Légume po- lysperme, coriace, indéhiscent, rempli de pulpe farineuse, Graines comprimées ; hile linéaire, allongé. Arbres inermes. Feuilles bipennées ; pennules nombreu- ses, multifoliolées; stipules petites. Fleurs en épis subclavi- formes, étranglés au milieu , longuement pédonculés. Ce genre, dédié par M. À. Brown à la mémoire du célè- bre Mungo Park, ne contient que l’espèce dont nous allons parler. PARKIA D'AFRIQUE. — Bantie africana R. Br. Obs. on plants collected by Oudney, ete. — Rich. Guill. et Perrott. FL. Senegamb. 1, p. 237. — Inga biglobosa Pal. Beauv. FI. Owar. 2, tab. 00. Arbre rameux, haut de 46 à 50 pieds; rameaux forts, étalés; écorce cicatrisée , de couleur cendrée. Feuilles de 15 à 20 paires de pinnules multifoliolées ; folioles très-petites , linéaires, obtu- ses, à base inégale, pubescentes en dessous; pétiole commun clanduleux à Ja base et au sommet. Pédoncules axillaires et ter- minaux, pendants, atteignant jusqu’à 3 pieds de long. Épis très- gros, prions inférieurement , terminés par un renflement FAMILLE DES MIMOSÉES. 6! globuleux. Fleurs purpurines. Légume pédicellé , linéaire, sub- falciforme , légèrement comprimé , long de 13 à 15 pouces , sur 6 lignes de large. Gotylédons épais , farineux. Get arbre curieux fut d’abord signalé par Palisot de Beauvois comme habitant le royaume d’Oware; depuis, MM. Leprieur et Perrottet l'ont observé sur les bords de la Gambie, et M. Caillié l’a trouvé dans tout l’intérieur de l'Afrique, depuis Sierra-Leone jusqu’à Jenné. Le major Clapperton la également rencontré dans la Nigritie centrale. Les nègres le nomment Véété ou Védé et Net-netty. « Le Parkia, dit M. Perrottet , est l’une de plantes les plus » agréables à l'œil. Ses fleurs br des boules d’un rouge » éclatant, rétrécies à la base et semblables aux pompons imili- » taires. Es partie cylindracée de ce pompon ne $e compose que » de fleurs mâles par avortement. Les fruits renferment une pulpe » jaunâtre , sucrée, entourant les graines. Celles-ci sont ovales, et » contiennent des cotylédons farineux , comme Îes graines de nos » Légumineuses comestibles. La pulpe est recherchée par les nè- » gres mandingues , qui en préparent une boisson rafraichissante » fort agréable. » M. Caïllié nous apprend que les negres prennent, sous forme d’infusion et en guise de café, les graines torréfiées de cette plante. Suivant Clapperton, on concasse les graines après les avoir fait torréfier, et on les met fermenter dans l’eau ; dès que la putréfaction commence , on les lave ment et on en forme des gâteaux qui ne un assaisonnement pour toutes sortes de mets. Genre ADÉNANTHÈRE. — Adenanthera Linn. Fleurs hertaphrodites. Calice hémisphérique , quinqué- denté. Pétales lancéolés, libres. EÉtamines 10; anthères glan- dulifères au sommet. on comprimé, HU mem- braneux, bosselé, transversalement multiloculaire. Nés ou arbrisseaux. Feuilles bipennées. Fleurs en grap- pes allongées. 62 CLASSE DES CALOPHYTES, Les Adénanthères sontindigènes dans la zone équatoriale. On en connaît quatre espèces, dont la suivante rerIse -une: mention plus on ADÉNANTHÈRE A GRAINES ROUGES. — Ædenanthera pavo- nina Lion. — Rumph. Amb. 3, tab. 109; Feuilles de 2 ou 3 paires de fieiulez multijuguées ; folioles glabres, elliptiques où ovales- APRIGRES obtuses ; inéquilaté- rales. Légumes falciformes. Cond, arbre. Grappes plus courtes que les feuilles. Fleurs jaunâtres. | Cette Adénanthère est indigène dans PInde, où on la plante fréquemment autour des maisons. Ses graines ; d’un beau rouge de corail , sont employées par les naturels à faire des colliers. Genre PROSOPIS. — Prosopis Linn. Fleurs polygames, Galice cupuliforme, quinquédenté. Corolie à 5 pétales libres. Etamines 10; filets libres ou légè- rement monadelphes par la base. Style arqué. Légume li- néaire, comprimé, partagé par des cloisons transverses, pulpeux en dedans, toruleux ou bosselé. Arbres ou arbrisseaux, inermes ou armés d’aiguillons. Feuilles bipennées, à 1-4 paires de pennules HIDE folioles petites. Fleurs petites, glabres, verdâtres ou rs tres, disposées en épis axillaires. Les quinze espèces de Prosonis décrites par les botanistes croissent dans l'Amérique médionsle. à l'exception d’une seule, indigène dans l'Inde. La A produisent des fruits comestibles. Voici les espèces les plus notables. SECTION 1°. ADENOPIS Dec. Prodr. Anthères surmontées d’une | glandule caduque. ” Prosopis A Épis. — Prosopis spicigera Linn. — Roxb. Co- rom. 1, tab. 63. — Burm. Ind. tab. 25, fig. 3. Feuilles à 1 ou 2 paires de pennules 7-10-juguées; folioles sessiles , oblongues-lancéolées, pointues, obliques. Stipules as FAMILLE DES MIMOSÉES. C3 nulles. Épis axillaires et terminaux, géminés, grêles, pins longs que les feuilles , presque dressés. Légume grêle, rétréci aux deux bouts , blue. bosselé. Grand arbre à rameaux armés d’aiguillons. Légume long de 6 à 12 pouces, sur un pouce de diamètre. - Ce Prosopis est commun sur la côte de Cor omandel. La qe farineuse qui remplit son légume est d’une saveur sucrée, et sert d’aliment aux naturels du pays. « Secriox 1. ALGAROBIA Dec. Prodr. Anthéres non sn sfarès. Prosoprs ÉPINEUX, — Prosopis horrida Kunth, Mim, tab. 33. Aiguillons axillaires, géminés, très-longs. Feuilles : à 2 on 3 paires de pennules 10-12-juguées; folioles sessiles | oblongues, obtuses, subéquilatérales , pubescentes; pétiole commun bi- ou triglandulifère. Épis cylindracés, courts. Fleurs blanchâtres, denses. Lésume comprimé, rétréci aux deux bouts , bosselé, in- déhiscent, glabre. j ” Cette espèce est un arbre commun sur le versant oriental des Andes de la Colombie et du Pérou. On emploie ses gousses à en- graisser le bétail, qui en est trés-friand. Les Espagnols Vappel- lent Ælgarobo , nom par lequel ils désignent aussi notre Carou- bier. PrOsopIs 4 FRUITS DOUX. — Prosopis dulcis Kuntb, Mim. tab. 34. — Acacia lævigata Willd. Aigtullons nuls ou caducs: Feuilles à 1 ou 2 paires de pennules . multijuguées ; folioles subsessiles, linéaires-oblongues ; obtuses, ciliées au sommet; pétiole commun uni- ou biglandulifère. Épis courts, cylindracés, pendants. Légume stipité , acuminé, com- primé , toruleux , ondulé aux bords. Grand-arbre indigène dans la Nouvélle-Espagne , où il porte le nom vulgaire de Wesquité. La pulpe de ses fruits est très-su- crée, et recherchée comme aliment. Genre ACACIA. — Acacia Neck. Willd. Fleurs polygames. Calice quadri- ou quinquédenté. Co- 64 CLASSE DES CALOPHYTES. rolle de 4 ou 5 pétales libres.ou plus où moins cohérents. Étamines en nombre défini ou indéfini (de 10 à 100). Lé- gume le plus souvent inarticulé, uniloculaire , bivalve. Arbres ou arbrisseaux inermes ou armés d’épines stipu- : laires ou éparses. Feuilles pétioléennes ou fort diversement composées. Fleurs en épi ou en capitule, jaunes ou blanches, rarement rouges. Filets des, étamines libres, où monadel- phes , ou polyadelphes. FA ; Ce genre est d’un grand intérêt sous plusieurs rapports. Les arts.et la médecine en tirent des gommes d’un fréquent emploi, telles que les Gommes du Sénégal et d'Arabie, ou des substances extractives, telles que le Cachou et le Sie d’ Acacia. Une foule d’espèces, originaires de la Nouvelle- Hollande , et remarquables par l’abondance de leurs fleurs, décorent nos serres tempérées à la fin de l'hiver; et. ti sieurs d’entre elles sont déjà naturalisées sur le sol du midi de la France. L’Æcacia Julibrissin, que ses brillants panaches de fleurs ont fait nommer Arbre de soie, est même assez rus- tique pour résister en plein air au climat de la France sep- * tentrionale. Le bois de certains Acacia de Inde est si dur, que soüvent il tient lieu de fer aux habitants. Une autre propriété assez générale de ce bois, est de répandre une forte odeur d’ail à l’état frais; les fleurs des Acacia, au con- traire , exhalent le plus susent un parfum très- -suave. La Pure des Acacia d’orangerie est très-facile. Ils ai- ment un composé de terre franche, de terreau de bruyère et de sable fin. Beaucoup d’espèces donnent des graines fé- . condes, même en serre. Selon Sweet, la plupart des espèces reprennent de boutures du jeune bois enfoncées dans du sable et recouvertes d’un bocal. Les espèces qui ne s’enraci- nent pas facilement par ce procédé, peuvent être multipliées d’éclats de racines, dans une terre de même nature que celle où croît la Paniemete, et traitées du reste comme des boutures ordinaires. Sur près de 300 espèces d’ Acacia, environ 100 appartien- nent à la Nouvelle-Hollande, 115 à l'Amérique équatoriale, FAMILLE DES MIMOSÉES. 65 50 à l'Asie. équatoriale , 12 à l’Afrique équatoriale, 10 à l'Afrique australe, 8 à l'Égypte et à la Barbarie. Quelques espèces ont été observées en Syrie, en Palestine et en Perse; mais aucune west indigène en Europe. Nous allons faire mention des espèces qui offrent le plus _ d'intérêt. Secrtwn I*°. PHYLLODINÉES. — Phyllodineæ Dec. Prodr. Petioles des feuilles adultes aphylles, CLÉ en forme de : feuille. Getie section comprend la plupart des espèces de la Nouvelle- Hollande. Nous nous contenterons de mentionner celles que l’on cultive généralement dans les collections. a) Fleurs en capitules globuleux , solitaires. AcacrA AILÉ. — Acacia alata R. Br. — Bot. Reg. tab. 306. — Coll. Hort. Rip. 1, tab. 17. — Réichenb. Ic. Exot. tab. 88. Rameaux ailés. Stipules spinescentes, persistantes. Pétioles décurrents, unmervés, unidentés d’un côté, épineux au sommet. Pédoncules solitaires ou géminés. Cette espèce croit sur la côte occidentale de la Nouvelle-Ho1- lande. ACGACIA A FEUILLES DOLABRIFORMES. — Æcacia decipiens R. Br. — Bot. Mag. tab. 17945. — Acacia dolabriformis Colla, Hort. Rip. (non Wendl.) Stipules spinescentes , caduques. Pétioles triangulaires ou tra- pézoïdes , à côte prolongée en épine. Pédoncules solitaires, de la longueur du pétiole. Cette espèce c croit sur les deux côtes de la Nouvelle- Hollande. ACACIA ÉPINEUX. — Acacia armaäta R. Br. — Bonpl. Nav. tab, 55. — Bot. Mag. tab. 1653. Rameaux pointus. Stipules spinescentes , persistantes. Pétioles oyales-lancéolés, mucronés , inéquilatéraux. Pédoncules sohitai- res , de la longueur du pétiole. Légumes veloutés. BOTANIQUE, PHAN. TOM. 1. Cr 66 CLASSE DES CALOPHYTES. Gette espèce habite la côte méridionale de la Nouvelle-Hol- lande. C’est l’une des plus belles de ce groupe , et on la cultive dans la plupart des collections , de même que la suivante. CACIA ONDULÉ. — ÆCacia paradoxa Dec. — Acacia un- dulata Wild. Enum. — Wendi. Diss. tab. 3. — Bot. Reg. tab. 843. Stipules spinescentes , persistantes. Pétioles iméquilatéraux , lancéolés-oblongs, très-entiers , ondulés, uninervés. Ramules Vis queux, glabres. BTS solitaires. Cette espèce croit sur la côte orientale de la Nouvelle-Hol- lande. Acacia GENÉvRIER. — Acacia juniperina Willd. — Vent. Malm. tab. 64. — Mimosa ulicifolia Wendl. Coll. 2, tab. 6. Stipules subulées, piquantes ,Mpersistantes. Péticles linéaires- subulés, mucronés , piquants. Ramules cylindriques , hérissés de poils courts. Cette espèce croit sur la côte orientale de la Nouvelle-Hol- lande. Elle est remarquable par ses pétioles semblables aux feuilles du Genévrier. |: Acacia DiFFUs. — Acacia diffusa Bot. Reg. tab. 634. — | Acacia prostrata Lodd. Bot. Cab. tab. 631. Rameaux diffus, glabres. Pétioles courts, linéaires, uniner- vés , acuminés obliquement. Pédoncules pentes de la lon- gueur des pétioles. Stipules tres-petites,, éadithet: Cette espèce croit dans les montagnes de la Nouvelle-Galles du Sud. Elle forme un joli petit arbrisseau qui se couvre de fleurs dès les premiers jours du printemps. AcaAGIA SILLONNÉ. — Acacia sulcata R. Br. "= Bot. Reg. tab. 928. — Wendl. Diss. tab. 10. , Stipules tres-pelites , concaves, caduques. Pétioles linéaires- cylindracés , mucronés, sillonnés. Ramules presque SERRES glabres. Caprenies bediits. Légumes flexueux. Gette espèce habite la côte deidatalé de la Nouvelle-Hul- lande. % FAMILLE DES MIMOSÉES, 67 Acacra A FEUILLES DE SauLe, — Acacia saligna Wend!.— Labill. Nov.-Holl. tab. 235. R | Stipulés nulles. Pétioles linéaires, rétrécis aux deux bouts, très-entiers , sans nervures aphateiese Rameaux anguleux , gla- bres. Gasitules solitaires , courtement Hu Légumes mo- 4 niliformes. Geiïte espèce croît au port Jackson et à 14 terre de Diémen. AGACTA ROIDE. — Acacia stricta Wild. — Andr. Bot. Rep. tab. 53. — Bot. Mag. tab. 1121. — Mimosa suaveolens Desf. Stipules nulles. Pétioles linéaires , rétrécis à la base, arrondis el mucronés au sommet, uninervés. Capitules géminés. + Pédon- cules plus courts que le Détiole. Cette espèce, originaire de la côte orientale de la Nouvelle- Hollande, est fort commune dans les collections. AGACIA À FEUILLES DE DODONÆA. — Acacia dodonæifolia Willd. — Acacia viscosa W eudl. Diss. tab. 7. Stipules nulles. -Petioles linéaires-lancéolés, subfalciformes, rétrécis vers la base , bordés de dentelures distantes, glanduleu- Capitules géminés, courtement pédonculés. — Toutes les parties herbacées de la plante sont visqueuses, et paraissent conime enduites d’un vernis. Cette espèce est l’une des pius belles du groupe ; aussi la cul- tive-ton de préférence. Elle est indigène sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. AcacrA PRÈre. — Acacia calamifolia Sweet, in Bot. Reg. tab. 839. — Bot. Cab: tab. 000. Ramules gréles, anguleux; stipules nulles où fort petites. Pétioles filiformes-tétragones , recourbés au sommet, très-longs , pendants. Pédoncules courts, solitaires , dressés. Légume arqué, articulé, un peu plus long que les feuilles. Cette espèce, originaire de l’intérieur de la Nouvelle-Hol- lande, est très-caractérisée par ses pétioles filiformes, sembla- bles aux ramules d'une Prêle ou d’un Casuarina. 68 CLASSE DES CALOPTYTES. b) Capitules disposés en grappe. Stipules nulles ou non spinescentes. ACACIA FALCIFORME. — Acacia falcata Wendl. Diss. n° 15, tab. 14. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1115. — Acacia obliqua Desv. Journ. — Mimosa falcata Pers. Pétioles inéquilatéraux, oblones, falciformes, rétrécis à la base, mucronés , penninervés, de la longueur des grappes. Ca- pitules nombreux , rapprochés. Espèce très-élégante, originaire de la Nouvelle- Hollande orientale. AGACIA PENNINERVÉ. — Acacia penninervis Dec. Prodr. — Bot. Mag. tab. 2754. — Acacia impressa Bot. Reg. tab. 1115. — Dit. Bot: Cab. tab. 1310. nt Pétioles oblongs, falciformes , fortement rétrécis à la base, Je tus, penninervés, uniglanduleux à l’un des bords. Le sti- pités, planes, glauques. Gette espèce est originaire de la Nouvelle-Galles australe. ACACIA À BOIS NOIR. — Acacia melanoxylon R. Br. — Bot. Mag. tab. 5659. — Wendl. Diss. t. 6. — Acacia latifolia Desf. Pétioles inéquilatéraux , oblongs-lancéolés , obtus, mucronés , 3- où 5-nervés, trois fois plus longs que les grappes. Gapitules distants , quelquefois solitaires. Léoumes linéaires, arqués , de la longueur des feuilles. Cet arbre croît dans le midi de la Nouvelle-Hollande et à la terre de Diémen. Il est commun dans les collections, ct résiste parfaitement en plein air dans le midi de la France. ACACIA HÉTÉROPHYLLE. — Acacia heterophylla Wild. — Mimosa heterophylla Lamk. Pétioles linéairés, rétrécis aux deux bouts, subfalciformes , multinervés , souvent munis au sommet de 2 pennules. Capitules distants. Cet arbre croit à l'ile de Kyarce. Selen la nature du terrain xs FAMILLE DES MIMOSÉES. 69 dans lequel il-végète , ses pétioles sont tantôt aphylles, et tantét plus ou moins garnis de folioles. AcacrA AGRÉABLE. — Acacia amœna We al Diss. tab. 8. * Pétioles oblongs, fortement rétrécis: à la base, uninervés, 1-3-glandulifères au bord antérieur. Capitules rapprochés. F ue quinquéfides. Acacia Myrte. — Acacia myrtifolia Willd. — Sweet F1. Ausual. tab. 49. — Smith. Nov.-Holl. fi 15. — Bot. Mag. tab. 302. Pétioles oblongs-lancéolés, fortement rétrécis à la base , uni- nervés, uniglanduleux au bord antérieur. Capitules pauciflores. Fleurs anadriites. Ovaire glabre. Cette espèce est indigène dans la Nouvelle- Hullande orientale. AcaAcIA DRAPÉ. — Acacia vestita Bot. Reg. tab. 698. Pétioles semi-elliptiques-lancéolés, mucronés, uninervés , cou- verts de poils courts, .de même que les sn Grappes là- ches, plus longues que les pétioles. ie espèce croît dans l’intérieur de la Nouvelle-Hollande. © AcacIA mARGINÉ. — Acacia marginata Wendl. Diss. tab. 5. Pétioles lancéolés , allongés, uninervés, uniglanduleux au bord antérieur. Capitules pauciflores. Fleurs quadrifides. Ovaire co- tonneux. } ñ } Cette espèce, fort semblable à l{cacia Myrte, est originaire de la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. AcacraA oporanT. — Acacia suaveolens Willd. — Mimosa suaveolens Smith. — Labill. Nov.-Holl. tab. 236. — Lodd. Bot. Cab. tab. 530. Pétioles linéaires, un peu rétrécis à la base, pointus, mucro- nés, uninervés , très-entiers. Capitules multiflores. Calices quin- quépartis. Ovaires glabres. Légumes longs, glauques. Ceite belle espèce est indigène dans la Nouvelle - Hollande “orientale. ACACIA A PÉTIOLES ÉTROITS, — Acacia angustifolia Wendl. 70 CLASSE DES CALOPHYTES. Diss. — Lodd. Bot. Cab. tab. 565. — Aimosa nr Jacq. Schœnbr. 3, tab. 307. Pétioles linéaires , légèrement rétrécis à la base , pointus, mu- cronés , uninervés , très-entiers. Capitules multiflores. Calice qua- dridenté. Ovaire cotonneux. Cette espèce croît au port Jackson. Acacra À FEUILLES DE Lin. — Acacia linifolia Willd. — Mimosa linifolia Vent. Hort. Gels. tab. 2. — Mimosa linearis Wendl. Hort. Herrenh. tab. 18. — Bot. Mag. tab. 2168. - Bonpl. Nav. tab. 19. | Pétioles linéaires (très-étroits), mucronés, uninervés , très- entiers. Capitules multiflores. Grappes de la longueur des pé- tioles. Calice quinquédente. Ovaire glabre. Get arbre, commun dans nos collections , est originaire de la Nouy elle- PES AcacrA SUBULÉ. — Acacia subulata Bonpl. Nav. tab. 45. Pctioles linéaires, subulés vers le sommet, mucronés, de moitié plus longs que les grappes. Capitules multiflores. Galice quinquéfide. Ovaire cotonneux.. Cette espèce croît dans la Nouvelle-Holiande. c) Fleurs disposées en épis cylindriques. Stipules nulles ou très-petites et non spinescentes. AcacraA OxycÈDRE. — Acacia Oxycedrus Dec. Prodr. — Sweet, Flor. Austral. tab. 6. Pétioles épars ou subverticillés, Janccolés-lincaires, acumi- nés, piquants, trinervés, glabres, à bords nerviformes. Épis as solitaires, grèles. Fleurs quadrifides. Rarmules cet axe des épis GT Cette espèce, très-distincte, habite la Nouvelle-Hollande, et son introduction en Europe est toute récente. ACGACIA VERTICILLÉ. — Acacia verlicillala Wild. — Bot. Mag. tab. 110. — Vent. Malm. tab. 63. — Wendl. Coll. tab. 30. Fa: FAMILLE DES MIMOSÉES. 71 Ramules velus, pendants. Pétioles vertiallés , linéaires-subu- lés, piquants, plus ceuris que les pédoncules. Épis solitaires , axillaives , oblenss. Fleurs quinquéfides. Ovaires et jeunes fruits pubescents. Cet arbre habite la Nouvelle-Hollande australe et la terre de Diémen. Elle estrustique et s’accommode irès-bien du climat de la France méridionale. De même que |’ Acacia juniperina, celui-ci ressemble à un Genévrier, et $e couvre d’une multitude de fleurs d’un jaune d’or, dès les premiers jours du printemps. Acacia LINÉAIRE. — Acacia linearis Bot. Mag. tab. 2156. — Acacia longissima Wendl. Diss. tab. 11,gyar. — Acacia lincaris Lodd. Bot. Cab. tab. 505, var. Pétioles linéaires (très-étroits ) , très-longs , uninervés, très- entiers. Épis axillaires, fasciculés, souvent rameux. Calice ETS denté. Pétales libres. Léoumes linéaires, rétrécis aux deux bouts. Cette espèce, originaire de la Nouvelle-Hollande, est cultivée dans toutes les collections. Acacra MUCRONÉ. — Acacia mucronata Willd. Enum. — Wendl. Diss. tab. 12. — Bot. Mag. tab. 2747. Pétioles lincaires-spathulés, arrondis au sommet, mucronés, 1- OÙ 3-nervés , très-entiers. Épis axillaires, simples, ordinaire- ment solitaires. Calice quadridenté. Pétales cohérents par la base. Ovaire cotonneux. Cet arbre habite la Nouvelle-Hollande. Acacra FLEURI. — Acacia floribunda Willd.— Vent. Malm. tab. 13. Pctioles linéaires-lancéolés. rétrécis aux done bouts, 3- ou 5- nervés. Épis solitaires ou géminés , grêles, plus courts que les feuilles. Calice quadridenté. Pétales cohérents par la base, réflé- chis au sommet. Ovaire soyeux. Cet arbre, origmaire de la Nouvelle-Hollande orientale, est particulièrement recherché par les amateurs , à cause de son port élégant et de l’abondance de ses fleurs. ‘AGACIA À LONGS PHYLLODES. — Acacia longifolia Willd. — 79 © CLASSE DES CALOPHYTES. Andr. Bot. Rep. tab. 107. — Vent. Malm. tab. 62 — Bot. Mag. tab. 1817 et tab. 2166, varr. Pétioles lancéolés, très-entiers, à 2 ou 3 nervures plus sail- lantes et à beaucoup de nervures fines. Épis axillaires gémi- nés , subsessiles, plus courts que les pétioles. Galice quadridenté. Pétales cohérents par la base. Cette espèce ne le cède guère en beanté à la PE ; aussi est-elle une des plus répandues dans nos collections. Elle croît également sur les côtes orientales de la Nouvelle-Hollande, ACACIA A PHYLLODES TRES-LONGS. — ÆCacia Jr ue Link, Enum.æ- Bot. Reg. tab. 680. | Pétioles linéaires (étroits) très-allongés, rétrécis aux deux bouts , subfalciformes, uninervés. Épis: solitaires ou puis, là- ches. Calice quadridenté. Arbrisseau glabre, d'environ 10 pieds de haut, à rameaux dressés, peu feuillés. Fleurs blanchâtres. ACACIA GLAUQUE.— ACacia a Willd. Hort. Berol. tab. ror. Pétioles oblongs , subfalciformes, très-entiers, multinervés (2 ou 3 des nervures plus saillantes que les ne }: Épis axillaires, solitaires, pédonculés. Calice quinquédenté. Pétales cohérents par la base, étalés au sommet. AcacrA Sopnora. — Acacia Sophoræ R. Br. — Mimosa Sophoræ Labill. Nov.-Holl. tab. 235. Pétiolesohovales- one oulscedes très-entiers, multinervés : les jeunes et les ramules veloutés. Épis axillaires , subgéminés. Calice quadrifide. Pétales libres. Léoume toruleux. Cet arbre, assez commun dans les collections, est originaire de la terre de Diémen et du midi de la Nouvelle-Hollande. Secriox II. CONJUGUEES-PENNEES. — Conjugato-pinnatæ Dec. Prodr. Feuilles conjuguces-pennées. ACACIA A FEUILLES DE CORONILLE. — Acacia coronillæfolia Desf. Cat. Hort. Par. — Mimosa coronillæfolia Pers. p : FAMILLE DES MIMOSÉES. 75 Épines stipulaires , dressées. Pennules à 5-9 paires de folioles linéaires , obtuses , glauques, glabres ; pétiole commun presque nul; une glandule sessile entre les deux pennules. Gapitules ova- les, D nelle. Fleurs ; jaunes. Cette espèce, originaire de Mogador, est cultivée comme plante d’agrément de serre tempérée. AcacIA A LÉGUMES SpiRALÉS. — Acacia strumbulifera Wild. — Mimosa strumbulifera Lamk. Dict. Épines stipulaires (quelquefois nulles). Pennules à 4-6 paires dé folioles alternes ou opposées, linéaires, obiuses. Une glan- dulce entre la paire de pennules. Légume contourné en spirale. Cette espèce habite l'Amérique méridionale. Elle est remar- quable par son légume d’un jaune d’or, décrivant plusieurs tours de spirale sur lui-même , comme la coquille nommée Sirumbus. Acacra MIGNON. — Acacia pulchella R. Br. — Hdds Bot. Cab. tab. 219. Rameaux flexueux. Pennules à 5-7 paires de folioles oblongues- obovales, obtuses; pétiole commun court ; une glandule pédi- cellée entre la paire de pennules. Épines stipulures, droites, grêles. Capitules solitaires. ñ Petit arbrisseau très-rameux. Fololes très-petites. Capitules globuleux, d’un jaune vif. Cette espèce croit à la Nouvelle-Hoilande. L’élégance de son feuillage et la longue durée de sa floraison la font rechercher comme plante d'ornement d’orangerie. Secnion III. SPICIFLORES. — Spicifloræ Dec. Prodr. Feuilles bipennées-multijuguées. Fleurs en épi. AGACIA A ÉPIS GEMINÉS. — Acacia lophantha Willd. — Lodd. Bot. Cab. tab. 716. — Mimosa distachya Vent. Hort. Gels. tab. 20. — Mimosa elegans Andr. Bot. Rep. tab. 565. Feuilles à 8-10 paires de pennules mulijuguées ; folioles li- néaires, obtuses. Calices et pétioles veloutes. Épis axiilaires , géminés , oyales- -oblongs. GE ' Er» $ + CLASSE DES CALOPHYTES. Arbrisseau inerme, haut de 10 à 12 pieds. HEnnEeeE très-éle- gant. Fleurs jaunes. Ê Gette espèce, indigène dans la Nouvelle-Hollande, n’est pas rare dans les collections de serre tempérée. Acacia Sunpra. — Acacia Sundra Dec. Prodr. — Mimosa Sundra Roxb. Corom. tab. 225. -— Acacia Chundra Willd. Épines stpulaires courtes, crochues, décurrentes. Feuilles à environ 20 paires de pennules Pts ; folioles glabres, glauques, linéaires-oblongues; pétiole commun glandulifère à l'insertion de la dernière paire de pennules. Épis solitaires , axil- laires, pédonculés , cylindriques, plus courts que les feuilles. Étamines 20h95 Due Petit arbre. Fleurs imbriquées, très-petites, jaunes. Légume lhi- néaire-oblong, rétréci aux deux bouts, comprimé, 2-ou 3-sperme. Get Acacia croit dans les montagnes de la côte de Coromandel. Il est remarquable par l’exirême dureté de son bois, que les Hindous emploient en guise de fer à la fabrication de leurs instru- ments aratolres. Acacia Cacuou. — Acacia Catechu Willd.—Mimosa Cate- chu Roxb. Corom. tab. 475. — Turpin. FI. Meédic. 1ab. 34. Aiguillons siipulaires, comprimés , recourbés. Feuilles à envi- ron 10 paires de pennules multijuguées ; folioles linéaires , poin- tucs, pubescentes ; pétivle commun glandulifère à la base. Pédon- cules solitaires, ou géminés, ou ternés, axillaires. Épis cylindracés. Légumes planes, lancéolés, 3-6-spermes. ; Arbre à tronc tortueux, haut de 4 à 5 pieds; écorceintcrieure rougeâtre , d’une astringence extraordinaire, et un peu amère. Feuilles longues de G à 12 pouces. Fleurs jaunes. Cet Acacia est commun an Malabar et dans d’autres contrées de l’inde. F/extrait qu’on obtientde son écorce-intérieure et de ses jeunes frutts est le Cachou du commerce, nommé quelquefois aussi, fort improprement, Terre du Japon, Gette substance est un médicament astringent et tonique d’une grande énergie : elle contient souvent au délà de la moitié de son poids de tannin. A FAMIÉLE DES MIMOSÉES. 75 Les médecins européens prescrivent le Cachowdans plusieurs ma- ladies chroniques des organes digestifs. Les Bengalais et les Japo- nais 6e servent de l’écorce du Cachoutier pour je tannage ; ils la mâchent, ainsi que les feuilles , pour raffermir les gencives ; ils en emploient le suc. dans la teinture , et en imprègnentiles solives et les poutres de leurs habitations, pour les garantir de la piqüre des vers. Dans leur thérapeutique, le Gachou est un des remèdes les plus usnés. 11 paraît certain, du reste, qu’on extrait du Ca- chou de plusieurs autres Himosa de l'Inde. ACGACIA A ÉCORCE BLANCHE. — Acacia albida Delile, F1. Ægypt. tab. 52, fig. 3. — Acacia Senegal Wild. — Dec. Prodr, (non Lamk. Encycl. ex Guill. et Perrott. in FI. Senegamb.) Tronc arborescent , aignillonné, blanchâtre. Aiguillons stipu- laires droits; feuilles à 3-7 paires de pennules 9-12-juguées; folio- les oblongues-tinéaires , obtuses, submucronulées , glauques; une glandule sessile entre chaque paire de pennules. Épist cylindri- ques, plus longs que les feuilles. L | Arbre fort ramieux, haut de 30 à 4e pieds: Tronc d’un pied de diamètre, recouvert d’une écorce blanche et luisante. Rarmcaux garnis de longs aiguillons blancs. Fleurs d’un jsune#päle. Pétales lancéolés, cohérents par la base. Léoume. linéaire- falciforme , très- hote: coriace. Get Acacia croît au Sénégal et dans la haute Ég sypte. MM. Guil- lemin et Perrottet ont prouvé que c'était à tort qu'on la confon- dait avec le Mimcsa Senegal de Lamark, autre espèce dont nous allons parler, et qui, selon ces savants botanistes, produit la vraie Gomme arabique du commerce. Acacra VÉrerx. — Acacia Verek Guill. et Perrott. in, FI. Se- negamb. tab. 56. — Mimosa senegalensis Lamk. Daict. (non Linn. ex auct. præcitat.) — Gommier Uerek Adans. Encycl. de d’Alembert. Tronc arborescent , aiguillonné, grisâtre. Aiguillons stipulaires ternés , oncinés : celui ju milieu réfléchi. Dondlles à 3-b paires de pennules 10-15-juguées; folioles linéaires, subobtuses, cen- 76 CLASSES DES CALOPHYTES. drées ; une glandule sessile entré chaque paire de pennules. Épis grêles, cylindracés , plus longs que les feuilles. Légume linéaire- . Sn » chartacé , irès-comprimé. Rbriecan de 152 à 20 pieds de haut, tortueux, Pret des buissons très-rameux. Tronc st 6 pouces ‘de diamètre. Écorce de couleur cendrée. Bois blanc, très-dur. Rameaux tor- tucux, divariqués. Aiïguillons Sant noirs, luisants. Fleurs denses , d’un jaune päle. Pétales lancéolés , cohérents de la base jusqu’au delà du milicu. Légume long de environ 3 pouces, sur 6 à 6 lignes-de large. Cet Acacia croît en forêts surila rive droite du Sénégal, non lôin des limites du grand désert de Sahara. On le trouve aussi, mais moins abondamment, aux environs de Saint-Louis, et dans d’autres contrées de la Sénégamhie. La gomme qui découle de cet arbre est récoltée par les Maures , qui l’apportent en quantités considérables aux marchés du Sénégal. Les nègres lui donnent le nom de 7rek. « La gomme de l’ Acacia Vérek, dit M. Perrottet, est blanche, » extérieurement terne et ridée, intérieurement vitreuse, sous » forme de boules irrégulières plus ou-moins grosses. Elle est ab- » solumentidentique à la vraie Gomme arabique des officines , » nommée ainsi parce qu'on la:tirait autrefois exclusivement de » l'Arabie. La récolte de cette gomme se fait au mois de décembre. » C’est pendant les mois d’octobre et de novembre que la gomme » découle des écorces, et qu’elle se concrète sous forme de » larmes. Les écorces des troncs et des branches des Acacia, » après avoir été distendues par l'effet des pluies, se dessèchent » rapidement par l’action des vents brülants d’est ; elles se fen- » dent, et laissent échapper la gomme par leurs fissures. Aussi la » récolte de cette substance est-elle d’autant plus productive que » les vents d’est ont été plus forts et plus continus. Une seconde » récolte a lieu au mois de mars , à la suite de rosées amenées » par les vents d'ouest, qui dominent en janvier et février. Les » Maures emploient leurs captifs à la récolte de la gomme : ces » malheureux , qui ne prennent pendant plusieurs mois d’autre » nourriture que cette substance fade , la détachent des écorces, FAMILLE DES MIMOSÉES. 10 — » Soit avec la main, soit au moyen de . au bout des- » quels est fixée une sorte de houlette ou de ciseau. » Section IV, GLOBIFLORES. — Globifloræ. Dec. Feuilles bipennées. Fleurs en capitules globuleux. AcacrA SEYAL. — Acacia Seyal Dane. F1. Æg ypt. tab. 5, | ÈS : Tiges épineuses, couvertes d'écailles » rousses. Épines stipu- 1 droites. Feuilles à 2-5 paires de pennules 8-12-juguées ; folioles oblongues-linéaires , glabr es. Légumes linéaires-falci- formes, pointus , glabres, comprimés. coran haut de 15 à 18-pieds. Rte armées d’épines blanches, AUS de plus d’un pouce. Légumes longs de-2 à 3 pouces. M. Delile a see cette espèce en Égypte, dans le désert, entre le Nil et la mer Rouge. MM. Perrottet et Leprieur l'ont re- trouvée en Sénégambie. Selon M. Delile, elle produit également de la Gomme arabique. Î Acacra D'ADANsON.— Acacià Adansonii Guill. et Perrott. in FI. Seneg. 1, p. 249. —Mimosa astringens Thonn. et Schum. Plant. Gun. — Gommier rouge Gonaké Adans. Éncycl, Épines stipulaires. Ramules et pétioles pubescents. Feuilles à 4- 6 paires de pennules 12-16-juguées; folioles oblongues-linéaires ; une glandule à l'insertion des premières et des dernières pennules. Capitules pédonculés, ternés ou quaternés, axillaires. Légume plane ow ondulé aux bords, toruleux , 10-12-sperme. Arbre très-rameux , haut de 30 à 4o pieds. Tronc droit, épais. Rameaux étalés. Folioles minimes. Corolle à 5 pétales sou- déspresque jusqu’au sommet. Étamines très-nombreuses. Légumes longs de 5 à 6 pouces , sur & à 9 lignes de large. L’ Acacia d’ Adanson a été observé par MM. Perrottet et Le- prieur dans plusieurs contrées de la Sénégambie. « Il fournit, » dit M. Perrottet, une gomme plus rouge et plus âpre que celle » del Acacia arabica. Elle se dessèche facilement. et devient » vitreuse ; ce qui fait qu'on la mélange avec la gomme blanche 78 CLASSE DES CALOPHYTES. » dans le commerce. Les Maures en font un usage fréquent pour » se guérir de la dysenterie. Les légumes sont munis de valves » épaisses, presque ligneuses, d’une saveur extrêmement acerbe, » et entre lesquelles suinte un snc rougeâire qui se concrète en » une matière friable, résinoïde, d’une saveur semblable à celle » de la Gomme Kino. Cesfruitssont éminemment propres au tan- » nage et à la teinture des cuirs. Les Maures et les nègres lui don- » nent la préférence sur toute autre matière astringente , pour tan- » ner les cuirs destinés à faire le maroquin. À cet effet, ils » emploient le fruit avant la maturité, parce qu’alors il contient » beaucoup plus de tannin. Pour tanner les peaux de chèvres » et de moutons, ils les mettent tremper dans une infusion à froid » de gousses d’Acacia desséchées et réduites en poudre grossière, » à uellé ils ajoutent tantot de la chaux, tantôt de la cendre de » Salsola. Par ce procédé ,. ils obtiennent dd. cuirs d’une excel- » lente qualité, semblables aux plus beaux maroquins. » Acacra D'ArABie. — Âcacia arabica Wilid. — Roxb. Co- rom. tab. 149— Aeacia nilotica Delile, F L. Æegypt. Illustr. (non Wimosa nilotica Linn.) Épines géminées. Ramules et pétioles pubescents. Feuilles à 3- io paires de pennules 10-25-juguées ; folioles oblongues-linéai- res; une glandule à l’insertion des premières et des dernières pai- res de pennules. Capitules pédonculés , axillaires, subternés. Légume moniliforme. ÿ - Arbre haut de 30 à 4o pieds. Tronc ordinairement tortueux. Écorce rousse. Épines longues , acérées , blanches. Folioles mi- nimes. Fleurs jaunes , odorantes. Étamines très-nombreuses. Lé- gume long de 6 à 10 pouces, pubescent , pomtu. Get Acacia croit dans une grande partie de l Inde, en Arabie, en Égypte et au Séncoal. fl D durant presque toute l’année , et prospère dans les terrains les plus ingrats. Aucun des Æcacia de l’Inde, selon Roxburgb, n’est d'une utilité aussi variée que ce- lui-ci. Son bois, incorruptible et compacte , s’emploie dans les constructions navales, le charronnage, etc. L’écorce intérieure, de couleur rousse, est un des astringents les plus puissants. On FAMILLE DES MIMOSÉES. 79 en fait grand usage dans le tannage des cuirs et dans lateintue. Une décoction un peu forte de cette écorce fait une encre excellente avec l’oxyde de fer. Les légumes, avant leur parfaite maturité, sont plus astringents encore que l'écorce. Roxburgh assure qu'il découle de cet arbre de la Gomme arabique en abondance. IL est singulier qu’au Sénégal , d'après les observations de M. Perrottet, la même espèce ne produise qu'un suc gommeux rougeätre , lége- rement amer , se concrétant difficilement en larmes, et qui fénibe souvent à terre, où il forme des croûtes si épaisses qu’elles em- péchent les plantes de se développer. Cette gomme n’est pas re- cueillie par les habitants du Sénégal, et on ne la trouve point mé- langée avec celle que le commerce tire de ce pays. Les nègres du Sénéoal appellent cette espèce MWeb-neb. Is emploient son écorce en infusion contre la dysenterie. Les fruits servent également au tannage des cuirs, inais on leur préfère ceux de l'espèce précédente. Le bois’ est recherché pour la construction des petites embarcations. 4 . Acacra Sinc. — Acacia Sing Guill. et Perrott. in FI. Se- Heg. 1, p. 201. Épines g séminées , minimes , ou nulles. Rameaux étalés , gla- bres , de même que (e qe Feuilles à r0-20 paires 7 pen- nules 30-4o-juguées ; folioles linéaires, glauques ; une glandule oblongue plus bas que les pennules , et 2 ou 3 glandules plus pe- tites enire les dermeres pennules. Gapitules fasciculés , axillaires. Arbre très-rameux, haut de 30 à 40 piéds ; tronc droit, fort gros; rameaux bruns, presque inermes. Folioles minimes. Hess très-petites, blanchätres, odorantes. Corolie tubuleuse , quinqué- fide au sommet. ae très-nombreuses. Légume inconnu. Cette espèce a été observée par MM. Leprieur et Perrottet dans la Sénégambie. Les nègres l’appellent Sing ou Zing. C'est un arbre qui sedistingue par des branches élégamment disposées en parasol, comme celles du Cèdre du Liban. Il est assez rare au Sénégal, car on n’en rencontre jamais à la foisqu’an ou deux indivi- dus Han: au milieu des villages. C’est sous leur ombrage que les chefs de peuplades se réunissent pour délibérer sur les Ro du 80 CLASSE DES CALOPHYTES. pays. Cet:{cacia exsude une gomme blanchâtre, en petites larmes et peu abondante. Il a des racines extrêmement longues, dures et flexibles, qui servent aux nègres à faire des manches de za- gales. , ACACIA A ÉPINES BLANCHES. — Acacia eburnea Willd. — Roxb. Corom. tab. 100. Épines géminées, connées. Rameaux et petioles glabres. Feuilles à 4-8 paires de pennules 6-12-juguées; folioles oblongues , minimes; une glandule au-dessous de la paire inférieure de pen- nules. Capitules pédonculés, agrégés, axillaires. Légume li- néaire, légèrement tordu, &-ro-sperme. — Épines blanches , longues d’environ 12 pouces. Fleurs jaunes. Cette espèce, originaire de l'Inde, est cultivée en orangerie comme plante d'ornement, Acacia DE Farnèse. — Acacia Farnesiana Willd. — Du- ham. Arb. ed. nov. 2, tab. 28. — Mimosa Farnesiana Lin. Épines géminées. Ramules, pétioles et pédoncules légèrement pubescents. Feuilles à 5-8 paires de pennules 15-20-juguées ; folioles linéaires, glabres; une glandule entre la plupart des pen- nules. Capitules axillaires, ordinairement gémunés. Pédoncules inégaux. Légumes cylindriques , arqués. Arbrisseau de 8 à 12 pieds de haut, originaire de l'Inde ou de l'Arabie. On le cultive en Provence, en Italie, en Espagne et dans tout l'Orient , à cause de l'odeur extrêmement agréable de ses fleurs, qui sont d’une belle couleur jaune , et qui se suc- cèdent pendant tout l’été. Les musulmans les font entrer dans un grand nombre de parfums. AGACIA PANICULÉ. — Acacia leucophlæa Dec. — Mimosa leucophlæa Roxb. Corom. tab. 150. Épines géminées. Feuilles à 8-12 paires de pennules 20-30- juguées ; folioles très-petites, linéaires-oblongues, obtuses , gla- bres, sessiles. Pctiole commun glanduliftreentre les paires externes de pennules. Capitules en grappes disposées en panicule terminale, Légume linéaire, comprimé , obtus , lisse, subfalciforme. FAMILLE DES MIMOSÈES: 94 Cet arbre croît dans les contrées montagneuses de l'Inde, et s'élève à une hauteur considérable. Son bois est moins durable que celui de l’Acacia d'Arabie. L’écorce est fortement astringente ; les Hindous en distillent une boisson alcoolique. AGACIA A FEUILLES ATOMAIRES. — Acacia Hæmatoxylon Wild. Enum. — Acacia atomiphylla Burchell. Épines géminées, grêles, glabres , de même que les rameaux; ramules, feuilles et pédoncules veloutés. Feuilles à 8-16 paires de pennules 18-24-juguées; folioles obtuses, atomaires, très- rapprochées ; une glandule entre chacune des deux dernières paires de pennules. Capitules géminés ou ternés, axillaires , pédonculés. Légume cotonneux, linéaire. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. Elle est cu- rieuse à cause de l’extrême petitesse de ses folioles, tellement rapprochées les unes des autres, qu’elles paraissent n’en faire qu’une seule. AGACIA A FRUIT ÉPINEUX. — Acacia acanthocarpa Willd. Enum. — Acacia uncinella Desf. Cat. Hort. Par. . Aiguillons stipulaires, géminés , oncinés. Pétioles non glandu- liféres, aiguillonnés. Feuilles à 6-8 paires de pennules 6-15- juguées ; folioles oblongues, pubescentes. Capitules axillaires , géminés, pédonculés. Légumes aplatis, falciformes , armés d’ai- guillons aux deux bords. — Fleurs d’un lilas pâle. - Cette espèce , indigène dans la Nouvelle-Espagne, est cultivée dans les orangeries. Elle est très-distincte par son légume bordé d’aiguillons rougeâtres. Ses feuilles sont un peu irritables au contact. Acacia Lerrek.— Acacia Lebbek Wild. — Pluck. Mant. 2, tab. 335, fig. 1. Rameaux inermes. Feuilles à 2-4 paires de pennules 6-8- juguées. Folioles ovales , obtuses, inéquilatérales, glabres; pe- tioles sans glandules. Capitules pédonculés, agrégés. Fleurs pé- dicellées. Légume chartacé, aplati, oblong, rétréci aux deux bouts ». 7-8-sperme. — Fleurs grandes , rougeûtres. BOTANIQUE, PHAN. T. 1. 6 a2 CLASSE DES CALOPHYTES. Get arbre est cultivé dans les jardins de l’inde ct de l'Égypte, à cause de la béauté de son feuillage et de ses fleurs. . Ê AcacrA ÉLEVÉ. — Acacia procera Willd.—Mimosa procera Roxb. Corom. 2, tab. 121. Rameaux inermes. Feuilles à 4 paires de pennules 5-8-ju- guées ; folioles glabres , ovales, pointues ; base du pétiole mu- nie d’une glandule dépriméé. Capitules pédonculés, rapprochés en Halte terminale. Lésume plane, glabre, rétréci aux deux bouts. —Fleurs d’un jaüne pâle. Éraritnes monadelphes , très- nombreuses. Légume long de 6 à 7 pouces. Cet Acacia est un des plus grands arbres forestiers de l'Inde, et son bois est fréquemment employé dans les constructions. Acacta TRÈS-OpoRANT. — #cacia odoratissima Willd. — Mimosa odoratissima Roxb. Corom. 2, tab. 120. Rameaux inermes. Feuilles à 4 paires de pennules 10-r2- juguées ; : folioles ovales-oblongues, obtuses : les inférieures mi- nimes ; une glandule déprimée à la base du pétiole et entre les Lies paires de pennules. Capitules pédonculés, agrégés , disposés eu panicule terminale. Légume aplati, glabre, rétréer aux deux bouis. — Fleurs d’un jaune pâle. Get arbre croît dans le Malabar; il fournit un excellent bois de coastruction. Ses fleurs , Re 2 en une panicule très-ample, répandent l’odeur la plus suave. On le cultive dans nos serres. ÂcacrA GLAUQUE. — Acacia glauca Willd.—Mimosa glau- ca Linn. —- Catesb. Carol. 2, tab. 42.—Trew, Ehret. tab. 36. Arbre inerme, glabre. Feuilles à 4-6 paires de pennules 12-15-juguées ; folioles distantes, linéaises, pointues, glauques en dessous. Capitules axillaires, pédonculés, subgéminés. Lé- gure linéaire , plane , rétréci aux deux bouts. — Fleurs blanches, quinquéfides, décandres. Légume long de 4 pouces sur 2 Here de large. Gette espèce habite l'Amérique équatoriale. On la tin di nos serres chaudes comme plante d'ornement. FAMILLE DES MIMOSÉES. 5 es) AGAGIA A GAPIFULES BLancs. — /cacia leucocephala Link, Enum.— Mimosa leucocephala iamk. Dict. Arbrisseau inerme, glabre. — Feuilles à 4 ou 5 paires de pen- nules 12-15-juguées ; folioles oblongues-linéaires, pointues ; pé- tiole pubérule, quelquefois glanduleux vers la base. Capitules pédonculés, axillaires, subgéminés. Légume à stipe de la longueur du pédoncule. Cette espèce , souvent confondue avec la précédente, n’est pas rare dans les collections. Elle est indigène dans l'Amérique méri- dionale. AGacrA piscoLore. — Acacia discolor Wild. — Bot. Mag. tab. 1750. — Mimosa discolor Andr. Bot. Rep. tab. 235. — Mimosa botrycephala Vent. Hort. Cels. tab. 1. Inerme. Feuilles à 5 paires de pennules 9-12-juguées ; fo- lioles oblongues, pointues, glabres, pâles en dessous ; pétiole glanduleux à la base, pubescent ainsi que les ramules. Capitules pédicellés , disposés en longues grappes axillaires. Légume plane, linéaire , obtus. — Fleurs jaunes, très-nombreuses. Cette jolie planté est fréquemment cultivée SE les collections de plantes de la Nouvelle-Hollande. * AcacrA PUBESGENT. — Acacia pubescens R. Br.— Mimosa pubescens Vent. Malm. tab. 21,— Bot. Mag. tab. 1263. Inerme. Rameaux cylindriques, hérissés. Feuilles de 3: à 10 paires de pennules, 6-18-juguées ; folioles linéaires, glabres; pétiole 1 non glanduleux. Capitules globuleux , pédicellés > dispo- sés. en longues grappes axillaires. — Capitules petits , jaunes, très-nombreux. Petit arbre , indigène dans la Nouvelle-Hollande orientale, à feuillage d’une dre élégance. On cultive cette espèce comme plante ts AaacrA ARBORESCENT. — Acacia arborea Wüild. — Mimbsa arborea Linn. —Sloan. Jam. 2, tab. 182, fig. x, 2. Inerme. Ramules et pétioles couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles à 9-19 paires de pennules r6-18-juguées; foliolés 84 CLASSE DES CALOPNYTES: vblongues , inéquilatérales, glabres ; une glandule déprimée entre la plupart des pennules. Capitules géminés ou ternés , axillaires, pédonculés. Légumes subcylindracés, arqués. Cette espèce croit à la Jamaïque. On la cultive pour l’ornement de nos serres chaudes. Ses fleurs , très-apparentes , sont d’un vif incarnat. Acacia Némou.— Acacia Nemu Willd.— Mimosa arborea Thunb. F1, Jap.— Banks, Ic. Kæmpf. tab. 19.— Mimosa spe- ciosa Thunb. Act. Soc. Linn. Inerme. Feuilles d'environ 9 paires de pennules multijuguées; folioles inéquilatérales, pointues ; pétiole glandulifère à la base. Capitules pédonculés , disposés en panicule terminale. Légumes linéaires, pubescents. Cet De est cultivé dans les jardins des Japonais. Il tue | beaucoup au Julibrizin. Acacia JuLiBriziN. — Acacia Julibrissin Wild. — Mimosa Julibrissin Scop. Del. Insübr. 1 , tab. 8. Inerme. Feuilles à 8-12 paires de pennules 30-juguées ; folioles cultriformes , pointues , ciliolces ; pétiole glanduleux à la base, légèrement pubescert. Capitules pédonculés, disposés en corymbe terminal. Étamines très-nombreuses. Légume chartacé, rectiligne, oblong, rétréci aux deux bouts. Arbre de grandeur moyenne. Branches étalées horizontalement. Feuilles d’un vert gai, longues d’un pied et davantage, sur 8 à 16 pouces de large. Folioles petites , longues d’environ 4 lignes. Corymbes de 20 à 4o épis portés sur des pédoncules très-longs. Corolle monopétale, 3 fois plus longue que le calice. Étainines longues de plus d’un pouce, à filets grêles, divergents, d’un rose tendre. Cette espèce magnifique , originaire de la Perse , est fort répan- due dans les jardins en Orient, et elle commence à ne pas être rare dans le midi de la France. C’est une acquisition précieuse pour la décoration de nos parcs et de nos bosquets , car elle est assez rus- tique pour résister aux hivers des environs de Paris, sans aucun abri; mais elle ne fructifie plus sous cette latitude. Ses branches FAMILLE DES MIMOSÉES, 85 s’étalent comme celles du Gèdre du Liban ; son feuillage léger est d’une grande élégance, et rien ne surpasse l'éclat de ses innom- brables faisceaux de fleurs, qui ressemblent à des aigrettes de soie rose. Le bois, dur, jaune et marbré, peut servir à la menui- serie ; à l’état frais , il répand une odeur d’ail très-forte lorsqu’on le scie. Le Julibrizin se multiplie de graines et de boutures ; mais les jeunes sujets sont assez difficiles à élever en orangerie, et l’on ne -peut les exposer en plein air avant qu'ils aient acquis une cer- taine force. PR EE — DEUXIÈME FAMILLE. LES CÉSALPINIÉES. — CÆ SSALPINIEÆ (Leguminosarum genn. Juss.—Cæsalpinieæ et Lomentaceæ R. Brown, Gen. Rem. in Flind. ) Cetie famille est aussi un 2 tébreeN des Legu- mineuses de M. de Jussieu; elle se compose du sous- ordre des Cesalpiniées de M. Decandolle. Les Césalpiniées, quant à leur utilité et à l'élégance de leurs formes, ne le cèdent ni aux Mimosées, ni à aucune autre famille végétale. La médecine emprunte à ce groupe des remèdes purgatifs, tels que la Casse, les Sénés, les Tamarins ; ou anthelmintiques, comme les écorces des Ændira; ou balsamiques, comme le Co- pabu. L’art du teinturier y trouve des matières colo- rantes indispensables, comme les Bois de Campêche et de Fernambouc. Les graines de rachis et du Y’oand- zéia abondent en huile grasse; d’autres sont aroma- üques, comme la Fève de Tonka. Le Caroubier et plu- sieurs autres Césalpiniées produisent des fruits agréables au goût. Les Bauhinia, les Brownea, les Poinciana, l'Amherstia, nous étonnent par le luxe de leur inflo- rescence. Nos parcs et nos bosquets se sont enrichis de plusieurs grands arbres du même groupe, tels que les Gleditschia, les Cercis, et le Chicot du Canada. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes; uges et rameaux ordinairement cylindriques. ET le CE ee me Feuilles éparses, paripennées, “ou bipennées, où impas FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 687 ripennées, ou rarement simples; côte souvent munie de glandules peltées. Stipules libres ou adnées au pétiole, rarement spinescentes. | Fleurs hermaphrodites, où rarement polygames ou unisexuelles , irrégulières. Pédicelles souvent accom- pagnés d’une bractéole. Calice inadhérent, le plus souvent à 5 divisions iné- gales. Estivation imbricative. Disque mince, iapissant le fond du calice et se ter- minant par un annule périgyne. . Corolle (par exception nulle) périgyne; pétales au nombre de 5 (quelquefois, par avortement, moins de à), alternes avec les lobes du calice, onguiculés, libres, inégaux , irrégulièrement imbriqués en préfloraison. Étamines souvent 10, quelquefois moins par avor- tement, ayant même insertion que les pétales ; filets iné- gaux libres ou rarement soudés ; anthères à 2? bourses contiguës, s’ouyrant chacune par un pore apicilaire : ou par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire solitaire, multiovulé ; style terminal, à stigmate rès-simple. | Fo. Légume polysperme, souvent lomentacé, ou bien oligosperme ; OU monosperme. Rarement un drupe. Graines horizontales, attachées à la suture supérieure : lisses , quelquefois enveloppées dans une pulpe charnue ou farineuse. Périsperme nul, ou rarement corné. Em- bryon rectiligne : radicule pointant vers le hile ; cotylé- dons grands, presque toujours entiers et épigés; plu- mule apparente. Les genres que cette famille contient sont du oi Eh deux sections, 58 CLASSE DES CALOPHYTES. Secriox [°. CÉSALPINIÉES VRAIES. — Cæsalpiniecæ veræ Bartl. Corolle non papilionacée. Étamines libres. Gymnocladus Lamk. — Gleditschia Linn. — Anoma Lour.— Gulandina Linn.— Coulteria Humb. Bonpl. et Kth. (Tara Molin. }— Cæsalpinia Linn. ( Campecia et Ticanto Adans.) — Poinciana Linn. (Poincia Neck.) — Mezoneuron Desf. — Reichardia Roth. — Hoffmannseg- gta Cav. — Melanosticta Dec. — Pomaria Cav. — Hæ- matoxylon Linn. — Parkinsonia Linn. — Cadia Forsk. ( Spaendoncea Desf. ) — Zuccagnia Cav. — Ceratonia Linn. — Æardwickia Roxb. — Jonesia Roxb. ( Saraca Linn.) — Tachigalia Aubl. (Cubaca Schreb. Valenti- nia Neck. Tachia Pers.) — Baryxylum Lour. — Molden- hawera Schrad. ( Dolichonema Neow.) — Æumboldtia Vahl (Batschia Vahl.) — Meterostemon Desf. — Tama- rindus Linn. — Cussia Linn. (Cathartocarpus Pers. Bac- tyrilobium Willd. GrimaldiaSchranck. Senna Tourn.)— Labichea Gaudich. — Metrocynia Pet. Thou. — 4fzelia Smith. (Pancovia Willd.) — Schotia Jacq. — Copaifera Linn. (Copaiva Jacq.)— Cynometra Linn.— Jnitsia Pet. Thou. — Æperua Aubl. (Rotmannia Neck. Panzera Willd.) — Parivoa Aubl. (Alderia Neck. Dimorpha Willd.) — Ænthonota Pal. Beauv. — Outea Aubl. — V’ouapa Aubl. (Macrolobium Schreb. Kruegeria Neck.) — Hymenæa Linn.—Schnella Raddi. — Bauhinia Linn. (Casparia Kunth. Pauletia Cav. Phanera Lour.) — Cer- cis Linn. — Palovea Aubl. (Ginannia Scop.)— Æloexy- lum Lour.— Amaria Mutis.— Bowdichia Humb. Bonpl. et Kth.— Crudia Willd. (Cyclas Schreb. Apalatra, Tou- chiroa, Vouarana et Parivoæ sp. Aubl.) — Dialium Linn. (Aruna et Dialium Schreb. Arouna Aubl. Cleyria Neck. Codarium Soland. Vatairea Aubl.) FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 89 Secrion Il. GEOFFROYÉES. — Geoffroyeæ. Dec. Prodr. Corolle papilionacée. Etamines monadelphes ou diadelphes. Arachis Linn. — ’oandzeia Pet. Thou. — Peraltea Humb. Bonpl. et Kunth. — Æ{ndira Lam. (Vouacapoua Aubl.)— Brongniartia Humb. Bonpl. et Kunth.— Geof- fræa Jacq. (Acouroa Aubl. Drakenstemia Neck. ) — Brownea Jacq.—Amherstia Wallich.—Dipterix Schreb. (Baryosma Gærtn. Coumarouna Aubl. Hemzia Scop. Bolducia Neck.) Genre voisin des Césalpiniées : Moringa Burm. Secriox 1°. CÉSALPINIÉES VRAIES. — Cœsulpiniecæ veræ Bartl. (Leguminosarum tribus X vel Cassieæ Dec. Prodr. ) Corolle régulière ou irrégulière, non papilionacée. gi Etamimes libres. Genre CHICOT. — Gymnocladus Lamk. Fleurs dioïques par avortement. Calice tubuleux, quin- quéfide, caduc. Pétales 5, égaux, oblongs, insérés à la gorge du calice. Étamines 10, incluses, ayant même insertion que la corolle. Légume un peu falciforme, épais, pulpeux en dedans et partagé par des cloisons transversales. Ce genre ne contient que l'espèce dont nous allons don- ner la description. Cxicor pu Canana. — Gymnocladus canadensis Lamk. — Mich. F1. Am. Bor. 2 ,p. 241, tab. 51. — Mich. fil. Arb. 2, tab. 23. — Duham. ed. nov. 6, p. 61, tab. 19. — Reichenb. Te. Exot. tab. 40. — Guilandina dioica Linn. Arbre à cime arrondie, haut de 50 à 6o pieds , sur 5 à 4 pieds 90 CLASSE DES CALOPHYTES. de circonférence. Écorce très-raboteuse. Feuilles longues quel- quefois de près de 3 pieds, sur 18 à 20 pouces de large, 2 fois paripennces; folioles ovales, pointues , alternes ou sub- opposées, d’un beau vert et presque entièrement glabres dans leur parfait développement. Grappes droites, longues de 4 à 5 pouces, solitaires à l’extrémité des ramules de l’année. Co- rolle blanchâtre , un peu cotonneuse. Légumes larges de 2 à 3 pouces , d’un rouge brun. Graines arrondies , grosses comme le bout du petit doigt, grisätres , tres-dures. Get arbre croit dans le haut Canada, dans les parties septen- trionales de la Louisiane, et dans les provinces centrales des États-Unis ; sa présence dans ces contrées est, selon M.Michaux, le signe caractéristique des meilleures terres. Le Gymnocladus , introduit en Europe depuis près d’un sie- cle, est assez commun dans les plantations d’agrément. En été, sa tête, bien garnie de feuilles, est d’un bel aspect; mais en hi- ver, lorsqu'elle est dépouillée, les branches nues et peu nom- breuses de cet arbre lui donnent un port tout particulier qui le fait ressembler à un arbre mort; et c’est probablement à cause de cela que les Français du Canada lui ont donné le nom de Chi- cot , dénomination par laquelle on le désigne aussi parmi nous. Le bois du Chicot est très-compacie, d’un grain fin etäirès-serré, et d’une couleur rose qui le rend propre aux ouvrages d’ébé- nisterie. Il est également bon pour les constructions. Les pre- miers colons qui s’établirent dans la partie des États-Unis où il est indigène , croyant trouver dans ses graines une substance pro- pre à remplacer le Café, le nommèrent Arbre à Cafe; mais ie u- sage en fut bientot As sous ce rapport. Le Gymnocladus aime les bonnes terres ; on peut néanmoins Je planter dans celles qui sont un peu RC et fraiches : les ter- rains trop humides ne lui sont pas favorables. La plupart des in- dividus qui existent en France sont mâles, et, par conséquent, stériles; mais on les multiplie facilement des rejets que poussent les racines, Genre FÉV IER, — Gleditschia Line, Fleurs polygames-dioiques, Galice tafondihuliforme, à 6. . FAMILLE DES CÉSALPINIÉES, 94 4 ou 5 divisions égales. Pétales et étamines iusérés à la orge du calice, en même nombre que les sépales, où en nombre moindre par avortement. Style court: Stigmate pel- té, rostré. Légume stipité, comprimé ou rarement subcylin- dräcé, continu, rectiligne ou subfalciforme, souvent pulpeux à l'intérieur, polysperme ou par exception monosperme. Arbres. Tronc souvent épineux. Ramules supra-axillaires souvent spinescents. (La plupart des espèces varient à tronc et à rameaux tantôt inermes, tantôt plus ou moins épineux.) Feuilles composées ou décomposées, pari- ou imparipennées (toutes ces modifications se trouvent sur le même individu; les jeunes pousses terminales et les individus jeunes offrent ordinairement des feuilles bipennées ); folioles crénelées, inéquilatérales, subsessiles, alternes ou opposées. Fleurs ver- dâtres ou jaunâtres, petites, en grappes spiciformes, laté- rales où subterminales. Ramules florifères très-courts ou abortifs , naissant sur le vieux bois. Les Févierssont indigènes dans Ÿ Amérique septentrionale, en Chine, et dans les contrées au sud du Caucase. On en connaît une dizaine d’espèces. Presque toutes résistent à nos hivers les plus rigoureux, et fructifient aux environs de Paris; néanmoins ces arbres deviennent plus vigoureux dans le midi de la France: Les fleurs des Féviers ont peu d’ap- parence; mais leur feuillage léger, qui ne tombe qu'après les premières gelées , les distingue de nos arbres indigènes : aussi aime-t-on à les planter dans les parcs, dans les jardins paysagers et sur les promenades publiques. En automne, lorsqu'ils sont chargés de leurs longues gousses pendantes, leur aspect est tout à fait particulier. Il serait utile de multiplier les Féviers dans nos forêts; ils s’accommodent de la plupart des terrains. Leur bois est dur, veiné de rouge, d’an grain fin et serré : on pourrait l’employer avec avan- tage dans les constructions et la menuiserie. Les fortes épi- nes qui arment les troncs et les branches de ces arbres les rendent très-propres à former des clôtures impénétrables, Les semis des Féviers out besoin d'étre abrités des fortes ges 92 CLASSE DES CALOPHYTES, lées , pendant les premières années. On multiplie aussi les espèces moins répandues par la greffe en fente. La pulpe, plus ou moins abondante, contenue dans le lé- gume des Féviers, est d’une saveur douceâtre; mais elle devient très-âcre et astringente par la dessication. Ses éma- nations prennent à la gorge et excitent l’éternument. Nous allons donner la description des espèces bien con- nues; il en existe dans les jardins plusieurs autres qui ne sont pas suffisamment étudiées. SECTION l'°. Légumes polyspermes, au moins 5 ou 6 fois plus longs que larges. Févier Triacanrme. — Gleditschia Triacanthos Linn.? — Mich. fil. Arb. 2, p. 164, tab. 10. — Duham. ed. nov. 4, tab. 25. (non Watson, Dendrol. Brit. ) Épines rameaires cylindracées-coniques , subulées au sommet , comprimées à la base, ordinairement trifides. Feuilles à 10-14 paires de folioles linéaires-oblongues, ou oblongues , ou oblon- gues-lancéolées , obtuses , subrhomboïdales à la base , légèrement crénelées , pubescentes en-dessous. Grappes spiciformes : les fe- -melles lâches ; les mâles denses ; fleurs pédicellées. Ovaire coton- neux aux bords. Légumes chartacés, aplatis, tordus, presque sans pulpe, 10 à 12 fois plus longs que larges. Arbre dont le tronc atteint en Amérique, dans des expositions favorables, plus de 5o pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Épines, principalement abondantes sur les jeunes individus, d’un pourpre noirâtre : celles du tronc longues de 4 à 8 pouces , or- dinairement fasciculées , à plusieurs ramifications alternes ; celles des branches simples , ou plus souvent munies vers leur base de > ramifications courtes et opposéés. Rameaux ponctués , d’un brun roux ou grisâtre. Feuilles longues de 3 à 4 pouces ; pétiole commun velu; pétiolules veloutés; folioles submembranacées , d’un vert un peu jaunâtre , longues de 10 à 15 lignes, sur 2 à 4 lignes de large, Grappes longues de 3 à 4 pouces, dressées ou QE PAMILLE DES CÉSALPINIÉES. g äscendantes. Calices pubescents, à lanières lincaires-lancéolées , pointues. Pétales oblongs-obovales, obtus, cotonneux , d’un blanc jaunâtre. Légumes rougeâtres avant leur parfaite maturité , sub- falciformes, longs de 10 à 15 pouces, sur 10 à 15 lignes de large ; stipe long de 8 à 12 lignes. Graines ellipsoïdes , obtuses aux deux bouts , aplaties, d’un brun tirant sur le jaune. Le Févier Triacanthe ( Sweet Locust des Anglo-Américains) croît aux États-Unis, principalement , selon M. Michaux, dans les vallons fertiles au milieu desquels circulent les rivières qui se jettent dans le Mississipi : le pays des Illinois , et surtout la partie méridionale du Kentucky et des états de l’Ouest-Ten- nessée , le produisent très-abondamment. « Le vrai bois ou le cœur du Gleditschia Triacanthos , dit » M. Michaux, ressemble beaucoup , par son organisation, à » celui du Robinia Pseudacacia ; mais il en diffère surtout » en ce qu'il a le grain plus grossier, et les pores plus ouverts ; » ils le sont même plus que dans les Chènes rouges : lorsqu'il est » parfaitement desséché, sa dureté est extrême. Cependant le » bois de cet arbre est assez peu estimé au Kentucky, où l’on a » eu, plus que partout ailleurs , des occasions de l’employer et » d’en apprécier les qualités : on n’en fait usage ni pour la bä- » tisse, ni pour le charronnage ; seulement l’on en fait parfois des » barres pour enclore les champs; mais ce n’est qu’occasionnel- » lement et lorsque les arbres qui pourraient en fournir de meil- » leures , sont moins à la portée des cultivateurs. Je crois aussi » que le bois du Gleditschia Triacanthos est peu propre à » lébénisterie : le Cerisier de Virginie et le Noyer sont très- » préférables ; c’est ce que l’expérience a appris aux habitants » des pays où il est le plus abondant. Le seul objet pour lequel » il pourrait être employé avec un grand avantage, serait » d’en former des haies , qui, au moyen des fortes épines » dont les branches se garnissent, seraient impénétrables. — » La pulpe des fruits est très-douce dans le premier mois » qui suit leur maturité, mais ensuite elle devient très-âcre. Avec cette pulpe encore fraîche et soumise à la fermentation , on fait quelquefois de la bière ; mais cette pratique n’est point » Ÿ ? Ÿÿ 1] 94 CLASSE DES CALOPHYTES: » généralement usitée; car, dans les états de l'Ouest, où les » Pommiers sont devenus fort abondants, on extrait des fruits de » ceux-ci des liqueurs bien préférables. » Get arbre, introduit en Europe depuis plus d’un siècle, est au- jourd’hui fort commun dans. nos plantations. L'espèce que nous venons de décrire n’est peut-être ni le Gleditschia Triacanthos de Linné, ni celui qu'a figuré M. Michaux dans son Traité des Arbres forestiers de l’Amérique septentrionale. Il existe plu- sieurs autres Gleditschia voisins de celui-ci , avec lequel on les confond ; mais nous n’avons pas Cté à même d'étudier suffisamment leurs caractères distinctifs. Février réroce.—Gleditschia ferox Desfont. Arb. 2, p. 245. — Glediischia macrantha Desfont. (ex errore typographico pro macracantha) Cat. Hort. Par. ed. 3, p. 410 (non Desfont. Arb.) Épines grosses , comprimées : celles du tronc très-rameuses , longues, fasciculées ; les raméaires tricuspidées. Feuilles à 8-15 paires de folioles lancéolées, ou oblongues, ou oblongues-lan- céolées , chtuses, crénelées ou sinuolées , pubescentes aux bords. Grappes mâles denses, spiciformes. Légumes... Tronc hérissé d’épines très-fortes, d’un brun roux , atteignant jusqu'à 10 pouces de long : ramifications inférieures tricuspi- dées, iongues de 3 à 5 pouces. Branches peu ou point ponc- tuées : épiderme d’abord verdâtre, puis grisâtre. Épines ra- Iméaires longues de 2 à 3 pouces, très-fortes , garnies vers la base de 2 ramifications subopposées , presque aussi longues que l’axe principal. Feuilles longues de 6 à 12 pouces; pé- tiôle commun subtétragone , légèrement pubescent; pétiolules courts , veloutés ; folioles roides, d’un vert gai, subfalciformes , Jongues de 1 à 3 pouces, larges de 4 à 8 lignes. Grappes mäles longues de 2 à 4 pouces. Fleurs subsessiles. Calices veloutés, d’un brun jaunâtre : lanières lancéolées, plus longues qué le He Pétales ovales, pubescents, de la longueur as la- nières calicinales. Filets UE saillants. — Fleurs femelles et légumes inconnus. Cette ESPETE) assez répandue dans les jaïdins, est facile à re- connaître à ses épines très-grosses et comprimées. On ignore son FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 95 origine. Beaucoup de pépmiéristes la culiivent sous le nom de Gleditschia macracantha, nom qu'il faut supprimer , parce qu'il a été appliqué par M. Desfontaines, d’abord, dans son Histoire des Arbres et Arbrisseaux , à notre Gledüschia Fonta- nesii , espèce souvent confondue avec le Gleditschia sinensis, et plus tard, dans la troisième édition du Catalogue des Plantes cul- tivées au Jardin du Muséum, à l’espèce dont nous venons de parler. Février DE Desronraines. — Gleditschia Fontanesiü Spach , Monor. ined. — Gleditschia macracantha Desfont. Arb. 2, pag. 246 (non Cat. Hort. Par. ed. 3). — Gleditschia ferez Desfont. Cat, Hort. Par. ed. 3, pag. 400. Feuilles à 4-8 paires de folioles husantes, glabres, rhomboï- dales , ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées , ou rarement lancéolées, obtuses, mucronulées, crénelées ou dentées. Pédicelles de la longueur du tube calicinal. Grappes lâches. Ovaires pubescents aux bords. Légumes coriaces, pulpeux, non tortillés, eourtement stipités , glauques, tantôt rectilignes et subcylindracés , tantôt plus ou moins aplatis et acinaciformes. Grand arbre. Rameaux d’un brun tirant sur le vert, ponc- tués. Épines d’un brun roux : celles du tronc ordinairement fasciculées, plus ou moins épaisses, longues de 3 à G pouces : ramifications coniques-cylindracées , très-acérées ; épines des ra- meaux axillaires , où supra-axillaires , très-srosses , peu ou point comprimées , longues de 1 à 2 pouces. Pétiole commun long de > à 4 pouces , canaliculé en dessus , légèrement pubes- cent; pétiolules tres-couris, veloutés. Folioles d’un vert gai, roides, de forme très-variable , ordinairement plus petites que dans le Févier de Chine, inégales, longues de 9 à 30 lignes, sur 3 à 7 lignes de large. Grappes (femelles) ordinairement la- térales, assez lâches, solitaires ou fasciculées , étalées ou ascen- dantes, longues de 18 à 30 lignes. Pédoncule commun, pédi- celles et corolles lévèrement cotonneux. Calices d’un jaune ver- dâtre et presque glabres en dehors, cotonneux en dedans ; lanières linéaires-lancéolées ou linéaires-oblengues , -un peu plus mn ren ce G6 CLASSE DES CALOPHITES. longues que le tube. Pétales blanchâtres, oblongs - obovales ou obovales-spathulés, un peu plus longs que les lanières du ca- lice. Légumes longs de 4 à $ pouces, larges de 8 à ro lignes, tantôt assez minces , tantôt presque aussi épais que larges, d’un brun de châtaigne couvert de poussière glauque; sutures plus ou moins épaisses , 1-3-carénées. Graines grosses, ovales ou irrégulièrement anguleuses. | Ce Févier, originaire, à ce qu'il paraît , de la Chine , est assez commun dans les plantations d’agrément. Les pépiniéristes le confondent souvent avec le Gleditschia sinensis , auquel il res- semble par le feuillage, mais qui en diffère beaucoup par ses lé- gumes très-larges. La longueur et la force des épines est très- variable dans le Févier de Desfontaines, et l’on voit même assez souvent des individus tout à fait inermes. Févier DE Caine. — Gledischia sinensis Lamk. Encycl. Épines grosses, non comprimées : celles du tronc rameuses; les raméaires simples ou bi- ou trifurquées. Feuilles à 4-8 paires de folioles glabres, un peu coriaces, ovales, ou elliptiques, ou ovales-oblongues, crénelées ou dentelées. Pédicelles de la lon-: gueur du tube calicinal. Ovaires glabres. Pétales oblongs-spa- thulés , de moitié plus longs que les lanières du calice. Légumes coriaces, pulpeux, aplatis, courtement stipités , non tortillés, rectilignes ou subacinaciformes , glauques. Grand arbre. Rameaux ponctués, d’un brun grisâtre. Épines du tronc composées ou décomposées, longues de 6 pouces où davantage ; ramifications alternes , coniques, pointues. Épines raméaires longues de 2 à 3 pouces , supra-axillaires , fortes , coniques , pointues , ordinairement bi- ou trifurquées au milieu, d’un jaune verdâtre. Feuilles assez semblables à celles d’un Frêne. Pétiole commun long de 4 à 6 pouces, canaliculé en des- sus, glabre ou légèrement pubescent; pétiolules très-courts , veloutés ; folioles longues de 10 à 25 lignes, sur 8 à 12 lignes de large, d’un vert gai, luisantes en dessus, alternes ou op- posces , rétuses, mucronulées, plus ou moins inéquilatérales , souvent rhomboïdales. Grappes dressées ou ascendantes , denses, FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 97 longues de 2 à 4 pouces. Calices légèrement veloutés, longs d'environ 4 lignes ; lanières linéaires-oblongues , obtuses , de la | longueur du tube. Étamines des fleurs mâles plus longues que les pétales. Légumes ordinairement rectilignes, longs de 6 à 9 pouces, sur 15 à 18 lignes de large, épais de 3 à 4 lignes , pulpeux, amincis aux bords, d’un brun de châtaigne couvert de poussière glauque ; sutures bi- ou tricarénées , tranchantes. Graines grosses, ellipsoïdes , obtuses aux deux bouts, d’un brun clair. Cet arbre, souvent confondu avec le Févier de Desfontaines, est cultivé en Europe depuis une cinquantaine d'années. Il est très- caractérisé par son feuillage ample, ainsi que par ses légumes fort larges et non tordus. FÉvier DE LA Caspienne. — Gleditschia caspica. Desfont. Arb. vol. 2, p. 247. | Épines comprimées : celles dn tronc {le plus souvent nulles ) 2 fois rameuses , grêles ; celles des rameaux ordinairement courtes et simples. Feuilles à 6-12 paires de folioles oblongues, ou elliptiques, ou ovales-oblongues, subrhomboïdales, obtuses ou rétuses, mucronulées , crénelées, pubescentes aux bords. Grappes spiciformes : les femelles subverticillées, interrompues ; fleurs subsessiles. Ovaires glabres. Légumes courtement stipités, subchartacés , aplatis , tortillés , subfalciformes. Grand arbre. Écorce du tronc lisse, grisâtre. Rameaux tubercu- leux, couverts d’un épiderme d’abord verdâtre, puis cendré. Rhiiles de l’année précédente couverts d’un Édeune pourpre- noir. Épines du tronc brunes , atteignant 8 à 12 pouces de long : et munies de ramifications dont les plus longues mesurent jusqu’à un demi-pied. Pétiole commun pubescent , canaliculé en dessus ; pétiolules courts, veloutés; folioles d’un vert gai , luisantes, un peu coriaces, de forme tres-variable, opposées ou alternes : les 2 où 4 inférieures longues de 6 à 8 lignes, larges de 3 à 4 lignes ; les autres longues de 1 à 2 pouces, larés de 6: à 8 lignes. Grap- pes interfoliaires, longues de 2 à 4 pouces ; celles des fleurs mâles très-denses. — Fleurs males : Calice veloute : lanières linéaires- BOTANIQUE. PHAN. TJ, 7 93 OLASSE DES CALOPHYTES. oblongues , obtuses, plus longues que le tube. Pétales oblongs , inclus. D aines saillantes, glabres. — Fleurs femelles : “er velouté : lanières linéaires ou linéaires-lancéolées , de la longueur du tube. Pétales ovales ou obovales-oblongs, blanchâtres, de la longueur des lanières calicinales. Légumes longs de 5 à 8 pouces, larges de 10 à 18 lignes, d’un bé TOUx , peu pulpeux , tran- chants aux bords, acuminés. Cette espèce , indigène en Perse dans les contrées voisines de la Caspienne, n’est pas rare dans les plantations d’ agrément. Son feuillage est ee SECTION Il. Légume aplati, ovale-oblique , presque aussi large que long, mucroné, chartacé , non pulpeux, monosperme, un peu plus long que le stipe. Février monosperme. — Gleditschia MmOnOSpEra Walt, — Mich. fil. Arb. 3, tab. 11. . Épines simples ou trifurquées. Feuilles multifoliolées ; folioles ovales ou ovales- -oblongues, pointues, glabres. Arbre haut de 40 à 60 pieds, sur 5 à 2 pieds de ru Fo- lioles petites. Calice d’un vert pâle: sépales ovales-lancéoles. Légumes brunâtres , d’un pouce de large. Get arbre croît dans les parties basses des Carobnes et de la Géorgie. On le cultive dans nos plantations ; mais il est assez sensible aux hivers du nord de la France, et il ne fructifie pas sous le climat de Paris. à EL aSdig -« Be bois du Gleditschia INONOSPETINA , dit M. Michaux, ressemble ; Par sa texture ; Qui est tres-ouverte ; et par sa cou- » leur, qui est jaunâtre, à Le du Gledüschia Triacanthos ; » et comme 1] ne vient qu'aux lieux très-humides, il doit être » d’une qualité inférieure. Dans la Caroline ét la Géorgie, il n’est » employé à aucun usage.» Genre GUILANDINE. — Guilandina Juss. « Calice urcéolé , quinquéfide. Pétales 5, sessiles , presque FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 99 égaux. Étamines 10 ; filets velus imférieurement. Style court. Légume ovale, comprimé, renflé, muriqué, bivalve , 1-3- sperme. Graines globuleuses : test luisant, osseux ; péri- sperme pelliculaire. Arbres ou arbrisseaux armés d’aiguillons en crochet. Feuil- les paripennées. Fleurs en grappes spiciformes, accompa- gnées de bractées allongées. Ce genre, propre à la zone torride, renferme 5 Ki dont la suivante est la plus notable, Gurzannie Bonpuc. — Guilandina Bonduc et Guilan- dina Bonducella Linn. — Rumph. Amb. tab. 18 et tab. 49; cé Aïguillons solitaires ou géminés. Folioles ovales ou ovales- oblongues , pubescentes ou veloutées. Arbrisseau commun dans l'Inde et dans les Moluques. Sa crois- sance étant très-rapide et ses tiges sarmenteuses muniss d’un grand nombre d’aiguillons, on l emploie à faire des palissades et des haies. Les habitants de la côte de Malabar regardent linfu- sion de ses fruits dans du vin comme stomachique et emménago- gue. Ses graines , nommées vulgairement Yeux de bourrique, sont fort remarquables par leur test osseux et luisant. Leur fa- culté germnative, qui se conserve très-long-temps, n’est pas même altérée par un séjour prolongé dans Vean marine. Elles restent plusieurs années en terre avant de/lever, à moins qu’on ne les ait laissées tremper d’abord pendant quelques jours dans l'eau. Genre COULTÉRIA. — Coulteria Kunth. Calice turbiné , quinquéfide : les 4 lobes supérieurs pe- tits, presque égaux ; l’inférieur plus grand ; concave, bordé de dents glandulifères, Étamines 10; filets barbus inférieu- - rement. Style court, Stigmate glanduleux. Légume spon- gieux, aplati, irdéhiscent, 4-6-sperme , partagé par des cloisons transversales. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles paripennées. Fleurs jau- nes , disposées en grappe. Pédicelles articulés au sommet. Ce genre se compose de cinq espèces , propres à l'Amérique 100 CLASSE DES CALOPHYTES. équatoriale. Elles possèdent toutes des propriétés tinctoria- les plus ou moins prononcées. Les plus notables sont les deux suivantes. COULTÉRIA DES TEINTURIERS — Coulteria tinctoria Kunth, Nov. Gen. et Spec. tab. 569. — Cæsalpinia pectinata Cav. — Turp. in Dict. des Sc. Nat. Ie. Folioles glabres , ovales-oblongues. Pétioles inermes. Calices glabres, nées bn sessiles, obtus. Grand arbrisseau à ramules anguleux, couverts d'un duvet roux et armés d’aiguillons. Feuilles à 2-5 paires de pennules G-8-juguées. Grappes solitaires, terminales, densiflores , lon- gues de près d’un demi-pied. Pétales ponctués , obovales-oblongs, Légume long de 3 à 4 pouces. Cette espèce croît aux environs de Carthagène. CouLTERIA HÉRISSÉ. — Coulteria horrida Kunth, Nov. Gen. et Spec. tab. 568. Feuilles à 2 paires dé pennules 4-5-juguées ; folioles oblon- gues , glabres, arrondies aux deux bouts, échancrées , mucro- nées ; pétioles armés d’aiguillons. Calices hispides. Légumes gla- bres , non stipités, oblongs , obliques. Cette espèce croît dans les mêmes localités que la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup. Genre CÉSALPINIER. — Cæsalpinia Linn. Calice à 5 sépales inégaux, soudés à la base en cupuleper- sistante. Pétales 5, inégaux , onguiculés : le supérieur plus petit que les inférieurs. Ftamines 10; filets ascendants, velus à la base. Style filiforme. Légume comprimé, bivalve, non épineux. Graines ovales-oblongues, comprimées. Arbres ou arbrisseaux inermes, ou armés daiguillons. Feuilles paripennées. Pédicelles non bractéolés. Fleurs jaunes. Tousles Césalpiniers cannus habitent les régions intertro- picales, Ces végétaux sont d’un grand intérêt à cause des bois de teinture qu’ils produisent, Les botanistes en ont dés FAMILLE DES CÉSALPINIÉES, 401 crit une vingtaine d'espèces. Les suivantes sont les plus re- _marquables. À Section L'°. NUGARIA Dec, Prodr. Légume 1-2-sperme. Graines très-grosses , transversalement oblongues. Calices glabres. Césazpinrer Nouca. — Ceæsalpinia Nuga Aït. — Rumph. Amb. vol. 5, tab. 50. — Guilandina Nuga Lamk. Rameaux inermes. Pétioles hérissés d’aiguillons en dessous. Feuilles à 3-4 paires de pennules 2-3-juguées. Folioles ova- les, pointues. Panicules axillaires et terminales, composées de grappes multiflores. Pédicelles courts, presque dressés. Légumes oyvoïdes , obliques , acuminés. Gette plante , nommée par les Malais Gongay, est fort com- mune aux Moluques. C’est un arbuste tres-sarmenteux, qu’on emploie dans ces contrées à entourer les propriétés de haies du- rables et difficiles à franchir. CÉSALPINIER PANICULÉ. — Cœsalpinia paniculata Dec. Prodr. — Hort. Malab. 6, tab. 19. Rameaux et pétioles aiguillonnés. Feuilles à un grand nombre de pennules 6-juguées ; folioles ovales, pointues. Panicules ra- meuses , lâches, plus longues que les feuilles. Pédicelles étalés , plus longs que les fleurs. Légume ovale-rhomboïdal, acuminé aux deux bouts. Arbre toujours vert , de la taille d’un Pommier , indigène au Malabar. Il est remarquable par la beauté de ses fleurs , qui sont très-odorantes et disposées en panicule de plus d’un pied de long. Les graines sont âcres et aromatiques. SEGTioN II. BRASILIET®IA Dec. Prodr. Légume oblong, acuminé aux deux bouts, indéhiscent, char- tacé, monosperme, samaroïde. Graine jlane, transversale- ment oblongue. Calices veloutés d’un duvet ferrugineux. CésaLpiNIER BRÉSILLET. — Ceæsalpinia brasiliensis Linn. (excel. syn. Catesb. ) 102 CLASSE DES CALOPHYTES. Inerme. Feuilles à 7-9 paires de pennules multijuguées ; fo- lioles ovales-oblongues , obtuses, glabres ; pétoles et calices veloutés. Grappes paniculées. Pédicelles plus courts que les fleurs. Cet arbre croît à la Jamaïque et à Saint-Domingue, où il est connu sous le nom de Brasilletto. I] paraît que son bois est ex- porté comme Bois de Ferrambouc , de même que celui du Cæ- salpinia Crista. Césazpinier DES ANTILLES, — Cæsalpinia Crista Lamk. Encycl. si Glabre. Branches hérissées d’aiguillons. Feuilles à 1-3 paires de pennules ; folioles obovales ou obcordiformes, Grappes simples Pédicelles 3 fois plus longs que les fleurs. Pétales plus courts que le calice. Légumes linéaires , substipités, pointus, glabres , 7-8-spermes. Petit arbre. Tronc haut de 4 pieds et atteignant à peine la grosseur de la cuisse. Branches hérissées d’aiguillons nombreux, crochus , tres-roides, noirätres. Écorce peu épaisse, cendrée à l'extérieur, rouge à l’intérieur. Bois solide , pesant , rouge ; au- bier blanc. Grappes droites, pyramidales. Fleurs d’un vert pâle ou blanchâtre , pentandres. Cet arbrisseau, suivant Lamark , croît aux Antilles , où on lui donne le nom de Bresillet, parce que son bois est rouge comme le Bois du Bresil. CÉSALPINIER DES ÎLES DE Bamama. — Cæsalrinia bahamen- sis Lamk. Encycl. — Catesb. Car. 2, tab. 51. Glabre. Rameaux et pétioles armés d’aiguillons. Feuilles à 3 paires de pennules trijuguées; folioles obovales, échancrées. Fleurs en panicule. Légumes substipités , linéaires , pointus. Arbrisseau. Aiguillons courts , épars. Fleurs blanchätres. Get arbrisseau croît aux îles de Bahama. Son bois est rouge comme le Bois de Fernambouc, et l’on en exportait autrefois des quantités considérables en Europe; mais il paraït que depuis long-temps l'espèce est à peu pres extirpée dans les îles. FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 103 CésazpiNieR DE Fernamsouc. — Cæsalpinia echinata Lamk. Encycl. — Guilandina echinata Spreng. Syst. —Ibira- pitanga Pis. Bras. p. 164, Ic. (ex Lamk.) Rameaux et pétioles armés d’aiguillons. Fleurs en grappes. Lé- gumes hérissés de pointes. Arbre de première grandeur. Rameaux longs , étalés. Fleurs panachées dej jaune et de rouge , odorantes. Bois rouge; aubier très-épais. . Cet arbre n’est qu'imparfaitement connu des botanistes, et peut-être n’appartient-il même pas au genre Cæsalpinia. Quoi qu’il en soit, c’est l’une des espèces dont on tire le Bois du Brésil ou Bois de Fernambouc. Secrion III. SAPPANIA Dec. Prodr. Légume 1-2-sperme. Graines très-grosses, transversalement oblongues. Calices glabres. CÉsALPINIER SAPPAN. — Cæsalpinia Sappan Lion. — Hort. Malab. 6, tab. 2, — Roxb. Corom. 1, tab. 16. Ramules spinelleux. Feuilles de à ro-12 paires de penaules 10-12-juguées ; folioles inéquilatérales , ovales-oblongues , échan- crées. Fleurs paniculées. Calices slabres. Légumesligneux, aplatis, glabres , obliquement tronqués au sommet. - Feuilles longues de 12 à 20 pouces. Pétiole commun muni de 3 aiguillons à l'insertion de chaque paire de pennules. Panicules terminales , amples, composées de grappes simples, multiflores. Fleurs grandes , jaunes ; le pétale supérieur veiné de rouge. Lé- gume subrhomboïdal , long de 3 pouces, sur 2 pouces de large. Graines lisses, dures, ovales. Get arbre nique est indigene dans l’Inde. Per de végétaux sont parés de fleurs plus brillantes. Rare dans la presqu'ile en decà du Gange, il abonde dans l’empire birman et aux Moluques. Son bois, de couleur orange, possède les mêmes pos que le Brésillet des Antilles. Il est d’un emploi universel dans toute Asie équatoriale, pour la teinture en rouge. Le Sappan est aussi 104 CLASSE DES CALOPHYTES. d’une grande utilité pour former des clôtures et pour servir de soutien aux arbustes sarmenteux qui produisent le poivre. CésaLriNIER SENSITIVE. — Cæsalpinia mimosoides Lamk. — Hort. Malab. 6, tab. 8. _ Ramules et pétioles armés d’aiguillons. Feuilles à 6-12 paires de pennules 8-12-juguées ; folioles elliptiques ou oblongues, ob- tuses, cunciformes à la base. Grappes à axe hispide. Légume obovale-oblong, oblique, acuminé. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds, indigène au Malabar. Ses fo- lioles se renversent sur elles-mêmes au moindre attouchement, comme celles des Sensitives. SEcriox IV. LIBIDIBIA Dec. Prodr. Légumes oblongs, arqués, spongieux , submultiloculaires. CÉSALPINIER DES CORROYEURS. — Cæsalpinia coriaria Wild. — Kunth, Leg, tab. 45. — Poinciana coriaria Jacq. Am. tab. 175, fig. 36. Feuilles à 7 paires de pennules multifoliolées ; folioles linéai- res, obtuses, subcordiformes à la base, glabres, ponctuées en dessous. Grappes terminales, rameuses ; axe velu; pédicelles plus courts que les fleurs. Légume semi-circulaire. Arbre élégant, inerme, très-rameux, touffu, haut d’une quin- zaine de pieds. Écorce noirâtre, ponctuée. Folioles petites. Fleurs petites , jaunâtres , légèrement odorantes. Cette espèce croit dans les marais salés des environs de Car- thagène, de Curacao, etc. Son fruit, nommé vulgairement Libi- dibi, est employé en Amérique au tannage des cuirs. Genre POINCIANA. — Poinciana Lino. Calice à 5 sépales inégaux, soudés à la base en cupule persistante. Pétales 5, onguiculés : le pétale supérieur dis- semblable. Étamines 10; filets très-longs, hérissés à la base. FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 105 Style très-long. Légume aplati, bivalve, isthmé. Graines obovales , comprimées ; cotylédons planes, Arbres ou arbrisseaux. Feuilles paripennées. Fleurs en panicules corymbiformes. Pédicelles allongés, non brac- téolés. Les Poinciana sont intéressants par la rare beauté de leurs fleurs. On en connaît quatre espèces, toutes indigènes dans la zone équatoriale. Plusieurs sont cultivées en Europe pour la décoration des serres. Les plus notables sont les sui- vantes. PoINCIANA MAGNIFIQUE. —Poinciana pulcherrima Linn. — Bot. Mag. tab. 995. — Reichenb. Gart. Mag. tab. 05. Rameaux armés d’aiguillons crochus. Feuilles à 5-10 paires de folioles obovales ou oblongues, échancrées. Pétiole glandulifère à la base et au sommet. Galice glabre. Pétales fimbriés , longue- ment onguiculés. Arbrisseau à tige droite, haute d'environ 12 picds. Écorcc grisâtre. Aiguillons forts , courts. Corymbe lâche, presque pyra- midal. Pédoncules longs de 2 à 3 pouces. Pétales panachés de pourpre et d'orange. Étamines 3 fois plus longues que la corolle. Légume long de 3 à 4 pouces. Cette plante est commune dans l’inde ct dans les Antilles. On la nomme vulgairement Fleur de paon, Haiïc fleurie, Fleur de paradis , etc. Elle sert dans les colonies à former des baies d’un aspect très-agréable , et difficiles à pénétrer. Ses fleurs sont employées comme purgatif, d’où vient qu’à la Jamaïque elle porte aussi le nom de Séné. Son bois possède des propriétés üunctoriales. Poixciana ROYAL. — Poincian« regia Bojer, raser. ex Hvok. Bot. Mag. tab. 2884. Tronc imerme. Feuilles à 11-18 paires de pennules multifolio- lées; folioles ovales-oblongues, obtuses. Calices glabres , réflé- chis. Pétales longuement onguiculés : limbe arrondi, crénelé; onglet du péiale supérieur involutc. 106 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbre haut de 30 à 40 pieds, Tronc dressé, atteignant 3 pieds de diamètre. Écorce grisâtre, lisse; bois blanc. Branches longues, alternes , étalées, disposées en cime. Feuilles longues de 2 pieds. Pétiole commun cannelé. Grappes axillaires et terminales, lâches. Pédicelles alternes , longs de 2 pouces et plus. Sépales réfléchis , plus courts que les onglets des pétales , de couleur rouge en des- sus. Pétales étalés ou presque réfléchis , longs de 2 pouces : les 4 inférieurs de couleur écarlate; le supérieur panaché de différentes nuances de jaune et de pourpre. Filets rouges, de la longueur du style. Légume un peu renflé, long de 4 pouces. Graines com- primées , grisâtres , strices de brun, longues d’un demi-pouce. Cet arbre magnifique a été découvert par M. Bojer à Mada- gascar, près de Foulpoinie. Plusieurs établissements horticultu- raux d'Angleterre en possèdent de jeunes individus. PorxciANA SUPERBE. — Poinciana insignis Kunth, Leg: tab. 144. : Tige aiguillonnée. Pennules 6-8-foliolées. Folioles alternes , ovales-elliptiques , rétuses , glabres. Grappes solitaires ou subpa- niculées, terminales. Pétales très-entiers. Arbrisseau à rameaux cylindriques , cendrés, verruqueux. Ai- gullons épars ou géminés, dressés, subulés-coniques. Folioles longues de 8 à r2 lignes, sur 6 à ro lignes de large. Fleurs éparses, penchées. Cette espèce croît sur les bords de la rivière des Amazones , dans la province de Jaen de Bracamoros. Les Espagnols la nom- ment Bresil. Genre CAMPÉCHE. — Hcæmatoxylon Linn. Calice campanulé, à 5 lobes caducs, obtus. Pétales 5, à peine plus longs que le calice. Etamines 10; filets glanduleux à la base. Style capillaire. Légume aplati, lan- céolé, acuminé, 1-5-sperme, s’ouvrant par une rupture longitudinale du milieu des valves; suture dorsale ailée. Cotylédons bilobé. FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 407 Aiguillons solitaires ou ternés, rectilignes. Feuilles pen- nées, ou bipennées ; pétiole linéaire, ailé, très-long. Fleurs jaunes, en grappes lâches. é Ce genre ne contient que l’espèce que nous allons dé- crire. . GamwrËcne mincrorrar. — Mæmatoxylon campechianum Linn. — Catesb. Car. 3, tab. 66.— Sloane, Hist. Jam. », tab. 10, fig. 1-4. — Turpin, in Chaum. FI. Méd. tab. 00. Arbre d'environ 46 pieds de haut. Bois rouge à l’intérieur, re- couvert d’un aubier blanchâtre et d’une écorce brune. Feuilles à 2-4 paires de folioles opposées, petites, lisses, obovales ou cor- diformes, cbliquement striées. Fleurs petites, jaunâtres, disposées en grappesaxillaires àl’extrémité desrameaux. Boutons rougeâtres. C’est cet arbre qui produit le Bois rouge ou Bois de Campéche. Il est originaire de la Nouvelie-Espagne , et on le cultive en grand aux Antilles, pour les besoins du commerce. La décoction du Bois de Campêche donne, comme on sait, une teinture d’un rouge foncé. Dambourney a constaté, par de nombreuses expériences, que l'écorce de Bouleau possédait le précieux avantage de fixer et d’aviver à la fois la couleur communiquée aux étoffes par le Boïs de Campêche. (Voyez Recueil de Procédés, etc., am 11, p.181 ) L’écorce du Campèêche est astringente ; plusieurs célebres médecins anglais l’ont vaniée comme un remède très-efficace contre les dysenteries. Genre PARKINSONIA. — Parkinsonia Linu. Calice à 5 sépales réfléchis , caducs, colorés , légèrement soudés par la base. Pétales 5, planes, très-ouverts : le supérieur ovale-arrondi, à onglet dressé, très-long ; les # inférieurs subsessiles, ovales. Étamines au nombre de 10, subdéclinées, un peu plus longues que l'onglet du pétale supérieur. Style filiforme, ascendant. Stigmate obtus. Lé- gume oblong, acuminé aux deux bouts, comprimé, ioru- leux , uniloculaire , bivalve. G Graines oblongues ; radicule dal : ; hile Re 108 CLASSE DES CALOPHYTES. Ce genre contient une seule espèce , indigène dans les An- tilles et dans l'Amérique méridionale. Ses fleurs ressemblent à celles des Pornciana, et se distinguent par une rare beauté. ParkiNsoNIA ÉPINEUX. — Parkinsonia aculeata Linn. — Jacq. Amer. p. 121, tab. 80. Arbrisseau haut de 8 à 12 pieds. Rameaux nombreux, garnis d’épines rectilignes , solitaires ou ternées , axillaires. Écorce verte et luisante. Feuilles fasciculées, pennées, multifoliolées ; pétiole commun comprimé, long d’un pied; folioles petites , oblongues. Fleurs odorantes, disposées en grappes simples, axil- laires, terminales , subdécemflores. Pétales jaunes : le supérieur panaché de rouge. Cette espèce est employée aux Antilles pour former des clé- tures qui se recommandent autant par leur soïdité, que par leur aspect fleuri dans toutes les saisons. Son accroissement est très- rapide ; elle fructifie dès la première année. Genre CADIA. — Cadia Forsk. Calice campanulé, profondément quinquéfide, glandu- leux antérieurement à la base. Corolle à 5 pétales égaux, insérés au calice. Étamines 10; filets gibbeux et géniculés à la base. Ovaire stipité. Stigmate sessile, pointu. Légume linéaire , polysperme, bivalve, courtement stipité. Ce genre se compose d’une seule espèce, originaire de Yémen. On la cultive dans nos collections de serre à cause de l'élégance de ses fleurs. Capia pourpre. — Cadia varia L’Hér. — Cadia purpurea Willd. — Spaendoncea tamarindifolia Desf. — Herb. de l’A- mat. vol. 6. | Arbrisseau inerme, haut de 8 à 12 pieds. Feuilles imparipen- nées , multifoliolées ; folioles alternes ou opposées , petites , lui- santes, coriaces , linéaires-oblongues. Pédoncules solitaires, axil- laires, uniflores, plus courts que les feuilles. Fleurs penchées, d’un pouce de diamètre, d’abord blanches, ensuite roses ou pur- purines. ‘ FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 109 Genre CAROUBIER. — Ceratonia Linn. Fleurs polygames ou dioïques. Calice à 5 sépales soudés à la base. Corolle nulle. Etamines 5. Stigmate sessile, orbi- culaire. Légume allongé, aplati, épais, indéhiscent , pul- peux et isthmé en dedans , polysperme. Feuilles paripennées. Fleurs petites, rougeâtres, en grap- pes naissant le long des rameaux , sur le vieux bois. Pulpe du légume mangeable. Le Caroubier indigène est la seule espèce du genre. Mo- lina en indique une autre au Chili, mais il est probable que c’est un Prosopis. CaroUBIER CULTIVÉ. — Ceratonia Siliqua Linn. — Cav. Ie. tab. 113. — Blackw. Herb. r , tab. 209. — Duham. Arb. ed. nov. vol. 2, p. 254, tab. 58. Arbre de 20 à 30 pieds de haut. Tronc fort gros. Branches formant une tête arrondie. Bois rougeâtre, très-dur. Feuilles presque sessiles , de 8 à ra folioles coriaces, lisses, penniner- vées , obovales ou arrondies. Fleurs d’un pourpre foncé, en grap- pes longues de 2 à 3 pouces. Lésumes bruns, pendants. Le Caroubier croît spontanément en Orient, et il se trouve na- turalisé dans toutes les contrées voisines de la Méditerranée. C’est surtout au royaume de Valence et dans quelques autres parties de l'Espagne que sa culture est très-répandue. Selon Cavanilles, cet arbre est, après l’Olivier, le plus intéressant pour l'Espagne, Dans le nord de la France, le Caroubier ne résiste en plein air qu'à l'abri d’un mur exposé au midi, et on ne le voit fructifier que très-rarement. Les fruits du Caroubier contiennent une pulpe sucrée, un peu laxative , qui sert quelquefois d’aliment; mais l’emploi le plus universel des Caroubes est pour engraisser les bestiaux, ct même pour tenir lieu d'orge ou d’avoine aux chevaux. Les Éeyp- tiens en retirent un sirop dans lequel ils font confire les Tama- rins et autres fruits, En Orient, on en préparait anciennement une espèce de vin par la fermentation, et aujourd’hui les musul- 410 CLASSE DES CALOPHYTES. mans de ces pays mêlent les Caroubes aux ingrédients des sorbets. Dans le nord de l’Europe, ces gousses entrent dans la compo- sition des tisanes pectorales et rafraîchissantes. Le bois du Garoubier est dur, veiné, d un beau rouge jp bier en est joie et très-abondant. L’e écorce et les fuiles servent à tanner les cuirs. Genre JONESIA. — Jonesia Roxb. Calice coloré, accompagné à la base de deux bractéoles ovales Ode , opposées ; tube infondibuliforme , ÿ long, charnu , resserré à la gorge; limbe à 4 lobes étalés, ns Corolle nulle, Étamines 8 (quelquefois 7 ou 9), insérées à la gorge du calice, saillantes, libres ou partiellement soudées par la base. Ovaire à stipe adné inférieurement au tube calicinal. Style filiforme. Lépume 4-8-sperme , comprimé, plane, acinaciforme, calleux aux sutures. Ce genre, outre l'espèce que nous allons citer, en ren- ferme une autre de Sumatra, laquelle n’est qu'imparfaite- ment connue. Jonésia Assocam.—Jonesia Asoga Roxb.—Hort. Malab. 5, tab. 59. — Saraca indica Lin. Arbre élégant, toujours vert, à tronc haut d'environ 15 pieds. Branches peu nombreuses, étalées. Feuilles grandes, paripen- nées , 2- ou 3-juguées ; folioles opposées, coriaces , luisantes , oblongues, pointues, longues de 5 à 6 pouces, sur 2 pouces de large. Fleurs odorantes, jaunes, fasciculées ; pédicelles allongés, inégaux. Étamines très-longues : fileis rouges ; anthères d’un pourpre foncé. Cet arbre croit dans une grande partie de l’inde. Les brah- manes lui donnent le nom d’Æsjogam. Il est consacré aux divini- iés du pays , et on le cultive autour de leurs temples, pour lem- ployer aux cérémonies religieuses. Genre BARYXYLE. — Baryxylum Lour. Calice à 5 sépales ovales-oblongs, égaux, réfléchis, ca- FAMILLE DÉS CÉSALPINIÉES. 444 ducs. Pétales 5, arrondis, presque égaux, crépus, cour- tement onguiculés. Étamines 40, libres , inégales. Style filiforme. Légume épais, obtus, subcylindracé, un peu cour- bé, polysperme. Graines arrondies, anguleuses. On ne connaît de ce genre que l’espèce suivante. BARYXYLE A BOIS ROUX. — Baryzylum rufum Lour. Flor. Cochinch. Arbre de première grandeur. Rameaux ascendants , inermes. “Feuilles paripennées, paucijuguées, glabres. Folioles petites, oblongues, obtuses , très-entières. Fleurs jaunes, en grappes la- ches, Rates. Get arbre, indigène dans les montagnes élevées du nord de la Cochinchine , est remarquable par la dr eté peu commune de son bois, qui le a comparable à du fer. On en fait des colonnes ne de supporter les plus grands fardeaux. Genre TAMARINIER. — Tamarindus Lin. Calice turbiné ; limbe divisé en 4 lobes inégaux, caducs, réfléchis : les 3 supérieurs oblongs; l’inférieur large, bi- denté au sommet. Pétales 3 , alternes avec les sépales su- périeurs : : les 2 latéraux ovales ; l'intermédiaire cucullifor- me. Étamines 9 ou 10; filets inégaux : 2 ou 5 longs, mo- nadelphes, re ; les 7 autres courts, stériles. Style subulé. Légame acinaciforme, comprimé, uniloculaire , in- déhiscent , 3-6-sperme ; sarcocarpe pulpeux. Graines ovales- quadrangulaires, obliquement tronquées dans la région du hile. Cotylédons à base inégale. Arbres à feuilles paripennées , multifoliolées. Fleurs en grappes , d’un blanc jaunâtre. Les Tamarimiers offrent beaucoup d’intérêt sousle rapport de leurs propriétés médicinales, Le genreest borné aux deux espèces suivantes. TamariNiER DE L'Inpe.— Tamarindus indica Linn. — Hort. Malab. 1, tab. 23. — Rumph. Amb. 2 , tab. 23. — Blackw. Herb. tab. 221.— Turpin , in Chaum. F1. Méd. Ic. Folioles elliptiques, obtuses, entières, inéquilatérales à la base. 119 CLASSE DES CALOPHYTES, Grappes terminales , pendantes, 5-8-flores. Légumes 8-r2- spermes, au moins 6 fois plus longs que larges. Grand arbre. Tronc très-gros. Écorce noirâtre, ridée. Ra- meaux longs, étalés, formant une tête touffue à la manière de celle du Tilleul. Bois dur, pesant, blanchâtre et rayé de noir , ou même à noyau noir comme l’ébène, dans les vieux individus. Feuilles à 15-18 paires de folioles longues de 6 à 10 lignes. Pédicelles filiformes, un peu arqués, plus longs que les fleurs. Légumes longs de 3 à 6 pouces, contenant une pulpe épaisse en- tre les deux écorces des valves. KA Cette espèce croit dans la plus grande partie de V’Asie équato- riale, ainsi que dans l’intérieur de l'Afrique. On la cultive dans l'Afrique septentrionale , et même dans les parties les plus méri- dionales de l’Europe. Tamarinier D'AMÉRIQUE.— T'amarindus occidentalis Gærtn. Fruct. 9 , tab. 1406. —Jacq. Am. tab. 10. Folioles apiculées, oblongues, entières. Grappes läches, pen- dantes, décemflores, de la longueur des feuilles. Légumes 1-4- spermes, presque arrondis, 2 ou 3 fois plus longs que larges. Arbre très-élevé. Tronc droit, fort gros. Cime ample et touffue. Feuilles le plus souvent à 7 paires de folioles. Fleurs odorantes. Bractées de couleur rose. Pétales jaunes, veinés de rouge. La gran- deur ct la forme du légume varient selon le nombre de graines qu’il contient. Cette espèce est indigène dans les Antilles et dans la Nouvelle- Espagne. La partie charnue du fruit des deux espèces de Tamariniers que nous venons de décrire est la pulpe connue sous le nom de Tamarin. Cette substance acide est rafraichissante et calmante, lorsqu'elle est délayée dans une quantité suffisante d’eau ; prise à forte dose , au contraire, elle est purgative. D’après l’analyse de Vauquelin, le Tamarin contient plusieurs acides végétaux , du sucre, de la gomme, et presque les deux tiers de son poids d’amidon. La pulpe de Tamarin est d’un fréquent emploi dans les pays FAMILLE DÉS CÉSALBINIÉES, 113 chauds , comte ingrédient des sorbets et d’autres boissons rafrai- chissantes. On en prépare aussi, avec du sucre ou du miel , des confitures très-recherchées. Les médecins d'Europe prescrivent le Tamarin comme remède adoucissant et relâächant. Genre CASSE. — Cassia Linn. Calice à 5 sépales caducs, plus ou moins inégaux. Pétales 5, inégaux. Étamines 10, inégales : 5 inférieures, plus lon- gues; 4 latérales, moyennes, dressées; et 3 supérieures, très-courtes , à anthères abortives, difformes. Anthères dé- hiscentes par le sommet. Légume de forme très-variable. Périsperme corné. Arbres, arbrisseaux , ou herbes. Feuilles paripennées, pauci- ou multijuguées. Pétioles souvent glandulifères. Folioles opposées. Les Casses forment un grand genre, très-naturel par les organes floraux, mais très-varié quant à la forme et à la struc- ture du fruit. On en connaît environ deux cents espèces, la plupart indigènes dans la zone équatoriale. Plusieurs sont importantes par leurs propriétés médicinales ; d’autres se distinguent comme plantes d'ornement. SEcriow I'°. FISTULA Dec. Légumes cylindriques, indéhiscents, ligneux , transversale- mentmultiloculaires. Loges monospermes, remplies de pulpe. Anthères s’ouvrant par 2 fentes apicilaires. Graines ho- rizontales. ( Gathartocarpus Pers. ) Casse CanéricrerR.