rt^-'^^j^-: -/îs-t^'J . ^>j^ <^ _^ 0'^ " c5 ^ <^ '(\ ^ ^ - '-/. / p ■''^ '^^^^ ■'Iflf!'''''^ HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES PAPILLONS DE FRANCE. TOME SECOND. HISTOIRE NATURELLE I) K S LÉPIDOPTÈRES PAPILLONS DE FBANCÇ; Par m. Jf-BT^GODART, ANCIEN PROVISEUR , ET L'UN DES RÉDACTEURS DE L'ARTICLE PupiUoil DANS l'encyclopédie MÉTHODIQUE. AVEC LES rilillKES DE CHAQUE ESPECE, DESSItltES ET COLORIEES u'iPRtS MATl'RE lAR M. P. DUMENII. , fEisTKE d'histoiri: KATURELLE. DIURNES. Seconde partie.-Départemens méridionaux. A PARIS, CHEZ CREVOT, LIBRAIRE-ÉDITEUPl, RUE DE l'fCOLE DE MEDECINÇ, IS°* II à l3. 1822. TABLE ALPHABETIQUE SUPPLÉMENTAIUE DKS AUTEURS CITES EN ABRÉGÉ DANS CETTE PARTIE UE l'histoire naturelle des papillons de FRANCE. BoRKH. Borkhausen(IMorizBdlthasar) Naturgescliichte der europaisclien Schmetterlinge, etc. Frankfuit. Cram. Papillons exotiques de P. Cramer. A Amstcr- darn et à Utrecht, 1779. Daubent. Daubentou , planches enlumiuces. Fuess, Fuessly, Verzeichniss der ihm hckannten Siiweitzerischen Insecten. Zurich und Winterthur, 1775. Herbst. Herbst, Natursystem der Schmetterliiige. Berlin. Illig. Illiger, Magazin fnr Insektenkunde. Braun- schvveig, bei Karl Reichard. Piossi. Bossius (Petrus), Fauna etrusea. ïom. IL Liburni,MDGCXG, in4^ — . — Mantissa insectorum , etc. Tom. II. MDCCXCIV, in-4°. ScH/EFF. Schœffer, Icônes insectorum circà Ratisbo- nam indigenorum. Tom. I. II. III. Ratisbonae, 1767,in-4°. ScHNEiD. Schneider, Systematische Beschreibuug der eUropàischen Schmetterlingc. Halle, I 787 , in-8". De Vax. Villers (De) Caroli Linnœij Entoraologia. Tom. H, in-8''. Lugduui, 1780. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES ou PAPILLONS DE FRANCE. I^Etonïc premier de cet ouvrai^e contieiil les Papillons Diurnes qui se trouvent autour de Paris et a plus de cinquante lieues à la ronde. Celui-ci renferme les Diurnes de nos mon- lagnes alpines et de nos départemens méridio- naux. Il complète par conséquent l'Histoire na- turelle des Diurnes de toute la France. D'après cette distribution, il devient néces- saire d'indiquer la place que chaque espèce doit occuper dans la série générale de cette première famille des lépidoptères. Nous donnons donc , a la fin du présent vo- lume , un tableau de la classitication des espè- ces et de celle des planches. 8 HISTOIRENATURELLE Mais , pour ne point répéter ce qui a été dit, nous renvoyons au tome premier , clans lequel on trouvera : 1 ° Les généralités concernant les Diurnes (1 ); 2° L'analyse des systèmes de Linné, de Geof- froy ^ de Fabricius (2) ; 5° La méthode de M. La Treille, méthode gé- néralement adoptée et à laquelle nous nous ap- plaudissons journellement d'avoirdonné la pré- férence (5)j 4" Les caractères des genres qui se repro- duisent successivement. (i) Pages I à i6. (a) I6id. iH à 21. (3) Il>ic/, 31 à 34 DES LEPIDOPTEKKS. FAMILLE PREMIERE. Diurnes. Diurna. Les Diurnes, comme je l'ai dit h.\a.page 3 du tome i , n'ont point de frein ou bord antérieur des secondes ailes, pour retenir les premières. Leurs antennes sont filiformes, et plus au moins renflées a l'extrémité. TRIBU L Papillonides. Papilionides. Les espèces de cette tribu ont toujours les quatre ailes élevées perpendiculairement et con- niventes k leur sommité dans le repos. Leurs jambes postérieures ne sont armées que d'une seule paire d'ergots. GENRE PAPILLON. proprement dit. [Latreille.) PHALANGE DES CHEVALIERS. {Linn. Nota. Voyez les caractères de ce genre, loinc. h^ pages 34 et 35, i 0 IHSTOIIIE NATURELLE \.jI. Burd postérieur des premières ailes légèrement coîwexe et s inné ; bord analogue des secondes forte- ment denté, ayant ^ entre son milieu' et l^ angle de ranus , une queue oblique , assez longue ^ arquée en dehors, et un peu en spatule à l'extrémité. I. PAPILLON ALEXANOR. iS>\f y V» sifii d ij 0 i* i! «S. W S PAPILIO ALEXANOR. (^^/;. et Oc/ien.) PAPILIOPOLYDAMAS. {De Prun.) Knvergure, 3 pouces et demi environ. \j E papillon tient le milieu entre le Flambé cl le Machaon , cependant il se rapproche plus du dernier que du premier. Le dessus de toutes ses ailes est d'un jaune- d'ocre , avec trois bandes noires , communes, dont les deux antérieures se réunissant près de HE s LÉPI F)01'T5':RKS. Il l'extrémité de l'abdomen ; la postérieure beau- coup plus iarge, tout-à-fait terminale , et, outre cela fortement sinuée aux secondes ailes. Entre cette dernière bande et la précédente , les ailes de devant ont deux autres petites bandes noires, saupoudrées de bleu , et celles de derrière une tache noire , triangulaire , située au bout de la cellule discoïdale. Les deux bandes antérieures des quatre ailes sont entièrement saupoudrées de jaunâtre. La bande postérieure des premières ailes offre , dans le sens de sa longueur , une ligne d'atomes, bleus, puis une ligne pluslarge d'atomes jaunâtres , enfin , unebandelettejaune que coupent de fines nervures noires. La bande postérieure des secondes ailes est sablée de bleu- pâle près de son côté interne , et chargée près de son côté externe d'une série de sept grandes lunules , dont les six extérieures d'un jaune- d'ocre , l'anale orangée et surmontée d'un croissant d'atomes bleus. Les échancrures du bord postérieur et le côté interne de la queue sont en outre lisérés de jaune. Le dessous des quatre ailes ne diflère du des- sus que parce qu'il est un peu plus pâle. Le corps est jaune, avec une bande noiie tout le long du dos, et trois lignes de cette couleur le long du ventre. ^ * " Les anlennes sont très noires , avec la soni- 12 U 1 s T 0 I P. K N A T U U E L L R mité de la massue blancliàtre au d'un jaune- pâle. La femelle ressemble au mâle , mais elle a l'abdomen plus gros. La chenille et la chrysalide ne sont pas en- core connues. L'Alexanor a trouvé dans le département du Var , aux environs de Nice et dans la Dalmatie. Il est encore très rare. Celui dont on voit ici la figure est beaucoup plus grand que les individus qui viennent du midi de la France : il a été pris par M. le lieutenant-général baron Dejean, dans une petite île à l'embouchure de la INarenta , entre Spalatro et Raguse en Dalmatie. Nota. Il y a-, dans les États-Unis de l'Amérique, un Papillon très-voisiu de celui-ci , mais formant néanmoins une espèce dis- tincte : c'est le Turnus de Linné, ou V Alcidamas àe Cramer. Le Papillon ^yaa; , connu vulgairement sous le nom de Flambe noir , n'est pas du midi de l'Europe , mais comme l'ont dit quel- ques auteurs : il appartient à l'Amérique septentrionale. DES LÉPIDOPTÈRES. 13 GENRE PARNASSIEN (i). PARTIE DES HÉLiCONIENS. {Lnm:} PARTIE DES PARNASSIENS. {Fab. Eut. Sfst.) G E N U S D O R I T I S.{Fah. Sfsi. Glossat.) Caractères génériques. 1 o u T E S les pattes ambulatoires ou propres à la marche dans les deux sexes ; crochets des tarses simples. Palpes inférieurs s'élevant sensible- ment au-delà du chaperon, cylindrico-coniques, de trois articles bien distincts. Massue des an- tennes très-prononcée, presque ovoïde et droite. (Une poche dure et cornée vers l'extrémité du ventre de la femelle.) Les secondes ailes ont le bord interne con- cave mais sans échancrure à l'angle de l'anus. (i) On ne connaît jusqu'à pré.sent aucune espèce exotique qui se reporte à ce genre de M, l^a Treille. 14 !1 I s T 0 [ U E N A T U K E I, L K La cellule de leur centre est fermée en-arrière par une nervure en angle tronqué, et d'où par- tent deux rameaux qui s'étendentjusqu'au bord terminal. Les chenilles des Parnassiens ont sur le cou , comme celles des Papillons proprement dits , une corne molle, rétractile et en forme d'Y. Les chrysalides , du moins celles que l'on connaît, sont ovoïdes, unies, et renfermées dans une coque grossière. En résumé , l'on voit que les Parnassiens se rapprochent des Papillons par plusieurs carac- tères, mais qu'ils s'en distinguent : 1 " par la lon- gueur des palpes et la forme de la massue des antennes j 2° par l'absence de l'échancrure à l'angle anal des secondes ailesj 5° parla poche placée k l'extréniité du ventre de la femelle 3 A" par la chrysalide qui est unie et renfermée dans une coque , au lieu d'être anguleuse et attachée par deux liens comme dans le genre Papillon. Les Parnassiens sont peu nombreux. Il n'y a guère que les trois espèces décrites ci-après ; encore la seconde diffère-t-elle très-peu de la première. DES L E P 1 D 0 !> T 1 : l\ K S . 15 Ailes un peu obJongues , ayant le bord postérieur con- vexe et entier. IL PARNASSIEN APOLLON. 11^ «UM^Ji fJ) •S'^HJlM^'aii 1 PAPILIO APOLLO. iUnn. cl Fab.) L'APOLLON. [Engram. PAPILLON DES P^hW^S. (De Geer.) L'ALPICOLA. [Daubenton,pL enluni.) Envergure , 3 pouces environ. X 0 u TES ses ailes sont d'un blanc un peu jau- nâtre. Le dessus des premrèresofilVecinq taches noires, inégales, et presque rondes , dont trois alignées longitudinalement près du bord d'en- haut, la quatrième placée au-dessous de la plus extérieure d'entre les précédentes, la cinquième 10 mSTOSRE NATURELLE avoisinant le milieu du bord interne. La base el le bord antérieur de ces ailes sont parsemés d'atomes noirs, et il y a, vers leur extrémité , qui est transparente , une bande transverse et flexueuse d'atomes semblables. Le dessus des secondes ailes a deux yeux d'un rouge-vermillon, ù prunelle très-blanche et a iris Tîoir. L'œil antérieur occupe a-peu-prèsle mi- lieu du bord de ce nom, l'autre est situé à égale distance du milieu de la surface et du bord pos- térieur. Ce bord est aussi précédé d'une bande noirâtre, flexueuse j mais elle est moins pro- noncée qu'aux ailes de devant, sur-tout dans les mâles. Le bord interne, que garnissent despoils blanchâtres, est largementpointillé de noir de- puis sa naissance jusqu'au niveau de l'anus , et marqué, vers son extrémité, de deux petites ta- ches noires , dont l'extérieure ayant parfois le milieu rougeàtre. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus , mais il est luisant et comme vernissé , et , dans certains individus , la tache noire du bord interne a une prunelle roug&©ô«>©6e' Envergure , a pouces environ. l^E dessus de toutes les ailes est d'un jaune- d'ocre plus ou moins foncé , avec la base et les nervures noires. La base est en outre garnie de poils Jaunâtres. Les premières ailes ont huit bandes d'un noir- foncé, savoir : cinq, courtes , appuyées oblique- ment sur la côte; deux, également courtes, des- DES LÉPIDOPTÈRES. 29 cendant du milieu de la surface au bord interne, la huitième terminale , large, et divisée dans le sens de sa longueur par deux séries de taches jaunes , dont les extérieures entièrement lunu- lées , les intérieures en forme de point vers le hord du haut, presque en forme de lunules vers le bord interne. La bande extérieure de la côte est chargée de trois à quatre points écarlates , et précédée en dehors d'une double tache trans- parente. On voit aussi un point écarlate sur la première et sur la troisième bande de la côte , ainsi que sur la deuxième ou postérieure du bord interne. Les secondes ailes ont des taches noires, dont une presque en forme de cœur, renfermée dans la cellule discoïdale; les autres, un peu triangu- laires, formant un arc transversal derrière cette même cellule. Sur le bord postérieur sont deux lignes noires , anguleuses , avant lesquelles il y a une rangée courbe de points rouges , bordés h leur côté interne par un trait noir, et à leur côté externe par une suite d'atomes bleuâtres. Les points rouges que je viens de mentionner ne sont pas les seuls, car il y en a un près de la base , et un vers le milieu du bord antérieur. Le dessous des premières ailes est comme le dessus, à une légère nuance près dans la cou- leur du fond. 30 HISTOIRE IN AT LIRE L LE Le dessous des secondes ailes est jaune, veiné de noir, avec destaches d'un blanc-argenté-mat h la base , sur le milieu et sur le bord posté-, rieur. Aux points rouges du dessus correspon- dent des points semblables, mais au nombre de trois ou de quatre vers la base. Les deux lignes anguleuses de l'extrémité existent comme sur !a surface opposée , avec cette diflférence que l'extérieure est couverte d'atomes rouges très- serrés. Le corps est noir et garni de poils jaunâtres, avec une rangée de taches fauves sur chaque côté de l'abdomen, et une rangée de taches d'un blanc-mat sur chaque côté du ventre. Les antennes sont toutes noires. La femelle ressemble au mâle , mais elle est ordinairement plus grande. La chenille et la chrysalide ne sont pas en- core connues. La Médésiçaste paraît dans le courant du mois de mai. On latrouve dans nos déparlements les plus méridionaux. Elle se plaît dans les landes couvertes d'herbes courtes et odoriférantes. Quoique son vol soit lent , elle est difficile à prendre, parce qu'elle plane toujours à sept ou huit pouces de terre et que sa couleur se con- fond pour ainsi dire avec celle du sol. DESLÉPIDOPTÈIIES. 31 VIL THAÏS RUMINA. PAPILIO RUiVIINA. [Linn. etFab.) PAPILIO RUMINA. (lïubii. Tab. 124. fig. 633. 634.) PAPILIO MEDESICASTE. {Borkh, Envergure, 2 pouces environ. J-iA Thaïs dont il s'agit ici est le véritable Pa- pillon Rumina de Linné. On n'a pas cru devoir la faire figurer , à cause de sa très-grande res- semblance avec la Médcsicaste. En cflet, elle n'en diffère que parce que la première des deux lignesnoires anguleuses du bord terminal de ses ailes inférieures s'étend toujours jusqu'aux points rouges et remplit les intervalles qui les séparent. Elle habite l'Espagne et le Portugal. M. Alexandre Doumerc l'a prise a Barège dans le département des Hautes-Pyrénées. Si de Vil- 1ers ne l'a pas confondue avec la Médésicaste, elle se trouverait aussi dans les environs de Nismes. Sa chenille, qui paraît se rapprocher beaucoup de celle deV Ilypsipijle , vit sur V aristoloche rouge. 32 HISTOIRE NATURELLE GENRE GOLIADE. PARTIE DESDANAIDES BLANCHES, (/^m^.) Nota. Voyez les caractères génériques, tomcl, pages 4i et 4^- A.. Bord postérieur des premières ailes entier, ai'ecle sommet aigu et un peuprolongé; bord correspondant des secondes offrant^ vers son milieu, un appendice court et terminé par une pointe presque arrondie, VÏII. COLIADE CLÉOPATRE. PAPILIO CLEOPATRA. {Linn. Fah. Cram. Esp. lluhn.) VARIÉTÉ DUCITRON. (^/?^raw.) Envergure, a8 à 3o lignes. L E mâle ressemble a celui de la Coliade Citron ; mais le dessus de ses premières ailes oifre , sur le milieu , une très-grande tache aurore dont la vivacité ne peut être rendue qu'imparfaitement par la peinture la mieux soignée. DES r. É P 1 D 0 P T È R E S. , 33 La femelle ressemble aussi à celle du Citron; mais, en la rapprochaiil de cette dernière, on voit de suite qu'elle s'en distingue par une teinte jaune k la base des ailes supérieures , et par une teinte d'un roussatre-obscur à la base des inférieures. ^ La chenille , si la description qu'on en a don- née est exacte , paraît ne différer de celle du Ci- tron qu'en ce qu'elle a le dos plus bleuâtre , et lalignequi longe chaquecôteplusblanclie. Tous les auteurs s'accordent h dire qu'elle vit sur le nerprun des Alpes [rhammis Alpinus). Mais, comme l'observe très-bien le savant M. La Treille, elle doit se nourrir aussi de quelque autre plante, car le papillon se trouve dans plusieurs contrées où le nerprun des Alpes est tout-à-fait inconnu. La chrysalide, à en juger du moins par les ligures , est entièrement d'un vert-pâle. La Cléopâtre donne au printemps et en été. Elle est beaucoup plus commune dans le midi de la France que le Citron^ auquel elle ressem- ble aussi par la manière de voler. Elle habite en outre l'Espagne, l'Italie, l'Asie Mineure, etc. NoT.v. Engramelle a regardé cette espèce comme une variété du Citron, parce qu'il s'est imaginé que de Geer l'avait obtenue de chenilles prises en Suède. J'ai lu bien attentivement le texte du baron suédois, et je n'3 ai cependant rien trouvé qui ait pu donner lieu à cette opinion du naturaliste français. 34 HISTOIRE NATURELLE Jj« Bord postérieur des quatre ailes arrondi et entier , avec une frange rouge, plus ou moins entre-coupée de jaunâtre. VIII. COLIADEPALENO. PAPILIO PAL/ENO. [Linn. et Fab.) P A PILIO EllROPOME. [Esp. et Hubn.) L E S O L n A I R E. [Engram.) arlédnns le tome i , feuille 3 />« *, .'lige 2. DES LÉPIDOPTÈRES. 39 GENRE PIERIDE. SUITE DES DANAÏDES BLANCHES. {Linn.) Nota. Outre les caractères distinctifs énoncés tome i , feuille 3 bis, il en est un autre, c'est que les palpes supérieurs sont plus saillans que chez les CoUades. **• Ailes un peu ob longues , entières ou sans dentelures nu bord postérieur. X. PIÉRIDE DE LA BRYONE. PAPILIO NAPI. (Hubn.) PAPILIO NAPI. VAR. {Esp.) LE PAPILLON BLANC VEINÉ DE NOIR. (Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. PLUSIEURS auteurs regardent ce Lépidoptère comme une variété de la Piéride du navet. Je ne sais s'ils ont tort ou raison. Mais, comme ses iO HISTOIRE NATURELLE couleurs sont constantes et qu'elle n'habite d'ail- leurs que des montagnes alpines, j'ai cru devoir en faire une espèce séparée. Le dessus de ses ailes estd'un blanc-jaunâtre, avec la base et de larges veines noirâtres. On voit en outre deux taches noires vers l'extrémité des premières ailes, et une semblable sur le bord antérieur des secondes. Le dessous des quatre ailes est , à une très- légère nuance près, comme dans la Piéride du navet. Voyez tome 1 , js/. 3 quart. , Jig. 5. La chenille m'est inconnue. Je n'ai même point la certitude qu'elle vive sur la Bryone , comme le disent les naturalistes de Vienne. /y. /; /' />,mu;u/. /'m.i-,/ /tmvtn Jc/t^st/ • I UpluMU), mille ,) Kiipnc IlO, (cm. DES LÉPIDOPTÈRES. 41 \Um Ailes arrondies j ayant le bord postérieur entier; souuent entrecoupé de noir, et toujours garni d.\ine frange de la couleur du fond ( i ). XL PIÉRIDE CALLIDICE. PAPILIO GALLIDIGE. [Esp. Huhn. Illig. O dis en.) ►-»^^â^ ®-i^&<--' Envergure, 22 lignes environ. Lj e mâle a le dessus des ailes blanc , avec la base noirâtre. Les supérieures ont sur le milieu un traitoblique, à l'extrémité deux lignes trans- verses et maculaires noires. Les deux lignes ne descendent pas jusqu'au bord interne. Ses ailes inférieures n'offrent aucune tache distincte^ même au bord postérieur. Le dessus de la femelle diffère de celui du mâleencequ'ila l'extrémitéentièrement bordée (i) Cette division doit être cotée de la lettre C , parce que les espèces qn elle renferme sont de la même forme que celles de la division correspondante dans le tome P". 42 IIISTOIRENATURELLE par une large bande noire sur laquelle sont ali- gnées des taches blanches qui sont triangu- laires aux ailes de devant , ovales h celles de derrière. Le dessous des premières ailes est d'un vert piqué de noirâtre , avec des taches d'un jaune- pale , sagittées ou en fer de flèche , et disposées ainsi qu'il suit : deux à la base, cinq sur le mi- lieu , six le long du bord postérieur. Le corps est couvert de poils blanchâtres, soyeux. Les antennes sont noires, et annelées de blanc depuis leur origine jusqu'à la massue. On ne connaît pas encore la chenille , qui doit probablement vivre sur quelque plante de Tordre des crucifères. Cette Piéride se trouve dans les Hautes-Alpes et dans les Pyrénées, a plus de douze cents toi- ses d'élévation. Elle est très-difficile à prendre ; car , dès qu'on en approche , elle part h tire d'aile et s'en va fort loin. DES LÉPIDOPïÈUliS. 43 XII. PIÉRIDE EUPHÉNO. PAPILïO EUPHENO ET PAPILIO BELIA. {Linn.) PAPILIO EUPHENO. {Fab. Esp. Huhn. Ochsen.) L'AURORE DE PR O VENGE. (£^«-m///.) Envergure, 20 lignes environ. IjiNiMÉ a fait de ce Lépidoptère deux espèces différentes, en donnant le mâle sous le nom d'Eupheno , et la femelle sous celui de Belia. Le mâle est d'un très-beau jaune de part et d'autre , avec la base des quatre ailes noirâtre en-dessus. Les premières ailes ont, vers le som- met , une grande tache aui ore , sur le côlé in- terne de laquelle il y a un croissant noir. Cette 4i HISTOIRE NATURELLE tache est environnée d'une poussière brune , principalement en-dessus. Le dessus des secondes ailes , dans le même sexe, n'a d'autres taches que les petits points noirs du bord terminal. Leur dessous offre trois lignes transverses et flexueuses d'atomes noi- râtres, atomes dont l'empreinte s'aperçoit sur la surface opposée. La ligne postérieure est moins apparente que les deux autres ; elle est en outre séparée de celle du milieu par une bande de taches blanches. La femelle, qui est ordinairement plus grande qu'elle n'est représentée ici ; la femelle , dis-je , a les ailes supérieures d'un blanc un peu ver- dâtre , avec le sommet orangé et saupoudré de brun en-dessus , d'un jaune tout-k-fait citron en-dessous. Indépendamment de cela , le milieu des mêmes ailes est marqué sur chaque surface d'un croissant noir. Les ailes inférieures ont le dessus d'un blanc plus ou moins jaunâtre, avec la base noirâtre; et le dessous absolument comme dan§ le mâle. Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes sont blanchâtres , annelées de noir en- dessus , avec l'extrémité de la massue d'un jaune-sale. La chenille est verte , avec les côtés du corps blancs el longés par une série de points noirs. DES LÉPIDOPTÈRES. 45 Elle vit sur la hiscutelladidyma, plante de l'ordre des crucifères y section des siliculeuses . La chrysalide ressemble beaucoup à celle de V Aurore . L'insecte parfait donne vers la fin d'avril et dans le courant du mois d'août. Il est très- commun dans les garrigues (1 ) de nos départe- mens méridionaux. On le prend sans beaucoup de peine. (i) On appelle ainsi, dans tout le midi de la France, des mon- tagnes couvertes d'herbes odoriférantes et parsemées de bou- quets de chêne vert. 46 HISTOFRE NATURELLE. XIÏL PIERIDE RELIA. PAPILIO BELIA. (Esp. Tah. gi. F/g. i.) PAPIUO BELIA. (Ruhr). F/g. 4iy. 4i8.) PAPILIO BELIA. (Cnm,.) Envergure, 20 lignes environ. C A B u 1 c I L s a connu celte espèce , mais il l'a confondue avec la femelle de V Euphéno ou Bèlia de Linné. Elle a le dessus des quatre ailes blanc , avec la base noirâtre. Les premières ailes ont le bord antérieur entrecoupé de noir et marqué vers son milieu d'une tache noire , oblique et en forme de petite bande. Outre cela, leur sommet est noir, avectrois taches inégales, et six points marginaux , blancs. Les secondes ailes ont cinqà six petites taches noirâtres sur la tranche du bord terminal. DES LÉPIDOPTÈRES. 