^/^^t^z^^ ;^.^^^_ HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTEBRES. *'■ Jc^--^ HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES PRÉSENTAIIT lES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICl'tlERS DE CES AKIMAGX , lEBR DISTRIBtTIOIll , LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GESRES , ET LA CITATIOB DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI s"v RAPPORTENT; PRÉCÉDÉE D'ONE INTRODUCTION .irTR\:(T L* nKTEBMtli-lTlON flES CaRACTÎ^RE.S ESSENTIELS OE l'aNIMAL, SA DISTINCTION DU vÉgÉTAL ET DES AUTRES CORPS NATURELS; ENFIN, l'exposition DES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA ZOOLOGIE. J. B. P. A. DE LAMARCK, nmnilL DE l'iSBTlTCT DK PB^'fCE. PHOFESSBIlH *1t HUSBOM d'hISTOIRE 1 ATmiI-l B . Ni/ùl extra naturam observatione noturn. REVUE ET ALG11E>TÉE Dt NOTES PRESENTANT LES FAITS KODVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST EMIICMIE jusqu'à CE jour; MM. G P DESHAYES ET H. MILNE EDWARBS. TOME DEUXIÈME. iSrurclle^. MELIINE, CANS ET COMPAGNIE. I-BBllBIf-, IMl'BIMl Ri), 1.1 V NDfRlt;. 1859 1^ (tD HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. HISTOIRE DES INSECTES. ORDRE PREMIER. LES APTÈRES. Gaine bivalve, à pièces articulées, renfermant un suçoir. Corps écailleux,à corselet non distinct. Point d'ailes ni de balanciers dans les deux sexes. Le premier ordre des insectes doit comprendre les animaux les plus imparfaits de la classe ; et, en effet, ceux que j'y rapporte me paraissent tout à fait dans ce cas. Leur larve est du nombre de celles qui sont les plus simples; et, dans les deux sexes, les insectes parfaits n'ont jamais d'ailes , non parce qu'elles sont avortées, mais parce que la nature n'a pas encore eu les moyens de les en pourvoir. Ces animaux sont des insectes, puisqu'ils subis- sent des métamorphoses, et je leur ai donné le nom d'aptères, parce qu'ils le sont essentiellement. Une gaine bivalve, dont les pièces sont articulées, constitue le caractère très-particulier des animaux de cet ordre. En effet, aucun autre insecte n'offre un caractère semblable. Ainsi, les aptères ne sont point caractérisés par leur défaut d'ailes ; car, dans presque tous les autres ordres, l'on connaît des insectes qui, par avorte- ment, n'ont point d'ailes, et sont alors aptères; mais ils le sont parce que, parmi les suceurs, ce DE LmiHCK, T. 11. sont les seuls qui aient une gaine bivalve articulée, renfermant le suçoir. Comme ils forment une sorte de transition à la première famille des diptères, qui comprend des insectes dont le bec est pareille- ment une gaîne bivalve, mais inarticulée, leur rang est convenablement déterminé à l'entrée de la classe. Voici le seul genre connu que je rapporte à cet ordre. PUCE. (Pulex.) Deux antennes courtes, fdiformes, à quatre arti- cles. Bec en forme de trompe, recourbé vers la poi- trine, composé de deux valves triarticulées, for- mant une gafne qui enveloppe un suçoir de deux soies. Deux écailles ovales à la base du bec. Corps ovale, un peu comprimé, écailleux : les pattes postérieures plus longues, propres à sauter. Larve vermiforme, apode, hispide, munie de deux petites épines à la queue. Jnlennœ dtiœ, brèves, quadriarticulatœ. lîostrum ]>rohosci(li forme, sub pectore inflexum, bivalve : val- vis triarticulatis. Haustellum bisetosum. Squamulœ duœ ad originem roslri. Larra vermiformis , apoda , hispida : spinulis duabus ad caudam. Observatio:ïs. On voit par cet exposé que la puce offre des caractères tellement particuliers, que quand même cet insecte acquerrait des ailes, on ne t HISTOIRE DES INSECTES. pourrait le rapporter convenablement à aucun des ordres reconnus dans la classe. Effectivement, tous les entomologistes convien- nent que ce genre doit constituer un ordre séparé. Ce fut le scnlinienl de Degeer; c'est aussi celui de Latreille. La puce tient beaucoup aux diptères parla méta- morphose ; car sa larve est apode, et sa nymphe inactive est renfermée dans une coque 5 mais son Lee en forme de trompe est éminemment articulé, et rien de semblable ne se montre dans les diptères. La considération des articulations du bec de la puce aparu à plusieurs enloniologistcs, la rapprocher des hémiptères. Mais un bec bivalve ne se renconlrc dans aucun hémiptère, ella métaniorphusc d'ailleurs est très-différente. ESPÈCES. 1. Puce ordinaire. Ptilex irritans. J*. ater, rostro corpore breviore. Pulex irnians. Lin. Geoffr. Ins. 2. p. 616. n" i. tab. 20. f. 4- Fabric. Ins. i\. p. 209. n» i. Habite en Europe. Parasite de l'homme et de plusieurs tnammifères. Le mâle est |>kis petit que la femelle. La force de la puce est trùs-remarquablc. 2. Puce à bande. Pulex fasciatus. F, ater, setis in anmtlum ditjestis fascîalus ; rosiro cor- pore breviore. P. fasciatus. Ilosc- Bullet. des Se. n» ^4* P- '56. Habite en Europe, sur la taupe, le rat, le lérot (mi/oxus niteta, L.). Sa bande , de soies trcs-scrrtîes et très-noi- res, est à la partie supérieure du .second anneau, sur le vertex. 3. Puce pénétrante. Piilex penetrans. P. minimus, vtx saltatortus; rostro corporîs longîtutlhie. Pulex pénétrons. Lin. Kal>r. ibid. n» 3. La chique. Catesb. Carol. 3. t. lo. f. 3. Habite rAniériquc niéritlionale. Elle s'insinue sous la peau et dans ta chair dos pieds de Phomme, et cause des dou- leurs insupportables. Elle allaque aussi les singes, les chiens, etc. ORDRE DEUXIÈME. LES DIPTKRES. Deux valves labiales ou une seule sans articula- tion, imitant, soit un bec à pièces rapprochées ou écartées , soit une trompe inarlicutte , et servant de gaine à un suçoir ; deu.r palpa à la base de la gaine dans un grand nombre. Deux ailes découvertes, nues, membraneuses, veinées, quelquefois pdssées en rajons, Deux balan^ ciers dans la plupart. Larve apode. Nymphe le plus souvent inactive et dans une coque [chrysalide]. Observations. En suivant la progression dans le perfectionnement de l'organisation des insectes, on voit que les diptères doivent constituer le second ordre de la classe, parce que ce sont les premiers insectes qui offrent un corselet distinct de la tête et de l'abdomen, caractère qui distingue la grande généralité des insectes, et que ceux du premier or- dre ne nous ont pas encore présenté. Ce sont aussi ceux qui, après les aptères, offrent le moins de parties pour la locomotion, puisqu'ils n'ont que deux ailes, et qu'après eux tous les autres insectes en ont ou en doivent avoir quatre, soit toutes les quatre servant au vol, soit seulement les deux inférieures. Les avortements n'apportent aucune exception à celte règle générale : on a des preuves que ceux que l'on observe dans presque tous les ordres de cette classe, ainsi que je l'ai dit, ne sont que des parties qui manquent, comme les sexes dans les neutres, et comme les ailes ou une partie des ailes dans ceux qui doivent en avoir, et qui ne manquent que parce qu'elles n'ont pu se développer. Il suffit que l'on soit fondé à reconnaître que ce n'est point par avor- tement que les aptères manquent d'ailes, et que les diptères n'en ont que deux. Il est si vrai qu'après les aptères, les diptères sont les insectes les moins avancés ou perfectionnés, qu'ils sont des suceurs dans leur premier comme dans leur dernier état, et que leur larve est entière- ment dépourvue de pattes. Elle ressemble à un ver; et lorsqu'on ne la connaît point, il faut attendre sa métamorphose pour recoimaitre qu'elle n'est réel- lement point un ver. Enfin, comme la dernière fa- mille des diptères doit être un peu plus avancée en développement d'organes, on trouve dans les larves des insectes de cette famille [les tipulaircs], des éléments fort imparfaits de pattes ébauchées, en quelque sorte de fausses pattes. Les diptères, étant des premiers insectes , font nécessairement |)arlie de ceux dont la bouche n'est jiropre qu'à pomper quelque liquide, et manque dinstrumcnts pour broyer ou ronger des aliments concrets. Leur bouche doit donc présenter un su- çoir, et, dans les insectes suceurs, ce suçoir ne sau- rait être d'une seule pièce, quoiqu'il paraisse quel- quefois n'en avoir qu'une. Il importe de considérer que les premiers insectes étant les moins parfaits, les moins avancés en déve- loppement de parties, leur bouche ne fait que com- mencer le plan de la bouche compliquée du plus grand nombre des insectes, et qu'elle n'offre encore que quelques pièces préparées pour former par la suite la bouche des insectes broyeurs. Dans les aptères, les deux valves de la trompe sont des pièces qui ailleurs formeront la lèvre inférieure, comme les deux soies du suçoir formeront des mâchoires dans d'atilres insectes. ,\ucune pièce n'y existe donc encore pour former des mandibules. Dans les diptères, la première et la deuxième fa- mille sont encore dans le cas des aptères; deux val- ves sont aussi des pièces préparées pour une lèvre inférieure, et ensuite elles se réuniront pour former une gaine univalve. En effet, la trompe univalve des autres diptères n'est que la rciinion des deux valves DIPTÈRES. des premiers insectes. Quant au suçoir des diplèies, il est, dans les coriaces et les miiscides, de deux pièces seulement, soit réunies, soit distinctes. Ce n'est que dans les syrpliies qu'il commence à offrir quatre pièces ; et alors deux de ces pièces sont pré- parées pour devenir des mâchoires, et les deux au- tres pourront ailleurs former des mandibules. Ainsi, l'on voit une gradation évidente dans le nombre et le développement des parties qui doivent former la bouche des insectes en général. En conséquence, après les coriaces et les rhipi- doptèrcs, la bouche des diptères offre un suçoir, d'abord de deux pièces, réunies ou distinctes, en- suite de quatre pièces, plus loin de cinq ou six; et ce suçoir se renferme toujours dans la rainure d'une gaine non articulée qui constitue leur trompe. Cette gaîne, qui forme la trompe des diptères, et qui, dans les hémiptères, formera leur bec, est une pièce préparée pour devenir une lèvre inférieure dans les insectes broyeurs. On peut regarder l'ordre des diptères comme un de ceux qui sont les plus naturels et les mieux ca- ractérisés parmi les insectes; car cet ordre est for- tement distingué de tous les autres tant par la bouche que par les ailes des insectes qui le composent. Ainsi que dans les aptères, la métamorphose des diptères est de la première sorte, c'est-à-dire de celle que je nomme générale. Leurs larves, en effet, ne présentent aucune des parties que doit avoir l'in- secte parfait, et leur première transformation les réduit en chrysalides. Mais, dans cet ordre même, les caractères de la métamorphose commencent déjà à offrir des modifications, puisque dans un grand nombre d'entre eux la chrysalide est roidc, un peu dure même, opaque, tout à fait inactive; tandis que dans d'autres, quoique pareillement inactive, elle montre quelques parties de l'insecte parfait; et que, dans d'autres encore, elle est véritablement active. La chrysalide des diptères est donc tantôt roide, tantôt molle, selon les races, et néanmoins ne cesse point d'appartenir à la métamorphose générale la plus grande de toutes. Les diptères diffèrent de tous les autres insectes, en ce qu'ils n'ont que deux ailes, sans que ce soient les suites d'aucun avortement, et ces ailes sont nues, membraneuses, veinées, étendues, jamais cachées sous des élytres. Outre ces deux ailes, on remarque encore, dans la plupart, deux petites pièces mobiles, consistant chacune en un petit filet terminé par un bouton ar- rondi. Ces pièces sont placées un peu au-dessous de l'origine des ailes, et semblent tenir lieu des deux autres ailes qui manquent. On a donné à ces pièces le nom de balanciers [haltères] , comme si elles servaient aux mêmes usages que les balanciers des danseurs de corde. Indépendamment des ailes et des balanciers , beaucoup de diptères sont encore pourvus de deux autres petites pièces minces, membraneuses, élar- gies, en forme de cuiller. Ces pièces, non mobiles, sont placées au-dessus des balanciers qu'elles cachent entièrement ou en partie. On leur a donné le nom de cuillerons [s(jiia»iiil(p] , à cause de leur forme. La plupart des cuillerons ressemblent chacun au commencement d'une aile qui aurait été tronquée près du corselet. La bouche des diptères est, en général, une trompe imivalvc, jamais articulée, et dont la figure varie dans les dilVércnts genres. Cette trompe, dont les bords sont relevés en dessus, est comme creusée en gouttière à sa partie supérieure, et sert de gaîae à un suçoir composé de deux à six filets très-déliés, que rinscclc plonge dans la peau des animaux, dans les fleurs, ou dans le tissu des plantes, pour en sucer les liquides qui peuvent le nourrir. Elle est tantôt droite, tantôt coudée, tantôt plus ou moins rétrac- tile, et a souvent son extrémité élargie, bifide, comme biiabiée. La tète des diptères est munie de deux antennes, ordinairement fort courtes et composées de quel- ques articles peu distincts. Les deux yeux à réseau de ces insectes sont très-grands et occupent la ma- jeure partie de la tête. Outre ces grands yeux, on voit encore, dans la plupart des diptères, deux ou trois petits yeux lisses, placés au sommet de la tète. Le corselet est grand, plus ou moins arrondi, et souvent terminé par une espèce d'écusson qui y adhère. Antérieurement, il est séparé de la tête par un petit étranglement, et à sa partie postérieure les deux ailes sont attachées un peu latéralement. L'abdomen est ordinairement conique, plus ou moins allongé, composé de plusieurs anneaux dis- tincts. Enfin, la larve des diptères est une espèce de ver mou, sans pattes, et dont la tête n'est point écail- leuse. Comme les diptères sont très-diversifiés et offrent des races extrêmement nombreuses, j'ai dû, pour disiribucr et diviser convenablement ces insectes, non-seulement consulter les ouvrages de M. Latreitte, mais lui emprunter même la plupart des caractères qu'il assigne à ses différentes coupes parmi ces ani- maux. >>canmoins, pour conserver la simplicité de la méthode, je me suis efforcé de réduire le nombre des coupes, et surtout celui des genres, partout où j'ai cru pouvoir le faire. En conséquence, je partage les diptères en neuf familles de la manière suivante. DIVISION DES DIPTERES. I'" Section. Detix valves distinctes, inarticulées, soit rapprochées en forme de bec et servant de gaine à un suçoir, soit écartées et sans suçoir apparent. Les coriaces. Les rhipidoptères. Il» Section. Une seule valre inarticulée, conformée en trompe, et renfermant un suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. * Trompe entièrement retirée dans l'inaction, quelquefois jamais appa- rente. Les muscides. Les syrphies. Les siratiomides. HISTOIRE DES INSECTES. ** Trompe toujours saillante, soit entière- ment, soit en partie. § Trois artides aux antennes, dont le dernier est quelquefois annelé. (i) Trompe coudée ; suçoir de deux soies. Les conopsaires. (2) Trompe non coudée; suçoir de quatre à six soies. -4- Point de grandes lèvres à la trompe, et le troisième article des antennes jamais annelé. Les bombyliers. -+-•4- Deux grandes lèvres à la trompe, ou le troisième article des antennes annelé. Les tabaniens. 5§ Six articles ou davantage aux antennes. Les tipulaires. PREMIERE SECTIOiY. Deux valves distinctes, inarticulées , soit rappro- chées en forme de bec et renfermant un suçoir, soit écartées et sans suçoir apparent. Cette section embrasse deux familles très-dis- tinctes, presque isolées , peu nombreuses en races connues, et auxquelles se rapportent des insectes suceurs, tous parasites, soit hématophages , soit carnassiers : ces familles sont les deux suivantes : les coriaces et les rhipidoptères. LES CORIACES. Deux valves inarticulées , rapprochées en forme de bec, et serinant de gaine à un suçoir. Insectes hématophages, les uns aptères, les autres inunis de deux ailes. Point de balanciers dans la plupart. Larves apodes. OBSEHVATiojis. Les coriaces, ainsi nommes par M. Latreilk; parce que la peau de leur corps paraît sculemcnl coriace, licnnonl de très-près aux aptères par l'imperleclion ou le peu de dèveloppcinenl de la plupart de leurs organes, et par la gaine bivalve qui contient leur suçoir. Ces inseclcs, la plupart encore aptères, ont lies yeux souvent peu distincts, des an- tennes presque obsolètes, coiisliluècs chacune par un petit tubercule inarticulé, \e\u ou sclifère,et en général manquent de balanciers. Leur corselet se distingue à peine de leur tèle. La famille des coriact-a est encore peu nond)reuse en races connues. Klle a été l'onnée aux dépens du genre hippolmsca de Liniiée, et d'une esjjèce de son genre )UCie biarticulée . en cite une autre <|ui se trouve sur la chauve-souris fer & cheval. Encyel. p. 400. MÉLOFBAGE. (MclOphagllS . ) Antennes constituées chacune par un tubercule inarticulé, sétifère. Valves du bec plus longues que la lêle. Les yeux peu distincts. PoinI d'ailes. RHIPIDOPTÈRES. Antennw perparvœ, iuherculo selifero constantes. Hostriim rali)is capile longioribiis. Oculi vix distinct i, jilœ niillœ. Observations. Les mélophages ont tant de rap- ports avec les liippobosqiics que Liniiée ne les en a point séparés. Nous suivrons cependant M. Latreille en adoptant ce genre, parce que ces insectes sem- blent faire la transition des nycléribies aux hippo- bosques. Us sont encore fort imparfaits . puisque leurs yeux sont peu distincts, et qu'ils n'ont point d'ailes. Voici la seule espèce connue de ce genre. ESPÈCE. 1 . Mélophage des moutons. Melophagus ovinus. Latr. M. capilt! thornce prdibusque ferriig'meis, Hippobosca ovina. Lin. Cet insecte se lient cache dans la laine des moutons. Il est de couleur rougeâlre, et iiabiteen Europe. HippoBOSQDE, (Hippobosca.) Antennes courtes , tuberculiformes, reçues dans des fossettes; à tubercule, soit velu, soitmuni d'une soie dorsale. Bec avancé, bivalve ; à suçoir de deux soies réu- nies. Les yeux très-distincts. Deux ailes horizontales. yjntennœ brèves, tuberculiformes , in fossulis in- sertœ; tuberculo liirsulo, vel setigero. Rostrum bivalie, proiluctum ; lumstello setis dna- bus coalitis composito. Oculi distinctissimi. yélw duœ horizontales. OBSERVATions. J^es hippobosques ont, comme les insectes des genres précédents, le corps aplati, cou- vert d'une peau coriace. Leur tète petite, leur cor- selet court, leur abdomen plat, arrondi ou ovale, et leurs pattes étalées leur donnent une apparence d'araignée; ce qui les a fait nommer vulgairement mouches-araignées. Elles ontdeux ailes horizontales, un peu croisées, plus longues que l'abdomen. Les hippobosques de M. Latreille manquent de petits yeux lisses; sesornithomyies en sont presque toutes pourvues : celles-ci se trouvent sur les oiseaux. JNotre genre hippobosque n'est qu'un démembre- ment du genre luppobosca de Linnée, et n'en com- prend que les espèces qui ont des ailes. Nous n'en connaissons encore qu'un petit nombre. ESPÈCES. 1 . Hippobosque du cheval. Hippobosca equina. B. anlennarum tuberculo setâ dorsali instritcto; ocellis nultis. Hippobosca equina. Lin. Fab. Lalr. Degeer. Mém. 6. pi, i6. f. i — 20. Panz. Faun. ins. fasc. 7. tab. aS. IlabitQ^T Europe, et attaque les chevaux avec obstina- tion. Elle est brune, à corselet varié de jaune et de blanc. Selon Réaumur, la femelle pond une véritable nymphe au lieu d'un œuf. 2. Hippobosque de l'hirondelle. Hippobosca hirun- dinis. ' H. anlennarum luberculo hirsuto; ocellis dislinclis; cor- pore flavescente; alis ap'ice acutis. Hippobosca hirundinis. Lin. Ornilhomi/ia htrundinis. I.alr. (B) var. ocellis subnutlis. Panz. Faun. ins. fasc. 7. t. a4. Habite eu Europe, dans les nids des liirondelles. 3. Hippobosque verte. Hippobosca viridis. H. corpore virescente; tkorace sitprà nigro; alis subova- libus. Hippobosca avicularia. Fab. Ornilliomtjia viridis. Lalr. Hist. nat. des crust. et des ins. vol. 14. p. 4^2. tab. 1 10. f. 9. Habite en Europe, sur différents oiseaux. 4. Hippobosque australe. Hippobosca australasiœ. H. fusca ;alis magnis subovatis ; proboscide brevissimâ; ocellis distinctis. Hippobosca auslralasiœ. Fab. Syst. antl. p. 337. Ornithomijia auslralasiœ. Latr. Habite les lies île l'océan austral, l'Ile-de-France. Elle est grande , et a un pou plus de six lijjncs de lon^jueur depuis la tcle Jusqu'au bout des ailes. LES RHIPIDOPTERES. Deux valves labiales , maxilliformes , linéaires, très-étroites , croisées, ayant chacune une palpe à leur base. Suçoir mtl, avorté. Antennes ayant deux ou trois articulations à leur base, et bifides dans leur partie supérieure. Deux ailes découvertes, nues, membraneuses, plis- sées en rayons longiludinalement. Deux écailles li- néaires, cochléariformes, insérées près de l'origine des pattes antérieures. Point de balanciers. Unécus- son. Larve apode. Chrysalide [coque immobile]. Observations. M. Kirby , savant zoologiste an- glais, a nouvellement établi, avec le petit nombre d'insectes connus dont il est ici question, un nou- vel ordre auquel il a donné le nom de strepsiptères [elylres lors]. Il a pris pour des élytrcs, les deux écailles coriaces et fort petites qui s'insèrent près de la hanche des deux pattes antérieures. Mais j'en ai jugé autrement, ainsi que l'avait déjà fait M. La- treille; car jamais les élytres n'ont des points d'at- tache semblables à ceux des deux écailles dont il s'agit. Les leurs sont toujours immédiatement au- dessus de ceux des ailes, et elles recouvrent ces ailes en tout ou en partie. Ainsi, non-seulement j'ai cru qu'il était plus con- venable de donner à ces insectes le nom commun de rhipidoptères [ailes en éventail] , mais j'ai pensé 10 HISTOIRE DES INSECTES. qu'ils ne devaicnl pas constituer un ordre particu- lier , puisqu'ils offrent les caractères principaux qui distinguent les diptères. 11 est certain que la bouche de ces insectes, quant à ses parties distinctes, parait ne ressembler ni à celle des diptères, ni à celle des insectes des autres ordres; ce qui a dii tromper M. Kirby; car elle n'offre ni mandibules véritables, ni suçoir utile. En effet, la bouche des rhipidoptères présente seu- lement deux pièces étroites, linéaires, croisées, ayant chacune une palpe à leur base. M. Kirby a pris ces pièces pour des mandibules : elles seraient plu- totdes mâchoires, puisqu'ellesont chacune une palpe. Mais, en étudiant les rapports de ces insectes avec ceux des diptères qui les avoisincnt le plus, je re- connais que ces pièces ne sont que les parties d'une lèvre inférieure qui a aussi ses palpes. En effet , si l'on considère que la bouche des di- ptères se compose d'une gaine renfermant un suçoir ; que celte gaine est d'abord bivalve, comme dans les aptères et les diptères coriaces; et qu'ensuite elle devient univalve par la réunion de ses deux pièces, comme dans le plus grand nombre des di- ptères, on sera convaincu que celte galac est le véri- table produit d'une lèvre inférieure ou d'une partie qui la représente. Alors on sentira que, dans les rhipidoptères dont il s'agit, la bouche n'offre qu'une gaine sans suçoir, et que cette gaine n'est qu'une lèvre inférieure partagée en deux pièces ayant cha- cune leur propre palpe. Les rhipidoptères, parvenus à l'état parfait, n'ont probablement aucun autre acte à exécuter que ce- lui qui concerne leur reproduction; et alors ils ne prennent aucune nourriture. Dans ce cas, leur bouche, qui devait otTrir les instruments propres à composer un suçoir, est restée sans développement, et le suçoir est avorté. Sa gaine seule s'offre encore; mais elle est en quelque sorte altérée par un défaut d'emploi, et présente deux pièces distinctes, étroites, linéaires, qui ne sont assurément pas des mandi- bules, et que l'on doit plutôt considérer comme les parties d'une lèvre inférieure munie de ses palpes, que comme des mâchoires. Ce sont donc des in- sectes suceurs, car ils le sont dans leur état de larve; et parvenus à l'état parfait, leur bouche sans emploi n'offre plus que des parties modifiées. Si, comme je le pense , les rhipidoptères sont des diptères véritables, je conviens qu'ils offrent des singularités assez remarquables; car ils n'ont point de balanciers, et la plication de leurs ailes parait leur être particulière. 51ais les balanciers ne sont point essentiels aux diptères, comme le prouvent les diptères coriaces, et si la plication des ailes était un caractère assez important pour exiger la fonda- tion d'un ordre, il en faudrait ailleurs établir en- core de nouveaux. Diverses considérations nous montrent que les rhipidoptères appartiennent réellement aux di- ptères par leurs rapports. Ils n'ont que deux ailes sans élylres, leur larve est apode, et leur chrysalide est une coque immobile qui parait se former de la peau même de l'animal. Leurs yeux, portés surdes yiédicules courts et épais, trouvent des exemples analogues dans certains diptères. Les deux ou trois articulations de la base de leurs anieniies sont dans le même cas, el la bitiircation de ces anlennes me parait le produit d'une pièce correspondante à la soie latérale des antennes de la plupart des mus- cides. Enfin, les larves de certains diptères vivent dans le corps d'autres insectes, comme celles des rhipidoptères vivent dans le corps des polystes [fa- mille de guêpes], ou dans celui des andrennes. On ne connait encore que deux genres qui se rap- portent à cette famille : ce sont les suivants. x^NOS. (Xenos.) Antennes triarticulées à leur base, et partagées en deux branches allongées, grêles, semi-cylindri- ques, égales, l'une et l'autre sans articulations. yintennœ basi triarticulatœ , bipartitœ; ramis elongalis, semiteretibus , utrisque exarliculatis sy- melricis. Observations. Les xénos sont de petits insectes parasites des polystes d'Europe et d'Amérique. Leurs ailes déployées sont larges, arrondies, à plis rayon- nants. Les deux branches de leurs antennes sont égales et sans articulations. On connait deux espèces de ce genre. ESPÈCES. 1. Xénos de Rossi. Xenos Rassit. X. ater, autenms ramis compressts, tarsis /uscis. Ktrl)y. Act. Soc. Linn. vol. 1 1. p. ii6. Habite in vespâ yallicâ. 1 . Xénos de Peck. Xenos Peckii. X. nîgro-/usctis, antennîs ramis semiteretibus dîtutiori- bus, albo-punctatis, ano pattido, pedibus lundis; tar- sis fuscis. Kirby. Act. Soc. Liim. vol. ii. p. ii6. tab. 8. et tal>. 9. Hitijite in poti/ste fuscatû . Fabr. Amérique sept. STXLOFS. (Stylops.) Antennes biarticulées à leur base, partagées eu deux branches allongées, comprimées, inégales, et dont la supérieure est articulée. A7itennce basi biarticulatœ , bipartitœ : ramis compressis, inœqualibus ; stiperiori articulato. OnsERVATioNS. Lcs stylops ont des anlennes four- chues comme les xénos, mais leurs branches sont inégales, et la plus grande ou la supérieure est arti- culée. On n'en connait qu'une espèce. ESPÈCE. J. Slylops de la inélittc. Stylops melillœ. Kirbj. Act. Soc. l.iliii. vol. 11. p. lia. Uab. larva in corpore melillarum (îles anili-cuncsj. MUSCIDES. 11 DEUXIÈME SECTION. Trompe univalve renfermant le suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. Après les coriaces et les rhipidoptères , tous les autres diptères appartiennent à cette deuxième sec- tion ; car, sauf Vœstre dont la trompe n'est jamais apparente, tous les insectes de cette division, au lieu d'un bec bivalve, ont une trompe univalve, inarticulée, en général terminée par deux lèvres, et qui renferme le suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. Il faut partager cette section de la manière suivante : * Trompe entièrement retirée dans l'inaction, quel quefois jamais apparente. (i) Dernier arlicle des antennes sans anneaus apparents, (a) Suçoir de deux soies. LES MUSCIDES. Elles ont des antennes très-courtes, de % ou o ar- ticles , dont le dernier est le plus grand. Port de la mouche commune. La famille des muscides, instituée par M. Latreille, a été ainsi nommée parce qu'elle comprend le genre vmsca de Linnée, que l'on a partagé en plusieurs genres distincts, mais que les rapports forcent de réunir dans la même famille. Le caractère de cette famille est d'avoir une trompe entièrement retirée dans l'inaction, quel- quefois jamais apparente; le suçoir composé seule- ment de 2 ou 3 soies, mais point de 4 comme dans les syrphies; et des antennes courtes, à 2 ou 3 ar- ticles, dont le dernier est sans anneaux , ce qui les distingue des stratiomides. Les muscides sont extrêmement nombreuses, au moins quant à l'énorme quantité d'espèces qu'elles présentent. Leurs nymphes, comme dans les co- riaces, sont inactives, à coque opaque, et ne mon- trent aucune partie de l'insecte parfait. Considérant l'intérêt qu'on a de ménager la sim- plicité de la méthode, je ne diviserai cette famille qu'en huit genres, les analysant de la manière sui- vante. (b) Les yeux scssiles. (e) Antenne» sétigères, (d) Ailes écartées. (i) Cuillerons grands, couvrant entièrement ou en grande partie les balanciers. Mouche. (3) Cuillerons petits, laissant à découvert la majeura partie des balanciers. Téphrite. (dd) Ailes couchées. (i) Antennes plus courtes que la tète, Myode. (2) Antennes aussi longues ou plus longues que la tèle. Macrocère. (ce) Antennes non sétigères. Scénopine. (bb) Les yeux pédicules. Diopsis. Achias. DIVISION DES MUSCIDES. (a) Trompe jamais apparente. Œstre. (aa) Trompe apparente, surtout dans l'aclion. OESTRE. (OEstrus.) Antennes courtes , composées chacune d'un glo- bule sublriarticulé, muni d'une soie latérale. Point de trompe apparente ; trois tubercules à la place de la bouche. Forme et aspect des grosses mouches. Jntennœ brèves, globulo subtriarticulato com- posites ;setâ laterati. Proboscis nulla perspicua ; ore tuberculis tribus obtecto. Habitus muscarum domesticarum. Observations. Les antennes très-courtes, qui res- semblent chacune à un bouton sétifère, etla trompe, en apparence tout à fait nulle, distinguent suffisam- ment ['œstre des autres muscides , et même de tous les autres genres de diptères. On a présumé que , quoique non apparente, la trompe de l'œstre exis- tait néanmoins, mais qu'elle rentre tellement dès que l'insecte n'en fait pas usage, qu'il n'en reste plus l'apparence. Selon M. Latreille, deux des tu- bercules de la bouche sont des rudiments de palpes, et le troisième en est un de la trompe. Les œstres ressemblent à de grosses mouches. Ils ont la tête arrondie, transverse, vésiculeuse en de- vant , munie de deux yeux à réseau et de trois pe- tits yeux lisses. Leur corps est un peu velu , porte deux ailes couchées et deux balanciers assez sail- lants. On voit deux pelotes aux tarses de leurs pattes. Leurs larves ressemblent à des vers courts, cylindriques, cannelés, souvent garnis de cercles u HISTOIRE DES INSECTES. de soies courtes, couchées et dirigées en arrière. C'est flans le corps des grands mammifères vi- vants qu'on peut trouver les larves des œstres. Les unes vivent dans le fondement, les intestins, et même dans l'estomac des chevaux; d'autres dans les cavités du nez des bœufs et des moutons; d'au- tres enfin sous la peau des bœufs, etc. Ces larves sont sans pattes et ont à leur partie postérieure deux grands stigmates dont chacun présente souvent plu- sieurs ouvertures. ^ . La larve ayant pris toute sa croissance dans I ani- mal où elle vit, en sort pour se métamorphoser, se laisse tomber à terre, s'enfonce sous quelque pierre, et s'y change en nymphe. Vœstre, devenu insecte parfait, vit peu sous cette dernière forme ; peut-être ne prend-il plus de nour- riture, ce qui peut influer sur l'état de sa bouche; aussi ne tarde-t-il pas à s'accoupler et à déposer ses œufs dans les lieux convenables pour la nourriture de ses petits. ESPÈCES. 1. OEstre du cheval. OEstrus equi. Fab. 0£. alis albidis, fascia pnnclisque duobus nigrh , abdomine lolo ferrugineo. Fab. OEstrus equi. Oliv. Dict. n" 6. OEstrus bovis. Lin. OEstrus vituli. Fab. OEstrus hasmorrhoiiialis. Gmel. p. 2810. Habile en Fiance, en Angleterre , en Italie, etc. La fe- melle dépose ses œufs sur les épaules et les jambes du cheval qui, en se Iccliant, fait éclore ces œufs et transporte les larves dans son estomac , oii elles se nourrissent. 2. OEstre du bœuf. OEstrus bovis. Fab. OE. alis immaculatis f'uscis, thorace flavo : fascia ni- ijra ; abdomine basi albo, apice futvo. OEstrus bovis. Oliv. Dict. n" 3. Béaumur. 1ns. 4. p. 5o3. pi. 38. f. j. 3. Habite en Europe et principalement en France. Sa larve vit sous U peau des bœufs. 3. OEstre hémorrhoïdal. OEstrus hœmorrhoidalis. Lin. OE. alis immaculatis , thorace nigro, scutello pallido, abdomine nigro, basi albido, apice fulvo. Fab. OEstrus hcemorrhoidalis. Oliv. Dict. n" 7. OEstrusbovis.(^me\. p. aSog. Habite en Europe. La femelle dépose ses œufs sur les lèvres des chevaux , et les larves vivent dans sou esto- mac. 4. OEstre vétérinaire. OEstrus veterinus. OE. ferrugineus , alis immaculatis; lateribus thoracis abdominisque bâti pilis albis. Clark. Trans. of tlic Linn. Soc. 3. p. 3a8. t. j3. f. 18 — 19. OEstrus veterinus. Fnb. OEstrus nasalis. Linn. OEstrus veterinus. Oliv. Dict. n" 8. Habite en Kuropc. Sa larve vit dans l'estomac et les in- testins des chevaux. On croit que c'est à cette espèce qu'il faut rapporter I'hal>ilude de déposer ses œufs sur le bord de l'anus des chevaux. b. OEstre du mouton. OEstrus ovis, OE.alispeltucidis , basi punctatis; abdomine albo ni- groque versicolore. OEstrus ovis. Lin. Oliv. Dict. n" il. Clark. Act. Soc. Linn. 3. p. 329. f. 32, f. 16. — 17. Geoff 2. p. 456. n- a. t. 17. f. i. Habite en Europe , ctc La femelle dépose ses œufs sur le bord des narines des moutons. La larve vit dans les sinus frontaux et maxillaires de ces animaux. Etc. moucBE. (Musca.) Antennes à palette sctigère. Trompe charnue , à orifice bilabic. Suçoir de deux soies réunies. Deux palpes insérées sur la trompe. Ailes écartées. Cuillerons cachant les balanciers. Antennœ arlicitlo ultitno siibspatulalo setigero. Proboscis carnosa, apice bilabiata; haustello subbi- seto. Palpi duo ad basim proboscidis. Àlœ divaricatœ. Haltères squamis obtecti. OBSERVA.TIOWS. Je rapporte à ce genre toutes les muscides dont les antennes, à palette sétigère, sont composées de deux ou trois articles ; dont la trompe, rétractile en entier, contient un suçoir de deux soies ; et qui ont les yeux sessiles, les ailes écartées, et les cuillerons cachant les balanciers. Malgré les réductions qu'entraînent ces carac- tères, le genre mouche est encore nombreux en es- pèces, et il serait peut-être utile de le réduire da- vantage si des caractères faciles àsaisir en offraient la possibilité. Les mouches sont des insectes des plus communs, que l'on rencontre partout, dans les maisons, dans les champs et les bois. Elles volent avec légèreté et rapidité, et la plupart font entendre en volant un bourdonnement monotone. Celles que l'on voit dans les maisons, et qui y sont surtout très-abondantes pendant l'été, sont souvent très-incoiiiniodes , et même importunes. Elles se posent partout, sur les viandes, sur les ina- lièrcs sucrées, sur les fruits, sur les aliments de tout genre, et les sucent avec leur trompe. Elle sa- lissent les boiseries , les glaces, les dorures sur les- quelles elles déposent leurs excréments. Les mouches ont des antennes courtes, composées de deux ou trois articles , dont le premier ou les deux premiers sont fort petits, et dont le dernier est allongé en palette, avec une soie latérale, tantôt simple, tantôt plumeuse. La trompe de ces insectes est rélractile en entier, comme charnue, bilabiée à son extrémité; elle cache dans un repli de sa partie supérieure un suçoir qui n'a que deux soies, et qui les a probablement toutes deux, quoiqu'il paraisse n'en avoir qu'une. C'est avec cette trompe molle, et par le mojeii du suçoir qui est reçu dans sa cannelure, que l'animal pompe les sucs dont il se nourrit. Les larves des mouches ressemblent à des vers mous, blanchâtres, sans pattes, et dont la tête est pareillement molle. Leur bouche est un suçoir ac- MUSCIDES. IS compagne de deux croclicis quï servent à déchirer ou diviser les matières que la larve doit sucer. Elles vivent, les unes sur les |)laiiles, dans l'intérieur des fruits, dans le pareneliN me des feuilles qu'elles mi- nent, etc. ; les autres dans les chairs des animaux morts et dans d'autres matières en partie pourries; les autres encore dans les excréments de l'homme et des animaux. On sait combien l'on a de peine, pendant l'été, à préserver la viande des mouches bleues qu'on nomme Musca roniiloria ; elles y déposent leurs œufs, et c'est de ces œufs qu'écloscnt ces vers blancs qu'on voit sur la viande qui commence à se corrompre. D'autres larves semblables, mais plus petites, vivent dans le fromage qui commence à se gâter (imtsca pulris, Fab.) : ces larves ont la faculté de sauter. Les larves des Hf. cœsar, M. cadaverina, M. mor- iuortim, vivent dans les cadavres. La larve de la mouche commune (3/. doniestica) vit dans la fiente du cheval. Eiilin il y en a qui vivent dans le corps des chenilles dont elles dévorent les parties internes {Échinowye , Latr.). L'une des mouches les plus incommodes , est la mouche météorique (OUv., Dict. n" 79) qui parait vers le milieu de l'été; elle vole en troupes nom- breuses autour de la tète des chevaux et des bêtes à cornes, et tâche d'entrer dans leurs jeux, dans leurs oreilles, pour se nourrir de l'humeur qui s'y trouve. Elle se jette aussi dans les 5 eux de l'homme. Le nombre des espèces de mouches connues s'élevant déjà à plusieurs centaines , il faut tâcher de diviser le genre qui les comprend par un carac- tère facile à reconnaître comme celui d'avoir ; La soie des antennes, simple. La soie des antennes, velue ou plumeuse. Mais ici je ne citerai que quelques espèces qui appartiennent aux genres musca, echinomyia, ocf- ptera, phasia, etc., de M. Latreille. ESPÈCES. 1. Mouche ventre-bleu. Musca vomitoria. L. M, Ihorace nigro ; abilomlne cœruteo-nitente ; fronte fulvâ. Linn. M chrywcephala. Dcpefr. 1ns. 6. p. 60. n'^S. Béaiira. 1ns 4 l"!»' ^h- f- i3— '5. La moucli»? bleue Je la vianJe. GeofF. a. p. 624. n*" 59. Habite en Europe. Elle est grosse et très-commune. 2. Mouche vert-doré. Musca cœsar. Lin. M. ajiUnttis plumaiîs , pi'osa , virldi-niiens i pedibus nîgris. Béauro. Ins. 4. t. 8. f. 1. et t. 19. f. S. La mouche dorée commune. GeofF. a. p. 55î. n° 53. Habite en Europe. Sa larve vit sur les cadavres. 3. Mouche carnassière. Musca carnaria. Lin. M. antennis plumatis ; pilosa , mgra ; ihorace iineis pa/ifdior ibus ; abdom'ine nitido tessellato. Roes. Ins. 2. musc. t. 9, f. 10. La grande mouche . etc. Geoff. Ins. a. p. 627. n" 65. Habite en Europe. Grosse mouche , fort commune. ^. Mouche domestique. Musca dotnestica. Lin. M. antennis plumaits; thorace lineaio ; abdomine /f*- sellato, sublù> pallido. Fab. 4- P' 3i5. Dcgecr. Ins. 6. p. ;a. n» 10. tab. 4- f- 5 — 6. La mouche commune. GeotF. a. p. 628. n" &G. Habite en Europe. Elle est Irùs-commune dans les mai- sons. Sa larve vit dans le fumier du clieval. J'en ai vu qui vécurent dans le corps île la clicnille du psi {noct. psi), qui s'y changèrent en chrysalide, d'où sortit la mouche domestique; du moins je ne la reconnus pas pour la musca larvarum. La chenille , que je nourris- sais, périt avant sa transformation. 5. Mouche latérale. Musca laleralis. Fab. il/, nigra; antennis setariis; abdominis lateribus basi sariguin-^is. Fab. 4. P- 3a8. Degecr. Ins 6. p. 28 n" 7. tab. i . f. 9. Panz. Faun. fasc. 7. tab. aa. Oci/plera laleralis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- p. 344. Habite en Allemagne. 6. Mouche brassicaire. Musca brassicaria. Fab. M. nigra; antennis setariis,- abdomine cylindrico 1 seg- tnento secundo tertioque ru/îs. Fab. 4- p- 327. Degeer. Ins. 6. p. i. f. la — 14- Panz. Faun. fasc. 20. t. 20. Ocyptera brassicaria. Latr. Habile en Europe. Sa larve vit dans les racines du chou. 7. Mouche arrondie. Musca roiundata. Lin. M. antetmis setariis; thorace Vmeato ; abdomine suhro- ttindo l'errugineo , tincâ longitudinali puncloruiA ni- grorum. Fab. 4- p. 3a5. Tachina. Fab. Degeer. lus 6. p. 28. pl. i. f. 11. Panz. Faun. fasc. 20. i. 19. Octfptera. Latr. Habite en Europe. 8. Mouche géante. Musca grossa. Lin. M.nigra , pilosa ; antennis setariis; alis basi ferruyi- neis. Linn. Degeer. Ins. 6. p. 21. pl. 1. f. i. Echinomi/ia grossa. Latr. Geoff. a. p. 495. n" fi. Habite en Europe. Sa larve vit dans le fumier des bœufs. 9. Mouche sauvage. Musca fera. M. antennis setariis; thorace nigro ; abdominis tereti- bus testaceo-dijphanis. Musca fera. Lin. Fab. 4 p. 3a4. Harris. Ins. angl. tab. 9. f. a. GeofF. 2. p. 509. n° 33. Evhiitonigia l'era. Latr. Haliite en Europe , dans les bois et les prés. 10. Mouche subcoléoptrée. Musca subcoleoptrata. M. thorace nigro ; atîs cinereis : vitlis duabus fuscîs répandis. Conops subcofeoptratus. Lin d. Thereva subcoleoptrata. Fab. Suppl. p. 36o. Panz. Faun. fasc. 74. tab. i3— 14. Phasia subcoleoptrata. Latr. Habite en Europe. 11. Mouche ailes épaisses. Musca crassipennis. M. thorace flavescente ; alis disco albido :puncto dis- tincto nigro. 14 HISTOIRE DES INSECTES. Thereva crasslpennis. Fab. Suppl. p. 56o. Panz. Faim. fasc. 74- tab. |5. Fhasia. Latr. Habile en Europe* 12. Mouche flancs fauves. Musca affinis. M. thoracis lateribus fulvis ; abdomine atro : lateribus testaceh. Thereva affinis. Fab. Suppl. p. 56i. Panz. Faun. fasc. j^- '^b. i6. J'hasia. Latr. Habite en France , etc. 15. Mouche nébuleuse. Musca ncbulosa. M. atra, nitida, pilosai thorace basi striato; alis fusco-nebulosis: antennis setarïis, Thereva obesa. Fab. Suppl. p. 56i. Panz. Faun. fasc. 56. tab. 20. Phasia. Latr. Habite en Altema{;ne, en Italie. Etc. Voyez, pour les ocyptùres cleM. Latreitle <[uc je réunis icii I Encyclopédie, p. 4- TÉPHRITE. (Tephrilis.) .\nlennes courtes , dislaiites , séligères. Trompe plus ou moins saillanle, à suçoir de deux soies. Ailes écartées , vibrantes. Cuillerons petits. ylntennœ brèves, remotœ, setigerw. Proboscis plus minusvc e.vserta. Alœ divaricatœ, vibratiles. Squamœ halterum parvulœ. Obseuvations. Sous le nom de téi)hritc,)c réunis les léphrites, les plalystomes et les niicropèzes de M. Latreillc, ces muscides ayant les ailes écartées comme les mouches , mais les cuillerons petits, lais- •saiit à nu la majeure partie des balanciers. Dans ces insectes, l'abdomen des femelles est termine par une pointe. ESPÈCES. 1. Téphrite solsticiale. Tephrilis solstitialis. T. antennis selarns ; alis albis : j'asciis quatuor con- nexis nie/ris; scutelto flavo. Musca sotstiliatis. Liun. Fab. 4- p. -359. Gcoff. a. p. 499- n" 14. Habite en Europe, sur les fleurs îles chardons, 2. Téphrite du chardon. Tephrilis cardtii. T. nigrai anlennis selariis ; alis albis ; fascia flexuosa /'usca. Musca cardui. Linn. Fab. l\. p. SSf). Geolf. 3. p. 496. n^S. Habite les chardons et y produit dus gales. 3. Téphrite vibrante. Tephrilis vibrans. T. antennis setariîs : alis hi/alinis apice niijris ; capite rubro. Musca vibrans.L'mn. Fab. p. 3!>i. GeofF. 1. p. 494- n" 4- Habite en Europe , sur les arbustes. Elle élève et abaissa continuellement ses ailes. 4. Téphrite cynipsée. Tephrilis cynipsea. T. antennis selariis ; alis apice puticto lalerati nigros abdomine cylindrico. Musca cynipsea. Fab. 4. p. 35i. Linn. Micropeza. h^ir. Habite en Europe , sur les fleurs. Espèce fort petite. Etc. HTODE. (Myoda.) Antennes sétigères, plus courtes que la télé. Trompe à orifice bilabié, à suçoir de deux soies. Les yeux sessilcs. Port des mouches. Ailes couchées , se recouvrant l'une l'autre plus ou moins complètement. Jnlennœ setiferœ, capile breviores. Proboscis ori- ficio bilabiato et haustello bisetoso. Oculi sessiles. Habitas muscarum, Alœ încumbentes, non diva- ricalœ. Observatiows. Je rapporte sous ce nom particulier, toutes les muscides à antennes sétigères plus cour- tes que la tête, à yeux sessiles, à trompe dont l'o- rifice est comme bilabié, et dont les ailes ne sont ]iùint divergentes. Ainsi , les myodes dift'èrent des mouches et des léphrites en ce que leurs ailes sont couchées, l'une recouvrant l'autre plus ou moins complètement. On les distingue des macrocères par leurs antennes plus courtes que la tète ; de la scéno- pine par leurs antennes sétigères; enfin des diop- sis , etc. , parce que leurs yeu.\ sont sessiles. llien n'empêchera , pour l'étude des détails , qu'on ne sous-divise ce gem-e , et qu'on ne retrouve dans son cadre, les lipscs , lesanthomics, les scatophages, et les oscilles de M. Lalrcille. J'en vais citer quelques espèces qui appartiennent à ces sous-divisions. ESPÈCES. 1 . ]\Iyode tentaculaire. Myoda tentaculata. M. nif/ro-cinerea ; f'ronte flaveieente ; abdomine albo- maculato. Lipse tentaculata. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 34?. et vol. I. tab. i5. f. 9. Habite aux environs de Paris , sur le bord des mares. 2. Myode pluviale. Myoda pluvialis. M. antennis setariis , cinerea ; thorace maculis quinqut nitjris ; abdomine maculis obsoletis, Musca pluvialis. Linn. Fab. 4. P- Sag. Gcoff. a. p. fijg. n° 63. Anthomyia. Latr. GcD. Crust. et Int. 4' P' ^k^- Habite en Europe. 3. Myode stercoraire. Myoda nfercoraria. M.i/risea, hirta ; antennis setariis , alis punclo obscuro. Musca stercoraria. Linn. Fab. 4- P- 345. MUSCIDES. 1^ Gcoff. 5. p. 53o. no 69. Scatophaga. Latr. Gcn. Crust. et Ins. l\, p. 558. Habile en Europe. Elle eal jaunàUe ou roussàtrc ; com- mune sur les ordures. 4. Myode scybalaire. Myoda scybalaria. M. hirta rufo-Jerruginea ; anUnnis setariis; alîs/laves^ centibus i puncto obscuriore. Musco sci/balaria. Linn. Fab. ibid. Scatophaga. Latr. Habite en Europe, sur les ordures. Elle ressemble à la précédente; mais elle est une fois plus crosse. 5. Myode élégante. Myoda elegans. M. cinerea, antennh setariis; verlice sangu'meo; abdO' mine fasciis quiuque nigris ; alis maculatis. Musca formosa. Panz. Faun. fasc. 59. t. ai. Oscinis. Latr. Geo. Crust. et Ins. 4- P- 35i. Habite en France, en Autriche, etc., sur les arbres. 6. Myode transparente. Myoda hyalina. M. nigra, antennis setariis; alis hyalinis nitjro-macula- tls. Musca hyalina. Pani. Faun. fasc. 60. lab. 34. Oscinis, Latr, Habile en Autriche. 7. Myode rayée. Myoda lineala. M. sublùs flava, suprà nigra; lineis thoracis sciUello- que /lavis. Musca tineata. Fab. 4. p. 356. Oscinis lineata. Latr. Habite en Europe sur les fleurs. 8. Myode de l'olivier. Myoda oleœ. M. antennis setariis ; thorace cinerascente ; abdomine conico, ferrvgineo : lateribus alro-maculalis. Musca oleœ. Fab. l\. p. 3^9. Oscinis. Latr. Habile l'Europe australe. Sa larve vit dans les fruits de l'olivier. Etc. HACROCÈRE. (Hlacrocera. ) Antennes triarliculées, sétigcres, aussi longues ou plus longues que la tête. - Ailes couchées. Cuillerons petits. jéntennœ triartimlatœ, setigerœ, longitudhie capi- lis vel capite elongiores. Jlce incumbentes. Squamœ halterum pareulœ. Observations. Les macrocères ont les ailes cou- chées commcles myodes, et sont en cela distinguées des mouches et des téphritesdont les ailes sont écar- tées ou divergentes. Mais les macrocères diffèrent des myodes par leurs antennes aussi longues ou plus longues que la tête. Sous cette coupe générique, je réunis les loxocères , les sépédoas , les tétanocères de M. Latreille. Des sous-divisions du genre peuvent suffire pour les indiquer. ESPÈCES. 1. Macrocère ichneumonée. Macrocera tchneumo- nea. M.elongata, alra ; antennis setariis ; thorace postico ruf'o ti'teolis Juabus nigris ; peilibus flavis. Musca arislata. Panz. Faun. fasc. 78. lab. 24. Loxocera ichneitmonea. Latr. p. 356. Habite aux environs de Paris. 2. Macrocère des marais. Macrocera palustris. M. nigra; antennis elongalis setariis ; peilibus rufis : posticis elongatis. Si/rphus sphegeus. Fab. 4. P- 'Q^' Musca ruppes. Panz. Faun. fasc. 60. t. 23. Sepedon palustris. Latr. 4. P- 35o. Habile en France, etc., dans les marais. 3. Macrocère réticulée. Macrocera reticulata. M. cinereo-rufescens ; antennis subplumatis ; alis Imeo- lis f'uscis, subitecussatis. Tetanocera reticulata. Latr. Gen. Crust. clins. 4. p. 35o. Habite en Europe , dans les lieux marécageux. Etc. SCÉNOFINE. (Scenopinus.) Antennes de trois articles, dont le dernier allongé, cylindrique, coniprimé , sans soie latérale. Ailes couchées ; balanciers nus ; pattes courtes. Antennœ triarliculatœ ; articula uUimo clotigato , tereti-comptesso, absque setâ. Jlœ riicumbentes ; haltères midi; pedes brèves. Observations. Il est si général, dans les inuscides, de voir les antennes munies d'une soie latérale, que les insectes dont il s'agit ici méritent d'être distin- gués comme genre, puisque leurs antennes ne sont point sétigères , et que cependant ce sont de vérita- bles muscides. Ainsi, nous avons du adopter le genre scénopine de M. Latreille, parce que son caractère distinctif peut être facilement saisi. ESPÈCE. 1. Scénopine des fenêtres. Scenopinus femstralis. Latr. Nemotelus fcnestralis. Degeer. Schell. t. l'i. Musca fenestralis, L. Habite en Europe. On la rencontre fréquemment sur les vitres lies fenêtres. Sa marche esl lente. On la prend avec facilité. DIOFSIS. ( Dinpsis.) Anteimes très-petites, triarticulées, insérées sous les yeux au sommet des pédoncules qui les soutien- nent; à troisième article sétigère à la base. Tête tri- 16 HISTOIRE DES INSECTES. gone, ayant supérieurement et antérieurement deux prolongements cylindriques, très-longs, divergents, qui portent les yeux et les antennes à leur sommet. Trompe des mouches. Corps allongé. Ailes écartées? jintennœ minimœ , triarliculatœ , stib oculis , il- lorum pedunculorirm apici insertœ ; articulo tertio adbasim setigero. Caput trigonum, lateribus supe- ris et anticis processibus duobus longissimis, cylin- dricis, divaricatis , apice oculiferiset antenniferis. Proboscis muscarum. Corpus elongatum. Alœ divaricatw ? Observations. Les rfiopsis sont les insectes les plus singuliers de la famille des muscidcs. Leurs yeux portés à l'exlrémité de longs pédoncules qui naissent des côtés supérieurs de la léle, semblent terminer des cornes latérales, et sont, pour les insectes, ce que sont ceux des podophthulmes pour les crustacés. Le corps des diopsis est allongé ; leur corselet est épineux postérieurement; les ailes paraissent écar- tées ou relevées, et les balanciers sont nus. Les diopsis vivent dans les Indes orientales, l'A- frique. Linnée n'en a connu qu'une espèce. ESPÈCE. 1 . Diopsis ichneumonée. Diopsis ichneumonea. Lin. Fuesl. Archiv. lab. 6. Latr. Hist. des Crust. el Ins. vol. i4. p'. '"• f • 6 «'?• Habite l'Afrique , les côles de la Guinée. Quatre épines derrière le corselet. ACBIAS. (Achias.) Antennes insérées sur le front, couchées, Inarti- culées; à troisième article allongé, cylindrique. Les yeux portés sur les pédoncules plus longs que la tête. Deux palpes filiformes, insérées à la base de la trompe. Corselet plane. Ailes plus longues que l'ab- domen. Anteiinœ fronti insertœ, incwnbentes, triarlicu- latœ ; articulo tertio elongato, cylindrico. Oculipor- recti, utriuque pedunculu capite longiori insidentes. Palpi duo filiformes, ad hasim proboscidis inserti. Thorax planus. Jlœ abûomitie longiores. Observations. Le genre acliias, établi par Fabri- dus, est encore très-peu connu. Il paraît se distin- guer principalement des diopsis, parce que les an- tennes s'insèrent sur le front de l'insecte , et non sur les pédoncules qui portent les yeux. ESPÈCE. 1. Achias oculé. j^cIUas oculatus.Fabr. Syst. Antl. p. 247. Habite 111e v ptibescens, Latr. A. tomentosa , nigro-œnea ; jiedibus flavh. Nusca miitabiiis. Linn. Mulio mutabîlis, Fab. Suppl. p. 558. Straliomys conica, Panz. Fasc. la. t. 21. Habite en Europe. mu.tsi'E. (Milesla.) Antennes beaucoup plus courtes que la tête , Inarticulées ; à troisième article en palette subovale ou subtrigone , et sétigère vers sa base. Aucune proéminence devant la tête. Ailes couchées. Ântennœ capile miittb hrevior'es. triarticulatœ ; articulo tertio in spatulam siibovatain aut siibtri- gonain figurato, versus basim setigero. Caput an- ticè non producttitn, Alœ incumbentes. Observations. Sous le nom de milésie, je com- prends les milésies et les mérodons de M. Latreille. Ces syrphies ont les ailes couchées, et n'offrent au- cune proéminence frontale, ainsi que les aphrites; mais elles s'en distinguent principalement parce que leurs antennes sont beaucoup plus courtes que la tête. ESPÈCES. 1. Milésie lunulifère. Milesia lunafa. M. lomenlosa; thorace cinereo; abdomine arcubus albis, basi rufoapice atro ; femoribus posticis incras- salis. Syrphus lunalus. Fab. 4- p. 296. Habite en Barbarie. 2. Milésie spinipède. Milesia spinipes. M. tomeJitosa, abdomine atro : lîneolU albïs , segmenlo primo ruj'o ; femoribus posticis dentatis. Syrphus spinipes. Fab, 4- p. 296. Habite en France. 5. Milésie annelée. Milesia annulata. M. tomentosa ; abdomine atro , seymeniorum margxni- bxis albis i femoribus posticis clavatis dentatis. Si/rp/iu.' annulalus. Fab. Panz. fasc. 60. t. 11. Habite en Autriche. Milésie mixte. Milesia mixta. M. nudiuscula , nigra; abdominis scgmentis secundo tcrtiogue sanguineis ; lus qttartoque lunutis albis. Syrphus mixtus. Panz. Faun. fasc. 60. t. 8. Habile en Aulriclie. Etc. Dernier article des antennes annelé. LES STRATIOMIDES. Ainsi que les muscides et les syrphies, les stratio- mides ressemblent aux mouches par leur port; leur trompe de même est retirée dans l'inaction, à l'ex- ception des lèvres qui la terminent, et leurs antennes n'ont aussi que trois articles ; mais dans les stratio- mides, le dernier article des antennes est annelé, ce qui n'a point lieu dans les antennes des muscides et des syrphies. D'ailleurs, ce troisième article des an- tennes ne porte jamais de soie latérale dans les straliomides. Ces insectes ont tous les ailes couchées, et beau- coup d'entre eux ont leur ccusson, ou la partie pos- térieure de leur corselet, armé d'épines ou de poin- tes couchées, dirigées en arrière ; ce qui leur a fait donner le nom de mouches armées. , On les trouve le plus ordinairement dans les lieux aquatiques, au bord des eaux, des marcs, des étangs; et, en effet, les larves de la plupart vivent dans l'eau. Ces larves sont allongées, quelquefois un peu apla- ties , vont en grossissant antérieurement , et res- pirent par les stigmates de leur extrémité posté- rieure. Je partage les stratiomides en quatre genres, de la manière suivante. DIVISION DES STRATIOaiDES. [1] Le devant de la tête arrondi et point avancé en bec. [a] Antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout. [-J-] Dernier article des antennes à huit anneaux. Xylophage. [-| — f-] Dernier article des antennes à six an- neaux ou moins. Stratiome. so HISTOIRE DES INSECTES. [aa] Antennes plus courtes que la tète ; le dernier article ayant une soie ou un stylet ter- minal. Oxycère. [2] Le devant de la tête avancé en bec, Némotèle. ZTLOPB&GE. (Xylopliagus.) Antennes aussi longues on plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout; le dernier article à huit anneaux. Le devant de la tête arrondi, et point en bec. Ailes couchées. Antennœ capitis longitudine vel capite longiores, apice nec mucronatœ nec setiferœ; articula ultimo octo annulât 0. Caput anticè rolundatum, non ros- tratum. j4lœ incumbentes. Observations. Je rapporte à cette coupe les gen- res xylophage, hermétie et béris de M. Latreille. Ces stratiomides ayant le devant de la tête simple- ment arrondi, leur trompe n'est point retirée sous un museau pointu et avancé en bec. Le troisième article des antennes de nos ajlophages est à huit anneaux. Dans les xylophages et les béris de M. Latreille, le troisième article des antennes va en pointe; il est en palette alongée, très-comprimée et étranglée au milieu dans ses herméties. Citons une espèce de chacune de ces trois coupes. ESPÈCES, 1. Xylophage tacheté. Xylophagus maculatus, Meig. X. niger, maculîs varlis flavîsornatus. Xylophagus ater. Latr. Gcn. Crust. et Ins. ï. p. 8. tait. i6. f. 9 — 10. Habite aux environs Je Paris, sur l'orme . 2. Xylophage luisant. Xylophagus illucens. X. n'ger; abdominis segmenlis peltucidis ; tarsis at- bidis, Bfrmclia illucens. Latr. Gcn. Criist. et Ins. 4. p. JJI. Habile fAmériquc méridionale. 3. Xylophage tarses noirs. Xylophagus nlgri-larsis. X. niger i iculello lexdenlato ; abdomine ferrug'weo; tarsis nigris. Beris iiii/ri-tarsis. I.atr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. «73. S(raliomi/S- Groff. a. p. 483. n" 8. Straliomgs ciavipes . Panz. Fasc. 9. t. 19. Habile aux environs de Paris , dans les bois. STRATionc. (Straliomys.) Antennes en général plus longues que la tête, sans stylet particulier au bout ; le dernier article à cinq ou six anneaux. Point d'avancement en bec de- vant la tête. Ailes couchées. Antennœ nt plurimùm capite longiores, apice stylo peculiarinullo; ultimo articulo sub se.v annu- lato. Caput anticè non rostratum. Alœ incumbentes. Observatioiïs. Le genre donc il s'agit ici com- prend les stratiomes, les odontomies et les éphip- pies de M. Latreille. Ces stratiomides ont, comme les xylophages , les antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ou stylet particulier au bout, quoique dans plusieurs elles se terminent insensiblement en soie allongée ; mais, dans nos stratiomes, le dernier article des antennes n'a que cinq ou six anneaux, et non huit comme dans les xylophages. ESPÈCES. 1 . Slratiome rayé. Stratiomys slrigata. Fab. iS. scutello bidentato ; abdomine atro : subtùs strigU albis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- p. J74. Panz. Faun. fasc. 12. lab. 30. Haljile en Europe. 2. Stratiome caméléon. Stratiomys chamœleon. S. sculelh bidentato, luteo ; abdomine nigro ; fasciit tateraibus liUeis. Straliomys chamceleon. Fabr. Panz. fasc. 8. t. 34. Straliomys. Geoff. 2. p. 479. pi. 17. f. 4. Habite en Europe. Sa larve vit dans l'eau. 3. Slratiome fourchu. Stratiomys furcata. Fab. S. scutello bidentato, nigro i margine flavo t abdomine atro : lateribus flavo-maculatis. Odonlomyin furcata. Mei{j. Latr. 4* P- 275. Habite en Allemagne. 4. Stratiome éphippie. Stratiomys ephippium. 7ab. S. scutello bidentato slhorace rufo , utrinque spinoso, Ephippium thoracium. Latr. 4. p. 276. Panz. Faun. fasc. 8. tab. 2-3. Habite en Europe, dans les bois. 15. Stratiome hydroléon. Stratiomys hydroleon, S. nigro ; scutello bidentato ; abdomine viridï-nigro , angutato. Musca hydroleon. Linn. Stratiomys hydroleon. Fab. Geoff. 1ns. a. p. 481. x\° 1\. Odontomyia. Latr. Habile en Europe , dans Ict eaux. Etc. STRATIOMIDES. 21 oxicÈRE. (Oxycera.) Antennes plus courtes que la tète ; à (roisiême ar- ticle terminé par un stylet sctiforme ou par une soie particulière. Point d'avaucciuenl en bec devant la tète. Ailes couchées. jintennœ capite bretiores, articula tertio stylo se- tiformi tel selâ peculiari terminato. Caput anticè non rostratum. jilœ incumbentes. Observatios. Les antennes plus courtes que la tête, ayant leur troisième article terminé par un stylet ou par une soie particulière, c'est-à-dire, qui ne résulte point d'une atténuation insensible de ce troisième article, distinguent nos oxxcères des au- tres stratiomidcs. A ce genre je rapporte les oxy- cères, les sargns et les vappons de 51. Latreille. L'écusson , ou la partie postérieure du corselet , est épineux dans les oxycères de M. Latreille; il est mutique dans ses sargus et ses vappons. ESPÈCES. 1. Oxycêrehypoléon. Oxycera hypoleon. Meig. O. scutello hidentato flavo; corpore nigro, flavo variC' galo. Statiomys hypoleon. Fal). 4- p- 267. Stratiomys. n° 6. GeofF. 2. p. 481. Panz. Faun. fasc. i.tab. 14. Habite en Europe. 2. Oxycère cuivreuse. Oxycera cupraria. O. glauco-œnea ; thorace viridi / abdomine oblongo, cupreo. Sargus cuprar'ius. Fab. Supp. p. 566. Musca. n°6i. Geoff. a. p. 5a5. Habile en Europe , sur les fleurs. 3. Oxycère noire. Oxycera atra. 0. wgra i petlibus paUidts i alis dtmidlato-albîs. Vappo ater. Lafp. Gen. Crust. et Ins. 4- p- 279. Nemoteliis ater. Panz. Faun. fasc. 54. tab. 5. Habite en Europe, dans les bois. nÉMOTÈLE. (Nemolelus.) Antennes plus courtes que la tête , insérées sur le bec de sa partie antérieure. Trompe allongée, ren- fermée sous ce bec. Le devant de la tète formant un prolongement pointu et en forme de bec. Ailes couchées. Ecusson mutique. j^ntennœ capite breviores, lateri supero rostrica- pitis insertœ. Proboscis elongata, sub capilis rostro taginata. Capttt anticè processii aculo et roslriformi porrectum. Ake incumbentes. Scutellum muticum, un IAJÎAHCK. t, h. Observations. Le genre nèmotèle, établi par Geof- frni, est adopté par les entomologistes, parce qu'il offre des caractères remarquables. En effet, le pro- longenienl en forme de bec et antennifère de la partie antérieure de la tète de ces insectes, et la trompe allongée, renfermée sous ce bec, distinguent éminemment ce genre des autres stratiomidcs. Les némolèles volent peu, paraissent lourdes, et se trouvent ordinairement sur les plantes aquati- ques. Il parait que leurs larves sont encore incon- nues. ESPÈCES. 1. Némolèleuligineuse.A'ewoois. 5. Myope noire. Myopa atra. Fab. M. abdomine cylindrico, incurva; corpore atros ore atbo. Panz. Faun. fasc. i». lab. 23. Habite en Europe. Etc. BDCENTE. (Bucentes.) Antennes avancées, triarticulécs , latéralement sétigères; à troisième article en palette. Trompe coudée deux fois, et ensuite dirigée en dessous. Corps court ; abdomen non en massue. Jnicnnœ porrcctœ, triarticulatœ, setâ laterali instructœ; articulo tertio subspathulalo. Proboscis bigeniculata, tune subtùs inflexa. Corpus brève; abdomine non clavalo. Observations. Le genre bucenle, établi par M. La- Ireillc, embrasse des conopsaires qui ont la trompe des myopes, c'osl-à-dire, coudée deux fois, d'abord à sa base et ensuite vers son milieu , et qui, après son dernier coude, se replie en dessous ou en ar- rière. Mais les bucentes ont le corps court, l'abdo- men non en massue, et semblent, par leur port, se rapprocher des storaoxes. On ne connaît encore que l'espèce suivante. CONOPSAIRES. 23 ESPÈCE. 1, Bucente cendré. Sucenles cinereus. Lalr. Gen. Cnist. et Ins. 4- p. 339. Musca genîculaia. Degeer. 6. p. 3S. pi. 2. f. 19 — 31. Habite aux environs de Paris , dans les prés humides. STOMOXE, (Slomoxis.) Antennes courtes, terminées en palette, et mu- nies d'une soie latérale, plumeuse. Trompe coudée seulement à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps court. Forme et aspect de la mouche do- mestique. Antennœ brèves, spatulâ terminatœ; setâ laterali plumosâ. Proboscis tenuis, basi tantùm geniculala, tune anticè porrecta. Corpus brève. Habilus muscœ domesticœ. Observations. Les stomo.res ont exactement la forme et l'aspect de nos mouches communes, et leur ressemblent même par leurs antennes ; mais leur trompe, toujours saillante, est coudée à sa base, en- suite dirigée en avant, et indique que ces insectes font partie de la famille des conopsaires. Leurs antennes sont courtes, rapprochées et insé- rées au milieu du front. Leurs ailes sont couchées ou horizontales , un peu plus longues que l'abdo- men. Ces insectes sont carnassiers, et vivent en suçant le sang des animaux. 11 parait qu'on en connaît plu- sieurs espèces ; néanmoins je citerai seulement les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Stomoxe piquant. Stomoxis calcitrans, Fab. St. grisea ; antennis subpJumatis ; pedibus atrls. Geoiî. Ins. 2. p. 539. pi. 18. f. 3. Conops calcitratis. Linn. Habite l'Europe et est commune en automne aux envi- rons de Paris. C'est eette mouche qui pique si doulou- reusement les jambes, surtout lorsqu'il doit pleuvoir. 2. Stomoxe irritant. Stomoxis irritans. St. subpillosa , c'merea ; abdomine nhjro maculato. Panz. Faun. Ins. fasc. 5. pi. i!\. Conops irritans. Linn. Habile l'Europe. Il se porte sur le dos des bestiaux pour les piquer. ZODIOR. (Zodioo.) Antennes plus courtes que la tête, terminées en massue ovoïde. Trompe coudée à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps allongé. Ailes couchées. Mitennœ capite breviores, in clavam subopatam terminaice. Proboscis tenuis, basi tantùm geniculala, tleiti anticè porrecta. Corpus eloiigalum. Alce incumbentes. Observations. Le soclion semble faire le passage des slomoxes aux conops. Il a le corps plus allongé que les slomoxes, et le troisième article de ses an- tennes ne porte qu'un stjlet court sur son dos, au lieu d'une soie plumeuse. Par son corps allongé, le zodion se rapproche des conops; mais il a trois petits yeux lisses, de très- petites palpes, et des anteruies courtes, non termi- nées en pointe. ESPÈCE. 1. Zodion conopsoi'de. Zodion conop soldes. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. 4. p. 337. et vol. i. pi. i5. f. S. Mt/opa c'merea. Fab. Habite l'Europe, et se trouve aux environs de Paris. coi^ops. (Conops.) Antennes plus longues que la tête, avancées, triar- ticulées, terminées en massue fusifomie. Trompe allongée, coudée seulement à sa base, et ensuite diri- gée en avant. Tête large; corselet bombé; abdomen allongé, terminé en massue ; point de petits yeux lisses. Antentiœ capite longiores, porrectœ, triarticulatœ, in clavam fusiformem terminâtes. Proboscis elon- gata, basi tantùm geniculala, tune anticè porrecta. Caputlatum; thorax gibbus; abdomen elonga- ium, posticè clavatum. Ocelli nulli. Observations. — Les conops paraissent avoir des rapports avec les asiles ; ce qui a engagé Gcolfroi à les réunir. On doit néanmoins les en distinguer, commerontfaitLinnée, Fabricius et les autres ento- mologistes, parce que leur trompe est coudée à sa base, et que leur corps est glabre. La léte des conops est assez grosse, large, dépour- vue de petits yeux lisses. Elle porte des antennes avancées, terminées en fuseau pointu, et qui n'ont pas de soie latérale. La forme et les couleurs de ces insectes peuvent les faire prendre pour des guêpes. On trouve ces insectes sur les ûeurs, dans les champs, les jardins et les prairies ; ils volent facile- ment. On ne leur connaît point de palpes. ESPÈCES. 1. Conops à aiguillon. Conops aculeata. Fab. C. atra ; abdomlnis incisuris thoracisque punctis duobus anticis /lavis. Conops aculeata. Linn. Gmel. 2893. C. quadrifasciala. Dejcer. Ins. 6. p. 261. pi. i5. f. i> Habile en Europe, 24 2. Conops flavipède. Conopsflavipes. C. nUjra ,ghl)i'a ; abdonnne cyVmdrlco : segtncniïs tri- bus margine /lavis. C.flavipes. Lirin. Fab. 4- P- SgS. Panz. Faun. fasc. -3. lab. ai — a. Habite en Europe. 5. Conops rufipède. Conops rufipes. Fab. C. atra , abilomine basi ferrugineo, segmentontmqne marginibiis albis ; pedibus ferriigineis. Latr. Hist. nat.iles Crust. et des Ins. vol. i4. p. 347. Asilus. n" i4. Geoff. 2. p. 473. Habile en Europe. Etc. Trompe non coudée : le suçoir de quatre à six soies. (a) Point ï« Antennes plus longues que la tête ! le dernier article sans soie. Astomelle. EMPIS. (Empis). Antennes courtes, à deux ou trois articles; le dernier terminé par une soie ou un stylet. Trompe longue, grêle, perpendiculaire. Deux palpes relevées. Corps allongé; ailes couchées, Atitennœ brèves, subtriarticulatœ; ullimo setâ vcl stylo setiformi tertiiinato. Prohoscis loiiga, tenuis, perpcmliculuris. Palpi erecti, proboscidi non incum- bentes. Corpus elongatum; alœ tncumbentes. Observations, Les empis ont la tclc globuleuse, le corps allongé, menu, et les ailes couchées comme les asiles; ils sont p.ircillcnicnt carnassiers el se nounisscnl de petits insectes qu'ils saisissent avec leurs ])altes antérieures, el qu'ils sucent avec leur trompe. Mais ils ont la trompe perpendiculaire ou BOMBYLIERS. 2S> dirigée en bas, au lieu que celle des asiles est avan- cée antérieurement. Les pattes des empis sont assez longues ; leurs ailes sont ovales, croisées; l'abdomen du mâle est terminé par une pince écaillcuse. Ces insectes sont petits en général, et se trouvent communément sur les arbustes, le long des haies. ESPÈCES. [Antennes triarliciilées.] 1. Empis pennipède. Empis pennipes. Fab. E. nigra ; petlibus poslicis , elongalis , pennatis, Sulz. Ins. tab. 21. f. iSj. Panz Faun. fasc. 74' 'sb- '8. Habite en Europe. 2. Empis livide. Empis livîda.'Esb. E. livîda; thorace lineato ; aits basi pedibusque ferru- gineis. Asilus. no iS. Geoff. 2. p. 474* Empis iivida, Linn. Gmel. p. aSSg. Habite en Europe. 3. Empis parqueté. Empis tessellata. Fab. JE. pilosa , cinerea ; thorace lineato ; abdomine lessel- lato. Habite en Barbarie. Desfontaines. [Antennes biarticutées.] 4. Empis mantispe. Empis mantispa. £. flavescens ; abdomine etongato suprà fusco ; femori- bus anticis etevalif, hïspidis. Siens raptor. Lalr. Panz. Faun. fasc. io3. tab. 16. Habite en Europe. 5. Empis cimicoïde. Empis cimicoides. E.minimus, rtiger; alis incumbentibus , albis ; fasciis dua^ bus nigris. Sicus cimicoides. Lalr. Musca arrogans. Linn. Habite en Europe. Etc. ASILE. (Asilus.) Antennes courtes , à deux ou trois articles , dont le dernier est fusiforme-subulé. Trompe dirigée en avant, conique, de la longueur de la tête. Suçoir de quatre soies. Corps allongé, souvent velu antérieurement. Ailes couchées. Antennes brèves, subtriarticulatœ ; articula ul- iimo fusiformi-subulato. Proboscis anticè porrecta, conica, capitis longitudine. Haustellum quadrise- tosiim. Corpus elongatum, anticè sœpiùs villosum. Alœ incumbentes. Observations. Les asiles ont la trompe dirigée en avant comme les bombylos; mais celle des premiers est courte, n'excède pas la longueur de la tète, tandis que celle des seconds est cii général longue, grélc, presque sétacée. D'ailleurs, les asiles sonl des insectes carnassiers, qui n'emploient leur trompe que pour piquer différents anin)aux et en sucer le sang; au lieu que les bombyles ne se servent de leur trompe que pour sucer le miel des fleurs. Presque tous ces insectes ont le corps allongé, d'assez grandes pattes; les tarses terminés par deux crochets et deux pelotes, et les ailes couchées. Il faut les prendre avec précaution, parce qu'ils piquent assez bien avec leur trompe. Les asiles incommodent beaucoup les troupeaux dans les prés où ils sont fréquents. Ils font aussi la guerre aux insectes, et les attrapent en volant. Leurs larves vivent dans la terre. Je réunis à ce genre les gonypcs de M. Latreille, dont les tarses sont terminés par trois crochets sans pelotes, et son h/bos, dont les antennes n'ont que deux articles. ESPÈCES. 1. Asile crabroniforme. Asilus crabroniformis, L. A. abdomine tomentoso; anticè segmentis tribus nigris , posticè flavo inflexo. Geoff. Ins. a p. 468. 3. tab. 17. f. 3. Habite en Europe. 2. Asile roux. Asilus barbarus, A. l'ronte , thorace pedibusque ferrugineis ,• alis flavii : apicc margineque tenuiori nigris. Linn. Asilus barbarus. Fab, 4- 377. Coqutb. Illuslr. le. ins, (lec. 3. t. aj. f. 7. Habite en Afrique. 3. Asile gibbeux. Asilus gibbosus. Linn. A. hirsulusniger, abdomine posticè albo, Laphria gibbosa. Fal>. Habite en Europe. 4. Asile ponctué, Asilus punctatus. Linn. A. hirtus, subniger; abdomine punctis albis margînU' libus. Dasypogon punctatus. Fab. (Jemina.) Panz. Faun. fasc, 45. t. a4. Dasypogon diadema. Fab. (mas.) Panz. ibid. fasc. iJ. tab. a3. Habile en Allemagne. 5. Asile cylindrique. Asilus cxUndricus. A. abdomine longissitno ; pedibus iarsis trîunguicU" latis. Asilus ci/lindricus. Deçecr. 6. p. 249. pi. 14. f. i3. Gongpes tipuloïdes. Lalr. Habite en Europe. Ses ailes sont plus courtes que l'ab- domen. 6. Asile hybos. Asilus hybas. A. thorace gibboso, fusco ; antennis biarticulatis, setâ termitiatis. Stonioxis asiliformis. Fab. 4. p. SgS. Hybos asiliformis. Latr. Habile en Italie. â6 HISTOIRE DES INSECTES. DiocTRiE. (Dioctria.) Antennes friarticulécs, beaucoup plus longues que la lêle, portées sur un pédoncule commun ; à troisième article cylindracé , terminé par un stylet conique. Trompe des asiles. Corps allongé; abdomen cylindrique; ailes cou- chées. Antemiœ triarlicnlatw, capite duplb lontjiores, pechmcttlo coinmuni insidenles ; arlicvlo tertio cy- linrlraceo, siflo conico apicali. Prohoscis asilonim. Corpus elongatum; abdomen cylindricum, alœ incuDibenles. ÛBSERVATioif s. Lcs dioctrîes avoisinent les asiles par leurs rapports, et ont pareillement" leur trompe di- rigée en avant, et les tarses terminés par deux pe- lotes. Mais leurs antennes sont presque une fois plus longues que la télc, et sont portées sur un tu- bercule ou pédoncule commun, ce qui les en dis- tingue suffisamment. Ces insectes sont noirs et lui- sants. ESPÈCES. 1. Dioctrie noire. Dioctria œlandica.Tàb. D. alra, nuda ; pedibus halteritiusque ferrur/ineis ; alis Tïigris. D. telandica. Lalr. Schœff. Icon. ins. tab. 8. f. i4î Haliite en Europe , dans les jardins. 2. Dioctrie frontale. Dioctria frontalis. Fab. D. glabra, alra ; fronle artjenteâ ; pedibus ru fis. Meiff. Class. und Bcscli. t. i.p. aSj. tal). l3.f. i4- A'diis rufipes. Dcgeer. Mém. l. 6. p. 2'i3. pi. i^. f. =• Habite à Kilil. 5, Dioctrie ailes transparentes. Dioctria hyalipen- nis. Fab. D. glabra, alra ; pedibus flavh ; alis hyaVmis. Meis- Dipt. 2. p. 555. a. Habile en Dancmarck. 4. Dioctrie à bandes. Dioctria citicta. J). abdom'me nigro ; incisuris albis. Sasi/pogon cinclus. Meig. Class. und Descli. tom. i. |). aSa. t. i3. f. t\. Asilus cinclus. Gmel. p. sSgg. Haliitcl'llalie, l'Allemagne. Elle est noire, velue; à ailes à peine plus longues que l'abdomen. [2] Ailes écartées, corps gros, raccourci. (a) Trompe avancée antiiricurement. S01IBTI.E. (Bombylus.) Antennes courtes, subfdiformes, rapprochées à leur base, trjarticulécs ; à Iroisicuic article plus grand, pointu. Trompe fort longue, cylindrique, dirigée en avant. Suçoir de quatre soies. Corps court, large, velu. Ailes très-ouvertes, ho- rizontales. Jnlennce brèves, subflliformes, basi approximatœ, triarticulatœ ; articula tertio majore, acuto. Prohos- cis prœlonga, cylindrica, anticè porrccta. Haustel- luni setis quatuor. Corptis brève, iattim, sœpiùs Iiirsulum aiit tomen- iosum. Alœ divaricatce. Observations. Les bombyles ont la trompe dirigée en avant comme les asiles, mais elle est plus longue que la télé. Leur corps est gros, large, presque tou- jours velu ou lomenteux. Leurs ailes sont horizon- talcs, très-ouvertes, et non couchées comme dans les asiles. Ces insectes ne sont point carnassiers, mais se nourrissent du miel des Heurs; et on les voit souvent planer au-dessus d'elles sans s'y poser, et y enfoncer leur trompe. Les hombyles dont il s'agit ici, embrassent les bombvies, les phtliiries et les usies de M. Latrcille. La trompe, dans tous ces insectes, est plus longue que la tète et dirigée en avant. ESPÈCES. 1. Bomhyle bichon. Bombylus major. B.atis dimidialo-nigris, sinualit. Linn. Bombglus major. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p..'|66. n» i. Asilus. Schellenb. Dipt. lab. 34. f. a. Habite en Europe. 2. Bombyle ponctué. Bombylus médius. Linn. B. alis fusco-punclalis ; corpore flavescenle , poslici albo. Linn. Bombylus médius. Linn. Fab. Lalr. Dejecr. 1ns. 6. p. 269. pi. i5. f. u- Scliellcub. lab. 34. f. l. Habite en Europe. 5. Bombyle immaculé. Bombylus minor. B. alis immaculatis : corpore flavescenle, hirlo ; pedibut leslaceis. Linn. Bomhi/lus minor. Linn. Fab. Latr. Scliœf. le. ins. tab. lia. f. 6. Habite en Europe. 4. Bombyle pygraéc. Bombylus pygmwus. B. alis dimidialo punclisque nigris; ihorace fusco, basi apiceque albo. Fab. Bombylus pgymœus. Fab. rolucella pygmaa ? Sjasd. Anll. Phtitiria ? Latr. Habite l'Amérique septentrionale. Etc. PLOAS. (Ploas.) Antennes rapprochées à leur base, Inarticulées ; BOMBYLIERS. 27 à troisième article subconique. Trompe dirigée en avant, jamais plus longue que la tète. Corps court, velu; ailes écartées. Antcnnw basi approximatœ, triarticulatœ; tertio articula subconico. Proboscis anticè porrecta, capite nunqiiatii longior. Corpus brève, rilloaulum; alœ divaricatœ. Observations. Sons le nom de ploas, je réunis les ploas cl les cyllénicsile M. Lalreille. Ces insccles ne se distinguent des bombyles que parce que leur trompe est courte, et n'excède point la longueur de la tète. Par celte trompe courte, les ploas tiennent aux anthraces; mais leurs antennes rapprochées à leur base les en font aisément distinguer. ESPÈCES. 1. Ploas cornes velues. Ploas hirticoniis. Latr. Fi, virescens i atis albis, immacutat'ts ; corpore hirto ; rostro abbreviato. Latr. HUt. des Criist. et des Ins. t. 14. p. 3oo. et Gen. Crust. et Ins. vol. l. tab. l5. f. 7. Ploas virescens. Fabr. Antl. p. i36. Habite en France, dans les provinces méridionales, en Espagne. 2. Ploas noir. Ploas ater. Latr. PI. niger, fusco-Iiirsutus ; antennis pilosis; roslro bre- vissimo. Bombylius maurus. Oliv. Eiicyci. n^ i5. Habite les provinces méridionales de la France. 5. Ploas cyllénie. Ploas cyllenia. PI. cinereo-pubescens ; p'ilis nir/ris spars'is ; alis nigro- maculalîs. Cyllenia maculala. Latr. Hist. des Crust. et des 1ns. tom. 14. p. 3oi. et Gen. Crust. et Ins. vol. i. tab. i5. f. 3. Habite aux environs de Bordeaux , sur les fleurs . ANTBRAGE. (Anlhrax.) Antennes écartées à leur base, de trois articles, le troisième se terminant en alêne avec un stylet au bout. Trompe dirigée en avant, non plus longue que la tête , souvent même plus courte. Palpes retirées dans la cavité de la bouche. Corps court; ailes écartées. jintenitœ basi distantes, triarticulatœ; arliciilo tertio subiiIato,apice stylifero. Proboscis anticè por- recta, capite non longior, sœpè etiam brevior. Palpi in oris cavitate recepti. Corpus brève ; alœ divaricatœ. OBSERVATio:ys. Les anthraces ont la trompe dirigée en avant comme les bombyles; mais cette trompe n'est jamais plus longue que la tète, et souvent elle est plus courte, peu Saillante. Ce qui les dislingue principalement des bombyles, et surtout de nos ploas , c'est l'écartcment de la base ou des points d'insertion des antennes. Ces insectes ont la tète assez grosse, presque ronde, le corps velu, l'abdomen aplati, le sommet de la tèlc au niveau du dos, et les ailes écartées. La plupart ressemblcnl à des mouches; mais leurs an- leiines n'ont point de soie latérale, et leur trompe, quoique peu saillante, est toujours dirigée en avant. Son suçoir est de quatre soies. Je réunis dans ce genre les anthrax et le mullio de M. Lalreille : en voici quelques espèces. ESPÈCES. 1. Anthrace morio. Anthrax morio. A. atra , hirla ; alis nigris , apice liyalinis. Mitsca morio. Linn. Geoff. 2. p. 439- Q" 2. Anthrax morio. Fab. 4- p- 2S7. Panz. Fasc. 32. tab. iS. Habite en Europe , dans les bois , les jardins. Ailes en partie uoires , et en partie transparentes. 2. Anthrace maure. Anthrax maura. A. atra, hirta, albo-fasciata ; ails nigris ; margine te- nuiore sinuato hyalino. Ant lira X maura. Fab. 4- p. 258. Panz. Fasc. 32. tab. 19. Scliœf. le. ins. rar. t. 76. f. 8. Habite en Europe, dans les lieux ombragés, les jardins. 5. Anthrace hottentote. Anthrax hottentota. A. flavescens, iiirla; alis hyalinis : Costa (uscâ, Musca Itottentota, Linn. Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. [b] Trompe, soit perpendiculaire, soit abaissée contre la poitrine, NÉsiESTRiNE. (iVemestrina.) Antennes fort écartées à leur base, triarticulées ; à dernier article terminé par un lilet sétiforme. Trompe perpendiculaire, beaucoup plus longue que la tète. Palpes extérieures. Corps court, velu. Ailes grandes, écartées. Jntennœ inter se valdè dissitœ, triarticulatœ ; articulo iiltiino conico, stylo setiformi terminato. Proboscis capite multo longior, perpendicularis. Palpi exserti. Corpus brève, hirsutum. Alœ magnœ, divaricatœ. Oeserv\tiot»s. Les némestrines sont très-distin- guées des anthraces par leur trompe perpendi- culaire, c'est-à-dire, dirigée en bas, presque perpen- diculairement à l'axe du corps, comme dans les empis. Cette trompe est même assez longue , et les palpes sont saillantes au dehors. Ces insectes ont, 28 HISTOIRE DES INSECTES. néanmoins, comme les bombyles, le corps gros, court, velu ; les ailes grandes, plus longues que l'abdomen, fort écartées. Leurs tarses ont trois pe- lotes. ESPÈCE. 1. Némestrine réticulée. Nemestrina reticulata , Latr. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 307. et vol. 1. 1. 15. f. 5—6. Habite la Syrie, l'Egypte. PANOPS. (Panops.) Antennes plus longues que la tête, Inarticulées ; à troisième article fort allongé, mutique au sommet. Trompe fort longue, abaissée contre la poitrine. Corps court; corselet convexe; ailes écartées; trois pelotes aux tarses. jéntennœ capite longiorcs ; suhcylindricœ, triarti- culatœ, artwulo tertio longo, apice mutico. Proboscis longissima, sub peclore inflexa. Corpus brève ; thorax convexus; alœ divaricatœ; tarsi pulvillis tribus. OBSERVATIO^s. Le panops a le port des bombyles; mais il en est fortement distingué par la longueur et la position de sa trompe. Celle trompe , abaissée contre la poitrine, dépasse l'origine des pattes pos- térieures. Les palpes sont très-petites, velues; les cuillerons sont grands. On ne connaît encore que deux espèces de ce genre. ESPÈCES. 1, Panops de Baudin. Panops Bamlini. Lam. p. nîger ; antennis penilùs ?iigris ; oceilis tuberculo non impositis. Annales du Mus. Jhist. nat. vol. 3. p. 263 pi. aa.f. 3. Lat. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 3i6. Encycl. p. 710. Habile la Nouvelle-Hollande. PeVon et Lesueur. Son corps est long de six lignes, noir, avee un duvet grisâtre. 3. Panops flavipède. Panops flavipes. Latr. p. œnfo-wger ; antennis basi flavicantibus ; oceilis lu- berviifo impOiiOs. Panops flavipes. Latr. Encycl. p. 710. Habite lalSouvelle-Holl.inilc, Il est de la grandeur du pré- cédent. CtBTE. (Cyrtus.) Antennes très-petites, biarticulées ; le deuxième article terminé par une soie. Trompe longue, abais- sée sur la poitrine. Tétc petite; corselet court; ailes un peu écar- tées. 4ntennœ tninittite, biarticnlafcc; articula secundo setâ longiusculâ terminato. Proboscis longa, sub pectore inflexa. Caputparvum; thorax brevis; alœ subdivaricatœ. Observations. Les cfrtes paraissent se rapprocher du panops par la position de leur trompe dans l'inaction; mais ils s'en distinguent éminemment, ayant des antennes très-petites , biarticulées, insé- rées sur le derrière de la tête et plus courtes qu'elle. ESPÈCE. 1. Cyrte acéphale. Cyrtus acephalus. Latr. C. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. 14. p. 3i4. Et Gen. Crust. et Ins. 4. p. 317. Empis acephala. Vill. Enlom. Linn. 3. tab. 10. f. ai. Habite en France, dans l'Angouniois. (b) Trompe nulle ou non apparente. AGROGÈRE. (Acrocera.) Antennes très-petites, biarticulées, à deuxième article terminé par une soie. Trompe non apparente. Télé petite; corps court et large; abdomen sub- globuleux ; ailes écartées. Jntennœ minimœ, biarticulatœ ; articula secundo setâ terminato. Proboscis inconspicua. Caput minimum ; corpus brève, latum ; abdomen subglobosum ; alœ divaricatœ. Observations. Aux acrocères de M. Latreille, je réunis ses ogcodes, les unes et les autres n'ayant que deux articles aux anlenncs. Il est sans doute singu- lier de trouver dans ce genre, ainsi que dans le sui- vant, des diptères sans trompe apparente, et qui néanmoins ne tiennent imllement aux œstres par leurs rapports. Probablement, ces insectes, parvenus à l'état parlait, ne prennent plus de nourriture, et alors leur trompe, très-courte, reste cachée dans la cavité orale. ESPÈCES. 1. Acrocère sanguine. Acrocera sanguinea. Latr. yl. abitominesangwneo,punclis dorsalibus nigris. Meig. Meig. Class. und Besch. t. i.p. 147. l. 8. f. 26. Latr. Gen. Crust. et 1ns. 4- P- 3i8. Habite la France, l'Allemagne. 2. Acrocère globule. Acrocera glabulus. Latr. A. subnuda; lliorace nigro ; abdomine globoso, flavo , fusco-fasc'ialo^ apice bipunctalo. Panz. Faun. 1ns. fasc. 86. tab. ao. Habile en Alkniagne, sur les (leurs. Corselet noir, sub- globulcux. Abdomen large , enflé , globuleux, jaunâtre. 5. Acrocère renflée. Acrocera gibbosa, Latr. A. fusca lomentosa: abdomine subgloboso alro 1 cingii- lis quatuor albis. TABAiNIENS. 29 Ogeoiies g'tbhosus. Lat. Gen. Crust, et Tns. 4. p- 3i8. Panz. Faut). Ins. fasc. 44* ^^^^ ii^Si/rp/ius. Musca gibbosa. Linn. Habile aux eavîrons de Paris et en Allemagne. ASTOHEtLE. (Aslomella.) Antennes plus longues que la tête, triarticulécs; le troisième article sans soie. Troftpe non apparente. Corps comme dans les acrocères. Antennœ capite loniji'ores, triarticulatœ, arliculo tertio setà destiluto. Proboscis inconspicua. Corpus acrocerarum. Observations. Ce genre, seulement indique par M. Latreille, est encore inédit. ESPÈCE. 1. Astomelle d'Espagne. -45/o»ie^/a Hispaniœ. Habite en Espaî;ne. Bufour. Il est d'un brun noirâtre, avec des bandes jaunes sur Pabdomen. LES TABANIENS. Deux grandes lèvres au bout de la trompe, ou le troi- sième article des antennes distinctement annelé. Les tabaniens ressemblent , en général , à de grosses mouches, ayant de grands yeux à réseau et souvent colorés. Ces insectes avoisinent, par leurs rapports, les borabyliers, et ont , comme eux, une trompe toujours saillante, mais ici, la trompe pré- sente deux grandes lèvres à son extrémité. Dans beaucoup de tabaniens, comme dans les stratiomides, le troisième article des antennes est distinctement annelé. Ces diptères sont la plupart carnassiers : les uns tourmentent les chevaux et les bœufs, les autres vivent en suçant d'autres insectes. On les rencontre le plus ordinairement dans les prés bas et humides, dans le voisinage des bois. Je rapporte à cette famille sept genres que je di- vise de la manière suivante. DIVISION DES TABANIEN8. * Dernier article des antennes ayant quatre an- neaux ou davantage. (1) Ailes couchées. Ecusson épineux. Cénomie. (2) Ailes écartées. Ecusson mutique. Pangonie. Taon. ** Dernier article des antennes ayant moins de quatre anneaux , et quelquefois n'en ayant point. (1) Ailes écartées. Pachystome. Rhaglon. (2) Ailes couchées. Dolichope. Midas. GÉNoniE, (Cœnomya.) Antennes à peine plus longues que la tête, à trois articles, dont le dernier est allongé-conique, à 8 an- neaux. Trompe courte, à lèvres grandes, avancées. Corps allongé, ailes couchées, ecusson épineux. jintennœ capite vis longiores, triarticulatœ ; arti- culo tertio eloiirjato-conico, octo-annulato. Proboscis brevis, lahiis magnis porrectis. Corpus elongatum, alœ incumbentes , scutellum sœpiùs spinosum. Cbservatioivs. Les cénomies tiennent aux taba- niens par les deux grandes lèvres de leur trompe et par le troisième article de leurs antennes dislincte- ment annelé. Elles ont le corps allongé, la tête un peu plus élroile que le corselet, les ailes couchées, et dans la plupart l'écusson estmuni postérieurement de deux épines réfléchies. ESPÈCES. 1. Cénomie ferrugineuse. Cœnomya ferruginea. Latr. C. scutetlo airo, bidentalo; abdomine atro : segmenta se- cundo tertioque lateribus albis. Sicus ferrugineux. Fab. et Sicus errans ojusd. Panz. Faun. ins. fa,c. 58. t. 17. Habite en ISormandie, en Allemagne. 2. Cénomie bicolore. Cœnomya bicolor. C, scutetlo bidentalo; copore ferrugîneo; alïs flavis. Sicusbicolor. Fab. Suppl. p. 555. Slratioim/s macroleon. Panz. Fasc. 9. tab, 20. Habite en Allemagne. PANGONIE. (PangODia.) Antennes à peine aussi longues que la tête, triar- 50 HISTOIRE DES INSECTES ticulces, le Iroisicmo article à huit anneaux. Trompe un peu longue, grêle, presque pointue, à lèvres ob- solètes. Corps court; ailes écartées. Jntennœ capitis vice longiludine, triarliculatœ ; arliculo tertio oclo-anmilalo. Proboscis longiuscula, gracilis, subacuta; labiis obsolelis. Corpus brève ; alœ divaricatœ. Observations. Les pangonies seraient des stratio- mides, si leur trompe, au lieu d'être toujours sail- lante, était retirée dans l'inaction. Ces diptères sont plutôt moyens entre les tabaniens et les bombyliers. En effet, ils tiennent de très-près aux bombyliers et particulièrement aux bombyles, par leur trompe grêle, un peu avancée, et qui n'a point de grandes lèvres à son extrémité; mais le dernier article de leurs antennes est distinctement annelé, comme dans la plupart des taons. Ainsi ce genre doit être placé vers l'entréedes tabaniens, à la suite des bombyliers. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. Pangonie tachée. Pangonia maculata. Fab. P . probosciile longâ subporreclâ ,- abdominis segmenlo secundo macula nigrà distinc(o. Pangonia labaniformis. Lalr. Geii. Ci-ust. et Insect. i. tab. i5. f. 4. Habite dans le Piémont, la Barbarie. Pangonie tabaniforme. Pangonia iabaniformis. Latr. p. fusca rufo-pubescens; abdominis dorso villa obsoleta grifea, Lair. Hist. nat des Cnist. et des Insect. t. i^ p. 3(8. Pangonia marginala. Fab. Bombijlius /tauslellalus. Oliv. Encycl. Habite en Provence. Etc. 1. réunis dans la même coupe. Ils se distinguent faci- lement des autres tabaniens par leurs antennes et leur trompe. Leur suçoir est eu général composé de cinq ou six soies. Les taons ressemblent à de grosses mouches, qui ont de grands yeux, souvent panachés. Ils snnt car- nassiers, et incommodent extrêmement les chevaux, les bœufs et autres quadrupèdes pendant l'été ; ils les piquent de tous côtés, sucent leur sang, et les rendent comme furieux. Dans les grandt'f espèces, les antennes ont leur troisième arlicle un peu en croissant, et comme muni d'une dent latérale à sa base. TAON. (Tabanus.) Antennes plus longues que la tête, triarticulées; à troisième article aimelé, terminé en alêne. Trompe à peine aussi longue que la tête, ayant deux grandes lèvres à son extrémité. Palpes presque aussi longues que la trompe. Ailes écartées. Antennœ capitc longiores, triarliculatœ; articula tertio annutato, subutato. Prohoscis capitis vij; Ion- gititdine, labiis magnis terminata. Palpi proboscidis fera longiludine. Alœ divaricatœ. Observations. .Te rapporte ici les genres tabanus, hœmalopota, lirptaloma, et chrysops de iM. I.atreille. Les insceles qu'ils embrassenl me semblent assez rapprochés par leurs rapports , pour pouvoir être ESPÈCES. 1. Taon des bœufs. Tabanus bovinus. T. oculis virescentibus; abdominis dorso maculis albis tr'iijonis longitudinalibus. Tabanus bovinus. I.inn. Fab. Lalr. Hist. nat. des Crust. et des Insect. 1. 14 . p. 323. t. u 1 . f. 2. Geofl'. Ins. a. p. 459- n° i. Habile en Europe, et tourmente les troupeaux pendant 1 clé. C'est un des plus grands. Le troisième arlicle des antennes est un peu en croissant, ainsi que dans les deux espèces qui suivent. 2. Taon noir. Tabanus morio, T. oculis fuscis ; corpore alro;alis obscuris. Tabanus morio. Linn. Fab. Lalr. Tabanus... GeofF. Ins. 2. p. 46i. n» 4- Habile en Europe, en Barbarie. 5. Taon d'automne. Tabanus autumnalis. T. alis hyalinis ; abdomine l'usco , ordinl Iriplici albido maculoso. Tabanus autumnalis. Linn. Fab. Lalr. Tabanus... Geoff. Ins. a. p. 460. 2. Habite en Europe. 4. Taon aveuglant. Tabanus cœcttliens. T. oculis viridis nigro-pnnclatis; alis maculatis. Tabanus cœcutiens. Linn. Fab. Panz. fasc. i3. t. a4. Geoff. Ins. a. p. 463. -n" 8. C/iri/sops cœcutiens. Lalr. Haliile en Europe. Il a les yeux d'un vert doré, tacbclé de noir . Taon pluvial. Tabanus pluvialis. T. oculis fasciis quaternis undutis: alis fusco-punctalis. Tabatms pluvialis. Lin. Fab. Geoff. n" 5. P:inz. Fasc. l3. lab. j3. }Iœmatopota pluvialis . Latr. ll.ibite en Europe. Etc. PACHTSTonE. (Pacliysloma.) Antennes cyliudracées, triarticulées, niutiques, divergentes; le troisième article à trois anneaux. Trouipc presque de la longueur de la Icle, lerniiuce TABANIENS. SI par de grandes lèvres. Palpes de la longueur de la trompe. Ailes écartées. Antennœ cylindraceœ, tn'articulatœ, muticœ, di- varicatœ ; arliculo tertio triannulato. Proboscis ca- pilis ferè longiludine , labiis magnis ierinitmfa. Palpi probosciilis longiludine. Alœ divaricafœ. Observations. Le pachystome se rapproche des rhagions par son suçoir qui n'a que quatre soies, et n'offre au dernier article de ses antennes que trois anneaux. Mais cet insecte est remarquable par ses palpes grandes, comprimées, et par ses antennes mu- liqucs, c'est-à-dire sans soie ni stylet au bout. On n'en connaît qu'une espèce : sa larve vit sous l'écorce du pin. ESPÈCE. 1. Pachystome syrplioîde. Pachystonm syrphoides. Latr. Bhagio syrphoides. Panz. Faun. Ins. fasc. 77.1. 19. Habite en Allemagne. 2. Rhagion bécasse. Rhagîo scolopaceus. BBAGION. (Rliagio.) Antennes courtes , submoniliformes, à troisième article non annelé , terminé par une soie. Trompe saillante , presque de la longueur de la tête , à lèvres grandes , allongées. Corps allongé ; ailes horizontales, écartées. Antennœ brèves, submoniliformes, triarticiilatw; articula tertio non annulato, apicesetigero. Probos- cis capiteferè longiludine ; labiis magnis , elongatis, anticè porrectis. Corpus elongalum ; alœ horizontales, divaricafœ. Oeservatiojis. Notre genre rhagion embrasse ce- lui des rhagionidesde M. Latreille, dont le troisième article des antennes se termine par une soie. Ces diptères ne tiennent aux tabaniens que par les deux grandes lèvres de leur trompe. Leur suçoir n'a que quatre soies; et le troisième article de leurs antennes n'est point distinctement annelé : dans certaines espèces, les palpes sont relevées, et dans d'autres, elles sont avancées. ESPÈCES. 1. Rhagion ver-lion, iîftagfjo vermileo. Rh. cinereus, abJomine Ir'ifariam nigro punclatO; alis immaculalis; Ifiorace maculato. Fab. Musca vermileo, Linn. Réaumur. Act. Paris. 1763. 4o3- 's''* '7- Habile en France. Sa larve vit dans le sable el y creuse lin entonnoir , à peu près comme le mi/rmeteon-fbr- micalco, pour y attendre et saisir sa proie. J!/(. cinereus, abdomine flavescenle Irifarlam nigro punctato; alis nebnlosis. Fab. Musca scolopacea. Linn. Hcaumur. Ins. 4. pi. 10. f. 5— C. Panz. Fasc. 86. t. 19. Habile en Europe. 3. Rhagion chevalier. Rhagio tringarius. J\h. ci?iereus , abdomine flavescenle trifariam nigro punctato ; alis iminaculatis ; thorace unicolore. Fab. Musca tringaria. Linn. Habite en Europe, dans les bois. Etc. OOLICHOFE. (DolicllOpUS.) Antennes ordinairetnent plus courtes que la tête, triarticulées , à troisième article non annelé , for- mant avec le second une espèce de palette, munie d'une soie apicale , quelquefois latérale. Trompe courte, à grandes lèvres. Corps oblong ; ailes couchées. Antennœ capite plerùmque breviores, triarticu- latœ; articula tertio non annulato, sœpiùs cum prœ- cedetiti patellam formante; setâ apicali vel laterali. Proboscis brevis ; labiis magnis. Corpus oblongum ; alœ incumbentes. Observations. Les dolichopes sont très-voisins des rhag'ons par leurs rapports; ils ont de même le troisième article des antennes non annelé, le suçoir de quatre soies, et deux grandes lèvres à la trompe; mais leurs antennes forment une espèce de palette avec les deux derniers articles, et leurs ailes sont couchées. Leurs palpes sont saillantes. Ces insectes ont le corps oblong, souvent d'un vert ou d'un bleu très-brillant. Linnée ne les a point dis- tingués des mouches. Ce genre peut être partagé en deux divisions; savoir : 1° Ceux dont le troisième article des antennes est terminé par une soie; 2° Ceux dont le troisième article des antennes porte une soie vers sa base. ESPÈCES. 1. Dolichope fascié. Dolichopus fasciatus. B. abdomine cinereo, nigro fasciatoipedibus fuscisMei^. Class.und Besch. i. p. 3io. t. i5. f. 9. Panz. Fasc. io3. t. 20. Habite en Allemagne, dans les prés. 2. Dolichope à crochets. Dolichopus ungnlatus. D. viridi-ceneus, antennis lalere seligeris; pedibus elon- gatis lividis. Musea angulata, Linn. Degeer. 1ns. 6. p. ig^- pL 11. f. 19—20. Habite eu Europe, dans les lieun aiiuati(|ucs, les bois. 52 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Dolichope élégant. DoUchoptis elegans. J). ater; abdom'me utr'mque maciilis duabus albis. Calliomya elegnns. Meig. Panz. Fasc. io3. tal>. i3. Habite en Europe, sur la Berce. 4. Dolichope vert. Dolichopiis rirens. J). aurato-virevs ; antenms setariis ; thorace lîneis ni- grix; pedibus loiiijis. Ross. Musca v'irens, Panz. Fasc. 5^. tab. i6. Dolirkopus virens, Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. 14. p. 333. Habite en Europe. MIDAS. (Mydas.) Antennes de la longueur de la tête ou plus lon- gues, triarticulées, à troisième article portant un stylet au bout. Trompe courte , terminée par un rendement formé par de grandes lèvres. Palpes non saillantes, plus ou moins distinctes. Corpsoblong; ailes couchées. Antennœ capitis longitiidine, vel capite longiores; triaiiiculatœ, aiiiculo tertio apice stylo subincluso vel exserlo termitiato. Proboscis brevis ; lablis ma- gnis capituluin formantibus. Palpi plus minusve distincti, non proiiiinuli. Corpus oblongum; alœ incumbentes. Observatioss. Sous le nom de midas, je réunis les thérèves et les midas de M. LatreiUe, quoique ces insectes aient des diirérences qui puissent servir à les distinguer, lis diffèrent principalement des do- lichopes en ce que leurs palpes, tantôt non apparentes, et tantôt distinctes, ne sont point saillantes, mais intérieures ou retirées dans la cavité orale. Ceux dont on connaît les mœurs, comme les thé- rèves, sont des insectes carnassiers. ESPÈCES. 1. Midas effilé. Mydas filata. Fab. M. nhjra , abdominis lalcribus segmenti secundi pellii- cidis. Ncmolelus asiloides. Dejeer. Mcm. t, 6. p. 2o4. t. aS.f. 6. Habile la Caroline. Bosc. â. Midas plébéien. Mydas plcheia. M. c'inereo-htrta , abdominis segmentis marc/ijie albis. Bibio ptebeia. Fab. Neinolehis hirtus. Degeer. n" 9. Thcreva ptebeia. Latr. Habite tEuropc , dans les prairies. 3. Midas rustique. Mydas riistica. M. ater, hirtus; thorace cinereo lineato; abdominis segmentis maciitis cinereis marginaltbus, Bibio rustica. Panz Fasc. 90. l. ai. Thereva. Latr. Habite eu .\Ilcmagne. Elv. §§. Six articles ou plus aux antennes, LES TIPULAIRES. La famille des tipulaires comprend des diptères dont les antennes ont au moins six articles et sou- vent beaucoup plus. Leur trompe, toujours saillante, est tantôt en forme de museau court, tantôt eu tuyau fort allongé. Leur corps est ordinairement allongé, étroit ; leur corselet souvent est dur, bombé ou bossu ; enfin leurs pattes sont en général fort longues. Ces insectes aimenlet fréquentent les lieu.ï humides, frais et ombragés. Les larves des uns vivent dans le sein des eaux, celles des autres vivent dans la terre. Quoique ces insectes suceurs soient encore de vé- ritables diptères , leur métamorphose, toujours gé- nérale néanmoins, présente des modifications même singulières. Il y en a parmi eux dont la larve n'est pas complètement apode, et semble munie de fausses pattes. Leur chrysalide est molle, et loin d'être inactive, elle s'agite et nage presque avec au- tant d'agilité que la larve : tel est le cas des cou- sins. Il y en a d'autres qui se transforment en mo- mies inactives, lesquelles laissent voir, à travers leur peau molle, les parties de l'insecte parfait. Comme cette famille est nombreuse et très-variée, qu'on l'a divisée en un grand nombre de genres, j'ai cru pouvoir réduire à seize le nombre de ces genres, afin de conserver à ma méthode la simplicité et la facilite qu'elle a pour but; et Je l'ai divisée de la manière suivante. DrVISIO:? DES tipilaires. [1] Antennes swbmoniliformcs ou perfoUées, un peu épaisses, à peine plus longues que la tête. [Corps épais, un peu court.] Bibion. Scalliopse. Simulie. [2] Antennes filiformes ou sétacées , plus longues que la tête. [Corps en général allongé et menu.] [A] De petits yeux lisses. Asindule. Céroplale. Mycélophile. llhyphe. [B] Point de petits yeux lisses. (•) Trompe courte , è peine de la longueur de la tète. — Ailes écartées. Tipule. Clénophore. TIPULAIRES. — — Ailes couchées horizonlalcmont ou en toit. = Antennes velues ou plumeuses. Trichocère. Psycliode. Moucheron. = = Antennes ni velues, ni plumeuses, Liinonie. Dexatome. (") Trompe beaucoup plus longue que la tète. — Trompe perpendiculaire. Ailes en toit. Culicoïde. — — Trompe dirigée en avant. Ailes couchées, croisées. Cousin. BIBION. (Bibio.) Antennes épaisses , subnioniliformes, perfoliées, à neuf articles lenticulaires. Trompe courte, avan- cée. Deux palpes courbées , aussi longues que les antennes. Trois petits yeux lisses. Tèle sessile ; corps oblong, épais. Jntennœ crassœ , submoniliformen , perfoliatœ; articulis novem lenticularibus. Prohoscis brevis, porrecta. Palpi duo arcimti, antennarum longitu- dine. Ocelli très. Caput sessile ; corpus oblongum, crassum, Observatio:«s. Les antennes très-courtes, épaisses, subnioniliformes et à neuf articles, rendent les bi- bions fort remarquables. Ce genre a été confondu avec celui des tipulcs par Linnée, Fabricius , etc. ; mais Geoffrui l'en a séparé avec beaucoup déraison. Les insectes qui le composent en étant très-distin- gués , surtout par leurs antennes ., ils ne ressemblent aux tipules que par les parties de la bouche. Ces insectes ont le vol lourd , se rencontrent sur les arbres, et une de leurs espèces parait de bonne heure au printemps. Ils déposent leurs œufs dans la terre. ESPÈCES. 1. Bibion précoce. Bibio hortulanus. B. niger ; alis albis ; margine exterîori nîgricante m masculo .* feminœ thorace nbdomineque rubro, sub~ iuieo. Bibio hortulanus. Fourcr. Latr. Oliv. Bibio. n" 3. GeofF. pi. ig. f. 3. vol, 2. Tipula hortulana. Linn. Habite en Europe, au printemps. Le mâle est noir, un peu velu; la femelle est plus grosse, a le corselet rouge et le ventre jaunâtre. 2. Bibion caniculaire. Bibio Joannis. Oliv. B. niger, glnber; alis albis, puncto marginali nigro j pedibutrufis, Oliv, 5S Tipula Joannis. I.inn. Pogojr. Mém. G. p. 433.pl. 27. f. IJ-i3. Hirtea Joannis. Fab. Suppl. p. 5Ja. Habite en Europe. 3, Bibion noir. Bibio febritis. Oliv. B. aler, kirsutus : alis albis; margine exleriore nigro, in uiroque sexu. Tipula febritis, Linn. Hirlea j'ebrilis. Fab. Suppl. p. 553. Bibio. GeoÈF. Ins. 2. p. 570. n» 2. Habite en Europe : commun aux environs de Paris, au printemps. Etc. SCATHOPSE. (Scathops.) Antennes à peine plus longues que la tête, moni- liformes , à onze articles. Palpes très-courtes. Les yeux en croissant. Trois petits yeux lisses. Corps un peu court ; ailes couchées. jintennœ capite rix longiores, vioniliformes, un- deciin articulutœ. Palpi bremssimi, Oculi renifor- mes. Ocelli très. Corpus breviusculum ; alœ incumbentes. Observatioîvs. Les scathopses ressemblent à de petites mouches à ailes couchées sur le dos, et tien- nent aux bibions par leurs antennes; mais ces an- tennes sont à onze articles. Leurs palpes sont très- courtes et semblent n'avoir qu'un article. Les larves de ces insectes sont sans pattes : elles vivent dans les latrines. ESPÈCE. 1. Scathopse noir. Scathops nigra. Latr. Scathops albipennis. Fab. Scathops nigra. GeofF. vol. 2. p. 545. n" i. Habile en Europe, dans les latrines. Ses ailes sont blan- ches, plus longues que le corps, couchées l'une sur l'autre. Cet Insecte est noir, glabre, fort petit. sisuttiE. (Simiilium.) Antennes cylindrico-coniques, grenues, à peine plus longucsque la tête, crochues à l'extrémité, à onze articles. Les yeux lunules. Pointde petits yeux lisses. Corps court et gros. Ailes horizontales. Jntennœ cylindrico-conicœ , granosœ, capite vix longiores, apice itncitiatœ; articulis undecim. Oculi reniformes. Ocelli nulli. Corpus brève, crassum; alœ horizontales. Observations. M. Latreille, qui a eu occasion d'ob- server les sinnilies, croit que ces insectes sont du même genre que les moustiques d'Amérique dont la piqijic est extrêmement douloureuse, et qu'il ne faut pas les confondre avec les maringouins qui sont de véritables cousins. 54 Les st'miilies ont le corps gros et court ; la tête sessile, presque aussi large que le corselet ; les ailes grandes et horizontales; les pattes fortes et sans épines. ESPÈCE. 1. Simulic tête rouge. Simiilium reptans. Latr. Shmdium. Lalr. Gen. Crust. et Insect. vol. l\. p. 268. Culex reptans. Linn. Tipiila en/l/trocepha!a.J)cgeeT. Mém. tome 6. p. 43i- pi. 28. f. 5—6. Bibio eri/lkrocep/ialus. Oliv. Encycl. Habile en Suède. Cet insecte n'est cuère plus grand qu'une puce. HISTOIRE DES INSECTES. Corselet court ; abdomen allongé ; ailes couchées. ASINDCLE. (Asindulum.) Antennes sétacces, plus longues que la tête, à ar- ticles cylindriques, peu distincts. Trompe allongée, en forme de siphon, fléchie sous la poitrine, biiide au sonimcl. Trois petits yeux lisses. Ailes couchées. Antennœ setaceœ, capite longiores; articulis cy- lindricis, via; distinctis. Pioboscis elongata, syphtin- culiformis, sub pectore in/lexa, apice bifida. Ocetli très. Alœ iiicutnbentes. Observations. Vasi'ndule est une tipulaire fon- gicole, qui se rapproche des mycétophilcs par ses rapports, mais qui en est bien distinguée par la lon- gueur de sa trompe, laquelle est abaissée sur la poi- trine et dépasse le corselet. Cet insecte a la tête orbiculce, les antennes arquées ~ en dehors, les ailes couchées. Sa larve vit dans les champignons. ESPÈCES. 1. Asindule noire. Asindulum nigrtim. Lalr. A. abdomine fusco-j'asciato ; alis fasciâ transversal! fuscâ. Asindulum nigrum. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. 1. tal). 1;^. f. I. et vol. 4- p. 2G'- Plali/ura /itc aux environs de l'aris. 2. Asindule ponctuée. Asindulutn punctatiim. A. aliilomine lulco : punctis dorsatibns fuscis ; alis immaculalis, J*latijura pitnctala. Meiccn. i-p. loi. Tipula plali/ura.Vnb. Anil.p. 33. Habite eu Allemagne. Antennœ capite longiores, suhfusiformes , comr pressœ. Prohoscis brevissima. Palpi subitiarticulati, hrevissimi. Ocelli très. Thorax brevis; abdomen elongatum; alœ incum- bentes. Observations. Les céroplates sont fort remarqua- bles par la forme de leurs antennes : elles sont allon- gées, presque l'usiformes, comprimées, mulliarti- culées, et en forme de râpe ou de lime. Ces insectes ont assez le port des lipules. Leur abdomen est allongé en fuseau; leur larve vit dans les champi- gnons. ESPÈCES, 1. Céroplale tipulo'ide. Ceroplatus tipuloides. Bosc. C. flavescens; aniennis thorace abdomineque nigro- fascialis. Acl. de la Soc. d'tiist. nat. de Paris, i. tab. 7. f. 3. Latr. Gen. Crust. et Insect. vol. 4- P- ^6a. Habile aux environs de Paris. 2. Céroplate noir. Ceroplatus carbonarius . C. aler, abdominis segmenlis margine laterali atbis. Ceroplatus carbonarius. Fab. Anll. p. 16. Habite dans la Caroline. Bosc. CÉROPLATE. (Ceroplalus.) Antennes plus longues que la tête, suhfusiformes, comprimées. Trompe (lès-courle. Palpes jiaraissant inarticulées, fort courtes. Trois petits jciu lisscS. MTciTOPHitE. (Mycelophila.) Antennes subsélacées, plus longues que la lête. Palpes subQliformes , courbées, distinclement arti- culées. Petits yeux lisses écartés, à peine visibles. Ailes couchées. Antennœ subsetaceœ, capite longiores. Palpi sub- filiformes, distincte articulait, incurci. OcelUre- moti, vix perspicui. Alœ incumbentes. Observations. Les myctiophilcs vivent dans les champignons lorsqu'ils sont dans l'élat de larve. Ces lipulaires, devenues inseclcs parfaits, sont re- marquables par rccarlemenl de leurs pclils yeux lisses, donl les latéraux sont placés, un de chaque cillé, derrière chaque œil. Ces yeux sont extrême- ment pelits. Ces inseclcs ont les antennes couchées sur le corselet, la trompe courte; leur larve est tout à fait apode. ESPÈCES. 1 . Mycétophile h lunules. Mycetophila lunata. Meig. M. tulea ; abdominis segmenlis ulrinque puncto nigrot alis puncio lunaque fuscis. Mi/cetop/iila lunala. Latr. Gen. Crust. et 1ns. p. 364. Ml ij;. Classif. und Rcscb. tom. i. p. jo.t. 5. f. a-3. Sciara lunata. Fab. Anll. p. 58. Habite eu Europe d.ius les boleU. TIPULAIRES. 36 2. Mjcctophile pondue. Mycelophila punctata. M. lulea ; abtlomine série dorsali punclorum fuscorum ; a/is immaculatis. Mcig. I. p. gr . i'dara i*riaM.Fal>.Anll. p. 58. Habite en Allemagne. 5. Mycctophile brun. Mycetophila fusca. M. nigro-fusco ! /talleriàue perlibusque luleis; alit im- ttiacitlalis chierasccntifitts. llcig. i. p. 91. Habite en Ailemajjne , dans le norJ. BBTPHE. (Rhyphus.) Antennes sétacées, plus longues que la tête; à ar- ticles cylindriques, peu distincts. Trompe avancée, un peu plus courte que la télé. Trois petits yeux lisses, insérés sur un tubercule. Ailes couchées. Antennœ setacece, capile longiores; articuUs cy- lindricis vix distinctis. Proboscis porrecta, capite paulà brevior. Ocelli très tuberculo commiini impo- sili. Alœ incumbentes. Observatio>-s. Le rliyphe n'est point fungicole, comme les insectes des genres précédents, et se trouve particulièrement caractérisé par l'insertion des petits yeux lisses sur un tubercule commun. On n'en counait qu'une espèce. ESPÈCE. 1 . Rhyphedesfenêlres.i{A/p/iMS/'enes;far«»î. Latr. Hisl. nat. des Crust. et des Ins. 14. p. 291- et Cen. Crust. et Ins. 4- p. 262. Tipula fenestraruni.Scop. Entom. carn. Habite ea Europe , dans les maisons. TiPDLE. (Tipula.) Antennes filiformes ou subsétacées, simples dans les deux sexes. Trompe courte. Petits yeux lisses nuls. Ailes écartées ; pattes fort longues. Antennœ filiformes vel subsetaceœ , in utroqtie sexu simplices. Proboscis brevis. Ocelli nulli. Alœ divaricatœ. Pedes prœlongi. Observations. Je nomme tipnles les insectes de la famille des tipulaires, qui ont les antennes simples dans les deux sexes, la trompe courte, ks ailes écar- tées dans l'inaction, et qui manquent de petits yeux lisses. Ainsi, sous cette dénominalion, je comprends les genres que M. Lalreille nomme lipide, perdicie, néphrotome, psycoptère, genres qui ine paraissent pouvoir se rapporter à la inénie coupe. Les tipnles sontterricoles, au moins cpiant à leur.s larves. Ces larves, en cITct, vivent la plupart sous la terre, au pied desarbres, oùcllcs rongent les racines des plantes. Dans l'état parfait, ces insecics ressemblent un peu à des cousins dont les antennes seraient simples et les ailes écartées dans le repos. ESPÈCES. 1. Tipule commune. Tipula oleracea. T. alis fii/alinis, co.slâ marginati ftacâ. Linn. Tipula oleracea. Linn. Fab. Geoff. Ins. 2. p. 555. n" 3. Degeer. Mem. 6. p. 339. pi. 18. f. 12 — 13. Habile en Europe, dans les jardins , les prés. 2. Tipule des prés. Tipula pratensis. T. Ihorace variegalo, abdomine fusco : lateribus flavo- maculatis ; fronte fufvà. Linn. Tipula pratensis. Linn. Fab. Geoff. a" 2. Habite en Europe, dans les prés. 3. Tipule des rives. Tipula rivosa. T. alis hyalinis : rivulis fuscis maculâque niveâ. Linn. Tipula rivosa. Linn. Fab. J*ertiicia rivosa. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- p. 255. Habite en Europe , dans les lieux aquatiques. 4. Tipule dorsale. Tipula dorsalis. T. flavescens; dorso fusco , alis kijaimis ; macula mar~ ginali nigrâ. Tipula dorsalis. Fab. 4- p. aSy. ^ephroloma dorsalis. Meig. i. tab. 4. f. 8. Latr. Habite en Allemagne, en Italie. 5. Tipule souillée. 7\'pula conlaminata. I. alra ; alis albis ; fasciis duabus punctoqut nigrit, Linn. , Tipula conlaminata. Linn. Fab. Geoff. n° 6. Psijchoplera conlaminata. Lalr. Habite en Europe , dans les lieux humides. Etc. CTÉNOPHOBE. (Clenophora.) Antennes filiformes, pectinées dans les mâles, en scie dans les femelles. Trompe courte; petits yeux lisses nuls. Ailes écartées ; pattes fort longues. Antennœ filiformes, in masculis pectinatœ, infe- minis serratœ. Proboscis brevis. Ocelli nulli. Alœ divaricatœ; pedes prœlongi. Observations. Ce genre est le même que celui de M. Lalreille et de plusieurs autres enlomologistes. 11 comprend de grandes tipulaires à ailes écartées, et à pattes fort longues, qui ont beaucoup de rapport avec rios tipules, mais qui en sont très-distinguées 36 par leurs antennes. Leurs larves vivent sous terre, en rongeant les racines des plantes. Les cli'iiopliores, comme les tipulcs, ont, en géné- ral, la tôle petite, les antennes longues, le corselet court, renfle ou comme bossu, l'abdomen long et mince, les pattes fines et très-longues, et les balan- ciers ircs-apparents. La plupart de ces insectes sont panachés de couleurs diverses. ESPÈCES. 1. Cténophore pectinicorne. Ctenophora pectinicor- Ct. antennU peclinatis , alis macula nigrâ ; abdomine meclio-flavo fasc'mto , npice nigro. Tipula pectinicornis. Linn. Fab. 4- P- ^33. Schœfif. le. lai). io6. f. 5-6. ■ Haijile en Europe. Grand et l)cl insecte panaché de jaune et de noir. 2. Cténophore ichneunionide. Ctenophora atrata. Cl. alis glaucis; pimcto marg'mali corporeque alris; abdominis basi pedibusque rufis. Tipulaalrata. I.inn. Fab. ij. p. 238. Dfgeer. 1ns. 6. pi. ig. f. lo. Habile en Europe. 5. Cténophore Qavéolé. Ctenophora flaveolata. et. alis macula fuscâ ,■ abdomine atro ; fasciis sex flavis. Tipula flaveolata. Fab. 4- P- ^38. Meic. I. tab. 4. f. 18. Habite en Allemagne. 4. Cténophore bimaculé. Ctenophora bimaculata. Cl. alis hijalinis : maculis duabus fuscls ; abdominis medio maculalo fcrrugineo ; anlennis phimosis, Tipula bimaculala. Linn. Fab. 4- p. 'i"- Habile en Europe, dans les près. HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Trichocère grosses cuisses. Trichocera femorata. TRICHOCÈBE. (Tricliocera.) Antennes filiformes, submoniliformes, velues ou plumeuses. Trompe courte. Ailes couchées horizontalement. Toutes les pattes à distance à peu près égale; les antérieures ne s'in- sérant point près du cou. jinteMUS filiformes , submoniliformes, ultosœ tel pliimosœ. Proboscis brevis. Alœ incumbenles et horizontales. Pedes alii ab aliis subœquè distantes; anlici sub capile non in- scrti. Observations. Sous le nom de trichocère, je réunis les cératopogons cl les cécidoniies de W. J.alreille. Ces lipiilaires sont distinguées des clénoplioros par leurs ailes eoticliées, des laiijpcs par leurs pattes à dislance à peu près égale, et des psjchodes par leurs ailes hurizuulales. T. atra , nitida ; femoribus poslerioribus clavatis. Ceratopogon femoratits. Meig. i. p. 28. t. 2. f. 4- Chironomus femoralus. Fab. Antl. p. 45. Habile en Allemagne. 2. Trichocère noir. Trichocera communis. T. atra, halteribus niveis , pedibus fuscis. Ceratopogon communis. Meig. i. p. 27. C/iironomus communis. Fab. Anll. p. 44- Habite en Allemagne , sur les fleurs. 3. Trichocère barbicorne. Trichocera barbicornis, T. nigra; alis albis ; - antennis plumosis , apice sint- plicibus. Chironomus barbicornis. Fab. Anll. p. 42. Habile en Europe. i. Trichocère du pin. Trichocera pini. T. nigro-fasca ; antennis longis , nodoaia, villosis i aiit ovatis, hirsutis, Cecidomyia pini. Meig. i. p. 4o. Latr. Habite en Europe, dans le nord. Les antennes de cette stipulaire étant noduleuses , on peut la distinguer comme genre. PSTCBODE. (Psychoda.) Antennes filiformes, ou moniliformes, velues, de 14 à 16 articles. Toutes les pattes insérées à égale distance, les antérieures n'étant point près du cou. Ailes en toit incliné. Antennœ fUifortnes , submoniliformes, pilosce, 14 ad IG arliciilatœ. Proboscis breris. Pedes alii ah aliis œquc distantes, anticisub capite non inserti. Alce deflexœ. Observations. Ici se rapportent les psychodcs de Latreille. Ces lipulaires sont distinguées des tanypes par la disposition de leurs pattes, et des trichocères par leurs ailes en toit. ESPÈCES. 1. Psychode des murs. Psychoda phalcenoides. p. alis deflexis , cinereis, ovalolanceolatis , cilialis. Tipula phalœnoides. Linn. Fab. Dibio. Gcofï Ins. 2. p. 57a. n' 4- Dcgicr. 1ns. 6. pi. 27. f. 6—11. Habile en Europe. Commune sur les murs, les fenêtres. Ailes sans lacbcs. 2. Psychode hérissée. Psychoda hirta. p. hirsuta ; alis deflexis ovatis que tessellatis. Tipula flirta. Linn. Fab. GeolT. a. p. 572. n" 5. Trirhoptera ocetlaris. Mesg. Habile en Europe. ciliatis albo nigro- TIPULAIRES. 3T UODCHEBON. (Tanyiuis.) Antennes filiformes ou nioniliformcs , velues ou plumeuses, de 12 à 14 articles. Pattes antérieures insérées sous le cou , à une grande distance des au- tres. Antennw filiformes, snbmonili formes , pilosœ vel plumosœ , 1-1 ad li-articulalœ. Proboscis brerfs. Pedes antici ab aliis remoti, ferè siib capite inserti. Observations. Les moucherons dont il s'agit ici embrassent les tan) pes , les corèthres et les chiro- nomes de LatreiUe. La plupart sont des tipulaires petites, délicates, et qui l'ont partie de celles que l'on a nommées tipules cuiiciformes. Ces insectes ont la poitrine grande et enflée, l'ab- domen allongé, les ailes conchées, les pattes anté- rieures avancées, fort longues, quelquefois plus lon- gues que les postérieures. Ces petites tipulaires sont si délicates que lorsqu'on les touche, on les écrase. 11 y en a qui volent vers la fin du jour en formant de petits nuages qui nous suivent au-dessus de nos tètes. Les larves de ces tanypes vivent dans l'eau ou dans des trous enfoncés sous l'eau. ESPÈCES. 1. Moucheron culiciforme. Tanypus culicifonnis. T. fuscxis, anlennia filiformibus ; maris plumosis i ab- domine pedibusque griseis ; coslis atarum liirlis. Corethra citliciformis. Me'ig. i. p. 9. Degeer. Ins. 6. p. 37a. pi. 33. f. 11. Habite clans l'Europe boréale. 2. Moucheron à bosse. Tanypus gibbus. T. viridis ,- Ihorace gibbo, antici produclo , aVis albis : fascià fuscâ. Corethra gibba. .Meig. i. p. 9. Chironomus gibbus. Fab. Antl. p. 14. Habite à Haie, en Saxe. 3. Moucheron à bandes. Tanypus cinctus. T. lividus s alis maculis tribus marginalibus nigris; abdomine nigro , albo, annulato. Tipula cincta. Linn. Fal). Chironomus cinctus. Fab. Anll. Habite dans la SuèJe. 4. Moucheron tacheté. Tanypus maculatus. T. cinereus , nigro-maculatus ,- antennis clavatis ; maris plumosis; alis albidis; maculis pallidè nigris. Tanypus maculatus. Meig. i. p. 21. Degeer. Ins. 6. pi. 24- f- i5 — 19. Habite en Europe , dans le nord. t5. Moucheron plumeux. Tanypus plumosus. T. thorace virescente ; alis albis ,- punclo fusco ; anten- nis plumosis. Tipula plumosa. Linn. Fab. Tipula. GeofF. j. p. 56o. n° 16. Chironomus plumosus. Latr. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques, Pr. L.VJURCK. T. II, 6. Moucheron motateur. Tanypus motatrix. T. pedibus anticis maximis , motatoriis , annula albo. Tipula motatrix. Linn. Fab. Tipula. Geoff. 2. p. 562. n" iS. Chironomus motatrix. iMeig. Fab. Latr. Habite eu Europe , dans les prés humides, les I)ois. 7. Moucheron latéral. Tanypus lateralis. T. thorace ferrugineo , lateribus albis. Corethra lateralis. Mcig. Dipt. i. p. 8. tab. f. 12. Habite l'Europe boréale. Voyez Chironomus plumicornis. Fab. Antl. p. 43. I.I1H0NIE. (Limonia.) Antennes sétacces, submoniliformes, glabres, à 15 ou 16 articles. Trompe courte. Petits yeux lis- ses nuls. Ailes couchées. Anietmœ setaccœ, snbmonili formes, glabrœ, 1 !5 re^ '[G-articulatœ. Proboscis brevis. Ocelli nulli. Atœ incumbentes. Oeservatioivs. Les limonies ont les antennes gla- bres, ce qui les distingue des trois genres précédents; et comme ces antennes ont au moins lo articles, ce qui les rend presque nioniliformcs, elles distinguent éminemment ces insectes de l'hexatome. Ces tipu- laires sont terricoles, ont la tète globuleuse, les ailes couchées. ESPÈCES. 1. Limonie hiémale. Limonia hiemalis. L. nigro-fusca ; antennis longis , selaceis ; alis amplissi- viis; pedibus longissimis. Trichocera hiemalis. Meig. Classif. und Besch. i, t. 3. f. 1-5. Habite dans l'Europe boréale. 2. Limonie peinte. Limonia picta. Meig. L. alis cinerets : annuUs maculisque nigris. Tipula picta. Fab. Antl. p. 29. Habite à Haie , en Saxe. 3. Limonie à six points. Limonia se.rpunctata. L.alis albis ; punclis tribus marginalibus fuscis : thorace compressa fulvo : lineà dorsali nigrâ. Meig. Classif. und Besch. 1. lab. 3. f. i5. Tipula sexpunctata. Fab. Anll. p. 3o. Habite l'Italie et aux environs de Paris. 4. Limonie jaunâtre, Limonia flavescens. L. lutea, antennis fuscis ; alis flavescentibus. Limonia flavescens. Meig. i. p. 56. Tipula flavescens. Linn. Fab. Habite en Europe , dans les prés. BEXATOHE. (HexatoMia.) Antennes subsétacces, glabres, à 6 articles ; les 38 HISTOIRE DES INSECTES. 4 derniers, cylindriques, fort longs. Point de petits yeux lisses. Ailes couchées. ylnteniiœ subsetaceœ, glahrœ, G-articulatœ ; arti- cutis quattwruUimis prœlongis, cylindraceis. Ocetli ntilli. Alœ incumbentes. Observations. Vhexatome est, de toutes les tipu- lairos, celle qui a le moins d'articles à ses an- tennes, ce qui la rend fort remarquable. On ne con- naît de ce genre que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Hexatome noir. Hexatomanigm. Le front est bituberculé. Habite aux environs de Paris. G0D8IN. (Culex.) Antennes filiformes, velues ou pectinées dans les femelles , plumeuses dans les mâles , plus longues que la tète. Trompe longue, cylindrique ou sctacce, dirigée en avant. Suçoir de cinq pièces. Deux palpes courtes dans les femelles, plus longues et velues dans les mâles. Petits yeux lisses nuls. Tète petite; corselet gibbeus; ailes rabattues, croisées ; pattes très-longues ; larve aquatique. Antennœ seldçeœ ant filiformes, infeminis pilosœ vel pectinatœ , in niasculis subplumosœ, capite lon- giores. Proboscis sipliiinculifonnis, lottga , cylin- dvico-setacea , ponecta. IJaiistellum è sctis quiuque composilum. Palpi duo, in fcminis bières , in nias- culis longiores et villosi. Ocelli nultt. Alœ incumbentes ; pedes longissimif truncus gib- bus. Larra aquatica. Observations. Les cousins sont de petits insectes assez connus de tout le monde par le bourdonne- ment incommode qu'ils font entendre pendant la nuit , et plus encore par leur piqûre et leur opiniâ- treté à poursuivre pour piquer. Au rapport des voyageurs, qui en ont été cruellcmunt tourmentés, ceux de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique sont bien plus redoutables encore que les nùlres. Un les connaît dans ces pays sous le nom de maringouins. Leur piqûre met le corps en feu ; leur trompe , au moins le suçoir de cinq soies qu'elle contient, pé- nètre à travers les étoffes les ]>lus serrées. Dans les pays chauds, les habitanis, pour s'en garantir, sont souvent obligés de l'aire des feux et de s'envelopper dans des nuages de fumée. Les larves des contins vivent dans les eaux dor- matiles et crou|)issanU'S. Elles sont très-aisées à re- connaître, parée qu'on les voit presque toujours suspendues à la surface de l'eau, par leur partie pos- térieure, et ayant la lèle en bas, l^esl pour respirer qu'elles viennent ainsi fixer leur extrémilé posté- rieure à la surface de l'eau. Dès qu'on agite l'eau ou même qu'on en approche, on les voit se précipi- ter au fond, avec une grande agilité, en faisant des zigzags. l^e second élat du cousin offre une modification très-particulière. Ce n'est ni une chrysalide, ni une momie, ni même une nymphe; car alors l'animal nage avec presque autant d'agilité que la larve , et cependant il ne montre pas les parties de l'insecte parfait et ne prend point de nourriture ; il vient seulement respirer à la surface de l'eau. Quoique les cousins semblent rapprochés des ti- pules par la forme de leur corps, leur trompe longue, aciculée et dirigée en avant, les eu distingue forte- ment. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. Cousin commun. Culex pipiens. L. C. c'mereus; abdomine annulis fuscis oclo. Lino. Culex. GeotF. a. p. 679. pi. 19. f. 4. Culex prpîcns. Fab. Lat., etc. Habile en Europe. Très-commun en automne , dans le voisinage des eaux, les lieux frais. 2. Cousin annelé. Culex ammlatus. C.fuscus; abdomine pedibusque albo-annulal'is ; alis macidatis. Culex ammlalu.i. Fab. 4. p- 4oo. Habite en Europe, dans le nord. 3. Cousin pulicairc, Culex pulicaris. c.fuscus ; alisalbis; maculis tribus obscuris. Fab. Culex pulicaris. Linn. Fab. 4- p- 4^^- Culex. n" 2. Geoff. Habite en Europe. Il se trouve dans les bois, dès le prin- temps. Il est plus petit que le cousin commun, et l'on dit qu'il pique très-fort. Etc. ORDRE TROISIÈME. jLES HEMIPTERES. Une gaine labiale, unicalee, articulée , abaissée ou recourbée sotis la poitrine, ressemblant à un bec aigu , et renfermant un suçoir de i soies. Point de palpes apparentes. Quatre ailvs, dont les deux supérieures sont tan- tôt membraneuses comme les inférieures , et tantôt coriaces, plus ou moins cruslacées, lointne des élytres. Larve hexapode, semblable à l'infecte parfait, mais sans ailes. La ■nymphe, en général, marche et mange. Observatioss. Dans je premier ordre des insectes HÉMIPTÈRES. sd [les aptères] , la nature, no faisant que commencer le plan d'organisation de ces nombreux animaux, ne put leur donner des ailes ; dans l'ordre qui vient ensuite [celui des diptères] , elle ne put leur donner que deux ailes ; enfin, ce ne fut que dans le troi- sième ordre, celui des hémiptères dont il s'agit maintenant, qu'elle parvint à leur en donner qua- tre ; encore no put-elle en faire avoir plus de deux aux gallinsectcs , première famille de ces hémi- ptères. Désormais, sauf les avortcments, tous les in- sectes auront quatre ailes , soit toutes quatre ser- vant au vol , soit seulement les deux inférieures. Cette marche, du plus simple au plus composé, est évidemment celle de la nature ; on la trouve partout clairement exprimée , malgré la cause con- nue qui l'a modiûée dans ses détails. Ce n'est pas seulement dans la considération des ailes qu'on remarque ici les progrès de cette marche de la nature ; on les observe aussi dans la considéra- tion des parties de la bouche. En effet, quoique le plan de ces parties de la bouche soit le même pour tous les insectes, et doive se composer, en dernier lieu , de deux lèvres , de deux mandibules , de deux mâchoires, enfin, de quatre ou six palpes, la nature, dans les insectes des quatre premiers ordres, n'a fait qu'ébaucher ce plan, que préparer les pièces qui peuvent, en subissant des modifications, devenir propres à l'exécuter; mais, dans ces quatre premiers ordres, elle a approprié les parties de la bouche à la seule fonction de sucer ou de prendre des ali- ments liquides, accommodant ces parties aux be- soins de chaque cas particulier. Ainsi, depuis que nous examinons ces animaux , tous ceux que nous avons vus ont un suçoir de plu- sieurs pièces; et ce suçoir, dans l'inaction, est renfermé dans une gaine que la nature a variée dans sa composition et sa forme , selon les besoins. Cette gatne du suçoir représente la lèvre inférieure, ou du moins offre une partie qui, après sa transfor- mation , pourra la constituer. Nous l'avons trouvée bivalve dans les aptères; elle l'est encore dans les deux premières familles des diptères [les coriaces et les rhipidoptères] ; mais dans tous les autres diptères , nous ne l'avons plus trouvée qu'univalve et inarticulée. Enfin , dans les hémiptères dont il est ici question , la gaine du suçoir se retrouve encore, et se montre univalve, comme dans la plupart des diptères, mais elle est ici distinctement articulée, et ce ne sera plus que dans cet ordre que nous l'observerons. Effectivement, la nature se préparant à rendre la bouche des insectes propre à d'autres fonctions , abandonne cette gaine du suçoir dans l'ordre suivant [les lépidoptères] , et laisse ce su- çoir à nu jusqu'à ce qu'elle l'ait fait entièrement disparaître. Quant aux hémiptères dont il s'agit actuellement , la gaine qui contient leur suçoir, se trouvant en général fort allongée et aiguë , a reçu le nom de bec (rostrum), pour la distinguer de celle des diptères, qui ressemble plus à une trompe. Ce bec singulier, articulé, aigu, et abaissé ou recourbé sous la poitrine , est composé de deux à cinq articulations. Il sert de gaine à un suçoir de quatre pièces, qui sont des soies fines, roides et aiguës. Deux de ces quatre soies sont souvent réu- nies , ce qui fait qu'elles ne paraissent alors qu'au nombre de trois. Ces pièces, en se réunissant, for- ment un tube grêle que l'insecte introduit dans les vaisseaux des animaux, ou dans le tissu des plantes, pour en extraire les fluides qui peuvent le nourrir. Il y a apparence que les quatre soies fines qui composent le suçoir des hémiptères , sont les pièces destinées à produire les deux mandibules et les deux mâchoires des insectes broyeurs , et que la gaine de ce suçoir , qui a ici la forme d'un bec , servira à former la lèvre inférieure de ces animaux. Pour cet objet, la nature n'aura qu'à raccourcir et modifier la forme de ces parties. Dans les insectes à quatre ailes , on a donné le nom A'élytres aux deux ailes supérieures, lors- qu'elles sont coriaces ou crustacées , et qu'elles ne servent pas au vol. Jlais, comme tout est nuancé dans les opérations de la nature , on rencontre né- cessairement des cas où l'arbitraire décide à cet égard. Les élytres des hémiptères diffèrent tellement les uns des autres, et offrent des nuances telles , dans leurs différences, qu'on voit clairement que ces élytres ne sont que des ailes supérieures , plus ou moins utiles au vol. En effet , dans les punaises , une partie de ces élytres est dure, coriace, opaque, et ressemble presque aux élytres des orthoptères ou même des coléoptères ; tandis que l'autre partie est membra- neuse et semblable à une partie d'aile véritable. Dans les cigales , les pucerons , les psylles , etc. , les élytres sont transparents, et ressemblent à de véritables ailes. Aussi prendrait-on ces hémiptères , au premier coup d'œil , pour des insectes à quatre ailes , également utiles au vol. Il résulte de ces considérations, que le caractère le plus remarquable, le plus constant et même le plus important de cet ordre d'insectes, réside dans la forme très-particulière de la bouche de ces ani- maux, et non dans les organes du mouvement, comme leurs ailes. A la vérité, le caractère qu'on emprunterait de la métamorphose reporterait ailleurs ces insectes et les rapprocherait des orthoptères ; mais j'ai fait voir que ce caractère est réellement moins impor- tant que celui de la bouche, puisque des ordres très-naturels, tels que les diptères , \cs, névroptè- res, etc. , comprennent des insectes qui diffèrent entre eux par la métamorphose. Enfin , le caractère qu'on obtiendrait de la con- sidération des ailes supérieures plus ou moins transformées en élytres, serait encore moins im- portant que la métamorphose, puisque la qualifica- tion d'élytres qu'on donne aux ailes supérieures des psylles, des pucerons ailés et de la plupart des cigales, est véritablement arbitraire. D'ailleurs, rien n'est plus variable que les ailes des insectes, à cause des avorlements ou des modifications que ces parties sont exposées à subir, selon les habitudes des races. Ce qu'il y a de bien remarquable , c'est que les hémiptères, qui diffèrent en général si fortement des diptères par la métamorphose, y tiennent ce- pendant par la métamorphose même, dans certaines de leurs races. En effet , dans les cochenilles , qui sont de vérita- bles hémiptères , les mâles n'ont que deux ailes, et la larve de ces mâles se transforme en chrysalide dont la coque est formée par la peau môme de 40 HISTOIRE DES INSECTES. l'animal. La larve de l'aleyrode est aussi dans le même cas; elle se transforme en chrysalide ayant une coque formée par sa ])ropre peau. Les hémiptè- res tiennent donc aux diptères, dans certaines de leurs races, même par la métamorphose. Ainsi, dès que j'eus connu l'importance du sys- tème de nutrition dans les insectes , et par suite celle des caractères de leur bouche; que j'eus con- sidère les habitudes de ces êtres et la manière dont ils se nourrissent ; en un mot , que j'eus suivi en eux la marche de la nature , je fus fondé , dans la distri- bution naturelle des insectes , à ne point confondre les suceurs parmi les broyeurs. J'ai donc du placer les hémiplèies après les diptères , et les éloigner des orthoptères, quoique ceux-ci ne subissent aussi qu'une métamorphose partielle. En effet , la larve des hémiptères est munie de parties diverses qu'elle conserve les mêmes en pas- sant à l'état de nymphe , et ensuite à celui d'insecte parfait. Ainsi, elle ne subit que la métamorphose partielle , puisque , sans changer de forme , elle ne l'ait qu'acquérir de nouvelles sortes de parties. Cette larve est effectivement pourvue d'antennes, d'yeux à réseau, d'une bouche semblable à celle de l'insecte parfait , cl de six pattes. Quelques espèces, telles que la punaise de lit, la punaise aptère , etc. , restent toujours dans l'état de nymphe, quelquefois même dans l'état de larve, n'ont jamais d'ailes, n'acquièrent point de partie nouvelle , ou n'obtiennent que des élytres impar- faits , et cependant peuvent se reproduire. Ces par- ticularités, qui ne changent nullement la nature des rapports, sont ducs à des avortements de parties que la continuité des circonstances, qui tiennent à la manière de vivre de ces animaux , a perpétues et rendus hahilucls. Par des causes semblables , les cochenilles femelles sont aptères et sans élytres. Dans beaucoup d'insecics de cet ordre, on voit im écusson : il est quelquefois fort grand , particu- lièrement dans les cimicides. Le caractère le plus général que l'on puisse em- ployer pour diviser primairement cet ordre , est celui qu'offre l'insertion du bec de l'animal; car, dans les uns, ce bec nait de la partie antérieure et supérieure de la tète, tandis que, dans les autres, il nait de sa partie inférieure, et quelquefois même il semble sortir de la poitrine de l'insecte. D'après cette considération , je partage les hémi- ptères en deux sections qui comprennent quatre fa- milles très-distinctes. l'o Section. Hémiptères mentonales. Leur bec est mentonal , et quelquefois semble pectoral. Les Gallinsectes. Les Aphidiens. Les Cicadaircs. II» Section. Hémiptéues frojitaies. Leur bec semble frontal, naissant de la partie antérieure et supérieure de la tOle. Les Cimicides. PREMIÈRE SECTION. HEMIPTERES MENTONALES. Le bec paraît naître, soit de la poitrine, entre la première et la deuxième paire de pattes, soit de la partie inférieure de la tête. Cette section embrasse trois familles, savoir : les gallinsectes, les aphidiens et les cicadaires. Ainsi, dans toutes les races qui composent ces familles, le bec de ces insectes parait naître, soit de la poitrine, soit de la partie inférieure de la tête. Par plusieurs particularités remarquables, ces insectes montrent qu'ils forment une espèce de transition de ceux qui n'ont naturellement que deux ailes , h ceux qui en ont quatre. En effet, dans les gallinsectes, il n'y a que les mâles qui soient ailés, et leurs ailes ne sont toujours qu'au nombre de deux et bien transparentes. Les ailes varient aussi quant à leur présence, selon les sexes, dans plusieurs aphidiens; et quoique ceux qui en sont munis en aient quatre, les deux supé- rieures ne ressemblent pas beaucoup à des élytres; elles sont transparentes comme les autres. Ce qui est fort remarquable, c'est que dans la première de ces trois familles, on observe des mé- tamorphoses telles que les mâles ne parviennent à l'état parfait qu'en sortant d'une véritable coque {pupa folliculata) , qui est fixée et immobile; et dans la deuxième famille (les aphidiens), on voit des nymphes, quoique sans coque, devenir pareil- lement immobiles pour se métamorphoser; et alors leur peau se fend pour laisser sortir l'insecte par- fait. Ces particularités, très-différentes de ce qui a lieu dans les autres hémiptères, rappellent en quel- que sorte le voisinage des insectes diptères et leurs métamorphoses. Ces trois familles, assez bien liées les unes aux autres par leurs rapports, offrent néanmoins de bons caractères pour les distinguer. DIVISIOK DES IlÉSIIPTÈRES MENTONALES. [1] Un ou deux articles aux tarses. [a] Mâles n'ayant que deux ailes ^ femelles tou- jours aptères. Les Gallinsectes. Cochenille. Dorthésie. [b] Individus ailés ayant tous quatre ailes. Les Àphidiensm Psyllc. GALLINSECTES. 41 Aleyrode. Puceron. Thrips. [2] Trois articles aux tarses. Les Cicadaires. [a] Antennes de trois articles ; deux petits yeux lisses. [-f-] Antennes insérées entre les yeux ou au- dessous de l'espace qui les sépare. Tettigone. Cercops. Membrace. Jitalion. [-4— t-] Antennes insérées sous les yeux. [±] Antennes de la longueur de la tête au moins, et insérées dans une échancrure des yeux. Asiraque. [±±1 Antennes beaucoup plus courtes que la tête, et point insérées dans une échancrure des yeux. Fulgore. [b] Antennes de six articles ; trois petits yeux lisses. Cigale. LES GALLINSECTES. Mâles n'ayant que deux ailes. Femelles toujours aptères. Un article aux tarses. Les gallinsectes n'ont qu'un seul article et un seul crochet aux tarses, selon Latreille; leur bec paraît pectoral ; et ceux qui ont des ailes n'en ont que deux, et les ont transparentes. Ceux-là même subissent des métamorphoses, dont la première est une coque immobile, de laquelle sort l'individu ailé (le petit mâle) en arrivant à l'état parfait. Ainsi, sous ces rapports, après les insectes essentiellement diptères, l'ordre des hémiptères nous parait devoir commencer par les gallinsectes. Outre que ceux des gallinsectes qui sont ailés n'ont que deux ailes, ils tiennent tellement aux diptères par leurs rapports, qu'on en a observé parmi eux qui sont munis de balanciers. Ce qu'il y a de bien singulier à l'égard de ces in- sectes, c'est que, dans le premier des deux genres qui composent celle famille, les femelles se fixent au moment de la ponte, prennent la plupart la forme d'une petite galle ou d'un pelit bouclier, restent immobiles dans cet état , font passer leurs œufs sous leur corps à mesure qu'elles les pondent, et à la fin ce corps, vide et desséché, forme une couverture qui conserve ou protège ces gages de leur reproduction. Voici les deux genres qui con- stituent cette famille. COCHENILLE. (COCCUS.) Antennes filiformes (de dix ou onze articles) plus courtes que le corps. Bec pectoral, apparent seule- ment dans les femelles. Deux ailes débordant le corps dans les mâles. Femelles sublomenteuses, aptères, se fixant et pre- nant la forme d'une galle ou d'un bouclier. Les mâles seuls subissent une transformation dans une coque. Antennœ filiformes , corpore breviores ; articulis decem vel undecim. Rosirum pectorale, in feminis modo perspicuum. Masculi alis duabus, marjnis, incumbentibus. Feminœ apterœ , subtomentosœ , tempore gravita- tionis in perpetuum defixœ, gallce clypeive formavi induentes. Métamorphoses masculis tantùm pro- pricB, larva in pupam fixam transit. Observations. Les cochenilles ont été partagées en deux genres par plusieurs entomologistes. Ils ont donné le nom de kermès à celles dont les femelles fixées perdent entièrement l'apparence d'insecte, et ils ont nommé cochenilles celles dont les femelles fixées conservent toujours néanmoins la forme d'in- secte, quoique plus ou moins altérée. Ace caractère, ils en ont ajouté quelques autres, mais qui ne sont pas exacts, ou qui appartiennent à des insectes do genre différent. Linné, par exemple, attribue quatre ailes aux kermès mâles. Cette erreur ne vient que de ce qu'il ne distingue pas les psylles des kermès, quoique les femelles des psylles ne soient pas aptères et ne se fixent point. ^ Les jeunes cochenilles courent sur les feuilles et les tiges des plantes, et ressemblent presque à de petits cloportes blanchâtres qui n'auraient que six pattes; mais, au bout de quelque temps, la femelle seule se fixe à un endroit de la plante sur laquelle elle vit. Elle reste dans ce même endroit, et y de- vient parfaitement immobile. Enfin son corps se gonOe peu à peu; sa peau se tend, devient lisse, se sèche, et les anneaux s'effacent plus ou moins, selon l'espèce. En un mot, l'animal perd en général la forme et la figure d'un insecte, et ressemble en petit à un bouclier, à un écusson, ou aux galles qu'on trouve sur les arbres. C'est de là qu'on lui a donne le nom de galle -insecte. Il termine sa vie dans cette situation après avoir pondu ses œufs, et son corps desséche leur sert de couverture. 11 n'en est pas tout à fait de même de toutes les cochenilles. Dans certaines espèces , les femelles se fixent beaucoup plus tard sur les plantes, et lors- qu'elles sont fixées, elles ne changent point assez de 43 HISTOIRE DES INSECTES. forme pour qu'on ne puisse plus reconnaitre la figure de rinsccle. Ses anneaux et ses (jifférentes parties paraissent encore, lors même qu'il n'est plus vivant. Les femelles fixées, comme on vient de le dire, tirent leur nourriture du lieu de la plante où elles sont attachées, par le moyen du suçoir de leur bec, qu'elles introduisent dans sa substance. Elles crois- sent dans cet étal d'immobilité et changent de peau sans faire aucun mouvement , leur peau se déta- chant et tombant par lambeaux. Elles acquièrent la grosseur d'un grain de poivre ou davantage. A me- sure qu'elles pondent, elles font passer leurs œufs sous leur corps et semblent les couver. Le mâle de cette singulière femelle ne lui res- semble guère que dans les commencements, c'est- à-dire que dans son état de larve. Bientôt après, il se fixe comme elle, devient immobile, ne prend plus de nourriture ni d'accroissement. Sa peau se durcit et se change en une espèce de coque, et l'insecte est transformé en chrysalide. Au bout d'un certain temps, l'animal en sort dans l'état d'insecte parfait, et alors il est très-différent de la femelle. Il est fort petit, muni de deux ailes plus longues que son corps, et de six pattes. Son corps est rougeâtre, Souvent couvert d'une poudre blanche, et l'on voit deux filets blancs à sa queue. A peine ce petit mâle est-il insecte parfait, qu'il se sert de ses ailes pour voler vers les femelles. Comme elles sont beaucoup plus grandes que lui, il se promène sur elles, et parvient à les féconder. Telle est l'histoire très-abrégée de ce singulier genre d'insectes, qui comprend un assez grand nom- bre d'espèces que l'on ne connaît guère que d'après les femelles, parce que les mâles sont difficiles à rencontrer et à observer. ESPÈCES. 1. Cochenille du Mexique. CoccîM cacii. L. C. ovatiSf subdepressus y transversè rugosus, albo- pulverutentus. Coccus cacti cocctnettifen. Liiin. Fal). Traité de la cullure du nopal , etc. Thic'ry de Mcnonv. , p. 383. Habite au Mexique, sur le caclier nopal. Celle cochenille est un des insectes les plus précieux par le grand iis.t{je qu'on en fait dans la teinture, cl par la belle coulciii- écarlatc et le beau pourpre iju'il nous donne. L'iuscclc qui les fournil esl un peu déprimé , ridé , et couvert par une pondre blanclic qui ne le cache point. 2. Cochenille sylvestre. Coccus tomcntosus. C. parvulus, subylobosus , tomento denso caniliiloque obtectus. Cochenille sylvestre. Thiéry, Traité du nopal cl de la cochenille , p. 3!fj. Habite à l'Ilc-dc-Francc cl dans les climats chauds de l'Améritpie. lillc est une fois pins petite que la précc- dcnlc, et couverte d'un duvet cotonneux Ircs-blane, qui cache entièrement son corps. Elle donne une aussi belle couleur que la première espèce, mais en moindre quantité. Cet insecte, apporté de l'Ilc-de-Francc, a vécu dans les serres du Muséum. 5. Cochenille de ronne. Coccus ulmi. L, C. sphaTims, f'uscus , bacci/'ormis. Coccus ulmi campesiris. Linn. Fab. GeofF. Ins. i. p. 607. n" 8. Habite sur l'orme. Lalrcille, qui en a observé le màle, dît que son corselet a deux espèces de balanciers, comme les diptères. 4. Cochenille du figuier. Coccus ficus caricœ. c. ovaliis, convcxus, cinereus : dorso circula ratUalo fiisco. Coccus ficus car'icœ. Oliv, Encyel. n" a. Habite au midi de l'Europe , sur le figuier commnn. y. Cochenille du pêcher. Coccus persicœ. C. oblongus, ferrugtneus. Coccus persicœ y Fab. 4' p. 223. Geoff. I. p. 5o6. n» 4. pi- 10. f. 4- Habile en Europe, sur le pêcher. 6. Cochenille des orangers. Coccus hesjwriUum. C. hijbernaculorum , obtongo-ovaUts , fuscus f corpore poslici emarginalo. Oliv. Coccus kesperidum. Linn. Fab. Oliv. Geoff. n» 2. Habite en Europe, sur les orangers, les citronniers. 7. Cochenille des serres. Coccus adonidum. C. ovalus; corpore ru/b^ albo, puluerulento. Oliv. Coccus adonidum. Linn. Fab. Oliv. Geoff. I. p.^5I I. n" 1. Habite... On la dit étrangère à l'Europe ; elle s'est natu- ralisée dans nos serres. Etc. DORTBisiE. (Dorlhesîa.) Antennes subsétacées, à huit articles dans les fe- melles. Mâles munis de deux ailes , et ayant l'abdotnen terminé par de longs filets. Eemclles aptères , couvertes de faisceaux coton- neux , ne se fixant point, mais agissant avant et après la ponte. Jiilcntiœ subselacew, in feminis octo-articulatœ, Musculidipteri, ahdomine valdè setoso. Fcininw iiplcrœ, fasciiulis lamelloso-lomentosis oblectœ, antè et post partum vaganles. Observatiu>s. La dorthésie était rangée parmi les cochenilles; mais plusieurs particularités qui la con- cernent, et surtout celle do ne se point fixer, ayant élé observées par M. Dorthès, on l'en a depuis sé- parée, et on l'a distinguée comme un genre parti- culier de la même famille. ESPÈCE. 1. Dorlhésic de l'euphorbe. Dorthesia characias. liosc. Joiirn. dcphys. fév. i'S!t. p. i — 3. tab. i. f. a. 3.4- APIIIDIENS. 45 Panï. Faun. Ins. fas. 35. t. si. Coccus c/iaracias. Oliv. Dlct. Haliilo ilaiis les provinces méridionales île la Franco , sur différents euphorbes. LES APHIDIENS. Quatre ailes clans les individus ailés, tarses à deux articles et en général à deux crochets. Les ophidiens sont de très-pelils insectes, qui vivent de sucs des végétaux. Ils tiennent de très-près aux gallinsecles par leurs rapports; mais, parmi eux, tous ceux des individus qui sont ailés ont qua- tre ailes, et ces ailes, en général transparentes , se ressemblent tellement entre elles, que ce n'est qu'ar- bitrairement qu'on donne aux deux supérieures le nom d'élytres. Dans le premier des quatre genres qui appartien- nent à cette famille , le bec de l'insecte paraît en- core pectoral, comme dans les gallinsectes, mais dans les autres, il est plutôt mentonal que pectoral. On- a donné le nom à'aphidiens aux insectes de cette famille , parce que , parmi eux , le genre le plus connu et le plus nombreux en espèces est celui du puceron, en latin aphis. Cette famille embrasse quatre genres , qui sont les suivants. psïLLE. (Psyllà.) Antennes subsétacées, à 10 ou 11 articles, dont le dernier terminé par deux poils. Bec court , sub- perpendiculaire, pectoral. Les mâles et les femelles ailés ; les ailes transpa- rentes et en toit; deux articles aux tarses; pattes propres à sauter. Antennœ sxihsetaceœ , articulis decem vel unde- cini: apicalibisetoso. Rostrum brève, subperpendi- culare, pectorale. Masculi et femince alati:aUs quatuor pelliicidis, deflexis; pedes saltatorii, tarsi articulis diiobus. OBSERVATiorîs. Linné et Fabricius , considérant que le bec des ps^lles parait naître de la poitrine, c'est-à-dire entre la première et la deuxième paire de pattes , les ont réunies aux kermès, qui font par- tie de nos cochenilles; mais les psylles, soit mùlos, soit femelles, ont quatre ailes; au lieu que, dans les cochenilles, les mâles seuls en ont deux, et les femelles n'en ont point. D'ailleurs, les femelles des psylles ne se fixent jamais , ce qui est très-différent dans les cochenilles. Ces insectes ont reçu le nom de psylle {psylla) , à cause de leur faculté de sauter comme les puces. Ils ont beaucoup de ressemblance avec les pucerons, et vivent comme eux du suc des plantes. Ils altèrent aussi la forme des feuilles et des autres parties des plantes qu'ils piquent; enfin, ils rendent par l'anus une matière sucrée. L'a larve des psylles a six pattes, marche assez lentement, et ressemble à l'insecte parfait qui n'au- rait point d'ailes; dans Tclat de nymphe, ces insec- tes ont deux moignons aplatis qui renferment les ailes, et lorsque ces nymphes veulent se métamor- phoser, elles restent immobiles sous quelques feuil- les; alors leur peau se fend sur la tête et le corselet, et l'insecte en sort avec ses ailes, ESPÈCES. 1. Psylle du figuier. Psylla ficus. p. fusca ; aniennis crassis, pilosis , alarum nervis /'us- cts. G. Kermès ficus. Linn. Fab. Psi/lla. n" I. Geoff. p. 484- t- lo. f. 2. Habite en Europe, sur le figuier. 2. Psylle de l'aune. Psylla alni. Latr, p. virîdi-flavescens ; Ihoracîs segmenta antîco, scutello, elytrorum nervis vîrîdibus. Lat. Gen. Crust. el Ins. 3. p. 169. Psylle de l'aune. GeofF. i. p. 486. Habite en Europe , sur l'aune , le bouleau, 3, Psylle des joncs. Psylla juncorum. P. rubens \antennisinfrà médium incrassatîs , Livia juncorum. Lat. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 170. Habite aux environs de Paris, sur le jonc articulé. Les an- tennes sont plus grosses iuférieurement que dans les autres psylles. 4, Psylle du buis, Psylla buxi, p. viridis ; antennis setaceis ; alis fusco-flavescenti- bus. G. Psylla. Geoff. i.p.485. n»3. Kermès buxi. Linn. Fab. Habite sur le buis, dans des feuilles concaves formant des espèces de boutons creux , aux extrémités des bran- ches. ALEïRODE. (Aleyrodes.) Antennes filiformes , à peine plus longues que la tête, à six articles. Trompe courte. Les yeux parta- gés en deux. Corps court, farineux. Quatre ailes ovales, pres- que égales, en toit écrasé. Nymphe inactive et dans une coque. « Jntennœ filiformes, capite vix longiores, sex ar- ticulatœ. Rostrum brève. Oculi bipartiti. Corpus brève, farinoso-tomeiilosum. Alw qua- tuor, orales, suhœqxmles, latè deflexce. Pupa quies- cens, folliculata. Observatiojîs. L'insecte qui constitue ce genre avait été pris pour un lépidoptère, à cause de la 44 HISTOIRE DES INSECTES. poussière farineuse dont il est chargé, principale- ment sur le corps. Mais M. Latreille, consiflérant la rature de sa bouche, qui est un véritable bec à trois articulations , quoique peu distinctes , le reporta dans son véritable ordre , et en constitua le genre alexrode , (\onl il s'agit ici. Geoffrox avait déjà remarqué que ce qu'on prenait pour une trompe ou une langue dans cet insecte, ne se roulait point en spirale, que cette partie était plate et restait droite; mais il n'attachait pas à la Louche toute l'iniporlance qui lui appartient. Ainsi , Valeyrode est un genre de la famille des ophidiens, voisin des psyllcs et des pucerons, offrant quatre ailes dans les deux sexes , et dont les tarses ont deux articles. Si son corps est couvert d'une poussière farineuse , il tient par ce rapport aux gal- linsecles et à plusieurs apliidiens; mais ses ailes ne sont presque point farineuses, et débordent son corps de moitié. ESPÈCE. 1 . Aleyrode de l'éclairé. Aleyrodes chelidonii. Latr. Tinca proletella. ÏJiin. Plialùnc ouliî-ifurniu tic réclaire. Gcoff. a. p. 172. Aleyrode. Lat Hist. dus Crust. el des las. u. p. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 174. Ha)>itc en Europe , sur la chélidoine , quelquefois sur le chou. L'insecle n'a qu'un quart de ligne de longueur. et PUCERON. (Aphis.) Antennes sétacées, plus longues que le corselet, à sept articles. Bec allongé, subperpendiculaire ou pen- ché. Quatre ailes inégales, plus longues que le corps, transparentes, disposées en toit. Individus mâles ou femelles, tantôt ailes, tantôt aptères, les femelles principalement. L'abdomen terminé par deux peti- tes cornes. Antennœ selaceœ, tliorace longiores, septem-arti- culalœ. Rostrum elongatutn , subperpendicularevel milans. Alœ quatuor, inœquales , corpore longiores, pel- lucidœ, deflcxœ. Individua mascula aut feminea viodà alata, modo optera, feminœ prœserthn. Ab- domen comiculisduobus versus apicem inslruclum. Observatioivs. Il y a peu d'insectes aussi communs et plus connus en général que les pucerons. On en trouve sur un grand nombre de plantes, presque tou- jours en société ou amassés par quantités considéra- bles. Les deux tubercules ou espèces de petites cor- nes qu'ils ont jiresque à l'exlrémilé de l'abdomen, les font reconnaitre au premier aspect. Leur corps est gros, court, massif et lourd : ils ne marchent qu'avec peine, licaucoup de ces inseclcs restent très- longlemiis niiiinie immobiles sur les tiges et les feuilles des plantes, ou quclipiefois cachés sous ces mêmes feuilles, qu'ils oui courbées ou ligurces en calotte ou en vessie par leur piqûre. Les ailes de ceux qui en ont sont grandes, plus longues que le corps, transparentes, et disposées en toit aigu. Leur bec est long, plus ou moins abaissé, et parait pren- dre son origine entrelespattesde la première paire, mais il part de la partie inférieure de la tête. Le puceron, quoique très-commun, est cependant un des insectes qui offrent, pour le naturaliste, les singularités les plus remarquables. Dans la même espèce, on trouve des individus à l'état parfait qui sont ailés, tels que les mâles, et des femelles au même élat qui sont ailées, tandis que d'autres sont sans ailes. Dans une saison de l'année, les femelles produisent des petits vivants, et dans une autre , elles pondent des œufs: elles sont si fécondes qu'elles produisent quinze à vingt petits par jour. Enlin , ce qui est le plus étonnant, c'est que les pucerons fé- condent leur femelle pour plusieurs générations successives, selon les observations de liéaunmr, Bonnet et Lyonnet. PI usieurs espèces de pucerons son t couvertes d'une poudre blanche, quelquefois même d'un duvet co- tonneux et blanc , comme dans différents gallinsec- les. On connaît plus de cinquante espèces de ce genre; on les désigne parles noms des végétaux sur lesquels elles vivent. Voici la citation de quelques-unes d'en- tre elles. ESPÈCES. 1. Puceron de l'orme. Aphis ulmi. A. ferrugineus , albo-lomenlosus , cylindricus ; abdo- minis cornicutis obsotetis. Aphis uimï. Linn. Fab. GeofF. i. p. 494- Q" !• Habile sur l'orme. Il vit dans une vessie attachée aux feuilles Je cet arbre. 2. Puceron du sureau. Aphis sambuci. A. atro-cœruleus , poslici obtutus i comiculis longiut- cutis. Aphis sambuci. Linn. Fab. Geoff. n» 3. Habite sur les jeunes branches du sureau , souvent en quantité considérable. 3. Puceron du tremble. Aphis tremulœ. A. abiiomine virescente : comiculis nuUis. Aphis populi. Linn. Fab. Habite sur le peuplier tremble, renferme dans des feuilles pliées et formant une vessie. 4. Puceron du rosier. Aphis rosœ. A. viritlis ; anlennis apice cornicutisque nigrts. Aphis rosœ. Linn. Fab. Habite sur le rosier. 0. Puceron du tilleul. Aphis tiliœ. A. etomjatus , virescens ; alis. antennis , petlibusque uiyro-punctatis. Aphis tilï(v.L\nn. Fab. GeofF. n'^ .5. Habite sur le tilleul d'Europe. Etc. TORIPS. (rhrips.) Antennes lilifurmcs, de la longueur du corselet , CICADAIRES. 4S à huit articles. Bec très-petit, à peine apparent. Deux palpes. Corps allonge , étroit; ailes linéaires, horizonta- les ; deux articles aux tarses , dont le dernier est vésiculcus, sans crochets. Antcnnœ filiformes, thoracis longitudine , octo- arliculatœ. JRostriim nànimum, vix perspicuuni. Palpi duo. Corpus elongatuin , angusium, depressum. Alœ lineares, horizotitales. Tarsi biartictilati ■ articula ultimo vesiculoso, exunguicutato. Observations. Les thrips paraissent convenable- ment rapportés àlafamille desaphidiens par M. La- trcillc; néanmoins, il faut les placera la fin, parce qu'ils commencent à s'en éloigner, n'offrant plus la lenteur des mouvements, ni le duvet subcotonneux ou farineux, ni les ailes en toit des aphidiens et des gallinsecles. Les insectes de ce genre sont les plus petits de tous les hémiptères; quelques-uns même échappent presque à la vue; aussi est-il difficile de bien dis- tinguer leurs caractères. A la place de leur bouche , on ne voit , selon Geoffrox, qu'une petite fente longitudinale au-des- sous de la tète, dans laquelle le bec de l'animal, qui naîtde la partie inférieure de la tète, se trouve caché. A la base du bec , il y a deux palpes très-petites : ca- ractère étrange pour des hémiptères, et qui semble tenir un peu des diptères. Les fhrips courent assez vite et même sautent un peu ; ils vivent dans les fleurs et sous les écorces, et c'est dans ces derniers endroits qu'on rencontre leur larve. ESPÈCE. 1. Thrips noir. Thrips pliysapus. Linn. T. njgra, pilosa ; alis albis immaculatts. Thrips noir des fleurs. GeofiF. i. p. 385. Degeer. Mém. t. 3. p. 6. pi. i. f. i. Habite en Europe. 11 esttrès-agile. Ses ailes sont frangées sur les bords. LES CICADAIRES. Élytres, soit membraneux , soit crustacés, à peu près de même consistance partout. Trois arti- cles aux tarses. Les hémiptères dont il s'agit , composent une fa- mille très-naturelle et nombreuse, qui tient en quel- que sorte le milieu entre les farinacés , tels que les gallinsecles et les aphidiens , et la grande famille des cimicides. Les cicadaires sont remarquables par leurs an- tenues courtes , presque cachées , insérées entre les yeux, ou sous les yeux, et qui n'ont jamais plus de 5 ou 0 articles. Leurs élylrcs sont taiilOt transpa- rents et semblables aux ailes, et tantôt crustacés, plus ou moins opaques et colorés. Ces insectes ne vivent que des sues des végétaux, qu'ils pompent à l'aide du suçoir de leur bec. Ce bec parait naître de la tète , à sa partie inférieure. Il est cylindrique, droit, triarticulé , et appliqué le long de la poitrine , lorsque l'insecte n'en fait point usage. Celte famille comprend sept genres, que l'on peut diviser de la manière suivante. DIVISION DES CICADAIRES. [1] Antennes àtrois articles; deux petits yeux lisses. (Cicadaires muettes.) [a] Antennes insérées entre les yeux, ou au-dessous de l'espace compris entre les yeux. (Cicadelles.) [-{-] Antennes insérées entre les yeux. db Écusson apparent, et point caché par le corselet. X Corselet transversal , tronqué en ligne trans- verse postérieurement. — Tettigone. X X Corselet non transversal, et à bord posté- rieur prolongé , subanguleux. — Cercope. ±± Écusson non apparent; il est nul ou caché par l'extrémité postérieure du corselet. — Membrace. [-] — [-] Antennes subpectoralcs, ou insérées au-des- sous de l'espace compris entre les yeux. — iEtalion. [b] Antennes insérées sous les yeux. (Fulgorelles.) — Asiraque. — Fulgore. [2] Antennes à six articles; trois petits yeux lisses. (Cicadaires chanteuses.) — Cigale. Antennes à trois articles. Deux petits yeux lisses. CICADAIRES MUETTES. Les cicadaires muettes sont les plus petites , les 46 HISTOIRE DES INSECTES. plus divcrsiOccs, et les plus nombreuses de la famille. Elles ne chantent point , c'est-à-dire ne font point entendre ce bruit connu , qui est particulier aux vraies cigales, et qu'on nomme leur chant. La plu- part des cicadaircs miieltcs sont des sauteuses; elles ont les ailes supérieures coriaces, le plus souvent opaques et colorées comme des élytres. Comme leur grande diversité rend fortdiflicilc l'é- tablissement des divisions qu'il faut cmployerpour les faire connaître , aucun caractère ne me paraît meilleur que celui de V insertion des antennes, em- ployé par M. Latreille. Ainsi , il convient de les dis- tinguer d'abord en deux coupes principales, de la manière suivante: 1» Celles qui ont les antennes insérées entre les yeux , ou au-dessous de l'espace compris entre les yeux. {Les Cicadelles. Latr.) Tettigone. Cercope. Membrace. yEtalion. 2° Celles qui ont les antennes insérées sous les yeux. (Les Fulgorclies. Latr.) Asiraquc. Fulaore. TETTIGONE. (Tettigonia.) Antennes courtes , subulées , inarticulées et in- sérées entre les yeux. Deux petits yeux lisses. Corselet transversal, plus large que long, à bord postérieur transversc , non prolongé. Un écusson distinct. Pattes propres à sauter dans plusieurs. jintenticB brèves, subulatœ, triarliculatœ , intrà octtlos insertœ. Ocelli duo. Thorax transversus, lalior quàm lontjior; margine ]>ostico transversim recto. Scutellum dislinctuvi, Pedes saltatorii in pturibus. OnsEnvATioKS. Sous le nom de tettigone, je com- prends des cicadaircs muettes , en général fort pe- tites , qui mil les anicnnes insérées entre les yeux , sous le rebord de la Icle et sculonient deux petits yeux lisses. Elles sont très-distinctes des vraies ci- gales, qui ont cinq ou six articles aux anicnnes et trois pelils yeux lisses. Elles le sont aussi des fulgo- res, en ce que les antennes de celles-ci s'insèrent sous les yeux. Biais les cicadaircs muettes sont Irès-nombrcuses et fort diversiliécs; elles varient siiigulièrementdans la forme de leur têle , de leur cliaiieron , et de leur corselet, ce qui a donné lieu à (pianlilé de genres, sclonleelioix desparlieseonsidérées par les auteurs. Leurs ailes supérieures sont opaques, colorées cl ressemblent à des éljtres. Ici , je me joins à M. Latreille , en donnant le nom de tettigone aux cicadaircs muettes qui ont les antennes insérées entre les yeux, et dont le corselet transversal est beaucoup plus large que long. Le bord postérieur de ce corselet est droit cl parait Iroiiqué. Il est terminé par un écusson à peu près triangulaire. Ces insectes sont petits , la plupart sauteurs , à ailes supérieures opaques et colorées. On les trouve parmi les herbes. ESPÈCES. 1. Tettigone boucher. Tettigonia lanio. T. viridis, capilc t/ioraceque carneis. Jassus lanio. Fab. Pan2. Faun. Ins. fasc. 6. f. a3. et fasc. 32. f. 10, Habite en Europe. 2. Tettigone double-tache. Tettigonia hœmorrhoa. T. nigra ; thorace maculis duabus sanguineis. Cicada hœmorrhoa. VAai.fAso. 6i. f. i6. Habile en Autriche. 5. Tettigone verte. Tettigonia viridis. T. elylris viridibus , capite flavo ; punctis nigrts. Cicada viridis. Linn. Fab. Fanz. Fasc. 32. f. 9. Habile en Europe sur les plantes. Etc. CERCOPE. (Cercopis.) Antennes de trois articles, insérées entre les yeux ; le dernier article subulé. Deux petits yeux lisses. Corselet non transversal , plus où moins prolongé postérieurement en angle , soit pointu , soit tron- qué. Un écusson. Antennœ triarliculatœ, intrà oculos insertœ; articula ultimo subtilato. Ocelli duo. Thorax non transversus , posticè plus minusve porrectus inanguluni acutum vel Iruncatttm. Scu- tellum distincttim. Observations. Les cercopcs tiennent de très-près aux lelligones, cl ne s'en dislinguenl guère que par le corselet non transversal, plutôt plus long que large, en sorte qu'on pourrait les y réunir. Celles dont le corselet n'est point dilaté sur les cotés, sont les cercopes de M. Latreille , tandis que celles dont les côlés du corselet sontdilatés , consli- tiieiit son genre lèdre. Les ailes supérieures ou élytres des cercopcs sont encore opaques et colorées. ESPÈCES. 1. Cercope sanguinolente. Cercopis sanguinolent a. Fal). C. alra , eh/tris maculis duabus /kscia'jue sanguineis. CICADAIRES. 47 Cicada tangu'molenla. Linn. La cigale à taches rouges. Geoff. i. p. 418. pl.8, f, 5> Panz. Faun. Ins. fasc. 33. f. 10. Habite en France , etc. , dans les bois, 2. Cercope à ofeilles. Cercopis aurita. C. thorace biaurilo;capUis clypeo anlicè rolumlalo. Cicada aurita. Linn. Ledra aurita. Fab. Lat. La cigale grand-diable. Geoff. 1. p. 423.pl. 9. f. i. Panz. Faun. 1ns. fasc. 5o. f. 18. Habite en France , etc., sur le chèue. 3. Cercope écumeuse? Cercopis spumaria? C. fusca ; elt/lris fascià duplici, transversâ, interrup ta, albidâ. Cigale n" a. Geoffroi, i. p. 4*5. Habite aux environs de Paris. La larve rend par l'anus une liqueur écumeuse, qui ressemble à une masse de salive , et se tient cachée sous cette écume. MEMBRACE. (Membracis.) Antennes courtes, subulées, à trois articles, et insérées entre les yeux. Deux petits jeux lisses. Corselet non transversal, gibbeux, prolongé posté- rieurement, souvent dilaté antérieurement ou sur les côtés, et cachant l'écusson ou en tenant lieu. Antennœ brèves, subulatce, triarticulatœ , intrà oculos insertœ. Ocelli duo. Thorax non transcersus , gihbosus, posticè por- reclus, anlicè aut ex ut roque laferé dilatatus. Scu- tellum nuUum tel obtectum. Observatioi^s. Les membraces dont il est question sont les mêmes que celles ainsi nommées par M. La- treille. Leur corselet , quoique très-varié selon les races , n'est point transversal ; mais il est plus ou moins prolongé postérieurement, et ne laisse voir aucun écusson. Ce corselet est souvent bossu, ca- riné , comprimé sur les côtés , et dilaté , soit anté- rieurement, soit latéralement. Ces cicadaires sont fort nombreuses en espèces, et font partie de celles que Geoffroi nomme proci- gales. Elles sont petites , souvent sauteuses, à ailes supérieures opaques , colorées et semblables à des clytrcs. Elles avoisinent les cercopes , mais leur écusson est nul ou non apparent. On les trouve dans les herbes des prés , des jardins , etc. ESPÈCES. 1. Membrace cornue. Membracis comuta, Fab. M. thorace bicorni subnigro , posteriùs subutato, [ongi~ tudine abdominis. Cicada comuta. Linn. Geoff. I. p. 4î3. n' 18. t. 9. f. 2, Le petit-diable. Panz. Fasc. 5o. f. 19. Habite en Europe. 2. Membrace du genêt. Membracis genlslœ. Fab. M. thorace inermi fusco, posticè producto , abdomine dimidio breviore. Geoff. r. p. 4a4' n° 19. Le dcmi-diabic. Panz. Fasc. 5o. f. 20. Habite en France, etc. , sur le genêt. 5. Membrace épineuse. 7l/e»t6r«C!ispino«o. Fab. M. thorace tricomi , posticè producto, longitudine ala- rum. Stoll. Cicad. Ub. ai. f. 116. Habite dans les Indes. Etc. iETAiion. (jEtalion.) Latr. Antennes insérées au-dessous de l'espace compris entre les yeux , c'est-à-dire rapprochées de la poi- trine. Tête rétuse; ailes couchées, horizontales. AntenncB sub spatto inter oculos interposito in- sertœ, ad pectus admotœ. Caput retusum; alœ incumbentes, horizontales. Observations. La position tout à fait particulière des antennes distingue Trete/io» de toutes les autres cicadaires. On n'en connaît encore qu'une espèce; elle a lesélylres opaques et colorés. ESPÈCE. 1. yEtalion réticulé. jEtaUon reticulatum. Mt. griseum; thoracis lineâ albâ ; elijlris albo-reticu- latis. Cicada reticulata. Linn. Gmel. p. 2098. Tettigojiiareticulata. ¥ah. Lgstra reticulata. Fab. Degeer. Ins. 3. p. 227. tab. 23. f. i5 — 16. Habite l'Amérique méridionale. Mus. Voyez la Zoologie de M. de Humboldt. Antennes insérées immédiatement sous les xeux. Cette division comprend des cicadaires muet- tes , nombreuses et très-variées , qui sont singuliè- rement remarquables par l'insertion de leurs an- tennes. Ce sont les fulgorelles de M. Latreille; nous les partageons seulement en deux genres. ASiRAguE. (Aslraca.) Antennes de trois articles , aussi longues ou plus longues que la tête, et insérées dans une cchancrure inférieure des yeux. Éljtrcs coriaces, le plus souvent opaques et co- lorés. Antennœ triarticulatœ , capilis longitudine tel 48 HISTOIRE DES INSECTES. capite long tores , in oculorum sinu infero insertœ. Elytra coriacea, sœpiiïs opaca, colorata. Observations. Sous ce nom, je réunis \cs asira- ques et les delphax de M. Latreille. Ce sont encore des cicadaires muettes, pour la plupart petites, et à élytres coriaces , plus ou moins colores ; mais qui se rapprochent des l'ulgores, ayant leurs antennes insérées sous les yeux. Elles s'en distinguent en ce qu'ici l'insertion des antennes se fait dans une échancrure inférieure des yeux , tandis que , dans les fulgorcs, cette insertion se fait sans échancrure distincte. ESPÈCES. 1. Asiraque clavicorne. Àsiraca clavicornis. Latr. jé. fusca; elt/lris pellucidis , fusco-punctatis ; /àsciâ f'ttscâ aptcati. Belphax clavicornis. Fal). Coqueb. Illiist.lc. dec. i. lab. 8. f. 7. Habite en Finance. 2. Asiraque angulicorne. Jsiraca anguUcornis. Latr. j4. antennarum articulis inferioribus anc'pitibxis. Latr. Gen. Cru^t. et Insect. 3. p. 167. Habite en Afrique. Palissot de Beauvols. 5. Asiraque transparent. Asiraca pellucîda, A. fusca, elylris atba-kj/alinis, i/nmacutaiis, Delphaxpeltiœida. Fab.Lat. Coqueb. Illus. Icon. dec. 3. lab. ai. f. 4. Habite en Europe. Etc. FDI.GOBE. (Fulgora.) Antennes plus courtes que la tète, triarliculées, insérées sous les yeux, non dans une échancrure. Deux petits yeux lisses. Front ou partie antérieure de la tête multiforme, le plus souvent en saillie. Jntennœ capite breviores, triarticulatœ, sub ocu- lis insertœ, non in sinu infero. Ocellitluo. Frons vel pars anticacapitis mulliformis , scepiùs varié prominens. Observations. Ce genre comprend les fiitgores et les tcttigomètrcs de M. Latreille. Dans les unes et les autres, les antennes s'insèrent sous les yeux; mais jjoint dans une échancrure de ces organes. On a beaucoup varié dans l'établissement du genre /■«/yo/e, ainsi quedanscelui des autres genres fies cicadaires muettes. L'arbitraire dans le choix des considérations a tellement fait changer les dé- terminations de chaque auteur, qu'il est maintenant fortdillicile de rcconnailre ou de saisir les différents genres tpii ont été présentés jKiur diviser celte fa- mille , qui est cependant très-naturelle. A cet égard , nous avons négligé toutes les parti- cularités qu'oll'rcut le corselet et surtout la partie antérieure de la tète de ces insectes, par ses prolon- gements, ses bosses, ses angles ou ses autres irré- gularités, pour ne considérer, avec M. Latreille, que l'insertion des antennes. Quoique en général plus petites que les cigales , les fulgorcs sont la plupart plus grandes que les autres cicadaires muettes. Presque toutes leurs es- pèces sont exotiques et fort nombreuses. Je n'en citerai que quelques-unes en deux divisions. ESPÈCES. 1. Fulgore porte-lanterne. Fulgora laternaria. Linn. F. fronte roslralâ rectâ ; alis lividis : posticis ocellatis. Merlan. Surin, lab. 49. Réaum. Ins. 5 l, ao. f. 6. 7. Habile l'Amérique méridionale. On prétend que le pro- longement vésiculeux du front de celle fulgore répand la nuil une lumière vive. C'est peut-être par ce moyen que , dans cette espèce , un sexe attire l'autre. 2. Eulgore dentée. Fulgora serrata. Fab. F. fronte quadrifariè serralà adscendente. Seba. Mus. 4. lab. 77. f. 5. 6. Habite à Surinam. 3. Fulgore européenne. Fulgora europœa. Fab. F. fronte conicâ ; corpore viridi ; alis liyalinis reticu- tatis. Fatijora europcea. Linn. Panz. Fasc. ao. f. 16. Habite l'Europe australe. 4. Fulgore verdàtre. Fulgora virescens, Panz. F, virescens; elytris virescenti-hi/atinis ^ îmmaculatis ; ore macula fusca ; pedibus ru fis. Panz. Fasc. 61. f. la. Tettigometra virescens. Lat. Habile en France et en Allemagne. La tête est Iransverse et n'offre aucun prolongement antérieur. Etc. Antennes à six articles ; trois petits yeux lisses. CICADAIRES CHANTEUSES. M. Latreille nomme ainsi ces cicadaires , parce que, parmi les espèces connues, celles qui habitent les pays chauds de l'Europe font entendre , dans les temps de chaleur, un bruit continuel qu'on a nommé leur chant. Ces cicadaires sont les plus grandes de la famille, au moins en général, et la plupart ont les ailes supé- rieures transparentes comme les inférieures. Elles ne constituent qu'uJi seul genre , dont voici les ca- ractères. CIGALE, (Cicada.) Antennes courtes, sétacées, à six articles, insé- CIMICIDES. 49 rées entre les yeux. Trois petits yeux lisses. Bec à trois articles, les deux premiers plus courts que le dernier. Têterétuse, plus large que longue. Deux oper- cules à la base et en dessous de l'abdomen , recou- vrant l'organe du chant , dans les mâles. Quatre ailes longues , en toit écrasé, le plus souvent trans- parentes. jântennœ brèves, subulaio-setaceœ,'sea; artîculatœ, intrà ociilos insertœ. Ocelli très. Rostrum triarti- culatiim; articitlo ullimo lottgiore. OciUi globosi , promimili. Captif transverstim, reiusum. Lamince diiœ (sive opercula) crustaceœ, suborbiculatœ , ad basim infe- raiii abdominis, cavitatem ex ntroque latere, et in masculis tympanum miisicuiu includentem ope- rientes. Alœ quatuor loiigœ, subdeflexœ , ut pluri- mùm hyalinœ, nervosœ. Observations. Les cigales ont, en général, quatre ailes membraneuses, veinées, plus ou moins com- plètement transparentes, et dont les deux supé- rieures, un peu plus fortes, sont considérées comme des élytres ; elles sont plus longues que l'abdomen. Les bouche de ces insectes présente un bec allongé, aigu, recourbé et appliqué contre lapoitrine, lorsque l'insecte n'en fait pas usage. Ce bec est composé de trois articles, dont les deux premiers sont courts, surtout le second, tandis que le troisième est fort allongé et cylindrique. Il est, en outre, canaliculé à sa partie antérieure ou supérieure. Ce même bec renferme le suçoir, qui est formé de quatre soies très-déliées, mais dont deux sont réunies, et qui partent de la partie antérieure et in- férieure de la tète. I.a portion du suçoir qui n'est pas renfermée dans la gaine , est recouverte par la lèvre supérieure. Les yeux sont arrondis, presque globuleux, très- saillants, fixés aux parties latérales de la tète. Sur le derrière de la tète, il y a trois petits yeux lisses. La tête est obtuse; le corps court et épais; le corselet large, court, mutique, et ordinairement inégal. Les pattes antérieures ont les cuisses ren- flées et dentelées. On remarque à la base de l'abdomen deux oper- cules ou plaques coriaces , beaucoup plus grands dans les mâles que dans les femelles, et au-dessous desquels se trouve une membrane très-mince, re- couvrant une cavité vésiculaire. C'est l'organe du bruit singulier que font les cigales mâles et qu'on a nommé leur chant. Ces insectes sont fréquents dans les pays chauds exotiques et dans les pays méridionaux de l'Europe. Voici la citation de quelques espèces. ESPÈCES. 1 . Cigale du Brésil. Cicada grosso. C. Ihorace viridi, rtigro sublinealo ; alis albis : poslicis macula baseos flavâ. Teltigonia grosso. Fab. Habile au Brésil. 2. Cigale tibicen. Cicada tibicen. C. capUe maculis quatuor nigris ; elglrorum nervis fer- rughieo-fuscis ; sciUello emarginato. Tetligonia tibicen. Fab. Cicada liùicen. Palissot de Bcauvois. Insect. t. p. i3i. pi. 20. f. I. Habite à Saint-Domingue. 3. Cigale hématode. Cicada hœmatodes. C. nigra . abdominis incisuris afarumgue nervis sangui- neis. Teltigonia hœmalodes. Fab. Panz. Fasc. 5o. t. ai. Habite l'Europe australe. 4. Cigale commune. Cicada plebeia. Linn. C. nigra ,■ Ihorace variegalo ; ett/lris alis abdomineque suprà immacutalis ; opercutis magnis. Cicada plebeia . Oliv. Dict. n» 33. Habite la France méridionale. 3. Cigale de l'orne. Cicada ami. C. etylris inlrà marginem tenuiorem punctis sex eonca- lenatis, anastomosibusque inlerioribus fuscis. Oliv. Dict. n» 3a. Teltigonia orni. Fab. Habile l'Europe australe. Etc. DEUXIEME SECTIOW. HEIMIPETRES FRONTALES. Le bec naît de la partie antérieure et supérieure de la tête. Aucun caractère connu n'est plus tranché, ni plus remarquable que celui qui distingue les hémiptères de cette section de ceux de la précédente. Les insec- tes qui la composent constituent une grande famille, savoir : LES CIMICIDES. Élytres enpartie ou tout à fait crustacés : lorsqu'ils offrent une portion membraneuse, c'est toujours celle qui les termine. Les cimicides forment une famille nombreuse très-variée et qui nous paraît naturelle. Comme d'autres, néanmoins, on peut la partager en plusieurs familles particulières; ce qu'a fait M. Latreille, en la divisant en cimicides, corisies et hydrocorises. Cette grande famille est remarquable en ce que les élytres sont ici plus différents, plus distincts des ailes, que dans la plupart des autres hémiptères. HISTOIRE DES INSECTES. Ces élytres sont toujours, soil en partie, soit tout à fait , crustacés ; et lorsqu'ils ne le sont qu'en par- lie , leur portion membraneuse est uniquement la supérieure. Ces insectes ont , pour la plupart , un écusson, et en général il est fort remarquable par sa grandeur. Les antennes des cimicides n'ont jamais plus de cinq articles , et, dans le plus grand nombre , elles sont très-apparentes. Parmi ces insectes, ceux qui ont de petits yeux lisses n'en ont jamais que deux. Le segment antérieur du corselet, celui qui porte la première paire de pattes, est le seul découvert, et beaucoup plus grand que le suivant. Ces hémiptères sont des suceurs comme les autres ; mais beaucoup d'entre eux se nourrissent en suçant le sang des ani- maux. On trouve parmi eux des races dont les indi- vidus manquent d'ailes et n'ont que des élytres; on en trouve même qui n'ont ni ailes , ni élytres en aucun temps; et en considérant les habitudes et les congénères de ces races, il est aisé de reconnaî- tre que ces défauts sont le produit de véritables avortements. Je partage cette famille en quatre coupes princi- pales ou sous-familles ; savoir : Cimicides labiales. Cimicides vaginales. Cimicides littorales. Cimicides aquatiques. CIUICIDES VAGINALES, Leur lèvre supérieure est courte et engaînée dans la rainure du bec. DIVISION DES CIMICIDES. * Cimicides vivant hors de l'eau. Deux petits yeux lisses [dans les races en qui l'état parfait est distinct de l'état de larve], [1] Bec de quatre articles , à prendre de la nais- sance de la lèvre supérieure, CIMICIDES LABIALES. Leur lèvre svjjérieure est longue et fort prolongée au delà du museau. [a] Antennes de cinq articles. Scutellcre. Pentatome. [b] Antennes de quatre articles. Corée. Lygéc. îlyodoquc. [2] Bec de deux ou trois articles engainant la lèvre supérieure. [a] Bec courbé. [b] Bec droit. Réduve. Ploïère. Punaise. Tingis. Arade. Phymate. [3] Bec de deux ou trois articles n'engainant point la lèvre supérieure. CIUICIDES LITTORALES. l£ur lèvre supérieure est tout à fait saillante hors de la rainure du bec, Acanthie. Galgule. ** Cimicides vivant sur l'eau ou dans l'eau. Jamais de petits yeux lisses dans l'insecte parfait, CIMICIDES AQUATIQUES. Elles sont distinguées des autres par le défaut de petits yeux lisses et par leur habitation. Hydromètre. Vélie. Gerris. Ranatre. Nèpe. Notonecte. Naucore. Corise. Bélostome. CIMICIDES LABIALES. Dec de quatre articles, à prendre de la naissance de la lèvre supérieure. Celle-ci est longue et fort prolongée au delà du museau. Deux petits yeux lisses. Toutes les cimicides dont il s'agit vivent hprs de l'eau, et en général loin des eaux. Elles ont deux petits yeux lisses dans l'état parfait, et sont remar- quables par leur bec do quatre arliclos , et par leur lèvre supérieure longue , fort prolongée au delà du CIMICIDES. museau. Dans les unes , les antennes sont de cinq articles , tandis que , dans les autres, elles n'en ont toujours que quatre. On trouve ces insectes dans les chainps, les bois, les jardins ; ils se nourrissent en suçant le suc des plantes ou le sang des animaux. On les divise d'a- près le nombre d'articles de leurs antennes. Dans les deux genres qui suivent, les antennes ont cinq articles; elles n'en ont que quatre dans les trois autres. SCDTEUÈBE. (Scutellera.) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre su- périeure fort longue. Deux petits yeux lisses. Tête sessile, unpeu saillante. Ecusson très-grand, recouvrant presque entièrement les élytres. Àniemup filiformes, antè cmt suprà ociilos in- seiiœ, capite longiores, articulis quiiique. Labruiii prœlongum. Ocelli duo. Caput sessile, s%thproductuin. Scufellum vutxi- miim, abdomen penitiis ferè obtegens. Observations. Les acutellères ont été jusqu'à pré- sent confondues avec les pentatomcs , dont elles se rapprochent effectivement beaucoup ; mais leur écusson très-grand, convexe et recouvrant entière- ment ou presque entièrement les élytres, m'a paru offrir une distinction suffisante pour les séparer. Ce genre a été adopté par M. Latreille. ESPÈCES. 1. Scutellère noble. Scutellera nobilis. s, oblonga, cœruleo-aurata, nigro-maculata. Cimex nobilis. Lino. Fai). Habite en Asie. 2. Scutellère rayée. Scutellera lineata. S. Tubra, lineis nigris ornala ,■ abdominc (lavo, nigro- punclalo. Çimex Imeatus. Linn. La punaise siamoise. Geoff. i. p. 468. Ilaljite en Europe. 5. Scutellère fuligineuse. Scutellera fuliginosa. Latr. S. sculello fuliginoso ; liluris quinguf nigris, poslica alba. Cimex fuliginosus . Linn. liabite en Europe , parmi les graminées. 4. Scutellère gobuleuse. Scutellera globus. Latr. S. globosa , alra , nitida ; abdominis margine ferru- gineo. Tetyra globus. Fal). Haliile l'Europe auslrale. !5. Scutellère slockère. Scutellera sloçlcerus. Latr. s, ovata, corporc viridi ; macidis tiigrls; abdonnnc l'cV' rugineo. Teti/ra stockeras. Fab. Habite le lîengalc , la Chine. G. Scutellère marquée. Scutellera signala. Latr. S. oblonga ; llwrace sculelloqiie cœrulescenlibus ; ma- culis sex atris. Teli/ra signala. Fab. Habite le Sénégal. Etc. PENTATOUE. (Pcnlaloma.) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre su- périeure fort longue. Deux petits yeux lisses. Tète sessile, un peu saillante. Corps déprimé. Ecusson laissant à découvert la plus grande partie du dos de l'abdomen. Antennœ filiformes, antè aut suprà oculos inser- tce, capite longiores, articulis quinque. Labrum prcelongum, rostro incumbens. Ocelli duo. Caput sessile, subproductum. Corpus depressum. Scutellum abdominis dorsi partem inajorem non te- gens. Observations. Geoffroy avait partagé son genre punaise en deux grandes divisions, d'après la consi- dération du nombre d'articles des antennes ; en sorte que toutes les punaises dont les antennes ont cinq articles composaient sa seconde division ou famille. C'est avec cette division des punaises de Geoffroy qu'Olivier a établi le genre pentatome, que nous avons trouvé convenable de conserver, après en avoir séparé les scutellèrcs. Les pentatomes ont la tête petite, sessile, souvent un peu enfoncée dans le corselet, la moitié antérieure du corselet inclinée en avant; les côtés de ce corselet souvent anguleux ou comme épineux; le corps dé- primé, ovale ou arrondi; l'éeusson triangulaire, quelquefois un peu grand, mais laissant une grande partie de l'abdomen à découvert. Les tarses ont trois articles. Les espèces de ce genre sont pour la plupart car- nassières; elles sucent les chenilles et autres insectes; leur nombre est assez grand. ESPÈCES. 1. Pentatome acuminé. Pentatoma ac\i,minata. P. anlicè attenuala, ex albido flavescens, fusco striata ; anlejinis apice ritfis. Cimex acuminatus. Linn. La punaise à lète allongée. Geoff. i. p. 4/2 , n" 77. Punaise à museau de rat. Dcgecr. t. 3. p. a;i. pi. i.'j. f. 12. i3. Habite en Europe , parmi les herbes. »i HISTOIRE DES INSECTES. 2. Pentatome des baies. Pentatoma baccarum. F. subfulva , abdominis margine fusco maeulato. Cimex baccarum. Linn. Fab. Geoff. i.p. 1^66. n"64. Habite en Europe , sur les arbres , souvent sur les Groseil- liers. 3. Pentatome vert. Pentatoma prasina. p. viridis, immaculata ; antennarum articula ultimo ru/b ; apice/'usco. Cimex prasinus. Linn- Fab. Habile en Europe , dans les bois. Etc. 4. Corée folâtre. Corœus nugax. C. yriseus, abdominis margine maculalo ; libiis aniicis ftmorîbutgue posticis basi pallidis. Lygœus nugax. Fab. Wolf. Icon. Ciitiic. fasc. i. tab. 3. f. 3o. Habite en France , aux environs de Paris. Elc. Jntennes de quatre articles. cor£e. (Corfcas.) Antennes filiformes, quadriarticulées, le plus souvent renflées à leur extrémité, et insérées au- dessus d'une ligne tirée des yeux à l'origine de la lèvre supérieure. Tête ovale , sessile ; corps oblong, déprimé. Antemiœ filiformes, quadriarticulatœ ; suprà lineamah oculisad lahri origiiiem ductam inscrtœ; articula ultimo sœpiùs crassiore. Caput ovattim , sessile ; corpus oblongiim , depres- sum. Observatio:^s. Les corées dont il s'agit ici sont les mômes que celles de M. Latreille. On peut en dis- tinguer SCS néides, comme ayant le corps étroit, filiforme , etc. Toutes ces cimicidcs ont un écusson assez grand ettriangulaire;lcsélytresdcmi-coriaccs, plus étroits que l'abdomen; el en général, les deux bords de l'abdomen dilatés dans leur partie moyenne, amin- cis, tranchants, souvent un peu relevés. ESPÈCES. 1. Corée bordée. Corœus marginatus. Latr. C. t/iorace obtuse spinoso, abdomine marginalo acuto, antennis medio rufis. Cimex marginatus. Linn. Punaise à l)CO. Geolï. i. p. 44^. n° 2t. Habite en Europe , sur les plantes. 2. Corée chasseur. Corœus venator. Fab. C. ihorace obtuse spinoso , obscure griseus , subtùs fla- vesceiis ,■ antennis pedibusque ferrugineis. Cimex. Geoff. n» au. Habite en France, en Italie. 3. Corée carrée. Corœus quadratus. Fabr. C. thorace obtuse spinoso, suprà fuscus, sublùs-flaves- cens , abdomine quadrato. Wolf. Icon. Cimic. fasc. a. p. 70. lab. 7. f. 67, Uabilu cil Allcmagiic, en France, etc. LTCÉC. (Lygxus.) Antennes filiformes ou subsétacées, quadriarticu- lées, insérées au-dessous d'une ligne tirée des yeux à l'origine de la lèvre supérieure. Tète sessile ou enfoncée, sans cou apparent. Corps ovale ou allongé , déprimé. Antennœ filiformes vel subsctaceœ, quadriarticu- latœ, infrà lineam ab oculis ad labri originem duc- tam iitsertœ. Caput sessile aut thoraci partim intrtisum; collo nondistincto. Corpus ovatum vel elongatum, depres- surn. Observations. Les lygées dont il s'agit sont des cimicides très-voisines des corées par leurs rapports. Elles n'ont aussi que quatre articles aux antennes , mais l'insertion de ces antennes se fait plus bas, c'est-à-dire au-dessous d'une ligne tirée des yeux à l'origine de la lèvre supérieure. Ces insectes diffèrent des myodoques , en ce qu'ils n'ont point de cou ap- parent. Les 7)iiris et les capses de M. Latreille ont des antennes subsétacées, et néanmoins sont ici réunis à notre genre Ix'jée. Ce genre comprend beau- coup d'espèces connues , dont voici la citation des principales. ESPÈCES. 1. Lygée rouge. Lygœus equestris. Fabr. L. rubro nigroque maculatus , alis alris albo maculatis. Wolf. Cimic. fasc. t. p. 24. lab. 3. f. 34— »6. Panz. Faun. Ins. fasc. 79. f. 19. Cimex equestris. Linn. Habite en Europe. Très-commune. 3. Lygée aptère. Lygœus apterus. Fab. L. rubro nigroque varius; elytris rubris :punctis duobus nigris; alis nuUis. Cimex apterus. Linn. Habite en Europe. Fort commune. 3. Lygée de la jusquiame. Lygœus hyoscyami. Fab. L. rubro nigroque varius , alisfuscis immacutatis. Cimex /ti/osct/ami. Linn. Geoff. 1. p. 44'. n° '»• Habile en Europe , sur la jusquiame. Etc. HTODOQDE. (Myodoclia.) Antennes quadriarticulées, sélacées ou filiformes, CIMICIDES A^AGINALES. S3 et insérées au-dessous d'une ligne tirée des yeux à l'origine de la lèvre supérieure. Tète ovale allongée , portée sur un cou. Corselet divisé par une ligne transverse. Antennœ quadriarliculatw , setaceœ vel filifor- mes, infrà lineam ab oculis ad labri origtnem duc- tam insertœ. Caput ovaio-elongatum, collo elevatum. Thorax lineâ fransversâ subdivisus. Oeservattons. C'est ici le môme genre que celui qu'a ainsi nommé M. Latreille. 11 comprend plu- sieurs espèces qui ont beaucoup de rapports avec les lygées, mais qui s'en distinguent parce que la létc de ces insectes est portée sur un cou très-apparent. Ces insectes sont étrangers à l'Europe. ESPÈCES. 1. Myodoque tipuloïde. Myodocha tipuloides. M. grjsea , femorum apice ruhro. Cimex tîpuloides. Degeer. Mém. t. 3. p. 354, pi- 35. f. t8. Habite à Surinam. Corps presque linéaire. 2. Myodoque trois-épines. Myodocha tri-spinosa. M. fusca , dorso spinis tribus erectis, Cimex trî'spinosus. Dejjeer. Ins. 35^. tab. 35. f. 19. Habite à Surinam. Etc. CIMICIDES VAGINALES. Bec de deux ou trois articles, engainant la lèvre supérieure. — Lèvre supérieure courte, engainée. — Deux petits yeux lisses [dans les races dont l'état parfait est distinct de l'état de larve]. Les cimfcides vaginales sont très-distinctes des labiales , d'abord, parce que leur bec n'a que deux ou trois articles, à prendre de la naissance de la lèvre supérieure ; ensuite, parce que celte lèvre supérieure est courte, qu'elle dépasse à peine le museau, et qu'elle est engainée dans la rainure du bec. Elles ont naturellement deux petits yeux lisses dans l'état parfait ; mais une de leurs races [la pu- naise des lits], subissant des avortements de parties qui rendent son état parfait non distinct de son état de larve, n'en offre point. Ces cimicides vivent hors de l'eau , et en général , loin des eaux; elles sucent, les unes le sang des animaux, les autres le suc des plantes. Voici les six genres que j'y rapporte. BÉoirvE. (Reduvius.) Antennes sétacées, quadriarticulées, plus longues que la tète. Bec courbe ou arqué. DE LAMARCK. T. II, Tète conique-ovale, le plus souvent séparée par un cou. Corps oblong, quelquefois sublinéaire. Cor- selet inégal , subbilobé. yintennœ setaceœ , quadriarticulatœ , eapite lon- giores. Rostrtim curvum vel arcuatum. Labruni inclusum. Caput conico-ovatum , prominens, sœpius collo exserto. Corpus oblongum , vel sublineare. Thorax inœqualis , subbilobus. Observations. Les réduves sont des cimicides car- nassières , à corps allongé , quelquefois presque li- néaire, et, en général, terminé par un cou qui sup- porte la tétc. Leurs antennes sont sétacées , un peu longues , quadriarticulées, et insérées au-dessus de la ligne qui va des yeux à la naissance de la lèvre supérieure. Leur corselet est inégal et comme di- visé en deux dans sa longueur. Ces insectes vivent de rapine. Je n'en sépare pas les nabis et les selus de M. La- treille , quoiqu'ils puissent en être distingués. ESPÈCES. 1. Réduve k masque. Reduvius personatus. Fab. R. antennis apice capillaribiis, corpore subvilloso fusco . Cimex personalus. Linn. La punaise mouche. Gcoff. r.p. 436. t. 9. f. 3. Panz. Fasc. 88. tab. 22. Habite en Europe, dans les maisons. Cet insecte vole bien, pique fort et a de l'oJeur. On prétend que sa larve suce et fait périr les punaises de lit. 2. Réduve annelée. Reduvius annulatus. Fab. R. antennis apice capillaribus ; corpore nigro, subtùs sanguinco maciilato. Cimex annulatus. Linn.GeoÊF. i. p. 437. n« 5. Panz. Fasc. 88. tab. 23. Habite en Europe , dans les bois. 3. Réduve ensanglantée. Reduvius cruentus. Fab. M. rufus capile peclore abdominisque slriis macula- ribus nigris. Schœff. Icon. tab. 5. f. 9. 10. Panz. Fasc. 88. tab. 24. Habite en France et en Allemagne , dans les bois. 4. Réduve stridule. Reduvius stridulus. Fab. Jî. niger, glaber, ehjtris rufis : margine tenuiori cine- reo , nigro punctato. Wolf. Cimic. fasc. 3. tab. 119. Habite en France , à terre , dans les champs. 5. Réduve égyptienne. Reduvius œgyptius. R. corpore villoso griseo; abdominis margine varie- galo. Jieduv us œgyptius. Fab. Wolf. Cimic. fasc. 2. t. 8. f. 80. Coqucb. m. le. 3. tab. 21. f. 7. Habile en France, dans les provinces niéri.llonales. tS4 HISTOIRE DES INSECTES. C. Rcduvc colère. lieduvius iracutidus. a. niger, [horace abJominisque marg'm'ibus riifo-macu- latis , elytris rufîs. Jlediwius iracundus. Fab. Habite en France et en Allemagne. Etc. PLOIÈBE. (Ploiaria.) Antennes longues, sélacces, de quatre articles. Bec recourbé en dessous. Corps long et étroit. Pattes antérieures ravisseu- ses , à hanches fort longues. jintennœ longœ, setacem, quadriarticulalœ. Ros- trwn ad pectus incurvum. Corpus longum, anguslutn. Pedcs anlici raptorii; coxis raldè elongatis. Oeservations. Les ploièies, quoique remarquables par leur corps presque linéaire et leurs pattes très- longues , pourraient être réunies aux réduves , si leurs pattes antérieures ravisseuses, et à hanches fort allongées, ne les en distinguaient. Leur corps vacille et se balance presque continuellement. ESPÈCE. 1. Ploière vagabonde. Ploiara ragabunda. Lalr. P. efi/tns alisque fusco alboque variis , pedibus longis- shnis cinereo anmdatîs. Gerris vagabundus. Fab. Punaise culiciforme. Degeer. Ins, 3. p. 332. pi. 17. f. i. 2. Geoff. I. p. 465. n» 58. Habite en France, etc. , sur les arbres. tre. Mais celte espèce, qui ne doit son état singulier qu'à la circonstance particulière de ses habitudes , semble ne subir presque aucune métamorphose ; et s'il n'était prouvé que ce sont les habitudes qui ont amené la forme et l'état des parties des animaux , on pourrait à peine la ranger parmi les insectes. En effet, immobile et cachée dans sa retraite pendant le jour, elle n'en sort que la nuit pour aller prendre sa nourriture et n'a jamais besoin de voler. Aussi presque toutes les parties qu'elle devait acquérir, pour son état parfait, avortent constamment, même ses petits yeux lisses; elle est cependant une hcmi- plère évidente , une véritable cimicide. J'eusse réuni la punaise dont il s'agit avec les tingis qui suivent, si les habitudes départ et d'au- tre eussent été moins différentes. Comme insecte carnassier, ou qui se nourrit du sang qu'il suce , la punaise a des rapports avec les phj mates , qui sont aussi des suceurs de sang. Elle diffère des réduves en ce que son bec n'est point courbé. ESPÈCES. 1 . Punaise de lit. Cimex lectarius, Linn. C. depressus, ferrugineus , glaber. Latr. Gen. Crust. et lns.3. p. 187. jicanthîa lectularia. Fab. Punaise des lits. Geoff. i. p. 434- Hal>ile en Europe , dans les appartements. Ses tarses ont trois articles. 2. Punaise de l'hirondelle. Cimcx hirundinis. Cparvulus^ pubescens. Espèce non décrite , observ(;e dans un nid d'iiirondellc par M. Latrcille. poRAisc, (Cimex.) Antennes fdiformes-sétacécs , quadriarliculécs , un peu plus longues que le corselet, insérécsdevant les yeux. Bec triarticulé, fléchi sur la poitrine, non courbé. Corps ovale, rétréci antérieurement , aplati , à bords latéraux tranchants. Abdomen orbiculé ; clytres quelquefois apparents , très-courts ; ailes nulles. Antennw filiformi-sctaceœ, quadriarticulatœ, tho- race paulù longiores , antè oculos insertœ, Ros- tntin triarliculalum, suh pectoïc inflexum, rectum. Corpus ovatum , anticè anguslius dcpressum ; marginilm.i aculis. Abdomen orhivulalum ; elylra inlcrdùm perspicua , brevissiiiia ; «te willœ. Observations. Par les nombreuses distinctions établies, le genri' punaise se trouve presque réduit à la seule espèce qu'on oiilsDuhuité nejamaisconnai- TiNGis. (Tingis.) Antennes filiformes, quadriarticulécs, à troisième article plus long que les autres; le dernier plus épais. Bec reçu dans un canal. Corps aplati, membraneux ; élytres larges, enve- loppant les côtés de l'abdomen. Antennw filiformes, quadriarticulalœ , articula tertio aliis longiore, ultimo crassiore. Roslrwn va- giualum. Corpus dcpressum, membranaccum ; elytralata, lateribus sublùs fornicatis, abdominis margines vaginantibus. OnsERVATioNs. Lcs tingis semblent se rap|)r()cher de la punaise par leur corps a[)lali , iiRMnbrancux , leur bec droit, leurs pattes loulcs de formes ordi- naires; mais ils ne se nourrissent qu'en surant des végétaux. Us se rapprochent des arades sous plu- sieurs rapports, et néanmoins ils en sont Irès-dis- liiR'ls par le troisième et le dernier article de leurs aiileimes, ainsi que par leurs élylres larges, cuve- CIMICIDES VAGINALES. 8S loppant le plus souvent les côtes dcrabdomcn. D'ail- leurs , leur manière de vivre paraît différente. Le corps de ces insectes est réticulé, tantôt bordé, tantôt muni de crêtes. On trouve les tingis sur les plantes, et certaines espèces y forment des altéra- tions presque comme des galles. ESPÈCES. 1. Tingis à crête. Tingis cristata. T. fusca , capite bi-spinoso , thorace smteltoque cris- tato ; elytris reticulacis. Tingis cristata. Panz. Faun. Ins. fasc. 99. f. 19. Habite en Europe. 2. Tingis marginé. Tinyis marginata. T. antennis ctavatis, thorace elijlrisque corpore latio- ribus diaphanis retieutalis ; f'asciâ duplici trafis- versâ. La punaise à fraise antique. Geoff. i. p. (461. Habite aux environs de Paris , sous les feuilles ilu poirier, 5. Tingis ponctué. Tingus punctata. T. râgro alboque cinerea ; elylris reliculalo-punctaiis. Cimex clavicornis. Linn. Acanthia ciavicoinis. Fab. Panz. Fasc. 23. tab. 23. La punaise tigre. Geoff. i. p. 461. n» 56. Haljite en Europe , dans les fleurs de la jjermandrce. ARADE. (Aradus.) Antennes filiformes, quadriarticulées , insérées sur les côtés du devant de la tête. Bec reçu à sa base dans une rainure. Corps aplati, membraneux. Elylres plus étroits que l'abdomen, n'enveloppant pas les côtés. Antennœ filiformes , quadriarticulatœ , capilis anticè lateribus insertœ, Rostrum basi in canali inclusum. Corpus depressum , membranaceum ; elytra ab- doniine angtistiora, abUominis margines non vagi- nantia. Observations. Les tirades, m tenant sous les écor- ces des arbres ou dans des fentes de pieux , sont peut-être des cimicides carnassières. Elles n'ont point, comme les tingis, les antennes terminées en bouton, ni le troisième article de ces antennes beau- coup plus long que les autres. Enfin , leur él) 1res n'embrassent point les côtés de l'abdomen. ESPÈCES. 1. Aradelunulée. Armlus lunatus, Fab. A. thorace tunato , margine promitienie , abdomine scr- ralo. Stoll.Cimic. lab. i3. f. 84. Habite dans les Indes, 2. Aradc du bouleau. Gratins belulœ. Fab. A. thorace dcnticuiaio , capite mitricato ,• eit/trîs ante- riùs dilalatis. Dcfjeer. Méni. tom. 3. p. 3o5. pi. i5. f. 16, Habite l'Europe boréale , sur le bouleau. 5. Arade corticale. Aradus corticaliS' A.fusco-niger, thorace denticulato , quadriaristato. Aradus corticalis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des In- sect. 12, p. 2/(7. Wolf. le. Cimic. 3. tab. 9. f. 8f . Habite en Europe , sous les écorces des bouleaux , etc. Etc. rBTiiATE. (Phymata.) Autennes presque contiguës à leur base, quadriar- ticulées , à dernier article plus épais , presque en tête. Bec triarticulé, reçu dans un canal. Corps ovale , membraneux ; élj très plus étroits que l'abdomen; pattes antérieures ravisseuses. Anlennœ ad basim subcontiguœ, qtiadriarticu- latœ, articula tiltimo crassiore, subcapitato. Rostrum triarticulatum, vaginalum. Corpus ocatuiii, submembranaceum; elytra abilo- mine angustiora; pedes antici raptorii. Observatios. Les phymates paraissent tenir aux tingis par plusieurs rapports; savoir : par l'insertion et le dernier article de leurs antennes et par leur bec reçu dans un canal. Ils en diffèrent néanmoins par leurs élylres plus étroits que l'abdomen; cet abdomen ayant ses côtés dilatés et quelquefois relevés. Enfin, ils s'en distinguent surtout par leurs pattes antérieures ravisseuses, les cuisses de ces pattes étant renflées, comprimées et terminées par un grand crochet mo- bile. Ces pattes annoncent dans les phymates des habitudes fort différentes de celles des tingis. Je crois pouvoir réunir le macrocépliale de M. Latreille à son genre pliymate , les pattes anté- rieures étant ravisseuses dans ces différents insec- tes, qui s'avoisinent d'ailleurs par plusieurs rap- ports. ESPÈCES. 1 . Phymate crassipèdc. Phymata crassipes, Latr, ïh. oblonga, fusca; thoracis abdominisque marginibus elevatis. La punaise à pattes de crabe. GeofT. i. p. 44?. Syrtis crassipes. Fab. Habite en Europe, sur les plantes. 2. Phymate scorpion. Phymata erosa. Latr, Ph. membranacea , abdomine flavo, fàscià nigrâ; tho- racis margine sinuato. Cimex erosus. Linn. Habite dans l'Amérique mcridionalei 86 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Phymatcmacrocépliale. Phymala macrocephalus. Ph. capile etongalo: abdom'mis lateribus in angulum medio dilalatis ; sculello maximo. Macrocephalus cimicoides. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. i38. Syrth mankata. Fab. Habite en Amérique , dans la Géorgie , la Caroline. CIMICIDES LITTORALES. Bec de deux ou trois articles, n'engainant point la lèvre supérieure. — Lèvre supérieure tout à fait saillante hors de la rainure du bec. — Deux petits yeux lisses. Les cimicides littorales vivent habituellement dans le voisinage des eaux, sans néanmoins habiter, soit dans l'eau, soit sur sa surface. Elles ont, comme les cimicides vaginales , le bec à deux ou trois arti- cles ; mais ce bec n'entraîne point la lèVre supé- rieure , cette lèvre étant tout à fait saillante hors de sa rainure. Les cimicides labiales en sont distinguées par leur bec de quatre articles. Ces insectes n'ont que trois ou quatre articles aux antennes; leurs races connues ne sont pas en- core fort nombreuses ; et , en effet , je n'y rapporte que les deux genres suivants, savoir: acanlhic et galgulc. ACANTBiE. (Acanthia.) Antennes courtes, filiformes, à quatre articles. Bec droit. Lèvre supérieure non cngainée, saillante hors de la rainure du bec. Corps ovale, aplati, submembraneux. Pattes am- bulatoires et saltatoircs. Àntennœ brèves, filiformes, quadriarticulalœ. Roslrum rectum. Labrum non vaginatum,exsertum . Corpus ovatum, depressum, submembranaceum. Pedes ambulatorii, saltatorii. Oeservatioîis. Les acanthies ne diffèrent guère des cimicides vaginales que parce qu'elles ont leur lèvre supérieure tout à fait saillante hors de la rai- nure du bec; qu'elles vivent habituellement dans le voisinage des eaux; qu'elles forment une transition aux cimicides aquatiques ; qu'elles courenl vite et sautent facilement. Ces insectes ont deux petits yeux lisses, dans l'état parfait. ESPÈCES. 1. Âcanlhie tachetée. Acanthia maculata. A. nigra ; cli/lris slriatis ; alispostkè flavo-maculalis. Latr. Ilist. not, dos Crust. et des Ins. ta. p, 3^3. Lijgmussallalorius. Fab. Habite en Franc , cic. 2. Acanthie littorale. Acanthia littoralis. A. nigra; elytris obioleti maculatit,- maculii fusco- fîavis. Dcffcer. Ins. 3. t. 14. f. 15.18. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. p. i43. Solda Utloralis. Fab. Habite en Europe , dans la Suède , etc. , sur les bords de la mer. ô. Acanthie de la zostère. Acanthia zosteriœ. Fab. A. nigra; elytris coriaceis, abdomine longioribut , apict hyalino-striatis. Salda zosterœ. Fab. Habite en Europe , aux bords de la mer. GALGCtE. (GalglllUS.) Antennes filiformes , subtriarticulées , insérées sous les yeux; à dernier article plus épais. Bec co- nique, triarticulé. Lèvre supérieure saillante. Deux petits yeux lisses. Corps ovale, arrondi, aplati. Pattes ambulatoires : les antérieures ravisseuses. Antennœ filiformes, suhtriarticulatœ , sub oculis insertœ, articulo ultimo crassiore. Rostrum coni- cum, triarticiilatum. Labnim exsertum. Ocelliduo. Corpus ovato-rotitndatum, depressutn, Pedes am- bulatorii; antici raptorii. Observations. Le genre galgule parait appartenir plutùt aux cimicides littorales qu'aux cimicides aquatiques. Ces insectes, n'ayant point de pattes na- tatoires , ne vivent point dans l'eau , et , d'après la forme de leur corps , leurs pattes ambulatoires ne sauraient leur servir à marcher sur Peau, mais seu« lement sur les plantes des rivages. ESPÈCE. 1. Galgulc oculé. Galgulus oculatus. Latr. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. la. p. a86. pi. gS. f. 9. Naucoris oculala. Fab. Habite la Caroline. Bosc. CIMICIDES AQUATIQUES. Elles vivent sur l'eau ou dans Veau, et l'insecte par- fait n'a jamais de petits yeux lisses. Toutes ces cimicides vivant sur l'eau ou dans l'eau , et n'ayant jamais de petits yeux lisses, peu- vent donc être distinguées des autres cimicides , puisqu'elles offrent un caractère particulier et d'au- tres habitudes. Cette distinction n'empêche pas que CIMICIDES AQUATIQUES. S7 les unes et les autres ne soient de la même famille ; ce qui a toujours été senti. Parmi les citnicides aquatiques , quelques-unes ont les antennes saillantes et bien apparentes , tan- dis que les autres ont les leurs très-courtes et pres- que cachées. Cette considération fournit la division suivante. DIVISION DES CIMICIDES AQUATIQUES. [1] Antennes très-apparentes, posées devant lesyeux. Hydromètre. Vélie. Gerris. [2] Antennes peu ou point apparentes , insérées et cachées sous les yeux, [a] Antennes à articles simples. Ranatre. Nèpe. Notonecte. Corisc. Naucore. [b] Antennes dcmi-pectinces, trois de leurs arti- cles étant rameux d'un côté, à rameaux saillants à l'extérieur. Bélostome. BTDBOUÈTRE. (Hydrometi'a.) Antennes sétacées , quadriarliculées, posées de- vant les yeux à l'extrémité du museau. Petits yeux lisses nuls. ïéte prolongée antérieurement en un museau long et étroit. Une rainure sous le museau, recevant le bec, qui paraît inarticulé. Corps filiforme; corselet cylindrique ; pattes pro- pres à marcher sur l'eau. Antennœ setaceœ, quadriarticulatœ , antè oculos et ad extremitatem processus capitis insertœ. Ocelli nulli. Caput anticè porrecturn , processus angusto et subcylindrico elongalum , et canali infero rostrum subinarliculatum vaginans. Corpus filiforme ; thorax cylindricus; pedes ad vagandum super aquas idonei. Observations. Les hydrotnètres sont des cimicides aquatiques , qui ont la singulière facullé de courir sur la surface de l'eau , comme sur un plan solide. Leur corps est long, grêle, presque fililonne; leurs pattes ; surtout les postérieures , sont fort longues, et leurs tarses sont à deux et trois articles. Ils n'ont que des élytres courts, et un écusson très petit. ESPÈCE. 1. Hydromètre des étangs, llydrometra stagno- rutit. Latr. Gen.Crust. et Ins. 3. p- i3i. Citnex stagnorum. Linn. La punaise aiguille. Geoff. i. p. 463. u" 6o, Habite en Europe , dans les lieux aquatitjues. Il est noi- râtre , linéaire , aplati , à pattes antérieures très- courtes. TÉLIE. (Velia.) Antennes filiformes, quadriarliculées. Tête oblongue-ovale, à partie antérieure fléchie verticalement en bas. Bec biarticulé. Corselet subdelloïde. Pattes ambulatoires; les antérieures ravisseuses. Jntennœ filiformes, quadriarticulatœ. Caput elongatoobovatum; pai'te anticâ verticalitcr inflcxâ. Rostrum biarticulatum. Thorax subdelloideus. Pedes ambulatorii; antici raptorii, Observatioivs. Les vélies marchent et courent sur la surface de l'eau, comme les hydromètres; mais elles en sont très-distinguées par la l'orme particu- lière de leur léte, par leur corselet deltoïde tronqué antérieurement, enfin par leurs antennes non séta- cées. Leur bec a deux articles et s'insère dans un canal situé sous la partie antérieure de la tête, lors- qu'il n'agit point. ESPÈCES. 1. Vclie des ruisseaux. Felia rivulorum. Latr. /^. nigra, albo-pimctala ; abdomine fulvo, Cimex rivulorum. Linn. Gerris rivulorum. Fab. Habite en France , sur les ruisseaux. 2. "V^élie vagabonde. Felia currens. Latr. /^. aplera, fusca, abdominis maryine elevalo fulvo niffro-punctato. Gerris currens. Fab. Hi/drometra currens. Ejuscï. Coqueb. Illustr. le. 2. tab. 19. f. u. Habite en France, en Italie, sur les eaux Jes ruisseaux. GERRIS. (Gerris.) Antennes filiformes, quadriarliculées. Tête oblongue-ovale, à partie antérieure non in- clinée, mais dirigée en avant. Bec à trois articles. Insertion des quatre pattes postérieures écartée 88 HISTOIRE DES INSECTES, de celle des paltes de devant. Les pattes propres à ramer. /Intennœ filiformes, (juadriarticulatw . Caput elongalo-ovatum , antice siibrectè porrec- titm. Rostrum articulis tribus distinctis. Pedes ad remigandtivi idonei, antici ab aliis valdè remoti. Observatioks. Les gerris ne courent point sur la surface des eaux comme les liydromètrcs et les vé- lics ; mais elles y nagent à la surface et rarement avec leurs pattes. Leurs mouvements sont comme par saccades ou par secousses. Ainsi, voilà d'autres habitudes qui indiquent la nécessite de les distin- guer. Leur bec d'ailleurs offre trois articulations distinctes, ce qui sullit pour les faire reconnaître. ESPÈCES. 1 . Gerris des marais. Gerris paludnm, G. niger , sublùs argenlalus ; abdominis ntargine tubfer- rugineo. Gerris paluduin. Fab. Latr. Habite ea France, dans les eaux stagnantes. 2. Gerris écusson-roux. Gerris riifo-scuteltata. Latr. G. suprà fusco-nigricans, i>ifràargenleo-sericea;llio- racis parle posticà , abdoministjue lateriOus pallulo- rufescentibus . Latr. Ccn. Crust. et Insect. 3. p. 13^. Stoll. Cimic. tab. i5. f. io8. Habile eu France , Jans les eaux. 3. Gerris des lacs. Gerris lacustris. Latr. G, niger, depressus ; pedibus anticîs brevisstmts, Cimex lacustris. Linn. Gerris lacustris. Fab. La punaise naïade. Geoif. i. p. 463. n" Sg. Ha))ite en Europe , dans les lacs , les fossés aquatiques. [2] Antennes peu ou point apparentes, cachées sous les yeiLt. Ce sont ici les hydrocorises de M. Latreille, Ces cimicides sont vcritablemeul aquatiques, et très- distinctes, par leurs antennes, de celles qui marchent ou rament à la surface des eaux. Les antennes de ces insectes n'ont que trois ou quatre articulations, sont à peine de la longueur de la tète, et souvent ne paraissent point, étant cachées sous les yeux dans une cavité. Je rapporte à cette division les si.\ genres qui sui- vent. BANATBE. (Uaiialra.) Antennes très-courtes, cachées sous les yeux. Dec avancé. Pattes antérieures dirigées en avant, for- mant la tenaille : les hanches antérictires longues^ Corps linéaire. Corselet allongé, cchancré posté- rieurement. Tarses uni-articulés. Jntennœ brevissimœ , sub oculis occultatœ. Ros- trum porreclum. Corpus linearc; thorax elongatus, posticè suprà scutellum cmarginatus. Pedes antici porrecti, for- cipati ; coxis feinoribusque valdè elongatis. Tarsi uniarticulati. Obseevatioks. Les ranatres ne sont qu'un démem- brement du genre nepa de Linné, et y tiennent ef- fectivement par les plus grands rapports. Néanmoins, outre qu'elles ont le corps plus étroit et linéaire, on les en distingue facilement parleur bec avancé, non courbé, et par les hanches très-longues de leurs pattes antérieures. Les quatre pattes postérieures de ces insectes sont longues, filiformes, peu ou point natatoires ; aussi nagent-ils lourdement et lente- ment, et le plus souvent ils se tiennent au fond de l'eau, dans la vase. ESPÈCE. 1. Ranatre linéaire. Ranatra linearis, lî. caudâ bisetâ corporis lotigitudine ; thorace uni- colore. Matra linearis. Fab. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Insect. 12. p. 282. pi. 96. f. 4- Nepa linearis. Linn. Ccoff. i. pi. 10. f. i. Habite en Europe, dans les eaux des fossés, des ctan(];s, etc. 8es œufs sont allongés et ont, à une cxtréiuitc , deux filets ou deux soies. NÈPE. (Nepa.) Antennes très-courtes, subtriarticulées, cachées sous les yeux, lice court, conique, courbé ou incliné presque perpendiculairement. Pattes antérieures di- rigées en avant, formant la tenaille, et ayant les hanches courtes. Corps ovale, fort aplati. Corselet presque carré. Tarses inarticulés. Ântcnnœ brerissimœ, subir iarticulatw, sub oculis occultatœ. Rostrum brève , conicum, tncurvum aut suhperpendiculariter inflcrum. Corpus ovatum, valdè depressum. Thorax sub- guadratus. Pedes antici porrecti, forcipati; coxis brcvibns. U'arsi uniarticulati. «es sont des insectes exo- tiques, qui ont quelques rapports avec les naucores; mais leurs antennes semi-pcctinées les en distin- guent, ainsi que de presque toutes les autres cirni- eides aquatiques. Ces insectes diffèrent aussi des ci- micides aquatiques à antennes insérées sous les yeux, en ce qu'ils ont tous les tarses biarticulés et ongui- culés. ESPÈCE. 1. Béloslome briquelée pâle. Belostoma testaceo- pallidum. Lalr. Gen. Crust. etinsect. 