— Cassia Fistula Linn.—Gærtn. Fruct. », tab. 147, fig. 1. — Nect. Voy. Égypt. p. 21, tab. 4. — Turp. in Chaum. FI. Méd. Ie. Feuilles 4-6-juguées ; folioles ovales, poiniues, glabres. Pe- tioles non glanduleux. Grappes axillaires, pendantes, lâches. Pétales 3 fois plus longs que le calice. Légume rectiligne, lisse, noir, long d’un pied et plus. Grand arbre indigène dans l'Inde et en Égypte, Il est cultivé POTANIQUE, PHAN: T, 1, à 1444 CLASSE DES CALOPHYTES. et naturalisé dans l’Amérique intertropicale. Son port ressemble à celui du Noyer. Ses fruits se trouvent dans le commerce sous le nom de Casse en bétons. La pulpe sucrée et acidule qu’ils con- tiennent est un purgatif fort doux, qu’on peut prendre sans incon- vénient à la dose de plusieurs onces. Secrion Il. CHAMÆFISTULA Dec. Légumes cylindracés , indéhiscents, minces, transvsersale- ment multiloculaires. Loges monospermes , non pulpeuses. Anthères s’ouvrant par 2 pores apicilaires. Casse corvmBirèRE. — Cassia corÿymbosa Lamk. — Jacq. Fragm. tab. 101, fig. 1.— Cassia crassifolia Orteg. — Cassia falcata Dum. Cours. Feuilles bi- ou trijuguées. Folioles oblongues-lancéolées, sub- falciformes. Pétiole glandulifère entre la première paire de folioles. Grappes axillaires, subquinquéflores, plus courtes que les feuilles. Pédicelles allongés, en corymbe. Légumes allongés, étroits, acuminés. Gette espèce croît à Buénos-Ayres. On la cultive dans nos serres comme plante d'ornement. . CAssE GRANDIFLORE. — Cassia grandiflora Desf, (non Pers.) — Cassia lævigata Willà. Feuilles quadrijuguées. Folioles ovales-lancéolées, acuminées. Pétiole glandulifere entre chaque paire de folioles. Grappes axil- laires , de la longueur des feuilles. Pédicelles en corymbe. Cette espèce est indigène dans la Nouvelle-Espagne. C’est un arbrisseau d'ornement fort élégant, qu’on cultive souyent dans nos serres et dans les jardins de la France méridionale. Secrion III. SENNA Tourn. Anthères s’ouvrant par 2 pores apicilaires. Lésumes membra- neux, aplatis, transversalement multiloculaires, presque indéhiscents, bosselés, non pulpeux. Casse À FEUILLES OBOVALES. — Cassia obopata Gollad, Mo- FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. (445 mogr. tab. 12, fig. 8. — Cassia Senna Lamk. HI. tab. 339, fs 2,2 b,c,étfis. 3,b , Ê,g.— Jacq. fil. Ecl. 1, tab. 87. Rolle Â=7-juguées. Folioles obovales, obtuses. Pétioles non glandulifères. Stipules subulées. Grappes plus longues que les feuilles. Lésumes subréniformes, légèrement pubescents, Arbrisseau abondant dans les er de la haute Égypte, au Sénégal et dans l’intérieur de l’Afrique. il est cultivé en grand en Italie. CASSE A FEUILLES LANCEÉOLÉES.— Cassia lanceolata Forsk.— Lamk. HL tab. 332, fig. 2, c, dé, a fasse acutifolia Dell. Ægypt. p. 75, t tab. 27, Fa 1É Feuilles 4-8-juguées. Folioles ovales-lancéolées, pointues. Pé- tiole slandulifère. Grappes axillaires. Légumes presque rectilignes, glabres. Geîte espèce, ainsi que la précédente , et peut-être plusieurs au- tres, fournissentle.S'ene. Les Follicules de Séné ne sont autre chose que les légumes de ces mêmes plantes. La première produit le Se- ne de Tripoli, qu’on LH nor te d'Ée oypte. Le Séné d'Italie ‘ou de Male provient de la même plante cultivée dans Europe australe. Les feuilles que l’on récolte sur la Casse à feuilles lancéolées se trouvent dans le commerce sous le nom de Séné d'Alexandrie ou du Levant, : c’est la qualité la plus estimée. Souvent on mélange le Séné avec des feuilles de Baguenaudier on de Cynanchum Arghel. Tout le monde connaît l’emploi du Sénécomme purgatif. Les anciens médecins arabes introduisirent ce remède dans notre thérapeutique. Secrion IV. CHAMÆSENNA Dec. 4 Anthères oblongues , ouvrant par 2 pores apicilaires. Le- gumes étroits, comprimés,déhiscents, transversalement mul- üloculaires, non pulpeux. Casse pu MaryLann,— Cassia marylandica Linn. — Dill. Ekb. tab. 260 , fig. 350. Feuilles RU Folioles sbléteies obtuses, mucro- nulées, glauques en dessous. Pétioles uniglanduleux vers la base, poilus de même que la tige, Stipules subulées, Grappes axillaires, 116 CLASSE DES CALOPHYTES, multiflores, > ou 3 fois plus courtes que les feuillés. Pedicelles presqu’en corymbe, bractéoles. Légumes poilus, linéaires, bosselés. Herbe vivace, touffue, haute de 3 à 4 pieds. Tiges peu ra- meuses. Fleurs nombreuses , d’un beau jaune. Gette plante habite les États-Unis d'Amérique. On la cultive dans nos parterres; elle est très-rustique et se multiplie facilement de graines et d’éclats. En Amérique , on emploie ses feuilles en guise de Séné, car elles possèdent également des propriétés pur- gatives très-efficaces. Genre COPAYER. — Copaifera Linn. Calice petit, à 4 divisions profondes, étalées, égales. Co- rolle nulle. Étamines 10, presque égales. Style filiforme. Légume stipité, comprimé, elliptique, bivaive, coriace, monosperme. Graine enveloppée dans une arille charnue; radicule sublatérale. Arbres résineux. Feuilles paripennées ; folioles alternes, inégales. Fleurs en panicule. Ce genre se compose de cinq espèces, indigènes dans l’A- mérique équatoriale. Nous nous bornons à faire mention de la suivante , remarquable par le baume qu’elle produit. Les quatre autres fournissent peut-être la même substance, mais elles ne sont connues que très-imparfaitement. CopayEr orFIGINAL. — Copaifera. officinalis Linn. —Humb. Bonpl. et Kunth, Nov. Gen. vol. 7, tab. 659.—Jacq. Am. tab48.— Turpin, in Chaum. FI. Méd. tab. 139. = Arbre de 50 à Go picds de haut ; bois d’un rouge fencé. Branches étalées ; rameaux glabres, flexueux. Feuilles à 3 ou 4.paires de folioles longues d’environ 3 lignes, persistantes , ovales-lan- céolées , glabres, ponctuces. Panicules axillaires, de la longueur des feuilles. Fleurs peutes, blanches. Cet arbre est indigène dans les Antilies et dans le continent de l'Amérique méridionale jusqu'au Brésil. On en obtient le Baume de Copahu, en pratiquant desincisions profondes dans Fécorce. Ce baume est fluide, d'une odeur forte et pénétrante, et d’unçg sa- * FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 417 veur tres-acre. C’est un remède stimulant tres-actif que nos méde- cins prescrivent souvent avec succès. Les peintres s’en servent dans la peinture à l’huile , et pour la composition de plusieurs vernis. Le bois du Gopayer , à cause de sa dureté et de sa belle couleur rouge, est recherché par les ébénistes et les menui- siers ; 1l est également employe dans la teinture. Les singes aiment beaucoup les graines de cet arbre , qui, à ce qu’on assure, pour- raient même servir de nourriture 4 l’homme. Genre CYNOMÈTRE. — Cynometra Linn. Calice caduc , non bractéolé, à 4 sépales légèrement sou- dés par la base, réfléchis, pénicillés au sommet. Corolle à 5 pétales oblongs, égaux. Étamines 10, libres; anthères bifi- des au sommet. Légume semi-orbiculaire , onciné, charnu, tuberculeux, indéhiscent, uniioculaire, monosperme. Graine réniforme, remplissant la cavité de la loge; cotylédons sub- cordiformes, arrondis. Arbres. Feuilles alternes, à une seule paire de folioles iné- quiiatérales. Fleurs rouges, petites, naissant du tronc ou des branches. Ce genre, composé de deux espèces reconnues et de deux autres qu'on y rapporte avec doute, est propre àl’Inde et aux îles voisines. Nous allons faire mention de celle qui offre le plus d'intérêt. CYNOMÈTRE A TRONG FLORIFÈRE. — Cynometra cauliflora Lion. — Rumph. Amb. 1, tab. 62. Tronc florifere. Feuilles subsessiles ; folioles (longues de 3 à 4 pouces, sur 6 lignes de large) ovales-lancéolées , échancrées. Fleurs en grappes pédonculées, fasciculées , plus ou moins allon- gées. Pédicelles bractéolés. , Cet arbre curieux, nommé par les Malais VNam-nam, est propre aux Moluques. Sa manière de croître et son inflorescence sont fort singulières. Le tronc, divisé en plusieurs srosses branches à la hauteur de quelques picds au-dessus du sol , offre des sillons tel- lement profonds, qu'il semble une agglomération de plusieurs 418 CLASSE DES CALOPHYTES. arbres. Les racines, arqüées et noueuses , s’élèvent au-dessus de terre, et s’entrelacent d'une manière bizarre. Les rameaux forment une cime touffue. Le feuillage, lorsqu'il commence à se dévelop- per , est d’un rouge vif, et ressemble de lom à des fleurs. Les grappes des véritables fleurs de Parbre naissent par paquets, et éouvrent de gros tubercules épars sur toate la surface du tronc et même sur les racines ; on n’en voit que très-rarement sur les bran- ches. Le fruit , long d’environ deux pouces et demi, sur dix-huit lignes d’épaisseur, est revêtu d’une pellicule mince, tuberculeuse, d’un jaune verdatre. La chair en estferme, blanche, peu succulente, d’abord très-astrimgente, mais douceâtre à l’époque de la maturité. On mange ces fruits, soit crus, soit accommodés de différentes ma- uières. Avec du sucre et du vin, on en fait des compotes excel- lentes. La graine n’est point comestible, à cause de son astrin- gence. Genre ÉPÉRUA. — Eperua Aubl. Calice urcéolé, quadriparti, persistant, coriace; lobes oblongs, obtus, concaves : le supérieur plus large. Corolle à un seul pétale arrondi, convoluté, fimbrié, inséré à la gorge du calice. Étamines au nombre de 10; filets infléchis: 9 mo- nadelphes par la base; le dixième libre. Ovaire stipité. Style très-long, courbé, obtus, filiforme. Légume coriace, coton- neux, comprimé, falciforme, bivalve, 1-4-sperme. Ce genre, remarquable par la structure de sa corolle, ne contient que l’espèce suivante , indigène dans la Guiane, | ÉPÉRUA FALCIFORME. — Eperua falcata Aubl. Guian. tab. 162. — Dimorpha falcata Swartz. Arbre très-rameux. Feuilles alternes, paripentiées, 2- ou 3-ju- guées. Folioles grandes, opposées, subsessiles , ovales-oblon- gues, pointues, glabres, tres-entières. Stipules petites, cadu- ques. Panicules terminales et axillaires, pendantes , composées de grappes alternes, écartées , nombreuses, grêles , muluflores. Pédoncules communs longs de 3 pieds et plus. Corolle rou Légume long de 7 pouces , sur 2 pouces et plus de large. TE. o FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 119 Cct arbre, nommé F’ouapa par les Galibis , s'élève jusqu’à soixante pieds , et acquiert deux ou trois pieds de diamètre. Son écorce est rougeâtre. Son bois, de même couleur, est dur, com- pacte, huileux, et résiste long-temps à l'humidité de la terre. Genre PARIVÉ. — Parivoa Aubl. Calice urcéolé, dibractéolé à la base; limbe 3-4-parti: lobes ovales, obtus. Corolle à un seul pétale grand, ar- rondi, crénelé , dressé , roulé en cornet, inséré au fond du calice. Étamines 10 , insérées un peu au-dessus du pétale; 9 des filets monadelphes par la base , le dixième libre ; anthères tétragones, incombantes. Ovaire stipité. Style long, fik- forme, pointu. Légume ligneux, comprimé, large, obovale, apiculé, bivalve, uniloculaire, monosperme. Ce genre se distingue, comme le précédent , par la Struc- ture particulière de sa fleur. On r’en connaît que deux es- pèces ; nous allons décrire la plus intéressante. PARIVÉ GRANDIFLORE. — Puarivoa grandiflora Aubl. Guian. tab. 303. Grand arbre à rameaux vagues. Feuilles alternes, paripen- nées , 3- ou 4-juguées ; pétiole commun long d’un demi-pied ; folioles opposées , pétiolulées, écartées , glabres, coriaces, luisan- tes, ovales, acuminées, Stipules petites, caduques. Grappes lâches, terminales et axillaires. Cette espèce croît sur le bord des rivières de la Guiane. Les Galibis la nomment Vouapa. Son tronc s'élève à une trentaine de pieds de haut, et acquiert souvent un diamètre de deux pieds ; son bois est rougeâtre, très-sclide et compacte : Les pilotis qu’on en construit sont fort durables. Le pétale unique dont se compose la corolle est de couleur purpurine et de près de deux pouces de long. | Genre OUTÉA. — Outca Aubl. Calice dibractéolé à la base, turbiné, quinquédenté. Co- rolle à 5 pétales insérés à la gorge du calice : les Æ infé- rieurs petits, étalés, arrondis ; le supérieur , grand , dressé, 120 CLASSE DES CALOPHYTES, oblong , obtus, ondulé, Étamines au nombre de 4; filets libres : lun d’eux stérile , court , inséré au - dessous du pétale supérieur ; les 3 autres fertiles, filiformes , très-longs, insérés au-dessous des pétales inférieurs. Ovaire oblong, porté sur un long gvnophore filiforme ; anthères tétragones, incombantes. Style long. Stigmate arrondi, concave. Légume comprimé, uniloculaire. Arbres. Feuilles imparipennées. Fleurs en grappes. Ce genre se rapproche des Vochysiacées par la structure singulière de ses fleurs , qui ont aussi quelque ressemblance avec celles des Capparidées. On en connaît deux espèces, dont trois habitent la Guiane, et une l’Inde. La plus remar- quable est ia suivante. OurÉA D'AuBLEr.—Outea guianensis Aubl. Guian. tab. 9.— Macrolobium pinnatum Wild. — Macrolobium Utea Gmel. Syst. Feuilles à 2 paires de folioles lisses, fermes, elliptiques, échancrées , subcunéiformes à la base. Grappes axillaires, là- ches, plus longues que les feuilles ; pédicelles étalés, bractéolés. Filet stérile velu. Étamines fertiles 3 fois plus longues que le pétale supérieur. Arbre à tronc hant d’une cinquantaine de pieds sur un pied de diamètre. Écorce lisse , grisâtre. Bois assez compacte ; l’aubier blanc, le noyau rougeâtre. Rameaux nombreux, vagues. Fleurs violettes. Pctale supérieur long de 6 à 9 lignes. Cette espèce croit à la Guiane; elle est nommée Joutay par les Galibis. Geure VOUAPA. — Vouapa Aubl. Calice dibractéolé, tubuleux, quadrifide. Corolle à un seul pétale dressé, plane, onguiculé, ondulé au sommet, _inséré à la base du calice. Étamines au nombre de 3, ayant même insertion que le pétale. Ovaire stipité. Style filiforme, obtus. Légume stipité, coriace, large, bivalve, uniloculaire, monosperme, Graine grosse, comprimée, arrondie. FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 421 Arbres. Feuilles à une seule paire de folioles. Fleurs pe- tites , en grappes. i Ce genre, peu distinct du précédent, appartient à la Guiane et renferme trois espèces. Les deux suivantes méritent d’être citées. VouapA BIFOLIOLÉ. — Pouapa bifolia Aubl. Guian. tab. 7. — Macrolobium hymenæoides Wild. —Macrolobium Vouapa Gmel. Syst. — Macrolobium bifolium Pers. - Folioles sessiles, glabres, inéquilatérales, très-entières, ovales- Jancéolées , acuminées. Grappes axillaires et terminales, denses, plus courtes que les feuilles ; bractées arrondies , concaves. Éta- mines de la longueur du pétale. Légume obovale, apiculé, à su- lure supérieure marginée. Tronc haut de 69 pieds et plus, sur 3 à 4 pieds de dia- mètre. Écorce lisse, grisâtre; bois rougeâtre, très-compacte. Branches tortueuses. Folioles longues d'environ 5 pouces, sur 2 pouces de large. Légume jaunâtre, long de 4 à 5 pouces, large de 3 pouces. Cet arbre est nommé Vouapa par les naturels de la Guiane. Lorsqu'on fait des incisions dans le tronc , il en suinte une matière huileuse. Son bois est réputé incorruptible, sous l’eau comme dans la terre; aussi est-il un des plus recherchés, à Cayenne, pour les constructions de toute espèce, de même que pour la menui- serie, le charronnage , etc. Vouapa À 801s vioLer. — Vouaza Simira Aubl. Guian. tab. o. Folioles petiolulées, glabres, équilatérales , entières, ellip- tiques, acuminées. Légume arrondi, non marginé. . Tronc haut d’environ 8o pieds, sur 4 pieds de diamètre. Écorce rougeätre, ridée, très-épaisse. Bois dur, compacte, de couleur violette. Cette espèce est un des arbres les plus majestueux de la Guiane. Elle n’est pas moins intéressante par les propriétés üinctoriales de son bois, qui paraissent être absolument [es mêmes que celles du Bois de Campêche. Les naturelside la Guiane lui donaent le nom ra 122 CLASSE DES CALOPHYTÉS. de Simira ; mais cette dénomination est souvent générique, et ils l’emploient pour désigner indistinctement tous les arbres dont ils ürent des teintures rouges où violettes. Genre COURBARIL. — Æ/ymenæa Linn. Calice dibractéolé, turbiné: tube coriace, persistant; limbe 4- ou 5-parti, caduc. Pétales 5, presque égaux, glanduleux. Étamines 10; filets renflés au milieu, Style filiforme, Lé- gume ovale-oblong, ligneux, uniloculaire , farineux en de- dans, polysperme. Cotylédons charnus. Radicule globuleuse. Arbres. Feuilles bifoliolées. Fleurs en corymbe. On connaît cinq espèces de Courbaril : une de Madagas- car, et quatre de l'Amérique équatoriale. Les deux suivantes offrent le plus d'intérêt. CourBariL COMMUN.— Hymenæa Courbaril Yann.— Lamk. HI. tab. 330, fig. 1. — Turpin, in Dict. des Sc. Nat. Ic. Folioles coriaces , oblongues , obtuses, mucronulées , méquila- térales à la base. Grappes paniculées. Légumes épais, non iuber- culeux, stipités , polyspermes. Arbre de première grandeur. Bois dur , compacte, rougeätre ; écorce épaisse, rugueuse, d’un brun noïrâtre. Branches ctalées , trés-rameuses. Folioles luisantes , ponctuées , longues d’environ 3 pouces. Fleurs purpurines. Légume long de 4 à 6 pouces, sur 2 pouces de large. Le Courbaril croît aux Antilles, dans la Nouvelle-Éspagne, à la Guiane et au Brésil. C’est un des plus grands arbres de ces con- trées. I fournit un bois recherché, tant pour les constructions, à cause de sa longue durée, que pour l’ébénisterie, en raison du beau poli dont 1l est susceptible. La résine connue sous le nom de Gomme Animé découle spontanément, et en abondance, de l’é- corce du Courbaril. Cette résine, comme on sait, entre dans la composition de plusieurs vernis indispensables aux peintres ; elle ne se dissout que dans l'alcool presque pur, et brûle en ré- pandant une odeur agréable. En Amérique, elle est employée à faire des fumigations contre les rhumatismes et les catarrhes, La FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 193 pulpe farineuse qui remplit l’intérieur du légume du Courbaril a un goût de pain d'épice, et sert d’aliment aux Indiens. - CourBARIL breust — Hymenea floribunda Kunth, Nov. Gen. vol. 6, tab. 567. Folioles oblongues, subacuminées, inégales à la base, coriaces, glabres. Panicules cotonneuses - ferrugineuses , axillaires, ra- meuses. Ovaires non stipités, quadriovalés. Légumes ovales, hé- rissés , 1-2-spermes , non stipités. Arbre de première grandeur, trèsrameux. Bois rouge, très- dur. Rameaux tortueux , fragiles. Ramules verruqueux, glabres. Folioles longues de 4 à 5 pouces, sur 19 à 20 lignes de large. Panicules longues de 3 à 4 pouces. Fleurs blanches, de la gran- deur de celles de la Filipendule. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland, dans la Guiane espagnole, aux environs d’Angostura. Les colons V’appellent Zapatero et Nazarena. Us font de son bois les meules qui servent à écraser la Canne à sucre. Genre BAUHINIA. — Bauhinia Linn. Calice quinquéfide ou spathacé. Pétales 5, étalés, mégaux : le supérieur ordinairement écarté des autres. Paris 10, tantôt diadelphes (les 9 filets soudés stériles , le filet libre seulement anthérifère), tantôt légèrement monadelphes à la base et toutes fertiles, ou 5 stériles et 5 fertiles, ou T sté- riles et 3 fertiles. Ovaire allongé, stipité. Légume unilocu- laire, bivalve , polysperme. Graines comprimées , ovales; radicule ovale ; cotylédons planes. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles simples, partagées en 2 . lobes plus ou moins profonds, 2-5-nervés. Fleurs en grappes. Les Bauhinia sont de magnifiques lianes dont les tiges , vo- lubiles et sarmenteuses, sont roulées comme des serpents au- tour des arbres qui Le: servent de soutien , et que souvent elles étouffent sous leurs re plis. Leurs fleurs offrent, en gé- néral, une admirable richesse de couleurs. 194 CLASSE DES CALOPHYTES, Ce genre ne dépasse guère les limites de la zone équato- riale. On en connaît environ soixante espèces , la plupart de l'Amérique équatoriale et de l'Inde. Plusieurs sont cultivées en Europe pour l’ornement des serres, Nous allons fairemen- tion des espèces les plus curieuses. Section l'°. CASPARIA Kunth.— Dec. Prodr. Etamines diadelphes : les 9 filets soudés courts, stériles ; le filet libre grêle, anthérifère. Ovaire SA — Grappes terminales , simples, non feuillées. BauuiNiA ACUMINÉ. — Bauhinia acuminaia Linn. — Hort. Malab. x , tab. 34. F dllles glabres, subcordiformes , à 2 lobes ovales-acuminés , parallèles, quadrinervés. Pétales ovales-elliptiques , subsessiles. Légumes oblongs , rétrécis aux deux bouts. Gette espèce croît au Malabar. Elle est remarquable par ses grandes fleurs blanches qui se succèdent durant presque toute l’année. La décoction des racines passe, dans l’Inde, pour un bon remède sudorifique et dépuratif. Baumnia AurICULÉ. — Baubhinia aurüa Ait. H. Kew. — Mill. Ice. tab. Gr. Feuilles glabres, cordiformes à la base, à 2 lobes courts, oblongs-lancéolés , subparallèles, 8-nervés. Pétales ovales, cour- tement stipités. Cette espèce croit à la Jamaïque. SEcrion II. PAULETIA Cav. — Dec. Prodr, Etamines monndelphes par la base, toutes fertiles ou alternativement fertiles et stériles. Bauumia Pauréria. — Bauhinia Pauletia Pers. Syn. — Pauletia aculeata Cav. ic. tab. 410. — Bauhinia spinosa Poir. — Bauhinia bahamensis Spreng. Syst. Épines stipulaires. Feuilles glabres, arrondies à la base, à 2 lobes ovales, obtus, 4-nervés, parallèles. Pédoncules axillai- res , biflores, en grappes feuillées, Pétales et sépales linéaires, FAMILLÉ DES CÉSALPINIÉES. 195 pointus. Étamines fertiles beaucoup plus longues que les stériles, — Fleurs d’un jaune tirant sur le rouge. Cette espèce croît aux environs de Panama. BauainrA ÉPINEUX. — Bauhinia spinosa Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 44, fig. 1. — Jacq. Am. tab. 177, fig. 2. Épines stipulaires. Feuilles glabres, subcordiformes à la base, à > lobes obtus , fort courts. Pétales lancéolés, incisés-crénelés. Étamines toutes fertiles , beaucoup plus courtes que la corolle. Arbrisseau de la hauteur d’un homme. Fleurs blanches, lon- gues d'environ 2 pouces. Cette espèce croît aux environs de Caracas. On la cultive dans nos serres. BaumniA PANACHE. — Bauhinia variegata Lion. — Hort. Malab. vol. 6, tab. 35. Inerme. Feuilles glabres, cordiformes à la base, à 2 lobes courts, 5-nervés, obtus, ovales-elliptiques. Petales elliptiques, subsessiles. Étamines fertiles plus longues que les stériles. Petit arbre très-rameux , dont le tronc, qui a G pouces de dia- mètre, atteint une hauteur de 12 pieds. Il est couvert, durant une grande partie de l’année, de charmantes fleurs , semblables - à de petites roses panachées de pourpre et de jaune. : SecTion III. SYMPHOPODA Dec. Lés. ct Prodr. Etlamines légèrement monadelphes par la base : 3 fertiles, très-longues ; les 3 autres stériles, fort courtes ou nulles. Ovaïre à stipe adhérent au calice.—Rameaux cylindriques. Baummnia rourPRe. — Bauhinia purpuréa Linn. — Hort. Malab. vol. 1, tab. 33. Feuilles coriaces, subcordiformes à la base, convertes en des- sous d’un duvet ferrugineux (les adultes presque glabres), à 2 lobes ovales- elliptiques, ‘obtus , 4-nervés. Pétales lancolés , potus. Légume linéaire, rectiligne, long d’un pied. Cette espèce est, comme la précédente, indigène dans l'Inde, et se distingue par des fleurs purpurines de près de trois pouces de diamètre, Ces fleurs ont des propriétés purgatives, 496 CLASSE DES CALOPHYTES. Section IV. PHINERA Lour. — Dec. Prodr. Etamines légèrement monadelphes par la base : 3 très-lon- gues , fertiles ; 7 très-courtes , stériles. Ovaire subsessile. — Tiges et rameaux comprimés , sarmenteux. Bauminia Serpenr.—Bauhinia anguina Roxb. Gorom. tab. 285.— Hort. Malab. vol. 8, tab. 30 et 31. — Bauhinia scan- dens Linn. (excel. syn. Rumph.) Tiges flexueuses, comprimées, cirriferes. Feuilles glabres, cordiformes , à 2 lobes acuminés, 3-nervés. Fleurs en panicule terminale. Calice urcéolé, 5-denté. Gorolle petite, blanche. Le- gume I-2-sperme. Gette liane est commune dans une see partie de l'Inde. Au Malabar elle porte le nom de Vaga V'alli, de même que plusieurs autres espèces , dont les troncs flexueux peuvent être comparés aux replis d’un serpent. Baumnia Des Moruques. —Bauhinia Lingua Dec. Prodr. — Bauhinia scandens Linn. —Rumph. Amb. 5 , tab, 1. Tiges flexueuses , anguleuses ; rameaux comprimés , cirrifères. Feuilles velues en dessous , cordiformes à la base , à 2 lobes se- mi-ovales, acuminés. Grappes pauciflores , dressées. Pétales lan- céolés, pointus. Cette espèce est une des lianes les plus communes dans les forêts des Moluques. Son tronc a souvent un pied de diamètre. Il suinte de son écorce une gomme semblable à celle d'Arabie. Les pétales, d’abord blancs , deviennent jaunes après l’anthèse.… BauuiNiA ÉCARLATE. — Baubhinia coccinea Dec. Prodr. — Phanera coccinea Lour. FI. Cochinch. Tige comprimée ; rameaux sarmenteux, cirrifères. F euilles cor- diformes , ferrugineuses-soyeuses en dessous , à 2 lobes 4-nervés, Se DU ES , acuminés, Grappes pédonculées , longues, pen- dantes. Pétales ovales, de couleur écarlate. Lésume polysperme. Cette plante croît dans les forêts de la Cochinchine, + FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 42 Secrion Ÿ. CAULOTRETUS Rich. — Dec. Prodr. Étamines 10, toutes fertiles , souvent plus courtes que les pe- tales. Calice renflé, quinquédenté , subbilobé. Ovaire sessile. —Tiges ordinairement grimpantes. Bavmmia Arimoura. — Bauhinia Atimouta. Aubl. Guan. tab. 144. Tronc et rameaux flexueux , comprimés , cirrifères. Feuilles partagées jusqu’à la base en 2 lobes parallèles, Anervés, semi- ovales, acuminés, soyeux en dessous. Stipules orbiculaires , obliques. Grappes courtes, denses. * Ontrouve cette magnifique liane dans les grandes forêts de la Guiane. Les naturels lui donnent le nom d’ÆAtimouta. Son tronc flexueux s'accroche au moyen de longues vrilles spiralées, et pousse des sarments alternes, également flexueux et cirrifères , qui ne se divisent en rameaux feuillés qu'après être parvenus à la cime des arbres. Les feuilles ont près d’un pied de long , et le duvet soyeux de leur face inférieure est d’un jaune d’or. Bauminia cLABRE. — Bauhinia glabra Jacq. Am. tab. 193, fig. 3. Tige grimpante ; rameaux cylindriques. Feuilles glabres , cor- diformes à la base, partagées jusqu'au milieu en 2 lobes semi- elliptiques , obtus , paralleles, 4-nervés. Pétales ovales , ré- trécis à la base. Ovaire hérissé. Cette espèce croit dans l'Amérique méridionale. Sa corolle est d’un jaune verdâtre panaché de pourpre. BauainrA oporanr. — Bauhinia suaveolens Kunth, Nov. Gen. à 1000 Tige comprimée, cirrifère, Feuilles membranacées, pubescentes en dessous , cordiformes , partagées jusqu’au milieu en deux lobes ovales, obtus , 4-5-nervés. Grappes axillaires ei terminales, Galices soyeux.— Pétales de couleur blanche. Gette espèce croît dans l'Amérique méridionale. 198 CLASSE DÉS CALOPHYTES, Genre GAÏNIER, — Cercis Linn. Calice turbiné , gibbeux à la base, à 5 dents arrondies, Corolle subpapilionacée, à 5 pétales libres ; ailes plus grandes que l’étendard. Etamines 10, libres, inégales, dé- clinées. Anthères allongées, incombantes, Ovaire substipité. Légume chartacé, aplati, oblong, rétréci aux deux bouts, uniloculaire , polysperme ; suture supérieure margmée, in- déhiscente. Graines obovales ; périsperme corné, assez épais. Arbres. Feuilles simples, pétiolées, entières, multinervées, cordiformes à la base , naissant après les fleurs. Pédicelles caulinaires et raméaires , fasciculés, uniflores. Ce genreest limité aux deux espèces dontnousallons parler. Gainrer ARGRE DE JuDée. — Cercis Siliquastrum Tinn. — Duhan. ed. nov. vol. 1, p. 17, tab. 7.— Bot. Mag. tab. 1138. — Schkubr, Handb. tab. 172. Feuilles réniformes-arrondies , très-obtuses , glabres. Arbre de moyenne grandeur ; branches étalées; rameaux lis- ses. Feuilles plus larges que longues , presque réniformes , très- obtnses , quelquefois mucronulées, 5-nervées, veineuses. Sti- pules caduques, membraneuses, ciliolées. Fleurs en faisceaux nombreux, épars à la partie supérieure du tronc et le long des branches. Dents calicinales pubescentes aux bords. Corolle d’un rose vif, ou, dans quelques variétés, couleur de chair ou blanche. Légumes bruns , persistant quelquefois une année après leur maturité. Ce Gaïnier, nommé vulgairement Arbre de Judée, croit spon- tanément dans les contrées voisines de la Méditerrance , en Eu- rope , en Afrique eten Asie. Plusieurs voyageurs l’indiquent aussi en Perse et en Boukharie. Il supporte parfaitement le climat des environs de Paris, ct tout le monde sait qu'il produit un effet charmant dans nos jardins au retour du printemps, lorsque toutes ses branches, et même une partie de son tronc, se couvrent de fleurs d’un rose plus ou moins vif, ou quelquefois blanches. Son feuillage est également d’un aspect très-agréable; la sécheresse FAMILLE DES GÉSALPINIÉES. 429 ne le fait point jaunir, et jamais il n’est rongé par les vers. Cet arbre supporte très-bien le ciseau, et, par cette raison, il se prête à merveille à former des palissades , des boules , des ton- nelles, etc. Son bois, dur et fort compacte , peut être employé à l’ébémisterie. Dans quelques endroits, on confit les boutons de fleurs dans du vinaigre, en guise de câpres. Gaïînier pu Canapa. — Cercis canadensis Linn. — Mill. Ic. tab. 2. À Feuilles subcordiformes-arrondies , acuminées , pubescentes en dessous , ou velues aux aisselles des nervures. Légumes stipités. Petit arbre, haut de 15 à 30 pieds; branches un peu tor- tueuses, à écorce lisse, grisâtre. Fascicules de 6 à 8 fleurs. Calice pubescent aux bords. Corolle d’un rose plus ou moins vif. Cette espèce, très-semblable à celle d'Europe, croît dans les États-Unis depuis la Caroline jusqu’au Canada. On la cultive également dans nos parcs et dans nos bosquets, mais elle y est moins commune que l’Arbre de Judée. Elle résiste à un climat beaucoup plus rigoureux que le nôtre ; ce qui la rend intéressante pour les pays plus septentrionaux que la France. Genre ALOËXYLE. -— Aloexy lum Lour. Calice à 4 sépales pointus, caducs : le sépaie inférieur fal- ciforme, 2 fois plus court que les sépales supérieurs. Corolle à 5 pétales inégaux. Étamines 10, libres. Style fili- forme. Légume falciforme, ligneux , monosperme. Graine oblongue, ceurbée, arillée. Rameaux dressés. Feuilles simples. Fleurs terminales. Ce genre est borné à l'espèce dont nous allons faire men- ton. ALOExYLE Acarrocue. — Aloexylum Agallochum Lour. Flor, Cochinch.—Cynometra Agallocha Spr. Syst. — Rumph, Amb, 2, tab, o, BOTANIQUE, PHAN4 Te Ts ) 150 CLASSE DES CALOPHYTES, Arbre de première grandetr; écorce fibreuse, mince, lisse, brunâtre. Feuilies aliternés, pélivlées, très-entières, coriaces, glabres, lancéolées, longues d'environ 8 pouces. Pédénalés terminaux , multiflores. Cet arbre, connu seulement par les descriptions très-incom- plètes de Raaplits et de Louteiro; croît dans les montagnes élevées du nord de la Cochinchine. 1] produit la substance au- trefois si célèbre sous le nom d’ÆAgalloche ou Bois d’Aloës. Dans son état naturel, le bois de l’arbre est blanc et imodore; mais , par l'effet d’un état maladif qui résulte sans doute de l’âge des dus , il devient spongieux et s’imprègne d’une résine amère et aromatique : c’est alors qu’on le récolte. De temps im- mémorial , | Agalloche est recherché en Asie, et principalement dans l’Inde, comme une des substances les plus précieuses. Les habitants de ces contrées lui atiribuent des vertus merveilleuses contre toutes les maladies, et le brülent comme encens dans les temples de leurs divinités. Autrefois on l’employait aussi dans notre matière médicale, mais il est retombé en oubli depuis long-temps. Les Cochinchinois font du papier avec l'écorce de V’Aloëxyle. Genre DIALE. — Dialium Burm. Calice quinquéparti : Spas presque égaux, obtus, con- caves. Corolle nulle ou à un seul pétale inséré entre les éta- mines, Étamines 9, insérées au bord antérieur du récepta- cle ; anthères épaisses, dressées. Ovaire substipité, ovoïde, comprimé, uniloculaire, biovulé. Style arqué. Légume ve- louté, indéhiscent, pulpeux en dedans, souvent mono- sperme, Graines bvurdés comprimées. Arbres. Feuilles imparipennées, glabres. Fleurs petites , paniculées. Ce genre , remarquable par la structure de ses fleurs, est limité à quatre ou cinq espèces, dont une croît à la Guiane et les autres dans Afrique équatoriale. Voici l'espèce qui mé- rite d’être mentionnée ici. FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 151 Drare LuISANT. — Dialium nitidüm Guill. et Perrot. in FI. Senes. vol. 1, pag. 267, tab. 59.— Dialium guineense Willd. —Codarium nitidum et Codarium Solandri Nahl. — Coda- rium acutifolium et Codarium obtusifolium Vabl.—Dec. Prodr. Arbre très-rameux , haut de 15 à 50 pieds. Tronc toriueux ; écorce grisâtre. Rameaux divariqués, étalés, inclinés. Feuilles à 2 paires de folioles coriaces, luisantes, glabres, souvent alternes, ovales où ovales-oblongues , acurinées ou quelquefois obtuses, longues de 3 à 4 pouces, larges de 16 à 24 lignes. Panicule subdichotome. Calice ferrugineux, velonté; sépales ovales , concaves. Corolle ordinairement nulle dans les fleurs laiérales des cimules. Légume mince, substipité, obliquement arrondi, recouvert d’un duvet noirâtre tres-épais. Cette espèce croît dans la Sénégambie et en Guinée. Les nègres de la presqu’ile du, cap Vert l’appellent Solum ou Sorum. Ses feuilles, d’une couleur vert-glauque, sont comme vernissées en dessus. Les fruits contiennent une pulpe farineuse légère- ment humide, dont la saveur acidule est très- agréable : les nègres et les singes s’en régalent. Genre DÉTARE, — Detarium Adans. Calice quadriparti. Corolle nulle. Étamines 10; filets très- _ légèrement soudés par la base, altérnativement plus longs. Ovaire sessile, ovoïde, très-velu, uniloculaire, contenant 2 ovules appendants. Style arqué; stigmate capitellé. Drupe orbiculaire, charnu : noyau osseux, anfractueux , unilocu- lire , monosperme. Graine conforme au noyau; cotylédons farineux , blancs ; radicule petite, conique. Arbres. Feuilles imparipennées ou paripennées ; folioles alternes, ponctuées. Fleurs en panicules subdichotomes , naissant sur le vieux bois à la base des jeunes ramules. Ce genre se rapproche beaucoup des Amygdalées et des Chrysobalanées. Il est propre à l'Afrique équatoriale, et ne renferme encore que les deux espèces dont nous allons parler, 432 CLASSE DES CALOPHYTES, Dérare DU SÉNÉGAL. — Detarium senegalense Giel. Syst. — Dec. Prodr. — Guill. et Perrott. in FI. Seneg. v. #, p- 269, tab. Go. Tronc tortueux. Rameaux très-longs , étalés. Folioles petites, ovales-oblongues, obtuses ou échancrées, légèrement crénelées. Drupe ovoïde-sphérique , comprimé : noyau fibreux. Graine irrégulièrement ovale, comprimée, un peu ridée. Arbre très-rameux, haut de 20 à 25 pieds. Tronc tortueux, d’un pied environ de diamètre ; écorce rimeuse, brunâtre. Feuilles à 7-11 folioies subsessiles , coriaces, longues d’environ 1x lignes, sur 6 à 8 lignes de large. Stipules foliacées, fal- ciformes, velues, caduques. Fleurs petites, brunätres. Panicules extra-axillaires, plus courtes que les feuilles. Drupe du volume d’un abricot, recouvert d’une peau d’un gris verdâtre; chair verte, farineuse, douceâtre, entremélée de nombreuses fibres procédant du noyau, lequel ressemble à celui de la pêche. Cet arbre a été observé par MM. Perrotiet et Leprieur sur les bords de la Gambie; il porte dans le pays les noms de Detakh et Datakh. Les nègres font une grande consommation de ses fruits , qu’on apporte en quantités Éonsider bles aux marchés de Gorée et de Saint-Louis. M. Perrottet pense que les graines pour- raient être employées également comme substance alimentaire. On trouve dans les mêmes contrées une variété de ce végétal à fruit amer, laquelle, selon M. Perrottet, ne se distingue guère de l'espèce à fruits mangeables ; les nègres même, à ce qu'il as- sure, s’y trompent fréquemment, et ne reconnaissent leur méprise qu'après avoir goûté le fruit. Ils regardent celui-ci comme un poison violent, et lui donnent le nom de ÂViey Detakk, qui signifie Det des Éléphants. Dérare À PETITS erurTs. — Detarium microcarpum Gull. et Perrott. in FI. Seneg. vol. 1, p. 271. Tronc droit. Rameaux presque dressés. Folioles échancrées, ovales-oblongues, légèrement crénelces au sommet. Drupe pres- que sphérique, comprimé, Graine orhiculaire, comprimée, lisse, FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 153 Arbre rameux, haut de 20 à 25 pieds. Tronc d’environ 10 pouces de diamètre; écorce grisâtre, presque lisse. Feuilles à 8- 12 folioles subsessiles, longues de 2 :/, à 3 pouces , larges d’un pouce. Stipuies lancéolées, caduques. Drupe de la grosseur d’une prune de Reinc-Claude : peau d’un vert jaunâtre , re- couvrant une chair jaunêtre , entremélée d’un grand nombre de fibres. Cet arbre a été observé par MM. Leprieur et Perrotiet sur les bords de la Gambie, près d’Ælbreida, et dans le pays de Cayor. Les nègres le nomment Dank. Son fruit est beaucoup plus petit que celui de l’espèce précédente , mais d’une saveur plus sucrée et aromatique; on en apporte de grandes quantités au marche de Gorée. Les feuilles de arbre sont très-odorantes. / et ” Szcriox II. GEGFFROYÉES. — Geoffroyeæ Dec. Prodr. Corolle papilionacée ou subpapilionacée. Etamines monadelphes ou diadelphes. Genre ARACHIDE. — Ærachis Linn. VW Tube calicinal long, pédicelliforme; limbe bilabié , ca- duc. Corolle itohacée » tenversée, insérée à la gorge du calice. Étamines er (9 et 1), ayant même insertion que la corolle ; Le fiiet libre stérile ou abortif. Ovaire sti- pité, inclus au fond du calice. Style filiforme, très-long. Lé- gume subcylindracé, ovaie-oblong, étranglé, réticulé, mince, obtus aux deux bouts, ®-4-sperme. Ce genre ne renferme que l'espèce que nous allons dé- crire. ARACHIDE Pisracur DE TERRE. — Wrachis hypogæa Finn. — Trew, Ehret. tab. 3, fig. 3. _Rumph. Amb. 5, tab. 136. — Turp.in. Dict. des Sciences Nat. Ie. Herbe annuelle, rameuse, hérissée de poils mous. Feuilles 154 CLASSE DES CALOPHYTES. pétiolées, à 2 paires de folioles obovales, entières , obtuses. Sti- pules adnées au pétiole, inéquilatérales , acérées. Fleurs petites, jaunes, axillaires, sessiles , ordinairement géminées. Limbe calicinal à 4 lanières linéaires ; 3 supérieures; une inférieure. Après la fécondation, le supe de l'ovaire, d’abord court, s’al- longe peu à peu, et finit par élever celui-ci au-dessus du tube calicinal , lequel persiste sous la forme d’un pédoncule; alors le jeune fruit se recourbe vers la terre, s’y enfonce et y accomplit sa maturation à plusieurs pouces au-dessous de la surface. La Pistache de terre est une production fort uüle dans les contrées assez chaudes pour qu’elle y réussisse. Il paraît que la plante est originaire de PAmérique équatoriale ; on la culiive gé- néralement dans les deux Indes, en Chine, au Sénégal, et dans le midi des Étais-Unis. Depuis plusieurs années, elle commence à se répandre dans la France méridionale. Il fui faut une terre très- meuble, dans laquelle ses fruits puissent s’enfoncer sans difficulté ; alors elle donne des récoltes abondantes. Les Pistaches de terre ont la grosseur des noisettes, et une saveur analogue; mais ce goût est accompagné d’une certaine âcreté qui ne disparaît que par la torréfaction. Les habitants de la Nouvelle-Espagne et les nègres en font grand cas. Ces graines sont saturées d’une huile grasse, égale en qualité à la meilleure huile d’olive et se conservant fort long-temps sans rancir. On assure aussi que les Pistaches de terre sont la meilleure des sub- stances avec lesquelles on a essayé de remplacer le Cacao dans la fabrication du chocolat. Les feuilles et les tiges vertes de la plante sont un fort bon fourrage. Genre VOANDZEIA — f’oandzeia Pet. Thouars. Fleurs polygames. — Æeurs hermaphrodiles |: Calice cam- panulé. Corolle papilionacée, à ailes horizontales. Étamines diadelphes. Style courbé en dedans , hérissé. — Æeurs fe- melles subsoïitaires sur des pédoncules réfléchis. Calice cam- panulé. Pétales et étamines nuls. Ovaire biovulé. Style court. Stigmate onciné. Légume arrondi, charnu , monosperme FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 435 par avortement. — Pédoncules s’enfonçant en terre après la floraison | comme ceux de l’Arachide. L'espèce dont nous allons parler est la seule de ce genre. VoAnNDzÉIA SOUTERRAIN. — Woundzeia subterranea Pet. Thouars.— Gycine subterranea Linn. fil. Decad. tab. 17. Herbe à tiges rampantes , divisées en rameaux étalés. Feuiiles composées de 3 folioles oblongues, obtuses ; pétiole commun long de 3 à 4 pouces. Pédoncules courts, axillaires, inclinés : ceux des fleurs hermaphrodites biflores. Corolle jaune ; ailes oblongues, … ctalées horizontalement ; étendard ovale, strié. Gette plante est cultivée à Madagascar, aux îles de France et de Bourbon, au Sénégal et dans d’autres parties de l’Afrique, ainsi qu’au Brésil et à Surinam. Ses graines sont huileuses et ali- mentaires comme les Pistaches de terre. Genre ANDIRA.— Andira Lamk. Calice turbiné , à 5 dents presque égales, pointues, dres- sées. Corolle papilionacée ; étendard arrondi, échancré, plus long que la carène. Étamines diadelphes (9 et 1). Ovaire triovulé. Drupe stipité, suborbiculaire, uniloculaire, mono- sperme. Arbres inermes. Feuilles imparipennées ; folioles oppo- sées ,"pétiolulées, stipellées. Fleurs purpurines , disposées en panicules terminales. F Ce genre, qui peut-être n’est pas bien distinct du Geof- Jræa , renferme cinq ou six espèces, indigènes dans l’Amé- rique équatoriale. Plusieurs ônt des propriétés anthelmin- tiques très-prononcées. Les fleurs de toutes sont magnifiques. Les espèces les plus intéressantes sont les suivantes. AnDirA À GRAPPES.— Andira racemosa Liamk. Dict,— Pis. Bras. p. 81, fig. 2. Arbre haut de 40 à 50 pieds, à tête ample et étalée. Tronc d'environ 3 pieds de diamètre ; bois dur , d’un rouge noirâtre à l'intérieur. Feuilles à 7-9 folioles lancéolces, pointues , très-en- 156 CLASSE DES CALOPHYTES. tières, opposées. Fleurs petites, en grappes terminales pamiculées. Drupe ovoïde, de la grosseur d’un œuf de poule, parsemé de P ? [ UE points blanchätres. Cet arbre croît au Brésil, à Cayenne et aux Antilles. L’écorce, le bois et le fruit sont très-amers. L’amande de la graine pos- sède des propriétés anthelmintiques très-efficaces; Pison assure , . A 0 4 , qu’elle devient même un poison à la dose d’un scrupule. AnDima 1NERME. — Ændira inermis Kunth. — Geoffræa inermis Swartz, FI. Ind. Occid. — Wright. Phil. Trans. 1797, p- 512, tab. Feuilles à 13 ou 15 folioles ovales-lancéolées , pointues, glabres. Fleurs paniculées ; pédicelles fort courts. Calices urcéo- lés , couverts d’un duvet ferrugimeux. Arbre très-élevé. Tronc droit, élancé, mais d’une grosseur médiocre en comparaison de sa Ha Rameaux lisses , étalés, non épineux. F cs longues de près d’un pied. PU ample, dressée , très-rameuse. Peu Roues. Drupe vert, dur, du volume d’une prune : écorce et amande très-astrmmgentes. On trouve cet arbre aux Antilles et à la Guiane. Son écorce est un remède anthelmintique précieux, mais à forte dose l’usage en devient dangereux et même mortel. Le bois est dur et suscep - tible d’un beau poli. Genre GEOFFRÉA. — Geoffræa Jacq. M Calice campanulé, subbilabié, semi-quinquéfide. Corolle papilionacée; ailes et carène presque égales, plus courtes que l’étendard. Étamines dia adelphes (9 et 1 ). Ovaire biovulé. Drupe uniloculaire , monosperme. Arbres. Feuilles imparipennées. Grappes simples ou pa- niculées , axillaires. Ce genre et le précédent sont fort curieux en ce que leurs fleurs sont celles des Papilionacées , tandis que leurs fruits et leurs graines ne diffèrent en rien de ceux des Amygdalées. La plupart des Geoffiæa produisent de superbes fleurs. Les dru- pes ou les amandes de quelques-uns sont mangeables ; dans FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 157 d’autres , au contraire , le fruit est d’une astringence horri- ble. On connaît cinq ou six espèces de Geoffræa ; elles sont indigènes dans l'Amérique équatoriale, à l'exception d’une seule qui habite le Sénégal. Nous devons nous borner à men- tionner les deux suivantes. GEOFFRÉA MAGNIFIQUE.— IE! eoffræa superba Humb. et Bonpl. PI. Équat. tab. 100. Tronc et’ rameaux inermes. Feuilles à 15-17 folioles al- ternes ou opposées , subsessiles, oblongues , arrondies aux deux “bouts, très-entières, poilues , quelquefois rétuses. Grappes sim- ples, axillaires , longuement pédonculées. Fleurs pédicellées, penchées. Drupes pendants, ellipsoïdes, pointus. Cet arbre croît sur les bords du fleuve des Amazones. Les habi- tants de ces contrées lui donnent le nom d’{/mendron, c’est-à-dire _Amandier, à cause de la ressemblance de son fruitavecune coque d’amande. La graine est très-huileuse, et d’une saveur ana- logue à celle du Cacao. Les fleurs , de la grandeur de celles du Genèêt d'Espagne, sont d’une belle couleur jaune avec des veines rouges. f GEOFFRÉA ÉPINEUX. — Geoffræa spinosa Jacq. Am. tab. 100 , fig. 62. Tronc et rameaux garnis de longues épines éparses. Feuilles à 13-15 folioles oblongues , obtuses , entières. Grappes simples, denses , axillaires. Fleurs subsessiles. Petit arbre haut d’environ 12 pieds. Fleurs d’un brun jau- nätre. Cette espèce est indigène dans la Nouveile-i spasntes Ses fleurs répandent une odeur tre. La chair du drupe, jaunâire et molle, est d’une saveur douce peu agréal ble. T’amande est astringente ct farineuse. Genre BROUNEA. — Brownei Jacq. Calice pétaloïde , accompagné d’une spatheile de même hature , subhilabiée ou bifide; tube persistant, imfondibuli- 1358 CLASSE DES CALOPHYTES. forme ; limbe caduc, à 5 lobes plus ou moins profonds, Reda à 5 pétales onguiculés. Étamines 10 - 15 ; filets sou- dés en gaine fendue longitudinalement, Ovaire à stipe adné au tube du calice. Style filiforme, Légume acinaciforme, comprimé, uniloculaire, polysperme. Graines ovales, enve- loppées dans une arille de fibres spongieuses. Arbrisseaux. Feuilles paripennées ; folioles opposées, en- tières. Gemmes stipulaires, très-longues. Fleurs grandes, roses ou écarlates, capitulées ou fasciculées, naissant de bour- geons axillaires où raméaires. Ce genre se distingue autant par la beauté que par la struc- ture de ses fleurs. La singularité de la gemmation n’est pas moins digne d’attention. On apercoit d’abord de longs bour- geons cylindriques, formés des stipules imbriquées par les bords. Les feuilles, au moment de percer cette enveloppe, sont déjà fort grandes, maïs flasques et comme passées à l’eau bouillante ; les folioles , ordinairement colorées en rouge , restent très-long-temps dans cet état avant d'acquérir de la consistance. Les sept espèces connues habitent la Colombie et les An- tilles. Les plus remarquables sont les suivantes. BROUNÉA ÉCARLATE. — Brownea coccinea Jacq. Am. tab. 121. Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles ovales, acuminées , gla- bres , subsessiles. Fleurs fasciculées , pendantes, décandres. Spathelle ferrugineuse, bilabiée. Pétales obovales, planes, obius, étalés , un peu moins longs que le calice. | Petit arbre haut d'environ 20 pieds ; bois dur, jaunätre. Fleurs de 3 pouces de long. Corolle écarlate. Cette espèce croît dans les forêts voisines du golfe de és nézuéla. BrounNÉA A crappes. — Brownea racemosa Jacq. Fragm. tab. 16. Feuilles à 1-4 paires de folioles inéquilatérales , oblongues ou ovales-oblongues , acuminées, glandulifères à la base. Fleurs FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 439 décandres ou endécandres, pédicellées, disposées en grappes. Bractées caduques. Spathelle ferrugineuse, obliquement tron- quée , bidentée. Calice pubescent , quadrilobé. Pétales obovales , arrondis , ondulés, dressés, plus longs que le calice. — Fleurs longues L 2 pouces, de Lars pourpre. Cet arbrisseau croît dans la province de Caracas. BROUNÉA A LARGES FEUILLES. — Brownea latifolia Jacq. Fragm. tab. 17. Feuilles à 1-3 paires de folioles glabres, obovales, acumi- nées. Fleurs fasciculées , ‘subsessiles, dressées, endécandres. Spathelle bilabiée, tubuleuse, ferrugineuse. Galice quadrilobé. Pétales obovales , ne ondules, “be , de la longueur du calice. 1 Cet arbrisseau croît dans les mêmes contrées que le précédent. Ses folioles atteignent jusqu’à un demi-pied de long , sur trois ou quatre pouces de large. Les fleurs, longues de deux pouces , sont purpurines. BROUNÉA A GROS GaPrITULES. — Brownea grandiceps Jacq. Goll. 3 , tab. 22. — Ejusd. Fragm. tab. 22 et 23. Feuilles à environ 12 paires de folioles lancéolées-oblongues , acuminées. Fleurs endécandres , disposées en épis capituliformes, munis d’un involucre à la base. Bractées persistantes. Spathelle tubuleuse, bilabiée, pubescente. Pétales oblongs, dressés, 2 fois plus longs que le calice. Ce végétal magnifique croît dans les forêts des montagnes de la Nouvelle-Espagne. Ses feuilles atteignent près de deux pieds de long. Avant leur parfait développement, les folioles sont bru- pâtres et marbrées de vert. Les fleurs ; d’un rose vif, forment des épis très-serrés d’un demi-pied de long sur quatre pouces de large. Genre AMHERSTIA. — Amherstia Wallich. Calice coloré, dibractéolé: tube long, cylindrique; limbe partagé en 4 lobes étalés. Corolle à 5 pétales inégaux : les 2 imférieurs petits, subulés ; les 2 latéraux cunéiformes , diva- 140 CLASSE DES CALOPHYTES. riqués ; le supérieur très-grand, relevé, obcordiforme, on- guiculé. Étamines 10 , toutes fertiles, insérées à la’ gorge du calice. 9 filets ous en gaine, libres supérieuremext, al- ternativement longs ct fort courts; le dixième filet libre. Ovaire stipité, falciforme, 4-6-ovulé ; stipe adné au tube du calice. Style filiforme. Stigmate petit, convexe. Légume stipité , plane , oblong, Pisopeues acuminé,. Ce genre ne renferme qu’une espèce, observée par M. Wal- lich dans le royaume des Birmans. AMHERSTIA MAGNIFIQUE. — Amherstia nobilis Wallich, PI Asiat. Rar. tab. 1. Arbre de 30 à 4o pieds de haut. Tronc épais , haut de 10 à 12 pieds. Écorce raboteuse, grisêtre. Gime ample, touffue. Ramules glabres, cylindriques, glauques. Feuilles éparses, pétiolées, lon- eues d’un pied à un pied et demi, paripennées , 6-8-juguées ; fo- lioles pétiolulées, opposées , très-entières , oblongues, cuspidées, glabres en dessus, glauques et légèrement pubescentes en des- sous , longues de 6 à 12 pouces. Stipules grandes, foliacées, lan- Jar Grappes lsaest axillaires , Peut Pédicelles uni- flores , cu longs de 5 pouces. Fleurs inodores , éparses, rapprochées. Bractées coriaces, lancéolées, opposées , longues de 2 à 3 pouces. Get arbre est, sans contredit, lä production la plus magnifique de touie. la classe des Calophytes , et il serait difficile. d’en trouver une autre dans le règne végétal qui lui füt supérieure à cet égard. Les jeunes feuilles , teintes de pourpre, sont glauques et pendantes , de même que les ramules. Les grappes, également inclinées, atieignent jusqu’à trois pieds de long sux un pied et demi de diamètre à la base. Chaque fleur est de la longueur de la main, sur deux pouces de large. Les pédoncules, les bractées , les ca- lices et les pétales sont colorés de l’écarlate le plus brillant. Le pétale supérieur offre un disque blanc et une grande tache jaune au sommet; cette tache est bordée d’un cerele purpurin. Les pé- tales ae sont également tachés de jaune au sommet. Le nom birman de ce végétal est Thoka. M. Wallich n’en a FAMILLE DES CÉSALPINIÉES. 4244 observe que deux individus, plantés près d’un Æioum (espèce de couvent), ‘aux environs dela ville de Martaban. Les Birmans por- taient journellement les fleurs en offrande aux idoles de leur pays. Genre TONKA. — Dipterix Schreb. Calice turbiné, à 5 lobes inégaux : 2 supérieurs; 2 laté- raux, plus he aliformes; le cinquième, inférieur , pe- tit. Corolle DUENNRRLEE papilionacée. Étamines 8 ou 10; filets soudés eu gaîne fendue longitudinalement. Style as- cendant. Drupe ovoïde, comprimé, épais, uniloculaire, monosperme. Graine ovale-oblongue, pendante. Feuilles coriaces, paripennées. Fleurs paniculées. Ce genre se compose de deux espèces, indigènes dans la Guiane. La suivante mérite une mention particulière. Tonxa oporANT.—Dipterix odorata Willd.—Coumarouna odorata Aubl. Guian. 3, tab. 206.—PBarycsma Tonka Gær!n. Arbre à tronc de 6o à 8o pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre; bois dur et compacte, brun au centre, blanchätre à la circonférence. Pétiole commun marginé, long d’un pied ; folioles 5 ou 6, alternes, ovales, pointues, entières, lisses, inéquila- térales , subsessiles. Panicules axillaires et terminales. Fleurs oc- tandres. Calice rougeätre, trilobé. Corolle d’un pourpre lavé de violet. Drupe ovoide : écorce charnue, filandreuse, épaisse, a‘hérente à un noyau dur, sec, comprimé. Le Tonka croit dans les forêts de la Guiane; les naturels du pays l’appellent Coumarou. Ils emploient son écorce et son bois aux mêmes usages que le Gayac. Ses graines sont les Fêves de Tonka si fréquemment employées en Europe pour parfamer le tabac. L’odeur agréable de ces graines est due à l’acide ben- zoïque qu'elles contiennent. Genre MORINGA. — Morrnga Burm. Calice pétaloïde, à 5 sépales presque égaux, chlongs, ca- ducs, légèrernent soudés à la base. Pétales 5, presque égaux, 0blongs : le supérieur ascendant, Etamines 10, inégales, 149 CLASSE DES CALOPHYTES. libres; 5 des filets quelquefois stériles. Anthères arrondies, Style fliforme, pointu. Légume fongueux , allongé, tri- gone, sillonné, trivalve, isthmé. Graines unisériées , trigo- nes ou triptères, apérispermées, solitaires dans aan rétré- cissement. Embryon rectiligne. Cotylédons épais, huileux, restant renfermés dans le test pendant la germination. Arbres. leuilles bi- ou tripennées avec impaire. Fleurs en panicules thyrsiformes, axillaires ou subterminales. La structure du fruit dés Moringa diffère de celle qu'on observe dans toutes les autres plantes de la classe des Calo- phytes; mais, par son port et par ses fleurs , ce _geure est assez voisin de la famille des Césalpiniées. M. À. Brown considère les Moringa comme types d’une famille particu- lière, à laquelle il donne le nom de Moringées. M. Decandolle admet quatre espèces de Moringa; ellés sont toutes indigènes dans l'Asie équatoriale. Les plus rémar. quables sont les suivantes. MorINGA À GRAINES TRIPTÈRES. — Moringa pterigosperma Gærin. Fruct. 2, p. 314, tab. 147.— Hort. Malab. 6 , tab. 11. —Turpin, in Chaum. FI. Méd. tab. 63.— Guilandina Moecz Lino. — Fyperanthera Moringa Vahl. — Moringa oleifera Lamk.— Moringa zeylanica Pers. Étamines alternativement fertiles et stériles. Gousses triquètres. Graines à 3 angles ailes. Arbre de grandeur moyenne. Tronc d’environ 5 pieds de eir- conférence. Bois mou, blanchâtre. Feuilles amples ; pétiolées; pennules à 5-9 folioles ee ou ovales-oblongues, obtuses, gla- bres. Panicules plus courtes que les (obiles. Fleuts blanches. Gousse de la grosseur du pouce, longue de plus d’un pied ; fon- gueuse, mucronée , légerement bosselée, d’un brun tirant sur le jaune. Graines ovales-arrendies, rougeâtres ; assez grosses, bor- dées de 3 membranes blanches peu adhérentes. Cet arbre croît dans l'Inde et dans les Moluques. Les Hindous lui donnent le nom de Moringa, et les Malais celui de Ben. Ces peuples ont coutume de le planter autour des habitations. Ses FAMILLE DÉS CÉSALEINIÉES. 445 fleuis, race pendant i je jour, exhalent une odeur agréable vers lé coucher du soleil. L’écorce de la racine de ce Morinzd a une saveur analogue à à celle du raifort; les Malais l’emploient comme assaisonnement. Le suc des feuitlés passe pour dépuratif , antisy- philitique et emménagogue. Rheede dit que les jeunes. gousses sont un aliment très-recherché par les habitants du Malabar, qui les mangent en guise de haricots verts, après les avoir léssivées. On croit généralement , mais à tort ; que V Huile de Ben est ex- primée des graines de cette espèce. MoriNGA À GOUSSES POLYGONES. — Moringa polygona Dec. Prodr. — Anoma Moringa Lour. Flor. Coch. — Clus. Exot. p. 278, Ic. — Burm. Zeyl. p. 162 , tab. 95. Étamines toutes fertiles. Gousses polygones. Graines à 3 angles ailés. is : Arbre de moyenne grandeur ; rameanx étalés. Folioles ovales, _ glabres, petites. Fleurs blanches. Panicules éparses , dressées, subterminales. Gousses subulées, suboctogones. Graïnes arron- dies, à 3 ailes membraneuses. Gette espèce, selon Loureiro, croît dans toutes Les parties de inde. Il paraît qu’elle a été confondue par Linné et par la plu- part des auteurs, avec la précédente, des elle ne diffère n1 par le port, ni par és propriétés. MoriNGA APTERE.—WMoringa aptera Gærtn. Fruct. 2, p.215. Gousses trigones , rostrées , souvent toruleuses. Graines arron- dies, trigones, non ailées. Panicules lâches, très-amples , presque aussi longues que les feuilles. Gousses grêles , profondément sillonnées, brunûtres, longues d’un pied et plus. Gette espèce, dont nous avons eu occasion de voir des gousses et des panicules florifères , est certainement très-différente de toutes ses congénères. M. Bové, ancien directeur des jardins dIbrahim Pacha, nous apprend qu'elle croit dans l’Yémen, et qu'on en cultive quelques individus dans les jardins du Caire. Nous tenons de la même source que c’est des graines de ce Ho- 144 CLASSE DES CALOPHYTES. ringa qu'on exprime l'huile grasse célèbre sous le nom d’Æuile de Ben. On avait cru généralement jusqu’aujourd'hui que cette huile provenait du Moringa à graines triptères; opinion qui n’est soutenue n1 par le témoignage de Rumphius , ni par celui de Rheede ou de Loureiro. papa L’Huile de Ben estprécieuse pour les parfumeurs, parce qu’elle est inodore et qu’elle ne rancit jamais. Autrefois on la préconisait comme médicament ; mais son emploi en thérapeutique est, sinon abandonné , du moins fort restreint aujourd’hui. TROISIÈME FAMILLE. LES SWARTZIÉES.— SYARTZIEÆ. ( Swartzieæ Dec. Légum. Mém. XI, et Prodr. vol. 2, p. 422. — Baril. Ord. Nat. p. 415.) Ce petit groupe a été établi par M. Decandolle comme sous-ordre dans ses Légumineuses. Il ne se compose que d’environ vingt espèces, indigènes dans l’Amérique équatoriale, à l’exception de deux qui habitent VA- frique intertropicale. Un nombre fort limité de Swartziées offre des par- ticularités assez intéressantes pour trouver place dans | ce recueil. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres mermes. Feuilles imparipennées ou unifoliolées , éparses , stipulées. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, disposées en grappe, ou géminées , ou ternées dans les aisselles des feuilles. À Calice madhérent , monophylle avant l’anthèse, s’é- panouissant en plusieurs pièces irrégulières. … Disque ordinairement imapparent. Corolle 5-3- ou 1-pétale, irrégulière , caduque (quel- quefois nulle). Étamines 10, ou en nombre indéfini, unisériées , hy- pogynes (par exception périgynes ), quelquefois de longueur'inégale. Filets libres ou diversement soudés. Pistil : Ovaire solitaire, pluriovulé; ovules superpo- BOTANIQUE. PHAN. AH VIe 1 446 CLASSE DES CALOPHYTES. sés, adnés à la suture Supérieure. Style terminal. Stig- mate très-simple. Péricarpe : Légume bivalve, uniloculaire, oligo- sperme , souvent stipité. Graines munies d’une arille incomplète. Périsperme nul. Embryon curviligne : radicule appointante; coty- lédons épais. Voici les genres qui rentrent dans cette famille. A. Etamines hypogynes. Swartzia Wild. ( Possira Aubl. Paittera Schreb. Hæl- tzelia Schreb. Tounatea Aubl.)— Baphia Afzel.—Zoller- nia Mart. B. Fine périgynes. Calycandra Rich. fil. ÿ Genre SWARTPZIA. — Sivartzia Wild. Calice formant avant l’anthèse un bouton globuleux sans lobes distincts, s’épanouissant de la base au sommet en plu- sieurs pièces irrégulières. Corolle à un seul pétale, ou rare- ment à 3, dont un plus grand que les 2 autres, plane, latéral, hui nul. Étamines 40-15 on 25, ou en nombre indé- fini, hypogynes : 2 ou 4 des filets Eee plus longs et stériles; les autres presque toujours plus eu moins soudés par la base. Légume stipité, bivalve. Feuilles unifoliolées où imparipennées. Fleurs en grappes axillaires. Ce genre contient dix-huit espèces, toutes indigènes aux Antilles ou dans l'Amérique méridionale. Voici les plus no- tables, SECTION I'°. Fleurs unipétales ou rarement à 3 pétales inégaux. SWARTZIA COTONNEUX. — Siwvartzia tomentosa Dec. liés. FAMILLE DES SWARTZIÉES. 447 Mém. XI, tah. 59.— Robinia Panacoco Aubi. Guian. tab. 307 (excl. flor. et fruct.) ‘fe Rameaux et pétioles veloutés. Feuilles imparipennées, 3-5- foliolées ; folioles inégales, ovales-oblongues , veloutées en des- sous, Stipules suborbiculaires. Grappes multflores , infra-axil- laires. Pétale arrondi, solitaire. Cette espèce est un des plus grands arbres de la Guiane. Son tronc a jusqu’à soixante pieds de haut, sur trois pieds de diamètre. « Il est élevé, dit Aubiet, sur sept à huit côtes réunies ensemble » dans toute leur hauteur, qui est de sept à huit pieds. Elles » s’écartent les unes des autres, se prolongent à mesure qu’elles » S’approchent de terre, ct forment des cavités de six à huit pieds » de profondeur , sur autant de largeur. On a donné à ces côtes » le nom d’Ærcaba. » L’écorce est épaisse , gercée et raboteuse ; le bois très-dur et compacte, rougeâtre ou noir. Le pétiole com- mun a jusqu'à deux pieds de long ; les folioles terminales, qui sont les plus grandes, mesurent quelquefois huit pouces d’un bout à l’autre, sur trois pouces de diamètre. Les naturels de la Guiane donnent à cet arbre le nom d’Anico- co, etles Européens celui de Bois 2 fer. Son écorce est em- ployée dans le pays comme sudorifique; cile contient une li- queur balsamique et résineuse, qi $r äccoule en abondance lorsqu'on l’entaille. Le bois est regardé comme ircorruptible ; ii est fréquemment employé dans les constructions des colons. SWARTZIA TRIFOLIOLÉ.—Svartzia triphy la Wild, — Pos- sira arborescens Aubl. Guian. tab. 355. Feuilles trifoliolées (les mféricures unifoliolées) ; pétiole com- mun court , marginé ; folioles glabres, ovales-lancéolées , acumi- nées. Pédoncules grêles , axillaires, 2-5-flores. Pétale jaune, large, évasé , arrondi, frangé. _ Arbre à troncde 7 à 8 picds de haut, sur 5 à 8 pouces &e dia- mètre. Écorce lisse, mince, orisätre. Branches rameuses , étalées en tous sens. Étamines au nombre de 25, dont G ou 7 stériles. Gette espèce croît dans les forêts de la Guianc. Son bois , jau- nâtre, dur et compacte, cst employé par les naturels à armer 148 CLASSE DES CALOPHYTES. leurs flèches , et par cette raison les Européens nomment l'arbre Bois-dard. Les graines sont très-âcres. Aublet rapporte que ses lèvres enflèrent après qu'il en eut goûté. SECTION IlI- Fleurs apétales. Légume oncine au sommet. Swarrzia AILÉ. — Sivartzia alata Willd. — Tounatea guianensis Aubl. Guian, tab. 218. Feuilles 5-foliolées ; pétiole commun marginé ; folioles ovales- oblongues, pointues, veloutées en dessous. Grappes raméaires, pédonculées , grêles , multiflores. Étamines nombreuses. Lésume ovale-arrondi , à valves très-convexes. A Arbre à tronc de 25 pieds environ de haut, sur un pied de diamètre. Écorce lisse, cendrée. Rameaux vagues. Folioles iné- gales , les terminales plus grandes, longues de 8 pouces sur 3 pouces de large. Légume jaune. Graine noire; arille blarche, membraneuse. . Cette espèce croît dans les forêts de la Guiane; les naturels l’appellent Tounou. QUATRIÈME FAMILLE. LES PAPILIONACEES.—PAPILIONACEÆ. { Papilionaceæ Linn. — R. Brown, Gen. Rem. in Flind. Voy.IF, p. 552. — Bartl. Ord. Nat. p. 407. — Leguminosarum genn. Juss. — Leguminosärum subordo I ;, sive Papilionaceæ , Dec. Prodr. II, p.94. — Curvembryæ Bronn. Diss. Legum. p. 131. ) Cette famille, répandue sur tout le globe, est sans contredit l’une des plus remarquables. Les espèces qu’elle renferme sont très-nombreuses, et leur organi- sation n’intéresse pas moins le physiologiste que le bo- taniste. Beaucoup d’entre elles servent à la nourriture des hommes et des animaux. Les Haricots, les Fèves, les Pois, les Lentilles, les Lupins, les Vesces, les Luzer- nes, les Sainfoins, les Trèfles et autres légumes ou four- rages appartiennent à ce groupe. L’art du teinturier lui emprunte l’Indigo : l’industrie, des bois utiles ou pré- cieux : la médecine, des remèdes purgatifs ou éméti- ques, comme les Baguenaudiers , les Coronilles, l’Au- bours, l’Anagyre, etc. : ou excitants, tels que les Baumes du Pérou et de Tolu; ou astringents, tels que le Sang-dragon ; ou calmants et adoucissants, tels que la Gomme Adragante et la Réglisse. Par l’élégance de leurs fleurs et de leur feuillage, une foule de ces végé- taux sont un ornemeni de la terre. Les Papilionacées constituent la majeure partie des Légumineuses de M. de Jussieu. Le nom de cette der- nière famille lui vient de son fruit, que les botanistes nomment légume; et c’est en changeant l’acception primitive de ce mot, qu’on l’a appliqué dans le langage 450 CLASSE DES CALOPHYTES. commun à beaucoup de plantes très-différentes des Lésumimeuses. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres , arbrisseaux , où sous-arbrisseaux , ou bien herbes. Rameaux cylindriques ou irrégulièrement an- guleux. 4 Feuilles éparses, pétiolées, tantôt composées ou sur- composées avec articulation, tantôt, mais rarement , simples , pétioléennes. Stipules latérales. Fleurs hermaphrodites ( rarement polygames par avortement), axillaires ou terminales, solitaires, ou géminées, ou fasciculées, ou plus souvent disposées en grappe, en panicule, en épi, ou en capitule. Pédicelles souvent articulés et bractéolés dans la partie moyenne. Calice non adhérent, tubuleux, ou turbiné, ou cam- panulé , à bord ayant 5 dents ou 5 découpures plus ou moins profondes, souvent inégales et formant ? lèvres. Estivation imbricative, ou valvaire, ou distante. Disque lamimaire, périgyne, tapissant le fond de la paroi intérieure du calice. Corolle insérée au disque, pentapétale, papilionacée, ou très-rarement à peu près régulière. Pétales mterpo- siufs, onguiculés, cadues : le supérieur ( létendard ) enveloppant les autres (les ailes et la carène) avant l’é- panouissement. ( Par exception, tous les pétales sont cohérents, ou bien leur nombre est au-dessous de 5 par avortement. ) Étamines ayant la même insertion que la corolle , en nombre double, ou rarement triple, ou quadruple de celui des pétales (par exception, en même nombre que les pétales). Filets (toujours libres et subulés au som- met) souvent soudés 10 ensemble en un tube entier, ou FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 151 seulement 9 en un tube fendu, le dixième, supérieur, restant libre et correspondant à la fente du tube; ou bien soudés 5 à 5 en 2? ou 3 faisceaux distincts; ou, enfin, tous libres et cohérents seulement par la base. Anthères dressées, à 2 bourses ( par exception, a une seule ) s’ouvrant longitudinalement. Pollen pulvé- rulent. Pistil : Ovaire solitaire, inadhérent , opposé au lobe inférieur du calice, souvent stipité , uniloculaire ou, par exception, longitudinalement biloculaire, uni-pluri- ou multiovulé. Placentaires 2, adnés à la suture supé- rieure. Style terminal. Stigmate très-simple. Péricarpe : Légume bivalve, membraneux ou corlace, s’ouvrant ou restant clos, à une seule loge ou, excep- tionnellement, à 2? loges produites par le rentrement des valves, ou bien à plusieurs loges formées soit par des cloisons membraneuses transverses, soit, par de étranglements , d’où résulte, dans la maturité du fruit, la séparation du légume en boîtes indéhiscentes. Graines en nombre défini ou indéfini, superposées, se séparant en 2 séries avec les valves, lorsqu'il y a dé- hiscence. Funicule plus ou moins allongé, quelque- fois développé en arille incomplète. Test ordmairement lisse. Tegmen membranacé. Micropyle (Exostome) rap- proché du hile. Périsperme nul. Embryon curviligne. Radicule courte , appointante. Cotylédons épigés ou hy- pogés : plus ou moins charnus quand le périsperme manque; foliacés quand le périsperme est épais. Ÿ: Les Papilionacées sont sous-divisées en plusieurs tri- bus et sections que nous allons exposer, avec les genres qui s’y rapportent. | FL % 159 CLASSE DES CALOPH\TES, 1° TRIBU. LES SOPHORÉES. — SOPHOREÆ. Légume inarticulé. Etamines libres. Myrospermum Jacq. (Toluifera Linn. Myroxylon Mutis.)— Sophora Linn. — Edwardsia Salisb. — Or- mosia Jacks.—Virgilia Lamk.—Macrotropis Dec. (Ana- gyris Lour.) — ÆAnagyris Linn. — Thermopsis R. Br. (Thermia Nutt. ) — Baptisia Vent. — Delaria Desv. — Cyclopia Vent. (Ibbetsonia Sims.) — Podalyria Lamk. (Aphora Neck. Hypocalyptus Thunb.) — Chorizema La- bill. — Podolobium R. Br. — Oxylobium Andr.— Cal- listachys Vent. ( Gallistachya Smith.) — Brachysema R. Br. — Gompholobium Smith. —- Burtonia R. Br. — Jacksonia R. Br.— Fiminaria Smith. — Sphærolobium Smith. — Æotus Smith. — Xeropetalum R. Br. — Düll- wynia. Smith. — Eutaxia R. Br. — Sclerothamnus R. Br. — Gastrolobium R. Br. — Euchilus R. Br. — Pul- tenæa Smith. — Daviesia Smith. — Mrrbelia Smith. li° TRIBU. LES LOTÉES. — LOTEÆ. Etamines monadelphes ou diadelphes. Legume inarticule,, uniloculaire ou longitudinalement biloculaire. Cotylédons épiges. Section l'°. GÉNISTÉES. — Genistec. Etamines le plus souvent monadelphes. Légume unilo- culaire.—Herbes ou arbrisseaux. Feuilles simples, ou trifoliolées , ou rarement pennées. Hovea R. Br.( Poiretia Smith. Physicarpos Poir.) — Platylobium Smith. (Cheïlococca Salisb.)—Platychilum Delaun.— Possiæu Vent.—estonia Spreng.— Goodia FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 455 Salisb. —- Scotia R. Br. (Scottea Dec.) — Templetonia R: Br. —Rafnia Thunb. (0OEdmannia Thunb.) —ascoa Dec. — Porbonia Linn.— {chyronia Wendl.—Liparia Linn.— Priestleya Dec.— Hallia Thunb.— Heylandia Dec. — Crotolaria Linn.— Clavulium Desv. — Hypoca- lyptus Thunb. -— #iborgia Thunb. — Loddigesia Sims. — Dichilus Dec. — Lebeckia Thunb. — Sarcophyllum Thunb. — Æspalathus Linn. (Eriocalyx Neck.) — Ulex Linn. — Stauracanthus Link. — Spartium Lin. — Spartianthus Link: — Genista Lamk. — Cytisus Linn. (Calycotome Link.)— Ædenocarpus Dec.— Ononis Lmn. — Requienia Dec.— Anthyllis Lin. w Secrion Il. TRIFOLIÉES. — Trifolicæ. Étamines diadelphes. Légume uniloculaire. —Herbes ou rarement sous-arbrisseaux. Feuilles souvent digitées- trifoliolées , rarement imparipennées. Medicago Linn. (Hymenocarpus Savi. Diploprion Vi- sian. ) — Trigonella Linn. ( Buceras Mœnch. Falcatula Brot.) —Pocockia Sering. — Melilotus Tourn. Juss. — Trifolium Linn. ( Lupinaster Mœnch. Pentaphyllum Pers.) — Dorycnium Tourn. — Lotus Linn. (Krockeria Mœnch. Lotea Medik.) — Tetragonolobus Scop. (Scan- dalida Neck.) — Cyamopsis Dec. Secriox Ill. CLITORIÉES. — Clitoriee. Etamines le plus souvent diadelphes. Légume unilocu- laire. — Tiges herbacées ou suffrutescentes , souvent volubiles. Feuilles primordiales opposées. Psoralea Lin. (Doryenium et Ruteria Mœnch. ) — Indisofera Linn. — Clitoria Linn. (Ternatea Kunth.)— 154 CLASSE DES CALOPHYTES. Neurocarpum Desy.— Martia Leand. (Martiusia Schult.) — Cologania Kunth. — Galactia P. Browne. — Odonia Bertol.— J’ämorinia Dec. — Barbieria Dec. — Grôna Lour.— Collea Dec. — Odoptera Dec.— Pueraria Dec. — Dumasia Dec. — Glycine Linn. — Chetocalyx Dec. (Bœnnimghausenia Spreng.) Secriox IV. GALÉGÉES. — Guleger. Étamines diadelphes ou quelquefois monadelphes. Lé- gume uniloculaire.-—Tiges herbacées, ou frutescentes, ou arborescentes. Feuilles primordiales alternes ou opposées : l’une simple, l’autre pennée. Petalostemon Mich. — Auhnustera Lamk. (Cylipogon Rafin.) — Dalea Linn. (Parosella Cav.) — Glycyrrhiza Linn. (Liquiritia Mœnch.)— Galega Linn.— Tephrosia Pers. ( Needhamia Scop. Brissonia Neck. Erebinthus Mitch. Reineria Mœnch.)— Æmorpha Linn. (Bonafidia Neck.)—£ysenhardtia Humb. Bonpl. et Kth.— Wissolia Jacq. (Machærium Pers.) — Miüllera Linn. fil. — Lon- chocarpus Kunih.—Robinia Linn.—Poitæa Dec. (Poitea Vent.)}—Sabinea Dec.—Coursetia Dec.— SesbaniaPers. — Agati Rheede. Dec. — Glottidium Desv.— Piscidia Linn. — Duubentonia Dec. — Corynella Dec. (Corynitis Spreng.) — Caragana Lamk.— Halimodendron Fisch. (Halodendron Dec.)—PDiphysa Jacq.—Calophaca Jacq. — Colutea Linn. — Sphærophysa Dec. — Swainsonia Salisb.— Lessertia Dec. (Sulitra Medik. )-—Sutherlandia R. Br. (Colutia Mœnch.)— Carmichaelia R. Br. Secrion V. ASTRAGALÉES. — Astragaleæ. Étamines diadelphes. Légume longitudinalement bilo- culaire ou semi-biloculaire. — Herbes ou sous-arbris- FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 155 seaux. Feuilles imparipennées : les primordiales al- ternes. Phaca Linn. — Oxytropis Dec. — Astragalus Linn. — Güldenstædtia Fisch.— Biserrula Linn. IIIe TRIBU. LES HÉDYSARÉES. — HEDYSAREÆ. Étamines monadelphes ou diversement diadelphes , très- rarement libres. Lésume lomentaeé ou rarement unilo- culaire et monosperme. Cotylédons épiges. Secrion 1°. CORONILLÉES. — Coronilleæ. Fleurs en ombelle. Légume cylindracé ou comprimé. Scorpiurus Linn. (Scorpius Lois.) — Coronilla Linn. — Arthrolobium Desv. — Ornithopus Linn. — Hippo- crepis Linn.—Securigera Dec. (Bonaveria Scop. Secu- rilla Pers.). Secrion Il. CNOBRYCHÉES. — Onobrychee. Fleurs en grappe. Légumes comprimés ou rarement subcylindracés. Diphaca Lour. — Pictetia Dec. — Ormocarpum Pal. Beauv. — ÆAmicia Kuwh. — Porretia Vent. (Turpinia Pers.) — Myriadenus Desy.— Zornia Gmel.—Siylosan- thes Swariz. — Adesmia Dec. ( Patagonium Schrank.) — Heteroloma Desv.— Æschynomene Lin. — Smithia Ait. ( Petagnana Gmel. ) — Lourea Neck. ( Christia Mœnch.)— Uraria Desv. (Doodia Roxb.) — Wicolsonia Dec. (Perrottetia Dec.) — Desmodium Desv.— Dicerma Dec. (Phyllodium Desv.)— Taverniera Dec. —Hedy- sarumLinn. (Echinolobium Desv.)— Onobrychis Tourn. Gært., — Eleiotis Dec. — Lespedeza Mich. — Ebenus 456 CLASSE DES CALOPHYTES. Linn.— Fleiningia Roxb. (Ostryodium Desv. Lourea et Moghania Jaume.) — Ælhagi Tourn. Desv. ( Manna Du )— Alysicarpus Neck. ( Hallia Jaume. Fabricia Scop.)— Bremontiera Dec. IV° TRIBU. LES VICIÉES. — //CIEÆ. Étamines diadelphes. Légume inarticulé. Cotylédons épais, hypogés. — Herbes. Feuilles pennées , ordinairement cirrifères. Cicer Limn.— Faba Tourn. Dec. —- Vicia Limn. — Eroum Linn. (Ervilia Link.) — Pisum Linn.— Lathyrus Linn. ( Cicerella Mœnch.)— Orobus Linn. V° TRIBU. LES PHASÉOLÉES. — PHASEOLEÆ. Étamines diadelphes ou rarement monadelphes. Légume polysperme , inarticulé , déhiscent.- Cotylédons épais, épigés , mais ne devenant pas des feuilles munies de sto- maies. Feuilles digitées ou plus souvent imparipennées : les primordiales opposées. Abrus Limn.— Sweetia Dec. — Macranthus Lour.— Rothia Pers. — Teramnus P. Browne. — Amphicarpea Dec. (Amphicarpa Ell. Savia Rafin. Falcata Gmel. ) — Kennedya Vent. (Caulinia Mœnch. )— Amphodus Lindl. — Rhynchosia Lour. (Arcyphyllum Ell. Glycine Nutt.) — Eriosema Dec. — Fagelia Neck. — Wisteria Nutt. (Thyrsanthus El. Kraunhia Raf.) — Æpios Mæœnch. ( Bradlea Adans.) — Phaseolus Linn. ( Strophostyles Ell. Phasellus Mœnch.) — Soja Mœnch. — Dolichos Linn. — Vigna Savi. — Lablab Adans. ( Dolichos Gært.) — Pachyrrhizus Rich. (Cacara Pet. Thou.) — nl Er FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 157 Parochetus Hamilt. — Dioclea Kunth. (Hymenospron Spreng.) —Psophocarpus Neck. (Botor Adans.) — Ca- navalia Dec.(Canavali Adans. Malochia Savi.) — Tænio- carpum Desv. — Mucuna Adans. (Hornera Neck. Stizo- lobium Pers. Negretia R. et Pav. Citta Lour. Carpopo- gon Roxb.) — Calopogonium Desv. — Cruminium Des. — Cajanus Dec. (Cajan Adans.) — £upinus Linn. — Cylista Ait. — Erythrina Linn. (Mouricon Adans.) — Rudolphia Wild. — Buteu Roxb. (Plaso Adans.) VI: TRIBU. LES DALBERGIÉES. — DALBERGIEÆ. Etamnines diversement soudées. Légume monosperme ou disperme, carcérulaire. Cotyledons charnus.—F euilles imparipennées, très-rarement trifoliolées ou simples. Derris Lour. — Endespermum Blum. — Pongamia Lamk. (Guadelupa Lamk.)— Dalbergia Linn. (Solori Adans.) — Pterocarpus Linn. (Moutouchia Aubl. Gri- selinia Neck. Amphimenium Kunth.) — Drepanocarpus W. Meyer.—£castaphyllum P. Browne.— Æ{merimnum P. Browne. — Brya P. Browne. ( Adlina Adans. ) — Deguelia Aubl. (Cylizoma Neck.) GENRES NON CLASSÉS. Craffordia Rafin. — Phyllolobium Fisch. — Sarcodium Lour. — J’iborquia Ort. (Varennea Dec. ) — Amphino- mia Dec. — Ammodendron Fisch.— Lacara Spreng.— Harpalyce F1. Mex. 458 CLASSE DES CALOPHŸTES, An T* TRIBU. LES SOPHORÉES. — SOPHOREÆ Spreng. Anl. — Bronn. Diss. — Dec. Lég, Mém. V, et Prodr. 2, p. 94. Corolle papilionacee. Etamines libres. Légume inarticulé. Cotylédons planes , foliacés. Genre MYROSPERME. — Myrospermum Jacq. Calice campanulé, à 5 dents peu marquées. Pétales lon- guement onguiculés : le supérieur arrondi; les 4 inférieurs linéaires, pointus. Étamines caduques ou persistantes, ascen- dantes , au nombre de 10, de 9’, ou de 8. Ovaire biovulé. Légume indéhiscent, aplati en aile membraneuse 1- ou 2-sperme au sommet. Arbres résineux. Feuilles subparipennées ou imparipen- nées ; folioles alternes, parsemées de glandules linéaires , : transparentes. Grappes axillaires, simples ou rameuses. Ce genre comprend le To/uifera de Linné et les Ayroxy- lon de Linné fils.fl est propre à l'Amérique équatoriale, et se compose de cinq espèces , parmi lesquelles se trouvent les végétaux qui produisent les Baumes du Pérou et de To/u. Myrosperme pu Pérou. — Myrospermum peruiferum Por. Enc. Suppl. — Myroxylon peruiferum Lion. fil. Suppl. Feuilles à 2 paires de folioles coriaces , glabres, ovales-lan- céolées, entières, submucronées; pétiole et côtes -pubescents. Grappes dressées , axillaires, unilatérales, plus courtes que les feuilles. . Très-bel arbre à écorce lisse, épaisse, résineuse. Calice d’un blanc verdâtre. Corolle et anthères blanches. Légume vert. Cette espèce croît au Pérou et dans la Colombie. Selon Mutis , c’est d’elle qu’on obtient le Baume du Pérou, lequel, da- près Joseph de J ussieu , proviendrait de l’espèce suivante. MYROSPERME PÉDICELLÉ. — Myrospermum pedicellatum FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 459 Lamk. I. tab. 341, fig. 1.—Turpin, in Ghaum. FI. Médic. tab. 59. Feuilles à 7-13 folioles coriaces, ovales ou ovales-oblongnes, entières, pointues ou échancrées. Grappes dressées, axillaires. Lé- gume stüpité, oblong, mucroné, renflé au sommet , monosperme. Grand arbre atteignant 2 pieds de diametre; bois très-dur, blanc à la circonférence , d’un rouge foncé à l’intérieur ; écorce grisâtre. Branches d’un gris jaunâtre. Grappes longues d'environ 6 pouces. Fleurs petites, blanches. Légume mince, glabre, jaunâtre , long de 3 à 4 pouces. Cet arbre croît au Pérou, et, selon MM. de Humboldt et Bonpland, on le trouve aussi au Mexique, dans la Nouvelle- Grenade et dans la Colombie. La dureté de son bois le rend très- propre à la construction. On l’emploie particulièrement dans les moulins à sucre. D’après Joseph de Jussieu , c’est cette espèce qui produit le Baume du Pérou. M. Decandolle et plusieurs autres botanistes regardent le Myrospermum peruiferum et le Jfyrospermum Pedicellatum comme des variétés d’une seule espèce. On obtient le Baume du Pérou, soit en pratiquant des incisions dans l'écorce du tronc des pres , sait en faisant bouilhr cette écorce et les rameaux dans de l’eau. Le premier procédé donne une résine presque sèche et d’un brun clair ; le Baume du Pérou liquide est le résultat de l’autre. Cette substance, comme l’on sait, a une odeur forte , mais agréable el approchante de celle de la Vanille. Elle brûle en répandant une fumée blanche, due à l'acide benzoïque qu’elle.contient. Le Baume du Pérou est un médicament stimulant dont les vertus ont été hautement préco- - nisées; son emploi est cependant assez restreint dans la théra- _peutique d'aujourd'hui. Les parfumeurs en font plus souvent usage que les médecins. Myrosrerme DE Toru. — Myrospermum toluiferum Füch. fil. Ann. Sc. Nat. 1824 ,p. 1792.— Toluifera Balsamum Nil. Dict. (exel. descript. fruct.) —Linn. Mat. Med. 201. —Woodw. Med. Bot. 3, p. 526, tab. 193 (ic. mal.) — #/yroxy lon toluifera Humb. Bonpl. et Runtk » Nov. Gen. et Sp. 6, p. 375. 1460 CLASSE DES CALOPHYTES. Ramules verruqueux, glabres. Feuilles à 7 on 8 folioles équilatérales , oblongues ou ovales-oblongues , acuminées, glabres, lüisantes. — Arbre tres-élevé. Bois à odeur de rose. _ Gette espèce croit dans la province de Carthagène , aux envi- rons de Tolu. Le suc résineux qui découle des incisions faites à son tronc , est reçu dans des vases où on le laisse se sécher. 1] forme alors une substance solide , d’une couleur fauve , se li- quéfiant avec facilité, d’une saveur âcre, mais agréable, et d’une odeur très-suave, due à l’acide benzoïque. Tantôt le Baume de Tolu nous est apporté dans de grands vases de terre qu’on nomme postiches ; tantôt on le verse dans des calebasses , quand il est encore liquide : il devient alors fort difficile à distinguer du Baume du Perou sec. Le Baume &@e Tolu est un médicament excitant qu’on emploie dans les catarrhes chroniques; mais nos médecins en font assez peu d’usage maintenant. Genre SOPHORA. — Sophora Linn. Calice campanulé, quinquédenté. Corolle papilionacée ; carène à pétales soudés au sommet. Légume moniliforme , aptère, polysperme. Arbres , ou herbes vivaces. Feuilles imparipennées, sou- vent dépourvues de stipules. Fleurs en grappes ou en pani- cules terminales. Ce genrese composede treize espèces. Sur ce nombre, neuf appartiennent à la zone équatoriale; deux croissent en Sibé- rie; une habite la Chine et le Japon, et une l'Amérique septentrionale. Les espèces les plus intéressantes sont les deux suivantes. Sornora Du Japon. — Sophora japonica Linn. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 21.— Andr. Bot. Rep. tab. 585. Feuilles à 9-13 folioles ovales, pointues, glabres , glauques en dessous ; pétiolules velus. Fleurs paniculées. Calices glabres , à dents cotonneuses aux bords. Légume à plusieurs renflements épais. Arbre de 60 à 8o pieds de haut. Tronc droit, cylindrique, de 2 à 3 pieds de diamètre. Cime arrondie. Rameaux tortueux ; un peu inclinés. Panicules amples. Fleurs d’un blanc verdâtre. FAMILLI DES- PAPILIGNACÉES. 16 Le Sophora du Japon, qui croît également en Chine ,. est in- troduit en Europe depuis le milieu du dernier siècle. C’est un arbre fort pittoresque , qu’on emploie souvent à la décoration’ des parcs et des jardins. Ses fleurs répandent une faible odeur de fleur d'Oranger ; elles paraissent vers la fin de l'été , après celles des arbres 4 til tardifs. Les feuilles sont purgatives ; les Chinoïs en tirent une belle teinture jaune. Le bois, uni, serré et d’une cou- leur jaune pâle, peut être employé à la menuiserie. On assure que ce hoïs provoque des coliques et des évacuations, lorsqu’on le ma- me pendant quelque temps à l'état frais. On propage ce Sophora de jets enracinés , d’éclats de racines, et de graines. Jeune, il a besoin d’être garantr des gelées; mais, du reste, il n’est pas très-sensible au froid, ni délicat quant à la nature du sol ; il vient mieux cependant en terre franche. Le Sophora pleureur des pépimiéristes (Sophora pendula ) est une fort belle variété de cette même espèce. Ses rameaux sont tout-i-fait pendants comme ceux du Saule pleureur. On en pos- sède aussi une varicté à feuilles panachées'de jaune. L'une et l’au- tre se multiplient de- gr effes sur le type de l’espèce. SOPHORA QUEUE DE RENARD. —Sophora alopecuroïdes Linn. — Buxb. Cent. 3 tab. 46. — Dill. Hort. Ekh. fig. 136. — Pall. Astrag. tab. 87. — Ledebour, Ic. FI. Alt. tab. 365. Feuilles à 15-25 folioles elipiique ou oblongues, soyeuses, plus blanches en dessous qu’en dessus. Fleurs en grappes denses. _ Calice velu. Ce Sophora croît dans la Crimée ,.en Perse et dans la Sibérie méridionale. C’est une grande herbe vivace, fort touffue, très- apparente par son feuillage argenté. Ses fleurs naissent en longues grappes d’un blanc jaunâtre. Elle mérite d’être multipliée comme plante d’ornement. ! Genre EDW ARDSIA. — Ed divardsia Salisb. Calicecampanulé, oblique , quinquédenté, fendu latéra- lement vers lé cost Corolle papilionacée ; carène très- . longue, à pétales libres. Légume moniliforme , bivalve , té- traptère , polysperme. BOTANIQUE» DÉRENOUT Te 11 162 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles ; impar ipennées, multifo- liolées, non stipulées. Fleurs jaunes, longuement pédicel- lées, en grappes axillaires, courtes , pendantes. Ce genre appartient à l'hémisphère austral de l’ancien continent. Les six espèces connues habitent la Nouvelle- Zélande, les iles Sandwich et de Bourbon. Celles dont nous allons parler sont de petits arbres très-élégants quise cou- vrent au printemps d’une multitude de grandes fleurs d’un jaune d’or. Le duvet des calices et des jeunes feuilles est cou- leur de bronze. Sous le climat de Paris, on cultive ces plantes en orangerie; mais elles résistent en plein air aux hivers du midi dela ia et de l'Angleterre. EDwaAnDsIA GRANDIFLORE. — Edivardsia grandiflora Salisb. — Sophora tetrapiera Aït. — Mill. Tc. tab. 1. — Bot. Mag. tab. 167. —Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 20.— Herb. de VAmat. vol. 3. Feuilles à 13-19 folioles oblongues-lanceolées ou ms Pétales de la carène falcifermes. — Fleurs très-crandes, nais- sant avec les feuilles. Cette espèce croît à la Nouvelle-Zélande. ÉpwarDstA À PETITES FEUILLES. — Edavardsia microphylla Salisb.— Sophora microphylla Ait. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 26g.—Bot. Mag. tab. 1442. — Sophora tetraptera Vimn. fil. | Feuilles à 25-41 folioles chovales ou obcordiformes. Pétales de la carène elliptiques , oncinés. Gelte espèce croît également à la Nouvelle-Zélande. EDwaRDsiA À FEUILLES DORÉES. — Edivardsia chrysophylla Salisb. Trans. Linn. Soc. 9, t. 26, fig, 1.— Bot. Reg. tab. 735. Feuilles à environ 17 folioles obovales, pubescentes. Pétales de la carène elliptiques, non oncinés. Cette espèce croît aux iles Sandwich. Genre VIRGILIA. — firgilia Lamk. Calice campanulé, quinquélobé ou quinquéfide. Corolle pa- ‘ FAMILLE DES PAPILIONACÉES. À 65 pilionacée : pétales libres , presque égaux. Stigmate imberbe. Légume comprimé, chartacé, oblong , bivalve, poly- sperme. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles imparipennées. Fleurs en grappes simples où rameuses. Sept espèces de F irgilia ont été décrites par les botanistes. Elles sont originaires de l'Afrique et de l'Amérique. Voici celles qui méritent une mention dans ce recueil. ViRGILIA À BOIS JAUNE. — Virgilia lutea Mich. fil. Arb. 3 p. 3. — Herb. de l'Amat. tab. 197, Feuilles à 5-11 folioles alternes, oblongues-obovales où ovales- oblongues, glabres. Grappes fiches rameuses, pendantes , oppo- sées aux feuilles. Calice pubescent , à lobes peu profonds. Légu- me lancéolé, pointu aux deux bouts. Arbre hat de 4o pieds et plus, sur environ un pied de diamètre. Écorce unie ; verdâtre. Fenilles longues de 6 à 12 pou- ces ; folioles grandes, alternes , acuminées , longues de 2 à 3 pou- ces. Grappes ‘ongues d’un demi-pied à un pied. Fleurs presque aussi grandes que celles du Faux- Acacia, blanches. Légumeslongs d'environ 2 pouces, larges de 6 lignes. Graines de la grosseur d’une lentille. Ce bel arbre croît dans les Étais-Unis d Anbétique : e. lement dans le vaste territoire arrosé par le Mississipi. IL n’est pas encore fort commun dans nos plantations ; mais on ne saurait trop le multiplier, à cause de son port pittoresque et de son ample feuillage d’un vert luisant. Son bois, de couleur jaune , est em- ployé en Amérique par les teinturiers. Les bourgeons sont, comme dans les Platanes , renfermés dans la base du pétiole, et on ne les découvre qu’en arrachant les feuilles. nine DU Cap. — Virgilia capensis Lamk. — Bot. Mag. tab. 1590. — Podalyria capensis Andr. Bot. Rep. tab. 347. — Sophora capensis Linn. NA Feuilles à environ 23 folioles opposées , PA , mucronées , pubeséentes en dessous. Grappes simples, axillaires, Carène acuminée, Étamines laineuses à la base. Légumes cotonneux, 164 CLASSE RES C4LSPEŸTES. Arbrisseau ayant le port d’un Zmorpha. Fleurs rougeätres, Cette espèce croit au cap de Bomne-Espérance. Elle est culti- vée comme plante d'ornement. Vircria DORÉ. — Virgilia aurea Lamk. — Podalyria aurea Wild. — Robinia subdecandra L'Hérit. Sert. Nov. tab, 55. HEualles à environ 29 folioles opposées, tiques obtuses , Aer. Grappes simples, axillatres. Galice quinquélobé , seyeux (de même que les petioles et les pédoneules). Petit arbre originaire de l’Abyssinie. Il orne nos serres. Ses fleurs , tres-nombreuses , sont d’un jaune foncé. Genre ANAGYRE. — Anagyris Tour. Linn. Calice campanulé, à 5 dents inégales. Carène à pétales libres , plus longue que les ailes ; étendard plus court que les ailes. Légume courtement stipité, comprimé, bosselé, bivalve , polysperme. Feuilles trifoliolées ; folioles très-entières. Stipules con- nées en une seule oppositifoliée. Fleurs jaunes, en courtes grappes axillaires. | Ce genre est limité à trois espèces, dont deux habitent l'Europe australe et les autres contrées voisines de la Médi- terranée ; les Canaries sont la patrie de la troisième. ANAGYRE FÉTIDE. — Ariagyris He Line. — Clus. Hist. 1, p. 03. —Lodd. Bot. Cab. tab. 740. Arbrisseau de 6 à 12 pieds de haut, irégulièrement rami- fié. Folioles elliptiques ou ovales-lancéolées , glauques, à peu près glabres. Grappes dressées , pauciflores. Légumes acuminés, un peu arqués, longs de 3 à 6 pouces, contenant de 3 à 8 graines rémiformes, bleuâtres. L’Anagyre fetide croît sur presque tout le littoral de la Mé- diterranée; il est commun en Provence et en Languedoc sur les collines pierreuses, Ses fleurs paraissent en février ou dès la fin de janvier. Toutes les parties de l’arbrisseau exhalent une odeur désagréable lorsqu'on les froisse. Ses fenilles, d’après les expé- FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 4165 riences du D° Loiseleur Deslongchamps , sont purgatives ct émé- tiques , à la dose de deux à six gros. . Genre THERMOPSIDE. — Thermopsis R. Br. Calice oblong ou campanulé, quadri- ou quinquéfide, subbilabié, convexe postérieurement , rétréci à la base. Pé- tales presque égaux ; étendard ployé; carène obtuse, à pétales libres. Étamines persistantes. Légume linéaire ou falciforme, dr on polysperme. - Herbes vivaces, souvent soyeuses. Feuilles trifoliolées. Stipules ovales-lancéolées , foliacées. Grappes terminales. Fleurs pédicellées, jaunes, géminées ou subverticillées. Les Thermopsides sont de grandes herbes touffues , d’un port élégant. Elles habitent les contrées boréales ou alpines de l'Asie et de l'Amérique septentriorales. Les espèces que nous allons faire connaitre ornent nos parterres. THERMOPSIDE À FOLIOLES LANCÉOLÉES. — Thermopsis lan- ceolata R. Br. — Sophora lupinoides Pall. Astrag. tab. 89. — Podalyria lupinoides Wild. — Bot. Mag. tab. 1389. Feuilles subsessiles ; folioles oblorgues, glabres en dessus, soyeuses en dessous; stipulés dales hits beaucoup plus longues que les DA. Fleurs géminées ou ternées ; bractées conformes aux stipules. és soyeux. Carène un peu plus longue que les ailes. Cette espèce croît dans les steppes voisines de VAltai, dans la Daourie, au Kamtchatka et dans le nord-ouest de l'Amérique. Taermorsine pu Niépauz. — Thermopsis nepalensis Dec. — Thermopsis laburnifolia Don, Prodr.— Piptanthus nepalensis Sweet, Brit. FI. Gard. tab. 264.— Baptisia RES Hook. Exot. Fr. tab. 131. Feuilles pétiolées ; folioles oblongues , rétrécies aux deux bouts. * Stipules plus courtes que le pétiole. Fleurs géminées, Pédicelles 2 fois plus longs que le calice. … Cette espèce est originaire du Népaul. On la culuive en terre de bruyère, et on a soin de la couvrir pendant lhiver. 166 CLASSE. DES CALOPHYTES. Genre BAPTISIA. — Baptisia Vent. Calice campanulé, bilabié, à 4 ou 5 dents inégales. Pé- tales presque égaux; étendard ployé. Étamines caduques. Légume renflé, bivalve , polysperme, stipité. Herbes vivaces. Feuilles trifoliolées ou rarement simples. Fleurs en grappe. Ce genre se compose de neuf espèces, toutes indigènes dans l'Amérique septentr ionale. Celles dont nous allons faire mention sont cultivées dans nos jardins comme plau- tes d'agrément. a) Feuilles trifoliolées. su Ml Baprisra AUSrRAL. — PBaptisia australis KR. Br. — Sophora australis Bot. Mag. tab. 509. — Podalyria austr ais Vent. Hort. Cels. tab. 56. Feuilles pétiolées, glabres ; folioles cunéiformes-oblongues, obtuses ; stipules lancéolces, plus longues que le pétiole. Grappes lâches , allongces. Légumes courts, apiculés. Cette espèce est commune dans nos jardins. Ses tiges forment de larges touffes de plusieurs pieds de haut. Ses fleurs sont d’un bleu foncé, panachées de blanc , et disposées en grappes de plusieurs pieds de long. Elle demande une terre légère et une exposition chaude. La multiplication se fait de graines et d’éclats. Baprisia TINCrORIAL. — Baptisia tinctoria R. Br. — Poda- lyriatinctoria Bot. Mag. tab. 1009.— Sophora tinctoria Linn. Très-glabre. Feuilles subsessiles ; folioles obovales, arrondies au sommet ; stipules sétacces, inapparentes. Grappes terminales. Tiges très-rameuses, hautes de 1 à 2 pieds. Fleurs petites , jaunes. Stipe du légume tres-long. Cette piente est fort commune dans les États-Unis, depuis la Géorgie j ju au Canada. Elle porte le nom d’Indigo sauvage , parce qu’on en extrait une teinture bleue. Plusieurs autres es- pèces du genre possèdent les mêmes propriétés tinctoriales. Baprisia À FLEURS DLANCHES. — Baptisia alba Elliot. — R. Br. — Podalyria alba Wild. — Bot. Mag. tab. 1177. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 467 _Glabre. Rameaux divariqués. Feuilles petiolées ; folioles cu- néiformes-lanccolées, obtuses, mucronées ; stipules subulces, plus courtes que le pétiole. sa ares Tiges rameuses au sommet, hautes de 1 à 2 pieds. Fleurs blanches, en grappes longues jusqu’à 2 pieds; pédoncules com- uns ( a. pourpre foncé. Cette elle plante croit dans les terrains humides de la Caro- line. Onla cultive dans nos jardins. Le Baptista versicolor (Lodd. Bot. Cab. tab. 1144) est très-semblable au Baptisia à fleurs blancches; on le cultive de mème comme plante d’agrément. b) Feuilles simples, trés-entières. BaprisiA PERroLIE. — Paptisia perfoliata R. Br. — Ellhot. Sketch.—Lodd. Bot. Cab. tab. 1104.—Bot. Mag. tab. 5121.— Rafnia perfoliata Wilid. — Podalyria perfoliata Mich. Flor, — Dillen. Elth. fig. 122. .Très-glabre. Tiges presque simples. Fauilles ovales ou arron- dies, glauques, perfoliées. Fleurs ee solitaires. — Fleurs petites, TE Légume gros. Cette espèce , indigène dans les Carolines , offre un. feuillage fort extraordinaire pour une Lésumineuse, mais d’ailleurs fort élégant. Genre PODALYRIA. — Podalyria Lamk. Calice à 5 lobes inégaux. Étendard ample; carène recou- verte par les ailes. Étamimes persistantes; filets soudés en anneau par la base. Stismate capitellé. Légume non stipité, bouffi , polysperme. Arbrisseaux le plus souvent recouverts de poils soyeux. Stipules petites. Feuilles simples, alternes. Pédoncules axil- laires , uni- ou pauciflores. Les Podalyria habitent Afrique australe. On en con- naît quinze espèces. Plusieurs sont cultivées dans nos orange- ries, à cause de la beauté de leurs fleurs. Voici les plus remarquables. Ponagyria soyeux. — Podalyria sericea R. Br, —Bot. Mag. 168 CLASSE DES CALOPHYTES, tab. 1923.—Herb. de PAmat. vel. 3. es re sericea Andr. Bot. Rep. tab. 440. ; Feuilles oblongues ou obovales , mucronées, soyeuses. Pédon- cules uniflores , 3 fois plus courts que les feuilles. — Fleurs pur= purines. A PopaLyrIA CUNÉIFORME. — Podalyria cuncifolia ox. Hort. Cels. tab. 00. \ Feuilles cunéiformes, mens presque sessiles. Pédoncules uniflores , de moitié plus courts que les feuilles. — Fleurs blanches. . E PopaLyIA À FEUILLES D'ALIBOUFIER. — Podalyria styraci- folia Bot. Mag. tab. 1590. leuilles Le ou obovales, mucronées , pubescentes, légere- ment réticulées en dessous. Pédoncules ilbres, de la longueur des feuilles. Calices couverts d’un duvet re — Fleurs purpurines. Étendard large, ployé , échancré.. PopaLxRiA ARGENTÉ. — Podalyria argentea Salisb. Parad. Lond. tab. 7.— Podalyria biflora Bot. Mag. tab. 753. Feuilles soyeuses, ovales, pointues, marginées. Pédoncules biflores , plus longs que les feuilles. Calices cotonneux, scabres. — Fleurs de couleur lilas. Poparyria À reuILLEsS DE -Buis. — Podalyria buxifolia Wälld. — Bot. Reg. tab. 860. Fewlles subsessiles , slabres en dessus , soyenses. en dessous, ovales , mucronulées. Pédoncules ares plus longs que les feuilles. Calice cotonneux M A als ie. grandes ; purpu- rines. Sept des étamines br Genre CHORIZÈME. — Chorizema Labill. Calice semi-quinquéfide, bilabié : lèvre supérieure bifide ; lèvre inférieure tripartie. Carène bouffie, plus courte que les ailes. Style court, onciné. Stigmate oblique, obtus. Lé- gume bouffi, uniloculaire, polysperme, à stipe court ou nul. Sous-arbrisseaux. Feuilles alternes, simples, entières ou sinuées-dentelées, Pédicelles axillaires. FAMILLE DE: PAPILIONACÉES. 169 Les Chorizèmes sont propres à la Nouvelle-Hollande. On n’en connait que cinq espèces : toutes sont de fort belles plantes d’ornement. Voici les espèces les plus communes dans les collections de serre tempérée. ZÈME À FEUILLES DE Houx.