47 Le dessous des ailes supérieures ressemble au-dessus; mais le noir du sommet est saupou- dré de vert-jauiiâlrc , et il y a une lunule blan- che sur la petite bande du milieu de la côte. Le dessous des ailes inférieures est vert, piqué de noir et légèrement moucheté de jaune, avec un grand nombre de taches et de points ar- gentés dont l'empreinte paraît en-dessus. Le corps est noir en - dessus avec des poils soyeux-blanchâtres; verdâtre en dessous , avec l'anus blanc. Les antennes sont comme dans l'espèce précédente. La femelle est un peu plus grande que le mâle, et elle a le dessus des secondes ailes d'un blanc moins pur. Cette Piéride habite les départemens les plus méridionaux de la France , la Barbarie et l'Asie Mineure. On la voit voler au printemps et en été. Elle est assez commune , sur-tout dans les jardins. M. Marchand l'a obtenue, cette année, d'une chenille trouvée aux environs de Chartres. 48 HISTOIRE N A T U U E L L E. XIV. PIERIDE AUSONIA P APILIO AUSONIA [Illig. et Ochsen.) PAPILIO BEL! A. (Esp. Tab. g^. Fig.i.) PAPILIO BELI A. (Hubn.F^^. 4i6.) — — aKaâcyîi^y!>^ŒBB«« PAPILIO AUSIONIA. (Hubn. Fig. 582.583.) ttoceocâe®oû©ôoae©©se©OÊc»t. Envergure, 20 lignes environ. xluBNER et Esper ont pris Pim des sexes de VAusonia pour le mâle du Bêlia. L'Ausonia se rapproche effectivement beau- coup du Bélia; mais il a la côte des premières ailes moins entrecoupée de noir ; le dessous de ses secondes ailes est plutôt jaune que vert, et toutes les tachesque l'on y \ oit sont blanches , au lieu d'être argentées. Le sommet des pre- mières ailes est d'ailleurs plus jaune en-dessous. DES LÉPIDOPTÈRES. 49 La femelle ressemble au mâle , excepté qu'elle a le dessus des ailes inférieures d'un blanc moins pur. On a cru pendant long-temps que cette Pié- ride n'habitait que l'Italie et le midi de la Suisse. Il est aujourd'hui bien certain qu'elle se trouve aussi dans les environs de Montpellier. Elle pa- raît aux mêmes époques que le Belia, avec le- quel beaucoup d'amateurs l'ont confondue. Nota. Comme VAusonia a aussi une .très - grande affinité avec le DapUdice et avec V Aurore femelle , je pense qu'il est à propos de faire ressortir les'principales différences qui le séparent de l'un et de l'autre. Dans le Daplidice, la tache noire du milieu des premières ailes est divisée en-dessus par un Z blanc, et sablée de vert en-dessous ; elle est en outre accompagnée d'une autre tache noire avoisi- nant le bord interne. Le dessus des secondes ailes , surtout chez les femelles, a une bordure noirâtre que divise une série de taches blanches, etc. \J Aurore Jemelle n'a pas de taches blanches sur le noir du som- met des premières ailes, et la tache noire du s milieu des ailes est en forme de lunule , au lieu d'être carrée ou en forme de pe- tite bande. Indépendamment de cela , le blanc domine davan- tage sur la surface inférieure des secondes ailes. 50 HISTOIRE NATURELLE GENRE LIBYTHEE. PARTIE DES NYMPHALES. (Fab. Ent. Syst.) GENUS LIBYTHEA. (Fab. Syst. Glossat.) Caractères génériques. 1 o u T E s les pattes semblables et ambulatoires dans la femelle; les deux antérieures très-courtes et en palatine dans le mâle. Palpes inférieurs formant un bec très-avancé et pointu. Les secondes ailes ont le bord interne en gouttière et sans échancrure. Leur cellule dis- coïdale est ouverte postérieurement ; mais elle se rétrécit beaucoup vers son milieu , comme dans les Argynnes , les Vanesses , les Nymphales. Les chenilles , du moins celles que l'on con- naît jusqu'h présent, sontpubescentes et rayées longitudinalement. //. // Picrulc . r <<:■' ' 't "^jêI V y ()(M1I ,iI)vIIhm' /'. /'ii/ni'iii/ ,/'i/i.i'. /.it'ii'M .'liiAi.i't/ . I-L' hril-.l.l'cnullc. .)-4 AuSOma.Coiii. .) I.ilixllioc (lu Mu'OrOuluM-, Ci-m. DES LÉPIDOPTÈRES. 51 Les chrysalides ne sont attachées que par la queue, et elles n'ont presque point d'éminences angulaires. Le genre Libythée comprend huit ou neuf espèces, dont une seule indigène et se trouvant dans le midi de la France. Ces espèces diffèrent entre elles par la massue des antennes- ce qui confirme ce que j'ai déjà dit (tome 1'% page 21), '< Que les antennes des Diurnes ne peuvent point « fourn ir des caractères exclusifs . » 52 HISTOIRE NATURELLE Bord postérieur des premières ailes prolongé et forte' ment tronqué au sommet ; bord analogue des secon- des dentelé. XV. LIBYTHEE DU MICOCOULIER. (Silr «.«i® ^>©® (iJi-fet® ®>@@^ PAPILIO CELTIS. (Fab. Esp. Hubn. Fuessli.) L ÉCHANGRÉ. {Engram. Envergure, j8 lignes environ. 1^ E dessus des ailes est d'un brun-noiràtre , avec un reflet gorge de pigeon. Les supérieures ont cinq taches fauves , savoir : une , triangu- laire et longitudinale , près de la base ; trois , presque carrées et dont l'intermédiaire beau- coupplus grande, versTexlréniité; la cinquième presque ronde , située un peu au-delà du milieu de la côte. Cette dernière tache est ordinaire- ment plus pâle que les autres , et même il y a DES LÉPIDOPTÈRES. 53^ des individus où elle est blanche. La tache lon- gitudinale de la base est bifide antérieurement, ou divisée en partie par une marque noire; elle adhère en outre à la plus grande des trois taches de l'extrémité. Les ailes inférieures ont vis-a-vis dii som- met une bande fauve , transverse , courte et flexueuse , tantôt continue , tantôt interrompue vers le haut. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, mais il a le sommet grisâtre, et plus ou moins lavé de ferrugineux. Le dessous des secondes ailes est d'un gris- cendré ou d'un gris teinté de rougeâtre , avec un peu de blanc sur le milieu de la nervure centrale. Les deux surfaces du corps et des palpes sont delà couleur du fond des ailes. Les antennes sont entièrement noirâtres, et elles ont la mas- sue renflée d'une manière k peine sensible. , La femelle ne diffère essentiellement du mâle qu'en ce qu'elle a les deux pattes antérieures aussi longues que les autres et les palpes moins gros. La chenille, après les premières mues, est pubescente , verte , avec le dos plus foncé et longé par une ligne blanche que bordent de petites taches noires groupées deux a deux. Chaque côté du corps offre une ligne semblable, 5-4 HISTOIRE NATURELLE surmontée parfois d'une ligne incarnate. La tête est jaunâtre, et toutes les pattes sont d'un noir- luisant. Cette chenille a un ennemi très-redou- table dans ïlchneumon Compunctor. Elle vit sur le micocoulier commun (celtis australis). On peut la nourrir aussi avec des feuilles de cerisier. La chrysalide est ovale , obtuse , verdâtre , avec quelques traits blanchâtres. On la trouve souvent suspendue aux feuilles du micocoulier. Cette Libythée habite le Tyrol , l'Italie et les départements les plus méridionaux de la France. Elle paraît a la fin d'avril ou au commencement du mois de mai , et vers le milieu de l'été. On la prend assez facilement. Si on la manque , il ne faut pas la poursuivre parce qu'elle a l'habi- tude de revenir en planant se reposer à l'endroit d'où elle est partie. DES LÉPIDOPTÈRES. 55 GENRE ARGYNNE. >®c PARTIE DES NYMPHALES. [Linn.) GENUS ARGYNNIS E T GENUS MELITiEA. (Fab. Sjst. Glossat.) Nota. .Voyez les caractères de ce genre, tome i*', pages 49 et 5o ; ainsi que I'erraxa , page 296 dudit tome. €®e6©ô«?e©&e©ee'e«.©«>€©c«>«>&e© L< ES Argyiines , comme je l'ai déjà dit , ont été partagées en deux sections. La première ren- ferme ce qu'on appelle vulgairement les Nacrés, et répond au ^^envQ Argynnis de Fabricius. La seconde , se compose des Damiers ou des petites espèces qui constituent le genre Melitœa du même auteur. 56 HISTOIRE NATURELLE, A. Bord postérieur des quatre ailes dentelé ^ faible- ment concave aux premières , convexe aux secondes. XVII. ARGYNNE CYNARA. {EncycL) PAPILIO CYNARA. (Fab.et Herbst.) PAPILIO PANDOrA. [Esp. Hubn. Borkh. Ochsen.) PAPILIO MAIA. {Cram.) LE CARDINAL. {Engram.) Envergure , 2 pouces et demi environ. lu E dessus des quatre ailes est d'un vert-jau- nâtre, et tacheté de noir absolument comme dans le Tahac d'Espagne. (Voyez lom. 1 ", p. 51 .) DES LÉPIDOPTÈRES. 57 Le dessous des premières ailes est d'un rouge- pourpre-chatoyant, avec toute la côte et le som- met d'un jaune-pâle. La partie rouge offre des taches noires correspondant a celles du dessus. Le sommet est légèrement marbré de vert , et l'on y voit trois points argentés, dont l'inférieur placé h l'extrémité supérieure de la deuxième rangée de taches noires. Le dessous des secondes ailes est d'un vert- jaunâtre-luisant , avec l'origine de la côte, une lunule a la base , puis trois bandes transverses et flexueuses , argentées. La bande antérieure ne descend pas au-delà du milieu de la surface, et elle a presque la forme d'un 5 ou d'une ac- colade. Les deux bandes postérieures sont sépa- rées par une ligne de cinq points argentés, plus ou moins brillans j mais elles se réunissent près de l'angle de l'anus. Le corps a le dessus verdâtre , et le dessous d'un gris-jaunâtre. Les antennes sont brunes , avec la massue noire et terminée de fauve. Le mâle est un peu moins vert que la femeile, et il a les quatre principales nervures du dessus des ailes supérieures beaucoup plusprononcées. Le Cynara paraît aux approches du mois de juillet , et butine particulièrement sur les fleurs des chardons. 11 habite nos départemens les plus méridionaux, l'Autriche, la Hongrie, l'Asie- 58 HISTOIRE NATURELLE Mineure, la Crimée, etc. Les individus qui nous viennent de la Crimée ont en général le rouge du dessous des premières ailes plus vif que ceux qu'on prend dans le midi de la France . Ce rouge, quelque bien conservé qu'il soit, finit par s'al- térer , même dans les boîtes les plus herméti- quement fermées. OBSERVATION. Le Valaisien (Valesina. Esp. Herbst.) ne doit pas être rapporté ici. C'est, comme je l'ai dit, page 5a du tome i^", une variété fe- melle du Paphia ou Tabac d'Espagne. DES LÉPIDOPTÈRES. 59 XVIII. ARGYNNË NIOBE. PAPILIO ADIPPE ET PAPILÏO NIOBE. {Linn. PAPILIO NIOBE ET PAPILIO CLEODOXA. {Esp. Herbst. PAPILIO NIOBE. {Fab. Huhn. Schœff. Ochsen.) LE CHIFFRE. {Engram.) Envergure, a pouces environ. -Llle ressemble en - dessus a VAglaé et a VAdippé (voyez tome 1", pages 54 et 57 )j mais elle a un léger reflet violet, principalement dans la femelle dont la base des ailes est d'ailleurs beaucoup plus obscure. GO HISTOIRE N AT U RE LLE En-dessous, elle varie comme VAdippé, c'est- à-dire que les taches de ses ailes inférieures sont tantôt argentées, tantôt d'un jaune d'ocre- piMe ; de sorte qu'on pourrait la confondre avec cette dernière , si l'on ne remarquait pas que l'origine du bord antérieur desdites ailes est constamment verdàtre, et qu'il y a plus de fauve autour des taches de leur base et au côté interne de celles de leur bord postérieur. Dans la deuxième édition de sa Faune sué- doise, Linné décrit les individus sans nacre sous le nom de Niobé, et ceux à taches argentées sous le nom d'Âilippe. il paraît du moins que ce grand naturaliste n'a pas connu notre Adippé^ car plu- sieurs auteurs dignes de foi assurent qu'elle n'habite pas la Suède. L'Argynne Niohè donne vers la fin de juillet et au commencement d'août. Elle est très-abon- dante aux environs de Toulon , dans les Pyré- nées , dans les Alpes , etc. Engramelle l'appelle le Chiffre , parce que les taches noires de la côte des premières ailes semblent représenter le nombre 1576; nombre qui caractériserait très- bien cette espèce, s'il ne se retrouvait pas aussi dans plusieurs autres du même genre. Lachenille est grise, avecdes rangées d'épines alternativement blanches et rougeâtres. Elle vit sur le planlain et sur la violeUe. DES LÉPIDOPTÈRES. 61 -D. Bord postérieur des qualité ailes convexe , dentelé ou entier, et garni d'une frange blanche ou jau- nâtre. XIX. ARGYNNE DAPHNE. PAPILIO DAPHNE. ( Fab. Hubn. lUig. Ochsen. ) PAPILIO CHLORIS. (A>.) LA GRANDE VIOLETTE. (Engram., pL i5 , fig. 20. a. b. ) Envergure , 22 à a4 lignes. n o--iÇ.-vVM^'- *-:r.o^e^G^ fr-o LiE dessus des deux sexes est d'un fauve-gai, avec quatre bandes noires , transverses , dont une en zigzag sur le milieu 5 les deux suivantes formées par des points; l'extérieure terminale , crénelée a son côté interne , et chargée d'une série de petits traits fauves , plus ou moins ap- 02 HISTOIRE NATURELLE parents. W y a en outre quelques chiffres noirs vers l'origine du bord antérieur des premières ailes , et un croissant de cette couleur à la base des secondes. Le dessous des ailes supérieures ressemble au dessus , excepté que toute la côte et le som- * met sont jaunâtres. Le dessous des ailes inférieures a environ la moitié antérieure d'un jaune d'ocre , avec des veines et un espace fauves. L'autre moitié est fauve et presque entièrement lavée de violet , avec une rangée courbe et transverse de cinq points noirâtres à prunelle jaunâtre. Les écbancrures du bord postérieur de toutes • les ailes sont blanchâtres de part et d'autre. Le corps esL fauve en-dessus, grisâtre en-dessous. Les antennes ont le dessus brun, le dessous fer- rugineux , avec la massue noire et terminée de fauve . Cette espèce se trouve , en juin et en juillet , aux environs de Toulon, dans le département du Haul-Rhin, et dans plusieurs contrées mon- tagneuses de la France. La chenille est noirâtre, avec des lignes blan- ches dont une dorsale, et plusieurs rangs d'é- pines qui ont labasejaune et la sommité noire. Lachysalideest d'un gris-jaunâtre, avec des tubercules dorés sur le dos el vers l'anus. Unvc A r<>'\ nn(\ /y, //// 1-2 A,;;vnn.- I).I|)Ih1{'m;m..oIU.. .')-4 lllO.C-.n. ,")-() A 111 U l 11 II SO . (Vn. DES LÉPIDOPTÈRES. G3 XX. ARGYNNE INO. PAPILIO INO. {Herbst. Borkh. Schieid. Ochsen.) ti> ® ® !S y; SI .@ Si P ,g s* S5 fe' iix ,y„ PAPILIO INO ET PAPILIO CHLORIS MAS. {Esp.) PAPILIO DIGTYNNA. {Hnbn.) L' IN O , pi. 59 , Slip. 5 , /ig. a. b. c. bis ET LA GRANDE VIOLETTE, pi. iS , fig. lo. c. {Engram.) Envergure, i8 à 20 lignes. y UELQUE S auteurs l'ont confondue avec l'Ar- gynne Daphné. Mais elle est constamment plus petite, et la moitié postérieure du dessous de (>4 HISTOIRE NATURELLE. sessecondes ailes est toujours lavée de jaunâtre. On y voit seulement une petite bande d'un blanc- violet , placée obliquement au-dessus de la ran- gée de points oculaires. Sa chenille n'est point connue. On trouve cette Argynne dans le même temps et dans les mêmes contrées que son analogue. Elle est aussi très-commune dans les Pyrénées orientales , et dans la forêt de Mormale , dépar- tement du Nord. De Geer l'a décrite dans ses mémoires sous le nom de Papillon orangé à taches citron ; ce qui prouve qu'elle habite la Suède. DES LÉPIDOPTÈRES. 65 XXI. ARGYNNE AMATHUSE. PAPILIO AMATHUSIA. [Fab. Borkh. Schneid. Ochsen.) PAPILIO AMATHUSIA ET PAPILIO DIA mkiOK.{Esp.) PAPILIO DIANA. ET PAPILIO TITANIA. (Hubn.) LE JASON ET L'ALEZAN. (Engram.) Envergure, sa a 34 ''ig"^^- tu E dessus des ailes est d'un fauve-foncé , avec trois bandes noires , transversales , dont une en zigzag sur le milieu ; la suivante courbe et formée par de gros points ; l'extérieure terminale , for- tement dentée a son côté interne, et chargée près de son côté externe d'un cordon de lunules 5 66 niSTOIBE NATURELLE fauves. Il y a en outre quelques chiffres ou hié- roglyphes noirs vers l'origine du bord antérieur des premières ailes, et un point ocellé de cette couleur sur le brun de la base des secondes. Le dessous des ailes supérieures ressemble au dessus ; mais le sommet est ferrugineux , et l'on voit tout le long du bord postérieur une suite de traits jaunes, disposés longitudinale- ment entre les nervures. Le dessous des ailes inférieures est d'un fer- rugineux-foncé, et présente vers la base, autour d'un point noir , sept lâches , dont les trois an- térieures rondes et d'un blanc-mat; les autres plus grandes, Irès-irrégulières, et d'un jaune d'ocre. Toutes ces taches sont bordées de noir , à l'exception de la première des trois blanches. Vient ensuite, au milieu de la surface , une bande purpurine légèrement argentée, trans- verse, flexueuse , étroite et s'appuyant sur une rangée de six points oculaires qui ont pour la plupart une prunelle jaunâtre. Le bord posté- rieur est entrecoupé de traits longitudinaux , jaunes ou blancs ; outre cela , le troisième et le quatrième points oculaires sont séparés par une tache jaune , en fer de pique , et placée dans le sens de la nervure qui la divise. La côte et les échancrures du bord terminal des quatre ailes sont jaimâtres. DES LÉPIDOPTKUES. G7 Le corps a le dessus garni de poils roux , le dessous garni de poils jaunâtres et lavé de pourpre h l'anus. Les antennes sont brunes en- dessus, ferrugineuses en-dessous, avec la mas- sue noire et lerminée de fauve. L'Amatlinse paraît au mois de juillet. On la trouve dans le Daupliiné, en Piémont, en Suisse, en Allemagne et en Russie. Sa chenille , selon Hubner , est d'un gris-cen- dré , avec des épines jaunes , et plusieurs lignes noires, longitudinales. Elle vit sur la renouée historié. La chrysalide est d'un gris-brun, avec des taches et des boutons noirs. 68 HISTOIRE NATURELLE XXII. ARGYNNE PALES. PAPILIO PALES. {Fab. Herhst. Illig. Ochseii.) PAPILIONES: PALES, ARSILACHE, ISIS. [Hubn. PAPILIO ARSILAGHE. [Esp. Borkh.) LA PALES, grande et petite espèces. {Engrnm.) Envergure, i8 à 20 lignes. luETTE Argynne a les ailes inférieures moins arrondies que ses analogues. Le mâle est d'un fauve-gai en-dessus, avec des bandes et des taches noires comme dans l'espèce précédente. Le dessous de ses premières ailes est moins vif que le dessus, tant sous le rapport du fond DES LÉPIDOPTÈRES. 60 £[ue SOUS celui des taches , avec le sommet et la majeure partie du bord postérieur jaunes et en- trecoupés de ferrugineux. Le dessous des secondes ailes est d'un ferru- gineux-rougeâtre, avec les caractères que voici : a la base est une rangée transverse de quatre ta- ches, dont les deux intermédiaires jaunâtres, les deux extrêmes d'un blanc un peu luisant. Non loin de là est un point blanc, solitaire, qu'enve- loppe extérieurement une bande jaune, trans- verse et anguleuse, surlecôté interne de laquelle il y a, tantôt, deux, tantôt trois taches d'un blanc argentin. Immédiatement après cette bande, on voit deux autres taches blanches , dont une dis- posée transversalement contre le bord antérieur, l'autre placée sur du jaune près de l'angle de l'anus.Vientensuite une rangée de sixpoints ocu- laires, dont le quatrième, à compter d'en haut, masqué par une tache jaune qui s'étend jus- qu'au bord postérieur , bord sur lequel sont alignées sept taches blanches^ presque orbicu- laires , et dont l'anale plus petite. La femelle offre le même dessin que le mâle ; mais le dessus de ses ailes est ordinairement d'un fauve-sombre, avec un léger reflet violet , et les parties jaunes de leur dessous tirent sur le verdâtrc. Les Papillons /sis et Ârsilache d'Hubner sont 70 HISTOIRE NATURELLE des variétés si peu remarquables qu'on ne con- çoit pas comment il a pu en faire des espèces. Le même iconographe a donné, sous le nom de Pales , une autre variété qui a le dessus noi- râtre, avec une bande de taches fauves vers le bord postérieur. Le dessous de ses premières ailes est tout-a-faitnu. Le dessous des secondes a la bande jaune du milieu peu distincte, et les taches blanches de l'extrémité converties en lignes longitudinales, La Paies se trouve , en juin et en août, dans les Pyrénées et dans les Alpes- DES LÉPIDOPTÈRES. 71 XXII. ARGYNNE APHIRAPE. =a@G PAPILIO APHIRAPE. {Hubn. et Ochsen.) PAPILIO EUNOMIA. {Esp.) PAPILIO THOMYRIS ET PAPILIO OSSIANUS. {Herbst. Envergure , i8 à 20 lignes. l!iLLE a le dessus des ailes fauve et tacheté de noir comme dans les deux espèces précédentes. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, excepté qu'il est plus pâle. Le dessous des secondes ailes est fauve, avec quatre bandes d'un jaune d'ocre , transverses et maculaires, savoir : une k la base, deux sur le milieu, la quatrième sur le bord postérieur. Les taches des deux bandes antérieures sont inégales et entièrement bordées de noir. La troi- sième bande s'appuie sur une rangée de six 72 HISTOIRE NATURELLE points noirs à prunelle jaune, et elle s'unit par les deux taches de son milieu à la bande mar- ginale, dont le côté interne est denté en scie et bordé de noir. La femelle a en-dessus un léger reflet violet. L'Aphirape habite la Laponie, le nord, le sud de l'Allemagne et les Vosges. On m'a dit, mais sans cependant pouvoir me l'affirmer, qu'elle se trouvait aussi aux environs d'Amiens, départe- ment de la Somme. Genre Ai'o^yinie l'IJX. 1-2 Aipmu- Pales, mâle. 3-4 Apliirape.ieii.elle , 5-(> HécatCiiiile 7-8 Par Ûiénie , mile . DES LÉPIDOPTÈRES. 73 XXIV. ARGYNNE HECATE. =>@c PAPILIO HECATE. [Fab. Esp. Hubn. O dis en. ) L'AGAVE. {Engram.) m^^hG'^'Oi^'iiiiii Envergure , 1 8 à 20 lignes. t?»0Êeôevse©e«€&e<2OÊ€G©s>e&6^ JliLLE est de la couleur des précédentes. Mais, ce qui l'en distingue particulièrement, c'est qu'elle a, de part et d'autre , entre ie milieu et le bord terminal de chaque aile , une double rangée transverse de points noirs. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus , excepté qu'il a le sommet et la majeure partie du bord postérieur jaunes. Le dessous des secondes ailes est fauve, avec des taches d'un jaune d'ocre, savoir : quatre, bordées de noir, groupées contre la base; dix, également bordées de noir, formant, non loin des précédentes, une bande Iransverse très- 74 HISTOIRE NATURELLE flexueuse; cinq, orbiculaires et plus petites, alignées obliquement sur le milieu de la surface et suivies du double cordon de points noirs dont j'ai parlé; sept, dont la quatrième et la cin- quième, à compter d'en haut, en forme de coin et se prolongeant jusqu'au centre de l'aile ; enfin, sept tout-à-fait terminales et appuyées sur une ligne noire qui les sépare de la frange. Dans la femelle, les taches antérieures du dessous de ces dernières ailes sont d'un jaune tirant sur le verdâtre. Le corps et les antennes sont comme dans les autres espèces de cette division. L'Hécate est très-commune aux environs de Toulon. Elle habite aussi l'Autriche , le midi de l'Allemagne et de la Russie. DES LÉPIDOPTÈRES. XXV. ARGYNNË PARTHÉNIE. {EncycL) PAPILIO PARTHENIE. {Borkh. Herhst, Ochsen. ) PAPILIO DYCTINNA. {Fab. et Fuessly. PAPILIO ATHALIA. {Hubn.) PAPILIO ATHALIA MINOR. {Esp.) Envergure, i3 à i5 lignes. HiLLE se rapproche extrêmement de VAthalie (voyez tom, i'^pag. 78). Mais, outre qu'elle est toujours plus petite et qu'elle a la frange plus blanche, le fauve domine davantage sur le dessus de ses ailes , par la raison que le noir n'y forme que de légers réseaux. Elle n'habite d'ail- leurs que des coteaux secs et exposés au sud ; tandis que VAthalie se tient dans les bois om- bragés et un peu humides. 