3. p. il\S. Habite l'Amérique méridionale. ORDRE QUATRIÈME. LES LÉPIDOPTÈRES. Une trompe tubuleuse, de deux pièces , constituant un suçoir nu, et roulée enspiralc dans l'inaction. Deux ou quatre palpes apparentes. — Quatre ailes membraneuses , recouvertes d'écaillés colo- rées, peu adhérentes , scmblahles à une poussière /inc. — Larve termiforme , munie de dix àseizo LÉPIDOPTÈRES. Gl pattes. Chrysalide inactive, à peau non trans- parente. Observatiojîs. Cet ordre , très-naturel, comprend une série nombreuse d'inscclesbicn caractérisés par leur bouche et leurs ailes , et qui tiennent les uns aux autres par les plus grands rapports. Ces insectes intéressent non-seulcmetit par les particularités de leur métamorphose, qui est des plus complètes, mais en outre par leur beauté, leur élégance et l'admira- ble variété de leurs couleurs. Aussi ce sont eux probablement qui ont, les premiers , attiré les re- gards et l'attention de l'homme, parmi les animaux de leur classe; mais, comme leur série est très-na- turelle, et que nos collections sont très-avancées à leur égard, ce sont aussi ceux, peut-être, qui sont les plus difficiles ci distinguer entre eux, en un mot, à caractériser génériqucment et spécialement. Voyons d'abord ce qui les caractérise en général. Dans l'état parfait , ces insectes ont quatre ailes étendues , membraneuses, veinées, et couvertes de petites écailles qui ressemblent à une poussière fa- rineuse. Ces écailles sont ovales ou allongées , dé- coupées en leur bord, et disposées en recouvrement les unes à la suite des autres, à peu près comme les tuiles d'un toit. Elles sont implantées sur une es- pèce de pédicule, se détachent avec facilité au moindre frottement, et alors l'aile, qui était opaque et diversement colorée par ces écailles, reste trans- parente et presque semblable aux ailes membra- neuses des autres insectes. On sait , par les intéressantes observations de M. Sarigny, que la bouche des lépidoptères a réelle- ment deux mandibules, deux mâchoires, quatre palpes, une lèvre supérieure et une inférieure. Mais, ici, ces parties sont, les unes simplement ébauchées , et les autres accommodées à l'usage qu'en fait l'insecte, selon sa manière de vivre; c'est- à-dire que les unes, non utiles, sont très-réduites , sans développement, et fort difficiles à apercevoir; tandis que les autres, véritablement employées, ont acquis une forme appropriée, et des dimensions qui les mettent en évidence. l\ en résulte que, dans ses parties bien apparentes , la bouche des lépido- ptères parvenus à l'état parfait n'offre qu'une es- pèce de trompe ou plutôt un suçoir nu, tubuleux , composé de deux pièces réunies , et auquel on a donné le nom de langue {lingua spiralis). Ce suçoir ou cette langue leur sert à pomper le suc mielleux des fleurs, dont ils font alors leur nourriture. Les deux pièces qui le forment sont les deux mâchoires de l'animal. Elles sont transformées en lamesctroites, fort allongées, convexes d'un côté, concaves de l'autre, et qui constituent un cylindre creux par leur réunion, cylindre dont la cavité est quelquefois triple par l'enroulement d'un des bords de chaque lame, selon M. Latreille. Ce suçoir, lorsque l'insecte n'en fait pas usage , est roulé en spirale , et placé entre les deux palpes inférieures ou labiales, qui sont velues et le cachent plus ou moins complètement. La longueur de ce suçoir varie selon que l'insecte parvenu à l'état parfait prend encore plus ou moins de nourriture. La tête des lépidoptères est pourvue de deux antennes insérées entre les yeux , multiarticulées, plus ou moins longues, mais excédant toujours la longueur de la tète. Elles sont tantôt sélacées , soit simples, soit pectinées, tantôt prismatiques, et tantôt filiformes, plus ou moins en massue à leur extrémité. Les trois petits yeux lisses, placés au sommet de la tète, se distinguent difficilement à cause des poils dont la tête est couverte. Les quatre ailes de l'insecte parfait sont attachées à la partie postérieureet latérale du corselet, et, dans l'inaction, elles sont tantôt couchées sur le corps, soit en toit, soit horizontalement, soit de manière à l'envelopper, et tantôt elles sont plus ou moins relevées. Les six pattes sont toujours divisées en cinqpièces, dont la dernière est terminée par deux onglets très- petits. Il y a quelques papillons qui ne font usage en marchant que des quatre pattes postérieures , quoiqu'ils en aient réellement six. La poitrine et hyenlredes lépidoptères sont pour- vus latéralement de stigmates en forme de petites boutonnières. Les parties de la génération, dans les deux sexes , sont placées à la partie postérieure et terminale de l'abdomen. Enfin, dans certains lépi- doptères, la trompe est si courte qu'il est très-diffi- eile de l'apercevoir, ces insectes, parvenus à l'état parfait, ne prenant plus de nourriture. La larve des lépidoptères est connue sous le nom de chenille. Sa bouche est armée de fortes mâchoires, par le moyen desquelles elle ronge les feuilles, les fleurs et les fruits des végétaux , ainsi que les pelle- teries, etc. Ainsi, dans l'état de larve, le lépido- ptère est un rongeur, tandis qu'il ne peut être qu'un suceur lorsqu'il a acquis son dernier état. Dans la larve, on aperçoit à la partie inférieure de la bouche, au moyen du microscope, un petit trou auquel on a donné le nom de filière, trou par lequel elle fait passer le fil ou la soie dont elle se sert pour construire sa coque lorsqu'elle veut se changer en chrysalide. Le corps des chenilles est allongé en forme de ver, mou, charnu, soit glabre, soit hérissé de poils ou dépiquants, et composé de douze ou treizeanneaux. On aperçoit très-distinctement les stigmates, qui se trouvent sur chaque anneau, un de chaque côté, mais le troisième et le quatrième anneau en sont dépourvus. En grossissant, les chenilles muent ou changent de peau plusieurs fois (environ trois ou quatre fois), et, parvenues à leur entier accroisse- ment , elles deviennent stationnaires et se changent en chrysalide. Dans cet état, l'animal est tout à fait méconnaissable , immobile, ne prend pas de nour- riture, et ne laisse point apercevoir les parties de l'insecte parfait. Il y a des chenilles qui ont seize pattes : six pattes écailleuses, huit intermédiaires, et deux postérieu- res, qui ne manquent jamais, non plus que les six écailleuses : les plus grandes espèces et les plus communes sont dans ce cas. D'autres chenilles n'ont que six pattes intermédiaires, d'autres n'en ont que quatre, enfin d'autres n'en ont que deux; en sorte que ces dernières n'ont en tout que dix pattes. Ces chenilles ont une démarche très-différente de celle des chenilles à seize pattes. Elles élèvent en bosse la partie de leur corps qui n'a point de pattes, la courbent en arc, et rapprochent par ce moyen leurs quatre pattes postérieures des six antérieures ou écailleuses. Ensuite, rétablissant leur figure en li- gue droite , et portant en avant la partie antérieure HISTOIRE DES INSECTES. de leur corps, elles seniblciU, eu inarchaiit ainsi , mesurer le chemin qu'elles parcourent; ce qui leur a fait donner le nom de chenilles arpenlenses. Les chenilles dont l'cxléricur est le plus simple, sont celles dont la peau n'est point chargée de poils ou de corps saillants analogues; on les appelle c/ie- nitles rases. 11 y en a dont la peau est si mince et si transparente (connue dans lèvera soie), qu'elle laisse apercevoir une partie de l'intérieur de l'ani- mal. Parmi les chenilles rases, il s'en trouve qui ont des poils, mais en petit nombre, ou fort écar- tés , ou peu sensibles ; d'autres ont le corps granu- leux ou comme chagriné ; d'autres enfin sont re- marquables par des tubercules arrondis, distribués régulièrement sur les anneaux. Plusieurs des grosses espèces de chenilles et de celles qui donnent les plus beaux papillons sont dans ce cas. Des chenilles rases et chagrinées, si nous passons cà l'examen de celles qui sont véritablement héris- sées, nous verrons qu'elles ont des poils nombreux, et souvent si gros, si durs et si semblables à des épines, qu'on lésa nommées c/ie»«7/es épineuses. Ces gros poils, qui sont assez durs pour être piquants, sont quelquefois composés , comme les épines des plantes. Ce qui est particulièrement remarquable dans les chenilles, en général, ce sonlles couleurs différentes dont elles sont communément ornées. On voit sur leur corps une infinité de nuances, dont il serait difficile de trouver ailleurs des exemples. Les unes ne sont que d'une seule couleur; plusieurs couleurs différentes , très-vives , très-tranchées , servent de parure à d'autres. Tantôt elles y sont distribuées par raies , par bandes , qui suivent la longueur du corps; tantôt par l'aies ou bandes, qui suivent le contour des anneaux. Quelquefois elles sont par ondes ou par taches, soit de figure régulière, soit irrégulière; et quelquefois par points, ou avec des variétés qu'il est dillicilc de décrire. La manière de vivre des elicnilles est presque aussi variée que les espèces. Il y en a qui aiment à vivre seules dans des retraites qu'elles se choisissent; d'autres se plaisent ensemble et forment des sociétés, On trouve des espèces qui vivent dans la terre, dans l'intérieur des plantes, dans les racines, dans les troncs d'arbres : le plus grand nombre se plail sur les feuilles des herbes cl des arbres, à portée des aliments qui leur sont nécessaires. Elles n'ont d'autres précautions à prendre, pour se garantir des injures du temps, que de se cacher sous les feuilles ou sous les branches, jusqu'à ce qu'elles puissent reparaître sans danger. Quelques-unes, ]>our se mettre en sûreté , roulent des feuilles |)Our se retirerdans lacavité formée par les plis. D'autres, d'une très-petite espèce , habitent et vivent même dans l'intérieur des feuilles qu'elles minent, et où elles ne sont point aperçues des ennemis qu'elles ont à craindre. Il y en a enfin qui se forment une sorte de fourreau qui les cache cl les accompagne par- tout. Parmi les faits que les chenilles nous font voir dans le cours de leur vie , il n'en est guère qui mé- ritent plus d'être examinés, et qui soient plus di- gnes de nous élonncr, que leurs changemenls de peau etleurtranslormalioii. Le changement de peau n'est pas seulement eoniniun à toutes les chenilles; il l'csl aussi à tous les insectes qui, avant de parve- nir à leur dernier terme d'accroissement, doivent se dépouiller une ou plusieurs fois. La plupart des chenilles ne changent que trois ou quatre fois de peau avant de se transformer en chrysalide; mais il en est qui en changent jusqu'<à huit et même jusqu'à neuf fois. Les chenilles qui donnent les papillons de jour, c'est-à-dire les vrais papillons, ne changent communément que trois fois de peau, au lieu que celles d'où sortent les papillons de nuit ou phalènes, en changent au moins quatre fois. Ce sont ces mues qu'on nomme maladies dans le ver à soie , cl qui le sont effectivement, puisque quelquefois elles lui font perdre la vie. Ce qu'il est important de remarquer, c'est que la dépouille que la chenille rejette à chaque mue, est si complète, qu'elle parait elle-même une véritable chenille. On lui trouve toutes les parties extérieures de l'insecte : la dépouille d'une chenille velue est toute hérissée de poils ; les fourreaux des pattes, tant écailleuscs que membraneuses, y restent attachés; on y voilles ongles, tous les crochets de leurs pieds, et il est même bien singulier d'y trouver toutes les parties dures de la tète. Lorsque les chenilles ont pris tout leur accrois- sement, et que le temps de leur métamorphose ap- proche , elles quittent souvent les herbes ou les arbres sur lesquels elles ont vécu , et se préparent à la transformation en cessant de prendre des ali- ments. Elles sevidcnlentièreraentetrejettentmême la membrane qui double tout le canal de leur esto- mac et de leurs intestins. Alors, celles qui savent se filer des coques , se mettent à y travailler, et s'y renferment , comme pour se mettre à l'abri des im- pressions de l'air pendant leur changement de forme. On les voit, dans cette enveloppe, se cour- ber, se raccourcir, paraître dans un .état languis- sant . et après des mouvements alternatifs d'allon- gement et de contraction, se dégager enfin du fourreau de chenille qui enveloppait leur chrysalide. Cette opération, à laquelle les chenilles se ^pré- parent, est, dans le fond, semblable à celle qu elles ont subie toutes les fois qu'elles ont changé de peau: c'est encore une dépouille que l'insecte doit quitter, mais aussi c'est une dépouille bien plus considéra- ble. Elles parviennent donc à un état particulier dont j'ai déjà parlé , état dans lequel elles prennent le nom de chrfsuliiU- ou de fève, à cause de leur forme singulière. Cet état est le second par ou la chenille doit passer pour parvenir au dernier, et paraître sous la forme de papillon. On peut, en quelque sorte, considérer toute chrysalide comme une espèce d'œuf dans lequel le papillon se développe et se perfoctionne. 11 y reste jusqu'à ce qu'il soit entièrenienl forme, et qu une douce chaleur l'invite à en sortir. Le jeune papillon, averti par l'instinct qu'il a acquis assez de force pour rompre ses fers, fait un puissant effort qui lui ouvre une seconde fois les portes de la vie. 'L'ous ses organes deviennent plus sensibles et en quelque sorte plus parfaits. Ses ailes, qui d'abord ne parais- sent presque pas, ou qui sont si petites qu on les prendrait pour celles d'un papillon manque, sont cncoiT couvertes de rlmmidité du berceau et plis- - secs, chiffonnées ou repliées sur elles-mêmes; mais aussitôt qu'elles sont à l'air libre, les liqueurs qui dciiviiit cinuler dans leurs canaux, s'elaneanl avec rapidité, les forcent à s'étcudrc cl à se développer. LÉPIDOPTÈRES. Pour accélérer ce développement et lui donner plus de force , le papillon nouvellement cclos et impa- tient de voler, les agite de temps en temps et les fait frémir avec vitesse. En même temps, tous ceux qui ont une trompe qui était étendue et allongée sous le fourreau de la chrysalide , la retirent et la rou- lent en spirale pour la loger dans le réduit qui lui est préparé. Si quelque cause, soit intérieure, soit extérieure, s'oppose à l'extension des ailes dans le temps qu'elles sont encore aussi flexibles que des membranes , la sécheresse qui les surprend dans cet état, arrêtant la suite du développement, ces ailes restent imparfaites , incapables de servir, et le pauvre animal se voit condamné à périr, faute de pouvoir chercher sa nourriture. C'est ainsi que tous les papillons sortent de leur état de chrysalide et subissent la métamorphose la plus étonnante qu'on connaisse parmi les êtres vi- vants. Ces animaux singuliers ne conservent plus rien de leur premier état. Figure, organes , indus- trie, tout est changé; de sorte que l'animal qui commença par être chenille, n'en a plus la moindre apparence , et, en effet, n'est plus reconnaissable. Ce n'est plus cet être pesant, réduit à ramper, à brouter avec avidité la nourriture la plus grossière, et sujet à des maladies continuelles et périodiques. Le papillon, au contraire, est, en général, l'agilité même : orné des plus belles couleurs, il ne tient plus à la terre, ne se nourrit plus que de miel, et semble ne connaître que le plaisir. L'ordre des lépidoptères n'a été divisé qu'en trois genres par Linnœus, savoir : celui de la phalène, celui du sphinx , et celui du papillon. Les entomo- logistes ont presque tous conservé le troisième de ces genres, celui du papillon, et comme il est très- nombreux en espèces , ils se sont contentés de le sous-diviser en plusieurs sections , avec des déter- minations vagues. M. Latreille est le premier qui ait essayé de le partager en plusieurs genres. Quant aux genres sphinx ti phalena de Linné, les entomologistes les ont distingués en un assez grand nombre de genres particuliers. Nous les avons imi- tés à cet égard , sans adopter néanmoins la totalité des genres qu'ils ont établis , étant convaincu que l'abus dans l'art de diviser les productions de la nature est une des causes qui nuisent le plus aux progrès des sciences naturelles , tandis qu'une sage économie dans l'institution des divisions in- dispensables est le vrai moyen d'en avancer les pro- grès. D'après cette considération, qu'il me semble qu'on ne doit jamais perdre de vue, je partage pri- mairement l'ordre des lépidoptères en trois grandes coupes , réunies sous deux sections, comme dans le tableau suivant. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES. I'' Section. — Un crochet subulé au bord externe des ailes inférieures, servant de frein pour retenir celles de dessus. Aucune aile élevée dans le repos. * Antennes sélncécs : elles iliminiient irépaîsseur ile la base à la ijoiulu. {Les lèpidojiicres noclurnes.) (i) Ailes enveloppantes, se roulant autour du corps ou très-inclinées. Chenilles non vagabondes, vivant orilinairement à eouvert, soit dans des fourreaux mobiles, soit dans des parties de végétaux. Les Rouleuses. (s) Ailes non enveloppantes, mais conformées, soit eu chape, soit en triangle allongé, et le plus souvent horizontales. Chenilles non vagabondes, vivant à couvert, et rou- lant les feuilles ou les fleurs pour y fixer leur de- meure, ou habitant dans des fruits- Les Pyralites. (3) Ailes non enveloppantes, ni conformées en chape. Chenilles la plupart vagabondes , et vivant ordinaire- ment à découvert. LesPhalénides. •* Antennes en massue allongée , prismatiques ou en fuseau. Elles ont dans leur longueur quelquo épais- sissementpUisgrandqu'àleurbase. {Les lépidoptères crépusculaires.) Les Sphingides. Il" Section. — Point de crochet oh de frein quel- conque au bord externe des ailes inférieures. Les quatre ailes , ou au moins deux , élevées dans le repos. {Les lépidoptères diurnes.) Les Papilionides. PREMIERE SECTION. LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES. Les lépidoptères nocturnes, qu'on a aussi nommés papillons de nuit, parcequela plupart ne volent que le soir, comprennent tous les lépidoptères dont les antennes sont sétacées, c'est-à-dire, diminuent d'é- paisseur de la base à la pointe; mais ces antennes sont simples dans les uns , ciliées, dentées ou pec- tinées dans les autres. Ces lépidoptères nocturnes n'ont jamais les ailes élevées vers la verticale dans l'état de repos, comme le plus grand nombre des papilionides; volent peu dans le jour ; et presque tous enveloppent leur chry- salide dans une coque , ou l'enfoncent dans la terre, pour s'y transformer, s'ils la laissent à nu. Cette coupe, très remarquable par l'énorme quan- tité de races diverses qu'elle embrasse , l'est encore plus par l'extrême difficulté de la diviser claire- ment , et d'y instituer des genres convenablement circonscrits par des caractères faciles à saisir. Tel est, et sera partout, l'inconvénient des familles na- turelles dans lesquelles nos collections se trouveront fort enrichies: j'cnai suffisamment indiqué la cause. L'ubscrv atioa constate que , dans la nombreuse 64 HISTOIRE DES INSECTES. série des races de cette coupe , ce sont les larves ou chenilles qui offrent le plus de particularités inté- ressantes, soit sous le rapport dos habitudcsdivcrscs, soit sous celui do leur l'orme et du nombre de leurs l)arties; tandis que, parvenues à l'état d'insectes parfaits, on ne leur trouve plus qu'un petit nombre de particularités différentes ; encore sont-elles peu propres à les faire diviser nettement. En effet, si ces animaux présentent encore beaucoup de diver- sité, ce n'est guère que dans leur taille, les couleurs qui les ornent , cl les nuances des proportions de leurs parties. Cependant, comme il est indispensable de les di- viser et de les sous-diviser bien des fois , puisque ces insectes sont si nombreux, il faut donc faire concourir la considération de la chenille avec celle de l'insecte parfait, afin d'établir parmi eux les di- verses sortes de divisions qui peuvent faciliter l'é- tude de ces nombreux nocturnes, et les faire aisément reconnaître. Poursuivant toujours la simplicité de la méthode, tant qu'elle est compatible avec ce qu'exigent les distinctions essentielles, je partage les Irpiiloptèics nocturnes en trois familles, de la manière suivante. DIVIStON DES LÉPIDOPTÈKES NOCTURNES. 1 . ,4 lies enveloppantes : Elles sont roulées autour du corps, ou très-inclinées dans l'inaction. Chenilles non vagabondes , vivant ordinairement à couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties de plantes ou de toiles. Les Roulcuscs. 2. ^ilcs enreloppank's : Elles sont peu ou point inclinées dans l'inaction, mais couchées sur le corps sans l'envelopper, et sont conformées en chape ou en triangle allongé. Chenilles non \agabondcs, vivant en général à cou- vert, et roulant, soit les feuilles, soit les fleurs pour y fixer leur demeure , ou habitant dans des fruits. Les Pjralites. 3. Ailes non enveloppantes : Elles sont horizontales ou en toit dans l'inarlion, sans envelopper le corps , et ne sont ni en chape , ni en triangle allongé. Chenilles la plupart vagabondes, vivant ordinaire- ment à découvert. Les l'bulénidcs. NOCTDRNES HOULEUSES. [ Nocturnœ tortrices. ] Ailes enveloppantes , se roulant autour du corps ou trh-inclinées. — Chenilles non vayabondes , vi- trant ordinairement à couvert, soit dans des four- reaux, soit dans des parties de plantes ou de toiles. Sous le nom de nocturnes rouleuses , je réunis ici , comme formant une famille particulière , des lépidoptères qui me paraissent avoir entre eux d'assez grands rapports. M. Latreille les avait pa- reillement rassemblés sous la dénomination de rou- leuses, dans son Histoire naturelle des crustacés et des insectes (vol. 4, p. 232); mais il y joignait les pyralides , q\w l'en sépare parce que leurs ailes, plus souvent horizontales qu'inclinées, ne sont pas véritablement enveloppantes. Ainsi les insecles dont il s'agit sont assez remar- quables en ce que leurs ailes se roulent plus ou moins conpiétement autour du corps , lorsque l'a- nimal n'en fait pas usage , et en ce qu'elles sont en général longues , étroites et plumeuscs ou frangées. Ce sont , pour la plupart, de petits lépidoptères, ornés le plus souvent de couleurs vives et brillantes. Leurs chenilles vivent à couvert , soit en se formant des fourreaux (assez souvent portatifs ) aux dépens des étoffes ou des parties de plantes, soit en minant l'intérieur des feuilles, etc. A la vérité, les chenilles des pyralites vivent aussi presque toutes à couvert; mais les insectes parfaits qui en proviennent sont toujours distingués de nos rouleuses par la forme et la disposition do leurs ailes. Au reste, ces différents lépidoptères ne sauraient être fort écartés entre eux. On peut sous-diviser ces rouleuses en plusieurs sous-familles , comme l'a fait M. Latreille , qui les distingue en Ptérophoritcs, Tinéites. Crambites. Voici la division des nocturnes rouleuses, et la distinction des trois suus-familles qu'elles embras- sent. DIVISION DES NOCTCRNES ROCLECSES. Les quatre ailes , ou au moins deux , fendues en autant de digitations qu'elles ont de côtes, (Ptérophoritcs. Lalr.) Pléroplntrc. OiJicodc. NOCTURNES ROULEUSES, G8 ** Les quatre ailes entières et point fendues, mal- gré leurs nervures principales ou leurs côtes. [1] Deux palpes apparentes (Tinéiles. Latr.) (a) Les antennes et les yeux écartes. (*î*) Trompe non distincte et comme nulle. Teignes. {^"•î') Trompe allongée et distincte. Yponomeute. Œcophore. Lilhosie. (b) Les antennes et les yeux contigus, ou très-rappro- chés, Adèle. [2] Quatre palpes apparentes. {Cramhites. Latr.) Al licite. Crambus. Gallérie. pt£rophore, (Pterophorus.) Antennes sétacées, simples. Deux palpes, non plus longues que la tète, un peu écailleuses. Trompe distincte. Les quatre ailes , ou deu-t au moins , fendues en digitations plumeuscs. Pattes longues , épineuses. Chrysalide nue , suspendue par des fils. Antennœ setaceœ si'vtplices. Palpi duo, hreviter squamati,capite non longiores. Proboscis distincta. Alœ quatuor, aut ex illis duce, in piumulas fissœ. Pedes longi, spinosi. Pupa nuda, filis siis- pensa, OBSERVATioivs. Le corps desptérophores est allonge, grêle, et ses ailes, dans le repos, sont enveloppantes. Mais ce qui rend ces ailes singulièrement remar- quables, c'est qu'elles sont tendues plus ou moins profondément en digitations barbues ou plumcuses. Quelquefois même les digitations sont subdivisées, en sorte que l'aile parait rameuse. Outre les barbes ou franges latérales de ces digitations, les ailes n'en sont pas moins couvertes de petites écailles colorées, connue celles des autres lépidoptères. Geoffroy est le premier qui ait distingué comme genre les pic rophores, que Linné a confondus parmi ses phalènes ; et M. Latreille en a séparé l'ornéode à cause de la différence de sa métamorphose. En effet, il est bien singulier que la chrysalide des plérophores soit nue et suspendue à des fils, comme celle des papillons , tandis que celle de l'or- néode est enfermée dans ime coque , comme dans les phalènes. ESPÈCES. 1. VlcTophoTchmn. Pterophorus didactylus. Pi. fuscus; alis fissis ; slrigis atbis , anticis bifîdis , posticis tripartUis. Pterophorus d'idactylus, Fab. Pterophorus. n» a. Geoff. 2. p. 9a. Habite en Europe. Sa chenille vit sur le liseron ; elle est verdàtre. 2. Ptérophore fauve. Pterophorus pterodactylus. Pt. alis patentibus, fissis, testaoeis; puncto fusco. Pterophorus pterodactylus. Fab, Habite en Europe. Sa chenille est bleuâtre, avec une raie pourpre sur le dos. 5. Ptérophore pentadactyle. Pterophorus pentadac- tylus. Pt. alis niveis; anticis bifidis, posticis Iripartitis. Pterophorus pentadaclylus. Fab. Le ptérophore blanc. Geoff. a. p. 91. n" t. Habite en Europe. Sa chenille est verte, avec des points noirs et quelques poils. Etc. OBRioDE. (Orneodes.) Antennes sétacées. Deux palpes plus longues que la tête, relevées; à dernier article presque nu. Ailes larges, en éventail , fendues en digitations très-frangées. Larves à seizepattes. Chrysalides dans une coque. Antennœ setaceœ. Palpi duo, capite longiores, erecti; articulo ultimo subnudo. Alœ latœ, flabellatœ, fissœ, valdè fimbriatœ. Eruca pedibus sexdecim. Pupa folliculata. Observatioivs. L'ornéode faisait partie du genre des ptérophores ; mais le caractère de la coque qui renferme la chrysalide a autorisé M. Latreille à en former un genre particulier. Le nom d'ornéorfe qu'il lui a donné, exprime l'espèce de ressemblance qu'il trouve à l'insecte parfait avec un oiseau. Les ailes des ornéodcs sont divisées , comme celles des ptérophores, en autant de parties qu'elles ont de nervures. Mais dans les ornéodcs , les ailes sont plus larges et à divisions moins profondes. Ces ailes et leurs divisions sont garnies, sur les côtés, de poils fins, fort longs. ESPÈCE. 1. Ornéode hexadactyle. Orneodes hexadactylus. Lalr. Ilist. nat. des Crust. et des Ins. 14. p. a88. Pterophorus hexadacti/lus. Fab. I^e ptérophore en éventail. Geoff. a. p. 93. n" 3. Habite en Europe. Les ailes cendrées, fendues en six la- nières. Sa chenille vit dans les Heurs du chèvrefeuille. té HISTOIRE DES INSECTES. TEIGNE. (Tinca.) Antennes sélaeées, simples , quelquefois ciliées , écartées à leur insertion. Deux palpes apparentes. Trompe non distincte. Un toupet d'écaillés sur le chaperon. Ailes allongées , enveloppantes. Larves à seize pattes, vivant solitairementet s'enveloppant chacune dans un fourreau. Antennœ setaceœ, simplices, in nonnuUis ciliatœ, insertione remotœ. Proboscis seu lingna mininia, non distincta. Palpi duo distincti. Clypeus squamis in fasciculum prominulis. Alœ elongatœ, convolutœ. Erucœ pedibus sexde- cim , solitariœ , follicuio vestitœ. Observations. Les teignes sont les plus petits , les plus brillants et les plus richement ornés des lépi- doptères. L'or, l'argent, mélangés avec les plus vives couleurs, sont répandus sur les ailes d'un grand nombre de ces insectes. Dans la teigne des draps, les ailes sont très-plu- meuses sur les bords, et les inférieures sont les plus larges. C'est la même chose dans la teigne des pelle- teries. Ces teignes sont d'un gris satiné, fort bril- lant. La chenille de la teigne se fabrique un fourreau dans lequel elle vit à couvert, et ensuite se méta- morphose. Ce fourreau, dans certaines espèces, n'est point ûxé , et la chenille le transporte avec elle dans ses déplacements. Elle l'élargit et l'allonge, en y mettant des pièces à mesure que cela devient nécessaire. Les teignes sont si remarquables par leur aspect et leur forme particulière, qu'il est facile de les dis- tinguer des diverses phalénides. Geoffroy est le pre- mier qui les ait séparées des phalènes, avec les- quelles Linné les confondait. Maintenant, leur genre est réduit aux espèces qui ont la trompe très-courte et comme nulle ; ce qui les distingue des ypono- meutes , des œcophores et des lithosies. ESPÈCES. 1. Teigne des pelleteries. Tinea pellionella. T. alis cnnis; /nmcio medio nii/ro ; capile griseo. Linii. T'mea pellionella, Fal). 5. p. îot^. Gmel. 4- p. aSgS. Rcaiim, Ins. 3. tab. 6. f. 13 — 16. Habite en Europe, sur les pelleteries. 2. Teigne des draps, Tinea sarcilella. T. alis cintreis ; lltoracc utrir.que puncto albo . Linn. Rc'aum, Ins. 3. tab. 6. f. 9. 10. Habile eu Kuropc dans les appartements , sur les Jraps , les étoiles de laine. 5. Teigne des tapisseries. Tiiiea tiapesella, T. alis niijris, poslici albis ; capite niveo. I.inn. Tinca trapezclla. Fnb. 5. p. 3o3. Gcolf. a. p. 187. n» i3. Habile en Europe, sur les étoffes ilc laine. Sa cbcnille vit sous une voûte immobile qu'elle nllonjc cnavanrani cl l'onjcanl l'itoffo. 4. Teigne des grains. Tinea granella. T. alis albo nigroque variis ; capite niveo. Tinea granella. Fab. Suppl. p. 494. Gmel. p. >6o8. Geoff. a. p. 186. n" II. Habite en Europe , dans les greniers. La larve lie ensem- ble avee des fils plusieurs grains , s'établit au milieu du paquet et dévore les grains qui l'avoisinent. i>. Teigne tête-fauve. Tenea flavi-frontella. T. alis anlicis cinereis, immaculatis ; capite fulvo. Tinea flavi-/'ronlella. Fab. 5. p. 3o5. Habite en Europe. Sa chenille fait de grands dégâts dans nos colleetions d'insectes , d'oiseaux , etc. 6. Teigne du bolet. Tinea boletella. T. alis oblongis nigris ; dorso margineque postico albi- dis. Phijcis bolell. Fab. Suppl. p. 463. Habite en Europe. Etc. vpoNOMEnTE. (Yponoraeuta.) Antennes sétacées. simples. Deux palpes delà longueur de la tête. Trompe distincte. Ailes se roulant autour du corps en demi-cylindre. Chenilles à seize pattes , vivant en société sous un abri commun. Antennœ setaceœ, simplices. Palpi duo capitis longitudine. Proboscis distincta. Alœ conrolutœ, semi-cylindricœ. Erucœ pedibus sexdecim, sub tentorio communi societate. Observations. Les chenilles des xponomeules ne s'enveloppent point dans des fourreaux parliculieis comme celles des teignes, mais elles vivent on s(3- ciété dans de grandes toiles qu'elles lilent sur diflé- rents arbres, tels que le fusain, le padus,ele.; d'autres néanmoins vivent dans l'épaisseur du pa- renchyme des feuilles. ESPÈCES. 1. Yponomcule du fusain, rponomeutaeronymella. Y. alis primoribus niveis ; punctis 5o nigris, pasleribus fuscis. Plialœna evonymella. Linn. Gmel. p. aiiSG. GeolF. 2. p. iS3. n" 4. Habite en Europe , sur le fusain, etc. 2. Yponomeute du padus. Yponomeuta padclla. Y. alis primoribus iwidis ; punctis lo nigris, posleriiiii fuscis. l'haUrna padella. Linn. Gmel. p. s'.HG. Habile eu Europe, sur les arbres Iruilicrs, dan» le» buin. NOCTURNES ROULEUSES. 67 5. Yponomculc du rosier. Yponomcuta rajelln. Y. alis axiralis; m((culis seplem argenteis ; secunda Url'iaque connalis. Tinea rajel/a. Fab. Pe{;per. Mém. i. tab. 3f. f. 11.12. Habite en Europe, sur les rosiers. IITBOSIE. (Lilhosia.) (EGOPBORE. (OEcophonis.) Antennes sclacées, simples. Palpes beaucoup plus longues que la Iclc, recourbées. Trompe dislincte. Ailes frangées, dcmi-envoloppantcs. Chenilles à seize pattes, vivant à couvert dans le parenchyme des feuilles ou des grains. Antcnnœ sctaceœ, simplices. Palpi duo capile longiores , recurvi. Proboscis dislincta. Alœ fimbn'atœ, seiui-conrolutce. Erucœ pcdibus scxdeciin,intrà substantiani foliorum,aiU semmum, latilantes. Observatioîvs. Les œcophores se distinguent des teignes par leur trompe apparente , la longueur des deux palpes en saillie , et parce qu'au lieu de se former des fourreaux particuliers et portatifs , leurs chenillcsviventà couvert dans des parties végétales. C'est à ce genre qu'appartient rcspècc dont la larve mange le grain (le froment, l'orge, etc.), et fait quelquefois beaucoup de tort dans un grenier, et même dans un clianip. La larve s'introduit même dans l'intérieur des grains. ESPÈCES. 1. OEcophore doré. OEcophora Linneella. OE. alis fusca-auratis ; piinclis quatuor argenteis eU- vatis. Phalcnna linneelta. Gmel. p. 2604. Tinea. Geoff. 3. p. aoo. n° 45. Habite en Europe , sur les arbres fruitiers. 2. OEcophore du pommier. OEcophora roesella, OE. alis nigro-auratis ; punctis novem argenteis , con- vexis submarginalibus . Phalcena roeselta, Gmc). p. a6o4. Habile en Europe , dans le parenchyme des feuilles du pommier. 3. OEcophore des jardins. OEcophora Leuicenhoc- kella. OE. alis auratis ; siriga baseos punctisque quatuor oppositis argenteis. Phalœna Leuwenhockella. Gmel. p. 2G02. Habite dans lesjarJins. 4. OEcophore des céréales. OEcophora cerealclla. OE. cinerea ; alis planis incumbentïbus paUidè testa- ceis. Alucita cerealella. Oliv. Dicl. n° i5. Fiéaum. Mêm.de l'Acad. année i;6i. t. 2. pi. 39. f. 18. if). Habite au midi de l'Europe. Sa larve ron{;c les grains tlu blé en s'intrvduisant dans leur intérieur. Antennes sétacées, simples ou ciliées, écartées. Deux palpes plus courtes que la tête. Trompe dis- tincte. Ailes allongées, couchées sur le corps , plus lon- gues que l'abdomen. Larve à seize pattes. Àntennœ setaceœ, simplices aut cilintœ, inser- tione distantes. Palpi duo capite hrovioros. Probos- cis dislincta. Alœ eloiigatœ, dorso incumbentes, abdotnine lon- giores, Eruca pedibus scvdecim. Observations. Les lilhosies ont les ailes beaucoup plus longues que larges, couchées sur le corps pres- que horizontalement, et moins enveloppantes que celles des yponomeutes. On les distingue des œco- phores par leurs palpes apparentes, qui sont plus courtes que la tête. Les chenilles de ces insectes vivent solitairement et ne se font point de fourreaux. ESPÈCES. 1 . Litbosie du lichen. Lithosia quadra. L. alis depressis lattis ; anticis punctis tluobus ci/aiteis. Fab. Plialcena (noctua) quadra. Gmel. p, 2555, Rocs, Ins. 1. phal. 2. lab. 17. Habile sur les lichens du chêne, du pin. 2. Lithosie veuve. Lilhosia rubricollis. L. atra, collari sanguineo, abdomine flavo. Bombix rubricollis. Linn. Fab. 4- p- 486. I.a veuve. GeofF. 2. p. 14S. n*^ 79. tab. 12, f. 6. Habite sur le lichen olivacé du plu. es autour du corps, elles se rapprochent des phalénides. Ce sont de petits insectes en général fort jolis, dont les cou- leurs sont vives et varices. On recoiinail les pyrctlcs à des ailes peu allongées, larges, coupées carrément à leur sommet, et arquées ou presque arrondies à leur base. Ce sont lesj^orte- chupvs de GeoU'roy. Leurs chenilles ont seize pattes. La plupart tor- dent ou roulent les fctiilles des plantes, les lient avec de la soie, et se iiiottent à couvert dans leur cavité. Elles en rongent la surface intérieure. D'au- tres vivent dans l'iiiléricur des fruits. ESPÈCES. 1. Pyrale verte, l'yralis viridaiia. P. alis rhombeis ; anticis viriclibus, immaculalh. Plialœna viriilana, Linn. PYRALIÏES. 7i Pyralis v'iridana.Vih. 5. p. 244' La chape vcrlc. GeofF. 3. p. 171. n» 123. Habile en Europe , sur le chêne , cl s'enveloppe dans ses feuilles. 2. Pyrale du saule. Pyralis chlorana. P.alis rliombeis : anlicis vmdibus , margine albo. Phalœna chlorana. Linn. Pyralis chlorana. Fab. 5. p. 244. Habite en Europe , sur le saule. 5. Pyrale du hêtre. Pyralis fagana. P. alis viridihus ! sirigis tribus obliguis, albis ; antehnis pedibusque fuîvis. pyralis fagana, Fab. 5. p. 343. Petiv. (jaz. tab. 7. f. 11. Habite en Europe, sur le hêtre. 4. Pyrale des pommes. Pyralis pomana. P. alis nebiilosis ; posticè macula rubro-aureâ . Pyralis pomana. Linn. Fab. 5. p. 279. Roes. 1ns, phal. 4* tab. 10. Habite en Europe. Sa chenille vit dans les pommes. BERKINIE. (Herminia.) Antennes sétacées, le plus souvent ciliées ou sub- pectinées dans les mâles. Trompe allongée. Deux palpes recourbées, comprimées. Ailes en triangle allongé et presque horizontal. Chenilles à quatorze pattes. Antennœ setaceœ, in masculis sœpiùs ciliatœ, subpecfinafœ. Proboscis seit lingua elongata. Palpi duo compressi, recurvi. Alœ incumbcntes , trianguiiim elongatum sub- horizontale efficientes. Eruca pedibus quatuor- decim. Observations. Les herminies n'ont point les ailes en chape comme les pyrales, car le bord extérieur des supérieures est droit et point arqué à sa base. Leur chenille n'a que qualorzc pattes, et c'est la première paire des pattes membraneuses qui leur manque. On voit de là qu'elles constituent un genre bien distinct parmi les pyralites. Ces insectes, qui se rapprochent des phalènes, ont deux palpes appa- rentes, recourbées, très- comprimées, souvent fort grandes, du moins dans un des sexes. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. llerminie barbue. Herminia barbalis. Latr. H. alis cinerascentibu! ; sirigis tribus fuscis ; femoribus anlicis barbâ porrectà. Phalœna barbalis. Linn. Gmel. p. zGtp. Crambus barbatus et Crambus lentacularis. Fab. Suppl. p.464. Clerk. Phal. tab. 5. f. 3. Habite en Europe, sur le trèfle. 2. llerminie roslrale. Herminia rostraUs. H. alis subgriseis ■■ punctis duobus muricalis linei'ique apicis nif/ris. Phalœnarostralis. Linn. Gmel. p. 2520. Crambus rostratus. Fab. Suppl. p. 466. Le tou|)ct à pointe. Gcoff. 2. p. 168. n" 116. Habite en Europe, dans les bois. 5, llerminie proboscidale. Herminia proboscidalis. Latr. H. alis griseis : sirigis ferrugineis. Phalœnaproboscidalis. Linn. Gmel. p. 2520. Crambus proboscideus. Fab. Suppl. p. 465. C. ensalus. EJusd. Habite en Europe, dans les bois. 4. Herminie sagittale. Herminia sagittalis. H. alis deflexis, griseis ; macula magnâ marginal! atrâ ; poslicis /lavis , apice fuscis, Phalœna sagittatis. Linn. Hi/blœa sagilta. Fab. 5. p. 128. Habite dans l'Inde. Etc. PEATTPTÈRC. (Platypter'ix.) Antennes sétacées, peclinéès dans les mâles. Deux palpes très-courtes. Trompe très-courte, pres- que nulle. Ailes larges, en toit. Chenilles à 14 pattes. Ante7inœ setaceœ, in masculis pectinatce. Palpi duo brevissimi. Proboscis seu lingua brevissima, subnulla. Mœ latœ, deflexœ. Eruca pedibus quatuordecim. Observatioivs. Les plafyptères font en quelque sorte la transition des pyralites aux [ihalônes, et ressemblent à ces dernières par leur port. Elles paraissent néanmoins tenir encore de très-près aux herminies , leur chenille n'ayant que quatorze pat- tes, par défaut des pattes anales, et les antennes des mâles étant pectinécs. Mais leur trompe ou langue est fort courte, presque nulle, et leurs ailes, non en chape ni en triangle horizontal , sont fort in- clinées en toit. Leurs chenilles vivent dans des feuilles qu'elles plient et roulent. ESPÈCES, 1. Platyptère en faux. Platypterix falcataria. P. alis falcalis , glaucis ; anlicis undis fasciâque gri- seis ; puncto fusco. phalœna falcataria. Linn. Fab. 5. p. i33. Scliœff. le. tab. 64. f. 1.2. Habite sur l'aune, le bouleau commun. 2. Platyptère lacertine. Platypterix lacertinaria. p. alis erosis lutescentibus : sirigis duabus punctoque medio fuscis ; poslicis immaculatis. Phalœna lacertinaria. Linn. Fab. 5. p. i35. Snhœff. Icon. tab. G6. f. 2. 3. Habite sur le chcne , le bouleau. 72 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Platyptère du prunellier. Platypterix compressa. p. alis compresso-adscendenlibus niveh ; macula com- muni f'uscâ, cenlrali griseâ ; lunutâ albâ. Bombyx compressa. Fab. 4- p-455. Panz. Faun. fasc. i. t. 6. Habite sur le prunier épineux. 4. Plalyplère jaune. Platypterix cultraria. p. peclinicornis; alis subfalcatis, luleis : fasciâ salura- tiore; anlennis apice setaceis. Phalœna cultraria. Fab, 5. p. i33. Habite en Allemagne. jiiles non enveloppantes ni conformées soit en chape , soit en triangle allongé. — Chenilles : la plupart vagabondes, et vivant ordinairement à dé- couvert, LES PHALÉNIDES. Sous la dénomination dep/ia/é«!î^ Chenilles vivant à couvert. Elles ont i€ pattes. — Antennes beaucoup plus courtes que le corselet, mo- niliformcsou subdentces. Hcpiale. Antennes aussi longues ou plus longues que le corselet, en partie pectinées. Cossus. PBAKÈNE. (Phalaena.) Antennes sétacées. Deux palpes apparentes. Trompe ou langue distincte. Ailes couchées, horizontales ou en toit : les infé- rieures le plus souvent en partie découvertes, et colorées comme les supérieures. Chenilles arpen- teuses, n'ayant que dix pattes. Jntennœ setaceœ. Palpi duo conspicuî. Proboscis seu linyiia distincta. Alœ incumbentes, horizontales aut deflexœ : infe- rioribus sœpè partim dcteclis ; superioribus uti coloratis. Erucœ geometricœ, pedibus decem. Observations. Les phalènes dont il s'agit ici, sont des lépidoplcrcs nocturnes dont les chenilles n'ont que dix pattes, et qui ont été appelées arpenteuses, parce qu'en marchant elles semblent mesurer le terrain. Ce genre serait le même que celui ainsi nommé par M. Lalreilie dans son dernier ouvrage intitulé Considérations générales, etc., si je n'en séparais les espèces dont la chenille a douze pattes. Dans des insectes aussi variés cl aussi nombreux que les lépidoptères nocturnes, la considération des aiilenncs, celle de la troin|)e, enfin celle do la forme et de la situation des ailes , n'ont pas sulfi pour fournir les coupes nécessaires au besoin de l'étude. Il a fallu considérer les larves mêmes de ces insec- tes, puisque la nature nousolfrait en elles des moyens de distinction non variables, et en cela très- solides, quoique peu coMunodes pour l'obscrvaleur, qui se trouve obligé d'attendre la connaissance de la larve pour prononcer sur le genre de l'espèce qu'il étudie. Là, comme ailleurs, nous ne saurions toujours é\iter cet inconvénient, parce qu'avant tout l'emploi des rapports contraint notre marche, nos associations, et ne nous laisse d'arbitraire qu'à l'égard des lignes de séparation que nous croyons devoir établir. ixi phalènes ont, en général, le corps grêle, les PHALÉNIDES. 75 ailes inférieures plus étroites que les supérieures, ou à peine aussi larges, et la plupart, daus le repos, ont les quatre ailes étendues de manière que les inférieures sont en partie découvertes. Dans ce cas, leur partie découverte est à peu près colorée comme le dessus des ailes supérieures. 11 y a néanmoins quelques phalènes à corps épais, et quelques autres dont les ailes supérieures recouvrent les inférieures. Les espèces connues de ce genre sont déjà fort nombreuses : voici la citation de quelques-unes des principales. ESPÈCES. 1. Phalène du bouleau. Phalœna betularia. Pk. pectiwcorms i aiis omnibus alhis; atomis nigris i thorace fascià niyrà ; antennis apice setaceis. Ph. betularia. Liiin. Fab, 5. p. i58. Panz. Faun. fasc. 3i. lab. a4- Habite en Europe, sur le bouleau. Corps épais. sJ. Phalène double-bande. Phalœna prodromaria. Pli. peclinicornis ; atis albis , ivgro-punctalis : fasciis ditabus latis . fuscis. Ph. prodromaria. Fab. 5. p. rSg. Habite en Europe, sur le chêne, le tilleul. Corps épais. 5. Phalène hérissée. Phalœna hirtaria. Pk. peclinicornis ; alis hirtis canis : striçjis tribus nigris; posterioribus approxiniatis ; antennis alris. Pk. hirtaria. Fab. 5. p. 149. Habite en Autriche. 4. Phalène du lilas. Phalœna syringaria. Ph. pectinicomis ; alis suberosis ; omnibus griseo-fla- vescentibus; strigis répandis , fuscis albisque. Ph. syringaria. Linn. Fab. 6. p. l36. La phalène jaspée. Geoff. a. p. laS. n*^ 32. Habite en Europe , sur le lilas , le jasmin. Corps grêle. 8. Phalène de l'aune. Phalœna alniaria. Pk. pectinicornis ; alis erosis , flavis , fusco-pulveru- lentis ; strigis duabus fuscis. Ph. alniaria. Linn. Fab. ^. p. )36. Panz. Faun. fasc. 63. tab. 32. Habite en Europe, dans les vergers. 6. Phalène du sureau. Plialœna sambucaria. P h. pectinicornis ; alis caudato-angulatis , flavescenti- bus : strigis duabus obscurioribus , posticis apice bi- punctatis. Ph. sambucaria. Linn. Fab. 5. p. i34. La soufrée à queue. Geoff. a. p. i3y. n* 58. Habite en Europe , sur le sureau, 7. Phalène du groseillier. Phalœna tjrossularia. Ph. selicornis ; alis albi. j*!. iSS. n" 317. Habile en Emope. Il est pouiniuin. PHALÉNIDES. 77 11. Boinbice minime. Bombyx quercus. B. alis reversis, ferriigineis , slrigà flavâ; anticis puncto aiho. Fab. 4- p« 423. P/talœna quercus. Linn. Le miDimc à bamle. Geoff. 3. p. 1 1 1. n» l3. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pi. 174 et i;5. n» sa5. Habite en Europe ; assez commun aux environs de Paris. 12. Bombice processionnaire. Bombyx processio- B. alis reversis, cinereo-fuscis ; feminis strigà obscu- riore ; maribus tribus. Fab. 4. P- 43o. Phalaina processionaria. Linn. La processionnaire du chêne. Réaum. a. p. 179. pi. 10 et 1 1. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 4i. pl. 184. 1° "38. Habile en Europe, sur le cbéne. Sa chenille vit en société et a des habitudes singulières. 13. Bombice du mûrier. Bombyx mori, B. alis reversis, fiallidis; sirigis tribus obsoletis, fuscis. Fab. 4. p. 43i. Phalcena mori. Linn. Le ver à soie. GeotF. 2. p. ii6. n" 18. Habile à la Chine. On l'élève dans l'Europe méridionale, pour la production de sa soie, objet important pour le commerce et les manufactures. 14. Bombice livrée. Bombyx neustiia. B. alis reversis, griseis ; strigis duabus ferrugineis ; sublùs unicâ. Fab. 4. P- 432. Phalœna neustria. Linn. La livrée. Geoff. •>.. p. ii4- no 16. Habile en Europe. Très-commun dans les jardins, dont il dévore les feuilles des arbres fruitiers et autres. *** Ailes inclinées et recouvrantes : les inférieures ne dépassant pas celles de dessus. 15. Bombice pied laineux. Bombyx lagopus. B. alis deflexis , flavescentibus ; atomis strigisque dua- bus fuscis ; pedibus anticis porrectis , kirsutissimis. Fab. 4. p. 435. Habite à la Chine. 16. Bombice impérial. Bombyx imperialis, B. alis flavis fusco-maculatis : omnibus macula subo- cellari ferruginea. Fab. 4- p- 435. Urury, Ins. l. tab. g. f. 1.2. Habile dans l'Inde, Fab.; dans l'Amérique septentrio- nale, Oliv. 17. Bombice disparate. Bombyx dispar. B. alis deflexis; masculis griseo fuscoque nebulosis , feminis albidis , lituris nigris. Fab. 4- p. 437- Phatœna dispar. Linn. Le zigzag. Geoff. 3. p. 112. n" 14. Ernst. Pap. d'Europe. 4- p. 106. pl. i38. 186. Habite en Europe. .Assez commun dans les jardins. Le mâle ne ressemble nullement à la femelle. 18. Bombice patte-élendue. Bombyx pudibunda. B. olis deflexis , cinereis ; strigis Irilms undalis fuscis. Fali.4.p. 4JS. Phalœna pudibunda. Linn. La patte étendue. Geoff. 3. p. 1 13. n» i5. Ernst. Pap. d'Europe. 4. p. lyo. p'. '60. "° 207. Habite en Europe. Sa chenille est velue, poljphage. Etc. ruRCUXE. (Furcula.) Antennes âubpectinées, surtout dans les mâles. Trompe ou langue apparente. Ailes , soit reverses , soit recouvrantes. Chenilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Chrysalide dans une coque. yintennœ subpectinatœ , saltèm in masculis. Pro- boscis seu lingua inconspîcua. Alœ reversée atit inciiiitbentes. Ertica quatuor- decimpoda j cauda ftircata. Pitpa folliculata. Observatioîîs. Je crois devoir former un genre particulier avec les boinbices des entomologistes dont la chenille n'a que quatorze pattes, les deux pattes anales étant transformées en queue fourchue. Ce caractère donne aux chenilles dont il s'agit un aspect particulier et même des habitudes un peu singulières. D'ailleurs . la séparation de ces lépido- ptères donne plus d'uniformité au genre des bom- bices. La campée perlée n° 1 a aussi la queue fourchue ; mais sa chenille n'a que douze pattes, et l'insecte parfait a une langue allongée. ESPÈCES. 1 . Furcule du hêtre. Furcula fagi. F. alis reversis , rufo-cinereis ; fasciis duabus lintari- bus , luteis, flexuosis. Bombyx fijgi . Fab. 4. p. 423. Albin. Ins. tab. 58. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pl. 2o5. n" 170. Habile en Europe , sur le hêtre , le noisetier. 2. Furcule tachetée. Furcula vinula. F. alis subreversis , fusco-venosis , slrialisque ; corpore albo nigro-punctato. Bombyx vinula. Fab. 4. p. 428. La queue fourchue. Geoff. 2. p. 104. n'' 5. Habite en Europe. 3. Furcule du saule. Furcula salicis. F. ihorace variegato ; alis griseis , basi apiceque albis , nigro-punctatis. Bombyx furcula. Fab. 4. p. 4?^. Panz. Fasc. 4- tab. 20. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pl. 206. n^ 273. Habite en Europe, sur le saule. Chenille verte. HÉPIALE. (Hepialus.) Aiitciincs inuiiiliformcs, suudcntces, beaucoup 78 HISTOIRE DES INSECTES. plus courtes que le corselet. Deux palpes Irès-p&tites, tubcrculiformes, poilues. Trompe très-courte. Ailes oblongues, en toit. Anneaux delà chrysalide dentelés sur les bords. Chenille vivant à couvert sous la terre. Ântennœ moniliformes, subserratœ, thorace multà breviores. Palpi duo brevissimi, valdè pilosi, tuber- culiformes. Proboscis brevt'ssima. Alœ oblongœ, snbdeftexœ. Eruca in terra vivens. Pupa segmentis margine denticnlatis. Observations. Les Iiépiales ont beaucoup de rap- ports avec les cossus, et leurs larves vivent pareil- lement à couvert, mais dans la terre ou dans les racines des plantes ligneuses, qu'elles rongent et détruisent. Leurs antennes très-courtes et monili- formes les distinguent d'ailleurs des cossus. Linné et la plupart des auteurs ont confondu ces insectes avec les phalènes, et cependant ils tiennent plus aux bombices qu'aux phalènes, par leur trompe très-courte, à peine apparente. Les chenilles des hépiak's sont presque rases, comme celles des cossus. Parmi les espèces de ce genre, je citerai : ESPECES. 1. Hépiale du houblon. Hepialus liumuli. H. alis flavh, fulvo-slrialis; maris nivc'is. Fab. 5. p. 5. Fhalœna noclua latmuli. Linii. Sulz. tlist. 1ns. lai). îa. f. i. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 74- pl- '91- f- ^48. Habi(c en Euiope. S^ c)ienillc ronge et Uélruil les ra- cines du liou))Ion. 2. Uépiale louvette. Hepialus lupulinus. IJ. alis cinereis , striijâ albidtore. Fab. 5. p. 6. Thalœna tupuUna. Lfnn. CIcrck. le. lab. g. f. 4. Ernsl. Pap. d'Europe. 5. p. 8.'|. pl. igS. f. j5o. Habile en Europe. 5. Hépiale variolée. Hepialus heclus. n. luleus ! alis deflexis : anticis fasciisduabus atbidis, obliquis , puiictato-inUrriiplis . Phala'na noc. hecta. Linn. Ernsl. Pap. d'Europe. 5. p. 8i. pl. igS. f. 25i. a. b. e. Habile en Europe, dans les bois. 4. Hépiale croi.v. Hepialus crux. H alis rufo-luteis; lineis duabus obliquis atbis; anlcn- nis serratis. Fal). 5. p. 7. Habile on Dancmarck. Etc. COSSUS. (Cossus.) Antennes sétaeées, aussi longues ou plus longues que le corselet , en partie pectinées dans les niàlcs , ou demi-pectinées dans les deux sexes. Deux palpes distinctes. Trompe très-courte. Ailes oblongues , couchées. Chenille vivant dans le tronc des arbres. Jntennœ setaceœ, thoracis longitudine vel thorace longiores, in masculis parlim pectinatœ, vel semi- pectinatœ in utroque sexu. Palpi duo distincti. Proboscis seu lîngua brevissima. Alœ oblongœ, incumbentes. Eruca intrà truncos arborum vivens. Observations. Les cossus tiennent aux bombices parleur trompe très-courte, et aux hépiales par les habitudes de leurs larves. Leurs antennes sont moins pectinées que dans les bombices , et plus longues que dans les hépiales. Quant à leurs chenilles ou larves , elles vivent toujours à couvert dans le tronc des arbres, dont elles rongent la substance, et sont très-redoutables par le tort qu'elles occasionnent en faisant périr les arbres qu'elles habitent. Des deux espèces que je vais citer, la première est célèbre par l'anatomie admirablement détaillée qu'en a faite Lyonnet. J'ai cru devoir réunir ici le cossî/s et le zeuzera de M. Latreille , afin de simplifier, et à cause des rapports et des habitudes de ces lépidoptères. Néanmoins, dans son genre cossus, les antennes sont, dans les deux sexes, semi-pectinées dans pres- que toute leur longueur, c'est-à-dire n'ont qu'une rangée de dents, tandis que, dans sou genre zetizerci, les antennes sont simples dans leur partie supé- rieure, mais pectinées ou cotonneuses infcrieure- meut, selon les sexes. ESPÈCES, 1 . Cossus gàle-bois. Cossus lignipcrda, C. alis nebulosis; thorace posticè fascià atrâ. Fab. 5. p. I. Fkalœna bombt/x cossus. Linn. Le eossus. Gcoff. %. p. loa. n" l\. Ernst. Pap. d'Europe. i5. p. 63 pl. i83 et 190. n» a46. Lyonn. Monojr. I105. 176a. phil. 80. t. 18. id. Lesscr. lab. I. f. 17— aa. Habite en Europe. Sa chenille est rougeàtrc , et vit dans le tronc de différents arbres. Les antennes , dans les deux sexes, sont semi-pectinées ou n'ont qu'une seule rangée de deals. 2. Cossus du marronnier. Cossus œscuU. C. niveus ; alis punclis numerosis cs. Sous la dénomination de stygie, je réunis les aglaopes, les glaucopides et les stygies de Latreillc. Toutes ces sphingides ont le port des zygènes , et les antennes bipectinées dans les deux sexes. En cela, elles se distinguent des procris, dont les antennes ne sont bipectinées que dans les mâles. ESPÈCES. 1. Stygie polymène. Stygia polymena. Si. niijra; atis maculis fuleis : anticarum tribus , posli- carum duabus ; abdomine cintjidis duobus coCLineis. Zi/gœna potymena, Fab. Sphitix poli/mena. Lhia. Glaucopis. Latr. Habite en Chine. 2. Stygie dos bleu. Stygia auge. St. sanffuineo cœruleoque varia , tateribus sanguineo- pilosis; a/is j'enestratis, posticè nitjris. Zij(jœnaauge. Vi\h. Sphinx amje. Linn. Habite en Amérique, sur \q parthenium. 3. Stygie argynne. Stygia argynnis. St. alis virescenti-atris : maculis aureis; poslicis f'uscis, basi aureis. Zyijcena argynnis. Fab. Habite au Brésil. 4. Stygie malheureuse. Stygia infausta. St. alis fuscis : posticis interne sanguineis. Zygcena infausta. Fab. Engr. Pap. d'Europe, pi. io3. n» i52. Aglaope. Latr. Habite l'Europe méridionale. a. Stygie australe. Stygia australis. St. luleo fulvo fuscoque varia ; ano barbato, Stygia australis. Lalr. Geu. Cri^t. et 1ns. i. tab. i6. fig. 4. 5. Habite dans le midi de la France. PBOCBis. (Procris.) Antennes bipectinées dans les mâles, simples ou un peu velues dans les femelles, avec le sommet nu. Deux palpes écailleuses. Ailes eu toit. Anlennœ masculis bipectinatœ, feminis simplices 80 HISTOIRE DES INSECTES. vel tantùm subhirtw squamati. Alœ deflexœ. apice imberbi. Palpi duo Observations, ha procris, de même que les sty- gies , tiennent aux zygènes par leurs rapports , et sont remarquables en ce que leurs antennes sont bipcctinces , au moins dans les mâles , ainsi qu'on le remarque ici. Sous cette coupe, je réunis les procris et lesatychiesdeM. Latreille. Les premières ont les ailes longues et les palpes non velues , ne s'élevant pas au delà du chaperon ; mais les secondes ont les ailes courtes, et des palpes très-velues, qui s'élèvent davantage. ESPÈCES. 1. Procris du statice. Procris slatices. P. viridi-ccerutea; alhposiicis fusc'is. Sphinx statices. Linn. Z}pjcena statices. Fal>. Procris. Lalr. La lurquoisft. Geoif. 2. p. i3o. Habite en Europe, dans les prairies. 2. Procris du prunier. Procris pruni. P. viriili-cœritlea; alis postiers nir/ris, Zygœnapruni. Fab. Engranî. Pap. (l'Europe, pi. ]o3. n" i5i. Habite en Allemagne et aux environs de Paris. Antennes simples dans les deux sexes. ZIGÈNE. (Zygaena.) Antennes simples, courbées eu cornes de bélier, renflées en massue pointue vers son extrémité. Deux palpes pointues. Ailes en toit : les supérieures oblongues. Larve dépourvue de corne. Chrysalide dans une coque. Antennœ in utroque sexti simplices , clavâ apice subaculâ ierminatœ, cornua arietina incurvatione simulantes. Palpi duo acuti. Jlœ deflexœ : superioribiis oblongis , Larva cornu nullo. Pupa foUiculata, OrsEBVATioNs. Lcs zycjcnes ont le vol court et diurne. Elles paraissent, ainsi que les genres pré- cédcnls, plus rapprochées des lionihices que les sésies et les sphinx. Slais leurs antennes, épaissies ou renflées vers le bout, les dislinguent de toutes les phalénides , et les l'ont ranger iialurellcment parmi les sphingides , dans le voisinage des sésies. Dans la plupart des espèces, les ailes sont ornées de couleurs vives , le plus souvent rouges avec des taches noires , et ont un aspect assez agréable. Les zjyèncs, en général, volent lourdement, et ne parcourent que de petites distances à chatiue vol. leurs clieiiilk'S n'ont point de corne et ne se retirent point dans la terre ])our se métamorphoser. On trouve ces insectes sur les herbes, sur les Heurs des plantes les moins élevées. ESPÈCES. 1. Zygène de la Dlipendule. Zygœna fdipendiilœ, Fab. Z . alis anticis cyaneis; punctis sex rubris; posticis ru- bris; margijte ci/aneo. Sp/iinx /llipendulœ. Linn. Sphinx. Geoff. 2, p.Sy.n" i3. Habile en Europe, tinns les prairies. 2. Zygène du lotier. Zygœna loti. Zyy. alisanticîs virïdibiis ; punctis quinque rubris ; pos- ticis saiigui?ieis; iimbo cyaneo. Zyfjcnna loti. YAi. Enfjr. Pap. d'Europe, pi. iS, n» |58. Habite en Europe. 5. Zygène de la scabieuse. Zygœna scabiosœ. Fab. Z. atra; alis anticis viridibus ; maculis oblonyis , ap- proximatis, sani/uincis; posticis rubris. Engr. Pap. d'Europe, pi. 96 et 96. n"^ i33 — 135. Habite en Europe , sur la seabieuse des bois, la piloselle. 4. Zygène de l'esparcette. Zygœna onobiychis. Fab. Z. atra ; alis anticis cyaneis : punctis sex sanguineis ocetlatis; posticis rubris j Iimbo nigro, Engr. I^ap. d'Europe, pi. 89. n^^o- Habite en Aulriclie. 5. Zygène de la bruyère. Zygœna fausta, Fab. Z . alis concoloribus rubris; maculis nigris , inargine nigro-connexis. Sphinx fausta. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. 100. n» i4a. Habite en Europe. Etc. sésiE. (Sesia.) '; Antennes cylindriques , un peu renflées et fusi- ' formes vers le bout. Deux palpes. J Langue fdifornic, rétractile. j Ailes horizontales, vitrées. Anus barbu et obtus, i Vol dmrne et rapide. Chenille dépourvue de corne. ! I jintcnnœ cylindrivœ, versus apicein fusiformes. i Palpi duo. Lingua filiformis, retractilis. ' .dlœ horizontales, subdiraricatœ , hyalino fencs- j tratœ.Àniis baibatus. /'otittis celer, diurnus.Eruca | cornu nullo. | OnsEiivATioNS. Toutes les sésies sont beaucoup I moins grandes que les sphinx, et néanmoins s'en % rajjproclient davantage que les zygènes. Elles ont ;1 le vol très-rapide, bouniomient comme les mou- ^i elles, et volent le jour, et même par un beau soleil, | tandis que les sphinx ne volent que le soir. Ces insectes se soulieiment en l'air dcxant les llcurs , et paraissent alors presque immobiles en volant. Les vraies svsivs ont leurs ailes peu chargées d'écaillcs , et ollrant des espaces nus, transparents, comme viirés. Par leur aspect et leur petite taille , CCS sphingides rcbsemblenl à des abeilles , des SPHINGIDES. 81 guêpes, etc. Leurs larves n'ont point décerne, et vivent cacliccs dans l'intérieur des parties des végé- taux. ESPÈCES. 1. Sésie apiforme. Sesia apiformis. Fab. S. alis feneslralis; abdomine flavo, incisuris alris; tlto- rave nîgro, macutis duabits [lavis. Sphinx apijbrmis. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. 91. n» 131. Habite en Europe. 2. Sésie tipuliforme. Sesia tipuliformis . Fab. S. alis fsnestratîs ; margine fasciâqite nîgris; abdomine barbato nigro, incisuris alternis margine /lavis. Sphinx tipuliformis. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. g^. n"' ug et i3o. Habite en Europe. 3. Sésie culiciforme. Sesia culiciformis, Fab. s. alis hyalinis , margine fasciâque nigris ; abdomine barbato, cingulo fulvo. Sphinx culiciformis. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. gS. n» 126. Habile en Europe. 4. Sésie vespifornie. Sesia vespiformis. Fab. S, alis fenestratis ., margine fasciâque nigris; abdomine barbato nigro^ segmentis pluribus flavïs. Sphinx vespiformis. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. 92. n° ia4. Habite en Europe. Etc. MACBOGLOSSE. (MacrOglOSSUlD.) Antennes subcylindriques , un peu renflées et fusiformes vers le bout. Deux palpes. Langue longue, filiforme, rélractile. Ailes horizontales, couvertes d'écaillés, quelque- fois vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille munie d'une corne caudale. Antennœ subcfUndricce , versus apicem fusifor- mes. Palpi duo squamati. Lingua longa, filiformis, retractilis. Alce horizontales, squariiis penitùs obteclœ, inter- ditm fencstratœ. Anus barbatus, obtusus. f^olitus celer, diurnus. Eruca cornu dorsali. Observations. Les niacroglosses tiennent en quel- que sorte le milieu entre les sésies et les sphinx. Un les a confondues avec les premières, parce qu'elles ont, comme elles, le vol diurne cl rapide, et qu'il y en a dont les ailes sont vitrées. 3Iais elles se rappro- chent des sphinx par la corne caudale de leur larve. Ainsi , il convient de les distinguer, avec Scopoli , comme un genre à part. ESPECES. 1. Macroglosse du caille-lait. Macroglossum stella- tarum. M. abdomine barbato; lateribus albo nigroque variis ; alis poslicis ferrugineis. Sphinx stellalarum. Linn. Sesia stetlatarum. Fab. Le moro-sphinx. Geoff. 2. p. 83. n" 6. pi. ti. f. 5. Engr. Pap. d'Europe, pi. 89 et 90. n» 116. Habite en Europe, sur le caille-lait, les rubiacées galio'f- des. 2. Macroglosse fuciforme. Macroglossum fuciforme. M. abdomine barbato nigro, fasciâ flavescenle; alis fe- nestratis; margine nigro. Sesia fuciformis . Fab. Sphinx. Geoff. 2. p. 82. n^ 5. Engr. Pap. d'Europe, pi. 8g et 90. n» 117. Habile en Europe. Nota. Le sesia bombyliformis Je Fabricius ne nous paratt être qu'une variété de celte espèce. SPHINX. (Sphinx.) Antennes épaissies en massue prismatique dans leur partie supérieure, quelquefois subciliées, ter- minées par une pointe. Deux palpes courtes, larges, très-écailleuses. Langue allongée. Ailes entières ou presque entières. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Antennœ in clavam oblongam et prismaticam versus apicem incrassatœ, interdiim subciliatœ, apice acuto. Palpi duobreves, lati , dense squamati. Lingua elongata. Alœ subintegrœ. Eruca posticè cornu dorsali. OBSERVATions. Les sphinx ne volent point en plein jour, comme les sésies et les niacroglosses, mais seulement au déclin du jour et le soir. Ils ne tien- nent aux niacroglosses que par la corne dorsale et caudale de leur larve. On ne les confondra point avec les papillons, puisqu'ils ont des crochets à la naissance de leurs ailes inférieures, que leurs ailes dans l'inaction sont horizontales ou en toit, et que leurs antennes sont épaissies et prismatiques dans leur partie supérieure. La plupart des sphinx ont un vol rapide, font entendre un bourdonnenicnt remarquable en volant, et pompent la liqueur mielleuse des fleurs sans se poser. Leur abdomen n'est point obtus comme dans les deux genres précédents, mais se termine en pointe. Les chenilles des sphinx ont seize pattes, sont rases, à peau lisse ou chagrinée, et ont une corne sur le dos, près de la queue. Leur altitude singu- lière dans le repos leur a fait donner le nom de sphinx. C'est ordinairement dans l'intérieur de la terre ou à sa surface que ces chenilles se changent en chrysalide. Elles se fabriquent des enveloppes gros- 82 HISTOIRE DES INSECTES. sièrcs avec des feuilles et des particules de terre qu'elles réunissent avec de la soie. ESPÈCES. 1. Sphinx du liseron. Sphinx conwhuli. S. alis Integnx, nebulosis ; postrets sulifhscîatU ; ahdo- mine cingulis rubris , alris atbisque. Sphinx convotvuiï. Linn. Geoff. 2. p. 86. no g. Engr. Pap. d'Europe, pi. 86—87 — 12a. n" i4- Habite en Europe. 2. Sphinx tête de mort. Sphinx Atropos, S. alis integris ; poslicis luteis, fasciis fuscis ; abdo- mine luteo , cîngutis nlgris. Sphinx Atropos. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 85. n° 8. Engr. Pap. d'Europe, pi. io5 et 106. n" i54. Habile en Europe , sur la pomme de terre , etc. 3. Sphinx du tithyniale. Sphittx euphorbiœ. S. alis integris , griseis ; fasciis duabus virescenlibus 1 posticis basi strigâque nigris ; antennis niveis. Sphinx euphorbiœ. Linn. Fab. Engr. Pap. d'Europe, pi. 107 et 108. n» i55. Habite en Europe. 4. Sphinx du troëne. Sphinx ligustri. S. alis integris, posticis riifis ; fasciis tribus nigris ; abilomine rubro : cingulis nigris. Sphinx ligustri. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 84. n" 7. Engr. Pap. d'Europe, pi. 85. n^ ii3. Habite en Europe. 5. Sphinx de là vigne. Sphinx elpenor. S. alis integris, viridi purpureoqite variis ; posticis rù' bris , basi atris. Sphinx elpenor. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 8G. n» 10. Engr. Pap. d'Europe, pi. lia. n" 160. Habite en Europe. Etc. SHÉRINTHE. (Smerlnthiis.) Antennes insensiblement plus épaisses dans leur moitié supérieure, prismatiques, subpectinécsou en soie, un peu crochues à leur sonmiet. Deux palpes comprimées , écaiileuses. Langue très-courte, pres- que nulle. Ailes anguleuses. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Anlennœ versus médium cl sensîm crassiorcs, prismaticœ, siibsenatw ; apiie nnriiiato. l'alpi duo compressi , squamali. IJnijua hmissima , ferè nulla . Alœ ungulalœ. Enica loniu dorsali poslico.'^ Ob»ïrvations. Les smMnlhes sont éminemment distingués des sphinx par leur trompe ou langue très-courte et presque avortée. Ils volent peu et se posent pour prendre leur nourriture; on peut même penser qu'ils n'en prennent guère ou que pendant peu de temps. Ces lépidoptères ont d'ailleurs de très-grands rapports avec les sphinx, et sont on général assez élégamment ornés. Leurs ailes , surtout les supérieures, sont anguleuses, et leur abdomen se termine en pointe. ESPÈCES. 1. Smérinthe du tilleul. Snierinthus tiliœ. S, alis angulalis , virescenli-nebulosis , saturaliùs fas- ciatis ; posticis suprà luteo-testaceis. Sphinx tilice. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 80. nf» 2. Engr. Pap. d'Europe, pi. I17— Il8. n» i63. Habile en Europe. 2. Smérinthe demi-paon. Smerinthus ocellatm, S. alis angulalis; posticis rufîs ; ocetlo coeruleo. Sphinx ocellata. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 79. n» I. Engr. Pap. d'Europe, pi. 119. n» 164. Habite en Europe. 3. Smérinthe du peuplier. Smerinthus populi. S.alis denlatis,reversis, griseis; anticis punclo albo ; posticis basi ferrugineis. Sphinx populi. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 81. n" 3. Engr. Pap. d'Europe, pi. ir4 et 116. n» 162. Habite en Europe. 4. Smérinthe du chêne. Smerinthus quercûs. S. alis angulato-denlatis , cinereis; strigis obscurio- ribus ; posticis ferrugineis ; angulo ani albo. Sphinx quercûs. Fab. Habile en Allemagne. Rare. C&8TNIE, (Castnia.) Antennes filiformes, se terminant en massue allongée, avec un petit crochet au bout. Deux palpes Iriarliculées, non contiguës. Ailes horizontales ou en toit? , Jntcnnœ filiformes, clacâ ohloiigâ terminatœ; apice acuto uncinato. Palpi duo, distincte triarli- culati, lion conti'jui. Jlœ liorizontales anl deflexœ? OiJSEUv\Tio>s. Les casinies ont été confondues ])armi les papillons, parce que la massue des anten- nes ne commence que vers l'extrénu'lé de ces par- ties.Elles se rap|ircichent, en effet, par leurs an lennes, (le ceux lies pa|iiliimides (|ue nous nommons, avec ill. Lalreille , les uranics et les hcspéries. iMais leurs ailes inférieures sont munies de crochels pour relenir celles de dessus . et il esl probable que, dans le repos , leurs ailes sont plutôt horizonlales ou en PAPILIONIDES. iÊ toit que relevées. Ce sont des spliingidcs qui font le passage aux papilionides. ESPÈCES. î . Castnie de Surinam. Castnia Icarus. C. alh inlegris , suprà albis ; fascih fusch , sublùs fas- dis albis nigrisque allernis. Hesperia Icarus. Fal>. Papilio Icarus. Gmel. Pap. P/iilemon. Cram. 2. lab. 23. fig. G— H. Habite à Siirinam. 2. Casthie de Guinée. Castnia Dœdalus. C. alis inlegerrimis fuscis , albo-maculaiis, sublùs brun- neis. Papilio Bœilalus. Fab. 3. 1. 53. Habite la Guinée. 5. Castnie Cyparisse. Castnia Cyparissias. C. alis inlegerrimis nigris ; fasciis duabus albis ; anlica- rum obliquis, posticarum punctatis. Papilio Ci/parissias. Fab. 3, 1. p. 3g. Cram. 1. t. i. fig. A— B. Habite l'Amérique méridionale. 4. Castnie d'Inde. Castnia Orontes. C. alis caudatis nigris: fasciis duabus virescentibus i caudis albis dislanlibus. Papilio Oronles. Fab. 3. i. p. 69. Cram. 7. t. 38. flg. A— B. Habite dans l'Inde. Etc. DEUXIÈME SECTION. Point de crochets au bord externe des ailes infé- rieures. LES PAPILIONIDES. Antennes filiformes, simples, terminées par un bouton droit ou par un renflement oblong et cro- chu. Deu.v palpes apparentes, courtes, compri- mées, relues. —Les ailes élevées dans l'inaction; leur bord intérieur étant alors moins élevé que l'extérieur. Fol diurne. — Larve à seize pattes et sans corne. Chrysalide presque toujours à nu. Observations. Les papilionides embrassent tous les lépidoptères connus généralement sous le nom de papillons, et par conséquent le genre papilio de Linne et de tous les auteurs. Ils constituent la der- nière, la plus grande et la plus belle famille des lépidoptères. On les distingue des autres lépidoptères, 1° parce qu ils n'ont point de crochets subulés à la naissance des ailes inférieures ; 2° parce que , dans le repos Ils ont leurs ailes plus ou moins complètement rele- vées, mais jamais tout à fait horizontales, ni en toitj 5" parce que tous généralement ne volent que le jour; 4° enfin, parce que, dans la plupart, leur chrysalide est suspendue , nue et anguleuse. De tous les lépidoptères, et peut-être de tous les insectes en général, ce sont les papilionides qui offrent le plus d'intérêt par leur beauté , leur viva- cité, l'élégance de leur forme et l'admirable variété de leurs couleurs. En effet, la beauté du papillon , sa légèreté, son air animé, ses courses vagabondes et volages, tout nous plaît en lui. Il voltige de fleur en fleur, parcourant ainsi les vergers, les prairies et les plaines : l'inconstance semble former son caractère. Une collection de papillons, riche en espèces et bien conservée, nous présente un des plus beaux spectacles qu'on puisse voir dans un cabinet d'his- toire naturelle. Ces insectes semblent se disputer à l'envi la beauté des couleurs, l'élégance de la forme. Ce sont, en général , les papillons de la Chine et de l'Amérique méridionale , surtout ceux de la rivière des Amazones et du Brésil, qui se font remarquer par leur grandeur, et par le vif éclat de leurs cou- leurs. Avec de grandes ailes légères, la plupart des papillons, néanmoins, volent d'assez mauvaise grâce: ils vont toujours par zigzag , de haut en bas , de bas en haut, à droite et à gauche : cela provient de ce que leurs ailes sont libres , ne frappent l'air que l'une après l'autre, et peut-être avec des forces alternativement inégales. Ce vol leur est très-avan- tageux , parce qu'il leur fait éviter les oiseaux qui les poursuivent ; car le vol de la plupart des oiseaux est en ligne droite ou par lignes droites, et celui du papillon est continuellement hors de cette ligne. Pour faciliter l'étude des nombreuses espèces de papillons, dont on connaît plus de 900, on les avait divisées en plusieurs tribus, auxquelles on avait donné des noms particuliers ; ce qui, jusqu'à un certain point, eût pu suffire, si les caractères de ces tribus eussent été moins vagues, mieux circonscrits. Mais il parait que personne, avant M. Latreille, n'avait assez étudié les papillons pour les partager en différents genres, et en former une famille parti- culière. Je ne suivrai point cet entomologiste dans toutes les distinctions qu'il a établies parmi les papilioni- des; mais, profitant des principaux caractères qu'il a fait connaître , je me bornerai à présenter ces papi- lionides partagés en dix coupes circonscrites , que je considère comme constituant dix genres distincts, Voici la division de ces genres. DIVISION DES PAPILIOIVIDES. §. Quatre épines aux jambes postérieures : detix vers le milieu du côté interne, et deux au bout. Uranie. liespérie. §§. Deux éjJines seulement aux jambes postérieures, (i) Troisième article ilcs palpes toujours très-distiuct et presque nu. Chenille courte, ovale ou en forme de cloporte. Argus. 84 HISTOIRE DES INSECTES. (s) Troisième oiiiclc des palpes, soit presque nul, soit très-distinct, mais alors ceuvcrtdùcaillcs ou très-velu. Chenille allongée , subcylindrique. • Chrysalide nue, suspendue par son extrémité posté- rieure. Quatre pattes ambulatoires, soit dans les deux sexes, soit dans les mâles seulement; les deux pattes anté- rieures étant relevées contre le cou (en palatine.) (a) Les deux pattes antérieures relevées et non ambu- latoires dans les deux sexes. (+.) Palpes courtes , comprimées, presque contiguës. Nyniphale. (4— 1-) Palpes longues , cylindracées , grêles , très- écartées. Danaïde. (b) Les deux pattes antérieures relevées et non ambula- toires , dans les mâles seulement. Libythée. " Chrysalide quelquefois dans une coque , le plus souvent nue , et alors attachée par un cordon dans son milieu. Toutes les pattes ambulatoires, dans les deux sexes. (a) Ailes inférieures formant, par le rapprochement de leur bord interne, un canal qui reçoit le corps. Piéride. (b) Ailes inférieures écartées à leur bord interne, et laissant le corps à découvert en dessus et en dessous. (•{•) Chrysalide dans une coque. Une poche cornée à l'extrémité de l'abdomen des femelles. Parnassien. (.{■f) Chrysalide nue. Point de poche particulière à l'abdomen des femelles. Thaïs. Papillon. DBANiE. (Urania.) Antennes filiformes , Irès-grèles , sétacécs et cro- chues à leur extrémité. Deux palpes grêles et longues, à troisième article nu. Ailes n'étant point toutes relevées dans l'inaction. Quatre épines aux jambes postérieures. Jntennœ filiformes, ad apicem graciliores, seta- ceœ et arcualœ, Palpi duo clongati , graciles; arti- cula tertio nudo. Alœ omties in quiète non erectœ, Pedes postici tibiis quadrispinosis. OnsEBVATioNs. LcswroMà's tiennent aux hcspcries par les quatre épines de leurs jaml)es postérieures ; mais on les en ilislingue facilement par leurs antennes sétaeées et courbées ou crochues à leur sommet , et par leurs palpes grêles , longues , à 3<= article nu. ESPÈCES. 1. Uranie léilus. Urania leilus. U. alis caudatu , concoloribus , n'igris ; fasc'iâ slrigis- gite viridilfus, nitentibus, numerosis. Papilio leilus. Linn. Fab. 3. p. ai. Cram. Ins. 8. t. 85. fîg. D-E. Habite en Amérique , sur le citronnier. 2. Uranie d'Inde. Urania ripheus. U. alis sexdenlato-caudatis , nigris , vîridi-fasciatis; posticis sublùs macula ani fèrruginea , nigro-punc- tata. Papilio Ripheus. Fab. p. 5i. Cram. Ins. 33. t. 385. fig. A— B. Habite la côte de Coromandel. 3. Uranie Oronte. Urania Orontes. U. alis caudalis , nigris ; fasciis duabus vireacentibus i caudis albis distantibus. Papilio Orontes. Linn. Fab. p. 69. Cram. Ins. 7. t. 38. /îj. A— B. Habite dans l'Inde. 4. Uranie Patrocle. Urania Patroclus, V. alis caudalis, concoloribus, fuscis ." fascià lintari , obliqua albà , apicibusque albis. Papilio Palroclus. Linn. Noclua Patroclus. Fab. Habite dans les Indes. Etc. HESPÉRIE. (Hesperia.) Antennes filiformes, terminées en bouton ou en massue ohlongue. Deux palpes courtes, larges, très- ccailleuses. Les deux ailes inférietires peu relevées dans le repos. Quatre épines aux jambes postérieures. Jntennœ filiformes , apice cupitulo ml clavâ oblongâ terminatœ. Palpi duo brèves, tati, valdè squamati. Jlœ inferiores in quiète vix erectœ. Pedes postici quadrispinosi. Observations. Les hespéries, ainsi que les uranies, paraissent être les papllionides les plus rapprochés lies lépidoptères précédents; car leurs ailes ne sont point toutes relevées dans le repos, et leur chrysa- lide, en général, n'est ni nue, ni anguleuse. C'est au moins ce que l'on sait à l'égard des espèces d'Eu- rope qui ont été observées. Leur chrysalide est enveloppée d'une légère coque de soie, et l'insecte pariait n'a pas ses quatre ailes entièrement relevées dans les temps de repos. D'ailleurs les hespéries et les uranies sont bien distinguées des autres papllionides, ayant quatre épines aux jand)cs postérieures, 4;t les autres papi- lionides n'en ayant que deux. PAl'ILIOXIDES. 8B ESPÈCES. 1. Ilcspérie de la mauve. Hesperla malvœ. H. alis (lentatls , tfivaricatis, fnscis cinereo-uniiatïs ; anticis punclis fcnesiratis; posllcls subtùs punclis albis. Papilio plebeius malvœ. Linn. Hetperia malvœ. Fah. 3, p. 35o. Le Plain-elianl. Gcoff. a. p. 67. n» 38. Habite en Europe. Commune. 2. Hespérie grisette. Hespeiia tages. H. alis integerrimis, denticulatis, f'uscis, obsolète albo- punctatis. Papilio plebeius tages. Linn. Hesperiatages.Vah. 3. p. 35^. Le P. Grisetle. Geoff. 2. p. 68. 11" 39. Habite en Europe, dans les bois. 3. Hespérie plain-chant. Hesperia fritillum. H, alis integris, divaricatis, nigris, albo-punctatis. Hesperia fritillum. Fab. 3. p. 35i. Engr. Pap. il'Europe. Suppl. 3 pi. 7. n» 97 bis. Habite en Europe , dans les prés. 4. Hespérie bande-noire. Hesperia comma. H. alis integerrimis , divaricatis, fulvis ; lineold nigrâ, subtùs punctis albis. Papilio comma. Linn. Hesperia comma. Fab. p. 325. Geoff. 2. p. QQ. n" 37. Enjjr.Pap. d'Europe. Suppl. 3. pi. 7. n» 97 bis. Habite en Europe, ilans les prés. Etc. ABGDS. (Argus.) Antennes fdiformes , terminées en massue. Troi- sième article des palpes très-distinct et presque nu. Ailes relevées dans le repos. Un canal au bord interne des ailes inférieures. Chenille courte, subo- vale. Chrysalide obtuse aux extrémités. Antennœ filiformes, clavâ terminatœ. Palporum articiilo tertio distincto, subnudo. ^lœ in quiète erectœ; posticœ abdomen subtils in canali excipientes. Eruca brevis, subovata. Chry- salis apicibus obtusis. Observations. Les argus, comme les autres papi- lionides qui suivent, n'ont que deux épines aux jambes postérieures. Us sont nombreux en espèces, et remarquables par la singularité de leur chenille. Elle est courte, presque ovale, et a, en quelque sorte , la forme d'un cloporte. Dans l'insecte par- fait, le troisième article des palpes est toujours bien distinct, grêle, presque nu, ou peu chargé d'écaillés. A ce genre, je rapporte les é/-7C(>ics (le ^^. Latreille, et ses polyommates. Dans les premières, les deux pattes antérieures sont beaucoup plus courtes dans les mâles que dans les fenielles; les six pattes des secondes sont également ambulatoires dans les deux sexes. iii; I. miucK. T. II. ESPECES. * Toutes lespatles ambulatoires dans les deux sexes. (Argus européens.) 1. Argus commun. Argus vulgaris. A. alis rotundatis , integris, fuscis, fasciâ marginnli fulvA, subtùs cinereis, ocellisque cœruleo-argeiileis. Hesperia Argus. Fab. Papilio Argus. Linn. Geoff. 2. p. 63. n" 32. Engr. Pap. d'Europe, pi. 33. n» 80. Habite en Europe. Très-commun. 2. Argus Corydon. Argus Cor/don. A. alis integris, cœruleo-fïrgenteis ; margine nigro . subtùs cinereis, punctis ocellaribus , posticis mncuUï centrali albâ. Hesperia Corydon, Fab. p. 298. Engr. Pap, d'Europe, pi. 39. n» 85. Habite en .\IIeina{];uc , en France. 3. Argus minime. Argus alsus. A. alis integerrimis, fuscis, immaculatis, subtùs cinereis; strigû punctontm ocellatorum. Hesperia alsus. Fab. p. agS. Habite en Europe. 4. Argus Méléagre. Argus Meleager. A. alis dentatîs, cœruleis; limbo nigro, subtùs canis; punctis ocellaribus nigris. Hesperia Meleager. Fab. p. 292. Habite en France , en Allemagne. 8. Argus de la ronce. Argus rubi. A. alis subcaudatis , suprà fuscis, subtùs viridibus. Hesperia rubi. Fab. p. 287. L'argus vert ou aveugle. Geoff. 2. p. 64- n" 34, Habite en Europe. Commun dans les bois. Etc. ** Mâles axant deu.v pattes antérietires plus courtes, et non ambulatoires. (Argus étrangers.) 6. Argus Cupidon. Argus Cupido. A. alis posticis sexdentalo-caudatis ; subtùs albidis; maculis argenteis. Hesperia Cupido. Fab. p. 258. Habite en Amérique, sur le cotonnier. 7. Argus Endymion, Argus Endxmion. A. alis bicautlatis , subtùs viridibus , attreo rufoque irroratis ,' posticis strigâ otrA fusciàijue sangiùneà. Hesperia Entlgmion. Fab. p. 268. Papilio ypgilis Ci-am. lus. 6. t. 72./?^. E-F. Habite à Surinam. 8. Argus Mélibée. Argus Melibœus. A. alis bicaudatis, cœrulescentibus ; limbo fusco, subtùs flavescentibus ; anticis fusco, posticis niyro-strigosis , angulo aniatro; annulis cœruleis. Hesperia Melibœus. Fab, pi. 271, Habite d.nns l'Inde. G 8C 9. Argus Lysippe. Argus Lysipjms. HISTOIRE DES INSECTES. A. alis anyulalis, fusc'is: omnibus slrij/â rubrâ, subtùs cinereo putjctatis. JJesperia lysippus. Fab.p. 3ai. Habite en Amérique. Etc. NTHPHALE. (Nymphalis.) Anlenncs ûliformcs , terminées en massue. Deux palpes courtes, comprimées, presque conliguës. Les deux pattes antérieures inutiles et relevées contre le cou , dans les deux sexes. Les ailes infé- rieures embrassant l'abdomen en dessous. Onglets des tarses bifides. yîntennœ filiformes , clavâ terminatœ. Palpi duo brèves, compressi, subcontigtii. Pedes duo antici spurii, collo appressi, in utroque sexu. Al(B posticœ abdomen infrà amplectentes, Tarsi unguibus bifidis. Observations. Ce genre embrasse non-seulement les nymphales de M. Latreille, mais en outre ses satyrus, hiblis, vanessa, argx'»-'^ et cethosia. Il est conséquemmentfort étendu, et comprend beaucoup d'espèces exotiques. Dans toutes les nymphales , les deux pattes anté- rieures sont en palatine et sans usage dans les deux sexes. La même chose a lieu dans les danaïdes ; mais celles-ci ont des palpes allongées, cylindracées, très-ccartées. Je ne citerai que quelques espèces d'Europe. ESPÈCES. 1. Nymphale demi-deuil. Nymphalis Galathea. N. alisJentalis, aibo nigroque variegatis : subtùs anlicis ocello unico , posticis quînque. Papillo Galal/iea. Linn. Fab. p. aSg. Le Demi-deuil. GeofF. p. 74. pi. 1 1. f. 3—4- Habite en Europe , dans les prairies. 2. Nymphale Procris. Nymphalis Pamphiliis. JV. alis intcgerrimis, /lavis; subliis anticis ocello unico , posticis cinereis ; f'ascià oceUisque quatuor obliteratis. Papilio J'aniphilus. Linn. Fal). p. 33 r. Procris. Gcoff. 2. p.53. n^ 21. Habile en Europe. Espèce petite, commune. 5. Nymphale Céphale. Nymphalis arcanius. N, alis intcgerrimis , /errugineis i subtùs anticis ocello unico, posticis quinis ,- primo /asciâ remoto. Papilio arcanius. Linn. Fab. p. 221. Le Ccplialc. Gcoff. 2. p. 53. n^ 32. Habile en Europe. 4. Nymphale Myrtil. Nymphalis janira. J^. alis tlentatis , fuscis ; anticis subtùs luîeis ; ocello utrinque unico ; posticis subtùs punctis tribus. Papilio janira. Linn. Fab. p. 241. Le Myrtil. Ceiiff. a. p. 49. n° 17. Ha)>itc en Enroj^e. 5. Nymphale Amaryllis. Nymphalis pilosellœ. N. alis dentatis, fuscis ; tlisco fulvo , anticis utrinque ocello nigro ,- pupilla gemina , posticis sublùt punctis ocellaribus niveis. Papilio pilosellœ. Linn. Fab. p. 240. Geoff. 2. p. 53. n" 20. Habite en Europe. 6. Nymphale Hermione. Nymphalis Hermione. N. alis ilentalis , fuscis I faseià pallidâ , anticis ocellis suprà duobus , subtùs unico. Papilio Hermione. Linn. F.nb. p. 282. Le Silène. Geofï. 2. p. 46. n° i3. Habile en Allemagne, en France. 7. Nymphale satyre. Nymphalis mœra. N. alis dentatis , fuscis, utrinque anticis sesquiocello ; posticis ocellis suprà tribus, subtùs sex. Papilio mœra. Linn. Fab. p. 227. Le Saljre. Geoff. 2. p. 5o. n» 19. Habite en Europe. Le Papilio megœra s'en rapproche beaucoup. Etc. DANAtDE. (Danaus.) Antennes filiformes, terminées par un bouton. Deux palpes longues, grêles, cylindracées, très-écar- tées. Les deux pattes antérieures courtes et en palatine dans les deux sexes. Les ailes ovales ou oblongues : les inférieures embrassant à peine l'abdomen en dessous. Onglets des tarses toujours simples. Jntennœ filiformes, capitulo terminatœ. Palpi duo clongati, graciles, cylindracei, valdè remoti. Pedes duo antici spurii, collo appressi in utro- que sexu. Alœ ovales vel oblongœ ; posticœ abdo- men infrà vix amplectentes. Tarsi unguibus sim- plicibus. Observations. Ce genre embrasse les danaïdes et les héliconiens de M. Latreille. Ces lépidoptères, dans les deux sexes, ont lesdeux pattes antérieures en palatine, comme dans les njmpliales; mais leurs palpes allongées, grêles et écartées, les cndistiiiguent principalement. Ouant aux héliconiens , on les dis- tingue des autres danaïdes parce qu'ils ont les ailes oblongues et étroites. Ils ont en outre les palpes un peu plus longues, et le boulon des antennes plus droit. ESPÈCES. [ Danaïdiens. ] 1 . Danaïde-pieds-liés. Danaus plexi'ppus. 1). alis integerrimis, fulvis; venis nigris, dilalatis, mar- gine nigro : punctis albis, anticis fctscià apicis albâ. Papilio plexippus. Linn. Fal). p. 49. Cram. Ins. 1. lab. 3. /iy. \—B. Habite en Amérique. PAPILIONIDES. |T 2. Daiiaïdc concolorc. Danaus similis. D. alis subrepandis, concolorlbus, punctis cœmlescenli- afbis versus basim lineatts. PapHio similis. Linn. Fab. p. 58, Habite dans l'Inde. 5. Danaïde midamus. Danaus midamus. D. alis inUgerrimis, nigris, atbo punctatis : anticis suprd cœrulescentibiis, posticis siiprà punctorum alborum strigâ. PapHio midamus. Linn. Fab. p. Sg. Habite les Indes orientales. venis maculisque 4. Danaïde veinée. Danaus idea. V. alis rolundalis , denudato-albis ; nigris. PapHio idea. Linn. Fab. p. i85. Habite dans les Indes. [ Héliconiens. ] 5. Danaïde rouge. Danaus horta. D. alis integerrimis, rubrls; anticis apice hyalinis, posti- cis subtùs albidis, nigro-punctatis, PapHio horta. Linn. Fab. p. iSg. Habite en Afrique. 6. Danaïde Terpsichore. Danaus Terpsichore. B. alis oblongis, integerrimis, f'ulvis,- posticis nigro punc- tatis. PapHio Terpsichore. Linn. Fab. p. i64. Habite en Asie. 7. Danaïde Polymnie. Danaus Polymnia, J). alis oblongis, integerrimis; anticis maculis apiceque nigris ; fasciâ flavâ ; posticis fasciis .3 nigris; mediâ serratà. PapHio Polymnia. Linn. Fab. p. 164. Habite l'Amérique méridionale. 8. Danaïde Doris. Danaus Doris, D. alis oblongis, integerrimis , atris ; anticis (lavo-ma- culatis, posticis suprà basi cœruleo-radiatis. PapHio Doris. Uaa. Fab. p. 166. Habite à Surinam. Etc. iiBYTHÉE. (Libythea.) Antennes filifornoes, un peu courtes, terminées par un bouton allongé. Deux palpes souvent plus longues que la tète, réunies en un bec avancé. Les deux pattes antérieures en palatine dans les mâles seulement. Les ailes inférieures embrassant l'abdomen en dessous. .^nfennœ filiformes , breviusculœ , capitula elon- gato terminake. Palpi duo sœpiiis capite longiores, in 7-ostelium porrectum conniventes. Pedes duoantici, inmaribtis tantùm, brevissimi, spurii. Jlœ poslicœ abdomen infrà ampleclentes. OcsEnvATioTis. Ce genre est le même que celui ainsi nommé par M. Latreillc. 11 est caractérisé par la réunion des deux palpes qui forment un bec avancé devant la tète , et parce que les mâles seu- lement ont les deux pattes antérieures en palatine, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas ambulatoires. ESPÈCES. 1. Libythée du Celtis. Libythea Celtis. L. alis angulato-dentaiis fuscis ; maculis fulvis unicâ- que albâ , posticis subliis griseis. PapHio Celtis. ¥s\>. p. i4o. Habite dans l'Europe australe, sur le micocoulier. 2. Libythée de Surinam. Libythea carinenta. L. alis falcato-denlalis , fuscis, flavo-maculatis ; anticis apice atris ; maculis quatuor albis. PapHio carinenta. Fab. p. iSg. Cram. Ins. g. t. loH.fig. E— F. Habite à Surinam. 3. Libythée Calliope. Libythea Calliope. L. alis oblongis, integerrimis, luleis; anticis striis tribus, posticis fasciis 3 nigris. PapHio Calliope. Linn. Fab. p. 160. Habite dans les Indes. Port des héliconiens. 4. Libythée Vulcain. Libythea Atalanta. L. alis dentatis, nigris, albo maculatis; fasciâ commun! purpureà anticarum utrinque, posticarum manji- nali. PapHio Atalanta. Linn. Fab. p. 118. Le Vulcain. Gcoff. 2. p. l\o. n" 6. Habite en Europe. Commune et fort belle. !). Libythée du chardon. Libythea cardui. L. alis dentatis, fulvis, albo nigroque variegntis ; posti- cis subtùs ocellis quatuor. PapHio cardui. Linn. Fab. p. 104. La Belle-dame. Geoff. 2. p. 41. n» 7. Habite en Europe. 6. Libythée œil de paon. Libythea la. L. alis angulalo-dentatis , fulvis, nigro maculatis ; singulis ocello cœruleo. PapHio lo. Linn. Fab. p. 88. Le Paon du jour. Geoff. 2. p. 36. n» 2. Habite en Europe. 7. Libythée de l'ortie. Libythea urticœ. L. alis angulatis , fulvis , nigro-maculatis ; anticis su- pra punctis tribus. PapHio urtica:. Linn. Fab. p. laa. La petite Tortue. Geoff. 2. p. 37. n" 4. Habite en Europe, sur l'ortie. Etc. PIÉRIDE. (Pieris.) Antennes filiformes, terminées en massue ou en bouton. Deux palpes triarticulées. 88 HISTOIRE DES INSECTES. Les quatre ailes relevées dans le repos , un canal au bord interne des inférieures embrassant l'abdo- men par-dessous. Antennœ filiformes, clam velcapitulo terminatœ, Palpi duo articulis tribus. Alœ omnes in quiète rectœ : posticœ abdomen subtùs in canali excipicntes. Observations. Les piérides dont il s'agit sont celles de Latreille, auxquelles je réunis ses coliades. Ces papilionldes ont leur chrysalide attachée dans son milieu par un cordon, et diffèrent de ceux qui viennent après par le canal que le bord interne et rapproché des ailes inférieures forme au-dessous de l'abdomen. Ils ont les crochets des tarses unidentés ou bifides. La plupart des espèces de piérides sont communes en Europe. ESPÈCES. 1 . Piéride du chou. Pieris brassicœ. p. alîs rotundaiis , integerrimis , alb'S ; anlicis maculrs duabus apicibusque n'içjrïs , major, Papilio brassicœ. I.iiin. Fab. p. 186. I-e j^ranil Papillon blanc du cbou. Genff. ?.. p. 68. n» 4*>- Habite en Europe. Espèce Irrs-commune. Chenille pana- chée de jaune, de noir et de bleu. 2. Piéride mineure. Pieris Rapœ. P. al'is integerrimis , antîcis maculis duabus apicibus- que nïgris , miïwr. Papilio Rapœ. Linn. Fob. p. 186. Le petit I*apillon blanc du chou. Geoff. a. p. 69.0'' 4'- Habile en Europe , sur le chou. Chenille verte , avec une bande d'un l>lancjaiuiàtre de chaque côté. 3. Piéride du navet. Pieris napi. P. al'S integerrimis, albis ; subtùs venis dilatatis vires- centibus. Papiiio napi. Linn. Fab. p. 187. Le petit Papillon blanc veiné de vert. Geoff. 2. p. 70. n" 42. Habite en Europe. Très-commune. 4. Piéride de la moutarde. Pieris sinapis. P. alis roturdatis, integerrimis, albis ; apicibus fuscis. Papilio sinapis. Linn. F"ab. p. 187. Engrani. Pap. d'Europe, pi. i. n" 106. Habile en Europe. !i. Piéride gazée. Pieris cratœyi. P. alis rotundaiis, integerrimis, albis, venis nigris. Papilio cratœgi. Linn. Fab. p. 18a. Le Gazé. Geoff. ?.. p. 71. no 43. Habile en Europe, dans les jardins. G. Piéride aurore. Pieris cardamines. P. alis rotundaiis, integerrimis , albis ; posticit subtùs viridi-marmoratis. Papilio cardamines. Linn. Fab. p. 19.3. L'Aurore. Geoff. 2. p. 71. n"44. Habile en îùirojie. 7. Piéride citron. Pieris rhamni, \ 1 p. alis integerrimis , angulalis , flavis ; singulis puncto | ferrugineo. \ Papilio rhamni. Lina. Fab. p. au, ] Le Citron. Geoff. a. p. 74. n** 47* Habite en Europe. 8. Piéride souci. Pieris hyale, \ I J". alis rotundaiis, flavis; poslicis macula fulvâ; sublùs \ puncto sesquialtero argenteo, \ Papilio hi/ale. Linn. Fab. p. 207. " i Le Souci. Geoff. 2. p. 75. n" 48. Habile en Europe. Etc. PARNASSIEN. (Pamassius.) j I Antennes filiformes , terminées par un bouton court. Deux palpes élevées au delà du chaperon , ayant leur troisième article très-distinct. ! Ailes relevées dans le repos : les inférieures écar- i tées et n'embrassant point l'abdomen en-dessous, j Crochets des tarses simples. Chrysalide dans une ' coque. Jntennce filiformes, capitiilo brevi erecto termi- I natœ. Palpi duo ultra clypeum assurgentes ; arti- cule tertio valdè distinct 0. Alœ insecto sedente e rectœ ; inferiores remotœ, ; abdomen infrà non amplcctcntes. Tarsi unguibus I simplicibus. Chrysalis subfolliculata. Oeservatioivs. Ce genre , le même que celui de ] M. Latreille, n'embrasse que peu d'espèces connues; mais elles sont singulières en ce que les femelles '< ont une poche à l'extrémité de l'abdomen , et que les chrysalides sont renfermées dans une sorte de coque. Les ailes des parnassiens connus sont peu chargées d'écaillés. Par leur écartemcnt, les infé- ; rieurcs laissent le corps libre et à découvert en- dessus et en dessous. j ESPÈCES. I I 1. Parnassien Apollon. Parnassius ApoUo. ! P. alis rotundaiis, integerrimis, albis, nigro-macutatis : j posticis suprà ocidlis quatuor, subtùs sex, 1 Papilio Apollo. Linn. Fab. p. 181. Engr. Pap. d'Europe, pi. 47' n» 99. Habite en Europe, dans les Alpes, les Pyrénées, etc. 2. Parnassien du Nord. Parnassius Mnemosyne. P. alis rotundaiis , integerrimis , albis , nigro-nervotiSi t anlicis maculis duabus nigris marginatibus. Papilio Mnemo.it/ne. Linn. Fab. p. 182. F'n^jram. Pap. d'Europe, pi. 48. n» 100. Habile eu Europe, surtout d,ins le Nord, PAl'ILlONIDES. 89 THAÏS. (Thaïs.) Anlennes filiformes, terminées par un bouton allongé, courbé. Deux palpes élevées au delà du chaperon, troisième article Irès-distinct. Ailes relevées dans le repos; les inférieures écar- tées, n'embrassant point l'abdomen en dessous. Onglets des tarses simples. Chrysalide nue, attachée dans son milieu par un cordon. Jntennœ filiformes, capitula elongato, arcuato, terminatœ. Palpi duo ultra clypeum assurgenies ; articulo tertio lalilè distincto. Jlœ insecto sedente erectœ : inferiores abdomen iiifrà non amplectentes. Tarsiunguibus simplicibus. Chrysalis nuda, filo transverso alligata. Observatio?(s. Les tha'is seraient des piérides, si leurs ailes inférieures formaient un canal au-dessous de l'abdomen. N'ayant pas ce caracicre, elles se rapprochent des papillons, et n'en ditlèrent princi- palement que parce qu'elles ont les palpes plus longues, triarticulées, à troisième article très-dis- tinct. Le bouton qui termine leurs antennes est un peu allongé et courbé. ESPÈCES. 1. Thaïs Diane. Thaïs Hypsipyle. Th. alisdentalis, ftavis, nigro varieyalis, apice rad'mtis; posticispuncds septem rubris. PapHio Hijpsipyle. Fab. p 314, Enjr. Pap. d'Europe , pi. 5». n° log. Habile le Piémonl, l'Aulriclie. 2. Thaïs Proserpine. Tliaïs nimiiui. T/i. a/is denlatis, /lavis, nir/ro variegatis;ant:cis maculh sex rubris, La Proserpine. Enjjr. Pap. d'Europe , pi. 78. n» 109 lis. Habite la France méridioualc , le Portugal. PAPILLON, (Papilio.) Antennes filiformes, terminées par un bouton presque ovale. Deux palpes très-courtes, atteignant à peine le chaperon, à troisième article très-petit, peu distinct. Les ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées par leur bord interne, et n'embrassant point l'abdomen en dessous. Chrysalide nue, angu- leuse, attachée dans le milieu par un cordon. Antennœ filiformes, capitiilo stibovato terminatœ. Palpi duo brerissimi, clj-peum vix attingenles ; articulo tertio minimo, subinconspicuo. Alœ in quiète erectœ; inferiores margine interna remotœ, abdomen infrà non amplectentes. Clujsalis nuda, angitlala, filo transverso alligata. Oeservatioivs. Le genre papillon, ici réduit, est encore fort nombreux en espèces, et comprend les plus beaux papilionidcs. On n'y rapporte plus ceux qui ont quatre épines aux jambes postérieures , ni ceux dont la chrysalide est suspendue par son extré- mité postérieure, ni enfin ceux dont les ailes inié- rieures, rapprochées par leur bord interne, embras- sent le dessous de l'abdomen. Les pa/);//oKs dont il s'agit maintenant, embras- sent principalcmeiU les chevaliers [équités] de Linné, qu'il distingue en grecs et en lioyens. Je n'en cite- rai que quelques-uns, les divisant en ceux dont les ailes sont sans queue postérieurement, et en ceux dont les ailes se terminent en queue. ESPÈCES. [Papilloiis sans queue. ] 1. Papillon Priam. Papilio Priamus. P. alis denliculalis, holosericeis ,- aniicis suprà viridibiis, 7riacutA atrà ; posticis maeulis sex tiigris. Papilio Priamus. Linn. Fab. p. 11. Cram. lus- 2. tab. aS. fig. A — B. Habite nie d'Amboiiie. 2. Papillon Rémus. Papilio Remns. P. alis denlatis, siibconcoloribus , nigris ; poslicis utrin- que maeulis /lavis marginalibus. Papilio Hemus. Fah. p. 11. Habite l'ile d'Amboiiie. 3. Papillon Memnon. Papilio Memnon. P. alis denlatis , omnibus sublùs basi rubro-notatis. Papilio Memnon. Linn. Fab. p. 13. Habite en Chine. 4. Papillon Anchise. Papilio Anchises. P. alis denlatis, concoloribus , nigris ,- poslicis maeulis septem ovatis, coecineis. Papilo Ane/lises. Linn. Fab. p. i3. Habite en Amérique. Etc. [Papillons à queue.] 5. Papillon Ajax. Papilio AJax. L. P. aliscaudalis, concoloribus, fuscis ; faciis flaveseenti- btis; posticis sublùs sanguineis, angulor/ue ani fulvo. Papdio Ajax. Fab. p. 33. Habite l'Amérique sej)tentrionale. 6. Papillon flambé. Papilio Podalyrius. L. P. aliscaudalis, subconcoloribus,/lavescenlibus ; fasciis fuscis, geminatis; posticis sublùs tineâ sanguincrt. Papilio Vodali/rius. Fab. p. ^l^. Gt'ufF. a. p. 56. n^ ?4. Habile l'Europe auslraîc, la France dans le midi. 7. Papillon du fenouil. Papilio Machaon. L. p. alis cau.latis, concoloribus, flavis; limbo fusco; lunu- lis flavis; angulo ani fuluo. Papilio Machaon. Fab. p. 3o. GeofiF. j. p. 54. ii'i j3. Engr. Pap. d'Europe, pi. 34. 70. et suppl. 3. pi. 6. n" 68. Habite en Europe, sur le fenouil, la carotte, etc. C'est un dos plus beaux papillons de France. Etc. 90 HISTOIRE DES INSECTES. INSECTES BROYEURS. Leur bouche off're des mandibules, le plus souvent accompagnées de mâchoires, sous leur forme appro- priée. Ils coupent ou broient des corps concrets. Dans les quatre premiers ordres déjà exposés , on n'a vu, dans des insectes parfaits, que des suceurs, c'est-à-dire , que les animaux dont la bouche est munie d'un suçoir pour prendre leur nourriture. Ce suçoir, composé de deux à cinq pièces, qui se réunissent pour former un tube, s'est trouvé muni d'une gaine dans les trois premiers ordres, et, dans le quatrième, nous l'avons vu tout à fait à nu, for- mant une trompe , que l'animal roule en spirale , lorsqu'il ne s'en sert pas. Enfin , ce suçoir s'est montré partout, plus ou moins apparent , selon que l'insecte parfait qui en est muni , prend plus ou moins de nourriture après sa dernière transformation. Maintenant, nous allons trouver à la bouche des insectes parfaits qui nous restent à considérer, des instruments qui nous paraîtront nouveaux; et ef- fectivement cette bouche exécute des fonctions réellement nouvelles. Nous trouverons des mandi- bules utiles, qui se meuvent transversalement, et, dans le plus grand nombre , nous verrons que ces mandibules sont accompagnées de mâchoires rame- nées à leur forme appropriée : en sorte que les in- sectes qui possèdent ces parties ne sont plus des suceurs, mais de véritables broyeurs ou rongeurs, qui font usage d'aliments solides. Cependant, comme la nature ne passe jamais brusquement d'un mode à un autre , sans offrir les traces de sa transition, nous croyons que notre distribution des insectes est naturelle, en ce que, dans le premier des quatre ordres qui nous restent à exposer, nous retrouvons encore une espèce de suçoir constitué par la réunion des mâchoires et de la lèvre inférieure encore allongées et étroites ; mais ce suçoir est accompagné de mandibules utiles. Il en résulte que les insectes qui sont dans ce cas, sont à la fois suceurs et rongeurs. Tel est effeetivcment ce que l'on observe à l'é- gard des hyménoptères , qui vont maintenant nous occuper. ORDRE CINQUIÈME. LES IIYMIvMOPTERES. Bouche munie de mandibules utiles , et d'un suçoir formé de trois pièces, imitant une trompe divisée. Une (jaînc courte à la base du suçoir. Quatre palpes. Trois petits feus lisses sur la tête.— Qua- tre ailes nues, membraneuses, veinées, inégales : les inférieures toujours plus petites. — Jnus des femelles armé d'un aiguillon, ou muni d'une tarière. — Larves rermiformes , les unes sans pattes, les autres avec des pattes. Nymphe immo- bile. Observations. C'est dan s l'ordre des hyménoptères qu'on trouve pour la première fois des mandibules véritablement utiles , et qui se meuvent transver- salement. Néanmoins ces insectes offrent encore une espèce de suçoir qui en fait effectivement les fonctions , et auquel on a donné d'abord le nom impropre de /aMjrMe, et ensuite celui Acpromuscide, qui vaut mieux. Ce suçoir est plus ou moins allongé, selon les races qui en font plus ou moins d'usage. Il est composé de trois pièces, dont les deux latérales sont des mâchoires allongées, étroites, qui ne sont encore que préparées, et la troisième, une lèvre inférieure aussi préparée, et qui est embrassée par ces espèces de mâchoires. Ces pièces forment, par leur réunion, un demi-tube qui fait les fonctions de suçoir ou de trompe. On sent qu'en désunissant et raccourcissant ces trois pièces , la nature a pu , dans les insectes des ordres suivants, offrir des mandibules, des mâchoires libres et des lèvres ra- menées aux formes appropriées à ces parties. Quanta la gaine courte qui embrasse la base du suçoir des hyménoptères, c'est évidemment le men- ton de l'animal qui la fournit. Ainsi, l'on peut dire que les hyménoptères ne sont pas encore complètement desinsectes broyeurs, puisque la plupart sucent encore; et déjà néan- moins, ils le sont en partie, possédant des mandi- bules propres à couper ou à déchirer, dont ils font usage. C'est M. Latrcille qui a, je crois, le premier re- marqué que la langue ou le suçoir des /ir»Hé«op<è»es était formé par l'union des mâchoires avec la lèvre inférieure qu'elles embrassent ; et c'est assurément une observation très-importante pour ceux qui s'inté- ressent à l'étude de la nature. Au lieu de considérer comment les mâchoires, en s'unissant à la lèvre inférieure, ont pu former un suçoir, il faut rechercher comment, en désunis- sant et raccourcissant les pièces du suçoir, la nature a pu transformer ce suçoir en deux mâchoires et en une lèvre séparée. 'Alors on concevra que ces parties, raccourcies et devenues libres, ont donné lieu à la bouche des insectes des ordres suivants en qui le suçoir a tout à fait disparu. Il est donc très-curieux de voir qu'en quittant les insectes suceurs l'on trouve d'abord des deini- broj eurs , et qu'après ceux-ci l'on ne rencontre plus que des broyeurs complets. Ces considérations, intéressantes pour la philoso- phie de la science, eussent été plus tôt senties, si, dans l'étude des insectes, comme dans celle des au- tres classes d'animaux, l'on n'eut pas toujours procéilé du plus compose vers le plus simple, c'est- à-dire dans un ordre inverse de celui de la nature. Les hyménoptères sont liés, d'une pari, aux lé- pidoptères par leur langue ou espèce de suçoir, ainsi que par leurnvmphe immobile, qui s'cnrermc dans LES HYMÉNOPTÈRES. 9f une coque légère; et d'une autre part, ils tiennent aux névroptères par leurs mandibules et par leurs ailes nues et membraneuses. Ils ont même de si grands rapports avec les névroplères , que Geoffroy ne les en distinguait pas; mais il les y réunissait et en formait un ordre, sous le nom de tétrapfèies à ailes nues. Il résulte de ces considérations , qu'il n'est pas possible de conlesler la transition naturelle que forment les hrméiioplcres des insectes suceurs aux insectes rongeurs, c'est-à-dire de ceux qui n'ont qu'un suçoir pour prendre leur nourriture , à ceux qui ont des mâchoires et des mandibules utiles. Les hyménoptères ont quatre ailes nues , mem- braneuses et d'inégale grandeur, les inférieures étant constamment plus courtes et plus petites que les supérieures. Ce caractère fait distinguer au premier aspect les hxmémptères des névroptères; cardans ceux-ci les ailes inférieures sontcà peu près aussi longues que les supérieures , et quelquefois plus longues. Les unes et les autres , dans les pre- miers, sont chargées de nervures longitudinales peu nombreuses, et qui se joignent obliquement sans former de véritable réticulation comme celles des névroptères. Lorsque l'insecte fait usage de ses ailes, il les étend sur le même plan l'une à côté de l'autre, et les unit fortement par le moyen de petits crochets qui ne sont visibles qu'au microscope. Ces ailes ne se séparent point tant que le vol dure, et semblent n'en former qu'une seule de chaque coté. Nous avons vu des crochets analogues dans une grande partie des lépidoptères; mais, dans les papilio- nides , où ces crochets n'existent point , nous avons remarqué que le vol était trés-irrégulier et ne s'exécutait que par sauts et en zigzag. Dans un grand nombre d'hyménoptères, l'anus des femelles et celui des neutres de certaines races est armé d'un aiguillon que l'insecte tient caché dans l'extrémité de son abdomen. Ln grand nombre d'autres hyménoptères n'ont pas l'aiguillon dont je viens de parler; mais parmi eux, les femelles sont munies d'une tarière à l'ex- trémité de leur abdomen , instrument qui leur sert à déposer leurs œufs , et souvent à percer les corps étrangersdanslesquelsellcsveulentles placer. Cette tarière, composée ordinairement de trois pièces, pique quelquefois comme un aiguillon , mais elle en est néanmoins très-distincte. Les hyménoptères sont en général du nombre des insectes qui présentent les particularités les plus remarquables par des habitudes, qui sont quelque- fois tellement singulières, qu'on a cru pouvoir les qualifier d'industrie, comme si elles provenaient de la faculté de combiner des idées, en un mot , de penser. L'illusion que l'on s'est faite sur la source de celles de leurs habitudes et de leurs manœuvres qui nous paraissent si étonnantes, sera détruite dès qu'on aura reconnu les produits , sur l'orga- nisation intérieure, des habitudes contractées et conservées dans les diverses races , selon les cir- constances dans lesquelles chacune a été forcée de vivre, et dès que l'on considérera que les individus de chaque race ne peuvent faire autrement que comme ils font. Çuoi qu'il en soit, ces insectes , sous toute sorte de rapports, sont très-intéressants, méritent d'être étudies , et déjà beaucoup d'entre eux ont attiré l'attention des naturalistes observateurs, et surtout de M. Latreille , qui a beaucoup contribué à nous les faire bien connaître. Il y en a qui vivent en société , qui semblent alors dirigés par une police admirable, et qui font des ouvrages étonnants par leur composition et leur régularité. Toujours fidèle à mon plan qui consiste à em- ployer les principales divisions établies par Latreille parmi les insectes, je partage l'ordre intéressant de> hyménoptères en deux sections, qui embras- sent huit grandes familles ; voici l'énoncé de ces divisions. DIVISIONS PRINCIPALES DES HTMÉNOPTÈRES. I'" Sectio!^. Hyménoptères a AicriiiGH. Point de tarière distincte dans les femelles pour déposer les œufs , un aiguillon piquant caché dans le dernier anneau de l'abdomen des femelles et des tieutres. (a) Larves vivant tlu pollen ou du miel tles fleurs. Pattes postérieures ortiinairement polliaifères. Les Anthophiles. (I>) Larves carnassi(!Tes ou omnivores. Pattes postérieures jamais poMiiiifcres. Les Rapaccs. 11= Section. Hïjiénoptères a tarière. Abdomen des femelles muni d'une tarière dis- tincte , qui sert à déposer les œufs. S- Tarière luljulaire , non fissile : elle forme à l'extrémilé de l'abdomen un liibe c|ui ne se divise point lonjitudi- nalement en plusieurs valves. Les Tubulifères. §§. Tarière plurivalve, fissile : elle se divise longitudina- lemenl en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaine aux autres. ' Abdomen pédieulé ou subpédiculé. II tient au corselet par un filet ou par un point, c'est-à-dire, par une pe- tite portion de sou diamètre transversal. Larves apodes, (i) Antennes filiformes ou sétaeées, de vingt articles ou davantage, le plus souvent vibratiles. Les Ichneuinonides. (a) Antennes de seize articles au plus, et souvent d'un nombre moindre. (>{•) .\bdomen des femelles non caréné en dessous. Il s'insère sur le corselet ou au-dessus de son extré- mité postérieure. Les Evaniales. (>i«iî<) Abdomen des femelles caréné en dessous. Il s'in- sère à l'extrémité postérieure du corselet, (a) Antennes brisées , s'épaississant en massue vers leur sommet. Tarière non roulée en spirale dansFinaction. Les Cinipsaires. HISTOIRE DES INSECTES. (1)) Antennes droilos. Tarière roulée en spirale dans l'inaction , et alor; cachée entre deux la- mes sous ralnlomen. Les Diplolépaires. *" Abdomen tout à fait sossile : il tient au corselet par toute sa largeur. Larves pédifères. Les Erucaires. PREMIÈRE SECTION. HYMÉNOPTÈRES A AIGUILLON. abdomen des femelles dépourvu de tarière. Un ai- tjnillon piquant, caché dans le dernier anneau de l'abdomen des femelles et des neutres. Larves apodes. Les hyménoptères âc celte section n'ont point de tarière, et même ne montrent au dehors aucun aiguillon apparent. Cependant ils en ont un, surtout k-i rcinelles et les neutres, et cet aiguillon est caché dans l'extrémité de leur abdomen. Il parait que cet aiguillon ne leur sert nullement à déposer des œufs, et qu'il n'est réellement qu'une arme pour ces in- sectes. Cette arme, qu'ils emploient tantôt pour se défendre de leurs ennemis ou de ceux qui les in- commodent, tantôt pour tuer d'autres insectes, est Aéiiénifèrc, et fait en général une douleur très- cuisante. Comme les hyménoptères à aiguillon sont très- nombreux , et que les uns ne vivent que du miel ou du pollen des fleurs, tandis que les autres pom- pent différents sucs, et même vivent de proie, on les a partagés en deux familles naturelles ; savoir : Les Anthophiles. Les Rapaces. Examinons successivement chacune de ces fa- milles. PREMIÈRE 1-AMILLE. LES ANTHOPHILES. Larrcs vivant du pollen ou du miel des fleurs. Les pattes postérieures de l'insecte parfait ordinaire- ment pollinifères. Parmi les hyménoptères à aiguillon, on distingue les anthophiles, ou ceux qui aiment les fleurs dont ils sucent le miel, des rapaces, c'est-à-dire, de ceux qui vivent de proie. On peut considérer les antho- philes comme composant une grande famille , de laquelle les abeilles font essentiellement partie. Comme la plupart ramassent le pollen des fleurs, et qu'ils rassemblent cette poussière des étamines sur la palette que forme le premier article des tar- ses postérieurs, on a, en effet, remarqué que, dans les anthophiles, le premier article des tarses posté- rieurs est fort grand, dilaté, comprimé, et, en général, velu ou muni d'une brosse. Dans les insectes de cette famille, la division in- termédiaire de la lèvre inférieure, qui fait partie de leur suçoir, est fort allongée, subfiliforme, sur- tout dans ceux de la division des apiaires. Le men- ton est cylindrique, et sert de gaine à la partie inférieure de la langue ou promuscide. Les larves des anthophiles sont apodes et vermi- formes. Elles vivent, en général, solitairement dans la loge ou l'alvéole où elles sont renfermées avec leur provision de nourriture. Les anthophiles, que l'on distingue en apiaires et en andrénettes. sont nombreux en espèces et même en genres. Voici les caractères de leurs principales divisions. DIVISION DES ANinOPHllES. §. Division intermédiaire de la langue filiforme, aussi longue ou plus longue que sa gaine , et ré- fléchie en dessous dans l'inaction. (Anthophiles apiaires. ) (i) Premier article des tarses postérieurs dilaté dans les femelles et les neutres, et toujours puUinifère. (a) Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l'espèce. (H-) Jambes postérieures sans éperons à leur extré- mité. Abeille. Mëliponc. (-1.-1-) Jambes postérieures terminées par deux épe- rons. Bourdon. Euglosse. (b) Insectes vivant solitairement : deux sortes d'individus pour l'espèce. (•) Divisions latérales de la lèvre aussi longues ou plus longues qiKrV^s palpes. Eucèrc. (**) Divisions latérales d<' la lèvre be.nueoup pins cotirles <|UC ses palpes. Méliturgc. Antliophoro. AMHOniILES. 93 (a) Premier article (les tarses postérieurs point dilaté et ja- mais pollinifère. (a) Deux palpes semblables. Systrophe. Panurge. (b) Palpes inégales : les labiales sétiformes. {'} Labre court, transversal ou presque carré. Xylocope. Cératine. (") Labre plus long que large, incliné en baspcrpemli- culairemeut. Mégachile. Pbilérènie. ("') Labre semi-circulaire, un peu plus large que long. Nomade. j. Division mfermédiaire de la langue plus courte que sa gaine, non filiforme, soit réfléchie en dessus , soit droite ou seulement inclinée dans l'inaction. {Anthopbiles aiidrénettes.) (i) Division intermédiaire de la langue lancéolée. Andrène. Halicle. (s) Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet. Collèle. ^e*" ANTHOPHILES APIAIRES. ABEULE. (Apis.) Antennes filiformes, brisées. Lèvre supérieure transversale. Mandibules subtriangulaires , à dos lisse. Quatre palpes inégales : les maxillaires uniar- ticulées. Langue allongée, filiforme, fléchie en des- sous dans l'inaction. Insectes vivant en société; trois sortes d'indi- vidus pour l'espèce : des mâles, des femelles et des neutres. Abdomen ovale-trigone ; allongé-conique dans les femelles. Premier article des tarses postérieurs di- laté, comprimé, en carré long, ayant une dent marginale vers sa base, et velu d'un côté, avec des stries transverses dans les neutres. Gâteaux formés de cire, ayant des alvéoles sur les deux faces. Aîitennœ filiformes, fractœ. Ldbnim transver- sum. Mandibulœ subtrigonœ ; dorso lœvi. Palpi quatuor inœqualcs : maxillaribus uiiiarticulatis. Lingua elongata , filifoimis , in quiète inflcxa et incnto inciimbens. Insccta societates ineuntîa; ordinibus tribus pro spccie ; masculi , fcmiuœet iieiitra. abdomen ovale, subtrigonum ; infeminis elongato- coniciim. Tarsorum posticorum articulus primus dilataius, compressus elongato-quadratus , versus basini dente vel auriculâ auctus, uno latere hirsu- tws cum striis transversis in neutris. Xidi è cerâ constructij alveoUs in utrâque super- ficie insidentibus. Observations. Le genre abeille {apis), établi par Linné, était très-nombreux en espèces. On y réunis- sait une multitude d'apiaires qui offraient, entre elles, de grandes différences dans leurs habitudes et leur manière d'être. On y associait même celles qui vivent en société formée de trois sortes d'indi- vidus, avec celles qui vivent solitairement, et dont l'espèce ne se compose que de mâles et de femelles. On devait donc s'attendre que tant de diversité dans la manière d'être de ces apiaires, avait du produire dans les caractères des parties de ces insectes, des différences remarquables ; ce qui fut effectivement constaté par l'observation. En effet, les entomologistes modernes, et surtout M. Latreille, ont considérablement réduit le genre apis de Linné, et l'ont partagé en différents genres particuliers, employant diverses considérations dont les principales sont tirées, soit de l'état de la langue ou promuscide, soit de celui du premier article des tarses postérieurs. J'ai adopté plusieurs de ces distinctions généri- ques parmi les anthopbiles ; et dans la division des apiaires, le genre abeille dont il s'agit ici, est le même que celui qu'a institué M. Latreille. Les abeilles ont le corps velu ou pubescent, l'ab- domen presque sessile, les ailes non plissées longi- tudinalcment, comme les guèpiaires, des brosses de poils au premier article de leurs tarses postérieurs sur une de ses faces, surtout dans les neutres, oii cet article est strié transversalement en sa face velue. Ces insectes vivent en grandes sociétés, composées de trois sortes d'individus, parmi lesquels les mâles seuls ne piquent point, et manquent probablement d'aiguillon. Leurs petits yeux lisses sont disposés en triangle. Leurs jambes postérieures sont inermes et non terminées par des éperons, comme dans les bourdons et les euglosses. On sait combien ces insectes sont intéressants, soit par leurs produits utiles pour nous (le miel et la cire), soit par les particularités singulièrement curieuses de leurs sociétés, de leur instinct, de leurs travaux et des habitudes particulières à chaque sorte d'individu de ces sociétés. Les neutres, qui ne sont que des femelles avortées, ou sans sexe, for- i.;u.it, dans chaque société, le plus grand nombre d'individus; ce sont eux qui font tout le travail, et l'on sait maintenant quels sont les moyens qu'ils emploient au besoin pour obtenir quelques femelles fécondes. Tout cela est actuellement bien connu; mais ce qui ne l'est pas encore sufiisamment, c'est la source (le la cire. On avait pensé que la cire provenait du pollen des fleurs, et cependant le naturaliste Hiiber prétend qu'elle n'est que du miel altéré ou change par la digestion dans l'estomac des abeilles. Un mé- 94 HISTOIRE DES INSECTES. lange de cire et de miel trouvé dans le second esto- mac de l'abeille, paraît avoir donné lieu à celte opinion. M. Huber a considéré ce mélange comme de la cire en partie formée, et plus ou moins per- fectionnée. Sou opinion , à cet égard , est-elle l'ondée ? Les abeilles ici déterminées sont originaires de l'ancien continent. Celles que l'on connaît dans le nouveau (l'Amérique), offrant quelques caractères particuliers, coiislitueul le genre des mélipoaes, qui vient ensuite. ESPÈCES. 1. Abeille domestique. Jpis mellifica. A. pubescens; thorace suhijrîseo; abdomine fusco; tiblis posterioribus cHiatis , intûs transversè strialis. Linn. ApismelUlica. Linn. Fal). Oliv. clict. n'^ lo. L'abeille ilomtslifiue. Geolï. 2. p.4ii7- Habile en Europe, dans lus bois. Ou l'élève on la cultive en domeslicilé dans dus ruches pour en retirer le miel et la cire qu'elle recueille. 2. Abeille de Madagascar. Apis unicolor. A. subnij/ra, pubescens ; tlioracis dorso iiudiusculo; ab- domine nitido, parlinl cjlabro, unicolore. Apis unicolor. Lalr. Aunales du Mus. vol. G. p. 168. pi. i3. f. 4. Habile l'ilc de llaJagascar , celles de France cl de Bour- bon. Elle est un peu plus petite <(ue la pi tccdcnte , a l'abdomen un peu plus court proportiuiinclleinunt, et donne un miel verdàtrc d'un {joùl exquis. 3. Abeille indienne. Apis indica. A. nitjra, cinereo-pubescens ; abdomine subglabro ; sey- menlis primariis fiisco-rubenlibus. Apisindica. Latr. Annales du Mus. 4. p. 390. pi 69. f. 3. et vol. 5. p. 169. pi. |3. f. 5. Habite au Bengale et à Pondicliéri. \. Abeille ailes-noires. Apis nigripennis. A. l'usco-nitjra , pubescens ; abdominis dorso lùrsiilie rufo-flavescenU oblecto ; alis anlicis niijrinis. ^/)M)Hi/ri>enni«. Lalr. Annales du Mus. 5. p. 170. pi. i3. f-7- Habite au Bengale. Massé. '6. Abeille fasciée. Apis fasciala. A. /'usco-nit/rescens, supernè hirsulie cinereo-flavicante onusla; scutelloabdominisque segmenlis primariis ru- bentibus. Apis fasciala. Latr. Annales du Mus. 5. p. i;i. pi. i3. f-9- Habite l'Italie, près de Gènes ; l'Egypte. 6. Abeille ligurienne. Apis ligitstica. A. abdominis segmenlis duobus primariis basique terlii pallidé rubentibus. Apis liguslica. ^i\no\. Lalr. Mém. sur les Ab. Ilumboldt. Voj. p. j8. pi. ly. f. 4-e. Habile l'Italie cl prubablcnicnt la Morcc, TArcliipcl , le Levant. Etc. MÉLIFONE. (MellpoDa). Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supé- rieure souvent à peine apparente. Petits yeux lisses en une ligne transverse. Insectes vivant en société , formée de trois sortes d'individus. Abdomen court, arrondi-conique. Premier article des tarses postérieurs comprimé, rétréci à sa base, obtrigone, inarticulé, jamais strié transversalement. Onglets des tarses non dentés. Nids alvéolaires formés de cire. Antennœ ni in apibxis. Labrum sœpè vix conspi- ciium. Ocelli in lineâ transversâ disposai. Insccla societates ineuntia : ordinibus tribus pro specie. Abdomen brève, conico-rotundatuin. Tarsorum posticorum articulus primus corn- pressas, basi atlenuatus, oblrigonus,inauriculatus, Huiuiuam transversè striatus. Ungues tarsorum edentiili. Nidi alveolares è cerâ constructi. Observations. Ce genre embrasse les raélipones et les trigones de Lutreille. Il se compose d'apiaires qui vivent en Amérique, et qui ont tant de rapports avec les abeilles qu'on aurait pu no pas les en sé- jiarer. Cependant, comme elles offrent quelques caraclèies distiiictifs, et qu'elles ont peut-être des habitudes particulières, j'ai conservé cette distinc- lion déjà établie. Les jambes postérieures des mélipones sont sans épines au sommet comme celles des abeilles ; mais elles sont proportioniiellemeiit plus larges. Le bout inférieur de ces jambes parait concave ou échancré, et offre à son angle interne un faisceau de cils nom- breux et serres. Le premier article des tarses pos- térieurs n'offre point cette dent ou cette oreillette marginale que l'on observe à celui des abeilles. ESPÈCES. 1. Mélipone ruchaire. Mellipona favosa. M. nigra; t/iorace hirsulie rufescenle oblecto; cltjpeo bimaculalo; abdominis segmenlis margine flavis . Apis favosa. Fab. suppl. p. aj-'i. Co(|ueb. Illustr. ic. dce. 3. t. ii.(. 3. Latr. Ann. du Mus. 5. p. i;5. t. i3. f. 12. Habite àCayenne. 2. Mélipone Amallhée. Melipona Amnlthea. M. ntgra. immaculala ; tarsis apice obscure rufis. Apis Amatlliea. Oliv. dicl. n» lOJ. Fab. n»5». Lalr. Annales du Mus. 5. p. 174. pl- lî- f- '3- Habile à Cayenne, ù Surinam. Les alvéoles de son nid sont Irès-ijrands relativement à la petitesse de l'insecte. Son miel est très-fluide, doux, fort acréable. ô. Mclipone jambes-rousses. Melipona ruficrm. M. nigra ; tibiis posticis articuloque prima larsi luleo- brunneis. Apis rufîcrus. Latr. Annales. 5. p. i;6. Triijona ru/icrus. Jurin. Ilyménopt. p. 26. Habile le Brésil. ANTlIOl'HILES. 9S 4. Mélipone cul-jaune. Melipona postica. M. nigra; eapite , antennarum scapo, pedibus ani'icis aliorumque maximâ parte, ruf'escenlibus ; thorace pubescentc; abdomine posticè flavescenti-striceo. Melipona postica. Illrg. Magaz. 1806. p. 157. Lalr. Mém. sur les Ab. Ilumboldt. Voyage, p. 33. pi. 20. f.4. Habite le Brésil. 3. Mélipone pâle. Melipona pallida, M. abdomine trigoiio, depresso ; corpore penitùs rufes- centi. Triijona pallida. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 4- p. i83. jtpis pallida. Lalr. Annales du Mus. 5. p. 177. pi. i3. f. .4. Habile à Cayenne. Etc. BODBDON. (Bombus.) Antennes filiformes , brisées. Lèvre supérieure Iransverse. Mandibules en cuilleron, à sommet arrondi, denté. Quatre palpes : les maxillaires spa- tulées. Petits yeux lisses en ligne transverse. Le corps gros, très-velu : couleur des poils variée par bandes transverses ou par taches. Les jambes postérieures terminées par deux épines. Trois sortes d'individus pour l'espèce. Jnfennœ filiformes , fractœ. Labrum transver- siim. Mandibules cochleariformcs, apicerolundatœ, dentatœ. Palpi quatuor, maxillaribus spatulatis. Ocelli in lineâ iransversâ dispositi. Corpus magnum, hirsutissimum. Pilis in fascias aut maculas versicolores disposais. Tibiœ posticœ apice bispinosœ. Societas è tribus ordinibus individuorum pro specie. Observatioss. Les bourdons constituent un genre qui mérite d'être conservé. Ils se distinguent des abeilles non-seulement par leur corps gros, très- velu , offrant des zones colorées transversales ou des taches fort remarquables, et par leurs jambes posté- rieures terminées par deux épines, mais parce que leurs mandibules sont en cuilleron, surtout dans les fi raelles et les neutres, et parce que leurs petits yeux lisses sont disposés en ligne transverse. Ces apiaires vivent en sociclé comme les abeilles ; mais leur nombre y est bien moins considérable, car il ne va guère, dit-on, qu'à une vingtaine. On sait que la plupart de ces grosses apiaires, à corps très-velu et coloré par zones transverses, font leur nid dans la terre, et particulièrement dans les terrains recouverts de gazon. Les trous qu'elles y forment sont assez vastes et se maintiemicnt par l'entrelacement des racines qui alTermit le terrain. On dit que les gâteaux que se construisent les bour- dons n'ont des cellules que d'un seul coté; que ces cellules sont cylindriques et non hexagones; et que les larves vivent plusieurs ensemble dans la mémo cellule. Au reste, c'est dans les cellules de ces gâ- teaux que ces insectes déposent leurs œufs avec une quantité de miel nécessaire pour la nourriture des petits. ESPÈCES. 1. Bourdon terrestre. Bombus terrestris. B. hirsulus, niger; thorace abdomineque cinguto flavo; ano albo. Apis terrestris. Linn. Fab.OIiv. Panz. fasc. i. lab. 16. Geoff. 2. p./(i8. n« 24. Habile en Europe. Très-commun. 2. Bourdon des pierres. Bombus lapidarius. B. hirsutus, aler; ano fufvo; alis albo hyalinis. Jpis lapiduria. Linn. Fab. Olivier. Abeille. Geoff. 2. p. 417. n» 21 et n" 22. Jpis arbustorum. Fab. Habite en Europe. Commun. On apris le mâle et la femelle pour deux espèces. 3. Bourdon des jardins. Bombus hortorum. B. hirsutus, ater; thorace (lavo; fasciâ alrâ; abdomine anticé flavo; ano albo. Apis hortorum. Linn. Apis ruderata. Fab. Abeille. Geoff. 2. p. 418. n" 25. Habite en Europe. Il fail son nid dans la terre. 4. Bourdon cul-blanc. Bombus sorocensis. B. hirsutus, ater; ano albo. Apis sorocensis. Fab. Panz. fasc. 7. I. 11. et fasc. 85. t. 18. Habite en Europe , dans les bois. II est tout noir, à cul blanc. 55. Bourdon des forêts. Bombus sylvarum. B. Iiirsutus , pallidus ; thoracis fasciâ nigrâ; ano rufo. Apis sylvarum. Linn. Fab. Oliv. n<>35. Habite en Europe, dans les forets. 6. Bourdon d'été. Bombus vestalis. B. niger; thoracis bas! , abdominisque extremilatibus laleralîbus /ïavJS; ano albo. Bombusveslalis.Lair. Hisl. nal. des Crust. et des Ins 14 p. 65. Abeille. Geofif. 2. p. 41g. n» 26. Panz. fasc. 89. tab. 16. Habile aux environs de Paris. Etc. EDGLOSSE. (Eugiossa.) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supé- rieure carrée. Mandibules dentées. Quatre palpes : les labiales très-longues, sétiformes. Trompe ou pro- muscide Ires-longue, atteignant jusqu'aux pattes postérieures, dans le repos. Lcsjaiiibespostérieurcs terminées pardeux épines. 96 HISTOIRE DES INSECTES. Àntennœ ut in apihus. Lahnini quadratum. Man- dihulœ (lentatœ. Palpi quatuor : labiatibus longissi- mis, setifonnibus. Proiiiuscis loiiyissiina, ad pedes })Osticos risqué in quiete productâ, OBSERVATrojJS. Les euglosses sont (les apiaires étrangères, distinguées des abeilles et des mcliponos par leurs jambes postérieures munies d'éperons à leur extrémité. Leurs petits yeux lisses sont dispo- sés en triangle. ESPÈCES. 1. Euglossc dentée. Euglossa dentata. Latr. E. vindis , n'ithîa ; ails nifjrîs ; femoribus posiicls den- lalis. Apis dentata. Linn. Fab. p. 339. Sulz. Ins. lai). 17. f. 16. Habile l'Amérique mcriilioiiale. 2. Euglosse cordifornie. Euglossa cordala. E, vir'uîis, nUidn; atis liyalinis ; abdomine cordato; ti- biis posticis ddatatîs. Apis cordala. Linn. Fab. Dcgeer. Ins. 3. lab. ?.8. f. 5. Habile à Surinam. Etc. EucÈBE. (Eucera.) Antennes Oliformes , divergentes, très-longues dans les mâles. Mandibules unidentées. l'alpes maxillaires à cinq ou six articles. Langue ou pro- muscide offrant trois pièces saillantes, dont les la- térales sont sétacées et fort longues. Corps velu. Pattes postérieures pollinifères ; à jambes et premier article du tarse velus sur le cote externe. Antennœ filiformes, divaricatœ, in masculis lon- gissimœ. Dlanddmlœ unidentalœ. Palpi maxillares subsexarticulati. Lingua seupromuscis intrespartes porrccfas divisa; dirisionibus lateralibus setaceis jirœlongis. Corpus villosnm. Pedes postici potliniferi ; tibiis articuloque primo tarsi latere externe hirsutis. Observatioks. Les eucères, dont je ne sépare pas les macrocéres de M. Latrcillc, sont des insectes voisins da abeilles par leiiis rapports ; mais ce sont des apiaires solitaires, remarquables par leurs soies labiales et par la longueur eille. Geoff. 2. p. 4i3. n* 10. Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Eucère tête-noire. Eucera linguaria. E. antenrà^ nigris, lonijiludine corporis .- ihorace cine- reo; abdomint hijro. Fab. Eucera tmfjuaria. Fab. p. 344' nias; Panz. f.isc. 64. t. as- lla))ite en Allemagne. 3. Eucère grise. Eucera yrisca. E. antennis nitjris, lonfjitudine corporis liirsuti ciiie- reique. Fab. p. 345. Habite en Barbarie, 4. Eucère ferrugineuse. Eucera atricornis. E. antennis nigris , longitudine corporis hirsuti ferrugi- neiqtie. Fal). p. 344- Habite en Barbarie. 3. Eucère de la mauve. Eucera malvce. E. antennis longitudine corporis; abdomine airo; stri- gis albitlis. Fab. Eucera antennata. Fal>. p. 345. Eucera malvce. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 174. Panz. fasc. 99. t. 18. Habite en Europe. MÉLITURGE. (Jlclilurga.) Antennes subfiliformes, de la longueur de la léte, à tige en massue obconique dans les inàles. Mandi- bules sans dents au ct)lé interne. Palpes labiales sem- blables aux maxillaires, filiformes. Corps velu. Les pattes postérieures pollinifères. Anlenna' svb/iliformcs, capilis longitudine ; caulc obconico-clarcilo. Mandibulœ latere interna edcntulo. Palpi labiales maxilluribus siinilcs, filiformes. (Corpus Itirsutuin. Pedes postici potliniferi. OnsERVATioNS. Lcs mtliturges ont, comme nos anlhopliores, les divisions latérales de la lèvre infé- rieure beaucoup plus courtes que ses palpes; mais ils s'en disliiigueiit par leuis [laliies labiales sem- blables aux maxillaires. Un ne coiinail encore que l'espèce suivante. ANTHOPIIILKS. 97 ESPÈCE. 1. Méliturge clavicorne. Meliturga clavicornis. Lalr. Gen. Crust. et Ins. i. tab. 14. f- 9. et vol. 4. p. 177. Habite aux environs de Lyon et ile Montpellier. ANTHOFBORE. (Anthophora.) Antennes courtes dans les deux sexes, filiformes ou un peu épaissies vers leur sommet. Mandibules unidentces ou quadridentées. Palpes dissemblables : les labiales sétiformes. Corps comme dans les abeilles. Pattes postérieu- res pollinifères. Antennœ in utroque sexu brèves, filiformes aut extrorsum paulb crassiores. Mandibulœ unidentatœ vel qnadridentatœ. Palpi dissimiles : lahialibus se- tiformibtts. Corpus ut in apibus. Pedes postici polliniferi. Observ.vttoms. Sous cette coupe, je réunis les an- lliophorcs, les saropodes et les centris de M. La- treille. Toutes ces apiaires vivent solitairement, ont les pattes postérieures pollinifères, et se distinguent des eucères parce qu'elles ont, ainsi que les méli- turges, les divisions latérales de la lèvre inférieure beaucoup plus courtes que ses palpes. On ne les con- fondra point avec les méliturges, puisqu'ils ont les palpes dissemblables, que les labiales sont différentes des maxillaires. Dans les anthopliores et les saropodes de M. La- ireille, les mandibules sont unidentécs au côté in- terne ; dans ses centris, elles sont quadridentées. Les anthophores font leur nid , les uns dans les murs, les autres dans la terre. ESPÈCES. (Mandibules iinidentées.) 1. Anthophore velu. Anthophora hirsula. Latr. A. ferrugineo-hiria ; pedibus poslicis elongatis , ap'ice hirsutissiiuis, Andrena kirsuta. Fab. p. 3i2. mas. Apis hispnnica. Fab. p. 3i8. Paiiz. fasc. 55. t. 6. Apispilrpes Panz. ibid. t. 8. Habite en Europe. Il fait son nid dans les murs. On le trouve à Paris. 2. Anthophore des murs. Anthophora parietina. Latr. A. hirsuia, atra; abdoininïs segmenta lertio quartoque cinerascentibits . Apis parietina. Fab. p. 323. Abeille, n" 9. Geoff. Habite aux environs de Paris; en Allemagae. 3. Anthophore grosse-cuisse. Anthophora femorata. Latr. A. cinereo-vitlosa ; abdominis segmentis manjine albido- cilialis: ventre tanâ c'mereû ; libiis posticis clonga- tis; difatatis, intàs obsolète dentatis. Panz. Fasc. io5. tab. 18 et ig. Habite en Europe. 4. Anthophore fourchu. Anthophora furcata, A. cinereo-pubescens, atra; antennarum articula primo, fronte labiaqueflavis; abdomine apice furcato; tarsis ferrugîneis. Panz. fasc. 56. tab. 8. Habite en Allemagne. b. Anthophore saropode. Anthophora saropoda. A. ntgra, cinereo-ltirta: abdomine subgloboso; segmen' iarum inarginibus albis. Apis rotundata. Panz. fasc. 56. lai). 9. Saropoda. Latr. Habite en Allemagne. ( Mandibules quadridentées. ) 6. Anthophore hémorrhoïdal. Anthophora hœnior- rltoidalis. A. atra; abdomine œneo ru fa. Apis hœmorrhoidalis. Fab. p. 339. Centris. Latr. Habite les îles de r.Amcrique. 7. Anthophore grosse-patte. Anthophora crassipes. A.fusca; abdomine brevi; tibiis posticis compresso-cla- vatis, abdomine majoribus. Apis crassipes. Fab. p. 340. Centris. Latr. Habite lesSles de rAm4ri(|ue méridionale. 8. Anthophore versicolor. Anthophora versicolor, A. thorace hirlo-cinerascente ; abdomine cganeo ; ano rvfescente. Apis versicolor. Fab. p. 34o. Centris. Latr. Habite les îles de l'Amérique. Etc. SXSTROFRE. (SjSlfOpha.) Antennes des mâles plus longues, filiformes, con- tournées presque en spirale à leur extrémité. Man- dibules bidcntées. Palpes semblables : les labiales à second article plus long. Les femelles différent des mâles par leurs antennes plus courtes, etc. Antennœ masculorum longiores, filiformes, apice convolutœ. Mandibulœ bidentatœ. Palpi conformes: tabiatibus articulo secundo longiore. Feminœ à masculis différant antcnnis breviori- bus, etc. Observations. Les systrophes ressemblent à de pe- tites abeilles par leur aspect ; mais, outre que ce sont des apiaires solitaires, ils ont des caractères 98 HISTOIRE DES INSECTES. particuliers qui les distinguent des autres. Leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse. On ne connaît encore que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Systrophe spirale. Systropha spiralis, Illig. jindrena spiralis. 0!iv. Fab. p. 3o8. Anthidium spirale. Panz. fasc. 35. tab. 23. Coqueb. lllustr. ic. ilec. a. t. i5. f. 8. Habile en Provence. PANDRGE. (Panurgus.) Antennes courtes dans les deu.v sexes, droites, presque en fuseau. Mandibules aiguës, sans dente- lures au côté interne. Petits yeux lisses en triangle. Palpes semblables. Corps épais. Antennœ in utroque sexu brèves, rectœ, subfusi- f ormes. Mandibulœ acutœ, edentulœ. Ocelliintrian- gulum disposai. Palpi conformes. Corpus crassum. Observations. Ce que les panurges ont de com- mun avec les systrophes, c'est d'avoir les palpes semblables pour la forme; mais le premier article des labiales est plus long que les autres. Ces apiaires sont noires, plus allongées que les systrophes, à an- tennes courtes, divergentes. ESPÈCES. 1. Panurge à lobes. Panurgus lobatus, Latr. F. pubescens, aler; mandibuUs arcuatis edenlulis; an- ientiis apice f'errutjineïs; femoribus posticis lamina guadratâ auctis. Andrena tobata. Panz. fasc. yj. tab. i6. mas. Trachttza tobata. Panz. fasc. 96. t. 18. f'emina. Dasi/poda lobaia, Fab. n" 3. Hal)ilc en Allemagne , sur les fleurs composées etombcl- lifères. 2. Panurge unicolor. Panurgus unicolor. Latr. P. villosus, ater; atttetinis nigris. Phitanthus ater? Fab. p. aga. Haljite rUalic, près lie Gènes. Les cuisses postérieures ont cbacuue une dent, comme dans l'espèce précéilcnle. XTLOCOPE. (XylOCOp.l.) Antennes courtes , filiformes , brisées. Lèvre supérieure transversale , carénée, épaisse à sa base. Mandibules à sommet obtus et tridcnté. Palpes iné- gales : les labiales sétiformes. Corps et pattes velus, Ailes colorées. Antennœ brèves, filiformes, fractœ. Labrum trans- versum, carinatum, ad basim incrassatum. Mandi- bulœ apice obtuse tridentato. Palpi dissimiles : la- bialibus setiformibus. Corpus pedesque hirsuti. Observatious. Les xylocopes, ou perce-bois, n'ont pas les palpes semblables comme les panurges et les systrophes, et ont leurs mandibules en cuilleron, tridentées au sommet. Ce sont de grosses apiaires, velues, noires, avec des ailes luisantes, en général violettes ou bleues. Elles diffèrent des cératines par leur lèvre supérieure transversale, non fléchie en bas, et elles sont distinguées des mégachiles parce que leur lèvre supérieure n'est point plus longue que large. Ces apiaires, dites cfta/'pewiî'ères, font leur nid dans les vieux bois ou dans les troncs d'arbres morts, qu'elles percent ou qu'elles trouvent déjà percés. Elles y placent successivement un œuf et de la pâtée, avec des séparations faites de râpure de bois agglu- tinée. ESPÈCES. 1. Xylocope violette. Xylocopa m'olacea. Latr. X. liirsuta, aira; alis viotaceis. Apis violacea. Linn. Fab. Panz. fasc. 59. t. 6. Aljeillc, n" 19. Gcoff. Ha)>ite en Europe. 2. Xylocope orientale. Xylocopa latipes. X. hirsuta, alra ; tarsis anticis explanalh, /lavis , in- tùs ciliatis. Apis latipes. Fal>. Drury. Ins. a. t. 48. f. a. Habite les Indes orientales, la Chine. 5. Xylocope morio. Xylocopa morio. X. hirsuta, atra, immaculata; atis cyaneis. Apis morio. Fab. p. 3i5. Habile l'Amérique méridionale, le Brésil. Etc. cÉRATiNE. (Ceratina.) Antennes fdiformes, un peu en massue. Lèvre supérieure unie, presque carrée, et inclinée verti- calement en bas. Mandibules obtuses, tridentées. Palpes dissemblables. Corps oblong, presque glabre. Abdomen subovale, rétréci à sa base. Ânlcnnœ filiformes, apice siibclaralœ- Lnbrnin subquadratum , lœve , ad perpendicttlum cadens. Mandibulœ obtusœ , tridentatœ. Palpi non confor- mes. Corpus oblongum, glabriusculum. Abdomen sub- orale, basi attenuatum. Observations. Les cératines n'ont point la lèvre ANTHOPHILES. 99 supérieure transversale et carence, comme lesxylo- copes, mais presque carrée et unie. Cct(e lèvre d'ailleurs est inclinée en bas, sans être distincte- ment plus longue que large, comme dans les méga- chiles. ESPÈCES. 1. Cératine calleuse. Ce;ai« caWosa. C. atra , cœruleo-nilida ; lab'iopuncto , ihoracc calloso, utrinque anie alasaibis. Ceralina albilabris. I.alr. Gcn. Criist. et Ins. i. t. 14. f. II. ^ndrena cal/osa. F. siippl. p. 2jj. Habite au midi de la France. 2. Cératine lèvre -blanche. Ceralina albilabris. Latr. C. atra; clypeo macula puncloque utrinque sub alis ni- veis. Fab. Frosopis albilabris. Fab. p. 293. Habile en Italie, en Barbarie. Elle fait son nid dans les tiges ou les branches de ronce et de rosier qui ont été tronquées accidentellement , et perce leur moelle pour y enfoncer desœufs et de la pâtée. Spinola. uiGACHii,E. (Megacliile.) Antennes courtes , un peu brisées. Lèvre supé- rieure grande, plus longue que large, en carré long, inclinée perpendiculairement sous les mandi- bules. Mandibules grandes, avancées, souvent den- tées. Palpes inégales. Tête grosse. Corselet court. ^ntennœ brèves, siibfractœ. Labrum magnum longius quàm latius, elongato-quadratum , ad per- pendicnlumcadenSfStibmandibulismfràporrectum. Mandibulœmagnœ,porrectœ,sœpiiis dentatœ. Palpi dissimiles. Caput crassum. Thorax brevis. Observations. Parmi les apiaires solitaires dont les pattes postérieures ne se chargent point de pol- len , celles dont la lèvre supérieure est grande, allongée, taillée en carré long, et inclinée vertica- lement en bas, constituent notre genre des méga- chiles, le même que celui qu'avait d'abord établi M. LatreiUe dans son Histoire naturelle des crusta- cés et des insectes, vol. 4, p. !51. Mais depuis, cet entomologiste ayant partagé cette coupe en beaucoup de genres, d'après la considération des palpes maxil- laires, etc., nous ne l'avons pas suivi, voulant con- server plus de simplicité à la méthode des distinc- tions.Ses genresnéanmoins seront faciles à retrouver, si la nécessité y oblige. Les mégachiles sont très-curieuses à observer par les particularités de leurs habitudes, surlout de celles qui concernent la construction de leur nid. Ce sont, en général , des maçonnes, des mineuses, des cardeuses, des coupeuses'de feuilles ou de péta- j les dont elles tapissent leur nid. Je n'en citerai cjuc quelques espèces. ESPÈCES. 1. Mégachile maçonne. Megachîle muraria. Lafr. M. niijra: thorace abdominisque basi supernè lanâ rufd. Apis muraria. OYn. àKi. Andrena muraria. Fab. supp. 274. Réaum. Ins. 6. pi. 7. f. i — 5. Apis. Gcoff. 2. p. 409. n" 4. Habite en Europe. Elle fait son nid sur les murs exposés au soleil. 2. Mégachile centunculaire. Mégachile centuncula- ris. Latr. M. nigra ; abdomine litiei.t albis ; sublùs lanâ /itlvâ. G. Apiscenluncularis. binn. Fab. p. 357. Panz. fasc. 5.'î. tab. 12. Geoff. 2. p.410. n'S. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre et coupe des feuilles de rosier pour le tapisser. 3. Mégachile du pavot. Mégachile papaveris. M. nigra; mandibulis tridentalisi capite thoracequeru- fescenle , griseo liirsulis ; abdominis segmentis lincis marginalibus villoso-albidis. Mégachiles papaveris. Panz. fasc. io5. tab. 16-17. Osmia papaveris. Latr Encycl.n» 21. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre, et coupe des pétales de coquelicot pour le tapisser, 4. Mégachile bicorne. Mégachile bicornis. M. ru fa; corpore liirsitlo.-femina cli/peo bicorni. Apis ru/a. Linn. Panz. fasc. 56. t. 10. Osmia bicornis. Latr. Encycl. n" 3. Habite en Europe. Elle fait son nid ilans les troncs des vieux arbres, dans les poutres, etc. 5. Mégachile à crochets. Mégachile manicata. M. cinerea; abdomine nigro; maculis lateralibus flavis ; ano quinquedentaio. Apis manicata. Linn. Fab. p. 33o. Panz. fasc. 55. tab. io~ji. Apis maculala. Ejusd. fasc. 7. t. 14. Abeille Geoff. 2. p. 4o8. n» 3. Anthidium manicatum. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. Elle fait son nid dans les creux des arbres. On croit que c'est une cardeuse. 6. Mégachile conique. Mégachile conica. M. atra, nitida; abdomine conico, ttculissimo, segmen- torian marginibus albis. Apis conica. Linn. Anthophora conica. Fab. Apis bidenlala. Panz. fasc. 59. t. 7. Cœlioxy s conica. Latr. Habite en Europe. 7. Mégachile des troncs. Mégachile iruncorum. M. nigra; abdomine ci/limlrico; segmentis margine al- bis; subtils cinereo, hirsuto. Apis truncorum. Linn. Hijlccus truncorum. Fab. p. 3o5. Panz. fasc. 64. lab. i5. Heriades truncorum. Latr. Habite en Europe. Commune. 100 HISTOIRE DES INSECTES. 8. Mégachilc grandes-dents. Megachile muxillosa. M. nigra ; mandibulis prommentibus ; anlennU thorace brevioribus ; abdomine cylindrico, subtùs luleOy làr- suto. Jpismaxillosa. Liiin. Hylœus maxiUosus.Yih. Panz. fasc. 53. lab. 17. Chelosloma maxillosa. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid sur les vieux bois , les pieux. Etc. PHitÉRÈHE. (rhileremus.) Antennes filiformes , courtes , divergentes. Lèvre supérieure plus longue que large , rctrccie vers son extrémité , formant un triangle allongé , tronqué au sommet, et inclinée perpendiculairement en bas. Mandibules étroites , pointues, unidenlécs au c6té interne. Corps pubescent ou presque glabre. Àntennœ filiformes , brèves, divaricatœ. Lahrum longius quàmlatius, versus ex-tremitatem angusta- lum, elongato-trigonum , apice tnmcatum, adper- pendiculum cadens. Mandibulœ angusto-aculœ , latere interno unidentatœ. Corpus pubescens vel glabriusculum. Observations. Les philérèmes ont la lèvre supé- rieure plus longue que large et inclinée en bas sous les mandibules, comme dans les niégachiles; mais cette lèvre, au lieu d'être en carré long, est en triangle allongé, tronqué au sommet. Ces apiaires ont les mandibules étroites et pointues. Par ces caractères, les ammobates de Latreille peuvent se ranger sous cette coupe; ils diffèrent (les philérèmes par leurs palpes maxillaires à sis articles , celles de ces derniers n'en ayant que deux. ESPÈCE. 1. Philérème ponctuée. PMcremus punctatus. Ph. niger; c'inereo-subvillosus; abdomine rufci; marg'me nigro, albo varia. Epeolus punctatus . Fab. p. 3S9. Habile aux environs île Paris. NOMADE. (Numada.) Antennes (iliformes, courtes. Lèvre supérieure (lenii-circidaire, un peti plus large que longue. Oualre palpes: les antérieures à six articles; les postérieures à quatre. Langue allongée, fléchie en dessous. Corps glabre , oblmig, tète large ; corselet ovale , convexe ; abdomen prestjue sessile. /intennœ filiformes , brvns , thoracis vi.r longitu- dine. labrum senii-circulare, paulà latins qtiàm ton- gins. Palpi quatuor : anterioribus sexarticulatis , posterioribus quadriarticulis. Linguct elongata, in quiète subtùs injlexa. Corpus glabrum, oblongum; capiit latum; thorax subovalis, convexus; abdomen subsessile. Oeservations.Lcs womarfesont lalangue ou trompe à peu près comme celle des abeilles , longue , à oreillettes on divisions latérales courtes ; et dans l'inaction, elle est fléchie en dessous et rabattue contre la gaine ; mais leurs anteimes ne sont pas brisées. Leurs palpes sont un peu longues ; leurs mandibules sont étroites, aiguës, quelquefois um- dentées au côté interne. Ces apiaires ont le corps glabre ou légèrement pubescent, et n'ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté, muni d'une brosse, et propre à recueillir le pollen. On dit que les femelles vont pondre dans le nid des abeilles et des andrènes. Les nomades connues sont déjà nombreuses en espèces : voici la citation de quelques-unes. ESPÈCES. 1. Nomade panachée. Notnada variegata, N. thorace abdomineque albo variegalis ; pedibus fer- rugineis. Apis variegata. Linn. Epeolus variegatus. Latr. Habite en Europe. On la trouve la nuit sur les fruits du géranium phœum . 2. Nomade agreste. Nomada agrcslis. N. hirta , abdominis segmentis apice nigris. Nomada agrestis. Fab. Habite en Kspajne. 5. Nomade ruiicorne. Nomada ruficornis. N. ànlennis pedibus punclisque quatuor sculelli ferru gineis ; abdomine ferrugineo, luteo variegata. F. Apis ruficornis. Linn. Nomada ruficornis. Fab. Panz. fasc. 55. t. 18. Habile en Europe. 4. Nomade jaune. Nomada flava. N. thorace atro, griaeo-pubescens t abdomine flavo , segnientorummarginibus rufis. Oliv. Nomaila /iiva. Fab, Obv. Dict. n» 10. Panz. lasc. 53. tab. ai. Habite en France , en Allemagne. Etc. ANTIIOPHILES ANDRENETTES. Les andréiicltcs sont des hyménoptères anthophi- les comme les apiaires; mais, au lieu d'avoir leur langue ou sa division intermédiaire réfléchie en ilessous dans l'inaction , elles s'en distinguent en ce que, dans le repos, leur langue ou sa division inter- luédiairc est alors, soit réQéchie en dessus, soit ilroilc ou presque droite. Ces insocles ne vivent point en société, n'offrent, pour ciiaquc espèce, que dos niàlos et des femelles, et leurs larves ne se nourrissent que de miel ou du pollen des fleurs. La plupart des espèces font des trous dans la terre, y déposent un œuf et de la pâtée, le bouchent ensuite, et se multiplient de cette manière. Je ne rapporte à cette division que les trois genres suivants : Andrène, Halicte et Colleté. ANTIIOPIIILES ANDRÉNEÏTES. iqi 3. Andrène carbonaire. Andrena carbonaria. Fab. A. alra ; Ihorace cinereopubescente , pedibus Icevibus , alis fuscis. ^pis carbonaria. Linn. Habile en Allemagne. ANDRENE. (Andrena.) Antennes filiformes, un peu courtes. Quatre pal- pes inégales. Deux mandibules bidcntées. Langue trifide : à pièce intermédiaire lancéolée , repliée en dessus dans l'inaction. Corps velu. .dntennœ filiformes, breviusculœ. Palpi quatuor inœguales. Mandlbulœ bidentatœ. Lingua trifida : intermediâ parte lanceolatâ , in quiète stirsùm re- fit xâ. Corpus villosuni, Observatioivs. Je réunis ici les andrènes et les dasypodes de M. Latreille. Ils se distinguent des halictcs qui suivent, en ce que, dans l'inaction, la partie intermédiaire de leur langue est repliée en dessus. Les andrènes ont beaucoup de rapports avec les abeilles, mais elles en diffèrent principalement par leur trompe ou langue. Elles ont la tête ovale, pen- chée ; les antennes insérées entre les yeux ; l'abdo- men noirâtre, avec une bordure jaune ou blanche sur chaque anneau. Ces insectes font leur nid dans la terre , ou dans le sable , ou dans de vieux murs , et ne vivent point en société. La femelle construit son nid, fait sa ponte, et y met la provision nécessaire à la larve. On trouve les andrènes sur différentes fleurs. ESPÈCES. 1. Andrène cendrée. Àndrena cineraria. Latr. jt. n\(jra, Ihorace hirsuto-alblcanle ; fasciâ nigrâ; ab- iîomine cœrulescente. Apis cineraria. Linn. Fab, Schœff. Ir. tab. 22, f. 5—6. Habile en Europe. Extrémité Jes ailes noirâtre. 2. Andrène vêtue. Andrena vestita. A. alra thoracis ahdominisque dorso ferrugineo hirtis. Apis veslila. Fab. Panz. fasc. 55. lab. 9. Habite en France. DE lamauck. t. II. 4. Andrène pattes-ciliées. Andrena pilîpes. Fab. A. glabra, alra,- pedibus posticis albo-ciliatis , alis fuscis. An Andrena alerrima? Lalr. Hist. nat. des Crust. et des ins. i3. p. 363. Habite le Piémont. 8. Andrène pattes-hérissées. Andrena hirtipes. A. cinereo-villosa; abdomine alro, fasciis qualiwr al- bis ; pedibus posticis rufo-hirsutissimis. Basi/poda hirtipes. Fab. Lalr. Panz. fasc. 7. lab. i3. et fasc. 46. tab. 16. Habite aux environs de Paris. HALICTE. (HalictUS.) Antennes filiformes, arquées. Quatre palpes iné- gales. Langue trifide : à division intermédiaire pres- que droite ou courbée inférieurement. Corps oblong, plus ou moins velu. Antennœ filiformes, arcuatœ. Palpi quatuor inœ- quales. Lingua trifida : intermediâ parte subrectà aut incurva. Corpus oblongum, subvillosum. Observations. Sous la dénomination A'halicte, je reunis les halictes, les sphécodes et les nomies de Latreille. Ces insectes, quoique avoisinant les andrè- nes , s'en distinguent en ce que , dans l'inaction , leur langue ou sa division intermédiaire n'est point réfléchie en dessus, mais reste presque droite, ou même est courbée inférieurement. ESPÈCES. 1. Halicte à quatre raies. Halictus quadristrigatus. Lalr. H. niger, siibvillosus ; abdominis segmentis quatuor primis margine viltoso-albis. Lalr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 365. Hylaïus grandis. Illig. SchœlT. le. ins. tab. 32. f. 19. Habile aux environs de Paris, sur les chardons. La fe- melle fait son nid dans la lerre. 2. Halicte à six raies. Halictus sexcinctus. Latr. H. cinereus ; abdomine cylindrico, nigro: fasciis sex flavis; pedibus /lavis. Lalr. Hytœus sex-cinctus. Fab. n»6. Hylœus arbustorum. Panz. Fasc. 46. tab. 14. Habite aux environs de Paris. 5. Halicte sphécoïde. Halictus gibbus. H. niger ! abdomine rufo, opice nigro. 102 HISTOIRE DES INSECTES. Nomaila ijïbba. Fab. /ipis. n" 17. Gcoff. Sphecodes tj'bbus. Lalr. Tipliia ruflventris. P.mz. fasc. 53. tab. 4. llaliile aux environs de Paris. llalicte difforme. Halictus difformis. //. fîTffer ; fronte cinereo-vitlosA ; tîbiis post'icls /lavis , incurvis, tobo clavato teniiînaiis. Komia difformis. Lalr. Oliv. Dict. n' .1. Lasius difformis. Panz. fasc. 89. f. i5. Habile tn France, en Allemagne. Etc. COLLETE. (Colletés.) Anleniics filiformes, un peu courtes. Quatre pal- pes presque sétacces, les maxillaires plus longues, à six articles. Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet. Tête aplatie antérieurement. Abdomen ovale- conique ; ailes écartées. Antennœ filiformes, brevhisculœ. Palpi quatuor subsetacei : maxillaribus longioribus, sex articula- tis. Linguœ seu proboscidis pars intermedia apice dilalata , subcordiforiiiis. Caput anticè planiim ; abdomen ovalo-conicum ; alœ divaricatœ. Observations. Les colletés, qui réunissent celles de M. Lalrcille et ses hylées, se distinguent des andrènes et des halictes en ce que la division inter- médiaire de leur langue n'est point lancéolée, mais est membraneuse , élargie , et presque en cœur à son sommet. Les deux mandibules sont striées sur le dos , soit unidcntécs sous leur sommet, soit ter- minées par deux dents égales. Comme les colletés de Latreille sont velues , les pattes postérieures des femelles sont propres à se charger de pollen; ses hylées, au contraire, étant glabres , n'ont point de pattes pollinifcres : celles-ci paraissent parasites. ESPÈCES. 1. CoUèlc ceinturée. Colletés succincta. C. thorace hirlo, j'iilvo; abdomine nigro; cinguUs qua- tuor albis. jipis succincta. Linn. Andrena succincta. Fab. Melitta succincta. Kirby. tlabite en Europe*. Elle fait son niil ilans la terre , le ta- pisse tie membranes gommeuses et soyeuses. Û. Colleté fouisseuse. Colletés fodiens. C. nirjra, cinereo-liirsuta ; abdomine ci/lihdrico, nudo; segmentis uiveo-margitiatis. Latr. Cen. Crust. et Ins. 1. lab. i!). f. 7. Panz. fasc. lo.'S. tab. ai — 23. Habite en Europe, sur les flctirs, • 5. Colleté annelée. Colletés annulata . C. nîgra , fronte anmdisque pedum albis. Ifi/fœus annufatus.Tnh. l.alr. Apis annulata. Linn. Habite en Europe , sur les Heurs. DEUXIÈME FAMILLE. LES RAPACES. fPrsedoncs. Lath.) ÏMrres carnassières on omnivores.— Premier article des tarses postérieurs subcylindrique , non dilaté ni relu, et jamais pollinifère. Parmi les hyménoptères à aiguillon, et qui n'ont point d'oviducle en tarière, les rapaces constituent une grande famille d'insectes, qui tous vivent de proie ou de rapine, et sont à peu près omnivores. Comme aucun de ces insectes ne ramasse le pollen des fleurs, ils n'ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté et muni d'une brosse, ni le dessous de l'abdomen soyeux ; ce que l'on voit dans le plus grand nombre des aiithophiles. On a partagé les rapaces en beaucoup de petites familles, qui , sans doute , ne sont pas sans intérêt, mais qui compliquent considérablement la méthode. Il nous sufTra , pour distinguer en général , et pou- voir étudier ces hyménoptères , de les diviser en trois coupes principales; savoir: 1° En rapaces guêpiaires ; Leurs ailes supérieures sont plissécs ou pliées en deux longitudinalement. 2° En rapaces subaptères ; Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitudinalement, et l'espèce offre constam- ment des individus aptères. 3" En rapaces terrifores. Leurs ailes supérieures ne sont point plissécs longitudinalement, et tous les individus de l'espèce sont ailés. RAPACES GUEPIAIRES. Leurs ailes supérieures sont plissées ou pliées en deux longitiidintilement. Les insectes de cette division sont ainsi nommes, parce qu'ils comprennent parmi eux les guêpes et les genres qui les avoisinent jiar leurs rapports. Ils ont, en général, des anleiuies brisées, de huit à IIAPACES GUÊPIAIRES. ior> Ireizc articles, lerminées un peu en massue. Le premier segment de leur corselet forme presque toujours un arc prolongé en dessus jusqu'à la nais- sance des ailes supérieures. On divise cts gitêpiaires de la manière suivante. §. Guêpiaires solitaires. Mandibules beaucoup plus longues que larges, clroiles ou réirccies en pointe vers leur sommet. Insectes vivant soliLairement : Jeux sortes d'individus pour l'espèce. (0 Antennes de huit ou dix articles , terminées en bou- ton. Masaris. (a) Antennes de douze ou treize articles, en massue allongée. (a) Lèvre inférieure sans points glanduleux à son extrc- " mile. Synagre. (b) Lèvre inférieure ayant quatre points glanduleux à son extrémité. Eumène. Odynère. Zèthe. §§. Guêpiaires sociales. Mandibules guère plus longues que larges , en carre long, oMiquement tronquées au bout. Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l'espèce. Guêpe. Polisle. GUEPIAIRES SOLITAIRES. Linné et la plupart des auteurs ont confondu dans le même genre ces guêpiaires avec les guêpiaires sociales. Outre qu'elles s'en distinguent par la forme de leurs mandibules, elles ont des habitudes diffé- rentes, vivent solitairement, et n'offrent pour cha- que espèce que deux sortes d'individus, des mâles et des femelles. Les guêpiaires solitaires vivent de proie comme les autres. Elles font leur nid , soit dans les trous des murailles, soit dans la terre, soit sur les tiges des plantes , les construisant en boule avec de la terre fine. L'intérieur de ces nids ne présente point de gâteaux alvéolaires , comme les nids des guêpiaires sociales. Voici les cinq genres que je rapporte à cette division. MAS&Ris. (Masaris.) Antennes de huit ou dix articles, terminées en massue obtuse ou subglobuleuse. Lèvre supérieure saillante. Mandibules se rétrécissant insensiblement en pointe, subquadridentées. Corps oblong, semi-cylindrique, glabre, se con- tractant en boule par la flexion de l'abdomen. Atitennœoctovel decem-articulatœ , clavâ obtiisâ vel subgtobosâ terminatœ. Labrum exsertum. Man- dibulœ sensim angiistalo-acuminatco , subquadri- dentatœ. Corpus oblumjum, semi-cylindricum , glabrum, abdominis inflexu in globum contractile. Observations. Les masaris sont des guêpiaires solitairesdont les antennes n'ont pas plus de dix arti- cles distincts, et sont terminées en bouton. M. La- treille en forme, sous le nom de masaridcs , une petite famille qui se compose de ses genres masaris et célonite. La lèvre inférieure de ces insectes est longue, fliiforme, sans points glanduleux, et se divise en deux filets reçus dans un tuyau rétractile. ESPÈCES. 1 . Masaris vespiforme. Masaris vespiformis. M. alidomine longo, graciliuscido , niyro ; fasciis sex flavis; anlennis niijris capile , thorace longioribus. Masaris vespiformis. Fab. Latr. Coqueb. llluslr. le. dec. 2. tab lO. Habite en Barbarie. Desfonlaines. 2. Masaris apiforme. Masaris apiformis. M. abdomine vix trimco loiupore, nigro; fasciis guin- que flavis ; antennis brevibus , clavà ferrugineâ ter- minatïs. Masaris apiformis. Fab. p. «84. Cetonites apiformis. Fab. Latr. Panz. fasc. 76. t. 19. Habite l'Italie, les provinces méridionales de la France. siNAGBE. (Synagris.) Antennes brisées, renflées vers leur extrémité. Mandibules saillantes, pointues : celles des mâles très-longues et en forme de cornes. Lèvre infé- rieure quadrifide, à divisions linéaires, longues, plumeuscs. Abdomen ovale-conique , à pédicule presque nul. Antennœfractœ, versus apicem incrassatœ. Man- dibulœ aculo-productœ , in masculis longissimœ , corniformes. Labium inferitis quadrifidum : laciniis tinearibiis , longis , plmnosis. Abdomen ovato-conicum ; pédicule subnullo. Observations. Les synagres sont des insectes étrangers, propres à l'Afrique et à l'Asie. Ils sont remarquables par la grandeur des mandibules des individus mâles, et par leur lèvre inférieure, dont 7* 104 HISTOIRE DES INSECTES. les divisions longues ot plunieuscs sont destituées de poinis glanduleux. Les i)al|ies maxillaires ont quatre artitics; les labiales n'en ont que trois. ESPÈCE. 1. Synagre cornu. Synagris cornuta. Lalr. yespa cornula. Linn. Fab. afiS. Àphcornuta. Driiry. Ins. 2, t. 48. f. 3. Habile en Afrifjuc. ECnÈNE. (Eumenes.) Antennes brisées, en massue allongée et pointue. Le chaperon souvent prolongé en pointe antérieu- rement. Mandibules longues, pointues, saillantes et rapprochées en bec, surtout dans les mâles. Lèvre inférieure trifide, à division moyenne bilobée : toutes les divisions glandulifères. Corps allongé. Abdomen subpédiculé. Âiitennœ fractœ, in clavam elongato-acutam ter- minatœ. Clypeus sœpè anticè productus, acutiis. Mandihulœ elongato-acutœ . porreciœ, in rostellum connirentes , pnvsertim in mascnlis. Labium trifi- diim : laciniâ intermediâ dilatato-bilobâ ; laciniis omnibus glandnliferis. Corpus elongatii m. Abdomen subpediculatum . OBSERVATiotis. Lcs ÊMwièwes sont, comme les syna- gres, des guèpiaires solitaires ; mais, au lieu d'avoir les quatre divisions de leur lèvre inférieure longues et plumeuses, comme ces derniers, elles les ont glanduleuses à leur somment. La plupart ont l'abdo- men pédicule, plus épais vers le bout qu'à sa nais- sance. Je n'en distingue point les odynères de M. Latreilie. fSPÈCES. 1. Eumcne des bruyères. Eumenes coarctata. Latr. H. nigru ; abdomînis sefjtnenlo pr'.mo Infundibuliformi , secundo campanulato , maximo, titteomacidafo. f^espa coarctata. Linn, Fah. p. 276. Geoff. 2. p. 337. n" 10. pi. 16. f. a. Vespa coronala. Panz. fasc. 64. t. 12. et fasc. 63. t. 6. Habite en Europe. La femelle se construit, avec ile la terre , un nid en forme de i>ouIe, et le fixe sur la lige (le quelque plante et souvent sur la bruyère. 2. Eumène pomiforme. Eumenes pomiformis. Latr. £. n'ttjra, ftavo vaner/ata; abdominis pet'wlo bipunc- into ; secundo seijmento fascïà interruptà , omnibtisqite warcjine flavis. J'espa pomiformis. Fiib. p. 379. Panz f.isc. G3. t. 7. Habile PItalie, l'Allemagne, etc. 5. Eumcne des murs. Eumenes muraria. E. nifjra ; thorace mncufis duabus fernigineis ; nbdo- mine l'asciis quatuor fîavis : primù remotissimà. 7'espa inutaria. I.inn. Fab p. 267. f'espa parietina. Panz. fasc. 49- t. 2^. Odi/nerus. La(r. Habite en Europe. Elle fait scn nid dans les Irons des mu- railles. Etc. ZÈTBE. (Zclhlis.) Antennes brisées, en massue allongée et pointue. Chaperon aussi large ou plus large que long, sans prolongement antérieur remarquable. Mandibules obtuses , peu allongées et point en bec à leur extré- mité. Lèvre inférieure glanduleuse au sommet. Abdomen pédicule. Antennœ fmctœ , in clavam elongato-acutant terminatœ. Clfpctis longitudine non latitudineni superans, anticè tion avt vix productus. MandibuUe oblusœ, parùm elongatœ. Labium apice quadriglan- dulosum. Abdomen pediculatum. Observatioîvs. Les zètlies , dont je ne distingue pas les discœlies de M. Latreilie, ont le port des eumenes; mais elles en diffèrent par leur chaperon et leurs mandibules. Celles-ci, quoique plus lon- gues que larges, sont plus courtes, non pointues ni en bec. Ces guèpiaires sont assez grandes. ESPÈCES. 1. Zèlhe ailes b\cucs. Zethu s cyanipennis. Z . niger ; abdominis peliolo clavalo. basi testaceo;alit ct/aneit. y^espa cyanipennis. Fab. p. 277. Coqueb. Illustr. ic. dec. 1. lab. 6. f. l\. Habite à Cayenne. 2. Zèlhe zonale. Zetlius zonalis. Z. niger ; thorace immacutato; abdominis petiolo aptce^ segmenta secundo fascià simplici /lavis. T^espa zonalis. Panz. fasc. Si. tab. 18. Habite en Allemagne. 3. Zèlhe rufinodc. Zethus rufinodus, Z. niger, nilidus , punctatus ; Ihoracis segmenta anlico fernigineo-flavo ; pedibus rubris. Eumenes rufwoda. Lalr. Gen. Criist. et Ins. vol. 1. t. 14. f. 4- Hal)itc les îles de l'Amérique. GUKPIAIRES SOCIALES. De même qu'il y a des apiaires sociales et d'autres qui vivent solitairement, de même aussi l'on trouve des guèpiaires sociales : et je viens d'en citer d'au- trcs qui ne forment point de sociolé. Il est utile de distinguer de part et d'autre. Les gucpiaircs sociales, non-seulement sont remar- quables parce qu'elles vivent en société, mais, en outre, en ce que chaque espèce se compose de trois sortes d'individus, de mâles, de femelles et de neu- tres. Ces derniers néanmoins ne paraissent être encore que des femelles sans sexe, c'est-à-dire, dont le sexe est avorté. Ces trois sortes d'individus forment des sociétés quelquefois nombreuses, selon l'espèce. Ils se construisent des nids singuliers, en partie formés de matières diverses, et dont l'enve- loppe externe semble , soit papyracée, soit carton- neuse. On a donné à ces nids le nom de guêpiers. Dans leur intérieur, on trouve au moins un plan couvert d'alvéoles; et, dans certains, cet intérieur est divisé par des cloisons transverses, dont chacune est chargée d'alvéoles d'un seul côté. Ces guêpiaires sociales ne sont partagées qu'en deux genres , qui sont les suivants. RAPACES GUEPIAIIŒS donc W6 niskvE. (Vcspa.) Antennes brisées, de douze ou treize articles, renOées vers leur sommet en massue oblongue et pointue. Quatre palpes. Mandibules fortes, tronquées obliquement et dentées à leur extrémité. Bord anté- rieur du chaperon largement tronqué , ayant une dent de chaque côté. Corps oblong, presque glabre, ayant l'abdomen attaché par un pédicule très-court. Ailes supérieures plissées ou pliées en deux, étroites. Trois sortes d'individus, tous ailés, vivant en société dans un nid commun. Larves apodes. Antennœ fractœ , duoJecim mit tredecim articu- latœ, clam oblongà aculûque terminatœ. Palpi quatuor. Mandibulœ validœ, apice obliqué truiicatœ et dentatœ. Clj-peus margine antico latè iru/icato, utroque latere denticulo adjuncto. Corpus oblongum, subglabrum, abdomine brecis- simè pediculato. Jlœ superœ angiistœ, longitrorsùm duplicatœ. Individua omnia alata , nido commuiii habitan- tia; tribus generibus pro specie. Larvœ apodw. Observations. Quoique les guêpes aienl les anten- nes brisées ou coudées comme les abeilles , on les en dislingue, au premier aspect, par leurs ailes étroites et plissées ou pliées en deux longiludinale- ment; par leur corps plus grêle en général, moins velu, et même presque glabre; enfin, par leur trompe très-courte , et leurs mandibules fortes et grandes. Leur corps est ordinairement varié d€ jaune et de noir. Leurs yeux sont en forme de reins ; et leur trompe ou langue est large, échaiicrée, avec un lilet de chaque côté. Leur larve est petite , vermi- forme et sans pattes. Les guêpes formant des sociétés composées de trois sortes d'individus, les femelles et les neutres seulement travaillent à la construction de leur nid. En réduisant en forme de pâte des parcelles de vieux bois ou d'écorce, elles en construisent leur guêpier, savoir ses rayons ou gâteaux et l'enveloppe com- mune, d'une matière analogue à du papier ou du carton. Le guêpier est suspendu en dessus par un ou plusieurs pédicules , et les rayons qu'il contient, tantôt en petit nombre et tantôt fort nombreux , sont horizontaux , et ont leur face inférieure seule- ment garnie de cellules verticales hexagones. Les femelles ne pondent qu'un œuf dans chaque cellule, y joignent une provision de nourriture pour la jeune larve , et ensuite ferment la cellule. Les sociétés des guêpes ne subsistent que jusque vers le milieu de l'automne. Alors les neutres tuent les larves qui n'ont pas eu le temps de se transfor- mer; les autres périssent pour la plupart, et quel- ques femelles qui survivent à la mauvaise saison , travaillent , au printemps , à fonder une nouvelle colonie. Les guêpes ne sont guère connues en général, que par les ravages qu'elles font dans nos jardins, en dévorant nos meilleurs fruits. Elles se nourrissent aussi d'insectes et même de viande. Elles font leur nid dans la terre , dans l'intérieur des vieux bois , et souvent dans les greniers des maisons. Leur appro- che est toujours à redouter. ESPÈCES. 1. Guêpe frelon, f-^espa crabro. V. thorace nigro, anticè ru/b immaculato : abitominh incisuris puncCo niyro duplici contujuo. L. F^espa crabro. Linti. Fab. p. 255. Oliv. Oict. n''47. Geoff. 3. p. 368. n» i. Habite en Europe. Crosse guêpe qui fait son nij dans les creux des vieux arbres, et quelquefois dans les char- pentes des greniers. 2. Guêpe commune. Fespa vulgaris, V. thorace utrinque lineolâ interruptâ ; scutetto qua- drimaculato 1 abdominis incisuris punclis >iii/ris dis- tinctis. L. f^espa vulifaris. Linn. Fal). p. 256. Oliv. Dict. n» :\çj. Geoff. 2. p. 36g n** 2. Habile en Europe. Elle est fort commune, moins crosse que la précédente, plus brillante par ses deux cou- leurs, le noir et le jaune , et fait son nid dans les toits. Une de ses variétés fait le sien dans la terre. 3. Guêpe de Holstein. Fespa Holsatica. F. nigra; ti7ieâ utrinque ad Aumeros, maculisque scu- tellanbus luleis ; abdomine tuteo; segmentis basi transversè punclisque conliguis nigris. L. Fespa halsatica. Fab. p. 257. Latr. Annalesdu Mus. vol. 1. p. 2S8. pi. aj. f. i— 3. Fespa. a" 2. var. D. Geoff. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Elle fait un guêpier oviforme, à enveloppe triple, dont les pièces sont minces et inégales. 106 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Guèpc fauve. Fespa rufa. y. Ihorace ulrinjue lineolâ ; scutello bipunctalo ,■ ab- dom'me /!avo , anlici /'crriigineo. L. Vcspa rufa. Linn. Fab. Oliv. Dict. n» 5i. Habile le nord Je l'Europe. iî. Guêpe à une bande. P'espa cincta. y. nnjra ; ihorace obscure maculalo : abdominc alro , fasciâ ferrugineâ . yespa cincta. Fab. p. 253. Oliv. Dict. n° 3;. Habite les Indes orientales. Etc. POLISTE, (Polistes.) Antennes brisées, en massue allongée, finissant en pointe. Mandibules non tronquées, dentées en leur côté interne. Milieu du bord antérieur du cha- peron avancé en pointe. Corps subovale ; abdomen pédicule. ylntennœfractœ, in clatani elongatam et acutam terini'natœ. Mandibules non truncatœ , latere in- terna et subapicali dentalœ. Clypei margo anticus meilio in angulum parvutn productus. Corpus subovale, abdomine pediculato. Observations. Les polistes sont des guêpiaires sociales tellement voisines du genre guêpe parleurs rapports, qu'on aurait pu ne les en pas distinguer. Ce;.cndant, comme ces guêpiaires dilTèrent des gurpes proprement dites par la forme de leurs man- dibules et par celle du chaperon, nous avons adopté le genre qu'en a formé M. Latreille. Ces guêpiaires ont aussi l'espèce composée de trois sortes d'individus tous ailés , savoir des mâles, des femelles et des neutres. Leurs ailes sont plissées ou pliécs en deux longitudinalement, et, comme elles, vivent en société; leur nid contient un ou plusieurs gàtcau.x alvéolirèrcs. Parmi leurs espèces, les unes sont indigènes, les autres sont exotiques. ESPÈCES. [Indigènes.] 1. Poliste française. Polistes gallica. Latr. P. thorace ulrim/ue lineolâ punct'uque duobus ; sculello scxmaculalo ; abdoininis incisuris /lavis , secumlâ bi- maculalà. yespa tjatlica Linn. Fab. p. 257. Panz. fasc. 49. tab. 32. GuC-pe , D^ 5. Gcoff. Ftcaumur. 1ns. 6. pi. 24. f. 6. Habite l'Europe australe , la France. Son nid a la forme d'une rose demi-ouverte et de couleur cendrée; il est Hxé sur un rameau de plante. 2. Poliste diadème. Polistes diadcina. Lalr. P. aira ; lineit duabus Iransversis infrà antennas ; U- tieotii tex sculetlaribut ; abdoininis teyment'u duobus primis hipunctalis. yespa diadema. Latr. Annales du Mus. vol. i. p. 292. pi. 21. f. 4—6. Réaumur. Ins. 6. pi. 25. f. 1—4. Habite en Europe. [ Exotiques. ] 3. Poliste boucher. Polistes lanio. P. fusca i capite ferrugineo; antennis medio niyris. l'espa lanio. Fab. p. 260. Oliv. Dict. n'' Sg. Habite au Brésil. i. Poliste annulaire. Polistes anniilaris. P. fusca ; genubus anlennarum apicibus margineque primi segmenii flavis. yespa annutaris. Fab. p. 260. Habile l'Amérique septentrionale. 15. Poliste hébraïque. Polistes hebrœa. P. flava ; Ihorace trilinealo; abdomine cingulis flexuo- sis nigris. yespa hebrœa. Fab. p. 2;4. Habite les Indes orientales. 0. Poliste canonnière. Polistes chartaria. p. nigra, sericea ; thorace anticè poslicéque strigâ ; abdomine fasciis quinque flavis. Oliv. yespa chartaria. Oliv. Dict. n° 88. yespa nidulans.Vah. p. 271. Habite à Cajcnne. Elle construit de grands {jucpicrs allonges , pendants aux branubes des arbres , dont l'en- veloppe est de carton , et dont l'ouverture est un trou central. 7. Poliste tatue. Polistes talua. P. nigra, nilida ; abdomine subcordato, pediculato. Polistes morio. Fab. yespa tatua. Cuv. Bullet. de la Soc. pliilom. n» 8. Epipone talua. Lalr. Gen. 1ns. vol. i. t. 14. f. 5. Habite à Caycnne. Elle construit un grand nid eu mauvais carton, allongé en cloclje , pendant aux brandies des arbres, et dont l'ouvcrlure est un trou marginal. Etc. RAPACES SUBAPTERES. Leurs ailes supérieures ne sont pas plissées longi- tudinalement , et l'espèce offre constamment des iiidividnsaptères. Point de petits yeu.v lisses très- distincts. Sous celle division ou sous-famille des rapaccs , je rapproche et j'isole deux genres, qui ont des rap- ports évidents avec les guêpiaires, mais qui offrent constamment des individus aptères. Ces insectes n'ont pas de petits yeux Ijsses bien distincts, et vivent de proie. Ceux , parmi eux , qui vivent en société , sont fort intéressants à observer sous dif- férents rap|)orls. 11 y en a qui ont des habitudes extrcniemciil singulières et même admirables. Les RAPACES SUBAl'TÈRES. 107 doux genres que je rapporte ici , sont distingues do la manière suivante. (i) Insectes vivant en société; des mâles, tics femelles et lies neutres. Les niàles toujours ailés; 'es femelles, tantôt avec îles ailes et l;intôl sans ailes; les neu- tres toujours aptères. Fourmi. (») Insectes vivant solitairement : des mâles et des fe- melles seulement. Les mâles ailés ; les fdmelles tou- jours aptères. Muiille. FODBMi. (Formica ) Antennes Gliformes, plus épaisses vers leur som- met , brisées. Lèvre supérieure un peu grande , tombant perpendiculairement. Quatre palpes fili- formes, inégales. Mandibules fortes, surtout dans les femelles et les neutres. Promuscide courte; à lèvre inférieure concave , arrondie au sommet. Tète trigone ; tronc déprimé sur les côtés ; abdo- incii attaché au corselet par un pédicule qui porte, soit un nœud en forme d'écaillc , soit deux nœuds. Anus muni, soit d'un aiguillon piquant, soit de glandes vénénifères. Trois sortes d'individus pour l'espèce : des mâles et des femelles ailés , des neutres toujours aptères. Jntennœ filiformes , versus apiceni crassiores , fractce, Labruni majusculum, ad perpendiculuni cadens. Palpi quatuor filiformes, inœqucdcs. Man- dibulw valida, prœsertim infeiniiiis et neutris. Pro- mttscis brevis ; labio cucullato, apice rotundato. Capiil trigoimm ; Iruncus ad latera compressus; abdomen pediculo uninodo vel binodo , thoraci aîjixiim. Anus , vel aculeo punctorio, vel glandulis veneniferis instruclus. Indiridua tribus generibus pro specie. Masculi et feminœ alati; neutra semper aptera. Observatioivs. Les fourmis sont des insectes con- nus de tout le monde, au moins quant à leur forme générale. Ces insectes sont petits en général, cou- rent assez rapidement, et offrent un corps allongé, comme formé de trois parties principales , bien sé- parées : la tête, le corselet, l'abdomen. Leur tète, qui est assez grosse proportionnellcinent , est tri- gone, avancée en pointe antérieurement, et munie de deux antennes filiformes, brisées, leur premier article étant plus long que chacun des autres. Ce qui caractérise le plus généralement ces in- sectes, c'est que le pédicule qui attache leur abdo- men au corselet soutient tantôt une petite écaille relevée, et tantôt deux écailles distinctes, selon les espèces. Ces espèces de nœuds squamiformes sont ilus, selon M. Lalreille, à un des anneaux de l'ab- domen , et se trouvent dans tous les individus de i toutes les espèces. ' Les neutres, ici, sont, comme dans les abeilles et les guêpes, des femelles dont le sexe est entièrement avorté. Ce sont les individus les plus nombreux de leur société, ceux qui sont chargés de tous les tra- vaux, et qui n'ont jamais d'ailes. Les mâles sont les plus petits individus de l'espèce, et sont toujours ailés. Les femelles sont pareillement ailées , mais elles perdent souvent leurs ailes à une certaine époque. On sait que les fourmis demeurent dans des nids placés en terre ou près de sa surface, et auxquels on a donné le nom de fourmilières. Il y en a néan- moins qui font les leurs dans l'intérieur des troncs d'arbres ou du bois, comme certains termites. Le jour, elles en sortent, vont et viennent continuelle- ment, s'occupent de leurs travaux ou courent à la picorée. Comme elles sont omnivores, presque tout leur est bon , et dès qu'elles ont trouvé quelque butin , elles le portent à la fourmilière. L'hiver, les fourmis restent dans leurs fourmi- lières, oii elles sont engourdies, sans aucun mouve- ment, et entassées les unes sur les autres ; mais dès les premières chaleurs du printemps, elles sortent de leur état de léthargie, et vont chercher leurs aliments. L'accouplement des mâles avec les femelles ne se fait point dans la fourmilière. Les mâles ne s'y ren- contrent jamais. C'est dans l'air qu'il s'exécute, les femelles voltigeant avant leur fécondation. Celles-ci retournent ensuite à la fourmilière pour déposer leurs œufs, et les mâles périssent peu après. Les œufs des fourmis sont très-petits et rassem- blés par tas. Il en nait des larves courtes, blanches, grasses, sans pattes et presque incapables de loco- motion. Ce sont ces larves que le vulgaire nomme improprement œufs de fourmis, et dont les neutres ont les plus grands soins. Ces mêmes larves se Irans- fortnent en nymphes, soit nues, soit renfermées dans une coque d'un blanc jaunâtre. Comme ces nymphes sont, ainsi que les larves, incapables de se mouvoir, si la fourmilière est attaquée, les ouvrières les em- portent dans l'endroit le plus reculé de leur habi- tation pour les mettre à l'abri des dangers. Quoique les /'om»-«j!« soient souvent très-nuisibles, quelquefois même un fléau , par les dégâts qu'elles causent dans nos jardins et même dans nos habita- tions, surtout dans les climats chauds, ce sont néanmoins des insectes très-eurieux et très-intéres- sants à étudier sous dilTércnts rapports, principale- ment sous celui de leurs habitudes particulières. Il y en a qui voyagent en troupe et forment comme des armées innombrables. D'autres sont guerrières, vont attaquer la fourmilière de quelque autre es- pèce, et si elles sont victorieuses, elles s'emparent des larves et des nymphes de la fourmilière con- quise, les transportent dans la leur, et en prennent soin pour en faire des esclaves qui servent aux tra- vaux de l'habitation. Ces derniers faits, publics par M. Hubert fils, et confirmés par les observations de M. Latreille, sont vraiment admirables. Comme les fourmis sont nombreuses en espèces, M. Latreille en a traité dans un ouvrage monogra- phique avec des détails intéressants. Depuis, il les a partagées en plusieurs genres, les considérant toutes ensemble comme constituant une famille particulière. C'est cette famille qui forme le genre que nous présentons ici. 108 HISTOIRE DES INSECTES. ESPECES, [Unseulnœud squamiforme sur le pédicule de l'ab- domen.] 1. Fourmi ronge-bois. Formica ligniperda. Latr. F. iiîgra ; thorace femoribiisqne obscure ganguîneis. Latr. Hist. nat. des Fourmis, p. 88. pi. i. f. i. ^n formica herculanea? Linn. Fab. p. 349. Formica herculanea. Oliv. Dict. n» i. Habite en Europe, tlans les troncs darbres. C'est la plus grande de noire pays. 2. Fourmi pubescente. Formica pubescens. L. F. alra ; abdomine pubescente. Fab. Formica pubescens, Fab. Oliv. n» 10. Latr. Hist. Nat. des F. p. 96.pl. i.fig.i. Habite en Europe , dans la France méridionale , en Hon- grie. Elle vit dans le tronc des vieux arbres. 3. Fourmi comprimée. Formica compressa. F. nigra ; thorace compressa ; antennis apice femori- busque rufis ; capite maximo. F. Formica compressa, Fab. p. 35o. Oliv. Dict. n*> 4- Latr. Hist. Nat. des F. p. 1 1 1 . Habite à Tranquebar. 4. Fourrai fauve. Formica ru fa. F, nigricans ; capitis maximâ parle, thorace, squamâ ferrugineis i stemmatibus tribus conspicuis, Latr. Formica ru/à, Linn. Fab. p. 35i.01iv. Dict. n'g. Latr. Hist. nat. des F. p. i43. pi. 5. f. 28. Habite en Europe , dans les bois. Elle y forme sur la terre de grandes fourmilières larges , convexes , offrant des amas considérables de paillettes de différents débris amoncelés et sans ordre. Elle est plus grande que la fourmi des jardins. a. Fourmi noire-cendrée. Formica fusca. F. cincreo-fusca ; antennis pedibusque ferrugineis. Formica fusca, Linn. Fab. p. 35a. Oliv. Dict. n» i3. Lalr. Hist. nat. des F. p. i.'i9. pi. 6. f. 32. Habite en Europe, dans la terre, sous les pierres, au pied des arbres. Commune. 6. Fourmi des jardins. Formica nigra. F, nigra, nitida ; atioplceo. F. Formica nigra. Linn. Fab. p. 35a. Oliv. Dict. n" 11. Latr. Hist. nat. des Fourmis, p. i56. Habite en Europe. Très-commune dans les jardins où elle fait beaucoup de tort. Elle fait son habitation dans la terre. 7. Fourmi sanguine. Formica sanguinea. Latr. F, sanguinea; abdomine cinereo-nigro, Latr. Hist. nat. des Fourmis, p. i5o. pi. 5. f. 29. ]lal>ite en Europe , dans les bois. C'est une de celles que M. Hubert nomme fourmis amazones, 8. Fourmi rnussâtrc. FoKfnica rufescens. F. pallidè rufa,- mandibulis angustis , arcualit , sub- denlalisi stemmatibus tribus; thorace postici elevato. Lalrcille. Formica rufescens. 'Latr. Hist. nat. des Fourm. p. 186 pi. 7. f. 38. Poigergus rufescens, Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. P- "7- et vol. i.t. i3. f. 1. Habite en France , dans les bois. C'est encore une espèce guerrière, dont M. Hubert a décrit les habitudes si étonnantes. 9. Fourmi resserrée. Formica contracta. F, elongata, subcglindrica, fusco-brunnea ; oculis nuttis aut obsoletis ; antennis pedibusque tutescente-brun' 7ieis. Latr. Hist. nat. des Fourni, p. igS. pi. 7. f. 4o- Ponera. Lalr. Habite en France, à Paris. Rare. Société peu nombreuse. Elle parait aveugle. [Deux écailles ou deux nœuds sur le pédicule de l'abdomen.] 10. Fourmi céphalole. Formica cephaloles. F. thorace quadrispinoso ; capite dtdymo magno utrin- que posticè mucronato. Formica cephaloles, Linn. Fab. p. 36a. Oliv. Dict. 11» 47- Lalr. Hist. nat. des Fourm. p. 222. pi. 9. f. 57. ,Atta, Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- '29. Habite l'Amérique méridionale. Espèce fort grande, voyageant souvent par quantités innombrables, 11. Fourmi à crochets. Formica hamata. F. ferruginea ; capite maximo paltido; mandibulis por- reclis hamatis. Formica hamata. Fab. p. 364- Latr. Hist. nat. des Fourm. p. 3!ti. pi. 8. f. 54. Alla. Latr. Habite à Cayenne. 12. Fourmi goulue. Formica gulosa. F. caslaneo-brunnea ; mandibulis capite longioribus ; abdominis apice nigro. Lalr. Hist. nat. des Fourra p. 2i5. pi. 8. f. 49. Formica gulosa. Fab. p. 363. Oliv. Dict. n" 5o. Nj/rmecia gulosa, Latr. Habite la Nouvelle-Hollande. 15. Fourmi souterraine. Formica sttbtcrranea. F. ferrugineo-brunnea ; are antennisque dilutioribus ; thorace etongato, bispinoso ; abdomine fusco ; pedi- bus dilutè fulvis, Lalr. Hist. nat. des Fourni, p. 219. pi. 10. f. 64. et pi. 11. f.70. Mt/rmecia. Latr. Habite en France , au pied des arbres. 14. Fourmi rouge. Formica rubra. F. rubescens, rugolosa ; nodo primo infrà unispinoso i abdomine nitido lœvi , segmenta antico subbrunneo. Latr. Formica rubra, Linn. Fab. p. 353. Oliv. Dict. n" 14. Latr. Hist. nat des Fourm. p. 246. pi. 10. f. 6a. Myrmecia, Lalr. Habile en Europe. Espèce très-communc. Elle fait son nid dans la terre, soit sous les pierres, soit sous la mousse . dans les bois. RAPACES TERRIFORES. 109 Ib. Fourni li des gazons. Formica cwspitum. i 2. Mulilic Maure. Mutilla Maura F. brunneo-nUjra t anicnnis mandibulisque brunneo- rubris t capite thoraceqite striatis ; thorace postîcè bispinoso ; tarsis d'ihuioribus. LaLr. Formica ccvspilum. Linn. Fab. p. 358. Oliv. n" 3o. Lalr. Hisl. nat. des Fourni, p. 25i. pi. lo. f. 63. Myrmecia. Latr. Habile en Europe. Espace 1res commune ; elle fait son nid dans la terre , eu(re les racines des gazons. Etc. nuTiLLE. (Mutilla.) Antennes filiformes , vibratiles , à premier et troisième articles allongés. Mandibules fortes , sail- lantes, pointues, quelquefois dentées. Quatre pal- pes, les maxillaires plus longues. Insectes solitaires, à deux sortes d'individus pour l'espèce. Des mâles ailés ; des femelles aptères. Les femelles manquant de petits yeux lisses, et ayant un aiguillon très-piquant à l'anus. Corps oblong, velu. ^ntennœ filiformes, vibratiles; articula primo tertioque. elongato. Mandibulœ validœ, exsertœ , acutœ, interdiim dentatœ. Palpi quatuor ; viaxilla- ribus longioribus. Insecta solilaria; çrdinibus duobtis pio specie. Masculi alati; feminœ aplerœ; ano aculeo punc- torio validissimo. Ocelli in feminis nulli distincti. Corpus oblongum, hirsiitum. Observatioîîs. Les mutilles tiennent aux fourmis par plusieurs rapports ; mais ces insectes ne forment point de société, n'offrent que des mâles et des femelles, et la petite portion de leur corps qui atta- che l'abdomen au corselet n'est ni nodifère, ni squa- niifère. Les mutilles ont des antennes filiformes, quelquefois brisées, vibratiles, de douze ou treize articles, plus courtes dans les femelles que dans les mâles. Leurs mâchoires et leur lèvre inférieure sont très-petites. Ils font leur nid dans la terre, aux lieux secs et sablonneux. Ainsi, par leurs habitudes, ils s'approchent des rapaces terrifores. M. LoireiV/e divise ces insectes en plusieurs genres, et en forme une famille particulière. Nous allons en citer quelques espèces. ESPÈCES. 1. Mutille européenne. Mutilla europœa. M, n'tgra ; tliorace ntfo ; abdomine fasc'ns duabus al- bis iposteriore duplicata, interruptà. F. Mutilla europœa. Linn. Fab. Oliv. Dict. n» i5. Latr. Coqueb. III. le. dec. i. lab. i6. f. 8. Panz. fasc. ;*). lab. 20. Habile le midi de la France, l'Italie et le Levant. M. hisurta , nigra 1 tliorace ru/b ; abdomine maculis quatuor atbis, Mutilla Maura. Linn. Fab. Lalr. Oliv. n" 36. Panz. fasc. 46. lab. i8. Coqueb. III. le. dcc. a. tab. 16. f. 7. ' Habile en France, en Allemagne, etc. 5. Mutille rufipède. Mutilla rufipes. M. hirta, nigra; antennis thoraceque rufls; abdomine puncto fasciisque duabus approximatis albis. V, Mutilla rufipes. Fab. Latr. Oliv. n° 68. Panz. fasc. 46. lab. 19. Habile en Allemagne, en France ; commune aux environs de Paris. 4. Mutille couronnée. Mutilla coronata, M. nigra; thorace rufo ; abdomine puncto strigisque duabus albis. Mutilla coronata. Fab. Lat. Oliv. n» 29. Panz. fasc. 55. tab. 24. Habile le midi de la France , l'Italie , etc. 5. Mutille tête-noire. Mutilla melanocephala. M. kir ta, rufa ; capite abdominisque apice nigris. l*". Mutilla melanocephala. Fab. p. 372. Oliv. n" 65. Coqueb. III. le. dec. i. tab. 6. f. n . Mijrmosa melanocephala. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 4* p. 120 et vol. 1. tab. i3. f. 6et8. Panz. fasc. 85. t. 14. Habite eu France. 6. Mutille formicaire. Mutilla formicaria. M. gracilis, rubra ; abdomine nigro. Methoca formicaria. Latr. Crust. et Ins. 4- p. H9. et vol. i. tab. i3. fig. 7. Confer. cum methocà ichneu- monide ejusd. Habite au midi de la France. 7. Mutille myrmécode. Mutilla 7nyrmecodes. M. nigra , flavo-varîegata ; thorace compressa. Tiphia pedestris. Fab. p. 228. Myrmecodes. Latr. Gen, Crust. et Ins. 4. p. 1 18. Habile la Nouvelle-Hollande. 8. Mutille doryle. Mutilla dorjlus, " M. helvola ; abdomine cylindrico, apice pubescente ; femûribus compressis. Mutilla helvola. Linn. Sorylus helvolus. Latr. Hist. des Crust. et des Ins. i3. p. 260. Fab. p. 365. Coqueb. 111. ic. dec. a. t. 16. f. i. Habite en Afrique. Etc. RAPACES TERRIFORES. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longi' tudinalement, et tous les individus de l'espèce sont ailés. Sous cette lioisièmc division des rapaces, je 110 HISTOIRE DES INSECTES. rassemble des hyraénoplères à aiguillon, qui vivent (le proie comme les autres rapaces , n'olTrent point d'individus aptères, et n'ont point les ailes supé- rieures plissccs longitudinaicmcnt. Par leur aspect, les uns tiennent aux guêpes, et les autres aux ichneumonides. Ces insectes vivent solitairement , et la plupart ont des habitudes très-analogues; car ils font leur nid dans la terre, y placent un œuf, et déposent près de cet œuf quelque autre insecte dont ils se sont saisis, et qu'ils ont tué, afin qu'il serve de nour- riture à leur petit. Ce sont les mêmes que j'avais nommés d'abord rapaces hétéromalles. Quoique les rapaces terrifores tiennent de très- près les uns aux autres par leurs rapports , comme ils sont fort nombreux et diversifiés, il est peu facile de les diviser en coupes bien tranchées. M. Latreille les a partagés en huit familles et quarante-deux genres. Relativement à l'objet de cet ouvrage, dont le but est de simplifier la méthode , afin de faciliter l'étude des animaux qui en font le sujet, je crois qu'il suffît de diviser ces insectes en neuf genres principaux, sauf à y en ajouter quelques autres, s'ils sont reconnus indispensables. En voici l'analyse dans le tableau suivant , d'après des caractères empruntés des ouvrages de M. Latreille. DIVISION DES RAPACES TERKIFORES. (i) Premici- scKincnl Ju corselel large et prolongé en dessus jusqu'à rorijine des ailes supérieures. (a) PaUes courtes ou moyennes. (4-) Antennes des femelles plus courtes que la tète elle tronc. Tiphie. Scolie. (4-4-) Antennes des deux sexes aussi longues au moins que la tète et le tronc. Sapyge. ïhynne. (I)) PaUcs longues ; les postérieures une fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Poinpile. (») Premier segment du corselet étroit , Ir.msvcrsal , et distant en dessus lie lorigicie des ailes supérieures, (a) Pattes longues; les postérieures une fois au moins aussi longues que la tète cl le tronc réunis. Sphex. ()>) Pattes courtes ou moyennes. (M-) Labre cnlièrcnicnt à découvert, ^ouvcnt très-grand. llc4nbèoe. (4 — 1-) Lalire entièrement caché ou peu découvert. • Les yeux prolongés jusqu'au bord postérieur de la tête. Larre. "' Les yeux ne s'éteiidanl pas jusqu'au bord posté- rieur de la lète. »J« Antennes insérées près de la bouche. Crabron. pj<^[« Antennes insérées au milieu de la farc ou loin de la bouclic. Philanlhe. TiPBic. (Tipilia.) antennes filiformes, de treize ouqualorze articles , rapprochées à leur inserlion, plus courtes que la tête et le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, entières ou dentées. Quatre palpes; les maxillaires allongées. Tronc convexe en dessus , un peu plus long que large. Abdomen ovale ou oblong , attache par un pédicule court. Anus des femelles muni d'un aiguil- lon caché. Pattes un peu courtes , à jambes ciliées ou dentelées. Jntcnnœ filiformes , trcdecim rel qiiatuordecim articulatœ, ad inscrtionem approxiinatœ , capite Iruncoque breviores in feminis. Mandibulw validœ, edentutœ. Palpi quatuor; ma.villaribus elongatis. Truncus supernè coiwexus , pautà lomjior quàin latior. abdomen ovale vel ovato-ohlowjum, breviler pedicnlalum. Anus fcminarum aciiteo tecto in- strucius. Pedes breriusculi; tibiis cUiatis vel denti- cnlatis. Observations. Les tiphies ne sont pas sans rapports avec les mutilles, mais les deux sortis d'individus de l'espèce sont ailées. Ce sont des hyménoptères velus, qui ressemblent à des guêpes, dont ils diffè- rent principalement par leurs ailes supérieures non plissées. ■ ..,.,! Ces insectes ont le corps allonge, velu, 1 abdomen en fuseau, la tête obtuse, les yeux ovales et entiers, les pattes courtes, à cuisses grosses, comprimées, et à jambes ciliées ou denlelées. ESPÈCES. 1. Tiphie grosses-cuisses. Tiphia femorala. T.mgra ; femoribus quatuor posticit angulalU rufis. V. Tiphia femorala. Fab. p. 5i3. Lalr. Tiphia hemiplera. Pani.. fasc. 77. lab. i4- Habite en Europe, en france. Elle fait son nid dan» la terre. •2. 'Tiphie morio. Tiphia morio. T. iota nii/ra , a!ii fiisds ; femoribus posikis c'.ncrco- barbalis. RAl'ACES TERRIFORES. 111 Ti/ihia morio. Pain. fasc. 55. lab. i. yin tiphia luorio? Fah. p. 237. Habite l'Europe miiridioiialc , l'Autriche. 5. Tiphie velue. Tiphia villosa. Latr. T. atra , suivUlosa .- antennis pedibusque concoloribus. Jicllij/lus viHosus. Panz. fasc. 98. lab. 16. Habile on .MIcmagne. Etc. SCOKis. (Scolia.) Antennes filiformes, presque droites, un peu écartées à leur insertion, plus longues dans les mâles que dans les femelles. Mandibules fortes, saillantes, arquées. Quatre palpes ; les maxillaires plus courtes que les mâchoires. Les yeux échan- crés. Corps oblong. Le premier segment du corselet tronqué postérieurement. Abdomen allongé, subcy- lindrique. Patles un peu courtes : les jambes des postérieures ciliées , presque épineuses. Anus des femelles très-piquant. ^ntennœ filiformes, recHusculœ, ad insertionem suhdistantes , in masculls paulà longiores quàm in feminis. Mandibtilœ validœ , exseriœ , arcuatœ. Palpi quatuor; maxillaribus maxilUs brevioribus. Oculi emarginati. Corptis oblongum. AJetalhorax poslicè tnmcatiis. Abdomen elongatum , subcylindrictun (prœsertun in masculis). Pedes breviiisculi; tibiis posliconim ciliato-spinosis. Anus feininamm aculeo abscondito validoque instructus. Observations. Les scolies constituent un beau genre d'hyménoptères rapaces, la plupart d'une assez grande taille. Ces insectes ontle corps allongé, peu ou point velu, noir, avec des taches jaunes ou rousses. Ils ressemblent à de grandes tiphies , et paraissent avoir des rapports avec les bembèces. Les antennes des femelles sont très-courtes, tandis que celles des mâles sont plus longues, mais sans excéder de beaucoup la longueur de la tête et du tronc. Ces insectes sont nombreux en espèces, la plupart étrangers à l'Europe, et ceux qu'on y rencontre ne se trouvent guère que dans ses parties méridiona- les. Ils fréquentent les fleurs elles lieux sablonneux. , Il est vraisemblable que leurs habitudes sont ana- logues à celles des autres terrifores. Citons-en quel- ques espèces européennes. ESPÈCES. 1. Scolie hémorre'idale. Scolia hœmorrhoidalis. S. a'.ra, hirla ; abdomine f'asciis duabus flav'is , tkorace anlicè anoque ferrughieo-ltirtis. F. Scolia hœmorrhoidain. Fa)), a.'io. Roem. Gen. Ins. lab 27. f. 4. Habile en Allemajjae. 2. Scolie front jaune. Scolia flatifrons. S. atra; abdomine fàsciis duabits flav'is ; alh /ci-ruf/i- neis apice cijaneis. F- Scolîa hortoruin. Fab. pag. 233. Mas. Scolia flavtfrons. Fab. p 3-^9. Femina. Roem. Gen. Ins. lab. 27. f. 3. Habite le midi de la France , l'Espagne. 3. Scolie insubrienne. Scolia insubrica. Latr. i^. tiigra, clnereo-hirta ; abdomine atro ; f'asciis sex flavis, anticîs tribus interriiptis, Scolia interrupta. Fab.p a36. Panz. fasc. 62.1. 14. Sphex canescens, Scop. flora et fauna insub. 2. t. 22. f. 8. Habile le midi de la France, l'Italie , la Suisse. 4. Scolie quadriponctuée. Scolia quadripunclata, S. atra ; abdominepunetis quatuor albis; alis ferrugineis apice fuscis. F. Scolia quadripunclata. Fab. p. 236. Panz. fasc. 3. t. 22. Mas. Scolia violacea. Panz. fasc. C6. t. 18. Femina. Habile en Italie, en France. 5. Scolie marquée. Scolia signala. S. atra ; abdomine fasciis duabus flavis , his utrînque puncto atro ; ano tridentato ; alis apice fuscis. P. Scolia signala. Panz. fasc. 62. t. i3. Ross. faun. elr. tab. 8. flg. D. E. Habite le midi de l'Europe. 0. Scolie cylindrique. Scolia cylindrica. S. atra; abdominis segmentis margine punctoque lale- rali margine continua flavis. Scolia cylmdrica. Fab. p. 238. Elis cylindrica ejusd, Sapica ci/lindrica. Panz. fasc. 87. l. 19. Mi/zine. Lalr. Haljite en Italie , etc. Corps fort allongé. Mandibules bi- denlées. Etc. SAFTGz, (Sapyga.) Antennes filiformes, un peu longues , s'épaissis- sant souvent vers leur sommet, non plus courtes que le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, trigones , pluridentées. Les yeux échancrés. Corps allongé, glabre ou pubcscent. Corselet tronqué antérieurement. Pattes courtes , à jambes presque lisses. Antennes filiformes , longiusculœ, versus apicem sœpè incrassatce , in feminis non trunco breviores. Maudibulce validœ, irigotiœ , pluridentatœ. Oculi emarginati. Corpus elongatum, gktbrum aut pubescens. Tho- ra.i- anlicè truncalus. Pedes brèves; tibiis sublœii- bus. lia HISTOIRE DES INSECTES. Observ\tiohs. Les sapxges liennent de très-près aux scolies par leurs rapports et même par leur aspect. Néanmoins leurs antennes sont un peu plus longues dans les deux sexes ; et , quoique celles des femelles soient moins longues que celles des mâles, elles sont au moins aussi longues que la tète et le tronc réunis. Leurs pattes, d'ailleurs, n'ont point lajarnbe épineuse, ni i'ortement ciliée, comme celles des scolies. (k'S insectes se distinguent des tiphics par leurs palpes maxillaires plus courtes que les mâchoires. Nos sapyges sont ceux de Latrcille , auxquels je réunis ses poloclires. On les rencontre dans les lieux exposés au soleil , autour des murs et des terres où habitent les apiaircs. Latreille soupçonne que ce sont des parasites, c'est-à-dire qu'ils sont carnassiers et insectivores. ESPÈCES. 1. Sapygc ponctué. Sapyya punctata. S. atra ; abdomîne punctis quatuor albls, Sapijija punclala. Lalr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 272. el Gcn. Crust. el Ins. vol. i. lab. i3. f-9- f'espa , n« i3. Gtoff. a. p. 379. Paiiz. fasc. 100. t. 17. Habile en Europe; aux environs de Paris. 2. Sapyge prisme. Sapyga prisma. S. atra; adtlom'me fasciis tribus; antrcâ poslicàque interruptis puiictoque anati /lavis. F. j4pis clavicoriiis. Liniu Sapijtfa prima. Lalr. Hist. nat. des Crust. , etc. Masaris crabronifonnis. Panz fasc. ^7- l. 22. Seolia prisma. Fab. p. 236. Habite en Europe. TBTNNE. (Thynuus.) Antennes filiformes, presque sétacécs, plus cour- tes et plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. Mandibules étroites, saillantes, arquées, subunidcntées, plus fortes dans les femelles. Les yeux des femelles entiers. Corps allongé, presque linéaire dans les mâles. Pattes courtes , comprimées ; à jambes des posté- rieures ciliées, subépineuses. Antennœ filiformes , subsetaceœ, in feminis bre- viores et crassiores. Mandibutœ angustœ , exsertœ , arcualœ , subuniilentalœ , in feminis valiiliores. Oculi in feminis iutegii. Corpus elontjatu m, in masculis sublinearc . Pcdes brèves, compressi ; libiis posticorum ciliato-spi- nosis. Observations. Le genre thymic a pour type un insecte recueilli à la Nouvelle-Hollande, et proba- lilemenl il y en existe plusieurs espèces. Par leur forme, les thyniies semblent annoncer le voisinage des pompiles. Latreille les range dans sa famille des sapygites. ESPÈCE. 1. Tliynne denté. Thynnus dentatus. Fab. T. abdomine airo ; segmenta secundo tertio ijuatuorque punctis duobus albis. Fab. p. z'4^. Thi/nnus dentatus. Latr. Gen. Crust. et Ins. 1. t. i3. f. 1—2. et vol. 4- p. III. Habile la Nouvelle-Hollande. POMPILE. (Pompilus.) Antennes menues , presque sétacées , à articles oblongs. Mandibules , soit simples, soit subdentées au côté interne. (^)uatre palpes ; les maxillaires plus longues. Les yeux entiers. Corps oblong; abdomen ovoïde, subscssile ; les pattes longues ; les postérieures étant une fois aussi longues que la tète et le tronc réunis. Antennœ graciles, subsetacece ; arlicnlis oblon- gis. Mandibulœ simplices , mit latere interno stib- dentatœ. Palpi quatuor; ma.rillaribus sœpè tongio- ribus. Oculi inlegri. Corpus oblonyitm ; abilomen obovatum, subses- sile. Pelles longi;poslicis capite iruncoque conjunc- tis duplo longioribus. Observations. Les pompiles se distinguent des insectes des quatre genres précédents, au premier aspect, parla longueur de leurs pattes postérieures. Ils sont assez nombreux, et constituent une famille dans l'ouvrage de Lati cille. Leurs habitudes, et un peu leur port, les rapprochent des si>hex ; car il parait que plusieurs l'ont de inénie leur nid dans la terre, aux lieux sablonneux exposés au soleil. Leur corselet, néanmoins, les en distingue, son premier segment étant prolongé en dessus , jusqu'à l'origine des ailes supérieures. ESPÈCES. 1. Ponipile annelé. Pompilus annulatus. Lalr. ï. ater ; capile , Ihoracii parte anlicA, abJominisque sei/inentis, basi /lavis ; atis fefrugineis ; apice atris. Jur. Pompilus annulatus. Panz. fasc. ;6. t. 16. Sp/iex annulata.fah. suppl. p. 245. Habile le midi de la France , l'Italie. 2. Ponipile quadriponctué. Pompilus quadriputw- iatus. Latr. P. aler; antcnnis , ihoracis strijâ anticà, scutello, punctis quatuor abdominis , alisque /'errugineis. Sp/iex quadripuriclata. lab. p. 219. Pompilus oclopunclalus. l'anz. fasc. 76. l. 17. Habile près de Bordeaux cl en Espa|jnc. RAPACES TERRIFORES. 113 3. l'onipilc des chemins. Pompilus viaticus. p. pubescens , niger ; alis fuscis ■ abJomine aniicè fer- rugineo ; chigulis tiigris. K. Sphfxvmt'tca. Linn. Pompiliis viaticus. Fab. suppl. p, 246. l'anz. fasc.65. lab. 16. Habile en Europe. Il fait son nid dans la terre, aux lieux sablonneux ; y dépose un œuf et des larves. 4. Poiiipile brun. Pompilus fuscus. Latr. P. gfaber , ater ; nbiJomine basi ferrugineo. F. Pompilus l'uscus. Fab. suppl. p. 2^6. Panz. fasc. 6j. tab. i5. Sphex fusca. Linn. Icbneumon, n" ^4- GeofF. 2. p. 354. Habite en Europe. 5. Pompile ru6pède. Pompilus rufipes. P. aler; abdominis segmenlis ulrinque punclo albo ; alis apice fuscis. F. Panz. fasc. 65. tab. 1;. Fab. suppl. p. 25o. Sphex rufipes. linn. Habite en Europe. 6. Pompile biponctué. Pompilus bipunctatus.Lalr. P. g'aber, aler,- abdomine punctis duobus fasciàque posiieâ albis ; alis apice fuscis. F. Pompilus bipunclalus. Fab. suppl. p. 25i. Panz. fasc. 72. tab. 8. Habite en Europe. 7. Pompile lachelé. Pompilus maculatus. P.glaber, aler ; Ihoracemaculato, abdominis segmenta primo punctis duobus , secundo margine albis. Evania maculala. Fab. p. rgS. Pompilus fronlalis. Panz. fasc. 72. lab. 9. Ceropales maculala. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 63. Habite en Europe. Commun en France. Etc. SPHEX. (Spbex,) Antennes filiformes, grêles, rapprochées à leur ijiserlion, souvent arquées ou en spirale. Lèvre supérieure très-courte. Mandibules, soit simples , soit dentées au côté interne. Quatre palpes grêles. Promuscide plus ou moins allongée, trifide, fléchie dans son milieu ou vers son extrémité. Tête grosse, corps allongé; abdomen pédicule; pattes postérieures fort longues. .\nus des femelles muni d'un aiguillon caché. Antennœ filiformes, graciles , ad inserliotiem ap- proximatœ, sœpè arcuatœ aut in spiramcontortœ. Labrum brevissimum. Mandibtilœ tel simplices , tel latere interna dentatœ. Palpi quatuor graciles. P-romuscis plus mimisve elongata, trifida, in medio aut versus apicem flexa. Caput magnum; corpus elongatum; abdomine pediculato. Pedesposticiprœlongi. .énus feminarum aculeo abscondito instructus. OBSEBVATioiys. Lcs sphex ont l'aspect des ichneu- monides, et surtout des cryplures, à cause du pédi- cule, souvent assez long, qui joint leur abdomen au corselet ; mais les femelles n'ont point de véritable l.irièrc; elles n'ont qu'un aiguillon simple et caché dans le dernier anneau de leur abdomen. On a confondu les sphex avec les pompiles, les uns et les autres ayant les pattes postérieures fort allongées, et peut-être des habitudes analogues. Latreille a montré que ces deux genres étaient bien distingués par le premier segment du corselet qui , dans les sphex, est transversal , étroit, et ne se pro- longe pas en dessus jusqu'à l'origine des ailes supé- rieures. Nos sphex sont partagés en différents genres par Latreille. Il en forme sa famille des sphégimes. Ce sont des insectes carnassiers, parasites. Ils font leur nid dans la terre, y déposent un œuf, et placent à c6té , soit une chenille, soit une araignée , qu'ils ont tuée avec leur aiguillon. La larve, qui ne tarde pas à éclore , se nourrit alors de cette provision. Dans les uns, la promuscide, qui se compose de la lèvre inférieure et des mâchoires, est allongée en trompe, et sa longueur surpasse de beaucoup celle de la télé; dans d'autres , elle est à peine plus lon- gue que la tête. Les sphex de Latreille sont dans ce second cas. ESPÈCES. [Mandibules dentées au côté interne. ] 1. Sphex des sables. Sphex sabulosa. L. S. hirta , nigra ; abdominis petiolo biarticutato , seg^ mento secundo tertioque ferrugineis . L. Sphex sabulosa. Linn. Fab. p. 19S. Panz. Fasc. 65. t. 12. Jmmophila sabulosa. Latr. Ichneumon , n^ 63. Geoff. 2. p. 349. Habite en Europe. 2. Sphex langue-blanche. Sphex lutaria. L. S. nigra, glabra ; abdominis petiolati segmenta secundo tertioque rufis; labio argenteo. Fab. p. 199. Panz. fasc. 65. t. 14. Ammophi'a.L&iv. Habite en Europe. 5. Sphex des chemins. Sphex arenaria. S. nigra, hirta; abdominis petiolo [brevi) uniarliculato , segmenta secundo tertioque rufis ,■ alis longitudine corporis. Sphex arenaria. Fab. p. 199 Panz. fasc. 65. t. i3. Sphex viatica. Linn. ex. D. Latr. jimmophila. Latr. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, sur les che- mins. 4. Sphex ailes jaunâtres. Sphex flavipennis. Latr. S. atra ; l'ronte aureà ; abdomine rufo ; petiolo apice- que atris. F. Sphex flavipennis. Fab p. 201. Pepsis flavipennis ejusd^ Habite l'Italir , la Provence , les t nvirons de Bordeaux. 114 HISTOIRE DES INSECTES. [ Mandibules sans dents au côté interne. ] S. Sphex spiralier. Sphex spirifex. S. atra ; tliorace hirto , immactilato; petiolo unlarii- ctilato , Pavo , iongttiidine abdominis. L. Sphex spirifex. Linn. Fab. p. 204. Panz. fasc. ;6. tab. i5. Pelopceus. Lalr. Haliile l'Europe ausdale, le midi île la France. Etc. BEiiBÈCE. (licmbex.) Antennes filiformes, grossissant un peu vers leur sommet, rapprochées à leur insertion. Lèvre supé- rieure très-saillante, en triangle allongé , rostri- forme. Mandibules pointues, dentées au c6té interne. Palpes grêles, courtes. Promuscide (mâchoires et lèvre inférieure) allongée, fléchie. Corps allongé. Segment antérieur du corselet transversal, étroit. Abdomen ovale-conique, pres- que sessile. Pattes courtes ou moyennes. Antennœ filiformes , sensim extrorsùm crassio- res, ail insertionem appro.vimatœ. Labruni penitiis exsertum , elongalo-trigonum , roslriforme. Mandi- bulce acutœ, latere interna dentatœ. Palpi graciles , brèves. Promuscis elongata, inflexa. Corpus elongatum. Thoracis seginentum anticuni transversale , angustum. Abdomen ovato-conicuin , thoraci pediculo brevissimo affixum. Pedes brèves ant longitudine médiocres. Observations. Les bembèces ont des rapports , par leurs habitudes, avec les sphex et Icscrabrons. Elles ressemblent un peu aux guêpes par les couleurs et la forme de leur corps, mais leurs ailes supérieures ne sont point plissées , et leur abdomen est presque sessile. Enfin, leurs mâchoires et leur lèvre infé- rieure forment une promuscide allongée , fléchie presque comme dans les abeilles. Leur lèvre supé- rieure, très-saillanle , prolongée en bec souvent abaissé , est ce qui les caractérise éminemment. Ces insectes font leur nid dans la terre, et y dépo- sent un œuf et des cadavres pour nourrir la larve qui doit y éclore. ESPÈCES. 1. lîcmbcce à bec. Eembex rostrata. S. labio superiori conico fisso ; abilomine alro ; fasciis glands répandis. F. yfpisrostrala. Linn. Bembex rostrata. Fab, Panz. fasc. i. tab. 10. Habile eu Europe, sur les collines sablonneuses. 2. IJembècc oculée. Bembex oculata.inr. B. labro conico , tliorace immaculato , abdomine ni- groi fasciis flavis , prima inttrruplà, scciinJà ocu- lalà . rclijuis répandis. I'. Panz fasc. 84 lab. as. Habite en Suisse, aux lieux montagneux. Voyez , ilans le mime fascicule de Panzcr, son bembex intégra, t. 21. Bembèce marquée. Bembex signala. B. labio superiori rolundato intégra ; corpore nigro fîavoque varia. F. Bombex signata. Fab. p. 247. Moneditla. Lalr. Habile en Amérique. Etc. LABRE. (Larra.) Antennes filiformes ou subsétacées, insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite , cachée ou peu découverte. Mandibules souvent échancrées au côté inférieur, près de la base, ayant un angle en saillie. Les yeux grands, souvent rapprochés posté- rieurement. Tête transverse. Premier segment du corselet transverse , étroit , marginal. Abdomen allongé- conique. Pattes courtes ; à jambes postérieures ci- liées ou épineuses. Àntennœ filiformes , vel subsetacœ , os versiis in- sertœ. Labrum parvum, absconditum aut parùm detectum, mamlibulw sœpè latere infero versiis ba- sim emarginatœ , cum angulo prominulo. Oculi magni, posticè sœpè convergentes. Caput transversum. Thoracis segmentum anti- cuni transversale, perangustum , marginale. Abdo- men elongato-conicum. Pedes breviusculi ; tibiis posticis ciliato spinosis. Observatioits. Les larres sont fort nombreux, paraissent tenir aux crabrons et aux sphex par leurs rapports, et plusieurs même ressemblent aux ichneu- monides par l'aspect. Latreille , qui en forme sa famille des larrates, les a divisés en treize genres. Croyant pouvoir me dispenser d'entrer dans ces détails, je distingue ces insectes des bembèces, par le labre caché ou peu découvert; des crabrons, par leurs yeux prolongés jusqu'au coté postérieur de la tète; enfin, des philanthes, pitr leurs antennes insérées près de la bouche et non loin d'elle. Les insectes dont il s'agit font leur nid dans le sable. ESPÈCES. [ Hfandibiiles échancrées au côté inférieur, près de la base. ] 1. Larre ichneumoniforme. Larra ichneumonifor- mis. F. L. atra ; abdomints primo secundoque segmenta rufis. Fab. p. 2 31. Panz. fasc. ;C. lab. 18. UAPACES TERRIFORES. Colcc. a. t. m. f. lo fem'ma. etf. ii. mas. Habile en Hongrie el dans le miili de la France. 2. Larrc tricolore. Larra tn'color. t.nigra ;aMom!nc ulrinque lumilis argenleosericeis ; basi rufo, apice nhjro. Fompilus Irico.'or. Fab. Tanz. fasc. 84. t. 19. Lt/rops, Lalr. Habile en Barbarie , elc, 3. Larrc pompiliforme. Larra pompilifonnis. P. L.nigraiabdominenigro, basiferrugineo. Panz. fasc. 89. lab. i3. Lt/rops. Lalr. Habile en Allcmajne. 4- Larre peint. Larra picta. L.nigra, lœvis; Ihorace maculato : abdom'me ferru- gineo ; fasciis tribus flavis. Crabro pictus . Fab. p. a^g. Panz. fasc. 17. t. 19. et fasc. 73. t. 10. Dinecius. Lalr. Habile en Allemagne. 5. Larre flavipède. Larra flavipes. L. nigra ; Ihorace maculato ; abtlomine flavo : segmcn- torum margînîbus anoque wgrîs. Philanlhus flavipes. Fab. p. 290. Panz. fasc. 84. t. 24. Palarus flavipes. Latr. Gen. Crusl. el Ins. 1. l. 14 f. i. Habite l'Europe auslrale , l'Italie. {Mandibules non échancrées au côté inférieur-'^ 6. Larre à cinq bandes. Larra guinquecincta, t. nigra; scutetlo flavo ; abdomine fasciis quinque fla- vis continuis. MeUinus quinquecinclus . Fab. p. 287. Panz. fasc. 72. 1. 14. Goryles quinquecinclus . Lalr. Habile en Europe. Voyez Panzer, fasc. 98. t. 17. 7. Larre épineux. Larra spinosa. L. nigra , nilida ,- abdomine fasciis tribus Iransversis I flavis ; prima interruptà. Nysson spinosiis. Lalr. Panz. fasc. 98. t. 17. Habite en France, en Allemagne, elc. Elc. CRABBON. (Crabro.) Antennes filiformes, courtes, brisées, le premier article plus long, insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite, peu découverte. Mandibules bi- dentées ou pluridcntées. Les yeux non rapprochés supérieurement. Corps allongé. Premier segment du corselet trans- versal, linéaire, marginal. Pattes courtes ou moyen- nes. Antennœ filiformes , brèves, fraclœ , propè os in-- sertœ : artinilo primo longiore. Labrnm parvum , paululùm detectum. Mandibulœ bidentatœ aut pluridentatœ. Oculi subotati , supernè distantes. Corpttselongalum. Thoracis scfjmentum anticum 115 transversum , angitstum, marginale. Pedes brèves aut longitudine médiocres. Obseuvatioivs. Les craôrows sont des insectes assez communs, que l'on rencontre sur les Oeurs , et qui ressemblent presque à des guêpes, leur corps étant en général varié de noir et de jaune. Ils font leur nid dans le sable , dans les vieux bois , dans les fentes des murs, déposent un œuf au fond, et pla- cent auprès, soit des mouches, soit quelque autre insecte, pour servir de nourriture à la larve qui y nai'tra. Avec nos crabrons et les philanthes qui viennent ensuite, Latreille forme sa famille des crabronites , qu'il divise en un assez grand nombre de genres.' Ces insectes sont effectivement nombreux et variés; mais ils se tiennent par de grands rapports , et les deux genres que je présente me paraissent suffire. Dans nos crabrons, les antennes sont courtes, brisées , ont le premier article plus long, et s'insè- rent près de la bouche. Elles sont plus longues dans les philanthes, non brisées, et s'insèrent loin de la bouche. De part et d'autre, les yeux ne sont point rapprochés postérieurement, comme dans les lar- res. Plusieurs crabrons ont la lèvre argentée et brillante. ESPÈCES. 1. Crabron souterrain. Crabro subterraneus. C. t/wrace maculato , abdomine utrinque macuUs quin- que flavis ; pedïbus ferrugin^is. Crabro subterraneus. Fab. p. 293. Panz. fasc. 3. t 21. Habite en Europe. 2. Crabron à six bandes. Crabro sexcinctus. C. thorace maculato; abdomine fasciis sex flavis ; pri- mis interruptis. F. Crabro sexcinctus. Fab. p. 295. Panz. fasc, 64. t. i3. Habite en Europe. 3. Crabron fossoyeur. Crabro fossorius. C. thorace immaculato , abdomine maculis quinque lu- iescentibus , pedibus nigris. F. Crabro fossorius. Fab. p. 294. Panz. fasc. 72.1. 11. Sphex fossoria. Linu. Habite en Europe. 4. Crabron porte-crible. Crabro cribrarius. C. niger; thorace maculato; abdomine fasciis flavis ; intermediis interruptis; tiiiis anticis cli/peis con- cavis. F. Sphex cribraria. Linn. Crabro cribrarius. Fab. p. 297. Panz. fasc. i5. t. 18—19. Habile en Europe. Le premier arlicle des tarses anté- rieurs est dilaté en palette. Elc. PBiLANTHE. (Philanlhus.) Antennes beaucoup plus longues que la tête, ren- flées vers le bout, et insérées loin de la bouche. Lèvre supérieure courte, transverse, fléchie. Mandi- 116 HISTOIRE DES INSECTES. bules presque sans flents au c6lé interne. Les yeux écartés en dessus. Tête grande , plus large que le tronc. Abdomen ovale-conique. yfnlennœ capite in pluriniis mullà longiores , sensim extrorsùni crassiores , capitis faciei medio insertœ , ab ore distantes. Labrum brève , transver- sum, inflexiim, Mandibulœ latere interno subeden- tulœ. Oculi supernè distantes. Caput magnum, trunco latius. Abdomen ovato- conicum. Observations. Les philanthes tiennent de très- près aux crabrons par leurs rapports et par leurs habitudes. Cependant on peut les en distinguer par la l'orme et l'insertion de leurs antennes. Ils ont d'ailleurs le chaperon trilobé et souvent les yeux échancrés. Je rapporte à ce genre les philantlius et les ceiceris de Latreille , quoiqu'ils puissent être dis- tingués. ESPÈCES. 