—Chorizema ilicifolia La- Map: 405, tab. 21. Feuilles oblongues-lancéolées , acuminées ». aristées-dentées. Pédicelles bractéolés au sommet. Tiges diffuses , longues de 1 à 2 pieds , légèrement pubescentes de même que la face Tee des feuilles. Fleurs purpurines. Cette espèce croît sur la côte méridionale de la Nouvelle-Hol- lande. $ CHORIZÈME À FEUILLES OVALES. — Chori=ema ovatum Lindl. in Bot. Reg. tab. 1518. Lines De. ascendantes , pubescentes. Feuilles ovales, acu- minces. Grappes subtriflores, terminales, tres-lâches; pédon- cules filiformes. Lanières calicinales acuminées. Stipules subulées. Feuilles légèrement poilues , longues d’un demi-pouce à un pouce. Étendard transversalement elliptique, échancré, écarlate , jaune à la base, beaucoup plus grand que Les ailes. Ailes purpurines. Cette belle plante vient d’êtreobtenue, en Angleterre, de graines récoltées sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande. Cnorizème RHOMLOÏDAL, — Chorizema rhombea R. Br. — Swect, FI. Australas. tab. 40. . Feuilles très-entières , planes ; mucronées: les inférieures orbi- culaires-rhomboïdales ; les supérieures elliptiques-lancéolées. Pc- dicelles pauciflores. — Fleurs couleur aurore. CHorizÈME ÉLÉGANT. — Chorizema Henchmanni R. Br: — Bot. Reg. tab. 986. . Rameaux cylindriques , velus. Feuilles linéaires-subulées , pi- quantes , fasciculées ou ternées. Fleurs solitaires ou géminées, asillaires Arapprochées en grappe. Calice tubuleux, campanulé, SOYEUX. 470 CLASSE DES CALOPHYTES, Gette plante esi une des plus jolies Légumineusesde la Nouvelle- Hollande. Ses fleurs , de quatre à six lignes de diamètre, forment de longues grappes panachées de pourpre et de jaune. Elle est introduite en Europe depuis 1825. Genre PODOLOBE. 2 Podolobium RIBE Calice quinquéfide, à 2 lèvres : la supérieure bifide; lin- férieure tripartie. Carène compriméc, égale en longueur aux ailes et à l’étendard. Ovaire quadriovulé. Style ascen- dant. Légume stipité , linéaire-oblong, légèrement bouff. Sous-arbrisseaux. Feuilles simples, alternes ou opposées , entières ou lobées, souvent bordées de spinules. Ce genre mérite à peine d’être séparé du précédent. Les quatre espèces dont ilse compose habitent également l’Aus- tralasie, et contribuent à l’ornement de nos serres. Les Épie les plus notables sont les deux suivantes. PopoLosE À FEUILLES ÉPINEUSES.—Podolobium staurophy L lum Sieber. — Bot. Reg. tab. 959. Rameaux anguleux , pubescents. Feuilles opposées, subsessiles, glabres, coriaces, à 5 lobes linéaires-oblongs , divariqués, pres- que égaux , terminés chacun par une longue dent spiniforme. Pé- doncules axillaires , biflores, de la longueur des feuilles. — Fleurs jaunes. Cette espèce, propre à la Nouvelle- Hollande australe, a éte introduite én Europe en 1821. Ponorose ‘RiLosé. — Podolobium trilobatum K. Br. — Bot. Mag. tab. 1477. — Pulienwa ilicifolia Andr. Bot. Rep. tab. 320. L Rameaux cylindriques, poilus. Feuilles opposées , courtement pétiolées, pubescentes en dessous, hastiformes-trilobées , bordées de dents spiniformes. Grappes axillaires, plus courtes que les feuilles. — Corolle jaune : carène et étendard marqués d’une tache écarlate. Cette espèce est indigène dans la Nouvelle-Hollande orientale. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 171 Genre OXYLOBE. — Oxylobium R. Br. Calice profondément quinquéfide, subbilabié. Carène comprimée, de la longueur des ailes; étendard déployé, de même longueur que les pétales inférieurs. Style ascen- dant. Légume polysperme, bouffi, ovale, pointe, à stipe court ou nul. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Feuilles verticillées à 3 ou à 4 , entières. Fleurs en corymbe, de couleur jaune, écarlate, ou orange. Autre genre australasien, très-voisin des deux précédents par le port et par ses caractères. Il se compose aujourd’hui de sept espèces. Nous ne parlerons que de celles que l’on rencontre dans nos serres, OxyLoBE ARBORESCENT. — Oxylobium arborescens R. Br.— Bot. Reg. tab. 392. — Lodd. Bot. Cab. tab. 163.— Bot. Mag. tab. 2440. | Feuilles linéaires-lancéolées. Pédicelles bractéolés au sommet. Gorymbes denses. ss de la longueur du calice. Fleurs jaunes. Cet élégant arbrisseau croît à la terre de Diémen ; 1l est fort probable qu’on pourrait le naturaliser dans les j jar dins de la France méridionale. OxYLOBE A FEUILLES ELLIPTIQUES. — Oxylobium ellipticum R. Br. — Gompholobium elliptcum Labüll. Nov. Holl. tab. 135. — Callistachys elliptica Vent. Malm. tab. 115. Feuilles ovales-oblongues. Pédicelles bractéolés au-dessous du sommet. Corymbes denses. Légumes 2 2 fois plus longs que le calice, courtement stipites. —Fleurs ; jaunes. Cette espèce croît dans les mêmes contrées que la précédente. OxxLOZE À FEUILLES coRDIFoRMEs.—Oxylobium cordifolium Andr. Bot. Rep. tab. ,492.— But. Mag. tab. 1544.— Lodd. Bot. Cab. tab. 93. Feuilles cordiformes-ovales , poilues. Ombelles terminales, sessiles. 472 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce, originaire de la Nouvelle-Galles, se distingué par ses fleurs d’une couleur écarlate tirant sur l'orange. OxYL0GE A FEUILLES RÉTUSES. — Oxylobium retusum Bot. Reg. tab. 913. — Chorizema coriaceum Smith, Linn. Trans. Feuilles courtement pétiolées , glabres, réticulées, ovales ou oblongues , rétuses, apiculées. Grappes axillaires et terminales , capituliformes , pédonculées, beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice soyeux. Cet arbrisseau est également d’un fort bel effet par ses nom- breuses fleurs de couleur orange et veinées de pourpre. Genre CALLISTACHE. — Callistachys Vent. ; Calice à 9 lèvres : la supérieure bifide; l’inférieure tri- partie. Etendard redressé; ailes et carène de même lon- gueur , plus courtes que l’étendard. Style arqué. Stigmate pointu. Légume stipité, ligneux, s’ouvrant au sommet, polysperme, cloisonné transversalement avant la maturité. Arbrisseaux. Feuilles verticillées ou éparses, entières, soyeuses en dessous. Fleurs jaunes, disposées en grappes ter- minales très-denses. Ce genre, limité aux deux espèces dont nous allons faire mention , est prepre à la Nouvelle-Hollande. CALLISTACHE LANCÉOLÉ. — Callistachys lanceolata Vent. Malm. tab. 115. — Bot. Reg. tab. 216. Feuilles lancéolées, acuminées, éparses, ou opposées, ou verti- cillces. CALLISTACHE OVALE. — Callistachys ovata Sims. Bot. Mag. tab. 1925. Feuilles obovales, mucronulées , souvent ternées. Ces deux arbrisseaux décorent nos serres tempérées. Leur feuillage argenté, et leurs fleurs panachées de jaune et de roux, sont {rès-pittoresques. : Genre BRACHYSÈME. — Brachysema R. Br. Calice urcéolé, quinquéfide : lobes pointus, presque 179 FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 1149 égaux. Étendard plus: court que les pétales. inférieurs ; ca- rène comprimée, aussi longue que les ailes: Ovaire à stipe entouré d’une gainule. Style filiforme, allongé. Légume bouffi, polysperme. Arbrisseaux procombants ou grimpants. Feuilles simples, entières , alternes, mucronées, coriaces. Grappes axillaires ou terminales, pauciflores. Fleurs grandes, jaunâtres ou rou- geàtres. Les deux espèces connues de ce genre habitent la Nou- velle-Hollande. L'élégance de leur port les a fait admettre dans les collections d’orangerie. : Bracuysème A LARGES FEUILLES. — Brachysema latifolium R. Br.— Bot. Reg. tab. 118. — Bot. Mag. tab. 5008. Feuilles cordiformes-ovales ou ovales elliptiques , obliques , mucronées, courtement pétiolées , glabres en dessus, pubescentes en- dessous. Pédoncules axillaires , très-courts , 1-3-flores. Galice non bractéolé, cotonneux. Étendard oblong-oboval. Arbrisseau rameux, procombant, couvert d’un duvet blan- châtre. Fleurs de couleur ponceau , longues de 15 à 18 lignes. BracaysèmMe oNDULE. — Brachysema undulatum Ker, Bot. Reg. tab. 642.— Lodd. Bot. Cab. tab. 778. Feuilles ovales ou ovales-arrondies, mucronulces, ondulées, subsessiles, glabres en dessus, soyeuses en dessous. Pédoncules axillaires, subtriflores , de la longueur des feuilles. Calices brac- tévlés. Étendard oblong ; cordiforme, convoluté vers le sommet. Arbrisseau à rameaux subvolubiles , divariqués. Calice rou- gcâtre. Corolle d’un demi-pouce de long , d’un jaune pâle. Genre GOMPHOLOBE. — Gompholobium Smitn. Élide campanulé, quinquéparti, à lobes presque égaux. Étendard étalé. Carène dipétale. Stigmate simple. ie polysperme, subsphérique, très-obtus, glabre. Arbrisseaux roides. Feuilles alternes, courtement pétio- 174 CLASSE DES CALOPHYTES. lées, trifoliolées ou pennées. Pédicelles dibractéolés à la base où au milieu, Fleurs grandes, jaunes. Ce genre renferme une douzaine d'espèces, toutes indi- gènes dans la Nouvelle-Hollande. Elles se distinguent par des fleurs d’une grande beauté. Voici les espèces cultivées JE plus souvent Don nos col- lections. GompPnOLOBE GRANDIFLORE.— Gompholobium grandiflorum Bot. Reg. tab. 484. Rameaux dressés. Feuilles digitées-trifoliolées; folioles étroites, linéaires , piquantes , révolutées aux bords. Pédoncules latéraux et terminaux , 1-3-flores. Carène inberbe CE plus petite que l’étendard. Arbrisseau glabre, haut de 2 à 3 pieds. Frs d’an jaune d’or. Étendard large d’un FR GoMPHOLOBE A LARGES FEUILLES. — Gompholobium latifo- lium Smith, Exot. Bot. tab. 58.—Labill. Nov.ÿHoll. tab. 133. Rameaux anguleux, lisses. Feuilles digitées , à 3 folioles linéaires-spathulées ou cunéiformes oblongues, lisses , obtuses ou pointues. Pédoncules axillaires , solitaires, uniflores, de la lon- gueur des feuilles. Carène fimbriée. Les fleurs de cette espèce sont d’un jaune citron, et de lagran- deur de celles du Pois de senteur. GOMPHOLOEE POLYMORPHE. — Gompholobium poly morphum R. Br.— Bot. Mag. tab. 1533. — Gompholobium grandiflo- rum Andr. Bot. Rep. tab. 6/2 ( non Smith }. Rameaux volubiles où procombants, gréles. Feuilles pétiolées, digitées, à 3 ou 5 folioles linéaires ou cunéiformes oblongues, mucronulées, révolutées aux bords, glabres. Pédoncules axillai- res, solitaires, umiflores , bractéolés, plus longs qe les feuilles. Cette espèce est l’une des plus belles du genre. Son étendard, de près d’un pouce de diamètre, est pourpre à la face supérieure ; la face inférieure est écarlate et marquée d’une grande tache jaune; les ailes sont purpurines. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 475 GOMPHOLOBE VEINULEUX, — Gompholobiun venulosum Lindl. in Bot. Reg. tab. 1574. ; Feuilles à 3 lioké Hnéaires-lancéolées, veimuleuses, muücro- nées, révolutées aux bords. Stipules plus lobes que le pétiole. Pétéreulés subterminaux , solitaires , dibräctéolés au sommet. Corolle plus grande que le calice. Petit arbrisseau très-glabre. Rameaux ascendants, grèles ; lé- gérement anguleux. Étendard cordiforme-arrondi, échañcré, d’un Deat jaune antérieurement , rose postérieurement. Ailes ct carène très-obtuses , jaunes. Cette espèce a été obtenue récemment, en Angleter re, de graines récoltées dans le midi de la Nouvelle- Hollatde.. GompuoLosr A CAPITULES. — Gompholobium capitaturn Lindl. in Bot. Reg. tab. 1563. Feuilles - ou 9-foliolées , palmées ou imparipennées ; folioles linéares-subulces , mucronées, ciliolées , lisses én dessus. Fleurs en capitules. Carène cilice. Aïbrisseau à rameaux gréles, poilus. Fleurs grandes, d’un beau jaune. is. Cette espèce a été trouvée au | port du Roi Georges, dans la Nouvelle-Hollande, On la possède en Angleterre depuis quelques années. | Genre VIMINAIRE. — 77 iminaria Smith. Calice quinquédenté, anguleux. Pétales de longueur presque égale. Ovaire biovulé. Style capillaire. Légume ovale, indéhiscent. Graines non strophiolées. Arbrisseaux. Rameaux grêles : les adultes aphvylles. Feuil- les simples ou trifoliolées, pétiolées. Pédicelles non bractéo- lés. Fleurs jaunes, en grappe. Ce genre se compose de deux espèces australasiennes ; ; leur port est semblable à celui des Genêts. L'espèce que nous allons citer est cultivée dans nos collections de serre. ViminAIRE NUE. — Viminaria denudata Smith, Exot. Bot. ( 476 CLASSE DES CALOPHYTES. tab, 27.— Bot. Mag. tab. 1190. — Daviesia denudata Vent. Malm. tab. 6. — Sophora juncea Schrad. Sert. Hanov. tab. 3. Feuilles primordiales longuement pétiolées, ovales , trinervées, mucronées , dentelées ; feuilles supérieures pétioléennes, linéai- res-subulées, jonciformes. Grappes terminales, multiflores. Dents calicinales courtes, dressées. Fa Arbrisseau originaire de la terre de Diémen. Fleurs petites , nombreuses, rayées de pourpre, rougeâtres ayant l’épanouisse- ment, Genre AOTE. — Æotus Smith. Calice quinquéfide, bilabié, non bractéolé. Corolle et étamines caduques. Ailes plus courtes que la carène. Ovaire biovulé. Style filiforme. Stigmate obtus. Légume bivalve, disperme. Graines non strophiolées. js Arbrisseaux. Feuilles simples, alternes, ou opposées, ou verticillées-ternées, linéaires-subulées, révolntées aux bords. Fleurs jaunes, axillaires , solitaires. Ce genre, propre à la Nouvelle-Hollande, renferme deux ou trois espèces. La suivante est cultivée dans nos collections. AoTE vELU. — Aotus villosa Smith. —Bot. Mag. tab. 949. — Pultenæa viliosa Andr. Bot. Rep. tab. 309. — Pulienœæa éri- coides Vent. Malm. tab. 35. Ramules nombreux, dressés, hérissés. Feuilles sessiles , poin- tues, pubescentes , recourbées au sommet. Grappes raméaires , feuillées. Calice soyeux. ; Arbrisseau très-élégant, ayant le port d’une Bruyère, on d’un Diosma. Genre DILLWYNIA. — Dillwynia Smith. Calice quinquéfide, bilabié, rétréci à la base. Corolle in- sérée vers le milieu du tube calicinal. Étendard bilobé, plus large que long. Ovaire biovulé. Style onciné. Stigmate ca- pitellé. TLégume bouffi. Graines strophiolées. LE D ON FAMILLE DÉS PAPILIGNACÉES. 178 Aïbrisseaux. Feuilles simples. Stipules nulles ou cadu- ques. Fleurs jaunes, subsessiles. Tous les Dillswynia habitent la Nouvelle-Hollande. On en connaît une douzaine d’espèces. Plusieurs ornent nos serres. Les plus remarquables sont les suivantes. Discwynia Leur. — Dillwynia floribunda Smith, Exot. Bot. r, tab. 26. — Dillivynia ericifolia Bot. Mag. tab 1545. Feuilles subulées, mucronées, tuberculeuses. Fleurs axillaires, géminées. Arbrisseau de 5 à 6 pieds de haut , très-rameux , velu. Corolle d’un jaune pâle. Diczwynia Beuvire. — Dilliwynia error Smith, Exot. Bot. tab. 25. — Pulieñæa retorta Wendl. Hort. Herr. », abl 9. Feuilles subulées, mucronées-piquantes, ponctuées, divari- quées , tortueuses. Corymbes sessiles, terminaux. Aïbrisseau à rameaux cotonneux , étalés. Feuilles longues d’un pouce. Pétales d’un beau jaune , rayés de rouge. Galice glabre. Drizwynia GLABRE. — Dillwynia glaberrima Smith. — Bot. Mag. tab. 944. — Lodd. Bot. Cab. tab. 582. — Lahiil. Nov. Holl. tab. 139. Feuilles filiformes, dressées , lisses, mucronulées , non piquan- ‘tes, recourbées an sommet. Corymbes terminaux, pédoncules. Arbrisseau de 3 ou 4 pieds de haut ; tiges divisées en rameaux lisses, roides, très-droits. Fleurs panachées de jaune et de blanc. Diciwynia À PETITES FEUILLES. — Dillwynia parvifolia K. Br. — Bot. Mag. tab. 1527.—Lodd. Bot. Cab. tab. 550. Feuilles courtes, rapprochées , étalées. Capitules terminaux , pauciflores. Pédoncules dibractéolés. Diczwyÿnia À FEUILLES DE GLYGINE. — Dillivynia glycini- folia Dec. Prodr. — Lindi. Bot. Reg. tab. 15r4. Feuilles ovales-lancéolées ou linéaires-lancéolées , révolutées aux bords, pointues, reticulées. Grappes lâches , plus longues que les feuilles ; pédoncules capillaires, défléchis. Rameaux filiformes, décombants ou grimpants. Feuilles sub- BOTANIQUE. PHAN, TT. I. 12 478 CLASSE DES CALOPHYTES. sessiles , discolores. Stipules sétacées. Grappes 2-G-flores. Éten- dard couleur orange; ailes roses, très-obtuses; carène blanche, incluse. . Gette charmante espèce a été récemment introduite en Angleterre. Genre EUTAXIE. — Eutaxia R. Br. Calice à 2 lèvres : la supérieure échancrée; l’inférieure trifide. Carène aussi longue que large. Ovaire biovulé. Style onciné. Stigmate capitellé. Légume peu renflé. Graines stro- phiolées. | L'espèce que nous allons décrire est jusqu’à présent la seule du genre. Euraxie À reuizzes DE Myrre.—Eutaxia myrtifolia R. Br. — Bot. Mag. tab. 1974. — Dillwynia myrtifolia Smith. — Dilliwynia obovata Labill. Nov. Holl. tab. 140. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux dressés. Feuilles opposées, glabres, lancéolées ou oblongues-lancéolées, mucronées, longues de 8 à 12 lignes. Pétiole court. Stipules nulles. Pe- doncules axillaires , géminés. Fleurs d’un jaune orangé, ma- culées de mordoré. | Cet arbrisseau , originaire de la Nouvelle-Hollande, décore nos orangeries. * Genre GASTROLOBE. — Gastrolobium R. Br. Calice quinquéfide , bilabié, non bractéolé. Pétales de longueur presque égale. Gvaire biovulé, stipité. Style su- bulé, ascendant. Stigmate simple. Légume bouffi. Graines strophiolées. Arbrisscaux. Feuilles simples, verticillées - quaternées. Stipules subuies, distinctes. Fleurs jaunes, disposées en grappes terminales, ovales, denses. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. GASTROLOZE BILOBE. — Gastrolobium bilobum R. Br. — Bot. Reg. tab. 411.—Lodd. Bot. Cab. tab. 70: Fewlles subsessiles , cunciformes , rétuses ou bilobées , mncro- FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 479 nulées , glabres en dessus , pubescentes en dessous, longues d’en- viron un pouce. Grappes multiflores. Corolle jaune, maculée de mordoré. - Cet arbrisseau croît à la Nouvelle-Hollande. 11 mérite toute l'attention des amateurs de belles plantes ; mais on ne le voit que rarement dans les collections. Genre EUCHILE. — Æuchilus R. Br. Calice dibractéolé à la base, profondément quinquéfide, à 2 lèvres : la supérieure beaucoup plus grande que l'in- férieure. Carène de la longueur des ailes. Ovaire biovulé, stipité. Style subulé, ascendant. Stigmate simple. Légume comprimé, Graines à strophiole non caréné. La seule espèce connue de ce genre est la suivante. EucuiLE À FEUILLES ORCORDIFORMES. — Æuchilus obcorda- tus R. Br. — Bot. Reg. tab. 403. Petit arbrisseau. Feuilles simples, opposées, velues en des- sous , ohcordiformes où cunéiformes. Stipules sétacées. Pédoncules solitaires, axillaires , umiflores, ue — Fleurs jaunes, maculces . pourpre. Cette plante est indigène dans la os Hand, On la eul- tive dans nos orangeries. Genre PULTÉNÉE. — Pultenæa Smith. Calice dibractéolé, quinquéfide, à 2 lèvres égales, Ovaire non stipité , biovulé. Style subulé, ascendant. Stigmate simple. Graines à strophiole caréné,. Arbrisseaux. Feuilles simples, alternes, petites, roides. Stipules souvent connées, intrafoliaires. Fleurs jaunes, le plus souvent en capitules terminaux. Ce genrese compose d'environ quarante espèces, mdigènes dans la Nouvelle-Holiande. Presque toutes peuvent con- tribuer à orner nos orangeries. Nous alions parler des plus remarquables. PuLrÉNÉE À FEUILLES DE RomariN. — Pultenæa rasmari- nifolia Yandi, in Bot. Reg. tab, 1584. 4180 CLASSE DES CALOPHYTES, Feuilles linéaires , mucronées , révoluices aux bords, pubes- centes en dessous. Stipules connées en une seule bifide et plus longue que le pctiole. Capitules multiflores. Bractces plus courtes que le calice. Arbrisseau rameux , toujours vert. Rameaux cylindriques , pu- bescents, grisätres. Ccrolle jaune, à carène rougeâtre. Cette espèce a été découverte récemment sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande. PUuLTÉNÉE A FEUILLES RÉTUSES.— Pultenæa retusa Smith. — Bot. Reg. tab. 378. —Bot. Mag. tab. 2081. Feuilles éparses , planes, linéaires ou cunéiformes, rétuses, mutiques, glabres, subsessiles. Capitules termimaux , subquin- quéflores. Braciées débordant le calice, insérées vers le milieu de son tube. Petit arbrisseau à rameaux anguleux, velus. Ramules florifères très-nombreux. | Purrénée Faux-Davané.— Pultenæa daphnoides Smith.— Bot. Mag. tab. 1394.—Andr. Bot. Rep. tab. 08. Feuilles cunéiformes-oblongues, mucronulées, glabres, sub- sessiles. Capitules terminaux, mulüflores. Bractées ovales, plus courtes que le calice. à Arbrisseau de 3 pieds, à tige dressée, feuillue. Fleurs d’un beau jaune; carène pourpre. PüLTÉNÉE A FEUILLES OBCORDIFORMES. — Pultenæa obcor- data Andr. Bot. Rep. tab. 574. Feuilles obcordiformes, rétuses, mucronulées, cunéiformes à Ja base, glabres , luisantes, courtement pétiolées. Capitules ter- mipaux , subsexflores. Cette espèce se distingue surtout par la forme de ses feuilles, qui n’ont guère plus d’un demi-pouce de long sur autant de large au sommet. Les fleurs sont comme celles de la précédente. PuLTÉNÉE À FEUILLES BILOBÉES. — Pultenœæa biloba R. Br. — Bot. Mag. tab. 2091. Rameaux filiformes, hérissés. Feuilles cunéiformes-bilobées, apiculces, iuberculeuses en dessus, soyeuses en dessous, care- nces. Capitules terminaux, pauciflores, FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 191 Cette espèce à des fleurs de moitié plus petites que celles des précédentes , mais elle produit une multitude de ramules latéraux , florifères au sommet. Ses feuilles n’ont que quelques lignes de long. © PuzTÉNÉE pressée. — Pultenæa stricta Sims, Bot. Mag. tab. 1588. Tige et rameaux dressés. Feuilles obovales, mucronulées, glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Capitules terminaux, lâches , pauciflores. Calices et légumes poilus. Cette espèce est très-commune dans les orangeries. Elle ves- semble à la Pulténée Faux-Daphné. PuLTÉNÉE À OMBELLES.— Pultenæa subumbellata Hook. in Bot. Mag. tab. 3254. Feuilles éparses , linéaires-oblongues, obtuses , glabres. Fleurs terminales, capitulées, presque en ombelle. Galice nérissé. Arbrisseau peu élevé. Branches flexueuses , presque dressées. Feuilles rapprochées, longues d’un demi-pouce. Fleurs étalées. Corolle panachée de jaune, de pourpre et d’orange. Cette espèce élégante a fleuri pour la première fois , en 1833, au Jardin de l’Université de Glasgow. Elle est originaire de la terre de Diémen. | PuLTENÉE SIPULAIRE. — Pultenæa stipularis Smith.— Bot. Mag. tab. 475. Foulles lincaires-subulces , planes, pointues, cihées , sessiles. Stipules imbriquées, allongées, soudées presque jusqu'a sommet. Capitules terminaux, multiflores. Bractées de la longueur du calice. Get arbrisseau , d’un port très-élégant, ressemble à un Pin par son feuillage. Pucrénée veLue. — Pultenæwa villosa Smiüh. — Bot. Mag. tab. 067. Feuilles recouvrantes, linéaires-oblongues , obtuses, poilues de même que les ramules et les calices. Fleurs solitaires, axil- lares , formant des grappes feuillées. Petit arbrisseau à ramules très-nombreux. Feuillage omhlalle à celui d’un Leptosperme. Fleurs d’un jaune clair, non tachées de pourpre , de grandeur médiocre. 192 CLASSE DES CALOPHYTES. Genre DAVIÉSIA. — Daviesia Smith. Calice non bractéolé, anguleux, quinquédenté ou subbi- labié. Carène plus courte que l’étendard. Ovaire stipité, biovulé. Style dressé. Légume comprimé, anguleux, subtra- pézoïde. Arbrisseaux glabres, souvent épineux. Feuilles simples, ou quelquefois nulles. Pédoncules axillaires. Pédicelles brac- téolés. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande , et renferme environ douze espèces, parmi lesquelles nous trouvons plu- sieurs plantes cultivées dans nos orangeries. Les plus : intéres- santes sont les suivantes. Davi£sra À LARGES FEUILLES. — Daviesia fre R. Br.— Bot. Mag. tab. 1757. Feuilles ovales ou elliptiques, veineuses, rétrécies à à la base ; mucronulées, inermes. Grappes multflores, denses, de la lon- gueur des feuilles. Arbrisseau d'environ 2 pieds de haut. Feuillage glauque, üu> 0 » } luisant. Fleurs petites, nombreuses, jaunes, rayées de pourpre, verdätres après l’anthèse. Daviésta Agonc. — Daviesia ulicifolia Smith. — Bot. Rep. tab. 304. Rameaux épineux. Feuilles lancéolces ou linéaires, piquantes, étalées, glabres. Fleurs solitaires, axillaires, subséssiles, for- mant des épis feuillés. Petit arbrisseau très-rameux , se couvrant d’une multitude de fleurs à étendard maculé de pourpre. DaviésiA A FEUILLES CORDIFORMES. — Daviesia cordata Smith.— Bot. Reg. tab. 1005. Feuilles cordiformes , amplexicaules , acuminées , glabres ; cartilagineuses. Corymbes pédonculés, muftifiores , plus courts que les feuilles. Cette espèce se distingue par ses fleurs très-nombreuses , pa- nachces de jaune, de violet et de rouge. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 185 Daviésia atLé. — Daviesia alata Smiih. — Bot. Reg. tab. 728. Rameaux ailés , aphylles. Pédoncules latéraux, alternes , courts , bractéolés , subcorymbifères. Bractées et calices ciliés. Légume dolabriforme , scarieux , monosperme. Cet arbrisseau ressemble au Genista sagiltalis par le port. Ses fleurs sont maculées de mordoré et d’orange. Genre MIRBELIA. — Mirbelia Smith. Calice quinquéfide, bilabié. Style Méchi. Stigmate Capi- tellé. Légume disperme, bouffi, biloculaire par le rentre- ment des sutures. Sous-arbrisseaux. Feuilles verticillées-ternées. Fleurs pur- purines. Ce genre, propre à la Nouvelle-Hollande, estborné à six espèces, remarquables par lélégance de leurs fleurs. Les deux suivantes sont cultivées dans nos orangeries. Mirsezia RÉTICULÉ. — Mirbelia reticulata Smith. — Vent, Malm. tab. 119. — Pultenæa rubiæfolia Andr. Bot. Rep. tab. 351.— Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 37. Rameaux srêles. Feuilles réticulées , lingaires-lancéolces , mucronées. Fleurs axillaires, verticillées , courtement pédi- cellées. Arbuste d'environ 2 pieds de haut. Feuilles petites, glabres. Stipules linéaires, pubescentes. Fleurs très-nombreuses, de la grandeur de celles du Mélilot, fasciculées aux aisselles des feuilles. Mirsezia piLATÉ. — Mirbelia dilatatu R. Br. — Bot. Reg. tab. 1041. Rameaux triangulaires, poilus, presque ailés. Feuilles sessiles, légèrement pubescentes, cunéformes , 3- ou 5-fides au sommet : lanières aristées, piquantes. Capitules terminaux et axillaires , lâches, subsexflores. Calices pubescents, pédicellés , à lanières ovales. Lésurne oblons , glabre , plus long que le calice. Rene net 184 CLASSE DES CALOPHYTES, il: TRIBU. LES LOTÉES. Étamines monadelphes ou diadelphes. Légume non articule; uniloculaire ou quelquefois biloculaire par le rentrement de l'une des sutures. Cotylédons planes , se changeant pendant la germination en feuilles munies de stomates. Secrion l°, GÉNISTÉES. — Genisteæ Dec. Prode: Légume uniloculaire. Étamines le plus souvent monadel- phes. Légume subovoïde, monosperme ou disperme. Genre HOVÉA. — Hovea Dec. Calice à % lèvres : la supérieure semi-bifide, rétuse; l'inféricure tripartie. Gone obtuse. Étamines ordinaire- ment monadelphes. Légume non stipité, arrondi, bouffi, disperme. Graines strophiolées. Arbrisseaux. Feuilles coriaces, luisantes. Fleurs axillaires, courtement pédicellées , de couleur pourpre ou violette. Les Hovéa croissent dans la Nouvelle-Galles du Sud. On en connait neuf espèces; la plupart sont cultivées dans nos orangeries comme plantes d'ornement. Les plus intéressan- tes sont les suivantes. Hoyia À LoNGuEs FEurLLES. — Hovea longifolia R. Br. — Bot. Res. tab. 614. Rameaux feuillus, poilus. Feuilles aire , étroites, mu- cronulées , réticulées , révolutées aux bords , subsessiles , glabres en dessus, couvertes en dessous d’un coton Run Grappes lêches ; sédoneutes courts, cotonneux de même que les calices. Filets soudés en gaîne fendne. Fleurs violettes. Étendard maculé de jaune, et rayé de pourpre. Hov£A À FEUILLES LINÉAIRES.-— ovea linearis R. Br.—Bot. Reg. tab. 463.— Poirelia linearis Smith. nu grêles, flexueux , dressés. Feuilles subsessiles , lancéolées-lincaires, terminées par une pointe recourbée , glabres YAMILLE DES PAPILIONACÉES. 185 en dessus, poilues en dessous. Fleurs solitaires et agrégees, cour- tement pédicellées. Petit arbuste très-élégant. Fleurs d’un violet pâle. Étendard maculé de jaune. Hovra À FEUILLES LANCGÉOLÉyS.—Hovea lanceolata Sims, Bot. Mag. tab. 1624. Rameaux grêles. F euilles lancéolées- -oblongues , mucronulées, subsessiles, glabres en dessus, pubescentes en dessous. F Enrs axillaires , gémimées. fe Cette espèce ressemble beauccup à la précédente , mais on l’en distingue facilement à ses feuilles plus larges. Hovéa pe Crzs. — Movea Celsii Bonpl. Nav. tab. 51. — Bot. Reg. tab. 280. Rameaux poilus. Feuilles lanceolées ou ovales-lancéolees, acu- minces, velues étant jeunes. Fleurs fasciculces. Gale et brac- tées Lo lus. Arbrisseau de 4 à 6 pieds de haut. Étendard obcordiforme, bleu , avec une grande tache blanche à la base ; ailes et carène violettes. Hovéa vezu.—ÆHovea villosa Lindl. in Bot. Reg. tab. 15r2. Feuilles linéaires-oblongues, obtuses, mucronulées , glabres et réticulées en dessus, très-velues en dessous. Pédicelles gémi- nés , plus courts que le pétiole, velus de même que les calices et les ramules. Ramules, face inférieure des feuilles et calices couverts de poils bruns très-serrés. Étendard d’un bleu clair, veiné de lignes plus foncées, et marqué à la base d’une tache verdâtre. Ailes violettes. Cet Æovéa n’est introduit que LUE peu en Anelcieér €: M. Lindley observe que l'espèce qui s’en rapproche le plus est le Hovéa pourpre. Genre PLATYLOBE. — Platylobium Smith. Calice bractéolé, à 2 lèvres : la supérieure très-grande, bifide, arrondie. Étamines monadelphes. Lésume stipité, aplati, ailé au dos, polvsperme. 186 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbrisseaux. Feuilles simples , persistantes, opposées , sti- pulées. Fleurs axillaires , panachées de jaune et de pourpre. Parmi le grand nombre de Papilionacées de la Nouvelle- Hollande qui décorent nos serres, les Platylobes se font sur- tout remarquer par l’abondance et l'éclat de leurs fleurs. Les six espèces que nous allons faire connaître constituent à elles seules ce genre intéressant. PLATYLOBE ÉLÉGANT.— Platylobium formosum Smith, Nov. Holl. tab. 6. — Vent. Maim. tab. 3r.—Bot. Mag. tab. 469.— Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 20. Feuilles ovales , subcordiformes. Ovaire velu. Bractées soyeu- ses. Stipe du léguine plus court que le calice. Arbrisseau peu élevé. Tiges rameuses , velues. Ramules srêles. Pétioles hérissés de poils blanchâtres. Fleurs subsolitaires. PLATYLORE A PETITES FLEURS. — Platylobium parviflorum Smith. — Bot. Mag. tab. 1520. Fcuilles ovales lancéolées. Ovaires pubescents aux bords. Bractées glabres. Stipe du légume plus long que le calice. PLATYLOBE A FEUILLES OVALES.— Platylobium ovatum Dec. Prodr. | Feuilles ovales-lancéolées, acuminées, discolores, glabres en dessus et en dessous. Bractées et ovaires glabres. Stipe court. PLATYLOBE TRIANGULAIRE. — Platylobium triangulare K. Br. — Bot. Mag. tab. 1508. Feuilles deltoïdes ou subhastiformes, à angles épineux. Pé- doncules bractéolés à la base et au sommet. Lésume un peu plus long que le calice. PraryLose DE Murray.— Platylobium Murrayanum Hook. in Bot. Mag. tab. 3250. Tige très-rameuse. Rameaux flexueux , roides. Feuilles del- toïdes à angles pointus, mucronées. Pédoncules filiformes , plus longs que les feuilles , bractéolés à la base et au sommet. Arbuscule touffu , haut d'environ un pied. Rameaux filiformes, Corolle d’un beau jaune ; étendard lavé de pourpre à la base. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 187 Ce Platylobe croit à la terre de Diémen. Il est introduit de- puis peu au J ardin de l’Université de Glasgow. PLArvLOEE À ANGLES oprus. — Platylobium obtusangulum Hook. in Bot. Mag. tab. 3258. Feuilles delioïdes , à angles obtus, mucronulés. Pédoncules tres-courts, recouverts de bractées. Tiges faibles , filiformes, prolifères aux aisselles des feuilles. Feuilles un peu coriaces. Fleurs grandes, subgéminées, presque sessiles. Bractées brunes, concaves. Étendard orange, rayé de pourpre à la base. Ailes d’un orange tirant sur le rouge. Cette espèce, indigène à la terre de Diémen , a été récemment introduite au Jardin de l’Université de Glasgow. Genre PLATYCHILE. — Platychilum Delaun. Calice à 2 lèvres : la supérieure très-large , échaucréc; V'inférieure tridentée. Étamines monadelphes. Légume ovoïde , stipité, monosperme ou disperme. Ce genre est borné à l’espèce que nous allons faire con- naître. ii | ù Prarvonize DE CELs. — Platychilum Celsianum Delaun. Herb. de V'Amat. tab. 187. (Gompholobium Celsianum Hortul.) Axbrisseau de 4 à 5 pieds. Feuilles persistantes, subsessiles, elliptiques-lancéolées. Fleurs d’un bleu d'améthyste, en grappes axillaires , rameuses , tres-nombreuses. Cette espèce , originaire de la Nouvelle-Hollande, est une des plantes les plus élégantes de nos serres tempérées. Genre BOSSIEA. — Bossiæa Vent. Calice à 2 lèvres : la supérieure plus grande, semi- bifide, obtuse. Etamines monadelphes- Légume plane, com- primé, stipité, nai à bords épais. Graines strophio- lées. Arbrisseaux. Rameaux souvent comprimés. Feuilles sim- ples, alternes où quelquefois nulles. Fleurs jaunes; carène souvent pourpre ou brunâtre. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande. On en con- 1858 CLASSE DES CALOPHYTES. naît une quinzaine d'espèces, dont la plupart sont remarqua- bles par la beauté de leur feuillage et de leurs fleurs.” Les espèces les plus notables que l’on cultive dans les col- lections sont les suivantes. BossiéA A FEUILLES DE SCOLOPENDRE. — Bossiwa Scolopen- dria Smith.—Platyiobium Scolopendrium Andr. Bot. Rep. tab. 191.—Vent. Malm. tab. 55.—Duham. ed. nov. vol. 4, tab. or. Rameaux glabres, dressés, aphylles, aplatis, ensiformes, sinués-dentés. Fleurs naissant des dentelures raméaires. Bractées supérieures persistantes , imbriquées , de la longueur des pédon- cules. Calices glabres. Garène non ciliée. Fleurs d’un ES jaune, tachetées de pourpre. Cette espèce est remarquable par la forme de ses rameaux, semblables à ceux du Cactus speciosissimus , ou aux feuilles de certaines Fougères. Bossi£a HÉTÉROPHYLLE.— Bossiæa heterophylla Vent. Hort. Cels. tab. 7. — Bossiæa lanceolata Bot. Mag. tab. 1144. — Platylobium lanceolatum et ovatum Andr. Bot. Rep. tab. 255 et 276. Rameaux dressés, comprimés , anguleux, glabres, feuilles. Feuilles distiques, pétiolées , planes, glabres : les inférieures el- liptiques ; les supérieures lancéolées , ou linéaires , ou oblongues. Pédoncules solitaires, axillaires. Lenies dés transversa- lement. 1 Arbrisseau de 1 à 2 Ar Ailes et étendard jaunes ; carène pourpre , plus longue que les ailes. Bossi£a À PETITES FEUILLES. — Bossiæa microphylla Smith. — Lodd. Bot. Cab. tab. 656. —- Platylobium croate Bot. Mag. tab. 863. Rameaux cylindriques , feuillés, spinescents. Feuilles subses - siles, cunéiformes-obovales , échancrées , glabres. Pédicelles so - litaires, axillaires, plus courts que les feuilles. — Étendard et ailes jaunes, panachés de pourpre. Carène mordorée. BossiéA Grisatre. — Dossiæa cinerea R. Br. — Bot. Res. tab. 306. FAMILLE BES PAPILIONACÉES. 189 Rameaux cylindriques , feuillés’, laineux. Feuilles ovales-lan- céolées, terminées par une pointe piquanie, presque sessiles , révolutées aux bords, scabres en dessus, pubescentes en dessous. Pédicelles les, axillaires , plus courts que les feuilles. — Corolle j jaune, tachée de pourpre. | Cette espèce a été découverte par M. R. Brown à la terre de Dicmen. Genre GOODIA. — Goodia Dec. Calice à 2 lèvres presque. égales : la supérieure semi-bi- fide, pointue. Étendard Ai déployé. Carène tronquée, dicéphale. Étamines monadelphes. Légume stipité, com- primé. Graines strophiolées. Sous-arbrisseaux très-rameux. Feuilles alternes, pétiolées, trifoliolées. Fleurs-jaunes, grandes, en grappe. Les Goodia habitent Phrase: Ces plantes produisent des grappes de fleurs semblables à celles des Cytises. On men connaît que quatre espèces. Les deux suivantes sont cultivées dans nos serres. Goopra À reuiLLes DE Lorien. — Goodia lotifolia Salisb. Parad. Lond. tab. 41.-— Bot. Mag. tab. 958. Feuilles obovales, glabres de même que les calices. Gaine des éta- mines fendue au sommet. Légumes 6-8-spermes, bosselés au dos. Arbuste à rameaux glabres, roides. Folioles longues d’un demi- pouce. Grappes dressées, multiflores, très-simples. Corolle d’un beau jaune; étendard maculé de rouge. Cette espèce est originaire de la terre de Diémen , et par con- séquent assez rustique pour se naturaliser dans le midi le la France. Goopia PuBEsCENT. — Goodia pubescens Sims, Bot. Mag. tab. 1310. Folioles cunéiformes-obovales, pubescentes de même que les calices. Légumes lisses, dispermes. Rameaux et pédoncules poilus. Pédicelles plus longs que les calices. Grappes simples , dressées. Fleurs tachetées de rouge. Cette espèce croît dans je mêmes contrées que la précédente. 490 CLASSE DES CALOPHYTES. Genre TEMPLÉ'TONIA. — Templetonia R. Br. Calice à 5 dents presque “A Carène oblongue , un peu plus longue que les ai . Étamines submonadelphes (le dixième filet quelquefois € en partie libre et plus court que la gaîne). Légume stipité, aplati, polysperme. Graines stro- phiolées. Arbrisseaux très-plabres. Feuilles alternes, npies cunéi- formes, rétuses, mucronées. Fleurs axillaires, solitaires, am- ples, écarlates, Pédicelles dibractéolés. Les deux espèces qui constituent ce genre sont indigènes dans la Nouvelle-Hollande, et cultivées dans nos serres tem- pérées. Voici leur re et leurs caractères distinctifs. TEMPLÉTONIA À FEUILLES RÉTUSES. — Templetonia relusa R. Br. — Rafnia retusa Vent. Malm. tab. 53. Bractéoles un peu distantes du calice. Tous les filets soudés. Feuilles vertes. TEMPLÉTONIA GLAUQUE. — Templetonia glauca Sims, Bot. Mag. tab. 2088.— Lodd. Bot. Cab. tab. 644. — Bot. Res. tab. 850. Bractéoles rapprochées du calice. Le filet supérieur en partie libre. Feuilles glauques. Genre BORBONIA. — Borbonia Linn. Calice rétréei à la base, fendu en 5 lanières acuminées, PE quantes. Corolle velue en dehors : étendard échancré; carène obtuse, Étamines monadelphes; gaine fendue antérieure- ment. Stigmate capitellé, un peu échancré. Légume linéaire, aplati, beaucoup plus long que le calice , polysperme. Arbrisseaux. Feuilles simples, alternes, amplexicaules, multinervées à la base. Stipules nulles. Fleurs axillaires ou en capitules terminaux , jaunes. Ce genre appartient au cap de Bonne-Espérance. IL se compose d’une dizaine d'espèces. Nous allons en faire con- naître quelques-unes que l’on cultive dans nos serres à cause de la beauté de leurs fleurs et de leur feuillage persistant, fAMILLE DES PAPILIONACÉES. 491 BorgoniA A FEUILLES LANCÉOLÉES. — Borbonia lanceolata Linn. — Jacq. Schœnbr. 2, tab. 217. Feuilles lancéolées, nerveuses en dessous , glabres de même que la tige. Fleurs fortement velues- BorgoNIA À FEUILLES CORDIFORMES. — Borbonia cordata Linn. — Jacq. Schœnbr. 2, tab. 218. Feuilles cordiformes , ue très-entières , glabres. Rameaux fortement Dons, Corolles très -velues.. Étendard obcordiforme. Borsonia À FEUILLES DE Houx.— Porbonia ruscifolia Sims, Bot. Mag. tab. 2198. Feuilles cordiformes, multinervées, légèrement ciliées , glabres ainsi que les ramules. Fleurs légèrement velues. BorpONIA A FEUILLES CRÉNELÉES. — Borbonia’crenataLinn. — Bot. Mag. tab. 274.— Herb. de l’Amat. vol. 4. Feuilles cordiformes-arrondies, pointues, denticulées, multi- nervées , réliculées , glabres ainsi que les ramules. _ Gette espèce se voit assez fréquemment dans les collections. Ses fleurs se succèdent pendant plusieurs mois sans interruption ; elles sont petites et d’un jaune rougeätre. Genre LIPARIA. — Liparia Linn. Tube calicinal court; limbe à 5 lobes: lesÆ supérieurs fan- céolés, pointus, presque égaux; l’inférieur très-long, pé- taloïde. Corolle glabre : étendard ovale-oblong; ailes oblongues, se recouvrant l’une l’autre avant l’épanouisse- ment ; carène pointue, étroite, dicéphale, rectiligne. Eta- mines diadelphes. Ovaire non stipité, très-court. Style fili- forme. Légume ovoïde, oligosperme. Ce genre,-ainsi caractérisé, se trouve limité à l’espèce que nous allons décrire. Liparta SPRÉRIQUE. — Liparia sphærica Linn. — Lodd. Bot. Gab. tab. 642.— Bot. Mag. tab. 1241.— Herb. de lAmat. vol. 6. dr. 492 CLASSE DES CALOFHYTES, _ Arbrisseau d’environ 4 pieds de haut. Tige forte, très-lisse. Feuilles alternes, subsessiles, dislantes, glabres , lancéolées , roides, pointues, nerveuses, mucronées et piquantes , très-entie- res. Stipules nulles. Fleurs en capitule terminal, sessile, de la grosseur d’une tête d’artichaut, entouré de feuilles involucrales. Fleurs grandes , d’un jaune doré. Ovaires très-velus. Cette plante, indigène au cap de Bonne-Espérance , est très- remarquable par l’élégance de son feuillage et par la beauté de ses fleurs. On la recherche pour l’ornement de nos serres tempérées. Genre PRIESTLEYA. — Priestleya Dec. Calice subbilabié, à 5 lobes presque égaux. Corolle glabre; étendard arrondi, à onglet court; ailes obtuses, subfalcifor- mes; carène dicéphale, curviligne. Étamines diadelphes (9 et 1). Style filiforme. Stigmate capitellé ou presque trian- gulaire. Légume non stipité, aplati, ovale-oblong, apiculé, 4-6-sperme. Arbrisseaux. Feuilles simples, très-entières, non stipulées. Fleurs jaunes, disposées en capitules spiciformes ou ombel- liformes. Ce genre , composé de quiuze espèces, comprend k plu- part des Liparia des auteurs. Les Priestleya sont des arbris- seaux très-élégants du cap de Bonne-Espérance. Nous allons en signaler plusieurs que l’on cultive pourl’ornement de nos serres tempérées. PRIESTLEYA HÉRISSÉ. — Priestleya hirsuta Dec. Prodr. — Liparia hirsuta Bot. Reg. tab. 8. Feuilles obovales -oblongues , pointues, glabres. Rameaux , bractées et calices hérissés. Grappes capituliformes, souvent gémi- nées. Bractées enveloppant les pédicelles. Prresrrexa tisse. — Priesileya lævigata Dec. Lég. Méem. XI, tab. 30.— Borbonia lævigata Lodd. Bot. Cab. tab. 247. Feuilles oblongues-linéaires, pointues, innervées : les infé- rieures glabres; les florales soyeuses. Fleurs en ombelles capi- tuliformes. Calices velus , obtus. Ovaires velus. FAMILLE DES PAPILIONACÉES,. 193 Priesrceya VELU. — Priestleya villosa Dec. Prodr. — Zi- paria villosa Linn. Mant. (non Andr.) Feuilles ovales-elliptiques, pointues, uninervées, planes, velues aux deux faces ainsi que les rameaux, les calices et les légumes. Fleurs en capitules. : Espèce remarquable par la blancheur de son feuillage. Paresrreya Drapé.— Priestleya vestita Dec. Prodr. — Lipa- ria villosa Andr. Bot. Rep. tab. 382. (non Linn.), Feuilles ovales, concaves , obtuses, innervées, glabres en des- sus, lameuses en dessous ainsique les calices et les ramules. Fleurs en capitules. Genre CROTOLAIRE. — Crotolaria Linn. Calice camparulé, bilabié : fèvre supérieure bifide; lèvre inférieure trifide. Etendard ample, obcordiforme ; carène falciforme, acuminée. Étamines monadelphes; gaine fen- due au sommet. Style pubescent à l’un des bords. Légume bouffi, stipité, polysperme. Herbes, ou arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux. Feuilles uni- foliolées, trifoliolées ou quelquefois quinquéfoliolées. Fleurs jaunes ou purpurines, en grappes. Bractéoles minimes, in- sérées tantôt aux pédicelles, tantôt aux cakes. Ce genre est assez mal connu. M. Decandolle lui avait ac- cordé plus de 130 espèces; quelques années plus tard, M. - Sprengel n’en a voulu admettre que 84. La plupart des * Crotolaires habitent la zone équatoriale. Elles n’offrent en général qu’un intérêt purement scientifique. Nous alions parler de quelques-unes des espèces les plus notables.’ Grororaire PoureRE. — Crotolaria purpurea Vent. Malm. tab. 66.— Bot. Reg. tab. 128. Feuilles à 3 folioles obovales, ironquées, échancrées, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Stipules sétiformes. Grappes terminales , oppositifoliées. Légumes glabres. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Corolle d’un pourpre foncé ; étendard taché de jaune. BOTANIQUE. PHAN. T. I. Ï 15 194 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, est eul- tivée comme plante d’agrément. Elle se distingue par de belles fleurs purpurines. CROTOLAIRE ARBORESCENTE.— Crotolaria arborescens Lamk. — Crotolaria incanescens Linn. fil.—Jacq. Hort. Vind. tab. 64. Ramules cotonneux. Feuilles à 3 folioles cunéiformes-obova- les, pubescentes , légèrement échancrées. Stipules obcordiformes ou obovales , caduques , foliacées. Grappes lâches , terminales, oppositifoliées. Arbrisseau de 5 à 6 pieds de haut. Fleurs de la grandeur de celles du Baguenaudier, d’un jaune éclatant; étendard strié de pourpre. Cette espèce croît au cap de Bonne- danses Elle est com- mune dans les collections de serre tempérée. CROTOLAIRE ROUGEATRE.— Cretolaria purpurascens Lamk. Feuilles à 3 folioles cunéiformes-obovales, tronquées, mu- cronées, glabres. Stipules setiformes. Grappes subterminales , oppositifoliées. Galices presque aussi longs que la corolle. Légumes pendants, velus. Cette espèce croit à l’ile de France. On la culte dans les collections de serre chaude. | CROTOLAIRE ÉLÉGANTE. — Crotolaria pulchella Andr. Bot. Rep. tab. 417.— Bot. Mag. tab. 1600. Feuilles à 3 folioles linéaires-lancéolées, pointues, plus lon- gues que le pétiole, pubescentes en dessous. Grappes termi- nales. Légume cylindracé , substipité, polysperme. — Fleurs jau- nes, de la grandeur de celles du Genèt d’Espagne. Cette espèce habite le cap de Bonne-Espérance. Elle est cul- tivée pour l’ornement des serres. CROTOLAIRE ARGENTÉE. — Crotolaria argentea Jacq. Hort. Schæœnbr. 2, tab. 220. Folioles lancéolées, plus courtes que le pétiole. Pédoncules aniflores , oppositifoliés, sübterminaux. Légumes stipités, légè- rement comprimés. FAMILLE DÉS PAPILIONACÉES, 195 Arbrisseau recouvert d’un duvet argenté sur toutes ses parties herbacées. Fleurs jaunes. "Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, mérite de décorer les serres. GROTOLAIRE TOUJOURS FLEURIE. — Crotolaria semperflorens Vent. Hort. Gels. tab. 17. Feuilles simples , ovales , échancrées, mucronées , pubescentes en dessous. Stipules semi-lunées , sublancéolées , déclinées, non décurrentes. Ovaires soyeux. — Sous-arbrisseau à tiges cylindri- ques , striées. Fleurs d’un jaune doré. Cette espèce habite l'Inde orientale. Elle fait souvent partie des collections de seare. CROTOLAIRE JONCIFORME.— Crotolaria juncea Linn.— Roxb. Gorom. 2 , tab 193. — Hort. Malab. 9, tab. 26. Tiges sillonnées , pubescentes. Feuilles cunéiformes-lancéolées, subpétiolées , pubescentes. Légumes cotonneux, pendants. Grande herbe annuelle. Fleurs et tiges semblables à celles du Genêt d'Espagne. Légumes longs de 12 à 15 lignes. Cette plante est cultivée dans l’Inde; on en tire, dans ce pays, une filasse peu inférieure au chanvre. CROTOLAIRE PANACHÉE. — Crotolaria verrucosa Linn. — Andr. Bot. Rep. tab. 308.— Bot. Reg. tab, 1137.— Bot. Mag. tab. 3034. Stipules semi-lunées, déclinées. Feuilles simples, ovales ou Jancéolées-obovales , rétrécies à la base, sessiles. Rameaux tétra- gones. Grappes terminales, Ovaires velus. Herbe annuelle , rameuse, haute d'environ un pied. Grappes 6-8-flores. Fleurs de la grandeur de celles du Pois de senteur. Corolle panachée de vert ; de bleu pâle, de blanc et de violet. Geite espèce, commune dans les Antilles et dans l'Inde, mérite la culture à cause de ses fleurs élégantes , semblables à celles d'un Lupin. Genre LODDIGÉESIA. — Loddigesia Sims. Calice renflé, à 5 dents pointues. EÉtendard beaucoup 196 CLASS IBES CALGEIYTES. plus petit que les ailes et la carène. Etamines monadelphes. Ovaire oblong, comprimé, 2-4-ovulé. L'espèce dont nous allons faire mention constitue à elle seule ce genre. LoppiGksiA A FEUILLES DE SURELLE. — Loddigesia oxali- difolia Sims, Bot. Mag. tab. 965.— Herb. de l’Amat. vol. 5. Sous-arbrisseau très-rameux, glabre, haut de 1 à 2 picds. Feuilles pétiolées , trifoliolées ; folioles obcordiformes, mucronées. Ombelles à 3-8 fleurs d’un beau rose ; carène d’un pourpre noirä- tre au sommet. Cette charmante petite plante , originaire du cap de Bonne- Espérance , figure à juste titre parmi les espèces qui décorent les serres tempérées. On la cultive en terre de bruyère. Sa multi- plication se fait de boutures. Genre ASPALATHE. — Æspalathus Linn. Calice quinquédenté ouquinquéfide; lobes presque égaux. Etendard à onglet court; carène dicéphale. Étamines mo- nadelphes; gaine Are supérieurement, Légame oblong, oligosperme, souvent oblique. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles digitées, 3- ou 5-foliolées; pétiole commun à peu près nul. (Les folioles paraissent au premier coup d’œil être des feuilles simples fasciculées.) Fleurs accompagnées de 5 bractéoles, ou d’une feuiile trifo- liolée. Corolles jaunes. Ce genre est propre à l'Afrique australe tempérée. Les es- pèces nombreuses qu’il renferme (M. Decandolie en énu- mère 86 dans son Prodrome) sont fort mal connues. Plu- sieurs se recommandent par la beauté de leurs fleurs , mais on en trouve peu dans nos serres. Voici quelques-unes des plus remarquables. ASPALATHE CHÉNOPODE. — Aspalathus Chenopoda Linn. — Bot. Mag. tab. 2225. — Lodd. Bot. Gab. tab. 316. Feuilles fascieulées, subulées, trigoncs, mucronées, piquantes, FAMILLE DES PAPILIONAGÉES. 197 roides, poilues. Fleurs capitulées, hérissées de même que les ramules. Bractéoles subulées, velues. Calice à 5 côtes, et à 5 divisions profondes. Légume court , poilu au sommet. ASPALATHE CHARNU. — Aspalathus carnosa Linn. — Bot. Mag. tab. 1280. Feuilles fasciculées, charnues, obtuses , cylindriques , glabres, sétifères au sommet. Fleurs terminales, subquaternées, agre- gées , bractéolées. Lobes calicinaux ovales, obtus. ASPALATHE ARANÉEUX.— Aspalaihus araneosa Linn.—Bot. Mag. tab. 829. Feuilles fasciculées, filiformes , pointues , couvertes de poils ctalés. Fleurs capitulées. Lanières calicinales linéaires-subulées , hérissées, de la longueur de la corolle. ASPALATHE GALLEUX. — Aspalathus callosa Linn. — Bot. Mag. tab. 2320. Feuilles trifoliolées, subulées, glabres, de longueur égale, dressées , calleuses. Épis ovales , terminaux. Corolle glabre. ASPALATHE D on Dé TS pedunculata ’Hcrit. Sert. Angl. tab. 26. Feuilles fasciculées , filiformes, glabres, mucronulées.Pédi- _celles axillaires, uniflores , plus longs que les feuilles , non brac- téolés. Légumes linéaires , soyeux. Genre AJONC. — Ulex Linn. Calice dibractéolé ; biparti : lèvre supérieure bidentée ; lèvre inférieure ti dontée. Etendard recouvrant les ailes et la carène, Étamines monadelphes. Légume bouff , à peine plus long que le calice, oligosperme. Arbrisseaux velus, très-rameux, hérissés d’épines vertes formées par les feuilles et les ramules avortés. Fleurs solitai- res, jaunes. Légumes velus. Ce genre appartient à l'Europe; il ne se compose que des deux espèces quenous allons faire connaitre. Asonc D'Eurorr. — Ulex euronœus Linn.— Smith, Engl. 498 CLASSB DES CALOPHYTES. Bot. tab. 742. — F1. Dan. tab. 608. — Schkuhr , tab. 196. — Guimp. Holz. tab. 193. Tige dressée, haute de 3 à 5 pieds. Rameaux plus où moins étalés. Épines primaires fortes, dressées, rameuses, cylindri- ques, sillonnées, longues de 1 à 2 pouces ; épines secondaires divariquées, rectilignes , inégales. Feuilles lancéolees-lincaires mucronées , piquantes. Bractéoles ovales, soyeuses de même que les calices. Galices de la longueur de la corolle. Carëène obtuse, dipétale, un peu plus courte que les ailes. Cette plante est très-commune en Franceet en Angleterre, sur les coteaux arides et dans les landes sèches. On la trouve egale- ment en Allemagne ; mais elle manque dans les pays plus septen- trionaux , ainsi que dans l’Europe orientale. L’ÆAjonc est un arbrisseau fort utile aux habitants des contrées où il abonde. En Bretagne, en Normandie et en Angleterre, il fournit un excellent fourrage d'hiver; mais il faut avoir soin dele broyer avant de le donner aux bestiaux. En outre, il produit un combustible abondant pour le chauffage des fours ; on le cul- tive même pour cet usage dans plusieurs cantons. Il serait diffi- cile aussi de trouver une plante plus propre à former des haies impénétrables. Au commencement du printemps, l’Ajonc est d’un aspect très-pittoresque par le grand nombre de fleurs jaunes dont il se couvre , et 1l mérite certainement de figurer, en groupes isolés, dans les jardins paysagers. À Saint-Pétersbourg, où on le cultive en serre , tout le monde l’admire comme une production végétale d’une rare beauté. Le célèbre Dillenius en fut ravi, lorsqu'il l’aperçut pour la première fois dans les pâturages de Angleterre. On possède, depuis quelques années, l’Æjonc d’Europe à fleurs doubles, variété fort jolie, que les jardiniers ont gratifiée du nom d'Uler nepalensis ; mais M. Loudon assnre qu’elle a été trouvée, 1l n y a pas long-temps, au Devonshire, et qu’on Va multipliée de boutures. AJonc NAIN. — Ulex nanus Smith, Engl. Bot. tab. 743. — Ulex minor Roth. Cat, — Ulex europæus var. 6 Lin. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 199 L’Ajonc nain est commun aux environs de Paris et dans tout l’ouest de la France, ainsi qu’en Angleterre. Il croit dans les mêmes localités que l'espèce commune, dont il se distingue au premier coup d’œil par ses tiges et ses rameaux diffus ou procom- “bants. Toutes les parties de la plante sont deux ou trois fois plus petites et en général moins velues. Il fleurit depuis le mois d’août jusqu’en hiver. Son port très-élégant, joint à sa floraison tardive, devrait engager tous les amateurs d’horticulture à lintroduire dans les jardins. Genre SPARTIANTHE. — Spartianthus Link. Calice membraneux, spathacé, à une seule lèvre quinqué- dentée au sommet. EÉtendard arrondi , ployé. Carène acu- minée, subdipétale, un peu écartée des organes sexuels. Fi- lets monadelphes. Stigmate latéral, introrse. Légume com- primé, oblong, polysperme. La plante que nous allons faire connaître constitue à elle seule le genre, SPARTIANTHE JONCIFORME. — Spartianthus junceus Link. — Spartium junceum Linn. — Duham. Arb. ed. nov. 2, tab. 22. — Bot. Mag. tab. 85.—Schkuhr, Handb. tab. 195. Arbrisseau glabre, touffu , haut de 4 à 6 pieds. Rameaux op- posés, d’un vert luisant, lisses, ceffilés, jonciformes. Feuilles uni- ou trifoliées, peu nombreuses ; folioles lancéolées ou ovales- lancéolées. Fleurs grandes, jaunes, odorantes, disposées en grappes lâches, terminales. Cette espèce, connue vulgairement sous le nom de Genét d’Es- pagne , est indigène dans le midi de l’Europe. On la cultive dans presque tous les jardins à cause de l’élégance de son port et de ses fleurs odorantes. En ltalie, en Espagne et dans plusieurs dé- partements de la France méridionale, son écorce sert à faire des cordages et des toiles. M. Desfontaines assure que les habitants des environs de Lodève n’emploient guère d’autre linge que celui de fil de Genêt d'Espagne. Les jeunes pousses de la plante four- mssent un excellent fourrage d’hiver pour les moutons. Enfin, les abeilles en recherchent les fleurs avec avidité. à 200 CLASSE DES CALOPHYTES. Genre GENÉT. — Genista Tourn. — Linn. Calice à 2 lèvres : la supérieure bifide; l’inférieure tri- dentéc. Étendard ovale-oblong, défléchi. Carène lâche, ‘souvent plus courte que les étamines. Filets monadelphes. Stigmate oblique, latéral , introrse. Légume comprimé ou bouffi, polysperme ou oligosperme. Arbrisseaux souvent épineux. Feuilles simples ou trifo- liolées. Fleurs jaunes ou quelquefois blanches, disposées en grappes, ou en ombelles, ou en capitules. On connaît environ soixante-dix espèces de ce genre. La plupart croissent dans les contrées qui, en Europe, en Asie et en Afrique, avoisinent le bassin de la Méditerranée; quelques-unes habitent les Canaries et le pic de Ténériffe. Les Genéts sont des arbrisseaux d’un très-bel aspect à l’épo- que de leur floraison ; mais il en est un certain nombre que leurs épines rendent d’une approche dangereuse. Plusieurs espèces sont très-utiles dans l’économie domestique ; d’autres font la parure de nos bosquets et de nos jardins. Nous allons faire connaître celles qui offrent le plus d'intérêt sous ces divers rapports. a) Épines nulles. Feuilles toutes ou presque toutes trifohiolees. GENÈT BLANGHATRE, — Genista, candicans Linn. Am. — Watson, Dendr. Brit. tab. 80. — Cytisus candicans Linn. Sp. Rameaux anguleux. Feuilles courtement petiolées , à 3 folioles blanchätres, obovales ou cunéiformes , échancrées ou apiculées. Capitules terminaux, pauciflores. Légumes hérissés de poils mous. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds, assez garni de feuilles à ses parties supérieures. Fleurs jaunes, de grandeur médiocre. Cette espèce croit dans le midi de la France et en Italie. Son port élégant lui a valu une place dans les orangeries. Elle sup- porte les hivers des environs de Paris, lorsqu’iis ne sont pas très- rigoureux. GenÊr pes Canaries. — Genista canariensis Linn. — Bot. Reg. tab. 217.— Cytisus paniculatus Lois. in Duhamel. ed. nov. ui : FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 201 Rameaux anguleux. Feuilles trifoliolées : les inférieures cour- tement pétiolées ; les supérieures subsessiles ; folioles obovales- oblongues, soyeuses ainsi que les calices et les ramules. Capitules terminaux, pauciflores. Légumes hérissés de poils mous. Gette espèce , fort semblable à la précédente, croît en Espagne et aux Canaries. On la cultive également dans les orangeries. GENÊT A FEUILLES LINÉAIRES. — Genista linifolia Linn. — Bot. Mag. tab. 4492. — Spartium linifolium Desf. Atl. 2, tab. 187. : Feuilles sessiles, à 3 folioles linéaires, soyeuses en des- sous, révolutées. Grappes terminales , denses. Légumes hérissés. Rasucaux cylindriques, sillonnés.— Petit arbrisseau touffu, très- fleuri. Corolle jaune. Cette plante croit dans l’Europe australe et en Barbarie. Elle mérite d’orner nos orangeries. GENÈT TRIQUÈTRE. — Genista triquetra Ant. H. Kew. — Wats. Dendr. Brit. tab. 50. Feuilles simples ou trifoliolées ; folioles ovales-lancéolces, ve- lues. Grappes terminales , courtes. Aameaux triquètres, décom- -bants , velus. — Sous-arbrisseau à tiges longues de 1 à 2 picds. ifleurs jaunes. Cette espèce croit en Corse. Elle est cultivée dans les collec- tions d’orangerie. GENÊT RAYONNANT. — Gentista radiata Scopoli. -— Spartium radiatum Linn. — Mill. Ic. tab. 249, fig. 1. — Bot. Mag. lb. 2260. Rameaux anguleux , fasciculés. Feuilles presque sessiles , opposées, à 3 folioles linéaires , pointues, soyeuses. Pédoncules terminaux, 2-6-flores. Corolle et légumes soyeux. — Arbrisseau très-touffu , haut de 3 à 4 pieds. Fleurs jaunes. Cette espèce croît en Italie, ainsi que dans la Carniole et dans le Valais. Elle esi tout à fait rustique aux environs de Paris, et mérite une place parmi nos arbrisseaux d’ornement. GENËT BLANC.— Genista alba Lamk. — Duham. ed. nov. 2 ; 202 CLASSE DES CALOPHYTES. tab..23, — Spartium muläflorum Willd. — Spartium album Desf. Atl. — Cytisus albus Link. — Dec. Prodr. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1052 ( var. floribus carneis ). Feuilles simples ou trifoliolées , sessiles; folioles linéaires- oblongues, soyeuses. Fleurs fasciculées, disposées en longues grappes. Légumes dispermes, hérissés. Rameaux cylindriques, effiles. Arbrisseau de 4 à 6 pieds de haut. Rameaux presque nus, tres-longs. Fleurs blanches (ou d’un rose pâle dans une variété), fort abondantes le long des rameaux. Ce charmant arbrisseau croît en Portugal et en Barbarie. Il est parfaitement acclimaté dans les jardins des environs de Paris. b) Épines nulles. Feuilles toutes simples. GENET purGATIF. — Genista purgans Linn. Sp. — Spar- tium purgans Linn. Syst. — Bull. Herb. tab. 115. Rameaux cylindriques , striés , presque aphylles. Feuilles (très-rares) lanccolées , subsessiles, légèrement soyeuses. Fleurs axillaires , solitaires, subpédicellées. Légumes soyeux. Petit arbrisseau fort touffu, haut de 1 à 2 pieds. Rameaux durs, dressés. Fleurs d’un jaune pâle, recouvrant tous les ra- meaux. Ce Genêt, commun dans les endroits incultes de la France méridionale, mérite une place dans nos parterres. J. Bauhin lui a imposé l’épithète de purgatif, qu’on lui a conservée depuis, sans toutefois être mieux assuré de ses propriétés. GENÈT MONOsSPERME. — Genista monospermæ Lamk. — Spartium monospermum Linn. — Bot. Mag. tab. 683. Rameaux anguleux , velus , effilés. Feuilles rares, linéaires- oblongues. Fleurs en grappes latérales. Gorolles soyeuses. Légumes courts , ovales , glabres , monospermes, à bords membraneux. Arbrisseau très-rameux, haut de 6 à 8 pieds. Rameaux flexibles, très-longs, presque nus. Fleurs blanches. Cette espèce, remarquable par ses fleurs blanches et ses longs rameaux flexibles, croit en Espagne, en Barbarie et en Égypte. : 2 & 7. FAMILLE DES PAPILIONACEES. 203 On la cultive pour l’ornement de nos orangeries. Osbeck rap- porte que , sur le littoral de l'Espagne, dans des sables mou- vants qui se refusent à peu près à toute autre végétation , elle forme de gros buissons, d’une grande utilité en ce que leurs ra- cines finissent par affermir le terrain. Les feuilles et les sommi- tés de la plante servent de fourrage aux troupeaux. Les bran- ches sont flexibles comme des cordes de chanvre. Les Espa- gnols appellent ce Genêt Retanas, nom dérivé du mot arabe Raætam. GENÊT DES TEINTURIERS. — Genisla tinctoria Linn. — Fuüchs, Hist, tab. 109. — Engl. Bot. tab. 44. Tiges ascendantes. Rameaux striés, les jeunes velus. Feuilles sessiles, slabres ou légèrement poilues, lancéolées ou eblongues- lancéolées. Grappes feuillées, rapprochces en panicule termimale. Légumes glabres , oblongs, comprimés. -Arbuste haut de 1 à 2 pieds, touffu , rameux dès sa base. Ra- eines rampantes. Fleurs d’un jaune vif, nombreuses , en grappes de 1 à 2 pouces de long. Ce Genêt , appelé vulgairement Genestrole, croit dans pres- que toute l’Europe, ainsi qu’en Sibérie. Les somnutés fleuries de la plante donnent une teinture jaune; mais on en tire rarement parti, parce que la Gaude est préférable. Les fleurs, les fouilles et les racines de la Génestrole sont purgatives ; les graines pas- sent pour émétiques. En Russie, ce Genêt est regardé, à tort ou à raison , comme un bon remède contre l’hydropisie. Le Genét de Sibérie ( Genista sibirica Linn. ) n’est qu’une variété du Genét des teinturiers. Cette plante, d’ailleurs d’un assez bel effet, se cultive dans les parterres. GENÈT HERBACÉ. — Genista sagittalis Linn. — Jacq. FI. Austr. tab. 309. — Mill. Ic. tab. 260 , fig. 2. Tige couchée. Rameaux ascendants, herbacés, ancipités , membranacés, articulés. Feuilles ovales-lancéolées. Flenrs termi- nales , rapprochées en épi aphylie. Carène à côte velwe en dehors. Légumes ovales-oblongs , velus, aplatis. Sous-arbrisseau formant des touffes trés-rameuses, hautes au 204 CLASSE DES CALOPHYTES. plus d’un pied , d’un beau vert. Fleurs d’un jaune vif, de Te deur médiocre, mais fort nombreuses. Cette espèce abonde sur les collines et au bord des bois, es une grande partie de l’Europe. Elle est FU à décorer les gazons des jardins paysagers. c) Rameaux et ramules spinescents. Feuilles simples. Genèr Scorpion.—Genista Scorpius Dec. F1. Fr. — Wats. Dendr. Brit. tab. 58. — Spartium Scorpius Linn. Épines rameuses , étalées, strices, glabres. Feuilles (très-rares) oblongues, soycuses. Fleurs fasciculées, courtement pédicellées , glabres. Carène de la longueur de l’étendard. Légume 2-4- sperme. — Buisson fort rameux, haut de 5 à 8 pieds, presque dépourvu de feuilles. Fleurs jaunes, très-abondantes. Cette espèce, indigène dans le midi de la France, en Espagne et en Barbarie , est remarquable par son aspect'hérissé. Elle est néanmoins très-pittoresque, surtout à l’époque de sa floraison ; on l’emploie à juste titre à la décoration des jardins paysagers. Le climat des environs de Paris ne lui est point contraire, GExèr rérocr. — Genista ferox Poir. — Spartium ferox Desf. Ati. 2, tab. 189. Feuilles trifoliolées ou simples, sessiles, oblongues, presque glabres. Rameaux striés, spinescents. Fleurs en grappes. Calices pubescents. Corolles glabres. Légumes linéaires, pubescents, 8-10-spermes. Cette espèce croit en Barbarie. De même que la précédente . elle est remarquable par les fortes épines dont ses branches sont armées ; les lieux qui en sont couverts deviennent inabordables. Genre SPARTIER. — Spartium Liun. Calice à 2 lèvres ringentes : la supérieure bifide; lin- férieure tridentée. Carène lâche, laissant à nu les étamines. Style épaissiau sommet, roulé en crosse après l’anthèse. Stig- mate terminal, horizontal. Légume comprimé, polysperme. L'espèce que nous allons faire connaître constitue à elle » 12 FAMALLE DES PAPILIONACÉES. 205 seule &e genre. Tous les autres Spartium des auteurs font par- tie des genres Cytise, Genét et Spartianthe. Le Spartier dif- fère de cestrois genres par son stigmate terminal et horizontal. Spartier GENËT. — Spartium scoparium Linn.—Flor. Dan. tab. 313. — Engl. Bot. tab. 1339. — Cytisus scoparius Link. Rameaux anguleux, glabres. Feuilles pétiolées, presque glabres : les inférieures trifoliolées; les supérieures umifoliolées; folioles oblongues ou obovales, sessiles, petites. Fleurs solitaires , axil- laires , grandes, odorantes , de couleur jaune, portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles, rapprochées en grappe. Légumes oblongs , noirs, velus aux bords. — Arbrisseau haut de 3 à 5 pieds et plus. Ramules flexibles, effilés. Le Spartier, nommé vulgairement Genét ou Genét à balais, couvre de vastes terrains incultes dans plusieurs parties de l’Eu- rope , et ne laisse guère croître sous son ombre que quelques Gra- minées. Cet arbrisseau est néanmoins d’une grande utilité. Ses cendres contiennent beaucoup d’alcali. L’écorce des branches et des rameaux est filandreuse; elle sert à faire des cordages et des toiles grossières. Les vaches, les brebis et les chèvres broutent vo- lontiers les jeunes branches. En Belgique et dans d’autres con- trées , les boutons de fleurs , confits dans du vinaigre, se mangent en guise de câpres. Toute la planie est astringente : les tanneurs en tirent quelquefois parti pour la préparation des cuirs. Les som- mités , les feuilles et les graines possèdent des propriétés apériti- ves , diurétiques et purgatives. Les médecins anglais rescrivent la décoction des jeunes pousses contre l’hydropisie, et on assure que ce remède est souvent administré avec succès. à Le Spartier fait partie des arbrisseaux qui décorent les bosquets et les jardins paysagers. On en possède une variété à fleurs blan- ches , et une autre à fleurs doubles. _ Genre CYTISE. — Cyusus Linn. Q * « p + 1 C É ?: _ Calice à 2 lèvres : la supérieure entière ou bifide; l'in- férieure tridentée. Étendard grand , ovale. Carène obtuse. 206 CLASSE DES CALOPHYTES. Étamines monadelphes, incluses. Stigmate terminal , capi- tellé, barbu. Légume comprimé, Dont ou rarement. panne: Arbrisseaux rarement épineux. Feuilles trifoliolées. Fleurs jaunes ou purpurines. Les Cyuses croissent en Europe et dans les contrées de l'Asie et de l'Afrique qui avoisinent la Méditerranée. Ce genre renferme des arbrisseaux précieux pour la décora- tion des jardins paysagers : le Faux-bène en est un exem- ple connu de tout le monde. On porte à une quarantaine le nombre d’espèces de Cytises : nous n’ÿ choisissons que celles qui offrent assez d'intérêt pour mériter une mention plus détaillée. SECTION I”. Calice campanulé. Légume polysperme , à suture supérieure non dilatée. — Rameaux non épineux, feuilles. Fleurs jaunes. Gyrise Aurours. — Cytisus Laburnum Tann. — Jacq. FI. Austr. tab. 306. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 44. Rameaux lisses, verts, non anguleux. Feuilles pétiolées ; fo- lioles ovales où ovales-lancéolées, pubescentes en dessous. Grappes lâches, terminales, pendantes. Légumes pubérules , à suture supérieure plane. Arbre s’élevant à 15-30 pieds. Fleurs jaunes, en grappes d’un demi-pied de long. Calices et pédoncules soyeux. Ramules flori- fères allongés. Ce Ge nommé Aubours, Albours et Albois par ls habi- tants des montagnes où il croît spontanément , est appelé plus gé- néralement par les pépiniéristes et les amateurs d’horticulture Crtise à grappes ct Faux-Ébénier. Ce dernier nom lui à été donné parce que le cœur de son bois prend une teinte noirâtre en vieillissant. L’Aubours habite les forêts subalpines de la France, de la Suisse et de l'Autriche. On sait combien il contribue, avec l’Ar- bre de Judée et les Lilas, à décorer les hosquets. Les longues FAMILLE DÉS PAPILIONACÉES. 207 grappes de fleurs pendantes et d’un jaune éclatant qu'il produit au retour du printemps , lui ont valu , chez les Anglais, le nom d’Arbre de Danaë. Du reste, il mérite autant d’être cultivé sous le rapport de l'utilité que sous celui de l'agrément. Son bois, d’un brun verdâtre, est très-dur, souple, élastique, et susceptible d’un beau poli; il est recherché par les tourneurs et les ébénistes. On assure que les Gaulois l’employaient à faire leurs arcs. Les animaux ruminants, et surtout les chèvres et les moutons, mangent sans inconvénient les fenilles de lAubours; mais elles sont émétiques et purgatives pour l’homme. M. Loiseleur Deslon- champs pense qu’on pourrait les substituer au Séné. Les légumes et les graines possèdent les mêmes propriétés que les feuilles , mais à un degré plus prononcé. À l’exception des sols marécageux ou de pure craie, tous les terrains plaisent à l’Aubours. On le multiplie ordinairement de graines semées à la fin de mars ou au commencement d’avuil, dans une terre bien labourée. La croissance de l’arbre est très-rapide. _En Angleterre, on a coutume de semer l’Aubours dans les plan- tations infestées par les lièvres ou les lapins. Ces rongeurs ne tou- chent à aucune autre espèce ligneuse tant qu’ils trouvent à se nourrir du Cytise, qui, en repoussant sans cesse, préserve les ar- bres plus difficiles à remplacer. La culture a produit plusieurs variétés ou hybrides du Cytise Aubours. Les plus notables sont le Cytise à feuilles de Chêne - (Gytisus Laburnum quercifolius ) etle Faux-Ébénier à fleurs roses ou, pour mieux dire, à fleurs couleur lie de vin : cette dernière variété est très-curicuse, car elle parait être une hybride de l’Aubours et du Cytise pourpre. Du reste, ses fleurs sont loin d’avoir l’éclat qui distingue celles du type de l’espèce. Grise Des Aupes.— Cytisus alpinus Mill. (non Wald et Kit. ex Reichenb.) Rameaux cylindriques. Feuilles pétiolées ; folioles ovales- oblongues, arrondies à la base, luisantes en dessus, glabres en dessous. Grappes lâches , pendantes. Légumes glabres, acumi- nés, réticulés, à suture dorsale carénée, 208 CLASSÉ DES CALOPHYYŸES. Arbre plus élevé que le Faux-Ébénier. Floraison beaucoupplus tardive. Grappes moins allongées. Fleurs d’un jaune d’or. Folioles larges de 8 à 10 lignes. Ramules florifères très-courts. Cette espèce croît dans les Alpes du Dauphiné ; ainsi que dans celles du Piémont et de la Garinthie. Son utilité et ses propriétés médicinales sont les mêmes que celles du Cytise F aux-Ébénier, avec lequel on la confond souvent. Elle n’est pas rare dans les plantations d'agrément. Sa floraison succède à celle de l’Aubours. D'ailleurs, celui-ci gèle souvent dans les climats plus froids que ceux de la France , tandis que l’autre brave des hivers beaucoup plus rigoureux. Cyrise A FEUILLES ÉTROITES. — Cytisus anguslifolius Maænch.— Cytisus alpinus Wald. et Kit. tab. 260. ( non Mill.) — Guimp. Holz. tab. 128. Feuilles pétiolées ; folioles lancéolces, rétrécies à la base, pubescentes en dessous. Grappes poilues, läâches, pendantes. Légumes glabres, arrondis et recourbés au sommet : suture dor- sale carénée. | Geite espèce, indigène dans les Garpathes, tient le milieu entre le Cytise Aubours et celui des Alpes, avec lesquels on la confond souvent dans nos jardins. Ses fleurs sont plus petites et parais- sent en juin, quelques semaines plus tard que celles de PAu- bours. CyTISE NOIRGISSANT. — Cylisus nigricans Linn.— Jacq. FI. Austr. tab. 387.— Dubam. ed. nov. vol. 5 , tab. 46, fig. 1.— Lodd. Bot. Cab. tab. 270. — Bot. Reg. tab. 802. — Guimp. Holz. tab. 120. Rameaux effilés, feuillus. Feuilles pétiolées ; folioles ellip- tiques ou elliptiques-lancéolées, légèrement soyeuses en dessous. Grappes terminales , dressées , denses. Buisson de 3 à 4 pieds de haut. Sommités des ramules, pétio- les, pédoncules et calices légèrement soyeux. Grappes longues de 3 à 6 pouces. Fleurs jaunes. Le Cytise noircissant, ainsi nommé à cause de la couleur que FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 209 prennent ses parties herbacées par la dessication artificielle, croît dans toute l’Europe australe. C’est encore un arbrisseau d’un aspect très-agréable , et fréquemment employé à la décora- tion dés jardins. CyTisE À FEUILLES sEssies.— Cytisus sessilifolius Linn.— Duham. Arb. ed. nov. 5, tab. 45, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 255. Glabre. Feuilles sessiles ; folioles obovales ou arrondies, mu- cronées. Grappes terminales , courtes , dressées. Calices tribrac- téolés. Légumes noirâtres. ‘Arbrisseau de 4 à G picds de haut, formant an buisson très- rameux. Fleurs jaunes, en grappes peu garnies. Légumes noirs à la maturité. Cette espèce, répandue dans toute l’Europe australe, est com- mune dans le midi de la France. Elle est fréquemment cultivée dans les jardins, et se prête fort bien à la taille; aussi en fait-on des haïes et des palissades. Tous les animaux ruminants sont très- friands de ses feuilles. SECTION II. Calice tubuleux , bilabié au sommet. Rameaux non épineux. Fleurs fasciculées dans les aisselles des feuilles, ou en ca- pitules terminaux. a) Fleurs axillaires. - Gyrise PouRPRE. — Cytisus purpureus Scop. Del. Ins. tab. 43.— Jacq. FL. Austr. App. tab. 48.— Bot. Mag. tab. 1196.— Lodd. Bot. Cab. tab. 892. Glabre. Tiges ascendantes, cffilées. Feuilles pétiolées ; folioles ovales ou obovales. Fleurs subsolitaires, courtement pédonculées. Calices pubescents. Pétales à onglets ciliés. Légumes linéaires , glabres. Arbuste à tiges longues de 1 à 2 pieds. Fleurs panachées de rose et de pourpre. Lérume long d’un pouce. 5 Le Cytise pourpre croit en Made: en Croatie, en Istrie et * dans lltalie septentrionale. 1] se digue de tous les Cytises BOTANIQUE. PHAN. T. I. 14 210 CLASSE DES CALOPHYTES. par la couleur de ses fleurs. Cet arbuste est cultivé comme plante d'ornement. On le greffe souvent sur l’Aubours pour le rendre plus apparent. Gyrise PrROLIFÈRE. — Cytisus proliferus Linn.— Vent. Hort. Cels. tab. 13.— Lodd. Bot. Cab. tab. 761.—Bot. Reg. tab. 127. Tige dressée, ligneuse. Rameaux hérissés, étalés. Folioles oblengues ou oblongues-lancéolées, pointues, soyeuses en des- sous. Ombelles sessiles, 6-8-flores , latérales et terminales. Calices et Légumes soyeux. Gette espèce, probablemert la plus belle du genre, croît sur le pic de Ténériffe, et dans les montagnes des Gandi Elle forme un arbuste toujours vert, assez élevé. Ses fleurs ; de couleur blan- che, couvrent tous les rameaux au printemps. On cultive ce Cytise en orangerie. Cvrise pFLORE.—Cytisus biflorus L'Hérit. Sup. tab. 184. —Wald. et Kit. Hung. tab. 166.—Lois. in Duham. ed. nov. 5, tab. 45. Tiges cylindriques , effilées , couchées , soyeuses. Folioles obo- vales, soyeuses en dessous. Fleurs géminées , précoces , sub- sessiles. Cette espèce croît en Allemagne eten Hongrie. Elle ést cultivée dans les jardins, souvent greffée sur l’Aubours. Cyrise ALLONGE. — Cytisus elongaius Wald. et Kit. Hung. tab. 183.— Cytsus biflorus Bot. Reg. tab. 308. Rameaux dressés, très-longs , effilés , cylindriques , densiflo- res. Folioles obovales, soyeuses en dessous. Fleurs pédonculées, ternées où quaternées. Légumes couverts de longs poils couchés. Rameaux soyeux, longs de 3 à 5 pieds. Fleurs d’un jaune pile, paraissant en même temps que les feuilles. Cette espece , indigène en Hongrie, n’est pas rare dans les iardins; ses longues tiges, toutes couvertes de fleurs au prin- temps, sont d’un fort bel effet. Cvnise HÉRISSÉ. — Cytisus hirsutus Eann. — Cytisus supi- nus Jacq. Austr. tab. 20. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 211 Tiges décombantes, fortement velues. Folioles obovales, ob- tuses, pubescentes en dessus , velues en dessous. Fleurs pédon- culées , subgéminées. Lésumes laineux. , Rameaux noirâtres.Fleurs panachées de jaune citron et d'orange. Cette plante, indigène en France, se cultive également dans les jardins. Cyrise rALCIrORME.— Cytisus falcatus Wald. et Kit. Hung. tab. 238. — Lodd. Bot. Cab. tab. 520. — Cytisus mulliflorus Bot. Reg. tab. 1191. Tiges ascendantes , velues, densiflores : les adultes déclinées, Folioles obovales ou lancéolées, poilues aux deux faces. Fleurs géminées ou ternées , pédonculées , précoces. Légumes poilus aux bords. Rameaux longs de 2 à 3 pieds. Fleurs jaunes; étendasd pro- fondément ie. Légumes à faces glabres, d’un noir luisant, longs d’un pouce et demi ; les jeunes pipes Cette espèce croît en Ciddié dans les FRERES et dans la Syrie. Elle est commune dans Le jardins. b) Fleurs capitulées ou fasciculé:s, terminales. Cvrise p'auUrRIonE.— Cytisus austriacus Linn. — Jacq. FI. Austr. tab. 21.— Guimp. Holz. tab. 131. Tige dressée , velue; rameaux érigés. Foholes lancéolées, _SOyeuses-incanes aux deux faces. Étendand pubescent à la Le supérieure. Légumes velus (à poils couchés}, rectilignes. Buisson de 2 à 4 pieds de haut. Fleurs d’un jaune pâle. Cetie espèce , indigène en Autriche ét en Hongrie, se cultive comme plante d'ornement. Crise À FLEURS BLANCHATRES.— Cytisus leucanthus Wald. et Kit, Hung. tab. 139. Tige dressée; rameaux étalés: Folioles lancéolces, couvertes (comme toutes les autres parties herbacées) de poils courts, couchés, luisants. Légumes rectilignes, garnis de poils étalés de même que les calices. — Fleurs blanchtres, entremélées de feuilles. 219 CLASSE DES CALGPHTTES. Cette espèce, peu différente de la précédente, habite les mé- mes contrées, et se renconire souvent dans les jardins. Cyrise À carlruLEs. — Cytisus capitatus Jacq. FI. Austr. tab. 33. — Lodd. Bot. Cab. tab. 495. Rameaux prolifères, étalés, hérissés. Folioles ovales-ellip- tiques ou lancéolées, couvertes de poils couchés, soyeuses aux bords. Capitules multiflores. Légumes falciformes. Tiges dressées, hautes de 2 à 4 pieds. Capitules gros , COM- pactes. Fleurs entremêlées de bractées linéaires. Corolle grande, d’un jaune vif; éiendard à disque orange. Gette plante croît dans l’Europe ar Elle forme L belles touffes bien garnies de feuilles, et produit des fleurs pen- dant plusieurs mois de suite. On la cultive dans la plupart des jardins. | Genre BUGRANE. — Ononis Linn. Calice campanulé, à 5 lanières linéaires. Etendard grand , strié, Étamines monadelphes. Légume comprimé ou bouffi, oligosperme. Arbrisseaux, sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuilles trifolio- lées , ou unifoliolées, ou rarement imparipennées. Fleurs axillaires, jaunes ou purpurines, rarement blanches. Pédi- celles souvent terminés par une bractée en forme d’arête. La plupart des Bugranes habitent l'Europe australe, l’A- frique boréale ou l'Orient; plusieurs cependant croissent au cap de Bonne-Espérance. On en connaît une centaine d’es- pèces : nous ne parlerons que des plus remarquables. a) Légumes oblongs. Pédoncules longs. BUGRANE A FEUILLES ARRONDIES. — Ononis rotundifolia Linn. — Jacq. FI. Austr. App. tab. 49. — Lodd. Bot. Cab. tab. 14096.— Bot. Mag. tab. 335. Sous-arbrisseau hérissé de petits poils glanduhfères. Tiges dressées, rameuses. Feuilles pétiolées, trifoliolées ; folioles ar- rondies ou ovales-arrondies , profondément dentées. Pédoncules FAMILLE DES PAPILIONACÉES. ta distants, subtriflores , un peu plus longs que les feuilles. Légumes comprimés, 3 fois plus longs que le Fate Tiges hautes de 2 à 3 pieds. Fleurs grandes, d’un rose vif. On trouve cette espèce dans les ADS de l’Europe nor Elle est cultivée comme plante d’ornemnent. BucranE arBrISSEAU. — Ononis fruticosa Linn. — Duham. ed. nov. 1, tab. 58. — Mill. Dict. tab. 36. — Bot. Mag. tab. 317.— Lodd. Bot. Gab. tab. 1569. Tige dressée, très-rameuse. Feuilles glabres , trifoliolées , subsessiles ; folioles sessiles, lancéolées ou oblongues-lancéolées , dentelées, glabres. Stipules connées, engaïnantes. Pédoncules triflores , rapprochés en panicule terminale non feuillée. Légumes courtement stipités , ous , glanduleux , 4 fois plus longs que le calice. Arbrisseau formant un buisson touffu de 2 à 4 pieds de haut. Feuillage luisant , d’un vert gai. Fleurs nombreuses, d’un rose vif, de la he de celles de l’Aubours. Cette Bugrane habite les Alpes du Dauphiné, de la BAntae et du Piémont. C’est un arbrisseau charmant qui orne les jardins pendant plusieurs mois de l'été. b) Légumes ovoides. Fleurs subsessiles. BUGRANE ÉPINEUSE. — Ononis spinosa Linn. — Ononis ar- . vensis B spinosa Smith, Engl. Bot. tab. 682. Tiges ascendantes ou diffuses , glabres , épineuses. Épines in- férieures géminées. Feuilles subsessiles, à 3 folioles ovales- oblongues, dentelées, presque glabres. Stipules cordiformes- ovales, pointues. Fleurs axillaires , solitaires , écartées. Légumes poilus , trispermes , un peu plus longs que le calice. BUGRANE RAMPANTE. — Ononis repens Lin. — Dill. Hort. Elth. tab. 25, fig. 28. — Ononis arvensis Lamk.— Smith , Engl. Bot. tab. 243. - — Ononis spinosa Poll. —Roth. — Bull. Herb. tab. 105. — F1. Dan. tab. 793. — Ononis procurrens Wallroth. 214 CLASSE DES CALOPHYTES. Tiges décombantes , velues; rameaux ascendants, spinescents. Feuilles courtement pétiolées : les inférieures trifoliolées; les su- périeures unifoliolées; folioles arrondies, dentelées. Fleurs soli- taires axillaires. Légumes dispermes , plus courts que le calice. Sous-arbrisseau plus ou moins velu. Folioles ovales-cllip- tiques ou oblongues. Fleurs écartées, panachées de rose et de blanc. La Bugrane épineuse et \a Bugrane rampante sont vulgaire- ment confondues sous le nom de Bugrande où Arréte-bœuf. Elles abondent sur les pelouses , dans les champs en friche, et en géné- ral dans les endroits incultes. Leurs racines, longues et ram- pantes ; étaient renommées chez les anciens pour leurs propriétés diurétiques et apéritives. Quoiqu’on les vante moins aujourd’hui, elles ne sont pourtant pas hors d'usage. Genre AND EILIDE pr Diane Calice tubuleux, ou renflé, ou vésiculeux, quinquédenté. Carène, ailes et étendard de longueur presque égale. Étami- nes monadelphes. Légume ordinairement ovoide, mono- sperme ou disperme, recouvert par le calice. Arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuilles uni- foliolées, ou trifoliolées, ou imparipennées. Fleurs axillaires ou en capitules, jaunes ou moins souvent rougeûtres. Ce genre renferme une vingtaine d'espèces, presque tou- tes indigènes dans la région méditerranéenne. Il nous offre plusieurs plantes qui méritent une mention plus détaillée. a) Feuilles imparipennées. Fleurs en capitules bractéoles. Calices vésiculeux. ANTHYLLIDE VULNÉRAIRE, — Anthyllis Fulneraria Lino.— FI. Dan. tab. 988.— Engl. Bot. tab. 104. Tiges ascendantes. Feuilles à 5-13 folioles alternes, inégales : les latérales oblongues ; la terminale ovale ou elliptique , beau- coup plus grande, arrondie au sommet, Calice à dents inégales. Capitules subgeminés , terminaux. Légume inclus. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 245 Herbe vivace, touffue, plus ou moins velue ou pubescente. Fleurs jaunes, ou blanchâtres , ou rougeâtres. Légume mono- sperme, obtus, stipité, à suture supérieure arquée en dehors. La Vulnéraire est commune dans les prés et les pâturages secs, en Francé et dans presque toute l’Europe. Anciennement elle était employée comme remède vulnéraire; de là lui vient son nom. Arthur Young recommande de la cultiver à titre de plante fourra- gère. Linné a observé qu'en OËlande, où le sol est une argile calcaire rouge, les fleurs de la Vulnéraire ont'cette même teinte; tandis qu’en Gothlande elles sont blanches, parce que le sol est aussi de cette couleur. Anrayuiine Barre De Jurires. — Anthyllis Barba Jovis Linn.— Duham. ed. nov. 2, tab. 67.— Barr. Ie, tab. 375. — Bot. Mag, tab. 1927. Tige ligneuse, dressée. Feuilles soycuses-argentées, à 9-13 folioles linéaires-oblongues , alternes on opposées. Capitules axil- laires et terminaux, pédonculés, mulüiflores. Dents calicimales presque égales. Légume süpité, lancéolé, septulé, subpenta- sperme. Arbrisseau de 4 à 5 pieds de haut. Capitules très-nombreux ; fleurs d’un eue pâle. Cette espèce croit dans l'Europe australe. C’est une Hi d’ornément assez commune dans les orangeries. b) Feuilles unifoliolées. Capitules pawciflores , bractéoles. Calices vesiculeux. Légume comprimé , lancéolé, mo- nosperme, plus long que le calice. ANTHYLLIDE ÉPINEUSE.— Anthyllis erinacea Lann.— Andr. Bot. Rep. tab. 15.— Bot. Mag. tab. 670. Tige dressée, tres-rameuse ; rameaux touffus, spinescents , presque aphylles. Folioles ovales où ovales-obiongues. , Cette espèce, mdigëne en Espagne et en Barbarie, est remar- quable par son aspect hérissé et ses fleurs d’un bleu rougeätre. On la culüye dans les orangeries. ae 216 CLASSE DES CALOPHYTES. Secriox II. FRIFOLIÉES. — Trifolieæ Bronn. Diss. —Dec. Légume uniloculaire. Etamimes diadelphes. Feuilles tri- foliolées ou qumquéfoliolées (digitées ), les primor- diales alternes. Herbes , ou rarement arbrisseaux. Genre LUZERNE. — Medicago Läinn. Calice campanulé, quisquéfide. Carène un peu écartée de l’'étendard. Légume falciforme ou roulé en hélice, poly- sperme, beaucoup plus long que le calice. Herbes annuelles ou vivaces ; rarement arbrisseaux. Feuil- les pétiolées, composées de trois folioles dentées. Pédoncu- les uni-bi- ou pluriflores, axillaires. Fleurs jaunes ou rare- bleues, petites. Les Luzernes sont remarquables par la diversité des for- mes de leurs fruits, lesquelles sont souvent fort bizarres, et fournissent, dans beaucoup de cas, les seuls caractères pro- pres à faire distinguer les espèces. Linné en avait réuni un grand nombre comme variétés sous le nom de Medicago po- lymorpha. On en admet aujourd’hui une centaine ; mais ce nombre est sans doute au-dessus de la réalité. Presque toutes habitent l’Europe australe, l'Orient et l'Afrique boréale. Les Luzernes, en général, sont d’excellentes plantes four- ragères, et plusieurs se cultivent en prairies artificielles. Voici les espèces les plus remarquables. Luzenxe Luruune. — Medicago Lupulina Linn. — Engl. Bot. tab. 951.— F1. Dan. tab. 992.— Schkubr, tab. 212. Tiges couchées ou ascendantes. Folioles cuné:formes-obovales , denticulées au sommet. Stipules lancéolées, pointues. Grappes multiflores , compactes. Lésumes monospermes , réniformes, réticulés. Herbe annuelle, ‘plus ou moins pubescente ou velue. Fleurs jaunes, Légumes noirs à la maturité. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. à W Cette plante, commune dans toute l’Europe, à l’exception des contrées les plus boréales, aime à croître sur les pelouses sèches , au bord des chemins , dans les décombres, etc. On l’ap- pelle vulgairement Minette; sa ressemblance avec certains Tre- fles lui a valu, en outre, les noms de Trèfle jaune et de Tré- fle noir. Cultivée fréquemment comme fourrage, l’un des prin- cipaux avantages qu’elle offre est de réussir*su les terres cal- caires, sèches et de médiocre qualité. Elle peut occuper, dans les assolements des terres à Seigle, la même place que le Trèfle prend dans ceux des terres à Froment. Son produit est de bonne qualité, et presque sans danger pour les bestiaux. Luzern racuerÉe.— Medicago maculata Willd. Tiges couchées ou ascendantes. Folioles obcordiformes ou obo- vales, dentées, maculées. Stipules denices. Peédoncules 3-5- flores. Légumes courts, coniques, planes aux deux bouts, à 4 ou 5 tours de spire réticulés, bordés de spinules sétacées, légèrement comprimées , entre-croisées , et plus ou moins réflé- chies. Graimes réniformes , jaunes. Herbe annuelle, légèrement poilue ou pubescente. Fleurs jau- nes. Folioles marquées à la face supérieure d’une grande tache noire. Cette espèce croît dars presque toute la France et dans l’Eu- rope australe. Elle est assez commune dans les champs et les prairies, aux environs de Paris. On la sème dans les gazons des jardins, où ses folioles, d’un vert sombre ettachetées de noir, con- trastent avec la teinte plus gaie des Graminées. Plusieurs agro- nomes la recommandent comme fourrage annuel, et peut-être sa culture est-elle plus productive que celle de la Lupuline. Luzerne cuLrIVÉE. — Medicago sativa Linn. — Engl. Bot. tab. 1749. — Schkubr, tab. 212. Tiges dressées ou ascendantes. Folioles ovales-oblongues ou lancéolées -oblongues , tronquées, dentelées vers le sommet. Stipules entières ou dentéés, lancéolées. Pédoncules multiflores, en grappe. Léoumes iuermes, légèrement réticulés , contournés. 218 CLASSE DES CALOPHYTES. Herbe vivace, touffue. Tiges anguleuses. Fleurs grandes, violettes. Graines subcordiformes, d’un brun clair. | La Luzerne cultivée, très-facile à distinguer à ses grandes fleurs violettes , habite l’Europe australe. Sa culture , en Espagne et en Italie, remonte aux temps les plus reculés. Geite plante est un des fourrages les plus estimés, à cause de sa féconde végétation et de sa longue durée. Elle ne réussit ni dans un sol humide et tenace, ni dans un sol aride et brûlant ; mais elle donne d’admirables récoltes dans un terrain à la fois substantiel et meuble, frais et profond. Elle vient d’autant mieux que ses racines s’enfoncent plus avant dans le sol. Originaire des pays chauds, ses produits diminuent à mesure qu’on remonte vers le nord. Onen fait une coupe tous les mois, ou peu s’en faut, dans le royaume de Valence ; elle ne supporte que trois à cinq coupes, selon les localités, dans la France australe ; et à peine en peut-on faire trois dans nos climats. On emploie plus fré- quemment la Iuzerne comme foin qu’en herbe, parce que, à l’état frais, elle devient souvent dangereuse au bétail qui la mange avec avidite. La méthode ordinaire de semer la Luzerne est de la mêler avec l’avoine ou l’orge, au printemps. Dans les terres sèches et légères, on peut la semer avec avantage, de bonne heure, en automne. La terre étant bien ameublie et nivelée, on exécute le semis avec les soins que demandent les graines fines. Pour entre- tenir les produits d’une luzermère , il est avantageux de répandre dessus , en hiver où au commencement du printemps, un engrais bien consommé et à l’état de terreau, de la cendre de tourbe ou de houille , ou encore mieux du plâtre calciné et pulvérisé : sub- stance qui produit sur toutes les plantes de la famille des Légu- mineuses des effets étonnants. On choisit, pour le répandre , un temps humide qui promette de la pluie. Dans quelques parties de la France , la Duzerne cultivée est appelée Sainfoin , nom qui appartient spécialement à une autre Légumineuse fourragère , l’Onobrychis sativa, dont 1l sera question plus loin. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 219 Luzerne FALGIFORME. — Medicago falcata Lion. — Engl. Bot. tab. 1016. — Schkuhr, tab. 212. Tiges couchées ou ascendantes ; rameaux étalés. Folioles oblongues , dentées au sommet. Fleurs en grappe. Légumes falcr- formes » pubescents, 5-8-spermes. He vivace. Tiges longues de 2 à 3 pieds, plus ou moins pubescentes. Fleurs ; jaunes. ra raines comprimées , subréniformes. Cette espèce croit sur les pelouses sèches ; dans presque toute l'Europe. Elle est beaucoup moins ne en fourrage que la Luzerne cultivée; mais , comme elle s’accommode des de mau- vais terrains, si mérite de fixer l attention des cultivateurs. Luzenne ArsorEscENTE. — Medicago arborea Linn. — Lo- bel. Ic. 2,p. 46. Fine Græc. tab. 767.—Duham. ed. nov. 4, p. 163, tab. 44. ‘Tige ligneuse. Folioles obcordiformes, presque entières , glabres en dessus , soyeuses en dessous. Stipules linéaires, poin- tues , entières. Flétis en grappe. Légumes stipités, contournés , réticulés , nerveux , 2-5-spermes. M bosean très-rameux , s’élevant jusqu'à 10 ou 12 pieds. Ra- mules couverts d’un duvet court et blanchâtre. Feuilles d’un vert gai en dessus. Fleurs rapprochées 4 à 5 en grappes pédonculées. Corolle d’un jaune vif. Graines subréniformes. Cet arbrisseau , qui est le Cytise des anciens, croît dans les iles de l’Archipel, en Sicile et dans l'Italie méridionale. L’a- bondance de ses fleurs, qui se succèdent depuis le mois d'avril jusqu'à la fin de l'été, l'élégance de son port, et la verdure perpétuelle de son feuillage, Pont fait cultiver depuis long-temps comme plante d'ornement. Die les départements me ni de la France, on le voit en plein air dans un grand nombre de jar- dins; mais, sous notre climat, 1l faut le tenir en orangeric pendant LE ou 7 moins le des dans une exposition | bien abritée. On le multiplie de marcottes et de graines. En Sicile et en Calabre , la Luzerne ar DÉRarER est une grande ressource pour. les troupeaux de chèvres et de mouténs , qui font la principale subsistance des habitants. Le vieux bois 220 CLASSE DES CALOPHYTES. prend une couleur foncée, et devient dur comme l’ébène. Les Turcs l’emploient à faire des poignées de sabre, et les caloyers ou moines grecs en fabriquent les grains de leurs rosaires. Genre TRIGONELLE. — Trigonella Linn. Calice campanuié, quinquéfide. Ailes et étendard étalés ; carène minime. Légume comprimé ou RE rostré, polyesperme. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles pétiolées , trifolio- lées; foliole terminale longuement pétiolulée. Fleurs jaunes ou blanches , en ombelles, ou en grappes , ou en capitules, ou axillaires. Les Trigonelles sont remarquables par une odeur forte par nn. qu’elles exhalent surtout à l’état sec. Le nombre des espèces décrites se monte à près de quarante, toutes indi- gènes en Europe, dans l'Afrique boréale ou en Orient. Nous devons nous borner à faire connaître les deux suivantes. Triconezze FEnuerec. — Trigonella Fœnum græcum Lion. — Schkubr, Handb. 2, tab. 2712. Tige pubescente ou velue , dressée. Stipules falciformes-lancéo- lées, entières. Folioles cunéiformes-obovales ou obiongues, ré- tuses, dentées. Fleurs axillaires, géminces, sessiles. Légumes horizontaux, velus, comprimés , linéaires-falciformes, 15-20- spermes , terminés en bec acéré. Herbe annuelle, haute de 1 à 2 picds, peu rameuse. Fleurs blanches. DUT longs de 3 à 4 pouces. Cette ate croit en Orient, en Égypte et dans l’Europe aus- trale. Toutes ses parties ADS une odeur analogue à celle du Mélilot , mais beaucoup plus pénétrante. Ses graines abondent en matière idee : ; on employait autrefois leur décoction comme remède émollient etadoucissant. En Égypte et en Arabie, ces graines servent d’aliment au peuple. Le Fénugrec est cultive en grand en Alsace et dans quelques parties de Allemagne , où ses graines sont employées dans la FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 291 médecine vétérinaire. Dans le midi de la France , il sert comme fourrage. Triconeze 5LEUE. — Trigonella cærulea Sering. in Dec. Prodr. — Trifolium Melilotus cœrulea Linn.—Melilotus cœru- lea Lamk.—Sturm. Ic. F1. Germ. 1 , t. 15.—Reichenb. Plant. Crit. 1v, fig. 524. Tige dressée, glabre. Stipules membranacées, Lecdene den- telées à la base. Folioles oblongues ou ovales , dentées. Ciiles denses, axillaires et terminaux, longuement pédonculés. Lé- gumes ovoïdes , rostrés, bouffis, 2-3-spermes, veinés longitudi- nalement. Herbe annuelle, glabre, rameuse, haute de : 1à e pieds. Fleurs d’un bleu pâle. Cette plante est indigène en Hongrie et en Bohême. Elle répand une odeur analogue à celle du Fénugrec, et, comme celui-ci, elle possède des propriétés émollientes. On la cultive en grand dans le canton de Glarus en Suisse, où l’on s’en sert pour aroma- user une espèce particulière de fromage, qui s’exporte en quan- tités considérables sous le nom de Schabzieger. Genre MÉLILOT. — Aelilotus Tourn. Calice campanulé, datiquédaiee: Carène indivisée. Ailes étalées, plus courtes que l’étendard. Légume plus long que le calice , rugueux, un peu renflé , s’ouvrant au sommet, 1-5- sperme. 3 Herbes annuelles ou bisannuelles. Feuilles trifoliolées ; la foliole mdne longuement pétiolulée. Fleurs jaunes ou blanches , petites, en grappes axillaires allongées. Ce genre est composé d’une vingtaine d’espèces indigènes en Europe, en Sibérie, en Orient et dans l'Afrique septen-: -trionale. Tous les JZé/:lots répandent une odeur suave, ana- logue à celle de la Fève de Tonka. Cette odeur devient beaucoup plus prononcée après la dessication de ces plantes. Nous allons parler de quelques espèces intéressantes de ce genre. 22e À CLASSÉ DES CALOPHYTES. Mécuor pirrus. — Melilotus diffusa Koch. — Melilotus arvensis Wallr. — Melilotus Petipierreana Wild. — Hayne Arsn. Gew. 2, tab. 33 — Sturm, Ic. FI. Germ. 4, 15. Tiges ascendantes. Folioles tronquées, dentelées : les infé- rieures obovales, Îles supérieures oblonenes. Stipules sétacées. Carène plus courte que les ailes. Légumes monospermes, obo- vés, pointus. Hékbe bisannuelle. Tiges longues de r à 2 pieds. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Ovaire date Graines ovales-oblongues. Mércor oFricinAL. — Aelilotus officinalis Pers. = Zäfor lium Melilotus officinalis Linn. = FI, Dan. tab. 934. — Bull. Herb. tab. 255. — Hayn. Arzn. Gew. 2, 31. Tige dressée, sillonnée. Folioles elliptiques ou anses: tronquées, dentelces. Stipules subulées , très-entières. Carène aussi longue que l’étendard. Légumes ovales, rugueux, poin- tus , dispermes. Herbe bisannuelle. Tige de 3 à 4 pieds de haut; rameaux éta- lés. Pétales 3 fois plus longs que le calice, Bu jaune vif. Dé e biovulé. Cette espèce et la précédente abondent en Free etdans presque toute l'Europe. On les confond ordinairement sous le nom de Mélilot officinal. Leurs fleurs sont émollientes et légèrement stimulantes , mais leur emploi est aujourd’hui très-borné. M£LiLor 8LaNc. — Melilotus alba Lamk.— Melilotus leu- cantha Koch. m Dec. FI. Fr. — Trifolium Melilotus vulgaris Hayn. Arzn. Gew. 2, tab. 32. Tige dressée. le tronquées, dentelées : les inférieures D ehonbnidales : les supérieures lancéolées. Stipules sétacees. Étendard plus FA que la carène et les ailes. Légumes mono - spermes , TUQUEUX , obovés, mucronés. 5 UE Die Pl Tige haute de 2 à 6 pieds; rameaux étalés. Grappes très-longues. Flds peutes, blanches. Pétales 2 fois plus longs que le calice. Ovaire triovulé. Cette espèce n’est pas rare dans les endroits cultivés. On la AMILLÉ DES PAPILIONACÉES. 