76 HISTOIRE NATURELLE Quelquefois le milieu des premières ailes est traversé par une bande noire assez large. Cette Argynne donne au mois de mai et dans le courant d'août. Elle est très-commune dans plusieurs parties de la France, et particulière- ment près du Havre , de Chartres et d' Auxerre. La chenille, selon Borkhausen, est épineuse, noire , faiblement ponctuée de blanc et longée sur chaque côté par une série de taches jau- nâtres. Elle -vit sur le plantain moyen. La chrysalide est obtuse , petite , d'un gris- cendré, avec deux rangs de points ferrugineux sur la partie postérieure du dos. Le papillon en sort au bout de quinze ou de vingt jours , suivant le degré de la température. DES LÉPIDOPTÈRES. 77 GENRE VANESSE. ■ PARTIE DE;S NYMPHALES. {Linn.) PARTIE DES NYMPHALES, (Fab.£/«^^r-î^.) GENUS VANESSA ET GENUS CYNTHIA. (Fab. Syst. Glossat.) LiES Vanesses (voyez yag. 84 du tom. 1^"") dif- férent des Argynnes., en ce qu'elles n'ont point la massue des antennes aplatie en-dessous ; en ce que leurs palpes inférieurs sont continus et terminés insensiblement en pointe ; en ce que la gouttière de leurs secondes ailes est plus pro- noncée. Mais -elles se rapprochent extrêmement des NympJiales y surtout par les espèces exotiques. Aussi M. Latreille n'a-t-il adopté que provi- soirement le genre Vanesse. 78 IIISTOI RE NATUHE L LE iV. Bord postérieur des premières ailes concn\>e et largement tronqué au sommet; bord analogue des secondes denté, et ayant vers son milieu un petit prolongement oblique. XXVI. VANESSE L-BLANCHE. (EncycL) PAPILIO L-ALBUM. ( Hubn. PAPILIO VAU-ALBUM. (Esp.) PAPILIO T B 1 A N G U L U M . (/?f,Z^ . et Oc/tsen . ) PAPILIO EGEA. (Gram.) LL GAMMA. ( Engram. pi. 6, Jig. 5, g. \\. ) Envergure , 22 à 24 lignes. IIngramelle a pris cette espèce pour une va- riété du Gamma. (Voyez lom. I*^"", pag. 85,) Mais elle s'en distingue par les caractères que DES LÉPIDOPTÈRES. 79 voici : les taches noires du dessus de ses ailes sont plus petites, et il n'y en a ordinairement que deux vers le milieu des inférieures : les des- sous de ses quatre ailes est tinement onde de gris et moins parsemé d'atomes verts a l'extré- mité 5 enfin , la tache centrale des ailes infé- rieures représente une L blanche , au lieu de représenter un C dp cette couleur. Elle paraît à-peu-près aux mêmes époques que son analogue, et elle aime aussi à se reposer sur le tronc des arbres qui suintent. On la trouve dans nos contrées les plus méridionales, dans les environs de Smyrne et de Conslanti- nople. Elle est très-facile h prendre. 80 HISTOIRE NATURELLE GENRE NYMPHALE Proprement dit Latreille. PARTIE DES CHEVALIERS GRECS ET PARTIE DES NYMPHALES. (Lmw.) PARTIE DES NYMPHALES ET PARTIE DES SATYRES. (Fab. Eni. Sijst.) GENERA : PAPHIA, APATURA, NEPTIS. (Fab. Syst. Glossat.) i^N traçant les caractères de ce genre, p«gi . 110 et 111 du iom. I", j'ai dit que les chenilles des ^ylvaim avaient plus ou moins d'éminences char- nues et garnies d'épines; que celles des Mars avaient les deux angles supérieurs de la tête prolongés verticalement en manière de cornes, longues , tronquées , légèrement fourchues a la troncature. J'ajouterai ici que les chenilles des Jasius ont la tête armée de quatre cornes verticales, dont les deux intermédiaires plus longues , et que leurs chrysalides sont carénées comme celles des Mars. DES LÉPIDOPTÈRES. 81 Bord postérieur des premières ailes concwe ; bord analogue des secondes denté, et ayant vers Vangle de l'anus deux queues linéaires et aiguës (i). 9®C XXVII. NYxMPHALE JASIUS. PAPILIO JASIUS (2). (Linn. Fab. Esp. Ochsen.) PAPILIO JASON. {Cram. et Herbst.) PAPILIO RHEA. {Hubn.) CiE)e©e©&9c©oscGee©ÊC©6eeÊe© Envergure, 3 à 4 pouces. iîi L LE a le dessus des ailes d'un brun-chatoyant. Les premières ont le bord terminal longé par une i)ande fauve, plus ou moins sinuée à son côté interne, tinetiientliserée de noir à son côté (i) Cette division doit être placée avant celle de la page 112 du lome icr. (2) Dans son texte, Linné donne cette espèce sous le nom de Jason, mais I'errata porte qu'il faut lire Jasius. Diurnes, il. 6 82 HlSTOiaENATUUELLE externe, et coupée par huit nervures brunes, dont les quatre antérieures plus fortes. Avant cette bande et à partir du bord d'en haut , il y a une rangée transverse, et quelquefois double, de cinq a sept points fauves. Les secondes ailes ont, parallèlement Ii leur bord postérieur qui est noir et garni d'une pe- tite frange blanche, un cordon de sept taches d'un fauve plus ou moins verdâtre, grandes, la plupart en forme de coin, et précédées intérieu- rement par une ligne de quatre à sept points d'unbleu-verdâtre.Lesdeux queues sontnoires, et la gouttière du bord interne est d'un gris- cendré. Le dessous des quatre ailes est ferrugineux vers la base, avec des taches et des bandelettes d'un brun-olivâtre et encadrées de blanc. Vient ensuite, sur le milieu, une bande commune d'un blanc -satiné, derrière laquelle les ailes supé- rieures offrent, sur un fond ardoisé, deux bandes fauves, transverses, interrompues, et séparées dans le sens de leur longueur par une série de taches noires dont les deux inférieures plus grandes. Les secondes ailes ont, sur le côté ex- térieur de la bande blanche susdite, une série de taches ferrugineuses. Elles sont après cela olivâtres jusqu'au bout, avec un rang de points d'un bleu-violet, fuis des taches marginales a DES LÉPIDOPTÈRES. 83 peu près du même fauve et de la même forme que celles qui leur correspondent en-dessus. La tête, le devant du corselet et l'origine du bord antérieur des premières ailes sont ferrugi- neux. L'abdomen est brun, avec des poils cen- drés comme ceux qui environnent la gouttière des secondes ailes. Les antennes sont noires, et les palpes ont la tranche extérieure blanche. La femelle ressemble au mâle, excepté qu'elle a le milieu des ailes inférieures finement sablé de bleu en-dessus. Ses œufs sont verdâtres. Cette Nymphale plane comme ses Congénères. Elle aime aussi à se reposer sur les troncs d'ar- bres qui suintent. On la trouve dans presque tout le bassin de la Méditerranée, aux îles d'lîières(particulièrementàcelledePorte-Cros), aux environs de Toulon et de Montpellier. Elle donne deux fois par an : en juin, puis en sep- tembre. Les paysans des rives du Bosphore l'ap- pellent le Pacha a deux queues. M. le Febure de Cérisy, ingénieur des con- structions maritimes àToulon, a envoyé à M. La- treiiie, sur les métamorphoses de ce beau Lépi- doptère, un mémoire qui se trouve parfaitement d'accord avec les notes qui m'ont été communi- quées par M. Bonelli, professeur d'histoire na- turelle a Turin, et par M. Koux, directeur du muséum de Marseille. SA lilSTOI RE NATU RE LLE La chenille est toute verte dans le premier âge ; mais, après les premières mues, elle prend vine teinte jaunâtre qui la rapproche tellement de la couleur de la feuille dont elle se novirrit, qu'on a de la peine a l'apercevoir. Sa peau est chagrinée et plissée transversalement. Une ligne jaune, placée près des stigmates, longe chacun de ses côtés, et son dos oifre quatre points oran- gés peu apparents. Ses pattes écailleuses sont noires, ses pattes membraneuses vertes. Les cornes de sa tête sont jaunâtres, avec la som- mité rougeâtre. Cette chenille, très-lente dans tous ses mouvements , semble ne changer de place qu'à regret. Elle se tient attachée par les pattes membraneuses sur une feuiUe d'at bou- sier qu'elle tapisse de soie. Ce n'est que pen- dant la nuit qu'elle quitte ce poste pour aller manger; encore y revient-elle au bout d'un quart d'heure. Pour se transformer, elle se sus- pend a une branche par la partie postérieure du corps. Après être restée trois jours dans cette attitude, elle quitte sa peau. Les chenilles écloses h la (in de septembre passent l'hiver, et elles ne se mettent en chry- salide qu'au mois de mai suivant. Celles qui naissent en juin subissent toutes leurs méta- morphoses dans l'espace de trois mois. Dans l'un et dans l'autre cas, le Papillon paraît au bout de quinze jours. DES LÉPIDOPTÈRES. 85 La chrysalide est lisse, grosse, un peu caré- née, d'un vert-pâle. Elle est terminée postérieu- rement par deux pointes entre lesquelles il y a un pédicule adhérant au petit amas de soie qui la tient suspendue, OBSERVATION. L'individu qu'on a figuré dans cet ouvrage , est un mâle élevé de chenille. CeUx qui naissent en plein air sont ordinai- rement plus grands. J'ai vu des femelles qui avaient jusqu'à quatre pouces d'envergure. 86 HISTOIRE NATURELLE GENRE SATYRE. NVMPHES A YEUX, QUELQUES DAN AIDES BIGARREES ET QUELQUES PLEBEIENS RURAUX. [Lilin.) PARTIE DES NYMPHALES ET PARTIE DES SATYRES. (Fab. Ent. Syst.) GENUS HIPPARGHIA. [(Fab. Syst. Glossat.) Caractères génériques. Pattes antérieures très-courtes dans les deux sexes. Palpes s'élevant notablement au-delà du chaperon , très-hérissés de poils en avant. An- tennes finissant tantôt par un bouton court et un peu en cuilleron (1); tantôt par une massue grêle et presque en fuseau (2). Cellule discoïdale (l) Comme dans le Sylvandre, VJgreste, le Mœra. (a) Comme dans le Silène, le Demi- Deuil ou Galathée, le Ce- phale, etc. DES LÉPIDOPTÈRES. 87 des secondes ailes fermée en arrière par une nervure en angle aigu, d'où part une branche courbe et longitudinale; bord interne de ces ailes un peu en gouttière et embrassant le des- sous de l'abdomen. Chenilles nues ou presque rases, ayant l'anus terminé par une pointe fourchue. Chrysalides verticales ou suspendues par la queue. Un caractère remarquable dans tous les 5a- tyreSj tant exotiques qu'indigènes, c'est que les deux nervures les plus voisines de la côte des pre- mières ailes sont très-renflées près du corselet. HISTOIRE NATURELLE J\ • Bord postérieur des ailes arrondi , plus ou moins denté, et garni d'une frange Manche ou grisâtre. 3@C XXVIII. SATYRE NEOMIRIS. Envergure , 20 322 lignes. f^E Satyre, très-voisin de V Agreste ou Semele , n'a été décrit, ni figuré par aucun auteur. J'en dois la connaissance h M. le Febure de Cérisy, qui a eu la bonté de m'envoyer le dessin et la description du mâle. Le dessus des ailes est d'un brun -noirâtre , avec une bande parallèle au bord postérieur. La bande des premières ailes , un peu plus claire que le reste de la surface , offre , vis-à-vis du sommet, un petit œil noir à prunelle blanche ; et, vers l'angle interne, trois taches fauves, suc- cessives, dont les deux supérieures presque trian- gulaires, la troisième ovale. La bande des se- condes ailes est fauve , sans taches , et elle a le côté externe arqué, le côté interne sinué, et en outre carrément échancré dans son milieu. K />,t Ociiio SaU rc y/. 1/ /' />i,itum/ r„uu 1-2. Néoiiiiris, mile, ô- 4 Fidia, a >llo. l.ou.«, Jlu^,,,/ DES LÉPIDOPTÈRES. 89 Le dessus des premières ailes est d'un brun- noirâtre, avec une bande fauve large, continue, un peu bifide, et marquée près de la fissure d'vm petit œil qui répond a celui du dessus. Le dessous des secondes ailes est d'un brun- foncé, irrégulièrement entrecoupé de jaunâtre et de blanchâtre , avec une bande de la même forme que celle du dessus , mais moins large , blanche, aspergée de brunâtre, et suivie de quelques points et d'une rangée de petites lu- nules blanchâtres. Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes sont brunes en-dessus, plus pâles en-des- sous, et terminées par une massue en cuilleron. J'ignore si la femelle diffère du mâle, et si ce dernier est constamment tel que je viens de le décrire. On le trouve dans le sud de la Corse, pen- dant l'été. 90 HISTOIRE NATURELLE XXIX. SATYRE FIDIA. PAPïLlO FIDIA. Linn. Fab. Esp. Hubn. Ochsen. Envergure, 26 à 38 lignes. 1j e dessus des ailes est d'un brun-noirâtre-cha- toyant, avec deux yeux noirs à prunelle blanche vers l'extrémité des supérieures, une rangée courbe de cinq petits points blanchâtres vers l'extrémité des inférieures, et une ligne noirâtre le long du bord terminal des unes et des autres. Les yeux des premières ailes sont séparés par deux taches blanches orbiculaires , et le point postérieur des secondes a le pourtour noir. Le dessous des premières ailes ressemble beaucoup au dessus. Mais les yeux ont un iris d'un jaune-paille , et ils sont précédés intérieu- rement d'une bande blanche, flexueuse et trans- verse ; bande sensible en-dessus , particulière- ment dans les individus femelles. On y voit, outre cela, trois lignes noirâtres, transversales, dont les deux antérieures ne descendant pas jusqu'au milieu de la surface, la troisième Ion- DES LÉPIDOPTÈRES. 91 géant le côté interne de la bande blanche qui vient d'être mentionnée. Le dessous des secondes ailes est panaché de blanc et de brun, et il offre trois lignes noires, transverses, dont l'antérieure basilaire et plus courte ; la suivante très-anguleuse et centrale ; la dernière courbe, parallèle au bord postérieur, et surmontée d'un point noir ocellé qui corres- pond à celui du dessus. Entre la ligne de la base et celle du milieu, il y a une liture noire, oblique. La frange de ces ailes est entièrement blanche^, tandis que celle des ailes de devant est entre- coupée de brun. Le corps et les antennes ont le dessus d'un brun-obscur, le dessous blanchâtre. LeFidia est très-commun, au mois de juillet , en Italie, en Espagne, et dans le midi de la France. Il aime les endroits secs et pierreux. OBSERVATION. Le Fauna (voyez iome ler, page i43) a de très-grands rap- ports avec le Fidia. Mais il est ordinairement plus petit; sa frange est grise et non d'un beau-blanc ; les deux yeux du des- sus de ses premières ailes et l'œil inférieur de leur dessous n'ont pas de prunelle apparente; le dessous de ses secondes ailes, au lieu d'être panaché de blanc et de brun , est d'un brun-cendré , et traversé par une bande blanchâtre que borde intérieurement la hgne noire centrale. 92 HISTOIRE NATURELLE XXX. SATYRE BRYCE. PAPILIO BRYCE ( Hubn. et Ochsen. ) PAPILIO ACTyEA ET PAPILIO FERULA. {Fab.) PAPILIO ACTiEA. VAR. {Esp.) PAPILIO HIPPOLYTHUS. (Herbst.) Envergure, 26 à a8 lignes. O N avait cru que ce Satyre n'habitait que l'Ita- lie et les contrées les plus méridionales de l'em- pire russe. 11 est actuellement bien certain qu'on le trouve aussi en France, car M. Duponchel l'a pris dans^la Lozère, et je l'ai reçu de plusieurs autres parties des Ce venues. Le mâle est d'un brun presque noir et jetant un léger reflet violet. La femelle est moins fon- cée, mais également chatoyante. Le dessus des ailes supérieures de celle-ci et de celui-là oflfre, vers l'extrémité, deux yeux très-noirs à prunelle blanche , et séparés l'un de l'autre par deux o » D E s L É P I D 0 P T È II E s. 93 points blancs très-petits. Le dessus des ailes in- férieures est sans taches. Le dessous des premières ailes est d'un brun plus ou moins obscur, selon le sexe, avec quel- ques sigmas noirâtres sur le milieu, et des^atomes grisâtres au sommet. On y retrouve les yeux et les deux points blancs de la surface opposée , mais les yeux ont un iris ferrugineux qui s'aper- çoit ordinairement en-dessus dans la femelle. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré piqué de brun, et traversa au-delà du milieu par deux bandes grisâtres, sinuées, dont l'anté- rieure plus étroite et parfois moins distincte. Entre ces deuxbandes et près de l'angle de l'anus, il y a tantôt deux points noirs, tantôt un seul. Le corps et les antennes sont a-peu-près du même brun que les ailes. Cette description convient particulièrement aux individus que Fabricius signale sous le nom à^Aclœa; car, dans la variété qu'il appelle Fe- rula^les mâles n'ont aucune tache sur le dessus des premières ailes , tandis qu'au contraire ils ont un petit œil sur le dessus des secondes. OBSERVATION. Le Satyre Brjce pourrait être facilement confondu avec notre Jctœa (voyez tome i^"", page i45). Mais ce dernier est plus petit; son mâle n'a qu'un seul œil sur chaque sur- face des premières ailes; et la bande antérieure du dessous des secondes ailes est toujours plus large, plus blanche, et dentée à son côté interne. 94 HISTOIRI: NATURELLE XXXI. SATYRE CORDULA. PAPILIO CORDULA. {Fab. et Ochsen.) PAPILIO CORDULA ET PAPILIO PEAS. [Hiibn.) PAPILIO PEAS. [Esp. ei Depriui.) PAPILIO CYRILLUS. {Herbst.) PAPILIO PROSERPINA. • [Cy'û\. Ent. Neap.) Envergure, 36 à 28 ligues. LiE dessus des deux sexes est d'un brun-noi- râlre-cha!oyant,avec une bande roussâtre, pos- térieure, ofTrantaux premières ailes deux grands yeux noirs à prunelle blanche, plus deux points DES LÉPIDOPTÈRES. 95 blancs intermédiaires; et, vers l'angle anal des secondes, un œil semblable aux précédens, mais beaucoup plus petit. Le dessous des premières ailes est fauve dans le maie, jaunâtre dans la femelle, avec les bords d'un gris -mélangé, quelques sigmas noirâtres sur le milieu , puis deux yeux et deux points correspondant à ceux de la surface opposée. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré piqué de brun, avec deux bandes blancbatres, transverses et sinuées, dont la postérieure ter- minale et séparée de l'antérieure par deux points noirâtres peu dislans de l'angle de l'anus. Le corps est de part et d'autre de la même couleur que le fond des ailes. Les antennes sont brunes en-dessus, plus claires en-dessous. Il liabite l'Italie, le Piémont et les Cévenncs. OBSERVATION. Le Cordula se rapproche beaucoup , comme on le voit , du Satyre Bryce ; mais il s'en distingue toujours par la bande roiis- sâtre du dessus de ses quatre ailes, et par la couleur fauve ou jaunâtre du dessous des supérieures. 90 HISTOIRE NATURELLE XXXII. SATYRE LIGEA. PAPILIO LIGEA. 'Linn. Fah. Huhn. Herbst. Ochsen.) PAPILIO ALEXIS. [Esp. Schneid. De Geer. De f^illers.) LE GRAND NÈGRE HONGROIS. {Engram. VARIÉTÉ : PAPILIO PHILOMELA. {Esp.) Envergure, 22 à 24 lignes. OES ailes sont d'un brun-noirâtre de part et d'autre, et elles ont parallèlement a leur bord postérieur qui est liseré de blanc aux échan- crures, une bande ferrugineuse, assez large, sur laquelle il y a des yeux noirs à prunelle blanche. Les yeux des premières ailes sont au nombre de trois ou de quatre , dont les deux Ï)FS LEPIDOPTERES, l^J antérieurs réunis j le suivant, lorsqu'il existe, un peu en arrière des autres. Les yeux des secondes ailes sont ordinairement au nombre de trois. En dessous, la bande des ailes inférieures est moins rouge qu'en dessus, et bordée intérieure- ment par une ou plusieurs taches blanches qui forment le caractère distinctif de celte espèce. Le corps et les antennes sont comme dans VEufj-ale. La femelle ressemble au mâle ; mais elle a les échancrures plus blanches; et , lorsqu'elle est dans toute sa fraîcheur, le dessous de ses ailes inférieures est saupoudré de gris ou de jaunâtre près delà base. Ce Satyre offre deux variétés qui se rencon- trent assez fréquemment. La première a quatre yeux sur les deux surfaces de chaque aile. La seconde, à laquelle Esper a donné le nom de Philomela , n'a pas d'yeux sur le dessus des secondes ailes, tandis qu'elle en a cinq sur leur dessous. Il habite les prairies et les clairières des forets. Je l'ai pris, vers le milieu de l'été, dans le Mor- van et aux environs d'Auxerre. DinRNFS, !L g8 HISTOIRE TVATURELLF XXXIII. SATYRE EURYALE. PAPILIO EURYALE. {Esp. et Ochsen.) PAPILIO PHILOMELA. {Hubn.) Envergure, i8 à 19 lignes. Le dessus des ailes est d'un brun -noirâtre- chatoyant, avec une bande ferrugineuse, posté- rieure et maculaire. La bande des premières ailes offre ordinairement trois yeux noirs, très- petits et à peine pupilles, dont les deux anté- rieurs peu distants l'un de l'autre. La bande des secondes ailes , plus étroite et plus divisée que celle des premières , n'a pas d'yeux, ou bien elle en a de un à trois. Le dessous des ailes supérieures ressemble au dessus, mais il a le milieu rougeâtre. Le dessous des ailes inférieures est d'un brun- noirâtre dans le mâle , d'un brun-cendré dans la femelle, avec une bande grise, luisante, trans- versale, inégalement dentée à son côté interne , et marquée à son côté externe de petits yeux ^.J)inrrn'j' . PI . xnr i - 2 Lioea , iivàle . ô - 4 Eiirvalc . mile . DES LÉPIDOPTÈRES. gg noirs à iris ferrugineux , lesquels sont presque toujours en même nombre que ceux qui leur correspondent sur la surface opposée. Outre cela, la base de ces ailes est du même gris que la bande principalement dans la femelle, et leur bord postérieur a une teinte rougeâtre , teinte qui distingue peut-être mieux ce Satyre que les caractères dont je viens de parler. Les échan- crures des quatre ailes sont d'un blanc-sale de part et d'autre. Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes sont brunes en-dessus, et blanchâtres en- dessous, avec la massue noire. Il se trouve , au mois de juin , dans nos mon- tagnes alpines. 100 HISTOIRE NATURELLE B. Bord postérieur des ailes arrondi, entier, et ayant une frange de la couleur du fond. XXXIV. SATYRE STYGNÉ. PAPILIO STYGNE. (Ochsen.) PAPILIO STYGNE KT PAPUTO PIRENE. {Hubn.) PAPILIO PYRENE. (Esp.) Envergure, 19 à 3o lignes. HuBNER a fait de ce Satyre deux espèces dis- tinctes, en donnant le mâle sous le nom de Pi- rene, et la femelle sous celui du Stygne. he dessus des ailes est d'un brun-noirâtre- chatoyant, avec une bande ferrugineuse , pos- térieure, et se rétrécissant à mesure qu'elle ap- proche de l'angle interne. La bande des premiè- res ailes offre ordinairement trois yeux, dont les deux antérieurs réunis. La bande des secondes DES LÉPIDOPTÈRES. 