1. Philanthe couronné. Philantlius corouatus. Pli. niger ; thorace maculaio ; ahitomîms fancus quin- que flav'is : atjticis tluabus interruptis, F. Philanlhus coronatus. Fab p. 288. Lalr. Panz. fasc. 8^. t. 23. Haliite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. 2. Philanthe apivore. Philanthus apivonis. Th. niger i ore fronteqiie ftavo maculatis ; thorace ma- culato ; abdoîTiine fasciis sex (lavis : anticis duahus semi'intemiptis, Philanthus apivorus. Lalr. Hist. des Fourni, p. 307. pi. 12. f. a. femelle. Philanthus pictus. Fab. Panz. fasc. 47. t. 2^. màle. Habite en Europe. 11 fait son nid dans les terrains exposés au soleil, et 's'empare de Fabeille domestique, qu'il tue et ])Iace dans son nid , près de son oeuf. 5. Philanthe à oreilles. Philanthus lœtus. Ph. niger; thorace maculato; abdominis primo seg- menta , punctis duohus , reliquis fascia /lavis. F. Philanthus lœtus. Fab. p. 291. Panz. fasc. 63. t. 1 1. Cerceris aurita. Latr. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Etc. DEUXIÈME SECTION. HYMENOPTERES A TARIERE. [ Terebrantes. Latr. ] jibilomen des femelles muni d'une tarière qui sert à déposer les œufs. Les hyménoptères nombreux que comprend celle section sont remarquables en ce que les l'enicllcs ont à l'extrémité de l'abdomen une tarière qui leur sert à déposer les œufs. Cette tarière, qui est rarement piquante, est, le plus souvent, saillante à l'extrémité de l'abdomen. Elle y varie dans sa gran- deur, sa composition et sa direction , étant tantôt droite et caudiforme, tantôt recourbée sous l'abdo- men ou au-dessus , etc. En général, elle est com- posée de plusieurs pièces séparables longitudinale- ment (deux pièces latérales servant de gaîne à la vraie tarière). Celte section embrasse six familles distinctes, que je distribue, divise et caractérise de la manière suivante. DIVISION DES HTMÉNOPTÈRES A TARIÈBE. §. Tarière tubulaire conique, non fissile. Les tubulifères. §§. Tarière plurivalve , fissile. (i) Abdomen pédicule ou subpédiculé. Il tient au corselet par un pédicule ou par un point. Larves apodes. (a) Les quatre ailes veinées. (•) Antennes filiformes ou sctacées, de vingt articles et au delà , le plus souvent vibratiles. Les ichneuraonides. (") Antennes de douze à seize articles. Pédicule de l'ab- domen s'insérant au-dessus de l'extrémité posté- rieure du corselet. Les évaniales. (b) Les deux ailes inférieures non veinées. C) Antennes brisées. Abdomen caréné en dessous. La tarière jamais roulée en spirale. Les cinipsaires. ('■) Antennes droites. Abdomen caréné en dessous. La tarière roulée en spirale, au moins dans sa base , sous l'abdomen. Les diplolépaires. (2) Abdomen tout à fait sesslle. Il tient au corselet par tonte sa largeur. Larves pédifères. Les érucaires. LES TUBULIFERES- Im tarière des femelles , plus ou moins apparente, forme un tube conique, pointu, qui ne se divise point en plusieurs valves longitudinales sépara- bles. Sous cette coupe, je réunis les chrysiditles et les proclotrupieus de Lalrcillc , dans l'intention de / TUnULIFÈRES. 117 ràrluirc le plus possible, le nom des familles et surtout celui des genres , lorsque les insectes me paraissent se rapprocher assez par leurs rapports. Ces insectes font, en quelque sorte, une transition des hyménoptères à aiguillon à ceux qui ont une véritable tarière. Dans les chrysides , la tarière n'existe pas en- core par des pièces particulières ; elle n'est formée que par les derniers segments articulés de l'abdo- men ; enfln, elle est rétractile et porte à son extré- mité un petit aiguillon. Mais dans les proctotrupiens , quoique tubulaire et pointue , la tarière semble souvent formée de deux valves soudées , qui ne se séparent point , et déjà elle est distincte des derniers anneaux de l'ab- domen. Les hyménoptères tubulifères ont l'abdomen inséré au corselet par une portion de son diamètre transversal. Leurs ailes inférieures n'ont point de nervures distinctes. Je les divise ainsi : (i) Tarière rétractile , formée par les derniers anneaux de l'abdomen, et portant un petit aiguillon. Le corps se contractant en boule lorsqu'on le prend. (a) Mandibules allongées et étroites. Chryside. (b) Mandibules courtes, larges, tronquées, dentées. Clepte. (a) Tarière saillante, pointue, sans aiguillon. Le corps ne se contractant point en boule. (a) Corselet entier, non divisé, à segment antérieur tou- jours court. Oxyure. (b) Corselet divisé en deux parties , ou ayant le segment antérieur allongé. Dryne. CBRtsiDE. (Chrysis.) Antennes fdiformes, brisées , vibratiles , un peu plus longues que la tète. Lèvre supérieure très-petite. Mandibules allongées, étroites, pointues. Quatre palpes inégales. Télc transverse. Corselet tronqué aux deux bouts. Abdomen concave en dessous. Le corps brillant , orné de couleurs métalliques, se contractant en boule. Antennœ filiformes, fractœ, vibratiles, capUe paulà longiores. Labrum minimum. Mantlibuke elongatœ, angustœ, acutœ. Palpi quatuor inœqua- les. Caput transcersum. Thorax anticc posticèque truncatus. Abdomen subtùs fornicatum. Corpus DE HJIARCK. T. Il, splendidum, colorlbus metallicis sœpius ornatum, in globum contractile. Observatioiïs. Les chrysides semblent avoir des rapjjorts avec les guêpes ; aussi Geoffroy ne les en avait pas distinguées. Ce sont de petits insectes glabres, très-brillants, et que l'on reconnaît d'a- bord aux belles couleurs métalliques dont la plupart sont ornés. Leur abdomen, presque sessile, ou attaché par un pédicule très-court, est concave en dessous, et souvent terminé par des espèces de den- telures. Ces insectes se contractent en boule lors- qu'on les prend. Les femelles font sortir de leur anus un aiguillon conique, faible, peu ou point piquant, et qui est une espèce de tarière. L'insecte l'allonge et le dirige comme à volonté, et s'en sert pour déposer ses œufs. On voit souvent les chrysides voltiger près des murs exposés au soleil , cherchant des trous pour y faire leur nid. ESPÈCES. 1 . Chryside enflammée. Chrysis ignita. Ch.glabra, nitida ; tliorace viridi ; abdomine aureo, apice quadridentato . Chnjsîs ignita. Linn. Fab. Panz. fasc. 5. t. 23. Vespa. n" 20. Geoff. 2. p. .383. Habite en Europe. Très-commune. Abdomen plus rouge que doré. 2. Chryside éclatante. Chrysis fulgida. Ch. glabra, nitida i thorace abdominisque primo seg- menta cœruleis; ano quadridentato. Chrysis fulgida. Linn. Fab. Panz. fasc. 79. t. |5. Habile en Europe. 3. Chryside brûlante. Chrysis calens. Ck. cœrulea, nitida ; abdomine aureo; ano quadriden- tato cœruleo. C/iri/sis calens. Fab. p. aSg. Stglbum. Latr. Habite en Europe, dans le midi de la France. Etc. CLEPTE. (Cleptes.) Antennes filiformes , vibratiles, presque de la longueur du corselet. Mandibules courtes , larges , subtrigones , dentelées. Promuscide nulle : la lèvre inférieure étant courte, arrondie au sommet. Abdomen ovale, subpédiculé, déprimé, non voûté en dessous. Antennœ filiformes , vibratiles , thoracis ferè Ion- gitudine. Mandibulœ brèves, Itttce, subtrigonœ, den- ticulatœ. Promuscis nulla : labio brevi, apice ro- tundato. Abdomen ovale, subpediculatupi , depressum , infrà non fornicatum. 118 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les cleptes ont des couleurs bril- lantes comme les clir jsidcs , mais ils en difTèrent éminemment par la lorme des mandibules. Leur corselet est un peu rétréci en devant. Les i'emclles ont une tarière tubuieuse , rctractilc. ESPÈCES. 1. Clepte demi-doré. Cleptes semiaurata. C. abdomine ferrut/ineo , apice cyaneo, Jchneumon sennauratus. Fal>. p. 184. Panz. fasc. 5i. t. 2. mas. el l'asc. 52. l. i, fem. Hal>îte en Europe. 2. Clepte nitidule. Cleptes nitidula. C. cyaneo-nigra ; l/iorace abdomiiieque anticè ferrugi- neis. Jchneumon nitidulus. Fab. p. 184. Coqueb. 111. ic. dcc. i tab. 4- f- 5. Habite en Ualie , aux environs de Paris. 5. Clepte pallipède. Cleptes patlipes, C. capile ihoraceque stiprà auralis ; abdommis seg- , mentis primis siipemè j'errugineis. Cleptes patlipes. LepelL. Ann. du Mus. vol. 7. p. 1 19. f. i. Habite aux environs de Paris. OXYURE, (Oxyurus.) Antennes fdiformes, quelquefois s'épaississant vers leur sommet, plus longues que la tête, insérées au milieu du front ou près de la bouche. Lèvre supérieure petite. Mandibules variées , pointues , avec ou sans dents. Corselet allongé, continu, non divisé en deux nœuds. Tarière tubulcusc, rarement cachée. Anlennœ filiformes, inlenlùtn e.itrorsù»i. cnts- siores, capile loiirjiorcs, frontis iiietlio aul paulà iii- feriùs inserlœ. Lahrtimpanuni. Mandibules varice, acutœ, tlentake aut edentulœ. Thorax elongatus, conlinuus, non binodis. Femi- narum terebra Itibulosa, aciita, rurà occulta. Observations, .le rapporte à celte coupe, que je présente comme générique, ceux desproclolnipicns de Lalreille dont ic corselet est continu et non divisé on deux tiœuds ; le segment antérieur de ce corselet étant court, transversc et arqué. Les insec- tes (|iii sont dans ce cas consliluentnos o.rriircs. Ils ne sont point brillanls comme les chrvsides et les cleples , et les femelles ont une véritable tarière tubuieuse, pointue, non lissilc, presque toujours saillante. Les antennes de ces insectes ont dix à quinze articles , sont un peu longues . quelquefois brisées, et queUiuefois aussi vont eu s'épaississant vers leur sommet. L'abdomen est un peu pédicule, caréné eu dessous, dans les femelles. ESPECES. [antennes brisées.'] 1. Oxyure frontale. Oxyurus frontalis. O. niger; capile punctalo; abdomine depresso sub- sessili. Sparasion frontale. Lalr. Habite en France, dans le Piémont. 2. Oxyure antéon. Oxyurus anteon. O. niger, nitidus ; pedibus flaveicentibut. Anteonjurianum. Latr. Habite en France. 5. Oxyure conique. Oxyurus conicus. o. niger; abdomine conico, acutissimo ; femortbus cla- vatis , ferruginets. Jchneumon conicus. Fab. Chalcis conica, ejusd, Diopria conica. Latr. Haijite en Europe. 4. Oxyure cornue. Oxyurus cornulus. o. ater, yntdus , nitens; vertice cornulo. Psj/tuscoryiutus. Panz. fasc. y3. t. 11. Diopria cornuta. Lalr. Habite au midi de la France , etc. \_ Antennes non brisées,] 5. Oxyure brévipennc. Oxyurus brevipénnis. 0. niger; thorace posticè gramdato; abdomine pedi- busgue fusco-fulvis. J'roctotrupes brevipénnis. Lalr. Gcu. Crust. et Ins. i. lab. i3. f. 1. et vol. 4. p. 38. Habite le midi de la France, sur la terre. 6. Oxyure noire. Oxyurus niger. O, ater, nîtidus; antentiarum articula primo pedi- busque flavis. Codrus niger. Panz. fasc. 85. tab. 9. l^roctotrupcs nigra. Latr. Ha))ite en Altcma;;ne. 7. Oxyure anomalipède. 0.ryurus anomalipes. O. ater, nitidus ; pedibus anticis , tibiis larsisque mediia et postici.eluctalor . Fab. Piez. p. 79. Habite l'Europe boréale. 6. Ichneumon douteux. Ichneumon dubitator. F. I. ater, nilidus ; abdominis segmento secundo terlioque rufis , reliquis margine flavo. Ichneumon dubitator. Panz. fasc. 78. t. 14. Cryptus dubitator. Fab. Piez. p. 85. Acœniles. Latr. Genr. Crust. et Ins. p. 9. Habite en Allemagne, 7. Ichneunion plumuleux. Ichneumon pennator, I. niger; abdomine sessili, cylindrico ; pedibus rufis ; aculeo longitudine abdominis hirto. F. Ichneumon pennator . Fab. p. 171. Pimpla pennator. Y&h. Piez. p. 116. Habite à Kicl. [ Abdomen pédicule. ] 8. Ichneumon élévateur. Ichneumon elcmtor. I. ater , pedibus flavis ; posticis apice albis ; abdomine ctavalo. Panz. fasc. 71. tab. i5. An ophion davator ? Fab. Piez. p. 134. Habite en Allemagne. 9. Ichneumon abréviateur./c/ine!«»«on abbreviator, I. niger ; abdomine brevissimo, clavato , rufo , apice truncato nigro. Ichneumon abbreviator.Fàh. Ophion abbreviator, ejusd. Piez. Panz. fasc. 71. t. 17. Habite en Allemagne. 10. Ichneumon jaunissant. Ichneumon flavator, I. ater ; alis nigris, immaculatis ; abdomine flavo. Ichneumon flavator. Fab. p. 161. Coqueb. Illust, ic. dec. 3. tab. 11. f. 9. Habite en Barbarie. Tarière de la longueur de l'ab- domen. 11. Ichneumon incubateur. Ichneumon încubitor. I. niger, abdomine ferrugineo , apice nigro ; macula albà ; alis ht/alinis. Ichneumon incubitor. Linn. Fab. Cryptus, n° Û3. ejusd. Piez. Geoff. a. p. 341. pi. 16. f. I. Habite en Europe. 12.Ichneumonpédiculaire.7c/i«C!54. Habite en Europe , dans les bois. 2. Crypture entrepreneuse. Crypturus molilorius. Cr. scutello albo; lAorace immaculalo ; abdominis apice tibiurumque basi alb'is. Jchneumon moUtorius. Linn. Fal). Panz. fasc. 19. ta!ï. 16. Habile en Europe. 5. Crypture étendue. Crypturus extensoriiis. Cr. sculello flavicanlc ; thorace immaculalo; abdominis segmenta secundo terlioque j'erruginets , uUimis apice albidis. Ichneumon extensorius. Linn. Fab. Panz. fasc. 19. t. 17. Habite en Europe. 4. Crypture joyeuse. Crypturus lœtatorins. Cr. niger; scutello albo; thorace maculato ; abdomine ruf'o, apice nigro; tibiis posticis annuloalbo, Jchneumon lœlatorius. Fab. Panz. fasc. 19. l. 19. Habite un Europe. 5. Crypture cracheuse. Crypturus sputator. Cr. niger; thorace immaculalo ; abdominis segmenta se- cundo tertioque ru fis. Jchneumon sputator. Fab. Piez. p. 66. Panz. fasc. 19. t. 20. Habite en Europe. 6. Crypture vespoïde. Crypturus vespoitlcs. Cr. ater; sculello bidentato, margine flavo ; abdominis segmeutis margine flavis : secundo bipunctalo, ultimo immaculalo. Jchneumon necatorius. Fab. Piez. p. 62, Panz. fasc. 47- tab. 19. Habile l'Allemagne, le miJi de la France. Abdomen ses- sile. 7. Crypture bidentée. Crypturus bidentorius. Cr. scutello flavicante; thorace submaculata; abdominis segmenta, secundo tertioquebasi flavis ;pedibusrufis. Jchneumon bidentorius. Fal). p. 147 et Piez. p. 63. Panz. fasc. 45- lab. i5. Habite l'Europe boréale. Etc. — Vichieumon deprimator île Fab. Panz. fasc. 79. t. II. appartient à ce {;cnre. AeATHis.(Agalhi$.) Antennes sétacées, multiarticulées , droites ou presque convolutes. Boudhe avancée en bec droit ou incliné. Mandibules bidentées au sommet. Lèvre inférieure allongée , subbifide. Corps allongé. Abdomen oblong, subpédiculé. Tarière saillante. Jntennce setaceœ, multiarticulatœ , rectœ aut snhconvolutœ. Os in rosteUum promincns, rectum aut hi/lexuvi. iMandibulœ apice bUlcntatœ. Labium elongatum , sitbbifuhim. Corpus elongatum. Abdomen subpcdiculatum , oblongum. 'J'erebra exserta. OBSERVATions. Sous Ic nom d'ajraMîs, je réunis ceux de Latreillc avec ses bracons , qu'auparavant il avait nommés vipionos. Cequi m'y autorise, jus- qu'à un cerlaint iioiiit, c'est que les unes et les autres de ces ichneumonides ont la bouche avancée en bec. Par cette considération seule, je les distin- gue de mes ichneumons. ESPÈCES. l^Musean droit.] 1. Agalhis des malvacces. Agathis matvacearum. yt. niger ; pedibus /'asciâque propè basim abdominis ru- bescenlibus ; tarsis nigrinis. ytgathis maluacearum. Latr. Hi.st. nat. dcsCrust. et 1ns. i3. p. 175. et Genr. Crust. it Ins. i. tab. la. f. a. Habite aux environs de Paris. Tarière de la longueur du corps. ÉVANIALES. 125 2. Agalhis jaune. Jgathis purgator. ji.luteusiantennis aculeoquc nigris; aUs liyalims,fas- dis tluabits /uscis. Ichneunwn purgator. Fab. p. i56. Coqueb. Illust. ic. dcc. I. lab. 4. f. 3. ^gnllùs. Latr. Bracon purgator. Fab, Piez. p. io4- Habile en France. [Museau, très-incliné.} 5. Agathis nominateur. Jgathis nominator. A. luleus, nigro-maculatus; alis fuscis; lunulâ albâ. Tchveumonnom'mator. Fab. p. i55. Bracon nominator. Fab. Piez. p. lo/j. Latr. J'ipio. Latr. Hisl. îles Crust,, etc. i3. p. 179. Panz. fasc 79. f. 10, Habite en France. Tarière très-longue. 4. Agalhis uriiiateur. Agathis urinalor, A. niger; thorace anticè rufo; abdomine ruf'o; macuUs dorsalibus nigris; aiis fuscis. Ichnenmon urinator. Fab. Panz. fasc. 76. 1. 13. Bracon urinator. Fab. Piez. p. 109. Habite en XWerna^ne; tlansles bois. StGAlPHE. (.Sigalphus.) Antennes sélacccs , niultiarliculces. Mandibules arquées , bidentces au sommet. Palpes maxillaires à six articles. Tète Iransverse. Abdomen ovale, arrondi au som- met, n'offrant que trois segments dorsaux, ou qu'un seul. Tarière courte, cachée. Antennœ setaceœ, mtiUiarticulatœ. Maiidibulœ arcuatœ. Palpi ma.inllares articwlis sex, Caput transversum. Abdomen ovale, apice ro- tundato, subsessile : segmentis dorsalibus tribus, aut unico. Terebra brevis, abscondita. Observattons. Les sigalphes tiennent à nos cryp- tures par leur tarière; mais ils sont très-singuliers en ce que leur abdomen n'oiïre pas plus de trois segments dorsaux, et quelquefois n'en montre qu'un seul. Le nombre des articles de leurs palpes maxil- laires sert aussi à les distinguer. Leur abdomen est voûté en dessous. ESPÈCES. 1. Sigalphe arroseur. Sigalphus irrorator. Latr. S. ater; alis anticis apice nigris; puncto albo; abdomine ctavato; apice rnaculâ vitlo.m,aureâ. Cryptus irrorator. Fab. Piez. p. 8S. Degeer, Mém. sur les Ins. i. pi. 36. f. la — 13. Ichneumon. GeofF. 2. p. 837. n'SG. Habile l'Europe australe. 2. Sigalphe oculé. Sigalphus oculutor. Latr. S. ater ; abdomir.is basi ulrinque puncto /lava ; Ihorace posticè bidenlato. Ichneumon ocul'alor. Fab. p. 169. Piez. p. G3. Panz, fasc. 72. t. 3. Habite en Europe. Commun aux environs de Paris. ALTSiE. (Alysia.) Antennes filiformes, submoniliformes, longues, multiarticulées. Mandibules grandes, écartées, lar- ges et tridentées à leur extrémité. Palpes maxil- laires à six articles. Tète transverse , large. Abdomen en massue , rétréci en pédicule vers sa base; tarière courte, peu saillante. Antennœ filiformes, submoniliformes, longœ, nitil- Harliculatœ. Mandibulœ magnœ,intervallo dissitœ, adapicemlalœ et tridentatœ. Palpi maxillares arti- culis sex. Caput transversum, latum. Abdomen clavaium , in pediculum versus basim attenuatum, Terebra brevis, subexserta. Oeservations. Il parait que les alysies sont les seules ichneumonides qui aient les mandibules tri- dentées au sommet. Elles ont les palpes maxillaires à six articles, comme les sigalphes. Latreille, qui n'en indique qu'une espèce, dit qu'elle dépose ses œufs sur les excréments humains. ESPÈCE. 1. Alysie stercoraire, ^//«a s^ercorana. Latr. Ichneumon manducaior. Panz. fasc. 72. t. 4- Cryptus jnanducator. Fab. Piez. p. 87. Habite aux environs de Paris, et en Allemagne. LES EVANIALES. Antennes filiformes, de douze à quinze articles. Ab- domen inséré sur le dos du corselet, ou au-dessus de son extrémité postérieure. Les quatre ailes veinées. Les évaniales sont des insectes à larves carnas- sières et pupophagcs. Ces insectes se rapprochent beaucoup des ichneumonides par leurs habitudes et souvent par leur aspect. Ils en sont distingués par la singulière insertion de l'abdomen sur le dos du corselet, ou au moins au-dessus de son extrémité postérieure , près de l'écusson. Son pédicule est long, plus ou moins recourbé. Cet abdomen n'est point caréné en dessous. Les évaniales d'ailleurs sont distinguées des ichneumonides , parce que leurs antennes ont moins de vingt articles. Ces in- sectes ont les ailes courtes, et les pattes postérieures 124 HISTOIRE DES INSECTES. longues. Je ne les partage qu'en deux genres : savoir, évanic et fœne. ÉVANiE. (Evania.) Antennes filiformes, de treize articles , rappro- chées à leur base. Quatre palpes inégales, subséta- cées. Mandibules trigones , subrtentces. Tête Iransverse , eorps court , abdomen très- court, comprimé , attaché à un pédicule arqué , qui s'insère sur le dos du corselet. Tarière courte ; pattes postérieures fort longues. jintemia filiformes , tredecim articulâtes , ad in- serlionem approxiinatœ. Palpi quatuor inœquales, subsetacci. Mandibulœ tri'jonœ, subdeniatœ. Caput transversunt ; corpus brève; abdomen bre- vissiiiium, C07npressum , pcdicnlo arcualo suprà thoracem ifisertuvt. Terebra brevissima; pedespos- tici prœlongù Observations. Les évanies sont des insectes très- singuliers à cause de la petitesse de leur abdomen et de la situation particulière du pédicule qui le soutient. Elles ont la tête verticale transverse; le corps court ; l'abdomen subtriangulaire ou ovoïde , comprimé, très-petit, et comme suspendu à un filet arqué , inséré au-dessus du métathorax. Ces insectes ont les ailes courtes. On n'en connaît en- core que les espèces suivantes. ESPÈCES. 1. Evanie lisse. Evania lœvigata. 01. E. atra; thorace scahro; capite lœvî, Oliv. dict. n*" s. Sphex appendrgaster .Bro'na. jam. l. 44- f-^- Habite en Amérique. 2. Evanie appendigastre. Evania appendigasler. M. atra, thorace capUeijiie scabris ; alis ntijro-venosU punctoque viargïnalï firtjro. Oliv. Dict. n» i. Sphex appendigasler. Lino. Panz. fasc. 6a. t. la. Habite l'Italie, la France australe. 3. Evanie naine. Evania minuta. 01. £. atra ; alis albis, basi tantumnigro-venosis.OVtv.Vicl. n»4. Habite aux environs de Paris. FŒNE. (Fœnus.) Antennes filiformes , droites , de treize ou qua- torze articles. Quatre palpes filiformes. Mandibules déniées. Tète, soit sessile, soit élevée sur un cou. Abdo- men allongé, à pédicule court, s'inséraiit au-dessus de l'cxtrcmilé postérieure du corselet. Tarière sail- lante. Les pattes postérieures fort longues, à jambes reiiQces en massue. Antennœ filiformes, reclœ, tredecim aut quatuor- decim arliculatœ. Palpi quatuor filiformes. Man- dibulœ dentatœ. Caput tel sessile, vel collo elevatiim. Abdomen elongatwm , pediculo brevi swprà thoracis extrewi- tatem posticam inserto. Pedes postici long!; tibiis clavalis. Observations. Les fœnes, comme les évanies, doivent être séparées des ichneumonides , puisque leurs anlcimes ont moins de vingt articles. D'ail- leurs, les unes et les autres ont le pédicule de l'ab- domen inséré au-dessus de l'extrémité postérieure du corselet. Dans les fœncs, ce pédicule s'insère plus bas que l'écusson , et dans les évanies. il parait s'insérer plus haut encore. Mais ce qui distingue plus fortemenl nos fœnes, c'est leur abdomen, qui est fort allongé , soit linéaire , soit en massue. Ici , nous réunissons le genre fœne et le genre pélécine de M. Lalreille. ESPÈCES. 1. Fœne jaculateur. Fœnus Jaculator. Latr. F. niger ; abdomine falcalo , vtedio rufo , tibiis posticit clavatis, basi apiceque albis. Ichieumon jaculator. Linn. Fab. p. 177. Oli^i. Dict. no 149. Jchneumon. Geoff. 2. p. 328. n® 16. l'œnus jaculator. Latr. Uist. nat. des Crusl. et des Ins. i3. pi. 100. f. 4. Panz. fasc. 96. tab. 16. Habite eu Europe. 2, Fœne polyccrateur. Fœnus polycerator. F. aler ; abdomine lineari-longissimo ; tibiis poslicis cla- vatis. F. Ichneumon potijcerator. Fab. p. 163. Oliv. Dict. n° 11 3. Felecinus polycerator. Lat. Drur. Illust. cf. 1ns. esot. a. pi. 4o. f. 4' Habite en Aniciique. LES CINIPSAIRES. Antennes brisées, de si.v à douze articles. L'abdo- men caréné en dessotts dans les femelles. La ta- rière Jamais roulée en spirale. Les deux ailes in- férieures non veinées. Les oirt/>sO!>M tiennent encore aux hyménoptères et aux évaniales , puisque ce sont des ichneumoni- des carnassières et pupophages , qui vivent aux dé- pens des autres larves d'insectes. Elles détruisent un grand nombre de clicnilles ou autres larves , ainsi que des chrysalides. Il y en a qui piquent les galles que des diplolèpes ont formées; et de l'œuf CINIPSMRES. 123 qu'elles y déposent, sort une larve qui dévore celle du diplolèpe. Les antennes des cim'psaires sont coudées et ren- flées en massue vers le bout. La tarière des femelles est en général cachée sous l'abdomen, entre les deux lames étroites de sa carène, sans être roulée en spirale. Dans la plupart de ces insectes, les pattes postérieures sont propres à sauter. Voici comment je les divise. (i) Pattes postérieures à jambes très-arquces. Leucopsis. Chalcide. (a) Pattes postérieures à jambes droites. (a) Se^jmeDt antérieur du corselet grand, en carré trans- versal, 011 en triangle tronqué à sa pointe. Cinips. (b) Segment antérieur du corselet très-court , transverso- lincaire. Cinipsile. ïEDCOFSis. (Leucopsis.) Antennes courtes, brisées, grossissant vers le bout , de douze à treize articles. Palpes filiformes. Mandibules cornées , bidentées. Lèvre inférieure allongée, échancrée au sommet. Tête transverse. Corselet fort élevé. Abdomen com- primé, arrondi à son extrémité, à pédicule très- court. Tarière des femelles sétiforme, naissant entre deux lames de la base de l'abdomen , ensuite se re- courbant sur son dos. Les pattes postérieures à cuisses renflées et à jambes arquées. Les ailes supé- rieures doublées longitudinalement. Antennœ brèves, fractœ , versus apicem incras^ satœ, duodecim aut treJecim articnlatœ. Palpi fili- formes. Mandibiilœ corneœ , bidentatœ. Labium elongatum, apice ernarginahim. Caput transverstim. Thorax valdè gibbus. Abdo- men compressum, apicè rotundatum, quasi sessile : pédicule brevissimo. Feminarum terebra scliformis, ex abdominis basi enascens, inlrà lamellas duas vagiimta , dein super abdomen recurva. Pedes pos- tici femoribus turgidis, tibiisque arcuatis. Alœ su- perce longitrorskm duplicatœ. Obsekvatio?!s. Les leucopsis tiennent aux chalci- des par leurs rapports, et ressemblent un peu aux guêpes par leurs couleurs et le plissement de leurs ailes. Ils sont très-distingués des chalcides par la longueur et la singulière situation de leur tarière, et ne peuvent se coiil'oiidre avec les guêpes, leur tarière ou leur aiguillon étant toujours hors de l'ab- domen et recourbé sur le dos. I-cs larves de ces insectes sont carnassières. 11 parait que les femelles déposent leurs œufs dans les nids des apiaires. ESPECES. 1. Leucopsis géant. Leucopsis gigas, F. L.nigra; tkorace punclis duobus dorsalibus, abdomine sessili; fasciis quatuor fl'ivis. Fab.p. a^S. Leucopsis gtgas. Coqueï>. Illust. ic, dec. i. lab. 6. f. i. Panz. fasc. S4. t. 17 et iS. Habile le midi de la France. 2. Leucopsis dorsigère. Leucopsis dorsigera, L. abJomhie sessili nigro; fasciis duabus punctoque fia- vis. Fab. p. 2^6. Leucopsis dorsigera. Oliv. Dict. n" i. Panz. fasc. 58. t. i5. Habite le midi de la France, l'Italie. H s'introduit dans les guêpiers pour y pondre. .'). Leucopsis intermédiaire. Leucopsis intcrmcdia. Illig. L. nigra; thoracis maculis duabus abdominisque fasciis quatuor inœqualibus fl^vis. Leucopsis dorsigera. Panz. fasc. i5. t. 17. Habite le midi de la France. Ses rapports le rapprochent de l'espèce n° i . Etc. CHALCIDE, (Chalcis.) Antennes courtes, brisées, de onze ou douze articles, à partie supérieure fusiforme. Palpes fili- formes. Mandibules courtes, cornées. Tête transverse, presque sessile. Corselet élevé. Abdomen subglobuleux, acuminé postérieurement , comprimé sur les c6tés inférieurs, attaché par un pédicule court. Tarière des femelles courte , cachée sous l'abdomen, entre deux lames. Pattes postérieu- res à cuisses larges, comprimées, dentées, et à jambes arquées. Antennœ brèves , fractœ, undecim vel duodecim articulafœ ; parte superiore fusiformi. Palpi filifor- mes. Mandibulœ brèves , corneœ. Caput transversum, subsessile. Thorax elevatus. Abdomen subglobosum, posticè acuminatum, ad latera inferiora compressum, brevi pediculo thoraci afflxum. Feminarum terebra brevis , abscondita, sub abdomine intrà lamellas dxias vaginata. Pedes postici femoribus latis compressis dentatis ; tibiis arcuatis. Observations. Les chalcides ont beaucoup de rap- ports avec les cinips; mais elles en sont distinguées par leurs antennes courtes, brisées, et par les jam- bes arquées de leurs pattes postérieures. Ces hyménoptères ont le corps petit, souvent orné de couleurs brillanles ; l'abdomen ovale ou presque globuleux, terminé en pointe; enfin, les cuisses des j)altcs postérieures grandes, renflées, compri- mées , ce qui donne à ces insectes la faculté de sau- ter, presque aussi vivement que les puces. Leurs 126 mSTO[RE DES INSECTES. ailes ne sont point doublées longiturlinaicmcnt comme celles flcsleucopsis,et leur tarière est petite, cachée sous le vcnlre. ESPÈCES. 1. Chalcide dégingandé. Chalcis sispcs. F. C. nîgrtj; abdom'mis petîolo femortbusqîteposticis incr^s- salis, flavis. Fal). p. 19^. Sphex Sispes, Liiin. f^espa. GeofiF- p. 38o. n» 16. Chalcis sispes. Oliv. T)ict. n» a. Panz. hs-c. 77. t. 1 1. Hal}ite le midi de TEurope. Rare aux environs de Paris. 2. Chalcide clavipède. Chalcis clavipes. F. C. alra; femoribus posticis incrassatis rufts. Fal). p. ip.'i. Chalcis clavipes. Latr. Oliv. n"* 3. Panz. fasc. 78. t. i5. Habite en Allemagne et aux environs de Paris. 5. Chalcide naine. Chalcis minuta. F. C. aira; femoribtis posticis incrassatis, apice flavis. Tnh. p. 195. Vespa. GeoÉF. a. p. 38o. n' i5. f/(afc/im;n!(. p. 197. Htnbite en Amérique. On la trouve dans les nids des po- listes (guêpes carlonnièrcs). Sa larve vit aux dépens tic celles de cesguôpiaires. Etc. CIRIPS. (Cinip.s.) Antennes courtes, brisées, de six à douze arti- cles. Palpes presque en massue. Mandibules cornées, dentées au sommet. (kirps très-[)ctit. Segment antérieur du corselet spacieux , en carré Iransvcrse, ou en triangle obtus ou tronque au sommet. Abdomen subovale , caréné en dessous, attaché par un pédicule court. Tarière saillante ou cachée entre les lames de la carène. Les jambes des pattes postérieures droites. jintennœ brèves, fraclœ ; articulis sc.v ad duo - decim; palpi subclavati. Mandibulœ corneœ , apice dentalœ. Corpus perparvum. Thoracis segmentum anti- cum spatiosum, transrersè qiiadralitm aiit trian- giilarc. apice obluso vel Iruncato-Abdoiitensubovale, suhfiis carinnlum, pediculo brevi ajjlrum. Tcrebra cxscila, rcl intrà lamcllas carcnœ occulta. Tibia; pcdtim poslicorum rectœ. Observatioiv.s. En réduisant les cinips aux cinip- saircs à jambes postérieures droites , et dont le segment antérieur du corselet n'est pas un rebord élroit et transversal , nous réunissons aux cinips de Latreillc quelques-uns de ses genres qui, quoique pouvant en être distingués, y tieimont assez par leurs rapports pour autoriser celte association. Ces genres sont ses eiirytomes, ses eulophes, ses cléo- nymes , et ses spalangies. Nos cinips sont de petits hyménoptères ornés de couleurs très-brilLintes, parmi lesquels plusieurs ont la faculté de sauter. Ils ont des rapports avec les chalcidcs, les périlampes et les diplolcpes. Ces pe- tits insectes volent avec agilité, et presque tous vivent aux dépens d'une grande quantité de che- nillcsel dechrysalides, que leurs larves carnassières détruisent. Aussi plusieurs de leurs espèces ont été confondues par les auteurs avec les ichneuinons. ESPÈCES. 1. Cinips du marceau. Cinips capreœ. C. viritlis, nitida : pcdibus pallidis. Linn. Cinips capreœ. Fab. p. 102. Oliv. Diet. n" 3i. Cinips. Geoff. a. p. 3o3. n" 18. Habile dans toute l'Europe , sur le saule marceau. 2. Cinips du bédcguar. Cinips bedeguaris. C. viridis, nitens; abdomine depresso , aureo. Linn. Cinips bedeguaris. Latr. Oliv. Uict. n* a. Geoif. a. p. «96. n" i. Ichnenmon bedeguaris. Fab. p. |85. Habite en F.urope. Sa larve vit dans les galles elievelues du rosier sauvage , en y dévorant lliôtc de ces galles. 3. Cinips pourpré. Cinips ptirpurascens. C. viridi-ceneus , nilidus ; abdomine purpura scenle ; primo segmenta cvnco. Fab. supp. p. 33i. Ichneumon. Diplolepi.i purpurascens. Fab. Piez. Habile les environs de Paris. 4. Cinips dorsal. Cinips dorsalis. C.pallidus; capiiis ihoracisque dorso viridi-œnto; alis macuiâ trmisversà , f'uscâ. F. Ichneumon dorsalis. Fab. suppl. p. a3i. Diplolepis ejusd. Habile en France. 5. Cinips de la sarrètc. Cinips serratulœ. C. atra, nitida; aniennis verticillato-pilosis. Fab. , suppl. p. aiii. lluri/toma serratulœ. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 37. Habile la France, l'Allemagne , etc. G. Cinips ramicorne. Cinips rainicornis. C. viridis ; aniennit ramosit. EulopUus. Geoff. a. p. 3i3. pi. i5. f. 3. Oliv. Uict. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- >8. Ichneumon ramicornis. Fab. p. 190. Habile l'Europe. Ce cinips est très-singulier par ses an- tennes; mais il parait seul dans ce cas. 7. Cinips déprime. Cinips dcpressus. C. obscure aureus ; abdomine depresso ciianeo; a'.is apice l'uscis ; macula /iisciàque posticd albis. Ichneumon depressus. Fab. suppl. p. a3i. DIPLOliPAlRES. 127 Clennimus. Lalr. Geii. Cnist. et Ins. 4. p. ag. Habite aux environs de Paris. Etc. ciNip.siLE. (Cinipsillum.) Antennes filiformes , en général brisées, souvent épaissies vers leur soinmel, de huit àdouzc articles. Quatre palpes. Mandibules variées. Corps court. Corselet transverse, à segment anté- rieur très-court, ne formant qu'un rebord trans- verso-linéaire. Abdomen très-court , presque en cœur, ou spatuliformc , caréné en dessous. Tarière courte, le plus souvent cachée entre les lames delà carène. Antennœ filiformes, in unh'crsum fractœ, sœpè versus apicem crassescentes ; articiilis octo culcluo- decim. Palpi quatuor. Mandihulœ varice. Corpus brève. Thorax iransversus : segmenlo antiio brcvissimo, transverso-lineari. Abdomen sub- cordatum atit spatlitili forme, brevissiiintm. Tere- bra brevis, sœpiùs intrà lamellas carence occulta. Observations. Sous celte dénomination nouvelle , que j'emploie pour éviter toute confusion, je réunis les périlampes, les ptéromales, les encyrtes, les plalygastres , les scellons et les léléas de Lalreille, c'est-à-dire les cinipsaircs à jambes droites, qui ont le corselet plus large que long, et dont le segment antérieur très-court n'est qu'un rebord transverso- linéaire. En me bornant à ce cadre, je facilite l'é- lude, sans nuire à la possibilité de rétablir les coupes inférieures. ESPÈCES. i. Cinîpsile violet. Cinipsillum violaceutn. C. capite tharaceque obscure œneis ;abdomïne angulato, nitido, vîolaceo ; np'ice emarffinato. Chntcis violacea. Panz. fasc. 88. t. i5. Cinipsviolacea. Lalr. Hisl. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 222. Peritampus. Latr. Gen. Crust. et Ins. t\. p. 3o. Habite en Allemagae. 2. Cinipsile doré. Cinipsillum chrysis. C. viridi-œneum , ni/ens; abdomine ovato aureo. Ichneumon chri/sis. Falj. p. i85. Per'dampus. Latr. Habite la Barbarie, le midi de la France. 3. Cinipsile des galles. Cinipsillum gallarum. C. fuscoœneum , abdomine nigro ; tibiis paltidis. Diptolepis yallarum. Fab. Piez. p. 141. Fteronialus. Latr. Habite... 4. Cinipsile grand ccusson. Cinipsillum infidum, C. nigruni; anlcnnarum basi, fronte , pedibusque rvfis ; sculello flavo, apice bifurco. Tchneumo» infîdus, Rossi. Faun. e(r. .ippcnd. p. m. Jinci/rlus. Latr. Habite l'Italie , la France. 'ô. Cinipsile rugosi'.lc. Cinipsillum rigosuhim. €. niffrttm , subtdisslmè punctulalO'rurjosulum ; abdo- ipine suprà longUrorsùinque strioto. Scelio nigosu/iis. Latr. Hist. des Crust. et des Ins. 1.3. p. 227. et Gen. Crust. et Ins. /(.p. 32. Habite aux environs de Paris. 6. Cinipsile clavicorne. Cinipsillum clavicorne. C. nigrum, nîtldum , punctatutn ; abdomine suborbi- culalo ; antennis brevibus , apice clavafis. Scelio. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 1. tab. 12. f. 9 et 10. mas. et f. II et 12. femina. Teleas ctavicornis. Lat. Gen. Crust. et Ins. 4- p- 33. Habile aux environs de Paris. LES DIPLOLEPAIRES. Jntenties droites, de onze à seize articles. Abdometj, caréné en dessous. La tarière roulée en spirale sous rabdomcn. Latreille donne le nom de diplolipaircs à des hy- ménoptères très-voisins des einipsaires par leurs rapports, mais qui ont les antennes droites, l'abdo- men toujours caréné en dessous , et la tarière des femelles roulée en spirale , au moins dans sa base, et cachée sous l'abdomen entre deux lames. Les diplolépaires doivent efrectivement être dis- tingués des einipsaires; car ce sont des insectes phytophages, c'est-à-dire, qui ne se nourrissent que de matières végétales. Les larves de la plupart sont gallicolcs, et habitent dans les excroissances végé- tales et singulières connues sous le nom de noi.v de galle. En effet, les femelles de ces insectes ayant piqué différentes parties des végétaux pour y intro- duire leurs œufs , elles ont occasionné dans ces parties une extravasation des sucs de la planle, et par suite ces monstruosités appelées galles dont je viens de parler. Ce sont donc les diplolépaires qui donnent lieu à la formation des galles , et non des cinips qu'on en voit sortir; ces derniers n'ayant in- troduit leur œuf dans la galle déjà existante, que pour que la jeune larve carnassière s'y nourrisse aux dépens de celle du diplolèpe. Comme dans les einipsaires, les ailes inférieures des diplolépaires sont sans nervures distinctes. Je ne divise cette petite famille qu'en deux genres , de la manière suivante : (1) Antennes de onze à douze articles. Abdomen attaché au corselet par un pédicule allongé. Eucharis. 128 HISTOIRE DES INSECTES. (■■2) Antennes de treize articles au moins. Abdo- men attache au corselet par un pédicule très- court. Diplolèpe. ECCBARiSi (Eucbaris,) Antennes épaisses, moniliformes, droites, à onze ou douze articles. Palpes très-petites. Mandibules al- longées , pointues , inerines. Corselet convexe , se terminant par un écusson simple ou fourchu. Abdomen ovale, subtrigone, attaché au corselet par un pédicule allongé. Jntennœ crassœ, moniliformes , rectœ , articulis undecim, vel duodecim. Palpi minimi. Mandibulce elovgatœ, acutœ, inermes. Thorax conre.vus , posticè sciilello simplici vel furcato terminatus. Abdomen breviler ovattim, sub- trigonum, pedunculo prœlongo thoraci affixum. OcsERVATioîvs. Lese!(f/iam diffèrent éminemment des diplolèpcspar le long pédicule de leur abdomen, et même par leurs antennes , qui n'ont que douze articles. Ces insectes semblent tenir encore aux ci- nipsaires par leurs coulenrs brillantes et métalli- ques ; mais ils ont les antennes droites, non brisées. Ces antennes sont courtes. L'abdomen est court, ovale-trigone, comprimé sur les côtés inférieurs, ce qui le rend caréné en dessous. ESPÈCES. 1. Eucharis relevée. Eucharis ascendens. E.œnea; abdomine peliolalo conico ascemleiile. Cinips ascendens. Fab. Panz. fasc. S8. t. lo. Eucharis ascendens. Lalr. Habite en Allema(;ne. 2. Eucbaris fourchue. Eucharis furcata, Fab. E. atra ; sculello spinis duabus incurvis, porreclis; abdomine ascendeutc. Fal). Ichneumon cinipsiformis. Ross. Faim. elr. Mant. 2. l. 6. fig. G. Lalr. Gcn. Ciiist et Ins. 4- p. 2i. tiabilc... rAmOriquc méridionale. DiPïOLÈPE. (Diplolepis.) Antennes filiformes, droites, de treize à seize ar- ticles. Quatre palpes inégales. Mandibules courtes , souvent dentées. Corselet en général gibbeux , se terminant posté- rieurement en écusson. Abdomen ovale ou subcor- diforme, un peu petit, comprimé au moins sur les cotés inférieurs, caréné en dessous et attaché par un pédicule très-court. Tarière presque capillaire , roulée en spirale , et attachée sous l'abdomen, entre deux lames. Antennœ filiformes , rectœ, tredecim ad sexdecim articulatœ. Palpi quatuor inœquales. Mandibulce brèves, sœpè denticulatœ. Thorax in unicersum gibbosus , posticè in scu- tellum terniinans. Abdomen ovatum vel subcordi- forme, parvuium , ad tatera infera prœsertitn com- pressum, subtùs carinatum , thoraci pediculo brevissimoaffî.vum. Terebra suhcapillaris, in spiram convolitta , infrà abdomen intrà lamellas duo abs- condita. OESERVATioris. Lcs diplolcpes sont, en général, de très-petits hyménoptères qui ressemblent beaucoup aux cinips et aux chalcidcs; mais leurs antennes ne sont point brisées ou coudées ; leur tarière, toujours cachée sous le ventre, est inférieurement roulée en spirale ; et d'ailleurs les larves de ces insectes ne sont point carnassières ; elles sont souvent victimes de celles des cinipsaires, qui les dévorent. Geoffroy parait être le premier qui ait distingué les diplolèpes ; Linné et Fabricius en faisaient des cinips. La plupart donnent lieu aux galles ou noix de galle conimes, ainsi qu'aux bédeyars. J'en vais citer quelques espèces parmi lesquelles les deux dernières , la figite et surtout Vibalie de Latreille, s'éloignent un peu des autres. ESPÈCES. 1. Diplolèpe de la galle à teinture. Diplolepis gallœ tinctoriœ. Oliv. D. lestaceus, abdomine suprà fusco nilido. Oliv. Dict. n° 5. Voyage dans l'empire Ottoman, i. p. aôa. pi. i4 et i5. Habite dans le Levant, sur un cliéne. Il donne lieu aux ^rt//c^ du commerce. Ces galles sont grosses, rondes, tuberculeuses , el se forment sur les jeunes rameaux du chêne, et non sur les feuilles ni sur leur pétiole. 2. Diplolèpe du chêne tauzin. Diplolepis quercûs tojœ. V.griseus ; abdomine ferrugineo nitido. Cinips quercûs tojœ. Fab. p. lO.Coqueb, Illust. le. doc. i. pi. i.f. g. Bosc. Journal d'Hist. nat. 2. p. i^A- p'- 3a. f. i— 3. Habite en France, dans la galle du cbéne tauzin. 3. Diplolèpe des feuilles du chêne. Diplolepis quer- cûs. Oliv. D. fiiscus ; alis albis ; puncto marginal idyro. Oliv. Dicl.n°3. Diplolepis. GcoCf. 2. p.Sog. n» i. pi. i5. f. a. Cinips i/uercùs fotii. Linn. Fab. p. loi. Panz. fasc. S8. I. II. Habite en Europe, dans la galle ronde et lisse des feuilles du chêne. i. Diplolèpe du rosier. Diplolepis rosœ. Oliv. V. niger; abdomine ferrugineo , poslicè nigro; pedibus ferrmjineis. Diplolepis rosiv. Oliv. Dicl. n" i. Lalr. Ilisl. ual. des Crusl., tle. i3. p. 307. Diplolepis. Ocoff. a. p. 3io. 11° a. ÉRUCAIRES. 199 Cmiptrosre. Linn. Fab. p. loo. Habite en Europe, dans le béilejuar du rosier sauvage. 8. Diplûlèpedulierre terrestre. Z)i>/o/ep!«(7?ec/io«ia?. D. attr, glaber, nitidus; anUnnis pedibusque rubetlis. C'mips gUchomee . Liiin. Fab. p. loi. Oliv. Diplolepis glechomes. Lalr. Hist. nat. des Crust. etc. i3. p. ao;. Cinips. Geoff. a. p. 3o3. n° ao. Habite en Europe , dans la galle ronde du lierre terrestre. G. Diplolèpc loDgicorne. Diplolepis heileguan's fiin- gosi. D. fusco-ferrugineus ; oculis nigris; anlennis longitu- dine corporis. Diplolepis. Geoff. a. p. 3ii. n» 3. Diplolepis bedeguaris. Oliv. Diet. n" 2. Habite aux environs de Paris. Sa larve vit dans la galle fongueuse et lisse du rosier. 7. Diplolèpe figite. Diplolepis figites. D. ater, nitidus ; thoracis dorso lineis longitudinalibus impressis ; alis atbis; tibiis tarsisgue /'usco-ru/ts. Figiles scutellaris. Lalr. Gen. Crust. et Ins. vol. i. t. la. f. 4~5. et vol. 4. p. 19. Habite la France, etc. 8. Diplolèpe ibalie. Diplolepis ibalia. D. aler; abdomine compressa , cullrifbrmi, ferrugineo; pedibus nigris. Ophion cultellator. Fab. Panz. fasc, 72. t. 6. Jbalia cultellator. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 17, Habite la France méridionale. LES ÉRUCAIRES. Abdomen tout à fait sessile , tenant au corselet par toute sa largeur. Larves connues pédifères. Les érucaires constituent pour moi une famille particulière, circonscrite par le caractère que je viens d'énoncer. Ce sont en effet les seuls hyméno- ptères connus dont les larves observées soient ;)C(/î- fères. Comme beaucoup de ces larves offrent une sorte de ressemblance avec les chenilles, ou larves de lépidoptères , j'ai donné le nom d^énicaires aux insectes de cette Camille. Ces insectes sont phyto- phages, ont l'abdomen sessile, et la tarière compo- sée de trois ou quatre pièces , dont la moyenne ou les deux intérieures sont dentelées. Ils sont en quel- que sorte des porte-scies. Dans notre distribution des ordres des insectes, .distinguant les suceurs des broyeurs, les hyméno- ptères commencent nécessairementla division de ces derniers, et viennent après les lépidoptères, qui ter- minent celle des suceurs. D'après l'ordre de cette distribution, j'aurais dû commencer les hyméno- ptères par la familic des érucaires, qui semblent offrir nnc transition des lépidoptères aux autres hyménoptères. Pour cela , il fallait que la section des hyménoptères à tarière fut la première, et que ceux à aiguillon formassent la seconde. Cette inver- sion aurait été beaucoup plus conforme à l'ordre de la nature. Voici la distribution des érucaires ou fausses chenilles. §§ DIVISION DES ÉRUCAIRES. §. Tarière de trois pièces : les deux latérales ser- vant de fourreau à la troisième, qui est interne, filiforme, soit saillante avec son fourreau, soit roulée en spirale avec lui, et cachée sous l'ab- domen dans une coulisse. Larves connues n'ayant que six pattes. [Érucaires urocérates.] Ui'ocère. Orysse. Tarière de quatre pièces, dont deux externes servent de fourreau, et deux internes sont den- telées en scie. [Les érucaires tcnthrédincs.] • Labre non saillant. II est très-petitou nul. Larves connues n'ayant que six pattes. (i) Tarière saillante. Télé portée sur un cou allongé. Xiphidrie. (2) Tarière non saillante. Point de cou allongé portant la tête. Pamphilie. " Labre saillant. Larves connues ayant dix-huit à vingt- deux pattes. (i) Antennes de neuf articles ou davantage. Tenlhrède. (2) Antennes ayant moins de neuf articles. (a) Antennes de cinq à sept articles, terminées en bouton ou en massue ovoïde. Clavellaire. (b) Antennes de trois articles , dont le dernier est fort long. Hy le tome. DBOCÈRE. (Sircx.) Antennes filiformes ou sétacées, de treize à vingt- cinq articles. Les palpes labiales plus longues que les maxillaires, épaissies vers leur sommet. Mandibules cornées , épaisses à leur base , subdentées , à dent terminale plus longue. Corps cylindrique. Abdomen sessile, allongé, subcylindrique , terminé dans les femelles par une pointe avancée , comme une corne, et qui recouvre •130 HISTOIRE DES INSECTES. la tarière. Celle-ci sétacce , renfermée entre deux valves. Anlennce filiformes mit setaceœ; aiiictilis trede- cini ad vigintiquinque. Palpi labiales ma.villaribus longiores, verstis apicem incrassati. Mandibnlœ corneœ, ad basim mcrassatœ , subdeniatœ : dente terininali longiore. Corpus cxlindriciim. Jbdomen sessile , eloiuja- tiim, subcxlindricuiit , in feminis iniicrone porrecto corniformi lerminaluui. Tercbra sctiformis, ralvulis duabus inctusa, exserta, sub abdominis mucrone recepta. Observations. Les urocères constituent un genre établi par Geoffroy et admis depuis par les ento- mologistes , quoique plusieurs en aient changé le nom. Ces insectes sont les plus grands de la famille. Ils ne sont pas sans rapports avec les ichneumons, quoique aucun d'eux no soit carnassier; mais ils en ont de bien plus grands avec les tenlhrèdcs, dont ils différent cependant par la composition de leur tarière, et sa saillie hors de l'abdomen. La tarière des urocères, quoique en partie cachée sou^ la gouttière de la corne qui termine l'abdomen de ces insectes, consiste en un aiguillon sélifornie , un peu long, légèrement dentelé, et renfermé entre deux valves lilil'ormes. Les femelles enfoncent leur tarière sous l'écorce des arbres, et y dcposenlleurs œufs. Lc,s larves qui en éclosent n'ont que six ])attes, au moins dans la seule espèce où elles furent observées. Elles s'y nourrissent en rongeant et perçant le bois. ESPÈCES. 1. Urocère géant. Sirex giyas. S. abdomine bas'i apiceque flavo ; corpore nigro. Sirex ffii/as. Linn. Fab. f'em. Urocerus yiyas. Lalr. Gcn-, etc. 3 p. ■/'(3. Vrocerus. Gcolï. 2. p. 2C5. pi. i4- f- 3. Panz. fasc. 5a. tal*. 20. Sirex mariscus. Fal). Piez. p. 5i. mas. ex. D. Lati-. Habite en Europe. Commun dans les bois de sajiins , clc. 2. Urocère spectre. Sirex spectrum. S.niger; macula testaceà poni s'mgidos oculos ; pedi- bux flavescetitibus. Sirex spectrum. Linn. Falj Piez. p. 5o. Panz. fasc. 53. lab. 16. Vrocerus spectrum. I.alr. Habite en Europe. 3. Urocère bleu. Sirex jiivencus. S. cœndeus ; pedibus lestaceis ; abdominis maris parte medià ruhrà. Sirex juvencus. Linn. Fab. Vrocerus j'uvencus. Lnlr. Sirex. Panz. fasc. 5j. t. 17. /tm. et t. ai. mas. Habile la Suède, l'Allemagne , et dans le Jura. 4. Urocère cornes-brunes. Sirex fuscicornis. S. fu. t. 18. Xipliidria camelus. Fab. Picz. p. 62. Ha)>ite en Europe. 2. Xiphidric dromadaire. Xiphidria dromedarius. X. abdomine alro mcdio riifo; punclo ulrhique albo; tibils basi albis, Xiphidria dromedarius. Latr. Fab. Picz. p. 53, Panz. fasc. 85. 1. 10. Vrocerus. Habile en Europe. PAHPniLiE. (Pampliilius.) Antennes sétacces, simples dans les deux sexes, à articles nombreux. Quatre palpes : les maxillaires plus longues, à six articles. Mandibules allongées, étroites, aiguës, arquées, ayant une dent au côté interne. Lèvre inférieure trifide. Tète grande. Abdomen sessi le , déprimé, tarière non saillante. Larves à six pattes. Antennœ setaceœ, in utroque seûcu simplices ; ar- ticulis numerosis. Patpi quatuor : maxillarihtis longioribus, se.v artictilatis. i\fandibulœ elongatœ, angustœ,peraculœ,arcuatœ, interna latere uniden- iatœ, Labitim trifidum. Caput magnum. Abdomen sessile, depressum. Terebra non e.rsertu. Larvœ pedibus sex. Obsertatioxs. Les pamphilics, que Latrcille range parmi ses tenihrédines, parce que apparemmcMl la tarière des femelles est de quatre pièces, ont leurs larves à six pattes onguiculées, celles membraneuses manquant cntièrcmenl. Cette considération montre que le nombre de pattes , dans les larves , ne peut servir à distinguer les urocérales des tcnllirédincs. On dislingue les panipliilies des xiphidrics, par- ticulièrement parce que les [iremières n'ont point un cou allongé , et que la tarière de leurs l'euicllcs n'est poiut saillante. Les pamphilics ressemblent assez aux tenthrèdes; leur corps néanmoins est un peu plus court et plus large. Leurs larves sont terminées postérieurement par deux espèces de cornes. ESPÈCES. 1 . Pamphilic tête-rouge. Pampliilius erythroçepha' lus. Lalr. p. autfnnis setaceis ; corpore cœrnleo ; capite rubro. Tenthredo crylhrocepliata. Linn. Fab. Panz. fasc. 7. lab. 9. Lalr. Encycl. n" i. Habite le nord.de l'Europe, sur le pin sauvage. 2. Paniphilie du bouleau. Pampliilius betulœ. Latr. p. ruber; l/iorace, ano oculisque nigris ; alis poslicè f'uscis. Tenl/iredo belulœ. Linn. Fab. Cephatcta. Panz. fasc. Sy. t. 18. Lijda beluta;. Fab. Piez. p. 44- Habite cd Europe, sur le bouleau. 3. Paniphilie des prés. Pamjihilius pratensis. Lalr, F. capite thoraceque nigro flavoque varîis ; abdomine Ttitjro^ marijine fcrrugineo. Tenthredo praUnsis. Fab. tydapralensis. ejusd. Piez. p. 45. Famphdiuspratensis. Latr. Encycl. Habile en Allemagne. 4. Paniphilie des forêts. Pamphilitts sylvatîcus, Latr. P. aler ; antemiis flavidis ; çapitis maculis , sculello pedihiisque /lavis, Tenthredo si/lvatiea. Linn. Fab. Panz. fasc. 65. t. lo. Famphdnis sylvaticus. Lalr. Encycl. u» 19. Habile eu Europe, dans les bois. Elc. TENTBBÈDE. (Teiilhrcdo.) Antennes filiformes ou sétacécs, quelquefois pec- tinées , de neufà quatorze articles. Lèvre supérieure saillante, palpes inégales: les maxillaires plus lon- gues. Mandibules cornées, saillantes, pointues, sou- ventdeiitées au coté interne. Lèvre inférieure triflde au sommet. Corps oblong , subcylindrique. Abdomen sessile. Tarière cachée sous l'abdomen , composée de deux lames dentelées, enfermées entre deux valves. Larve en forme d^ chenille , ayant six pattes ongui- culées, et douze à seize pattes membraneuses. Anlennœ filiformes aut setaceœ, interdit m pecti- italœ, articulis nocem ad quatuordedm. Labrtim exsertum, Patpi inœquales : viaxillaribus longiori- bus. jVandibulw cornew, exscrtœ, acutœ , latere in- terna sœpè dentatœ. Lubium apice trifuluiit. Corpus oblongum, in muttis cylindraceum, Ab'^ 132 HISTOIRE DES INSECTES. (lomen sessile. Tercbra hilameûata, denticulata, valvulis duabns vaginata, sub abdomine abscondita. Larva erucœformis , mullipeda : pedibus ses un- guiculatis , et duodecim ad sexdecim membrana- ceis. Observations. On a donné aux tenthrtdes le nom français de mouches à scie, à cause de la forme sin- gulière de la tarière de ces insectes. Elle est retirée et cachée dans l'inaction; mais on peut la voir sor- tir en pressant le ventre de l'anim-al, et regardant dessous. Avec celte tarière à lames dentelées, les tenthrèdes font des entailles , soit dans les feuilles , soit dans les tiges des plantes, et c'est dans ces entailles qu'elles déposent leurs œufs. Les insectes de ce genre sont nombreux en espè- ces. Ils ont le vol lourd, et leurs ailes souvent sem- blent chillonnées. On a donné à leurs larves le nom de fausses chenilles, parce qu'elles leur ressemblent par leurs pattes nombreuses. Elles en ont dix-huit à vingt-deux ; mais les chenilles n'en ont jamais plus de seize. Panzer a figuré un grand nombre de ces insectes. ESPÈCES. [ Antennes simples dans les deux sexes. ] 1. Tenthrède rustique. Tenthredo rustica. T. nigra ; abdomine cingulis tribus flavis : poslicis duo- bus interruptis . Tentliedo ruslica. Linn. Fab. Latr. Panz. fasc. 64. t. lo. Habite en Europe. 2. Tenthrède à trois bandes. Tenthredo tricincta. T. nigra ; abdominis segmenta primo , quarto , guinlo , anoque flavis. Tenthredo tricincta. Latr. Fab. Piez. p. 3o. Geoff. 2. p. p;6. n» ii lab. 14. f. 5. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 3. Tenthrède de la scrofulaire. Tenthredo scro- phulariœ. T. abdomine cingulis quingue flavis ; primo remoto. Tenthredo scrophularice. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 177. n® i3. Panz. fasc. îoo. t. 10. mas. Habite en Europe , sur la scrofulaire. 4. Tenthrède parée. Tenthredo togata. T. nigra ; abdomine ci/lindrico ; segmenta primo ma- cula , quiJltoque toto rufis. Tenthredo togata. Fab. Piez. p. Sa. Panz. fasc. Sa. t. i j. Habite en Allemagne. lî. Tenthrède livide. Tenthredo livida. T. nigra ; antennis ante apicem albis; abdomine apice pedibusque ferrugineis. Tenthredo livida. Linn. Fal). Geoff. n" a. P.inz. fasc. C>i. lab. C. Habile en Europe, dans les jardins. 6. Tenthrède du raarceau. Tenthredo capreœ. T. flava ; capite, thorace abdomineque suprà nigris s alis puncto flavo. Tenthredo capreœ. Linn, Fal). Geoff. n» ao. Panz. fasc. 65. tab. 8. Habite en Europe, sur les saules. Etc. [Antennes pinnées ou pectinées selon les sexes.] 7. Tenthrède céphalote. Tenthredo cephalotes. T. atra; antennis pectinalis; abdomine cingulis quatuor flavis. Tenthredo cephalotes. Fàh. p. m. Panz. fasc. 62. t. 7— 8. Coqucb. III. ic. dec. i. tab. 3. f. 8. Negalodontes cephalotes. Latr. Tarpa. Fab. Piez. Habite en Allemagne. 8. Tenthrède du pin. Tenthredo pini. T. nigra ; antennis pennatis, lanceolatis; thorace sub- villoso. Tenthredo pini. Linn. Tenthredo. Geoff, 2. p. 28G. n" 33. Hglotomapini. Fab. Piez. p. aa. Pteromts. Panz. fasc. 87. t. 17, Lophy rus pini- Latr. Habite en Europe. 9. Tenthrède dorsale. Tenthredo dorsata. T. albida; antennis subpectinatis ; capite, tlwracis ab- dominisque dorso nigris. Tenthredo dorsata. Fab. Panz. fasc. 6a. t. 9. Hi/lotoma dorsata. Fab. Piez. p. ai. Lophijrus dorsatus. Latr. Habile en Allemagne. 10. Tenthrède difforme. Tenthredo difformis. T. atra; antennis semipectinatis ; femoribus anticis ti- biisque omnibus albis. Tenthredo difformis. Panz. fasc. 6a. t. 10. Lophgrus difformis. Latr. Habite dans la Suisse. CLAVELL&IBE. (Cimbex.) Antennes en massue , composées de cinq à sept articles. Lèvre supérieure saillante. Palpes filiformes. Mandibules cornées, fortes, pointues au sommet, dentées au cùté interne. Corps gros, allongé. Abdomen sessile. Tarière des tenthrèdes. Larves à vingt-deux pattes. Anten7>œ clatatœ; articulis quinque ad septem. Lahruin ciscrtum. falpi filiformes. Mandibulœ corneœ, validœ, apice acutœ, latere interna den- tal œ. Corpus crassuin. Jbdomcn sessile. Terebra ten- thrcdium, non cxscrta. Larva pedibus viginti duo. Observ-\tio?«s. Les clavcllaircs seraient de grosses tenthrèdes , et ne devraient pas être séparées de ce genre, si leurs antennes n'olïraient un caractère dislinctif remarquable. Aussi Linné cl la plupart NÉVROPTÈRES. 133 des entomologistes les avaient rangées parmi les lentlirèdos. Mais les anloiincs de ces insectes n'ayant pas plus de sept articles et se terminant en massue, Iburnisscnt un caractère suffisant pour considérer ces tenthrédines comme un genre particulier. Ces insectes ont le corps gros, volent lourdement et ressemblent à de grosses abeilles. Ce sont les fre- lons de Geoffroy. Les larves des clavcUaires ont vingt-deux pattes: six écailleuscs, et seize membraneuses. Ces larves ont sur les cùtés quelques ouvertures particulières par lesquelles elles seringuent une liqueur lorsqu'on les touche. ESPÈCES. î. Clavellaire fémorale. Cimhex femorata. C. nigra ; antennis luleis ; femoribus postiris maximis. Tenlhredo femorala. Linn. Fab. Cimbex femorata. Latr.Oliv. Dict. n° i. Fab. Piez. p. i5. Crabro. Geoff. 2. p. 263. n° 3. pi. 14. f. 4. Habite en Europe , sur les saules. 2. Clavellaire jaune. Cimhex lutea. C. antennis tuleis ; abdominis segmentis plerisque fia- vis. Tenlhredo lutea. Linn. Cimbex lutea. Latr. 0!iv. n» 3. Fab. Piez. p. 16. Habile en Europe, sur le saule, Faune, etc. 5. Clavellaire à épaulettes. Cimbex axillaris. C. pubescens ; antennis luteis ; thorace nitjro, ad lalera flavo-maculato ; abdominis segmentis flavis, interme- diis niyris. Tenthredo axillaris. Panz. fasc. 84. t. 11. Cimbex axillaris . Latr. Crabro. Geoff. a. p. 262. n. i. Habite en Europe. 4. Clavellaire raarginée. Cimhex marginafa. C. antennis apice lutescentibus y corpore nigro ; abdo- minis segmentis posticis margine albis. Tenthredo marginala. Linn. Panz. fasc. 17. t. t4. Cimbex marginata. Latr. Fab. Piez. p. 17. Habile en Europe. 5. Clavellaire luisante. Cimhex sericea. C. thorace atro , abdomine virîdi-œneo nitente. Tenthredo sericea. Panz. fasc. 17. t. 16—17. Cimbex sericea. Latr. Fab. Piez. p. ï8. Habite en Europe, sur le bouleau. Etc. BTLOTOME. (Hylotoma.) Antennes filiformes, s'épaississant un peu vers leur sommet, à trois articles, dont le dernier est fort long, quelquefois fourchu. Lèvre supérieure sail- lante , échancrée. Mandibules non dentées. Port des tenthrèdes. Larve ayant 18 à 20 pattes. Antennœ filiformes, versus apicem suhincrassatœ , triarticiilatœ : articula ultimo longissimo,intenlum DE LAUAaCK, T. 11. furcato. Lahrum exserlum, emarginatum. Mandi- bulœ edentulœ. Habitus tenthredinum. Larva pedibus 18 ad 20. Odservations. Les hylotomes se confondraient aisément avec les tenthrèdes, si l'on négligeait la singulière particularité de leurs antennes , savoir : de n'offrir que trois articles distincts, dont les doux premiers sont très-courts , et le troisième fort long. Dans les mâles, ces antennes sont ciliées, quelque- fois fourchues. ESPÈCES. 1 . Ilylotome du rosier. Hylotoma rosœ. H. nigra; abdomine flavo; alarum anticarum costâ nigrâ . Tenthredo rosœ. Linn. Fab. Geoff. a. p. 274. n'>4. Panz. fasc. 49- tab. i5. Hylotoma rosœ. Latr. Fab. Piez. p. a5. Haliite en Europe , sur les rosiers. 2. Hylotoma sans nœuds. Hylotoma enodis. H. atro-cœrutescens ; alis apice vix coloratis. Tenthredo enodis. Linn. Fab. Panz. fasc. 49. tab. i3. Hylotoma enodis. Latr. Fab. Piez. p. j3. Habile en Europe , sur le saule. 3. Hylotome brûlé. Hylotoma ustulata. H. corpore nigro ; abdomine cœrulescente ; tibiis palli- dis. Tenthredo ustulata. Linn. Fab. Panz. fasc. 49. t. la, Hylotoma ustulata. Latr. Fab. Piez. Habite en Europe. 4. Hylotome fourchu. Hylotoma furcata. H. nigra ; abdomine rufo ; antennis masculorum fur' catis. Tenthredo furcata. Linn. Fab. Coqueb. III. le. dec. i. tab. 3. f. 4. Panz. fasc. 46. t. i. Hylotoma furcata. Lalr. Fab. Piez. p. aa. Habite en France. Etc. ORDRE SIXIÈME. LES NEVROPTERES. Bouche munie de mandibules , de mâchoires et de lèvres. Quatre ailes nues, membraneuses , réticu- lées, abdomen allongé, dépourvu d'aiguillon et.de tarière. Larve hexapode. Nous avons vu, dans les hyménoptères, des in- sectes en partie rongeurs et en partie suceurs , c'est-à-dire, munis de mandibules, et cependant possédant encore une espèce de suçoir composé de 9 134 HISTOIRE DES INSECTES. plusieurs lames allongées, subtubulcuses , sur le point de se changer, par raccourcissement, en vé- ritables mâchoires et en lèvre inférieure. Mainte- nant nous allons voir, dans les névropfères , des insectes tous dépourvus de suçoir, dans l'état par- fait, mais ayant des mâchoires et des mandibules plus ou moins fortes, plus ou moins apparentes, suivant les familles , et dont toutes les espèces sont carnassières et dévorent les petits insectes. Les névroptèrcs ont quatre ailes nues , membra- neuses, transparentes, souvent colorées ou mar- quées de taches colorées, plus ou moins opaques, et chargées de nervures qui forment une espèce de réseau. Ces ailes sont étendues , et plus ou moins égales en grandeur, selon les genres et les espèces. La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules et de deux mâchoires très-aiguës dans les libellules, qui font la guerre aux autres insectes; mais ces parties sont très-petites et pres- que imperceptibles dans les éphémères, qui ne prennent aucune nourriture, et qui ne passent à leur dernier état que pour s'accoupler, se repro- duire, et périr bientùt après. Ainsi, partout où nous observons que des organes sont peu employés, nous les voyons sans développements, ou n'en ayant toujours que de proportionnels <à leur usage. Grandes ou petites, selon leur emploi, les parties de la bouche , dans les névroptères , n'offrent plus de suçoir, mais des organes propres à broyer ou déchirer ; en sorte que ceux de ces insectes qui , dans l'état parfait, prennent encore des aliments, ne sont plus bornés à des liquides, mais rongent, déchirent et broient des matières solides. La tète des névroptères est pourvue de deux an- tennes diversement conformées selon les genres : elles sont très-courtes etsubuléesdans les lihcllules et les éphémères , assez longues et sétacées dans les friganes , fdiformes et terminées en massue ou par un bouton dans l'ascalaphe , etc. Outre les deux grands yeux à facettes , on voit encore sur levertex trois petits yeux lisses disposés en triangle. L'abdomen des névroptères est «allongé, quelque- fois même d'une longueur extraordinaire, comme dans les libellules : il est composé de huit ou neuf anneaux distincts. Il n'est armé, ni d'un aiguillon, ni d'une tarière propre à déposer les œufs , comme dans les hyménoptères ; mais il est terminé par deux ou trois soies en forme de queue dans les éphé- mères , et par des espèces de crochets dans les mâles des libellules et des myrméléons. Enfin, ici aucune larve n'est apode; toutes ont six pattes dans leur partie antérieure, et dorénavant, c'est-à-dire, dans les orthoptères et les coléoptères, ce sera la mt-me chose. La métamorphose offre des diversités remarqua- bles dans les névroptères : elle prouve ici , comme nous l'avons déjà vu ailleurs, que la considération qu'ellefournit ne peut être prise que généralement, comme pour limiter la classe, mais qu'on ne saurait l'employer pour instituer et caractériser les ordres ; car elle forcerait de dilaeérer les plus naturels. Ce sont les considérations générales de la bouche qui doivent, avant tout autre caractère, être em- ployées à cet usage, puisque, dans aucun ordre , le caractère qu'elles fournissent ne souffre d'exception. Qu'importe qu'à raison de son usage, la langue des lépidoptères soit tantùt longue, tantôt courte; c'est toujours une langue de deux pièces , roulée en spirale dans l'inaction. H en est de même dans tous les ordres; les diversités que présentent les par- ties de la bouche dans les familles et les genres d'un même ordre , ne contrarient jamais le carac- tère général que fournit la bouche dans la détermi- nation de cet ordre. Si quelque entomologiste voulait contester la pré- éminence que j'attache au caractère de la bouche sur celui de la métamorphose, qu'il explique pour- quoi , dans un ordre aussi naturel que celui des névroptères , la nymphe de la libellule marche et mange, tandis que celle des myrméléons, dont l'insecte parfait ressemble tant à une libellule , se trouve enfermée dans une coque , et y reste immo- bile, sans manger? pourquoi, dans la famille même des hémérobins, l'on voit des nymphes actives, d'autres qui ne le sont nullement? pourquoi, dans les diptères, la nymphe des cousins est différente de la chrysalide des mouches? etc. Je le répète, quoique des différences dans la mé- tamorphose puissent nous offrir des caractères utiles dans la détermination des genres, et quelquefois dans celle des familles, leur considération est d'une valeur très-inférieure à celle de la forme générale de la bouche. Si, pour caractériser les ordres des insectes , l'on voulait donner aux organes du mouvement une prééminence sur les parties de la bouche , on ren- contrerait les mêmes inconvénients que ceux qui nais- sent des caractères de la métamorphose, et l'on s'exposerait aussi à dilaeérer des ordres très-natu- rels. En effet, dans les insectes, où les organes du mouvement sont les pattes et les ailes, on sait que dans une grande partie des hyménoptères les larves sont apodes, tandis que dans une autre partie elles sontpédifcres : il faudrait donc rejeter dans un autre ordre les tcullirédines et les urocéiates, llelativement aux ailes , on en attribue aux hé- miptères deux cachées sous des élytrcs qui en sont distincts. Si le caractère des hémiptères ne consis- NÉVROPTÈRES. tait que dans celai que je viens de citer, comment rapporter à cet ordre la plupart des cigales ; com- ment surtout y rapporter les aphidiens , qui ont quatre ailes tout à fait membraneuses, transparentes et servant au vol : bien plus encore, comment pla- cer dans ce même ordre les galllnsectes , dont les femelles sont constamment aptères , et dont les mâles n'ont que deux ailes? C'est donc le caractère de la bouche qui, partout, décide l'ordre, puisqu'il est toujours le même. Les organes du mouvement sont si sujets à varier dans les insectes du même ordre, comme les pattes dans les chenilles, et les ailes dans différents ordres [puisqu'il n'en est aucun qui n'offre des insectes ailés et des aptères constants] , que la considération de ces organes ne peut être utile, dans la détermi- nation de l'ordre, que comme caractère auxiliaire, surtout lorsque deux ordres présentent, dans la bouche des insectes qu'ils comprennent, trop peu de dissemblance. Ainsi, le caractère -des ailes est devenu utile pour aider à distinguer les coléoptères des orthoptères. Mais la nature des parties de la bouche ne varie jamais dans aucun des ordres. Geoffroy confondait les névroptères avec les hy- ménoptères, et formait, avec ces insectes, un ordre qu'il intitulait tétraptères à ailes mies : voilà l'in- convénient de ne considérer qu'un caractère parti- culier. La bouche des hyménoptères est très-diffé- renle ; et leur abdomen muni , dans les femelles , soit d'une tarière, soit d'un aiguillon , les distingue essentiellement. Linné est le premier qui ait formé l'ordre des névroptères ; mais il ne l'a caractérisé qu'obscurément, parce qu'il ne donnait aucune at- tention au caractère de la bouche, et que, n'en trouvant point de suffisant dans les ailes, il ne l'a séparé des hyménoptères que comme manquant de l'aiguillon. Aussi a-t-il placé cet ordre entre les hy- ménoptères et les lépidoptères, quoique les rapports naturels ne puissent permettre un pareil rapproche- ment, les lépidoptères ne ressemblant aux névro- ptères, ni par les parties de la bouche, ni par la métamorphose. Fabricms, dans son ordre intitulé synistrata [vol. 5, p. 65] , associe les névroptères avec la forbicine et la podure, c'est-à-dire, avec des ani- maux qui ne se métamorphosent point, et qui con- séquemment ne sont point des insectes. La plupart des névroptères vivent dans l'eau, et n'en sortent que dans l'état d'insecte parfait. Les autres vivent dans les champs et dans les bois, ha- bitant sur les arbres pour faire la guerre aux puce- rons, ou se cachant dans le sable pour tendre des pièges aux fourmis ou autres petits animaux inca- pables d'y échapper. Enfin, il y en a qui vivent à couvert dans des galeries qu'ils se sont creusées, 155 soit dans la terre, soit dans l'intérieur des bois. Le plus grand nombre vit de proie ; néanmoins il s'en trouve qui ne se nourrissent que de matière vé- gétale. Ceux qui vivent dans l'eau ont des organes qui ressemblent à des branchies externes, mais qui ne sont que des trachées saillantes. Quoique les névroptères soient bien moins nom- breux que les hyménoptères, les caractères des di- verses races sont si variés, si irréguliers, et enjam- bent tellement les uns sur les autres, qu'il est assez difficile de démêler en quelque sorte leurs familles particulières, et de les circonscrire en groupes dé- tachés par des caractères bien éminents. Effectivement , dans l'insecte parfait , aucun ca- ractère extérieur ne distingue les névroptères dont les larves vivent dans l'eau, de ceux dont les larves habitent hors des eaux. On en trouve dans l'un et l'autre cas qui appartiennent à la même famille, et il en est ainsi à l'égard des névroptères dont les nymphes sont inactives et de ceux qui ont des nym- phes agissantes. Néanmoins, en donnant beaucoup d'attention aux rapports les mieux constatés, nous avons, en général , suivi Latreille, et partagé cet ordre de la. manière suivante. DIVISIOIÏ DES NÉVKOPTÊRES. I'" SECiiotr. — Antennes beaucoup plus longues que la tête, de seize articles ou davantage. (i) Ailes inférieures plissées ou double'es longitudinale" ment. Les friganides. (2) Ailes inférieures non plissées ni doublées longituJi- nalement. • Télé non prolongée antérieurement en un museau rostriforme. (a) Antennes filiformes, non épaissies vers le som- met, ni terminées en houton. (-f ) Deux ou trois articles aux tarses. Les terraitines. (-h- i-) Quatre ou cinq articles aux tarses. Les hémérobins. (b) Antennes s'épaississant en massue vers iesom. met, ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides. "Tête prolongée antérieurement en museau rostriforme. Les panorpates. 136 HISTOIRE DES INSECTES. 11° 6ECTI0W. — Antennes de la longueur de la tête au plus , de trois à sept articles, (i) Deux ou trois filets terminant l'abdomen ; tarses à quatre articles ; les mandibules non apparentes. Les éphémères. (2) Point de filets terminant l'abdomen ; tarses à trois articles, mandibules grandes et fortes. Les libellulines. PREMIÈRE SECTION. LES FRIGANIDES. Les antennes longues et sétacées. Les ailes inférieures plissées longitudinalement. Les friganides dont il s'agit ici , embrassent les perliaires et les friganides de Latreille. Elles offrent des névroptères dont les larves sont aquatiques et vivent dans des fourreaux déplaçables. Les insectes parfaits de cette famille ressemblent presque à des phalènes à ailes allongées. Leurs an- tennes sont longues, sétacées, à articles nombreux, ce qui force de les écarter des éphémères qui, sous d'autres rapports, semblent réellement s'en rappro- cher. Néanmoins leurs ailes couchées, soit horizon- talement, soit en toit, ont cela de particulier que les inférieures, plus larges que les supérieures, sont doublées ou plissées longitudinalement. Les larves de c?fe insectes se construisent des fourreaux cylindriques ,et de toutes pièces, à la manière des teignes , et les transportent avec elles dans leurs déplacements. Je partage les friganides en trois genres , que je divise de la manière suivante. [1] Mandibules nulles ou imperceptibles. Cinq articles aux tarses. Frigane. [2] Mandibules très-apparentes. Trois articles aux tarses. Néinoure. Perle. FRIGANE. (Pbryganea.) Antennes longues, sétacées, multiarticulécs. Man- dibules nulles ou imperceptibles. Mâchoires soudées à la lèvre inférieure. Quatre palpes : les maxillaires fort longues. Ailes grandes, velues, eu toit : les infé- rieures plissées. Abdomen nu. Larves aquatiques, vivant dans des fourreaux. Nymphes inactives. [Cinq articles aux tarses.] Jntennœ longœ, selaceœ, multiartîculafœ. Man- dibules nullœ aut inconspicuœ, Palpi quatuor : maxillaribiis prœlongis. Alœ magnœ, villoso-hispidce , deflexce; inferis la- tioribus, plicatis. Abdomen nudum [ecaudatuni], Larvœ aquaticœ, in vaginis cxlindricis habitantes, Pupa quiescens. [ Tarsi articulis quinque.] Observations. Les friganes sont intéressantes à connaître , surtout dans leur état de larve , parce qu'elles habitent alors dans des fourreaux à la ma- nière des teignes ; ce qui les a fait nommer teignes aquatiques par Réaumur. Ces fourreaux sont faits de difTérentes matières , telles que des débris de végétaux, de petites coquilles, des grains de sable, que les larves qui les habilent lient et agglutinent ensemble , sous la forme d'un petit cylindre irré- gulier et raboteux à l'extérieur; et elles les traînent partout avec elles sans difficulté. Les larves des friganes mangent les feuilles des plantes aquatiques , et quelquefois aussi elles dévo- rent les larves des libellules et des tipules. La tête des friganes est petite, munie de deux gros yeux saillants, et d'antennes longues, sétacées. Leurs ailes sont longues, couchées, inclinées en toit , ayant l'extrémité postérieure un peu relevée. Elles sont plus ou moins chargées de poils fins, très- courts; ce qui a fait donner à ces insectes, par Réaumur, le nom de mouches papilionacées. Toutes les friganes vivent dans l'eau, tant qu'elles sont sous la forme de larve. On les trouve dans les ruisseaux, les étangs, les marais. Lorsqu'elles sont parvenues à l'état d'insecte parfait, elles ne volent guère que le soir, après le coucher du soleil. On les prend alors facilement pour des phalènes. Les petites espèces volent le soir, par troupes nombreu- ses , au-dessus des eaux. ESPÈCES. 1. Frigane réticulée. Phryganea reticulata. Fh. njgra; alis sult/ermtjmcis, atro-reticulatis. P/iryyanea rcliculata. Linn. Fab. p. ;5. Panz. fasc. 71. f. 5. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 2. Frigane grande. Phryganea grandis. Ph. alis fitsco-testiiceîs, ctuereo-maculalis. Linn. Phryganea grandis. Linn. Fab. p. 76. Oliv. Dict. n" 10. Panz. fasc. 94. f. 18. Habite en Europe. Commune. 5. Frigane striée. Phryganea striata. pli. alis testaceis , nervoso-slrialis. Linn. Phryganea striata. Linn. F,>b.'p. 75. Oliv. Dict. n" 3. Phryganea. Geoff. a. p. 246. pi. i3. f. 5. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 4. Frigane rhombifère. Phryganea rhombica. Ph. atis griseis ; macuM lalerali rhombica, albà. Phryganea rhombica, Linu. Fab, Oliv. Dict. n» 14. T£K\1ITINES. 137 ntr}/ffan€a, Gcoff. a. p. a46- n^ a. Roes. 1ns. a. cl. a. lab. 16. f. 1 — 7. Etc. NinoDBE. (Nemoura.) Antennes sctacées, un peu plus longues que le corps. Lèvre supérieure presque demi-circulaire, très-apparente. Mandibules cornées , larges, den- tées. Palpes filiformes. Tète un peu épaisse, subverticale. Point de soies articulées et caudiformcs' à l'anus. Tarses à trois articles. yintennœsetaceœ,corporepaulblongiores.Labrum subsemi-circulare , vaUlè conspicimm. Mandibules corneœ, latœ, dentatœ. Palpi filiformes, Caput crassiusculum , stibverlicale. Anus setis caudalibus arliculatis nullis. Tarsi articulis tri- bus. Observations. Les némoures forment un genre établi par Latreille. Elles ne tiennent aux friganes que par le défaut de soies caudales à l'extrémité de l'abdomen. GeofTioy les a confondues parmi ses perles, et Fabricius parmi ses senblis; mais leur labre très-apparent et l'absence de filets à la queue les en distinguent éminemment. Olivier en cite cinq espèces dans l'Encyclopédie. ESPÈCES. 1. Némoure nébuleuse. Nemoura nebulosa. N. pubescens , nigra ; pedibus fuscis ; alis cinereis.OWv. Semblis nebulosa. Fab. p. 74- Perla. Geoff. p. 332. 11° 3. Habile en Europe, aux lieux aquatiques. Le mâle seule- ment a deux crochets courts à l'anus, et non deux soies articulées. 2. Némoure cendrée. Nemoura cinerea. Oliv. N. v'tgra ; pedibus livklis ; alis fusco-cinereis. Plirt/ganea nebulosa. Linn. Nemoura cinerea. Oliv. Dict. n» a. Habite en Europe , aux lieux liumides. Etc. PEELE. (Perla.) Antennes longues, sétacées. Lèvre supérieure transverse, très-courte, peu apparente. Mandibules presque membraneuses, demi-apparentes. Palpes subsétacécs. Tête aplatie, horizontale. Abdomen un peu court. Ailes grandes, horizontales. Deux longs filets à l'anus. Antennœ longœ , selaceœ. Labrum transversum, brevissimum, vix conspicuum. Mandibulœ submem- branaceœ, semi-hxalinœ. Palpi subsetacei. Caput depressum, horizontale. Abdomen hrevius- culum , planulatum. Alœ magiiœ, horizontales. Anus setis duabus, longis , caudalibus. Tarsi arti- culis tribus. Observations. Le genre ioer^e, établi par Geoffroy, était confondu par Linné parmi ses friganes. Il avoisine davantage les némoures , surtout d'après la considération du, nombre d'articles des tarses ; mais, parmi les friganides, il est le seul qui rappelle les éphémères, à cause des deux longues soies cau- dales qui s'observent à l'extrémité de l'abdomen , dans les espèces qu'il embrasse. Les ailes de la perle sont grandes, transparentes, chargées de nervures qui forment un réseau lâche. Elles sont couchées horizontalement , et les infé- rieures sont plissées ou en partie doublées dans leur longueur. La larve de la perle vit dans l'eau , et habite un fourreau formé comme celui des autres friganides. ESPÈCES. 1. Perle bordée. Perla marginata. P. caudâ biselâ; fuscâ ,- capilis maculis, abdominis margine flavescenlibus ; alis immaculalis. Fab. Semblis marginata. Fab. p. 73. Panz.fasc. 71. f. 3. Habite en Allemagne. 2. Perle brune. Perla bicaudata. p. caudâ bisetâ ; setis longitudine corporïs, Phri/ganea bicaudata. Linn. Semblis bicaudata. Fab. p. 73. Panz. fasc. 71. f. 4- Perla f'usca. GeoS. a. p. a3i. a" i. pi. i3. f. a. Habite en Europe. Commune au printemps, au bord des rivières. 3. Perle verdâtre. Perla virescens. P. bicaudata, virescens; anlennis apice rtigris. Semblis vîridis. Fab. p. 74. Perla. Geoff. i. p. 33a. n" 4. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Elle est fort petite. Etc. LES TERmiTINES. Deu.v ou (rois articles aux tarses. Les ailes infé- rieures non plissées. Les antennes filiformes oit submoniliformes , à environ dix-huit articles. Les termitines paraissent tenir un peu aux four- mis par l'aspect et même par les habitudes. Ce sont néanmoins de véritables névroptères, qui se rappro- chent des hémérobins par leurs rapports , et qui constituent une petite famille particulière. Ils n'ont que deux ou trois articles aux tarses , et parmi eux on ne trouve ni larves, ni nymphes aqua- tiques. 138 HISTOIRE DES INSECTES. Tous les insectes de cette famille sont destruc- leurs, et causent des dégâts plus ou moins considé- rables , selon leurs espèces. Les uns vivent en société , et les autres solitairement. On n'y rapporte que les deux genres qui suivent. TERMITE. (Termes.) Antennes filiformes , submoniliformes , un peu courtes , insérées devant les yeux. Lèvre supérieure saillante, avancée au-dessus des mandibules, un peu voûtée. Mandibules cornées, dentées, saillantes. Quatre palpes filiformes. Lèvre inférieure quadri- fide au sommet. Tête courte , arrondie postérieurement. Corselet orbiculaire ou presque carré. Ailes fort longues , horizontales, caduques. Abdomen un peu court, sans soies caudales au bout. Tarses à trois articles. Insectes vivant en sociétés composées de trois sortes d'individus. Antennœ filiformes, subniomliforines , brevius- culœ, antè oculos insertœ. Labrum exsertum, suprà mandihulas produclum, stibformcatum. Mandi- bulœ corneœ, dentatœ, exsertœ. Palpi quatuor fili- formes. Labium apice quadrifulum, Capittbreve, posticè rotundalum. Thorax orbicu- laris autsubquadratîis. Jlœprœlongw, horizontales, deciduœ. Abdometi brevittsculiim : setis caudalibus nullis. Tarsi articiilis tribus. Insecta societates ineuntia; individuum tribus generibus. Observations. Les termites ont été placés parmi les insectes aptères par Linné, parce que la plupart se montrent presque toujours sans ailes. En efl'et, dans les espèces et les individus qui doivent en avoir, les ailes tombent facilement , soit lorsqu'à l'approche de quelque danger, l'insecte s'agite pour fuir par la course, soit lorsque l'insecte fait lui- même tomber ses ailes avec ses pattes pour en être moins embarrassé. Ce genre néanmoins doit être rapporté à l'ordre des névroptères, dans lequel , en effet, plusieurs entomologistes l'ont placé, et ce qui est confirmé par ses rapports avec les psoques. Ces insectes, et surtout leurs larves, sont voraces, et destructeurs des bois, des meubles, des vêle- ments, des livres, et des collections d'histoire natu- relle. Dans les pays étrangers, certaines espèces font en peu de temps de si grands ravages, qu'elles occasionnent des pertes énormes. On les y connaît sous le nom de fourmis blanches. C'est presque toujours à couvert que les termites travaillent. Ils construisent leur habitation , les uns dans la terre, les autres dans les troncs des arbres même les plus élevés, ou dans les vieux bois, les au- tres encore dansdes nids monstrueux, qu'ils élèvent sur la terre, à cinq ou six pietls de hauteur. L'espèce la plus remarquable de ce genre est celle qui fait ces nids monstrueux ; c'est le termes fatale de Linné , espèce des Indes et de l'Afrique , dont M. Smeathman, voyageur anglais, nous a donné l'histoire et la description. ESPÈCES. 1. Termite des Indes. Termes fatale. T. supra fuscum; ihorace segmentis tribus ; atis palli- dis ; Costa testaceâ. Fab. Termes fatale. Linn. Fab. p. 87. Termes Uestructor. Degcer. Ins. 7. p. 5o. tab.37. f. i — 3. Termes arda. Forsk. dçscript. aiiim. p. 96. tab. aS. flg.k. Habite les loiles orientales, l'Afrique, PAmérique. Il est une calamité pour ceux qui sont voisins de son habita- tion, 2. Termite destructeur. Termes destruclor. T. supra testaceum ; capite alro; antennis flavis. F. Termes destruclor. Fab. p. 89. Termes arboreum. Acta an{jlic. 71. i. i45. tab. 10. f-7-9- Habite dans les lies de l'Amérique méridionale. Nichant dans les arbres. 5. Termite lueifuge. Termes lucifugum. Latr. T. nigrum , nitidum , pubescens ; alis fuscescenli-hya- linis ; tibiis tarstsque fusco-fiavesnentibits. Termes lucifugum. Lat. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 79. et Gen. Crust. et Ins. 3. p. 206. Ross. Faun. etr. Mant. 2. lab. 5. fig. K. Habits en Italie, à Bordeaux, dans les troncs d'arbres. 4. Termite morio. Termes morio. F. T. atrum ; orc pedibusque lestaceis ; alis nigris. F. Termes morio. Fab. p, 90. Latr. Hist. Nat. des Crust., etc. i3. p. 69. Habite à Cayenne. g. Termite du Cap. Termes capensis. Latr. T. suprà fuscum, infra rufescens ; alis subcinereis , pallidis , semî-hualinis. Termes capeusis. Latr. Hist. nat. des Crust, etc. i3. p. 68. Degcer, Ins. 7. pl. 38. f. 1 — 2. Habite au Cap de bonne-Espérance, au Sénéjal . 6. Termite ilavicolle. Termes flavicolle, F. T. obscure piceum ; thorace pedibusque /lavis. Termes flavicolle. Fab. p. gt. Latr. Hist. nat. p. 70. Habite en Barbarie, en Provence. Etc. PSOQDE, (PSOCUS.) Antennes sétacées, allongées, insérées devant les yeux. Lèvre supérieure membraneuse , presque carrée. Mandibules cornées, larges, éehancrées, bidentécs. Deux palpes maxillaires quadriarticulées. Mâchoire comme double; l'une interne, cornée, linéaire, crénelée au sommet , le plus souvent sail- HÉMÉROBINS. 139 lanle; l'autre externe, nieinbraiieuse , engainant rinlérieure. Lèvre inférieure membraneuse, large, ayant une écaille double de chaque cùlé. Corps court, ovalc-gibbcux. Tète grande, incli- née. Corselet bossu. Ailes grandes , transparentes , nerveuses , en toit. Deux articles aux tarses dans la plupart. Àntennw setaceœ, elongatœ, antè oculos insertœ . Labrum membranaceum , subquadratiim. Mandi- hulœ corneœ,latœ,emarginato-bklentatœ. Patpiduo maxitiares, qnadn'arliculati. Maxillœsubgemellœ : alla intenta , cornea , linearis , apice crenata, sœ- pius exserta ; altéra externa , membranacea , in- ternam vaginans. Labium membranaceum , latuiii, latcribus squamâ duplici utrinque su/fultum. Caput brève, ovato-gibbjim. Caput magnum, de- flexum. Thorax gibbus. j4!œ magnœ, hyalinœ, iier- vosœ, deflexœ, Tarsi articulis duobus, inplurimis. Observatioïcs. Les psoqties, parfaitement caractéri- ses par les observations de Latreille, et dont M. Con en connaît maintenant plusieurs espèces : ce sont réellement des névroptères qui ayoisinent les raphidies par leurs rapports ; leurs ailes ne sont point plissées comme celles des orthoptères. ESPÈCES. 1. Mantispe villageoise. Mantispa pagana. Latr. M. rufescenli-flavescens ; Ihorace scabriusculo ; alis costà flavescente, llophiilia mantispa. Linn. Scop carn. n*»7ia. Manlis pafjana. Fab. Panz.fasc. 5o. f. 9. Habite en France , en Allemagne , etc. 2. Manlispe verdâtre. Mantispa minuta. M. Ihorace elongalo, lerctiusculo ; alis hijatinis ; cotlà virescente. Manlis minuta. Fab. p. a4. Act. soc. Linn. 6. p. 3». Sloll. niant, tab. a. f. 7. Habite rAniérii|uc mcriillonale- HÉMÉROBINS. 141 5. 5[antispe frêle. Manlispa pus'dla. M. thoraee lereiiusculo , lœvi; alis hyalinis ; aniicîs coslâ flavidulâ. Mantîi pusilla. Pall. Spicil. rool. fasc. 9. t. 1. f. 9. Stoll. mant. t. 1. f. 3. Fab. p. a5. Act. Soc. Linn. a" 4i- Habite le Cap de Bonne-EspcraDce. i. Mantispe naine. Manlispa nana. M. ihorace lereiiusculo, elongalo ; alis hyalinis fusco- venosis , abdomine longiortbus. Manlis nana. Act. Soc. Linn, d° 4^' Stoll. mant. t. 4. f. l5. Habite la côte de Coromandel. SIALIS. (Sialis.) Antennes sétacées , simples , à articles cylindri- ques. Mandibules petites, cornées. Palpes filiformes, les maxillaires plus longues. Petits yeux lisses nuls. Ailes en toit. Le pénultième article des tarses bilobé. Larve aquatique. Nymphe inactive , dans une coque. Antennœ setaceœ, simpUces ; articulis cylindricis. Mandibulœ parvœ, corneœ. Palpi filiformes : niaxil- laribus longioribus. Ocelli ntilli. Alœ deflexœ. Tarsi articnlo penultimo bilobo. I.arta aquatica. Pupa guiescens, folliculata. Obsertatioks. Par ses habitudes et sa métamor- phose , le sialis semble étranger aux hémérobins ; cependant il tient tellement aux hémérobes mêmes, par ses rapports , qu'avant Latreille on ne l'en avait pas distingué. Mais c'est un insecte aquatique , et le segment antérieur de son corselet est plus grand que le second. ESPÈCE. 1 . Sialis noir. Sialis niger. I.atr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. 44. Hemerobius buarius. Linn. Semblis lularia. Fab. p. 74. Hémérobe aquatique. Geoff. 3. p. 255. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. C0BTDAI,E. (Corydalis.) Antennes sétacées, simples, à articles cylindriques très-courts. Mandibules très-grandes, avancées, ressemblant à des cornes. Tête plus large que le corselet. Ailes couchées horizontalement. Jnfennœ setaceœ, simplices; articulis cylindricis, hrerissiniis. Mandibulœ maxiinœ,porrectœ, cornua referentes. Caput thoraee muUà latius, Alœ horizontales. OiJSER^ .'iTioNS. La corydale semble avoir des rap- ports avec la raphidic , quoique ses tarses soient à cinq articles , et Linné l'a effeclivement rapportée à ce genre. Depuis, cependant, presque tous les calomolûgistes en firent une hémérobe. ESPÈCE. 1. Corydale cornue. Corydalis cornuta, Lat. Raphidia cornula. Linn. Hemerobius cornutus. Linn. Fab. p. 81. Oliv. Encyclop. Degeer. 1ns. 3. p. SSg. pi. 27. f. i. Habite la Pensylvanie, la Caroline. Sa taille est un peu grande. CB&CLioDE, (Chauliodes.) Antennes pectinées, un peu plus longues que le corselet. Mandibules courtes , dentées à leur partie interne. Les palpes maxillaires un peu plus longues que les labiales. Tête de la largeur du corselet. Ailes couchées horizontalement. Antennœ pectinatœ, thoraee paulà longiores. Mandibulœ brèves, intùs dentatœ, Palpi maxillares labialibus patilà longioribus. Caput thoracis tatiludine. Alœ horizontaliter in- cumbentes. Observations. La chauUode n'a point les mandi- bules avancées et très-saillantcs, comme le corydale, et elle diffère des autres hémérobins par ses an- tennes pectinées. Cet insecte exotique fut encore confondu parmi les hémérobes. lia trois petits yeux lisses sur la tête. ESPÈCE. 1. Chauliodepectinicorne. Chauliodespectinicornis, Latr. Hemerobius pectinicornis . Linn. Oliv. Encycl. n" a . Hemerobius. De{;eer , 1ns. 3. p. 563. pi. 27. f. 3. Semblis pectinicornis. Fab. p- 72. Habite IWmérique septentrionale. Elle est un peu moins grande que la corydale. OSIHTLE. (Osmylus.) Antennes moniliformes, un peu plus courtes que le corps. Lèvre supérieure saillante. Mandibules cornées, voûtées. Lèvre inférieure transversc , un peu échancrée au milieu. Trois petits yeux lisses , frontaux, disposés en triangle. Segment antérieur du corselet plus étroit et plus court que le postérieur. yintcnnœ moniliformes , corpore paulà breviores, Labrum exsertum. Mandibulœ corneœ, fornicatœ. 142 HISTOIRE DES INSECTES. Labium transversum , viedio sttbemarginatum. Ocelli très, frontales^ in triangulum disposai. Thorax segmenta antico postico angustiore et bre- viore. Observations. Vosmxle étant un insecte aquati- que muni de petits yeux lisses, et à antennes gre- nues, méritait d'être séparé des hémérobes , comme l'a fait Latreille. ESPÈCE. 1. Osmyle tacheté. Osmylns niamilatus. Latr. Hemerobius maculalus. Fah.i). 83.0Iiv.Encycl.n»9. Roes. Ins. 3. tab. ai. f. 3. Habite en France, en Allemajne, aux lieux aquatiques. Il a les ailes blanches , tachetées de noir , surtout les supérieures. b£h£robe. (Hemerobius.) Antennes sétacées, un peu longues, à articles très- nombreux, peu distincts. Lèvre supérieure un peu saillante. Mandibules cornées, arquées, petites. Quatre palpes inégales. Petits yeux lisses nuls ou indistincts. Tête inclinée. Les yeux saillants. Le corps allongé. L'abdomen arqué, nu. Ailes grandes, réticulées, en toit. Larve bicorne. Nymphe inactive, dans une coque. Antennœ setaceœ , longhisculœ ; artieulis nume- rosissimis, parùmdistinctis. Lahnim subexsertwn. Mandibulœ corneœ, arcuatœ, paivulœ. Palpi qua- tuor inœqiiales. Ocelli ntilli distincti. Caputinflexjim : ociilisprominulis. Corpus oblon- gitm; abdomine arcunlonudo. Jlœ magnœ, reticii- latce, deflexœ. Larva bicornis. Pupa folliculata, quiescens. Observations. Les liémérohcs ont des rapports évidents avec les termilines et les myrniéléoaldes. Elles ont les ailes grandes, proportionnellement à leur corps , nues , et chargées de nervures qui for- ment un joli réseau. Ces ailes , surtout dans une espèce, sont transparentes, minces et très-délicales. Les larves des hémérobes intéressent par leurs habitudes. Elles ont le corps ovale, allongé, muni de six pattes , la tête petite, armée en devant de deux mandibules en forme de cornes, ou de pince, qui se joignent et se croisent. Elles paraissent creu- ses, percées au bout, et servent à l'insecte pour saisir et sucer sa proie. Ces larves dévorent les pu- cerons, et en détruisent une si considérable quantité que Uénumur les a nommées lions des pucerons. Elles ont, comme les araignées, leur filière placée près de l'anus. Les œufs des hémérobes sont singuliers : ils sont blancs, soutenus chacun par un lil long, mince comme un cheveu. On les rencontre, ainsi disposés et ramassés , sur diverses piaules. Les hémérobes ne sont point des insectes aquati- ques; on les rencontre fréquemment dans les jar- dins; elles volent lourdement et sont faciles à saisir. Quelques espèces répandent une mauvaise odeur lorsqu'on les prend. ESPÈCES. 1 . Hémérobe perle. Hemerobius perla. H. luleo-vMdis ; alis hyalMs; vents viridibus. L. Hemerobius perla. Linn. Fab. p. 8a. Oliv. Dict. n« 5. Panz. fasc. 87. f. i3. GeofF. 2. p. 253. n» i. pi. i3. f. 6. Lion des pucerons. Habile en Europe, dans les jardins, les bois. Ses yeux sont dorés et brillants. 2. Hémérobe œil-d'or. Hemerobius chrysops. H. viridi nigroque var'ms ; alis hyalinis ; venls viridi- bus, lineolis ?itgris reticulatis. Linn. Hemerobius chrysops. Linn. Fab. p. 8a. Geoff. D* a. Degeer. Ins. 2. p. 708. pi. 22. f. 1. Habite en Europe , dans les bois. 5. Hémérobe blanche. Hemerobius albus, H. albus i alis hyalinis ; oculis œneis. L. Hemerobius albus. Linn. Fab. p. 82. Panz. fasc. 87. f. 14. Habite en Europe. 4. Hémérobe phalénoïde. Hemerobius phalmnoides. H. testaceus ! alis basi mucronatis, poslicè excisis. Hemerobius phalœnoides. Linn. Fab. p. 83. Panz. fasc. 87. f. i5. Habite en Europe , dans les bois. Etc. LES IHTRMELEONIDES. ^ I Antennes s'épaississant en massue vers leur som- | met, ou terminées en bouton. Six palpes. \ Les myrméléonides, ou fourmi-lions, étant les j seuls névroptèrcs qui aient six palpes, et les antennes ' en massue ou terminées en bouton, sont très-faciles • à distinguer des autres. Ces insectes ne sont nulle- ; ment aquatiques; leurs larves mêmes n'habitent ' que les lieux secs et en général sablonneux. Ils ont leur nymphe inactive et dans une coque, au moins | quant à ceux dont la nymphe est connue. Dans l'état parfait, les myrméléonides sont d'assez j beaux insectes ; les uns, à ailes grandes et fort loii- 1 gués, ressemblent à des libellules; et les autres, | par leurs antennes terminées en bouton et leur ' corps velu, ont, en quelque sorte, l'aspect des ■ papillons. Les premiers intéressent fort dans l'état I de larve, à cause des habitudes particulières de celte j dernière. Mais les larves des seconds ne paraissent pas encore être connues. ' Les niyrmcléouides couslilucal un belle famille ; MYRMÉLÉONIDES. 143 bien tranchée par ses caractères, cl dans laquelle il paraît qu'il y a aussi beaucoup de particularités cu- rieuses à découvrir relativement aux espèces et à leurs habitudes. Les ailes de ces insectes, quoique transparentes, sont souvent ornées de petites taches colorées remarquables. On ne distingue encore que deux genres dans celte famille. MYRuiiioit, (Myrmeleon.) Antennes grossissant insensiblement vers leur sommet, arquées, à peine plus longues que le cor- selet. Six palpes inégales ; les labiales plus longues. Abdomen très-long, linéaire, terminé par deux crochets dans les mâles. Ailes grandes , allongées , inégales , à nervures réticulées. Larve bicorne. Nymphe inactive dans une coque. Jntennœ gradatim versus apicem crassiores , arcuatœ, thorace vixjtongiores. Palpi sex înœqua- les; labialibus longioribtis. Abdomen lineare, longissimum, in masculis apice biappendiculatum. Alœ maximcB, elongatœ, inœqua- les, hyalinœ, nervis reticiilatœ, Larva bicornis. Pupa quiescens, folliculata. OsERVATTOivs. Lcs myrméléons ressemblent aux libellules par leur aspect, et tiennent aux héméro- bes par leurs rapports. Mais leurs six palpes et leurs antennes courtes, presque en massue, les distin- guent éminemment des hémérobes. Les caractères de leurs antennes , de leurs palpes , de leur larve , et de leur métamorphose, ne permettent pas de les confondre avec les libellulines. Ces ins^tes ne sont point agiles , volent peu , ou ne volent qu'à de médiocres distances. Leurs larves connues ne marchent que lentement et à reculons. Elles sont carnassières, munies de six pattes, ont le ventre gros et la têle petite ; mais cette tête est armée de deux cornes mandibulaires, disposées en pince, qui servent à saisir la proie et à la sucer. On connait les jolis entonnoirs de sable que for- ment ces larves , et au fond desquels elles se tien- nent, pour attraper les insectes qui s'y laissent tomber. Ce sont, le plus souvent, des fourmis qu'elles saisissent , ce qui leur a fait donner le nom de four- mis-lions. ESPÈCES. 1 . Myrméléon fourmi-lion. Myrmeleon formicarium . M. alis fusco-nebulosis; macula poslkâ marginalialbâ. Lînn, Myrmeleon formicarium. Linn. Fab. p. 93. Oliv. Dict. n' II. Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. 3o. pi. 98. f. 3. Le fourmi-lion. Gcoff. a. p. j.lS. pi. iij- f. i. Panz. fasc. 96. f. 11. Habite en Europe , aux lieux sablonneux , abrités. ë. Myrmeleon de Pise. Myrmeleon pisanum. M. villosum ! alis griseis , immaculatis; nervis nigro- punciatis ; thoracerubro, cinereo : tineânigrâduplici. tli/rmeleon pisanum. Rossi. Faun. etr. 2. p. 14. t. 9. f. 8. Panz. fasc. Sg. f. 4- Lalr. Gen. Crust., etc. 3. p. 19a. Myrmeleon occilanicum. Oliv. Dict. wS. Habite au midi de la France , en Italie, en Barbarie. 3. Myrméléon libelluloïde. Myrmeleon libelluloides, M. alis griseis, fusco-maculatis; corpore nigro flavoque maculalo. L. Myrmeleon libelluloides. Linn. Fal). p. 92. Oliv. Dict. n'> I. Latr. Gen. Crust. , etc. 3. p. rgi. Degeer, Ins. 3. p. 565. pi. sj. f. 9. Habite le Cap de Bonne-Espérance , l'Italie , le midi de la France, etc. Etc. ASCAïAPHE. (Ascalaphus.) Antennes longues, droites, Oliformes, brusque- ment terminées par un bouton un peu comprimé. Six palpes courtes, un peu inégales, filiformes. La tête et le corps velus. Abdomen oblong, ter- miné par deux crochets dans les mâles. Ailes nues, transparentes , réticulées. Jntennœ longœ, recke, filiformes, capittilo sub- compresso abrupte terminatœ. Palpi sex brèves, subînœquales , filiformes. Cajmt corpusque hirsuta. Abdomen oblongum , in masculis apice biappendiculatum. Alœ nudœ, hyalinœ, nervis reficulatœ. Observatioivs. Très-voisins des myrméléons par leurs rapports, les ascalaphes en sont bien distin- gués par leur aspect, leurs longues antennes, leur corps velu, ovale-oblong. Comme ils volent avec faci- lité, et que la plupart ont des taches colorées sur leurs ailes, ils ont une sorte de ressemblance avec les papillons. Ces insectes fréquentent les lieux secs et sablonneux. On n'a observé, ni leur larve, ni leur nymphe. ESPÈCES. 1. Ascalaphe de Barbarie. Ascalaphus barbarus. A. alis relicutalis , flavescente-hyalinis ; maculis duabus fuscis. F. Myrmeleon barbarum. Linn. Ascalaphus barbarus. Fab. p. 95. Latr. Gen. Crust., etc. 3. p. 194. Habite la Barbarie , l'Italie , le midi de la France. 2. Ascalaphe longicorne. Ascalaphus longicornis. A. iihjer , flavo-maculatus ; alis aureo-flavis. Myrmeleon longicorne. Linn. Ascalaphus itaticus. Oliv. Dict. n» 2. Ascalaphus longicornis. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 3, p. 28. Ascalaphus c. nigrum. Lat. Gen. etc. 3. p. 194. Habite le midi de la France. 144 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Ascalaplic italique. Ascalaphus italicus. A. alis anticis hyalinis ; macula duplici baseos flavâ; posticïs fîav'is , basi atris. Ascalaphus Halïcus, Fab. p. gf». Panz. fasc. 3. f. 33. Latr, Hist. nat. des Criist. , etc. i3. p. 37. pi. 97 bis. f, 3. Hal>ite l'Europe australe. Etc. -^•»- LES PANORPATES. Têteprolongée antérieurement en un museau rostri- forme. Les panorpates constituent une petite famille de névroptères carnassiers et terrestres, qui semblent avoisiner les myrméléonides , par leurs rapports, comme l'indiquent les némoptères, et qui sont re- marquables par leur tète prolongée antérieurement en un museau rostriforme, au bout duquel ou sous l'extrémité duquel la bouche est située. Leurs ailes sont à peu près horizontales. Ces insectes ont les antennes sétacées , multiarti- culées, insérées entre les yeux. Leurs tarses sont à cinq articles. Celles de leurs nymphes que l'on con- naît sont agissantes. Je les divise ainsi : [1] Six palpes. Ailes très-inégales. Ncmoptère. [2] Quatre palpes. Ailes égales ou à peu près. Panorpe. Bittaqiie. NÉMOPTÈRE. (Nemoptera.) Antennes filiformcsou sétacées, non plus longues que le corps, à articles nombreux, très-courts, l'ro- iongemcnt rostriforme de la tète conique, non plus long qu'elle, soutenant les parties de la bouche. Six palpes: les maxillaires plus courtes que les labiales. Petits yeux lisses non distincts. Abdomen allongé, subcylindrique. Ailes étendues, très-inégales ; les supérieures presque ovales, réti- culées, ayant une cote sublalérale; les inférieures extrcmenient longues, fort étroites, plus rélrécics encore vers leur base. Antennw filiformes vcl setacew, corpore non lon- giorcs; articutis numerosis, brcvissimis. Capilis processus roslriformis conicus, non illo longior, oris parles fuliiens. Palpi scx, maxillures labiali- bns hrcriores. Ucdli nulli dislincti. Abdumvn elonr/iilum, subcylindricum. Alœ c.i- tensœ, value inœqnatcs:supcrwsubovatœ,rctivutalw, costâ sublaterali; înferœ longisstmœ, perangustœ, versus basim paulb magis angustiores. Observations. Quoique de la famille des panorpa- tes , les némoptères tiennent encore aux myrméléo- nides , puisqu'elles ont pareillement six palpes. Elles en sont néanmoins très-distinguées par le mu- seau conique de la partie antérieure de leur tête. Les némoptères diffèrent singulièrement des au- tres panorpates, non-seulement parleurs palpes, et leur défaut de petits yeux lisses, mais en outre par l'extrême inégalité de leurs ailes. Ce sont, en effet , des insectes fort singuliers , ayant les ailes inférieures extrêmement longues, linéaires, pres- que filiformes, et qui ne paraissent guère servir au vol. Lalreille, qui a établi leur genre, a donc été Ircs-autorisé à les distinguer des panorpes. Il les a appelés némoptères , pour exprimer qu'ils ont des ailes filiformes. Ces beaux insectes ont cinq articles aux tarses , et se trouvent dans l'Europe australe et dans le Levant. Ils volent assez mal, ne se transportent que lentement et à de petites distances, en agitant péni- blement leurs ailes. Outre l'espèce qui était déjà connue , Olivier en a rapporté , de son voyage au licvant, de nouvelles fort curieuses. ESPÈCES. 1 . Némoptère de Cos. Nemoptera Coa. Latr. iV. alis /lavescenlibus ; punctis numerosis maculisqut plurimis nigris. Panorpa Coa. Linn. Fab. p. 98. Coqueb. Illustr. Ic.dec. I. lab. 3. f. 3. Nemoptera Coa. Latr. Hist. nat. des Ciust. i3. p. ao. pi. 97 bis. f. 3. Nemoptera Coa. Oliv. Dict. n'' i. Habite les îles de l'Archipel , la Moréc , l'Espagne. 2. Némoptère sinuce. Nemoptera sinuata. Oliv. N. alis flavis; punctis fasciisque quatuor sinuatis ni- gris. Oliv. Nemoptera sinuata. Oliv. Dict. n" 2. Habite la Troade, dans la plaine où fut située l'ancienne ville de Troie. 3. Némoptère à balancier. Nemoptera hallerata. Oliv. N, alis /it/alinis; lineâ costali fîavescenU. Oliv. Panorpa hallerata. Forsk. Dcscr. anim. p. 97. tal>. aS. fig. E. Nemoptera hallerata. Oliv. Dict. n'^ 3. Hal)lte l'Kijyptc, aux environs d'Alexandrie. 4. NcmopltTC étendue. Nemoptera extensa, Oliv. iV. alis /ii/alinis , immaculatis : posticïs biextensis , apice nii/ris. Oliv. Panorpa halterala. Fab. suppl. p. ao3. Nemoptera extensa. Oliv. Dict. n" 4- Habite près de Ba^jJad, dans le Levant. îî. Némoptère pâle. Nemoptera pallida, Oliv. N. pallidè flavQ ; alis hyalinis, immaculatis; poslids linearibus allûs ; fasciâ f'uscû. Oliv. Nemoptera pailida. Oliv, n*^ 5. Habite tu désert , au iiurd-ouc&t do Da^Jad. PANORPATES. 6. Ncmoptère blanche. Nemoptcra alha. Oliv. JV. alba^ immacidata t alis postich setaccis, 0)iv. Nemoptera alba. Oliv. Dicl. n"6. Habite à Bagdad. On la trouve le soir dans les maisons ; elle est fort petite. PANORPE. (Parnorpa. Antennes filiformes-sctacées, à peine de la lon- gueur du corps. Palpes filiformes, presque égales. Museau prolongé en bec au-dessus du labre. Mandi- bules bidentées au sommet. Mâchoires fourchues. Trois petits yeux lisses. Abdomen terminé, dans les mâles, en queue arti- culée, à extrémité plus grosse et en pince. Ailes égales, couchées horizontalement. Antennœ filifonni-seiacece, corporis longitudinem tix œquantes. Palpi /informes, siibœquales. Proces- sus rostriformis siiprà labrum productus. Mandi- bittœ apice bidenlalœ. Maxillœ furcatw. Ocelli très. Abdomen masculorum m caudam articulatam apice capiluliformi chelatam terminatum. Alœ œqnales, horizontaliter incumbentes. OnsEBTATiONS. Lcs punorpes sont remarquables en ce que l'abdomen des mâles a ses trois derniers segments imitant une queue articulée, presque semblable à celle d'un scorpion. Leurs ailes sont allongées, veinées en réseau , horizontales, à peu près égales , et plus longues que le corps. Leurs pattes sont peu allongées, et les tarses, qui ont cinq articles , sont terminés par deux crochets. On ren- contre ces insectes dans les prairies , les lieux om- bragés. Leurs larves sont inconnues. ESPÈCES. 1. Panorpe commune. Panorpa communia. P. alis hyal'mis ; vetiis maculisque transversis nigris. Oliv. Panorpa commtinis. Linn. F. p. 97. Oliv. Dict. n» i. Panz- fasc. 5o. f. 10. mas. La mouche scorpion. Geoff. 2. p. 260. pi. i4. f. 2. Habite en Europe , dans les haies , les bois. 2. Panorpe fasciée. Panorpa fasciata. P. fusco-rufescens ; alis hyalinis ; punclis fasciisque f'uscis. Oliv. Panorpa fasciala. Fab. p. 98. Oliv. Dict. n» 3. Habite la Caroline. BITT&QDE. (Bittacus.) Antennes capillaires, longues, à articles allongés, très-menus. Mandibules étroites, très-longues, poin- tues, non dentées. Trois petits yeux lisses. Abdomen subcylindrique, à peu près semblable dans les deux sexes, non terminé dans le mâle par une queue articulée et recourbée. Ailes couchées horizontalement chct aux tarses. Pattes très-longues. Un seul cro- Antennœ capillares, longœ : articulis elongatis , tenuissiniis. Mandibulœ angustœ , longissimœ , acutœ ; dentibus nuUis. Ocelli très. Jbdomen cxlindraceum,in utroquesexu subsimile, in mare caudâ articulatâ, reciirvâ non terminatum. Mœ horizontaliter incumbentes. Pedes prœlongi, Tarsi ungue unico. Observations. Les bitlaques sont sans doute très- voisins despanorpes par leurs rapports ; mais, outre que leur bouche offre plusieurs particularités dis- tinctivcs , les mâles n'ont point l'abdomen terminé en queue de scorpion, et les tarses sont terminés par un seul crochet. ESPÈCE. 1. Bittaque tipulaire. Bittacus tipularius. Latr. B. alis immaculatis ; abdomine falcalo ; pedibus longis- simis. Panorpa liputaria. Fab. p. 98. BMacus tipularis. Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. 20. Vill. Entom. 3. lab. 7. f. 11. Habite le midi de la France. Nota. Latreille regarde le panorpa scorpio de Fabricius comme ime autre espèce de ce genre , malgré Tob- servalion du célèbre entomologiste de Kiel , sur la queue du mâle. DEUXIEME SECTION. Antennes de trois à sept articles. — Larves aquati- ques; nymphes agissantes. On rapporte à cette section les névroptères dont les antennes sont courtes, subulées, et n'ont que trois à sept articles. Ce sont des insectes aquatiques, dont les larves, en général, ont, sur les côtés de l'ab- domen , des houppes de filets tubuleux et respira- toires , qui ressemblent à des branchies. Ces larves sont carnassières. [1] Deux ou trois filets à l'abdomen. Point de mandibules apparentes. Les éphémères, [2] Point de filets à l'abdomen. Mandibules grandes et très-apparentes. Les libellulines, HISTOIRE DES INSECTES. ÉFBÉiuÈRE. (Ephemcra.) Antennes menues, plus courtes que la tête, triar- ticulées. Bouche fort petite , membraneuse, à par- tics peu distinctes. Point de mandiljules apparentes. Quatre palpes très-courtes. Trois petits yeux lisses. Corps allongé, très-mou. Ailes horizontales ou droites , transparentes , réticulées : les inférieures plus petites , quelquefois presque nulles. Abdomen terminé par deux ou trois soies très-longues. Quatre articles aux tarses. Antennes tenues, capite breviores, triarticulatœ. Os perparvum, membranaceum : partibus mollitie vîx discernendis. Mandibules nullœ conspicuœ. Palpi quatuor brevissimi. Ocelli très. Corpus elongatum, mollissimun. Alœ horizon- tales aut erectœ, hyalinœ, reticulatœ : inferioribus minoribns, quandoque subntillis. Abdomen setis duttbus tribusve longissimis terminatum. Tarsi articulis quatuor. Observations. Sous le rapport de l'habitation , et sous celui des mandibules nulles ou non apparentes, les éphémères semblent se rapprocher des frigancs ; mais leurs antennes sont fort différentes , et plu- sieurs autres particularités remarquables distin- guent ces insectes des friganides. Les éphémères doivent leur nom à la courte durée de leur vie, lorsqu'elles sont parvenues à l'état d'insecte parfait. 11 y en a qui meurenllejour même 0X1 elles se sont transformées; il s'en trouve qui ne voient jamais le soleil , car elles éclosent après son coucher, et meurent avant l'aurore ; enfin la vie de quelques-unes, dans leur dernier état, n'est que dedcuxoutrois heures .Cependant quelques espèces vivent encore trois ou quatre jours. 11 est aisé de sentir que si les parties de la bouches des éphémères sont petites, sans développement et peu distinctes , cela tient évidemment à ce que ces insectes, parve- nus à l'état parfait, ne prennenLplusde nourriture, ne s'occupent alors que de leur régénération , et périssent bientôt après. Swamracrdam et Blanckaert parlent d'une grande espèce d'éphémère qui sort des rivières de la Hol- lande, en été, pendant trois ou quatre jours, dans une abondance surprenante, et qui ne vit que quel- ques heures. Réaumur a donné l'histoire d'éphé- mères plus petites, qui vivent dans les rivières de la Seine et de la Marne, et qui, pendant quelques jours d'été, s'élèvent en l'air par milliards vers le coucher du soleil , et meurent deux ou trois heures après. Les éphémères , avant d'être parvenues à l'état d'insecte ailé, ont vécu longtemps dans l'eau, sous celui de larve et de nymphe , et c'est sous ces deux formes qu'elles prennent tout leur accroissement. Elles vivent alors, les unes une année entière, et les autres pendant deux ou même trois années. Ces larves respirent par des houppes en forme de bran- chies, placées sur les côtés de l'abdomen. Quant aux nymphes, elles sont agissantes, et ressemblent beaucoup aux larves, dont elles ne diffèrent que parce qu'elles ont des étuis qui renferment en rac- courci leurs ailes. Après leur métamorphose , ayant obtenu 1 état d'insecte ailé, ayant même déjà fait usage de leurs ailes , les éphémères ont encore à se défaire d une dépouille complète , en un mot, subissent une der- nière mue , particularité qui est extraordinaire. Ces insectes , dans leur état parfait , ont les deux pattes antérieures presque insérées sous la tête , un peu avancées, mais distantes et longues. ESPÈCES. [1] Quatre ailes distinctes. Queue à deux soies. 1. Ephémère de Swaramerdam. Ephemera Swam- merdiana. Latr, £. grandis, flavo-rufescens; abdomine supernè obscuroi atisa/bidis; venis eminentibus luteolis. SwammerJ. Bib!. nat. 2. lab. i3. f. 6—8. Schœff. Ic.tab. ao4. f. 3. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. i3. p. 98. Habite eu Hollande. 2. Éphémère longicaude. Ephemera longicauda. Oliv. E. lulea ; capile nigro ; alis fuscis , caudâ bisetà , cor* pore tripla longiori. Oliv. Dict. n°6. Lalr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3.p. 98. n'S. Hiibite les bords de la Meuse. 5. Éphémère bioculée. Ephemera bioculata. E. caudâ bisetâ ; alis albis, reliculatis : capile tuberculis dtiobus , Itileis. L. Ep/u?nera bioculata. Linn. Fab. p. 70. Panz. fasc. 94- f. 17. Geoff. 2. p. 289. n» 5. pi. i3. f. 4. Habile en Europe , sur le bord des eaux. [2] Quatre ailes distinctes. Queue à trois soies. 4. Éphémère commune. Ephemera vulgata. E. caudâ irisetâ ; alis fusco-reticulatis maculalisque ; corpore fiisco . Fab. Ephemera vulgala. Linn. Fab. p. 68. Oliv. Dict. n" i. Panz. fasc. 94.?. 16. Degeer.lns. 3. p. 621. pi. 9. f. i3. Habite en Europe. [5] Deux ailes seulement, apparentes. !5. Éphémère diptère. Ephemera diptcra. E. caudâ biselâ; alis duabusi costâ marginati fuscâ , cinereo-maculalâ. Linn. Ephemera diplera. Linn. Fab. p. 71. Degecr, Ins. a. p. 656. t. 18. f. 5. Habile en Europe. Nota. L'on connaît plusieurs autres espèces, qui appartien- nent aux deux premières divisions. LES LIBELLULINES. Point de filets à V abdomen. Mandibules grandes, très-apparentes. Les libellulincs sont la plupart de grands névro- plères fort remarquables par la longueur de leurs LIBELLULINES. 147 ailes et de Jeur abdomen. On les connaît vulgaire- ment soTis le nom de demoiselles. Elles ont les anten- nes courtes , de cinq à sept articles , et leur bouche est recouverte et comme fermée par les deux lèvres et surtout par rinférieure. Ces insectes ont en général la tête grosse, soit hémisphérique, soit transverse ; les yeux grands , fort rapprochés; et l'abdomen très-allongé, soit déprimé . soit subcylindrique. Leurs ailes sont grandes, oblongues, égales, fine- ment réticulées par des nervures, transparentes, souvent distinguées par différentes taches colorées. Ces ailes ne sont jamais couchées sur le dos de l'in- secte , mais elles sont étendues et ouvertes horizon- talement, ou relevées, comme dans lespapilionides. Les libellulincs ont trois articles aux tarses. Leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques. Ce sont des insectes carnassiers , trcs-voraces. Dans l'état parfait , ils volent avec une grande rapidité et font la chasse aux autres insectes. Les organes sexuels sont différemment placés selon le sexe : dans la femelle, ils se trouvent à l'extrémité postérieure de l'abdomen ; mais dans le mâle, ils sont situés sous le premier anneau du ventre, c'est-à-dire sous celui qui tient au corselet; ce qui est véritablement singulier. La larve des libellulincs est hexapode , et porte un masque mobile qui lui couvre la tète et en partie la bouche , La nymphe est agissante , et se nourrit conlme la larve; elle n'en diffère que parce qu'elle a quatre petits corps aplatis qui sont des moignons d'ailes. Lorsque la nymphe veut se transformer, elle sort de l'eau , monte sur des tiges de plantes ou des troncs d'arbres, s'y fixe, et souvent en peu d'heures elle passe à l'état d'insecte parfait. On rencontre des libellulincs partout, mais plus souvent dans le voisinage des eaux, dans les lieux frais, les bois, etc. Les libellulines constituent une famille si natu- relle, qu'elles paraissent ne former réellement qu'un seul genre; aussi Linné les a-t-il toutes comprises dans son genre libelMa. Olivier n'en a fait aussi qu'un seul genre; mais il l'a divisé en deux sec- tions , qui sont les mêmes divisions formées par Degeer. Cependant Fabricms et Latreille ont cru devoir partager cette famille en trois genres; et, depuis, les entomologistes paraissent, tous, les adopter. Nous en allons citer les principaux carac- tères distinctifs. (i) Tête hémisphérique. Les yeux réunis ou rapprochés par leur bord supérieur. Ailes horizonlales. (a) Une vésicule près du derrière de la lêle , portant trois petits yeux lisses disposés en triangle. Libellule. (h) Point de vésicn'e près du derrière do la t£le. Les petits yeux lisses sur une ligne transverse. (Eshne. (3) Tête transverse. Les yeux saillants, écartés à leur bord supérieur. Petits yeux lisses en triangle. Ailes relevées presque verticalement dans le repos. Agrion. iiBEiiuLE. (Libellula.) Antennes courtes, filiformes, sétacées. Bouche presque masquée ; les mandibules, les mâchoires et les palpes en partie recouvertes par la lèvre infé- rieure votilée qui les embrasse. Celle-ci à lame intermédiaire entière et petite. Tête hémisphérique , ayant postérieurement une vésicule qui porte trois petits yeux lisses en trian- gle. Ailes horizontales. Abdomen le plus souvent déprimé , lancéolé , quelquefois en massue. Jtiiennce brèves, filiformi-subulatœ. Osvelutilar- vatiim : mandibulis maxillis palpisqwe labio forni- catù snbopertis : id lamellâ intermediâ , intégra, perparvâ. Caput hemisphœricum ; vesiculâ posticâ ocellos in triangulum dispositos gerente. Alce horizontales, abdomen sœpiùs depresstim, lanceolatum , quan- doque subclavalum. Observations. Les libellules et les œshnes embras- sent les plus fortes libellulines, celles qui sont les plus voisines entre elles parleurs rapports. Les unes et les autres ont les ailes horizontales, et de grands yeux à réseau, presque contigus par leur bord su- périeur ou postérieur. Mais les libellules ont, près du derrière de la tète, une vésicule portant les petits yeux lisses, qui peut servir à les distinguer des œshnes. Dans les cas embarrassants , on aura recours à l'examen de la lèvre inférieure, sa lame intermé- diaire , dans les libellules , étant entière et plus pe- tite que les latérales. L'abdomen des libellules est grand, presque tou- jours déprimé, lancéolé, plus rarement en massue. Comme les espèces de ce genre sont nombreuses, nous n'en citerons ici que quelques-unes. ESPÈCES. 1. Libellule quadrimaculée. Libellula quadrima- culata, L. alis iJostertoribus basi omnibusque medio antico ma- cula nîgrîcaute ; abdomine depresso tomentoso. Fab. Libellula rjxiadr'nnaculata. Linn. Fab. Oliv. Dict. n» i. Pauz. fasc. 88. f. 19. Libellula. Geoff. 2. p. 2s4. n» 6. La Françoise. Habile en Europe. 2. Libellule bronzée. Libellula œnea, X. alis hyalinis ; Ikorace viridi œneo. Lion, 148 HISTOIRE DES INSECTES. Libellula cenea. Linn. Fab. p. 38i. Oliv. Dict. n» i5. Panz. fasc. 88. f. 20. Libellula. Geoff. a. p. 226. n° 10. L'Aminthe, Habite en Europe. 5. Libellule déprimée. Libelhila depressa, Z, alis omnibus basi nigricanlibus ; abdomine depresso lateribus flavicante. Fab. Libellula depressa. Linn. Fab. p. 373. Oliv. Dict. n» 10. Panz. fasc. 89. f. 22. Libellula. Gcoff. 2. p. 225. n» 7. pi. i3. f. 1. L'Éléonore. Habite en Europe, .l'adopte l'opinion de Lalreille relati- vement au synonyme de Geoffroy , quoique la fig;ure citée de Panzer présente, pour l'abdomen , des diffé- rences en coloration et en forme. 4. Libellule jaunâtre. Libellula flaveola. l. alis basi luteis. Linn. Libellula flaveola. Linn. Fab. p. 3^5. Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. l4. Schœff. icon. tab. 4. f. r. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Etc. ŒSHNE. (OEshna.) Antennes courtes, filiformes-subulées. Bouche en partie masquée par la lèvre inférieure, comme dans les libellules. Lame intermédiaire de la lèvre infé- rieure échancrée et aussi large que les latérales. Tôle grosse, hémisphérique : point de vessie dis- tincte à son sommet postérieur. Petits yeux lisses en ligne transverse. Abdomen long, subcylindrique. Ailes horizontales. Antennes brèves, fiUformi-subulatœ. Os sublar- vatuni labio, lit in libellulis. Labii lamellâ interme- diâ emarginatâ, latitudine latérales œquante. Caput magnum, hemisphcericum ; vesicutd pos- ticâ nullâ conspicuâ. Ocelli in lineam transversam dispositi. Abdomen elongato-cflindraceutn, Alœ horizontales. Observations. Les œshnes sont , en général , les plus grandes et surtout les plus fortes libellulines. On les distingue des libellules, parce qu'elles man- quent de vésicule près du derrière de la tète; que leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse , quoique un peu irrégulière, et parce que la lame intermédiaire de leur lèvre inférieure est échancrée, et au moins aussi large que les latérales. Celles-ci sont comme tronquées, dentées, etc. Leur abdo- men, qui est fort long, est subcylindrique, et n'est point déprimé en dessus, ni lancéolé. Les œshnes sont nombreuses en espèces; nous allons en citer trois seulement. ESPÈCES. 1, OEshne à tenailles. OEshna forcipata. OE. tliorace iiir/ro ; characleribus variis flavescenlibus; caudA unyuiculatA. Libellula forcipata. Linn. Oliv. Dict. n» 37. OEshna forcipata. Fab. p. 383. Lat. Hist. nat., etc. i3. pi. 97 bis. f. I. Panz. fasc. 88. f. 21. Libelhda. Geoff. 2. p. 228. i3. La Caroline. Habile en Europe. Commune. 2. OEshne annelée. OEshna annutata. Latr. OE. nigra ; thoracis lateribus flavo-trifasciatis, Latr. Hist. nat. des Crust., etc. i3. p. 6. Harris. Inscct. angl. tab. 23. f. 3. Habite le midi de la France et en Angleterre. 3. OEshne grande. OEshna grandis. OE. thorace lineis quatuor flavis ; corpore variegalo. Fab. Libellula grandis. Linn. Oliv. Dict. n^ 38. OEshna grandis. Fab. p. 384. Latr. n° 9. Libellula. Geoff. 2. p. 227. a° 12. Barris, ias. an{;l. t. la. Schœff. icon. tab. 2. f. 4. Habile en Europe. . Etc. AGBION. (Agriou.) Antennes très-courtes, subulées. Bouche masquée par la lèvre inférieure, dont la lame intermédiaire est profondément bifide. Tête transverse , sans vésicule à son sommet. Les yeux écartés ; les petits yeux lisses en triangle. Ab- domen très-grêle , cylindrico-linéaire. Les ailes relevées presque verticalement dans le repos. Antennœ brevissiniœ , subulatœ. Os lariiatum, labio suboculatum ; labii lamina intermediâ pro- fonde bifidâ. Caput t ransversum , supernè non vesiculosum, Oculi remoti. Ocelli in triangulum dispositi. Abdo- men g racillimum, cxlindrico-lineare. Alœ inquiète erectœ, Observatiojis. Les agrions présentent une coupe assez remarquable et bien distincte, parmi les libel- lulines. Leurs ailes allongées, subspatulées, ne sont point horizontales dans le repos, mais sont toujours plus ou moins relevées verticalement. Leur tète est transverse, subtrigone, beaucoup plus large que le corselet, et porte des yeux écartés, semi-globuleux. Enfin, leur abdomen est très-grêle et fort long. Ces insectes sont en général plus frêles, plus délicats que les autres libellulines. ESPÈCES. 1. Agrion vierge. Agrion virgo. A. alis erectis, coloratis. Fab. Libellula virgo. Linn. Oliv. Agrion virgo. Fah. p. 386. Panz. fasc. 79. f. 17 — 18. Libellula. Geoff. 2. p. 221. n" i. La Louise, ctn" a. L'Ul- rique. Habile en Europe, et se trouve aux environs de Paris, ainsi que sa variole. ORTHOPTÈRES I 2. Agrion fillette, ^g^rton puella. À. a lis ereclh /ii/alinis. Fal>. Libetiula puelta. Linii. J,jrion puella. Fab. Latr. (a) Corpore cinereo cœruleojue aliéna ; alis punclo niffro. llhetlula,n« 3. Geoff. L'Améiie. incorpore w/racœruleo-vindi, suprdfusco, thorace laseiisliuciscœnilescenlibusque allernis. Geoff. n» 4 La Doiolliée. (c) Corpore viridi pallidè incarnalo ; thorace fascUs tribus longitHdinalibus nigris. Geoff. n» 5. La Sopl.ie Elc. Habite en Europe, aux lieux aquatiques, et oflFre diverses variétés. 3. Agrion linéaire, agrion linearis. Fab. A.alis reticulatis ; ab.lomine longissimo. Fal). p. 388 Libellula Lucrelia. Drury , ins. 2. t. 48. f. i. Oliv. Dict. n» 41. Seba, mus. 4. tab. 68. f 1—2 Habile clans les Indes. Celte espfce est dans la collection du Muséum. Son abdomen grêle et extrêmement long, la rend très-remarquable. Etc. 149 ORDRE SEPTIÈME. LES ORTHOPTÈRES. ^ Bouche munie de mandibules , de mâchoires, de lèvres et d'une galette recouvrant plus ou moins chaque mâchoire. Deux élytres molles, presque membraneuses , à epiderme réticulaire, recouvrant deux ailes droites, phssées longltudinalemenf. Point d'écusson. Larves conformées comme l'insecte parfait, mais n'ayant ni ailes, ni élytres. Nymphe active. Observatioivs. Sous le rapport important des ca- ractères de la bouche, \) Point de pattes ravisseuses. Hanches courtes. (-+) Corps oblong , déprimé ; l'abdomen large et fort aplati sur les e6tés. Phasrae. (-! — H) Corps linéaire , subfiliforme , non aplati. Spectre. HANTE. (Mantls.) Antennes sétacées , simples dans les deux sexes , plus courtes que le corps. Lèvre inférieure à quatre divisions. Tète inclinée. Corselet allongé, éirnit. Pattes an- térieures avancées, un peu courtes, ravisseuses, armées vers leur extrémité de piquants en dents de peigne , avec un onglet terminal et mobile, Antennœ setaccœ , corpore breriores, in utroque sexu simplices. Labiutn quadrifidum. Capiit i>i/le.rum, 7'horax angustus, elongatus. J'edfs aniici porrecti, breriusculi, raptatorii, versus e.vtremilalem dcntibus semi-peclinati, et ungiie mo- bili terminati. OiisKRVATioNS. Lcs viantcs sont des insectes fort rcniartiuables par leur CDMlurmalio" particulière, elquionl le corselet étroit, fort allongé antérieure- ment, presque linéaire, cette partie nue étant d'une seule pièce. Leurs pallcs sont fort longues, surtout les posté- rieures; ce qui, arec leur corps étroit et allongé, donne à ces insectes un aspect très-singulier. Les deux pattes antérieures sont les moins longues ; mais elles sont, en général, plus larges que les au- tres , et armées, vers leur extrémité, de piquants rangés d'un cùté en dents de peigne, avec un ongle allongé, terminal, et susceptible de se replier sur les piquants pour saisir la proie. La télé cstassez petite, deltoïde, inclinée, munie de deux gros yeux, entre lesquels sont situées les antennes. Les élylres sont couchées horizontalement, et en partie croisées l'une sur l'autre; elles l'orment néan- moins un plan un peu convexe. Les manlcssaisisscnt avec leurs pattes antérieures les petits insectes qu'elles peuvent attraper, et les dévorent; elles se mangent quelquefois les unes les autres. Les œufs des mantes sont allongés. alis ESPÈCES. 1. Mante prêcheuse. Mantis oratoria. SI. viridis; elyMs abdomine ireviorihus, viridibus macula cœruleo-nigrâ , anlerius rufescentibus. Manlis oratoria. Linn. Fab. p. 20. Oliv. Dict. a» 11. Habile le midi de la Fraace. 2. Mante religieuse. Mantis religiosa. M. viridis ; elj/lris abdominis longitudine , viridibus, immacutatis ; alis hi/alinis. Mantis religiosa. Linu. Fanz. fasc. 5o. f. 8. Manlis. GeofF, i. p. 399. |il. 8. f. 4. Lalr. Genr. Ciust. et Ins. 3 p. gj. Habile le midi de la France, et aux environs de Fontaine- bleau. 3. Mante suppliante. Mantis prœcaria. M. thorace subciliato ; elijtris virescenlibus; ocello fer- rttgineo. Linn. Manlis prœcaria , Linn. Fab. Oliv. Dict. n° i3. Mérian. Surin, lab. 60. Seba. Mus. 4. t. 67. f. 3—6. Habile l'Amérique méridionale, l'Afrique. 4. Mante tricolore. Mantis tricolor. M. ihorace laleribus expanso , lobato ; capite cornulo ,- pedibus anticis lalissimis. Linn. Mantis tricolor. Linn. Fab. p. 18. Oliv. Dict. n° 36. Habite dans l'Inde. ^. Mante scrophuleuse. Mantis slrumaria, M. Ihorace utrinque membranaceo, dilatato, obcordato. Linn. Manlis strumaria. Linn. F. p. i8. Oliv. n" 38. Mérian. Surin, lab. 2^. Habite dans les Indes. Etc. MANTIDES. lau Corselet allongé. Pattes antérieures ravisseuses : les quatre postérieures munies d'un appeiidice mem- braneux aux articulations. Ântennœ in, masculis pectinatœ. Capiit supernè in cornu productum. Thorax elon- gâtais. Pedes antici raptalorii : posticis quatuor ad genicula loboseu appendice membranaceo instruclis. Observations. Les etnpuses sont des mantides des plus singulières parleur forme. Elles tiennent néan- moins de très-près aux mantes, et n'en sont distin- guées que par les antennes des mâles , la partie cornue de leur tète, et les appendices foliacés qui s'observent aux géniculations des quatre pattes pos- térieures dans la plupart. ESPÈCES. 1. Empuse gongyloïde. Empusa gongyloides. E. flavescens ,- ihorace lineari subciliato ; femoribus an- terioribus spinâ terminalis ; reliquis loho. Mantis gongyloides. Linn. Fab. p. 17. Oliv. Dict. n» 7. Seba Mus. 4. lab. 68. f. 9. Stoll. Spect. p. 47. pi. 16. (. 58. A. Habite à Surinam. Oliv. Je la crois plutôt d'Asie. Peut- être que Ia manlis pennicornis , Oliv. Dict. n" 5o, n'en diffère pas. 2. Empuse appauvrie. Empusa pauperata. E. albida ; thorace lineari-spimdoso ; femoribus anticis spijià lerminatis ; reliquis lobo. Manlis pauperata. Fab. p. 17. Oliv. Dict. no 8. Herbst. Arcbiv. ins. tab. 5i. f. i. Sloll. pi. 10. f. 4o. Habile le midi de la France , l'Espagne, etc. 3. Empuse flabellicorne. Empusa flabellicornis. E. Ihorace dilatato, membranaceo 1 femoribus anticis spinâ terminons; reliquis lobo. Mantis flabellicornis. Fab. p. i6. Habite à Tranquebar. EMPCSE. (Empusa.) Antennes pectinées dans les mâles. Partie supérieure de la télé prolongée en corne. 4. Empuse pectinicorne. Empusa pectinicornis. E. thorace Icevi ; vertice subulato ,- antennis peclinatis . Mantis pectinicornis. L'mn. Fa\). p. 18. Oliv. Dict. u" 32. ilerbst Arcliiv. ins. lab. 5o. f. 2. Habite la Jamaïque. S. Empuse mendiante. Empusa mendica. E. thorace marginalo, denlato ; elytris albo viridique variis : margine albo punclalo. Mantis ?nendicu. Fab. p. 17. Oliv. Dict. n'g. Sloll. niant, tab. 12; f. 47. Habite à Alexandrie. Fors/i-. Elc. FHASiDE. (Phasma.) Antennes filiformes ou sétacées ; courtes dans les femelles, plus longues dans les raàles. Palpes com- primées. Lèvre inférieure quadriUde, à découpures externes plus longues. 1t$6 HISTOIRE DES INSECTES. Tète allongcc-o\ale, dirigée en avant. Corselet aplati, court, étranglé ou rétréci vers le milieu. Abdomen aplati. Toutes les pattes ayant les cuisses comprimées et conims ailées. Les élytres en forme de feuilles. Antennœ filiformes vel setaceœ, in feminis brèves, in masculis longfores. Palpi compressi. Labium quadrifidnm : luciniis exlernis lonyioribiis. Caput etongato-ovatum , anticè porreclum. Tho- rax brevis, depressus , medio angustatns. Pedes oiii- ncs femoribiis conipressis, subalatis. Elytra folii- formia. Observations. Les p/i«.çme« sont des insectes très- singuliers, en ce qu'ils ressemblent presque entière- ment à des feuilles, surtout leurs éljtres. Leur corps, rétréci en devant, estcomprimédans presque toutes ses parties. Ils ont le corselet court, aplati, étranglé au milieu, à seconde pièce fort courte, ce qui est très-difTércnt dans les spectres, qui ont la seconde pièce du corselet fort allongée. Les élytres sont grandes, larges, veinées, ressemblant à des feuilles sèches. Dans les mâles , les antennes sont sétacées et beaucoup plus longues que dans les fe- melles. ESPÈCES. 1. Phasmc feuille-sèche. Phasma siccifolia. F h. thorace denliculato; femoribus ovalis, mtmbrana- ceîs ; abdomine ovaii, depresso. Manlis siccifolia. Fah. p. 18. Oliv. Dict. n" 6. Phyllium. Latr. Donovan. nat. Hist. ins. inil. fasc. 8. tab. 3. Habile les InJes orientales. La femelle est aptère, le mâle est ailé , plus petit. J'en ai vu une variété île l'Ile-Je- France , à élytres d'un rouge-brun ou feuille-morte, et dont on voit une mauvaise figure dans Seba , vol. 4. pi. ;5. f. 1 1 . SPECTRE. (Spectrum.) Antennes sétacées , à articles souvent très-nom- breux, l'alpes subcylindriques. Lèvre inférieure à quatre divisions : les deux externes plus longues. Tète ovale, un peu oblique. Corps très-long, cy- lindrique, cflilé : le corselet cylindrique, à second segment fort allongé. Élytres très-courtes, souvent nulles, l'attcs longues , grêles et distantes. ylntcniicv sclacew ; arlirîilissœpènnniprosissimis. Palpi siibcfliitdrici. Labium giiadri/iduin: laciniis exlernis longioribus. Caput oi-atum, svboblitpiiim. Corpus longissi- vium,cylinilricum atil fdifonnc. Thorax cylindri- ciis; scgineiilo secundo antivo longiorc. Eljira hrerissima , swpè nullu. Pvdcs longi, graciles, dis- taules. Observations. Les spectres ont une forme parti- culière, extraordinaire même, et qui les distingue non-seulement des phasmes et des niantes, mais même de tous les autres insectes. Leur corps , des plus grands que l'on connaisse , parmi les insectes, est allongé comme un bâton, cylindrique, tout d'une venue , sans appendices latéraux. Il est quel- quefois très-grêle , filiforme , et ne ressemble point à un corps animal. Beaucoup d'espèces sont aptères. Les autres ont des élytres très-courtes, et leurs ailes, qui sont un peu plus grandes, ont leur bord interne plus cori.nce ou moins transparent que le reste. Les pattes sont grêles, longues, par paires écartées. Comme les phasmes et les mantes, ils ont cinq articles aux tarses. ESPÈCES. [ Corps ailé. ] î. Spectre soldat. Spectrum gigas. S. ihorace leretiusculo, scabro ; eli/lris brevissimis; pe- dibits spinosis. Stoll. spect. lab. 3. f. 5. l'hasma gigas. Fab. Suppl. Manlisgigas. Linn. Seba Mus. 4. tab. 77. f- 1— 3. Habite les Indes orientales. 2. Spectre nécydaloïde. Spectrum necydaloides. S. thorace scabro; elylris ovalis, angulalis, brevissimis; alis oblongis. F. Phasma necydaloides. Fab. Suppl. p. 188. Manlis neci/dnloides. Linn. Stoll. Spectr. tab. 3. f. 8. tab. 4. f. II. flabite les Indes orientales. 5. Spectre atrophique. Spectrum atrophicum. S. Ihoraee quadrispinoso; eli/tris brevissimis, basi aris- talo-mucronalis . Fab. Manlis atrophica. Pall. Spicil. Zool. fasc. 9. p. u. lab. i. f.7. Phasma atrophica. Fab. Suppl. p. 188. Habile l'Ile de Java. Et autres à corps ailé. {Corps aptère.] 4. Spectre filiforme. Spectrum filiforme. S. corpore fdiformi, aptero, fusco; pedibus hnijissimis, tenuissimis, inermibus. Phasma fdiformis. Fab. Suppl. p. 186. Manlis. lirown.jam. t. !\i. f. 5. Ilerbsl. Arch. lab. 5i. f. a. Habite l'Amérique méridionale. 5. Spectre férule. Spectrum fcrula. S. corpore filiformi, aplero, viridi; pedibus longitudine corjiori.t ; femoribus poslicis apice spinosis. Phasma ferula. Fab. Suppl. p. 187. Habile la Guadeloupe. 6. Spectre plume. Spectrum calamus. S. corpore filiformi, aptero, virescenl»; femoribus slriatis. Phasma calamus. Fab. Snp|il. p. 187. Habile l'Ile de Sainte-Croix d'Amérique. GBILLOMPES. î!57 7. Spectre bâton. Spectrum baculus. S. corpore c'merascenle , tuberculalo , aptero ; pedlbus artffufatis. ïhasmabaculus. Lalr.Hisl. nat. dcsCiust. et dus Ins. ii. p. io4. pi. 94' f. 3. Habile les Anlilles. Manger. Il a les antcmies courtes : serait-ce une femelle? 8. Spectre d'Italie. Spectrum Bossti. S. corpore fîliformi, aplero, virescenle; femoribus den- talis. Phasma Eossia. Fab. Siip]il p. 187. lUanlis Hossia. Ross. Faun. elr. 1. tab. 8. f. i. Habite l'Italie, le midi de la France. Il a les antennes courlcs. LES GRILLONIDES. Le corselet non aplati , arrondi stir les côtés, sans bords tranchants. Deux filets ou deux appendices au bout de l'abdomen dans les deux sexes. Les grillonides ont trois articles aux tarses, et leurs ailes, dans le repos, paraissent mucronées. Ces insectes courent avec célérité, ce qui nionlre, ainsi que les appendices de leur abdomen, leurs rapports avec les coureurs; mais la plupart ont , en outre , la faculté de sauter. Ils constituent une petite famille qui n'embrasse encore que trois genres, et que je divise de la manière suivante. (0 Point de pattes propres à sauter : les pattes antérieures palmées. Courlilière. (j) Pattes postérieures propres à sauter : les antérieures non palmées : (a) Antennes submoniliformes. Point Je tarière dans les femelles. Tridactyle. (b) Antennes sctacées. Une tarière dans les femelles. Grillon. COUBTILIÈBE. (Grjllo-talpa.) Antennes sétacées, multiarliculées , de la lon- gueur du corselet. Lèvre supérieure arrondie , en- tière. Mandibules multidcntées. Corps oblong. Corselet ovoïde , arrondi latérale- ment. Pattes antérieures fouisseuses, palmées et dentées au sommet ; les postérieures non propres à sauter. Abdomen terminé par deux filets : celui des femelles sans tarière saillante. Antennœ setaceœ, thoracis longitudine, multiar- ticulatœ. Lahrum rolundalum, inlcijrum. Mandi- bulas multidentatœ. Corpus elongatum. Thorax obovatus, ad latera rotundatus. Pedes antici fossorii, apice palmati dcntali; posticis non saltatoriis. Jhdoinen filamen- tis duobus terminatum ; oviductu non exserto in feminis. Observations. Les courtilières ou taupes-grillons ont effectivement bet7,ucoup de rapports avec les grillons ; mais on les en distingue facilement par leurs pattes antérieures, qui sont élargies à leur extrémité, dentées, palmées, et presque analogues à celles des taupes. Elles leur servent de même à creuser la terre, dans laquelle ces insectes se prati- quent des galeries et des retraites. Les courtilières ne sont que trop connues par les dégâts qu'elles font dans les jardins, en coupant les racines des plantes qui se trouvent sur leur pas- sage. Elles n'ont que trois articles aux tarses. ESPÈCES. 1. Courtilière commune. Gryllo-talpa vulgaris, G. alis caudatîs clyirîs lorjfjioribus ; pedibus anticis patmatis , quadridenlatis. Grijllus gryllo-talpa. Linn. Acheta grylto-talpa.Yih. p. M. Gryllus. Geoff. i. p. 3S7. pi. 8. f. i. Lalr. Hist. uat. desCrust., etc. 12. p. laa. pi. 94. f. l^, Habite en Europe, dans lesjardins. 2. Courtilière didactyle. Gryllo-talpa didactyla. Latr. G. tibiis anticis bidenlatis. Latr. Latr. Hist. nat. des Grust., etc. la. p. laa. Habite à Cayenne, TRIDACT11.E. (Tridaclylus.) Antennes submoniliformes, courtes, à dix arti- cles. Pattes antérieures non palmées, mais à jambes épineuses au sommet. Pattes postérieures à jambes grêles , allongées , munies de trois appendices digi- tiforraes à la place du tarse. Antennœ snhttionilifonnes , brèves, decem-articu- latœ. Pedes antici nonpalmati: tibiis apice spinosis : postici tibiis elongatis , gracilibus : illis tarsorum loco, appendicibus tribus digitiformibus. Observations. Les tridactyles sont des insectes très-voisins des courtilières par leurs rapports; mais ils s'en distinguent singulièrement par leurs pattes et leurs antennes. ESPÈCES. 1. Tridactyle paradoxe. Tridactyhis paradoxus. Latr. T. luteo pallUlus , i/iorace dilutè fusco; elytrïs alis brevioribtis. Tndactylus paradoxus. Latr. Gcn. Crusl. et Ins. 3. p. 97. 1S8 HISTOIRE DES INSECTES. Acheta ilir/Uala. Coqueb. Illustr. ic. reviores, arliculis valdè distfnctis. Labrum inte- grum. Labium proftindè bifidum. Corpus elongatum, angustum. Thora.v subqua- dralus, planus, marginatus. Elytra dimidiata , alis breviora; sutura recta. Alœ longœ, partlm transversè, partim in radios longitudinales plicatœ , in qiiiete sub elytris occultatœ. Abdomen apice for- cipatum. Tarsi triarticulati. Observations. Les /"oc^cî/.te terminent l'ordre des orthoptères, et forment une transition naturelle de cet ordre à celui des coléoptères. Elles ont, en effet, comme la plupart des coléoptères, des élytres à su- ture droite , et en outre des ailes plus longues que les élytres, non-seulement plissées en éventail dans leur longueur, mais de plus repliées transversale- ment , et cachées complètement sous ces élytres pendant le repos. D'ailleurs elles semblent presque entièrement privées de petits yeux lisses. Ainsi , sous ces rapports, les forficules seraient des coléo- ptères, avec lesquels effectivement Olivier les a ran- gées. Cependant, comme les orthoptères, les forficules ont sur leurs mâchoires de véritables galettes, et leur nymphe est active , c'est-à-dire , marche et mange, tandis que celle des coléoptères est inactive. Il faut donc, comme l'a fait Latreille, les placer parmi les orthoptères, et en terminer l'ordre, atîn qu'elles servent en quelque sorte de passage pour arriver à l'ordre suivant. Par leurs élytres fort courtes, les forficules semblent, en effet, conduire aux psélaphiens, qui sont dans le même cas, et qui commencent l'ordre des coléoptères. Les forficules, surtout la grande espèce d'Europe, sont des insectes fort communs et bien connus. La pince qu'elles portent à l'extrémité de leur abdomen ICO HISTOIRE DES INSECTES. les rend fort remarquables , et c'est à cette espèce d'arme , avec laquelle elles semblent vouloir se dé- fendre, qu'elles doivent le nom qu'elles portent. On les connaît vulgairement sous le nom redoutable de pcrce-oreillc , et par une prévention sans fonde- ment, beaucoup de personnes les craignent. Elles sont beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les dégâts qu'elles font en rongeant les fruits mûrs et succulenls, tels que les pêches, les abricots, les prunes, les raisins, etc. Ces insectes , à corps presque linéaire et aplati , n'ont point d'écusson. Ils courent très-vite , et lors- qu'on veut les prendre , ils relèvent l'extrémité de leur abdomen, comme pour se défendre, sans néan- moins pouvoir faire aucun mal. ESPÈCES. 1. Forficule auriculaire. Forfècula auricularia, F. anlennis quatuor decim-arliculatis; forcipe arcuatâ bas} dejitatà. Forficula auricularia. Linn. Fab- Oliv. Le grand perce-oreille. Geoff. i. p. SjS. n» i. pi. 7. f. 3. Panz. fasc. 87. f. 8. Habite en Europe , sous les pierres , sous l'écorce des arbres. 2. Forficule géante. Forflcida gi'gantea. F. pallida, supra nigro variegala ; ano bidentato; forcipe porrectà unidentatâ. Fab. For/icula fjigantea. Oliv, Dict. n" 2. Forfïcuta rnaxima. Vil!, ent. i, p. 427- tab. a. f. 53. Habite la France méridionale. Plus de vingt articles aux antennes. 5. Forficule bimaculée. Forficula biguttata. F. nigra, capile postice pedibusque ru fis ; eh/tris rufo maculatis et alarum apicibus exsertis albidîs. Forficula biguttata. Fab. et forte forficula bipunctata. ejusd. Panz. fasc. 87. f. 10. Habite en Autriche, etc. Onze ou douze articles aux an- tennes. 4. Forficule naine. Forficula minor. F. elytris teslaceîs, imtnaculatis ; capite nigro. Forficula minor. I.inn. Fab. Oliv. Dict. n» 7. Le petit percc-oreillc. Gcoff. i. p. 3;5. n« a. Panz. fasc. 87. f. 9. Habite en Europe, et se trouve en France. Dix ou douze articles aux antennes. Pinces pcu"arquées. L'abdomen mucroné entre les pièces de la pince. Etc. . ORDRE HUITIÈME. LES COLÉOPTÈRES. Honchc munie de mandibules , de mâchoires et de lèvres. Quatre ou siximlpes. Detix élytres dures en général, coriaces, recou- vrant deux ailes membraneuses plus longues, mais plissées et pliées transversalement dans l'inaction. Larve vcrmiforme, hexapode, rarement subapode, à tête écailleuse, sans yeux. Nymjihc inactive. Les coléoptères, dans notre marche , constituent le huitième et dernier ordre des insectes, celui qui est le plus étendu, le plus nombreux en espèces et en genres , enfin celui qui embrasse les insectes les plus remarquables par leur taille, par la singularité de leur forme, par la solidité de leurs téguments, en un mot, ceux dont l'organisation parait la plus avancée dans ses progrès de composition. En terminant leur classe, ces insectes, au lieu d'offrir une transition rcconnaissable à celle qui vient ensuite , semblent finir brusquement leur série, et n'arriver qu'à une sorte de cul-de-sac, ou ils trouvent leur ternie. On en donnera la raison dans l'exposition préliminaire des arachnides, qui vien- nent après les insectes. Si les coléoptères ne piquent pas autant la curio- sité que les hyménoptères, par des habitudes sin- gulières, par des sociétés nombreuses, travaillant, en quelque sorte, en commun, et formant des ouvrages vraiment admirables, ils intéressent sin- gulièrement, malgré cela , par leur nombre et leur grande diversité dans la nature, par celle surtout des formes de leur tête ou de leur chaperon et de leur corselet , par celle de leur manière de vivre , en un mot, par cette consistance plus solide de la plupart de leurs parties extérieures, qui les rend plus conservables dans nos collections. Tous, généralement, sont des 6ro7e?«/s, soit phy- liphagcs, soit zoophagcs; tous prennent encore de la nourriture après être parvenus à l'état parfait : aussi, sauf une espèce singulière à plusieurs égards [la clavigère], tous ont des mandibules et des mâ- choires distinctes. Les coléoptères se reconnaissent au premier aspect par leurs parties extérieures , opaques, coriaces, et en général fort dures , et parce qu'ils ont deux ailes membraneuses , veinées , longues , repliées trans- versalement sur ellcs-niômcs dans l'inaction, et alors cachées sous des espèces d'étuis qu'on nomme ély- tres, et qui ne sont que les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytrcs sont opaques, dures, coriaces , convexes en dehors, un peu concaves en dedans ou en dessous, et presque toujours jointes l'une à l'autre, parleur bord interne, en une suture ou ligne droite. Lorsque l'insecte veut voler, il écarte latéralement ses élytrcs, en les élevant tni peu, et alors il déploie les deux ailes membraneuses et transparentes qui se trouvaient cachées et repliées sous ces espèces d'étuis. \ COLÉOPTÈRES. 161 Les élytres élant ouvertes et assez écartées pour ne pas gêner le jeu des ailes, contribuent, par leur position et leur concavité , à faciliter le vol. On prétend néanmoins qu'elles ne font aucun mouve- ment, et que les ailes, mises enjeu et frappant l'air, occasionnent elles seules le vol. Les ailes des coléoptères sont rarement en pro- portion avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes, et ne sont pas mues par des mus- cles assez vigoureux; ce qui fait qu'en général ces insectes volent très-mal et avec quelque difficulté. Quelques-uns même ne peuvent faire usage de leurs ailes que quand l'air est parfaitement calme. Quelques autres, dont le corps est plus léger, s'élè- vent et volent avec plus de facilité , surtout lorsque le temps est chaud et sec; mais leur vol est court. Aucun , d'ailleurs , ne peut voler que vent arrière , et jamais contre le vent. Oliv. Ici, comme dans les insectes des autres ordres, des différences d'habitudes en entraînent dans l'em- ploi des parties, et celles qui ne servent plus, ou qui ne servent que rarement, ne reçoivent plus de développements, ou n'en obtiennent que de pro- portionnels. Aussi, un grand nombre de coléoptères ne faisant plus d'usage de leurs ailes, ces ailes sont avortées plus ou moins complètement , et beaucoup d'entre eux en manquent entièrement. Le plus sou- vent alors les élytres sont réunies par leur suture, et ne peuvent plus s'ouvrir. Ces insectes ne se trans- portent d'un lieu à l'autre qu'en marchant, courant ou sautant. On les reconnaît toujours facilement pour des coléoptères , non-seulement par les carac- tères de leur bouche, mais parce que leurs élytres subsistent encore. Un petit nombre de coléoptères , tels que les né- cydales , les slaphylins et quelques mordelles, ont des élytres si courtes ou si étroites , que ces parties peuvent à peine cacher les ailes. Ces élytres cepen- dant n'en existent pas moins, et se font reconnaître par leur position, leur consistance et leur forme. La tête des coléoptères est pourvue de deux an- tennes diversement figurées, et en général compo- sées de dix ou douze articles assez distincts. La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules cornées , qui leur servent comme de pince pour saisir leur proie, et couper les aliments, que les deux mâchoires, qui se trouvent en dessous, divisent et broient pour compléter la mastication. La forme de cette bouche est à peu près la même que celle des orthoptères et des névroptères : on y voit quatre ou six palpes, savoir : une ou deux atta- chées à la base extérieure de chaque mâchoire, et deux autres insérées aux parties latérales de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires n'ont pas plus de quatre articles, et celles de la lèvre n'en ont que trois. Ces insectes ont deux grands yeux à réseau ; mais ils manquent des petits yeux lisses dont la plupart des autres insectes sont pourvus. Le corselet des coléoptères varie beaucoup dans sa (îgure. Il est lisse ou raboteux, glabre , velu ou épineux , convexe , globuleux ou cylindrique , bordé, etc. Il est terminé postérieurement, en gé- néral, par une pièce triangulaire, plus ou moins remarquable, nommée écusson, placée entre les élytres, près de leur origine. Le ventre est ordinairement conique, assez dur en dessous, très-mou en dessus, à la partie qui se trouve cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept anneaux , qui ont chacun un stigmate de chaque côté. Les tarses, qui terminent les six pattes, sont com- posés chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être employés avantageusement à diviser en plusieurs sections cet ordre très-nombreux , comme l'a fait Geoffroy. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou ; elle est munie ordinairement de six pattes écailleu- ses, d'une tête aussi écailleuse, et de mâchoires souvent très-fortes. Ces sortes de larves sont, en général , très-voraces ; leur accroissement est d'au- tant plus prompt que leur nourriture est plus abon- dante , et que la chaleur de l'atmosphère est plus grande. Certaines néanmoins restent plusieurs an- nées dans l'état de larve. La plupart des larves dont il s'agit manquent d'antennes, et aucune n'a d'yeux : on voit seulement la place qu'ils occuperont dans l'insecte parfait. Leur corps est plus ou moins allongé, composé de douze ou treize anneaux. Ces larves muent ou changent plusieurs fois de peau avant de se transformer en nymphe. Les nymphes des coléoptères ne prennent point de nourriture, et ne font aucun mouvement. Toutes les parties extérieures du corps de l'insecte parfait se montrent à travers la peau très-mince qui les recouvre. Elles restent pendant quelque temps dans cet état; après quoi elles quittent leur peau de nymphe, et se montrent sous la forme d'insecle parfait. L'accouplement de ces insectes est tel, que le mâle est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa durée est ordinairement de plusieurs heures , souvent d'un jour, et même quelquefois de deux. Les insectes de cet ordre sont les plus nombreux en genres et même en espèces. Ce sont ceux, après les lépidoptères, et surtout les papillons, qui ont été ramassés et étudiés avec le plus de soin , dans leur dernier état , soit à cause de la couleur bril- lante de la plupart d'entre eux, soit à cause de la forme singulière et bizarre d'un grand nombre , 1G2 HISTOIRE DES INSECTES. soit enfin parce qu'ils sont plus aisément saisis, par les naturalistes et les voyageurs, que ceux des au- tres ordres; pour s'en former une idée, il faut consulter le bel ouvrage de M. Olivier sur ces in- sectes. Linné a divisé les coléoptères en trois sections, d'après la considération de la forme de leurs an- tennes. La première section comprend ceux dont les antennes sont en massue ou épaissies vers leur som- met, qui se termine en bouton ; la seconde ren- ferme ceux dont les antennes sont filiformes; et dans la troisième, il place ceux qui ont les antennes sétacées. Je préfère néanmoins , pour les premières divi- sions des coléoptères, employer la considération du nombredcs tarses, à l'imitation de Geoffroy et d'Oli- vier, parce que cette considération offre des carac- tères constants et faciles à saisir^ ce qui la rend extrêmement avantageuse. Je réserverai celle de la forme des antennes pour subdiviser ces premières divisions, lorsque leur étendue le rendra néces- saire. Ainsi je partage les genres nombreux de l'ordre des coléoptères en cinq sections, savoir : !'<= Sect. Deux articles à tous les tarses [les Di- mères]. 2° Sect. Trois articles à tous les tarses [les Tri- mères']. 5« Sect. Quatre articles à tous les tarses [les Télra- mères], A," Sect. Cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes , et quatre à ceux de la troisième paire [les JJétéromères]. 'j' Sect. Cinq articles à tous les tarses [les Penta- mères]. PREMIERE SECTION. Deux articles à tous les tarses [les Dimères]. Conformément à notre manière générale de pro- céder, nous commençons l'ordre des coléoptères i^^r les insectes de cet ordre qui ont le moins de parties, et même qui ont le plus d'ini()erfection dans les parties qui caractérisent leur ordre. 11 y a très-peu de coléoptères qui n'aient que deux articles aux tarses , et l'on a été longtemps sans en connaître un seul qui fût dans ce cas. 11 y en a moins encore qui n'aient que six articles aux antennes, et même qui manquent de mandibules cl de lèvre inférieure. Ce sera donc par ces coléoptères, en quelque sorte imparfaits, que l'ordre devra com- mencer. Au reste, on en connaît à peine une demi-douzaine. Tous ont les élytres fort raccourcies, comme dans les forficules et les staphylins. Quoiqu'il soit possi- ble d'en former trois genres, comme l'a fait Latreille, je ne les diviserai ici qu'en deux coupes génériques, en clavigères et en psélaphes. GLAviGÈRE, (Clavigcr.) Antennes insensiblement épaissies en massue vers leur sommet, à six articles. Point de mandi- bules , ni de lèvre inférieure, ni de palpes labiales distinctes. Mâchoires très-petites, ayant des palpes très- courtes, subfiliformes. Corps et corselet subcylindriques. Abdomen large, presque arrondi à l'extrémité. Élytres raccourcies. Un seul crochet aux tarses. Antennes senslin extrorsum crassiores , sex arti- culatœ. Mandibulœ , labium, palpique labiales nulli aut obsoletissitni. Maxillœ minimœ ; palpis brevis- simis subfiliformibus. Corpus thoraxque subcylindrîca ; abdomen nia- f/nu»ij latum, apice rotundatum. Elytra abbremata. 7'arsi ■monodactyli. Observations. C'est assurément une grande im- perfection et une grande signiarilé , pour un eoléo- ptère , que de n'oll'rir ni mandibules, ni lèvre infé- rieure distinctes, et de n'avoir que six articles aux antennes. C'est cependant le cas de la clavigère, dont nous ne connaisons encore qu'une espèce. ESPÈCE. 1. Clavigère testacée. Claviger testaceus. Claviger. Latr. Gen. Crusl. et Ins. Panz. fasc. 69. f. 3, Habite en Allemagne. Sa couleur est d'un rouge marron psÉLAPHE. (Pselaphus.) Antennes submoniliformes, de onze articles. Des mandibules, des mâchoires, et une lèvre inférieure. Quatre palpes. Tète distincte; corselet ovale ou subcylindrique. Elytres raccourcies. Un ou deux crochets aux tarses. Jntcnnœ submoniliformes , articutis nndecim; Mandibuhi' ; majcillœ; labium ; palpi quatuor. Capul disliiiclum. J'hora.v oralis rel subcxlindri- cus. Kl/tra abbrcviata, Tarsiuni autbiungniculati, OnsERVATiorcs. Quoique la chemn'e de Latreille puisse être distinguée de ses psélaphes, elle me parait s'en rai)])roflii'r assez pour qu'on |)uisse l'y associer sans lui jsrund inconvénient. De pari cl TRIMÈRES. d'autre, les antennes à onze articles, les clylrcs raccourcies, etc., scniblenl autoriser cette associa- lion. Je ne crois pas, comme on pourrait le penser, que des élylrcs raccourcies, parmi les coléoptères, soient toujours les indices d'une seule et même famille; d'où il rcsullerait que les psclaplies appartiendraient à la famille des stapliylins. Les forlicules oll'rent déjà un exemple du contraire, et ici la forme dos antennes et de l'abdomen , ainsi que le nombre des articles des tarses , en l'ont présumer un autre. ESPÈCES. * Palpes très-petites, non avancées. 1. Psélaphe chennie, Pselaphus chennium. Ps. rufo-castaneus ; cap'ile biluberculalo. Chennium biluberculatwn. Lalr. Gen. Criist. et Ins. 3. p. I. Habile la France méridionale, prèsde Brives. Souseliaque antenne , la télé est munie d'un lubereule pointu. Les tarses ont deux crochets. ** Palpes vtaxillaires plus grandes, avancées. 2. Psélaplie de Heis. Pselaphus Heisei. Latr. Ps, rufo-castaneus ^ pubescens ; capHe elongato. Pselaphus Heisei. Hcrbst. Coléopt. 4. lab. 39. f. 9—10. Habile en Allemagne. 3. Psélaphe plissé. Pselaphus impressus, Ps. aleri elytris abbreviatis, rufîs; thorace globoso, punclo utrinque impresso; pedibus fuscis. P. Panz. fasc. 89. lab. 10. Habile aux environs de Paris, etc. Lesélytres sont rouges, comme plissces à leur base. DEUXIÈME SECTION. Trois articles à tous les tarses [les Trimères]. Les coléoptères trimères n'embrassent pas beau- coup plus de genres que les dimères; néanmoins un de leurs genres, celui des coccinelles, est fort nombreux en espèces connues. Ainsi , déjà le second cadre comprend beaucoup plus de races que le pre- mier; en sorte qu'on verra de même les cadres suivants s'accroUre en étendue par la quantité de genres et d'espèces qu'ils embrasseront, et offrir dans le dernier, celui des pentamères, les coléoptè- res les plus nombreux et les plus perfectionnés. 11 semble que la nature ait une tendance à donner cinq articles à toils les tarses des coléoptères, et qu'elle n'ait pu l'exécuter que peu à peu. Je divise les co- léoptères trimères de la manière suivante : (1) Antennes plus longues que le corselet. Corps ovale ou oblong. (a) Antennes velues vers le somioet, des tarses entiers. 10:> Tous les articles Dasycère. (b) Anlenncs non velues. Le pénultième article des tarses bilobé. (-!•) Antennes monilifoi-mcsou filiformes. lycoperdine. Endomyque. ("^ *■) Antennes terminées en massue ; le Iroisiàme article plus long que le suivant. Euraorphe. (a) Antennes plus courtes que le corselet. Corps hémisphé- rique. Coccinelle. DASTCÈRC. (Dasycerus.) Antennes grêles, plus longues que le corselet; à derniers articles globuleux, velus. Le chaperon avancé, couvrant le dessus de la bouche. Corps ovale, convexe. I^e corselet hexagone, plus large que la tête, plus étroit que les élytres. Celles- ci embrassant l'abdomen. Antennœ graciles, thorace longiores : articulis ultimis globulosis, hispidis. Cljpeus porrectus, os superlegens. Corpus ovale, convexum. Thorax hexagonus, caiiite latior, elytris angustior. Elytra abdomen ob- volventia. Oeseiîvations. Le dasycère est un insecte fort petit, découvert par M. Alex. Brongniart, très-remarqua- ble par ses antennes, et dont la forme du corps semble tenir des ténébrionites, mais qui parait n'a- voir que trois articles à tous les tarses. ESPÈCE. 1. Dasycère sillonné. Dasycerus sulcatus. Da.ryceruj. Brongn. Bullet. des sciences, n» 39. p )i5, pl.7.f.5. Habite aux environs de Paris. Il vit dans les bolets. Il pa- raît être aptère. LICOPEBDINE. (Lycoperdina.) Antennes moniliformes , grossissant un peu vers leur sommet. Mandibules simples. Palpes maxillai- res filifurmes. Tète plus étroite que le corselet. Le corps ovale- allongé. Le pénultième article des tarses bilobé. Àntennœ moniliformes, sensim versus apicem suhincrassatœ. Mandibules simplices, Palpi maxil- lares filiformes. 164 FIISTOIRE DES INSECTES. Caputtliorace angustius. Corpus ovato-elongatum. Tarsorum articula pemiHimo bilobo. Observatioîvs. Les lycoperdines paraissent voisines des endomyques par leurs rapports ; mais elles s'en distinguent par leurs antennes, leurs palpes maxil- laires et leurs mandibules. D'ailleurs elles ne vivent guère que dans les champignons. ESPÈCES. 1. Lycoperdine sans tache. Lycoperdlna imtnacu- lata. L. nigro-brunnea , nillda, lœvis , immaculata ; anten- 7iis pedibusque pîceo-rufîs . Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 7^, Endomi/chus bovîstce. Fah. Oliv. col. G. n» roo.pl. i. f.;^. Panz. fasc. 8. f. 4- Habite en Europe, dans le lycoperdon bovisla, 2. Lycoperdine à bande. Lycoperdina fasciata, L. ru fa ; eli/trls lœvibus ; macula mai/nâ fuscâ. Endomi/chus fasciatus. Fab. i. p. 5o5. Oliv. Col. 6. n» 100. pi. i. f. 5. Habite en Europe. ERDOMTQDE. (Endomychus.) Antennes filiformes , grossissant légèrement vers leur sommet. Les palpes maxillaires plus grosses à leur extrémité. Mandibules bifides ou bidentées au sommet. Corps ovale-oblong. Corselet un peu rétréci anté- rieurement. Ântennœ filiformes, versus apicem pmdidùm crassiorcs. Palpimaxillares apice subcapitati. Man- dibiilœ apice bifido aut bidentato. Corjms ovato-oblongum. Thorax anticè senslm angustatus. Observations. Les endomyques se distinguent principalement des lycoperdines par leurs mandi- bules non simples au sonmiet, mais bifides ou à deux dents. On ne les confondra pas avec les eunior- phes, dont les antennes sont terminées en massue. ESPÈCE. 1. Endomyque écarlate. Endomychus coccineus. E. nnjcr , nilidus ; thoracis timbo laterali coleoplrixque sanrjuinco-rubris , elt/lro sbigulo maculis duabus nigris. Latr. Chrysomela coccinea. I.inn. Endomi/chus coccineus. Fab. Panz. fasc. 4.'c f' '7- Lalr. llist. nat. des Crust. et des 1ns. vol. 11. pi. 93. f. 10. Oliv. Cok'op. 6. u" 100. pi. I. f. I. Ilabid- rtiiinipp borrale , les environs de Paris, sous l'é- c'orce des bouleaux. EDUORPBE. (Eumorphus.) Antennes plus longues que le corselet, terminées en massue comprimée : leur troisième article beau- coup plus long que le suivant. Palpes maxillaires filiformes; les labiales très-courtes , terminées en bouton. Corps ovale ; corselet presque carré, Jntennœ thorace longiores, in clavam depressam terminatœ : earuiii articula tertio sequcnte mullà longiore. Palpi maxillares filiformes; labiales bre- vissimi, subcapitati. Corpus ovatum. Thorax subquadratus. Observations. Les eumorphes sont des insectes exotiques , très-rares , et qui avoisinent les cocci- nelles par leurs rapports. Mais leur corps n'est point hémisphérique, et leurs antennes, plus longues que le corselet, sont remarquables par la longueur de leur troisième article. On en connaît déjà plu- sieurs espèces, ESPÈCES. 1. Eumorphe de Kirby, Eumorphus Kirbyanus. Latr. E. niger, nitidus, punclulatus; ehjtro singulo maculis duabus rufo-flavescent'tbus , sinuatis. Eumorphus. Oliv. Col. 6. n" 99. pi. i. f. 3. Habite les Indes orientales. 2. Eumorphe immarginc. Eumorphus immargi- nalus. Latr. E. niger, nilidus; clytro singulo maculis duabus flavis rotundatis. Eumorphus immarginatus. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. t. II. f. lî. Habite l'Ile de Sumatra , les Indes orientales. 3. Eumorphe marginé. Eumorphus marginalus, F. aler; eh/tris marginalis, violaceis; punctis duobus flavis. Fab. Eumorphus marginalus. Oliv. Col. 6. n» 99. pî. i. f. 1. Habite les lies de la mer du Sud. Labillardière, coGciNEUE. (Coccinella.) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en massue. Quatre palpes, dont les maxillaires plus longues, à dernier article sécuriforme. Corps hémisphérique, plus rarement obovale. Cor- selet transverse, bordé, ainsi que les élytres. Trois articles aux tarses. yintcnnw thorace brcviares, clam terminatœ. Palpi quatuor: maxillaribus longioribus, arllcnlo ultimo svcuriformi. I TÉTRA'\!]iRES. 163 Corpus hcmisphœiicvm, rariiis ohovaluvt. T!io- rax tmnsrcrsHS , maiginaliis. c.ticnio marginc re- trorsùm arcuato. Elftia submarginata. Tarsi ar- ticulis tribus. Observations. Les coccinelles sont des insectes communs, connus de tout le monde, même des en- fants, et que leur forme générale faitassez facilement distinguer des autres coléoptères. Ces insectes sont, la plupart, hémisphériques, planes en dessous, convexes en dessus, où ils sont lisses et ornés de couleurs vives et brillantes. Leur coloration consiste ordinairement en divers points épars sur un fond vivement et également coloré. Les coccinelles ont des rapports avec les chry- somèles ; mais elles en sont bien distinguées par le caractère de leurs antennes , et en outre par celui de leurs tarses. Les larves des coccinelles sont hexapodes, allon- gées, plus larges à leur partie antérieure, et se rétrécissent graduellement en pointe postérieure- ment. Elles sont grisâtres , comme bariolées ou pa- nachées, et marchent lentement. On les trouve souvent sur les plantes chargées de pucerons, parce qu'elles s'en nourrissent principalement .-ce sont des aphidivores. Les nymphes sont courtes, ridées transversale- ment, variées et tachetées de diverses couleurs. Elles sont inactives, et fixées sur des feuilles ou des branches par une extrémité de leur corps. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses, mais difficiles à déterminer, parce qu'on est exposé à prendre des variétés pour des espèces. En effet , on trouve quelquefois en accouplement deux coc- cinelles qui paraissent différentes entre elles, et qu'on eût prises pour deux espèces en les voyant sé- parément, ESPÈCES. 1. Coccinelle marginée. CoccineUa marginata. C. cnleopiris rubris , margine nlijro: Ihorace utrinque 2>uncto mar.jhmli albo. Fab. Eleut. i. p. 356. Cocc'me lia 7iiarg mata. Linn, Oliv.Col. 6.n°98, pi. 4, f.45. Hal>ite l'Améi-icjne méridionale. 2. Coccinelle sanguine. CoccineUa smig^iinea. C. eh/lrïs sanguineù , immaculatls ; thorach margine punclhque duobusflavis. Oiiv. col. e. n° 98. pi. 3. f. 24. a. b. CoccineUa sanguinea. Linn. Fah. Eleut. i. p. 358. Habite l'Amcrique méridionale. 3. Coccinelle biponctuée. CoccineUa bipunctata. C. elijlris rubris ; punctis duobus nigrls. CoccineUa bipiinclala. Linn. Fab. Eleut. i. p. 36o. ©liv. Col. 6, n»98. p. 1002. pi. i. f. 2. a. b. Habite en Europe. Commune. 4. Coccinelle à cinq points. CoccineUa guingue- pnnctata. C. eli/tris rubris ,- punctis ijuinque nigris. CoccineUa quinquepunclata. Linii. Fab. Oliv. Coléopt. |,1. I. f. i.a.b. Habite en Europe, sur les plantes, DE l*MARCK. T. II. Coccinelle à sept points. CoccineUa seplempiinc ta ta. C. eli/lris l'iibris ;punclis seplein nigris. Corcinel/a seplcmpunclala. Linn. Fid). Ceoff. 1ns. I. p. 321. n°3. pi. 6. f. i. Habile en Europe. C'est la plus commune. Etc. TROISIÈME SECTION. Quatre articles à tow /es torses [les Tétramèrcs]. Cette troisième section est beaucoup plus nom- breuse en genres et en espèces que les deux précé- dentes, et comprend les coléoptères qui ont géné- ralement quatre articles à tous les tarses. Tous ces insectes sont phytiphages, vivent dans les bois , sur les plantes ou sur des champignons. Dans la plu- part, les larves ont des pattes très-courtes, et sou- vent n'ont à Ja place que des mamelons. Si l'on observe, parmi les insectes de cette section, quelques familles assez naturelles et même fort re- marquables, comme les chrysoinélines , les céram- biciens, les charansonites , il y en a d'autres qui sont plus obscures et presque hypothétiques ; l'on trouve même, parmi ces insectes, quelques genres singuliers, qui semblent, en quelque sorte, isolés. Il en résulte qu'en général les coléoptères tétramères sont difficiles à étudier, à distribuer dans l'ordre de leurs rapports, et surtout à diviser convenable- ment, c'est-à-dire, sans surcharger la méthode d'une multitude de petites divisions, qui accroi- traieii t proportionnellement la difficulté deson usage. Dans ma tendance à simplifier la méthode, tant que je le croirai possible, sans trop nuire à l'étude, je diviserai les tétramères en six coupes principales, dont quelques-unes me paraissent des familles na- turelles, tandis que les autres n'en sont que de supposées et de provisoires : voici mes divisions. DIVISION DES COLÉOPTÈRES TÉTRAMÈRES. Tête sans museau avancé. ' Antennes de onze articles au moins , et toujours le troi- sième article des tarses bilobé. (1) Antennes en massue perfoliée. Les érolylènes. (2) Antennes non en massue. Elles sont, soit sétacc'es, soit filiformes ou moniliformes , quelquefois grossis- sant un peu vers leur sommet. (a) Antennes filiformes ou moniliformes, courtes en général. Lèvre inférieure non dilatée en cœur à son extrémité. ' Les chvysomolincs. 11 16G HISTOIRE DES INSECTES. (b) Antennes longues et sétacécs dans la plupart , quelquefois moniliformes. Lèvreinfcrieure dilatée en cœur à son extrémité. Les céraiiibiciens. *" Antennes n'ayant pas en même temps onze articles et le troisième article des tarses hiluhé. (i) Troisième article des tarses entier. Les corticicoles. (i) Troisième article des tarses bilohé. Les scolilaires. §§ Tête ayant un museau avancé. Les cli.aransonites. LES EROTTLENES. Antennes en massue perfolièe. Une dent cornée ait côté interne des mâchoires. Le troisième article des tarses bilobé. Parmiles coléoptères tétramèresdont la tête n'offre point antérieurement un museau avancé, et dont le troisième article des tarses est divisé en deux lobes , tous ceux qui ont des antennes en massue perfolièe constituent la famille des érolylènes. La plupart de ces insectes ont le corps arrondi ou ovale, quelquefois hémisphérique, souvent même très-bombé ou gibbeux, rappellent l'aspect des cocci- nelles, qui terminent la section précédente, et sem- blent annoncer le voisinage des chrysoraclincs , qui viennent effectivement après eux. Voici coniniciit l'on peut diviser les quatre genres qui se rapportent à cette famille. (i) Palpes maxillaires terminées par un article plus grand , transversal , scmî-lunaire ou en hache. Érotyle. Triplax. (2) Palpes maxillaires terminées par un article allongé, pres- que ovale, mais point en croissant ni en hache. (a) Corps linéaire. Massue des antennes de cinq aiiiclcs. Langurie. (I)) Corps hémisphérique. Massue des antennes de trois articles. Phalacrc. rieure des mâchoires cornée, terminée par deux dents. Corps ovale, gibbeux. Pattes à jambes grêles. Antennœ clavâ oblongâ, subperfoUatâ, terminatœ. Palpi quatuor brèves, inœqualcs ; articiilo iiltimo semilunato aut securiformi. Ma.viUanim processus internus corneus, apice bidentatus. Corpus ovatuni, dorso conve.vo subgibboso. Pedes tibiis gracilibus subcylindricis. OnsERVATio:<9. Les érotyles se distinguent, au pre- mier aspect, par leur corps ovale , convexe , à dos souvent gibbeux, lisse, et ordinairement varié de couleurs vives; quelques-uns sont presque hémi- sphériques. On avait confondu ces insectes, les uns avec les chrysomèlcs, elles autres avec les cocci- nelles; mais, outre l'aspect particulier qui les dis- lingue, on les reconnaît par leurs antennes en mas- sue, étonne peut les confondre avec les coccinelles, puisqu'ils ont quatre articles aux tarses. Ces insectes ont le corselet un peu aplati, les ély- tres très-bombées, embrassant l'abdomen sur les côtés par un rebord replié à angle tranchant. Ils fréquentent les plantes et les Ueurs, et vivent à peu près comme les clirysonièles. On en connaît plus de trente espèces. La plupart se trouvent dans l'Amérique méridionale. ESPÈCES. 1. Érotyle géant. Erotylus gigantetis, £. ovatus, aler; elytris maciUis f'ulvis, mimerosissimii, Erotylus ijïrjanteus. Fah. Eleul. 2. p. 3. Oiiv. Coléopt. 5. n'* '^'9. tab. i. f. 6. Habite àCayenne. Ses élytres sont Irès-conveïes, 2. Érotyle bossu. Erotylus gibbosus. E. ater, (j'ibbus; eli/tns fîavescentibus, nhjro-punctatis ; l'nacïà medià posiicàquc nit/ris. Chi-i/sotnela f/ibbosa. V\m\. Ernlr/lu.f ijibbosus. Fah. 01iv.Col.pl. i. f, Lf, a.b. Habile PAmérique méridionale. 3. Erotyle histrion. Erotylus histrio. E. ovato-obfoiiffus, ater; etytris ntgro flavoque fasc'ia- tis ; macula baseos apicisque coccineà. Erotylus histrio. Fab. Oliv. Col. pi. 3. f. la. a. b. Habite à Cayenne, i. Érotyle c\\\q\\o\fi{s. Erotylus quinquepunctatus. E. elytris tiigris ; punctis quinque rubris. C/irysomtta quinquepttnctata. bino. Erotylus qumquepunctatus , Fab. El. a. p. 6. Oliv. Col. '>.n>St). pi. i.f. 5. Habite l'Amérique méridionale. Etc. ÉROTTLE. (Erotylus.) Antennes terminées en massue oblonguc, perfo- lièe. Oiialie pnlpc.i coiirles, inégales, doiil le der- nier article est large et en croissant. Division iulc- TRiPLAx. (Triplax.) Antennes moniliformes, terminées en massue courte ; subuviilc. Slàchoircs ù division intérieure ÉROTYLENES. 167 membraneuse : une très-petite dent à leur sommet. Corps , soit arrondi , soit ovale-oblong. Corselet ronvexe. Pattes à jambes élargies, en triangle al- longé. Jnicnnœ moinlifonnes, in clamm brevem subo- ra/am /erminalœ. Mavillœ proccssii inlerno mem- hranaceo : dente minimo ad apicem. Corpus tel rotundaium, vcl ovalo-ohlonrjum. Thorax disco altiore. Pedes tibiis subdilatatis, elon- gato-trigom's. OnsERVATioivs. Fabriciiis a donné le nom de tri- (omes à ceux de ces insectes qui ont le corps ar- rondi; ce ne sont pas les tritomes de Geoffroy. Ouant à ceux qui ont le corps ovale ou oblong, il les à nom- mes triplax. Il convient de réunir les uns et les autres en un seul genre, comme l'a fait Lalreillc. On sent que les tripla.v avoisinent les crotyles par leurs rapports; mais ils ont la massue des an- tennes plus courle , ovale ou presque ronde. Leurs pattes ont les jambes moins grêles, un pou élargies. Ces insecles vivent dans les bolets sessiles qui nais- sent sur les troncs d'arbres, ou sous l'écorce des arbres. ESPÈCES, î. Triplex bipustulé. Triplax bipustulatum. T. ovato-rolundalum, mgrim, nUidum; eh/lris macula fyaseos sanguineâ. Tritoma bipuslulatum. Fab. Latr. Triplax bipustulata. Ollv. Col. 5. n" 89. pi. i. f. 5. Habite en Europe, dans les bolets. 2. Triplax nigripenne. Triplax nigripenne. T. oblongum, riifum ; antennis elylms pecloreque nigris. Silpha russica. Linn. Triplax russica. Fab. Oliv. Col. 5. n» 8q. n iq, Etérolyle. pi. i. f. ,. Panz. fasc. 5o. f. 7. Habile en Europe , sur les arbres. LANCDRiE. (Languria.) Antennes à massue perfoliée , oblongue, compri- mée, de cinq articles. Mandibules biOdes au som- met. Palpes maxillaires subfiliiormcs , à dernier article plus épais, allongé. Corps linéaire; corselet en carré long, raarginé. yinfennœ in clamm perfoliatam, oblongam, com- pressam, guingtie-articulatam terminatœ. Mandi- bulœ apice bifido. Palpi maxillares subfiliformes : articulo tillimo crassiore , longiore. Corpus lineare. Thorax elongato-quadratus , niarginatus. Observations. Les languries sont des insecte exotiques, a corps allongé, étroit, presque linéaire; a aiilennes a peine plus longues que le corselet. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Malgré leur forme allongée , on sent que ces insectes tien- nent aux érotylènes par leurs rapports. ESPÈCES. 1 . Langurie bicolore. Languria bicolor. L. rufai elylris œneis, punclalis; punctis in strias di- geslis. Languria bicolor. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. tab 11. f. II. Et vol. 3. p. 65. Oliv. Col. 5. n" 83. pi. t. f. i. Trogosila bicolor. Fab. Eleut. i. p. iSa. Habjte rAmérlque septentrionale. Bosc. 2. Langurie de îlozard. Languria Mozardi. L. rubra ; eli/tris nigris , punclalis ,■ punclis per sérias digestis. Languria Mozardi. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 66. Habile l'Amérique septentrionale. Mozard. 3. Langurie allongée. Latiguria elongata. L, elongata , ferruginea ; capile eli/trisque ci/aneis. Trogosita elongata. Fab. Eleut. r. p. iSa. Habite l'île de Sumatra. 4. Langurie fdiforme. Languria flliformis. L. elongata , ferruginea ; antennis pedibusque nigris. Trogosila fdiformis. Fab. Eleut. i. p. i52. Habite l'île de Sumatra. PBAiACBE. (Phalacrus.) Antennes à massue oblongue , de trois articles : le dernier allongé, ovale ou conique. Mandibules étroites, arquées, bidentées au sommet. Palpes sub- filiformes. Corps presque bémispbérique ou ovale, très-lisse. Corselet ayant les angles aigus. Jntennœ clavâ oblongâ , triarticulatâ : articulo ultimo elongato, ovali atit conico. Mandihilœ an- guslo-arcuatœ , apice bidcntatœ. Palpi suhfiliformes. Corpus subhemisphœricuin aul ovatum, lœvissi- iniim. Thorax angulis acutis. Observations. On rencontre les phalacres sur les fleurs composées, scmi-flosculeuses, et sous les écorces d'arbres. Leur corps est ovale ou presque bémispbérique, très-bombé et fort lisse. Le troi- sième arlicle de leurs tarses est bilobé, comme dans les autres érotylènes. ESPÈCES. î. Pbalacre bicolor. Phalacrus bicolor. Pli. niger , ovatus ; elylris apice punctis duobus rubris. Lalr. Genr. Crust. et Ins. 3. p. 66. Anlhribc à deux points roujes. Geoff. i. p. 3o3. Anlbribe bimacnlé. Oliv. Encycl. n" 5. Jnisosloma bicolor. Fab. Eleut. 1. p. 100. Habile en Europe , sur les fleurs du pissenlit. 11* IC8 HISTOTRE DES INSECTFS. :2. rhalacre podicuUtirc. rhalacins ptdiculaiius. Ph. ofittuf, nigfr, intmaeulatus ; rlifiris lafcitut. j4nthrihts /'irjicititinus. Oliv. Kncycl. n'' t>. yitiitufa rftiicularia. Fab. HIeut. i.p. 35î. Habile m Fiirope, $ur les fleurs. 5. Phal;u-re marbre. Phalacrus mannomtiis. Ph. o- alus, «fj^r, etytrU slrialis. ruhron'ijrcijutmar- monttit. jttttAri(>HS. Geoff. Ins. i. p. ."ioS. n" i. pi. 5. f. 3. ^■tnt/tril>ut marnioraliit. Oliv. Eiicvcl. n» S. ilabilo en Eiiivpe , sur Us fleui-s île la jacce. LES CHRTSOMELINES. ^nlcnnes tioii en maxsiie : elles sont /ili/brmes ou monilifbitnes. Lèrre inférieure non dilatée , en cœur à son exlréwité. Les clirysoniéliiies sont, en général, des inseelos (le pclilo taille, ayant la télé en partie enfoncée dans le corselet; des couleurs assez vives, quelque- lois brillantes; des antennes courtes ou de lon- gueur médiocre, filiformes ou monililbrmes , s'é- paississant quelquefois un peu vers leur sommet , sans être verilableniont en massue, lilles ont toutes le troisième article des tarses bilobé. Les unes ont le corps arrondi ou ovale, quelque- fois oblong , à corselet aussi large que long , ou au moins do la largeur des élytres à la base, cl on les a distinguées eu i'/i;'.>si)Hi('/i«e.\' proprement dites. Les autres oui le corps allongé, le corselet cylin- drique, étroit, conséquemment plus long que large, et ou les a considérées comme forniant une coupe particulière , sous le nom de erioceriiles. Colles-ci paraissent effectivement a\oisiner les cérambiciens par leurs rapports. Les chrysomélines ont les antennes moins longues que les cérambiciens , et n'ont pas comme eux la lèvre inférieure dilatée en cœur à son extrémité, quoiqu'elle soit quelquefois échancréc, surtout dans les criocérides. Ces insectes sont fort nombreux . lrès-di\ersiliés, vivent sur les plantes . et la plupart fréquentent les lleurs : je les divise de la manière suivante. OrVlSIOTt DES CHRYSO»Éll:»tS. ' Corselet n'étant pas plus lowj (jue large, et dontia larijeur. à sa base , égale celle des élj-lres. [Chry- somélines courtes. ] (0 Tôle en partie cacliée ou enfoncée sous le coi-sclel. ^■) Corps suborbiculaire , clvpêilbrnie , bortié. Corse- let eachaiil la tète ou la rxcovant dans uae Ci'ltan- cn ro. Casside. (h) Corps ovoïile ou ovale-oblonj , non cljpéiformc." {-+) Antennes écartées à leur inserlii>n. "Aiilennes sinïples, non en scie. »î< Tôle ilroite ou avancco. Corselet Irans- vcrse. ne oacbant iju'uno partie Je I.i it'lc. Chrysoinèle.' 4nï« Tête inclinée verticalement. Corselet tri.s-bonib^ , cachant presque entièrement I* tcic. Gribouri. — ^ Antennes en scie ou en peigne d'un cAtë. Clylhre. ( ï ■ 1 1 .Antennes tr^s-rapprochêes à leur insertion. C3 Point Je pattes propres pour sauter. Galéruquc. ^tz Pattes postérieures propres il sauter. Attise. (») Tète entièrement Jceourerte. Le corps oblonj. llispe. ** Corselet éttvii , plus long que large. Le corps allongé. [Chrysomélines allongées.] (a) M.inJihules bifiJos ou échancrécs .î leur pointe. (-T-) Auteunes moniliformos. Les jcui êchancrcs. Crioeère. ( 1 ' 1) Antennes filiformes. Les yeux sans échancrure. Ponacie. (b) MauJibules entières à leur pointe. Sasre. CASSIDE. (CassiJa.) .\ntennes submoniliformes. grossissant un peu vers leur sommet, très-rapprochées à leur insertion. Bouche en dessous, l'alpes courtes. Tète cachée sous le corselet , ou reçue dans une échancrure de sa partie antérieure. Le corps subor- biculaire, déprimé, clypéiforme, bordé tout autour. .^ntenHlV suhinoniliformcs , extrorsum sensiin suhcrassiores, hasi appivximatœ. Os inferuiii. Palpi breres. Caput sub thorace abscondituin aut in illius in- cisurà ûHticà receptum. Corpus suborbiculare , dcpivssum. clypéiforme, ad periphtrriam margina- tum. Observation. On reconnaît facilement \eicassides au premier aspect. Leur corps large , presque orbi- culairc. déprimé, a , en quelque sorte, la forme d'un bouclier ou d'une petite tortue. Il est souvent CnRYSOMÉLlNES. 169 un |)cii rcU'vi^ au milieu du dos , et se trouve bordé ou dépassé tout autour par le corselet et les cotés des clytrcs. Fabricius a fait son t;ciirc imatidimii avec les espèces qui ont le corselet échancré anté- rieurement. Les larves des cassides sont très-singulières : elles ont six pattes, le corps large, court, aplati , bordé sur les cùlés d'apiiendiccs branclius , subépineux. Leur queue se recourbe en dessus , se termine en fourclie, et soutient les excréments de l'animal, dont il se fait une espèce de parasol. En Europe, en rencontre ces insectes sur les char- dons, les plantes à feuilles vcrticillées et rubiacécs [X/alii] , et sur une inulc d'aulonnie ; mais on n'y en connait que lrès-p(;u d'espèces. Dans les jiays étran- gers, au contraire, surtoutdans rAméri(|ue et dans l'Inde, on en trouve un assez grand nombre, et de fort belles. ESPÈCES. 1. Cassidc verte. Cassida viridis. C. vîridis . pedibus pallidis ; /emoriùus mt/ris. Cassida viridis. Linn. Fali. iileul. i. p. 387. Oliv. Col. 6. n'>97. p. 975. pi. 2. f. 29. Panz. fasc. 96. f. 4. Habite en Europe, sur les chardons. 2. Cassida équestre. Cassida equestris. C. viridis, elijlrorum basi slriijà argenteâ; abdomine nifjro ; martjine patlido. Cassida er/ueilris. Fab. Eleul. i. p. 388. Oliv. Coléopl. 6. n» 97. pi. 1. f. 3. Habile en Europe, sur la menlhe aquatique. 3. Casside noble. Cassida nobilis. C. grisea , ehjlris lineâ cceruleâ nilidissimà. Cassida nobilis. Linn. Fab. Eleut. i. p. 396,. Oliv. Col. 6. M» 97. pi. î. f. 24. Panz. fase. 39. t. i5. Habite en Europe, sur les plantes vcrticillées. Etc. Presque toutes les autres espèces connues sont exo- tiques. CHBYSosiÈLE. (Chrysomcla.) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet, écartées , insérées devant les yeux. Mandibules courtes , crochues ; mâchoires bilobées. Quatre palpes, à dernier article plus gros, subtron- qué. Corps ovale, quelquefois presque orbiculaire, épais, convexe. Corselet large, subtransverse. Anlennce moniliformes , sensim extrorsùm cras- siores , remolœ , antè oculos inserlœ. Mandibulœ brèves, uncinalœ ; maxillœ bilobœ. Pa/pi quatuor : articulu ultime crassiorc , subtrtincalo. Corpus ovatutn , inlerdùm suborbiculare, cras- sum , convexuin. Thorax subtransversus. Observations. Ets couleurs brillanlcs dont sont parées la plupart des vlirysoincles ont fait donner à ce genre le nom qu'il porte. Sur plusieurs , en effet, le vert doré, le bleu, l'azur, l'éearlate, etc., brillent avec beaucoup d'éclat. Ces insectes néan- moins sontde moyenne taille. Leur corps est ovale, quelquefois presque, hétnispliériquc , convexe en dessus, glabre, souvent lisse et même luisant. I,es clirysomèles ne sont pas sans rapports avec les érotyles, les coccinelles et les cassides, dont néanmoins elles sont très-distinctes, mais elles en ont de |)lus grands avec les galéruques, les gribou- ris, les clyllnes et les altises. La tète des chrysomèles est légèrement inclinée et un peu enfoncée dans le corselet, beaucoup tnoiiis cependant que dans les gribouris. Le corselet est, en général, plus large que long et un peu bordé ; mais les élytres ne le sont pas. Le péimltièmc article des tarses est conslammetil bilobé. Les chrysomèles vivent sur les herbes et sur les arbres, se nourrissent de leurs feuilles et y déposent leurs œufs. Plusieurs espèces aiment à vivre en société sur une même feuille, qu'elles rongent en compagnie. Ce genre est nombreux en espèces, quoiqu'il ait été fort réduit de l'élatoù on l'avait d'abord institué. ESPÈCES. 1. Chrysomèle ténébrion. CArysowe/a tenebricosa. C. ovala, aptera, atra ; thorace elytrisque Icevibus : ariteiinis pedibusque viotaceis. Oliv. Dict. 5. n" i. p. 689. Coléopt. 5. p. 5o8. i>l. I. f. lï. Tenebrio tœviijatiis. I.inn. Chrj/somela tenebricosa. Fab. Panz. fasc. 44- l* '■ Habite en Europe. Commune en France. 2. Chrysomèle violette. Chrysomela viotacea. C. ovala, ctjanea, nitida: Ihorace eli/trisque subtilissimii punctatis. 01iv.Coleopt.pl. e.f. %■>.. Chrysomela viotacea. Pin?., fasc. 44- 'ab. S. Habite en France, en Allemagne, sur les saules. 3o Chrysomèle céréale. Chrysomela cereatis. L. C. ovala, rubro-œnca / thorace ehjtrisque uillilius cœ- rulcis. Cliri/somela cerealis. Linn. Fab. Eleul. 1. p. 439. Oliv. Coiéopt. 5. n" 91. p. O/jJ. pi. 7. f. 104. Panz. fasc. 44- t. 1 j. Habite en Europe , sur les genêts. 4. Chrysomèle du peuplier. Chrysomela poputi. C. ovat:'.; thorace cœrulsscenle ; elijlris rubris , apice j'uôcis. Chri/somela popuU, Linn. Fab. Eleut. 1. p. 433, Oliv. Coiéopt. pi. 7. f. iio. Iiali:le en Europe , sur le peuplier. ■i. Chrysomèle sanguinulcnle. Chrysomela sanym- tiolenca. C. alra ; elijiris puiicialis ^manjine exleriori satiijitimo. Chri/someta sanyuinotenta. Linn. Fab. Eleut. 1. p. 4'|[. Ceolf. Ins. I. p. 259. tab. 4. f. 7. m HISTOIRE DES INSECTKS. Oliv. Coliiopt. pi. I. f. 8. Paiiz. fasc. 16. t. 10. Habite en Europe, dans les bois. Etc. GRiBOUBi. (Cryptocephalus.) Antennes filiformes, simples , aussi longues ou plus longues que le corselet, à arlicles oblongs. Division externe des mâchoires plus grande que l'interne. Palpes courtes. Corps subcylindracé; corselet bombé ou très-con- vexe. Tète penchée presque verticalement, enfon- cée et en partie cachée sous le corselet. Antennœ filiformes , simplices , thoracis longitu- ilinc vel thorace longiores; a rticulis oblonyis. Maxillœ processH externo interno majore. Palpi brèves. Corpus subleres vel ovato-cylinilrictim : thorax valdè convextis. Caput ad perpendiculum ferè nu- tens, Ikoracipartim intriisum. Observations. Les grihouris ont de grands rap- ports avec les chrysomèlcs , ce qui est cause que Linné ne les en a point distingués. Néanmoins ils en diffèrent : 1° par leurs antennes fdiformes, non grenues, mais à articles oblongs; 2° par leur corps presque cylindrique, ou à peu près de même lar- geur d'un bout à l'autre ; 5° en ce que leur corselet n'est point bordé , et surtout en ce que leur léte, au lieu d'être avancée ou saillante, est très-inclinée en bas , forme presque un angle droit avec l'axe du corps, et ne parait presque point lorsqu'on regarde l'animal en dessus. Je n'en dislingue point les eu- molpes, les colapses, ni même les chlaniydcs, quoi- que celles-ci aient les antennes un peu courtes et légèrement en scie. Les grihouris sont la plupart ornés de coulenrs assez brillantes. Ils vivent sur les plantes, et leurs larves y font quelquefois beaucoup de dégâts , en rongeant les jeunes pousses à mesure qu'elles se développent. ESPÈCES. 1. Gribouri delà vigne. Cryptocephalus vitis. C. nigcr, pubescens , punctulalus ; el;/lris brunneo-san- tju'meis. l'ryplocephatus vitis. Oliv. Col. n» 96. pi. 1. f. 9- ^'"" rnolpus, il>iJ. p. yu. Mumolpus vitis F. Elcut. i. p. 4^2. Panz. fasc. 89. f. u. Habite la France et l'Europe australe, sur la vigne. 2. Gribouri soyeux. Cryptocephalus sericeus. C. aiirato-viridis , nilitlus , punctulalus; chjlris rutjo- sulis ; anletmis ivfjris. C/trt/soinela scricca. l.inn. Cri/ptocepUalus sericeus. Fub. Oliv. l.atr. Habile eu Europu, sur les saules, les (leurs sumi-floscu- Icuscs. 5. Gribouri cordigère. Cryptocephalus conliger. C. thorace variegalo, eli/tris rubris; punctis duobu$ nigris. Chrysomela cordigera. Linn. Cryptocephalus cordigcr. Fab. Eleut. î. p. l\k- Oliv. Coléop. 6. a» 96. p. jgî. pi. 4- f' S?- Panz. fasc. i3. t. 6. Habite en Europe. 4. Gribouri du coudrier. Cryjiloccphalus coryli. C. niger ; thorace elylrisgue leslaceis : sutura nigrà. Cryptocephalus coryli. Fnl). F.lcut. 2. p. 45. Panz. fasc. 68. t. 6. Oliv. Col. pi. 4. f. 60. Habite en Europe , sur le noisetier. Etc. GLÏTBRE. (Clytlua.) Antennes filiformes, en scie d'un côté, à peine de la longueur du corselet. Mandibules avancées, bi- dcntées au sommet. Tète penchée , enfoncée dans le corselet. Corps subcylindrique, court. Antennœ filiformes, hinc scrratœ, brcvcs, vix tho- racis longitudinc. Manclihiilœ apice bitlcntatœ , sœpius porrectœ. Caput nulans, ihoraci inlrusum. Corpus cylin- (Iraceum , brève. Observations. Ces coléoptères ont été confondus avec les chrysomèles par Linné, et avec les gri- iMuris par Fabricius. dans ses premiers ouvrages. Luicharting, et, depuis, les autres entomologistes, en ont formé un geiiic particulier, sous le nom de clythre. GeolTroy avait, le premier, reconnu ce genre, et lui avait donné le nom de mcloloniha , nom que l'on a depuis attribué au genre des hanne- tons. Les clythres se reconnaissent aisément au carac- tère de leurs anlcnnes,elà leurs mandibules grandes, quelquefois très-avancées. Ces insectes fréquentent les Ueurs. Ou en trouve assez souvent sur le chêne. ESPÈCES. 1. Clythre taxicornc. Clylhra iaxicomis. C. obscure cyanea ; elytris leslaceis, iminaculatis ; an- teimis elougalis, serralis. Ctyl/tra laxicornis. Fab. Elcut. a. p. 34- Oliv. Coléopt. u" 96. p. 843. (.Gribouri. pi. i. f. a.) Habite le miJi de la France, l'Italie. 2. Clythre à quatre points. Clylhra guaclripnnctata. C. nigra ; elytris rubris : punctis duobus nigris. Chrywmela quadripunctata. Linn. Melolontha. Geoff. Ins. i.p. ly.'i. lab. 3.f. 4. OlivColéopt. 6. n'96. p. 85o. (Gribouri. pi. i. f. 1.) Habile en Europe, sur les fleurs de différents arbres. 5. Clythre longipède. Clythra lonyipes. C. elytris rubro-lulescenlibus .- maculis tribus niyrii. CHMSOMÉLINES. m Cti/l/ira Icngipes. Fab. Eleut. a. p. 28, Oliv. Col. 6. n» p6. p. 845. pi. 1. f. i3. Hubite en Europe , sur le noisetier. Elc. GAïiBDQUE. (Galeruca.) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, très-rapprocliées à leur base. Mâchoires à deux di- visions presque égales en longueur : l'extérieure plus grêle. Le dernier article des palpes de la gran- deur des autres, quelquefois plus court. Corps oblong; corselet court. AntenncB filiformes , thoiace longiores, basivaldè approximatœ. Ma.rillœ processlbus dtiobus subœquè longis : externo graciliore. Palpoium arlicnlus ul- timus aliis magnitudine similis, interdùm brevior. Corpus oblongum. Thorax hrevis. Observations. Les yo/é/fjçwpstiennentencore aux chrysomèles par leurs rapports ; mais elles ont les antennes grenues , plus longues que la moitié du corps, insérées entre les yeux, et par suite très- rapprochées à leur base. Leur corps d'ailleurs est oblong. à corselet un peu plus étroit antérieurement. On pourrait les confondre avec les ailises ; mais leurs cuisses postérieures ne sont point renQées , et ces insectes ne sautent point. La démarche des galéruques est lente , ainsi que celle des chrysomèles. Au lieu de se servir de leurs ailes lorsqu'ils se croient menacés, ces insectes se laissent tomber et demeurent sans mouvement. Leurs larves ont à peu près les mêmes habitudes que celles des chrysomèles, et vivent sur les plantes. ESPÈCES. 1. Galéruque de la tanaisie. Galeruca tanaceti. G. ntgra , punctata; efytris coriaceîs. CItrysometa tanaceti. Linn. Galeruca tanaceti. Fab. Eleut. i. p. 481. Oliv. Coléopt. 6. n» 9.3. pi. i. f. 1. Habite en Europe, sur la tanaisie. 2. Galéruque de l'orme. Galeruca calmariensis. G. ovato-oblonga, cinereo-lutescens; eli/tris viltâ lineo- lâque baseos nhjris. Ciirysomela calmariensis. Linn. Galeruca calmariensis. Fab. Eleut. i. p. 4S8. Oliv. Col. 6. pi. 3.f. 37. Habite en Europe, sur l'orme, ilont elle détruit les feuilles. 3. Galéruque sanguine. Galeruca sanguinea. G. capite, Ihorace elytrisque rubris , punctatis niyro- tnaculatis. Galeruca sanguinea. Fab. Oliv. Coléopt. n" g3. pi 3 f. 4i- Panz, fasc. to3. t. 8. Habile en Europe, sur illftcrenls arbres. AtTISE. (Altic.t.) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, rapprochées à leur base. Mandibules terminées par deux dents. Palpes inégales. Tête petite, plus étroite que le corselet. Corps ovale-oblong. Pattes postérieures à cuisses renûées, propres à sauter. yJntennœ filiformes , ihorace longiores, basi ap- proxiinatœ. Mandibulœ apice bidentatœ. Palpi inœ- quales. Caput parviim, ihorace angustius. Corpus ovalo- obloiigum. Pedes postici femoribus incrassatis sallatoriis. Observations. Quelques rapports qu'aient les al- tises avec les galéruques , on doit les en distinguer, jjuisqu'elles ont la faculté de sauter, et qu'on en juge facilement au rennement des cuisses posté- riciires de l'insecte. Les ailises sont , en général , petites, et font beaucoup de tort aux plantes. On les nomme vulgairement puces des jardins. On en connaît un assez grand nombre d'exotiques. ESPÈCE. 1. Attise des jardins. Jltica oleracea. A. viridi-œnea : elytris puticlalis. C/irysomela oleracea. Linn. Altisebletie. GcofF. i p. 345. Galeruca oleracea. Fab. Eleut. i. p. 498. Panz. fasc. 21. f. i. Jltica. n» 6(i. Oliv. Coléopt. 6. p. 705. Habile en Europe, dans les jardins, sur les choux, les navels, etc. 2. Altise testacée. Jltica testacea, A. ovalis, convexa, testaceo-rubra ; elytris punctii- latis. Altica testacea. Oliv. Col. 6. n» 93 to. p. 696. pi. 3. f. 49. Panz. fasc. 21. f. i3. Habite en Europe. 5. Altise rubis. Altica nitidula, A. ovato-oblonga, viridis , nitens; capite thoraceque aureis ,- pedibus ferrugineis. Chrysomela nitidula. Linn. Altica nitidula. Oliv. Col. 6. p. 713. p). 5. f. gg. Habile en Europe , sur le saule. Etc. BISFE. (Hispa.) Antennes filiformes, avancées antérieurement, rapprochées à leur insertion. ïôte entièrement découverte. Corps allongé. Cor- selet presque carré ou en trapèze, un peu plus étroit que les élylres. Abdomen oblong. Elytres couvrant et embrassant l'abdomen, arrondies ou presque tronquées à l'extrémité. 172 HISTOIRE DES INSECTE % J7i!eiinœ filiformes, untkè porrcclœ, basi ap- }>roximatœ. Capui penitùs exsertum. Corpus elongatuni. Tho- rax subquadratiis aut trapeziformfs, elytris parùm angustior. Abdomen oblongum. Elytra abdomen obtegentia amplectantiaque , apice rotundata aut subtruncata. Oeservatioîvs. Les hispes, par leur corps allongé cl comme en poinle antérieurement , semblent se rapproclicr des crioccrcs. Les uns ont le corps his- pide, presque épineux . tandis que les autres ont le corps niutique ; on les a distingués sous les noms d'hispes et A'alurnes. ESPÈCES. 1. Ilispe noir. Hispa atra. H. atra ; thorace artltcè spbioso , talerîhus marglne di* latato ; elytris striato-punctaiis , spinosis. H'spa atra. Linn. Panz. fasc. 96. f. S. hi^pa spinosa, Fab. Eleut. a. p. 58, Habile en Europe, sur les gramlDées. 2. Ilispe testacé. Hispa iestacea. L. H. testacca , spinosa; antennis aculeisque nigris, JTixpa testacca. Fab. Eleut. a. p. 59. Oliv. Coic'opt. 6. no 95. p. 762. pi. 1. f. 7. Habile le midi Je la France, l'ilalio, etc. 3. Hispe sanguinicolle. Hispa sanguinicollis. L. H. ntgra ; thorace elytrorumque basi sdnguineis; elytris apice serratis. Hispa savquinicoUis. Fab. Eleut. 2. p. 60. Oliv. Coléopt. pi. I. f. 12. Alurmts. Latr. Habile l'Amérique méridionale, les Antilles. Etc. CBiocÈBE. (Crioceris.) Antennes filiformes ou submoniliformes , moins longues que le corps , rapprochées à leur base. Man- dibules et mâchoires bifides. Palpes filiformes. Les yeux échancrés. Corps oblong, corselet étroit; abdomen en carré long, obtus à l'extrémité. ylntennm filiformes aut siibmoniliformes, corporc bret^iores, basi approximatœ. Mandibttlœ maxillœ- quebifidœ. Palpi filiformes. Oculi cinarginati. Corpus oblongum. 'J'horax angustus [eljtris an- gustior]. ylbdomen eloiigatosubquadratuiii, apice obtusum. Observations. Les criocèrcs sont des chrysonié- lincs allongées, qui commencenl, en quelque sorte, à annoncer le voisinage des rérambiciens. Ils ont les yeux saillaiils et échancrés; le corps allonge, glabre, lisse; le corselet iminarginé, subo liiits, mulicus. Observations. La spondylide appartient encore aux céranibiciens , et doit être placée dans le voisi- nage des prioncs, à cause de son labre |)resquc nul. Elle ressemble un peu aux callidics par son corselet, mais ses antennes sont courtes, ainsi que ses pattes. On ne connaît qu'une es]ièce de ce genre. Je lui donne en français le nom de spondylide, à cause du genre spoiidyle parmi les mollusques acéphales. ESPÈCE. 1. Spondyle Imprestoïde. Spondylis buprestoidcs. Eab. Oliv. Colcopt. (i. n°7i. pi. I. f. I. Jltelabus bupresloides. Linn. Habile en tuiope , dan> les bois de pins. Elle est toule noire. PABARDRE. (Parandra.) Antennes filiformes, moniliformes, insérées de- vant les yeux. Lèvre supérieure très-petite , à peine apparente. Mandibules fortes, avancées , dentées. Corps parallélipipède, un peu aplati. Corselet carré , mutique. Tarses allongés. Ântcnnœ filiformes, moniliformes , anlè oculos inserlœ. Labrum minimum , vix conspicuum. Man- dibulœ validœ, porrectœ , dentatœ. Corpus elongaium, suhdepressum. Thorax qua- dratus, muticus. Tarsi elongati, Observatioîis. Les parandres, dont on ne connaît encore qu'une espèce, ne sont pas sans rapports avec les priones ; ils paraissent néanmoins en avoir da- vantage avec les corticicoles. ESPÈCE. 1. Parandre lisse. Parandra Icevis. Latr. Attclabe lisse. Degeer. Mém. sur les Ins. 4. p. 35i. pi. 13. f. 14. Tenebrio brunneus. Fab. Eleut. t. p. 148. Parandra. Latr. Gen. Crust. et Ins. tab. 9. f. 7. et vol. 3, p. 28. Habite en Amérique. Troisième article des tarses entier, LES CORTICICOLES. Parmi les coléoptères létramèrcs dont la tête est sans museau avancé , les corticicoles sont les seuls qui aient tous les articles des tarses entiers , et con- séquemment dont le troisième article ne soit point bilobé ou bifide, pourvu cependant que l'on en sépare les scolites , comme formant une division à part. Ainsi, sous la dénomination de corticicoles, je réu- nis différents coléoptères létramères qui ont tous le troisième article des tarses entier, des habitudes assez analogues, et qui ne peuvent faire partie d'au- cune des familles bien reconnues parmi les autres tétramères. Ils constituent un groupe particulier, que l'on ne saurait regarder comme formant une seule famille, qui se compose de races diversifiées, et néanmoins dont ces races se lient ensemble par le caractère général que je viens d'assigner. Latreillc a partagé nos corticicoles en plusieurs petites familles particulières, savoir : En cucujipes; En xylopliages ; En paussilcs; El en bostricliiens. Mais, de ces derniers , je sépare ses scolites, ses bylosincs et ses phloïotribcs. Ces familles nous pa- CORTICICOLES. 179 raisscnt médiocrement prononcées, et peu essen- tielles. Dans les unes, il n'y a que peu de genres, et dans les autres, les genres n'offrent qu'un petit nombre d'espèces , et quelquefois qu'une seule. Les larves de la plupart de ces insectes vivent sous les écorces des arbres ; quelques-unes se trou- vent dans les champignons. Voici le tableau des divisions qui partagent leur groupe. DITISION DES CORTICICOLES. I'"^ Sect, antennes de onze articles. fi) Antennes de grosseur éjale : elles sont moDiliformes ou filiformes, (a) Antennes moniliformes. Cucuje. (I>) Antennes filiformes, à articles cylindriques. Ulciole. (3) Antennes de grosseur inégale : elles grossissent vers leur sommet, ou se terminent en massue, (a) Mandibules non saillantes. (■+) Corps ovale ou arrondi. Mycétophage. Agathidie. (-l-l') Corps allonge. ^ Palpes très-courtea, Xylophile. C3" Palpes maxillaires saillantes. Méryx. (I)) Mandibules fortes et saillantes. Trogossite, 2° Sect. Antennes de dix articles ou d'un nombre moindre. (i) Palpes soit filiformes, soit pi us grosses vers leurextrémité, (a) Corps ovale ou arrondi, Cis. (I>) Corps allongé , souvent étroit. (-+) Corps déprimé. !^ Massue des antennes de trois articles. Némosome. Z2^ Massue des antennes de deux articles. Cérylon. (-t*-!-) Corps convexe. Boslriche. (3) Palpes coniques ou qui s'amincissent delà base à la pointe. (a) Antennes de deux articles. Fausse, (b) Antennes de dix articles. Céraptère. cucrJG. (Cucujus.) Antennes filiformes, moniliformes, plus courtes que le corps. Lèvre supérieure avancée entre les mandibules. Corps allongé, déprimé. Tarses fort courts. Antennœ filiformes, moniliformes, corpore bre- viores. Labrum inter mandibulas productuin. Corpus elongatii m, depressuni. Tarsi perbreves. Observatioivs. Geoffroy donnait le nom de cucvjes aux insectes que l'on nomme actuellement bupres- tes; ainsi les cucujes dont il est ici question, sont fort différents. Ce sont des coléoptères à corps al- longé et aplati , qui vivent sous les écorces des arbres. Ils ont des anlennes de grosseur égale, à onze articles ; le dernier article des palpes tronqué. ESPÈCES. 1. Cucuje déprime. Cucvjus depressus. C.glaber, punctatus ; capile , t/ioracis tlorso elj/trîsgue rubrls. Cunthar'is satiguntoienla, Linn, Cuciijus depressus. Fab. Eleut. 3. p. 9.3. Oliv. Col. 4- n" 74 t^'-s- pl- ï. f. 3. Habile en Europe, sous l'écorce morte du bois. 2. Cucuje clavipcde. Cucujus clavipes. C. ruber ; lliorace quadrangulari sulcalo ; femoribus clavatis. Cucujus clavipes. Oliv. Col. 4. n»74 bis. pl. i. f. i. Habite l'Amérique septentrionale. Etc. DLÉiOTE. (Ulciota.) Antennes filiformes, au moins aussi longues que le corps, à articles allongés, cylindriques. Lèvre supérieure avancée entre les mandibules. Palpes terminées en pointe. Corps oblong, très-plat. Tarses courts. Àntennœ filiformes .corporis sultèm longitudine ; articulis elottijatis cylindricis. Labrum inter man- dibulns productum. Palporum articulus ultimus apice acutiusciiius. Corpus oblonyum, valdè depres^um, Tarsi brè- ves. Observations. Ce n'est guère que par les antennes et par le dernier article des palpes que les uléiotcs sont distinguées des cucujes. Elles vivent aussi sous les écorces des arbres. ESPÈCE. 1. Uléiole flavipède. Uleiola flavipes. Lat. Vleiota. Lalr. Gen. Criist. et 1ns, 3. p. a(i. Cerambiic planalus, Linn. 180 HISTOIRE DES INSECTES. Cucujus flavipes. Oliv. Col. n» ■;!,bis. pi. i. f. 6. Branles flaviiKS. Fab. Eleiit. j. p. 97. Habile en Europe, sous les écorees. Ses antennes sont velues. MiciTOPHAGC. (Mycetophagus.) Antennes moniliformes , grossissant insensible- ment vers le bout, ou se terminant en une massue médiocre et pcrfoliée. Mandibules simples, arquée ■'. Corps ovale, ou ovalc-oblong , un peu aplati. Antennœ moniliformes , senslm extrorsiim cras- siores, aut in clavani mediocreni et perfoliatam ter- minatœ. Manilibtilœ simplices, arcuatw. Corpus ovatum, vel ovalo-oblonyuin, subdepres- sum. Observations. Les mxcétophages,donl une espèce fut nommée tritomapar Geoffroy, parce qu'il ne lui attribuait que trois articles aux tarses , sont des coléoptères tétramères qui vivent dans les champi- gnons et sous les écorees des arbres. Voici la cita- tion de quelques-unes de leurs espèces. ESPÈCES. 1. Mycétophage quadrimaculé. MycetophcKjusqua- drimaculatus. M. ru fus,- thorace eli/trisque nU/ris : his maculia duabus rufis, Chrt/somela quadripusliilala. Linn. Triloma. Geoff. i. p. 335. pi. 6. f. a. Mi/celophagus guadrimaculalus. Lalr. Fab. Eleut. 2. p. 565. Ollv. Encycl. n" a. Panz. fasc. la. t. 9. Habite en EuÈ'ope, clans les bolets. 2. Mycétophage bifascié.7)//cee niéryx se rapproche, par son port , des .xylophiles , et peut-être a-t-il des habitu- des analogues aux leurs ; mais il en est distingué surtout par ses mandibules. ESPÈCE. l.'Méryx ridé. Meryx rugosa. Meri/x rugosa. Latr. Gcn. Crust. et Ins. et vol. 3. p. 17. Habite aux Indes orientales. Riche. lab. ii.f. TBOGOSSITE. (Trogossila.) Antennes courtes, moniliformes, plus épaisses ou en massue vers leur sommet, ayant les trois der- niers articles plus grands. Mandibules fortes , sail- lantes, dentées. Corps allongé, déprimé. Corselet tronqué anté- rieurement, et ayant un étranglement à sa partie postérieure, qui le sépare des élytres, Antennœ brèves, moniliformes , versus apicem crassiores aut clavatœ , articulis tribus ultimis majoribus. Mandibulœ validœ, exsertœ, dentatœ. Corpus elongatum, depressum. Thorax anticè truncalus , posticè ab elylris strangulo disjtinctus. iiK i.iïauck, t. Il, OBSEnvA.Tio:vs. Les trogossites ont un peu l'aspect des passales, à cause de l'étranglement de la partie postérieure de leur corselet; mais ils en sont bien distingués par la forme de leurs antennes et par le nombre des articles de leurs tarses. Ce sont encore des corlicicoles à onze articles aux antennes , ayant les articles des tarses tous entiers. ESPÈCES. 1. Trogossite niauritanique. Trogossita maurita- nica. T. nigrîcans, subiûs picea ; elytr'is striatis. Oliv. Col. 2. n" 19. p. 6. pi. I, f. 2, Trogossita caraboides. Fab. Eleut. i. p. i5r. Panz. fasc. 3. t. 4. Plati/cerus. n» 5. GeofF. i. p. 64- La chevrette brune. Habile en France, etc., dans les vieux bois. 3. Trogossite bleu; Trogossita cœrulea. T. cœrulea t nitida ; capite Itneâ impressâ. Trogo.isUa cœrulea. Oliv. Col. a. n" 19. pi. i. f. i, Fab. Eleut. i. p. i5i. Panz. fasc. 43. t. 14. Habite dans la France méridionale , dans le vieux pin. Etc. CIS. (Cis.) Antennes plus longues que la tête, à dix articles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Lèvre supérieure saillante, transverse. Palpes iné- gales, plus grosses àleur extrémité: les labiales très- petites. Corps ovale, déprimé, .Antennœ capite longiores, decem articulatœ : articulis tribus ultimis in clavam perfoUatam dis- posais. Labrum exserlum, trùnsversum. Palpi inœquales, apice crassiores : labialibus minimis. Corpus ovatum, depressum. Observations. Les cis, que Fabricius a confondus avec les vrillettes , vivent dans les bolets ou les agarics desséchés des arbres , et font partie des corlicicoles qui ont moins de onze articles aux an- tennes. ESPÈCES. 1. Cis du bolet. Cis boleti. Lat. C. brunneo-nigrîcans , nUid'msciihts . subpunctulatus 1 eliftrjs rugosulis ; anlennis pedibusque rufescentibus, Cis boleti. Latr. Gen. 3. p. 12. Anobium boleti. Fab. Eleut. 1. p. 3a3. Panz. fasc. 10. f. 7. Colore castaneo. Artobium bidentatum. Oliv. Col. n° 16. pi. a. f . 5. Habite en Europe, dans les bolets, 2. Cis nain, Cis minutus. C. ater, gfaber, punctulatus, vnmaculatus, Jft/lesinus minutus. Fab. Eleut. 2. p. 395. 12 mt HISTOIRE DES INSECTES. Boslrichu! minulus. Panz. fasc. i5. t. II. Habile en France, en Allemagne, dans le bolet versicolor. Etc. Ajouter Jtiolnum retkulaium , A. micans et A. ni- tklum de Fabricius. NÉUOSOME. (Nemosoma.) Antennes guère plus longues que la tête; à mas- sue perfoliée, de trois articles. Mandibules fortes, avancées. Corps linéaire. La tête presque aussi longue que le corselet. Antennœ capite non avt rfx longiores ; clarâ perfoliatâ, triarticulatâ. Mandibulœ validœ, por- reclce. Corpvs lineare : capite lonçiitudine thoracem subœquante. Observations. Le némosome, remarquable par sa forme allongée, a été rangé parmi les ips par Olivier, et parmi les dermcstcs par i.inné. 11 appartient aux corticicoles qui ont dix articles aux antennes. ESPÈCE. 1. Némosome allongé. Nemosoma elongaUtm. Lalr. Gen. Crust. et Ins. i. tab. il. f. ij. et vol. 3, p. i3. Ips allonjc. Oliv. Col. a. n» i8. pi. 2. f. 16. Dermestes etongaius, Linn. Coh/d'nnn fÏJxcialum. Panz. fasc. Si. t. aa. Habile en France, en Allemagne. Panz. fasc. 5. t. 16. Habite en Europe, sous Pécorce îles arbres. 2. Cérylon tarière. Cerylon terebrans. Lai. C. fusco - ferrugineut , immaculalus, elylris slr'ialo- crenath. Ips terebrans. Oliv. Col. 2. n" 18. pi. i. f. 7. An li/ctus terebrans? Fab. Eleut. 2. p. 56i. Habile aux environs de Paris , sous l'écorce des arbres. Etc. On en connaît beaucoup d'autres. cÉRXLon. (Cerylon.) Antcnncsun peu plus longues que la tète ; à massue presque globuleuse , d'un ou deux articles. Mandi- bules non saillantes. Corps allongé, étroit. Corselet presque carré, beaucoup plus long que la tèle. Antennœ capite paulb longiores : clavâ subglobosâ, tint seu hiarlicu/alâ. Mandibulœ non exsertœ. Corpus elongatum, angustuin. Thorax capite limita longior, subquadralus. Oesebvatious. Les céo'/oHs sont allongés, étroits, aplalis, et ressemblent au némosome par leur port; mais leur tète est bien plus courte, la masstie de Içurs antennes n'est point iriarliculée, et leurs mandibules ne sont point saillaiilcs. Ils vivent de la substance du bois, et se trouvent sous les écorces des arbres, sur les branches mortes. ESPÈCES. 1. Cérylon escarbot. Cerylon histeroides.ha.U C. ater, nitidus i ayttennis pedibusque piceis, l.yctus /listeroides. Fab. Fkul, ?.. p. 5fii. BOSTBiCBE. (Bostricbus.) Antennes plus courtes que le corselet; à massue, tantôt perfoliée ou en scie , tantôt presque solide. Mandibules courtes, cornées, pointues. Palpes non saillantes. Tête en partie cachée par le corselet. Corps al- longé, subcylindrique. Corselet convexe ou semi- globuleux. Antennœ tlioraeebreviores : clavâ modo perfoliatâ aut serratâ, modo subsolidâ, Mandibulœ brèves, corneœ, apiceacutœ. Palpi non exserti. CaptH thorace partlm occullatum. Corpuselonga- tum, subcylitidricum. Thorax convexus aut semi- globosus. Observations. Les bostriches tiennent de très-près aux scolitaires par leur forme générale et par leurs habitudes; ce sont de part et d'autre des rongeurs de bois. Mais les premiers sont des corticicoles et ont tous les articles des tarses entiers, tandis que les seconds ont le pénultième article des tarses bilobé. Leur corps allonge les distingue des cis; ils difTorcnt du némosome par leur tcte courte, et des céryloiis par la convexité de leur corps ou de leur corselet , qui est ordinairement scabre anté- rieurement. Les larves des bostriches vivent dans le bois mort, le rongent, le percent et le réduisent en poussière. Quelques-unes vivent sous les écorces, attaquent le bois vivant , et font des dégâts dans les forets. ESPÈCES. [ Masstie des antennes perfoliée ou en scie. ] 1. Boslriche muriqué. Bostrichus muricatus. B. thorace mitricato . gibbo; etytris ante apicem bispi- vosis. Dermestes muricatus. Linn. Bostric/ius muricatus. Latr. Oliv. Col. 4- "^ 77- p'- ^i f. i3. Sinodendron muricatus. Fab. Eleut. s. p. 377. Panz. fasc. 35. f. 17. Habile le midi de la France, dans le bois carié. 2. Bostriche capucin. Bostrichus capucinns. B. niijer ; et;/ tris abdomineque ru fis ; thorace retuso, emarginato. SCOLITAIRES. 183 Permttles capucinus. LInn. Boslriclius. GcofF. i. p. 3oj. pi. 5. f. i. Apate capuc'ma. Fab. 2. p. 38i. Panz fasc. 43. t. 18. Bostnchus capuchms, Lalr. Oliv. Col. pi. i. f. i. Habite «D Europe, sur le tronc des arbres morts. 3. Boslriehc de Dufour. Bostrichus Dufourii, Lat. B. fuscus; thoraceconvexo, sc.. p. 279. Panz. fasc. i5. t. 7. Scolytus crenalus. Oliv. Col. 4. u" 78. pi. 2. f. iS. Habile en France , en Allemagne , en Suède. Etc. PHLOÏOTRIBE. (Phloiotribus.) Antennes presque de la longueur du corselet; à massue allongée, composée de trois lames linéaires. Corps des scolytes, mais plus court. jlntenncc thoracis ferè lonr/iludine : clavâ elon- galâ , lamclUs tribtts linearibus. Corpus scolytoruni , al brevius. Gbserv.ktioms. ïjapidoïotribe ne parait différer des scolytes que par la singulière massue de ses anten- nes, ce qui a engagé Latreille à l'en séparer. ESPÈCE. Phloïotribe de l'olivier. Phloiotribus olew. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. 11. p. 221 Gen. Ejusd. vol. a. p. 280. Scolylus oleœ. Oliv. Col. 4- "' 78. pi. a. f. ai. Hylesinus oleœ. Fab. Eleut. 2. p. SgS. Habite au midi de la France , dans le bois de l'olivier. §§. Tête ayant un museau avancé. LES CHARANSONITES. Bouche très-petite, située à l'extrémité d'un mu- seau avancé , plus ou moins long, ressemblant à un bec ou à une trompe, et formé par la partie antérieure de la tète. Jntennes insérées sur lemuseaudansle plus grand nombre. Abdomen grand ou gros. Le troisième ar- ticle des tarses bilobé dans la plupart. Parmi les coléoptères tétramères , les charanso- nites composent une famille très-nombreuse en espèces , et malheureusement trop célèbre par les dégâts que ces insectes causent à l'égard des végé- taux , même les plus utiles à l'homme. Ces insectes se reconnaissent au premier aspect par le museau avancé ou par l'espèce de trompe , quelquefois d'une longueur extraordinaire, que forme la partie antérieure de la tête. La bouche de ceux qui ont le museau très-pro- longé antérieurement, est extrêmement petite; tiiais elle est plus distincte dans ceux qui n'ont qu'un museau médiocre. Quelques-uns sont constamment aptères et ont des couleurs obscures. D'autres offrent des couleurs variées; et parmi ceux-ci l'on connaît des espèces exotiques, dont les couleurs très-brillantes sont dues à de petites écailles peu adhérentes, colorées, et qui ont beaucoup d'éclat. Ces insectes ont peu d'agilité; la plupart fuient ou craignent la lumière et volent rarement. Ce n'est guère que dans leur état de larve qu'ils dévastent les graines et autres parties des végétaux : aussi, comme ces larves sont toujours cachées et marchent très peu, leurs pattes sont très-courtes, à peine ap- parentes, quelquefois nulles. Enfin, les insectes parfaits, prenant peu de nourriture, ont leur bou- che très-petite , parce que ses parties n'ont pu pren- dre que peu de développement. La nymphe de ces insectes est dans une espèce de coque. Je divise les charansonites de la manière sui- vante. CHARANSONITES. ISi DIVISION DES CHARAKSOKITES. §. Lècre supérieure nulle ou indistincte. Les palpes très-petites, peu apparentes, museau allongé. ' Antennes couJces. (i) Antennes de onze articles. (a) Antennes insérées près de l'extrémité de la trompe. Charanson. (b) Antennes insérées vers le milieu de la trompe. Rhynchène. (a) Antennes n'ayant pas onze articles distincts. (a) Massue des antennes de trois ou quatre articles. Corps subglobuleux. Cione. (b) Massue des antennes d'un ou deux articles. Corps oblong. Calandre. Rhiiie. •• Antennes droites ou presque droites. (i) Pattes postérieures à cuisses renflées et propres à sauter. Orchêtc. Ramphe. (i) Point de pattes propres à sauter. (a) Antennes de' neuf articles ; le neuvième formant la massue. Troisième article des tarses entier. Brachycère. (b) Antennes de dix ou onze articles. Le troisième article des tarses bifiile. (-+) Antennes filiformes ou subfiliformes. Rrente. (— î — ^) Antennes terminées en massue. tm Massue des antennes formée par le dernier article. Cylas. C?" Massue des antennes formée des troi-. derniers articles. (^) Tête dcjajée et portée sur un cou. Apodèrc. (»J<»J<) Tcle sessile ou reçue postérieure- ment dans le corselet. Atlolabc. §§. Lèvre supérieure apparente. Palpes très-distinctes. Museau court. (i) Antennes filiformes. Les yeux échancrés. Bruche. (a) Antennes en massue ou plus grosses à leur estrémité. Les yeux entiers. Anthribe. CHA.RANSON. (CurCulio.) Antennes de onze articles, coudées, terminées ea massue, et insérées latéralement près de re.xtréinito de la trompe : la massue porfoliéc ou solide, triar- liculée. Tête prolongée antérieurement en une trompe dure , terminée par la bouche. Corps ovale. Jnlennœ undecim arliculatœ , fiactœ, clatatce , ad lalera propè extremitaleiu insertœ : clam i}er- foliatâ autsolidâ, triarticulatâ . Cuput aniicè rostratiim , rostro dura, ore iermi- nato. Corpus ovatum. Observations. Sauf les bruches, Linné réunissait toutes les charansonites en un seul genre, sous le nom de citrculio. Ce genre était facile à reconnaître d'après la simple considération du prolongement antérieur de la tèle ea forme de trompe. Mais les espèces extrêmement nombreuses étaient très-diffi- ciles à déterminer. On a depuis considéré ce grand genre comme une famille, cl on l'a partagé en uii grand nombre de genres, dont celui que j'expose ici est du nombre. Ainsi les charansons, dont il s'agit maintenant, sont les charansonites qui ont les antennes insérées latéralement près de l'extrémité de la trompe. Ces antennes sont coudées , terminées par une massue triarticulée , perfoliée ou presque solide. Ce genre comprend les coléoptères ks plus riches en couleurs brillantes. ESPÈCES. [Celles qui sont étrangères à l'Europe.'] 