295 recommande comme un fourrage très-productif dans Îles terrains les plus médiocres. Les abeilles recherchent ses fleurs avec avidité, ainsi que celles des autres Mélilots. Genre TRÉFLE. — Trifolium Tourn. Calice subtubuleux , évasé, quinquédenté. Pétales libres ou soudés, persistants. Carène plus courte que les ailes et l’é- tendard. Étamines diadelphes. Légame presque indéhiscent, inclus, ovoïde ou nd Î1-4-sperme. Herbes annuelles ou vivaces. Stipules adnées au pétiole. Feuillestrifoliolées (parexception quinqué-ouplurifoliolées). Fleurspourpres, ou rougeâtres, ou blanches, où jaunes, brac- téolées, disposées en épis ou en capitules serrés. Ce genre, très-naturel par le port, est fort riche en espè- ces. On en compte au moïns une centaine dans les pays voi- sins du littoral de la Méditerranée. Quelques-uns habitent l'Amérique et le cap de Bonne-Espérance, Le nombre total des espèces reconnues est d'environ cent cinquante. Les Trèfles sont d’une grande utilité comme plantes four- ragères. Plusieurs aussi ont été jugés assez élégants pour or- mér les parterres. Nous allons faire connaitre les espèces les plus importantes. SECTION l'°. TRÉFLES VRAIS : Pétales soudés inférieurement en tube. Légume non Stipité. a) Dents calicinales sétacées : : l'inférieure plus longue que les 4 : supérieures. Dee DES PRES, — Trifolium pratense Linn. —Fl. Dan. tab. 089. — Éngl. Bot. tab. 1770. —Schkuhr, Handb. tab. 210. a T' rifolium microphyllum Bastard. — Dec. FL. Er, ". Tiges ascendantes , sillonnées, pleines. Folioles entières, cilio- lées, lancéolées, ou Are ou-obcordiformes. Capitules termi- maux, arrondis , KR res de dibractéolés à la base. Dar Etondle ciliées, de la longucur se tube, étalées après l’an- thèse. Légume operculé. 394 CLASSE DES CALOPHŸYTES, Herbe vivace, plus où moins velue. ‘Tiges lonoties d’un demi- pied à un pied. Folioles souvent tachetées de blanc à la face su- périeure. Fleurs rouges. Cette espèce croît dans les prairies et sur les pelouses sèches, à peu près dans toute l’Europe. On la rencontre dans les Alpes jusqu'aux dernières limites de la végétation. TrèrLe CULTIVÉ.— Trifolium sativum Mill. — Reichenb. F1. Germ. Excurs. p.494.—Trifolium pratense Auctor. — Sturm. Ic..F]. Germ. 15. Tiges dressées , sillonnées , fistuleuses. Folioles ovales-ellip- tiques ou lancéolées (obcordiformes aux feuilles radicales). Capi- tules terminaux, ovales, pédonculés. Dents calicinales cihiées, plus courtes que le tube, dressées après l’anthèse. Légume oper- culé. Herbe vivace, plus élancée que le 7 rails des pres. Fleurs blanches ou purpurines. Ce Trèfle, que l’on confond ordinairement avec l'espèce précé- dente, croit dans l’Europe australe. C’est celui que l’on cul- tive si généralement en prairies artificielles, et qui porte les noms de Grand T: réfle rouge et de Tréfle L Hollande. I se plaît dans les terrains frais et profonds. De même que la Lu- zerne, il peut faire pétir le Eétail qui en mange trop à l’état frais, surtout lorsqu'il est humecté par la rosée ou par les pluies. Trèrze ALPESTRE. — Trifolium alpestre Vinn. — Jacq. FI. Austr. tab. 433. Tige pleine, un peu ascendante. Stipules aristées, linéaires , allongées. Folioles lancéolées-oblongues , fortement penniner- vées. Capitules géminés, subglobuleux , sessiles. Dents cahci- nales scabres : l’inférieure beaucoup plus longue que les supé- riéures. | Herbe vivace. Tiges simples, plus ou moins velues de même que les folioles. Capitules gros. Fleurs purpurines. Cette plante, commune en Europe dans presque toutes les mon- tagnes un peu élevées, se cultive dans les parterres. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 995 Trèeze purpurin. — Trifolium rubens Lin TEA EI. Austr. tab. 385. — Schkuhr , tab. 210. Tige dressée, feuillue. Stipules très-longues, dentelées. Fo- lioles glabres, lancéolées-oblongues, obtuses, denticulées.Gapitule ovale-cylindracé, plus long que les feuilles florales. Dents calici- nales striées, non glanduleuses : : les 4 supérieures.très-courtes ; l’inférieure presque aussi longue que la corolle. Herbe vivace. Tiges roides, hautes de 1 à 2 pieds ; ordinaire- ment simples, ou peu rameuses au sommet. Folioles un peu coriaces. Capitules allongés. Fleurs d’un rouge vif. Cette espèce croît dans les prairies des montagnes. Elle est fort élégante, et mérite d’être cultivée dans les parterres. TRérce iNcARNAT. — Trifolium incarnatum Linn. — Bot. Mag. tab. 328. — Mill. Lc. tab. 267, fig. 1. Tiges dressées ou ascendantes. Folioles cunéiformes-obovales ou obcordiformes , denticulées vers le sommet. Stipules ovales ou elliptiques , pointues ou tronquées, membraneuses, noirâtres au sommet. Épis pédonculés, terminaux, solitaires, coniques , nus à la base. Dents calicinales sétacées , piquantes , étalées après V’an- thèse. — Herbe annuelle. Fleurs pourpres. Le Tréfle incarnat, indigène dans l’Europe australe , est ap- pelé vulgairement Férouche ou Trèfle de Roussillon. Sa cul- ture commence à se répandre dans le nord de la France. Ce Trèfle est un fourrage précieux à cause de sa précocité et de la promptitude avec laquelle il acquiert son développement. Il vient dans presque tousles terrains , etle bétail en est très-friand. Ses jolies fleurs en font un ornement des pelouses artificielles. b) Calices glabres : dents supérieures un peu plus longues que les infe- rieures. Fleurs agrégees, presque en ombelle, réfléchies après l’an- ; … thèse. Légumes 2-4-spermes. TRÈFLE RAMPANT. — Trifolium repens Linn. —Fl. Dan. tab. 090. — Sturm. Ic. F1. Germ. 15. — Engl. Bot. tab. 1769. Tiges diffuses, radicantes. Stipules membraneuses, ovales-lan- BOTANIQUE. PHAN. T. I. 15 296 CLASSE DES CALOPHYTES. céolées, aristées. Folioles obovales ouobcordiformes, ou arrondies. Pédoncules axillaires, ascendants, très-longs. Légumes tétra- spermes. Herbe vivace, très-glabre. Fleurs blanches. Corolle plus longue que le calice. Ge Trèfle, commun dans toute l’Europe , est nommé vulgaire- ment Trèfle blanc, Petit Trefle de Hollande. Comme fourrage, son produit n’est pas considérable; mais il offre l’avantage de venir dans les terrains, ou secs, ou humides , de la plus mauvaise qualité. Les moutons le préferent à tout autre fourrage. On le fait entrer ordinairement dans les pelouses artificielles. c) Dents calicinales glabres , égales , dressees après l’anthèse. Etendard conduplique!. y TaërLe Des ALPes. — Trifolium alpinum Linn. — Sturm. FI. Germ. Ic. fase. 15. Racines longues, rampantes. Pétioles tres-longs. Folioles lan- céolées-linéaires, obtuses, denticulées. Stipules linéaires, acé- rées. Capitules ombelliformes , longuement pédonculés. Lanières calicinales très-longues, beaucoup plus courtes que la corolle. Légumes dispermes , pendants. Cette jolie plante croit dans les Alpes de l’Europe. Elle est remarquable par ses grandes fleurs d’un pourpre foncé, et par ses racines douces comme celles de la Réglisse. d) Dents calicinales supérieures plus longues que les inférieures ; tube vésiculeux après la floraison. TRÉFLE FRAGIFÈRE. — Trifolium fragiferum Linn. — Engl. Bot. tab. 1050.—FI1. Dan. tab. 1042. —Sturm. F1. Germ. Tc. fasc. 16. Tiges rampantes. Folioles ovales ou obovales. Stipules li- néaires, étroitcs. Capitules globuleux, longuement pédonculés. Calices pubescents. Herbe vivace. Tiges et feuilles glabres. Fleurs roses. Calices rougcatres après l’anthèse. Légume disperme. Gette espèce forme des gazons épais dans les terrains glaiseux, FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 297 humides et tenaces. Ses capitules défleuris ont quelque ressem- blance avec une Fraise, d’où lui vient son nom spécifique. TRÈFLE SOUTERRAIN. — Trifolium sublerraneum Linn. — Barrel. Ice. tab. 88r.— Engl. Bot. tab. 10/6. - Tiges couchées. Folioles obcordiformes, denticulées. Stipules larges, lancéolées. Capitules pauciflores, hypogés après l’an- thèse. Fleurs supérieures stériles , à pédoncules réfléchis sur les calices fructiferes. | Herbe annuelle, velue. Fleurs blanchätres , assez grandes. Ce Trefle croît dans l'Europe australe. On le retrouve dans quelques localités aux environs de Paris. I offre ceci de parti- culier que ses capitules défleuris se réfléchissent et s’enfoncent à quelques pouces sous terre, pour y accomplir la maturation des fruits. On observe également ce phénomène dans Zrachide hypogée , plante de la famille des Césalpiniées. SEcrIoN II. 242 OPHYLLES : Pétales libres, marcescents ; étendard * défléchi, strié. Dents calicinales inégales : les inférieures plus longues que les supérieures. HU stipité. — Pétio- lule de la foliole terminale plus long que celui des folioles latérales. Fleurs jaunes. Tnirce procoMsANT. — Trifolium procumbens Linn. — FI. Dan. tab. 796.— Sturm. Ie. Flor. Germ. IV, 16. Tiges couchées ou ascendantes , flexueuses. Feuilles courtement pétiolées; folioles obovales ou obcordiformes, denticulécs. Sti- pules ovales, ciliées, plus courtes que le pétiole. Capitules axil- laires , elbpsoïdes, denses, longuement pédonculés. Légumes monospermes. — Hcrbe annuelle, glabre. Fleurs d’un jaune pâle. TREFLE AGRAIRE. — 73 ifolium agrarium Linn.—Flor. Dan. tab. 558. — Sturm. Ice. Flor. Germ. IV, 15. — Trifolium au- reum Schkubr , tab. 210. Tige dressée ou ascendante, rameuse , ferme. Feuilies subses- siles; folioles ovales-ohlongues, denticulées, courtement pétio- 293 CLASSE DES CALOPHYTES. lulées. Stipules foliacées , lancéolées , plus longues que le pétiole. Capitules longuement pédonculés, ovoïdes , denses. Herbe annuelle, haute d’un pied et plus. Fleurs d’un jaune vif. Cette espèce et la précédente sont communes dans les champs et les prairies. On les cultive en quelques endroits comme four- rage. Genre LOTIER. — Zotus Linn. Calice campanulé, à 5 divisions profondes, étroites, pres- que égales. Étendard étalé. Aïles conniventes. Carène ros- trée. Style rectiligne , subulé. Légume cylindrique ou com- primé, aptère, allongé, polysperme. Herbes annuelles, ou vivaces, ou rarement arbrisseaux. Stipules grandes, foliacées. Feuilles pétiolées , trifoliolées. Pédoncules uni- pauci- ou multiflores, axillaires, munis au sommet d’une feuilleflorale. Fleurs jaunes, ou blanches, ou rougeätres. Ce genre, dans lequel Linné comprenait les Dorycnium et les Tetragonolobus, renferme aujourd’hui quarante à cin- quante espèces , la plupart indigènes dans les contrées voisi- nes de la Méditerranée. On en trouve quelques-unes seule- ment aux Canaries, dans l’Inde orientale et en Arabie. Nous ne parlerons ici que des espèces qui offrent quelque intérèt. a) Légume bouffi , un peu arqué. Pédoncules 1-3-flores. Lorie comesriere. — Lotus edulis Linn. — Cav. Ic. tab. 155. Stpules grandes, ovales , de la longueur du pétiole. Folioles oblongues ou obovales , cunéiformes vers la base. Pédoncules plus longs que les feuilles. Bractées de la longueur des calices. Lé- gumes glabres. Herbe annuelle, poilue, à tiges ascendantes ou dressées, longues d’environ un pied. Fleurs jaunes, de grandeur médiocre. Gette plante croît dans l’Europe australe et en Orient. Ses légumes ont une saveur analogue à celle des gousses de Pois, t, dans Pile de Candice, ils servent d’aliment aux habitants. FAMILLE DES PAPILIONACÉES, 229 b) Lésume cylindrique. Pédoncules corymbiferes. Loriër DE Sainr-Jacques. — Lotus jacobæus Linn. — Commel. Hort. 2, p. 165, tab. 83.— Bot. Mag. tab. 70. Tiges dressées, suffrutescentes. Stipules , folioles et bractées linéaires. Pédoncules plus longs que les feuilles ; pédicelles courts. Légumes glabres.—Sous-arbrisseau touffu, glauque et pubescent. Tiges hautes de x à 2 pieds. Fleurs d’un brun norrâtre. Gette jolie plante est originaire des îles du cap Vert. L’abon- dance de ses fleurs, d’une couleur peu commune, jointe à leur longue durée, en a fait depuis long-temps une plante d'agrément très-recherchée. On la cultive en plein air dans le midi de la France ; mais chez nous il faut l’abriter en orangerie pendant l’hi- ver , et ordinairement elle meurt au bout de la seconde année. Lorier DE Canpir. — Lotus creticus Linn. — Cav. Ic. 2, tab. 156. Tiges frutescentes, ascendantes. Stipules ovales , soyeuses de même que les feuilles et presque aussi longues qu’elles. Pétiole trèes-court. Folioles cunéiformes-oblongues ou obovales, pointues. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Corymbes pau- ciflores. Légumes glabres , pendants. Cet arbrisseau , indigène en Espagne, dans l'ile de Candie et en Syrie, est cultivé dans les orangeries à cause de son feuillage argenté. Lorier cornicuLé. — Lotus corniculatus Linn. — Eng]. Bot. tab. 2000 et 2091. — F1. Dan. tab. 991. —Schkubr, tab. 211. Tiges ascendantes ou diffuses, herbacées. Stipules et folioles obovales, ou ovales , ou lancéolées. Corymbes subquinquéflores , longuement pédonculés. Légumes grêles , horizontaux. Herbe vivace, plus ou moins velue ou pubescente, Tiges lon- gues d’un demi pied à un pied. Fleurs d’un jaune vif, devenant vertes par la dessiccation. Légumes longs d’environ 8 lignes. Cette plante, fort commune en Europe, croît dans tous les terrains et dans toutes les localités ; mais elle abonde surtout dans les prairies et dans les endroits herbeux des bois. Son port et 930 CLASSE DES CALOPHYTES. sa grandeur varient beaucoup. Sinclair, dans son ouvrage sur les Graminées de la Grande-Bretagne , la recommande comme un fourrage très-profitable dans les terrains humides. Genre TÉTRAGONOLOBE. — Tétragonolobus Scop. Ce genre ne diffère du Lotier que par son légume bordé de quatre ailes membraneuses. Il renferme quatre espèces, toutes herbacées, indigènes en Europe, en Orient ou en Bar- barie. La suivante est celle qui offre le plus d'intérêt. TÉTRAGONOLOBE À FLEURS ROUGES. — T'etragonolobus pur- pureus Mœnch. — Lotus Tetragonolobus Linn. — Bot. Mag. tab. 155. Tiges ascendantes. Stipules ovales, de la longueur du pétiole. Folioles obovales ou ovales-rhomboïdales, obliques , acuminées. Pédoncules subbiflores. Bractces trifoholces, plus longues que le calice. Légume glabre , à ailes tres-larges , ondulées et plissées. Herbe annuelle, rameuse, très-poilue, haute d’environ un pied. Fleurs d’un rouge vif. Cette plante , indigène dans l’Europe méridionale, ainsi qu’en Barbarie et en Orient, se cultive assez généralement dans nos jar- dins à cause de la singularité de ses fruits. En Espagne et en Italie, le peuple en mange les jeunes gousses , qui ont une saveur sucrée comme celles des Pois. On assure aussi que le Tétragono- lobe fournit un excellent fourrage. Secriox III. CLITORIÉES. — Clitorieæ Dec. Légame uniloculaire. Étamines le plus souvent diadel- phes. Tiges ligneuses ou herbacées, souvent volubiles. Feuilles diversement composées : les primordiales opposées, non dissemblables. 4 Genre PSORALÉA. — Psoralea Linn. Calice quinquéfide, glanduleux. Etamines ordinairement FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 291 diadelphes. Légume monosperme, indéhiscent, de la lon- gueur du calice, Herbes ou arbrisseaux souvent glanduleux. Stipules ad- nées au pétiole. Feuillesuxifoliolées, ou trifohiolées, ou plu- rifoliolées, digitées ou imparipennées. Pédoncuies axillaires, multiflores, ou pauciflores, ou uniflores. Fleurs bleues ou rougeâtres. On connaît environ soixante Psoraléa. Le cap de Bonne- Espérance et l'Amérique sont les parties du monde où ce genre offre le plus grand nombre d’espèces. Deux ou trois seulement croissent dans les pays voisins de la Méditerra- née. On en cultive plusieurs dans les orangeries comme plantes d’ornement. Voici les espèces les plus remarquables. PsorALÉA BiTUMINEUXx. — Psoralea bituminosa Linn: — Schkubr, tab. 210.— Besl. Eyst. tab. 11, fig. 2. Feuilles trifoliolées-pennées. Folioles ovales ou ovales-lan- céolées ; pétiole pubeScent, lisse. Pédoncules axillaires, 3 ou 4 fois plus longs que les feuilles. Fleurs capitulées. Cet arbrisseau, remarquable par la forte odeur de bitume qu'exhalent toutes ses parties , est la seule espèce, parmi ses con- génères, qui soit indigène en Europe; on le trouve dans quelques localités du midi de la France. PsorarÉa comEsrire.—Psoralea esculenta Pursh, F1. Am. Por. 2, (AD, 22. Feuilles digitées-quinquéfoliolées ; folioles ovales-elliptiques , M, . HSE ù ; glabres en dessous. Fleurs en épis axillaires, pédonculés, subca- pitulés. Bractées triflores. Corolle de la longueur du calice. Herbe vivace, velue , à racines grosses et charcues, Fleurs bleues. Ceitewplante croît dans l’intérieur de l Amérique septentrionale, dans les savanes ou prairies arrosées par les affluents supérieurs du Missouri. Les peuplades sauvages qui habitent ces contrées la 232 CLASSE DES CALOPHYTES. cultivent autour de leurs villages, et en mangent les tubercules, soit torréfiés, soit bouillis. PsorALÉA PUBESCENT.—Psoralea pubescens Balb.— Willd. —Bot. Reg. tab. 968. Tiges cylindriques, pubescentes-grisätres. Feuilles longuement pétiolées, velues, glanduleuses, pennées-irifoliolées ; folioles presque égales, ovales où ovales-lancéolées, subobtuses, ponc- tuces. Épis interrompus, de la longueur des feuilles. Bractées ovales, soyeuses , presque aussi longues que les calices. — Sous- arbrisseau. Fleurs d’un bleu clair. Cette espèce, indigène au Pérou, fait partie des collections d’o- rangerie. PsORALÉA GLANDULEUX. — Psoralea glandulosa Linn. — Feuill. Per. 7, tab. 3. — Sweet, Brit. FI. Gard. 3 , tab. 296. Feuilles trifoliolées-pennées ; folioles ovales-lancéolées, acu- minées ; pétiole glanduieux. Grappes Jâches , axillaires, un peu plus longues que les feuilles. Arbrisseau giabre. Fleurs d’un bleu rougeûtre, panachées de blanc. Cette plante croît au Chili, où elle porte le nom de Culen. Les babitants du pays regardent l’infusion de ses feuilles comme sto- machique et vermifuge, et ils les appliquent en cataplasme sur les plaies. L'espèce se cultive aussi dans nos orängeries. PsoRALÉA sOxEux.— Psoralea sericea Poir.— Psoralea pe- dunculata Bot. Reg. tab. 223. Feuilles trifololées-pennées ; folioles ovales-lancéolées, soyeu- ses en dessous. Pédoncules axillaires, 2 ou 3 fois plus longs que les fewlles ; capitules déprimés, accompagnés d’un involu- cre à bractées débordant les calices. PsORALÉA BRACTÉOLE. — Psoralea bracteata Linn.— Jacq. Hort. Schœnb. 2 , tab. 224. — Bot. Mag. tab. 446. Feuilles trifoliolées; folioles ponctuées, cunéiformes, plus longues que le pétiole , terminées par une pointe recourhée en dehors. Capitules terminaux, bractéolés. — Petit arbrisseau. Fleurs panachées de blanc et de violet. 2535 FAMILLE DES PAPILIONACÉES. PsORALEA MULTICAULE.— Psoralea multicaulis Jacq. Hort. Schæœnbr. 2 , tab. 230. Feuilles trifoliolées (les supérieures unifoliolées); folioles linéaires-lancéolées, mucronées. Pédicelles axillaires, très-courts, agrégés en capitule. Herbe vivace, très-rameuse. Fleurs panachées de blanc et de violet. PsorALEA PENNÉ. — Psoralea pinnata Lion. — Herm. Lugd. p. 273, Îc. Feuilles imparipennées, à 7 folioles linéaires, pubescentes de même que les ramules. Pédicelles axillaires , uniflores, beaucoup plus courts que les feuilles. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux grêles ; dressés. Fleurs bleuâtres. PsORALIA ARBORESCENT. — Psoralea arborea Sims, Bot. Mag. tab. 2090. Feuilles imparipennées, à 11 folioles linéaires - lancéolées. Pédicelles axillares, umiflores , plus longs que les feuilles. Arbrisseau de 6 à 8 picds. Fleurs bleues. PsORALÉA ODORANT. — Psoralea odoratissima Jacq. Hort. Schænbr. 2, tab. 220. Feuilles imparipennées, à 15 folioles linéaires - lancéolées. Pédicelles axillaires , uniflores , plus courts que les feuilles. Arbrisseau de 7 à 8 pieds. Fleurs panachces de jaune et de blanc. PsORALÉA TUBERCULEUX. — Psoralea verrucosa Wild. — Psoralea angustifolia Jacq. Hort. Schæœnbr. 2 , tab. 226. Feuilles imparipennées, à 3 ou 5 folioles glabres, glauques, lancéolées. Rameaux tuberculeux. Pédicelles solitaires ; ou gémi- nés, ou ternés, axillaires, uniflores. — Arbrisseau de 4 à 6 pieds. Fleurs bleuâtres. Cetteespèce et les six précédentes, toutes indigènes au cap de Bonne-Espérance, se cultivent comme plantes d’ornement de serre ternpérée. 2354 CLASSE DES CALOPHYTES. Genre INDIGOTIER. — /rdigofera Linn. Calice campanulé, quinquéfide ou quinquédenté: Eten dard arrondi, échancré. Carène biappendiculée. Légume bi- valve, cylindrique , rectiligne ou arqué, polysperme ou ra- rement oligo- ou monosperme. Herbes ou arbrisseaux, souvent couverts d’une pubescence étoilée. Stipules petites, inadhérentes. Feuilles digitées, ou imparipennées, ou quelquefois unifoliolées. Folioles peti- tes, ordinairement stipellées. Grappes axillaires. Fleurs de couleur pourpre, ou violette, ou blanchâtre. Ce genre renferme environ cent espèces ; presque toutes indigènes dans la zone équatoriale. Outre celles que l’on cul- tive dans les pays chauds pour la préparation de l’Z»dig0 du commerce , plusieurs autres sont intéressantes parce qu’elles contribuent à orner nos serres. Nous allons faire connaitre les espèces curieuses sous l’un ou l’autre de ces rapports. IRDIGOTIER ARGENTÉ. — Jndigofera argentea Linn. — L'Hérit. Stirp. tab. 79.— Indigofera articulata Gouan.— In- digofera glauca Lamk. Feuilles imparipennées, à 3-7 folioles obovales, entières, sessiles , soyeuses-argentées. Grappes lâches , plus courtes que les feuilles. Légumes pendants, rectilignes , bosselés, un peu comprimés, 2-4-spermes.—Sous-arbrisseau. Fleurs purpurines. Gette espèce croît en Barbarie , en Égypte, en Arabie et dans l'Inde orientale. Elle est cultivée en grand dans les possessions anglaises de ce dernier pays, ainsi qu'aux environs de Tunis. INDIGOTIER TINGTORIAL. — Indigofera tincioria Linn. — Hort. Malab. 1, tab. 54. — Indigofera sumatrana Gæri. 2, tab. 148. — Pluck. tab. 165, fig. 5. Feuilles imparipennées, à 9-11 folioles ovales, légèrement pubescentes en dessous. Grappes plus courtes que les feuilles. Légumes pendants ; cylindriques , arqués, bosselés, mucronés. Sous-arbrisseau haut de 2 ou 3 pieds. Fleurs petites, violettes. FAMILLE DES PALILIONACÉES, 255 De même que la précédente , cette espèce est l’objet d’une cul- ture très-étendue dans l'Inde orientale. Il parait qu'en Amerique on donne la préférence à la suivante. IxpiGOTIER FRANC. — Jndigofera Anil Linn.— Sloan. Jam. tab. 176, fig. 3. — Lamk. Ill. tab. 626, fig. 2. — Turpin in Dict. des Sc. Nat. Ice. Feuilles imparipennces, à 7-15 folioles obovales ou ovales, pubescentes en dessous. Grappes plus courtes que les feuilles. Légumes pendants, arqués, comprimés , non bosselés , 2-4- spermes. Sous-arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Tige dressée, cylindrique, rameuse , pubescente. Fleurs petites , d’un vert pourpré. Get Indigotier se cultive fréquemment aux Antilles et dans les autres établissements coloniaux de l’Amérique. Bu reste, 11 paraît fort probable que plusieurs autres espèces , confondues avec celle-ci ou avec la précédente , Sont également cultivées comme plantes tinctoriales. Il faut aux Indigotiers un sol fertile, bien De et de fré- quents arrosements. On a coutume de les ressemer chaque année, parce que les jeunes pieds fournissent des feuilles plus grandes et plus nombreuses. La récolte se fait au moment où les premières fleurs commencent à paraître, ce qui a lieu dans le courant du troisième mois après les semailles. La premiere coupe des feuil- les est suivie d’une seconde, six ou sept semaines après ; puis d’une troisième, et plus, sélo la nature du terrain. On emploie différene procédés pour retirer Ja substance tinc- toriale des feuilles et des tiges des Indigotiers. A Saint-Donun- gue, l’appareil destiné à la fabrication de l’Indigo se cempose de trois cuves d’une moyenne capacité , et d’un petit vase. Ces cuves sont élevées les unes au-dessus des autres au moyen d’une bâtisse en pierres, de mamière que l’eau contenue dans la plus haute, qu’on nomme le trempoir, puisse se vider dans la seconde, qui s'appelle la batterie, et passer de celle-ci dans la troisième, qu'on désigne sous le nom de reposoir. Le petit vase, nommé le bassi- 256 CLASSE DES CALOPHYTES. not, ou diablotin, est place entre la seconde et la troisieme cuve. Il est destiné à recevoir la fécule qui en sort, et se termine en cul-de-lampe , pour faciliter l'enlèvement de cette fécule. Quatre poteaux sont fixés aux coins dutrempoir, et servent à maintenir les planches qu’on place sur l’Indigo, pour l'empêcher d’être rejeté dehors par l’effet de la fermentation. On se sert, pour battre l’Indigo, d’un instrument appelé buquet, qu’un nègre fait mou- voir en tous sens, afin d'introduire dans l’eau la plus grande quantité d'air possible ; on emploie aussi des machines mues par des hommes, par des chevaux ou par un courant d’eau. Toutes les eaux ne conviennent pas à la préparation : celles qui tien- nent en dissolution de la craie ou de la sélénite, comme la plu- part des eaux de puits , ne valent rien. | Les tiges et les feuilles des Indigotiers sont entassées légère- ment dans le trempoir et recouvertes de trois ou quatre pouces d’eau ; on fixe ensuite les planches qui doivent les empêcher de déborder. La fermentation s’établit dans la masse plus ou moins rapidement, selon la chaleur de l’atmosphère. On juge qu’il est temps de l’arrêter, en mettant un peu d’eau, prise dans la cuve à diverses profondeurs , dans une tasse d’argent : si la fermenta- tion est parvenue au degré convenable, la fécule se précipite au fond de la tasse en grains bien caractérisés. Alors on fait écouler toute l’eau du trempoir dans la batterie, et on l’agite en tous sens avec les buquets. Il suffit de deux ou trois heures à une cuve con- venablement battue, pour que toute la fécule qu’elle contient soit précipitce; alors l'eau est très-claire et d’une belle couleur am- brée. On commence par ouvrir le premier robinet , afin de faire écouler, sans troubler le fond de la cuve, l’eau qui est au-des- sus; ensuite on en fait autant au second; le troisième est destiné à faire écouler dans le diablotin l’Indigo encore semblable à une vase noire liquide. La fécule retirée du diablotin est d’abord mise dans des sacs suspendus , afin defaire écouler l’eau surabondante ; puis dans des caisses plates , qu’on expose en plein air sous des hangars, où elle FAMILLÉ DES PAPILIONACÉES. 957 prend encore plus de consistance ; enfin, on la divise en petits parallélogrammes, qu’on fait sécher au soleil: Foulce ensuite dans une barrique, elle y éprouve une nouvelle fermentation, s’é- chauffe , rend de grosses gouttes d’eau , exhale une odeur désa- gréable, et se couvre d’une poussière fine et blanchätre. Au bout d’un mois, on l’ôte de cette barrique , et on la fait sécher de nouveau pendant cinq ou six jours. Ainsi préparé, lIndigo peut entrer dans le commerce , quoiqu'il faille encore six mois avant qu'il soit arrivé à son dernier point de perfection ; alors il n’est plus sujet à subir de déchet ni d’altération , s’il est tenu dans un lieu bien sec. Dans plusieurs contrées de l'Inde, on sépare les feuilles des tiges, et on ne met dans le trempoir que les premières. On pré- tend que cette méthode procure une plus belle fécule ; mais aussi il s’en perd une grande quantité, parce que l’écorce des tiges en contient comme les feuilles. Les Chinois font entrer de la chaux dans le trempoir, comme nos teinturiers dans leur cuve. Sur la côte occidentale d'Afrique, on fabrique lIndigo comme nous fabriquons le Pastel en France : on pile les feuil- les et les tiges, et on en forme des boules qu’on fait sécher à l'ombre. En Égypte , On emploie ons la fabrication de l’Indigo une méthode peu suivie, qui n’en est pas moins la plus le la plus sûre et la Te économique. On jette les tiges avec les feuilles dans de grandes chaudières remplies d’eau , qu’on fait bouillir pendant trois heures; après quoi, l’eau chargée de fécule est conduite dans d’autres vaisseaux, où on la bat avec de larges pelles, jusqu’à ce que la fécule se soit précipitée; puis on décante l’eau, et on fait sécher la pâte. L’ebultion donne ici, en peu d'heures, le même résultat que la fermen- tation, c’est-à-dire qu’elle désorganise le parenchyme de lé- corce et des feuilles, et facilite la séparation de la fécule. Par ce moyen, on ne LE jamais le produit de la récolte , comme il arrive assez souvent en Amérique , quand l’opération de la fer- mentation est manquée. 258 CLASSE DES CALOPHYTES. Voici encore quelques observationsintéressantes faites à ee sujet par M. Perrottet, ancien directeur des cultures du gouvernement au Sénégal. L’Indigofera tinctoria atteint souvent, dans les bonsterrains, une hauteur de quatre à six pieds et plus. Les nègres le cultivent autour de leurs habitations, et l’emploient , sans beaucoup d’ap- prêts, pour teindre en bleu leurs tissus de coton. A cet effet, ils ne prennent que les feuilles de la plante, qu’ils arrachent à la main, et, pour ainsi dire, une à une. Apres les avoir broyées légèrement dans un morüer , ils les font fermenter dans un ba- quet avec une certaine quantité d’eau, de gomme , et de cendre de Salsola, de Tamarix ou de Salvadora. Ms plongent à diffé- rentes reprises leurs pagnes ou autres tissus dans ce bain jusqu’à ce que ces étoffes , exposées à l'air, aïent pris une teinte bleue, culeur qui n’est ni brillante, ni d’une grande solidité. Les colons du Sénégal coupent, au moment de la floraison, l’ndigofera iinctoria, et en font des bottes d’environ deux mètres de circonférence, qu’ils placent dans des cuves par lits superposés, en les recouvrant de quelques pouces d’eau. Au bout de neuf ou dix heures, l’eau prend une couleur verdûtre et se couvre d’une pellicule irisce cuivrée. Des ce moment, la fermen- -tation commence à s'établir, et on la reconnait aux bulles d'air qui viennent crever à la surface. On décante aussitôt, et on pro- cède au battage en se servant de pagaics avec lesquelles on agite fortement pendant une heure ou deux. Lorsque la liqueur d’essai indique le point exact de la fermentation de l’Indigo , on ajoute unc certaine quantité d’eau de chaux limpide, et on laisse repo- ser le liquide pendant environ une heure , temps suffisant pour la précipitation de la matière colorante. Celle-ci est placce sur des claies pour laisser l’eau s’égoutter ; on la faitensuite bouillir dans une chaudière pendant trois heures, puis on la fait passer sur des claies couvertes de toile, pour l’écoulement complet de l’eau ; enfin, on achève la dessiccation en la mettant en presse. « L'expérience nous a prouvé, dit M. Perrottet, que l'Indi- » gofera tinctoria et V’Indigofera Anil ne peuvent se travailler FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 259 » ensemble, et qu'il ne résulte de leur mélange qu’une faible » quantité d'Indigo de mauvaise qualité. L’Indigofera tinctoria » entre en fermentation deux heures au moins avant l’Ænil ; en » sorte que, si l’on veut attendre la fermentation complète de » celui-ci, on perd la totalité du premier. Le battage de l’un » s'opère également avec plus de célérité que celui de l'autre. » Des essais comparatifs, poursuit M. Perrottet, nous ont dé- » montré que la variété d’Indigofera tinctoria indigène au Sé- » négal , produisait une plus grande quantité d'Indigo, à masses » égales de plantes , que l’Ænil d'Amérique introduit dans la co- » lonie. neffet, cent vingt bottes de plantes de la première, » chacune de deux mètres de circonférence et de quatre pieds et » demi de longueur, ont produit net douze livres d’Indigo de » bonne qualité ; tandis que la même quantité de la dernière cs- » pèce n’a donné que huit livres de même qualité. « Avant de semer, on triture légèrement les graines dans un » mortiér avec un peu d’eau, de la brique pilée, du charbon ». ou du sable, pour rendre la nique séminale perméable à à Peau. » Si Von néoligeait de prendre cette pr écaution, les graines r'este- » raient une année en terre avant de germer. » La qualité d’Indigo la plus estimce dans le commerce est celle qui vient du Pérou sous le nom d’Zndigo Guatimala où Indigo Flor. On en üre également de Saint-Domingue, de la Caroline, du Sénégal, du Bengale, de Java, etc. On distingue en général * deux principales variétés de cette substance colorante : l’xdigo bleu et V’'Indigo cuivré. La cassure de ce dernier est d’un aspect cuivré. k M. Chevreul a prouvé, par des expériences pleines d’intérèt, que l’Indigo est une substance particulière , qui existe toute for- mée dans les végétaux, et qu'il n’est point le produit de la fer- mentation. On retrouve l'Indigo, non seulement dans beaucoup d’autres Légumineuses , mais encore dans des plantes de familles différentes, et notamment dans le Pastel (Zsatis tincioria). La couleur bleue ne s’y développe que par la combinaison avec l’oxy- gène. Les Indigos du commerce sont loin d’être à l’état de pu- 240 CLASSE DES CALOPHYTES. reté : ils contiennent de 55 à65 pour cent de matières étrangères. Aucune autre substance tinctoriale n’est comparable à l’Indigo sous le rapport de la solidité. Les divers procédés au moyen des- quels on l’applique sur les étoffes sont pps par les teintu- riers cuve de Pastel, cuve d’Inde et cuve à l’urine. On a tenté la cure de l’Indigo dans le midi de la France, il n’y a pas tres-long-temps ; mais on y a renoncé, parce que les produits ne couvraient pas les frais. INDIGOTIER À ONZE FOLIOLES. — Indigofera endecaphylla Willd. — Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 569.—Beauv. FI. d'Or. tab. 84. Feuilles imparipennées, à environ 11 folioles glabres, oblon- gues , obtuses, rétrécies à la base. Grappes axillaires, plus courtes que les feuiiles. Légumes tétragones, réfléchis, un peu velus. Herbe vivace, à racines fusiformes, charnues. Tiges couchées, longues d'environ 2 pieds. Fleurs d’un beau rouge. Légumes longs d’un pouce. Cette espèce croit en Guinée et dans les pays d Oware et de Benin. Les nègres s’en servent pour teindre en bleu. On la cultive dans nos serres. Ixprcorier s0Nc1FORME. — frdigofera juncea Delaun. Herb. del’Amat. tab. 227. — Indigofera aphylla Tink. — Lebeckia contaminata Aït. Hort. Kew.— Bot. Reg. tab. 104. Pétioles allongés, filiformes , aphylles ou garnis de 6 à 9 folioles obovales-oblongues , très-glabres. Grappes dressées , plus courtes que les PéHolEs. Arbrisseau de 2 à 3 pieds , très-touffu et lisse. Rameaux } jonci- formes. Fleurs purpurines. Cette espèce, remarquable par ses pétioles dont la plupart sont dépourvus de folioles, croît au cap de Bonne-Espérance. Elle est cultivée dans nos serres. INDIGOTIER AUSTRAL. — Îndigofera australis Willd. — Bot. Reg. tab. 368. FAMILLE DÉS PAPILIONACÈES:. DA hameaux cylindriques. Feuilles imparipennées , à Q ou 11 folioles elliptiques -oblongues , obtuses, glabres. Grappes plus courtes que les feuilles. Légumes horizontaux , cylindriques, rec- tilignes , glabres, 8-10-spermes. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Fleurs roses. Cette espèce , indigène dans la Nouvelle-Hollande , fait partie des collections de serre tempérée. Inprcorier À LONGS Épis. — {ndigofera macrostachya Vent. Malm. tab. 44. \ Feuilles imparipennées , à 17-21 folioles ovales-oblongues, obtuses, mucronées. Grappes multiflores, plus longues que les feuilles. — Fleurs roses, assez grandes. Cet arbrisseau élégant, originaire de la Chine, décore égale- ment les serres. INicoTIER ÉLÉGANT. —Indigofera amæna Ait. Hort. Kew. —Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab, 234. — Bot. Reg. tab. 300. “a trifoliolces-pennées ; folioles ovales-oblongues, mu- cronées ; poilues en dessus, pubescentes-blanchätres en dessous. Grappes pédonculées, multiflores , 2 à 4 fois plus longues que les feuilles. Légumes pendants, cylindriques. À Arbrisseau rameux, haut de 2 à 3 pieds. Tige dressée, blan- châtre. Fleurs d’un rose vif, en grappes de 3 à 4 pouces de long. = Gctte espèce, indigène au cap de Bonne-Espérance, mérite une place dans toutes les collections de serre. Elle est très-dis- tincte par la grandeur de ses fleurs. … Innicorrer GrisaTRE. — Indigofera incana Thunb. — Bot. Res. tab. 956. \ Tiges suffrutescentes, couchées, très-rameuses , soyeuses. Feuilles trifoliclces-pennces; folioles ovales, on obovales, ou ar- rondies, apiculées, vertes en dessus, soyeuses en dessous. Grappes pédonculées , multiflores, 3 ou 4 fois plus longues que les feuil- les. — Fleurs grandes, purpurines, BOTANIQUE. PHAN. T, I. 16 49 CLASSE DES CALOPHYTES. © Gette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, n’est pas moins élégante que la précédente. Elle décore également nos serres. Genre CARMICHÉLIA. — Carmichaelia R. Br. (1). Calice cupuliforme, quinquédenté. Pétales de longueur égale, Étendard plus large que long. Ovaire multiovulé. Style ascendant. Légume oligosperme; bords, suturaux persistant après la chute des valves. Ce genre est limité à l’espèce suivante. 8 CarMicRELIA AUSTRAL — Charmichaelia australis R. Br.— Bot. Reg. tab. 912.— Lotus arboreus Forst. Arbrisseau tres-rameux, souvent dépourvu de feuilles à l’é- poque de la floraison. Ramules comprimés ou ancipités. Feuilles imparipennées, à 3-7 folioles obcordiformes. Stipules courtes, sétacées. Grappes simples, axillaires, pauciflores. Pédicelles courts, bractéolés. Cette plante croît à la Nouvelle-Zélande. On Ja cultive dans les serres. Ses fleurs, très-abondantes et panachées de blanc, de violet et de noirâtre, lui donnent un aspect assez particulier. Genre CLITGRIA. — Chtoria Linn. Calice tubuleux ou campanulé, quinquéfide, dibractéolé. Étendard ample. Étamines diadelphes , insérées avec la co- rolle un peu au-dessus de la base du calice. Légume linéaire, comprimé, rectiligne, bivalve, polysperme. Herbes grimpantes. Feuilles imparipennées , paucifolio- lées ; folioles souvent stipellées. Fleurs grandes, axillair es, pédonculées, blanches , ou bleues, ou rouges. (x) Dans l'exposition des genres, p. 154, nous avons suivi M. Bartling, en plaçant le Carmichaelia à la fin de la section des Galégées ; nous pré- férons cependant suivre M. Swect , en le mettant à côté de Msn FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 945 Les Clitoria appartiennent à la zone équatoriale. Ce sont en général des plantes remarquables par la grandeur et la beauté de leurs fleurs. On en connaît une quinzaine d’espè- es, parmi lesquelles les suivantes sont les plus notables. CrarorrA DE Tennare. — Clitoria Ternatea £Linn. — Bot. Mag. tab. 1540. Feuilles bi- ou trijuguées ; folioles ovales, obtuses, échancrées. Stipelles sétacées. Pédoncnles solitaires, uniflores. Bractées ar- rondies. Calice tubuleux , évasé. Légume glabre. Herbe vivace, glabre. Tiges longues, volubiles. Fleurs gran- des , d’an beau bleu ; étendard à disque blanc. Cette plante orne L plupart des collections de serre chaude. Elle croît spontanément dans les deux Indes, ainsi qu'à l'ile de France et en Arabie. Crivorra DE Prunier. — Clioria Plumieri Turp. in Pers. — Bot. Reg. tab. 268.— Plum. Am. 1, tab. 108. Feuilles trifoliolées-pennées ; folioles ovales cn ovales-oblon- gues, acuminées , un peu ondulées. Grappes pauciflores. Galice campanulé. Étendard gibbeux, soyeux en dehors. Légume li- néaire , subtétragone. h Herbe grimpante, glabre.MBractées ovales , plus courtes que le calice. Fleurs blanches, tachetées de pourpre. Cette espèce croit aux Mlle et an Mexique. Ses fleurs ont plus d’un pouce de diamètre. Crirorra Dr Virainie. — Clitoria virginiana Linn.— Dill. Hort. Elth. tab. 56. — Clitoria calcarigera Salisb. Parad. Lond. tab. Es Feuilles trifoliolces-pennées ; folioles ovales ou ovales -oblon- gues, mucronées, un peu scabres en dessus, lisses en dessous. Grappes axillaires, courtes, triflores. Galice campanulé, de la longueur des-bractées. Légumes subensiformes. Herbe vivace. Tiges volubiles, un peu scabres. Corolle grande, d’un violet pâle, 9244 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce, indigène dans la Caroline et dans la Vague, mérite d’être cultivée ns les parterres. Genre GALACTIA. — Galactia P. Browne. Calice campanulé ou tubuleux, quadrifide ou quadri- denté, dibractéolé. Étendard ee incombant. Étamines diadelphes. Style glabre. Stigmate obtus. Légume cylindri- que ou comprimé, allongé, bivalve, uniloculaire , poly- sperme. Herbesou sous-arbrisseaux. Tiges grimpantes. Feuilles im- paripennées, tri- à multifoliolées; folioles stipellées. Fleurs en grappes axillaires. Ce genre se compose d’une quinzaine d'espèces, toutes in- digènes en Amérique. Les suivantes sont les plus intéressantes. GALACTIA À FLEURS PENDANTES. — Galactia pendula Pers. — Bot. Reg. tab. 269.— Sloane, Jam. 1, tab. 114, fig. 4.— Clioria Galactia Lin. Tiges ligneuses, pubescentes. Feuilles à 3 folioles glabres en dessus , velues en dessous, ovales-oblongues , mucronulées. Stipules subulces, Stipelles sétiformes , colorées. Grappes sim- ples, plus longues que les feuilles. Fleurs géminces, pendantes. Galice campanulé-tubuleux, à 4 obes inégaux: Corolle 3 à 4 fois plus longue que le calice. Cet arbrisseau croit dans la Guiane et aux Antilles. On le cultive dans les serres comme plante d'ornement. Ses fleurs, de couleur rouge, ont environ un pouce de long. GaLAGTIA CORIACE. — Galactia coriacea Nees et Mart. in Act. Nat. Cur. Feuilles à 3 folioles ovales, cuspidées , très-entières. Grappes terminales, solitaires, dressées. Pédicelles ternés , pendants. Galice tubuleux, quadrifide , subbilabic. Tiges ligneuses, cylindriques, glabres, hautes de 2 pieds. Grappes longues de 2 pouces. Corolle rouge, longue d’un pouce. Gette plante magnifique croit dans les savanes (campos ) du Brésil méridione!, FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 245 SecTion IV. GALÉGÉES. — Galegeæ Bronn. Diss.— Dec. Prodr. Légume uniloculaire. Étamines ordinairement diadel- phes. Feuilles primordiales alternes ou opposées, dissemblables : linférieure simple ; la supérieure composée. -— Arbres, ou arbrisseaux , ou herbes. Genre RÉTALOSTÈME. — Petalostemum Mich. Calice quinquéfide ou quinquédenté. Corolle presque ré- gulière. Étendard libre, condupliqué. Étamines 5; filets soudés en gaine avec les onglets de la carène et des ailes. Légume monosperme, indéhiscent, inclus. Herbes vivaces. Feuilles imparipennées , glanduleuses. Fleurs en épis pédonculés, oppositifoliés. Les Pétalostèmes ont un port très-élégant, et méritent d’être cultivés comme plantes d'ornement. On en connaît sept espèces. Toutes habitent les États-Unis d'Amérique. Nous allons en signaler quelques-unes des plus notables. PÉTALOSTÈME VioLer. — Petalostemum violaceum Mich. Flor. — Bot. Mag. tab. 1707. — Dalea purpurea Vent. Hort. Cels. tab. 40. Feuilles bijuguées ; folioles linéaires. Épis cylindriques, cour- tement pédonculés. Bractées de la longueur du calice. Galice soyeux , quinquédenté. Pétales longuement onguiculés, arrondis sil au sommet. PÉTALOSTEME BLANC. — Petalostemum candidum Mich. POP) tb. 3% fo, Tr. Feuilles trijuguées ; folioles lancéolées, obtuses , glabres. Épis cylindriques, longuement pédonculés. Bractées plus longues que les fleurs. Lanières calicinales subulées. Légumes pubescents. Herbe vivace, glabre. Épis denses ; fleurs blanches. 946 CLASSE DES CALOPHYTES. Getle espèce et la précédente croissent dans le Tennessée , dans l'Illinois et dans l’état du Missouri: PÉTALOSTÈME INCARNAT. — Petalostemum carneum Mich. Flor. Feuilles trijuguées; folioles linéaires-lancéolées. Épis eylin- driques, pédonculés. Bractées subulées, de la longueur des fleurs. Calice glabre. — Herbe vivace, glabre. Fleurs couleur de chair. Cette espèce croît dans la Floride et dans la Géorgie. PÉTALOSTÈME CORYMBIFÈRE. — Petalosiemuir corymbosum Mich. Flor. — Dalea Kuhnisiera Wald. Feuilles 3- ou 4-juguces ; folioles lincaires , mutiques , gla- bres. Capitules rapprochés en corymbe. Bractées scarieuses, ar- rondies, ciliées, mueronées ou tricuspidées , formant un invo- lucre à la base de chaque capitule. Calice quinquéparti, à lanières plumeuses. Herbe à tiges glabres, hautes d’environ 2 pieds. Fleurs blanches. Cette plante croit dans les landes sablonneuses de la Caroline et de la Géorgie. | Genre DALÉA.— Dalea Linn. Calice quinquéfide ou quinquédenté. Aïles et carène sou- dées en tube avec la gaine des filets. Étendard libre, court. Étamines 10, monadelphes. Légume ovoïde , monosperme, inclus. ; Herbes ou sous-arbrisseaux. Tiges , feuilles et calices sou- vent glanduleux. Stipules adnées au pétiole par leur base. Feuilles imparipennées ; la foliole terminale $essile. Fleurs en épis pédonculés, oppositifoliés. Ce genre, propre à l'Amérique, renferme une trentaine d'espèces. Les suivantes méritent d’être cultivées comme plantes d'ornement. Daréa À FLeurs DORÉES. — Dalea aurea Nuttal, Gen. Feuilles 4-jugaées; folioles obovales, poilues en dessous. Épis denses, cylindriques. Bractées rhomboïdales-ovales, de la longueur du calice. Calices laineux , à lanières subulées. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 247 Herbe vivace, couverte de poils soyeux. Tiges dressées. Fleurs d’un jaune très-vif. Cette espèce croit dans la haute Louisiane. Daréa Queue DE renarn. — Dalea alopecuroides Nutt. Gen. — Dalea Linnæi Mich. Flor, 2, tab. 38. — Psoralea Dalea Lin. Feuilles multijuguées; folioles linéaires-elliptiques, rétuses, cunéiformes à la base, légèrement dentées au sommet. Epis oblongs, soyeux. Calices de la longueur des bractées , à dents subulées. Herbe annuelle, Tige haute de 1 à 3 pieds, glabre. Éféndtard blanc; ailes et carène Violite. Cette plante habite la Géorgie, la Floride et la Louisiane. Darra aromariQue.—Dalea citriodora Willd.— Psoralen citriodora Cav. Ie. 3 , tab. 271. Tige dressée, ALES tuberculeuse. Feuilles 9-11- juguées ; folioles obovales , non glanduleuses. Épis ovoïdes. Calices velus, striés. Bractées ovales, mucronées , un peu plus longues que le calice. Herbe annuelle. Fleurs panachées de blanc et de pourpre. Cette espèce est indigène au Mexique. Darra À FLEURS CHANGEANTES.— Dalea mutabilis Willd.— Bot. Mag. tab. 2486.— Dalea bicolor Wild. Hort. Berol. tab. 89.— Hook. Exot. Flor. tab. 43. Feuilles 5- à 10-juguées ; folioles obovales ou She oëtes Épis cylindriques ; pédoncnle hispide au sommet. Calices glabres, striés de 10 nervures noires. Bractées ovales, sétifères, plus courtes que le calice. Herbe vivace, glabre. Corolles passant du blanc au violet. Cette espèce croît ai Mexique. Genre RÉGLISSE. -— Glycyrrhiza Tourn. — Linn. Calice tubuleux , quinquéfide, à 2 lèvres : la supérieure > . , . FC * 0 , -" à 4 dents inégales; l’inférieure à une seule dent linéaire. 948 CLASSE DES CALOPHYTES, Etendard dressé. Carène dipétale, Légume ovale ou oblong, comprimé, 1-4-sperme. Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Feuilles i imparipen- nées. Fleurs blanches ou violettes, en grappes ou en PE tules axillaires. Ce genre se compose de sept ou huit espèces. Une seule habite l'Amérique septentrionale. Les autres croissent en Europe et dans l'Asie moyenne ; les racines de toutes ont une saveur sucrée, jointe à des propriétés adoucissantes et pectorales. Nous nous bornerons à faire connaître l'espèce cultivée le plus fréquemment. R£Grisse orricINALE. — Glycyrrhiza glabra Linn. — Lamk. El, tab. 625, fig. 2.—Turp. in Chaum. FI. Méd., et in Dict. des Se. Nat. Ie.— Liquiritia officinalis Mœnch. Racines cylindriques, traçantes, ligneuses, roussâtres exté- rieurement , jaunes intérieurement. Tiges dressées , herbacées , simples , glabres, glanduleuses. Feuilles à 13 ou 15 folioles ova- les, échancrées, visqueuses en dessous. Stipules très-petites. Grappes pédonculées, spiciformes , lîches, plus courtes que les fewulles. Fleurs petites, violettes. Léoumes oblongs, lisses, gla- bres, 3-4-spermes. Cette plante est cultivée en grand en ltalie, en Espagne , dans plusieurs parties de la France et de l’Allemagne , ainsi qu’en Angleterre. Elle demande un terrain substantiel et profond. Sa multiplication se fait facilement de drageons ou d’éclats de ra- cines. La Racine de Réglisse entre dans la plupart des tisanes, non seulement à cause de ses propriétés adoucissantes, mais encore parce qu’elle rend plus agréables au goût toutes les décoctions qu’on ne veut pas sucrer. Le Suc ou Jus de Réglisse, extrait noir et solide qu’on prépare en Espagne , est d’un usage général contre les affections catarrhales. La Racine de Réglisse, réduite en poudre, sert à rouler les pilules et à leur donner de la consis- tance. En Anlgcterre, on l’emploie en quantités énormes dans les brasseries. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 249 Suivant M. Robiquet, la Racine de Réglisse est formée : 1° d’amidon ; 2° d’albumine; 3° d’une matière sucrée parti- culière, qu’on appelle Glycyrrhize ; 4° d’une matiere olco- résineuse ; 5° d’une matière organique cristallisable , qui a quelques propriétés communes avec l’Asparagine ; 6° de ligneux ; 7° de phosphate de magnésie; 8° de malate de magnésie. Genre GALÉGA . — Galega Linn. Calice à 5 dents subulées, presque égales. Étendard ovale- oblong. Carène obtuse. Étamines submovadelphes (‘le dixième filet libre seulement vers le sommet). Légume cy- lindrique ou comprimé, polysperme, obliquement strié. Herbes vivaces. Feuilles imparipennées. Grappes axillai- res, pédonculées. Fleurs blanches, ourougeätres, ou bleues. Cegenre n’est composé que des trois espèces suivantes. GALÉGA OFFICINAL. — Galega officinalis Linn. — Mill. Ie. tab. 137. — Blackw. Herb. tab. 192. Feuilles multijuguées ; folioles lancéolées-oblongues , tron- quées, mucronées. Stipules larges , lancéolces. Grappes plus lon- gues que les feuilles. Herbe vivace glabre: Tiges dressées, rameuses, hautes de 3 à 4 pieds. Fleurs ee ou d’un rose piles Légume SES presque dressé. Cette plante, vulgairement nommée Rue de Chèvre, Faux- Indigo, etc., est employée à la décoration des jardins. Elle forme de grandes touffes, fleuries pendant plusieurs mois. On l’a re- commandée comme un fourrage très-productif; mais il paraît que le bétail ne s’en accommode pas volontiers. Quant aux ver- tus médicinales pour lesquelles ce Galéga était préconisé an- ciennement , elles sont tombées dans un oubli complet. Garëca DE Perse. — Galega persica Pers. Syn. Folioles lancéolées , mucronées , glabres. Stipules lancéolées , étroites. Grappes plus courtes que les feuilles. 250 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce, tres-semblable à la précédente, est également cultivée comme plante d'agrément. Gazkca D'OriEeNT. — Galega orientalis Lamk. — Bot. Mag. tab. 2192. — Bot. Reg. tab. 306. Feuilles multijuguées ; folioles ovales , acuminées , pubescen- tes en dessous. Stipules ovales , larges. Grappes plus longues que les feuilles. Herbe vivace. Tiges dressées, rameuses, hautes de 3à 4 pieds. Grappes denses ; fleurs d’un bleu d’azur. Légumes un x pendants. Geite espèce orne les parterres et mérite sous ce rapport la préférence sur les deux précédentes. Genre TÉPHROSIA. — Tephrosia Pers. Calice non bractéolé, à 5 dents presque égales. Étendard ample, arrondi, réfléchi ou étalé , soyeux ou pubescent en dehors. Carène obtuse, adhérente aux ailes. Étamines mo- nadelphes , ou diadeleés! Style filiforme. Stigmate termi- nal. Légume aplati, linéaire , polysperme. Graines compri- mées. Arbrisseaux ou herbes. Stipules inadhérentes, Jancéolées ou subulées , non sagittiformes. Feuilles imparipennées, ou trifoliolées, ou digitées. Grappes axillaires, ou moins souvent oppositifoiiées. Fleurs blanches cu purpurines. Ce genre renferme près de quatre-vingts espèces, la plu- part indigènes dans les contrées intertropicales des deux continents. Nous ne parlerons ici que des plus remarquables. a) Feuilles npeunee. Lobes calicinaux longs, acumi- nés, élargis à la base. Étamines monadelphes. Style barbu latéralement. Léguine plus ou moins velu ou hispide. TépurosIA ENIVRANT. — Tephrosia toxicaria Pers. — Galega toxicaria Swartz.—Tussac, Flore des Antilles, tab. 20. — Plum. Icon. tab. 135. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 9251 Tiges süffrutescentes. Fcuilles 18-20-juguées; folioles oblon- gnes-lancéolées, obtuses, mucronulées, pubescentes en dessus, soyeuses-argentées en dessous. Grappes. axillaires , multiflores. Légumes horizontaux , linéaires-cylindracés , velus, mucronuiés. Sous-arbrisseau très-rameux. Fleurs pourpres. Gette espèce est cultivée à la Jamaïque, ainsi que dans d’autres contrées de l'Amérique équatoriale. On croit qu’elle y a été appor- iée d'Afrique par les nègres. Ses feuilles et ses branches, broyées et jetces dans une eau, soit courante, soit stagnante , eniyrent les poissons, et les font floiter comme morts à la surface. Téparosia DE Vircine. — T'ephrosia virginiana Pers. — Pluck. Alm. tab. 23, fig. 2. Tiges herbacées, dressées. Feuilles 8-11-juguées ; folioles ovales - oblongues, mucronées, soyeuses-argentées en dessous. Grappes terminales et axillaires, multflores. Calices laineux. Herbe vivace, touffue, d’environ 2 pieds de haut. Corolle d’un jaune lavé de pourpre. Étendard plus long que les pétales inférieurs. Légumes subfalciformes , très-velus. Cette espece croît dans les landes sablonneuses des États-Unis, depuis la Floride jusqu'au Canada. Elle est cultivée comine plante d’ornement. b) Feuilles imparipennées. Lobes calicinaux longs, acumines, élargis à la base. Etamines diadelphes. Style barbu. T£purosra ocurACÉ. — Tephrosia ochroleuca Pers. — Ga- lega ochroleuca Jacq. Ic. Rar. tab. 150. Tiges suffrutescentes, dressées. Feuilles 1-3-juguées ; folioies ovales. Grappes axillaires, pédonculées, plus longues que les feuilles. Légumes rectilignes , pendants, linéaires , tres-glabres, polyspermes. Sous-arbrisseau fortement pubescent. Fleurs d’un jaune pâle, très-nombreuses. . Gette planie, originaire des Antilles, est cultivée pour l’or- nement des serres. 252 CLASSE DES CALOPHYTES. c) Feuilles imparipennées. Dents calicinales linéaires-subu- lées. Etamines diadelphes ou submonadelphes. TÉpHROsIA DES ANTILLES. — Tephrosia caribæa Dec. Prodr. — Galega caribæa Jacq. Am. tab. 193. Feuilles 10-12-juguées; folioles elliptiques, aristées. Grappes axillaires, pauciflores, un peu plus longues que les feuilles. Étami- nes diadelphes. Légumes linéaires, défléchis , glabres , striés transversalement. Arbrisseau haut de 2 pieds. Fleurs inodores, panachées de blanc et de rose. Cette espèce, originaire des Anulles, est cultivée dans les collections de serre. TÉpuROsTA GRANDIFLORE. — T'ephrosia srandiflora Pers. — Bot. Reg. tab. 769. — Galega grandiflora Vahl. — Galega rosea Lamk. Feuilles 7-0-juguées ; folioles oblongues , mucronulées, pu- bescentes en dessous. Stipules ovales, acuminces. Grappes ter- minales, subquadriflores , oppositifoliées. Étamines submonadel- pbes. Légumes subfalciformes , pendants. Cet arbrisseau, originaire du cap de Bonne-Espérance, orne souvent les serres. Il est remarquable par des fleurs d’un rose vif, de la grandeur de celles du Pois de senteur. Térurosta DES PÊCHEURS. — T'ephrosia piscatoria Pers. — Galega litioralis Forst. — Galega piscatoria Ai. Arbrisseau. Feuilles 5-6-juguées ; folioles oblongues , obtuses, poilues en dessous. Stipules subulées. Pédoncules ancipités. Lé- gumes rectilignes , ascendants, velus. Cette espèce croit dans l’Inde et dans les îles de la mer du Sud. Comme le Tephrosia enivrant et quelques autres de ses con- génères , elle possède la propriété d’étourdir les poissons. TÉPHROSIA A FEUILLES DE CORONILLE. — Tephrosia coro- nillifolia Dec. Prodr. — Galega coronillifolia Desf. Cat. Hort. Par. FAMILLÉ DES PAPILIONACÉES. 955 _ Rameaux anguleux. Feuilles 5- juguées ; folioles cunéiformes- obovales, ro mucronées. Grappes axillaires. Légumes velus. Arbrisseau couvert d’une pubescence blanchâtre. Fleurs très- belles, pourpres. Gette espèce est cultivée dans les serres. On la croit originaire de l’île de Bourbon. TÉPHROSIA TINCTORIAL, —— Tephrosia tinctoria Pers. — Ga- lega tinctoria Linn. Feuilles quinquéjuguées ; folioles elliptiques ou oblongues , échancrées, soyeuses en dessous. Stipules lancéolées. Grappes axillaires , de la longueur des feuilles. Légumes défléchis ou pendanis , ue rectilignes.— Fleurs roses. Cette espèce est ne à Ceylan sous le nom d’Anil; on en extrait une substance tinctoriale semblable à l’Indigo. Téparosra Du Car. — Tephrosia capensis Pers. — Galega Capensis Thunb. — Jacq. Ic. Rar. tab. 574. Tiges suffrutescentes , décombantes , glabres. Feuilles 4- ou 5- juguées ; folioles ligues , mucronées. Stipules lancéolées- subulées. Pédoncules très-longs, oppositifoliés. Épis filiformes, läches. Légume dresse, pubescent. Cette espèce , originaire du cap de Bonnc- one est culti- vée dans les collections de serre. ER Genre AMORPHE. — Æmorpha Linn. Calice obconique, quinquédenté. Étendard obovale, con- voluté. Ailes et carène nulles. Étamines saillantes, monadel- phes vers la base. Légume comprimé, tuberculeux , subfal- ciforme, très-court, monosperme ou disperme. . Axbrisseaux. Feuilles multijuguées ; folioles ponctués, or- dinairement stipellées. Grappes terminales, denses, spici- formes. Étendard d’un violet foncé. Anthères de couleur orange. Filets rougeâtres. Les Amorphes forment des buissons d’un aspect pittores- que par leurs épis panachés de violet et d’orange. Ce genre, 254 CLASSE DES CALOPHYTES. fort caractérisé par l'avortement des quatre pétales infé- rieurs, appartient à l'Amérique septentrionale, et se com- pose d’une dizaine d'espèces. Voici celles que la culture a répandues dans les plantations. Amorpue Faux-Innico. — Æmorpha fruticosa Linn. — Mall. Icon. tab. 25.— Bot. Reg. tab. 427. Folioles elliptiques-oblongues, mucronulées , entières ou échan- crées, pubescentes en dessous. La dent calicinale supérieure acu- minéc; les 4 inférieures obtuses. Légumes semi-lunés, mono- spermes. Arbrisseau de 10 à 16 pieds de haut. Folioles larges, gri- sâtres. Stipules lanccolées , scarieuses. Stipelles sctiformes. Grappes longues de 4 à 6 pouces, ordinairement réunies 3 à 3 à l'extrémité des ramules. Calice lésèrement pubescent. Étendard obovale , obtus, 2 fois plus long que le calice. Filets pourpres. Cette espèce , indigène dans le midi des États-Unis , supporte néanmoins le climat des environs de Paris, si ce n’est que les ex- trémités des branches gèlent lorsque l’hiver est rigoureux. Un terrain sec ct léger lui convient mieux qu’un sol humide. Autre- fois on en retivait, en Amérique, de l’indigo; mais cette industme a été abandonnée , parce que la culture des vrais Indigotiers est beaucoup plus productive. AMORPHE JAUNATRE. — Æmorpha croceolanata Watson, Dendrol. Brit. tab. 130. Folioles oblongues, obtuses, mucronulées , fortement pubes- centes aux deux faces. Calices pubescents : 3 des dents séta- cées; les 2 autres arrondies au sommet. Légumes oblongs-pyri- formes , obliques, cispermes. Bxipéèn haut d'environ 5 pieds. Branches cylindriques, couver- tes d’une pubescence grisâtre. Ramules dressés, couverts de poils d’un jaune ferrugmeux. Pétiole commun pubescent , long d’envi- ron G pouces. Feuilles à environ 18 fohioles longues d’un demi- pouce, couvertes d’une pubescence de même nature que celle des FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 255 ramules. Épis denses , ordinairement ternés , longs de 4 à 5 pou- ces. Étendard à lame cn me-obovale , rétuse. Filets grèles, glabres. L'auteur de cette espece soupçcnne qu’elle est spa des bords du Missouri. Dans les jardins, on la confond souvent avec la précédente. AMORPHE ODORANTE. — Amorpha fragrans Sweet, Brit. Flow. Gard, tab. 241.— Amorpha nana Bot. Mag: tab. 2112 (non Nuttal). Folioles elliptiques, mucronulées, glabres. Dents calicinales toutes prolongées en pointe sétiforme. Arbuscule glabre, ne s’élevant guère à plus d’un pied de haut. Fleurs odorantes. Dents calicinales supérieures beaucoup plus courtes que les inférieures. Cette Amorphe croit dans les plaines arides du bassin du Missouri. Elle couvre dans ces contrées des espaces immenses , comme la Bruyère qui domine sur les tristes landes du nord de. l'Europe. AmorpnE GLABRE. — Amorpha glabra Desfont. Cat. Hort. Par. Folioles oblongues ou elliptiques-oblongues, mucronées, cu- néiformes à la base, glabres. Quatre des dents calicinales ob- tuses ; lacinquième acuminée. Étendard glabre en dehors. Légumes _oligospermes. Buisson haut de 4 à 5 pieds. Ramules, feuilles adulteset calices glabres. Feuilles à 7 où 9 paires de folioles longues de 12 à 15 lignes : la paire inférieure un peu écartée de la base du pétiole commun. Stipelles sétiformes , plus courtes que le pétiolule. Grappes denses , longues de 4 à 6 pouces. AMORPHE PUBESCENTE. —. Æmorpha pubescens Willd. — Aworpha pumila Mich. Flor. — Æmorpha herbacea Walt. Carol. — Lodd. Bot. Cab. tab. 689. Tiges suffrutescentes. Feuilles à 20-24 paires de folioles 256 CLASSE DES CALOPHVPES, subsessiles, incanes, elliptiques où ovales-elliptiques , muctonu- lées, arrondies aux deux bouts : la paire inférieure très-rap- prochée de la base du pétiole. Fleurs subsessiles. Dents calicinales toutes acuminées , presque égales. Lésumes mo- nospermes. . Arbuste haut de 2 à 4 pieds. Tiges pubescentes. Épis she! buis en panicule. Calices rougeâtres. Étendard obcordiforme. Cette espèce croît dans les Carolines et dans la Géorgie. Elle aime les terrains humides. AmMORPHE INCANE. — Amorpha canescens Nuttal, Gen. Tigessuffrutescentes, cotonneuses-incanes de même que les feuil- les et les ramules. Folioles elliptiques , mucronées : la paire in- férieure très-rapprochée de la base du pétiole. Calices coton- neux : dents ovales, égales, toutes poniMes Légumes mono- spermes. — Arbuste peu élevé. Cette espèce croit dans la haute Louisiane, sur les bords du Missouri et du Mississipz. Genre NISSOLIA. — Nissolia Jacq. Calice campanulé, quinquédenté. Corolle pp Étamines 10 , diadelphes, ou monadelphes à gaîne fendue. Légume ot mono- ou oligosperme, uniloculäire ou transversalement pluriloculaire, indéhiscent ou lomentacé, terminé en aile liguliforme ou cuitriforme. Arbrisseaux souvent grimpants. Feuilles imparipennées. Ce genre a de l’affinité avec les Hédysarées et les Dalber- giées. Il contient quinze ou dix-huit espèces, indigènes dans l'Amérique équatoriale. Les deux suivantes sont les plus in- téressantes. NissoLiA ARBRiISSEAU. — ÂVissolia fruticosa Jacq. Am. tab. 145, fig. 44 ; et Hort. Vind. tab. 167. Feuilles bijuguces; folioles ovales, obtuses, mucronulées , très-entières , glabres, pétiolulées. Pédoncules axillaires et termi- naux , courts, multiflores ; pédicelles allongés. Dents calicinales FAMILLE: DES PAPILIONACÉES, 257 sétacées. Carène indivisée. Étamines monadelphes. Légume uni- loculaire, indéhiscent, monosperme par avortement , cylindracé- oblong, terminé en languette membranacée. Graine oblongue, cylindrique. Arbrisseau inerme. Tiges et rameaux volubiles, nombreux, s’élevant sur les corps voisins à une quinzaine de pieds de haut. Feuilles longues de 3 à 4 pouces. Fleurs petites, jaunes, ino- dores, formant de belles panicules feuillées et longues de près d’un pied. Cette espèce , originaire de la Nouvelle-Espagne, est cultivée comme plante d'ornement dans les collections de serre. NissoLIA FERRUGINEUxX. — ÂVissolia ferruginea Willd. — Missolia quinata Aubl. Guian. tab. 297. Feuilles 3-5-juguées ; folioles aliernes , ovales-oblongues, mu- cronulées, glabres en dessus, cotonneusces-ferrugimeuses en des- sous. Panicules terminales , compesées de grappes simples ou ra- meuses , lâches. Calices dibractéolés, à 5 lobes arrondis. Carène subdipétale. Étamines monadelphes. Légumes monospermes , indéhiscents, comprimés, oblongs, veloutés, verruqueux, ter- minés en languette large , membranacée. Ceite espèce habite les forêts de la Guiane. Elle forme un ar- brisseau sarmenteux, à tronc de 7 à 8 pieds de haut. Il en suinte une gomme rougeâtre très-astringente. Le duvet ferrugineux qui couvre la plante, et ses panicules de fleurs violettes, lui donnent - un aspect très-pittoresque. Genre ROBINIA. — Robinia Linn. Calice campanulé, quinquédenté : les 2 dents supérieures courtes, rapprochées. Étendard ample. Carène obtuse. Style barbu antérieurement. Lépume aplati, chartacé, oblong, polysperme, marginé à la suture séminifère. Arbres souvent armés d’épines stipulaires. Feuilles im- paripennées, multijuguées; folioles pétiolulées, stipellées. BOTANIQUE, PHAN. OT. 1. 17 958 CLASSE DÉS CALOPHYTES. Grappes axillaires, le plus souvent pendantes. Fleurs blan- ches , ou couleur de chair, où roses. Le genré Robinia de Linné était composé d’une foule d’es- pèces hétérogènes, dont une partie constitue aujourd’hui le genre Caragana. {| ne reste que cinq ou six vrais À obinia, tous indigènes dans l'Amérique septentrionale. Ces végé- taux n’intéressent pas moins le forestier que l’horticul- teur. Roginra Faux-AcacraA. — Robinia Pseudacacia Linn. — Duham. Arb. ed. nov. 2, tab. 16.— Mich. fil. Arb. 3, tab. tr. Rameaux armés d'épines stipulaires. Folioles ovales, échan- crées, légerement pubescentes en dessous. Grappes lâches, pen- dantes. Légumes lisses. Arbre de 60 à 8o pieds de haut. Rameaux armés, sur- tout dans leur jeunesse, de fortes épines. Feuilles à 15-25 fo- lioles presque opposées , entières, d’un vert gai. Fleurs d’un blanc éclatant , tres-odorantes, disposées en longues grappes pen- dantes. Galice rougeâtre, pubescent, à dents pointues. Le Faux-Aeacia croît dans les États-Unis, depuis la Caro- line jusqu'au Canada. Jean Robin fut le premier qui le cultiva en France, sous le règne de Henri IV, vers l'an 1600. C’est à sa mémoire que Linné a dédié le genre. « Ge Robinia, dit M. Desfontaines, est l’un des plus beaux » que lon puisse employer à l'ornement des jardins et des bos- » quets. Les usages nombreux auxquels il peut servir lui asst- » gnent un des premiers rangs parmi les végétaux utiles qui nous » ont été apportés des pays étrangers. Les troupeaux mangent » avec avidité les feuiiles du Faux-Acacia nouvellement cueillies ; » et, lorsqu'elles sont sèches, elles fournissent un excellent » fourrage pour l'hiver. Le bois du Faux-Acacia est dur, pe- » sant, d’un grain serré, uni, et susceptible d’un beau poli; on » en fait des meubles et des ouvrages de tour. Sa couleur est » jaune, veinée de bandes brunes tirant sur le vert. En Amé- » rique, on l’emploie dans les constructions, et les Anglais le » préférent à tout autre bois pour des chevilles de vaisseaux. [I FAMILLE DES PAPILIONACÉES 259 5 résiste à l'humidité et est tres-bon pour des pilotis. IL est excel- 5 Jent pour le chauffage. On fait, avec les jeunes branches, des » cerceaux et des échalas d’une longue durce. 5 Le Faux-Acacia se multiplie de graines et de drageons. On » sème les graines en automne ou vers le commencement de » mai, dans une terre légère et ombragée, que l’on arrose de » temps en temps, si la saison est sèche. Lorsqu'on sème au prin- » temps, il est bon de laisser tremper la graine dans l’eau pen- » dant deux ou trois jours avant de la mettre en terre, pour » favoriser la germination : on abrite les jeunes plants des gelées » de l’hiver en les couvrant avec dela paille, et l’on peut les » transplanter à demeure lorsqu'ils ont deux ou troïs ans. Si on » veut multiplier le Faux-Acacia de rejets, et s’en procurer une » grande quantité , il faut scier par la base de jeunes pieds ; dé- » couvrir un peu les racines, et leur faire de petites entailles » d'espace en espace; alors on verra paraître au printemps des » forêts de pousses nouvelles, qu’on pourra planter l’année sur- » vante. Le Faux-Acacia vient également bien isolé ou en mas- » sifs ; 1l ne craint pas le voisinage des autres arbres, et il réus- » sit très-bien au milieu de jeunes Chênes et de Châtaigners, aux- » quels il sert d’abri contre l’ardeur du soleil. Son accroissement » est tres-rapide ; on en a mesuré des jets d’une année qui avaient » jusqu’à six pieds, et plus, de longueur. Quoiqu'il parvienne » à une grande élévation, on peut cependant le tailler et le tenir » à la hauteur que l’on veut; ct, comme il pousse un grand » nombre de branches latérales armées de fortes épines, il est » très-propre à former des clôtures. Lorsqu'on veut en obtenir » des cerceaux et des cchalas, on lui coupe la tête à Pâge de » trois ou quatre ans. Il vient dans presque ious les terrains, » mais il préfère ceux qui sont légers et exposés au nord. » Le Faux-Acacia a produit différentes variétés où hybrides plus où moins éloignées de leur type. De ce nombre sont les sui- vantes : L’Acacia Boule, aussi nommé Acacia Parasol où Acacia inerme (Robinia Pseudacacia var. umbraculifera Dec. — Robinia inermis Dum. Cours. ), remarquable en ce que ses 260 CLASSE DES CALOPIYTES. branches ferment naturellement une tte arrondie. Cette variété ou, pour micux dire, cette monstruosité , ne produit Jamais de fleurs; mais elle est d’un bel effet. Comme elle ne s'élève pas beaucoup, on aime à la planter au voisinage immédiat des ha- bitations. Sa multiplication se fait de greffes sur l’Acacia com- mun. L’ Acacia tortueux (Robinia Pseudacacia var. tortuosa Dec. Prodr.) se distingue à ses rameaux tortueux et tres-touffus. Il est aussi très-rare que cette variété fleurisse. L’Acacia monstrueux ou crépu a des branches inermes, et des folioles tantôt toutes crépues, tantôt crépues et planes sur la même feuille. L’ Acacia élégant (Robinia spectabilis Dam. Cours. — Robi- nia Pseudacacia var. inermis Dec. Prodr.) diffère du type de l'espèce par ses feuilles plus amples et par ses rameaux inermes, ou munis d’un petit nombre d’aiguillons. Les Robinia dubia Dec. Prodr., amorphæfolia Link, et sophoræfolia Loddig.,-sont ou des espèces distinctes intermé- diaires entre le Faux-Acacia et le Robinia viscosa, ou des hybrides de ces deux dernières espèces. On ignore leur origme, et leurs caractères n’ont été étudiés jusqu’aujourd’hui que super- ficiellement. Rozinia visqueux. — Robinia viscosa Vent. Hort. Cels. tab. 4.—Duham. ed. nov. 2, tab. 19.— Robinia glutinosa Bot. Mag. tab. 560. Épines stipulaires , fort courtes. Ramules et pétioles visqueux, glanduleux. Folioles ovales, glabres , mucronées. Grappes dres- sces , densiflores. Bractées concaves, caduques, sétifères. Dents calicinales acuminées. Légumes glanduleux. Arbre haut de 30 à 45 pieds. Ramules, pétioles et pédoncules de couleur purpurine. Feuilles à 11-21 folioles d’un vert foncé en dessus, pâles en dessous. Fleurs inodores , d’un rose très-päle. Grappes plus courtes que les feuilles. Légume (selon Elliot ) lan- céolé, mucroné, 3-5-sperme. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 261 Cet arbre croît au bord des torrents, dans les montagnes des Carolines et de la Géorgie. Il est aujourd’hui très-répandu en Europe, et mérite de fixer l'attention des horticulteurs. Ses nom- breuses grappes de fleurs paraissent près d’un mois plus tard que celles du Faux-Acacia , lorsque la floraison de la plupart des es- pèces qui décorent Les bosquets est déjà passée. Son bois, peu diffé- rent de celui du Faux-Acacia, peut être employé aux mêmes usages. La multiplication du Robinia visqueux se fait de graines, ou de greffes sur le Faux-Acacia, ou de drageons enracinés. Roriia mispine. — Robinia hispida Linn. — Dubam. cd. nov. 2 , tab. 18.— Bot. Mag. tab. 311. —Mil). Icon. tab. 244. Épines stipulaires nulles. Rameaux, pédoncules, calices et lé- gumes hérissés de poils roides, rougeâtres. Folioles arrondies ou obovales , mucronées, presque glabres. Grappes très-äches, pen- dantes. Dents calicinales acuminées. Arbrisseau haut de 3 à 6 pieds. Racines rampantes, très- longues. Rameaux étalés, un peu inclinés. Feuilles à 13-15 fo- hioles alternes, pétiolulées. Fleurs purpurines ou d’un rose très- vif. Calice court, d’un brun roussâtre. Cette espèce croit dans les montagnes de la Caroline. C’est à Lemonnier, dit M. Desfontaines, que les amateurs d’horticul- ture doivent ce charmant arbrisseau, l’un des plus beaux orne- ments de nos parterres, lorsque, au retour du printemps, il est paré de son feuillage et couvert de ses belles grappes de fleurs , qui sont inodores, mais qui brillent du plus vif éclat. On ne le voit presque jamais fructifier dans nos climats. [l se greffe en fente ou en écusson sur le Faux-Acacia ; comme son bois est cas- sant , 1} faut le greffer tres-bas, recouvrir Ja souche de terre et V’appuyer avec des tuteurs, ou bien l’abriter contre un mur : sans quoi , il court risque d’être brisé par les vents, ou même par son propre poids, quand il est chargé de fleurs. Le Robinia macrophylla des pépiniéristes diffère du Robinia hispide en ce qu'il est plus grand dans toutes ses parties, que 9262 CLASSE DES CALOPHYTES. ses folioles sont plus ovales, et que ses pédoncules et ses calices sont lisses. Cette espèce ou variété n’est pas rare dans les jardins. Roginia Rose. — Robinia rosea Elliot, Bot. of South Caro- lina and Georgia , vol. 2 , p. 243. Arbrisseau de 3 pieds , non hispide. Stipules spinescentes. Fo- hioles elliptiques , pubescentes en dessous ainsi que les pciioles et les ramules. Pétales de couleur rose. Roginra Nain. — Robinia nana Elliot, 1. c. Toute la plante haute à peine d’un pied. Fleurs roses. Cette espèce et la précédente croissent dans les landes sablon- neuses de la Caroline méridionale et de la Géorgie. Le Robinia rose est cultivé en Angleterre depuis 1812. Il est à regretter que ces deux arbustes curieux n’existent pas encore dans les collec- tions du continent. Genre SESBANE. — Sechania Pers. Calice à 5 divisions plus ou moins profondes, presque égales. Étendard arrondi, condupliqué , plus grand que la carène. Étamines diadelphes. Légume comprimé ou cylin- dracé, grêle, cloisonné transversalement, mais inarticulé. Arbrisseaux cu herbes. Stipules inadhérentes, lancéo- lées. Feuilles paripennées, multifoliolées ; pétiole sétifère au sommet. Pédoncules axillaires. Fleurs jaunâtres, en grappe. Genre appartenant presque exclusivement à la zone équa- toriale. On en connaît dix-sept espèces; voici celles qui of- frent de l’intérêt. SEspane D'Écypte. — Sesbania ægyptiaca Pers. — Sesban, Prosp. Alp. p. 82, Ic. — Æschynomene Sesban Linn. — Coro- nilla Sesbania Wild. Folioles linéaires-oblongues , obtuses, mucronulées , glabres. Grappes multiflores. Légumes toruleux, subcylindracés, 2 fois plus longs que le pétiole. Tiges ligneuses, rameuses, hautes de 4 à 6 pieds. Galice court, FAMILLE DES PAPILIONACÉES- 263 à 5 dents égales. Corolle petite, jaune. Étendard obeordiforme, acheté de noir. Cette plante croit en Égypte, où elle est employée pour for- mer des haies. En moins de trois ans sa tige ant la ERERS du bras : grande ressource pour un pays où il n'existe guère d’au- îre bois de chauffage. SESBANE À FLEURS PONCTUÉES.—wSesbania picta Pers.—Bot. Reg. tab. 8753. — Æschynomene picta Cav. Ic. 4, tab. 354. Folioles linéaires ou linéaires-oblongues , obtuses, échancrées ou mucronulées. Stipules subulées, persistantes. Grappes multi- flores, penchées. Corolle 3 fois plus longue que le calice. Lé- gumes filiformes , légèrement comprimés , toruleux, 2 fois plus longs que le pétiole. Arbrisseau de 5 à 6 pieds de haut. Corolle jaune; étendard marbré de brun et de noir à la face supérieure. Cette espèce croît dans la Nouvelle-Espagne. On la cultive dans les serres comme plante d’ornement. SESBANE TEXTILE. — 19esbania cannabina Pers. — Coro- nilla cannabina Wild. Folioles linéaires, obtuses, mucronulées; pétiole lisse. Pe- doncules uniflores, géminés. Léoumes filiformes, comprimés. Herbe annuelle , un peu velue. Légumes fort longs, linéaires. Gette espèce croît dans l’Inde. Ses tiges fournissent une filasse aussi bonne que celle da chanvre. Genre HERMINIÉRA. — Herminiera Guill. et Perrott. Calice biparti : lobes inégaux , carénés, pointus. Pétales presque égaux : étendard arrondi; ailes dolabriformes; carène dipétale, cuculliforme. Étamines{0, monadelphes:gaine fen- due antérieurement jusqu’à la base, et postérieurement jus- qu'au milieu. Légume linéaire-oblong, contourné enspirale, comprimé, subtoruleux, 6-10-sperme. L'espèce que nous allons faire connaître constitue à elle seule le genre. 204 CLASSE DES CALOPHYTES. HERMINIÉRA A BOIS LÉGER. — /erminiera elaphroxylon Guill. et Perrott. in. FI. Seneg. 1, p. 207, tab. 51. Petit arbre haut de 8 à ro pieds. Tronc de la grosseur de la cuisse, ou plus. Rameaux cylindriques, striés , hérissés (de même que les pétioles } d’aiguillons coniques , rectilignes, durs, jaunà- tres. Feuilles par'pennées , à 10-20 paires de folioles alternes, oyales-oblongues, échancrées, légèrement pubescentes , longues de 4 à 6 lignes, sur 2 lignes de large. Stipules grandes, lancéolées, persistantes. Fleurs grandes, de couleur orange, disposées en grappes plus courtes que les feuilles. Get arbre est indigène au Sénégal , où les nègres lui donnent le nom de Bilor. M. Perrottet dit que son tronc acquiert souvent un diamètre de six pouces, et qu’alors 1l est susceptible d’être débité en planches d’une excessive légèreté. IL doit cette propriété à la grande quantité de tissu cellulaire spongieux dans lequel sont plongces les fibres ligneuses , qui cependant sont disposées par couches concentriques, et présentent la structure du bois des Di- cotylédones. Les nègres coupent ce bois par tronçons , d'environ un pied de long, qu’ils attachent en guise de liége à leurs filets. | Genre AGATI. — Agali Rheed. — Adans. Calice campanalé, tronqué, à 5 sinus arrondis. Eten- dard ovale-oblong. Ailes oblongues, plus longues que l’éten- dard. Carène rectiligne, dicéphale. Étamines diadelphes, peu saillantes : gaine biauriculée à la base, Style filiforme, rectiligne. Légume linéaire, comprimé, rétréci à la base, bi- valve, isthmé , polysperme. Graines solitaires dans chaque séparation, comprimées, ovales. Arbres, Stipules lancéolées. Feuilles paripennées, multifo- liolées. Grappes pauciflores, subsessiles. Fleurs très-grandes. Les deux espèces dont nous allons parler constituent à elles seules le genre. AÂGATI GRANDIFLORE. — Ægati grandiflora Desv. — Hort. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 265 Malab. 1, tab. 51.— Rumph. Amb. 1 , tab. 96. — Æschyno- mene grandiflora Linn. — Sesbania grandiflora Poir. Folioles glabres, oblongues, échancrées. Grappes 3-5-flo- res. Légumes rectilignes, comprimés. Arbre de 20 à 50 pieds de haut. Tronc épais, ramifié dès le milieu. Rameaux dresscs. Cette espèce croit dans l’Inde et dans les Moluques; selon Forskal , on la retrouve en Arabie , si toutefois l’espèce observée par ce botaniste n’est pas différente de celle de Rheede et de Rum- phius, nommée Ægati sur la côte de Malabar , et Touri dans les Moluques. Probablement 1l n'existe pas de Papilionacée à fleurs plus volumineuses , car celles de l’Agati ont quatre à cinq pouces de long, sur deux à trois pouces de large. La corolle , blanche avant l’anthèse , passe successivement au jaune, au rose et au pourpre. La dimension de la gousse répond à celle de la fleur : quoique à peine de la largeur d’un doigt, elle atteint un pied et demi à deux pieds de long. Les graines sont comestibles et se rapprochent des Haricots par leur saveur. Dans les Moluques, on mange aussi les fleurs cuites. AGATI A FLEURS ÉCARLATES. — Agali coccinea Desv. — Rumph. Amb. 1, tab. 77. — Æschynomene coccinea Lim. — Sesbania coccinea Poiret. Folioles oblongues, échancrées, pulvérulentes. Grappes sub- tiflores. Légumes filiformes, subtétragones, toruleux, légère- ment arqués. Getie espèce, indigène aux Moluques, forme un arbre moins élevé, mais plus touffu que le précédent. Ses fleurs, d’une belle couleur écarlate, sont aussi moins grandes, et ses légumes ne me- re surent qu environ quinze pouces de long. Les graines servent d’a- liment aux Malais. Genre PISCIDIA. — Prscidia Linn. Calice campanulé, quivquéfide. Carène obtuse. Étamines monadelphes : le dixième filet libre à la base. Style filiforme, 266 CLASSE DES CALOPHYTES. glabre. Légume stipité, linéaire, tétraptère, isthmé. Graines ovales, comprimées; hile ae radicule oncinée. Arbres. Feuilles imparipennées, Fleurs panachées de blanc et de pourpre, disposées en panicules terminales. Les Piscidia sont ainsi nommés parce que leurs feuilles et leurs écorces possèdent à un haut degré la propriété si fa- tale aux poissons, que nous avons déjà signalée dans plusieurs Téphrosia. Les deux espèces suivantes constituent à elles seules le genre. M Piscipra ERYTHRINE. — Piscidia Eryihrina Lion. — Lunan. Hort. Jam. 1, p. 260. — Sloane, Jam. 2, tab. 196, fig. 4 tb: Folioles ovales ou arrondies , pointues, très-entières , coriaces. Stipe du légume 3 fois plus long que le calice; ailes interrom- pues. Arbre haut d’une trentaine de pieds, ou plus. Fleurs naissant avant les feuilles. Get arbre, fort commun à la Jamaïque, y porte le nom de Dog- wood. Son bois, pesant, d’un grain serré et de couleur bru- nâtre, est regardé dans l’ile comme l’un des meilleurs pour les constructions. [écorce de la racine est la partie la plus énergi- que pour étourdir les poissons; on l’emploie très-fréquemment à cet usage. P. Browne remarque que les anguilles résistent quel- que temps à son action délétère. PiscipiA DE CarrHAGENE. — Piscidia carthagenensis Jacq. — Lunan. Hort. Jam. 1, p. 270.— Plum. ed. Burm. tab. 133, fig. 2. Folioles obovales. Stipe du légume un peu plus long que le ca- lice ; ailes continues. — Fleurs naissant après les feuilles. Cette espèce croit dans l’Amérique méridionale, où elle est em- ployée aux mêmes usages que la précédente. Genre CARAGAN. — Caragana Lamk. Calice campanulé ou tubuleux, quinquédenté, gibbeux à À ) 4 FAMILLE DES PAPILIONACÉES.- 207 la base. Pétales presque égaux. Carène obtuse, rectiligne. Étendard arrondi , ployé. Étamines diadelphes. Style gla- bre. Stigmate tronqué. Légume non stipité, cylindracé, mucronulé, polysperme. Hi Arbrisseaux. Feuilles paripennées ; folioles petites, mu- cronulées. Stipules souvent spinescentes. Fleurs jaunes; pé- dicelles solitaires ou fasciculés axillaires. Ce genre, confondu par Linné avec les Robinia, se com- pose d’une quinzaine d’arbrisseaux plus où moins élevés, qui forment un des traits caractéristiques de la flore des steppes de la Sibérie et des plateaux de l’Asie centrale. On ne trouve guère dans ces immenses plaines d’autres Papiliona- cées ligneuses, et souvent, au rapport des voyageurs , les Caragans en constituent à eux seuls toute la végétation. Au printemps, ces plantes se couvrent d’une innombrable quantité de fleurs d’un beau jaune. Plusieurs espèces déco- rent nos jardins; on cultive assez généralement les suivantes. CarAGAN ALTAGANE. — Caragana Aliagana Poir. — Dec. Prodr. — L’Hérit. Stirp. tab. 76. Feuilles à 6-8 paires de folioles ‘glabres, obovales-arron- dies, rétuses; pétioles mutiques, non persistants. Stipules spines- centes , persistantes. Pédicelles solitaires. Légumes un peu com- primés. Buisson de 5 à 8 picds de haut; indigène en Daourie. CaRAGAN A PETITES FEUILLES. — Caragana microphylla Dec. Prodr. — Robinia microphylla Pallas, Astrag. — Robinia Aliagana var. Pall. FI. Ross. tab. 59, fig. lateral. Feuilles à 5-7 paires de folioles elliptiques ou obovales, mucronulées, pubescentes (les adultes presque glabres). Stipules recourbées, horizontales, spinescentes, persistantes. Pétioles mucronés-piquants , non FRE Pédicelles solitaires , arti- culés au-dessus du milieu. — Arbrisseau touffu , haut de 3 à 4 pieds. 268 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce croît dans les steppes arrosées par le Sélenga et dans les plaines situées au pied de l’Altaï. CaARAGAN ARBORESCENT. — Caragana arborescens Lamk. — Robinia Caragana Vinn. — Duham. ed. nov. 2, tab. 10. — Robinia Altagana Pall. FI. Ross. tab. 52, fig. intermed. Feuilles à 4-8 paires de folioles elliptiques , mucronulées, velues (les adultes glabres). Stipules subspinescentes. Pétioles mucronés-piquants ou presque mutiques, non marcescents. Pé- dicelles fasciculés, articulés au-dessus du milieu. Cette espèce croît dans presque toute la Sibérie, excepté dans les régions arctiques. Elle est fort commune dans nos jardins, où elle devient un petit arbre haut d’une vingtaine de pieds. On s’en sert aussi pour greffer les autres espèces du genre. Les Tartares et les Kalmouks en mangent les graines. Caracan Caamracu. — Caragana Chamlagu Lamk. — L'Hérit. Stirp. tab. 97. — Duham. Arb. 2, tab. 21. Rameaux inclinés. Feuilles à 2 paires de folioles distantes , ovales ou obovales, glabres. Stipules (horizontales) et pctioles spmescents. Pédicelles solitaires. Fleurs pendantes. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds, tout à fait glabre. Fleurs grandes , d’un jaune vif, passant au rouge après l’anthèse. Cette espèce, trés-distincte par la couleur de ses fleurs ainsi que par leur grandeur, est originaire de la Mongolie chinoise. GaRAGAN FRUTESCENT.— Caragana frutescens Dec. Prodr.— Sweet, Brit. Flow. Gard. 3, tab. 227. — Caragana disitata Lamk. — Robinia frutescens Linn. — Pall. FI. Ross. tab. 45. Feuilles à 2 paires de folioles rapprochées , obovales-cunéi- formes, un peu échancrées, mucronées. Stipules membranacées. Pétioles piquants. Pédicelles solitaires , articulés au-dessus du milieu. Calices pubescents, velus aux bords. Arbrisseau touffu, haut de 4 à 6 pieds. Fleurs d’un jaune vif. Geite espèce croît en Crimée , ainsi que dans les steppes cas- piennes et en Sibérie. CaRAGAN GRANDIFLORE.— Caragana grandiflora Dec. Prodr. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 269 Feuilles à 2 paires de folioles très-rapprochées, cunéiformes- oblongues. Stipules et pétioles spinescents. Pédicelles solitaires , de la longueur du calice. Arbrisseau touffu , haut de 2 à 4 pieds. Fleurs d’un jaune vif, longues d’un pouce. Cette espèce est originaire de la Géorgie. CaraGan pyGmÉE. — Caraganapygmæa Dec. Prodr.— Bot. Reg. tab. 1021. —Robinia pygmæa Linn. — Pall. Flor. Ross. tab. 45. Feuilles à 2 paires de folioles très-rapprochées, glabres, linéaires-cunéiformes, obtuses, mucronulées. Stipules et pétioles spinescents. Pédicelles solitaires , articulés au-dessous du milieu. Calices glabres , légèrement velus aux bords. Arbuste rameux, haut de 2 à 3 pieds, tres-épineux. Rameaux diffus, feuillus. Ceite espèce croît en Daourie et dans les steppes situées au midi des chaines altaïques. CaraGan ÉPINEux. — Caragana spinosa Dec. Prodr.— Cara- gana ferox Lamk.—Dubham. ed. nov. 2, tab. 20. — Robinia spinosa Linn. — Robinia ferox Pall. FI. Ross. t. 44. Feuilles à 2-4 paires de folioles cunéiformes-linéaires, mucro- nées. Stipules sétacées spinescentes, persistantes. Pétioles persis- tants, spinescents. Fleurs solitaires, subsessiles. Calices glabres, “velus aux bords. Légumes glabres. Arbrisseau très-touffu, haut de 2 à 4 pieds, hérissé de lon- gues épines roides. Fleurs jaunes. Cette espèce habite les steppes altaïques, la Daourie et toute la Mongolie chinoise. Peu d’arbustes sont plus propres à former des haies impénétrables. On l’emploie fréquemment à cet usage aux environs de Pékin. Caracan Faux-TRAGAGANTRE. — Caragana tragacanthoi- des Poir. — Robinia tragacanthoides Willd.—Pall. Nov. Act. Petrop. v. 10, p. 371, tab. 7.—Pall. Astrag. p 115, tab. 86. 270 CLASSE DES CALOPHYTES. Feuilles à 3-4 paires dé foliolés oblongues, soyeuses, pi- qüantes. Stipules et pétioles spinescents, Dern. Pédicelles solitaires , courts. Calices et légumes couverts d’un duvet in- cane. = Arbuste très- raineux, armé de fortes épines recourbées. Cette espèce croit sur D rochers granitiques des montagnes altaïques et daouriennes. Elle est remarquable ie son aspect semblable à celui de la Tragacanthe. } CARAGAN A CRINIERES. — Caragana jubata Poir.—Robinia jubata Pall. Nov. Act. Petrop. v. 10, tab. 6, et Astrag. p. 113, tab. 85. Feuilles à 4 ou 5 paires de folioles oblongues-lancéolces , lai- neuses aux bords. Stipules sétacées. Pétioles sos per- sistants : les adultes réfléchis, filiformes. Fleurs solitaires, sub- sessiles. Légumes glabres. Arbuste diffus , feuillu , très-épineux, à peine haut d’un pied. Fleurs rougeûtres. Cette plante croît dans la Daourie. Ses pétioles, qui persis- tent pendant plusieurs années sous la forme de longs crins roi- des , lui donnent un aspect tout particulier. Geure HALIMODENDRE. — Halimodendron Fisch. Calice urcéolé, campanulé, quinquédenté. Corolle , éta- mines et pistil comme dans les Caragans. Légume stipité, bouffi, subovoïde, oligosperme , à suture séminifère dépri- mée. Ce genre ne renferme que l’espèce suivante. HarimoDenDre ARGENTÉ. — Âalimodendron argenteum Fisch. — Dec. Prodr.—Robinia Halodendron Lann. fil. — Pall. Flor. Ross. tab. 46.— Bot. Mag. tab. 1016. 6? Robinia triflora L’Hérit. Stirp. tab. 162. Buisson haut de 4 à 8 pieds. Rameaux grêles, blanchâtres, armés d’épines stipulaires et pétiolaires. Feuilles à 2-4 paires de folioles soyeuses-argentées , cunéiformes-oblongues ou spathu- lées, mucronées. Pédoncules biflores ou les: latéraux. Fleurs roses. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 971 La varicté £ ; diffère par ses folioles vertes aux deux faces , ét par ses pédoncules toujours triflores. Sweet la regarde comme une espèce distincte. Cet arbrisseau , que l’on cultive souvent dans les jardins, ha- _ bite les déserts salins de la Sibérie méridionale , de la Soongarie et des régions voisines de la mer Caspienne. 4 mois de mai, tous ses rameaux sont inclinés sous de poids des fleurs qui les couvrent , et son feuillage satiné n’est pas moins élégant. Genre CALOPHAQUE. — Calophaca Y'isch. Calice tubuleux, quinquéfide. Carène obtuse. Style barbu à Ja base, rectiligne, onciné au sommet. Stigmate terminal. Légume non stipité, oblong, bouffi, mucroné, uniloculaire, hérissé de poils glandulifères. Ce genre est limité à l’espèce suivante. ; Caropnaque bu Vorca. — Calophaca volgarica Fisch. — Dec. Prodr. —Wats. Dendr. Brit. tab. 83. — Cyüisus pinnatus Pallas, FI. Ross. tab. 47. — Cytisus volgaricus Lion. fil. — Duham. ed. nov. v. 5, tab. 48. — Colutea volgarica Lamk. Arbrisseau très-rameux. Tiges longues, flexibles. Feuilles imparipennées, à 13-21 folioles ovales, ou ovales-elliptiques, ou arrondies, veloutées en dessous. Stipules lancéolées. Grappes là- ches, axillaires, longuement pédonculées. Pédoncules, pédicelles, bractéoles et calices pubescents , parsemés de poils glanduleux. Fleurs courtement pédicellées, d’un jaune d’or, de la grandeur de celles du Baguenaudier. Cet arbrisseau élégant , indigène dans la Russie méridionale, decore fréquemment nos jardins. Genre BAGUENAUDIER. — CoZutea nn. Calice cupuliforme , quinquédenté. Étendard ample, déployé , suborbiculaire, muni à la base de deux callosités. Étamines diadelphes. Style barbu à la face postérieure. Stigmate onciné, latéral. Légume stipité, vésiculeux, cymbiforme , membraneux. Arbrisseaux non épineux. Feuilles imparipennées. Sti- Dr) CLASSE DES CALOPHVTES. pules petites, caulinaires. Grappes axillaires, lâches, pauci- ores. Ce genre se trouve maintenant réduit à quatre espèces, indigènes en Europe et en Orient. Toutes les espèces exo- HQRes que Linné comprenait dans le CoZutea sont reportées à d’autres genres, ouen constituent de nouveaux. ma La facilité avec laquelle les Baguenaudiers viennentdans. les terrains les plus arides, leur port élégant, joint à la lon- gue durée de leur floraison et à la singularité de leurs fruits, font cultiver ces arbustes dans toutes les plantations d’agré- ment. BaGuENAUDIER COMMuN. — Colutea arborescens Linn. — Duham. ed. nov. 1, tab. 22. — Bot. Mag. tab. 87. Folioles elliptiques , rétuses , glauques en dessous. Pédoncules sex- eu pluriflores. Bosses de l’étendard peu saillantes. Légumes non béants. Buisson haut de 10 à 15 pieds. Fleurs d’un jaune foncé. Cette espèce, indigène en France et dans tout le midi de l'Europe , prospère même dans les terrains de pure craie. Ses feuilles sont purgatives et peuvent remplacer ie Séné. Les grai- nes, selon M. Loiseleur Deslongchamps, sont émétiques à la dose d’un scrupule. BAGUENAUDIER A FLEURS ROUGEATRES. — Colutea cruenta Ait. — Colutea orientalis Lamk. — Dubham. ed. nov. 1, tab. 23. — Colutea sanguinea Pall. Folioles obovales ou obcordiformes , mucronees, échancrées, glauques aux deux faces. Pédoncules 4- ou 5-flores. Bosses de l’étendard peu saillantes. Légumes béants au sommet. Arbrisseau haut de 4 à 6 ie Fleurs rougeûtres. Étendard tacheté de ] jen à la base. Cette espèce croît dans l’Archipel, dans l'Asie mineure et dans le Caucase. On en forme souvent des haies dont l'aspect est très-agréable. Bacuenaunier p’ALEr. — Colutea haleppica Lamk. — Schmidt, Arb. tab. 190.— Colutea Pocockii Ait. — Colutea istria Mill. Ic. tab. 100. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 275 Folioles clliptiques-arrondies, mucronées. Pédoncules triflores. Bosses de l’étendard saillantes , ascendantes. Légume non béant. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds. Fleurs jaunes. Légumes rou- geâtres. ï Genre SUTHERLANDIA. — Sutherlandia R. Br. Ce genre diffère du précédent par son étendard non cal- leux et ployé. Il renferme deux sous-arbrisseaux du cap de Bonne-Espérance, cultivés très-fréquemment dans les col- lections d’orangerie, à cause de leurs fleurs d’un écarlate très-brillant et de leur feuillage argenté. L'espèce suivante est très-commune. SUTHERLANDIA KRUTESCENT.—Sutherlandia frutescens KR. Br.— Coluiea frutescens Linn. —Müll. Ic. tab. 99.— Bot. Mag. tab. 81. Tiges hautes de 1 à 2 pieds, couvertes, ainsi que les feuilles et les calices, d’un duvet satiné. Folioles oblongues ou elliptiques, obtuses. Grappes 4-6-flores. Genre SWAINSONEA. — Swarnsonia Salisb. Calice quinquédenté, calleux. Étendard ample, déployé. Carène obtuse, un peu plus longue que les ailes. Étamines diadelphes. Stigmate terminal. Style barbu à la face infé- rieure. Légume bouffi. Sous-arbrisseaux. Feuilles imparipennées. Grappes il laires, multiflores. Fleurs pourpres ou écarlates. Ce genre appartient à la Nouvelle-Hollande et ne ren- ferme que quatre espèces. Celies dont nous allons füre mention sont cultivées en serre tempérée , comme plantes d'ornement. SWAINSONIA À FEUILLES DE CORONILLE. —$vainsonia COro- nillifolia Salisb.—Bot. Mag. tab. 1725. —Herb. de l’Amat.vol. 3. Tiges suffrutescentes 4 essées. Feuilles à 19-23 foliokes ne ebtuses. Filets dune un peu plus longs que le stipe de Pare. — Fleurs d’un rose vif, se succédant dents juin jus- qu’en octobre. BOTANIQUE, PHAN, TT. I, 18 274 ) CLASSE DES CALOPHYTES. SWAINSONIA A FEUILLES DE GALÉGA. —Siwainsonia galegi- folia Aït. Hort. Kew. — Colutea galegifolia Sims, Bot. Mag. tab. 139.— Vicia galegifolia Andr. Bot. Rep. tab. 792. — Herb. de l’Amat. vol. 3. Tiges suffrutescentes , dressées. Feuilles à environ 19 folioles ovales, échancrées. Filets persistants, plus courts que le stipe de l'ovaire. — Fleurs écarlates. Genre LESSERTIA. — pates Dec. Calice semi-quinquéfide. Étendard déployé.Carène obtuse. Etamines diadelphes. Stigmate capitellé. Style barbu au sommet. Légume comprimé ou bouffi, scarieux , indéhis- cent, oblique. Herbes ou rarement sous-arbrisseaux. Feuilles imparipen- nées. Fleurs violettes ou roses, pendantes, petites, disposées en grappes axillaires lobaerient pédonculées. Ce genre, confondu par Linné avec les Colutea, est. pro- pre au cap de Bonne-Espérance et renferme une vingtaine d’espèces. Nous allons en signaler quelques-unes que l’élé- gance de leurs fleurs a fait admettre dans les collections de serre tempérée. Lessenrra ANNUEL. — Lessertia annua Dec. Prodr.— Hook. Exot. Flor. tab. 84.—Commel. Hort. 2, tab. 44. Feuilles à 9 ou 11 folioles glabres, échancrées : les infe- rieures oblongues; les supérieures linéaires. Grappes plus longues que les feuilles. Calices dibractéolés, poilus. Légumes bouffis , comprinés. Herbe annuelle, d’un pied de haut. Fleurs nombre euses, d’un pourpre noirätre. Lessertia vivace. — Lessertia perennans Dec. — Colutea perennans Jaeq. Hort. Vind. 3, tab. 3. Folioles ovales-oblongues, soyeuses en dessous , pubescerites en dessus. Grappes subierminales, multiflores , plus longues que les feuilles. Galices non bractéolés. Légumes comprimés, stipAtes, Herbe vivace. Tiges dressées, di, hautes de 1 à 2 pieds. Fleurs panachces de pourpre et de rose, très-nombreuses, Grappes rapprochées en corymhe terminal. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 975 Lesserria ÉLÉGANT. — Lessertia pulchra Hook. in Bot. Mag. tab. 2064. _ Feuilles à environ 45 folioles ovales , pointues, presque glabres. Grappes unilatérales, subcapitulées; pédoncules plus longs que les feuilles. | Sous-arbrisseaü. Stipules ovales-lancéolées. Bractées petites, lancéolées. Fleurs longues de plus d’un demi-pouce. Galice cou- vert de poils noirs, Étendard profondément bilobé, rose et veiné de pourpre. Carène d’un pourpre noïrütre. LessertiA FRUTESCENT. — Lessertia fruticosa Land]. in Bot. Reg. tab. 970. Feuilles à 5 ou 6 paires de folioles linéaires, obtuses , poi- Jues ainsi que la tige , les pétioles , les pédoncules et les calices. Grappes dressées , tres-lâches , un peu plus longues que les feuilles. Légumes chovales , non stipités, 4-spermes. Sous-arbrisseau ; haut de 1 à 2 pieds. Corolle lavée de pourpre et de violet. Secrion V. ASTRAGALÉES. — Astragaleæ Adans. — Dec. Légume biloculaire ou semi-biloculaire par le rentre- ment des bords de l’une des sutüres. Etamines dia- . delphes. Feuilles pennées : les primordiales alternes. Genre ASTRAGALE.— Astragalus Linn. Calice quinquédenté. Carène obtuse. Légume biloculaire ou semi-biloculaire par le rentrement dela suture inférieure. Tiges ligneuses ou herbacées. Stipules libres, ou adhé- rentes au pétiole. Feuilles imparipennées. Fleurs jaunes, ou rouges, ou bleues , axillaires , tantôt solitaires , tantôt en grappes, ou en épis, Ou en capitules. La plupart des Astragales v’intéressent que le botaniste. Quelques-uns cependant sont très-curieux, parce qu'ils produisent la Gomme A dragante ; d’autres se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. Nous ne parlerons ici que des espèces les plus notables. 