101 ailes en a de trois à cinq, également éloignés lun de l'autre. Ces yeux sont noirs, avec une pru- nelle très-blanche. Le dessous des ailes supérieures est, à une très-légère nuance près, semblable au-dessus* Le dessous des ailes inférieures présente le même nombre d'yeux que la surface opposée; mais ils n'ont qu'un petit iris ferrugineux , et ils reposent sur une bande, presque aussi brune que le fond dans le mâle, grisâtre avec le côté interne plus clair dans la femelle. Le corps et les antennes sont comme dans les deux espèces précédentes. Quelquefois le dessus des premières ailes a cinq yeux , dont deux plus petits et placés un peu en arrière des autres. J'ai même vu une fe- melle qui en avait six à l'aile supérieure gauche. Il se trouve sur nos montagnes alpines. m lOa HISTOIRE NATURELLE XXXV. SATYRE MÊLAS. PAPILIO MELAS. (Herbsl et Ochsen.) PAPILIO MAURUS. {Esp.) PAPILIO NELO. {Hubn et Illig.) Envergure, i8 à 19 lignes. Ses ailes sont d'un brun-noirâtre très-cha- toyant, et elles ont chacune de part et d'autre une rangée postérieure de trois petits yeux noirs à prunelle blanche. Les yeux des secondes ailes sont placés immédiatement sur le fond. Ceux des premières reposent sur une bande ferrugineuse, plus ou moins oblitérée, et les deux antérieurs d'entre eux sont réunis. Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes sont brunes en-dessus, blanchâtres en- dessous, avec la massue en cuilleron et bordée de roussâtre en dehors. DES LÉPIDOPTÈRES. 1 o3 Le mâle est plus noir que la femelle , sur- tout à la surface inférieure des secondes ailes; c'est sans doute pour cela que ce Satyre a reçu le nom de Mêlas. Dans certains individus , les premières ailes n'ont que les deux yeux qui font face au som- met; dans d'autres, au contraire , elles en ont quatre , dont le troisième très-petit et un peu en arrière des autres. Quelquefois les secondes ailes n'ont que de simples points blancs. Il habite nos montagnes alpines, et il paraît en juin. 104 HISTOIRE NATIIRELLF. XXXVI. SATYRE ALECTON. PAPILIO ALEGTO. [Hubn. et Ochsen.) PAPILIONES : ATRATUS, GLACIALIS, TISIPHONE. {Esp.) VARIETE : PAPILIO PLUTO. {Esp.) Envergure^ l8 à 19 lignes. Il a la couleur et le chatoyant du Mêlas. Ses premières ailes ont de part et d'autre une bande ferrugineuse , oblitérée , plus ou moins large , offrant dans le mâle un groupe de deux petits yeux noirs à prunelle blanche, et dans la femelle trois ou quatre yeux semblables. Les secondes ailes du mâle sont absohiment sans bande et sans taches , mais leur dessous est plus noir que leur dessus. Les secondes ailes de la femelle ont en- dessus une bande ferrugi- neuse peu prononcée , sans yeux ou avec trois N . Diurncr . n.iir. \-2 Stsoné inAle.o-i Goroé niàW. ,)-(> Alectoii.iiiàU- • 0 i DES LÉPIDOPTÈRES. lo5 yeux , et en dessous une apparence de bande plus claire que le fond et dépourvue d'yeux. Esper a donné, sous le nom de Pluto, un indi- vidu mâle qui n'a aucune tache oculaire , et chez lequel la bande ferrugineuse des ailes su- périeures n'est sensible qu'en -dessous. Ce Satyre se trouve dans les mêmes lieux et à la même époque que le précédent. OBSERVATION. L'AIecton et le Mêlas ne seraient-ils pas des variétés l'un de l'autre? Les différences qui les séparent se réduisent à ce que les ailes inférieures de VAlccton sont tout-à-fail sans yeux dans le mâle , et à ce qu'elles n'en offrent qu'accidentellement en- dessus de la femelle. Cette question restera indécise jusqu'à ce qu'on connaisse bien leurs chenilles. r^^fJu I06 HISTOIRE NATURELLE XXXVII. SATYRE CASSIOPE. PAPILIO CASSIOPE. [Fab. Hitbn. Ochscn.) PAPILIO MELAMPUS {Herbst et Esp.) PAPILIO ALCYONE. {Borkh.) PAPILIO .ETHIOPS MINOR. {De yUL) LE PETIT NÈGRE A BANDES FAUVES, {Engram. Envergure, i6 à 17 lignes. Il a le dessus des ailes d'un brun-noirâtre- chatoyant , avec une bande postérieure , rousse ou ferrugineuse. La bande des premières ailes est presque maculaire , et Ton y voit depuis trois jusqu'à cinq points noirs, consécutifs. La bande des secondes ailes est composée de deux à cinq taches orbiculaires , marquées chacune d'un petit point non. DES L^PIDOPTÈllES. IO7 Le dessofis des ailes supérieures ne diffère du dessus que parce qu'il a le milieu plus ou moins ferrugineux. Le dessous des ailes inférieures est d'un brun- noiràtre dans le mâle , d'un brun-cendré dans la femelle, avec l'extrémité un tant soit peu plus claire et offrant, en rapport avec ceux du dessus, des points noirs qui paraissent simples, mais qu'entoure un léger iris rougeâtre ou grisâtre , selon le sexe. Les deux surfaces du corps sont du même ton que celles des ailes. Les antennes ont le dessus obscur, le dessous blanchâtre , avec la massue noire et en cuilleron. Il se trouve , au mois de juin , dans les- mon- tagnes du Languedoc , et dans les Pyrénées orientales. ïo8 HISTOIRE NATURELLE XXXVIII. SATYRE PYRRHA. PAPILIO PYRRHA. ( Fab. Hubn. Illig. Ochsen. ) PAPILIO MANTO. {Esp. Herbst. Borkh. Schneid,) LE PETIT NÈGRE HONGROIS. (Engram.) SATYRE MACHABÉE. {EncycL) VARIÉTÉ : PAPILIO CiECILIA. {Hubîu et Illig.) Envergure, 17 a 18 lignes. Ses ailes sont d'un brun-noirâtre-chatoyant, et les supérieures ont de part et d'autre une bande ferrugineuse , continue , sur laquelle il y a deux points noirs faisant face au sommet. Les ailes inférieiues ont en-dessus un rang de 0 /'/y /y. .7/; CfCiue Sahro ffiium,,,/ Biurit 1-2 ( assiope.màle v)-i Pa rrlia , iiiàle . Ô-6 Méduse ,mal€ DES LÉPIDOPTÈRES. lOQ trois OU quatre taches ferrugineuses, et en-des- sous , deux bandes maculaires , fauves ou jau- nâtres, dont l'antérieure beaucoup phis courte , et formant le caractère distinctif de ce Satyre. Le corps et les antennes sont comme dans l'es- pèce précédente. La femelle a les deux bandes du dessous des secondes ailes moins foncées que le mâle. Quelquefois les quatre ailes sont absolument dépourvues de bandes , comme dans la variété que Hubner nomme Cœcilia, Il faut avoir pris cette variété accouplée avec le Pyrrha pour être bien sûr qu'elle s y rapporte. J'avoue que j'en douterais encore sans le témoignage de plusieurs amateurs dignes de foi, et qui ont vérifié le fait par eux-mêmes. Il se trouve, en mai et en juin , dans plusieurs de nos montagnes alpines. ^Êf 110 HISTOIRE NATURELLE XXXIX. SATYRE MÉDUSE. PAPILIO MEDUSA. [Fab. Huhn, Illig» Ochsen.) PAPILIO MEDEA. (Herbst. et Borkh.) PAPILIO LIGEA. {Esp. et Schneid.) LE MOYEN NÈGRE A BANDES FAUVES ET LE FRANCONIEN. {Engram.) Envergure, 19 à 20 lignes. Les deux surfaces de ses ailes sont d'un brun- noirâtre-chatoyant, avec une bande postérieure et maculaire, d'un fauve-rouge dans le mâle, d'un fauve-jaunâtre dans la femelle. Cette bande offre de petits yeux noirs à prunelle blanche, yeux dont le nombre varie : en effet, les pre- mières ailes en ont de trois à cinq de part et DES LÉPIDOPTÈRES. 111 d'autre; et les secondes, trois ou quatre en-des- sus, de quatre à sept en-dessous. Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes sont comme dans le Cassiope, La femelle a les ailes inférieures sinuées ou presque dentées. La chenille, d'après Hubner, est pubescente ou légèrement velue, d'un vert tendre , avec des raies longitudinales, dont les unes plus claires, les autres plus foncées. Elle vit, suivant les au- teurs du catalogue systématique des lépidoptères des environs de Vienne, sur \g panic sanguin , plante de l'ordre des Graminées. Il se trouve , en mai et en juin , dans les bois un peu élevés de l'est de la France. lia HISTOIRE NATURELLE XL. SATYRE CÉTO. PAPILIO CEÏO. (Hubn. et Ochsen.) Envergure, i6 à 17 lignes. Ses ailes sont d'un brun-noirâtre-chatoyant, et elles ont parallèlement à leur bord postérieur, en-dessous comme en-dessus , une série de six taches rousses ou ferrugineuses, chargées cha- cune d'un petit œil noir à prunelle blanche. Quelquefois, cependant, l'œil de la première et de la sixième taches des ailes supérieures est nul ou à peine distinct. Le corps et les antennes sont comme dans les trois espèces précédentes. Des montagnes du Dauphiné. m DES I KPIDOPTKRFS. !l3 XLI. SATYRE ÉPIPHRON. PAPILIO EPIPHRON. [Fab. Ochsen. Herhst.) PAPILIO JAN THE. (Hubii. tah. 44.) PAPILIO EGEA. {Borkh.) « «■ «HA «-* »^ «« »i» •« *« Envergure, i6 à 17 ligues. Ses ailes sont d'un bruu-noirâtre-cliatoyant , et elles ont de pari et d'autre une bande ferru- gineuse, plus ou moins longue, légèrement di- visée aux supérieures, maculaire aux secondes. La bande des premières ailes offre de deux à quatre yeux noirs à prunelle blanche. La bande des secondes ailes en a ordinairement trois en- dessus, et de trois à cinq en-dessous. Le corps et les antennes sont comme dans les espèces précédentes. Des Vosges. DIURNIÎS, IL Il4 HISTOIRE NA TU RELL E ^«v^^^^^Wo^V^ v^«.^«.^«.%M»«^^«V V«.V^4.-W«.->.^-«.t.^««, Vk. V^V^ t*.«.', « *.»,^%.vw> XLII. SATYRE MÉLAMPUS. PAPILIO MELAMPUS. [Esp, Fuessly. Ochsen.) PAPILIO JANTHE. (Hiibn. tab. 122.) PAPILIO ALCYONE. {Borkh.) LE MONTAGNARD. (Engrarn.) Envergure, i6à 17 lignes. Ses ailes sont d'un briin-noirâtre-chatoyant et elles ont de part et d'autre une bande ferrugi- neuse , parallèle au bord postérieur. La bande des premières ailes est large, coupée par Us ner- vures, et marquée en face du sommet d'un groupe de deux petits points noirs. La bande dt s secondes ailes est formée par des taches ar- rondies, et l'on y voit d'ordinaire trois points noirs également éloignés l'un de l'autre. 1'. /),. Genre SalviH". /y. XII 1-2 ( olo.uKii. . ,)-i K|)ii)lii>on,in.il<-. .")-(; \lclain|)us,,nà!e. -- "u \r;u'liiu-,n.;Vlc. DES LÉPl DOPT lîH hS 1 t .) Le corps et les antennes sont comme dans les espèces précédentes. Il se trouve dans les Pyrénées. OBSERVATION. Les auteurs allemands donnent, sous le nom de Pharte , un Satyre qui ne diffère duMélampus que parce que la bande ferrugineuse de ses ailes est sans points noirs en-dessus et en- dessous. Il habite le Tyroi et le raidi de la Suisse, mais je ne «connais aucun amateur qui l'ait pris en France. IVG HISTOIR E N ATIJRELLE XLIII. SATYRE ARACHNÉ. PAPILIO ARACHNE. {Fub.) eeeeeeeetieeec) PAPILIO APvACHNE ET PAPILIO PrrHO. {Hiihn.) PAPILIO PRONOE KT PAPILIO PERSEPHONE. (Esp.) ^^^1l^^^^^^1i■^^^^^<»^1^^^tl^ PAPILIO PRONOE. {Herbsl et BorÂh.) Envergure, 22 à 2/4 lignes. Il a le dessus des ailes d'un bnin-iioiràtre- chatoyant, avec une bande ferrugineuse , courte, offrant vis-à-vis du sommet des supérieures un groupe de deux yeux noirs à prunelle blanche, et aux inférieures, où elle est niaculaire, deux à trois points ocellés. DES LÉPlJiOPTERES. 1 1 '7 Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, mais îe bout de la côte est saupoudré de blanc. Le dessous des secondes ailes est cendré , et parsemé d'atomes blanchâtres dans le mâle , d'atomes jaunâtres dans la femelle , avec une large bande sinuée sur le milieu, et le bord pos- térieur, bruns. Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes ont le dessus obscur, le dessous blan- châtre, avec la massue roussâtre et en cuilieron. Quelquefois les ailes supérieures ont un troi- sième œil, principalement dans la femelle, mais il est isolé des autres. Il est des individus, tels que îe Persephone d'Esper ou Pitho de Hubner, dont le dessus des premières ailes est sans bande, et le dessus des secondes tout-à-fait nu. Leur dessons n'offre point de différences. œ l8 HISTOIRE NATURELLE XLIV. SATYRE GOANTE. PAPILIO GOANTE. yFah. Illig. Ochsen.) PAPILIO SC^A. {Hubn) Envergure, i8 à 10 lignes. Il a le dessus des ailes (i'un briin-noirâlre- 'haioyant, avec une bande ferrugineuse, pos- ' térieure , courbe , offrant aux inférieures trois veux éi^alement éloignés l'un de l'autre, et aux supérieures trois aussi , mais donJ deux réunis en face du sommet, le troisième solitaire et plus petit. (]es yeux sont noirs et pupilles de blanc. Le dessous des premières ailes diffère du des- sus en ce qu'il a le milieu d'un ferrugineux-foncé, et le sommet sablé de blanchâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un brun- aspergé de gris, avec une bande obscure, cen- trale, anguleuse, et ayant les côtés bordés par fies atomes blancs. On y voit en outre trois yeux DKS r, KPIJ} O P lERES. IIQ noirs à prunelle blanche, et correspondant à ceux du dessus. Le corps et les antennes sont comme dans \ Arachné. La femelle a les nervures du dessous des se- condes ailes blanches, et sa bande est d'un fauve- jaunâtre, ou plus claire que celle du mâle. J'ai vu un individu femelle qui avait cinq yeux sur chaque surface des secondes ailes, et un autre, pareillement femelle , qui en avait quatre sur le dessus des premières ailes. I! se trouve dans les Alpes. jQO HISTOFRE NATURELLE XLV. SATYRE GORGÉ. PAPILIO GORGE. (Esp. Hubn. Illig. Ochsen.) VARIÉTÉ ; PAPILK) ERYNIS. {Esp.) Eiivergute, 18 à 19 lignes. Il a le dessus des ailes d'un hi uu-uoirâtre-cha- toyant , avec une bande ferrugineuse , dilatée vis à-vis du sommet des supérieures et y offrant un double œil noir à prunelle blanche. Le dessous des premières ailes est ferrugineux, avec les bords bruns , et un double œil corres- pondant à celui du dessus. Le dessous des secondes ailes est d'un gris- iioiiâtie dans le mâle , d'un gris-sale dans la fe- melle , avec trois lignes plus obscures , trans- verses et flexueuses, dont deux vers le milieu de la surface , la troisième près du bord pos- térieur. DES LEPIDOPTERES. 121 Le corps est du même ton que Jes ailes. Les antennes sont brunes en-dessus, blanchâtres en- dessous, avec la massue noire et en fuseau. La femelle est généralement moins foncée que le n)âle , et elle a quelquefois la bande du dessus des ailes inférieures peu pronoucée. Il est (les individus qui ont un petit œil vers l'une des extrémités de la bande de ces der- nières ailes.II en estd'autres, au contraire, comme VEnjnis d'Esper, qui sont absolument sans yeux de part et d'autre. Il se tiouve dans les Pyrénées ( t dans les Alpes. m 122 HISTOIRE NATURELLF XLVI. SATYRE DROMUS. PAPILIO (XEO. [Hubri. et /%.) VARIÉTÉ 1 : PAPILIO DROvIOS. [Fab.) ' ou l>APn.IO iYNDARUS. {Esp.) V A 11 1 E T E '2 : PAPILIO CASSIOIDES. (I^sp.) .♦-VJ'Axi'.*.'!-,,*..*.:!-,.-!- A *..*.*..*..*■ Knveigiire, i5 à \S lignes. Il a le dessus des ailes d'un bniii-noirâtre-cha- toyant, avec une bande ferrugineuse qui n'at- îeint ni la côte , ni le bord interne. La bande des premières ailes offre vis-à-vis du sommet , où elle se dilate, deux yeux noirs pupilles de blanc et contigus. La bande des secondes ailes a trois ou quatre yeux semblables, également éloignés l'un de l'autre. DES LÉ l>lDOPTF, R KS. 123 Le dessous des ailes siipérii ures est ferrugi- neux, mais plus pâle à l'endroit de la bande, avec tout le contour d'un gris-brun , et deux yeux correspondants à ceux du dessus. Le dessous des aiies inférieures est d'un gris- luisant , avec trois lignes brunes , transverses et sinuées, dont la postérieure moins distincte, les deux autres se [)rolongeant jusqu'à la côte des premières ailes. On voit en outre dans la femelle, du moins le plus souvent, trois ou quatre petits ytu\ qiu sont ia lépéiition dv ceux de la surface opposée. Le corps est brun en-tlessus, gris en-dessous. Les antennes soni comme dans l'espèce précé- dente. Cette description convient aux individus dont fiubner a figuré les deux sexes sous ie nom de (■/eo. Mais il en est d'autres , notanunent parmi les mâle.s, qui présentent quelques différences. Le premier, que Fabricius appelle Dromiis^ et Esper Tyndarus, n'a ni bande, ni tache ocu- laires sur le dessus des aiies inféiieures . et le dessous de ses ailes supérieures est uniformé- ment ferrugineux et sans lignes brunes sur le disque. Le second n'est distingué du précédent que par Talisence totale des yeux aux ailes supérieures. l'j'l HISTOIRE JV ATlIRliL L !>; Le troisième, ou Cassioides d'Esper, ressemble au premier, excepté qu'il a le dessous des ailes inférieures oblitéré, où si l'on veut, brun et peu garni d'écaillés grises. Ces trois variétés n'ont guère que quinze lignes d'envergure, et elle se trouvent dans diverses parties des Alpes. Les individus que j'ai dit se rapporter au Cleo de Hubner, toujom's un peu plus grands et mieux caractérisés , habitent les Pyrénées orientales; de sorte que ces dernières montagnes , ou celles qui s'en rapprochent par le degré de latitude, peuvent être considérées comme le berceau de l'espèce dont il s'agit ici, car on a remarqué que les insectes en général dégénèrent à mesure qu'ils s'éloignent de leur patrie primitive. DES LÉPIDOPTÈRES, i ^5 XLVII. SATYRE MANTO. PAPILIO MANTO ET PAPILIO ERINA. (Faù.) PAPILIO MANTO. ( Hubn. Illig, Ochsen, ) PAPILIONES : CASTOR, POLLUX, LAPPONA. {Esp.) i»<» (»(»99 (»»()» e»»» LE GRAND NÈGRE BERNOIS, ET LE POLLUX. [Ëngmm.) Envergure, 16 k 18 lignes. Ce Sa lyre a été partagé en deux espèces par Fabriciiis, et en trois par d'autres auteurs. 19.6 HlSTOllU: NATIRELLE li a !e dessus d'ui) bruii-noiiâtre-cliatoyant, avec une rangée postérieure de quatre points noirs à cliaque aile. Les points des premières aile.s sont placés sur une bande ferrugineuse, assez large, et ayant le côté externe sinueux , le côté interne arqué. Les points des secondes ailes ont un iris rougeâtre, plus ou moins prononcé. Le dessous des ailes supérieures est ferrugi- neux et bordé de grisâtre, avec quelques litures brunes derrière iesquelles il y a un rang de quatre points noirs qui sont la répétition de ceux du dessus. Le dessous des ailes inférieures est d'un gris cendré, ordinairement plus clair dans le mâle que dans ia tcmelle , avec trois lignes brunes , transverses, dont les deux antérieures flexueuses et continues, la postérieure formée par des che- vrons et séparée de la précédente par quelques points noirs plus ou moins distincts. Les deux surfaces du corps sont colorées comme celles des ailes inférieures. Les antennes sont brunes en-dessus, blanchâtres en-dessous, avec la massue roussâtre et un fuseau. Quelquefois les ailes supérieures offrent cinq points noirs de part et d'autre, et elles ont le milieu un peu rougeâtre en-dessus. J'ai vu au contraire des individus qui n'avaient que deux points noirs à chaque aile, et d'autres qui n'en 0 /J, iitr/uv . j'i.xm. TW^rrTs^; 1-2 Mêlas.. „àlo . Ô-4 Coantcm.^!... :,-(') Cleo,,»;.».. 7-8 Manlo.,nAlo. DES LE PI DO PT ERE iS. 1 9 -7 avaient pas du tout aux ailes inférieures. Enfin, il est des sujets chez lesquels les lignes brunes du dessous de ces dernières ailes sont, oblité- rées, notamment celle qui avoisine le bord ter- minal. On le trouve sur presque toutes les montagnes alpines de l'Europe. '^^A m 128 HISTOIRE NATURELLE C. Bord postérieur des quatre ailes arrondi, entier aux premières , denté aux secondes. XLVIII. SATYRE EUDORA. PAPILIO EUDORA. [Fab. Hubn. Illig. Ochsen.) ««««««as PAPILIO JANIRULA ET PAPILIO EUDORA. {Esp.) LE MISIS. {Engram.) Envergure, i8 à 19 lignes. Le dessus des deux sexes est d'un brun-cLiir et un peu chatoyant , avec un point noir vis-à- vis du sommet des ailes supérieures du mâle, et deux points semblables , mais plus gros et ali- gnés sur une bande iauve, à l'exlrémité des ailes supérieures de la femelle. Le mâle a en outre 1) l' s L i; P 1 I) O P i K R F. s. l QQ vers ie milieu du bord interne desdites ailes une raie noirâtre oblique, en épi ou formée jiar des poils divergents Le dessous; des premières ailes est fauve, avec le pourtour brun, et deux yeux noirs à prunelle blanche dans la femelle, un seul œil dans le mâle. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré- brunâtre, avec une bande plus pâle, dépourvue de taches, et se faisant pinson moins sentir sur la face opposée. Le corps est brun, les antennes ont le dessus obscur, le dessous annelé de blanchâtre, avec la massue grêle et roussâtre. Quelquefois le disque des premières ailes est jaunâlrc en dessus dans la femelle. Suivant Fa- bricius, cela aurait lieu aussi dans le mâle. Il se trouve aux environs de Montpellier et de Perpignan. OBSERVATION. Ce satyre a beaucoup de rappoil avec \e Myrti le ou Jouira. Mais il est constanimeiit plus petil^ sa femelle a toujours deux yeux, simples en dessus, pupilles en dessous, et la bande pâle de la surface inférieure des secondes ailes est sans tache dans les deux sexes. Un caractère qu'il ne faut pas oublier^ c'est que l'épi noirâtre du dessus des ailes supérieures du niàie est nioius l;ir^e eî moins ronliîs (niedaiis le Mritilf. Diii.Nrs, i L g • 3o HISTOIRE NATURELLE XLIX. SATYRE IDA. PAPILIO IDA. [Fah. Esp, Hubn. lllig. Oc/isen.) PAPILIO ACT^A {Lang.) L'AMARYLLIS, VARIÉTÉ. (Engram. tome i. 3* sitp., pi. 5, /ig. 53. h) »«^«««tt««««A««9««tt^^«« Envergure, i6 à i8 lignes. Le dessus des deux sexes est fauve, avec Ja base et tout le pourtour des ailes d'un brun- noirâtre. Les ailes supérieures ont, vis-à-vis du sommet, un œil noir à double prunelle blanche. Les ailes inférieures sont sans taches dans le mâle, mais elles offrent souvent, dans la femelle, deux petits pointsblancsocculairesetsitués vers l'angle de l'anus. Le dessous des premières ailes est comme le dessus, excepté qu'il a les bords moins bruns et la région du sommet un peu blanchâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un gris- ^.J)i{tmes . Geivve Satvre F/ UW. J'J>iune/u7 J'i/ait 1-L> Elldova.iuile. 3 Eudora, li-.mUe i-.') l(la,inAl.-. ()-7 l^alKséba.màïe. Jofwm. Jhu^^it DES LÉPIDOPTÈRES. l3l obscur, avec deux bandes blanchâtres, transver- sales, dont Id p(istérieure pins prononcée et four- chue à son extrémité supérieure. Du reste, on n'y voit pas de taches, lors même qu'il en a sur la surface opposée. Le corps est brun en dessus, gris en dessous. Les antennes sont annelces de brun et (!e blan- châtre, et elles ont la massue grêle et terminée de fiiuve. Le mâle est plus petit que la femelle, et il a vers le milieu des premières ailes, m?.is en dessus seulement, une bande brune, oblique, courte et divisée par les nervures. J'ai vu des individus femelles qui avaient, de part et d'antre, aux premières ailes, un ou deux point noirs, en alignement de l'œil du sommet. Ce satyre est très commnn, en juillet et en août, dans les départements les plus méi idionaux de la France. Il habite aussi l'Italie et la pénin- sule espagnole; mais je ne crois pas qu'il se trouve en Allemagne, comme le dit Fabricius. OBSERVATION. L'Ida diffère de V AmaryUis ou Tilhonius (voyez tome i, page i54) par deux caractères principaux. Le premier con- siste en ce que la bande brune oblique du dessus des ailes su- périeures du niàle est plus courte et interrompue par les ner- vures; le second en ce que le dessous des ailes inférieures des deux sexes est moins jaunâtre, sans taches, et qu'il a la bande antérieure plus longue, la postérieure en Y. 1 32 HISTOniE NATIIRFLL F L. SATYRE BATHSÉBA (Encycl) PAPILIO BATHSÉBA ET PAPII.IO SALOME (Fab,) PAPILIO PASIPHAE {Esp. Hubn. Herbsi. lUig. Ochsen.) r.E TITIRE [Engmm.) 