1. Charanson impérial. Curculio imperialis. C. viridi-aureus ; clytris striis elevalis, alris, brevibus, puhciisque iiiijjresnis viy'tdi-aureis ■ Uliv. Curculio imperialis. Fal>. Eleut. a. p. ôu8. Oliv. Coléopt. 5 n°83. pi. i.f. i.p. 293. Habite le Brésil. Très-bel insecte, furl recherché dans les collections. i. Charanson royal. Curculio regalis. c. viridi-cœruleus; eli/lris fàsciis répandis aureis. Oliv Curculio reijalis. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 5o8. Oliv. Col. 5. a» «3. p. 297. pi. I. f. 8. Habile Saint-Domingue. Oliv. lii:>ectc orné de couleurs très-brillantes. 5. Charanson somptueux. Curculio sumptuosus. C. clij'lris viresceyitibus i putictis elevatis , alris, buii gibbis, F. Curculio sumptuosus. Fab. Eleut. 2. p. 5o8. Oliv. Col. 5. n" 83. p. 294. pi. i. f. i3. Habite à Cayenne. 4. Charanson fastueux. Curculio fasluosus, C. niyro-viridis ; elytris punctato-slrialls, basî utrinque nibbis , auro maculatis. Oliv. Curculio fasluosus- Oliv. Col. 5. n" 83. p. igi. pi. 5. f. 5i . Curculio spUndiUus. Fab. Eleut. 2. p. 5-j7. Habite au Brésil. Etc. m HISTOIRE DES INSECTES. [Celles qui sont indigènes de l'Europe.] 5. Charanson vert, Curculio viridis. €• virescens ; thoracU elytrorumque lateribus ftavis. F. Curcutio viridis. Linn. Fab. Eleut. a. p. 5ia, Oliv. Col. 5. n» 83. p. 33;. pi. a. f. i8. Brachirinus viridis. Latr. Gen. vol. a. p. 256. Habite en Europe, dans les vergers. 6. Charanson grisâtre. Curculio incanus. C. fuscus , pilis cinereis nitidisque adspersus ; antennis prœlonijis , ferrutfmeis. Curcutio incanus. Linn Fab. Eleut. 2. p. 5i3. Panz. fasc. 19. t. 8. Geoff. i. p. 28a. n*» 10. Oliv. Coléopt. 5. n» 83. pi. 3i. f. 471. Habite en Europe. Etc. BBÎNCHÈNE. (RhyDChcOnus.) Antennes de onze articles , coudées , en massue , insérées vers le milieu de la trompe; à massue de trois ou quatre articles. Trompe ordinairement ar- quée , quelquefois fléchie vers la poitrine, Corps ovale ou oblong. yintennœ nndeciin artic)ilat(e , fractœ , clavatœ , versus médium rostri insertœ : clavâ tri seu qua- driarticulatâ. Rostrum plerùmque arcuattim , in- terdiim ad pectus inflexum. Corpus ovatum mil oblorujum. Observations. Les rhynchènes , dont il s'agit, sont cellos de F;ibricius et d'Olivier, que Latrcille divise en lixes, lipares el charaiisons. Ces charansoniles ne diffèrent de nos charansons que parce que leurs antennes-, au lieu d'êlrc attachées près de l'exlré- mité de la trompe, sont insérées vers son milieu. Ce genre est très-nombreux en espèces. ESPÈCES. [Massue en fuseau allongé, de quatre articles.] 1, Rbynchène trompe large, /ihynchœnus latiros- iris. a. fuscus, pifis cinereis vestiius ; rostro brevi , unicari- naio , ùisulcato; antennis brevibus , vix fractis. Lixus latirùstris. Lalr. Gen. 2. p. 259. An Lixus odonlalijicus ? Oliv. Col. 5. n» 83. pi. 3o. f. 456. Habite aux environs île Paris, sur les fleurs des chardons. 2. Rhynchèiie sulcirostrc. Rhxnchœnus sidciros- tris. Ji. oblontjus , cinereus, subncbutosus ; rostro trisulcato, Curculio sulcirostris. Linn. Fali. Eleut. 2 . p. 5i5. Lixus sulciroslris. Latr. Oliv. Col. 5. n» 83. p. j58. pi. 3. f. 24. Habile eu Europe , sur les cliardoui. fitc. [Massue formée brusquement , le plus souvent de trois articles. ] 5, Rhynchène de la prèle. Rhynchœnus equiseti. R.thorace tœvi ; ett/tris muricatis, nirfris ; punctis duo- bus apiceque albis. F. Bhynchœnus equiseti. Fab. Eleut. 2. p. 443. Panz. fasc. 42. t. 4. Oliv. Col. 5. noSS. p. ii5. pi. a;, f. 400. Habite en Europe , sur la prèle. 4. Rhynchène des pins. Rhynchœnus pineii. Jt. niger; ett/tris striatis, albo-maculatis. F, Rhyncltcenus pineti . Fab. Eleut. 2. p. 440' Oliv. Col. 5. n" 83. p. 2S8. pi. 27. f. 396. Liparus. Habite en Europe , sur le pin sauvage. Sa larve s'intro- duit dans la moelle des branches et fait périr les jeunes arbres. 5. Rhynchène de la vipérine. Rhynchœnus echii. R. niger; femoribus dentatis ; thorace elylrisque albo- tineatis. F. Rhynchœnus echii. Fab. Eleut. a. p. 48a. Panz. fasc. 17. t. la. Oliv. Col 5. n» 83. p. 209. pi. 23. f. 317. Habite en Europe , sur la vipérine. (j. Rhynchène des noisettes. Rhynchœnus nucum. Jt. femoribus dentatis ; corpore yriseo , longitudine rostri. F. Curcutio nucum. Linn. Panz. fasc. 42- 1. ai. Rhynchœnus nucum. Fab. Eleut. a. p. 486. Oliv. Col. 5. n" 83. p. ai5. pi. 5. f. 47. Habile en Europe. Sa larve vit dans les noisettes. Etc., etc., etc. CIONE. (Cionus.) Antennes de dix articles, légèrement coudées, insérées un peu au delà du milieu de la trompe; à massue de quatre articles. Corps court, ovale-arrondi, subglobuleux. jintetmœ decem articulatœ, subfractœ , rostri l>aulà postmedium insertœ : clavâ qiiadriarticulalà . Corpus brève, ovato-rotundatum , subgtobosum. OnsEiiVATions. Les cioiies tiennent d'assez près aux rhynchènes par leur l'orme, quoique en général leur corps soit très court; mais leurs anleimes , selon Lalreille, n'ont que dix articles. Ces insectes n'ont point leurs cuisses postérieures renflées et ne sont point sauteurs , comme les orchètes et les raïuphes. ESPÈCES. 1. Cione de la scrophulaire. C/oiim* sc/'op/iM/on'œ. C. femoribus dentnli.'; thorace albido ; elytris maculis duabus atris all'O connatit. Rhynchœnus scrophulariœ. Fab. Eleut. a. p. 4/8. Curculio scrojihutariw. Linn. Gcoff. 1. p. agti. u" 44- CHAKANSONITES. 187 Cionus.OYiY. col. 5. n» 83. p. io6. pi. i3. f. 3i4. Habite en Europe, sur )a scropliulaire. Silon Latreillc, le C thapsus et le C. verbasci de Fabricius , ne sont que des variétés de celte espèce. S. Cionc (le la blaltairc. Ciontis blattariœ. C. albidus ; ftmoribui denlatis ; eli/lris nlgro variis ; macuià dorsuti baseos ap'icisque lîujris. Khynchœnus blallarice. Fab. Elcut. a. p. 4;9- Habite en France , en Italie. Etc. BDIRE. (Rhiaa.) Antennes coudées , insérées vers le milieu de la trompe , de huit articles : le dernier en massue al- longée. Trompe droite, cylindrique, dirigée en avant. Corps allongé. Pattes antérieures plus longues que les autres. j4ntennfB fraclœ, versus médium rostri insertœ; arliculis octo : ultimo clavam elongatam consti- tuente. Rostrum rectum, cylindricum , anticè por- rectum. Corpus elongatum. Pedes antici aliis longiores. Observatioiïs. La rhine serait une rhynchène si ses antennes avaient onze articles et leur massue moins simple. Elle parait offrir le type d'un genre particulier. ESPÈCE. 1. Rhine barbirostre. Jiliina barbirostris, Lat. Rhina. Latr. Gen. vol. a. p. sGS. Lixus barbirostris. Fab. Eleut. 2. p. 5oi. Charanson. Oliv. Col. 5. n" 83. pi. /,. f. 3?. a. b. Seba mus. ^. t. gS. f. 5. Habite en Afrique et dans l'Inde, CAI.ANDBE. (Calandra.) Antennes de neuf articles, coudées, insérées, sur les côtés , à la base de la trompe ; à massue solide, biarticulée. Trompe allongée, grêle, penchée. Corps ovale, un peu en pointe aux deux bouts. Antennœ norem articulatœ ,fractœ , rostri baseos lateribus insertœ : clavâ solidâ, biarliculafâ. Ros- trum elongatum , gracile, nutans. Corpus ovatum , extremitatibus subacutum. Observations. Les ca/a«rf;M sont bien distinguées des charansons, des rhynchènes, etc., puisque leurs antennes sont insérées latéralement à la base de la trompe, et qu'elles n'ont que huit ou neuf articles. Les espèces connues de ce genre sont encore peu nombreuses ; mais l'une d'elles n'est que trop con- nue par les dégâts que sa larve fait dans les greniers, eu dévorant le blé. ESPECES. 1. Calandre palmiste. Calandra palmarum. c. alra; eh/Iris abbreviatis , striaCis. F. Curcïttio paliuaritm. Linn. Calandra palmarum. Fab. Elcut. 2, p. 43o. Oliv. Col. 5. n° 83. p. 77. pi. 2. f. 17. Habile l'Amérique méridionale. Sa larve vit dans les pal- miers ; ou la mange. 2. Calandre raccourcie. Calandra abbreviata. C. alra; thorace punctalo ; elytris substrialis. F, Calandra abbreviata. Fab. Eleut. a. p. 436. Latr. Gcn. Crust. et Ins. 2. p. 370. Oliv. Col. 5. n» 83. pi. 16. f. 195. a. b. Panz. fasc. 4^. '• 3' Habite en France, en Allemagne. 5. Calandre du blé. Calandra granarta, C.pîcea; thorace punctato y longititdine eli/ù'orum. F. Curculio granarius. Linn. Calandra yranaria. Fab. Eleut. 2. p. 437. Oliv. Col. 5. n" »3. p. 95. pi. 19G. a. b. Curculio. l'anz. fasc. 17. t. 1 1. GeofF. i. p. 285. n" 18. Habite en Europe, el dévore le blé des greniers. 4. Calandre du riz. Calandra oryzœ. C. picea, thorace punctalo; tongitudine elijlroium; elytris punctis duobus rufis. F. Curculio oryzce. Linn. Calandra oryzœ. Fab. ibid. p. 438. Oliv. col. 5. p. 97. pi. 7. f. 81. a. b. Habite le Levant, l'Afrique, et souvent est apportée avec le riz qui nous vient de ces pays. Etc. orch£te. (Orchesles.) Antennes presque droites, insérées près du mi- lieu de la trompe, de dix articles : les trois derniers formant la massue. Trompe courbée en bas. Corps ovale; corselet petit; pattes postérieures à cuisses épaisses et propres à sauter. Anlennœ subrectœ, rostri versus médium insertœ, decem articitlatœ : articulis tribus ultimis clavam formantihus. Rostrum subtils inflexwii. Corpus ovatum; thorax parvus, pedes postici saltatorii; femoribus crassis. Observations. Les orchêtes sont des charansonites sauteuses, et qui n'ont que dix articles aux antennes, dont les trois derniers forment une massue ovale. Elles tiennent de très-près au.x ramphes par leurs rapports, ESPÈCES. 1 . Orchéte de l'aune. Orchestes alni. 0. niger, pubescens ; thorace elylrisijue fulvo rubris ; el'/lris niaculis duabus nigris. Curculio alni, Linn. Curculio. Geolï. i. p. aS6. n" 20. 188 Mhynchasnus alni. Fah. Latr. Gen. a. p. : Oliv. Col, 5. n- S3.pl. 3j. f. 4'''- Habite en Europe, sur l'aune, le bouleau. 2. Orchéte de l'osier. Oichestes viminalis. O. pubesccns, lestaceus; eli/lris slrialis. Curculio ((Herciis. Linn. Rhyjichœnus viminalis. Fab. Eleut. a. p. i^Q^. Orchestes viminalis. Oliv. Col. 5. n'^ 83. pi. 32. f. 4^0* Habite en Europe, sur le chêne, le saule, etc. Etc. HISTOIRE DES INSECTES 567. BAUFHE. (Ramphus.) Antennes droites ou presque droites, insérées à la base latérale de la trompe, entre les yeux, ayant onze articles : les quatre derniers formant une mas- sue ovale. Trompe allongée, fléchie vers la poitrine. Corps ovale. Les pattes postérieures propres à sauter, leurs cuisses étant renflées. jlntennœ subrectce, ad hasim lateruleni rostri, inter oculos, insertœ, undecim artkulalœ : articuUs quatuor ultimis clavam ovatem formantibus. Hos- irum elongatum, ad pectns inflcvum. Corpus ovalum. Pedes postici saltatorii : fonori- bus incrassatis. Observations. Les ro»ip/(es sont des charansoniles sauteuses, comme les orchctes; mais ils en sont bien distingués par leurs antennes. Par Tinscrtion des antennes , ces insectes ont une sorte de rapport avec les calandres. ESPÈCE. 1. Ramphe flavicorne. liamphus flavicornis. Latr. Hist. nat. des Ci'ust. et dos Ins. vol. 11. p. Q'f. Et Gen. vol. a. p. a.'îo. Oliv. Col. 5 n- 8[. pi. 3. f. 58. a. b. c. Habite en France, ete., sur le prunier épineux. Le R. to~ mentosus d'Olivier parait n'en être qu'une variété. EBACHYGÈBE. (Brachj'cerus.) Antennes courtes, droites, de neuf articles : le dernier formant une massue tronquée. Trompe courte ou médiocre, large, épaisse, penchée. Corps renflé, raboteux. Élylres connées. Point d'écusson. Tous les articles des tarses entiers. Ântcnnœ brèves, rectw, notent articulatœ : arti- cula clavam tnmcatam formante. Roslrum brerius- culum, latum, crassuiii , nutans. Corpus ovatum, turgidum, asperum. Scutelluiii nullum. Tarsorum articuli omnes indivisi. OiisEKVATio?i,s. Les brachycères , dont le genre fut établi par Olivier, sont, en quelque sorte, aux autres cliarausuniles , ce que les pimélies sont auxléné- brions. Ces insectes ont le corps ovale , renflé ou gibbeux, à élytres connées, aptères, embrassant l'abdomen par les côtés. Ils habitent, en général, les pays chauds , l'Afrique et les pays méridionaux de l'Europe , et se tiennent dans le sable. ESPÈCES. 1 . Brachycère aptère. Brachycerus apterus. B. Ihorace spinoso , cruceimpressâ: elijtris ferrugineo- punctalis. Brachycerus apterus. Oliv. Col. 5. n" 83. pi. i. f. 3. a. b. Curculio apterus. Linn. Brachi/cerus apterus. Fab. Eleut. a. p. 412. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 2. Brachycère algérien. Brachycerus algirus. B. cinereus; thorace spinoso sulcato ; ctytris anguh duplice spinosis. F. Brachycerus algirus. Fab. Eleut. a. p. 4i5. Oliv. Col. ibiil. pi. a. f. 19. a. b. Latr. Gen. a, p. aSa. Habile le midi de la France , l'Italie , la cote d'Afrique. BRENTE. (Brenlus.) Antennes filiformes ou s'épaississant un peu vers leur sommet, droites, à onze articles, et insérées au delà du milieu de la trompe. Tète prolongée an- térieurement en une trompe droite, le plus souvent très-longue, grêle, anlennifère, et terminée par la bouche. Corps allongé, subcylindrique, se rétrécissant antérieurement. Antennœ filiformes autsensim extrorsùm subcras- siores, rectœ, undecim articulatœ, post médium rostri insertœ. Caput in rostrum sœpius longissi- mum, gracile, rectum , anlenniferum , ore termina- tum, anticè porreclum. Corpus elongatum, subcylindricutn, anticè an- gnslalum. Observations. Les 6rc«(i4.p. 43j. pi. I. f. 5, et pi. a. f. 5. Habile la ISouvelle-Zclandc. 2. Brente anchorago. Brentus anchorago. B. femoribus anticis tlentatis ; thorace posttcè canall- culato, eh/Iris stria sesquiatlerâ flavà. F. Curcutio anchoraijo. Linn. Brentus anchorago. Fab. ibid. p. S^g. Oliv. Coléopl. 5 n" 8^. pi. l. f. a. a. b. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Etc. \'oyez, pour les autres espèces, Fabricius et OliTicr. CTLAS. (Cylas.) Antennes droites, insérées vers le milieu de la trompe , en massue au sommet , de dix articles : le dixième formant une massue ovale-oblongue. Trompe droite, avancée, cylindrique. Corps allongé, rétréci antérieurement. Port des brentcs. jéntennœ rectœ , versus médium rostri insertœ , apice clavatœ, decem arliculatœ : articula decimo clavam ovato-elongatam constituente. Rostrum rec- tum, cylindricum, porrectiaii. Corpus elongatum , anticè anyustatuin. Habitus brentorum. Observations. Quoique les cylas aient beaucoup de rapports avec les brentes, leurs caractères, et particujièremetit ceux de leurs antennes, me parais- sent avoir suffisatiiment autorisé Latreille à en for- mer un genre particulier. ESPÈCES. 1. Cylas brun. Cylas brunneus. C. brunneus, immaculalus ; elylris ovatls lœvibus. Oliv. Cylas brunneus. Latr. Gen. 2. p. 244, Oliv. Col. 5. n° 84 bis. p. 446. Brenlc , pi. i. f. 3. a. b. Brentus brunneus. Fab. Eleut. 2. p. 548. Habite au Sénégal. 2. Cylas fourmi. Cylas formicarius. Oliv. C. piceus, thorace ferrugineo. Oliv. Col. ibid. p. 446- pi- 2. f. 19. Brentus formicarius. Fali. Eleut. 2. p. 549. Habite les hules orientales. APODÈHE. (Apoderus.) Antennes de onze articles, dont les trois derniers forment la massue. Trompe courte, large, dilatée h son extrémité. Tête dégagée; un cou distinct. Abdomen large, obtus à son extrémité. Antennœ subundecim arliculalœ , propè apicem rostri insertœ ^articulis tribus ultimis clavam effor- mantibus. Rostrum breviusculum, apice dilaiaium. Capiil poslicè attenuahim, colla distincto eleva- tum. Abdomen crassum, extremitate obtusum. Observations. Les apodères ont des rapports avec les attélabes, mais leur tête n'est point enchâssée postérieurement dans le corselet. Leurs jambes sont terminées par un seul éperon. ESPÈCES. 1. Apodère longicoUe. --//xw/cws longicoUis. A . rufus; colla elongato cylindrico-yiiyro; elytrispunctis impressis, strialis. Oliv. Col. 5. n» 81. p. 18. Attélabe, pi. I. f. 25. Altelabus longicoUis. Fab. eleut. a. p. 417. Habite aux Indes orientales. 2, Apodère du noisetier. Apoderus coryli. Aniger; elylris rubris, punclalo-striatis. Altelabus coryli. Linn. Fab. Eleut. a. p. 416. Bhinojnacer. Geoff. 1. p. ajS. n" it. Apoderus coryli. Oliv. Col. 5. n''8i. pi. 1. f. 14. Habite en Europe, sur le noisetier et sur quelques autres arbres. Sa larve enroule les feuilles en cylindre et s'y enferme pour se métamorphoser. Etc. ATTÉLABE. ( Attelabus.) Antennes de onze articles, insérées un peu au delà du milieu de la trompe , les trois derniers articles formant une massue. Trompe ordinairement courte, large, dilatée au sommet. Tête sessile ou enchâssée postérieurement dans le corselet. Abdomen épais , obtus à son extrémité. Jambes terminées par deux éperons. Antennœ undecim articulalœ, paulàpost médium rostri insertœ : arliculis tribus ultimis clavam for- mantibus. Rostrum sœpiùs brève, latum, apice di- latatum. Caput sessile autposticè intrà thoracem inclusum. Abdomen crassum, extremitate obtusum. Tibice bicalcaratœ. Observations. Les attélabes semblent se rappro- cher un peu des bruches par leurs rapports , et en indiquer le voisinage. Ce sont encore des charanso- nites, mais à trompe ordinairement courte et un peu dilatée à son extrémité. Ces insectes ont le corps ovale, rétréci en pointe antérieurement. Leurs an- tennes ne sont point coudées conmie celles des charansons et des rhynchènes ; elles se terminent en massue perfoliée. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Les larves des attélabes sont sans pattes, vivent de substance végétale, et attaquent les feuilles, les fleurs, les fruits et les tiges de plantes. Elles font d'autant plus de tort aux végé- taux, qu'elles se tiennent cachées, soit dans des fruits, soit dans les tiges des [jlaiites. Elli-.s s'enfer- ment dans une coque pour se métamorphoser. HISTOIRE DES l.XSECTES. ESPÈCES. 1. Âttélabe laque. Attelabus curculionoides. Linn. A. niger; thoraceelytrisqite striato-punctatis, rubris. F. jittetabus curcutionoïdes. Fab. EleiU. a. p. 420. Hhinomacer. GeofF. i. p. 273. n" 10. jittelabus , n" a. Latr. Gen. a. p. a47' Habite en Europe, sur (iifféreats arbres. !I a le corselet et les élytres rouges. 2. Attélabe de la vigne. Attelabtts Bacchus. ji'Cupreo-virîduIus,pubgtcensi antermls rostnqueapice nigris. Curculio bacchus. Linn. Aitetabus bacchus. Fab. Eleut. a. p. 4a 1. Khijnchîtes bacchus. Latr. Gen. a. p. 349. Oliv. Col. 5. n" 81 . pi. a. f. 37. Habite en Europe, sur la vigne etsur différents arbres. Sa larve vit dans les feuilles enroulées de la vigne, et fait un grand tort à eette plante en la dépouillant quelque- fois presque totalement de ses feuilles. Etc. \^. Lèvre supérieure apparente; palpes très-distinctes, museau court. BBDCHE. (Bruchus.) Antennes filiformes, souvent pectinées ou en scie vers leur sommet , insérées dans l'échancrure des yeux. Palpes inégales. Mandibules simples , poin- tues. Les yeux échancrés. Tête penchée , séparée du corselet ; corps obtus postérieurement, les clytres ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen. .Anlennœ filiformes, versus apicem sœpè serralw aut peclinalœ , in oculorum sinu inserlœ. Palpi inœqudles. Mimdibulœ simplices , acutœ. Ociili emarginati. Caput nutans , à Ihorace distinctuin; corpus pos- iicè oblusum; elytra sœpiùs abdomine paulà bre- viora. Observations. Les bruches appartiennent encore aux charansoniles par leurs principaux caractères; mais comme leur museau est un peu court el large, les parties de leur bouche sont plus distinctes que dans la plupart des autres charansoniles. Leurs an- tennes sont liliCormes, quoique s'épnississant un peu vers leur sommet, et, en général, elles sont un peu pectinées ou en scie dans leur partie supérieure. Elles sont presque de la longueur de la moitié du corps, et ont onze articles. La tète des bruches est la partie la plus étroite de leur corps; elle est inclinée en devant, séparée du corselet, et comme sonlenue par un cou qui se courbe en avant. Le troisième article des tarses est bilobé. Les larves des brnclicsexercentdcgraiids ravages sur les dilicrentcs graines, et particulièrement sur celles des plantes légumineuses , telles que les fèves, les lentilles, les vesccs , etc. Elles attaquent aussi les graines du //(eoé/o«ia, de plusieurs palmiers, etc. La larve passe l'hiver dans la graine, dont elle con- somme une partie de la substance intérieure , et ensuite elles'y métamorphose. On rencontre l'insecte parlait sur différentes fleurs. Les espèces connues de ce genre sont déjà assez nombreuses. ESPÈCES. 1. Bruche des noyaux. Bruchus nucteorum. B. cinereus; eh/tris slriatis ; femoribus posticls ovalis, dentatis. F. Bruchus nucteorum. Fab. Eteut. a. p. 396. Oliv. Col. 4. n" 79. pi. I. f. I. Habile l'Amérique méridionale. Oliv. '■l. Bruche du pois. Bruchus pisi. B. ehjtris nigris , atbo maculalis ; podice albo;punclia duobus nigris. F. Bruchus pisi. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 396. Latr. Gen. a. p. 240. Panz. fasc. 66. t. 11. Oliv. ibid. pi. i. f. 6. Mylabris. Geoff. 1. p. 367. n° 1. pl.4.f. 9. Habile en Europe. Sa larve vit dans l'intérieur des pois, des lentilles, etc. 5. Bruche des graines. Bruchus granarius. B. ehjtris nigris ; atomis albis ; femoribus posticis itni~ dentatis, F. Bruchus granarius. Linn. Fab. Eleut. a. p. 399, Oliv. ibid. pi. I. f. 10. a. b. Habite en Europe , dans différentes graiaes. Etc. ANTHRIBE. (Anthribus.) Antennes de onze articles ; les trois derniers for- mant une massue. Trompe aplatie, courte. Lèvre supérieure apparente. Mandibules un peu fortes. Les yeux entiers. Tête sessile. Corps ovoïde ou ovalc-oblong. Le pénultième article des tarses bilobé. Jntennœ undecim urticulatœ : arliculis tribus ullimis clavam formaiilibiis. liostrum planiilatum, brève. Labrum conspicuuin. Mandibulœ validius- culœ. Oculi intcgri. Caput sessile. Corpus obovaluin aul ovato-obton- gum. Tarsoruvi articulus penitltimus bilobus. Observations. Les anthribes avoisinent les bruches parleurs rapports, et en sont néanmoins très-dis- liiictcs. I.oiirs antennes sont en massue , quoique un peu moins dans les mâles que dans les femelles. (!es insectes fréquentent les arbres el les fleurs. On croit que leurs larves vivent sous les écorces. Plu- sieurs des macrocéphalcs d'Olivier appartiennent ù ce genre. nUlNlTES. 101 ESPÈCES. 1, Aiithribe rhiiioniacer. Jnthribus rhinomaccr. Latr. ^. vit/oso-pîceus ; antennis pediôusque testaceis. Rhinomacer atlelaboities. Fab. Eleut. i. p. 4^8. Oliv. Col. 5. «■<87.pl. I. f. a. Anthribus. Lalr. Gen. 2. p. aSj. Habite en Europe, en France , sur les pins. 2. Âiilliribe latirostre. Anthribus latiroslris. A. roslTO lalislimo, piano ,- elytrii apice albis,- punclis duobus ntgris. F. Anthribus iatirostris.hàli\ Fab. Eleut. a. p. 4o8. Panz. fasc. i5. t. la. Anllinbe. GeofiF. i. p. 307. n« 3. pi. 5. f. a. Habile en Europe, dans les bois, Elc. Voyez VantAribus scabrosus et l'anthribus varius de Fabricius. QUATRIEME SECTION. Cinq articles au.r tarses des (leus premières paires de pattes, et quatre seulement à ceux de la troisième paire. LES HÉTÉROMÈRES. Les insectes de cette section sont évidemment intermédiaires ou moyens entre les C. létramères ci-dessus exposés et les C. penlanicres qui viennent après eux. La transition des létramères aux hétéro- mères est, en effet, indiquée par les rhinites qui, quoique insectes hétéromères , offrent encore un museau avancé , comme dans les cliaransonites. Ces insectes sont très-nombreux et Irès-diversiflés dans leurs espèces. Les entomologistes ont beaucoup varié dans la division de cette section, dans rinstilution des fa- milles , et surtout dans celle des genres nombreux qu'ils ont formés parmi ces insectes ; ce qui rend cette même section plus difficile encore à étudier que la précédente. Tendant toujours à simplifier la méthode et à faciliter les distinctions indispensables, j'emploie ici les principales coupes formées en dernier lieu par Latreille, les disposant entre elles selon mon opinion , et je divise les hétéromères, dont il s'agit , en coupes primaires, de la manière suivante. BIVISIO:^ DES c. HÉTÉROMÈRES. §. Un museau avancé, antennifère. Les rhinites. §§. Point de museau antennifère, (i) Tclc ovalaire, sans cou, c'esl-à-cUrc , sans rctrccissement brusque par Jcrricie. (a) Mâchoires sans dent cornco au côté interne. (-h) Antennes de grosseur cijalc, ou s'amincissant vers leur extrémité. Les stcnélites. (-f— f) Antennes (grossissant insensiblement , ou se ter- minant en massue , et ordinairement perfoliées. Les taxicornes. (b) Mâchoires ayant une dent cornée au côté interne. Les mélasomes. (a) Tête triangulaire ou en cœur , séparée du corselet par un rétrécissement brusque en forme de cou. Les Irachélites. LES RHINITES. Un museau avancé et antennifère. Les rhinites paraissent de véritables charansoni- les , la partie antérieure de leur tête formant ua museau plus ou moins long, avancé et antennifère. Mais comme ces insectes sont de la classe des C. hé- téromères, j'ai dû les séparer des charansonites , qui terminent les C. tétramères , et les placer en tète des C. hétéromères , afin de conserver l'ordre des rapports. Il n'y a que trois genres connus qui puissent être rapportés à la coupe des rhinites, et que l'on ne doit pas écarter, savoir : le rhinosime qui tient de très- près à la division des bruchellcs ; le rhinomacer qui semble avoir des rapports avec les sténélites ; et le sténostome qui avoisine les œdémères. RHINOSIUE. (Rliinosimus.) Antennes de onze articles, grossissant vers le bout, et presque en massue. Museau plat, dilaté, plus ou moins avancé et antennifère. Mandibules bidentécs à leur pointe. Corps ovale-oblong. Les yeux entiers , globuleux. Antennœ undecim articulatœ, subclavalœ aut extrorsiun sensim crassiores ; rostrum planulattim, anticè productum, aiitenniferum. Mandibulœ apice bidenlatœ aut bifidœ. Corpus ovato-obtongum. Oculi integri, globosi. Observations. Les rhinosimes, quoique hétéro- mères par les articles de leurs tarses , paraissent avoisiner les anthribes et les bruches par leurs rapports. Le pénultième article de leurs tarses est plus court que dans tous les autres hétéromères. Ils ont les mâchoires biûdes comme les rhinoma- cers, mais leurs mandibules sont fendues et bidcn- lées à leur pointe. 192 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Rhinosime du chêne. Rhinosimus rohoris. R.roslro thorace pedibusque rufis ; elylris nigroceneis. Curcutio rufïcoUis. Linn. ^nthribus roboris. Fab. Eleut. a. p. 4'0. Rhinosimus roboris. Lalr. Oliv. Col. 5. n» 85. pi. i. f. i. Habite en Europe, en France, sous l'écorce des arbres. 2. Rhinosime planirostre. Rhinosimus planirostris. R. rostro piano , iatissimo ; œneus ; rostro pedibusque testaceis. Antftribusplanirostris. Fah. Eleut. a. p. 4io. Panz. fasc. i5. t. il). An r/iinosimus œneus? Oliv. Col. 5. w 86. pi. i. f. 3. Habite en Europe. Etc. RHiNOUACEB. (Pihiooiuacer.) Antennes filiformes, insérées au delà des yeux. Museau étroit, antennifère. Mandibules simples. Mâchoires biûdes. Corps ovale, rétréci antérieurement. Elytres dures. Jntennœ filiformes, ante oculos et ab illis dis- tantes rostro insertœ. Rostrum angustum antenni- ferum. Mandibulœ simplices. Maxillœ bifidœ. Corpusovatum, anlicèangustatum.Elxira rigida. Observations. D'après le caraclère du museau an- tennifère , ce genre peut rester placé à coté des rhi- nosinies , avant le sténostome qui fait la transition aux sténchles , celles-ci ayant les œdémères en tête. ESPÈCES. 1. Rhinomacercharansonite. Rhinomaccr curculio- noides. R. villoso-griseus , antennis pedibusque nitjris. Mycterus curculionoides. Oliv. Coléopt. 5. n" 85. pi. i. f. 1. Panz. fasc. la. f. 8. Rhinomacer curculionoides . Fab. Eleut. a. p. 4a8. Habite l'Europe australe. Se trouve sur la mille-feuille. 2. Rhinomacer des ombellées. Rhinomacer umbel- talarum, R. suprà cinereus , sublùs albidus ; aniennis libiisque ru/'escenlibus. Oliv. Mycterus umbellalarum. Oliv. 5. n" 85. pi. i. f. a. Bruc/ius umbellalarum. Fab. Eleut. a. p. 396. Habite les îles de l'Arcliipel, sur les Qcurs îles ombelli- fères. STÉNOSTOUE. (Slenosloma.) Antennes subfiliformes, insérées sur la trompe au delà des yeux. Le dernier article des palpes cy- liiidracé. Corps allongé; corselet étroit, subcylindrique. Élytres longues , un peu molles, rétrécies vers leur sommet. Antennœ subfiliformes, ultra oculos rostro in- sertœ. Palporum articulus ultimns cylindraceus. Corpus elongatum; tliorax anguslus, subcflin- dricus. Elytra longa, versus apicem angustata, Molliuscula. OiiSEKVATioKS. Le sténostome ne tient plus aux rhinites que par son museau antennifère; il avoi- sine tellement les œdémères par ses rapports que Latreille ne l'en avait pas séparé d'abord. Illiger le lui a envoyé sous le nom de rhinomacernécxdaloïde. ESPÈCE. 1. Sténostome muselière. Slenosloma rostrata. leplura rostrata. Fab. Eleut. a. p. 36l. OEdemera rostrata. Latr. Gen. a. p. aag. Stenostoma. Latr. Considérations, etc. p. a 17. Habite la côte de Barbarie , la France australe. LES STENELITES. Antenties de grosseur égale, ou s'amincissant vers leur extrémité. Les slénéiites nous paraissent devoir suivre im- médiatement la coupe artificielle , mais nécessaire , des rhinites. Quelques-unes, parmi elles, ont encore la partie antérieure de la tête un peu avancée en museau , mais qui n'est plus antennifère. Ces insec- tes n'ont point de cou , c'est-à-dire, que leur tète ne forme aucun rétrécissement brusque par derrière. Leurs mâchoires sont dépourvues de dent cornée au côté interne, et leurs antennes n'offrent ni massue, ni grossissement graduel vers leur extrémité. Ils ont des ailes, et paraissent vivre , en état de larve , dans le bois ou sous l'écorce des arbres. Latreille, qui a établi celte famille et ses carac- tères, la divise d'après la considération de l'état des articles de leurs tarses. En adoptant cette considé- ration , nous présentons les deux divisions , qui en résultent, de la manière suivante : (1) Ceux qui ont le pénultième article de tous leurs tarses bilobé ou profondément cchancré. OEdémère. Nolhus. Galope. Lagrie. Mélandrie. (a) Ceux qui ont tous les articles des tarses, ou au moins ceux des postérieurs , entiers. Serropalpe, STÉNÉLITES. 193 Hallomcfio. l'yllie. Hélops. Nilion. Cistèle. ŒDÉiiÈRE. (ORdemera.) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, insérées devant les yeux, à articles cylindriques. Mandibules bifides au sommet. Bouche avancée en museau court. Les yeux presque entiers. Corps allongé. Élytres longues, molles, rétrécies vers leur extrémité. Antennœ filiformes, thorace longiores, antè oculos inseiiœ : articulis cylinilricis. Mandibttlœ apice bi- fidœ. Os in rostrutn brève productum. Oculi subin- tegri. Corpus elongatum. Elytra longa, moUia, tersùs apicem angustaia. Observations. Sous le rapport de la forme géné- rale du corps et de la mollesse des élytres, les œdé- mères semblent devoir être rapprochées des cantha- rides; sous d'autres rapports, néanmoins, l'qn doit les en écarter et les rapprocher des calopes , etc., comme le fait Latreille. Ces insectes ont la tête sessile, les mandibules bifides au sommet, les palpes maxillaires terminées par un article comprimé ou en hache allongée , et les crochets des tarses simples. On trouve ces insectes sur les herbes et les fleurs, dans les prés. ESPÈCES. 1, OEdémère bleue. OEdemera cœrulea, OE. ccerulea ; elytris subalatis ; femoribus postîcis cla- vatis, arcuatis. Necydalis ccerulea, Linn. Fab. Eleut. a. p. 372. OEdemera cœrulea. Oliv. Col. 3. n" 5o. pi. j. f. i6. Lalr. Gen. 2. p. 228. Habite en Europe, sur les plantes. C'est la cantharide, n" 3, de Geoffroy. 2. OEdémère bleuâtre. OEdemera cœrulescens, OE. thorace teretiusculo ; corpore cœruteo, sitbopaco. Cantharis cœrulea. Linn. Necydalis cœrulescens. Fab. Eleut. 3. p. 369. OEdemera cœrulescens. Latr. Oliv. Col. 3. a" 5o. pi. i. f. 14. Habite en Europe, sur les plantes. Etc. NOTHDS. (Nothus.) Antennes filiformes, simples, plus longues que le corselet, insérées dans une échancrure des yeux. Mandibules bifides au sommet. Palpes maxillaires ayant le dernier article en hache. Corps allongé, étroit. Antennœ filiformes , simplices, thorace longiores, in ociilontm sinu insertœ. Mandibulœ apice bifido. Palpi maxillares articula ultiino seciiriformi. Corpus elongatum, angustum, subcylindricum , Observations. Le genre «o'■ I- f- '• Panz. fasc. 3. t. i5. Habite l'Europe boréale, dans les bois. LAGBIE. (Lagria.) Antennes filiformes, grossissant un peu vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules courtes, terminées par deux dents. Palpes maxillai- res à dernier article en liache. Les yeux échancrés. Corps oblong ; la tête et le corselet plus étroits que les élytres. Mitennw filiformes, cxtrorsùm senslm snbcras- siores, aille ociilos inscrite. Mandibiilœ brèves, apice bidentalœ. Palpi maxillares arliculo iillinio sccuriformi. Oculi lunati. Corpus oblongum; capile thoraceque elyiris aii- gustioribus. Observations. Les lagries, dont il s'agit ici, n'em- brassent pas entièrement toutes les cspèci'S du genre lagria de Fabricius, mais seulement celles qui ap- partiennent aux coléoptères hétéromères. Leurs élytres sont un peu molles et flexibles, comme dans les cantharides, mais leur tétc n'est point inclinée de même; leurs mandibules bidentées d'ailleurs les en distinguent, ainsi que les crochets des tarses, qui sont simples. Ces insectes vivent sur les plantes, se nourrissant de leurs feuilles. ESPÈCES. 1. Lagrie tuberculeuse. Lagria tuberctilata. L. ovata, glabra , atra ; etijiris tttuerculatis, F. Lagria luberculata. Fab. Elcul. 2. p. 69. Oliv. Encycl. n° 4* Habite il Cayeniie. Collect. du Jluséum. 2. Lagrie hérissée. Lagria hirta. L. villosa, nigra; ihorace tereli ; elytris (lavescenli-tes- taceis, Chrysomela hirta. Linn. Lagria hirta. Fab. Eleut. ». p. 70. Oliv. Col. 3. Il» 49. pi. I. f. 1. Lalr. Gen, a. p. 198. Cantharide. n» li. Gcoff. 1. p. 344. Habile en Europe, dans les bois. Etc. HÉLANDHIE. (Mel.ilidria.) Antennes simples, filiformes, un peu plus lon- gues que le corselet. iMandibules tridentées au som- met.Palpesmaxillaires grandes, saillantes, terminées par un article en hache allongée. Tétc penchée. Corps ovale-elliptique, déprimé, plus étroit en devant. Antcimw simplkcs, filiformes, thorace patilà ton- giores, Mandibulœ apice tridenlatœ. Palpi maxil- lares magni, exserll, articula ullimo semrem clongatam simulante, Capiit nutans. Corpus ovato-ellipticum , depres- sum , anticè angusiius. Observations. Les mélandries paraissent avoir beaucoup de rapports avec les scrropalpes ; mais elles s'en distinguent au moins en ce que leurs tar- ses ont le pénultième article bilobé. ESPÈCES. 1. Mélandrie caraboïde. Melandria caraboides. M. nigra , nilida,punclulata , pubescens ; eh/tris nigro- cœrttleis, Chrysomela caraboides. Linn. Melanilria .terrata. Fab. Eleut. i. p. |63. Melandria caniboiiles. Lalr. Gen. 2. p. 191. Serropaipus caraboidet. Oliv. Col. 3. n° 5; bis. pi. i. f. i. Hclops. Panz. fasc. 9. t. l\. Habile en Europe , sous I ecorce des arbres. 2. Mélandrie variée. Melandria variegate. Lalr. M. fusca ; elytris pallidè lestaceii, fusco variit. Serropaipus variegatus. Bosc. Act. soc. Hist. nal.tab. 10. f. 3. Oliv. Col. 3. n« 5; bis. pi. i. f. J. Virccea variegala. Fab. Eleiil. a. p. 90. Hal)ite aux environs de Paris. Etc. Voyez le dircœa discolor de Fabricius et quelque» autres qui suivent. BEBROPAtPE. (Serropaipus. ) Antennes filiformes, à articles allongés, la plupart cylindriques. Palpes maxillaires très-saillantes, plus longues que la tête , en scie , à dernier article en hache allongée. Corps long, subcylindrique. Élytres presque li- néaires. Les quatres tarses antérieurs seuls ayant le pénultième article bilobé. Jntennœ filiformes ; arliculîs etongatis plerisque cylindricis. Palpi maxillares valdè exserti , capile loiigiores, serrali; arliculo ullimo securem elonga- tam simulante. Corpus longum, snhcxUndricum. Elytra subli- nearia. Tarsi quatuor : antici arliculo penultimo bilobo ; postici articulis omnibus integris. Observations. Le serropalpe a le corps bien plus allongé que celui des mélandries, et s'en disliiigue particulièrement par les tarses de ses deux pattes postérieures, donttous les articles sont entiers. ESPÈCE. 1. Serropalpe strié. Serropaipus strialus, Latr. Gen vol. i. tab. 9. f. m. et vol. a. p. 193. Dircœa barbota. Fab. Eleut. a. p. 88. Habile en Allemo(;no , en Franre, sur le vieux bois. STENELITES. 193 BALtOHÎNE, (Hallomcnus.) Antennes fililbrmes, insérées presque dans l'c- chancrurc des yeux. Mandibules bidcntécs au som- met. Palpes presque filiformes : les maxillaires plus longues, à dernier article subcylindrique. Corps ovale-oblong , un peu déprimé. Tous les tarses à articles entiers. Jnicnnœ filiformes, inociilontm sinu ferèinsertœ. MatuUhidœ apice hidcntatœ. Palpi suhpUforines : maxillaribus lonyioribus, articula vltimo siibc^lin- s lanipes, H. œncïis; e/i/tris striafis acwnïnatis, Tenebrio lanipes. Linn. Gcolf. r. p. 349. n" 5. Helops lanipes. Fab. i. p. iSj. Panz. fasc. 5o. t. 2. Latr. Gen. 1.. p. 188. Oliv. Col. 3. n° 58. pi. i. f. i. Habite en Europe , sous l'ccorce des arbres. 2. Hélops strié. Helops striatus. H. nigro-eeneus, nitidus; elytris strialis, oblusis ; an- tennis pedibusque piceis. Oliv. Helops striatus. Oliv. Col. 3. n° 58. pi. i. f. /J. Lalr. Gen. 2. p, 1S8. Tcnébriou. Geoff. i. p. 3^3. n" 4. Helops caraboides. Panz. fasc. 24. t. 3. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. NILION. (Mlio.) Antennes filiformes, un peu grenues. Palpes iné- gales. Mandibules courtes, bidentces au sommet. Corps hémisphérique; corselet très-court, trans- versal. Elytres un peu molles. Jntennœ filiformes; articulis rotundato-conicis. Palpi inœqiiales. Mandibulœ brèves, apice bidentaiœ. Corpus hemisphœricum ; thorax brevissimus, transversus. Elylra molliuscula. OssERVATions. Le nilion aie port d'une coccinelle; mais c'est un héléromère, et ses antennes ne sont point en massue. Il est velu et noirâtre en dessus. ESPÈCE. 1. Nilion velu. Nilia villasus. Latr. vol. i. tab. 10. f. 2. Nifîo Lalr. Gen. 2. p. 199, OL'gilus maryinatus. Fab. Elcut. a. p. 10. Habite la Guyane. De Cayeune. r.ichard. * m HISTOIRE DES INSECTES. ciSTÈLC. (Cisteia.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet, insérées dnns réchancrure des yeux. Man- dibules entières à leur pointe. Palpes subfiliformcs, inégales. Les yeux échancrés. Corps ovale, un peu convexe. Elytres plus larges que le corselet. Onglets des tarses simples, dentelés. ylntennœ fiUfoi-mes , thorace paulo longiores, in oculorum sinu insertœ. Mandibulœ apice aciito indwiso, Palpi stibfiliformes , inœquales. Oculi lu- nati. Corpus ovale vel oblongo-ovatiim, convesiuscii- lum. Elylra thorace latiora. Tarsorum unrjues simplices denticulali. Observations. Les cistèles, que Linné confondait avec les chrysomèlcs , appartiennent aux coléoptè- res hétéronières. Ce ne sont ni des ténébrioniles ni des cantharidies, mais des sténélites, distinguées des autres par leurs mandibules entières à leur pointe. Ces insectes sont, en générai, assez petits. Leur tête est inclinée en devant, leur corps est rétréci antérieurement, et leurs élytres couvrent l'abdomen dans toute sa longueur. On les trouve sur les fleurs ; ils ont des couleurs assez brillantes. ESPÈCES. 1. Cistèle céramboïde. Cisteia ceramboides. C. anlennis serralis ; corpore infrà niç/ro ; elylris flavo- rv/is , striaiîs. Chysomela eeramhoîdes. Linn. Cisteia ceramboiiles. F.1I1. Eleut. a. p. 16. Oliv. Col. 3. n»54. pi. 1. f. 4.0. b. Latr. Gen. j. p. 226. Morilelle. Geoff. i.p. 354. »" 3- Habite en Europe, dans les bois. 2. Cistèle soufrée. Cisteia sulphurea. C.flava; etytris sulphureîs. Chrysometa sulphurea. Linn. Cisteia sulphurea. Fab. p. 18. Latr. p. 3a6. Oliv. Col. 3. n»54. pi. 1. f. 6. Tent AWo. Geoff. i. p. 35i. n" ii. Habite en Europe sur la mille-feuille.Ies fleurs ombellées. 3. Cistèle lepturoïde. Cisteia leptxtroides. C. atra ; thorace rjuadrato ; elytris slriatis, teslaceis. Cisteia lepluroiiles. Fab. Eleut. 2. p. 17. Oliv. Col. 3. n»r)4. pi. I. f. 3. a. Panz. fasc. 5. t. 11. Habite le midi de l'Europe. Etc. LES TAXICORNES. Les antennes grossissent insensiblement vers leur extrémité, ou se terminent en massue, et sont or- dinairement perfoliées. Cette Iroisièmc famille de coléoptères hétéromè- res nous semble intermédiaire entre les sténélites et les mélasomcs. Les insectes qui s'y rapportent ont, comme les sténélites, une tête ovoïde, sans rétrécissement brusque par derrière, des mâchoires dépourvues de dent cornée au cùté interne ; mais leurs antennes grossissent insensiblement vers leur sommet , ou sont terminées en massue. Presque tous sont pourvus d'ailes. Plusieurs parmi eux vi- vent dans les champignons, et les autres sous les écorces des arbres ou à terre. En employant les ca- ractères indiqués par Latreille, je les distribue de la manière suivante : (1) Tète saillanle ou découverte, nes'offrant point dans une échancrure du corselet. (a) Base ou insertion des antennes découverte , non cachée par le bord latéral ou avancé de la tête. Orchésie. Tétratome. Léiode. (b) Insertion des antennes cachée sous les bords latéraux de la tête. Cnodalon. Épitrage. Elédone. Trachyscèle. Phalérie. Diapère. Hypophlée. (i) Tète cachée sous le corselet , ou reçue dans une échao- crure de sa partie antérieure. Cossyphe. llélée. ORCBÉsic. (Orchesij.) Antennes courtes, de onze articles: les trois der- niers formant une massue. Palpes maxillaires sail- lantes, à dernier article en hache. Tête très-inclinée. Corps ovale-oblong. Antennœ brèves , undecim articulatœ : articulis tribus uUimis clavavi formantibus. Palpi maxillarcs exserti, articnlo ultimo securiformi. Caput valdè nutans. Corpus oblongo-ovatum. OnsERVATioNS. L'orcliésie ressemble beaucoup à riiallomèiic par son aspect; mais, outre que ses aiiteimes sont en massue, les quatre tarses aiilc- rieius ont le pénultième article bilobé, tandis que dans rhallomcnc tous les tarses ont leurs articles entiers. TAXICORNKS. 197 ESPÈCE. 1. Orchcsie luisante. Orchesia tnicans. Latr. Gen. a. p. 19). Dircœa micans, Fab. Elciit. a. p. 91. Halfomemts tnicans. Panz. fasc. 16. t. 18. Haliite en Europe, datis les bolets. Les jambes postérieures ont deux épines à leur extrémité. TÉTBATOMC, (Tetratotna.) Antennes de la longueur du corselet, terminées en une massue perfolicc, de quatre articles. Palpes maxillaires plus longues que les labiales. Corps ovale. Tous les tarses à articles entiers. Antetmœ thoracis longitudine, clavâ quadriarti- culalâ perfoliatàqtie Icrminafœ. Palpi ma. villa les labialibus longiores. Corpus ovatum. Tarsi omîtes arliculis integris. Observations. Les tétralomcs vivent dans lescham- pignons, comme les diapèrcs, et s'en distinguent principalement par leurs antennes en massue. Ils n'ont point d'épines à leurs jambes postérieures. ESPÈCES. 1. Tétratome des champignons. 7'efrofoHîo fungo- rum. T. rufum; capile ely truque nigris. Tetratoma fungonim. Fab. Eleut. a. p. 574. Latr. Gen. a. p. iSo. Panz. fasc. 9. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons. 2. Tétratome de Desmarets. Tetratoma Desmaretsii. T. capife , thorace ely (risque cupreo-virîdibus, nitidis. Tetratoma Desmaretsii. Latr. Gen. 2. p. iSo. Habite aux environs de Pari.^, dans le bolet du chêne. I.ÉIODE. (Leiodes.) Antennes courtes, terminées par une massue per- foliée de cinq articles : le second article de la mas- sue fort petit. Palpes courtes. Corps en ovale raccourci, presque hémisphérique. Jambes extérieurement épineuses. Antennœ brèves, clavâ perfoliatâ, quinque-articu- latâ terminatœ : clavœ articula secundo perparvo. Palpi bi'eres. Corpus ovato-abbreviatuni , subhemisphœricum, Pedes tibiis extùs spinosis. Observ.\tio:«s. Les /éî'offes, ayant le corps court, en ovale arrondi , convexe et lisse , sont faciles à reconnaître. On les trouve sur les plantes et les arbres. BE L«1IARCK. T. II. ESPECES. 1. Léiode brune. Leiodes pi'cea. Lat. X. picea ; antennis pedibusque rufts ; elytris punctato- striatis ; tibiis posticîi arcuatis. ' Anisûtoma picea. Panz. fasc. 37. f. 8, Leiodes picca. Lalr. Genr. a. p. 18t. Habile en Europe, sur les plantes. 2. Léiode ferrugineuse. Leiodes ferruginea. L. ferruginea, elytris striatis; tibiis posticîs rectiusculi», Anisotfljyta ferruginea. Fal>. Eleut. i. p. 99. Sphœridium ferrugineum . Oliv. Col. 3. n» i5. pi. 3. f. 14. Habite en Europe. 3. Léiode humérale. Leiodes humeralis. £. atra, nitida ; elytris macula baseos rubrâ. Anisotoma humeralis. Fab. Eleut. i. p. 99. Panz. fasc. 23. t. i. Spheeridium. Habite en Europe , sur les arbres. cnoDAKON. (CnodaloD.) Antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, les six derniers articles imitant des dents de scie. Palpes maxillaires terminées en hache. Corps ovale, très-bombé; corselet transversal. Antennœ sensim e.vtrorsùm crassiores ; arliculis sex ultimis compressis, latere interno dilatato- serratis. Palpi maxillares articula ulliiiia securi- formi. Corpus ovale, gibbuni. Thorax transversus. Oeserv.4tio>s. Le cnodalon a un peu le port d'un érotyle. Ses antennes sont de la longueur du cor- selet, et leur insertion n'est plus h découvert. Le sternum se termine postérieurement en une pointe reçue dans une fourche située entre les secondes pattes. ESPÈCE. 1. Cnodalon- vert. Cnodalon viride, Latr. Gen. vol. i. lab. 10. f. 7. et vol. 2. p. 18a. Ejusd. Hist nat., etc. vol. 10. pi. 89. f. 5 et p. 3ao. Habite à Saint-Domingue. Il est d'un vert bleuâtre. ÉFITRAGE. (Epitragus.) Antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, les quatre derniers articles presque den- tiformes. Palpes maxillaires à dernier article plus grand, obtrigone. Menton grand, recouvrant la base des mâchoires. Corps oblong, à dos convexe. Corselet carré ou en trapèze. 13 198 HISTOIRE DES INSEf.TKS. Antennœ êensim exlrorsùm crassiores, arti'culis quatuor nltimis suhdentiformibus. Palpi maxil- lares articula majori oblriqono. Mcntum magnum, maTillarum basim oblerjens. Corpus oblongum , dorsi média convexo. Thorax quadratus aut trapcziformis. Observations. Vépitrage est remarquable par ses antennes courtes, son menton, et son corps oblong, un peu en pointe aux extrémités. ESPÈCE. 1. Épitragebrun. Epilragus fusciis.Lalr. Latr. Gen. vol. i. tab. lo. f. i. et vol. «.p. i83. Habite à Cayenne. ÉLÉDONE. (Eledona.) Antennes courtes, arquées, à derniers articles plus grands, formant une massue oblongue et com- primée. Palpes filiformes : le dernier article des maxillaires subcylindrique. Corps ovale ; corselet transverse. Antennœ brèves, arcuatœ : articulis aliquot ul- timis majoribus clacam oblangam campressamque formantibus. Palpi filiformes : maxillarum articula nltima subcylindrico. Corpus ovatum ; thorax transversus. Observations. Vélédane a la tôle en partie cacliée sous le corselet , le corps légèrement coiivexc , un peu inégal ou rude en dessus, ce qui l'a fait consi- dérer comme un opatrc. Elle parait se rapprocher davantage des diapèics. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCE. 1. Élédone agaricicole. Eledona agaricicola. Latr. E. obscurl nigricans; Ihorace rur/osu/o; eli/lris slrialis. Bolilophagus agaricicola. Fab. Eltut. i. p. ii4' Opalrum agaricicola. Panz. fasc. 43' t. 9. Oliv. Col. 3.n» ,')6. |)l. I . f . 11. a. b. Eledona. Latr. Gen. 5. p. 178. Habite en Europe, dans les bolets. Etc. Voyez les autres espèces dans Fabricius et I.atrcillo. Corpus rotundatum, conve.rum. Pedes validis- simi, fossorii; tibiis spinosis. Observations. Les trachyscèles avoisinent les dia- pères ctsurloul les phaléries de Latreille. Elles s'en- terrent dans le sable des bords de la mer. Leurs mandibules sont entières à leur pointe. ESPÈCE. 1 . Trachyscèle aphodioïde. Trachyscelis aphodioides. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 879. Habite aux environs de Monlpellier sur les bords de la mer. TB&CBXSGÈLE. (Trachyscelis.) Antennes à peine plus longues que la tête , termi- nées par une massue ovale, perfolié<',de sixarlicles. Corps arrondi, bombé. Pattes fortes, fouisseuses, jambes très-épineuses. Antennœ capilc vi.r longiores, articulis scx ulti- miscluvamperfoUalambreritcroratamcfflcientibus. PBAt^HiE. (Phaleria.) Antennes insérées sous un rebord, grossissant insensiblement, et peifoliécs seulement près de l'extrémité. Corps ovale ou en carré long, un peu déprimé. Jambes antérieures élargies, épineuses, comme propres à fouir. Jntcnnw infrà clypci marginem insertœ , sensim extrorsùm crassiores, versus exlremitalem perfo- liatœ. Corpus orato-oblongum, subdepressum. Pedes antici tibiis dilatalis, spinosis, subfossoriis. Observations. LesphaUries avoisincntles diapèrcs par leurs rapports , mais leur corps est plus allongé, moins bomhé, et ce n'est que près de leur extré- mité que les antennes sont perfoliécs. Les màlcs ont souvent des tubercules sur la tète. On croit qu'elles vivent dans le bois pourri ou sous l'écorce des arbres. ESPÈCES. 1. Phalérie cornue. Phaleria caniuta, P/i. frrruginsa; mandibulis porreclis , recurvis, comi- formibus. Trogossilacormila. Fab. Eleul. i. p. i55. Phaleria cornuta. Latr. Gen. i. I. 10. f. l{. et Toi. s. p. 175. Habite l'Afrique boréale , l'Asie australe. . Phalérie des cuisines. Phaleria culinaris, Ph. ferniginctti elytris crenato-striatU ; tibiis aniicis dfnlatis. Tenebrio culinaris. Linn. Fab. Eleut. i. p. i48. Phaleria cidiuaris. Latr. Gen. >. p. ijS. Tenebrio culinaris. Oliv. Col. 3. n" Tij. pi. 1. f. i3. Habite en Europe, sous les écorces , dans les tas de blé. Etc. DIAPÈRE. (Diaperis.) Antennes perfoliécs. grossissant insensiblement vers le l)out. Palpes filiformes. TAXICORNES. 199 Corps ovoïde, tiès-convexe. Tête inclinée et un peu enConcce sous le corselet. Toutes les jambes allongocs, également étroites. Antcnnœ perfoUatœ , senslm cxtrorsùm crassio- res. Pa/pi filiformes. Corpus obovalum. rel ovato-rotumlalnm, valdè convexum. Caput thorace paiilni occuUatum. Ti- biœ omnes elongatœ subœquè angustœ. Observatioas. Les diapcrcs vivent dans les cham- pignons. Ils ont le corps plus raccourci et plus coiivcie que celui des phaléries, et leurs antcrmcs, qui grossissent insensiblement vers le bout , sont perfoliées dans presque toute leur longueur. ESPÈCES. 1. Diapère du bolet. Diaperis bolett. D. nigra ; eli/lris fitsciis tribus flavh , répandis. Diaperis. Geoff. i. p. 337. pi. 6. f. 3. Clirysomela boleti. Linn. Diaperis io/eli. Fah Eleut. 2. p. 585. Oliv. Col. 3. n= 55. pi. i. f. t.a.b. c. Habile en Europe , dans les bolels des arbres. 2. Diapère tacheté. Diaperis maculata. i). atra ; elr/lris rufîs; punclo, sutura fasciâque alris. Diaperis hydni. Fab. Eleut. 3. p. .MS. Diaperis maculata. Oliv. Col. 3. n» 55. pi. i. f. 2. a. b. Habile la Caroline. Base. Etc. HïpopHiÉE. (Hypophlœus.) Antennes à peine de la longueur du corselet, grossissant un peu vers le bout, et à articles perfo- liés, le dernier ovale. Corps allongé, presque linéaire. Corselet en carré long. Antennœ thoracis vi.v (ongitiidine , extrorsùm sensi»icrass!Ores,articulisperfolia(is:ulli»ioovalo. Corpus elongatum, sublineare. Thorax elongafo- quadratus. _ Observations. Les hypophlées sont des ips d'Oli- vier, et ont aussi le corps allongé, presque linéaire. Elles vivent sous les écorces des arbres, et sont agiles. ESPÈCES. 1 . Hypophlée bicolore. Hypophlœus bicolor. H. rufus, nilidus: e/i/lris nigris , basi fascialim ru/ls. Ips bicohr.OViv. Col. 3. n» 18. pi. a. f. 14. a. b. Hypophlœus bicolor. Lalr. Gen. 2. p. 174. Fab. Éleut. 2. p. 5.59. Panz. fasc. 13. l. 14. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Hypophlée marron. Ilypophlmus castanem. N. liFilis, nitidus , castaneus ; antennis nigris. Hi/poplilœus castaneus. Fab. Eleut. 2. p. 55S. Panz. fasc. ;3. t. i3. Ips taxicornis. Oliv. Col. j.n" 18. pi. i.f. a.a.b. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. cossïFHE. (Cos.iyphus.) Antennes courtes, de onze articles; les cinq der- niers formant une massue pcrfoliée. Palpes nia.xil- laircs à dernier article plus large , sécuriforme. Tête cachée sous le corselet. Corps ovale oblong, très-plat. Le corselet et les élytres débordant ho- rizontalement de tous côtés. Ânlennœ brèves, undecim-articulatœ , articulis quinque ulliiiiis clavain perfoliatam formantibus, Palpi maxillares articulo ultimo latiore securiformi. Captit sub thorace absconditum. Corpus ovato- oblongum, valdè depressum; thoracis elytrorumque limbus horizotitaliler producttis undiquè margi- nans. Observations. Les cossyphes ressemblent aux lampyres par leur corselet plat, clypéiforme, débor- dant et recouvrant la tète; mais leurs tarses, leurs anlenncs et leurs palpes les en distinguent considéra- blement. Selon Olivier, les mandibules de ces insec- tes sont bifides à leur pointe , qui est tronquée. On ne connaît de ce genre que deux ou trois espèces, qui sont même médiocrement distinctes. ESPÈCES. 1. Cossyphe déprimé. Cossyphtis depressus, C. brunneus; eli/lrorumcariiià a basi ad apicem pro- ductâ. Cossyplius depressus. Fab. Eleut. 2. p. 98. Oliv. Col. 3. n° 44 iiy.pl. l.f. l.a.b.c. Lalr. Gen. 2. p. 184. Habite aux Indes orientales. 1. Cossyphe de Hoffmanseg. Cossyphus Hoffman- segii. C, brunneus; elylrorum carinâ singulâ ulrâque extre^ ntitote obliteralà. Cossyphus Hoffiaanseyii. Latr. Gen. 2. p. i85. Ej'usd Hisl. nat.,etc. vol. 10. p. 325. pi. 90. f. 2. Habile en Portuîjal et en Barbarie. \'oyezle cossyphus planus de Fabricius. b£lée. (Helea.) Antennes presque de la longueur du corselet, grossissant un peu vers leur extrémité, les quaire derniers articles subglobuleux. Le menton à lobe 13' soo IIISTOIRK DES INSECTES. du millieu avancé, cachant la base de la bouche. Têle reçue dans l'cchancrure du corselet. Corps ovale, à dos convexe. Corselet transverse, semi- circulaire, échancré antérieurement. Un limbe pro- duit par le corselet et les élytres entourant tout le corps. Antennœ thoracis sublongitudine , sensimextror- sùm crassiores , articulis quatuor ullimis siihglobo- sis. Mentum lobo mediuHO producto oris basiiii obteyens. Capiit in incisurâ thoracis insertum. Corpus ova- tnm, dorso convexo. Thorax transversus , semi- circularis, aiiticè profundè emarginatus. Limbus thorace elytrisque emissus, corpus tolum obvullans. Observations. Les hélées, dont Latreille a déjà fait mention dans son ouvrage intitulé, Hist. nal. des Crust., Ole. [vol. 10, p. 3^6], sont des insectes fort remarquables de la Nouvelle-Hollande, et qui avoi- sinent de très-près les cossjphes par leurs rapports. Leur corselet et leurs élytres sont partout débordants, comme dans les cossypiies ; mais leurs antennes ne sont point en massue , et la partie antérieure de leur corselet offre uneéchancrure profonde dans laquelle la tète est reçue et se trouve apparente. Cette cchan- crure ressemble quelquefois à un trou , parce que les deux angles de ses bords sont prolongés en pointe et s'avancent l'un sur l'autre. La partie que couvrent les élytres est convexe et non aplatie. Ces insectes sont noirs ou d'une couleur sombre. Ils indiquent , en quelque sorte, le voisinage des ténébrionites. Parmi les espèces de la collection du Muséum , je citerai seulement les suivantes. ESPÈCES. 1. Hélée cornue. Helca cornuta. H. nigra ; thorace postlci cornuto ; thoracis elytrorum- que limbo reflexo , ascendente i dorso lœvi. Heleacornula. Lalr. Catal. Habite l'île des Kanguroos. Péron et Lesueur. Espèce graDile. 2. Hélée hispide. Helea hispida. H. nigra; thorace submutico ; limbo gênerait reflexo ; dorso selis nigris hispido. Belea l'enestrata. Lalr. Calai. Habite l'ile des Kanguroos. Même taille et même aspect que la précédente. 5. Hélée tricostalc. Helea tricostalis. H. nigro; limbo marginali liorizontali angusio ; dorso coslis tribus granulatis. Helea perforata. Lalr. Catal. Habilela Nouvelle-Hollande. Elle eslbeaueoup plus petite que les précédentes. 4. Hélée à six c6les. Helea sexcostata. H. nigra ; limbo marginali perangutio; dorso cotlis ttx simplicibus punclisque impressis. Hflea caslala. Latr. Calai. Iliibilf la Nnlivi'lIflloIlBriilr. b. Hélée à bordure. Helea limbatu. Lat. Cat. JT. obscure fulva , suborbicularis ; limbo hyalino. Habile l'Asie australe. Elle est plus petite que les autres et a presque l'aspect d'une casside. Etc. LES MELASOMES. (ou Ténébrionites). Mâchoires ayant une dent cornée au côté interne. Cette quatrième famille de coléoptères hétéro- mères nous parait très-naturelle , et devoir suivre immédiatement celle des laxicornes. Elle comprend des insectes d'une couleur noire ou fort obscure, et la plupart dépourvus de la faculté de voler, parce qu'ils ont pris , depuis longtemps, l'habitude de se tenir cachés et de fuir lalumière. Dans le plus grand nombre, effectivement, les élytres sont soudées, ne peuvent plus s'ouvrir, et les ailes qu'elles devraient recouvrir sont avortées. Ces insectes ont , en général , des mouvements lents, rongent des substances végétales ou des ma- tières animales, et vivent à terre ou dans le sable. On les a distingués en un assez grand nombre de genres, que l'on peut distribuer et diviser de la manière suivante : (i) Élytres soudées : point d'ailes en dessous par avortemenl. (a) Palpes maxillaires filiformes , à dernier article presque cylindrique. • Base des mâchoires recouverte par un meaton large. Érodie. Pimélie. " Base des mâchoires dccouTerle et point cachée par le menton. Scaure. Tagénie. Sépidie. Moluris. Eurichore. Âkis. (h) Palpes maxillaires terminées par un article plus grand, triangulaire ou en forme de hache. • Base des mâchoires recouverlc par un menton large et grand. CIliroscèle. Asidc. " Base des mâchoires découverte. filaps. Pédine. (a) Élytres non soudées, recouvrant dea ailei. Opalre. MELASUAIKS. •2tn Cryptique. Ténébrion. Sarrotrie. Toxique. iaoDlE. (Erodius.) Antennes à peine plus longues que lo corselet, filiformes, terminées par un bouton formé des deux derniers articles , ou du dernier seulement. Palpes filiformes. Menton grand. Corps ovale, très-convexe. Corselet transverse, échancré antérieurement. Point d'écusson. Élytres connées. antennes thorace vix longiores, filiformes, apice capihdiferœ ; capitula ex duobus ultimis articulis, aut ex ultimo distinclo. Palpi filiformes. Mentum magnum. Corpus breviterovatum, vaUlèconvexum, Thorax transrersus : margine antico emarginato. Scitlel- iutn nuUum. Elytra connata. Observations. Les érodies sont des coléoptères noirâtres , glabres, dépourvus d'ailes, et voisins des pimélies. Leur corps est ovale, presque arrondi, convexe ou gibbcux. Leur corselet a antérieurement une large échancrurequi reçoit la partie postérieure -de leur télé. Ceux dont le bouton des antennes est formé des deux derniers articles, et dont les jambes de la première paire des pallcs sont dentées exté- rieurement, sont les érodies de Lalreille. Il distin- gue , sous le nom de zophosis ceux dont les jambes antérieures sont non dentées , et dont le bouton des antennes est formé du onzième article. ESPÈCES. 1. Erodie bossue. Erodius gibbus. E. gibbus , aler ,■ etylris lineis elevalis tribus. Erodius gibbus. Vih. Eleul.i. p. i2i.Latr. Gen. 3. p. i43 Oliv. Col.3. n'es. pi. i. f. 3. Habite le Levant, l'Arabie. 2. Erodie testudinaire. Erodius testudinarius. E. gibbus, aler.eti/lris connalis, scabris; laleribus put- verutento-albidis. Erodius testudinarius. Fab. Eleut. i. p. 121. Oliv. Col. 3. n«63. pi. i.f. i. o. b. Zophosis lesludinaria. Lalr. Gen. a. p. 146. Habite en Arabie. Etc. Corps ovale , convexe. Corselet transverse , plus étroit que l'abdomen. Écusson souvent nul. Abdo- men renflé. Élytrcs connées, réfléchies en dessous. Antennœ filiformes, submoniliformes ; articula décima ultimo iiwolvcnte. Palpi filiformes. Mandi- hulœ bifidœ. Mentum magnum , transversum. Corpus ovatum, conrexum. Thorax transversus, abdomine angustior. Sctitellum subnullum. Abdo- men turgidum. Elftra connata, subtùs inflexa. Observations. Les pimélies ont le corps glabre , ovale , rétréci antérieurement , et l'abdomen gros , très-renflé. En général , ces insectes sont noirs , vi- vent dans les climats chauds , et se trouvent dans les terrains arides. Une seule espèce se trouve aux environs de Paris. ESPÈCES. 1. Piraélie muriquée. Pimelia muricafa. P. alra y tliorace globoso ; punctis duobus impressîs ; elytrisrugosis i striis tribus elevatîs, lœvibus. Pimelia bipunctata. Fab. Eleut. i. p. i3o. Latr. Gen. a. p. 147. Pimelia muricata. Oliv. Col. 3. n» 59. pi. i. f. i. a. b. f.4. Pimelia muricata. Linn. et Oliv. Ténébrion cannelé. Geoff. i. p. 352. Habite l'Europe australe , et même près de Paris. 2. Pimélie africaine. Pimelia grossa. P. alra; eh/tris scabris ; lineis tribus elevatîs lœvibus. Pimelia grossa. Ynh. Eleut. i. p. i3o. Oliv. Col. 3. n» 59. tab. i. f. 5. Habile les sables de Barbarie. 5. Pimélie hispide. Pimelia hispida. P. nigra ; corpore muricato hispido. Pimelia hispida. Fab. Eleut. i. p. lag. Oliv. Col. 3, n" 59. pi. I. f. 10 et 13, Habite en Orient et en Afrique. Etc. piii£i.iE. (Pimelin.) Antennes filiformes, submoniliformes, le dixième article enveloppant le dernier. Palpes filiformes. Mandibules bifides. Menton grand, transverse. sc&UBE. (Scaurus.) Antennes filiformes, presque moniliformes; à dernier article en cône allongé. Corps ovale-oblong. Corselet orbiculaire , pres- que carré. Abdomen ovale. Élytres soudées. Pattes antérieures plus grosses. Antennœ filiformes, submoniliformes : articula ter m inali elongato-conico. Corpus ovato-elongatum. Thorax arbiculalo- quadratus. Abdomen ovatum. Elytra connata. Pedes antici femoribus crassioribus. ■ Observations. Les scaures ont les trois ou quatre avant-derniers articles des antennes presque globu- leux , et le corselet séparé de l'abdomen par un â02 lllSiOlllI'; DliS hNSli'JTJiy. clraiigleiiieni. Ces insectes suiil noirs, aptères, et c'est surtout dans les mâles que les cuisses des pattes antérieures sont plus grosses, dentées au sommet. ESPÈCES. 1. Scaure strié. Scaurns striafns. S. aler; elytr'is l'ineis elevalis tribus ; f€moril>it.\- anticis tlentibus itiwbus. Scaurns striatus. Fab. Elctit. i. p. i2i. Latr. Gcn. 2. p. 169. Oliv. Col. 3. n° Ga. pi. i. f. a. et Pimélie , pi. ?.. f. i5. Lalr. Hist. nal., elc. vol. 10. pi. 88. f. 2. Habite TEurope australe, le midi de la France, l'Afrique. 2. Scaure noir. Scattrus airains. S. ater; ehjtris striato-punctatis. Scaurns atratus, Y ah. Elciit. i. p. 12a. Oliv. Col. 3. u"62. pi. i.f. 3. *. Habite en Égypto. Etc. TAe^NtE. (Tagenia.) Antennes subraoniliformes , presque perfolices. Palpes filiformes, à dernier article tronqué. Corps allongé, étroit , déprimé. Antennœ submonitifùrmes : arlicnlis ferc pofo- lialis. Palpi filiformes ;artwulo nllimo truncato. Corpus elongatum, atu/ustum, depressum. Observations. La tagéi!!e,dHni celte fainille , est remarquable par la l'orme allongée et étroite de son corps. Son corselet est en carré long. ESPÈCE. 1. Tagénie filiforme. Tagenia filiformis. Latr. Taijenia. Lalr. Gen. vol. i. pi. 10. f. 9. JLJusd. gen. a. p. 1^9. Akts Itlifortnis. Fab. Eleul. 1. p. i.'Î7. Habile la France australe, la Barbarie. SÉFIDIE. (Scpiiliuni.) Antennes filiformes, à troisième. article plus long que les autres. Palpes subfiliformes. Corps ovale oblong, conve.\e , inégal. Corselet dilaté sur les eûtes, cariiié ou très-inégal. El) 1res soudées, embrassant fabdomen. jintennœ filiformes : articula U'rlio aliis lomjiorc. Palpi suhfili formes. Corpus oiafo-otilongum, coiuexum, imequak. Thorax vaille inœqualis, sœpè cariiialus, latcribus dilatalis. Elytra connata, sublùs inflexa, OubERVATiu^is, Lcs séptdics ressemblent un peu aux pimélies par leur port; mais, outre les angles, les créles et les autres aspérités qui rendent leur corps très-inégal, leur menton court les en distin- gue essentiellement. Ces insectes sont d'une couleur grisâtre ou obscure ; ils vivent dans les pays chauds. ESPÈCES. 1. Sépidie tricuspidée. Sepidinm tricuspidaium. S. chicreum ; thoracis ilorso carinâ triplici piloso-squa- mo.fà. Sfpuiinm Iricuspîilaturn. Fab. Eleul. i. p. 126. Lalr. Gen. 2. p. i5S. Oliv. Col. 3. noGi. pi. I. f. \.b. Habite les côtes d'Afrique, le Portugal. 2, Sépidie à crête. Sepidium crislatum, S. ihorace ir'icuspUlato cristato ; corpore variegato. Septdiumeristatum. Fab. Elcut. 1. p. 127. Oliv. Col. 3. n^Si. pi. I. f. 3. Habite l'Arabie , l'Egypte. Elc. MOLDBis. (Moluris.) Antennes filiformes, à derniers articles globuleux ou turbines. Palpes filiformes. Corpsallongé, ovale. Corseletorbiculaire, convexe. Abdomen grand, ovale. Antennœ filiformes; articuUs ultimis globosis aut turbinatis. Palpi filiformes. Corpus elotigato ovatum. Thorax orbicutaris , conrexus. Abdomen magnum, ocatum. Obseuvations. Les moluris ont l'aspect des pimé- lies; mais leur menton est court, quoique large, et ne recouvre point la base des mâchoires. Je n'en sépare point les tentyries de Latreille. ESPÈCES. 1. Moluris striée. Moluris striata. Latr. M. alra , glabra ; eli/lris siriis quatuor sanguineii. Pimelia slriala. Fab. Elcut. i.p. 128. Oliv. Col. 3. n<'59. pi. i. f. 11. Moluris. Lalr. Gcnr. a. p. i48. et Hist. nal., elc. vol. lo. p. 366. j)!. 8-. f. 4- Habile en Afrique. 2. 3I()luris brune. Moluris brunnea. M. rufo-testacea y ijlabra , punctutata; titorace anticè subtruncato. Pimélie brune. Oliv. Col. 3. n* Sg. pi. 1. f. G. Moluris brunnea. Latr. Calai. Habite le Cap de Boimc-Espérance. 3. Moluris interrompue. Moluris interrupta. M. elo'ii/ala, alra, niliila; Ihorace ab eli/trorum bâti poslicè utrinqué rtmoto. J'imcfia t/fubra. Oliv. ('ol. 3. n" 69. pi. 3. f. |3. Tcnlt/ria inUrrupla. Lalr. Gcn. 1. p. i55. Habile la i'rauce australe, etc. .MliLASOMJiS. :i03 EDRiCBORE. (iiuricliora.) Antennes filiformes, à troisième article fort long, k'S autres courts. Palpes filiformes. Menton court, très-large. Corps en ovale court. Corselet grand, transverse, échancré en devant. Antennœ filiformes, articula tertio valdè clon- gato; aliis hrecibus. Palpi filifovmcs. Mentum brève, latissimum. Corpus brctiter ovatum. Thorax magnus, trans- versus ; marginc antico etiiarginato. Observations. La forme raccourcie des ettricliores, et surtout leur corselet large, Iraiisvcrse , et très- échancré en devant pour recevoir la léle, les distin- guent des moluris. On n'en connaît que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Eurichore ciliée. Eurichora ciliata. Thunb. Nov. ins. sp. 6. p. 116. Fab. Eleut. i. i33. Lalr. Gen. a. p. i5o. Pimelia ciliata. Oliv. Col. 3. n" 59. pi. a. f. 19. a. 6. Habite au Cap de Bonne-Espcrauce. AKIS. (Akis.) Antennes filiformes, de onze articles : le troisième plus long que les autres. Palpes filiformes. Corps allongé-ovale, un peu aplati. Corselet aussi long que large, ou plus long, souvent aplati. Ély- Ires connées. Antennœ filiformes, undocim-arliculatœ; articula tertio aliis lonyiore. Palpi filiformes. Corpus elongato-ovatum, subdepressum. Thorax longitudine latiludinem adœquans vel superans, sœpè planulatus. Elytra connata. Observations. Les insectes que je réunis ici , sous le nom A'akis, tiennent de très-près aux précédents par leurs antennes, leurs palpes, etc.; mais leur formeen général plus allongée, plusdcprimée,etleur corselet aussi long que large oiî pi us long, m'ont paru permettre cette réunion , qui diminue avantageuse- ment le nombre des genres. Ainsi , aux akis de Latreille.je réunis ses hégctres, quoique ces insectes puissent être facilement distingués. ESPÈCES. 1. Âkis hégètre. Akishegeter. thoracc quadrato, piano ; A. ater, obscurui subsulcatis. Hegeier striatus. Latp. Geii. Habile l'Ile de Tcnériffe. elylrit vol. I. lab. 9. f. II. 2. Akis réfléchi. Akis reflexus. A. tit.r, t.itidiis ; cil/Iris dorso faivi , al margines la- térales sujirà et infrâ loiujistrorsùm ttiberculitlii. Atcis reflexa. Lalr. Gen. a. p. p. iSa, et Hist. nat., elc. vol. 10. pi. 87. f. 6. Akis reflexa, Fab. Eletit. i.p. i3.'>. Habite la France australe, le Levant. Etc. CBIBOSCÈLE. (Cbii'oscelis.) Antennes moniliformes, de onze articles; le der- nier plus gros et en bouton. Lèvre supérieure sail- lante, arrondie, entière. Palpes maxillaires terminées par un article plus grand, sécuriforme. Menton très- grand, cordiforme. Corps allongé, aplati, bordé. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Jambes antérieures élargies, dentées et presque palmées au sommet. Antennœ moniliformes, undecim-articiilatœ ; ar- ticulo ultimo majore, capituliformi, Labrum exser- tutn , rotimdatum , inteyrum. Palpi maxillares articula ultimo majore, securiformi. Mentum ma- gnum, cordiforme. Corpus elongalum, parallelipipedum, depressum, marginatum. Thorax ababdominepastlcè intervallo disjunctus : margine antico truncato. Tibiœ anticce apice dilatâtes , digitatœ , subpalmatœ. OESERVATio:fs. Le chiroscèle forme un genre très- remarquable parmi les ténébrionites. Le corps de l'insecte a presque l'aspect de celui d'une passale. Il offre une tète saillante; un corselet presque en cœur, bordé ; des élytres aplaties , striées , soudées , et ua écu.sson. ESPÈCES. 1. Chiroscèle à deux lacunes. Chiroscelis bifenes- trata. .Annales du Muséum, vol. 3. p. 260. pi. aa. f. 2. Lalr. Gen. a, p. 144. Ejusd.Hist. nat., etc. vol. 10. p. 262. pl.87. f. I. Habile la Nouvelle-Hollande, l'ile Maria. Pèron et Le Sueur. A8IDE. (Asida.) Antennes subfiliformes , plus grosses près du bout :1e dixième article, plus grand et semi-globu- leux , recevant le onzième. Labre saillant. Palpes maxillaires à dernier article plus grand , obtrigone. Menton grand. Corps ovale , un peu aplati. Corselet subtrans- verse, un peu échancré antérieurement. Elytres connées, réfléchies en dessous. Antennœ subfiliformes , propè apicem crassiores : articula décima majore , semi-globoso , undecimum â04 11161U1KE DES l.\SECTi;S. excipienle. Labriim exserlum. l'alpi maxillares ar- ticulo uHitno majore oblrigono. Mentum magnwti. Corpus b) éviter ovatum , rotiindatum , planius- culum. Thorax subtransversus , viargine antico paulà emarginatus. Elytra connata, subtùs in- flexa. Observations. Par leur menton recouvrant la base des mâchoires, les asides tiennent auxérodics , aux pimélies , etc. ; mais elles s'en distinguent par leurs palpes non filiformes , par leur corps non bombé. Elles semblent se rapprocher davantage des opa- tres , dont elles ont l'aspect ; niais elles ne volent point et leur menton les en distingue. * ESPÈCES. 1. Aside grise. Asida grisea. A. c'merta; thorace p^ano, marqinalo; ehjtr'is slrih iribu-^ elevatis , posticè dentatis. Asida grisea. Lalr.Gen. a. p. i54. Ejnsd. Hist.nat. vo). lo. p. 370. pi. 87. f. 8. Tenebrio. n" 3. Gcoff i. p. 347. pl.6. f. 6. Opalrum griseum. Fab. Eleut. L^p. ii5. Pimtlia. Panz. fasc. 74. f. I. Oliv. Col. 3. n» 56.pl. i. f. i. a.b. c.d. Habite en France, en Allemagne, aux lieux sablonneux. 2. Aside ridée. Asida rugosa. A. nigra; thorace marginato ; elytro sîngulo lineâ etevatâ subdentatâque instructo. Opatrum rugosum. Oliv. Col. 3. n" 56. pi. i. f. 4- Asîda fït^ca.Lalr. Hist. nat., elc. vol. lo. p. 370. Habite l'Italie , l'Espagne. Etc. ESPÈCES. iil.&PS. (Blaps.) Antennes filiformes, presque moniliformes vers leur sommet : les derniers articles étant presque glo- buleux. Labre saillant , transverse. Palpes maxil- laires à dernier article plus large , comprimé. La base des mâchoires découverte. Corps allongé ovale , un peu rétréci antérieure- nient. Corselet presque carré. Elj très connccs , in- fléchies en dessous, terminées souvent par une pointe. Antennœ filiformes, versus apicem submonilifor- vies : articulis ulliiiiisglobulosis. Luhrumcxsertuni , transversum. Palpi maxillares articula ultinio la- tiori, compressa. Maxillarum basis détecta. Corpus elongalo-ovalnm , anticè paulà angustius. Thorax subguadratus. Etytra connata, subtùs in- flcxa , sœpè mucrone apicali terminala. Observations. Les hlaps n'ont plus, comme les insectes des deux genres précédents, les mâchoires recouvertes à leur base j)ar lo menton. Ils se rap- prochent beaucoup des lénébrions ; mais ils sont aptères, et se tiennent dans les lieux obscurs. 1. Blaps géant. Btaps j/îi/os. B nigra; ihoracerolundalo; etytris mucronalis, lorvis- simis. Tenebrio gjgas. Linn. Blaps gigas. Fab. Eleut. p. i4i. Oliv. Col. n» 60. pi. I. f. i. Panz. fesc. 96. f. i. Habite- le midi delà France, l'Espagne. 2. Blaps porte-malheur. Blaps mortisaga. B. aira ; ihorace planulalo ; elylris mucronalis, tub- punctatis. Tenebrio mortisagus. Linn. GeolF. i. p. 346. n° i. Blaps morti.iaga. Fab. Eleut. i, p. i4l. Panz. fasc. 3. F. 3. Oliv. Col. 3. n<>6o. pi. i. f. 2. Habile en Europe. Très-commun; il sent mauTais. 3. Blaps semblable. Blaps similis, Latr. B. atra, oblonga; elylris subtilissimè rugosulis, oblusis. Blaps obtusa. Fab. El. i. i4i. Blaps similis. Latr. Gen. 3. p. i6>. Habite en France. Etc. FÉDiNE. (Pedinus.) Antennes filiformes , insensiblement plus épaisses vers leur sommet, les derniers articles étant turbi- nes , presque globuleux. Chaperon échancré, rece- vant un labre Irès-petit. Le dernier article des palpes maxillaires plus grand, subsécuriforme. Corps en ovale court, déprimé. Elytrcs connées. Pattes antérieures à jambes souvent élargies , sub- triangulaires. Antennœ filiformes , versus ext remita fem sens! m crassiores:arliculis ultimis turbinato-globosis. Cly- peus emarginatus. Labrum minimum , in sinuexci- picjis. Palpi maxillares articula ultimo majore subsecuriformi. Corpus breviter omle, depressum. Elytra con- nata. Pedes antici tibiis sœpè dilatatis, subtriangu- laribus. Observations. Les pédines ressemblent beaucoup aux opalres ; mais elles sont aptères, ce qui a en- gagé I.atreille à les en distinguer. Il [larait d'ailleurs que les derniers articles de leurs aiiloniies ne sont [joint comprimés. Ces insectes vivent dans les lieux suhlonneux , arides. ESPÈCE. 1. Bédine fémorale. Pedinus femoralis. P. aler ; femoribus posticis sublùs canaticulalit , ferru- gineo-vUlosis. Blaps femoralis. Fab. El. 1. p. i43. i'anz. fasc. 3<). t. 5. MEUSOMES. 2015 Peiimus l'emoratis. Lalr. Gin. 3. \>. iG5 Ljusd. llist. nat., etc. vol. 10. p. a8i. pi. SS. f. 4. Habite en France, en Allema{;ne, aux lieux ariiles. Etc. Voyez \cs plati/notu^ reticufatus, excavatiis. crena- tus , ditatatus , tieiitipes de Fat). \ les blaps bupres- ioriies.catcarata,ptinctata, emarghiata, tristis, tibia- lis et ctathrata, du même auteur, et qui selon Latreille, sont des pcdioes. OPATBE. (Opalrum.) Antennes nioniliformes., grossissant un peu vers leur sommet. Labre petit, reçu dans une échancrure antérietjre du chaperon. Palpes maxillaires en massue. Corps en carré ovale , déprimé. Corselet trans- versc , presque carre , ayant un sinus antérieur pour recevoir la tète. ^nlennœ moniliformcs, sensi'm extrorsùm sub- crassiores. Labnim parvum , in sinu antico clypei recepittm. Palpi mnrillares clarati. Corpusquatlrato-ovale,depressum. Thorax trans- rersus , subquadralus ; margine antico concavo ,pro capite excipiendo. Observatioivs. Les opatres ne sont pointprivésde la faculté de voler, comme les ténébrionites précé- dents.Ilsontde grands rapports avec les ténébrions; mais leur télé est moins proéminente, fort enfoncée dans le sinus antérieur du corselet, et leurs élytres sont moins luisantes, striées dans la plupart. Leur corselet est aplati, bordé. Ces insectes sont d'une couleur obscure, grisâtre, brune ou noirâtre. Ils vivent par terre, dans les lieux sablonneux. ESPÈCES. 1. Opatre sabuleux. Opatrnm sabulosum. 0. l'uscum ; elytris lineis etevatis tribus dentatis ; tho- race marginato Sifpha sabulosa. Linn. Tcnébrion. GeofF. i.p. 35o.n''7. Opatrum sabulosum. Fab. Eleut. i. p. 116. Oliv. Col. 3. n» 56. pi. i. f. 4- Latr. Gen. a. p. 166. Panz. fasc. 3. t. a. Habite l'Europe, aux lieux sablonneux. Très-commun. 2. Opatre bossu. Opatrum (jibbtitn. O. nrgrimi ; eiytris lineis etevatis plurimis obsoletis ; ttbiis anticis trianf/ufaribus. Opalrum gibbum. Oliv. Col. 3. n" 56. pi. i. f. 6. Fab. Eleut. i. p. 116. Panz. fasc. 39. f. 4- Habite en Europe. 3. Opatre arénaire. Opatrum arenarium. CBIPTIQDC. (Crypticus.) Antennes filiformes , à articles la plupart en cône renversé : le dernier subglobuleux. Chaperon entier. Labre Iransversc. Les palpes maxillaires terminées en hache. Corps ovale oblong. Àntennœ filiformes; articulis plerisgue obversè conicis : ultiiiio subgloboso. Clypetis integer. Labrum transversum. Palpi maxillares apice securiformi. Corpus ovato-oblongum. Observations. Latreille a établi nouvellement ce genre avec la Pédine lisse de ses ouvrages. 11 en connaît maintenant plusieurs espèces , les unes d'Es- pagne, les autres du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCE. 1. Cryptique glabre. Crypticus glaber. Blaps glabra. Fab. Eleut. i. p. i43. Panz. fasc. 5o. t. i. He/ops glaber. Oliv. Col. 3. n'^ 58. pi. 2. f. la. Fedinus glaber. Latr. Gen. a. p. 164. Ténébrion. n° 8, Geoff. i. p. 35i. Var. Panz. fasc. 36. t. i. Habite en France, aux lieux sablonneux. O. griseum; elytris striatis. Opatrum arenariutn. Fab. Eleut. 1 Oliv. Col. 3. n»56. t. i.f. 7. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. p. 117. TÉNÉBRION. (Tenebrio.) Antennes moniliformcs , grossissant insensible- ment vers leur sommet. Labre saillant , transverse , entier. Palpes maxillaires un peu en massue. Corps allongé , ou ovale oblong, déprimé. Tête saillante en avant. Corselet bordé. Jambes grêles : les antérieures arquées. Jntennœ monilif ormes , extrorsùm sensim cras- siores, Labrum exsertum, transversum,, integrum. Palpi maxillares subclarati. Corpus elongatum seu ovato-oblongum, depressum . Capnt anticè prominuhim. Thorax marginatus. Tibiœ graciles : atiticis subarcuatis. Observaticks. Du nomde ce genre, dont plusieurs espèces fréquentent nos habitations, on a fait celui de toute la famille. Les ténébrions sont , en effet , connus depuis longtemps, et l'on sait qu'ils sont, en général , d'une coideur noire ou noirâtre, qu'ils fuient la lumière , et ne volent que le soir. On re- connaît ces insectes à leur forme allongée, leur tête non enfoncée dans le corselet, leurs élytres non sou- dées. Leurs larves vivent, soit dans la farine, le son, soit dans le bois pourri, soit dans la terre, etc. On en connaît un assez grand nombre d'espèces. ESPÈCES. 1. Ténébrion serré. Tenebrio serralus. T. aler, glaber; elytris striatiii tibiit posticis terratis. •203 HIriTOlUE, DES IMSliCTES. Teiiebrio jertntut. Fab. Éleut. i. p. i/|5. Oliv. Col. Il» 57. |)1. I. f. I. Habile en Afrique. 2. Ténébrion obscur. Tenebrio ohscurus. T. obtongus, niger, ohscurus; thorace quadrato; elt/tris substriatis. Ttnebrio ohscurus . Fab. Eleut. 1. p. 146. Panz. fasc. ti^. I. la. Latr Gen. j. p. 169. Habite en Europe. Commun près de Paris. 3. Ténébrion de la farine. Tenebrio molitor. T. ohtontjus , p'weus ; eti/tris slriatïs, Tenebrio molitor. Linn. Fab. Eleut. 1. p. i45. Latr Gen. a p. 170. Panz. fasc. 43. t. i3. Tenebrio. n» 6 Geoff. i. p. 34fl. Oliv. Col. 3.n<'.')7.pl. I. f. fi. a. b.c. ,1. Habile en Europe, dans les maisonsi dans la farine, le pain, les cuisines. Etc. SABROTRiE. (Sarrotrium.) Antennes droites, épaisses, formant une massue fusiforme, perfoliée, velue. Mandibules bidcntées au sommet. Corps allongé, un peu étroit, presque linéaire. Antennœ rectœ, crassœ, clavam fusiformem, per- foliatain et hirsutam sistcntes. Mandibulœ apice bic/entalœ. Corpus elongatum , angusUusculum, sublincare. Observations. Le nom d'orthocère que Latreillc adonne à l'insecte qui constitue ce genre, n'est point convenable, puisque ce nom est déjà employé pour un genre de coquilles mulliloculaires ; celui de sarrotrium, donné par lUiger et'l'abricius, doit donc être conservé. Cet insecte , remarquable par ses antennes, est un véritable téncbrionite, ESPÈCE. 1. Sarrolrie hnWcoTat. Sarrotrium hirticorne. Orthocerus hirticornis. Latr. Gen. 3. p. 172. EJusd. Hist. nat., etc. vol. 10. p. 299. pi. 89. f. i. Sarrotrium muticum. Fab. Eleut. i. p. 337. Hispa mutica. Panz. fasc. i. t. 8. Linn. Syst. Habite -en Europe, aux lieux sablonneux. TOXIQDE, (Toxicum.) Antennes courtes, de onze articles, les quatre derniers formant une massue ovale , comprimée. Corps allongé, presque linéaire, un peu déprimé. Antennœ brèves, undecim articulalœ ; arliculis quatuor ullimis clavam ovatam et compressam foi ■ viantihus. Corpus elongatum, sublincare, deprcssiusculum. Obseuvatioi^s. Le toxique est un genre encore peu connu , qui semble se rapprocher de la sarro- trie par son port, et qui tient d'assez près aux té- nébrions. Son corselet est presque carré; l'insecte est muni d'ailes. ESPÈCE. 1. Toxique de Riche. Toxicum richesianum. Latr. Latr. Gen. 2. p. 167, et vol. 1. t. 9. f. 9. Habite les Indes orientales. Riclie. Couleur noire. LES TRACHELITES. Tète triangulaire ou en cœur, séparée du corselet par nn rétrécissement brusque, en forme de cou. — Point de dent cornée au côté interne des ma- clioires. C'est ici la cinquième et dernière coupe des coléo- ptères hétéromèrcs : elle comprend quelques genres qui semblent avoisiner les mélasomes ou ténébrio- nites par leurs rapports , et d'autres qui tiennent davantage aux cantliaridiens. Ceux-ci terminent les trachélites, et forment une transition aux coléoptères penlamères, que \es léléphoriens commencent. Nous croyons cette distribution fort rapprochée de l'ordre naturel. La plupart de ces insectes ont des élytres minces, molles ou llexibles, et sont presque toujours munis d'ailes. Beaucoup d'entre eux ont la tète fort incli- née, quoique saillante; leurs antennes en général sont filiformes, rarement épaissies vers le bout, et plus rarement en massue. Dans l'état parfait, ils vivent sur différents végétaux et mangent leurs feuilles ou se nourrissent sur les fleurs. Nous les divisons de la manière suivante : DIVISION DES TBACnÉLITES. (i) Crochets des tarses simples, avec ou sans dentelures (les Polyti/piens) , (a) Tous les tarses à pénultième articte bilobé. (-+J Antennes simples. Notoxe. Scraplic. (-1 — ^) Antennes en scie , ou pectinées , ou branchues. Pyrochrc. Dendrocère. (b) Tous les tarses à articles entiers, ou au moins ceux des pattes postérieures. (-!•) Corps courbe ; abdomen conique. POLYXÏl'lKNS. iJ()7 ('; Aucun Ir.tsc ■ pénultième article bilulxj. Rhipiphore. Mordelle. (") Les quatre tarses antérieurs i pénuIliÈme arti- cle bilobc. Anaspe. (-H-) Corps droit , noa déprime sur les ciblés. Apale. Hoi'ie. (») Crochets des tarses doubles ou profondement divisés et sans dentelures en dessous (tes Cantharidiens). (a) Pénultième article des tarses bilobc. Céroconie. Tctraonyx. (b) Tous les articles des tarses entiers, Mylabre. OEnas. Méloë. Cantharide. Zonite. LES POLYT7PIENS. Crochets des tarses simples, avec ou sans dentelures. Cette première division des trachélites semble embrasser diverses petites famille, telles que les py- rochroïdes, les inordelloiies, etc., ce que j'ai voulu exprimer en les nommant polyt^piens. Ces insectes ont le corps allongé, les élyties plus ou moins flexi- bles, les yeux souvent cchancrcs, et des couleurs quelquefois sombres, quelquefois éclatantes. Ils avoisinenl évidemment les cantharidiens ; mais plu- sieurs d'entre eux paraissent tenir un peu des mé- lasomes ou lénébrionites. NOTOXE. (Notoxe.) Antennes filiformes, submoniliformes, à peu près de la longueur du corselet. Mandibules fortes. Tête séparée du corselet par un cou. Corselet ré- tréci postérieurement. Corps oblong , abdomen grand. ^ntennœ filiformes, sub tnonilif ormes , thoracis lonrjitudine aut circiler. iMandibulœ validœ. Caput à lliorace collodisjunctum. Tlioraxposticè anguslior. Corpus obloinjuin. Jbdomen maynum. Observatio7»3. Les notoxes sont de petits coléo- ptères , dont une espèce, singulière par la corne de son corselet, a été désignée, comme genre, par Geoffroy, sous le nom de cuculle {notoxiis). Ils sont agiles, paraissent tenir un peu aux lénébrionites et aux cantharidiens. ESPÈCES. 1. Notoxe unicorne. Notoxus monoceros. N. f*rrvgmeus; elytris puncto fasciâque ntffris; thorace covnu protenso, Meloe monoceros. Linn. Noloxiis Geoff. I. p. 356. pi. 6. f. 8. Oliv. Col 3 n' 5c. pi. i. f. ■>. JnlMcus monoceros. Fab. Eleut. i. p. a88. Habite en Europe, sur les plantes, et par terre. 2. Notoxe anthérin. Notoxtts antherinus. JV. niger; e/i/trh fascns duabus ferrugineis. Meloe antherinus. Linn. Anthicus antherinus. Fab. El. i.p. 291. Panz. fasc. 11. t. 14. Habite en Europe. Etc. Ajoutez les Anthicus comulus, A. rhinocéros de Fabricius. SCRAPTIE. (Scraptia.) Antennes filiformes , insérées dans l'échancrure des yeux. Lèvre supérieure saillante. Palpes à der- nier article plus grand. Télé penchée , séparée du corselet, qui est demi- circulaire. Corps ovale oblong, un peu mou. Aniennœ filiformes, in oculorum sinu insertœ : arliculis cxlindricis. Labruni exsertwn. Palpi arti- cula ultimo majore. Caput nulans. Tliora.v seini-circularis. Corpus ovalo-oblongum, molliusculuni. Observ.vtiopjs. La scraptie se rapproche des notoxes par ses rapports; elle a aussi le pénultième article des tarses bilobé. C'est un insecte fort petit. ESPÈCE. 1. Scraptie brune. Scraptia fusca. Latr. Gen. Crust. et !ns. a. p. 199. Serropalpus fusculus. lllig. coléopt. Bor. i. p. 3a. Habite eu France , dans les prés. ^ PIROCBRE. (Pyrochroa.) Antennes filiformes, en scie ou pectinées. Lèvre supérieure saillante, entière. Mandibules fortes. Palpes illégales. Corps ovale oblong , déprimé. Corselet suborbi- culé. Antennœ filiformes, serratœ aut pectinatœ. La- brumexserlum, iiUegrum. Mandibulœ validœ. Palpi inœqtiales , subfiliformes. 208 IIISTOIRK DES INSECTES. Corpus ovato-vblongum, depressum. Thorax sub- orbiculatus. Observations. Les pyrochres sont remarquables par leurs antennes peclinées dans les mâles, en scie dans les femelles, et par leur couleur rouge, ou noire avec des parties rouges. Geoffroy a, le premier, distingué ce genre , et n'en a connu qu'une espèce, qu'il a nommée la cardinale. ESPÈCES. 1. Pyrochre cardinale. Pyrochroa rubens. p. nîf/ra ; capi(e ihorace elytnsque sanguineU , imma- culatis. Pyrochroa. Geoff. i. p. 338. pi. 6. f. 4- Pyrochroa rubens. Fab. El. 2. p. Ï09. Oliv. Col. 3. n» 52. pi. i. f. 2. a. b. Lat. Gen. a. p. 5o5. Habile en Europe. S. Pyrochre écarlate. Pyrochroa coccinea. P. nigra ; Ihorace eb/trisque coccineis immacutatis. Pyrochroa coccinea. Panz. fasc. i3. t. n. Oliv. Col. 3. n" 53. pi. i . f. i. a. b. Cantharis coccinea. Linn, Habite en Europe. Celle-ci a la lête noire. Etc. DENDRocÈRE. (Dcndrocera.) Antennes suhraraeuses : les articles se prolon- geant latéralement en de longs filets. Corps linéaire, corselet conique, pattes longues. Jntennce subramosœ ; articulis in fila longa la- teralia productis. Corpus lineare, thorax conicus, pedes longi. Observations. Latrcille a indiqué ce genre sous le nom de dendroïde, que je crois convenable de chan- ger, et n'a encore donné d'autres détails à son sujet, que ceux que je viens d'exposer. Ce genre parait très-remarquable. ESPÈCE. I . Dendrocère du Canada. Dendrocera Canadensis. DcndWi'ile. Lai. Considérations générales , etc. p. ai a. Habile au Canada. Collect. de M. Bosc. RBIFIPHORE. (Rbipiphoi'us.) Antennes courtes, en éventail ou en peigne, dans les mâles ; en scie dans les remcllcs. Mandibules pointues , sans dents au sommet. Palpes filiformes. Corps oblong, courbé, presque arqué , comprimé sur les côtés. Tète penchée. Abdomen conique , pointu. Antennœ brèves , tnasculorum flabellatœ aut pce- iinatœ, feminarum serratœ. Mandibulœ acutw edentulœ. Palpi filiformes. Corpus oblongum, curvum, subarcuahim, ad la- teracompressum. Caput cernuum. Abdomen conico- acutum. Observations. Les rhipiphores ont encore certains rapports avec les ténébrionites, et n'offrent que des cyuleurs sombres ou obscures. Leurs tarses sont à articles entiers, et les crochets qui les terminent, quoique simples , sont bifides ou unidentés. Leurs yeux sont entiers. Leur écusson est rarement ap- parent ; mais l'angle postérieur de leur corselet en tient lieu ou le cache. Les uns ont des clytres co'ir- tes,les autres les ont assez longues, mais terminées en pointé. Ces insectes sont agiles et se trouvent sur les fleurs. ESPÈCES. 1 . Rhipiphore subdiptère. Rhipiphorus subdipterus. R. elylris brevissimis , ovatis, fornicalis, pallescenli- biis. F. Hhipiphorus subdipterus. Fab. Eleut. >. p. 118. Oliv. Col. 3. n» 65. pi. I . f. I . i. e. d. e. Habite en Provence et aux environs de Montpellier. 2. Rhipiphore flabellé. Ehipiphorus flabellaius. R- testaceus ; ore, pectore abdominisque dorso alris. Rhipiphorus flabellaius. Fab. E\. 2. f. 119. Oliv. Col. 3. n^eS. pi. i. f. a. 6. c. Habite en Italie. 3. Rhipiphore paradoxe. Rhipiphorus paradoxus. R. niger ; thoracis laleribus elylrisque teslaceis. Rhipiphorus paradoxus. Tab. El. a. p. 119. Oliv. Col. 3. n» 65. pi. i. f. 7. Latr. Gen. a. p. J07. Mordelta paradoxa. Linn. Habite en Europe. Etc. HORDELLE. (Mordella.) Antennes filiformes, un peu en scie d'un côté dans les mâles. Quatre palpes inégales , les maxil- laires plus grandes et en massue sccuriforme. Corps oblong , courbé et comprimé à ses côtés. Tête très-inclinée sur la poitrine. Abdomen des fe- melles termine en pointe lércbriforme. Antennœ masctilorum serratœ , feminarum sim- plices , filiformes. Palpi maxillares articula ultime majore , sccuriformi. Corpus oblongum, subarcuatum , ad latera com- pressiusculum. Caput raldè nutans. Feminarum abdomen caudâ terebriformi terminatum. Observations. Les mordelles se rapproclient ex- trêmement des rhipiphores par leurs rapports, quoi- qu'elles en soient très-distinguées par leurs antennes et par leurs palpes. POLYTYIMENS. i>on Ces insectes sont fort petils , ont la tète très- inclinée vers la poitrine, le corps obloiig, arque, terminé en pointe dans les femelles. Les uns se trouvent sur les fleurs, les autres dans les bois, sur les arbres. Leur dcmarcbe est assez agile ; ils vo- lent très-bien. ESPÈCES. 1. Mordelle à pointe. Mordella aculeata. M. ano aculealo , corpore atro ; iminaculalo. Mordella aculeala. Linn. Fab. El. a. p. m. Geoff. i.p. 353. pi. 6. f. 7. Ollv. Col. 3. n» 6/,. pi. I. f. I. Lat. Gen. 3. p. Jo8. Habite en Europe. 2. Mordelle fasciée. Mordella fasciata. M. nigra; ano aculealo; eh/tris fasc'ùs duabus cine- reis. Oliv. Col. 3. n-e^. pi. 1. f. i. a.b. Mordella fasciata, Fab. El. a. p. laa. Habile eo Europe. Etc. ANASPE. (Anaspis.) Antennes filiformes , grossissant un peu vers le bout. Les yeux un peu en croissant. Le dernier article des palpes maxillaires en hache. Corps ovale oblong. Ecusson peu distinct. Tête penchée. Antennœ filiformes , extrorsùtn subcrassiores. Oculi subhinati. Palpi maxillares arliculo ultimo securiformi. Corpus ovato-oblongum. Scutellum subnullum. Caput nutans. Observations. Laanaspes seraient des mordelles, si les tarses des quatre pattes antérieures n'avaient le pénultième article bilobé. Ces insectes sont très- petits. ESPÈCES. 1. Anaspe frontale. Anaspis frontalis. Latr. A. atra; fronte pedibusque flavescentibus. Mordella frontalis. Fab. El. 2. p. iî5, Panz. fasc. i3. t. i3. Oliv. Col. 3. n» 64. pi. I. f. 6. a. b. e. Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Anaspe humérale. Anaspis humeralis, Latr. A. atra; elytris basi flavescentibus. Anaspis. Geoff. i. p. 3i6. n" 3. Mordella humeralis. Fab. El. a. p. laS, Oliv. col. 3. n» 64. pi. 1. f. 7. a. b. Habite en Europe, et se trouve aux environs de Paris. Etc. AFAtE. (Apalus.) Antennes filiformes, siiriplcs dans les deux sexes, plus longues que le corselet. Palpes filiformes. Les yeux oblongs. Corps oblong ovale ; tète saillante , penchée ; cor- selet arrondi ; élytres un peu molles. Tous les tarses à articles entiers. Jntennœ filiformes, in utroque sexu simplices , thorace longiorcs. Palpi filiformes. Oculi oblongi. Corpus ovato-obloiignm ; caput exsertum, in- fle.vum. Tarai omnes artieulis integris. Elylra moUiuscula. Observations. Le genre apa^e.établi parFabricius, paraît se rapprocher plus que les précédents des cantharidiens; mais comme il semble aussi tenir un peu aux pyrochres , on présume que l'insecte a les crochets des tarses simples. Fabricius dit qu'il a les mâchoires cornées, unidentées, et la languette membraneuse , tronquée , entière. ESPÈCE. 1. Apale bimaculé. Apalus bimaculaius. A. niger; elytris testaceis ; puncto nigro. Meloe bimacutatus. Linn. Apalus bimaculaius. Fab. El. ». p. 24- Degeer, Ins. 5. tab. i. f. 18. Oliv. Col. 3. n» 53. f. 1. a; et f. 3, a. h. Habite le nord de l'Europe. HORIE. (Horia.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules fortes, avancées, pointues, uni- dentées. Palpes filiformes , à dernier article ovale. Corps oblong; corselet presque carré. Elytres grandes, flexibles; crochets des tarses dentelés en dessous, avec un appendice sélifornie. Aniennœ filiformes, thorace sublongiores. Mandi- bulœ validœ, porrectœ, acutœ, unidentatœ. Palpi filiformes : articula ultimo ovato. Corpus ovatum; thorax subquadratus ; elytra magna, moUiuscula. Tarsorum ungues subtùsden- ticulati, cum appendice setiformi. Observations. Les hories ont, en général, le port et l'aspect des mylabres; mais les crochets qui ter- minent leurs tarses ne sont point doubles ; ils sont seulement dentelés en dessous, avec un appendice en forme de soie. Ce sont des insectes exotiques, qui paraissent vivre dans les bois. Leurs tarses sont à articles entiers. ESPÈCE. 1 . Horie tachetée. Horia maculata. n. /lavescens , elytris maculis septem nigris. âio lIISTOinE DES INSECTES. Horia maculatn. Fal>. El. ». p. 85. Oliv. col. 3. n" .«. bh. pi. i. f. i.a. b. Lat. Gcn. s. p. 21 1. Habile à Cajcnne, Sainl-Dotninguc, elc. Etc. LES CANTHARIDIENS. Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et sans dentelures en dessous. Élytres molles. Les cantharidiens ont , en général , des couleurs vives et variées , ne fuient point la lumière, et, parmi eux, il s'en trouve peu qui soient aptères. Ces insectes ont des antennes filiformes ou monili- formes , des élytres molles , et les crochets des tar- ses toujours doubles ou bifides. Ils vivent sur les herbes et siir les arbres, et paraissent avoisiner les léléphoriens par leurs rapports. TÉTB&ONiXi (Tetraonyx.) Antennes subfdiformes , s'épaississant un peu vers leur sommet , à articles oblongs , presque co- niques. Corps oblong. Corselet court , en carré trans- verse. Pénultième article des tarses bilobé. Antennœ filiformes , exlrorsùni sensim subcras- sioresj articulis oblongo-conicis. Corpus obtongum. Thoraxhreris, transrerso-qua- draliis. Tarsorum arliculus pcimltimiis bilohus. Observations. Les tetraonyx ont le port des my- labres, et, comme eux, ils ont des mandibules simples et les onglets des tarses bifides; maislo pé- nultième article de leurs tarses est bilobé, ce qui lesendistinguc facilement. Ce sont des insectes exo- tiques. . ESPÈCES. 1. ïétraonyx à huit taches. Tetraonyx octo-macu- lalum. T. nigrum ; eh/Iro s'mgulo maculis quatuor rubris. Lat Gcn. 4- p. 38o. Ejusd. Zoolog. el anat. de M. de Humb.p. a37.pl. 16. f. 7. UabUe la Nouvelle-Espagne. 2. Tetraonyx à quatre taches. Tetraonyx quadri- maculatum . T.rufnm ,• capile eh/lrorumque maculis duabus nigrit. Apalus (luadrimaculalus. Fab. Eleut. ». p. a5. ex. D Lat. Habite l'AmériqMp l»or(^nle. ■itABRE. (Mylabris.) Antennes filiformes , grossissant insensiblement vers leur sommet, presque en massue. Mandibules arquées, pointues au sommet. Palpes filiformes. Mâchoires bifides. Corps oblong. Tête saillante, très-inclince. Elytres grandes, en toit arrondi. yÉntennœ fili formes, extrorsùm sensim crassiores, subclai-atœ. Mandibnlœarcuato-acutœ. Palpi filifor- mes. Maxillœ bifidœ. Corpus ohlonfjum. Caput exsertum ,tialdè nufans, Elytra magna, rotundato-dcflexa. Odservations. Les mylabres ont beaucoup de rapports avec les caiitharides ; mais ils en sont prin- cipalement distingués par leurs aiilcimcs, qui sont presque en luassue, et à peine plus longues que le corselet. Elles ontonze articles. Les espèces quel'on rapporte à ce genre sont nombreuses, et se trouvent, en général , dans les pays chauds. ESPÈCES. 1. Mylabre de la chicorée. Mylabris cichorii. M. nigra; elytris flavis ; fasciis tribus nigris. Mfiioe cichorii. Linn. Mf/labris cichorii. Fab, El. 8. p. 81. Oliv. Col. 3. n» 47. pi. 1. f. I. cl pi. a. f. i3. Habite en Orient. On croit que cVst cette espèce dont le» anciens se servaient comme yésicatoire. On s'en sert encore aujourd'hui en Italie et à la Chine. 2. Blylabre trifascié. Mylabris trifasciata. M. titra i anlennis eli/lrisqus /lavis; elytrit fatciis dua- bus apiceque nigris. Mj/labris trifasciata. Fab. El. a. p. Sa, Oliv. Col. 3. n"47. pi. I. f. 8. Encycl. n" 6. Habite au Sénégal, en Guinée. 5. Mylabre à dix points. Mylabris decempniiclala. M. atra; elytris Icstaceo-sanguineis ; singulo punctis quatuor marulàque ad apicem nigris. Mylabris decempunctata. Fab. El. a. p. 84. Oliv. Col. 3. n» 47. pi. I. f. 4. el pi. ». f. 18. Lat. Cen. a. p. a 16. Habite en Italie. Etc. cÉROCOKE. (Cerocoma.) Antennes filiformes, à peine de la longueur du corselet, souvent irrégulicres dans les mâles, de neuf articles , et terminées par un bouton ovoïde. Mandibules simples, pointues. Palpes filiformes. IMâchoires linéaires , entières. Corps oblong, subcylindrique. Élytres un peu molles , recouvrant tout l'abdomen. Ànfennw filiformes, thoracis vis longitudine, in maribu» stepè irregulares , novcm-urliculnUv, CAXTIlARIDlEiNS. 211 rapt'tulo obovafo termhiatw. Mandihvlœ shHplicen , aciilœ. Paipi filiformes. ATa.rillœ lineares. indirinw. Corpus oblongTun, suhcyliiiilriciim. Elytra mol- liuscula , abilomen penitùs obtegentia. OusERrATioivs. Les cèrocomes sont remarquables en ce qu'ils paraissciil n'avoir que neuf articles aux anlennes. dont le dernier plus grand est en forme de boulon. Il parait néanmoins que ce bouton est forme du dixième et du onzième articles de l'an- tenne. On a nomme plus particulièrement cèrocomes les espèces dont les antennesdes mâles sont irrégulières, cl Laiioille donne le nom d'/;^-f/ées à celles dont les antennes sont régulières dans les deux sexes. Les unes et les autres sont terniinces par un bouton. ESPÈCE. 1. Cérocome de Schœffer. Cerocoma Schœfferi. C. viridis ; anlennis pedibtisque luleis. Meloe Schopff'eri. Liun. Cerocoma Schœfferi. Fab. El. a. p. 74. Lat. Gen. 2. p. 314. Cerocoma. Geoff. i. p. 358. pi. 6. f. 9. Oliv. Col. 3. no 48. pi. I. f. I. a. h. c. d. Habite en Europe, surtout australe. Etc. Pour les hyclées , voyez mylabris im/mnclata , Olivier, EncjcI. n° 48, et mt/labris aryentala, Fab. El. 3. p. 85. 2. OEnas crassicorne. OEnas crassicornis. OE. viger; Ihorace elylrisque teslaceis; antermis in- crassatis. tïlta crassicornis. Fab. El. a. p. 80. Habile en Autriehe. Etc. Voyez ïœnas lucluosus. Latr. Gen. 2. p. a«o. SNAS. (OEaas.) Antennes filiformes, submoniliformes, coudées, plus courtes que le corselet; à seconde partie allon- gée en cylindre obconique de neuf articles. Palpes filiformes à dernier article cylindrique. Corps allongé, étroit, subcylindrique. Antennœ filiformes, svbmonili formes , fraclce, thorace breviores : parte secvndâ in caulem norem- articulatam , cylindraceo-conicam elongatâ. Palpi filiformes : articnlo ultimo cylindrico. Corpus elongatum , angiistiim, teretiusculum, OBSERVATtows. Il parait que ce qui distingue prin- cipalement les œnas des canthariiles, c'est que les premiers ont les antennes coudées après le second article. Ce genre, quoique fort peu remarquable, diffère beaucoup, par ses antennes, des mylabres et des cèrocomes , et ne saurait être réuni aux can- tharides. ESPÈCES. 1. OEnas africain. OEnas afer. OE. mger, punctatus ; thorace rubro. Meloe afer. Linn. Lilla afra. Fab. El. >. p. 80. OEnas afer. Latr. Gen. i. tab. 10. f. 10. et vol. 2. p. 319. Cantharis afra. Oliv. Col. 3. n» Ifi. pi. i. f, 4. a. b. Habite la Barbarie. MiLOË. (Meloe.) Antennes filiformes, droites ou sans coude, delà longueur du corselet , souvent irrégulières dans les mâles. Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Pal- pes filiformes. Corps oblong, mou. Point d'ailes. Élytres molles, plus courtes que l'abdomen, à bord intérieur arqué, l'un recouvrant l'autre près de sa base. Abdomen souvent très grand. ytntennœ monili formes , rectœ aut non fractœ, thoracis longitudine, in masculis sœpè irregulares. Mandibulœ corneœ. Maxillœ bifides. Palpi fUi- formes. Corpus oblongum , molle. Àlœnullœ, Elytramcl- lia, abdontine breviora : margine interna arcuato , uno ad hasim alierius superposito. ./abdomen sœpiùs maximum. Observaiiopîs. Les méloës constituent un genre particulier remarquable, qu'il ne faut point altérer en y associant d'autres insectes , quoique de la même famille. Ce sont des insectes sans ailes , à élyties qui ne couvrent point entièrement l'abdomen, et qui, par leur bord interne, ne forment point une suture droite. Ils se traînent à lerrc ou sur les plan- tes peu élevées, dont ils mangent les feuilles, et font SOI tir de leurs articulations une liqueur oléagi- neuse, roussâtre et fétide, dont on fait usage en mé- cedine. ESPÈCES. 1. Méloë proscarabé. Meloe proscarabœus. M. nigro-cœruleus , punctalissimus 1 antennis matcutO' rum îrrefjidar'tbus ; eli/tris rugosulis. Meloe proscarabœus. Linn. Meloe. n" i. Geoff. i. p. 377. pi. 7. f. 4» Meloe proscarabœus. Fab. El. a. p. 687. Habile en Europe. 2. Méloë mélangé. Meloe majalis. M. corpore rubro ciipreojue varia, abdominis segmen- lis dorsalibus cuprtis; antennis in utroque sexu regu» taribus. Meloe majalis, Linn. Fab. El. 3. p. 588. OIrv. Col. 3. n°45. pi. i.f. 4. Panz. fasc. 10. f. i3. Habite l'Europe tempérée etanstrale. Etc. o|2 HISTOIRE DES INSECTES. CANTBARIDE. (CaDtharis.) Antennes filiformes, droites, de la longueur du corselet ou plus longues. Mâchoires bifides. Palpes maxillaires plus grosses à leur extrémité. Corps allongé , subcylindrique. Elytres molles , delà longueur de l'abdomen , à dos convexe , un peu inOéchies sur les côtés. Antennœ filiformes, rectœ mit nonfractœ, thora- cis longitudine , vel thorace longiores. MaxiUœ bi- fi.dœ. Palpi masillares ad apicem crassiores. Corpus elongatum, suhcylindrictini. Elytramol- lia, ab/lominls longitudine, dorso convexa; lateribus subinflexis. Observations. Le nom de ce genre , changé par Linné et Fabricius, a du être rétabli, comme l'ont fait Latreille et Olivier. Les canlharides sont dis- tinguées des niéloës par la présence de leurs ailes et par leurs élytrcs aussi longues que l'abdomen. Elles n'ont point les antennes coudées, comme les œna3,et les palpes tout à fait filiformes, comme les zonites. Je n'en sépare point les silaris de La- treille , qui ont les antennes un peu plus longues, et les élytres rétrécies en pointe vers leur extrémité. Ousaitquc la canWion'deî)é«JCo<0!Veest très-employée en médecine. ESPÈCES. 1. Cantharide vésicatoire. Cantharis vesicaloria, C. auralo-viridis , nitidas anlennis nigris. Meloe vesicatorius. Linn. Cantharide. n" i. Geoff. p. 34 1. pi. 6. f. 5. Cantharide vésicatoire. Oliv. Col. 3. n° 46.pl. i f. i. a. b.c. Latr. Hist. nat., etc. lû. p. 4oi. pi. 90. f. 7. Litta vesicaloria. Fal). El. 2. p. 76. Pan. fasc. l\i. t. 4. Habile en Europe, sur le fiêne , le lilas , etc., dans l'cté. 2. Cantharide érythrocéphale. Cantharis erythroce- , phala. C. alra ,• capile teslaceo ; thorace eh/lrisque cinereo- linealis. Litta erijthrocephata. Fab. El. 1. p. 80. Cantharis eri/throcephala. Oliv. Col. 3.n'>46pl' a.f. 16. Habite l'Autriche, le midi de l'Europe. 5. Cantharide humérale. Cantharis humeralis. C. nigra; eh/tris basi flavescentibus , ab humeris atle- nuato-subulatis . Cantharis. n" ?. Geoff. i. p. 342. Cantharis humeralis. Oliv. Col. 3. n" 46. p. 19. Neci/ilalis humeralis. Fab. El. a. p. 371. Sitaris humeralis. Latr. Gen. a. p. 32a. Habite en Europe. Etc. zoniTE. (Zonilis.) Antennes sctacées , longues, menues, insérées dans l'échancrure des yeux. Mandibules pointues. Palpes filiformes. Mâchoires allongées, presque li- néaires, souvent saillantes. Corps oblong, tête penchée. Élytres molles, de la longueur de l'abdomen. Jntennœ setaceœ ,longœ , exiles, inocnlorumsinu insertœ. Mandibulœ acutœ. Palpi filiformes, MIaxillœ elatigatœ, sublineares, sœpè exsertœ. Corpus oblongum. Caput inflexum, Elytra mol- liuscula, abdominis longitudine. Observations. Les zonites sont à peine distinctes des canlharides; néanmoins , des deux divisions de leurs mâchoires, l'interne est très-peu saillante, tandis que l'autre se prolonge en une pièce longue , fdiforme, qui fait paraître la mâchoire simple. D'ailleurs , leurs palpes sont tout à fait filiformes. ESPÈCES. 1. Zonite bout brûlé. Zonitis prœusta, Z. testacea ; thorace mutico; antennis elt/trorumque apicibus tiigris. .Zonitis prœusta. Fab. El. 2. p. 23. Latr. Gen. 2. p. 233. et Hist. nat. vol. 10. p.4o6. pi, 90. f.8. Panz. fasc. 36. t. 7. Habite le midi de la France, l'Ilalie. 2. Zonite à six taches. Zonilis sex mamlata. Z . ru fa ; elytris flavescenti'rufis; singulo maculis tribus nigris. Apale tachetée. Oliv. Col. 3. n» 52. pi. i. f. 3. Zonitis sex-maculata. Latr. Gen. 2. p. 224. Habite en Prorence et près de Montpellier. CINQUIÈME SECTION. {Cinq articles à tous les tarses.'] LES PENTAMÈRES. Les coléoptères pentamères constituent la cin- quième et dernière section de l'ordre qui les com- prend , et terminent même la classe des insectes. En effet, dans les insectes de cet ordre , la nature étant parvenue à donner cinq articles à tous les tarses de ces animaux , ne dépasse point ce terme , et ne fait plus que diversifier les espèces, dans une étendue vraiment admirable. Aussi les coléoptères pentamères sont-ils bien plus nombreux en espèces que ceux des sections précédentes, et probablement ce sont ceux qui sont les plus avancés en organi- sation, car ce sont eux qui ont les téguments les plus solides ; et c'est parmi eux que M. Ciivier a observé des trachées vésiculeuses, ce qui semble les rapprocher plus que les autres des arachnides tra- chéales. TËLEPIIORIENS. 215 Les uns vivent de matières végétales ; d'autres ne se nourrissent que de subslaiiccs animales , au moins dans leur état de larve ; enfin, il y en a qui vivent habituellement dans les fumiers, les ordures. A raison des diverses habitudes que les circon- stances ont, depuis longtemps, fait contracter aux différentes races, les unes craignent et fuient la lu- mière, tandis que les autres s'y exposent sans en paraître incommodées. Aussi en voit-on qui ne vo- lent jamais et d'autres qui volent très-bien; et il se trouve ici , comme dans presque tous les autres ordres des insectes, des races constamment aptères, quoique ayant des élytres, et d'autres toujours ailées. Comme on a établi un grand nombre de genres parmi ces coléoptères, il est nécessaire de les parta- ger d'abord en coupes principales , et ces coupes doivent être simples, grandes, peu nombreuses. Kn conséquence , je conserverai celles dont j'ai dcjà fait usage, ainsi que leur disposition entre elles, et je partagerai les coléoptères pentamères en trois grandes sections ," de la manière suivante. 1'" Sect. Pentamères filicornes. Les antennes sont ûliformes ou monilifor- mes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. 2^ Sect. Pentamères clavicornes. Les antennes sont terminées en massue le plus souvent perfoliée ou presque solide. ."J" Sect. Pentamères lamellicornes. Les antennes sont en massue lamellée ou feuilletée. PREMIERE SECTION. PENTAMERES FILICORNES. Les antennes sont filiformes ou moniliformes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. Les coléoptères de cette section sont des penta- mères dont les antennes ne forment point à leur extrémité une massue bien distincte. C'est à peu près là tout ce qu'ils ont de commun entre eux. On sait que ces coléoptères offrent cinq ou six familles très-distinctes; mais l'on n'est point d'ac- cord sur l'ordre de leur distribution. En effet, tant que l'on n'aura point de principes convenus pour la détermination des rapports généraux, l'arbitraire décidera toujours, et chacun aura son ordre parti- culier pour la disposition de ces familles. UF l.viIAKCE. T. II. Relativement au mien , j'ai cru qu'à la suite des caiilhariiliens, qui Icrmitieiit les coléoptères hétc- roinèiesdans ma dislribution, je devais commencer les coléoptères pentamères par les téléplioriens. Or, en suivant toujours les caractères indiqués par La- treille, il en est résulté la division suivante pour les pentamères filicornes. DIVISION DES PENTAMÈRES TILICORNES. . Quatre palpes seitlement : Ueu:v maxillaires et deux labiales. (i) Elylres recouvrant en totalité ou en majeure partie l'al)- tlomcn. (a) Sternum antérieur de forme ordinaire, ne s'avanoant point sous la tête, (h) Manilidules entières à leur pointe et sans dentelure au-dessous. Le corps mou. Les (éléphoriens. (bl)) Mandibules fendues à leur pointe ou munies d'une dent au-dessous, (-f ) Le corps mou. Les mélyrides. (-4 — h) Le corps dur. Les ptiniens. (aa) Sternum antérieur s'avançant sous la tête, presque sous la bouche , et sa partie postérieure se prolon- geant en pointe ou en corne. Les buprestiens. (a) Elylres raccourcies, laissant la majeure partie de l'abdo- men à découvert. Les staphyliniens. §. Six palpes : quatre maxillaires et deux labiales. Les carabiens. LES TELEPHORIENS. Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au-dessous. Le corps mou. Sous cette dénomination, je rassemble les cébrions, les lainpyres, les téléphores , ainsi que les coléoptè- res à mandibules simples qui y tiennent par leurs rapports. Ce que ces insectes ont de commun avec les mélyrides, qui viennent ensuite, c'est d'avoir des élytres molles , flexibles. Les uns et les autres nous paraissent donc devoir commencer la première section des coléoptères pentamères, afin de suivre immédiatement les cantharidiens, qui terminent les coléoptères hétéromères et qui ont aussi les ély- tres molles. 14 214 HISTOIRE DES INSECTES. Ces insectes ont, en général, le corps allongé, mou; la lélc plus ou moins enfoncée , abaissée, ou cachée sous le corselet; des clylres longues, flexi- bles , souvent ornées de couleurs assez brillantes. La plupart sont agiles, volent très-bien , et se nour- rissent de substances végétales, dans l'état parfait ; mais on soupçonne que, dans l'état de larve, plu- sieurs sont carnassiers. Je les divise de la manière suivante. DIVISIOrî DES TÉIÊPHORIENS. (i)Palpes filiformes: elles ne sont pas plus grosses à leurextrcmilé. (a) Tous les articles des tarses entiers. Cébrion. (b) Pénultième article des tarses biJobé, Dascille. Élode. Scirte. Rhipicère. (a) Palpes plus grosses à leur extrémité, au moins les maxillaires. (a) Antennes très-rapprocliées à leur base. Les palpes maxillaires, beaucoup plus longues que les labiales. (-J-) Tète en partie ou entièrement cachée sous le corselet. Lampyre. Lycus. (_)._4.) Tête en granje partie saillante hors Ju cor- selet. Omalyse. (b) Antennes écartées à leur base. Les palpes maxillaires à peine plus longues que les labiales. Téléphore. Malthine. ctBBion. (Cebrio.) Antennes filiformes, un peu en scie, plus longues que le corselet. Mandibules saillantes , pointues, entières. Palpes filiformes. Corps oblong , mou. Corselet transverse , plus large postérieurement , avec les angles saillants et pointus. Tous les articles des tarses entiers. ytntcnnœ filiformes ,stibserratœ ,thorace longions. Mandibulœ j?orrectœ, acutw, intcgrœ. Palpi fili- formes. Corpus oblongum, molle. Thorax transversus, posticè latior, angulis prominiilis acutis. Tarsi omnes artictilis inlegris. Observations. Les cébrions, par leurs antennes et leur corselet, semblent avoisiner les taupins; mais leur corps moins dur, et leurs mandibules en- tières, étroites et courbées, les en écartent. Ces insectes n'ont point de pelotes aux tarses; on dit qu'ils ne volent que le soir. ESPÈCES. 1. Cébrion géant. Cebrio gigas. C. villosus , fuscus ; elylris abdomine femoribusque tet- taeeis, Cebrio lotigicornis. Oliv. Col. 2. n» 3o bis. pi. i. f. i. a. b. c. et Taujîm. pi. i. f. 1, a, c. Cebrto gigas. Fab. El. 2. p. 14. Panz. fasc. 5. t. 10. Lalr. Gcn. i. p. 25i. Habite l'Europe australe, le midi de la France. • 2. Cébrion bicolor. Cebrio bicolor. C. supi'à griseus, subtùs ferrugineus. F. Cebrio bicolor. Fab. El. 2. p. i/j. Habite la Caroline. , Etc. Voyez Fabricius. DASCtitE. (Dascillus.) j Antennes filiformes, un peu plus longues que le ; corselet. Mandibules simples. Palpes flliformes. : Corps ovale, un peu convexe. Corselet plus large postérieurement. Le pénultième article des tarses bilobé. I Antennœ filiformes, thorace paulà longiores. Mon- j dibulœ simplices. Palpi filiformes. \ Corpus ovatum, convexiusculum. Thora.v posticè \ latior. Tarsorum arliculus penultimus bilobus. Observations. Les dascilles, que l'on confondait : avec les cistèles avant que Latreille les eût distin- , gués, ont des rapports avec les cébrions ; mais ils . ont le corps un peu court, et n'ont pas les articles des tarses tous entiers. Leurs mandibules ne sont j point cachées sous le labre. j i ESPÈCES. , 1. Dascille cerf. Z>«sc)7/jH(j/;se,distinguocconimcgenrc par Geoffroy, est voisine des lyciis par ses rapports; mais son corselet ne déborde pas antérieurement. Les élytres de cet insecte recouvrent tout l'abdomen et sont un peu fermes. Le pénultième article des tarses est bilobé. ESPÈCE. 1. Omalyse suturai. Omalysus suturalis. Omalyse. GeofiF. i. p. i8o. tab. 2. f. a. Oliv. Col. 2. n" a4' P^* i- f- '■ Omalysus suturalis. Fab. El. a. p. 108. Lat. Gen. i. p. 257. Panz. fasc. 35. t, 12. Habite en Europe, dans les bois. TÉL^PHOBE. (Telephorus.) Antennes filiformes, longues, écartées à leur base. Mandibules simples. Palpes en hache à leur extré- mité. Corps allongé , un peu déprimé, mou. Élytres de la longueur de l'abdomen , très-flesibles. Antennœ filiformes, longœ, ad basim distantes. Mandibulœ simplices. Palpi articulo ultimo securi- formi. Corpus elongatum, subdepressum , molle. Elytra abdmninis lotigitudine , mollia. Observations. Le nom de cantharis que Linné et Fabricius ont donné aux insectes dont il est ici question , doit être réservé pour le genre qui com- prend l'insecte connu depuis si longtemps en méde- cine , sous le nom de cantharide. Ainsi nous sui- vrons les entomologistes qui ont appelé téléphores les insectes dont il s'agit ici. Les téléphores ont la tête saillante, large, courte ; le corps allongé, ordinairement mou, ainsi que les élytres. Les palpes maxillaires ne sont pas beaucoup plus longues que les labiales. Le pénultième article des tarses est bilobé. Ces insectes sont carnassiers et vivent de proie. Dans l'état parfait, on les trouve sur les plantes et sur les fleurs, dans les prairies, vers la fin du printemps. Il paraît que leur larve vit dans la terre humide. ESPÈCES. 1. Téléphore ardoisé, Telephorus fuscus. T. thorace margïnato rubro ; macula nigrâ ; elytris fus- cis. Cantharis fusca. LiuD. Fal). El. i. p. 294. Cicindela. Geoff. 1. p. i;o. pi. 2. f. 8. Telephorus fuscus. Oliv. Col. 2. n» 26. pi. 1. f. i.a. b. c. Lat. Gen. i. p. 260. Habite en Europe, dans les haies, les jardins, au prin- temps. 2. Téléphore livide. Telephorus lividus. T. thorace marginalo, rufo; elytris testaceis. Cantharis liviila. Linn. Faij. El. i. p. 295. . Cicindela. Gcoff.. i . p. 17 [ . n» 2. Telephorus lividus. Oliv. Col. a. n" 26. pi. i. f. 8. Habite en Europe. Élytres d'un jaune d'ocre. Etc. MALTHINE. (Mallhiniis.) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes à dernier article ovale , pointu. Corps allongé. Tête saillante, un peu rétrécic postérieurement. Élytres plus courtes que l'abdomen dans plusieurs. Antennœ filiformes , thorace longiores. Palpi articulo ultimo ovato, subacuto. Corpus oblongum. Caput exsertitm, posticè sub- attenuatum. Elflra in pluribus abdomine bre- Observations. Les malthines avoisinent de très- près les téléphores, par des rapports nombreux; néanmoins , ayant les palpes presque filiformes , la tête moins large postérieurement , et souvent les élytres plus courtes que l'abdomen , on peut les en distinguer. ESPÈCE. 1. Malthine à points jaunes. Malthinus biguttatus. M, thorace marginalo, medio alro; eb/lris abbrevialis, apice flavis. Cantharis bigutlata. L'mn. Fab. El. i.p. 3o4. Panz. fasc. 11. t. i5. Necydalis. Geoff. 1. p. 872. pi. 7. f. 2. Malthinus marginatus. Lat. Gen. 1. p. 261. Habite en Europe. Etc. LES IHELTRIDES. Mandibules fendues à leur pointe, ou munies d'une dentelure au-dessous. Le corps moti elles élytres flexibles dans itn-grand nombre. Sous le nom de ntélyrides , je réunis différents coléoptères pentamères qui tiennent un peu aux téléphoriens, parce que, parmi eux, la plupart ont encore des élytres flexibles : ils doivent donc être placés à leur suite. Plusieurs néanmoins ont des élytres assez dures, et semblent annoncer le voisi- nage des ptines. 218 lilSTÛIllK DES INSECTES. Dai;s les uns , la tète est dégagée et séparée du corselet par un élranglcinent ou un cou. Leurs man- dibules sont courtes et épaisses. Ce sont les lime- bois de Lalreille. Dans les autres, la tète est enfoncée postérieure- ment dans le corselet, et souvent même se rétrécit en devant. Leurs mandibules sont étroites et allon- gées. Ceux-ci constituent les mélyrides de Lalreille. L'association des divers genres qu'embrassent nos niélj'iidcs n'est pas probablement à l'abri de justes reproches; mais elle a pour but de simplifier la méthode : ce qui , selon moi, n'est pas sans intérêt. Je divise celte coupe de la manière suivante : DIVISION DES MELYRIDES. (i) Tête dcgagéc et séparée du corselet par un étranglement ou un cou. (â) Etylres n'embrassant point l'abdomen par les côtés. (_).) Élytrcs très-courtes. Atraclocère. (-!—}-) tlytres couvrant une grande partie de l'abdomen. Lymexyle. Cupès. (b) Elylres embrassant l'abdomen. Palpes maxillaires plus longues que la têle. Mastige. Scydmène. (a) Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Palpes maxillaires avancées au delà de la bouche. (a) Des vésicules rctractiles sur ks cùlés du corps. Malachie. (b) Point de vésicules sur les côtés du corps. (X) Antennes, soitsimples, soit en scie. Mclyre. Clairon. Tille. (X X) Antennes pectinées, Drile. ATR>OCiBE. (Atractocerus.) Antennes simples, subrusironncs, insérées devant les yeux. Palpes maxillaires longues, subpectinées. Corps allongé, linéaire. Corseleloblong, convexe. Elylres très-courtes. Jntcnnœ shnpUces, subfusi formes , antè oculos insertœ. Palpi maxillares longi , adlatem sitbpcvti- nati.' Corpus elongato-lincare. Thorax oblongtts , cuii- vexus, Efytra brevissima. Observ/itions. Valractocèrc ne paraît différer des lymexyles que parce qu'il a des élytres très-courtes, comme celles des staphylins. On ne connaît que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Atraclocère nécydalo'i'Jc. jétraclocerus necyda- loides. A. rufescens ; thorace lincà loiitjUudinafi flavâ notato, Necyilatis brev'icornis, Linn. Lj/mextjhn cthhrevtatuni, Fab. El. 2. p. 87. Atractocerus. Lat. Gen. i. p. 268. Habite en Guinée. Sa larve vit dans les bois. LYDIEXTIE. (Lymexylon.) Antennes filiformes, écartées à leur base. Mandi- bules courtes. Palpes maxillaires longues , presque en massue. Corps allongé, subcylindrique. Les élytres un peu molles, recouvrant presque entièrement l'ab- domen. Antennœ filiformes, basi distantes. Matidibulœ brèves. Palpi maxillares lomji, subclavati. Corpus elongattim., swbcylindricum. Elytra mol- liuscula, abdominis dorsum ferè omninù tegenlia. Observations. Les lymexyles, ou lime-bois, ont la léte grosse, presque de la largeur du corselet, dont elle est séparée par un étranglement plus ou moins profond. Leur corps est allongé, presque comme celui des taupins; mais il en est distingué par la forme du corselet et par des élytres plus molles. Les larves de ces insectes vivent dans le bois, le rongent, le percent, et causent de grands dom- mages, surtout aux chênes. ESPÈCES. 1. Lymexyle dermcsloi'de. Lymexylon dertiies- toides, L.leslaceum; oculis , alii pecloregu» nigrit. Cantharis dermestoides. Linn. Ljpnexyton dermestoides, Fab. El. 2. p. 87. Oliv. Col. a. n» a5. pi. i. f. i. a. b. c. d. femma, etf. a. mas. hi/lecasius. Latr. Gen. 1. p. 266. Habile le nord de lEuropc, dans le bois. Ses antennes sont un peu en scie. 2. Ly mcxylc naval. Lyme.vylon navale, L. tuteum; capile flavo; eljlrorum margine apicequt nigris. Cantharis navatis. Linn. Lymexytonnavale. Fab. El. a. p. 88. liât. Gen. i. p. 367. Oliv. Col. a. n ' a5. pi. i.î. î\. a. b. Habile en Europe, dans le bois de cliéne, qu'il détruit. Etc. MÉLYRIDES. 210 ccpis. (Cupcs.) Antennes cylindriques , un peu plus longues que le corselet. Palpes égales, à dernier article tronqué. Corps allongé, sublinéaire. Tète saillante. Élytres fermes, couvrant tout l'abdomen. Pattes courtes. Ântennœ cxUniliicœ , thoracc paiito Imigiores. Palpi œquales, articiilo uilimo tnincalo. Corpus elongatum, sublineare. Capitt exsertum. Elytra rigida, abdomen totum legentia. Pedesbreves. Observations. Ce genre , encore peu connu , ne peut être placé près des lymexylcs que provisoire- ment. L'insecle qui eu est le type a des élytres d'une consistance assez solide, les antennes dirigées en avant et des pattes courtes. Ses habitudes ne sont pas connues. ESPÈCE. i. Cupès à ièleimne. Ciipes capitula . Cupescapîtata. F. El. u. p. f^Q, Latr. Gen. i. p. 255. p!. 8. f. i. Coqueb. m. ic. dec. 3. t. 3o. f. i. Habite la Caroline. Bosc. MASTIGE. (Mastigus.) Antennes subfîliformes, brisées: les deux arti- cles fort longs. Palpes maxillaires saillantes , pres- que aussi longues que la tête; le dernier article en massue. Corps allongé. Tète et corselet plus étroits que l'abdomen. Abdomen ovale, convexe. Élytres cor- nées, embrassant l'abdomen. Antennœ subfiliformes , fractœ: articulis duobtis primis prœlongis. Palpi maxillares exserti, capitis ferè longilndine : articula nltimo clavalo. Corpus elongatum. Caput thoraxque abdomine atigustiora. Abdotnen ovatum, convexum. Etytra connata, abdomen obvolventia. Observations. Les masliges sontla plupart exoti- ques, et semblent avoisiner les ptines. Ils ont néan- moins un aspect différent, et sont remarquables par leurs palpes maxillaires. On les trouve à terre, soit sous les pierres , soit parmi des débris. ESPÈCES. 1. Mastige palpeur. Mastigus palpalis. M, nîger ; anlennig mfernèglabru. Mastigus palpalis. Latr. Gen. i. p. 281. tab. 8. f.5. Et Hist. nat. vol. 9. p. 1S6. Habite en Portugal. 2. Mastige spinicorne. Mastigus spinicornis. ^f. fusco-casianeus ; anlennis infernè spinuhso-hiriis. Ftiuus spimcornis. Fab. El. i.p. 327. Oliv. Col. 2. Il" 17. pi. I. , Ilabileles lies de Sandwicli SGTDHÈNE. (Scydmœmis.) Antennes submoniliformes, droites, de la lon- gueur du corselet. Palpes maxillaires saillantes, presque aussi longues que la tète. Corps oblong; corselet siibovale, plus long que large. Abdomen ovale , embrassé par les élytres. Jntennœ submoniliformes , reclœ, fhoracis ton- (jiludinc. Palpi maxillares exserti, capitis ferè lon- gitudine. Corpus oblong um. Tlwrax longitudinalis , subo- valis. Abdomen ovale, elytris obvolutiim. Observations. Les scydmènes n'ont pas les an- tennes coudées, comme celles des mastiges; ces antennes sont un peu grenues, et souvent elles gros- sissent vers leur sommet. Les palpes maxillaires ont leur dernier article très-petit, terminé en pointe. On trouve ces insectes sur la terre. ESPÈCES. 1. Scydmène d'Helwig. Scydmœnus Helwigii. S. fiisco-castaneiis , pitbescens ; iitorace suhgloboso ; elytris connatis. Pselaphus Helwigii. }îevhst.Co\.li. m. 3. tab. 39. f. la. a. Antlierinus Helwigii. Fab. El. i. p. 292. Sci/dniœmis Hehvigîi. Lat. Gen. i.p. 282. Habile en Europe, au pied des arbres. 2. Scydmène de Godart. Scydmœnus Godarti. S. castaneus,pubescens; thorace subelongato-qiiadralo . Scydmœnus Godarti. Latr. Gen. i. p. 282. tab. 8. f. 6. Habite la France. Ajoutez, encore, Vanllterinus mtnutus ie Fabricius. MALACBIE. (Malachius.) Antennes filiformes, un peu en scie, aussi longues que le corselet, ou plus longues. Palpes filiformes. Corps ovale, un peu mou. Corselet large, dé- primé. Elytres flexibles. Quatrepapillesvésiculeuses, lobées et rétractiles , aux côtés de la poitrine et de l'abdomen. Antennœ filiformes , subserratœ , thoracis longi- tuiline atit thorace longiores. Palpi filiformes. Corpus ovale, molliuscuium. Thorax latus, ro- tiindatus, depressus. Etytra flexilia. Papillœ qua- tuor vesiculares, lobatœ, rétractiles , pectoris abdo- minisque lateribus erumpenles. Observations. Les malachies ont des couleurs assez brillantes , et paraissent tenir aux téléphores 220 HISTOmE DES INSECTES. par leurs rapports, quoiqu'cllesaicnt des mandibules moins simples. Elles sonl, en général, plus petites, et ont le corps moins allongé. Néanmoins leurs pal- pes ne sonl point en hache , et le pénultième article de leurs tarses n'est point bilobé. Ces insectes présentent une singularité remar- quable ; celle d'avoir, sur les côtés , des vésicules rouges, charnues, irrégulières, subtrilobées, qu'ils font sortir et rentrer à leur gré, et qu'ils eiillent lorsqu'on les touche. On ignore l'usage de ces parties. Les malachies se trouvent sur les fleurs, et la plupart sont indigènes de l'Europe. ESPÈCES. 1. Malachie bronzée. Malachius œneus. M. corpore viridi-œneo , eh/iris extrorsùm sanguineis* Cantharis 8. Geoff. Malachijts bipustulatus. Fab. El. 1. p. 3o6. Oliv. Col. a. n» 27. pi. 2. f. I. Panz. fasc. 10. t. 3. Habite eu Europe. Etc. sifLTBE. (Melyris.) Antennes fdiformes, un peu en scie, à peine de la longueur du corselet. Palpes filiformes. Corps ovale , ou ovale oblong. Corselet rétréci antérieurement. Tête inclinée , en partie cachée sous le corselet. Élytres grandes , recouvrant tout l'abdomen. Jntennœ filiformes, subserratœ , ihoracis vi:i: longitudine. Paipi fili formes. Corpus ovatuin, vcl ovatotlonijatum. Thorax anticè angustior. Caput infkxum, sub thoracc partim absconditum. Elytra magna , abdomen pc- nitùs obtegentia. Observations. Leswié/j ves, auxquels nous croyons pouvoir réunir les zygies et même les dasytes, se rapprochent des malachies par leurs rapports ; mais ils n'ont point de vésicules réiractiles. Ces insectes ont, les uns, d'assez belles couleurs, les autres, des couleurs sombres. Leurs mouvements sont lents, mais il volent avec facilité. On les trouve sur les plantes et sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Mclyre vert. Melyris viridis. M. viridis ; eh/tris lineis etevatis tribus. Meti/rft viridis. lab. El. 1. p. 3ii. Lalr. Gcn. i. p. a63. Habite au Cap de Bonne-Espcrance. Mélyre du Levant. Melyris oblongus. M. rufusi capite eli/trisque cyaneo-viridibus. Ziifjia obtonga. Fab. El. a. p. aa. Lai. Gen. i. p. 264. pi. 8. f. 3. Habite dans le Levant. Mélyre noir. Melyris ater. M. oblonrjus, mger,hirtus, vagè punclatus. Bermestes hirtus. Linn. Bail/tes aler. Fab. El. 2. p. 73. Latr. Gen. i. Mélyre aire. Oliv. Col. 2. n" 21. pi. 2. f. 8. yln lagritt aira? Pans. fasc. 8. t. 9. Habite l'Europe australe, sur les graminées. Etc. p. 264. CLAIRON. (Cleriis.) Antennes de la longueur du corselet, grossissant insensiblement, formant presque une massue à leur extrémité. Palpes inégales : les maxillaires subfili- formes ; les labiales terminées en hache. Corps oblong , non bordé , velu : corselet oblong, rétréci postérieurement. Tête inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Tarses à quatre articles apparents. Jntennœ thoracis longitudine, sensim extrorsùm crassiores, versus extremitatem subclavatœ. Palpi inœquales, maxillaribus subfiliformibus, tabialibus apicè securiformi. Corpus oblongum, immarginatum , subhirlum. Thorax oblongus, posticè angustior. Captif in- fkxum, clypeo partim insertum. Tarsi articulis quatuor conspicuis , eorum articulo primo abscon- dito. Obsebvations. Les clairons tiennent encore aux coléoptères à élytres flexibles , et néanmoins , sous d'autres rapports , ils semblent se rapprocher des nécrophagcs, Leurs anienncs grossissent insensible- ment; et quoique leurs trois derniers articles soient les plus gros, ils vont eux-mêmes en grossissant, et ne forment point une massue séparée. On ne connaissait que quatre articles aux tarses de ces insectes ; mais Latreille a observé que leur premier article était caché par le second , et qu'ils en ont réellement cinq. Ces insectes sont allongés , ont des couleurs va- riées assez brillantes, et souvent des bandes colo- rées liansverses. Leurs yeux sonl «n peu en crois- sant. On les trouve sur les fleurs; mais leurs larves sont carnassières, dévorenld'autres insectes vivants, ou rongent des matières animales. Selon ma mé- thode de simplification , j'y réunis les nécrobies. ESPÈCES. 1. Clairon alvéolaire. Clerusalmarius. C. violaceocœruleus , hirtus; elytris rubris i macula lommuni fàsciisijue tribus cœruleo-niçjris . PTINIENS. 221 Tric/iodes alvearius. Fab. El. i. p. 2t>4. Cterut. Gcoff. i. p. 3o4. pi. 5. f. 4. Oliv. Col. 4. n» 76. pi. I. f. 5. a. 6. Latr. Gen. i. p. ^73. Panz. fasc. 3i. t. 14. Habile en Europe. 2. Clairon apivore. Clerus apiarius. C. ct/aneus ; elylris rubris ; fasciis tribus cœrulescenti- bus ; tfrtiâ terminait. Tricliodes apiarius. Fab. El. i. p. a84. Clerus apiarius. Oliv. ibid. pi. 1 . f. 4- Latr. Gen. i.p. ayS. Panz. fasc. 3i. t. i3. Attelabus apiarius. Linn. Habite en Europe, dans les ruches des abeilles. 5. Clairon violet. Clerus violaceus. C. violaceo-cœruleus, subhirtus /antemiis nigris, Dermestes violaceus. Linn. Coryneles violaceus. Fab. El. i. p. 285. •Necrobia violacea. Lat. Gen. i. p. 274. Oiiv. Col. 4- n» 76 bis- pi. i. f. i. a. b. c. Paoz. fasc. 5. t. 7. Habite en Europe, dans les cadavres des animaux. Etc. TILI,E, (Tillus.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet , plus ou moins en scie d'un côté. Mandibules subbi- dentées. Palpes filiformes : les labiales quelquefois en hache. Corps allongé, subcylindrique. Corselet plus étroit que les élytres. Anteiwœ filiformes, thoracis longitudine, hinc plus minusve serratœ. Mandibulœ subbidentatœ. Palpi filiformes : labiaribus interdùni securiformi- bus. Corpus etongatum , stibcxlindricum. Thorax elytris angustior. Obsekvatioks. Les tilles ne sont pas des insectes carnassiers , et néanmoins semblent se rapprocher un peu des clairons. Ces insectes ont peu d'agilité, fréquentent les (leurs , et sont peu nombreux en espèces. Ceux parmi eux dont les quatre palpes sont filiformes, sont des énoplies pour Latreille; ils n'ont, comme les clairons, que quatre articles ap- parents aux tarses. ESPÈCES. 1. Tille allongé. Tillus elongatus. T. ater ; ihorace vUloso rufo. Chrysonizla elomjata. Linn. Tdlus elongatus. 0\\y. Col. 2. n»22. pi. i. f. i. a. b.c.d.e, Tillus elongatus. Fab. El. i. p. 281. Panz. fasc. 43. 1. 16. Latr. Gen. i. p. 269. Habite en Europe. 2. Tille serraticorne. Tillus serraticornis. Fab. El. I . p. 28a. Panz. fasc. 26. t. i3. Enoplium serraticorne. Latr. Gen . 1 . p . Habite en Italie. 271. T. ater ; elytris testaceis. Tillus serraticornis, 0\i\.C\j]. a.n'aa.pl. .f. 2, a.b.c.d. DBILE, (Dl'ilus.) Antennes filiformes, peetinées d'un côté, surtout dans les mâles, un peu plus longues que le corselet. Palpes maxillaires longues , avancées. Corps oblong, un peu déprimé, mou. Corselet transverse. Élytres grandes, flexibles. Jntennœ filiformes, hinc pectinafœ, prœsertîm in masculis, thorace pautà longiores. Palpi maxH- lares longi, porrecti. Corpus oblongum, subdepressum , molle. Thorax transversus, Elytra magna, molliuscula. Observations. Les driles tiennent encore aux in- sectes précédents par leurs rapports ; mais ils sem- blent offrir une transition des insectes malacoptères, ou à élytres molles, à ceux qui ont les élytres dures. Les driles ressemblent en efl'et au ptilin par leurs antennes, et néanmoins ils appartiennent encore aux mélyrides. ESPÈCE. 1. Drile jaunâtre. Dritus fiavescens. Drilus fiavescens. Oliv. Col. a. n" 23. pi. i. f. i. Ftilinus. Geoff. i. pi. f.a. Le panache jaune. Ptilinus fiavescens. Fnb. El. i.p. 329. Panz. fasc. 3. t. 8. Drilus fiavescens. Latr. Gen. i. p. 255. Habite en France , sur les plantes. Son corps est un peu velu. LES PTINIENS. Antennes filiformes, quelquefois en scie oupectinées. Mandibules courtes, fortes, échancrées à leur extrémité ou offrant une detitelure au-dessous. Tête en grande partie enfoncée dans le corselet. Élytres dures, recouvrant entièrement l'abdomen. Les ptiniens sont de petits coléoptères pentamè- res, à corps dur, destructeurs des bois et des col- lections d'histoire naturelle. Ils ont le corps ovale , subcylindrique, et, en général, le corselet renflé. Leurs palpes sont courtes , avec le dernier article plus gros. Ces insectes habitent , la plupart, l'inté- rieur des maisons, contrefont le mort lorsqu'on les touche, et ont des couleurs sombres. Voici leurs divisions. (i) Antennes beaucoup plus courtes que le corps. (a) .antennes peetinées dans les mâles, en scie dans les femelles. Ptilin. HISTOIRE DES INSECTES. (1)) Anienncs simples, non peclincés, ni en scie, Vriilelte. (a) Antennes presque aussi longues que le corps, très-peu en scie. Le corselet plus étroit que l'abdomen. Ptine. Gibbie. PTiLiN. (Ptllinus,) Antennes pectinces dans les mâles , en scie dans les femelles, un peu plus longues que le corselet. Mandibules bidentces au sommet. Corps oblong, subcyliiidriquc. Corselet large, subglobuleux. Tête saillante , inclinée, AntenncB in maribus pectinatœ, in feminis ser- ralœ , thorace paulà longiores. iMandibulœ apice dentatœ. Corpus oblongum,sxi,bcxlindricum. Thorax latiis, convexus , subglobosiis. CapiU proininulum , in- flexum. Observations. Le pHlin est un petit coléoptère très-rapprochc des vril lottes par ses habitudes , et , qui ne ressemble au drile que par ses antennes. La larve de cet insecte vit dans les bois morts, y forme de petits trous ronds et profonds , et n'en sort que dans l'état parfait. ESPÈCES. 1. Ptilin pectinicorne. Ptilinus pectinicornis. Pt. corpore nîgricanti ; eli/tr'ts fitscis, subcastaneis ; an- tennh pedibusque ruj'escentiOus. Ptinus pectinicornis. iinn. EJusd. dermestes pectinicor- nis. Le panache brun. Geoff, i. p. 65, n« i, P tilinus pectinicornis . Fab, El. i. p. 329, Oliv,Col. 2, n» 17 iwpl, i,f. I. Lalr, Gen, i, p, 377. Panz. fasc. 3, t, 7. Habite en Europe, sur le ))ois mort. 2. Ptilin pectine. Ptilinus pectinatus. Pi. niger ; antennis pedibusque fîavis. Ptilinus pcclinatus. Fab. El. i, p, Sag. Panï, fasc, 6, t. g. Habile en Allemagne. Il a les élytres striées. Etc. Observ. Ici tloit C-tre placé le {fcnrc dorcatùma 3i. pi. 2. f. 20. et f. 14. b. Habite à Cayenne, Surinam. Etc. Parmi les espèces indigènes de l'Europe, voyez dans Fabricius les E. ferrugineus , ru/icotlis , castaneus, aterrimus, murinus, tessetlalus, marginalus, etc. LES STAPHTLINIENS. ylnlennes filiformes ou moniliformes , sotivenl sub- perfoliées, tjrossissant quelquefois vers le bout. Mandibules fortes, arquées, aiguës. Corps allongé, étroit. Élflres très-courtes, laissant , en général,' ■une grande partie du dos de l'abdomen à nu. Les ste;'/i7;iM2ens sont assurément très-reconnais- sables par les caractères que je viens de citer, et surtout par leur corps allongé et leurs élytres cour- tes , qui laissent à nu une grande partie du dos de l'abdomen. Les hanches des deux pattes antérieures de ces insectes sont grandes; et deux vésicules coniques pointues, que l'animal fait sortir et rentrer à son gré , sont situées près de l'anus à l'extrémité de l'abdomen, qui se termine en pointe. Ces insectes courent avec agilité et volent facile- ment. Lorsqu'on les touche, ils relèvent leur queue ou la partie postérieure de leur abdomen , comme s'ils voulaient piquer ou se défendre. Us fréquentent les lieux où se trouvent des matières en putréfac- tion , soit végétales ou animales. On les rencontre souvent par terre , dans les fumiers , autour des excréments , sous les pierres. On les trouve aussi dans les lieux humides, les plaies des arbres, et sous leurs écorces. Linné en avait formé un seul genre, sous le nom de staphylinus ; on le partagea ensuite en trois genres particuliers, et dès lors ces insectes furent considérés comme formant une famille. Les entomologistes , reconnaissant, avec raison , que les staphyliniens constituaient une famille na- turelle, qu'il fallait partager en plusieurs genres, portèrent peut-être trop loin leur art des distinc- tions ; car ils formèrent, aux dépens du genre sta- phylinus de Linné, un grand nombre de genres particuliers auxquels il serait difficile de trouver l'importance qui convient à des distinctions généri- ques. C'est là , toujours , que se trouve le danger de l'abus. Quant au nombre des genres, m'efforçant de les réduire à celui qui me paraît indispensable, et em- ployant toujours les observations intéressantes qu'on doit à Latreille, je divise les staphyliniens de la manière suivante. Ceux qui voudront faire une étude particulière de cette famille, pourront recourir à la Monographie des microptères qu'a publiée M. Gravenhorst, en deux volumes in-S". W DIVISION DES STAPHYIINIEWS. (i) Tête découverte, entièrement séparée du corselet par un cou ou par un étranglement. 22G HISTOIRE DES INSECTES. (a) Labre divisé profondément en deux lobes. (-+) Toutes les palpes filiformes. Slaphylin. (-+-+) Les quatre palpes terminées par un article plus grand, ou seulement les labiales. Oxj'iiore. (b) Labre entier. (-+)Palpes maxillaires presque aussi longues que la tête. Fédère. (-1— !•) Palpes masillaires beaucoup plus courtes que la tête. C) Antennes insérées devant les yeux sous un rebord. Oxytèle. ("•) Antennes insérées à nu entre les yeux ou près de leur bord interne. Aléochare. (») Tête enfoncée postérieurement dans le corselet jusques auprès des yeux. Loméchuse. Tachiiie. STAFBTtiN. (Slaphylinus.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, insérées entre les yeux ou devant les yeux. Labre bilobé. Palpes filiformes. Tête entièrement saillante. Corps allongé, étroit. Élytrcs très-courtes. Miletmw filiformes, suhmonili formes, thoracis lon- gitutline, intrà ocitlos, tel antè oculos insertœ. La- brum bilobum. Palpi filiformes. Caputpenitùs e.vsertum. Corpus elongatum , an- gustmn. Elytra abbreviata. Observations. Les staphylins sont faciles à re- connaître , ayant la tête tout à fait dégagée du cor- selet, le labre bilobé, et les quatre palpes filifor- mes. C'est par le caraclcre de leurs palpes qu'on les distingue de nos oxypores. Ces insectes sont carnassiers , se nourrissent des autres insectes qu'ils pcuventattrapcr, ou vivent autour des cadavres et des fumiers. Ils ne piquent point, mais ils mor- dent ou pincent avec leurs mandibules. Je réunis à ce genre les pinopliiles et les lallirobics, quoique ceux-ci aient les antennes insérées devant les yeux. ESPÈCES. 1. Stapliylin bourdon. Slaphylinus hirlus. Si. /tirsulus,t}i(jer; thorace abdomineque postici flavls. Sla/)/i;/linut hirlus. I.inn. Fab. El. ». p. 589. Oliv. Col. 3. n° 45.pl. 1. f. 6. Latr. Gen. i. Panz. fasc. l). t. 19. Habile en Europe , autour des cadaTrcs. 2. Staphylin odorant. Slaphylinus olens. Si. niger, opacus ; immacutalus, capite thorace lallore. Slaphylinus olens. Fab. El. 2. p. Sgi. Oliv. Col. 3. n°42.pl. i.f. I. Panz. fasc. 27. t. i. Habite en Europe, autour des cadavres. Commun près de Paris. 3. Staphylin érythroptère. Slaphylinus erythropte- riis. St. ater; elylris anlennarum basi peitibusquerubris. Slaphylinus erythroplerus. Linn. Fab. El. 2. p. iigS. Oliv. Col. 3. n' 4a. pi. 2. f. 14. Panz fasc. 27. t. 4. Habite en Europe, dans les fumiers. Etc. Ajoutez-y les Si. murinus, aureui, œneus, hœmor- rhoidaUs, oculalus , erytlirocephalus, similis , cya- neiis. pubescens , cupreus, stercorarius , brunnipes, futrjidus, elegans , pilosus , polilus , amœnus, d'Oli- vier; et pour la lalbrobic, voyez Si. elongalusicFi- bricius {pœderus , Panz. fasc. 9. t. 12). oxYPOBE. (Oxyporus.) Antennes, courtes, épaisses, moniliforraes , per- foliées. Labre bilobé. Palpes labiales terminées par un article plus grand , sécuriforme. Tête saillante, corps allongé. Élytres très-courtes. Antennœ brèves, crassiusciilœ , moniliformes , perfoliatœ. Labrum bilobum. Palpi labiales arli- culo nltimo majore, securiformi. Caput e.vserlutn. Corpus elongalum. Elytra ab- breviata, Observatioivs. Les orypores, dont il s'agit ici, sont ceux de l.atreille, auxquels je réunis son as- Irapéc, quoiqu'elle ait les quatrcs palpes terminées par un article plus grand , et les antennes plus grê- les. Ainsi les slaphyliiis ont les quatre palpes lili- formes; et mes oxypores ont au moins deux palpes terminées par un article plus grand , ce qui peut suffire pour les séparer. En général, les mandibules sont grandes , avancées. ESPÈCES. [Celles qui ont les palpes maxillaires filiformes.] 1 . Oxypore roux. Oxyporus ru fus. O. ru fus, capile elytrorum abdominisque poslico nigris. Slaphylinus rufus. Liiin. Oxyporus rufus. Fal). El. 2. p. C04. Oliv. Col. 3 n» 43. pi. I. f. 1. Panz. fasc. 16. 1. 19. Latr. Gen. 1. p. 284. Habile en Europe, dans les bolets, les agarics. 2. Oxypore grandes dents. Oxyporus maxillosus. 0. ater; elylris pallidis ; angulo postico nigro; abdo- mine rufo ; ano /'usco. Oxyporus maxillosus. Fab, El. a. p. 6o5. Panz. fasc. 16. t. 20. Habite en Allemagne. STAPIIYLINIENS. ûil [ Les quatre palpes à dernier article plus grand.] 5. Oxyporc de rorme. O.viporus ubni. O. ater, nilidus; antennarum articulo primo, clytris abdom'mtsque seijmento penuUimo rufts. Staj}/it/tittus ultnî.}\o$s. f. elr. i. t. 5. f. 6. Oliv. Col. 3. n"4>pl- 4. f. 37. Slap/ti/liniis ulmineus. Fab. El. 3. p. Sga. Panz. fasc. 88. t. 4. Aslrapœus ulnii. La(r. Gen. i. p. 284. Habile l'Italie, la France australe, sous lëcorce de l'orme. rÉDÈBE, (Psederus.) Antennes moniliformes, grossissant insensible- ment , ou se terminant en une massue de dcu,x ou trois articles. Labre entier. Palpes maxillaires pres- que aussi longues que la tête. Tète saillante. Corps allongé , étroit. Elytres très- courtes. Antennœ moniliformes, extrorsùm sensim cras- siores, Tel in clavam bi seu triarticulatam termi- iiatœ. Labrttm integrum. Palpi maxillares longi, capitis ferè longitudine. Caput exsertum. Corpus elongatum , angustum, Elytra abbreviata. Observations. Les pédères sont bien distingués des staphj lins et des oxypores par leur labre entier. Dans les pédères de Fabricius et de Latreille , les antennes sont insérées devant les yeux et vont seu- lement en grossissant; dans les stènes, les anten- nes s'insèrent près du bord interne des yeux et sont terminées en massue. L'insertion des antennes n'est point en accord avec la forme en massue de ces parties , puisque dans l'évœsthète de Graven- horst, les antennes en massue sont insérées devant les yeux. îïos pédères, distingués par la tête saillante en- tièrement, le labre entier, et les palpes maxillaires presque aussi longues que la tète, sont des insectes qui aiment les lieux humides , et qui vivent effec- tivement sur le bord des eaux. ESPÈCES, [Cellesdontlesantennessontitiséréesdevantlesyeux,] 1. Pédèredcs rivages. Pœderus riparius. P. rufus ; elytris cœruleis ; capite abilominisque apice nigris. Slaphi/l'mus riparius. Lion. GeofF. i.p. 369. n» 21. Pœderus riparius. Fab. El. 2. p. 608. 0!iv. Col. 3. n" 44- P'. I. f. 2. Panz. fasc. 9. t. 11. Habite en Europe, près des eaux. 2. Pédère ruficolle. Pœderus ruftcollis. P. niffer; thorace rufo , elytris ci/aneis. Pa?derusruficol!is. Fab. F.l.i. p. 608. Panz. fasc. 2;, t. ï3f Oliv. Col. 3.ii<'44pl. ■• f.i.a. b. c. Staphytinus. Gcoff. i.p. 870. n^aS. Habile en Europe, près des eaux. [Celles dont les antennes s'insèrent près du bord interne des yeux.] 3. Pédère à deux points. Pœderus biguttatus. P. niger; elylris puncio albido ; ocutis prominulis. Staphytinus biguttatus. Linn. Gcoff. i. p. Syi. n» a4- Panz. fasc. 11. t. 17. Sienus biguttatus. Fab. El. 2. p. 6o2.Lalr. Gen. 1. p. 294. Pœderus biguttatus. Oliv. 3. u» 44- p'. >• f- 3. a. b. Habite en Europe, sur le bord des eaux. Etc. Voyez Stcnus juno de Fabricius. OXTTÈ1.E. (Oxylelus.) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, sous un rebord , grossissant quelquefois vers leur extrémité. Labre entier. Palpes subulées ou filifor- mes : les maxillaires beaucoup plus courtes que la tète. Tête saillante. Corps allongé, déprimé. Élytres raccourcies. Pattes antérieures à jambes souvent épineuses. Antennœ filiformes, antè oculos sub margine promintilo insertœ, versus exlremitaten interdùm crassescentes. Labrum integrum. Palpi subitlatt a Ht filiformes : maxillaribus capile multà brevio- ribus. Captif penitùs detectwm. Corpus oblongum aut elongatum depressuni. Elylra abbreviata. Pedes an- tici sœpè spinosi. Observations. Sous le nom (ïo.TXtèle, je réunis lesoxytèles, les omalies, les protéines et les leslè- ves de Latreille; ces insectes ayant tous, selon ce savant, les antennes insérées sous un rebord de- vant les yeux. Leur tôle est découverte , et leur la- bre est comme dans les pédères; mais leurs palpes maxillaires, beaucoup plus courtes que la tête, les en distinguent. ESPÈCES. 1. Oxytèlejayet. Oxytelus piceus. O. niger; thorace trisulcato ; pedibus pallidi leslaeeis. Oliv. Staphytinus piceus. Linn, Fab. El. 2. p. 601. Panz. fasc. 27. t. 12. Oxytelus piceus. Oliv. Encycl. n" i. Habite en Europe, dans les fientes des animaux. 2. Oxytèle tricorne. Oxytelus tricornis. 0. niger ; capite bicorni ; thoracis cornu porrecto acttlo ; elytris ru/is. Oliv. Oxytelus tricornis. Oliv. Encycl. n» i3. Staphytinus tricornis; ejusd. Col. 3. n" 1^2. pi. 6. f. 56. Slaphylinus armatus. Panz. fasc. 66. t. 17. Habite en Europe, sous les pierres. 5. Oxytèle rivulaire. Oxytelus rieularis. o. niger, nitidus ,- elytris fuscis ; thorace stilcato. HISTOIRE DES INSECTES. Omalium rivulare. Grav. Latr. Gen. i. p. 298. Oliv. Encycl. Staphi/linusrivnlaris. Oliv. Col. 3. n» 4». pi. 3. f. 27. Panz. fasc. 27. t. i3. Habile en Europe. Elc. Voyez proteinus, Lalr. Gen. i. p. 298, etlesteva, Gen. I. p. 297. ALÉOCHABE. (Aleocbara.) Antennes monilifornies, subperfolices , insérées entre les yeux , à insertion découverte. Labre en- tier. Palpes terminées en alêne : les maxillaires plus courtes que la tête. Tête saillante, corps allongé. Élytres très-courtes. Point de jambes épineuses. Antennœ monilifonnes, stibperfoliatœ, intrà ocu- los insertœ : insertione détecta. Labniin interjmm. Palpi apice suhulati : maxillaribus capite brevio- ribus. Caput exsertum. Corpus elongatum. Elftra per- hrevia, Pedes tibiis spinosis nullis. Observations. Les aléochares tiennent de très- près à notre genre oxytèle ; mais leurs antennes ne s'insèrent point sur un rebord ; leur insertion se fait à nu, entre les yeux. Leur corselet est en carré arrondi aux angles. Ces insectes sont fort agdes; leurs espèces connues sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1. Aléochare cannelée. Jleochara canaliculata, A. flava; capite abdominisque c'mgulo atris; t/iorace canaticutato . Staphylinus canaliculaïus. Fab. El. 2. p. Sgg. Panz. fasc. 27. t. 10. Oliv. Col. 3. n" 42. t. 3. f. 3i. Ateochara canaliculata. Grav. Latr. Gen. i. p. 3oi. Habite en Europe, sous les pierres. 2. Aléochare du bolet. Aleochara boleti. A. fusco-nigra ; eU/lris pedibusque palUdioribus. Staphylinus boleti. Linu. f. suec. Gmel. 3. p. 2o3l. An staphylinus socialis .' OViv ■ Col. 3. n» 42' p'- 3. f. aS. a. b. Habile en Europe, dans les bolets, les agarics. Elc. Antennœ vis thoracis longitudine , in clamm perfolialam oblongam subfusiformem terminatœ. Mandibulœ simplices, acutœ : acumine arcuato. Palpi apice subiilati. Caput angustum , in thoracem posticè intrusum. Corpus oblongum , subellipticum. Pedes tibiis non spinosis. Observations. Les loméchuses seraient des aléo- chares si leur tête était entièrement découverte; mais elle est enfoncée jusque près des yeux dans le corselet. Ce corselet va ordinairement en se ré- trécissant d'arrière en avant. Les élytres sont rac- courcies. ESPÈCES. 1. Loméchuse biponctuée. Lomechusa bipunctata. L. nigra; elylris macula posticâ rufo-sanguineâ ; tho- race convexo. Aleochara bipunctata. Lalr. Gen. i. p. 3oi. Staphylinus bipunclatus? Oliv. Col. 3. n° l\i. pi. 5. f. 44- a. b. Habile aux environs de Paris, dans les fientes des ani- maux. 2. JiOméchuse paradoxale. Lomechusa paradoxa. L. depressa . bninnea ; elytris palUdioribus,- thoracis margine reflexo. Staphylinus emarginalus . Fab. El. 2. p. 600. Oliv. Col. 3. n- 43. pi. 3. f. 12. a. b.c. d. Habile aux environs de Paris, sous les pierres. lOUÉCBOSE. (Lomechusa.) Antennes à peine de la longueur du corselet , se terminant en massue perfoliée, oblongue, ou eu fuseau. Mandibules simples, pointues, arquées à leur pointe. Palpes terminées en alêne. Tête étroite, enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong , subelliptique. Point de jam- bes épineuses. TACBiNE. (Tachinus.) Antennes submoniliformes , grossissant vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules simples. Palpes , soit filiformes , soit terminées en alêne. •Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong. Élytres raccourcies, mais un peu grandes. Jambes épineuses. Antennœ submoniliformes , versus apicem cras- siores , antè oculos insertœ. Mandibulœ simplices. Palpi filiformes , vel apice subulati. Caput in thoracem posticè inlrusum. Corpus oblongum. Elytra abbreviata , majuscula. Pedes tibiis spinosis. Observations. Les tachines, auxquelles nous réu- nissons les tachypores , ont les anteimcs plus écar- tées à leur insertion que les loméchuses, et moins en massue. Elles s'en distinguent d'ailleurs par leurs jambes épineuses , et par leurs élylres qui , quoique raccourcies, recouvrent souvent la moitié de l'ab- domen , quelquefois un peu plus. Dans les tachines de Gravenhorst, les palpes sont filiformes ; elles sont terminées en alêne dans ses tachypores. CAUABIENS. ââO ESPÈCES. 1. Tachinc rufipède. Tachinus rufipes. T. ater, nitidus ; pedibus rufis. Oxyporus rufipes. Fab. El. a. p. 607. Slaphytinus rufipes. Oliv. Col. 3. n» 43. pi. 4- f- 35. a. b.c.d. Slaphylinus . Geoff. i. p. 367. n» i5. Tachinus rufipes. Grav. Latr. Gen. i. p. sgg. {Nuncoxt/- porus. Habile en Europe, dans les excrémenls Jes bœufs. 2. Tachine bipuslulée. Tachinus bipustulafus. T. aler, nilidus ; elylris macula baseos anoque rufis. Oxyporus b'pustuialus. Fab. El. 2. p. 606. Panz. fasc. 16. t. 21. Habite en France, en Allemagne, etc. 5. Tachine marginée. Tachinus marginatus. T. ater, nilidus; Ihoracis margine pedibus ebjtrisque rufis; /lis sutura maculàque marginaii nigris. Oxyporus marginatus. Fah. El. 2. p. 6o5. Panz. fasc. 37. t. 17. Habite en Allemagne. Etc. LES CARABIENS. Sis palpes articulées : quatre ma.villaires et deux labiales. Aucune famille, dans les coléoptères, n'est plus éminemment caractérisée que celle des Carabiens, puisque ces insectes ont tous six palpes , et qu'ils sont les seuls coléoptères qui soient dans ce cas. Ils ont , en effet , deu.x palpes sur la lèvre infé- rieure, et quatre palpes maxillaires , c'est-à-dire , deux sur chaque mâchoire , l'une externe , plus grande, quadriarticulée, et l'autre interne, plus pe- tite, n'ayant que deux articles. Tous les autres colé- optères n'ont à la bouche que quatre palpes. Tous les Carabiens sont carnassiers , soit dans l'état de larve, soit dans celui d'insecte parfait. Ils courent, en général , avec beaucoup de célérité ; parmi eux , les uns sont ailés et volent facilement, tandis que les autres sont aptères. Les antennes de ces insectes sont filiformes et presque toujours simples. Leur lèvre inférieure est reçue dans une échancrure du menton. Les deux pattes antérieures sont rapprochées à leur origine, insérées sur les cotés d'un sternum comprimé, et portées sur une grande rotule. Les deux postérieures ont un grand trochanter à leur naissance. Comme cette famille est très-diversifiée , très- nombreuse en espèces , on a dû la diviser en plu- sieurs genres, pour en faciliter l'élude; et, proba- blement, vingt-huit à trente genres pourront am- plement suffire pour la faire connaître, lorsque DE lAMARCK. T. 11. l'on aura des moyens convenables de les établir. Mais les entomologistes , croyant devoir employer à des coupes génériques toutes les distinctions qu'ils ont pu saisir , en ont déjà présenté un nombre si considérable , que l'élude des carabiens n'est main- tenant praticable qu'à très-peu de personnes. Tel est, comme je l'ai dit, en parlant des sta- phylinicns, le danger de l'abus, même des meil- leures choses. Et ici l'abus nait de ce qu'on oublie de considérer que, dans toute famille quelconque , la nature exécute toujours une diversité croissante parmi les races , qui n'a guère de terme qu'à l'es- pèce même. Jusqu'à elle, des distinctions peuvent donc être possibles , si l'on descend jusqu'aux plus petites particularités de détail qu'où peut aperce- voir. C'est une erreur de croire que toutes les espèces d'un genre doivent se ressembler dans toutes les particularités dont je viens de parler. Je réponds , d'après mon expérience dans l'étude des produc- tions de la nature , que cela est impossible ; et que toutes les fois que deux insectes ne seront pas deux individus de la même espèce, on trouvera presque toujours en eux des différences dans les objets de détail en question. Obligé de suivre , à l'égard des carabiens, comme à celui des autres familles d'insectes, les princi- paux caractères indiqués par les entomologistes et surtout ceux de Latreille, je crois avoir donné une extension suffisante au nombre des genres à admet- tre , en divisant cette grande famille de la manière suivante. DIVISION DES C\RABIEJ(S. i. Point lie pattes en nageoires : toutes sont propres à la course. [Carabiens coureurs.] (i) Màcboires ayant à leur sommet un onglet qui s'articule avec elles. (a) Corselet presque aussi large que long. Tous les articles des tarses entiers. Manticore. Cicindèle. (I)) Corselet étroit, allongé. Le pénultième article des tarses bilobé. Colliure. (a) Mâchoires terminées en pointe ou en crochet, sans arti- culation à leur sommet, (a) Palpesextérieures(lesmasillairesexlerneset les labiales) non subulées ni aciculécs à leur extrémité, mais termi- nées par un article de la grosseuriîu précédent ou plus gros, plus dilaté, (o) Une forte échancrure au côté intérieur des deux pre* mières jambes. 15 230 HISTOIRE DES INSECTES. ' Les élytres tronquées ou Irès-obluses au bout. {-^) Languette de la lèvre inférieure entière. Anthie. Graphiptère, Brachine. Lébie. (_i._4.) Languette de la lèvre subtrilobée, ayant, de chaque côté , une division en forme d'o- reillette. " Corselet en forme de cœur. Un cou. Zuphie. c^n Corselet subcylindrique. Point de cou. Drypte. •" Élytres non tronquées à leur extrémité. Point de suture à la base de la lèvre intérieure. Siagone. {-+) Lèvre inférieure articulée à sa base , et sa languette presque toujours trilobée. CZ Jambes antérieures dentées au coté externe ou terminées par deux longues épines. Scarite. Clivine. □n Jambes antérieures non dentées au cèté externe, mais terminées par deux épines courtes ou moyennes, (y) Point Je cou. (z) Mandibules se terminant en pointe. Morioii. Harpale. (zz) Mandibules tronquées ou très-obtuses. Licine. (yy) Un cou distinct. Panagée. Loricère. (oo) Point d'échancrure notable au eèté interne des deux jambes antérieures. • Labre divisé en deux ou trois lobes. Cychre. Carabe. "' Labre entier ou faiblement sinué. (-}-) Antennes filiformes , k articles cylindriques longs et grêles. Les mâchoires ciliées ou barbues au cèté extérieur. Ncbrie. Pogoiiophore. Oinophron. (-^-^-) Antennes grossissant un peu vers le bout, à articles courts, obcoiiiques. Les mâchoi- res non ciliées au cèté extérieur. §. Pattes postérieures en nageoires : elles sont com- primées et ciliées. [Carabieiis nageurs.] Dytique. Notera. Haliple. UANTicoRE. (Manticora.) Antennes filiformes , à articles subcylindriques. Mandibules grandes , saillantes, dentées inférieure- ment au cùtc interne. Tète grande, corps oblong, corselet divisé en deu-K segments inégaux. Abdomen presque en cœur. Élytres aptères , carénées sur les côtés , em- brassant l'abdomen. Antennce filiformes; articulis subcylindricis. Mandibulœ magnœ , exsertœ , infernè latere interno dentatœ. Capnt magnum : corpus oblongum , depressum ; thorax segmentis duobtis inœqualibus. JElytra optera, laieribus carinata , abdomenque obvolten- tia. Abdomen subcordatum. Observations. La manlicore tient aux cicindèles par l'onglet qui s'articule à l'extrémité de ses mâ- choires. Sa bouche est armée de deux grandes man- dibules très-saillantcs, arquées et aiguës. Ses mâ- choires sont ciliées au côté interne. Tous les articles de ses tarses sout entiers. ESPÈCES. 1. Manticore maxillaire. Manticora maxiUosa. M. aira: eh/lris connatis, scabris. Manticora maxilhsa. Fab. El. i. p. 167. Oliv. Col. 3. n" 37. pi. I. f. i. Latr. Gen. I. p. 173. Habite auCap de Bonne-Espérance. Grande, noire. Patte» Irès-longues. • 2. Manticore pâle. Manticora pallida. M. lœvU , pallida ; mamlibuUs basi biJentalh. Manticora pallida. Fab. El. i. p. 167. Habite au Cap de Bonne-Espérance, Elle est moins grande que celle qui précède. Élapl lire. (aa) Palpes extérieures dont deux au moins sont terminées en alêne, ou aciculécs à leur extrémité. Bcmbidion. ciciNDÈLE, (Cicindela.) Antennes lilifonnes, plus longues que le corselet. Mandibules saillantes, dentées. Palpes flliformes, velues. Tête large, les yeux globuleux , saillants sur les côtes. Corselet court, subcylindrique, non bordé. Élytres recouvrant des ailes. Antennw filiformes, lliorace longiores. Mandi- bulœ c.rserta', dentatœ. Palpi flliformes , pHosi. CAUABIF.NS. 231 Caput thoraco latins ; oculis gtohosis , ad lalcra prdiiiinulis. Thorax brevis , subcxlindricus , non marginatus. Elytra alas obteyentia. Observahoîvs. Les cicimlèlcs, par ronglct qui s'articule à l'exlréniité de leurs mâchoires, sont très-dislinguccs des élnphres et des autres cara- biens, sauf les niaitlicores et les colliures, qui s'en rapprochent par le même caractère. Ce sont des co- léoptères carnassiers, voraccs, très-agiles. Ils sont pourvus d'ailes, et presque tous sont ornés de cou- leurs assez belles, varices selon les espèces. Les tarses sont à articles entiers. Les larves des cicindèles vivent dans la terre ou dans le sable, se tenant dans les trous qu'elles se sont pratiqués. En embuscade , à l'embouchure de ces trous, elles saisissent les autres insectes qui pas- sent auprès, les entraînent et les précipitent dans leur retraite, et les y dévorent. C'est dans les lieux secs , arides et sablonneux , principalement dans les temps chauds, que l'on trouve ces insectes. ESPÈCES, 1. Cicindèle champêtre. Ctcindela campestris. C. viridh ; eh/tris puncl'is quinque atbis. • Cicindela campestris. Linn. Fab. El. i. p. 233. Panz. fasc. 85. t. 3. OIW. Col. 2. D" 33. pi. i.t.a. b. c. Lalr. Gen. i. p. 176. Buprestis. Geoff. i. p. i53. n» 27. Habite en Europe. Commune aux enviions de Paris. 2. Cicindèle hybride. Cicindela hjbrida. C. subpurpurascms ; ehjtris fasciâ lunulisgue ditabus albis ; corpore aureo nitido, Cicindela hi/brida. Linn. Fab. El. i. p. 234. Oliv. Col. 2. n"33. pi. 1. f. 7. Panz. fasc. 85. t. 4. Buprestis. Geoff. i. p. i55. n''28. Habite en Europe. Commune près Paris. Etc. Obs. Dans la cicindela meqalocephala ^ les palpes labialcssonl plus longues que les maxillaii'cs extcrieures. COLLIDRE. (Colliuris.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet. Chaperon avancé, voûté, arrondi au sommet. Corps allongé , étroit. Corselet long, plus étroit que les élytres, colliforme, atténué en devant. Pé- nultième article des tarses bilobé. Antennœ filiformes , tlioracis longitudine. Cly- peus porrectus , fornicatus, apice rolundatus. Corpus elongattim, aiigusliim. Thorax longus, elj-fris anguslior, coltiformis, cylindricus , anticè attenuatus. Tarsi articula penttltimo bitobo. Observations. Les colliures se distinguent aisé- ment des cicindèles par leur corselet allongé en forme de cou et par leurs tarses. Ce sont des insec- tes exotiques , dont on ne connaît point les habi- tudes. ESPÈCES. 1. Coiliure longicollc. Colliuris longîcollis. C. cyanea ; femoribiis ferrugineis ; eh/tris punclalts , apice emartjinatis. Colliuris lonifwollis. Latr. Gen. i. p. 174. Cicinilefa longicolUs. Oliv. Col. 2. n'' 33. pi. 2. f. 17. Colli/ris [onijicoUis. Fab. ÉI. 1. p. 226, Habite aux Imtes orientales. 2. Coiliure aptère. Colliuris aplera. C. atra ; femoribus ferrugineis , connatis, in medio r«' gosis. Colli/ris aplera. Fah. El. i.p. 226. Habite dans l'Inde. 3. Coiliure conné. Colliuris connata. C. optera, atra, immaculala. Cicindela optera. Oliv. Col. 2. n» 33. pi, I. f. i. Habite aux Indes orientales. ANTHii:. (Antliia.) Antennes filiformes , plus courtes que le corp Mandibules non dentées. Lèvre inférieure tout à fait cornée, entière , saillante en languette ovale. Corps allongé; corselet presque en cœur, rétréci postérieurement. Abdomen ovale , convexe. Elytres aptères dans presque tous. Jntennce filiformes, corpore breviores. Mandi- bulœ simplices. Labium penitùs corneum, inte- gruni, in lignlani ovulent productum. Corpus oblongum; thorax obcordatus , posticè at- tenuatus. .abdomen ovale, convexum. Elytra sœ- piùs aptera. Observations. Les anthies sont des carabiens exotiques , tous ou presque tous aptères, la plupart noirâtres et souvent parsemés de quelques ta- ches blanchâtres, pubescentes. Elles tiennent de très -près aux graphiptères , dont elles diffè- rent principalement parce que la languette de leur lèvre iiiférjeure est tout à fait cornée. Par cette languette, qui est entière et très-avancée entre les palpes, elles diffèrent de la plupart des autres cara biens. Leurs jambes antérieures sont échancréesau coté interne. ESPÈCES. 1, Anlhie à six taches. Anthia sexguttata. A. nigrOi thorace bimaculato ; elijtris lœvibus i macu- iis duabus villoso-albidiy. Carabus sexguttatus. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. i. f. 6. /Inthia sexguttata. Fab. El. i. p. 221. Latr. Gen. i. p. i85. Habite aux Indes orientales. Grand et bel insecte. 2. Anthie à dix taches, /inthia decemguttuta. A. atra; elijtris novcm-sulcatis , punctisque dcccmalbis. Mi' 232 HISTOIRE DES INSECTES. Carahus decemguttatus. Linn. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 2. f. i5. a, et pi. 9. f. i5. c. Anthia decemguUala. Fab. El. i. p. 221. Habile au Cap (leBonae-Espérance. 3. Anthie maxillaire. Anthia maxillosa. A. atra ; mandibulis exserlh, longiludine capitis ; tho- race postice produclo bilobo. Anthia maxillosa. Fab. El. p. 220. Carabus maxillosus. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. i. f. 10. et pl.8. f. 90. Habite au Cap lie Bonne-Espérance. Grand insecte tout noir. Etc. Ajoutez a. ihoracica, a. venalor, a. sulcata, a. nim- rod, a. If-yuttala, a. tabida de Fabricius et d'Oliv. GRAPHIPTÈRE. (Graphiplerus.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Mandibules simples. Lèvre inférieure entière, à languette saillante, presque carrée, membraneuse sur les côtés. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdo- men presque orbiculaire, aplati. Antennœ filiformes, thorace longiores. Mandi- bulœ simplices. Labium tntegriim, subquadratmn , productum, medio coriaceum : lateribus membra- naceis. Corpus oblongum. Thorax obcordatus. Abdomen suborbiculare, depressum. Observations. Les graphiptères sont très-voisins des anthies par leurs rapports, et tous, ou presque tous sont pareillement aptères. Mais , outre que ces insectes sont plus petits, plus aplatis et moins allongés que les anthies , la languette de leur lèvre inférieure n'est cornée ou coriace que dans sa partie moyenne. ESPÈCES. 1. Graphiptère moucheté. Graphiplerus multigut- tatus, G. aler, aplerus ; elytris planU ; margine sinualopunc- tisque disci albis. Graphiplerus mulligultalus. Latr. Gen. i.p. 186. Carabus muWgullalm: Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 6. f. 66. Anthia variegata. Fab. El. i. p- 228. Var? Habite en Egypte. 2. Graphiptère triliné. Graphipterus trilineatus. G. aler, aplerus; thoracis marginibus albis ; elytris al- bidis; sutura lineâgue nigris. Carabus trilineatus. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 9-f- '<>'• Graphiplerus trilineatus. Latr. Gen. 1. p. 187. Anthia Irilineala. Fab. lil. 1. p. 2a3. Habite au Cap de DonHe-Es|)érance. Elc. .\joutcz a. exclamalionis i.\c Vib.,cla. obsoletaAa même. (c 19. Brachinus crepHans.Vnh. El. i.p. 221. Panz. fasc. 3o. t. 5. Habite en Europe; se trouve aux environs de Paris. 2. Brachine pistolet. Brachinus sclopeta. B. ferrugineus; elytris cyaneis ; sutura baseos ferru- gineâ. Brachinus sclopeta. Fab. El. i. p. 220. Latr. Hist. nat., etc. 8. p. 244. pi. 72. f. 4' et Gen. i. p. 188. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. , 3. Brachine bimaculé. Brachinus bimaculatus. B. niger, capiteelytrorumque puncto baseos, fasciàqut mediâ ferrugineis. Brachinus bimaculatus. Fab. El. t. p. 217. Carabus bimaculatus. Linn. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 2. f. i6. a. b. c. Habite aux Indes orientales. Etc. i,£bie. (Lebia.) Antennes filiformes, plus longues que le corse- let. Palpes filiformes, ayant souvent le dernier ar- ticle plus grand. Languette sans angles au bout. CAllAWENS. d55 Corps ovale obloog , trcs-aplali. Corselet un peu en cœur. Pénultième article des tarses bifide dans la plupart. Jntennœ filiformes, thorace longiores. Palpi fili- formes : articulo iiltimo sœpiùs crassiore. Liijula labii ttiargine siipero integro, recto aut rolundato. Corpus ovato-ohlongum , valdè depresswm. Tho- rax subcordaliis.' Tarsorum articulus penultimus bifidus in plurimis. OosERVATioîis. Les lébies sont des carabiens de petite taille, qui ont, comme ceux des trois genres précédents , la lèvre inférieure entière , et une forme approchant de celle des brachines. Mais on les en dislingue l'acilcment , parce que leur corps est très-aplati , et qu'il ne lait point d'explosion va- poreuse. On les trouve sous les pierres , et sur les arbres , sous les écorces ou dans les fissures. ESPÈCES. 1. Lébie tète bleue. Lcbiacyanocephala. L.alata; thorace pedibusque ferrugineis ; cupile ely- truque cyane'is. Carabus cyanocephalus. Linn. Fab. El. i. p. 200. Oliv. Col. 3. n« 35. pi. 3. f. 24. Paoz. fasc. 75. t. 5. Lebia cyanocephala. Latr. Hist. nat. , etc., S. p. 247. pi. 72. f. 5. Buprestis. GeoS. i. p. 149. n" i6. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Lébie petite-croix. Lebia crui-minor. L. alatUi thorace orbiculaio riifo; elytris truncatis ru fis ; cruce nigrâ. Carabus crux-minor,lj]n\i.Tah. El. i. p. 202. #Oliv. Col.3.n»35. pl.4. f.4i-Panz. fasc. 16. t. 2. Zebia crux-mhwr. Latr. Gen. 1. p. 19a. ^m Buprestis. GeoS. i.p. iSo.n' 18. ^H Habile en Europe, Commune près Paris. ^ Etc. ZOFBIE. (Zuphium.) Antennes filiformes, à articles un peu longs. Palpes terminées par un article plus grand. Lèvre inférieure sublrilobée. ^ Corps oblong. Tète rétrécie postérieurement en forme de cou. Corselet presque en cœur. Antennw filiformes ; articulis longitisculis. Palpi articulo majore terminati. Labium subtrilobuni : marginis superi lateribus articulatis. Corpus oblongum. Caput in collum posticè an- gustatum. Thorax subcordatus. Observations. Les zuphies, auxquelles je réunis les galérites de Latreille, ont une espèce de cou, et sont distinguées des genres précédents parce que leur lèvre inférieure n'est plus simple et en- tière. Dans les zuphies de Latreille , tous les articles des tarses sont entiers , mais le pénultième article est bilobé dans ses galérites. ESPÈCES, 1. Zuphie odorante. Zuphium olens, Z. alatum; thorace rufo; elytris fuscis; maculis tribus ru fis. Carabus olens. Koss. fn. elr. tab. 5. f. 2. Galerita olens. Fab. El. i.p. 2i5. Oliv. Col. 3. n-SS.pl. 11. f. 126. Carabus. Zuphium olens. Lalr. Gen. i. p. 198. Habile l'Italie, le Midi Je la France. 2. Zuphie fasciolée. Zuphium fasciolatum, Latr. Z. nir/rum 1 elylrorum villd abbrevialâ, abdomine pe- dibusque ferruyineis . Carabus fasciolalus. Ross. fn. elr. i, t. 2. f. 8. Oliv. Col. 3. n° 35. pi. i3. f. i55. a. b. Galerita fasciata.Vab. El. i. p. 216. Habite en Italie et au Midi de la France. 5. Zuphie américaine. Zuphium amoricanum. Z. nigrum ! thorace ferrugineo ; elylris cyaneis. Galerilaamericana.F»\>. El. i. p. 214. Latr. Gen. i. p. 197. Carabus. Oliv. Col. 3, n» 35. pi. 6. f. 72. Habile l'Amérique septentrionale. DBTPTE. (Drypla.) Antennes filiformes. Palpes, soit filiformes, soit terminées par un article plus grand. Languette de la lèvre biauriculée au bout. Corps allongé. Corselet subcylindrique , allongé en forme de cou. Abdomen large , en carré long , tronqué au bout. Antennœ filiformes. Palpi vel filiformes, vel ar- ticulo majore terminati. Labii ligula apice biauri- culata. Corpus oblongum. Thorax subcxlindricus , an- gustus, in collum elongalus. Abdomen latiusculum, elotigato-quadratum , apice subtruncatum. Observations. Sous cette coupe, je réunis des carabiens remarquables par leur corselet allongé , subcylindrique, colliforme, et qui ont la languette biauriculée à son sommet. On les a distingués en plusieurs petits genres , ^savoir : les dryptes de La- treille, qui ont les mandibules avancées, très-étroi- tes, la languette linéaire, et les palpes terminées par un article plus grand; les odacanthes et les agrès de Fabricius, qui ont les palpes filiformes, la tète rétrécie postérieurement, etc. Qu'on les réunisse ou qu'on les divise, ces carabiens doivent toujours s'avoisiner. ESPÈCES. 1. Drypte échancrée. Dryptà emarginata. D. cœrulea ; ore , anlennis pedibusque rufis; elytris apice emarginatis. Drypla emarginata. LMi: Gen. i. p. 197. tab.7.f. 3. Fab. El. 1. p. 23o. 254 HlSTOlUJi DKS INSECTES. Cicindela. Oliv. Col. ?. n' 33. pi. 3. f. 38. a. b. Habite en France, en Italie. 2. Dryptc raélanure. Drypta melanura. V. thoraee ci/aneo ; eb/lris teslaceis, apice nigris. Odacanlha melanura. Fab. El. i. p. '.a8. Latr. Hist. nat.,ctc.,8.p. 555. pl.ja.f.G. et Gen. i.p. igii. Allelabiis melanurus. I.inn. Carahus amjustatus. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. i. f. J. a. b. Habite en Europe. 3. Drypie cayennoise. Drypta cayennensis, D.cenea,riigosa, alala; thoraee linearipunctato. Carabus cayennensis. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. la. f- i33. Jgra œnca. Fab. El. i. p. 22. Aijra cayennensis.hAir. Gen. i.p. igS. Habite l'Amérique méridionale. Etc. siAGONE. (Siagona.) Antennes presque sctacées, de la longueur du corselet. Mandibules pointues , dentées. Palpes ex- térieures terminées par un article plus grand, sé- curiforme dans les labiales. Lèvre inférieure en- tière , continue avec le menton , sans articulation distincte. Corps oblong, aplati. Corselet séparé de l'abdo- men par un étranglement. Abdomen ovale. Jntennœ subsctaceœ , thoracis longiludine. Man~ dibulœ acutœ, dentatœ. Palpi exteriores articula majore terminati , in labialibiis securiforvii. La- biutn integnim, cum meiilo continuum , absque articulatione distinctâ. Corpus obloti'jum, depressmn. Thorax ab abdo- mine strangulatiotie remotus. Abdomen ovale. Observations. Ce qui distingue particulièrement les siagones, c'est que, dans ces carabiens, la lèvre inférieure n'a point d'articulation à sa base, et semble n'être qu'une continuité du menton. Ici l'abdomen n'est plus tronqué à son extrémité, comme dans les six genres précédents. Les siagones sont des carabiens exotiques, propres aux pays chauds. ESPÈCES. 1. Siagoneruflpède. ^m^ona ruflpcs. S. brunneo-nigra , pimctala; Ihorace subsulcalo; an- tennis pedihusijite rufis. Lalr. Siagona ru/ipes. Lalr. Gen. i. p. 209. lab. 7. f. 9. Cuciijus ruftpes. Fab. El. ?.. p. 93. Habile la côte de la Barbarie. 2. Siagonc aplati. Siagona depressa. s. alala, punclata, nigra ; thoraee sulcalo. Galerila depressa. Fab. El. 1. p. ai5. Habite dans l'Inde. EU-. Ajoutez Calerila plana, Flesm, et Bu/b de Fabri- cius. Lalr. scABiTE. (Scarites.) Antennes submoniliformes , à peine de la lon- gueur du corselet. Labre corné , denté. Mandibules Très-grandes , avancées , le plus souvent dentées au côté interne. Lèvre inférieure courte, large, éva- sée au bord supérieur, à oreillettes nulles. Corps allongé , un peu aplati. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Jainbes antérieures dentées, subdigitées ou palmées. Antennœ submoniliformes , thoracis mx longilu- dine. Labrum corneiim , dentatum. Mandibutœ maccimœ, porrectœ , latere inierno sœpiùs den- tatœ. Labiîim brève, latum, margine supero dila- tato obsolète emarginato : auriculis nullis. Corpus elongatwm, depressiusailuw. Thorax ab abdomine postice intermllo disjtinctus. Pedes an- iici tibiis extùs dentatis, subdigitatis aut palmatis. Observations. Les scarites, que Linné a confon- dus avec les ténébrions, sont des carabiens singu- liers par leurs grandes mandibules, leur corselet large , en croissant , séparé des élytrcs par un écar- tement remarquable. Ces insectes ont des couleurs sombres , noirâtres , sont carnassiers , courent avec célérité, vivent dans les terrains sablonneux, s'y creusent des retraites , et la plupart ont les èlytres connées , et sont aptères. ESPÈCES. Scarite géante. Scarites gigas. S. ater:pedibus anlicis palmata-digilalis ; mandibulis sulcalis; thoraee postice dentalo. Scarites gigas. Fab. El. 1. p. ia3. Oliv. Col. 3. n<>36. pi. i. f. i.a. *• c HabiLe en Afrique et au Midi de la Franco. 2. Scarite des sables. Scarites sabulosus. « .f. 8. S. mgcr.nilidus, thoraee tunalo, postice ulrinque sub- unidcnlato ; eiglris obsolète strialis. Scarites sabulosus. Oliv. Col. 3. n" 36. pi. Latr. Gen. 1. p. aïo. Scarites leeviyalus. Fab. El. i. p. I34- Panz. fasc. G6. t. 1. Habite le Midi de la France, l'Italie, l'Espagne. Scarite indienne. Scarites indus. S. aler; thoraee cordato canaliculato ; elglris slriatis. Scarites indus. Oliv. Col. 3. n» 36. pi. i. f. a. H.ibitc au Bensale. Massé. Etc. CLiTiifE. (Clivina.) ■!t Antennes submoniliformes , à peine de la lon- gueur du corselet. Labre sans dents. Mandibules simples, plus courtes que la tête. Lèvre inférieure saillante, ayant deux oreillettes à son sommet. r.ARABIENS. 23 u Corps oblong ; corselet orbiculairc ou carre , sé- paré des clytrcs par un espace. Jambes antérieu- res , soit déniées , soit terminées par deux longues épines. yfntennœ siibnionitifornies , thoracis vi.r longi- iudino, Labrum indivisum. Mandibulœ capite bre- riores; dentibus internis nuUis, conspicuis. La- bium exsetiiim, marginis superi utroque latere arliculato. Corpus oblongum; thorax orbicularis mtt stib- quadratiis , ah elylris iniervallo remoltis, Pedes an- ticitibiis vel e.riiis dentatis, vel spinis longis duabus ter mina tis. Observations. Les divines ressemblent aux sca- rilcs par leur aspect ou leur forme extérieure ; mais elles en diffèrent par les caractères des parties de la bouche. Ces insectes se plaisent plus dans les lieux humides que dans ceux qui sont secs et arides. ESPÈCES. 1. divine arénaire. Clivina arenaria. C. nigrîcans vel brunnea ; Ihorace subquadraio i froU' lis medio impressa; elytrorum slriis punctalis. Tenebrio fossor. Linn. Scarites arenarius. Fab. Éi. i.p, nS. Oliv. Col. 3. n» 36. pi. i.f. e.a.b. Ciavina arenaria. Latr. Gen. i. p. an. Habite en Europe, dans les lieux sablonneux et humi Jes. 2. divine thoracique. Clivina thoracica. C. nigro-œnea ; ihorace subgloboso ; elytris punclato- striatis. «Scarites ihoracicus. Ross. Fab. El. i. p. u5. Oliv. Col. 3. n» 36. pi. a. f. 14. • Panz. fasc. 83. t. a. Habite en Europe, aux lieux humides et sablonneux. Etc. HORION. (Morio.) Antennes moniliformes , un peu plus longues que le corselet. Mandibules pointues. Palpes filifor- mes , à dernier article obtus ou tronqué. Languette de la lèvre en carré long , biauriculée au sommet. Corps allongé. Corselet carré ou presque en cdBur. Anlennœ moniliformes, thorace paulo longiores. Mandibulœ amitœ. Palpi filiformes; articula ultimo truncato. Labii ligula elongato-quadrata , apice biauriculata. Corpus elongatum. Thorax quadratus vel obcor- datus. Observations. Les marions sont des carabiens exotiques qui ont des rapports a^ec les scarites et les divines, par leurs antennes grenues, et qui, par ce caractère des antennes , se distinguent des har- palcs. Dans le niorion de Latreille, les antennes sont grenues et de même grosseur partout ; dans l'ozène d'Olivier, les antennes, pareillement grenues, ont le dernier article plus gros. ESPÈCES. 1. Morion monilicorne. Morio monilicomis. M. ptanus, aterrimus, nitidus; Ihorace utrinque ad angulos posticosimpresso ; elytris strialis. Harpahis monilicomis. Latr. Gen. i. p. 306. Habite l'ile de Porto-Rico. Maugé. 2. Morion dentipède. Morio dentipes. M. niger, tiitidus; elytris slriatis ; culo înstruciis. Ozœna dentipes. Oliv. Encycl. Habite à Cayenne. tibiis anlieis denti- HARPAtE. (Harpalus.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le corselet ; à articles subcylindriques. Mandibules pointues , sans dent notable au côté interne. Lan- guette de la lèvre en carré long, biauriculée au sommet. Corps allongé ; corselet arrondi ou presque en cœur. Jambes antérieures non dentées au côté externe. Antennœ filiformes , thorace paidb longiores ; ar- ticulis subcylindricis. Mandibulœ acutœ , tnterno latere dente notabili nullo. Labii ligula elongato- quadrata, apice biauriculata. Corpus elongatum ; thora.i- suborbiculatus, obcor- datus aut subquadratus. Tibiœ anticœ extùs non dentatœ. Observations. Le genre ftarpafe est très-nombreux en espèces , et embrasse quantité de carabiens que l'on distingue des carabes en ce qu'ils ont les jam- bes antérieures échancrées au côté interne. Leur tête n'a point de cou distinct ; leurs palpes sont fili- formes, sans être subulées au bout. Leurs élytres ne sont point tronquées à leur extrémité. Ces insectes ont, engcnéral, des couleurssombres brunes ou noirâ- tres ; plusieurs néanmoins sont bronzés ou cuivreux. Je n'en distingue point les aristes , les féronies et bien d'autres genres que l'on a établis avec ces in- sectes. ESPÈCES. 1. Harpale leucophthalme. Harpalus leucophthal- H. alalus , depressus , ater ,- elytris subslriatis. Carabus leucophllialmus. Linn. Harpalus leucophthalmus. Latr. Gen. i. p. aoi. Carabus planus. Fab. ÉI. \. p. 179. Panz. fasc. 11. t. 4. 236 HISTOIRE DES INSECTES. Carabusspinifer. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 5. f. 58, et pi. i > f. 58. b. Habite en France, en Allemagne, sous les pierres. 2. Harpale ruficorne. Harpahis ruficornis. H. ater, alalus; eli/tris sulcatis suhtomenlosis ; anlennis pedibusijue riifis. Carabus ruficornis. Fab.Él. i.p. i8o. Panz. fasc. 3o. t. a. Oliv. Col. S.noSS. pi. 8. f. 9. Harpahis ruficornis. Lat. Gen. i. p. 3o3. Habite en Europe. Commun prè'i île Paris. Etc. PANACÉE. (Panagœus.) liciNE. (Licinus.) Antennes filiformes, à articles cylindriques. La- bre très-court. Mandibules tronquées ou très-obtu- ses. Palpes à dernier article, soit plus gros, soit en forme de hache. Corps oblong, aplati. Corselet large, arrondi ou presque carré. Antennœ filiformes; articuHs cylindricis. La- brum brevissimum. Mandibulœ apice truncatœ vel retusœ. Palpomm articulus uitiimis major vel se- curiformis. Corpus oblomjum , depressum. Thorax latiuscu- lus, rotundatus aut siibquadratus. Observations. Les licines, dont je ne sépare point les badistes , se distinguent facilement par leurs mandibules très-obtuses et comme tronquées a leur sommet. Ce sont des insectes aplatis, noirâtres, ayant les jambes antérieures échancrées, comme dans les précédents. La languette de leur lèvre m- férieiire est biauriculée à son sommet. ESPÈCES. 1. Licine échancrce. Licinus emarginatus. L. ater, apUrus; thorace orbiculato; elytris lœvibus. Carabus cassidius. Fab.El. 1. p. 190- Carabus emanjinalus . Oliv. Col. 3. n" 35. pi. i3. i5o. Carabus depressus. Panz. fasc. 3i. t. 8. Licinus emarginatus. Lat. Gen. i. p. 199. Habite en Allema^ue , et se trouve plus rarement prés de Paris. 2. Licine silphoïde. Licinus silphoides. Latr. l. ater, depressus, apterus ; thorace orbiculato i elytris strialis punctisque impressis majoribus. Carabus silphoides. Fab. El. i.p. 190. Panz. fasc. 92. t. 2. Habile l'Italie, le Midi de la France. 5. Licine bipustulée. Licinus bipustutalus. L. alatiis, niffer; thorace eli/trisque rufis ; eli/trorum macula posticâ lunalà nigrà. Carabus bipustulatiis. Fab. l'.l. i.p. 2o3. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. 8. f. 96. a. b. Panz. fasc. 16. l. 3. Habite tu Europe. (UaJiste, Latr.) Antennes fdiformes, plus courtes que le corps. Mandibules petites, simples. Palpes extérieures ter- minées parun article presque sécuriforme.Languette de la lèvre inférieure très-courte. Corps ovale oblong ; tète petite , portée sur un cou distinct. Corselet orbiculaire. Abdomen grand. Antennœ filiformes, corpore breviores. Mandi- bulœ parvœ, simplices. Palpi exteriores articula subsecuriformi terminati. Labii ligula brevissima. Corptis ovato-oblongum ; caput parvum, cotlo distincio elevatiim. Thorax orbicularis. Abdomen magnum' Observatioîss. Ijti panagées , comme les loricères qui viennent ensuile , ayant un cou distinct, et les jambes antérieures échancrées , ont autorisé à les séparer des carabes. Olicier dit que ces insectes se tiennent dans des lieux humides [Encyclopédie]. Sous ce rapport, ils se rapprocheraient encore des loricères et des élaphres. ESPÈCES. 1 . Panagée grande-croix. Panagœus crux major. F. niger; elytris strialis, punctatis ; maculis quatuor rufis ; thorace orbiculato, scabro. Carabus crux major. Una. Fab. El. i. p. 202. Panz. fasc, 16. t. r. Oliv. Col. 3. n° 35. pi. 8. f. gS. a. b. Panagœus crux major. Lat. Gen. t. p. 220. Oliv. En- cycl. n» 5. Habite eu Europe. 2. Panagée recourbée. Panagœus reflexus. p. ater ; elytris sulcatis; maculis duabus flavis ; tho- racis margine reflexo. Carabus reflexus. Fab. ent. Cychrus reflexus. ejusd. El. i.p. 166. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. 7. f. 77. Habite dans l'Inde, à la cote de Coromandel. Etc. lOBicÈRE. (Loricera.) * Antennes filiformes , à peine de la longueur du corselet , hispides , à articles inégaux. Mandibules courtes. Ct)rps oblong. Tète portée par un cou distinct. Corselet suborbiculé. Jambes antérieures fortement échancrées au c6té interne. Antennœ filiformes, thoracis vix longitudine , hispidœ; arliculisinœqualibus. Mamlibidœ brèves. Corpus oblongum. Caput collo distincto cleva- tum. Thorax suborbicwlatus. Tibiœ anlicœ ad lattis inlernum valdè emarginatw. Observations. La loricère est un carahien remar- quable par ses antennes , par l'espèce de cou en CARABIENS. 257 forme de nœud qui soutient sa télé, et par la forte cchancrure de ses jambes antérieures. Elle se plait au bord des eaux. ESPÈCE. 1. Loricère bronzée. Loiicera a^tiea. Carabus pilicomis. Fab. El. i. p. igS. l'anz. fasc. ii. t. 10. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. ii. f. 119. Bupreste. Geoff. i. p. 147. n» 10. Loricera ite eu France , en Allemagne , sur les bords des marcs. CTCHRE. (Cychrus.) Antennes filiformes, à peine plus longues que le corselet. Labre profondément échancré. Mandibu- les étroites, fort longues, bidentées sous leur som- met. Dernier article des palpes extérieures dilaté en forme de cuiller. Lèvre inférieure courte. Tète plus étroite que le corselet. Abdomen ovale. Élytres couronnées , embrassant l'abdomen sur les côtés. jdntennœ filiformes , thorace vi.v longiores. La- bruniprofitndèetnarginatuiii. Maudibulœ angustœ, prœlongœ , siib apice bidentatœ. Palporum exterio- rum arliculo ultimo dilatatocochleaiiformi. Labium brève. Caput thorace angiistius. Abdomen ovale. El/tra connata, lateribus abdomen involventia. Observations. Les cychres tiennent de très-près aux carabes ; mais ils s'en distinguent par leurs man- dibules, qui sont étroites, fort longues et bidentées sous leur extrémité, par le dernier article de leurs palpes en cuilleron, et par leur tète étroite. ESPÈCES. 1. Cychre muselier. Cychrus rostratus, C. njger; eli/tris arguté puncialo-rugosis. Tenebrio roslratus.Linn. Cychrus rostratus. Fab. El. i. p. i65. Cychrus rostratus. Lat. Geo. i. p. 213. Panz. fasc. 74. t. 6. Carabus rostratus. Oliv. 3. n» 35. pi. 4. f- ^7. Habite en Europe, dans les bois, sous les pierres. 2. Cychre rétréci. Cychrus atlenuatus. ' C. niger ; elytris subcupreis,- punclis elevatis Iriplici série ; capîle angustissinw. Cyc/irus attenualus. Fab. El. i. p. 166. Panz. fasc. 2. t. 3. Carabus proboscideus . Oliv. 3. n» 35. pi. 11. f. 128. ilabite en France, en Allemagne. Etc. Ajoutez. C, elevalus , C. unicolor de Fabricius. CABABE. (Carabus.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules grandes, fortes, entières dans leur moitié supérieure. Mâchoires arquées, soit insensiblement, soit brusquement. Lèvre inférieure courte. Corps allongé ova^LTête un peu large. Corselet suborbiculaire ou presque carré. Abdomen grand, ovale. Jntennœ filiformes, thorace sœpiùs paulo longio- res. MandibiilcB magnœ , validœ , parle dimidiâ su- periore non dentatœ. Maxillœ senslm atit abrupte arcuatœ. Labium brève. Corpus elongato-ovahim, Caput latiusculum. Thorax suborbiculatusaut subquadratus. Abdomen magnum, ovale. Observatioss. Les caraèes, auxquels je réunis les calosomcs, sont faciles à distinguer de tous les cara- biens précédents, 1° parce qu'ils n'ont point d'é- cliancrure au coté interne des deux jambes anté- rieures ; li" parce que leur labre ou lèvre supérieure a deux ou trois lobes, ce qui les dislingue des gen- res suivants ; 5° parce que leurs mandibules ne sont point bidentées sous leur extrémité , comme dans les cychres. Leurs palpes extérieures ont le dernier article, soit à peine plus large que le pré- cédent, soit un peu plus large et presque en hache. Leur lèvre intérieure est petite , et munie de deux petites dents aux angles latéraux de son extrémité. Ces insectes sont agiles, carnassiers, et ordinai- rement ornés de couleurs métalliques, brillantes. Lorsqu'on les prend , ils répandent par la bouche et par l'anus, une liqueur caustique, d'une odeur fétide. Ceux qu'on a nommés calosomes grimpent sur les arbres pour y chercher des chenilles et d'au- tres insectes qui deviennent leur proie; les autres restent par terre. Ces derniers n'ont point d'ailes. ESPÈCES. [Mâchoires brusquement courbées. Calosomes.] 1. Carabe sycophante. Carabus sycophanta. C. alalus, violaceus , nitens ; elytris striatis, aureis. Carabus sycophanta. Linn. Bupreste, n» 5. Geoff. i. p. 144. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 3. f. 3i. Panz. fasc. 81. t. 7. Catosoma sycophanta. Fab. El. i. p. 312. Lalr. Gen. i. p. 2i3. et Hist. nat. 8. p. 3oi. pi. 73. f. 8. Habite en Europe, dans les bois. 2. Carabe inquisiteur. Carabus inquisitor. C. alatus ; elytris viridi-œneis ; punclis triplici ordine, Carabus inquisitor. Linn, Bupreste. n° 6. Geoff. i.p. i45. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. i. f. 3. Panz. fasc. 81. t. 8. Catosoma inquisitor. Fab. ibid. Latr. Gen. i.p. 214. Habite en Europe. 3. Carabe soyeux. Carabus sericeus. C. alatus, aler, Ihoracepunctobaseosutrinqueimpresso; elytris substriatis punctisque ceneis triplici série. 258 HISTOIRE DES INSECTES. Calosoma sericeum. Fab. Lat. Gen. i. p. ai/|. Carabiis hulagalor.Ot'iv. Col. 3. n" 35. pi. 8. pi. 88. Habite en Europe, dans les bois. Etc. [Mâchoires insensiblement arquées. Carabes. Latr.] 4. Carabe chagriné. Carabus coriaceus. C.apterits, aler , opaeus ; glutris connalis ; punctls elevatis concatenatis, »*^^ Carahus coriaceus. Linn. Fab. él. i. p. iG8. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. i. f. i. Panz. fase. 8i. f. i. Lat. Gen. i. p. 2i5. Bnpreste. n° i. Geoff. p. i4i. Habite en Europe, sous les pierres, i5. Carabe doré. Carabus auratus. C. aplerus ; elytris auratis, sulcatis ; antennis pedibus- que rufîs. C. auratus. Linn. Fab. El. i. p. ij5. Panz. fase. 8i. t. l{. Oliv. Col. 3. n° 35. pi. 5. f. 5i, et pi. ri. f. 5i. Bupreste, n" 2. Geoff. i. p. i4a. pi. 2. f. 5. Habite en Europe. Très-commun dans tes jardins. 6. Carabe violet. Carahus violaceus, C. apterus, niger ; thoracis eiytrorwnque marginibus vio/aceis ; elytris tœvibus. Ceij'abus violaceus .Yab.E\. i. p. 170, Latr. Gen. i. p. 216. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 4. f. 3g. Panz. fase. 4. t. 4- Habite en Europe. Etc. NÉBRIE. (Nebria.)': Antennes filiformes, à peine plus longues que le corselet. Labre presque entier. Mâchoires barbues à leur base externe. Lèvre presque carrée, courte. Corps allongé, aplati. Corselet en cœur, tronqué postérieurement. Antennœ filiformes, thorace vies longiores , arti- culis cylindricis. Labrum subintegrum. Maxillœ ad basim e.vternam barbatœ. Labium subquadra- tum, brève. Corpus oblongum, depressum. Thorax brevis, cordatus , posticè truncalus. Observations. Sous le nom de nébrie , Latrcille réunit des carabicnsqui appartiennent à la division de ceux dont les jambes anlcricurcs n'ont point de profonde échancrurc à leur bord interne. Ils diffè- rent des carabes et des ealosomcs en ce que leur la- bre n'est pas profondément échancré ou lobé, et en ce que leurs mâchoires sont barbues ou ciliées à leur base externe. Ce genre est médiocrement re- marquable. ESPÈCES. 1. Nébrie arénaire. Nebria arenaria. N. palliiloflaveseens ; elytris dilutioribus , striatis : fasciis duabus mncnlosis , Iransversis, n/fjris. Carabus complanatus. Linn. Carabus arenarius. Fab. El. I. p. 17^. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 5. f. 54. a. b. c. Nebria arenaria. Lat. Hist. nat., 8. p. »;5. pi. 73. f. 3. Habite les lieux maritimes et sablonneux de la France , l'Angleterre, etc. 2. Nébrie brévicolle. Nebria brevicollis. N. nigra, nitida ; antennis, patpis tibiis tarsisgue brun- tieis. Carabus brevicollis. Fab. El. 1. p. igi. Panz. fase. 1 1. t. 8. et carabus depressus ejusd. fase. 3i. t. 8. Nebria brevicollis. Latr. Gen. j, p. 222. , Habite en Europe, sous les pierres et sous l'écorce des arbres. Etc. POGONOPHORE. (Pogonophorus.) I Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Labre presque entier. Mandibules très- dilatées à leur base. Palpes maxillaires plus longues que la tête. Mâchoires barbues, pectinées, subépi- neuses. Languette de la lèvre allongée, triépineuse à son sommet. Corps oblong, déprimé. Antennœ filiformes , fliorace pauîb longiores. La- brum subintegrum. Mandibulœ basi valdè dilatatœ. Palpi maxillares capite longiores, Maxiltœ bar- batœ, pectinato-spinutosœ. Labii ligula elongata; apice trispinoso. Corpus oblongum, depressum. Observations. Les pogoiiopltores ne diffèrent pres- que point des nébries par leur port; mais comme la languette de leur lèvre inférieure est étroite , allongée, et triépineuse à son sommet, que d'ailleurs ils ont les mâchoires comme pectinées et épineuses à leur côté extérieur, on peut les distinguer. ESPÈCES. 1. Pogonophore bleu. Pogonophorus cceruleus. p. suprà cijaneus; antennis, ore, tibiis iarsisquerufo- bruuneis. Carabus spinitabris.¥sh.^\. i. p. 181. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 3. f. 22. a. b. c. Panz. fase. 3o. t. 6. eJusd. manticora, fase. 89, t. 2. Poijonopliorus cceruleus. Latr. Gen. i. p. aaS. t. 7. f. 4- Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Pogonophore roussûtre. Pogonophorus rufescens. Latr. p. rufescens; vertice anoque nigris. Carabus ru/escens. Fab. El. i. p. 2o5. Oliv. Col. 3. n«35. pi. 12. f. 146. (B) vnr. Carabus spinilabris. Fab. El. 1. p. 204- Panz. fase. 39. t. 11. Habite en Franco, on Allemaçne. CAUAliU.NS. 239 OMOFHRON. (Omopliron.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le corselet. Labre presque entier, trausvcrse , un peu cilié. Mandibules simples. Palpes labiales rappro- chées à leur base. Lèvre inférieure courte. Corps elliptique ou en ovale court , un peu con- vexe. Corselet court, transverse. Téta postérieure- ment enfoncée dans le corselet. ^ntennœ filiformes, thorace paulà longiores. La- briim subintcynim , tiansvcrsum , snhcih'aium. Mandibulœ simplices. Palpi labiales ad basim ap- proximati. Labittm brève. Corpus cllipticum seu abbreviato-ovatum , con- rcvitisculum'. Thorax brevis , tra7isversus. Caput poslicè thorace intrusum, OssERVATroNs. Les omophrons,q\ic Latreille range avec les carabiens barbus , près de ses pogonopho- res et de ses nébries , en sont distingués par leur port ou leur forme externe. Ils sont moins aplatis, et ont leur corps en ovale court, presque hémisphé- rique. Ces insectes se plaisent dans le voisinage des eaux, sous les pierres ou dans le sable. ESPÈCE. î. Omophron brodé. Omophron limbatum. O.suprà ferrugineum; Ihoraee macula, eli/tris fasciis undatis vindi-œneis. Scolytiis limbalus. Fab. El. i. p. 24?- Panz. fasc. a. t. 9. Carabus limbalus. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 4- f- 45- a. b. Omophron limbatum. Lat. Gen. i. p. 2a5. tab. 7. f. 7. Habile en Europe, près des eaux. Etc. Voyez Olivier, Encycl., pour trois autres espèces. iLAPBBE. (Elaphrus.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet : à articles courts , en cône renversé. Labre arrondi en avant. Mandibules simples , arquées. Palpes fili- formes, à dernier article cylindrique. Lèvre infé- rieure acurainée au milieu , avec une oreillette de chaque c6té. Corps oblong. Tête et corselet plus étroits que lès élytres. Les yeux globuleux, saillants sur les côtés. ylntennœ filiformes , thoracis longitudine : arli- cutis brevibus , inversoconicis. Labrum anticè ro- iundatum seu semi-circulare. Mandibulœ simplices, arcuatœ. Palpi filiformes : articula ultimo cy- lindrico. Labium medio acuminatum; lateribus rotiindatis, auriculatis. Corpus oblongum. Caput thoraxque elytris an- gustiores. Oculi globosi , ad latera proininuli. Observations. Les élaphrcs ressemblent aux ci- cindèles par leur forme extérieure ; mais ils en sont très-disliMS'ués par Icf, caractères des parties de leur 'bonche , et parce qu'ils ne se tiennent que dans les lieux humides, le voisinage des eaux. En effet, leurs mandibules très-simples et leurs mâchoires n'ayant point d'onglet qui s'articule à leur sommet, ne permettent point de les confondre avec les cicindè- îcs. Ces insectes ont ordinairement une couleur bronzée, métallique, et sont très-agiles. ESPÈCES. 1. Élaphre des rivages. Elaphrus riparius. E. vir'idi-œneus ; ehjtris punctis talis excavalis. Cichulela riparia. Linn. Elaphrus riparius. y »h. El. i.p. 245. Oliv. Col. 2. n° 4. pi. I. f. 4- «. b. Latr. Gen. i. p. 181. PanZ.fasc. 20. t. i. Habite en Europe, près des mares, des étangs. 2. Élaphre uligineux. Elaphrus uliginosus. E. viridi-œneus ; elijlris siriatis ; punctis impressis cas- rufeis. Elaphrus uliginosus. Fab. El. i. p. 245. Oliv. Col. 2 n» 34. pi. I f. I. «. b. c. d. e. Elaphrus uliginosus. Latr. Gen. i. p. 1S3. Habite en Europe, aux lieux humiules échancrée, bifide ou munie d'une dent. (-+) Massue des antennes brusque, courte, ovale ou orbi- culaire. Nitidule. Dacné. (-+-+) Massue des antennes allongée. • Palpes, soit filiformes, soit plus grosses au bout, mais point terminées en pointe. Ips. Scaphidie. •" Palpes se terminant en alêne, Cholève. (b) Extrémité des mandibules entière. Bouclier. Nécrophore. DERMESTE. (Dermestes.) Antennes plus courtes que le corselet; à massue ovale, perfoliée, de trois articles. Mandibules cour- tes , épaisses, presque droites, dentelées sous leur extrémité. Palpes courtes, filiformes. Tète petite, inclinée. Corps épais, ovale-oblong, convexe. Corselet subtransvcrse, plus large posté- rieurement. Antennœ titorace breviores : claim ovalâ, perfo- lialâ , triarticulatâ. Mandibulœ brèves , crassœ , subrcclw, iiif'ià apicein denticulatœ. Palpi brèves, filiformes. Caput parvum, sub tkorace inflexum. Corpus ovato-oblongum , crassum, convexum. Thorax sub- transversus , posticè tatior. Observations. Les dermestes , en général , se nourrissent , dans l'état de larve , de substances ani- males ; et plusieurs de leurs espèces sont connues , depuis longtemps, par les dégâts que leurs larves causent dans nos habitations , en rongeant les pel- leteries, les animaux préparés que l'on conserve dans les cabinets d'histoire naturelle; en un mot, tous les objets qui proviennent des animaux, et que nous employons à quelque usage. Ces insectes ont des rapports avec les anthrènes, avec les nitidu- les, etc. Leurs larves sont garnies de longs poils. Dans nos habitations, ces larves , celles des anthrè- nes , et celles des teignes , nous causent les plus grands dommages. ESPÈCES. 1. Demeste du lard. Demestes lardarius. D. niger i elytris anlic'e cinereis , nigro-punclatis. Dermestes lardarius. Linn. Fab. El. i. p. 32i. Oliv. Col. a. n" 9. pi. i. f. i. a. b. GeofF. i. p. loi.n» 5. Lalr. Gen. 2. p. 3i. Habite en Europe, dans les maisons. 2. Dermeste des pelleteries. Dermestes pellio. D. niger; elytris punctis duobus albis. Dermestes pellio. Linn. Fab. El. i. p. 3i3. Oliv. Col. 2. n« 9. pi. a. f. il. Geoff. i. p. io5. n» 4. Lalr. Gen. a. p. 3a. Habite en Europe. Attaque les pelleteries, les musées. 3. Dermeste souris. Dermestes murinus. D. oblongus, tomentosus, nigro alboque nebulosus; ab- domine niveo. Dermestes murinus. Linn. Fab. El. i. p. 3i4. Oliv. Col. 2.n»9. pi. I. f. 3. Panz. fasc. 4o. t. 10. Habite en Europe, à la campagne, dans les cadavres. Etc. NITIDDLE. (Mtidula.) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en massue brusque, ovale ou oblongue, compri- mée , presque solide. Mandibules un peu saillantes, échancrées ou à deux dents. Palpes presque fili- formes, un peu plus grosses au bout. Corps elliptique, ou ovale-oblong, un peu dé- primé. Corselet bordé, aussi large que les élytres poslérieurcment. ylnicnnœ Ihorace breviores, ctavâ abruptâ , ovatâ vel rolundatâ , compressa , suhsolidà terminatœ. MamUbulœ partlm exserlœ, apice cmanjinatœ aut bidentatœ. Palpi subfiliformes; extremitate paulô crassiores. Corpus elliplicum , vel ovato-oblongum, subde- pressum. Thorax marginatus , posticè elytrorum latitudine. NÉCROl'HAGES. 249 OnsERVATions. Les nitidulcs ne tiennent aux der- nu'slos que par la massue brusque et raccourcie de leurs antennes. Elles se rapprochent davantage des boucliers et genres avoisinaiits, par leurs mandi- bules allongées, et parce que la plupart rongent des substances animales desséchées ou l'écorce pour- rie des vieux arbres. Les unes ont les trois premiers articles des tarses courts, larges ou dilalés . et garnis de brosses en dessous: ce sont les nitidules, les bj turcs et les cerques de Latreille. Les autres ont les quatre premiers articles des tarses presque cylindriques et peu différents des autres articles : elles consliluent ses genres thy- male, colobique et micropèple. Dans les insectes de ces coupes diverses , le cor- selet est plus ou moins bordé, et souvent ses bords latéraux sont minces et tranchants. La tête est pe- tite, en partie cachée dans l'cchancrure antérieure du corselet. Ces insectes sont la plupart fort petits. ^ ESPÈCES. [ie« trois premiers articles des tarses cotirts et dilatés. ] 1. Nitidule obscure. Aitidtila obscura. N. ovata, rjigra, obscura ; pedibus pîceis. Nitiduta obscura. Fab. El. i. p. 348. Oliv. Col. a.n» i3.pl. i. f. 3.a. i. Vermestes. Geoff. i.p. io8. n" Ji. Habite eo Europe, dans les cadavres. 2. Nitidule bipuslulée. Nitidula bipustulata. N. ovata. nujra ; etytris puncio rubro. Silphab'ipustulata. Linn. NUidulabipustu/ala.Vah.t,]. i.p. 347.Latr. Gen. a.p. ii. Oliv. Col. a. n" 12. pi. 1. F. 2. a. b. Dermesles. Geoff. i. p. 100. n'>3. Habite CD Europe, dans les cadavres. 5. Nitidule tomenteuse. Nitidula tomentosa. N. ovato-oblonga , ntgra, tomento ntfo-flavescente vet olivaceo-murino tecta ; atitettnis pedibusque flavo- rufïs. Byturus tomentosus. Latr. Gen. 2. p. i8. Dermesles tomentosus. Fab. El. i. p. 3i6. et D.f'umalus. Ejusd. Oliv. Col. 2.n''9. Suppl. tab. 3. f. y^.a.b. c. d. Vermestes. Geoff. i.p. 102. n^S. Panz. fasc. 97. t. 4- Habite en Europe. 4. Nitidule puce. Nitidula pulicaria, N. obtonga, nigra; eh/tris abbreviatis; abdomine aculo. J)ermestes pulicarius. Linn. Sphœridium pulicarium. Fab. El. i.p. 98. nitidula pulicaria. Oliv. Col. 2. n*» la. pi. 3. f. 27. a. b. Cercus pulicarius. Latr. Gen. a. p. i5. Habite en Europe, sur les fleurs. [ Les quatre premiers articles des tarses subcylin- driques.^ B. Nitidule colobique. Nitidula colobicus. JV. elongalo-ovalis , obscure nigricans , superné hirla ; eïi/tris pmictalo-striatis. Colobicus marginatus. Latr. Gen. a p. 10, et vol. 1. t. 16. f. >. Nitidula liirta. Ross. fn. etr. 1. p.Sg. t. 3. f. 9. Habite le Midi de la France, sous l'écorce des arbres. 6. Nitidule ferrugineuse. Nitidula ferrvyinea. N. ferruginea ; eli/tris lineis etevatis, tenis, nigricanli- bus. Silpha ferruginea. Linn. Peltis ferruginea. Fab. El. i. p. 344. Silpha ferruginea. Oliv. Col. 2. n» 11. pi. 2. f. i3. a. b, Tlti/malus ferrugineus . Latr. Gen. a. p. 9. Peltis. Panz. fasc. 75. t. 17. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. DACné. (Dacne.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue brusque, grande, subovale, perfoliée, comprimée. Mandibules à sommet bifide. Le dernier article des palpes plus épais. Corps oblong, épais, convexe. Corselet presque carré. Tarses courts. Ântennœ thorace breviores; clavâ magnâ, abrupto, suhovatâ, perfoliatâ, compressa. Mandibulœ apice bifido. Palporum articulus ultimus crassior. Corpus oblongtim , crassum , convexum. Thorax subquadratus. Tarsi brèves. Observatioivs. Les dacnés tiennent aux nitidules par la massue de leurs antennes, et aux ips par leur corps allongé, leurs habitudes, la célérité de leurs mouvements. Leur corps est plus convexe et à bords latéraux plus inclinés que celui des ni- tidules. ESPÈCES. 1. Dacné humerai. Dacne humeralis, D. nigra; capite thorace elytrorum puncto baseos pe- dibusque ru/ts. Dacne humeralis. Latr. Hist. nat.etc., to. p. i3. pi, 81. f. i. Ejusd. Gen. 3. p. 20. Dermestes. Panz. fasc. 4. t. 9. Engis humeralis. Fab. El. 2. p. 583. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Dacné à bandes. /)acne/'(MCîa/a. D. atra felgtris fasciis duabus rufîs ; anteriore nigro- maculatâ. Dacne fasciata. Latr. Engis fasciata. Fab. El. 2. p. 582. Habite l'Amérique septentrionale. 5. Dacné cou-rouge. Dacne satiguinicoUis. D. atra; antennis thorace eli/tri singuli maculîs duabut pedibusque rubro-sanguinets, Dacne sanguinicollis. Latr. Engis sanguinicollis. Fab. El. 2. p. 584. Panz. fasc. 6. t. 6. Dermestes. Habite en France, en Allemagne. Etc. Ajoutez Vengis rufîfrons de Fabricius. 2âO HISTOIRE DES INSECTES. ips. (ips.) Antennes de la longueur du corselet ou environ ; à massue longue , étroite , de trois articles séparés. Mandibules bifides au sommet. Corps oblong, convexe. Tous les articles des tarses allongés , grêles. Jntennœ circiter thoracls longitudine : clavâ oblongâ, angustâ; articulis tribus valdè distinctis. Mandibulœ apice bifidœ. Corpus oblongum , convexum. Tarsorum articuli omnes elongatt, graciles. Observaticvs. Sous le nom à^ips, on avait réuni difîérents colcoptèics trcs-pctits, à corps allongé et étroit; mais il ne s'agit ici que de ceux qui appar- tiennent à la division des pentamères. Ils tiennent aux nitidules parleurs rapports, et s'en distinguent par la massue de leurs antennes. ESl'ÈCE. 1. Ips cellerier. Ips cellaris. I. testaceo-ferruginea,punclata ! Ihoracecrenulalo. Ips cellaris. Oliv. Col. 2. n" 18. |)l. i. f. 3. œ. i. Lalr. Gen. 2. p. 21. Vermestes cellaris. Fab. El. 1. p. Sig. Dertnestes. Panz. fasc. Sg. t. i^. Habite en Euiopc. Ses cljtres sont un peu pubescentcs. Etc. Le dermesles fimetarius de Fabr. est de ce genre. SCAPHIDIE, (Scaphidium.) Antennes presque de la longueur du corselet; à massue allongée, formée de cinq articles séparés, subglobuleux ou hémisphériques. Mandibules bifi- des au sommet. Palpes filiformes. Corps ovale, épais, en pointe aux deux bouts. Élytres subtronquées au bout. Pattes grêles. Antennœ thoracis sublongitudine ; clavâ elon- galâ, quinqiie articulatâ : articulis globulosis aut hemispliœricis, distinctis. Mandibulœ apice bifidœ. Palpi filiformes. Corpus ovale, crassurn, utrâque extremitate acii- tum. Elytra apice truncata. l'cdcs graciles. Observations. Les scaphidics avoisinent les cho- lèves par leurs rapports; mais leurs palpes , quoique filiformes, ne se terminent point en alêne. Ces in- sectes vivent dans les champignons , les feuilles mortes, le bois pourri. Leur cor|)S est un peu con- vexe ; leurs élytres , tronquées au bout , laissent la pointe de l'abdomen à découvert. ESPÈCES. 1. Scaphidie quadrimaculée. Scaphidium quadri- maculatum. S. ni(jrum,punclulalum s etijtro iwgulo macutis duabus rubris. Scaphidium quadrimaeulatum. Oliv. Col. 2. n" 20. pi. i. f. I. Latr. HIst. nat.,etc.,9. p. 247. pi. 78. f.5. et Gen. ». p. 23. Scapfiidium 4 maculatum. Fab. El. a. p. 575. Panz. fasc. 12. 1. 11. Habite en Europe, sur les champignons, les vieux troncs d'arbres. 2. Scaphidie immaculée. Scaphidium immacu- latum, S. atrum, nilidum ; elylris iinmaculatis, punelalo-tlria- tis. Scaphidium immaculatum. Oliv. Col. 2. n» 20. pi. i. f. 3. a. b. Fab. El. ■>.. p. 576. Latr. Gen. 9. p. a4- Habile en France, parmi les feuilles pourries et sur les champignons. 3. Scaphidie a^ax'xcinc. Scaphidium agarîcinum, S. atrum, miidum ; antennis pedibusque rufts. Sîlpha agaricina. Litiii. Scaphid. agaricinum. Oliv. Col. 2, n'^ ao. pi. i. f. 4- a. b. Fab. El. 2. p. 576. Latr. Gen. 9. p. 24. Panz. fasc. la. t. 16. Habite en Europe, sur le bolelus versicolor. Etc. CHOLÈVE, (Choleva.) Antennes de la longueur du corselet, quelquefois un peu plus longues, grossissant insensiblement vers le bout : les cinq derniers articles formant une massue allongée, perfoliée. Mandibules échancrées au bout. Le dernier article des palpes brusquement aigu, subulé. Corps ovale, convexe, arqué en dessus : à tête penchée. Corselet transverse , plus large postérieu- rement, Antennœ thoracis longitudine , interdùm thorace pailla longiores , sensim versus apicem crassiores : arliculis quinque vltimis clavam elongatam per- foliatamque forntantibus ; mandibulœ apice emar- ginatœ. Palporum arliculo ultimo abrupte acuto , subulato. Corpus ovale, convexum , supcrnc arcuatum; capite cerntco. Thorax transversus , posticè latior. Observations. Parmi les nécrophages, les cholèves sont à peu près les seuls qui aient les palpes Icrmi- nécs en alêne ou en pointe aciculée, ce qui les dis- tingue éminemment. Leurs aiileniies les rapprochent des bouclieis; mais leurs mandibules ne sont point entières à leur extrémité. Ils ont des élytres aussi longues que l'abdomen et qui ne sout point tron- quées au bout comme celles des scaphidics. Ces in- sectes sont agiles et se trouvent par terre, sous les pierres ou parmi les ordures. ESPÈCES. 1 . Cliolève triste. Choleva tristis. I Ch. nigra, antennis pedibustjue concoloribus. NECROPHAGES. 281 Chotéva morio. Lalr. Ilisl. iial.,clc. y.f. 35i. Choleva tristis. Lat. Gen. a. p. a8. Helops tristis. Panz. fasc. 8. t. i. Calops morio P Fab. El. 3. p. 564. Vermestes. Dc(jeer. Ins. 4. p. »i6. pi- S. f. i5. a. à. Habite en Europe. Cholève soyeux. Choleva sericea. Ck. nigricans , holosericea ; antennia elytris pedibusque obscure /uscis. Helops sericeus. Panz. fasc. jS. t. lo. Choleva sericea. Lalr. Hist. nat., etc., 9. p. a5i. Choleva villosa ejusd. Gen. a, p. 29. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez une monographie de ce genre , dans le volume des Actes de la société Linnéenne, BODCtiEB. (Silpha.) , Antennes de la longueur du corselet ou environ , à massue oblongue, grossissant insensiblement, formée de cinq ou six articles. Mandibules à pointe simple et arquée. Palpes ûlifonnes. Corps ovale ou ovale-oblong , déprimé. Corselet aplati, clypéiforme, suborbiculaire. Élytres bordées. Antennœ thoracis circiter longitudine, clavâ oblongâ, sensim crassiore, artictilis quinque tel ses formata. Mandibulce actimine simplici aicua- toque terminatœ. Palpi filiformes. Corpus ocalum vel ovalo-oblongum , depressum. Thorax- planulalus , clypeiformis , suborbicularis. Elytra maryinata. Observations. Quelques auteurs crurent trouver des rapports entre les boucliers et les cassides, et de là pouvoir les réunir dans le même genre. On sait maintenant que les boucliers appartiennent à une division l'ort différente de celle qui comprend les cassides , et par suite à une autre famille. Ces insectes ont la télé petite , étroite postérieu- rement, inclinée, proéminente; la massue des an- tennes allongée, perfoliée; les bords latéraux du corselet un peu débordés; les élytres larges, dé- bordant pareillement sur les eûtes. Ils vivent dans les charognes, les fumiers, et ne se nourrissent que de matières animales. ESPÈCES. 1. Bouclier à quatre points. Silpha quadripunctata. S. nigra ; elytris palliais ; puncto baseos medioque nigris ; thorace emarginato. Silpha quadripunctata. Linn. Fab. El. i.34i. Oliv. Col. î. n" ii.pl. 1. f. 7. a. i. . Peltis. Geoff. i. p, 132. n^ ^. pi. 3. f. i. Panz. fasc. 4o. t. 18. Habite en Europe, sur les chênes, y dévorant les chenilles. 2. Bouclier lisse. Silpha lœvigata. S. atra ; elytris Icevibus, subpunctatis . Silpha lœvijata. Oliv. Col. s. n" 11. pi- . f. I. b. Fab. El. 1. p. 340. Peltis. Gcolf. i. p. m.n» 8. Habite en France, en Allemaijnc. 3. Bouclier obscur. Silpha obscura. S. nigra; elytris punclatis; lineis elevatis tribus; thorace anticè truncato. Silpha obscura. Linn. Fab. El. 1.340. Oliv. Col. a. n° 11. pi. a. f. 18. Latr. Gen. 2. p. 7. Peltis. n" I. Var. B. Geoff. i. p. 1 18. Habite en France, dans les cadavres. Etc. NÉCROFBORE. (Necrophorus.) Antennes plus courtes que le corselet : à massue brusque , courte , subglobuleuse , perfoliée , qua- driarticulée. Mandibules à pointe simple et arquée. Corps oblong. Tête inclinée. Corselet subdé- primé, débordant, souvent inégal. Elytres tron- quées au bout, abords latéraux abaissés. /jntennœ thorace breviores : clavâ abruptà, breot, subglobosâ, perfoliatâ,quadriarticulatâ. Mandibulœ apice acuto simplici arcuato. Corpus oblongum. Caput nutans. Thorax subdei pressus, marginatus , sœpè tnœqualis. Elytra apice truncata, marginibus lateralibus inflexis. Observations. Les nécrophores , très-voisins des boucliers par leurs rapports et par leurs habitudes, les surpassent par la taille; mais, outre qu'ils ont le corps plus allongé, et que leurs élytres ne sont point bordées , ils en sont très-distingués par les caractères de leurs antennes. Leurs tarses antérieurs sont larges et très-garnis de houppes. Ces insectes sont agiles , ont une odeur désagréa- ble, et recherchent les corps morts des animaux, pour en faire leur curée. On les a nommés enter- reurs , porte-morts , parce qu'ils ont Tinslinct d'en- fouir les cadavres de petits quadrupèdes, tels que des taupes et des souris, dont ils se repaissent en- suite à loisir. C'est aussi dans ces cadavres qu'ils déposent leurs œufs , et que leurs larves doivent vivre. ESPÈCES. 