376 CLASSE DES CALOPHYTES. a) Tige ligneuse. Slipules adnées. Pétioles persistants , spinescenis. ASTRAGALE GUMMIFÈRE. — Asiragalus gummifer Labill. Journ. de Physique , 1790 ; P- 46, Ic. Feuilles à 9-13 paires de folioles linéaires-oblongues , gla- bres. Fleurs axillaires , sessiles , agrégées. Calices quinquéfides ; lameux de même que jé Les. — Fleurs jaunes. Cet arbrisseau croit dans le Liban. M. de Labillardière a pu s'assurer sur les lieux que c’est l’une des espèces qui produisent de la Gomme Adragante. AsTRAGALE D'Ouivier. — Astragalus verus Oliv. Voyage, vol. 3, tab. 44: Feuilles à 17 ou 19 folioles linéaires, mucronées, poilues. Fleurs axillaires, sessiles, agrégées. Galice cotonneux, à 5 dents obtuses. — Fleurs jaunes. Arbuste très-touffu , n’excédant guère 2 ou 3 pieds de haut. Tige d'environ un pouce de diamètre. Ro écailleuses et héris- sées d’épines formées par les anciens pétioles durcis. Cette espèce croit dans le nord de la Perse. La Gomme Adra- vante, qui en découle abondamment, est récoltée , et on l’exporte en Russie, dans l’Inde , à Bassora et à Bagdad. Aucune autre espèce , selon Olivier, ne produit une aussi grande quantité de gomme. ASTRAGALE DE CANDIE, — Astragalus creticus Lamk.— Dec. Astrag. tab. 33. Feuilles à 11-17 folioles oblongues, pointues, cotonneuses. Galices à 5 lanières subulées, plumeuses, débordant la corolle. — Fleurs purpurimes, striées. Cette plante croît dans l’île de Candie et dans l’Asie mineure. Selon Tournefort , il en suinte de la Gomme Adragante, mais en quantité peu considérable. ASTRAGALE DU CAUCASE. — Asiragalus caucasicus Pallas, As- trag. tab. 2. Feuilles à 11-15 folioles lincaires-oblongues, cotonneuses- grisâtres. Fleurs géminées ou ternées, axillaires, sessiles. Galices quinquéfides , laineux. — Fleurs jaunâtres. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 971 Cet Astragale croît en Géorgie, dans les endroits rocailleux du Caucase. Nous avons vu de la Gomme Adragante très-blanche, récoltée sur cette espèce par M. Ravergie, naturaliste-voyageur du Muséum. … AsTRAGALE DE Manseine. — Astragalus massiliensis Lamk. — Astragalus Tragacantha : Linn. — Pallas, Astrag. tab. 4, fig. 1, 2. — Duham. Arb. ed nov. vol. 2, tab. 100. Feuilles à 19-23 folioles elliptiques, incanes. Pédoncules axillaires , sub-4-flores , presque aussi longs que les feuilles. Ca- lice tubuleux, courtement 5-denté. Arbuste touffu, haut d'environ 2 pieds. Fleurs blanches. Cet Astragale croit dans le midi de la France et sur presque tout le littoral de la Méditerranée. On le nomme vulgairement Adragant, parce qu’on croyait autrefois à tort qu'il produisait de la Gomme Adragante. Le port de l'espèce esbassez particulier pour la faire planter sur les rochers des j jardins paysagers. b) Stpules libres. Tiges herbacées. Fleurs en épis axillaires. AsrracaLE Récuisse. — Astragalus glycyphyllos Linn. — Flor. Dan. tab. 1108. — Engl. Bot. tab. "203. Tiges couchées. Feuilles à 11 ou 13 folioles ovales, obtuses, mucronées , glabres. Épis ovales-oblongs. Pédoncules plus courts que les. Énilles. Légumes glabres, dress Net, trigones, arqués. k Herbe vivace à tiges tres-longues. Fleurs d’un vert jaunâtre. Cette espèce Die la na des contrées de l’Europe, ainsi que la Sibérie. Elle est connue sous le nom de Réglisse sauvage, à cause de la saveur douceâtre de ses racines et de ses fenilles. Jadis on lui attribuait des qualités médicinales peu estimées aujourd’hui. ASTRAGALE QUEUE DE RENARD. — Astragalus alopecuroides Lion.— Mill. Ie. tab. 58. — Astragalus Alopecurus Pal. Astrag. tab. 8. Tiges dressées. Folioles ovales-lancéolées, pubescentes. Sti- Die. acuminées. Épis ovales-oblongs , sessiles. Calice à 5 lanières subulées , de la longueur de la corolle , laineux ainsi que les Ié- gumes,. 978 CLASSE DES CALOPHYTES. Herbe vivace , haute de 4 à 5 pieds. Épis gros, nombreux ; “très-laineux. Fleurs jaunâtres. Gette plante , indigène en Sibérie, est propre à orner les grands parterres. AsrraGALE DE NARBONNE. — Astragalus narbonensis Gouan. — Pall. Àstr. tab. 10. Tiges dressées, hérissées de poils mous. Folioles oblongues , velues. Épis subglobuleux. Dents calicinales sétacées, plus courtes que la corolle, de la longueur du tube. Herbe vivace, semblable par le port à la précédente. Fleurs jaunes. Cet Astragale croît aux environs de Narbonne et en Espagne. I] mérite d'être cultivé comme plante d'ornement. AsTRAGALE EsparCETTE. — Astragalus Onobrychis Linn.— Jacq. F1. Austr. tab. 38. Tiges ascendantes. Folioles linéaires, ou oblongues, ou ovales- oblongucs, pubescentes. Épis oblongs. Étendard 2 fois plus long que les ailes. Légumes dressés, rectilignes , triquètres. Herbe vivace, haute d’un demi-pied à un pied. Fleurs pana- chces de bleu et de violet. | Cette espèce , indigène dans le midi de l'Europe, est cultivée comme plante de partegpe. : c) Stipules adnèes Petioles inermes. Fleurs en ca = axillaires. ASTRAGALE DE LL" ARTS TRS monspessulanus Linn.—Bot, Mag. tab. 355. an: Cab. tab. 981. —Astragalus Polygala Pall. Aa. tab. 8 Feuilles à 21-41 folioles EM décrescentes. Tiges aphylles , plus longues que les feuilles radicales, déclinces ou as- cendantes. Dents calicinalcs subulées. Étendard allongé. Légumes subcylindracés, grêles, arqués , couverts de poils apprimés. Herbe vivace, touffue, plusou moins glauque. Fleurs gran- des druide Cette espèce, indigène dans l’Europe australe , est font propre a orncr les rocailles. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 279 III° TRIBU. LES HÉDYSARÉES. — HEDYSAREÆ Dec. ( Coronillæ et pars Galegearum Bronn. — Coronillæ et pars Phaseo- lorum Adans. ) Étamines monadelphes ou diadelphes, ou rarement Gbres. Lesume divisé en loges monospermes par des articula- tions transversales, ou quelquefois uniloculaire. Cotyle- dons se changeant par la germination en feuilles munies de stomates. Secrion l°. CORONILLÉES. — Coronilleæ Dec. Fleurs en ombelle. Légumes cylindracés ou com- primés. Genre CHENILLETTE. — Scorpiurus Linn. Calice à 5 lobes égaux, pointus. Carène dipétale. Etami- nes diadelphes. Légume spiralé, à 5-6 articulations sillon- nées , relevées de côtes souvent spinelleuses ou tupercu leuses. | Herbes annuelles. Stipules membraneuses, linéaires-lan- céolées. Feuilles simples, entières, pétiolées. Pédoncules axillaires, plus longs que les feuilles, 1-4-flores. Fleurs jau- nes ou rarement rougeûtres. Ce genre n’offre de curieux que la forme de ses légumes, semblables à une chenille roulée sur elle-même, ou à un !i- maçon. On mêie ces fruits aux fournitures de salade, pour surprendre les personnes qui ne les connaissent pas. Les botanistes ont décrit sept espèces de Scorpiurus ; elles habi- tent l’Europe australe , la Barbarie et Orient. Voici celles que l’on a coutume de pre er. CuENILLETTE TUBERCULEUSE. — Scorpiurus muricata Lainn. — Moris. Oxon. ser. 2, tab. 11, fig. 4. 280 CLASSE DES CALOPHYTES. Légumes glabres : les côtes intérieures lisses ; les côtes exté rieures légèrement tuberculeuses. Pédoncules biflores. CuENILLETTE SILLONNÉE. — Scorpiurus sulcata Linn. — Gærtn. Fr. 2, tab. 155. Légumes glabres : les côtes intérieures lisses ; les côtes exté- rieures munies de 6 à 8 spinules roides, oncinées. Pédoncules subtriflores. CHENILLETTE VERMICULAIRE.—Scorpiurus vermiculata Linn. — Gærtn. Fr..2, tab. 155. Léoumes glabres : les côtes intérieures presque nulles; les exté- rieures couvertes de tubercules stipités. Pédoncules uniflores. Genre CORONILLE. — Coronilla Linn. Calice campanulé, court, quinquédenté; les 2 dents supé- rieures rapprochées. Pétales à ongletssouvent plus longs que le calice, Carène rostrée. Étamines diadelphes. Légumegréle, cylindracé, à articulations oblongues. Graines oblongues. Herbes, arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Pédoxcules pau- ciflores ou multiflores, axillaires. Fleurs jaunes ou rougeä- tres, pédicellées. Presque toutes les Cororilles habitent l’Europe australe. La beauté de leurs fleurs a valu à plusieurs espèces une place dans les jardins. On en connaît une vingtaine; les suivantes sont les plus remarquables. a) Tiges ligneuses. CoronizzE Bacuexaunier. — Coronilla Emerus Linn. — Bot. Mag. tab. 445.—Duham. Arb. ed. nov. vol 4, tab. 31. — Emerus major et minor Mill. Ic. tab. 132, fig. 1 et 2. . Feuilles à 7 ou 9 folioles obovales ou obcordiformes. Pédon- cules subtriflores. Onglets 3 fois plus longs que les calices. Lé- gumes presque continus. Buisson de 3 à 5 pieds de haut. Feuilles d’un vert gai. Sti- pules petites. Fleurs jaunes ; ctendard strié de pourpre. FAMILLE DES PAFILIONACÉES. 251 Cet arbrisseau croit en France et dans tout le midi de l’Eu- rope. On en forme , dans les jardins, des massifs et des palissades. Il fleurit d'avril en jum. Ses feuilles sont légerement purgatives ; mais on ne les emploie pas en médecine. CORONILLE JONCIFORME. — Coronilla juncea Linn. — Bot. Reg. tab. 820. — Bot. Cab. tab. 235.—Barrel. Ic. tab. 133. Rameaux jonciformes , lisses, peu feuilles. Feuilles à 3 - 7 folioles linéaires-oblongues , obtuses , un peu charnues. Ombelles 7 - 8 - flores. Onglets un peu plus longs que le calice. Légumes moniliformes , légèrement comprimés. Arbrisseau glabre et glauque, très-rameux , de 2 à 3 pieds de haut. Fleurs d’un janne vif, tres-nombreuses. Stipules petites. Cette espèce est indigène dans, le midi de la France et dans presque toute l’Europe australe. Elle résiste avec peine aux hi- vers du nord de la France ; mais elle est fort commune dans les orangeries. | Coronitre GLAUQUE. — Coronilla glauca Linn. — Bot. Mag. tab. 13. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 32. * Ramcaux anguleux. Feuilles à 5 ou 7 folioles obovales ou ob- cordiformes. Ombelles 7-8-flores. Onglets peu saillants. Légumes moniliformes. Arbrisseau glabre et glauque, très-touffu, haut de 2 à 3 pieds. Stipules petites. Fleurs tres-nombreuses, d’un beau jaune. Cette Coronille, indigène en Sicile et en Provence, est pré- cieuse pour les orangeries à cause de sa floraison prolongée du- rant presque toute l’année. Les fleurs exhalent, pendant le jour, un parfum très-suave ; mais , la nuit , elles sont inodores. b) Tiges herbacées. CoronILLiE BiGarrée. — Coronilla varia Linn. — Bot. Mag. tab. 258.—Clus. Hist. p. 237, fig. 2.— Schkuhr, Handb. tab. 205. Tiges diffuses. Stipules sétiformes. Feuilles à 9 - 15 folioles eblongues-lancéolées , mucronées (la première paire presque basi- 282 CLASSE DES CALOPIIYTES. laire dans les feuilles supérieures). Ombelles maltiflores. Lé- gumes moniliformes , subtétragones. - Herbe bisannuelle, glabre. Tiges rameuses, longues de 2 à 3 pieds. Fleurs panachées de blanc, de rose et de violet. Les jeunes légumes pendants, les adultes dressés. Suture supérieure sillonnée. Cette espèce, l’une des plus communes en France ainsi que dans toute l’Europe , croit de préférence dans les endroits secs et her- beux des bois, ou sur les collines. On la distingue sans peine à ses fleurs panachées de blanc, de rose et de pourpre. La plante est élégante, mais dangereuse : on connaît des exemples d’empoi- sonnements mortels causés par la décoction de ses feuilles ou de ses racines. CoroniLzE DE GÉorGre. — Coronilla iberica Marsch. — Lodd. Bot, Gab. tab. 589. — Sweet, Br. FI. Gard. tab. 25.— Schrank, Hort. Monac. tab. 71. — Coronilla cappadocica Willd. Tiges ascendantes. Stipules membranacées, ciliolées-denticulées. Feuilles à 7 ou 9 folioles obovales, rétuses ou échancrées, pu- bescentes aux bords. Ombelles 5-8-flores. Onglets un peu plus longs que les calices. Légumes moniliformes , subtétragones. Herbe vivace, touffue, à tiges de 1 à 2 pieds de long. Fleurs grandes , jaunes. he Cette espèce, originaire d'Orient, est cultivée à juste titre dans les parterres. Genre ORNITHOPE. — Ornithopus Desv. Calice bractéolé, tubuleux, quinquédenté. Carène fort pe- tite, comprimée. Étamines diadelphes. Légume grêle, com- primé, arqué : articulations nombreuses, courtes, tronquées aux deux bouts. Herbes annuelles. Feuilles imparipennées. Stipules pe- tites, adnées au pétiole. Fleurs en ombelles simples, portées sur de longs pédoncules axillaires. Le nom de ce genre, qui signifie Pied d’oiseau, fait allu- FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 283 sion à la forme du légume, tout à fait semblable à une griffe articulée. On ne connaît que deux espèces, indigènes en Barbarie et dans l’Europe australe. L'ORNITHOPE NAIN (Ornithopus perpusillus Eann.—F1, Dan. tab. 730. — Eng]. Bot. tab. 369) est commun dans les endroits sablonneux de toute la France. C’est une herbe à tiges couchées et filiformes , souvent à peine longues de quelqués pouces. Ses feuilles sont composées d’un grand nombre de fohioles obovales où arrondies, et ses fleurs , jaunâtres ou violettes , sont fort petites. Genre HIPPOCREÉPIDE. — ippocrepis Linn. Galice campanulé, à 5 lobes étroits et pointus. Carène di- pétale. Étamines diadelphes. Légume comprimé , arqué : articulations en forme de fer à cheval. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles imparipennées. Pé- doncules axillaires, tantôt simples et presque nuls, tantôt allongés et portant plusieurs fleurs disposées en ombelle. Ce genre est curieux par la structure de son fruit, qui re- présente une suite de fers à cheval soudés bout à bout. Les huit espèces connues habitent les contrées voisines de la Mé- diterranée; une seule d’entre elles savance jusque dans V'Eu- rope moyepne. Voici celles qu’il convient de citer. HippOCRÉPIDE COMMUNE. — Aippocrepis comosa Vin. — Engl. Bot. tab. 31.— Jacq. Austr. tab. 431. - Tiges touffues, diffuses. Folioles obovales ou cunéiformes- oblongues, tronquées. Pédoncules très-longs , multiflores. Léçu- mes pédicellés, sinués au bord extérieur. Herbe vivace, glabre, touffue. Tiges longues de 1 à 2 pieds. Fleurs jaunes. Graïnes arquées. | Cette espèce embellit les prairies sèches de l’Europe moyenne et de l’Europe australe ; on la retrouve en Barbarie. Hippocrépine pes Bazéares.— Pippocrepis balearica Lim. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 149. Tiges suffrutescentes, dressées. Pédoncules plus longs que les 264 CLASSE DES CALOPHYTES. feuilles, multiflores. Légumes glabres, légèrement arqués, pe dicellés. Sous-arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Feuilles glauques, glabres ou quelquefois poilues de même que les calices. Fleurs jaunes, nombreuses. Cette espèce , indigène dans les Baléares, orne les orangeries. Secrion II. ONOBRYCHÉES. — Onobrycheæ Bartl. — Euhedysareæ Dec. Prodr. Fleurs en grappe. Légumes comprimés. Genre DESMODE. — Desmodium Linn. Calice dibractéolé , subbilabié : lèvre supérieure bifide; lèvre inférieure tripartie. Étendard suborbiculaire. Carène obtuse, non tronquée, plus courte queles ailes. Étamines dia- delphes. Légume comprimé, membraneux ou coriace., plu- riarticulé. ; ; Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles unifoliolées ou trifo- liolées-pennées. Folioles stipellées. Grappes terminales. Pé- dicelles solitaires ou ternés, filiformes, accompagnés d’une bractée. Fleurs blanches, on bleues, ou purpurines. Ce genre, dans lequel M. De Candolle admet cent trente- cinq espèces, est presque exclusivement cantonné dansla zone équatoriale. Nous n’y voyons que trois espèces d'un intérêt assez général pour trouver place dans ce recueil. DEsmopE osciLLANT. — Desmodium gyrans Dec. Prodr. — Hedysarum gyrans Linn. — Jacq. Ic. Rar. tab. 562. Feuilles trifohiolées-pennées ; folioles elliptiques-oblongues : la terminale 4 fois plus longue que les latérales. Grappes nombreu- ses , paniculées. Légumes pubescents, membraneux : articula- tions subtétragones, subdéhiscentes. . Sous-arbrisseau indigène au Bengale, où il porte le nom de Buram Chadali. Cette plante offre des phénomènes tout aussi curieux que ceux qu'on observe dans les Sensitives. La fo- liole terminale n’a qu’un mouvement de ginglyme qui paraît FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 285 dépendre de action de la tumière; les folioles latérales ont un double mouvement de ginglyme et de torsion, qui s’exécute sans l'intervention apparente d’un stimulant extérieur. Elles tournent continuellement sur leur charnière. Les mouvements sont brus- ques, interrompus , irréguliers. En même temps qu’elles se meuvent de haut en bas , elles se rapprochent ou s’éloignent de la grande foliole ; quelquefois l’une est en repos , tandis que l’autre s’agite. Gette irritabilité est indépendante de ia plante-mère; car la feuille, détachée de la tige, continue à en donner des marques. Cha- que foliole même, fixée sur la pointe d’une aiguille, se balance en- core. Enfin, le pétiole isolé laisse apercevoir un reste d’irritabilité. Dssmone pu Canapa.—Desmodium canadense Dec. Prodr. — Hedysarum canadense Linn. — Cornat. Ganad. p. 45, Ie. — Moris. Oxon. ser. 2, tab. 11 , fig. O. Feuilles pennées-trifoliolées ; folioles ovales -lancéolées ou oblongues-lancéolées, obtuses, mucronulées : la terminale plus grande que les latérales. Grappes terminales, multiflores. Légumes minces , sinueux à l’un des bords, presque rectilignes à l’autre. Herbe vivace. Tiges dressées, rameuses , poilues, hautes de 3 à 4 pieds. Fleurs purpurines. Cette espèce, indigène dans l'Amérique septentrionale, est cultivée dans les parterres. Desmope PLEUREUR.— Desmodium pendulum W all. Plant. Asiat. Rar. tab. 94. Feuilles à 3 folioles cunéiformes oblongues , obtuses , mucro- nulées, nerveuses, velues. Stipules et bractées de sca- rieuses , aristées. Gabpes solitaires, terminales, PATES Fleurs géininées. Légumes comprimés, moniliformes, 4-spermes, sti- pités : articulations réniformes, gibbeuses. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux étalés. Ramules grêles, poïlus , pendants. Grappes cylindriques, longues de 5 à 7 pou- ces, sur un pouce de diamètre. Fleurs violettes, de la grandeur de celles d’un Cyüse. Légume grêle, long d’un pouce. Cette espèce, *emarquable par son élégance, croit dans les * montagnes de l’Inde septentrionale et du Népaul. 986 CLASSE DES CALOPHYTES. Genre SAINFOIN. —- Hedysarum Linn. Calice campanulé, partagé en 5 lanières presque égales. Étendard ample. Carène obliquement tronquée, beaucoup plus longue que les ailes. Étamines diadelphes. Légume moniliforme , comprimé, à articulations orbiculaires ou el- liptiques. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles : imparipennées, mul- tifoliolées. Fleurs pourpres, ou blanches, ou jaunâtres, dis- posées en grappes axillaires. Ce genre renferme environ trente pr , indigènes en Europe, en Orient, en Barbarie et en Sibérie. La plupart des Saënfoins sont RédaMes par la beauté de leurs fleurs. Voici les espèces les plus notables. a) Articulations du légume à disque velu, ou tuberculeux , ou rugueux , ou garni de spinules crochues. SAINFOIN GRANDIFLORE.— Hedysarum grandiflorum Pallas, It.o, p. 743, tab. 21. Ed. gall. App. n. 367, tab. 82. — Hedysarum sericeum Marsch. — Hedysarum argenteum Lamk. ( non Linn.) k Folioles elliptiques, soyeuses-incanes en dessous. Calices de la longueur des ailes. Garène plus courte que l’étendard. Articula- tions du légume vélues, rugueuses , hérissées de spinules cro- chues. Herbe vivace, presque acaule. Fleurs grandes , d’un jaune pâle. Gette espèce croit dans la Russie méridionale. Elle n’est pas commune dans nos jardins , quoiqu’elle mérite d’y figurer à à cause de l'élégance de son feuillage et de ses fleurs. . SAINFOIN ARGENTÉ. — Aedysarum argenteum Linn. fil, — .Ginel. Sib. 4, tab, 37. Folioles elliptiques ou ovales, velues en dessus » Soyeuses- argentées en dessous. Calices ble courts que la corolle. Carène fois plus longue que les ailes, égale à l’étendard. Articu- lations du légume cotonneuses , tuberculeuses.* Herbe vivace , presque acaule. Fleurs purpurines. the FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 987 * Cette éspèce croît sur les collines calcaires du Caucase et dans la Sibérie méridionale. Sanron ÉcLarant. — Âedysarum $splendens Fisch. — Ledebour , Ic. FI. Alt. tab. 52. Folioles ovales-orbiculaires, poilues en dessus, soyenses- argentées en dessous. Pédoncules plus longs que tes feuilles. Grappes oblongues. Ailes débordant le calice. Étendard échancré, plus court que la carène. Légume à 4 articulations dc laires } r'ugueuses ; réticulées , velues. Herbe vivace. Tiges courtes. Fleurs grandes, d’un jaune pâle. Feuilles à 9-7 tes id Cette espèce croit dans les steppes qui s'étendent au midi des chaînes altaïques. SAINFOIN POLYMORPHE. — //edysarum polymor;hum Ledeb. Ic. F1. Alt. tab. 51.— Hedysarum roseum Dec. Prodr. Feuilles multifoliolées ; folioles elliptiques ou oblongues , soyeuses ou incanes ‘en dessous. Grappes pédonculées. Carène un peu plus courte que l’étendard , un peu plus longue que les ailes. Léosumes dressés : articulations rugueuses, incanes. Herbe vivace, touffue. Tiges longues d’un pied, ou plus, ou fort courtes dans une variété. Grappes ordinairement te de6à7 pouces. Fleurs roses, ou purpurines, longues de près d’un pouce. Cette espèce croit dans l’Altaï. SAINFOIN À BOUQUETS. — REP coronarium Linn. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 155. Folioles elliptiques ou arrondies , légèrement pubescentes en dessous et aux bords. Grappes ovales, denses. Aïles 2 fois plus longues que le calice. Légume à 2-5 articulations orbicular- res on. glabres. Hérhe bisannuelle. Ti iges ascendantes ou couchées , longues de de 2 à 3 pieds. Feuilles à 7-9 folioles. Fleurs d’un pourpre foncé (blanches dans une variété ), odorantes , très-nombreuses. Cette plante , connue vulgairement sous les noms de Sainfoin de Malte ou Sainfoin d'ssusne se cultive dans tous les par- terres. Elle ne fleurit que la seconde année , et 1] faut la garantir 988 CLASSE DES CALOPHYTES. des fortes gelées. En Espagne et en Calabre, où ce Sainfom croit . spontanément, il fournit un excellent fourrage pour les bestiaux. SAINFOIN A CAPITULES. — Âedysarum capitatum Desf. — Bot. Mag. tab. 1257. Folioles linéaires-oblongues, tronquées, apiculées. Épis ovales- arrondis , lâches. Ailes 2 fois plus longues que le calice. Légumes à articulations orbiculaires , velues, spinelleuses. Herbe annuelle. Tiges diffuses , longues d’un demi-pied à un pied. Feuilles à environ 11 ou 13 folioles. Fleurs grandes , d’un rose vif. Cette espèce est commune en Corse, en Italie et en Barbarie. On la cultive souvent dans les parterres. SAINFOIN FLEXUEUX. — Hedysarum flexuosum Yann. — Schkuhr, Handb. 2, tab. 107. Folioles elliptiques ou oblongues. Épis ovoïdes. Légumes flexueux : articulations suborbiculaires , spinelleuses. Herbe annuelle. Tiges diffuses, flexueuses , longues de 1 à 2 pieds. Feuilles à environ 9 folioles. Fleurs purpurines. Cette espèce, originaire d'Orient, est cultivée dans les par- terres. b) Légume à articulations lisses. SAINFOIN FONCÉ. — Hedysarum obscurum Linn. — Jacq.… FI. Austr. tab. 168.— Loddig. Bot. Cab. tab. 1434. bi Folioles eiliptiques ou ovales-elliptiques , presque glabres. Grappes allongées. Bractées plus longues que les pédicelles. Étendard un peu plus court que la carène , d’un tiers plus court que les ailes. Légumes pendants : colo elliptiques. | Herbe vivace à tiges dressées. Feuilles à 5-9 paires de foliolcs. Corolle d’un pourpre foncé ou quelquefois blanche, 3 fois plus grande que le calice. Gette plante croît dans les Alpes de France, de Suisse , d’Au- triche, etc. Elle mérite d’être cultivée dans les jardins. SAINFOIN DU GAUGASE. — Hedysarum caucasicum Marsch. Flor. Taur. Cauc. Folioles elliptiques ou oblongues , mucronulées, glabres. Grappes grêles, longuement pédonculées. Bractées plus longues FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 289 que le pédicelle. Légumes pendants. Étendard un peu plus court que la carène. Herbe vivace, haute de 1 à2 pieds. Feuilles à environ 19 fo- lioles. Pédoncules plus longs que les feuilles. Gorolle 4 ou 5 fois plus longue que le calice, d’un pourpre vif. Cette belle plante croît dans le Gaucase. Elle est cultivée au Jardin du Roi, et mérite d’être multiplie vour l’ornement des parterres. Saivroix DE Sigérie. — Hedysarum elongatum Fischer.— Loddig. Bot. Cab. tab. 1407. Folioles oblongues , mucronulées , légèrement soyeuses en des- sous. Pédoncules plus longs que les feuilles. Grappes allongées. Étendard un peu plus court que la carène. Légumes pendants : articulations orbiculaires ou elliptiques, marginées. Herbe vivace. Tiges dressées, hautes d'environ 2 pieds. Feuilles à 19 ou 21 folioles. Corolle environ 4 fois plus longue que le calice ; étendard rose; ailes et carène couleur de chair. Cette espèce est cultivée dans les parterres. Genre ESPARCETTE. — Onobrychis Tourn. … Ce genre ne diffère du précédent, auquel Linné et beau- coup d’autres auteurs l'avaient réuni, que par son légume carcérulaire et inarticulé. Il renferme une trentaine d’espè- ces, indigènes en Europe, dans l’Afrique boréale, en Orient et en Sibérie. “ Voici les espèces assez curieuses pour être citées ici. LL: a) Légume oblique, à bord denté ou découpé en crête. EsparGETTE CULTIVÉE. — Onobrychis sativa Lamk.— Eng]. Bot. tab. 06. — Jacq. Fi. Austr. tab. 350. Folioles linéaires-lancéolées ou linéaires-oblongues , pointues ou tronquées et mucronulées , rétrécies à la base. Pédoncules 2 ou 3 fois plus longs que les feuilles. Grappes cylindracées. Ailes BOTANIQUE. PHAN, T. 1. 149 90( CLASSE DES CALOPHYTES, plus courtes que le calice. Légumes pubescents, courts , obliques, rugueux , dentés aux bords. Herbe vivace, glabre ou plus souvent velue ou pubescente, Tiges ascendantes ou décombantes, longues de 2 à 3 pieds. Feuilles multifoliolées. Fleurs rougeñtres. | L’Esparceite cultivée, aussi nommée Sainfoin ou Bourgogne, est une des plantes les plus précieuses pour former des prairies artificielles dans les sols calcaires et crayeux , trop arides pour la culture d’autres fourrages. Elle améliore les terrains médiocres. M. Yvart a réussi à convertir, par ce moyen, en terres à Froment des champs où , malgré des tentatives antérieures , on n’avait ja- mais pu récolter que du Seigle. La durée ordinaire de l’Esparcette est de huit à dix ans. Elle n’atteint son développement que la troisième année; son pro- duit commence à diminuer vers la huitième ou la dixième , dans les terrains calcaires, et vers la septième ou la huitième, dans les terrains graveleux. On connaît cependant beaucoup d'exemples de champs de Sainfoin existant encore en pleine vigueur cmquante ans après l’époque du semis , et l’on a déterré dans des carrières des racines de cette plante ayant seize à vingt pieds de long. Lorsqu'on destine une prairie de Sainfoin à être fauchce, on doit, selon M.Vilmorin, éviter de faire pâturer le regain, surtout les premières années. Mais il est des cas, particulièrement sur, de mauvais terrains, où on cultive le Sainfom exprès pour le päturage des bêtes à laine. On le sème ordinairement au prin- temps , ou quelquefois en automne, et presque toujours avec les grains. Sir Humphry Davy a trouvé; sur 1000 parties d’'Esparcette, 39 parties de matière nutritive, proportion qui est la même que pour le Trefle de Hollande et le Petit Trèfle blanc. L’Esparcette verte est moins dangereuse au bétail que les Trèfles et la Lu- zerne. Esparcerre Tère DE coQ. — Onobrychis Caput galli Lamk. — Lobel. Ie. 2, p.81, fig. 1. — Hedysarum Caput galli Vin. LED FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 209 Folioles oblongues ou cunéiformes-obovales , cuspidées, pubes- centes. Épis pauciflores, longuement Does Ailes de la lon- gueur du calice. Carène un peu plus courte que Vétendard. Lé- gume hérissé d’aiguillons subulés, presque imbriqués. Herbe annuelle, diffuse ou ascendante. Tiges longues d’un demi-pied environ. Fleurs d’un rose päle. Cette espèce, remarquable par la forme de < ses fruits, est com- mune dans l’Europe australe. EsparcETTE CRÈTE DE coQ. — Onobrychis Crista galli Lamk. — Gært. Fr. 2, tab. 148. — Hedysarum Crista galli Tann. Folioles cunéiformes-oblongues ou obovales, obtuses ou ré- tuses, pubescentes. Épis pauciflores, longuement pédonculés. Calice de la longueur de la corolle. Aïles et carène presque aussi grandes que l’étendard. Légumes glabres : bord dorsal à crête dé- coupée en lanières oblongues, planes ; disque rugueux, légèrement spinelleux. Herbe annuelle à tiges couchées. Fleurs petites, rougeätres. Cette espèce, indigène dans l’Europe australe, est également remarquable par son légume à bord semblable à une crête de coq, d’où lui yient son nom spécifique. b) Légume semi-circulaire, rugueux et spinelleux au centre, membraneux et denticule aux bords. Esparcerre DE Pazcas. — Onobrychis Pallasii Marsch. Folioles elliphiques- oblongues , pointues, velues ou pubescen- tes en dessous. Épis cylindriques. Calices velus. Ailes oblongues, plus courtes que le calice. Légumes pubescents , spinelleux. Herbe vivace. Tiges plus ou moins velues, ascendantes, lon- gues d’environ 2 pieds. Corolle d’un jaune pâle : étendard ample, strié de pourpre. + : EspARCETTE RAYONNANTE. — Onobrychis radiata Marsch. 992 CLASSE DES CGALOPHYTES. — Hedysarum radiatum Desf. Ann. du Mus. 12, tab. 13. — Hedysarum Buxbaumit Marsch. FI. Taur. Folioles ovales, obtuses, mucronées, hérissées en dessous. Épis cylindriques. Calices et légumes lu. Aïles sagittiformes , plus courtes que le calice. Herbe vivace. Tiges dressées ou ascendantes, plus ou moins hispides, longues d'environ 2 pieds. Fleurs grandes, denses. Co- rolle d’un jaune pâle; étendard strié de nervures purpurines. EsparcerTTe DE Micaaux. — Onobrychis Michauxii Dec. Prodr. Folioles elliptiques-oblongues, mucronées , glabres. Épis allon- gés, un peu lâches. Calices velus. Ailes sagittiformes, plus cour- tes que le calice. Légumes veloutés. Herbe vivace. Tige presque glabre, dressée. Fleurs d’un jaune pâle ; étendard strié. Cette espèce et les deux précédentes croissent dans le Caucase. Elles méritent d’être cultivées comme plantes d'ornement. Genre URARBIA. — Uraria Desv. Calice quinquéparti, SHbbilabiés à lanières sétacées. Co- rolle ringente; étendard ample, redressé. Étamines diadel- phes. Légume subspiralé ou flexueux, à articulations mono- spermes. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles im paripennées ou simples. Folioles stipellées. Stipules membraneuses. Pédon- cules axillaires et terminaux. Bractées grandes, caduques, imbriquées avant l’anthèse. Pédicelles géminés ou fasciculés, disposés en longues grappes simples ou rameuses. Ce genre, propre à l’Asie équatoriale, contient sept espèces généralement remarquables par l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. En voici les plus notables. UÜrARIA CORDIFORME.— ÜUraria cordifolia Wall. Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 37. Feuilles simples, cordiformes-ovales, pointues, velues en FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 295 dessus, blanchätres en dessous. Grappes rapprochées en panicu- les terminales , feuillées à la base. Pédicelles ternés ou fasciculés, hérissés. Légume plus court que le calice, déprimé, spiralé, velu, 2- ou 3-articulé. Arbrisseau rameux , dressé, haut de 2 à 3 pieds, couvert de poils ferrugineux. Feuilles de la largeur de la main, longues de 8 à 12 pouces. Panicule ample. Grappes lâches, longues de 6 à 8 pouces. Fleurs panachées de jaune et de violet. Geite plante a été observée par M. Wallich dans l’empire des Birmans , sur les bords de l’Irawaddi. Unaria HÉRISSÉ. — Üraria crinita Desv. — Wall. Plant. Asiat. Rar. 2, tab. 110. . Feuilles à 7 ou 9 folioles subsessiles, opposées, ovales- oblongues, subobtuses, glabres et luisantes en dessus, incanes en dessous. Grappes sessiles, très-longues, denses, cylindracées- claviformes. Pédicelles géminés, étalés. Légume pubérule, un peu plus long que le calice, à 5 ou 6 articulations lenticulaires. Arbrisseau à tige haute d'environ 2 pieds. Rameaux et pétioles hérissés de longs poils. Feuilles longues d’un pied et plus; folio- les coriaces, longues d’environ 5 pouces. Grappes solitaires ou agrégées, longues de 1 à 2 pieds , larges d’un pouce et demi. Bractées d’un rose pâle. Fleurs panachées de violet, de lilas et de jaune. Gette espèce est fort curieuse à cause de ses énormes grappes, recouvertes de longues bractées scarieuses qui tombent à mesure que les fleurs s’épanouissent. Elle croît au Bengale, dans l'empire birman et en Chine. UrRARIA A FEUILLES MACULÉES. — Üraria picta Desv. — Hedysarum pictum Jacq. Tc. Rar. vol. 3, tab. 567. Feuilles à 7 ou 9 folioles sessiles sur une glandule, linéaires- lancéolées , subobtuses, glabres et panachées en dessus, réticulées et pubescentes en dessous. Grappes terminales, sessiles, lâches. Bractées ciliées, ovales-acuminées. Pédicelles étales, subgéminés, Légume flexueux, un peu plus long que le calice. 294 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbrisseau à rameaux pubescents. Folioles longues de 6 à 8 pouces, marbrées de taches jaunâtres bordées de rouge. Stipelles sétacées , rougeâtres. Stipules et bractées grandes, membraneu- ses, jaunâtres et panachées de rose. Grappes IRÈNE d’un pied et Prés Fleurs roses. Gette espèce, qu’on voit quelquefois dans nos serres , est origi- naire de l’Inde. Elle est remarquable par l’élésance deses gra ppes; et par ses longues folioles panachées. Genre LOURÉA. — Lourea Neck. — Desv. Calice campanulé, persistant, quinquéfide, renflé äprès l’anthèse ; lobes égaux, étalés, connivents après l’anthèse. Étérdard obcordiforme. Carène obtuse. Étamines diadel- phes. Légume inclus, à 4-6 articulations planes , Dunes mes, enchaïnées en zigzag. ? Herbes. Stipules sétacées. Feuilles simples ou trifoliolées. Fleurs en grappes terminales. Les trois Louréa connus croissent dans l’Inde. L'espèce suivante est la plus remarquable. Louréa CHAUVE- souris. — Lourea vespertilionis Desv.— Hedysarum vespertilionis Linn. — Jacq. Ie. Rar. vol. 3, tab. 566. Herbe annuelle. Feuilles à une seule foliole presque semi-lunée, échancrée, 10 fois plus large que longue. Corolle blanche. Gette plante, originaire de la Cochinchine, est cultivée dans les serres à cause de la singularité de ses feuilles, qu’on a comparées aux ailes étalées d’une chauve-souris. Genre SMITHIA. — Srrithia Ait. Calice biparti , dibractéolé. Gaîne des étamines fendue en 2 phalonges égales. Légume inclus : ar ticulations. mono- spermes, enchaïnées en zigzag. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 295 Herbes. Feuilles paripennées. Grappes axillaires, pauci- flores. Les trois Smzthia connus croissent dans la zone équato- riale de l’ancien continent. Nous n’en décrirons qu'un seul, intéressant par ses folioles irritables au contact, comme celles des Sensitives. Smrrura SENSITIVE.— Smithia sensitiva Ait. —Salisb. Parad. Lond. tab. 92. Tige lisse, couchée; rameaux diffus. Feuilles à 5-10 paires de folioles ovales ou oblongues, obtuses, subsessiles, opposées, soyeuses aux bords. Stipules sagitiformes-lanccolées. Grappes moins longues que les feuilles , 3-5-flores. Pédoncule commun plus long que le pétiole. Fleurs jaunes. Étendard obeordiforme. Aïles re. obtuses, plus courtes que l’étendard. He hc- rissé. | Gette plante croît dans l’Inde. Genre ESCHYNOMÈNE. — Æschynomene Linn. Galice dibractéolé, quinquéfide, bilabié : lévre supérieure bifide ou bidentée ; èvre inférieure trifide ou tridentée. Gaine des Éthihes fendue en % phalanges égales, pen- tandres. Légume comprimé, rectiligne, plus long que le ca- lice, à articulations monospermes. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles imparipennées, mul- tifoliolées. Stipules semi-sagittées. Grappes axillaires, Fleurs ordinairement jaunes. On connaît environ quarante espèces de ce genre, entiè- rement propre à la zone équatoriale. Plusieurs Æschynomé- nes sont remarquables en ce que leurs folioles se rabattent les unes contre les autres au moindre contact. Voici quelques- unes des espèces douées de cette propriété. Escuynomène Sensrrive.— Æschynomene sensitiva Swartz. — Plum. Icon. tab. 130. 296 CLASSE DES CALOPHYTES, Tige ligneuse, lisse, cylindrique. Folioles linéaires. Grappes paucilores , glabres. Légumes à 8-10 articulations presque car - rées, poilues à la suture supérieure. — Fleurs blanches. Cette espèce croît aux Antilles. EscayNomèE DE L'Ine. — Æschynomene indica Linn.— Hort. Malab. vol. o, tab. 16. | Herbe annuelle, glabre, dressée , rameuse. Folioles linéaires. Grappes pauaflores. Légumes ponctucs, à 8-10 articulations rec- tilignes à l’un des bords, curvilignes à l’autre. Cette espèce croît dans l'Inde, où on la nomme Weéli Tali. Les Hindous lui portent une grande vénération , et lui attribuent des propriétés surnaturelles. EscuyNOMENE NAINE. — Æschynomene pumila Linn. — Hort. Malab. vol. O, tab. 27. Herbe annuelle, glabre, diffuse. Folioles linéaires, obtuses, mucronulées. Grappes pauciflores. Légumes à articulations scabres au centre , rectilignes à l’un des bords, curvilignes à l’autre. Cette plante croît également dans l’Inde, où elle jouit de la même réputation que la précédente. Genre ÉBÈNE. — Æ benus Linn. Calice tubuieux , à 5 lanières subulées, de la longueur de la corolle, Ailes fort courtes. Étamines monadelphes. Lé- gume plus court que le tube calicinal, obovale, monosperme ou disperme. Herbes ou arbrisseaux. Feuilles imparipennées; foliolesses- siles. Stipules inadhérentes. Fleurs purpurines, disposées en épi serré. Ce genre, très-voisin des Anthyllis, se compose de trois espèces. La suivante seule mérite d’être signalée ici. Évène DE Cannie. — Ebenus cretica Linn. — Anthyllis cretica Lamk. — Bot. Mag. tab. 1092. — Herb. de l’Amat. vol. 8. Feuilles tri- ou quinquéfoliolées ; folioles oblongues-lineaires , FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 297 pointues, soyeuses. Stipules connées. Épis terminaux ou opposi- tifoliés, denses, ovales-cylindriques. Calices très-velus. Arbrisseau à rameaux touffus, haut de 4 à 6 pieds. Fleurs d’un rose vif. Cette espèce est fréquemment cultivée dans les jardins du midi de la France, et dans les orangeries. Son feuillage satiné et ses nombreux épis de fleurs pourprées lui donnent un aspect très-élé- gant. Du reste, ce n’est point, comme pourrait le faire croire son nom, la plante qui produit le Bois d'Ébène. Genre ALHAGT. — Alhagi Tourn. Calice à 5 dents courtes, presque égales. Pétales de lon- gueur presque égale : étendard obovale ; carène obtuse. Eta- mines diadelphes. Ovaire pluriovulé. Légume stipité, co- riace, oligosperme , à plusieurs étranglements inarticulés. Sous-arbrisseaux ou herbes. Feuilles simples. Stipules mi- nimes. Pédoncules axillaires, spinescents. Fleurs rouges, disposées en grappe. Trois espèces rentrent dans ce genre, réuni par Linné aux Sainfoins. Celle que nous allons décrire est la seule qui offre de l'intérêt. | AtuaGt Manxe. — Ælhagi Maurorum Tourn. Coroll. 54, tab. 489.— Hedysarum Alhagi Linn. — Rauwolf, Itin. p. 64, tab. 14. — Manna hebraica Desv. Petit arbrisseau touffu , hérissé d’épines (provenant des pédon- cules) ctalées, très-acérées au sommet, longues d’environ 2 pouces. Rameaux et ramules ascendants ou étalés, peu feuillés. Feuilles petites, obovales ou cunéiformes-oblongues , obtuses ou rétuses , pubescentes-incanes. Pédicelles plus courts que les calices. Fleurs petites, disposées en grappe très-lâche le long des épines pédon- culaires. Calice turbiné : dents triangulaires, pointues. Corolle 3 fois plus longue que le calice. Légumes grêles, brunätres, longs de 1 à 2 pouces. Cette plante abonde dans les déserts de l'Égypte, de la Syrie, de PArabie, de la Mésopotamie et de la Perse. Les Arabes la nom- 998 CLASSE DES CALOPHYTES. ment 47 Ghul, Aghul ou Alhagi. Sous la forme de petits grains jaunâtres , il en suinte une substance gommeuse et sucrée, qui sert d’aliment aux nomades de ces contrées, et qui n'est auire chose que la Manne dont se nourissaient les Hébreux pendant leur séjour dans les déserts de l'Arabie Pétrée. IV° TRIBU. LES VICIÉES. — ?ICIEÆ Bron. — Dec. Mém., et Prodr. Étamines diadelphes. Légumes inarticulés. Cotylédons charnus , farineux, kypogés. Feuilles paripennées ( ex- cepté dans le Cicer ); pétiole commun non articulé à la tige , terminé en vrille simple ou rameuse. Genre CICHE — Cicer Tourn. — Linn. Calice gibbeux, quirquéparti, bilabié : lèvre supérieure à 4 lanières ; lèvre inférieure à une seule, Corolle de la lon- gueur du calice. Étendard ample. Carène dipétale. Filets alternativement claviformes et filiformes. Style épaissi vers le sommet. Stigmate tronqué. Légume bouffi, oblique, oli- gosperme. Graines arrondies, à un seul angle saïllant,. Herbes annuelles couvertes de poils glandulifères. Feuil- les imparipennées ou paripennées; folioles 13 ou 15, dente- telées : les inférieures alternes. Pédoncules axillaires, articu- lés, uniflores. Fleurs rougeîtres, bleuâtres ou blanchâtres. Les graines des Ciches ou Ciceroles sont connues vulgai- rement sous les noms de Pois chiches, Peseites et Garvan- ces (de leur nom espagnol Garbanzillo ). Leur forme res- semble à celle de la tête d’un bélier. Déjà fort estimées chez les Romains, elles sont encore un des mets favoris des Es- pagnols , qui en font le principal ingrédient de leur Olla podrida. Ce légume, d’un goût assez agréable, surtout à FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 299 l'état vert ou en purée, est nutritif, mais difficile à digérer. Réduüits en farine et appliqués en cataplasmes, les Pois chi- ches sont émollients et résolutifs; autrefois ils passaient pour: diurétiques et même pour lithontriptiques. En les torréfiant, on peut en faire une sorte de café. Le liquide visqueux qui suinte des glandules dont sont couyertestoutesles parties herbacées des Giches, est de l'acide ie presque pur. . Les botanistes ne sont pas d'accord sur le nombre et la rate des espèces qui rentrent dans ce genre, ainsi qu’il arrive pour beaucoup d’autres plantes cultivées de- puis long-temps. Linné et la plupart des auteurs n’en ont reconnu qu’une seule; mais il ne parait pas que cette opinion soit bien fondée. Nous allons exposer ici. les carac- tères des trois espèces admises par M. Reichenbach dans un ouvrage très-récent. Cioue Tère DE 8ÉLIER. — Cicer arietinum Linn. — Moris. sect. 2, tab. 6, fig, 3. — Gærtn. Fruct. tab. 151.— Schkuhr, tab. 202, fig.1,k,l,m,n,o. Légumes courts, rhomboïdaux , à bec sublatéral. — Fleurs et graines rougeâtres. Tiges dressées , rameuses, hautes d’environ un pied, velues. Folioles ovales ; dentelées, veineuses. Stipules lancéolées , inci- sées-dentées. Pédoncules 3 fois plus courts que les feuilles, arti- culés et bractéolés au milieu. Cette espèce , indigène dans l’Europe australe, est cultivée moins souvent que les suivantes. Cicue sourri.— Cicer physodes Reichenb. F1. Germ. Ex- curs. p. 532.— Cicer arictinum Lamk. Il. tab. 632. —Bot. Mag. tab. 2274. Légumes ellipsoïdes, à bec terminal. — Fleurs d’un bleu pâle. Gette espèce est cultivée plus fréquemment que la précédente. 900 CLASSE DES CALOPHYTES. Cicne QuirivE. — Cicer sativum Sckhuhr, Handb. tab, 200. Légumes rétrécis vers la base , renflés vers le sommet. — Fleurs et graines blanches. Gette espèce est aussi très-fréquemment cultivée. Genre VESCE. — Jicia Linn. Calice campanulé, à 5 dents inégales, plus ou moins pro- fondes, beaucoup plus courtes que la corolle. Etendard dé- ployé, ascendant. Style dressé, filiforme , dilaté et le plus souvent barbu ou velu au sommet. Légume comprimé, po- lysperme, oblong. Graines globuleuses ou ovales ; hile ovale ou linéaire, latéral, Herbes. Feuilles multifoliolées. Vrilles ordinairement ra- meuses. Stipules souvent semi-sagittées. Pédoncules pauci- flores ou multiflores, axillaires. Onadmet dans ce genre une centaine d’espèces. La plupart habitent les contrées de l’Europe, de l'Asie et de l'Afrique qui avoisinent la Méditerranée; plusieurs cependant re- montent vers le nord en Europe et en Sibérie. L’Amérique septentrionale en produit aussi quelques-unes, Les J’esces, en général, fournissent d'excellents fourrages, et les graines de plusieurs espèces sont d’une grande utilité dans l’économie domestique et rurale. D’autres se cultivent dans les parterres à cause de l'élégance de leurs fleurs. Nous allons faire connaître les plus intéressantes. a) Style muni, au-dessous du sommet, d’une collerette de poils. Stigmate capitellé. Légumes non bosseles. Pédon- cules allongés , multiflores. VEscE MULTIFLORE. — Vicia Cracca Linn. — F1. Dan. tab. 804.—Engl. Bot. tab. 1168. Folioles lancéolces-linéaires, mucronulées, pubescentes. Sti- pules semi-sagittées , divergentes. Pédoncules plus longs que les feuilles. Grappes multiflores, très-denses. Légumes glabres ; pen- dants, courts , larges, aplatis. Graines brunes. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 901 Herbe vivace. Tiges grêles, diffuses ou grimpantes, longues de > à 4 pieds. Fleurs d’un bleu vif. Légumes longs de 8 à 9 lignes , sur 3 lignes de large. Cette plante est commune par toute l'Europe dans les prairies , les champs incultes, etc. On peut la cultiver avec avantage comme fourrage, et ses fleurs sont assez apparentes pour lui va- loir une place dans les jardins. Vesce A FEUILLES MENUES. — Vicia tenuifolia Roth. — Sturm, fase. VIIT, tab. 31. Folioles linéaires, acuminées , trinervées, presque glabres. Stipules linéaires, semi-sagittées, divergentes. Pédoncules plus longs que les feuilles. Grappes allongées , multiflores. Étendard 2 fois plus long que la carène. Légume allongé, ensiforme. Graines noirâtres. Herbe vivace. Tiges rameuses, dressées , flexueuses. Fleurs d’un bleu clair, tirant sur le lilas. Légumes longs de 14 lignes environ. Cette plante est commune sur les collines , principalement dans les terrains sablonneux et calcaires. Son port touffu et ses grappes très-abondantes la recommandent pour l’ornement des partcrres. b) Style poilu vers le sommet à la face extérieure. Fleurs _ presque sessiles dans les aisselles. Légumes bosseles. Vesce cuzrivée.—Vicia sativa Linn.—Eng]l. Bot. tab. 334. —Flor. Dan. tab. 522.— Gærtn. Fruct. tab.151.— Sturm, fasc. VIIT, tab. 31. Folicles obovales ou oblongues, rétuses, mucronées. Stipules incisées-dentées, maculées. Légumes sessiles, dressés, subgémi- nés, ensiformes. Graines globuleuses, Herbe glabre ou poilue, annuelle. Tiges grêles, faibles, longues de 2 à 3 pieds. Fleurs violettes. Ovaires soyeux. Légumes noirs lors de la maturité. Graines le plus souvent noires (rougeätres ou jaunâtres dans des variétés ). La Vesce cultivée ou Vesce commune croît spontanément dans l'Europe méridionale , en Orient et dans l’Afrique septen- 502 CLASSE DES CALOPHYTES. trionale. Ce fourrage croit avec une grande rapidité; il peut être semé jusqu’ en juin sur les terres fortes et fraîches. On en cul- tive aussi une variété qui se sème en automne, et qui est préféra- ble dans les terrains secs et légers. Du reste, la Vesce fraîche n’est pas moins dangereuse que le Trèfle et la Luzerne, lorsque le bétailen mange en trop grande quantité. Les graines sont la meil- leure nourriture que l’on puisse donner aux pigeons, mais elles ne conviennent pas autant aux autres oiseaux de basse-cour. Enfouie en vert, la Vesce est un fort bon engrais; on la sème quelquefois dans cette intention. Vesce LANGUE. — Vicia leucosperma Monch. Herbe annuelle, très-semblable à la précédente par le port. Ko- lioles obcordiformes. Légumes courtement pédonculés, soyeux, subfalciformes , toruleux. Graines blanchâtres , lenticulaires , plus grosses que celles de la Vesce commune. Cette espèce est cultivée en Suisse, comme plante léou- mire. c) Sugmate subbilabie. Légume renflé. Graines oblongues. Vesce FEve. — Vicia Faba Linn. — Blackw. tab. 19. — Rivin. tab. 23. — Faba vulgaris Mœnch. Folioles ovales ou obovales, très-entières, cuspidées; yrilles courtes, simples, canaliculées. Stipules ovales-triangulaires , presque entières. Léoumes subsessiles, réticulés, rostrés, toru- Jeux. Graines blanchâtres. Herbe annuelle. Tiges dressées, fermes, anguleuses, hautes de 2 à 3 pieds. Denis calicinales linéaires. Corolle blanche : ailes marquées d’une grande tache noire. Cette Vesce , nommée vulgairement Fève de marais, passe pour originaire de la Perse. Tout le monde connaît l’usage ali- mentaire qu’on fait de ses graines. Ses principales variétés sont : la Grosse Fève ordinaire, la Fève de Windsor, très-grosse aussi et de forme arrondie ; la Petite Fêve dite Julienne; la Fe- ve naine, irès-productive, et propre, selon M. Poiteau, à être cultivée sous châssis. FAMILLE DÉS PAPILIONACÉES. 305 La Fève violette ( Vicia porphyrea Reïchenb. F1, Germ. Exeurs. p. 532), qu'on cultive dans les potagers comme variété de la Fève de marais, est peut-être une espèce particulière. Elle se distingue par ses folioles au nombre de 6 ou de 8, al- ternes, décrescentes, ovales-lancéolées ; ses fleurs, de couleur pourprée , sont réunies en grappes, au nombre de 3 à 5, le long d’un pédoncule axillaire dressé. Les graines , également FÈ cou- leur rougeûtre , sont tronquées aux deux bouts. M. Poiteau distingue encore la Fêve verte, dont le fruit, mûr et sec, reste vert : elle est originaire de la Chine, très-produc- tive, mais un peu plus tardive que les autres ; et la Fêve à longue cosse, variété hâtive , dont les légumes contiennent un nombre considérable de graines, ce iqui peut lui valoir la préférence sur les autres. Vesce Féverolle. — Vicia equina Bauh. — Reichenb. F1. Germ. Exc. p. 532. — Faba minor Rivin. tab. 24. — Vicia Faba £ minor Linn.— Vicia Faba Sturm, fase. VIIL, tab. 32. Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles elliptiques, cuspidées; vrilles sétacées, canaliculées. Stipules semi-hastées, incisées- dentées. Légumes subsessiles , pulvérulents, 2cuminés , bosselés. Graines oblongues, blanchätres. Herbe annuelle, plus petite dans toutes ses parties que la Fève de marais. Fleurs d’un blanc tirant sur le bleu. De même que la Fève de marais, la Féverolle peutservir d’a- liment à l’homme; mais elle est plus généralement cultivée en grand pour la nourriture des animaux , qui ne sont pas moins friands de son herbe verte , et même de ses fanes, que de ses graines. Loin d’épuiser le terrain qui les nourrit, les Fèves et les Féve- rolles le rendent , au contraire, plus propre à produire d’abon- dantes récoltes de Céréales. Enfouies en vert, elles sont un des meilleurs engrais végétaux que l’on connaisse. La farine des Fèves et des Féverolles est plus nutritive que celle de LOrge mais elle donne un pain fort indigeste. On l'emploie aussi à faire des cataplasmes émollients. 504 CLASSE DES CALOPHY\TES, - Genre EPS. — Ærvumn Linn. Calice à 5 lanières égales, de la iongueur de la corolle. Style épaissi au sommet. Stigmate capitellé ou introrse. Légume court, comprimé, oligosperme. Graines lenti- culaires. Herbes annuelles. Pédoncules axillaires, solitaires ou gé- minés, grêles, uniflores ou pauciflores. Les ÆErs ne se distinguent guère des Vesces que par une corolle qui ne dépasse point le calice. On en connaît en- viron douze espèces. Les suivantes sont d’un grand intérêt comme plantes fourragères ou alimentaires. a) Style cilié au sommet. Stigmate introrse. Ers LenTiLLON. — Ervum dispermum Roxb. — Lens Riv. tab. 35. — Ervum camelorum Spreng. Syst. Folioles elliptiques; vrilles sétacées , souvent bifurquées , poi- lues. Stipules semi-ovales. Pédoncules 1- ou 2-flores. Bractéole de plus de moitié moins longue que le pédicelle. Légumes sub- rectangulaires, dispermes. Graines convexes aux deux faces, rousses ou d’un vert tirant sur le jaune. Cette espèce, indigène dans l’Europe australe , est cultivée en grand, et dans les jardins, sous les noms de Lentillon, Len- tille à la reine, Lentille rouge. Elle produit moins que la suivante , mais on la préfère généralement ( excepté aux environs de Paris) pour l’usage alimentaire, à cause de sa saveur plus recherchée. La plante, en vert; est un fourrage tres-estné et cultivé dans plusieurs départements. Ers LENTILLE. — Ervum Lens Linn. — Sturm fasc. VIII, tab. 32. — Schk. Handb. tab. 202 (fl. et fruct.) — Cicer Lens Willd.— Lens esculenta Mœnch.— Lens major Rivin. tab. 35. Folioles elliptiques ou oblongues; vrilles sétacées, souvent bifurquées , poilues. Stipules lancéolées. Pédoneules 2-4-flores. Bractéole plus longue que le pédicelle. Légumes subrectangu- FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 505 laires, dispermes. Graines convexes aux deux faces, amincies aux bords, jaunâtres. Cette espèce , également indigène dans FEurope australe , est appelée Lentille commune, Grosse Lentille, Lentille blonde. C’est celle que l’on cultive généralement aux environs de Paris comme plante légumiere. 4e Les Lentilles , ainsi que le prouve l’histoire d ets sont un aliment connu en Orient depuis la plus haute antiquité. En Égypte et en Syrie, on a coutume de les faire frire; Les habi- tants les regardent comme un mets très-fortifiant. Les anciens Romains les faisaient germer avant de les cuire, afin de mieux développer leur principe sucré. La culture de ces plantes réussit mieux dans un terrain sec et sablonneux que dans un terrain gras. b) Style muni d’une houppe de poils vers le sommet. Stigmate terminal. Ovaire ondulé. Légume toruleux. Ers Ervizier.— Ervum Ervilia Linn.— Blackw. tab. 308, f. 3.—Gærin. Fruct. tab. 151.—Sturm, fasc. VIII, tab. 32.— Vicia Ervilia Willd.— Ervilia sativa Link. Feuilles multifoliolées ; folioles linéaires-oblongues , tronquées, mucronulées , glabres. Vrilles sétiformes, très-courtes. Stipules semi-hastées , incisées. Pédoncules subbiflores, plus courts que les feuilles. Pédicelles recourbés. Léoumes oblongs , bosselés , sub-4-spermes. Graines subglobuleuses , obtusangulées. Herbe glabre, d’environ un pied de haut. Tiges anguleuses. Corolle un peu plus grande que le calice, blanchâtre; carènebleue au sommet; étendard strié de violet. Graines d’un gristirant sur Leroux. Cette plante , nommée vulgairement Aomin , est cultivée dans le midi de la France ; mais elle ne paraît pas très-recommandable comme fourrage, parce qu'on ne peut la laisser manger au bétail qu'en petite quantité. On assure qu’elle est mortelle aux porcs. Les graines aussi sont suspectes, et l’on doit se garder de les mêler au pain, ou de les donner à la volaille sans ménagement. BOTANIQUE. PITAN, T. I. 20 506 : CLASSE DES CALOPHYTES. c) Style poilu au-dessous du sommet ; stigmate terminal. Ovaire non ondule. Ers uniFLORE. — Ervum monanthos Linn. — Sturm , fasc. VIIL, tab. 32. — Vicia articulata Wild. Enum. — Vicia multiflora Wallroth. Folioles linéaires, tronquées, mucronées. Vrilles simples. Stipules dissemblables : l’une linéaire-lancéolée, entière; l’autre multifide-fimbriée. Pédoncules uniflores : les fructifères plus longs que les feuilles. Légumes glabres, ovales, réticulés, bosselés , 3-4-spermes. Herbe de 2 à 3 pieds de haut. Corolle violette, 4 fois plus longue que le calice. Graines d’un jaune pâle, ponctuées. Cette plante, indigène dans l’Europe méridionale, est cultivée dans quelques parties de la France comme plante fourragere, sous le nom de Lentille d’ Auvergne. Elle réussit dans les plus mau- vais terrains sablonneux, incapables de produire la Vesce ou le Pois gris. M. Vilmorin assure qu’on en a obtenu lesrésultats les plus avantageux, et il pense qu’on ne saurait trop engager les propriétaires qui manquent de fourrages, à introduire chez eux cette culture. Du reste, les graines de l’Ers uniflore sont comes- tibles comme les Lentilles. Genre POIS. — Pisum Linn. Calice campanulé, à 5 divisions foliacées : les deux supé- rieures plus courtes que les inférieures. Étendard ample, re- levé; carène velue en dessus. Style triangulaire. Légume oblong , non ailé. Graines subglobuleuses ; hile ovale ou arrondi. Herbes annuelles. Feuilles 1-3-juguées. Vrilles rameuses. Stipules"très-grandes. : Ce genre, ainsi que la plupart des plantes cultivées de temps immémorial , est fort mal connu pour ce qui con- cerne la distinction des espèces. Il est probable que les nombreuses variétés qu’on possède ; doivent leur origine à des croisements entre plusieurs espèces dont les types sont FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 307 aujourd'hui inconnus. L’emploi alimentaire des Pois est trop général pour qu’il soit nécessaire de rien ajouter à ce sujet : nous devons nous borner ici à l’énumération des va- riétés les plus communes dans les jardins. Pois cuzrivÉé.— Pisum sativum Linn. Tiges presque tétragones. Feuilles 1-3-juguées ; folioles al- ternes ou opposées, ovales, dentées ou entières, mucronées. Stipules ovales , semi-cordiformes , crénélées ou presque entières. Pédoncules axillaires, uni- ou pluriflores, plus ou moins allongés. Fleurs blanches ou violettes. Lésumes subcylindracés. Graines globuleuses ou presque carrées. M. Poiteau divise les Pois en deux sections principales : les Pois à écosser, dont on ne mange que le grain; et les Pois sans parchemin ou Mange-tout, Goulus ou Gourmands , dont on mange la cosse et le grain. Parmi les uns et les autres, on distin- gue les variétés naines et celles à rames. ” Section L°. Pois À ÉcossEr. a) Variétés naines.— Pois nain hätif; haut de 15 pou- ces à 2 pieds, plus précoce que les autres nains, ct sous ce rap- port propre aux chässis. Il prend fleur des le deuxième ou troi: sième nœud, ce qui le distingue de tous les autres Pois. — ain de Hollande ; plus nain que le précédent, et un peu plustardif. — Nain de Bretagne ; le plus petit de tous, et ne s’élevant qu'à 5 ou 6 pouces. Son mérite principal est d’être très-propre aux bordures. — Gros nain sucré ; tardif, productif et de fort bonne qualité. — ÂVain vert, petit ; cette variété s’élève un peu plus haut; elle se distingue par la finesse de son grain. — Nuir vert de Prusse ; aussi élevé que Le précédent et tres-productif. b) Variétés à rames. — Pois Michaux de Hollande ; fort recherché à cause de sa précocité.—Pois Michaux ou Petit Pois de Paris ; autre variété précoce, cultivée très-généralement. — Pois hdtif à la moelle ; il succède au Michaux à huit } jours environ de distance.— Pois de Clamart ; c’est celui qu'aux envi- 508 CLASSE DES CALOPHYTES. rons de Paris on sème le plustard , pour l’arrière-saison. — Carré blanc, et Carré à œil noir; plus tardifs et plus élevés que les précédents.— Pois F êve; très-grand et tardif; grains très-gros , tendres, mais peu sucrés. — Pois géant ; plus grand encore que le précédent; grain d’une grosseur extraordinaire, moelleux, peu sucré. — Gros vert normand ; tardif et à grandes rames, estimé surtout pour son excellente qualité en sec.—Le Pors ridé ou de Knight l'emporte, selon M. Poiteau , sur tous les autres , par la qualité sucrée et moelleuse de son grain, lequel est carré, gros et ridé. Section II. Pois SANS PARCHEMIN OÙ MANGE-ToUT. Pois sans parchemin nain et hétif ; variété cultivée ordinai- rement sous châssis, mais tout aussi bonne pour la pleine terre. —Sans parchemin nain ordinaire ; haut de 2 à 3 pieds; cosses petites , fort nombreuses et tres-tendres. — En éventail ; le seul sans parchemin tout à fait nain , ayant à peine un pied de haut ; tardif, peu productif. — Sans parchemin blanc à grandes cos- ses; le meilleur de cette section, selon M. Poiteau : il est à grandes rames, tardif, et tres-productif dans les bons terrains; ses cosses sont grandes, larges , charnues, crochues, ce qui le fait encore nommer Corne de bélier. — Sans parchemin à demi-rames ; variété également tres-productive, plus précoce que la précé- dente. — Sans parchemin à fleurs rouges; fort élevé, très- tardif; cosse grande, crochue. — Pois turc ou couronne (nom . tiré de la disposition des fleurs en bouquets ) ; variété à grandes rames ; cosses très-nombreuses , fort sucrées. Pois Bisaizze. — Pisum arvense Linn. — Sturm, fasc. I, tab. 4.—J. Bauh. Hist. IT, 207, Ic.—Moris. s. 2, tab. 5, fig. 4. Feuilles à 4-6 folioles sinuces-crénelées ainsi que les sti- pules. Pédoncules ordinairement uniflores. Étendard bleuâtre; ailes et carène pourpres. Légumes rectilignes. Graines globuleu- ses , distantes. ; Cette espèce est fréquemment cultivée en grand sous les noms FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 309 de Pois gris, Pois Agneau , Pois de brebis, et Bisaille. De même que les Fèves et les Vesces, elle est très-propre à être se- mée sur les jachères, afin de les préparer à la reproduction des Céréales. Les terres à Froment, peu humides, conviennent le mieux au Pois gris. Cette plante est un fort bon fourrage, parti- culiérement pour les moutons, et ses graines servent à engrais- ser ia volaille. Les Pois gris entrent ordinairement dans les mé- langes fourrageux, appelés par les cultivateurs Dragées. Genre GESSE. — Lathyrus Linn. Calice campanulé, à 5 divisions : les 2 supérieures plus courtes. Étendard ample, redressé. Carène semi-circulaire. Style ancipité, redressé, dilaté au sommet, velu à la face supérieure. Légume comprimé, oblong, polysperme. Graines globuleuses ou anguleuses. Herbessouvent grimpantes. Stipules semi-sagittées. Vrilles rameuses. Feuilles paucifoliolées. Pédoncules axillaires, le plus souvent pauciflores. | Cegenre contient près decinquanteespèces, lesquelles, ainsi que la plupart des autres Viciées, abondent principalement dans les contrées voisines de la Méditerranée. Comme four- rages, les Gesses ne sont pas moins intéressantes que les Vesces. Plusieurs espèces ornent aussi les jardins. Nous allons faire connaitre celles qui méritent une mention particulière. a) Folioles opposées ou nulles. Pétiole ailé. Étendard non calleux. GESSE A LARGES FEUILLES. — Lathyrus latifolius Linn. — Engl. Bot. tab. 1108. — Svensk Bot. tab. 254. Tiges diffuses ou grimpantes, ailées. Feuilles à une seule paire de folioles coriaces, glauques, 3- ou 5-nervées, oyales-ellipti- ques ou ovales-lancéolées, obtuses, mucronulées; membranes pétioléaires très-larges. Pédoncules roides , dressés, multiflores, plus longs que les feuilles. Légumes lancéolés-oblongs. 910 CLASSE DES CALOPHYTES. Herbe vivace, glabre. Tiges rameuses, longues de 3 à 4 pieds. Fleurs grandes, d’un rouge vif. Cette espèce, indigène en France, est cultivée comme plante d’ornement. Elle esttrès-propre à couvrir des treillages, de vieux murs, etc. GESSE TUBÉREUSE. — Lathyrus tuberosus Lin. -— - Lobel. Ic. 2, p. 70, fig. 2. — Bot. Mag. tab. rr1. Tiges grèles, diffuses , tétragones. Feuilles à une seule paire de folioles elliptiques-oblongues, obtuses, mucronées, veineuses; entre-nœuds anguleux. Stipules linéaires, acuminées. Pédoncules 3-6-flores, plus longs que les feuilles. Herbe vivace, à racine tuberculeuse. Fleurs grandes, d’un pourpre vif. Gette plante croît parmi les moissons, en France et dans la plus grande partie de l’Europe. Ses racines offrent des tubercules char- nus, de couleur noirâtre, et d’une saveur analogue à celle des Châtaignes. Ces tubercules sont fort recherches en Hollande, où on les vend dans tous les marchés. Gesse cuLrivée. — Lathyrus sativus Linn. — Jacq. fil. Ecl. tab. 116. — Bot. Mag. tab. 115. Tiges diffuses , ailées. Feuilles à une seule paire de folioles li- néaires-lancéolées. Stipules ovales, ciliées. Pédoncules umiflores, plus longs que les pétioles. Légumes ovales, courts, comprimés : suture supérieure bicarénée. Graines anguleuses, presque carrées. Herbe annuelle, d'environ 2 pieds de haut. Fleurs bleues ou moins souvent blanches. Cette plante , originaire d’Espagne , est cultivée en grand sous le nom de Lentille d’Espagne. Elle fournit un excellent four- rage, qui convient surtout aux moutons, et qui est moins échauf- fant que la Vesce. Elle réussit dans les terrains forts ou légers, pourvu qu’ils ne soient pas trop humides. Dans plusieurs parties de l’Allemagne, on fait du pain avec la farine de cette Gesse, mêlce à de la farine de Céréales; 1l paraît qu'il n’en résnlte aucun accident, lorsque le mélange est fait par FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 511 parties égales. L'emploi de la farine de Gesse pure, au contraire, produit des paralysies incurables, non seulement chez les hom- mes, mais encore chez les animaux, et principalement chez les porcs : les moutons, à ce qu’il paraît, n’en sont pas affectés. Les grands ducs de Wirtemberg rendirent, à différentes époques, des édits contre l'emploi de cette farine, et le gouvernement de Flo- rence fit la même interdiction en 1786. Les paysans italiens ont néanmoins conservé l'habitude de la mêler, dans la proportion d’un quart, à la farine de blé, et ils l’emploient toute pure à faire des bouillies. Dans plusieurs parties de la France, les habitants de la campagne en font également des purées , sans qu’on ait signalé jusqu’aujourd’hui qu’il en soit resulté des empoisonnements. Il est probable que la nature du sol influe sur les qualités malfaisantes de la Lentille d’Espagne; mais comme on manque de données certaines à ce sujet, la plante doit demeurer suspecte. GEsse Jarosse. — Laihyrus Cicera Linn. — Jacq. fil. Ecl. tab. 115. Tiges diffuses , ailées. Feuilles à une seule paire de folioles li- néaires-lancéolées. Pédoncules uniflores, plus longs que les feuilles. Stipules ovales, ciliées. Légumes ensiformes-oblongs, compri- més, canaliculés à la suture supérieure. Graines anguleuses. Herbe annuelle, plus diffuse que la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup par le port. Fleurs rougeâtres. Graines gros- ses, blanchâtres ou marbrées. Cette espèce , indigène dans l’Europe australe, est cultivée en grand sous les noms de Gesse chiche, Jessette , Jarosse, Ga- rousse, Jarat, et Petite Gesse. Selon M. Vilmorin, elle est aussi rustique que la Vesce d’hiver. Elle fournit un fourrage excellent pour les moutons, mais trop échauffant pour les chevaux. Sa graine , est un aliment très-dangereux pour l’homme, car il en ré- sulte des empoisonnements tout à fait analogues à ceux que pro- duit l'espèce précédente, ainsi qu'il a été constaté par des obser- valions assez récentes. 542 CLASSE DES CALOPHYTES, Gesse vELUE. — Lathyrus hirsutus Linn. — Engl. Bot. tab. 1255. — Roch. Bann. tab. 16, fig. 4. Tiges diffuses, ailées. Feuilles à une seule paire de folioles li- néaires-oblongues ou lancéolées. Stipules linéaires, de la longueur du pétiole. Pédoncules 1-3-flores, un peu plus longs que les pétioles. Légumes oblongs, velus. Graines globuleuses, chagri- nées. Herbe annuelle , velue, haute de 1 à 2 pieds. Fleurs bleuà- tres. Cette Gesse est commune dans les moissons, en France et dans toute l’Europe australe. M. Vilmorin la recommande comme un fourrage rustique et très-productif. Elle donne une quantité con- sidérable de semences qui paraissent être une bonne nourriture “pour les pigeons. . GESSE oDORANTE. — Lathyrus satious Linn. — Bot. Mag. tab, 160. Tiges diffuses ou grimpantes, ailées. Feuilles à une seule paire de folioles ovales ou ovales-oblongues , mucronées. Stipules lan- céolées. Pédoncules bi- ou triflores , beaucoup plus longs que les feuilles. Légumes obiongs, hérissés. Herbe annuelle, plus ou moins velue. Fleurs grandes, pana- chées de bleu et de violet, ou de rose et de blanc, très-odo- rantes. Cette plante, connue de tout lé monde sous le nom de Pois de senteur, est originaire de Ceylan, selon l’opinion généralement reçue. M. Gussone l’a cependant trouvée parfaitement indigène en Sicile. Gesse DE TanGer. — Lathyrus tingitanus Linn. — Bot. Mag. tab. 100. Tiges diffuses, ailées. Feuilles à une seule paire de folioles ovales, obtuses, mucronulées. Stipules ovales, beaucoup plus courtes que le pétiole. Pédoncules biflores, plus longs que les feuilles. Dents calicinales presque égales, plus courtes que le tube. Légumes oblongs-linéaires, réticulés, comprimés, toruleux, à bords épais. Le. ' &' FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 6 ss) Herbe annuelle, glabre, haute de 2 à 3 pieds. Fleursgrandes, d’un pourpre vif, inodores. Cette espèce, indigène en Barbarie, est cultivée comme plante d'agrément. Genre OROBE. — Orobus Tourn. — Linn. Calice campanulé, quinquéfide : les 2 lobes supérieurs plus courts. Style linéaire, plane, pubescent vers le sommet. Stigmate infléchi. Légume comprimé, oblong, polysperme ; valves tordues en spirale après la déhiscence. Graines glo- buleuses. Herbes vivaces, non grimpantes. Pétioles terminés en vrille mucroniforme ou sétiforme. Feuilles paucifoliolées. Stipules semi-sagittées. Grappes axillaires, multiflores, pé- donculées. On connaît environ quarante espèces de ce genre; elles croissent de préférence dans les montagnes; toutes habitent les zones tempérées et boréales de l’hémisphère septentrio- nal. La plupart des Orobes sont remarquables par la beauté et l'abondance de leurs fleurs. Il est à regretter qu'ils ne réussissent guère dans nos jardins qu’en terre de bruyère et dans des expositions ombragées. Les espèces les plus in- téressantes sont les suivantes. a) Feuilles bifoliolées. Oroge Fausse-GEsse. — Orobus lathyroides Linn. — Bot. Mag. tab. 2098. — Amman. Ruth. 151, tab. 7, fig. 2. Tiges dressées. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, acumi- nées, luisantes. Stipules larges, acuminées, dentées, plus longues que le pétiole. Pédoncules de la longueur des feuilles. Grappes denses. Herbe touffue, haute de 2 à 3 pieds. Fleurs panachées de bleu et de violet. Cette espèce, originaire de Sibérie, ne saurait être trop multi- pliée dans les parterres. Elle s’accommode de tous les terrains et g- 514 CLASSE DES CALOPHYTES. de toutes les expositions. Son port est très-élégant ; sa floraison dure près de deux mois. b) Feuilles à 2-4 paires de folioles. OroëE PRINTANIER. — Orobus vernus Linn.— Clus. Hist. 2, p. 230, lc. — Flor. Dan. tab. 1226. — Bot. Mag. tab. bar. — Sturm, fasc. I, tab. 7. Tiges dressées, presque simples. Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles ovales-lancéolées, acuminées. Stipules courtes, ovales, tres-entières. Pédoncules plus courts que les feuilles. Grappes là- ches, 5-8-flores. Tiges touffues , hautes d’un pied. Fleurs d’un pourpre vif, con- colores , bleuâtres après l’anthèse (blanches dans une variété ). Graines jaunâtres, ponctuées. Cette espèce croit sur les collines et dans les bois de l’Europe moyenne et australe. Elle est recherchée pour les parterres à cause de sa floraison précoce. On en obtient une seconde floraison en automne, en coupant les tiges immédiatement après la première. OroBE panacHé. — Orobus variegatus Tenor. FI. Napol. tab. 68.— Bot. Cab. tab. 1158. — Orobus venetus Clus. Hist. pli299,: Îc. Tiges dressées, simples. Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles ovales, acuminées. Stipules ovales, très-entières. Grappes multi- flores. Dents calicinales sétacées. Herbe touffue DES le même port que l Orobe printanier et fleurissant à la même époque. Fleurs plus petites, panachées de bleu et de lilas. Cette espèce croît dans les bois de l’Europe australe. Elle est cultivée dans quelques Jedi, et mérite d’être rendue plus com- mune. Oro TURÉREUx. — Orobus tuberosus Linn. — Engl. Bot. tab. 1153.—Flor. Dan. tab. 981.—Schkuhr, Handb. tab. 200.— Sturm , fase. [, tab. 21. Racines tuberculeuses. Tiges rameuses, ailées. Feuilles à 3 ou À paires de folioles lancéolées, cuspidées, incanes en dessous : FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 515 vrille mucroniforme. Stipules semi-sagitiées, très-entières. Pé- doncules un peu plus longs que les feuilles. Grappes 5-8-flores. Dents calicinales inférieures linéaires-lancéolées. B Orobus tenuifolius Roth. Folioles plus étroites. Rhizome renflé de distance en distance. Fleurs roses, livides après l’anthèse. Cette plante est commune dans les bois des montagnes de pres- que toute l’Europe. Les tubercules de ses racines sont comestibles et d’un goût analogue aux Châtaignes. Il s’en fait une grande con- sommation en Flandre, en Hollande et en Ecosse ; dans le Ross- shire, on en prépareuneliqueur fermentée. OrogE versicoLorEe.—Orobus versicolor Gmel. Syst. —Oro- bus varius Bot. Mag. tab. 655.— Orobus angustifolius Linn. Racines tubéreuses. Tiges ailées vers le sommet. Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles lancéolées ou liméaires, flasques : vrille mucroniforme. Stipules semi-sagittées , souvent unidentées. Grap- pes multiflores, unilatérales. Style filiforme. Tubercules de la racine fusiformes , allongés, jaunâtres. Éten- dard rose; ailes et carène jaunes. Cet Orobe croit dans les bois des montagnes de l'Italie. I] fleu- rit au commencement du printemps, et mérite d’être multiplié dans les jardins. OroBE PouRPRE-NOIR. — Orobus atropurpureus Desf. Atl. ?, tab. 106. Tige simple ou rameuse , striée. Feuilles à 3 paires de folio- les linéaires , pointues. Stipules semi-sagittées, très-étroites. Pc- doncules plus longs que les feuilles. Grappes denses, courtes. Fleurs unilatérales, pendantes. Dents calicinales presque éga- les, obtuses, très-courtes. Style filiforme. Tiges touffues, grêles, hautes d'environ un pied. Fleurs grandes, d’un pourpre foncé. Lésume court, ellipsoïde , réticulé. Cette belle plante croît en Barbarie et en Sicile. Elle fait par- . tie de nos collections d’orangerie. 516 CLASSE DES CALOPHYTES. OROGE NOIRGISSANT. — Orobus niger Linn. — FI. Dan. tab. 1170. Tige grêle, rameuse, flexueuse. Feuilles à 5-6 paires de folioles ovales-elliptiques, mucronulées : vrille mucroniforme. Stipules courtes, linéaires-cuspidées. Pédoncules multiflores, plus longs que les feuilles. Dents calicinales inégales, Des courtes que le tube. Herbe glabre haute de 2 à 3 pieds. Fleurs pourpres. Légumes réticulés, acuminés. Grames globuleuses. Cet Orobe, remarquable par la teinte noire que lui donne la dessiccation , croit dans les forêts des montagnes en France, en Allemagne , etc. Son port est très-élégant. OroBE sAUNE. — Orobus luteus Linn. — Lodd. Bot. Cab. tab. 783. — Gmel. Sib. IV, tab. 4.— Orobus montanus Scop. Del. Tusubr. tab. 41. Tige simple. Feuilles à 4 ou 5 paires de folioles oblongues, ou elliptiques-lancéolées , mucronulées , glauques en dessous : vrille mucroniforme. Stipules semi-sagittées , dentées à la base. Pédoncules multiflores , un peu plus courts que les feuilles. Dents calicinales courtes ie Herbe glabre, haute d'environ 2 pieds. Folioles amples. Fleurs grandes, très-belles, d’un jaune pâle. Graines globuleuses, mar- brées. Gette espèce, l’une des plus belles du genre , croit dans les fo- rèts des Alpes. FAMILLE DES PAPILIONACÉES- A7 ———————————_—_—— Ve TRIBU. LES PHASÉOLÉES. — PHASEOLEÆ Bronn. — Dec. Mém., et Prodr. Étamines monadelphes ou plus souvent diadelphes. Légu- me polysperme , déhiscent , inarticulé, souvent cloi- sonné transversalement par des membranes celluleu- ses. Cotytlédons épigés, ne devenant point foliacés, ou se changeant en feuilles dépourvues de stomates. Feuilles imparipennees ou plus rarement digitées : les primor- diales opposées. Tiges herbacées ou ligneuses , souvent volubiles, mais depourvues de vrilles. Genre ABRE. — Abrus Linn. . Galice à 4 lobes peu exprimés : lobe supérieur plus large. Étamines 9, monadelphes. Légume oblong, comprimé, 4-6- sperme, cloisonné transversalement. Graines arrondies. L'espèce dont nous allons parler constitue à elle seule le genre. AÂgRE A CHAPELETS. — Abrus precatorius Linn. — Hort. Mal. 8, tab. 39. — Rumph. Amb. 5, tab. 32. — Turp. in Dict. des Sc. Nat. Ic. Sous-arbrisseau à tiges volubiles. Feuilles paripennées, multi- foliolées. Fleurs rouges , disposées en grappes axillaires. Graines noires ou plus souvent écarlates avec une tache noire à lombilic, ou blanches, ou rousses, luisantes. Cette plante, connue aux Antilles sous le nom de Liane à Re- glisse, est originaire de l’Inde et des Moluques. Autrefois ses graines étaient souvent employées à faire des colliers, des cha- pelets, etc. Les habitants de quelques contrées de l'Inde les mangent, mais elles sont très-inférieures aux Haricots , et en gé- néral à la plupart des graines légumières. Les racines ont une saveur donceâtre et les mêmes propriétés que celles de notre Réplisse. 518 CLASSE DES CALOPHYYTES. Les fruits de l’Abre sont souvent charriés par lés courants ma- rins jusque sur les côtes occidentales de l'Écosse. Genre MACRANTÉHE.-= Macranthus Lour. Calice tubuleux, coloré, persistant, quadrifide : lobes pointus : les 2 latéraux plus courts. Étendard incombant, concave, ovale, échancré. Ailes oblongues, 3 fois plus longues que l’étendard. Carène plus longue que les ailes, pointue , ascendante. Étamines diadelphes : 4 des filets plus épais, portant des anthères ovales, pendantes ; les 6 autres grêles, portant des anthères dressées, oblongues. Style fili- forme, poilu. Stigmate obtus. Légume rectiligne, subcylin- dracé, épais, polysperme. Ce genre n’est constitué que par l'espèce que nous allons indiquer. MacRrANTRE DE CocHiNCuINE. — Macranthus cochinchi- nensis Lour. FI. Coch. Herbe à tiges volubiles, cylindriques, longues, rameuses. Feuilles trifoliolées ; folioles ovales-rhomboïdales, poilues ; sti- pules filiformes. Pédoncules axillaires, multiflores.Fleurs grandes, blanches. Graines ovales. Cette plante est cultivée en Cochinchine, où l’on en mange les gousses, quoiqu’elles ne soient ni savoureuses, ni salubres. Genre KENNÉDYA. — Kennedya Vent. Calice bilabié : lèvre supérieure bidentée; lèvre mférieure tifide, Étendard relevé. Étamines diadelphes. Légume li- néaire, comprimé, multiloculaire par des cloisons transver- sales, Graines strophiolées. Arbrisseaux volubiles. Feuilles pennées-trifoliolées, ou unifoliolées. Pédoncules axillaires. Fleurs rouges ou bleues. On connaît sept espèces de Xennédya, toutes indigènes dans la Nouvelle-Hollande. Elles sont cultivées assez géné- ralement dans les orangeries comme plantes d'agrément, PANILLE DES PAPILIONACÉES. | 519 a) Feuilles trifoliolées. Carène rectiligne, un peu plus longue que l’étendard. Kennépya piLaté.—Kennedya dilatata Lindi. in Bot. Res, tab. 1526. Folioles ovales, très-obtuses, cunéiformes à la basé, mucro- nées, subsinuolées, soyeuses en dessous. Stipules ovales, ca- duques. Ombclles On cb 6-8-flores. Péfilèiles fili- formes, flexueux, beaucoup plus longs que les feuilles. Calices née de poils noirs. Plante décombante ou grimpante. Tiges filiformes, flexueuses, garnies de poils roux couchés. Fleurs Dos petites que dans les autres Xennédya : étendard écarlate avec une tache jaune à la base ; ailes pourpres. Cette espèce, fort élégante, vient d’être obtenue en Angleterre de graines récoltées sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hol- lande. - Kennépya mirrus. — Kennedya prostrata R. Brown, in Hort. Kew. — Glycine coccinea Bot. Mag. tab. 270. Folioles obovales, velues, ondulées. Stipules et bractées cor- diformes , apiculées, étalées. Pédoncules 1-2-flores. Légumes pubescents. | Folioles longues d’environ 6 lignes. Fleurs de couleur écarlate. - Carène longue de 8 à 9 lignes. KENNÉDYA ROUGEATRE.—Xennedya rubicunda Vent. Malm. tab. 104. — Glycine rubicunda Bot. Mag. tab. 265. Folioles ovales-lancéolées, mucronulées. Stipules lancéolées, réfléchies. Pédoncules subtiflones , plus courts que les feuilles. Étendard plus court que les ailes et la carène.— ne grandes, purpurines. b) Feuilles trifoliolées. Carène plus courte que les ailes et l’étendard. Kewnépya ÉcarLATE. — Kennedya coccinea Vent. Malm. tab, 105 (excel, syn.) — Bot. Mag. tab. 2664. 320 CLASSE DES CALOPHYTES. Folioles_obovales. Stipules lancéolées , étalées. Ombelles 3-6-flores. Pédoncules plus longs que les feuilles. Légumes pres- que glabres. | Kennénya DE Compros. — Xennedya Comptoniana Link. Enum.—Glycine Comptoniana Ker, Bot. Reg. tab, 298. Folioles ovales-oblongues , obtuses , mucronulées. Stipules ovales, acuminées , aristées. Grappes multiflores, plus longues que le pétiole. — Fleurs pourprées. c) Feuilles unifoliolées. Carène plus courte que les ailes et l’étendard. KenNÉDYA A FEUILLES OVALES. — Âennedya cvata Sims, Bot. Mag. tab. 2169.—Kennedya cordata Bot. Reg. tab. 944. Feuilles ovales, ou subcordiformes, pointues. Stipules lancéo- lées , dressées. Grappes pauciflores, de la longueur du pétiole. — Fleurs petites, panachées de pourpre et de bleu. KENNÉDYA BIMACULÉ.—Kennedya monophylla Vent. Malm. tab. 106. — Bot. Reg. tab. 336. — Glycine bimaculata Bot. Mag. tab. 263. Feuilles linéaires-oblongues , obtuses, mucronulées, échan- crées à la base. Stipules lancéolées, dressées. Pédoncules mul- tiflores, de la longueur des feuilles. — Fleurs petites; éten- dard bleu de ciel, taché de jaune ; ailes et carène violettes. Genre WISTERIA. — YVisteria Nuttal. æ Calice campanulé, subbilabié : lèvre supérieure bidentée; . lèvre inférieure à 3 lanières subulées. Étendard calleux. Carène dipétale, conforme aux ailes. Étamines diadelphes. Légume substipité, coriace, bivalve, non cloisonné, un peu toruleux. Arbrisseaux volubiles. Feuilles imparipennées, multifolio- lées, non stipulées. Grappes terminales, Fleurs accompagnées de bractées caduques. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. . 391 Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes. WisTÉRIA FRUTESCENT. — Wisteria frutescens Dec. Prodr. — Wisteria speciosa Nutt. — Glycine frutescens Linn. — Bot. Mag. tab. 2103. — Swect, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 104. Folioles ovales-lancéolées , pubescentes en dessous. Grappes dressées, denses. Calices soyeux. Ovaires glabres.. Légumes allongés , subcylindracés , un peu ridés. : Tiges longues de 15 pieds, ou plus. Fleurs d’un bleu pâle. Bractées grandes , ovales-lancéolées, acuminées, colorées. Grai- nes formes Marin Cette jolie Élante , indigène aux États- Unis , est employée dans nos jardins à orner des murs, des treillages, etc. Ses fleurs, qui paraissent en automne , sont odorantes et d’un fort bel effet. Wasréria DE Cie. — Wisteria sinensis Dec. Prodr. — Sweet. Br. F1. Gard. 3, tab. 211. — Glycine sinensis Bot. Mag. tab. 2083. — Bot. (Res. tab. 650.—Bot. Cab. tab. 773. Folioles ovales-lancéolées , soyeuses. Grappes pu à lâches, allongées. Ovaires velus. Tiges très-longues. Fleurs de la grandeur de celles du Faux- Ébénier, panachées de bleu et de violet. Cette plante, encore assez rare, deviendra sans doute une ac- quisition précieuse pour nos Jardins. Depuis quelques années seu- lement on a essayé de la cultiver en pleine terre, et il est certain qu’elle brave les hivers les plus rigoureux du nord de la France. Du reste, elle ne mérite pas moins d’être cultivée dans Les serres, qu’elle décore, dès les premiers jours du printemps, de ses lon- gues grappes d’un bleu éclatant. Genre APIOS. — ÆApios Boerh. — Mœnch. Calice campanulé, à 4 dents peu exprimées : l’une, placée sous la carène , plus longue que les supérieures. Carène fal- ciforme Dent renversée. Étamines diadelphes. Lé- gume ue cylindracé, oblong-linéaire, polysperme, cloisonné transversalement. Graines arrondies. BOTANIQUE, PHAN. T, !, 21 522 CLASSE DES CALOPHYTES, L'espèce dont nous allons faire mention constitue à eile seule ce genre. Aplos TUBÉREUX. — Æpios tuberosa Mœnch. — Glycine Apios Linn. — Bot. Mag. tab. 1108. Herbe vivace, à racines tubéreuses, Tiges volubiles, longues de 15 à 20 pieds. Feuilles imparipennées, composées de 5 ou 7 folioles ovales-lancéolées, glabres, ou pubérules aux bords; pé- tioles velus. Sipules nulles. Pédoncules axillaires, étalés ou déflé- chis , plus courts que les feuilles. Fleurs panachées de pourpre noirâtre et d’incarnat, disposées en grappes courtes et denses. Cette plante, indigène aux États-Unis, est cultivée dans les jardins pour garnir les vieux murs, lestreillages , les berceaux, etc. En Amérique , on mange les tubercules de ses racines. Génre HARICOT. — Phaseolus Linn. Calice campanulé, bilabié : lèvre supérieure bidentée; lèvre inférieure tripartie. Étamines diadelphes, contournées en spirale avec la carène et le style. Légume comprimé ou | cylindracé, bivalve, polysperme, cloisonné transversale- ment. Hile ovale-oblong. Herbes ou sous-arbrisseaux. Tiges le plus souvent volu- biles. Feuilles trifoliolées-pennées; folioles stipellées. Grappes axillaires. Pédicelles uniflores, souvent géminés, Ce genre renferme environ soixante espèces, toutes indi- gènes dans la région équatoriale. Les plus intéressantes sont les suivantes. A. LÉGUMES COMPRIMES. a) Racines fasciculees , tubéreuses. Tiges frutescentes , volubiles. Folioles entières. Haricor Caracoze.— Phaseolus Caracalla Linn.— Andr, Bot. Rep. tab. 341.— Herb. de l’Amat. tab. 31. Folioles ovales-rhomboïdales , acuminées. Pédoncules plus FAMILLE DES PAPILIONACÉES. . 525 longs que les feuilles. Dents calicinales presque égales, Légumes allongés, rectilignes , bosselés, pendants. Ceite plante, originaire de l’Inde, est fréquemment employée dans l’Europe australe à garnir des berceaux, des treillages, etc. Ses fleurs, plus grandes que celles du Pois de senteur, répandent une odeur fort suave. La corolle est panachée de jaune, de violet et de rose. On cultive aussi ce Haricot dans les serres, mais il y fleurit rarement. Haricor TuBÉREUx.—Phaseolus tuberosusLour. Flor. Coch. Cette espèce, fort mal connue, croît en Cochinchine. Ses ra- cines, composées de gros ben sont mApEcAnles, selon Lou- reiro. b) Racines fibreuses. Tiges herbacees, volubiles. Folioles entières. Putancutes plus longs que les feuilles. Haricor BRACTÉOLÉ — Phaseolus bracteolatus Nees et Mart. Act. Soc. Leop. Car. vol. 12, p. 27. Folioles ovales-trapéziformes , mucronées, soyeuses. Pédon- cules 4 fois plus longs que les feuilles, munis à la base de 2 faisceaux de bractées non floriferes, Dents calicinales subulées. Légumes linéaires , hérissés, oncinés. Tiges longues d'environ 4 pieds. Fleurs grandes. Aïles et … étendard d’un pourpre noirâtre ; carène lavée de vert et de violet. * Bractées de la longueur de la corolle. Cette espèce, remarquable par la HBAILE de ses fleurs, croît au Brésil. HariCOT MULTIFLORE. — Phaseolus multi iforus Willd. — Schk. Handb. 2, tab. 190. Folioles ovales, acuminées. Pédicelles géminés. Grappes plus longues que les feuilles. Bractées pluscouries que le calice. Légumes pendants, bosselés, scabres, subfalciformes. Fleurs grandes , de couleur écarlate ou blanche. Yout le monde connaît cette plante d'ornement, si générale- 924 CLASSE DES CALOPHYTES. ment cultivée sous le nom de Æaricot d'Espagne, parce que les Espagnols furent les premiers qui l’introduisirent d’Améri- que en Europe. Ses graines, quoique plus dures que les Haricots ordinaires, peuvent néanmoins servir d’aliment. c) Racines fibreuses, annuelles. Tiges herbacées. Pédoncules plus courts que les feuilles. Folioles entières. Haricor commun. — Phaseolus vulgaris Savi, Mem. Tiges volubiles , glabres. Folioles ovales, acuminées. Pedi- celles géminés. Légumes pendants , rectilignes , bosselés , rostrés. Graines ovoïdes , légèrement comprimées. Tiges le plus souvent volubiles, plus ou moins élevées. Graines de couleurs tres-variées, souvent panachées ou ne de bandes longitudinales. Haricor comprimE.—Phaseolus compressus Dec. Prodr, — Phaseolus romanus Savi, Mem. 3, p. 17, tab. 10, fig. 20. Tiges subvolubiles, presque glabres. Folioles ovales, acu- minées. Pédicelles géminés. Légumes comprimés, bosselés, mucronés. Graines comprimées. l Fleurs et graines blanches. Légumes longs de 5 à 6 pouces. C’est à cette espèce que se rapportent le Æaricot de Soissons et le Haricot de Hollande. Hazicor osLonc. — Phaseolus oblongus Savi, Mem. 3, P- 17, tab. 10, fig. 14. Tiges subvolubiles, presque glabres. Folioles ovales, acumi- nées. Légumes rectilignes , subcylindracés , rostrés. Graines subcylindracées , obtuses ou tronquées. © Fleurs ordinairement d’un violet pâle, Graines concolores ou marbrées , 2 fois plus longues que larges, livides, ou bianchà- tres, on brunâtres. #8 + Haricor maRBRÉ.— Phaseolus saponaceus Savi, Mem. 3, P- 19, tab. 10, fig. 15. Tiges naines. Folioles ovales, acuminées. Légumes presque FAMILLE DES PAPILIONACÉES. - 395 rectilignes, mucronés, plus ou moins bosselés. Graines oblon- gues, obtuses, comprimées, marbrées à la face inférieure. Fleurs blanches. Légumes longs de 5 à G pouces. Graines blanches à l’une des faces, marbrées de noir à l’autre. Haricor RENFLÉ. — Phaseolus tumidus Savi, Mem. 3, p. 10, fig. 16. Tiges naines, subvolubiles. Folioles ovales, acuminées. Lé- gumes subrectilignes, mucronés, plus ou moins bosselés. Graines sphériques ou ovoïdes, renflées à la face inférieure. Fleurs et graines blanches. Légumes longs de 3 à 4 pouces. C’est à cette espèce qu’on doit rapporter, selon M. Savi , les Haricots appelés vulgairement Princesse , Nain Flageolet, et Nain d'Amérique. Haricor 4 cousses roucEs. — Phaseolus hæmatocarpus Savi, Mem. 3, p. 20, fig. 17. Tiges volubiles; très-longues. Folioles ovales , acuminées. Lé- gumes rectilignes, bosselés, mucronulés, marbrés de rouge avant la maturité. Graines ovoïdes , renflées , panachées. — Fleurs d’un violet päle. Légumes longs de 4 à 5 pouces. Har:COT SPHÉRIQUE.— Phaseolus sphæricus Savi , Mem. 3, p. 20, fig. 18. Tiges volubiles, élancées. Folioles ovales, acuminées. Légumes rectilignes, bosselés, mucronés. Graines arrondies ( jamais blan- ches). Fleurs d’un violet pâle. Légumes longs de 4 à 5 pouces. Grai. nes rouges, ou roussâtres , ou violetles , ou jaunätres. Les Haricots d'Orléans et de Prague rentrent dans cette espèce. HaricoT À GRAINES ANGULEUSES.— Phaseolus gonospermus Savi , Mem. 3, p. 21, fig. 19. Tiges volubiles, élancées. Folioles ovales, acuminées. Légumes rectilignes, bosselés, mucronés. Graines comprimées , irrégu- lièrement anguleuses. 926. CLASSE DES CALOPHYTES. Fleurs blanches ou d’un violet pâle. Légume long de 3 pouces, quelquefois marbré de rouge. Graines petites, blanches, ou lilas, ou brun chätain. | C’est dans les huit espèces que nous venons de citer , et dont nous empruntons Îles caractères au travail approfondi de M. Savi, que rentrent les innombrables variétés de Haricotscultivés comme plantesalimentaires. Voici celles que M. Poiteau recommande comme les meilleures. A. HARICOTS À RAMES. Haricot de Soissons. L'un des plus estimés en sec.— Haricot Sabre. Gette variété passe pour l’une des meilleures ; son produit est considérable; ses cosses peuvent être mangées presque jusqu'à leur maturité; le grain, soit vert , soit sec, ne le cède point en qualité. au Haricot de Soissons. — Æaricot Prédome, Pru- dhomme, où Prodommet. Graine blanche , ronde, petite. Cosse absolument sans parchemin, encore bonne lorsqu'elle est presque sèche. Le grain, en sec, est d’une qualité estimée. — Æaricot de Prague où Pois rouge. Graine ronde, d’un rouge violet. Il rame irès-haut. On le mange soit vert, soit sec. — Haribos de Pra- gue bicolore. Variété peu différente de la précédente et, comme elle, fort tardive.— Æaricot Riz. Graine blanche, oblongue, très- menue, bonne en vert. — Maricot de Lima. Très-gros, épais, d’un blanc sale. Légume large, court, un peu rude. Cetie variété est remarquable par son produit et par la qualité farineuse de ses graines. Tardive sous leclimat de Paris, elle pourrait devenir une acquisition précieuse pour le midi de la France. B. HARICOTS NAINS OU SANS RAMES. Haricot Flageolet ou Haricot hätif de Laon. Grame blanche, étroite , allongée. Cette variété est l’une des plus esti- mées , et peut-être la plus répandue aux environs de Paris. Elle est tres-naine, tres-hâtive , propre aux chässis , fort employée en vert, et assez une en Me Ha nain hétif de Hollande. Semblable au Flageolet; Le plus hâtif et le plus. propre de tous FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 397 pour le châssis. Gousse excellente en vert.— Haricot de Sois- sons nain où Gros pied. Presque aussi hâtif que le Flageolet; très-bon en grain frais écossé, et en sec. — Æaricot nain blanc sans parchemin , et Sabre nain. Variétés fort voisines lune de Vautre. Graines blanches, aplaties, assez petites, très-bonnes, tant en vert qu’en sec. —/Vain blanc d’ Amérique. Légume gros, renflé, un peu arqué, se colorant fortement en rouge-brun. Cette variété, tres-féconde, porte des gousses sans parchemin. Le grain, peüt, blanc, un peu allongé, est très-bon en sec. — Æaricot suisse. Graines allongées, excellentes en vert. On distingue comme sous-variétés le blanc, le rouge, le gris, le gris de Bagnolet, et le ventre de biche. — Haricot noir ou Nègre . nain. Aussi estimé que le Haricot suisse pour sa qualité en vert. — Haricot rouge d'Orléans. Graines rouges , aplaties, petites, fort bonnes en sec. — Æaricot nain jaune du Canada. Cette variété est la plus naine de toutes, et l’une des plus hâtives. Sa cosse est sans parchemin. La graine, presque ronde, d’un jaune pâle, avec un petit cercle brunâtre autour de l’ombilic, est fort bonne en sec. — aricot de la Chine. Variété très-productive, excellente en vert et en sec. B. Lécume suscyzivprAcé, ( Sérophostyles Elliot. ) Hanicor 4 GRAND ÉTENDARD. — Phaseolus vexillatus Linn. — Jacq. Hort. Vind. tab. 102. — Phaseolus helvolus Mich. Flor. Am. Bor. Tiges volubiles, poilues. Folioles ovales-oblongues, pointues, entières. Pédoncules très-longs, à 5-7 fleurs agglomérées. Légumes poilus. Graines cotonncuses. é Herbe annuelle, haute de 4 à 6 pieds. Fleurs grandes , odo- rantés , d’un rouge pale à l’épanouissement, passant successive- ment au pourpre, au violet et au brun. Gette espèce croît aux Antilles ; et dans le midi des États-Unis jusque dans la Garoline. On la cultive dans nos serres comme plante d'ornement. 3528 CLASSE DES CALOPHYTES. Haricor PouRPRE. —Phaseolus semi-erectus Linn. — Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 233.— Bot. Reg. tab. 743. Tige subvolubile. Folioles ovales. Fleurs en épi. Calices non bractéolés. Ailes très-srandes. Herbe annuelle , haute de 2 à 3 pieds, subvolubile. Pédon- cules dressés, longs d’un pied, multiflores au sommet. Fleurs très-grandes , d’un rose vif. Légumes linéaires, rectilignes , sub- cylindracés , brunâtres. Graines petites, marbrées de brun et de noir. Cette espece, originaire de l'Amérique méridionale , se cultive dans les collections de serre. Genre SOJA. — Soja Mœnch. Calice dibractéolé, quinquéfide : 'les 2 lanières supé- rieures connées jusqu'au delà du milieu; les 3 inférieures redressées, acérées. Étendard ovale, non calleux. Carène oblongue, rectiligne. Étamines diadelphes. Style court. Légume oblong, mince, oligosperme, cloisonné transversa- lement. Graines arrondies. L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. SOJA HÉRISSÉ. — 150j& hispida Moœnch. — Dolichos Soja Linn.— Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 145. Herbe annuelle. Tiges volubiles, hérissées (ainsi que les feuilles) de poils roux. Feuilles pennées-trifoliolées ; folioles larges, ovales, acuminées. Pédoncules axillaires, courts, pauci- flores. Corolle violette ou jaunâtre, à peu près de même longueur que Je calice. Légume court , 3-5-sperme, velouté. . Gette plante est cultivée en Chine, au Japon, et dans l'Inde. Les Japonais préparent de ses graines vertes une espèce de con- serve avec laquelle ils assaisonnent la plupart de leurs mets. Du reste, ces graines sont farineuses et comestibles comme les Haricots. FAMILLE DES PAPILIONACÉES, 329 Genre DOLIC. — Dolichos Linn. Calice dibractéolé, campanulé, quinquédenté : les 2 dents supérieures rapprochées ou connées. Etendard suborbicu- laire plissé etcalleux àla base. Aïles oblongues, obtuses. Ca- rène curviligne, non spiralée ni défléchie. Etamines diadel- phes. Style aplati, barbu en dessous. Légumelinéaire, com- primé, déhiscent, cloisonné transversalement : sutures non ailées ni carénées. Graines ovales, plus ou moins compri- mées. Hile ovale, petit. Les caractères de la végétation des Dolies sont les mêmes que ceux des Haricots, dont on les distingue sans peine à leur carène non tordue en spirale. | Ce genre appartient presque en entier à la zone équatoriale. On en connaît une cinquantaine d’espèces. Plusieurs se cul- tivent dans les pays chauds comme plantes alimentaires. Leurs graines sont farineuses, mais moins bonnes que les Hari- cots ; assez souvent même elles renferment un poison âcre, qu’on leur enlève en les faisant tremper à &äfférentes re- prises dans de l’eau bouillante. °% Voici les espèces les plus remarquab 22 26 a) Légumes comprimés , terminés en pointe courte. Doxic r1eNEux. — Dolichos lignosus Linn. — Hort. Cliff. _ tab. 20. — Smith, Spicil. tab. 21. — Bot. Mag. tab. 382. Tiges frutescentes. Rameaux volubiles, velus. Folioles ovales, subrhomboïdales , pointues, glabres. Pédoncules plus longs que les feuilles. Fleurs presque en ombelle. Lésumes linéaires, dressés, glabres. — Fleurs purpurines. Cette plante, originaire de l’nde, n’est pas rare dans les col- lections de serre. Ses gonsses vertes servent d’aliment aux Hin- dous ; mais elles sont beaucoup moins estimées que les Hariccts. Dorrc Tu8ÉREUx. — Dolichos tuberosus Lamk. — Plum. ed, Burm. tab. 220. 330 CLASSE DES CALOPHYTES. Tige ligneuse , volubile. Folioles ovales-arrondies , acuminées. Grappes longuement pédonculées, allongées. Légumes rectilignes, toruleux, velus. Graines réniformes, ; : . ï ' « Ce Dolic croît aux Antilles. Ses racines produisent de gros tubercules comestibles, d’une saveur analogue à celle des Raves. Doric Firtrorme. — Dolichos filiformis Lin. Tiges volubiles, herbacées. Folioles linéaires, obtuses, mu- cronées , glabres en dessus , pubescentes en dessous: . Gette espèce croit à la Jamaïque. Les graines en sont purga- lives. b) Légumes cylindraces. Doi CarranG. — Dolichos Catiang Linn. — Rumpb. Amb, 5, tab. 130, fig. 1. | Tiges dressées , peu rameuses. Folioles ovales-lancéolées, poin- tues, glabres. Pédoncules tres-longs , 2- ou 3-flores. Léguines grèles , linéaîres, rectilignes, brie: glabres. Herbe annuelle. Tiges hautes de plusieurs pieds. Fleurs bleuä- tres , tachetées dej jaune. Légumes longs de 4 à 5 pouces. Graines Énches, ou rouge! , Ou noires, Ou jaunatres. Cette plante est généralement cultivée dans toute l'Inde et aux Moluques. Partout où le riz n’est pas abondant, les graines du Catiang font la principale nourriture des habitants dé ces pays. Les variétés blanches sont réputées les plus délicates. Dorrc DE LA Cuve. — Dolichos sinensis Linn. — Rumph. Amb. 5, tab. 134. Tiges subvolubiles, glabres. Folioles ovales, acuminées. Pédon- cules biflores, plus courts que les feuilles. Légumes toruleux, tur- vilignes. Herbe annuelle. Fleurs grandes, rougeâtres ou blanchätres. Légumes de la grosseur du petit doigt , longs d’un pied et demi. Grass petites, rougeâtres ou blanches. Cette plante est fréquemment cultivée dans l'Asie équatoriale. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 351 Ses gousses vertes Sont fort recherchées comme légume, et pré- férées à celles de tous les autres Dolics. c) Lésume cylindracé, terminé en bec aplati, calleux. Folioles entières. Donc onGuicuLé. — Dolichos unguiculatus Jacq. Hort. Vind. 1, tab. 23. Tiges volubiles, glabres ainsi que les feuilles. Folioles ovales, pointues. Pédoncules de la longueur des feuilles, bi- où triflores au sommet. Légumes à bec crochu. Graines ovales-arrondies, blanches ou rougeâtres; hile blanc. Herbe annuelle de 2 ou 3 pieds de haut. Fleurs violettes. Ce Dolic est généralement cultivé aux Antilles comme plante lésumière. Dozic Monerrre.—Dolichos melanophihalmus Dec. Prodr. — Dolichos unguiculatus Thore, Chlor. * Tiges subvolubiles, glabres ainsi que Les feuilles. Pédoncules de la longueur des feuilles, portant au sommet 3 ou 4 fleurs en embelle. Légumes à bec dE gne ou peu courbé. Graines blan- ches ; hile orbiculaire, noir. Cette espèce, qui peut-être n’est qu’une variété de la précédente, est cultivée en Provence sous le nom de Wongette ou Banette , et dans le département des Landes sous celui de Æabine. Les : ftaliens lanomment Faricot à œilnoir (Faseolo all’occhio nero). Doric À LONGUE coussEe. — Dolichos sesquipedalis Linn. — Jacq. Hort. Vind. 1, tab. 67. Tiges volubiles, glabres de même que les feuilles. Folioles lar- ges, ovales. Légumes très-lonss, toruleux, lisses, subcylindracés, oncinés. Cette espèce, remarquable par son léoume , qui atteint jusqu'à dix-huit pouces de long, est également cultivée comme plante alimentaire , aux Antilles et dans l’Europe australe. Doric À GRAINES ronpes. — Dolichos sphærospermus Dec 229 CLASSE DES CALOPHYTES. Prodr.—Phaseolus sphærospermus Lin. —Sloan. Jam. Hist. tab. 117. Tige dressée, rameuse , glabre. Folioles ovales, pointues. Pé- doncules allongés, pauciflores. Légumes rectilignes, grêles. Grai- nes arrondies , à hile noir. On cultive cette espèce à la Jamaïque , sous le nom de Pois à œil noir (Black-eyed Pea). Ses graines sont un mets fort recher- ché, même pour les tables des riches. Genre LABLAB. — ZLablab Adans. Ce genre ne diffère du Dolic que par son légume large, acinaciforme, et à sutures tuberculeuses. Les graines sont ovales, un peu comprimées, à hile linéaire, formant une callosité blanchâtre. Les graines et les gousses de la plupart des espèces servent d’aliment aux habitants des contrées équatoriales. Nous nous bornons à faire mention de l'espèce suivante. Lascar commun. —Lablab vulgaris Savi, Mem.— Dolichos Lablab Linn.—Dolichos purpureus Jacq. Fragm. tab. 55.— Bot. Reg. tab. 830. — Smith, Exot. Bot. tab. 74. — Dolichos -bengalensis Jacq. Hort. Vind. 2, tab. 124. Herbe annuelle, à tiges volubiles. Feuilles pennces-trifoliolées ; folioles stipellées, larges, entières, ovales, acuminées, obliquement tronquées vers la base. Pédoncules oppositifoliés, de la lon- gueur des feuilles. Pédicelles subverticillés. Fleurs blanches , ou purpurines, ou violettes, grandes. Légumes pendants. Graines noirâtres , ou rougeatres, ou brunâtres. Cette plante est généralement cultivée en Égypte, en Orient et dans les Indes. Ses gousses et ses graines, quoique inférieures aux Haricots, servent, dans ces contrées, à la nourriture des gens du peuple. Il faut, pour enlever leur âcreté, les faire tremper à plu- sieurs reprises dans de l’eau bouillante. Les Malais mangent aussi les fleurs cuites dece Lablab; Rumphius assure que ce mets peut se comparer à des choux tres-tendres. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 395 Le Lablab est cultivé dans nos jardins comme plante d’agré- ment. Genre CYRTOTROPE. — Cyrioropis Wallich. Calice à 2 lèvres : la supérieure unidentée; l’inférieure tri- dentée. Étendard réfléchi , bicalleux à la base. Aïles cunéi- formes-oblongues, courtes, divariquées. Carène linéaire- falciforme, très-longue, ascendante, à pétales libres. Étami- nes diadelphes. Légumesessile, linéaire, comprimé, isthmé, multiloculaire. : Ce genre, voisin du Dolic et du Kennédya, ne renferme que l'espèce suivante, qui, sans contredit, est l’une des plus belles Papilionacées que l’on connaisse. CyrrorTRoPE INGARNAT. — Cyriotropis carnea Wall. Plant. NSRar. 1, tab. 022: Plante herbacée, volubile. Tige très-longue. Rameaux grêèles, l rougeûtres. Feuilles imparipennées , 5-foliolées , petiolées , lon- gues d’un demi-pied; folioles ovales-oblongues, acuminées, pubérules , longues de 4 à 6 pouces. Stipules petites, lancéolées, caduques. Grappes solitaires , axillaires, penchées, multiflores, lâches, de la longueur des feuilles. Fleurs grandes, d’un rose vif, panachées de pourpre. Léoume étroit, brunâtre, long d’un demi-pied. Graines oblongues , obtuses, brunes, lisses. Cette plante habite les montagnes les plus élevées du Népaul. Genre PACHYRRHIZE. — Pachyrrhizus Rich. — Dec. Calice urcéolé, quadrilobé : lobe supérieur échancré, plus large. Étendard arrondi, étalé , non calleux , plissé à la base. Étamines diadelphes : gaine ete et béante à la base. Ovaire sessile sur un disque urcéolaire. Style imberbe, recourbé, dilaté au sommet. Légume comprimé, Alone T- ou 8-sperme. Graines réniformes. Y Sous-arbrisseaux à tiges volubiles. Racines tubéreuses. 354 CLASSE DES CALOPHYTES. Feuilles pennées-trifoliolées, Fleurs bleuâtres, disposées en grappes axillaires. Les Pachyrrhizes sont remarquables par leurs racines reu- flées de distance en distance en gros tubercules charnus, fort recherchés comme aliment dans les Indes. On n’en connaît que trois espèces; les deux suivantes sont les plus intéres- santes. PacnYRRHIZE A FEUILLES ANGULEUSES.—-Pachyrrhizus angu- latus Rich. — Dec. Prodr. — Rumph. Amb. 5, tab. 132. — Dolichos bulbosus Linn. | Tiges presque glabres. Pétioles velus, Folioles larges, inégales, : glabres : la terminale plus grande , anguleuse, dentée, acuminée; les latérales inéquilatérales, entières à l’un des bords , dentées à l’autre. Grappes courtes, pauciflores. Cette plante, selon Rumphius, est originaire des Philippines. On la cultive dans plusieurs parties de l’Inde et aux Moluques. Les tubercules de ses racines ont la forme et le volume de notre Rave; quelquefois ils deviennent beaucoup plus gros. On ne les mange guère autrement que cuits; en les accommodant avec du beurre, du sucre et des épices, on peut en faire un mets très- agréable. M. Perrottet rapporte qu’aux Philippines ces racines sont si abondantes, qu’on en nourrit les bestiaux. Le Pachyrrhize anguleux n’est pas délicat sur la nature du sol; mais ses tubercules deviennent plus volumineux et acquièrent un meilleur goût lorsque la plante est cultivée dans une terre sub- stantielle un peu humide. Les racines qu’on laisse en terre jus- qu’à là maturité des fruits perdent tonte leur saveur ; et ne peuvent plus servir d’aliment. PaCcHYRRHIZE TRILOBÉ. — Pachyrrhizus trilobus Dec. Prodr. — Dolichos trilobus Lour. Flor. Coch. Tiges et feuilles hérissées. Folioles trilobées. Fleurs purpuri- : nes, tachetées de jaune. Gette espèce est cultivée comme plante alimentaire, en Chine et FAMILLE DES PAPILIONACÉES, 335 en Cochinchine. Les tubercules de ses racines, de forme cylindri- que, acquièrent une longueur de deux pieds. Genre PSOPHOCARPE. — Psophocarpus Neck. Galice urcéolé, à 9 lèvres inégales. Étendard suborbiculai- re, réfléchi, muni à la base de 2 bosses cylindriques. Onglets des ailes enveloppés par les bords de l’étendard. Carène oblongue, dicéphale. Étamines diadelphes. Lésumeoblong, tétraptère, 7-8-sperme. Graines arrondies. L'espèce dont nous allons parler constitue à elle seule le genre, Psopnocarpe Pois carré.— Psophocarpus Tetragonolobus Dec. Prodr.—Dolichos Tetragonolobus Linn.—Rumph. Amb. 5, tab. 133. Herbe à racines tuberculeuses. Tiges volubiles. Feuilles trifolio- lées-pennées ; folioles ovales, acuminées. Fleurs grandes, bleuä- “tres, disposées en grappes axillaires, géminées. Cette plante est cultivée aux Moluques sous le nom de Botor, et à l’île de France sous celui de Pois carré. Ses jeunes gousses se mangent en guise de Haricots. Genre CANAVALIA.--om #2 ee. Calice tubuleux , bilabié : lèvre inférieure unidentée ou tridentée; lèvre supérieure à 2 grands lobes arrondis. Éten- dard ample, à 2 bosses parallèles. Aiïles stipitées, oblongues, auriculées. Carène dipétale. Étamines monadelphes ou sub- diadelphes. Légume comprimé, tricaréné, terminé en pointe infléchie, Graines ovales-oblongues. séparées les unesdes au- tres par des membranes transversales; hile linéaire. Herbes ou sous-arbrisseaux. Tiges volubiles. Feuilles pennées-trifoliolées. Grappes axillaires, multiflores. Pédi- celles ternés. Fleurs grandes, pourpres. On connaît une dizaine de Canavalia. Ces plantes en général se distinguent par la beauté de leurs fleurs, Nous 996 CLASSE DES CALOPHYTES. allons en signaler quelques-uns qui ornent les serres. a) Lèvre inférieure du calice tridentée. GANAVALIA A GOUSSES ENSIFORMES. — Canavalia gladiata Dec. Prodr. — Dolichos gladiatus Jacq. Ice. Rar. v. 3, tab. 560.— Banks, Ic. Kæmpf. tab. 30. — Malocchia gla- diata Savi, Mem. Folioles ovales, pointues, un peu scabres. Grappes plus longues que les feuilles. Étendard oblong. Légumes 5 fois plus longs que larges, rectilignes au sommet. — Sous-arbrisseau. Fleurs d’un blanc lavé de rose. Cette espèce croit aux Indes. GanavaLra Pois SaBre. — Canavalia ensiformis Dec. Prodr. —Dolichos ensiformis Linn. — Hort. Malab. 8, tab. 44. — Sloan. Jam. Hist. 1, tab. 114, fig. 1,2, 3.— Dolichos aci- raciformis Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 561. — Malocchia ensifor- mis Savi, Mem. Folioles ovales , pointues, Légumes au moins 5 fois plus longs que larges. — Sous-arbrisseau. Fleurs pourprées. Graines blanches. Cette espèce, indigène aux Antilles , est remarquable par ses longues gousses en forme de sabre. b) Lèvre inférieure du calice unideniée. Ganavarra DE Buxnos-Ayres. — Canavalia bonariensis Lindl. in Bot. Reg. tab. 1100. Folioles ovales-acuminées, obtuses , coriaces, glabres. Grap- pes plus longues que les feuilles. Tige cylindrique, sarmenteuse. Grappes longues d’un demi- pied. Fleurs pourpres , de la grandeur de celles du Poïs de sen- teur. Étendard obcordiforme, d’un pouce de diamètre, muni à sa base d’une bosse blanche. Aiïles subfalciformes, obtuses, plus courtes et plus pâles que l’étendard. Cette plante, originaire de Buénos-Ayres, est introduite depuis peu en Angleterre. ds FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 337 Genre MUCUNA. — Mucuna Adans. Calice campanulé, bilabié : lèvre inférieure à 53 lanières pointues, inégales : l'intermédiaire plus longue; lèvre supé- rieure large, entière, obtuse. Étendard ascendant, plus court que les ailes et la carène. Ailes oblongues, aussi Los que la carène. Carène oblongue, rectiligne, pointue. Éta- mines diadelphes : 5 des anthères oblongues-linéaires; les 5 autres ovales, hérissées. Légume oblong, toruleux, bivalve, cloisonné transversalement. Graines arrondies ; hile linéaire, formanf un cercle autour de la graine. Herbes ou arbrisseaux. Tiges sarmenteuses, très-longues. Feuilles trifoliolées-pennées. Grappes Halles : les fructi- fères ordinairement pendantes. Légumes le plus souvent hérissés de poils très- roides et DIRES Ce genre, réuni par Linné à ses Dolics, comprend les An et les Stizolobium de P. Browne. On en con- naït environ douze espèces. Toutes croissent dans les régions équatoriales. Voici celles qui méritent d’être décrites dans ce recueil. a) Légumes munis en dehors de lamelles transversales. (Zooparuazmum P. Br.) Mucuna 8RuLANT. — Mucuna urens Dec. Prodr.— Plum. Amer. tab. 107.—Pluck. tab. 213, fig. 2.— Dolichos urens Linn. — Jacq. Amer. tab. 182 ue 84. — Stizolobium urens Pers. Liane à sarments très-longs. Folioles veloutées en dessous. Fleurs grandes, inodores, jaunâtres ou blanchâtres. Légumes mucronés , coriaces, atteignant jusqu’à un demi-pied de long, sur 2 pouces de large, hérissés de petits poils jaunâtres. Graines len- üculaires, noirâtres , bordées d’une ligne blanche le long du hile, osseuses, d’un pouce environ de diamètre. Gette plante |, commune aux Antilles et dans l'Amérique méri- dicnale, est appelée par les créoles Pois à gratter ou Pois pouil- leux ; parce que les poils rudes qui couvrent ses gousses pénè- POTANIQUE. PHAN. T. 1, 22 398 CLÀÂSSE DES CALOPHYTES. trent sous la peau au moindre atiouchement et causent des déman- geaisons douloureuses. Autrefoishees poils passaient pour ver- mifuges. Les graines portent le nom de Feux de bourrique, c'est-à-dire, Jeux d'dne, parce qu’en effet elles ressemblent grossièrement à l’œil de cet animal. La superstition des colons attribue à ces semences toutes sortes de propriétés merveilleuses. Mucuwa Serpent. — Mucuna anguina Wall. Plant. Asiat. Rar. tab. 28. ee Folioles très-entières, acuminées, subobtuses, glabre# en des- sus, poilues en dessous : les latérales semi-cordiformes ; la ter- minale ovale. Fleurs en cyme dense. Légume arrondi, mono- sperme, très-hispide. Tige trés-longue, épaisse, creusée de deux sillons pin qui lui donnent l’aspect de deux troncs connés. Ramules et tou- tes les parties herbacées de la plante hérissées de sétules brunes , fragiles, tres-roides. Cymes hémisphériques $ penchées. Fleurs grandes, d’un pourpre noirâtre. Légume d'environ 3 pouces de diamètre. Cette espèce, découverte par Roxburgh , dans le Chittagong, est remarquable par la rare beauté de ses fleurs ; mais les poils dont elle est hérissée occasionnent des douleurs msupportables. b) Lécumes non lamelleux. (Srizororrum P. Br.) à Mucuna irriranT. — Mucuna pruriens Dec. Prodr. — Hort. Malab. 8, tab. 85.—Rumph. Amb. 5, tab. 142.— P. Brown. Jam. tab. 137, fig. 4. — Dolichos pruriens Jimn. Liane ligneuse. Sarments tres-longs. Folioles hérissées en des- sous , acuminées , inégales : la terminale rhomboïdale ; les latc- rales méquilatérales. Fleurs violettes , disposées en grappes ver- ticillées , pendantes. Légumes hérissés de poils roides; suture seminifere carénée. Cette plante, indigène dans les deux Indes, passe pour un puissant diuréiique. Ses légumes sont couverts de poils pi- ’ quants, . FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 339 Mucuwa À cros FRUITS. — Mucuna macrocarpa Wallich, Plant. As. Rar. 1 , tab. 47. , Folioles égales , poilues, acuminées, très-entières : les latérales semi-cordiformes, très-obliques ; la terminale ovale-rhomboïdale. Grappes solitaires ou géminées, latérales, ovales ou oblongues, lâches. Légumes irès-longs, ensiformes , Éer cotonneux , à suture Hal tricarénée. Tronc de la grosseur du bras. Sarments tres-longs , ‘ferrugi- neux. Folioles longues de 5 à 7 pouces. Fleurs inodores , longues de 2 à 3 pouces, disposées en grappes de près d’un pied de long. Étendard verdâtre. Ailes purpurines. Carène brunâtre. Légumes d’un brun roux, longs de 12 à 13 pouces. Gite espèce Die croit dans les montagnes du Népaul. De même que sun de ses congénères, elle est couverte de pos roides dont la piqüre produit de fortes démangeaisons. Ses longues grappes de fleurs panachées de vert, de violet et de brun, gd”: un.effet très-pittoresque. Mucuna ÉLANGÉ. — Mucuna altissima Dec. Prodr. — Doli- chos altissimus Jacq. Amer. tab. 182 , M5.186: (excel. syn. Rheed. ) Folioles ovales, entières, acuminées, cbr aux Lie faces. Grappes denses , très-allongées. Éue hérissés. Ce magnifique végétal des Antilles couvre de ses sarments la cime des arbres les plus élevés, d’où ses fleurs retombent en longs festons. Chaque grappe mesure souvent plus de douze pieds. La corolle, de près d’un pied de long, est panachée de bleu, de violet etde jaunes Les gousses , réunies par gros paquets , ressemblent à celles du Mucuna brillant. GenreCAS AN.— Cajanus Dec. Calice campanulé, quinquéfide ; lanières subulées, re- courbées au sommet : les 2 supérieures soudées inférieu-, rement, Étendard ample, muni de 2 callosités à la base. Carène obtuse, rectiligne. Étamines diadelphes. Légume oblong, comprimé, toruleux, bivalyve. Graines sphériques4! 340 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbrisseaux couverts d’une pubescence veloutée. Feuilles pennées-trifoliolées. Folioles lancéolées ou ovales-lancéo- lées, stipellées. Fleurs en grappes axillaires. Pédicelles gé- minés : chaque paire accompagnée d’une seule bractée. Fleurs blanches. Cotylédons accolés. Ce genre, confondu par Linné avec les Cytises, est limité aux deux espèces dont nous allons parler. Casan JAUNE. — Cajanus flavus Dec. Prodr.—Cytisus Cajan Linn. — Jacq. Obs. 1, tab. 1. — Plum. ed. Burm. tab. 114, fig. 2. Stipelles de moitié plus courtes que les pétiolules des folioles latérales. Étendard concolore. Légumes 2- ou 3-spermes, imma- cules. ; Cette plante , nommée vulgairement Pois d’ Angola’, est très- fréquemment cultivée aux Antilles, où on l’emploie ordinairement aux défenses qui entourent les plantations de Cannes à sucre. Elle s’accommode des terrains les plus médiocres. Les nègres et le bas peuple font une grande consommation de ses graines, qui passent pour un légume assez salubre. À la Martinique, ce mets parait sur les tables des classes aisées, et beaucoup de personnes le pré- ferent à nos Pois. A la Jamaïque, on nese sert guere deses graines que pour nourrir les pigeons ; aussi y portent-elles le nom de Pois à pigeons. Les branches vertes, les feuilles et les gousses de la plante font un excellent fourrage pour les chevaux, les porcs et autres animaux domestiques. GAJAN BICOLORE. — Cajanus bicolor Dec. Prodr. 5 Cytisus Pseudocajan Jacq. Hort. Vind. 2, tab. 119. — Hort. Ma- lab. G, tab. 13. Stipelles de la longueur des pétiolules des folioles latérales. Étendard pourpre à la face interne. Légumes 4- on 5-spermes , maculés de noir. Cette espèce, originaire de l’Inde ainsi que la précédente, est également cultivée dans beaucoup de contrées équatoriales, comme plante légunuere. © FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 241 Genre LUPIN. — Zupinus Linn. Calice bilabié. Corolle papilionacée. Étendard reployé. Ailes grandes, cohérentes au sommet. Carène rostrée. Éta- mines monadelphes : 5 des filets plus courts, à anthères oblongues ; les 5 autres plus longs, à anthères arrondies, Légume coriace. Style filiforme. Stigmate capitellé , poilu, oblong, comprimé, bosselé, souvent polysperme. Sous-arbrisseaux ou herbes. Stipules adnées au pétiole. Féuilles digitées ou rarement simples, longuement pétiolées. Folioles condupliquées en estivation etpendant leur sommeil. Pédonculés oppositifoliés, terminaux. Fleurs en grappe ou en épi; pédicelles accompagnés à la base d’une bractéole; 2 autres bractéoles (quelquefois nulles ou caduques) adnées à la partie inférieure du calice. Les Lupins sont d’un grand intérêt, tant pour l’agronome que pour l’horticulteur. De temps immémorial plusieurs es- mpèces furent cultivées dans l’Europe australe, en Orient et dans l’Afrique septentrionale comme plantes alimentaires, officinales et fourragères. Aujourd’hui une douzaine d’es- pèces nouvelles, dues en grande partie aux découvertes fai- tes par le célèbre voyageur Douglas dans la Californie et dans le nord-ouest de l'Amérique, embellissent nosjardins. En général les Lupins ne supportent pas la transplanta- tion ; il faut ou les semer sur place, ou les élever séparé- ment en pots jusqu’à ce qu’ils soient assez forts pour sup- porter la pleine terre. Plusieurs espèces ne prospèrent qu’en terre de bruyère. Les graines des Lupins vivaces ne germent souvent qu’au bout de plusieurs années, lorsqu'elles ne sont pas confiées au sol dès l’instant de leur maturité. Pour ob- vier à cet inconvénient , on les met tremper pendant vingt- quatre heures dans de l’eau tiède, après lesavoir échancrées. Ce genre comprend aujourd’hui plus de soixante espèces, dontun grand nombre habitent l'Amérique tempérée aus- trale et septentrionale, ainsi que les régions alpines des An- des du Pérou et du Mexique. Plusieurs croissent dans les 549 CLASSE DES CALOPHYTES. contrées voisines de la Méditerranée. Nous allons faire con- naître toutes les espèces remarquables. 5 a) Herbes annuelles ou bisannuellés. Lupin sLanc. — Lupinus albus Linn. — Blackw. Herb. tab. 282. — Clus. Hist. 2, p. 225, fig. 1. | Tige dressée. Feuilles à 7 ou 9 folioles oblongues-obovales, velues en dessous. Pédicelles épars. Galice non braciéolé : lèvre supérieure entière ; lèvre inférieure tridentée. Légumes larges, lisses, 3-4-spermes. Tige cylindrique, assez simple dans le bas, velue comme toute la plante, haute de 1 à 2 pieds. Fleurs et graines blanches. Le Lupin blanc passe pour originaire du Levant. Il est cultivé en grand dans le midi de l’Europe. On peut, dans ces contrées , le semer immédiatement après la moisson, et récolter ses grai- nes à la fin de la belle saison; mais son principal emploi est de servir d'engrais vert. Tous les agronomes s’accordent à dire qu’étant enterré à la charrue au moment de sa floraison , al en- graisse le sol comme le meilleur fumier. Le climat du nord de la France est trop froid et trop humide pour que cette plantesy réussisse , ailleurs que dans les jardins. On la cultive néanmoins en Saxe comme fourrage. Les graines du Lupin blanc étaient, chez les Grecs et les Ro- mains, un mets assez estimé; on avait soin de les priver de leur saveur amère et désagréable, enles mettant tremper pendant quel- que temps dans de l’eau chaude. Toutefois cet aliment est fort m- férieur aux Pois et aux Haricots, et l’on n’en fait guère usage au- jourd’hui. La décoction de ces graines était employée jadis comme apéritive, diurétique, vermifuge et emménagogue. Réduites en farine, elles servent encore à faire des cataplasmes émollients. Lupin D'Écypre. — Lupinus Termis Forsk. Descr. Feuilles à 7 ou 9 folioles oblongues-obovales, velues en des- sous. Pédicelles épars. Calices bractéolés : levre supérieure en- uère; lèvre inférieure subtridentee. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 943 Herbe ires-semblable à la précédente par le port. Fleurs blanches : le sommet de l’étendard bleuâtre. Cette espèce est cultivée en Égypte et dans l’talie australe comme plante fourragère et alimentaire. Lupin giGarré. — Lupinus varius Lin. Feuilles à 7 ou 9 folioles linéaires-oblongues , velues en des- sous. Pédicelles subverticillés. Calices bractéolés : lèvre stpé- rieure bifide ; lèvre inférieure tridentée. Légumes larges, poilus, sub-5-spermes. Tiges hautes de 1 à 2 pieds, grèles, rameuses au sommet, cou- vertes de poils couchés. Fleurs panachées de bleu de ciel et de blanc. Légumes larges d'environ 8 lignes, longs de 2 à 3 pouces. Graines grosses , carrées, marbrées de noir. Cette plante croît dans l'Europe australe. On la cultive dans les parterres. Lurin HÉRISSÉ. — Lupinus hirsutus-Linn. Feuilles à 7 ou 9 folioles oblongues ou cblongues- -obovales , ., (comme toute la plante) xt poils mous. Pédicelles épars ou subverticillés. Calices bractéolés : lèvre supérieure bipartie; lèvre ‘inférieure trifide. Légumes larges, tres-hérissés. Graines grosses, carrées , rousses. Tiges hautes de 2 à 3 pieds, très-branchues vers le haut. Fleurs grandes, tantôt panachées de bleu et de violet, tantôt rougeûtres. ‘ Ce Lupin croit dans l’Europe australe. C’est une plante élé- gante très-commune dans nos jardins. Sa floraison dure presque tout l'été. Lurin À FEUILLES ÉrROITES. — Lupinus angustifolius Linn. Feuilies à 7 ou 9 folioles linéaires-oblongues, tronquées, pu- bescentes. Pédicelles épars. Calices non bractéolés : lèvre su- périeure bifide ; lèvre inférieure entière. Léoumes étroits, poi- lus. Graines nes , Srisätres , maculces de blanc. Herbe rameuse haute de 1 à2 pieds. Foholes ét roïtes, d’un vert gai. Fleurs bleu de ciel , panachces de blanc. 044 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce, indigène dans l’Europe australe, est culuivée comme plante d’ornement. Lupin A FOLIOLES LINÉAIRES.— Lupinus linifolius Roth. Folioles linéaires, infléchies. Pédicelles épars. Calices brac- téolés : lèvre supérieure bifide; lèvre inférieure subtridentée. Lésumes étroits , hérissés , sub-4-spermes. Graines lenticulaires , blanchätres. Espèce semblable par le port à la précédente, Fleurs bleues. Légume long seulement d’un pouce. Ce Lupin est également origmaire de Europe australe et sou- vent confondu , dans les jardins , avec le précédent. Lupin cuarmant. — Lupinus pulchellus Sweet , Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 67. Tige Fr , rameuse au sommet, pubescente. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées-oblongues, pointues, mucronées ,. pubescen- tes en dessous. Stipules sétacées. Grappes denses , assez courtes. Fleurs verticillées. Bractées caduques , sétacces ; plus longues que les pédicelles. Galices non bractéolés, à lèvres entières. Herbe bisannuelle. Tige haute de 2 à 3 pieds, divisée au som- met en rameaux touffus. Feuilles légèrement soyeuses en dessus, blanchâtres en dessous. Grappes longues de 3 à 4 pouces. Fleurs de la grandeur de celles du Lupin blanc, panachées de bleu, de violet et de jaune. Cette espèce, originaire du Mexique, n’est connue que depuis quelques années. Lupin micoLorE. — Lupinus bicolor Douglas. — Bot. Reg. tab. 1100. À Feuilles à 5 ou 7 folioles linéaires-spathulées, soyeuses. Pé- dicelles verticillés. Calices non bractéolés : la lèvre supérieure bifide ; l’inférieure entière. Légumes étroits, 5-6-spermes, porlus, toruleux. Graines très-petites, anguleuses, grisätres, ponctuées de noir. Tiges touffues, hautes d’un pied et plus , très-poilues. Fleurs petites, panachées de bleu, de violet et de blanc. FAMILLE DES PAPILIONACÉES, 345 Lurin À PETITES FLEURS. — Lupinus micranthus Dougl, — Bot. Reg. tab. 125r. Feuilles à 5-8 folioles linéaires-spathulées, poilues. Fleurs subsessiles , subyerticillées. Galices bractéolés, presque aussi longs que la corolle : la lèvre supérieure bifide ; l’inférieure en- tière. Légumes sub-6-spermes, pubescents, toruleux. Graines petites , ovales , brunâtres , marbrées. Racines munies de petits tubercules granulaires. Tiges touf- fues, rameuses, longues d’un pied et plus: Fleurs très-petites, violettes. Étendard maculé de noir. Cette espèce et Îa précédente croissent dans le nord-ouest de l'Amérique. Elles ne ‘méritent pas d’orner les parterres; mais, puisque leur végétation est très-rapide, et qu’elles s’accommodent des terrains arides et graveleux, on pourrait peut-être les utiliser comme plantes fourragères. Lupin JAUNE. — Lupinus luteus Linn. — Riv. tab. 206. — Schk. Handb. tab. 198. —Bot. Mag. tab. 140. . Feuilies à 7 ou 9 folioles obovales ou oblongues, pubescentes. Fleurs subsessiles , verticillées. Galice bractéolé : la lèvre supé- rieure bipartie ; l’inférieure tridentée. Légumes étroits, pubes- cents, sub-5-spermes. Graines arrondies, blanchètres , ordinai- rement marbrées de brun. Tige droite, rameuse vers le sommet, poilue, haute d’un demi- pied à un pied. Épis interrompus, composés de 8 à 12 verticilles 6-8-flores. Fleurs jaunes , odorantes. Le Lupin jaune croît spontanément dans l’Europe australe. On le cultive dans les jardins à cause de l’odeur de ses fleurs, qui est assez analogue à celle de la Giroflée. Lupin oporANT.— ZLupinus Crukshanksit Hook. in Bot. Mag. tab. 3056.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 203. — Lu pinus mutabilis Lindi. in Bot. Reg. tab. 1539. Feuilles à 7 ou 9 folioles lancéolées-oblongues, obtuses, mu- cronulées , olabres. Pédicelles verticillés ; verticilles distants. Calices bractéolés : la lèvre supérieure bifide; l’inférieure acu- 546 CLASSE DES CALOPHYTES. minge. Légumes pubescents, réticulés, 3-5-spermes. Graines très-blanches , lisses, arrondies. Tige tte de3à ‘à pieds, dressée, lisse, branchue au sommet. Grappes à 4 ou 5 verticiiles sub-6-flores. Fleurs grandes, très- odorantes. Corolle d’un bleu clair , panachée de blanc et de jaune. Légumes noirs ou jäunâtres, longs de 2 à 3 pouces. Le Lupin odorant croît au bord des neiges éternelles, dans les Andes du Pérou. Au Chili, on le cultive dans les jardins, et c’est de là que’ le célèbre mais infortuné voyageur Bertero en envoya des graines au Jardin du Roi, en 1830. Cette plante mérite une place dans tous les parterres. Sa tige, ferme comme celle d’un arbuste, se divise au sommet en un grand nombre de ra- meaux. Ses fleurs , d’un fort bel aspect , répandent une odeur de Jonquille et se succèdent sans interruption depuis le mois de juin ou de juillet jusqu’à la fin de l’automne. Pour jouir plus long-temps des fleurs de ce Lupin, il est bon de le semer en pots, sous châssis, dès le mois de février, et de le mettre en pleine terre lorsque les gelées ne sont plus à craindre. Semée en automne, et tenue en serre chaude ou tempérée, elle est parée de fleurs pendant tout l’hiver. Une exposition un peu ombragée lui convient mieux que le grand soleil, mais elle n’est pas délicate quant à la nature du terrain. Lupin À FLEURS GHANGEANTES.— Lupinus mutabilis Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 130.— Bot. Mag. tab. 2682. Cette plante ne diffère guère de la précédente que par la couleur de ses fleurs , qui sont blanches lors de l'épanouissement ; et qui passent , après l’anthèse, à un violet pâle ; l’étendard est marqué à la base d’une grande me brunâtre. Ce Lupin croît, comme celui qui précède, dans les régions alpines des Andes du Pérou. Il n’est introduit en Europe que depuis 1825 , mais on le trouve déjà dans beaucoup de collec- tions. Sa culture ne diffère pas de celle du Lupin odorant ; ses fleurs exhalent le même parfum, mais les couleurs en sont beau- coup moins vives. Il paraît que l’un et l’autre sont des sous- arbrisseaux dans leur pays natal, mais chez nous ils ne durent FAM#LLE DES PAPILIONACÉES. 347 pas plus d’une année, même quand on a le soin de les rentrer en serre. Luriw ÉcécantT. — Lupinus elegans Kunth, im Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec.— Bot. Reg. tab. 158r. Tige dressée, velue. Feuilles à 5-0 folioles lancéolées, étroi- tes, pointues, couvertes en dessous de poils couchés. Grappes allongées, pédonculées, denses. Fleurs subverticillées. Calices soyeux , bractéolés : lèvre supérieure ovale, obtuse; lèvre infc- rieure acuminée , entière. Herbe annuelle , haute d'environ 2 pieds. Folioles pendantes, de la longueur du pétiole. Stipules discolores , triangulaires à la base , subulées au sommet. Bractées petites | subulées , caduques. Fleurs de la grandeur de celles du Lupin hérissé, panachées de bleu , de blanc et de jaune au moment de l'épanouissement, puis lavées de rose. | Cette espèce a été obtenue, dans le Jardin de la Société hort:- culturale de Londres ; de graines envoyées du Mexique en 1937. M. Lindley observe qu’elle est beaucoup plus belle que tous les autres Lupins annuels ; mais 1l ne nous paraît pas qu’elle Vem- porte sur le Lupin odorant, auquel elle ressemble. : b) Æerbes vivaces. Lupin rozvruyzze. — Lupinus polyphyllus Douglas. — Bot. Reg. tab. 1096. B albiflorus Bot. Reg. tab. 1377. Feuilles à 11-15 folioles subbisériées, lancéolées, poilues en dessous. Pédicelles verticillés , pubescents. Verticilles rappro- ches. Calice non bractéolé, à lèvres entières. Légumes poilus, étroits, sub-6-spermes. Graines noirâtres ou brunâtres , ovales, petites. f Tiges touffues, dressées, glabres, ordinairement simples, hautes d'environ 3 pieds. Feuilles d’un vert gai; les radicales à pétiole long de 1 à 2 pieds. Grappes longues de 2 pieds. Fleurs assez grandes, panachées de bleu et de violet. Légumes noirs, longs de 2 pouces, larges d’environ 4 lignes. F7 - L 048 CLASSE DES CALOPMYTES. Cette magnifique plante a été découverte par M. Douglas, dans le nord-ouest de l'Amérique; et c’est assurément une des acquisi- tions les plus précieuses pour les parterres. Un seul pied de ce Lu- pin produit souvent plus de cinquante grappes de fleurs dans le courant d’un mois, et forme des touffes de plusieurs pieds de cir- conférence. Îl est à regretter qu’il ne prospère qu’en terre debruyère. Sa floraison a lieu à la fin de mai et en juin. La variété à fleurs blanches est moins commune que celle à’fleurs bleues. Lupin A FEUILLES BLANCHES. — ÆLupinus leucophyllus Douglas. — Bot. Reg. tab. 1124.° Feuilles à 7 ou 9 folioles oblongues-lancéolées , hérissées. Grappes denses. Fleurs subsessiles, éparses. Calices bractéoles : la lèvre supérieure bifide ; l’inférieure entière. Légumes sub- 5- spermes, tres-velus. ones petites, brunâtres. Tiges touffues, rameuses , dressées, hautes de 2 à 3 pieds, fortement hérissées (de même que les feuilles) de longs poils blancs. Grappes de près d’un pied de long. Fleurs blanches , la- vées de rose. Cette espèce croît dans les déserts sablonneux des Rocheuses , depuis les cataractes du Colombia jusqu'aux sources du Missouri. M. Douglas l’a introduite en Angleterre en 1827, mais elle est encore fort rare dans les jardins du continent. C’est une plante dont la multiplication doit intéresser les horticulteurs. Sa flo- raison dure depuis le mois de mai jusqu’en octobre. Lupin PLUMEUx. — Lupinus plumosus Dougl.— Bot. Reg. tab. 1217. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées, soyeuses. Grappes denses. Fleurs subsessiles, verticillées. Calices bractéoles : la lèvre supérieure bifide ; l’inférieure entière. Bractéoles caduques, cilices , subulées, beaucoup plus longues que les fleurs. Tiges dressées , rameuses, très-velues. Grappes d’un pied de long. Fleurs d’un bleu tirant sur le violet, panachées de blanc. Cette espèce , non moins belle que les deux précédentes, croit dans le nord de la Californie. Elle a ete introduite en An- FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 349: gleterre par les soins de M. Douglas, et nous devons regretter de ue pas la posséder dans nos collections. Lun Saëine.— Lupinus Sabinianus Douglas.—Bot. Reg, tab. 1433. Feuilles à 7 - 12 folioles lancéolées, acuminées, soyeuses en dessous. Grappes denses; pédicelles subverticillés. Galices non bractéolés : la lèvre supérieure ovale , pointue ; l’inférieure cym- biforme, révolutce. Graines blanches. Tiges dressées, peu rameuses, hautes de 2 à 3 pieds. Pétioles des feuilles radicales longs d’un pied environ. Grappes longues de près d’un pouce. Bractéoles caduques, plus longues que les fleurs. Corolle jaune. Cette espèce a été découverte par M. Douglas dans les régions subalpines des Rocheuses. Son port est semblable à celui du Lupin polyphylle, et ses fleurs sont d’un jaune vif. Malheureusement il paraît que le climat humide de l’Angleterre a été funeste à tous les individus qu’on en possédait au Jardin de la Société horticul- turale de Londres. Lupin ARGENTÉ. — Lupinus ornatus Douglas. — Bot. Res. tab, 1216. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 212. Feuilles à 7 - 12 folioles lancéolées, soyeuses-argentées. Pédicelles verticillés. Calices non bracteolés : la lèvre supérieure bifide, l’inférieure entière. Légumes pubescents, 4-5-spermes. Graines jaunâtres , arrondies. Tiges touffues, dressées ou ascendantes , soyeuses , rameuses, hautes d'environ 2 pieds. Grappes d’un demi-pied de long. Fleurs panachées de blanc et de bleu de ciel. Cette espèce , indigène dans les vallées des Rocheuses , et due également aux recherches de M. Douglas, est une des plus élé- gantes que nous possédions. Ses fleurs se succèdent depuis le mois de mai jusqu’à l’époque où les gelées font périr ses tiges. On la cultive en terre de bruyère. Lun incanr. — Lupinus inéanus Hock. in Bot. Mag. tab, 3283. 250 CLASSE DES CALOPHYTES. Tige suffrutescente. Feuilles à 7 ou 9 folioles lancéolées-linéai- res, très-pointues, soyeuses aux deux faces, 2 fois plus courtes que le pétiole. Grappes allongées; pédicelles alternes, étalés. Galice inappendiculé: la lèvre supérieure bidentée, l’inférieure tridentée. Garène échancrée, plus courte que les ailes. Légumes laineux , redressés. Plante entierement couverte ( à l’exception de la corolle et des étamines) d’un duvet satiné. Tiges dressées , rameuses. Stipules subulées. Grappes longues d’un pied et dans Corolle d’un lilas pâle. Étendard lavé dé jaune et de bleu à la base. Cette espèce a été obtenue en Angleterre, en 1833, de graines récoltées aux environs de Buénos-Ayres. | Lupin pu Mexique.— Lupinus mexicanus Lagasca.— Bot. Reg. tab. 1109. Feuilles à 5-9 folioles linéaires -oblongues ou spathulées, poilues en dessous. Pédicelles épars. Grappes lâches. Calices bractéolés : la lèvre supérieure échancrée ; l’inférieure subtri- dentée. Tiges poilues. Grappes longues d’un demi-pied et plus. Fleurs panachées de blanc, de bleu et de pourpre. Cette espèce, qu’on cute en Angleterre depuis 1819, He ressembler House à la précédente. Eupis vivace.— Lupinus perennis Linn. — Bot. Mag. tab. 202,— Mill. Fc. tab. 170, fig. 1.— Herb. de l’Amat. vol. 2. Feuilles à 5 - 9 folioles oblongues, mucronées, velues en dessous. Pédiceiles alternes. Calices bractéolés : la lèvre supé- ricure échancrée; l’inférieure entière. Tiges peu rameuses, velues, hautes de 1 à 2 pieds. Grappes un peu läches , à environ 20 Hemé, Corolle panachée de bleu et de violet, ou blanche dans une variété. Cette espèce, indigène aux États-Unis, est cultivée dans les jardins d’Angleterre depuis 1658. Quoique inférieure en beauté aux Lupins du nord-ouest de l'Amérique, elle mérite néanmoins l'attention des amateurs, FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 551 Lupin DE Noorka. — Lupinus nootkatensis Pursh. — Bot. Mag. tab. 1311 et 2136.— Bot. Cab. tab. 897. Feuilles à 7 - 11 folioles oblongues -oboyales, hérissées. Pédicelles subyerticillés. Calices non bractéolés, à lèvres entières. Légumes sub-8-spermes , poilus. Graines petites, marbrées de brun et de noir. Tiges ascendantes, peu rameuses, plus où moins ie lon- gues d’un pied à un pied et demi. Fleurs panachées de bleu , de blanc et de violet; étendard marqué à la base d’une tache jaune , ponctuée de pourpre. Ce Lupin , assez commun dans les jardins, croît dans les îles Aléoutiennes et sur la côte nord-ouest de Amérique. On le pos- sède en Angleterre depuis 1794. Lupin rricororE. — Lupinus versicolor Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 12. Tige frutescente, dressée, rameuse. Feuilles à 6-9 folioles lan- céolées-spathulées obtuses, submucronulées, presque glabres en dessus, pubescentes en do , poilues aux bords. Grappes longues, courtement pédonculées. Pédicelles subyerticillés. Brac- téoles des pédicelles caduques, plus longues que les fleurs. Ca- lice non bractéolé: la lèvre supérieure entière ; l’inférieure bifide. Tige haute de 2 à 3 pieds. Grappes longues d’un demi-pied. Fleurs petites, mais très-nombreuses, He de blanc, de rose et de bleu. Étendard ovale. Ailes et carène oblongues, ob- tuses. } Ce beau Lupin aëété obtenu très-récemment, en Angleterre, de graines recueillies au Mexique. Lupin rourru. — Lupinus arbustus Douglas. — Bot. Reg. tab. 1230. Feuilles à 7 - 13 folioles obovales-oblongues, velues. Pédi- celles subverticillés. Calices bractéolés : la lèvre supérieure bifide; linférieure entière. Légumes 2-3-spermes. Graines petites, blanches. Tiges décombantes, glabres , longues de : à 2 pieds. Grappes 552 CTASSE DES CALOPHYTES. longues d’un demi-pied. Fleurs panachées de rose, de violet et de jaune. Ce Lupin croît dans le nord-ouest de l'Amérique, aux environs du fort Vancouver. Lupin PaNACUE. — Lupinus lepidus Dougl. — Boi. Reg. tab. 1140. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées, poilues. Pédicelles épars. Calices non bractéolés, soyeux : la lèvre supérieure bipartie; l’in- féricure entière. Tiges hautes de 8 à 12 pouces, poilues, dressées. Grappes longues de 3 à 4 pouces. Fleurs panachées de blanc, de; jaune et de plusieurs nuances de bleu. Cette espèce croît dans les mêmes contrées que la précédente. Lupin À GRappes LACHES. — Lupinus laxiflorus Dougl. — Bot. Reg. tab. 1140. Feuilles à 7 ou 9 folioles linéaires-lancéolées, poilues. Pédicelles épars. Galices non bractéolés ; lèvres entières : la supérieure gib- beuse à la base. ; Tiges grèles, poilues, dressées , hautes de 1 à 2 pieds. Fleurs d’un bleu vif. Carène rose. Geite espèce croît dans les plaïnes arrosées par le Colombia. Lupin PourPRE-NoIR. — Lupinus aridus Dougl. — Bot. Reg. tab. 1242. s Feuilles à 5 - 9 folioles linéaires-lancéolées, velues. Pédicel- les verticillés. Calices bractéolés : la lèvre supérieure bifide; l’im- férieure entière. Légumes hérissés, 2-3-spermes. Graines petites, allongées , blanches. Tiges dressées, touffues, hautes d'environ un pied, hérissées (de même que les feuilles) de longs poils luisanis. CRPEES denses, muluflores , longues d’un nue Fleurs RARACRÉe de pourpre noirâtre et fl blanc. Cette espèce habite également le nord-ouest de l'Amérique. Elle forme de belles touffes très-fleuries , et se disungue par ses corolles d’un pourpre noirâtre. Elle prospère dans les sables arides. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 555 Le Lupin pourpre-noir et lestrois précédents n’enrichissent pas encore nos collections, mais on les cultive en Angleterre de- puis 1827. : Lupin RIVULAIRE. — Lupinus rivularis Dougl. ex Lindl. in Bot. Reg. tab. 1595. Tiges dressées, soyeuses. Feuilles à 7 folioles soyeuses en dessous , lancéolées, de la longueur du pétiole. Grappes subver- ticillées , un peu lâches. Bractées de la longueur du pédicelle. Ca- lices non bractéolés; lèvres entières : la supérieure gibbeuse à la base. Étendard sessile. Herbe vivace, haute de 2 à 3 pieds. Folioles un peu charnues. Stipules petites, subfalciformes. Grappes longues, multiflores. Verticilles subsexflores. Fleurs de la grandeur de celles du Lupin blanc. Étendard arrondi, échancré, blanc, légèrement lavé de rose, marqué d’une tache basilaire bleue. Ailes oblon- gues, lavées de bleu et de violet. Carène blanche, bleue au sommet. Ce Lupin, découvert par M. Douglas en Californie, a fleuri pour la première fois en 1833, dans le Jardin de la Société hor- ticulturale de Londres. c) Tiges ligneuses. Lupin ARBORESCENT. — Zupinus arboreus Bot. Mag. tab. 652. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées-oblongues, pointues, soyeu- ses en dessous. Pédicelles vertiallés ; grappes lâches. Calices non bractéolés, à lèvres entières. Carène pubescente aux bords. Lé- gumes pubescents, 3-5-spermes. Graines globuleuses , noires. Arbusle très-branchu dès la base, s’élevant à 6 - 8 pieds de haut. Rameaux gréles, dressés, couverts (de même que la face inférieure des feuilles) de petits poils luisants , apprimés. Fleurs d’un jaune pâle , odorantes. Cette espèce, originaire du Mexique , supporte néanmoins les hivers des environs de Paris sans aucun abri, pourvu qu’elle ait été élevée la première année en orangerie. Elle se recommande BOTANIQUE. PHAN. T, I. 25 254 CLASSE DES CALOPHYTES. par l'élégance de son port, par sa croissance rapide, ainsi que par l’abondance de ses fleurs ; qui sont très-odorantes, et quise suc- cèdent pendant les mois de juin et de juillet. Les terrains les plus médiocres lui conviennent. Genre ÉRYTHPRINE. — Erythrina Linn. Calice tubuleux, tronqué, ou denté, ou fendu latéra- lement. Étendard très-long, linéaire, enveloppant les ailes et la carène. Carène à pétales libres, très - courte ainsi que les ailes. Étamines diadelphes; filets rectilignes : le dixième tantôt libre et beaucoup plus court que les ailes, tantôt peu dégagé des 9 autres ( quelquefois nul). Légume long, toruleux, bivalve ; polysperme. Sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, ou rarement herbes. Sti- pules petites, inadhérentes. Feuilles pétiolées, trifoliolées; folioles munies à la base de2 glandules au lieu de stipelles. Tiges et pétioles quelquefois aiguillonnés. Fleurs en grappes allongées, le plus souvent d’un écarlate brillant. Pédicelles souvent ternés. Graines luisantes, osseuses, ordinairement moitié rouges, moitié noires. Les Érythrines se distinguent généralement par le luxe de leur inflorescence. On en connaît environ quarante espè- ces; presque toutes croissent dans les contrées intertropicales. Nous ne ferons mention que de celles qui ornent les serres. a) Rameaux herbacés , annuels , partant d’une souche ligneuse souterraine. ÉRYTHRINE HERBACÉE. — Eryihrina herbacea Linn. — Bot. Mag. tab. 857. — Bot. Cab. tab, 851. Feuilles et rameaux glabres, inermes. Folioles rhomboïdales. Grappes allongées. Fleurs distantes, ternées. Calice tronqué. Étendard lancéolé. Rameaux longs de 3 à 4 pieds. Feuilles et fleurs naïssant en- semble. Grappes longues de 2 pieds. Corolle écarlate. Cette plante croît dans la Géorgie, dans la Floride, dans la FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 355 Louisiane, et dans la Caroline méridionale. Chez nous, il fant la tenir dans une sérre tempérée pres des jours, pendant l'hiver, et la planter, en éfé, dans une exposition tres-chaude. M. Poi- teau conseille de la cultiver constamment en serre chaude, si lon veut qu’elle se montre dans tout son éclat. b) Tiges ligneuses, plus ou moins élevées. ÉRYTHRINE COULEUR DE cHAIR. — Erythrina carnea H. Kew. — Trew, Ehret. 2, tab. 8. — Bot. Reg. tab. 380. Tige arborescente, armée d’aiguillons peu nombreux. Pétioles inermes. Folioles ovales-rhomboïdales, pointues, #labres ou pu- bérules. Étendard linéaire. Calice campanulé, tronqué. —Fleurs couleur de chair, longues de 2 à 3 pouces. Cette espèce est indigène aux Antilles. ÉRYTHRINE ARBRE DE CORAIL. —ÆErythrina Corallodendron Linn. — Commel. Hort. Amst. 1, tab. 108. — Herb. del’ Amat. vol. 3. Tige arborescente, aiguillonnée. Pétioles inermes. Folioles oya- les-rhomboïdales , pointues, glabres, Calices tronqués, quinqué- dentés. Étendard oblong. Le dixième filet libre, presque aussi long que les ailes. — Corolle écarlate, longue d’environ 2 pouces. Cette espèce est originaire des Antilles. Aux Canaries et aux environs de Cadix, on la cultive dans les jardins. Chez nous, elle n’est pas rare dans les serres, ÉRYTHRINE NUDIFLORE. — Erythrina poianthes Brotero. — Bot. Res. tab. 1246. Tronc aiguillonné, arborescent, Folioles pubescentes en des- sous : les latérales ovales ; la terminale ovale-rhomboïdale. Pé- tiole commun aiguillonné. Galice obliquement tronqué , entier ou fendu. Étamines diadelphes, presque aussi longues quel’étendard. Gette espèce croit en plein air dans les jardins du Portugal, où elle étale ses magnifiques grappes de fleurs en janvier, février, et mars, avant le développement des feuilles. Elle a de dix à quinze pieds de haut. Sa patrie est inconnue. 3506 CLASSE DES CALOPHYTES. ÉRYTARINE SUPERBE. — Érythrina speciosa Andr. Bot. Rep. tab. 443. — Bot. Reg. tab. 750. Tige arborescente, aiguillonnée. Pétiole aiguillonné. Folioles olabres, acuminées , sinuolées : les latérales ovales-rhomboïdales, inéquilatérales ; la terminale trilobée. Calice tubuleux-campanulé, subbidenté, velouté. Étendard linéaire-lancéolé, allongé. Gette espèce croit dans les Indes occidentales. Les fleurs, de couleur pourpre, ont trois pouces de long. Elle est rare dans les collections de serre. Après l’Erythrina Crista galli, c’est l’une des plus belles du genre. Éryrumne rourrue.—Erythrinaumbrosa Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Tige arborescente, aiguillonnée. Folioles glabres , acuminées, trinervées, arrondies ou tronquées à la base: les latérales deltoï- des-ovales; la terminale deltoïde. Galice campanulé, spathacé. Étendard linéaire-cunéiforme, dressé, très-long. Étamines dia- delphes. Cetie espèce est cultivée à Caracas, pour ombrager les plan- tations de Cacao. Elle porte dans le pays le nom vulgaire de Bucare. Éryrumne pu Car. — Erythrina caffra Thunb. — Bot. Reg. tab. 536 et 736 bis. —Bot. Mag. tab. 2431. Tige arborescente, aiguillonnée ainsi que les petioles. Folioles larges, ovales, acuminées, obtuses , glabres. Calice campanulé, 5 denté. Étendard obovale-oblong. Étamines diadelphes. Gette espèce est originaire de l’Afrique australe. ÉRyrarne CRÈTE DE coQ. — Erythrina Crista galli Linn. —Smith. Exot. Bot. 2, tab. 05. — Jacq. Obs. 3, tab. 51. Tronc (arborescent) et pétioles aiguillonnés. Folioles ovales, olabres. Galice tronqué, unidenté. Étamines diadelphes. Carène 3 fois plus longue que le calice. — Fleurs longues d’un pouce et demi, d’un pourpre très-éclatant. Cette espèce, l’une des plus belles du genre, est mdigène au Brésil. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 357 Genre RUDOLPHIA. — ARudolphia Wild. \ Calice tubuleux, à 2 lèvres inégales : la supérieure ob- tuse, tridentée, plus longue; l’inférieure plus courte, poin- tue. Mtodud D ecobtons dressé, très-long. Ailes et ca- rène plus courtes que le calice, très-étroites. Étamines dia- delphes. Légume comprimé, Re non stipité. Grai- nes planes. Arbrisseaux grimpants. Feuilles à une seule foliole bisti- pellée. Ce genre, également remarquable par ses or andes fleurs d’un rouge brillant, a de grands rapports avec le précédent. On en connaît trois ou quatre espèces, dont voici les plus intéressantes. Runorpnra vorLusire.—Rudolphia volubilis Wild.— Vahl, Ecl. 3, tab. 30. Rameaux tuberculeux. Feuilles glabres, cordiformes-ovales, acuminées. Grappes sessiles.—Fleurs écarlates, d’un pouceet demi de diamètre. . Gette espèce croît à Porto-Rica et au Mexique. Ruporpura ROSE. — Rudolphia rosea Tuss. Flor. Antll. 1, tab. 22. . Rameaux lisses, glabres. Feuilles ovales-oblongues, glabres, acuminées. Grappes pédonculées, longues d’un demi-pied. Fleurs roses, d’un pouce de long. Légumes pubescents. Cette espèce croît à Saint-Domingue. Genre BUTÉA. — Butea Roxb. Calice campanulé, quinquédenté : les 2 dents supérieu- res rapprochées , presque soudées. Étendard étalé, lancéolé. Carène curviligne , de même longueur que les ailes et V éten- dard. Étamines diadelphes. Légume stipité, comprimé, déhiscent, monosperme au sommet. Graines grosses, com- primées, 353 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbres ou arbrisseaux sarmenteux, non épineux. Feuilles trifoliolées. Folioles amples, stipellées. Fleurs écarlates, ter- nées, subsessiles, dibractéolées, disposées en grappes allon- gées. Quatre espèces, non moins intéressantes par le luxe de leur inflorescence que les Érythrines et les Rudolphia, con- stituent ce genre, propre à l'Asie équatoriale, Voici les plus notables. Bur£a rourru. — Butea frondosa Roxb. Corom. 1, tab. 2r. — Hort. Malab. 6, tab. 16 et 17. Folioles coriaces , luisantes en dessus, poilues en dessous , ob- tuses ou échancrées : les latérales plus petites, obovales, méqui- latérales; la terminale plus grande, obcordiforme. Grappes ter- minales, axillaires et latérales, cotonneuses de même que les calices. Dents calicmales obtuses. Légumes cotonneux , pendants. Arbre. Fleurs longues d’un pouce. Calices et pédoncules cou- verts d’un duvet de couleur orange. Pétales écarlates. Ce Butéa croit dans les montagnes voisines de la côte de Gorc- mandel. L’infusion de ses fleurs est employée dans le pays à tein- dre en jaune les étoffes de coton; cette couleur devient orange quand on y ajoute un alcali. Il suinte de l’arbre une gomme so- luble dans l’eau. BuréA MAGNIFIQUE. — Butea superba Roxb. Corom. 1, tab. 22. Ramules glabres. Folioles inésales , inéquilatérales , coton- : neuses en dessous : la terminale ovale-arrondie ; les latérales obovales. Grappes terminales, axillaires et latérales , très-amples. Dents calicinales pointues , allongées. Arbrisseau sarmenteux. Tronc épais. Rameaux tres-longs. Gette espèce habite les mêmes contrées que la précédente, Roxburgh assure qu’il est impossible de voir un végétal plus magnifique. Aucun peintre, dit ce botaniste, ne saurait rendre l'éclat de ses fleurs. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 359 VIe TRIBU. LES DALBERGIÉES. — DALBERGIEÆ Bronn. — Dec. Mém., et Prodr. Corolle périgyne. Étamines monadelphes où diadelphes. Légume monosperme ou disperme ; carcérulaire. Coty- lédon$ charnus. — Arbrisseaux souvent grimpants. Feuil- les imparipennées ou rarement tri- ou unifoliolées. Genre DALBERGIA.— Dalbergia Linn. Calice campanulé, quinquédenté. Carène à pétales libres presque jusqu’au sommet. Étamines 8 ou 10; filets tantôt monadelphes à gaine fendue antérieurement, tantôt sou- dés'4 à 4, ou 5 à 5, en 2 faisceaux opposés, Légume aplati, stipité, rétréci aux deux bouts, chartacé , monosperme ou disperme. Graines comprimées, distantes. Arbrisseaux sarmenteux ou arbres. Feuillesimparipennées. Fleurs en panicules axillaires et terminales. Ce genre appartient à la zone équatoriale de l’ancien con- tinent. Il renferme environ vingt-cinq espèces, toutes indi- gènes dans l'Inde, à l’exception d’une seule, qui croit au Sé- négal. Voici les plus remarquables. DarperGra À LARGES FEUILLES. — Dalbergia latifolia Roxb. Corom. 2, tab. 113. Feuilles à 3 -7 folioles alternes , arrondies , échancrées, sub- ondulées , glabres en dessus , pubescentes en dessous. Panicules axillaires , dressées, beaucoup plus courtes que les feuilles. Fleurs petites, blanches. Étamines 8, à gaîne non fendue pos- térieurement. Légume oblong-lancéole. Cet arbre, selon Roxburgh, est un des plus élevés de l'Inde. Sa grosseur est proportionnée à sa stature, car 1l a quelquefois une circonférence de quinze pieds et plus. Le bois de l’intérieur du tronc ressemble à l’Ébène; il est plus pesant que l’eau, d’un noir 560 CIMSSE DES CALOPHYTES. clair veiné de blanc, susceptible du plus beau poli et fort recher- ché pour l’ébénisterie. DarsErGrA A PANICULES. — Dalbergia paniculaia Roxb. Corom. 2 , tab. 114. Feuilles à 6-11 folioles alternes, elliptiques ou oblongues, obtuses ou échancrées, glabres. Panicules subterminales, ra- meuses, multiflores, feuillées. Pédoncules pubescents. Fleurs petites, bleuâtres. Étamines 10, diadelphes. Léoumê oblong- ancéolé. Cette espèce , indigène dans les mêmes contrées que la précé- dente , est tout aussi remarquable par sa stature élevée. Son bois, blane et compacte, est d’un emploi fréquent dans les construc- tions, mais moins recherché pour l’ébénisterie que celui du Dal- bergia à larges feuilles. DarserGra Du SÉNÉGAL. — Dalbergia melanoxylon Guill. et Perrott. in FI. Seneg. 1, tab. 53. Rameaux épineux. Feuilles à 9-13 folioles cunéiformes-obo- vales , échancrées, glabres, alternes. Panicules axillaires et ter- minales. Étamines 10, monadelphes, à gaîne fendue en 2 faisceaux. Légumes elliptiques-lancéolés , pointus. Arbre très-rameux, haut de 15 à 20 pieds. Tronc de la gros- seur de la cuisse. Bois noir, très-dur. Fleurs nombreuses, pe- ttes, jaunâtres. Légume longuement stipité, monosperme ou disperme. | Cet arbre croît dans la Sénégambie. Les colons européens du pays le nomment Ébène du Sénégal , parce que le bois de son tronc est presque aussi noir que celui de l'Ébénier, et fort propre à l’ébénisterie. M. Perrottet observe qu’il est néanmoins inférieur au véritable Bois d'Ébène, parce qu’il est moins dur et qu’il pré- sente quelques fibres blanchâtres. DarsEerGrA LANCÉOLAIRE.—Dalbergia lanceolaria Lion. fil — Hort. Malab. 6, tab. 22. Feuilles à 11-15 folioles alternes, oblongues, obtuses, poilues FAMILLE DES PAPILIONACÉES. | 561 en dessous, non veinées , ondulées. Grappes axillaires et termi- _nales, rameuses, grêles, denses, poilues. Lésumes lancéolés. Arbre à ramules grêles et pendants. Fleurs d’un brun roux. Cette espèce croît à la côte de Malabar. Selon Rheede, ses graines sont purgatives. L’écorce de l’arbre sert à faire des cor- dages grossiers. Genre PONGAMIA. — Pongamia Lamk. Calice cyathiforme, quinquédenté, obliquement tronqué. Étamines monadelphes : gaine fendue postérieurement en à faisceaux , ou imdivisée : le dixième filet à moitié libre. Légume comprimé, plane, rostré, 1-2-sperme. Arbres. Feuilles imparipennées. Folioles opposées. Fleurs en grappes ou en panicules axillaires ou terminales, Ce genre, composé de six espèces , appartient exclusive- ment à l’Asie équatoriale. Les Pongamia se distinguent par la rare beauté de leurs fleurs. Nous devons nous borner à citer les deux espèces suivantes. | PoncamrA POURPRE-NOIR. — Pongamia atropurpurea Wal- ich, Plant. Asiat. Rar. tab. 78. Feuilles à 7 ou 9 folioles ovales ou ovales-oblongues , lisses, coriaces , terminées par une courte pointe obtuse. Panicules ter- minales, amples, non feuillées, pédonculées, composées de grappes denses, multiflores, presque en corymbe. Léoumes ovales , pointus , lisses, moncspermes. Arbre très-élevé, à cime ample et touffue. Folioles longues de 4 à 5 pouces. Panicules longues d’un demi-pied et davantage, composées d’un grand nombre de grappes d’un pouce de diamètre. Fleurs inodores, de la grandeur de celles du Faux-Acacia. Corolle panachée de jaune et de plusieurs nuances de violet. M. Wallich observe que cet arbre compose presque à lui seul les forêts épaisses qui couvrent lesbords du Martaban et du Tennas- sérim, Sa cime, à l’époque de la floraison , offre le plus charmant 362 CLASSE DES CALOPHYTES. coup d’œil. Les Birmans font une grande consommation du bois, qui est excellent pour toute espèce de construction. Poncamia GLABRE. — Pongamia glabra Vent. Malm. tab. 28. — Hort. Malab. 6, tab. 3. — Gadelupa indica Lamk. — Ro- binia mitis Linn. — Dalbergia arborea Willd. Feuilles à 5 ou 7 folioles ovales ou ovales-oblongues, acumi- nées , ondulées , glabres. Grappes axillaires | pédonculées , simples, denses, plus courtes que les feuilles. Lésume ovale- elliptique, acuminé , monosperme. Folioles longues de 2 à 3 pouces. Grappes longues de 2 à 3 pouces. Fleurs inodores , semblables à celles du Robimia vis- queux ; corolle blanche ; calice rougeätre. Cette espèce croit dans l’Inde. Genre PTÉROCARPE. — Pterocarpus Linn. Calice tubuleux, quinquédenté. Etendard dressé, plus long que les ailes et la carène. Étamines 10 : filets diverse- ment soudés. Légume suborbiculaire, aplati, monosperme, bordé d’une aile membraneuse. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles imparipennées. Fleurs en grappes axillaires. Les Piérocarpes habitent la zone équatoriale des deux continents. Le nombre des espèces connues se monte à vingt-deux ou vingt-quatre. Les gommes - résines connues sousles noms de Sang-dragon et de Gomme Kino, de même que le Bois de Santal rouge, sont les produits de diverses espèces que nous allons faire connaître. a) Etamines monadelphes inférieurement : gaïne cylindraceée, non fendue. Légume suborbiculaire,subéreux,monosperme : suture supérieure aptère, rectiligne. Prérocarpe SANG-pracoN. — Pterocarpus Draco Lion. — Pterocarpus officinalis Jacq. Am. tab. 153, fig. 02. — Piero- carpus hemiptera Gærtn. Fruct. 2, tab. 156, fig. 2. FAMILLE DES PAPILIONACÉES, 263 Feuilles à 5-7 folioles alternes, ovales, acuminées, gla- bres , luisantes. Stipules oblongues, obtuses, caduques. Grappes de la longueur des feuilles. Légumes lisses. Arbre haut d’une irentaine de pieds. Bois blanc, dur. Écorce épaisse , ferrugineuse. Cet arbre croit aux Antilles. Toutes ses parties ont une saveur astringente. Quand on incise le tronc ou les rameaux, 1l en dé- coule. aussitôt des larmes rouges, qui se concrètent bientôt au contact de l’air , et forment la gomme-résine connue sous le nom de Sang-dragon. Du reste, on obtient une substance tout à fait analogue de plusieurs autres espèces de Ptérocarpes, de même que du Dracæna Draco, arbre de la famille des Asparaginées. Le Sang-dragon est insoluble dans Veau, mais soluble pres- que en entier dans l’alcool, auquel 11 communique une belle cou- leur rouge. Projeté sur des charbons ardents , il brule en répan- dant une fumée âcre. Le Sang-dragon jouissait autrefois d’une grande réputation comme remède tonique et aslringent ; aujour- d’hui on ne l’emploie guère qu’à la composition de quelques poudres dentifrices et de certains vernis. Prérocarre Mourtoucur.— Pterocarpus suberosus Pers, — Moutouchi suberosa Aubl. Guian. tab. 209. — Pierocarpus Moutouchi Lamk. Feuilles à 5-9 folioles alternes, ovales ou acuminées, gla- bres, luisantes. Stipules petites, caduques. Grappes axillaires et terminales, paniculées, plus courtes que les feuilles. Légumes rugueux, réticulés. Cette espèce, très-voisine de la précédente , habite la Guiane, où les naturels l’appellent Moutouchi. Son bois, peu compacte et fort léger, sert aux colons en guise de liége. b) Etamines monadelphes : gaïne bifide ou bipartie. Légume suborbiculaire, 1-2-sperme, bordéd’une aile membraneuse. PrÉROGARPE A BOURSES. — Pierocarpus Marsupium Roxb. Corom. 2 , tab. 116. Feuilles à 5 ou 7 folioles alternes , oblongues ou elliptiques, 564 CLASSE DES CALOPHYTES. échancrées, glabres, coriaces. Panicules terminales, amples, feuil- lées à la base. Androphore bifide. Lésume glabre, stipité, oblique. Grand arbre des montagnes de la côte de Coromandel. Son bois, très-dur et de couleur orange, est fort estimé des Hindous, qui l’emploient à toutes sortes d'ouvrages. La forme du légume a été comparée à celle d’une bourse. c) Légume orbiculaire, oblique, hérissé au centre de soies roides , bordé d’une aile membraneuse. Gaïne des filets indivisée ou bifide. Prérocarre HErisson. — Pierocarpus erinaceus Poir. — Guili. et Perroit. in FI. Seneg. tab. 54. — Pterocarpus erina- ceus et Pt. Adansoni Dec. Prodr. ex FI. Seneg.—Pterocarpus senegalensis Hooker. Feuilles à 11-15 fohioles alternes, ovales -oblongues, ob- tuses ou échancrées, glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Panicuies latérales, cotonneuses, plus courtes que les feuilles. Calice campanulé, Légume biloculaire. Arbre haut de 4o à 5o pieds. Tronc gros, noueux. Rameaux divariqués. Stipules lancéolées, velues. Fleurs jaunes , brac- téolées. Pédicelles ternés. Légume stipité, membranacé, velouté, mucroné latéralement. Cette espèce habite la Sénégambie et l’intérieur de l’Afrique. Les nègres l’appellent Wegné.M. Perrottet observe quele bois de l'arbre est jaune-rougeâtre, d’un grain fin, très-dur, mais néan- moins susceptible d’être travaillé avec assez de facilité. Les nègres en construisent des bordages d’embarcations qui résistent pendant long-temps à l’action de Veau. Lorsqu'on entaille une partie quelconque du tronc ou des branches, il en suinte un suc rougeâtre qui, par son exposition à l’air, se durcit et devient noir. Cette substance gemmeuse est brillante, friable et d’une saveur astrin- gente; elle a été considéréecomme analogue à la Gomme Kino des officines. d) Étamines diadelphes (9 et 1). Légume suborbiculaire, 2- ou 3-sperme. Prérocanpe FAux-Sanraz.—Pterocarpus indicus Willd.— FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 565 Rumph. Amb.2, tab. 70.—Pterocarpus DracoLamk. (non Linn.) Feuilles à 5-9 folioles alternes, ovales, pointues, ondulées, glabres, coriaces. Grappes axillaires , simples ou rameuses , plus courtes que les feuilles. Légumes stipités, rugueux, mucronés, subfalciformes. Grand arbre, indigène dans l’Inde et aux Moluques. Dans ces pays , Son bois est un des plus généralement employés pour les constructions ; à l’état frais, 1l répand une odeur très-suave. PrérocARPE SANTAL. — Pierocarpus santalinus Linn. fil. Feuilles à 3 ou 5 folioles alternes , glabres en dessus, pubes- centes en dessous, ovales-arrondies ou oblongues, échancrées ou rétuses. Stipules nulles. Grappes simples ou rameuses, axillaires. Pétales crénelés, ondulés. Légumes mucronés, subfalciformes, sti- pités , ailés au bord antérieur. Arbre de première grandeur , indigène dans les montagnes de l'Inde et de Ceylan. C’est une des espèces qui produisent le Bois de Santal rouge. Son suc propre donne aussi du Sang-dragon. On ignore si le Santal des Moluques , dont Rumphius parle sous le nom de Lingoum rouge, vient de la même espèce ou d’une autre. Le suc des feuilles passe , aux Indes, pour un excellent remède contre les maladies de la peau. . Le Bois de Santal rouge est d’une pesanteur spécifique plus con- sidérable que celle de l’eau , d’un rouge intense et marbré de vei- nes noirâtres ; on le travaille difficilement à cause de son extrême dureté. Les Malais en font une grande consommation pour leurs ustensiles de ménage. En Europe, on Femploiedans certaines tein- tures ; autrefois 1l occupait aussi une place parmi les médicaments toniques et astringents. PrÉROCARPE À ÉCORCE JAUNE — Pierocarpus luteus Poir. — Pierocarpus flavus Lour.— Rumph. Amb. 3, tab. 117. Feuilles à 5 ou 7 folioles opposées , ovales, pointues. Grappes latérales, denses. Fleurs subsessiles. Étendard denté. Cette espèce, nommée par les Malais Æiwakhal et Malapari, croit aux Moluques et en Cochinchine. C’est un arbreà tronc assez élevé, tortueux , souvent d’une aune de diamètre. Le bois, mou , 366 CLASSE DES CALOPHYTES. fibreux et peu durable, est d’un jaune citron. L’écorce, amère et d’une odeur désagréable, donne une teinture d’un jaune foncé. Genre ECASTAPHYLLE. — Ecastaphyllum P. Browne. Calice campanulé, subbilabié : lobe supérieur échancré ; lobe inférieur trifide. Étaminés 8 ou 10, soudées en 2 faisceaux égaux; ou 9, dont 8 soudées en 2 faisceaux égaux, la neuvième restant libre. Ovaire biovulé. Légume carcérulaire, membranacé, suborbiculaire, monosperme. Graine réniforme. Arbrisseaux sarmenteux. Feuilles unifoliolées, ou impa- ripennées. Fleurs en corymbes paniculés ou en grappes. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, renferme six espèces, dont la suivante mérite d’être citée ici. Écasrapnyrce Sanc-pracon. — Ecastaphyllum monetaria Dec. Prodr. — Dalbergia monetaria Lion. Feuilles pennées-trifoliolées ; folioles alternes, entières, ovales- acuminées, glabres. Pédoncules axillaires, fasciculés. Fleurs ennéandres. Grappes unilatérales, plus courtes que les feuilles. Légumes petits, orbiculaires. Cette plante croît à Surinam. Elle contient, comme plusieurs Ptérocarpes, un suc propre rouge qui, par la concrétion à l'air, devient du Sang-Gragon. Genre AMÉRIMNE. — Amerimnum P. Browne. Calice tubuleux, évasé, à 2 lèvres : la supérieure crénelée, l'inférieure tridentée. Étamines 10, monadelphes par la base. Légume bivalve, comprimé, uniloculaire ; mono- sperme ou oligosperme; suture supérieure rectiligne, mar- ginée; suture inférieure fortement bombée. Arbrisseaux. Feuilles simples, pétiolées, entières. Grappes axillaires et latérales. Ce genre est limité à deux espèces, indigènes dans l’A- mérique équatoriale, Voici celle qui offre de l'intérêt. FAMILLE DES PAPILIONACÉES. 207 AMÉRIMNE DE BROWNE. — ÆAmerimnum Brownei Swartz, Flor. Ind. Occ. — P. Browne, Jam. tab. 32, fig. 3. — Ptero- carpus Amerimnum Poir. Feuilles cordiformes , acuminées , luisantes. Pédoncules glabres ou pubescents. Légumes oblongs , 1-3-spermes. Arbrisseau très-touffu , haut de 7 à 8 pieds. Fleurs blanches, odorantes. Get arbrisseau croît à la Jamaïque. Il est remarquable par la multitude de grappes des fleurs dont il se couvre dans la saison des pluies. Genre BRYA. — Brya P. Browne. Calice campanulé, quinquédenté. Étamines 10, diadelphes. Légume large, comprimé, à articulations déhiscentes, mo- nospermes : suture supérieure rectiligne; suture inférieure bombée. Arbres armés d’épines stipulaires. Feuilles simples, fasci- culées. Pédoncules pauciflores ou racémifères, axillaires. Ce genre ne se compose que de deux espèces, dont la sui- vante mérite d’être mentionnée ici. Brya Faux-Événier. — Brya Ebenus P. Browne, Jam. tab. 3, fig. 2.— Amerimnum Ebenus Swartz, Flor. Ind. Occ. —Aspalathus Ebenus Linn. Arbrisseau de 12 à 15 pieds de haut. Tige de 2 à 3 pouces de diamètre. Feuilles glabres, subcordiformes, ovales, pointues. Pé- doncules géminés ou ternés, bi- ou triflores, plus courts que les feuilles. Fleurs blanches, tnt Des hérissés. Cet arbrisseau est commun aux Antilles, On exporte son bois sous le nom d’Ébène d’ Amérique. CINQUIÈME FAMILLE. LES CHRYSOBALANEES.— CHRYS Les R LANEÆ. (Rosacearum genn. Juss. — Chrysobalaneæ R. Brown, in Tuckey. Cong. — Dec. Prodr. IE, p. 225. — Bart. Ord. Nat. p. 405.) Cette famille , presque entièrement confinée dans la zone équatoriale, ne se compose que d'environ quarante espèces. Elle offre quelques végétaux à fruits comes- übles, qui sont analogues à nos prunes, et dont les amandes contiennent des huiles grasses et de l’acide hydrocyanique. Dans le Genera de M. de Jussieu, les Chrysobalanées ne sont pas séparées des Rosacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux. Rameaux cylindriques, iner- mes. Feuilles éparses, simples, penninervées, très-en- üières, pétiolées , non glanduleuses, souvent coriaces. Stipules libres , caduques. Fleurs hermaphrodites , souvent irrégulières, dispo- sées en panicule , ou en grappe, ou en épi. à Calice quinquéfide : lobes imbriqués en préfloraison ; tube quelquefois adné d’un côté au stipe de lovaire. Pétales 5, insérés à la gorge du calice, interpositifs , courtement onguiculés, caducs, quelquefois inégaux (rarement nuls ). ÆEtamines en nombre défini , ou plus souvent en nom- bre indéfini , ayant même insertion que la corolle , sou- vent plus nombreuses du côté par lequel adhère le supe FAMILLE en 2 369 de l'ovaire. Anthères à 2 bourses déhiscentes longitu- dinalement. - Pistil : Ovaire inadhérent, solitaire, uniloculaire ou rarement biloculaire, biovulé. Ovules collatéraux, dres- sés. Style filiforme, naissant de la base de l'ovaire. Stigmate simple. Péricarpe : Drupe ordinaigement charnu, à noyau très-dur , uniloculaire et monosperme, ou biloculaire et disperme, souvent valvé. Graines grosses, dressées , attachées à la base ‘L la loge; funicule court. Périsperme nul (par exception charnu). Embryon rectiligne : radicule mfère ; cotylé- dons gros, indivisés (Mliacss Jorsque il | M a un péri- sperme charnu). Voici les genres dont se compose la famille : Chrysobalanus Linn. — Moquilea Aubl. — Couepia Aubl. — ÆZcioa Aubl. (Acia Willd. Dulacia Neck.) — Pa- rinarium Juss. (Parimari Aubl. Dugortia Neck.) — Gran- geria Commers.—Licania Aubl. (Hedycrea Schreb.) — Thelyra Pet. Thou. — Zirtella Linn. ( Causea Scop. Cosmibuena Ruiz et Pav.) Genre CHRYSOBALANIER. — Chrysobalanus Linn. Calice campanulé, quinquéfide. Pétales onguiculés. Éta- mines 20 , unisériées, presque égales. Drupe monosperme, charnu , subglobuleux ; noyau ovoïde, 5-T-gone, 5-7-valve au sommet. Arbrisseaux. Fleurs en grappe ou en panicule. La chair des drupes et les amandes des CArysobalaniers sont mangeables. Voici les espèces que ce genre contient. Curvsosazanrer IcaquiEr.— Chrysobalanus Icaco Linn.— Jacq. Am. tab. 94. — Plum. tab. 58. — Turp. in Dict. des Sciences Naturelles, Ic.—Tussac, Flor. Antill. 4, tab. 3r. BOTAN!QUE. PHANS, T. I. 24 570 CLASSE DES CALOPHYSES. Feuilles suborbiculaires ou obovales, échancrées. Panicules terminales ou axillaires , dichotomes, moe courtes que les feuil- les. Étamines poilues. Petit athre à tronc tortueux, ou arbrisseau rameux Hu de 5 à ro pieds. Fleurs petites , inodores , blanchätres. Drupe de la grosseur d’une Prune de Damas jaune , ou blanchätre, ou rouge, ou violette. L’Icaquier, nommé vulsairement Prunier d'Amérique et Prunier Icaque (Icaco des'Ë spagnols, Cocco Plum-tree des An- glais), croît aux Antilles et dans l Amérique méridionale. IT fleu- rit pendant une grande partie de l’année : le fruit, qui est mûr en décembre et janvier, ressemble à une Prune de grosseur moyenne. Sa chair est une pulpe molle, blanchâtre, peu épaisse, adhérente au noyau, presque inodore, d’une saveur douceâtre un peu astrin- gente , mais non désagréable. P. Browne remarque que, lorsque l’arbrisseau croît dans des lieux arides , le drupe reste see. L’a- mande, d’un goût excellent, est généralement plus estimée que la chair du fruit. On a coutume de confire les Icaques dans du su- cre, et il s’en exporte beaucoup pour l’Europe lorsqu'elles sont ainsi préparées. L’écorce de l’Tcaquier est employée aux Antilles dans les tisanes astringentes ; elle contient beaucoup d’acide gal- lique < et du tan. CHRYSOBALANTER A FEUILLES ELLIPTIQUES. — Chrysobalanus ellipticus Soland. ex Sabine, in Trans. Hort. Soc. Lond. 5, p- 453. — Dec. Prodr. Feuilles elliptiques, obtuses ou pointues, non échancrées. Grappes axillaires , dichotomes. Étamines poilues. Drupe arrondi, noirâtre, de la grosseur d’une Prune de Damas. Cette espèce croît dans l’Afrique équatoriale, aux environs de Sierra-Leone. CHRYSOBALANIER A FRUIT JAUNE. — Chrysobalanus luteus Sabine, I. c. p. 453. Gene espèce, indigène dans les mêmes contrées que la précé- dente, n’est gu'ppArEEment connue. Son fruit est jaune , ar- LR de la grosseur d’une petite Prune. L’arbre qui le produit a le port d’un Citronnier, FAMILLE DES CHRYSOBALANÉES. 571 CHRYSOBALANIER À FEUILLES OPLONGUES. — Chrysobalanus oblongifolius Mich. Flor. Am. Bor. ! Feuilles oblongues-lancéolées, cunéiformes à la base, très- entières ou légèrement cr cidléess cotonneuses ‘en Du (selon Michaux ) ou glabres (selon Elliot). Panicules ner Drupe sec, oblong. Arbrisseau peu rameux, fer fer 1 à 2 pieds. Fleurs petites, blanchâtres.. * Cette espèce, indigène en Géorgie, n’est remarquable qu’en ce qu’elle est la seule qu’on ait trouvée jusqu’aujourd’hui au nord du tropique. | Genre ACIOA. — Acioa Aubl. - Calice tubuleux, évasé, à 5 lobes arrondis, inégaux. Péta- les inégaux, oblongs, obtus. Étamines 10 ou 12, unilatéra- les ; filetsisoudés jusqu’au milieu en une ligule plane. Stipe " de l’ovaire adhérent d’un côté. Drupe uniloculaire, sec, CO- . rameux. Graine grosse : test crustacé. L’espèce que nous allons . connaitre constitue à elle seule le genre. AGIOA DE LA GUIANE. — ÆAcioa guianensis Aubl. Guian. tab. 280. Arbre à tronc d’environ 60 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Écorcegrisâtre. Feuilles ovales , pointues , glabres, lisses, ondulées , longues d’environ 5 pouces. Fleurs en cymes lâches, terminales, subtrichotomes. Galice blanchâtre. Corolle petite, violette. Filets soudés dans leur moitié inférieure en une ligule étroite, insérée entre les deux pétales les plus courts. Cet arbre croît à la Guiane. Il est nommé Acioua par les Ga- hbis, et Coupi par les colons: Son bois , d’un blanc tirant sur le jaune , est fort dur et pesant. L’amande su drupe peut se com- parer anx cerneaux; on la mange, et on en retire une huile grasse semblable à celle d’Amandes. \ Genre PARINARE. — Parinarium Juss. Calice urcéolé où campanulé, quinquéparti, quelquefois gibbeux à la base, Pétaleslancéolés, Étamines 15 à 20 : les De CLASSE DES CALOPHYTES. unes fertiles, placées du côté interne de la fleur; les autres stériles , polymorphes, ordinairement dentiformes , placées du côté opposé. Ovaire velu, biloculaire, à stipe adhérent au calice. Loges uniovulées. Stigmate bidenté. Drupe ovoïde ou sphérique, charnu, fibreux : noyau très-dur, an- fractueux , uniloculaire, disperme ou par avortement mo- nosperme. Arbres à ramules velus. Feuilles glabres en dessus, velou- tées en dessous. Fleurs en grappes paniculées. Corolle d’un blanc tirant sur le rose. Ce genre est constitué par les quatre espèces dont nousal- lons parler. . PariNaRE A GROS FRUITS. — Parinari montanum Aubl. Guian. tab. 204 et 205. — Petrocarya montana Willd. Feuilles courtement pétiolées, ovales-lancéolées , acuminées. Corymbes terminaux, multiflores. Drupe gros , ovale-arrondi, brunätre. Tronc haut de 8o pieds, sur 2 à 3 pieds de diamètre. Écorce 2 (à gercée, grisâtre. Feuilles longues de près d’un demi-pied., Sti- pules plus longues que les pétioles. Drupe haut de 4 pouces, sur 3 pouces de diamètre : chair épaisse, filandreuse , acide. Ce Parinare croît dans la Guiane, sur les bords du Sima- mari : les naturels du pays le nommeñt Parinari et Ourocou- merepa. Îl est remarquable par la dureté de son bois, qui est de couleur jaunâtre. Aublet ne dit point que les amandes de l'arbre soient comestibles. PaRINARE A PETIT FRUIT. —, Parinari campestre Aubl. Guian. tab. 6. Feuilles subsessiles, cordiformes-ovales, acuminées. Grappes axllaires et terminales. Drupe petit, ovoide , jaunâtre. Tronc haut de 30 à 4o pieds, sur 2 pieds de diamètre. Feuilles longues d'environ un demi-pied. Drupe du RARRDE d’une petite os chair pulpeuse, acide. FAMILLE DES CHRYSOBALANÉES. 3135 Cette espèce croit également dans la Guiane,; les Garipons l'appellent Petit Parinari. Ses fruits sont nommés Véfles par les créoles. | PariINARE DU SÉNÉGAL.— Parinarium senegalense Perrott. in Dec. Prodr.— Guill. et Perrott. in FI. Seneg. 1, tab. Gr. Feuilies cordiformes- ovales ou ovales-oblongues , obtuses. Grappes axillaires et terminales, paniculées. Calice gibbeux. Drupe ovoïde; noyau à base cuspidée, et creusée de 2 cavités circulaires. Arbre haut de 20 à 25 pieds, très-rameux, ou quelquefois buisson de 8 à 10 pieds. Écorce grisâtre. Rameaux presque éta- lés. Feuilles longues de 4 à 5 poùces , ferrugineuses en dessous. Pétales à peine plus Longs que les lobes du calice. Drupe du volume d’un œuf d’oie; peau jaunâtre, parsemée de tubercules grisâtres; chair jaunâtre, épaisse, d’une saveur douce un peu astringente. Noyau subglobuleux, anfractueux et fibrilleux en dehors, recouvert d’un duvet laineux en dedans. Graines coton- neuses. Cet arbre, appelé Véou par les nègres, a été observé par MM. Leprieur et Perrottet dans différentes contrées de la Séné- gambie. Il fleurit et fructifie pendant l’année presque entière. On ne mange la pulpe de ses fruits que lorsqu'ils tombent naturelle- ment à terre, par suite de leur complète maturité. Dans cet état, ce fruit n’est pas agréable pour les Buropéens, parce que la char en est peu juteuse et d’une saveur un peu âpre. Cependant les nègres le recherchent, et en mangent presque continuelle- ment. On en voit au marche de Saint-Louis d’immenses quanti- tés pendant ure grande partie de l’année. La graine estune grosse . amande huileuse qui rancit facilement et exhale alors une odeur fort désagréable. PARINARE ÉLANCE.— Parinarium excelsum Guill. et Perrott. in F1. Senegamb. tab. 62. Feuilles ovales-lancéolées , acuminées. Panicules axillaires et terminales. Calices campanulés. Pétales lancéolés , pointus , plus 3574 CLASSE DES CALOPHYVES. courts que les lobes du calice. Drupe sphérique , à noyau ru- gueux , sillonné, cuspidé à la base, non creusé. Arbre s’élevant à 100 pieds et plus. Tronc droit, de 2 à 3 pieds de diamètre. Écorce grisätré , ridée. Rameaux très- longs, presque étalés. Drupe de la grosseur d’un œuf de pigeon : peau brunâtre, parsemée de tubercules gris ; chair douce, épaisse, blanchätre. Ce Parinare a été observé par MM. Perrottet et Leprieur en Sénégambie, sur les bords de la Casamence. Selon M. Don, il est commun dans les montagnes des environs de Sierra-Leone, où les Anglais appellent son fruit Rough-skinned Plum et Gray Plum, c’est-à-dire, Prune à peu rude ei Prune grise. M. Caille assure que l'arbre se retrouve en abondance dans l’intérieur de V’'Afrique jusqu’à J'enné. M. Perrottet observe que les fruits du Parinare élancé sont beaucoup plus agréables au goût que ceux de l’espèce précédente. Genre LICANIA.-— Licania Aubl. Calice dibractéolé, turbiné, quinquéfide : iobes pointus, étalés. Corolle nulle. Étamines 5. Ovaires subglobuleux, ve- lus. Style filiforme, infléchi. Sigmate obtus. Drupe ovoïde, charnu ; noyau ligneux, monosperme. L’espèce dont nous allons faire mention constitue à elle seule le genre, L£ LicaANIA BLANCHATRE. — Licania incana Aubl. Guian. tab. 45. Ç Arbrisseau rameux , haut de 4 à 5 pieds. Paix dur, blan- châtre. Feuilles hé pétiolées , ovales ou ovales - ne gues , pointues , très-entières , cotonneuses-blanchâtres en dessous. Fleurs petites, blanchätres, en épis terminanx. Drupe blanc, ponctué de rouge , de la grosseur d’une Olive. On trouve cette plante dans la Guiane. Les Galibis en recher- chent beaucoup Le fruit, dont la chair est douceûtre et fondante. Le bois frais exhale une odeur d’huile rance. FAMILLE DES CHRYSOBALANÉES. 3175 Genre HIRTELLE. — Æirtella Lann. Limbe calicinal quinquéparti, réfléchi. Pétales petits, égaux. Étamines 5 - 20, unilatérales; filets longs, saillants. Drupe sillonné, ete monosperme. Graine stipitée. Périsperme charnu. Cotylédons foliacés. Arbres ou arbrisseaux souvent sarmenteux. de sim- ples ou rameuses, bractéolées. Fleurs rouges, ou jaunes, ou blanches. Lês Hirielles se distinguent des autres Chrysobalanées et de la plupart des groupes voisms, par leur périsperme charnu. On en compte une vingtaine d’espèces, toutes indi- gènes dans l'Amérique équatoriaies Voici quelques-unes des plus notables. Hirrezze POLYANDRE. — Hirtella polyandra Kunih ,f in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. tab. 565. Feuilles oblongues ou obovales-oblongues , acuminées , rétré- cies à la base , cotonneuses-blanchâtres en dessous. Panicules ter- minales , thyrsiformes , denses , très-rameuses. Fleurs subicosan- dres. Calices gibbeux. Arbre très-rameux, haut d’une trentaine de pieds. Fleurs petites , blanches. Cette espèce habite les plages du Mexique. Son port et son inflorescence sont très-élégants. Hirrezie À crappes. — Hirtella racemosa Lamk. Ill. — Hirtella americana Aubl. Guian. tab. 08. (non Jacq.) Féuilles oblongues , acuminées , glabres en dessus , poilues en dessous. aux nervures. Grappes simples , solitaires, axillaires, velues de mème que les ramules. Fleurs pentandres. Arbre de 25 pieds et plus, sur un demi-pied de diamètre. Écorce roussâtre. Bois cassant, blanchâtre. Fleurs purpurines ou viviettes. Gette espèce croît à la Guiane , où les créoles l’appellent Bois de Gauleite, nom par lequel ils désignent généralement tous les 3576 CLASSE DES CALOPHYTES. arbres dont le tronc et les branches fendues fournissent des lattes propres à faire des claies ou des cloisons. Hirrezze D'AMÉRIQUE. — Hiriella americana Jacq. Am. tab. 8 ; Icon. Pict. tab. 11.— Æirtella paniculata Lamk. Enc. — Hirtella triandra Swartz, Flor. Ind. Occ. Feuilles oblongues, acuminées, glabres. Grappes lâches, ter- minales , rameuses , pubescentes. Fleurs triandres. Pétales ovales. Arbre très-rameux, haut d'environ 20 pieds. Feuilles longues de 5 pouces. Fleurs blanches , inodores. . Ceite plante est commune aux Antilles. à # 4 te SIXIÈME FAMILLE. LES AMYGDALÉES. — 4MYGDALEÆ. (Amygdaleæ Loisel. Manuel des Plantes usuelles indigènes, vol.1, p.166. — Bart. Ord. Nat. p. 404. — Rosacearum trib. VII, sive Amyg- daleæ Juss. Gen. — Drapacecwæ Dec. FI. Fr. 5e éd. vol. 4, p. 479. — Rosacearum trib. IT, sive Amygdaleæ Dec. Prodr. IX, p. 529.) Cette famille, envisagée par M. de Jussieu comme séction de ses Rosacées , réunit un grand nombre des arbres fruitiers de nos climats , savoir : les Amandiers , les Pêchers , les Abricotiers, les Pruniers et les Ceri- siers. L'organisation des fleurs et des fruits de tous ces végétaux esttellement uniforme, qu’ils n’offrent presque aucun caractère scientifique pour distinguer les genres, lesquels ne sont guère fondés que sur le port ou sur des dénominations vulgaires, trop consacrées par l’usage pour qu’on puisse y renoncer. L’Amandier ou 4myg- dalus est considéré comme le type du groupe. Les Æmygdalées habitent presque exclusivement les zones tempérées de l’hémisphère septentrional. Leur fruit consiste le plus souvent en un drupe succulent ou charnu, tantôt sucré ou légèrement acidule, tantôt as- tringent ou amer. Leurs amandes, toujoûrs saturées d'huile grasse , ont souvent une saveur particulière plus ou moins amère : cette saveur, qu’on retrouve dans les feuilles et les jeunes écorces de beaucoup d’espèces, est due à la présence de l'acide bydrocyanique, sub- stance connue pour être un des poisons les plus subtils. Les Amygdalées qui ornent les plantations d'agrément L2 918 CLASSE DES CALOPHYTES. ne sont pas moins nombreuses que celles qui enrichis- sent les jardins fruitiers. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Ramulés cylindriques, quel- quefois spinescenis, F'euilles alternes, simples , penninervées, indivisées, dentelées, pétiolées. Pétiole souvent bordé de slandules déprimées. Stipules libres , caduques. Fleurs régulières , hermaphrodites , géminées ou solitaires , ou plus souvent disposées en grappe, ou en corymbe, ou en ombelle. Inflorescence terminale, ou latérale par l'avortement des ramules. Pédicelles brac- téolés à la base. Corolles blanches ou rouges. Calice madhérent , caduc après l’anthèse, renlar ou campanulé : limbe 5-fide, imbriqué en préfloraison. Disque laminaire , adné aux parois du tube calicmal. Petales 5, insérés à la gorge du calice, interpositifs, isomètres , courtement onguiculés , caducs, contournés en préfloraison. ” Étamines en nombre défini multiple des pétales (or- dinairement 20), insérées au sommet du disque. Filets libres, rectilignes, subulés, infléchis en préfloraison. Anthères OP RATS à 2 bourses libres aux deux bouts, déhiscentes latéralement. Pistil solitaire. Ovaire uniloculaire, biovulé. Style sub- terminal, très-simple, grêle. Stigmate capitellé ou pelté. Pericarpe : Drupe souvent charnu , à noyau bipar- tible, osseux (rarement comme subéreux), ordinaire- ment monosperme. Craïnes pendantes, ordinairement solitaires ; funicule allongé, ascendant du fond de la loge ; test membra- nacé. Périsperme (endoplèvre) presque pelliculaire. FAMILLE DES AMYGDALÉES. 379 Embryon rectiligne : radicule courte , supère ; cotylé- dons grands, charnus , ovales, entiers ,'foliacés en ger- mination; plumule perceptible. Voici lés genres dont se compose la famille : Amygdalus Linn. — Persica Tourn. — Armeniaca Tourn. — Ceérasus Juss. (Cerasophora Neck.) — Prunus Linn?(Prunophora Neck. ) Genre AMANDIER. — 4mygdalus Linn. | Calice infondibuliforme ou campanulé. Pétales 5. Drupe cotonneux ou rarement glabre , comprimé, non globuleux : sarcocarpe fibreux , peu où point charnu; noyau osseux (par exception, ie et fragile), rugueux ou de quelquefois poreux ou sillonné,. 1 Feuilles condupliquées dans le bourgeon. Gemmes flori- fères solitaires ou géminées , aphylles, disposées le long des ramules des années précédentes. Fleurs solitaires, he les, naissant avant ou avec les feuilles. Corolle blanche, ou rose, ou pourpre, On connaît les espèces suivantes. SECTION l'°. Calice campanule. AMANDIER COMMUN. — Amygdalus comimunis Linn. — Black. tab. 10.—Guimp. Holz. tab. 141.—Nois. Jard. Fruit. tab. — Bot. Reg. tab. 1160. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 20. Feuilles oblongues-lancéolées, presque glabres en dessous, den- ielées : dentelures basilaires et pétioles glanduleux. Pétales plus longs que le calice. Style dépassant les étamines intérieures. Drupe velouté : noyau très-dur , poreux. Amande douce. Arbre haut de 20 à 30 pieds. Rameaux grêles, flexibles, d’un vert clair dans leur jeunesse. Feuilles luisantes en dessus; den- 980 CLASSE DES CALOPHYTES. telures égales, obtuses. Fleurs blanches ou lésèrement roses. Drupes ovales : sarcocarpe irrégulièrement bivalve; noyau obtus à l’une des sutures , caréné à l’autre. Cette espèce porte le nom plus spécial d’Amandier à coque dure, pour le distinguer de la suivante qui produit également des Amandes douces. On en cultive eus variétés à fruits plus on moins &ros. é L’Amandier commun croît spontanément en Barbarie ( selon M. Desfontames), en Syrie, dans l’Asie mineure, en Perse, et jusqu’au Caboul. Introduit depuis bien des siècles en Europe, il est comme indigène sur tout le littoral de la Méditerranée. Les hivers du nord de la France ne le font guère souffrir, mais sa floraison trèes-précoce l’exposant aux gelées unies la récolte deses fruits y est trop peu assurée pour qu’on le cultive en grand. Les Amandes douces sont fort employées en médecine pour la préparation de toutes les émulsions adoucissantes et rafraichis- santes. L’huile grasse qu’on en retire par expression entre aussi dans un grand nombre de compositions pharmaceutiques. Admi- nistrée à forte dose, cette huile devient laxative et vermifuge. Tout le monde connaît l'emploi des Amandes dans l’art culinaire, et l’on sait que les personnes dont la digestion se fait difficilement doivent s’abstenir d’en manger. Le résidu des Amandes dont on a exprimé l'huile, sert à faire la Pdte d’ Amandes, cosmétique fort recherché pour adoucir la peau. La gomme qui suinte souvent de l'écorce des Amandiers peut remplacer la Gomme arabique. Le bois sert à des ouvrages de marqueterie et de menuiserie; 1l brüle tres-bien , en répandant beaucoup de chaleur. . AMANDIER A COQUE MOLLE. — Amygdalus fragilis Borkh.— Noisette, Jard. Fruit. tab. 3, fig. 2.—Æmygdalus dulcis Mill. Feuilles oblongues-lancéolées, dentelées : dentelures basilaires non glanduleuses ; pétiole épais, glanduleux. Pétales de la lon- gueur du calice. Drupe velouté : noyau acuminé, comprimé, profondément sillonné, subéreux , fragile. Get Amandier, que l’on confond souvent avec le précédent, est FAMILLE DES AMYGDALÉES. 081 originaire d'Orient et fréquemment cultivé dans l’Europe aus- trale. Il produit les Âmandes dites Princesses ou des Dames’, les Amandes Sultanes, et les Amandes Pistaches, toutes servies de préférence sur les tables, à cause de leurs coques minces qu’on brise facilement entre les doigts. AMANDIER AMER.— Amygdalus amara Hayn. Arzn. IV, tab. 30, fig. 1. — Amygdalus communis var. amara Dec. Feuilles lancéolées-oblongues, dentelées, inéquilatérales : den. telures inféricures glanduleuses ; pétiole ordinairement non glan- duleux. Pétales plus longs que le calice. Style de la longueur des étamines. Drupe velouté : noyau osseux , rugueux, poreux. L’Amandier amer est originaire des mêmes contrées que V'Amandier à fruits doux, et cultivé aussi dans l’Europe australe et moyenne. Les Antatdles amères sont moins employées en théra- peutique que lès Amandes douces, quoique des médecins célèbres les aient préconisées comme fébrifuges et anthelmintiques. Leurs propriétés sont dues à la présence de l’acide hydrocyanique, qu’elles contiennent en plus grande quantité qu'aucune autre Amygdalée, excepté le Laurier Cerise. Les Amandes amères sont un violent poison pour la plupart des oiseaux, pour les animaux carnassiers en général, et même pour l’homme’, lorsqu'il les prend en trop grande quantité. Elles donnent la mort en causant de violentes convulsions. On s’est imaginé que cinq ou six Amandes amères, avalées avant le repas , empêchaient l'ivresse; mais ce préservatif n’est rien moins que certain. Le principe amer et volatil de ces graines ne passe point dans l’huile grasse qu'on en obtient par l'expression à froid ; cette huile ne se distingue en rien de l’huile d’Amande douce, et elle est employée aux mêmes usages. AmanDier PÊcHer. — Amyÿgdalus Persico-Amy gdala Da- léch.— — Amygedalus communis : persicoides Ser. in Dec. Prodr. —Noisette, Jard. Fruit. tab. 3, fig. M—Jaume Saint-Hil. Flor. et Pomone an tab, 363. Pétioles glanduleux. Styles plus longs que les étamines exté- 382 CLASSE DES CALOPHYTES. p ñ .. à : À rieures. Pétales 3 fois plus longs que le calice. Drupe velouté, comprimé, plus où moins charnu : noyau osseux , poreux , an- fractueux. Amande douce. Cet Amandier passe pour une hybride de l’Amandier commun etdu Pêcher. Ses fleurs, grandes et roses, naissent en même temps que les feuilles. Ses fr ults sont Ro gros, charnus et succulents comme la Pêche, mais peu savoureux ; quelquefois on trouve sur La même bn des fruits charnus, et d’autres qui ne different en rien de ceux de l’'Amandier commun. AmanDiER D'ORIENT. — Æmygdalus orientalis Ait. Hort. Kew.— Amygdalus argeniea. Lamk. Feuilles lancéolées ou elliptiques , acuminées , mucronées , si- nuolées, cotonneuses de mème que les jeunes pousses ; pétivle très-court. Style court. Noyau rugueux, profondément sillonné à la base, ovale, obtus, osseux. a Petitarbrehaut de 8 à 12 pieds. Branches étalées ou inclinées. Rameaux divariqués, spinescents. Fleurs d’un demi-pouce de dia- mètre , d’un rose vif. Feuilles argentées aux deux faces. Pétales "obovales. ° Cette espèce, originaire de la Perse, est d’un bel effet dans les bosquets, à cause dé la couleur argentée de ses feuilles. Elle fleurit dès le mois de février, et quelquefois en décembre. Ses Amandes sont: mangeables, mais moins bonnes que celles de l’A- mandier commun. AMANDIER À FLEURS PÉDONQULÉES. — Amygdalus peduncu- lata Pallas, Nov. Act. Petrop. v. 7, p. 355, tab. 8 et 9. Feuilles lancéolées ou ovales-lancéolées , souvent rétuses, pro- fondément dentelées, glabres. Pédicelles solitaires où géminés, subhorizontaux, allongés. Style de la longueur des étamines. Drupe ovale-arrondi : noyau hsse , légèrement caréné. Arbuscule très-rameux "haut de 2 à 3 pieds. Rameaux très- étalés. Écorce lisse, brunâtre. Feuilles à peine longues d’un pouce, courtement pétiolées. Stipules sétacces, Fleurs petites, FAMILLE DES AMYGDALÉES. 589 naissant après les feuilles. Lanières calicinales lancéolées, den- telées, étalées. Pétales blancs, lancéolés. Cette espèce croît dans la Sibérie orientale et dans la Daourie, Elle fleurit au commencement du printemps, un peu ayant l’Aman- dier nain. Ses amandes, selon Pallas, sont d’une saveur très- agréable. On ne possède pas cet Amants dans nos collections. AMANDIER DE LA COCHINGHINE. — Amygdalus cochinchi- nensis Lour. Flor. Coch. Feuilles ovales, irès-entières. Fleursen gfappes subterminales. Drupes ovoïdes , renflés au milieu, pointus. Gette espèce, dont on ne connaît que la courte définition de Loureiro , croît dans les forêts de la Cochinchine. Ses fruits, re- ABLE teur cité, ressemblent à ceux de l onu tant par leur forme que par leurgayeur. AMANDIER À PETITES FEUILLES. — Amy gdalus microphylla Kunth, in Humb.'et Bonpl. Nov. Gen. tab. 564. Feuilles oblongues , pointues , mucronées , dentelées, glabres, très-petites. Stipules 2 fois plus longues que le pétiole. Lobes du calice obtus, mucronés , réfléchis. Drupe globuleux. Arbuscule très-rameux, haut d'environ 3 pieds. MM. de Humboldt et Bonpland ont observé cette espèce au Mexique, à1 300 toises d’élévation au-dessus du niyeau de l'Océan. SECTION II. Calice infondibuliforme. AMANDIER NAIN.— Amygdalus nana Linn. — Bot. Mag. tab. 161.— Pallas, Flor. Ross. 1, tab. 6. — Duham. ed nov. vol. Pi tab. 30. Feuilles lancéolées-linéaires , dentelées ou denticulées, glabres. Gemmes florales géminées. Lobes calicinanx ovales , obtus, plus courts que le tube. Pétales obovales ou obcordiformes. Style sail- lant. Drupe ovale , cotonneux : noyau ovale, pointu, raboteux, non poreux, osseux. Arbrisseau touffu , haut de 2 à 3 pieds. Racines rampantes, 534 *- CLASSE DES CALOPHYTES. Rameaux effilés, brunâtres. Feuilles longues d’environ 2 pouces, bordées de dentelures pointues. Fleurs naissant avant les feuilles, d’un beau rose , de la grandeur de celle du Pêcher commun. L’Amandier nain couvre les steppes de la Russie méridionale, de l’Irtych et des environs de la Caspienne, On le retrouve jus- qu en Hongrie et en Transylvanie. Cet arbrisseau élégant mérite à juste titre une place dans les jardins ; sa stature peu élevée le rend très-propre à orner des plates-bandes. AmanDier DE GÉORGIE, — Amygedalus georgica Desf. Hort. Par. —Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. franc. tab. 364. Feuilles lancéolées, subobtuses, mucronées , dentelées, gla- bres. Gemmes florales solitaires ou géminées. Lobes calicinaux oblongs, obtus, glanduleux, presque aussi longs que le tube. Pé- tales obovales , denticulés. Style plus court que les étamines. Drupe ovale, cotonneux. Arbrisseau touffa, haut de 3 à 4 pieds. Feuilles et He nais- sant simultanément. Corolle d’un beau rose, plus grande que celle de P'Amandier nain. Cette espèce, indigène dans les contrées voisines du Caucase, se cultive aussi comme arbuste d’agrément. Elle n’est pas moins belle que l'Amandier nain. AMANDIER DES sTErpes. — Æmygdalus campestris Bess. Enum. — 4{mygdalus Besseriana Schott, Cat. Hort. Vindob. Feuilles lancéolées-oblongues, dentelées, très-glabres.Gemmes florales solitaires. Lobes calicinaux de la longueur du tube. Pétales linéaires -oblongs. Drupe ovale, cotonneux : noyau os- seux, ovale, acuminé, lisse, non poreux, caréné aux deux bords. Arbuscule à racines rampantes. Fleurs blanchätres. Cette espèce croît dans la Russie méridionale. Elle existe pro- bablement dans nos jardins, confondue avec l’Amandier nain. AmanDieR D’Aratre, — Amygdalus arabica Olivier, Voy. tab. 47. Feuilles lancéolées, obtuses , petites, très-glabres , subsessiles. Ramules roïdes , anguleux. Drupes ovales-elliptiques, acuminés, FAMILLE DES AMYGDALÉES. 585 glabres : noyau ellipsoïde, mucroné , osseux, très-lisse, po- reux, arrondi à l’un des bords, légèrement caréné à l’autre. Arbrisseau fort remarquable par son port ressemblant à celui du Genêt d'Espagne. Drupe à écorce très-mince : noyau de la grosseur d’une noisette. Amande légèrement amère." Cette espèce a été observée par Olivier en Orient. Genre PÊCHER. — Persica Tourn. Les Péchers ne différent des Amandiers que par leur drupe . chernu et succulent, à noyau fortement anfractueux : les perforations dont ce noyau est criblé çà et là, sont le seul caractère organique qui les distingue des Pruniers, des *Abricotiers et des Cerisiers. Les Péches sont rafraichissantes et apéritives; certaines variétés passent pour les meilleurs fruits de nos climats. Les fleurs des Pêchers possèdent des propriétés purgatives très- prononcées; elles contiennent de l'acide hydrocyanique, substance qui se retrouve dans les feuilles et les amandes de ces arbres: Aussi ces différentes parties deviendraient-elles dangereuses : à fortes doses. La gomme de Pêcher jouit des mêmes qualités que la gomme des autres arbres de la famille des Amygdalées. Le bois de Pêcher est d’un rouge brun, avec des veines plus claires; son grain, fin et serré, le rend susceptible de prendre un beau poli; et, parmi les bois in- digènes, c’est un des plus recherchés pour les ouvrages d’ébénisterie. Les Pécliers sont originaires de l’Asie tempérée. Leur in- troduction en Europe remonte à plus de dix-neuf siècles. Personne ignore combien leur culture est répandue au- jourd’hui. Plusieurs auteurs distinguent les deux espèces que nous allons citer, et que Linné et d’autres botanistes envisagent comme des variétés. [l nous paraît plus probable qu'ici, comme dans beaucoup d’autres végétaux cultivés depuis bien des siècles, il existait primitivement plusieurs espèces BOTANIQUE. PHAN. T, I. \ 25 580 CLASSE DES CALOPHYTES. k dont les types sont difficiles à retrouver à cause deshybrides qu’elles ont produites. Pêcuer commun. — Persica vulgaris Mill. — Amygdalus persica Linn. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 1 ad 8. — Noisette, Jard. Fruit. Feuilles lancéolées , doublement dentelées. Drupe cotonneux. Arbre de 15 à 20 pieds de haut. Ramules lisses, effilés, verts ou rougeâtres. Dentelures des feuilles inégales, pointues , les infé- rieures quelquefois glanduleuses. Pétiole non glanduleux. Fleurs solitaires ou géminées, subsessiles , naissant un peu au-dessous des bourgeons à feuilles, et avant celles-ci, le long des ramules de l’année précédente. Pétales d’un rose plus ou moins vif. Tube calicinal campanulé. Drupe g globuleux. . PÊCHER A FRUIT LISSE. Parure lœvis Déc. Fi. Fr. — Per- sica nucipersicaG. Bauh.—Nois. Jard. Fruit. tab. 20, 21 et 37. Feuilles lancéolées , simplement dentelées. Drupe glabre. Les nombreuses variétés cultivées qui se rapportent à ces deux espèces, sont classées par M. Poiteau de la manière suivante. I. PÊCHES DUVETEUSES, A CHAIR QUITTANT LE NOYAU. a) Fleurs grandes. Glandes globuleuses. - #0 Pêche Mignonne hätive , Poit. | , " — Mignonne frisée, Poit. Te F — Vineuse de Fromentin. — Belle Beauce. — Pelle Beaute. — Grosse Mignonne , Nois. Eu, Fruit. tab. 19. b) Fleurs grandes, Glandes réniformes. Pêche Pourprée hâte, ou Pineuse, Nois. Jard, Fruit. tab. 18. — Abricotéé, Admirable jaune, Grosse jaune, Péche de Burai, Pêche d'Orange ; Sandalie hermaphro- dite, Nois. Jard. Fruit. tab. 29. c) Fleurs grandes. Glandes nulles, Avant-Péche blanche, Noïs. Jard, Fruit, tab, 17, FAMILLE DES AMYCDALÉES. 981 Péche Madeleine blanche, Nois. Jard. Fruit. tab. 17. — de Malte, Belle de Paris. — Madeleine de Courson, Madeleine rouge, me Nois. Jard. Fruit. Lab. 18. — d'Ispahan. d) Fleurs moyennes. Glandes globuleuses. Péche Admirable, Belle de Vüry. w . e) Fleurs moyennes. Glandes réniformes. Pêche Alberge jaune, Pêche jaune , Saint-Laurent jaune , Petite Rossanne, Nois. Jard. Fruit. tab. 17. — Chevreuse hätive, Nois. Jard. Fruit. tab. 21. JS) Fleurs moyennes. Glandes nulles. Péche Madeleine à moyennes fleurs, Madeleine rouge h4- tive ou à petites fleurs. &) Fleurs petites. Glandes globuleuses. Péche Galande, Bellegarde, Nois: Jard. Fruit. tab. 23. — or. Nois. Jard. Fruit. tab. 20. — on de Vénus, Nois. Jard. Fruit. tab. 22. —" Jivette, Veloutée tardive, Nois. Jard. Fruit. tab. 25. — fogrie, Nois. Jard. Fruit. tab. 23. nu, WT 7 D Fleurs moyennes, Glandes réniformes. Peche ce tardive , Nois. Jard. Fruit. tab. 2r. - Petite Mignonne. { 2 IT. PÉCnEs DUVETEUSES, A CHAIR ADHÉRENTE AU NOYAU. a) Fleurs grandes. Glandes réniformes. Pêche Pavie de Pompone, Pavie monstrueux, Gros Per- sèque rouge, Gros Méle-coton, Nois. Jard. Fruit. tab. 24. b) Glandes nulles. Péche Payie Madeleine, Pavie blanc. * 3 c) Fleurs petites. Glandes réniformes. Pêche Pavie Alberge, Pavie jaune, Persèque jaune. 389 CLASSE DES CALOPHYTES. Pêche Persèque, Gros Persèque, ou Persèque allongé, Noiïs. Jard. Fruit. tab. 25. — Pavie tardif, Poit. III. PÈGHES LISSES , A CHAIR QUITTANT LE NOYAU. a) Fleurs grandes. Glandes réniformes. Péche Despres, Poit. — Jaune lisse, Lissée jaune, Rossanne, Noïs. Jard. Fruit. tab. 20. b) Fleurs petites. Glandes réniformes. Péche Cerise, Nois. Jard. Fruit tab. 31. — Vignette hätive. — Grosse Violette, Violette de Courson, Nois. Jard. Fruit. tab. 21. IV. PÈGHES LISSES, A CHAIR ADHÉRENTE AU NOYAU. Péche Brugnon musqué, Nois. Jard. Fruit. tab. 20. Enfin, on cultive dans les jardins paysagers plusieurs variétés à fleurs doubles ou semi-doubles, qui produisent un effet char- mant , et que l’on doit compter au nombre des plus “beaux ar- Pistes d'ornement que nous possédions. L’une de ces variés est très-naine , et peut être tenue en pot. Genre ABRICOTIER. — Ærmentaca Tourn. Drupe charnu ou succulent, globuleux , velouté; noyau un peu comprimé, non sillonné ni poreux : sutures saillantes, l’une obtuse , l’autre 3-carénée. Feuilles Le ges, luisantes en dessus, On lutées dans les bourgeons. Fleurs solitaires ou géminées , subsessiles, nais- sant le long des ramules de l’année précédente, à la place des anciennes feuilles, et se développant avant les nouvelles. Ce genre ne diffère des Pruniers que par son drupe ve- . louté et non glauque. Le nom d’Ærmentaca lui a été appli- qué parce que lÆbricotier commun fut transporté d’Armé- nie en Enrope. On connaît les espèces suivantes. pe FAMILLE DES AMYGDALÉES. 389 ABRICOTIER COMMUN. — AÆrmeniaca vulgaris Lamk. Dict. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 40, ettab. 50, fig. 6. Feuilles elliptiques, ou ovales, ouovales-arrondies, acuminées , subcordiformes ou rétrécies à la base, doublement crénelées, glabres ; pétiole glanduleux. Fleurs solitaires ou géminées, cour- tement pédicellées ; pédicelles recouverts par les écailles du bour- geon. Arbre de 15 à 20 pieds de haut, à tête arrondie. Rameaux tortueux. Feuilles d’un vert gai. Calice rougeâtre. Pétales blancs, arrondis, concaves, de moitié plus grands que les lobes, calici- naux. Drupe globuleux ou ovale-globuleux, jaune ou orange, lavé de rouge. Amande douceätre ou amère. Les variétés les plus notables sont les suivantes. Abricot précoce, où Abricotin , Nois. Jard. Fruit. tab. r. — . blanc. — angoumois, Nois. Jard. Fruit. tab. 1. — commun, Nois. Jard. Fruit. tab. 1. — de Hollande,ou Amande Aveline. — de Provence. — de Portugal. — Alberge. _ — — de Tours. ÿ — — de Montgamet. — Aveline. — Péche, Nois. Jard. Fruit. tab. 2. — royal. L’Abricotier commun, indigène dans l’Asie mineure et en Perse, est depuis long-temps naturalisé en Europe. Les Abricots sont un fruit sain et nourrissant, à cause de la matière sucrée qu'ils contiennent. Leurs amandes peuvent servir aux mêmes usa- ges que les Amandes douces proprement dites; elles entrent dans la composition de la liqueur de table connue sous le nom d'Eau de noyaux. Le bois de l’Abricotier, d’un gris cendré veiné de rouge et de jaune, est employé à des ouvrages de tour et de ta- bletterie, | 590 CLASSE DES CALOPHYTES,. ABRICOTIER NOIR. — Armeniaca dasycarpa Pers. — Pru- nus dasycarpa Ehrh. — Bot. Reg. tab. 1243. — Armeniaca atropurpurea Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 51, fig. 1. Feuilles ovales ou ovales-elliptiques, doublement dentelées, acuminées, glabres; pétiole glanduleux. Pédicelles plus longs que les bourgeons , solitaires ou gémines. Arbrisseau de 5 à G pieds. Tronc ordinairement tortueux. Écorce d’un gris cendré, crevassée. Fleurs blanches, d’un pouce de diamètre. Filets violets, plus courts que les pétales. Style de la longueur des étamines. Drupe de 13 à 14 lignes de diamètre : peau d’un violet très-foncé ou noirätre, légèrement veloutée; chair rougeñtre. Cette espèce, nommée vulgairement L4bricotier du Pape, paraît originaire d'Orient. On la cultive rarement chez nous, et plutôt comme objet de curiosité que pour ses fruits, qui sont aqueux et insipides. ABRICOTIER DE SIBÉRIE. — /rmeniaca sibirica Pers. — Pallas , Flor. Ross. tab. 8. — Amman. Surp. Ruth. tab. 552, fig. 1. Feuilles ovales ou ovales-arrondies, longuement acuminées, doublement dentelées, pubescentes aux bords; dentelures basi- laires glanduleuses; pétiole grêle, non glanduleux. Calices à moitié inclus dans les bourgeons. Drupe presque sec. | Arbrisseau parvenant rarement à la hauteur de 6 pieds. Tronc tortueux , de la grosseur du poing. Rameaux roides , étalés, flo- rifères au sommet. Fleurs solitaires ou géminées. Calice rougeä- tre, à lobes ovales, pointus, ciliés, réfléchis. Pétales ovales, rougeâtres, 2 fois plus grands que le calice. Étamines 30, plus courtes que la corolle. Style velu à la base, un peu plus court que les étamimes. Drupe subsessile, velu avant la maturité, jau- nâtre, lavé de rouge d’un côté, presque sec, bipartible, astrin- gent. Noyau semblable à celui de l’Abricot commun. Amande lé- gèrement amère. Cet Abricotier couvre les pentes les plus escarpées du versant meridional des montagnes de la Daourie. Pallas rapporte qu'à FAMILLE DES AMYCDALÉES. 991 l’époque de la floraison, il est d’un effet charmant, et qu’on l’a- percoit de très-loin. Son fruit, presque sec, et séparable en deux valves, rapprocherait plutôt cet arbrisseau des Amandiers, s'il n’était étroitement lié aux Abricotiers par le port. : Il est fort rare de rencontrer l’Abricotier de Sibérie dans nos jardins paysagers, quoique ses fleurs, élégantes et précoces, le placent au premier rang parmi Les arbustes d’agrément. Genre PRUNIER. — Prunus Linn. Drupe charnu, glabre , couvert d’une poussière glauque; noyau plus ou moins comprimé ou rarementsubglobuleux, lisse ou rugueux, non poreux mi sillonné , à sutuüres plus ou moins tranchantes : lune creusée d’un sillon, FPautre tri- carénée. | Feuilles convolutées dans le bourgeon. Fleurs fasciculées ouenombellesessile, rarement solitaires, naissant le long des ramules de l’année précédeñte à la place des anciennes feuilles, et se développant tantôt avant, tantôt après les nouvelles. Ce genre offre des représentants dans l’ancien et le nou- veau continent. Un nombre très-considérable de Pruniers sont cultivés dans les jardins fruitiers. Plusieurs espèces con- tribuent à orner les bosquets. Le bois des Pruniers est dur, veiné de rouge, d’un grain fin serré, et susceptible d’un beau poli. Les ébénistes et les tourneurs en font une grande consommation. Il découle du tronc des Pruniers, comme de Ja plupart des autres Amyg- dalées, une gomme émolliente, adoucissante et nutritive. On peut, selon M. Loiseleur, la substituer à la Gommearabique dans la plupart des cas où l’on emploie cette dernière. Les Pruniers les plus estimés paraissent originaires de Orient, où ils ont été connus de temps immémorial : les plus anciens auteurs agronomes font déjà mention de plu- sieurs espèces. Personne n’ignore l'emploi alimentaire des Prunes fraîches ou séchées au four. Dans la Hongrie, la Croatie, la Moldavie et d’autres contrées de l'Europe orien- 399 CLASSE DES CALOPHYTES. tale, où certains Pruniers croissent en forêts, on engraïsse les bestiaux de leurs fruits, On extrait des Prunes, dans ces mêmes pays, une boisson alcoolique connue sous le nom de Raki. Le Zwetschen-FVasser , autre liqueur qui se fabrique en Allemagne, s’obtient aussi deplusieurs espèces de Prunes. - Enfin, ces fruits contiennent un sucre blanc et cristaliisable comme celui de la Canne. Voici les espèces les plus intéressantes du genre. PRUNIER DOMESTIQUE. — Prunus domestica Linn. Pédoncules subsolitaires. Feuilles ovales-elliptiques ou lancéo- lées-obovales, dentelées , discolores, poilues en dessous. Ramules mutiques. Pédoncules subsolitaires. Drupe ovale-slobuleux , creusé d’un sillon profond : noyau arrondi , obtus ou mucroné. On rapporte à cette espèce, à tort ou à raison , toutes les Prunes à noyaux plus ou moins arrondis. Nous devons nous borner à citer les variétés les plus notables. Prune Abricotée, Lois. in Duham. ed. nov. 2, tab. 15. — Mirabelle, Lois. 1. c. tab. 14. — Drap d'or, ou Mirabelle double. — Reine-Claude, Lois. 1. c. tab. 11. — Petite Reine-Claude. — Abricotée de Tours, Lois. I. c. tab. 13. — Reine-Claude violette, Lois. 1. c. tab. 57, fig. 2. — Damas musqué, Lois. I. c. tab. 20, fig. 3. — des vacances, Lois. 1. c. tab. 55, fig. 3. — Gros Damas rouge tardif, Lois. 1. c. tab, 56, fig. 1. — Petit Damas rouge, Lois. 1, c. tab. 56, fig. 8. — Monsieur, Lois. 1. c. tab. 7. — Monsieur hätif, Lois. 1. c. tab. 20, fig. 1. — Gros Damas de Tours. — suisse, Lois. 1. c. tab. 20, fig, 7. — Royale de Tours, Lois. 1. c. tab. 20, fig. 8. — Damas d'Italie, Loïs. |, c. tab. 4, — Perdrigon violet. se — normand, FAMILLE DES AMYGDALÉES. Prune Perdrigon rouge, Lois. 1. c. tab. 6. — de Jérusalem , Lois. 1. c. tab. 56, fig. 2. Tardive de Chälons, Lois. 1. c. tab. 58, fig. 6 _ de la Saint-Martin, Lois. 1. c. tab. 58, fig. 7. de Saint-Julien, Lois. 1. c. tab. 54, fig. 2, et tab. 56, fig. 9 Gros Saint-Julien, Lois. 1. c. tab. 53, fig. 3. Perdrigon hétif, Lois. 1. c. tab. 55, fig. 6. sans noyau, Lois. 1. c. tab. 4o, fig. 14. Damas noir tardif, Lois. I. c. tab. 20, fig. 4. Précoce de Tours. Damas de septembre, Lois. 1. c. tab..6. de deux fois Fan, Lois. 1. c. tab. 20, fig. 13. Damas violet, Lois. I. e. tab. Damas d’Espagne, Lois. L. c. un 56, fig. 4. Sainte-Catherine. Jaune hätive. Bricette, Lois. 1. c. tab. 20, fig. 5. Mouchetée, Lois. 1. c. tab. 60, fig. 11. Impératrice blanche , Lois. 1. c. tab. 15, fig. 2. Abricotée blanche , Lois. 1. c. tab. 60, fig. 10. Petit Damas blanc, Lois. 1. c. tab. 3. : Gros Damas blanc, Lois. 1. c. tab. 3, fig. 2. Perdrigon blanc, Lois. 1. c. tab. 8. O1 Grosse V'irginale blanche, Lois. 1. c. tab. 62, fig. 1. Dame Aubert, Lois. 1. c. tab. 2, fig. 10. Rognon d’äne. Datte. Impériale blanche, Noisette, Jard. Fruit. Prunier PRUNEAULIER. — Prunus pyramidalis Dec. FL. Fr. Rameaux érigés. Ramules mutiques. Feuilles ovales -oblon- gues ou elliptiques-oblongues , dentelées, acuminées, pubescen- tes en dessous. Pédoncules subsolitaires. Pétales elliptiques, étroits, distants. Drupe ellipsoïde ou ovale-oblong : noyau allongé, forte- ment comprime, rétréci aux deux bouts, 294 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce offre un moins grand nombre de variétés que la précedente. Les plus remarquables sont les suivantes. Prune Impératrice violette, Lois. in Duham. ed. nov. tab. 18. — Diaprée violette, Lois. 1. c. tab. 17. — Haricot, Seringe, in Dec. Prodr. — Impériale violette, Lois. 1. c. tab. 15. — Jacinthe, Lois. L. c. tab. 16. — d'Agen. — d'Aste. — Quetche ou Zwetsche, Lois. 1. c. tab. 55, fig. 6. — Noisette, Jard. Fruit. n° 42. — Île verte, ee 1. c. tab? 20, fig. 9. — Abricotée rouge, Lois. 1. c. tab. 46, fig. zx. PRUNIER SAUVAGE. — Prunus insititia Linn. — Smith, Eng. Bot. tab. 841. — Pruna avenaria Tabern. p. 1403, Ic. Feuilles ovales-lancéolées , révolutées aux bords , pubescentes aux deux faces. Rameaux subspinescents, veloutés. Pédicelles _géminés, pubescents. Drupes globuleux, penches. Buisson ou petit arbre. Fleurs et fruits 2 fois plus grands . que dans le Prunelier. Drupe noirâtre , couvert d’une poussière - bleue , ou bien jaune ou rougeûtre. Ce Prunier croît spontanément dans l’Europe austrake , au Caucase , et en Barbarie. On le cultive fréquemment dans les vergers des contrées septentrionales ; mais son fruit est d’une qualité fort médiocre. Premier PRuNELIER. — Prunus spinosa Linn. — Flor. Dan. tab. 926. — Schk. Handb. tab. 132. — Engl. Bot. tab. 8/2. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 54, fig. 1. — Jaume Sant-Hil. Flor. et Pom. franc. tab. 217. Rameaux spinescents, divariqués, pubescents. Feuilles ellip- tiques, ou lancéolées, ou obovales-lancéolées, doublement dente- lées , pubescentes en, dessous ou presque glabres. Bourgeons flo- riféres solitaires ou fasciculés, umiflores. Pedicelles giabres. Drupes FAMILLE DES AMYGDALÉES. 595 globuleux, dressés; noyau subglobuleux, rugueux, à bords obtus, Arbrisseau hautde 6 à 12 pieds, ou plus habituellement buisson haut de3 à 5 pieds. Écorce d’un brun noirâtre ou grisätre. Fleurs petites, naissant avant les feuilles. Pédicelles dela longueur du ca- lice ou un peu plus longs. Lobes calicinaux ovales , obtus, denti- culés , étalés. Pétales 2 fois plus longs que le calice , elliptiques. Drupe noïrâtre , couvert d’une poussière glauque. Le Prunelier, aussi nommé Épine noire, est commun dans presque toute l’Europe. Les différentes parties de la plante, et principalement les fruits, sont fortement astringentes. On en pré- parait autrefois un extraitg appelé Suc d’Acacia indigène , qu’on administrait comme remède tonique. L’écorce jouit de quelques propriétés fébrifuges , et elle a été employée avec succès contre les fièvres intermittentes ; sa décoction dans une dissolu- tion alcaline donne une teinture rouge. Les fleurs sont purgatives. Les fruits, connus sous les noms de Prunelles , Senelles et Che- losses, sont ramassés en plusieurs contrées par les pauvres , qui en font une boisson aigrelette, en les mettant fermenter avec de l’eau. Tous les bestiaux , et surtout les moutons et les chèvres, broutent avec plaisir les feuilles et les bourgeons du Prunelier : Linné assure qu’on peut en faire un thé assez agréable. Dans les pays où règne la coutume d’enclore les champs , on choisit fré- quemment le Prunelier pour cet usage : les haies qu’on en forme sont très-fortes ; mais 1] faut avoir soin de les tailler et de les ra- batire souvent, pour les forcer à donner beaucoup de branches latérales. ut On possède un Prunelier à fleurs doubles , qui est un fort joli arbuste d'agrément. PRUNIER MyROBOLAN. — Prunus Myrobalana Lin. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 57, fig. 11. — Duham. Arb. Fruit. tab. 20, fig. 15. — Prunus cerasifera Ehrh. Ramules inermes. Feuilles elliptiques, ou ovales, ou elliptiques- obovales, acuminées, inégalement dentelées , légèrement pubes- centes aux veines de la face inférieure. Pédicelles subsolitaires, aHongés. Drupes ovales-globuleux , pendants : noyau acuminé. 396 CLASSE DES CALOPHYTES. Arbre de la taille du Prunier commun, ou quelquefois buis- son de 15 à 20 pieds de haut. Fleurs très-abondantes, naissant avant les feuilles, au premier printemps. Drupe rouge ou jaune, succulent, de la grosseur d’une Prune de Reine-Claude. Ce Prunier passe pour originaire d'Amérique. Il mérite d’être planté dans les jardins paysagers, à cause de son aspect très- fleuri et de la belle apparence de ses fruits. Ceux-ci sont de qua- lité médiocre et peu recherchés ; leur saveur est douceâtre , mais aqueuse. PRuNIER DE BrrancoN. — Prunus Brigantiaca Nillars, Flor. Delpk. — Lois. in Duham. ed° nov. vol. 5, tab. 50. — Armeniaca Brigantiaca Pers. — Dec. Prodr. — Jaume Saint- Hil. Flor. et Pom. franc. tab. 210. Feuilles ovales, acuminées, subcordiformes à la base, dou- blement dentelées, pubescentes en dessous aux nervures. Fleurs subsessiles , fasciculées. Drupes ovales-slobuleux. Arbrisseau haut de 8 à 10 pieds. Ramulestrès-lisses, verdâtres. Fleurs naissant avant les feuilles. Pétales une fois plus longs que le calice. Étamines au nombre de 16 à 20, de moitié plus longues que la corolle. Fruits très-lisses, d’un jaune clair, de la gros- seur d’une Prune de Reine-Claude ; chair acide, adhérente au noyau ; noyau lisse, arrondi. Amande amère. Cette espèce, nommée vulgairement Prunier des Alpes, est commune dans quelques cantons du Dauphiné, et notamment au Brianconnais. Dans ce district, on retire depuis long-temps, de ses amandes, une huile appelée vulgairement Huile de marmotte, et plus estimée des habitants que l’Huile d'olive. Gette huile est analogue à celle que fournissent les Amandes douces, mais plus inflammable , et elle conserve un goût de noyau qui la rend un peu amère. L’acide hydrocyanique paraît exister en assez forte quantité dans les amandes du Prunier de Briançon; car on con- naît plusieurs cas d’empoisonnement parmi les bestiaux qui avaient mangé du résidu de ces graines, PRUNIER À FEUILLES DE SAULE, — Prunus salicina Tandl, in Transact, Horticult, Soc, Lond. vol. 7, p. 230. FAMILLE DES AMYGDALÉES. 597 Rameaux inermes. Feuilles obovales, acuminées, glabres, bordées de dentelures glanduleuses ; pétiole non glanduleux. Sti- pules subulées, glanduleuses , de la longueur du pétiole. Pédi- celles subsolitaires , plus courts que les feuiiles. Fleurs petites, blanches, très-glabres, courtement pédoncu- lées. Sépales ovales , non glanduleux. Fruit du volume et de la couleur du Myrobolan. On cultive ce Prunier dans les serres du Jardin de la Société d’horticulture de Londres, sous le nom de Prunier de Chine. Au rapport de M. Lindley, les Chinois l’appellent Tching-Tcho- Li ou Tsing-Tchok-Li. Paunier Cocomi10. — Prunus Cocomilio Tenor. Prodr. Flor. Neap. Rameaux spinescents. Feuilles chovales, crénelées, glabres aux deux faces ; crénelures glanduleuses. Pédoncules courts, géminés. Drupes ovales-oblongs, mucronulés ; noyau tranchant aux deux sutures, pointu au sommet. Ce Prunier croît en Calabre. Les habitants du pays le nom- ment Cocomilio, et ils emploient son écorce comme fébrifuge. PRUNIER MARITIME. — Prunus maritima Willd. Enum. — Pursh. Flor. Am. Bor. Feuilles ovales-oblongues , acuminées, doublement dentelées. Fleurs subsessiles. Cette espèce, selon Pursh, croit sur les côtes des Étais-Unis, depuis la Caroline jusqu’au New-Jersey. Son fruit, de la gros- seur d’un œuf de pigeon, est fort bon à manger. Prunier Cuicasaw. — Prunus Chicasaw Mich. Flor. Am. Bor. Feuilles lancéolées ou obovales-lancéolées , pointues , dente- lées. Rameaux spinescents , glabres. Fleurs en fascicules sessiles. Petit arbre haut de 10 à 15 pieds. Branches géniculées , éta- lées, formant une tête touffue. Feuilles glabres , luisantes, cour- tement pétiolées. Fascicules 3- ou 4-flores, agrégés; pédicelics longs d’un demi-pouec. Calice glabre, à segments obus, lége- 598 CHASSE DES CALOPHYTES. rement ciliés. Corolle blanche, de la longueur des étamines, Drupe rouge ou jaune , bites Ce Prunier croit dans les haïes ét autour des habitations dans le midi des États-Unis. Elliot pense qu’il a été apporté des con- trées situées à l’ouest du Mississipi. Le fruit est fort bon à man- ger ; on en possede plusieurs variétés. PRuNtER BIVERNAL.— Prunus hiemalis Mich. Flor. Am. Bor. Rameaux inermes. Feuilles elliptiques ou elliptiques-obovales, cuspidées, doublement dentées ou crénelées, pubescentes aux veines de la face inférieure; pétiole court, biglanduleux au som- met. Ombelles 2-5-flores ; pédicelles courts, CHE Style sail- Jant avant l’anthèse. Arbre assez élevé. Rameaux étalés, grisâtres. Feurlles d’un vert sombre, longues de 2 à 3 pouces, sur 1 1/2 à 3 pouces de large. Stipules sétacées, denticulées. Ombellesnombreuses. Fleurs grandes, naissant plusieurs semaines avant les feuilles. Pétales blancs , elliptiques, obtus, de moitié plus longs que les étamunes. Drupes solitaires, ovales, acerbes, munis d’une peau très- épaisse , noiratre. Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis. Selon Michaux, ses fruits deviennent mangeables après les premières gelées. PrRuNIER RÉGLINÉ. — Prunus reclinata Eat in Hort. Par. — Prunus acuminata Mich. Flor. Am. Bor.? Rameaux inermes. Feuilles oblongues-obovales ou lancéolées- obovales ;, cuspidées , doublement dentelées , glabres ; dentelures acérées , non glanduleuses ainsi que le pétiole. Ombelles pauci- flores , agrégées; pédicelles filiformes , glabres. Style plus court que les étanunes. Petit arbre à rameaux inclinés. Épiderme des ramules grisâtre. Écorce d’un brun roux. Feuilles d’un vert sombre , pâles en des- sous, rugueuses , longues de 3 à 4 pouces, larges de 15 à 30 lignes. Fleurs tres-nombreuses , naissant en même temps que les feuilles. Pétales oblongs, étroits, blancs , de la longueur des éta- mines. ( Le fruit ne nous est pas connu. ) ; FAMILLE DES AMYGDALÉES, :. 399 Ce Prunier , indigène dans l Amérique septentrionalé , est cul- tivé dans les jardins paysagers. PruniEn PYGMÉE. — Prunus pygmea Wild. — Cerasus pygmæa Lois. in Duham. ed. noy. — Dec. Prodr. Rameaux inermes. Feuilles ovales-elliptiques , pointues , gla- bres aux deux faces, rétrécies et biglanduleuses à la base , bor- dées de dentelures ms Ombelles sessiles, Sétetflon. Dru- pes noirâtres, peu charnus , du volume d’un gros Pois. Cette espèce, originaire de l'Amérique septentrionale, est cultivée comme arbuste d'agrément. PRuNIER NOIR. — Prunus nigra Aït. . Kew: — Bot. Mag. tab. 1117. Rameaux inermes. Feuilles ovales, acuminées ; pétiole biglan- duleux. Ombelles sessiles , pauciflores. Calice rougeûtre, à a obtus, glanduleux aux bords: Co- rolle blanche. Ce Prunier, originaire du Canada, est cultivé dans les jardins paysagers. PRUNIER BLANCHATRE. — Prunus candicans Willd. Enum. — Dec. Prodr. — Lindl. in Bot. Reg. tab. 1135. Feuilles larges , ovales, dentelées ; ‘stipules incisées-dentées , de la longueur des pétioles. Pédicelles géminés ou ternés , courts, rapprochés, ne de même que les ramules. Arbrisseau de 4 à 5 pieds de hant. Feuilles molles, lésère- ment pubescentes, Fleurs blanches, de la grandeur de ce du Prunier commun, très-abondantes. Pétales oblongs-obovales , on- guiculés. Fruit inconnu. Ce Prunier est remarquable par l'abondance des fleurs dont il se couvre au retour du prb On le cultive dans les bosquets. Sa patrie est inconnue. PRunER A FEUILLES GLAUQUES. — Prunus Susquehannæ Wild. Enum. — Cerasus depressa Pursh , Flor. Am. Bor. — Cerasus pumila Mich. Flor. Am. Bor. (non Linn. ) \ 400 CLASSE DES CALOPHYTES. Ramules inermes, anguleux. Feuilles lancéolées ou lancéolées- oblongues, pointues, glabres , luisantes en dessus, glauques en dessous , bordées de dentelures peu profondes. Ombelles 2-5- flores , agrégées ; pédicelles filiformes , glabres. Drupe ovale. Buisson très-touffu ; haut de 2 à3 pieds. Ramules rougcâtres , fortement anguleux. Feuilles non glanduleuses , fermes , longues de 2 à 4 pouces, larges de 8 à 15 lignes. Fleurs petites , blan- ‘ches , très-abondantes, naissant en même temps que les feuilles. Cet arbuste , indigène dans l'Amérique septentrionale , mérite de fixer l'attention des horticulteurs, à cause de son ÉPECE touffu et très-fleur1. PruniEr NAIN. — Prunus pumila Linn. — Mill. Icon. tab. 89, fig. 2. — Cerasus glauca Moœnch , Meth. Rameaux effilés , striés , inermes. Feuilles obovales-oblongues, glauques en dessous, légèrement dentelées, glabres. Ombelles pauciflores. Drupe ovale , noirâtre. Gette espèce, originaire de l'Amérique septentrionale, est cul- tivée comme arbuste d’ agrément. Genre CERISIER. — Cerasus Tourn. Drupe globuleux ou ombiliqué à la base, charnu, très- glabre, luisant, non glauque; noyau comprimé ou ar- rondi, lisse ou rugueux, jamais poreux, à sutures plus ou moins tranchantes. Feuilles condupliquées dans le bourgeon. Fleurs blanches ou rouges, disposées en ombelle , ou ‘en corymbe , ou en fascicule, ou en grappe. Gemmes florales ordinairement aphylles, solitaires ou fasciculées, disposées le long des ra- mules de l’année précédente, à la place des anciennes feuil- les, et s’épanouissant avant ou avec les nouvelles. Les feuilles condupliquées et non conyolutées dans le bourgeon , sont le seul caractère qui distingue nettement les Cerisiers des Pruniers. Ce genre, qui compte environ trente FAMILLE DES AMYGDALÉES. 40! espèces, est répandu dans toute la zone tempérée de l’hémi- sphère septentrional ; quelques espèces s’avancent jusque vers le cercle polaire. Le nom de Cerisier s'applique indistincte- ment, en botanique, tant aux Cerisiers proprement dits qu'aux Merisiers, aux Guigniers, aux Bigarreautiers et aux Griottiers. Les Cerisiers à grappes ou Merisiers à grappes forment le groupe qui, de toute la famille, est le plus distinct par le port; mais aucun autre caractère ne se joint à celui-ci. Les Cerisiers ne produisent pas tous des fruits savoureux ; mais la plupart sont remarquables par l'abondance de leurs fleurs, etpeuvent contribuer à l’ornement des jardins pay- sagers. Nous allons faire connaïtre les espèces intéressantes sous l’un ou l’autre de ces rapports. Secrion I'°. Pédicelles en ombelle. Feuilles courtement pétiolées, nais- sant après les fleurs ou en même temps qu’elles. Calice campanulé. Corolle blanche. Noyau lisse. Cerisier Mertsier. — Cerasus avium Moœnch. — Prunus avium Linn.— Flor. Dan. tab. 1617. Rameaux divariqués. Gemmes florales oblongues, pointues. Feuilles ovales-lancéolées ou elliptiques-obovales, doublement dentelées, rugueuses, légèrement poilues en dessous. Ombelles fasciculées, 2-4-flores. Pédicelles grêles. Drupe ovale-slobuleux ; noyau adhérent. Grand arbre. Racine non prolifere. Rameaux ascendants ou redressés , verticillés. Écorce d’un gris brunâtre. Feuilles molles, d’un vert gai : dentelures obtuses , terminées par une glandule. Pétiole biglanduleux au sommet. Stipules linéaires, incisées- dentées. Écailles extérieures des bourgeons floraux scarieuses , courtes, brunâtres; écailles intérieures foliacées, rougeitres, denticulées. Fleurs grandes, blanches, légèrement teintes de rose après l’anthèse. Lobes calicinaux ovales, obtus, denti- culés. Pétales ovales, concaves, échancrés , presque 2 fois plus BOTANIQUE. PHAN. T. 1. 26 402 CLASSE DES CALOPHYTES. longs que le calice. Drupe (dans la race sauvage) petit, rouge. Le Aerisier ou Cerisier des bois vient spontanément dans les contrées montueuses de toute l’Europe tempérée. Son bois est dur, uni, pesant, d’un grain serré, et d’un roux foncé. Les tour- neurs et les ébénistes en font un usage fréquent; ils le préfèrent à celui des vrais Gerisiers. On le recherche aussi comme bois de chauffage. Les jeunes branches servent à faire des tonneaux et des échalas. La gomme qui suinte de l'écorce peut remplacer la Gomme arabique. C’est des Merises qu’on obtient par la distil- lation les liqueurs de table célèbres sous les noms de Æirsch- Wasser et de Ratafia de Grenoble. On ne cultive guère les Me- risiers dans les jardins, parce que leurs fruits sont plus petits que ceux des autres espèces. Le Merisier à fleurs doubles est un arbre magnifique, très-re- cherché pour la décoration des bosquets. Voici les variétés les plus notables du Merisier. Merisier à petit fruit (type de l'espèce). — à gros fruit noir, Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 4, fig. D. —Cultivé fréquemment en Suisse pour la distillation du Xirsch-Wasser. — à fruit blanc, Lois. 1. c. tab. 4, fig. B, C. — à fruit jaune, Lois. L. c. tab. 4, fig. A. Cerister Bicarreaurier. — Cerasus duracina Dec. F1. Fr. Rameaux ascendants ou étalés. Feuilles ovales, acuminées, dentelées, glabres , naissant en même temps que les fleurs. Om- belles subsessiles; pédicelles allongés , grêles. Drupes subeordi- formes, à chair douceâtre, cassante , adhérente : noyau oyoïde. Ce Cerisier, nommé vulgairement Bigarreautier , est fré- quemment cultivé dans les jardins fruitiers. Son origine est in- connue. Ses principales variétés sont les suivantes. a) Fruits ovales, plus ou moins profondément bilobés au sommet ; suture profonde. Bigarreautier à petit fruit hätif, Lois. in Duham. ed. noy. (y4 FAMILLE DES AMYGDALÉES. 405 Bigarreautier à fruit rouge hdtif, Vois. 1. c. — Cœur de pigeon, Lois. 1 e. vol. 5, tab. 18, fig. D. — à gros fruit rouge, Lois. I. c. tab. 2. — commun, Lois: 1. ce. — Noisette, Jard. Fruit. tab. 6, fig. 1. — couleur de chair , Lois. 1. c. — grostardif, Lois. 1. c. tab. 18, fig. C b) Fruits ovales, obtus on bilobés au sommet; suture peu exprimée. Bigarreautier noir , ou Cerisier de Norwége, Lois. |. c. tab. 18, fig. À, B. — noir tardif, Lois. 1. e. tab. 16, fig. B. c) Fruits ovales, mamelonnés au sommet ; suture profonde vers la base. Bigarreautier à grandes feuilles, ou Cerisier de quatre à la livre, Nois. Jard. Fruit. p. 17 (Cerasus nico- tianæfolia Hortul.) — piquant, Guigne piquante, Guigne à PiANAfs » Lois. 1. c. tab. 16, fig. A. Cerisrer Guienter. — Cerasus Juliana Dec. F1. Fr. Rameaux dressés ou ascendants. Feuilles obovales , acuminées, dentelées , 'glabres, naissant en même temps que les fleurs. Ombelles subsessiles. Drupes subeordiformes, ovales, à chair - douceâtre, adhérente. Les Guigniers, appelés plus spécialement Cerisiers dans une grande partie de la France, se cultivent fréquemment dans les vergers, mais on ignore d’où ils sont indigènes. Les Heau- miers, que la plupart des auteurs ont coritume de confondre avec: les Guigniers, doivent peut-être, selon M. Seringe former une espèce distincte. Voici les principales variétés du Guignier. Guignier précoce , ou Guignier de Pentecôte, Vois. in Du-- … bam. ed. nov. vol. 5 , tab. 15, fig. À — rouge, Lois. 1. c. _ blanc tardif, Guigne:-de dure peau, Lois. 1. c.- tab. 16, fig. D À Lo 404 CLASSE DES CALOPHYTES, Guignier à gros fruit blanc, Duham. Arb. Fr. tab. 1, fig. 3. — à fruit noir, Dubam. I. c. tab. 1, fig. 2. — Bigandelle, Lois. I. c. — à gros fruit noir luisant, Lois. I. c. — à fruit rouge tardif, Lois. L. c. — Cœur de poule, Lois. 1. c. Heaumier blanc, Lois. 1. c. — rouge, Lois. L. c. tab. 10, fig. B. — noir, Lois. I. c. tab. 10, fig. À. GERISLER À FRUIT ACIDE. — Cerasus Caproniana Dec. FI. Fr.— Cerasus acida Borkh.— Prunus Cerasus Lann. Rameaux étalés, ou dressés, ou pendants. Feuilles ovales- lancéolées ou elliptiques, acuminées , profondément dentelées , luisantes, un peu coriaces , très-glabres; pétiole non glanduleux. Ombelles solitaires , subpedonculées; pédicelles ordinairement courts et roïdes. Drupes subglobuleux, déprimés, à chair acide ou astringente, non adhérente; noyau subglobuleux. Racine ram- pante, prolifere. Arbre haut de 20 à 25 pieds, ou buisson. Feuilles d’un vert foncé, luisantes, à dentelures inférieures glanduliferes. Bour- geons floraux produisant quelques petites feuilles. (Dans les Gerisiers à fruit doux, les écailles intérieures des gemmes flori- feres restent toujours blanchâtres et squamiformes.) Pétales or- biculaires, très-concaves. Ehrhart a distingué comme espèces le Cerisier à fruit acerbe et à rameaux pendants ( Prunus austera Ehrh. Beitr. 7,p. 129), du Gerisier à fruit acidule et à rameaux non pendants (Prunus acida Ehrh. 1. c.). Son opinion paraît très-fondée ; car il nous semble même probable que les différentes races ou variétés dont nous allons donner la liste , appartiennent à plus de deux espèces, et qu’en outre un certain nombre d’entre elles sont des hybrides de Cerisiers à fruit acide et de Guigniers, de Bigar- reautiers ou de Merisiers. On conçoit jusqu’à quel point tous ces croisements de races peuvent entraver la distinction des types primitifs. FAMILLE DES AMYGDALÉES. 405 Plusieurs variétés de Cerisiers à fruit acide croissent depuis long-temps sans culture dans l’Europe tempérée et dans l’Europe australe. Cependant, selon Pline , cette espèce n’existait pas en Europe avant l’an 680 de la fondation de Rome, époque à la- quelle Lucius Lucullus apporta le Cerisier du royaume de Pont. Le nom de la ville de Cérasonte a été conservé dans celui de Ce- rasus , donné à l’arbre par les Latins. Les Gerises acides, appelées spécialement Cerises dans la ca- pitale, sont désignées dans la plupart des départements sous le nom de Griottes. Ces fruits sont plus sains, plus rafrai- chissants et, en général, plus estimés que les Merises, les Bigarreaux et les Guignes. Ils conviennent presque à tous les tempéraments , et on en recommande l’usage dans plusieurs maladies. En Dalmatie, une variété de Cerise acide appelée Marasca sert à faire l’excellente liqueur de table connue sous le nom de Marasquin de Zara. Voici la liste des différentes races et variétés de Cerisiers à fruit plus ou moins acide, telle que la donne M. Seringe , dans le second volume du Prodrome de M. De Candolle. a) Fruits globuleux , déprimés, d’un rouge päle; suture souvent peu mar- quée; chair blanchôtre, plus ou moins acide. Pédoncules allongés. Feuilles ovales, acuminées. Cerise de Montmorency. — Grosse rouge pale, Nois. Jard. Fruit. tab. 5. — Grosse pâle, Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 9. — de Villennes, Guindoux rouge, Lois. 1. ç. tab. 7. — Guindoux de Paris. — de Hollande, Lois. 1. c. tab. 10. — Grosse Guindolle. — Royale hätive, May-Duke, ou Cerise d’ Angleterre. — Bellede Choisy, Doucette, ou Griottier de Palembre, Lois. 1. c. tab. 11. Cerisier nain à fruit rond précoce , Lois. I. c. tab. 3, — Grioitier Marasquin. Cerise Rhétive, Lois, 1. c. tab. 4, 406 CLASSE DES CALOPHYTES. Cerise à trochet , Lois. L c. = à noyautendre, Lois. 1. c. = d'Italie, où Cerise du Pape, Lois. L. c. B) Fruits ovales-globuleux ou globuleux-déprimés, couleur d'ambre. Cerise ambre ou blanche , Lois. L. c. tab. vr. c) Fruits déprimés, rouges ; suture profonde; chair blanchâtre. Pédoncule court. Feuilles rétrécies aux deux bouts. Cerise à courte queue, ou Gros Gobet, Lois. 1. c. Gros Gobet , Gobet à courte queue ; Cerise de Kent, Lois. 1. c. tab. 12 , fig. À. Cerisier de Montmorency à gros fruit, Duham. Arb. Fruit. vol. 1, tab. 8. d) Fruits globuleux-déprimés, d’un pourpre noirâtre ; chair rouge. Grosse Griotte noire tardive, Loïs. 1. c. tab. 14, fig. A. Griotte à l’eau-de-vie, Cerise du Nord, Lois. 1. c. tab. 5, fig. B. Griotte à ratafia, Cerisier à petit fruit noir, Lois. 1. c. Petite Griotte à ratafia , Cerisier à trés-petit fruit noir, Lois. de. Griotte d'Allemagne, Duham. 1. c. tab. 14. Griotte commune , Duham. 1. c. tab, 12. Grosse Griotte, Lois. 1. c. tab. 13, fig. B. Griotte ou Cerise de Prusse, Lois. 1. c. tab. 13, fig. 8. Griotte où Guindoux de Poitou , Lois. 1. c. tab. 12, fig. C. Griotte de Portugal, Duham. I. c. tab. 13. Cerisier à la feuille, Lois. 1. c. Griottier d'Espagne. e) Fruits ovales-globuleux , comprimés ; chair rouge, Cerise Guigne , Duham. 1. ec. tab. 16, fig. v. Griotte Guigne, Cerise d’ Angleterre, Lois. 1. c. Griotte Cœur, Lois. 1. c.: Outre les variétés que nous venons de citer, on en possède plu- sieurs autres, cultivées comme arbres d'ornement, Telles sont le Cerisier à feuilles panachées ; — le Cerisier à fleurs de P fr FAMILLE DES AMYGDALÉES. 407 # cher; ainsi nommé à cause de ses fleurs pleines, de couleur rose ; — et le Cerisier à fleurs doubles ou semi-doubles, de couleur blanche. Le Cerisier à bouquets (Duham. Arb. Fruit, vol. 4 , tab. 3. — Cerasus Caproniana var. polygyna Sering. in Dec. Prodr.) est une aberration remarquable du type nl des Amygda- Iées : ‘chaque fleur offre deux à cinq ovaires distincts, qui se développent en autant de drupes, de sorte qu’on trouve plusieurs Gerises sur le même pédoncule. Cenisier DE LA Toussainr. — Cerasus semperflorens Dec. FI. Franç. — Lois, in Duham, ed, nov. vol. 5, tab. 5, figar. — Prunus semperflorens Ehrh.— Prunus serotina Roth — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. franc. tab. 265. Rameaux pendants. Feuilles biglanduleuses à la base, ovales- acuminées , doublement dentelées ; pétiole non glanduleux. Pé- doncules allongés, solitaires , axillaires et terminaux. Fleurs naissant après les feuilles. Drupes globuleux , rouges. Arbre moyen, à branches touffues. Racine rampante, proli- fere. Fleurs blanches. Galice à lobes denticulés. Fruit de la gros- seur d’une petite Cerise, tres-acide. Ce Cerisier, qui probablement n’est qu’une déformation d’un Grioitier, est remarquable en ce que ses premières fleurs ne paraissent qu’au mois de juin : elles sont remplacées par d’autres qui se succèdent sans interruption jusqu’à la fin de l'été; de sorte qu’en automne il se trouve chargé à la fois de fleurs, de fruits mürs et de fruits verts. Son origine n’est pas connue ; on le cultive dans les bosquets. Cerisier Nain. — Cerasus Chamæcerasus Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab, 5, fig. À. — Prunus Chamæcerasus Jacq. Ic. Rar. tab. go; Flor. Austr. tab. 227. — Prunus fruticosa Pall. Flor. Ross. tab. 8, fig. B. — Cerasus hu- mailis Host. Racine rampante, prolifère. Rameaux ascendants ou étalés. Feuilles obovales ou lancéolées-oblongues , subobtuses , double- ment crénelées , glabres, un peu coriaces ; pétiole non glanduleux. 495 CLASSE DES CALOPHYTES. Oumbelles sessiles, solitaires , accompagnées de quelques feuilles, Drupes sphériques , acides. Arbrisseau haut de 1 à 3 pieds (à l’état sauvage). Feuilles beaucoup plus petites que dans les espèces précédentes, luisantes : celles des pousses terminales toujours lancéolées ou lanréolées- oblongues, acuminées ; celles des ramules obovales, ou lancéo- lées-obovales , obtuses. Fleurs blanches, de grandeur médiocre, mais très-abondantes. Drupe rouge, du volume d’un gros Pois dans les individus sauvages, 2 ou 3 fois plus gros dans les jar- dins. Noyau subglobuleux. Ce petit Gerisier abonde dans toutes les steppes de la Russie méridionale, jusqu’au 55° degré de latitude. I est fort commun aussi en Autriche et dans d’autres contrées de l’Allemagne, par exemple aux environs de Mayence. Au rapport de Pallas, les Russes font de ses fruits une boisson rafraïchissante et agréable, sans autre préparation qu’en exprimant le jus, qui se conserve pen- dant plusieurs années dans les glacières. Au moyen de la fermen- tation , on obtient de ces mêmes fruits un excellent vinaigre. Le Cerisier nain est fréquemment cultivé pour l’ornement des jardins ; on le recherche à cause de sa petite taille et de son aspect très-fleuri. M. Loiseleur le recommande aux ceulti- vateurs pour servir de sujet à greffer les autres Cerisiers dont on chercherait à obtenir des arbres nains. CERISIER A FEUILLES DENTELÉES. — Cerasus (Prunus) serru- lata Lind]. in Transact. Horticult. Soc. Lond. vol. 7, pag. 338. Feuilles obovales, acuminées , très-glabres , bordées de den- telures sétacées; pétiole glanduleux. Fleurs fasciculées. Cette espèce , imdigène en Chine, a été envoyée en 1822 à la Société horticulturale de Londres. On l’appelle en Angleterre Double chinese Cherry (Gerisier de Chine à fleurs doubles). Ses fleurs, très-abondantes, paraissent en avril; les pétales, quoique très-nombreux, sont cependant disposés de manière à ne pas déranger le nombre quinaire qui existe dans les fleurs simples des Cerisiers; ils prennent une teinte rose après Van- thèse. M. Lindley assure que ce Gerisier est un des plus FAMILLE DES AMYGDALÉES. 409 ET RS d'ornement qu'il connaisse, et que nos Cerisiers communs à fleurs doubles ne lui sont point comparables sous ce rapport. L' espèce résiste parfaitement en plein air au climat de l’Angleterre, Nos collections ne sont pas encore enrichies de ce végétal. F3 Secriox Il. Corymbes latéraux, feuillés à la base ou aphylles. Calice ordinairement campanule. Corolle blanche, ou rose. Cerisrer Bois DE Sainte-Lucie. — Cerasus Mahaleb Mill. — Lois. in Dubam. ed. nov. vol. 5, tab. 2. — Prunus Maha- leb Linn. — Jacq. Austr. tab. 227. Feuilles ovales-orbiculaires ou ovales-elliptiques, courtement acuminées , subcordiformes à la base, crénelées, glabres : les adultes coriaces. Corymbes convexes, läches, dressés, pédon- culés, feuillés à la base. Drupes globuleux : noyau ovale, lisse, Style de la longueur des étamines. Arbrisseau de 3 à 10 pieds, ou arbre de 20 à 4o pieds de haut. Écorce d’un brun cendré. Feuilles luisantes aux deux faces, un peu coriaces, mais non persistantes, longues de 1 à 2 pouces, sur un pouce environ de large; dentelures glanduleuses. Péuole 2 à 3 fois plus court que la lame, ordinairement non glanduleux. Lobes calicinaux ovales-oblongs, obtus, réfléchis, tres-entiers. Pétales elliptiques, obtus, blancs, 2 fois plus longs que le calice. Drupe noir ( jaune dans une variété de jardin), de la grosseur d’un Pois; noyau caréné à l’un des bords, creusé d’un sillon à l’autre. à Le Cerisier Bois de Sainte-Lucie, nommé en outre Quénot et Malagué, croît en France , ainsi que dans presque toutes les contrées tempérées de l’Europe. Cet arbre prospère dans les ter- rainsles plus médiocres, pourvu qu’ils ne soient pas trop humides, et il réussit beaucoup mieux que le Merisier dans les terrains mar- neux ou argileux. Par cette raison, on y greffe souvent les difté- rents Cerisiers cultivés. Duhamel recommande de le semer au milieu des plantations de jeunes Chênes ou d’autres arbres aux- quels Vombre est nécessaire pendant les premières années de 410 CLASSE DES CALOPHYTES. leur existence. L’écorce des jeunes tiges et des branches possède une odeur fixe, comparable à celle du Mélilot. En Allemagne , on fait avec ces tiges des tuyaux de pipe qui passent pour être {abri- qués en Turquie. Le bois du Gerisier de Sainte-Lucie est d’un brun roux ; il s'emploie dans l’ébénisterie. Les fleurs répandent une odeur très-suave. Les fruits ne servent qu'à la nourriture des oiseaux ; Daléchamp assure qu’ils donnent une couleur pourpre assez solide, dont on pourrait tirer parti pour la teinture des cuirs et des laines. CErisI1ER DE DESFONTAINES. — Cerasus Fontanesiana Spach. — Prunus græca Desf. in Hort. Paris. Feuilles elliptiques ou elliptiques-obovales , acuminées , sub- cordiformes à la base, doublement dentelées, subrugueuses, poilues en dessous aux aisselles des veines; pétiole biglanduleux au sommet, pubescent de même que les jeunes pousses. Corym- bes subsessiles , non feuillés à la base. Style plus court que les étamines. Drupe globuleux, noirûtre. Arbre ayant le port d’un Merisier. Rameaux ascendanis, d’un brun grisâtre. Feuilles membranacées , d’un vert gai, longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 à 2 pouces : dentelures obtuses , mu- cronulées par une glandule ; pétiole grêle, long de 6 à 12 lignes. Fleurs très-odorantes, blanches, 2 ou 3 fois plus grandes que celles du Cerisier Boisde Sainte-Lucie. Corymbes 6-10-flores, latéraux et terminaux , irès-nombreux. Écailles intérieures des bourgeons veloutées. Lobes calicinaux elliptiques , obtus , très- entiers, de moitié plus courts que le tube. Pétales 2 fois plus grands que le calice, un peu plus longs que les étamines. Drupe de la grosseur d’une petite Merise. . Ce Cerisier , depuis long-temps cultivé dans les plantations du Jardin du Roi, passe pour originaire de la Grèce. Les innom- brables corymbes de fleurs dont il se couvre au mois de mai, en font un arbre très-pittoresque. Il ne porte habituellement qu'un fort petit nombre de fruits, Censier Puopum. — Cerasus Puddum Wall. Plant, Asiat, Par, tab, 145, FAMILLE DES AMYGDALÉES, 411 Grand arbre à cime arrondie. Tronc de 1 à 2 pieds de cir- conférence. Écorce des rameaux cendrée ou brunâtre, luisante. Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées , très-glabres , luisantes en dessus , arrondies à la base , longues de 3 pouces, bordées de dentelures presque égales, fines, cuspidées; pétiole d’environ un pouce de long, muni au sommet d’une ou de deux paires de glan- dules. Fleurs roses, odorantes, glabres, très-abondantes, en corymbés pédonculés ; pédoncule commun long d’un pouce; pédi- celles filiformes, de la longueur du calice. Tube calicinal cylin- dracé-claviforme, coloré; lanières ovales, pointues , étalées ou . réfléchies. Pétales ovales-arrondis, bidenticulés au sommet. Drupe dela grosseur d’une Merise, ovale-arrondi, pendant , jaune d’un côté , rouge de l’autre; noyau ovoïde , rugueux, dur. Le Puddum croît dans les montagnes du Népaul, du Kamoun, du Sirmore , etc. Il fleurit en octobre et en novembre. Ses fruits mürissent en avril et en mai ; ils sont mangeables, mais acides. Dans le nord de l’Inde , le bois de cet arbre sert à une infinité d’usages. Les innombrables fleurs roses de ce Gerisier lui donnent un aspect des plus pittoresques, et il serait à désirer qu'il pût être naturalisé en France. CERISIER PANICULÉ. — Cerasus Pseudocerasus Lindl. — Prunus paniculata Ker, in Bot. Reg. tab. 800 (non Thunb.) Feuilles ovales. Corymbes irès-lâches. Ceïte espèce, indigène en Chine, ne nous est connue que par la figure du Botanical Register. CERISIER À FEUILLES DE PÊCHER. — Cerasus persicifolia Loisel. in Duham. ed. nov. — Prunus persicifolia Desf. Cat. Hort. Par. — Cerasus borealis Mich. Flor. Am. Bor. — Mich. fil. Arb. 3, tab. 8. Feuilles membranacées, glabres, ovales-lancéolées ou ellipu- ques-oblongues, acuminées , inégalement dentelées : dentelures inclinées , mucronulées ; pétiole nni- bi- ou non glanduleux. Co- rymbes sessiles, non feuillés ; pédicelles filiformes. Pétales or- biculaires, un peu moins longs que les étamines. Style saillant après l’anthèse. Drupe globuleux, 412 CLASSE DES CALOPHITES. Arbre d’un port pyramidal et très-élégant. Écorce du tronc d’un brun rougeâtre. Feuilles naissant en même temps que les fleurs , de la grandeur et de la forme de celles du Pêcher com- mun ; pétiole court. Stipules sétacées , fimbrices. Corymbes très- nombreux. Fleurs blanches, de la grandeur de celles du Prune- lier. Drupe rouge, de la grosseur d’une petite Merise. Cet arbre , indigène au Canada et dans les États-Unis , est cul- tivé dans les plantations d'agrément. Son bois, selon M. Michaux, est plus dur et plus beau que celui du Merisier. En Amérique, les gens de la campagne mangent les fruits de ce Gerisier.. SEcrTion III. Grappes terminales, ou quelquefois axillaires, ordinairement solitaires. Calice cyathiforme ou cupuliforme. Corolle blanche. (Panus Mill, — Larrocerasus Tourn. ) a) Feuilles non persistantes. CErisier À GRAPPES, — Cerasus Padus Dec. F1. Franc. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 1, — Prunus Padus Lin. — Engl. Bot. tab. 383. Feuilles elliptiques-oblongues ou elliptiques-obovales , acumi- nées , inégalement dentelées , un peu rugueuses ; pétiole biglan- duleux. Grappes pendantes ou inclinées , lâches. Pétales ellipti- ques, onguiculés , fimbriolés, une fois plus longs que les éta- mines. Drupe globuleux : noyau ovale - globuleux, sculpté en réseau. Arbrisseau , ou arbre haut de 20 pieds et plus. Écorce lisse , d’un brun roux. Rameaux étalés , ponctués, subyvertiaillés. Jeunes pousses pubescentes. Feuilles adultes glabres, excepté aux aisselles des veines de la face inférieure, d’un vert fonce. Stipules linéaires , dentelées. Grappes multiflores , atteignant près d’un demi-pied de long. Lobes calicinaux réfléchis, bordés de dentelures glanduleuses. Drupe noir , de la grosseur d’un Pois. On indique dans les Alpes du Salzbourg une variété à fruits jaunes, et une autre à fruits verts. Quant à la prétendue variété à fruits rouges, elle n’appartient pas à cette espèce. FAMILLE DES AMYGDALÉES. 415 Cet arbre , nommé vulgairement Merisier à grappes, Lau- rier Putiet, Putiet, Faux-Bois de Sainte-Lucie, croît dans les montagnes de l’Europe moyenne , ainsi que dans tout le Nord, même jusqu’au delà du cercle polaire. Il est peu de jar- dins paysagers dans lesquels on ne lui assigne une place, à cause de son aspect pittoresque , lorsque , au mois de mai , 1l s’em- bellit de ses innombrables grappes d’un blanc éclatant. Ses fruits, malgré leur saveur acerbe, se mangent dans le nord de l’Europe; mais chez nous ils deviennent la pâture des oiseaux. L’écorce de l’arbre fortement astringente , jouit de quelques propriétés toniques ; on la recommandait jadis comme fébri- fuge. Dans les Vosges, 1il se fait une grande consommation du bois , pour la fabrication des sabots, usage auquel il se prête fort bien , à cause de sa lésèreté. Les charrons recherchent ce bois pour faire des chevilles , parce qu’il n’est pas sensible aux varia- tions hygrométriques de l’atmosphère. Les branches du Merisier à grappes, plantées en terre, prennent racine avec une grande facilité, et s’emploient à faire des clôtures. CErisiER À NOYAU PoINTU.— Cerasus oxypyrena Spach. Feuilles obovales , ou lancéolées-obovales, ou elliptiques-obo- vales, cuspidées , glabres en dessus, plus ou moins barbues en dessous aux aisselles des veines : dentelures cuspidées , très- inégales; pétiole 2-4-glanduleux au sommet. Grappes inclinées ou pendantes, lâches; pédicelles 3 ou 4 fois plus longs que les calices. Pétales elliptiques , onguiculés, tronqués et denticulés au sommet, de moitié plus longs que les étamines. Drupe (d’un pourpre noir) ovoïde, pointu : noyau conforme, fortement sculpté en réseau. Petit arbre. Ramules grèles, ponctués, d’un brun grisâtre ou rougeâtre. Feuilles opaques, un peu rugueuses, longues de 3 à 5 pouces , sur 1 à 2 pouces de large , glauques ou pâles en des- sous ; pétiole long de 6 à 8 lignes ; stipules membraneuses, cadu- ques, linéaires , plus longues que le pétiole. Grappes longues de À à 7 pouces; pédicelles gréles, ascendants, les 2 ou 3 infé- rieurs partant de l’aisselle d’une petite feuille. Lohbes du calice A4 CLASSE DES CALOPHYTES. ovales-lancéolés , acuminés , fimbriolés. Style après l’anthese plus long queles étammes. Drupe haut d'environ 5 lignes, sur 3 lignes de diamètre. Cette espèce , confondue souvent avec la précédente, à laquelle elle ressemble en effet par le port, n’est pas rare dans les iardins. Son origine nous est inconnue. Cerisier DE ViRGiniE. — Cerasus (Prunus) virginiana Linn. (non Mich. Flor. Bor. Am.)— Guimp. Holz. tab. 36.— Willd. Arb. 5, tab. r. Feuilles ovales-oblongues ou elliptiques, acuminées, double- ment dentelées, discolores, opaques, barbues en dessous aux ais- selles des veines; pétiole sub-4-glanduleux. Grappes denses, dressées. Pétales orbiculaires. Drupe (d’un pourpre noir) sub- elobuleux ; noyau presque lisse, ovale. Arbre de 5o à 60 pieds de haut. Branches grêles, lisses. Ce Cerisier, indigène dans les montagnes de la Caroline et de la Virginie, est très-commun dans nos bosquets et dans nos parcs, eton en rencontre quelquefois des individus nés spontanément fort loin des endroits cultivés. L’écorce de ses branches s'emploie, en Amérique, comme fébrifuge. Son bois, veiné de noir et de blanc, est plus dur que celui du Merisier commun, et sert à faire de tres-beaux meubles. Les fruits sont assez bons à manger. CERISIER A PETITES FLEURS. — Cerasus micrantha Spach. Feuilles elliptiques ou elliptiques-ohovales, courtement acu- minées , finement dentelées, glabres en dessus, pubescentes en des- sous aux aisselles des nervures ; pétiole 2-4-glanduleux. Grappes étalées ou ascendantes, lâches ; pédicelles 2 à 4 fois plus longs que les calices, Pétales subsessiles, orbiculaires, très-entiers, égaux au tube calicinal, un peu plus longs que les étamines. Drupe ovale, obtus ( d’un pourpre noirâtre ); noyau ovale- oblong, obtus, sculpté en réseau. Petit arbre. Écorce des rameaux d’un brun noirâtre. Feuilles minces, luisantes en dessus, pâles ou un peu glauques en dessous, ordinairement cordiformes à la base ; aisselles des veines munies FAMILLE DES AMYGDALÉES. 415 en dessous d’un faisceau de poils jaunâtres et couchés ; dentelures presque égales, cuspidées, très-rapprochées, souvent recourbées en dehors. Calice cyathiforme, à lobes très-courts, ovales-arrondis, denticulés. Corolle 3 ou 4 fois plus petite que dans le Meri- sier à grappes commun, de la grandeur de celle du Cerasus serotina. Grappes grêles, longues de 3 à 5 pouces. Drupe de la grosseur d’un Pois, d’abord rougeâtre , d’un pourpre noirâtre à la maturité; noyau comprimé , long de 3 lignes sur 2 lignes de large, à rides anasiomosantes, moins fortes que dans le Cerasus Padus. Cette espèce, commune dans Les jardins , a été confondue avec le Cerasus Padus , auquel elle ressemble beaucoup moins qu'aux Cerasus serotina et densiflora. On la distingue tres-facilement à ses grappes lâches et à ses petites fleurs. Son origine nous est inconnue. CErisIER À GRAPPES DENSES.— Cerasus densiflora Spach. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-oblongues , ou elliptiques- obovales, courtement acuminées , finement dentelées, glabres en dessus, pubescentes en dessous aux aisselles des nervures ; pétiole 2-4- glanduleux. Grappes étalées, ou ascendantes, ou inclinées, denses. Pédicelles 1 à 3 fois plus longs que les calices. Pétales subsessiles, orbiculaires, trés-entiers ou denticulés au sommet, un peu plus longs que les étamines. Drupe globuleux ( d’un pourpre noirètre ); noyau ovale, obtus, sculpté de rides basilaires et laté- rales , non anastomosantes. Petit arbre , semblable au précédent par le port, par le feuil- lage et par la petitesse des fleurs. Grappes très-denses , longues de 3 à 5 pouces. Calice cyathiforme, à lobes très-courts, ovales- triangulaires, obtus , fimbriés. Drupe de la grosseur d’un Pois, d’abord rougeätre, d’un pourpre noirâtre à la maturité; chair succulente, douceâtre ; noyau long d’environ 3 lignes sur 2 lignes de large, marqué de chaque côté de 5 ou 6 rides nerviformes : 2 ou 3 latérales et transverses ; les autres basilaires : toutes oblité- rées vers le centre du noyau. Cette espèce , remarquable par son élégance, n'est pas rare 416 CLASSE DES CALOPHYTES. dans les plantations d'agrément. On la confond , de même que la précédente, avec le Cerisier à grappes d'Europe, et avec ceux d'Amérique. Elle est probablement originaire de cette dernière partie du monde. Ses fleurs paraissent vers le milien du mois de mai. Cerisrer Fimerté. — Cerasus fimbriata Spach. Feuilles elliptiques ou elliptiques-obovales , acuminées , fine- ment dentelées, glabres, subcordiformes à la base ; pétiole bi- ou non glanduleux. Grappes ascendantes , ou étalées, ou inclinées, assez denses. Pédicelles 1 à 3 fois plus longs que le calice. Pétales cunéiformes-orbiculaires, fimbriolés , de moitié plus longs que les étamines. Drupe subglobuleux (noir) ; noyau ovale, obtus, sculpté en réseau. Petit arbre. Rameaux à écorce grisätre ou rougeâtre. Feuilles semblables à celles des Cerasus micrantha et densiflora ; glan- dules du pétiole irès-petites ; dentelures cuspidées, presque égales. Grappes longues de 2 à 4 pouces ; pédicelles étalés, ou ascendants, ou réfléchis, filiformes. Fleurs petites. Galice à lobes ovales-arrondis, fimbriés. Pétales plus longs que le tube. Style et étamines subisomètres. Drupes de la grosseur de ceux du Cera- sus Padus , légèrement astringents, mangeables. Cette espèce, probablement indigène dans l’ Amérique septen- trionale , est cultivée dans les jardins paysagers. Elle se rap- proche, ainsi que les deux précédentes, du Cerasus serotina par la petitesse de ses fleurs; mais celui-ci se distingue facile- ment de toutes trois par ses feuilles un peu coriaces, à dentelures basilaires glandulifères. CERISIER A FLEURS TARDIVES. — Cerasus ( Prunus) serotina Ebrh. Beitr. — Watson, Dendr. Brit. tab. 481. —Cerasus virginiana Mich.! Flor. Bor. Am. — Desf.! Hort. Par. — Prunus virginiana Miller. — Du Roi. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-oblongues, ou ovales-ellip- tiques, acuminées ou cuspidées , décurrentes sur le pétiole , lui- santes , subcoriaces, glabres ou veloutées en dessous le long de la côte; dentelures égales, ohtuses , cartilagineuses : les infé- FAMILLE DES AMYGDALÉES. 417 ricures glandulifères. Grappes ascendantes ou dressées. Pédicelles de la longueur des calices. Pétales cunéiformes-obovales , très- entiers, de la longueur des étamines. Style peu saillant hors du calice. Drupe obovale-sphérique (pourpre); noyau presque lisse. à Arbre haut de 18 à 20 pieds. Écorce des rameaux grisâtre où d’un brun roux, ponctuée. Feuilles longues de 3 à 4 ‘/, pouces, larges de 15 à 20 lignes ; dentelures très-rapprochées, les 2 ou 4 inférieures munies d’une glandule assez grosse et déprimée, les autres mucronulées par une glandule ponctiforme. -Pétiole or- divairement non glanduleux. Stipules membranacées , rougeûtres, plus longues que le calice, caduques. Grappes multiflores , assez läches, longues de 2 à 4 pouces. Pédicelles horizontaux , quel- quefois pubescents. Fleurs petites. Galice cyathiforme, à lobes ovales-oblongs , obtus , denticulés. Drupes de a grosseur d’un Pois, d’un pourpre foncé. Noyau presque lisse. Cette espèce, remarquable en ce qu’elle ne fleurit qu’à la fin de mai, presque un mois plus tard que ses congénères, croît aux États-Unis. Elle mérite toute l’attention des amateurs, à cause de la beauté de son feuillage luisant et presque coriace. CErisieR HEÉRISSE. — Cerasus ( Prunus ) Rirsuta Elliot, Sketch, vol. 1, pag. 347. Feuilles elliptiques, acuminées , dentelées. , glabres en dessus, hérissées en dessous. Jeunes pousses, pétioles, pédoncules et ca- lices hérissés. Grappes dressées. Arbrisseau stolonifère, haut de 3 à 4 pieds. E te petites. Drupes d’an pourpre ue Gette espèce, que nous ne: connaissons que par la fiat ton d'Elliot, croit dans la Géorgie d'Amérique. : CerisiEr pu Gawapa. — Cerasus canadensis Loisel. in Du- ham, ed. nov. vol. 5, p. 3. — Prunus canadéensis Wild, — Pluck. Alm. tab. 158 »)dig. 4e Feuilles larges , lancéoléés ; l'uguEUses , pubescentes aux deux faces , non glandulifères. Nous n’avons pas vu cette espèce. BOTANIQUE. PITAN, OT. 1, 27 418 CLASSE DES CALOPHYTES. Ceruster pu NÉPauUz. — Cerasus napaulensis Sering. in Dec. Prodr. 2, p. 546. * Feuilles lancéolées , ailongées , acumnées, dentelées, glabres, fortement réticulées en dessous; aisselles des nervures, pédon- cules et pédicelles poilus. Calices glabres. — Feuilles blanchâtres en dessous, semblables à celles du Saule fragile. CERISIER A FEUILLES ONDULÉES.— Cerasus undulata Scring. in Dec. Prodr. 2, p. 540.—Prunus capricida Wallich , ind. — Prunus undu!ata Hamilt. ex Don, Prodr. Flor. Nepal. Feuilles elliptiques, acuminées, coriaces, glabres, très-en- tières, crépues ; pétiole non glanduleux. Grappes ternées ou soli- taires, multiflores, plus courtes que les feuilles. Cette espèce et la précédente croissent au Népaul. On ne les possède pas encore dans nos collections. CERISIER A FEUILLES ELLIPTIQUES. — Cerasus elliptica Loi- sel. in Duham. — Prunus elliptica Thunb. Flor. Japon. Prodr. Feuilles eliptiques, dentelées , obtuses, glabres. Ce Cerisier, fort imparfaitement connu, a été observé par Thunberg au Japon. b) Feuilles persistantes , coriaces. Cerisier Azaréro. — Cerasus lusitanica Mill. Ic. tab. 106, fig. 1. — Prunus lusitanica Länn. — Dillen. Hort. Eltham. tab. 159, fr. 193. é Feuilles ovales-lancéolées ou ovales-elliptiques , acuminées,, dentelées, non glanduleuses. Grappes dressées, axillaires, plus longues que les feuilles. Calice cupuliforme , à lobes ovales, très- obtus , membraneux aux bords. Drupes ovales, pontus. Arbre dans son pays natal ; arbrisseau dans les jardins du nord de la France. Feuilles luisantes, longues de 3 à 5 pouces, sur 1 à 2 pouces de large; pétiole long d’un pouce. Grappes läches. Pédi- celles grêles ascendants. Fleurs petites, blanches. Drupe norâtre. Cet arbre magnifique est origmaire du Portugal. Il s’accom- mode assez bien du climat des environs de Paris; mais onnely | FAMILLE DES AMYGDALÉES. 419 DE NÉGERTS la form ‘Ù arhrisse: V ; MT d Voil guere que sous Ia I0rnIe € UN arhrissealt OÙ A UN DUISSON de 6 à 10 pieds de haut. Cerisier HrxA.— Cerasus Hixa Chr. Schmidt.— Cerasus lu- sitanica £ Ser. in Dec. Prodr. — Prunus Hixa Brouss. ex Willd. Enum. Cette espèce, indigène à Ténérifle et aux Canaries, est fort semblable à la précédente, dont elle diffère principalement pa des feuilles à dentelures inférieures glanduleuses , et par des grap- pes plus lâches. Crrister Laurier Cerise, — Cerasus Lauro-Cerasus Lois. — Prunus Lauro-Cerasus Yann. — Bull. Herb. tab. 153. — Blackw. Herb. tab. 530. Feuilles lancéolées ou ovales-lancéolées, acuminées, courte- ment pétiolées, glabres, bi- ou quadri-glanduleuses en dessous, bordées de dentelures écartées. Grappes dressées, axillaires, un peu plus courtes que les feuilles. Calices turbinés, à dents obtu- ses. Drupes ovales , pointus ; noyau lisse, conforme. Arbrisseau haut de r0 à 15 pieds dans le nord de la France, mais atteignant le double de cette élévation dans le midi. Rameaux nombreux, étalés, recouverts d’une écorce grisätre. Feuilles Jui- santes , longues de 3 à 7 pouces, sur 1 à 2 pouces de large; pé- tiole épais, court. Fleurs petites. Pétales ovales. Style après l’an- thèse plus long que les étamines. Drupe noir , peu charnu. Get élégant arbrisseau , nommé vulgairement Laurier Aman- dier, croit dans l’ Asie mineure, sur les bords de la mer Noire. Introduit en Europe depuis 1596, il est très-commun aujourd’hui dans le midi de la France, en Italie et ailleurs. Du reste, il sup- porte assez bien les hivers des environs de Paris. Son beau feuillage luisant et ses fleurs odorantes lui valent une place dans tous les jardins. 3 L’acide hydrocyanique, qui n’exisie qu’en très-faible propor- tion dans les feuilles des autres Amygdaiées , abonde dans celles du Laurier Cerise, et c’est à ce principe qu’elles doivent leur arome. Get arome, qu’on extrait par infusion et par distillation, 420 CLASSE DES CALOPHYTES. devient un violent poison pour l’homme et pour les animaux, lorsqu'il est pris à forte dose. L'huile essentielle de ces mêmes feuilles est encore plus dangereuse. On en fabriquait autrefois en Italie, sous le nom d’Essence d’ Amande amère, et elle était employée, soit dans les cuisines comme assaisonnement, soit par Les marchands deliqueurs et les parfumeurs; mais l'autorité a sagement défendu d’en fabriquer et d’en vendre, à cause des accidents fu- nestes qui résultaient de son usage. Fontana a fait mourir un chien, avec les mêmes symptômes que ceux qui suivent la morsure de la vipère, en Jui appliquant sur une plaie une seule goutte de cette substance. On assure que les émanations de l'arbre ne sont pas sans danger, et qu’il suffit de se reposer sous son ombrage par un temps chaud, vour éprouver des maux de tête et des envies de vomir. L'eau distillée de Laurier Gerise est quelquefois admimis- trée, à pelite dose, comme remède tonique et excitant ; plusieurs nées célèbres en ont recommandé |” ui dans certaines ma- ladics chroniques des viscères. Bcaucoup de personnes ont coutume d’assaisonner les laitages, et différents autres mets, avec des feuilles de Laurier Cerise; mais, d’après ce que nous venons dedire , on concoit combien 1l faut met- tre de circonspection dans cette pratique. Crrisier DE LA CAROZLINE. — Cerasus caroliniana Mich. Flor. Am. Bor. Feuilles courtement pétiolées , lancéolées-oblongues, mucronées, lisses, coriaces, presque toujours très-entières. Grappes axillaï- res, denses, plus courtes que les feuilles. Drupes subglobuleux , mucronés. Arbre de 30 à 5o pieds de haut. Branches redressées, formant une tête pyramidale. Rameaux lisses. Feuilles luisantes , non glan- duleuses , quelquefois dentelées. Pédoncules glabres. Calices blan- châtres. Pétales obovales, blancs. Étamines > fois plus longues que la corolle. Drupe noir, presque sec, persisiant. Ce Gerisier croit dans les Carolines et dans la Géorgie. Il n’est pas commun dans les jardins des environs de Paris, et d’ailleurs FAMILLE DES AMYGDALÉES. AD il paraît ne pas s’accommoder volontiers du climat de la France septentrionale; mais on doit le He à l'attention des horticul- teurs du midi. Au rapport d’Elliot, les feuilles du Cerisier de la Caroline sont très-vénéneuses , et il arrive souvent qu’elles font périr les bestiaux qui en mangent. CERISIER A FEUILLES ACUMINÉES. — Cerasus acuminalæ Wall. Plant. Asiat. Rar. tab. 181. Feuilles lancéolées-oblongues, acuminées, cuspidées, dentelées, trés-glabres , quelquefois glanduliféres en dessous aux aisselles des nervures; dentelures (écartées) et pétioles non glanduleux. Grappes solitaires ou fasciculées, axillaires, penchces, presque aussi longues que les feuilles. Pine ovoïde, lisse. Arbre de 0 à 30 pieds, très-ramcux et entièrement glabre. Ramules grêles, brunâtres. Feuilles persistantes, luisantes en dessus, longues de 3 à 5 pouces. Grappes un peu lâches. Pétales ovales, pointus, 2 fois plus longs que le calice. Ovaire yelouté. Drupe glabre. Cet arbre: élégant croît dans les montagnes du Népaul. IL est fort différent des espèces précédentes par la forme de son feuil- lage, et il serait à désirer qu’il füt importé en Europe. CERISIER À FRUIT SPHÉRIQUE. — Cerasus sphærocarpa Loisel. — Hook. in Bot. Mag, tab. 3141. — Prunus sphærocarpa Swartz, Flor. ind. Occid. (non Mich.)—Sloan. Jam. vol. 2, lab. 193, fig. 1. Feuilles elliptiques ou elliptiques-lancéolées, courtement acu- nunées aux deux bouts, très-enticres, luisantes, persistantes , non glanduliféres. Grappes axillaires, dressées, 2 ou 3 fois plus cour- tes que les feuilles. Drupe subglobuleux , un peu plus large que haut; noyau conforme, tres-obtus, rugueux. Arbre de 30 à 35 pieds de haut. Écorce crisâtre , lisse. Bran- ches ascendantes. Feuilles longues de 3 à 4 pouces ; pétiole court. Grappes courtement pédoneulées, glabres. Fleurs petites, blan- ches, odorantes. Pétales orbiculaires, subsessiles. Drupe de la 429 CLASSE DES CALOPHYTES. grosseur de celui du Gerisier à grappes commun, d’un pourpre noirâtre. Ce Gerisier abonde à la Jamaïque, à Saint-Domingue et dans d’autres îles des Antilles. Ses amandes, ses jeunes feuilles et son: écorce ont une saveur d'Amandes amères très-prononcée; les créoles s’en servent en guise de ces dernières pour fabriquer de l'Eau de noyaux. Cerisier DES ANTILLES. — Cerasus (Prunus) occidentalis Swartz, Flor. Ind. Occid. Feuilles oblongues, acuminées , très-entières , non glanduleuses, glabres aux deux faces. Grappes latérales. Les noyaux de cette espèce sont employés, dans les Antilles, aux mêmes usages que ceux de la précédente. CEristER FERRUGINEUX. — Cerasus ferruginea Dec. Prodr. Feuilles obovales, pétiolées, rétuses, veloutées-ferrugineuses de même que les ramules et les pétioles. Grappes lâches, de la longueur des feuilles. Cette espèce habite le Mexique. CERISIER A FEUILLES DE SAULE. — Cerasus salicifolia Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 6, tab. 563. Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées, dentelces, lisses, rétrécies à la base; pétiole 1- ou 2-glanduleux. Grappes termi- pales, multiflores. Calices persistants. Drupes globuleux. Arbre haut d'environ 30 pieds. Rameaux lisses, glabres , cy- lindriques , rougeâtres ; ramules anguleux. Feuilles longues de 4 à 5 pouces , sur 15 à 18 lignes de large. Grappes longues d’un demi-pied. Cet arbre a été observé par MM. de Humboldt et Bonpland dans la Nouvelle-Grenade, où on l'appelle vulgairement Ceraso (Geri- sier). Ses fruits sont bons à manger. CErisier CGapur. — Cerasus Capuli Sering. in Dec. Prodr — Prunus Capuli Cavan. ex Spreng. Syst. Feuilles lancéolées, finement dentelées, non glanduleuses, gfabres. FAMILLE DES AMYGDALÉES. 423 Ce Gerisier, fort incomplétement connu , est indigène au Pérou. SECTION IV. Bourgeons florifères aphylles, solitaires, ou gémines, ou ternes de chaque côté d’un bourgeon à feuilles. Fleurs soli- taires ou géminées dans chaque bourgeon, sessiles ou sub- sessiles, naissant en méme temps que les feuilles. Calice tubuleux , subcylindracé. Corolle rose. Plusieurs espèces de cette section paraissent beaucoup plus voi- sines de certains Amandiers que des Gerisiers. CErisier pirrus. — Cerasus prostrata Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 53, fig. à (exclus. synon. Pallas.) — Prunus prosirata MA Med. pans Syr. 1, tab. 6. — Bot. Reg. tab. 136. Tiges couchées. Rameaux effilés , 2scendouts. divariqués. Feuilles elliptiques oufobovales , obtuses , cotonneuses en dessous, courtement pétiolées, bordées de dentelures sétacées. Stipules persistantes, 2 fois plus longues que le pétiole. Fleurs subfasci- culées, courtement pédicellées. Galice glabre en dehors : lobes oblongs, cotonneux. en dessus, réfléchis, de moitié plus courts que letube. Style une fois plus long que les étamines. Drupe ovoïde. Arbrisseau diffus, très-rameux. Rameaux anguleux, brunà- tres. Feuilles petites. Fleurs très-abondantes, un peu plus pe- tites que celles du Prunelier. Pétales elliptiques, un peu plus longs que les étamines. Ovaire cotonneux. Style glabre. Drupe rouge , de la grosseur d’un Pois. Ce charmant arbrisseau , assez répandu dans les jardins, croît au Liban, ainsi que dans les montagnes de Candie et dans celles de la Dalmatie. M. Desfontaines l’a aussi trouvé à Tunis. CERISIER INCANE. — Cerasus (Prunus) incana Stey. — Amygdalus incana Pall. Flor. Ross. 1, tab. 7. — Jaume Saint- Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 220, fig. 21. Tige dressée. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues, poin- tues ou obtuses, incanes en dessous, petiolées ; dentelures poin- 424 CLASSE DES CALOPHYTES. LL ues, acérées, souvent recourbces en dehors : les inférieures glanduleuses. Stipules un peu plus longues que les pétioles, subu- Ices, fimbriées inférieurement. Fleurs subsessiles, fasciculées. Ca- lice glabre en dehors : lobes oblongs, obtus, réfléchis, une fois plus courts que le tube. Style un peu plus long que les étamines. Drupes globuleux. Arbrisseau de 3 à 5 pieds de haut. Rameaux grêles, efflés, Feuilles longues de 1 1/2 à 2 pouces, larges de 5 à 8 lignes. Pétiole court, quelquefois biglanduleux au sommet. Fleurs très- abondantes, roses, de la grandeur de celles du Prunelier. Ovaire cotonneux. Styie glabre. Drupe de la grosseur d’un Pois, d’un pourpre foncé. Noyau subglobuleux , peu comprimé, apiculé aux deux bouts, lisse, à carènes filiformes. Cette espèce, indigène dans les steppes voisines du Caucase, n’est pas moins élégante que la précédente ; au mois de mai, tous ses rameaux 5e dotébent sous le poids des fleurs qui les couvrent, Elle n’est pas rare dans les jardins. CErisiEr iNGISÉ. — Cerasus incisa Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, p. 33. — Prunus incisa Thunb. Prodr. Feuilles ovales, incisées-dentées , velues. Pédicelles solitaires, capillaires, 2 fois plus longs que les feuilles. Calices cylindra- cés , ferrugineux. Pétales de couleur rose. Toutes les nouons qu’on Des sur ce Gerisier se bornent à la définition que nous venons de citer d’après l’auteur du Pro- drome de la Flore du Japon. Gerisrer Paosura. — Cerasus Phoshia Hamilt. ex Don, Prodr. Flor. Nepal. — Prunus cerasoides Don, 1. ce. Feuilles elliptiques-oblongues, acuminées , doublement dente- lées, poilues en dessous. Stipules pectinées, glanduliferes. Pétio- les glanduleux. Ombelles sessiles, pauciflores. Arbre ayant le port du Merisier. Fleurs d’un blanc lavé de rose. Cette espèce croît au Népaul. On ne l'a pas encore introduite en Europe. FAMILLE DES AMYGDALÉES. 425 Cerisier pu Japon. — Cerasus (Prunus) japonica Ker, in Bot. Reg. tab. 27. (non Prunus sinensis Pers.) . Feuilles ovales ou ovales-lancéolées , acuminées, doublement dentelées , glabres. Pédicelles solitaires ou géminés, 2 fois plus courts que les feuilles. Ovaire velu au sommet. Petit arbre hant d'environ 5 pieds. Rameaux grisâtres , lui- sants. Feuilles longues de 1 à 2 pouces. Stipules linéaires-subu- lces , incistes-dentées, un peu plus longues que le pétiole. Fleurs de la grandeurde celles de notre Gerisier. Bourgeons florifères la- téraux, aphylles, ordinairement fasciculés. Sépales très-étalés , ovales, dentelés. Pétales elliptiques, un peu pointus, couleur de chair en dessus , roses en dessous. Ge Cerisier, originaire du Japon, est remarquable par ses fleurs d’un beau rose, ordinairement semi-doubles, IlLexiste dans quelques collections , et mériterait d’être plus répandu. Cerisier DE Cuixe. — Cerasus (Prunus) sinensis Pers. Syn. — Cerasus japonica Lois. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 53, fig. 1. — Amygdalus pumila Tinn. Mant. — Bot.. Mas. tab. 2176. Feuilles lancéolées ou oblongues-lancéolées, obtuses , double- ment dentelées , glabres, luisantes. Stipules subulces , persistan- tes, un peu plus longues que le pétiole. Pédicelles subsolitaires. Drupe globuleux, à noyau rugueux. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Rameaux cffilés. Fleurs roses, de la grandeur de celles du Cerisier commun. Drupe rouge. Cet arbrisseau, indigène en Chine, n’est pas rare dans les jardins. CERISIER GLANDULEUx. — Cerasus (Prunus) glandulosa Thunb. Prodr. Feuilles oblongues, pointues, glabres , concolores , bordées de dentelures glanduleuses. Pédicelles solitaires, pendants. — Co- rolle rose. Gette espèce, indigène au Japon, n’est pas cultivée en Eu- rope. 426 CLASSE DES CALOPHYTES. CERISIER A FEUILLES SCABRES. — Cerasus aspera Lois. L. c, — Prunus aspera Thunb. Prodr. Rameaux ponctués. Feuilles ovales-acuminées , dentelées, sca- bres aux deux faces. Fleurs solitaires, terminales. Drupe petit, bleu (mangeable). Cette espèce n’est connue que par la définition de Thunbère. SEPTIÈME FAMILLE. LES SPIRÉACEES. — SPIRÆACEÆ. (Spiræaceæ Loisel. Deslong. in Man. des Plant. us. indig. vol. 4, p. 188. — Bartling, Ord. Nat. p. 4035. — Ulmariæ Vent. Tabl. vol. 5, p. 551. — Rosacearum trib. LIL, Dec. Prodr. vol. 2, p. 541. — Cambessèdes, Monogr. Spir. in Annal. des Sciences Natur. vol. 4, p. 227.) . De même que les Amygdalées et les Chrysobalanées, les Spiréacées sont envisagées par MM. de Jussieu et De Candolle comme tribu ou section des Rosacées. Cettefamille, presque entièrement propreaux régions tempérées et froides de l'hémisphère septentrional, offre à l’horticulture un bon nombre d’arbrisseaux et plusieurs herbes vivaces, tous recherchés à cause de leur aspect très-fleuri. Les racines et les écorces des Spiréacées possèdent, en général, des propriétés astrin- gentes et toniques ; plusieurs espèces peuvent être em- ployées en médecine ou au tannage. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux , où herbes vivaces. Rameaux cylindri- ques , jamais spinescents. . Feuilles éparses , simples et le plus souvent incisées ou dentées, ou moins souvent imparipennées ou dé- composées. Stipules (très-souvent nulles ou inappa- rentes) latérales , foliacées. Fleurs régulières, hermaphrodites, ou polygames par 428 CLASSE DES CALOPHYTES. avortement, très-nombreuses , disposées eu grappes ou en corymbes ou en panicules, ou rarement solitaires. Corolle blanche, ou rougeâtre, ou très - rarement jaune. Calice persistant ou marcescent, 5-fide, inappendi- culé : tube inadhérent ou souvent adhérent aux stipes des ovaires; limbe à estivation imbricative. Disque tapissant le fond du calice, et formant à sa gorge un rebord annulaire. Pétales 5, mterpositifs, insérés au rebord du disque, courtement onguiculés, égaux, caducs. É‘iamines en nombre indéterminé, insérées au rebord du disque. Filets grêles, libres. Anthères mcomban- tes, à 2 bourses presque contiguës , déhiscentes longi- tudinalement. Pistil : Ovaires en nombre défini ( ordinairement 5), unisériés , rangés circulairement, non adhérents au ca- lice, disjoints ou quelquefois plus ou moins soudés, pluriovulés. Styles terminaux, libres, grêles. Stigmates très-simples. Péricarpe : Carpelles disjoints ou rarement connés , rectilignes ou spiralés, folliculaires, déhiscents longi- tudinalement par la suture antérieure, uniloculaires, oli- gospermes ou par avortement monospermes. Graines bisériées, attachées à la suture antérieure, suspendues , ou appendantes, ou ascendantes, non aril- lées; funicule imfra-apicilaire. Embryon rectiligne : ra- dicule appointante ; cotylédons entiers, planes, foliacés en germination ; plumule imperceptible. La famille se compose des genres suivants : Purshia Dec. (Tigarea Pursh. Kunzia Spreng.) — Kerria Dec. —- Spirea Linn. (Physocarpos Cambess. UÜlmaria Mœnch.) — Gillenia Mœnch. FAMILLE DES SPIRÉACÉES, 499 SPIRÉACÉES ANOMALES. Kageneckia Ruiz. et Pav. — Quillaja Juss. (Smegma- dermos Ruiz et Pav.) — J’auquelinia Corr. — Lindleya Humb. Bonpl. et Kunth. — Weillia Don. Genre PURSHIA. — Purshia Dec. Calice infondibuliforme, 5-fide : lobes ovales, obtus. Pé- tales 5, orbiculaires. Étamines environ 20. Ovaires 2, uni- ou biovulés; ovules ascendants du fond de la loge. Styles courts, continus. Carpelles folliculaires, monospermes, quel- quefois solitaires. On ne connaît jusqu’aujourd'hui d'autre Purshia que l’espèce dont nous allons parler. PursHIA A FEUILLES TRIDENTÉES.—Purshia tridentata Dec. in Trans. Linn. Soc. 12, p. 157. — Laindl. in Bot. Reg. tab. 1446. — Tigarea tridentata Pursh, Flor. Amer. Bor. r, tab. 15. 4 Buisson très-rameux, haut de 2 à 3 pieds. Rameaux courts, roides, d’un brun noirâtre. Gemmes écailleuses. Feuilles fasci- culées , glauques , longues au plus d’un pouce, cunéiformes, bi- ou tridentées au sommet, atténuées en pétiole court, velues en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Stipules minimes ou nulles. Fleurs solitaires, sessiles au milieu des fascicules de feuilles , plus courtes que celles-ci. Calice cotonneux , à dents ob- tuses , étalées. Pétales linéaires-obovales, d’un jaune verditre, recourbés en dehors, plus longs que les étamines. Garpelles co- tonneux. Cet arbrisseau croît sur la côte nord-ouest de l'Amérique. On le cultive depuis quelques années dans Le Jardin de la Société horticulturale de Londres. Genre KERRIA. — Xerria Dec, Calice 5-fide ; lobes ovales, imbriqués en préfloraison : 3 430 CLASSE DES CALOPHYTES. obtus; 2 mucronés. Pétales 5, orbicülaires. Étamines envi- ron 20, insérées au calice, saillantes. Ovaires 5-8, disjoints, globuleux, uniovulés. Styles filiformes, terminaux. Ce genre ne renferme que l’espèce que nous allons faire connaitre. £ L_ Kerria pu Japon. — Xerria japonicaDec.in Trans. Linn. Soc. vol. 12, p. 156.— Rubus japonicus Linn. — Corchorus japoricus Thunb. Jap. — Andr. Bot. Rep. tab. 587. — Bot. Mag. tab. 1206. Arbrisseau touffu , haut de 3 à 5 pieds. Branches étalées ou inclinées, effilées, couvertes (de même que les tiges) d’une écorce verte très-lisse. Feuilles condupliquées avant leur déve- loppement , penninervées, scabres , ovales ou ovales-lancéolées, inégalement incisées-dentelées; pétiole court. Stipules triangu- laires-lancéolées , membranacées , tres-petites. Fleurs terminales, très-abondantes, d’un jaune vif. Pétales longuement onguiculés. Le Kerria, aujourd’hui fort commun dans les jardins, est originaire de la Chine et du Japon, où on le recherche comme plante d'ornement de même que parmi nous. Les fleurs de cet ar- brisseau , ordinairement doubles , paraissent au retour du prin- temps , et elles se succèdent pendant une grande partie de l'été. Genre SPIRÉE. — Spiræa Linn. Tube calicinal subcampanulé ; limbe à lobes étalés. Péta- les 5. Étamines 10 à 50 (ordinairement 20); filets subulés ; anthères ovales. Ovaires 5-15 (quelquefois? ou 5), ovales ou oblongs. Styles claviformes au sommet, ou filiformes. Stig- mates tronqués ou capitellés. Carpelles sessiles ou courtement stipités, apiculés par le style, rarement connés inférieure- . ment, 2-6-spermes. Arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles simples, ou rare- ment composées oudécomposées. Fleurs hermaphrodites ou dioïques par avortement, ordinairement blanches, quelque- fois roses, jamais jaunes. Ce genre est d’une grande ressource pour la décoration FAMILLE DES SPIRÉACÉES: 451 des parterres et des jardins paysagers. Presque toutes les Spirées sont très-rustiques etelles prospèrent dansles terraius les plus médiocres. Les différentesespèces fleurissent successi- vement depuis le printemps jusqu’à la fin de l’été. La plupart des Spiréesligneuses sont très-propres à former des haies ; on les multiplie facilement soit de graines, soit de drageons ou de marcottes. La propagation des espèces herbacées se fait sans peine par leurs racines. On connait une cinquantaine de Spirées; nous ne parte- rons que des espèces cultivées dans les jardins, ou qui méri- ne teraient d’y figurer à côté de celles qu'on possède déjà. Section 1°. PHYSOCARPE. — Physocarpos Cambess. in Annal. des Sciences Natur, vol. 4 , p. 585. Carpelles connes par la base, bouffis, membranacés , 2 ou 5- $permes : : la graine inférieure appendante; la supérieure ou les 2 supérieures ascendantes. Corymbes terminaux, pédonculés, multiflores. Fleurs blanches, hermaphrodites. — Arbrisseaux. Feuilles dentées ou lobées , ordinairement stipulées. SPIRÉE A FEUILLES D'Ogiern. — Spiræa opulifolia Linn. — Commel. Hort. 1, tab. 87. — Loisel. in Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 14. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, ordinairement trilobées, doublement dentelées ou crénelées , pétiolées , glabres. Corymbes presque planes. Fleurs subirigynes. Carpelles divariqués , plus longs que le calice. d Tiges hautes de 3 à 6 pieds. Rameaux nombreux, grisätres ou rougeâtres , lisses. Feuilles grandes, d’un vert foncé. Fleurs grandes, blanches , denses ; pédicelles grêles. Cette espèce, originaire des États-Unis, est l’une des plus grandes de son genre. Elles est fort commune dans les jardins , et on l’emploie fréquemment à faire des haies. Sa floraison a lieu en juin et en juillet. À52 CLASSE DES CALOPHYTES. SPIRÉE A FEUILLES D’ALLOUCHIER, — Spiræa ariæfolia Smith , in Rees. Cycl. — Landl. in Bot. Reg. tab. 1365. — Spi- ræa discolor Pursh, Flor. Am. Bor. Feuilles ovales , chtuses, incisées - dentées ou pennatifides, cunéiformes à la base , légèrement cotonneuses en dessous. Pani- cule multiflore, velue, pyramidale , divariquée et feuillée à la base. . Buisson à rameaux dressés , couverts d’un épiderme grisâtre. Feuilles longues de 3 à 4 pouces. Stipules oblitérées. Panicules denses. Fleurs petites, blanches. Sépales ovales, velus, péta- loïdes. Pétales oblongs, trinervés , un peu plus longs que le ca- lice. Carpelles 5, velus. Cette Spirée, introduite depuis peu en Europe par M. Douglas, est originaire du nord-ouest de l'Amérique. Ses panicules très- amples en font une des plus belles espèces du genre. Li SECTION II. SPIRAIRE. — Chamædryon et Spiraria Sering. in. Dec. Prodr. — Spirææ spec. Cambess. Monosr. Disque à rebord très-saillant. Carpelles (ordinairemen 5) libres, non bouffis, dressés, rectilignes. — Arbrisseaux. Feuilles entières ou dentées, non stipulées. Fleurs blanches, hkermaphrodites, disposées en corymbes simples ou TARN, ou en ombelles , ou en grappes paniculées. a) Corymbes ou ombelles latéraux ou terminaux, simples, solitaires. SPIRÉE A FEUILLES D'ORME. — Spiræa ulmifolia Scopol. Del. Insubr. tab, 22.— Lois. in Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 13. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1042.— Spiræa chameædryfolia Jacq. Hort. Vindob. tab. 140. —Lindl. in Bot. Reg. tab. 1222. (non Linn. ) Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, pointues, doublement dentelées, presque incisées : les naissantes pubescentes en dessous; les ait presque glabres. Gorymbes terminaux, pédonculés , subhémisphériques, multiflores. FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 455 Buisson très-rameux, haut de 4 à 5 pieds. Feuilles longues d'environ 2 pouces, sur 12 à 16 lignes de large, arrondies et entières à la base; dentelures mucronées. Corymbes denses , d’a- bord presque globuleux, puis s’allongeant en pyramide ; pédi- celles longs, grêles. Fleurs blanches, d’un demi-pouce de dia- mètre. Sépales ovales, acuminés, recourbés. Pétales légèrement crénelés. Ovaires 5. Styles presque aussi hi que les étamines. Carpelles Ces. Cette espèce croit dans PIstrie, dans la Carinthie et dans h Hongrie. Elle est commune dans nos jardins , cn l’emploie à dé- corer les massifs et à former des haies. Ses fleurs se dévelop- pent vers le milieu de juin. SPIRÉE A FEUILLES DE GERMANDRÉE. — Spiræa chamædri- folia Lainn. — Pallas, Flor. Ross. 1, tab. 15. — Schmidt, Baumz. tab. 54. — Spiræa media Host. — Spiræa incisa Hortul. (non Thunb.) Feuilles obovales , incisées-dentées au sommet : les naissantes pubescentes ; les adultes ciliolées : celles de la base des ramules très-entières. Corymbes pédonculés, subterminaux. Arbrisseau peu élevé, à rameaux ctalés. Fleurs blanches. Cette Spirée croît en Dalmatie, en Hongrie, en Russie et en Sibérie. On la cultive dans nos jardins, où elle est fréquem- ment confondue avec quelques espèces voisines. Sa floraison a lieu en mai. &: SPIRÉE A FEUILLES OBLONGUES. — Spiræa oblongifolia Wald. et Kit. Plant. Hungar. Rar. tab. 235. — Schk. Handb. tab. 124. Feuilles pubescentes en dessous : celles des ramules stériles ovales-oblongues, incisées-dentées au sommet ; celles des ramules florifères obovales , très-entières. Gorymbes latéraux , subsessiles, lâches. Arbrisseau à tiges dressées, hautes de 3 à 4 pieds; rameaux rougeätres , lisses, effilés, garnis dans presque toute leur lon- gueur de ramules florifères. Fleurs blanches, assez grandes; pé- BOTANIQUE, PHAN. T: I. 28 454 CLASSE DES CALOPHYTES. dicelles filiformes. Carpelles recourbés au sommet, courtement apiculés. Ce Spiræa, indigène en Hongrie , n’est pas rare dans les jar- dins, où on le confond souvent avec la Spirée à feuilles de Ger- mandree. Il fleurit en mai et en juin. SPIRÉE INCANE. — Spiræa incana Wald. et Kit. Plant. Hungar. Rar. tab. 297. Feuilles très-entières, soyeuses-incanes en dessous, pubes- centes en dessus : celles des ramules stériles elliptiques ou ellip- tiques-oblongues , pointues ; celles des ramules florifères obtuses. Corymbes latéraux, pédonculés. Arbrisseau grêle, haut de 2 à 3 pieds. Rameaux effilés , touf- fus. Feuilles longues d'environ un pouce. Corymbes très-nom- breux. Fleurs blanches , assez petites. Cette jolie espèce, indigène en Hongrie, se reconnait facilement àson feuillage grisätre et comme satiné en dessous. On ne la pos- sède dans nos collections que depuis quelques années. SPIRÉE FLEXUEUSE. —19piræa flexuosa Fischer. — Cambess. Monogr. Spir. tab. 26, — Spiræa alpina Wild. (non Pallas. ) Tiges et rameaux flexueux. Feuilles courtement pétiolées , pu- bescentes en dessous aux nervures : celles des ramules stériles lancéolées , dentées ou incisées-dentées vers leur sommet; celles des ramules florifères oblongues, très-entières. Corymbes laté- raux, subsessiles, ombelliformes. Tiges dressées, rouges, hautes de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de 1 :/, à 5 pouces, sur 4 à 12 lignes de large. Corymbes denses, multiflores. Fleurs blanches, assez grandes. Ce iSpiræa, indigène en Sibérie, est assez commun dans les jardins. SPIRÉE A FEUILLES TRILOBÉES. — Spiræa trilobata Pallas, Flor. Ross. tab. 17.— Watson, Dendrol. Brit. tab. 68. Feuilles pétiolées , glabres, orbiculaires, ou flabelliformes , ou cunéiformes-obovales, entières vers la base, tronquées au sommet FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 435% et tantôt trilobces, tantôt simplement ou doublement crénelées, ou dentées, rarement très-entières. Corymbes latéraux et terminaux, multiflores , ombelliformes , pédonculés. Lanières calicinales acu- minées, mucronées. Pétales plus longs que les étamines. Styles courts. Buisson haut de 2 à 4 pieds. Tiges et rameaux flexueux, rou- geâtres. Ramules florifères grêles, très-allongés. Feuilles larges de 6 à 10 lignes. Fleurs blanches , de 4 lignes de diamètre. Pé- dicelles filiformes. Corymbes larges de 1 7, à 2 pouces. Gette espèce , indigène dans les régions alpines de V’Altaï, est lune des plus élégantes du genre. Elle fleurit à la fin de mai et en juin. On la rencontre dans la plupart des jardins. SPIRÉE A FEUILLES OBOVALES. — Spiræa obovata Willd. Enum. — Guimp. Fremd. Holzart. tab. 17. Feuilles obovales ou cunéiformes-obovales, triplinervées , glauques en dessous : celles des ramules stériles tronquées et cré- nelées au sommet; celles des ramules floriferes arrondies et très- entières : les naissantes légèrement pubescentes; les adultes glabres. Ombelles subsessiles, planes, rapprochées, subdistiques. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux grêles, effilés, rou- geñtres, garnis sur une grande partie de leur longueur de ramules florifères très-courts. Feuilles petites , longues au plus d’un demi- pouce , rétrécies en pétiole tres-court. Ombeiies 5-8-flores. Cette espèce croit en Hongrie et en France. Elle fleurit au mois de mai. Dans les jardins , elle passe ordinairement pour la Spi- rée à feuilles crénelées, ou pour la Sypirée à feuilles de Millepertuis. SPIRÉE A FEUILLES CRÉNELEES. — Spiræa crenata Wild. — Pallas, Flor. Ross. tab. 19, B. — Guimp. Fremd. Holzart. tab. 10.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1252. Feuilles cunéiformes-oboyales, rétrécies en pétiole, tripliner- vées , glabres, ciliolées : les florales et celles de la base des ra- mules stériles très-entières; les autres crénelées à leur moitié supérieure. Corymhes latéraux, distiques, pédonculés, hémi- sphériques. 456 CLASSE DES CALOPHYTES. Cette espèce, indigène en Sibérie, est fort rare dans les jar- dins. Elle fleurit en mai. SPIRÉE A FEUILLES DE PIGAMON. — Spiræa thalictroides Pal- las, Flor. Ross. tab. 15. Feuilles finement triplincrvées , glabres , glauques en dessous, cunéiformes, ou cunéiformes-obovales , ou cunéiformes-orbicu- laires , lobées ou crénelées au sommet. Ombelles sessiles, laté- rales, 4-12-flores. Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds, très-rameux des la base. Ra- meaux effilés, dressés, d’un jaune tirant sur le rouge. Feuilles petites, rétrécies en pétiole : les florales oblongues, entières. Fleurs petites, blanches. Gette espece croit dans les montagnes de la Daourie. SPIRÉE A FEUILLES DE MiLLEPERTUIS. — Spiræa hypericifo- lia Linn. — Schmidt. Arb. tab. 26. Feuilles obovales ou obovales-spathulées, très-obtuses, glabres, triplinervées : celles des ramules irès-entières ; celles des dra- geons quelquefois incisées-crénelées au sommet. Ombelles latéra- les , distiques , sessiles, pauciflores. Tiges hautes de 2 à 3 pieds, dressées, rougeâtres. Rameaux effilés , tres-grêles, étalés ou ascendants. Feuilles d’un vert un peu glauque, très-lisses, longues de 3 à 12 lignes : celles des ramules latéraux très-rapprochées. Pédicelles filiformes, très- longs. Fleurs petites, blanches. Carpelles glabres , recourbés au sommet, MucCronés. Cette espèce, indigène dans l’Amérique septentrionale, est commune dans les jardins. Elle fleurit au mois de ai, deux ou trois semaines plus tard que la Spirée à feuilles obovales. SPiRÉE A FEUILLES POINTUEs. — Spiræa acutifolia Willd. Enum. — Spiræa alpina Hortul. (non Pallas.) Feuilles lancéolées, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées- spathulées, rétrécies en pétiole , acuminces , glabres, subtripli- nervées, très-entières, ou rarement tridentées au sommet. Corymbes FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 454 latéraux, distiques, sessiles,, ombelliformes, 8-12-flores , non feuillés à la base. | Arbuste touffu, haut de 2 à 3 pieds. Rameaux ascendants ou étalés , très-grêles , rougeâtres. Feuilles d’un vert gai en dessus, glauques en dessous, longues de 1 à 2 pouces. Pédicelles fili- formes, courts. Fleurs tres-petites, d’un blanc jaunätre. Cette espèce, originaire de la Sibérie, n’est pas commune dans les jardins. Elle mérite cependant la culture, parce qu’elle fleu- rit dès le milieu d'avril, avant toutes ses congéneres. Ge carac- tère, joint à la petitesse de ses fleurs , la rend très-facile à dis- tinguer de la Spirée à feuilles de Millepertuis, qui s’en rap- proche par le port. . SPIRÉE ALPINE. —Spiræa alpina Pallas , Flor. Ross. tab. 20. Feuilles sessiles , très-glabres, uninervées, lancéolées ou lan- céolées-oblongues, pointues ou acuminées , très-entières ou den- telées. Corymbes latéraux , pédonculés. Arbrisseau très-rameux , haut de 2 à 3 pieds. Rameaux grêles, rougeâtres, étalés. Feuilles petites, souvent fasciculées. Fleurs petites, blanches. Calices glabres. Cette espèce, fort semblable à la précédente, croît dans les régions alpines de la Daouric et de la Sibérie orientale. Nous n’a- vons point eu occasion de l’observer vivante. b) Corymbes terminaux , composés. SPIRÉE DÉCOMBANTE. — Spiræa decumbens Koch, in Mert. et Koch, Flor. Germ. 3, p. 433.— Spiræa flexuosa Reichenb. Flor. Germ. Excurs. p. 627. (non Fisch. nec Cambess. ) Tiges décombantes, ascendantes. Feuilles très-glabres, pétio- lées, obovales, ou oblongues-obovales, ou ovales -oblongues, inégalement dentelées , entières et cunéiformes vers la base. Co- rymbes pédonculés, lâches, rapprochés en cyme. Arbuste très-rameux. Tiges longues de 1 à 2 pieds. Feuilles d’un vert foncé en dessus , semblables à celles de la Spirée à feuilles de Germandrée. Corymbes planes. Fleurs petites. Sé- 453 CLASSE DES CALOPHYTES. pales ovales, pointus , réfléchis. Pétales blancs, légèrement cre- nelés. Ovaires glabres. Styles plus courts que les étamines. Cette espèce, tout à fait distincte par son inflorescence des au- tres Spirées indigènes, a été découverte, il n’y a que peu d'années, dans les Alpes du Frioul. Sa stature basse, et ses fleurs, qui se succèdent depuis le mois de mai jusqu’à la fin de l'automne , la rendent très-propre à orner des glacis et des ro- cailles. Jusqu’aujourd’hui cette plante n’est cultivée qu’au Jardin du Muséum d'Histoire naturelle. SPIRÉE CORYMBIFÈRE. — 1Spiræda corymbosa Rafin. ex Dec. Prodr. — Lodd. Bot. Cab. tab. 651. — Spiræa betulifolia Watson, Dendrol. Brit. tab. 67 (non Pallas. ). Feuilles ovales, ou ovales-oblongues , on obovales, double- ment dentelées ou incisées-dentées, arrondies ou cunéiformes à la hase, pubérules en dessous aux nervures ainsi qu'aux bords. Co- rymbes longuement pédonculés , très-rameux , denses , rapprochés en cyme. Tiges dressées, flexueuses, presque simples, touffues, rou- getres, hautes de 2 à 3 pieds. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Cyme atteignant 4 pouces de dia- mètre. Fleurs blanches, denses , très-petites. Pédicelles courts , capillaires. Dents calicinales courtes, obtuses. Étamines beau- coup plus longues que les pétales. Ovaires glabres, ovales. Sty- les courts. Cette espece habite les montagnes de la Virginie. Elle n’est pas rare dans les collections ; mais elle ne prospère qu'en terre de bruyère. Ses fleurs paraissent en juillet et en août. Beaucoup de pépiniéristes prennent cette plante pour le Spiræa betulifolia, autre espèce voisine, mais indigène en Sibérie, et qui, à ce qu'il paraît , n'existe pas dans nos jardins. SPIRÉE ÉLÉGANTE. — Spiræa bella Sims, Bot. Mag. tab. 2426. Feuilles ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées , courtement acuminces, dentelées, rétrécies en pétiole, glabres en dessus, FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 459 pubérules aux bords ct en dessous aux nervures, Pétioles, ra _mules, pédoncules et calices pubescents. Corymhes läches, pé- donculés, disposés en cyme ou en panicule. . Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux étalés ou inclinés, flexueux , rougeâtres. Feuilles d’un vert foncé en dessus, un peu glauques en dessous, longues de 1 à 1 :/, pouce, larges de 4 à 8 lignes : dentelures pointues, égales. Pétiole court. Ramules florifères grêles, allongés, nus vers leur sommet. Cymes multi- flores , souvent paniculées. Fleurs petites, d’un rose vif. Cette Spirée, originaire du Népaul et introduite en Angleterre depuis 1818, mérite à juste titre le nom qu'elle porte. Les hi- vers du nord de la France ne la font point souffrir, mais elle demande une exposition fraîche et un sol léger. On la cultive ordinairement en terreau de bruyère. Sa floraison à lieu en juin et en juillet. * SPIRÉE GRISATRE, — Spiræa canescens Don, Prodr. Flor. Nepal. p. 227. . . e 7,2 ” w 2< ® Feuilles elliptiques , obtuses, pétiolées , tres-entières, velues. Corymbes agrégés , cotonneux de même que les ramules. Arbrisseau dressé , rameux, ayant le port du Spiræa hyperi- cifolia. Feuillage incane. Selon Sweet, cette espèce, indigène au Népaul, est cultivée en Angleterre depuis 1825. Elle ne nous est pas connue. SPIRÉE À FLEURS EN CAPITULES. — Spiræa capitata Pursh, Flor. Am. Bor. 1, p. 342. Feuilles ovales, sublohées, doublement dentées, réticulées et cotonneuses en dessous. Corymhes longuement pédonculés, agrégés, colonneux. _Ceïte Spirée , indigène dans le nord-ouest de l'Amérique, a été introduite en Angleterre, en 1827, par le célèbre voyageur Douglas. On ne la possède pas encore dans nos collections. - SPIRÉE À FEUILLES D'AiRErLE.