3<»9(»(i!»iS9 '»<»<••> Envergure, 18 à 20 lignes. Fabricius a décrit le mâle de ce satyre sous le nom de Salorne, et la femelle sous celui de Bath- seba; mais j'ai adopté de préférence le nom de Bathseba, parce qu'il est, en général, plus connu des naturalistes ptdes amateurs de notre pays. DES LKPIDOP TKRKS. l 33 Le dessus de tontes les ailes est fauve, avec la base et le pourtour d'un brun-noirâtre. Les ailes supérieures ont, vis-à-vis du sommet, un œil noir à double prunelle blanche, et, sur le mi- lieu, une bande brune oblique, qui est large dans le mâle, linéaire et moins foncée dans la femelle. Les ailes inférieures offrent parallèle- ment à leur bord de derrière une suite de trois ou quatre petits yeux noirs à simple prunelle blanche. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, excepté qu'il a la base beaucoup plus claire, et le bord postérieur entièrement longé par une ligne grise. Le dessous des secondes ailes est d'un brun- noirâtre clair, et traversé au delà du milieu par une bande d'un jaune-paille, bande qui a le côté interne arqué, le côté externe unidenté et im- médiatement suivi d'une rangée de cinq yeux, dont les deux extrêmes plus petits. Ces yeux sont noirs, avec une prunelle blanche et un iris roussâtre. Derrière le second œil, à parlir d'en haut, on voit, en outre, un petit espace gris, et il y a une ligne de cette couleur tout le long du bord terminal. Le corps est brun en dessus avec des poils roussâtres sur le corselet et à la base de l'abdo- men. Les antennes sont comme dans \ Jcla, l34 HlSTOIRb; NATURELLE Chez quelques individus, les yeux du dessous des secondes ailes ne paraissent être qu'au nom- bre de trois ou de quatre, parce que les autres sont effacés Cette espèce est extrêmement commune, aux mois de juillet et d'août, dans le midi de la France. Elle habite aussi l'Espagne et la Bar- barie. JJLS LliPlBOPTKRliS. l35 LI. SATYRE LACHÉSIS. PAPILIO LACHESIS (Herbst^ Hubn. Ochsen.) PAPILIO ARGE NEMAUSIACA [Esp. ■ -^. — »^& Envergure, 26 à 28 lignes. Engramelle n'a point connu cette espèce, qui est cependant fort commune aux environs de Perpignan et dans le voisinage des Pyrénées. Le dessus des ailes est d'un blanc un peu jau- nâtre, avec l'origine du bord interne obscure et toute l'extrémité noire. Le noir de l'extrémité forme une bande sinuée à son côté interne, et chargée à son côté externe d'une série de taches blanches qui sont triangulaires aux alKs infé- rieures, arrondies et inégales aux snpértèures. Cts dernières aih s ont sur le milieu une tache no;je irrégulière, obUque et se liant par un filet à ia partie inférieure de la bande terminale. l36 IlISTOUir. NATURKsLK Cette baiiîle offre, en outre, six points oculaires l)leuâtres, dont un presque en face du sommet des premières ailes, les autres alignés en deux groupes sur les secondes, lesquelles ont le mi- lieu du bord antérieur liiarqué d'une tache noire orbiculaire. Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, mais le noir y domine moins, par la rai- son que les taches blanches de l'extrémité sont plus grandes et triangulaires. Le dessous des secondes ailes est blanc, avec une bande noirâtre centrale, très flexueuse, for- tement étranglée dans sou milieu, atteignant la côte et le bord interne. Sur la tranche noire du bord terminal s'appuie une ligne en feston, éga- lement noire et précédée de cinq yeux obscurs, dont l'anal double, les deux antérieurs séparés des trois autres. Ces yeux ont une prunelle bleuâtre et un iris jaunâtre, qu'entourent des atomes noirâtres qui remplissent les creux de la ligne en feston. Le corps est noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Les antennes sont noires, annelées de blanc, avec la massue ferrugineuse. La femelle est comme le mâle, excepté qu'elle a toutes les secondes ailes, le sommet et la côte des premières, lavés de jaune d'ocre en dessous. Paraît en juin. DES LÉ PI DOPTGRES. \3'J OBSERVATION. Ce satyre se rapproche beaucoup du Demi-Deuil ou gala- THEA (voyez tome ^ , page i65); mais il est toujours plus grand, d'un blanc moins jaunâtre , et il en diffère en dessus en ce qu'il a la base des ailes blanche, au lieu de l'avoir noire avec une tache blanche ovale. l38 HISTOIRE NATURELLE LU. SATYRE PSYCHÉ {Encycl) PAPILIO PSYCHÉ (Iluùn. et /%.) PAPILLO ARGE OCCITANIGA {£sp.) PAPILIO SYLLIUS {Herbst. et Ochsen. LE DEMI-DEUIL, vakiéte. (Engram. pi. 3o, fig. ( e. f.) Envergure, 22 à 24 lignes. Ses ailes ont le dessus blanc, avec l'origine du bord interne et les nervures noirâtres. A leur extrémité est une bande noire siuute, sur la- quelle sont des taches blanches à peu près sem- blables à celles qu'on voit dans l'espèce précé- dente, et sept points bleuâtres oculaires, dont DES LÉPIDOPTÈRES. 189 deux aux premières ailes, cinq aux secondes. Les premières ailes ont, en outre, sur le milieu une tache noire oblique, très irrégulière, et chargée antérieurement de deux taches blanches inégales. Le dessous des ailes supérieures ressemble an dessus, mais le noir du sommet est remplacé par du ferrugineux. Le dessous des ailes inférieures est blanc, avec les nervures et trois lignes transverses ferrugi- neuses. On voit, vers son extrémité, deux, plus trois yeux ferrugineux, ayant la prunelle d'un bleu-pâle, l'iris blanchâtre et cerclé de noirâtre. Le corps est noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Les antennes sont entièrement noires. Ce satyre se trouve en Portugal et dans le Languedoc, et non en Angleterre, comme le dit Engramelle. OBSERVATIOIS. L'Europe possède encore deux autres espèces très voisines. La première, que j'ai décrite dans rEncyclopédie sous le nom à' Àrgé^ et dont Hubner lait deux espèces distinctes, la première, dis-je, diffère en dessus du Demi-Deuil ou Gala- thca^ en ce que la tache blanche ovale de la base est accom- pagnée, dans le mâle, de deux autres taches plus petites, en ce que l'extrémité est toujours blanche, avec deux lignes noires l4o HISTOIRE NATLIKKLLE dont l'intérieur en l'eston, et cinq points oculaires bien pro- noncés. Elle en diffère en dessous par la banile centrale qui n'est point étranglée datis son milieu, et par la couleur du fond qui est blanche dans les deux sexes. Elle se trouve dans la Calabre, la Hongrie et les contrées les plus méridionales de la Russie. La seconde, dont Hubner a fait aussi deux espèces , corres- pond à \ Amphitrite de l'Encyclopédie ou au Demi-Deuil aux yeux bleus du père Engramelle. Elle se rapproche beaucoup du Psyché par le dessus des ailes. Elle s'en dislingue en dessous en ce que les nervures sont noires et les yeux d'un roux-vif. Elle habite la Sicile , la Calabre et la péninsule espagnole. Engramelle s'est encore trompé en disant qu'elle habitait l'Al- lemagne. DFJ; LKPIDOP TKKE s. ] l^l D. Bord postérieur des quatre ailes entier et garni d'une frange blanchâtre. LUI. SATYRE OEDIPE. PAPILIO OEDIPUS ET PAPUJO MIRIS {Fab. EnU Syst,) PAPILIO OEDIPUS. Kï PAPILIO PYLARGE {Habn,) PAPILIO ŒDIPIJS [Ochsen.] PAPILIO ŒDIPE [Borklu] PAPILIO GETICUS {Esp.) PA.PILIO IPHIGENUS [Herhst.) Envergure, i6 à 17 lignes. Fabricius a décrit le mâle de ce satyre sous le nom di OEdipus^ et la f^inelle sous celui de Mir'is. 14^ HISTOIRE NA.TURELLE Hubner en a iait aussi deux espèces distinctes, comme on peut le voir par la synonymie. IjC dessus des deux sexes est d'un brun-noi- râtre, ordinairemenl sans taches dans les mâles, avec trois petits yeux noirs à prunelle blamhe aux ailes inférieures de la plupart des femelles. Le dessous est d'un jaune fauve, mais un peu obscur chez le mâle, avec des yeux noirs à pru- nelle blanche et à iris d'un jauue-paille. Les pre- mières ailes en ont tantôt cinq, dont les deux extrêmes très petits, tantôt trois; quelquefois elles n'en ont qu'un seul, et même point du tout. Les yeux des secondes ailes sont, le plus sou- vent, au nombre de six, dont l'antérieur isolé vers le milieu du bord d'en haut, les cinq autres contigus et d'inégale grosseur. L'extrémité des quatre ailes offre, en outre, une ligne argentée, courbe et parallèle au bord postérieur dont elle suit tout le contour. Dans les femelles, il y a, avant les yeux des ailes inférieures, un trait blanchâtre ou une bande transverse d'un blanc luisant. Le corps est brun en dessus, jaunâtre en des- sous. Les antennes sont annelées de blanc et de noir, et elles ont le dessous de la massue ferru- gineux. Ce satyre donne à la fin de mai ou au com- mencement de juin. On le trouve dans la Russie, la Hongrie, le Piémont, le Dauphiné, etc. DES LKPI DOPTKH ES, l4'^ LIV. SATYRE PHILÉUS (EncycL) PAPILIO PHILEA {Hubn, et Illig.) PAPILIO vTYRION {Esp. et Ochsen.) Envergure, i4 à i5 lignes. Il a le dessous des ailes d'un brun-noirâtre, avec le milieu des premières et un arc terminal sur les secondes, d'un fauve-obscur dans le mâle, d'un fauve-jaunâtre dans la femelle. Le dessous des ailes supérieures est d'un fauve plus ou moins intense, suivant le sexe, avec l'ex- trémité d'un gris-verdâire, et souvent marquée d'un point noir oculaire qui lait face au sommet. Le dessous des ailes inférieures est d'un brun- verdâlre, avec une bande blanche postérieure, sinuée en avant, courbe en arrière, et sur la- quelle sont alignés six yeux noirs à prunelle très blanche. Cette bande a le côté externe bordé par un arc fauve, qui est large et divibé dans toute sa longueur par une ligne argentée courbe. l44 HISTOIRE NATURELLE Le corps est de la couleur des ailes. Les an- tennes sont annelées de blanc et de noir, et elles ont la massue ferrugineuse. Il y a des mâles tlont le dessus des premières ailes est presque entièrement brun. Des Alpes et du Tyrol. DES LÉPIDOPTÈRES. 445 LV. SATYRE IPHIS. PAPILIO IPHIS. (Wien. Verz. lllig. Hiibn. Ochseii. PAPILIO HERO. {Fah.) PAPILIO TIPHON. [Esp. Herbst. Deprun. Schtieid. Lang.) PAPILIO TIPHON ET PAPILIO GLYGERION. (Bor/ch.) PAPILIO AMYNTAS. (Poda. Mas. Grœc. ) MANIOLAMANTO. (SchranL) Envergure, i5 à t(> lignes. C4ETTE espèce est celle que Fabricius a prise , fauted'examen , pourle papillon flero de Linné. Diurnes, U. 10 J4G m SI 0 1 ni: natuuelle Le dessus des premières ailes est d'un fauve- brun chez le mâle, d'un fau-ve-jaunâtre chez la femelle , avec l'extrémité obscure. Leur dessous est d'un fauve plus ou moins foncé , suivant la couleur du dessus , avec le bord postérieur d'un gris-verdàtre et marqué souvent en face du som- met d'un point noir oculaire, point avant lequel on voit dans les femelles une raie jaunâtre courte et transversale. Le dessus des secondes ailes est d'un brun- noirâtre , avec un arc fauve terminal , plus ou moins apparent. Leur dessous est d'ungris-ver- dâlre, avec une rangée courbe et postérieure de six petits yeux noirs à prunelle blanche et a iris d'un jaune-sale. Ces yeux sont précédés d'une bande blanche irrégulière , étranglée ou forte- mentinte! rompue dnnssonmilieu; ilssonlsulvis d'une ligne argentée , courbe et s'appuyant sur un arc fauve qui répond à celui de la surface opposée. Le corps est brun en-dessus, grisâtre en-des- sous. Les antennes sont noires et annelées de blanc. On rencontre parfois des individus de l'un et de Fautre sexe qui n'ont que trois yeux sur le dessous des ailes inférieures. Il y a au contraire dis femelles qui en ont deux ou trois sur le dessus de ces ailes. T. M Creni'c S atrre . / /•Mw/M^ />ÙUIÏ. J'I.II 1-2 1 inléiis.malo. 0-4 IpliisiiiAlp. o-() Dorus, mile .7-8 ('orimuis.«iàle . ()-!() 1a lIllS.Coiiullo. D iî s L É I> I D 0 P T È R E S . \H Ce satyre donne en juin et en juillet. Il se trouve dans les départements de l'est de la France et dans les Pyrénées. OBSERVATION. La Russie pf)ssède un autre satyre qui fait le passage de celui- ci au suivant. Je l'ai décrit dans l'Encyclopédie méthodique , sous le nom de Lkahdre, en indiquant qu'il répondait au Lean- der d'Esper, au C/ilé d'Hubner, à V Amaryllis de Cramer, au Plù- lad'dls de Borkhausen. Sa taille est à-peu-près la même que celle de I'Iphis. Ses pre- mières ailes sont brunes en-dessus dans le mâle, avec le milieu fauve, elles sont fauves dans la femelle, avec le bord postérieur obscur et précédé d'un rang de deux à quatre points noirs. Le dessus de ses secondes ailes est d'un brun-obscur chez les deux sexes, avec une bande fauve, postérieure, courbe et maculaire sur laquelle sont alignés quatre à sept points noirs. Le dessous des ailes supérieures est constamment fauve , avec un seul œil dans le mâle ; avec deux ou quatre dans la femelle selon le nombre qu'il y a sur la surface opposée. Le dessous des ailes Inférieures est d'un cendré-obscur, avec six ou sept yeux noirs à prunelle blanche et àms jaunâtre, dis- posés sur le côté interne d'une bande fauve que borde en dehors une ligue argentée courbe. Il y a aussi une ligne semblable, mais ordinairement moins distincte, sur le bord terminal des premiè- res ailes. N. iî. D'après Cramer, le dessus des ailes inférieures esl fauve. Cet auteur aurait-il représenté une variété, ou s,» iiyure serait-elle mal coloriée ? 148 HISTOIRE NATURELLE LVL SATYRE DORUS. PAPILIO DORUS. {Esp. Heihst. Depriui. Ochsen.) PAPILIO DORION. {Hubn. et Illig. PAPILIO DOIIILIS. [Borkh.) PAPILIO LIZETTA. [Cramer.) PALE M ON. [Engram.) Knvergure , i5 à r 6 lignes. Ije dessus des premières ailes est d'un brun- jaunâtre - obscur dans le mâle, avec un point noir cerclé de fauve et placé en face du sommet; il est d'une jaune-fauve dans la femelle, avec le ])ord postérieur brun, et un gros point noir, suivi parfois de deux autres plus petits. Le dessus des secondes ailes est d'un jaune- fauve chez les deux sexes , avec la base et le DES LÉPIDOPTÈRES. 140 pourtour extérieur obscurs , et une ligne tor- tueuse de trois à quatre points noirs. Le bord terminal est en outre entièrement ou pres- que entièrement longé par un arc fauve. Le dessous de toutes les ailes est fauve, dans le maie comme dans la femelle, avec un œil noir a prunelle blanche au sommet des supérieures ; avec une bande d'un blanc-jaunâtre, large et si- nuée, a l'extrémité des inférieures. Cette bande , que borde en dehors une ligne argentée courbe , offre six yeux également noirs et pépiilés de blanc, mais dont l'antérieur isolé vers le milieu de la côte, le second et l'anal plus petits que les autres. Les ailes supérieures ont aussi une ligne argentée marginale, et l'œil de leur sommet est précédé intérieurement d'une ligne jaunâtre plus ou moins large, et qui descend quelquefois jusqu'au bord interne. Le corps est brun en-dessus, jaunâtre en des- sous. Les antennes sont annelées deblanc et de noir, et elles ont la partie inférieure de la massue fauve. Ce satyre se trouve communément, au mois de juillet , dans le midi de la France, en Por- tugal, etc. Î50 HISTOIRE NATURliLLi: LVII. SATYRE CORINNUS. {Encyd. PAPILIO CORINNA. {Hubn. Illig. Ochsen. ) Envergure, i3 à 14 lignes. c&escôCô6ôeô6\&cô©&©&e*eô«<& JLi E dessus de ce satyre est d'un fauve-gai, avec le bord postérieur plus ou moins brun, et mar- qué a chaque aile d'un point noir cerclé de lauve. Le dessous des premières ailes est delà cou- leur du dessus , avec une ligne terminale ar- gentée, laquelle est précédée en face du sommet d'un œil noir "a prunelle blanche et à iris d'un jaune-paille. Cet œil est quelquefois placé entre deux autres plus petits Le dessous des secondes ailes, est d'un gris- verdâtre a la base , d'un iauve-foncé à l'extré- mité, avec quatre oucinq yeux noirs à prunelle blanche. L'œil antérieur est isolé et entouré de jaune d'ocre , les autres ont l'iris bordé par un cercle d'atomes noirâtres , et ils sont renfermés entre deux lignes dont l'extérieure courbe et ar- DES LÉPIDOPTÈRES. 151 gentée, l'intérieure d'un blanc-jaunâtre, angu- leuse, continue ou interrompue. Le corps est brun en-dessus, jaunâtre en-des sous. Les antennes sont noires et annelées de blanc. La femelle ne ditFère du mâle que parce que le dessus de ses ailes a ordinairement moins de brun au bord postérieur. Il se trouve dans plusieurs îles delà Méditer- ranée. Les individus d'après lesquels j'ai fait celte description viennent de la Corse et m'ont été communiqués par M. Lefebure de Cérisy, amateur instruit, que j'ai déjà cité a l'article de la nymphale Jasius et du satyre Néomiris. 152 UISTOIRE NATURELLE LVIII. SATYRE LYLLUS. (EncycL) PAPILIO LYLLUS. (Esp. et Ochscn. PAPILIO PAMPHILA. {Hubn.) PAPILIO P A M PHI LE. (/%.) eGti&c©eiQ6««©©c6e€e-eec©©&eô Envergure, i3 à t4 lignes. \JE satyre est d'un fauve-pâle en-dessus , avec une bande noirâtre , sinuée, avant le bord ter- minal des quatre ailes , et un point noir ocu- laire , vis-à-vis du sommet des supérieures. Le dessous des ailes supérieures est encore plus pâle que le dessus , et le point noir du sommet a une prunelle blanche avec un iris d'un jaune - paille. Le dessous des ailes inférieures est d'un gris- jaunâtre , avec une bande blanchâtre, courte. DES LEPIDOPTERES. 153 dentée à son côté interne, et appuyée transver- salement sur le bord antérieur. Vient ensuite une rangée courbe et transverse de trois k six points très-blancs bordés de noir , et derrière lesquels il y a une ligne noirâtre flexucuse qui répond à la bande marginale du dessus. Le corps est jaunâtre de part et d'autre. Les antennes sont noires et annelées de blanc. Dans la femelle , le petit œil du dessous des premières ailes est précédé intérieurement d'une ligne rousse, tranverse, plus^u moins longue, et la bande noire flexueuse du bord postérieur est chargée d'une liture argentée ; mais cette liture n'estpoint constante, comme l'ontcru MM. Hub- ner et Ochsenheimer, comme je le croyais moi- même k l'époque oii j'ai décrit ce satyre dans l'Encyclopédie méthodique. Du midi de la France , de l'Espagne , du Por- tugal, etc. OBSERVATION. Le lépidoptère dont il est ici question se rapproche extrême- ment du Pamphile {tome i, pa^e 176). Mais, en l'examinanl avec soin, on voit qu'il en diffère, i» en ce que le dessus des quatre ailesa parallèlement au bord postérieur une bande noirâtre, flexueuse , au lieu , d'avoir ce bord entièrement obscur ; 2° en ce que le dessous des ailes inférieures est d'un gris-jaunàlre, avec les points bîancscerclésdenoirel non de ferrugineux, enfin en ce qu'il J54 HISTOIRE iNATURELLE y a toujourSjcivant le bord postérieur une ligne noirâtre flexueuse, répondnnt àla bandede la surface opposée. Ce qui prouve encore que le Lyllus n'est point une variété locale du Pamphile, c'est que ce dernier est aussi commun dans le midi que partout ailleurs, et qu'il n'y éprouve pas de modilications. DES LÉPIDOPTÈRES. 155 LIX. SATYRE DAVUS. PAPILIO DAVUS. {Fab. et Ocksen. PAPILIO LAIDIOIN El PAPILIO IPHIS. [Borkh.) PAPILIO PHILOXENUS. {Esp. et Schneid.) PAPILIO TIPHON {Schranket Naturf.) PAPILIO TULLIA. {Illig. et Hubn. PAPILIO HERO. {De Geer.) LE DAPHNIS. {Engram.) Envergure, i6 à i8 lignes. JLe dessus de ce satyre est d'un fauve-jaunalre- obscur, avec un point noirâtre oculaire ausom- 150 H1ST0\RE NATURKLLE metdes ailes supérieures des deux sexes , et trois ou quatre points semblables à l'extrémité des ailes inférieures du mâle. Le dessous dès premières ailes est de la cou- leur du dessus, mais le bord postérieur est d'un gris - verdàtre , et le point du sommet est rem- placé par un œil à prunelle très-blanche. Cet œil est ordinairement précédé chez la femelle d'une liture blanchâtre, transversale et plus ou moins longue. Le dessous des secondes ailes est roussâtre , avec la base verdàtre et le bord postérieur cen- dré. Son milieu offre une bande blanchâtre , courte , dentée , continue ou maculaire , et ap- puyée transversalement sur le bord antérieur. Vient ensuite une rangée de six (quelquefois de sept) petits yeux noirs a prunelle blanche et k iris.d'un jaune-terne. Le corps est grisâtre. Les antennes sont noi- res et annelées de blanc. Il y a des individus qui ont deux yeux au sommet des ailes supérieures. On en voit, au contraire, d'autres qui n'en ont que trois sur le dessous des secondes ailes , comme le Laidion de Borkhausen , et même deux, dont un moitié plus petit , comme VIsis de Thunberg. Très-commun dans l'est de la France. DES LÉPIDOPTÈRES. ihl AVERTISSEMENT. En terminant le genre satyre, je ne puis me dispenser de décla- rer à mes lecteurs que leGoRGÉactéfiguié par inadvertance à la place du MAlas, etvice versa. Le Mêlas, n'étant peut-être qu'une variété de I'Alecton, devait êtresur la planche xiv, et le Gorgé sur la planche xvn. Au reste, comme c'est toujours le texte qui doit guider les véritables amateifrs dans le classement de leurs espè- ces, cette transposition n'aurait pu les induire eh erreur , quand bien même je ne l'aurais pas signalée. !58 IIISTOir.E NATURELLE GENRE POLYOMMATE (i). PARTIE DES PLÉBÉIENS RURAUX. {Linn.) HESPERI^ RURALES. (Fab. Eut. Syst,) gênera: THECLA, HESPERIA, LYGvENA. (Fab. Syst. Glossat.) PAPILIONES POLYOPHTHALML [Ochsen. PETITS PORTE- QUEUE et ARGUS. {Enpam.) Caractères gévêricpie^. 1 o u T E s les pattes propres à îa marche et h peu près égales chez les deux sexes ; crochets du bout (i) J'aurais atlopté le nom vii!g;iire cI'Argiîs, si Linné ne l'avail •loint donné à nne espèce rln tjenre. ( T'o)c~ lome i ,/'0ant r angle anal une petite queue linéaire, etsou- ^^ent précédée en dehors d'une dent plus ou moins saillante. Dessous de ces ailes traversé vers le milieu par une ou deux raies blanches. LX. POLYOMMATE DU MARRONNIER. PAPILIO iËSGULL (/%. Hubn. Ochsen.) HESPERIA CERASI ? (Fab. Ent. Sjst.) Envergure, lt^ à i6 lignes. Fabricius décrit si vaguement son Hesperia cerasi que je ne la rapporte qu'avec doute au Lépidoptère dont il est ici question. Il dit d'ail- leurs qu'elle a le bout de la queue noir , mais je crois qu'il s'est trompé en cela, car toutes les V J^turn-Af. />/. ^U C(Mu-o S at rvo (renre Polvomiîiate /? /^unu-ni/ J'inrit 1-2 l/aniS,raàle. J-4 Myomiuale An MaiTOHnier/niàle. .)