1. Nécrophore fossoyeur. Necrophorus vespillo, N. ater ; elytris fasciâ duplici fernigineâ; antennarum clavâ rubrâ. Silpha vespillo. Linn. Necrophorus vespillo. Fab. El. i. p. 335. Necrophorus vespillo. Oliv. Col. 2. n» 10. pi. i. f. i. Lalr. Gen. i. p. 4- Panz. fasc. 2. t. 21. Dermestes. Geoff. i. p. 98. w^ i. pi. i. f. 5. Habite en Europe, dans les cadavres des taupes, etc. 2. Nécrophore germanique. Necrophorus germa' nicus. N. ater ; fronte margineque elytrorum ferrugineis. Silpha germanica. Linn. Necroph. germanicus. Fab. Elcut i,p. 333. SSâ IIISTOUÎK DES lîSSECTLS. JXecrophorus germanicui. Oliv. 2. n» 10. pi. i. f. 2. l'anz, fasc. 4i- t- *• Dermestes. Geoff. i. p. 99. n" a. Habite en Europe, dans les cadavres. Etc. TROISIEME SECTION. PENTAMERES LAMELLICORNES. Leurs antennes sont terminées par une massue la- melléc ou feuilletée. Celte division de la cinquième section des co- léoptères , les termine tous , ainsi que la classe des insectes. Elle est très-distincte par le caractère des antennes de ceux qui en font partie ; et effective- ment la massue de ces antennes est formée de lames ou de feuillets allonges , soit disposés en éventail ou comme les feuillets d'un livre , s'ouvrant et se fermant de même, soit rangés d'un coté sur un axe, comme les dents d'un peigne. Les insectes qui appartiennent à cette division ne sont plus des coléoptères de très-petite taille, comme la plupart des pentamères clavicornes. Ils sont au moins d'une taille moyenne, et beaucoup parmi eux nous offrent les plus grands et les plus singu- liers des coléoptères, par les particularités de forme de leurs parties. Tous ont les téguments durs , les articles de leurs tarses toujours entiers , et les tra- chées de l'insecte parfait vésiculaires. Leurs larves ont toujours six pattes, et vivent longtemps, souvent plusieurs années, avant de se changer en nymphes. Les pentamères lamellicornes sont fort nombreux, véritablement voisins les uns des autres par leurs rapports : en sorte qu'ils semblent ne constituer réellement qu'une seule cl grande famille. On les a partagés néanmoins en deux coupes particulières , savoir : en scarabéides , et en lucanides. Pour faciliter l'étude de leurs rapports et la con- naissance de leurs habitudes diverses, je les ai dis- tribués et divisés de la manière suivante. Division DES PENTAMÈRES lAMELLICORNES. §, Massue des antennes feuilletée, pUcatile. Ses feuillets, rapprochés à leur insertion, s'ouvrent et se ferment comme ceux d'un livre. [Les scarabéides.] [Ceux dont les larves et les insectes parfaits vivent dans les mêmes lieux.] ' Partie terminale des mâchuires membraneuse , élargie , (ransvcr>ale. (Scarabéides copropliagcs,) (i) Pattes intermédiaires plus écartées que les autres k leur insertion. (a) Antennes de neuf articles. Bousier. Onite. (b) Antennes de huit articles. Sisyphe. (a) Pattes intermédiaires non plus écartées que les autres à leur insertion. Aphodie. •'Mâchoires lonfjiludinalcs : leur sommet n'est point élargi transversalement. (1) Antennes de onze articles. (Scarabéides géotrupiens.) Léthrus. Géotrupe. (2) Antennes ayant moins de onze articles. (a) Labre découvert, saillant, et la lèvre inférieure cachée par le menton. Trox. [ Ceux dont les insectes parfaits vivent ailleurs que leurs larves.] (b) Labre couvert , et les mandibules entièrement ou en partie membraneuses. {-+) Lèvre inférieure cachée par le menton. Mandibules membraneuses. Goliath. Cétoine. Trichie. (-+-+) Lèvre inférieure saillante, bilobée. Anisonyx. (c) Labre découvert , saillant , et la lèvre inférieure sail- lante, bilobée. Glaphyre. (d) Labre couvert, apparent ou non apparent, et les man- dibules tout à fait cornées. (-^) Labre couvert, mais apparent. Hanneton. Rutèle. llexodon. (■ !■■ !■) Labre non apparent et comme nul. Scarabé. §§. Massue des antennes pectinée. Ses feuillets, un peu écartés à leur insertion, sont comme des dents de peigne , perpendiculaires à l'axe. [Les lucanides.] (i) Antennes non coudées. Passalc, SCARABÉIUES. (a) Antennes comices. (a) Corps convexe. Sinodcndre. Lainprime. OEsale. (b) Corps déprimé. Lucane. LES SCARABEIDES. Massue des antennes fein'lletée , plicatile. Ce n'est point par un ensemble de caractères que les scarabéides diffèrent des lucanides, mais seule- ment par une particularité de la massue de leurs antennes. Ainsi l'on peut regarder les penlanières lamellicornes comme constituant une grande fa- mille véritablement naturelle. Néanmoins , dans cette grande famille, on en distingue quelques au- tres , d'un ordre secondaire , qui sont assez distinc- tes , ce qui montre que , dans ces insectes , les rap- ports ont été partout bien saisis. En effet , commençant les scarabéides par ceux dont les insectes parfaits vivent à peu près dans les mêmes lieux que leurs larves, on rencontre d'abord les coprophages , que Latreille a fait connaître et si bien caractérisés. L'on trouve ensuite ses géotru- piens , desquels nous rapprochons les trox , comme il l'a fait lui-même, leurs habitudes étant assez analogues à celles des précédents. Viennent, après eux, les scarabéides dont les in- sectes parfaits vivent , en général , ailleurs que leurs larves. Or, les premiers de ceux-ci nous offrent, dans les goliaths, cétoines, trichies etanisonyx, des anthophages , les insectes parfaits de ces scara- béides se trouvant ordinairement sur les fleurs ; on rencontre, après ces premiers, des scarabéides vrai- ment p/y//ojD/i(jg'es, tels que les glapbyres, hanne- tons, rutèles et hexodons , les insectes parfaits de ces genres se trouvant sur les feuilles des plantes et surtout des arbres , dont souvent ils les dépouillent en les dévorant rapidement. Enfin les scarabéides se terminent par le beau genre des scarabés , qui , fort nombreux en espèces diverses , ressemble lui- même à une petite famille , et parait conduire aux lucanides par l'analogie des habitudes , les larves des uns et des autres vivant dans les troncs d'ar- bres, et se nourrissant de leur substance ligneuse plus ou moins décomposée; aussi en trouve-t-on dans le tan. BODSIER. (CopriS.) Antennes très-courtes, de neuf articles; à massue trilamellée. Labre caché par le chaperon. Mandibu- les membraneuses. Palpes labiales velues. Chaperon en demi- cercle. Corps en ovale court , convexe , très-obtus posté- rieurement. Corselet grand , large. Ecusson nul ou à peine distinct. Pattes intermédiaires plus écartées entre elles à leur insertion que les autres. Jntennœ brevissimœ , novem arliculatœ ; clava trilametlalci. Labrum clypeo occullatum. Mandi- bulœ membranaceœ. Palpi /abiales valdè hirsuti. Clypeus semi-circvlaris. Corpus oiiato-abbrevialtim, conrexiim, posticè obtusissimum. Thorax magnus , latus. Sciitellum nulliim aut vix distinctum. Pedes intermedii in- sertione magis inter se distantes qnàm alii. Observations. Les bousiers constituent un genre nombreux en espèces , et très-remarquable par la forme particulière de ces insectes. Us ont le corps court, très-obtus au bout ; le corselet grand ^sjlarge, convexe ou gibbeux; l'abdomen large, court, pres- que carré; les jambes antérieures dentées en dehors; les pattes postérieures fort longues , à insertion écartée de celle des autres , et rapprochée de l'anus. L'écusson manque , ou paraît à peine. La massue de ces insectes est ovale. C'est dans les bouses de vaches et dans les fientes des animaux que l'on trouve ces insectes ; et c'est dans ces fientes qu'ils déposent leurs œufs et que leurs larves se nourrissent. Ceux qui forment avec ces fientes , ou même avec des excréments humains, des boules en forme de pilules, en les roulant avec leurs pattes postérieu- res, et y déposant leurs œufs, ont été distingués sons le nom d'aleuchus. Leurs pattes postérieures sont longues et peu dilatées à leur extrémité. On a conservé le nom de copris à ceux dont les pattes antérieures sont un peu longues, et les pos- térieures un peu ddatées à leur extrémité ; ils ne forment point de boules. Néanmoins, on en a sé- paré , sous le nom d'outliopliages, ceux qui ont le dernier article des palpes labiales presque nul ou peu distinct. Les bousiers sont très-nombreux et constituent un genre si naturel qu'il est difficile de le diviser nettement. Bousiers routeurs ESPÈCES. à jambes postérieures plus longues. 1 . Bousier sacré. Copris sacer. C. clypeo sexdenlalo; thorace inermi crenulato ; tibiis posticis citialis; elylris lœvibus. Scarabœus sacer. I^inn. Aleuclms sacer. Fab. El. i. p. 54. Ateuchus sacer. Lat. Gen, a. p. 77. Scarabœus sacer. Oliv. Col. i.n» 3. pi. 8. f. 69. a. b. Habite l'Europe australe, l'Afrique. 2b4 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Bousier flagellé. Coprls flagellatus. C. niger; cli/peo emargmato; Ihorace elytrisque scabris. Scarabé flacellé. Oliv. Col. i. n" 3. pi. 7. f. 5i. Ateuelms flagellatus. Fab. El. i. p. 69. Latr. Gen. 2. p. 78. Habite l'Afrique , l'Europe australe. On en fait un gym- nopleurus, parce qu'il a un sinus à la base externe de ses élytres. 5. Bousier rouleur. Copris volvens. C. niger, opacus, Icevh; cigpea emarginato ; thorace poslicè rotundalo ; ehjtris inlegris. Jteuchus volvens. F nh. El. i.p. 60. Latr. Gen. a. p. 78. Scarabœus volvens. Oliv. Col. i. n" 3. pi. lo.f. 89. Habite l'Amérique septentrionale. Bousiers non routeurs, à jambes antérieures un peu longues. 4. Bousier lunaire. Copris lunaris. C. thoraee Iricorni ; medio obtiiso b'tftdo; capitis cornu ereclo ; clt/peo emarginalo. Scarabœus lunaris. Linn. Oliv. Col. i. n» 3. pi. 5. f. 36. a.b. Copris lunaris. Fab. El. i. p. 36. Latr. Gen. 2. p. 75. Bousier capucin. Geoff. 1 . p. 88. n° I . Habite en Europe, dans les fientes. 5. Bousier taureau. Copris taurus. C. thorace mutico; occipile cornubus duobus reclinatis arcuatis. Scarabœus taurus. Linn. Oliv. Col. I. n» 3. pi. 8. f. 63. a. b. Geoff. i. p. gî. n° 10. Copris taurus. Fab. El. i. p. 4''- Panz- fasc. la. t. 3. Habite en Europe. Onthophagus. Lat. Etc. ESPÈCES. 1, Onite inuus. Onitis inuus. O. nigro-œneus ! capile quadritubtrculato. Scarabœus inuus. Oliv. Col. i. n" 3. p. i38. pi. 14. f. i35. Onitis inuus. Y ah. El. i.p. 26. Habile en Afrique et au Bengale. 2. Onite aygule. Onitis aygulus. 0. scutellalus; capite tuberculato ; eli/tris testaceU. Scarabœus aygulus. Oliv. Col. i. n» 3. p. 187. pi. i3. f. 130. et pi. 4. f. 28. a.b. Onitis aygulus. Fab. El. i.p. 27. Habite en Afrique et dans l'Inde. 5. Onite mœris. Onitis mœris. O. ater, scutellalus; capitis cornu brevîssimo ; elylris subcostatis. Scarabœus mœris. Oliv. Col. i. n" 3. p. i36. pi. ai. f. 193. Onitis clinius. Fab. El. 1. p. 27. Habite l'Europe australe. Etc. ONITE. (Onitis.) Antennes très-courtes , de neuf articles ; à massue ovale , subluniquée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules petites, membraneuses. Corps ovale-oblong ; corselet grand, convexe. Insertion des pattes comme dans les bousiers. Jam- bes antérieures longues, étroites, et sans tarses dans les mâles. Antennœ brevissimœ , novem-articulatœ ; clavâ ovatâ, subtunicatâ. Labrum clypeo occultatmn. Mandibulœ parvœ , membranaceœ. Corpus ovato-oblongum ; thorax magnus , con- vexus. Pedum insertio utincopribus. Tibiœ anticœ longœ, angustœ; tarsis nullis in maribus. Observations. Les onites sont médiocrement dis- tingues des bousiers, et même leur ressemblent en- tièrement par les habitudes. Cependant ils ollrent un caractère assez singulier , -celui d'avoir les pattes antérieures à jambes longues , grêles et sans tarses, au moins dans les mâles. Ces insectes ont la plupart un écusson très-petit. siSTPBE. (Sisyphe.) Antennes très-courtes , de huit articles. Bouche des bousiers. Corps court, épais. Corselet grand, convexe. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres. Jntennœ brevissimœ, octo-articulatœ. Os co- prorum. Corpus brève, crassnm. Thorax magnus , con- vexus. Pedes postici aliis multo longiores. Observations. Les sisyphes ont été distingués des bousiers à cause du nombre moindre des articles de leurs antennes , et de la longueur considérable de leurs pattes postérieures, cette longueur sur- passant celle du corps. ESPÈCES. 1. Sisyphe de Schœffer. Sisyp}ie Schœfferi. S. clypeo emarginalo , thorace rotundato. elytris trian- gulis; femoribus posticis elongatis dentatis. Scarabœus Schœfferi. Linn. Copris. Geoff. i. p- 9»- n°9. Oliv. Col. I. n° 3. pi. 5. f. 4i. Ateuchus Schœfferi. Fab. p. 59. Sisyphe Schœfftri. Latr. Gen. a. p. 80. Habite l'Europe australe. 2. Sisyphe d'Hel'vvig. Sisyphe Helwigii. S. gibbosum.la'vcalrum; clypeo emarginato 1 pedibus elongatis. Ateuchus Helwigii. Fab. El. i. p. 60. Habite au Bengale. SCARABÉIDES. 2S!i AFBODIE. (ApIlOdiuS.) Antennes courtes, de neuf articles; à massue trilamellce , arrondie. Labre cache sous un chape- ron demi-circulaire. Mandibules membraneuses. Corps ovaîc, convexe. Corselet subtransvcrsc. Un écusson. Toutes les pattes séparées à leur insertion par des intervalles égaux. Jiilennœ brèves, novem-articulatœ ; ckwâ trila- mcl/atâ, rotundatâ. Labium clypco semi-circulari occultalum. Mandibulw membranaceœ . Corpus ovatiim, convexurn. Thorax stibtransfcr- sus. Sculelluin. Pedes omnes insertioni intercallt's œqualibus interse distantes. Observatioivs. Les aphodies sont de vrais copro- phages, vivent , en effet , comme les bousiers , dans les lientes , les excréments , et , comme eux aussi , ont la partie terminale des mâchoires membraneuse, élargie, transversale. Ces insectes en sont néanmoins bien distingues, 1° par leurs palpes labiales peu velues , composées d'articles presque semblables ; 2° par leurs pattes toutes séparées à leur insertion par des intervalles égaux; 5° et parce qu'ils ont un écusson bien distinct. ESPÈCES. 1. Aphodie fimétaire. Jphodius fimetarîus. A. aler; capite tuberculalo ; eb/lris rufis. Scarabceus fîmetarixis. Lion. Geoff. i.p. 8i. n** i8, Oliv. Col. I. n» 3. p. 78.pl. 17. f. 157. Jphodius fîmelarius. Fab. El. i.p. 72.Lat. Gcn. 3. p. 90. Panz. fasc. 'ii. t. a. B. \HT.Aphodius fœtens. Fab. ibid. p. 69. Habite en Europe dans les fientes. 2. Aphodie fossoyeur. Aphodius fossor. A. thorace reluso; capite tuberculis tribus ; medio sub- cornuto. Scarabœus fossor. Linn. Geoff. 1. p. 8a. n» 30. Oliv Col. I. n- 3. p. 75. pi. 30. f. 184. Aphodius l'ossor. Fab. El. 1. p. 67. Habite en Europe, clans les bouses. 5. Aphodie terrestre. Jphodius terreslris. A. capiu tuberculis tribus œqualibus ; eli/trispunelalo- strialis, obscurioribus. Scarabœus terreslris. OUy ■ Co\ . i. n'S. pi. 24. f. 209. a. b. Aphodius lerrestris. Fab. El. 1. p. 71. Habile en Europe, dans les bouses. Plus petit que le pré- cédent. Etc. choires à pièce terminale étroite , pectince par des spinulcs. Corps ovale. Corselet large. Élytres connées. Antennœ undecim-articulatœ ; articula nono duo- busquc sequentibus clavam iunicaiam obliqué Irun- cataiii efficientibus. Labrum emarginatum. Man- dibulce cornets, validœ, exsertœ , subcornutœ , intùs denticulatœ. Maxillœ processif, terminali angusto , liinc spinulis pectinato. Corpus ovatum. Tliorax latissimus. Elytra con- nata. Oeservations. Le léthrus semble presque se rap- procher des lucanes par le caractère de ses mandi- bules arquées et très-proéminentes; mais la forme de SCS antennes à onze articles et dont la massue est tuniquée, et son labre, l'en distinguent fortement. La lèvre inférieure , cachée par le menton , n'est point bifide comme dans les géotrupes. La tète du léthrus est grosse , munie d'antennes qui paraissent composées seulement de neuf arti- cles. Le corselet est fort large, convexe, gibbeux. L'écusson est fort petit, presque nul. L'abdomen est tout à fait recouvert par les élytrcs. On ne con- naît de ce genre que l'espèce suivante. ESPÈCE, 1. Léthrus céphalote. Léthrus cephatotes. Fab. El. 1. p. 1. Oliv. Coléopt. I. n» 2. pi. I. f. I. Panz. fasc. 28. 1. 1. Latr. Gen. Crust. et Ins. 2. p. 95, Habite dans l'Autriche, la Hongrie, les déserts de la Tar- tarie. Il est noir et aptère. Le letiirus ceneusie Fabri- cius est une lamprime. KÉTBRCS. (Léthrus.) Antennes de onze articles , le neuvième envelop- pant les deux derniers, et formant avec eux une massue tuniquée , tronquée obliquement. Labre échancré. Mandibules cornées , fortes , saillantes , comme cornues , et dentelées au côté interne. Mà- GÉOTRcrE. (Géotrupes.) Antennes courtes , de onze articles ; à massue ovale, trilamellée. Labre avancé. Mandibules cor- nées , arquées au sommet. Lèvre inférieure à deux divisions allongées. Corps ovale, très-obtus au bout. Corselet large, un peu plus court que l'abdomen. Un écusson. Antennœ breies, undecim-articulatœ : clavâ ovatâ, trilameltatâ. Labrumporrectum. Mandibulœ corneœ, ad apicem arcuatœ. Labium laciniis dua- biis elongatis ultra mentum exsertis. Corpus ovale, posticè valdè obtusum. Thorax latus, abdomine paulo brevior. Scutellum. Observations. Les géotrupes, reconnus et déter- minés par Latreille , avaient été confondus parmi les scarabés, mais leur lèvre supérieure et leurs mandibules, avancées au delà du chaperon, les en distinguent éminemment. Ces parties avancées de leur bouche ne permettent pas qu'on les confonde avec les bousiers , dont ils se rapprochent d'ailleurs HISTOIRE DES INSECTES. par leur forme générale. Néanmoins . leur corselet est un peu plus court que l'abdomen. Ces insectes vivent dans les flentes des animaux, et creusent la terre au-dessous pour y déposer leurs œufs. ESPÈCES. 1 . Géotrupe disparate. Geotrupes dispar. G. thoracis cornu subulato prolenso , capilis mbulalo subrecurvo ; scutello cordato. Scarabœwi dispar. Fab. El. i. p. aa. Ollv. Col. I. n» 3. pi. 3. f. 20. a. b. e. Habite la Russie méridionale, l'Espagne. 2. Géotrupe stercoraire. Geotrupes stercorarius. G. mulicus, aler ; ctypeo rhombeo ,■ vertice prominulo; elytris sulcatis. Scarabœus stercorarius. Linn. Fab. El. i. p. 24. Oliv. Col. I. n« 3. pi. 5. f. 39. a. b. c. d. Geolrtipes stercorarius. Latr. Gen. 2. p. 92. Panz. fasc. l^g.t. i. Habile en Europe. Très-commun. 3. Géotrupe printanier. Geotrupes vernalis. G. muticus; elytris glabris Icevissimis ; c/ypeo r/iombeo. Scarabœus vernalis. Linn, Fab. El. i . p. aS. Scarabœus. Geoff. 1. p. 77. n» 18. Le petit pilulaire. Oliv. Col. I. n» 3. pl.4. f. 23. Geotrupes vernalis. Latr. Gen. 2. p. 9^. Haliile en Europe. 4. Géotrupe phalangiste. Geotrupes typhœus, G. thorace tricorni; intermedio minori, lateralibus por- reclis magnitudine capilis mutici. Scarabœus typhœus. Linn. Fab. El. i. p. 23. Scarabœus. Geoff. i.p. 7J.n»4. pi. i. f. 3. Oliv. Col. I. no3. pi. 7.f. 52. Geotrupes typhœus. Latr. Habile en Europe, dans les lieux sablonneux. Etc. TROX. (Trox.) Antennes courtes , de dix articles , dont le pre- mier est grand et velu, se terminant en massue la- mellée. Labre court , mais saillant. Mandibules cornées, simples. Mâchoires bifides, à lobe externe pointu. Tète retirée sous le corselet. Chaperon très-court. Corselet débordant sur les côtés. Élytres convexes , recouvrant tout à fait l'abdomen. Antennœ brèves, decem articulatœ, clavâ lamel- latâ lerminalœ; arllculo primo magno, valdè pi- loso. Labrum brève at promimilum. Mandibtilœ cor- neœ,simplices. Ma.villœ hifidœ , lobo exterioriacuto. Caput in thorace penitùs ferè intrusum. Clypeus brevissimus . Thorax lateribus proiluctis depressis. Elytra convexa, posticè involulo-inflexa , abdomen omnino tcgentia. Observations. Les trox, que l'on confondait avec les scarabés, en furent séparés par Fabricius. ils en diffèrent par leur lèvre supérieure bien appa- renle ; par le premier article de leurs antennes qui est gros et velu ; enfin par leurs mâchoires comme bifides, ayant un lobe externe pointu et en forme de corne. Ces insectes se rapprochent des boucliers par leur manière de vivre. Leur lèle est , en grande partie, enfoncée dans le corselet, qui la cache. Ce corselet est large , mince , débordant et cilié sur les côtés. Les élylres sont grandes et chagrinées ou ra- boteuses. On rencontre les trox par terre, dans les champs, les lieux un peu secs et sablonneux. On les voit sur les substances animales desséchées, occupés à en ronger les parties tendineuses. ESPÈCES. l. Trox sabuleux. Trox sabulosus. Fab. r. niger; capile thoraceque rugosis , elytris luberculis rotundatis. Oliv. Coléopt. I. n» 4. p. 8. pi. 1. f. i. Scarabœus sabu'osus. Linn. Panz. fasc. 7. f. I. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. . Trox hispide. Trox hispidus. Fab. T. niger; thorace rugoso , ciliato ; elytris subpunctatis lineisque quatuor elevatis hispidis. Trox hispidus. 0\\\. Col. p. 9. pi. 2. fig. 9. Trox hispidus. Lalr. Gen. Crust. el Ins. 2. p. 99. Habile en France, etc., aux lieux sablonneux. . Trox perlé. Trox gemmatws. T. cinereus ; thorace scabro , elytris striato-punctatis tuberculisque jiitidis. Trox gemmalio. Oliv. p. 7. pi. i. f. 3- Mus. n». Habile au Sénégal. Nota. Vœgialia de Latreille me parait pouvoir cire réuni aux trox, quoique ses antennes n'aient que neuf ar- ticles. GOLIATH. (Golialhus.) Antennes courtes; à massue ova?e , trilamellée. Labre caché. Mandibules cornées. Menton large , transverse. Tète droite, à chaperon très-avancé , fourchu ou bifide. Corselet grand, arrondi, subtrigone. Élytres élargies vers leur base , un peu situées sur les côtés. Antennœ brèves; clavâ ovatâ, trilamellatâ. La- hntm occultatum. Mandibulœ corneœ. Mentum la- titiii, transversum. Caput rectum ; ctypeo valdè porrecto, furcato aut bifido. Thorax matjnus , rotundatus , sublrigonus. Elytra versus basim latiora , lateribus subsinuata. Observatioiss. Les goliaths avaient été confondus avec les cétoines , et ont en effet beaucoup de rap- liorts avec ces insectes. Néanmoins on les en dislin- SCARABÉIDES. 237 gue facilement au premier aspect , par leur chape- ron très-avancé cl fourchu ou partagé en deux lobes, qui divergent souvent comme des cornes. La base des élylres est dilatée en dehors d'une manière re- marquable. Elle oITre souvent une pièce écailleusc voisine des angles postérieurs du corselet. La plu- part des espèces sont d'une assez grande taille. ESPÈCES. 1. Goliath géant. Goliathus giganteus, G. niger; t/ioracc aUto l'meaio. Scaraàceus (/otiat/ius. Linn. Cetoniagotiatlius. Oliv. Col. i. pi. 5. f. 33. et pi. g. f. 33. Cetonia goliathus. Fab. El. a. p. i35. Habite en Afrique. 2. Goliath cacique. Goliathus caciciis. G. thorace ftavescente, nigro-lineato ; eh/tris albis, nî- gro-marginatîs. Cetonia cacicus.OWw Col. i. n» 6. pi. 4-f' a»' Cetonia cacicus. Fab. El. a. p. i35. Habile l'Amérique méridionale. 3. Goliath polyphême. Goliathus polyphemus. G. viridis; thorace albo-lineato; elytris luteo-maculatis, Cetonia polyphemus, Oliv. Col. i. n° 6. pi. 7. f. 61. Fab. El. a. p. i36. Habite en Afrique. Etc. ajoutez les cetonia micans, c. ynca de Fabricius, et le cetonia bifida d'Olivier, n"» 43- CÉTOINE, (Cetonia.) Antennes courtes , terminées en massue trilamel- lée. Labre caché. Mandibules petites , membra- neuses et velues à leur sommet. Palpes labiales sur les côtés de la lèvre. Tête inclinée , étroite ; chaperon court , entier ou échancré; corselet trigone, tronqué et plus large postérieurement. Une pièce triangulaire à la base externe des élytres. Antennœ brèves, clavâ trilamellatâ terminatce. Labrum absconditum. Mandibulœ perparvœ, latere interno saltem tiiembranaceœ. Maxillœ apice mem- branaceœ , villosœ. Palpi labiales ad latera labii. Caput nutans, siibangustum. Clypeus brevis, in- ieger aut emarginalus. Frustum triangulare ad basim externam eljtrorum. Observatioivs. Les cétoines avaient été confondues avec les scarabés par Linné et presque tous les en- tomologistes ; mais elles en ont été séparées par Fabricius, et, depuis, ce genre est généralement adopté. Degeer avait déjà distingué ces insectes, et en avait formé une division sous le nom de scara- bés des fleurs. Les cétoines, en effet, fréquentent les Qeurs. s'y reposent, et paraissent se nourrir de quelques parties de leur substance, soit de leur nectar , sojt de la poussière de leurs étamines. Le corps des cétoines est ordinairement plus large et plus aplati que celui des hannetons et des scarabés. La lèle est penchée, assez étroite; le cha- peron est médiocrcnieiit avancé, et échancré dans la plupart des espèces. Les élytres , dans le repos, présentent une forme carrée, et sont ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen. Une pièce tri- gone et surnuméraire se trouve de chaque côté en- châssée entre les élytres et le corselet. On trouve les cétoines sur les Deurs composées , sur celles des ombelles , sur les buissons fleuris , les saules, etc. Ces insectes ne sont point malfaisants, et ne causent aucun dommage. Leurs larves vivent dans la terre grasse et humide. On en connaît beau- coup d'espèces. ESPÈCES. 1. Cétoine dorée. Cetonia aurata. C. viridi-cenea ; elytris albo-maculatis. Cetonia aurata. Fab. Oliv. Col. i.n'S. p. ia.pl. i. f. i. L'émeraudine. Geoff. i. p. ^3. n*^ 5. Panz. fasc. 4ï- f- i5. Habile en Europe, sur les fleurs. Commune. 2. Cétoine verte. Cetonia viridis. C. viridis opaca subtùs nitidior ; elytris albo-macula- tis. Panz. fasc. 41 • f. 18. Latr. Gen. Crust. et Ins. a. p. lag. Habite en Hongrie. 3. Cétoine fastueuse. Cetonia fastuosa. Fab. C. viridi-œnea, nitidissima, immacutata. Panz. fasc. 41. f. '6. Latr. Hist. nat. des Crust. et des ïns. 10. p. aaa. Habite l'Allemagne, le Midi de la France. 4. Cétoine marbrée. Cetonia marmorata. Fab. C œnea ; thorace elytrisque atomis albis sparsîs. Panz. fasc. 41. f- 17. Habite en France, en Allemagne. 5. Cétoine morio. Cetonia morio. Fab. C. nîgra obscura ; corpore subtùs rtitidiore. Oliv. Coléopt. I. n" 6. p. 37. pi. a. f. 3. Habile les provinces méridionales de la France. 6. Cétoine stictique. Cetonia stictita. Fab. C. nigra albo-maculata ; abdomine subtùs punctis qua- tuor albis. Oliv. Coléopt. I. no 6. p. 53. pi. 7. f. 57. Le drap mortuaire. Geoff. i. p. 79. no 14. Panz. fasc. I. f. 4- Habile eu Europe, sur les chardons. Etc. TRICHIE, (Triclilus.) Antennes courtes, en massue trilamellée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules submembra- HISTOIRE DES INSECTES. 258 neuses. Mâchoires allongées, membraneuses et fran- gées au bout. Corps ovale, déprimé. Elytres simples à leur base. ytntennœ brèves, clavâ trilamellatâ terminatœ. Labrum sub clypeo abscondilum. Mandibulœ sub- membranaceœ ; maxillœ elongatœ , ad apicem mem- branaceœ, piUs fimbriatœ. Corpus ovale, depressum. Elytra basi simplicia. Observations. Les trichies ressemblent aux cé- toines à beaucoup d'égards , et je n'en avais d'abord formé qu'une section du même genre. ÎNéanmoins leurs élytrcs n'offrant point à leur base latérale cette pièce sublriangulaire que l'on trouve dans les cétoines , et leur corselet étant , en général , monis large postérieurement que celui des cétouies, je suivrai les entomologistes qui les en séparent. On les trouve aussi la plupart sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Trichie ermite. Trichius eremita. T. eeneo-aler; thorace mœquali; scutelto sulco longi- tudinali. Trichius eremita. Fab. El. a. p. i3o. Latr. Gén. 2. p. izS. Cétoine ermite. Oliv. Col. i. n''6.pl. 3. f. 17. Panz. fasc. 4'- <•• '^■ Habite en Europe, sur les troncs pourris des arbres. 2. Trichie noble. Trichius nobilis. T. auralo-viridis, nilens/ abdomine postice albo punc- tato; eli/lris rugoiis. Scarabœus nobilis. Linn. Geolî. i. p. 7^. n" 6. Trichius nobilis. Fab. El. 2. p. i3o. Latr. Gen. a. p. I3-'|. Panz. fasc. il. t. i3. Cétoine noble. Oliv. Col. i. n» 6. pi. 3.f, 10. a. b.c. Habite en Europe, sur les fleurs. 5. Trichie fascié. Trichius fasciatus. T. niger, tomentosoflavus ; elylris fasciis tribus, abbre- viatis, nir/ris. Scarabœus jasciatus. Linn. Geolî. i. p. 80. n» 16. Trichius fasciatus.f&h. El. 2. p. i3i. Latr. Gen. a. p. ta/)- Cétoine fasciée. Oliv. Col. i. n» 6. pi. 9. f. 84. Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. Corpus ovatum ; thorax subquadratus, abdomine angustior. Observations. Les anisonyx avoisinent les han- netons, et n'en ont été distingués que par Latreille, lis en diffèrent cependant par leurs mandibules tres- minces et en partie membraneuses; par leurs pal- pes grêles, longues, à dernier article cylindrique ; en- fin parce que la languette de leur lèvre inférieure s'avance au delà du menton, et est divisée en deux lobes. ESPÈCES. 1. Anisonyx chevelu. Anisonyx crinitum, A. hirlum, suprà viride, sublùs nigrum. Scarabœus longipes.îÀnn. Melolonlhacrinila.¥a.\y. El.». p. 184. Oliv. Col. 1. n» 5. p. 57.pl. 2. f. 16. Anisonyx crinitum. Latr. Gen. a. p. lao. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 2. Anisonyx ours. Anisonyx ursus. A. hirsutissimum, atrum ; pedihus quatuor aniicis les- taceis. Melotontha ursus. Fab. El. a. p. 184. Oliv. Col. i.n°5. p. 58. pi. 8. f. 88. Anisonyx. Latr. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. ANISONTX. (Anisonyx.) Antennes très-courtes, à massue ovale , lamellée. Labre non saillant. Mandibules non dentées, en partie membraneuses. Palpes filiformes. Chaperon étroit, avancé. Corps ovale; corselet presque carré, plus étroit que l'abdomen. Antennœ brevissimœ : clavâ ovatâ, lamellatâ. La- brum non cxserlum. Mandibulœ simplices, partim mcmbranaceœ. Palpi filiformes. Clypeus porrectus, anticè angustior. GtAPBTRE. (GlaphjTUS.) Antennes courtes, à massue ovale ou subglobu- leusc. Labre saillant. Mandibules cornées. Mâchoires membraneuses au sommet. Lèvre inférieure bilo- bée, s'avançant au delà du menton. Corps ovale oblong. Élytres s'ouvrant ou s'écar- tant postérieurement dans plusieurs. Antennœ brèves, clavâ ovatâ aut subglobosâ. La- brum exsertum. Mandibulœ corneœ. Maxillœ ad apicem membranaceœ. Labium extra mentumpro- minulum , bilobum. Corpus ovato-ohlongum. Elytra extremitate pas- ticâ in pluribus dehiscentia. Observations. Les glaphyres, auxquels je réunis les amphicomcs de Latreille, avaient été conlondus parmi les hannetons. Mais les insectes parfaits de ce genre vivent plus sur les fleurs que sur les feuil- les des arbres, et n'ont pas leurs mâchoires entiè- rement cornées. Us offrent une transition des antho- pliaqes aux phyllophagcs. Ces insectes sont d ailleurs remarquables par leur labre saillant, ainsi que par la languette de leur lèvre inlérieure, qui s'avance en deux lobes au delà du mcnlon. Dans les gla- phyres de Latreille, les mandibules sont dentées; elle ne le sont pas dans ses amphicomes. Les uns et les autres ont dix articles aux antennes. SCARABEIDES. 2!59 ESPÈCES. 1. Glapliyre maure. Glaphyrus maurun, G.glabra, viridi-œnea ; abdom'merufo, cinereo-villoso. Scaraù(Vus mourus. Linn. Oliv. Col.i. n»5. pi. 8. f. 90. a,*. Melolonlfia cardui. Fah. El. 3. p. lys. Glaphyrus mourus. Lalr. Gen. a. p. 117. Habite en Barl)arie, sur le clianlon pyenocépliale. 2. Glaphyre de la serratule. Glaphyrus serratulœ. G. sericeo-viridis, subtùs luteo-tomentosus ,- femoribus postlcis incrassatis. Glaphyrus serratulœ. Latr. Gen. i. tab. 9. f. 6, et vol 2. p. 118. Anmetolontha serratuice? Fab. El. a. p. p. 173. Habite en Barbarie. 5. Glaphyre putois. Glaphyrus melis. Gr. fulvus , hirtus; etytris abbrevialis airis ; abdomine ferrug'meo. Amphicoma melis. Latr. Gen. 3. p. m. Melolonlha melis. Fab. El. a. p. i85. Habite en Barbarie. Etc. Les melolonlha abdominatis,m. bombylius,m. hirta de Fabricius sont de ce genre. HANNETON. (MeloIonlha.) Antennes de neuf ou dix articles, à massue oblon- gue, plicatile, de trois à sept articles. Mandibules courtes, intérieures, recouvertes par les mâchoires, cornées. Mâchoires cornées, dentées au sommet. Corps ovale-oblong, le plus souvent un peu con- vexe. Élytres de la longueur de l'abdomen, quelque- fois un peu plus courtes. Antennœ notent aut decem articulatœ ; clavâ oblongâ, plicatili: lamellis tribus ad septem. Man- dibulœ corneœ, brèves, inclusœ, maxillis obtectœ. Maxillœ corneœ, apice dentatœ. Corpus ovato-oblongum, sœpius convexiusculum. Elytra abdominis longitudine, interdùm abdomine paulo breviora. Observations. Le genre des hannetons est fort nombreux en espèces, et avait été confondu d'abord avec celui des scarabés par Linnaeus; mais Fabri- cius l'en a distingué. Dans les espèces de ce genre, le labre, quoique ne dépassant point le chaperon, est apparent, et il ne l'est pas dans les scarabés. Ici, les antennes varient beaucoup selon le sexe. Leur massue, dans les mâles, a souvent plus de lames que dans les femelles. Je n'en distingue point les hoplies, quoiqu'elles aient le corps plus aplati et écailleux ; mais on en pourra séparer les anoplogonathes de M. Leach, dont l'extrémité des mâchoires n'otfre pas de dents. I-es hannetons sont fort nuisibles dans l'étal de larve et dans l'état parfait, et font beaucoup de tort aux végétaux, surtoutaux arbres. Dans leurpremier état, ils vivent au moins deux années, et rongent les racines des plantes; ils dévorent les feuilles des arbres dans leur dernier état, et les en dépouillent en peu de temps. Ces insectes ont la démarche lente, le corps mu- tique, c'est-à-dire, sans cornes ni pointes sur leur corselet ou leur chaperon ; mais souvent leur corps est velu ou pubescent. ESPÈCES. 1. Hanneton commun. Melolonlha vulgaris, M. lestacea; thorace villoso ; incisuris abdominis albis. Scarabœus melolonlha. Linn. GeofF. i. p. 70. n" 3. Melolonlha vulijaris. Fab. El. 3. p. 161. Latr. Gen. 3. p. 107. Oliv. Col. I. n" 5. pi. I. f. I. a. b. c. d. Habite en Europe, sur les arbres, au mois de mai. 2. Hanneton cotonneux. Melolonlha villosa. M. teslacea ; clypeo marginato reflexo / corpore sublûs lanalo scutello albo. Melolonlha villosa. Fab. Latr. Gen. a. p. io8. Oliv. Col. i.n«5.pl. 1. f. 4.a. i.c. Panz. fasc. 3i. t. 19. Habite l'Europe australe, la France. 3. Hanneton solsticial. Melolonlha solstitialis. M. teslacea; thorace villoso; elytris luteo-pallidis; lineis tribus palUdioribus. Scarabœus solstitialis. Linn . Melolonlha solstitialis. Fab. Ele. i.p. i64. Latr. Gen. 2. p. 109. Oliv. Col. i. n» 5, pi. s. f. 8 et ii. Scarabœus. Geoff. i. p. 74. n" 7. Habite en Europe, au mois d'août. 4. Hanneton horticole. Melolonlha horticola. M. niyro-œnea ; capile thoraceque viridi-cœruleis ; ely- tris testaceis, îmmaculatis. Scarabœus horticola. Linn. Geo£f. i. p. 75. n" 8. Melolonlha horticola. Fab. El. 2. p. 175. Oliv. Col. I. n» 5. pi. 3. f. 17. Panz. fasc. 47. t. \5. Habite en Europe. 5. Hanneton foulon. Melolonlha fullo. M. lestacea , albo-maculata ; scutello macula duplici; antennis heptaphyllis. Scarabœus fullo. Linn. GeofiF. i. p. 69. n" 2. Melolonlha fullo. Vnh. El. 2. p. 160. Oliv. Col. f. n» 5. pi. 3. f. aS. Habite l'Europe australe, la France. Grande espèce, re- marquable par ses antennes. Etc. RDTÈLC. (Rutela.) Antennes un peu plus courtes que le corselet, à massue oblongue, trilamellée. Mandibules cornées, comprimées, à côté extérieur dentelé, ayant trois dents sous leur sommet interne. Mâchoires cornées, dentées, arquées à leur sommet. Corps ovale, légèrement convexe. Elytres à bord externe non dilaté ni canaliculé. Pattes fortes. âGO HISTOIRE DES INSECTES. jintennœ thorace paulà hreviores, clavâ oblongâ trilamellatâ . Mandibulœ corneœ, compressée, latere externo subdentato ; apice interno deiitibus tribus. Majillœ corneœ, dentatœ, apice arcuatœ. Corpus ovalum,plano-subcoiwe.vum. Elytra mar- gine externo nec dilatato nec canaliculato. Pedes robusti. Observations. Cette coupe générique de Latreille me parait peu tranchée, cl comprend des insectes à peine distincts des hannetons. Néanmoins Latreille les regarde comme intermédiaires entre les hanne- tons et les hexodons. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Rutèle convexe. Rutela coiivexa. R. virklh, glabra ; cli/peo rotundalo ; scutetlo magno, Iriangulo. Cetonia convexa. Oliv. Col. i. n® 6. p. 72.pl. 6. f. 48. Habite à Saint-Domingue, et dans l'Amérique septentrio- nale. 2. Rutèle émeraudiae. Rutela smaragdula. R. ferrug'meo-flavescens , elytris virescenlibus ; slerno cornuto. Cetonia smaragdula. Fab. El. 2. p. i43. Oliv. Col. I. n° 6. p. 73. pi. 10. f. 90. Habite l'Amérique méridionale. Etc. Ajoutez le 7netolontha punctata de Fabricius, ses cetonia chri/sis, cetonia splendida, cetonia gtoriosa , cetonia lineota , etc. BEXODON. (Hexodon.) Antennes de dix articles, terminées par une mas- sue ovale, petite, lameliée. Mandibules cornées, avancées, Iridentées et arquées au sommet. Mâchoi- res cornées, à dix dents. Corps elliptique, suborbiculaire; corselet large, échancré antérieurement. Elytres à bord extérieur dilaté, canaliculé. Pattes grêles. Jntennœ décent articulatœ, clavâ ocatâ, parcà, lamellatâ. Mandibulœ corneœ, porrectœ ; apice ar- cuato tridentalo. Maxiltœ corneœ sexdenlatœ. Corpus ellipticum,suborbiculatuin. Thorax traiis- versus, anticè cinaryinatus. Elytra maryine externo dilatato, canaliculato. Pcdes graciles. Observations. Les hexodons sont des insectes exo- tiques lort rares, qui semblent rapprochés des han- netons par leurs rapports. Mais ils s'en éloignent par la forme de leur corps, par leurs mandibules avancées et tridentées au sommet, et par leurs mâ- choires à six dents. Leur corselet est échancré an- térieurement pour recevoir la tète, qui est petite, et y est comme encadrée. Ces insectes se trouvent dans l'ile de Madagascar, sur les arbres et les arbrisseaux, dont ils mangent les feuilles. ESPECES. 1 . Hexodon réticulé. Hexodon reticulatum. H. atrum ; elytris reticulatis griseis. Oliv. Col. I. n" 7. pi. I. f. I. a. b. c. d. e. Habite l'Ile de Madagascar. 2. Hexodon unicolor. Hexodon unicolor, .H. atrum; elytris immacutatls. Oliv. Col. I. n''7. pi. I. f. 2. Habite à Hiadagascar. Il semble n'être qu'une variété du précédent. SCARABÉ, (Scarabseus.) Antennes courtes, de dix articles, à massue lamel- iée, plicatile, presque en forme de tête. Chaperon avancé ; labre caché et comme nul. Mandibules cor- nées, souventdentées au sommet. Mâchoires cornées, droites, velues, dentées ou lobées. Les palpes labiales insérées au sommet de la lèvre, Corps ovale, le plus souvent convexe. Unécusson. Couleurs sombres. Jtitennœ brèves, decem articulatœ ; clavâ la mel- latâ, plicatili, subcapitatâ. Clypeus productus ; la- bro inconspicuo , subnullo. Mandibulœ corneœ, sœpè ad apicem dentatœ. Maxiltœ corneœ, rectius- culœ, pilosœ, dentatœ vel lobatœ. Palpi labiales apice vel ad latera apicis labii inserti. Corpus ovale, sœpius convexum. Scutellutn. Co- lores obscuri. Observations. La plupart des anciens naturalistes ont désigné presque tous les coléoptères sous le nom de scarabés. Les modernes ont conservé ce nom, mais ne l'ont plus assigné qu'à une partie des coléo- ptères.dont ils ont formé un seul genre. Depuis Lin- nœus, ce genre a subi d'assez nombreux démem- brements et fut diversement institué. Les scarabés ont la massue des antennes presque en forme de têle: elle est formée de trois lames que l'insecte peut ouvrir ou resserrera peu près comme les feuillets d'un livre ou les plis d'un éventail. Leur corps est ovale, souvent gibbeux, presque toujours glabre en dessus; mais dans beaucoup d'espèces, surtout dans les mâles, le chaperon et même le cor- selet sont tuberculeux ou cornus, d'une manière fort remarquable. L'écusson est court ; les élytres sont dures, de la longueur de l'abdomen ; et les jam- bes antérieures sont dentées. Beaucoup de scarabés ayant le corselet ou le chaperon cornu, paraissent n'être passans rapports avec les coprophragcs ; néan- moins ces scarabés s'en éloignent sous d'autres rap- ports et nous les croyons ici convenablement placés. C'est dans le genre des scarabés qu'on voit, en général, les plus gros coléoptères, et surtout les plus singuliers relativement aux particularités, souvent très-curieuses, de leur forme. On rencontre ces insectes courant sur la terre, ou volant lourdement, surtout le soir, d'un endroit à. LUCANIDES. 261 l'autre. On les trouve ordinairement dans les lieux gras et humides, dans les couches des jardins, dans les champs, près des racines des vieux arbres, dans les terreaux humides et les fumiers. Le nombre des espèces connues étant considéra- ble, je crois qu'il convient de les diviser de la ma- nière suivante. 1° Scarabés cornus ou épineux, soit sur le chaperon, soit sur le corselet, au moins dans un sexe ; 2° Scarabés dont le chaperon et le corselet sont mutiques dans les deux sexes. ESPÈCES. IScarabés cornus.] 1. Scarabé hercule. Scarabœus hercules. S. thoracts cornu incurva, max'imo , subtùs barbaio , utrînque iinidentato; cnpUisrecurvato, dentato. Scarabœus hercules. Linn. Oliv. Col. I. n" 3. p. 6. pt. i. f. i. a. b. mas., et pi. a3. f. I. femina. Geotrupes hercules. Fab. El. i. p. a. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Espèce très- grande et fort singulière, 2. Scarabé alcide. Scarabœus alcîdes. S. thoracis cornu incurvo, subtùs barbato , unidentalo ; capitis recurvato, inutîco. Scarabœus alcides. Oliv. Col. i. n° 3. pi. i. f. a. Geotrupes atctdes. Fab. El. i. p. 3. Habite aux Indes orientales. Fab. Il est moins grand que rhercule. Le scarabé persée d'Olivier semble inter- médiaire entre l'hercule et l'alcide. 3. Scarabé actéon. Scarabœus actœon. S. glaber; thoraee hicorni ; capilis cornu unidentalo , hifîdo ; etytrislœvibus. Scarabtfus actœon. Linn. Oliv. Col. i. n' 3. pi. 5. f. 33, et pi. 6. f. 49. Geotrupes actœon. Fab. El. i. p. 8. Habite l'Amérique méridionale. Espèce très-grosse et grande. 4. Scarabé éléphant. Scarabœus elephas. S. villosus ; thoraee gibbo bicorni/ capitis cornu uniden- talo apiceque bifulo. Scarabœus elephas. Oliv. Col. i. n» 3. pi. j5. f. i3S. a. b. Geotrupes elephas. Fab. El. 1. p. 8. Habite la Guinée. 8. Scarabé chorinée. Scarabœus chorinœus. S. thoracis cornu incurvo, crassissimo, apicebifido; ca- pitis lonçfiore biftdo. Scarabœus chorinœus Oliv. Col. i. n" 3. pi. 2. f. 7. a. b. Geotrupes chorinœus. Fab. El. i. p. 5. Habite l'Amérique méridionale. 6. Scarabé porte-clef. Scarabœus claviger. S. ru fus ; thoracis cornu apice trilobo, incurvo; capitis subulato recurvo. Scarabœus claviger. Oiiv. Col. i. n" 3. pi. 5. f. 40. a.b. KE LA:>i\ncK, T. II. Geotrupes claviger. Fab. El. i. p. 6. Habite à Caycnne, Oliv. ; dans les Indes, Fab. Etc. [Scarabés mutiques.] 7. Scarabé longimanc. Scarabœus longimanus. S. muticus; pedibus anticis arcuatis, longissimis. Scarabœus longimanus. Linn. Fab. El. l. p. a^. Oliv. Col. I. n»3. p. 48. pl.4.f. 27 et pi. 27. f. 37.*. Habile les Indes orientales. Très-singulier par ses patte» antérieures. 8. Scarabé pointillé. Scarabœus punctatus. S. thoraee Inermi punctato; cli/peo integro; dentibua duobus elevatis, obtusîs. Scarabœus punctatus. Fab. El. i. p. 18. Latr. Gen. 2, p. 104. Oliv. Col. i.n"3. pi. 8. f. 70. Habite l'Europe australe. 9. Scarabé couronné. Scarabœus coronatus. S. thoraee inermi; capitis clypeo posticè emarginato. Scarabœus coronatus. Oliv. Col. i. n" 3. pi. 12. f. no. Geotrupes coronatus. Fab. El. i. p. ij. Habite l'île de Java. Etc. LES LUCANIDES. Massue des antennes pectinée. Les ft«ca?uV/espeuyentêtreencore regardés comme devéritables scarabéides, mais distingués desautres par la massue de leurs antennes. Ce sont effective- ment des lamellicornes, et ils tiennent aux scarabéi- des par tous les rapports généraux. Ici, néanmoins, la massue des antennes est pectinée, c'est-à-dire, que ses feuillets, un peu écartés à leur insertion, semblent presque disposés comme les dents d'un peigne. Ceux dont on connaît les habitudes, étant dans l'état de larve, vivent dans les troncs d'arbres, et, comme les scarabés, se nourrissent de leur tan. On les rencontre ordinairement dans les bois, et c'est toujours vers le soir qu'on les voit voler. Plusieurs de ces insectes sont singulièrement re- marquables par la saillie et l'énorme grandeur de leurs mandibules, surtout de celles des mâles. Les antennes des lucanides n'ont que dix articles, les trois à cinq derniers forment la massue. Elles ne sont jamais plus longues que le corselet. Ce sont ces insectes qui, dans notre méthode, ter- minent l'ordre des nombreux coléoptères, et par suite la classe même des insectes. Ils n'offrent point de transition aux animaux des classes suivantes. On y rapporte les genres passale, sinodendre, œsale, lamprime et lucane. 17 26â IIISTOIRE DES INSECTES. pjvssALE. (Passalus.) Antennes courtes, arquées ; à massue tnlamellée, pectince. Labre saillant. Mandibules fortes, cornées, dentées. Mâchoires écailleuses, dentées. Corps oblong, parallélipipèdc, déprimé. Corselet presque carré, séparé des élj très par un étrangle- ment. Jntennce brèves, arcuatœ; clarâ trilamcUatâ, pec- iinatâ. Labrum exsertmn. Mantlibulœ validœ, cor- neœ, dentalœ. Maxillœ coriaceœ, dentibus aut pro- cessibus cornets. Corpus oblongum, parallelipipedum, depressum. Thorax subquadratus, ab abdomine intermllo pas- ticè disjunctus. Observauopis. Les jmssales , d'abord confondus parmi les lucanes, constiluentun genre bien distnigue parsescaractèresetfacileàreconiiaitre au prenucr as- pect. Us ont les antennes velues, simplement ar- quées, mais point coudées. Leur labre est saillant et très-distinct. Leur corps parallélipipcdeet dépnmé offre une interruption remarquable entre le corse- let et les élytres ; leur éeusson, très-petit et presque nul, se trouve enchâssé sur le pédicule qui réunit l'abdomen au corselet; enfin leurs élytres couvrent tout l'abdomen et embrassent ses côtés. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Passale interrompu. Passalus inferruptus. p. ater; verlice tuberculis tribus eUvalis ; iiUcrmeilio majori, compressa. Fassalus inlerruplus. Fab. El. a. p. 255. Latr. Gén. 2. p. i.'?7, el Hist. nat.,etc., 10. p. 264. Lucanus inlerruplus. Linn. Oliv. Col. 1. n" I. pi. 3. f. 5. d. Habile les Antilles. 2. Passale cornu. Passalus comutus. r.aler; verticis cornu elevato incurvoietylrorumstnis omnibus Uevibus. F. Passalus cornulus. Fab. El. 2. p. 25G. Habite la Caroline. 3. Passale échancré. Passalus emarginatus. p. capile inceguali ! mamiibulis emarginatis ; ihorace Icevissimo. Passalus emartjinalus. Fab. El. 2. p. a55. Habite aiix liijcs orientales. Etc. Antennœ brevissimœ, decem-arUculatœ , articula primo valdè elonyato, tribus ultimis clavam dentato- pectinatatuformantibus. Labrum clxpeooccultatum. Mandibules in ulroque sexu non exsertœ. Corpus ovato-convexum. Odservations. La massue des antennes étant com- primée, dentée en scie d'un côté, et par là pectinée, a fait reporter le sinodendre parmi les lucariides, ce que les habitudes de l'insecte ne conlraricnt point. Effectivement, dans l'état de larve, il vit dans le tronc des arbres, et dans l'état parfait, il parait se nourrir de la liqueur qui s'écoule des plaies de ces arbres. ESPÈCE. 1. Sinodendre cylindrique. Sinodendron cylin- dricum. S. alrum; t/iorace anlici truncato, quinque denlalo; ca- pitis cornu erecto. Sinodendron ctjlindricum. Fab. El. 2. p. 876. Latr. Gén. 2. p. 101. et Hist. nat., etc. 10. p. i56. pi. 83. f. 4. Scarabœus cylindricus. Linn. Oliv. Col. i.n° 3. pi. 9 f. 80. a.b. c. Panz. fasc. i. t. i.mas et (ase. 2. t. g. fenùna. Habite en Europe, sur les troncs des arbres. siNODENDBE. (SiDodendron.) Antennes très-courtes, de dix articles, dont le pre- mier est fort allongé, les trois derniers formant une massue subpcctinéc. Labre caché par le chaperon. Mandibules non saillantes dans les deux sexes. Corps ovale, convexe. CESAtE. (OEsalus.) A n tennes coudées, courtes ; à massue petite, pecti- nce. Labre apparent. Mandibules arquées, pointues. Lèvre inférieure petite, entière. Mâchoires cachées. Corps un peu court, très-convexe. Corselet non bordé, concave antérieurement, recevant la tète. Antennœ fractœ, brèves; clavâ parvâ, pectinatâ, Labrum conspicuum. Mandibutw arcuatœ, acutœ. Labium parcum, integrum. Maxillœ obtectœ. Corpus breviusculum, valdè convexum. Thorax immarginatus;margine antico concavo, caput exci- picnte. Observations. L'œsafe avoisine plus le sinodendre, par ses rapports, que les lucanes ; il est néanmoins distinct du sinodendre, ayant le labre apparent et extérieur ; les mandibules avancées, quoique petites ; les mâchoires cachées derrière le nienlon. La tête de cet insecte est profondément enfoncée dans l'é- chancrure du bord antérieur du corselet. ESPÈCE. 1. OEsale scarabéoïde. OEsale scarabœoides, OEsalus scarabœoides. Fab, El. 2. p. 254. Latr. Gen. a, p. i33. Panz. fasc. 40. t. i5. mas. et 16. femina. Habite en Allemagne. Il est brun, Iris-polnlillé, et .1 île» lignes C-cailleiises sur les éljtrcs. LUCANIDES. ^63 t&MFBiME, (I.amprima.) Antennes coudées, à massue de trois lames. Labre non apparent. Mandibules un peu grandes, dentées, saillantes et avancées, surtout dans les mâles. Lèvre inférieure à deux lobes velus. Corps ovale-obloiig, convexe, brillant. Sternum avancé en pointe comme une corne. Jntennœ fiaclœ ; clarâ trilamcllatâ. Labniin oc- cultatum. MamUbulœ niajusciilœ, ileiilatœ, e.vserlœ, porrectœ, prœserlim in masculis. Labium lobis duo- bus villosis. Corpus ovato-oblongum, convexuni, nitidum. Sternum in cornu produclum. Observations. Les ?a»«pr('»ies tiennent de très-près aux lucanes, et ont néanmoins un aspect difTerent. Leurs mandibules, quoique saillantes et avancées, ne sont pas aussi grandes, olîrenl quelques tuber- cules dentiformes, et sont souvent barbues au eôlé interne. Leur corselet, convexe, est ordinairement pointillé. Enûn, leurs couleurs sont métalliques et brillantes. Ces insectes sont exotiques et vivent dans les régions australes. Ils ont un ceusson. Leurs jam- bes antérieures sont dentées en dehors. ESPÈCES. 1. Laniprime bronzée, Lamprima œnea, L. aureo-vîridis; clypeo aurato ; elytris lîneotis mimmis împressîs rugulosis ; maridibulis barbaiis. Lethrus œneus. Fab. Eleiit. i. p. 2. Lamprima œnea. Latr. Gen. 3. p. i32. Habite Tile de Norfolk, dans la mer Pacifique , et !a Kou- velleHollande. 2. Lamprime dorée. Lamprima aurea. L. aureo-viridis; clijpeo rubicumîo ; elyirîs Icevibus ; tibiis anticis lamiml triangulari apice imiriiclis. Lamprima aurea. Lalr. Mus. Habile la Kouvelle-HollanJe. Péron et te Sueur. Ainsi que dans la précédente, les mandibules sont barbues au côté interne. 3. Laniprime verte. Lamprima viridts. L. viridissima, vîx auraïa; cli/peo squarroso,aureo- rubente; thorace punclaiissimo; mandibutis basi in- terna sublanatis. Cabinet de M. Dufresne. Habite la NouTelle-Uollande. 4. Lamprime cuivreuse. Lamprima cuprea. L. cupreofusca ; thorace elylrisque punctulalis ; man- dibulis breviusculis, tatere interno nudis. Lamprima cuprea. Lalr. Mus. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Elle est d'un roug;e cuivreux très-brun. LVCMfE. (Lucanus.) Antennes coudées de dix articles: le premier très- long, à massue pectinée de trois ou quatre lames. Labre non apparent. Mandibules avancées, cornées, arquées, dentées, souvent extrêmement grandes dans les mâles, et cornifurmcs. Lèvre inférieure à deux lobes saillants, allongés, velus. Corps parallélipipède, déprimé. Tête et corselet aplatis, subtransverses. Jiitennœfiactœ, decem articulalœ tarticuloprimo longissimo ; clarâ pcctinatâ, tri seu qiiadrilamel- latâ. Labnun inconspicuiim. Mandihulœ porrectœ, corneœ, arcitatœ, dentalœ, in masculis sœpè maxi- inœ, corniformes. Labium lobis diiobus exsertis, elongatis, villosis. Corpus parallelipipeduvt, depressum. Capul tho- raxque planulala, subtransversa. Observatioîis. Les /«ca«es sont, en quelque sorte, des coléoptères extraordinaires, à cause de l'énorme grandeur des mandibules de certains mâles. Comme ces mandibules ressemblent à des bois de cerf, on a donné à ces insectes le nom de cerfs-tolanis. Les femelles de ces espèces, ayant des mandibules beau- coup plus courtes, ont été appelées biches. Les mâchoires des lucanes se terminent en pin- ceaux, ainsi que les lobes de leur lèvre inférieure, et il parait que ces parties leur donnent la faculté de s'emparer de la liqueur mielleuse ou mucilagineuse qui découle des crevasses du tronc des arbres. C'est effectivement dans les bois qu'on rencontre le plus ordinairement les lucanes, soit accrochés aux arbres, soit volant le soir après le coucher du soleil. Leurs larves vivent dans l'inlérieur des ar- bres, et y subsistent plusieurs années. Ceux qui ont les yeux coupés par les bords laté- raux de la tête, sont les lucanes de Latreille; il nomme platycères ceux qui ont les yeux entiers, c'est-à-dire, non divisés par les bords de la tète. ESPÈCES. [ Les yeux divisés par les bords de la tête. ] \. Lucane cerf-volant. Lucanus cervus. L. mandibulis exsertis, unidentatis , apice bifurcalis. Lucanus cervus. Linn. Fab. El. 2. p. 248. Latr. Gen. 2. p. i35. Plali/cerus. Geoff. i. p. 61. n» i. pi. i. f. i. Lucanus cervus. Oliv. Col. i. n" i, pi. 1. f. i. a. b. c. d. Habite en Europe. 2. Lucane élan. Lucanus alces. L. mandibulis exsertis, apice guadridentatîs, Lucanus alces. Fab. El. 2. p. 248. Oliv. Col. I. n° I. pi. 2.f. 3. a.b. Habite aux Indes orientales. 3. Lucane chevreuil. Lucanus capreolus, L. mandibulis exsertis; denlibus mediis difformibus , apice bi/urcalis. Lucanus capreolus. Linn. Fab. El. a. p. 249. Lucanus capra. Oliv. Col. i. n» i. pi. a. f. i, g., et pi. I, f. i.e. Habile en France, en Allemagne. 17» 2C1 HISTOIRE DES ARACHNIDES. 4. Lucane serricorne. Lncanus serricornia. L. lœvis, ftiscon'iger; thoracc abilominis /ongiluiilne ; mandibulh ç/racitibus : parte superiore rectâ , inlerno latere serratà. Zucanus serricornis.hdXr.'^lus. Cuv. Règ. anim. 4- pi- ï3. f. 3. Habile l'Ile ir en effet de véril:^bles mclamorplu'ses; car, suivant fll.Savigny, ils sont dépourvus de pieds en naissant, et, pai' la suite, acquièrent un nombre considéralle de ces or[;anes. (Voyez Memorie Scienli- 6clie di Faolo Savi, deeade prima ) E. (3; Celle diversité dans l'organisation d'animaux appartenant évidemment au même groupe naUirel est un des faits les plus importants à signaler pour la théorie des classifications, car elle montre qu'en attachant Irop d'importance aux raisonnements faits à jjrwri^ on pourrait facilement, tout en paraissant suivre ]e principe de la subordination dts caractères, si bien déve- loppé par l'illnslre Cuvier, se laisser conduire à des résultats inexacts. Une découverte toute récente est venue montrcrcom- bien est graduel le passage entre les Arachnides pulmonaires et les vraies Arachnides (exantennccs) à rcspiratiou Irachéenuc Ainsi , ce mode si particulier parmi les animaux sans vertèbres a commence avec des animaux qui ne peuvent respirer que l'air libre, tels que tous les insectes, s'est étendu aux Arachnides, qui , toutes, le respirent encore nécessairement, et ne s'est en- suite montré que dans des animaux aquatiques, avec lesquels il s'anéantit et disparaît entièrement. Au lieu de borner son attention à ne considérer quedes dilférencesde parties , tant extérieures qu'in- ternes, si l'on eût ici étudié la nature, dans l'ordre de ses productions, l'on eût saisi cette marche , qui est la sienne , et l'on eût pressenti la cause qui a amené, dans les Arachnides, une succession si ra- pide de grands changements d'organisation , même dans des animaux véritablement liés entre eux par un grand ensemble de rapports; enfin, l'on n'eût pas regardé comme nécessaire de reporter dans une autre classe celles des Arachnides qui sont antenni- fères , parce que l'on eût senti alors qu'il était im- possible de leur y assigner un rang convcnal)le. La classe des Arachnides, telle que je l'ai établie dans mes cours , embrasse cinq ou six petites familles qui semblent très-particulières, et cependant dont on ne saurait séparer aucune du cadre commun que je leur ai assigné, sans un grand inconvénient pour celles des classes avoisinantcs où on la reporterait. Si, par exemple, l'on reporte les Arachnides an- tennifères parmi les insectes, on détruit alors la seule définition simple et raisonnable que l'on puisse donner de ces derniers, et l'on se trouve forcé d'as- signer aux animaux que l'on y réunit, un rang tout à fait inconvenable: il serait facile de le prouver et de montrer l'impossibilité de placer, dans le voisi- nage des coléoptères, des parasites suceurs tels que les poux et les ricins, etc. (4). Si, de même, l'on reportait les Arachnides tra- chéales parmi les Insectes, afin de caractériser la classe de ceux-ci par cette particularité exclusive de ne respirer que par des trachées, tous les insectes ne seraient plus munis d'antennes, et les Faucheurs, ainsi probablement que les Galéodcs, etc., seraient séparés classiquement des Araignées. L'inconve- nance du rang à assigner à ces singuliers insectes resterait d'ailleurs la même. Le cadre qui embrasse nos Arachnides, soit antennifères, soit exantennées, doit donc conserver son intégrité, si l'on ne veut tomber dans l'inconvénient d'associer aux insectes comme celle des insectes. M. Dugès a constaté que chez cer- taines Aranéides il existe en même temps des trachées et des poumons ou branchies intérieures, et que, malgré la présence de ces tracliccs, le système circulatoire est tout aussi développé que chez les Arachnides privées de canaux aéi-ifères. fVoyez les Annales îles Sciences naturelles, 2* série, t. 6, p. i83, et la 3= édit. du Kègne animal de Cuvier, Atlas, Crust. pi. 4, fig- 4-)E. (4) Les Myriapodes, qui diffèrent plus des Arachnides que des Insectes hexapodes, ne peuvent évidemment rester tlans la môme classe que les premiers, et il est vrai qu'en les réunissant aux derniers, on détruit, eu grande patrie, l'homogénéité si remar- quable du groupe naturel formé par ces animaux; aussi, un zoologiste habile, Leach, a-t-il proposé d'en former une classe distincte, qui serait interméiliaire aux Insectes et aux Arachni- des, et cette marche a été également suivie par Latreille dans son ouvrage intitulé ; L'amities naturelles du régne animal, cl dans son cours d'Entomologie, publié peu de temps avant la mort de ce savant entomologiste. Quant aux parasites suceurs dont Lamarck parle ici, il est vrai qu'on les rapproche à tort des Coléoptères ; mais si on les place à la suite des Diptères, on ne violera aucune analogie. E, HISTOIRE DES ARACHNIDES. des animaux que la nature en a dislnigucs, et aux- quels il n'csl pas possible d'assigner un rang dans leur classe, que les rapports ne désavouent. Une classe peut être très-nalurellc, convenable- ment limitée, et oilVir, néanmoins, dans les animaux des diverses coupes ou lamilles qu'elle endnasse, des formes cl des parties très-dilTérentes. Dans tous les temps de sa vie, un papillon est fort dînèrent d un scarabc; l'un et l'autre cependant nesont-ds pas de véritables insectes? , . ., u, Lorsqu'il y a de grandes analogies d ensemble, les diverses particularités d'organisation que l'on ob- serve quelquefois, ne permettent cependant pas de séparerclassiqucment lesobjets qui les oiTreiit. Ou y a-t-il en effet, de plus voisin des Araignées que les Faucheurs, les Galéodes, etc.? Cependant les pre- mières respirent par des poches évidemment bran- chiales, tandis que les autres ne respirent que par des trachées. On sait que les Arachnides non antennifcres ont, en -encrai, huit pattes ; on sait aussi que les Acari- des et les l'ycnogonidcs (1) conduisent naturellement aux l'halangides, c'est-à-dire aux Faucheurs, etc. Or si ces Acarides sonlessenliellement des Arach- nides rcportera-t-on dans une autre classe les parasites suceurs, tels que les Poux et les Ricins, qui y conduisent d'une manière évidente, quoiqu ils aient des antennes? La transition, à cet égard, est tellement préparée, que les Acarides, munies a plu- part de huit pattes, comme les autres Arachnides cxantcnnces, oiïrent cependant plusieurs genres dont les espèces n'ont toujours que six pattes [asto- mcs, leptcset caris(2)]. ... Je persiste donc à penser qu'il est nécessaire de conserver la classe des Arachnides telle que je 1 ai établie, parce que sa conservation débarrasse celle des insectes d'animaux qu'on n'y pourrait reunir sans de grands inconvénients, et qui véritablement n'y appartiennent point. . Sans citer de nouveau l'impossibilité d assigner un rang convenable, parmi les insecics, à des ani- maux tels que les Parasites , les Thysanoures et les Myriapodes, le plus grand des inconvénients que je trouve à la réunion de ces animaux aux insectes, est qu'ils en altéreraient le caractère général et vrai- ment naturel, savoir: ,. . . , D'offrir, après la naissance, un état de larve tres- particulicr, lequel est singulièrement varie, selon les ordres, dans les formes et les parties de I animal ; et deprésenter, endernier lieu, uiictat parlait, tou- jours très-distinct de celui de larve, et dans leque les insectes, si diversilics dans leur premier état, ont tous généraleinenl six pattes articulées, deux yeux ;'i réseau ou à facettes, et deux antennes. Bien difléreiites,à cet égard, de tous les insectes, les Arachnides, même celles qui ont des antennes, éprouvent, comme tout être vivant, des développe- ments snccessifs après leur naissance; mais aucune d'elles n'offre un état de larve clairement distinct d'un état parfait; elles conservent, toute leur vie, non les dimensions, mais la forme et les parties qu'elles avaient en naissant ; et si certaines d'entre elles acquièrent des parties de plus dans leurs déve- loppements, ce n'en sont pas de nouvelles sortes, ce sont des pattes et quelquefois aussi des anneaux en tout semblables aux autres (5). Certes, ce n'est pas là le mode que nous offrent les Insectes dans la succession de leurs développe- ments. Tous, après leur naissance, acquièrent, soit une forme, soit de nouvelles sortes de parties, qu'ils ne possédaient point après leur sortie de l'œuf; et leur étal de larve, clairement distinct de leur état parfait, n'est jamais équivoque, sauf les avortements. Ainsi, les Arachnides, généralement distinguées des Insectes par leur défaut de métamorphoses, et cependant toutes respirant uniquement l'air libre, mémeccllescn petit nombrequi viveiddansleseaux, sont remarquables par les changements singuliers et rapides que leur organisation nous offre dans leurs différentesfamilles. Eu eiret,ces animaux présentent, dans leur ensemble, différents groupes qui offrent entre eux de si grandes dissemblances d'organisa- tion, qu'on pourrait en former autant de classes par- ticulières,cequi nuirait à la simplicité de la méthode, et serait d'autant plus inconvcnable que ces groupes peuventêtre liés ensemble par des caractères propres à les embrasser généralement, tels que ceux que j'ai assignés à celle classe. _ Quoiqu'il y ail des Arachnides qui possèdent un système d'organes pour la circulation, aucune d'el- les ne saurait appartenir à la classe des Crustacés, liien des motifs s'y opposent, parmi lesquels on doit compter celui-ci, savoir: que les organes respiratoi- res, trachées ou branchies, sont toujours à l'intérieur du corps dans les Arachnides, tandis qu'ils sont au dehors dans les Crustacés (4). Dans les premières, l'ouverture qui donne entrée au Duide à respirer est stigmatiformc, et elle ne l'est pas dans les seconds. La seule considération des yeux offre déjà l'indice d'un ordre de choses très-particulier dans les Arach- nides. En effet, tous les insectes ont des yeux a fa- celtes planes, offrant un réseau très-délicat; dans les Arachnides, au contraire, les yeux sont lisses, soit isolés, comme dans le plus grand nombre, soit groupés plusieurs ensemble, formanl des amas dont la surface est granuleuse ou subgranuleuse, et non à facettes planes. J'ai du placer les Arachnides après les Insectes, parce que celles de leurs races qui sont plus avan- cées en organisation exigent ce rang, et qu elles avoisinentplus les Crustacés que ne lefout les insec- tes. -Mais il ne s'ensuit pas que toutes les Arachnides soient supérieures en organisation aux Insectes les plus perfectionnés; et surtout qu'elles aient reçu (I) Les PvcnoGoniJos nous par.-.isçcnt devoir tire rapporU-s à la sir'c dis Crustacés plutôt qu'à celle des Arachn.des, dont fl VonTpà: les earactir'es. Eu ^i^^'^^^^^Y'^^T^Z;^^ d'être acrienuc, est aquatique, et au heu '''^.î^'^ff'^^'",'''^ " 4''^ de hranclues intérieures ou de trachées, a lieu par la^suif.iec ''%nr;:::l:;^u"lue les peti.es Araeluudes d„nt il est ici que^ lion BC sont que di jeunes individus, dont la quatrième paire de pattes n'était pas encore développée, et qu'à l'état parfait ils sniiL nnurvHs du nomljrc normal de ces organes. c- "arVojez ce qui a déjà été dit touchant les métamorphoses ''^(4^i,rï^C,'Xé!décapodes, les branchies sont renfer- mées dans des cavités intérieures, mais dont les ouvertures, d est vrai, ne sont pas stigmatiformes. ^ I AUACHNIDES. 267 leur existence par une (ransilion de ces derniers aux nouveaux animaux produits, c'csl-à-dirc, par une coiitiiiullé (les progrès de l'orgatiisatioii dans son pcrreclioiiiicnicnt: ce serait nous allril)ucr une erreur que de croire que nous le supposions ainsi. Dans rccliellc animale, les Araclmides commen- cent presque en mtMiie temps que les Insectes; et dès leur commencement, elles oITrentdeux branches séparées, qui néanmoins leur appartiennent. Ces deux branciies sont presque en niveau avec celle qui amène tous les insectes. Il y a donc, en ce point de l'échelle animale, après les Epizoaires, trois bran- ches distinctes, savoir : 1" Celle des insectes aptères [les puces] : elle amène successivement tous les au- tres insectes ; 2° Celle des Arachnides antennées parasi- tes [les poux, les ricins] : elle amène les Acaridcs cl toutes les autres Arachni- des cxantennces; 5° Celle des Arachnides antennées vaga- bondes [les Thysanoures, les Myriapo- des] : elle fournit la source où les Crus- tacés ont pris leur existence. Ainsi, de ces trois branches, qui paraissent partir presque d'un même point, la première est formée d'une suite immense d'animaux qui olfrent tous un état de larve très-distinct de l'élat parfait de l'animal. Les deux autres branches appartiennent aux Arach- nides, et embrassent des animaux qui n'offrent nullement cette distinction constante d'un état de larve et d'un étal parlait pour chaque animal. Or, si tout insecte acquiert, soit des formes qu'il n'avait pointa sa naissance, soit de nouvelles sortes de parties, qui sont au moins des ailes, on peut as- surer que ce n'est jamais par suite d'avortemenls que les Arachnides sont toujours sans ailes, et con- servent la même forme. En elTet, aucune congénère n'offre d'exception à cet égard ; et il est évident que cet ordre de choses, constant et général dans les Arachnides, résulte d'un état particulier de l'orga- nisation de ces animaux, qui n'a point lieu dans les insectes. Dans les Arachnides les plus perfectionnées, telles que les Araignées et les Scorpions, Cuvier a récem- ment découvert un cœur musculaire et dorsal, qui éprouve des mouvements très-sensibles de systole et dediastole ; et sous le ventre il a observé plusieurs ouvertures stigmaliformes [deux ou huit] qui con- duisent à autant de cavités particulières et en forme de bourse, dans chacune desquelles se trouve un grand nombre de petites lames très-déliées. Ces ca- vités isolées cl les petites lames qu'elles renferment sont sans" doute l'organe respiratoire des animaux (i) Depuis la puljlicalion de ce Iravail , MM. Trcyiraniis, Dugès et quelques auli-es analomisles, ont éjalement éluilié le système circulatoire des AraLlinidcs, et ont confirme les résul- tais généraux énoncés ci-dessus. Cticz toutes les Araeliuidts qui respirent par des braneliies intérieures ou poumons, il cïisic un cœur dorsal tuliifurme et des artères qui distribuent le sang aux diverses parties du corps ; les veines paraissent être rem- placées par les lacunes que les organes laissent entre eux ; mais il existe scles, pi. 64. fis. 3. Habite en Europe. TIIYSANOURES. 271 5. Vodure grise. Podum plumbea. F. fusco-cœrulea^ nitida ; capUe pedibusque grheis, Vodura phimbea. Lin. Fab. Lat. Geii. i. p. 166. DegetT. Ins.^ 7. pi. 3. f. i . Geoff. a. p. 610. n** 9, • Gucrin. Encyclop. 1. 10. p. 167. * Teui[t!eton et Wcslwood. Trans. of the entom. soc. of London. t. 1.2. part. p. 9^. pi. ii, fig. 4. Habile en Europe, sous les pierres. Elle a de petites écailles sur !e corps. Etc. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles dccriles et figurées par M. Templeton, dans le premier volume des Transactions de la Société Entomologique de Londres. [M. Templeton, dans un travail spécial sur les Thysanoures de l'Irlande , inséré dans les Mé- moires de la Société Entomologique de Londres, a établi deux nouveaux {j;enresqui rentrent danscette division du groupe des Thysanoures, et les désigne sous les noms d'Orchesetla et à'Jchonites. Le genre orcheseiie, orchesella T. a pour carac- tère : antennes composées de 6 ou de 7 articles filiformes et presque aussi longues que le corps ; ap- pendice furculaire bien développé. L'auteur y range deux espèces : I. Orchesella fUicornis. Templeton. loc. cit. p. 93. pi. II. fig. 2. a. Orchesella cincta. Templeton, loc. cit.pl. ii.fig.3. F. ua^a.^ Fabricius. Dans le genre achordte. achorutes T., les an- tennes , composées de 4 articles , sont plus courtes que la tète, et la fourche est rudimentaire. Achorutes muscorum.^exx\T^\.\oc.c\t.ç.^'], pi. I2.fig. 6. Achorutes dubius. Templ. loc. cit. p. 96. pi. la. fig. 3. L'auteur pense que cet insecte pourrait bien élre le jeune de la Podure aquatique de Lamarck. E.] MACHILE. (Machilis.) Antennes fîliformes-sétacées , multiarticulées , insérées sous les yeux. Deux mandibules ; deux mâ- choires ; palpes maxillaires très-grandes, saillantes. Yeux composés, presque contigus postérieurement. Corps allongé , conve.xe , à dos arqué. Abdomen conique terminé par plusieurs soies, dont celle du milieu plus grande. Elles servent à sauter. Antennœ filiformi-setaceœ , nndtiarticulatœ , siib oculis insertœ. Mandibulœ maxitlœque ttuœ. Palpi maxillares , maxivn exserti, Oculi compositi , pos- ticè subcontigut. Corpus elongafum , convexum; dorso arciiato. Abdomen conicum , setis terminatiim : seiâ mediâ longiore. Setœ caules ad saltus idoneœ. Observ.\tio^s. Les machiles forment la transition des Fodures aux Forbicines. Plus grands que les Podures, ils ont encore, comme elles , la faculté de sauter, non en déployant une queue fourchue, mais en frappant le plan qui les soutieiit avec les soies inégales de leur queue. Leur corps est allongé, conique, convexe, comprimé sur les cùlés, à dos voûté ou arqué. Il est couvert de petites écailles peu brillantes, et a en dessous, de chaque côté, une rangée d'appendices mobiles, qui paraissent être de fausses pattes. Les Machiles et les Forbicines ou l.épismes offrent chez la femelle une tarière qui n'existe pas chez les Podurelles, et qui est logée entre les lames termi- nales de l'abdomen. Leur organisation extérieure a été étudiée avec soin par Lalreille. (Voyez un mé- moire sur les Thysanoures, inséré dans le 1" vol. des nouvelles Annales du Muséum.) ESPÈCE. 1. Machile polypode. Machilis polypoda. M. saltatrix ; corpore cyltndraceo-contco ; setis caudœ încpqHalisnmis, Lepisma polt/poda. Lin. Fab. Forbicina tcres saltatrix. Geoff. 3. p. 6i4. Machilis polypoda. Latr. Gen. i. p. i65. tab. 6. f. 4- Habite l'Europe tempérée et australe. CeUe espèce est encore la seule connue ; maisje crois qu'on en a observé d'autres qui sont inédiles. [Deux espèces bien distinctes paraissent avoir été con- fondues ici. L'une, ayant les antennes plus longues que le corps, a été nommée Lepisma annuiicornis par Lalreille (Nouv. ann. du Mus. t i) et ne diffère pas de la Forbicine cy- lindrique de Geoffroy ; Lalreille y rapporte aussi le Lepisma saccharina de Villcrs (Entom. Lin. vol. 4- tab. XI, iig. I), et l'espèce figurée par Rœmcr (Gen. insect. pi. 25. fig. i). L'autre, que Lalreille nomme Lepisma brevicomis (Nouv. ann. du Muséum, t. 1.), a au conlraire les antennes plus courtes que le corps, et parailèlre le £«'/ji«;7i«/jo- lypoda de Linné et l'espèce figurée sous le nom de Ma- chilis polypoda par Lalreille dans son Gênera; elle vient «.l'élre étudiée avec plus de soin par M. Temple- ton (Tr. of ihe tnlom. soc. of London, vol. i. p. 9a. tab. XI. fig. i) , et appartient au genre Forbicine de Leach, qu'il ne faut pas confondre avec les Forbicines de Lamarck. E.] [Leach a établi sous le nom de PETROBIUS un nouveau genre qui ne parait pas devoir être adopte et qui a été réuni par Lalreille à ses Machiles : il se compose des Lépismènes, dont les antennes (insé- rées sous les yeux comme chez les Machiles) sont plus longues que le corps, tandis que chez les For- bicines du même naturaliste (c'est-à-dire les Ma- chiles de Latreille et de Lamarck), ces organes seraient plus courts que le corps. L'espèce d'après laquelle Leach a fondé ce genre est le petrobius MARITIME. Petrobius niaritimus. Leach. Zoological miscellany. vol 3. p. 63. pi. i45. Machilis jnaritima. Lalreille. Règne animal de Cuv. 2» édil. t. 4. p. 341 et nouv. Annales du Muséum, t. i. p. .78. Felrobius maritimus. Westnoodet Templelon. Trans. of the entom, soc. of London. t. 1.2. part, p, 9a. E.] 272 lllSTOIKE DES ARACHNIDES. FOBBiciNE. (Lcpisma.) Antennes sétacées, longues, muUiarticulées, à articles très-petits. Un labre, deux mandibules, deux mâchoires, quatre palpes et une lèvre dis- tincts. Corps allongé, aplati, écaillcux, muni d'apendi- ces en dessous. Six pattes; trois filets principaux à la queue. Jntennœ setaceœ, longœ, mulliarticulatœ ; arti- culi's minhnis. Labrum, mandibulœ, maxiUœ,palpi quatuor, labiuiuque dislincta. Corpus elongatum, dejiressum, squamosum, sub- tàs appendiculatum. Pedes sex, Cauda setis tribus principalibus, Obsebvatioks. Do tous les Tliysanoures, les plus écaillcux sont les Forbicines.Ce sont elles qui mon- trent l'ordre de choses auquel tendait la nature en commençant les Smynlhures, l'avançanl davantage dans les i»odures et les Machiles, enfui le terminant dans les Forbicines, qui indiquent, en quelque sorte, le voisinage des Myriapodes, et, de suite, celui des Cloportes et autres Crustacés qui y succèdent. Les Forbicines n'ont pas la faculté de sauter, comme les Thysanoures précédents. Leur corps est aplati, écaillcux, brillant: et l'espèce conmiune, que tout le monde connaît de vue, est un petit animal ircs-reniarquable par sa couleur argentine, par sa vivacité à courir, et par l'espèce de ressemblance qu'il a avec un petit poisson. Ses palpes maxillaires, quoique très-distinctes, ne font point de saillie hors de la bouche, comme dans le Machile;ses yeux sont granuleux, et ne se joignent pas postérieurement; enfin, ses pattes ont des hanches très-grandes. De chaquecoté, sous l'abdomen, la rangée d'appen- dices mobiles et articulés à leur base, indique assez que la nature de ces animaux est lort difi'érente de celle des insectes. [Pour l'organisation extérieure des Forbicines (ou Lépisraes), voyez les planches données par M. Savi- gny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, et le Mé- moire de Latreille sur les Thysanoures. C'est cette division qui constitue pour Leach, le genre Lcpisme, tandis que les Forbicines sont des Machiles. E.] ESPÈCES. 1. Forbicine argentée. Lepisma saccharina. L. umcolor, argentea ; caudœ setis laleralibus tliva- ricatis. Lepisma saccharina. Lin. Fal>. Forbicina plana. Gcolî. a. pi. ao. f. 3. lepisma saccliarma. Lat. Gen. i- p. 164. • Ejusilctn. Encyilop. insecl. pi. aS. fig. ^Rc'-cne anim. de Cuvier, a= tilil. t. 4. p. 34» ; el iiouv. Aiin. du Mus. t. I. •Trcïiranus. Vermischtc Schriflcn. t. i.p. ii.pl. a. • Weslwood et Templclon. Trans. of tlic cnloro. soc, of Loiidon. t. I. p. çia. Habite eu Eurupc. Commune dans les maisons. 2. Ferbicine rayée. Lepisma lineata. L, corpore f'usco : vitlis duabus albis. Lepisma lineata. Lia. Fab. Oliv. Dict. n" 3. • Dumcril. Dict. des sciences natur. Atlas ins. pi. 64. 6g. 1. Habile en Suisse. Etc. • Ajoutez. ■f Le Lépisnic doré. Lepisma aurea. Léon Dufour, Ann. des se. nat. i" série, t. aa. p. 419. pi. i3. fig. I. t Le Lépisme cilié. Lepisma ciliata. L. Dufour. loc. cit. p. 420. pi- i3. fig. a. C'est à celte espèce que paraît se rapporler un des Lépis- mcs figurés par M. Savigny. (Egypte. Myriap. pi. i. fis- 7-) Etc. LES MYRIAPODES. Deux antennes ; deux mandibules propres à inci- ser ou à broyer des aliments; point de vraies mâ- choires ; quelquefois deux fausses palpes labiales. Têle distincte ; corps allongé, articulé, sans dis- tinction de corselet, et ayant, après sa naissance, toujours plus de six pattes, souvent un très-grand nombre. Les Myriapodes constituent la seconde famille des Arachnides crustacéennes, et terminent cette bran- che isolée de la classe. La plupart sont connus sous le nom de mille-pieds; et tous ensemble forment une coupe particulière, très-distinguée de la précé- dente, en ce que leur corps n'offre point de corselet distinct de l'abdomen, et que, dans beaucoup de races, ce corps dans ses développements, acquiert progressivement plus d'arnieaux et de pattes, d'une manière presque indéterminée. Aussi ces Myriapo- des, fort allongés, soit sous la forme des Néréides, soit sous celle de petits serpents, ofl"renl-ils souvent une suite d'anneaux et un nombre de pattes très- considérable. Leurs pattes sont terminées par un seul crochet. La tète de ces animaux présente : 1° deux an- tennes courtes en général; 2° deux yeux qui sont unercunion d'yeux lisses, formant des amas subgra- nulcux, quelquefois néanmoins presque à facettes; 5» deux mandibules dentées, divisées transversa- lement par une suture ; i» une sorte de lèvre in- férieurcsans palpes, divisée et composée de plusieurs pièces soudées. M. Savigny considère les pièces réunies de celte lèvre inférieure, comme les analo- gues des quatre m.-ichoircs supérieures des Crusta- cés. Les deux pattes antérieures de plusieurs de ces animaux se joignent à la base de celte lèvre, SCOLOPENDRÂCÉES. s'appliquent ou se couchent sur elle, et concourent, avec les deux autres pattes suivantes, à la nianduca- tion, tantôt sans changer de forme, tanlôtconverties, les unes en deux palpes, les autres en une lèvre avec deux crochets articules et mobiles. Ces parties semblent répondre aux pieds-màchoires des Crus- tacés. Voyez, dans l'ouvrage de M. Cuviei; intitulé le Règne animal distribué d'après son organisation, vol. 3, pag. 148 et suiv., de plus amples détails sur ces animaux, donnes par M. I.atreille. Les Myriapodes font leur habitation dans la terre, sous différents corps placés à sa surface, sous les écorces des arbres, etc. Ces Arachnides vivent de rapine, et se nourrissent de petits insectes ou d'autres petits animaux ; quelques-unes vivent de substances végétales ; beaucoup d'entre elles aiment l'obscurité. Les animaux de cette famille se divisent de la ma- nière suivante. DIVISION DES MYRIAPODES. (i) Antennes de quatorze articles ou au delà, plus grêles vers leur extrémité. Lèvre inférieure double. (Les Scolopen- dracées.) (a) Le dessus du corps recouvert de huit plaques, et le des- sous divisé en quinze demi-segments, portant cliacun une paire de pattes. Scutigère. (b) Le corps divisé, tant en dessus qu'en-dessous, en un pa- reil nombre de segments. Lithobie. Scolopendre. (2) Antennes de sept articles, soit égaies dans leur longueur, soit plus grosses au bout. Lèvre inférieure unique. (Les lutacées.) (a) Le corps membraneux, très-mou, et terminé par des pinceaux d'ccaines. Polyxène. (b) Le corps crustacé, cylindracé , sans appendices au bout. Iule. Gloméris. [Les deux groupes principaux, des Scolopendra- cées et des lulacées, correspondent aux familles des Chilognates et des Chilopodes, dans la classification de Latreilie, et sont généralement adoptés. E.] LES SCOLOPENDRACEES. Antennes de quatorze articles et au delà, plus grêles vers leur extrémité. Lèvre inférieure double : l'une intérieure; l'autre externe, fermant la bouche en dessous, et munie de deux crochets. Celte section comprend les Scolopendres et quel- ques genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ce sont des animaux à corps un peu aplati, en géné- ral fort allongé, submembraneux, recouvert de pla- ques subcoriaces, et ayant des pattes nombreuses. Chaque anneau de leur corps n'en porte qu'une seule paire. Ces animaux paraissent avoir une dou- ble lèvre inférieure : l'une, plus intérieure, a posté- rieurement deux espèces de palpes grêles, saillantes, et que l'on croit résultant des deux pattes antérieu- res avancées dans la bouche; l'autre, externe, ferme la bouche en dessous, porte les deux crochets à venin, et paraît formée de la deuxième paire de pattes ainsi modiflée. Les Scolopeiidracées ont, en général, la morsure malfaisante; mais elle n'est dangereuse que de la part de certaines de leurs races, surtout parmi celles qui habitent des climats chauds. Leur vivacité à courir inquiète lorsqu'on les rencontre, parce qu'on sent qu'il n'est pas toujours facile de s'en rendre maître. Elles fuient la lumière, se cachent sous les pierres, les vieux bois, les écorces, et dans les mai- sons, derrière les vieux meubles. On rapporte à cette section les trois genres qui suivent. SCUTIGÈRE. (Scutigera.) Antennes sétacées,multiarticulées; beaucoup plus longues que la tête. Deux mandibules. Deux palpes grêles, saillantes, spinuleuses, adhérentes à la face postérieure de la lèvre interne. Lèvre postérieure armée de deux crochets forts, arqués , percés d'un petit trou sous leur pointe. Corps allongé, linéaire, déprimé, couvert en des- sus d'environ huit plaques coriaces, subimbriquées, et divisées en dessous en quinze segments. Trente pattes, à tarses longs, grêles, multiarticulés. Antennœ setaceœ, multiarticulatœ, capite multo longiores. Mandibulœ duœ. Palpi duo, graciles, exserli, spinulosi, ad faciem posticam labii interni adhœrentes. Labiuni posiicum bimigulatum : un- gulis validis , arcuatis , infrà apicem poro foratis. Corpus elongatum, lineare, depressum, supernè sentis coriaceis, suboclonis imbricatum ; subtùs seg- mentis quindenis divisum. Pedes iriginta : tarsis longis, gracilibus , multiarticulatis. Observatioivs. Le corps des Scutigères étant couvert de plaques dorsales en nombre beaucoup moindre que celui des anneaux inférieurs ou demi- anneaux qui divisent ce corps en dessous, distingue forteiuenl ces Arachnides des Scolopendres avec lesquels on les avaitconfondues. Elles ont d'ailleurs des pattes longues, quelquefois analogues, sous ce rapport, à celles des Faucheurs, et qui le sont sur- tout par le caractère de leurs tarses. Elles le sont en S74 HISTOIRE DES ARACHNIDES. outre par cette particularité, savoir : que si on écrase l'animal, elles exécutent encore des mouvements longtemps de suite, comme celles des Faucheurs. Les Scutigères sont fort agiles, moins longues, en général, que les hcolopendres, et ont deux yeux composés, presque à facettes. [Voyez pour l'anatomie des Scutigères les Recher- ches de M. Léon Dufour insérées dans le 2" volume des Annales des Se. nal. [l'" série). E.] ESPÈCES. 1. Scutigère à longues pattes. Scutigera longipcs. S. grisea, fusco-fasciala; pedibus lovtjh , gracilibus , f'usco alùidoque anrtiitatis : posterioribus lonfjioribus , Scolopendre à vin^jt-hiiit pattes. Geoff. 2. p. 675. n» 3. An lulus araneoiiies? Pall. Spicilcu. zoo!. 9, p. 85. t. 4' f. 16. * Scuthjire araniotde. Uuméril. Dict. des Se. nat. insect. pi. 58. fit;. 6. Habite à Paris, dans les parties inliabitées des maisons. Je l'ai vue souvent; la figure citée de Pallas la rend assez bien. Cette espèce ne paraît point dififérer de la Scutigera coleoptrata. 2. Scutigère longicorne. Scutigera longicornis, S- pettibus îttrinque i5 elongatïs ; corpore scutellato; an- tennis tongissiyniSj flavescentibiis. Scolopendra longicornis. Fab. Ent. 2. p. 390. Habite à Tranque)>ar. Est-elle vraiment distincte de la précédente ? 3. Scutigère à pattes courtes. Scutigera coleoptrata. S. rufo-fïavescens ; pedibus brevibus utrinque i5. Scolopendra coleoptrata. Panz. Fasc. 5o. l. 12. ' Cermatia lineata. Illijer. Faune d'ttrurie , de Rossi. t. 2. p. 199. * Scutigeraaraneoides. Latreille. Gênera crust. et insect. t. 1. p. 77. Et Hist. des crust, et des ins. t. 7. i8tf. etc. * Scutigera lineata. Latreille. nouv. Dict. d'hist. nat. t. 3o. * Léon Dufour. Ann. des Se. nal. i^"^ série, t. 2. p. 9a. * Guérin. Encyclop. métboJ. t. 10. p. 4i3. * Scutigera araneotdes. Duméril. Dict. des Se. nat. Atlas insect. pi. 58. fig. 6. ' Savijjny. Egypte. Myriap. pi. i. fig. 6. * Gervais. Ann des Se. nat. a» série, t. 7. p. 48. Habite en Europe. Elle est plus petite que les précédentes. ' Le Cermatict livida de Leach. (Zool. Miscei. t. 3. p. 38. pi. i36) ne parait pas devoir constituer uneespéce dis- tincte de la précédente. liTBOBiE. (Lilhobius.) Antennes sétacécs, de sept articles et au delà, un peu plus longues que la tète. Bouche des Scolopen- dres. Corps allongé, déprimé, linéaire, cgalementdivisé en dessus et en dessous, à plaques dorsales allerna- tivemeiit plus grandes et plus petites. Antennœ setacew, capite paulb longiorea; arlicii- lis seplem et ultra. Os Sivlopciidranim, Corpus elongatum, lineare, depressum, supernh infernèque œqualiter divisum; sentis dorsalibus alterné majoribus et minoribus. Observatioins. Ce genre, établi par M. Leach, sé- pare les Scolopendres de Linné et de Fabricius, celles qui ont des plaques dorsales fort inégales, c'est-à-dire alternativement plus longues et plus courtes, les unes recouvrant en grande partie les aulres; ce qui parait les distinguer suffisamment des vraies Scolopendres, en qui ce caractère n'existe point. [La structure intérieure des Lithobies a été étu- diée avec soin par MM.Tréviranus (/'erHfî'sc/i/e.S'c/in/- ien. t. 2)etiéo»j/)M/bMr(Ann. des Se. nat. l"' série, t. 2) et M. Gervais vient de publier des observations intéressantes sur les changements que ces animaux subissent dans le jeune âge. (Ann. des Se. nat., 2" série, t. 7. p. 158.) E.] ESPÈCES. 1. Lithobie fourchue. Lithobius forficatus. L, rufo'fuscus ; pedibus utrinque i5. Scolopendra forfîcata. Lin. Fab. Ent. 2. p. Sgo, Panz. Fasc. 5o. t. i3. Scolopendre à trente pattes. Geoff. a. p. 674. pï. 23. f. 3. * Lithobiuft forficatus. Latr. Règne an. 2« éd. t. 4. P- 338. * Scolop. l'orficata. Treviranus. Verra. Schrif. t. 2. pi. 4. fig.6.7. pi. 5. * Leach. Encyclop. brit. sup. pi. 22 et Zool. miscell. t. 3. p. 39. p. 137. * Duméril. Dict. des sciences nat. Ins. pi. 55. fig. 5. * Léon Dufour. Ann. des Se. nat. i'" série, t. 2. p. 8i. * Gervais. Ann. des Se. nat. 2* série, t. 7. p. 49- Habite en Europe, sous les pierres. * Ajoutez deux espèces nouvelles décrites par Leach daos ses Mélanges zoologiques, et une troisième que M. Ger- vais vient défaire connaître (Ann. des Se. nat. a^ s. t. 7. p.49.)Suivantce dernier naturali.sle,la Lithobie figurée par M. Savigny dans le grand ouvrage sur PF-gypte (Myriap. pi. i. fig. 3.) serait un jeune individu. SCOLOPENOBE. (Scolopendra.) Antennes subulées, un peu plus longues que la tête ; à articles courts, au nombre de quatorze et au delà. Deux yeux composés, subgranuleux. Deux mandibules. Lèvre inférieure double; l'intérieure subquadrilide; la postérieure arméede deuxcrochets forts et arqués en pince. Corps très-long, linéaire, déprimé, également di- visé en dessus et en dessous; à articles nombreux, non imbriqués, portant chacun une paire de pattes. Antennw subulatw, capite paulù longiores ; articu- lis brevibus, quatuordecim et ultra. Oculi duo com- positi, subgrunulosi. Mandibules duœ. Labium dii- ple.v : intcrnum suhquadrifidum; posticitm ungillis ralidis chelatim arcuatis armntum. SCOLOPE^DRAC,EES. 271 Corpus prwloiiffum, lineare, dcpressum, snprà in- fràque œqualiter (liiisii III : arti'ciilis luiineiosis, non iiiibiicalis, pedttm pariiinico iiislructis. Observations. Les Scolopendres constituent le principal genre de la seclion qui les coniprciid, et nous présentent des animaux dont le mode d'exis- tence et de développement est fort dilTérent de celui des insectes. Ce sont des Arachnides, la plupart sus- pectes par leur morsure malfaisante, et fort remar- quables par la longueur de leur corps, leurs pattes nombreuses et courtes, et leur vivacité à courir. On les distingue des Litliobies, parce que les segments de leur corps sont à peu près égaux entre eux, et ne se recouvrent point; elles ditlërent des Scutigé- res en ce que leur corps est également divisé en des- sus et en dessous, les unes ont les deux pattes pos- térieures presque égales aux autres, et dans d'autres ces pattes sont plus longues ; il y a des espèces dont les yeux sont peu distincts; enfin, l'on prétend que quelques-unes répandent une lumière phosphorique. Ces animaux ont les stigmates latéraux, et leurs pat- tes sont terminées par un seul onglet, ils courent en serpentant. On les trouve sous les pierres, dans les trous des murailles, etc. La plupart se nourrissent de petits insectes. ESPÈCES. 1. Scolopendre des Indes. Scolopendia moisitans. S. maximal pedibus utrinque vig'mti : poslerioribus Ion- gioribuSf subspinosis. Scolopendra morsilans, Lin. Fab. ent. 2. p. Sgo. Degeer. Ins. 7. pi. 43 f. i— 5. Petiv. Gaz. lab. i3. f. 3. * Palissot cleBeaiivois. Ins. tl'Afr. p!. 4. fiff. i. * Leach. Zooi. miscel. vol. 3. p. 4i. * Duméril. Dict. des sciences nat. Ins. pi. 55. fig. 4- * Scolop. cingulala. Lalreille. Rèj;. anini. de Cuvier. t. 4. p. 339. * 6". morsilans. Guérin. Encyclop. t. 10. p. 3^5. * Gervais. Ann. des Se. nat. a*^ série, t. 7. p. 5o. Habite aux Antilles, dans l'Inde, etc. La Scolopendre de Bronn, Jara. tab. 42. f • 4 , n'en parait être qu'une va- riétéà dix-buit paires de pattes. * La Scolopendra alternans de Leach (Encyclop. Brit. suppl. t. I. pi. 22. et Zool. miscel. t. 3. p. 4t. pi. i33), ne paraît être qu'une variété de l'espèce précédente. 2. Scolopendre ferrugineuse. Scolopendra ferru- ginea, S. pedibus utrinque viginti duo : poslerioribus longio- ribus. Scolopendra ferruginea. Lin. Fab. ent. p. 391. Degeer. Ins. 7. tab. 43. f. 6. Habite en Afrique. , 3. Scolopendre ligulaire. Scolopendra electn'ca. S. fusco-rubens ; corpore lineari, perangusto ; pedibus brevibus , paltidis utrinque septuaginta. Scolopendra electrica. Lin. Fab. ent. p. Sgi. Scolopendre n'^ 4- etn° 5. Geoff. 2. p. 676. ' Scolopendra fulva. Treviranus. Vermiscbte Schriften. t. 2. p 33. pi. 7. f. 3-5. ' Geophilus longicornis. Leach. Zool. miscel, t. 3. pi. 140. f. 3-0. • Geophilus e/«ci. Habite en Europe, sous les pierres. Elle est commune, à corps étroit, ligulaire, rougcàtre. Etc. •^ Ajoutez ." • Scolopendra subspinipes.ljench. Zoo). mkce\. t. 3. p. 4t. ' Scolopendra trigonopoda. Ejusd. loc. cit. ' Scolopendra gigas. Ejusd. loc. cit. ' Scolopendra brandtiana. Gervais. Ann. des Se. nat. 2« série, t. 7. p. 5o. • Scolopendra fulva. Ejusd. loc. cit. ' Scolopendra marginata. Say. Journ. de PAcad. de Phi- ladelphie, t. 2. p. 100. • Scolopendra viridipes. L. Dufour. Ann. des Se. physi- ques, t. 6. p. 317, etc. etc. [Leach a réuni dans son genre Cryptops les Sco- lopendres qui ressemblent à des Scolopendres pro- prement dits par la conformation des antennes et le nombre des pattes; mais chez lesquels les yeux manquent ou sont peu distincts. 11 a fait connaître deux espèces nouvelles ayant ces caractères savoir : Le Cryptops hortensis. Leach. Encyclop Brit. suppl. pi. 22. et Zool. miscel. t. 3. p. 42.pl. 139. Et le Cryptops Savignii. Ejusd. Zool. miscel. t. 3. p. 42.— Scolopendra germanica. Koch. Deutschl. Crust. my- riap. etc. fasc. ix. n° 2. — Gervais. Ann. des Se. nat. 2= série, t. 7. p. 5i. Cryptops hyalinus. Say. Journ. de l'Acad. des Se. de Phi- ladelphie, t. 2. p. m. — Gervais, op. cit. Etc. Le genre GEOPHars du même auteur se compose de Scolopendres dont les antennes sont formées de quatorze articles cylindriques et sont amincies vers le bout, dont les pattes sont plus nombreuses, et celles de la dernière paire plus longues; le corps plus allongé et les yeux peu ou point distincts. Il y range les espèces suivantes : 1. Geophilus carpophagus. Leach. Zool. mise. t. 3. p. 43, etc. 2. Geophilus subterraneus. Leach. op. cit. p. 44- Scolo- pendra subterranea. Shaw. Transactions oftheLinnean societ. vol. 2. p. 7. 3. Geophilusmaritimus. Lench. loc. cit. pi. l4o. (ig. i. a. 4. Geophilus acuminatus. Leach. loc. cit. 5. Geophiluslongicornis.l,ea.c'n.\oc.àl.f\. 140.65. 3— 6. (Voy. ci-dessus n" 3.) Récemment M. Gervais a augmenté ce genre des espèces suivantes, Geophilus TFalckenaerii (Gerv. Magasin de zoologie. 5« année cl. ix. p. 8. pi. 14, 9-) Geophilus simplex. (ejusd. loc. cit.) Geophilus barbaricus. (ejusd. loc. cit.) Geophilus maxillaris. Ejusd. Ann. des Se. nat., a» série, t. 7. p. 52. Il a constaté aussi que l'on doit rapporter à ce genre le Cryptops tevigalus de M. Brullé. (Expéd. scientif. de Morée.) Geophilus tevigalus. (Gervais. Mag. de zool. t. 5. pi. 137. fig. 2,), ainsi que le fr/z/J^o/J* Gabrielis du même (Expédit. de .Morée) et l'espèce figurée par M . Savigny, sous le n» 4, dans la planche des myriapodes du grand ouvrage sur rÉgypIc. E.] â76 HISTOIRE DES ARACHNIDES. LES IULACEES. Antennes de sept articles, soit égales dans leur lon- gueur, soit plus grosses au bout. Lèvre inférieure unique, sans crochets en pince. Les lulacées sont des Myriapodes très-voisins des précédents par leurs rapports, ayant aussi, comme eux, après leur naissance, plus de six pattes, et la plupart en acquérant uu nombre très-considérable. Mais, outre qu'elles sont distinguées des Scolopen- dracées par le caractère de leurs antennes, les pattes de ces lulacées sont très-courtes, en sorte que la lo- comotion de ces animaux se fait toujours avec len- teur et par des mouvements ondulatoires. Parmi ceux de leurs segments qui portent des pattes, on en voit beaucoup qui en ont chacun deux paires. Dans le repos, ces animaux se roulent, les uns en spirale, les autres en boule. Les deux ou quatre premières pattes des lulacées sont avancées sur la bouche, réunies à leur base, rapprochées de la lèvre inférieure ; elles sont d'ail- leurs semblable»! aux autres. Ces animaux se nourrissent de substances, soit vé- gétales, soit animales. On n'en connaît aucun dont la morsure soit malfaisante. Quelques-uns ont le corps très-mou et membraneux, et tous les autres ont le corps véritablement crustacé, convexe, pres- que cylindrique. Ce sont ces derniers quiavoisincnt le plus les Crustacés, et qui terminent cette branche particulière des Arachnides qui paraît offrir une transition naturelle à la classe des Crustacés. Nous ne rapporterons aux lulacées que les trois genres qui suivent. POLTXÈNE. (Polyxenus.) Antennes très-courtes, filiformes, moniliformcs, insérées sous le bord antérieur de la tcte. Point de palpes. Corps mou, allongé, déprimé, ayant sur les eûtes des faisceaux d'écaillés piliformes, et le segment postérieur terminé par un pinceau d'écaillés ciliées. Douze paires de pattes. Antennœ brevissimœ, filiformes, moniliformes ,sub capitis rnargine antico insertœ. Palpi nulli. Corpus molle, elongatum, depressum, squamnmlis piliformibus fasciculatis ad latera instructuin , segmenta postico penicillo squamularum ciliatarum terminato. Pedum pares duodecim. Observatiojis. La Polyxène, dont M. Latreille a fait le type d'un genre, fut d'abord rangée parmi les Scolopendres; mais elle en est très-distincte; elle l'est aussi des autres lulacées, et néanmoins elle s'en r.i|)|)roclie par les articles de ses antennes qui sont seulement au nombre de sept. Ou ne connaît que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Polyxène à pinceau. Polyxenus lagurus. Scoloppndra ^^^î/ra. Lin. Fab. ent. 2. p. 389. Scolopcntlre, n" 6. GeofF. 2. p. 677. p!. 22. fiç. 4- Poh/xemts lagurus. Latr. Gen. i. p.77- * Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 38. pi. i35. B. * Dumùril. Ditt. des scienc. nal. ins. pi. 56. fi(;. 7. * Brantlt. Tenlaminum quonindam monographicorum chi- lognata,p. 45. * Gervais. ,\nii. îles Se. nat. 2" série, t. 7. p. 4i. Habite en Europe, sous les vieilles écorces. * M. Say en a décrit une seconde espèce sous le nom de Polyxenus [ascicHlatus (Journ. of the acad. of Philadel- phia. Vol. 2. p. 112.) IDLC. (lulus.) Antennes courtes, submoniliformes, un peu plus épaisses vers leur sommet ; à sept articles. Deux mandibules à sommet tronqué, muni de dents cor- nées. Point de palpes. Lèvre inférieure aplatie, à bord supérieur subcrénelé par des tubercules. (^orps allongé, cylindracé, crustacé; à segments transverses nombreux, étroits et lisses. La plupart des segments portent chacun deux paires de pattes. Antennœ brèves, submoniliformes, versus apicem paululà crassiores ; articulis septem. Mandibulœ ducB apice truncato-dentatœ, corneœ. Palpi nulli. Labium planulatum, rnargine stipero tuberculis sub- crenatum. Corpus elongatum, cylindraceum, crustaceum ; segmentis transversis numerosis, angustis, lœvibus. Segmenta pleraque tetrapoda sunt. Observations. Les rapports des Iules avec les Sco- lopendres sont si marques, que de tout temps, les naturalistes les en ont rapprochées en les plaçant dans la même famille. Elles y forment néanmoins, avec la Polyxène et lesGloméris, une division parti- culière très-distincte, les animaux de cette division n'ayant point leur lèvre inférieure armée de deux crochets en pince comme les Scolopendracéos. Leurs antennes d'ailleurs n'ont que sept articles, ou ne sont point sétacécs ou en alêne comme celles des Scolopendres. Comme les Iules n'offrent point de mâchoires libres, on pense que ces parties sont réu- nies à la lèvre inférieure. Les Iules ont généralement le corps crustacé, et, dans leurs développements, acquièrent plus d'an- neaux et plus de pattes. Quoique assez agiles dans les mouvements de leurs pattes, elles ne marchent qu'avec beaucoup de lenteur, parce que ces pattes sont très-courtes. Les premiers el les derniers seg- ments de leur corps ne portent chacun qu'une paire de pattes, et nicme, dans les tiiàles, le septième seg- ment n'en a aussi qu'une paire, parce que, selon les observations de M. Lalreillc, la place de la deuxième paire est occupée par l'organe sexuel. Lorsque ces animaux marchent, leurs pattes agissant sucessivc- IULACÉES. 277 ment, leur font exécuter une ondulation non inter- rompue, comme s'ils rampaient à la manière des scr- peiiis. La plupart des Iules sont terrestres, vivent sous les pierres, sous les écorccs,etc. Elles se nourrissent de petits insectes, de substances végétales, de fruits, surtout les petites espèces. Toutes les Iules ont le corps allongé, linéaire, et se roulent en spirale dans le repos; mais dans les unes, le corps est cylindracé et sans angles; tandis que dans d'autres, il estaplati sur les cotés inférieurs, offrant en dessus un rebord anguleux qui règne de chaque coté dans la longueur de ce corps. Ces der- nières forment le genre Polydème de M. Lalreille. [Ainsi que nous l'avons déjà dit, les Iules subis- sent après la naissance des changements considéra- bles. Suivant Dcgeer, les petits de l'Iule des sables n'auraient en naissant que trois paires de pattes, et, suivant M. Savi, les jeunes de l'espèce qu'il désigne sous le nom d'/M/i««cowiW(K«(i seraient complètement apodes. C'est en arrière des membres déjà formés, et lors des dernières mues que les nouvelles pattes apparaissent, et jusqu'au complet développement de l'animal, il reste en avant de l'anus un certain nombre d'anneaux apodes ; enfin M. Gervais a ob- servé aussi que le nombre des yeux augmente avec l'âge. (Voyez à ce sujet Degeer, Méni. pour servir à rhist. des insectes, t. 7 ; Savi, Memorie scientifîche, p. 70; Gervais, Ann. des se. nat.2° série, t. 7. p. 33.) E.] ESPÈCES. [Corps cylindracé , immarginé.] 1. Iule gigantesque. lulus maximus. I. flavescens, maximus ; pedibus utrinque i34. Jiilus maximus. Lin. Fab. ent. 2. p. 396. Margr. Bras. p. 255. Habile l'Amérique méridionale. Sept à huit pouces de lon- gueur. Le anneaux sont bruns postérieurement. 2. Iule des sables. lulus sabulosus. I.fusco-cinereus; lineis duabus longitudinalibus, dorsa* libus, rufescentibus ; pedibus ulrinque 120. lulus sabulosus. Lin. Fab. Latr. gen. i. p. j5. Iule, n" 2. Geoff. 2. p. 679. pi. 22. f. 5. ' Julus sabulosus. Olivier. Encycl. t. 7. p. 4i5. • Leach. Zool. miscel. y. 3. p. 33. (i) Cette division correspond au genre Polydesmus de La- treijle et comprend les Myriapodes qui sont semblables aux Iules par la forme linéaire de leur corps et Thabitudc de se rou- ler en spirale, mats dont les segments sont comprimés sur les côtés inférieurs avec une saillie en forme d'arête ou de rebord au-dessus; quelquefois cependant cette carène latérale est très- peu marquée; le nombre des pattes est presque toujours (sinon toujours) de 3o paires chez les mâles, de 3i chez les femelles; les anneaux du corps sont au nombre de 20, la tête non com- prise- Enfin les yeux manquent presque toujours, et Leach a même proposé de ranger dans un genre particulier, sous le nom de Craspedoioma, les espèces pourvues de ces organes. Pour plus de détails sur la conformation externe de ces Myria- podes, on peut consulter une noie do M. Gervais insérée dans SE la:iiakck. t. n. * Duméril. Dict. des se. nat. ins. pi. 55. fig. i. * Gervais. Ann. des Se. nat. 2< série, t. 7. p. Ifi. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 5. Iule terrestre. Julus terrestris. I. cinereo-ccendescens ; pedibus utrinque 100. lulus Urreslris. Lin. Fab. Lat. gen. i. p. jS. Iule, n" I. Geoff. 2. p. 679. * Julus terrestris. Olivier. Encyclop. t. 7. p. 4t5. ■ Leach. loc. cit. p. 34- * Gervais. loc. cit. Habite en Europe , aux lieux sablonneux. 4. Iule des fraisiers, lulus fragariartim. I. albidus ; corpore gracilVnno ; stigmatibus purpureis ; pedum paribus circiter 5o. * I.pu/c/iellus. Leach. Zool. mis. t. i3. p. 35. ' M. Gervais a constate que ce Myriapode est toujours dé- pourvu d'yeux et it l'a pris pour type d'un genre nou- veau, auquel il a donné le nom de Slaniulus. (Ann. des se. nat. 2': série, t. 7, p. 45.) Habite en France. Commune dans les fraises. Longueur, quinze lignes. Etc. [Ajoutez les espèces suivantes : * lulus londinensis. Leach. Encyclop. brit. supp. vol. I. pi. 22; et zool. miscel. vol. 3. p. 33. pi. t33. * lulus punctatus. Leacb. zool. miscel. vol. 3. p. 34. * lulus niger. ejusdem. loc. cit. * Julus pusillus. ejusd. loc. cit. " Julus americanus. Palissot deBeauvois. Ins. d'Afr.pI. 4- fig.3. * luius fœiidiss'imus. Say'i, Memorie scîenliSche. dec. i. p. 83. tav. II. fij. 24i 35. * Juins communis. ejusd. op. cit. v. il. fig. i — 6. * lulus fest'wus. Perty, op. cit. pi. i\o. fig-. lo. * lulus lucifugus. Gervais. Ann. des Se. nat. a« série, t. 7* p. 45.pl. 4 A. (jeune.) * lulus Boveanus. Ejusd. loc. cit. Ainsi que quelqaesespèces nouvelles décrites par M. Risso^ dans son hist. nat. de TEurope méridionale, t. 5. etc. E.] [Corps ?narginé, aplati sur les côtés inférieurs {!).] 5. Iule aplatie. lulus complanatus, I. corpore planusculoi caudâ aculâ; pedibus utrinque Zo, lulus complanatus. Fal). Ent. 3. p. SgS. Scolopendre, n" 3. Geoff. 2. p. 675. .Polydesmus complanatus. hat. Gen. i. p. j6. ' Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 87, pi. i35. * BranJt. op. cit. p. 44* *DumériI. Dict. des sciences nat. ins. pi. 55. fig. 2. les Annales de la Société enlomolofîîque de France, t, 5. A l'es- pèce type menlionnée ci-dessus il faut ajouter : L' Juf us pall/pes d'OWvier {Kncydop. métliod.t. 7, p. ^16; Po- lydesmus pa(bpesy Gervais, Magasin zoologique , i835,cl.8, n" î35); UIulus Iridentatus de Fabricîus (Entom. syst. t. 2, p. 393.) Tuf us virginiensis, Drury, t. 2 .p. 393; Pohjdesmus virginien" sis, Palissot de Bcauvois, Ins. d'Afrique, pi. 4, fig- 5 ; Gervais, Ann. de la soc. entom. t. 5. p. 378; Fonteria f^irginensis Gray, Anim. kingd. Ins. pi. i35, fig. i); Le Poli/desmus grajiulosus de Palissot de Beauvois (pi. 4» fig- 4) Trois espèces nouvelles décrites et fi:;urées par Perty dans l'ouvrage de Spis et Martius (le P. glabratus Perty, op. cit, 18 278 HISTOIRE DES ARACHNIDES. • Gervais. Annales de la soc. enlomol. Je France, t. 5. p. 378. Habile en Europe. Etc. [Dans un travail récent sur les Chilognathes ou Julacés, M. Brandt a établi aux dépens des Iules plusieurs genres nouveaux dont les principaux ca- raclcres sont tirés de la conformation des antennes. Ce naturaliste sépare d'abord les espèces dont le pé- nultième article des antennes est presque arrondi et un peu aminci à sa base, etdivise ce groupe en Iules proprement dites et en Spiroboles suivant que les an- tennes ont les quatre articles qui suivent le premier allongés et amincis, le second le plus long de tous et le cinquième plus long que le sixième, ou bien que tous ces articles sont courts, presque sphériques et à peu près d'égale longueur. Ce dernier groupe se compose de deux espèces nouvelles : le Spirobolus Olfersii (Brandt. op. cit. p. 40) et le S. Bungii Br. (op. cit. p. 41). Son genre Iule proprement dit com- prend les diverses espèces décrites par Leachsousie mêmenom géncriqueet plusieurs autres. Leslulacées qui, avec le même mode d'organisation des anneaux du corps que chez les précédents, ont le pénultième article des antennes infundibuliforme ouclaviforme. et situé à sa base, constituent trois genres nouveaux, savoir : 1° Le genre Spirostrepttis, caractérisé par la con- formation de la lèvre inférieure, dont la portion médiane est creusée au-dessous d'une fossette mé- diane presque semilunaire et ne présente pas de tu- bercules à sa base (Espèces : Spirostrepttis Sehœ Br. op. cit. p. 41. Millepcda Seba Thés. T. 1. tab. 87. fig. 8. — Spirostreptus Jiulouinii Br. loc. cit. Mil- lepcda, Seba, 1. tab. 81. Og. 6?). 2" Le genre Spiropoecs ayant la portion médiane de la lame inférieure garnie au milieu d'un tubercule ovalaire transversal. (Espèce Spiropœus Fischerii Brandt. op. cit. 42.) 3" Le genre Spiroctcustus ayant cette même por- tion médiane de la lame inférieure lisse et un tuber- cule sur la portion basilaire (Esp. Spyrocyclistus acutangulus Brandt. loc. cit. p. 42). pl. /io. fig. 7; le P. conspersus V. opi cit. pi. 4o- fiff- 7> ^' '■^Z'- scaber P. op. cit.); Deux cspccesnouvelles décrites par Eschcholtz, sous les noms Je Poli/desinus rugulosus (Mém. «e Moscou , t. 6. p. 112; Brandt, op. cit. p. 44)i cl le Polijdesmus laleralis (Escli. loc. cil ; Branilt. op. cit.) Enfin le Poti/dennus Blainvitlii, le Polyd. rubescens , le ïoti/d. zebraius et le P. maryariti/crus que M. Gervais vient (le faire connaître ilaos les Annales de la Société entomolociquu (t. 5. p. ;i;9.) Latreille rapporte aussi à ce genre VIulus depres/us et VIulus sligma de Fabricius (Enlomol. syslem. t. a. p. 3f)3 et 394.) Le genre CBAspr.nosoji» de Eeach, qui ne paraît pas devoir (Arc séparé du genre i'oh/desmus de Latrt-ille, a pour type Enûa M. Gervais vient d'établir, sous le nom de Pl^tycles, un autre genre nouveau pour les Iules, dont les yeux, au lieu d'être réunis en groupes, sont disposés sur deux lignes sur la face supérieure de la tète. (Voyez Ann. des sciences nat, 2= série, t. 7, p. 48.) E-] GI.01UÉBIS. (Gloraeiis.) Antennes très-courtes, submoniliformes, de sept articles: le sixième enveloppant le dernier. Corps allongé-ovale, convexe en dessus, concave en dessous, se contractant en boule, et ayant en dessous, de chaque côté, une rangée de petites écail- les. Segments du corps au nombre de onze ou douze, crustacés : le dernier étant plus grand, concave, semi-circulaire. Seize à vingt paires de pattes. Antennœ brevissiinœ ; submoniliformes ; septem- articulalœ : articula sexto uUimum obvolenfe. Corpus elongato-ovale, suprà convexum, subtùs fornicafum, in rjlobum contractile, squammularum série subtus utroque latere instructum. Corporis segmenta undecim vel duodccim cruslacea : tilftmo majore fornicato semt-circulari. Pedum pares sex- decim ad viginti. Observations. Les Gloméris paraissent véritable- ment (listincls des Iules. Leur corps ne se roule point en spirale, mais se contracte eu boule comme celui des Cloportes, et ofi're en dessous une rangée de pe- tites écailles de chaque cùlé, qui recouvrent la base des pattes. Les parties de leur bouche ne sont pas encore déterminées, mais il est probable qu'elles sont analogues à celles des Iules. Ce genre, établi par Latreille, termine les Myria- podes et la branche isolée des Arachnides crusta- céenncs. Les animaux qu'il comprend sont, les uns, terrestres, et vivent sousles pierres, aux lieux ninn- tueux, et les autres vivent dans la mer. Ils semblent conduire aux Cloportes dont ils diffèrent au moins par leurs pattes plus nombreuses et par leur défaut de queue. iNous pensons, comme M. Latreille, que c'est près d'eux qu'il faudrait ranger les Trilobites, sileurs caractères essentiels étaient connus (1). deux espèces : le C. Mawlhisii (Leach. Encyelop. Brit. suppl. 1>1. aa; Zool. miscel. t. 3. p. 36. pl. i34. fig. i-4) et le C. pol;/- desmoUles. (l.each. Encyelop. Rrit. supp. pl. jj; Zool. miscel. t. 3. p. 36. pl. 134. fig. 6, 9. M. Graj en a lait conniilire une troisième espère sous le nom de Craspedosoma Beckii (GrUttlli'» animai kingd. 1ns. pl. Ij5, fig. /|5;. Le genre Stboïigvi.osom» de Brandt est aussi très-voisin des Polydisnies ; de même que chez ces derniers les yctix manquent, mais le corps, au lieu d'être déprimé, est cylindrique cl al- longé; le lype de celle division est VJulus sliç/maloius d'Eicli- wald (iiool. spec. P. 11. p. ii4; Slrongylosomaiuioidcs Krandt, op. cit. p. 43). E. (i)Cclle opinion ne paraît pas fondée; les animaux dont les Triloliitcs se rapprochent le plus semblent èlre les cruslacés isopodcs. ^' lULACEKS. ■21i) ESPÈCES. 1, Glonièris ovale. Glomeris ovalis. Gl. tuKscensi peduin viginli paribus. Jutus ovalis Lin. Aniœn, âcad. 4- p. 353. tab. 3. f. 4. Oniscus. Gronov. Znopli. n° 995. t. 17. f. 4 — 5. Glomeris ovalis. Lalr. Gcn. 1. p. 74. Iitlus ovatus. Fal). Habite l'Occaa. 2. Glomeris bordé. Glomeris limbafa. Gl. niger ; segmentis margine lulescentibus ; peclum sex- decim paribus. Oniscus zonalus. Panz. fasc. 9. t. a3. Glomeris limbala. Lat. Gen. i. p. 7'j. " Glomeris marginata. Leacti. Zool. misccl. t. 3. p. 32. pi. 33. * Dumcril. Dict, dcsscienc. nat. iiisect. pi. 55. fig. 3. * BranJt, op. cit. p. 33. Habite en France, sous les pierres. 5. Glomeris pustule. Glomeris pustulata. Gl. aler, rubro-punclalus ; pedum sexdecim paribus. Oniscus pustulalus. Fab. Ent. 2. p. 396". Pdnz. fasc. 9. tom. 22. Glomeris pustulata . Lat. Genr. i. p. 74. * Gervais. Ann. ties Se. nat. ae série, t. 7. p. Habite la France, i'AMemajnc, dans les régions australes, [Dans la monographie déjà citée de M. Brandt, les Gloméridiens sont divisés en trois genres, et le nom de Glomeris est conservé seulement aux espè- ces dont les yeu.\ (au nombre de 8) sont disposés sur une ligne courte de chaque c6tc de la tète, et dont les anneaux du corps (la tète comprise) sont au nombre de 13. Les espèces dont les yeux plus ou moins nombreux sont réunis en masse commune de chaque c6tc de la tète, et dont le nombre des an- neaux (la tète comprise) s'élève à 14, et dont les an- tennes sont composées de sept articles composanl, son genre Spn.EKOTnEuioM, qui parait à peu près corres- pondre à la division proposée par M. Gray, sous le nom de Zephronia. EnOn M. Brandt donne le nom générique de Sph.ïropoeus aux espèces dont les yeux sont disposés comme chez les précédents, mais dont les antennes ne sont composées que de six articles. M. Gervais, à qui l'on doit une révision générale des Myriapodes, réunit les genres Sphoerotheriuin et Sphseropœus de M. Brandt sous le nom de Zephro- nia, déjà employé par M. Gray, et donae la liste sui- vante des espèces appartenant soit à ce groupe nou- veau, soit à la division des Glomeris proprement dits. Genre Glomeris. 1. Glomeris pustulata. Oniscus pustulalus. Vabr. Entora. syst. 2. 598. a. Glomeris gutlala, Risso. Eur. mcrid. 3, 148, sp. 5. 3. G. A7«^iV Brandt. Tentamium monographico- rum. p. 52. Bull. Moscou, G, 12i5. 4. G. tctrasticha Brandt. loc. cit. p. 54. sp. 6. 'â. G. quadripunctata Brandt. loc. cit. p. 33. sp. 9. 6. G. hexaslkha Brandt. ibid. sp. 10. 7. G. lepiila Eichwald. Zool. spccialis part. 2. p. 123. 8. G. marr/inata. Onisc. marg. Will. entom. 4. 187. tab. 2. f. la. Jul, margiii. Olivier. Encycl. méthod. vn. 414. S; G. marginata Leach. Zool. mise. iii. 32, pi. 132. 9. G. limbata. Jul. limb, Oliv. Encycl. méth. vir, 414.6. 10. G. castanea Uisso. Eur. mérid. v, 148, 2. 11. G. annulata Brandt. loc. cit. sp. 3. 12. G. «oôiVîs Koch. Deutschland Crustaceen, My- riap. etc. fasc. 4. tab. 1. (peut être une variété de la Glomeris niarginée). 13. G. transalpina Koch,ibid. tab. 2.; (peut être une simple variété de la même espèce que la précé- dente). 14. G. marmorea Gervais. Ann. des se. nat. 2" sé- rie, t. 7. p. 42. Jul. viarmoreus Oliv. Encycl. mé- thod. vu, 414, 7. Vo. G. marmorata Brandt. Prod. sp. 4. Ne pa- rait pas différer de la précédente. 16. G. plitmbea. Jul. plumbeus Oliv. loc. cit. sp. 3. Genre Zephronia. 1. Zeph. ovalis T. E. Gray. Anim. Kingdom. in- sect. pi. 133. f. 3. 2. Zeph. roltindata Gervais. loc. cit. Sphœrolhe- riumrotundatum Brandt. Monogr. p. 36. sp. 1. 3. Zeph. compressa Gervais. loc. cit. Sph. com- pressum Brandt. loc. cit. sp. 2. 4. Zeph. Lichlensteinii Gervais. loc. cit. Sphœro- therium Lichtemteinii Brandt. op. cit. p. 37. sp. 3. 3. Zeph. punctaia Gervais. loc, cit. Sph.puncla-> tum Brandt. ibid. sp. 4. 6. Zeph, clongaia Gervais. loc. cijt. Sph. elonga~ f. 4"- Degeer. Ins. 7. p. 77. pi. !^. f. 12. Habite sur la mouette. 3. Ricin de la cresserelle. Ricinus tinnunculi. B. capite sagittnto .postice utrinque mucronato. Pediculus tinnunculi. Lin. Fab. 4. p- 4^0- * Liotheumhastïceps. Wilzbch. op. cit. p. 44- Panz. Habite sur la cresserelle (falco tinnunculus.) Etc. [Botiche subcentrale, sous la tête.] 4. Ricin de la poule. Ricinus gallinœ. R. capite lunato ; angulis acuminatis ; t/torace utrinqut mucronato. Pediculus gallinœ. Lin. Fab. Ent. 4. p. 4'3. Geoff. n" II. Habite en Europe, sur les poules, les perdrix. i5. Ricin du paon. Ricinus pavonis. R. capite gfoboso maximo ; corpore pallido fuscoque striato. Pediculus pavonis. Lin. Fab. 4- p. 4'3. Ricinus pavonis. Lat. Hist. nat. des fourmis, p. 389. * Philoplerus /àlcicornis. ti\lzsch. op. cit. p. 35. Habite en Europe, sur les paons. 6. Ricin du plongeon. Ricinus mergi. R. albidus ; capite /lavescente ; corpore elongato. Ricinus mergi serrati. Degeer. 1ns. 7. pi. 4. f. i3-l4. Pediculus mergi. Fab. Ent. 4- p. 421. Habite en Europe, sur le plongeon. Etc. [Nitzsch a divisé les ricins en plusieurs genres dont voici les principaux caractères : (a) Antennes filiformes ou non renflées à l'extrémité ; point de palpes maxillaires. Genre Philopterus. Antennes filiformes , composées de cinq articles et insérées sur le bord latéral de la tète; chez le mâle le troisième article de ces organes olïre souvent une branche qui forme avec le premier article une pince. Tar.se biarticulé et terminé par deux ongles contigus et courbes qui forment pince avec l'extréniilé biépineuse de la jambe. Genre Trichodectes. Antennes filiformes, composées do trois articles; tarses armés d'un seul ongle formant pince, comme les précédents, (b) Antennes plus grosses vers le bout : des palpes maxillai- res. Genre Liollieum. Bouche située à la face inférieure de la tête. Mandibules bidenlées; des palpes labiales biarli- culées. Tarses terminés par deux ongles divergents. Genre Gt/ropus. Bouche située à l'extrémité antérieure de la tète. Mandibules non dentelées ; point de palpes labiales; tarses des quatre pattes postérieures armés d'un seul ongle. 28â HISTOIRE DES ARACHNIDES. (VoyezParsIelluncJcrf.irriilicniincI Galliinjcn dcrlliicr- insekter (insccla cpizoica) von C. I,. Nilzscli , inséré dans le 3= vol. du magasin d'EnlomoIo{;ie de Germar et Zincken, el imprime à part in-S\ Halle, 1818.) M. Léon Dufour a publié dans le quatrième vol. des An- nales de la Société enlomolojjiiiue la description et des figures grossies do plusieurs espèces de Philoptères. Enfin, on trouvera aussi dans un ouvrage posthume du célèbre Ljonnel, publié il y a (juelqucs années dans les mémoires du Muséum, la description et la figure d'un grand nombre de ces divers parasites. (Voyez Recher- ches sur FAnatomicet les différentes espèces il'insecles, insérées dans les Mém. du Muséum iSoi, et tirées à part, iu-^", l'aris, i83a. E-] ARACHNIDES EXANTENNBES-TRACHEA- LES. Elles n'ont point d'antenties, et respirent par des trachées rameuses, non ganglionnées. Deux ou quatre yeux lisses. Les Arachnides qui appartiennent à cet ordre sont véritablement moyennes ou intermédiaires entre celles du premier et celles du troisième ordre de la classe. Si les Arachnides du premier ordre sont sin- gulièrement distinguées de toutes les autres par leur léte toujours antennifèrc, celles du troisième ordre sont pareillement fort distinguées de toutes les autres, étant les seules qui respirent par des poches bran- chiales et qui possèdent un systèine d'organes pour la circulation. Comme je l'ai dit, les progrès de l'or- ganisation dans la composition de ses parties sont rapides dans les animaux de cette classe: en sorte que, il'une famille à l'autre, les différences, à cet égard, sont fort grandes. Ici, les Arachnides n'ont point d'antennes, et ce- pendant comme celles de l'ordre premier, elles res- pirent encore par des trachées; mais les stigmates qui l'orraenl l'ouverture au dehors de ces trachées, étant peu nomincux, et plutôt postérieurs ou infé- rieurs que latéraux, ne donnent plus lieu à ces deux trachées latérales ganglionnées qui se trouvent en- tore dans les Arachnides du premier ordre. Dans les Arachnides dont il s'agit maintenant, les trachées sont rayonnantes et ramifiées, selon lesobservalions de BI. Lalreillc, s'étendent encore partout, et ne viennent point, de chaque côté, s'ouvrir au dehors l)ar des conduits lalérau.x. Dans toutes ou presque toutes les Arachnides de cet ordre, la tête est confondue avec le corselet ; dans un grand nombre même, la tête, le corselet et l'abdomen sont confondus dans la même masse. Leurs yeux sont lisses et au nombre de deux" ou de quatre. Quant aux pattes, on n'en voit que six tians les Arachnides des trois premiers genres de cet or- dre; mais celles des autres genres en ont huit, el les femelles quelquefois ont deux fausses pattes en surplus. La bouche varie beaucoup selon les familles elles genres dans les animaux de cet ordre. Elleest quel- quefois très-simple et n'offre qu'une cavité sans par- ties différentes ou distinctes ; d'autres fois encore on y observe des mandibules, des mâchoires et des palpes. Ces animaux sont la plupart terrestres et, en général, des suceurs, malgré les diverses composi- tions de leur bouche. Je les divise en deux sections de la manière suivante. Division DES ARACnniDES EXANTÉNtrÉES-TRACHÉALES. !'■'■ Sect. Corps , soit sans division, la tête, le tronc et l'abdomen étant réunis en une seule masse, soit divisé en deux, au moins, par un étrangle- ment. (a) Bouche tantôt en suçoir, sans mandibules distinctes , et tantôt ayant des mandibules d'une seule pièce, en pince ou en griffe. Le corps en une masse sans division et sans anneaux dis- tincts. Les Acarides. (b) Bouche munie de mandibules Ircs-apparenles, et coudées ou composées de deux ou de trois pièces : là dernière toujours en pince. Le corps, soit divise en deux, soit offrant des apparences d'anneaux. Les Phalangides. 11° Sect. Corps partagé en trois ou quatre segments distincts. (a) Corps allongé , sublinéaire, partage eu quatre segments. sous forme d'articulations. Les Pycnogonides. (b) Corps ovale ou cblong, partagé en trois segments, dont l'antérieur, plus grand, est en forme de corselet. Les Faux Scorpions. LES ACARIDES. Bouche tantôt en suçoir, sans mandibules distinctes, et tantôt ayant des mandibules d'une seule pièce, soit en pince, soit en griffe. Télc, corselet et abdo- ncu confondus eu une seule masse, l'oint d'an- neaux distincts. [M. Dugès, qui a fait de ces animaux une élude très-approl'oiulie,lotn- assigne les caractères suivants: abdomen (ou Ihoracogaslre Dug.) entier et confondu avec le dernier et le pénultième segments du thorax, souvent mémo uni de la sorte avec la |)reniicrc por- ACÂRIDES. 283 lion du thorax (protodere Dug.) et avec la tête. Lèvre portniil des mâchoires et recouvrant des mandi- bules.] Les Jcaridcs, selon nous, ne sont que des Poux modifies et raccourcis. Toutes ont perdu les anten- nes, et la plupart ont acquis une paire de pattes de plus. Dans les Poux et les Ricins, l'abdomen, déjà fort grand, formait la principale partie ducorps, et, dans les Aearides, l'abdomen lui seul forme presque le corps entier. Eu elTet, leur corselet, très-réduit, Semble avoir disparu, et leur lêlo qui s'y trouve réunie, paraît située à l'extrémité antérieure de l'ab- domen. Comme ceux des Poux, les yeux sont lisses, très-petits, quelquefois même nuls ou avortés, et de chaque côté, au nombre d'un ou deux seulement, ou rapprochés en dessus. Les animaux de cette famille sont, en général, très-petits, et souvent ne paraissent que comme des points mouvants. Les uns sont, comme les Poux, des parasites de différents animaux, de l'homme même, dans certaines maladies, et pullulent aussi d'une manière extraordinaire; tandis que les autres sont errants, et vivent, soit sur la terre, de matières ani- males ou végétales putréfiées, soit dans le sein des eaux. Le corps de ces Arachnides est ovale ou globu- leux, très-mou en général ; et comme il est habitué à se gonfier du sang ou des fluides que l'animal pompe pour sa nourriture, est souvent moins aplati que celui des Poux. La bouche, située à l'extrémité antérieure et un peu en dessous de ce corps, varie beaucoup selon les races, à raison des progrès rapi- des de leur organisation, mais plus ou moins avan- cés dans ces races. Dans les unes, elle n'offre qu'un suçoir formé de lames étroites et réunies, et quel- quefois qu'une ouverture sans aucune pièce parti- culière apparente. Dans les autres, elle est munie de mandibules cachées ou peu saillantes, d'une seule pièce, soit en pince, soit en griffe. Si, comme il nous le parait, ces Arachnides ont une origine fort analogue à celle des Poux, et vien- nent naturellement à leur suite, elles conduisent évidemment aux. Phalangides par les Trogules, les Sirons, et de là aux Faucheurs, etc. Les Aearides, dont Linné n'a formé qu'un seul genre, sous le nom d'.-ica;î(s, sont très-nombreuses, fort diversifiées dans leurs races, et constituent une famille sur laquelle M. Lalreille a répandu beaucoup de jour par ses observations délicates: nous les di- visons de la manière suivante. (i) Ainsi que nous Tavons dôjà dit, il ne paraît pas y avoir tracarifu qui, à rà;;e adullc, ne présente que six pattes, et il BIVISION BES ACARinES. §. Six pattes, en tout temps, à l'animal (1). Astome. Lepte. Caris. §§. Huit pattes, dans l'entier développement de Va- nimal. (i) PaUcs simplement ambulatoires (Aearides non aquati- ques). (a) Un suçoir, avec ou sans palpes. Point de mandibules ap- parentes. Ixode. Argas. Uropode. Smaris. Bdelle. (b) Des mandibules distinctes, et toujours des palpes. • Palpes sans appendices sous leur extrémité. Les mandi- bules en pince (ou didactyles). Mite. Cheylète. Gamase. Oribate. *" Palpes subchélifères; ayant un appendice mobile sous leur extrémité. Mandibules en griffe. Erylhrée. Trorabidion. (2) Pattes ciliées ou frangées, et propres à nager (Aearides aquatiques). Hydrachne. Elays. Limnocare. [Depuis quelques années l'étude des Acariens a oc- cupé l'attention de plusieurs naturalistes (parmi les- quels nous citerons surtout MM. Savigny , Léon Dufour, de Théis, Audouin et Dugès), et a fait des progrès considérables; M. Dugès a publié dans les Annales des Sciences naturelles, une série de mémoi- res sur la structure et la ciassification de ces petites Arachnides, et dans ce moment M. Walckenaër se préparc à donner dans son nouvel ouvrage sur les insectes aptères faisant partie des suites à Buffou (édition de Roret) un travail général sur le mémo sujet. Nous regrettons de ne pouvoir profiter ici des résultats obtenus par ce dernier entomologiste, et, pour donner une idée exacte de l'état actuel de cette partie delà science, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de reproduire ici le Synopsis dans lequel y a tout lieu de croire que les genres dent il est ici question, ne devront pas être conservés. £. 284 HISTOIRE DES ARACHNIDES. M. Diigès a expose les bases de sa classification des Acariens. ORDRE DES ACARIENS. S I. Palpes ravisseuses (c'est-à-dire renflées vers le milieu, et ayant le second article le plus grand de Ions, le pé- nullième article armé d'un ou de plusieurs croihcls et ayant le dernier article mousse , plus ou moins piri- forme et constituant un appendice uniquement destiné au toucher). Pieds amliulatoires (c'est-à-dire armés de crochets), yeux latéro-antérieurs. Famille des Trombidiés. Genres. Raphignathe. Pachygnathe. Tétraiiique. Bhyncholophe. JMégamère. Smaridic. ïrombidion. . Erythrée. § a. Palpes ancreuses (c'est-à-dire ayant une forme assez analo[;ue à celle des précédents, mais avec le dernier article aiju ou armé île pointes, et avec le troisième ou le quatrième article plus grand que les autres) ; corps sans divisions; hanches plates, larges, adhérentes et disposées en If groupes séparés par de petites distances et quelquefois contiguës sur la ligne médiane; pieds nageurs (c'est-à-dire ciliés et ayant le dernier article peu différent des précédents) ; yeux supéro-antérieurs. Aquatiques. Famille des Hydrachnés. Genres. Diplodonte. Atace. Arrenure. Eylaïde. Limiiochare. Hydrachne. § 3. Palpes filiformes, incurvées, courtes et libres ; corps déprimé et sans divisions; pieds unguiculés et souvent armés de caroncules (c'est-à-dire ayant les griffes en grande partie engagées dans une membrane faisant office de ventouse). Parasites. Famille des Gamasés, Genres. Dcrmanysse. Ganiase. TJropode. Ptcropte. Argas. 5 4. Palpes valviformcs, engainant le bec; mandibules Inarticulées et ayant le dernier article squammifornie et denticulé; lèvre en forme de cuiller et dcnllruirc; corps enlicret recouvert en avant d'une plaque corni'e; point d'yeux; pieds unguiculésct caroncules. Parasites. Famille des Ixodés. Genre. Ixode. J 5. Palpes adhérentes à la lèvre etpeu développées; mandi- bules chéliformes ; point d'yeux; hanches distantes entre elles ; pieds caroncules. Famille des Acarés. Genres. Hypope. Acare. Sarcopte. 5 6 Palpes anienniformes (filiformes, allongées et divari- quées); mandibules unguiculées ou chéliformes; bec en forme de tète allongée ; un corselet, des yeux. Famille des Bdellés, Genre. Bdelle. § 7. Palpes fusiformes, sans griffeset cachées sous le rostrc; mandibule en forme de pince; corps cuirassé et présen- tant I ou a sillons transversaux; yeux peu distincts; hanches à peine écartées; pieds marcheurs (c'est-à-dire dontle dernier article offre à peu près les même dimen- sions que ceux qui le précèdent). Famille des Oribatés. Genre. Oribate. E.] ASTOiiE. (Astoma.) Bouche inférieure, pectorale, très-petite ; le su- çoir et les palpes non apparents. Corps ovale, arrondi aux extrémités, mou. Six pattes très-courtes. Osiiifenim, pectorale, perparvutn •• haustello pal- pisque inconspicuis. Corpus ovale, ad cxtremitates roiundatttm, molle. Pedes se.v brevissimi. Observations. Les Aslomes nous paraissent les plus imparlailsdcs Acaridcs; sans yeux, n'ayant que six patles courtes, et la bouche n'ofFrant qu'une petite ouverture pectorale, ils n'ont encore qu'une organisation peu avancée. Ce sont desparasites d'in- sectes. [M.Dugès pense que ces Acaridesne sont quedes larves de Trombidiés, ce qui en effet paraît être assez probable. E.] ESPÈCE. 1 . Astomc parasite. Jstoma parasiticum. I.atr. Gen. r. p. i6a. et hist. nat. etc., 8. p. 55. pi. 7. f. 10. Mite parasite. Degecr. 1ns. 7. pi. 7. f. 7. Habite sur les monehesct autres insectes. Il est d'unrouge de sang. Voyez le trombitiium parasiticum. Hermanu. Apt. p. .^8. ACARIDES. 28t5 lEPTE. (LolUuS.) Bouche ayant un bec avance antérieurement et des palpes courtes. Deux yeux dans plusieurs. Corps mou, ovalc-arrondi. Six pattes. Os roslro anticè porrecio ; palpis conspt'cuis bre- vibus. Oculi duo in plnribus. Corpus molle, ovato-rotiindatum. Pedes sex. Observations. Les Leptes, plus avancés en organi- sation que les Asiomes, y tiennent néanmoins par leur corps mou. Leurs pattes sont plus longues, et leur bec est un suçoir avancé, accompagné de pal- pes. Ces Acarides sont errantes, mais se jettent sur les aniniauxet souvent sur différents insectes qu'elles sucent. ESPÈCES. 1. Lepic automnal. Leptus autumnalis, L.globoso-ovatus ,ruber ; abdom'me posOcè setoso, Acarus autumnalis. Sliaw. Miscell. zoo). 2. pi. ^z. Habite en Europe , sur If s plantes , les graminées, etc. ; commun en automne, grimpant aux jambes, s'insinuant dans la peau, et causant îles démangeaisons insuppor- tables. 2. Lepte des insectes. Leptus insectontm, L. corpore ovali coccineoi roslro subconico ; pedibus sub- œquatibus. jicarus phala-ngii. Degeer. Ins. 7. p. 117. pi. 7. f. 5-6. Trombidiuminseclorum. Hermaon. Âpt.p.46.pl. i.f. 16. Leptus phalangii. Latr. Gen. i. p. 161. • Trombidium phalangii. Dugès. Ann. des Sciences nat. 2. série, zool. t. i. pi. i. fig. 17-21 (1). Habite en Europe, sur des faucheurs, des tipules, etc. ô. Lepte cornu. Leptus cornutus. L. cinnabarinus; pedibus subœtjualibus, pallidis; roslri basi apophysi utrinque truncatà, setiferâ. Trombidium cornutum. Herm. Apt. p. 47. pi- 2. f. 11. Habite en Europe, entre les mousses. Espèce errante. 4. Lepte latirostre. Leptus latirostris, L.pallidè rubens ; pedibus posticis longioribus. Trombidium latirostre. Herm. Apt. p. 47. pi. i- f. i5. Habite en Europe, dans les débris, les ordures. Etc. c&Bis. (Caris.) Bouche ayant un bec conique avancé, formé de deux mâchoires réunies. Deux palpes subconiques, avancées, quadriarticulées, de la longueur du bec. Corps arrondi , très-plat, à peau écaiileuse. Six pattes. (1) M. Dugis a constaté que le parasite des faucheurs, dont on avait fait le Lepte des insectes, n'est autre chose que la larve d'une espèce de Trombidion de couleur écarlalc. £. Os rostro conico, porrecio, c maxîllts duabus coa- litis composito. Palpi duo subconici, porrecti, qua- driartkulati, roslri longitudine. Corpus suborbiculatum, depressmn, cute coriaceâ. Pedes sex. Observations. Le Caris, qui semble n'avoir été observé, jusqu'à présent, que par M. Latreille, se distingue des Acarides précédentes, par son corps aplati et coriace. 11 diffère des Tiques ou Ixodes, par le nombre de ses pattes. [D'après les observations de M. Audouin, il y a tout lieu de croire que l'Arachnide décrite par La- treille sous le nom de carios (dont on a fait depuis caris), n'était autre chose qu'une larve d'Argas. Voyez Annales des Sciences naturelles, 1" série, t. 2S, p. 412. E.] ESPÈCE. 1 . Caris de la chauve-souris. Caris vespertilionis. Car. corpore fusco. La Tique de la chauve-souris? Geoff. 2. p. 627. Latr. Gen. i. p. 161. [Règne anira. 2. éd. t. 4- p. 290. e Ann. des Se. nat. t. 26. p. 260.] Habite sur les chauves-souris. IXODE. (Ixodes.) Bouche ayant un bec court, terminal, avancé, tri- lamellé, tronqué, un peu dilaté au sommet. Deux palpes oblongucs, planes, avancées, engainant le bec. point d'yeux distincts. Corps ovale-arrondi, plus étroit antérieurement, coriace. Huit pattes. Os rostro brevi, terminait, porrecto, trilamellato , truncalo apice suhdilatato. Palpi duo oblon(ji,plani, porrecti, haustelltim vaginantes. Oculli nulli dis- tincti. Corpus ovato-orbiculatum,anticè angustius, sub- coriaceum. Pedes octo. Observations. Les Ixodes , vulgairement ap- pelés Tiques , auxquels d'anciens naturalistes don- naient le nom de Ricins, sont des Acarides plus ou moins coriaces , qui se tiennent habituellement dans les bois, les taillis, sur des plantes peu élevées, et qui s'accrochent aux animaux qu'elles rencon- trent pour en sucer le sang. Elles attaquent ordi- nairement les chiens, les bœufs, les chevaux, etc., et engagent tellement leur suçoir dans leur chair, qu'il est difficile de les en arracher. La lame inter- médiaire de leur suçoir est dentée en scie, selon les observations de M. Latreille. [A'^oyez pour les caractères de ce genre le tableau page 284, et pour plus de détails sur son organisa- lion, les observations de M. Savigny, consignées S86 UISTOIRE DES ARACHNIDES. dans ?cs belles planches du grand ouvrage sur l'Egypte; celles de M. Audoiiin, publiées dans les Annales des Sciences naUirclles, 1" série, lome 2j, et celles de M. Dugès . insérées dans le 2" volume de la seconde série du même recueil. E.] ESPÈCES. 1. Ixode ricin. larodes riciims. Lalr. I. flavo-sanguineus ; ahdominis laUribut marginatis, subviliosîs i palpis lîberis. jicarus riainus. Lin. Fal).4. p. 4'5. Acarus reiluvius. De^ccv. Ins. g. pi. 6. f. i-a. La Ti(|nedes chiens Geoff. a. p 631. * /. ricinus. Latr. R^jn. anim. J'ëd. t. 4. p. a88. • /. reduvius. Hohn. loc. cit. p. 66. fie. i5i. Griffîth. .\nim. Kinj;il. Ar. pi. 27. fig. 4- Uahile en Europe, dans les bois , sur les cliitns , les bœufs, etc. 2. I.\ode réticulé. Ixodes reticulutus. Latr. /. suprà cintreus; maculis lineolisque fusco-rubris va- riegalus ; palpis subovalibus. ^carus reticulalus. Fab. Enl.4. p. 4î8. Acarus rfc/iii>iuj. Sebrank.Ins. austr. n» io43. t. 3.f. i-3. Cynorhaistes piclus. Hum. apt. p. 67. * JioJts opliwphilus. Jlnllcr. Mova Acla Acad. nal. Cur. Bonn;e. l. i5. a' partie, p. 236. pi. 67. • /. reticulalus. Latr. H((;n. anim. 2' cdit. t. 4. p. 288. Etc. Ajoutez Acarus œtjyptiut. Lin. llerm. Apt.pl. 4.f.9. (■ Savifjny. Esp. d'Ésjple. Arach. p. 9. f. 10 ; Walck. op. cit. pi. 32. fig. I.) jicanis americanus . Lin. etc. ' Ixodes marginalis. Hahn.op. cit. p. 63. pi. 56. fig. i53. • Ixodes plumbeus. Dugès. Annales des sciences natu- relles, a' série, t. 2. p. 33. pi. 7. fig. 7. ' Ixodes erinaceus. Audoulii. Ann. des se. nat. 1" série, t. a.ï. p. 4i5. pi. 14. fig. a. * Ixodeilrabeatui. ejusd loc. cit. p. 420. pi. 14. fig. 3. Etc. ABGAS. (Argas.) Bouche inférieure; suçoir à découvert; deux pal- pes coniques, courtes, quadriarticulées. Point d'yeux dislincts. Corps ovale-elliptique, déprimé, coriace. Huit pattes. Os infenini ; liaustcllo distinclo; palpis duolms hreribiis coiticis , qiiadriailiculalis. Oculi nulli conspicui. Corpus ovalo-ellipticiim, depressum, coriaceum, J'edes ocio, Obskrv.vtioîss. L'Argas diffère cmincrament des Ixodes par sa bouche inférieure, et parce que ses palpes, qui n'engaineiit point le suçoir, ont quatre articles. La seule espèce que l'on connaisse vil siu- les pigeons , et souvent en Irès-graiule quantité. [ Les Argas paraissent avoir les palpes fliiforines comme les Gamases , mais se rapprochent aussi des Lxodes par la conformation des mandibules et de la lèvre ; leurs pieds paraissent être à peine caroncu- les. M. Dugès leur assigne les caractères suivants ; mais, n'ayant pu les observer lui-même, il n'en parle que d'après les figures de Hermann et de Sa- vigny. II Famille des Gamasés; genre Argas. Cinquième article des palpes aussi long que d'autres articles , mais le premier le plus long de tous; mandibules et lèvre dentelées; rostre inférieur; hanches subé- gales; pieds subégaux, unguiculés et sans caroncule, ou n'ayant qu'un caroncule très-petit. >> E.] ESPÈCES. 1. Argas bordé. Argas marginatus, Latr. Gen. i. p. i55. tab. 6. f. 3. Rhyncoprion columbce. Hermann. Apt. p. 69. pi. 4- f. lO-II. Acarus iriarijïnatus. Fab. 4.. p. 427. Latr. Ri'gne anim. t. 4 P- 289. Habite en Europe, dans les colombiers, llsuce le saogdes pigeons. •J* Ajoutez : ' Argas perticus. Fischer. Mcm. sur l'argas. in-4. Mos- cou. iSa3. Aud. Explication des planches de M.Savigny. p. 4'8. Arach. pi. 9. f. 8; AVaIckenaer Ins. Aptères, pi. 33. fig. 6. * Argas Fisc/ieri. Audouin..Ap. Savigny. Egypte. Arach. pl.9. f. 6. • L'Acarien figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Égjpte (Arach. pi. 9. fig. i3), et désigné par M. Audouin, sons le nom li'/xode de ForsAail, parait être une larve d'Argas. C'est à cùté des Argas que se place le nouveau genre Ptékopte Ptcropliis établi par M. Léon Du- four pour recevoir un Acarien à huit pattes caron- culées, à palpes fdiformcs avec le dernier article le plus long de tous, à corps déprimé, coriace en dessus et sans divisions, sans yeux et vivant en parasite sur les chauves-souris. M. Dugès a adopté ce genre et le place dans la division des Gamasicns. Esp. Pleroptus vespertilionis. Léon. Dufour. Ann. d. se. nat. t. 26. p. 98. et t. a5. pi. 11. fig. 6. Ajoutez VArgas pipistrellce. Audouin. Ann. des scienc. nat. 1" séric.t.ïS. p. 41a.pl. 14. fig. 1; Griffilh. Anim. kingd. Arach. pi. 37, fig. 5. V Acarus vesperldionis. Herm.Mem. apterol. p. 84- pi. 1. fig. 14. Gamasus vespertilionis, Latreillc. Règ. anim. Etc. E.] DBOPODE. (Uropoda.) Bouche s'ouvrantsous le bord antérieur du corps, dans le milieu. Le suçoir et les palpes n'étant point apparents. Point d'yeux distincls. Corps ovale, arrondi postérieurement; à dos co- I ACARIDES. 287 riaoo, un peu convexe. Un long niamcnt fixe à r.iiius. Huit pattes courtes. ■' Os itifrà corporis margincm anliciim mcdio apc- riciis : Itausiello palpisque inconspi'cuis, OculinutU ilislincli. Corpus ovale , posticè rotiindatum , dorso coria- ceo convexiusculo. Fitamenlum longiim ano in- fixum, Pedes octo brevet. Observatios. Peut-être le long filet, fixé à l'anus (le l'animal , ne devrait-il être considéré que comme une particularité d'espèce, et, dans ce cas, peut- être encore, devrait-on réunir à ce genre l'ylcanis spinilarsus d'JIcrmann ( Apt., p. 85, pi. 6. f. ii) qui est aussi parasite d'insectes. L'Uropode se fixe sur le corps de différents Coléoptères par son filet cau- diforme. [M. Dugcs a reconnu que le filament dont il est ici question, est tout à fait accidentel et seulement un produit d'excrétion. Les pattes des Urupodcs sont terminées par un caroncule et deux griffes, et leur bouche, difficile à apercevoir, est pourvue de palpes filiformes assez courtes et de mandibules in- térieures eu forme de bras , et comparables à celles des Gamases. £. ] ESPÈCE. 1. Uropode végétante. Uvopoda vegetans. Latr. Geu. i. p. i58. el Hist. nat., etc., vol. 7. p. 38i. et vol. 8. p. 67. f. 8. MileTCijotalive. Degeer. Ins. 7. p. 128. pi. 7. f. i5. ' Dugcs. Ann. des scieac. nat. 3' série, t. 3. p. 29. pi. 8. fig. 33-36. Uabitc en Europe, sur différents Coléoplcres. M. Lalrcillc présume qu'elle a des mandibules, quoique non aper- çues. SMABis. (Sœaris.) Bouche terminale , ayant un bec avancé , cylin- drique, plus grêle vers son sommet. Deux palpes avancées, droites , de la longueur du bec, sans soie au bout. Deux yeux. Corps ovale, presque rhomboïde, écaillcux ou velu. Huit pattes; les antérieures plus longues. Os terminale : rostro porrecto ,c/lindrko, versus apicem yraciliore. Palpiduo porrecli, rccli, rostri lonrjiludine ; selâ tenninalinullâ. Oculi duo. Corpus orainm, stibrhombeum , squamosiim aut rillosum. Pedes oclo : anticis longioribus. OBSERv.Miojis. Les Smaris sont des Acarides erran- tes , qui ont des rapports avec les Bdelles , mais s'en distingucitt principalement par leurs palpes plus courtes cl sans soies au bout. [Ces Acariens, remarquables parla grande ex- tensibilité de leur bec , ont été récemment étudiés avec soin par M. Dugès; ce savant pense que leur place naturelle est à coté des Trombidions, et leur assigne Icstaractères suivants pour les distinguer des autres genres de la famille des Trombidces. Palpes cotirles et portées sur un bec rélractile et protraclilc , qui , dans l'état de repos , est à peine visible en dessus; mandibules ensiformes el très- aiguës; corps entier, rétréci en avant; hanches très-éloignces entre elles, formant quatre groupes bien dislincls; et celles de la première paire insé- rées sous l'avance immobile du corps; pieds pal- peurs; ceux de la première paire les plus longs; articles du tarse allongés. E.] ESPÈCES. 1. Smaris du sureau. Smaris sambuci. S. subvHlosut ; aniicè acullusculo, poslicè retuso. Lalr. Gen. 1. p. i53. ^carMJiamiuci. Schranck. Austr. n" io85. Uerm. Apter. p. 3o. pi. ». f. 8. Habile en France, en Autriche, sur les arbres, et par terre sur les feuilles. 2. Smaris miniacé. Smaris miniatm. S. villosus, pallidè minlatus ; corpore ulrâque exlremi- iate subacuto. Trombidium minialum. Herm. Apterol. p. 28. pi. i. f. 7. Habite par terre, entre les débris, les ordures. .5. Smaris papilleux. ^/«aWipapîV/osMS. S. minlalus, papiUls brevibus obsUus ; aniicè laliore depresso. Trombidhim pap'dlosum. Herm. Apterol. p. 29. pi. 2. fig.e. * Sinaridia papillosa. Latr. Règn. anim. 2«éd. t. 4- p. 287. •Dugès. Ann. des se. Bat. %' série. Zool. t. 1. pi. i. fig. !3-i6. •Griffith. Auiro.kingd. Arach. pi. 22. 65.6. Habite en Europe, sur les troncs d'arbres et entre les mousses. Etc. Ajoutez le Tr. sguamalum. Herm. pi. ». fig. 7. • Trombidion expalpe. Herm. op. cit. pi. ». f. 7 et S. Smaidia expalpis. Dugcs. Ann. t. i. p. 16. Etc. BDElLE. (Odclla.) Bouche ayant un bec terminal, avancé, subulé, composé de trois lames. Deux palpes longues , filifor- mes, divergentes, coudées, terminées par deux soies. Quatre yeux. Corps ovale, arrondi postérieurement. Huit pat- tes; les postérieures plus longues. Os rosira lerminali, porrecto, stibulato, trila- mellato. Palpi duo longi, filiformes, divaricati, fracti, setis duabm icnninati. Oculi quatuor. 388 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Corpus ovaftini , posticè rotundatum, Pedes oclo : posticis longioribus. Observations. Les deux grandes palpes des Bdelles ressemblent à des bras, et ont porté Geoffroy à for- mer avec la Bdelle commune , une deuxième espèce du genre Pince. Mais les Bdelles n'ont point de man- dibules, et constituent un genre particulier établi par M. Latreilie. Leur corps est mou, rétréci en pointe antérieurement. [M Dugès classe ce genre au rang d'une famille dont nous avons déjà fait connaître les caractères dans le tableau placé page 284 , et il y établit deux divisions génériques ; savoir : les Bdelles proprejie!vt nms{Bdelta) , qui ont les palpes Qéchies, obtuses et armées au sommet de longues soies rigides; les mandibules chéliformes à mordant très-petit; la lèvre triangulaire et de même longueur que les mandibules; le corps entouré d'un sillon; quatre yeux , et les hanches écartées. Et I es Scires ( Scirtis ) , qui ont les palpes aiitenni formes (longues et divergen- tes) ; les mandibules unguiculées ou chéliformes; le rostre simulant une tête ; le corps oblong , renOé , et divisé en deux parties par un sillon ; de chaque coté un œil latéro-antérieur bien visible; enfin les pieds comme chez les Bdelles. Voyez Annales des Sciences naturelles, 2" série, t. 2, p. 42. E.] ESPÈCES. 1. Bdelle commune. Bbella rubra, B. coccinea : pedibus pallidis ; palpis quadrîarlicutatis, bisetis. Acarus lonçjicornU. Lin. Fab. E»t. p. 433. La Pince-rouge. Geoff. a. p. 61^. p. 20. f. 5. Scirus vulyaris. Herm. Apt. p. 61. pi. 3. f. 9. et pi. 9. fig.S. Dugès. Ann. des se. nat. 2" série, t. 3. p. 45. pi- 7. fig. 19 et 30. Habite en Europe, sous les pierres. 2, Bdelle longirostre. Bdella longirostris, B. miniala ; rosira thorace longiore ; corpore ovoii. Scirus longirostris. Herm. Apt p. 63. pi. 6. f. 13. Habite en Europe, entre les mousses. Etc. Ajoutez les Scirus laliroslris et setirostris. Herm. Apt. p. 63. pi. .3. f. 2. et f. 12. *M. Dugès sépare ces Acariens des Bdelles et leur con- serve le nom générique de Scirus, employé primitive- ment par Hcrmann, pour tout le groupe des Bdelles. (Voyez le tableau page 384.) MITE. (Acarus.) Bouche ayant un bec court, terminal ;dcux man- dibules en pince ; deux palpes de la longueur du bec ou plus courtes. Deux yeux apparents. Corps mou , ovale ou suborbiculé , souvent hé- rissé de soies. Huit pattes. Os rostro brevi'terminali. Mandibulœ duœ che- latce. Palpi duo, longitudine rostri vel breviores, Ocuti duo conspicul. Corpus molle, ovatum aut suhorbiculatum, sœpè seti's hispidum, Pedes octn. Observations. Il s'agit ici, non du genre Acarus de Linné et de Fabricius, mais d'un genre établi par M. Latreilie, sous le nom de Sarcopte, et qui embrasse la Mite de la gale, ainsi que beaucoup d'au- tres qui sont pour nous les Mites proprement dites. Ces animaux ont une pelote vcsiculeuse à l'extré- mité de leurs tarses. Les .Mites sont les plus petites acarides connues; la plupart sont trop petites pour être aperçues à la vue simple. Leur suçoir est un bec court , très-fin, qui se compose de deux ou trois lames. Les unes , parasites , vivent dans les ulcères de la gale de l'homme et de quelques animaux; d'autres, parasi- tes encore, vivent sur des oiseaux, et d'autres se nourrissent de diverses substances alimentaires de l'homme. Celle de la gale donne lieu, soit à l'égard de son origine, soit à celui de sa pullulation extraor- dinaire , à des considérations étonnantes. Celle du fromage est à peu près dans le même cas. [M. Dugès distingue avec raison les Mites ou Aca- rcs des Sarcoptes , qui ici se trouvent réunis. Il ne comprend dans le genre Acare Acarus que les espè- ces dont le corps mou et rcnOé est divisé en deux portions par un sillon transversal , de manière à offrir un corselet bien distinct, et dont les pattes sont toutes caronculées, et insérées en deux groupes peu distants; celles de la preinière paire sont re- marquables par leur grosseur et celles de la ■deuxième paire, les plus petites de toutes. E. ] ESPÈCES. 1. Mite de la galle. Acarus scabiei. A. subrotundus ;pedibus brevibus rufescentibus : posticis quatuor setâ loni/issimâ. Acarus scabiei. Fah. Ent. 4- p. 4^0. Degecr. Ins. y. p. 9^. pi. 5. f, i2-i3. Ciron de la gale. GcofF. 2. p. 63a. Sarcoptes scabiei. Lat. Gen. i. p. iSî. • Renucci. Tbèse inaugurale sur l'inseclc quiproduitla conlagiou de la gale. Paris, tS35. n" 83. pi. 2. fig. 1-3. ' Insecte île la gale. Baspail. Ann. des se. d'observ. t. a. p. 44^, 't bulletin de tbérapeutique, t. 7. pi. 1. fig. 1-7. ' Dugès. Ann. des se. nat. 2« série, t. a. p. 38. et t. 3. p. 24f>. pi. XI. B. ' Rayer. Traité des maladies de la peau, pi. 5. fig. 6 et 7. * Edwards. Elém. de zoologie, p. a86. fig. 469. Habite dans les ulcères de la gale. Selon les observations du docteur Calés, on trouve dans les ulcères io58. tab. a. fig. i. 'Ç]\i^A. pediculus musculî, ibîd., n» i024- 1- i- f. 5. Acarus eruditus. Oliv. Encycl. n" i3. Cheyletus eruditus. Lat. Gen. i. p. i53. Habite dans les collections d'histoire naturelle, dans les livres exposés à l'humidité. GAMASE. (Gamasus. ) Bouche terminale : deux mandibules en pince. Deux palpes Gliformes, soit saillantes, soit très-dis- tinctes, sans appendice mobile sous leur extrémité. Corps ovale , soit entièrement mou , soit coriace en dessous. Os terminale, Mandibxilœ duœ chelatœ, Palpî duo filiformes y exserti aut distinctissimi '^ appen- dice mobili infrà extremitatem nv.iïo. 290 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Corpus ovatum , moilà penitûs molle, modbsuprà coriaceum. Pedes octo. Observatioi^s. Les Gamases diffèrent des Cheylè- tes parleurs palpes filifoimcs ; des Erythrées et des Trombidions, parce que ces pnipcs n'ont pas un appendice mobile sous leur extrémité, et se rap- prochent des Oribales par celles de leurs espèces qui ont le dessus du corps coriace. [M. Dugès restreint le genre Gamase aux Aca- riens de la famille des Gamases (voyez page 284), qui ont le S" article des palpes le plus petit ; la lè- vre trifide; les mandibules chéliformes et à griffe dcn- ticulée;lc corps entier , obovalaire, aplati, scu- tigère, et les pattes de la première paire grêles et allongées , tandis que celles de la seconde sont sou- vent les plus épaisses. E.] ESPÈCES. 1. Gamase tisserand. Gamasus telarius, G. rubicundo-hyalinus ; abdom'me ulrinqiie macula fuSKâ. Acarus telarius. Lin. Fab. Eut. 4- P- 43o. IjC lisserantt d'automne. Geoff. 2. p. &i&. n" i3, * Trombidion teUtrium. Herra. Man. Apter. p. 82. fig. i5. ' Tetrani/chus lelarius (1). Dugès. Ann. des se. nat. 2« série, t. I. p. 25. Hal>ite sur les feuilles de différents arbres, et y forme des toiles très-fines. 2. Gamase des coléoptères. Gamasus coleoptratorum. G. ovatus, rufus ; ano albicante. Acarits coleopiratorum. Lin, Fab. Ent. 4- P- 4^^* La mitedes Cûlcoptères Gcoff. a. p. 623. n" 4- Gamasus coleoptratorum. Latr. Gen. i. p. 147. * Dugès Anu. des se. nat. 2 "série, t. 2. p. a5. pi. 8, fîg. 26,27. Habite sur les excréments des bœufs, ties chevaux, et s'attache en grand nombre sur les Coléoptères rjui s'y rendent. 3. Gamase bordé. Gamasus marginatus . G. ovatus, brunneus, coriaceus ; abdominis marginibus 7nembranaceh , albhiîs i pedibus auticis longioribus. Acarus marginatus. Ilerm. Apterol. p. 76. pi. 6. f. 6. Gamasus marginatus. Lat. Gen. i.p. 148. * Macrochelis marginatus. Lat. Règne anim. 1.4- p- 282 . * Dugès, loc. eit. t. 2. p. 26. Habitesur des fumiers de végétaux ; trouvé par Hermann, sur le corps calleux du cerveau d'un homme. (1) Le gtnre TtmuTijuE Tetranychus a été fondé par M. Léon Dufour, et adopte par M. Dugès dans son travail gé- néral sur les Acariens. Cette nouvelle division générique dilï"ère en effet beaucoup de celle des Gamases avec lesquels on avait confondu les Télraiiyques. M. r)ui;ès le place dans la famille des TroDil)idiés et y assi(;ne les caractères suivants :n Un suçoir tout semblable à celui des Kapbygnatlies {voyez page 28^;; mais à deux acienles sans soie et qui ont lui peu plu> de longueur; 4h s palpes au.ssi à crochets fort courts et épars , mais eux- mémcseii totalité gros, courts, coiio'tdes, appliqués sur une base tri|iiigulaii'e et formant avec elle une .•.ortc de tête obtuse et bifurquée, des yeux latéro-antérieurs, des hanches insérées de chaque cOlé en deux groupes, un pour les deux antérieures , Etc. Ajoutez : \' Acarus crassipes. Herm. Apter. pi. 3. fig. 6 et 8. pi. 9. fig. R. — Gamasus crassipes. Dugès, loc. cit. t. 2. p. 27. " Vacarus lestudinarius. Herman. op. cit. —Macroche- lis testudinarius. Lalreille. Règn. anim. t. 4- P- 283. — Gamasus testudinarius, Dugès, loc. cit. • Acarus Savignii. Audonin Explie, des planches de M. Savigny. (Egypte. Arachnides, pi. 9. fig. 4.) • Gamasus cossi. Dugès, loc. cit. Pou de la chenille du bois de saule. Lyonnet. ^lém. du mus. t- i8. • Gamasus tetragonus. Dugès, loc. cit. ; pi. 8. fig. 28 — Sa. ' Gamasus gigas, et plusieurs autres espèces nouvelles décrites par M. Dugès. t Genre Dermanysse. Dennanyssus. Dugès. Ce genre nouveau est extrêmement voisin du précédent, dont il se distingue, ainsi que des autres groupes réunis par M. Dugès dans la famille des Gamases (voyez page 284 ) par la mollesse de la peau, la forme aiguë de la lèvre et les mandibules per- forantes. Ce naturaliste y range les espèces suivan- tes, qui sont toutes parasites : 1. Dermanyssus avium. Dugès, Ann. des se, nat. 2= série, t. 2. p. 19. pi. 7 , fig. 1—4. Cette espèce parait être la même que : le Pou de pivoine et le Pou d'une sorte d'émérillon de Lyonnet (Mém. du Muséum, t. i8. pi. 5. fig. ii. et 12); V Acarus gal- lincede Degeer (Mém. pour servir à l'Hist. des Insectes. t. 7. pi. 6. fig. i3); V Acarus hirudinis d'Hermann (Apterol. pi. I. fig. i3); \e Gamasus gallincB et le G. hirudinis lie Latreille (Règne animal, f. 4- P- =8")); et le Smaridc des petits oiseaux de M. Duméril (Dict. des se. nat. t. 49. p. 367. Atlas pi. 52. fig. A. B). 2. Dermanyssus vesperlUionis. Dugès (loc. cit.) p. 22, pi. 7. fig. 3. 3. Dermanyssus convolvtili. Dugès (loc. cit.) p. 2i. 4. Dermanyssus oribati. Dug. (loc. cit.) p. 24. E. OBiBATE. (Oribala.) Souche en bec conique. Mandibules en pinces. Palpes très-courtes, non saillantes. Corps ovale , rétréci en pointe antérieurement ; un pour les deux postérieures; des pattes dont la partieanté- rieure est toujours la plus longue et dont la cuisse ou troisième article offre îles dimensions de beaucoup supérieures k celles des autres articles, terminées enfin par deux crochets fort petits et fort courbés, attachés à un septième article de petites ilimensious et dépassés par quatre soies roides, grosses et pres- que droites, n Le type de ee genre est le Tt:TR*KyQUE ltscer Tetrant/chuf lintearius, Léon Dufour (Annales des Se. nat., 1" série, t. 25. pag. 281, pi. 9, fig. 4 et .5). M. Dugès a fait connaître aussi jilu- sicurs espèces nouvelles (voycj Annales des Se. nat , 2' série, 1. 1, p. »7. ) ACARIDES. 291 peau coriace dure, sur le dos, presque en bouclier. Huit pâlies un peu longues. Os roslro conico ; manilibulis chelatis; palpis brecissimis , non exsertis. Corpus ovaluin, anlicè angusiato- acutiim ; ciite (lorsali coriaceâ , dura , snbcljpciforme. Pedes oclo loiigiusciili. Observatiotîs. LcsOribates, qu'Hermann désigna sous le nom de nolaspes, sont dcsAcarides trùs-pc- tiles. à dos couvcrl d'une peau dure, qui ressemble à une écaille clypéacée, ou. en quelque sorle, à dos élytrcs réunies. Ces Acaridcs so|L errantes, mar- chent lentement, et se trouvent "re les mousses, sur les pierres et sur l'ccorce des arbres. [Dans la méthode de M. Dugès, les Oribates for- ment une famille particulière qui se lie aux Acarés et aux Bdellés par leurs mandibules et leurs seg- meniatioiis, et aux Ganiasés par leurs cuirasses écailleuses (voyez, pour les caractères de celte fa- mille , le tableau page 284 ). E.] ESPÈCES. 1. Oribate géniculé. Oribata geniculata. O. fuscocastanea, nitida, pHosa; femoribus subclava- tis. Acarus geniculatus. Lin. jicaruscorlicalis. Degeer. Ins. 7. p. j3i. pi. 8. f. i. Acarus, n» 11. Geoff. 2. p. 626. Oribata geniculata. Latr. Gen. i. p. 149. Kotapsis clavipes. Htrm. Apt. p. 88. pi. 4. (. 7. * Dugès. Ann. dcssc.nat.a» série, t. 2. p. 46. pi. 8. f. 40— 4a. Habile en Europe, sur les mousses, les pierres, etc. 2. Oribate théléprocte. Oribata theleproclus. O. nigra; dorso clypeato , per circulas concenlricos tirialo. Nolapsis theleproctus. Herm. Apt. p. 91. pi. 7. f. 5. Oribata theleproctus. Lat. Gen. i. p. 149. Oliv. Encyc. n» 6. • Griffîlh. Anim. kingj. Arach. pi. 23, fij. 3. Habile en Europe, entre les mousses. Elc. Ajoutez les aulres espèces iadiquéesparMM. Lalreille et Olivier dans l'Encyclopédie, par Gritfilh, dans sa Iraduclion du Règne animal de Cuvicr, mais surlout VOribates castaneus de Hermann, ilont la struclure a été étudiée avec beaucoup de soin par .M. Dugès. Voy. Ann. des se. cal. 2 série, t. 2. pi. 48. ÉBTTHBÉE. (Erythraeus.) Bouche en bec conique. Mandibules en griffe. Deux palpes allongées, saillantes, subchélifères : leur (0 Le genre Rhtschoiophe Rhyneholophus de M. Dugès prend place dans la famille des Ti-ombidiés cnlre les Telrany- tlius et les Smarides, et a pour car.iclères : palpes grandes, li- bres; lèvre pénicilligère; mandibules ensiformcs, Irès-longues; corps entier ; banches Irès-écarlées; pieds palpeurs (c'est-à- dire rcnllcs i l'eitrémilé); celles de Ja dernière paire les plus dernier article ayant à sa base un appendice mo- bile et digitifornic. Deux yeux sessiles. Corps ovale , non divisé. Huit pattes. Os rostro conico. Mandibulœ nngulatœ. Palpi duo etongati, erserti , subiheliferi : articnlo ultimo appendice mobili digiliformi ad basim instructo. Oculiduo sessiles. Corpus ovalum , indivisum. Pedes octo. Observations. LesÉrythrées avoisinent lesTrom- bidions par leurs rapports ; elles leur ressemblent par les mandibules et les palpes; mais leurs yeux sessiles et leur corps non divisé les en distingiieiit. Ce sont aussi des acarides errantes. [Voici les caractères que M. Dugès assigne à ce genre qui prend place à côté des Trombidions, dans la famille des Trombidiés (page 285) ; palpes grandes, libres et biunguiculées; mandibules ungui- culées; corps entier; hanches contiguës; pieds coureurs (c'est-à-dire unguiculés , allongés et ayant leur dernier article grêle et très-long) ; ceux de der- nière paire les plus longs. E.] ESPÈCES. 1. Erythrée faucheur. Erythrœus phalangioiiles. JE. corpore obscure rubro : fascîâ dorsali flavo-auran* tiâ ; pedibus lotigis ,• posticis duobus longioribus. Mite faucbcur. Degeer. Ins. 7. p. i34. pi. 8. f. 7—8. Trombidium phalangioidei. Herm. Aplerol. p. 33. pi. t. f. 10. HrythrcRus phalangioides. Lat. Gen. i. p. 146. Habite en Europe, cnlre les mousses. Elle court assez vile. M. Dugès a constaté que l'on avait confondu ici deux espèces dislinetes, et il les sépare l'une et l'autre des lirythrées, pour en former un nouveau genre sous le nom de RUynnholophe (i). Il donne à la Mite faucheur de Degeer le nom de Rhyiicholophe Degeer et au Trombidium plialangioides de Hermann le nom de Rhyncliolophe Hermann. (Ann. des se. oat. 2= séfie. t. I. p. 3o.) 2. Erythrée neigeuse. Erythrceus nivosus. E, ruber, depressus ; pilis albis brevissimis sparsint punctulatus. Trombidium quisquitarium. Herm. Apt. p. 32. pi. i.f. 9. Habite par terre, parmi les ordures amassées. Etc. Ajoutez le Trombidium parietinum lïHerm. pi. i. f. 12, etc. [II paraîtrait, d'après les recherchesde M. Dugès, que des trois espèces mentionnées ci-dessus, le Trombidium parietinum de Hermann {Erjllirœus parietinus Latreille) est la seule qui présente les longues. Les larves ont six pattes et dififèrent aussi des adultes parla conformation de la bouche. M Dugès a fait connWlre aus-i deux espèces nouvelles : le Rhï.vcuijloi'he ce-smi. PJu/n- cholophus cincreus. Dug. Ann. des Se. nat. 2= série, t i.pi.3i. pi. I fig. 7 à 12, et le R. robcissast. R, rubescens Dug. op. cit. p. 33. 292 HISTOIRE DES ARACHNIDES. traits caractéristiques de ce genre. Il a aussi fait connaître trois espèces nouvelles appartenant à ce genre: l'ERYTHRÉERiiRcioLEDugès (Ann.des Se. nat. d" série, 1. 1, p. 40); I'Erythrée Isabelle D. (op. cit. p. 'i2),etrERYTHRÉEciRRipÈDED. (op.citp. 43). Enfin il y rapporte égalemen t le Trombidium cornigerum deHermann (Apterol. pi. 2, fig. 9). E.] TROUBiDiON. (Trombidium.) Bouche ayant deux mandibules courtes, plates, terminées par un ongle crochu. Deux palpes sail- lantes, courbées en dessous, munis d'un appendice mobile sous leur sommet. Quatre yeux pédicules : deux sur chaque pédicule. Corps ovale, presque carré , comme divisé en deux par un étranglement au milieu. Huit pattes. Os mandihulis duahus , brevibus , compressis , ungue uncinato terminatis. Palpi duo exserti, in- curvi, appe?idice mobili infrà apicem instructi. Oculi quatuor, pedunculati ; duo utrinque ineodem pedunculo. Corpus ovatum, subquadratum , medio coarcta- tum, in duas partes veluti divisum. Pedes octo. Observ\tio!vs. Les Trombidions sont des Acarides terrestres, vagabondes, fort agiles dans leurs mou- vements, laplupartd'un rouge éclatant, et les moins petites de cette famille. Quoique souvent assez difli- ciles à distinguer des Érythrées, et que leur corps soit sans segment réel , l'étranglement de ce corps le partage transversalement en deux parties : l'une, antérieure, plus élevée et plus ferme; l'autre, pos- térieure, plus molle et moins large, offre un moyen de les reconnaître au premier aspect. Le corps de ces Acarides est velu dans la plupart et un peu dé- primé. Les deux premières paires de pattes sont fort écartées de deux paires postérieures. [Hermann avait fait entrer dans ce genre des espè- ces fort disparates, mais les caractères que Lamarck y assigne en rendent les limites plus naturelles , et se rapprochent beaucoup de ceux employés par M. Dugès. Ce dernier auteur définit ce genre de la manière suivante : Acarus de la famille des Trom- bidiés ayant les palpes grandes et libres, les mandi- bules unguiculées ; la portion antérieure du corps (nommée avant-train par Dugès) , mobile , et por- tant les yeux , la bouche et les deux premières pai- res de pieds; la portion postérieure, beaucoup plus grande, velue et renllée, portant les deux dernières paires de pattes; pieds palpeurs ( c'est-à-dire rciillés à l'extrémité) enfin ceux de la première paire les plus longs. M. Dugès a constaté que, dans le jeune âge, ces Arachnides n'ont que six pattes et sont parasites. K.j ESPÈCES. 1. Trombidion colorant. Trombidium tincton'um. T. ovatum, hirsutitm, rubrum, posticè obiusum; tibîîs anterioribus pattid'toribus, Acarus tinctorius. Lin. Trombidium linclorium. Fab. a. p. 398. Acarus araneoides. Pall. Spicil. Zool. fasc. 9. p. Ifi. t. 3. f. II. Trombidium tinctorium. Lat. Gen. 1. p. i45; " Ejusd. Règne aairu. l. 4- P- 284. Habite en Guinée, etc.; ses poils sont barbus sur les côtés. 2. Trombidion satiné. Trombidium holosericeum. T. subquadrdnm , depressum, coccineum, lomenlosum ,• pitis dorsalibus , papitlaribus, Acarus hofosericeus. Lin. Geoff. 2. p. 624* o" ?■ Trombidium holosericeum. Fab. Syst. 2. p. 398. Lat. Gen- i. p. i45. Heim. Apt. p. ai. pi. i. f. 2. et pi. a. f. i. • Lalr. Kègne anim. t. 4. P- 284. Habite en Europe, dans les jardins, les prés, parmi les herbes, sur les arbres. 11 est commun au printemps. Etc. Ajoutez le Trombidium fuUginosum, Herm. Apt. pi. I . f. 3 ; le Tr. bicolor du même, pi. 2. f. 2; et le Tr. assimile, pi. a. f. 3; le Tr. curiipes, pi. a. f. 4, etc. • Ajoutez aussi le Trombidium elongatum. Dugès. Ann. des se. nat. a*^ série, t. i. p. 39. *Le Tromb- gfabrum. Dugès. loc. cit. • Tr. trimaculatum . Herm. pi. 1. fig. 6. Hahn. t. 2. p. 64. pi. %&. fig. i55. etc. [Le genre Raphigmathe Raphignathus (Dugès) est un démembrement des trombidiées de Hermann, et a été établi d'après une espèce nouvelle, \e Raphi- gnathus ruberrimus D. (Ann. des Se. nat. , 2* sé- rie, 1. 1, p. 22), dont le corps estovale sans division, et terminé en avant par un petit bec conique formé par une lèvre triangulaire et renfermant un double bulbe charnu qui donne insertion à deux acicules légèrement recourbés, garnis chacun d'une soie roidc ; les palpes sont fort grandes, bien renflées ; les deux yeux ne sont pas pédoncules; enfin les han- ches sont conliguës. Dans le jeune âge ces Acarus n'ont que six pattes.] f Genre Mégamère. (Megamerus), Le genre Mégamère de M. Dugès appartient aussi à la famille des Trombidiées et prend place comme le précédent dans la division des Brévitarses. Il pré- sente les caractères suivants : Palpes unguiculées ; mandibules en pinces, longues et libres; corps ré- tréci; hanches distantes; pieds marcheurs; leur cuisse très-grande et leur 7'' article court. Larve hexapode et semblable à l'adulte. Esp. — Megamerus longipes. Dugès. Ann. des Se. nat. 2' série, t, 2. p. 5ii Trombidium longipes. Ileritianii, Apter. ACARIDES. 293 Megamerus înflatui. Dujès. Op. cil. Megamerus ovalus. Dugès. Op. cil. p. 5a. pi. 8. fig. 43. Megamerus celer. Dugès. Op. cit. p. 53. pi. 8. fig. 46; Trombidion celer. Hermann. Apterol. Etc. t Genre Pachygwathe. Pachygnathus. Ce genre est très- voisin du précédent ; il appartient aussi à la division des ïrombidiées Brévitarses, et a également les mandibules en pince, mais s'en distingue par la brièveté des palpes. Voici les carac- tères que M. Dugès y assigne : Palpes coniques à pièces uiiguiculées ; mandibules épaisses, chélifor- nies , corps entier et atténué antérieurement ; han- ches distantes ; pieds marcheurs, ayant leur sixième article le plus long, et le septième le plus court; ceux de la première paire les plus longs et les plus gros. Ce genre ne comprend encore qu'une seule espèce, le Pachtgnathf. velu. Dugès. Ann. des Se. nat. 2= série, t. 2. p. M. pi. 8. fig. 52-54. E.] ANOSTOME. (i^osToiiA.) Les Jcarides aquatiques semblent ne différer des autres Acarides que par le milieu qu'elles habitent; car on ne leur connaît point de caractère général bien tranché qui les en distingue. Elles pourraient donc rentrer, soit dans les genres déjà établis pour celles qui vivent dans l'air, soit dans le voisinage de ces genres, où elles en formeraient de particuliers. Cependant, comment respirent-elles? viennent-elles de temps en temps à la surface de l'eau reprendre de l'air? Il parait que, comme les autres, ces Acarides sont fort nombreuses et très-diversifiées. Muller en a fait connaître une cinquantaine, auxquelles il a donné le nom lïhydrachne ou araignée d'eau ; mais il ne nous a point donné de détails suffisants sur les caractères de leur bouche. Ces Arachnides ont le corps très-mou, en général subglobuleux, elliptique ou ovale, et paraissent toutes errantes dans les eaux. Voici les trois coupes génériques formées parmi elles , par M. Latreille. [Cette division, désignée par Latreille sous le nom de Hydrachnelles (Règne anim. t. 4. p. 289), cor- respond à peu près à la famille des Hydrachnés de M. Dugès. Voy. le tableau page 284.] (i) A'oyez les observations de M. Dujès (loc. cit. p. 196). Il est probable que \'Aclysia Mannerlœimi (..Uulouin , Ann. des DF. LAilARCK, T. Il, niDR&CHNE, (Hydrachaa.) Bouche ou suçoir avancé en bec conique, composé de trois lames étroites réunies, dont les deux laté- rales sont reçues dans l'inférieure. Point de mandi- bules. Deux palpes avancées , arquées, subcylindri- ques, articulées, ayant un appendice mobi.'^ sous le dernier article. Corps mou , globuleux. Huit pattes natatoires. Os vel haustellum in rostrum conicicm porrectum , lamellis tribus angustis coalitis :duabus lateralibus in infiniâ receptis. Mandibules nullœ. Palpi duo porrecti, inftexo-arciiati , subcylindrici , articulati ; appendice mobili infrà articuhim ultimum inserlo. Corpus molle, globitlosum. Pedes octo natatorii. OssERVATroKs. — La bouche des Hydrachnés of- fre un suçoir en bec saillant , et n'a point de man- dibules, car les trois lames du suçoir paraissent plu- tôt le résultat d'une lèvre inférieure modifiée, qui reçoit deux mâchoires qui le sont aussi. Les deux palpes de ces Acarides sont analogues à celles des ErythréesetdesTrombidioiis,etsemblentchélifères. Les Hydrachnés sont fort petites , difficiles à ob- server et à étudier. Il y a lieu de croire que plusieurs de celles de Muller pourront se rapporter à ce genre. [M. Dugès restreint ce genre aux Hydrachnés qui ont le troisième article des palpes le plus long de tous, un bec de la longueur des palpes, et des lames aiguës pour mandibules. Il a étudié avec soin les métamorphoses de ces Acariens , qui, dans l'état de larve , n'ont que six pattes, et vivent librement dans l'eau, puis passent à l'état de larve, et restent pendant ce temps fixés en parasites sur des in- sectes aquatiques, et, après avoir subi leur der- nière métamorphose (sous la peau de la nymphe) muent encore une fois avant que d'arriver à l'état adulte. E.] ESPÈCES. 1. Hydrachne géographique. Hydrachna geogra- phica. H. nigra; maculîs punctisque cocc'meis. JJi/drachna geographica. Mull. p. 59. l. 8. f. 3—5. Latr. Gen. i. p. iSg. cl Hist. nal. etc. 8. p. 33. pi. 67. f. a-3. Trombidium geographicum. Fab. Syst. 2. p. 4o5. ' Hi/drachna geographica. Habn. Arachniden. v. 3. p. 49. lab. 39. fig. 134. Habite dans les eaux douces. Elle est plus grande que les autres. ' Il paraît que l'Arachnide parasite à six pâlies , dont M. Audouin a formé le genre Acli/sia (Mém. de la soc. d'Hist. nat. de Paris, t. i. pi. 5. fig. a. Lat. Règn. anim, de Cuvier. l. 4. p. ago. etc.) est la nymphe de cette es- pèce SHydrachne (i). Se. nat.. i" série, I. j. p. 497} esl la nymphe de quelque autre espèce de ce genre. 19 294 HISTOIRE DES ARACHNIDES. 2. Hydrachne ensanglantée. Hydrachna cruenta. H. anngiùnea ; pedibiis eequaitbus. Hydrachna cruenla. Mull. p. 63. tal>. g. f. i. Lalr. Gcn. i. p. iSg. Trombidiumglobator. Fab. Syst. a. p. 4o3. * Hydrachna ylobula. Dugès. Ann. îles se. nat. 2« série. t. I. pi. 162. pi. II. fiij. /[i — 56. 'Hydrachna chrijsis. De Tliéis. Ann. des sciences nat. ir« série, t. 27. p. 58. pi. i. fig. i. Habite les eaux des fossés, les terrains inondés, * M. Dugès rapporte à celte espèce le Hydrachna gto- bulus de Herm. (Mém. Apterol. p. ^^-^ Habn. Aracli. t. 3. p. 5i. pi. 59. f. 187), mais Habn l'en distingue de ces Arachnides. pl.Sg. fig. 187. ) •}• Ajoutez : Hydrachna miniala. Hahn. op. cit. pi. Sg. fig. i36. ' Hydrachna raripes. Hahn. op. cit. p. Sa. pi. 5g. fig. 1 38. ij.\ïs. (Elais.) Bouche ayant deux mandibules aplaties , termi- nées par un ongle crochu et mobile. Deux palpes al- longées-coniques, subtriarticulées, arquées et poin- tues au sommet. Quatre yeux. Corps arrondi-globuleux. Huit pattes. Os mandibuUs duabus depressis, apice ungtie uncinato mobilique insintctis. Palpi duo elongato- conici, subtriartictilati , apice arcuati, acuti. Oculi quatuor. Corpus rotundato-globosum. Pedes oclo, Observatioivs. Les Élaïs ont les mandibules des Trombidions; mais leurs palpes sont sans appendice sous leur extrémité, cl leur corps, presque globu- leux, n'est point divisé par un étranglement. Comme les autres Acarides, elles ont la tiite, le corselet et l'abdomen confondus , sans distinction d'anneaux. Leur bouche n'offre point de suçoir comme dans les genres hydrachne et limnochare. [Ces Acariens ont une peau molle , des palpes ter- minées par un doigt renflé et épineux, la bouche for- mée d'un trou rond et cilié situé au milieu de la base de la lèvre, des yeux très-rapprochés , des hanches étroites disposées en quatre groupes fort écartés les uns des autres , et dans lesquels la troisième et la quatrième hanches ne se touchent que par leur ex- trémité interne; enûn la vulve consiste en une fente longitudinale à peine bordée et dépourvue des pla- ques crustacées qu'on remarque chez les Diplodon- tes. E.] ESPÈCES. 1. Elaïs étendue. Elais extendens. Hydrachna extendens. Mull. hydr. p. 6a. n» 3i. t. g.f. 4- Oliv. Dict. n« II. Trombidium extendens. Fab. Syst. a. p. 406. Elais extendens . I.at. Ccn, i. p. i58. 'Dugès. Ann. des se. nat. j« série, t. i. p. i56. pi. 10. fig. 24-34. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. Elle est rouge, a le corps glabre, et ses pattes postérieures res- tent étendues pendant la natation. * Suivant M. Dugès, V Hydrachna chryisis de M. de Théis (Ann. des se. nat. t. 27. p. 58. pi. i. fig. i.) parait ap- partenir à ce genre. LIMNOCHARE, (Limnochares.) Bouche à suçoir court , à peine saillant. Point de mandibules. Deux palpes courbées, pointues au som- met , dépourvues d'appendice. Corps ovale, déprimé. Huit pattes; les quatre pos- térieures écartées. Os rosira brevi, vix prominulo. Matidibulœ nullœ. Palpi duo incurvati, apice acuti : appendice nullo. Corpus ovale, depressum. Pedes oclo ; posticis quatuor remotis. OcsERVATioNS. Lcs Limnochaves , ayant la bouche plus imparfaite ou moins avancée en développement que celle des Hydrachnes , semblent rentrer dans le voisinage des Smaris. Ils sont, comme ces derniers, sans mandibules , cl munis de palpes simples ; mais ils sont aquatiques. [M. Dugès définit ce genre de la manière suivante : Acariens de la famille des Hydrachnes (Voyez p . 284), ayant les palpes très-petites, filiformes et terminées par un cinquième article très-petit et unguiforme ; bec cylindrique et grand ; corps mou ; yeux rappro- chés ; hanches cachées sous la peau ; celles des deux paires antérieures plus grandes que les autres; pieds armés de deux griffes terminales très-grandes et ré- Iracliles ; larves terrestres , parasites et ne ressem- blant pas aux adultes. E.] ESPÈCES. 1. Limnochare satiné. Limnochares holosericea, L. corpore ovato, ruijoso. molli ; oculis duobus nîgrjs. Acarus aquaticus . \À\\. Trombidium aquaticum. Fab. Tique rouge satinée .nqiiatiquc. Gcoff. a. p. 6a5. a° S. Limnochares holosericea. Latr. Gen. i. p. iGo. Hydrachna impressa ejusd. Hist. nat., etc., 8. p. 36. pi. 67. f. 4. ' Limnochares aquaticus, Dugès, loc. cit. p. i5g. pi. 11. f. 33-40. Habile en Europe, dans les eaux stagnantes des marais. Il a les pattes courtes, et des points enfoncés sur le corps. 2. Limnochare mollasse. Limnochares flaccida. L. corpore sanytiineo,flaccido,inutabili,pedibuslongis,- posterloribus longioribus. Trombidiuniaquaticum. Hcrm. Apterol. p. 35.pl. i. f. 11. PHALANGIDES. 295 Habite en Eurspe, dans les eaux stagnantas. • M. Dugis regarde celte Arachniile comme ne différant pas spécifiquement de la précédente. t Genre Atace , Àtax. Le nom dV/a.r, primitivement employé par Fa- bricius pour désigner les Acariens auxquels Muller a donné plus tard le nom d'Hydrachncs, a été con- servé par M. Dugès , mais en y donnant une accep- tion plus restreinte. Ce naturaliste range dans le genre Atace, ainsi circonscrit, les Arachnides de la famille des Hydrachnés , ayant le corps ovoïde assez ferme et lisse; la fente génitale bordée de deux pla- ques sur chacune desquelles se montrent trois tu- bercules transparents, lisses, arrondis, assez gros en forme de stemmates ; les hanches antérieures en par- tie contiguës sur la ligne médiane , serrant la lèvre entre elles et formant ainsi ensemble un groupe unique : les deux groupes des hanches postérieures écartés; la quatrième hanche extrêmement large, contiguë à toute la longueur de la troisième ; des palpes dont le quatrième article est fort long , atté- nué , un peu excavé vers le bout pour recevoir le cinquième article dans l'extrême flexion; ce cin- quième article en forme de doigt pointu ; les man- dibules formées d'un corps épais , creux , coupé en bec de plume à son extrémité postérieure, tronqué au bout antérieur, sur lequel s'articule et se fléchit vers le haut un grand et fort crochet ou ongle peu courbé , et fendu ou creusé en canal, pour loger en partie et soutenir cette mandibule ; enfin une lèvre en cuilleron, bifide en avant. M. Dugès rapporte à ce genre les espèces suivantes. Hydrachna hislrionica. Hcrm.Mém. apter. p. 55. pi. 3. fig. a. j4lax hislrionicus. Dujès. Ann. des se. nat. %' série, t. i. p. a46. pi. lo. fig. i3. Hydrachna Als- Irionica. Hahn. Arach. t. a. p. 5o. pi. Sg. fig. i35. Hydrachna runica. Théis. Ann. des se. nat. i" série. t. 27. p. 60. pi. I. fig. 3. Hydrachna lulescens? Herm. Apter. pi. 6. fig. 7. Jlax lulescens, Dugès, loc. cit. t Genre Diplodonte. Diplodontus. Le genre Diplodonte de M. Dugès est très-voisin du précédent et a pour caractères : des mandibules offrant en opposition au crochet mobile une dent aiguë, droite et immobile ; des palpes dont le qua- trième article se termine par une pointe égalant le cinquième en longueur; des hanches peu larges, disposées en quatre groupes séparés et dont les pos- térieurs offrent entre la troisième et la quatrième hanche une demi-divergence en dehors ; enfin une plaque génitale, bivalve, granulée et en forme de cône dont la pointe est dirigée en avant. On trou- vera dans le Mémoire de M. Dugès des détails inté- ressants sur les mœurs et sur les métamorphoses d'une espèce de ce genre : le DirioDoisTE Scapciaire (D. Scapularis, Dug. Ann. des se. nat. 2" série, 1. 1, p. 130, pi. 10, fig. g-I2). Il décrit aussi deux autres espèces nouvelles sous les noms de D, Félipède (Dug. loc. cit., p. 148, pi. 10, fig. 1-4), et de D. Menteur (loc. cit., p. 149). t Genre Arréucre. Arrenunis. M. Dugès range dans ce genre les Hydrachnés dont le mâle a le corps terminé par une sorte de queue; ils ont la bouche située en dessous, formée d'une lèvre petite et paraissant être percée d'un trou rond comme chez les Élaïdes dont ils se distinguent par la brièveté de leurs palpes subchéliformes, par leurs yeux écartés et par plusieurs autres caractères. Le type de ce genre est VJrrenurus viridis. Dugès (Annales, t. 1, p. ISS, pi. 100, fig. 18-23). M. Dugès y rapporte aussi V Hydrachna cuspidator, Muller (op. cit.) ; et V Hydrachna albator du même (op. cit.), dont VHydrachtia testudo de Ferussac (Ann. du Muséum) parait être la femelle. E. LES PHALANGIDES. Bouche munie de mandibules très-apparentes et coudées ou composées de deux ou trois pièces : la dernière étant toujours didactyle ou en pince. Abdomen segmenté. Comme les Acarides, les Phalangidesont le tronc et l'abdomen confondus en une seule masse, et leur tête y est intimement réunie. Mais toutes les Pha- langides ont des mandibules, et ces parties de leur bouche, au lieu d'être sans articulations ou d'une seule pièce comme celles de certaines Acarides, sont coudées ou composées de deux ou trois pièces dont la dernière est toujours didactyle ou en pince. Ces mêmes mandibules sont tantôt saillantes au-devant du tronc, et tantôt ne forment point de saillie. Les Phalangides ont deux palpes filiformes de cintj articles, dont le dernier se termine par un petit on- glet; deux mâchoires formées par un prolongement de l'article inférieur des palpes ; souvent aussi quatre mâchoires de plus, qui sont le produit d'une dila- tation de la hanche des deux premières paires de patles : une lèvro inférieure avec un double pharynx, 19' 296 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Ces Arachnides ont deux yeux distincts ; le corps arrondi ou ovale avec des apparences d'anneaux ou de plis sur l'abdomen, au moins en dessous; leurs organes sexuels placés sous la bouche ; et toujours huit pattes souvent très-longues. La plupart de ces animaux sont agiles, vivent sur les plantes ou au bas des arbres, et quelques-uns se cachent sous les pierres. On les divise de la manière suivante. (i) Mandibules non saillantes. Trogule. (i) Mandibules saillantes. Ciron. Faucheur. TROGULE. (TrOgulUS.) Bouche cachée sous un capuchon en saillie anté- rieurement. Deux mandibules coudées, biarticulées, courtes, chélifères au sommet. Palpes filiformes. Deux yeux presque sessiles, dorsaux, un peu écartés. Corps ovale-elliptique, aplati. Huit pattes. Os sub cucullo anticè prominente texlum. Mari' dibulœ clncB brèves, geniculatœ, biarticulatœ, apice chelatœ. Palpi filiformes. Oculi duo subsessiles, dor- sales, remotiusculi. Corpus ovato-ellipticum, depressuni. Pedes octo. Observations. Le Trogule, type d'un genre établi par M. Latreille et dont on ne connaît encore qu'une espèce, est remarquable par l'extrémité antérieure du corps, qui s'avance sous la foriiie d'un capuchon, et recouvre ou reçoit dans sa cavité les différentes parties de la bouche. Ce capuchon, un peu étroit, s'avance comme un bec obtus ou tronqué. ESPÈCE. 1 , Trogule népiforme. Trogulus nepœformis. Lat. Gen. i. p. i4i. tab. 6. f. i. PAalangium tricarinatum. Lin. Phalangiunt carinatum. Fab. Syst. 2. p. 43ï' Habite le Midi de la France, l'Espagne, sous les pierres. fcxecLE. (Ceeculus.) M. Léon Dufour a établi sous ce nom un genre nouveau qui prend place auprès des Trogules et qui établit le passage entre ces Arachnides et les Acariens. La bouche des Caeculcs est tout à fait in- férieure et placée dans le chaperon comme chez les Trogules: on y voit une lèvre inférieure demi-cir- culaire et deux mandibules qui paraissent être ter- mines» paruii seul crochcl :iuaison n'y a pastrouvé de palpes. H n'y a pas d'yeux distincts. Le corps est ovalaire, déprimé, glabre, et garni en dessus d'une plaque qui représente une sorte de corselet. EnGn les pattes, au nombre de huit, sont uniquement ambulatoires, de longueur médiocre et terminées par un tarse uniarticulé, armé de deux ongles sim- ples : le type de ce genre est le C«cule pieds héris- sés, C. Echinipes, L. Dufour, Ann. des se. nat. 1"= série, t. 2S, p. 296, pi. 9, fig. 1-5. E. «BON. (Siro.) Bouche à découvert. Deux mandibules grêles, biarticulées, saillantes, presque de la longueur du corps, en pince au sommet. Deux palpes très-grêles, saillantes, à cinq articles. Deux yeux écartés, tant6t pédoncules, tantôt sessiles. Corps ovale. Huit pattes. Os detectum. Mandibules duœ graciles, biarticu' latœ, exsertœ, longitudine ferè corporis, apice che- latœ.-Palpi duo gracilUmi, exserti, quinque articu- lati. Oculi duo inter se distantes, modo pedunctilo impositi, modo sessiles. Corpus ovatutii. Pedes octo. Observations. Les Cirons, comme les Trogules, apparliennent sans doute aux Phalangides, puisque leurs mandibules sont biarticulées, néanmoins par la forme de leur corps et par leur petite taille, en général, même par leurs pattes de longueur médio- cre, ils semblent tenir encore aux Acarides. Les mandibules et les palpes très-longues des Cirons les distinguent facilement des Trogules. Ils ont deux mâchoires étroites. ESPÈCES. 1. Ciron rougeâtre. Siro rubens. S. pallîdè ruber ; pedibus ditutioribus breviuscuth. Sirorubens, Latr. Gen. i.p. i43. tab, 6. f. a. EJusd. Hist. nat., etc., vol. 7. p. 839. ' Ejusd. Règ. anim. t. 4. p. aSa. Habite en France, au pied des arbres, eotre les moussei. 2. Ciron crassipède. Siro crassipes. S. caslaneus ; pedibus secundi paris crassioribus. j4carus crassipes. llijrm. Apterol. p. 8o.pl. 3. f. 6 et pi. g. fig. q. *Griffith. .4nim. Kingd. aracli. pi. 2.5. fig. 5. Habite en Europe, entre les mousses. 5. Ciron testudinaire. Siro lestudinarius. S. castaneus , depressus ; pedibus primi paris longissi- mity Acarus lestudinarius. Hcrm. apter. p. 80. pi. 9. f. i. * Cnmaîiij/ef/urfinariM/. Dujès. Ann.desSc.nal. a'séri» t. a. p. 57. Habite en Allemagne, sous lelichen d'Islande. PHALANGIDES. 297 FADCBEDB. (Plialaiigiuui.) Deux mandibules grêles, coudées, saillantes, plus courtes que le corps, en pince au sommet. Deux pal- pes filiformes, simples, de cinq articles : le dernier en crochet. Plusieurs paires de mâchoires. Deux yeux posés sur un tubercule commun. Corps suborbiculaire, à tête, corseJet et abdomen réunis, à peine distincts. Huit pattes grêles et fort longues. Mandibules duœ graciles, fractœ, exsertœ, cor- pore breriores, apice chelatœ. Palpi duo filiformes, sitnptices, guingue articulati : articulo ultiino un- cinato. Maxillis pluribus paribus. Oculi duo dorsa- les tuberculo cotnmuni impositi. Corpus suborbiculare : capite thorace abdomine- que coadunatis, vix distinctis, Pedes octo graciles, prœlongi. OssERVATroNS. Par leur aspect, les Faucheurs rap- pellent ridée des Araignées , et en ont toujours été rapprochés; mais on les en distingue facilement, d'abord par leur corps subglobuleux ou orbiculaire, et parce que leur corselet n'est point séparé de l'ab- domen d'une manière distincte. Ils n'ont d'ailleurs que deux yeux qui sont fort rapprochés et élevés sur un tubercule qui semble dorsal. Leurs pattes, longues et grêles, donnent encore des signes d'irri- tabilité quelque temps après qu'on les a arrachées. Ils ont, en général, leurs tarses grêles et multiarti- culés. Les faucheurs ne filent point, vivent de proie, et se rencontrent par terre, sur les plantes et sur les murs. [Le genre Phalangium a été beaucoup subdivisé par les Entomologistes modernes ; Kirby n'y a con- servé que les espèces dont les palpes sont filiformes et sans épines, les pattes rapprochées et à hanches semblables et contiguës à leur naissance, le corps ovoïde ou orbiculaire, et l'abdomen lisse. Cette ré- forme a été adoptée par Latreille et par Perty, qui a publié, dans l'ouvrage de Spix et Martius sur le Brésil, un travail considérable sur les Phalangidcs. E.] ESPÈCES. 1. Faucheur des murailles. Phalangium opilio. Fh.corpore ovato, gnseo ruj'escente , suhtùs albo ; lu- berculo oculi fera spinutis coronato, Thalangîum cornutum. Lin. Fah. Syst. a. p. 430- (mas.) J'hatangium opilio. Lin. Fab. Syst. 2. p. 429- {femina.) P/talmigium opilio. Lat. Gen. 1. p. 137. Le faucheur. GeofF. 3. p. 627. pi. 20. f. 6. n» 0. mas , p. femina. 'Latreille. Biographie des faucheurs, p. 877. — Règne anim. de Cuvier. t. 4- P- 281. • Phal. cornutum. Hermann. Mem. apterol. p. 98. pI. 7. fig. O. P. Q. et pi. 9. f. Kj Fh.parietinum (fem.) ji. 102. pi. 8. f. 6. U. Trtviranus. Vermischle schriften B. 1. I. i. f. i-5. •Pcrly. Uelectus animalium arliculalorum qua; iniliuere pcr Brasiliam collegerunt Spix et Martius. p. ao3. Habile en Europe. Fort commun. â. Faucheur rond. Phalangium rotundum. Ph. corpore orbiculalo-ovali, suprà rufescente, tubef- culo oculifero lœvi. Phalangium rotundum. Lat. Gen. 1. p. iSg, Phalangium ru fum. Herm. Aplérol. p. 109. pi. 8. f. i. • Perly. pi. 3o3. Habite en France, dans les bois, les lieux couverts. 3. Faucheur à quatre dents. Phalangium quadri- dentatum. Ph. corpore ovali, depresso, obscure cinereo ; tuberculO oculifero, basi tantùm spinoso. Phalangium quadridentatum. Fab. Suppl. p. agS. Phalangium quadridentatum. Lat. Gen. i. p. i4o. ■ Herb. .3" part. p. i-3. ' Léon Dufour. Ann. des Se. nat. t. aa. p. 388. • Perty. op. cit. p. 402. Habite en France, sous les pierres. Etc. • Ajoutczplusicursespècesdécrites et figurées par Herbst, par M. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte (Arach. pi. 9.) par Léon Dufour, dans les Annales des Sciences naturelles (l'^sér., t. aa,),etpar GrifRthdans sa traduction anglaisedu Règne animalde Cuvier. [ Plusieurs genres nouveaux ont été établis aux dépens des Arachnides qui, dans la classification de Lamarck , rentreraient dans la division des Faucheurs ; tels sont les groupes suivants. t Genre Gonoiepte. Gonoleptis. Le genre Gonoiepte, établi par Kirby, comprend les Phalangides dont les palpes sont épineuses, les pattes postérieures éloignées des autres, et à han- ches grandes soudées entre elles, et tantôt épineu- ses, tantôt mutiques, le céphalothorax triangulaire et épineux en arrière, et enfin l'abdomen caché en entier. Le type de celte division est le : Esp. Gonoleptis horridus. Kirby. Trans. of the Linn. soc, London. vol. la. p. 4^2. pi. 22. fig. t6. Ajoutez G. aculeatus. Kirby. loe. cit. G. spinipes. Gray ap. Griffiih. Anim. Kingd. Arach. pi. 20, fig. li Perty. p. 2o5. pi. 39. fig. 12. G. armatus. Perty. loc. cit. pi. Sg. fig. i3. G. chilensis. Griffith. Op. cit. pi. ao. fig. 2; Faucheur acanthope. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. pi. 83. fig. 2 et 3. Etc. t Genre GoNioscaE. Goniosoma. Ce genre est caractérisé par des palpes épineuses et beaucoup plus longues que chez les précédents; des pattes très-longues et subégales , celles de la der- 298 HISTOIRE DES ARACHNIDES. nière paire éloignées des autres et des hanches mutiques; le céphalothorax est triangulaire ou épi- neux en arrière et sur les côtés ; abdomen caché en entier. Esp. Goniosoma varium. Pcrly. p, 208. pi. G, squalidum. Perty. Etc. • fis;. 4. t Genre Coshète. Cosmetus. Perty range dans ce genre les Phalangides qui ont les palpes mutiques et courtes ; les mandibules re- couvrantes ; les pattes longues , grêles , subégules , celles de la dernière paire écartées des autres, et les hanches mutiques ; enfin le corps subtriangu- laire, un peu convexe, et l'abdomen caché. Esp. Cosmetus pictus. Perty. p. 208. pi. 40. fiç. 5. Etc. f Genre Discosome. Discosoma. Cette division générique , établie par le même auteur, comprend les Phalangides dont les palpes sont courtes et mutiques comme dans le genre pré- cédent, et ceux dont les pattes sont assez longues, égales et à hanches mutiques, le céphalothorax avec orbiculaire et mutique. t,sf, Discosoma cincta. Perty. p. 309. pi. 40. fig. 6. f Genre Ostractdie, Ostmcidium, Le genre Osiracidium de Perty se compose des Phalangides qui ont les palpes épineuses ; le cépha- lothorax déprimé, clypéiforme , rétréci en avant , tronqué et mutique en arrière; l'abdomen caché en entier parle céphalothorax; les pattes assez courtes, celles de la dernière paire éloignées des autres, et les hanches renflées et épineuses. Esp. Osiracidium f'uscum. Perty. p. 206. pi. 40. fig. i. O. succineum. Ejusd. p. 202. t Genre Ecsarce. Eusarcus. Les Eusarces du même auteur sont des Phalangi- des dont les palpes sont épineuses comme chez les précédents, mais dont le corps est subovale, con- vexe et épais ; l'abdomen en partie caché par le céphalothorax, et épineux ou tuberculeux en ar- rière ; enfin dont les pattes sont inégales , les pos- térieures éloignée? des autres, et les hanches muti- ques. Esp. Eusarcus grandis. Perty. op. cit. p, 206. pi. 40. fig. ». Eusarcus pumilio. Perty. p. 2o3. f Genre Stygne. Stygnus. Enfin le genre Stygnus du même offre les carac- tères suivants: palpes épineuses, mandibules grandes et épaisses, pattes inégales, les postérieures éloi- gnées des autres, et les hanches renflées vers le bout et légèrement épineuses ; céphalothorax épi- neux en arrière, abdomen en majeure partie caché par le céphalothorax. Esp. Slygnus armatus. Perty. p. 207. pi. 40. fijj. 3. E.] LES PTCNOGONIDES. Corps allongé, partagé en quatre segments distincts. Huit pattes pour la locomotion dans les deux sexes ; en outre, dans les femelles, deux fausses pattes pour porteries œufs. Quatre feux lisses, situés sur un tubercule. Les Pycnogonides forment, parmi les Arachnides exantennées trachéales, une petite l'amille très-singu- lière, qui tien t d'une part aux Faucheurs avec lesquels Linné l'avait réunie, et de l'autre, qui semble se rapprocher, par ses rapports, de certains Crustacés, tels que les Cyames et les Chevroles. EfTeelivement, au lieu d'être intermédiaires entre les Faucheurs et les Faux Scorpions, les Pycnogonides nous parais- sent présenter un rameau latéral, avoisinant les Faucheurs, et qui se dirige vers les Crustacés qui viennent d'être cités; mais il ne s'ensuit pas que ce soit de ce rameau que les Crustacés tirent leur ori- gine. Ces singulières Arachnides vivent dans la mer. Leur corps est allongé, linéaire, divisé en quatre segments distincts, dont le premier, qui tient lieu de tête, se termine par une bouche tubulaire avancée, ayant au moins des palpes et souventaussi des man- dibules. Ce premier segment ofTre sur le dos un tubercule portant, de chaque côté, deux yeux lis- ses. Le dernier segment du corps est petit, et se termine en cylindre percé d'un' petit trou à son extrémité. Comme ces animaux n'olTrent point de stigmates particuliers, c'est probablement par l'ex- trémité postérieure du corps (1) qu'ils respirent. (1) Ou plutôt par la peau. PïtNOGONIDES. 299 [ Les Pycnogonidcs nous paraissent avoir plus d'analogie avec les Crustacés qu'avec les Arach- nides, et nous croyons que c'est dans la classe for- mée parles premiers, qu'il faudrait les ranger. C'est aussi l'opinion de M. Walckenaer, qui a décrit avec soin la structure extérieure de quelques-uns de CCS animaux ( Voyez ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres, première partie), et nous avons signale une particularité remarquable dans la con- formation de leur tube digestif (Voyez le Règne animal de Cuvier, t. 4. p. 277, note). E.] Les Pycnogonides se trouvent parmi les plantes marines, quelquefois sous les pierres près des ri- vages, quelquefois aussi sur des cétacés. On n'en connaît encore que les trois genres suivants. NimpHon, (Nymphum.) Bouche ayant un tube avancé, cylindracé-coui- que, tronqué, à ouverture triangulaire. Deux man- dibules biarticulées , terminées en pince. Deux palpes à cinq articles. Quatre yeux. Corps étroit, linéaire, divisé en quatre segments. Huit pattes très-longues dans les mâles ; dix pattes dans les femelles, dont deux fausses et ovifères. Os ttibo porrecto, cylindraceo-conico , truncato ; aperturâ triangulari. Mandibulœ duœ biaiUcu- latœ, apice clielatœ. Palpi duo,quinquearticulati, Oculi quatuor. Corpus angustum, lineare, segmentis quatuor divisum. Pedes longissimi : octo in ma sentis, de- cem in feminis, quorum duo spurii, oviferi. Observations. Quelque singulière que soit la forme des Nyviphons, ce sont de véritables Arach- nides, ayant de l'analogie avec les Faucheurs, ce qu'indiquent leurs yeux lisses, posés sur un tuber- cule commun. Comme ces animaux ont des pattes très-longues et sont aquatiques, leurs mouvements ne peuvent être que fort lents. ESPÈCE. 1. Nymphon grossipède. Nymphum grossipes. N. corpore glabro; pedibus longissimis. Phalangium grossipes. Lin, Nymphum grossipes. Fab. Syst. ent. 4- P- 4i7' Pycnogonum grossipes. Mull. Zool. dan. lab. 1 19. f. S-g. Olh. Fab. Fauna groenl. p. 229. • Nymphon grossipède. Lat. Hist. nat. , etc. , 7. p. 333. pl.65.f. a. (i) C'est dans le volume du Zoological mlscellany que Leach a publié ces deux espèces de Pyonogonides; son genre Am- mothea diffère de celui des Nymphons, en ce que les appen- * Nymphon grossipes, Savigny. Mc'm. sur les animaux sans vertèbres, première partie, p. 55. pi. 5. fig. 3. •Sabine. Append. du voyage du cap Parry. p. 47. Habite la mer de IV'orwcgc (et nos côtes). Observ. Le nymphum gracite. Leach. Arach. cephalost., pi. aS. (* Zool. miscel. t. 1. pi. 19 fig. i. Latreille. Encyclop. pi. 337. fig. 5. Griffilli. Anim. kingd. Arach. pi. ai. fig. 4) eison Ammolhea caroUniensis, ibid. ("Zool. miscel., t. I. pi. i3. Lat. Encyclop. pi. 35i, fîg. 5) paraissent être deux espèces de notre genre (1). PHOXiCBUE. (Phoxichilus.) Bouche ayant un tube avancé , subconique, et à deux mandibules , soit en griffe, soit didactyles. Point de palpes. Quatre yeux lisses. Corps sublincaire, divisé en quatre segments. Huit pattes très-longues dans les deux sexes. Dans les femelles deux petites pattes de plus, repliées en dessous. Os ttibo porrecto, subconico, mandibulisque dua busvel uniungulatis, vel chelatis, Palpinulli, Oculi quatuor simplices. Corpus sublineare, segmentis quatuor divisum, Pedes octo longissimi in utroque sexu ; duo prœ- tereà parvuti spurii subtùs in/lexi in feminis. Observattous. Les Phojcichiles ne paraissent dif- férer des Nymphons que parce qu'ils n'ont point de palpes. Us ont aussi leurs pattes locomotrices fort longues; mais dans les espèces observées, ces pattes sont hérissées de poils ou de spinules. Dans une espèce, peut-être ce qu'on nomme des mandibules ne sont que des palpes ; dans ce cas, les phoxichiles offriraient, soit des palpes sans mandibules, soit des mandibules sans palpes, et leur genre serait tou- jours distinct. ESPÈCES. 1 . Phoxichile spinipède. Phoxichilus spinipes. Ph. corpore gtabro ; mandibuUsbïarlïcutatis, chetiferis; pedibus longissimis, spinosis. Pycnogonum spinipes, Oth. Fab. Fauna groenl. p. a3a : Phalangium aculeatum. Montagu. Act. soc. Linn. 9. p. 100. tab. 5.f. 8. An nymphum hirtum? Fab. Syst. ent. 4-p. 417- • Sabine, op. cit. p. 48. Habite la mer de Norwége, près des rivages. Cette espèce parait avoir de véritables mandibules sans palpes. 2. Phoxichile monodactyle. Phoxichilus monodac- tylus. ph. corpore glabro; mandibulis arlicutali» ungulo unico terminatis ; pedibus longis spinosis. dices chclifères, situes de chaque côté de la bouche, sont plus courts que le bec, et ont le premier article très-petit. 300 IIISTOIKE DES ARACHNIDES. Plinlangium spinosum. Mont. Act. soc. Linn. 9. p. 101. lai). 5. f. 7. Habile l'Océan boréal. Les manilibiiles ici ont plus de «leux articles, ne sont point en pince, et semblent palpi- formes. Cène peut élrc un des nymphum de Fabricius, d'après son caractère générique. ' Ajoutez le Vhoxichilus proboscideut. Sabine, op. cil. p. 48. picNOGONON. (Pycnogonum.) Bouche à tube simple, conique, tronqué, avancé; n'ayant ni mandibules, ni palpes distinctes. Quatre yeux lisses, rapprochés. Corps allongé, un peu épais, rétréci postérieure- ment, divisé en quatre segments : le dernier plus allongé. Huit pattes pour la locomotion, à peine plus longues que le corps. Os tubulo simplici, conico, truncato, porrecto ; mandibtUis palpisque nullis distinctis. Oculi qua- tuor simplices congesti. Corpus elongatum, crassiusculum, posticè an~ gustatum, segmentis quatuor dirisum : ultimo Ion- giore. Pcdes octo grcssorii, corpore vi.v longiorcs. Observations. Le Pycnogonon , qu'on a d'abord regardé comme un pou, que Linné ensuite a rangé parmi ses Phalaïujittm, ressemble au cyame par son aspect, et appartient néanmoins aux Pycnogo- nides, parmi lesquelles il constitue un genre très- distinct. ESPÈCE. 1. Pycnogonon des baleines. Pfcnogonum balœ- nariim. 1,M. Gen. I. p. 144. Fah. Ent. syst. 4- p. 4*6* Mull. Zool. dnn. 119. 10 — Xi. femina. Lcach. Aracbn. ceplialos. pi. ï3. Phalangium baiœnarwn. Lin. Habite rOcéan européen, près des eûtes, sous les pierres, et se trouve sur les baleines. LES FAUX SCORPIONS. Le dessus du corps partagé en trois segments, dont l'antérieur est plus grand et en forme de corselet. Abdomen très -distinct et annelé. Deux mandibules en pince. Deux palpes très-grandes, en forme, soit de pattes, soit de bras chélifères. Les Faux Scorpions tiennent autant aux phalan- giiles que les Pycnogonides ; mais ils continuent la série, et semblent, par leurs grandes palpes, annon- cer le voisinage des Pédipalpes dont les Scorpions font partie. Les Arachnides dont il s'agit se distinguent faci- lement des Phalangides, parce qu'elles ont l'abdo- men bien distinct du corselet. Elles n'ont point, comme les Pycnogonides, le corps linéaire, partagé en quatre segments, et deux fausses pattes dans les femelles. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Ces animaux sont terrestres, courent avec agilité , et ont la morsure venimeuse, ou au moins malfai- sante. On n'en connaît que les deux genres suivants. GALÉODE. (Galeodes.) Deux mandibules très-grandes, avancées, droites, terminées par de grandes pinces. Deux palpes lili- formcfs, pédiformes,plus longues que les mandibules, obtuses et sans crochets à leur extrémité. Deux mâ- choires. Lèvre inférieure ou langue slernale un peu saillante entre les mâchoires. Deux yeux sur un tu- bercule du corselet. Corps oblong , mou , velu. Abdomen distinct. Huit pattes : les deux antérieures sans crochets. Mandibulœ duce maximœ, porrectœ, subparallelœ, chelis validissimis terminatœ. Palpi duo filiformes, pediformes , mandibulis longiores , apice obtusi exungulati. Maxilice duce. Labium (lingua sterna- lis. Sav.) inter maxillas subexsertum. Oculi duo thoracis tuberculo impositi. Corpus oblongum, molle, villosum; ahdomine dis- tincto. Pedes octo : duobus anticis apice muticis. Observations. Le genre des Galeodes, établi par Olivier, embrasse des Arachnides fort remarquables par les deux mandibules grandes et épaisses qui s'a- vancent antérieurement, et par leurs palpes, qui resseniblenl à des pattes antérieures. A l'aspect de ces animaux, on leur attribuerait dix pattes, dont les quatre antérieures seraient sans crochets; mais les deux prétendues pattes antérieures sont de véri- tables palpes. La pince qui termine chaque maiidi- bulc est formée de deux doigts cornés, dentés au côté interne. Les pattes de ces animaux sont lon- gues, un peu grêles, et, sauf la première paire, leur tafse est terminé par deux crochels. On observe un stigmate de chaque cùlé du corps, près de la se- conde paire de pattes. Les Galeodes effrayent par leur figure hideuse, et surtout par leur vivacitéà courir ; il est probable que leur morsure est très-venimeuse. On les trouve dans les lieux sablonneux des pays chauds de l'an- cien continent. ESPÈCES. I . Galcode aranéoïde. Galeodes araneoides. G, vitlosus, cinereo-flavescens ; abdomine glabro. Vhalangium araneoides, Pall. Spicil. Zool. fase, 9. p 3^. lab. 3. f. 7— 9. tjalcode ar»ncoïde. Oliv. EncjcI. »• i. FAUX SCORPIONS. 501 Lat. Gcn. i. p. i35. et Hist. nai. eu., vol. 7. p. 3i3. pi. 65. f. I. Solpuga araneoiJea. Fab. Sjsl. eut. siippl. p. jgS. • Hirlist. t. 1. p. 371. fig J. •Anilonin. Dicl. classiq. il'llist. liât. t. 7. p. 118. pi. 67. fig. 5 et 6. • Savigny. Araehn. de l'Egypte, pi. 8. fig. 7. •Hahn. Araelinicles. pi. 73. fig. 164 et 74. fig. i65. ' Soipuija arachnoide .\\A\ck<:aaer . Ins. apt. pi. 26. f. /Ji- Habite le Cap île Bonne-Espérance, el ilans le Levant. On la Jit très-venimeuse. 2. Galéode fatale. Galeotles fatalis. G. chelis horhonlatibusi abdom'ine depresso , viUoso. Solpuga falalis. Fab. Syst. ent. suppl. p. 293. Herbst. Monogr. solp. t I. f. i. Habite au Bengale. 5. Galéotie chélicorne. Galeodes chelicornls. G. chelis verticalibus, cirrhiferis ,• abdomhie ianceolalo, vi/tosissimo. Solpuga chelicornis. Fab. Syst. ent. p. 294. AngaUodes sfiigera ? Oliv. Encyc. n*» 2. Habile l'ile d'Amboine. Ajoutez : * Galeodes dorsalis . Latreille; G. intrépide, Léon Dufour. Ann. des Se. physiq.de Bruxelles, t. 4. p. 370. pi. 69. fig. 17. * Solpuga melamis. Oliv. Voy. dans l'empire ottoman. pi. 42- fig. 5 Savigny. Araehn. de l'Egypte, pi. 8. fig. g. " Galeodes spinipalpis. GrifRlh. Règne anim. Arach. pi. I. fig. 4.Gnérin. leonogr. Arach. pi. 3. fig. 4- Et plusieurs espèces figurées par M. Sa\igny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, par M- Walckenaer dans son Hist. des insectes aptères, p. 27. etc. PINCE. (Cbelifer.) Mandibules courtes, didactyles au sommet. Deux palpes très-longucs,à cinq articles, coudées, en forme de bras, chélifiTes à leur extrémité. Deux mâchoires connivenles. Deux ou quatre yeux placés sur les côtés du corselet. Corps ovale, rétréci en pointe antérieurement, aplati, ayant l'abdûmen annelé. Huit pattes, à tarses terminés par deux crochets. Mandibutte brèves, apicedidaclytce. Palpi duo lon- gissimi, quinque artiiulati, fracli, brachii formes, apice cheliferi. Maxillœ duœ connivenles. Oculi duo mit quatuor thoracis lateribus inserti. Corpus ovalum, anticè angustato-acutum, depres- sum j abdomineannulato. Pedes octo ; tarsis biungu- latis. Observations. Les Pinces sont de petites Arach- (1) C'est probablement le supplément de VEncyctopedia Bri~ iannica que Lamarck a voulu citer ici. Leaib a donné plus tard à la même espèce le nom t\'Ol>isiuin orthodactulum (Zool.Mis- cel. vol. 3. p. 5i. pi. 141. fig, a) et y rapports le Ciieli/er nides que l'on placerait parmi les Pédipalpes, si elles respiraient par des branchies. On les prendrait pour de petits Scorpions sans queue, ayant, comme les Scorpions, deux grands bras avancés, terminés en pince. Ces petites Arachnides courent assez vite, et souvent vont de côté ou à reculons comme les crabes. On les trouve sur les pierres, les écorces d'arbres et dans les maisons, entre les vieux papiers, les vieux meubles où elles se nourrissent d'insectes. [A l'exemple de Hermann, on a divisé ce genre en deux groupes : les Chélifères proprement dits, qui ont le corps déprimé, deux yeux, les tarses d'un seul article, etc.; et les Obisies (06/smwi, Leach) qui ont le corps subcylindrique, quatre yeux, les tarses biarticulés, etc. E.] ESPÈCES. 1. Pince cancroïde. Chelifer cancroides. Cil. llwrace tineà transversâ impressâ biparlito ; àbdo- mine glabro, Phalangium cancroides. Lin. Gcoff. 2. p. 61S. Chelifer. Scorpion araignée. Lat. Gen. i.p. i32. n» l. Pince cancroïde. Lat. Hist. nat.,elc. 7.p. i4i. pi. 61. f. a. Scorpio cancroi'des. Fab. Syst. eut. 2. p. 436. • 06/jifie«ncrof./«.\Valckenaer. Faune Paris, t. 2. p. 252. • Treviranus. op. cit. t. i. pi. 2. fig. 6, 7. • Chelifer cancroides. Duméril. Dict. des Se. nat. Insec. pi. 56. n" 47 ■ • Guérin. Encyclop. t. 10. p. i32. • De Théis. Ann. des Se. nat. t. 27. p. 69. pi. 3. fig. i. • Griffilh. Anim. Kingd. Arach. pi. 35. fig. 2. Habite en Europe, dans les maisons, etc. Espèce com- mune. 2. Pince fasciée. Chelifer fasciatus. Ch. thorace lineâ transversâ subdivisa ; abdomine pilis spatu/alis Iransversè fasciato ; chelis basi lurgidis. Chelifer fasciatus. Lcach. Araehn. cephalost. pi. 23. Scorpio hispidus. Nalur. hist. 5. tab. 5. fig. F. ' Encyclop. brit. Snp. pi 2S. ' Chelifer Geoffroi/. Leach. Zool. mis. t. 3. p. 5o. pi. 142. fig. 1. • Hahn. Arach. t. 2. pi. 60. fig. 139. Habite en Europe. 5. Pince cimicoïde. Chelifer cimicoides. Ch. thorace lineâ transversâ divisa; brachiis mediocri- bus ; chelis ovatis. Scorpio cimicoides. Fab. Syst. ent. 2. p. 436. Herm. Aplérol. pi. 7. f. 9 Chelifer cimicoides. Latr. Gen. i.p. i33. • Guérin. Encyclop. t. 10. p i33. Habite en Europe, sous les pierres, les écorces. Etc. V. VObisium trombidioides. Leach. Arach. cepha- lost. pi. 23. (i) Voyez aussi le Chelifer trombidioides. Lat. Gen i. p. i33. trombidioides de Latreille, ainsi que le Chel. ischnocheles de Herniaïui (Apterol p. 1 18. pi. 6 fig. i4 ). M. de Théis a donné une description détaillée de cette espèce dans les Annales des Sciences Naturelles, t. 27, p. 63. (pi. i, fig. 3.) E. 302 HISTOIRE DES ARACHNIDES. ^ Ajoutez : * Chtlifer Herm. Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 49. pi. i^j. 65.3. * Chelipcr Latreillii. Leach. loc. cit. fij;. 5. * Chetifer Olfersii. Leach. loc. cU. pi. i4a. fig. 2, * Chelifer muscorum, Leach. luc. cit. pi. 142. fig. 4. — De Théis. Ann. des Se. nat. i* série, t. 27. p. 66. pi. i. fis- 4- * Chelifer scorpioides . De Théis. loc. cit. p. ^3. pi. 3. fig. 2. ' Chelifer parasita. Griffith. Aiiim. Kingd. Arach. pi. 25. fis- 1- " Chelifernepoidei. Herm. Apter. p. 116. pi. 5. fig. Q. — De Théis. loc. cit. pi. 3. fig. 3. ' Chelifer ixoides. Hahn. op. cil. p. 53.pl. 60. fig. 140. ORDRE PREMIER. ARACHNIDES EXANTENNEES-BRANCHIA- LES. Point d'antennes. Des poches branchiales pour la respiration. Si.v à huit yeux lisses. Dans les Arachnides de cet ordre, l'organisation a obtenu un avancement bien plus grand encore que dans celle des ordres précédents, et la différence est si grande que l'on pourrait être tenté d'en for- mer une classe. En effet, non -seulement ces animaux respirent par de véritables branchies, et n'offrent plus de trachées sous quelque forme que ce soit(l); mais ils possèdent un système de circulation déjà émincmcmment ébauché, puisqu'on leur observe un cœur allongé, dorsal et contractile, d'où partent, de chaque coté, des vaisseaux divers. Deux à huit ouvertures stigmatiformcs, situées sous le ventre de l'animal, donnent entrée au fluide respiratoire, qui pénètre dans autant de petites po- ches particulières; et comme les parois intérieures de ces poches sont munies de petites lames saillantes et vasculifères, le sang y vient recevoir l'inQuence de la respiration. Ce sont là les branchies de ces Arachnides, et l'on sait que le propre de cet organe respiratoire, partout si diversifié dans sa forme, est de pouvoir s'accommoder à respirer, soit l'eau, soit l'air même. La bouche des Arachnides exantennées^branchia- Ics offre toujours deux mandibules, deux mâchoi- res, deux palpes et une lèvre. Leur tête se confond avec la partie antérienre du tronc, et leurs pattes sont au nombre de huit. (1) Qiiclquefoiî il existe chez ces animaux des trachées en même temps que des poches branchiales. Voyei les Observa- Ces animaux vivent de proie, ont un aspect hi- deux, et leur morsure ou leur piqûre, toujours plus ou moins malfaisante, est, dans certaines espèces, surtout dans les pays chauds, susceptible de pro- duire des accidents graves. On divise cet ordre en deux sections, qui consti- tuent deux familles particulières, savoir : I" Sect. Les Pédipalpesou les Scorpionides. 11= Sect. Les Pileuses ou les Aranéides. PREMIERE SECTION. LES PÉDIPALPES OU SCORPIONIDES. Deux palpes très-grandes , en forme de bras avan- cés, terminées en pince ou en griffe. Abdomen à anneaux distincts, dépourvu de filière. Organes sexuels situés à la base du ventre. Les Pédipalpes ont été aussi nommés Scorpioni- des parce qu'ils comprennent le genre des Scorpions cl qu'ils y tiennent par plusieurs rapports. Ces Arach- nides , fort remarquables par leurs grandes palpes qui s'avancent en forme de bras, paraissent avoi- siner les Aranéides par leurs rapports ; mais elles s'en distinguent toutes, parce que leurs palpes ne |)ortent jamais les organes sexuels mâles, qu'elles ne filent point, qu'elles manquent effectivement de filière; enfin, parce que leur abdomen est dis- tinctement annclé. Comme elles ont plus de quatre yeux, on ne les confondra point avec les Faux Scorpions qui ont, comme elles, des palpes grandes et avancées. Ces Arachnides sont très-suspectes , et l'on a lieu de craindre leur morsure ou leur piqûre. Parmi elles, on distingue les genres Scorpion, ïhélyphone cl Phryné : en voici l'exposition. SCORPION. (Scorpio.) Deux palpes grandes, épaisses, en forme de bras, à dernier article plus épais et en pince. Mandibules courtes, droites et aussi en pince. Mâchoires cour- tes, arrondies. Six ou huit yeux. Corpsoblong.divisé en plusieurs segments, et muni postérieurement d'une queue allongée, noueuse, terminée par un aiguillon arqué. Deux lames pec- linns de M. Dugès consignées dans la nouvelle étlilioD du Règne animal de Cuvicr, Arachnides, pi. 4. E. PEDIPALPES OU SCORPIONIDliS. 503 linées et mobiles, insérées sous le ventre à la base de l'abdomen. Huit stigmates : quatre de chaque côté. Huit pattes. Palpi tluo inagni, crassi, brachia œmulantes : ariicnlo ultimo crassiore, chelato. Mamlihulœ brè- ves,rectœ, chelatœ, Ma.viUœbreres,rotundatœ. Ocitti sex autocto. Corpus oblongum , segmentis pluribus dwisiim, posticè caudatum : caudâ elongatâ , nodosâ, aculeo arcualo terminatâ . Laminœ duce pectinatœ, mobiles, iiifrà basim abdominis insertœ. Sligmata octo : utrin- que quatuor, Pedes octo. Observations. Aucun genre n'est plus remarqua- ble que celui des Scorpions; les espèces qu'il com- prend sont aux autres Arachnides branchiales ce que lesÉcrevisses sont, par leur figure, aux crustacés brachiures. Aussi, de même que les Aranéides ou les Arachnides fileuses rappellent la ûgure des cra- bes, de même les Scorpions rappellent, en quelque sorte, celle des Écrevisses. Néanmoins, les Scor- pions sont des animaux hideux, toujours à craindre, dangereux, surtout dans les climats-très chauds, par la piqûre qu'ils peuvent faire avec raiguillon dont leur queue est armée. En effet, on observe sous l'extrémité de cet aiguillon deux petits trous ser- vant d'issue à une liqueur venimeuse. Les Scorpions ont le corps allongé ; le corselet composé de quelques plaques dont l'antérieure, plus grande, est échanerée antérieurement; l'abdomen annelé; la queue plus longue et plus étroite que l'abdomen. Leurs yeux sont situés de manière qu'il y en a deux ou trois de chaque coté sur le bord an- térieur du corselet, et deux plus gros que les autres, rapprochés et placés sur le milieu du corselet. Les deux peignes, situés près de la naissance du ventre, varient dans le nombre de leurs dents selon les es- pèces (1). Ces animaux sont très carnassiers, saisissent avec leurs serres les cloportes et les insectes qu'ils ren- contrent, les piquent avec l'aguillon de leur queue, et les font passer entre leurs mandibules pour les dévorer. On les trouve à terre, sous les pierres ou d'autres corps et dans l'intérieur des maisons, se cachant sous des meubles et fuyant la lumière. On n'en voit point dans les pays froids de l'Europe, mais seulement dans ses régions australes et en Afri- que, etc. [Ce groupe naturel a été subdivisé par Leach, et plus récemment par MM. Ehrenberg et Hemprick, d'après le nombre des yeux ; ces naturalistes ne con- servent le nom générique de Scorpions qu'aux es- pèces pourvues de six yeux, et donnent le nom de Buthus k ceWes qui en ont huit; les Scorpionides qui ont dix yeux constituent le genre Centranis ; enfin MM. Ehrenberg et Hemprick désignent sous (l) Pour plus de détails sur l'organisalion des Scorpions, voyez les SIcmoires de Tréviranus {^ermischte Schrifien) de M .' Léon Diifoiir (Journal de Physique, 1817.) etc. E. le nom à'Androctonus les espèces portant douze yeux. Ces caractères ne paraissent pas coïncider avec des différences importantes dans l'ensemble de l'organisation, et ne méritent peut-être pas de ser- vir de base pour l'établissement de divisions géné- riques. E.] ESPÈCES. 