—1Spiræa vaccinifolia Don, Prodr. Flor. Nepal. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1403. Feuilles ovales ou elliptiques, pointues, glabres, glauques en 440 CLASSE DES CALOPHYTES. dessous, dentelées ou incisées-dentées vers le sommet. Ramules béni: Cymes läches, cotonneuses. Arbrisseau dressé, haut de 3 à 4 pieds. Rameaux fers Feuilles longues de 1 à 1 '/, pouce, rélrécies en pétiole court. Fleurs blanches. Cette espèce, indigène au Népaul, est cultivée en Angleterre depuis 1824. Elle est encore rare dans nos collections. c) Fleurs en panicules racémiformes ou pyramidales, terminales. SPIRÉE A FEUILLES DE SAULE. — Spiræa salicifolia Linn. — Engl. Bot. tab. 1465. — Pallas, Flor. Ross. tab. 21 et 22. — Gmel. Sibir. 3, tab. 40. k Feuilles lancéolées-oblongues , cunéiformes à la base, dente- lées, glabres. Panicule dense , pyramidale, pubescente. Arbrisseau haut de 3 à G pieds. Rameaux effilés, feuillus, gla- bres, d’un jaune rougeâtre. Feuilles subsessiles, pointues, lon- gues d'environ 2 pouces, sur 6 à 8 lignes de large; dentelures très-inclinées, fines, presque égales , doubles vers le sommet de la feuille. Panicules longues de 3 à 6 pouces. Fleurs roses. Sé- paies ovales , pointus. Get arbrissean abonde en Sibérie, en Russie, en Hongrie, en Autriche et en Bohème. On le trouve aussi en France et en Angleterre; mais il paraît qu'il y est plutôt naturalisé en quel- ques endroits , que véritablement indigène. La Spirée à feuilles de Saule fleurit en juillet et en août. C’est une des espèces les plus élégantes du genre; aussi la ren- contre-t-on dans presque tous les jardins paysagers. Elle aime l’ombre et les terrains humides. . SPIRÉE À FEUILLES DE GHARME.— Spiræa carpinifolia Willd. Enum. — Guimp. Fremd. Holzart. tab. 7. — Watson, Dendrol. Brit. tab. 66. Feuilles obovales, ou obovales-oblongues, ou ovales-ellipti- ques, subobtuses, fortement dentelées, glabres ; pétiole pubes- cent. Panicule subpyramidale, à rameaux divariqués après l’an- thèse; pédicelles pubérules. FAMILLE DES SPIRÉACÉES. AA ‘ Le Arbrisseau touffu , haut de 3 à 4 pieds. Tiges dressées , rou- goâtres, peu rameuses. Rameaux effilés, glabres, feuillus. Feuilles . veineuses , d’un vert foncé en dessus ; un peu glauques en des- sous, longues d’environ 2 pouces, sur 10 à 12 lignes de large; pétiole très-court. Panicule longue de 3 à 6 pouces. Fleurs d’un rose pâle. Sépales ovales, obtus. Pétales orbiculaires, très-entiers , plus courts que les étamines. Ovaires glabres. Styles plus courts que les étamines. Cette espèce, plus élégante encore que la précédente, croit dans l’Amérique septentrionale, depuis la Caroline jusqu’au Ca- nada. Nos pépinicristes la cultivent sous le nom de \Spiræa ca- nadensis. Elle fleurit en juin et en juillet. SriRÉE PANICULÉE. — Spiræa paniculata Gmel. Syst. — Willd. — Ait. Hort. Kew. — Spiræa alba Ehrh. Beitr. — Watson, Drendrol. Brit. tab. 133. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues, gla- bres, cunéiformes et entières vers la base, dentelées supérieure- ment. Panicules lâches , glabres. Arbrisseau un peu étalé. Tige glabre, d’un brun foncé. Bran- ches grêles, jaunâtres. Feuilles lisses, longues de 1 à 2 pouces, larges de 6 à 8 lignes, très-glabres, d’un vert foncé en dessus, pâles en dessous , réticulées ; dentelures courtes , pointues , pres- que égales. Pétiole très-court. Fleurs blanches, plus grandes que celles des deux espèces précédentes. Lobes calicinaux ellipti- ques , acuminés. Pétales plus courts que les étamines. Ovaires 5,_ oblongs , glabres. Styles claviformes. Cette espèce , originaire de l'Amérique septentrionale , est plus rare dans les collections que les deux précédentes. Elle fleurit en juin. SPIRÉE A FEUILLES COTONNEUSES. — Spiræa tomentosa Linn. — Pluck. Phyt. tab. 321, fig. 5. Ramules et pédoncules couverts d’un duvet ferrugineux. Feuil- les ovales ou ovales-lancéolées, doublement dentelées, courtement pétiolées, cotonneuses en dessous. Panicule dense, pyramidale, à grappes presque simples, spiciformes. 422 CLASSE DES CALOPHYTES, Arbrisseau haut de 3 à 6 pieds. Rameaux effilés, dressés. Feuilles longues de 1 1/2 à 2 pouces, larges de 6 à 10 lignes, rugueuses et d’un vert sombre en dessus, blanches et réticulées en dessous. Fleurs pourpres. Galice cotonneux, à lobes réfléchis. | Pétales petits, poilus en dehors. Étamines et styles de la lon- gueur des pétales. Coques oligospermes, laineuses. Ce Spiræa habite le Canada et les montagnes des États-Unis. Ses fleurs d’un pourpre vif et ses feuilles discolores le font dis- tinguer sans peine de ses congénères. Il fleurit en juillet et en A , 2 7 s: août. Sa culture ne réussit qu’en terreau de bruyère. SPIRÉE GLAUQUE. — Spiræea lœvigata Linn. — Spiræa al- taica Pallas, Flor. Ross. tab. 23 ; tin. App. I, p. 739, n° 3, tab. T.— Laxm. Nov. Act. Petrop. vol. 15, tab. 19, fig. 2. Feuilles glauques, glabres, tres-lisses, oblongues , ou lancéo- lées-oblongues, ou spathulées, obtuses ou mucronulées, très-en- üères. Panicule à grappes denses , spiciformes , presque simples. Arbrisseau touffu , haut de 3 à 4 pieds. Rameaux d’un brun roux. Ramules feuillus. Feuilles légèrement charnues, pubes- centes aux bords ou très-glabres, longues de r à 5 pouces, sur 6 à 18 lignes de large; veines très-fines. Grappes plus ou moins denses. Pédicelles grêles , capillaires. Calice 5-7-fide, glabre en dehors, poilu en dedans. Pétales blancs, plus longs que le ca- lice, plus courts que les étamines. Ovaires 5-7, lisses. Carpelles plus grands que dans la plupart des Spirées. Cette espèce, fort différente de ses congénères, tant par son feuillage que par son inflorescence , habite les régions subalpines de l’Altaï. Elle est très-recherchée comme plante de parterre. Ses fleurs paraissent en mai. SEcrion III. SORBAIRE. — Sorbaria Sering. in Dec. Prodr. Ovaires 5, connés. Disque à rebord peu saillant. Fleurs z ” . € LL e hermaphrodites , disposées en panicule thyrsoïde, termi- nale. — Arbrisseaux. Feuilles imparipennées , stipulées. SPIRÉE A FEUILLES DE SORBIER. — Spiræa sorbifolia Lann. FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 448 —Gmel. Flor. Sibir. 3, tab. 4o1.—Pallas, Flor. Ross. tab. 24. Feuilles à 17-21 folioles opposées, sessiles, ovales-lancéo- - Jées, longuement acuminées , incisées-dentelées ; la foliole termi- nale plus grande que les folioles latérales; dentelures très-poin- tues. Racine stolonifère. Tige haute de 3 à 6 pieds. Rameaux éta- lés, un peu tortueux, brunâtres. Feuilles pétiolées, grandes, assez semblables à celles d’un Sorbier ; folioles d’un vert gai en dessus, pâles en dessous. Stipules libres, lanceolées, incisées. Panicule pubescente , atteignant quelquefois plus d’un pied de long. Fleurs blanches, très-nombreuses , assez grandes. Lobes calicinaux réfléchis. Pétales 2 fois plus courts que les éta- mines. Styles plus courts que la corolle. Stigmates capitellés , de couleur orange. Cette belle plante, assez répandue dans les jardins, croit dans les marais et les montagnes de la Sibérie; elle abonde surtout dans les régions orientales de ce continent. Les jeunes tiges fistu- leuses de l’arbrisseau servent aux habitants de la Sibérie à faire des tuyaux de pipe. SEcTIon IV. ARONQUE. — Aruncus Sering. in Dec. Prodr. Carpelles 3-5, libres, réfléchis. Disque à rebord assez saillant. Fleurs petites, dioiques par avortement , dispo- sées en panicule terminale, très-ample, composée de grap- pes spiciformes. — Herbe vivace. Feuilles tripennées avec impaire, non stipulees. SPIRÉE BARBE DE CHÈVRE. — Spiræa Aruncus Linn. — Pal- las , Flor. Ross. tab. 26. — Camerar. Hort. :6, tab. o. Racine très-rameuse, garnie d’un grand nombre de fibres. Tiges hautes de 3 à 6 pouces, dressées , roïdes, sillonnées , gla- bres , rameuses supérieurement. Feuilles longuement pétiolées , très-amples , à peu près triangulaires dans leur contour ; pennules 5-foholées ; folioles pubescentes ou légèrement poitues aux bords et en dessous, opposées, cordiformes-ovales, ou ovales , ou ovales- oblongues, longuement acuminées, doublement dentelces: les in- A4 CLASSE DES CALOPHYTES. férieures et l’impaire de chaque pennule pétiolulces; les autres subsessiles, Épis horizontaux, cylindracés, grêles , pubescents à leur axe. Fleurs petites, blanches, denses. Pédicelles très-courts, munis au sommet d’une bractéole subulée, Lobes calicinaux ova- les, acuminés. Pétales obovales. Cette plante, nommée vulgairement Barbe de chèvre, croît dans les montagnes de l’Europe, où elle orne le bord des sources et des ruisseaux, ainsi que les prairies humides. Selon Michaux et Elliot, on la trouve aussi au Canada et aux États-Unis; mais peut-être l'espèce américaine n'est-elle pas identique avec celle d'Europe. Parmi les plantes indigènes, la Spirée Barbe de chèvre est sans contredit l’une des plus gracieuses. Cultivée dans îes jardins, elle languit, à moins d’être placée dans.un sol frais et humide. Secnion V. ULMAIRE. — UZmaria Mœnch. — Cambess. Styles claviformes, courts, arqués en dehors. Stigmates ca- pitellés. Ovaires biovulés. Ovules appendants, attaches vers le milieu de la suture. Rebord du disque peu ap- parent. — Tiges herbacées. Feuilles imparipennées. Su- pules grandes, foliacées, adnées au pétiole. Fleurs her- maphrodites , disposées en panicule terminale, cymeuse. Carpelles rectilignes ou spiralés , à peine 2 fois plus gros que les ovaires. SrIRÉE ULmaire. — Spiræa Ulmaria Linn. — Engl. Bot. tab. 060. — Flor. Dan. tab. 547. — Ulmaria palustris Moœnch. Feuilles interrupté-pennées ; folioles sessiles, cotonneuses en dessous : les latérales ovales ou.ovales-lancéolées, acuminées , doublement dentelées, sublobées ; la terminale beaucoup plus grande, 3- ou 5-palmatipartie. Cymes denses, paniculées, proli- fères. Carpelles glabres , spiralés. Racine polycéphale, fibreuse. Tiges hautes de 2 à 4 pieds, dressées , sillonnées , glabres. Feuilles radicales grandes , longue- ment pétiolces; feuilles caulinaires subsessiles. Folioles. tantôt FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 445 couvertes en dessous d’un duvet épais, blanchâtre ou grisâtre, tantôt concolores et presque glabres. ( Spiræa denudata Presl. ) Stipules amplexicaules, dentées. Fleurs sessiles ou pédicellées, blanches. Lobes calicinaux ovales, obtus, réfléchis. Carpelles 5-8, contournés en capitule subglobuleux. La Spirée Ulmaire, connue sous les noms divers de Reine des prés, Herbe aux abeilles, Petite Barbe de chèvre, et Vi- gnette, croit dans toute l’Europe , même dans les contrées les plus boréales. Elle se plait dans les prairies humides et au bord des ruisseaux. Ses racines , fortement astringertes, sont employées en médecine et au tannage. L’infusion des fleurs est regardée comme cordiale, sudorifique et calmante. On assure qu’elles communiquent au vin , et même à la bière, une saveur et unc odeur de malvoisie. Les feuilles font un bon fourrage ; les chèvres surtout les recherchent avec avidité. On cultive dans les jardins une variété de l’Ulmaire, à fleurs doubles , qui est une fort jolie plante d’ornement. SPIRÉE A FEUILLES LOBÉES. — Spiræa lobata Murr. Syst. — Jacq. Hort. Vind. tab. 88. — Spiræa palmata Linn. (non Thunb. nec Pallas. ) Feuilles imparipennées; folioles pétiolulées , palmatiparties, doublement dentelées , glabres : les latérales alternes, trilobées ; la terminale septemlobée , subpédaléc ; lobes lancéolés, incisés- dentelés , ou doublement dentelés. Stipules amplexicaules , semi- cordiformes , dentelées. Panicules prolifères , nues | composées de cymes irrégulièrement dichotomes. Styles courts. Carpelles gla- bres, rectilignes. Tiges hautes de 3 à 4 pieds. Feuilles amples ; foliole termi- nale décurrente , large de 3 à 6 pouces. Panicule longue d’un pied et plus. Fleurs roses, de la grandeur de celles de l’'Ulmaire. Étamines plus longues que la corolle. Styles inclus. Cette Spirée, indigène dans les Carolines et la Virginie, croît dans les prairies humides des montagnes. Elle fleurit pendant tout l'été. Son feuillage palmé et ses nombreuses fleurs roses en font une fort jolie plante d'ornement. 426 CLASSE DES CALOPHYTES. SPIRÉE A FEUILLES PALMÉES.— Spiræa palmata Pallas, Flo. Ross. tab. 27. Feuilles imparipennées : les radicales longuement pétiolees , 5-ou 7-foliolées ; les caulinaires courtement pétiolées, 3-foliolées. Stipules semi-cordiformes, incisées. Folioles cotonneuses en des- sous : les latérales sessiles ; da terminale pétiolulée, très-ample, palmati-5- 9-lobée : : lobes lancéolés , acuminés, doublement den- telés, ou incisés. Panicule cymeuse. Carpelles Éd héris- sés de poils courts. Racine et inflorescence semblables à celles de l'Ulmaire. Tiges hautes de 2 à 3 pieds. Fleurs blanches, légèrement roses avant leur épanouissement. Étamines plus longues que les pétales. Ovaires 5-7. Gette belle plante, indigène dans la Sibérie orientale et dans la Däourie, n’est pas commune dans les collections. Spirée pu Kamrcuarka. — Spiræa kamichatica Pallas , Flor. Ross. tab. 28. Feuilles imparipennées ; Les folioles latérales minimes, auricu- liformes ; la foliole terminale très-ample, 3- ou 5-lobée, palmée, poilue en dessous : lobes acuminés, incisés, doublement dentelés. Panicule cymeuse, poilue. Carpelles légèrement hispides , recti- lignes. Racine grosse, noirâtre. Tige haute de 6 pieds et plus, hérissée. Feuilles radicales très-amples , à foliole terminale sou- vent large d’un pied; pétiole hérisse. Stipules lancéolées ou semi-cordiformes , dentées. Cymes lâches. Fleurs blanches, sem- blables à celles du Spiræa Ulmaria. Calice poilu. Pétales ovales. Ovaires 4-6 , hérissés. Cette Satirel indigène au Kamtchatka, mérite une place dans les parterres. SriRée Fiieenpuze. — Spiræa Filipendula Linn.— Flor. Dan. tab. 635. — Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 18. — Engl. Bot. tab. 284. — Svensk Bot. tab. 154. — Hook. Flor. Lond. tab. 125.— Filipendula vulgaris Mœnch. FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 4AT Feuilles interrupté-pennées, multifoliolées; folicles alternes , rapprochées , amplexicaules, oblongues ou linéaires-oblongues , pennatifides : lobules incisés ; la foliole terminale trilobée.Cymes paniculées , proliferes. Garpelles 10-15, pubescents, connivents, rectilignes. Souche souterraine tronquée , brunätre;sgarmie d'un grand nombre de fibres offrant 1 ou 2 renflements oblongs ou FM formes. Tige dressée , sillonnée, glabre, haute de 1 à 2 pieds, nue supérieurement , garnie inférieurement d’un petit nombre de feuilles distantes, Feuilles radicales nombreuses , étalées. Folioles accrescentes, d’un vert foncé, scabres aux bords : les inférieures très-petites ; les interpositives arrondies, incisées- dentées : dentelures légèrement barbues. Stipules semi-cordifor- mes, incisées-dentées. Fleurs assez grandes , blanches , légèrement téiités de rose avant l’ épanouissement. La Filipendule croît dans presque toute l'Europe, aux endroits herbeux des bois. Ses racines, qui contiennent beaucoup de fécule, possèdent les mêmes propriétés que celles de l'Ulmaire, et on leur attribuait autrefois de grandes vertus médicales. Les porcs en sont très-friands. Infusées dans du lait, les fleurs de Filipendule lui communiquent une saveur agréable. Toute la plante est propre au tannage des cuirs. La Filipendule à fleurs doubles est une belle plante de par- terre, fort estimée des amateurs. Genre GILLÉNIA. — Gillenia Mœnch. Calice urcéolé, subcampanulé, 5-denté. Pétales 5, lancéo- lés , un peu inégaux. Étamines 10-15, incluses. Ovai res, cohérents. Styles filiformes, renflés au sommet. Carpelles 5, cohérents, apiculés, dispermes. Herbes vivaces. Feuilles trifoliolées, stipulées; folioles pétiolulées, dentelées. Pédicelles axillaires et terminaux, s0- litaires. Fleurs grandes, blanches. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale tempérée, ne renferme que les deux espèces dont nous allons parler, Ce 448 CLASSE DES CALOPHYTES. sont des plantes fort élégantes, qu’on cultive dans nos jardins en terre de bruyère. Leurs racines jouissent de propriétés purgatives et émétiques ; mais leur emploi médical n’a pas encore passé dans l’ancien continent, . GiLLÉNIA TRIFOLIOLÉ. — Gillenia trifoliata Mœnch. — Spiræa trifoliata Linn.— Bot. Mag. tab. 480. Folioles lanccolées, doublement dentelées. Stipules linéaires , entières. | Tiges hautes de 1 à 3 pieds. Feuilles glabres ; folioles acumi- nées, à dentelures acérées. Stipules très-petites. Fleurs longues d’environ un pouce. Cette espèce croît dans les États-Unis, depuis la Géorgie jus- qu’au Canada. Elle fleurit en juillet et en août. GILLÉNIA À GRANDES sTIPULES. — Gillenia stipulacea Muh- lenb. Cat.— Barton, Med. Bot. tab. 6.—Cambess. Monogr. Spir. tab. 28. Feuilles lancéolées, incisées-dentées : les radicales pennatifides. Stipules foliacées , ovales-lancéolées, incisées-dentées. Cette espèce , semblable à la précédente, s'en distingue facile- ment à la forme de ses stipules. Elle habite les forêts ombragées du Tennessée , du Kentuckey et de la Géorgie. GENRES RAPPORTÉS AVEC DOUTE AUX SPIRÉACÉES. Genre QUILLAIA. — Quillaja Juss. Fleurs polygames. Calice persistant, hémisphérique, pro- fondément quinquéfide : lobes ovales , pointus, à estivation valvaire. Pétales 5, spathulés, caducs après l’anthèse. Disque 5-lobé, charnu. Étamines 40, insérées aux lobes du disque. Ovaires 5, connés par la suture antérieure. Styles subulés, libres, terminaux. Carpelles 5, folliculaires, étalés, trigones, oblongs. coriaces, polyspermes. Graines bisériées, imbri- quées, ailées au sommet. FAMILLE DES SPIRÉACÉES. 449 L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule‘le genre. QuirLaï À sAVON. — Quillaja saponaria Molin. Chil. ed. gall. p. 346. — Quillaja Smegmadermos et Quillaja Molinæ Dee, Prodr. (ex Bertero). À Snemedi emarginatus Ruiz. et Pav. Flor. Peruv. Lu Grand arbre, très-rameux. Écorce épaisse, cendrée. Feuilles simples , éparses, pétiolées, persistantes , ovales-oblongues , ob- tuses ou échancrées, entières ou denticulées. Stipules petites, ad- nées au pétiole. Pédoncules axillaires et terminaux , subquadriflo- res, bractcolés. La fleur terminale de chaque pédoncule femelle ; les fleurs inférieures mâles. Cct arbre habitele Pérou et le Chili. Les habitants de ces pays le désignent sous le nom de Quillaï. Son écorce, réduite en pou- dre et battue dans de l’ean, communique à celle-ci la propriéte de dégraisser les étoffes et Le linge, comme l’eau de savon. Aussi les Chiliens en font-ils fréquemment usage dans l’économie domes- tique. Genre NEILLIA. — Nerillia Don. Calice quinquéfide, persistant : lobes ovales, cuspidés.Pé- tales 5, arrondis. Étamines 20 ou un plus grand nombre, bisériées, insérées à la gorge du calice. Ovaire solitaire, in- clus. Capsule folliculaire, polysperme , apiculée par le ‘style. Graines sphériques,luisantes , ascendantes. Périsperme char- nu, épais. Embryon dressé, axile; radicule épaisse ; cotylé- dons ovales. Arbrisseaux inermes. Feuilles simples , stipulées, cordi- formes-ovales ou trilobées , doublement dentelées. Fleurs blanches , disposées en grappe. Ce genre, propre au Népaul, est limité aux deux espèces que nous allons signaler. Ces arbrisseaux, semblables par le port à la Spirée à feuilles d’Obier , ne sont pas encore culti- vés en Europe. EOTANIQUE. PHAN. T. 1. 29 450 CLASSE DES CALOPHVTES. Den A ouvuses NE thyrsiflora Don, Prodr. Flor. Nepal. Stipules foliacées, dentelées, persistantes. Grappes spicifor- mes , tantôt solitaires, tantôt disposées en thyrse. Bractéoles den- tées. Calices soyeux. Nerzcta À FLEURS DE Ronce. — Veillia rubiflora Don, |. e. Stipules membranacées, très-entières , caduques. Grappes ter- minales, solitaires, pauciflores. Bractéoles obtuses, très-entières. Calices cotonneux. 5 HUITIÈME FAMILLE. LES DRYADÉES. — DRYADEÆ Vent. (Dryadeæ, Vent. tabl. vol. 3, p. 349.—Bartl. Ord. Nat. p. 404.—Fra- gariaceæ, Rich. in Nestl. Potent. p. 14 — Kosacearum tribus LIT et IV, sive Sanguisorbæ et Potentillæ Juss: Gen. —Rosacearum tribns Fe VI, sive Dryadeæ et Sanguisordeæ Dec. Prodr. p. 549 et 588.) Cette famille «est constituée par les 3° et 4° sections des Rosacées de M. de Jussieu, répondant aux Drya- dées et aux Sanguisorbées de M. De Candolle. Elle doit son nom à la Dryade ( Dryas octopetalu Linn. ), petite plante fort élégante des Alpes. Les Dryadées croissent de préférence dans les contrées froides et tempérées < aussi en trouve-t-on beaucoup dans les régions alpines et hyperboréennes. La zone équatoriale , au contraire, ne nourrit ces plantes qu’à la faveur de stations très-éle- vées au-dessus du niveau de la mer. ‘ ‘Une propriété générale des Dryadées est l’astringence plus ou moins prononcée de leurs racines, qui, par cette raison , peuvent servir en médecine et au tannage. Les Fraises, les Framboises et plusieurs espèces de Müres de Ronce sont des fruits qu'on doit au groupe qui nous occupe. L’horticulture y prend en outre un bon nombre de plantes d'agrément , tant herbacées que li- gneuses ; toutefois on ne connaît, dans cette famille, ni arbre, ni grand arbrisseau. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes ou arbrisseaux quelquefois armés d’aiguillons. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement an- guleux. Feuilles alternes, pétiolées, pennées ou digitées . 452 CLASSE DES CALOPHYTES. rarement simples par la confluence des folioles, ou par l’avortement des folioles latérales); folioles pennimer- vées, dentelées. Stipules adnées au pétiole, persis- tantes. Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuelles, ré- gulières , blanches, ou rouges, ou jaunes, diversement disposées , souvent cymeuses. Calice persistant, inadhérent, à 4 ou 5 (rarement à 3 ou 6 - 9) divisions plus ou moins profondes : limbe à estivation valvaire ; tube campanulé ou moins souvent urcéolé, souvent appendiculéde bractéoles alternes avec les divisions du limbe. Disque laminaire , adné au tube calicimal, terminé en rebord périgyne. | Pétales (quelquefois nuls ) insérés au bord du disque entre les divisions du calice, en même nombre que celles- ci, courtement onguiculés, isomètres, pus , imbri- qués en Dis oo Étamines ayant même insertion que la corolle et plus courtes qu’elle , en nombre défini multiple de celui des "pétales, ou en nombre moindre, ou en nombre indéfini. Filets libres. Anthères à 2 bourses déhiscentes longitu- dinalement. Pistil : Ovaires en nombre indéfini ou en nombre dé- fini, disjoints, non adhérents au calice ou rarement se- mi-adhérents, uniloculaires , uniovulés, insérés sur un gynophore plane, ou conique, ou hémisphérique. Styles subbasilaires ou terminaux , naissant du bord antérieur des ovaires. Stigmates pénicilliformes, ou très-simples et obliques. Péricarpe : Carcérules libres (quelquefois pariétaux ) et secs, ou charnus et entre-greffés, aristés ou muti- ques , monospermes. FAMILLE DES DAYADÉES. 455 . Graines ascendantes ou appendantes. Périsperme nul. Embryon rectiligne. Radicule appointante. Cotylédons presque planes , très-entiers , foliacés en germination. Voici les genres qui rentrent dans la famille des Drya- dées : Rubus Linn. — Cylacts Rafin. — Dalibarda Linn.— HorkeliaChamiss.— Fragaria Linn. (Duchesnea Smith). Comarum Linn. — Potentilla Linn. (Tormentilla Limn. Trichothalamus Lehm. }—Sibbaldia Linn.— Dryas Lnn. — Cowania Don. — Geum Linn. — Sreversia Willd. (Adamsia et Laxmannia Fisch.) — Coluria Ledeb.— Bie- bersteinia Steph. — Waldsteinia Wild. — Comaropsis Rich. — Æorimonia Linn. — Aremonia Neck. ( Amonia Nestl. Spallanzania Poll.) — Brayera Kunth. — Cerco- carpus Kunth.— {lchemilla Linn. ( Aphanes Linn. ) — Cephalotus Labill. — Margyricarpus Ruiz et Pav. — Po- lylepis Ruiz et Pav.— Æcæna Vahl. (Ancistrum Forst.)— Sanguisorba Linn.— Poterium Linn. (Pimpinella Adans:) — Cliffortia Linn. (Morilandia Neck. Nenax Gærtn. ) Genre RONCE. — ARubus Linn. Calice 5-parti, non bractéolé. Pétales 5. Étamines et ovai- res en nombre indéfini. Styles continus, infléchis, caducs. Gynophore conique, saillant. Étairion baccien, moriforme, à drupes entre-greffés, monospermes. Graine appendante. : Arbrisseaux à tiges souvent bisannuelles (rarement her- bes), inermes ou plus fréquemment aiguillonnées. Feuilles palmées, ou digitées, oupennées. Fleurs terminales, ordinai- rement en panicule thyrsiforme, ou quelquefois solitaires. Ce genre est l’un des plus remarquables des Dryadées, tant par les fruits rafraichissants et mangeables que portent 454 CLASSE DES GALOPHYTES. un grand nombre d’espèces, que par les plantes d'ornement qu’il offre aux horticulteurs. On connaît environ cent qua- rante Ronces, à quelques exceptions près indigènes dans la zone tempérée de l’hémisphère septentrional. L'Europe en nourrit plus de cinquante espèces. Les plus intéres- santes sont les suivantes. SECTION l'*. Feuilles pennées. Ronce À FEUILLES DE Rosrer. — Riubus rosæfolius Smith, Icon. ined. tab. Gr. — Rubus coronarius Bot. Mag. tab. 1783. — Rubus sinensis Herb. de l’'Amat. vol. 5. Tiges et pétioles pubescents, armés d’aiguillons recourbés. Feuilles à 5 ou 7 folioles lancéolées ou ovales-lancéolces , dou- blement dentelces, ponctuces. Stipules linéaires- Sons Pédon- cules terminaux , LUDO. Arbrisseau sarmenteux. Fleurs blanches, larges d'environ 2 pouces , légèrement odorantes ( raiitailement doubles ). Cette espèce, indigène à l’île de France, est cultivée fré- quemment dans les collections de serre. Elle est fort robuste ct supporte le climat du midi de la France. Ronce Framsoisier. — Rubus Idœus Linn. — Engl. Bot. tab. 24492. — Flor. Dan. tab. 988. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 6 , tab. 23. Tiges dressées, cylindriques, armées d’aiguillons subulés. Feuilles à 3-7 folioles ovales ou ovales-lancéolées , acummées, cotonneuses en dessous, incisées-dentées. Stipules sétacées. Pé- doncules axillaires et terminaux , pluriflores. Pétales cunéiformes, dressés, très-entiers , plus courts que le calice. Arbrisseau de 6 à 8 pieds de haut. Tiges nouvelles et face su- périeure des feuilles d’un vert glauque. Face inférieure des feuil- les tres-blanche. Panicules lâches. Fleurs petites. Fruits polycar- pellés , couleur de sang , ou jaunâtres , ou blanchâtres. Le Framboisier croit dans les endroits picrreux des monta- gnes de presque toute l’Europe. Les variétés cultivées dans les i 1» FAMILLE DES DRYADÉES. 455 jardins produisent des fruits beaucoup plus gros, mais moins aromatiques. Les feuilles et les sommités du Framboisier sont détersives et astringentes ; leur décoction s'emploie en gargarismes dans les maux de gorge. Les Framboises entrent dans la composition de différentes gelées, confitures , sirops , etc. On en obtient aussi, par la fermentation, une espèce de vin assez agréable , ou, par la distillation, une boisson alcoolique. C’est surtout en Russie et en Pologne que les Framboises servent à cet usage. Le Sirop de Framboise est, comme l’on sait , un bon remède calmant. . Ronce FramBoisier D’AmERIQUE. — Rubus occidentalis Lino. — Dill. Elth. tab. 247, fig. 310. Tiges cylindriques , glabres, glauques , dressées , armées d’ai- guillons recourbés. Feuilles à 3-7 folioles ovales , incisées-den- telées , cotonneuses en dessous. Stipules sétacces , très-étroites. Pédoncules aiguillonnés, en corymbe. Pétales cunéiformes , éta- lés, plus courts que le calice. Fruit glabre. Arbrisseau très-semblable au Framboisier d'Europe. Ses fruits sont mangeables , mais plus acides que nos Framboïses. RoNGE ÉLÉGANTE, — ARubus spectabilis Pursh, Flor. Amer. Bor. — Bot. Reg. tab. 1424. Tige dressée , ligneuse, cylindrique , légèrement aiguillonnée. Feuilles trifoliolées ou trilobées ; folioles ovales-rhomboïdales ou subcordiformes , pointues, incisées-dentées , glabres en dessus , poilues en dessous , vertes aux deux faces. Pédoncules terminaux, uniflores , solitaires, inclinés au sommet. Sépales ovales, acu- minés, hispidules. Pétales ovales , obtus, 2 fois plus longs que le calice. Arbrisseau touffu , La de 3 à 4 pieds. Feuillage assez sem- blable , pour la forme, à celui du Framboisier, Corolle subcam- panulée ; d’un rose vif, mais moins grande que celle de la Ronce odorante. Gette espèce , introduite depuis peu d’années en Europe par M. Douglas, croît dans le nord-ouest de ’Amérique. Moins belle 456 CLASSE DES CALOPHYTES. que la Ronce odorante, elle est cependant précieuse pour les amateurs d’horticulture, parce qu’elle fleurit au printemps, et qu’elle est plus petite dans toutes ses parties. RoncE À PETITES FEUILLES. — Rubus parvifolius Linn. — Bot. Reg. tab. 406. ; Tige et pétiole velus , aiguillonnés ; rameaux réclinés. Feuilles à 3 ou 5 folioles ovales ou cunéiformes -ohovales , incisées-den- tées : la foliole terminale plus grande, souvent lobée. Pétales ova- les, dressés , plus courts que le calice. Buisson de 3 à 4 pieds de haut. Tiges stériles , rampantes. Fleurs de grandeur médiocre, très-nombreuses , d’un rose vif. Cette Ronce, originaire de la Chine , est cultivée comme plante d'ornement. Elle résiste en plein air aux hivers des environs de Paris. ; SEcriox II. Feuilles digitées. a) Tiges ligneuses. RoNCcE COMMUNE. — Rubus fruticosus Linn. — Flor. Dan. tab. 1163. — Lois. in Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 22, fig. 1: Tiges dressées ou tombantes, sillonnées, aiguillonnées. Feuilles inféricures 5-foliolées ; feuilles supérieures 3-foliolées ; folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou cunéiformes-obovales, dénéelées, pubescentes en dessous. Fleurs paniculées. Sépales ovales , poin- tus. Pétales ovales, étalés, plus longs que le calice. Fruits lui- sants , polycarpellés. Buisson stoloniftre. Fleurs ordinairement blanches, tres-nom- breuses. Fruits noirs , luisants. La Ronce commune abonde dans toute l’Europe. Elle croît de préférence dans les endroits pierreux et arides. Les feuilles et les sommités de cette espèce et de plusieurs de ses congénères sont employées en médecine comme remède détersif et astringent ; les chèvres et les moutons les broutent avec avidité. Les fruits nommés vulgairement Meurons, Müres de Ronce, Müres de renard, Framboises sauvages, quoique fort inférieurs aux FAMILLE DES DRYADÉES. 457 vraies Framboises, ont néanmoins une saveur agréable, et l’on peut en manger beaucoup sans inconvénient. Ils servent , en quel- ques contrées, à faire une boisson spiritueuse et un sirop ra- fraichissant. * Les variétés à fleurs double roses ou blanches de cette Ronce sont dignes d’orner les jardins. On cultive aussi une variété à fleurs panachées , et une autre à folioles pennatifides ( Rubus la- ciniatus Willd. Hort. Berol. tab. 82 ). Ronce ccanuzeuse. — Rubus glandulosus Bellard. — Ru- bus kybridus Vill.—Rubus hirtus Weïh. et Nees, Rub. tab. 43. Tige cylindrique, glanduleuse , hispide ; aiguillorts dressés. Feuilles quinquéfoliolées-subpédalées ou trifoliolées; folioles el- liptiques-oblongues , acuminées, dentelées , presque glabres. Pa- nicules hispides, glanduleuses. Pétales oblongs. Calice dressé après l’anthèse. k Jeunes pousses procombantes , rougeätres. Feuilles molles. . Fleurs petites, d’un blanc tirant sur le vert. Fruits noirs, lui- sants. ; . Cette espèce, commune dans une grande partie de l’Europe, croît de préférence dans les localités ombragées. Ses fruits sont aussi bons à manger que ceux de la Ronce commune. -Roxce À reurcres DE Noïserier. — Rubus corylifolius Smith, Engl. Bot. tab. 827. Tige cylindrique, hispide, glanduleuse; aiguillons dressés. Jeunes pousses pentagones à feuilles de 5 folioles larges, molles, doublement dentelées. Panicules corymbiformes, pubescentes. Calices étalés après l’anthèse. Jeunes pousses ascendantes ou procombantes. Feuilles glabres ou pubescentes, ou hérissées. Fleurs blanches, assez grandes. Fruits d’un bleu noirâtre, à grains très-gros. Ronce eLeuATRE.— Rubus cæsius Linn.—Engl. Bot. tab.8°6. —Flor. Dan. tab. 1213. —Schk. Handb. tab. 135. —Weih. et Neës Rub: tab.146:, À, fig. 1, C, fie. r, #, B, fig. 1,2. Tiges cylindriques, glauques, subgländuleuses ; aiguillons 458 CLASSE DES CALOPHYTES. faibles. Feuilles 3- ou rarement 5-foliolées ; folioles dentées ou lobées. Fleurs paniculées, presque en corymbe. Galices étalés après l’anthèse. Pétales étalés. Jeunes pousses ordinairement traïnantes, longues de 2 à 3 pieds. Feuilles glabres , moins souvent pubescentes ou coton-. neuses en dessous. Aiïguillons plus ou moins rares, dressés ou recourbés. Fleurs blanches , assez grandes. Fruits d’un bleu noi- râtre , à grains très-gros. Gette espèce et la précédente sont communes dans les endroits ombragés et humides; leurs fruits , couverts d’une poussière glau- que, ont moins de saveur que ceux de la Ronce commune. . b) Tiges herbacees. Ronce arcriQuE. — Rubus arcticus Linn. — Eng]. Bot. tab. 1585. — Lion. FI. Lapp. tab. 5, fig. 2. Tiges simples, inermes, flexueuses. Feuilles à 3 folioles gla- bres, ovales-rhomboïdales ou obovales, doublement crenelées. Sépales lancéolés. Pétales échancrés , plus longs que le calice. Herbe vivace à racines rampantes. Tiges hautes de 3 à 5 pouces. Feuilles molles, d’un vert gai. Fleurs d’un rose vif. Gette jolie plante est propre à la zone polaire. On la cultive quelquefois dans nos jardins; il lui faut une situation fraiche et humide. Dans le Nord, ses fruits sont fort estimés ; leur saveur se rapproche de celle de la Fraise. Secrion III. Feuilles simples, palmatilobées. a) Tiges herbacées. Ronce Fausse-Mure. — Rubus Chamæmorus Linn. Flor. Eapp. tab. 5, fig. 1. — Flor. Dan. fig. 1. — Hook. Flor. Lond. tab. 138. — Svensk Bot. tab. 469. — Engl. Bot. tab. 918. Tige simple , uniflore , inerme. Feuilles subréniformes , 5-lo- bées , inégalement dentelées. Stipules ovales, obtuses. Fleurs di- clines par avortement. Sépales lancéolés, moins longs que la co- rolle. Pétales obovales. Fruits à un petit nombre de carpelles. FAMILLE DES DRYADÉES. 459 . Herbe vivace, pubescente. Racines rampantes. Tiges touffues, longues de 2 à 6 pouces, creusées d’un sillon profond unilatéral , garnies inférieurement de 2 ou 3 écailles ovales. Feuilles pétio- lées, assez semblables à celles du Groseiller rouge : lobes .obtus. Stipules très-petites. Fruits gros, rouges, ou blancs, ou d’un rouge ürant sur le jaune. Cette plante abonde dans les Marais ni de toute l’Europe boréale, de la Sibérie et du nord de l'Amérique. On la retrouve dans plusieurs parties de l'Allemagne septentrionale. Ses fruits, d’une saveur acidule tres-agréable, sont d’une grande ressource pour les habitants des contrées arctiques, où on les regarde comme un excellent antiscorbutique. Les Lapons les conservent d’une année à l’autre , en les couvrant de neige aussitôt après les avoir cueillis. RoNGE ÉTOILÉE. — Aubus stellatus Smith , Icon. ined. fasc. 3, tab. G4. “Miges simples, uniflores, velues, inermes. Feuilles subreni- formes, planes, dentelées, trilobées. Stipules ovales, acuminées. Sévales linéaires , défléchis. Pétales spathulés, distants, étalés, plus longs que le calice. Herbe vivace. Fleurs grandes, purpurines. Cette espèce croît dans le nord-ouest de l'Amérique et dans les iles Aléoutiennes. Ronce Tririne. — Rubus trifidus Thunb. FI. Jap. Tiges herbacces, flexueuses, dressées, glabres, inermes. Feuilles cordiformes-trilobées , glabres : lobes incisés, inégale- ment dentelés. Pédoncules et pétioles velus. Cette espèce, indigène au Japon, produit un fruit d’une sa- veur très-agréable. \ b) Tiges ligneuses. RONGE ODORANTE. — ARubus odoratus Linn. — Mill. Icon. tab. 323. — Loisel. in Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 24. — Bot. Mag. tab. 323. Tiges dressées , inermes, glanduleuses-hispides de même que 460 CLASSE DES CALOPHYTES. les pétioles, les pédoncules cet les calices. Feuilles cordiformes- 5-angulaires , inégalement dentelées, pubescentes. Fleurs en pa- nicule cymeuse. Sépales ovales, cuspidés, un peu plus longs que la corolle. Fruits subhémisphériques. Arbuste haut de 3 à 5 pieds. Tiges, pétioles, pédoncules et” calices hérissés de poils roux glandulifères. Feuilles amples, d’un vert gai. Fleurs grandes, d’un rose vif. Fruits rouges. Cette espèce, originaire du Canada, et fort commune dans les jardins, se recommande par son ample feuillage et par ses belles fleurs, qui se succèdent pendant plusieurs mois. Son fruit, assez bon à manger, mais peu abondant, a la couleur de la Framboise. Ronce pe Nourka. — Rubus nutkanus Dec. Prodr. — Bot. Reg. tab. 1368.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 83. Tiges ligneuses, dressées, flexueuses, stolonifères, presque glabres à la base, garnies au sommet de poils horizontaux glan- dulifères. Feuilles 5-lobées, inégalement dentées. Stipules connées, persistantes. Corymbes simples. Sépales cuspidés, hispidules ainsi que les pédoncules. Pétales dela longueur du calice. Arbrisseau tout à fait semblable par le port à la Ronce odorante. Feuilles non aiguillonnées en dessous. Fleurs grandes , blanches. Cette Ronce, origmaire du nord-ouest de l'Amérique, vient d’être introduite en Europe par M. Douglas. Ses fleurs se succè- dent depuis le mois de juin jusqu’en novembre, mais elles sont moins belles que celles de l'espèce précédente. RONGE TRILOBÉE. — Rubus trilobus Dec. Prodr. Tige dressée, rameuse. Rameaux, pétioles et pédoncules bispi- des. Feuilles trilobées, inégalement dentelées, velues; lobes pointus : les latéraux divergents et plus longs que le lobe termi- nal. Stipules et bractées lancéolées, velues: Fleurs solitaires. Sé- pales ovales, concaves, étalés, terminés en appendice foliacé, spathulé, débordant les pétales. Carpelles nombreux, subglobu- leux. — Fleurs très-grandes, blanches. Fruits rouges. Cette espece croit au Mexique. FAMILLE DES DRYADÉES. 461 RonNcE À GRAPPES RÉFLÉCHIES, — Rubus Bot. Reg. tab. 4Gr. Rameaux cylindriques , cotonneux-ferrugineux , armés de pe- -tits aiguillons épars. Feuilles cordiformes-oblongues , 3- ou 5-lo- Tes, cotonneuses-roussâtres en dessous, réticulées ; lobe termi- pal allongé. Grappes pauciflores , ble. ie Sépales ovales, obtus, de la longueur des pétales. — Arbuste stolonifère. Fleurs blanches. Cette espèce, originaire de 1&iChine, se cultive dans les col- lections d’orangerie. RoncE À FEUILLES DE TizLeuL. — Rubus (acces Smith, in Rees. Cycl. Tige et rameaux cotonneux , armés d’aiguillons épars. Feuilles ovales-arrondies , lobées, Abe , presque glabres en dessus , incanes en dessous. Grappes axillaires. Bractées petites, incisées. Sépales lancéolés, velus, défléchis. Pétales subspathulés. . Gette espèce croit au Népaul. - Ronwce DE LamserT. — Rubus Lambertianus Dec. Prodr. 2, P+ 567. | , Rameaux cylindriques poilus, armés d’aiguillons recourbés. Feuilles cordiformes-acuminées, sublobées, dentatéts Stipules nulles ou fimbriées. Fleurs paniculées. Pédoncules pubescents. Sépales lancéolés, acuminés, cotonneux aux bords. Pétales cu- néiformes-obovales , étroits , de la longueur du calice. Cette Ronce croît en Chine. RoncE A FEUILLES DE BouLEAu. — Rubus betulinus Don, Prodr. Flor. Nepal. Rameaux cylindriques, glabres, munis d’aiguillons fort courts, distants. Feuilles lancéolées, longuement acuminées , inégalement dentelées, glabres aux deux faces. Stipules linéaires, entières ou trifides. Fleurs en panicules subglomérulées. Sépales lancéolés , ponctués, acuminés : les intérieurs cotonneux aux bords. Péta- les lancéolés , veineux. Cette espèce croit au Népaul. A6G2 CLASSE DES €ALOPHAYTES. RoncE À FEUILLES DE Pormrer. — Rubus pyrifolius Smith, Icon. ined. fase. 3, tab. Gr. Rameaux flexueux, lésèrement hérissés, armés d’aiguillons épars. Feuilles oblongues, acuminées, dentelées, glabres aux” deux faces. Panicules multiflores , subthyrsiformes. Bractées in- cisées, pubescentes, caduques. Sépales lancéolés, pointus : les extérieurs laciniés. Pétales très-petits , dentés au sommet. Cette Ronce croit à Java. Genre FRAISIER. — Fragaria Linn. Calice quinquéfide : segments alternant chacun avec une bractéole adnée au tube; tube concave. Pétales 5. Étami- nes etovaires innumérables. Styles articulés par la base, non persistants après la floraison. Gynophore ovale, accrescent, devenant charnu. Carcérules innumérables , plus ou moins enfoncés dans la substance charnue du gynophore. | Herbes vivaces , stolonifères. Feuilles longuement pétio- lées, trifoliolées Fe unifoliolées). Tiges presque nues. Fleurs blanches, en corymbe , ou par exception jaunes et solitaires. Les botanistes n’admettent que dix espèces dé Fraisiers ; mais le nombre des hybrides et des variétés produites par la culture est fort considérable. Une exposition découverte et un sol substantiel sont les conditions les plus favorables à la culture de la plupart des Fraisiers. Ces plantes demandent des arrosements très-fré- quents, et l’on assure qu’elles prospèrent mieux par ce moyen quesous l'influence de la pluie. On multiplie les Fraï- siers d’éclats et de coulants, ou de graines, qu'il faut semer dès leur maturité dans un terrain très-doux et ameu- bli. Les plantations de Fraisiers doivent être renouvelées tous les deux ou trois ans. Les racines des Fraisiers, fortement astringentes, possè- dent des propriétés diurétiques et apéritives. L’infusion des jeunes feuilles a une saveur agréable, et on la prend quel- FAMILLE DES DRYADÉES. 465 quefois en guise de thé. Tout le monde sait que les Fraises sont aussi saines qu'agréables au goût. Leur usage habituel opère, à ce qu’on dit, des changements salutaires dans toute F économie animale, surtout chez les personnes affectées de haladies de langueur. Linné assure être parvenu àse guérir, par ce moyen, d’une goutte opiniâtre. Gessner et Boërhave leur attribuent la propriété d'empêcher la formation des calculs tartreux. On fait entrer les Fraises dans la composi- tion des glaces et dans plusieurs ratafias. Leur suc, soumis à un certain degré de fermentation , acquiert une saveur vineuse, mais il ne se conserve pas ; on en tire de l'alcool, en le soumettant à la distillation avant qu’il soit devenu äcide : dans ce dernier cas, il peutêtre converti en vinaigre. Voici les Fraisiers qu'il convient de faire connaître. ; Section l*. Fleurs en corymbe. Corolle blanche. Fraisier CRAQUELIN. — Fragaria collina Ehrh. — Flor. Dan. tab. 1389. — Hayn. Arzn. IV, tab. 30. — Svensk Bot. tab, 548. — Fragaria calycina rh FI. Gall — F at grandiflora Thuil. (non Wild.) — Fragaria maujaufea et Fragaria breslingea Duch. Folioles poilues aux deux faces, bordées de dentelures poin- tues. Pubescence des pétioles horizontale; pubescence des pédi- celles apprimée. Calice redressé après l’anthèse. Plante d’un vert sombre ou bleuâtre. Folioles plissées , obova- les. Hampes grêles. Pétales orbiculaires. Fruits ovales-arrondis, un peu durs, d’un rouge pâle ou jaunâtre. Carcérules très-nom- breux, superficiels. CGetice espèce, commune sur les collines et dans les clairières des bois, se distingue sans peine du Fraisier commun à ses fruits recouverts par le calice et faisant entendre un petit craque- ment lorsqu'on les en détache. Les Fraises du type spontané de l'espèce sont insipides et un pen dures, même à leur parfaite maturité. Dans les jardins , on cultive les variétés suivantes : 464 CLASSE DES CALOPHYTES. Fraisier de Bargemon, ou Fraisier en étoile. — Stolonifere, très-fécond. Fraises arrondies, d’un rouge foncé, fermes, par- fumées. Fraisier vineux, ou Fraisier de Champagne , où Majaufe de Champagne. — Plus petit et moins productif que le précé- dent. Fraises un peu comprimées. Fraisier Coucou, ou Fraisier aveugle. — Fraises déprimées , d’un rouge verdâtre. Carcérules très-saillants. Breslinge d'Allemagne (Fragaria nigra Duch.) — Fortement stolonifere. Feuilles souvent 5-lobées. Fraises tres -aroma- tiques. Fraisier Marteau, ou Breslinge de Bourgogne. — Fraises subpyriformes. . Fraiïsier ou Breslinge de Longchamps.—Plante petite, ture stolonifère. Fraises allongées, pourpres. Fraisier vert ou hétérophylle, ou Breslinge d'Angleterre (Nois. Jard. Fruit. tab. 13, fig. 2. — Fragaria viridis . Duch.)—Feuilles 3-4- ou 5-foliolées; pétioles souvent appen- diculés. Premières fleurs verdâtres, très-près de terre; les autres sur des hampes presque aussi hautes que les feuilles. Fraises arrondies, turbmées , verdâtres , succulentes. Fraisier Brugnon, ou Breslinge de Suède (Fragaria pratensis Duch.)— Plante basse. Hampes courtes. Fraises arrondies, fortement adhérentes au calice. FrRaiseR DES Mois. — Fragaria semperflorens Duch. — Hayn. Arzn. IT, tab. 25. — Fragaria alpina Duham. Arb. Fruit.— Noiseite, Jard. Fruit. tab. 11, fig. 2. Poils des pétioles divergents. Poils des tiges étalés. Folioles plissées. Poils des pédicelles apprimés. Calice réfléchi après l’an- thèse. Fruit coniques. Plante grêle. Fleurs petites. Fruits blancs ou pourpres. Carcé- rules nombreux, superficiels. Ce Fraisier , fréquemment cultivé dans les jardins sous Îles noms de lraisier des Alpes ou Fraisier des mois, croit dans FAMILLE DÉS DRYADÉES, 46 lés bois des montagnes d’une grande partie de l’Europe. Il offre l'avantage de fructifier depuis le mois de mai jusqu’à la fin de l'automne. Son fruit est moins aromatique mais plus gros que celui du Fraisier commun. M. Poiteau cite, sous le nom de Fraisier de Gaillon, une variété de cette espèce sans coulants, propre à former des bor- dures. FrRaisieR commun.—fl'ragaria vesca Linn. —Gærtn. Fruct. 1, tab. 73, fig. 8. — Schk. Handb. tab. 135. — Hayn. Arzn. IV, tab. 26. Folioles plissées. Pubescence des pétioles divergente ; pubes- cence des tiges étalée; pubescence des pédicelles apprimée. Galice réfléchi après l’anthèse. Fruits ovales-arrondis. Feuilles radicales longuement pétiolées ; folioles ovales, dente- lées, réticulées, poilues en dessus, satinées en dessous ou couver- tes d’un duvet glauque. Stipules lancéolées. Tiges de la longueur . du doigt ou un peu plus, cylindriques, munies au sommet d’une seule feuille. Bractces ovales. Sépales ovales, acuminés. Bractéoles linéaires-lancéolées. Pétales orbiculaires. Fruits rouges ou blancs, pendants. Carcérules nombreux , superficiels. Cette espèce , nommée vulgairement Fraisier des bois, croît dans presque toute l’Europe. On la cultive fréquemment dans les jardins. Ses variétés les plus notables sont les suivantes : Fraisier Buisson (Fragaria eflagella Duch.) — Cultivé de préférence en bordures , parce qu’il n’a pas de coulants. D Fasiwr monophylle ( Fragaria monophylla Duch. — Bot. Mag. tab. 63).—Feuilles presque toutes unifoliolées. — Cette * variété a été obtenue en 1761, par Duchène, de graines du Fraisier commun. Fraisier à fleurs doubles. — Fruits très-acides. Fraisier de Montreuil. — Ceite variété, fréquemment cultivée aux environs de Paris, ne diffère du type de l’espèce qu’en ce qu’elle est plus grande dans toutes ses parlies. Fraisier d'Angleterre, où Fraisier à chdssis (Fragaria vesca BOTANIQUE. PHAN: T, I. 30 466 CLASSE DES CALOPHYTES. minor Duch.)—Plante plus petite dans toutes ses parties. Fruit globuleux, luisant,, rouge ou blanc, Fraisier Fressant (Fragaria vesca hortensis Duch.) — Fruit rouge, ou blanc , ou noirâtre , allongé, un peu comprimé. Fraser GAPERONNIER, — Fragaria elatior Ehrh. Beitr. Folioles plissées. Poils des pétioles , des tiges et des pédicelles divergents. Galice réfléchi après l’anthèse. Plante semblable au Fraisier commun, mais plus grande dans toutes ses parties. Fleurs polygames-diviques par avortement. Étamines et pistils de même longueur. — Fleurs stériles : Éta- mines une fois plus longues que les pistils.—Fruit plus gros que dans le Fraisier commun, ovale, un peu rétréci à la base. Car- cérules enfoncés. Cette espèce, fréquemment cultivée dans les jardins, croît dans les bois en France et en Allemagne. Ses variétés les plus recherchées sont : le Caperonnier royal, ou Caperonnier de Bruxelles (Noisette, Jard. Fruit. tab. 13, fig. r. — Fragaria moschata Duch.), le Caperonnier Abricot, et le Caperon- nier Framboise. Les Caprons ont une saveur douce et mus- quée. Fraïsier DE Vircinie. — Fragaria virginiana Ehrh. Beitr. —Arb, Fruit. Duham. vol. 1, tab. 5.—Hayn. Arzn. IV, tab. 28. Folioles coriaces, non plissées, presque glabres en dessus ; pé- tiole garni de poils dressés. Pubescence des tiges apprimée. Calice redressé après l’anthèse. Pétales ovales, de la longueur des sépales. Fruits pendants. Carcérules enfoncés. Feuilles grandes, d’un vert bleuâtre. Fleurs de grandeur, moyenne, souvent polygames-dioïques par avortement. Fruits petits ou moyens, écarlates, plus hâtifsque dans les autres espèces. Carcérules enfoncés dans de grands alvéoles du réceptacle. ” Gette espèce est indigène dans l’Amérique septentrionale. On en cultive dans nos jardins plusieurs variétés nommées Ærai- siers écarlates. La variété appelée Roseberry , introduite d'An- gleterre il y a quelques années, a le fruit plus gros et plus allongé pis 4 : 2 FAMILLE DES DRYADÉES. A67 que les variétés anciennes. Les Fraisiers dits Grimston, Duc de Kent, Ecarlaie américain, ct Ecarlate oblong , sont, selon M. Poiteau, d’autres variétés tres-recommaudables du Fraisier de Virginie. FRAISIER GRANDIFLORE. — Fragaria grandiflora Ehrh. Beitr. — Duham. Arb. Fruit. v. 1, tab. 6. — Hayn. Arzn. IV, tab. 29.— Fragaria calycina Mill. Icon. tab. 288. Folioles glabres en dessus , satinées en dessous , fermes, non plissées. Pétioles, pédoncules et pédicelles garnis de poils étalés. Calices plus courts que la corolle , dressés après l’anthèse. Fruits pendants. Carcérules enfoncés. Feuilles et corolles très-grandes. Fleurs hermaphrodites. Fruit gros , arrondi ou allongé, rouge, ou rose, ou blanc, très-succu- lent. Ce Fraisier, qui passe pour originaire de Surinam, est commun dars nos jardins. Voici ses variétés les plus notables : Fraisier de Caroline. — Fruit rond ou allongé, écarlate ou blanc, mat ou luisant, blanc ou rose intérieurement , peu sa- VOureux. Fraisier de Bath (Nois. Jard. Fruit. tab, 11, fig. 1, ettab. 14, fig. 1. — Fragaria calyculata Duch.) —Plante courte. Fruit gros, de forme variable, toujours lavé de rose, ou ponceau sur un fond blanc; chair peu parfumée. Fraisier Ananas (Nois. Jard. Fruit. tab. 14, fig. 2. — Fra- garia Ananassa Duch.)— Pédoncules épaissis au sommet. Fruit gros, d’un écarlate très-vif. Fraisier Downton.—'ariété récemment introduite d'Angleterre en France. — Feuillage comme cloqué. Tiges nombreuses , fermes ; plus longues que les feuilles. Fruits gros, oblongs, d’un rouge foncé presque noir, à chair ferme et très-parfumée. « Cette variété, dit M. Poiteau , par l'abondance et la longue » succession de ses fruits, leur belle couleur et leur qualité, ». est une de celles qui méritent le plus d’être mtroduite et ré- pandue dans nos jardins. » 2 463 CLASSE DES CALOPHYYTES. Fraisier Keen's Seedling. — Fruit rond, remarquable par son volume et sa couleur, d’un rouge très-foncé ; chair très-rouge, bien parfumée. « Gette variété, dit M. Poiteau , fruite facile- » ment et en grande abondance : elle nous a paru, jusqu’à » présent,une des meilleures , si ce n’est la meilleure, des ac- S » quisitions que nous ayons faites en ce genre, et nous en re- » commanderons particulièrement la culture. » Fraisier pu Cmizr. —-Fragaria chilensis Ebrh. Beitr.—Dill. Hort. Elth. tab. 20, fig. 140. — Noisette, Jard. Fruit. tab. 19, fig. 1. — Duham. Arb. Fruit. vol. 1, tab. 3. Folioles obovales-arrondies, rugueuses, incanes en dessous. Pétioles et hampes garnis de poils très-étalés. Pédicelles dicho- tomes , divariqués. Sépales laciniés, plus longs que les pétales, redressés après l’anthèse. Pétales obcordiformes. Fruits dressés. Carcérules enfoncés. Fleurs tres-grandes, souvent dioïques. Fruit ovale, de la grosseur d’un petit œuf de pouie, lavé de vermillon plus ou moins vif sur un fond jaunûtre. Ce Fraisier , introduit en Europe depuis 1712, croît au Chili. Selon M. Poiteau , 1l est difficile à multiplier , et même à conser- ver, sous le climat de Paris. Une exposition chaude, en pente vers le midi, et une bonne terre de potager bien ameublie, où Veau ne séjourne pas , lui conviennent. Pour en obtenir des fruits, il faut le planter anprès des Fraisiers Garolines, Ananas ou Ca- prons dont on aura retardé la floraison , car on ne lui connaît pas d’individu mâle. Il prospère à merveille à Brest. Le Fraisier superbe de Wilmot est une hybride du Fraisier du Chili, et, à ce qu’il paraît , de l’Ananas. Ce Fraisier, obtenu récemment en Angleterre, par M. Wilnot, de graines du Fraisier du Chili, est fort remarquable par les dimensions extraordinaires de ses fruits, dont les plus gros atteignent jusqu’à huit pouces de circonférence. Selon M. Poiteau, ces fruits sont de bonne qua- lité, quoique inférieurs, sous ce rapport, à plusieurs autres Fraises ; la plante, du reste, n’est pas très-productive. FAMILLE DES DRYADÉES, 469 SECTION II. Fleurs solitaires, axillaires. Corolle jaune. Frarsigr DE L’Inne. — Fragaria indica Andr. Bot. Rep. tab. 475. — Bot. Reg. tab. 61. — Duchesnea fragarioides Smith. Pétioles très-longs, velus. Folioles obovales , subrhomboïdales, crénelées. Stipules lancéolées. Pedoncules uniflores, de la lon- gueur des feuilles. Bractéoles cunéiformes , tridentées au sommet. Pétales plus courts que les sépales. Herbe acaule, stolonifère, ayant le port de la Potentille ram- pante. Fruit ovale-arrondi, d’un rouge vif. Cette plante, originaire du Népaul, se cultive comme objet de curiosité. Ses fruits, d’une très-belle apparence, sont tout à fait insipides. Genre POTENTILLE. — Potentilla Linn. Calice persistant, évasé, quinquéfide (par exception quadrifide); segments alternant chacun avec une brac- téole conforme, adnée au sommet du tube. Pétales 5 (par exception 4). Étamines etovaires en nombre indéfini. Styles infra-apicilaires , articulés à la base, tombants après l’anthèse. Gynophore conique, peu accrescent, non charnu à la matu- rité. Étairion à carcérules innumérables, coriaces , mono- sperines, Graine appendante. Arbrisscaux, ou plus souvent herbes ordinairement viva- ces. Feuilles imparipennées ou digitées : les radicales lon- gucment pétiolées ; les supérieures sessiles et ordinairement simples. Folioles dentelées. Stipules entières ou dentées, adnées au pétiole. Tiges cylindriques , dichotomes supé- ricurement. Fleurs dichotomales et terminales, ou opposi- tifoliées. Corolle jauneou blanche, ou rarement rougeätre ; pétales ordinairement obcordiformes. Ce genre était nommé par les botanistes anciens Pen- taphyllum, cest-a-dire, Quintefeuille, parce que beau- 470 CLASSE DES CALOPHYTES. coup d’espèces ont des feuilles composées de cinq folio- les. Le nombre des Potentilles décrites aujourd’hui s'élève à près de deux cents. Ces plantes abondent dans les régions froides et tempérées de l'hémisphère septentrional; on en trouve dans les chaînes alpines de tout le globe. Plusieurs Potentilles, remarquables par l'élégance de leurs fleurs , ornent nos parterres. Toutes ont des racines plus ou moins astringentes, propriété'qui en fait employer quelques- unes comme remèdes toniques ou détersifs. Nous allons décrire les espèces intéressantes à connaître. * Section L”*. Feuilles imparipennces. a) Tiges ligneuses. PoTENTILLE ARBRISSEAU. — Potentilla fruticosa Linn. — Engl. Bot. tab. 88. — Nesil. Pot. tab. 1. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 4.— Svensk Bot. tab. 253. Feuilles à 5 ou 7 folioles très-rapprochées , oblongues ou lancéolées-oblongues , pointues, révolutées aux bords, glabres en dessus , pubescentes-satinées en dessous ; les 3 terminales con- fluentes , décurrentes sur le pétiole. Stipules lancéolées , mem- braneuses. Fleurs presque en corymbe. Sépales ovales-lancéolés, poilus ; bractéoles linéaires-lancéoleés , subpétiolulées. Arbrisseau touffu , feuillu , haut de 2 à 3 pieds. Fleurs denses, nombreuses , d’un beau jaune. Gynophore très-poilu. Cette Potentille croit dans les Pyrénées et dans le nord de l’Europe. Elle forme un arbrisseau élégant , qui fleurit pendant tout l'été, et qu’on cultive fréquemment dans les jardins. PorenTiLe DE DaouriE. — Potentilla davurica Nestl. Pot. tab. 1. Cette espèce, indigène en Daourie, ne paraît différer de la précédente qu’en ce qu’elle est presque glabre et que les bractéoles de ses calices sont ovales. On la cultive dans les jar- dins. FAMILLE DES DRYADÉES. AT ; b) Tiges herbacees. PotenTILLE ANSÉRINE. — Poientilla anserina Linn. — Bull. Herb. tab. 157. — Engl. Bot. tab. 861. — Flor. Dan. “tab. 544. Tiges traçantes, flagelliformes. Feuilles toutes presque sessiles, interrupté -pennées , multifoliolées; folioles alternes, sessiles, oblongues ou ovales-oblongues, pectinées, soyeuses anx deux faces ou en dessous. Stipules caulinaires ovales-acuminées , tu- buleuses , incisées. Pédoncules solitaires, redressés, uniflores. Sepales ovales-oblongs, acuminés , une fois plus courts que la corolle. Pétales obovales, entiers. Garcérules olabres, lisses. Racine polycéphale, vivace. Tiges peu feuillées, couvertes (ainsi que les feuilles) d’un duvet argenté. Stipules des feuilles radicales entières, non soudées entre elles. Bractéoles souvent incisées. Corolle d'un jaune vif. Gynophore pubescent. Gette plante, nommée vulgairement Argentine où Ansérine , croit dans toute l’Europe. Elle est du petit nombre des végétaux susceptibles de prospérer dans les sols glaiseux; mais, du reste, on la trouve dans tous les terrains humides. Toutes les parties de l’Ansérine, et principalement ses racines, sont astringentes : celles- cictalentautrefois en vogue comme remède tonique et vulnéraire ; on a remarqué que les porcs les recherchent avec avidité. Quant aux feuilles, leur âpreté se perd lorsqu'on les fait bouillir ; dans le nord de l’Europe, on les mange comme herbe potagère. PoreNtiLLE DE Siemens. — Potentilla Siemersiana Lehm. in Nov. Act. Nat. Cur. vol. 14, pars 2, tab. 45. — Potentilla splendens Don, Prodr. Flor. Nepal. — Bot. Mag. tab. 2700. (non Vaill. Par.) — Potentilla lineata Trevir. — Reichenb. Gart. Magaz. tab. 8. Tiges dressées, poilues. Feuilles interrupté-pennées, multi- foliolées ; folioles oblongues-ohovales, soyeuses aux deux faces , argentées en dessous, nerveuses, plissées, pectinées ; stipules larges , dentces, Fleurs en corymbe. Lanières calicinales lancéo- lées , soyeuses. Gynophore glabre. Carcérules lisses. 472 CLASSE DES CALOPHYTES. Tiges hautes d'environ un pied. Feuilles inféricures longues d’un demi-pied. Fleurs d’un jaune pâle. Cette espèce, indigène au Népaul, mérite d’être cultivée à cause de l’élégance de son feuillage. Elle se plait dans les terrains argileux. , È Secriox Il. Feuilles digitées. a) Fleurs jaunes. PorENTIiLLE RAMPANTE. — Potentilla reptans Linn. — Flor. Dan. tab. 1164.— Engl. Bot. tab. 362. Tiges flagelliformes , rampantes , simples. Feuilles à 5 folioles obovales ou oblongues-obovales, dentelces , poilues. Stipules pe- tites, lancéolées ; scarieuses. Pédicelles axillaires, umiflores, subsolitaires, plus longs que les feuilles. Carcérules chagrinés, non rugueux. ? Herbe vivace. Tiges longues de 1 à 2 pieds. Feuilles longue- ment pétiolées, subfasciculées. Scpales ovales, acummés. Brac- téoles elliptiques. Corolle grande, d’un jaune vif. Pétales obcor- diformes , plus longs que le calice. Gynophore poilu. Cette plante, connue, vulgairement sous le nom de Quinte- feuille, croit dans toute l’Europe, au bord des champs et des che- mins. Sa racine a été recommandée comme fébrifuge et tonique ; elle peut aussi servir au tannage des cuirs. Porenrizze Tormenrizze. — Potentilla Tormentilla Nesil. Monogr.— Tormentilla erecta Linn.— Flor. Dan. tab. 589.— Engl. Bot. tab. 863.— Schk. Handb. tab. 136. Tiges ascendantes ou procombantes , dichotomes. Feuilles 3- ou 5-foliolées : les radicales pétiolées ; les caulinaires sessiles ; folioles cunéiformes-oblongues ou lancéolées , incisées-dentces, poilues. Stipules subdigitées. Pédoncules oppositifoliés et dicho- tomaux, filiformes. Enveloppes florales en nombre quaternaire. Carcérules rugueux. Racine épaisse, tronquée , oblique, vivace. Tiges flexueuses , FAMILLE DES DRYADÉES. 473 grèles , poilues , ordinairement touffues. Fleurs petites. Sépales et bractéoles ovales-lancéolés, acuminés. Pétales obcordiformes, d’un jaune pâle, plus longs que le calice. Cette plante, nommée vulgairement Tormentille, n’est pas moins commune que la précédente, et sa racine possède les mêmes propriétés toniques et astringentes. Les Lapons l’emploient à tanner les cuirs et à les teindre en rouge. POTENTILLLE PRINTANIÈRE. — Potentilla verna Linn. — Engl. Bot. tab. 35.— Sturm, Deutschl. Flor. fase. 15. Tiges ascendantes , touffucs, garnics (ainsi que les pétoles) de poils presque dressés. Feuilles à 3, ou 5 , ou 7 folioles obovales ou oblongues-obovales tronquées, dentelées, plus ou moins poi- lues. Stipules entières : les inférieures linéaires ou linéaires- lancéolées, acuminées; les supérieures ovales. Pédoncules fili- formes. Carcérules légèrement rugueux. Racine vivace, polycéphale. Tiges longues de 3 à 6 pouces, très-touffues. Sépales ovales, pointus. Bractéoles lanccolées , obtuses. Pétales obcordiformes , plus longs que le calice, d’un jaune vif. Cette Potentille croît dans toute l’Europe, en plame comme dans les Alpes. Il est peu de prairies qu’elle n’orne aux premiers jours du printemps. POTENTILLE iNTERMÉDIAIRE. — Potentilla intermedia Lion. — Reichenb. Ic. fig. 809. — Nestl. Monogr. tab. 8. — Jaume Saint-Hil, F1, Fr. tab. 310. — Potentilla opaca Engl. Flor. tab. 2449. (non Linn. ) Tiges ascendantes , très-touffues, dichotomes , garnies de poils tuberculeux, horizontaux. Feuilles à 3-5-7 ou 9 folioles obovales- oblongues , incisées-dentées, concolores , poilues. Stipules très- entières. Panicule lâche, feuillée. Pétales de la longueur du ca- lice. Carcerules légerement rugueux. Herbe vivace, très-touffue. Tiges longues d'environ un pied. Feuilles radicales dressées, très-nombreuses, munies de chaque côté d’environ 9 dentelures. Pédoncules grêles. Galice hérisse : mr ATA CLASSE DES CALOPHYTES. sépales ovales-acuminés; bractéoles linéaires-lancéolces. Pétales obcordiformes ; d’un jaune vif. Cette Potentille croît en Suisse. Elle mérite d’être cultivée comme plante de parterre. PoTENTILLE A FLEURS DORÉES. — Potentilla chrysantha Trevir. Tiges ascendantes, presque dressées. Feuilles à 3-5-7 fohioles obovales-oblongues ou lancéolées-ohovales , dentelées. Pétales 2 fois plus longs que le calice... l Cette espèce, originaire de la Hongrie, se distingue facile- ment de la précédente à ses tiges plus fermes, et à la grandeur de ses fleurs. Elle mérite également une place dans les parterres. PoTENTILLE DRESSÉE. — Potentilla recta Linn. — Reichenb. Ic. fig. 420.— Nestl. Monogr. tab. 6. Tiges dressées, hérissées de poils tuberculeux , horizontaux. Feuilles à 5 ou 7 folioles cunéiformes-oblongues , incisées-dent e- lées , hérissées. Pétales obcordiformes , plus grands que le calice. Carcérules rugueux , marginés. Racine polycéphale. Tiges hautes de 1 à 2 pieds, souvent pur- purines. Fleurs en corymbe. Stipules grandes , incisées-dentées. Sépales ovales-lancéolés. Bractéoles linéaires-lancéolées. Corolle grande, d’un jaune pâle. Gette espèce, indigène en France, est cultivée dans quelques jardins comme plante d'agrément. PoTENTILLE LACINIÉE. — Potentilla laciniosa Kit. — Lehm. Monogr. tab. 5. Tiges dressées, hérissées. Feuilles à 5 ou 7 folioles oblongues- lancéolées, pennatifides , poilues : lamieres bi- ou triparties, li- » P > P ; néaires-lancéolées, Pétales obcordiformes, plus grands que le . * 11 79 . . calice. — Fleurs en corymbe; corolle d’un jaune vif. Cette Potentille, originaire de Hongrie, est cultivée comme plante d'ornement. Porenrice répasée.— Potentilla pedaia Wild. — Nestl. FAMILLE DES DRYADÉES. AT5 Monogr. tab. 7. — Lodd. Bot. Cab. tab. 579. — Potentilla rubens Allion. — Potentilla pilosa Dec. FI. Franc. Tiges ascendantes, hérissées de poils horizontaux. Feuilles inférieures 7- foliolées, pédalées ; feuilles supérieures 5-foliolées ; folioles linéaires-oblongues , profondément dentelées , poilues aux bords. Stipules ovales-acuminées. Pétales presque 2 fois plus longs que le calice. à Tiges hautes de 1 à 2 pieds, souvent rougeätres. Fleurs en co- rymbe. Corolle grande , d’un jaune vif. Cette Potentille, indigène dans l’Europe australe , se cultive dans les parterres. L b) Fleurs blanches ou rouges. POTENTILLE À FLEURS BLANCHES. L potntl e Linn.— Jacq. F1. Austr. tab. 115. — Engl. Bot. tab. 1°84. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1534. — Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 4. Tiges filiformes , ascendantes, subtriflores. Feuilles lancéolées- oblongues, slabres en dessus, satinées en dessous et aux bords, dentelées supérieurement ; dentelures pointues , conniventes. Gy- nophores trèes-velus. Carcérules glabres, légèrement rugueux , poilus à l’ombilic. Rhizome noir , horizontal, cylindrique, garmi de racines fibreu- - ses, fusiformes. Feuilles radicales longuement pétiolées, touffues. Tiges longues de 3 à 6 pouces, presque nues. Stipules ovales- lancéolées, acuminées. Sépales oyales-lancéolés, pointus. Brac- téoles linéaires-lancéolées. Pétales obcordiformes. Cette plante, assez rare en France, croit dans les forcts un peu humides. On la retrouve en Suisse, en Allemagne et en Angle- terre. Elle est propre aux bordures de parterre, à cause de ses feuilles très-touffues et d’un blanc argenté. POTENTILLE LUISANTE. — Potentilla nitida Linn. — Jacq. Flor. Austr. vol. 5, tab. 25.—Siurm , Deutschl. Flor. fasc. 22. Tiges subuniflores. Feuilles à 3 folioles elliptiques , tridentées au sommet, soyeuses-argentées aux deux faces. Pétales orbicu- laires-obcordiformes. Gynophore et carcérules très-velus. 716 CLASSE DES CALOPHYTES: Herbe vivace, formant des gazons épais. Tiges presque nues, hautes de 1 à 3 pouces. Galice cotonneux en dehors, pourpré en dedans. Corolle rose, d’un pouce de diamètre. Filets et styles pourpres. Anthères d’un pourpre noir. Gette espèce, très-remarquable par son feuillage satiné et ses grandes fleurs roses, habite les Alpes de l’Autriche, du Tyrol et de la Savoie. . PoTENTILLE DE L’APENNIN. — Potentilla apennina Tenor. Flor. Napol. tab. 46 (petala falsa). — Potentilla Bocconi Nestl. Monogr. tab. 10 (corolla mala). Feuilles à 3'folioles elliptiques, bi- ou tridentées au sommet, soyeuses-argentées aux deux faces. Tiges filiformes, dressées, subuniflor ee bétales longuement onguiculés, spathulés. Cette Potentille, voisine de la précédente , croît dans l’Apennin. PoTENTILLE ÉLÉGANTE. — Potentilla colorata Lehm. — Po- tentilla nepalensis Hook. Exot. Flor. tab. 88. — Potentilla formosa Don, Prodr. Flor. Nepal. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 136. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 181. Tiges ascendantes , hérissées, dichotomes. Feuilles inférieures 5-foliolées , subpédalées ; feuilles supérieures 3-foliolées ; folioles cunéiformes où cunéiformes-oblongues , profondément crénelées , poilues. Stipules larges, foliacées, entières. Pétales obcordifor- mes, plus longs que le calice. Gynophore velu. Carcérules lisses, glabres. Tiges touffues, longues de 1 à 2 pieds, ordinairement rou- geatres. Feuilles d’un vert gai. Fleurs paniculées, tres-nombreuses, d’un rose vif, d’environ 8 lignes de diamètre. Calice hérissé. Sépales ovales, acuminés. Bractéoles elliptiques , subobtuses. Cette espèce, originaire du Népaul, est depuis plusieurs an- nées une de nos plantes de parterre les plus recherchées. PorENTILLE COULEUR DE SANG. — Potentilla atrosanguinea Lodd. Bot. Cab. tab. 786. —Swect, Brit. Flow. Gard. tab. 134. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pomone Franc. tab. 182. FAMILLE DES DRYADÉES. 477 Î'iges procombantes, dichotomes , cotonneuses et velues (ainsi que les pétioles ). Feuilles à 3 folioles ovales ou obovales-oblon- gues, incisées-dentées, pubescentes en dessus, cotonneuses (blan- ches ) en dessous. Stipules ovales-lancéolées , entières. Pétales ob- cordiformes , plus longs que le calice. Carcérules lisses, glabres. Tiges longues de 1 à 2 pieds, cotonneuses et velues. Feuilles grandes, les inférieures quelquefois 5-foliolées. Fleurs panicu- lées. Sépales ovales lancéolés , acuminés , hérissés. Bractéoles oblongues, acuminées, cotonneuses en dessous. Corolle d’un pourpre noir, d’un pouce de diamètre. Gynophore velu. Cette Potentille, indigène au Népaul, se distingue, comme la précédente, par l’élégance de son feuillage et de ses fleurs. In- troduite en Angleterre en 1820 , elle est aujourd’hui fort com- mune dans nos jardins. Sa culture n’exige aucun soin particu- lier. | | Porenrice DE Russez. — Potentilla Russeliana Laindl. in Bot. Reg. tab. 1496. — Sweet , Brit. Flow. Gard. tab. 279. Hybride obtenue en Angleterre du Potentilla nepalensis et du Potentilla atrosanguinea. Cette belle plante tient le milieu entre les deux espèces dont elle est le produit. Ses fleurs, d’un pour- pre carmin tres-éclatant , ont près d’un pouce de diamètre. Ses tiges sont assez fermes et droites. Ses feuilles, non argentces en dessous, ont la forme de celles de la Potentille coulenr de sang. Genre DRYADE. — Dryas Linn. Calice non bractéolé, 8- ou g-parti : lanières égales, uni- sériées. Pétales 8 ou 9. Étamines et ovaires innumérables, Gynophore presque plane. Styles terminaux, continus, persistants. Etairion à carcérules terminés par le style changé en queue plumeuse. Graines ascendantes. Ce genre ne renferme que trois espèces : les deux suivan- tes sont les plus remarquables. , DRYADE À urr PÉraLEs. — Dryas octopetala Linn. — Engl. Bot, tab. 451.—Flor. Dan. tab. 31. — Schk. Handb. tab. 1375. 4TS CLASSE DES CALOPHYTES. — Sturm, Deutschl. Flor. fase. 20. — Svensk Bot. tab. 427 .— Jaume Saint-Hil. Flore et Pomone Franc. tab. 355. Sous-arbrisseau procombant , formant des gazons serrés, Tiges longues de 3 à 6 pouces. Feuilles persistantes, alternes, ovales ou ovales-oblongues , subcordiformes à la base, Srteme créne- lées, révolutées aux bords, glabres et luisantes en dessus, coton- neuses-blanchâtres et veineuses en dessous; pétiole long, velu ainsi que les pédoncules et les calices. Stipules lancéolées-subu- lées, entières. Pédoncules uniflores, axillaires-subterminaux, La- mières calicmales lancéolées, acuminées. Pétales blancs, ellipti- ques, plus longs que le calice. Filets subulés, d’un jaune pâle. Anthères orbiculaires , d’un jaune vif. Carcérules velus. Cette plante , remarquable par l’élégance de ses fleurs et de son feuillage, croit dans toute la zone boréale des deux continents, ainsi que dans les Alpes de l’Europe moyenne. Elle se prête à mer- veille à la décoration des rochers artificiels ; mais il lui faut un terrain léger et une exposition fraîche. Devyape DE Drummonn. — Dryas Drummondii Richardson, ined. ex Hook. in Bot. Mag. tab. 2972. — Dryas chamædri- folia Richards. in Frankl. Journ. App. (non Pursh). Feuilles elliptiques, obtuses , subcunéiformes à la base, forte- ment crénelées, cotonneuses (d’un blanc très-pur , ainsi que les pédoncules) en dessous. Sépales obtus. Pétales obovales-oblongs. Tiges suffrutescentes, simples ou peu rameuses , feuillues vers leur sommet. Feuilles coriaces, luisantes en dessus, d’un blanc de neige en dessous, longues d'environ 8 lignes, sur 3 à 4 lignes de large; pétiole de la longueur de la lame , ou un peu plus long. Pédoneules solitaires, terminaux, glanduleux , longs de 3 à 4 pouces. Galice couvert de poils roux, glanduliferes, denses, lai- neux. Corolle jaune, d’environ 15 lignes de diamètre. Carcérules obovales. Cette espèce, non moins élégante que la Dryade de nos Alpes, croit dans les Rocheuses et dans le nord de Amérique, depuis le 54° jusqu’au 64° degré de latitude. On la cultive depuis peu au Jardin de l'Université de Glasgow. FAMILLE DES DAYADÉES. AT Genre BENOITE. — Geurm Linu. Calice 5-fide : lanières alternant avec 5 bractéoles adnées au tube. Pétales 5. Étamines et ovaires en nombre indéter- miné. Styles terminaux, continus, géniculés, persistants, terminés par une articulation caduque. Gynophore cylin- dracé, spongieux. Étairion à carcérules subfusiformes, com- primés , terminés en bec hispide ou plumeux , onciné au sommet. Herbes vivaces. Fu imparipennées. Fleurs subtermi- nales. Corolle blanche, ou jaune, ou rouge. Ce genre, composé d’une trentaine d'espèces, appartient presque exclusivement aux régions tempérées et froides de l'hémisphère septentrional. Plusieurs Benoîtes possèdent des propriétés médicinales. Nous allons décrire les espèces les plus remarquables. a) Fleurs dressées. Lanières calicinales réfléchies après l'anthèse. Styles géniculés vers leur sommet. 4 BENOÎTE OFFIGINALE. — Geum rivale Linn. — Flor. Dan. tab. 672. — Engl. Bot. tab. 1400. — Schk. Handb. tab. 137. Tiges dichotomes, dressées. Feuilles velues : les radicales in- tervupté-pennées , lyrées ; les caulinaires 3- ou 5-foliolées ; les flo- rales simples, lobées ; folioles alternes ou opposées , sessiles, cu- néïiformes-ovales , inégalement crénelées ou lobées. Stipules suborbiculaires, Hsdndee. imcisées-dentées. Pédoncules lengs, cotonncux. Bractéoles très-petites. Pétales obovales, dressés, un peu plus longs que le calice. Carcérules hérissés, à bec A terminé en appendice court, pubescent. Cr Li de nn. globuleux. Rhizome court, vertical, polycéphale, garni de longues fibres. Tiges hérissées inférieurement de poils étalés ou réfléchis. Feuil- les radicales longuement pétiolées, 7- ou 9-foliolées ; foliole ter- minale trilobée. Sépales ovales , acuminés. Corolle petite, jaine. Gètte plante, nommée vulgairement Penoîte, Herbe de Suint- Benoît, ou Garicot, est commune dans toute l’Europe. Elle 430 CLASSE DES CALOPHYTES, croît de préférence dans les endroits humides , près des habitations champêtres , dans les buissons et les bois taillis. Ses racines frai- chesrépandentune odeur comparable à celle des Clous de Girofle, laquelle est due à une huile volatile d’une saveur aromatique et amère. Ces racines jouissaient autrefois d’une grande réputation comme fébrifuges et remplaçant presque le Quinquina. On leur re- connait encore de nos jours des qualités toniques et stimulantes. BENOÏrE À FLEURS ÉCARLATES. — Geum chiloense Balbis. — Bot. Reg. tab. 1308.—Geum Quellyon Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 292.— Geum coccineum Sering. in Dec. Prodr. — Bot. Reg. tab. 1088. (non Sibth. ) Tiges dichotomes. Feuilles velues , interrupté-pennées, lyrées : les radicales à folioles ovales-arrondies , profondément crénelées ; les caulinaires à folioles cunéiformes-oblongues ou obovales , inci- sées-dentées ; les florales simples, triparties, ou trilobées, ou en- tières. Stipules larges , ovales, incisées. Pétales obcordiformes, plus longs que le calice, dressés. Carcérules hérissés, à bec et ap-. pendice glabres. Gynophore subcylindracé, courtement stipité. Tiges velues, multiflores, hautes de 1 à 2 pieds. Feuilles ra- dicales longues d’un demi-pied et plus. Fleurs paniculées. Co- rolle d’ur pcuce de diamètre, écarlate. Anthères jaunes. … Cctte plante, originaire du Chili, est cultivée depuis plusieurs années dans tous les jardins, à cause de la beauté de ses fleurs, qui se succèdent pendant tout l’été. Elle supporte très-bien le cli- mat de la France septentrionale, et sa culture n’exige aucun soin particulier. b) Fleurs dressées ou inclinées. Lanières calicinales réfléchies après l’anihèse. Styles géniculés à leur partie moyenne. Benoit Des RIVES. — Geum rivale Linn.—Engl. Bot. tab. 106. — Flor. Dan. tab. 522.—Sturm, Deutschl. Flor. fase. 8. Tiges 1-4-flores. Feuilles hérissées: les radicales interrupté- pennées , lyrées; les caulinaires trifoliolées ; les supérieures tri- lobées ; folioles ovales-arrondies ou subcordiformes , 5-5-lobées ou triparties. Stipules ovales-lancéolées, incisées. Fleurs inclinées. FAMILLE DES DRYADÉES, 491 ; Pétales connivents, cunéiformes-ohovales, échancrés > lenguement onguiculés, inclus. Garccrules hérissés, à bec be inférieure- ment, terminé en appendice plumeux. Cyasniere à à stipe saïllant. Rhizome horizontal , fibreux. Tige haute de 1 à 2 pieds, rou- geâtre, hérissée de poils horizontaux. Pédoncules longs, dressés après | lanthèse. Calice d’un brun pourpre. Sépales fe acu- minés. . Bractéoles petites, lancéolées. Pétales plus larges que qe gs, d’un jaune rougeâtre , Veinés de pourpre. Cette Benoîte est commune dans les montagnes de LUN au bord des sources et des ruisseaux. Ses racines possèdent les mêmes propriétés que celles de la Benoîte officinale. Genre WALDSTEINTA. — aldsteinia Wild. Calice turbiné, quinquéfide : tube couronné par un dis- que annulaire ; lanières alternant avec 5 bractéoles. Pétales 5. Étamines innumérables. Ovaires 4 ou 5, substipités, insérés nau fond du calice. Styles terminaux, caducs, allongés. Car- “cérules coriaces, suborbiculaires, AE au sommet. w ” Graine ascendante. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre. . WazpsteinrA- Fausse-Benoire. — Waldsteinia geoides Wild. — Wald. et Kit.-Plant. Hung. Rar. tab. 97. — Lodd. . Bot. Cab. tab. 492. — Bot. Mag. tab. 2595. — Nestl. Pot. tab. 1, Anal. tan “HQE | Rain à Herbe vivace, très-touffue. Rhizome long, rampant. Feuilles radicales longuement pétiolées : profondément cordiformes, 3- ou 5-fides: lobes trifides, incises-dentelés. Tiges grêles, ascendan- tes, longues d’environun pied, dichotomes vers le haut, 3-o-flores, munies d’une ou de deux feuilles courtèment pétiolées, rhomboï- dales, trifides, mcisées- -dentelées* Pédoncules terminaux et dicho- tomaux, filiformes , dressés. Pétales jaunes, arrondis , courtement ue dela longueur du calice. Pistils RE Cette plante’ croît dans les forêts de la Hongrie et de la Trais sylyanie. On la cultive dans .. parterres ; elle forme de belles BOTANIQUE. PHAN. T1, nt Le Fi 482 CLASSE DES CALOPHYTES. touffes très-serrces et produisant une grande quantite de fleurs dès les premiers jours d'avril. Genre AIGREMOINE. — Agrimonia Tournef. Tube calicinal turbiné ou subcylindracé, accrescent, fo- véolé, hérissé supérieurement de spinules oncinées; lim- be 5-parti, resserré après la floraison. Pétales 5, courtement onguiculés. Étamines 10 à 20; filets subulés ; anthères arron- dies, comprimées. Ovaires 2, insérés au fond du calice , in- clus. Styles filiformes, saillants. Stigmates capitellés. Car- cérules 2 (ou par avortement un seul), recouverts par le ca: lice. % Herbes vivaces. Feuilles interrupté -pennées. Grappes terminales , spiciformes. Pédicelles articulés au sommet, munis à leur base d’une bractéole trifide. Corolle jaune ou blanche, petite. Sur les sept espèces d’Æigremoines connues , trois appar- : tiennent à l'Amérique septentrionale, une au Népaul , et les. autres à l'Europe. Voici celles qu'il conviént de faire con- » naître. AiGremoinE Euparorne.— Agrimonia Eupatoria Linn. — Bull. Herb. tab. 229. —Flor. Dan. tab. 588.— Engl. Bot. tab. 1335. — Turp. in Flore Médic. Ie. Folioles ovales-oblongues ou lancéolées, pointues, incisées- dentelées, cotonneuses en dessous. Stipules 3 ou 4 fois plus cour- tes que les entre-nœuds. Épis longs : les fructifères lâches , inter- rompus. Tube calicimal obconique, *spinelleux au-dessous du sommet; spinules basilaires divergentes. Racine brune, rameuse. Tiges dressées, sillonnées , feuillués , hérissées, rarement rameuses, hautes de 2 à 3 pieds. Feuilles à 4-6 paires de fohioles d’un vert sombre, poilues en dessus ; pétiole hérissé. Stipules amplexicaules, semi-cordiformes, incisées. Pé- dicelles très-courts. Bractées de la longueur du calice. Sépales ovales, acuminés, trinervés. Pétales ovales, d’un jaune foncé , a fois plus longs que Les lobes du calice. Étamines 12-15. Calices FAMILLE DES DRYADÉES. 485 fructiferes réfléchis , à 10 fovéoles profondes, se prolongeant des spinules jusqu’à la base. Cette plante, nommée vulgairement Aigremoine, croît dans presque toute l’Europe, au bord des bois et des chemins , dans les pâturages secs , etc. Elle participe des propriétés astringentes de beaucoup d’autres Dryadées. La décoction de ses feuilles était autrefois fort usitée comme remède tonique ; on ne l’emploie aujour- d'hui que pour faire des gargarismes et des cataplasmes détersifs. Genre ALCHÉMILLE. — Alchemilla Tournef. Calice quadrifide : lanières alternant avec 4 bractéoles ad- nées au tube. Corolle nulle. Étamines 4 ; Ou par avortement 2 ou. Ovaires 2 (quelquefois un seul) insérés au fond du ca- … lice. Styles latéraux, caducs. Stigmates capitellés. Carcérules couverts par le tube du calice. Graine suspendue. Herbes vivaces ou rarement annuelles. Feuilles digitées * ou palmées. Fleurs petites, en corymbe, ou en grappe, ou en fascicule. On connait dix-huit espèces de ce genre; six appartiennent à l'Europe, deux au Caucase, neuf aux Andes de l'Amérique équatoriale; une seule a été trouyée au cap de Bonne-Espé- A rance. Voici les espèces qui méritent d’être indiquées ici, ALCHÉMILLE COMMUNE. — Alchemilla vulgaris Lim. — Flor. Dan. tab. 693. — Eng]. Bot. tab. 597. — Svensk Bot. tab. 261. — Hook. Flor. Lond. tab. 210. Tiges dichotomes, ascendantes. Feuilles pubescentes, ou velues, ou satinées , ou glabres, réniformes : les radicales ct les inférieu- res pétiolées, 7- ou g-lobées; les supérieures subsessiles, 3- ou 5-lobées : lobes arrondis , ou ovales, ou tronqués , dentelés. Fasci- cules terminaux, rapprochés en corymbes subdichotomes. Éta- mines 2-4, | Herbe vivace. Tiges longues d'environ un demi-pied. Fleurs d’un jaune verdâtre. ; Gette Alchémille, connue vulgairement sous le nom de Piedde lion, abonde dans les prairies des montagnes de toute l’Europe, 484 CLASSE DES CALOPHYTES. Elle est astringente; mais on ne s’en sert guère en médecine, mal- gré les propriétés ne qu on lui attribuait autrefois. Le bétail en est tres-friand. ALCHÉMILLE DES ALPES. 4 Ichemilla alpina Linn.— Engl. Bot. tab. 244. — Flor. Dan. tab. 49. — Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 51, var. — Jaum. Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 208. Tiges ascendantes. Feuilles digitées: les inférieures pétiolées, 7- ou o-foliolées ; les supérieures subsessiles, 3- ou 5-foliolées ; folioles incombantes , oblongues-lancéolées , dentelées vers le som- met, satinées en dessous. Fleurs latérales et HAN fasciculées. Étabnes 2-4. ri Herbe vivace, très-touffue, haute de 4 à 6 pouces. Face 1in- ” férieure des feuilles recouverte d’un duvet argenté. Fleurs très- petites , verdâtres. Cette Alchémille croît en Engbés sur Le has Fe Alpes. Son feuillage tres-élégant la rend propre à orner les rocailles artifi- cielles , et à former des bordures de parterre. Genre CÉPHALOTE. — Ce Ein Labill. Périanthe simple, pétaloïde, Lpisues sexfide. Éta- mines 12: les antépositives plus courtes que les interpositi- ves; anthères didymes, surmontées d’un connectif subglobu- leux , gros, fongueux. Ovaires 6, disjoints, uniovulés. Sty- les terminaux. Stigmates obtus. Péri icarpe inconnu. Ce genre est constitué par une seule espèce, propre à la Nouvelle-Hollande. Cette plante offre une particularité fort curieuse et comparable à celle qu’on observe dans les lVe- penthes. ps CÉPHALOTE -A AMPOULES. — cHhmors Jollicularis Labill. Nov. Holi. v. 2, tab. 145. — R. Brown, Rem. on Bot. of. Terra Austr. ub! 4e — Hook. in Bot. Mag. tab. 3118 et 3119. Herbe vivace , acaule. Racine presque fusiforme. Feuilles ra- dicales pétiolées , dissemblables : les unes elliptiques-lancéolées, subobtuses , très - entières, rougeâtres, innervées ; les autres FAMILLE DES DRYADÉES, | 485 ( placées principalement à la circonférence) sont de gros utricules en forme de sabot , triptères, lavées de vert et de pourpre, con- tenant un fluide aqueux, fermées par un couvercle subcirculaire qui finit par se redresser ; ailes inégales, ciliées ; orifice resserré, muni de plusieurs crêtes annulaires, pectinées , de couleur pour- pre. Hampe haute de 1 à 2 pieds, drésiée , cylindrique, simple, cotonneuse , terminée par une panicule One et mumie de quelques bé subulées. Périanthe petit, poilu ; d’un blanc verdâtre : segments ovales, obtus, calleux an sommet , presque étalés. Disque épais , verdâtre , papilleux. Filets subulés, roses , glabres, beaucoup plus courts que le périanthe. Pistils courts , rougeatres. ; Cette plante a été découverte par MM. Labillardiére et R. Brown sur la côte méridionale de la Nouvelle-Hollande. Elle est fort rare dans les collections de plantes vivantes. Genre MARGYRICARPE. — Margyricarpus Ruiz et Pav. Tube calicinal urcéolé, tétragone; limbe 4 ou 5-parti : la- nières munies au dos d’une protubérance spinelleuse. Co- rolle nulle. Étamines 2. Ovaire solitaire. Style terminal. Stigmate aspergilliforme. Un seul carcérule adhérent au tube calicinal devenu charnu. Graine suspendue. L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. MAaRGYRICARPE HÉRISSÉ, — Margyricarpus setosus Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 1, tab. 8 , fig. d. — Æncistrum pinnatum Lamk. Il. 1, p. 57. — ÆEmpetrum pinnatum Lamk. Dict. Sous-arbrisseau très-rameux et feuillu. Feuilles imparipennées. Folioles linéaires. Stipules adnées au pétiole. Fleurs petites, aullaires, solitaires, sessiles. Fruit bacciforme , blanc , subglo- buleux. Cette plante croît dans la Colombie et au Pérou , entre 1300 et 1500 toises d’élévation. Les Espagnols la nomment vulgairement Ferba de la perta, parce que son infusion est employée contre les hémorragies. Ses fruits ont une saveur agréable. 31* 486 CLASSE DES CALOPHYTES. Genre SANGUISORBE. — Sanguisorba Linn. Calice dibractéolé à la base : tube tétragone, resserré à son orifice; limbe 4-parti , incombant, coloré. Corolle nulle, Etamines 4. Ovaires 2. Styles soudés en un seul. Stigmate aspergilliforme. Ün ou deux carcérules osseux, adhérents au tube calicinal durci. Graine suspendue. Herbes vivaces. Feuilles imparipennées. Fleurs blanches ou rougeûtres, disposées en épis cylindriques ou ovales, très- denses, terminaux. Toutes les parties herbacées des Sanguisorbes ont une sa- veur aromatique, légèrement astringente. Les racines sont . fortement astringentes. Ce genre renferme dix espèces, dont quatre croissent en Europe, une en Barbarie, trois en Sibérie, et deux dans l’Amérique septentrionale. Nous devons nous borner à faire mention des deux suivantes. SANGUISORBE OFFICINALE.—Sunguisorba officinalis Linn.— Flor. Dan. tab. 97. — Engl. Bot. tab. 1312. — Schk. Handb. tab. 27. Folioles glabres , cordiformes-ovales ou oblongues , obtuses, dentelées, souvent stipellées. Épis ovales-turbinés. Étamines plus courtes que le limbe du calice. Tiges rameuses , hautes de 3 à 5 pieds. Folioles d’un vert som- bre , accrescentes. Calices d’un pourpre noirâtre. Cette plante , répandue dans presque toute l’Europe , est com- mune dans les prés un peu humides. Le nom de Sanguisorbe lu vient de sa propriété d’arrêter les hémorragies. On se sert souvent de ses feuiiles pour assaisonner les salades. SanGuisorse Du Carapa. — Sanguisorba canadensis Linn. — Moris. Oxon. sect. 8, tab. 16, fig. 12. Folioles ovales-oblongues , subcordiformes à la base , furte- ment dentées , glabres de même que les bractées. Épis cylindri- ques , très-longs. Étamines saillantes. Tiges hautes de 5 à 8 pieds. Épis longs de 3 à 4 pouces. Fleurs blanches, à FAMILLE DES DRYADÉES. 487 Gette plante, originaire de l’ Amérique septentrionale , peut ser- vir à la décoration des grands parterres. Genre PIMPRENELLE. — Poterium Linx. Fleurs polygames-monoïques, ou rarement dioïques. Calice tribractéolé à la base : tube resserré à son orifice; limbe à segments marginés, incombants. Corolle nulle. — Fleurs mäles : Étamines environ 20. Pistil abortif. — Fleurs femel- . les: Ovaires 2. Styles 2. Stigmates aspergilliformes, colorés. _ Carcérules 2, adhérents au tube calicinal durci. Graine sus- pendue. Arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles imparipennées. Fleurs verdätres, agglomérées en épis globuleux ou cylin- driques. Ce genre appartient à l’ancien continent. On en connait sept espèces : une croît aux Canaries; une dans l'Atlas; deux viennent en Orient, et les autres en Europe. Voici celles qui méritent qu’on en fasse mention. Section 1°. LEIOPOTERIUM Dec. Prodr. Tiges ligneuses. Fleurs en épis cylindracés. Fruit (tube calicinal) lisse, un peu charnu. PIMPRENELLE ÉPINEUSE. — Poterium spinosum Linn. — Moris. Oxon. sect. 8, tab. 18, fig. 5. — Barrel. Ic. tab. 637. Ramules spinescents , subdichotomes , velus. Feuilles glabres : les inférieures à folioles rugueuses ou crépues , minimes , dures ; les supérieures à folioles planes, membranacées , obovales , inci- sées-dentelées. Épis longs, lâches et masculiflores à la base, fé- miniflores au sommet. Petit arbrisseau très-rameux. Feuilles glauques. Cette Pimprenelle croît dans l’Archipel, dans la Syrie ct dans V’Asie mineure. On la cultive dans les collections d’orangerie. PiMPRENELLE EN QUEUE. — Poterium caudatum Ait. Hort, Kew.— Bot. Mag. tab, 2341, — Colla, Hort. Ripul, tab, 40, 488 CLASSE DES CALOPHYTES. Rameaux inermes. Feuilles à à 7 ou 9 folioles dentelées, coton- neuses en dessous : la terminale eliptique- oblongue ; Es autres oblongues-lancéolées ou ovales-lancéolées. Épis cylindriques , al- longés. Fleurs dioïques, quelquefois 6-fides et 3-gynes. Fruits turbinés. Arbrisseau s’élevant à une vingtaine de pieds (dans les serres). Ramules et jeunes feuilles satinés. Feuilles longues de 4 à6 pouces; les deux folioles basilaires minimes, réflechies. Cette espece, indigène aux Canaries, n’est pas rare dans les collections d’orangerie. Section II. RUTIDOPOTERIUM Dec. Prodr. Tiges herbacées ou suffrutescentes à la base. Épis globuleux. Fruit (tube calicinal) rugueux ou tuberculeux. PiMPRENELLE SANGUISORBE. — Poterium Sanguisorba Linn. — Engl. Bot. tab. 860. — Schk. Handb. tab. 300. Feuilles glabres ou rarement pubescentes, vertes aux deux faces : les radicales à folioles cordiformes, arrondies, bordées de dentelures obtuses ; les caulinaires à folioles ovales, régulière- ment dentelces. Capitules globuleux, masculiflores à la base, fc- miniflores supérieurement. Fruit ovale-quadrangulaire , subréti- culé. Herbe vivace , touffue. Tiges dressées , anguleuses , rameuses, hautes de 1 à 2 pieds. Feuilles non glauques. Capitules multi- flores, assez gros; fleurs mâles en petit nombre à la base de chaque capitule. Stigmates roses, de la longueur des styles. Cette plante, connue vulgairement sous le nom de Pimprenelle, est commune dans les pâturages secs de l'Europe moyenne ct de l’Europe australe. On la cultive comme herbe potagère. Plu- sieurs agronomes distingués la recommandent comme un excellent fourrage , prospérant sur les terrains les plus arides, soit calcai- res, soit sablonneux. Cependant, son foin, d’après le témoi- gnage de plusieurs praticiens, ne convient ni aux chevaux nt aux vaches, et n’est réellement bon que pour les moutons. M. Vilmorin assure que quelques parties de la Champagne Pouil- D'ORRET UFR FAMILLE DES DRYADÉES. 4389 Li Me leuse ont dû à la culture de la Pimprenelle une amélioration sensible dans leur situation agricole. PIMPRENELLE GLAUQUE. — Poterium glaucescens Reïchenb. Flor. Germ. Excurs. p. 610. — ‘Poterium guestphalicum Bœnningh. — Poterium polygamum Lejeune. Folioles glauques en dessous, bordées de dentelures pointues ; celles des feuilles radicales cunéiformes-arrondies , ou tronquées au sommet; celles des feuilles caulinaires cunéiformes-oblongues. "Capitules subglobuleux, masculiflores à la base, féminiflores au sommet, ue gyniflores au milieu. Fruits oblongs-quadrangu- laires , légèrement réticulés. Tiges rougetres , quelquefois hérissées ainsi que les pétioles. Stigmates pourpres , plus courts que les styles. Cette espèce a été observée dans plusieurs contrées de l’Alle- magne , et notamment dans le voisinage du Rhin. Il est très-pro- bable qu’elle croît aussi en France, et qu’on la confond avec la Pimprenelle Sanguisorbe. Genre CLIFFORTIA. — Chffortia Linn. Fleurs dioïques. Tube calicinal urcéolé ; limbe trifide. Corolle nulle. — Fleurs mâles : Étamines pus 50. — Fleurs femelles : Ovaires 2. Styles 2. Stigmates allongés, barbus, plumeux. Un ou deux carcérules monospermes, re- couverts par le calice. Graine dressée. Cotylédons oblongs, foliacés. Arbrisseaux. Feuilles simples ou trifoliolées, subsessiles. Stipules foliacées. Fleurs axillaires, subsessiles. Ce genre, qui renferme de vingt à trente espèces, appar- tient au cap de Bonne-Espérance. Le port des Cliffortia s’é- loigne beaucoup de celui des autres Dryadées. Leur feuil- lage est assez élégant; mais leurs fleurs sont inapparentes. Nous allons indiquer les espèces qu’on cultive dans les col- lections de serre tempérée. 490 CLASSE DES CALOPHYTES. a) Feuilles simples , Multinervées à ï la base. Stipules indivisées. CLIFFORTIA A FEUILLES DE Houx.—Cliffortia ilici OliaLinn. — Dillen. Elth. tb. 31, fig. 35. — Lin, Hort. Cliffort. tab. 30. ? Feuilles _elliptiques-orhiculaires ; amplexicaules, glabres : roides, subtrilobées au sommet : lobes terminés en dent é épineuse. CLIFFORTIA À FEUILLES DE PErir Houx. — Cliffortia rusci- folia Linn. Hort. Cliffort. tab. 31. — Cliffortia arachnoideæ Loddig. Bot. Cab. tab. 260. Feuilles glabres, lancéolées , terminées en pointe spinescente, entieres ou bordées de chaque côté d’une dent épineuse. Rameaux glabres ou pubescents. CLIFFORTIA TRIDENTÉ, — Cliffortia tridentata Wild. Feuilles cunéiformes-oblongues , entières ou tridentées, ner- veuses , pubescentes en dessous. b) Feuilles simples, uninervées. Slipules bifides. CLiFrORTIA CUNÉIFORME. — Cliffortia cuneata Aït. Hort. Kew. Feuilles cunéiformes , tronquées , 3- ou 5-dentces au sommet, striées , glabres aux deux faces. c) Feuilles trifoliolées. CLIFFORTIA OBCORDIFORME. — Cliffortia obcordata Linn. fil. , Folioles glabres , sans veines: les latérales elliptiques-orbicu- laires ; l’intermédiaire obcordiforme. Ramules subpubescents, FIN DU TOME PREMIER DES PHANÉROGAMES, 86 __ NÉCROLOGE DE 1832. elle ne voulut jamais abandonner sa religion, et elle entretenait tous les jours une lampe allumée devant l’image de la Vierge. Il y a dans cette prière une expression assez gracieuse, et un mouvement de tendresse assez bien rendu , quoique le rhythme de la strophe ne soit pas toujours des plus heureux. à d'a ÿ Là # % NÉCROLOGE DE 185, &f OU NOTICES HISTORIQUES SUR LES HOMMES LES) PLUS MARQUANS EN FRANCE ET À L'ÉTRANGER, MORTS PENDANT L'ANNÉE 1932 ; Un vol. in-8°. Prix, 4 fr. Chez l’auteur-éditeur , place Royale, n° 1, xt 2 et rue Montmartre, n° 144. Il serait superflu d’insister sur l'importance de la biographie. Elle fournit des matériaux à l’histoire. Chacun des acteurs qui dis- paraissent tous les jours de la scène a joué son rôle dans le drame immense et compliqué qui s’accomplit sous nos yeux; et souvent les révélations de la biographie et des mémoires sur Îa vie privée sont comme la vue des coulisses et des manœuvres du machmiste, qui nous donnent le secret des travestissemens, des changemens à vue dont le prestige éblouit le parterre. C’est la qu’on apprend à connaître l’ascendant d’une maitresse ou d’un confesseur ; on sait quelle clarté le rapprochement de quelques dates peut répandre sur les évènemens. On ne saurait donc apporter trop de soin et d’exacti- tude dans tous les détails recueillis par la biographie. L’année 1832 a fourni au Nécrologe trois cent soixante-dix-sept articles, dont une centaine parmi les étrangers. En Angleterre, Tamiral lord Exmouth, le célèbre Walter Scott, le grand publiciste Jérémie Bentham, et M. Mackintosh, membre distingué de la cham- bre des communes. En Allemagne, son plus grand poète Gæœthe, l'ancien ministre de Prusse Haugwitz, M. Gentz, l'homme de con- fiance du prince Metternich, le secrétaire du congrès de Vienne, et rédacteur de l’Observateur autrichien. En Espagne , le ministre d'Etat Salmon; en Italie, l’anatomiste Scarpa, et l’astronome Oriani. En France, M. Cuvier, le premier naturaliste de l’Europe ; l’écono- miste J.-B. Say ; quatre hommes qui étaient à la tête des études orientales, Champollion jeune, qui avait déchiffré les hiéroglyphes, Abel Rémusat, Saint-Martin, et de Chézy; le chimiste Chaptal, pair de France, le général Lamarque, Chauvelin, l'abbé de Montesquiou, Charles Lameth; deux hommes d'Etat, Casimir Périer et Martignac, enfin le duc de Reïchstadt. | Je reprocherai aux notices de ce volume d’être souvent par trop succinctes. Par exemple celle de Bazard ( Saint-Amand , et non Amand, comme dit le Nécrologe) n’a que neuf lignes; elle ne fait pas connaître que Bazard avait été depuis 1820 un des moteurs les plus actifs des sociétés secretes en France, et qu’il y avait montré ane rare capacité d'organisation. Elle ne dit pas un mot de l’ensei- A laral “e Marine. (108 Ans TER fe VERS D «Dre WT, desson.. : ologie. del! Astrolab de l'Icon s LESS SON, 22670 corr D. Fa Mada| Zone lork-fort, cle (100pm EST | Re DE MACO UMR aber . à. % que | Zule, auteurutes Diptères RP Leur CO Érnuce, 6/2 ee (Ds: 10 1e 50 relle, PENL 21. DATUR So 2/2 des Jetenêzs, AE, CMOILUSQUES). DE.BREBIS SON, Menbre de DT 7 à ne. LA ele. TRES Sociétés savantes Aeuhudes No utaseo tu A PET É. Pia Lui D BeS AI NE LR hote de Normandie (PI ANTES. Cut: CM 8 L sédernl dela Socité L'ntoh, | ADF CANHDOL OPC LUTTE RES TEEN NN77272777 2 Monggraphre des Ten ï | CUVIER (fr 24726 É sure, (CÉT KES) | cs 4. 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