-()-- PoUmiiwte (leL\(";UMa,iuAle et femelle 8-^9Polvoimnale aiLPnmellier,^/>/«/>femelle DES LÉPIDOPTÈRES. l63 espèces de cette division ont le boni de la queue blanc. Le dessus des quatre ailes est d'un brun-noi- râtre un peu chatoyant , avec un point fauve à l'angle anal des inférieures. Le dessous est d'un brun tirant sur le gris , avec la base un peu bleuâtre, et l'extrémité tra- versée par une ligne flexueuse de petits traits blancs dont ie côté interne est bordé de noi- râtre. Le trait qui aboutit au bord interne des secondes ailes est en croissant ou en C renversé, et le suivant est presque droit ou à peine en chevron. Ces mêmes ailes ont le long du bord terminal une autre ligne blanchâtre, qui est sé- parée de la précédente par une rangée de six taches d'un rouge-fauve-vif, et dont les quatre extérieures orbiculaires , la cinquième lunulée et surmontant un point noir , la sixième qua- drangulaire. Ces taches sont toutes bordées de noir antérieurement. Le corps est brun en-dessus, grisâtre en-des- sous. Les antennes sont noires , annelées de blanc, avec le bout et la partie inférieure de la massue fauves. Je n'ai vu que des mâles, en sorte que je ne puis dire si les femelles sont différentes. Se trouve dans les Garrigues du midi, au prin- temps et en été. 11. l64 HISTOIRE ÎVA.TURELLI: OBSERVATION. Ce Polyommate se rapproche exlrèmeraenl du Lyncée (tome 1, pa^e 186) ; mais il est toujours plus petit; le des- sous de ses ailes est d'un brun moins foncé ou tirant sur le gris ; les taclies rouges des inférieures sont plus vives , plus petites , et par conséquent plus séparées les unes des autres ; le trait blanc qui louche au bord interne des mêmes ailes est en C renversé el le suivant presque droit, tandis que chez le Lyncée, au contraire, le premier de ces traits est presque droit et que le second forme un chevron bien prononcé. Ce qui porte encore à croire que le Polyommate du Marronier n'est point une variété locale du Lyncée, c'est que ce dernier se trouve aussi dans le midi et qu'il y est absoluiiienl le même que dans nos départements du centre et du nord. DES LEPIDOPTERES. l65 LXI. POLYOMMATE DE L'ACACIA. PAPILIO ACACIA. {Fnb. Herbsty Ochsen.) Envergure, i4 à i6 lignes. Le dessus de toutes les ailes est d'un brun-noi- râtre-chatoyant , avec des taches fauves près de l'angle anal des inférieures. Il y en a ordinaire- ment deux chez le mâle, et quatre, mais dont l'extérieure moins prononcée, chez la femelle. Le dessous est d'un gris-cendré, avec la base un peu bleuâtre, et l'extrémité coupée trans- versalement par une ligne blanche presque sem- blable à celle qu'on voit dans le Polyommate du marronier. Les secondes ailes offrent en outre une ligne blanche marginale , devant laquelle sont rangées six taches fauves, très-rapprochées et bordées de noir antérieurenient. Les deux taches extérieures sont plus petites et moins apparentes que les autres; la quatrième s'ap- puie sur un point noir ; la cinquième a le milieu noirâtre et saupoudré de blanchâtre; la sixième est presque quadrangulaire. |66 HISTOIRE NATURELLE Les antennes sont noires , annelées de blanc, avec la sommité et la partie inférieure de la massue fauves. Le corps, dont le dessus est brun et le dessous grisâtre, se termine dans la femelle par une houppe de poils très-noirs. Fabricius n'a connu que le mâle. Trouvé dans la Lozère par M. Duponchel , et dans les Pyrénées orientales par M. le baron Dejean. Il habite aussi les contrées les plus mé- ridionales delà Russie. DKS LÉPIDOPTÈRES. 1 67 LXIL POLYOMMATE DU PRUNELLIER. (Latr, Nom», dict. d'hist. tiat., 2^ édlt.) , HESPERI SPINI. ^Fab. Ent. .S>\)7.) " '^ ' ' 7fff . ..? PAPILIO SPIWl. ïuril'» (M^'/>«. ^'erz. 7///§^. iJo*A/, Petag. Hubn, 06'Aji6'»K)iiotn PAPILIO LYNCEUS. {Esp. Borhh. Schncid.) PORTE -QUEUl-: BRUN A TACHES BLEUES ET PORTE-QUEUE GRIS-BRUN. {Engram.) Envergure, i5 à 17 lignes. Le dessus de toutes les ailes est d'un brun- Doirâtre-chatoyant , tantôt sans taches, tantôt avec deux à trois points fauves vers l'angle ana! des inférieures dans chaque sexe. t%B HISTOIRE .\ATUr. ELLF Le dessous est cendré, avec une raie blanche, transverse , sinuée , interrompue par places, et formant un V très-évasé près de l'extrémité du bord interne des secondes ailes. Ces ailes ont le long du bord postérieur une ligne blanche qui s'oblitère à mesure qu'elle monte vers le som- met, et devant laquelle il y a une rangée courbe (le sept taches, dont la plus intérieure allongée, étroite, blanche , ayant le milieu moitié noir , moitié roussâtre; la seconde grande , presque quadrangulaire, bleue et pointillée de noir; les deux suivantes lunulées, inégales, fauves, ap- puyées chacune sur un point noir et surmontées d'un chevron de cette couleur ; les trois autres plus petites, orbiculaires , roussâtres , avec du noir à leur partie supérieure et un peu de blanc à leur [lartie inférieure. Il y a en outre un petit liséré blanc qui va de l'angle de l'anus à l'ex- trémité de la queue. Le corps est brun en-dessus, grisâtre en-des- soii.s. Les antennes sont noires , annelées de blanc, ave* la sommité de la massue fauve. La cheinlle, d'après Fabricius, est verte, avec la tête noiiv, et des lignes jaunes interrompues le long du dos ; mais , avant de se métamorpho- ser, elle prend une teinte roussâtre. Elle vit, se- lon les auteurs du Catalogue systématique des fjppidoptères de Vienne , sur le prunus spinosa on }''ntficlire! . DES 1 .ÉPI DOPTÈRES. 169 La chrysalide a le dessus brun , le dessous garni d'un duvet cendré. Le papillon paraît en juillet et en août. Il se trouve dans plusieurs de nos départements méridionaux, et dans quelques contrées de l'Al- lemagne. :orn ijO HISTOIRE NATURELLE B, Ailes inférieures sans queue et simplement un peu dentées. LXIII. POLYOMMATE EVIPPUS. (Latr. Noiw. dict. (Vliist, nat., 2* édit.) a(i(»(»9»9a9(»9(i» PAPILIO EVIPPUS. {Hubn.) PAPILIO ROBORIS. {Esp. et Ochsen.) Envergure, i5 à 17 lignes. Quoique ce Lépidoptère soit sans queue , je le place, à lexemple de M. La treille , après le Polyommate du chêne (tome i,page 190), at- tendu qu'il s'en rapproche extrêmement par les couleurs et qu'il a aussi l'habitude de se reposer sur les buissons. Le dessus du mâle est d'un brun - noirâtre , avec un glacis d'un violet-obscur sur plus de la moitié antérieure des premières ailes et à l'ori- gine des secondes. Ces dernières ont en outre, vers l'angle de l'anus, une rangée de trois points DES LÉPIDOPTÈRES. 17! d'un bleu-violet. Le dessous est d'un gris satiné, avec une série terminale de taches fauves, trian- gulaires, coupées chacune en arrière ou près de leur base par une petite ligne transverse d'un bleu-argenté luisant, et chargées à leur sommet d'un point noir que surmonte un chevron d'un blanc-bleuâtre. Ces taches sont plus nombreuses et ordinairement plus vives aux ailes inférieures qu'aux supérieures. La femelle a le dessous comme le mâle , mais le violet du dessus de ses ailes est plus brillant et il s'étend moins loin ; elle offre d ailleurs six points d'un bleu-violet le long du bord posté- rieur des secondes ailes. Le corps est brun en-dessus, gris en dessous. Les antennes sont noires , annelées de blanc , avec le bout de la massue fauve. Se trouve en juin, dans les Garrigues de nos départements les plus méridionaux, en Espagne, en Portugal, etc. N. B. Esper a supposé gratuitement dans sa phrase spéci- fique que cette espèce avait une queue. 17^ HISTOIRE NATURELLE C. Ailes entières. Les inférieures ayant avant t angle de Vanus un petit filet en forme de queue. LXIV. POLYOMMATE TELICANUS (i). (Latr. Nom. dict. d'hist. nat.. 2« édit.) -.lie PAPILIO TELICANUS. {Hubn. Lang, Ochscn). PAPILIO BOETICUS. Esp. tab. 91, cunt. 4i, /%• 2.) Envergure, 11 à i3 lignes. Le dessus du mâle est d'un violet-pâle, avec deux points noirâtres près de l'angle interne des ailes inférieures. Le dessous est d'un cendré-bru- nâtre, avec une multitude de lignes blanches, (i) Suivant Laspeyres , telicanus serait une altération de tehanus^ tellianiis ou telanus. DES LÉPIDOPTÈRES. l^^ transverses , flexiienses et formant des espèces de chaînettes. Aux points noirâtres du dessus des secondes ailes répondent ici deux yeux trî*S-^ noirs, ayant l'iris roussàtre et la prunelle formée par un cercle d'atomes d'un veit-argenté-brillanl. Le corps a le dessus d'un noir-bleuâtre, et le dessous blanchâtre. T.es antennes sont noires, annelées de blanc, avec la sommité de la nias.^ue fauve. ! La femelle diffère du mâlo en ce que le des- sus de ses ailes est brun, avec le milieu des su périeures sablé de bl; si-violel , en ce que lou aperçoit sur toutes les quaU'e renijsrcinte du dessin de la surface opposée. Ce Polyommate se trouve en juillet ou en août , dans nos déparlements les plus méridio- naux et dans toutes les contrées adjacentes à la Méditerranée. M.Duponchel, qui l'a observi- aux environs de Rome , m'a assuré qu'il se reposait toujours sur les ronces, les hagueiiaudiers , etc., mais jamais sur les plantes basses. Ses mœurs sont par conséquent à peu près les mêmes que celles du Slrié ou Bœticus que j'ai décrit dans le tome i,pag€ 192. OBSERVATION. Avant de passer à la deuxième coupe, je crois devoir parier de deux Polyommates à queue , dont l'existence comme espèces parait douteuse à M. !,atieille et à moi. En effet , le prenjiei , 174 HISTOIRE NATURELLE auquel Devillers (i) donne le nom à! Apelles et qu'il dit trèài- rare , semble ne différer du Polyommate du prunier (tome i, page 184) que parce que la couleur brune du dessus des quatre ailes a passé au fauve , et que les taches noires qui bordent la bande safranée du dessous des inférieures ont entièrement dis- paru. Le second, nommé Tiresias par Hubner, Polysperchon par M. Ochseuheimer, Myrmidon pai Engramelle, est seulement plus petit que VAmyiitas (tome i , page 194); îi moins que, à l'instar de Borkhausen, on ne veuille ve^arder comme une dif- férence spécifique le manque de point lauve à l'extrémité des antennes. Au reste je reviendrai sur ces deux Lépidoptères si j'ai quelque chose de plus positif à en dire. (i) Tome \\, page Sli&fpl. ly ,fig, i5. ^(j^^ ^ V. /),. (hmuc l\)U()innialc //. ( (// \ / ^^^I^^B \ / r />,»,„■„,/ Afl.r,/ I-.2 Kvi|)|)iis.(;.nu.ll...r)-4. Tôlicanus,mAlo 5-() Eurydice, .v..il<-. 7-8 Jlie!'sanu)ii,ii.;iip DES LÉPIDOPTÈIIES. 1 76 " 1. CHENILLES-ÉCUSSON ALLONGÉ. [LARVyE OBLONGO-SCUTATJE.) LES BRONZÉS. Bord postérieur des secondes aUes un peu pro- longé à lan^le interne dans la plupart des mâles ^ échancré avant cet angle dans les fe- melles. LXV. POLYOMMATE EURYDICE. (Latr. Nouv. die t. fl'hist. nat., 2« t lit.) •«««•«««««•«»«•«•••«•« PAPILIO EURIDICE. {Esp. et Hubn.) PAPILIO EURYBIA. {Ochsen.) Envergure, lô à 16 lignes. Lê dessus du mâle est d'un fauve- ponceau vif, avec tout le contour extérieur des quatre ailes, et le bord interne des secondes, d'un brun-noi- râtre. Le dessous est cendré , avec une multitude de points noirs cerclés de gris. Il y a en outre 1^6 HlSTOiRF N/iiTTRELLE une légère teinte roussâire sur le disque des ailes supérieures, et une teinte d'un bleu-obscur à la base des intérieures. Le dessus de la femelle est d'un brun-noirâtre, avec huit à neuf points noirs vers le milieu de chaque aile. T.e dessous offre le même dessin que dans le mâle, mais le fond est d'un cendré tiraist sur le jaunâtre. La frange du bord postérieur est blanche cliez les deux sexes. Le corps a le dessus noirâtre , et le dessous blanchâtre. Les antennes sont noires, annelées de blanc, avec la somniit<'' de la luassue fauve. Se trouve dans les Alpes, en juillet et en août. OBSERVATION. Fabricius rajjposle f.e Polyouunaie au C'hryséit { touie i, page 198). Ils ont en effet de très-grands rapports entre eux : mais le dessus du mâle de {'Eurydice a le disejne des ailes sans points noirs, la bordure brune moins large et sans reflet violet ; le dessus de si f.iuello u'urfii; pas ;'- '''L-y- '"■ DES LÉPIDOPTÈRF. S. 477 LXVL POLYOMMATE THERSAMON. (Latr. Noiw. dict. cVhist. nat., 2*" édit.) HESPERI A THERSAMON. (Fab. £/^^. SysL] PAPILÏO THERSAMOI^. [Esp. Berkh. Ochsen. ) PAPILIO XANTHE. {Huhn) Envergure, izj à 1 5 lignes. L< E dessus du maie est d'un tauve-ponceau jetant un léger reflet violet, avec le bord pos- térieur liseré de noir et garni d'une frange blanche. Ses premières ailes ont huit à neuf points noirâtres, qu'on n'aperçoit qu'à certains jours. Les secondes ont la région du bord in- terne obscure , et elles offrent parallèlement à leur bord terminal une bande fauve renfermée entre deux rangs de points noirs. Le dessus de la femelle est d'un fauve-doré aux premières ailes 3 d'un fauve-sombre aux DIURNES, II. i2 178 HISTUIHJ; NATURELLE secondes , avec une bande postérieure el trans- verse d'un fauve-gai. Les unes et les autres, mais surtout les supérieures, sont distinctement ponctuées de noir. Le dessous des deux sexes est d'un jaune- roussàtre aux ailes supérieures , d'un gris-cen- dré aux inférieures , avec un grand nombre de points noirs oculaires ou cerclés de blanchâtre. Il y a en outre k l'extrémité de chacune des quatre ailes une bande fauve , transverse , et chargée de deux séries de points également noirs , mais non ocellés. Le corps et les antennes sont comme dans l'espèce précédente. Il habite les Alpes , l'Autriche , le Hongrie et les contrées les plus méridionales de la Russie. Nota. Fabricius, qui a décrit cette espèce d'après des exemplaires pris dans la Russie australe, dit que la fe- melle a une queue allongée « Fœminœ alœ supra nigro punctatœ r.audaque elongata. Cela nie paraît très-croyable; car dans la femelle du Bronzé ou Phlœas , la dent qui pré- cède en dehors l'angle anal des ailes inférieures est plus longue chez les individus du midi de l'Europe et de l'Asie- Mineure que chez ceux de nos contrées. 1) E s L F, IM D 0 P ï È RUS. 179 LXVII. POLYOMMATE GORDIUS. (Latr. Noin>. dict. d'hist. nat. , 2* édit.) PAPILIO GORDIUS. [Esp. Sulz. Fiicssl. Borkh. Schneid. Hubn. De ViU. Ochsen.) LE GRAND ARGUS BRONZÉ. {Engram.) F^nvergure , i5 à 17 lignes. Li E dessus (les quatre ailes est d'uu fauve-doré, avec le bord terminal brun , cl une multitude de points noirs , dont les intérieurs jdus gros , les extérieurs dis[)osés transversalement on li- gnes courbes et flexueuses. Le dessous des premières ailes est d'un fauve [)âle ou jaunâtre , avec le limbe postérieur gri- sâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré-jaunâtre , avec une bande fauve parallèle au bord postérieur. Ces deux dessous offrent aussi (!es points noirs, mais ils sont ocellés, par- ticulièrement aux ailes inférieures , et encore plus nombreux qu'en-dessus. 1 80 H I s r 0 I H E NATURELLE Le corps a le dessus noirâtre et garni de poils bleuâtres , ledessousgris ou blanchâtre. Les an- tennes sont noires , annelées de blanc , avec la sommité de la massue rousse. Le mâle a en dessus un reflet violet , ce qui le fait paraître un peu plus rouge que la femelle. Se trouve , en juillet , dans les parties monta- gneuses du midi de la France , dans les Alpes et en Suisse. '-3->3-($'^f>HEe«-«— W. /Jif/me.i- Genre Polv oiiimale /Yxm. i* • Je -^ ^ * • *' f* r *• .*% • * I »' .. . • . . ,>.. \ .^ V. % ♦ t # * t-v- /'/),mmi,/ A,,.,,/ A-r/,,/ /,/.,■ Xu/fij,/ i-2 (rordius.juàle . 0-4 Hiere,iiiàie .0-6 lJcllé,uiilf DES LÉPIDOPTÈKES. 181 LXVIII. POLYOMMATE HIÉRÉ. (Latr. Nouv. dict. dChist. nat. ^ 2* édit.) HESPERIA HIERE. (Fab. Ent. Syst.) PAPILIO LAMPETIE. (Hubn. et PFien, Ferz.) PAPILIO HIPPONOE. {Ochsen.) PAPILIO HIPPOTHOE variété ET PAPILIO HIPPONOE. {Esp.) PAPILIO HIPPONOE ET PAPILIO ALGIPHRON. (Schneid. Sjst. Beschr.) PAPILIO LAMPETIE ET PAPILIO HELLE.(Lang. Ferz.) Envergure, i5 à 17 lignes. Le dessus du mâle est d'un fauve-ponceau, avec le bord postérieur noir , et un glacis violet 182 HISTOIRE NATURELLE vif qui absorbe quelquefois presque toute la couleur du fond. Ses premières ailes ont sur le milieu neuf points noirs, dont les sept extérieurs plus petits et disposés transversalement en une ligne flexueuse. Les secondes oht un arc central noirâtre , et il y a parallèlement a leur bord de derrière une bande fauve , mais plus prononcée vers l'angle de l'anus que vers le sommet. Le dessus de la femelle est d'un brun-noi- râtre ,avec le milieu des ailes supérieures ponc- tué de noir et plus ou moins marqueté de rous- sâtre ; l'extrémité des inférieures traversée par une bande fauve très-distincte , et sur le côté externe de laquelle il y a une rangée de cinq points noirs , dont l'anal plus gros et oblong. Le dessous des premières ailes estroussâtre, principalement chez la femelle , avec les bords cendrés, et beaucoup de points noirs, dont les intérieurs ocellés ; les extérieurs simples , moins foncés , et formant un double cordon marginal. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré- clair dans les deux sexes avec la base bleuâtre, et une multitude de points noirs ocellés , entre les deux rangées postérieures desquels il y a une bande transverse de taches fauves. La frange est blanche en-dessus , dans le mâle comme dans la femelle. Le corps aie dessus noirâtre et garni de poils DES LÉPIDOPTÈRES. 483 bleuâtres , le dessous blanchâtre. Les antennes sont noires , annelées de blanc , avec le bout de la massue fauve. Dans quelques femelles , la bande fauve du dessus des ailes inférieures est surmontée d'une série de petites lunules bleues. J'ai vu des mâles qui avaient peu de points aux ailes de devant. Ce joli Polyommate paraît en juillet et en août. On le trouve dans plusieurs contrées de l'Allemagne et dans l'est de la France. Il m'a été envoyé de Phalsbourg par M. Pattier , pharmacien à l'hôpital militaire de cette ville , et de Dijon par M. le docteur Lorey , ancien chirurgien-major des armées. Les individus des environs deDijon étaient en général plus grands que ceux qui avaient été pris dans les monta gnes de Saverne. 184 HISTOIRE NATUKELLE LXIX. POLYOMMATE HELLÉ. (Latr. Nouv. dict. d'hist. nat., 2* édit^ HESPERIA HELLE. (Fab. Ent. Syst.) PAPILIO HELLE. [JVien. Kerz. Illig. Hubn. NaturJ. Ochsen.) PAPILIO AMPHIDAMAS. ^{Esp. Knoch, Borkii. Schneid.) PAPILIO XANTHE. (Lang. f^erz.) ARGUS MYOPE VIOLET, p!. 71.110-89. a. i>. VARIÉTÉ FEMELLE, pi. 6.buppl. 3Mio 89. d. e. (^/z^^mw.) Euvergiue, 11 à 1 2 lignes. L E dessus du mâle est d'un brun-noiràtre , à reflet violet , avec le disque des ailes supérieures fauve et «joupé transversalement par des points DES Lli P 1 L> 0 P T È K li S. 185 noirs. Ses ailes inférieures ont, parallèlement a leur bord terminal , une bande fauve dont le côté externe est crénelé et bordé par une légère ligne blanche interrompue. Le dessus de la femelle est le même , quant au fond , que celui du mâle ; mais, au lieu d'a- voir un reflet, il a sur le côté interne de la bande fauve qui longe le bout des quatre ailes un cor- don de lunules , et a la base des supérieures un semis , d'un bleu-violet.. Le dessous des deux sexes est orangé aux pre- mières ailes , avec une multitude de gros points noirscerclés de grisâtre; il estd'un cendré-brun aux secondes , avec des points oculaires plus pe- tits et une bande terminale d'un rouge-fauve. L'extrémité de toutes les ailes offre en outre deux séries transverses de lunules noires, dont les ex- térieures plus petites et appuyées sur une ligne de traits blanchâtres , les intérieures surmontées chacune d'un large chevron blanc. Lafrangeest blanche de part et d'autre, mais il y a un entre- coupé brun sur celle des ailes inférieures. Le corps est noirâtre en-dessus ^ blanchâtre en-dessous. Les antennes sont noires, annelées de blanc , avec la sommité de la massue fauve. Paraît, en mai et en août , dans les parties montagneuses de l'Allemagne et de l'est de la France. 186 HISTOIRE NATURELLE OBSERVATION. Aux Bronzés appartient encore le Ballus de Fabricius, de HubneretdeBorkhausen, Polyommate qui se trouve dans la pé- ninsule espagnole. Le dessus des ailes est brun chez le mâle ; il est fauve chez la feinelle , avec les bords bruns. Le dessous des ailes supérieures des deux sexes est d'un fauve-jaunâtre, avec les bords cendrés et une multitude de points noirs presque oculaires. Le dessous des ailes inférieures est d'un vert un peu luisant, avec un point cen- tral et le bord postérieur brunâtres. Nota. Fabricius a pris le mâle pour la femelle, et réci- proquement. DES L ÉIM 11 OPTER KS. 18111 3. CHENILLES-ÉCUSSON RENFLÉ. [LÀRVjE GIBBO-SCUTATM.) LES AZURINS. A. Ailes inférieures dentées ou entières. Leur dessous offrant des points ocellés , avec une ligne ou une tache blanche longitudinale sur le milieu , et le plus souvent une bande transverse de taches Jau- ves à l'extrémité. a. Ailes inférteurcs dentées. LXX. POLYOMMATE MÉLÉAGRE. (Latr. Nouv. dict. d'hist. nat. , 2* édit.) -'-""■ HESPERIA MELEAGER. (Fab. E?iL Syst.) PAPILIO MELEAGER. {Esp. Panz. De ntl.) PAPILIO DAPHNIS. {Hubn. ei Ochsen.) PAPILIO DAPHNIS ET PAPILIO ENDYMION. {PTien. Ferz. et llltg. ) # J 88 H I s T O I R K N A T U R E L 1. E ARGUS BLEU- PALE ET ARGUS BLEU DÉCOUPÉ. {Engmm.) Envergure, i6 à 17 lignes. I^UELQUEs iju leurs , et entre autres le savant lUiger , ont fait de ce Polyommate deux espèces distinctes j mais la diflerence qu'il y a entre le mâle et la femelle les rend en celabien excusables . Le dessus du mâle est d'un bleu-argenté ti- rant sur le violet, avec le bord terminal liseré de noir et garni d'une frange blanche. Le dessous est d'un gris - blanc , avec une ligne courbe de points noirs ocellés , derrière laquelle sont deux rangées transverses et presque marginales de lu- nules obscures , dont les extérieures plus petites et moins apparentes. Labase des secondes ailes est en outre bleuâtre , avec trois autres points ocellés , et le milieu des premières offre un croissant noir. Le dessus de la femelle est d'un bleu-argenté assez brillant , avec tout le pourtour extérieur, ainsi quel'extrémité des nervures, largement noi- râtres, et la frange d'unblanc-sale. Chacune de ses ailes a sur le disque untrait noir vaguement DES LÉPIDOPTÈRES. i89 entouré de blanc , et à sa partie postérieure des chevrons blanchâtres formant deux séries , dont l'une placée sur le côté interne de la bordure , l'autre sur la bordure même. Ces chevrons sont moins nettement exprimés aux ailes de devant qu'à celles de derrière. Le dessous présente les mêmes caractères que chez le mâle ; mais le fond est d'un gris-brun , et l'es lunules obscures du bout sont surmontées de chevrons blanchâtres qui répondent h ceux du dessus : les secondes ailes n'ont pas de bleu k la base , et il y a sur leur milieu deux taches blanches , dont l'une presque en forme de cœur, l'autre longitudinale et coupant la ligne de points ocellés. Les deux surfaces du corps sont à peu près de la couleur de celles des ailes. Les antennes sont noires , annelées de blanc , avec le dessous de la massue ferrugineux. Se trouve, aux mois de juillet et d'août , en Italie , en Allemagne , dans la Lozère , les Çé- vennes , etc. Nota, Dans le nombre d'individus que j'ni vus, les luâies (étaient tous plus grands que les fesnelles. • 90 HISTOIRE N A r U R E L I, K p. Ailes inférieures entières. LXII. POLYOMMATE DAMON (Latr. Nouv. dict. fVhist. nat. , •inédit.) *'»i HESPERIA DAMON. (T^a^». Ent. Syst.) N>>*>-S>^>S-J<3HS{-,g-^-,^ PAPILIO DAMON. (f^'^ien. Verz. Jllig. Hubn. Oc/isen. ) PAPILIO IHTON. (^Esp. Sulz. Schneid. Fuessl. De ViU.) ARGUS BLEU, A BANDES BRUNES , LIGNES BLANCHES. (Engram.) Envergure , i5 à i6 lignes. jLe dessus du mâle est d'un bleu-argeiilé, avec une bordure terminale el l'extrémité des nervu- res d'un brun-noiràtre. La bordure va toujours en diminuant de largeur depuis la côte despre- jmières ailesjusqu'à l'angle interne des secondes. X M Ceiii-o Polvomniale. y/.XMi: y»^,„„^,„/ A,u, 4 te. \ / * -^jS^. w 'Z^-^- . \ 1-2 Méléa^n-e, mile Ô-4 Méléaon'e,femelie 5- G Damoii ,Tu al c . L>£S L£F lbuFT£a£>. 