1. Scorpion d'Afrique. Scorpio afer. S- nigricans ; peclinibus tredecimdenlalU ; manibus sub- cordalîs, scabns,pilosis; ocutis octo. Scorpio afer. Lin. Fab. syst. ent. 2. p. 434- • Roes. Ins. 3. lab. 65. Séba. Mus. i. t. -0. f. 1.4. Latr. Hist. nat., etc., vol. 7. p. iao.pl. 60. f. i. Ejusd. Encyclop. pi. a6a. 6g. i. ' Règne anim. t. 4. P- '70- *'<=• • Griffiih. Anim. Kingd. Arach. pi. i. fig. a. • Guérin. Iconograph. Aracli. pi. 3. fig. 2. ' Bulhus a/'er. Koch. Arachnides (suite de l'ouvrage de Halin.) t. 3. pi. 17. pi. 79- ^S- '75- Habile en Afrique et dans les Grandes Indes. C'est la plus grande des espèces. 2. Scorpion d'Europe. Scorpio europœus. S. fuscus ; peclinibus novem clenlalis ; manibui ungula- tis i ocutis sex. Scorpio europœus. Lin. Fab. syst. 2. p. 435. Latr. Cen. i. p. i3o. • Ejusd. Encyclop. pi. 262. fig. 4. Règne anim. t. 4. p. 270. Herbst. naturg. skorp. lab. 3. f. 1-3. Habile l'Europe australe. , Scorpion jaunâtre. Scorpio occitanus. S. flavescens; peclinibus vigiyili ocio denlibus ; caudâ corpore lonr/iore, tineis elevalis inslruclâ. Scorpio occilanus. \mor. Lai. gen. i. p. i32. Scorpio tuJietanus. Herbst. nat. skorp. t. 3. f. 3. • Scorpio occitanus . L. Dufour. Journ. de physiq. 1817. ■ Leach. Edimb. Encycl. l. 7. p. 4a8. ■ Buthus occitanus. Ejusd. zoul. mis. t. 3. p. 53. pi. i43. Habite l'Europe australe, l'Espagne, la Barbarie. Il n'a que six yeus. . Scorpion à bandes. Scorpio fasciatus. S. abbrevialus ,- dorso fasciis albis fuseisque variegato ; peclinibus octodenlalis ; oculis septem ; caudâgracili, abdornine breviore. Habite aux environsde Cette, en Languedoc. Cette espèce, bien distincte du Scorpion d'Europe, semble avoir des rapports avec le S. maurus de Fabricius. L'animal a trois petits yeux en ligne transverse sur le milieu du corselet , et deux de chaque coté. Son dos présente quatorze bandes transverses, les unes très-brunes, et les autres blanches; celles-ci sont un peu moins larges. Le corps est blanchâtre en dessous ; chaque peigne a huit dents. Etc. Ajoutez : " Scorpio bahiensis. Perty. Delectus.p. aoo. pi. Sg.fîg. 11. ' Buthus patmatus. Hcmpr. et Ehrenb. symbol. physica. Animalia articulata. Arach. pi. i. fig. i. ' Buthus spinifer. Eorumdem. loc. cit. pi. i. fig. a. • Buthus filum. Eorum. loc. cil pi. 3. fig. 3. ' Androclonus quinqueilriatus. Eorumd. loc. cit. pi. i. fig. 5. 30i HISTOIRE DES ARACHNIDES. • Androclonus lunelanus. EorumJ. loc. cit. — S. tune- | tonus? Hcrbst. m. fig. 3. S. occilanus P Audouin , Egypte. Arach. pi. 8. fig. i. 'androclonus macrocenlrus. Hem. et Eliren. loc. cit. pi. I. fig.6. 'Androclonus thebanus.Y.0TnmAem. loc cit. pi. i. fig.4. • Androclonus citrinus. Eorumdem. loc. cil. pi. a. fig. 2. • Androclonus f'unestus. Eorumdem. loc. cit. pi. 2. fig. 3. • A. liosoma. Eorumdem. loc. cit. pi. a. fig. 6. • A. metanophysa. Eorumdem. loe. cit. pi. a. fig. 8. *(A. bicolor. Eorumdem. loc. cit. pi. a. fig. 4. — S. aus- Iralis. Audouin. ap. Savigny. Eg. Arach. pi. 8. fig. 3. • A. scaber. Hemp. et Ehrenb. loc. cit. pi. a. fig. 7. • A. variegalus. Gucrin. Magas. de zool. t. a. cl. VIII. pi. a. [LecomteSternberga découvert récemment dans le terrain houiller des environs de Rodnitz en Bo- hême, des Scorpions fossiles qui diffèrent àquelques égards des espèces actuelles, et qui ont reçu le nom générique de CYCLOPHTBA.i,aiis, à raison de la disposi- tion presque circulaire de leurs yeux, dont le nom- bre est de 12 comme chez les Androctones (Voyez Actes du musée de Bohême, août 183a, et Buckland. Géol. and Minéral, p. 406. pi. 46'). E.] tb£ltpbonc. (ThelyphoDus.) Deux palpes en forme de bras, plus courtes que les pattes, terminées en pince. Mandibules écailleuses, en pince. Deux mâchoires conniventes. Huit yeux. Corps oblong, corselet ovale ; abdomen annelé, terminé postérieurement par une soie articulée, et caudiforrae. Huit pattes. Palpi duo bracMa œnmlantes, pedibus brevio- res, apice chelati. Mandihulœ corneœ, didactylœ. Maxillœ duw conniventes. Oculi octo. Corpus oblongum; thorax ovatus ; abdotnen an- nulatnm posticè setâ caudiformi, articwlaiâ termi- natum. Pedes octo. Observations. Quelques rapports qu'aient les Tlié- lyphones avec les Scorpions, ce sont des Arachnides fort différentes. Elles n'ont point de lames pectinées sous le ventre, point d'aiguillon à l'extrémité de leur fliet caudifornie. Ces animaux semblent former une transition des Scorpions aux Phrynés. Leurs yeux sont disposés en trois paquets ; leurs pattes autérieures sont longues, menues, tentaculaires. [Chez les Thélyphones, les palpes, en forme de bras, ne présentent pas des organes appartenant, par leurs fonctions, à l'appareil de la génération, Les pattes de la première paire sont dépourvues d'ongle, etontle tarse multiarticulé et fdiforme, tau- dis que lesautres sont robustes et terminées par deux fortes épines ayant la forme de griffes; l'abdomen est gros, ovalaire, et porte en dessous, près de sa base, les stigmates qui sont recouverts par une pla- que; enfin les sacs pulmonaires ou branchiaux sont au nombre de quatre ou de huit. E.] ESPÈCE. 1. Thélyphone proscorpion. corpio. Thelyphonus pros- Phalangium caudalum. Lin. Pall. spicil. zool. fasc. 9. p. 3o. tab. 3. f. i-a. Taranlula caudata. Fab. Syst. a. p. 433. Theli/phonus proscorpio.Lat. GeQ. i. p. i3o. Ejusd. Hist. nat., etc., 7, pi. i3a. pi. 60. f. 4- • Ejusd. Encycl. pi. 344 fiff- 3 et pi . 345. fig. i, 7. ■» «^ "• • Thelyphonus caudatus. Ejusd. Aoim. t. 4. P- 267.610. • Griffith . Anim. Kingd. Arach. pi. i . fig- 3. ' Guérin. Iconographie. Arach. pi. 3. fig. 3, • Lucas. Monogr. du genre Thélyphone. Mag. zool. i835. Cl. Vni.pl. 9. fig. 1. Habite aux Indes orientales. Nota. Latreille pense que le Thélyphone des Antilles, que l'on nomme le Vinaigrier à la Martinique, parce qu'il répand une odeur acide, est une espèce particu- lière. Voy. le journal de Physique, juin 1777. • Un jeune entomologiste attaché au Muséum d'histoire naturelle, M. Lucas, -vient de publier de nouvelles ob- servations sur ces Arachnides, et d'augmenter considé- rablement le nombre des espèces. 11 en a décrit 5 sous le nom de Thelyphonus giganleus (Lucas. Monogr. du genre Thélyphone , voy. dans le Magas. de zoolog. de M.Guérin,i335. Cl. 8. pi. 8), de TAe/.ru/îmanui (Lucas, loc. cit. 1)1. 10. fig. 1), de Thel. rufipes (Lucas, loc. cit. pi. 9. fig. 2), de Thel. anguslus (\oc. cit.pl. 10.65.3), et de Thet. Spinimanus (Ejusd. loc. cit. pi. 10. fig. a). E. PHRYNÉ. (Phiynus.) Deux palpes fort longues, épineuses, onguiculées à leur sommet. Mandibules courtes, droites , didac- tyles. Deux mâchoires divergentes. Lèvre inférieure avancée, fourchue au sommet. Huit yeux. Corps oblong, déprimé. Corselet réniforme. Ab- domen presque pédicule. Huit pattes. Les deux an- térieures presque filiformes. Palpi duoprœlongi, spinulosi, apice unguiculali. Mandibulœ brèves, rectœ, didactylœ. MaxiUœ ihtœ divaricatœ. Labium porrecfum, apice furcato. Oculi octo. Corpus oblongum, depressum. Thorax reniformis. Abdomen subpediculatiim. Pedes octo: duobus an- ticis filiformibus. Observations. On sent que les Phrynés avoisinent de très-près les Aranéides. Elles ont, comme ces dernières, l'abdomen bien séparé du corselet et même presque pédicule; enfin elles n'ont plus es palpes chélifères. Néanmoins elles ont encore les mandibules didactyles, et leur abdomen est annele transversalement. Leur défaut de queue et eurs pal- pes les distinguent des Scorpions et des Thélyphones. ARANEIDES. 305 Ces Arachnides ont la tête confondue avec le cor- selet, le corps glabre, les palpes coudées, les yeux disposés en trois paquets ; elles sont probablement très-venimeuses. ESPÈCES. 1. Phryné réniforme. Phrynus reniformis. Ph. palpis sp'moso-tfrratis, corporis longitudine ; pedi- bus anticïs longissimis , fïliform'tbus. Pkalangium réniforme. Lin. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. p. 33. tab. 3. f. 3-4. Tarantuta reniformis. f ah. Syst. a. p. 43». Pkrynus reniformis. Lai. Gen. i.p. lag. •Ejusd. Encyclop. Méth. ins. pi. 344. fig. i. * Griffilh. ADira. Kingd. Aracli. pi. 1. fig. i. * Guérin. Iconogr. Arach. pi. 3. fig. i. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. 2. Phryné lunulée. Phrynus lunatus. Ph. palpiscorporesubtriplo longioribus, apice spinosis ; thorace lunalo. Phalangium lunatum. Pallas. Spicil. zoo!, fasc. 9. p. 35. tab. 3. f. 5-6. — Tarantula lunala. Fab. p. 433. Phrynus lunalus. Latr. Gen. i. p. 128. Ejusd. hist. nat. etc., 7. p. i3fi. pi. 61. f. i. * Ejusd. Encycl. pi. 343- fig. 2. Habite les Indes orientales, et peut-être aussi l'Amérique. Etc. ■J" Ajoutez : ' P/irynus variegalus.VeHy. op. cit. p. aoo.pl. Sg. fig. 10. DEUXIEME SECTION. LES ARANEIDES OU ARACHNIDES PILEU- SES. Palpes simples en forme de petites pattes : celles du mâle portant les organes fécondateurs. Mandibu- les terminées par un crochet mobile. Jbdomen sans anneaux, ayant quatre à six filières à l'a- nus. Les Jranéides, fort nombreuses et diversifiées, constituent la dernière famille de la classe des Arachnides. Elles nous paraissent les plus per- fectionnées de cette classe, les plus éminemment distinctes ; et quoiqu'elles se terminent en cul-de- sac, n'offrant aucune transition à d'autres classes, elles ont un rapport remarquable avec les crusta- cés dans leurs organes sexuels toujours doubles sur les individus, quoique, néanmoins, ceux-ci ne soient munis que d'un seul sexe. Leurs organes respira- (1) Latrcille a montré que l'opinion de notre auteur n'est pas atlmissible, et que c'est à des Arachnides qu'il faut attribuer ces fils. Voyez le Règne animal île Cuvier , 2' édition , t. 4 i p. »i9. E. toires, réduits à un petit nombre de poches bran- chiales [deux seulement] montrent en cela un perfec- tionnement qui ne peut être le propre de ceux qui sont plus nombreux. Ces Arachnides sont distinguées des Scorpioni- des ou pédipalpes, parce qu'elles n'ont ni palpes ni mandibules chélifèies ; que leurs palpes, quoique saillantes, sont plus courtes que les pattes, et qu'elles sont filiformes, ressemblant à deux petites pattes antérieures; que leurs mandibules sont terminées chacune par un crochet mobile que l'animal replie, soit transversalement sur le bord antérieur et souvent denté de la mandibule, soit au-dessous ; enfin, parce que, sous l'extrémité supérieure de ce crochet, on aperçoitune petileouverturepour la sortie du venin. Ce qui, en outre, caractérise singulièrement les Arachnides, c'est d'avoir, près de l'anus en dessous, quatre à six mamelons qui sont autant de filières par où l'animal fait sortir des fils d'une ténuité ex- traordinaire, et qui lui servent, soit à envelopper ses œufs, soit à tapisser sa demeure, soit à former des toiles pour tendre des pièges aux insectes, et souvent pour se suspendre. Les Aranéïdes ont le corps divisé en deux parties: î" en tronc ou corselet qui est inarticulé, porte six à huit yeux lisses et avec lequel la tète est confon- due ; 2" en un abdomen fixé à la partie postérieure du tronc par un petit pédicule. Cet abdomen est, en général, mou, tandis que le tronc est plus ferme et presque crustacé ; il est ordinairement sans anneaux, ou n'offre que des plis. La disposition des yeux, se- lon les races, varie beaucoup et peut servir avanta- geusement pour établir des divisions dans cette fa- mille. On a employé cette considération, ainsi que celle des diverses sortes de toiles que font un grand nombre de ces animaux. Il n'est pas vrai, comme on Ta cru, que ce soit à des Aranéides que soient dues ces masses toujours tombantes de fils très-blancs, nommés vulgairement coton de la Fierge, qu'on aperçoit dans l'atmosphère uniquement dans les beaux jours, oii un ciel très- clair succède à un brouillard. J'en ai établi les preu- ves, dans mes ouvrages, par des observations et des faits qui ne peuvent laisser de doute à cet égard (1). Nous avons dit que les organes sexuels étaient doubles dans chaque sexe. Effectivement, ceux du mâle sont situés à l'extrémité des palpes, y forment un boulon ou un renflement en massue, etsontren- fermés dans une cavité du dernier article de chaque palpe (â). Ceux de la femelle sont pareillement dou- fj) Les palpes remplissent un rôle très-imporlantdansia fé- condation; mais c'est dans l'abdomen que se trouvent les or- ganes sécréteurs et éjaculateurs des liquides spermaliques; les palpes paraissent servir à exciter les organes femelles et à y m HISTOIRE DES ARACHNIDES. blés, mais rapprochés; ils sont placés près de la base du ventre, entre les organes respiratoires, et y offrent, pour ouverture au dehors, deux conduits tu- buleux, cachés dans une fente transverse. Quant aux organes respiratoires des Aranéides, ils consistent en deux poches branchiales situées de chaque côté près de la base du ventre, et dans les- quelles sont de petites lames en saillie et adhéren- tes aux parois de ces poches (1). Leur ouverture forme en dessous deux stigmates recouverts, la membrane qui les recouvre laissant une fente transverse pour le passage de l'air. Ces poches ne peuvent être considérées comme des poumons : leur caractère ne le permet pas. Elles so^it analogues à la poche unique et respiratoire de certains mollus- ques trachélipodes qui ne respif ent que l'eau. Les Aranéides sont toutes très-carnassières, su- cent avec leur bouche et à l'aide de leurs mâchoires, les insectes qu'elles peuvent saisir, les retiennent et les tuent avec les crochets de leurs mandibules. Elles sont presque toutes terrestres, courent, la plupart avec agilité, ont une physionomie repous- sante, et sont plus ou moins venimeuses. Comme cette famille est extrêmement nombreuse en races diverses, qu'elle offre des caractères assez multi- pliés et de différents ordres, on a beaucoup varié dans la manière d'y former des divisions. On n'en formait d'abord qu'un seul genre sous le nom d'a- raignée, et tout le monde effectivement reconnait et désigne ces animaux sous cette dénomination ; mais, maintenant, ou les partage en un graod nom- bre de genres différents. Pour cet objet, il faut con- sulter les intéressants ouvrages de MM. Waickenaer et Latreille. Quoique profitant toujours des obser- vations de M. Latreille, et de la méthode très-natu- relle qu'il a établie en dernier lieu, je ne partage- rai, néanmoins, les Aranéides qu'en quatre genres, et les diviserai de la manière suivante. [Depuis la publication de cet ouvrage, les Arach- nides ont été le sujet d'un grand nombre de tra- vaux importants ; l'organisation intérieure de ces animaux aété étudiée par M. Tréviranus,Dugès, etc., leur développement par M. Hérold, et leur histoire zoologique par Leach, Hahn, M. Savigny, M. Léon Dufour, M. Pcrty et plusieurs autres naturalistes ; enfm, M. Walckcnaer, à qui l'on devait déjà tant de recherches sur ce sujet, vient de publier le premier volume d'un traité général sur les Arachnides, auquel nous renverrons le lecteur pour les détails inli-oiliiirc la liqueur fécondante que ces appendices recueillent sous l'alidomen api-fcs son éjaculation. Voyez à cet cf;ai-d les observations de Treviranns(Vermischte Scliriften), de M. Walc- kcnaer (Histoire îles Insectes aptires , tome i) , rt surtout de que la nature de l'ouvrage de Lamarck ne nous per- met pas d'indiquer ici. E.] DIVISION DES ARÀRÉIDES. (i) Mandibules ayant leur crochet replié en travers sur le bord supérieur interne. Filières, soit formant toutes peu de saillie, soit saillantes au nombre de quatre. Araignée. (2) Mandibules ayantleur crochet fléchi en bas ou en dessous. Deux filières plus grandes et plus lonjuesque les autres : celles-ci très-petites. (a) Palpes insérées à la base des mâchoires, sur une dilata- tion extérieure et inférieure de ces parties. Atype. (b) Palpes insérées à l'extrémité des mâchoires. Mygale. Aviculaire. ARAIGNÉE. (Aranea. ) Deux palpes saillantes, pédiformes, filiformes, ar- ticulées, arquées, terminées en massueouparun bou- ton, dans les mâles. Mandibules horizontales, ayant à leur sommet externe un ongle ou crochet mobile, subulé ; replié transversalement sur le bord interne. Deux mâchoires ; une lèvre inférieure. Six ou huit yeux simples, diversement disposés sur le corselet. Corps ovale, partagé en deux parties. Abdomen subpédiculé. Quatre ou six mamelons à l'anus. Huit pattes onguiculées. Palpi duo exserti, pédiformes, filiformes, articu- lati, arcuati, in masculis clavâ aut capitula ternii- nati. Mandibulœ horizontales; apice cxterno un- gulo mohili, subulato, supra marginem internam transversim flexo. Maxillce duœ. Oculi sex vel oclo simplices suprà thoracem varié dispositi. Corpus ovatum , bipartitum : abdomine subpedi- culato. Anuspapillis quatuor aut sex textoriis. Pe- des octo unguiculati. Observations. Ce genre, comprenant la presque totalité des Aranéides, semble devoir être divisé en plusieurs autres, comme l'ont fait Lralrcille et M. Walckcnaer. Néanmoins, Wlraignée, de quelque . Dugès (Annales des Sciences naturelles, ■>' série, t. 6). E. (1) Voyei pour la disposition de ces organes les|ilanihes.ina- miqucs de M. Uugès, publiées dans la troisième édition du lomiqucs lie m. ungés, pu Règni' animal de Cuvier. ARANEIDES. 307 espèce qu'elle soit, est si généralement connue sous celte dénomination, et presque toutes les espèces se rapprochent tellement par leur forme générale, que j"ai cru, pour opérer moins de changement dans la nomenclature, devoir conserver le nom d'Arai- gnée à toutes les Aranéidcs dont l'onglet des man- dibules se replie en travers sur le bord interne de ces mandibules (1). Les Araignées sont des animaux très-communs, très-répandus, très-multipliés et diversifiés dans leurs espèces; et la plupart Tort remarquables par leurs travaux , leurs habitudes , ainsi que par les manœuvres particulières dont ils l'ont usage. Comme toutes les autres Aranéides, ces animaux ont la tète confondue avec le corselet, en sorte que leur corps n'offre que deux parties distinctes ; savoir : un corselet sans division, et postérieurement un abdomen qui s'y attache par un pédicule court. Le corselet est presque toujours dur ou ferme, rare- mentdéprinié. Il porte les yeux, et c'est à sa partie inférieure (en dessous) que s'attachent les huit pat- tes de l'animal. L'abdomen est plus ordinairement mou, sans segments distincts : il contient presque tous les viscères. On sait que les yeux des Araignées sont simples, séparés, presque toujours au nombre de huit, rare- ment de six, et qu'ils varient beaucoup dans leur disposition selon les espèces. On a choisi la consi- dération de la disposition des yeux, pour diviser le genre, et faciliter l'étude des espèces. Olivier, à cet égard, a perfectionné la division de Degeer, et a partagé le genre des Araignées en huit sections ou familles. Ici, nous suivrons les six divisions ou tribus de Latreille, comme plus simples encore et naturelles. Les mâles des Araignées sont très-faciles à distin- guer des femelles : 1» parce que leur abdomen est beaucoup plus petit, et qu'il l'est même quelque- fois plus que le corselet ; ii" parce que le dernier article de leurs palpes est renflé en massue ou en bouton, et qu'il contient les organes de la féconda- tion (2). Ainsi, les femelles ayant leur double partie sexuelle située sous l'abdomen près de sa base, et les mâles ayant la leur à l'extrémité de leurs palpes, l'accouplement de ces animaux ne consiste qu'en plusieurs contacts alternatifs de chacune des palpes du mâle contre la partie du sexe de la femelle, qui est alors dilatée. Les filières des Araignées sont à l'extrémité de l'abdomen, près de l'anus. Elles consistent en qua- tre ou six mamelons percés de petits trous par où elles rendent la liqueur singulièrequi, en se séchant, constitue le lil avec lequel les unes forment leur loile ou se suspendent, les autres tapissent leur re- traite, et toutes enveloppent leurs œufs. Comme les autres Aranéides, toutes sont effectivement des fl- leuses ; mais toutes ne forment point de toiles pour tendre des pièges. Les Araignées sont carnassières, très-voraces, dé- ( I ) CeHe classificalioD n'est adoptée par aucun entomologiste; et en effet, les Arauhnides réunies ici diffèrent trop entre elles, tant par leur organisation que par leurs mœurs, pour devoir être réunies dans un même genre. E. (î) Voyez la note 2 de la page SoS. vorent ou sucent les insectes qu'elles peuvent saisir, les autres Arachnides plus faibles qu'elles, et même les individus de leur espèce, lorsqu'elles en trou- vent l'occasion. Elles ont la faculté de repousser les pattes qu'on leur a arrachées ou qu'elles ont per- dues par accident. Dans la citation du petit nombre d'espèces que les bornes de cet ouvrage mo permettent, j'indique- rai les principales divisions que l'on doit faire dans ce genre , ainsi que leurs caractères généraux. Quant aux dernières coupes formées parmi les Araignées, et présentées comme genre, ces coupes ne me paraissent pas offrir, dans les caractères qui leur sont assignés, des différences partout compa- ratives et suffisantes pour les limiter avec précision, je me contente de les indiquer par leur nom, et ici je renvoie aux ouvrages de Latreille, où l'on en trou- vera les détails. Voici le tableau des principales divi- sions qui partagent ce genre. DIVISION DES AEAIGHÉES EN SIX TRIBUS. §. Araignées sédentaires. Les yeux rapprochés dans la largeur de Centrémité antérieure du cor- selet, soit au nombre de six, soit au nombre de huit , et dont quatre ou deux au milieu , et deux ou trois de chaque côté. Elles font des toiles, ou jettent au moins quelques fils pour surprendre leur proie, et se tiennent immobiles dans leur piège ou auprès. I" Tribu. Araignées tapissières (les tubitèles. Lat.). Elles font des toiles serrées, soit tubulaires , soit en nasse ou en trémie. Quatre filières saillantes, en faisceau. La plupart sont nocturnes. 11'= Tribu. Araignées filandières (les inequitèles. Lat.). Elles font des toiles à réseau irrégulier, à fils, se croisant en tout sens et sur plusieurs plans. Filières peu sail- lantes, convergentes et en rosettes. III" Tribu. Araignées tendeuses (les orbitèles. Lat.). Elles font des toiles à réseau régulier, composées de cer- cles concentriques, coupés par des rayons parlant du centre où l'animal se tient le plus souvent. Filières comme dans les filandières. Pattes grêles. IV^ Tribu. Araignées crabes (les latérigrades. Lat.). Elles ne font point de toiles, jettent seulement quelques fils pour arrêter leur proie, et se tiennent tranquilles en l'attendant. Les quatre pattes antérieures toujours plus longues que les autres. §§ Araignées vagabondes. Les yetix , toujours au nombre de huit, s'étendant presque autant , ou plus, dans le sens de la longueur du corselet que dans celui de sa largeur. Elles ne font point de toiles, courent ou sautent après leur proie, et ne tendent point de piège fixe. 308 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Y' Tribd. Araignées loups (les citigmdes. Lat.). Elles attrapent leur proie à la course, et ne sautent pres- que poiat. VI^ Tribu. — Araignées sauteuses (les saltigrades, Lat.). Elles courent et sautent sur leur proie, se tenant ou se suspendaDt par un fil. Elles ont souvent les cuisses des deux pattes antérieures plus grandes. ESPÈCES. (araignées sédentaires.) I""^ Tribu. — Les tapissières ou iubitèles, (a) Segestria, Lat. (1) 1. Araignée sénoculée. Jrmiea senoculata, A.tkorace nîgricanti-brunneo ; abdomine ohiongogr'iseo : fasciâ longitudinali è macutis nigricantibus, jéranea senoculata. Lin. Fab. syst. a. p. 426. Degeer. Ins. 7. p. 258. pi. i5. f. 5. Segestria senoculata. Lat. Gen. i. p. 89. * Hahn. Arachnides, pi. i. fig. 2. * Griffîlh. Anini. Kingd. Arachn. pi. i5. fijy. 10. "Walckenaer. Hist. des îns. apt. t. c.p. 268. Habite en Europe, dansles Irous des murailles, etc., dans des tubes de soie. 2. Araignée des caves, Aranea cellaria, A. fusco nigra , obscure cinereo-sericea ; mandibuiis viridibvs ; peclore pedumque origine brunneis . Aranea ftorentina. Ross. Faun. étr. 2. p. i33. t. 9. f, 3. Segestria ceflaria. Lat. Gen. i. p. 88. ' L. Diifour. Ann. des Se. nat. 1" série, t. 2. pi. 10. fi{j. 5. 'Savigny. Araclinides d'Egypte, pi. i, fig. a. * S. perfida. Latreille. Règn. anim. t. i\. p. 2^0; cours d'Entomol. p. 5i5; etc. * Walckenaer. Faune. Fran. aracîi. pi. 10. fig. 5. et Hist. des Ins. apt. t. 1. pi. 267. pi. 6. fig. 3 ct4. * Griffitli. Anim. Kingd. Arachn. pi. i5. fig. i i-i5. * Dugès. Règn. animal de Cuvier, 3» édit. Atl. arach.pl. 4- fig. 4 et pi. 7. fig. 3. (i) Les SÉGESTBiEs sont des Araignées pourvues seulement de six yeux placés sur le devant du céphalothorax, ayant les pattes fort allongées, la lèvre allongée et cylindroide, et portant quatre stigmates, mais seulement deux poclies pulmonaires et bran- chiales ; car, ainsi que Ta constalé récemment M. Dugès, il existe chez ces animaux des trachées aussi bien que îles pou- mons, et c'est par les sligmales de la seconde paire que l'air pénètre tlans ces tuhis respiratoires, disposition qui se rencon- tre aussi chez les Dysdères. E. (a) LesDvsDtRES se rapprochent des Ségcslries par l'existence de quatre stigmates et de trachées, aussi bien que de poumons, par le nondjreet la position des yeux, et par la forme du tube soyeux dans lequel ces Aranéidesse renferment ; ils s'en distin- guent par la forme de la lèvre, par la manière dont les yeux sont groupés, etc. Le genre Abiadne de M. Savigny (Egypte, Arachn. Expl. de lajil. !■ fig. 3) rentre dans le genre Uysdère (Voyez Walcke- naer. Ins. aplères, l i, p. atî4- ^■ (3) LesCi.oTHos de M. Walckenaer, ou UfiocTÉEsdc M. L. Du- four, ont les yeux au nombre de huit et disposés sur deux lignes transversales plus ou moins courbes, les mâchoires courtes et connivenles, ile manière à former un cintre autour de la lèvre, les jpalles loitiislcs, longues et presque égales entre elles, le coips trapu et les filières rapprochées en un faisceau dirigé en arrière. Le genre lùnyo de M. Savigny rentre ous; enfin les yeux sont inégaux, et dis- posés quatre au miheu el ileux de chaque coté, de manière à représenter deux lignes courbes, à peu près parallèles, dont la concavité serait diri!;ée en avant (excm))le chez le Lac/iésîs perversa, Savigny, tjiypte, Araehn.pl. i, fig. 4; — Latreille, Cours d'Entomol p. 5ai. — Walcken. Ins. apt. pi. 17. fig. i). Les Érigonks ont les yeux disposés à peu près de même que chez les préeédentes, mais plus égaux, et chez le mâle, l'article basilaire des mandibule^ présente du cèté extérieur une rangée d'épines (Voy. Savigny, op. cit. pi 1. fig. 9.^ Latreille, Cours d'Entomol. p.Saa. — Walck. op. cil.pl. 17. fig. a.' E. ARANÉIDES. 509 • Tegenarîa domestica. Savigny. Descript. de TÉgypte. Arachn. pi. i. fig. 5. " Griffith. Anim. Kînilg. Arachn. pi. ii. fig, ii et la. • Aranea domest'ica. Dugès. Atlas tlu Règne anim. de Cuvier. Arachn. pi. 8. fig. 3. Habite en Europe. Commune dans les maisons, faisant son nid etiîes loiles horizontalement, dans les angles des fe- nêtres et des murs. Elle a huit yexix. (e) Drassus, Walck. et Lat, (î). 6, Araignée lucifuge. Jranea Ittciftiga. A. mandibulis ivgncantibus ; ihorace pedibusque ob- scurè'brunneis ; abdomine murino , nigro, sericeo. Drasse lucifuge. "Walck. Tab. des ar. p. 45. Drassus 7}}elanogast€r. Lat. Gen. i. p. S^. Schéeff. le. ins. pi. lOi. f. 7. * Hahn. Arachniden. pi. 41. fig. 10a. * Fiiistata f emoraii s. Reuss et Wider. Mus. Senckenbcr- gianum. pi. 14. fig 5. * Drassus lucifugits. Walckenacr. Faune, p. i55. et Ins. apt. t. T. p. 6i3. • D. melanogaster. Dugès. Règne anim. de Cuvier, atlas. Arach. pi. 5. fig.4' Habite en France, sous les pierres. Elle se renferme dans des cellules de soie. Huit yeux sur deux rangs. (f) Clubiona, Lat. (2). 7. Araignée lapidicole. Aranea lapidicoïa, A. t/iorace ^ mandibulis paU'idè ritfescentibus j pedibus ddutioribits ; abdom'me cinerascente. Clubiona iapidicofa. Lat. Gen. 1. p. 91. Clubione lapidicole. Walckenaer. Tab. des ar. p. 44- " Hahn. Arachniden. pi. 40. fig. 100. • Walck. Ins. apt. t. 1. p. 598. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. 8. Araignée soyeuse. Aranea holoserîcea, A. ehugata, c'mereo-murina ; ihorace pallido-vires- cente ; abdomine rubro-nigricante : vellere Tnurino. Aranea holoserîcea. Lin. Degeer. pi. i5. f. i3. Clubiona holosericea. Lat. Gen. i. p. 91. • Hahn. Monogr. pi. 4 fig. A; Arachnid. pi. 29. fig. 84. " Walckenaer. Faune française. Aran. pi. 7. fig. 8. Hist. des ins. apt. t. i. p. 690. • Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pi. ii. fig. 8. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. (1) Les Drassbs se rapprochent des Clothos par la disposition générale des yeux et des mâchoires; mais ces derniers organes, au lieu d'être courts et arrondis in haul, sont allongés et tron- qués obliquement à leur cxlrémité; et les mandibules, au lieu ans le genre KràiRr. les quatre yeux latéraux sont rop- ARANÉIDES. 311 Degeer. Ins. 7. p. ai8. pi. 11. f. 3. Epeira diadema. Lat. Gen. i, p. 106. * Hahn. Arachnitlen. pi. 45. f. iio. • Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pi. 14. fig. 9. Habile en Europe, dans les jardins. Très-commune en au- tomne. Elle fail.des toiles verticales. (Voyez, pour l'a- nalomie de cette espèce, le travail de Treviranus. Verra. Schrift. t. I.) IV Tribu. — Araignées crabes ou latérigrades. (a) Micrommata. Lat. (1). 19. Araignée émeraudine. Aranea smaragdula. A. lœli virid'is ; abdomine fascià doraali longitudina- tigue intensiore, Aranea smaragdula. Fab. Syst. a. p. 412. Cat. Hist. nat., etc. vol. 7. p. 278. Araignée toute verte. Degeer. Ins. 7. p. s5a. pi. 18. f. 6. Sparasse. Walcken. Tab. des ar. p. 89. Micrommata smaragdina. Lat. Gen. i. p. ti5. • M'wrommale argelas. L. Dufour. Ann. des Se. phys. t. 5. p. 3o6. pi. 95. fig. I. ' Latreille. Règne animal, s'édit. t. 4- P- sSs. • Smaragdina. Hahn. AracliniJen. pi. 33. fig. 89. • Sparassus smaragdulus. Walck. Ins. apt. t. i. p. 582. proches par paires, et presque contigus, tandis que les quatre autres forment au milieu un quadrilatère; les mâchoires se di- latent dès leur base , et forment une palette arrondie ,■ enfin la lèvre est pies(|ue demi-circulaire. Les Arcyopes de M. Savigny sont des Kpéires ayant les yeux latéro-antérieurs plus petits que les autres. E. Le genre AcBosoMA de Perty est une subdivision des Énéires glpt :ii — ».i.,T»i A^'_i„i .. , ^ , le COI .!... » „i.....;;f il _ _' i_i_.i "'' r' """":•. lie talreillect de 1\1. AValckenaer, comprenant les espèces dont le corps est membranéo-corné, l'abilomen épineux, mutique et très-rarement clypéiforme ; le céphalothorax pins étroit que l'abdomen, et les yeux, au nombre de 8, savoir : 4 disposés en carré au milieu, et 2 de chaque côlé. L'auteur de cette division nouvelle y range un assez grand nombre d'espèces déjà connues et plusieurs Arachnides nouvelles trouvées au Brésil par Spix et Marlius. (Voy. Delect. p. igS. pi. 8. fig. 7, 8, 9, 10 et i r. Voyez aussi Hahn. Arachnides, pi. /|3-} E. (1) ie genre Micrqmmatk de Latreille ou Sparassus de M. Walckenaer se dislingue des autres divisions de la même tribu par ses màcboiresdroites, parallèles et arrondies au bout, et par ses yeux égaux disposés quatre par quatre, sur 2 lignes transverses dont la postérieure tst la plus longue, et arquée en arrière. Les pieds ont la même longueur relative que chez les précédents. ^. Le genre Celastes de M. Walckenaer établit le passage entre les Micrommates et les Olios ; de même que cbez ceux-ci, les mâchoires sont articulées presque horizontalement, et s'avan- cent à la partie antérieure du corselet, les mandibules sont Ires-allongées et obliques, les yeux presque égaux entre eux et placés sur deux lignes, dont Panlérieure droite et la postérieure très-courbe en avant. Enfin, les pattes sont très-allongées et très-inégales entre elles. (Hist. des Ins. aptères, t. i. p. 577.) ^ (2) LesSÉLÉNopEs diffèrent des Micrommates par les propor- tions des membres aussi bien que par la disposition des yeux; les pattes de la seconde et ensuite celles des deux paires sui- vantes, dépassent en longueur celles de la paire antérieure. L'espèce type de ce genre est le Seteiiops omalosoine (L. Du- four. Ann. des Se. phys. t. 5. p. 69. fig. 4. — Latreille, Hègne anim. t- 4. p. 253. Walcken. 1ns. apt. t. i. p. 544. Dugès. Atlas du Règne animal. Arach. pi. 12. fig. i.) (3) Les Thomises ont les yeux placés sur deux lignes, en crois- sant, les mâchoires allongées et connivenles, les mandibules courtes, elles pattes des deux dernières paires sensiblement plus courtesque celles de la paire antérieure. Les yeux latéraux sont souvent portés sur des éminences. Le genre DstlvE, Delena de M. AValckenaer est un démem- brement de ses Thomises; il y assigne pour caractères : » yeux hauts, presque égaux entre eux, sur deux lignes, rapprochées sur le devant de la tcle, et dilatées transversalement. Lèvre large, carrée, éehancrée, ou coupée en ligne droite, à son ex- trémité. Màcboiresdroites, ou légèrement écartées et diver- I . • Dugès. Atlas du Règne anim. Arachn. pi. ii. fig. 4, Habite en France, dans les bois. Elle se tient sur les feuilles, guette sa proie, et court après. Nota. Après ses micrommates, M. Latreille place le genre Selenopa (a) (de Dufour) qui est encore inédit. Ici, il y a six yeux de front sur une ligne, et deux autres, situés, un de chaque côlé, derrière les extrêmes de la ligne précédente. Une espèce se trouve en Espagne, et une autre à l'Ile-de-France. (b) Thomisîis, "Walck. et Lat. (5). A, corpore griseo , nigro macula to ; abdomine piano rhomboidali ; pedibus tertiis posticis tongioribus. Araignée tigrée. Degeer, Ins. 7. p. 3o2. pi. 18. f. aS. Aranea lœvipes. Lin. Fab. Syst. a. p. 4t3. Tkomisus tigr'mus. Walck. Latr. Gen. i. p, m^. 20. Araignée tigrée. Aranea tigrina, * PkUodromus tigrînus. Walck. 1ns. apt. t. i. p.55i. (4). Habite en Europe, sur les arbres. Elle court très-vite. 21. Araignée à crête, Aranea cn'stata, A. corpore pallido-grUeo-rufescente; abdomine suhor* èiculaio , suprà brunneo -' fasciâ dorsali pallidiore s lateribus dentatâ. gentes à leura côtés internes, inclinées sur la lèvre arrondie. Pattes de longueur inégale; les antérieures les plus longues. » Il rapporte à ce genre le Thomisus cancerldes. Walck. (Tab. des Aranéides,pl. 4.fig. ^^^ e\.Zo),X Epeira hasti fera àe M.. Per- cheron (Mag. de Zoolog. de Guerin, cl. 8, pi. 41 i et plusieurs espèces nouvelles (Voyez Hist. des ïns. apt. t. i. p. 490-) Le genre Arkys, du même auteur, prend place à côté du pré- cédent, et offre les caractères suivants : « yeux, 8, presque égaux, placés sur deux lignes occupant le devaf. VIII. pi. is. fij. 1-7. — Walck. Ins. apt. t. 1. p. 371 . pi. 9, fig I. C'est aii*.^i à côté des Oxyopes que prend place le genre IMk- CiMrRMOEKioN de M. Kouss, OU genre Dyction ile M. Waleke- libus minoribus; thoraeis dorso mediopostico lineolà albidà nigro-marginatâ. Ctenus unicolor. Lai. Catal. mus. • Dolomedes concolor. Perty, op. cit. pl. 39. fig. 4- " Ctenus unicolor. Walck. Ins. apt. t. 1. p. 366. ' Habile le Brésil. De la Lande fils. Pattes longues, garnies de petites épines noires. (b) Oxyopes. Lat. (2), 24. Araignée bigarrée. Aranea van'egata. "A ^. corpore viUoso, gnseo, rufo nigroque varto; pedîbus pallido-rufescentibus , fusco maculatis. Sphasus heterophthalmus. Walck. Tableau des ai*, p. 19, ejustl. hist. des Ar. fasc. 3. t. 8. Oxffopes variegatus. Lat. gen. p. 116. Et Encyclop. n° I. • Hahn. ArachniJen. pl. 52. fiç. lai. • Koch. op. cit. pl. i3i. • Duffès. Atlas du Règne anim. Arachn. pi. la. fig. 6. • Sphasus heterophthalmus. Walck. Ins. apt. t. i. p. 373. Habite la France méridionale. Ses pattes ont des piquants très-longs. Etc. Ajoutez rOxyope rayé et l'Oxyope indien. Latr. En- cycl. (c) Dolomedes, Lat. (3). 25. Araignée admirable. Araiiea mirabilis, A.cinereo-rufescens, tomentosa; abdom'me ovato,apice acuto; dorso fusco. Aranea mirabilis. Lat. Hist. nat., elc. 7. p. 296. Clerck. Aran, suec. pl. 5. tab. 10. Aranea obscura. Fab. Syst. 2. p. 4 '9' Dolomedes mirabilis. Lat. Gen. i. p. 117. Walck. Tableau des ar. p. 16. n» 4- • Ejusd. Faune française. Arach. pl. 4- %■ 1; et Hisl. des ins. apt. t. I. p. 35fj. • Hahn. Arachniden. pi. 5i. fig. 120. ■ Grrfifith, Anim. Kingd. Arachn. pl. 26. fig. i. ' Ocyalejnirabilis. Sandeval. p. 198. f. I. Habite en Europe, dans les bois. naer; cette division ne se compose que d'une seule espèce, le Megamyrmcekion caudatum Reuss. (Mus. Senckenbergianum, t. 1. p. 217. j)I. 18. fig. 12; — Dyclion Reuss. Walck. Ins. apt. t. ï. p. 38o.) et se rapproche des Clubions parla forme générale du corps, des Drasses, par la structure de la bouche, et des Oxyopes par la disposilion des yeux. Le genre Doi,oPHoNn de M. Walckcnaer se rapproche aussi des précédents par quelques caractères, mais s'éloigne de toutes les autres Araiiéidcspar ta forme de son abdomen qui constitue une espèce de chaperon arrondi au-ile>sns du corselet , et par la dispûNition des yeux qui, au nombre df 8, inégaux entre eux , sout rangés sur ^ lignes, savoir : dfux patres Ircs-rapprochée», et situées sur les parties latéralts antérieures du front, et deux paires plus grosses, formant au milieu du front un petit trapèze, situé beaucoup en avant ties précédentes. E. (3; Les Di'i.oiiiÈiïF.s se rapprochent beaucoup des Lycoscs , mais s'en distinguent en général facilement par la forme allon- gée de leur alidomen, ei par la longueur relative des pattes ; il est aussi à notei' qu'à rép0(|ue de la |)onte, ces arachnides con- struisent une toile puur y placer leur cocon, tandis ipie lesLy- cohus portent leurs cocons altachés à l'anus. M Savigny a donne, dans le grand ouvrage surTEsypte, de très-beUes figures de Do- lomedes, genre iloni »es O. yalls sonl un déinemhrenitnt. C'est près des holomèdes cl des Ctènes que IM. Walekenaer range le nouveau genre <|u'il a éiabli sous le nom île Slorena. Les Stobknks ont H jeux presque égaux, occupant le devant AlUiNEIDKS. 515 (d) Lycosa. Lai. (I). Les Lycoses sont presque toutes terricoles, se retirant dans lies trous, ou sous tics pierres, clou elles sortent pour chasser et attraper leur proie. 26. Araignée tarentule. Aranea tarentula, A. iuprà c'mereo-fusca , subtùs atra ; abdominis dorso macutts irigonis nigris ; pedibus nigromaeidatis . Aranea tarentula. Lin. Fab. Syst. 2. p. i^aS. Araignée tarentule. Lat. Hist. nat.,etc. t. 7- p. 289.pl. 6a, f. 3. Lycosa tarentula. haX. (jQVi. i. p. 119. Lycose tarentule. Walek. Tableau dfs ar. p. 11. • Suivant M. Walckenaer, on aurait confondu sous ce nom plusieurs espèces; il distingue : i" la L. tarentule apuUienne (Imperato. Hist. nat. p. 775. — Albin, nat. hist. of Spiders. lab. Sg.— Hahn. Arach. pi. 23. fig. 73. — Guérin- leonog. arach.pl. i. fig. 6; Walck. Ins. apj. pi. 7. fig. 3); 2° la L. tarentule narbonnaise (£. mela- nogaster. Latr. Wouv. dict. d'hist. nat. t. iS. p. 291. —Hahn. Aracha. pi. 26. fig. 76; Walck. op. cit. pi. 8. fig- 0; 3'' la X. tartntule hellénique [L. tarentula. BruUc. expéd. de Morée. — L. hellenica. Koch.pl. 81. fig. 181); 4° la L. tarentule hispanique {L. tarentula. L. Dufour. Ann. des Se. nat., 2^ série, t. 3. pi, 5. fig. i); etc. Habite l'Europe australe. Celle araignée, l'une des plus grosses de l'Europe, est célèbre par l'opinion répandue, que la musique peut arrêter ou anéantir les effets de sa morsure. Quoiqu'on ne puisse nier l'influence réelle de rimaginaliun sur notre physique, il est néanmoins probable que la médecine peut offrir des moyens cura- tifs plus assurés, pour les maux que cause le venin de cette araignée. Les eËFets vénéneux des Tarentules pa- raissent être trcs-faibies, et on ne peut ajouter foi à ces récits merveilleux, que quelques auteurs anciens ont rapportés à ce sujet. 27. Araignée à sac. Aranea saccata, A. l'usca, fuligînosa, vHlosa ; pedibus livido-rufîs, fusco annula lis. Aranea saccata. Lin. Fab. Syst. a. p ^^i. Araignée loup. Geoff. 2. p. 649. n° 14. Aranea lilloralis. Degeer. 7. pi. i5. f. 23. (' Lycosa paludicola. Walck. Ins. apt. t. i. p. 333.) Lycosa saccata. Latr. Gen. i. p. 120. et les côtés du corselet, et disposés sur 3 lignes, deux en avant, quatre au milieu, et deux après, rapprochés l'un de l'autre, en arrière; les mâchoires allongées, cylindriques et inclinées; les pattes, de longueur médiocre, etc.; la seule espèce est le Sto- rena cyanea, Walck. Tab. des Aranéides, pi. 9. fig. 85 et 86, et Hist. des Ins. apt. t. i. p. 36[. E. (i) Les Lycoses se reconnaissent à leurs yeux, au nombre de 8, très-inégaux entre eux, et représentant un parallélogramme allongé sur le devant et les coiés du céplialolhorax ; à leur lèvre carrée, à leurs mandibules plus hautes que larges et dila- tées vers le milieu; à leurs pattes allongées et fortes, et à quel- ques autres caractères. Le nombre des espèces appartenant à ce genre est très-considérable ; M. Walckenaer en décrit 63. (Voyez son Histoire des Insectes aptères, t. 1. p. 280.) C'est aussi dans la tribu des AiaignéCi-loups que Latreille a placé son genre Myemécie, remarquable jiar les deux étrangle- ments qui séparent le thorax en trois portions, par sa brièveté, jiar les yeux disposés sur trois lignes en trapèze, et par pi usieurs autres caractères. Le type de ce genre est la Mgrmecia fulva. Latreille. Ann. desSc. nat. l'^série, t. 3. pi. 2. fig. i-S ; Walck. Ins. apt. pi. 9 fig. 2. E. • Walcken. Hist. des Ins. apt. p. 3.'!6. Habile en Europe, dans les jardins, les champs, parterre. Vl« Tribu. — Araignées sauteuses ou saltîgrades, (a) Eresus, "Waick. Lat. (2). 28. Araignée rouge. Aranea cînnabarina, A. nigra; abdomine suprâ cinnabarino • punctis qua' tuor aut sex nigris. Aranea l\-gultala. Rossi Faun. elr. 2. p. i35. pi. i. f. 8-9. Coqueb, lllustr. ic. dec. 3. tab. 27. f. 12. Eresus cinnabarinus.'Waic. tab. des ar. p. 21. Lat. Gen. i. p. 2t. • Hahn. Monogr. des Splnn. 2'= partie, pi. 2. fig. A. • Eresus annulatus. Ejusd. loc. cit. fig. 3; et Arachniden, pi. 12. fig. 35 et 36. • E. cinnabarinus . Walck. Faune française, Aran. pi. 4* fig. 7 et 8- et Hist. des ins. apt. t. i. p. 395. pi. 1 1. fig. 7. • Griffitb. Anim. Kingd. Araehn. pi. 24. fig- 5. • Eresus Audouini. Brullé. Expéd. scient, de Moréc. pi. 28. fig. 10. Habite en France, en Italie, etc. (b) Salticus, Lat. (5). 29. Araignée à chevrons. Aranea scenica. A . saliens, nigra ; abdomine utrinque lineîs tribus albis, ad angulum acutum coeuntibus, Aranea, n° 16. Geoff. 2. p. 65o. Aranea scenica. Lin. Fab. Syst. 2. p. 422, Salticus scenicus. Lat. Oça i.p. i23. •■ Hahn. Arach. pi. i5. fig 43 et 44- " Aran. cinereus. Lister, de Aran. p. 87, fig. 3i. " Attus scenicus. Waîck. Faune française. Aran. pi. 5. fig. 11-13; Hist. des ins. apt. t. i. p. 4o6. 50. Araignée fourmi. Aranea fonnicaria, A. etongata; thorace antice nigro, posticè rufo ; abdo' mine fusco : macula utrinque albâ. Araignée fourmi. Degeer. Ins. 7. pi. 18. f. 1-2. Salticus fbrmicarius. Lat. Gen. 1. p. 124* • Griifilh. Anim. Kingd. Araehn. pi. 24. fig. 9 et 10. "Walckenaer. Ins. apt. pi. 11. fig. 5 et 6. Habite en Europe, sur les plantes et les murs. Etc. (a) Les Erèses ont les yeux inégaux et disposés de manière à représenter deux carres, dont l'un, très-petit, est renfermé dans l'autre; leur lèvre est allongée et triangulaire ; leurs mâ- choires droites, allongées, dilatées etarrondies àleur extrémité, et leurs pattes grosses et de longueur médiocre. Le genre CatRsis de M. Savijny, qui correspond au genre P.vLpiBMNE de M. L. Dufour, *,t au genre Plattscelum de M. Audouin , se rapproche des Erèses par l'ensemble de son organisation, et tient aussi au genre Aile par la conformation de ses mâchoires; les yeux, coiimie chez les Érès-es, forment deux carrés renfermés l'un dans l'autre, mais les mâchoires sont larges , dilatées et cnniventes à leur extrémité. Exemple : 1" Chersis gibbulus. Walk- Ins. apt. t. i. p. 3So. — Palpimanus gibbulusA.. Dufour. Ann. des Se pbys. t. 4. pi- 69. fig.5.— i*a^ ptmanus hœmatinus. Koch. op. cit. pi. 80. fig. 17801 179. •2" Chersis SavJyny. Wa'ck op. cit. p. 391. pi. 10. fig. i eta. — Platyscelum Savigny : Audouin. Expl. des pi. de la deseript. de l'Egypte. Arach. par M. Savigny. pi. 7. fig. 6 et 7. E. (3) Les Saltiques de Latreille ou Attes de M. Walckenaer ont 8 yeux inégaux, dont quatre sur une ligne transversale en avant, et les autres sur deux autres lignes, près des bords laïc- 51^ HISTOIRE DES AUACIINIDES. ATIPE. (Atypus.) Palpes saillantes , plus courtes que les pattes , et insérées sur une dilatation externe de la base des mâchoires. Mandibules fortes, saillantes, sans râ- teau, à crochet subulé, fléchi en dessous. Deux mâ- choires. Lèvre inférieure, tantôt très-petite, tantôt linéaire et saillante entre les mâchoires. Huit yeux. Corps oblong, divisé en deux parties, comme dans les araignées. Huit pattes. Palpiexserti, pedibus breviores, maxillarumdilu- tationis externce basi inserti. Mandibulœ validœ, ex- sertœ, rastello dcstilutœ : ungulâ subulatâ , subtùs inflexâ. Maxillœ duce. Labiunt modo tm'nimum, tnodà lineare, intcr nia.riltas cxsertum. Oculi octo. Corpus oblongum, ut in araneis bipartitum, Pe- des octo. Observatioivs. Les otypes, dont il s'agit ici, ont les crochets des mandibules fléchis en dessous, comme dans les mygales et lesaviculaires; maislcurs palpes ne s'insèrent point à l'extrémité des mâchoires, considération qui les rapproche plus des araignées. L'atype de M. Latrcille et son ériodon (1) offrant également ces caractères, je les réunis ici pour plus de simplicité. Dans le premier, néanmoins, la lèvre inférieure est très-petile, comme dans lesaviculaires ; tandis que dans le second, cette lèvre s'avance entre les mâchoires. En outre, il y a entre eux quelques autres diff'érences notables. Nos atypes sont terricoles et mineuses ; au moins l'espèce des environs de Paris se trouve dans ce cas. ESPÈCES. 1. Atype de Sulzer. Atypus Sulzeri. A. niger, nitidus ; mandibuth validissimis; thorace sub- quadrato, anticè elevato, posticé piano. Alypus Sulzeri. Lat- gen. i. p. 85. tab. 5. f. >. Et Hist. nal., etc. vol. 7. p. 168. Aranea picea. Sulz alijj. jescli. tab. 3o. f. s. Olétère difforme. Waick. Tableau îles Ar. p. 7. pi. i. f. 8.-.O. 'Atypus Sulzeri. L. Dufoiir. Ann. des Se. physiques de Bruxelles, 1.5. pi. 73. fij. 6. *Hahn. Monoj;. des Spinn 2» partie, pi, i. et Arachniden. pi. 3i. fis. 88. * Griflilli. Anim. Kingd. Arachn. pi. 9. fij. 4» •Dugès. Uèjjnc animal de Cuvier. 3' cdit. atlas, arachn. pi. 5. fîf;. 3. * Oletera atypa. Walckenaer. Faune française. Aranéi- des. pi. a. fi{j. 3; et Hist. des Ins. aptèr. t. ] . p. 2^3. pi. I. fïg. 5. Habite en France, près de Paris, etc. Elle se creuse, dans la terre, un nid cylindrique, profond. raux, de façon à représenter une parabole ou un carré ouvert postérieurement; elles diffèrent aussi desÉrèses par leurs tarses nui ne sont armés que de deux crochets, lanilis que chez les hrèscs, il en exi,te trois. Ce genre est exlrcmemenl nombreux; on trouve dans l'ouvrage du M. Walckenaer la description de 145 espèces. tes genres lIsLioFUincs el E: fcrolatere inflesâ. Maxitlœ duœ elongaiœ. Labium minimum. Oculi oclo. llabitus arancarum, Pedes octo. Tarsorum pal- ponimque apices scopulis nullis. Sub terra nidum cxlindricum operculo clausum strtntnl. Observations. Je partage l'opinion d'Olivier, et je pense que les my-ijales, qui sont des aranéides mineuses ou cuniculaires, doivent constituer un genre particulier; le caractère et les habitudes de ces aranéides autorisant cette distinction. Leurs palpes «ont plus longues . plus pédiformcs que ceux des aviculaires. La première pièce de leurs mandi- bules a son sommet denté en forme de râteau, ce que les aviculaires n'offrent point. Enfin, les w/^a/cs se creusent, dans la terre, des galeries ou des nids cylindriques, qu'elles tapissent d'une couche de soie, et en ferment l'entrée par un opercule qui adhère d'un cùté, comme par une charnière (1). Elles en sortent pour chasser et attaquer leur proie. [La plupart des entomologistes réunissent dans un même genre les mygales et les aviculaires; qui, en effet, diffèrent fort peu entre eux. Le groupe ainsi formé est caractérisé de la manière suivante par M. Walckenaer: yeux au nombre de 8 presque égaux entre eux, groupés et ramassés sur le devant du corselet, entre les mandibules ; trois de chaque côté, formant un triangle irrégulier dont l'angle le plus aigu est en avant; les deux autres yeux situés entre les précédents, sur une ligne transversale. Lèvre petite, presque nulle, insérée entre les mâ- choires. Mâchoires allongées, cylindroïdes, diver- gentes, creusées lojigitudinalement à leur côté in- terne. Palpes allongées , pédiformes , insérées à l'extrémité des mâchoires. Pattes allongées , fortes, peu inégales entre elles. Cet auteur les divise en trois familles (les plantigrades, les digitigrades iner- mes et les digitigrades mineuses), et donne la des- cription de 37 espèces, dont plusieurs sont nouvelles (voy. Hist. nat. des insectes aptères, t. 1). Le genre Némésie de M. Savigny rentre dans ce groupe (voy. Arachnides de l'Egypte, pi. \). E.] ESPÈCES. 1. Mygale maçonne. Mygale cœmentaria. M. obscure ferrugînea / mandibulîs nlgricantibus : den- tibus quinque etovqatis validis. Oliv. Mygale cœmentaria. Lat.Gen. i. p. H^. (Oculi, t. 3. f. 2.) Ej'usd. Hist, nat., etc. vo!. 7. p. 164. pi. 63. f. i — 6. Walck. Tableau des ar. p. 5. Oliv. Encycl.vol. 9. p. 86. •Dorthcs. Trans. of the Linnean society. vol. 2. pi. 17. fig.e. (1) Voyez à ce sujet un mémoire de Latreille , inséré dans les Mcm. du Muséum, t. 8; et le mémoii-e de M. Âudouin, pu- blié dans les Annales delà Société enlomologique, t. 2, etc. E. * L. Uufour, Ann. des Se. phys. de Bruxelles, t. 5. pi. 78. fiff. 5. ' Latreille. Règne anim. de Cuvier. a" édit. t. 4. P- aSi- ' Griffilb. Anim. Kingd. Arach. pi. J. fiff. 9. 'Walckenaer. Faune française, aranéides. p. 2. n" I. Ejusd. Hist. nat. des insectes, aptcr. t. i. p. 235. * Dufjès. Rèiïne animal de Cuvier. atlas, aracli. pi. i. Habite le IMidi de la France. Mygale pionnière. Mygale fodiens. M. obscure brunnea; mandibutis denlibu! quatuor bre- vibus , inœqualibus. Ml/gale Sanvagesii. Lat. Gen. i. p. 84. Ejusd. Hist. nat., etc. 7. p. i65. pi. 63. f. 7. 10. Mygale pionnière. Walck. Tableau des ar. p. 5. Oliv. Encycl. n** 2. * M. Sauvagesii. L. Dufour. Ann. des Se. phys. t. 5. pi. 73. fis- 3. *Latr. Mém.delasoc. d'hist. nat. p. ia5. * Rossi. Fauna etrusca. t. 3. p. 10. fig. 11. * M. pionnière. Audouin. Ann. de la soc. entomolog. t. 3. pi. 14. ' Walckenaer. Faune française. Aranéides, pi. 2. fig. aet3. * Ejusdem. Hist. des ins. aptèr. t. i. p. 237. pi. 5. fig. a. Habite en Italie et en Corse. Etc. Voyez Olivier et M. Walckenaer pour trois autres espèces. AVICDIAIRE. (Avicularia.) Palpes saillantes; plus courtes que les pattes, insé- rées à l'extrémité des mâchoires. Mandibules sans râ- teau, ayant leur crochet fléchi en dessous ou sur le côté inférieur. Deux mâchoires. Lèvre inférieure presque nulle. Huit yeux , disposés en croix de Saint- André. Corps très- grand, ayant le port des araignées. Huit pattes fortes : le dernier article de leurs tarses ayant une brosse tomenteuse sous son sommet. Elles se retirent dans diverses cavités qu'elles ren- contrent. Palpiexserli, pedibus breviores, ad apicem maxil- larum inserti. Mandibulœ rastello nullo : ungulâ terminali subtùs aut infero latere inflexâ. Maxillœ duœ. Labium subnullum. Oculi octo, situ crucem Andrœam simulantes. Corpus maximum, aranearum habitu. Pedes octo, validi, tarsorum articuloiiltimo scopulâtomen- tosâ infrà apicem instructo. In cavitates varias se- cedunt. Observations. Sous quelques rapports, les avicu- laires se rapprochent des mygales, et néanmoins nous croyons qu'il est convenable de les en séparer. En effet, une taille énorme, des habitudes particu- lières, et plusieurs caractères tranchés les en distin- guent éminemment. Ces grandes Aranéides sont très- velues et ont des brosses de poils à l'extrémité de leurs pattes et de leurs palpes qui rendent cette ex- trémité obtuse; elles n'ont point la première pièce de leurs mandibules terminée par des dents ea 516 HISTOIUE DES râteau. Ce sont des chasseuses, presque vagabondes, nui se retirent dans des trous, des fentes a terre, ou dans les cavités des arbres, et qui ne se construisent point de nids particuliers comme des Mygales. Elles dévorent les fourmis, et sucent quelquefois les petits oiseaux dans leur nid. ESPÈCES. 1, Aviculaire crabe. Jvicularia canceridea. A . Airsulisshna, nit/ro-fusca .pilis elonçjalis ; palpispe- dibutque ap'ice ferriig'meli. Aranea avicularia. Lin. Fab. Syst. 2. p. ii34. Mygale aviculaire. Lat. Hisl. nat. etc. 7. p. iSî- pi. 62. f. Ejusd. (jen. 1. p. 83 {Oculi, pi. 3. f. i.) Walck. Tableau des ar. p. 4. Habile l'Amérique méridionale, les Antilles. Vulgairement Araignée crabe. 11 paraît que plusieurs espèces ont été confondues sous ce nom (* voyez à ce sujet l'ouvrage dgà cité de M. Walckenaer, t. i. p. 2i4- 2'7)- 2. Aviculaire de le Blond. AviciUaria Blondii. A.oblonga, hirmio-ferriiginea; pedum umjuiculis vix promïnul'is. Mygale de le Blond. Lat. hist. nat., etc. 7. p. iSg. Et. Gen. i.p. 83. lab. 5. f. I. • Palissot de Beauvois, Insectes d'Afrique, pi. 3. fig. 2. • Hahn.Monog. des Spinn. pi. i; et die Aiachniden, t. i. p. 25. pi- 7. • Griffith. Anim. Kingd. Arach. pi. 6. ■ Walckenaer. Hist. des insect. aptèr. t. i. p. sic. Habite à Cayenne. 5. Aviculaire fasciëe. Avicularia fasciata. A. abdom'me fasciâ lalà , longUudinali ; marginiùus s'nntalis. Mygale fasciée. Lat. Hist. nat., etc. 7. p. 160. Et Gen i. p. 83. Règn. anim. t. 4. p. 229. Scba. Mus. I. pi. 69. f. I. •Hahn. Monog. des Spinn. p. i5. pi. 3; et die Arachn. t. s. p. 63. pi, 57. fig. 187. • Walckenaer. Hist. des ins. aptèr. t. I. p. 209. Habile l'ile de Ceyian. M. Walckenaer a établi sous le nom de Sphcdros un nouveau genre très-voisin des Mygales, mais qui s'en distingue par les pattes grosses, courtes et renDces, la lèvre étroite et allongée, et quelques autres caractères (voyez Ann. de la Soc. Entom., t. 2. p. 439, et Hist. des Ins. aptères, t. 1, p. 24(>). La division générique proposée par M. Lucas, sous le nom de Pacuiloscelis (Ann. de la Soc. entom. t. 3. p. ."61 ) et le genre Actinopus de M. Pcrty (Deicct. Anim. articul. quœ Spix et Martius colle- ger. p. 198) doivent y rentrer. E. CRUSTACÉS. CLASSE HUITIÈME. LES CRUSTACÉS. (Cubstacea.) Animaux ovipares, articulés, aptères; à peau crustacée, plus ou moins solide; ayant des pattes articulées, des yeux soit pédicules , soit sessiles , et des antennes le plus souvent au nombre de quatre, à bouche maxillifère, rarement en forme de bec ; les mâchoires en plusieurs paires superposées; la lèvre inférieure presque nulle. Point d'ouvertures sligmatiformes pour la respiration. Cinq ou sept paires de pattes (l). Une moelle longitudinale ganglionnée , terminée antérieurement par un petit cerveau. Un cœur et des vaisseaux pour la circulation. Respiration bran- chiale: à branchies externes, tantôt cachées sous les côtés de l'écaillé du corselet ou enfermées dans des parties saillantes, tantôt à découvert en dehors, et en général adhérentes à certaines pattes ou à la queue. Chaque sexe le plus souvent double. Jnimalia ovipara, articulata, aplera; tegumento crustaceo, pins minusve solido ; pedibus articutatis ; oculisvel pediculatis vel .lessilibm; anlennis sœpiiis quaternariis.oremaxilloso, rarius roslrato : viaxil- lis pluribus paribus superpositis ; labio inferiore subnullo: aperturis stigmatiformibus pro respira- tione millis. Pedum paribus quinque vel septem. Medulla longitiulinalis gatigliisnodosa,encephalo parvo anticè terminata. Cor rasnilaque circtilationi inservientia. Respiratio branchialis : branchiis ex- ternis, modo siib testa thoracis ad latera opertis.vel in partibus prominentibus indusls, modo nudis et universè pedibus certis vel caudâ adliœrentibus. Sexus quisque sœpiiis duplex. , Observations. Les crustacés sont les derniers ani- maux qui aient le corps et les membres articulés, et dont la peau offre partout une indurescence ou une solidificalion propre à fournir des points d'appui aux attaches musculaires. Ils viennent donc néces- sairement, dans la marche que nous suivons, et même dans l'ordre de leur production par la nature, après les arachnides. . En effet, ces animaux articulés et essentiellement aptères paraissent prendre leur source dans les derniers genres de la première branche des arach- nides anlennilères auxquelles j'ai donné le nom ^'arachnides crustacéennes, parce qu'elles seraient lies cruslacés, si leur organe respiratoire n'clait in- térieur et trachéal, et si elles possédaient un système de circulation. i (1) Quelquefois moins et quelquefois aussi davantage. Ainsi Uiin» la Limnadic on en compte jusqu'à soi.\anlc paires, dans l'Apus vingt-deux paires, etdansIesCyprison n'en distingue que trois paires. CRUSTACÉS. 317 IMus éloignés encore des insectes que les aracli- niilos, sous le rapport du mouvement tle leurs lluides elsouscelui de la rcspira^on, les crusiaccs oirrent, dans leur organisation intérieure, de grands pcrlcc- lionnemcnts oLitenus, puisque les deux modes nou- veaux, conmieniés sculcnient vers la lin des arachni- des,savoir:la circulation des fluides et la respiration par des branchies, sont ici devenus généraux pour toutes les races, et de plus en plus développés. ElTeetivemcnl, le système d'organes spécial pour la circulation des fluides, se montre dans les crustacés de tous les ordres où il a été possible de l'observer, et présente, dans les crustacés décapodes, des pcr- fectionncnienls remarquables (1). 11 en est de même des branchies, qu'on ne trouve que dans les deux dernières l'ainilles des arachnides, où elles ne sont encore qu'ébauchées. On les retrouve ici partout (2), sous des l'ornieset dans des lieux très-variés, et elles reçoivent de grands développements dans les crusta- cés des derniers ordres. Enfin , dans ces animaux , on ne voit plus de véritables stigmates pour l'entrée du fluide respiratoire. La considération des articulations du corps et des pattes des c/«s/arés a, depuis Linné, fuit regarder ces animaux comme de véritables insectes par pres- que tous les naturalistes; et, dans ce cas, on les rangeait dans l'ordre des aptères, ainsi que les arachnides. Or, d'après la distribution akirs géné- ralement admise des animaux, les arachnides et les crustacés se trouvaient à la fin delà classe des insec- tes, c'est-à-dire, après des animaux dont l'organi- sation est moins composée que la leur ; ce qui était déjà très-connu. Enfin les zoologistes reconnaissant qu'à l'égard des animaux, la considération de l'organisation in- térieure est la plus importante pour la détermination des rapports et des rangs, on lut obligé de reporter les arachnides en a\ ant des insectes, et les crustacés en avant des arachnides ; mais on tenait toujours à regarder les animaux de ces deux divisions comme de véritables insectes. En effet, 31. Ctivier, dans son tableau élémentaire des animaux, plaça les crustacés et les arachnides à la léte de la classe des insectes, et en forma la première division de cette classe. Je ne partageai point l'opinion de ce savant ; et attribuantplus d'importance aux motifs qui lui fai- saient reporter les crustacés en avant des insectes, je crus devoir les en séparer entièrement ; et dans mon cours de l'année 1799, j'en formai une classe particulière. Ce ne fut que l'année suivante que j'établis celle des arachnides, avant même de sa- voir que le nouvel ordre de choses obser\é, depuis longtemps , dans l'organisation des crustacés, était déjà coinmeueé en elles. Ainsi le rang des animaux de ces deux classes est maintenant fixé, et est bien supérieurà celui que l'on doit accorder aux insectes. Quoique très-distincts entre eux, les arachnides et les crustacés se rapprochent tellement par quan- tité de rapports, que probablement l'on sentira tou- (i) Voyez à ce sujet les recherches que nous avons puhliées en commun avec M. Audouin, dans tes Annales des Sciences na- turelles, t. II. p. 2S3. E. (a) Presque tous les crustacés ont en effet des branchies pro- prement dites ou des organes modifiés dans leur structure, de jours que les deux classes qu'ils constituent, doi- vent s'avoisincr. 11 y en a même un grand nombre parmi eux, qui ont des rapports très-marqués dans leur forme générale et dans leur aspect ; tels, par exemple, que la plupart des crusiacés décapodes, qui semblent être des araignées marines. Quelques citations pourront suffire pour montrer le fondement des rapports dont je viens de parler. Indépendamment de plusieurs traits de ressem- blance observés dans la forme générale de différents animaux de ces deux classes, on voit, dans presque toutes les arachnides exantcnnées, la télé innnobilc et tout à fait confondue avec le corselet; or, la même chose s'observe dans la plupart des crustacés, surtout dans les décapodes. On voit de même, dans un grand nombre des arachnides exaiilennées, soit des palpes, soit des mandibules chélifères ; or, dans un grand nombre de crustacés, on trouve non-sealenient des pattes chélifères, mais souvent des palpes qui le sont aussi. Qui ne croirait voir, effectivement, dans les palpes chélifères des scorpions, de véritables pattes d'écre- visses ou de crabes ! On a vu aussi, dans plusieurs de ces arachnides exantennées, le yeux soutenus par des tubercules et même portés sur des pédicules quoique immo- biles ; or, dans un grand nombre de crustacés, les yeux sont élevés sur des pédicules, mais mobiles. Enfin, on a vu, dans les scorpions et les arai- gnées, les organes sexuels évidemment doubles ; or, il est très-connu qu'ils le sont aussi dans la plupart des crustacés. On ne saurait donc méconnaître les rapports nombreux qui existent entre les crustacés et les arachnides , quoique ces animaux appartiennent à deux classes très-distinctes. Si l'on considère les animaux articulés, en gé- néral, et si l'on examine ce qu'ils sont les uns par rapport aux autres, on pourra penser que, pour leur donner successivement l'existence, la nature n'a suivi qu'un seul plan, tant ils tiennent les uns aux autres par des analogies nombreuses. Bientôt, malgré cela, on remarquera que ce plan a reçu, presque dès son orgiiie, des déviations dans la direc- tion de son exécution, par l'innuence de certaines circonstances ; car son produit a donné lieu à plu- sieurs branches bien distinctes, et non à une suc- cession suivie d'objets formant une série simple. Comme nous l'avons dit, à l'entrée de la classe des arachnides, la branche qui embrasse tous les insectes nous a paru commencer par ceux qui sont essentiellement aptères [les puces] ; une direction particulière du plan cité ci-dessus a amené les nom- breux animaux dont il s'agit. Jlafs le même plan ayant reçu une autre direc- tion presque en même temps, a dû donner lieu à une autre branche, à celle des arachnides ; et celle- ci s'est elle-même immédiatement partagée en deux branches particulières ; savoir : 1° celle des arach- manière à devenir des instruments spéciaux de respiration ; mais dans quelques espèces telles que les Mysîs, lesPhyilosomes et les Cyclops, on ne voit rien de semblable, et c'est par la sur- face Béncraic du corps que celte fonction semble s'exercer. E. 318 HISTOIRE DES CRUSTACES. nides antennées parasites [les?JOU,r elles ncî'ns] qui ontamenélesacaridcsetensuitelesautresaraclinides exantennécs ; 2° celle des arachnides antennées crus- tacéenncs qui ont fourni la source où tous les crus- tacés ont puisé leur existence. Si ses considérations sont fondées, il ne serait pas vrai que les arachnides fussent une continuation naturelle des derniers insectes produits [des coléo- ptères ] ni que les cnislacés en fussent une des der- nières arachnides [ des arancides], comme les rangs, justement assignes à ces trois classes, semblent l'indiquer. AyantdéterminélasourcedescrMsfacés.dans notre manière déjuger ce qui les concerne, disons main- tenant un mot de leurs généralités. Les crustacés, un peu plus nombreux que les arachnides, mais beaucoup moins que les insectes, sont en général remarquables par leurs téguments solides, quelquefois même très-durs, comme lors- que les molécules calcaires, dont ils sont empreints, dominent la matière cornée qu'ils contiennent ; mais, selon les familles et les genres, les molécules calcaires diminuant en quantité , la matière cornée de leurs téguments devient dominante, et ces tégu- ments à la lin ne sont plus que simplement mem- braneux, comme dans beaucoup de crustacés braii- chiopodes. Ces animaux sont presque tout munis d'antennes qui sont articulées, sétacées, et presque toujours au nombre de quatre. Dans plusieurs, la tête est intimement unie au corselet et tout à fait confondue avec lui. Ce corselet, qui couvre le thorax, forme alors une grande pièce assez dure, à laquelle on donne le nom de test. Dans les autres, la tête est distincte, mais le thorax ou le corps est ordinaire- ment partagé en sept segments qui , en dessous , donnent attache aux pattes. Ce corps est souvent terminé postérieurement par une queue, composée elle-même de plusieurs anneaux. Les pattes, en général au nombre de dix à quatorze, sont compo- sées de six articulations. Souvent les deux pattes antérieures , et quelquefois les deux ou les quatre suivantes, sont terminées en pince; d'autres fois elles sont, soit toutes, soit certaines d'entre elles, terminées par de simples crochets ; et il s'en trouve qui sont uniquement propres à la natation. Les crustacés ont deux yeux, tantôt élevés sur des pédicules mobiles, et tantôt tout à fait sessiles. Ces yeux sont ordinairement composés ou à réseau. (i) En comptant d'arrière en avant. E. (a) l^a théorie de M. Savigny nous parait devoir s'étenilre non-seulement aux mâchoires et aux pattes thoraoiques , mais à toute la série appendicnlaire des Cruslacé'^; ehez ces animaux le nombre normal îles anneauxcoiistitnants des corps, nous pa- rait être de vingt et un, et la tendance de la nature est de don- ner à chacun de ces segments une paire de membres ou appen- dices , dont les formes et les usages peuvent varier dans les diverses parties du corps chez un même animal , ou dans les mêmes parties chez des espèces dilïérentes. La première paire de ces aj)peudices, lorsqu'elle existe, appartient aux organes des sens, et constitue les pédoncules oculaires; les deux paires suivantes constituent les anteimcs, et la «piatrième paire les mandibules; les appendices des deux paires suivantes sont presque toujours spécialement affectés à l'appareil buccal; chez quelques Crustacés tels que les Thysanopodes, les huit paires d'appendices qui font suite aux six paires dont il vient d'être question, constituent toutes des pattes locomotrices, mais chci les Édriophthalnics, la première de ces paires de Dans plusieurs branchiopodes, les deux yeux sont réunis en un seul. La bouche de ces animaux offre , en général , deux mandibules, une languette au-dessous, et trois à cinq paires de mâchoires. On a donné à la pre- mière paire ou aux trois premières (1) le nom de pieds-mâchoires, parce que l'on suppose, d'après les observations de M. Savigny , que ces mâchoires sont formées par les deux ou les six pattes anté- rieures de l'animal qui , devenues très-petites cl rapprochées de l'intérieur de la bouche, ont été mo- diliées, et ont cessé d'être propres à la locomotion. Il résulterait de cette considération Irès-ingénieusc de M. de Savigny, que le nombre total ou naturel des pattes des crustacés serait de seize ; ceux qui ont quatorze pattes propres à la locomotion, n'ayant que deux pieds-mâchoires , et ceux qui n'ont que dix pattes, ayant six pieds-mâchoires (2). Les branchies des crustacés sont extérieures, quoique souvent cachées, et en général sont adhé- rentes à certaines pattes. Quelquefois néanmoins elles sontplacéesau-dessous de la queue. Le fluide à respirer, soiU'eau, soit l'air libre, n'y parvient point par des ouvertures en forme de stigmates, comme dans les arachnides et les insectes ; caractère dont je me suis servi dans mes cours, pour faciliter la distinction des animaux de cette classe. Le perfectionnement des crustacés, surtout de ceux du second ordre, est si peu hypothétique, que ces animaux, dans notre marche, sont les premiers en qui l'organe de l'ouïe ait été aperçu, et sont les derniers dans une marche contraire. Ainsi, quoique les insectes et les arachnides soient clairemeiit doués des sens de la vue et du tact, aucun d'eux n'a encore offert le sens de l'ouïe d'une manière dis- tincte. Les crustacés ne se nourrissent que de malières animales. La plupart vivent dans les eaux soit ma- rines, soit fluviatiles; mais quelques races vivent habituellement sur la terre, et respirent l'air libre avec leurs branchies. Relativement à l'ordre et à la division des crus- tacés, je liens beaucoup à ce qu'il y a d'essentiel dans la distribution de ces animaux, telle que je l'ai publiée, d'après mes cahiers, dans le petit Extrait lie mon cours, p. 89 à 93 ; mais j'y vois un renver- sement à faire dans la distribution générale, alin de commencer par les plus parfaits de ces animaux, et plusieurs redressements et additions à opérer, membres, et chez les Décapodes, les trois premières sont trans- formées en mâchoires auxiliaires; et chez les Siphonostomes , ces trois paires de mendjres constituent des pattes ancreuses destinées à fixer l'animal sur sa proie. Les membres de la quin- zième paire et deux des paires suivantes, sont en géiiéral dé- signés sous le nom de fausses pattes, el varient également dans leurs fonctions; chez les Isopodcs, les cinq premières paires de CCS appendices deviennent des lamelles respiratoires , cl la sixième paire des organes protecteurs des premières; chez les Amphipodes, ces six paires de membres sont toutes affectées à la locomotion, mais les trois premières sont des fausses pattes natatoires, et les trois dernières constituent en général un or- gane de saut. Enfin, chez les Uceapodes supérieurs, ces mêmes appendices servent comme auxiliaires de l'appareil de la géné- ration, et eon-tituent chez le mA\K des organes excitateurs, et chez la femelle des tiges ovifères (Voyez à ce sujet notre llist. nat. des Crustacés, t. i,p, l^o, et la planche 4 de l'atlas de la nouvelle édilioa du Règne animal de Cuvier.) CRUSTACÉS. 319 d'après les savants ouvrages que M. Lalreille a pu- bliés en dernier lieu sur cette classe d'animaux. En conséquence, je divise, comme auparavant, les crustacés en deux ordres qui me paraissent très- naturels et Irès-distincls, savoir : I» En crustacés liétérobranches , dont les bran- chies, sous le corps, sont très-diversi fiées dans leur l'orme et leur situation, n'adhèrent point à des pieds-niàchoires, et ne sont jamais ca- chées sous les bords latéraux d'une carapace qui couvre tout le corps ; 2» En crustacés Iwmobranclies, dont les branchies en pyramides et composées de lames empilées, adhèrent aux derniers pieds-mâchoires, et sont toujours cachées sous les bords latéraux d'une carapace ou d'un test qui couvre tout le corps, excepté la queue. [La grande division des Crustacés homobranches est parfaitement naturelle, et correspond à l'ordre des crustacés décapodes tel que les auteurs les plus récents l'admettent, mais l'ordre des crustacés hélé- robranches est un groupe tout à fait artificiel , et qui ne peut être admis. La diversité de l'organisa- tion est telle dans celte classe d'animaux, que, pour représenter les grandes modifications de struc- ture, on est obligé de multiplier davantage les cou- pes de premier degré, et de séparer les crustacés en trois sous-classes, savoir : les Xyphosures , les Crustacés suceurs et les Crustacés maxillés, les- quels se subdivisent en plusieurs groupes secondai- res; voici le tableau de la classification que j'ai pro- posée, pour ces animaux, dans mouHistoire naturelle des Crustacés ( t. i, p. 251 ). A. Sous-classe des CRUSTACÉS MAXILLÉS. Bouche armée de mandibules et de mâchoires lamelleuSes, propres à diviser des aliments plus ou moins solides (presque jamais para- sites). 1" Légion. PODOPHTHALMES. Yeux portés sur des pédoncules mobiles ; pattes thoraci- ques rigides et plus ou moins cylindriques; presque toujours des branchies proprement dites (i); une ca- rapace recouvrant la totalité ou la majeure partie de la tête et du thorax. Ordre des Décapodes. Branchies fixées sur les côtés du thorax, et ren- fermées dans des cavités respiratoires spé- ciales. Presque toujours cinq paires de pattes thoraciques ambulatoires ou préhensiles. Ordre des Stoïapodes. Branchies extérieures et en général fixées sous (i) Nous entendons par branchies proprement dites, des or- ganes spéciaux de respiration aquatique qui ne sont pas de aimples modifications de quelques organes détournés, pour l'abdomen, quelquefois nulles; en général sept ou huit paires de pattes natatoires ou préhensiles. II« Légion. ÉDRIOPHTHALMES. Yeux scssiles, au nombre de deux; en général point de branchies proprement diles; mais certains appendices des membres conformés de manière à en remplir les fonctions. Point de carapace. Pâlies thoraciques , tou- jours rigides, plus ou moins cylindriques, et en général au nomljre de sept paires. Ordre des Amphipodes. Branche externe ou appendice flabelliformedes pattes thoraciques vésiculeux et servant à la respiration. Abdomen très-dévcloppé et ter- miné par un appareil locomoteur (servant au saut ou à la nage) composé des trois dernières paires de fausses pattes, dont la forme dif- fère toujours de celle des trois premières paires. Ordre des Lgemipodes. Appendices flabelliformes des pattes thoraci- ques vésiculeux , et servant à la respiration ; abdomen rudimentaire. Ordre des Isopodes. Appendices flabelliformes des pattes thoraci- ques nuls ou impropres à la respiration; faus- ses pattes abdominales des cinq premières paires terminées par des lames membraneu- ses faisant fonctions de branchies. Abdomen très-développé, mais ne servant que peu à la locomotion. III" Légion. ElNTOiVIOSTRACÉS. Yeux sessiles et en général réunis en une seule masse mé- diane de manière à paraître unique. Point de branchies proprement dites. Paltes pas lamelleuses, rigides, en général biramées et ne portant pas d'appendices con- formés de manière à paraître propres à servir spéciale- ment à la respiration. Ordre des Copépodes, Corps divisé en anneaux bien distincts et ne portant ni carapace ni enveloppe bivalve ; pattes thoraciques en général au nombre de 4 ou b paires, et natatoires, mais jamais membraneuses. Ordre des Ostrapodes, Corps sans divisions annulaires bien distinctes, et renfermé en entier sous un grand bouclier dorsal ayant la forme d'une coquille bivalve. En général 2 ou 3 paires de membres thora- ciques. IV« Légion. BRANCHIOPODES. Yeux en général sessiles. Point de branchies proprement dites, mais des pattes thoraciques lamelleuses qui en tiennent lieu. ainsi dire , de leurs usages ordinaires, comme des pattes par exemple. ôiO HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Orilrc (les Ciadocèkes. Pâlies peu noiubreuscs, orJinaireniL'iit au nom- bre de cinq paires ; corps renfermé dans une carapace bivalve. Un seul œil. Ordre des Phyliopodes. Patles très-nombreuses. Thorax, tantôt nu, tan- tôt cache sous une carapace simple ou bi- valve. Deux yeux. B. Sous-classe des CRUSTACÉS XYPIIOSURES. Bouche conformée pour la mastication , mais dépourvue de mandibules et de mâchoires proprement dites et entourée de patles am- bulatoires, dont la base tient lieu de mâ- choires. (Un seul genre.) C. Sous-classe des CRUSTACÉS SUCEURS. lîouche conformée pour la succion, tubuleuse et armée seulement de stylets ou de crochets. (En général parasites.) Ordre des Aranéiformes. Pattes rigides , cylindriques, grêles, simples, au nombre de 4 ou Î5 paires. Corps grêle et cylindrique. Ordre des Siphonostosies. Pattes rigides , en partie ancreuses et en partie lamelleuses et natatoires. Corps déprimé. Ordre des Lernéoïdiews. Pattes rudimentaircs ou nulles ; corps déformé à l'âge adulte. Les Trilobites appartiennent aussi à la classe des crustacés, et paraissent établir le passage entre les Isopodes et les Branchiopodes qui se lient aussi avec les Xyphosures. L'ordre des Sccecrs arawéiformes se com|)ose des Nymphons et des Pycnogonons qui, dans la méthode de Lamarck et de Latreille, sont rangés parmi les Arachnides (Voy. p. 298). Les Lernées sont placées par notre auteur parmi les vers. (Voy. t. 1".) • E.] ORDRE PREMIER. CRUSTACES HETEROBRANCHES. Branchies externes, diversement situées, mais placées ailleurs que sous les bords latéraux d'une carapace. Elles sont, soit sous le ventre OHSousla queue j soit adhérentesaux pattes ou confondues avec elles. Les x^ttx le plus sou- vent sessiles et immobiles. Comme , dans notre marche, nous nous élevons toujours du plus imparfait vers ce qui nous parait plus perfectionné sous tous les rapports, nos crus- tacés hétérobranches embrassent les quatre derniers ordres des Crustacés de M. Latreille, et compren- nent effectivement les crustacés les moins parfaits, les plus petits, les plus diversifiés dans leurs formes et leurs caractères, ceux qui ont en général les té- guments les moins solides, en un mot, presque tous ceux que j'avais déjà réunis comme formant un or- dre distinct, dans l'extrait de mon Cours (p. 91 ), publié en 1812. Ces crustacés si diversifiés entre eux, quelque- fois même si singuliers, comme ceux qui appartien- nent à la première section (les branchiopodes ou entomostracés), forment un contraste très-remar- quable avec les crustacés du second ordre qui sont si perfectionnés sous tous les rapports , qui ont tant d'analogie entre eux, et qui offrent une si grande ressemblance dans la nature et la situation de leurs branchies. Aussi sentira-t-on probablement que ces deux coupes, principales et naturelles, doi- vent être conservées pour l'intérêt de la science. Les crustacés hétérobranches ont les branchies tantôt attachées seulement aux pattes qui servent à la locomotion, ou réunies à ces pattes, tantôt si- tuées sous la queue, soit dans des écailles, soit à nu ; et tanlot placées sous le ventre, et fixées à la base des pattes ou de certaines pattes, et renfermées daiis des corps vésiculaires. Jamais ces branchies ne sont adhérentes à des pieds-mâchoires. Leur bouche varie beaucoup dans sa forme et ses caraclères : tantôt elle présente une espèce de bec et n'est propre qu'à sucer, et tantôt elle offre des mâchoires ; mais ces mâchoires, en y comprenant les auxiliaires , ne sont jamais au nombre de six paires, comme dans les crustacés Bu second ordre. Les femelles de ces animaux portent leurs œufs après la ponte, enfermes, soit dans des bourses sus- pendues derrière l'abdomen ou sous cet abdomen, soit dans des sacs sous le ventre, soit enfin dans des écailles aussi sous le ventre. DTVISION des crustacés HÉTÉROBRANCHES. l'" Sect. Les Branchiopodes. MaiulilmUs sans palpes ou nulles. Yeux le plus souvent sessiles, <|uel(|uefois réunis. Dis paUes hrandiialcs qui ne seivenl qu'à najjer cl auxquelles ou à eerlaines des- quelles les bi-anehies sont aitaeliécs. Un bec ilans les uns et lies nuiehoircs dans les autres, mais dont les deux inférieures sont sans articulations et eo feuillets sim- ples. 2" Sect. Les Isopodes. Mandibules sans palpes. Yeux sessiles. Des pattes unique- ment propres à la locomotion ou à la prchensiou. Des BRANCHIOPODES. 321 mâchoires dans tous et dont les deux inFérieures , en forme de lèvre, recouvrent la bouche. Les branchies situées sous le ventre ou sous la queue ( i). La télé sou- vent distincte du tronc. 3' Sect. Les Amphipodes. Mandibules palpi(;ères. Yeux sessiles. La tête distincte du tronc. Branchies vësiculcuses situcesàlabase intérieure des pattes ou de certaines pattes , en partant de la deuxième paire. 4" Sect. Les Stomapodes. Mandibules palplgèrcs. Les yenx pédicules. La tête en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédifère. Branchies à nu et en panache sous le ventre au delà des pattes. PREMIERE SECTIOW. CRUSTACES BRANCHIOPODES ( 2 ). Mandibules sans palpes ou nulles. Des pattes branchiales qui ne servent qtt'à nager et à respirer, les branchies y étant attachées ou à certaines d'entre elles. Un bec dans les uns et des mâchoires dans les autres, mais dont les deux inférieures, sans articulation, sont en feuillets simples. M. Latreille, dans le travail qu'il a fait pour le dernier ouvrage de Cuvier sur les animaux , donne la nom de BRArîCHiopoDEsaux entomostracés âe.Mul- ler, c'est-à-dire à un assemblage de crustacés sin- gulièrement diversifiés par leur forme, leurs carac- tères et leur taille. Il est en effet fort difficile d'assigner aux animaux dont il s'agit, un caractère (i) Nous croyons important de ne pas confondre les instru- ments de respiration dont il est ici question avec les branchies proprement dites. Chez quelques crustacés, la respiration pa- rait s'elFecIuer par toute la surface du corps, et il n'existe au- cune partie dont la conformation soit modifiée de manière à la rendre essenlieilement propre à devenir le siéfie de celte fonc- tion ; mais chez la plupart ^les animaux de celte classe, la res- piration est pi us ou moins complélemenl localisée, et on remarque deux degrés dans cette division du travail physiologique. Ce sont d'abord des parties déjà existantes qui sont plus ou moins distrailes de leurs fondions ordinaires, et modifiées dans leur structure pour servir à la respiration ; puis ce sont des organes spéciaux créés a*^ /i(ïc, qui en sont spécialement chargés. Nous réservons à cesderniers le nom de branchies proprement dites, et nous ne les rencontrons guère quechcz les Stomapodes et les Décapodes. Les premiers, que l'on pourrait appeler des bran- chies adventives, sontcertains appendices des membres ihora- ciques ou abdominaux, dont l'existence est indépendante de leurs fonctions comme instruments de respiration, mais dont la texture est resiée molle et membraneuse, au lieu d'acquérir une cùn>islaiice i ornée, comme cela arrive lorsqu'elles doivent ser- vir à d'autres usages. Chez les Amphipodes, ce sont les mêmes appendices qui, chez les Isopodes proprement dits, forment la poche ovifère destemelles, cl* qui, chez les Décapodes, consti- tuent les lames cornées connues sous le nom de fouet des pattes eu des pattes-mÂchoiresj chez les Isopodes, ce sont les lames général moins composé que celui que nous présen- tons ici, d'après M. Latreille. Les uns, effectivement, ont des antennes, et c'est le plus grand nombre ; tandis que quelques autres en sont dépourvus. Il y en a qui ont les deux yeux bien séparés, sessiles dans la plupart, quelquefois pédicules ; beaucoup d'autres ont ces deux yeux très-rapprochés; souvent même réunis ou confon- dus en un seul œil sessile. Enfin, presque tous ont la tête soudée ou réunie au corselet, et néanmoins la tête est distincte ou séparée dans quelques autres. Si l'on en excepte quelques-uns , comme les cy- clopes, les branchipes, etc., les autres ont une sorte de test clypéacé, corné, souvent membraneux, soit univalve, soit bivalve, recouvrant ou renfermant le corps. Les mâles ont les organes sexuels doubles, si- tués tantôt à l'extrémité postérieure de la poitrine ou à l'origine de la queue, et tantôt aux antennes (3), comme dans les araignées. C'est toujours à l'origine de la queue, en dessous, que sont placés les orga- nes sexuels de la femelle (4), et ses œufs sont ren- fermés dans une ou deux enveloppes qui , comme deux petits sacs, pendent postérieurement. La bouche des branchiopodes est tantôt compo- sée de deux mandibules, qui n'ont point de palpes, et de deux paires de mâchoires, en feuillets inarti- culés, et tantôt elle est en forme de bec, et n'est propre qu'à sucer. Les pattes de ces animaux ou au moins certaines d'entre elles, sont en nageoires et portent les bran- chies (b). Les branchiopodes sont des animaux aquatiques, vivant les uns dans la mer, et beaucoup d'autres dans les eaux douces. Ils nagent très-bien, et la plu- partsontextrêmement petits, microscopiques même terminales des fausses pattes abdominales qui représentent les branchies, et ces mêmes parties, modifiées . Latr. Gen. i. p. 19 et Hist. nat. 4. p. sSa. Monoculus viridis. Fab. Syst 2. p. 494- Encyci. pi. 266. f. 4-5. {'D'après Muller). ' Desmarels. Consid. sur les Crustacés, p. 387. Habite les mers du Nord, parmi les fucus. 2. Cythérine jaune. Cytherina lutea. C. lutea ; lesta reniformi, glabrâ. Cythera lutea. Mull. Entomosl. p. 65. tab. 7. f. 3. 4- Monoculus luteus. Fab. 494- Encyci. pi. 266. f. 6, 7. (" D'après Muller). • Desmarels. Consid. sur les crust. p. 388. pi. .55. fig. 8. Habite les mers du Nord, entre les plantes marines. Etc. .j- Ajoutez. ' Cythera flavida. Muller. Entom. p. 66. pi. 7. fig. 5-G, —Olivier. Encyelop. t. 6. p. 266. pi. 266. fij. 10. 11. (d'après Muller). — Desmarets. op. cit. p. 38S. • C(///ierea 07'/i«!es vivent dans les eaux douces, nagent avec célérité , et se servent de leurs pattes et de leurs antennes pour exécuter leurs mouvements dans les eaux. On en connaît neuf ou dix espèces. [ Les Daphnies , les Lyncées, les Céphalocles de Lamarck ou Polyphonies de Muller, les Limnadics, les Branchippes, les .Arthémises, les A pus (ou Li- mules de Lamarck), les Nébalics, et quelques autres petits crustacés , nous paraissent former un groupe naturel caractérisé par la structure de l'appareil buccal et des pattes thoraciques , et ce sont les seuls auxquels nous croyons devoir conserver le nom des Rianchiopodcs. Ce groupe se divise en deux ordres : (i) Suivant M. Strauss, ces oivancs ne sont pas de.s antennes, y mais les niids nuu rieurs; et eu elïel, ils paraissent « insérer en arrière de l'appareil buccal. "' BRANCHI0P0DE9. 523 les CiADocÈRES, dont les pattes ne sont qu'au nom- bre de quatre ou cinq paires, et les Pbtliopodes, dont les pattes sont au nombre de huit à douze pai- res, ou raènic davantage. Les Daphnies , dont la structure a été étudiée avec soin par Schœft'er, Rhamdor, Jurine, et M. Slraus, appartiennent au premier de ces groupes. Leur Icte, très-distincte du corps, surtout en dessous, porte immédiatement au-dessous de l'œil une paire d'an- tennes (ou petits barhilloiis Jurine) très-courtes. La bouche, placée à la base du bec, est garnie 1" d'un labre caréné ; 2° de deux grandes mandibules den- tées; et 5° d'une paire de mâchoires dirigées hori- zontalement en arrière. De chaque côté du cou s'in- sèrent les pattes antérieures (ou gramles antennes deMuller et Jurine , antennes de Laniarck ) , qui sont dirigées en avant , et ont la forme de grandes rames natatoires à deux branches garnies de longues soies plumeuses; l'une de ces branches se compose de trois articles, l'autre de quatre. En arrière de la bouche , on trouve cinq autres paires de pattes , ayant toutes leur second article vésiculeux ; celles des quatre premières paires se terminent par une lame natatoire , ciliée par les bords ; la première sert principalement à la préhension ; celles de la se- conde, de la troisième et de la quatrième paires portent en dehors un appendice lanielleux qui paraît représenter le fouet , et servir à la respiration ; enfin , les deux dernières ont une forme très-différente des précédentes , et sont désignées, par Rhamdor, sous le nom de serres. L'abdomen esi grêle, allongé , re- courbé en avant, composé de huit anneaux , et ter- miné par deux petits crochets dirigés en arrière. Entre le dessus du corps et la portion dorsale de la carapace conchiforme se trouve une cavité servant à loger les œufs ; les ovaires occupent les côtés de l'abdomen; le cœur est situé dans les régions dor- sales antérieures : enfin les organes mâles paraissent aboutir près de la dernière paire de pattes. Il est aussi à noier que ces petits crustacés naissent avec la forme qu'ds doivent conserver, et n'éprouvent pas de métamorphoses comme les Cyclopes, etc. E.] ESPÈCES. 1. Daphnie puce. Daphniapxilex. B. caudâinflexâ; lesltl posticè mucronalâ, ' Pulex aqualicus artorescens. Swammerdam. Hist. gen. des Insectes, p. 68. pi. i. Biblia. nat. pi. 3i. ' Animalelli aqualki. Redi. Obscnat pi. i6. Les deux dernières 6{jures. * Grunen ar»î-/;o^yjO««. Schœffer. Geschwanzer-Zackijer- Wasserfloh. ' Branchipus conchiformis primus. Ejusdem. Elcm. EntODi.pl. ag.fig. 3,4; et Icônes insectonim. t. a.pl. i5o. %• 5. IIF. lÀMAUCK. T. Il, • Perroquet d'eau. Geoff. Hist. des Ins. t. a. p. 656. ' Puceron. Lederinuller. Amuscm. microscop. t. i.p.65. pi. 75. fig. 1. • Daphnla pulex. Muller. Zool. d.nnica prod. n" 2400- Driphnia pennala. Mull. Enlomosl. p. 8i>. t. is. f. 4-7. Monocu'us pulex. Lin. Fab. S. 2. p. 49ï. " Pulex arboresc€ns.(joçzii Nalur. Forsclicr. 1776. p. loa. • Eitlihon.BejtrageziirN.iturjeschiclile. p.5i. pi G.fij. U. • Monocutus- pulex Ciivier. Tab. élém. p. 455. • Manuel encjci. p. 722. pi. 265. f. 1-4. GeoIF. a. p. 655. n" i. Bap/mia pulex. Lui. Gen. i. p. iS. et Hist. nat 4. p. aaS. pi. 33. f. a. 3. ' Jurine. Bull, de la Soc. pliilomathique. t. 3. p. 33. • Dapânia peiuMla. Bosc. t. 2. p. 283. pi. 18. fij. i-3. 'Daphnia pulex. Straus. Mém. du Mus. t. 5. p. 892. pi. 29. fijj. I. et 20; el t. 6. p. i53. ' Di'smarels. ConsiJ. sur les crustacés, p. 372. pi. 54. fig. 3. Habile en Europe, dans les eaux douces. Elle est d'ua rouge de sang. 2. Daphnie longue-épine. Daphnia longispina. D. caudâ inflexâ; teslâ posticè aculealâ ; aculeo ser- rato. ' Scliœffer. Die grunen arm-polypen. p. 59. pi. a. fig. i. Daphnia longispina. Mull. Enlom. p. 88. tab. is. f. 8-10, Monoculus lonyispinus. Fab. p. 492. • Manuel encycl. pi. 265. f. 5-7. • Degeer. Mém. t. 7. p. 44a. pi. 27. fijj. 1-4. • Bosc. Hist. desCrust. t. a. p. 283. Daphnia longi.tpina. Lat. Hist. nat. 4. p. 236. • Daphnia longispina. Straus. Mém. du Muséum, t. 5. pi. 29. fig. 23 et 24. t. 6, p. 160. • Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 37a. Habile en Europe, dans les eaux claires. Elle nage sur le dos. Etc. 3 Daphnie camuse. Daphnia simia. D. cauilâ inflexâ ; testa ovali , muticâ, flavescens. Scliœffer. Polypen. p. 299. pi. i. fig. g. Daphne vetula. Muller. Zool. dan. prod. n» aSgg. Daphnia sima. Mull. Entomosl. p. 91. p|. ,3. fi™ ,, et 12. Sulzer. Insecl. p. 266. pi. 3o. fig. 10. c. Mor.oculus espinosus. Degeer. Mém. t. 7. p. 457. p). jy. fig. 9-1 I. M. simus. Manuel encyclop. p. 728. Daph. sima. Bosc. Crust. t. a. p. 283. Daphnia vetula. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. 160. Daphnia simia. Gruithuisen. Mém. des curieux de la nat. de Bonn. t. 14. Sgg. pi. 24. Desmarcls. Consid. sur les crust. p. 3;3. Habite nos eaux douces. f Ajoutez la Daphnie géant (Daphnia «aff«a) . Tremblay . Mém. pour servira l'hist. des polypes, p. 91. p|. 6.fig.3.' p. et II. Daphnia pulex. Olh. Fabricius Fauna Groen. p. 563. Daphnia magna. Slraus. Mém. du Muséum. t.S.pl.ag.' fig. 21 et 32, cit. 6. p. iSg. Desmarets. op. cit. p. 373. La Daphnie arrondie (Daphnia rolunda). Daphnia ro- lunda. Straus. Mém. du. Muséum, t. 6. p. i6i. t. 5. p|. 29. fig. 27 et 28. La Daphnie à gros bras (Daphnia brachiata). Joblot. Observ. d'hist. nat. faites avec le microscop. t. i. p. 10. pi. i3. f. P. Q. R. Monoculus brachiatus. Jurine Monoc. p. i3i. pi. 12. fig. 3 et 4. Daphnia macropus. Slraus. Mém. du Muséum, t. 6. p. i6i. t. 5. pi. 29. fig. 29 21 526 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. et 3o. Vaphnia brachiata. Desmarets. Consid. sur les crust. p. 3;3. Et plusieurs autres espèces décrites par Jurine et par M. Desmarets (voy. Jurine, Hist. des Monocles, et Des- marets, Consid. sur les Crustacés). tTNCÉE, (Lynceus.) Deux ou quatre antennes simples , velues ou ter- minées en pinceau. Deux yeux distincts (1). Tète exsertile , souvent saillante. Corps ovale , renflé , enfermé dans un test bivalve. Huit pattes sétifères. Jntennœ duce vel quatuor simplices , villosœ aut apice penicillatœ, Oculi duo distincti. Caput exsertile, sœpè prominultim. Corpus ova- tum, turgiduni, testa b'walvi inclusuin. Pedes octo setiferi. Observations. Les Lyncées ressemblent beaucoup aux Daphnies ; mais ils ont deux yeux distincts, quoique rapproches, et leurs antennes sont plutôt simples que branchues. Leur test est transparent, et a une échancrure antérieure par où la léte sort et rentre au gré de l'animal. Des écailles barbues ou branchiales accompagnent souvent les pattes de ces crustacés. On trouve les Lyncées dans les eaux stagnantes où ils nagent avec beaucoup de vitesse. Leur tête est un peu conformée en bec. [Les Lyncées ont l'abdomen infléchi et les pattes antenniformes ou rames, divisées en deux branches comme chez les Daphnies; mais, suivant M. Straus , la tige pédonculaire est très-courte , et les branches sont composées d'un plus grand nombre d'articles que dans les genres voisins. E.] ESPÈCES, 1. Lyncée queue-courte. Lynceus brachyurus. £. aniennis quatuor; testa globosA; caudâ deflexd. Lynceus bracbyurus.'^luW. Eulom. p. 69. lab. 8. fig. i-i3. Lat.Gen. i.p. 17. et Hist. n» 4- p- 20^. pi. Z2. fig. 1-12. Monoculus brachyurus. Fab. Syst. a. p. 497- Habite en Europe, dans les marais, au printemps. 2. Lyncée trigonelle. Lynceus trigonellus. L. antennis quatuor; testa anticè gibbâ ; caudâ inflexâ, seratâ. Lynceus trigonellus. Mull. Enlom. p. 74. tal). îo. f. 5. 6. Latr. Hist. nat , etc. 4. p. 'o5. pi. 33. f. t. Monoculus trigonellus. Fab. S. 2. p. 498. * Monoculus taticornis. Jurin. Mon. p. i5i. pi. i5. f. 6 et 7. ' Desmarets. Consid. p. 376. Habile en Danemark, dans les fossés aquatiques. (1) Situés tous les deux sur la ligne médiang; l'un assez grand, l'aiilre très-petit et placé au-devant du précédent. É. 3. Lyncée spbérique. Lynceus sphœricus. L. aniennis duabus; lesta globosâ; caudâ inflexâ. Lynceus i/iAœWeiij. Mull. Entom.p. 71. t. 9. f. 79. Latr. Gen. 1. p. 17. et Hist. nat. 4- p. 207. Monoculus .'pkœricus. Fab. S. a. p. 497- ' Cliydorus Mulleri. LeacU. Dict. des se. nat. t. 14. p.54i. • Lynceus sphcericus. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. * Desmarets. Consid. sur les crust. p. 373. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. Etc. [M. Straus-Durckheim a donné le nom de Sida à un genre de l'ordre des Cladocères, comprenant des Crustacés très-voisins des Daphnies, mais qui ont l'abdomen recourbé en haut au lieu d'être infléchi; les rames ou pattes antenniformes de ces animaux sont également divisées en deux branches dont l'une est composée de deux articles, l'autre de trois. Ce naturaliste y rapporte une seule espèce. Le Sin& cRisTALLfN, Sida cristallina. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. 15;. — Vaphnia cristallina. Mull. Entom. pi. 14. f. I et 4. — Monoculus elongalus. Degeer. Mém. t. 7. p. 470' !''• 29. f. 1-4- — M. cristalUnus. Manuel encyclop. p. 724. pl. '65. f. i5-i8. — Daphnia cristallina. Latreille. Hist des crust. et des Ins. t. 4. p. a3o. Le genre Latone de M. Straus est une autre di- vision de la famille naturelle dont les Daphnies con- stituent le type, et comprend les espèces dont l'ab- domen est réfléchi comme dans le genre Sida , et dont les rames antenniformes présentent trois branches d'un seul article. Exemple : Latone stylifère. Latotia stylifera. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. 456. Dap/mia selifera.MnU. Entomost. pl. i4. f.S-y. Monoculus selifer. Manuel encyclop. méth. art. Mona- des, p. 734- pl- 2B6. f. 1-3. — Bosc. Crust. t. 2. p. aS4. Daphnia selifer. Lat. Hist. nat. des Crust. Ins. t. 4.p. '3l. E.] •{• Lihiuadie. (Lîmnadia.) M. Adolphe Brongniart a donne ce nom à un nou- veau genre de Crustacés branchiopodes qui a pour type le Daphnia gigas de Ilermann. Le corps de cet animal se compose d'une sfl'ie de plus de vingt an- neaux, mais est entièrement renfermé entre les deux valves d'une carapace conchifornie assez semblable à celle des Cypris. La tête est pourvue de deux yeux et de quatre antennes dont deux petites et simples et deux grandes terminées, chacune, par deux (iicts multiarticulés ; la bouche est armée de deux mandi- , bules et de deux mâchoires foliacées dont la réunion forme une sorte de bec. Les vingt-deux anneaux qui 1 BRANCniOPODES. 527 suirenl la tête portent chacun une paire de pattes la- nielleuses , dont la structure a la plus grande analogie avec celle des pattes branchiales des Brancliipes; les pattes de la 1 1" et 1 '■!•' paires présentent au côté externe de leur base un appendice llabelliforme qui remonte dans la cavité située entre le dos de l'animal et la carapace et servant à fixer les œufs. Enfin , le corps se termine par un anneau dépourvu de pattes , mais portant à son extrémité deux filets divergents qui constituent une sorte de nageoire caudale. On ne connaît qu'une espèce de Lininadie , sa- voir : La Lim:«adie de Hermaivn ( £>aju/i»jia gigas. Her- mann. Mémoire aptérologique, p. 134, pi. S. — Limnadia Hermanni. Ad. Brongniart, Mém. du Muséum, t. 6, pi. 13. — Dcsmarcts,Consid. sur les crust., p. 580, pi. S6, fig. 1 ; — Latreille, Règne animal, t. 4, page 172), qui a environ 4 lignes de long et se trouve dans les mares. t Le genre Cyziqce de M. Audouin établit le pas- sage entre les Limnadies, les Lyncécs et les A pus ; il ne parait pas différer du genre Esthérie de MM. Rup- pell et Slraus. Ce sont des crustacés dont la cara- pace a la forme d'une coquille bivalve et dont les pattes, non moins nombreuses que chez les Limna- I URANCIllOl'ODES. 529 dans l'Océan Atlantique l>or(!al par lu d' Rcgnaud, cl se fait rf marquer par les cornes qui terminent latérale- ment le thorax et par la forme bizarre de rantennc su- périeure et de la dernière patte du côté droit, chez les individus mâles. Les crustacés fossiles , dont on a formé le genre Ei'RYPTERcs, paraissent avoirbcaucoupd'analogie avec les Cyclopes et semblent établir, à quelques égards, Je passage entre ces animaux et les Isopodes ; ils ont les deux yeux réniformcs et sont remarquables par l'existence d'une paire de pattes aplaties et très-lar- ges en forme de palettes natatoires. Les géologues en ont signalé trois espèces, savoir : VEuri/plerus remipes. Dekay. Ann. du Lycée de New- York, t. I. p. 3;.'). pi. 59. — Harlan médical and pliy- sical Rescarches, p. 397. — Bronn. Lethaea geognostica. p. 109. pi. 9. fig. I. VEuri/pierus lacustris. Harlan op. cit. p. 398. pi. L'Euri/plerus Scouteri. Hibbcrt on the Limestone of Bur- die-House. Trans. of tlic Phil. Soc. of Edinij. t. i3. p. a8i. pi. 12. fig. i-i5. Le fossile dont Jl. Scouler a formé le genre Eidothea (Ediiib. Journ. of Wat. and Geogr. Science , new séries. i83i. t. 3. p. 35î. pi. 10; — Bronn. Laethca. p. 109. pi. fig. a) est la tctede la 3« espèce d'Euryplerus, men- tionnée ci-dessus (voy. Hibbert. loc. cit.). Le genre Sapphirina de M. Thompson est égale- ment intermédiaire entre les Cyclopes et les Isopo- des ; il a pour type un petit crustacé dont le corps est àpeuprès ovalaire , et aplati au point d'être tout à fait foliacé, et divisé en neuf segments; le premier de ces segments, beaucoup plus grand queles autres, porte une paire d'antennes et les appendices de la bouche; les quatre segments suivants portent chacun en dessous une paire de petites pattes biramées sem- blables à celles des Cyclopes , mais moins dévelop- pées; enilu , le dernier segment abdominal donne insertion à deux petits appendices lamelleux et ova- laires qui se dirigent en arrière. ESPÈCE. Sapphirine brillante- Sapphirina fulyens. Oniscus fulijens. Telesius. ISeue Ann. Wetterausch. 1. pi. 2i3. fig. 2-^. — Sapphirina indicator. Thompson. Zool. Researches. pi. 8. fig. 2 — Sapphirina fulgens. Templeton. Trans. oftheEnlomol.Soc. of London.vol. i. part. 3. p. 194.pl. 21. fig. 8. E.] CÉFEALOCLE. (Ceplialoculus.) Point d'antennes connues. Bouche.. .Un œil grand, globuleux, ressemblant à une tête distincte du cor- selet. Corps transparent, presque crustacé. Corselet ovale; abdomen sessile, ovale, déprimé. Queue for- mée par un filet terminé par deux soies, se repliant sous l'abdomen. Dix pattes , dont deux antérieures sont beaucoup plus grandes, divergentes, fourchues au sommet , et ressemblant à des rames. jintennœ nullœ cognilœ. Os... Oculus unicus magnus, globosus, capul à thorace distinctum œmu- lans. Corpus peUucidum, subcriislaceum. Thorax ova- tus. abdomen sessile, ovatum, depressum. Filamen- tutn terminale, apicebisetosum , caudam abdoinini inflexam efformaus. Pedes decem : duobus anticis multà majoribus, apice furcatis, ad latera divari- catis, remiformibus. Observations. Le nom de Polyphème que l'on donne maintenant à l'animal singulier de ce genre, parce qu'il n'a qu'un œil, me parut, dans le temps, appartenir plutôt au genre qui renferme les géants des entomostracés , et que Linné désignait aussi sous le nom spécifique de Polyphème, n'en distin- guant qu'une espèce. Il en résulte que mes Polyphé- mcs sont acluellement des Limules pour différents auteurs. Au reste, quelque dénomination que l'on donne à l'animal dont il s'agit ici, il n'en est pas moins très-singulier par ses caractères. A la place oii se trouve ordinairement la têle , le Céphalocle présente une sphère noirâtre, brillante, laquelle est un œil, résultant peut-être de la réunion de deux yeux , et qui est propre à recevoir de toute part l'impression de la lumière et la vue des objets. Ce petit animal, qu'on a pris d'abord pour une larve, mais qui ne change jamais déforme, habite dans l'eau des étangs et des marais, où on le rencon- tre en grandes troupes. Il nage sur le dos , et se sert de ses deux pattes antérieures en place de rames. Sa queue, qui se réfléchit sous l'abdomen, est alors en dessus. [Le genre Polyphème ou Céphalocle est très-voisin des Daphnies, et appartient à la même division na- turelle. E.] ESPÈCE. 1 , Céphalocle des étangs. Cephaloculus stagnorum. Monoculus pediculus. Lin. Eotom. Fauoa Tuoica. Fab. t. 4- p. '73. Poh/phemus oculu.f. Mull. Entom. p. 119. pi. 20. f. i-5. (■ Entom. Syst. t. 2. p. 5o2.) • Monocle à queue retroussée. Geoff. Ins. t. 2. p. 656. Latr. Gen. i. p 20 et Hist. nat. vol. 4- p. 287.pl. 3o. f. 3-5. • Monoculusoculus. 'Manuel encyclop. t.j.p. 818, pl.a63. f. I. • — Bosc. Cru5t. t. 2. p. 285. pi. 18. f. 5i6. • — Cuvier. Tah. élément, p. 456. " Polt/phemus pediculus. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. |56. • Poljiphemus stagnorum. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 365. Habile en Europe, dans les étangs, les eaux des marais. ZOE, (Zoea.) Quatre antennes insérées au-dessous des yeux : 550 aiSTOmii DES CllUSTACES. les inlérieures simples, les externes bifides. Bouche inconnue. Tète scssile, à peine distincte, ou se terminant en un long bec subulc, perpendiculaire. Deux yeux grands, sessiles, latéraux, situés à la base du bec. Le premier segment du corps formant un grand corselet , à dos chargé d'une longue épine, courbée en arrière. Queue aussi longue que le corselet, di- visée en cinq segments : le dernier étant épineux ou en forme de nageoires. Plusieurs pattes très-cour- tes, cachées sous le corselet, mais les deux der- nières plus longues et natatoires. AnlenncB quatuor infrà oculos insertœ : interio- ribus simplicibus; externis bifidis. Os ignotum. Caput sessile, vix ilistinclum, aii( in roatrum Ion- ■ gum subulatum perpendiculare Uesinens. Oculi duo magni, sessiles, latérales, ad basim rostri. Coipo- ris segmentuvi pritimm thoracem magnum effor- mans : dorso in spinam longam retrà-curvatam producto. Cauda thoracis toiigitudine , quinqiie ar- ticulata : articulo uUimo spinoso vel pinniforme. Pedes plures brevissimi:duobusposticis longioribus, natatoriis. Observations. Les Zoé» sont des crustacés marins, très-petits, transparents, fort singuliers par leur conformation, et surtout par les changements qu'ils paraissent éprouver en se développant ou à mesure qu'ils changent de peau. Leurs caractères sont en- core peu connus , et surtout ceux des parties de leur bouche ne le sont nullement. Nous avons suivi ceux indiqués par MM. liosc et Lalreille, le premier en ayant observé une espèce dans la mer Atlantique, loin des côtes. Lorsqu'on voit cet animal dans leau, sa transparence l'ait que l'on n'en aperçoit que les yeux qui sont d'un bleu très-brillant, et qu'une ta- che qui se trouve à la base de l'épine dorsale. Il paraît qu'il existe plusieurs espèces de ce genre , et que le monoculus taurus de Slaber doit y élrc rapporté. [Il n'est peut-êlre aucun Crustacé sur lequel les zoologistes aient émis des opinions aussi divergentes que sur le petit animal à forme bizarre, découvert par Bosc en haute mer, entre l'Europe et l'Améri- que , et nommé par cet auleur Zoé. Bosc le rangea dans la division des Sessiliocles de Lamarck, entre les Branchiopodes et les Crevettes; Latreille, dans la première édition du Règne animal de Cuvier, le relègue dans son ordre des Branchiopodes, entre les l'olyphèmes et les Cyclopes , tout en émettant l'opi- nion qu'il pourrait bien appartenir à la tribu des Dé- capodes rhizopodes. Cette dernière opinion est aussi celle du docteur Leach, qui a eu l'occasion d'étudier des Zoés recueillies par Crank pendant le voyage du capitaine Tuckey au Zaïre ; il ks place à la lin de la légion des Podophthalmcs, à côté des Nébalics; mais il ue fait pas connaître les raisons qui l'y ont déterminé; aussi , son exemple n'a pas entraîné les zoologistes , et M. Desmarets a continué à les ran- ger dans l'ordre des- Branchiopodes à côté des Bran- chipes, et Lalreille, dansla seconde édition du Règne animal, place ces animaux dans la division des Mo- nocles. Enfin, à cette incertilude sur la place que les Zoés doivent occuper dans la série naturelle des Crustacés , sont venues s'ajouter de nouvelles diffi- cultés : car un naturaliste anglais, M. Thompson, a annoncé, il y a quelques années, que ces singuliers animaux ne sont autre chose que des espèces de larves du Crabe commun de nos côtes, dont les jeu- nes éprouveraient de véritables métamorphoses avant que de parvenir à l'état parfait (Zoological researches, vol. 1 , Corck , 1830) , opinion qui a été repoussée par la plupart des zoologistes, et forte- ment combattue par M. Westwood. D'après l'examen que nous avons eu l'occasion d'en faire, nous sommes porté à adopter une partie des vues de M. Thompson , et à considérer les Zoés comme des crustacés décapodes dont le développe- ment n'est pas achevé , mais nous pensons que ce sont des jeunes de quelques espèces de la section des Anomoures plutôt que des larves d'un Cancérien proprement dit. 11 serait trop long d'exposer ici les raisons sur lesquelles nous fondons cette opinion , et nous nous bornerons à envoyer pour plus de dé- tails à l'article Zoé , dans le second volume de notre Histoire naturelle des Crustacés. E.] ESPÈCE. 1. Zoé pélagique. Zoca pelagica. Zoejielatjica. Buse. Hisl. nat. des Crust. 2. p. iSri. pi. |5. f. 3.4- Lalr. Gen. i. p. a; et Hist. nat. 4- P- 298- pi- 35. f. i. (' Règne anim. de Cuvier, t. 4. p. i5a.) • Dcsmarels. Consid sur IcsCrusI. p. SgS. • Thompson. Zoological research. t. i. pi. 1. f. 3. • Edwards. Hisl. nal. des Crusl. t. a. p. 43-. Habite l'Océan Atlantique. Bosc. ' Le Zoé a misse. Zoea clavala. Leach (appendice au voyage du capitaine Tuckey, pi. iS. f. 5; et Journal de physique , 181S , p. 3o4. fig. 4. — Latreille. Eucyclop. pi. 354. f. 5. (d'après Leach). — Desmarets. Consid. sur les Crust. p. SgO. — Thompson, op. cit. pi. 1. f. 5. — Edwards loc. eil.) diffère peu du précédent, seulement les prolongements spinil'ormcs de la carapace se termi- nent par un boulon arrondi. • M. Thompson a décrit el figuré avec soin plusieurs Zoés dans son intéressant mémoire sur les métamorphoses des Crustacés (r), et dans un travail plus récent, dans Icquelil assure que lesjiunesdu Carein meuade passent par la forme des Zoés et des Megalops avant que d'arri- ver à l'ét.it parfait. (On Ihc double nielamorphosis in the Dccapodous Cruslacca, Trans. of. ihe phil. soc. i835, 2«partie,p. 359, pi. 5.f. 1,2.) (1) Zoolocical researches, i vol. in-8"(Cork i83o), pi. 1 et». BllANCmOPODES. 331 ■ Enfin lu. WcslwooJ a donni; le nom ilc Zoeatjigas (On tlic supposed existence ofmelamorphoses in Crnstacca; Tians. of (lie IMiilos. soc. iS.'i,'), pari, s, p. 3is, pi. 4, A) à un autre animal très-voisin des précédents. BRANCHIOPODES LAMELLIPEDES. Ces branchiopodes sont singuliers en ce qu'ils sont les seuls de celte section qui aient les yeux pé- dicules. Toutes leurs pattes sont natatoires, bran- chiales et dilatées en lames ciliées. On ne distingue parmi eux que les deux genres qui suivent : BRANCBIPE, (Branchipus.) Antennes sétacées, au nombre de deux ou de qua- tre. Deux yeux composés, pédicules, mobiles. Deux cornes mobiles, situées sur le front , unidentées au côté externe, fourchues au sommet. Bouche oB'rant une papille en bec crochu , accompagné de quatre petites pièces. Tête distincte du tronc. Corps allongé , mou , transparent, divisé en onze segments. Queue subcy- lindrique, longue , articulée, diminuant insensible- ment, et terminée par deux nageoires ciliées. Pattes lamelleuses , ciliées , natatoires , et au nombre de onze paires. Antennœ setacece, duce aut quatuor. Ocuti duo, stipiiuti, composili, mobiles. Fions corniculis duo- bus, mobilibus, latere externo unidentatis, apice fur- calis. Os papillâ rostriformi hamulatâ, corptiscuUs- que quatuor suffuUâ instructum, Caput à trunco distinctum. Corpus elongatum , molle, hyalimim, segmentis undecim divisum. Cauda subcylindrica, longa , articulata , sensiin an- gustala, pinnis duabus ciliatis terminata. PeUes lamellosi, ciliati, natatorii, branchiales; undecim paribus. Observations. D'accord avec M. Latreille,je donne maintenant le nom de branchipes aux singuliers crustacés dont il s'agit , que j'avais nommés bran- chiopodes auparavant, afin de conserver celte der- nière dénomination à la section des crustacés dont ils font partie. Les branchipes sont véritablement singuliers dans leur forme et leurs caractères, et il est fort remar- quable de leur trouver des yeux latéraux, pédicules et mobiles. Leurs sexes sont séparés, doubles et si- tués sous le second anneau de l'abdomen. Le nom- bre des antennes, tantôt de deux, tantôt de quatre, distingue probablement les sexes. Ces crustacés n'ont point de test, point de pattes à crochets, et ont le corps allongé, assez étroit, très-mou. Les œufs, après leur sortie du corps , restent suspendus dans un sac situé près des deux ouvertures sexuelles de la femelle ; la transparence de ce sac permet d'aper- cevoir la belle cnnleur bleue de ces œufs. Il parait que les branchipes prennent, pendant leurs développements successifs , des figures diffé- rentes ; ce qui est peut-être cause qu'on en a distin- gué de diverses espèces. On trouve ces crustacés dans les fossés remplis d'eau. Je ne citerai que l'es- pèce qui suit : ESPÈCE. 1. Branchipe stagnai. Branchipus stagnalis. Branchiopoda stagnalis. Syst. desanim. sans vert. p. i6f , Latr. Gen. 1. p. 22. ctHist. nat. desCrust. 4. p. Sig. pi. 36 et 37. Cancer stagnalis. Lin. Gammarus stagnalis. Fab. Syst. 2. p. 5i8, • Apus pisciformis. Scliœfïer. Monog. in-4. Ratisbonne. 1752 et 1757. * Desmarets. Consid. sur lesCrust. p. 389. ' Herbst. Krabben. t. 2. pi. 35. f . 3 à 10. •j* Ajoutez : le Branchipe des marais. B.paludosus. Cancer paludosus. Mull. Zool. danica. t. 3. pi. 48. Herbst Krabben. t. 2. pi. 35. f. 3-5. Chirocephalus diaphanus. Bénédict Prévost. Journal de Physique an 1 1 et dans l'histoire des Monoc. de Jurin. p. 201 . pi. 20, 21 et 23. Branchipus paludosus. Lalreille. Règne anim. t. 4- p. 177. etc. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 889. pi. 56. f. 2-5. Cette espèce diffère de la précédente par la disposition filiforme de ses nageoires caudales, la direction des cornes du mâle, etc. On trouve dans le mémoire de "Bénédict Prévost, des observations Irès-intéressantes sur les métamorphoses que ce crustacé éprouve dansle jeune âge. Habite en Europe, dans les fossés aquatiques. ABTÉHis. (Artemisus.) Deux antennes courtes, subulées. Deux yeux subpédonculés. Bouche... sous le bord antérieur. Corps ovale , à tète non séparée , et postérieure- ment caudifère. Queue longue, terminée en pointe. Dix paires de pattes lamelleuses, natatoires, ciliées; terminées par une soie. Antennœ duce, brèves, subulatœ. Oculî duo, sub~ pedoHCulati. Os... infrà marginem aniicum. Corpus ovale , posticè caudatum; capite non dis- tincto. Cauda longa, apice acuta. Pedum paria de- cem; pedibus lamellosis, natatoriis, ciliatis, setâ terminatis, Observatidivs. Je nomme Artémîs un branchio- podc dont on prétend que M. Leach a fait un genre sous le nom d'Arlhernisia, dénomination que l'on sait être consacrée à un beau genre de plante. L'Ar- témis parait avoir des rapports avec le Branchipe , mais il en est très-distinct génériquement. Je n'ai en vue que d'en faire une simple mention, en atten- dant que ses caractères soient bien connus. Z7>-2 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ESPECE. 1. Artcmis des eaux salines. Àrtemisus salinus. Cancer sa !mus. Lin. • Schlosscr. 01)serv. périodiques sur la physique, etc., de Gautier 1756. Gammarus sàlinus. Fali. Syst. cnt. j. p. 5 18. Cancer salinus. (* Rachetl). Trans. soc. Linn. vol. XI. p. 2o5. lab. 14. f. 8. 9. 10. • Artemisia salîna. Lcacli. • Desmarets. Consid. siu- les Crust. p. 3gâ. • Payen et Audouiu. Ann. des Se. uat. 2* séi-ie. t. 6. p. 219 et 226. Habite les eaux salines, en Angleterre, etc. Animal très- petit. [Le genre Eulimène de Latrcille parait devoir prendre place auprès des Arlbémises el des Bran- chipes. Il se compose d'un petit cruslacc de la Médi- terranée, dont le corps dépourvu de carapace est linéaire et annclé dans toute sa longueur, la tcte pourvue de quatre antennes courtes presque filifor- mes el de deux yeux pédoncules ; les pattes , au nombre de onze paires, larnelleuses ou membra- neuses et simples; enfin, l'abdomen semiglobuleux et portant un filet terminal qui a l'apparence d'un tube ovil'ère. On n'en connaît qu'une espèce : I'elli- MÈNE BLANCHATRE {Eulimene albùlo. Lalreille. Règne anim. de Cuvier, 1'" édit. , t. 5, p. 68 ; nouveau dict. d'hist. nat. t. 10, p. 55.5, etc.; — Desmarets. Consid. sur les crust. p. 594). BRANCHIOPODES PARASITES. Ceux-ci sont fort remarquables par leur bouche en forme de bec et qui n'est propre qu'à sucer , et par leurs habitudes de se fixer sur les branchies , les lèvres ou d'autres parties du corps des poissons oit ils vivent en parasites. Ils ont deux sortes de pattes : les unes antérieures et à crochets pour se fixer ; les autres postérieures et natatoires. On dis- lingue parmi eux les genres Dichélestion , Cécrops , Argule et Calige , dont voici l'exposition : [Celle division correspond à la famille des Sipho- nostomes de Lalreille (Règne anim. de Cuvier, 2" édil. , t. 4, p. 189), el se lie étroitement à celle des Lernées que notre auteur laisse parmi les Epi- zoaircs; elle entre dans la grande section des crus- tacés suceurs et a pour caractères principaux l'exis- tence d'un suçoir, de pattes ancrcuscs el de pattes natatoires. De même que chez les Cyclopes et les autres cntoniostracés proprement dits, la femelle porte ses œufs enfermés dans une ou deux poches plus ou moins tubiformcs, suspendues à la base de l'abdomen , et les petits subissent des changements considérables. On connaît aujourd'hui un nombre assez considérable de ces petits crustacés parasites, dont quelques-uns présentent les formes les plus bizarres et dont d'autres ressemblent beaucoup à des Cyclopes. M. Burmeister les a très-convenable- ment divisés en trois familles, qu'il désigne sous les noms de Ergasilina, Caligina et Argulina. (Voyez Beschreibungeinigerneuenschmarolzerkrcbse.Act. acad. Cœs. Leop. Carol. nat. cur. vol. 17.) E.] DiCHÉLESTioA. (Dlchelestium.) Deux antennes sétacées. Bouche en forme de bec. Deux palpes [ou bras] avancées, chélifèrcs. Corps subcylindrique, insensiblement plus grêle vers son extrémité postérieure, divisé en sept an- neaux; sans tesl. Deux pattes antérieures;! crochets, et quatre autres crochues el dentées au premier segment; quatre pattes terminées par des doigts dentelés au second segment; le troisième portant de chaque côté un corps ovale. Deux tubercules à l'cxlrémité du dernier, portant souvent doux filets articulés (1). Antennes duce setaceœ. Os rostriforme. Palpi (vel brachia) duo porrecli, apice chclati. Corpus subcxlindticum, versus extremitatempos- ticamsensim gracilius,segmentis septem divisum; testa nullâ. Pedes antici duo nnguiculati et alii quatuor uncinati, dentati, in segmenta primo ; pe- des quatuor alii digitis denticulatis terminati in segmento secundo; corpus ovale, in utroque latere, ad segmentum tertium ; ultimo apice biluberculato sœpeque filametitis duobus articulatis instructo. OusERVATioivs. Le Dichélestion, observé par Her- mann, est peut-être plus dans le cas d'être rap- porté aux Épizoaires que le Cécrops. Des observa- tions ullérieures décideront à cet égard, surtout n'étant pas certain qu'il ne puisse y avoir des ani- maux à pattes articulées el propres à la locomotion, dont l'organisation intérieure soit inférieure même à celle des insectes. On ne nous dit point si cet ani- mal a des yeux. [Le premier segment du corps est ovalaire et porte comme d'ordinaire les antennes, l'appareil buccal el les pattes ancreuses à l'aide desquelles l'am'mal se fixe. Ces derniers organes sont au nom- bre (le trois paires, comme chez la plui)arl des Siphonostomes ; mais ceux de la première paire sont rejetés bien plus en avant que d'ordinaire el naissent entre les antennes, aussi quelques auteurs (i) Les filets, dont il est ici question, sont des tubes ovifèrcs, BRANCIIIOPODES. 335 les désignent-ils sous le nom d'antennes chéliformes. Entre ks pattes ancreuscs de la seconde paire, se trouve le suçoir qui a la forme d'un tube conique dirige en arrière, et parait représenter le labre et la lèvre inférieure des crustacés broyeurs ; dans son intérieur , se trouve une paire d'appendices analo- gues aux mandibules, mais allongés en forme de stylets dentés vers le bout; et de chaque côté, on voit deux paires d'appendices rudimentaires , qui nous semblent devoir être considérés comme les représentants des mâchoires. Le second anneau est très-petit et presque caché entre le segment cépha- lique et le troisième anneau qui est ovalaire trans- versalement ; chacun de ces deux anneaux post- céphaliques porte en dessous une paire de petites pattes natatoires assez éloignées de la ligne médiane, et composées chacune d'un article basilaire à peu près carré, et de deux branches lamelleuses. Le troisième anneau Ihoracique donne insertion à une paire d'appendices ovalaires qui paraissent repré- senter une troisième paire de pattes. Les quatrième, cinquième et sixième segments, sont apodes seule- ment chez les femelles. Le dernier de ces anneaux donne attache aux filaments ovifères. Enlin, le corps se termine par un petit article qui représente l'ab- domen, et qui porte à son bord postérieur une paire d'appendices lamelleux. E.] ESPÈCE. 1. Dichélestion de l'esturgeon. DichelesHum stu- rionis. Herm. Aptero!. p. I25. pi. 5.f. 7. 8. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 337. pi. 5o. f. 6. • Lalrcille. Règne anim. t. 4- p. 200; Encyclop. pi. 335. f. I et 2. •Nordmann mikrographische Beitrage. t. a p. 41. *Griffilh. Anini. Kingd. crust pi. îi. fig. g. ' Burmeister. Mém. des Curieux de la nat. de Bonn. t. 17. p. 338. Habite sur les branchies de l'esturgeon. [ Le genre Nésiésis de M. Risso se rapproche des Dichéicstions, plus que tout autre crustacé, par sa forme générale, mais tient davantage des Pandares par les détails de sa structure : la tête n'est guère plus développée que les segments suivants du tho- rax, et porte une paire d'anlennes sélacées, un suçoir conique et trois paires de pattes ancreuses dont les premières sont petites. Le premier seg- ment Ihoracique résulte de l'union de deux anneaux et porte en dessous deux paires de pattes; celles de la première paire sont grêles et simples, celles de la seconde paire écartées entre elles et composées chacune de deux petiles rames rudimentaires, fixées sur un grand article basilaire. Les deux anneaux suivants portent chacun une paire de pattes nata- toires semblables à ces derniers , et le thorax se termine par un anneau quadrilatère comme les pré- cédents qui donnent naissance, par des angles postérieurs, à deux appendices sphériques et à deux longs tubes ovifères, entre lesquels se voit un ab- domen conique, court, composé de plusieurs arti- cles et terminé par deux petits appendices. L'espèce d'après laquelle ce genre a été établi vivait en pa- rasite sur les branchies du Lainna cornubicus et a reçu le nom de îSemesis lamna. Risso, hist. nat. de l'Eur. Mérid. t. 5, p. 159, pi. S, fig. 2S; — Roux Crust. de la Méditerranée, pi. 20, fig. 1-9). M. Roux en a décrit une seconde espèce sous le nom de Nemesis carchariarum. (Crust.de laMédit. , pi. 20, fig. 10-1 1). Le genre L.vmprgglène de M. Nordmann se rap- proche également des Dichéicstions , mais conduit vers les Lcrnées à raison de l'état rudimentaire de toutes les pattes thoraciques. La tète est petite, ob- scurément divisée en 7 lobes; on y remarque en dessus un œil médian et en avant une paire d'an- tennes très-rapprochées de la ligne médiane, et en dessous de ces organes se trouve une paire d'appen- dices stylifornies qui ressemblent à une seconde paire d'antennes , mais qui nous paraissent être plutôt les analogues des pattes ancreuscs de la pre- mière paire. Autour de la bouche, on voit deux au- tres paires de pattes ancreuscs qui sont assez gros- ses. Les quatre premiers segments thoraciques sont réunis en une seule pièce et ne se distinguent entre eux que par des élranglcinenls ; ils portent chacun une paire de pattes rudimentaires situées près de leur bord laléral et terminées par les vestiges de deux rames. Le dernier ainieau thoracique est beau- coup plus petit que les précédents et présente deux orifices générateurs, entre lesquels se voient deux tubercules qui paraissent représenter les membres de ce segment. Enfin l'abdomen est très-long et bifurqué à son extrémité. On en connaît Irois espè- ces : le Lamproglena jmlchella (Nordmann mikro- graphische beitrage, t. 2, pi. 1, fig. 1-9); \e Lam- proglena lichiœ ejusd. (op. cit. page 134); et le Lamproglena Hemprichii {ejusd. loc. cit.). Les NicoTDOÉs ressemblent assez à de petits Cy- clopes , dont les côtés du corps se seraient prolon- gés de façon à former deux immenses poches cl dont les pattes seraient réduites à un état presque rudimentaire. Ils ont deux yeux écartés entre eux; deux antennes latérales courtes et sétacées, un bec conique et des patles-mâchoires ancreuses servant à les fixer sur leur proie. A peu de distance en ar- rière de la bouche, on trouve quatre paires de peli tes pâlies biramées, et en arrière du segment que portent les deux grands prolongements latéraux, est ilISTOIIlE DES CRUSTACÉS. un anneau d'où naissent deux grands sacs ovifères ; enfin, le corps se termine par un abdomen conique, très-court, mais composé de quatre anneaux et garai de soies à son extrémité. On n'en connaît qu'une espèce qui vit en parasite sur les brancliics du Homard et a été nomme pour celte raison Nicollioe astavi. (Audouin et Edwards, Mém.sur le Nicothoé. Ann. des Se. nat. t. 9, pi. 49, (ig. 1-9) ; — Latreille, Règne anim. de Cuv. t. 4, p. 201 j — Burmeister, Acta acad. nat. cur. 1. 17. p. ."27. E.] CÉCROFS. (Ceci-0[1S.) Deux anlennes très-petites. Bouche en bec court, subpectoral. Corps ovale, obtus aux extrémités, couvert de quatre écailles inégales, échancrées postérieure- ment. Point de queue saillante. Pattes très-courles, de deux sortes : les antérieures terminées en alêne et comme onguiculées; les postérieures dilatées, membraneuses, natatoires. Antennœ duœ mùiimœ. Os rostriforme , brève, subpectorale. Corpus ovatum, extremitatibus obtusutn,squam- mis quatuor inœqualibus posticè emarginatis ob- tectum. Cauda niilla exscria. Pcdes brevissimi, è duobus generibus : antici subulato-unguiculati; postici dilatato-membranacei, natatorii. Observatioivs. Le Cécrops, dont je ne connais encore que des Dgures publiées par M. Leach, esl-il bien un crustacé? A la vérité, il parait avoir des rapports avec les crustacés à bec, dont il s'agit ici ; mais peut-être découvrira-t-on, par l'élude de son organisation intérieure, qu'il confirme, ainsi que quelques autres que l'on rapporte aussi aux crusta- cés, le groupe des é/>î'iOfl(;es que j'ai établi enirc les vers et les insectes. Ses trois paires de pâlies antérieures, que M. Latreille appelle des pieds-mâ- choires, cl dont la seconde paire parait très-courte, ne me paraissent avoir rien de commun avec les parties de la bouche, quoique la première paire soit très-voisine du bec; elles servent à (ixer l'ani- mal. Un dit que la dernière paire des membraneuses sert à recouvrir les œufs. [Le genre Cécrops établit, à quelques égards, le passage entre les Caliges et les Lernées.] ESPÈCE. 1. Cécrops de Latreille. Cécrops Latreilli. Cécrops Lalrtilti, Lcach. Criist. anjiil. pi. ao. f. i-R. (' Nous ne connaissons aucun ouvrnce de I.eacli ayant ce litre, et nous pensons que e'cst quelque travail inéilit qui aura été communi(|ué À l.amarelv par l'auteur.) • Leacli. Kncyriop. hrit. suppléai, t. 7 pi. ao. f. a. " Desniarcts. Oon>,iilér. sur les ('rust p. 338. pi. 5o. f. a. " Latreille. Kèfjne animal. ileCuvier. I /). p. igg.Encyelop. pi. 335. fij. 3-10. ABGITLE. (ArgulUS.) Quatre antennes très-petites. Deux yeux séparés. Un bec conique, dirigé en bas, à angle droit. Corps oblong, recouvert par un bouclier large, arrondi-ovale, membraneux, un peu aplati, demi- transparent, échancrc postérieurement. Douze pat- tes, de trois genres : les deux antérieures tubuleu- ses, subhémisphériques , propres à se flxer sur les corps; celles de la deuxième paire bionguiculées; les autres natatoires, ayant à leur sommet deux lobes ciliés sur les côtés. Queue courte, terminée par deux lobes. Jntennœ quatuor minimœ. Oculi duo, distincti. Os haustello rostriformi conico,ad angulum rectum infràporreclo. Corpus oblongum, testa clypeiformi obtectum; clj'peo orato-rotiindato, planulato, membranaceo, semi-pellucido, posticè emarginato, Pedes duode- cim, è tribus generibus : duo antici tubulosi, sub- hemisphœrici , corporibus afjigendis idonei; pedes secundi paris biunguiculati; alii natatorii, apice tobis duobus utrinque ciliatis. Cauda brevis, apice biloba. Observatioîis. Vargule, qu'auparavant nous nom- mions Ozole, avec il. Latreille, est un parasite qui vit dans les eaux douces , sur les têtards des grenouilles, sur les Épinocles et sur d'autres pois- sons. C'est un petit animal aplati , arroadi-ovale, demi-transparent, d'un vert jaunâtre et qui n'a qu'environ deux ligties et demie de longueur. Ses antennes, au nombre de quatre, sont très-petites et insérées au-dessus des yeux : les deux antérieures sont plus courtes, triarticulées ; les deux autres ont quatre articles. Dans les unes et les autres, le pre- mier article a une épine crochue ou au moins une petite dent. Le bec est un fourreau qui reiilerme un suçoir exserlile. L'anus est situé à la naissance de la queue. Dans la l'eiuelle, il reçoit l'organe du mâle et sert de passage aux œufs, (iet animal subit diverses variations de forme, à mesure qu'il se dé- ' veloppe et change de peau. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre. ESPÈCE. 1 . Argule foliacé. Argulus foliaceus. ' Monoculus cauilû foliaceH plenà. Lœfling. Act. soc, Upsal. i74i-5o. pi. II. * Pou Ju (jasiéro.ste, etc. Baker. Micros, t. a. pi. 14. * Monoculus /bliaceus. Linné. Faun. suce. * Mottoculus pisc'mus ejusil. Syst. nat. Monoculus aryutus. Fal). Syst. a. p. 489. Binocutus ijasterosteï. Lat. Gcn. i.p. 14. Le binocle «lu gastéroste. Geolf. >. p. 6C1. * Argulus delph'mus et A. Charon. Muller. Entomost. p. ia3. pi. ao. (jeune â£;c.) * Monoculus gi/rini. Ciivier. Tabl. élém. p. 454- Ozolc (lu gastérostc. Lalr. Hist. nat. etc. 4. P- iiS.pl.ig. f. 3-7. llRANCUIOl'OUliS. 33ti Argulus foliactus. Jtirinc, Aini. tluMus. vol. 7. p. 43i. • Desmarcts. Consiil. sur les Crusl. p. S3i. pi. So.f. i. Habile lians les ruisseaux des environs de Paris. CALICE. (Caligus.) Deux antennes Irès-petiles, sctacécs. Deux yeux écartes, situés sur le bord antérieur du bouclier. Boucbe formant un suçoir en bec conique , Oéchi en dessous, pectoral. Corps allongé, déprimé, comme divisé en deux parties ; l'antérieure recouverte par un bouclier d'une seule pièce; la postérieure ovale ou oblongue, abdominale, se terminant par deux filets longs, et souvent ayant à son extrémité des appendices lamel- liformes. Dix à quatorze pattes de deux sortes : les antérieures étant munies de crochets, et les posté- rieures étant en lames natatoires, divisées, pectinécs et brancbifères. ■dntennœ ihiœ, minimœ , selaceœ. OcuUduo dis- tantes, in margine antico clypei. Os liaustello ros- triformi, conico , tleflexo, peclorali. Corpus oblongum, elepiessuin, in cluas partes subcliris!im:anticâ parle, clypeomonophyllotectâ ; posticâ ovalâ vel ohlongâ, filamentis duobus longis ferminatâ, prœtereàque ad e.vtremitatem appendi- cibus latiielliformibus sœpè instructâ. Pedes decein ad quatuordecim , ex duobus generibtis : anticis unguiculatis ; posticis lamellosis , divisis , pectina- tis, natatoriis et branchialibus. Observations. Les Caliges ne sont pas sans rapports avec nos Limules; ils paraissent en avoir aussi avec nos Polyphèmes; mais ce sont des suceurs et de véritables parasites. Ils ont un suçoir en forme de bec, que l'on dit formé de deux lèvres et de deux petites mandibules réunies. Ces crustacés s'atta- chent, au moyen de leurs pattes à crochets, sur des cétacés, des poissons, des têtards de grenouilles, dont ils sucent le sang. Ces habitudes leur ont fait attribuer des rapports avec les l.ernées, rapports néanmoins qui nous pa- raissent assez éloignés. Leur bouclier est aplati, ne recouvre que la partie antérieure du corps, et forme le corselet de l'animal. L'autre partie de leur corps est moins large, allongée, et parait en consti- tuer l'abdomen. Elle offre à son extrémité deux longs filets articulés, que l'on a regardés comme (i) Ce sont des tubes ovifères analogues aux poches ovifcres des Cyclopes, etc. E (a) Le genre Panoarcs de Leach se compose de quelques cruslaccs parasites voisins des Caliges, qui ont le thorax recou- vert il'ecailles plus 011 moins grandes, formées par le prolonge- ment de diverses pièces de l'arceau dorsal de deux ou trois des anneaux de celte partie du corps, et qui présentent en dessous, a Ja suite des paltes-màchoircs ancreuses, une série de quatre paires de pattes natatoires, dont deux au moins sont réunies à ' deux ovaires, mais qui ont toujours paru vides. M. Risso dit que les femelles du Calige prolongé paraissent renfermer quelques œufs dans un sac qui est placé au bas du ventre. Ainsi, les filets de la queue ne sont point des ovaires (1). [Les entomologistes les plus récents s'accordent à restreindre davantage les limites du genre Calige, et à n'y laisser que les crustacés suceurs, dont la tcte est scutiforme et pourvue de deux yeux et de deux antennes montées sur une pièce frontale dis- tincte, dont la bouche est entourée de trois paires de pattes ancreuses, dont le thorax est très-peu dé- veloppé et pourvu de quatre paires de pattes, parmi lesquelles les trois premières sont natatoires, bira- mées et libres, et dont l'abdomen est très-petit et inséré entre deux longs tubes ovifères. E.] ESPÈCES. [Bouclier court , orbiciilair»^ 1. Calige des poissons. Caligus piscinus. C. corpore brevi ; caudâ bifîdâ , monophyllà. Monocu'.us piscîmts. Lin. Fab. Syst. 3. p. 489. Caligus curlus. Mull. Entom. tab. 21. f. 1. a. Caliijus piscinus. Lat. Gen. i.p. 12 et Hist. nat. etc. 4. pi. 3i.f. I. • Caligus piscinus. DesmarelsConsid.sur lesCrust.p.34i. Habile l'Océaii, sur les poissons. 2. Calige prolongé. Caligus productus. C. corpore elongato ; caudà imbricatâ, tetraphxjUît. Caligus proiluctus. Mull. Entom. lab. 21. f. 3.4. hatr. Gen. 1. p. i3. et Hist. nat. elc. 4. p. 3i. f. 2. Monoculus salmoneus. Fab. Syst. 2. p. 48(1. ' Dinemouraproducla. Lalreille. Rogneanim. t. 4 p. 197. • Dinemalura producta. Burmeister. Mém. de l'acad. des cur. delà nat. de Bonn. t. 17. p. 33r. Habite, comme le précédent, sur les poissons marins. • Ajoutez plusieurs espèces nouvelles, décritespar M. Nord- mann dans l'ouvrage di'jà cité. [Bouclier oblong, plus large postérieurement.'] 3. Calige bicolore. Caligus bicolor. C. oblongo-ovalus , maculosus ; caudâ non imbricatâ ; clj/peo cunealo,posticè Iruncato. Pandarus bicolor (2). Leach, Crust. angulosa. tab. 20. ' Leach. Encyclop. Brit. Supp. pi. 20. f. i et Dict. des se. nat. t. 14. p.53.'>. ' Desmarets. Consid. sur les Crust. p, 339. pi. 5o. ' Latreille. Règne anim. t. 4. p. 497. • Burmeister. Aet. nat. cur. t. 17. p. 33i. leur base de façon à constituer, pour chaque paire, une lame transversale unique. M. Burmeister a proposé récemment la division de ces animaux en deux genres, à l'un desquels il con- serve le nom de Pandarus, et à l'autre desquels il donne le nom de Dmematura. Voyez, pour plus de détails, l'article Pandaie dans l'ouvrage de M. Desmarets sur les crustacés, un mémoire que nous avons inséré dans les Annales des Sciences naturelles, t. 28, et le travail de M. Burmeister publié dans les Actes de l'a- cadémie des curieux de la nat. de Bonn., t. 17. Ë HISTOIRE DES CRUSTACÉS. • a. Vai'? Fanilarns Boscii. Lcach. ibid, ' Leacb.Edinb. Encydop. pi. !o. • Desmarets. Consid, sur les Crust. p. SSg. Habile... 4. Calige de Sniilh. Caliyus Smithii. C. antici altenua/us ; caiidà iquamîs imbricatis obvo- lutài cti/peo ellipticû. Anthosoma Smithïi. Leach. crust. angulosa. lab. ao. • Leacb. Eilinb. Encydop. Supp. t. 7. pi. ao. et Dict. des se. nat. t. i4- p. 533. • Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 335. pi. 5o. f. 3. • Latreille. Rèj. aiiim. t. 4. p. '98. Et Encydop. p. 335. fi{j. 1 1-16. 'GrifRth. Anini. Kingd. crust. pi. ai. fig. a. 'Burmcister. op. cit. p. 33i. Habite... *Ce crnstacé, l'un des plus sinj^uliers que l'on connaisse, a êlé trouvé fixé à un squale, sur les c6les de l'Angle- terre et constitue le genre ANTnbioûiA du d' Leach. La partie antérieure de son corps est recouverte par une petite carapace ovaiaire , et présente antérieurement une paire de petites antennes, un suçoir en forme de bec et trois paires d'appendices constituant des pattes- mâchoires ancreuses; la moitié postérieure de son corps est enveloppée par huit grandes lames ovalaires qui sont dirigées en arrière et se recouvrent mutuellement de façon à constituer une sorte de cornet dont la partie évasée, dirigée en arrière, laisse passer le dernier an- neau thoraoique et l'abdomen qui est rudimentaire et terminé par deux petites cornes au-dessous desquelles se fixent deux longs tubes ovifères. !5. Calige imbriqué. Caligus imbricatus. C. obtoivjus. luteo-vire.'icens ; abdomine uMnque squa- mîs imbricato : clypeo conico ; fîlamentis cauUce bre- vissimis. Califfus imbricatus. Kisso. Hist. nat. des crust. p. i6a.pl. 3. f. i3. Habite sur les branchies ou sur les lèvres du requin. • Ce crustacé est trop imparfaitement connu pour qu'on puisse décider à quel genre il appartient. Le genre Nogagds de Leach est très-voisin des Caliges et des Pandarcs et a pour caractères une ca- rapace ovaiaire portant en avant deux lobes frontaux terminés latéralement par de petites antennes séta- cées, un suçoir conique et trois paires de paltcs-inà- choires ancreuses; quatre paires de pattes thoraciques lamelleuses et biramces, celles de la première et de la dernière [laires isolées. Dernier anneau thoracique grand, quadrilatère et prosentant de chaque coté deux prolongements coniques, mais apodes ; abdo- men très-court, composé d'un seul article dont le bord postérieur donne insertion à deux appendices lamclleux biarticulés. On ne connaît qu'une seule espèce, le Nogagus de Latreille, iVor/a(/MsZ,a<;'e)7/iV. Leach (Dict. des Se. nat. t. 14, p. Si36; — Desma- rets. Consid. sur les crust. p. 540). — Latreille considère ce genre comme pouvant bien ne pas dif- férer de celui qu'il nomme Plérxgopode (Règne anim. de Cuvier, t. 4. p. 197). M. Nordmann a donné le nom de Lepeophiheiih» à des Crustacés parasites , qui ressemblent un peu aux Caliges par leur forme générale, mais qui ont un œil unique au milieu du front, et qui n'ont pas, comme les précédents, un appendice frontal impair. IjC type de ce genre est le Lernea pecloralis de Mul- ler (Zool. Danica. 1. 1, pi. 53, fig. 7 ; Lepeophtheirus pectoialis , Nordmann, op. cit. t. 2, p. 30. ; — Burmcister, op cit. p. 350). Le genre Chalimcs de M. Burmeister se distingue des Caliges par l'allongement considérable de l'ab- domen, l'existence d'un seul œil et d'un petit appen- dice au milieu du front. (Voyez le Mémoire déjà cité de ce naturaliste, inséré dans le 17'' volume des Actes de l'acad. des cur. de la nat. de Bonn. ) LegenreBoMOLocHos du même se rapproche beau- coup du précédent, mais s'en distingue par la con- formation des appendices qui entourent la bouche et par la disposition des antennes. Deux espèces s'y rapportent : le B. panmliis et le B. bellones. (Bur- meister, Mémoire des cur. de la nat. t. 17, pi. 14. fig. 1-6;— Nordmann, op. cit. p. 133.) Le genre Ergasilrs de M. Nordmann établit le passage entre les Caliges et les Cyclopes, car il se rapproche beaucoup des derniers par la conforma- tion générale du corps , l'existence d'un œil médio- cre, la disposition des antennes et des paltes thora- ciques , et tient des Caliges par la structure des pattes ancreuses qui sont situées au-devant de la bouche. On en coanait deux espèces : VErgasilius Sieboldii. Nordmann. Mikrograph. Beitrage, t. 2, pi. 2, fig. 1 et VErgasilius gibbus ejusd. (op. cit. pi. 3, fig. 1-6). BRANCHIOPODES GEANTS. Ces Branchiopodes terminent la section, et sont en général les plus grands de ceux qu'elle embrasse. Ils sont assez remarquables par le grand bouclier qui couvre tout leur corps, et par la queue qui le termine postérieurement. J'y rapporte les deux gen- res qui suivent : [Ce groupe n'est pas naturel et ne peut être adopté ; des deux genres dont il se compose , l'un appartient réellement k la division des Branchio- podes,l'autre s'éloigne de tous les autres crustacés par un grand nombre de caractères de la plus haute importance et doit former à lui seul un ordre par- ticulier auquel Latreille a donné le nom de Xypho- surcs. £• j BRANCIIIOPODES. 337 MlHDiE. (Limulus.) Deux antennes courtes , simples. Trois yeux scs- siles, simples : deux plus grands rapproches et le troisième postérieur plus petit. Un labre distinct. Deux mandibules fortes, sans palpes. Deux paires de mâchoires. Une languette bifide. Tète confondue avec le corselet. Corps mou , couvert d'un bouclier subcrustacc, mince, arrondi, ovale cchancré postérieurement. Pattes très-nom- breuses (cinquante à soixante paires), branchiales, foliacées: les deux antérieures plus grandes, rameu- ses, à soies articulées. Queue articulée , courte , terminée par deux filets longs. Aniennœ duœ brèves. Oculiires, sessiles, siiii- plices : duobtis majoribus approximatis , tertio postico minore. Labrum distinctum. Mandibulœ duœ validœ,niidœ. Maxillœ quatuor, per paria dis- positœ. Lingula bifida. Caput a thorace non distinctum. Corpus molle, clypeo subcrustaceo , tenui , rotundato, subovale, posticèque emarginato tectum. Pedes numerosis- siini , quinquayinta ad sexaginta circiter paria, branchiales, foliacei; duobiis anticis majoribus , ramoso-setosis ; setis articulatis. Cauda brevis, ar- ticutata, setis duabus longis instructa. Observations. Comme Muller, j'ai donné le nom de Limule à des Entoniostracés ou Branchiopodes que les entomologistes désignent actuellement sous le nom d'Apus (1), et que Linné confondait parmi ses Monoculus. Ce sont, après nos polyphèmcs, les plus grands Branchiopodes connus. Les Limules constituent un genre presque isolé parmi les Branchiopodes. Leur corps est couvert d'un grand bouclier corné, très-mince, débordant, d'une seule pièce, arrondi-ovale, ayant une échaii- crure profonde postérieurement ("2). Leur tète est confondue avec le tronc, et leurs antennes sont très-courtes. Leurs yeux sont lisses, sessiles , rap- prochés : on en compte trois : deux en devant, et un plus petit, situé derrière. La bouche est garnie d'une lèvre supérieure à peu près carrée, de deux grandes mandibules minces et voûtées, d'une lèvre inférieure bifide , et de deux paires de mâchoi- res lamelleuses. Leurs pattes sont très-nombreuses: les deux antérieures, beaucoup plus grandes, sont branchues, en forme de rames, et terminées par des soies articulées qui ressemblent à des antennes. Les autres pattes (* au nombre de soixante paires envi- ron) sont beaucoup plus courtes, diminuant pro- gressivement de taille de devant en arrière ; elles sont foliacées, natatoires, branchifèrcs, ciliées d'un côté à leur base, et toutes rapprochées à leur nais- sance. On leur observe, sur un côté, une lame bran- (i) Le nom fX Apus est généralement adopté pour ce genre, tandis (jue celui de Limule est donné par tous les auteurs contemporains au genre suivant, appelé Polyphème par La- Biarck. E, chiale, avec un sac ovalaire et vésiculeux en des- sons. Toutes ces pattes et leurs lames sont presque continuellement agitées par un mouvement assez rapide. Celles de la moyenne paire sont pourvues d'une capsule à deux valves qui renferme des œufs. Enfin, l'abdomen est dépourvu d'appendices autres que deux longs filets terminaux. Ces crustacés vivent dans les eaux douces , les fossés pleins d'eau, les mares, les eaux tranquilles. On les y trouve en grand nombre et comme en société ; ils se nourrissent principalement de têtards. On n'en connaît encore que deux espèces. ESPÈCES. 1. Limule cancriforme. Limulus cancriformis. L. car'mà dorsali posticè rion mucronatâ; lamina mttlâ inter seias caudales. Liimdus palusMs. TilaW.f.nl.omasir. p. la?. " SchœfFer. Abhand. von inseclen. t. a. Binoculus. Gcoff. a. p. 660. pi. ai. f. 4. Monoculus apus. Fab. Suppl. p. 3o5. Apus vert. Bosc. Apus cancriformis. Lalr. Gen. i. p. i5. Ejusd. Hist. nat. etc. vol. 4- p. 193. pi. ï9 et 20. ("Copiées d'après Schœffer.) * Savigny. Mém. sur les anim. sans vert. p. 63. pi. 7." * Desmarels. Consid. sur les Crust. p. 060. pi. 5a. fig. i. * Laireille. Règne anim. de Cuvîer. a^édit. t.4.p. >8i. Habite en France, en Allemagne, dans les fossés remplis d'eau. 2. Limule prolongée. Limulus productus. L. carinâ dorsali in spinam produc[à ; lamina inter seias caudales. Monoculus apus. Linn. Limule serricauilc. Herm. Aptcrol. p. i3o. p. VI. Apus productus. Latr. Gen. i.p. 16. Ejusd. Hi>t. nat. etc. vol. 4- P- *95. pi. a8. ' Lepidurus productus. I.cach. * Desmarels. Consid. sur les Crust. p. 36o. pi. Sa. f. a. Habile en Europe, dans les fosses aquatiques. Il est plus petit que le précédent. La lame qui est placée entre les deux filets, à l'extrémité de la queue, est dentelée. * Ajoutez : Apus Montagui. Leacli. Edinb. Encyclop , supplém. t. 1. pi. ao. pOLïPHÈniE. (Polyphemus.) Antennes nulles. Bouclier très-grand , crustacé, arrondi antérieurement, un peu convexe en dessus, concave en dessous, divisé en deux parties inégales par une suture transverse : la partie postérieure moins large, plus aplatie, en scie sur les côtés , et échancrée à l'extrémité. Deux yeux composés, ses- siles, écartés, en demi-lune. La bouche, les palpes, (a) Ce bouclier ccphalique, qui représente la carapace, re- couvre le thorax ; mais n'y adhère pas 1 les anneaux Ihoraeiques situés au-dessous sont complets. E. 338 HISTOIRE DES CRUSTACES. les paltcs riiaxillaircs, et des lames branchiales dis- posées sous le bouclier. Deux palpes rapprochées à leur insertion, biar- ticulées, didaclylcs au sommet. Dix pattes maxil- laires, disposées par paires articulées, chélifèrcs , ayant à leur base interne des appendices comprimés, ou crêtes très-épineuses au bord interne. La bou- che entre les pattes maxillaires et cachée. Cinq ou six lames transverses, cornées, un peu divisées, subnatatoires, recouvrant alternativement les branchies, et disposées dans la cavité posté- rieure du bouclier. Queue longue , subulée , tri- gone. Jntennœ milice. Scutuni maximum, crustaceum, anticè rotundatum , suprà convexiusculum, subtùs conccwitm, sutura transrersâ incequaliler bipar- iitum ; parte posteriore , mhiore, planiore, lateribus serratâ, extremitate emarginatâ. Os,palpi,maxiUi- pedes laminœque branchiales infrà scutmii dispo- siti. Oculi duo, compositi , sessiles , distantes, lunati suprà scutmn. Palpiduo, insert ione approximati, biarticulati , apice didactyli. Pedes maxillosi decem per paria digesti, articulali , apice chelati ; bas i interna ap- pendicihus compressis , cristatis margine interna spinosissimis. Os intrà pedes maxillares occul- fatum. Laminœ quinque vel sex, transversœ , cornece, subdivisce , natatoriœ , branchias alternatim tegen- tes, in scuti postici cavitate receptœ. Cauda longa, subulata, trigona. Observations. Parnn' des animaux aussi petits que la plupart des Entomostraccs ou Branchiopodes, les yoZ/jo/ièwes sont extraordinaires par leur taille, et ce sont véritablement les géants de cette division. Aussi Linné, en donnant à la seule espèce qu'il ait connue le nom de M. polxphemus , a-t-il convena- blement désigné la taille gigantesque de cet animal. Depuis on a donné le nom de l'olyphème à un ani- malcule de nos marais (notre Céphaloclc), et l'on a préféré, pour les grands Enlomostracés dont il s'agit ici, le nom de Limulus que Muller donna à un genre vaguement déterminé, qui embrassaitdes Estomos- tracés de genres différents. Les Polyphèmes sont des crustacés marins qui ont quelquefois deux pieds de longueur. Us sont larges et arrondis antérieurement , et n'otTrent en dessus qu'un grand bouclier crustacc, divisé en deux segments inégaux par une suture transverse , et muni postérieurement d'une queue en stylet tri- gone. C'est seulement sous ce bouclier que l'on dis- lingue : 1" Deux palpes en avant, plus petites que les pattes maxillaires, et insérées sur un tubercule qui tient lieu de lèvre supérieure ; elles remplacent les mandibules, si l'on ne veut leur en donner le nom ; 2° Cinq paires de pattes maxillaires, didacty- les, mais dont celles de la première paire, dans les mâles, n'ont qu'un doigt; 3° Cinq ou six lames transverses subincisées , et entre lesquelles sont si- tuées les branchies sous la forme de feuillets empi- lés. Les sexes sont séparés; leurs organes sont placés derrière la dernière paire des pattes maxillaires, à la base d'une lame transversale , en sa face posté- rieure. L'anus est à la racine de la queue qui termine le corps. Ces crustacés vivent dans les mers des pays chauds. On n'en connaît encore que très-peu d'espèces, qui sont même médiocrement distinctes. [Les Limules proprement dits, que Lamarck décrit ici sous le nom dePolyphèmes, constituent, comme nous l'avons déjà dit, une sous-classe par- ticulière à Inquelle on peut conserver le nom de Xyphosure, déjà employé par Gronovius, pour les désigner; suivant M. Straus-Durckheim, ces ani- maux devraient même être exclus de la classe des Crustacés , et prendre place parmi les Arachnides. Mais cette opinion ne nous parait pas suffisamment motivée, et nous pensons que c'est à la suite des Crustacés ordinaires qu'il faut les ranger. Un des traits les plus remarquables de l'organisa- tion des Xyphosures , est le mode de conformation de leur appareil masticateur ;la;bouche n'est arméenide mandibules , ni de mâchoires proprement dites ; mais est placée au milieu des pattes dont l'article basilairc est muni en dedans d'un lobe denté qui remplit les fonctions de mâchoires. A la suite de cette double série de pattes préhensiles, se trouve une paire d'ap- pendices lamelleux réunis à leur base, qui portent à leur face postérieure les organes sexuels. Le se- cond segment du corps qui parait représenter l'ab- domen, porte cinq paires de fausses pattes lamel- leuses semblables aux appendices dont nous venons de parler, et garnies à leur face postérieure des branchies qui paraissent composées de fibres très- nombreuses et serrées les unes contre les autres sur un seul plan. Suivant M. Cuvier, le cœur est un gros vaisseau qui règne le long du dos comme chez les Squilles et donne des branches des deux côtés. L'œsophage remonte en avant et conduit dans un estomac très-charnu , dont les parois sont hérissées de tubercules ; et l'intestin est large et droit ; le foie verse la bile dans l'intestin par deux canaux de cha- que cùté; enfin le lest est rempli en grande partie par les organes de la génération. E.] ESPÈCES. 1. Polyphème des Moluques. Polyphemus gigas. P.maximus ; carinà mediâ scuti anlici meili inermi ; caudà supem'eper lotain loniftludinem serralà. Mmiocidus poh/phtmus. Lin. Limulus polyphemus. Fab. Syst. a. p. 4S7. Limulus moluccanus. Lnt. Gen. i. p. 1 1. et Hi»t. nat. 4- pi. i6. 17. Po/iTK/ismii* i/'i?a». I.am. Syst. des anim. sans vert. p. l63. Cancer perversus. Rumph. Mus. lab. la. f. ir. *. ' Cancer moluccanus. Clusiiis, F.ïot. p. i>8. RRANCHIOPOMS. 559 • SchœBfer. Monoff. pi. 7. f. 4-5- • Limulus polyphemus. Savigny. Mém. sur les aniin. sans vertùbrcs, pi. 8. • Limulus mohiccanus, Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 355. ' timutus tridentalus ? Leach. Dict. des se. nat. t. 14. p.357. Habile l'occan des Grandes-Indes. On le nomme vulgaire- ment le crabe des Moluques. Ses épines caudales sont petites et fréquentes. Polyphème occidental. Polyphemus occitlentalis. F. scuto lenuiusculo ; carinâ mediâ sculi anlici sjiinulis irihus, cautlà supernè rarù dent'iculatâ. Polyphemus occïdentalis. Lam. Sysl. des anim. sans vert. p. 168. Limulus poli/phemtis. Latr. Gen. i. p. ii. Limulus eyclops . Fah. Syst. 3. p. 4S3 et Supp. p. 871. • Arana carafecho Parra. Dcscr. de difer. piezas de hisl. nat. pi. 56. f. i et a. • Limulus americama. Leach. Dict. des se. nat. t. 14. p. 537. • Limulus polyphemus. Say. Crustacca of llie Uniled States. Journ. of ihc acad.ofsc. of Philadelphia. vol. i. p. 435. • Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 354. f. 5i. 'Limulus americanus. Buckinnd. Geology and minera- logy.pl. 45. fig. I. Suivant 31. Say le Limulus Sowerbii de Leacli (Zool. miscel. t. a. pi. 84) est un jeune individu de celte es- pèce. Habile TOcéan américain, les mers de la Caroline méri- dionale. Il devient moinsgrand que celui des ÏVIoIuqucs, et a sa queue presque inerme. Etc. Sous lenom de Limulus helerodaclylus, M. Lalreille en indique une espèce, qui vildans les mers île la Chine. ('Ce crustacé, dont les qualre parties antérieures sont terminées, au moins dans l'un des sexes, par un seul doigt, constitue le genre Tachypilb de Leach (1). • Ajoutez quelques autres espèces décrites par Leach, dans le dictionnaire des sciences naturelles, mais imparfaite- ment connues. • M. Desmarets a donné le nom de Liuule de Walch (2) à un crustacé fossile qui se rencontre dans le calcaire de Solenhofen et qui appartient évidemment à ce genre. M. Buckland en a figuré une autre espèce trouvée dans le minerai de fer deCoalbrook Dale, eiaomxaée Limulus irilobitoides (3). Enfin, traprès ce naturaliste, il faudrait aussi y rapporler VEntomolitus monoculiies Irouvé dans le terrain carbonifère du comté de Derby eu An- gleterre et figuré par Martin idinnoa Petrefacta Der- biensia. pi. 45. f. 4 (4). t TRILOBITES. C'est entre les Branchiopodes et les Isopodes que paraissent devoir prendre place un nombre consi- (1) Tachypilus. Leach. Dict. desSc. nat.— Desmarets, Coa- sidér. sur les Crust. p. 356. — Lalreille. Règne anim. de Cuvier. I. 4. p. 1S8. (a) Cancer perversus Walch et Knorr. Monuments du déluge, t. i,p. i36, pi. 14 , fig. 2; — £toii. pl. i.fiij;. I. A.B. C. D. Trilobiles Blumenbachii. Schlolheim. Nachtranen. t a p. 33. Calymène Blumenbachii. Var. Rasomousky. Aiin. des Se. nat. i" série t. 8. p. 190. pl. 28. f. 4. Calymène Blumenbachii. Dalman. Mém. de l'Ac. des se. de Stockholm. 1826. t. 2 p. 22S. pl. i. f. 2. et 3. — PaytoD. Trilobites of Uudiey , brochure in 4». Lon- dres 1827. contenant 14 fijures de ce Calymène. — Harlan. Critical notices of varions organic rcmains dis- covered in Korth America: Med and phys. researches, p. 3oo. — Buckland. Geology and mineralosy. pl. 46. f i-3. — Bronn Lctha;a ceognostica. p. 1 10. pl. 9. fig. 3. M. Dalman distingue plusieurs variétés de cette espèce qu'd caractérise de la manière suivante : Var. I. (TtiBEEcntATA) seymentis Lrunci (Ihoracis) ii^pi/- ffidii {abdominis) circiler 7 ; corpore versus lalera punctis elevalis, con/erlissimis sed obsoletioribus obsilo. Var. 2. {Ë'-v^mmioBii veta) Segmenlis Irunci i3, pi/nidii circiler S. " A. - (luberculosa) corpore supra lœvi , adlalera subli- liler alutaceo, segmenlis raehidis apice luberculosis. B. ipulchelta) corpore nndique punctis elevalis sparsis aspero ; raehidis segmenlis vix luberculosis. Trouvée dans le calcaire de transition de Di land, de Ja Bohème et de l'Ohio, etc. upsa- p. 3.5. iudley, de Goth- Calymène de Tristan. Calymène Trislani. C. capite fornicato , genis inflatis ; oeulis exserlis; rugis tribus infronle, lateralibus , obliquis , rotundis ; cor- pore scabro. Tristsn Journal des mines, t. aS. p. 21. Caljjmeni Iri^tani. Bronjniart. op. cil. p. ia.pl, Trilobiles Tristani.SMnihnm Nachlr. 2. p. 33. Calymeni Trislani. Dalman. op. cit p. 264, DE HMARCK. T. 11. , l.f. ; Trouvée dans un schi.ste argileux aux environs de INanlcs et dans des phyllades du Cotcntiu. 5. Calymène gentil. Calfmene hellatula. C. capite semilumiri .anticè mnrginalo ; margine orali ascendente ; prominenliâ /'ronlali ulringue Irilobâ , loboque supra-ornli maxiino ; oeulis prominulis lobo- rum pari antico proximis. Dalman. loc. cit. p. 228. pl. 1. f. 4. Calcaire de transition de l'OsIrogothie. 4. Calymène poly tome. Calymène polytovia. C. capite brevi transverso ; glabellâ ulrinque trilobâ , sulcoque reclo a genis dislinctû ; oeulis parvis valdè remolis ; segmenlis trunci una cum pygidii a3. Dalman. op. cit. p. 229. pl. i. f. i. Calcaire de transition de l'OsIrogothie. S). Calymène actinure. Calymène actinura. C. oeulis in genis .' — Iwvis , capite anticè rotundato ; prominenliâ fronlali ulrinque trituberosû; sculi cau- dalis laciniis radianlibus {ulrinque 5) acuminalis . inlermediis connivenlibus, scuto anali tripla longiori- bus. Enlomoslraciles aciinurus. Dalman. Acta Reg. Acad. Scient. Holm. i8a4' p- 870. pl. 14. f. i. Calymène actinura. Ejusdem. Mém. de l'Acad. de Stock- holm 1826. t. 2. p. 23t. Même gisement. 6. Calymène large-front. Calymène latifrons. C. fronle inflalû, latissimâ, subverticali , trapezoideâ et IJntegumento exteriore sublalo) punclis elevalis obsolelis numerosis sparsA ; genâ ulrâque oculalâ ^ mucrone destilutà, ïnflalà, annulorum impressorum densorumque seriebus subarcuatis cruciatis undique 7iotatci; extremitale corporis lœvigali ulraque am- bilu congruente, obluso-rotundato- Bronn. Uber Zwei neu Trilobiten. Zuischrift. fur minéra- logie von Leonhard. iSsS. t. 1. p. 3i8.pl. 2. f. 1-4. Dalman. op. cit. p. 267. Grauwacke de TEifel. 7. Calymène de Schiotheim. Calymène Schlotheimii. C. l'ronle supra basin anteriorem relraelam protubé- rante, non rugosâ, superne depressâ, lala, ad angulos lalerali-poslicos in mucronem jiroductù, punclis con- vexis inœqualibus intvqualiter dispositis numerosis undique nolatâ ; genâ ulrâque oculatâ, punctorum eequaliumelevalorum, superne complanalorum. medià superlusorum seriebus densis crucialày- corporis lœ- vigali exlremitalibus rolundalis , poslicâ angustiore et in parle corporis inferiore concavâ reposilâ. Bronn. Journal de Leonhard. iSaS. t, i.p. 319. pi. a. f. 5-8. Dalman. op. cit. p. 267. Grauwacke de l'Eifel. 8. Calymène sclérops. Calymène sclerops. C. capîiesemilunari,convexo; genis sulcisduobus trans- versis i oeulis valde elevalis, granuloso-reliculalis ; operculo anguslalo depressoquc; segmenlis trunci 1 tj pygidio sulcrs radianlibus. Dalman op. cit. p. ?-32.]il. 2. f. i. Calcaire de transition de l'OsIrogoihie, 22 342 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 9. Calymène macrophthalme. Calymene macroph- thalma. C. capile anlicè , caudAque postici allemialis ,- oculis magnls, exserlis ; riujis tribus in fronte lateralibus obliquis ; segmetitis Irunci la vel i3. Brongniart. Crust. fossiles, p. i5. pi. i.f. 5. StenibergVerliandl. Jer Gesclischaft des va(erl. Muséums in Bohemen il. heft. p. ;5. pi. i. fig. A. B. Tr!to6i7esmnerOjo/iMa/mus.Sclilotlieini.Nachtragen,p.34. Calymene macrophthalmus. Dalman. op. cit. p. 266. — Hœninjîhaus. Isis d'Oken 1824, IV. p. 464- pl- 5. f. i-4- — Bucklaiid. Mineralogy and geology. pl. 46- f- 4 et 5. — Bronn. Lethœa. p. 1 10. pl. 9. fig. 4- Trouvé dans le calcaire de transition? de Coal-Brook Dale en Angleterre. M. Dalman croit devoir distinguer au moins comme une variété leTrilobite figuré par M. Brongniart sous le même nom que le précédent (pl. I. f. 5. A. B.) et indiqué comme ayant été trouvé à llunaudière en INormandie. 11 parait que les fossiles décrils par M. Greeu sous le nom de Calymene bulf'a et de C. rana , sont des variétés de cette espèce. (Voy. Harlan. op. cit. p. 3oi.) 10. Calymène ponctué. Calymene punctata. C. trunco lœvi, scuto caudali verrucarum série Iriplici. Entomoslraciles punctalus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal. t. 8. p. 3j. pl. 2. f. I. et Journal de Physique, t. 91. p. 35. f. 5. Enlomotilhus a" 2. Linné. Mém. de Stockholm. 1759. p. 22. pl. I. f. I. (l'abdomen). Lehmann. Nov. comm. Petrop. t. lo. pl. 12. f. 10. (l'ab- domen). Trihbites punctatus. Brongniart. op. cit. p. 36. pl. 3.f. 4- — Schlotheim. Nacblragen. t. ». f. 87. Calymene punctata. Dalman. op. cit. p. 233. Gothiand. 11. Calymène agréable. Calymene concinna. C. capite semilunato ; margine antico incrassalo ; gla- bellà convexâ intégra, pone oculos transversim im- pressâ et utrinque tuberculo auctâ; trunco segmen- tis 10; pygidio majiisculo. Dalman. op. cit. p. 234. pl. i. f- 5. Calcaire de transition du Gclhiand. 12. Calymène arachnoïde. Calymene arachnoïdes. C. capile anticè atlenualo , verrucoso; glabellâ lalâ ; oculis magnis ; corpore verrucoso ; costis in spinis clongatis, Hœninghaus. Lettre lithographiée sur le Calymène arach- noïde. Crefeld, i835, avec figure. Celte espèce diffère beaucoup des Calymènes ordinaires , et parait se rapprocher à quelques égards des Para- doxiJes et de quelques Asaphes (tels que l'A. mucroné). On n'y voit pas de limites distinctes entre le thorax et l'abdomen, et elle devrait peut-être former le type d'une division particulière. ESPÈCES. [Angles postérieurs de la tête allongés et amincis, ] 15. Calymène variolaire. Calymene variolaris. C. capite rotundato, lobis in/lalis vatdè tubercidatis , angulis externo-posticis in mucronem productis. Parkiuson. Organic remaius. t. 3. pl. 17. f. iG (la partie antérieure seulement). Calymene variolaris. Brongniart. op. cil. p. 14. pl. i. f. 3. A. B. C. Trilobiles variolatus? Schlotheim Nachtragen. t. a. p. 34. Calymene variolaris. Daim. op. cit. p. 263. Calcaire de transition de Dudley. 14. Calymène remarquable. Calymene speciosa. C. capile semi-circulari, angulis spiniformibus ; fronte valdè convexo utrinque Iritobo ; postico lobo tubercu- lari; genis punctis impressis numerosis; lineà fasciali valdè exlrorsum flexâ. Sars. Mém. sur les Trilobiles, Isis, i833. p. 339- pl. 9- fig. 7. Calcaire de transition de la Norwége. Ig. Calymène front-enQé. Calymene clavifrons. Plurimi caractères C. specioscn, sed fronte mullo ma- jore et maxime prominente , fere globoso. Sars. op. cit. p. 339. pl. 9. fig. 8. Même gisement. Ajoutez le Calymene calHcephala. Green. Monographie des Trilobiles, accompagnant une collection de modèles en plâtre, p. 3o; Harlan op. cit. p. 3oo. (Ohio.) Le Calymene selencepliala. Green. op. cit. p. 320. — Harlan. op. cil. p. 3oo. (New-York.) Le Calymene plalyps. Green. op. cit. p. 826. — Harlan. loc. cit. (Slonlagnes de Heiderberg , dans le New- York.) Le Calymene diops. Green. op. cit. p. 3? et 38. fig. 3 ; Harlan. op. cit. p. 3oi. Le C. odontocephala. Green. Journ. de Silliman. t. p. 334. C. , pi. 22. fig. 6). M. Buckland a reproduit la figure donnée par M. Phillips dans l'atlasde .son ouvrage sur la zoologie et la minéralogie considérées dans leurs rapports avec la théologie naturelle (pi. !\Ç>. fig. 10). Asapims semini férus. VhWWfi. (Gcol. of Yorkshire. vol. 2. p. a^o. pi. 22. f. 10.) Dans cette espèce, chaque segment abdominal est orné d'iui grand nombre de petits points élevés et arrondis , disposés par rangées transversales; la membrane mar- ginale n'est p.is striée, et la tête est granulée. Du calcaire de Iraiisilion du comté de Derby. Asaphus globiceps. Phillips. (Gcol. of Yorkshire. t. 2. p. aa. f i()-20 ) Cette espèce, qui se rapproche beaucoup des Calymènes par la forme générale du corps, est remarquable par le renflement et rélévation du front. M. Phillips fait observer qu'elle a beaucoup d'analogie avec le Trilo- bite figuré par Martin sous le nom A'Entomol. Derbien- sis (pi. 45. fig. 1). du calcaire du Yorkshire. Asaphus quadrilimbatus. Phillips. ( Geol. of Yorkshire. t. 2. p. 239. pi. 22. f. I et 2.) Asaphus? grypturus. Green (Trans. of the Geolog. soc. of Pensylvania. vol. i. p. 37. pi. 6.) Grande espèce, dont les segments abdominaux sont lisses , bombés, et ont les lobes latéraux obtus et plus de moitié moins larges que le lobe moyen, trouvée dans du mi- nerai ferrugineux, dans le schiste de transition de la Nouvelle Ecosse. Etc. DEUXIEME SECTION. ASAPÏÏES ANCHYLOURES. Anneaux thoraciques trilobés; tète semi-circulaire ; abdomen composé d'une seule pièce clfpéiforme résultant de la soudure de tous les anneaux post- thoraciques ; point de membrane marginale dis- tincte. § B. Bouclier abdominal trilobé et ayant le lobe moyen sub- annelé tandis que les lobes latéraux n'offrent au plus que des vestiges de sillons transversaux interannulaires . 8. Asaphe dilate. Asaphus dilatatus, A. corpore breviter ovalo; margine Icevi; capitemagno, angulis posticis acuminatis ; pygidio rotundato, costis paucioribus (7-8) evanescenlibus. Trilobus dilatatus. Briinnich. Nouv. mém. de laSoc. roy. de Danemark (T781} t. i. p. 393. Asaphus de Buchii. p'ar. Brongniart. Crust. foss. p. ai. Asaphus dilatatus. Dalman. op. cit. p. 272. " Sars. Mém. sur les Trilobites. Isis. i835. p. 336. pi. 8. fig. 5. Terrain de transition de la Norwége. N'est peut-être qu'une variété de Y As. Buchii. 9. Asaphe front étroit. Asaphus atigustifrons. A.capiteplusquam semiorbiculari, angulis posticis haud extensis ; oculis subverticalibus valdè approximatis ; lineà fasciali auticè acuminalà, posticè inlrorsum flexà ; tuberculo pone singulum ocutum. Dalman. op. cit. p. 239. pi. 3. f. a. Calcaire gris de TOstrogothie. 10. Asaphe cornigère. Asaphus cornigerus. A. capite semilunari convexo, lœvi, angulis posticis ro- tundatis ; sulco subbasali transverso profundoque ; lineà fasciali (posticè) obliqué extrorsum decurrente, tandem intus flexà;— Pygidio semiorbiculari, costis obsoletis. Entomostracites expansus. Wahlenberg. Nouv. act. d'Upsal. t. 8. p. 25, et Journ. de Physiq. t. gi.p. 3j. fig. i3. hntomotilhus paradoxus, a, expansus, tinné. Itiner. Oelaiid. p. 147. fig. Trilobiles cornigerus. Schlollieim, I.eonhard. Minerai. i BUANCHIOVODES. 54o Taschenbiich. >oI. i. p. i. |'t. i- f. i-3?€tPelrefaclcn- kunde. p. 38t, Naclitrage. t. 2. p, 34- Asaphus conùgerus. Brongniart. Crust. foss. p. 18. pi. a. f. 1. A. B. et pi. 4. f. 10. Asaphus expansus. Dalnian. p. a^' p'- 3. f- 3 et 4- — Bronn. Lethcea. pi. 1 1^- p'* 9- fi?- 7- Très-commun dans le calcaire de tranbitioD de la Suède, 11. Asaphe de Lichtenstein. Asaphus Lichtenstenîi, A .capile seîîiifunar}, margine ajtt'ico rotumiaio limboque parvo, angulis posticis elongatis sed rotundatis ; ocu- lorum tuberâ haud adeo exsertà medio f'ere capitî insertà; pygidio semiorbiculari ; inUrmediâ pygîdii parte majore prof unde transuersc sulcatà, adapicem fere decitrrente, attenuaia. CryptonymusLuhtensteniiy Eichwald. Geognostico-zoo- logics per Igriam marisque Ballici provincias obs. p. 47- pi. 2. f. 3. Environs de St.-Pétersbourg. Ce Trilobile e t très-voisin de l'Asaphe cornigère el devrait peut-être ne constituer qu'une simple variété de cette espèce. 12. Asaphe de Weiss. Asaphus TVeism. A. margtne capitis anticoutr'mque s'muato excîso, medio acuminato , posUco tninsvcrso su/co hisigni ; oculis poslicè sitis pedunculalis ,- caudœ parte intermediâ prominulà transversè sulcatà ap'icem versus parum. atténua ta. Cryptonymus Tf^eissii. Eichwald. op. cit. p. 46. pi. a. f- '. Calcaire des environs de St.-Pétersboiirg. Paraît ne diffé- rer que fort peu de l'Asaphe cornigêre. Le Trilobite de Tzarsko-sllo de M- Razomowsky (Ann. des Se. nat. 1 1" série, t. 8. p. 187. pi. a8. fig. i-3) n'est pas un Calymène comme l'aulenr le pense, mais un Asaphe appartenant à cette subdivision. Il se rapproche de l'Asaphe cornigêre par la conformation des anneaux thoraciques, du bouclier abdominal , et par la forme arrondie des angles postérieurs du bouclier céphalique, mais en diffère par la forme générale plus triangulaire de ce même bouclier. Aous sommes porté à croire que c'est la même espèce qui a été décrite par M. Eichwald, sous le nom de Cryptonymus Jf^eissii. $. B. B. Bouclier abdominal sans lobes bien distincts et dé- pourvu de sillons interannulaires. 15. Asaphe de Schlolheim. Asaphus Schlotheimii. A. capite semicirculari latissimo , at brevissimo ; fronte angustà ; oculorum luberibus longe pedunculatis ; py- gidio capite aiiguiiiore , intermediâ parte ad apicem f'ere prominulà, transversè quodammodo sulcatà. Cryptonymus Schlothcimii. Eichwald. op. cit. p. 45. pi. 4. f. 2. Calcaire de St.-Pétersbourg. 14. Asaphe laeviceps. Asaphus lœviceps. A. capite amplo semicirculari lœvissimo ; oculis dis- ianlibus, subdepressis ; plicà inf'eriorei lineâ fasciali posticè extrorsum fhxà i — rachi *» ^> ''• Calcaire de TOstrogothie. 15. Asaphe gigantesque. Asaphus gigas, A. capite subtriangulari ; lobis raclùdis latioribus ; py- gide subtriangulari. Jsotelus gigas. Dekay. Annalsof the lyceum ofNew-York, vol. I. p. 176. pi. 13. f. i et pi. i3. f, I, Asaphus gigas. Dalman. op. cit. p. 2;(j. Brongniartia Tsotela, Eaton. Geolog. texte Book. Asaphus gigas. Bronn. Lelhaea. p. ii5.pl. g. fig. 1 Trouvé à Trenton Falls dans le Canada, long. 6 à 1 pou- h' f sole lus planus dix même auteur ne paraît être quVine variété du jeune àgo de l'espèce précédente {voyez Ann. of the Lyc. of New-Vork. t. t. pi. 178. pi. i3. f. 2.) 16. Asaphe palpébral. Asaphus palpebrosus^ A. capite semicirculari ; lineâ faciali pone oculosbrevî extrorsum ductâ ; oculis subalteralibus magnis, ex- sertis ; plicà palpebrali basait magnà ,• fronte valdè convexà, tumidà. Dalmam. op. cit. p. 345.pl- 4- f- 2. a, b, c, (/, e. Calcaire de transition supérieur de l'Ostrogothie. 17. Asaphe étendu. Asaphus extenuatus. A. suhellipticus ; oculis subverticalibus ; capite sub-sa^ gittato ; sutura fasciali ad basin intus reflexâ ; angu- lis posiicis elongatis acuminatis, pygidii basin atlin- gentibus. Entomostracites exlenuatus. Walilenherg. Mém. d'Up- sal. t. 8. p. 295. pi. 7. f. 4- Asaphus extenuatus. Dalman. p. 237. pi. 2. f. 5. Calcaire de transition de l'Ostrogothie. 18. Asaphe grand. Asaphus grandis, Fronte distincfâ convexâ, anticè rotundalâ , mediâ coarctatâ lineâ, faciali basi inflexà ; pygidio longis- simo; rachidecaudali coarctatâ longà; costis evanes- centibus. Cœteris cum A. extenuato maximum hab et similitudinem. Sars. Isis. i835. p. 337. pi. 9. fig. 6. 19. Asaphe à queue courte. Asaphus brevicaudatus. A. clypeo semi-elliptico, in angulis longis, latis, obtusis, tattraliter producto; fronte depressâ ; capite et genis conniventibus margiîiatis ; oculis lateralibus ; posl abdomine uniparlito brevi, lœvi. Delongchamps. Mém. de la Soc. Linnéenne du Calvados, t a. p. 3i5. pi. 20. f. 2-4' Grès intermédiaire de May. 20. Asaphe queue épaisse. Asaphus crassicauda, A. trunco \o~articulo ; capite maximo semicirculari gib- boso ; angulis posiicis, rotundatis i lineâ fasciali ar- cuatâ, anticè atftplissimo postice brevi ac subreclâ ; oculis parvis ad capitis ttmpora. Entomoslraciles crassicauda. Wahlenberg. p. 27. pi. 2. f. 56. et p. 294. pi. 7. f. 56; Journal de Physique, t.gr, p. 33. fig. 3. Trdobites Esmarckii. Schlothcim, Isis. 1827. III. p. 3i5. pi. i.f. 8. Asaphus [illœnus) crassicauda. Dalman. op. cit. p. aSo. pi. 5, fig. 2. — Bronn. Lcthl- >8. fi(;. 3. 3. Anipyx maniclonné. Ampyx mamillahis. Fronle rotumialo-conicâ, ad basin ulrinr/ue eminenlià oblongA parum convexâ sulco medio insignità ; py- gidio triangutari margine crasso striato, lateribus sulco unico. Sars. loc. cit. p. 335. pi. 8. fig. i). 4. Arapyx incertain. Amp/x incertus. A. clypeo triangutari in angulis brevibus incurvatis la- teraliter producto ; fronte magno , convexo , antice acuto, postlcè bitubercu/ato ; yenis parvis ; oculis la- teratibus. Asaphus incertus. Deloiichatnps. Mém. de la Soc. Lin. ilti Calvados, t. a. p. 3i6. pi. ao. 63. 5. les angles postérieurs du bouclier céplialique pro- longes en manière de cornes ; il provient également delà Itolièrne et, suivant M. Bronn, ne différerait pas spécifiquement du C. coslalus (Lcthxa Geognostica. pi. 121. pi. 9. fig. V6). f Genre Conocéphale {Conocephalus), Le genre Conocéphale de Zcnkcr semble établir le passage entre les Asapbes, les Ugygies cl les Pa- radoxides; l'espèce unique dont il se compose n'a pas d'yenx réticules placés, comme chez les Asaphes, vers le milieu des joues, mais présente de chaque côte près de l'angle antérieur du lobe frontal un tubercule oculifornie arrondi. La tête, de même que chez les Ogygies et les Paradoxides, est grande, beaucoup plus large que le thorax et prolongée postérieurement en deux grandes cornes qui se dirigent en arrière; le front est étroit, triangulaire et creusé de chaque côté par trois petits sillons obliques ; les joues sont grandes et divisées oblique- ment par une ligne qui s'étend de chaque coté des tubercules oculiformes vers l'angle du bouclier céplialique. Le tronc est aplati et elliptique ; il se compose d'une quinzaine d'anneaux bien distincts, suivis d'un petit bouclier abdominal, arrondi, tri- lobé et subannclé au milieu; le lobe moyen des anneaux thoraciques étroit, et les lobes latéraux très-longs , recourbés en arrière dans leur tiers externe , bifurques ou trifurqués vers le bout et contigus dans presque toute leur étendue. Le Cvnoceplialus costatus de Zenker (Beytrage zur naturgeschichte, der Urwelt, p. 49, pi. u, fig. G. H. 1. K) qui a servi à l'établissement de ce genre, se trouve dans le calcaire de transition de la Bohème. Le Trilobites Sttlzeri de Schlotheim (Nachtragen zur Petrel'actenkunde , 2'^ partie, p. 34. pi. 22, fig. 1) ressemble beaucoup à l'espèce précédente 4)ar la position des tubercules oculiformes et la conformation du tronc, mais ne parait pas avoir t Genre Ogygie (Ogygia). Le genre Ogygie de M. Brongniart se compose d'un petit nombre de Trilobites qui sont remarqua- bles par l'aplatissement de leur corps; leur forme générale est celle d'une ellipse allongée , terminée en pointes à peu près égales à ses deux extrémités. Le bouclier céphalique beaucoup plus large que le thorax, se prolonge postérieurement en deux cornes libres et pointues qui longent les côtés du thorax. On remarque sur sa partie antérieure un sillon lon- gitudinal médian qui ne se voit pas dans les autres Trilobites, et sur les côtés, deux sillons arqués ; le lobe frontal est saillant, mais ne présente ni sillons transversaux ni tubercules; enfin, de chaque côté, vers le milieu du bouclier, se trouve une protubé- rance oculiforme qui ne présente du reste ni struc- ture réticulée, ni l'espèce de rebord palpébral qui entoure la cornée chez les Asaphes et lesCalymènes. Le thorax se compose de huit anneaux dont la sur- face est striée. L'abdomen est formé d'une dizaine d'anneaux dont les lobes latéraux paraissent être semi-membraneux vers le bout et ne dépassent pas la membrane marginale qui semble les unir; ceux des derniers segments se dirigent de plus en plus en arrière, de façon que le rachis ou portion moyenne de l'abdomen n'occupe qu'environ les deux tiers de la longueur de cette partie du corps ; enfin, M. Brongniart pense qu'il existe quelquefois sur les côtés du corps des traces indicatives de l'existence de poches ovifères analogues à celles de divers en- tomostracés. Mais l'apparence qui donne naissance à celte opinion pourrait bien avoir été produite par l'une des paires d'appendices abdominaux, laquelle aurait été foliacée et aurait débordé l'abdomen en dessus, comme cela se voit chez quelques Isopodes. ESPÈCES, 1. Ogygie de Guettard. Ogygia Guettardî. Corpore depresso ovato, utrinque acuminato capite anlice subbipdo; postice in duobus mucronibus cor- poris fere longitudine, elongato. Bronjjniai't. Crust. Foss. p. 28. pi. 3. f. i. A. B. Trilobites Guetlardi. Schlotheim. Nachlr. a. p. 35, Ogi/fjia Guettardi, Dalmaii. op. cit. p. 379. Bucklaiid. Minerai, and geol. pi. 4^. f. 9. Bronn. Leth^ea. p. 120. pi. 9. fig. 19. Schiste ardoisé d'Angers. 348 HISTOIllE DES CRUSTACÉS. 2. Ogygic de Dcsmaresl. Ogygia Desmarestii. Corpore depresso ovaio ; anlici obluso; capile angulis po-iticis in (luobus mucroftibiis ùrevlbus ttesincnte. Broii[;niart. op. cit. p. J.8. pi. 3. f. a. Trilobites Desmareslii. Sulilotheim. Nachtr. 2. p. 35. Ogi/gia Vesmaresli:. Dalman. op. cit. p. 279. Même gisement. Le genre Otabiok de M. Zenker ne parait pas différer bcaucoupdugeiircOgygicdc M. Broiigniart, et devrait peut-être y rentrer. Il se compose de Trilobites aplatis et dépourvus d'yeux, dont le corps cstobovalaire, le bouclier céphalique grand et cor- iiigère, les lobes latéraux larges , contigus cl obtus à leur extrémilé, le front court et arrondi en avant, et séparé des joues par deux petits tubercules oculi- formes. Les lobes latéraux du thorax sont composés de segments très-grands et entiers. Enfln l'abdomen est petit et composé de segments plus ou moins confondus entre eux. 11 est à noter qu'on n'aperçoit pas sur le devant du front un sillon médian comme chez les Ogygies. Voici du reste les caractères que Zenker assigne aux deux espèces dont il compose ce genre. Otarion diffiaclutn. Corpus parvum. Pinna' {paria Hecem) convexœ , ob- tiisev, approximal(t\ ullim •• {causâtes) mniima>,con- ylulinalce; scula caiulaliavblonga, minutissima. ZenKer. Beilrage. p. 4i pl-4- f- 0. P. L. Q. R. Bronn. Lellisa. p. I23.pl. 9. fij. 17. Calcaire de transition île Beraiin en Bohfme. Otarion sqiiarrosum. Corpus magnum. Pinnrv depressœ , acutœ ; ullimœ squarro-distanles ; scuta caudnlia suborbicularia. Zenker. op. cit. p. 47. pi. 4- f' 4- S. M. N. WÉme gisement. Le genre Cryptolithds de Green se rapproche beaucoup des Otarions de Zenker, mais s'en distin- gue par l'absence des tubercules oculiformes et par quelques caractères ; le corps est contractile, la tête semi-lunaire, convexe et entourée d'une bordure assez longue, sculptée en réseau ; le front est très- saillant et avance plus que les joues; le thorax est aplati, trilobé et composé de six à dix anneaux sil- lonnés; enfin, l'abdomen est beaucoup plus petit que la tête et sans divisions. Le type de ce genre est le Cri/ptotit/ms tesseUatus. Grecn. Monop. p. 73. fig. 4- — Harlan. op. cit. p. 3o4. — Bronn. Lctliiea. p. 118. pi. g. fig. i3. Si l'on adopte ce genre, il faudra probablement y rapporter, ainsi que l'a fait Jl. Green, Y E ni omost ra- dies firanulalns de Wahlenberg (Mém. d'Upsal, t. 8, p. 30, pi. 2, fig. 4 et Journal de Physiq. t. 91. j). 54, fig. 4) que M. Brongniart a laissé parmi les incerlœ sedis (Crust. fossil. p. 36, fig. 3, pi. 3) et que M. Dalman range dans le genre Asaphe (Mém. de Stockh., p. 228, pi. 2, figure 6). Ce Tri- lobile singulier a les cornes postérieures du bouclier céphalique plus longues que le corps, le thorax composé de six anneaux, et l'abdomen formé d'une seule laine clypéiforme lisse et arrondie (1); il se trouve dans le schiste argileux supérieur des mon- tagnes d'Alleberg dans la Westrogothie. La Nuttainia concentrica de M. Eaton parait ap- partenir à ce groupe. f PARADOxiDES. Paradoxides. Les Paradoxides ont le corps très-déprimé et peu ou point contractile; leur bouclier céphalique ne porte ni yeux réticulés, ni tubercules oculiformes bien circonscrits, et n'offrent pas de sutures jugales comme chez les Asaphes et les Calymènes; son bord antérieur est semi-circulaire et son lobe moyen, plus ou moins sillonné en haut, est bien distinct des lobes latéraux. Le tronc est large et déprimé, et il n'existe pas de limites bien tranchées entre le thorax et l'abdomen ; le lobe moyen des divers an- neaux est en général étroit, mais les lobes latéraux sont très-allongés et se terminent par des prolonge- ments spiniformes dirigés en arrière; vers l'extré- mité postérieure du corps, ces cornes sont très-lon- gues et ne sont jamais réunies par une membrane marginale. Enfin , le corps se termine par un petit bouclier abdominal qui, en général, est très-étroit et semble être formé seulement par le lobe tergal du dernier segment du corps. M. Dalman a substitué au nom de Paradoxide employé par M. Brongniart celui d'O.'enws. 1. Paradoxide de Tcssin. Paradoxides Tessini. P. capite semitunari, angulorum cornihus validis, cor^ \ poris médium attirtgentibus ; prominentiâ frontali turbinatû, trisu/calà ; scido anali subijuadrato, tact- } niis caudalibus tripla breviore. Enlomotillius paradoxus. Linneus. Mus. Tessinianum. ] p. 98. pi. 3. f. I. ! linlomoslraciles paradoxissimus. AValilcnherg. Mém. ' (l'Upsal. t. 8. p. 34. pi. I. f. 1; et Jouru. de Phys. t. 91. ^ p.36. fiiî.9. ! Paradoxides Tessini. Bronjniart. Crust. foss. p. 3i.pl. 4- | f. I. {d'après Wahlenberg). ; Trilobites Tessinii. Sclilolhcim. ^aclllra(;cn, a. p. 35. Otenus Tessini. Dalman. op. cil. p. a54. pi- 6. f. 3. Paradoxides Tessini, Buckland. Minerai, and Geoloçy. pi. 46 f. 8. ; — Bronn. l.elhiea. p. lao. pi. 9. fig. 16. | Schiste alumineux de Westrogothie. \ (1) I,c fragment décrit par M. Brongniart comme étant l'ab- domen de celte espèce n'y appartient pas. BRANCHIOPODES. Le Paradoxide figuré sons le nom de TrUobites Tessini par Slcriihcrg (p. 83, pi. 1, lig. 1.) cl trouvé dans le schiste argileuxde la Bohême, parait différer de l'espèce précédente par la conforniation de l'ex- trémité caudale ; M. Dalnian rapporte à celte variété ou espèce distincte VEntomolithiis paradoxits de Born (I.ilhophilacium Bornianum 2. p. 6.) et de Kinsky (Acta soc. Boliem. t. 1. p. 216, pi. 7, fig. 4 et pi. 8, flg. 5 et 7). 2. Paradoxide spinuleux. Paradoxides spiniilosus. F. capile transverso semilunnri, amjulis poslicis spini- /brmiius; prominenliâ frontali obtonyà convexA; trunco siiblriangiilan, basi lalhsimo ; coslis in spinis relrorsum/lexis, desinentibus ; sculo analiparvo, ro- tundalo. Enlomolithusparadoxus. Linné. Acl. Ilolm. ijSg. n. aa. pi. I. f. I. Hnlomoslraciles spinulosus. Wahlenheri;. M<=m. d'Upsal. t. 8. p. 38. pi. i.f. 3;ct Jouin.ilePhysique, t.gi.p.Si. fis- 9- Paradoxus spmulosus. Brongniart. Ci-ust. foss. p. 33. pi. li. f. 2 el 3. Trilobiles sphmtosiis.SMoÛwm.^achl. a.p 36. Olenus spinulosus. Dalnian. op. cit. p. j.W. pi. 5. f. 4. Schiste aluDiineux de la Westfogotliie et de la Scanic. 3. Paradoxide longicaude. Paradoxides tongicau- datus. P. corporelalo, mngno 1 cornibus scuti capilatis Irunci dimidio brevioribus ,■ lobo/ronlali obpijri l'ormi ; trunco ' 10-articulalo; costis in sp}>,is ehngatis relrorsum flcxis, tertià pari céleri parum tonrjiori , ullimà lon- gissimà. Olenus paradoxides. Zcnker. B^ytrage zur Naturge- schichte des Urnelt. p. 3;. p|. 5. f, a-F. Trouvé dans le grauwacke, près de Horzowicz en Bo- hême. 4. Paradoxidepyramidal. Paradoxides pyramidalis. P. corporeparvo anguslo; cornibut sculi capilalis trunco dimidio longioribus, lobo frontali obpyrijormi, cum parvo acumine. Trunco obpi,ramidale anguslo,- coslis in spinis e'ongatis relrorsum flexis, terlicipari hngis- simà, corniculatâ. Olenus pgramhlalis. Zenker. op. cit. p. 40.pl. 4. f. T. Même gisement que le précciciit. ij. Paradoxide large. Paradoxides latus. P. corporeparvo. lato; cornibus scuti capilalis dimidio Irunci longiludme; lobo /ronlali obp,^ri/armi , obluso , anlico subrotundalo ; trunco oboralo, lalo : pinnis terliis [vel secundis?) longissimis , corniculatis. Olenus latus. Zenker. op. cit. p. 42. p|. 4. f. \v. x. 6. Paradoxide bucéphale. Paradoxides bncephalus. P. capile anirorsumsubgtoboso, emittenle cornua ex- trorsùm divergentia, subulala. Entomostraciles bucephalus. Wahlenberg. p. 37. ni i f. 6. r . j f ■ Schlothcim. Naehir. 11, p. 3j. Olenus buceplialus. Dalman. op. cit. p. a55. Schiste alumineuï de Weslrogolhie. Mal connu? 3i9 7. Paradoxide forficule. Paradoxides forficula. Capile semi-clrculari,angutistpini/ormibus;lineâfaciali flexuosA, spalio a prominenliâ frontali dislinctâ ,- p,/. gidio semi-circutari marginalo ; racliide caudali sèg- mentis r,-6, laleribus su/cis duohus profundis, postici spinis 2 longissimis. Olenus for/lcula. Sars. Mém. sur IcsTrilobites. Isis. i835. p. 333. pi. 8.%. I. Norwege. 8. Paradoxide scarabohle. Paradoxides scaraboitles. P. capile kem:.ules sont pourvues d'une lige palplforme, loul à fait semblable à celle qui se voit chez la plupart des Ampliipodes. E. (a) On donne généralement le nom de thorax à la portion du corps des crustacés qui est située entre la télé et Tanne au qui suit les ouvertures des organes de la génération du mâle, et on appelle abdomen celle que noire auteur désigne ici sous le nom de queue. E. (3j Les lamelles respiratoires situées sous l'abdomen ne sont presque jamais desbranchies, proprcmentdiles, mais seulement l'une des branches des fausses pattes devenue membraneuse et postérieures, situées sous la queue; tandis que, dans les autres, elles sont placées sous l'abdomen anté- rieurement, dans des corps vésiculaires qui adhè- rent aux pattes ou à certaines d'entre elles, ou qui sont à la place de celles qui manquent (i). Les organes sexuels de ces crustacés sont sépa- rés : ils sont doubles dans les mûlcs où on a pu les découvrir, et sont placés sous les premiers feuillets de la queue, s'y annonçant par des filets ou des cro- chets. Les femelles portent leurs œufs sous la poi- trine, soit entre des écailles, soit dans une po- che {S>). Les crustacés isopodes sont, les uns, terrestres, se tenant sous les pierres ou sous les écorces, ou dans les fentes des murs , et toujours dans des lieux sombres et humides, où ils rongent dillërentes ma- tières; tandis que les autres sont aquatiques, vi- vant, soit dans l'eau douce, soit dans les eaux marines. Tous ceux qui sont aquatiques se nourris- sent de substances animales, et plusieurs d'entre eux s'attachent aux cétacés ou à divers poissons pour en sucer le sang. Nous diviserons les isopodes en deux coupes prin- cipales, qui embrassent quatre petites familles, sa- voir les Cloportides, les Asellides, les lonelles, les Caprellines. niVlSlON DES ISOPODES. Isopodes proprement dits. l" CoDPE. Branchies situées sous la queue. * Branchies non à nu, ni dendroïdes. Elles sont, soit entre des écailles, soit sur des écailles vasculaires, soit dans l'épaisseur de ccrlaines écailles, comme dans des bourses aplaties, (flcrygibranches. Lalr.) (a) Deux antennes apparentes. Les Cloportides. Armadillc. Cloporte. Philoscie. Ligie. vascidairc, comme cela se voit aussi pour l'un des appendices des pattes Ihoraciques chez les Ampbipodcs. La femellede l'Ione fait cependant exception, car elle porte de chaque c6téde l'ab- domen des branchies rameuses. E. (4) Les ci-ustacés dont les appendices respiratoires sont pla- cés sous le thorax (que Lamarck appelle ici l'abdomen) ne doi- vent pas rester dans l'ordre des Isopodes; ceux dont il est ici question constituent un ordre particulier auquel Latreillc a doimé le nom de Loemipodes. E. (5) Cette poche est fermée par les appendices flabelliformcs des pattes thoraciques devenus foliacés et relevés contre le ster- num. 5«2 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. (Il) (Juatrc antenne!, appareilles. Les Asellides. Aselle. Idotée. Spliérorae. Bopyre. " Branchies à nu, et denJroïJes ou en forme Je tiges plus ou moins divisées. (Phytibranclies. Lalr.) Les loiielles. Typhis. Ancée. Pranize. Apseude. lone. 2° CocPE. Branchies situées sous la partie antérieure (le l'abdomen entre les pattes. Elles sont présumées dans des corps ovoïdes, vésiculaires , plaeés de ehaque eôté sur le second, troisième et qua- trième anneaux, ou seulement sur le deuxième et le troi- sième. (Cystibranches. Lalr.) Les CapreUines. Leptomère. Chevrolles. Cyame. [Les Isopodes, proprement dits, sont des crusta- cés édriophthalmes dont rabdomen n'est jamais ru- dimcntaircct porte en dessous cinq paires de fausses pattes brancliiales, ayant toutes à peu près la même forme et les mêmes fonctions ; les appendices du pé- nultième anneau (ou fausses pattes delà sixième paire) ont une forme et des usages différents de celles des précédents. I,e thorax, composé en général de 7 an- neaux, mais n'en offrant quelquefois que 3, porte presque toujours sept paires de pattes , lesquelles sont souvent garnies d'une palpe foliacée , servant à protéger les œufs et les petits, mais ne portent pres- que jamais un appendice vésiculaire propre à la res- piration comme cela a lieu chez les Amphipodes et les Lœmipodes. Enfin , la conformation de leur ap- pareil buccal varie, et c'est à tort que la plupart des auteurs leur assignent pour caractère d'avoir les mandibules dépourvues d'appendices palpifornies. Ces crustacés forment trois familles naturelles; les Idotéidiens, les Cymothoadicns et les Cloporti- dlens, qu'on peut distinguer de la manière sui- vante : A. PaUes-m.îchoircs opcrculiformes et dépourvues de tije palpiforme ou n'en oflrant que des vestiges. * PaLles tlioraciques ambulatoires ; dernier seg- ment de Tabdiimen , plus petit que les précé- dents ; antennes internes rudimentaircs. Famille des C'oportidiens. ' Pattes tlioraciques ancreuses, dernier segment de l'abdomen , presque toujours lieaueoup plus grand que les précédents ; antennes internes en général bien développées. l'amille des Ci/molhoadiens. AA. Pattes-mâchoires palpiformes. Deruier anneau abdo- minal , beaucoup plus développe que les précédents ; toutes ou presque toutes les pattes ambulatoires, Famille des Idoléidiens. Dans cette classification, la famille des Cloportides ou Cloportidiens a les mêmes limites que dans la méthode adoptée par Lamarck et comprend les Iso- podes terrestres. La famille des Cymothoadicns se compose des Isopodes parasites et comprend les Cy- mothoa de Lamarck, les Bopyrcs, les lones, les An- cées et les Typhis ; enfin, la famille des Idotéidiens se compose des Isopodes marins non parasites et comprend les genres Idotée, Sphérome, Anthure, Aselle, etc. E.] LES CLOPORTIDES. Deux antennes apparentes. Les deux intermédiai- res étant plus petites , cachées , presque impercep- tibles. Les Cloportides nous paraissent les premiers crus- tacés formés par la nature; ils font en quelque sorte suite aux Gloméries et aux Iules qui terminent les Arachnides myriapodes, et ensuite amènent successivement tous les autres crustacés. Ces premiers crustacés ont le corps ovale, aplati en dessous , convexe en dessus , divisé en segments transverscs dont les sept premiers portent chacun une paire de pattes , et les six autres forment une espèce de queue. C'est sous cette queue et dans certaines des écailles dont elle est garnie . que se trouvent les or- ganes respiratoires de ces animaux, et c'est La- treille qui les a découverts et qui a vu qu'ils étaient renfermés dans l'intérieur de ces écailles. Les Cloportides ont deux yeux sessiles et compo- sés. Leur bouche offre un labre , une sorte d'épi- glotte , deux mandibules , deux paires de mâchoires, et deux pièces inférieures subarticulces, formant une lèvre inférieure, et qui sont des pieds-mâchoi- res ou des mâchoires auxiliaires . selon M. Savigny. Ces animaux sont la plupart terrestres, et plusieurs d'entre eux se roulent en boule dans le danger. Ils sont divisés en quatre genres. [Voyez, pour plus de détails sur la structure exté- rieure des Cloportides, les belles planches publiées par M. Savigny dans la Description de t'Éyrpte. E.] ARHADILLE. (Anuadillo. ) Deux antennes extérieures, très-apparentes, de sept articles et insérées sous le bord antérieur de la CLOPORTIDES. Ô'Sj tête : les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessilcs. Corps ovale , convexe en dessus , couvert de seg- ments crustacés transverses, se mettant en boule. Les appendices de la queue non saillants. Quatorze pattes. Antennœ externœ duw dislinctissimœ , seplein- articulalœ , siib marginc anlico capilis insertœ : intcrmeiliis non conspicuis. Ocuti duo sessiles. Corpus ovalum, supernè conve.vum , segmentis crustaceistransversistectum, inglobum contractile. Appendices caudœ non prominulœ. Pedes qiiatuor- decim. Observations. Les Armadilles tiennent de très- près aux cloportes, ne s'en distinguent même, au premier aspect, que parce que les appendices de leur queue ne sont point saillants , et se roulent plus fa- cilement et plus ordinairement en boule lorsqu'ils craignent quelque danger. Leurs anneaux sont plus convexes en dessus que ceux des Cloportes. Selon les observations de Latreille, les écailles branchiales et supérieures du dessous de leur queue ont une rangée de petits trous donnant passage à l'air. ESPÈCES. 1. Armadille commune. Armadillo vulgaris. A. griseo-ptumbeus ; segmentis margine postlco albican- tibus, Lat. Oniscus armadilhts . Lin. Ciiv. journ. d'hist. nat, 2. p. a3. pi. 26. f. i4. i5. Armadillo vulgaris. Lat. Gen. i. p. 71. * Ejusd. Règne Anim. de CuvitT. t. 4- p- i4^- (B) Var. Oniscus cinereus. Panz. fa.sc. 63. t. 32. * Desmarest. Consid. sur les CrusL. p. 323. * Armaditlidium Zenkeri. Brandt. Conspectus p. 23 (1). " Armadillo pustulatus. Dumeril. Dict. des Se. nat. t. 3. p. 116. Insectes, pi. 58. f, 1. • Desmarest. op. eit. p. 333. pi. 49- f- 6 et 7. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pL 8. fijj. 8. Habite en Europe, sous les pierres, sur les murs, etc. 2. Armadille mélangée. Armadillo variegatus. A. segmentis nigris ; albo marginatis ; dorso variegalo. Lat. Oniscus variegatus. Will. Entom. 4- p- 188. tab. 11. 16. Oniscus pulchtllus. Panz. fasc. 63. l. 21. Armadillo variegatus. Latr. Gen. i. p. 73, Habite en Europe. CI.OFOBTE. (OnioCus.) Quatre antennes, insérées sous le bord antérieur (i) M. Brandt donne le nom générique d'ARMAnituniuM aux Armadilliens qui ont l'article terminal externe des appendices postérieurs de l'abdomen, inséré sur le sommet de l'article ba- silaire, triangulaire ou tétragonal et tronqué au bout, tandis qu'il léserve le nom d'ARMAniLi.E aux espèces qui ont ce même aiiiclc ti'ès-pelit, et inséré sur le milieu du bord interne de l'ar- ticle basitaire, qui ont les pièces latérales des anneaux tbora- ciques simples, et quelques autres particularités de structure de la tête ; deux extérieures très-apparentes , séta- cécs , coudées, de sept à huit articles; deux inter- médiaires très-petites, non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, couvert de segments crustacés, trans- verses, subimbriqués. Deux appendices saillants à l'extrémité de la queue. Quatorze pattes. Antennœ quatuor, basi capitis margine antico insertœ : externis duabus dislinctissimis , setaceis, fractis, septem tel oclo articulatis intermediis mi- nimis vix aut non conspicuis. Oculi duo sessiles. Corptisovatum, segmentis crustaceis transversis, subimbricatis tectiim. Cauda appendicibus duabus prominulis ad apicem. Pedes quatuordecim. Observations. Les Cloportes sont de petits crus- tacés bien connus et assez communs dans nos mai- sons , qui courent avec célérité lorsqu'on veut les saisir. Ils sont un peu convexes en dessus, aplatis en dessous, et ont sept paires de pattes courtes qui tiennent aux sept premiers anneaux de leur corps. On n'aperçoit que deux de leurs antennes, qui sont assez grandes et coudées. Ces crustacés, surtout les Armadilles, avoisinent par divers rapports les Gloinéris qui terminent les arachnides mjriapodes , et paraissent réellement en provenir et commencer la classe à laquelle ils ap- partiennent. Ceux parmi eux qui n'ont que sept articles aux antennes apparentes , sont les Porcellions de Latreille. Les Cloportes femelles ont sous le ventre une po- che formée par une pellicule mince , dans laquelle l'animal fait passer ses œufs lorsqu'il les pond (2). Quant aux organes respiratoires de ces animaux, c'est dans les quatre premières écailles qui sont sous la queue, que Latreille les a découverts. Ce sont de petites poches branchiales situées dans l'épaisseur des lames que je viens de citer. Ces animaux se tiennent dans les lieux frais et un peu humides , recherchent l'obscurité , et se nourrissent de différentes matières, soit animales, soit végétales, qu'ils rongent. ESPÈCES. 1. Cloporte commun. Oniscus asellus. O. supra obscure cinereus, scaber maculis serialis late^ ribusque flavescentibus. Oniscus asellus. Lin. Latr. Gen. i. p. 70. • Oniscusasellus. Desmarets. Consid. surles Crust. p,320. pi. 49. fig. 5. Oniscus murarius. Fab. Suppl. p. 3oo. Cuv. Journ. d'bist. nat. 3. p. 23. pi. 26. f. 11. i3. Cloporte ordinaire. Geoff. 3. p. 670. pi. 32. f, 1, • Oniscus murarius. Brand. op. cit. p. 20. de peu d'importance qui distinguent ces Isopodes des deux genres nouveaux, établis par le même auteur, sous les noms de CUBARIS et de DiPLOEXOLHUS. E. ( 2) Les jeunes restent pendant un certain temps sous le tho- rax de leur mère, et ne présentent, dans les premiers temps de la vie, que six paires de pattes distinctes; il est aussi à noter que leur corps est alors d'une forme bien plus allongée que chez l'adulte. E. HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Habile en Europe, sous les pierres, le bois pourri, sur les murs, etc. 2. Cloporte granulé, Oniscus granulatus. 0. anlennis septem-articulatis ; corpore supra scabro granulalo. Porcellio scaber. Lalr. Gcn. i. p. 70. * Porcellio scaber. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 3ai. ' Brandt, ConspecUis. Monogr. Onisc. p. ll^. Oniscus asellus. Fah. Suppl. p. 3oo. Panz. fasc. 9, t. ai. Habite en Europe, sur les murs, etc. 5. Cloporte lisse. Oniscus lœvis. 0. antennis seplem-articulalis ; corport lœvi. Porcellio lœvii, Latr. Gen. i. p. 71. Cloporte ordinaire, var. B. GcofF. * Porcellio lœvis. Desmarest. op. cit. p. 32i. Habite en Europe, sur les murs, sons les pierres, etc. Etc. M. Brandt a établi , sous les noms de Trichoniscds et de PiATYARTDRijs, dcux genres nouveaux qui ne diffèrent des Cloportes que par le nombre des arti- cles du filet terminal des antennes , lequel est de six seulement; chez les Trichonisques, ce filet est sé- lacé et l'article précédent est cylindrique et grêle, tandis que chez les Platyarthres , les articles dont ce filet se compose , sont coniques et l'article qui le précède est oblong, dilaté et comprimé. (Voyez la monographie des Oniscoïdes. Insérée dans le Bulle- lin de la Soc. des Nat. de Moscou. ) E. PHiLOSCiE. (Philoscia.) Deux antennes externes très-apparentes, de huit articles, nues à leur base; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale à segments crustacés transverses, ré- tréci vers la queue. Quatre appendices styliformes , presque égaux et saillants à la queue. Quatorze pattes. ^nletmœ e.vternœ duœ distinctissimœ , octo-arti- cutatœ, basi nudœ : inlermediis non conspicuis, Oculi duo sessiles. Corpus ovatum, ad caudam angustatum , scg- mentis crustaccis transversis : cauda appendicibus tjiialuor styliformibus siibœqtialibus , prominulis. J'edes tjuatuordecim. Observations. Les Philoscies ne dilTèrent des Clo- portes que parce que les antennes externes sont dé- couvertes à leur inserlion, et que les appendices saillants qui icrminent leur queue sont au nombre de quatre, et presque égaux. Néanmoins, les deux appendices extérieurs sont un peu plus longs. ESPÈCE, î . Philoscie des mousses. Philoscia imisconim. Latr. Gen. i . p. 69. et HIst. nat. 7. p. 43. Oniscus sytvestris. Fab. Syst. 2. p. 397. Coqueb. illuslr. ic. dec. i. p. i'j. tab. 6. f. 11. Oniscus muscorum. Cuv. Journal d'Iiist. nat. 2. p. ai, pi. 26. f. 6-8. * Philoscia muscorum. Desm. Consid. sur les Crust. p. 319. Habile en France, sous les feuilles tombées et pourries. 'Ajoutez plusieurs espèces nouvelles décritespar M. Brandt. dans sa monographie des Oniscoïdiens (Bullet. des Nat. de Moscou.) 1.I6IE. (Ligia.) Deux antennes externes très-apparenles , ayant leur dernière pièce composée d'un grand nombre de petits articles; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, à segments transverses. Deux appen- dices bifides à l'extrémité de la queue. Quatorze pattes. Antennœ externœ duœ distinctissimœ , articula ultimo è pturibus aliis minoribus composito , inter- mediis occullatis. Oculi duo sessiles. Corpus ovatum; segmentis dorsalibus transver- sis. Appendices duœ bifidœ ad extremitatem caudœ. Pedes quatuordecim, Observatious. Les Ligies ressemblent aux Clopor- tes par leur aspect ; mais elles sont ordinairement un peu plus grandes , plus aplaties et en sont distinguées par leurs antennes, qui semblent composées d'un grand nombre d'articles. Les deux appendices qui forment une saillie à l'extrémité de leur queue sont courtes et bifides. Ces crustacés sont agiles , et la plupart vivent dans les eaux au bord de la mer. ESPÈCES. 1 . Ligie océanique. Ligia oceanica. £,. appendicibus caudœ brevibus latiusculis bifidis : sli/lis setaceis. Oniscus oceanicus. Lin. Oliv. encycl. vol. 6. n" l5. Ligea oceanica. Fab. .Suppl. p. 3oi. Ligea oceanica. Lat. Gen. i. p. 68. et Hist. nat. 7. p. Sg, f. i. " Ejusd. Règne anim. deCuv.t.^'P. i4'. " Ligia oceanica. Desm. Consid. sur les Crusl. p. 317. pi. /,9. f. 3ct4. • Griffitli. Anim. Kingd. Crust. pi . 8. fig. 6. * Brandt. Conspcc. monograpli. Oniscoid. p. 10. Habite en Europe, aux bords tle la mer. 2. Ligie italique. Ligia italica, L. antennis corporis j'ere longitudine ; caudâ elongatà bifiilû : slglis bi/ldis. Ligia ilalica. Fab. Snppl. p. 3o2. I.alr. gen. i. p. 67. ASELLinES. Slili • Risso. Crust. de Nice. p. i5a. • Desm. Op. cit. p. 3^8. _ • Savigny. Descrip. de l'Egjpte. Criist. p. i8. fig. 7. Roux. Crust. de la Méditer, pi. i3. f. 5. Habite la MéJiterraïK'c, au liord de la mer. 3, Ligie des hypnes. Ligia hypnontm. L. atîtennarum articuto secundo appendïcutijero ; selis cautUv inœqualiàus : duabus internis iotiç/îovibus. Oniscus hypnorum. Cuv. Journal d'hist. nat. a. p. 19. pi. a6. f. 3. 4.5. Fal). suppl. p. 3oo. ' Oniscus affilis. Panzer FaunaGcrman. Fasc. 9. f. 24. Ligia hijpnorutn. Latr. Gcn. i. p. 68. • Ejusd. Règne anim. de Cuv. t. 4- P- '4** 'Desm. Op. cit. p. 3i8. Habite en France, sous les mousses , et sur les côtes de l'Océan. Etc. • .^joutez quelques espèces nouvelles figurées par Roux dans son ouvrage sur les Crustacés de la Méditerranée, pi. i3et par Perty dans sa description des animaux ar- ticulés, recueillis au Brésil, par Spix et Martius, ainsi que celles décrites par M. Rrandt. Le genre LiciDiini de î\l. Brandt ne diffère des Ligies pro- prement dites, que par quelques particularités déforme dans les appendices postérieurs de l'abdomen. {Koyez Conspeclus monographiai Crustaceorum oniscoïdorum Latreillii auct. p. 1 1 ' Brandt. Mosqux. i833.) Le genre Ttlos , établi par Latreille , mais connu principalement par les figures que M. Savigny en a données , se rapproche beaucoup des Arniadilles par la forme générale du corps , et ressemble aux Ijgies par le nombre considérable des articles de la portion terminale des antennes externes ; ce qui le caractérise surtout , c'est la conformation de l'ab- domen : le dernier segment de cette portion du corps est demi-circulaire et remplit exactement l'échan- crure formée par l'anneau précédent. EnQn, les appendices abdominaux de la dernière paire sont très-petits et entièrement cachés sous l'abdomen. (Voyez Latreille, Règne anim. de Cuvier, t. 4, p. 141 et Audouin, Explication des planches de M. Savigny, dans laDescriptioji de l'Egypte, p. 286.) On ne connaît qu'une espèce de ce genre , savoir : Le Tylos armadillo, Latreille, loc. cit.; Tylos Latreillii Audouin apud Savigny, Egypte, crust. pi. 15, fig. 1. E. Le genre Doto de M. Guérin rentre dans cette division de l'ordre des Isopodes, et se rapproche beaucoup des Tylos et des Cloportes. Les caractères que ce naturaliste y assigne sont les suivants : •) ''-• (3) Le genre Stenosume de M. Leach ne diflère Ruere des Idolées proprement dites que par la longueurdes antennes qui dcpassenl la moitié île celle du corps. ASELLIDE?. SS7 ' Sienotoma l'mtart. Leach. Trans. Linti. Soc. t. ii. p. 366. * Desmarels. Consul, sur les Crust. p. jgo. pi. 46. fiff. la. Habite la mer de l'InJe. Etc. Voyez les iilotccs ilc M. Risso. Hist. nat. des Crust. p. 134. Voyez aussi les Sténosoœes de M. Leach. [le genre Leptosome (Leptosoma) de M. Risso ne diffère guère des Idolées que par la soudure com- plète de tous les anneaux abdominaux en une seule pièce qui est grande et pointue. Esp. Leptosoma appendiculata. Risso. Hist. nat. de l'Eur. méridion t. 5. p. 107. pi. 5. fig. 23. Le genre Zenobia, du même auteur, ne parait se distinguer aussi des Idotées proprement dits que par l'existence de cinq anneaux parfaitement dis- tincts à l'abdomen. Esp, Zenobia prUmatica. Risso. op. cit. t. 5. p. 110. pi. 5. fig. 34. f Genre Anthcre. Jnthura. Les Ânthures de Leach se rapprochent aussi un peu des Idotées par la conformation de leur abdo- men, car les fausses pattes de la dernière paire sont très-grandes et enveloppent les bords du segment terminal ainsi que les fausses pattes branchiales et constituent ainsi une espèce de cavité respiratoire, analogue à celle des Idotées ; mais ces appendices, au lieu d'êtres simples et d'adhérerau segment ter- minal, sont libres et composés chacun de deux grandes lames foliacées. Le corps de ces Isopodesest vermiforme et leurs antennes très-courtes; enfin les pattes de la première paire sont terminées par une petite main subchélil'orme, et les suivantes sont toutes grêles et de longueur médiocre. ESPÈCE. Oniscus gracilis. Monta;;». Trans. ofthe Linn.Soc. vol. 9. pi. 5. fi(j. 6. — ylnthura gracHis. Leach. Edinb. En- cyclop. Suppl. t. 7. p. 404. et Trans. Lin. Soc. t. u. p. 366. — Desmarcts. Consrd. sur les Crust. p. 291. pi. Ifi. fis. i3. — Lalreille. Rècne anim. t. 4. p. i38. — Milae Edwards. Hist. nal.desCrust.pl. 3i. fij. 3 et 4. f Genre Arctdre. Arcttirus, Le genre Arcture de Lalreille est une des divi- sions les plus remarquables de la famille des Ido- tcides ; il se compose de crustacés qui se rappro- chent des Slcnosomcs par la forme générale de leur corps, par la disposition de leurs antennes et par l'existence d'appendices operculiformcs recouvrant Vf HlinCK. T. II. en dessous les fausses pattes branchiales de l'abdo- men, mais qui différent des Isopodes ordinaires par la conformation singulière des pattes Ihoraciques ; celles de la première paire et des trois dernières sont grêles, cylindriques et onguiculées comme d'ordinaire, tandis que celles de la 2", de la 3" et de la 4<' paires sont terminées par un long article barbu et, au lieu d'être ambulatoires comme les autres, sont évidemment natatoires. VAnthurus tuberculatus (Lat. Règne anim. de Cuv. t. 4. p. 139), «juia servi à l'êlablissement de ce genre, et qui provient des mers polaires, nous paraît être la même espèce que YIdolea Baffini, découvert par M. Sabine sur la cote ouest de la baie deBaflîn.à la latitude de 71'» (Sabine. Append. locapt. Parry's voyage, p. 5o. tab. 1. fig. 4 et 6; Edw. Hist. nat. des Crustacés, pi. 3i. fie. 0. Le genre Leachia de H. Jobnston ne diffère que fort peu du précédent et nous semble pouvoir y être réuni sans aucun inconvénient; le principal carac- tère qui l'en distingue consiste dans l'allongement extrême du quatrième anneau thoracique qui oc- cupe à lui seul plus de la moitié de la longueur du corps. Leachia lacerlosa. Johnston. Contributions to Brilish. Fauna Edimb. Phil. journ. vol. i3. p. 219, E.] SPBÉROHE. (Sphxroma.) Quatre antennes apparentes, petites, inégales ; les deux externes un peu plus longues. Deux yeux ses- siles. Corps oblong, convexe, à segments transverses subimbriqués, se contractant en boule. Queue à deux segments, munie de chaque côté, sur le der- nier, d'une nageoire pédiculée, formée de deux écailles. Quatorze pattes. Jnlennœ qualuoi; conspicuœ, exiles, inœquales : externis loiigioiibus. Ociili duo sessiles. Corpus oblongum, coiwexum, in globum contrac- tile : secjmenlis transversis, subimbiicatis. Caiida segmentis diiobus : ullimo xitroque lalere squaniis duabus natatoriis pedunculo comtnuni insidentibus inslniclo. Pedes quatuordecim. Observations. Les Sphéromes sont en quelque sorte des Armadilles marines, et se contractent aussi en boule; mais ces sphéromes ont quatre an- tennes apparentes et leur queue est munie de na- geoires latérales, ce que les Armadilles n'offrent point. I.,eurs antennes sont menues, sétacées, multi< articulées. M. Lalreille associe aux Sphéromes les genres Cainpecopea, Nœsea . Cymodoce et Dynamcne de J\I. Lcacli. S3 Si>8 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. [Les Sphéromes el quelques petits genres voisins forment une tribu très-naturelle qui se range dans la famille des Idotéides, et se reconnaît du premier' coup d'œil à la forme générale du corps et de la structure de l'abdomen ; ces Isopodes n'ont jamais le corps grêle et linéaire comme les Idotées ou les Rhoés, ni rétréci aux deux extrémités, comme chez la plupart des Cymothoadiens, mais très-large par- tout, et comme tronqué aux deux bouts. Les pattes sont en général toutes grêles, courtes et conformées pour servir à la marche seulement; les antennes sont très-rapprochées les unes des autres, grêles et dirigées horizontalement en dehors; les mandibules sont pourvues d'une tige palpiforme, grêle et ciliée; les premiers anneaux de l'abdomen sont plus ou moins confondus en une seule pièce, et le sixième segment présente des dimensions très-considéra- bles, et est creusé en dessous d'une cavité destinée à loger les fausses pattes branchiales ; enfin, les ap- pendices de ce dernier segment sont grands, lamel- leux et placés de chaque côté du bouclier abdomi- nal, de façon à constituer une sorte de nageoire caudale. Presque tous les auteurs les plus récents s'accordent à diviser, à l'exemple de Leach, cette tribu en plusieurs genres (1), et restreignent le genre Sphéromc aux espèces dont les appendices posté- rieurs de l'abdomen ont leurs deux lames termi- nales, saillantes , à découvert, et à peu près égales entre elles, le corps susceptible de se rouler en boule, et l'abdomen à découvert. E.] ESPÈCES. 1. Sphérome cendré. Sphœroma cinerea. S. Icevisi segmenta ullimo rolundalo ; appendicibus taminis acuiis, margine denticutatts. Sphœroma cinerea. Latr. Gen. i. p. 65. et Hist. nat. vol. 7. p 16. Sphérome cendré. Bosc. Hist. nat. des crustacés, vol. 2. p. 186. Onisciis globalor. Bail. Spicil. zool. fasc. 9. p. 70. t. 4' f. 18. Cymolhoa serrata. Fal). Syst. 2. p, 5io. * Spheroma cinerea? Risso Criist. de Nice. p. 146. ' Spheroma serralum. Leach. Dict. des Se. nat. t. n. p. ^6. [' Dcsmaiets. Consid. sur les Crust. p. 3oi, pi- 47- fiS' 3- Habite l'Océan dEuropc, sous les pierres des rivages. 2. Sphérome épineux. Sphœroma spinosa. S. segmenta ullimo spinoso,pileato; appendicibus acutis citiatis. Sphœroma spinosa. Risso. Hist. nat des crust. p. 147. pi, 3. f. 14. Hahite... la Méditerranée? entre les zoslères auxquelles il se cramponne. Etc. Voyez-en quelques autres espèces dans l'ouvrage de M. Risso. (Ainsi que l'article Cymothoadés de Leach, dans le la" volume du Dict. des Sciences naturelles; les planches de Crustacés par M. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, elc.) [Nous croyons devoir distinguer des divers genres déjà établis dans la tribu des Sphéromiens un petit crustacé appartenant à la collection du Musée bri- tannique où il a été étiqueté par M. Leach Aœsea (i) Les caractères sur lesquels ces genres reposent sont ce- pendant loin d'avoir toute la précision et l'importance désira- bles, et il serait à souhaiter que l'on fit une révision approfondie de celte partie de la classification des crustacés. Voici du reste la définition que Leach a donnée de ces divers genres. Les ZuzAREs ressemblent aux Sphéromes, par la faculté de se rouler en boule et par l'existence de deux lames saillantes de chaque côté de l'extrémité postérieure de l'abdomen; mais la lame externe de ces appendices, au lieu d'avoir la même forme que rinterne, est plus grande et convexe en dessus. Zuzara semipunctala. Leach. Dict des Se. nat. t. 12. p. 344.— Uesmarets. Consid. sur les crust. p- 299. Zuzara diadema. Leach. loc. cit. — Desm. loc. cit. Les DTNAsitsFS ne peuvent se rouler en houle comme les précédents auxquels ils ressemblent du reste par l'existence de deux lames saillantes aux appendices terminaux de l'ahdo- mcn; enfin, l'abdomen, au lieu d'avoir son dernier article entier, présente une simple fente à son extrémité. Di/namena Monlagiii. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 344- — Desmarels. Consid. p. 298. Di/namena vîridis, Leach. loe. cit. Les CvMODocÉES ressemblent aux Dynamcnes par la disposi- tion des appendices et par l'impossibilité de se rouler en boule, et s'en distinguent par l'existence d'une petite lame au milieu de l'échancrure située à l'extrémité du dernier segment abdo- minal. Cymodocea Lamarckii. Leach. Dict. des Se. nat. t. IJ. ■p. 343. — Desmarets. Consid. sur les crust. p. 297. pl.48. fig. 4. , , Ci/modocea bifida. Leach, loc. cit. Les CiiicÉES, les Ncsées et les Campécopées diffèrent des Sphé- romes et des genres préct>dents par la conformation des ap- pendices postérieurs de l'abdomen , dont la lame extérieure seule est saillante. Les CiiicÉES ont tous les anneaux du thorax d'égale lon- gueur, et la lame terminale de l'appendice caudal droit est assez longue. Cilicœa Lalreillii. Leach. op. cit. p. 342 — Desmarets. op. cit. p. 296. pl.48. fig. 3. Les NÉsÉEs ont l'avant-dernier article du thorax plus grand que le dernier, et la lame terminale de l'appendice caudal droite. Nœ.fea bidentala. Leach. op. cil. p. 342.— Desmarets. op. cit. p Sg.'i. pi. .