19i Le deiSTi* de la femelle est don bnm-noiri- tre-laisant . avec la firaDge moinî blanche que chez le mâle. Le dessous est d'un gris-cendré dîi:? k mile, d on gris - ronssâtre dans la fenielle . a^^: mi^ U^e courbe de points noirs cerclés de blai^c . et beaucoup plus gros aux aiieâ =T2périe:;res qu aux inférieiires. Le miHen de c^es-ci ottr? une raie blancbe, Imigitiijdînale , descendant dr la bâ*e vers le bord postérieur. Le nnlieu de celles-là est marque d une lunule noire qui est bordée comme les points. Le corps a le dessus de la même coolenr qoe les ailes . et le dessous blanchàire. Les antennes sont noires , annelées de blanc . âxec le dessoos de la m.assue fermzineux. La chenille, selon M. Ochsenheimer. est pu- bescente . d'un vert - iaimitre . i^ec ont lizne d un vert-toncé le long du dos , et une lUne de œtte couleur, mais bordée de blanc, le lon^ de chaqje côté. 11 t a en outre au- :essTis des pattes une ligne trës-line. qni est ta^ntôt roaje. tantôt d'un jaune-paille. La chrvsahde est très - obtase et d'un jamie d'ocre. Le papillon éclôt au bout de qmnze jours. 11 se trouve^ au mois dejaiUet. en AttcBagne. dans la Lozère . les CéTomes . etc. 192 H I s 1 0 1 R L M A 1 U H K l. L E LXXIl. POLYOMMATE EUMEDON (Latr. Nouv. dict. dliist. nat., i^ èdit.) PAPILIO EUMEDON- {^Esp. Hubn. Long. De FIJI. Orhsen.) PAPILIO EUMEDON ET PAPILIO CHIRON. (BoRKH. Europ. Schmett.) PAPILIO EUMEDON KT PAPILIO CLEON (ScHNEiD. Syst. Beschr.) EUMEDON {Engram.) Envergure, i4 à i5 ligne». JLe dessus des deux sexes est d'un brun - noi- râtre - chatoyant , avec une frange blanche. Le mâle est entièrement nu, mais la femelle a quel- DES LEPI DOPïKltF.S. 1 9Ô ques taches fauves vers l'angle interne des ailes inférieures. Le dessous est cendré, avec un arc centra', et une ligne arquée de points oculaires noirs. Il y a encore d'autres points oculaires le long du bord postérieur, niais ils sont beaucoup moins apparents, surtout aux premières ailes, et ceux des secondes sont surmontés, pour la plupart, d'une lanule fauve ou roussâlre que borde anté- rieureiuent un chevron obscur. Ces dernières ailes ont la base d'un vert-argenté, et leur milieu offre une raie blanchâtre longitudinale, allant de l'arc central aux points marginaux. Le corps est noirâtre en dessus, cendré en dessous. Les antennes sont noires, annelées de blanc, avec le dessous de la massue ferrugineux. Dans les contrées méridionales de la Fiance, et particulièrement aux environs de Nîmes. Il se trouve aussi en Piémont et en Allemagne. OBSERVATION. Je signalerai comme apparlenant à celle division : 1" V Jd~ metus de Hubner et d'Oclisenheimer , ou VJrgns capucin d'Engramelle; 2° le Tithonius de Hubnei-, 3° le Dorylas de Fabricius, de Hubner, d'Ochsenheimer, etc., ou \ Aznrc d Engramelle. l'^Le dessus de VAcimetas asX d'un brun-noiiàtre chez ies deux sexes, avec le Ijord postérieur plus foncé et garni d'une Diurnes, IL i3 1q/| HI.STOIRl. NATURELLE frange grisâtre. La femelle a un trait noir vers le milieu des (jualre ailes, et une rangée de taches rousses à l'extrémité des inférieures. Le dessons est d'un gris-cendré, avec une lunule centrale, puis une rangée courbe de points ocellés, noirs, et des taches jaunâtres peu distinctes près du bord de derrière. La raie blanche du milieu des secondes ailes est presque aussi longue que dans V Eumtdon. Se trouve en Hongrie. — Suivant De Villers, il habiterait aussi les environs de Lyon; maison ne peut guère s'en rap- porter à un auteur qui a jeté tant de confusion parmi les Polyommates. 1^ Le Tithoniiisesi plus \ie\\tqueY Jdonis [(ome J,page 2 to) auquel il ressemble en dessous. Le mâle a le dessus d'un bleu- verdàtre-luisant, avec une bordure noirâtre et garnie d'une frange entièrement blanche. La bordure des secondes ailes est chargée à son côté interne d'une série de points noirs. Je n'ai point vu la femelle. Il se trouve dans les Alpes. 3" Les deux sexes du Dorj ins ressemh\enl beaucoup à ceux de y Adonis, mais leur frange n'est point entrecoupée de brun ; le mâle a le dessus des ailes d'un bleu-azuré plus clair et sans nuance de violet, avec le liseré noir du bord postérieur plus large. En Italie et en Allemagne. Yûf//r/i Gonre Polvoinmalo . /'/..w: 1-2 l'.UniC(l(m,màle.3-4()rbltulllS,,„ale. à-G Pl^orOlOS nW.lc. /~0 PoKonunalc «o«^' *««««&•»«'«• Eincrciiie, fi à l'i liiitics. Lii dessus (lu mâie est d'iui cendrt'-bleuàtre, avec une lunule centrale noire, et le bord posté- rieur d'un brun-obscur. Le dessus de la ftiiidle est d'un brun-noirâtre luisant , avec la base légèrement saupoudrée de bleuâtre, et le milieu marqué d'une lunule noire, lunule ordinairement plus apparente aux ailes de devant qu'à celles de derrière. Les deux sexes ont une frange blanche. il) Uii)iiniilif (le Orbus\ privé de; parce que celle espère a comparativement moins d'yeux rr-ie la précédente. DES LÉPJlJOPTÈRIiS. 20 1 Le dessous dis {premières ailes, dans le mâle comme dans la ftinelle, esl d'un cendré-clair, avec une muliitiide de loches noires cerclées de bhnic : il V t'ii '» i\eA-i<^ sur le disque, cinq à sept disposées en une lii;ne coiube au delà du milieu ; les Mulres, moins colorées, principalement les extérieures, fornunt deux rangs le long du bord terminal. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré- obscur, mais teinté de verdâlre à la base, avec deux points noirs oculaires sur le milieu du bord d'en haut, et une tache blanche en forme de cœur au centre de la suiface. A l'exliémité est une large bande blanche, transverse, uès inéga- lement incisée à son coté inlerne, et chargée à son coté externe d'une série de chevrons et d'une série de petits poin;^ noirâtres. Le pre- mier et le iroisième chevrons, à partir de l'angle de l'anus, embrassent chacun une tache rous- sâtre. Le corps est bleuâire ou noirâtre en dessus, et grisâtre en dessous. Les anlennessont noires, annelées de blanc, avec la massue toute noire. Dans les Alpes, au mois de juiller. 209 HISTOIRE NATURELLE LXXVI. POLYOMMATE PHÉRÉTÈS (1). POLYOMMATE ATYS. (La'vr. I\oiw. clict. cï hist.nat., 2' édit.) PAPILIO ATYS [Huhn] »•« »«««>«««<>««••« PAPILIO PHÉRÉTÈS (Oc/«c«.) Envergure, ii à 12 lignes. Le dessus du mâle est d'un bleu-violet. Le dessus de la femelle est d'un brun-noirâtre, avec la base saupoudrée de bleu. Dans l'un et dans l'autre sexe, le bord postérieur est liseré de noir et garni d'une frange blanche. Je dessous despreiiuères ailes est dun cendré- clair, mais légèrement teinté de verdàtre le long (i) .l'ai atloplé ici lo nom ilo Plirrrtôs , parce que Craincr adonné antéricuicnienl le nom A\ltjs à nu Poijonnnatc (•\olii|Uc. DES LÉPIDOPTÈRES. 2o3 de la côte, avec une lunule centrale noire, bor- dée de blanc, et suivie d'une ligne courbe de poinîs ocellés de sa couleur. Ces points man- quent quelquefois en totalité ou en partie. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré un peu obscur, avec des atomes d'un bleu ver- dâtre k la base, et huit à neuf taches blanches inégales, orbiculain s , formant deux rangées transverses, dont l'une placée sur le milieu de la surface, l'autre à égale distance de la première et du bord postérieur. Le corps a le dessus bleuâtre ou noirâtre, sui- vant le sexe, et le dessous d'un gris cendré. Les antennes sont noires, annelées de blanc, avec la massue entièrement noire de part et d'autre. Se trouve dans les Alpes. — M. Prévost Duval, savant entomologiste de Genève, me l'a envoyé comme très rare. OBSERVATION. Quoique je n'aie point vu VHespeiia Titus et V Hesperia Àrtaxerxes de Fabricius, j'ai cru devoir traduire ici ce qu'en dit cet auteur, afin d'appeler sur ces deux Lépidoptères peu connus l'altenlion des entomologistes et des curieux. Le Titus a le dessus brun et sans taches. Son dessous est pareillement brun, avec une rangée postérieure de petits traits blancs et noirs aux ailes supérieures , et un arc central, puis une série transverse de points noirs cerclés de blanc, uux infe- ÎJ04 HISIOIRE JN ATL! UEL LE rit'Lires. L'exliéniilé de ces dernières ailes offre une bande de taches rousses, marquées chacune d'un point noir, \1 Artaxcrxcs a le dessus noir , a\ec un point central blanc aux ailes supérieures , et des lunules rousses aux inférieures. Le dessous de ses quatre ailes est cetidré , avec le boid posté- rieur blanc et coupé par une série de poinis rouges. Il y a en outre un point blanc sur le milieu ties preniieres ailes et plu- sieurs sur les secondes. Ces deux Polyommates se trouvent en Angleterre, ou |.lu!Ôt en Ecosse. Je présume que Fabricius n'a vu (ju'un des sexes. Nota. Je ne puis terminer cette division sans parler des hespéries Amphinn et Acrénn de Fabricius. La première se rapporte indubitablement au mâle, et la seconde à la femelle de ÏAr^us, proprement dit, de Linné {fuyez notre tome I, page 215). Ainsi, Fabricius a donné la même espèce sous trois noms dillérents : (Ar^tis, Amphion et Acréun). Connnent étudier avec un auteur qui tombe fré- quemment dans de pareilles méprises? 22\ DES LÉPIDOPTÈRES. «ioS C. Ailes inférieures cnlièrcs. Leur- dessous no/- jiant que des points noirs, simples ou ocelles. LXXYII. POLYOMMATE ALCON. (Latr. Nouv. dict. dhist. nat., îî*^ édit. HESPERIA ALCON (Fab. Eut, Syst.) PAPILIO ALCON {Pflen. Ferz. lUig. Lang. Hubn. Ochsen.) PAPILIO ARCAS. {Esq. Schneid. Ochsen.) •«»•»•»« 9«A*»«a»*9«e« ..^s* PAPILIONES ARCAS, TELEJUS,MA\1ERS [Bergstr, Nomend. PAPILIO DIOMEDES [Borkh. Europ. Schmett.) Suite DK l'Argus BLEU a bandf.s brunes, pi. 4i, fig. 86. i. k. ET LE PROTÉE, pi. 83. fig. 80. a. b. c. d. tert. {Engmm.) Envergure^ 16317 "gnes. Cette espèce doit être placée entre I'Arion (tome i, p. 219) et l'EuPHEMus (ibid. p. 221.) 206 HISTOIRE NATllRF.LLF Le dessus du mâle est d\in l)leii-violet, avec une bordure brune assez large aux quatre ailes, et une lunule noire au centre des supérieures. Le dessus de la femelle est d'un brun-noiraire, avec la base un peu bleuâtre. Les deux sexes ont une frange blanche entrecoupée de brun de part et d'autre. Le dessous de toutes les ailes, chez le mâle comme chez la femelle, est d'un gris cendré, avec une lunule centrale noire, bordée de blan- châtre, et suivie de trois rangées courbes de points également noirs el bordés de blanchâtre. Les points de la rangée intérieure sont plus ronds et un peu plus gros que ceux des deux rangées extérieures. Outre cela, les secondes ailes ont la base d'un bleu-verdâtre qui s'étend jusqu'au mi- lieu de la surface, et sur lequel il y a trois autres points oculaires. Le corps est bleuâtre ou noirâtre en dessus, et grisâtre en dessous. Les antennes sont noires, annelées de blanc, avec la sommité et la partie inférieure de la massue ferrugineuses. Suivant Fabricius,le dessus de la femelle offri- rait quelques points obscurs, peu prononcés. Se trouve au mois de judlet, dans les environs de Lyon, en Allemagne, etc. Nota. M. Ochsenlieiner rapporte à ce Polyonnate YHes- ppria Jrgindes de Fabricius; mais je crois qu'elle doit être 7, /Jifirm:r Geiu-e Polvommatc PI ÂÀii. ?'.' <•'. ^ .'-' \-- '^V^ \ / >/)umè«iJ Iikrit 1-2 Alcon^niÂle 0-4 Optilète,m.\le.5-6 AlsUS.iuàle. DES LKPIDOPTKRES. QO^ rapportée au mâle de TEophémus (tome I, page 221), car elle en a absolument tous les caractères. Je serais presque tenté de croire aussi que ce que Fabricius prend pour la femelle de I'AlcOxN n'est autre chose que la femelle de l'Eu- PHÉMus, par la raison que cet auteur aurait parlé du bleu qui est à la base de la surface inférieure des secondes ailes, s'il l'avait vu ; or, I'Euphémus n'a point de bleu sur cette partie, tandis que I'Alcon en a beaucoup. Qc8 HISTOIRE N ATT RELIE LXXVIII. POLYOMMATE ALSUS. Latr. Nouveau dict. d'hist. naL, 2^ édit. HESPERIA ALSUS {Faù. Eut. St/st.) fr^ »« »« «« <^« « a C • »« 6 PAPILIO ALSUS iJVieii. Verz. llUg. La/ig, Hubn, Ochsen.) PAPILIO MirslMUS Esp. Schneul. Fuessl. De FUL «eeeeeeesefeee PAPILIOPSEUDOLLS BoRKH Earop. Schmett. et BergsTR. iSoniencl. LE DEMI- ARGUS, varikté. [Eiigram. pi. 42, fig. 88. e. f.) ti9*9*^i»*9-t* Envergure, 9 à 11 lignes. Le dessus des ailes est d'un brun-noirâtre cha- toyant, sans aucune tache dans la femelle, avec des atomes bleus très clair-semés dans le mâle. DES LEPIDOPXKR PS. QO9 Le dessous est d'un gris-pâle, faiblement teinté vie bleuâtre à la base, avec un arc central noir, bordé de blanc, et suivi d'une rangée courbe de points ocellés égalemenr noirs. Il y a en outre deux autres points semblables vers l'origine des secondes ailes, et le bord postérieur de ces ailes offre assez souvent des vestiges de petites tacbes obscures. Les deux sexes ont une frange blanche; mais elle est divisée en-dessous par une ligne brunâtre, parallèle à celle qui forme la tranche du bord terminal. Le corps est noirâtre en-dessus, gris <'n-des- sous. 1 .es antennes sont noires, annelées de blanc, avec la moitié antérieure du de^^sous de la mas- sue ferrugineuse. Se trouve, aux mois de mai < t de juillet, dans les départements mérilionaux de la France. Il habite aussi plusieurs contrées de l'Allemagne. OBSF^RVATION. On doit placer dans cette troisième division des AziRlNs : i'' VErebi/s deFabricius, d'Esper, de Hubner, etc., ou VJr~ giis bleu a baiiflcs hriuics d'EngiMmelle; 1° le Lrsimon de Hubner. 1° 'UErebus est à peu près de la taille de I'Elphem; s (tome i , page 'i.T.iy. Le dessus du mâle est d'un brun-noi- râtre, avec le disque des quatre ailes d'un bleu-violet et chargé d'un arc central, puis d'une rangée courbe de points oblongs DIT RKES, II, \ \ 210 fl 1 S 1 O I a I. NATURELLE noirs. Le dessus de la femelle est d'un brun-noiiàtre , avec la base légèrement saupoudrée de hku dans les individus bien frais. Les deux sexts ont une frange blanchâtre. Le dessous est d'un brnn-café, dans le nriâle comme dans la femelle, avec un arc central noir, et une ligne arquée de points peu ocellés également noirs. On remarque encore à l'extré- mité quelques vestiges de points oculaires. Les antennes sont noires, annelées de blanr, avec la massue noire. Se trouve, à la fin de juillet et en août, dans les prairies humides des environs de Leipsick. N. B. Fabriciiis n'a ccuinu que la femelle. 2" Le Lysirnon n'est guère plus grand que I'Alsus. Son mâle a le dessus des ailes d'un bleu-clair , avec un arc central noir, et une large bordure d'un brun-noirâtre. Le dessus de la femelle est d'un brun-noiràtre , avec la base légèrement glacée de bleu. Le dessous des deux sexes est d'un gris-cendré , avec une lunule centrale noire, puis une rangée courbe de points noirs cerclés de blanc. La base des premières ailes offre en outre deux points oculaires , celle des secondes quatre disposés en une ligne transverse; et il y a , le long du bord postérieur des unes et des autres, un double cordon de taches brunâtres, dont les intérieures hinulées, les extérieures orbiculaires. Il se trouve dans la péninsule espagnole. /'vTïS' m DES LÉPIDOPTÈRES. S» 1 l TKIBU II. Hespérides. Hesperides. Les Lépidoptères de cette tribu n'ont point le même port que ceux de la première. Leurs ailes inférieures sont presque horizontales dans le re- pos, tandis que les supérieures sont relevées sans être conniventes. Leurs jambes postérieures of- frent en outre , comme chez les Crépusculaires et chez les Nocturnes^ deux paires d'épines, au lieu d'une seule. Nota. Cette tribu ne renferme jusqu'à présent que le genre Uranie et le genre Hespérie. Le genre Uranie se compose de ces espèces exotiques auxquelles on donne vulgairement le nom de Poses. l/|. »212 HISTOIRE NATURELLE GENRE HE S PERTE {Latr.) PLÉBÉIENS URBICOLES. [Linn.) ÏIESPERI/E URBlCOLiE. (Fab. Ent. sjst.) GENERA : THYMAEE, HELIAS , PAMPHILA. (Fab. Syst. GlossiU.) LE ESTROPIÉS. {Geoff.) Toutes les pattes propres à In mai cl «e dans les (Jeux sexes; crochets du boiu des tarses pe- tits, simples et très-arqués. Palpes inférieurs courts, larges, très-velns à leur face autéiieure, de trois articles, dont le dernier fort petit. An- tennes très- écartées à leur insertion, finissant par une massue distincte, qui est tantôt presque droite, tantôt courbée en crochet aigu ou obtus. r) K s T K P I D O 1» T K K V S. Q 1 3 les Hespéries ont la tête large, l'abdomen co- nique, les ailes triangulaires et épaisses. Leurs ailes inférieures ont le bord interne plissé, et la cellule discoïdale comme chez les Polyommates, c'est-à-dire ouverte en arrière , et non rétrécie dans son milieu. Les chenilles de ces Lépidoptères ont la tète globuleuse et un peu fendue, le corps ras et aminci aux deux extrémités. Elles habitent dans des rouleaux de feuilles, c'est pourquoi on les a surnommées les Tordeuses des Diurnes. Les chrysalides sont sans éminences, ou bien elles n'en ont qu'une près de la tête. On les trouve ordinairement renfermées d^ns une toile légère entre des feuilles. ai4 HISTOIRE NATURELLE A . Massue des antennes presque divite. LXXIX. HESPÉRIE SYLVIUS. PAPILIO SYLVIUS. {Borhh.) [Knoch, Esp. Huhn. Schneid. Ochsen.) p. HESPERIA PANISCUS, var. (Fab. Ent. s/st.) Pl. y4. sLippl. 20 fig. 96. e. t. [Engr.) • »»(»(»9«(»»»(»(»(»!»(»'«(» Envergure, 12 à 1 ,'i lignes. Le dessus des premières ailes est d'un jaune- doré-luisant, avec quatre points noirs sur le milieu de la surface, et huit le long du bord terminal. Ce bord est noirâtre et les deux points qui le précèdent vis-à-vis du sommet sont moins en arrière que les six autres. Le bord interne est aussi entièrement noirâtre. DES LFI'IDOPTÈRFS. 2l5 liC dessus des secondes ailes est d'un brun sablé de jaunâtre, avec onze taches ovales d'un jaune-doré, savoir : une à la base; trois, dont rinterraédiaire plus grande, sur le disque; sept rangées en arc parallèlement au bord postérieur, et se rapetissant à mesure qu'elles approchent de l'angle anal. La frange de ces ailes est jaunâtre, ainsi que celle des ailes de devant. Le dessous est comme le dessus , excepté que le bord postérieur de toutes les ailes est jaune, et qu'il y a quatre taches, au lieu de trois, sur le milieu des inférieures. Le corps est noirâtre, avec des poils verdâtres. Les antennes sont iVvn jaune d'ocre, et elles ont le dessus légèrement anneîé de brun jusqu'à la massue La femelle a le dessus moins gai , avec les points du bout des premières ailes moins net- tement séparés du bord. Se trouve en mai , dans les bois élevés et ma- récageux du nord-est de la France, aux environs de Brunswick , etc. Je l'ai pris aux environs de Bonn. OBSERVATION. Fabricius regarde celte Hespérie comme une variété du Pa- niscus. (voyez Echiquier , tome I, page 23i). Elle se rap- proche en effet beaucoup du Paniscus ; mais , outre que le dessus de ses premières ailes est toujours jaune , les secondes uni une tache de plus sur la face supérieure , el au contraire 2l6 HISTOIRE NATURELLE une de moins sur la face inférieure -, ces taches sont plus grandes en-dessus, et plus jaunes en-dessous; le jaune domine d'ailleurs davantage sur ses antennes, puisque la massue est entièrement de cette couleur. Ce qui me porterait encore à croire cjuele Sylvius n'est point une variété, c'est que M. Och- senheiraer dit que le professeur Knoch lui a fait assurer qu'on l'avait pris le même jour de soixante à soixante et dix fois dans dans une localité où l'on n'avait trouvé qu'une dixaine de Paniscus. Or l'on sait que les variétés sont beaucoup moins communes que les espèces. A.u reste, je ne fais qu'exposer ici mon opinion; la connaissance des chenilles peut seule lever tout doute à cet égard. -^'am A. û . P/ur/iey Pf . UVR Ooiii-c llcsperie. N / ^ / p. />u„l,r,/ /■i/l.l,/ /.,„n-u, .:<./,,.■ 1-2 SvViuS, mâle. 3-4 AclÔ()n.m;>lo.:)-G Hos,umm.- .lu S ula.n.alf DES LÉPIDOI'TKKES. 2 1 LXXX. HESPÉRIE ACTEON. wmB^^®^Êi^^*^ "^JÊUÊira PAPllJO ACTiEON. [£sp. Habn. Borkh. Scliricid. Ocliscn. Eiuergure, lia 12 lignes. ChTTE espèce fait le passage de l'Hespérie Bande -Noire à THespérie Sylvaln (tome i, pag. q33 — 235). Elle a le dessus (run lauNe-brun , avec une double raie longitudinale * t un arc transverse de sept petites taches d'un fauve plus clair vers la < ôte des ailes supérieures. Le milieu de ces ailes est marqué dans le mâle d'une ligne noire oblique, et il y a sur les ailes inférieures de la femelle un arc presque semblable à celui dont je viens de parler. Le dessous des premières ailes est fauve chez les deux sexes, avec le sommet d'un gris-ver- dâtre, et précédé d'un arc de petites taches pâles qui ne sont que la répétition de celles que l'on voit sur la surface opposée. Q|8 HISTOIRE iNAIlIUELLK Le dessous des secondes ailes est d'un gris- verdâtre, avec i'angle interne largement fauve. Le corps a le dessus roussatre , et le dessous blanchâtre. Les antennes sont noirâtres et anne- lées de jaune, avec le bout de la massue ferru- gineux. Paraît vers la fin de juin et au commencement d'août. M. CoUy de Brécoin-t, excellent observa- teur que j'aurai plus d'une fois occasion de citer, l'a prise abondamment aux environs de Diej)pe et de la Rocbelle, mais toujours sur la pente des collines incubes et exposées au midi. ^,— X-J"-' DES LÉPIDOPTÈRES. SIQ C. Massue des antennes terminée par un bouton court et obtus (i). a. Aileslentières. LXXXL HESPÉRIE DU SIDA. (2). (Latr. ISoui'. dict. dhisl. nat., 2« édlt.) HtSPERIA SID.î:. {Fab>i PaPILIO S!D.E. [Esp. Hub/i. BoiA/i. Det'ill. Oc/tsen.) LE CHAMARRÉ. [Engram.) <»<ï(»9a(»a9. clict. (f/iist. nat., i' édit.) HESPERIA FRITILI.UM. (Fab.) PAPILIO MALVtE. (Linn. et Esp.) «« »e «w fi« ««*««« s« a« »« PAPILIO ALVEUS. [Hubn.) LE PLAIN-CHAINT. PL 46, fig. c. cl. (Engram.) Envergure, 12 a i3 lignes. Fabricids n'a certainement pas bien examiné les figures qu'il cite à l'occasion de son Hesperiu (l) Du latin fritillus^ qui signifie damier ou échiquier^ parce que les taches de ce Lépidoptère ressemblent assez bien, par leur forme et par leur disposition, aux carrés d'un échiquier ou d'un trictrac. Les noms de Tesselum et A'Atvcolus imposés a des espèces analogues, ayant la même signification , j'ai sub- stitué au dernier la dénomination d'Hesperie du Chardo> , attendu qu'il m'était impossible de le rendre en français par un diminutif équivalent et d'un seul mot. 2q4 ttistofhf TVA rr p. illf: Frilillum^ car il se serait aperçu qu'elles coni re- disent son texte. Eti effet , si l'on rapporte ? comme il l'indique, la varietas major de son Fritillum à la fi^r. 2, pi. 23 d'Esper, et son Fri- tillum proprement dit à la fi^. 2, pi. 5i du mênie auteur, on verra sur-le-clianip que le Fritillum a plus de taches que cette variété, tandis que, d'après la description, il devrait au contraire en avoir moins; on verra en outre qu'il répond in- contestablement à X Hesperia Lavaterœ de Fabri- cius; ce qui ne doit cependant pas être, puisque cet entomologiste dit que son Hesperia Lavaterœ est moitié plus petite que son Fritillum en gé- néral « duplo minor Fritillo. » On est donc forcé de s'en tenir ati lexte. Or je crois l'avoir inter- prété d'une manière assez naturelle en rapor- tant la varietas major du Fritillum à mon Plain- Chant, qui est plus grand et plus tacheté, et \e Fritillum même à mon Hespérie Fritillaire, qui est moins tachetée et un peu moins grande. Cette interprétation se concilie d'ailleurs avec le color alœ posticœ subtils variât, 'puisque, dans les deux espèces, le dessous des ailes inférieures est d'un brun plus ou moins verdâtre, et même quelquefois presque tout blanc. L'Hespérie FRrTiLr.AiRE a Ir dessus d'un brun- noirâtre , avec deux rangées transverses de ta- ches blanches aux ailes inférieures, et une seule. DES LEPl DOPTEHFS, QQi) mais tortueuse et plus apparente , aux supé- rieures. Ces dernières ailes ont d'autres taches blanches, savoir : quatre, linéaires, sur le bord de la moitié postérieure de la côte; trois, for- mant une sorte d'œil, sur le disque ; une, presque ronde, vers le milieu du bord interne. Indépen- damment de cela, la frange de toutes les ailes est entrecoupée de blanc et de noir de part et d'autre. Le dessous des premières ailes est grisâtre vers la base, noirâtre vers l'extrémité, avec la répétition des taches blanches de la surface op- posée. Le dessous des secondes ailes est d'un brun plus ou moins verdâtre, avec trois bandes blan- ches, transverses et maculaires , dont la posté- rieure mouchetée de noirâtre, excepté sur la deuxième tache, à partir d'en haut. Cette tache est moins longue que les autres, et obtuse à son sommet. Le corps a la face supérieure du même ton que les ailes, et la face inférieure blanchâtre. Les an- tennes sont noirâtres et annelées de gris avec le dessous de la massue fauve. Paraît en juin et en août, dans les endroits secs et incultes. — Elle appartient aussi aux en- virons de Paris, car je l'ai prise cet été sur la côte de Saint-Maurice, à l'extrémité du parc de Vin- Diurnes, TT. ■ i5 aiG HISTOIRE NATURELLE cennes, et M. Latreille l'a trouvée l'an passé sur les hauteurs de Chatenay, près de Sceaux. Nota. Cette Hcspérie a été confondue avec notre Plain-' Chant ou Tesschun de Hubner. Elle lui ressemble extrê- mement, en effet; mais elle est toujours plus petite d'en- viron deux lignes ; ses ailes supérieures n'ont qu'une série de taches blanches avant la frange, et elles offrent, au con- traire, une tache de plus sur le disque, ce qui forme une sorte d'œil central, particulièrement en dessous. Outre cela, la deuxième tache de la bande postérieure du dessous de ses ailes inférieures est plus courte et obtuse , tandis que, chez le Plain-Chant^ elle est plus longue, avec le sommet aigu et bifide. OBSERVATION. J'ai rapporté d'abord le Papilio Mahœ de Linné au Plain-Cliant (tome i, page 238); mais je le rapporte aujour- d'hui à l'Hespérie Fritillaire^ parce que, comme me l'a fait observer M. Latreille , cette dernière espèce se trouve en Suède et dans le nord de l'Europe, et qu'il est très probable qu'on n'y trouve point celle que j'ai nommée Plain- Chant. "La effet, Esper et Illiger ne parlent pas du Tesselum^ qui est l'identique de notre Plain-Cluint. (^ m^ DES LEPIDOPTERES. 'IQ-J LXXXIII. HESPÉRIE SÂO (1). Latr. Nouv. dict. d'hist. nat, 2® édit. HESPERIA SAO {Nobis). PAPILIO SAO [Hubn. Schœf. Ochsen.) LE TACHETÉ(pI. 7, Suppl. 3, fig. 97. c d. tert. {Engram,) «a a «a (»(»(» a Envergure loà 11 lignes. Le dessus des ailes est d'un brun-violet lui- sant, avec la frange inégalement entrecoupée de blanc et de noir, et précédée de deux rangs de taches blanches. Le rang antérieur des premières ailes est flexueux et accompagné de sept autres taches blanches, savoir : quatre, en forme de traits, sur le bord de la moitié postérieure de la côte ; deux, en G sur le disque ; une, orbiculaire et quelquefois moins distincte, vers le milieu du bord interne. Le rang antérieur des secondes (i) Nom d'une Néréide. i5. 2-28 HISÏOIRF NATURELLF ailes ne se compose que d'une petite ligne courbe et d'un point placé au-dessous de cette ligne, ce qui forme, en quelque sorte, un i renversé ou un point d'exclamation. Le dessous des ailes supérieures est noirâtre, avec la côte jaunâtre, et le même nombre de taches blanches que sur la face opposée. Le dessous des ailes inférieures est d'un rouge- brique, plus ou moins foncé, avec trois bandes transverses de taches blanches inégales. La pre- mière et la troisième taches de la bande posté- rieure se confondent avec la frange, mais la deuxième et les autres, jusqu'à l'angle de l'anus, sont très petites et en forme de points. J^e bord interne est, en outre, largement blanchâtre et cilié de roussâtre. Le corps est brun en dessus, blanchâtre en dessous. Les antennes ont le dessus noirâtre et annelé de gris; le dessous blanc, avec la massue toute noire. Se trouve, au printemps et en été, dans les parties centrales et méridionales de la France. M. de Villiers aîné l'a prise l'an dernier sur les bords du canal de l'Ourcq, entre Paris et Bondy. P> /t. /)i//r/U'< Oenre liospOVie \ X r/.AM/ji. S 1-2 Frilillail'(\m:ilc..)-4. S;\0,inàle.5-() lii>si)Pi'ie de la (jUiniaUVC, miilo . r-o Uospôiiodcli Lavatèrc^ièmeUe. DES LEPIDOPTERES. QSQ OBSERVATION. L'a-Rticle Hespérie du Chardon (t. i, p. q4o) doit être rectifié ainsi : HESPÉRIE DU CHARDON [NoUs). PAPILIO MALV^ MINOR(^j/;.) PAPILIO ALVEOLUS E T PAPILIO FRITILLUM [Huhn.]. LE TACHETÉ, pi. 7, Suppl. 3, fig. 97. a. b. tert.{Engram.) Envergure, 10 à 11 lignes. Cette espèce a été confondue avec le Sao, mais elle s'en distingue toujours : 1° par la massue de ses antennes, qui est fauve ou ferrugineuse, et non toute noire; 2° par le dessus de ses quatre ailes, qui est d'un brun-noirâtre, au lieu d'être d'un brun-violet, avec deux à quatre taches blan- ches longitudinales en place du 1 sur le disque des inférieures; 3° par le dessous de ces dernières, qui est brun ou verdâtre, et non d'un roijge- brique, avec labande du milieu plus interrompue, et souvent moins longue, comme dans la variété femelle que Hubner a figurée sous le nom de fritilLum. Très commune au printemps sur la cardère à foulon ou chardon à bonnetier. 23o HISTOIRE NATURELLE B. Jolies dentées. — Un p|i ou une sorte de gousset yers l'origine de la côte des ailes supérieures (i). LXXXIV. HESPÉRIE DE LA GUIMAUVE. HESPERIA ALTHE^. {JSobis.) PAPILIO ALTHEiE {Hubn.). Envergure, i5à 17 lignes. Le dessus de cette espèce est d'un brun-oli- vàtre, avec un trait blanc à chaque échancrure du bord terminal. Les premières ailes sont tra- versées antérieurement par deux bandes cendrées et chatoyantes, dont la postérieure discoïdale, offrant sur son milieu trois taches échancrées et un 1 transparents. Il y a, en outre, un arc tr^p3- verse de trois taches transparentes, mais carrées, vis-à-vis du sommet de ces ailes. (1) L'hespérie de la Mauve (tome i, page 243) fait partie d« celte subdivision. DES LÉPIDOPTÈRES. ^3 1 Les secondes ailes ont des points blancs, dont un placé solitairement près de la base, les autres formant deux rangées parallèles aux traits qui bordent les échancrures. Les traits de la troi- sième et de la sixième échancrure de chaque aile sont doubles et plus allongés que tous les autres. Le dessous ne diffère du dessus que parce que le fond est d'un brun-grisâtre, et parce que la base des ailes inférieures offre deux points blancs, au lieu d'un. Les deux surfaces du corps sont à peu près de la même couleur que celle des ailes. Les an- tennes ont le dessus noirâtre et légèrement an- nelé de gris; le dessous blanc, avec la moitié an- térieure de la massue très noire et terminée de ferrugineux. Trouvée abondamment en mai et en juillet, dans les fossés de la Rochelle, par MM. Cotty de Brécourt et de Villiers aîné. OBSERVATION. J'ai dit (tome i, page 244) ^"^ \e Papilio altheœ de Hub- ner n'élait pour moi , ainsi que pour MM. Illiger et Ochsen- heimer, qu'une variété de l'Hespérie de la Mauve; mais c'est une erreur que la comparaison d'un grand nombre d'individus des deux sexes m'a mis depuis à même de reconnaître et que je m'empresse de rectifier ici. 23*3 HISTOIRE NATURELLE LXXXV. HESPÉRIE DE LA LAVATÈRE (1). {Latr. Nouv. dict. d'hist. nat., 2® édit.) PAPILIO LAVATERE (Esp. Hubn. Borkh. Schneid. Bruhn. Ochsen. De FUI.) \ ' HESPERIA ALCE^ [Fabr.) PAPILIO TAGES {Sulz.) PI. -jS, Suppl. 21, fig. 98. d. e. [Engram.). Envergure, i5 à i-j lignes. Elle ressemble beaucoup à i'Hespérie de la Guimaui^e ; mais le dessus de ses ailes supérieures est constamment d'un brun-jaunâtre, avec les deux bandes plus pâles, et le dessous des infé- rieures est d'un ton blanchâtre qui rend les taches presque nulles, surtout chez les mâles. ( I ) Lavatkrk, genre de plantes de la famille des Malvacées , dédié à Lavater^ médecin el botaniste suisse. DKS LÉPIDOPTÈRES. 233 Se trouve , au mois de mai et juillet, dans le midi de la France, en Suisse, en Styrie, en Rus- sie» etc. Nota. Fabricius a signalé, comme mauvaise, la figure 3 delà/?/. MfCont. 1 d'Esper, parce qu'il a cru qu'elle se rap- portait à l'espèce dont il s'agit ici ; mais elle se rapporte à notre Hespérie de la mauve (tome 1, page 243), et son seul défaut est d'être un peu trop grande. OBSERVATION. U Hesperia Lavaterœ de Fabricius n'est autre chose, quoi qu'en dise M. Ochsenheimer, que la variété à bande blanche de notre Hespérie du Chardon(tome i, page 24o.) Elle répond: A.U Pap. Malvœ, var. Esp. tab. 5i, fig. 2. Au Pap. AlthccSy Borkh. Km Pap. Taras ^ Bergstrasser^ tab. 91, fig. 5. 6, Au Pap. Alveolus. Hubn. tab. 116, fig. Sgy. Au Plain-Chant, var. Engram. pi. 46, fig. 97 g. h. Je ne connaissais que des individus femelles lorsque j'ai dé- crit cette variété ; mais j'ai vu depuis des mâles qui avaient la bande blanche du milieu des premières ailes encore plus pro- noncée, et la lunule centrale dont parle Fabricius plus distinc- tement cerclée de noir. TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE DES LÉPIDOPTÈRES DIURNES DECRITS DANS CE VOLUME. La noms en caractères italiques sont ceux des citations. A.cacia (de I') page l65 Acaciœ, Fab. Herbst. Voyez Acacia (de 1"). Acreon. Fab. F. 3o4 Actœa. Fab. V, Bryce. Actœa. Lang. V. Ida. Actœa t var. Esp. V. Bryce. AcTÉoN ai7 Adippe. Linn. ^. Niobé." Admetus, Hubn. et Ochsen. F, igâ JEsculi. Hubn. et Illig. ^. Marronnier (du). jEthiops [minor). De Vill. F. Cassiope et Mélampus. ^g^«ce (/'). Engram. F. Hécate. Ajax.lAnn. F. •. , j' ''j -." ' >|^ Alceœ.Y^h. F. Lavatère (de la). - : n:/ rA Alcidamas.Cxdim. F. . . . . ;"'.■'. - i .'i .'tf"- ■ i4 Alciphron. Schneid. F. Hiéré. Alcon ao5 Alcyone. Borkh. F. Cassiope. Alecto. Hubn. et Ochsen. V . Alecton. 236 TABLE ALPHABÉTIQUl Alecton ï"4 Alexanor ÏO Alexis. V. LiGÉA. Alezan. Engram. V. Amathuse. Alpes [papillon des). De Geer. F. Apollon. Alpicola. Daubent. f\ Apollon. Alsus *o8 Althece. Borkh. V. • .... 233 Altheœ. Hubn. V. Guimauve (de la). Aheolus. Hubn. F. Chardon (du) et page .... 233 Alveus. Hubn. F, Fritillaire. Amaryllis. Crara. F. Léandre. Amathuse _. "^ Amathusia. Esp. F. Amathuse. Amphidamas. Esp. F. Hellé. Amphion. Fah. F. ..... v.;/..r..v '<; a 1 Apelles.\i&y\\\. F. • • I74 Aphirape 7 ' Apolline. Encycl 22 Apollo. Linn. F. Apollon. Apollon Apollon [grand de Russie). F. Apollon. Apollon [hongrois). F. Apollon. Apollon {petit). F. Apolline. Apollon [lesémi). F. Mnémosyne. Arachné ' Arachné. Hubn. F. Arachné. Arcas. Esp. et Ochsen. F. Alcon. , x . Argé. Encycl. F. '^g Arge nemausiaca. Esp. F. Lachesis. Arge Qccitanica. Esp. F. Psyché. ET âYNON YMIQUE. ^3n Argiades. Fab. F aof» Argus, Scop. F. Orpin (de I'). Argus bleu à bandes brunes. Engram 209 Argus bleu à bandes brunes (suite de /'). F, ALCorr. Argus bleu à bandes brunes lignes blanches. Engram. F, Dainon. Argus bleu découpé. Engram. F. Mkléagre. Argus bleu pâle. Engram. F. Méléagre. Argus bleu turquin (/'). Engram. F. Optilète. Argus bronzé [le grand). Engram. F. Gordius. Argus brun. Engram. F. Orpin (de 1'). Argus capucin. Engram. . . . . . . iq3 Argus variété [le demi], Engram. F. Alsus. Argus myope, var., fem., Engram. F. Hkllé. Argus myope xnolet, Engram. F. Hellé. Arsilache. Hubn. et Esp. F. Paies. ^^""-^ Artaxerxes. Fab. F • .' . ao3 Athalia. Hubn, F, Parthénie. Athalia minor. Esp. F. Parthénie. A Ira tus. Esp. F, Alecton. Atys. Hubn. F. Phérétès. Aurore de Provence (/'). Engram. F. Euphéno. AosoNiA. Illig. et Ochsen 48 Ausonia. Hubn. F. Ausonia. Azuré ij'), Engram ig3 ^«//«.y.Fab.etHubn.r. 186 Bathséba i32 Bathséba. Fab. F. Bathséba. Battus. F. Orpin (de \). Battus. Fab. et Hubn. F. Orpin (de l'). Bélia 46 Bélia. Esp, et Hubn. F. Bélia et Ausonia. a38 TABLE A.LPHABÉTIQUE Belia. Linn. F. Ecphéno. Bigarré [le). Y.n%VAm. V. Plaint -Chant. Biton. Esp. et De Ville. V. Damon. Blanc veiné de noir [le papillon). Engram. ... .^9 Bœticus. Esp. TÉLicANUS. Bryce 92 Bryone [de la) ^9 Cœlia. Hubn. et Illig. K Pyrrha. Callidice 4' Ca«rWe. Engram. V. Phicomoné. Cardinal. Engram. V. Cynara. Cassioïdes. Esp. F. Dromus. CaSSIOPE : ,.; .,.:t . V • .', * * '**^ Castor. Esp. V. Manto. Celtis. V, Micocoulier (du). Cerasi. Fab. V. Marronnier (du). . , Céto j . . n^ Chamarré. Engram. ? , Sida (du). Chardon [du\ Nobis "^^Q Chiffre. Engram. V. Niobé. Chiron. Borkh. F. Eomédon. Chloris. Esp. F. Daphné. Chloïis {mas.). Esp. F. Ino. Citron [var. du). Engram. F. Cléopatre. Cléodoxa. Esp. F. Niobé. Cléon. Schneid. F. Eomédon. 3a Cléopatre Cieopatra. Linn. et Fab. F. Cléopatre. Clite. Hubn. F. Léandre. Cordula *,,...,< ..>,,\\94 Cordula. Hubn. F. Corddla. i ■' Corinna. Hubn. etlWig. r. Cobinkus. ET SYNONYMIQUÊ. qSq CORINNUS l5o Cynara 56 Cyrillas. Herbst. V. Cordula. Damon 190 Daphne 61 Daphnis. Engram. F. Davus. Daphnis. Hubn. et Ochsen. /^. Méléagre. Davus . l55 Delius. Esp. V. Phoebus. Deuil {le demi aux yeux bleus). ^ns,vsim. .... l4o Deuily var. [le demi). Engram. K. Psyché. Dia {major). Esp. V, Amathuse. Diana. Hubn. V, Amathuse. Diane {la^ Engram ^5 Diomedes. Borkh. V. Alcon. Dorilis. Borkh. F, Dorus. Z)or/o«. Hubn. et lllig. V. DoRUS. DoRus 148 Dorylas. Fab. et Hubn . - ; , . igS DrOMUS 121 Dromus. Fab, et Esp. V, Dromus. Dyctinna. Fab. et Fuessl, F, Parthénie. Dyctinna. Hubn. F. Ino. Échancré (/'). Engram. F. Micocoulier (du). Egea. Borkh. F. Épiphron. Egea. Cram. F. L. -Blanche. Endymion. Wien-Verz et IlIig. F. MÉléagre. Épiphron Ii3 Erehus. Fab. et Hubn ^"09 Erina, Fab. F. Manto. Èrynis. Esp. F. Gorge. ^/\0 TABLF ALPHABÉTIQUE EODORA. .,..., 128 Eudora. Esp. F, Eudora. EUMEDON 19a Eunomia. Esp. F. Aphyrape. EUPHKNO 43 Eupheno. Linn. F . Euphéno. Europome. Esp. et Hubn. F. Paléno. Euryale 98 Eurybia. Ochsen. F. Eurydice. Eurydice. . ; 176 Evippus 170 Ferula. Fab. F. Bryce. FiDiA 90 Flambé noir. Vulgo. F i a Franconien {le). Engram. F. Méduse. Fritillaire (Nobis) ». , ., . .. ,223 FrUillum, Fab. F. Fritillaire. Fritillum. Hubn. F. Chardon (du). Fritillum, var., Fab. V. Plaint-Chant. Gamma^ var.^ (le). Engram. F. L. -Blanche. Geticus, Esp. F. OEdipe. Glacialis. Esp. F. Aleclon. Glycerion. Borkh. F. Iphis. GOANTE ..•....*: * \ * . Tw " ■ Gordius *79 Gorgé ....♦' ^'^ Guimauve {de la], , -..?;. 23o Hécate 7^ Hélice. Hubn. F. ..... 38 Heiié •->•.>• •. r. .r,-.Jh^ Helle. Lang. F. Hiéré. ET S YNONYMIQllE. «J^ l Hero, De Geer. F. Davus. Hero, Fab. F. Iphis. HiérÉ . i8i Hippolythns, Herbst. F. Br-ïce. Hipponoe, Esp. ef Ochsen. F. Hiéré. d" ^ ' Hippothoe, var,, Esp. F. HiérÉ. Hypsipyle '^5 Ida i3o Ino G3 Iphigenus, Herbst, F. OEdipf,. Iphis i45 Iphis, Borkh. F. Davus. Isis, Hubn. V. Palès. Janirula^ Esp. F. Eudora. Janthe, Hubn. F. Epiphron et Mklampus. Jasius Si Jason, Borkh. F. Jasius. Jason, Engram. F. Emathusk. Lachésis i35 Laidion, Borkh. F. Davus. L- Album, Hubn. F. L-Blanchf. Lampetle, Hubn. F. Hiéré. Lappona, Esp. F. Manto. LavatercBy Esp. et Hubn. F. Lavatèrf. (de la), Lavaterœ, Fab. F. 2.33 Lavatèrf. (de la) 7,3a L-Blanche , ']8 Leander, Esp. F. Léandre. Léandre^ Encycl. F 14.7 LiGKA 96 DIURNES, II, 16 Q.l\1 TABLE ALPHABÉTIQUE Ligea, Esp. F. Médusb. Lizetta, Cram. F. Dorus, Lyllus iSa Lynceus, Esp. F. Prunellier (du). Lysimon^ Hubn. F. 209 Machabée, Encycl. F. Pyrrha. Maia, Cram. F. Cyrana. Malvce, Linn. et Esp, f\ Fritillaibe. Mali>œ[minor), Esp. F. Chardon (du), Mamers, Bergstr. F. Alcon. Manto 116 Manto, Esp. et Borkh. /'. Pyrrha. MantOj'Fdh. F. Manto. Manto^Schr. F. Iphis. Marronier (du) 16a Mourus^ Esp. F. Mêlas. Medea^ Herbst et Borkh. F. Méduse. Médésicaste a8 Médusa. F. Méduse. Méduse 110 Mélampus 114 Melampus , Esp. et Herbst. F. Cassiope. Mêlas loa Melec/ger, Hubn. F. Orbitulus. Mcleager^ Fab. et Esp. F. Méléagre. Mélkagre 187 Micocoulier (du) 5^ Minimus, Esp. F. Alsus. Miris, Fab. F. OEdipe. Misis, Engram, F. Eudora. MnÉMOSYNE 2! Montagnard (le), Engrant. F. Mélampus. E T s Y N O 1^ T M 1 Q U K . ^43 Myrmidon, Engram. V 174 JSapi^ Hubn. V. Bryone (de la). Napi^ var., Esp. F. Bryone (de la). Nègre à bandes fauves. F. Méduse, Nègre à bandes fauves [le petit). F. Cassiope. Nègre bernois [le grand). V. Manto. Nègre hongrois [le grand). F. Lige a. Nègre hongrois [le petit), F. Pyrrha. Nelo, Hubn. et Illig. F. Mêlas. Néomiris 88 NioBÉ 59 Niobe, Linn. F. Niobé. OEuiPF. . . . i4i OEdippe, Borkh. F. OEdipe. OEdipus, Fab. F. OEdipe. Optilète «98 Orbitule. F. Orbitulus. Orbitulus 200 Orpin (de 1') 195 Ossianusy Heibst. V . Aphirape. Polémony Engram. F. Dorus. Palœnoy Linn. F. Paléno. Paléwo 34 Palès 68 Pales j Hubn. F. Palès, Palès (grande et petite espèces). V . Palès. Pamphila, Hubn. F. Lyllus. Pamphile, Illig. F. Lyllus. Pandora. V. Cynara. Panicus, var., Fab, F. Sylvius. a44 TABLE ALPHABÉTIQUE Parthénie y5 Pusiphae, Esp. et Hubn. F. Bathséba. Peas, Esp. ^.r'CoDULA. Persephone, Esp, V. Arachne. Pfiarte. V. . . . . l 1 5 PhÉRÉTÈS 202 Phicomoné 37 Philadilis, Borkh. V. Léandre. Philea, Hubn. F. PhilÉus. Philéus 143 Philomela, Esp. F. Ligéa. Philoniela, Hubn. F. Euryale. Philomene, Hubn. F. Paléno. Philoxenus, Esp. F. Davus. Phoebus 1^ P/ioebuSy var., Fab. F. Phoebus. Pircne, Hubn. f^. StygnÉ. Pitlio, Hubn. F . Arachné. Pi,\in-(]ha]nt , nobis a ai Pldin-Cliant. F. Fritillaire, "Plein-Chant, Geoff. F. Plain-Chant. Plein-Chant^ Engram. V . Fritillaire. Plein-Chant , var., Engram. F 233 Pluto, Esp. F. Alecton. Pollux,llLsp. et Engram. F. Manto. Polydanias, De Prun. F 10 Polysperclion, Ochsen. V 174 Polixena, Hubn. F. Hypsipylii. Porte-queue brun à taches bleues. F. Prunellier (du). Porte-queue gris-brun. F. Prunellier (du). Pronoe, Esp. F. Proserpina, Cyrill. F. Cordula. Proserpine, Engram. !^. Medésicastl. ET SYNONYMIQUE. ^4^ Protée, Engram. F. Alcon. Pbunellier (du) 167 Pseudolus, Boikh. F, A.lsus. Psyché i38 Py large ^ Hubn. F. Œdipe. PyrenCf Esp. F. Stygné. Pyrrha 108 Pythius, Esp. F, 22 jRA(?rt, Hubn. /^. Jasius. Roboris (papilio), Esp F. Evippus, Rumina •J^ Rumina, Esp. F. Hypsipyle. Rumina, Hubn. P'. Mkdésicaste. Rumina^ Hubn. F. Rumina. Rumina, Linn. et Fab. F. Rumina. Rumina alba, Esp. F. Hypsipyle. Rumina australis, Esp. F. Médéstcaste. Salome, Fab. F. Bathséba. Sao 227 Satjrion, Esp. F. Phileus. Scaea, Hubn. F, Goante. Sidi, Fab. F, Orpin (de 1'). Sida (du) 219 Sidœ, Fab. et Hubn. F. Sida (du). Sih'ius, Hubn. F. Sylvius. Solitaire {lé), Engrano. F. Paléno. Spini,Y&h. c/^Hubn. F. Prunellier (du), Stygné 100 StygnCfl^vhn. F. Stygné. Syllius^ Herbst. et Ochsen. F. Psyché. Sylvius 2i4 246 TABLE ALPHABÉTIQUE ET STNONTMIQUË. Tacheté (le)^ fig. 97. a. b. Engram. V. Chardon (du). Tacheté (le), fig. 97. c. d. Engram. /'. Sao. Tages, Sulz. V. Lavatèrf, (de la). Taras^ Bergslr. F ^33 Telejus, Bergstr. V . Alcon. Telephii, Esp, F. Orpin (de I*). Télicanus 17a Tesselum, Hubn. F. Plain-Chant. Thersamon 177 Thia, Hubn. V. aa Thomyris, Herbsl. F, Amathusk. Tiphon, Esp. et Herbsl . F. Iphis. Tiphon, Schr. et Nalurf. F. Uavus. Tir csia s, Huhn. F. 174 Tisiphone, Esp. F. Alecton. Titania, Hubn. F. Amathuse. Tithonius, B.uhn. f igS Titire (le), Engran». F. Bathséba. Titus, Fab. F loS Triangulum, Fab. e»^ Oclisen. /'". L. -Blanche. Tullia,]Auhn, e^Illig. F. Davus. Turnusy Linn. F. \% Tyndarus, Fab. «r/Esp. V . Dromus. Falésiert. F 58 Falesina. F. 58 Fiolette (la grande)^ F. Dapuné et Ino. Fau-Album^ Esp.L-BtANCHK. Xanthe, Hubn. V, Thersamon. Xanthe, Laug. F, Helié. FIN DE LA TARLE. ERRATA, Page 24, ligne 8, elles sont assujetties par la queue et maintenues en outre, etc. lisez elles sont assujetties par la tête et par la queue. Page 89, ligne i,le dessus, lisez le dessous. Page 118, ligne 3, Fah.. Illig.^ Ochsen., retranchez Fab. N. B. Quelques exemplaires de la planche xvii, fig;. 5 — 6, portent Cleo mâle; lisez Dromus mâle. m .^""n-, .«^v A^^ -> c^ .^^ ^ ^' / J5^ ^^ ' '>. i>> ^" .^ b x^' .^y ^ '^. h^- W^ % ^o. ?s. \ ^^S r— = 5^' .s ^^ * r»^ ?=^ -^< '.-4 >{. '" - 'î%'- _-^^-^'- -> . ^n^ ^-1^ ^—'•^^ ^ ^ — ^ ^^ £=.--' #" -s ^■^ "^ <^^ •^d: Z- -- j{-l -^ -^^ 'A vX^ ^> # -> -^ ^