-■ fig 2- Oniicus bidentatus Adams. Trans of tlie Liiin. Soc. vol 8. pi. 2. fig. 3. Spheroma didj/mn. Tristan. ann. du Muséum, t. i3, p- 371, pi. 27, 65. '1-5. Enfin, lesCAHPÉcopÉES ont également le pénultième anneau thoraciquc plus grand que le précédent; mais la lame termi- nale des appendices postérieurs est courbée et très-allongée. Campecovea hirmta. Leach. Dict. des Se. nat. t, 12. p. 34 1 . — Oniscm hirsutus. Montagu. Trans. Linn. Soc. V. 7. pi. 6. fig. 8. I \ ASELLIDKS. |p deprcisa. En effet cet Isopnde , tout en ayant la forme générale des Nésées, en dilTère, ainsi que de tous les autres Sphéroniiciis, par la coiiformalion des pâlies des deux premières paires qui sont ter- minées par une main subchéliforme, tandis que les pattes suivantes sont, comme d'ordinaire, simple- ment ambulatoires. Nous proposerons de désigner celte nouvelle division générique sous le nom de KiEsiDiE, Nœsidia, Le genre Ptebelas de M. Guérin se rapproche de la division précédcnle et du genre iEga de l.eacli. Voici les caractères qui y sont assignés. Yeux Irès- visibles;.composcs d"un grand nombre de facettes; antennes supérieures plus courtes que les inférieu- res, insérées sur le bord antérieur de la lête, ayant leurs deux premiers articles grands, aplatis et lar- ges et le filet terminal inséréenarrièredudeuxième article, compose de plusieurs petites articulations; anienncs inférieures deux fois plus longues que les supérieures, insérées au-dessous d'elk-s et ayant leurs trois premiers articles courts, transversaux, les deux suivants grands, aplatis cl larges, et le filet terminal composé d'environ dix articles cylindriques et allant en diminuant ; mandibules allongées, ter- minées par un lobe triangulaire et portant une palpe plus longue qu'elles, de deux articles cylindri- ques. Pâlies de la première paire, terminées par un ongle fort et Iros-crochu. Celles des deuxième et troisième paires en pince didattyle. Les quatre paires suivantes plus grêles, à articles plus allongés et terminés par un simple onglet peu crochu. Ab- domen composé de six segments distincts; appen- dices latéraux du dernier segment , composés de deux feuillets aplatis et ne dépassant pas ce dernier segment en longueur. Fterelas Tf^ebbii. Guérin. Mag. Zool. cl. vil, pi. 20. 31)9 Dict. des Se. nat. t. la. p. 353. — Desmarets. Consiil. sur les erusi. p. 3i». — Lalrcille. Bigne anim. t. 4. p. |35. — Coldstream, Edimb, JVeey philos, journal. vol. 16. (iS3:i) p. 3i6. pi. 6. fig. 1-18. — Thompson. Edimb. New. pliil. Journal, j.iiiv. i835. t Genre Limiïorie. Limnoria. Les Limnorics sont intermédiaires entre les Sphéromes et les Cymothoas et sont remarquables par les ravages qu'elles occasionnent en perforant les piliers des constructions sous -marines, à la ma- nière des Tarels. Ces petits cruslacés se rapprochent des Sphéromes parla disposition de leurs antennes, de leur appareil buccal et de leurs pattes, mais s'en distinguent par leur abdomen composé de six jiQoeaux distincts dont le pénuliième porte une paire d'appendices slyliformes, et les autres des fausses pattes branchiales. On n'en connaît qu'une jespèce. Le Limnoria lerebrans. Leacli. Trans. of Ihe Linn. Soc. v. II. p. 3jOi Ediml). Encjciop. siippl, t. 7. p. 4^3, et CTHOTHOA, (Cymothoa.) Quatre antennes apparentes , sétacces, pluriarli- culécs, un peu courtes : les externes plus longues. Deux yeux sessilcs. Corps ovale-oblong, un peu convexe, à plusieurs des segments Iransverses comme appendiculés aux extrémités latérales. Queue à six segments, dont lo dernier plus grand porte de ciiaque côlé une na- geoire de deux écailles. Quatorze pattes à crochets forts. Anfennœ qttaluor, conspiciue, setacece, pliuiar- ticulalœ ,breviusculœ : e.vternis paiilù longioribus, Oculi duo sessiles. Corpus ovatn-oblonguiii , subconvcriim ; segmeii- lorttin tiaiisversorum pluribus ail e.rtremilales la- térales suhappendiculatis. Cauila scginentis se.v : ultimo majore, ulriiique pinnâ diphyllâ instruclo. Fedes quatuordeciin : uiiguibus validis. Oeservatioivs. Parmi les cruslacés isopodes, les Cymothoas sont remarquables par des habitudes qui paraissent leur être particulières : ce sont des pa- rasites des poissons sur lesquels ils se cramjionnent et dont ils sucent le sang. On les a désignés sous les noms de poux de mer, iVasile, à'œslre de poisson. Leurs branchies sont des espèces de bourses ou de vessies siluéés, sur deux rangées, le long du dessous de la queue. On en connaît déjà un assez grand nombre d'espèces. Latreille réunit à ce genre les Limnoria, Eurydice et .'Ega de M. Leach. [Le genre Cymothoa tel qu'il a été établi par Fa- bricius et adopté par Lamarck correspond à peu près à la tribu des Cyniolhoïdes des auteurs plus récents , laquelle se compose des Isopodes de la fa- mille desCymothoadiens qui ont l'abdomen terminé par une nageoire horizontale garnie latéralement de deux paires de lames ou de stylets déprimés, et les appendices buccaux cachés en entier sous la Icle.tîes crustacés se ressemblent tous beaucoup par la forme générale de leur corps, ainsi que par leurs mœurs, mais présentent dans la disposition de leurs antennes, de leurs yeux, de leurs pattes et de leur abdomen, des différences telles qu'on doit néces- sairement les diviser en plusieurs genres; aussi est-ce la marche suivie par tous les auteurs, et on s'accorde assez généralement à ne laisser dans le genre Cymothoa , proprement dit , que les espèces dont les antennes sont très-courtes et insérées sous la léte. les yeux peu ou point apparents, les pades 25* 560 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. armées de griffes puissantes, les hanclies des pattes des 4 dernières paires Irès-dilalces iiifcrieurcnicnt, cl le dernier segment abdominal très-grand et à peu près carré transversalement. Dans le jeune âge, ces parasites ont des formes assez différentes de celles qui les caractérisent à l'âge adulte. {Voy-^nti. des Se. nat. 2'' série, t. 3.) E. ESPÈCES. 1. Cymothoa asile. C/mothoa asilus. C. capile poslk'e Irilobo ; srgmenlis poslich , ultimo ex- cepto, retrorsùm arcuatis; islo semt-eltiptico. Cymothoa asitu.v. Fal). Suppl. p. 3o5. Latr. Gen. i.p. 66 et Hist. nal. 7. p. 23. pi. 53. f. 9. 10. Oiiiscus asifus. Lin Pall. Spicil. zool. fasc.-g. t. l^■S. 12. H.ili'uc rOccan île l'Europe. 2. Cymothoa œstre. Cxmothoa œslrum. C. ovafo-obhnga i ultimo segmeiito transverso, Ci/mollwa ceslrum ? Fab. Syst. 2. p. 5o5. Latr. Gen. i. p. C6. Oniscus œslrum. Lin. Pal. spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f- 13. • Cymolltoa œslrum. Leach. DIcl. des Se. nat. t. 12. p. 352. • Desmarets.ConsiJ. sur lesCrust. p. 809. pi. 47- "S- 6cl "■ Habile l'Océan Je l'Europe. 3. Cymothoa rosacé. Cymothoa rosacea. C.ovala, rosacea; cauJà sem'i-lunatâ ; pedibusposle- riorîhus spinosis. Ci/molkoa rosacea. Risso. Hist. nat. des crust. p. 140. pi. 3. f. 9. Habile la Wédilcrranée, sur l'Apojon rouge. VMgnemar- y'inata de M. Lcsch, Crust. anmil. malacoslraca , pi. 21, parait avoir des rapports avec cette e^p(ice. Elc. • Cymothoa trigonocfphala. Leach. Dicl. des Se. n.it. t. 13. p. 3."i3.— Dcsm. op. cit. p. 309.— Edwards. Ann. des Se. nat. 2« série, t. 3. pi. i^fii;. i-5. " Cymothoa paralle/a. Otto. Nov. acta. Cur. nal. Bonn. t. 14.pl. 2ï, fij;. 3 et 4. [Le genre Livocène de Leach diffère desCymothoas proprement dits, par la conformation des appendi- ces postérieurs de l'abdomen, dont les lames termi- nales, au lieu d'être styliformes, sont larges, folia- cées et à peu près égales. Zivocena Redmannii. Leacb. Dict. des Se. nat. t. 13. p. 302. — Desmarets. Consid. sur les crust. p. 3oS. Les Nérociles du même auteur ne paraissent pas devoir être distingués génériqucment des I^ivocè- nes, car ils n'en diffèrent réellement que par l'al- longement un peu plus considérable des pièces laté- rales des anneaux Ihoraciqucs, lesquelles, au lieu d'être obliiscs , sont spinifornics. Latreillc les a réunis dans un seul genre auquel il a donné le nom A' Ichthyophilus. (Voyez le Règne animal de Cuvicr t. 4, p. 1J3.) Nerocila BlainviUii. Dicl. des Se. nal. t. i>. p. 3J2.— Desniari 1--, op. <.|(. p. 30- , I.es Ole\cires ont, comme les précédents, les pieds armés de griffes courbes très-puissantes et les antennes insérées sous le front, mais les hanches des quaire dernières paires ne sont pas dilatées in- férieurcment ; les appendices postérieurs de l'abdo- men sont conformés de la même manière que chez les Cymothoas, mais très-petits; enfin, les pattes postérieures sont graduellement plus longues que les antérieures et le dernier segment de l'abdomen est très-long et pointu. Olejicira Lamarcfiii. Leach. Dict, des Se. nat. t. 13. p. 35i; Desmarets. op. cit. p. 307. Les Anilocres ont aussi les ongles forts et très- recourbés, la tête saillante en avant, au-dessus des antennes, et les hanches sans dilatation notable en dessous, mais leurs pattes sont toutes d'égale lon- gueur; et les appendices postérieurs de l'abiJomen terminés par deux lames allongées, pointues et très-inégales, dépassent de beaucoup le dernier segment abdominal qui est à peu près quadrilatère. Anilocra capensis. Leach. toc. cit.; Desmarets. op. cil. p. 3o6. pi. 4" . fiff. 1. Anilocra medtterranea, Leach. loc. cit.; Desmarels. loc. cit. — Edwards. Ann. des Se, nal. a" série, t. 3. pi. i4. fig.6 8. Anilocra Cuvieri, Leach. loc. cit. Desm. loc. cit.; Cy- molhoe... Sayigny. Egypte Crust. pl.n. fig. 10. Les Canoures de M. Leach ne diffèrent guère des Anilocres que par la conformation des appendi- ces postérieurs de l'abdomen dont les deux lames sont ovalaires et A peu près de môme longueur, ca- ractère qui est de très-peu d'importance et qui ne nous parait pas suffisant pour motiver une distinc- tion générique. Canolira Rissoniana. Leach. Dict. des Se. nat. t. 13. p. 35o; Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 3o5. Les /Ega, les Conilères et les Rocikèles du même auteur ont les ongles des pattes des 2", 5« et 4" pai- res très courbés, mais ceux des pattes suivantes à peine arqués et leur tête n'est pas saillante au-des- sus de la base des antennes. Les /Lya se distinguent par la forme élargie et comprimée des deux pre- miers articles des antennes supérieures ( Espcc. /Etja emarcjinata l.cach, op. cit. p. 319; Desmarets. op. cit. p. 505, pi. 47, lig. 4 et Si). Les Rocinèles du même auteur ont au contraire ces deux articles très-grands et convergents antérieurement (Esp. [tutindla daniiioniensis , Leacli. loc. cit. — Desm. op. cit. p. 304). Enfin les Conilères ressemblent aux précédents par leurs antennes, mais ont les yeux petits, écartés, et nullement proéminents (Esp, Conilcia Montagui. Leach. op. cit. p. 348; Desma- rest, op. cit. p. 504). I ASKLLIDES. 3C1 i Le genre Nérociie (\erocila) de Leach, s'clo'gne davantage des Cyniolhoas cl se rapproche un peu des Sphcromeïdcs; ici, les ongles de lous les pieds sont faibles ou incdiocros et peu arqués, les pattes sont grêles, plus ou moins épineuses ou ciliées et ambulatoires plutôt qu'ancreuscs; les antennes in- férieures sont assez longues , les yeux granulés et l'abdomen composé de cinq segments distincts el les lamelles terminales des appendices postérieurs élargis el à peu près de même grandeur. Kerocila Siiainsoni. Leacb. Dicl. des Se. liai. t. 12. p. 347; Desmarets. Consid. sur les Criist. p. 3oj. pi. 48. fig. 2. Les EcRTDiCEs du même auteur ne diffèrent des précédents que par les yeux qui sont lisses au lieu d'être granulés. Euryrlice pulchra. Leaeli. Dict. des Se. nat. t. la. p. .147, et Trans. Linn. Soc. t. xi. p. 870; Desm. op. cit. p. 30!. Enfin, les Cieolahes ressemblent aux Nérociles par lous les caractères énumérés ci-dessus, si ce n'est par le nombre des segments abdominaux qui est de six. Cirolana Cranchn. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 347. Desmarets. op. cit. p. 3o3. t Genre Sérole. Serolis. Les Sérolcs sont des Cymothoïdes très-remarqua- bles par l'élargissement de leur corps el la position de leurs yeux qui occupent la face supérieure de la tête el sont placés à distance à peu près égale de la ligne médiane du front el du bord latéral de la tête; disposition qui rappelle ce qui se voil chez les Tri- lobites. Les antennes s'insèrent au bord antérieur du front, près de la ligne médiane; celles de la pre- mière paire sont médianes, mais les secondes sont très-grandes; les pattes de la première paire sont terminées par une petite main subchéliforme et les suivantes sont ambulatoires et terminées par un ongle à peu près droit et non préhensile. Les trois premiers segments de l'abdomen sont très-petits el refoulés au fond de l'échaacrure profonde formée par le bord postérieur du dernier segment thoraci- que, enfin le dernier segment abdominal est grand el porte deux appendices lerminés par des lames Irès-pclilcs. Cymolhoa paradoxa. Fabriciiis. Supplcm. Ent. syst. p. 304. Serolis l'abricii. I.cacli. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 340; — Desmarets. Consid sur les Crust. p. 39); — BucUand. Oeoloey and mincralogy. pi. 45. fig. 6-8. E-] BOPYRE. (BOpyiUS.) Point d'antennes. Point d'yeux distincts. Bouche comme bilabiée, située sous le bord du segment antérieur; à suçoir qui parait sortir entre les lè- vres. Corps ovale , rétréci postérieurement , aplati , presque membraneux, à queue petite et très-courte. Sept pattes fausses, très-petites, contournées, inar- ticulées de chaque cùté, insérées sous les bords la- téraux du corps. Jnlennœ milice. OciiU nulli distincti. Os subbi- labiatum, sub maryine segmenti aiitici dispositum; haustello intrà labia émergente. Corpus ovatuin , poslicè attenuatum, planiim, submembranaceitm ; caudâ parvâ, brevissimâ. Pe- des spurii, minimi, conlorti, inarticulati, utrinque seplein, itifrà inaryineiii corporis inserti. Observations. J'avais placé le Bopyre parmi les Épizoaires, et depuis j'ai déféré au sentiment de Latreille qui le regarde comme un cruslacé. .^lal- gré le misérable étal où le réduit l'imperfeclion de ses parties, ce savant lui trouve de l'analogie avec les Cymothoas. Le Bopyre est un petit animal fort plat, presque membraneux, el qui vit en parasite sur les Mphées, lesPalémons, en s'inlroduisant sous l'écaillé de leur corselet, et les suçant. Sa forme est celle d'une pe- tite Sole. Il n'a qu'environ quatre lignes et demie de longueur. Il a de petites lames membraneuses au-dessus des pattes, el deux rangées de petites écailles sous la queue. [Les Bopyres et les Jones doivent prendre place dans la famille des Cymothoadiens, mais y forment une petite tribu particulière caractérisée par la pe- titesse du dernier segment de l'abdomen , l'absence d'appendices articulés de chaque coté de cctanneau, la brièveté des pattes et leur structure subchéli- forme. Ces crustacés vivent tous en parasites sur d'autres animaux de la même espèce, et sont re- marquables par la grande différence qui existe entre les mâles et les femelles ; ces derniers ont le corps ovalaire, el en apparence déformé, tandis que les mâles, beaucoup plus petits que les femelles, sont grêles, ressemblent assez à des Idotéides. Les Bopyres mâles aussi bien que les femelles paraissent manquer d'antennes , mais on leur voit deux petits yeux situés sur la face supérieure de la tétc; leur corps est ovalaire, allongé et parfaitement symétrique; le thorax se compose de sept segments à peu près égaux entre eux, et cachant complète- ment les pattes ; enfin l'abdomen porte en dessous des appendices lainelleux qui sont égalemcnlcachés sous sa face inférieure. La femelle esl contournée de côté, et les anneaux Ihoraciques inégaux et beaucoup plus larges que la tête ou l'abdomen ; à S6â IIIijTOlliE DES CRUSTACÉS. la surface inférieure du thorax , on voit lus pattes qui sont d'une brièveté extrême, contournées et ancreuscs, el qui, pour la plupart, donnent nais- sance, par leur base, à de grandes lames membra- neuses, lesquelles se reploicnl en dedans et en ar- rière, de manière à constituer une poche servant à loger les œufs: sous rjibdonicn on trouve S paires de lamelles blanches el molles, enfin, la bouche est recouverte par deux pâlies-mâchoires operculifor- nies , disposées comme des volets. E. ] ESPÈCES. 1. Bopyre des chevrettes. Bopyrus squillarum, B. pallidè tutescfns ; caiidâ subacitià. Bopyrussquillarum. Latr. Gt-n. i.p. 67.61 Hist.nat.,etc., 7. p.5o. pi. 59. fig. 2-4. Monocuhis crangorum, Fah. Sjst. Siippl. p. 3o6. * Bopi/rits sqiùtiarum. Desniarcts. Consid. sur les Crust, p. 385.p!. 49 fia-8-i3. Habite sous récaillc du Palémon squilte. 2. Bopyre des palémons. Bopyrus palemonîs. B. luteO'Virescens, vnrius ; caudâ rotundalâ. Boptjrut palemonis. Ri-so. Hist. nat. des crust. p. 148. * Desmarfls. op. cit. p. 326. Habite la Mctlilcrrauce, sous IVcaille ttioracique des Pa- lémons. LES lONELLES. Deux ou quatre antennes. Deux yeux sessHes. Dix ou quatoize pattes. Les brancliies à iiit sous la queue, et en forme de tiyes plus ou moins divi- sées. Les lonelles constituent une petite famille nou- vellement établie par M. Latreille sous le nom de phylibranches. Elle est fort remarquable par le caraclère des branchies qui sont à nu sous la queue; et c'est principalement par ce caractère que ces crustacés isopodes se distinguent des Asellidcs. il est très-curieux de voir que, dans ces crustacés, les branchies commencent par être situées sous la queue de l'animal , qu'ensuite elles se trouvent transportées sous la partie anléricure de l'abdomen, adhérant à certaines pattes, ou toujours sous l'ab- domen, variant dans leur situation, selon les fa- milles, el qu'elles (inissent, dans les décapodes, par cire cachées sous les bords latéraux de l'écaillé du corselet, ayant de l'adhérence avec la base exté- rieure des pieds-mâchoires. Toutes les loncllcs sont aquatiques et marines; certaines d'entre elles ont toutes leurs pattes nata- toires; d'autres n'ont pour la natation que leurs pattes postérieures, ("es animaux , probablement nombreux, sont encore peu connus. [Cette division ne nous parait pas naturelle et ne nous semble pas devoir être adoptée. E.] 4 Tïrnis. (Typhis.) Deux antennes très-petites. Deux yeux petits, sessiles. Corps oblong , convexe , courbé , divisé en seg- ments transverses, et muni, de chaque c6té, de deux lames mobdcs, oblongues , pointues au sommet. De petites écailles à l'extrémité de la queue. Dix pat- tes, dont les quatre antérieures sont didactyles. Antennœ duœ minimœ. Oculi duo, parvi, ses- siles. Corpus oblongum, convexum, incurvum, seg- mentis transversis ditisum ; ulroque Intere laminis duabus rnobllibus, oblongis, apice acuininatis in- structum. Squamœ parcœ ad apicem caudœ. Pedes decevi : qtiatuor anticis didactylis. Observations. Les Typhis sont de petits crus- tacés marins, assez singuliers par leurs caractères, et par leurs habitudes de se courber en bas, et incmc de se contracter presque en boule, en incli- nant leur tète, courbant leur queue sous leur corps, el cachant toutes leurs parties inférieures, à l'aide de leurs quatre lames foliacées qui se ferment comme des valves. Us se tiennent ordinairement sur des fonds sablonneux, et viennent de temps en temps nager à la surface de l'eau pour saisir de petites Équorées dont ils font leur nourriture. [Les Typhis appartiennent à l'ordre des Âmphi- podcs, et à la famille des Ilypéridiens. Ils ont quatre antennes; celles de la première paire sont grosses, coudées et courtes, celles de la seconde paire très- longues, grêles, cylindriques et reployées trois fois sur elles-mèincs , de manière à se cacher sous les côtés de la tète. La bouche est confortnée comme chez les Ilypérincs, les Phronimes, etc. Les pattes des quatre premières paires sont grêles et cylindri- ques; celles des deux premières paires sont courtes, appliquées contre la bouche et terminées par une petite main plus ou moins complètement didactyle, tandis que celles de la troisième et de la quatrième paires sont assez longues et moiiodaclyles; les pat- tes de la cinquième et de la sixième paires ont une conformation tout à fait anomale ; c'est leur article basilaire qui constitue les valves lamelleuses qu'on voit de chaque cùté, et qui recouvrent tout le des- sous du corps, comme les battants d'une porte; les articles suivants de ces pattes sont grêles et cylin- driques; enfin, les pattes de la septième paire sont très petites, et réduites presque entièrement à une lame cornée cachée sous les précédentes. Les ap- pendices vcsiculaircs IJxés sous le thorax , en de- lONELLES. 363 dans de la base des pattes, et servant à la respira- tion, sont au nombre de sis paires, comme chez la plupart des Amphipodcs. Enfin, l'abdomen se com- pose de sept segments, dont les trois premiers sont très-grands, et portent chacun une paire de fausses pattes natatoires, ciliées, et dont les quatre derniers forment avec les appendices lamelleux des trois dernières paires, une sorte de nageoire caudale. (Voy. l'article Typhis du Dictionnaire classique d'histoire naturelle, 1. 16, p. 449.) E. ] ESPÈCE. 1. Typhis ovoïde. Tfphis ovoïdes. Risso. Hist, nat. descrust. p. laa. pi. a. fig, g. • Ajoutez ; • Desmarets. Consid. sur les erust. p. 28a. pi. 46. fig. .5. (d'après Risso.) • Lalreille. Enuyclop. Ins. pi. 33. fig. 36. (d'après Risso) ; Règneanim.t. 4. P- 134, etc. • Le lijphis férus. Edw. Ann. des Se. nat.,i« série, t. p. pi. n. fig. 8, • Le typhis rapax. Edw. loc. cit. ANCÉE. (Anceiis.) Quatre antennes sctacées. Deux yeux sessiles , composés. Deux cornes avancées, arquées en faux, pointues, mandibuliformes, sur le front des mâles. Corps oblong, déprimé. Queue à plusieurs seg- ments traiisverses , terminée par des lames nata- toires. Cinq paires de pattes monodactyles. Antennœ quatuor, setaceœ. Oculi duo, sessiles, compositi. Frons masculorum coniubus duobus porrectis falcatis, acutis, mandibulifonnibus in- slructa. Corpus oblongttm, depressum. Cauda segmentis pluribus transversis divisa , lameltisque natatoriis ferniinala. Pedes deeem, omnes monodactyli. Observations. Le genre Ancée, établi par M. Uisso, et rapporté par Latreille à la division des Crustacés isopodcs, qui ont des br.inchies à nu sous la queue, est remarquable par les deux grandes sail- lies en forme de mandibules avancées que les mâles ont au devant de la tète. Aucune de leurs paUes n'est terminée en pince. Ces crustacés sont marins, vivent entre les plantes marines ou se cachent dans les interstices des coraux, des madrépores. [Les Ancées nous paraissent devoir constituer une tribu particulière dans la famille des Cymo- thoïdiens ; leur bouche est recouverte d'une paire de pattes-mâchoires operculiformes ; et au-dessous de leur abdomen se trouvent des fausses pattes branchiales. E.] ESPÈCES. 1. Ancée forfîculairc. Anceus forficularius, A.pediim paribux tribus anticis antrorsùm versis; caudâ, laminis tribus terminale . Artceus fbr/îcularius. Risso. Hist. nat. des crust. p. Sa, pi. a. fig. 10. 'Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 383. pi. 46. fig. 7. Habite la Méditerranée, entre les coraux. 2. Ancée maxillaire. Jnceus maxillaris. A. pedihus cequùliter patentibus, monodactylîs ; caudâ subciliatâ, apice laminis destitutâ. Cancer maxillaris. Moiitag. trans. soc. Linn.'7. p. 65. t. 6.f. a. 'Desmarets. Consid. sur les Crust. p. a85. pi. 46. fig. 6. (et non 7, comme l'indique la légende.) * Latreille. Encyclop. Insect. pi. 336. fig. aS. Habite l'Océan britannique. C Cette espèce nous paraît avoir été mal caraclérisée; car elle ne nous paraît pas différer d'un Ancée que nous avons trouvé sur les côtes de la Manche, et qui a l'ab- domen terminé par une nageoire composée de cinq lames comme celle des Macroures.) PRANIZE. (Praniza.) Quatre antennes inégales. Deux yeux sessiles. Corps allongé, divisé en trois segments, dont les deux premiers fort étroits , et le troisième très- grand. Dix pattes : les quatre antérieures attachées aux deux premiers segments; les six autres au seg- ment postérieur. Des appendices en feuillets à la queue. Antennœ quatuor, tnœquales. Oculi duo, seS' sites. Corpus elongatum , segmentis tribus divisum : duobus primispera'ngitstis;tertioposterioremaximo. Pedes decem : antici quatuor segmentis angustis uffixi : alii sex segmenta posteriori. Appendices foliaceœ ad caudam. Observations. Les Pranises, établies comme genre par M. Leach, sont remarquables par la gran- deur du troisième segment de leur corps. Elles n'ont que dix pattes, dont aucune n'est terminée en pince. Leur queue est divisée en cinq ou sis segments , dont le dernier est garni latéralement d'écaillés natatoires. [Les Pranizes nous paraissent devoir prendre place jJans la famille des Isopodiens, et y constituer une tribu particulière, facile à distinguer par le nombre des anneaux du thorax réduit à cinq seule- ment; les segments que portent les deux premières paires de pattes sont confondus avec la tête; et ces deux paires d'appendices, quoique conformés à peu près de même que les pattes des cinq paires suivan- tes, sont extrêmement petits et appliqués contre la 361 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. bouche. Chez les mâles, les cinq anneaux du thorax sont bien dislincls; et c'est chez la femelle seule- , ment que les trois derniers paraissent réunis en une masse ovoïde. E.] ESPÈCE. 1. Pranize bleuâtre. Praniza cœrulala. ' Oniscus marinus. Slabbcr. Physicalische belusligungen. |i. 37. pi. 9. fig. 1 et a. Oniscus cœrutatus. Monta{;u. Trans. soc. Lin. vol. XI. p. i5. t. 4. fiff. 2- * Praniza cœruUa. Leach. Trans. Lion. soc. l. ii. pi. 4. 6s. a. * Latrcillc. Encyclop. pi. 336. fijj. 28 (d'après Monlagii) et pi. 359. fiu. a4 et 25. (d'après Slaljberj ; Règne anim. t. 4- p. 125.; etc. 'Desmarets. Consid. sur les Criist. p. 284. pi- 4^- "{!• ^^ (il'après Monlagu.) •Westwood. Ana. des Se. nat. 1" série, t. 27. p. 326. pi. 6. fis. 3. * Ajoutez : ' Pra'iizamacutala. Westwood. Ann. dus Se. nat. t. 27. p. 326. pi. 6. fij. 4-25. * Praniza Montagui. Ejusd. loc. cit. * Praniza Bramhialis. Otto Nova acla Acad. nat. eurios. Bonnx. t. 16. " Praniza fusca. Jolinslon. Magazine of nat. Hist. vol. 5. p. 020. fig.; Westwood. loc. oit. p. 33o. pi. 6. fi(;. 26. Habite l'Océan européen. APSEDDE. (Apseudes.) Quatre antennes : les deux externes plus longues, sétacées, multiarticulées. Deux yeux scssiles. Corps allongé, terminé postérieurement par deux soies. Quatorze pattes : les deux antérieures chéli- fcres; les deux ou quatre dernières natatoires. Antenna: quatuor : duabus externis longioribus, selaceis, muUiarliculatis. Oculi duo sessiles. Corpus elonyatum, posticè setis duabus terntina- tmn. Pcdes qiiatuordecim : duobiis anticis chelife- ris ; duobus aut quatuor ultimis natatoriis, OBSEKVATiopis. Lc gcnrc des Jpseudes , établi par M. l-EACii, comprend des crustacés isopodes qui sont nageurs et ambulateurs, puisqu'ils ont des pattes à crochets et d'autres qui sont natatoires. Les deux paltes antérieures sont terminées en pince; et la queue est munie de deux longues soies. Ces crustacés vivent entre les plantes marines. [Les Apseudes, à en juger par la figure que.Mon- tagu en a publiée, et par les descriptions que MM. Leach, Desniarcst et Latreilleen ont données, seraient des crustacés tout à fait anomaux, et ne pourraient, à raison de la structure singulière de leur abdomen, prendre place dans aucune des fa- milles naturelles dont se compose la grande division des Édriophthaimes, Aussi, ont-ils jusqu'ici beau- coup embarrassé les classificateurs ; mais ces pré- tendues anomalies n'existent réellement pa?; en effet, l'examen de l'individu même qui a servi aux observations de Montagu et de Leach, et qui, éti- queté de la main de ce dernier, est conservé dans le Musée Britannique, nous a fait voir que l'Apseude taupe a tous les caractères généraux de nos genres Rhoé et Tanaïs, et qu'il doit former avec ces crus- tacés une petite tribu particulière dans la famille des Idoléides. Chez tous, la forme générale du corps est à peu près la môme que chez les Idotées, et l'abdomen se compose de cinq a sept segments dont la conformation ne présente rien de particu- lier; seulement les appendices abdominaux, au lieu d'clre laiïiclleux et de servir d'opercules pour les fausses pattes branchiales, sont styliformes et con- stituent une espèce de queue à l'extrémité posté- rieure du corps. Un autre caractère qui leur est commun, et qui les distingue des autres Isopodes en même temps qu'il les rapproche des Amphipo- des, c'est que leurs pattes antérieures se terminent par une main à pince didactyle parfaitement bien conformée. Les Apseudes ont les antennes internes moins longues que les pédoncules des antennes externes dont le premier article est très-grand ; les pattes de la seconde paire grandes, aplaties et terminées par un article large, obtus et spinifère ; l'abdomen com- posé de cinq anneaux très-courts , et d'un dernier segment aussi grand que tous les autres réunis; enfin, les appendices de la dernière paire simples et terminés chacun par une longue soie. E.] ESPÈCES. 1 . Apseude taupe. Apseudes talpa. A' aniennis arliculo ullimo pluma sis; pedibus secundi paris apice tlilatatis, compressis ; denlatis. Cancer g ammarus latpa. Monlag. Trans. soc. Linn. vol. 9. p. 98. lab. 4. fiff.S- Apseudes. Latr. * Apseudes latpa. Lcaeh. Trans. of the Linn. soc. t. u . p. 372; etc. , •Latreille. Encyelop. mélhod. pi. 336. fig. 26; Règne anim. 1. 4- P- '"^i ^^'^• ' Eupheus talpa. Desmarets. Consid. sur lesCrust.p. »85. pi. 46. fig.g. Habite l'Océan européen. " Toutes les fi jures citées ei-dcssus sont des copies de celles de Monlagu, et sont tout à fait inenactes en ce qui con- cerne l'abdomen. 2. Apseude ligio'ide. Apseudes, ligioides. A. aniennis in/'eriorHus brevissimis; setis caudce nudis. Eupheus ligioides. Risso. Hist. nat. des Crust. p. 1 34. lab. 3. fig 7. • Desm. op. cit. p. a85. Habite la Méditerranée, entre des fucus. La deuxième paire de pattes n'est point dilatée à son extrémité. •A en juger par U figure donnée par M. Risso, ce petit CAPRELLINES. 363 crustacé n'aurait en fout que cinq paires de pâlies : ce qui n'esl pas prolialjle. Il nous parait devoir se rappor- ter à notre genre Tanaïs. Le genre Rhoé ne diffère guère des Apsendes que par la conformation des aiilcnnes; celles de la pre- mière paire sont très-grandes et Icrminces par deux filets mulliarticulcs, tandis que celles de la seconde paire sont grêles et de longueur nicdiocrc; les pat- tes de la seconde paire sont grandes et dilatées comme dans le genre précédent; enfin les appendi- ces terminaux de l'abdomen sont bifides. Nous ne connaissons qu'une seule espèce de ce genre à laquelle nous avons donné le nom de Rhoea Lalreiltii. Edw. Ann. des Se, nat. t. i3. p. 288. pi. iSA.fii;. 1-8. Le genre Tahais. Edw. diffère des deux précé- dents par la conformation des pieds de la seconde paire qui sont grêles et cjlindriques comme les suivants ; par la petitesse des antennes et par quel- ques autres caractères. Tanaiscosice. Edw. Précis d'EnlomoI. pi. sg. fig. i. Tanais Dulongii. Edw. Ms. — Gammarus Dulonr/ii. Au- douin. Explication des planches de M. Savigny; Egypte, Crust.pl. 11. fig. I. Gamarus heterocUlus. Viviani Pliosptiorentia maris. p. 9. pi. a. fig. II et la. E. lONE. (lone.) Antennes courtes, subulées. Corps ovoïde, plus large et obtus antérieurement, entièrement formé d'un grand corselet. Queue courte, à quatre seg- ments transverses, terminée par deux languettes spatulées. Quatorze pattes sans onglets, en languet- tes spatulées, natatoires, diminuant insensiblement de longueur postérieurement. Jnteniiœ brèves, siibulafœ. Corpus obovatum, anticè latius et oblustim, thorace maximo penitùs composHuni. Cauda brevis, segmenlis quatuor traits- verslm divisa, appendicibits binis lingulalo spatu- latis ferminata. Pedes quatuordecim , natatorii, lingulato-spatulati , posticè sensiiii breviores ; nn- guiculis nu/lis. Observations. L'Ione forme un genre remarqua- ble, dont les caractères sont assez bien tranchés. C'est un crustacé nageur, d'une forme assez parti- culière, son corps, comme sans anneaux, paraissant n'offrir qu'un grand corselet. La figure qui le repré- sente ne montre que deux antennes; apparemment parce que les deux anlérieures sont fort courtes, bous la queue de cet animal, des branchies à nu, pédiculées, et rameuses ou dendroïdes, sont bien apparentes. [Les loncs, Irès-imparfailement étudiés par Montagu, le seul auteur qui en ait parlé . a. b.c. Oniscus scolopendroides . Pall. Spicil. lool. fasc. 9. l. 4- f. i5. An cancer tinearis? Liim. AMPHIPODES. 507 SquHlaquadrilobala? Mtill. zool, dan. t. 56. f. 4. 5. 6. mas. • Caprella linearis. Lalr. • Dcsmarets. Consid. sur lesCrust. p. 378, Habite l'Océan d'Europe boréal. 2. Chevrolle phasine. Caprella phas)na. C. pfdibiis secundi paris manu subdidactiftà; corporis segmentis prhnis dorso mucronatis. Cancer pkasma, ^loutag. traiis. soc. Linn. 7. p. 60. t. 6. f. 3. • Caprella phasma. Desmarets. op. cit. Habite l'Océan d'Europe. Etc. Voyez les cancer atomus et ftUformis de Linné. Dans ce genre, les distinctions spécifiques iaisstiit en- core beaucoup à désirer, • Ajoutez aussi quelques espèces décrites par Latreilie (Nouv. Dict. d'Hist. nat.); par Leacli et M. Desmarets (Voyez Consid. sur les Crust. p. 277); et par M. Tem- pleton, Transactions of Ihe Enloraoloj. Soc. of London. vol. p. '91. pi. 20. fig.6. et pi. 21. fig. 7.» CTAUE. (Cyamus. ) Quatre antennes inégales : les deux supérieures plus longues, sclacées, de quatre articles. Un labre échancré; deux mandibules à sommet bifide; qua- tre mâchoires réunies en deux pièces transverses ; une lèvre inférieure formée de deux palpes articu- lées, onguiculées, réunies par leur base. Tète en cùiie obtus, pctile, non disiincle du pre- mier segment. Corps ovale, déprimé, à six segments transverses , celui de la tête excepté. Un tubercule à l'extrémité postérieure , formant une queue très- courte. Deux yeux composés, sessile;, sur les bords latéraux et antérieurs de la tête ; deux petits yeux lisses, sur son vertex. Huit patles onguiculées et articulées. Deux paires de fausses pattes , sur les second et troisième segments, auxquelles adhèrent des vésicules branchiales. Antennœ quatuor, inœqiiales : duabus superio- ribus longioribus setaceis, quadriarticttlatis. La~ bruni emarginatum. Mantlibulœ duœ, apice bifidœ. Maxillœ quatuor, in duas partes ant laminas trans- versas connatœ. Labium è palpis duobus articula- tis et unguiculalis basi connatis conipositnm. Caput obtuse conicum, parvum, a segmenta primo non distinclum. Oùuli duo composai, sessiles, ad latera antica capitis. Ocelli duo in vertice. Corpus ovaliini, depressum, segmentis sex transversis divi- sum (segmenta capitis excluso) . Pedes acto articulât i, unguiculati : pedes spurii quatuor , in segmenta secundo tertioque, quibus vesiculœ branchiales ad- hœrent. Cauda tubercule minimo terminali. Le Cyame, queLinné rangeait parmi les Cloportes, est effectivement un véritable cruslacé; mais, quoi- que parasite, il appartient à la famille des Caprel- lines (des Cystibranchcs de Latreilie). 11 a moins de rapports qu'on ne pense avec le Pycnogonon , qui est une arachnide, quoiqu'il en ait un peu l'aspect et presque les habitudes. Des quatorze pattes du Cyame, les deux premières, fort petites, ne servent point à la marche, et sont transformées en palpes qui , par l'union de leur base, forment une lèvre iid'érieure à la bouche. Les quatre fausses paltes sont mutiques, inarticulées et ont à leur base les vésicules respiratoires. Dans les femelles, quatre écailles arrondies , concaves, pla- cées sous le deuxième et le troisième segments, servent à renfermer les œufs. On trouve les Cyames cramponnés en grand nombre sur le corps des baleines , ce qui les a fait nommer poîw de baleine par le vulgaire. ESPÈCE. 1. Cyame de la baleine. Cyamus cetî, Oniscus celi. Lin. Pall. Spicil. zool. fasc.9. t. 4. f. '4. Mull. Zool. dan. tab. tig, f. 13-17. Cyamus ceti. Latr. Gen. i.p. 60. Zarunda ceti. Leach. Crust. annulos. pi. 21. * Panopeceti. Leach. Edimb. Encyclop. t. 7. p. 364. • Ci/amc. Savigny. Méni. sur les Anim. sans vertèb. i. fasc. pi 5. fig. I. * Treviranns. Verm.Schrif. (Anatom.undPhysiol. inhalts, B. 2, h. 1.) * Cyamus ceti. Desmarets. Consid. sur les Crust. p . 280. pi. 46. fig 4. ' Edwards. Ann. des Se. nat. 2e série, t. 3. p. 328. pi. 14. fig. i3 et 14. • Ci/amus ovalis. Roussel de Vauzème. Ann. des Se. nat. 2" série, t. 2. p. 259. pi. 8. fig. 1-3. Habile l'Océan de l'Europe, sur les baleines, etc. Nota. Une autre espèce, très-petite, des imles orien- tales, et encore inédite, est connue de Latreilie. • Suivant M. Roussel de Vauzème, on aurait confondu sous le nom de Ct/amus ceti, trois espèces de Cyames qui vivent toutes sur la baleine; mais ce naturaliste ne parait pas avoir fait assez d'attention aux changements de forme que l'âge amène chez ces animaux. (Voyez Ann. des Se. nat. 3« série, t. 2.) DEUXIEME SECTION. CRUSTACES AMPHIPODES. Mandibules palpigères ; deux ou quatre antennes; la tête distincte du tronc; les yeux sessiles, des branchies vésicutcuses , situées à la base inté- rieure des pattes, sauf celles de la paire anté- rieure. Les /Imphipodes sont les premiers crustacés dont les mandibules sont palpifèies, celles des précédents eu étant gcncralemeat dépourvues. Mais leurs yeux 368 HISTOIRE DES CAUSÏACES. sont sessiles et immobiles, et leur tête est distincle du tronc. Leur troisième cl dernière paire de mâ- choires représente une lèvre inférieure, à l'aide de deux palpes ou deux petites pattes réunies à leur base (I). Le corps de ces animaux est plus membraneux que crustacé, ohlong, le plus souvent arqué el com- primé sur les côtés. Il est divisé en sept anneaux portant chacun une paire de pattes dont les quatre premières sont ordinairement dirigées en avant. A la base intérieure de chaque patte, en commençant à la seconde paire, on aperçoit un corps ovale et vésiculeux qui parait cire une branchie. Postérieu- rement, le tronc se termine par une queue de six à sept articles, olFrant en dessous cinq paires de filets divisés en deux branches articulées (-2). Ces filels, très-mobiles, sont regardés comme des pattes nala- tûires, et semblent néanmoins analogues aux pattes branchiales des Slomapodes. Les anlennes des Aiiiphipodes sont quelquefois au nombre de deux, mais plus souvent il s'en trouve quatre. Leur bouche offre un labre; deux mandi- bules portant chacune une palpe filiforme; une lan- guette, deux paires de mâchoires; et au dessous deux pieds-mâchoires, formant une lèvre inférieure, avec deux palpes. Les Amphipodes nagent et sautent avec agilité; c'est toujours sur le côte qu'ils se posent (3). Les uns habitent les eaux douces des ruisseaux et des fontaines, les autres vivent dans les eaux salées. Les femelles portent leurs oeufs assemblés sous leur poi- trine, et recouverts par de petites écailles. DIVISION DES AJIPHIPODES. * Deux antennes. Phronime. " Quatre anlennes. [i] Les qualre antennes presque semblables pour la forme, les inférieures n'imitant pas des espcecs de pattes. (a) Antennes supérieures plus longues que les autres. Crevette. (b) Antennes supérieures plus courtes que les autres. Talitre. (i) Ce caraetère se retrouve aussi chez plusieurs Isopodes. (a) Le nombre des fausses pattes abdominales est de six paiics; eellcs îles trois premières paires soûl très-mobi'cs et terminées par deux lames loncues, élroiles et ciliées sur les boi-ils; les autres sont réunies en une espèce de queue, et conslilnenl tanlôt une nageoii-e teriitiiialc, lanlot nn ortjane de saul; dans le premier eas , tlles sont tei-minées par des lames ovaiaii'es, dans le dernier, par des appendices slyiiformes. li. (3j Cette remarque ne s'applique çuère qu'aux genres tlont notre auteur parle ; plusieurs ampliipodes qui ne lui étaient [2] Antennes inférieures subouguieuiées au bout, et imi- tanl des pattes. Corophie. [Les Amphipodes forment deux familles naturelles savoir : 1° Les Crevettiniehs qui ont le corps grêle et al- longé; la tête petite el les pattes-mâchoires rccou- vranl toute la bouche et formant une espèce de lèvre inférieure terminée par qualre grandes lames cor- nées el deux longues tiges palpiformes et qui ne sont point parasites. Genres Crevette, Talitre, Corophie, etc. U" Les Htpéuinieks qui sont plus ou moins para- sites cl ont en général le corps gros et bombé; la (été forte el les pattes mâchoires très-petites, recou- vrant seulement la base des autres appcnJices buc- caux , terminées par trois lames cornées et dépour- vues de tiges palpiformes ou n'en présentant que des vesliges. Genres Hypérée, Phronime, Tjphis (p. 562), etc. E.] PBBONIUE. (Phronima.) Deux antennes courtes , de trois articles. Deux yeux sessiles. Tête grosse, sessile, ayant antérieurement une saillie conique en l'orme de bec, inclinée en bas. Corps mou, allongé; le tronc demi-cylindrique, divise en six anneaux; la queue étroite, partagée en cinq segments : le dernier terminé par quelques appendices styliformes. Dix pattes; la troisième paire fort longue, à mains didactyles (4). Jnlennœduœbreves,tnarlwulatœ. Oculidiio ses- siles. Caput niatjnuin, sessile, anticè eminentiâ conicâ, rosliiformisublùsin/lexâienninalum. Corpus molle, eloiigatuin : trunco sem'i-cylittdrico , seginentis sex divisa. Canda anyustata , seyiiientis quiiiis : ullimo appendicibus aliquot stjlifonnibus instnicto. Pedes decem : tertio pari lomjissimo, manibus didactylis. Observations. Les Phronimes, dont le genre fut reconnu et déterminé par Latreilie , semblent les pas connus, n'ont pas le corps comprime et najont dans la po- | silion ordinaire. ^" ' . ! (^j C'est à t.irt qu'on a attribué aux Phronimes seidementsi.x ^ anneaux iboraeiqm-s, cin.| amicaux abdominaux el cinq paires ' lie patles ils oui sept paires de p'itles insérées eliaenne à un ■ anneau llioraeii(ue distiuel, el ee sont les pâlies de laeini|uièni : , paire qui sont l< rininécs par une main duladvlc; l'abdomen se compose lie sept anneaux doul le cinquième cl le sixième sont 1 plus ou moins confondus en un seul tronçon, et dont le dernier j e>l lamilleus. E. ' AMPHIPODES, S69 Amphipofles les pins rapprochés des Chevrolles qui paraissent leur servir de Iraiisilion. Ces singuliers crustacés ont l'habitude de s'emparer de certaines radiaircs mollasses, tilles que des Bcroës ou certai- nes Mcdusaires, et de se laire un domicile de leur corps, avec lequel ils nagent. Ils viennent quelque- fois à la surface de l'eau, et se nourrissent des ani- malcules qu'ils peuvent saisir. [Ces crustacés éprouvent, par les progrès de l'âge, des changements considérables dans la forme géné- rale de leur corps, et surtout dans la conformation de leur léte cl de leurs pattes. (Voyez les Ann. des Se. nat. 2= série , t. S). E.] ESPÈCES. 1. Phronirae sédentaire. Phronima sedeniaria. Th. corpore margar'Uaceo , cum punctis rubris. £x J), Risso. Phronima sedeniaria. Latr. Gen. i. p. 56. lab. 3. f. a. 3. et Hist. nat. vol. 6. p. Î89. Cancer sedentariiis. For.'il:. Faim. arah. p. gS. Herbst. cane lai). 36. f. 8. Risso. Hist. nat. ilcscnist. p. 120. * Thronimasêdentaria. Dcsmarels. Consid. sur lescrust. p. a.'Î7. pi. ^5. fi{j. ) . (iKaprcs le P. cuslos de Risso.) •Griffilh. Anini- Kinjjd. Crust. pi. 23 fig. l. * Edwariis. Ann. des Se. nat. i« série, t. 20. p. Sg^. et ae série, t. 3. p. 379. pi. i:^. fij. 9 et 10. Habile la Méditerranée. 2. Phronime sentinelle. Phronima custos. Ph. corpore lineari, albtssimo. Phronima custos. Risso. Hist. nat. des crust. p. 13T. pi. 2. f. 3. Habite la Méditerranée. Celle Phronime est-elle bien dis- tinele de la précéilente? * Le Phronima atlantica de M. Gucrin (Maj. de Zoologie, cl. vn, pi. 18, fifj. I), diffère du Plnonime sédentaire par la forme des pattes île la 5« paire, mais pourrait bien ne pas con- sliiuer une espèce distincte et en être seulement un jeune in- dividu. t Genre Hyférie. Hyperia. Le genre Hypérie de I.atreille se compose de quel- ques Amphipodes parasites , à corps trapu et reuQé et à grosse télé, qui ont quatre antennes courtes et slyliformes insérées sur la face antérieure de la léte, sept anneaux Ihoraciqucs et sept p;iires de pâlies toutes simples, non préhensiles et à peu près de même forme et de même grandeur; les trois pre- miers anneaux de l'abdomen très-grands et portant chacun une paire de fausses pattes semblables à celles des Crevettes, et les quatre anneaux suivants très-petits et constituant une sorte de nageoire cau- dale, garnie latéralement de trois paires d'appendi- ces grêles et allongés, terminés chacun par deux la- melles lancéolées d'une petitesse extrême. ESPÈCES. HvpÉniEDE LATRBiti.E. Hi/perta ZafreltliK Onisctis medusarum ? Othon Fabricius Fauna Groon* landica. p. a;,'». Mar/Iue. Slj-om. Sondmor. vol. i. tab. t. fi];. la et |3. Hi/peria Stierii. Phronima. Lalr. Encyclop. mcthod. In». pi. 328. fi{j. 17 cl 18. (d'après Slrom.) Hi/peria Stierii.' Ejusd. Rè{;ne anim. t. 4. p. 117; Dcsmarels. Consid. sur les crust. p. 208. Hi/peria Latreillii. Edwards. Ann. des Se. nat. t. jo. p. 388. pi. II. fi|;. 1-7. niella Orbignii. Straus. Mém. du Muséum, t. pi. UvpÛRiE DES Cy*nêes. Ni/penaci/aneœ. Edw. op. cit. Ta' litnis ci/aneœ Sabine. App. to cap. Parry's voyage. pi. I. fij;. 2-8. Htpékie pélagique. Hyperia pelagica.'EAiK. op. cit. Lanceola pelagica. Say. Journ. of the Acad. of Se. of Philadelphia. t. i, p. 218. Etc. [Le genre Phorcus se distingue des Hypéries par ses antennes bifides, fusiformes et pourvues d'un appendice slyliforme, par l'état rudimentaire des antennes inférieures et par la conformation des pat- tes; celles des quatre premières paires sont courtes, i les cinquièmes sont très-longues, mais filiformes, et ne peuvent guère servir à la locomotion, tandis que celles de la sixième paire, encore plus longues, sont auconlraire très-fortes, et celles de la septième paire sont rudimentaires. Phorcus Regnaudii. Edw. Ann. des Se. nat. !'« série, t. 20. p. Le genre Lestrigon est également très-voisin des Hypéries et s'en dislingue par la conformation des antennes qui sont toutes très-longues et terminées par une tige subulée et mulliarticulée très-grêle et aussi longue que le corps. La tèle très-grosse et renflée ; le premier segmenl du thorax rudimenlaire ; l'abdoiiicn plus grand que le thorax et aucune palle n'est préhensile, mais celles de la seconde paire pré- sentent une espèce de petite main formée par l'anté- pénultième article. leslrigon Pabrei. Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20, p. 3ga cl Hisl. des Crust. pi. 3o. fij. 17. Le genre Daira est voisin du précédent, mais en diffère par l'existence d'une seule paire d'antennes, lesquelles sont presque rudimentaires, et par la con- formation des pattes des deux premières paires dont l'antépénultième article constitue une main terminée par une pince didactyle à doigt mobile biarliculé. Daira Gaberiii. Edwards. Ann. des Se. nat. !'« série, t. 20. p. Dans le genre Themisto de M. Guérin , la confor- mation générale du corps est à peu près la même que chez les Hypéries et celle des pattes des deux premières paires comme dans la division précédente, 570 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. mais les pattes de la troisième et quatrième paires , i au lieu d'être grêles et cylindriques, portent une es- pèce de main triangulaire formée par l'antépcnul- tième article, sur le bord duquel s'inQécliilunegrilTe formée par les deux derniers articles; les pattes de la cinquième paire sont grêles et excessivement lon- gues. Esp. TlicmisCo lie Gaudichaucl. Thcmhlo Gaurlichaudii. Guérin. Mém. île la Soc. d'Iiist. nat. de Paris, t. /(. p. 3;9. pi. 12 C.fig. 1-17. Le genre Dactylocère de Lalreille se rapproche également des Hypéries , mais ressemble aussi un peu aux Phronimcs par la forme de la tète et la dis- position des antennes, dont la paire supérieure est représentée seulement par deux petits tubercules cornés et celles de la seconde paire sont slyliformes et presque rudimentaires. Le thorax est divisé en six segments; les pattes des deux premières paires sont courtes , grêles et adactyles; celles des quatre paires suivantes sont terminées par une main assez semblable à celles des Crevettes ; les pattes de la sep- tième paire sont presque rudimentaires; mais de même que celles des deux paires précédentes, elles ont leur premier article lamelleux et clypéiforme; enfin, les appendices abdominaux des trois dernières paires , au lieu d'être grêles et presque stylifornies comme chez les Hypéries, les Phronimcs et les genres voisins, ont la formede grandes lames mem- braneuses ovalaires. Esp. Daclylocera Nicce. Edw. Ann. des S. nat. i"série. t. ?o. p. 393, etHist nat. des Crus!, pi. 3o. fig. 18. Le Phrosina semi-lunata de M. Risso (Ilist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. pi. 3. fig. 1012) parait ap])arlenir aussi à ce genre, comme l'a très-bien remarqué Latreille (Règne anim. t. 4- P- 117)* Le genre HiERAtonTx de M. Guérin est extrême- ment voisin des Dactylocèrcs , mais s'en dislingue par l'existence de quatre antennes terminées cha- cune par un petit filet multiarticulé, par l'absence d'une main subchéliforme aux pattes de la sixième paire , etc. Esp. Hieraconys raccourci. Hhraconyx abhreviatus. Guérin. Magasin de zoologie, cl. vxi. pi. 17. fig. 2. Le genre Primno de M. Guérin paraît être inter- médiaire entre les Dactyloeères , les Hypéries et les Phronimcs ; la tète est cotiformce à peu près comme chez ces derniers et ne porte aussi qu'une seule paire d'anteimes styliformes; les pattes des quatre pre- mières paires sont médiocres, grêles vers le bout et non chélifornies ; celles de la cinquième paire sont très-grandes et leur antépénultième article est très- large et très-épineux sur le bord antérieur, tandis que les deux derniers articles sont grêles et cylin- driques ; les pattes de la sixième paire sont aussi très-longues, mais très-grêles excepté vers leur base, et celles de la septième paire sont filiformes dans presque toute leur longueur; enfin les appendices abdominaux des trois dernières paires sont lamel- leux et simples. Esp. Pritnno à grands pieds. Primno macropd. Gudrin. Mag. de zoologie, cl. vu. pi. 17. fig. i. Dans le genre Anchyiomère la forme générale du corps est à peu près la même que chez les Hypéries, mais l'article basilaire des pattes des trois dernières paires est lamelleux ctexlrêmemen! grand; les pattes de la cinquième paire se terminent par une grande main subchéliforme dirigée en arrière, tandis que celles des deux paires suivantes ne sont pas préhen- siles; les antennes sont très-courtes et styliformes ou nulles, et les appendices abdominaux des trois dernières paires sont foliacés et ovalaires. Esp. Anchylomfcrc de Blosseville. Anchylomera Blosse- vUlii. Edw. Ann. des Se. nat. t. ao. p. Sp^- Anchyiomère de Hunier. Anchi/lomera Hunter'ii. Edw. ioc. cil. et Hisl. des crust. pi. 3o. fig. Le genre Pro>'oé de M. Guérin établit, à quelques égards ^ le passage entre les Hypéries, les Dactylo- eères et les Typhis ; il se rapproche de ces derniers par la conformation singulière et la position des an- tennes de la seconde paire et par la disposition des appendices abdominaux et par la forme lamelleuse du premier article des pattes des trois dernières paires, mais s'en distingue par le développement peu considérable de ces lames , par la longueur et la forme des autres articles des pattes delà cinquième paire et par quelques autres caractères. Esp. Pronoé à grosse tête. Pronoe capito. Guérin. Mag. de zoologie, cl. vu. pi. 17. fig. 3. Le genre ûxtcéphale prend également place dans la famille des Hypériniens et se rapproche aussi des Typhis par la conformation des antennes de la se- conde paire qui sont insérées à la face inférieure de la tète, près de la bouche , et disposées de manière à se reployer plusieurs fois sur elles-mêmes; mais ces crustacés sont faciles à reconnaître par la forme allongée et lancéolée de la tête ; le corps est grêle ; les pattes des deux premières paires sont courtes et terminées par une pince didactylc , et celles des trois dernières paires ont leur premier article ova- laire , mais sont grêles et cylindriques dans le reste de leur étendue et diminuent successivement do longueur. Esp. Oxycéphale pêcheur. Oxi/crphatuspiscatorius.Edw. Ann. des Se. nat. 1" série, t. 20. p. 3g6 et Uist. de« Crusl. pi. 3o. fig. 10. Oxycéphale océanique. Oxyccphatus oceanicus, Guéria. Mai;asin de zoologie, cl. vu. pi. 18. fig. 3. * AMPUIPODES. 371 Le genre Vibiiie 6(ablit le passage entre les lly- péries et les Crevettes, tant par la conformation gé- nérale du corps que par la structure de l'appareil buccal; ici la tète est petite el tronquée en avant, les antennes supérieures sont gi osscs , courtes, non subulées et arrondies au bout ; celles de la seconde paire courtes et stylifornies , le thorax est divise en sept segments ; les pattes de la seconde paire sont terminées par une petite main imparfaitement di- dacl} le dont le doigt mobile est formé par les deux derniers articles; enfin les pattes suivantes sont grê- les et ambulatoires et celles de la septième paire très-courtes. Esp. Vibilic tle Pcron. f^ibilia Peroni'i. Edwards. Ann. des Se. nat t. 20. p. 386 el Hist. dcscriist pi. 3o. fig i. Le Thaumalea ilepilis de M. Templdoii (Trans. of llie Entcmol. Soc. of l.ondun. vol. i. p. i86.pl. 20. fij. 2.) paraît devoir appartenir à ce geore. E. CREVETTE. (Gamniarus.) Quatre antennes inégales, sétacées, articulées, disposées sur deux rangs; les supérieures étant plus longues. Deux yeux sessilcs , composés. Un labre; deux mandibules palpigères; quatre mâchoires li- bres ; deux fausses mâchoires réunies en lèvre in- férieure , ayant deux palpes onguiculées. Corps allongé, un peu arqué , souvent aplati sur les côtés, à segments crustacés transverses. Qua- torze pattes. Des appendices bifides à la queue. Antennœ quatuor, inœquales, setaceœ, arlicu- latœ, onlinibus duobus dispositœ superioribus lon- gioribus. Oculi duo, sessiles, compositi. Labrum; mandibulœ duœ palpigerœ; maxillœ quatuor li- berœa; Iterœ duœ spuriœ, in labiiim connatœ : pal- pis duobus unguiculatis. Corpus etongattun, subarcuatutn, lateribus sœpè depressum ; segmentis crustaceis transversis. Pedes quatuordecim. Appendices bifidœ ad caudam. Obsïrvatioks. Parmi les Amphipodes , les Cre- vettes constituent un genre très-naturel et assez nom- breux en espèces ; mais comme ces espèces offrent nécessairement des diversités dans leurs parties externes, quoique non essentielles, on s'empresse maintenant de saisir tous les moyens de distinc- tion , pour démembrer ce genre et en former une multitude de petits. Celte marche est loin d'être utile à la science; et même si ncms distinguons les talitres , c'est par l'iniérêt qu'inspirent les observa- tions de Latreille. (i) Chez tous ces crustacés les antennes supérieures sont composées d'un pédoncule formé de trois articles et d^un filet termmal mulliarliculé i le pédoncule des antennes inférieures présente un article de plus. E. Les Crevettes sont des crustacés aquatiques, qui vivent, les uns dans les eaux salées de la mer, les autres dans les eaux douces des fontaines, des ri- vières et des marais. Leurs [jattes antérieures sont dirigées en avant, tandis que les autres ont une au- tre direction. Elles sont accompagnées de lames minces el perpendiculaires qui leur serventà nager et à sauter. En efl'et, ces pelits crustacés sont fort agiles, et la plupart sautent comme des puces lors- qu'on les nicL à sec sur la terre. [ Les Crevettes forment le type d'une tribu parti- culière de la famille des Crevettiniens que nous avons désignes sous le nom des Creieltiniens sau- teurs, et que l'on reconnaît facilement au mode d'organisation de la partie postérieure de l'abdo- men. Ce groupe renferme aussi les Talitres et quel- ques genres nouveaux. E. ] ESPÈCES. Antennes à trois articles dont le dernier est une soie articulée (1). 1 . Crevette des ruisseaux. Gatmnarus pulex. G.pcdibus qtialitor anticis irevmsculis , manu unguicu- ii/ero terminath. Gnmmarus pulex. Fab. Syst. 2. p. 5i6. Cancer pufex. Lin. Crevette des ruisseaux. GeofF. 2. p. 667. pi. 21. %. 6. Gammarus pulex. Lat. Gen. i. p. 5S. et Hist. nat. 6. pi. 57.%. I. ' Monlagu. Trans. of ihe Linn. soc. vol. 9. pL 4. fig. 2. * Desmarcts. Consid. sur les crust. p. 267. pi. 55. fig. 8. * Gervais. Ann. des Se. nat. 2« série, t. 4. p. 127. Habite en Europe, dans les eaux des fontaines et des ruis- seaux. 2. Crevette épineuse. Gammarus spinosus, G. pedihus antîcin manu destilutîs ; dorsi segmentis poS" Urioribus acuminato-spinosis. Cancer gammarus spinosus. Montag. Trans. Soc. Lin. vol. XI. p. 3. tab. 2. fig. T. Dexamine spinosa. Leach. Trans. Soc. Linn. vol. xi. p. 358(2). * Desmarets. Consid. sur les crust. p. 263. pi. 45. fig. 6. Habite l'Océan britannique. 3. Crevette crochue. Gammarus articulosus. G. pedibus antteis duobus cftelatis , secundi pa'rîs manu majusculo : dacli/lo reflexo ; caudâ apice incurva. Cancer articulosus. Montag. Trans. Soc. Linn. vol. 7. p. 71. tab. 6. f. 6. jtcKcoMocar/initoraO). Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 358. * Dismarets. Consid. sur les crust. p. 263 pi. 45. fig. 5. 'Lalreille. Règne anim. de Cuvier. t. 4. p. 122. et Ency- clop Ins. pi. 336. fig. 3o. * Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. Habite l'océan britannique. (2} Le genre Dexamine de Leach est trop imparfaitement connu pour pouvoir être adopté; il parait devoir rentrer dans la division des Amphiloës. (3) Le genre LEncomoé dilïère beaucoup des Crevettines or- 1 37a HISTOIRE DES CRUSTAClÉS. Antennes de quatre articles, le dernier articulé. 4. Crevette palmée. Gammarus palinatus, G. rorpore n'iffricanle i pedum pari secundo manu di- latato compresso. Cancer palmalus. Monla[;- Trans. Soc. Linn. 7. p. 69. Melila pabnala. Leach. Crust. annul. pi. 21 (i)- ' Desmarels. ConsiJ. sur les Criist. p. 264. pi 45. fig. 7. • Lalreille Encyclop. Ins. pi. 336. fig. 3i; et Rù{;ne anim. t- 4- P' !"• Habite l'océan britannique, sous les pierres des rivages. 8. Crevette grossc-niain. Gammarus grossimanus. G. pedum paribus duobus anticis manuferis ; caudâ apive nudâ. Cancer gammarus grossimanus. Monlaj. Trans. Soc. Linn. 9. p. 97. tab. 4- f- •'>■ Mctra grossimana. Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 359 {,.). ' Desmarcst. ConsiJ. sur les crust. p. 5.65. • Lalreille. Encyclop. Ins. pi. 336. fij. 45. Habite les rivages de l'océan britannique. 6. Crevette fucicole. Gammarus pherusa. G. cinereus, rubro varius; pedibus anticis manu oblongo terminatis. Pherusa fucicola. Leach. Transact. Soc. Linn. XI. p. 36o (.1). JEJasd. Crust. annul. pi. 21. ' Uesm. ConsiJ. sur les crust. p. 2G8. pi. 45. fig. 10. Habile les rivages Je l'océan britannique,' enire les fucus. Elle n'a point d'appendice à la base du quatrième article des antennes. Etc. Le gammarus rubricalus. Montagu. Trans. Soc. Linn. 9. p. 99. tab. 5. fig. i. est encore de ce genre. Ampilhoe {'.[). Leach. • Ajoutez un granil nombre d'espèces nouvelles décrites ou figurées par Monlagu. Linn. Trans. vol. 9; Leach. Edimb. Encyclop. t.ji Dcsm. Consid. p. 267; Say. .lour. cf Ihe acad. of PliilaJ. vol. u Savigny. Egypte. Crust. pi. Il; Ldwards. Ann. disSc. nat. t. 20, etc. Nous avons donne le nom générique d'IssA à des Amphipodes qui sont très-voisins des Crevettes, mais qui ont toutes les pattes subchéliforracs (voyez Ann. des Se. nat. t. 20, pag. 380, et Hist. des Crust. pi. 29, fig. 11 ). dinaires par la conformation des pattes et par quelques autres caractères ; le pénultième article des pattes de la première paire constitue une espèce Je doigt mobile qui se termine par une griffe rucourlice et s'a|iplique sur le bord supérieur d'un long prolongement lie l'.inli'péiuJlième article, de façon à re- présenler une pince JiJactyle. Les antennes sont simplcseommc chez lis Ampbilcës, mais plus courtes, et le» majulibiiles garnies d'une tige palpilorme. La seule es|K'ce bien connue apparle- nant à celle clivision est le Li/cesia f'urina île M. -Savigny (Oescr. de l'ÉgypIe, Crust pi. 11. fig 2; Edw. Ann des Se. n.it.t. 20, p. 381.) Le Gn/«mari«nr/«vi/o.tM.f de Monlagu (l.inn. Trans. t. 7. pi. 6. fig. G.) paraît être au,si un Leucoihoé. (1) Les Crcvcttincs dont Lcncb a formé le genre Mélile ne diffèrent des Crevelles que par I.) Jinclion suivant laquelle l'article termin.'tl des naltt-sde la seconde paire .s'iufliuJiil sur l'.irliile préi-éJenl ; clirz les Crevelles, celle criffe s'applique sur la Iranebe Je la main, tandis que chez les iMtiiles, elle se re])loie eoiilre le niilii'U Je la surface interne de cet article; Dans notre genre Ltsiouasse il n'est au contraire aucune patte qui ait ce mode d'organisation (voyez le Lysionassa costce. Edwards , Ann. des Se. nat. t. 20, pi. 10, fig. 17). Le genre Phlias de M. Guérin ne diffère du pré- cédent que par l'absence du filet multiarticulé, accessoire des antennes supérieures. (Esp. \e Phlias serralus, Guérin, Mag. de zool. cl. YII, pi. 19.) TALITRE. (Talitrus.) Quatre antennes inégales , sétacées, articulées; les supérieures étant plus courtes; deux yeux ses- siles ; bouche comme dans les Crevettes (3) Corps allongé, semi-cylindracé; à segments crus- tacés transverses. Quatorze pattes. Port des Cre- vettes. Anlennœ quatuor, inœquales, setaceœ, articu- latce : superioribus brevioribus. Oculi duo sessiles. Os ut in Gammarellis. Corpus elongatutn, semi-cylindraceum ; segmentis crustaceis transversis. Pedes quatuordecim. Hahi- tus Gammarorum. Obskrvatioks. Les Talilres ressemblant ans Cre- vettes par leur aspect et leurs habitudes, on pour- rait ne les en point séparer; cependant, le carac- tère des anlcnnes inférieures, qui sont plus longues que les supérieures, est si remarquable, que nous avons suivi Lalreille, qui les a distingués. On petit néanmoins les diviser encore , comme l'a fait M. Leach. En effet , dans les uns, la tête ne forme point de saillie en devant, et avec ceux-là, M. Leach forme ses Talitres et ses Orchcsties; tandis que dans les autres, le devant do la tète se prolonge en forme de bec, comme dans les Phroiiimes ; et cesderniers constituent les Atylcs du zoologiste anglais. [Les auteurs les plus récents s'accordent à sépa- rer génériquement ces trois groupes, et à conserver le nom de Talilres aux espèces dont les antennes mais oc caraclère n'a presque .lucune importance, et nous pen- sons que c'e-t avec raison que l.amarck s'est refusé à l'adoption Je ce genre nouveau. E. ^ (j) Le genre Mobra Je Leach doit également être rejeté, car suivant ce nalurali-le, il ne diffère des Crevettes et des Amphi- loés que parce que la main de la seconde paire est comprimée et dilatée chez le mâle au lieu J'èlre Je même forme dans les deux sexes. ^'• (3) Les Pbéruses doivent être réunies aux Amphiioés dont elles ne diffèrent que par un peu moins d'élargissement dan» les mains. J*. Cl) Le genre Ampnitok de I.each se dislingue des CrcyeKcj par l'absence du filet niulliarliculé accessoire à l'exlrémilé du pédoncule des antennes supérieures. On en conuail un granit nombre d'espèces (voyez les Annales des Sciences naturelles, t. 20. pi. 3;.''.). ''-■ . {:^) Exceplé que les mandibules ne portent que des vestige» d'une lige palpiforme. AMPHIPODES. 375 supérieures sont plus courtes que le pëdoncule des antennes inférieures, et dont les pattes de la se- conde paire ne se terminent point par une main subchcliforme. E. j ESPÈCES. 1. Talitre sauterelle. Taiilrus locusta. T. pedihus omnibus monodacli/H.uantennissuperioribus brevîssïmis, ' Squilla sallatrix. Klein. Rem. sur les crust, fij. D-F. Cancer tncusia. Lin. Gammarus locimta. Fal>. Oniscuslocusla. Pal. .Spicil. zool. fasc. 9. (ab. 4. f. 7. • jislacusiocus/a. Pcnnant. Brit. zool. vol. 4. Taiilrus locusla. Lat. Gen. 1. p 58. ' Ejusd. Encyclop. 1ns. pi. 336. fie. ij. (il'après Montagu.) Cancer gammarus sallalor. Monla;;. Soc. Lin. Irans. 9. p.g^. lab. 4. f. 3. • Taiilrus locusla. Leach.Trans.of ihe Linn. Soc. vol.XI. p. 35S. (le mâle) et Taiilrus tilioralis. Ejusd. EJiub. Encyclop. vol. 7. p. 402 (la femelle). • Desmarest. Consid. sur les crust. p. a6o. pi. 45. fij. 2 . • Griffilh. Anim, Kinjjd. pi. aa. fij. i. • Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. 364. Habite l'Occan d'Europe. 2. Talitre gammarelle. Taiilrus gammarellus. T. pedibus omnibus monodacli/lis ; secundi paris manu magnû subcompressâ. Ouiscus yammarcllus.VM. Spicil. zool. fasc. 9. t.4.f. S. Taiilrus ijammarellus. Lalr. Gen. 1. p. 5-j. Cancer gammarus locusla ? Monlag. Trans. Soc. Lin. 9. p. 92. lab. 4. f. I. Orcheslia. Lcacli (1). • Orcheslia liltorea. Leach. Edinli. Encyclop. et Trans. of the Linn. Soc. vol. XI. p. 356. • Desmarest. Consid. sur les crust. p. 261. pi. 45. fij. 3. 'Edw. loc. cit. Habite l'Océan d'Europe, près des rivages. 3. Talitre cariné. Taiilrus carinatus. T. capile rosiro descendenle ,- abdomine segmentis quin- gue ullimis carinalis , poslicè aculè produclis. Ah/lus carinatus. Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 3,57 (3). • Ejusd. zoological miscellany. t. î. pi. 69. Cammarus carinatus. Fab. Syst. a. p.5i5. • Alijlus carinatus. Desmarest. Consid. sur les crust. p. sfia. pi. 45. fîg. 4. Habite. . . Etc. COBOPBIE. (Corophium.) Quatre antennes inégales : les deux inférieures plus longues, plus épaisses, pédiforraes, articulées, subonguiculées au bout. (i) Le ffcnre Orcbestie diffère principalement des Talitres proprement dites par l'exisLence d'une grande main subchcli- torme aux paUes de la secon.le paire; on doit y rapporter ans»! les Ampinpodes figurées par M. Savigny sous les numéros ; et 8 HE LAMARCK, I. Il, Le reste comme dans les Crevettes, Jnlennœ quatuor, inœquales : inferis duabus longioribus, crassioribus, pediformibus, artmUatis, apice subunguiculatis. « Cœtera ut in gammaris. Observations. Les Corophies ayant les antennes inférieures plus longues, plus épaisses et comme onguiculées au bout, sont en cela très-remarqua- bles, et se servent probablement de ces parties, comme de bras ou de pattes, pour saisir leur proie. D'après ces habitudes particulières, Latreille a eu raison de les distinguer. [ Les Corophies forment le type d'une tribu de la famille des Crcvettiniens que nous avons désignés sous le nom de Crcvettiniens marcheurs, et qui se distinguent des Crcvettiniens sauteurs par la forme grêle de leur corps, par le peu de développement des lames épimériennes des quatre premiers an- neaux thoraciques et par la conformation de l'es- pèce de queue formée par les appendices abdomi- naux des trois dernières paires qui n'est point ici un organe de saut comme chez les Crevettes, les Talitres, etc. Les Corophies se distinguent des au- tres genres de la même division par leurs antennes inférieures pédiformes, par l'absence d'un filet aux antennes supérieures et par la conformation des pattes de la seconde paire, lesquelles ne sont ni di- dactylcs ni préhensiles. Dans le jeune âge les an- tennes inférieures ne sont pas plus grosses que chez les Crevettes. k. ] ESPÈCE. 1 . Corophie longicorne. Corophium longicorne. C. corpore laleribus depresso; anlennis inferis quadriar- liculatis, corpore longioribus. Cancer grossipes. Lin. Gammarus longicornis. Fab. Oniscus volulaior. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f. 9. Corophium longicorne. Lat. Gen. i. p. Sg. * D'Orbigny (père). Journ. dephysique. t. 93. p. 194. * Leach. Trans. of the Linn. Soc. vol. XI, etc. * Desmarest. Consid. sur les crust. p. 270. pi. 46. fig. i. ' GrifRlh. Anim. King. Crust. pi. 2. 'Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. 384, et Hist. des Crust. pi. 29. fig..i6. Habite l'Océan d'Europe. Etc.RapportezauxCorophieslesgenresPorfoceraet/asja de M. Leach. Les Jasses et les Podocêres de Leach diffèrent des Corophies en ce que leurs quatre pattes antérieures sont terminées par une grosse main subchéliforme ; dans la ti' planche des crustacés du grand ouvrage de l'É- gyple; 1 Orc/ieslia Fisc/ierii, Edw. (Ann. des Se. nat. t. 20. p. 363), etc. E_ ' {■>) Le genre ATïi.t doil prendre place dans la tribu "des Co- 24 57 î HISTOIRE DES CRUSTACÉS. elles ne diffèrent entre elles que par l'allongement un peu plus considérable du filet terminal des an- tennes supérieures chez les premiers et pnr quel- ques autres caractères également peu importants. Le genre Unciata de Say doit prendre place au- près des genres précédents, mais s'en distingue par l'exislence de deux tigelles mulliarticulces à l'ex- trémité des antennes supérieures. Le genre Cérapode {cerapus) de Say a également les mains de la seconde paire subcliéiiformes, mais la griffe de ces organes, au lieu d'être simple, est composée de deux articles, et les pattes de la pre- mière paire sont peliles et non préhensiles. Ces crustacés singuliers vivent dans des tubes cylin- driques, à la manière des Larves de Triganes. Esp. Cerapus lubularis. Say. Journ. of. Ihe acad. of Science of PbilaJelpIiia. vol. i. p. 49- P'- i- fiff.?-!'- — Desmarest. Consid. sur lesCrust. p. 261. pi. 1)6. fig. 5. — Lalreille. Règne anim. t. 4. — Edw. Ann. des Se. nat. t. 50. p. 383. Cerapus abililus. Templeton. Trans. of the Entoniol. soc. vol. 1. p. 188. pi. 20. fig. 5. Enfin, notre genre Erictbonie établit le passage entre ces Crustacés et les Leucothoés ; la conforma- tion générale du corps est la même que chez les précédents, mais les antennes ne sont pas pédi- formes et les pattes de la seconde paire sont termi- nées par une longue main imparfaitement didaclyle dont la griffe est biarticulée. (Voyez Ann. des Se. nat. t. 20, p. 582, et Hist. nat. des Crust. pi. 29. fig. 12.) QUATRIEME SECTION. CRUSTACÉS ST01HAP0DES. Mandibules palpigères (1). Les yeux pédicules. La tête en grande partie reculée sous un corselet an- térieur non pédigère. Branchies à nu et en pa- nache sotts le ventre , au delà des pieds (2). Les Stomapodes connus sont encore peu nom- breux ; on n'en a même fait qu'un seul genre, sous le nom de Squilla; mais maintenant Latreille en rophioldes ou Crevcttiniens marcheurs et se distingue par ses antennes non pédiformes, et ses mains de la seconde paire très- pelitcs et à griffes simples, E. (i)Ce caracière n'est pas plus constant ici que chez les Étlridphlhalmts, et u'a pas l'importance que noire auteur semble y attribuer. E. (a) Quelquefois les branchies, en forme de panaches rami- fiés, sont suspendues sous le thorax, cl d'autres foià elles man- quent complètement; mais elles ne sontjamais renfermées dans lies cavités comme elicz les Décapodes. E, forme deux. Ces Crustacés sont les derniers des Hétérobranches, et semblent, par leur forme allon- gée et leurs yeux portés sur des pédicules mobiles, former une transition aux Crustacés hoinobranches, par les Jlacroures; leur caracière est particulier et fort éminent. En effet, parmi les Crustacés à man- dibules palpigères, les Stomapodes sont les seuls qui aient les branchies à nu et en panache sous le ventre; ces branchies sont suspendues à la base d'écailics ou de lames articulées qui sont des pattes natatoires. La tète, loin d'être distincte, me parait ici en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédifèrc, La bouche, occupant le dessous de ce corselet antérieur, a reculé l'attache des pattes sous une partie postérieure, comme aux dépens de l'abdomen. Ainsi , je distingue le corselet en partie antérieure et en partie postérieure. La première , sous la forme d'un corselet ordinaire , est avancée au delà des pattes, et se divise en deux portions : l'une, antérieure, très-petite, porte les yeux et les antennes intermédiaires (5) , tandis que l'autre, fort grande et déprimée , soutient les antennes exté- rieures (i). La seconde partie du corselet est pédi- fèrc, et souvent se compose de trois segments étroits, assez semblables aux autres segments de la queue. La bouche des Stomapodes a un labre; deux mandibules dentées et pourvues d'une palpe fili- forme; une languette double; deux paires de mâ- choires portant des palpes, et deux paires de pieds- mâchoires, dont la dernière est très-grande, en forme de bras, qui se terminent chacun par une grande griffe mobile, dentée ou pectinée d'un côté (i5). Les pattes ambulatoires sont seulement au nom- bre de trois paires ; mais sous la queue l'on compte cinq paires de pattes lamclleuses ou natatoires, ce qui ferait les seize pattes naturelles aux crustacés. Cependant, à cause des deux derniers pieds-mà- choires qui forment les deux bras, on ne devrait trouver que quatre paires de pattes natatoires. Les Stomapodes sont allongés comme les crusta- cés macroures ; leur queue se termine par des ap- pendices qui accompagnent une pièce moyenne , à bord denté. Ils ont le test peu épais et peu solide , (3) Cctleportion de la lite se compose ordinairement de deux anneaux distincts, dont l'un porle les yeux et l'autre les anten- nes internes. '^- . i4) C'est cette portion du corps qui constitue la carapace des Stomapodes. j^* {!>) Ces caractères et les suiv.-.nts ne sont pas appbealiles a un grand nombre deenistacés que l'on range aujourd'hui dans l'or- dre des Stomapodes, mais qui n'étaient que peu ou point con- nus à l'époquo du la publication de cet ouvrage. STOMAPODES. 37ÎÎ et se tiennent dant la mer à une certaine profon- deur, dans les endroits à fond saiilonneux ou fan- geux ; ils nagent plus qu'ils ne se traînent avecleurs trois paires de pattes. On les divise en Squilles cl en Éric h thés. [L'ordre des Stomapodcs doit comprendre tous les crustacés podoplitlialmes qui sont dépourvus de branchies flioraciqucs logées dans des cavités inté- rieures du corps et se compose d'un nombre d'an- neaux beaucoup plus considérable que dans la mé- thode de Lamarck. On le divise en trois familles, savoir : les Unicuirassés, les Bicuirassés et les Cari- dioïdes; et le premier de ces groupes correspond à l'ordre entier des Stomapodcs, tcFque notre auteur le restreignait. La famille des Uniccirassés se compose, en effet , de tous les Stomapodcs hétéropodes , tandis que les deux aulres familles de cet ordre comprennent les espèces qui ont toutes les patlcs similaires et nala- toires. Chez les Unicuirassés, les membres qui chez les Edriophthalmcs constituent les pattes-mâchoires, sont très-allongés et ne paraissent pas appartenir à l'appareil l)uccal; les membres qui correspondent aux pattes antérieures des Edriophthalmcs et aux pattes-màchoires de la seconde paire chez les Déca- podes, constituent de grandes pattes ravisseuses; les pattes des trois paires suivantes sont appliquées contre la bouche et terminées chacune par une pe- tite main subchélilurmc, et les pattes des trois der- nières paires sont grêles et natatoires. La plupart des anneaux du thorax sont complets et distincts. Enfin l'abdomen est très-développé. Celte famille, quoique peu nombreuse, doit être subdivisée en deux tribus qui correspondent à peu près aux deux genres que Lamarck y mentionne. La famille des Bicuirassés se compose des Pli/l- losomes; et celle des Caridioïdesdes Mjsis, des Leu- cifères , des Tbysanopodes , etc. E.] SQcitLE. (Squilla.) Quatre antennes triarticulées : deux intermédiai- res un peu plus longues, terminées par trois soies; deux externes simples , ayant à leur base externe une écaille foliacée oblongue. Corseletpostérieur, divisé en trois segmentsétroits et pédigères. Àntennœ quatuor triarticulatœ : duabus inter- mediis sublongioribus , apice tn'selis; externis sim- plicibus; squaniâ fuliaceâ oblongâ ad basim externam annexa. Thorax poslicus segmentis tribus pedigeris. Observatioîvs. Les Squilles ou Mantes de mer con- stituent un genre fort remarquable par leur singu- lière conformation, et par la silualinn de leurs bran- chies. Les deux dcrni(rs picds-mâchoircs forment comme deux grands bras avancés, terminés chacun par une griffe mobile, dentoc on peclinée en son côlc interne , ce qui leur donne l'aspect des insectes du gcm'c des Manies. Leur corselet antérieur ne s'a- vance point postérieurement jusqu'au-dessus des trois paires de pattes auibulatoires, comme dans le genre des Érichthes, en sorte que les trois segments qui portent ces pattes ne semblent plus appartenir au corselet. Ils lui apparticrment cependant, puis- qu'ils portent des pattes. La queue est grande, lon- gue, composée de six segmenis, dont le dernier est garni d'appendices en éventail; les trois segmenis pédifères ne sont point comptes. [Cette division correspond au genre Squilla do Fabrieius et à notre tribu des Squillicns, et com- prend les trois groupes génériques établis par L,i- treille sous les noms de Squilles proprement dites, de Gonodaclyles et de ('oronis. Tous les crustacés dont elle se compose ont entre eux la plus grande ressemblance, et les différences d'après lesquelles ces genres sont établis n'ont peut-cire pas autant d'importance qu'on l'avait d'abord pensé. Ils se dis- tinguent des Erichthiens par la structure de leur carapace qui est divisée longitudinaicmcnt, en trois lobes, par deux sillons, et porte sur son bord anté- rieur une plaque frontale mobile, par le grand dé- veloppement des branchies et par plusieurs autres caractères. Chez les Sqciiies propremenldites, l'ap- pendice latéral des patlcs Ihoraciques des trois der- nières paires est long, grêle et styliforme, et la griffe des pattes ravisseuses est lamelleuse , et fortement dentée sur le bord préhensile; chez les Go^odacty- LEs, cette griffe est, au contraire, renûée à la base, et peu ou point dentelée en dedans; enfin, dans le genre CoRONis de Latreille, l'appendice latéral des six dernières pattes Ihoraciques est lamelleux, membraneux, et presque orbiculaire. (Voyez La- treille. Règne animal, t. 4, et Encyclop. t. 10. p. 467; et notre Hist. nat. des Crustacés, t. 2.) E.] ESPÈCE. 1. Squille mante. Squilla mantis. S. corpore suprà l'meis oclo longitudinalibin, elevalis t poUicibits /'alcalis, semi-pectinatis quinque ad veto dentalis. Cancer mantis. Linn. Squilla mantis. Fal). Lalr. Gen. i. p. 53. Herhst. cane. tab. 33. f. i. * Sqiiilfa mantis. Latreille. Encyclop. t. lo.p. 471.pl. 29.'». fig. I. et |)!. 324. • Dcsmarest. Consid. sur les Crust. p. a5o. pi. ^i. fij. 1. ' Edwards. ïlist. des Crust. t. 2. p. Sao. (Bj /^ar, major; potlicibus octo-dentatis. S'juil/er raphi'leo. F.nb. SnppI, p. 4'6. 376 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. SquWa arenaria. Seba. mus. 3. lab. ao. f. a. • Squ'lla rapUhlea. Latreille. Encyclop. t. lo. p. 471. pi. 324- ♦EJwards. op. cit. t. 2. p. 524. Haljite la Méditerranée et l'Océan Indien. • L'auteur regarde comme de simples variétés deux es- pèces qui sont parfaitement distinctes. 2. Squille tachetée. Squilla maculata. S. grandis; corpore suprà lœvi; brachiorum poUicefal- calo k'mc peclinalo ; seymenlo poslico ultimo rolun- dalo, subinutïco . Squilla maculala.Vnh. Syst. 2. p.5ii. Cancer arenarius. Rumpb. IMus. tab. 3. f. E. * Hcrbst. 1. 2. p. 96. pi. 33. fiff. 2. •Latreille. Encyclop. t. 10. p. 470- P'- 333. ♦ Dcsmarest. Consid. sur les Crust. p. 25o. • Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 5iS. Hab te l'Océan des Grandes-Indes. Mus. 5. Squille queue-rude. Squilla scahricauda. S. thorace brevt , subcontato quadrisukato ; corpore lœuiusculo; caudâ punclis mtmerosis scabrâ ; bra- chiorum poUicibus oclo-denlalis. Mus. n° •Latreille. Encyclop. t. 10. p. 4/i. P'- SaS. fig. i. •Edw. op. cit. t. 2. p. 219. Habite... rOcéan Indien. Quatre des picds-màchoires ont les mains arrondies, comprimées, ciliées. 4. Squille glabriuscule. Squilla glabriuscula. S. corpore suprà lœviusculo; caudâ glabrà ; brachio- rum poUicibus quinque-dentalis ; maxillipedum ma- nihus sex rolunJalo-compressis. Mus. n** * Latreille. Encyclop. 1. 10. p. 47''- Habite rOiéan Indien? Espèce voisine de la précédente , mais distincte. 5. Squille de Desraarest. Squilla Desmarestii. R. S. corpore dorso lœvi; lineis utrinque duabus lalerali- bus lomjitudinalibus, ckvatis ; poUicibus quinque-den- tatis. Squilla acanthura. Lam. Mus. Squilla Desmarestii. Risso. llist. nat. des Crust. p. ii4. pi. 2. fij. 8. " Desmarcst. Consid. sur les Crust. p. 25i. • Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. 40. •Edw. op. cit. t. 2. p. 523. pi. i.fig. i. Habite la .Méditerranée. Taille petite. 6. Squille scyllare. Squilla scrllarus. S. corpore suprà Icevi ; caudœ segmenlo penultimo sex- plicalo; poUicibus basi ventricosis subbidentatis . Cancer sn/Uarus. Lin. Squilla sci/llarus. Fab. Squilla chiragra. Ejusd. (i). Rumpb. Mus. tab. 3. fig. F. • Gonodacliflus sctjllarus. Latreille. Encyclop. t. 10. • Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 629. Habile l'Océan Indien et près de l'Ile-de-France. Mus. 7. Squille stylifère. Squilla stylifera. S. minor; corpore suprà lœvi; poUicibus angustitcotn- pressis bidentatis; pedibus styliferis. ' Latreille. Encyelup t. lo. p. 472. * Guério. Iconographie du Règne anim. Crust. pi. 24- fis. ■• •Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 526. Mus. n" Habite... Le doigt des bras n'est nullement ventru. Etc. • On connaît plusieurs autres espèces de Squilles dont le» caractères sont indiqués dans le i» volume de notre Histoire naturelle des Crustacés. iRiCHTBE. (Erichthus.) Antennes , yeux et bouche comme dans les Squilles. Corselet postérieur et pédifère non distinct de l'antérieur et point divisé en anneaux (2). Jntennœ, oculi, os ut in squillis. Thorax pos tiens et pedifer à thorace antico non distinctus segmentisque non divisus. Observations. Ici le corselet antérieur s'avance postérieurement jusqu'au-dessus des trois paires de pattes ambulatoires; ainsi ces pattes ne sont plus attachées à trois anneaux particuliers; ce qui moii- tre que, dans les Squilles, les trois anneaux pédi- fères sont un corselet postérieur. [Les Érichlhes et deux genres nouveaux qui en sont très-voisins, constituent une petite tribu de Stomapodcs unicuirassés qui se distingue de celle des Squilles parla forme de la carapace et par plu- sieurs autres caractères. Le bouclier dorsal n'est ja- mais divisé longitudinalement en trois lobes, comme dans le groupe précédent; il se termine antérieure- ment par un rostre grêle, allongé et immobile; et se prolonge postérieurement, plus ou moins loin, au-dessus des deux anneaux thoraciques, ou même des premiers anneaux de l'abdomen; les deux pre- miers anneaux de la tête sont moins distincts que chez les Squilles; les pattes thoraciques des trois dernières paires sont petites ou même rudimentai- res, et les branchies fixées aux fausses pattes de l'abdomen, sont en général rudimenlaires. Les Érichthes proprement dites se distinguent des au- tres crustacés de la même tribu par l'état rudi- mentaire de ces derniers organes, par la forme de la griffe des pattes ravisseuses qui est droite et non denleléc; et par le grand développement de la ca- (i) I.amartk réunit ici deux e.«pèces qui sont parfaitement dislinctes. E. {■>) Notre auteur se trompe lorsqu'il ilit que lee trois derniers IX du thorax ne sont pas distincts; leur disposition est la que chez les Squilles; seulement la carapace, étant en l nlii« ilévi'Innnr-p. les recouvre cn-de5sU5. E, même qutjvmt !»;-• .^.i|i..i.v... , ..^... ...... — -1 général plus développée, les recouvre cn-ilessuj. STOMAPODES. 577 rapace qui recouvre l'anneau ophlhalmiquc et la base des yeux en avant, et s'étend en arrière plus ou moins loin au-dessus de l'abdomen. E.] ESPÈCE. 1. Erichlhe vitré. Eiichthusvitreus, Sguilla vitrea. Fab. Sjst. ent. a. p. 5i3. • Erichthus vUreus, Latreitle. Règne anlm. !de Cuv. I" édit.t. 3. p. 43Tet l'édit. I. [^. p. ; Encyclop.t. lo. pi. 35^. fie- 7. * Smerdis vulijaris. Lench.\o-j. ducap.Tuckey. Append. pi. 18. fig. 6; et Journ. de Physique, t. 96. p. 3ç5, fig.e. 'Erichlhus vitreus, Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 25a. pi. 4'|. fig- 2. 'Edwards. Hist. des Crust. t. a. p. 5oi. Habite l'Océan Allanliquc. La griffe des bras n"est point déniée au côlc interne. Ce genre a été établi par La- Ireille, dans l'ouvrage qu'il a fait pour Cuvier. [Nous avons donné le nom de Sqcillerichthe à une pelitc division générique de la tribu des Érieh- Ihiens qui est caractérisée par l'existence de bran- chies rameuses très-dévelopées, par la forme courbe et les dentelures de la griffe des paltes ravisseuses, la forme renflée de la carapace, etc. Espèce. Squillerichthe type. Squilleric/ilkus ti/pus.Eiiw. Hist. nat. des Crust t. a. p. 499. pi. 27. fig. i-S. Le genre AiijiEde Leach est également très-voi- sin des Érichthes dont il ne diffère guère que par quelques particularités dans la forme de la cara- pace; le bouclier est très-allongé et ne recouvre ni l'anneau ophthalmique, ni la base des yeux et ne s'étend pas au-dessus de l'abdomen. Espèces. Alime hyalin. Alima hijalina. Leach. Expédi- tion du capit. Tuckey au Zaïre. Append. pi. 18. fig. 8. et Journ. do Physique, t. iS. p. 3o5. fig. 7. — Desma- rest. Consid. sur les Crust. p. 253. pi. 44. fig. i La- treille. Encyclop. t. 10. p. 475. pi. 354. fiff. 8. —Ed- wards. Hist. des Crust. t. 2. p. 507. Etc. etc. ■j- Genre PnTiiosoaE. Phyllosoma. Le genre Phyllosome, établi par Leach , est un des plus remarquables que l'on connaisse. Il se com- pose d'animaux dont tout le corps est tellement aplati, qu'il existe à peine un intervalle entre les téguments des surfaces supérieure et inférieure, et qu'on comprend difficilement comment des viscères peuvent s'y loger. Ce corps lamelleux se divise en trois parties distinctes : la tête, le thorax et l'abdo- men. La tcte a la forme d'un disque mince ou d'une feuille ordinairement ovalaire, et n'adhère au thorax que par sa portion centrale, de façon que ses bords sont libres tout autour. Cette espèce de bouclier est large et horizontal ; à son extrémité antérieure elle donne insertion aux yeux cl aux antennes. Les yeux naissent près de la ligne médiane et sont glo- buleux; ils sont portés sur des pédoncules grêles, cylindriques et très-longs. Les anlermes internes naissent également du bord de la carapace, immé- diatement en dehors des pédoncules oculaires; elles sont très-petites et présentent un pédoncule com- posé de trois articles cylindriques, et deux petits filets terminaux. Les antennes de la seconde paire naissent en dehors des précédentes, et varient beau- coup par leur forme ; tantôt elles sont très-longues, grêles, cylindriques, et composées de plusieurs ar- ticles distincts; d'autres fois elles sont courtes, la- melleuses, sans divisions apparentes, et ne semblent être que des prolongements de la carapace. La bou- che est située vers le milieu ou même vers le tiers postérieur de la carapace, et ne se compose que d'un labre, d'une paire de mandibules, d'une lèvre inférieure et d'une paire de mâchoires. Les mandi- bules sont grandes, arrondies en dehors, et armées en dedans de deux bords tranchants et d'une petite dent. La lèvre inférieure est grande, très-apparente et profondément bilobée; enfin, les mâchoires sont petites, membraneuses et terminées chacune par deux lobes ou lames dirigées en dedans, et armées de quelques épines vers leur sommet. Les appen- dices qui représentent les mâchoires de la seconde paire, et les premières pattes-mâchoires sont rudi- mentaires et n'entrent pas dans la composition de l'appareil buccal; on les trouve rejetées plus ou moins loin en arrière, et fixées au bord du bouclier thoracique comme les pattes. Les mâchoires de la seconde paire sont représentées par une lame qui est quelquefois assez grande et ovalaire, d'autres fois tout à fait rudimentaire. Enfin une paire de tubercules, situés un peu en arrière de ces derniers appendices, sont les seuls vestiges des membres qui d'ordinaire constituent les pattes-mâchoires de la première paire. Le thorax est lamelleux comme la carapace, et constitue un second bouclier, dont la portion antérieure seulement est couverte par le premier de ces disques foliacés. 11 est en général plus large que long, et strié en travers, mais ne pré- sente aucune trace de division en anneaux. Les pattes s'insèrent tout autour de ce disque. Celles de la première paire sont très-petites et cachées sous la carapace; elles sont grêles, cylindriques et on- guiculées au bout; tantôt elles sont dépourvues d'appendices, d'autres fois elles donnent naissance, par l'extrémité de leur premier article, à une palpe flabelliforme. Les pattes des cinq ou même des six paires suivantes sont très-longues et assez sembla- bles entre elles; de même que les précédentes, elles 578 JllSTOlRE DES CRUSTACES. sont cjliiidriqucs et très-grélcs, et elles naissent chacune sur un prolongement cylindrique du bord de la grande lame thoracique. Leur premier arlicle est très-long, cl porte à son extrémité une palpe fla- bcUiforme, composée d'un article cylindrique et d'une tigellc mulliarliculée, garnie de poils nom- breux. Les articles suivants de la branche princi- pale des pattes ne présentent rien de remarquable, mais se détachent très-facilement, de façon qu'en général on ne les trouve pas, et que les pattes pa- raissent terminées par l'appendice cilié dont nous venons de parler. Les pattes de la première paire se terminent par un article grêle et allongé, tandis que celles des quatre ou cinq paires suivantes sont terminées par un ongle assez fort; celles de la der- nière sont tantôt semblables aux précédentes, d'au- tres fois rudimcntaircs , et dépourvues de palpe flabcUiforme. Enfin, on trouve souvent à la base des pattes antérieuics, ou môme de tous ces orga- nes, de petits appendices vésiculaires qui parais- sent être des vestiges du fouet ou branche externe de ces membres. Le disposition de l'abdomen varie: tantôt il est allongé, divisé en anneaux bien dis- tiiicts, et parfaitement séparé du thorax, qui en re- couvre la base; d'autres fois il est confondu avec ce ■ bouclier, et semble n'en être qu'un prolongement. Dans ce dernier cas, il varie encore, car tantôt il est très-large à sa base, et occupe tout l'espace compris entre les pattes postérieures; tandis que d'autres fois il est rudimentaire et logé au fond de l'angle rentrant , forme par le bord de la lame thoracique. Presque toujours on peut y dis- tinguer six ou sept anneaux, dont le dernier forme, avec les appendices du segment suivant, une na- geoire caudale plus ou moins développée. Quant aux fausses pattes, fixées sous l'abdomun , leur nombre varie, et elles sont en général rudimcntaircs. On connaît un assez grand nombre de ces crus- tacés singuliers cl on les a rangés en trois sous- genres d'après la disposition de l'abdomen, des antennes externes, etc. On peut prendre comme exemples de ces subdivisions les espèces suivantes. § 1. PhYLLOSOJIES 0RDIRA.1RES. Phyllosome commun. Phyllosoma communU. Leacli. Journal Ae physique. i8iS. p. 307. fiff. ii. et Ap- pendice ilii voyage du cipilainc Tuckiy au Zaïre, p. 19. pi. iS.fij.e. -Lalreille. Nouv.Dicl d'Hist.nat.ellincy- clop. mcUiol. t.X, p. 119. pi. 354. fig. i. — Desmarest. Consid sur les Crust. p. a'iS. p. 44- fiS- 5- — Guérin. Magasin zoologlque. cl. VU. pi. 8. 65. i. — Edwards. Hist. nat. des Crusl. t. a. p. 477' § 2. PnYLlOSOMES BREVICiCDES. j^ . Pliyllosome lalicornc. P. laticornls. Cancer cassiileiu. Forsler. Naclilricht von einen neucr Injcktcn, Naliirforsclier. n- 17. i-8s. pi. 5. - Phylio- toma lalicornit. Leach. \'i/ya(îe du capilaine Tuckey. Suppl. p. 20. pi. 18. fif. 10. et Journal de Physi- que. 1818. — LalreiUe. Encyclop. mélhod. t. X. p. 119. pi. 354. fiff. 4. — Desmarest. Considérations sur les Cruslaeés. p. 255. pi. 44- fisî- 7- — Guérin. Voyage de laCoquille. Crustacés, pi. 5. fig. i. et Magasin zoologi- que, cl. VU. pi. 9. fig. a. — Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 481. § 5. PhYLLOSOMES lATICAUDES. Phyllosome de la Méditerranée. P. Mediterranea. Chrysoma Mediterranea. Risso. Hist. nit. de l'Europe mérid. t. V. p. 88. pi. 3. fig. 9. PhtjUosoma Mediter- ranea. Guérin. Magasin zoologique, cl. VII. pi. i3. fig. 2. — Roux. CrustiTcés de la Méditerranée, pi. a5. — Edwards, op. cit. t. 2. p. 4^5. Pour les autres espèces, voyez le mémoire déjà cité de M. Guérin, elle 2*^ volume de notre Hist. nat. des Crus- tacés. Le genre Amphyon appartient comme les Phyllo- somes à la famille des Stomapodes bicuirassés et a également toute la portion céphalothoracique du corps foliacée et les pattes natatoires, mais s'en dis- tingue facilement par le développement de la cara- pace qui s'étend jusqu'à la base de l'abdomen, par la structure des antennes et des pièces de la bouche et par le grand développement de l'abdoimen dont la conformation est la même que chez les Décapo- des macroures. Esp. Amphyon de Reynaud. Amphi/on Picynaudii. Ed- wards. Ann. de la Soc. Eniomol. de France. 1. 1. p. 336. pi. 12. A. et Hist. nat. des Crust. t. a. p. 485. pi. 18. fig. 8. La famille des Caridioïdes qui , dans notre mé- thode de classification, doit prendre place dans l'or- dre des Stomapodes, élablil le passage entre les crustacés dont nous venons de parler et les Déca- podes macroures; c'est donc ici que nous devrions en traiter, mais le genre Mysis,qui constitue le type de ce groupe, étant décrit plus loin par notre auteur, nous renverrons à l'article relatif à ce genre ce que nous avons à dire de la famille tout entière. E.] ORDRE SECOND. CRUSTACÉS HOMOBR ANCHES. Branchies cachées sous les bonis latéraux d'une carapace couvrant te corps de l'animal, à l'ex- ception de la queue. Mandibules toujours palpi- (jères (1); les xeu.v pédicules; la tête confondue (1) Ce caractère n'est pas constant et est loin d'avoir l'impor- tance que nolic Buteur parait y attacher. K. CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. 379 arec le tronc; dix pattes propres à la locomo- tion (l). Les Crustacés homobranches, que j'appelais Cryp- lobranclics {Extrait du cours, etc. p. 89], embras- sent les Décapodes de l.atreille , et sont les plus nond)rcux et les plus connus de la classe. Ils com- prennent les plus grands des crustacés , ceux qui sont les plus cuirassés, c'est-à-dire qui ont la peau la plus dure, la plus solide, ceux enfln qui ont l'or- ganisation la plus perrectionnéc; car c'est parmi eux seulement que l'organe de l'ouïe a pu être aperçu. Leur corps ne parait composé que de doux par- ties principales, le tronc et la queue ; car la tète est intimement unie au tronc, et se confond avec lui, on ne se montre qu'en partie et sans mouvement propre. Ce tronc, qui embrasse la poitrine et l'ab- domen réunis (2) est recouvert par une carapace ou une sorte de cuirasse, à laquelle on donne le nom de test. Or, la carapace dont il s'agit, est or- dinairement très-dure, d'une seule pièce, non divi- sée en segments transverses , et paraît composée d'un mélange de matière cornée ou animale, et de molécules calcaires plus ou moins abondantes; c'est une pièce particulière aux animauxde cet ordre (3). Cette même carapace a ses bords repliés en dessous, surtout en devant, pour former avec les hanches des pattes, qui sont réunies et soudées, l'enveloppe commune du corps , à l'exception de la queue. Aussi sait-on que le système musculaire de ces crustacés se borne aux mouvements de la queue, des pattes, des organes de la manducation, des an- tennes, et des pédicules qui portent les yeux (* et de l'estomac). A l'extrémité antérieure du lest, on aperçoit ef- fectivement deux yeux situés chacun sur un pédi- cule mobile, qui s'insère en général dans une ca- vité particulière. L'espace supérieur compris entre les yeux s'avance tantôt en forme de chaperon, et tantôt en forme de bec, mais qui est immobile (i). Les antennes, presque toujours au nombre de qua- tre, se montrent aussi à cette extrémité antérieure du tronc. Elles sont insérées au-dessous des pédicu- les des yeux, tantôt sur une seule ligne, et tantôt sur deux. Les hlérales sont ordinairement plus (0 Cliez quelques crustacés de cet ordre lespatlcs-màchoires externes s'allonjîent au poiiU ciedcveriir ties organes de locomo- tion, et chez d'autres, l.i dernière paire de pallcs tlioraciques manque complètement; néanmoins dans l'immense majorité des cas le nonil>re de ces or{;anes est de cint) paires. E. (a) Les zoologistes s'accordent gcnéi-alemenl à dcsijjner sous le nom iVabUo/ncn la portion " de trois paires de pieds-mâchoires dont les deux antérieurs sont encore en feuillets divisés, leur lobe supérieur ayant la forme d'une palpe sétacée , et les quatre postérieurs adhérant chacun, par leur base externe, à une branchie. Il y a donc en tout, pour former la bouche de ces crustacés, six paires de mâchoires, ou d'espèces de mâchoires; car les deux mandibules portant chacune une palpe Ilagelliforme, peuventêtre consi- dérées comme deux mâchoires antérieures, plus for- tesquelesautres.Enûn les trois paires postérieures , qui ne sont que des mâchoires auxiliaires et qu'on a nommées pieds-mâchoires, ne paraissent, comme l'a dit M. Savigny, que les six pattes antérieures de l'animal, qui, se trouvant avancées sur la bou- che, ont été modifiées, et ne servent plus à la loco- motion. En les ajoutant aux dix pattes vraies de l'animal, on retrouve les seize pattes qui sont pro- pres aux crustacés. Les Crustacés homobranches ont généralement dix pattes propres à la locomotion, indépendam- ment des fausses pattes que l'on trouve à la queue de certains de ces animaux (6). Dans la plupart, les que le l)0uclîer dorsal des Slom?ipades, et ne paraît être autre chose que l'anneau ) Antennes internes insérées sur la môme ligne (|ue les cxlernis; p.Ttles de la première paire terminées par une » malnsubi'hélirorme. ^ TRIBU DES CRAKGOMERS. Cranson. AA. Cette lame très-petite et bastiformc; branchies en brosse. FAMILLE DES ASTACIENS. Écrevisse. Homard. Nephrops. 55 Les anlennes externes n'ayant pas de lame mobile au- dessus lie leur pédoncule. D. Sternum linéaire; corps allongé; abdomen grêle et très-long. FAMILLE DES THALASSINIENS. rf. Ayant des appendices branchiaux accessoires filés aux fausses pattes abdominales. TRIBU DES GASTROBRAKCHIDES. Callianide, etc. dd. N'ayant pas d'appendices branchiaux accessoires sous l'abdomen. TRIBU DES CRYFIOBRANCfllDES. Thalassine. Gébie. Axie. Callianasse. Glaucothoé. DD. Plastron sternal très-large; corps déprimé; abdomen court ou médiocre. FAMILLE DES MACROURES CUIRASSÉS. e. pattes de la cinquième paire semblables aux précédentes, et non reployées au-dessus d'elles. f. Toutes les pattes mouodactyles ; celles de la première paire quelquefois imparfaite- ment subcliéliformes. g. Antennes externes cylindriques et de forme ordinaire. TRIBU DES LANGOUSTIENS. Langoustes, gg. Antennes externes très-longues et foliacées. TRIBU DES SCYLLARIDES. Scyllare. Ibacus. Thcne. ff. pattes des trois premières paires terminées par une pince didaclyle. TRIBU DES ËRYONS. Éryons. ee. Pattes de la cinquième paire Irèsgrèlcs, non am- bulatoires, et reployées au-dessus de la base des précédentes. TRIBU DES GALMHÉIDES. Galalhce. Grimolhéc. E.] ( FISSIPES, LES FISSIPES. Les Fissipes, ou les Soliizopodcs de Latreille, forment la première division des Macroures; ce sont de petits crustacés nageurs, à corps mou, allongé, et d'une forme analogue à celle des Salicoqucs. Ils offrent cette particularité remarquable d'avoir tou- tes les pattes ou plusieurs pattes plus ou moins profondément bifides. Ces pattes sont uniquement propres à la natation. l,es femelles portent leurs œufs dans une capsule bivalve , à l'extrémité posté- rieure de la poitrine. On y rapporte les deux genres qui suivent. NÉBAI.IE. (Nebalia.) Quatre antennes : les deux latérales beaucoup plus longues , situées au-dessous des intermédiai- res, abaissées et pédiformes. Deux yeux très-rap- prochés, sessiles , mais mobiles. Un test couvrant le tronc; son extrémité anté- rieure offrant un bec avancé, pointu. Queue étendue, fourchue au bout; ses deux appendices terminés chacun par une soie. Quelques fausses pattes cour- tes, insérées sous la poitrine. Dix autres pattes parfaites, presque semi-biQdcs. jintennœ gitaliior lateralibus : duabus niultà ton- gioribus, infrà iiilermedias insertis, inflexis ,pedi- formibus. Oculiduo, valdè approximati , sessiles, vwbiles. Testa truncum obtcrjens : exliemilate anficâ ros- tro acHto porrecto tenninatâ. Cauda extenso, apice furcata; appendicibus setâ terminatis. Observattons. Le genre Nebalia, établi par Leach , porte sur un cruslacé qui a tout à l'ait Taspccl d'un liranciiiopode, qui semblerait même avoisincr nos Limules(lcs Jpus pour d'autres); nous fondons le iiiènie genre d'après les caractères de l'espèce que Oth. Fabricius a décrite. Ses yeux, mobiles , quoi- que paraissant sessiles, et n'étant point posés sur le lest, nous semblent autoriser le rang de ces crusta- cés parmi les homobranchcs. L'animnl a quelques pattes natatoires sous la queue. Il retient ses œufs à nu sous la poitrine , entre ses fausses pattes. [Les Nébalies n'ont pas de branchies proprement dites, et ne doivent pas être placées dans l'ordre des Décapodes (ou Homobranches de Lamarck), mais se rapprochent des Apus, des Branchippes et des autres Branchiopodes. En arrière de l'appareil buc- cal, on trouve, sous la carapace de ces petits crusta- cés, une série de huit paires de pattes lamelleuses et branchiales qui sont serrées les unes contre les autres, et insérées à huit anneaux thoraciques par- faitement distincts et fixés sous le bouclier qui les €; "recouvre ; à la suite de ces anneaux thoraciques, on Ô8Ô trouve 8 segments plus développés, dont les 4 pre- miers portent chacun une paire de fausses pattes natatoires, analogues à celles fixées aux trois pre- miers anneaux abdominaux des Amphipodes; deux paires de membres se voient sur les cinquième et sixième anneaux abdominaux ; le pénultième seg- ment ne porte pas d'appendices; enfin, le dernier donne insertion à deux lames caudales triangulaires (voy. deux notes à ce sujet , insérées dans les Anna- les des Sciences naturelles, t. 13. p. 297, et 2" série. t. 5. p. 509). E.] ESPÈCES. 1. Nébalie glabre. Nebalia glabra. N. anlenms pedibus caudâque glabris. Cancer bipes. Oth. Fabr. Faima ijrocnlanil. p. 246. t. i. f. a. Haljlle les rives de l'Océan boréal , à l'embouchure des fleuves. 2. Nébalie ciliée. Nebalia ciliata. N. anletinis peiiibus cauilâqiie ciliatis. Monoculus roilratus. Monta;;. Trans. Soc. Lin. vol. XI. p. i4- t. a. f. 5. Xebalia Herbilii. Lcacli. Trans. Linn. vol. XI. p. 35i. Habile l'Océan Européen. * Ajoutez : Nebalia Geqffroyi. Edwards. Ann. des Se. nat. le série, t. i3. p. 397. pi. i5. et a= série, t. 3. p. 309. MTSIS. (Mysis.) j Quatre antennes sétacées; les latérales plus lon- gues, insérées au-dessous des intermédiaires, ayant une grande écaille à leur base; les intermédiaires bifides. Deux yeux pédicules. Corps allongé , mou; un test presque membra- neux couvrant le tronc. Queue étendue , ayant à son extrémité des lames natatoires. Quatorze pattes, prolondément bifides, paraissant former quatre rangées. Àntennœ quatuor setaceœ : lateralibus longiori- bus infrà intermedias insertis ; intermediis bifidis. Oculi duo pedunculali. Corpus elomjatum, molle. Testa submembrana- cea, truncum oblegens. Cauda extensa ; exfremitate lamellis aliqiiot natatoriis. Peduin paria septem : pedibus profundè bifidis, séries quatuor siniulan- tibiis. Observ.\tio^s. Le genre M/sis, établi par La- treille, est bien tranché et fort remarquable par la conformation des pattes dos crustacés qui y appar- tienni;nt. Ces petits crustacés, à corps mim et al- longé, n'ontquedeux rangées de pattes , et semblent en avoir quatre, chaque patte étant profondément divisée en deux. Aucune de ces pattes n'est lermi- «i» 384 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. née en pince. Ils tiennent aux Crangons et à quel- ques autrescrustacés macroures, par l'écaillcoblon- gue cl ciliée qui est à la base de leurs antennes latérales. [Les Mysis ressemblent beaucoup aux Salicoqucs par la forme générale de leur corps , mais manquent complètement de branchies et sont pourvus de six paires de pattes natatoires; ils établissent le passage entre les Salicoques et les Phyllosomcs , et consti- tuent le type d'une famille particulière qui prend place dans l'ordre des Stomapodes, et a été désignée sous le nom de Caridioïdes. (Voyez, pour plus de dé- tails sur la structure de ces crustacés, un mémoire de M. Thompson imprime à Cork, dans un recueil in- titulé Zoolorjical ResearcUes , et le second volume de notre Hist. nat. des Crustacés. ) E.] ESPÈCE. 1. Mysis sauteur. Mysis saltatorius. M. caudà spinU duabus brevibus termïnalà foUoîîsque diiobus tongioribus cilialis, mcuntbentibus. Cancer pedatus. 0. Fal)r. Faunagroenl. p. z^S. Ml/sis saltatorius. Lalr. Gen. ï. p. 56, -4h mysis spinidosus ? Leach. Trans. Soc. Linn, XI. p. 35o • Mysis spinulosus. Dcsmarcst. Consid. sur les Crust. p. 2:12. • Mysis Leachii. Thompson. Zoolojjioal Researches. p. 37. • M. spinulosus. Eilwaids. Hist. dus Crusl. t. j. p. 45?. Habile la mer du Groenland. 2. Mysis oculé. Mysis oculatus. M. caudâ/lexuosâ,muticâ,lelriipAyllâ:lamellis duabus Jiiajoribus, rotundatis, ciliatis. Cancer oculatus. 0. Faljr. F. (jioenl. p. a45. lab. i. f. i. A. B. Habite la mer du Groenland. 5. Mysis ondulé. Mysis (lexuosus. M. caudà /lexuosà, mulicâ , apice hexaphyllâ; antennis lonijivsimis. Cancer flexuosus. Mull. Zool. dan. p. 34. lab. 66. Habite la mer du Nord. Muller ne dit point qu'il ait des pattes bifides. ■{■ Ajoutez : • Mysis vuli/aris. Thompson. Zoolojjical Researches. p. 3o. pi. 4. fij. 1-12. — Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. i'ig. ' Mysis longicorais. Edv\ards. loc. cit. pi. 26. fij. 7-9. Etc. [Le genre Cïntbia de M. Thompson se rapproche extrêmement des Mysis, mais s'en dislingue par l'existence d'un appendice branchial , fixé à la base des fausses pâlies abdominales , el par la conforma- tion des membres qui , d'ordinaire, constituent les paltes-mâchoircs de la seconde paire et qui ici s'al- longent de façon à devenir des pâlies natatoires , ne différant que fort peu des suivantes; le nombre total de ces organes est, par conséquent, de sept l)aires. Esp. Ci/nlhia Thompsonii; Cynlhla. Tho-npson. Zool. Researches. p. 67. pi. 6; Edw. Hist. dss CrUit. t. J. p. 462. Cynihia armata. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 463. Notre genre Thysanopode se rapproche des Cyn- thies par la conformation générale du corps et par la structure des pattes; mais le nombre de ces or- ganes est de huit paires, et il existe à la base de chacun d'eux une branchie rameuse qui ressemble à celles des Squilles et qui flotte à l'extérieur. Esp. Thysanopoda tricuspida. Edw. Ann. des Se. nat. I" série, t. 19. p. 3S6. pi. 19 el Hist. nat. des Crust. t. a. p. 463. pi. 26. fij;. 1. Le genre Podopsis de M. Thompson paraît devoir appartenir aussi à la tribu des Mysiens, mais est trop imparfailement connu pour que l'on puisse le caractériser. (Voyez Thompson, op. cit. pag. S9 et Edw. Hist. des crust. t. 2. p. 467. ) Enfin le genre Lccifer , bien qu'il s'éloigne des Mysis par l'absence d'appendices analogues à la palpe ou au fouet, appartenant aux patles thoraciques, par le nombre de ces pattes qui est de quatre paires seulement et par la forme générale du corps, parait devoir rentrer dans la même famille et y consliluer le type d'une tribu parliculière. L'un des trails les plus remarquables de l'organisation de ces Crusta- cés est la longueur excessive de la portion anté- rieure de la lêle , la brièveté extrême de la partie du corps occupée par la bouche et constituant le thorax, et le grand développement de l'abdomen. Esp. Lucifer typus. Thompson. Zool. Resear.pl. 7. fijj. 3. — Edw. Hist nat. des Crust. t. a. p. 469, Luci/'er Reynaudii. Edwards, loc. cit. pi. a6. 6g. 10. LES SALICOQUES. Ces crustacés macroures tiennent beaucoup aux Aslaciens par leur aspect ; mais ils en sont très-dis- tincts cl constituent une famille nalurelle, dont le caractère est d'avoir les quatre antennes disposées comme sur deux rangs (I), les latérales ou exté- rieures étant situées au-dessous des intermédiaires, et ayant à leur base une écaille grande et oblongue, qui recouvre ou dépasse leur pédoncule. Ces an- tennes sont toujours avancées, les intermédiaires sont terminées par deux ou trois lilcls , et les laté- rales, toujours sétacées, sont fort longues. Le corps des Salicoques est ordinairement arqué, comme bossu. Leur test a en général moins de so- lidité que celui des Aslaciens, ofTrc souvent, comme (0 Excepic chez les Crangons où ces organes sont insérés peu près sur la même ligne transycrsalc. E, SALICOQUES. 388 eux, anlérieurcment, un bec immobile, comprimé, cari'né, plus ou moins long ^1). Ceux tics Salicoques qui ont (les pinces, ne les ont jamais larges. On rapporle à cette famille les six genres qui suivent. {♦Voyez pour les caractères et les subdivisions de cette famille les additions de la page 58i2. ) CRANGOK. (Crangon.) Quatre antennes : deux intermédiaires supé- rieures, courtes, bifides; deux latérales inférieures, longues , sétacces, ayant une écaille oblongue ad- hérente à leur base. Saillie antérieure du test fort courte. Corps et queue des écrevisscs. Dix pattes ongui- culées; les deux antérieures à pince submonodac- lyle : le doigt immobile étant très-court. jinlennœ quatuor : intermediis duabus superio- ribusbievibus, bifidis; lateralibusinferis longis, se- taceis : squamà oblonyà , peilunculo annexa. Pro- cessus anticus Icslœ biecissimus. Corpus caudaque asiacorum. Pedes decem un- guiculali. Antici duo chelâ siibmonodactylâ ; digito immobili brevissimo. Observations. Les Crangons ont le corps subcy- lindrique, atténué en cône postérieurement, et sont remarquables tant par leur rostre fort court, que par les pinces presque monodaclyles de la pre- mière paire de leurs pattes. On n'en connaît encore qu'un petit nombre. ESPÈCES. 1. Crangon boréal. Crangon boreas. C. thorach taterihus dorslgue carînâ acuUaiis. Cancer boreas. Pliipps. II. bor. p. 194. pi. XI. f. i. Herbsl. cane. tab. 39. f. 3. Crangon boreas. Fah. Suppl. p. ^09. • Latreille. Hist. des Cnist. t. 6. p. 267. Règne anim.,etc. • Sabine. Append. au voyage du cap. Parry. p-Sj. • Edwards. Hist. desCr'iist. t. 2. p. 7)^2. Habile l'Océan boréal. 2. Crangon vulgaire. Crangon vulgaris. C. testé tcevi ; rosiro brevi edenlulo. Lat. Crangon vulgaris. Fab.Supp!. p. 410. Lalr. Gen. 1. p. 54. et Hist. nat., etc., 6. p. 267. pi. 55. f. 1.2. Herbst. Cane. tab. 29. fig. 3. 4. ' Asiacus crangon. Pennant. Brit. Zool. t. 4. P'- i3. fig. 3o. " Olivier. Encyclop. t. 6. p. 348. pi. 294. fig. 4 à 7. (0 C'est ce prolongement qu'on désigne sous le nom de Rostre. E. • Crangon vulgaris. Leach. Edinb. Encyc. sup. t. 7. pi. 221. et Malacos. Poil. Bril. pi. 37. B. ' Desmaresl. Consid. sur les Crust. p. 218. pi. 38. fig. I, ' Kilwards. Hist. des Crust. 1. 2. p. 34i. Habile l'Océan européen, près des côtes. 5. Crangon épineux. Crangon spinosus. C. thoracetricarinato : carinis trispinosis. ' Cancer calapraclus. Oliv. Zool. Adriat. pi. 3. fig. I. Leach. Trans. Soc. Linn. XI p. 346. • Egeon loricatus. Risso. Hisl. nat. de l'Europe mérid. t. 5. pi. i.fig. 3. • Desmaresl. Consid. sur les Crust. p. 219. ' Crangon calapraclus. Edw. op. cit. p. 343. Habite les côtes méridionales de i'.\nglelerre. [?tl. Eudes Deslongchamps a découvert dans le calcaire jurassique des environs de Caen deux crus- tacés fossiles qui paraissent être très-voisins des Crangons. (Voyez Deslongch. mémoire de la Soc. Linéenne de Normandie. 1. 1), p. 42, pi. 2, fig. 1-3, et Edw. Histoire des Crust., t. 2 , p. 54!j. ) Un des Crustacés fossiles dont Germar a formé le genre Mecochirus, parait établir le passage entre les précédents et les écrevisses ; il est caractérisé principalement par les pattes antérieures d'une lon- gueur excessive et terminées par une pince didac- lyle Irès-gréle, et par les pattes des deux paires suivantes qui sont courtes et terminées par une pe- tite main subcliéliforme, aplatie, et très-semblable il celle des Crangons (voyez Brown. Lelhœa, p. 476, pi. 27, fig. lli). Cet auteur rapporte à. la même di- vision générique le Crustacé fossile figuré par Bajer (Oryctogr. Norica. tab. 8, fig. 4, 9; reproduit par M. Dcsmarest, Crust. foss. pi. S, fig. 10; et par Brown. op. cit. pi. 27, fig. 1), et plusieurs autres espèces. (Voyez Lethaea, p. 473.) f Genre Atte. (Àtya.) Les Crustacés, dont Leach a formé le genre Atye, sont très-remarquables par la grosseur des pattes des trois dernières paires, et la conformation sin- gulière de celles des deux paires antérieures. Leur forme générale est à peu près la même que celle des écrevisses (aux pinces près), la carapace est un peu comprimée et armée d'un petit rostre hori- zontal; les yeux sont très-courts, mais ne sont pas recouverts par la carapace, comme cela a lieu dans le genre Alphée. Les pattes Ihoraciques des deux premières paires sont très-courtes, et terminées par une petite main ovalaire didactyle, qui est fen- due dans toute sa longueur, et articulée avec le carpe par le milieu de son bord inférieur. Les patles de la troisième paire sont grandes et extrê- mement grosses jusqu'au haut; le tarse qui les ter- 386 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. mine est fort, mais excessivement court, et loge entre deux épines de l'article précédent. Les pattes des deux paires suivantes ont la mémo forme, mais sont plus courtes et moins grosses. Toutes, à l'ex- ception de celles de la S" paire, portent au côté ex- terne de leur article basilaire un petit appendice lamelleux. Enfin l'abdomen est gros et trapu. On ne connaît qu'une espèce. L'Atte ÉriNECSE. Jtj'ci scabra. ytl/iyt scabra. Leach. Trans. of tlie Linn. Soc. v. XI. f. 345. Alyascahra, Ejusd. Zool. Miscel. v. III. pi. i3i. Desmarest. Consi J. sur les Ciust. p. 217. pi. 3;. fis- 2. Roux. Salicoques. p. 27. Eilw. Hist. nat. Jes Cnist. t. 2. p. 378. p). 24. fig. i3- '9- Habite les côtes du Mexique. E.] NIKA. (Nlka.) Quatre antennes; deux intermédiaires supérieu- res bifides ; deux latérales inférieures simples, très- longues, ayant une écaille étroite à leur base. Sail- lie antérieure du lest courte , à trois pointes. Corps et queue comme dans les écrevisses. Dix pattes : une seule de la première paire didactyle. AntenncB quatuor : intennediis dtiabus superis bifidis ; lateralibusinferis simplicibus, longissimis : squamâ anyiistâ, basi annexa. Processus anticus testœ brevis, tricuspUlatus. Corpus et cauda ut in Astacis. Pedes decem; prinii paris unico didactylo. Observations. Les Nikas, publiés par M. Risso, sont singuliers en ce qu'ils n'ont qu'une seule des deux pattes antérieures qui soit terminée en pince. Leach donne au même genre le nom de Processe, et cependant ne l'a point inséré dans sa distribu- tion des crustacés publiée dans le Al" volume des Transactions de la Société linnéenne. Il paraît que l'anomalie des deux pattes antérieures des Nikas est constante, et appartient à des habitudes parti- culières de ces crustacés. ESPÈCE. 1. Nika comestible. Nika eduHs. N.gîaberrima, rubro carnea, luteo punctata ; manibus brevibus compressis : utiicâ itiiiacti//â. NUa edulis. Risso. Hist. nat. des Crust. p. 85. pi. 3. f.3. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 23o. • Processa edulis. Latr. Rè(jne anini. t. 4- p.9.^' • ^ika eilutis. Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. 43. • Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 364. Habile la Méditerranée, prè^^des rivages. Etc. "<* Voyez les iV, varifgain H N. siiuolala i\u même auteur. PANDAiE. (Pandalus.) Antennes et corps comme dans les Alphées. Dix pattes; la deuxième paire seulement didactyle. Antennœ , corpus ut in Alpheis. Pedes decem; pari secundo chetato. Observatioivs. II paraît que les Pandales avoisinent beaucoup les Alphées par leurs rapports, et que, pour les pattes qui sont chélifères, l'article qui précède la pince est aussi muni de lignes transverses et com- posé de plusieurs autres petits articles. [Les Pandales se rapprochent des Palémonsbien plus que des Alphées ou d'aucun autre Salicoquc. La forme générale de leur corps, la disposition de leur rostre, et d'autres caractères ne permettent pas de les éloigner des premiers, mais ils s'en dis- tinguent par le nombre de filets terminaux des an- tennes supérieures qui est de deux seulement, et par la conformation de leurs pattes dont les deux antérieures sont monodactyles; celles delà seconde paire se terminent par une petite main didactyle, mais sont filiformes et ont le carpe multiarticulc. E.] ESPÈCE. 1. Pandale annulicorne. Pandalus annul'cornis. P.roslro mul/irlentnto, ascendenle apice emarg'malo ; antennis infcris rubro annulatis, interne spinitiosis. Pandalus annulicornis. Leach. Trans. Soc. Linn. XI. p. 346. Ejusd M.ilacostr. Pod. Britan. tab. 4o. • Latr. Encyclop Ins. t. 10. pi. 322. fi{j. i à 4- • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. aao. pi. 38. fig. a. ' ¥a\\s. Hist. des Crust. t. 2. p. 384. Habite la mer Brilauniqueet nos côtes. Etc. Voyez Cancer narval. Herbst. cane. pi. aS. f. 9. ALFBÉEi (Alpbeus. ) Quatre antennes : deux intermédiaires supé- rieures bifides; deux latérales inférieures sélacées, ayant une grande écaille annexée à leur base. Sail- lie antérieure du test avancée en bec. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes; les quatre antérieures terminées en pince. Antennœ quatuor : intermediis duabus superio- rihits bifidis, lateralibus inferis setaceis; squamâ maynâ, basi anne.râ. Processus anticus] testes in rostrum porrectus. Corpus caudaque Àstacoriim, Pedes decem : quatuor anticis chelatis, OBSERVATions. Lcs Alphées ont le corps cylin- dracé-conique et un, rostre comme les Palémons. Ce SALICOQUES. 387 qui les distingue des Pénées, c'est principalement parce qu'ils n'ont que les quatre pattes antérieures qui soient munies de pinces. Le carpe ou l'article qui précède immcdialement la pince, est, dit M. Lalreille, sirié Iransvcrsaicment et coninie di- visé en plusieurs petits articles. [Les Alphécs n'ont que fort peu d'analogie avec les Pénées, et se rapprochent davantage des Cran- gons. Un caractère qui les distingue de tous les autres Macroures consiste dans la manière dont la carapace se prolonge au delà des yeux, et constitue au-dessus de chacun de ces organes une petite voùle. Leur rostre ne ressemble pas à celui des Pa- lémons, mais est très-petit et droit; les pattes de la première paire sont grosses et terminées par une forte main didactyle; celles de la deuxième paire, également didaclyles, sont au contraire grêles et filiformes. E.] ESPÈCES. 1. Alphée avare. Jlpheus avants, A. c/ielis incequalibus, diffbrmibus ; rostro brevi subu- lalo. Alpheus avarus. Fal>. Suppl. p. 4o4- La'. Gen. I. p. 53. Haliilcaux Indes orientales, dans les mers. * Cet Alplice nous paraît devoir appartenir à la même espèce que l'AIplice tïrévirostre ilécrit par Olivier sous le nom de Palémon. Voyez notre Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 35o. 2. Alphée monopode. Alpheus monopodium. A. lesta lœvi; primi paris pedibusinœqualissimis : manu dextrà maximâ. Crangon monopodium. Bosc. Hist. nat. des Crust. a. p. 96. pi. i3. fig. 2. Ha!)ite la mer des Indes, Cet animal parait avoir beaucoup de rapports avec l'Alptiée avare, 3. Alphée marbré. Alpheus marmorattis. A. rostro ascendente, apice fîsso, suprà sexdentato ^ subtùs quadridentato, hirto ; patpis posticis porrectis, che/is longioribus. Palœmoti marmoratus. Oliv. Enrycl. n" aa. " Uippolyte marmoratus. Edwards. Hist. oat. des Crust. t. a p. 3-9 pi. a5. fig. 8. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mus. n" Etc. Voyez d'autres espèces dans Fabrieius, Lalreille rapporte à ce genre XHippolyte de M. Leach (i). Ajoutez : * Paltmonbidtna. Olivier. Encycl. t. 8. p. 663; Alpheus (i) Le genre Hippoltte de Leacl» se rapproche beaucoup des Palémons, et se compose de Salîcocpies qui ont également le front armé d'un grand ro'^tre lametleux, relevé et dentelé, et les pattes des deux premières p.iircs didaclyles, mais qui, de même que les Alpbées, ont tes auleiines supérieures terminées seuUmtnt par deux Iiltts mulliaiticulés, distincts ; les pattes de la première paire sont courtes et assez grosses, et celles de la seconde paire filiformes, et à carpe mulliarliculé. On connaît un grand nombre d'espèces appartenant à ce genre. (Voyez I bidens. Edw. Hist. nat. des Crust. t. 3. p. 353. pi. a4. fig. Il et la. ' A'pheiisden/ipes. Guérin. Expéd. scient, de Morce par M. Bory St-Vincent. p.Sg. pi. aj. fig. 3. Etc., etc. f Genre Pojito:vie. (Pontonia.) Les Salicoques, dont I.atrcilie a formé cette di- vision générique, ressemblent aux Alphées par la forme générale de leur corps, mais n'ont pas les yeux cuirassés comme chez ces animaux, et les grosses pattes didactyles qu'on leur remarque sont celles de la seconde paire au lieu d'être celles de la première paire. Les antennes supérieures sont ter- minées par deux filets multiarliculés. Par divers détails de leur organisation, ils se rapprochent aussi beaucoup des Palémons. Esp. Ponlonie : Cancer cuslos ? Forskael. Descripl. anim. P-94- Astacus tyrrhenus.Ve[.eiZ^Si' Ent. pi. 5. fig. 5. (Cité d'après M. Risso.) Alpheus tj/rrhentts. P.isso. Crust. de Nice. pi. a. fig. a, Gnalhophf/Uum tyrrhenus. Desmarest. Consid. sur les Crust. p, 229. Alpheus pinnophi/lax . Otto. Mém. de l'Acad. des cur. de la nat. de Bonn. t. XIV. pi. 21 , fig. i. et a. Pontonia lyrrhena. Latreille. EncjcI. pi. 326. fig. 10, (d'après Risso) et Rèjne anim. de Cuvier. a* édit. t. 4» p. 96. Callianassa tyrrhenus. Risso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. 54. Pontonia custos. Guérin. Expéd. de Morée de M. Bory de Saint- Vincent, partie zoot. p. 36. pi. 27. fig. i. Pontonia tyrrhena. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 36o, Etc. [Le genre AtTONojiÉE, établi par M. Risso, et adopté par Latreille et par M. Desmarest, parait avoir beaucoup d'analogie avec les Pontonies, dont il se dislingue par l'absence de pinces aux pattes de la seconde paire. (Voyez Risso. Crust. de Nice, p. 166 ; Desmarest , Consid. sur les Crust. , p. 251, etc.) t Genre Caridine. (CariJina.) Cette petite division générique établit le passage pour plus de détails le second volume de notre Hist. nat, de» Crustacés). E. Le genre Raynchocinèti; ne diffère des Hîppolytes que par la conformation anormale durostre qui estarliculé par ginglyme sur le front, et peut s'élever ou sabais^er, On n'eu connaît qu'une espèce. \c Rhyji'-hoceniies ti/pus. Edwards. Ann. des Se. nat. a' série, t. 7. pi. 4 C. et llisl. nat. des Crust. t. a. p. 383). E. HISTOIRE DES CRUSTACÉS. entre les Pontonies et les Atyes , et paraît avoir de l'analogie avec les Hyniénocères. Par l'ensemble de leur organisation , ces Crustacés ressemblent extrê- mement aux Pontonies , mais ils en diffèrent par la conformation anormale de leurs mains. Les patlcs antérieures sont très-courtes, et leur carpe, à peu près triangulaire, se termine antérieurement par un bord concave, qui reçoit la base de la main fixée à son angle inférieur ; enfin la main est courte, et terminée par deux doigts lamelleux profondément creusés en cuiller. Les pattes de la seconde paire sont plus longues et plus grêles; le carpe est de forme ordinaire, mais la main est conformée comme celle de la patte précédente. Enfin les pattes des trois dernières paires sont grêles et à peu près de même longueur. Esp. Caridina li/pus. EJw. HIst. Jes Crust. t. 2. p. 363. pi. a5bis. fig. 4 et S. t Genre Hïménocère. (Hymenocera.) Le genre Hymékocère de Latreille paraît se rap- procher aussi des Alphées, mais ne nous est que Irèsimparfaitement connu. Le caractère le plus remarquable de cette division est tiré de la confor- mation des pieds ; ceux de la première paire sont terminés par un long crochet, bifide au bout, et à divisions très-courtes; les deux suivants sont fort grands : leurs mains et leur doigt mobile sont dila- tés, membraneux et comme foliacés. Les pattes- mâchoires externes sont pareillement foliacées et re- couvrent la bouche. Enfin les antennes supérieures se terminent par deux filaments , dont le supérieur est membraneux , dilaté et foliacé. (Voyez Règne anim, de Cuvicr, t. 4, p. 98, etc.) t Genre Gnathophylie. ( Gnathophyllum. ) Le genre Gnathophylle de Latreille ou Drinio de M. Risso se compose de Salicoqucs qui ressemblent aux Hippolytes par la forme générale de leur corps, la structure des antennes, et l'existence de deux paires de pattes didaclyles, mais qui n'ont pas le carpe des pattes de la seconde paire mulliarliculé, et qui se distinguent de tous les autres Palémoniens par les pattes mâchoires qui, au lieu d'être allon- gées, grêles et subpédiformes , sont foliacées et operculiformes à peu près comme chez les Callia- nasses. Esp. Gnatliophyllc cléganle. Alpheuselegans. Hisso. Crujl, Ue Nice. pi. i. fig. 4. Gnathophyllum elegans. Latreille. Règae anim. t. IV. p. gfi. Dcsmarest. Consiil. sur les Crust. p. saS. Drimo elegans. Risso. Hist. nat do l'Europe mérid. t. 5. p. 71.pl. t. fijj.4. Koux. Salicoqucs. p. 28. Gnalhophyilum elegans. Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 369. E. PÉNÉE. (Penseus.) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bifides ; deux latérales inférieures simples , ayant une écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du test avancée en bec. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes : les six antérieures terminées en pince. Antennœ quatuor : intermediis duabus supen'o- ribus bifldis ; lateralibus inferis simplicibus : squamâ basi annexa. Processus anticus iestœ ras- trifoniiis. Corpus caudaque aslacorum. Peden decem : an- ticis sex didactylis. ' Observatioms. Les Pénées ressemblent aux Al- phées et aux Palémons par la forme de leur corps, par la saillie de leur rostre, etc. ; mais ils ont les si.x pattes anlériciircs terminées en pince, et leurs an- tennes intermédiaires n'ont que deux filets. [ Les Pénées sont remarquables par la longueur et l'aplatissement latéral de leur abdomen, et par le petit appendice lamelleux qui est fixé à la base de leurs pattes, et qui représente la palpe ou branche moyenne des membres thoraciques des Mysis, etc. Du reste, les pattes et les fausses pattes sont conformées de la manière ordinaire. E.] ESPÈCES. 1. Pénée monodon. Penœus monodon. P. rosiro porrecio ascendenle, suprà strrato, ntbiùi trideniato. Penœus monoi/oH. Fab. Supp. p. 408. Lat. Gen. i. p. 54. * Dcsmarest. Consid. sur les Crust. p. aaS. * F.dw. Hist. des Crust. t. 2. p. 416. Habite l'Océan Indien. 2. Pénée sillonné. Penœus siUcalus. p. thorace lrisu!calo ! rosiro serralo, tublût sublriden- talo , aniennarum squanih brcviore. PaU'inon sulcalus.OUv. Encycl.n^y. Sgttilla. homi. {le pue. lib. i^.cap. 8. p. 547. * Cancer kerathurus. Forskael. Descrip. anim, quœ in ilinere observ. p. 9.5. ' Patemon sulcatits. OViv. Encycl. t. VIII. p. 661. * Peneus sulcatus. Latreille. F.ncycl. t. X. p. Si.ct R^jyno anim. dcCuv.t. IV. p. 92. ' Atpheiis caramote. Risso. Crust. de Mec. p. 90. ' Penceut caramoti. Desmarest. p. aa5. (le l'Eur. t. V. y SALICOQUES Consul, «ur les Crus! 389 " Risso. Hist. nat. de i tur. i. v. p. ^7. •Edwards. Ri^^jnc anim. de Cuvier. allas Cnist. pi. .lo. fig. I. et Hist. nat. des Ciust. l. t. p. 4i3, pi. j5. fi(j. 1. Habite la Mcdilerranée. Etc. (* Voyez pour les autres espèces notre Hist. nat. des Criist. t. 3. p. 4>3., etc.) •{■ Genre Sicyokie. Sicyonia. Le genre que nous avons établi sous le nom de Sicyonie est très-voisin des Pénécs au.xquels il res- semble par la conformation générale du corps, par !a structure des antennes et des pattes, etc. Mais il s'en distingue par l'existence d'une seule lame na- tatoire à chacune des fausses pattes, fixées aux S premiers anneaux de l'abdomen, par l'absence d'appendides lamelleux à la base des pattes thora- ciques, par le nombre des branchies, etc. Il est aussi à noter que les téguments de ces crustacés sont plus durs que chez la plupart des Salicoques. Esp. Sicyonie sculpté. S. sculpta. Edwards. Ann. des Se. nat. i'« série, t. 19. p. 339. pi. 9. fi(j. 1-8; et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 409. — Cancer carinalus? Oliv. Zool. Adriat. pi. 3. fig. 2. SiCTORIE C\RÉ^B. Palemon carinatus. Olivier. Encyclop. t. VIII. p. 667. Sici/onia carinala. Edwards. Annales des Se. nat. 1" série, t. XIX. p. 3^4. pl. 9. fig, 44. et Hist. des Crust, t. 3. p. 4lùs dentatis, K«^a5"5; Aristote. — Locusta. Suétone, (voyez Cuviop. Dissertation criti^jue sur les espèces d'Ecrcvisses con- nues des anciens.) • Locusia. Belon. Poissons, p. 354 et 356. fig. i. • Rondelet Poissons t. II. p. 385. • Aldrovande. De Crust. p. 102. • Aatacus eleplias ? Fabrieius. Entom. syst. t. II. p. 479. Palinurus vuft/aris, I.at. Gen. a. p. 48. Palinurus quadricornis. Fab. Caneer astacus elephas. Ilcrbst. Cane. tali. 29. f. r. Palinurus locusia. Oliv. Eneycl. Pcnn. Zool. l>rit. 4- t. 11. f. 22. • Palinurus quadricornis. Latreille. Hist. des Crust. | t. (>. p. 193. pi. 5a. fiç. 3. (sous le nom de Langouste ' ordinaire.) ' Palinurus locusta. Olivier. Encycl. t. 8. p. 6;a. • Palinurus vu'garis. Latr. Annales du Muséum, t. 111. p. 391. et Kùçncanim. de Cuvier. t. IV. p. 8. • Leach. Malae. Pod. lîrit. pi. 3o. • Desmarels. Consid. sur les Crust. p. |85. pi. 2. fig. 1. • Risso. Crustacés de Nice. p. 64. et Hist. nat. de l'Europ» nicrid. t 5. p. l\^. • Edwards. Atlas du Rèjjne anim. de Cuvier. Crust. pi. 4**. fig. I. et Hist. des Crust. t. >. p. 291. ASTACIliNS. 39J Haliite 1» Médllerraiiée et l'Orfan européen. Sa chair est estimée. Le sillon i|ui divise iliaque senmenl île la queue, est interrompu au milieu par une saillie qucliiucfuis in- complète. 2. I.aiigousle inouclietce. Palinunis gultalus. P. viridUj lesta muricalâ; cauiià maculh albis rolun- His sparsis ornalâ; spinis fronlatibus Unis. ' SquUla crango amcricana allera. Scba. t. 3. j) 5.^. pi. SI. fi(;. 5. Patinunis homarus. Fab. Suppl. p. 4oo. Palinurus gultatus. Lat. Ann. du Mus. 3. p. 393. Oliv. Encycl. Palinure. n"» a. • Desmarest. Consid. sur les Crust p. i85. • Edwards. Hisl. des Crust. t. 2. p. 397. pi. 28. fij. 1. Habile les mers de l'Ilode-France, l'Océan Asiatique; ses taches sont petites. 5. Langouste argus. Palinunis argus. P. rubtscens aut cœruUscens ; Ihorace aculeato, spinis frontalibus qualernis ; caudà maculis occUaribus albis raris serialibus. Paimurus argus. Lalr. Ann. du Mus. 3. p. '93. Palinurus argus. Oliv. Encycl. n« 5. 'Desmarest. op. cit. p. i85. ■ Edwards, op. cit. t. a. p. 3oo. Habite l'Océan du Brésil, io/ani/e. Segments de la queue tion divisés ou sans sillon transversal. 4. Langouste ornée. Palinurus ornatus. P. viridis; testa granulatâ acutealâquei caudce segmen- tis lœvibus macula fuscà transversà notatis ; pedibus viridi et albo variis. Palinurus ornatus. Fab. Suppl. p. 4oo. Palinurus ornatus. Oliv. Encycl. n" 3. (* pi. 3i6.) ' P. homarus. Herbst. Krabben. pi. 3i. fij. 1. 'P. ornatus. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i85. • Edw. Hist. des Crust. t. 3. p. 296. Habite l'Océan indien et près de l'Ile-de-Fiance. M. Ma- thieu. L'individu du Muséum est d'une taille énorme. 8. Langouste versicolore. Palinurus versicolor. P. viridis albido-maculalus ; testa granulatâ, subacu- leatài segmenlis caudœ lœvibus immaculatis,- pedibus longitudinaliter lineatis. Palinurus versicolor. ]\Ius. n" (b) Var? Astacus peniciltatus. Oliv. Encycl. n. 3. Habile les mers de llle-de-Franee. M. Mathieu. Voyez le palinurus penicillatus. Oliv. Encycl. n. 7. La variété B. que je possédais, est passée dans la collection de M. Leaeh. Sa taille est très-grande, et ses pattes sont remarquables par les brosses de leur sommet. 6. Langouste rubanée. Palinurus tœniatus. P. subfutvus; testa fusco-maculatâ, tuberculalâ et mu- ricalâ; segmenlorum caudœ margine postico tœnialo. Palinurus versicolor. Lat. Annal, du Mus. 3. p. 3g^. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n» Les individus sont de petite taille, mais prohablcment il en existe de plus grands. Etc. Ajoutez quelques autres espèces dont les caractères sont indiqués dans le second volume de notre Hist. nal. (tes Crusl. [On a trouvé, dans le calcaire marneux tlu Monte- Bolca, un grand Crustacé fossile qui appartient cvi- dctninent à ce genre, cl qui est à jicu près de la taille de la Langouste commune , mais qui n'a pas ctc rencontré en assez bon état de conservation pour qu'il soit possible d'y assigner des caractères précis. (Voy. Desmarest. Crust. l'os. p. 151.) M. Desmarest rapporte aussi à ce genre deux au- tres espèces de Crustacés fossiles ; mais nous ne par- tageons pas l'opinion de ce zoologiste relativement aux alTinités naturelles de ces animaux. Le Palinu- rus reglianus (Desmarest, Foss. pi. 11. fig. 5) nous parait avoir plus d analogie avec les Néphrops qu'avec tout autre Macroure, et constitue le type du genre Glyphea de M. Meyer , groupe auquel se rapportent plusieurs autres espèces fossiles. (Voyez Lethœa geognoslica de Bronn. p. 177.) Le Palinurus SueriiAti M. Desmarest diffère aussi des Langoustes par la disposition des régions de la carapace , par la forme du rostre , et l'existence de pinces ; M. Meyer en a formé le genre Pejiphix. Il se trouve dans le muscheikalk. (Voy. Desmarest, op. cit. p. 152. pi. 10. fig. 8 et 9. — Meyer, Nova acla Physico-medica acad. Csesar. Leopoldino-Carolinee natur. curios. Bonnfe, 1855, t. XVI, pi. 2. p. 317. pi. 38. Bronn. Lelhœa geognostica, p. 184. pi. 13. fig. 12.) Nous croyons devoir ranger aussi dans la famille des Macroures cuirassés le Macrourites pseudoscft- larus, de SchlotheiiTi, Petref. Nachtr. pi. 12. fig. S. Crustacé fossile, dont la structure parait avoir été très-singulière. La carapace est courte, épineuse, et terminée en avant par un petit rostre aplati ; les antennes sont grêles et à pédoncule allongé. Les pattes de la première paire sont très-grosses et épi- neuses dans les deux tiers de leur longueur, mais paraissent terminées par une petite main didactyle presque filiforme. Les pattes suivantes sont courtes, grêles et monodactyles. Enfin l'abdomen est grand, et confonné à peu près comme chez les Langoustes. M. le comte de Munster a proposé de donner à ce fossile le nom générique d'ÛRPHEA (Bronn Lethaia, page 477). Un des Macroures fossiles figurés par Bajer, Oryctogr. Norica. pi. 8. fig. 7. se rapproche beaucoup du précédent, E.] sciiLABE. (Scyllarus.) Quatre antennes très-dissemblables. Les deux in- termédiaires filiformes, à dernier article bifide. Les latérales sans filament; leur pédoncule ayant ses articles dilatés, aplatis, en crête. Les yeux très- écartés. 594 HISTOIRE DES CRUSTACES. Corps oblong. Test grand, large, un peu convexe. Queue étendue, demi-cylindrique, un peu courbée vers le bout, terminée par une nageoire lamcUeuse, en éventail. Dix pattes onguiculées, presque sem- blables, sans pince. ylnlennœ quahior, dissimiltimœ. Intermediœ duœ filiformes; arliculo ultimo bifido. Latérales fila- ■menlo nullo ; pedunculo aiiiculis dllatatis , planis , crislali's. Ocull remolissimi. Corpus oblongum. Testa magna, tata, convexius- ciila. Cauda extensa , semi-crlindrica , versus extre- mitateiit subincurva; pinnâ natatoriâ lamellosâ flabelliformi terminali. Pedes devein, ferè conslmi- lea, ungiticulati , chelis nultis. Observations. Les Scyllares, parnti les crustacés macroures, constituent un genre des plus remar- quables, surloiit par la singularité des antennes extérieures dcces animaux. On croirait que ces crus- tacés n'ont que deux antennes, savoir : les deux in- termédiaires. En efTet, les deux latérales ou exté- rieures, manquant de filament, n'ont plus que leur pédoncule dont les articulations forment des lames foliacées, en crête, et ne ressemblent nullement à des antennes. Leur corps est gros, peu allongé, plus ou moins scabre ; leurs pattes sont sans pinces. On les appelle vulgairement Cigales de mer. [D'après la position des yeux , la fomie générale du corps et quelques autres caractères, on a divisé ce groupe en trois genres : les Scyllares, les Ibacus et les Thènes. £•] ESPÈCES. 1. Scyllare ours. Seyllarus ardus. S. leslâantice trifariè dentatâ : anlennarumexternarum j tquamis crenatis cilialis. Cancer ardus. Lin. Seyllarus ardus. Fab. Suppl. p. SgS. Lai. Gen. i. p. 47- ' Encyclop. pL 2H7. p. 5. Heibst- cane. t. 3o. f. 3. ' Desmarest. Consid. p. 18». • Risso. Crast.de Nice. p. 6r.ct Ilist. nat. Je l'Eur. mériJ. t. 5. pi. 3. • Houx. Ci'ust. lie la Méiliterraiiéc. pL XI. ■■ Eilw. AllasiluRèsneanim.cleCuvier. Crust.pl. 45. fi j. i. et Hist. (lesCrust. t. 2. p. %S-l. Habile rOccan de l'Europe, la Méditerranée. Cigale de mer. Rondelet. 2. Scyllare orchelte. Seyllarus latus. S. antennarutn exlernarum squamh superioribus ro- tundalis : marr/me subiulegro. Sci/ltarus lalus. Lntr. Gen. i.p. 4?. L'orchcUa. Rond. Uist. des Poissons, liv. iS. cli.ip. 5. Gesn. Ilist. anim. 3. p. 1097. • Savi{;ny. Egypte. Crust. pi. 8. fig. I. " Desmarest. op. cil. p. iSz. ' Cuérin. Iconog. Crust. pi. 17. fijT- '• • Edw.Hist. des Crust. t. 1. p. ïS4. Habile la Méditerranée. Il est peu scabre, et devient assez gratul. 5. Scyllare antarctique. Seyllarus antarclicus. S. pHosus, l/iorace atUennarumque squamis seri-alo-ci- liatis. F. Seyllarus anlardicus. F,ib. Suppl. p. 899. Seba. Mus. 3. lab. so. f. i. Rumph. Mus. tab. 2. f. C. ■ Cancer ursus major. Herbst. t. 2. p. 82. pi. 3o. fig. 2. • Seyllarus antarclicus. Lalveillc. Hist. des Crust. et des Ins. t. &. p. 18t. ' Ibacus antarclicus. Edw. Hisl. des Crust. t. ». p. 287. Habile rOcétin Indien. i. Scyllare incisée. Seyllarus incisus. S. abbrevialus, subg'aber; testa tatâ. depressâ, murgine serratâ, utrorjue lalere profunili incisa. Seyllarus incisus. Pérou. ' Ibacus Peronii. Lcaeh. Zool. Miseel. t. 2. pi. 1 rg. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i83. pi. 3r. fig. î. • Edw. Hist. des Crust. t. 3. p. 287. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Espace remar- quable .et Irès-dUtincle. Ses yeux sont médiocrement éearlés. Etc. Ajoulezie S. orienlalis. (' Fabr. Supplcm. p. 399. — Latr. Encyclop. p. 3i4. — Desmarest. op. cit. pi. 3i. fig. i. — Thenus orienlalis. Edw. Hisl. des Crust. t. j.p. 286, et Atlas du Règne anim. Crust. pi. l\â. fig. 2.) et queU ques autres. -f Genre Éryow. Eryon. On a trouvé à l'état fossile un Crustacé très-sin- gulier qui ne peut rentrer dans aucune des tribus naturelles , formées par les espèces actuelles , mais qui, à plusieurs égards, se rapproche des Scyllares, et semble devoir prendre place auprès de ces ani- maux. Ce fossile, dont M. Desmarest a formé le genre Éryoiï, se fait remarquer par sa carapace Irès-élar- gie, presque carrée, plus longue que l'abdomen, et fortement dentée en avant. Les antennes internes sont petites et terminées par deux filets multiarti- culés , grêles et filiformes ; les externes sont courtes, et leur pédoncule est cylindrique et recouvert , sui- vant M. Desmarest, par une écaille assez large, ovoïdo et fortement échancréc. Le cadre buccal parait être étroit. Les pattes de la première paire sont aussi longues que la carapace , de grosseur médiocre , et terminées par une pince à doigts grêles et arques. Les pattes des deux paires suivantes sont plus grêles, beaucoup plus courtes , et également terminées en pince; celles des deux dernières paires paraissent être monodactyles. Enfin l'abdomen est aplati et terminé par une nageoire caudale, dont la lame mé- diane est pointue et les quatre lames latérales moins longues que la médiane et hastiformes. M. Desniarets a donne à ccCruslacé fossile le nom spécifique d'ERYOiv de Cuvier. On le trouve dans le calcaiiedcl'app'^''l'cii>i,dcSolenliofcnetd'Aiclislcdt. ASTACIENS. 39j (Voyez Desni. Criisl. fossiles, p. 129. pi. 10. fig. 4. — Itronn. Lclli.Ta. p. 473 ; elc.)] Le fcrnslacc fossile, figuré par Sclilotheim sous le iioui (le Macrouriles propiiiquiis (1) , parait appar- tenir au inènie genre que le précédent, ('ont il se dislingue par la forme circulaire de la carapace. Enfin M. Majer vient de publier dans les Mé- moires des Curieux delà nature de Bonn, la descrip- tion de deux espèces nouvelles du même genre , sa- voir : YEijron Ilartmannii (Majer. Acta acad. Cass. Leop. Carol. Nat. Cur. v. XVIII. p. 2C3. pi. 11. fig. 1. et pi. 12. fig. 2 et 4), et VEryon Sdmberli (cjusd. op. cit. p. 271. pi. 12. fig. 5, 6). E. OALATBiE. (Galathca.) Quatre antennes : les deux intermédiaires cour- tes, à dernier article bifide; les latérales longues, sétacées, simples. Rostre court, éjiineux ou denté. Corps oblong. Queue étendue, quelquefois cour- bée, ayant à son extrémité une nageoire lamcUeuse. Dix pattes : les deux antérieures très-grandes , ché- lifères ; les autres graduellement plus courtes. Antennœ quatuor : intermediis duabus brevibus , articula ultimo bifîtlis ; lateralibus lonyis , setaceis , sintplicibus. Rostrum brève, spinosuni aut detita- tuni. Corpus oblongum. Cauda extenso, interdùm curra; pinnâ lamel/osâ natatoriâ adapicem. Pedes deccm; anticis duobus maximis chelatis; aliis gra- datim brevioribus. Oeservattons. Comme dans les Ecrevisses, les an- termes des Galalhées sont presque sur le même rang, et les latérales ne sont pas munies d'une lame à leur base. Mais les Galathées n'ont qu'une paire de pattes didactyles ; ce sont les antérieures, et elles sont très- grandes. Ces crustacés sont souvent chargés d'une multitude de petites écailles, principalement sur leurs pattes antérieures. [II est aussi à noter que les pattes de la cinquième paire sont extrêmement grêles et reployées au-dessus des autres , ou même dans la cavité branchiale. E.] ESPÈCES. 1. Galathée striée. Galathea strigosa. G. testa antrorsùni rugosâ, spînta cilialâ; rosira acuto septem dentato. Cancer strigosus. Lin. (i) Schlollieim. op. cit. p. 35 pi. 3. fiç. 2. —Erj/on arclifor- mis. Bonn. Lelhaa. p. 47^. pi. 27. fig 2. — Eryon'Sehlotheimii. ' Écrevisse striée. Dejccr. IMi'm pour scivir à l'Iiist. des Ins. t. 7, pi. î3. fij. t. • llcrh'îi t. a. p. 5t>. pi. 3.6. fif;. a. Gatalhea strigosa. Fol). Sup|il. p. 4f4> Galathea strigosa. I.al. Gcn. 1 . p. 5o.(' Encyclojv. pi. ag'). fig. I. et pi. 3a6. fig. 1.) Penn. Znol. bi'it. !\. tal». i4- f. a6. • Galathea spinigcra, Leach. Malac. Potl. Rrit. pi. 28. • [ïesmarcst. Consitl. sur les Crusl. p. rfig. pi. 33. fij. r. ' Roux. CrusE. tle la Wcilitcrranéc. pi. 16. • GuuJ'in. Icoiio{j Crust. pi. 17. fi{j. 3. ' Edward^. Atlas, tlu RT-gne animaUloCnvier. Crust.pl. 47- fig. I. et Hist. des Crust. t. a. p. 273. Hal)ite l'Océan de l'Europe. 2. Galathée longipède. Galathea rugosa, G. pedibus anticis longissimis, srpiainulosis; rostro spi- noso. ' Léo. Rondelet. Poissons, t. a. p. 390. Galathea rugosa. Fab. Snppl. p. 4i5. Galathea lonijipeda. Syst, des anîm. sans vert. p. i58. Cancer bamftus. Penn Zool. hrit. 4. t. l3. f. sS. Herljst. t. 3. p 58. pi. 27. fig. 3. • Manida rugosa. Leach. Malac. Pod. Brit. pi. sç). • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 192. • Galathea rugosa. Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 274. Habite l'Océan d'Europe et la Méditerranée. Elc. [Le genre GRiMOinÉE, Gn'molhca, de Leach, ne diffère que fort peu du précédent et pourrait ne pas en être séparé. En effet, la forme générale des Gri- mothées est essentiellement la même que celle des Galathées, seulement l'article basilaire de leurs an- tennes internes est claviforme et à peine denté, à sou extrémité, et les pattes-màchoires exiernes sont très- longues et ont leurs trois derniers articles élargis et foliacés, tandis que chez les Galathées le premier ar- ticle de ces antennes est cylindrique et armé à son extrémité de plusieurs fortes épines; enfin les pattes- mâchoires externes sont médiocres et sans élargisse- ment vers le bout. Le type de ce genre est la Gala- thea gregaria de Fabricius (Supplém. Eut. Syst. p. 41 Î5. — Grimathea gregaria Leach. Dict. des Scicn. Nat. t. XVIII, p. 50. — Desmarest. op. cit. p. 188; Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. 277 et atlas du Règne anim. de Cuv. Crust. pi. 47. fig. 2). E.] icBEVISSE. (As(3CU9.) Quatre antennes inégales, disposées presque suc une même ligne transverse : deux intermédiaires plus courtes, profondément bifides, multiarticu- Hol. Pelref. t. 2. p. i5o. — Mayer, Mém. de Tac. des Cur. de la iNat de Bonn, t. j8. p. s8o. 596 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. $} lées; les latérales simples, plus longues, à pédon- cule muni de quelques dents squamiforn»es. Corps oblong, subcylindrique ; le test ayant anté- rieurement un bec saillant. Queue un peu grande , terminée par une nageoire en éventail ; les lames latérales divisées en deux. Dix pattes; les six anté- rieures chélifcres : les pinces de la première paire fort grandes. Anlennœ quatuor, inœquales, in eâdem ferè lineâ transreisâ inserlœ : inlermediis iluabus brevioribus, profundè bifiilis , multiartlculatis ; lateralibws ton- gioribus, simplicibits : pedunculo dentibus aliquot squamiformibus instntcfo. Corpus oblongttm, subcylmdricum ^ testa anticè rostroponeclo terminatâ. Cauda majuscula : pinnâ natatoriâ flabulliformi ad apicem. Pinnœ lamellœ latérales bipartltœ. Pedes decem; anticis sex didac- tylis ; chelis primi paris magnis. OBSEnvATioNS. Cc gcurc intéresse, parce que deux de ses principales espèces sont très-connues et re- cherchées sur nos tables. Les £'c»■el!^■sses sont distin- guées de tous les crustacés macroures de la famille des Salicoques, par la disposition de leurs antennes presque sur un même rang, et parce que les anten- nes latérales ou extérieures n'ont plus à leur base une grande lame allongée, attachée à leur pédon- cule (1). Sous celte considération, ces crustacés ap- partiennent à une famille particulière que nous nonvmons /islaciens. On divise cette famille en deux sections, savoir : 1° celle dont les races ont les deux pattes antérieures plus fortes et terminées par une grande pince [les Eerevisses sont de cc nombre] ; a» celle qui comprend des Aslaciens dont toutes les pattes sont presque semblables, et point véritable- ment chélifères. Tout ce qui concerne les Eerevisses, comme leurs caractères, leurs habitudes, les faits d'organisation qu'elles présentent, a sans doute beaucoup d'intérêt ; mais se trouvant exposé dans différents ouvrages de zoologie, nous sommes obligé, par notre plan , d'y renvoyer le lecteur (2). Nous dirons seulement que ce sont des animaux carnassiers et voraces ; que les uns vivent dans les eaux douces, se cachant dans des trous, sous les rives; et que les autres vivent dans la mer. [Ce groupe, qui correspond à la famille des Asla- ciens dans la méthode de classification exposée p. 3 i2, a été subdivisé en trois genres : les Eerevisses pro- prement dites, les Homards et les Néphrops. (Voyez notre Hist. des Crust. t. 2. p. 328.) E.] ESPÈCES. 1. Écrevisse homard. Astacus marinus. A. rostro ulroque latere sublridentato; manibus inlerno lalere dentibus crassis. Cancer gammarus. Lin. yfslaeus marinus. Fab. Suppl. p. 4oS. H«pbst. Cane. lab. aS. Astacus marinus. \^zi. Gen.p. 5i. Penn. Zoe). Brit. vol. /». lab. lo. fii;. ai. • Aslaeus marinus. Belon. De Aquatilibus. p. 35S. • Aslaeus verus. Aldrovande. de Crust. p. lia et lai. " Cancer gammarus. Herbst. t. II. p. 4^- P'* ^5. " Aslaeus marinus. Olivier. Encyclop. p. 3^2. • Lalreille. Encyclop. pi. 287. fig. a; Règne anira. deCu». t IV. p. 89, etc. • Bosc. t. 5.. p. Gî. pi. ii.fig. I. ■ Pesmarest. Consid. sur les Crust. p. »ii. pi. 4<- f'S- '■ ' Homarus vuh/aris. Edwards, Hist. des Crust. t. a. p. 334- Habile l'Océan Européen. Espèce fort grande, non rare , et que l'on sert fréquemment sur nos tables. 2. Écrevisse de rivière. Astactis fluviatilis. A. roslro ulroque lalere snbunidentatos manibus inlerno lalere mulicis, obsolète granulalis. Cancer aslaeus. Linn. Aslaeus fluviatilis. Fabr. Suppl. p. !\o&. Lecrevisse. Geolï. 2. p. 666. n** 1. Penn. Zool. Brit. 4. t. i5. f. 27. Aslaeus fluviatilis. Lat. Gen. 1. p. 5i. • Caneer fluviatilis. Rondelet . Poissons. 1. 11. p. aïo^. ' Astacus fluviatilis. Gesner. Aquatil. p. 104. • Baster. opus. subs. t. a. pi. 1. • Aldrovande. Crust p. 129 et i3». • Jonslon. Exsan. lab. 3 et 4- fig. '■ • Roesel.Ins. t. 3. tab. 54 et6j. • Sulzer. tab. 23. fig. i5i. • Cancer astacus Degeer. Mém. pour servir à ITlist.de» 1ns. t. Vil. pi- ao. fig. i. • Astacus fluviatilis. Olivier. Encyclop. t. VII. p. 342. • Bosc. t. U. p. 6a. • Ejusd.Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 23."; Encyclop. pi. a8$. p. I, ■>., 3. et pi. a8. fig. 8; Règne anim.de Cuvier, t. 4. p. 90. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 211. • Guérin. Iconog. Crust. pi. 19. fig. 2. ' Edwards. Hist. nat. des Crust. t. a. p. 33o. Habile les rivières de l'Europe. Commune. On la sert sou- vent sur nos tables. \: Astacus Bartonii, Fab. p. 407, vit dans les eaux douces de l'Amérique septentrionale, et paraît se rapprocher beaucoup de la notre. 3. Écrevisse de Norwége. Astacus Noncegicus. A. thorace anlrorsùm acidealo; manibus prismalicis ■ angulis .tpinosis. •Astacus meiliœ maqniludinis prior. Aldrovande. op. cit. p. ii3. — Ponlopidan. Histoire de Norwcgc, t. ». pi. »5. Cancer norwegicus. Linn. Astacus nonvegicus. Fab. Suppl. 407' Hcrlisl. cane. tab. 26. f. 3. Penn. Zool. Brit. 4. t. la. f. 24. Seba. Mus. 3. lab. ai. fig. 3. • Degeer. Méni. Ins. t. 7. p. SgS. pi. 24. fig. 1. • Oliv. Encyclop. t. 7. p. 34?. • Lalreille. Hist. des Crust. t. 6. p. 241; Encyc. pi. 29',. fig. 1; Règne anim. de Cuv. t. 4. p. 189, etc. (1) Celte lame mobile existe, seulement elle est moins grande que chez les Salicoques. (2) Voy. Lalreille, Ilisl des Cru»t. et des Insectes, t. 6. — ; Desmarest, Consiilcralions sur les Crustacés, et notre Hist. na«. ] des Crustacés. '■• iSTACIENS. Ô97 * Bosc. Hist. des Criut. (. i. p. 63. " Nephrops norweijîcits. Leacb. •Malac. rod. Bril. pi. 36. • Desmarcst. Consiil. sur les Crusl. ' Edwards. Hisl- îles Crust. t. a. n. Habite la mer de Nonvcge. Etc. p. 3|3. pi. 33G. 37- fis- THALA5SINE. (Tbalasslna.) Antennes comme clans les Écrevisscs; mais le pé- doncule des latérales rautique. Bec du lest fort court. Corps allongé. Queue longue, étroite, subcylin- drique, presque nue; à nageoire terminale petite, ayant ses lames latérales étroites, non divisées. Dix pattes : les quatre antérieures didactyles. La pre- mière paire fort grande. ^ntemuB ut in astacis ; al peduncultislateralium muticus. Testœ rostrunt anticum brève. Corpus elongatum. Caiida longa, angusta, stib- cylindrica, nmliuscula , pinnâ natatoriâ terminali parvâ; lamellis lateralibus angustis , indivisis. Pedes decem : anticis quatuor didactxlis, primi pa- ris niajoribus. OpsERTATiojis. Quoique la Thalassine soit très- voisine des Ecrevisses par ses rapports , sa queue longue, étroite et presque nue, la rend si singulière, que M. Latreille l'en a distinguée comme genre, surtout n'ayant que quatre pattes didactyles; elle semble faire la transition aux paguriens. M. Latreille rapporte à ce genre, ceux que M. Leach a désignés sous les noms de Gebia, CalUanassa, et Jxius. ESPÈCE. 1. Thalassine scorpionide. Thalassinascorpionides. Latr. Gen. 1. p. 5a. (' Et Encyclop.pl. 317. fig. i.) An Aslacus scaber.'fab. SuppI, p. 407. ' Cancer anomalus. Herbst. t. 3. p. 6a. Thalass'ma scorpionides. Leach. Zool. Mise. t. 3. pi. i3o. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 2o3. pi. 35. fig. i. • Guérin. Encyclop. t. 10. p. 6i3.et Iconoijr. Crust.pl. 18. 63.4. • Edwards. Allas du Règne anim. de Cuv. Crust. pi. 43. fig. 1. et Hist. nat. des Crusl. t. a. p. 3 16. Habite (• les cotes du Cbili.) Se trouve dans la collection du Muséum. [Les Thalassines , les Gébies , les Callianasses et quelques autres Crustacés Macroures dont notre au- teur n'avait pas connaissance, constituent une pe- tite famille naturelle qui est intermédiaire entre les Ecrevisses et les Paguriens , et qui est remarquable par le développement de l'abdomen, la mollesse des tégumentset laconformationparticulièredespattes. Ces Crustacés n'ont pas de lame ou d'écaillé mobile à la base des antennes externes, comme les Salico- ques et les Ecrevisses; et leur sternum est presque linéaire dans toute sa longueur et ne constitue pas de plastron , comme chez les Langoustes, les Scyl- lares , etc. Ceux dont on connaît les mœurs vivent enfouis dans le sable. i Genre Gébie. Gebia. Les Gébies ressemblent beaucoup aux Thalassi- nes, mais s'en distinguent par la conformation de la nageoire caudale, dont les quatre lames latérales, au lieu d'être linéaires, sont foliacées et très-lar- ges. La carapace se termine antérieurement par un rostre triangulaire, et assez large pour recouvrir presque entièrement les yeux. Les antennes internes sont très-courtes , mais cependant leurs deux filets terminaux sont plus longs que leur pédoncule. Les pattes- mâchoires externes sont pédiformes. Les pattes antérieures sont étroites, et terminées par une main allongée et imparfaitement subchéliforme ; leur doigt mobile est très-grand , et , en se repliant en bas , sa base s'applique contre le bord antérieur delà main, dont l'angle inférieur se prolonge de manière à constituer une dent tenant lieu de doigt immobile. Les pattes suivantes sont comprimées et monodactyles ; celles de la deuxième paire ont leur pénultième article grand , élargi et cilié en dessous ; celles des paires suivantes sont plus grêles. Enfin les branchies sont en brosse et fixées sur deux rangs. Esp. Gébie riveraine. Gebia littoralis. Thalassina littoralis. Risso. Crust. de Nice. p. 76. pi. 3. fig. a. Gebia littoralis. Desm. Consid. sur les Crust. p. ao4. Gebia littoralis. Risso. Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. p. 5i. Gebia littoralis. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. a. p. 3i3. Gébie étoilée. G. stellata. C. aslacus stellatus. Montagu. Trans. Lin. Soo t. 9. p. 89. pi. 5. fig. 5. Gebia stellata. Leach. Malac. Pod. Brit. pi. 3i. Desm. op. cit. p. ao4. pi. 35. fig. a. Edw. loc. cit. f Genre Axie. yixia. Les Axies ressemblent beaucoup aux Gébies, par la forme générale de leur corps , et surtout de leur carapace , qui est très-comprimée et terminée anté- rieurement par un petit rostre triangulaire. Mais les pattes des deux premières paires sont terminées par une pince didactyle bien formée; celles de la 508 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. troisième paire sont grêles et point élargies vers le bout, et celles de la dernière paire sont, comme d'ordinaire, relevées contre les côtés de l'abdomen. On n'en connaît qu'une espèce. L'Axîe slirhynque. Axîa stirht/nchus. Leach. Trans. of the I.in.Soc. vol. XI. p. 3^3. et Malac. Ilnt. tal). 33. Dcsmarcst. Consitl. sur les Crust. p. 207. pi. 36. fij. i. Lalrcilîc. Rùjne anim. t. IV. p. .^8. Guurin. Iconogi". Criist. pi. 18. fiç. 5. Etiwards. tïist. iiJit. des Criist. t. 2. p. 3ii. et Atlas du Règfie atiîm. de Ciiv. Crust. pi. 43. fig 2. f Genre Callianasse. Callianassa. Les Callianasses sont des Crustacés dont les tégu- ments de toutes les parties du corps , à l'exception des pattes antérieures , sont d'une mollesse très- grande. La carapace de ces Macroures est très petite et dépourvue de rostre. Les pédoncules oculaires sont remarquables par leur forme : au lieu d'être cylindriques, comme d'ordinaire , ils sont presque lamelleux, et portent, vers le tiers antérieur de leur face supérieure, une petite cornée transparente, circulaire et presque plate. Les pattes-mâchoires externes sontoperculiformes ; leur deuxième et troi- sième articles sont très-larges, et constituent, par leur réunion, un grand disque ovalaire, à l'exlré- mité antérieure duquel se trouve une petite tige formée par les trois derniers articles ; enfin ces or- ganes manquent de palpe. Les pattes antérieures sont grandes et presque lamellcuscs ; celle du côté droit est extrêmement grande ; ses trois premiers articles sont peu élargis, mais le carpe et la main sont très-développés, et offrent à peu près les mômes dimensions et la même forme. Les pattes de la se- conde paire sont petites et se terminent par une pince didactyle comme chez les Axies ; mais celles de la troisième paire sont très-élargies vers le bout; leur pénultième article surtout est presque ovalaire et constitue une sorte de bêche , à l'aide de laquelle ces Crustacés creusent le sable et s'y enfoncent. Les pattes de la quatrième paire sont aplaties , mais ne présentent rien de remarquable , et celles de la cin- quième paire sont grêles et terminées par une main didactyle rudimcntairc. L'abdomen est très-grand et un peu déprimé; il s'élargit beaucoup vers son tiers antérieur et ne descend pas latéralement de manière à encaisser la base des fausses pattes. Enfin la nageoire caudale est très-large ; sa lame médiane est presque carrée, et les quatre lames latérales sont triangulaires et presque aussi larges que la pièce médiane. Esr. Calllana.s$c souterraine. Callianassa subterranea. Cancer subterranea. Montagii. Trans. of (lie Lin. Sor. vol l\.pl.3. fij. I cl 2. Callianassa subterranea Leacli. Malacost. Poil. Ci il. pi. 32. Desmarest. Consid. snr les Crust. p. 3o5. pi. 36. fij. 2. l.alreillc. Règne anim. de Ciivier, t. If. p. 87. Guérin. leonogr. Crust. pi. 19. fij;. 4. Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 309. et Allas du Rèjne anim. de Cuvier. Crust. pi. 48. fig. 3. Etc. C'est à ce {^enre que paraît devoir être rapporté le Crus- tacé fossile de IMacslriclit. aurpicl !\I. Desm.Treit a donne le nom de Pagnrus Taitpesii, (Oesm. Crust. foss. p. 127. pi. II. fiff. a.) t Genre Giaccothoé. Glaucolhoe. Le genre Glaucothoé établit le passage entre les Pagurienset les Callianasses. Sa carapace est pres- que ovoïde et ne présente pas de prolongement ros- triforme. Les yeux sont saillants, grands et à peu près pyriformes. Les antennes internes sont courtes, coudées comme chez les Pagures, et terminées par deux petits appendices multiarticulés, très-courts, dont l'un est garni de beaucoup de longs poils. Les antennes externes s'insèrent plus bas que les précé- dentes; leur pédoncule est coude, et présente en dessus une petite écaille, vestige d'une palpe. Les pattes antérieures sont terminées par une grosse main didactyle bien formée, et sont de grandeurs très-difTérentcs. Les pattes de la deuxième et de la troisième paire sont grêles et très-longues; celles des deux dernières paires sont, aucontraire, courtes et relevées contre les côtés du corps, comme chez les Pagures; celles de la quatrième paire sont apla- ties, assez larges, et imparfaitement didactyles; le doigt immobile de leur main n'élant formé que par un tubercule peu saillant; enfin les pattes posté- rieures, encore plus petites que ces dernières, sont terminées par une petite main didactyle assez bien formée. L'abdomen est étroit , allongé et parfaite- ment symétrique; le premier anneau est beaucoup plus étroit que les suivants, et ne porte pas d'appen- dices; les quatre segments suivants, au contraire, donnentattache chacun à une paire de fausses pattes natatoires assez grandes, formées par un article basilaire, cylindrique et deux lames terminales; enfin, la nageoire caudale est grande et foliacée. On n'en connaît qu'une espèce. Le Glaucothoé de Péron. Glaucolhoe Peronii. Edwards. Ann. des Se. nat. t. 19. pi. 8, et llist. des Crust. t. ?.. p. 307. f Genre Callianide. Callianidca. Ces crustacés ressemblent beaucoup aux Callia- nasses et aitpartiennent , comme les précédents , à PAGURIE^S. 300 la faiiiillcdes Tlialassiiiieiisou Maciourcs fouisseurs, mais doivciitètrc ranges dans une tribu particulière, à cause de la structure remarquable de leurs fausses pallos abdouiiiiales, dont les lames terminales sont garnies tout autour de franges branchiales , bien qu'il existe, comme d'ordinaire, des branches Iho- raciques logées sous la carapace. Leur corps est grèlo et très-allongé ; la carapace n'a guère plus du tiers de la longueur de l'abdomen , et ne recouvre pas le dernier anneau tlioracique. Il n'y a point de rostre, et le bord antérieur de la carapace est échan- crc de chaque côte de la ligne médiane pour rece- voir la base des yeux, dont les pédoncules sont très- courts, et conformés de la même manière que chez les Callianasses. Les quatre antennes sont grêles, et s'insèrent à peu près sur la même ligne transver- sale; celles de la première paire se terminent par deux Glets à peu près égaux en longueur, mais dont l'un est plus gros et légèrement renQé vers le bout. Les paltesde la première paire sont longues, et l'une d'elles est très-grosse; la main qui termine celle-ci est très-grande, et à peu près de même forme que chez les Callianasses, si ce n'est que le carpe est plus petit. Les pattes des deux paires suivantes sont pe- tites et aplaties ; celles de la quatrième paire sont presque cylindriques , et leur article basilaire est très-élargi. Les pattes de la cinquième paire sont presque aussi grandes que ces dernières , et se ter- minent par une pince imparfaite et rudimentaire. L'abdomen, compose comme d'ordinaire de sept segments, est à peu près de même largeur partout, et porte en dessous cinq paires de fausses pattes ; celles de la première paire sont réduites à une sim- ple lame étroite, mais celles des quatre paires sui- vantes sont Irès-développées et conformées de la manière déjà indiquée. Enfin, la nageoire caudale est disposée comme chez les Callianasses. Esp. Callianide type. CalUanidea Ij/pus. Eilwarils. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. Sao. pi. 25 l>is, 65. 8-14. Le genre Isea , de M. Guérin , ne parait devoir différer que fort peu du précédent. (Voyez Annales de la soc. Entomol. de France, t. 1. p. 29S, et notre Ilist. nat. des Crust. t. 11. p. 521). E.] LES PAGURIENS. Queue nue ou presque nue , sans nageoire au bout , garnie seulement de quelques appendices laté- raux : elle n'est point entièrement appliquée sous le ventre, dans le repos de l'animal. Ces crustacés sont singuliers , offrent des anoma- lies remarquables, et font en quelque sorte le pas- sage des macroures aux braohyures. Néaimioins, ils appartiennent encore aux premiers, et terminent la première section des crustacés homobranelics. ElTcctivemcnt , le corps des paguriens est encore plus long que large, et leur queue, quoique assez grande ou longue , l'est beaucoup moins que dans les autres macroures dont l'extrémité de la queue offre une nageoire lamellcuse, en éventail. Parmi les paguriens, les uns [les ermites] ne sont point du tout nageurs, et n'ont , en effet, au- cune patte terminée en lame , tandis que les autres sont de mauvais nageurs, quoiqu'ils aient quelques pattes ou plusieurs paires de pattes terminées en lames, puisque leur queue n'est point propre à la natation. Voici les genres que je rapporte à cette di- vision. (1) Aucune palle terminée en lame. La queue molle, non crustacée. Ermite. (2) Des pattes (quelques-unes ou la plupart) terminées en lames. Tous les téguments crustacé». Hippe. Rémipède. Albunée. Ranine. [Cette division rentre dans la section des Déca- podes Anomoures telle que nous l'avons caractérisée page 581 ; mais elle n'est pas naturelle, et il faut ran- ger ces Crustacés dans trois tribus distinctes , les Pagures d'une part, les Hippes,etc., d'une autre part, et enfin les Ranines. E.] ERiaiTE. (Pagurus.) Quatre antennes inégales : les deux intermédiaires bifides ou triarticulces; à dernier article bifide; les extérieures plus longues, sétaeées. Deux yeux pé- doncules. Corps oblong, à test légèrement crustacé. Queue allongée, molle, presque nue, rarement divisée en segments , et munie à son extrémité de quelques appendices latéraux. Dix pattes : les deux antérieures inégales, terminées en pince ; les quatre postérieures fort petites. Jnlennœ quatuor, inœquales : intermediis duahus bi seu triarticulatis ; articula ultimo bifido ; externis longioribus setaceis. Oculi duo pedunculati. Corpus oblongum ; testa subcrusiaceâ. Caudct elongata, mollis, subuuda, rarà segmentis divisa , appendicibusaliquol sublateralibus, apice inslructa, Pedes decem : anticis duobus inœqualibus chelatis, posticis quatuor ultimis perparvis. 400 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Observations. Les Ermites ou Pagures vivent en quelque sorle en solitaires, et ont pris l'habitude, les uns de s'enfoncer dans des coquilles univalves vides, et d'y établir leur domicile, les traînant avec eux lorsqu'ils veulent se déplacer; les autres de se loger dans des trous , des Alcyons , etc. Tous chan- gent de demeure lorsqu'ils s'y trouvent trop à i"é- Iroitpar l'effet de leur accroissement. La partie pos- térieure de leur corps, et surtout la queue, se trouvant sans cesse à couvert et à l'abri des frottements , a réduit les téguments de ces parties cachées à un état presque membraneux, et a fait avorter les lames natatoires qui n'avaient plus d'usage. Dans ceux qui vivent dans des coquilles , la queue a conservé, vers son extrémité , quelques crochets (1) ou appendices latéraux qui servent à (ixcr l'animal aux parois in- térieures de la coquille. Leur test est divisé trans- versalement en deux parties inégales. On sent que les Ermites tiennent encore beau- coup aux Écrevisses , et surtout aux Thalassines, et qu'ils servent de transition aux Paguricns, raccour- cis et plus crustacés, qui eux-mêmes conduisent aux Brachyures. Les Ermites sont nombreux en espèces , princi- palement ceux qui vivent dans des coquilles. [Le genre Pagdms de Fabricius, tel que Lamarck l'adopte, correspond à la tribu des Paguriens de La- treille et des autres entomologistes les plus récents. Dans ce groupe, l'abdomen, toujours en partie mem- braneux, porte à son extrémité une paire d'appendi- ces mobiles qui ne sont jamais lamelleux, et en général ne sont pas symétriques ; les autres appen- dices abdominaux manquent quelquefois complète- ment, et lorsqu'ils existent, la plupart, sinon tous, ne se voient que d'un seul côté (à gauche). Le plastron Eternal est linéaire, et les pattes des deux dernières paires sont très-courtes , tandis que celles des deux paires précédentes sont très-longues. Cette tribu a été divisée en quatre genres : les Pa- gures proprement dits, les Cancelles , les Cénobites et les Birgus. On a réservé le nom de Pagures aux espèces dont l'abdomen est contourné sur lui-même, et porte à son extrémité une paire d'appendices non symétriques, et dont les antennes internes sont courtes , ne dépassent que peu le pédoncule des an- tennes externes , et sont terminées par deux tigelles multiarticulées, très -courtes. Le nombre de ces crustacés est très-considérable comme on pourra le voir par le mémoire sur leur classification que nous (i) Les parlies dont it est ici question sont les mêmes organes c|ui,eliez lesMacronrcs, constituent la nagcoii'c cauJale, savoir : le dernier segment de l'a!)domcn et les appendices de Taiineau précédent; seulemenl, les ilcux articles qui terminent chacun de ces appendices, an lieu d'avoir la forme de grandes lames horizontales, sont réduits h létal de crochets gros et courts, dont ranimai se sert ordinairement pour se cramponner dans sa demeure. E. (j) l.c genre BjncusdeM. Lcach diffère des Pagures prntire- mentdils, par plusieurs caractères, dont les plus remarqualdes consistent dans le mode de conformation de 1 abdomen; U près- avons inséré dans les Annales des Sciences natu- relles, 2° série. I. 6. E.] i.1 ESPÈCES. 1. Ermite Bernard. Pagurus Henihardus. P. parasUtcus ; chelis scabris , submuricatis : dexlrà majore. Cancer hernliardus. Lin. Pagurui bernliarJutt. Fal». Snppl. p. 4i i. Pagurus bernhartius. Oliv. Encyelop. n** lo. Penn.Zool. Erit. 4. t. 17. f. 38. • Latreille. Hist. desCrusl. et des !ns. l. 6. p. 160.; Encj- clop. pi. 309. fig. 3. • Pagurus strebioiij/x. Leaeh. Malacostr. Pod. Bril. pi. 26. fij. 1-4. • P. BernharduB. Desm. Consid. sur les Crust. p. i;^. pi. 3o. lîg. 3. • Edwards. Ann. des Se. nat. »* série, t. 6. p. 266; Hist. nat. des Cruït. t. 3 p. 9 1 5; et Atlas du Règne anim. do Cuvier. Crust. pi. 44- fifî- *• Habite l'Océan d'Europe, dans les coquilles univalves. 2. Ermite incisé. Pagurus incisus, P. parasiticus, pedibus manibusque rugis / trantvertii denliculatis : chelâ sinislrû majore. Pagurus incisus. Oliv. Encycl. n" 8. " P. sirialus. Latr. Hist. des Crust. et des lus. t. 6. p. 16J. • P. incisus. Ejusdem. Encycl. pi. 3io. • P. sirialus. Risso. Crust. de Nice. p. 54. • Desmarest. op. cit. p. 178. • Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. 10. • Edw. Ann. des Se. nat. >° série, t. 6. p. 170. et Hist.det Crust. t. 3 p. 219. Habite... Mus. a" Grande espèce. 5. Ermite granulé. Pagurus granulalua. p. parasiticus i chelis stibœquaiibus, gregalim lubercu- lalis, inlerstitiis hispidis. Pagurus granutalus. Oliv. Encycl. n» 5. • Edw. Ann. des Se. nat. 3' série, t. 6. p. 375. cl Hist. des Crust- t. 3. p. 335. Habite la mer de l'Inde. Mus. n» Grande espèce. 4. Ermite larron. Pagurus latro. p. rubens ; leslœ parle poslicâ tuluris quadrifidd , caudà latii, sublùs ventricosà. Cancer lalro. Lin. Pagurus lalro. Fab. Suppl. p. 4i'. Oliv. Encycl. n** 2. Séba. mus. 3. t. 21. f. i. 2. Birgus lalro (3). Leaeh. (' Trans. oflhe Linncan locictr vol. XI.) • Desmarest. Consid. surlesCrusI. p. 180. pi. 3o. fig. 3. que totalité de cette portion du corps esl recouverte |iar do grandes plaques cornéo-calcaires qui chevauchent les unes sur les autres, comme chez Us Macroures. Il existe aussi chez ce» crustacés une disposition très-singulière de l'appareil respira- toire qui a été signalée par M. Geoffroy-Saint-Ililaire, et qui paraU destinée à permettre à ces animaux de rester très-long- temps hors de l'eau; la cavité branchiale esl très-grande, et sa voùle est tapissée par une multitude de végétations vasculairc» qui naissent à la surface du chorion , et sont presque entière- ment dépourvues d'épiderme. PAGURIENS. 401 * Qtioj cl Gaimanl. Voyope de l'Uraiiie. pi. 80. • Edw. Hist. des Crusl. t. a. p. 1^6, et atlas du Règne anioi. de Ctivier, Crttst. pi. 43. fi{;. a. Habite la merdes Indes, dans les eavitcs des rochers. Etc. Voyez, pour ce genre, Fabricius, suppl. et Olivier, Encyclopédie. Nous avons donné le nom générique de Cancelle {cancelliis) à une petite division de la tribu des Pa- guricns, très-voisine des Pagures proprement dits, mais dans laquelle l'abdomen n'est pas contourné sur lui-même et a ses appendices terminaux symé- triques. (Voy. Ann. des Se. nat. 2° série t. vi. p., pi. XIV, fig. III. et notre Hist. des Crust. t. 2. p. 245.) Le genre Cénobite, de Lafreille, établit le passage entre les Pagures proprement dits et les Birgas; l'abdomen est conformé comme chez les premiers, et les Antennes internes, comme chez les derniers, c'est-à-dire, très-longues (leur deuxième article dé- passant de beaucoup le pédoncule des antennes ex- ternes) et terminées par deux tigelles multiarlicu- lées, dont l'une est assez longue. La conformation des pédoncules oculaires et des pattes antérieures, est également caractéristique chez les Cénobites. Le type de ce genre est le Pagurus Clypeatus de Fabricius (Supplém. p. 415. — Cancer Clypeatus Hcrbst. pi. 25. fig. 2. — Cenobita Clypeata La- treille, Règne Anim. de Cuv. 2" édit. t. 4. p. 77; — Edwards, Hist. des Crust. t. 2. p. 239). On en connaît plusieurs espèces, qui vivent toutes dans les mers de l'Inde ou de l'Amérique. E. HippE. (Hippa.) Quatre antennes, inégales, ciliées : les deux in- termédiaires courtes, bifides au sommet; les deux extérieures plus longues, roulées en dehors. Les yeux écartés, portés sur des pédoncules menus. Test ovale-oblong, convexe, un peu rétréci en devant où il est tronqué, échancré, à 2 ou 5 dents. Queue courte, munie de chaque côté, à sa base, d'un appendice : à lobe terminal oblong. Pattes dé- pourvues de pinces : les deux antérieures terminées par une main lamelliforme, adactyle. jétitennœ guattior, inwguales, ciliatœ : interme- diis duabus brevibus, apice bifidis; externis longio- ribus, retolutis. Oculi remoti; peduncuiis graci- libus. Testa otato-oblonga , cotive.va , anticè subatte- niiata, truucala, emarginata, bi seu tridentata. Caiida bretis, ad basim titrinque appendice in- stmcta : lobo terminali oblongo. Pedes chelis nullis : (inlici duo manu lameUiformi, adactylà terminali. Observations. Les Hippes sont distingués des Albunées, principalement parleurs antennes inter- médiaires, qui sont bifides et plus courtes que les extérieures, et parce que la main aplatie des pattes antérieure* n'a aucun doigt. Ils ont les antennes rapprochées à leur insertion. [Les Hippes, les Rémipèdes et les Albunées for- ment une petite tribu très-naturelle qui se compose de crustacés fouisseurs et appartient à la section des Décapodes anomoures. Chez tous ces animaux, la carapace moins large que longue, et très-convexe transversalement, se prolonge de chaque côté au- dessus des pattes, qui sont imparfaitement extensi- bles; celles de la première paire sont médiocres et monodactyles ou subchéliformes ; celles des trois paires suivantes sont terminées par un article la- nielleux, ordinairement haslifornie, et celles de la dernière paire sont filiformes et relevées au-dessus de la base des précédentes; la portion antérieure de l'abdomen est très-large et semble compléter en arrière la carapace ; enfin, le pénultième anneau abdominal porte une paire de fausses pattes termi- nées par deux lames ovalaires, à peu près comme chez les Macroures , mais qui sont reployées en avant , et le dernier segment de l'abdomen est en général très-grand. Les Hippes se distinguent des deux autres genres dont nous venons de parler, par la longueur de leurs antennes externes dont la tige terminale, niultiarliculée, est très-grosse. E.] ESPÈCE. 1 . Hippe émérite. Hippa emeritua. H. testa anticè tridentata. Cancer emeritus. Linn. Hippa emeritus. Fab. Suppl. p. 870. Latr. Gen. 1 . p. 45. et Hist. nat. 6. p. 176. pi. 53. Rq. i . Herbst. Cane. tab. 2a. fig. 3, * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 174- pl. 29. fig. a, * Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 209. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl. 4a. fig. a. * Habite les côtes du Brésil, RÉHIPÈDE. (Reniipes.) Quatre antennes, peu allongées, ciliées; les in- termédiaires recourbées au-dessus des extérieures. Les yeux pédicules , insérés dans les sinus anté- rieurs du test. Test ovale. Queue des hippes, à lobe terminal allongé, cilié. Dix pattes toutes natatoires, et ter- minées par une lame oblongue, un peu en pointe, ciliée. Jnlennœ quatuor, breviusculœ , ciliatœ; înter- mediis suprà exteriores insertis. Oculi peduncu- lati, in sinubus anticis testes. 402 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Testa ovala. Cauda IJipparum : lobo terminali elongalo, ciliato. Pedes decem, omnes natatorii, la- mina oblonyâ, subacutâ, cilialâ, tenninati. Observations. Les Rémipèdes ressemblent beau- coup aux Hippes; mais toutes leurs pattes, et con- séqucmmcnt les plus postérieures sont terminées en lames ciliées. La lame des deux pattes antérieu- res finit un peu en pointe. ESPÈCE. 1. Rémipède tortue, liemipes iestudinarius. Habite la mer des Indes. Mus. n. Latr. Geo. i. p. 45. Cuv. Règne aiiim-, elc. 3. p. sS. et vol. 4- t. lif- a. * Heibst. pi. I 2. fig. 4. * Latreillc. Encyclop. pi. 3o8. fig. 3. • Desmarest. Consitl. sur les Crust. p. 175. pi. 29. fig. r. • Guéiin. Iconog. Crust. pi. iS.fig. 3. 'Edwards. Hist. desCrust. t. 2. p. 207. pi. 2[ fijj. 14-20. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Ci-ust. pi. 42. fig. t. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n" O^f Latreilleclte avec doute, dans son Gênera^ VHippa adactyta de Fabricius, su|»pl. p. 3;0. Je pense qu*il en est effectivement une variété, à corps moins gros , moins large, selon un des individus du Muséum. ALEDNÉE. (.^Ibunea.) Deux antennes intermédiaires longues, sétacées, ciliées, avancées, insérées sous les yeux. Pédoncu- les des yeux squamiformes, contigus. Test ovale, un peu plus étroit postérieurement, Ironqué en devant , légèrement convexe. Queue courte , articulée , à lobe terminal ovoïde , ayant quelques appendices de chaque côté. Deux pattes antérieures, à main comprimée, monodactyle : le doigt mobile, arqué en faux. Les autres suivantes terminées par une lame en faux. Les dernières très- petites, filiformes. Jntennœ duœ inleniiediœ longœ, setaccce, ciliatœ, poneclœ, infrà ocutos itiscrtœ. Oculorum pedun- culi squamiformes. Testa ovalis, posticè subangustior, anticè trun- cata, convexiuscula. Cauda brevis, artictilata , ap- pendicibus alùjuot utrinque instruvta : lobo leinii- nali ovato. l'edes duo antici manu compressa monodaclylâ ; dactylo mobili falcato. Cœteri se- quentes lamellâ falcatâ tcrminati. Poslici ultimi filiformes, minimi. OnsF.uvATions. Dans les Albunies, ce sont les an- tennes intermédiaires qui sont les plus longues, les seules mêmes qu'on aperçoive au premier aspect. lUIcs ne sont point bilidos à leur soiiiniel. Quant à la main a|ilalie des deux pattes antérieures, elle a un doigt niobile, arqué en (aux, qui n'existe point /lans le.s Ilippes. ESPÈCE. 1. Albunée symnisle. Albunea symnista. Albunea sï/minsta, Fab.SuppI. p. 397. Cancer symnista. Lin. Herbst. Cane. tab. 22. f. 2. Albunea symnhta. Latr. Gen. 1. p. 44- • Desm. Consid. sur les Crust. p. 173. pi. 29. fig. 5. * Guérin. Iconog. Crust. pi. i5. fig. i. *Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 2o3. et Allas du Règne anim. de Cuvier . Crust. pi. 4^. fig' 3. Habite l'Océan indien. Etc. Valbunea scutellata de Fab. suppl., parait être aussi de ce genre (" Albunea scutellata, Desm. op. cit. p. 273. — Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 204. pi. 2;. fig. g-iS). Latrcille indique, en outre, le cancer carabus , Gmel. p. 2984, comme pouvant y appartenir. SANiNE. (Ranina.) Quatre antennes courtes : les deux intermédiai- res à dernier article bifide. 'l'est cunéiforme ou oblong, tronqué antérieure- ment. Queue petite, articulée, étendue, ciliée sur les bords. Dix pattes : les deux antérieures presque en pince, ayant un doigt mobile, arqué en faux; les autres terminées par une lame natatoire. Antennœ quatuor, brèves, intermediis duabus articulo ultimo bifidis. Testa cuneiformis vel ohlonga, anticè truncata. Cauda parva, extensa, arliculata, ad margines ci- liata. Pedes decem : antici duo subcltelati, digito mobili falcato instructi; cœteri scquentcs lamina natatoriâ tenninati. Observations. Les Ranines appartiennent évi- demment aux Paguriens, cl ont de grands rapports avec les Albunées; mais elles en sont très-distin- guées par leurs antennes intcrmédiaiies. Leurs pattes sont rapprochées à leur insertion, chevau- chent en partie les unes sur les autres, et senihlent t<;ndre à se relever, comme le font plusieurs des pattes postérieures de l'Albunée et de l'IIippc. Ces crustacés forment une transition aux brachyures. [Les Ranines ressemblent beaucoup aux Albunées par la forme générale de leur corps, mais s'en éloi- gnent par la disposition de leur abdomen, de leurs branchies, de leur appareil buccal et de leur tho- rax. Chez ces animaux l'abdomen est très-petit et complètement dépourvu d'appendices terminaux appartenant au pénultième anneau, les pattes de la cinquième paire sont à peu près de même forme que celles des trois paires précédentes; les pattes- màchoires sont conformées à peu près comme chez les Brachyures ; le plastron stcrnal est très-large à sa partie antérieure; enfin, les branchies sont dis- IIOMOBRANCIIES BRACHYURES. -i03 posées (1c h même manière que chez les Brachyu- rcs, mais la cavité qui les renferme est complète- ment fermée, si ee n'est à ses deux extrémités. Enfin, les vulves occupent, comme d'ordinaire chez les Décapodes Anomoures, l'article basilairc des pat- tes de la troisième paire. Ces animaux forment le type d'une petite tribu que nous avons désignée sous le nom de Raniniens, et que nous avons divi- sée en trois genres : les Ranines proprement dites, les Ranilies et les Ranino'kles ; les premières se dis- tinguent par la forme de leur plastron sternal qui devient linéaire entre la base des pattes do la se- conde paire et de leurs antennes externes, dont le second article |irésente en dehors un grand prolon- genienl auriculiformc. E.] ESPÈCES. 1. Ranine dentée. Ranina scrrata. Ji. leslâ cuneatimovatâ, planiusculû, aniicè truncatâ, serralâ ; brac/iiis validé dentalis. Cancer raiiinus. Linn. Fab. Sjst. 3. p. 438. j4lbunea scabra? Fab. Suppl. p. 398. Jian'ma serrata. Lam. Syst. des anim. sans vert. p. i56. I.at. Gen. 1. p. 43. et Hist. nat. 6. p. i33.pl.5i.f. i. lUimpb. Mus. tah. 7. fig. t. V. ' Lalrcille. Encjciop. t. 10. p. 286. • Desniarest. Consid. sur les Cnist. p. 140. • Guéi-in. Iconog. Crust. pi. 14. fig. 3. • Edw. Atlas du Régne aiiini. de Cuv. Crust. pi. 3i ; et Hist. des Crusl. t. 2. p. 19^. pi. 21. fig. i. Habite TOccan des Grandes-Indes. iMus. n» Espèce d'une grande taille. 2. Ranine dorsipède. Ranina dorsipes. 21. teslâ ovato-oblongâ, subcytindricâ, glabrâ;margme antico sepUm aut novejn-detUato, Cancer dorsipes. Lin. ^Ibttitea dorsipes. Fab. Sup]>I. Banina dorsipes. Lalr. Gen. 1. p. 43. • Desmarest. Con&id. sur les Crust. p. i4o. pi. 19. fig. 3. " Ranina lœvis. Latr. Encycl. t. 10. p. 268. ' Baninotdes lœvis. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 197(1). Habite l'Océan ijidien et austral. Mus. n» Rumphius (Mus. t. 10. fig. 3.) en a donné une figure mauvaise. (' Celte figure ne paraît pas y appartenir.) • Ajoutez \nRanina Aldrovandi {V,Ani3n\. Mem. destoria natnral. p. 73. tab. 5. — Desmarest. Crust. fossiles, pi. 10. fig. 5-7.pl. II. fig. I. —Edw. Hist. des Crust. t. 2. |). ip.'i) espèce qui n'existe qu'à l'état fossile; et la Ranina maresiana (Konig. Icônes fossilium sélect, p. 3. (i) Dans le genre Raninoïde, la portion antérieure du ster- num e>t confornii-e comme citez les Ranines. mais au lieu de de- venir linéaire entre les pattes de la deuxième paire, ce bou- clier ventral s'élargit entre ces pattes, et celles de la troisième paire qui sont très-éloignécs des précédentes, et il ne devient linéaire qu'entre les pattes de la quatrième paire. Il est aussi à noter que les p.-.ltes de la cinquième paire sont presque fili- formes. E. (3) C'est effectivement chez ces Crustacés que la centralisa- liou du système nerveux est portée au maximum (Voyez Rech. sur le système nerveux des Crustacés par MM. Audouin et pi. 1. fig. i4,) qui pourrait bien n'être qu'une variété de la précédente. Dans notre genre Raniiie la forme générale du corps est la même que chez les Ranines, mais les antennes externes ne présentent pas de prolonge- ment auriculiformc; la disposition des pattes-mâ- choires est un peu dilTéreiite ; et le plastron sternal , semblable à celui des Ranines dans sa partie anté- rieure, s'élargit entre les pattes de la .j" et de la 4" paire, de manière à y former un disque hexago- nal un peu concave. L'espèce d'après laquelle ce genre est établi a reçu le nom de Ranilia muricata (Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. 196). E. DEUXIEME SECTIOn. HOMOBRANCHES BRACHYURES. Queue toujours plus courte que le tronc, entière- ment repliée et cachée en dessous, dans l'état de repos, et en général nue, sans nageoires, et sans appendices dans presque tous. Les flomobranches brachyures, ou à queue courte, nous paraissent les crustacés les plus perfectionnés, ceux conséquemmeiit qui doivent terminer la classe (2). Ces crustacés sont remarquables parleur corps court, très-souvent plus large que long ; par leur test solide, quelquefois très-dur; enfin par leur queue toujours plus courte que le test, peu épaisse, plus étroite et plus en pointe dans les mâles que dans les femelles, articulée et tout à fait repliée, dans l'état de repos, sous le ventre de l'animal, s'y appliquant dans une cavité propre à la recevoir. Cette queue est nue sur les bords ainsi qu'au som- met, dans la presque totalité des Brachyures ; dans quelques-uns, néanmoins, elle est ciliée; quelque- fois même elle offre, à son extrémité, quelques ap- pendices latéraux peu développés, qui appartien- nent à une nageoire peu employée (5). Ainsi, sous le rapport de la forme raccourcie de l'animal, et sous celui de sa queue très courte , presque généralement nue, et tout à fait repliée Milne Edwards, insérées dans les annales des se. nat. i'"-' série, t. I.) E. (3) Si l'on assigne à cette section les limites que nous avons indiquées, on n'y comprendra que les Décapodes dont l'abdo- men est complètement dépourvu irappendices fixés à son pénultième anneau. Chez tous ces Crustacés, les ouvertures génitales de la femelle sont situées sur le plastron sternal, et il existe une poche cojiulalricc, tandis que chez les Anomoures et les Macroures, cette poche manque, et les vulves sont creu- sées dans l'article basilairc des pattes de la troisième paire. E. 404 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. *•! sous le ventre, dans l'état de repos, les Brachyures sont bien distingués des Macroures, et se reconais- sent eiïectivement au premier aspect. Leur forme générale rappelle celle de l'araignée. Comme dans les autres Homobranches, leurs branchies sont ca- chées sous les bords latéraux du test, et chacune d'elles forme une pyramide à deux rangées de feuil- lets vésiculcux (1). Le test d'une seule pièce (2), qui couvre le tronc, porte les yeux, les antennes et les parties supérieu- res de la bouche. Les antennes, et surtout les inter- médiaires , sont petites en général. Celles-ci sont ordinairement repliées et logées dans deux fosset- tes, sous le bord antérieur du test; elles ont trois articles et sont terminées par des Qlels courts. Les antennes extérieures sont plus longues, sétacées, en général quadriarticulées; elles s'insèrent, le plus souvent, près du côté interne des yeux. Les pieds- mâchoires inférieurs sont, en général, courts, lar- ges, comprimés , et les extérieurs recouvrent la bouche comme une lèvre inférieure. Quoique ces crustacés aient, pour la locomotion, dix pattes comme les Macroures, il n'y a guère chez eux que les deux pattes antérieures qui soient mu- nies de pinces. Elles forment ordinairement deux bras avancés, propres à la préhension. Les Brachyures étant nombreux en genres divers, je les diviserai en cinq groupes particuliers, de la manière suivante. DIVISION DES HOMOBR ARCHES BRACHYURES, (i) Point lie pattes terminées en nageoires. Test presque or- biculaire, ou ciliplique. Les Orbiculés. (2) Point de pattes terminées en nageoire. Test subtriangu- laire, plus large dans sa partie postérieure, rclrcci en pointe antérieurement. Les Trigonés. (3) Point de paUes terminées en nageoire. Test tronqué anté- rieurement ou ayant son bord antérieur en ligne droite transverse. Les Plaquettes. (4) Hes pattes natatoires, c'est-à-dire, terminées par une lame propre a la natation. La forme du test n'est point consi- dérée. Les Nageurs. (.*>) Point de pattes natatoires. Le bord antérieur du test étant simplement arqué, sans être tronqué ni en pointe. Les Cancérides. (1) Che?. tous les Rrachyures proprement dits, les branchies sont insérées sur un seul rang, el il n'en existe jamais sur les deux derniers anneaux du thorax; leur nombre est presque toujours de ncul de chaque coté, dont deux rudimentaircs fixées [Le groupe des Brachyures (dont il faut exclura les Porcellanes, les Dromies est les autres Décapo- des dont les vulves sont placées sur l'article basi- laire des pattes de la troisième paire au lieu d'oc- cuper le plastron sternal) nous parait devoir être divisé en quatre familles naturelles qui ont reçu les noms d'Oxystomes, de Catométopes, de Cyclomé- topes et d'Oxyrhynques. Cette dernière famille cor- respond à la division des Trigonés de Lamarck et comprend les Brachyures à front rostriforme, à épistomc très-développé et à cadre buccal élargi antérieurement. Les Cyclométopes et les Catométo- pes ont aussi le cadre buccal large antérieurement, mais leur épistome est presque linéaire et leur front est en général très-large et tronqué. Chez les Cyclo- métopes les ouvertures de l'appareil générateur du mâle sont creusées dans l'article basilaire des pattes postérieures et sont disposées comme d'ordi- naire, tandis que chez les Catométopes ces ouver- tures sont pratiquées dans le plastron sternal ou bien se continuent chacune avec un canal transver- sal , creusé dans ce même plastron. Enfin les Oxy- stomessont caractérisés par la forme plus ou moins triangulaire du cadre buccal et par plusieurs autres particularités de structure. (Voyez notre histoire des Crustacés, t. 1.) E.] LES ORBICULES. Test presque orbiculaire ou elliptique. Poitit de pattes terminées en nageoire, ni relevées sur le clos. Ces Brachyures nous paraissent les plus voisins des Macroures, et surtout des Macroures paguriens. Ils ont à la vérité la queue plus courte que le tronc et tout à fait repliée en dessous, au moins dans l'inaction, comme dans tous les autres Brachyures; mais celle queue, souvent, est ciliée en ses bords, ou munie de quelques appendices, paraissant pres- que natatoires dans certains d'entre eux ; plusieurs même ont encore les antennes extérieures fort lon- gues, sétacées, muitiarticulécs, ce qu'on ne voit plus dans les antres Brachyures. Nous rapportons à cette coupe, les genres Porcel- lane, Pinnothère, Leucosie et Coryste, dont l'expo- sition suit. aux paltes-màchoires de la deuxième el troisième paires; quel- quefois il y en a moins, mais jamais davantage. E. . (a) Ce bouclier céplialothuraciquc se compose de trois pièces. | E. ! (Voyei mon llist. des Crust. U i. p. >y.) ORBICULÉS. -103 POBCELLANE, (Porcetlana.) Qualre anlcnnes : les exiérieurcs fort longues, sélacces, insérées en dehors derrière les yeux; les inleriuédiaires cachées dans des fossettes. Corps orbiculaire, presque carré, un peu aplati. Queue recourbée en dessous, à bord très-cilié, ra- rement munie de quelques appendices au sommet. Dix pattes ; les deux postérieures frès-pelites. Antennœ quatuor : externis prœlongis seiaceis , ponè oculos extrinsecùs insertis; intermediis in fo- veolis receptis. Corpus orhiculato-quadratum , depressiiisculum. Cauda suhtùs inflcxa , niargine ciliata , appendici- bus aliquot ad apicem raro instructa. Pcdes decem : anticis duobus chelatis; ultimis duobus minimis. Observations. Les Porcellanes sont de petits crustacés qui semblent sur la limite qui sépare les Macroures des Brachyurcs; néanmoins, ils nous paraissent appartenir plutôt à ces derniers. Leur genre est bien tranché, ces crustacés ayant les an- tennes extérieures fort longues, sétacées, et insé- rées en dehors derrière les yeux. [La plupart des auteurs, au lieu de ranger les Porcellanes parmi les Brachyurcs, comme le fait Lamarck, les placent dans la section des Macrou- res : mais dans une classification naturelle, elles ne peuvent entrer ni dans l'un, ni dans l'autre de ces groupes, et doivent faire partie d'une division intermédiaire. En effet, la conformation de l'abdo- men et la disposition des branchies et des organes de la génération, éloignent les Torcellanes des Bra- chyures proprement dits, et d'un autre coté la forme générale du corps, la structure du thorax, celle des appendices abdominaux et plusieurs autres carac- tères, les séparent des véritables Macroures, tandis que toutes ces particularités de structure les rap- prochent des genres dont nous avons formé la sec- tion des Anomoures. Quoi qu'il en soit, Lamarck réunit dans le genre Porcellane des espèces qui dif- fèrent trop entre elles pour qu'on puisse les laisser dans une même division, et on ne doit conserver dans ce groupe que celles dont l'abdomen est ter- miné par une nageoire en éventail. E.] ESPÈCES. 1. Porcellane hérissée. Porceltana hirta. P. leslâ subovalâ, antici allemmlâ, hirtâ,- chelis tatis, compressis, supernè margineque hirlis. Porcetlana hirta. Mus. n" * Desmaresl. ConsiJ. sur lesCrust. p. 295. ' Lomis hirta. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 188. Haljite... du Voyage du Peron et I.esueur. (• Ce ciuslacé, dont nous avons formé le penre Lomis , diffère des Porcellanes proprement diles par l'absence complète îles appendices du pénultième anneau aljdo- DE LASIAKCK. T. II. minai, par la disposition des antennes et par plusieurs autres caractères.) I. Porcellane large-pince. Porcetlana platycheles. P. tcsià suborbiculalâ, glabrâ; chelis oblonyis, compres- sis, marijîîic externo ciliatis. Cancer p/ali/clieles. OUv.Enc. n» 19. Porcelluna plalt/cheles. Latr. Gen. i.p. Lg. Pennant. Zool. brit. 4- tali. 6. fig. is. * Leacli. Oict. des Se. nat. t. 18. p. 55. * ricsmarest. Consid. sur les Crust, p. ig5. pi. .3'|. fi- bildung von 24 arten Kurzschwanzigen Krabben als Beitragzur Naturgeschichte dcsRothenMeeres. — Edw. Hist. nat des Crust. t. a. p. i3i. E. COBTSTE. (Corysles.) Quatre antennes : les deux extérieures rappro- chées, sétacées, cillées, fort longues; les yeux pé- doncules, un peu écartés. Test ovale, plus long que large. Queue repliée sous le tronc dans le repos. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince ; les autres termi- nées par un oi>gle allongé pointu. Antennœ quatuor : externis duabus approxima- tis, setaceis, ciliaiis, longissiiiiis. Oculi remoti, pe- dunculati. Testa ovalis, longitudine latitiidinem superante. Cauda, in quiète, sub trunco replicata. Pedes de- cem : anticis dtiobus chelatis, aliis ungue elongato acuto terminatis. Observations. Ce genre, établi par M. Latreille, semble tenir aux Macroures paguriens, et se rap- procher des Albunécs et des Hippes. Il appartient néanmoins aux Brachyures, et malgré les deux lon- gues antennes de l'animal , il parait avoisiner les Leucosies par ses rapports. Probablement les Corystes ne sont pas plus na- bcaucoup plus avance que chez la plupart des Leucosiens , et terminé par un bord à ))eu près droit; les fossettes antcnnaires, Cfmplétement cachées sous le front, assez grandes et dirigées très-obliquement en dehors; le cadre buccal triangulaire ; les pattes antérieures grosses et courtes; la main renflée et les I inces courtes; enfin, les pattes suivantes beaucoup plus courtes encore, mais assez grosses, et se terminant par un ar- ticle styliforme assez gros. Esp. libalia Pennantii.htSich. Malacost. Pod. Brit. pi. 25. fig. 1-6. i Desmarcst. Consid. sur les Crust. p. iti5.pl. 27. fig. i. ^ Edw. Hist. des Crust. t. a. p. 129. Etc. 3» Le genre Mubsie qui a beaucoup d'analogie avec les Éba- lies, mais qui s'en dislingue par les pattes-mâchoires externes dilatées en dehors comme chez les Philyres. (Voyez Lcacli. Zool. mis. t. 3, p. ao. Desmarcst. op. cit. p. 1C6. — Edw. op. cit. t. 2, p. 137.) 4" Le genre Perskpiiore qui n'est que très-imparfailcmeiil connu et a la carapace arrondie, tiéprimée et dilatée de chaque côté; le cadre buccal triangulaire, etc. (N'oyez Leach. Zool. mis. t. 3, p. 2»; etc ) TRIGONES. 409 eeui-s que les Leucosies ; leur test est moins bombe ; leur queue est un peu ciliée; les deux bras anlc- rieurs sont plus longs dans les mâles que dans les f'enicllcs. ESPÈCE. 1. Coryste dentée. Cotj-slcs dentata. Corysles tienlala. Latr. Gen. i.p. 4o. j^lbunea ilenlala. Fab. Suppl. p. SgS. Pennanl. Zool. Rril. 4. lab. 7. f. i3. mas el/rmina. ' Cori/sles cassivelanus, Leach. Malac. Pocl. Brit. pi. i. • C. denlata. Desmarest. ConsiJ. sur les Cnisl. p. SG. pi. 3. fij;. 1. ' Cori/sles personatus. Guérin. Iconoj. Crut. pi. C. fig. 3. * Corystes denlala. Eilw. Hist. des Crust. t. a. p. i^S. Habite l'Océan d'Europe, les côles de France et d'Angle- terre. [Nous avons donné le nom générique de Nactilo- coRTSTEs à des crustacés qui ressemblent aux Co- rystes par leur conformation générale, mais qui ont les pattes de la cinquième paire terminées par un article lamclleux très-large et en forme de nageoire comme chez les Portuniens ; le tarse des pattes des trois paires précédentes est également plus ou moins lamclleux. Cette division ne comprend encore qu'une seule espèce, le NautUocorystes ocellatus. (Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. 149.) Notre genre Psecdocortste se rapproche beau- coup du précédent, mais s'en dislingue, ainsi que des Corystes, par la forme des paUes-màchoires ex- ternes. (Voyez notre Hist. des Crust. t. 2, p. ISO.) Le genre Oeidia de M. Dehaan doit prendre place à côté des Pseudocorystes dont il se distingue par la forme des pattes-mâchoires externes, et par quel- ques autres caractères. (Voyez Fauna japonica. Crust. p. Ib, pi. 2, fig. S, etc.) E.] t Genre Poiydecté. Polydectus. Le genre Polydecte se compose de petits Crusta- cés, que Latreilie rangeait dans le genre Pilumne, mais qui s'éloignaient beaucoup de tous les Cancé- riens par leur forme générale. Leur carjpace pres- que hexagonale est très-bombée; elle se rétrécit plus en avant qu'en arrière; mais est notablement plus large que longue; enfin ses bords sont très-ob- tus. Le front est avancé, lamclleux, droit; les or- bites, dirigées très-obliquement en dehors, sont in- complètes antérieurement ; les antennes internes se reploient transversalement en dehors , l'article ba- silaire des antennes externes est cylindrique, et placé entre la fossette antennairc et l'orbite; il ar- rive jusqu'au front, mais ne s'y soude pas; le cadre buccal est rétréci antérieurement, mais sans être triangulaire, et son bord antérieur est très-saillant et en forme de W; les pattes-mâchoires externes sont allongées, leur troisième article est à peu près de même forme que chez les Atélécycles. Les pattes de la première paire sont grêles et très-courtes chez la femelle, la main très-petite et les pinces cylindri- ques. Les pattes suivantes sont à peu près cylin- driques, et terminées par un article court et pointu; enfin leur longueur augmente jusqu'à la quatrième paire, et celles de la cinquième paire sont plus lon- gues que les secondes. On ne connaît que la femelle d'une seule espèce de ce genre; c'est un petit cruslacé remarquable à cause de trois gros tubercules cupuliformes qui en- tourent chaque orbite, et qui lui ont valu le nom de Polydecte cuptJi.iFÈRE, PUmnmisc'upnUfer,{]jdilrQ\\\c. Encyclop. t. 10, p. 124; Polydectus cupulifer. Edwards, Hist. nat. des crust. t. 2, p. 146.) E.] LES TRIGONES. Test triangulaire ou trigono-conique , plus large postérieurement. Point de pattes terminées en nageoires, ni relevées sur le dos. Les Trigonés ou Oxyrhynques ont le test rétréci en pointe antérieurement, et plus large dans sa partie postérieure; il est ovale-trigone, ou en trian- gle allongé, presque conique, d'une consistance so- lide, et en général rude, raboteux, tuberculeux ou hérissé d'épines. Les antennes de ces crustacés sont petites, à trois ou quatre articles, paraissant assez souvent toutes les quatre; mais, souvent aussi, les deux intermédiaires sont repliées et cachées dans des fossettes. Le troisième article de ces antennes intermédiaires est terminépar deux filets très-courls. Ces crustacés, qu'on nomme vulgairement arai- gnées marines, constituent évidemment une famille particulière, dont plusieurs des genres qu'elle com- prend sont nombreux en espèces. J'ai cru qu'il était convenable de me borner à y rapporter ceux qui suivent, savoir : Leptope, Sténorhynque, Parthé- nope, Lithode, Maia. [Cette division correspond à peu près à la famille des Oxyrhynques (voyez page 404), qui se subdi- vise en trois tribus : les Macropodiens, les Maïens et les Parthcnopiens (Voyez le premier vol. de notre Uist. des Crust.) E.] lEPTOPE. (Leplopus.) Quatre antennes, courtes. Les yeux globuleux, non éloignés de la bouche , séparés par un front subdenlé ; à pédoncules courts. 410 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Corps petit. Test arrondi-lrigonoïde; à rostre nul ou très-court. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures chélifèrcs, plus courtes; les autres fort longues, Irès-gréles, subfiliformes. Jntetinœ quatuor, brèves. Oculi globosi, ah ore non remoti, fronte subdentaio séparait; peduncuUs brevibiis. Corpus panuin. Testa rotundato-trigonoidea : rostro nullo aut brevissimo. Pedes decem unguicu- lali : atiticis duobus breviorlbiis chelatis : aliis loti- gissiiui's, gracilissimis, suhfiliformibus. OESERv\Tio.«es. î^esLepfopes onl, comme les Sténo- rhynques, l'aspect des Faucheurs, par leur corps petit, muni de pattes très-longues et très-menues; mais ils n'offrent point un rostre allongé, portant les yeux et les éloignant de la bouche. Lepédon- cule de leurs yeux est droit, et non perpendiculaire à l'axe longitudinal du corps. [Les genres établis sous les noms A'Egeria par Latreille, et de Leptopns par Lamarck, ne nous pa- raissent pas devoir être séparés et forment un petit groupe qui se distingue des autres Décapodes bra- chyures de la famille des Oxyrhynques, par la lon- gueur cxirème de leurs pattes, par la forme de leurs pattes-mâchoires externes, dont le troisième arlicle est presque carré, et donne insertion à rarlicle sui- vant à son angle interne, par leurs yeux parfaite- ment rétractiles, par leur carapace presque cylin- drique et par quelques autres caractères. F,.] ESPÈCE. 1. I.cptope longipède. Leptopus longipes. L. lesta rotimdata y tuberculh subxpînosis adspersâ ; chelis parvis î secundi paris pedibus longissîmis. Cancer longipes. Lin. Jnachus longipes. Fal>. Suppl. p. 358. (• Cancer ariiclmoides.) ilumph. Mus. lab. 8. f. 4. • Macropus longipes. Latreille. Ilist. nat. desCriist. t. 6. p. II.. • Egeria arachnoïdes. Latreille. Encyclop. Allas, pi. a3i . fiÇ. I. ■ " Leptopus longipes. Latreille. Rèjjne anim. 2«eJit. t. 4. p. 62. ' Griffilli. Anim. Kingd. Crust. pi. 9. fig. 3. • Egeria arachnoïdes. Edwards. Hisf. nat. desCnist. 1. 1. p. ayr. Habite l'Océan Indien. Etc. L'Araignée de mer. Seba. Mus. 3. lab. 17. f. ^cst de ce Qcnre. [Le genre Doclée, Doclea, établi par M. Lcach, a la (dus grande analogie avec les Leptoiics de La- marck et forme le passage entre ce groupe et le genre Libinie. Leurs pattes-mâchoires sont confor- mées de la même manière ; leurs yeux sont égale- ment rétractiles et la forme de leur carapace est cssentiellenient la même que chez les Égéries ou Lepfopes, mais leurs pattes sont beaucoup moins longues ; chez les Égéries celles de la seconde paire ont plus de six fois la longueur de la portion post- frontale de la carapace, tandis que chez les Doclées elles n'ont qu'environ trois fois cette longueur. On en connaît les quatre espèces suivantes : I. La Doclée brebis. /ïoc/ea ouM. {Cancer ovis. llerhst. t. I. p. 310. pi. i3. fig. «2; Inachus ovis. Fab. Suppl. p. 355; Mata ovis. Bosc. op. cit. t. i. p. 256; Latreille. Hîst. nat. (les Crust. t. 6. p. loo; Doclea ovif. Ed- wards. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 29^, et Atlas du Rèfjncanim. de Cuvier. Crust. pi. 33. fig. 3.) a. La Doclée bjbi-itle. Boclea hybrida. {Inachus hi^ri' dus. Fabricius. Suppl. p. 355; Maia hybrida. Bosc. loc. cil.; Latreille. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 99; Doclca hybrida. Edw. op. cit. t. i. p. 294.) 3 La Doclée lie Risso. Doclea liissonii. [Cancer arane^is. Hcrbst. pi. i3. fig. Si; Doclea Jiissonii. Leach. Zool. Miscel. t. 3. pi. 74; Edwards, op. cit. t. i. p. 295.) 4. La Doclée Ucris^ée. Doclea muricata. {Cancer mûri- catus. Hcrhii. i.. i.pl. 14. fig. 83; Inachus muricatus. Fabricius. Suppl. p. 355; il/a/a 7«urica/a. Bosc. op. cit. t. I. p. 255; Doclea muricata. Edw. t. i. p. 295.) E. •f Genre Libiitie. Libinia. Les LiBiniEs ont les plus grands rapports avec les Doclées et les Pises, et élablissent le passage entre ces deux genres; elles diffèrent des premières par le peu de longueur de leurs pattes et des dernières par leur carapace presque circulaire et armée en avant d'un petit rostre situé, ainsi que les orbites, notablement au-dessus du niveau du bord latéral du test; elles se rapprochent aussi des Pises par la conformation de leurs antennes externes, de leurs pinces, etc. Esp. Libinie cannelée. Libinia canalicutata. Say. .Tournai of tbe Acad. of Se. of Philadelphia. vol. i.pl.4. fig- 'i Edwards. Hist. nat. des Crust. t. r. p. 3oo, et Allas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 33. fig. 1. Etc. E. STÉNORHTNgoE. (Stenoiliynclius . ) Ouatre antennes : les deux extérieures plus lon- gues. Les yeux globuleux , éloignés de la bouche. inséréssur le rostre et rapprochés dans leur opposi- tion. Corps petit. Test subtriangulaire, se terminant antérieurement par un rostre long, entier ou bifide. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures plus courtes, chélifèrcs; les autres longues, très-grôlcs, filiformes : la dcu.xième paire étant plus longue. j4ntcnnœ quatuor : externis lon{/ioribus. Oculi globosi, ab orc distantes, rosira ùiserti, opposite ap- proxiinali. TRIGONÉS. 411 Corpus paivum. Testa siihlrmmjuktris , rostro longo intcgro aiit bifido antkè tenni'nata. Pedes dcccin, uiiguiculati : anticis âiiobus bicvioribus chelatis; aliis loitgis, giacilissimis, filiformibus : pari secundo longiore. Observations. Les Stênorhxnqucs, qu'on a aussi nommés Macropes, Macropodcs cl Lcpîopodes, ont, ainsi que les i.eptopcs, l'aspect des Faucheurs. Ce sont des crustacés brachyurcs à pattes longues et très-grêles, attachées à un petit corps, ce qui les rend fort remarquables. Mais ]ci SIènorhynqiies of- frent antérieurement un rostre allongé, quelquefois menu et très-long, qui les distingue éminemment des Leptopes. Leurs yeux sont globuleux, éloignés de la bouche, insérés sur le rostre; et leur pédon- cule, qui est court, semble perpendiculaire à l'axe de ce rostre. Leurs palpes externes sont menues, saillantes. [Le genre Sténorliynque se distingue facilement des autres Oxyrhynques parles caractères suivants : yeux courts et non rétractiles; troisième article des pattes-mâchoires externes àpeuprès ovalaire, et plus d'une fois et demie aussi long que large; tige mobile des antennes externes insérée audevant du niveau des yeux; pattes de la seconde paire no- tablement plus longues que les autres. E.] ESPÈCES. 1. Slénorhynque faucheur. Stenorhynchus phalan- gium. St. testa rotundato-comcâ, pubescente; tuherculh raris subspïnosïs; rostro bifido; pedtbus anticis crassiuscu- liSt lateribus spiradosis. Inachus phatavgium. Fab. Supp. p. 35S. Pcnnanl. Zoo!. Brit. 4 |>l-9. f. 17. Macropus lonffirostris. Lalr. Gen. i. p. 39. ' Maeropusp/ialangium.Lalreinc.liULaal.desCtasl.,elc. t. 6. p. 1 10. ' Macropodia phalatigium. I.each. Zool. Miscel. t. 2. pi. 18. etMalacostr. Poil. Brit. pi. aï. fig. 6. •Latreille. Encjclop. Allas, pi. 2;S. fi;;. 2. et pi. 298. «S- 6. * Desmaresl. Consid. sur les Cru.st. pi. a3. fig. 3. * Guérin. Iconog. Crust. pi. 21. fig. 2. * Edw. Hisl. des Crust. t. r. p. 279. Habite la Méditerranée. Mus. n» 2.Slcnorhynqueséticorne..S'/é'HO/-/i^'«cA?(sse<('cor«i's. St. testa cordato-conîcâ i ro.^tro loncfissiino set'formij manibus pedibusque longîss'mis. (i) Ce crustacé constitue le type d'un petit genre très-remar- quable établi par M. Leach sous le nom de IjEPTOPonir, Lepto- podia; onie reconnaît, au premier alïord, parla forme particu- lière du corps et la longueur excessive ite ses pattes; le rostre est extrêmement long et recouvre l'insertion de la tige mobile des antennes externes; les pédoncules oculaires sont courts et non rétractiles; enfin, le troisième ariicle des patles-màcboires externes esi presque triangulaire, fortement tronqué en avant , et articulé avec la pièce suivanleparsou angle exterue. Oucou- nail deux espèces de ce genre : La Lcplopodie sagittaire. Leptopodia sngittaria. {Tna- Cancer seticomis. Oliv. Eneyc. n» i ig. Hcrbst. Cane. tab. ).'). f. 91. MacropHS seticomis. Lalr. Habite la Méditerranée. (* Voyez noire Hist. des Crust. t. I. p. 278.) Etc. Voyez r/;i<7c/ii« sagittarius de Fabricius (1), et le Ma- cropodia temtirostris Ae Leacli. Trans. Soc. Linn. XI. p. 33i. (' Inncims tongirostris. Fab. Supp. p. 358ijUa- cropodia tenuirostris. Lcacb. Malacost. pi. s3 fig. i-.'i; Latreille. Eneyclop. pi. 298. fig. i-5. Desniarest. op. cit. p. ifj^; M. tongirostris. Uisso. Hisl. nat. de TEuropc mérid. t. 5. p. 27: Blainville. Faune française, pi. 8. fig. i;Stetior/ii/nchus lor,girostris. Milne Edwards, op. cit. t. 1. p. 280.) ■j- Ajouter aussi le Stenorhtjnchus cgyptius. Milne Ed- wards, op. cit. t. I. p. 2801 Savigny. Egypte, pi. 6. fig. 6. f Genre Achêe. Jcliœus. Leach a désigné, sous ce nom, de petits crusta- cés de la tribu des Macropodiens, qui ressemblent beaucoup aux Sténorhynques, mais qui se distin- guent de tous les autres genres de la même famille par la disposition des tarses des pattes des deux dernières paires qui sont presque falciformes; leur rostre est presque nul et laisse à découvert le point d'insertion de la tige mobile des antennes externes; de même que dans les divisions précédentes, les yeux ne sont pas rétractiles, mais le troisième ar- ticle des pattes-mâchoires est presque triangulaire. Esp. Achécde Crancb. Achœus Cranchii. Leach. Mala- costr. Pod. Brit. pi. 22. C. — Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i54. —Edw Hisl. nat. des Crust. t. 1. p. 2S1. E. t Genre Camposcie. Camposcia. Ce genre, établi par Leacli, se rapproche du pré- cédent par l'existence d'yeux non rétractiles et par l'élat rudimentairc du rostre, mais s'en dislingue par la forme ovalaire du troisième article des pat- tes-mâchoires externes, la longueur considérable des pattes, et [lar plusieurs autres caractères. Esp. Camposcie rétuse. Camposcia retusa. Latreille. Piègne anim. 2' édit. t. 4- p. 60. — Guérin. Iconog. cfitis sagittarius. Fabricius. Suppl. p. 359; — Cancer seticomis. Herbsl. pi. 55. fig. 2; — Leptopodia sagit- taria. Leach. Zoo!. iMiscel-t. 2. pi. 67; — Latreille. En- eyclop. |i. 299. Hg. I;- Desmaresl. Consid.sur les Crust. pi. iG. fig. I; — Guérin. Iconog Crust. p.l. 11. fig. 4; — GriHilb. Anim. Kingd. Crnst.pl. 16. fig.-q; — Edwards. Hisl. desCrust. l. 1. p. 276.) El la Le]itnpoi!ie à éperons. Leptopodia catcarata. Say. .louriialdolAcad. de Pliiladcli)hie. t. 1. p. 455, Edwards. oji. cit. t. I. p. 276. £. C^ 412 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Criist. pi. (). fi(r. I- - Kilw. Ilist. nal. ilos Cnist. t. i. p. 583. pi. i.'i. fi^. 15 et i6. — GriHilh. Anim. Kinjd. Crust. pi. 1 1. fij. I. f Genre Latreiihk. Latreillia, Le genre Latreillie de Roux a pour type un crus- lacé de la Médilcrrance, à pattes longues et filifor- mes, ressemblant assez à une Lcptopodie qui serait privée de son rostre, et qui serait munie de pédon- eules oculaires d'une longueur e.xtrèmc ; la cara- pace, de forme triangulaire, n'atteint pas le niveau du bord postérieur du thorax, et se termine anté- rieurement par deux grandes cornes divergentes. I>c troisième article des pattes-mâchoires externes est ovalaire, et la tige mobile des antennes externes s'insère en arrière du niveau des yeux. Esp. Lalreillie cli'ganle. Latreillia eleyans. Ronx. Crust. de la IMéditcrranée. 5« livraison, pi. aa. — Edw. Hist. nat. des Ci'ust. t. i. p. 277, E. t Genre Inachus. Inachus. Le genre Inachus, tel que Fabricius l'avait établi, comprenait presque tous les crustacés rangés par Lamarck dans sa division des Trigonés; mais au- jourd'hui il a des limites plus restreintes, et ne se compose plus que d'un petit nombre de Macropo- dicns dont les yeux sont parfaitement rctractiles et susceptibles de se reployer en arrière pour se loger en entier dans des cavités orbitaires; dont le troi- sième article des pattes-mâchoires externes est triangulaire et s'articule avec le quatrième article par son angle externe, dont les patles sont longues, grêles et cylindriques, le rostre court, etc. Esp. 1° Inaclnis scorpion. Inachus scorpîo. Cancer svorpio- Fabricius- Eittom. Syst. t. 3. p. 46a. Cancer Dorsclleusis. Tennant. Urit. Zool. t. 4- p'. 9J. fis. 18. Inachus scorpio. Fal). Supp. p. 358. Inachus Dorsellensis. Leach. Malac. Pod. Biit. pi. aa. fis. ,-6. Latrcille. Encjclop. pi. aSi. fis. 3. et pi. 3oo. fis- i. /. scorpio. Itcsm. Coiisid. sur les Crust. pi. a.'|. fig. 1. Edw. Hist. liât, des Crust. t. I. p. a88. a" Inachus dorincpie. Inachus dorinchus. Lcacli. Malacosl. pi. aa. fis. I-S. . Latrcille. Encjclop. pi. 3oo. fis- 7-8, Desmarest. op. cit. pi. a4. fiS' "• Edw. op. cit. t. I p. a8S. Etc. E- mâchoires externes presque carré et donnant Inser- tion au quatrième article par son angle interne ; la carapace triangulaire et épineuse; les pattes des quatre dernières paires grêles , filiformes et sans élargissement vers le bout. On n'en coimatt qu'une espèce. L'Amathiede Hisso. Jmathia Rissoana. Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. 3; Edwards. Hist. des Crust. t. 1. p. 2S6. E. f Genre Eurtpode. Eurypodius. , Le genre Eurypode de M. Guérin se rapproche des précédents par la disposition des yeux qui sont petits et non rctractiles, par la forme de la caraT pacc, et par la forme des pattes-mâchoires externes, mais s'en distingue par les pattes des quatre der- nières paires qui sont comprimées et élargies en dessous, vers le bout et presque subchéliformes. Ces crustacés se rapprochent aussi des Maïens ap- partenant au genre llalime. Esp. Eurypoile de Latrcille. Eurt/podius Lalreiilii. Guérin. Mém. tlu Muséum t. iG. pi. i^- et Iconos. Crust. pi. II. fij. 1;— Eilw. Hist. des Crust. t. i. p. 284( — Griffilh. Anim. kin^d. Crust. pi. 16. fig. i. E. t Genre Ajutuie. ylmalhia. Les Amalhies sont des Macropodiens à yeux non rétracliks qui ont le troisième arlicle des pâlies- PAHTHÉNOFE. (raitlienopc. ) Quatre antennes presque égales : les extérieures sélacées, insérées sous les yeux. Test trigone, court, subrostre antérieurement, très-scabre, inégal, muriquc. Dix pattes onguicu- lées : les deux antérieures longues, étendues à angle droit de chaque cùté; leurs mains étant inclinées presque parallèlement sur le c6té antérieur du bras. Ànlennœ quatuor subœqualcs : ei-temis infrà oculos insertis, sctaceis. Testa triijona, brevis, anticè subroslrata , inœ- qualis, scabcrrlma, muricata. Pcdes deccm untjui- culati : anticis duobus loiujis, chclatis, ad angitlum reclum estensis, illorum manibiis lateri antico bra- chii subparallelè incumbentibus. Observations. Les Parthénopes, établies comme genre par fabricius, ne sont guère distinguées des Mains que par des caraclères de port : néanmoins, ces caraclères sont vraiment singuliers. I>cur pre- mière paire de pattes forme deux grands bras, dont la moitié inl'érieurc ne se dirige point en avant, mais est étendue à angle droit de chaque coté dii test, tandis que l'antre moitié se replie sur le coté antérieur du bras. Les deux doigts de leur pince sont courbés en dedans. Lem- test trigone n'est pas TRIGONÉS. 413 plus long que large, comme dans les Maïas ; il est , dur, labolcux, noueux, souvent épineux, et comme horrible à voir. I [f.e genre Parthénope de Fabricius a été divisé par M. Leach en deux genres, dont l'un conserve son nom primitif, et l'autre a reçu le nom de Lam- B8e; CCS deux groupes se distinguent entre eux par le port et par plusieurs caractères, tels que la dis- position des antennes externes; chez les Parthé- nopes proprement dites , l'article basilaire de ces appendices est assez long et atteint presque le Iront, tandis que le second article, plus de moitié plus court que le précédent, se loge dans l'hiatus de l'angle interne de l'orbite. Chez les Lambrcs, au contraire, le premier article des antennes externes est extrêmement petit et guère plus long que large; le second, quoique plus allongé, n'alteint presque jamais le front; mais se loge entre l'arlicle basilaire de l'antenne interne et le bord interne de la paroi orbitairc inférieure; enfin, le troisième article naft dans l'hiatus qui occupe l'angle interne de l'orbite, et le quatrième arlicle, ou filet terminal, est très- court (voy. l'atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 26, fig. 1 a et fig. 2 a). Chez les Parthénopes, l'abdomen se compose de sept segments distincts dans les deux sexes; tandis que chez les Lambres, on n'en compte quelquefois que six chez la femelle, et on n'en trouve que cinq ou môme quatre chez le mâle. Chez les uns et les autres l'article basilaire de ces antennes ne se soude pas aux parties voisines du test, et ne concourt pas à former la paroi orbitaire inférieure comme chez les Maïas; son extrémité n'atteint pas le front, et la tige mobile de ces ap- pendices prend naissance dans un hiatus de l'angle orbitaire interne. E.] ESPÈCES. 1. Parthénope horrible. Parthénope horrida. P. testa aculeatci , nodosâ ; man'ibus ovatis ; caudâ cariosâ. Cancer horrïdus. Lin. Parthénope horrida. Fab. Supp. p. 353. tferbst. Cane. tab. 14. f. S8, Rumph. Mus. tab. 9. Maia horrida. Latr. Gen. i. p. 3y. JParlhenope horrida. Latreille. Encyclop. t., 10. p. 14. pi. 27g. fij. 3. et pi. a5o. • Leach. Zool. Mise. t. 2. p. 98. " Desmarest. ConsiJ. sur les Crust. pi. 20. fig. i. • Guerin. Iconogr. Crust. pi, 7. fij. 2. • Edw. Hist. des Crust. t. i. p. 36o. et Atlas du Règne anim. de Cuviep. Crust. pi. 26. fig. 2. Habite l'Océan Asiatique. 2. Parthénope longimane. Parthénope longimana. P. testa spinosà : spinis simpUcibusi manHius fongissi- Parthenope longimana. Fab. Suppl. p. 353. Rumph. Mus. tab. K. f. 2. Seba. Mus. 3. t. 20. f. la. Hcrbst. Cane. tab. 19. f. io5. 106. • Lambrus lonyimanus, Leach. Linnean Transactions, t. XI. p. 3io. ■ Desmarest, op. cit. p. 85. • Edwards. Hist. des Crust. t. i. p. 354- et Allas du Règne anim. Crust. pi. 26. fig. I. Habite l'Océan Asiatique. 3. Parthénope girafe. Parthénope girafa. P. testa spinosà : spinis ramosis; brachiis lonfjissimis , subtùs tuberculatis. Parthénope girafa. Fab. Suppl. p. 352. Scba. Mus. 3. tab. 19. f. 8. ' Cancer echinatus. Hcrbst. t. i. pi. 19. fig. 108 et 109. • Lambrus girafa. Dcsm. op. cit. p. 85. ' Lambrus echinatus. Edw. op. cit. t. i. p. 356. Habite l'Océan Asiatique. 4. Parthénope spinimane. Parthénope spinimana. P. testa nodosâ, tuberculis echinatû, antici producto-su- baculà;brachiis crassis, angu'atis, spinoso-muricatis. Seba. Mus. 3. tab. 19. f. 16. 17? " Cancer conlrarius. Herbst. Cane. tab. 60. f. 3. • Lambrus spinimanus. Desm, op. cit. pi. 3. fig. 1. ■ Lambrus contrarius. Edw. op. cit. t. i. p. 354. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Etc. ' Ajoutez plusieurs espèces décrites par Roux, etc. Voyez le 2' vol. de notre Hist. des Crust. p. 355, etc.) f Genre Ecrynojie. Eurynoma. Le genre EiiRYjiOME de M. Leach établit le passage entre les Parthénopes et les Maïas, mais se rappro- che davantage des premières. La carapace, fortement bosselée et couverte d'aspérités, a presque la forme d'un triangle à base arrondie et se termine anté- rieurement par un rostre horizontal divisé en deux cornes aplaties ; les pattes de la première paire sont longues chez le mâle, mais courtes chez la femelle et guère plus grosses que celles des paires suivan- tes ; l'article basilaire des antennes externes va se souder au front et donne insertion à l'article sui- vant par le bord supérieur de son extrémité, de façon que la lige mobile de ces appendices paraît nailre du canthus interne des yeux. Enfin l'abdo- men se compose de sept articles dans les deux sexes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre, c'est le Cancer aspera de Pennant (British zool. t. 4, pi. 9, fig. 20) ou Eurynome aspera (Leach. Malacost. Pod. Brit. pi. 17; Latreille, Encyclop. pi. 281, fig. 4, et pi. 301, fig. î-b; Desmarest op. cit. pi. 21, fig. 2; Guérin. Iconogr. crust. pi. 7, fig. 4; Edwards. Hist. des Crusl. t. 1, p. 3q1, pi. IS, fig. 18.) E. 414 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. •f Genre Edsédou. Eumedonus. Le genre nouveau auquel nous avons donné le nom d'EcMÉDON se rapproche des Eurynomes et des Sténorhynques. La carapace est presque pentago- nale, aplatie et rejetée en avant de manière à ne pas dépasser le niveau des pattes de la troisième paire ; le rostre est très-large et très-avancé ; les yeux, très-courts, remplissent en entier l'orbite et ne sont pas rétractiles ; enfin les mains sont renflées sans être ni triangulaires ni épineuses, et les pattes sont courtes et comprimées. Le type de cette divi- sion générique est YEumedotms niger. Edw. Hist. nat. des Crust. t. 1, p. 530, pi. IS, Hg. 17. E. liTBODE. (Lilhodes.) Quatre antennes presque égales, insérées entre les yeux. Palpes extérieures longues et étroites. Yeux peu écartés. Test subtrigone , postérieurement plus large et arrondi, rostre antérieurement, très-scabre. Dix pattes : les deux antérieures avancées et terminées en pince , les deux dernières très-petites , comme fausses sans onglet. Antennœ quatuor subœquales, intrà oculos in- sertœ. Palpi [maxilli pedes] externi longi, angusH. Oculi parum distantes. Testa subtrigona, posticè latior et rotundata, anticè rostrata, scaberrima. Pedes decem : anticis duobus chelatis, porrectis ; duobus ultimis minimia subspuriis unguiculo nutlo. Observaticks. Les Lilhodes, très-voisines des Maïas, par leur aspect et leur forme, s'en distin- guent par leurs pieds-mâchoires extérieurs, longs et étroits, presque comme ceux des crustacés ma- croures, et par les deux pattes postérieures, très- petites, qui sont sans onglet. Lalreille, qui les in- dique comme genre, ne cite que l'espèce qui suit. [Les Lilhodes diffèrent des Maïas et des autres Oxyrhynques (ou Trigonés de Lamarck) par une foule de caractères de la plus haute importance, et c'est à tort que tous les zoologistes les ont rangées dans cette famille; elles s'en éloignent évidemment beaucoup, et se rapprochent des Ilomoles plus que de tout autre dccapode, mais établissent à quelques égards le passage entre ces crustacés et les Birgus ; aussi dans noire méthode de classificalion prennent- elles place dans la section des Anoraoures. Les branchies, au lieu d'être disposées sur un seul rang comme chez les Brachyures proprement dits, sont groupées par faisceaux comme chez les Honioles, et la plupart des Macroures ; les orifices de l'appareil générateur femelle occupent l'article basilairc des pattes de la troisième paire, disposition qu n'existe jamais chez les Brachyures proprement dits; la conformation de l'abdomen est anormale, et chez la femelle, il ne parait exister de filets ovifères que d'un seul c6té; enfin la structure des antennes, de l'appareil buccal et du thorax éloigne aussi les Li- lhodes des véritables Brachyures, et les rapproche de nos Anomoures. E.] ESPÈCE. 1. Lilhode arctique. Lilhodes arctica. Cancer maja. Lin. Jnachus maja. Fab. Suppl. p. 338. Hcrlisl. Cane tab. i5. f. Kj. Seba. Blus. 3. tab. i3. n" lo. et tab. 22. f. 1. Lilhodes arctica. Lalr. Gen. i. p. 4*' Ejusd. Hist. nat., etc., 6. pi. 48- f- »• • Desmarest. ConsiJ. sur les Crust. p. i6o. pi. aS. • Griffith. Anim. Kingil. Crust. pi. i. fiff- 1. •Guirig. Iconog. du Règne anim. Crus. pi. la. fig- 1. • Edw. Hist. des Crust. t. a. p. 186, et Atlas du Rfgne anim. de Cuvier. Crust. |d. 37. fig. i- Habite l'Océan delà Norwége. BIJ1I&. (Maia.) Quatre antennes petites : les extérieures sél'acées, insérées sous le coin interne des yeux; les inté- rieures palpiformes. Les yeux écartés, pédoncules. Test subtrigone, ovale-conique, plus long que large, arrondi et plus large inférieurement, rétréci en avant, scabre ou épineux. Dix pattes onguicu- lées : les intérieures dirigées en avant et terminées en pince. Antennœ quatuor parvulœ : externis setaceis, in oculorum cantho insertis; internis palpi fonnibus. Oculi inlervallo majusculo distantes, pediincutati. Testa subtrigona, ovato-conica , longitudinalis, posticè latior rolunda, anticè angustata,subrostata, scabra aut spinosa. Pedes decem unguiculati : an- ticis duobus chelatis, porrectis. Observattopis. Les Maïas sont nombreuses en espèces; plusieurs d'entre elles deviennent très- grandes, et beaucoup d'autres sont de taille moyenne ou même petite. Elles sont remarquables par la forme presque conique de leur corps, qui, p'ijs large postérieurement, se rétrécit vers sa p:irtie antérieure, où il se termine par deux ou quatre dents, plus ou moins séparées, sans former un bec aussi marqué'que dans les Sténorhynques. La plu- part de ces crustacés ont le test dur, raboteux, tu- berculeux ou épineux. Les deux pattes antérieures sont ordinairement les plus grandes et toujours avancées, Icrminécs en pinces. Les autres vont en diminuant progressivement de grandeur, et se ter- minent par un onglet. [Tous les auteurs récents s'accordent à rcstrcin- TRIGONES. 41S dre davantage les limites de ce genre, et à n'y lais- ser que les espèces dont les yeux sont rclractiles, la lige mobile des antennes externes insérée dans l'angle intérieur de l'orbite et à découvert, et les pâlies cylindriques. Les autres crustacés qui, dans la méthode de Lamarck , prendraient également place ici, constiluent divers genres dont nous ex- poserons plus bas les principaux caractères. E.] ESPÈCES, 1. Maïa bord-d"épines. Mata spinicincta. M. testa rolundalolriijonâ, in ambitu aculealâ : dorso muticoi carpis hemisphcericis chelisque magnis, lœvi- bus. (' Cancer hispidus.) Herlist. Cane. tab. i8. f. loo. * Milhrax spinicinclus . Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i5o. pi. 23. fij;. I. * Milhrax hispidus. Edwards. Mag. Zool. de Guérin, et Hist. des Crusl. t. ï. p. 3sa. Habite aux Antilles. Mus. n" Il devient fort grand, et a le doigt mobile de sa pince arqué. Tous les bras ont des tubercules subcpineux. S. Maïa hérissonnée. Maia spinosissima. M^ testa trigonâ t undiqitè aculeis muricatà ; pedibus omnibus aculeatis; manibus parlim lœvibus. Cancer acideatus. Herbst. Cane. tab. 19. f. 104 (i). * Cangrejo Venlon. Parra. Descrip. de difiFer. pleças de Hist. nat. pi. 5i. fig. i. ' Mithrax spinosissimus . Edw. 5Iag. de Zool. de Gué- rin. i83i.cl.7. pi. 2et3, etHist.;desCrust. t. i.p. 32i. Habite rile-de-France. M. Mathieu. Mus. n» Il devient aussi fort grand. 3. Maïa squinado. Maia squinado. M. teslâ ovalâ, granulis aculeisque asperatâ ; spinis peripheriœ validioribus ; manibus lœvibus, cytindri- cis. Inachus cornutus. Fab. Suppl. p. 356. Maia squinado. Latr. Gen. i. p. 37. Herbst. cane. tab. 14. f. 84. 85. Seba. Mus. 3. tab. 18. f. a. 3. * Lalreille. Encyclop. pi. 277. fig. i et 2. •Leach.Malacost. Pod. Brit.pl. 18. * Desm. Consid. sur les Crust. pi. 21, •Edw. Hist. des Crust. t. i. p. 327, et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 3o. fig. i. ' Celte espèce constitue le type du genre Maia propre- ment dit. Habite (' l'Océan et peut-être aussi) la Méditerranée. Mus. n^ Il devient très-grand ; son test est terminé antérieurement par deux épines plus fortes que les autres. 4. Maïa taureau. Maia taurus, M. testa ovatâ, ad peripheriam aculealâ 1 dorso înœ- quali submuticoi spinis duabus frontalibus, validissi' mis. Mus. n° Herbst. Cane. tab. Sg. f. 6. (i) Cette figure se rapporte à une autre espèce; le Milhrax aculealus. Edw. op. cit. t. 2. p.Sai. E. 'P«Wc«raoornt(/a. Edw. Hist. nat. des Crust. t. a.p.33.'î, et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crusl. pi. 3o. fig. 3. Habite... la Méditerranée? (' les mers des Antilles et pas la Méditerranée). Ses deux pattes antérieures sont grandes, à cuisses hérissées de tubercules : à mains longues, assez étroites, en partie tuberculeuses ; à doigts courts, un peu arqués. î5. Maïa à crête. Maia cristata. M. teslâ ovalo-eWpticâ , ad peripheriam aculealâ ; dorso granulis tubercutisque scabro; fronte inflexâ. Cancer crislalus. Lin. Rumph. Mus. lab. 8. f. i. " Cancer bilobus. Herbst. pi. 18. fig. 98. • Maia crislala. Lalreille. Encyclop. pi. 28. fig. i. • Micippa crislala. Leach. Zool. Miscel. t. 3. pi. 128. ■ • Desmarest. op. cit. p. 149. • Edw. op. cit. t. t. p. 33o. Habite la mer des Indes. Pérou. Pattes non épineuses : les deux antérieures à peine aussi longues que les deux suivantes. 6. Maïa cervicorne. Maia cervicornis. M.'teslâ ovato-oblongà , tuberculis crassis, subacutîs dorso asperatâ; fronle spinis quatuor elongatis;ocu- lorum pedunculis longissimis. Herbst. Cane. lab. 58. f, 2. ' Stenocionops cervicornis . Latr. Règne anim. 2« cdil. t. 4. p. 59. 'Guérin. Iconog. Crust. pi. 8 bis. fig. 3. ' M. Edw. Hist. des Crust t. 1. p. 336. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. 7. Maïa gravée. Maia sculpta. M.minima: teslâ rolu7idalo-lrigonâ, muticd, dorso rugis variis sulcalo; carpis orbiculalis manibusque glabris. • Cancer rugosus. Peliver. Peregr. Amer. tab. 20. fig. 6. Seba. Mus. 3. tab. 19. f. 22. 23. • Milhrax sculptus. Edwards. Magasin Zoologique de M. Guérin. i83i. Crusl. pi. 5. et Hist. nat. des Crust. t. I. p. 322. Habite... Mus. n*» Celle espèce semble avoir des rapports avec notre Maia spinicincta ; ses pinces, en petit, sont semblables; mais elle est mulique, élégamment sculptée en dessus, et ses qualre paires de pattes postérieures sont velues. Elc. Ajoutez beaucoup d'autres espèces connues. [Celte division, extrêmement nombreuse en es- pèces, correspond à peu près à la tribu des Maïens telle que nous l'avons circonscrite dans notre Mé- thode de classification , et a été subdivisée, comme nous l'avons déjà dit, en un grand nombre de genres dont nous nous bornerons à rapporter ici les prin- cipaux caractères. § 1 . Maïens dont les yeux peuvent se reployer en arrière et se cacher dans une fossette orbitaire post fora m inaire plus ou moins complète. Genre Libiivie. Voyez p. 410. Genre IIerbstie (Herbstia Edw.). Rostre horizon- tal, petit, Irès-élroit et divisé jusqu'à sa base en 41G HISTOIRE DES CRUSTACES. deux cornes lamellcuscs ; tige mobile des anlenncs externes cylindrique, insérée tout à fait hors de rorbitc, et à découvert en dessus; pinces assez (bries, s'amincissant vers le bout et laissant entre elles un vide lorsqu'elles sont fermées; tarses à peine épineux en dessous. Exemple. HERRSTrB noueuse. Cancer condj/tiatus. Herlist. pi. 18. fiç. 99. A. — Jnachus condi/llatus. Fab. Siip. — Maia rondyitata. Latr. Hist. nat. des Cnisl. t. 6. p. gS. — Risso. CiHut. de Nice. p. 4^. Mithrax Herbsti. Kisso. Ilist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. i^. — Herb.^tia condyliala. Edwards. Hist. nat. des Crusl. t. i. p. 3oa. Genre TnoÉ {Thoea Bell.). Mêmes caractères que dans le genre précérlcnt, si ce n'est que le rostre est tout à fait rudimcntairc et que les pattes des quatre dernières paires sont aplaties en dessus et élargies par des crêtes marginales; carapace très- déprimée. Exemple. TnoÉ bugueuse. Thoea erosa. Ecll. Trans. of tlie Zool. Soc. of LondoQ. t. 2. pi. 9. fij;;. 4. Genre Rhodie (Rhodia Bell). Mêmes caractères que chez les llerbslies, si ce n'est que les pinces sont grêles, finement dentelées et se touchent dans toute leur longueur. Exemple. Ruodie pyriforub. JÏ/iO(//a/ïyr//br/niV.Bell.loc. cit.pl. 9. fig. I. Genre Pise (Pisa Leach). Carapace triangulaire et allongée; rostre horizontal large et divisé en deux grandes cornes coniques très-longues; tige mobile des antennes externes insérée sous le front, tout à fait en dehors de l'orbite, et à découvert en dessus ; bord orbitaire supérieur se prolongeant antérieurement sous la forme, d'une grosse dent; pinces tranchantes, pointues et finement dentelées dans leur moitié terminale; tarses presque toujours garnis en dessous d'une ou deux rangées de petites pointes. Exemple. Pise tltraodon. C. héracUotîque. Rondelet. t. a. p. 4o3; — Aldrov. i85. — C. parjurus fem, JoiisLon. Exs. pi. 5. fij;. i3. — Cancer teiraodon. Pcnnant Br. Zool. t. 4. pi' 8. fig. i5. — C.prœdo. Herlist, pi. 4'. — Maia teiraodon et M. prœdo. Bosc. t. i. p. a54 et 256; — Btatus teiraodon. Lcaeh Kdimb. Encyc. t. 7. p. 43i; — Fisa teiraodon. EjusJ. Malac. pi. ao. — Desm. op. cit. pi. aa. fig. i. — Latr. Encycl. t. 10. p. 143; — Maia liirlicorne. Blainville. Faune française. pi. 9.— Risso. Crust. de ^ice. p. 46. — Pisa teiraodon, Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 3o5. Genre Pélie (Pclia Bell.). Mêmes caraclères que chez les l'ises, si ce n'est que l'angle intérieur de l'orbite est obtus, que l'article basilaire des anten- nes externes s'avance beaucoup au delà de l'or- bite, clc. Exemple. Péi,ie mictiontiE. PeUapulchella. Bell loe. (il. pi. g. fig. a. Genre Lissa (Lissa Leach). Môme conformation 4 que chez les Pises, si ce n'est que les cornes du ros- m tre sont lamelleuses, très-larges et tronquées au "' bout, et que les tarses sont dépourvus d'épines. • \ Exemple. Lissa goutteuse. — C. chiragra. Herhit. pi. 17. fig. 96. — Inachits chiragra. Fabr. Sup. p. 35^. — Lissa chiragra. Leach. Zool. Mise. t. i. pi. 83. — Desm. p. 47- — Risso. Hist. nat. de l'Europe mcrid. t. 5. — Pisa chiragra. Latr. Eneyc. t. 10. p. i43. — Lissa chiragra. Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 3io. et Atlas du Règne anim. de Cuv. Crust. pi. ag. fig. i. Genre Hyade [Hyas Leach). Mêmes caractères que chez les Piscs et les Lissas, si ce n'est que le bord orbilaire supérieur est voûté en avant et ne forme sur les côtés du rostre ni épines, ni dents, que le premier article de la lige mobile des antennes ex- ternes est aplati et élargi en dehors ; et que les cornes du rostre sont aplaties, médiocres, pointues et con- vergentes. Exemple. Hyade araignée. C. araneus. Linn. Mus. Lud. Ulr. p. 439: — Penii. op. cit. t. 4- pl- 9- fig- 16; — C. Buffo. Herh. pl. 17. fig. 95. — Jnachus araneus, Fabr. Sup. p. 356. — Ili/as araneits, Leacli. I\Ia!ae. pl. ai. A;— Desm., p. 148. — Latr. Encyc. pl. 278. fig 3. (copiée d'après Pennaul.) — Edw. Hist. nat. des Crust- t. I. p. 3ia. Genre Naxia (Naxia Edwards). Mêmes caraclères que chez les Pises, si ce n'est que la lige mobile des antennes externes est insérée sous le roslre et en majeure partie cachée par ce prolongement, que les cornes du roslre sont longues et tronquées au bout; et que les orbites sont presque circulaires et sans hiatus à leur bord inférieur. Exemple. Naxie sebi'ulifère. Naxia serputifera, Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 3i3. — Pisa serputifera, Cucrin. Iconog. du Règne anim. Crust. pl.8. fig. a. — Griffilh. Anim. Kingd. Crust. pl. 2. fig. a. Genre Chorine (Chorinus Leach). Mêmes carac- tères que chez les Naxies, si ce n'est que le rostre est conformé comme chez les Piscs et que les orbi- tes sont trcs-incomplèles , leur paroi inférieure étant presque nulle ou interrompue par un large hiatus. Exemple. CnoRiNE iiéros. — Cancer héros. Herb. pl. 42. fig. I; — Maia héros. Bosc t. i. p. a5i. — Pisa héros. Latr. Éncyc. t. 10. p. 139; — Chorinus héros. Leacb. Latr. loc. cit. — Edw. Hist. des Crust. t. i.p. 3i5, et Allas du Règne anim, de Cuvitr. Crust. pl. jg. fig. 1. Genre JIiturax (Mithrax Leach). Carapace très- large presque circulaire; rostre horizontal très- j large, mais très-court et divisé en deux cornes ar- rondies; lige mobile des antennes externes insérée \ sous le front, mais pas recouverte par le rostre; TRIGONÉS. 417 pinces élargies vers le bout, arrondies et profondé- ment creusées en cuiller. Exemples : Maïa BORns-ÉpiNEvx. (ci-dessus, page 4i5, n" i.) MaY\ HKRISSONKE. {ibicl.^ Il" 2.) MâIa caAVÉE. {ibiil., 11" 7.) Genre Paramithrax (Paramithrax Edw.)- Rostre horizontal large et composé de deux grosses cornes de longueur médiocre; tige mobile des antennes externes cylindrique et disposée comme chez les l'ises; bord orbilairc supérieur, voûté en avant et ne formant pas de cornes sur les cùtés du rostre; pinces pointues, arrondies et ne présentant ni den- telures ni cuiller. Exemple. PAR\îiiriiRAX barbicorne. — Pisa barbicornU. Lalreille. Encyc. t. lo. p. i/ii. — Paramîthrax barbi- comis. Edw. Uist. nat. des Crust. t. i. p. S?,!). Genre Maïa proprement dit. Rostre horizontal composé de deux cornes arrondies ; tige mobile des antennes externes insérée dans le canthus interne des orbites et à découvert; pinces pointues et ne présentant ni dents, ni cuiller. Exemple. Maïasbuinade. (ci-dessus page 4 '5, n» 3.) Genre Micippe {Micippe Lcaeh). Rostre presque perpendiculaire replojé en bas et formant avec l'axe du corps un angle presque droit; pédoncules ocu- laires de longueur ordinaire; orbites complètes. Exemple. Micppe a crête, (ci-dessus, page4i5, n° 5.) Genre Criocarcipi {Criocarcinns Guérin). Rostre comme dans les Micippcs; pédoncules oculaires ex- irèmement longs ; orbite sans paroi inférieure. Exemple. Cbiocarcin a sourcils, — Cancer svperr.iUosus. Herbst. pi. l4- fiu- *^9' — Criocarcinus superciUosus. Guérin. Collect. du Muséum. — Edw. op. cit. t. i. p. 33i. § 2. Matens dont les yeux sont peu ou point mo- biles et ne peuvent se reployer en arrière; point de portion postforaminaire de l'orbite. Genre Paramicippe (Paramicippa Edw.). Yeux très-saillants, dépassant de beaucoup les bords de l'orbite; rostre reployé en bas, presque vertical. Exemjïle. Pabamicippe platipède. — Micippa platipes. Ruppell. Crust. de la mer Fiougc. pi. i. fig. 4- — Pa- ramicippa platipes. Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 333. Genre Otbonie (Othonia Bell). Yeux très-saillants et dirigés en avant; rostre horizontal et rudimen- taire ; tige mobile des antennes externes insérée sur le bord du Iront et ayant son premier article très- élargi; carapace presque circulaire. Exemple. Otbonie a six dents. Olhotiia sexdentaSa.^eW. Trans. of ihe Zool. Soc. of I.ondon. t. 2 pi. la. fig. i. Genre Sténocionops {Stcnocionops Latreille). Pé- doncules oculaires excessivement longs et dépassant de beaucoup les bords de l'orbite; rostre composé de deux grandes cornes horizontales. Exemple. Maïa cervicorne. (ci-dessus, page 4t5, n° 6.) Genre Tycbe {Tyche Bell.). Yeux ne dépassant que peu le bord orbitaire supérieur, mais à décou- vert en dessous dans une longueur considérable; rostre horizontal et composé de deux cornes médio- cres ; antennes externes, ayant leur article basilalre très-étroit et leur lige mobile grcle et à découvert. Carapace très-élargie antérieurement; pattes grêles et cylindriques. Exemple. Tyciie front lamëlleus. Ti/che lameWfrons. Bell. loc. cit. pi. 12. fig. Genre Péricère {Pcricera. Lat.). Yeux dépassant à peine les bords de l'orbite qui est circulaire; ar- ticle basilaire des antennes externes extrêmement large antérieurement ; rostre composé de deux grandes cornes horizontales. Exemple. Maïa taureau, (ci-dessus, page 4i5, n°4.) Genre Ménoetbie (Menœthia Edw.). ^ann dépas- sant à peine les bords orbitaires ; antennes externes ayant leur article basilaire très-étroit en avant et leur tige mobile à découvert sur les côtés du rostre qui est long, simple et très-étroit; pattes des quatre dernières paires cylindriques. Exemple. Ménoetiiia licorne. — Ptsa monoceros. La- treille. Encycl. t. lo. p. iSg. — Inachus arabîcus, Ruppell. Crust. de la mer Rouge, pi. 5. fig. 4- — • ^^b- nœthîa monoceros. Edw. Hist. des Crust. t. i. p. 339. Genre IIalime (Ilalimus Lalr.). Yeux et antennes externes comme chez les Ménœthies; rostre large et composé de deux cornes divergentes, pattes des quatre dernières paires comprimées et élargies en dessous vers le bout ; leur avant-dernier article tronqué en dessous près de son extrémité, mais ne portant près de son extrémité aucun tubercule ou autre vestige d'un doigt immobile. Exemple. Halisie bélier. Hulimus arîes. Latreille. — Cuerin.Icoii.Crust.pl. 9- fig. 2.— Edw.op. cit. t. i.p.34i. Genre Acanthonyx (Acanthonyx Latreille). Mê- mes caractères que chez les llalimes, si ce n'est que les pattes, très-courtes, ont leur pénultième article échancré en dessous vers le bout et armé d'une dent pilifère contre laquelle le tarse vient se replier en manière de pince. Exemple. AcANTnnMv.x lunule. — Maïa lunata. Risso Crust. de Nice. pi. i. fig. 4. — Acanthonyx lunatus. Latreille. Règne anim. 2* éd. t. 4- P- 58. — Guérin. Iconog. Crust. pi. 8. fig. i ; — Griffilli. Anim. Kingd. Crust. pi. 2. fig. i; — Edw. Hist. des Crust. t. i. p. 34a. et Allas du Règne anim. de Cuv. Crust. pi. 27. fig. a. 418 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Genre Épialte (Epialtus Edw.). Teux peu sail- lants ; antennes externes ayant leur article basilairc très-étroit en avant et leur tige mobile insérée sous le rostre ; rostre court et très-étroit ; pattes des quatre dernières paires sans crête en dessus et pré- sentant vers le bout de leur pénultième article sur leur bord inférieur un petit tubercule. Exemples. Epialte uentl. jEpialtus t/e»/a/uj. Edw. Hist. lies Criist. t. I. p. 345. ËpiALTB MABciNÉ. EpïaUus marg'matus. Bell. Trans. of the Zool. Societ. vo). 2. pt. 11. ?i^. 4. et pi. i3. Genre Leccippe (Leiicippa Edw.). Yeux à peine saillants et un peu mobiles, antennes comme chez les Épialtes; rostre très-large; des vestiges d'une portion postforaminaire de l'orbite; pattes armées en dessus d'une crête lamelleusc longitudinale. Exemple. LEvcippEPBiiThGOHE.Leucrppapeniaffona. Eilw. Ana. de la Soc. Entomol. t. 3. pi. 188. el Uist. desCrust, t. 1. p. 347- pi- •£- 66- 9 et 10- £■ LES PLAQUETTES. Test carré ou en cœur, en général aplati, ayant toujours son bord antérieur tronqué ou en ligne droite transoerse. Point de pattes terminées en nageoire. La plupart des crustacés qui constituent cette coupe sont remarquables par leur test plat, quel- quefois peu épais, comme dans les l'iagusies et les Grapses, rarement hérissé d'épines, souvent même d'une consistance assez peu solide, et orné, dans plusieurs, de couleurs très-vives. Les Plaquettes sont fort nombreuses, et parais- sent former une famille particulière. Les yeux de ces crustacés occupent toujours les angles latéraux du front ou du chaperon, lequel très-souvent est inCéchi ou incliné en bas. Tantôt le chaperon oc- cupe une grande partie du bord antérieur du test, et alors les pédicules des yeux sont courts ; et tan- tôt ce chaperon est petit et n'occupe qu'une petite .4 portion du bord, celle du milieu, et dans ce cas, les yeux ont de longs pédicules. Ceux de ces crustacés qui ont le corps bien aplati se tiennent ordinairement sous les pierres; d'autres se cachent en partie sous le sable; enûn d'autres se retirent dans des terriers. Ces derniers sont des coureurs, vont sur la terre, grimpent quelquefois sur les arbres, et parmi eux, il s'en trouve qui vi- vent habituellement sur la terre. Nous divisons cette famille de la manière suivante. * Les deux ou les quatres pattes postérieures relevées sur Icdos. Point de chaperon iucliiié. Uoripe. *• Aucune patte postérieure relevée sur le dos. Le boni antérieur du test ou le chaperon incliné en bas. (i) Pédicules des yeux courts, se logeant dans les fossettes circonscrites. (a) Test carré, bien aplati. Plagusie. Grapse. (b) Test cordiforme, souvent épais et renflé antérieure- * ment. Tourlourou. (s) Pédicules des yeux fort allonges, se logeant dans une gouttière frontale. (a) Les yeux latéraux sur leur pédicule. Antennes inter- médiaires cachées sous le test. Ocypode. (b) Les yeux terminaux ou au bout de leur pédicule. Les quatre antennes apparentes. Rhombille. [Cette division correspond à peu près à notre fa- mille des Brachyures Catométopes; les Doripes seuls nous paraissent devoir en être retirés et rap- proches des Oxystomes. Un des caractères les plus remarquables de cette famille est la disposition anormale des organes copulateurs du mâle qui, au lieu de sortir par un trou creusé dans l'article ba- silaire des pattes postérieures, naissent presque toujours du plastron sternal, ou du moins se logent dans une gouttière transversale creusée dans ce plastron, lorsqu'ils sortent comme d'ordinaire de la base des pattes ; il est aussi à remarquer que la base de l'abdomen du mâle est en général beaucoup plus étroite que le bord postérieur du thorax, que la carapace est plus ou moins quadrilatère ou ova- laire et n'est rétrécie ni en avant comme chez les Oxyrhynques, ni en arrière comme chez les Cyclo- métopes, que le front est en général très-large et très-incliné, que l'épistome est très-étroit, etc. Cette famille nous parait devoir être divisée en six tribus, savoir : les Grapsoïdiens, lesOcypodieiis, les Gonoplaciens, les Gécarciniens, les Thclphusiens et les Pinnothériens. E.] DOBIPE. (Doripe.) Quatre antennes toutes apparentes : les extérieu- res plus longues, sétacécs ; les intermédiaires pliées, \ à dernier article bifide. Les yeux écartés, pédon- cules ; les pieds-mâchoires extérieurs étroits , al- 1 longes. j Test en cœur renversé, déprimé, inégal, à front ;■ tronqué et denté. Dix pattes : les deux antérieures S terminées en pince ; les quatre postérieures dorsa- i les, relevées, prenantes. 7 PLAQUETTES. 419 jdnlenruv qualvor, conupicvm : extcrnis Imiglo- ribus, setaccis; inlernis plicatilibus, articula %iltimo bifiilis. OcmU remoti, pcdunctdati. Maxilli-pedcs exteriorcs angusti, elongati. Testa obversè conlala, depressa; dorso inœqtiali; frontc iriDicatâ, denlatâ. Pedes decem : anticis duobus chclatis ; poslicis quatuor dorsalibus, sub- latis, prehensilibns. Observations. Les Doripes semblent tenir encore un peu (les Trigoncs, car plusieurs d'entre elles ont le corps plus long que large, se rétrécissant un peu antérieurement; mais leur lest est tronqué en de- vant, ce qui les en dislingue. L'aplatissement de leur bord antérieur, et récartemcnt des yeux, les font placer parmi les Plaquettes, malgré leur singu- larité. Les divisions de leur bord antérieur semblent annoncer le voisinage des Plagusies. Il parait que ces crustacés ont des habitudes par- ticulières. On croit qu'ils cachent leur corps dans le sable; et comme leurs pâlies postérieures sont dorsales, relevées et terminées par un crochet, on suppose qu'ils saisissent, par leur moyen, soit leur proie, soit quelques corps propres à les garantir des dangers. [Les DoripeS ressemblent assez aux Plagusies par la forme générale de leur corps, mais s'en éloignent par la position des verges, la structure de l'appareil buccal, et plusieurs autres caractères qui les rap- prochent des Orylhies, desCalappes, etc., et qui nous ont porté à les ranger dans la famille des Oxystomes, où elles constituent le type d'une tribu particulière caractérisée par la grandeur des an- tennes externes, la petitesse et la disposition anor- male des pattes postérieures , la forme circulaire du plastron sternal, etc. Le caraclère le plus re- marquable des Doripes consiste dans la disposition des ouvertures a(Térenles des cavités branchiales, qui sont formées par une grande échancrure de la région plérygosloraienne de la carapace, et séparées de la base des pattes antérieures par un prolonge- ment de cette région, tandis que chez les autres Doripiens, et même chez tous les autres crustacés, les ouvertures, ainsi placées, sont bornées en ar- rière p lia base des pattes antérieures. E.] ESPÈCES. 1. Doripe laineuse. Doripe lanata. V. testa Irigonâ, utroque latere unidentatâ ; fronte qua- dridentalâ; pedibus hirsutis. (i) Cette figure se rapporte à un crustacé qui ne doit même pas rester dans le penre Doripe, et qui constitue le tj'pe du {îcnre Etuuse de Iloux. Ce genre se distingue facilement des Uoripc? p.ir le mode de conformation des ouvertures afférentes de la cavité respiratoire, lesquelles présentent ici la disposition normale. La eaiapace est à peu près quadrilatère; lesyeuxsont portés sur des pédoncules très-longs et non rélractiles; le cadre buccal est triangulaire, comme chez les autres Oxystomes; les pattes de la seconde et de la troisième paires sont très-longues; enfin celles des deux dernièi es paires sont très-courtes, insérées CattciT lanalus. Lin. Plancli. conch. p. 36. tab. 5. f. i. Cancer liirsulus , etc. Aldrov. Crust. a. cap. 19. ' Herbst. t. 1. pi. 11. fig. 6t. ' Cancer fachlno. Ejusd. pi. 11. fig. 68 (le mâle). ' Doripe lanata. Latr. Enryel. pi. 3o6. fig. a. * Dcsmarest. Consid. sur les Crust. pi. 17. fijj. a. • Edw. Hist. nat. des Crust. t. a. p. i55. Habite la Méditerranée. Test jaunâtre, pubescent. • 2. Doripe noduleuse. Doripe nodulosa, I>. testa oblonrjo-ovalâ, anticè truncato-dentatâ; dorso eminentiis variis . inœqiiaitbus ; brachiis luberculis asperatis. Voripe nodulosa. Per. Mus. n». An doripe quadridens ? Fab. Suppl. p. 36 1. » Cancer fiascone. Herbst. pi. ii. fig. 70. ' Doripe quadridenlata. Lalreille. Encyc. pï. 3o6. fig. i. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i35. ' D. nodulosa. Guérin. Iconog. Crust. pi. i3. fig. a. * Doripe quadridentata. Edw. op. cit. t. 2. p. |56. Habile les mers Australes. Péron. Voyez Herbst. tab. XI. f. 70. 5. Doripe atropos. Doripe atropos. D. testa oblongo-ovatâ, anticè truncatâ, dorso subno- duloso ; brachiis pedibusque muticis, glabris, Doripe facchino. Mus. n". An Jnackus mascaronius ? Rœmer. Gen. Ins. t. 3i. f. . (t). Habite. . . l'Océan Indien ? * Cette Doripe n'est pas une espèce distincte de la précé- dente, mais seulement un individu femelle. 4. Doripe front-épineux. Doripe spinifrons. D. testa oblôngâ, anticè tuberculis spînosis echînatà / pedibus hirsutis : fèmoribus spinosis. Doripe fronticornis . Mus. n"* Cancer barbatus. Fab. Syst. Ent.p. 460. Homota. Leach. Lat. (2). ' Homola spinifrons. Leach. Zool. MisceL t. a. pi. 88. ' Latreille. Encyclop. pL 277. fig. 4- • Desmarest. op. cit. pi. 17. fig. i. •■ Edwards, op. cit. t. a. p. i83. pi. aa. fig. i. Habite la Méditerranée. f Genre Cymopolie. Cymopolia. M. Roux, naturaliste distingué de Marseille, mort pendant un voyage scientifique dans l'Inde, a fait connaître sous ce nom un Crustacé très-remarqua- ble, qui semble établir un passage entre les Doripes et les Grapsoïdieiis, et qui se trouve dans la Médi- terranée. Il se rapproche des premières par la forme générale du corps, la petitesse et la disposition des au-dessus des précédentes, et terminées par un tarse très-court, crochu et subchéliforme. L'iilhuse mascarone [Cancer mascarone. Herbst. t. i. p. 192. pi. II. fig. 69. — i)oW;;eca/;Wa.» Latr. Encycl. pi. 278. fig- 4. — D . mascarona. Rœmer. loc. cit. — Jilliusa mascarone. Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. II. —Edw. op. cit. t. 2. p. 1 6a) est la seule espèce connue de ce genre. - E. (a) Les IIoMoiEs sont des Décapodes Anomoiires qui se rap. 420 niSTOIBE DES CRUSTACÉS. pattes postérieures et la structure de la bouche , mais s'en distingue par la conformation des ouver- tures afférentes de la cavité respiratoire, lesquelles sont placées, comme d'ordinaire, immcdialement devant la base des pattes antérieures. La carapace de cet animal est déprimée, plus large que longue, quadrilatère et très-inégale. Le front est très-large et dentelé; les yeux se reploient dans les orbites; les antennes externes se reploient transversalement sous le front, et les fossettes qui les logent sont sé- parées des orbites par l'article basilaire des anten- nes externes ; le second et le troisième article de ces derniers organes sont longs et cylindriques, et supportent une tige pluriarticulée assez longue. Le cadre buccal est presque carré, mais est incomplet en avant, et les patles-màchoircs internes parais- sent devoir dépasser les externes et se prolonger jusqu'aux fossettes anlennaircs. Les pattes-mâ- choires externes sont beaucoup trop courtes pour clore en entier le cadre buccal ; leur troisième ar- ticle est très-petit, et fortement tronqué à sa partie antérieure et interne pour l'insertion de l'article suivant, qui est assez grand. Les pattes antérieures sont inégales et la main est petite et renûée. Les pattes des trois paires suivantes sont aplaties, et successivement de plus en plus longues ; leur tarse est étroit, mais aplati et de forme un peu lancéolée. Les pattes de la cinquième paire sont presque ru- dimentaires; elles naissent au-dessus des quatriè- mes, et n'atteignent pas l'extrémité de leur troi- sième article. Le tarse de ces organes est grêle, slyliforme et presque droit. Enfin, l'abdomen se recourbe en bas immédiatement derrière le bord postérieur de la carapace, et se compose de sept articles distincts dans les deux sexes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre. La Cymopolie de Caron. Cymopolia Caronii. Roux. Crusl. de la Mcdit. pi. 21.— Edw. op. cit. t. a. p. 169. E. t Genre Caphtre. Caphyra. Ce genre , établi par M. Guérin, paraît se rappro- cher encore davantage des Grapsoïdiens par la con- formation de la bouche. La forme générale est à peu près la même que chez les Doripes, et les pattes des deux dernières paires sont relevées sur le dos ; mais il diffère des précédents en ce que la conformation de ces pattes est la même que celle des pattes de la deuxième et de la troisième paire. prochent assez des Dromies, mais s'en distinguent par leur ca- rapace quadrilatère, leurs lonfjs pédoncules ocidaircs, leurs an- tennes internes non rétractileset dépourvues de fossettes, leurs On n'en connaît qu'une espèce. Le Caphyre de Roux. Caphyra Rouxii. Guérin. Ann. des Se. nat. t. a5. p. 286. pi. 8. A. — Edw. op. cit. t. a. p. 160. E. PLAGDSIE. (Plagusia.) Quatre antennes courtes : les deux intérieures sor- tant souvent par les fentes du chaperon. Les yeux à pédicules courts , écartés , situés aux extrémités la- térales du chaperon dans un sinus. Test aplati , presque carré, un peu rétréci en de- vant. Chaperon entaillé de deux fentes. Dix pattes : les deux antérieures plus courtes, terminées en pince. Antennœ quatuor, brèves : internis duabus per fissuras clypei sœpe exsertis. Oculi remoti, pedun- culis brevibus, extremitatibus lateralibus clypei in sinu inserti. Testa depressa, subquadrata , anticè subangus- tata : clypeo fissurls binis inciso. Peilfis decem : an- ticts duobus brevioribus , chelatis. Observations. Les Pla/jusies tiennent de très-près aux Grapses; c'est, de part et d'autre, un corps très-aplati, presque carré , émoussé ou arrondi aux angles, à test peu épais, écailleux ou granuleux, le plus souvent denté sur les côtés, comme antérieure- ment. Mais elles en sont éminemment distinguées par leur chaperon entaillé , tandis que celui des Grapses est rabattu et entier. [Les Plagusics constituent un genre très-naturel qui doit prendre place dans la tribu des Grapsoïdiens. K] ESPÈCES. 1. Plagusie écailleuse. Plagusia squamosa, P. testa tuhercuUsinœqualibus, depressis, ad interstilia ciliatis adspersâ, metnibus avgustis. Cancer. Petiv. Gaz. tab. 75. f. ii. Bona, An cancer tlepressus ? Fab. Suppl. p. 343. Herbst. Cane. tab. ao. f. 11 3. Flagusia squamosa. Latr. * Ejusil. Encyclop. t. 10. p. 73. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 94- Habite... probablement l'Océan Indien. 2. Plagusie sans taches. Plagusia ivimaculata. p. wiîcolor, pallidc albida; tubercutîs testœ intpqua- libus ,depressis, midis, sparsis ; pedibus atigulatis, ad amjidos crenulatis. Plagusia depressa. ^lus. n» antennes externes Irès-longues, leurs paltcsmâchoircseiclerncs subpédiformes, etc. E. PLAQUETTES. 421 • Grapsus depressus. Latr. Hisl. iiat. des Crust. t. 0. p. 66. • Plai/mia depressa. EjtisJ, Encyc. l. lo. p. 1^7. • Dcsmarest. Consid. sur les Cnist. p. 126. • Eilw. Uisl. nal. des Crust. l. j. p 93. Habite... la Méditerranée? ' Je la crois de l'Océan indien. 3. Plagusie serripcdc. Plaejusia scrripcs. P. atlnda riibro î?iacitlata ; pediùus compressis : femo- ribus hinc serrato-sp'mosis. Seba. .Mus. 3. lab. 19. f. 21. Mus. n" Habite les mers ausl raies. Péron. Elle est très-aplatie, a son front un peu épineux. ' Cette Plagusie ne me paraît pas diiférer spécifiquement de la suivante. 4. Plagusie clavimanc. Playusia clavimana. P, spadicea; teslce dorso titurîs Ineroylyphicîs; pedum femoribus serrato-spitio^is; chelis turyidis. ' Cancer platissimus. Herbst. pi. 59. fig. 3. Plaguiia clavimana, Latr. Gen. i. p. 34. • Desmarest. Consid. sur les Crust. pi. 14. fig. 2. • Edwards, op. cit. t. 2. p. 93. Habite les mers australes. Péron. Mus. n". Elle a les pattes rayées de blanc. 5. Plagusie tuberculée. Plagusia tubercutata. P. rubro albidoque varia; testa punctalà, tuberculis subacervatis i?islruciâ; manibus angiistis. Mus. n" Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Grande et belle espèce, voisine de la Plagusie écailleuse, mais distincte. • Celle Plagusie ne me paraît pas être une espèce dis- tincte de la P. écailleuse. GBAFSE. (Grapsus.) Quatre antennes courtes , cachées sous le chape- ron. Les yeux aux angles latéraux du chaperon, à pédoncules courts. Test aplati , presque carré, souvent arrondi aux angles. Chaperon transversal , rabattu en devant, non divisé. Dix pattes ; les deux antérieures termi- nées en pince. j^ntennœ quatuor, brèves, siib clypeo absconditœ. Oculi ad angutos latérales clypei : pedunculis bre- vibus. Testa depressa, subquadrata, ad angulos sœpè rotundata : clypeo transterso intégra sublus inflexo. Pedes décent : duobus anticis chelatis. Observations. Les Grapses constituent un genre très-naturel, très-beau et fort nombreux en espèces, parmi lesquelles il y en a qui sont agréablement et très-vivement colorces. Ils sont remarquables par leur corps aplati, leur front souvent un peu plissé, et leur chaperon entier, abaissé ou rabattu au-de- vant. Ils difl'èrent des Plagusies par leur chaperon non entaillé, et parce que leur test.n'est point rétréci DE LAMARCK. T. II. en devant. Ces crustacés se tiennent, en général, sous les pierres. [Le genre Grapse a été établi par Lamarck pour recevoir une partie du genre Cancer, tel que Fabri- cius l'avait circonscrit, et a été adopté par tous ses successeurs; mais la plupart des auteurs y ont rangé des espèces que nous ne croyons pas devoir y laisser. Celles auxquelles nous conservons ce nom sont pour la plupart remarquables par l'aplatissement extrême de leur corps, et ont la carapace notablement plus large que longue, et à bords minces et presque droits. Leurs pattes-mâchoires externes sont forte- ment échancrées en dedans, de façon à laisser entre elles un^space vide en forme de losange, et ont leur troisième article fortement tronqué en avant, sans crête saillante, plus court, ou à peu près de la lon- gueur du second et à peu près aussi large que long. Les tarses des pattes des quatre dernières paires sont gros et épineux. EnOn, le front est très-large et incliné, et les régions ptérygostomiennes ne sont pas réticulées , et ne sont pas creusées sous le bord latéral de la carapace , d'une gouttière horizontale en communication avec les orbites. Les Grapsoïdiens qui ne présentent pas ces caractères constituent les genres Sésarme, Pseudograpse, Cyclograpse, Nauti- lograpse et Varune. E.] ESPÈCES. 1. Grapse peint. Grapsus pictus. G. testa pedibusque rubro et albo variegatis; fronle pliais quatuor antice dentatis; testœ tateribus posli- cis obliqué striatis. Herbst. Cane. tab. 3. f. 33. Seba. Mus. 3. t. 18. f. 5. 6. Cancer grapsus. Lin. Fab. Suppl, p. 343. Grapsus pictus. Latr. Gen. i. p. 33. ♦ Pagurus macutatus. Catesby. Hist. nat. delà Caroline t. 2. pi. 36. fig, I. * Cartgrejo de arrecife. Parra. Description de diferentes piezasde HisloriaDatural. tab. 48, fig. 3. Grapsus pictus. Latr. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 69; Encycl. t. 10. p. l'ij, etc. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i3o. pi. 16. fig. I. •Edwards. Atlas du Piègnc anim. deCuvier. Crust. pi. 22. et Hisl. nal. des Crust. t. 2. p. 86. Habile les mers de l'Amérique méridionale. 2. Grapse ensanglanté. Grapsus cruentatus. G. albido-fulvus, maculis rubro-sanguineis variegatus ; testœ lateribus obliqué striatis, j route plieis quatuor edtntutis, Grapsus cruentatus. Latr. Gen. i. p. 33. • Cancer ruricota. Degeer. Mém. pour servir à l'Hist. des Ins. t. j. p. 417. pi. 35. • Grapsus cruentatus. Desmarest. Consid. sur les Crusl. p. l32. • Eilw. Hist. des Crusl. t. 2. p. 85. Habite les mers de l'Amérique méridionale. Mus. n" 27 422 5. Grapse raics-l)lanches. Grapsus albo-Uneatus. G. testa teiragono-orbiculatû, rubrâ , albo-macutalâ ; fronte plïcis quatuor asperh; pedibus fulvis iminacu- lalis. Mus. n» Habite les mers Jelile-de-France. M.Malliicu. Lescotés postérieurs de son test sont rayes île blanc, à raies obli- ques. * Cette espèce me parait êtrele Grapsus strigosus de La- treille. (Voyez mon Hist. nat. des Crust. t. a. p. 87.) 4. Grapse masqué. Grapsus personatiis. G. testa albidâ, Icevi, pone frontem luberculis granu- lalâ ; dorso striis transi ersis subobliquis ; pedibus rubro-fuscis. Mus. n° * Cancer variegalas. Fab. Suppl.p. 343. ^ * Grapsus variegatus. Latr. Hist. nat. des Crust. t. 6. p.71. * G. personatus. Ejusd. Encyclop. t. 10. p. 147. ' G. variegatus. Guérin. Icono{ï. Crust. pi. 6. fig. I. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi. i5. fig. i. •Edw. Hist. des Crust. t. 3. p. 87. Habite les mers delà Nouvelle-Hollande. Pcron. Grande et belle espèce, dont les pattes seules sont fortement colorées. b. Grapse porte-pinceau. Grapsus penicîlliger. G. albido-cinereiis, immaculatus ; brachiiscrassit; chelis penïeïUatîm barbatis. Mus. n» Cuv. le Règne animal, etc. vol. 4. pi. 12. f. i. Rumph. Mus. tab. 10. f. a. ' Latreille. Encyclop. t. 10. p. 148. * Desm.Consid. sur les Crust. pi. i5. fij. i. * Pseudograpsus penîc'dtiger. Edw. op. cit. t. 2. p. 82 (1). Habite l'Océan Asiatique. Etc. [La petite division générique à laquelle nous avons donné le nom de Nabtilograpse , est extrêmement voisine des Grapses proprement dits, mais s'en dis- tingue par la forme de la carapace qui est plus lon- gue que large, et bombée en dessus; le front, au lieu d'être recourbe en bas, est avancé, lamelleux et simplement incliné; les pattes sont courtes, etc. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre qui se voit dans presque tous les parages et se rencontre en haute mer, souvent flottant sur le fucus natans ou sur de grands animaux marins, c'est le : Nactilockapse uiKinE. Nautilograpsus minutus. {Canceltus marînus mmhnus ywa^rfl^uj. Sloane Jamaica. vol. II. pi. 545. fij;. I. — Turtie crabe. Brown. Ja- maica. p. 4'i- pi- 4'- fiff' '• — Cancer minutus. Fabii- >♦ cius. Ent. Syst. v. 2. p. 44.3. et Suppl. p. 343. — Lin- neus. Mus. Ad. Frcd. 1,8, 91 ; et Ilin. W. Golh. tab. 3. fig. 1-3.— Herbst. t. i. pi. a. fig. 3a. — Grapsus mi- (') Notre genre Pseuddcbapse se distingue facilement de tous lus autres Grapsi ïdicns par la conformation des pattes-mâchoi- res externes, qui se terminent en dedans par un bord droit, et se touchent presque de fai.;on qu'elles ne laissent pas entre HISTOIRE DES CRUSTACÉS. nulus. Latreille. Hist. nat. des Crust, t. 6. p. 68. — Grapsus cinereus. Say. op. cit. p. 99. — Grapse uni. Lamarck. Galerie du Muséum. — Nautilograpsus mi- nutus. Edw. Hist. nat. des Crust. t. 3. p. 90.) Nous ne voyons aucune raison suffisante pour distinguer de cette espèce le Grapsus testudinum de Roux (Crust, de la Méditerranée, pi. 6. fig. 1-6.) * Le genre Sésarme (^esarwo Say) comprend, dans notre distribution méthodique des Crustacés , les Grapso'idiens qui ont la carapace quadrilatère et très-élevée en avant; le front très-large et brusque- ment reployé en bas ; les orbites profondément échancrées au-dessous de leur angle externe et se continuant ainsi avec une gouttière horizontale creusée sous le bord latéral de la carapace ; les ré- gions ptérygostomienncs granulées ou réticulées d'une manière ordinairement très-remarquable; les pattes-mâchoires disposées comme chez les Grapses, mais ayant leur troisième article plus long que le second, plus long que large, ovalaire, peu ou point tronqué antérieurement et garni sur sa face externe d'une crête oblique; enfin les tarses styliformes, garnis de duvet et presque toujours complètement dépourvus d'épines. Exemple. SÉSARME TÉTRAcoNE. Scsarma tctrogona. \ Cancer ietragonus ? Fab. Suppl. p. 341. — C. fascicu- ' taris. Herbst. pi. 47- fiff- 5, — Ocr/pode tètragone. j Olivier Encyclop. t. 8. p. 4i8. — Grapsus tetragonus. Latreille, Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 71. — Sesarma 1 .49. f. t. • Cancer terrestris. 8loane. Voyige lo Madcra , Ja- maica, etc t. I. fl. 3. 42 i HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ■ Crabe violet. Labat. Nouv. voyage aux îles irAmcrique , t. Il, p. 1^5. • Black or mountam Crab. Brown. Hist. of. Jamaica , p. 123. * Cavfjrejos ajaes terrestres. Parra. op. cit. pi. 53. * Gecarcinus ruricola. Latr.Pièj. anim. »''*éJ. t. Ill.p. îj; ejusd-Encycl. t. X. p. 685. pi. 3gfi. fi{;. 2. • Desmarest. op. cit. ii3. pi. la.fig. 2. • Etiwards. Hist. nat. des crusl. t. Il, p. a6, et Atlas du Pièjjnc anim. deCuvier, crust. pi. 3[. fig. i. Habite rAmcrique méritlionale , les Antilles. Les carpes et les tarses Ues pattes sont dentés en scie sur leurs angles. 2. Tourlourou des fanges. Gecarcinus uca. G. testa lovi, turgîdâ : laterîbus inarg'matus ; dorso litterà H hnpresso; oculorum (bssulis oblonijis. * Vca una. Margrave. Hisl. nat. Brésil, p. 184. Cancer uca. Lin. ' Cancer uca. Lin. Syst. nat. la"^ éd. t. II. p. io4i. n'> i3. ' Cancer conlatus. Ejusdcm loc. cit. p. loSg. n« 4 , et Aniœn. Acad. t. 6.p. 4i4. Oci/podeuca. I.at. Gen. i. p. 3i. Ocypode f'ossor. Mus, Seba. Mus. 3, pi. 20. f. 4. Herbst. Tîib. 6. f. 38. * Cangrej'o ajaes terrestres. Parra. op. cit. p. 164. pi. 58. * Ocjipodecordala. Latr. Hist. nat. des crust. et insect. t. VI. p. 37. pi. 46. fig. 3 (d'aj)rès Seba.) Vca una. Latr. Encjcl. mélh. t. X. p. 685. j)!. 269. fij. 4 (d'après Seba.) * Guérin. Iconogr. Crust. pi. 5. fig. 5. * Edwards, op. cit. t. II. p. 22. Habite l'Amérique méridionale, aux endroits vaseux ou fangeux des bords de la mer. Ses paltes sont velues , mais ses tarses ne sont point dentés. 5> Tourlourou Quviatile. Gecarcinus f.uviatilis[\). G. testa cordiformi; lateribus anticis marginatis, cre- nidatis, subtubercidatis; dorso lœvK ' Cancer fluuialilis. Belon. De Aqualilibns, 1. II. p. 3;2. " Ronilelct. Hist. tics poissons, 2^ part. p. i53. pi. 3o. fiff. 2. * Crabe de rivière. Oliv. Voyage, ete.pl. 3o. f. 22. " Crabe /luviati/e. ^osc. t.l. p. 177. * Ocypode lluviatilis. Latr. Hist. des crust. et ins. t. VI. p. 39. Potamophile. Latr. Cuv. Règne anim. 3. p. 18. * Saviguy. Egypte, Crustacés, pi. 2. fig. 5. ' Potamop/tdus edulis.Làlr. Encjc. atlas, pi. 297. fig. 4- (i) Le genre THF.i.pnusE, auquel celte espèce apparlieni, dif- fère beaucoup des Gécarciniens, et établit à plusieurs égards le passage entre ces animaux et les Cancériens. La disposiiion .<(i^ organes de la génération est la même que ebez ces der- I niers, ainsi que la forme ties palles-mâclioires; enfin la forme générale de plusieurs Tbelpliuses diH'ère peu de celles des Kri- phies; mais la structure de leur appareil respiratoire, et d'au- Ires caractères ipic le zoolcigi^le ne |.eut négliger, les éloi;;n('nt de CCS groupes naturels, et ne permeltint pas de les séparer des autres Catumélupes. Oans notre distribution métliodique des iTustaccs, ils forment le Ijpe d'une division particulière de celte famille que nous avons désignée sous le nom de tribu des Tiiel- pliusiens. Le r;enrc Boscu (Edw.) ou Pot*mie (Latr.) appartient aussi à la tribu des ïlielpbusieus, et se dislingue du précédent par • Thelpimsa fluviat'dis. Latr. ËncycL mélh. t. X. p. 563. pi. i3. fig. 2. etc. * Desmarest. Considérations sur les crustacés, p. 128. pi. i5. fig. 2. ' Eilwards. Hist. nat. des crust. t. II. p. 12, et Atlas du Règne Ânim. Crust. pi. i5. fig. t. Mus. n" Habite les lacs elles rivières de l'Europe méridionale, de l'Italie. 4. Tourlourou pattes-velues. Gecarcinus hirtipes. G . testa cordiforni} ; lateribus anticis yranulatis subspi- nosis; cli/pro denticiilato ; pedibus hispidis. Ocypode hirtipes. AIus. n" Habite à l'Ilc-de-Franee. M. Mathieu, et du Voyage de Pérou. 11 avoisine le précédent par ses rapports. (* Nous parait être le Cardisoma Carni[ex. Voyez notre Hist, des crust. t. II. p. 23.) OCYPODE. (Ocypode.) Quatre antennes courtes : les intermédiaires ca- chées sous le test. Les yeux latéraux sur leurs pé- doncules, étant situés au-dessous de leur sommet qui quelquefois les dépasse ; les pédoncules longs , se logeant dans une fossette allongée. Test carré, un peu aplati ; à chaperon étroit, ra- battu. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince. Jntennœ quatuor, brèves : intermediis sub testa absconditis. OcuU in peduncitlis latérales infra illo- rum apices adnati; peduncutis longis, in canali aut fossulâ elongatâ receptis , apicibus interdùm pro- ductis. Testa quadrufa, subdcprcssa; clypea angusto de- flexo. Pedcs decem : anticis duobus clielalis. OESEnvATioNS. Lcs Ocypotles avolsinent beaucoup les llhonibilk's par leurs rapports. Un les en distin- gue néanmoins en ce que les yeux ne terminent point véritablement leurs pédoncules, mais sont latéraux eladiiés, sous leur sommet, à une portion de leur longueur. Ces pédoncules sont moins grêles que dans le genre des Rhombilles, et quelquefois leur pointe dépasse l'œil. Ces crustacés forment une transition aux Tourlourous. la disposition du Iront qui est brusquement reployé en bas et par la forme des paltes-niàehoires externes, dont le troisième arti- cle, au lieu d'être carré et cehaneré à sou angle interne pour l'insertion du qualrième arliele, est rétréci antérieurement et porte l'article suivant au milieu de son bord aulérieur. Le type de ce genre est ; La Bdscir. dentée. Cancer fluviatilis. \\i:rh&l.l.\.\t. lS3.pI. 10. fig. 61. Rose. op. cil. I. 1 p 177. ThelpIiHsa denlala. Lalr. Encyel. t. X. p. 564. T. serrata. Desmarest. Consid. sur les crust. p. 128 Eoscia dentata Edwanls, Hist. nat. des crust. l. II, p. i5. pi. 18. fig. 14-iG. Le genre TmtiioDicTïLE de Latrcillc se compose d'uuThel- 1. ESPÈCES. Ocypode chevalier. Ocypode ippeus. O. testa quadratâ , scabrA , anlicè ulnnqiic atir/ii/alâ ; oculis petiicilto lermhialis. Oci/poile ippeus. Oliv. EncjcI. p. 410. n» 1. Crabe cavalier. Oliv. Voy. dans TEmp. oUom. 3. p. 234. tal>. 3o, f. I. Belon. de la Nal. des poiss. liv. 2. p. 367. •Savijjny, Éfrjple. Crusl. pi. i. fiu. i. * Desmaresl. Consid. sur les crusl. p. 121. ■ Edwards. Hist. des crusl. t. 2. p. 47. Habile les cùles de Syrie, d'ÉcypIe. Il court très-vile, de coté, et va à terre. Ocypode céralophthalrae. Ocypode ceralophthal- mus, O. leslâ quadralâ , anlicè utrinque angulalâ ; oculis spind terminatis ; mantbus inœquahbits punclato granutalis. Cancer ceratophlhalmus.VM.SfK\\.ioo\.iî%c.C) p 83 t. 5. f.y. Ocypode ceralophthalma. Fab. Suppl. p. 347. ' Lalreille. Encyclop.pl. 274. fi-, i. * Desmaresl. Consid. sur les crust. p. 121, pi. la.fig. i. * Edwards. Hist. nat. des crust. t. 3. p. 48 et Allas du règne anim. de Cuvier. Crust. pi. ly. fi", i. Ocypode blanc. Ocypode albicans. O. testa quadralâ, anlicè simtalâ,- manibus lubercidalis, ad margines denlatis, oculis spind terminalis. Ocijpoda albicans. Bosc. Ui>t. nat. des crust. i. p, 19G pl.4. f. r. * Celte espèce me paraît èlre la même que I'Ocvpode des SABLES. {Cancer arenarius. Calesby, Latr. Hist. of soulh Carolina. vol. 2. pi. 3j. fi/;. — 'ocijpoda quadralâ. Bosc. t. i.p. 194. pl.4. fijj. gt. — Fabr. Suppl. p 347, — O. albicans. Lalr.Encyc. pi. j8j. fij. i. (cop daj.iès Catesby). — Ocypoda quadralâ. Lalr. Hist. nat. des crust. t. 6. p. 49. — O. arenaria. Say. op. cit. p. 69. — Edwards. Hist. nat. des crust. t. 3. p. 44. pi. ig. fis- i3.) Habite les côtes de la Caroline. BHOUBILLE. (Gonoplax.) Quatre antennes apparentes. Les yeux terminaux, poses d'une manière droite ou oblique au bout de leurs pédoncules; ces pédoncules étant longs, rap- prochés à leur insertion, et se logeant dans une gouttière antérieure. Test carré ou rhomboïdal, déprimé, tronqué en devant; à chaperon trcs-pctit. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince. PLAQUETTES. ^vig Àntennœ quatuor, consptcuœ. Oculi terminales, ad apiccm peduncutoium rcctè atit oblique insiden- tes; peduncnlis lonrjis, iitsertione appro.vimatis, in canali anlico reccplis. Testa quadralâ aut rhomhoidalis, depressa, an- ticè truncata ; clypeo minimo. Pedes decem : aiUicis duobus chelatis. OcsERVATioivs. Lcs RhomhiUes sont un démembre- ment nouveau des Ocypodes, et s'en rapprochent elïoctivement. Néanmoins ils s'en distinguent : 1° parce que les yeux sont posés au sommet de pé- doncules longs , grêles , et qui atteignent les angles antérieurs et externes du test; 2" parce que leur chaperon est si petit, qu'il permet aux antennes in- termédiaires de se déployer et de se montrer. [Lamarck réunit ici deux genres très-distincts : les GojîorLACEs ou Rhombilles proprement dits , et 1csGél.\shies. Ces derniers se rapprochent beaucoup des Ocypodes auxquels ils ressemblent par l'étroi- lesse de leur front, par la position verticale des antennes internes qui sont logées en grande partie dans l'angle orbitairc interne et par la conl'ormation des pattes-mâchoires externes, dont le quatrième article s'insère à l'angle externe de l'article précé- dent ; ils s'en distinguent par leurs pédoncules ocu- laires extrêmement grêles, et la petitesse de la cor- née transparente; la grandeuretl'inégalitédes pattes antérieures chez le mâle, etc. Les Gonoplaces ont le front large et avancé, les antennes internes hori- zontales, et logées sous le front; le quatrième article do.'ip.Tttes-mâchoires externes inséré à l'angle interne du troisième article comme chez les Cancériens, etc. Ce dernier genre correspond à la seconde subdivi- sion indiquée ci-dessous par notre auteur, et doit constituer le type d'une tribu particulière qui a reçu le nom de Gonoplaciens, et qui renferme les genres Macrophthalme , Cléistotome et Pseudorhonibille. E.] ESPÈCES. (Pinces très-inégales.) (* Genre Gélasime.) 1. Rhombille appelant. Gonoplax vocans. G. leslâ quadralâ- intégra; lineis impressis dorsalibus ,■ 'brachio allero maximo .- manibus lœvibus. * Ciecie etc. Margrave, p. cit. op. i85. Cancer vocans ? Lin. Fab. Suppl. p. 340. phusien (|ui établit le passage entre les genres précédents et la tribu des Grapsoïdiens. La carapace, presque horizontale en dessus, rsl beaucoup moins large que clicz les Thelphuses. Le front est large, lamelleux, et simplement incliné; les orbiles sont presque circulaires; les bords latéraux de la carapace courbes. Les antennes sont disposées à peu près comme chez les Ihelphuses; mais la forme des pattes-màchoireseslernesest tres-difforente; leur troisième article est presque triangulaire avec son sommet dirigé en dedan^ et il s' articule avec l'article suivant par son an.'jle antérieur et externe. Les pattes ont à peu près la même forme que chez les précédents. On ne con- naît i:icore qu'une espèce de ce genre. Le TrICHODAC ITLE CARRÉ. T. qwdrala. lalr. CoW. du Mus. T. /luviulilis. Ejusd. Encyclop. t. X. p. jofi. T. quadralâ. Edw. Hist. nat. des crust 1. II. p. 16 et Allasdu Règne aiiim. Crusl. pi. i5. fig. -a. E. ' i2G HISTOIRE DES CAUSTACES. t * Cancer vocator. Herbst. p!. 69. fijj. i, et Cancer vocans mmor?]iI. i. fig. 10. Oci/pode vocans. Latr, Hist. nat, 6. p. 4^. Defjeer. Ins. 7. pi. 26. f. la. • Oci/pode vocans et O. pugîtator? Bosc, op. cit. t. i. p. 197 61 198. " Ocypode pufjMalor. Say. jour, of ihe Acad. of Se. of Piiilailelpliia. vol. 1. p. 71. ' Gelasimus vocans et G. pugîtator. Desmarest. ConsiJ. p. 123. * Edwards. Hist. nat, des Crust. t, 3. p. 54. Habile l'Oeéan indien, 2. Rhombillc maracoan., Gonoplax maracoani. G. testa qnadrato-rkombeâ ; tineis impressis dorsati- bus; brachio altero max'imo : manibus granufatis, dî- gilis va/dé coiiipressis, Ocypode maracoani. Lalr, Hist. nat. 6. p. 46. Pison. Bras. p. 77. t. 78. Seba, Mus. 3. t. 78. f. 8. * Geias'unamaracoani. Latreille.EncyeIop.pl. 296. fig. i, * Edwards, op. cil. t. 2. p. 5i. Habile l'Amérique méridionale. Etc. G. grandimanus , G. manchus, G. porrector (es- pèces inédites;, {D ras longs , presque étjaux.) ( * Genre Rhombille proprement dit.) 3. Rhombille anguleux. Gonoplax angulalus. G. testa rhombeâ, ad angulos anticos bidentatâ; mani- bus tongissimis. Cancer angutalus. Fab. Suppl. p. 341. Oci/pode angulala. Lai. Hist. nat. 6. p. 44- Herbst. Cane. tab. i. f. i3. Pennant. Zool. Bril. 4. pi. 5 f, 10. * Gonoplax bispinosa. Leacb. Malacosl. Pod. Brrt. pi. 13. • Lalreille. Encyelop. t. 10. p. ^93. pi. 273. fig. 5. • Desmarest. Consid. sur les erust. p. 125. * Edwards, op. cit. t. a. p. 61. Habile dans la Manche, sur les côtes d'Angleterre. 4. Rhombille longiraane. Gonoplax longirnanus. G. testa rhombeà lœvi ; angulis anticis unispinosis ; brachiis longissimis. Cancer rhomboïdes. Lion. Fab. Suppl. p. 34i. Herbst. lab. i. f. la. ("et tab. 45. fijj. 5.) Ocypode longimana. Lalr. Hist. nat. 6. pi. 45. f. 3. • G. bispinosa. Lalr. Eneyclop. t. 10. p. jq^. pi. 27X. fiff- 2. • Gonoplax rhomboides. Desm. p. I25. pi. i3, fijj, 2. • Risso. Ilisl. nat. de l'Eur. mérid. t. 5, p, i3, • Konx, Crust, de la Méditer, pi. 9. * Edwards, op. cit. t. a. p. 62. ' Habite la Mcdilerrance, Eté, [Parmi les Crustacés fossiles que M. Desmarest rapporte avec doute au genre Gonoplacc, il en est un qui se rapproche des espèces récentes jiar la l'orme du front , et qui pourrait bien appartenir au même groupe ; mais sa carapace est carrée , au lieu (l'être trapézoïdale, et les bords latérau.\ en sont ar- qués. C'est le Gonoplax. incerta (Desm. Crust. foss. p. lOi.pl. 8,ljg. 0). E.] Le genre Macrophthaoe a été établi par Latreille pour recevoir quelques Crustacés qui ont le port des Gonoplaces, mais qui s'en distinguent par la forme des pattes-mâchoires, et surtout par la lon- gueur des pédoncules oculaires. Leur carapace est rhomboïdale et très-large. Le front est recourbé en bas, très-étroit et assez semblable à celui des Ocy- podcs; il n'occupe qu'environ le cinquième du dia- mètre transversal de la carapace et ne recouvre pas complètement la portion basilaire des pédoncules oculaires; ceux-ci sont très-longs, grêles et termi- nés par une cornée ovalaire et très-petite. Les or- bites ont la forme d'une rainure transversale creusée sous le bord antérieur de la carapace et dirigée obli- quement en haut; en dedans, leur bord inférieur est beaucoup plus saillant que leur bord supérieur, mais manque au-dessous de l'angle externe, de fa- çon que dans ce point leur cavité n'est pas close. Les pàltes-mâchoircs externes ne se rencontrent pas tout à l'ait; leur deuxième article est très-large, et le troisième, beaucoup moins grand, surtout en avant , porte à l'angle externe de son bord antérieur la tigelle terminale. Le plastron sternal est à peu près de la même forme que chez les Gonoplaces , mais beaucoup plus large, et, chez le mâle, au lieu de présenter des gouttières transversales pour loger les verges qui, chez ces derniers, sortent par la base des pattes postérieures, il est lui-même perforé très-loin du bord pour livrer directement passage à ces appendices terminaux desconduits spermatiqucs. Quant à la disposition des pattes, elle est à peu près la même que chez les Gonoplaces. Le type de ce genre est le : Macivoi'htiiaimetbansversal. g onoplax transversus .h^W . Encye. niéth. atlas, pi. 397. fig, 2. et Nouv, Diet, d'Hisl, nat. a*' cdit, Desm. op, cit. p. 1 25. Edwards. Hisl. nat. des crust. t. a, p. 64. et Allasdu Règne animal de Cuvier. Crust. pi. 16. fig. 2. La plupart des Gonoplaeiens fossiles décrits par M. Desmarest nous paraissent devoir se rapporter à ce genre plutôt qu'à celui des Gonoplaces, caria forme de leur front et même celle de la carapace en général est tout à fait celle des Macrophlhalmes , et dilTère notablement de celle de ces derniers. Tels sont : Le MACBopiiTUAtiiE INCISÉ, (Cancer lapldescens. Ruroph. Rarit-Kamcr. tab. 60. fig. 1 et 2. — Ivnorr, Moniim. du Déluge, t. I. pi. 16. A, B. — Gonoplax incisa. Desma- rest. Crust, fossiles, p. 100. pi. 9, fig. 5 et 6. — Ma- cropliltiabnus incisus. Edw. Hist. des crust. t. a, p, 66. Le Mackopiitualme LcuANcnÉ {Gonoplox emarginata. Desmarest. op. cit. p. 101. pi. 9. fig. 7 et 8. — Ma- crophtkalmus emarginatus. Edw. op. cit. t. a. p. 65.) Le Macrûputualiie dk I.ATBtiLLE. (Gonoplox Latreiltii. Desmar. op. cil. p. 99. pi. g. fig. 1-4. — Macrophth, LatreiHti. Edw. loc. cil.) y" NAGEURS. i-n Le genre Ciéistotome de M. Deliaan se compose (le Crustacés très-voisins des MacroplUlialmes, mais qui ont le front très-large et peu incline, les pédon- cules oculaires gros et de longueur médiocre et les pattes antérieures courtes dans les deux sexes. (Voyez Fauim juponka de Siebold, l" livraisoades Crustacés par M. Deliaan ; et notre llist. nat. des Crust. t. 2, p. 67.) Notre genre PsEDDORnouBiLiE tient le milieu entre les Crabes et les Gonoplaces. En eiïet , la forme de la carapace se rapproche de celle des Panopcs et de quelques autres Canccriens, car elle est légèrement arquée en avant , et entre les orbites et les bords latéraux il existe une portion assez considérable de son contour qui se recourbe en arrière à la manière du bord latéro-antérieur de la carapace des Cyclo- métopes; mais cependant sa forme générale est celle d'un rhombe, et son bord postérieur occupe plus du tiers de son diamètre. Le corps est très-épais et Irès-élevé antérieurement. Le front est presque lio- rizontalet divisé en deux lobes tronqués très-larges. Les yeux, les antennes, l'épistome et les pattes-mâ- choires externes présentent la même disposition que chez les Crabes. Le plastron sternal est beau- coup plus large que long et assez fortement courbé d'avant en arrière ; à sa partie postérieure , qui est très-large, on remarque de chaque côté, chez le mâle, un canal d'un calibre assez grand , qui loge les verges dont l'origine se voit à la base des pattes postérieures. Enfin les pattes antérieures sont Irès- fortes et très-longues chez le mâle; et les suivantes ne présentent rien de remarquable. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce. Le PsEUDORBoaiBiLLE qdadridenté. p. guadridentata. Edw. Hist. nat. des crust. t. a. p. Sg. Melîa quadri- dentata. Latr. Encyclop. t. lo. p. 706. E. LES NAGEURS. Des pattes natatoires, c'est-à-dire terminées par une lame propre à la natation (1). Les crustacés nageurs, parmi les brachyures, sont très-voisins des Cancérides par leurs rapports, mais ils s'en distinguent parce qu'ils ont des pattes pro- (r) L'existence d'un tarse lamelleux aux patlesde la dernière paire dont la fonne est par conséquent natatoire, a été consi- dérée parLatreille aussi bien que par Lamarcii comme caracté- ristique d'une {jrande famille naturelle, mais n'a pas la valeur que ces zoologistes y attachaient, et se retrouve dans plusieurs types d'organisation très-différents; ainsi les pattes postérieures sont natatoires dans deux genres nouveaux , très-voisins des Corystes, et dans nu Grapsoidien, dont j'ai formé le genre Va- rune. D'un autre coté les Matules et les Orithyes réunies ici aux Fortunes et aux Podophthalmes, s'en éloignent beaucoup et se rapprochent des Hépates et des Mursies, etc. Nous re- pres à la natation; aussi ne se rencontrent-ils pas constamment près des rivages et se tiennent-ils au large dans les mers. La plupart de ces crustacés ont le corps court, large, arqué antérieurement et sou- vent épineux sur les cotés. Outre leurs bras anlé- rieurs terminés en pince , les uns n'ont que leur dernière paire de pattes qui soit propre à nager, tan- dis que les autres ont toutes leurs pattes terminées par une lame natatoire. Nous rapportons à celte di- vision, avec M. Latrcille, les quatre genres qui sui- vent, savoir : les Podophthalmes , les Portunes , les Orithyes , les Matutes. PODOFHTBALIIE. (Podophtbalmus.) Quatre antennes inégales, articulées, simples: les deux intérieures pliées. Pédicules des yeux très- longs , très-rapprochés à leur insertion , s'étendant jusqu'aux angles latéraux du bord antérieur , et se logeant dans une gouttière frontale. Test court , transverse, déprimé, biépincux de chaque côté : l'épine supérieure très-grande. Bord antérieur arqué , entier, ayant au milieu un chape- ron étroit, rabattu, terminé par deux branches ou lobes ouverts. Dix pattes : les deux supérieures ter- minées en pince , et les deux postérieures par une lame ovale. Jntennœ quatuor, înœquales, artîculatœ , sim- plices : internis duabus plicatis. Oculorum pedun- ctili lonr)issimi , insertione proximi , a medio mar- ginis antici ad angulos latérales ejusdem usque producti, ac in canali antico recepti. Testa brevis, transversa, depressa, utroque lalere bispinosa; spinâ superiore maximâ. Margo anticus arcualus inleger; medio clypeo angusto, deflexo, lobis duabus patentibus terminato. Pedes decem : duobus anticis chelatis; posticis duobus lamellâ ovatâ terminatis. Observations. Les Podophthalmes ne sont que des Ocypodes ou plutôt que des Rhombilles exagérés , et tiennent davantage à ces crustacés qu'aux Por- tunes , quoiqu'ils soient nageurs. Ainsi, c'est à tort qu'on a dit , qu'à l'exception des yeux , il n'y a pas de parties , dans les Podophthalmes , qui diffèrent essentiellement de celles des Portunes (^). Le bord gardons par conséquent cette division comme n'étant pas natu- relle et comme ne devant pas être conservée ; mais les Podoph- thalmes et les Portunes de notre auteur forment, avec quelques autres I)rachyures dont il ne fait pas mention, un groupe qui nous semble très-naturel, et que nous avons désigné sous le nom de tribu des Portuniens. E. (3) Un caractère très-important, la disposition des organes extéiieurs de la génération du mâle, éloigne les Podophthalmes des Ocypodes, des PihombiUes, et de nos autres Catométopes , pour les rapprocher des Portunes avec lesquels ils ont une très- grande analogie. E. 428 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. antérieur entier, le chaperon rabattu, aux angles latéraux duquel s'insèrent les pédicules des yeux , et la gouttière qui reçoit ces pédicules , ne permet- tent point cette assertion. Néanmoins, quelques rap- ports qu'ils aient avec les Rhombillcs, la l'orme par- ticulière de leur test, et leurs pattes postérieures natatoires, en font le type d'un genre très-distinct , parmi les crustacés nageurs, qu'ils lient avec les der- niers genres des Plaquettes. ESPÈCE. 1. Podophthalme épineux. Podophthalmus spîno- sus. Syst. des Anim. sans vert. p. ïSa. ïodophtlialmus spinosus. Lalr. Gen. i. p. 25. tab. i. et tal). 2. f. 1. * EjiisJ. Hist. nat. des Criist. t. 6 p. .Ij). pi. 46; — r.ègne animal, a' éd. t. 4- p- 33. — Encyclop. mélliod. pi. 3o8. fig. 1; etc. Portunus vfgîl. Fab. Snppl. p. 363. ' Potloplukalmus vir/il. Leacli. Zoo!. Mise. vol. j.pl. Ii8. ' Podophthatmus spinosus. Desmarest. Consid. sur les Crnsl.pl. 6. fiff. r. ' Poilophlhalmusviffil. Guérin, Iconojr. dii rfc[;ne anim. Crust. pi. I. fig. 3. •Griffilli. Anim.Kingd. Crust. pi. 12.65. 3. • Fdw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 467, et Atlas du Règne anim. Crust. pi. 9. fig. 1. Habite l'Océan indien. Mus. n» •{■ Ajoutez le PodophtkaJmus Defrancil. (Desmarest. Hist. nat. des Crust. foss. p. 88. pi. 5. fi{;. 6-8.) Espèce fossile dont on ignore le gisement. FORTUNE. (Portunus.) Quatre antennes inégales, médiocres, articulées : les extérieures sétacécs, plus longues. Les yeux écartés , à pédicules courts , insérés dans des fos- settes latérales, sous le front. Test large, déprimé, tronqué postérieurement , à bord antérieur un peu arqué, denté en scie. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince , et les deux postérieures par une lame ovale. Ànlennœ quatuor, inœqiialcs, médiocres, arlicu- latœ : ex ternis setaceis , longioribus. Oculi remoti ; pedtniculis hrevibtis , in fossulis lateralibus infrà frontem reccptis. 7'esta lata , dcpressa , posticè truncata ; margine antico subarcuato, serrato. Pedes deccm : anlicis duobiis chclatis; duobus ultimis lamellâ ovatâ ter- minatis. Observations. Les Fortunes constituent un genre nombreux en espèces, les unes indigènes de nos mers, et les autres exotiques. Ce sont des crustacés fort r.ipprocliés de nos cancéridcs; mais qui tous sont nageurs, et s'éloignent plus aisément du rivage. Ils en sont elfectivement distingués, parce qu'ils ont les deux pattes postérieures terminées par une lame plate et ovale , qui leur sert à nager, et qui est tou- joins distincte de l'ongle pointu, plus ou moins plat, qui termine les autres pattes. Le bord anté- rieur du test est toujours divisé en un certain nom- bre de dents qui souvent s'étendent jusqu'au milieu des bords latéraux. Il y en a, surtout parmi les espèces exotiques, dont le test , très-court, est for- tement transversal , et dont chaque côté se termine par une pointe fort aiguë. [Latreillc et Lcach ont établi aux dépens du genre Portune de Fabricius plusieurs divisions génériques nouvelles, qui nous paraissent devoir être adoptées, cl qui peuvent être caractérisées de la manière sui- vante. Le genre Portci^e, ainsi circonscrit, ne renferme plus que les Portuniens à pédoncules oculaires courts, dont la suture médiane du sternum occupe les deux derniers segments de ce plastron; dont la tige mobile des antennes externes ne se compose que de deux articles pédonculaires , leur article ba- silairc étant soudé au front, et séparant complète- ment l'orbite des fossettes antennaires ; dont le tarse des pattes de la deuxième , troisième et quatrième paire sont styliformes, et dont la carapace peu élar- gie n'est armée latéralement que de !5 ou même de 4 dents. Le genre Ltipée (Lupea Leaeh) se distingue faci- lement par la longueur de la suture médiane du sternum , qui occupe les trois derniers segments du plastron sternal, et par l'insertion de la tige mobile des antennes externes, sur le bord de leur article basilaire, de manière à occuper l'angle interne de l'orbite et à pouvoir se reployer dans cette cavité. La carapace estaussitrcs-élargie et armée de 9 dents iatéro-antcrieures. Le genre Tdalamite (Thalamita Latrcille) ressem- ble au genre Lupée par la disposition de la suture sternale, mais s'en distingue par celle de la tige mobile des antennes externes qui s'insère sur la face inférieure de l'article basilaire de ces organes sous le front et non sur le bord de l'orbite ; la carapace est aussi très-large, et armée latéralement de quatre à sept dents. Le genre PL.\.TTom(}CE (Platyonichns Latr.) est ca- ractérisé par une suture sternale médiane semblable à celle des Fortunes, par des antennes externes composées de trois articles pédonculaires mobiles et semblables entre eux , et par la forme des tarses des deuxième, troisième et quatrième paires qui ne sont pas natatoires ; la carapace est aussi presque circulaire, et l'orbite communique avec les l'osseltes antennaires, l'article basilaire des antennes externes n'étant pas soudé au front. Knnn le genre Polybie [Polybius Lcach) ne diffère du genre Platyonique que par la forme natatoire des tarses des pattes des quatre dernières paires. E.] NAGEURS. 429 ESPÈCES. Quatre à six dents de chaque côté du test, au delà des yeux j la dernière étant proportionnelle aux autres. 1. Fortune étrille. Portumts puber, P.testà pidifscente, pone oculos uMnqué qumquedcn- iatâ ; l'roiite denticutatà i manibus sulcatis; digitis apice nigris. Cancer puber . Linn. Portunus puber. Fal». Suppl.p. 365. Penn. 4- p'- 4- f- S, Herbsl. cane. lai). 7. f. 49* Portunus puber. Latr. Gen. t. p. 37. * Leacli. Malacos. Podoph. Brit. pi. 6. ' Desmarcst. Consid. sur les Criist. pi. 6. fig. 5. ' De Blainville. Faune franc. Crust. allas. * Eilw. Hist. nat. tics Crusl. t. i. p. 44i- Habite les mers d'Europe. On eslime sa cliaTr. 2. Fortune froncé. Portunus corrugatus. P. leslâ transversè pticato-ruyosà; dentibus lateralibus utr'mque quinque ; fronlalibus tribus ûbtusis -, basi latis. Cancer corrugatus. Penn. Zool. brit. 4- pi- 5. f. 9. •Herbst. pi. 7.f. 5o. * Portunus corrugatus. Leacli. I^Ialac. brit. pi. 7. f. i. et 2. * Portunus puber. Blainville. Faun. Franc. Atlas. Crust. pi. sans numéro, fig. i. * Edw. op. cit. t. i. p. 443- Habite les mers d'Europe. Mus. n". H est très-différent de celui qui précède. 3. Fortune dépurateur. Portunus depurator, P. testa lœviy utr'mque quinquedentatâ ; dentibus fron- lalibus acutis; manibus angulatis subcompressis. Cancer depuralor. Linn. Portunus depurator, Fab. Latr. Gen. ï. p. 26. Penn. Zool. brit. 4. pi- 2. f. 6 (*A.) * Deux espèces de Porluniens ont été confondus sous ce nom : L'une est le Pobtunb plissé, Portunus plicatus. Risso Crust. de ISice. P. depurator. Leach. Malac. p. 9. f. i. Latr. Encycl. t. 10. p. 193. Edw. op. cit. p. 442. L'autre est le Platyoniqdelatipède. Platyonichus latipes. Cancer latipes. Penn. t. 4- pi. i. f- i. Herbst. pi. 2 1. f. 126. Portunus variegatus. Leach. Malac. pi. 4. Uesmarest. Consid. sur les Crust. pi. t\. f. 2. Platyonichus depurator. Latr. Encycl. t. 10. p. i5i. Platyonichus latipes. Edw. op. cit. t. i. p. 436. Habite l'Océan d'Europe. * Le Portunus marmoreus de M. Leach (]\ïalac. pi. 8. Encycl. pi. 3o4) ne parait être qu'une variété de Tes- pèce précédente. Fortune doigts-rouges. Portunus erxlhrcdac- tylns. P. testœ dentibus fronlalibus octo acutis ; lateralibus uirinque quinque (' inœquaiibus); manibus aculeatis; digitis rubris, nigro linclis. P. erythrodactylus. Péron. ' Thalamila crythrodactyla. Edw. op. cit. t. 1. p. 464- Habite les mers australes. Mus. n» Il avoisine le i*. holo- sericeus. Fab.; mais il en est distinct. Etc. Neuf dents de chaque côté du test, au delà des yeux, la dernière , 7ion proportionnelle, élatit prolongée en épine, 5. Fortune pélagique. Portunus pelagîcus. P. testa utrinque novemdentatâ ; rugis variis,appressis, niargine denticulatis ; manibus prismaticis i angulit granulatis . Cancer pelagicus? Lin. Portunus pelagîcus? Fab. Suppl. p. 367. Latr. Gen. r.p. 26. Rumph, Mus. lab. 7. fig. R. • Forskael. Descrip. anim. p. 89. • Cancer reticulatus. Herbst. pi. 5o. et Ca}icer ceJo- nulli. Ejusdem. pI.S^. • Lupa pelagica. Leach, Edlnb. Encycl. art. Crustaceo- lo{jy. •Savîgny. Descript.de l'Egypte. Crust. pi. 3. f. i. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 98. pi. 8. f. 3. • Edw. op. cit. t. I. p. 45o. Habite l'Océan, surtout celui de l'Inde. 6. Fortune ccdo-nuUi, Portunus cedo-nulli. P. testa rubenle , maculis undatis albis vartegatâ, punc- tis elevatis adspersà, utrinque novemdentatâ; mani- bus prismaticis, nudis. Mus n" Herbst. Cane. lab. 39. Habite TOcéan austral. • ISe me paraît pas différer spécifiquement du Fortune pélagique. 7. Fortune crible, Portunus cribrarius, P. leslâ utrinque novemdentatâ , lœvîssîmâ, rubente , jnaculis minimis albis cribralâ ; brachiorum maculis majoribus . ' Lupa cribraria. Edw. op. cit. t. i. p. 4^3. pi. 18. f. r. Mus. n» Habile les mers du Brésil. M. Lalande. Espèce jolie, fort remarquable. Ses dents frontales sontpetites, ses pattes ciliées, ses mains mutlques, subanjjuleuses. 8. Fortune sanguinolent. Portunus sanguinolentus, p. testa lœvi sanguîneo albidoque tinclâ, utrinque no- vemdentatâ; brachiis Itvidis •• inanibus angulatis Ice- vibus. An portunus sanguinolentus ? Fab. Suppl. p. 367. • Herbst. t. i. p. i6i. pi. 8. f. 56 et 67. • Lalr. Encycl. t. 10. p. 190, • Lupea sanguinolenta. Edw. op. cit. t. i. p. 45i , et Allas du Bèjne anim. Crust. pi. 10. fig. i. Habite l'Océan du Brésil. M. Lalande. 9. Fortune rouge. Portunus ruber. p. testa subrubrâ, albido-punclulatâ ; dentibus utrinque novem inœquaiibus : postico mediocri; manibus acu- leatis; digitis apice n>gris. • Ciri apoa. Marçrjraf. Hist. rerum nat. Bras, p. i83. • Lupa rubra. Edw. op. cit. t. 1 . p. 4-'*4' Mus. n". Habile lOcéan du Brésil. M. Lalande. Etc. Ajoutez lesi'.f/fl/èwrj/brcc/ïjC Herbst. pi. la.fig. i. 430 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Lupa' forceps. Leach, Zool. mise. t. i. pi. S^.Desma- rest, Consid. sur les Crust. p. 99. Edw. t. ? . 456. etc. de Fabrîcius.) Voyez pour les autres espèces de Portuniens le premier volume de notre Hist. des Crustacés, et les Crustacés de la Fauna japonica, par M. Dehaan. ORITUTE. (Orilhya.) Quatre antennes courtes , articulées , apparentes. Les yeux écartés , à pédoncules coniques. Test ovale, un peu plus long que large, presque tronqué antérieurement, muriqué sur le front et sur les côtés. Dix pattes : les deux antérieures ter- minées en pince, et les deux dernières par une lame ovale. jéntennœ quatuor brèves, articulatœ , disUnctœ. Oculi remoti; pedunculis conicis. Testa ovata, longitudine latitiidinem paiilà supe- rans, anticè subtruncala ; fronte laterihusque mu- ricatis. Pedes decem : anticis duobus chetatis ; duo- bus ullimis lamellâ ovatâ terminalis. Observations. Par sa forme, le test de YOrithye semble tenir de celui des Leucosies ou des Doripes ; mais il est moins aplati que dans ces derniers, et n'a point de pattes dorsales. Au reste, c'est un crustacé nageur, ayant, comme les Fortunes, les deux pattes postérieures natatoires. [Les Orithyes nous paraissent devoir prendre place entre les genres Matute et Mursie, dans la tribu des Calappiens , famille des Oxystomes. E.] ESPÈCE. 1. Orithye mamelonnée. Orythia mamillaris. Règne Orilhya mamillaris. Fab. Suppl. p. 363. Latr. Gen. i. p. 42. elHist. nat. 6. p. i3o. pl.5o. f. 3. Herbst. Cane. t. 18. f. ici. • Latr. Encycl. t. 8. p. 53;. pi. 3o6. fig. 4 anim. etc. • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. il\i. pi. 19 • Guérin. Icono(;. du Règne anim. Crust. pi. i . f. • Griffilh. Anim. Kingd. Crust. pi. 12. fig. a. • Edw. Règne anim. de Cuvier, Crust. pi. S. f. 1 nat. des Crust. t. 2. p. na. Habite les mers de la Chine. Mus. n» . f. et Hist. KATCTC. (Malula.) Quatre antennes courtes : les deux extérieures peu apparentes ; les intermédiaires pliées, palpifor- mes , à dernier article bifide. Les yeux séparés par la saillie trilobée du front; à pédicules courts, sub- coniques. Test suborbiculairc, déprimé, denté sur les côtés anlérieurs , ayant une forte épine de chaque côté. . Latr. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et toutes les autres par des lames. Antennœ quatuor brèves : externis parùm conspi- cuis; intermediis ph'catis, palpiformibus ; ultimo articula bifido. Oculi frontis producfione trilobatâ séparait; pedunculis brevibus subconicis. Testa suborbicularis , depressa, lateribus anticis dentata ; spina valida utroque latere. Pedes decem : anticis duobus chelatis ; aliis omnibus lamellâ ter- minalis. OnsEBVATioNs. Les Maintes ne sont pas très-éloi- gnées des Fortunes par leurs rapports, quoique leur test soit plus orbiculaire , et ces crustacés semblent plus nageurs, puisque, à l'exception de leurs bras, toutes leurs pattes sont terminées par des lames. Ces lames, néanmoins, sont inégales; ce sont tou- jours celles des deux dernières pattes qui sont les plus larges et les plus arrondies. [La conformation de la bouche est essentiellement la même que chez les Hépates et les Leucosies , et c'est dans la famille des Oxystomes que ces crusta- cés nous paraissent devoir être rangés. E.] ESPÈCES. 1. Matute vainqueur. Matuta Victor. M. testa punclalâ,postieh non strialà. (a) Punclis leslœ sparsis. Matuta victor. Gen. i. p. 43. Matuta Victor. Fab. Suppl. p. 369. Rumph. Mus lab. 7. fig- 8. • Caîicer lunaris. Herbst. t. i. p. i4o. pi. 6. f. 44- • Matula Victor. Latr. Encycl. pi. 273. f. 3 et 4? (d'après Seba.) • ilf. Lesueurii. Leach. Zool. Miscel. t. 3. p. 14. • M. Victor. Desmarest. op. cit. p. 10 1. pi. 7. f- a- • Edw. Atlas du Règne anim. de Cuvier, 3« éd. Crust. pi. 7. f. I. et Hist. nat. des Crust. t. s. p. ii5. (i) far. Testœ punctis reliculatim dispositis. Matuta lunaris. Mus. n" • Herbst, pi. 48. fig. 6. • Leach. Zool. Miscel. t. 3. pi. 127. fig. 3. • M. Planipes. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. loa. • M. Peronii. Guérin. Iconogr. Crust. pi. i. fig. 1. • Edwards. Hist. des Crust. t. a. p. ii4. Habite l'Océan indien. La variété (b) à l'Ile-de-France. M. Mathieu. 2. Matute striée. Matuta planipes. M. lesta posticè striatâ. Maluta planipes. Fab. Suppl. p. 389. Habite l'Océan indien. LES CANCERIDES. Toutes les pattes owjuiculées; le test arqué anté- rieurement. Cette division est la dernière des Brachyures et celle qui termine la classe des Cruslaccs. Elle em- i ( CANCÉRIDÏS. 451 brasse la section des Arquées de M. Latrcille et quel- ques autres genres les plus analogues aux Crabes , qui en font également partie. I,es Cancérides sont littorales, ne nagent point, et ont leur test arqué antérieurement. 11 est en gé- néral évasé en devant, rétréci et tronqué en arrière. Dans les uns , les pieds-mâchoires extérieurs recou- vrent toute la bouche ; ils s'écartent dans quelques autres et ne la recouvrent pas. Quoique l'on ail dis- tingué, parmi ces Crustacés, quelques genres que nous n'avons pas adoptés , parce que leurs carac- tères ne nous sont pas assez connus , et que nous tenons beaucoup à ne pas trop multiplier les genres sans une véritable nécessité , nous nous bornons à présenter ici les cinq genres suivants, savoir : Dro- mie, OEthre, Calappe, Hépate et Crabe. , DROMiE. (Dromia.) Quatre antennes : deux extérieures sétacées, plus longues; deux intermédiaires à sommet bifide. Les yeux à pédoncules courts. Test ovale-arrondi, bombé, velu ou hérissé. Dix [pattes onguiculées : les deux antérieures terminées [en pince : les quatre postérieures relevées sur le dos, ayant un double crochet, et prenantes. ^ntennœ quatuor : externis setaceis loncjioribus ; intermediis apice bifidis. Oculi pedunculis brevi- bns. Testa ovalo-rolundata, raldè convexa, vitlosa aut hirta. Pedes decem unguiculati : anticis duobus ma- Ignis chelatis ; posticis quatuor dorsalibus biungui- \culalis prehensilibus. Observations. QuoiquelesI>roOT/es aient des pattes postérieures dorsales, relevées et prenantes, comme les Doripes et quelques autres, elles nous paraissent néanmoins appartenir à la division des Cancérides. Leur corps est convexe ou bombé, velu, plus large et arqué antérieurement, et leurs pattes dorsales leur servent à saisir, soit des Alcyons, soit des val- ves de coquilles ou d'autres corps, dont elles se cou- vrent, et qu'elles transportent avec elles, pour se cacher à leurs ennemis. Les doigts de leurs pinces ont, à leur face interne, des dents qui s'engrènent. Les femelles ont sous la queue des lanières longues et ciliées d'un côté. [La conformation des organes de la génération , des branchies, du thorax, des antennes, etc., ne per- met pas de laisser les Dromies parmi les Cancérides ni même dans la division des Brachyures ; dans une classification naturelle , elles doivent prendre place à côté des Homoles et nous les rangeons dans la sec- tion des Anomoures. Dans le jeune âge, leur abdo- men est terminé par une nageoire comme chez les Macroures. E.] ESPECES. 1 . Droraie de Rumphe. Dromia Rumphli. D. teslà subi/ibbci. hirtû, ulrinque dentatâ; braehiispe- d'tbusque enodibiis. Cancer dromia. Linn. Dromia Rumphii. Fab. Suppl. p. SSg. Dromia Rumphii . Latr. i. p. 27. Heibst. t. 18. f. io3. Rumph.Mus. tab. ii. f. i. Seba. Mus. 3. t. 18. f. 1. • Latr. Encycl. pi. 378. f. I. • Edw. Hisl. nat. îles Crust. t. 3. p. 174. et Atlas du Règne anim. Crust. p!. 40. fi{j. l. Habile l'Océan intlien, et ia MéLliterranée. Elle se couvre souvent de l'Alcyon domuncule. C'est la plus grosse connue de ce genre. 2. Dromie très-velue. Dromia hirsutissima. D. pilîs longis rufîs hirsutîssima; testa rotiindatâ, tur- gidàj antîcè subtritobà, utrinque qumquedentatà. Dromia hirsutîssima. Mus. n** ' Desmaresl. Consid. sur les Crust. p. 137. pi. i8. f. i. • Edw. op. cit. t. 2. p. 176. Habile les mers du Cap de Bonne-Espérance. Elle a un sinus large de chaque côté, qui sépare le front des bords latéraux antérieurs et qui fait paraître le test trilobé. Elle est plus bombée que la D. de Rumphe. 5. Dromie globuleuse. Dromia globosa. D. tomento brevissimo obducta; testa gtobulosâ : mar- ginibus deflexis. Dromia globosa. Mus. n» An cancer caput mortuum ? Linn. Habite... Etc. le D. nodipes du Mus. paraît être le D. œgagropilu de Fab.; le D. fallaxdu Mus. est une petite espèce qui vient de l'Ile de France; enfin le faux Bernard-l'Ermite de Kicolson, Hist. nat. de Saint-Domingue, p. 338. pi. 6. f. 3. et 4, est une espèce nouvelle, à test submerabra- neux qui se couvre d'une valve de coquille. [Notre genre Dromilite se rapproche beaucoup des Dromies, et se compose d'un Crustacé fossile de l'argile tertiaire de l'ile de Sheppy , qui a la ca- rapace plus carrée que les Dromies et les régions branchiales divisées en deux par un sillon transver- sal. Le genre Dywamène {Dynamena) de Latreille est extrêmement voisin des Dromies, mais s'en distin- gue facilement en ce que les pattes de la quatrième paire sont semblables aux précédentes, et que celles de la cinquième paire seules sont petites et relevées sur les côtés du corps. On n'en connaît qu'une espèce : Le Dyn.^uène nispiDE. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i33. pi. 18. f, 3, Latr. Règne anim. 2*" édit. t. 4- P- 6g. Guérin. Iconogr. Crust. pi. i4- f* ^' Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 180. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 4o.f. â. Nous avons donné le nom générique d'OcYDROMiiE HISTOIRE DES CRUSTACÉS. à un petit Crustacé fossile du terrain jurassique , trouvé aux environs de Verdun par M. Moreau. Ce Crustacé appartient à la tribu des Dromiens , et pa- rait se rapprocher des Dynaniènes plus que de tous Ifis autres Décapodes, mais s'en distingue par quel- ques particularités dans la disposition des régions de la carapace, des orbites, etc. E.] (ETHRE. (OEthra.) Antennes. . . les yeux séparés par la saillie du front et à pédicules courts , comme dans les Calappes. Le second article des palpes extérieures presque carré. Test aplati, clypéiforme, transversal, noueux ou très-raboteux sur le dos. Les deux pattes antérieures se terminant en pince, à mains comprimées et en crête ; les autres courtes se retirant sous le test dans le repos. antennes... oculi pedunculis brevibus, eminentiâ frontali separati ut in Calappis. Palporum externo- rum articiilus secundus subquadratus. Testa planiilata, clypeiformis , transversa ; dorso nodoso, scaberrimo. Pedes duo antici chelati : ma- nibus compressis , ciistatis; alii posteriores brèves , inquiète, sub testa replicati. Observations. Quoique je ne connaisse qu'une espèce de ce genre , que M. J^each a établi, sa forme est trop particulière, pour ne pas la distinguer des Calappes. Le lest, au moins dans cette espèce, n'est plus irigone , ni bombé ; il est aplati , sans abaisse- ment d'aucun bord, et semble un bouclier en ellipse transverse, abords latéraux arrondis, libres, rele- vés même. [Les OEthres s'éloignent beaucoup des Dromies et des Calappes par leur structure, et semblent établir le passage entre les Cancériens ordinaires et les Par- thénopiens. E.] ESPÈCE. 1. OEthre déprimé. OEthra depressa. OE. testa albâ, depressa, elliptieo-transversâ; margini- bus laleralibus rolundalis, plioalo-dentatis. Catappa depressa. Mus. n" (* Cancer polynôme.) Heibst. Can. tab. 53. f. 4-5. * OEthra depressa. Dcsmarest. Consid. sur les Crust. p. 110. pi. 10. fig. a. * Edw. Hist. naLdcs Crust. t. i.p. Sji.et Atlas du Règne anim. Crust. 3S. fijj. 2. * Grilïilh. Anim. liing. Crust. pi. i. fig. 3. (i) Ce singulier Crustacé cLablit le passade entre les OEtlircs el les Lambres, et conslitue un genre partieulier auquel nous Habite les mers de PIle-de-France. M. Mathieu. Etc. Ajoutez \e Part/ienope formicata iie Fabricius (i), et comparez avec l'espèce n-^ i, le Cancer scruposus de Linné. GALAFFE. (Calappa.) Quatre antennes semblables à celles des Crabes : les deux intérieures pliées sous le chaperon. Test court, convexe, plus large postérieurement, ayant ses côtés postérieurs creusés en dessous en demi-voûte et leur bord tranchant. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, à mains très- grandes, comprimées, en crête sur le dos; les autres pattes retirées, dans le repos, sous les bords posté- rieurs du test. Antennœ quattior, antennis Cancerum similibiis ; internis sub cl/peo plicatis. Testa brevis, convera, poslicè latior; lateribus posticis subtils crcavatis , semi-fornicatis, margine acutis. Pedes deceni : anticis duobus chelatis; ina- nibiis maximis, compressis , dorso cristatisj aliis infrà lalera postica in quiète contractis. Obseuvations. Les Calappes constituent un genre tranché et très-distinct, par la forme de leur test et des mains qui terminent leurs bras; ils sont d'ailleurs remarquables par la manière dont ils contractent leurs parties lorsqu'ils sont dans le repos. Alors, ils appliquent leurs bras sur la face antérieure du corps , et couvrent avec leurs larges mains , leur bouche, comme avec un bouclier; en même temps, ils resserrent toutes leurs autres pattes sous les deux voûtes postérieures de leur test. Comme ils ont ce test assez dur , ils craignent moins leurs ennemis dans cet état de contraction. [Les Calappes nous paraissent devoir être rappro- chés des Matutes et des Orithyes, et prendre place avec ces crustacés dans la famille des Oxystomcs. E.] ESPÈCES. 1. Calappe migrane. Calappa granulata, C. testa luberculis inœqualibus dorsalibus oblusis; late- ribus posticis crenalo-denlatis; poslico margine sub- sexdentato. ' Crabe Mijrane. Rondelet. Poissons. 2» partie, p. l\a'i. Cancer granidatus. Lin. Calappa granulata. Fab. Suppl. p. 3^6. • Horbst. t. I. p. 200. pi. i2.f. 75et76. Calappa granulata. La{v. Gen. i. p. 28. • Latr. Hist. nat. des Crust. et des Insectes, t. 5. p. Sga. pi. 43. f. I et 2i et Règne anim. i' édit. t. 4. p. 66. " Desmarest. op. cit. p. 109. avons donné le nom de Chyptopooie (Crt/ptopodia). Voyez notre Histoire naturelle des Crustacés, t. i,p.36o. E. CANCÉRIDES. 455 * De Blainville. Faune française. Crust. pi. 3. * Edw. Hisl. nat. des Ciiist. t. 2. p. io3 et Atlas du Règne anim. deCiivier. Crust. pi. 38. f, l. Habite la ÏMcditcrrance. Mus. n» 2. Calappe tubercule. Calappa iuberculata. C. teslâ verrucosâ, margine dentalâ; lateribus posticis abrupte prominulis. Calappa Iuberculata. Fab. Suppl. 345. H- 3- f- 7- • Cancer pmbrialus. Oliv. Zool. Adriat. pi. • C.pagurus. Leath. Malac. pi. 10. • Dcsmarest. Consid. sur lesCrust. p. io3. pi. 8. f. i. • P/atycarc'mus pagurus (i). Edw. Hist. nat. des Crust. t. i.p.413. Habite l'Océan d'Europe. Le front offre cinq dents entre les yeux. Ce crabe devient quelquefois fort grand. Crabe ménade. Cancer mœnas. C. leslâ Iceviusculâ, utrinque quinquedenlatâ ; fronle (ritobà. Cancer mœnas. Lino. Fab. Suppl. p. 334. Latr. Gen. i. p. 3o. Herbst. Cane. tab. 7. f. 4^' 47- • Pennant. Brit. Zool. t. 4. pi. 2. f- 3. • Latr. Encycl. pi. 273. f. 1. • Carcinus mœnas. Leach. Malac. Pod. Brit. pi. 5 (a). • Desmarest. Consid. sur les Crust. p. • Edw. op. cit. t. I. p.434. Habile l'Océan d'Europe et la Méditerranée. Il est com- mun; moins grand que le C. tourteau et bon à manger. . Crabe front-épineux. Cancer spinifrons. C. lesta lœvi, ulringue quinquedentalâ : dénie secundo tertioque b'ipdis; fronle manibusque muUisplnosis . Cancer spinifrons. Fab. Suppl. p. 339. Lat. Gen. i. p.»5i. Eriphie. Lai. Herbst. Cane. tab. ii.f. 65. • Savigny. Egypte. Crust. pi . 4. fig. 7. ' Eriphia spinifrons. Desmarest. Consid. sur les Crust. pi. 14. fig. I. • Edw. op. cit. p. 4^6. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée. Ses antennes externes sont distantes des pédicules oculaires. • Cette espèce est le type du genre Eriphie qui a, par la forme générale, établi le passage entre les Crabes et les Thelphuses, . Crabe bronzé. Cancer œneus. C. leslâ utrinque quadrilobà. fronle oblusà; dorso ruçjis inœqualibus, variis curvis sculpto; manibus tubercu- iato-rvyosis. Cancer œneus. Lin. Fab. Suppl. p. 335. Cancer fîoridus. Mus. n" Seba.Mus. 3. tab. 19. f. 18. • C. fîoridus. Herbst.pl. 3. fig. 89. et pi. 21. fig. uo. • C. ampAilrile. Ejusdem. pi. 58. fig. i. ' C. œneus. Latreille. Hist. nat. des crust. t. 5. p. SjS, etc. • Desmarest. op. cit. p. 104. • Quoy et Gaymard. Voyage de YUratiie. pi. 76. fig. i. " Zozj/mus œneus. Edw. op. cit. t. t. p. 385. Habile les mers des Indes orientales. Il est blancliàtre ou roussàlre, quelquefois tacheté de rouge, et a son lest comme ciselé sur le dos, avec deuK lobes oblus au front. H a quelques variélés assez remarquables. (1) Ce genre établi par Latreille sous le nom de Toubtead, puis désigné par le même auteur sous le nom de Pi-»tvcarcis , diffère csseiilicllcment des Crabes pro|ircnunt dits, par la dis- position des anlenues. M. Bell propose de lui conserver le nom générique de Cancer, cl de désigner par un autre nom le groupe qui le porte maintenant. b. Crabe vermoulu. Cancer termiculatus. C. leslâ pedibusque rugis variis laleribus denticulatis ; pedibus cilialis. Cancer vermiculalus. Mus. n« * Xanthus vermiculalus. Edw. op. cit. t. i. p. 391. Habite. . . Comparez avec le Crabe d'Herbsl. tab. j5. f. 2. Taille médiocre. G. Crabe miliaire. Cancer miliaris. C. rubro maculalus ; leslâ pedibusque rugis crassis variis brevibus : granulis minimis adspersis. Cancer miliaris. Mus. n° Eosc. Hist nat. des crust. i. p. 179. Habite à l'Ile-de-France. M. Malhieu. Taille médiocre. 7. Crabe dente. Cancer dentatus. C. fulvo-rubens ; leslâ denlibus utrinque inœqualibus subseplem; chelarum digilis aduncis spatulatis ; pe- dibus aliis echinutalis. Cancer dentatus. Herbst. t. i. p. 18G : pi. 11. fig. 66. Mus. no ♦ Elisus dentatus. Edwards, op. cit. t. i. p. l\ii. Habite à l'Ile-de-France. M. Malhieu. Quatre dents au front, dont les deux du milieu sont larges et tronquées. 8. Crabe livide. Cancer lividus. C. testa variegalâ , lividâ , utrinque guadridenlatâ ; dente primo secundoque obtusis; pedibus cilialis. ' Xanlhus lividus. Edwards, op. cit. t. i. p. 393. Mus. n° Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Front presque comme dans le précédent. 9. Crabe imprimé. Cancer impressus. C. albo luleoque vartus; testa inœqualiler impressà ,- utrinque lobis quatuor obtusis ; pedibus glabris- Mus. a" ' Xanlhus impressus. Edwards, op. cil. t. i. p. 393. Habile les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Les doigts des pinces très-noirs. 10. Crabe coraliin. Cancer corallinus. C. leslâ lœvi, utrinque unidenlatâ; fronte trilobâ. Cancer corallinus. Fab. Suppl. 337. Herbst. lab. 5. f. 40. Seba.Mus. 3. t. 19. f. a. 3. * C. maculalus. Latreille. Hist. nat. des crust. t. 6. p. * Desmarest. Consid. sur les crust. p. 104. * Carpittus corallinus. Milne Edw. op. cit. t. i. p.38i. Habite l'Océan Indien. 11 est jaunâtre, avec une large tache rouge et de petites lâches blanches. 11. Crabe maculé. Cancer maculalus. C. testa lœvi, utrinque unidenlatâ; dorso maculis San- guineis rotundis; fronte trilobâ. Cancer maculalus. Lin. Fab. Suppl. 338. Rumph. Mus. t. 19. f. i. Seba. Mus. 3. t. 19. f. IJ. (î) Ce cruslacé qui est l'unique espèce apparlcnant au genre Carcis, Carcinus. de M. Leach, 1 Vovez pour plus de détails sur la circulation .les Annéli- des, le Ulémofrc de M, Dupés, inséré dans le quinzième volume ANNELIDES. 430 M. CMfi'er nous aynnt fait connattre les faits d'or- gatiisalion qui coucerncnl la sangsue, les Néréides, l'aninial des Scrpules. etc., assigna à ces animaux le nom de rers à saii;; rouge. Mais reconnaissant la nécessité de les écarter considérablement des vers, et de leur assigner un rang plus élevé qu'aux in- sectes (1), j'en formai de suite une classe particu- lière que je présentai dans mes cours, à laquelle je donnai le nom d'annétiiles, que je plaçai à la suite des crustacés, et dont je n'eus occasion de consi- gner les délcrniinalions. par l'impression, que dans VExtrait de mon Cours, qui parut en 1812. Depuis nous avons acquis de M. Montègre des détails intéressants sur le lombric terrestre, détails qui sont consignés dans le premier volume des Mémoires du îliiséum; et nous en trouvons d'autres, sur le même animal, exposés par M. Spix, dans les actes de l'Académie royale des Sciences de Munich, année 1815. Enfin, récemment, M. Savigny, dont l'extrême sagacité dans l'observation est bien connue, a pré- senté à l'Académie royale des Sciences de l'Institut de France, un Mémoire plein d'intérêt sur les gé- néralités des annélUks , et particulièrement sur la division de celles qu'il nomme scr/)ulées. Plus ré- cemment encore, ce savant vient de lui offrir un second mémoire, traitant non-seulement des géné- ralités des ««Hé/iV/es; mais, en outre, plus particu- lièrement de celles qui ont des antennes qu'il nomme annélides néiéidées. Dans ces deux ouvra- ges, M. Saiigiiy ne s'est presque point occupé de l'organisation intérieure des animaux fie celle classe, nos connaissances à cet égard étant déjà fort avan- cées ; mais il a donné une attention particulière aux organes variés, compliqués même, qui, en général, servent aux mouvements de ces annélides, indi- quent leurs habitudes, et qui étaient mal connus. ]1 les a déterminés et caractérisés avec une pré- cision admirable, et maintenant, la classe des An- nélides n'est plus en arrière des autres , sous le rapport des vrais caractères des objets qu'on y rap- porte. Mais, parmi les objets observés et mention- nés dans les ouvrages des naturalistes, il y en a beaucoup qui exigent actuellement des observations nouvelles, non-seulement pour décider la classe à laquelle ils appartiennent, comme lesNaïdes, les Thalassèmes , etc. , mais encore pour fixer leur genre, leur ordre, en un mol, leur rang dans la classe. Comme les travaux de M. Savigny nous parais- sent importants, qu'ils sont, à nos yeux, un modèle de la manière d'observer, et qu'ils nous offrent, sur les annélides et leurs caractères, les détails dé- lies AoDales des Sciences naturelles, et des observations nou- Telles que nous avonscommuiiiquécs à l'Acailémie des Sciences, lesS septembre i83;, et qui sontmentionnées dans les comptes rendus. E. (i) Les Annélides nous paraissent au contraire devoir prendre place dans la partie inférieure Je la série des animaux articulés. (a) Depuis la publication des beaux travaux de M. Savigny, sur la structure extérieure et la classification des Annélides, l'histoire anatomique et zoologique de ces animaux a été étu- diée par plusieurs naturalistes parmi lesquels nous devons sur- tout mentionner M. de Blainville (article Vers du Dicl. des Se. nat.), Treviranus (surl'anatomiede l'Aphrodite, Vermis. Schrif- sirables, nous nous empresserons de mettre J profit ses observations. Néanmoins , la nature de notre ouvrage ne nous permet d'en donner qu'un extrait Irès-resserré ; nous nous permettrons même de di- minuer le nombre des ordres qu'il établit parmi les Annélides, et de les ranger selon notre manière et notre plan (2). Parmi les parties des Annélides, que M. Savigny a déterminées avec sa sagacité connue, nous défi- nirons d'abord celles qui appartiennent à la tête de l'animal, ou à sa partie aniérieure, comme les an- tennes, les tentacules, la trompe, les mâchoires, les yeux, observant que ces parties ne sont point gé- nérales, mais particulières à certaines races. Ces parties seront indiquées dans l'exposition des genres; ensuite nous dirons seulement un mot de celles que le corps des Annélides peut nous pré- senter. Le resserrement que notre plan exige ne nous permettra pas de les détailler ailleurs. La tête, dans les espèces qui en sont pourvues, est un petit renllemcnt antérieur qui porte les an- tennes et les yeux, et qui est distinct du premier segment. Les antennes sont des filets articulés, quelque- fois courts et épais, insérés sur la têle, et dont le nombre n'est pas au delà de ci.nq. Les yeux, au nombre de deux ou quatre, sont aussi insérés sur la léle, et placés derrière les an- tennes, entre celles-ci et le premier segment. Les tentacules sont des filets inarticulés , qui s'insèrent sur la tête ou à la partie antérieure du corps, quelquefois ce sont des papilles plus ou moins allongées en filets , situées à l'orifice de la bouche. La trompe est une partie charnue, contractile, constituant la bouche de l'animal. Elle est compo- sée, tantôt d'un seul anneau, tantôt de deux an- neaux distincts, renfermant souvent des mâchoires : elle est retirée dans l'inaction. Les mâchoires sont des parties dures, circon- scrites, cornées ou calcaires, enfermées dans la (rompe, au moins au nombre de deux en opposition, et quelquefois au nombre de sept ou neuf, étant alors sur deux rangs, les unes au-dessus des autres, fixées sur les deux tiges. Le corps de< Annélides est tantôt nu, c'est-à- dire, sans soies quelconques, tantôt muni de soies, mais sans mamelons, et tantôt il offre, sur les côtés, des rangées de mamelons sétifères. Toutes les soies qui se trouvent sur un corps sans mamelons ne sont point rélracliles; mais tous les mamelons sétifères le sont généralement. Ces mamelons ne sont que ten fur Physiologie. 3 6and), Moquin-Tandon (Monojj. des Hi- rudinées), Dugès, sur les Annélides abranches (Ann. des Se. na). t. i5), !\Iûrren (de Lumhrici terrest. hist. nat ), etc. tt M. Dclle Cliiaje (mém. sur les Anim. sans vert, de Naple^}. M. Audouin et moi avons cfjaleraent publié un travail sur It classificalioii et Torçanisalion extérieure de ces animaux (Anu. des Se. nat., t. a" à 3o} et j'ai donné ilans une Encyclopédie an- glaise un résumé de nos connaissances sur leur anatomie et leiip physioloiîie (Cyclopedia of Analomy and Physiology, vol. t. p. l64); enfin, au moment de mellre cette feurlle sous presse, je viens d'adresser à l'Académie des Sciences tles observations nouvelles sur le même sujet qui paraîtront dans un des prochains cahiers des Annales des Sciences naturelles. E, as" HISTOIRE DES ANNÉLIDES. 440 des gaines charnues qui renferment chacune un paquet ou faisceau de soies subulées et souvent, en outre, un acicule. Ces parties traversent le mamelon et pénètrent jusqu'aux muscles qui sont sous la peau, et auxquels elles s'unissent. M. Savigny donne le nom de pied à chaque paire de mamelons sétifères, et de là, il divise chaque pied en deux rames : une supérieure ou dorsale : une inférieure ou ventrale. La rame ventrale est la plus saillante, la mieux organisée pour le mouve- jnent progressif. On observe à chaque rame : 1° le cirre; 2° les soies. _ Les ciires sont des filets tubuleux, subarticules, communément rétractiles, fort analogues aux an- tennes : ce sont les antennes du corps. Les cirres des rames dorsales, ou cirres supérieurs, sont en général plus longs que les cirres inférieurs. Les soies de chaque rame, auxquelles on a donné le nom de soies subulées, sont des aiguilles assez dures, roides, opaques, et qui brillent d'un éclat raélallique, communément celui de l'or. Elles for- nienl, à chaque rame, un paquet ou faisceau mo- Jjile, que l'animal peut émettre ou faire rentrer avec son fourreau [le mamelon] dans l'intérieur du corps. Les soies subulées dont il s'agit doivent être elles- mêmes distinguées en soies proprement dites et en acicules. Les soies proprement dites sont toujours grêles, nombreuses, rassemblées par rang ou par faisceaux qui ont chacun leur gaine, et sortent du sommet de chaque rame{l). La rame ventrale n'a communément qu'un seul de ces rangs oufaisceaux. La rame dorsale en a souvent deux ou davantage. Les acicules sont des soies plus grosses que les autres, droites , coniques, très-aiguës, contenues dans un fourreau particulier dont l'orifice se re- connaît à sa saillie. Il n'y en a ordinairement qu'un seul à chaque rame; celui de la rame ventrale est constamment le plus fort. Dans quelques genres, les acicules manquent. . ,,., Outre les soies subulées, certaines Annelides en possèdent d'une autre sorte, auxquelles i>I. Savigny donne le nom de soies à crochets, te sont des soies aplaties, armées en dessous d'hameçons irès-aigus. Elles sont aussi rétractiles, et restent contenues dans l'épaisseur de la peau, lorsque l'animal n en fait pas usage ; il n'y a que les Annélides sédentaires nui en soient munies. Les cirres tentaculaires sont ceux de la première paire de pieds, ou même des deux ou trois panes suivantes qui souvent manquent de soies, et ne con- servent que leurs cirres. Ces cirres alors acquièrent plus de développement, et prennent l'apparence de tentacules. Le dernière paire de pieds constitue, par une transformation analogue, les deux filets qui ter- minent postérieurement le corps de certaines anné- lides (2). Souvent le premier segment du corps, soit seul, soit réuni à quelques-uns des suivants, forme un anneau plus grand que les autres, plus apparent que la tête, et que l'on prend communément pour elle. Enfin , le dernier segment offre un anus plissé, tourné en dessus. Telles sont les principales parties déterminées par M. Savigny, soit en parlant de ses Annélides néréi- dées, soit en traitant de celles qu'il nomme serpu- lées, les mêmes que nos sédentaires. D'après ce qui vient d'être exposé, l'on voit que les annélides sont des animaux tout à fait particu- liers; car, quoique leur système nerveux soit le même que celui des animaux articulés, quoique leur corps soit aussi divisé en articulations, seg- ments ou rides transverses, ceux de ces animaux qui ont des organes extérieurs pour se déplacer, présentent, dans ces organes, des parties qui n'ont aucune analogie avec les pattes des insectes, des arachnides et des crustacés. Leurs mamelons séti- fères, qui ne sont que des gaines rétractiles, et les soies qu'ils renferment, ne sont point comparables aux pattes des animaux que nous venons de citer, et ne sont point de véritables pattes, mais des or- ganes d'une nouvelle sorte qui en liennent lieu. Ce sont pour nous des mamelons pédiformes ou de fausses pattes [pedes spurii] et leur nombre n'est point borné. Ces animaux ne peuvent que ramper sur la terre ou sur les corps marins, ou que nager dans les eaux. Toutes les Annélides respirent sans doute par des branchies; car toutes doivent respirer; aucune n'a de trachées; et elles vivent habituellement, soit dans les eaux, soit dans la vase, le sable ou la terre humide. Ainsi, quoique dans plusieurs les bran- chies soient encore inconnues ou indéterminées, on ne doit jamais dire qu'elles en manquent (3). Ces branchies varient beaucoup dans leur situation, leur taille et leur forme. Lorsqu'elles sont connues, on les voit néanmoins, tantôt distribuées dans la longueur du corps ou dans une partie de cette lon- gueur, et tantôt situées seulement à l'une des ex- irémités du corps, au moins à l'antérieure. Ce qu'on nomme yeux n'est, dans certaines An- nélides, que des points oculaires qui ne leur don- nent pas la faculté de voir. Je crois que l'on peut penser ainsi, tant qu'une cornée bien distincte ne sera pas observée à l'égard de ces points (4). Certaines Annélides vivent à nu, soit dans les (,) Ces soies varient beaucoup dans leur forme et ilans leur itructure, cl servent souvent comme des armes ottensives. (\ oy. à ce sujet le Mémoire publié par M. Audoum et raoi .dans les AunalesdesSc. nat. t. 27. p. 3G7.) „-„„„r,*,rnnrP (2) Les antennes, les cirres tenlacnla.res, les c.rres propic- moal dits, et les styles ou filaments caudaux, sont des rnodihca- tions d'un seul et même système appendiculau-c qu., dans I état normal, se montre sur chacun des anneaux dont le corps de lAnuélidc se compose; quelquefois ces organes remplissent les feulions des branchies dont ils diffèrent tres-peu par leur suiiclure, cl ils conslilucnl avec elles un enscmbled appenui- fcs .rue nous avons cru devoir désigner sous un nom collecl.t Ici ejuc celui A'ajipwiKts Uermoides ou iappetidices mous. (3) Chez un grand nombre de ces animaux, il ne parait y avoir aucun organe particulier pour la respiration, et cette fonction parait s'efltecluer par la surface Générale du corps , ou du moins par la peau de diverses parties où les vaisseaux ca- pillaires sont leplusabondants. Les appendices que l'on désicne sous le nom de branchies ne sont souvent tièrement. Les Dorsalées. Les Maldanies. Les Amphitritées. Les Serpulées. [La classe des Annélides nous paraît devoir être (Ann. des Se. nat. t. i5), et par M. Sangiovanni de Naples.) E. (a) Quelquefois à l'extérieur, comme chez Branchellions. E. 442 HISTOIÏIE DES ANNÉLIDES. divisée d'une manière un peu dilîcreiite de celle indiquée par notre auteur. Ces animaux semblent conformés d'après deux types principaux, et par conséquent doivent être séparés d'abord en deux groupes ou sous-classes qu'on peut nommer les An- NïLIDES CUETOPODES (1) et leS AlVI^ÉllDES ApODES OU Su- CF.DRS. l.es premiers se reconnaissent à l'existence de soies servant à la locomotion et ordinairement por- tées sur des tubercules pédiformes, garnis de divers appendices dermoïdcs ; les seconds , à l'absence complète de soies et à l'existence de deux cavités préhensiles terminales en forme de ventouse. Les Aknéltdes Apodes ou Sticedrs comprennent les Hirudinées et les Branchellions. l.a division des Annélides Chétopodes est beau- coup plus nombreuse, et nous paraît devoir être subdivisée de la manière suivante. 1° Les ANNÉLIDES CÉPHALOBRANCHES ou TlBICOLES. Tronc terminé antérieurement par la boiîclie et dépourvu de tôle, d'yeux, ou demàchoires, mais garni d'ajipcnttices dermoïdes rassemlilés en totalité ou en majeure |)artie sur l'extrémité antérieure, et portant des soies presque toujours dcdeux soites (subulécs et à crochets), portées sur des tubercules pédiformes dépourvus de cirres ou n'en ayant qu'un seul, Siplioslomes. Amphitrites. Hermellcs. ïerebelles. Sabelles. Scrpules , etc. 2" Les ANNÉLIDES MÉSOBRANCIIES. Tronc dcpassanl en dessus l'ouverture orale et termine presque toujours par une iCtc tlislincte, {jarnie frcquem- raent d'yeux et de màciioircs. Appendices dermoïdcs nuls ou repartis dans toute la Ion{;iieur du tronc, soies presque toujours d'une seule espèce. FAMILLE DES TERRICOLES. Tronc dépourvu d'appendices dermoïdes, et n'ayant ni létc bien liiblincte, ni yeux, ni antennes, ni mâchoires. TRIBD DES THAlASSESIlEnS. Thalassèmes. Sternapses. TniUU DES LOMBRICIENS. Nais. Tubifex. Lombric. (i) Ces noms ont été introduits dans la science par M. de Blainville, mais ilans sa méthode de classification, la classe des Annélides n'existe pas, et chacun des (jroupes dont il est ici TRIBD DES CLl'SIÉNIEKS. Cljmène. FAMILLE DES ARENICOLIENS. Tronc pourvu d'appendices dermoïdes brancliiformes, tête peu ou point distincte, point de mâchoires, ni d'anten- nes, ni ordinairement de cirres tentaeulaircs. TRIBU DES ARÉNICOLIDES. Arénicoles. Chétoptère. TRIBD DES ARICIENS. Cirratule. Ophélie. Aricie. Aonie. l'AMILLE DES CÉPHALÉES. Tronc terminé par une létc bien distincte, garnie d'an- tennes plus ou moins développées, d'yeux, et presque toujours tl'une trompe armée de mâchoires. A . Point de cirres insérés vers la base des pieds. TWBr DES PÉRIPAIIERS. Péripates. TRIBD DES CA5IP0NTIENS. Campontics. B. pieds garnis de cirres. IRIBC DES RÉRÉIDIEKS. Glycère. Nephtys. Pliyliodoce. Myrianc. Alciope. llésione. Syllis. Lyndice. Néréide , etc. TRIBD DES ED!?1CIEIV9. TEnone. Agiaure. Lombriiièrc. Lysidie. Diopàlrc. Onuphis. Eunice. TRIBD DES AUPaTROUIENS. Ilippoaoé. question, est élevé au rann; ile classe, et par conséquent séparé autant l'un de l'autre (|u'tlsle sont des Insectes ou des Arach- uidcs; mode de distribution qui nous semble peu naturel. E. ■ J i HIRUDINEES. Euphrosinc. Ainphiiiome. Chloc. TRIBD DES AFllRODISIENS. Sigalion. Acoète. Palmyre. l'olynoé. Aphrodite , etc. ■a»e» ORDRE PREMIER. ANNÉLIDES APODES. Point de pieds, c'esl-à-diic , point de mamelons sé- tifères et rétractiles. Point de tête atitenni/'ère. Les branchies, lorsqu'elles sont connues, dispo- sées dans la longueur du corps, à l'intérieur {*ou à l'extérieur). Aucune Annélide n'a de véritables pattes, ou du moins n'eu a point qui soient articulées et analo- gues à celles des animaux des trois classes précé- dentes; mais la plupart des Annélides sont munies, sur les cùtés du corps, de mamelons sétifères, ré- tractiles, qui servent à la locomotion de ces ani- maux, et que l'on peut considérer comme des es- pèces de pattes. Or, les animaux dont il s'agit ici sont les seuls de la classe qui n'aient ni mamelons sétifères, ni soies rétractiles : ce sont donc des an- nélides yipodes. C'est parmi ces Annélides qu'on a remarqué et reconnu, pour la première fois, une circulation dans ces animaux, ainsi que le sang rouge. Dès lors il ne fut plus possible de les laisser parmi les vers, et il ne l'est pas de douter qu'ils ne respirent pas par des branchies. Mais ces mêmes animaux peu- vent être considérés comme les plus imparfaits de leur classe, car ils sont sans tête, sans tentacules, sans antennes, sans mamelons pédiformes, sans vestiges de parties paires semblables ; aussi leurs branchies sont-elles intérieures, dans la peau ou sous la peau, et, dans certaines races, elles sont si petites que, jusqu'à présent, l'on n'a pu les distin- guer ou les reconnaître. D'après cette dernière con- sidération, je les avais nommés annélides Crypto- branches, expression moins impropre que celle d'Annclides Abranches. Dans celles où l'on a cru apercevoir les branchies, on a pensé, avec raison, qu'elles se trouvaient dans de petites cavités vési- culaircs et internes, qui s'ouvrent au dehors par •113 des pores peu apparents et rangés longitudinale- ment au-dessous du corps, en deux séries. On eu connaît ailleurs d'analogues dans des animaux où la circulation, nouvellement établie, les distingue de plusieurs autres qui ne la possèdent pas, et néan- moins qui y tiennent par d'autres rapports. Les Annélides apodes rappellent, plus que toutes autres, la source dont elles proviennent. Ces ani- maux vermiformes sont nus, ou munis au dehors de spinules ou de soies non rétractiles. Ils sont vagants et vivent librement, les uns dans l'eau, les autres dans la vase ou la terre humide. Les genres que l'on rapporte à cet ordre sont encore en très- petit nombre : je les partage en deux familles, sa- voir : 1° En Hirudinées, ou celles qui n'ont point de soies quelconques en saillie au dehors. 2° En Éclmirées, ou celles qui ont des soies non rétractiles, en saillie au dehors. [Les Échiurées diffèrent trop des Hirudinées pour que l'on puisse les laisser dans le même ordre, et se rapprochent beaucoup des Annélides céphalées. E.] LES HIRUDINSES. Corps n'ayant point de soies quelconques en saillie au dehors. LesHirudinées,doni M. Savigny forme un ordre, dans son second mémoire sur les Annélides, ne sont considérées par nous que comme une famille ; en- core est-elle si voisine des Échiurées ou Lombrici- nées par ses rapports, qu'elle ne s'en distingue guère que parce que ces Annélides n'ont aucune soie véritable, saillante à l'extérieur. Ces animaux sont en général aquatiques; cependant on en a ob- servé à Madagascar qui sont constamment terres- tres, attachés aux herbes, et qui se fixent aux jam- bes, piquant très-fort et suçant le sang. C'est aux dépens du genre Uirudo de Linné , que l'on a di- visé en plusieurs genres particuliers, que nous com- posons cette famille. M. de Blainville, ayant bien voulu nous communiquer les caractères de ces genres, nous avons adopté les suivants : 1. Corps cylindracé ou cylindrique. Sangsue. Trochétie. Pontobdelle. Piscicole. 2. Corps aplati. Phylliné. Erpobdelle, Ui HISTOIRE DES ANNÉLIDES. [La division des llirudinccs de Lamarck corres- pond à l'ordre des Annclides suceurs dont les ca- ractères ont été exposés dans le tableau général p. Mi. Suivant M. de lilainville, ces animaux de- vraient être complètement séparés des Annélidcs ordinaires auxquels il donne le nom de Chétopo- dcs cl devraient être réunis aux Vers intestinaux. II existe en effet de grandes analogies entre les An- nélides suceurs et certains Helminthes; cependant les premiers tiennent par des liens encore plus étroits aux Annélidcs chétopodes, et ne nous pa- raissent pas devoir en être distraits ; mais, d'un autre côté, on ne peut, dans une classification natu- relle , les considérer comme une simple famille d'une division des Annclides qui comprendrait en même temps les Lombrics, les Cirratules, etc., et nous croyons qu'il faut en former un ordre distinct ou peut-être même une sous-classe qui servirait à établir le passage entre les Annélidcs ordinaires et les Planariées, etc. Quoi qu'il en soit, ce groupe naturel doit se sub- diviser en deux familles, savoir : 1. Les HiRUDINIENS, dont le corps est complètement de'poui'vu d'appendices. 2. Les Branchehioniess , dont le corps est garni d'appendices mcn\braneux. La famille des liranchellioniens ne comprend encore qu'un seul genre, celui des Branchellions. La famille des IJirudinées se compose de plu- sieurs genres et a été subdivisée par M. Savigny en deux tribus qu'on peut designer sous le nom de : 1° Albionnides. Ventouse orale d'une seule pièce, séparée du corps par un fort étranglement et l'orifice sensiblement longitudi- nal. Ponlobdelle ou Albione. Piscicole ou Hœmocharis. 2° Les Bbelléoïdes. Ventouse orale de plusieurs pièces, peu ou point séparée du reste du corps; ouverture transverse, commei deux lèvres, dont l'inférieure rélrécie. Sangsue. Bdelle. Erpobdelle ou Clepsinc et Nephclis. Pour plus de détails sur l'anatomie et la physio- logic des Iliriidinécs, on peut consulter la mono- graphie des llirudinées par M. Moquin-Tandon , in-4''. Montpellier 1827 ; l'article Sangsue du Dic- lioiniaire des sciences naturelles par M. de Blain- ville(t. 47) et l'article Vers du même (op. cil. t. 27); l'article Sangsue du Uiclionnaire classique d'hist. naturelle par M. Audouin; un mémoire de M. Du- gès sur les Annélides abranches, inséré dans le Igi^ vol. des Annales des Sciences naturelles; un mémoire de M. Filippi sur les Sangsues, in-4°, Mi- lan, 1857; etc. E. SANGSUE. (Hirudo.) Corps oblong, mutique, un peu déprimé, s'élar- gissant postcrieureinenl , composé de segments nombreux, très-contractile, cl ayant l'extrémité postérieure terminée par un disque large, préhen- sile. Bouche nue, dilatable , armée à l'intérieur de trois dents ou mâchoires cornées, longitudinales. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque pos- térieur. Corpus oblongum, mutictim, subdepressum, pos- terius laticescens , segmentis numerosis cotnposi- tiim, raUlè contractile : extremilale posticâ di'sco lato, prehensili. Os nudum, dilatabile, iniùs denti- bus seu maxillis tribus elongatis cornets arniatuin. Oculi nuUi. Anus supenis, propè extremitatciii posticam. Observations. Les Sangsues, réduites aux espè- ces dont la bouche est armée de dents cartilagi- neuses ou cornées, sont de véritables Annélides. Elles ont le sang rouge, jouissent d'une circulation pour leurs fluides, et possèdent deux rangées de poches branchiales. Ce qu'on nomme leurs dents est plutôt des espèces de mâchoires, analogues à celles qui s'observent chez plusieurs annélides an- leniiées. Leur corps est un peu déprimé, visqueux, Irès-glissanl et extrêmement contractile. Ayant pos- térieurement un disque propre à se fixer sur les corps, lorsque l'animal ne nage point, il se déplace en fixant alternativement chacune de ses extré- mités. Ces Annélides sont libres, vagabondes, vivent dans les eaux douces, et nagent à la manière des anguilles, par un mouvement onduleux. On sait qu'une espèce assez commune est utilement em- ployée en médecine, pour faire des saignées lo- cales. [Les Hirudinées que notre auteur réunit ici ont la ventouse orale peu concave et la lèvre supérieure très-avancée , presque lancéolée ; les mâchoires grandes; dix yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs isolés; et la ventouse anale obliquement terminale. M. Savigny en a formé deux genres qui diffèrent principalement par la conformation des mâchoires; chez les unes, aux- quelles ce naturaliste conserve le nom de Sangsues, ces organes sont très-comprimés et armés de deux rangs de denticules nombreux et serrés, tandis que chez les autres, qu'il nomme Ilœmopsis, les mâchoi- res sont ovalaires, non comprimées, et armées de deux rangs de denticules peu nombreux; dans le I HIRUDINÉES, 445 système de nomenclature adoplé par M. de Blain- ville, la première de ces divisions est désignée sous le nom d'IatrobdeUe et la seconde sous celui de Ilippobdetle. -g^ ESPÈCES. 1. Sangsue médicinale. Hirudo medicinalis. H. e/ongala , nigricans ■■ suprà lineu versicoloribus ; sublùs macutis /lavis. Mull. Hirudo medicinalis. Lin. Leacli. T'erm. annutosa. pi. a6. ' Hirudo tnedicinatis. Leacli. Encyclop. brilan. Suppl. t. i.pl. j6. fig. a. • Caréna. Monog, del gen. Hirudo. p. 282. pi. ii.fij;. i-3. ' Sanguisuga medicinalis. Sayigny . Syst.desannéLp. 114. ' Sanguisuga officinalis. IMoquin-Tandon. Monogr. des Hirudinécs. p. 114. p|. 5. fig. 3. Huzard. Journ. de pharmacie, iSsS. pi. 3. fig. 18 à 20. * lalrobdella medicinalis. De Blainville. Oiclionnaire des Se. nat. t. 47, p. =54. et. t. 67. p. 56o. pi. 35. fig 4. Hirudo medicinalis. Filippi. Memoria sulla. Fam. dclle Sanguisuglie. p. 26. Habite en Europe, dans les marais, les étangs, les petites rivières peu courantes; c'est l'espèce employée. 2. Sangsue noire. Hirudo sanguisorba. H. elongata, nigra, sublùs cinereo-virens ; maculis nigris. Mull. Hirudo sanguisorba. Linn. Mull. Hist. 'Vcrm. p. 38. ' Hœmo/isis sanguisorba. Savigny. Syst. desannél. p. 1 15. ' Hirudo sanguisuga. Caréna. Monogr. p. 2S6. pi. 10. fig.8. ' Hirudo vorax et H. nigra. Rawlins-Johnson. Treat. onthe médical Leech. p. i33. fig. 5. 'Hirudo vorax. Huzard. Journ. de pharmacie, 1825. p. I3r. ' Hœmopsis vorax. Moquin-Tandon. Monogr. p. 108. pl-4-fig. 5. ' Hippobdella sanguisuga. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 47. p. 35» et t. Sy. p. 56i. ' Hcemopsis vorax. Filippi. op. cit. p. 25. Habile en Europe, dans les étangs, les fossés aquatiques. Elle est plus grande que la précédente, et quelquefois dangereuse par les plaies qu'elle fait. *M. de Blainville pense que deux espèces ont été con- fondues ici; l'une serait la véritable sangsue de cheval, qu'il range dans son genre Hippobdella ; l'autre la sangsue noire des environs de Paris (ou Hcemopsis san- guisorba. Sav.) qui rentre dans son genre Pseudo- bdella{i). [Le genre Bdelle de M. Savigny, ou Limnatis de M. Moquin-Tandon, et Palœobdellade M. Blainville esl extrêmement voisin de la division des Sangsues proprement dites; il est caractérisé de la manière suivante : Ventouse anale assez concave, à lèvre (i) Le genre Pseuoobdelle de ]\I. de Blainville est caractérisé de la manière suivante : « Corps allongé, subcylindrique ou peu déprimé, composé d'anneaux nombreux, égaux, assez longs et bien réguliers; léte peu distincte, à ventouse bilabiée, et por- tant cinq paires de points pseudo-oculaires, dont trois Irès- rapprochés sur le premier anneau, et deux latéraux plus isolés; bouche très-grande, pourvue à l'entrée de l'œsophage de trois supérieure demi-circulaire, creusée par dessous d'un canal en triangle ; mâchoires grandes, ovales, sans denticules ; huit yeux disposés sur une ligne courbe; les deu.\ postérieurs un peu isolés; ven- touse anale obliquement terminale. On ne connaît qu'une espèce, la Bdelle dd Nid. Bdella nilotica. Savigny. Syst. des annél. p. 1 13, et Atlas de l'ouvrage sur l'Egypte. Annél. pi. 5. fig. 4- Limnatis nilotica. Moquin. op. cit. p. 22. Palœobdella nilotica. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 59. p. 563. pi. 35. fig. 3. E. TROCHÉTIE. (Troctielia.) Corps oblong, cylindrique antérieurement, plus large et un peu déprimé postérieurement, et ter- miné à l'extrémité postérieure par un disque con- tractile. Un anneau circulaire, large, un peu relevé, au tiers antérieur du corps. Bouche bilabiée, à lèvre supérieure plus grande, obtuse. Point de dents ou mâchoires. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur du corps. Corpus oblongum, antlcè cylindricum , posticè latius et siibdepressum ; disco conlractili ad extre- mitatem posticani. Annulus circularis, talus, stib- prominulus ad corporis partent tertiam anticam. Os bilabiatum : labio superiore majore obtuso ; dcn- tibus seu inaxillis nullis. Oculi nulli. Anus supe- rus propè discum posticum. Observations. Les TVoc/iéiî'es avoisinent beaucoup les Sangsues, et elles en ont extérieurement l'as- pect; mais elles en sont très-distinguées, puisque leur bouche est bilabiée, et qu'elle n'offre aucune trace de dents ou de mâchoires. Elles ont d'ailleurs un anneau circulaire un peu protubérant, qui leur donne un rapport avec le lombric terrestre. Enfin, M. Dutrochet, qui en a fait la découverte et qui a établi leur genre, nous apprend qu'elles périssent si on les lient dans l'eau, parce qu'elles ne peuvent respirer que l'air libre. On ne leur trouve point ces deux rangées de poches respiratoires qui existent dans les sangsues. [Ce genre n'est encore qu'imparfaitement connu, et n'a pas été adopté par MM. Savigny et Moquin, qui le réunissent au genre Néphélie. M. de Blain- ville, au contraire, l'admet et le désigne sous le nom nouveau de Géobdelle, E.] plis bifides, un supérieur et deux latéraux inférieurs; anus fort grand, et semi-lunaire; orifices des organes de la génération si- tués, l'un entre le 24= et le aS" anneaux, l'autre entre le 39» et le 30*^. » M. de Blainville pense que le'genre Aulastoma de M. Moquin- Tandon ne diffère pas de celui-ci, et en effet, les caractères assignés à ces deux divisions sont à peu près les mêmes. E. 446 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. ESPÈCE. 1. Trocliétie verdàtre. Trochetia subviridis. Trochelia suBviridis. riutroch. Mém. Mss. (* Bullclin de la Soc. Philomalliique, 1817. p. i3o.) • Nephelis Trochelia. Moquin. Monoçraph. p. lag. • Geobdella Trochelii. De Blainville. Dict. îles Se. nat. t. 47- P- ^k^- P'- 34' fis- 6- Habite en Franee, près Je ChâteaurenautI, dans les lieux humides, les canaux souterrains, où elle poursuit les Lombrics, dont elle fait sa nourriture. Longueur huit centimètres. Elle a l'orifice de l'organe mâle percé dans l'anneau circulaire. PONTOGDEI.1.E. (Pontobdella.) Corps allongé, cylindrique, garni de verrues ou de tubercules épineux, à anneaux très-distincts, ayant ses extrémités dilatées par un disque préhen- sile. Bouche dépourvue de dents ou mâchoires. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque pos- térieur. Corpus elongatum, cylindricum, verucis aut tu- berculis spiniformibus instruchim : annulis dis- tinctissimis ; extremitatibus disco preheusili dilata- tis. Os dentibus seu maxillis nullis. Anus superus, propè discum posticum. Observations. Ce genre avait été d'abord établi par M. Ocken, sous le nom allemand de Gôl; mais nous lui avons préféré celui de Pontobdella de M. Leach, ainsi que les caractères déterminés par le naturaliste anglais, dont M. de Blainville nous a donné communication. Les Pontobdelles ayant le corps cylindrique, ver- ruqueux ou tuberculeux, la bouche dépourvue de dents, et n'offrant point de clitellum; c'est-ù-dire, cet anneau circulaire protubérant des Trochéties, constituent un genre bien distinct des deux qui précèdent. Ce sont d'ailleurs des Annélides marines. ESPÈCES. 1. Pontobdellc verruqueuse. /"oî^oJrfeWa muricata. p. teres; corpore verrucoso : verrtwis in annulas di- gestis. Hirudo muricata. Lin. Hirudo piscium. Bast. opusc. subs. 2. p. gS. t. 10. f. 3. Encyclop. pi. Sa. f. 5. Pontobdella verrucosa. Leacli. * Ejusd.Zool. misccl. t. 2. p. 11. pi. 64. f. I et 2. * jilbione verrucata. Savigny. Syst. des Aniiél. p. lu. * Moquin-Tandon. Monogr. p. 137. pi. 7. f. 8. * Pontobdella verrucata. l)e Blainville. op. cit. l. 47' p. 241. Habite l'Océan d'Europe. 2. Pontobdclle épineuse. Pontobdella spinulosa, P. corpore spinuloso; spinulis remotiusculis, subseria- libus. Pontobdella spinulosa. Leach. Miscel. Zool. i3. p. la. t. 65. Ejusd. Verm. annul. pi. 26. • Hirudo marina. Rondelet. Hist. des Poiss. • Hirudo muricata. Linn. Syst. nat. •Pennant. Brit. Zool. t. 4- pl- 20. f. 14. • Albione muricata. Savigny. Syst. p. IIO. *Moquin-Tandon. op. cit. p. i36. pi. 7. f. 4. *Pon Encycl. pi. 5a. f. 11-14. Bast. op.sub;. 3. tab. 8. fol. il. ' Epibdella hippoglossi. De Glainvillc. Dict. Jes Se. nat. t. t\-j. p. 269. et t. 57. p. 567. Habile sur le Pleuronecle hippoglosse. E(c. Ajoutez Y Hirudo grossa. Mull. Zool. ilan. tab. 21. Encycl. pi. Sa. f. 6-9 (1). EBFOBDELi,E. (Erpobdella.) Corps rampant, aplati, terminé postérieurement par un disque préhensile. Bouche dépourvue de dents ou mâchoires. Des points oculaires. Corpus repens, complanatum , disco prehensili posticè terminatutn. Os dentibus seu niaxillis niil- lis, Puncli oculares. Observations. Ce genre fut établi par M. Ockcn sous le nom de Helluo, que M. Blainville a changé en celui à'Erpobdetla. Nous douions fort que les espèces qui en font le sujet soient des Annélides. Elles ont évidemment beaucoup de rapports avec les Planaires, et certaines d'entre elles en sont peut- être réellement des espèces. Parmi les Erpohdelles, nous citerons les suivantes. [Notre auteur réunit ici des Hirudinées qui diffè- rent beaucoup entre elles, et qui, de l'avis unanime des zoologistes plus récents, doivent être séparés en deux genres. L'un de ces groupes qui, dans la méthode de M. de Blainville, conserve le nom d'Er- pobdelle, correspond au genre Nephelis de M. Sa- vigny et se distingue par les caractères suivants : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure avancée en demi-ellipse; mâchoires réduites à trois plis saillants ; huit yeux, les quatre postérieurs ran- (i) Celte espèce, très-imparfaitement connue par la figure de Muller, constitue le type du genre Malacobdella de M. de Blainville (Die. des Se. nat. t. Sj. p. 466 ) 117. Monojr. p. 126. gés de chaqnc côté sur une ligne transverse; ven- touse anale obliquement terminale. Le second groupe constitue le genre Clepsine de M. Savigny, ou Glossohdella de M. de Blainville, et se distingue du précédent par les yeux au nombre de deux, quatre ou six seulement et disposés sur deux lignes longitudinales et par sa ventouse anale exactement inférieure. Il est aussi à noter que dans cettcdernière division, le sang, au lieu d'être rouge, comme chez la plupart des Annélides, est incolore. E.] ESPÈCES, î. ErpobdcUe commune. Erpobdella vulgaris. £'. elongala, flavo-fusca; oculis oclo ; série lunalâ. î^ïull. Hist. Verm. i. 3. p. 40. n'» 170. Hirudo ocloculala. Lin. Hirudo vulgaris. Gmel. p. 3og6. ' Nephelis lessellata. Savigny. Syst. p, * Nephelis vulgaris. Moquin-Tandon. pi. 6.f. 4. et 8. * Erpobdella vulgaris. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 564. pl. 36. fig. 4. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques, dans les eaux douces. 2. Erpobdelle bioculée. Erpobdella bioculata. E. elongata, cinerea; oculis duobus. Hirudo bioculata. Mull. Hist. Verm. 1. a. p. 4i. Hirudo bioculata. Gmel. Hirudo stagnalis. Lin. * Glossiphonia perala, R. Johnston. Médical leech. p. a6. * Gtossopora punctata. Ejusd. Phil. Trans. 1817. pl. 17. f. II-I3. * Clepsine bioculata. Savigny. Syst. p. 119. * Moquin-Tandon. op. cit. p. 102.pl. 4. f. 2. 'Erpobdella bioculata. De Blainv. Dict. des Se. nat. t. 47. p. 5-65. 'Glossohdella bioculata. Ejusd. op. cit. t. 67. p. 565. pl. 37. fig. 3. * Clepsina bioculata. Filippi. Mouogr. p. 27. Habite en Europe, dans les étangs, les fosses aquatiques. 3. Erpobdelle aplatie. Erpobdella complanata. E. dilatata, cinevea; lineâ dorsi, duplici tuberculatâ; margine serrato. Alull. Hist. Verm. i. a. p. 47. Hirudo complanata. Gmel. p. 3097. Encycl. p. 5i. f. 20 et 21. * Caréna. Monogr. p. 297. f. 17. * Hirudo crenata. Kirby. Trans. of tlic Linn. Soc. t. 1. )>. 3i6. pl. 29. * Clepsina complanata. Savigny. Syst. p. 120. ' Glossopara tuberculatâ. R. Jolinston. Pliil. Trans. 1817. pl. 17. f. i-io. etc. * Clepsina complanata. Moquin. op. cit. p. loi. pl. 4. f. I. 'Erpobdella complanata. De Blainv. Dict. des Se. nat. t. 4". p. 263. * Glossobdella complanata. Ejusd. Dict. des Se. nat. 1.57. p. 565. pl. fig. I et 2. * Clepsina complanata. Filippi. op. cit. p. 27. Habite en Europe, dans les rivières. Elle a six points ocu- laires sur dcu.v rangs. 448 HISTOmE DES ANNÉLIDES. Elc. Ajoulcz les H. lessulata, lujal'ma, marg'mata et li- neata. Voyez Sanjjsue pulllgère et Sangsue bicolore. Daudin. Recueil de Mém. etc. p. 19. avec fiç. [Le genre BnANCHiOBDELLE (Branchiobdella) de M. Odier se rapproche des précédents, et a pour caractères distinctifs : corps très-contractile, un peu aplati, composé de 17 anneaux ; tête oblonguc garnie de deux lèvres; bouche armée de 2 mâchoires triangulaires; point d'yeux. Il ne renferme qu'une seule espèce, le B. astaci, qui vit sur les branchies de l'écrevisse commune. (Voy. Odier Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. 1. p. 69. pi. 4.) Genre Branchellion. Branchellion. Ce genre, établi par Rudolphi dans sa collection sous le nom de BrancheobdcUion est extrêmement remarquable, et doit constituer le type d'une fa- mille particulière dans l'ordre des Annélides su- ceurs; car son corps, au lieu d'être complètement dépourvu d'appendices comme chez les Hirudinées, porte en dessus une double rangée d'appendices branchiaux foliacés ou rameux très-développés. I.e corps est déprimé et formé de segments nom- breux, dont les premiers sont très-petits et sans appendices, et les suivants plus grands et garnis chacun d'une paire de branchies ; la ventouse orale est petite, mais parfaitement distincte, et séparée du corps par un étranglement, la bouche est circu- laire et dépourvue de mâchoires; enfin la ventouse anale est grande et très-concave. Le type de ce genre est le Branchellion de la torpille. — Branchellion tofpedi- nis. Savigny. Syst. p. 109. Branchiobdella lorpedmis. De Blainv. Dict. des Se. nal. t. 5;. p. 556.pl. 34. f. I. On y rapporte aussi le Hirudo branchiata de Menzies. Trans.of. the Linn. Soc. t. i. p. 1S2. pi. i. fig, 3. Bran- chellion pinnalum. Savigny. Soc. cit. Branchiobdella A/enziei. De Blainv. loc. cit. K, LES ECHIUREES. Corps ayant des soies non rétractiles, en saillie au dehors. Les Échiurées ou Lonibricinées constituent la deuxième famille de nos Annélides apodes. Elles ont à la vérité des soies saillantes à l'extérieur; mais ces soies, rarement fasciculées, n'ont point de gaine rentrante, et aucune en effet n'offre de mamelons pédiformes, servant de gaine à des fais- ceaux de soies rétractiles, comme dans toales les Annélides des deux ordres qui suivent. C'est aux dépens du genre Lumbricus de Linné, ou d'une partie de ce genre, que nous formons nos Échiurées. Mais comme l'organisation intérieure de beaucoup de ces animaux n'a pas encore été suffisamment examinée, notre travail est fort im- parfait, et ne peut être considéré que comme pro- visoire. Les Echiurées vivent dans la terre humide, ou dans les vases de la mer. Leurs branchies ne sont pas connues. Voici les trois genres que nous y rap- portons. LonBRic. (Lumbricus.) Corps contractile, long, cylindrique, annelé; à anneaux garnis de très-petites épines dirigées en arrière. ■ Bouche subterminale, nue, bilabiée; à lèvre su- périeure plus grande, avancée. Point d'yeux. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus contractile, longum, cylindricum, an- nulatum : annulis spinulis minimis retrorsùm versis. Os subterminale, nudum, bilabiatum : labio su- periore majore porrecto, Oculi nulli. Anus ad ex- tremitatem posticam. Observatioivs. Les Lombrics, dont une espèce, très-commune, est conrujc de tout le monde sous le nom de ver de terre, sont des Annélides sans tête distincte, sans yeux, sans tentacules, en un mot, sans membres quelconques. liB corps de ces animaux est composé d'un grand nombre d'anneaux étroits, fort rapprochés les uns des autres, et qui semblent n'être que des rides transverses que forment les muscles circulaires qui sont sous la peau, en la contractant. Dans les Lombrics terrestres, on observe, vers le tiers de leur longueur, quelques anneaux serrés, plus colores et protubéranls, formant une ceinture qu'on a nommé le bât [clitellum] et qui sert à l'in- dividu à se fixer contre un autre pendant la copu- lation. Dans raccouplemeiit, les individus sont dis- posés en sens contraire, et la ceinture de l'un ne s'applique point sur celle de l'autre. Les Lombrics sont hermaphrodites, paraissent se féconder eux- mêmes, et, selon les apparences, l'accouplement ne leur est nécessaire que comme excitant la l'éconda- tion. Les Lombrics sont luisants, rougeâtres, et enduits d'une humeur visqueuse. Ils vivent dans la terre humide , se nourrissent de débris de végétaux et d'animaux, et viennent la nuit à la surface du sol pour s'accoupler. On ne connaît point leurs bran- chies; mais elles existent nécessairement, et sont sans doute iiiléricurcs cl Irès-pelilcs. ÉCHIURÊES. 449 [Dans ces dernières années, M. Dugcs a donné d'intéressantes observations sur la circulation et la génération de ces animaux, ainsi que sur la distinc- tion des espèces dans le quinzième volume des An- nales des Sciences naturelles, et M. Morrcn a publié un traité ex professa sur leur histoire (v. De Lum- brici terrestris Historia naturali nec non anatomia traclatus, in-4o, Bruxelles, 1829). On doit aussi à M. Léon Dufour des observations sur les œufs de ces animaux. (Voy. Ann. des Scienc. nat. 1"'^ série, t. 3. p. 17. et t. 14. p. 216.) M. Savigny a proposé la division de ce groupe en trois genres d'après le nombre des rangées de soies, et quelques autres caractères de peu d'impor- tance; il désigne ces genres nouveaux sous les noms à'Enterion, A'Hypogeon et de CtitelUo. E.] ESPÈCES. 1. Lombric terrestre. Lumbn'cus terrestris. L, ruber, octofariam acutentus, cliiello cinctus, Lumbricus terrestris. Lin, Mull. Hisl. verm. p. Si'i. Montègre. Mém.iluMus. i.p. a^a. pi. la. " Enterion terrestre. Savigny. Syst. p. io3. • Lumbricus terrestris. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 495' P'' 33. f. I. • Morren. op. cit. pi. i. f. i. 2. 3. etc. Habite en Europe, dans la terre luimiJe des jardins, etc. Très-commun. 2. Lombric armé. Lumhrictis armiger. L. ruber; lamellis ventris lanceolatis, geininatis, anticè nuUis. Lumbricus armiger, Mu!l, Zool. dan. p. 2a. (ab. aa. f. /|. 5. • Encyclop. vers. pi. 34. fig. 4 et 5. • Scoiopos armiger. Blainville. Dict. des Se. nat. t. 5;. p. 493. pi. 25. fig. I. Habite les fonds vaseux de la mer de Norwège. Il n'a point de ceinture. (" Cette aiincliile ne peut rester dans cette famille et nous paraît devoir prendre place ilans le genre Aricie de M- Savigny (i). 5. Lombric nain. Lumbricus minutiis. L. rubicundus ; cingufo elevato pallido ferè medio ; ventre bifariam aculeato. Lumbricus minului, OtU. Fabr. Faua. Groënl. p. 281. • Clitellio minulus. Savigny. op. cil. f. 104. ' Lumbricus minulus, Blainv. Dict. des Scienc. nat. t. 67. p. 495. (1) Le genre Aricib se compose d'Annélides à corps cylin- drique, dont la tête est très-petite, conique et dépourvue d'an- tennes et de mâchoires, et dont les pieds sont de deux sortes, et relevés sur le dos; ceux de la partie antérieure du corps composés de deux rames écartées, dont la supérieure, petite, et pourvue d'un tubercule sétifère et d'un cirre lamelleux, et l'inférieure très-grande, comprimée et armée d'une rangée de grosses soies courtes à peu près comme dans les pieds portant des soies à crochets; les pieds de la partie moyenne et postérieure du corps sont composés de deux rames semblables entre elles, et analo- gues à la rame dorsale des pieds antérieurs; il existe aussi sur Habite les côtesde la mer du Groenland, entre les pierro elles racines des fucus. Etc. THAL&ssÈHE. (Thalassenia .) Corps mou, allongé, subcylindrique, annelé, ob- tus postérieurement; les derniers anneaux posté- rieurs garnis de spinules. Deux épines en crochet et brillantes, sous le cou. Bouche nue, charnue, en forme d'oreille ou de cuilleron, contractile, un peu grande, terminant un petit cou. Corpus molle, elongatum, subcylindricum, an- nulatuni, posticè obtusum : annulis poslicis ultimis spinulosis. Spinœ duce uncinatœ, nitidœ infrà col- lum. Os nudum, carnosum, auriforme vel cochleari- forme, contractile, majusculum, collum parvutn terminons. Oculi nulli. Observations. La bouche des Thalassèmes, con- formée en oreille d'âne ou en grand cuilleron, est trop remarquable pour n'avoir point fait distinguer ces animaux du genre des Lombrics. D'ailleurs, la plupart des anneaux de leur corps sont nus, sans épines ou soies courtes, et il n'y en a que deux ou trois rangées à leur extrémité postérieure. On leur voit en outre deux épines en crochet sous le cou. Toutes ces épines sont courtes, et ont le brillant de l'or. L'anus termine l'extrémité postérieure. ESPÈCE. 1, ïhalassème échiure. Thalassema echtura. Lumbricus echiurus. Pall. Miscell. Zool. p. i46. t. xi. f. 1-6. Lumbricus echiurus. Gmel. p. 3o85. Encyclop. pi. 35. fol. 3-6. Tliatasscma. Cuv. Règne anim. a. p. Sag. " Thalassema echinus. Bosc. Hist. des Vers. t. i. pi. 8. fig. 2 et 3. • Thalassema aquatica. Leach. Encyclop. brit. Suppl. t. I. p. 45i. • Thalassema vulgaris. Savigny. Syst. des Annélides. p. 102. • Thalassima echiurus. Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. P- 499- Habite l'Océan d'Europe, les côtes de France, sur les fonds sablonneux. Les pêcheurs s'en servent d'appât pour prendre le poisson. la plupart de ces derniers organes un ou deux petits appendices branchiaux; enfin, il n'y a point de cirres teutaculaires : Exemple. Aricia Cuvierii. Audouin et Edwards. Ann. des Scienc. nat. t. ag. p. 397 ett.27.pl. i5. fig- 5-i3. Le genre Aonie établit le passage entre les Aricies et les Phylodocés, etc., et a pour caractères principaux : tête très- petite, mais distincte et surmonté d'un petit tubercule impair (qu'on peut considérer comme une antenne unique), point de cirres teutaculaires; pieds similaires, pourvus du» seul cirre foliacé et, composés de deux rames sétifères garnies chacune 4S0 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. f Genre Sternapse. Slernapsis, Ce genre, établi par M. Otto d'après un animal déjà observé par Planons et par Ranzani, a beau- coup d'analogie avee les Thalassèmes. Le corps est peu allongé, obtus et arrondi en arrière, et terminé en avant par une partie étroite, subannelée et pro- boscidiforme, à la base de laquelle se trouvent en dessus deux petits tubercules semi-lunaires poreux. Au dessous de cette partie est une paire de plaques réunies en manière de bouclier ovalaire, garnies tout autour de soies roides. Vers le tiers postérieur, on voit également en dessous une paire de mame- lons perforés, et autour de l'extrémité postérieure se trouvent de chaque côté trois rangées de soies roides. EnOn l'anus est terminal, ainsi que la bouche. On n'en connaît qu'une seule espèce, savoir le : Sternapse Thaiasséuioïde (Mentula Cucurbilacea Marina) Plancus append. a. chap. 20. p. 110. pi. 5. fig. D et E. — Ecldnorhynckus sculalus. Renieri Calai. — Thalas- sema sculatum Ranzani. Blemorie. — Slernapsis T/ia- lassemoïdes. Mém. de Tacad. de.s Curieux de la IN'at. de Bonn. t. 10. pi. 5o. — Blainvilie. Dict. des Scienc. nat. t. 57. p. Soi. pi. 26. fig. i. — Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 345. E. GIBRA.TDI.E. (Cirratulus.) Corps allongé, cylindrique, annulé, garni, sur les côtés du dos, d'une rangée de cirres sétacés très-longs, étendus, presque dorsaux, et de deux rangées d'épines courtes situées au-dessous. Deux faisceaux opposés de cirres aussi très-longs, avan- cés, sont insérés au-dessous du segment antérieur. Bouche sous l'extrémité antérieure, avec un oper- cule arrondi (*ou plutôt tubercule céphalique) : des yeux aux extrémités d'une ligne en croissant situé sur le segment capitiforme. Corptis elongatum, ieres, annulatum ; cirris ad lalera setaceis longissimis expansis subdorsalibus, et sublus aculeis brevibus biserialibiis. Cirrorum longissimoruni fascwuli duo opposili, porrectiinfrà segmenfum anticum. Os sub extremitate anticâ, cum operculo rotun- dato. Oculi ad extre mitâtes linece lunatœ suprà segmentum caput referens. Observations. Je crois devoir présenter, comme un genre particulier, l'animal singulier que je nomme Cirralule, et que l'on a rangé parmi les Lombrics. Ses caractères me paraissent, sinon l'é- loigner des Lombrics, du moins l'en distinguer suffi- samment. d'un lobe lamcllcux ; point de branchies proprement dites. Aonia f'oliacea. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 402. p. 18. fig. 9-i3. E. Cet animal, long de deux à trois pouces, et de la grosseur d'un Lombric terrestre médiocre, est re- marquable par ses cirres latéraux , sétacés, très- longs, et par les deux paquets antérieurs d'autres cirres, aussi très-longs, qui s'avancent comme deux faisceaux de tentacules. Au dessus des cirres laté- raux, deux rangées d'épines courtes [quatre sur chaque anneau] les distinguent aussi éminemment. Les segments des extrémités sont sans cirres et sans épines ; celui qui est postérieur est terminé par un anus. ESPÈCE. 1. Cirratule boréal. Cirratulus borealis. Lumbricus cirratus . 0. Fab. Fauna Groenland, p. 281. f. 5. Encycl. pi. Siroem. Acta nidr. l\. p. 427. t. il\. {. 7. * Blainvilie. Dict. des Se. nat. vers. pi. 25. fig. 4- Habite les mers du nord, dans le sable, sous et entre les pierres des rivages. Si les longs cirres sont des bran- chies, alors le cirratule devra être reporte parmi les annélides dorsibranches ou antennées (i); mais 0. Fa- bricius ne nous dit point que les épines courtes soient rétractiles. Le Terebella lenlaculala de Montagu , Act. de la Soc. linnéenne, vol. 9. p- no. t. 6. f. a, sem- ble avoir des rapports avec ce genre. Ajoutez Cirrhalulus Lamarkii. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t, 29. p. 410. et t. 27. pi. i5. fig. 1-4. Etc. [Le genre Cirrhinère de M. de Blainvilie ne pa- raît pas différer beaucoup du précédent. Suivant ce naturaliste, il s'en distinguerait par l'absence d'appendices filiformes sur le dos et n'aurait que des cirres. Voy. le Dict. des Scienc. nat. t. S7. p. 488. E.] [Le genre Ophélie (Ophelia) établi par M. Savi- gny, mais mal caractérisé par ce savant, doit pren- dre place auprès des Cirralules, dont cependant il se distingue ainsi que de tous les autres Annélides par les caractères suivants. La tête est conique, peu distincte, dépourvue d'antennes et garnie de deux points oculiformes; les pieds sont très-courts et divisés en deux rames dont la ventrale est dépour- vue de cirre, et dont la dorsale porte dans la partie moyenne du corps un long cirre filiforme; il n'y a point de branchies proprement dites. Enfin, l'extré- mité postérieure du corps que M. Savigny avait prise pour la tête, est entourée d'appendices tenta- culiformes. (Voyez Savigny. Syst. des Annélides. p. 38; Blainvilie. Dict. des Se. nat. t. 67. p. 479; — Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 406. pi. 17. fig. 7-9i -Saars. Annales des Sciences naturelles. 2« série, t. 7. p. E.] (i) Ces appendices remplissent en effet les fonctions de bran- chies. APIIRODITES. iVA ORDRE SECOND. ANNELIDES ANTENNEES. Une tête antenm'fère, munie d'yeux. Une trompe protraclile, souvent armée de màclioires. Des ma- melons sétifères, pédiformes et rétractiles. Point de soies à crochet. Les branchies, lorsqu'elles sont connues, disposées dans la longueur du corps. Les annélides antennées sont fort nombreuses, et paraissent les plus perfectionnées de la classe, puis- qu'elles ont une têle distincte, des antennes qui manquent rarement, et qu'elles sont munies d'yeux. Ce sont les néréidées de 51. Savigny, et il les place en tête de sa distribution. Comme nous suivons un ordre inverse dans toutes nos classes, nous eussions dû terminer celle-ci par ces annélides. Maïs per- suadé que les branchies de nos Annélides apodes sont intérieures et disposées dans la longueur du corps, quoiqu'elles ne soient encore que peu ou point connues, nous avons préféré placer après les apodes, les Annélides dont il s'agit ici, parce que leurs branchies sont disposées dans la longueur du corps. Toutes ces Annélides ont une tête constituée par un petit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux. Leurs antennes sont au nombre de cinq ; mais elles n'existent pas toujours toutes les cinq simultanément. Les pieds ou mamelons pédifères sont rétractiles, sétifères, disposés par rangées la- térales. Chaque pied se divise en deux rames : une dorsale, et l'autre ventrale. Chaque rame est munie d'un faisceau de soies subulées et d'un cirre. Très- souvent elle porte en outre unacicule, quelquefois plusieurs; mais dans quelques genres les acicules manquent. Les yeux sont au nombre de deux ou de quatre. La bouche est une trompe exsertile, ordi- nairement retirée dans le corps quand l'animal n'en fait pas usage. Elle est assez souvent armée de mâchoires. Les annélides antennées sont fort nombreuses en races diverses, toutes marines, et la plupart ont, en quelque sorte, l'aspect, soit de Scolopendres, soit de Chenilles hérissées, souvent brillantes par leurs soies. M. Savigny les divise en quatre familles nommées et disposées de la manière suivante. I DIVISION DES ANNÉLIDES ANTENNÉES. Branchies, soit en petites crêtes, petites lames simples ou languettes, soit en filets pectines d'un seul côté : quelquefois peu. apparentes. — Des aci- cules. (a) Branchies et cirres supérieurs allornant, dans leur po- silion, jusqu'à la viii|;l-troisième ou la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes. Les Aphrodites. (1)) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supé- rieurs existant sans interruption à toutes les paires tie mamelons pédiformes. — Deux mâchoires ou aucune. Les Néréidées. (c) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supé- rieurs existant sans interruption à toutes les paires de mamelons pédiformes. — I\Iàchoires nombreuses; celles du côté droit moins que celles du coté gauche. — Pre- mière paire de mamelons pédiformes nulle. Les Eunices. (d) Branchies et cirres supérieurs existant à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Point de mâchoires. Les Aniphinomes. [Depuis la publication du travail de M. Savigny, on a découvert de nouvelles espèces A' Annélides antennées qui ont nécessité l'établissement d'un plus grand nombre de divisions. (Voy. page 442), E.] LES APHRODITES. (ApHROoixiE.) Branchies et cirres supérieurs alternant, dans leur position, jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt- cinquième paire de mamelons pédiformes, — Quatre mâchoires. Les Aphrodites constituent la première famille des Néréidées de M. Savigny, la première aussi de nos Annélides antennées. Ces Annélides ont en général le corps plus court, quelquefois plus large et plus comprimé que celui des autres animaux de cette classe. Elles sont quelquefois très-hérissées de soies fines qui ont des couleurs variées et métalli- ques très-brillanles, et leurs branchies, quoique externes, sont ordinairement cachées sous deux rangées d'écaillés dorsales, caduques. Dans quel- ques espèces, ces écailles sont elles-mêmes cachées sous un feutre qui les couvre et les contient. Mais ce qui caractérise particulièrement les ani- maux de cette famille, selon M. Savigny, c'est d'a- voir leurs branchies alternant dans leur position, jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes. Ces branchies et cirres supérieurs sont nuls à la seconde paire, à la quatrième et à la cinquième paire de mamelons; ensuite nuls encore à la septième, la neuvième, la onzième et ainsi de suite jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire inclusivement. Leur trompe est armée de quatre mâchoires, soit cartila- 4Î52 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. gineuses, soit cornées. M. Savigny y rapporte les trois genres qui suivent. [Cette tribu est très-naturelle, mais la découverte de nouvelles espèces qui doivent nécessairement y prendre place nous a obligé d'en modifier la défini- tion. On peut y assigner pour caractères d'avoir une trompe en général armée de 4 mâchoires réu- nies par paires; pieds Irès-développés, et portant des appendices dermoïdcs (tels que des élytres et des cirres dorsaux) qui paraissent et disparaissent alternativement de segment en segment dans une certaine étendue du corps ; dos en général garni d'élytres; branchies rudimentaires. Dans toutes les espèces dont on a examiné le sang, on a trouvé ce liquide incolore ou légèrement jaunâtre. Les genres dont cette division se compose sont : Les Paimyres. Les Aphrodites ou Halithées. Les Polynoés. Les Acoètes. Les Polyodontes. et les Sigalions. E, FAi,iiiTKE. (Palmyra.) Point de tentacules à l'oriDce de la trompe. Mâ- choires demi-cartilagineuses. Antennes extérieures plus grandes que les trois autres. Deux yeux. Point d'écaillés dorsales. Tenlaculaadorificiuinprohoscidisnulla.Maxiltœ semi-cartilagineœ. Antennœ exteriores aliis tribus majores. Oculidtw. Squamœ dorsales nutlœ. Observations. Le corps des Paimyres est oblong, composé d'anneaux peu nombreux, et manque de- cailles, ce qui nous parait le caractériser singuliè- rement. Les branchies sont peu visibles, et cessent d'alterner après la vingt-cinquième paire de mame- lons pédiformes. Leur genre est encore caractérisé par le défaut de tentacules à l'orifice de la trompe. L'antenne impaire, quoique plus courte que les ex- térieures, est un peu plus longue que les deux mi- toyennes. • ESPÈCE. 1. Palmyre aurifère. Palmyra aurifera. Palmyra aurifera. Sav. Mss. (• Syst. des Annél. p. i6.) • De Blainville. Dicl. des Se. nat. t. 57. p. ^63. ' Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 37. p. 445. pi. 10. fie- 1. • Cuvier. Rèjue anim. t. 3. p. j.o6. • Edwards. Allas du Règne anim. de Cuvier. Annélides pi. iS. fi;;. ,. Haliite à rile-dc-France, envoyée par M. Mathieu. Belle espèce , biillant de l'éclat dor par les faisceaux supé- rieurs Je ses rfimes dorsales , qui offrent des soies, s'C- largissant en palmes obtuses à leur sommet, comme imbriquées, voûtées, très-éclatantes. Son corps estoblus aux deux bouts, et n'a que trente segments. Point de branchies ni de cirres supérieurs à la vingt-huitième paire de mamelons pédiformes. I HALiTHiE. (Italithea.) Tentacules divisés, subrameux, couronnant l'o- rifice de la trompe, et en houppe. Mâchoires carti- lagineuses, à peine visibles. Antenne impaire su- bulée, petite; les mitoyennes comme nulles; les extérieures plus grandes. Deux yeux distincts. Des écailles couchées sur le dos. Tenfacula divisa, subramosa, proboscidis orifi- cium coronantia, penicillata. Maxillœ cartilagi- neœ, vix conspicuœ. Jntennâ impari parvâ, subu- '' latà, inlermediis subnullis ; exterioribus majoribus. j Oculi duo distincti. Squamœ dorso incumbentes. ! Observations. Les Halithées sont bien distinctes des Paimyres, puisqu'elles ont des tentacules à l'o- 1 rifice de la trompe, et des écailles couchées sur le dos. Leur corps est ovale ou elliptique, formé d'an- neaux peu nombreux. 11 se termine antérieurement par iine tête convexe en dessus, à front comprimé I et saillant, sous forme de feuillet, entre les anten- | nés. Celle-ci ne paraissent qu'au nombre de trois. ] Les branchies, facilement visibles, cessent d'alter- j ncr après la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes. i f.\ ESPÈCES. ''' Ecailles dorsales couvertes par une voûte de soies feutrées, J 1. Ilalithée hérissée. Ilalilhea aculeata. ,,' H. ovato-obtonçja , hirsuta, aculeata, nitidissima ; squamis dorsalibus, fusco-punctulatis. AjiUrodila aculeata. Lin. Brug. Dict. n» i. Pall. Miscell. Zool. p. 77. tab. 7. f. i-iS. Encjcl. pi. 61. fig. 6. j4. ' Phijsabis. Swammerdam. Biblia naturœ. lab. 10. fig. 8. ' Histrix marina. Redi opuscula. t. 3. pi. 35. • Jinica marina. Seba. t. 3. pi. 4. fig, 7 et 8. ' Aphrodita aculeata. Bastcr. opus. subs, tab. II. pi. 6. fig. 1-4. • Pennant. Brit. zool. vol. 4. pi, 23, fig, 25. • Herbst, Vers, t. i. pi. u. • Cuvier. Dict. des Scienc. nat. t. II. p. s8a, et Règne anim. t. 3. p. 306. • Halilhca aculeata. Savigny. Syst. des Annélides. p. 19. ' Aphrodita aculeata. Blainville. Dict. des Se. nat. an. Vers. pi. 9. fig. I et 2. • Trcviranus. Zeitschrift fur physiologie, t. 3, ' Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 37. p. 403, pi. 8. fig. 7, • Délie Chiaje. Anim. senza vcrtcb. pi. 68. fig. 10. Habite l'Océan européen. C'est la plus grande et la plus brillante du genre. Un la nomme vulg, la Chenille de mer. APHRODITES. 433 2. llaiithée soyeuse. HaUthea sericea. If. ovalis , suprà vireavcnSt nii'uia, sericea; squamîs ilorsalibu.1 iiiimacitltttis. Halilhea sericea. Sav. Mss. (' Syst. des Aniiél. p. 19.) " Atulouin Gi Etlw. loc. cit. p. 4o4. Haiiite. . . Collccl. du Mus, Celle-ci est presque de deux tiers plus petite que la précédente. Écailles dorsales découvertes. 3. Halilhée hispicle. HaUthea hystris. H. oblonga, depressa, luteo-fucescens; s'jiiamis dorsa- libus nudis^ cincreo-j'errugineis, Halilltea /iijslrix, Sav. Mss. * Hermione hysirix De Blainvillc. loc. cil. p. 45?. (pas la figure). * jiphrodilahi/strix. Audouin et Edwards. loc.cit. p. 4o6. pi. 7. fis. 1-9. Habite les mers d'Europe. POLiNOÉ. (Polynoe.) Tentacules simples, coniques, couronnant l'ori- fice de la trompe. Mâchoires cornées. Cinq anten- nes dont l'impaire manque quelquefois. Quatre yeux. Des écailles dorsales (ou élytres au nombre del2pairesoudavantage fixées sur des pieds qui ne portent ni cirres supérieurs ni branchies, et qui alternent régulièrement jusqu'au 23= anneau avec des pieds dépourvus d'clytres, mais garnis d'un cirre dorsal et de branchies ; les élytres suivantes, lorsqu'il en existe, paraissent et disparaissent dans un ordre différent). Tentacula siniplicia, conica, proboscidis orifi- cium coronantia. Maxillœ corneœ. Antennœ qiiin- gtie ; interdùm impari nullâ. Oculi gtiatuor. SqiiamcB dorsales. Les Polynoés tiennent aux Halithées, surtout à lasecondedivisioiide ces dernières, par beaucoup de rapports ; mais leurs tentacules sont simples et dis- posés en cercle à l'orifice de la trompe; leurs mâ- choires sont cornées, facilement visibles, dentées au cùlé interne, et leurs yeux au nombre de quatre. Leurs branchies, faciles à voir, cessent d'alterner après la vingt-troisième paire de mamelons pédi- formes. Quant à leur corps, il varie dans sa forme générale, car il est ovale dans les uns, allongé et presque linéaire dans les autres. La tète est dépri- mée, un peu convexe en dessus, carénée par dessous en avant de la bouche. ESPÈCES. Antenne impaire mille. Point de filets oti cirres allongés près de l'aims. 1. Polynoé épineuse. Polynoe muricata. P. ovalis, depressa; squamis dorsalibus ineumbentibus fuscis , relicufatis, tineâ lontjiludinali nigrescenle noialis : postic'e spinosis. DE LAnAKCK, T. II. Polynoe muricata. Sav. Mss. et fig... (*Syst. desAnnc- lides. p. 21, et Descript. tie l'Egypte, pi. 3. fig. i.) ' Eumolpe muricata. He Blainville. art. Vers. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 4^9. pi. Xi. fig. i. Hal)ite les mers Basl. opusc. subs. a. p. 134- '. n. fig. 2. Habile l'Océan européen. 2. Spio filicorne. Spio filicornis. S. ientaculis crassis annulalis. 0. Fabr. Bcrl. 6. t. 5. fig. 8-12. Gmel. p. 3i 10. Habite les côtes du Groenland. 5. Spio à queue. Spio caudatus. S. depressus, scmi-hi/alinus ; corporc posticè subcau- dalo. Poli/dora coriiuta. Bosc. Hist. nat. des vers. i. p. i5o. t. 5. fig. 7. Habile les côtes de la Caroline, entre les pierres et les coquillages. H se fait un fourreau membraneux couvert de vase. 4. Spio quadricorne. Spio quadricornis. S. tenlaculis quatuor: externis filil'ormibus, longissimis; intermediis crassis, ùremssitnis, Diplotis hijalina. Monlag. Ait. soc. lin. xi. p. ao3. t. 14. fig. 6-7. (* Lamarck s'en est laisse imposer par une erreur d'impression, lorsqu'il cite le Diplotis hyalina comme ctanl un Spio; c'est cvidcnnncnt le S. crenatl- cornis leprésenté sous le n" 3 dans la même planche, dont il a voulu parler.) Habile les côtes d'Angleterre, près de Dcvon. SPIO. (Spio.) Corps allongé , articulé , grêle , ayant de chaque coté une rangée de faisceaux de soies très-courtes, lîranchies latérales, non divisées, filiformes. Deux tentacules extrêmement longs, filiformes ou sétacés, imitant des bras. Bouche Icriuinalc. Dlux ou quatre yeux. Corpus elonijalum, articulaluin, gracile ; ulroquo latere fasciculis setarum brevissimarum série tmicâ dtijcslis. Branchies latérales, indivisœ, filiformes. Tentacula duo, lonrjissima, filiforinia rcl setacea, hrachia œmulantia. Os terminale. Oculi duo ant quatuor. Observatio;vs. Les Spios sont de petites Néréidées qui vivent dans des tubes enfoncés dans le limon du fond de la mer. Elles agitent continuellement, comme deux bras, les deux longs tentacules que porte leur tète, et pcchont les petits animaux marins qu'elles peuvent saisir, pour les sucer. Je présume que ces deux tentacules sont de véritables antennes ; il y en a quelquefois quatre. [Le genre Spio est trop imparfaitement connu pour qu'on puisse en donner une définition précise, et il est évident que les auteurs ont décrit sous ce LES EUMCES. (EoNiCiE.) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, existant à tous les pieds ou mamelons pédiformes sans in- terruption. Mâclioires nombreuses , toujours au delà de deux {* de 7 à 9) , celles du côté droit en moindre nombre que celles du côté ijauche (1). Première paire de pieds nulle. Les Eunices tiennent de très-près aux Nércidées par leurs rapports, et néanmoins elles en sont bien distinctes, puisque non-seulement elles ont toujours dis mâchoires, mais qu'elles en ont constamment plus de deux et sur deux rangs, et qu'en outre le nombre de ces mâchoires est plus grand d'un côté que de l'aulre. La trompe de ces annélides anten- nces est très-courte, fendue longitudinalcmcnt , très-ouverte, et n'a point de tentacules à son orifice. (1) Cecaraelère n'est nas constant, elici! les Lombrinères, il existe quatre mâchoires de chaque côté. E. EUNICES. 4!J9 Les mâchoires qu'elle rciiferine sont calcaires ou cornées, articulées les unes au-dessus des autres, cl ne sont ni en nombre égal des deux eûtes , ni tout à fait semblables entre elles. Les deux rangées de ces mâchoires se rapprochent inl'éricurenient , cl dans chacune les mâchoires diminuent de taille à mesure qu'elles sont plus voisines du sommet de la rangée. Une lèvre inférieure calcaire ou cornée et composée de deux pièces allongées et réunies , vient se joindre au support double des deux mâ- choires les plus inférieures. Les yeux de ces animaux tantôt sont indistincts, et tantôt sont bien apparents, mais seulement au nombre de deux. Les branchies, lorsqu'elles se montrent , ne consistent qu'en un simple fdet pectine tout au plus d'un côté , et atta- ché à la base supérieure des rames dorsales. M. Sa- vigiiy partage les Eunices en quatre genres , que l'on pourrait réduire à deux pour plus de simplicité. J'en vais néanmoins faire une exposition succincte, les divisant en deux tribus distinctes. (i) Ceux qui ont sept mâchoires, et la tête libre, tout à fait découverte. Léodice. Lysidice. (3) Ceux qui ont neuf mâchoires, et la tête cachée sous le pre- mier segment. Aglaure. OEuone . [Cette tribu est devenue plus nombreuse qu'elle ne l'était lors de la publication de rouvrage de Lamaick, et a été sub- divisée en un plus grand nombre de genres, qu'on peut répartir en deux groupes de la manière suivante : Eunicotdes hranchifères. Antennes généralement très-développéesj des branchies pec- tinées, Léodice ou Eunice. Onuphis. Diopatre. Ewnîcoides ahranches. Point de branchies; antennes rudimentaires ou nulles. Lysidice. Lombrinère. Aglaure. OEnone. E.] LÉODICE. (Lcodice.) Sept mâchoires : trois du côté droit, et quatre du côté gauche; les inférieures très-simples. Cinq an- tennes filiformes, plus longues que la tête, inégales. La tête tout à fait découverte. Deux yeux très-dis- tincls. Maxillœ sepiem : très in online dextro , quatuor in siuislro ; inferioribus simpUcissimis. Antcnnœ quinquc filiformes, inœqitales , capile longiores. Caput penitùs detectum. Oculi duo valdè distincti. Observations. Les Léodkes { ou Eunices propre- ment dites) ont la tèle plus large que longue, libre, découverte , divisée par devant en deux ou quatre lobes. Leur corps est long, linéaire , presque cylin- drique; à segments courts et nombreux. Leurs branchies sont filiformes, pcctinées d'un côté. Les yeux sont grands; l'antenne impaire est plus grande que les autres; les deux extérieures sont les moins longues. Ce genre parait nombreux en espèces, et il y en a d'une longueur extraordinaire, j ESPÈCES. 1. Léodice gigantesque. Léodice giganfea. L. lotigissima, terelï-depressa ; cirris tentacidaribus duobus scgmenlo primo brevior'ibus ; capUe quadri- lobo. * Nereis aphroditoîs, Pellas. Nov. Acta. Petrop. l, ii- p. asg. pi. 5. fig. 1-7. An terebetla aphroditois ? Gmel. p. 3ii4. Eunice. Cuv. Règne anim. 2. p. 525. Léodice giç^antea. Sav. Mss. ("Syst. p. ^9.) * Nereis gigantea. BlainviUc. Dict. des Se. nat. t. 4?. p. 426. * Nereidonte aphroditois. Ejusdem. op. cit. t. 57. p. 476. ' Eunice gigmitea. Cuv. Règne anim. t. 3. 199. * Edwards. Atlas du Règne anim. deCuv. Annélides. pi. 10, fis- 1- Habite la mer des Indes. Mus. n». Corps long de quatre à six pieds cl plus, formé de 4^8 segments. Cinq anten- nes, non articulées, du double plus longues que la tétc. Branchies nulles aux quatre premières paires de mame- lons, pectinécs à toules les autres, ayant des filets serrés et nombreux : elles se simplifient vers la queue. Couleur gris cendré avec des reflets d'opale. 2. Léodice antennée. Léodice anlennata, L. cinereo-rubescens : nilore cupreo ; corpore anticè turgidiore; capite bilobo. Léodice anlennata. Sav. Mss. et Égypt. Zool. (' pi. 5. fig. ..) ' Nereidonla anlennata. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 476. pi. i5. fig. I. * Léodice anlennata. Audouin. Dict. class. d'Hist. nat. pi. 74. * Eunice antetinata.Ç.M\. Rè^neanim. t. 3. p. aoo. * Guériu. Iconog. AnncI, pi. 5. figf. r . Habite le golfe de Suez. Ses antennes sont articulées. Le corps a jusqu'à 119 segments, dont celui de la queue se termine par deux filets articulés. Les branchies sont pectinées d'un côté, n'ont que trois à sept Hletsou dents, et se simplifient vers la queue. Elles manquent aux cinq à six premières paires de mamelons. 5. Léodice française. Léodice gallica, X. grîsea, margariiacea; aritennU inarl'iculatis; bran- ch'iis anticis simplicibus , aitis bifîdis , ad segmenta posterioi'a nidlis. Léodice gallica. Sav. Mss. (* Syst. p. 5o.) Habite les côtes de France. Corps formé de 7! segments , dont les cinq premiers, ni les dix-huit derniers n'ont point de brancliies. 460 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. -i. Lcoclice norvégienne. Leodice norwegica. L, convexa, suhhilea; anlenms inarlicxdat'is , branchVis peclhialis; cirris superioribus branckiis multù longio- ribus. Nereispcnvtala. Mull. Zonl. icl. des Se. nat. t. .'-.:. p. 47-'i. • Li/sidice valentina. Audouin cl Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 236. Habite les côtes de l'Espagne, EUNICES. 461 2. Lysidice olympienne. Lysîdice Olympia, L. griseo albida ; aniennis subulalis ; corporis parle posticà in caudam conicam et subwidam allenualâ. Ij/sidice Olympia. Sav. Mss. (' Sj si. p. 33.) Habite les eOtos Je France. Un pelit mamelon conique, derrière l'anlenne ioip.iire. Le i s derniers annrnuxiki corps forment une queue conique, ciliée parilcHxran(;s «le pieds presque imperceptibles, et terminée par deux filets courts. Avant celle queue, l'on compte 55 seg- ments. 3. Lysidice galathiiie. Lysidice galathina. £. taclea; segmetilis tribus primis axtreo-rufîs; antennis brevissimis, ovalibus. ' Lysidice galathina. Sav. Mss. (* Syst. p. 54.) Habite les eûtes de France. Corps plus épais que dans la précédente. Un large mamelon derrière l'antenne im- paire. Ajoutez : • Lysidice Ninetlas. Audouin et Edwards, loc. cit. t. s8. p. 235, et t. ay. pi. la.fig. 1-8. • Lysidice part/:enopeia. Délie Chiaje Mem. sulla storia e notomia degli animali senza vurlcbre di Napoli. t. 3. p. 175. pl.44.fi(j. a-ii. f Genre Losbrinèbe. Lombrineries. Têle à découvert et en forme de mamelon unilobé. Hait mâchoires portées sur une double lige très- courte ; antennes nulles ou rudimentaires, et ayant la forme de deux petits tubercules. Pieds très-petits; cirres gros et très-courts. Point de branchies. Ce genre, établi par M. de Blainville, mais carac- térisé par ce savant d'une manière qui ne nous pa- rait pas exacte, établit le passage entre les Lysidiccs et les Lombrics. La disposition des mâchoires est essentiellement la même que dans les genres précé- dents, seulement la mâchoire impaire manque. La lèvre cornée calcaire est également conformée de la même manière que chez les Lysidices. LoMBRiNÈRE n'ORoicNY. Lombrincrifs Orbignyî, Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 27. pi. 12. fig. 9-12, et t. 28. p. 2^0. L0M8R1NÈRE SCOLOPENDRE. Lombrinerics scotopeiidfa. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 5. p. 486. pi. 20. fig, 2. Audouin et Edwards, loc. cit. p. 243. Etc. E. AGtADRE, (Aglaura.) Neuf mâchoires : quatre du côlé droit et cinq du côté gauche ; les inférieures fortement dentées. Trois antennes courtes, couvertes : les deux exté- rieures nulles. Tête cachée sous le premier segment; à front bilobé. Les yeux peu distincts. Branchies inconnues. Maxillœ novem : quatuor in ordine dextro , quin- quc in sitiistro , iiifcriorihus cvquisità dcntatis. Aniennw trcs brèves , obtectœ : cxterioribtts dnabus iiullis. Caput scynwnto antico occultatnm : fronts bilobâ. Oculi vis distincti, Bratichiœ ignolœ. Observations. VAr/laure , ainsi que VOEnone , est bien distinguée des anncliiles des deux genres précédents, parce qu'elle a neuf mâchoires, et que sa Icle est cacliée sous le premier segment du corps. Sauf les deux mâchoires terminales qui sont petites et en Y, toutes les autres mâchoires de l'Aglaure sont fortement dentées en scie au côté intérieur, et terminés par un crochet. Point de cirres tentacu- laires. ESPÈCE. 1. Aglaure édalanle. Jglaura futgida. Sav. Mss. et Ég. Zool. Annél. pi. 5. fig 7. ' De lilainville. Dict. des Se. nat. t. Sj. p 481. * Cnvier. Règne anim. t. 3. p. 201. * Audouin et Edwards. Ann. des Science natur. t. 28, p. 245. Habile les côtes de la mer Rouge. Corps très-long, con- vexe, comi>osc de 253 segments, et d'une couleur cen- drée bleuâtre, à reflets d'opale, éclatants. ŒNORE. (OEnone.) Neuf mâchoires : quatre du c6té droit, et cinq du côté gauche; les inférieures fortement dentées. Point d'antennes en saillie. Tête cachée et sous le premier segment, qui est grand et arrondi par devant. Les yeux peu distincts. Les branchies inconnues. Maxillœ novem : quatuor in ordine dextro; quin- que in sinistro ; inferioribus valdè dentatis. jintennœ prominulœ nullce. Caput segmenta primo magno anticè rotundatooccultatum. Oculi parùni distincti. Branchiœ ignotœ. Oeseuvatioiss. Ce n'est guère que par le défaut d'antennes saillantes que VOEnone se distingue de VJglaure. La forme générale, l'aspect et les mâ- choires de l'animal paraissent entièrement les mê- mes. Point de cirres tentaculaires,et de parlet d'autre les mamelons pédiformes courts. ESPÈCE. 1. OEnone brillante. OEnone lucida, Sav. Mss. et Égypt. Zool. Annél. pi. 5. fig. 3. " De Blainville. op. cit. t. 57. p. 491. pi. 16. fig. 2. ' Guérin. Iconogr. Annél. pi. • Audouin et Edwards, op. cit. p. 247. Habite les côtes de la mer Rouge. Corps long, linéaire, un peu renflé vers la tète, formé de 143 segments, etd'un cendré bleuâtre très-brillant. 46a HISTOIRE DES ANNÉLIDES. i. Branchies en forme de feuilles très-compliquées , ou de houppes, ou d'arbuscules très-rameux , toujotirs grandes et très-apparenles. Point d'aci- cules. LES AMPHINOIHES. (Auphinoiix.) Branchies et cirres supérieurs existant sans inter- ru])tion à toutes les paires de mamelons pédifor- mes. Jamais de mâchoires. Les Amphinomes conslituent la quatrième et dernière famille de nos Annclides antennées, c'est- à-dire, des ÎN'éréidées de M. Savigny, et sont très- remarquables par leurs branchies et par leur défaut d'acicules. Leurs branchies sont grandes , compliquées , si- tuées sur la base supériciirc des rames dorsales ou derrière cette base, s'étendant quelquefois jusqu'aux rames ventrales. Elles ressemblent à des feuilles pinnalilides, ou à des houppes, ou à des arbuscules qui, communément, se divisent dès leur origine en plusieurs troncs, soit coalescents, soit séparés, et plus ou moins éloignés les uns des autres. Ces animaux ont une trompe courte , ouverte longitudinaicment à l'extrémité, dépourvue de pa- pilles tentaculaires et de mâchoires. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Tous ont des antennes dont le nombre naturel est de cinq. L'im- paire ne manque jamais , et s'insère sur le devant d'une caroncule dont la base s'étend par derrière jusqu'au troisième et quatrième anneau du corps; mais les antennes miloyenneset les extérieures man- quent quelquefois. Pieds à rames grandes, séparées, munies chacune d'un seul faisceau de soies et privées d'acicules. Les cirres sont très-apparents, subulés, et insérés à l'orifice des gaines , derrière le faisceau de soies. Le corps de plusieurs Amphinomes est moins al- longé, et plus large que celui des Néréidées et des Eunices, ce qui semble devoir les rapprocher de certaines Aphrodites ; mais leurs branchies compo- sées les en éloignent. M. Savigny partage cette fa- mille en trois genres : dans les deux premiers , les antennes sont complètes, c'est-à-dire, au nombre de cinq, et dans le troisième, l'antenne impaire existe seule. [On connaît aujourd'hui un quatrième genre qui doit prendre place dans cette tribu, et qui n'a pas (i) Trompe terminée par un liourrelet cpais, et présentant dans son iuléricur une grosse masse charnue, presque foliaeée, les pieds biramcs comme ceux dont il vient d'être question. E.] CBLOé. (Chlocia.) Trompe... (1), cinq antennes subulées, biarticu- lées : les mitoyennes rapprochées , insérées sous l'antenne impaire; les deux extrêmes écartées. Branchies en forme de feuilles tripinnatifides, écar- tées de la base des rames supérieures. TJn cirre surnuméraire aux rames supérieures des quatre ou cinq premières paires de pieds. Deux yeux dis- tincts. Proboscis... antennœ quinque subiilatœ, biarti- ctùlalœ .• intermediis infrà antennam iyiparem in- sertis; exterioribus duabus remotis. Branchies folia tripinnatifida simulantes , è basi ramonnn supe- riorum distantes. Cirrus tiltrà numerum ad remos superiores pariorum primorum quatuor seu quin- qiie pedum. Oculi d7io distincti. Observations. Les Chloés se distinguent des Pléio- ncs par la forme et la position de leurs branchies , et parce qu'elles ont aux rames supérieures des quatre ou cinq premières paires de pieds, un cirre surnuméraire petit, inséré sur l'extrémité de chaque rame dorsale. Les deux autres cirres fort longs. Les branchies sont sur les côtés du dos, près de la base supérieure des rames dorsales. Les deux filets de la queue sont cylindriques, épais, courts. ESPÈCE. 1 . Chloé chevelue. Chloeia capillata. jiphrodita (lava. Pall. Miscell. Zool. p. tab. S. Amphinome capillata. Bruj. Dict. n" i. Eneyclop. pi. 60. fig. i-5. Cuvicr. Règne anim. 2. p. 597. * Terebetla flava. Gmel. p. 3ii4. 'Amphinome flava. Cuvier. Diet. des Se. nat. t. 2. p. 71. * Chloeia capillata. Savigny. Syst. p. 53. * Chloeia flava. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 453. pi. 7. fig. I. * Amphinome Jlava. Ejusd. loc. cit. pi. 7. fig. i. * Chloeia capillata. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 194. pi. g. fig. 11 et 13. * Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Anncl. pi. 9. fig.i. Habite la mer de l'Inde. Mus. n" . Belle et assez grande espèce, remarquable par ses longs faisceaux de soies d'un jaune brillant, et par ses branchies pourpres, tri- pinnatifides. Son corps, long dVnviron quatre pouces, est aplati en dessous, un peu convexe sur le dos, d'une forme oblongue, se rétrérissaut vers sa partie posté- rieure, et a 42 segments. qui en occupe la moitié inférieure, et qui a été considérée par 1^1. Savigny comme une langue ou une sorte de palais. E. AMPHINOMES. 463 PLfiONE. (PIcïono.) Trompe pourvue d'un double palais saillant, ayant des plis dentelés. Cinq antennes biarliculces, subu- lées; les mitoyennes rapprochées et insérées sous l'impaire ; les extérieures ccarlces. Branchies ra- meuses , subfascieulées , entourant la base supé- rieure des rames dorsales. Poiiil de cirres surnu- méraires. Quatre yeux ; les deux postérieurs peu distincts. Proboscis palato duplici promimilo instnicta ; plicis semilatis. Jntennm quinque biarticulalœ , sitbulatœ; intermediis approximalis , infrà impa- rcin inserlîs ; exterioribus rcmotis. Branchies -ra- moscp, subfasciculatœ , remoruni tlorsalium basim siipeiam cingentes. Cirri ultra mimeruiii nulli. Oculi quatuor ; posticis parùm distinct is. Observattons. Peut-être que, par son palais dou- ble ou bifide, la trompe des Pléioncs est différente de celle de la Chloé; mais les l'iéiones s'en distin- guent au moins par la position et la forme de leurs branchies, et parce qu'elles n'ont point de cirres surnuméraires. Leurs cirres d'ailleurs sont inégaux, tandis que ceux de la Cbloc sont presque sembla- bles. [La plupart des auteurs conservent à ce genre le nom à' Amphinome. E.] ESPÈCES. 1 . Pléione tétraèdre, Pleïone tetraedra. PI. elotigata, quadrangularis, posticè allenuala; bran- c/tiis dense fascïculatîs. Aphrodila rostrata. Pall. Miscel. Zool. p. io6. (ah. 8. fis- i4-i8. Amphblome tetraedra. Brnij. Dict. n» 4- Encyclop. pi. 6i. fig. i-5. Terebelta rostrata. Gmel. * Pleïone tetraedra. Savigny. Système des Annclides. p. 6o. ' Ampitmovte tetraedra. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 4^0. *Audouin et Edwards. Ann. des Science natur. t. 28. P- 197- Habite la mer des Indes. Mus. n" . Son corps a jusqu'à un pied de longueur; il est formé de 55 à 60 anneaux. Chaque pied a deux faisceaux de soies très-inégaux. 2. Pléione caronculée. Pleïone carunciilata. PI. depresso-quadrangidaris ; pedum fasciculis gemellis subcequaithus; carunculâ lamellis divisa, * Mitlepeda marina amboinensis.Seba.Thés. t. 1. pi. 81. fis- 7- Aphroditacarunculata. Pall. Miscel. Zool. p. 102. tab.8. fig. I2-l3. Antphf7iome carunculata. Brug. Dict. hP a. Encycl. pi. 60. fig. 6-7. Terebelta carunculata. Gmel. Pléione carunculata. Savigny. (" Syst. p. 61.) Habite la mer des Indes. 5. Pléione éoliennc. Pleïone eolides. PI. depresso-quadrangularis;pedum fasciculis inœqua- libus; carunculâ indivisâ. Pleïone eolides. Sav. Mss. (' Syst. p. 6î.) Habite... Mus. n» . Elle est plus aplatie que la précé- dente. Sa caroncule est ovale-oblongue, lisse. 4. Pléione alcyonienne. Pleïone alcjonca. PI, linearis, deprcssa , cœruleo-violacea ; antennâ im- pari aliis brcvïore; carunculâ ovatâ. Pléione alcj/onea. Sav. Mss. et Egypte. Zool. (' Ann. pi. 3. fig. 3.) • Ampliinome alcyonea. De Blainville. Dict. des Se. nat. vers. pi. 7. fig. J. Habite le golfe de Suez. Petite espèce. Corps formé de soixante-sept segments plus larges que longs. Faîstîeaux de soies de chaque pied inégaux. S). Pléione aplatie. Pleïone complanata. PI. compressa, utrinque allenuata. Aphrodita complanata, Pall. Miscel. Zool. p. 109. tab. 8. fig. 19-^6. Amplmwme complanata. Brug. Dict. n° 3. Encycl. pi. 60. fig. 8-i5. Terebelta complanata. Gmel. " Pleïone complanata. Savigny. Syst. p. 63. Habile la mer des Antilles. Le Nereîs de Brown (Jam. Hist. p. 395. tab. 39. fig. I.) nous paraît différent de l'espèce décrite par Pallas. * Ajoutez : Pleïone vagans. Sav. Syst. p. 60; Amphinome vagans. Audouin et Edwards. Aun. t. 28. p. 196. Etc. E0PHROSINE. (Euptirosine.) Trompe sans palais saillant et sans plis dentelés. Antennes extérieures et mitoyennes nulles ; l'im- paire subulée. Branchies divisées en sept arbuseules rameux, situés derrière les pieds et s'étemiant d'une rame à l'autre. Un cirre surnuméraire à toutes les rames supérieures. Deux yeux. Proboscis palato promimilo plicisque denticulalis orbata. Antennœ extcriores intermediœque nullœ : impari subulatâ. Branchiœ in arbusculas scptem ramosas Uivisœ , ponè pedes insertœ, spatium inter remos occupantes. Cirrus ultra numerum ad remos superiores. Oculi duo. Observations. Les Euphrosines constituent un genre éminemment caractérisé par les branchiesdc ces animaux : elles occupent un assez grand espace, s'étendent derrière les pieds d'une rame à l'autre, et consistent en sept arbuseules rameux , séparés , et alignés depuis les rames dorsales jusqu'aux ra- mes ventrales. Ce genre est en outre remarquable en ce que l'animal n'a qu'une antenne, qui est l'im- paire; les deux mitoyennes et les deux extérieures manquant tout à fait. La tcte des Euphrosines est étroite, rejetée en arrière, et garnie par dessus d'une coronule déprimée, qui se prolonge jusqu'au qua- trième ou cinquième segment. Le corps est oblong ou ovale oblong, obtus aux deux bouls. 464 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. ESPÈCES. 1. Euphrosine laurifère. Euphrosine laureala. £. ruèro-violacea, ovaio-oèfonga, depressa; èranchiis setis longioi-ihus, ramosîssimts, apice/bliiferis. Euphrosine laureala. Sav. Mss. et Ég. Zool. Ann. pi. 2. fig. I. • De Blainville. Diet. des Se. nal. t.Sj. p. 453. pi. 8.fig. i. • Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 199. • Guérin. Iconogr. Annél. pi. 4 ')is. fig. a. 'Aiidoiiin et Edwards. Ana. des Se. iiat. t. aS.p.Joi. Habite les côtes de la mer Rouge. Le corps est formé de 41 segments. La coronule qui est au-dessus de la tête est ovale, et releTée sur son milieu d'une petite crètc longitudinale. 2. Euphrosine myrtifère. Euphrosine myrtosa. E. intense violacea, oblonga; branchiis setis breviori' bus, parce ramosis, /bliiferis, Euphrosine myrtosa. Sav. Mss. et Ég. Zool. Ann. pi. 3. fig. a. Habite les côtes de la mer Rouge. Espèce plus petite et à corps plus étroit que la précédente. Ce corps a 36 seg- ments. • Ajoutez : Euphrost/na foliosa. Audouin et Edwards, loc. cit. t. 28. p. 200. pi. 9. fig. 1-4. t Genre Hipponoé. (Hipponoa.) Corps court; lête petite sans caroncule; cinq an- tennes. Pieds uniramés et pourvus seulement d'un cirre ventral. Branchies insérées derrière les pieds, et ayant la forme de houppes rameuses. Hipponoé de Gaudichaud. Hipponoa Gaudichaudii. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. i50. pi. 3. fig. 1-5, et t. 28. p. 302. — Guérin. Iconogr. An- Dél. pi. 4 bis. fig. 3. E. Les Annélides dont on a formé les genres Péri- pate et Campontie doivent prendre place dans l'or- dre que nous venons de passer en revue ; mais ne peuvent rentrer dans aucune des tribus adoptées par notre auteur. t Genre Péripate. ( Peripates. ) Corps presque cylindrique et composé d'un petit nombre d'anneaux, qui à leur tour sont subdivisés en plusieurs segments. Tête bien distincte, portant deux grosses antennes et une petite trompe armée de deux mâchoires; pieds très-gros, coniques, ar- més au sommet de quelques soies et dépourvues de cirrcs et d'autres appendices dermoïdcs. li'animal, d'après lequel ce genre a été établi par M. Lansdown-Guilding, a d'abord été pris pour un mollusque et a été considéré récemment comme appartenant à la classe des myriapodes, mais nous parait devoir prendre place dans l'ordre des An- nélides mésobranches. A la base de chaque pied on voit une petite ouverture qui est probablement un orifice aquifère. Mais pour lever tous les doutes re- latifs aux affinités naturelles des Peripates, il fau- drait étudier anatomiquement leur structure inté- rieure. On ne connaît qu'une seule espèce, le : PÉRIPATE jULiFORUE. Peripatîs juliformis. Lansdown-Guilding. Znological journal, vol. 2. pi. 14. fig. I. et Isis. t. 21. pi. 2. — Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 3o. p. 41 3. pi. 2a. fig. 5. t Genre Campontie. ( Campontia. ) Corps cylindrique et composé d'un petit nombre d'articles. ïête bien distincte portant quatre yeux, deux antennes et deux mâchoires cornées. Deux gros tubercules pédiformes, rélractiles et garnis de grosses soies : crochets épars, fixés sur le premier anneau postcéphalique : pénultième anneau, garni en dessus de deux faisceaux divergents de soies su- bulées ; dernier anneau portant deux gros tuber- cules pédiformes , garnis chacun d'un cercle de crochets. Ce singulier animal a été découvert sur les côtes de l'Angleterre, par M. Johnston, et ne serait sui- vant M, Mac Leay qu'une larve de quelque insecte diptère, mais ayant eu l'occasion de l'observer à l'état vivant, dans la rade de Toulon, nous ne croyons pas devoir accepter celte opinion , et nous sommes porté à considérer ce genre comme éta- blissant le passage entre les Néréidiens et certains Helminthes. L'espèce unique observée jusqu'ici a reçu le nom de Campontia cruciformis. Johnston. London's Magasine of natural historj-. vol. 8. p. 179. E. ORDRE TROISIÈME. ANNELIDES SEDENTAIRES. L'animal habite toujours dans un tube (Voit, il tic sort jamais entièrement , et n'a point d'yeux. Branchies toujours à l'une des extrémités du, corps ou. près d'elle, à moins que le tube de l'animal ne soit ouvert d'un côté dans toute sa longueur. Les Annélides sédentaires constituent un ordre remarquable et qui nous parait naturel , parce que toutes sont constamment renfermées dans des tubes I DORSALÉES, 46S ou des tuyaux dont elles ne sortent point , qu'elles n'ont jamais d'yeux, et que toutes celles dont les tubes ne sont point ouverts longitudinalement d'un côté, ont toujours leurs branchies à l'une des extré mités du corps, en général à l'antérieure. Ces ani- maux vivant continuellement dans des fourreaux ou dans des tubes d'où ils ne sortent point, et qui sont presque toujours fermés sur les cotés , il leur eût été fort difficile de respirer, si leurs branchies eus- sent été disposées dans la longueur de leur corps, comme dans presque toutes les Annélides vagantes, ou sur la partie moyenne de leur dos, comme dans V Arénicole. Il a donc été nécesssaire que les bran- chies des Annélides sédentaires fussent disposées, soit à la partie antérieure de leur corps, lorsque leur tube n'est ouvert qu'en cet endroit, ou qu'elles pus- sent l'être, au moins à leur partie postérieure, lors- que leur tube est ouvert aux deux bouts. Aussi , cette nécessité cesse, lorsque le tuyau qui contient l'animal est ouvert d'un côté dans toute sa longueur, ce dont un seul genre offre l'exemple. Ceux qui étudient la nature, concevront que c'est la nécessité même dont je parle, qui a ici donné lieu à la dis- position des branchies, et non un plan prémédité. Les tubes ou tuyaux des Annélides sédentaires , presque toujours flxés sur les corps marins, sont, les uns membraneux ou cornés, plus ou moins incrus- lés au dehors de grains de sable et de fragments de coquilles, les autres solides, calcaires et homogènes. Leurs habitants sont des animaux allongés vermi- formcs, à corps garni, sur les côtés, de faisceaux de soies subulées, en général fort courts, qui man- quent aux premiers et derniers anneaux, et en outre de soies à crochets , qui servent à l'animal pour se mouvoir dans son tube, auquel il n'est point at- taché. [Celte division se compose non-seulement d'An- nélides qui n'ont entre elles que fort peu de res- semblance, mais aussi de plusieurs genres qui n'appartiennent pas à cette classe , et qui doivent rentrer dans l'embranchement des Mollusques. Pour la distribution naturelle des Annélides que notre auteur rassemble ici, voyez le tableau, p. 442. E.] BmSIOIV DES ANNËUDES SÉDENTAIRES, (i) Branchies dorsales oudisposées dans IaIOD[;ueurducorps. Les Dorsalées. (3) Branchies, connues ou supposées, disposées à une des ex- Ircmités du corps ou auprès, (aj Branchies indélerminces, supj)Osées à la partie posté- rieure du corps. Le tube Je l'anitnal ouvert aus deux bouts. Les Maldanjes. (h) Branchies, en général connues, disposées à la partie antérieure du corps, ou auprès. (— l-J Branchies non séparées ni recouvertes par un opercule. Les Amphitritées. (-1~f ) Branchies séparées ou recourertes par un opercule. Tube solide et calcaire. Les Serpulées. LES DORSALÉES. Branchies dorsales ou disposées dans la longueur du corps. Il est singulier de trouver parmi les Annélides qui habitent continuellement dans des tubes, des animaux à branchies dorsales ou disposées dans la longueur du corps ; disposition qui n'est point favo- rable à la respiration, si les tubes ne sont pas ouverts latéralement; aussi les exemples de ceux qui sont dans ce cas, sont-ils peu nombreux. D'après cette disposition des branchies , j'ai dà placer ces Annélides en tète des Sédentaires, afin de les rapprocher de celles de l'ordre précédent qui ont une disposition semblable dans leurs branchies. Les Dorsalées ne comprennent que deux genres , sa- voir : celui de V Arénicole et celui des Siliquaires. Par leur rapprochement, ils forment une association dont probablement personne ne se serait douté. [Le premier de ces genres établit le passage en- tre les Annélides céphalobranches ou tubicoles, et les Annélides mésobranches ; le second appartient à la classe des Mollusques. E. ] AKÉNICOLC. (Arenicola.) Corps mou, long, cylindrique, annelé , nu posté- rieurement, garni de deux rangées de faisceaux de soies dans sa partie moyenne et antérieure. Des branchies externes en houppes ou arbuscules, dans la partie moyenne du dos, au bas des faisceaux de soies. Bouche terminale, nue. Point d'yeux. Corpus molle, lotigum, annulaium, cylindricum, posticè nudum ; setarum fasciculi biseriales in parte mediâ anticâque. Branchiarum externarum arbitsculœ aut penicilli ad basim fasciculorum dor- salium. Os terminale, nudum. Oculi nulli. Observatiotîs. Les branchies externes et bien ap- parentes de cette Annélide ne permettaient pas de 466 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. laisser cet animal parmi les Lombrics; il, a donc fallu en faire le type d'un genre particulier qui est Irès-distinct. Dans le tiers postérieur du corps de V arénicole, il n'y a ni faisceaux de soies, ni bran- chies ; dans le tiers antérieur, il n'y a que des fais- ceaux de soies; enfin , ce n'est que dans la partie moyenne dorsale que se trouvent les deux rangées de houppes branchiales. La bouche ne s'allonge point en trompe. M. Saviyny place ce genre parmi ses Annélides serpulées; il assure que l'animal a des soies à cro- chets; et qu'il habile dans un tube. S'il en est ainsi, l'animal sort donc habituellement et souvent de son tube pour respirer; ou bien, son tube est, soit per- méable à l'eau , soit fendu d'un côté comme celui de la Siliquaire. [Ces Annélides, comme leur nom l'indique , vi- vent enfouies dans le sable du rivage de la mer ; elles y creusent des cavités cylindriques très-profondes qui communiquent ordinairement au dehors par les deux extrémités , et qui sont tapissées d'une légère couche de matière gluante, sécrétée par le corps de l'animal. La tèle des Arénicoles n'est pas bien dis- tincte, et ils n'ont ni antennes, ni yeux, ni mâchoi- res, mais au-dessus de l'extrémité céphalique, on voit un petit caroncule rétractile qui parait repré- senter la tête, et la bouche est armée d'une petite trompe charnue dont la surface est hérissée de tu- bercules coniques. Enfin , les pieds sont formés de deux rames bien distinctes , dont l'inférieure est garnie de soies à crochets. E. ] ESPÈCE. 1. Arénicole du pécheur. Arenicola pîscatorum. JjUmbrlcus marhius. Lia. Nereis lumbricoides . Pall. iSov. act. Petrop. a. t. i. fis- 19-29. Encycl. pi. 34. fig. 16. Arenicola carbonaria, Leach. * Arenicola pîscatorum. Cuvier. Dict. des Se. nat. t. 2. p. 4/3, et Règne anim. t. 3. p. 198. * Savigny. Syst. p. 96. * De Blaiaville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 447- P'- 6. fig. i. * Audouin et Edwards. Add. des Se. nat. t. 3a. p. 4^0. pi. 2î. fig. 8-ia. Habite en Europe, dans le sable des bords Je laiiier. Les péclieurs en font des provisions, et s'en servent, comaie d'appât, pour prendre le poisson. t Genre ChjEtoptère. (Chœtopterus.) Point de tète distincte ; corps grêle et terminé antérieurement par une espèce de disque , portant en dessous une bouche dépourvue de trompe et de mâchoires; deux appendices tentaculaires plus ou moins développés. Pieds de quatre sortes ; ceux de la partie antérieure du corps lises sur l'écusson cé- phalique et composés seulement d'une rame dorsale, ayant l'aspect d'un cornet membraneux au fond duquel sortirait un faisceau de soies; ceux delà seconde sorte ayant une rame dorsale assez analogue aux précédentes , mais pourvue aussi d'une rame ventrale, composée d'un lobe charnu qui souvent se confond avec celui du côté opposé, de façon à for- mer à la face inférieure du corps, un tubercule ou bourrelet transversal impair. La rame dorsale de l'une de ces paires de pieds extrêmement dévelop- pée, et formant de chaque côté du corps des espèces d'ailes. Pieds de la troisième sorte placés à la suite des précédents, ayant la rame ventrale disposée de même , mais ayant la rame dorsale remplacée par une grande membrane branchiale, froncée et réunie à son congénère, de façon à constituer sur le dos une espèce de sac vésiculaire impair; enfin, les pieds de la quatrième sorte, qui occupent toute la partie postérieure du corps, composés d'une rame dorsale semblable à celle des pieds de la première et de la seconde espèce , et d'une rame ventrale composée de deux tubercules charnus. Ch.etoptère APiRcuEMiN. Cliceloplerus pergametitaceus. Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 20S. — Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 3o. p. 417. pi. 22. fig. 1-4. — Ed- wards. Allas du Règne anim. de Cuvier. Annél. pi. 20. fig. a. CbjîtoptIre HORwÉciEN. Chœtopterus nonuegus. Sars Beskrivelser og JagUagelser. p. 54. pi. 11. fig- ag- suiQUAiRE, (Siliquaria.) Corps tubicolaire, inconnu. Test tubuleux, irrégulièrement contourné, atté- nué postérieurement, quelquefois en spirale à sa base, ouvert à son extrémité antérieure ; ayant une fente longitudinale, subarticulée, qui règne dans toute sa longueur. Corpus tvbicolare, ignotum. Testa tubulosa , irrégularité!- conforta , posticè attenuata, ad basim interdum spirata, apice per- via ; fissura longitudinal!, subarticulatâ, per totam longitudinem currente. Observations. Les Siliquaires avaient été con- fondues avec les Scrpules par Linné ; ce fut Bru- guière qui, le premier, les en sépara avec raison. Quoique l'on ne connaisse pas encore l'organisation de l'animal des Siliquaires, on ne saurait douter qu'il appartienne à la classe des Annélides, et qu'il soit sédentaire dans son tube. Jlais probablement, ses branchies sont latérales, c'est-à-dire, placées sur l'animal dans sa longueur; et comme l'animal pa- rait ne point quitter son tube, il a donc fallu que ce tube fut ouvert latéralement par une fente cou- rante, pour qu'il put respirer. Par la disposition de ses branchies, il appartient à l'ordre des Annélides vagantes; mais, d'après l'habitude que nous lui DORSALÉES. W7 attribuons d'êlre sédentaire, nous le plaçons ici provisoirement. L'animal se déplaçant dans son tube, on y trouve quelquefois des cloisons trans- verses. Dans certaines espèces, la fente latérale est peu apparente, et laisse le genre presque indécis. [LesSiliquaires, distingués d'abord par Guettard, sous le nom de l'énagode, et considérés jusqu'cà ces dernières années comme étant des Annélides fort voisines des Serpules, appartiennent à la classe des Mollusques, et doivent prendre place auprès des Vermets. D'après la conformation de leur coquille lubiforme, M. Savigny avait déjà émis des doutes sur la justesse de l'opinion généralemeut reçue à leur égard, et M. de Blainville a été plus loin, car il a reconnu que ces animaux devaient appartenir à la classe des Mollusques gastéropodes, détermi- nation que les découvertes ultérieures ont pleine- ment confirmée. En effet, M. Audouin ayant eu l'occasion d'observer un de ces animaux, a constaté que leur mode d'organisation se rapproche beau- coup de celle propre aus Vermets. Le corps est de forme allongée et contourné en spirale sans qu'on puisse l'étendre en ligne droite; antérieurement on voit un opercule très-épais formé par l'empilement de lamelles cornées et fixé sur un pied musculaire qui présente supérieurement une sorte d'appendice très-comprimé en arrière duquel s'élève une tête distincte, munie de deux petits tentacules légère- ment renflés au sommet, et pourvus chacun à leur base d'un œil assez saillant. Immédiatement après la tête, on observe le manteau qui est fendu supé- rieurement dans toute sa longueur, jusqu'à la base du tortillon qui est bien distinct, et termine le corps. Le lobe droit du manteau est réduit à une frange très-étroite , qui est bordée en dedans par un petit sillon étendu de la tête à la naissance du tortillon ; le lobe gauche est beaucoup plus large dans toute son étendue. Les branchies n'existent que d'un seul côté, et consistent en filaments simples , fixés à la face interne du lobe gauche du manteau dans toute sa longueur. Enfin , le tortillon est assez court, et renferme le foie et les organes générateurs, lesquels se terminent à une petite échancrure qui se remarque sur le lobe gauche du manteau. La coquille des Siliquaires diffère principalement du tube des Serpules par la feule qui se voit sur le bord de son ouverture, et qui se prolonge posté- rieurement en une gouttière percée de trous à tra- vers lesquels l'eau nécessaire à la respiration arrive aux branchies situées au-dessous. La coupe trans- versale de cette coquille est parfaitement circulaire, et elle est contournée en spirale lâche et irrégulière, si ce n'est au sommet, ou son enroulement est en général assez régulier. Enfin , dans l'état frais, on y trouve à l'extérieur une sorte d'épiderme, et ses parois sont fixées aux corps étrangers avec bien moins de force que chez la plupart des Serpules. (V. de Blainville Manuel de Malacologie, p. 432 et 6S3; et Dict. des Se. nat. t. 'i9,p. 210; Audouin. Ann. des Sciences nat. 1829. Revue, p. 31, et Dict. classique d'hist. nat. t. la. p. 428.) E.] ESPÈCES. 1. Siliquaire anguine. Siliquaria anginna. S, testa tereli, muticû, Iransversè slrialû, longitudina- l'iter sulcatâi anfractibus baseos subeontiguis, spiram formantibus. Serpula anguina. Lin. Syst. nat. p. 1267. Boni. Mus. p. 440. tab. 18. fig. i5. * De Blainville. Dict. «les Se. nat. t. 49- p. 212. *Ciivier. Règne auim. t. 3. p. no. * Deshayes. Encycl. méthod. vers. t. 3. p. gSi. * Habite la mer des Indes. Mus. n» . Son tuyau est blancbàtre; sa spirale inférieure est presque régulière. On en trouve des portions fossiles, à Saint-Clément au nord d'Angers. M. Ménard. 2. Siliquaire muriquée. Siliquaria muricata. S. testa tuhulosà contortà Irregulari , tongitudinaliter costatâ; cost'is squainks fornicalis serialim muricatis. Serpula muricata. Born. Mus. p. 44o. t. j8. fig. 16. Rumpli. Mus. tab. 4i. fig' H. •De Blainville. loc. cit. 'Desliayes. op. cit. t. 3. p. gSa. (B) P'ar. violacea; costls pluribus submuticis; squamis attarum mïnimis. Mus. n" Habite la mer des Indes. Son tuyau est anguleux, ne forme point de spirale régulière : il est d'un blanc rougeâtre, et dans la variété B , d'un violet rosé. 3. Siliquaire lisse. Siliquaria lœvigata. S. testa tereti, obsolète coslalâ, laxè convolulâ; r'imû articulatà. An Martin. Conch. i. tab. 2. fig. i3. c? * De Blainville. op. cit. t. 49- p. 2i3. "Desmarest. loc. cit. Habile... Mus. n» . Tuyau blanchâtre. fa. 3. ^ï\ï(\\i9.\ïe. ausItolIq. Siliquaria australis. S. testa rectâ, regulariter spïrali, subcylindrîcâ, Irans^ versim rugosâ , longitudinaliter tenuissimi suleatâ , albâposticè rubente, Quoy et Gaimard. Voyage de VAstrolabe. t. 3. p. 3o2. Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Siliquaire tire-bouchon. Siliquaria ferebella, s. testa tereli, lœvi, spiralâ; rima subarliculalâ. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. 49- p- 2i5. Habite... Fossile de Saint-Clément de la Plaie, à trois lieues d'Angers. Ménard. 5. Siliquaire lactée. Siliquaria lactea, S. testa contorlâ, parvulét, semi-pellucidà , candidâ, lœvlssimûi fissura inarticulatâ. Mus. n^ Habite... la mer de Flmle? Voyage de Pèron, 6. Siliquaire lime. Siliquaria lima. S. testa tereli, per longitudinem multisirialâ, taxi con- torlâ; striis squamulis asperalis. 468 UISTOIRE DES ANNÉLIDES. * Defrance. Dict. des Se. nal. t. 49. p. 2i5. " Deshayes. op. cit. p. gSa. Habite... Fossile de Gri(;non. Mon cabinet. 7. Siliquaire épineuse. Siliquaria spinosa. S. testa tereii , siibcontortà , echinatà ; costis iongitu- dinalibus, squamato-spinosis. Faujas. Géologie, vol. i. pi. 3. fi{J. 6. * Deshayes. op. cit. ' Agatirse furcelle. Denis de Montfort. Conch, Syst. p. 399. ' Defrance. Dict. des Se. nat. t. .'19. p. 216. Mus. n* Habite... Fossile de Grignon. Mon cab. Par sa fente laté- rale souvent peu apparente, on la confond avec la Ser- pule hérissée. Elle est plus ou moins cloisonnée à l'inté- rieur. * Ajoutez : * S. squammala. De Blainville. Dict. des Se. nal. t. 49. p. 3l3. * S. polijgona. Ejusd. loc. cit. * S. rosea. Ejusd. loc. cit. ' S. flor'ma. Defrance. Dict. des Se. nat. t. 49 p- îi6. Fossile (lu Calcaire grossier de Néhou, département de la Manche. Etc. LES MALDANIES. Branchies indéterminées, supposées à la partie pos- térieure du corps. Le tube de l'animal ouvert aux deux bouts. M. Savigny ne rapporte qu'un genre à sa division àes Ma/danies, celui de laClymène, et j'y en ajoute un autre, celui des Dentales, quoique l'animal en soit moins connu. Les Maldanies ne sont pas moins singulières que les Dorsalées; mais elles le sont sous d'autres rapports. En effet, comme, dans la plupart des Annélides sédentaires, les branchies sont situées à la partie antérieure du corps de l'ani- mal, on les y a cherchées en vain dans les Clymènes, cl M. Savigny en a conclu qu'elles n'en avaient point. En réfléchissant à cette singularité de la Cly- mène, je portai aussi mon attention sur une autre, savoir : que le tube ou fourreau qui contient l'ani- mal est ouvert aux deux bouts ; et bientôt je com- pris que la situation des branchies devait en être la cause. Alors, quoique l'animal de la Clyraène ne me soit pas directement connu, et qu'à l'égard de celui des Dentales, mes notions soient encore va- gues, je ne balançai pas à les rapprocher sous la considération de leur tube et sous celle de la dispo- sition supposée de leurs branchies à l'extrémité postérieure de leur corps. Ce rapprochement paraî- tra tout aussi singulier, qu'a dû le paraître celui des Siliquaircs et de l'Arénicole. [Ce rapprochement est en effet tout aussi peu pndé, car les Clymènes sont des Annélides qui éta- blissent le passage entre les Arénicoles et les Lom- brics, tandis que les Dentales sont des Mollusques. E.] ci,¥ui:NE, (Clymcne.) Corps tubicolaire, grêle, cylindrique, ayant de chaque côté une rangée de mamelons sétifères. Extrémité antérieure rctuse, oblique, ayant un rebord demi-circulaire qui s'avance au-desssus de la bouche. Celle-ci transverse, plissée, bilabiée; à lèvre inférieure très-renflée. Point de tentacules. Extrémité postérieure dilatée, formant un enton- noir, à limbe découpé formant plusieurs petites dents égales et pointues; à intérieur muni de rayons élevés (les branchies?) qui se prolongent jusqu'à l'anus. Celui-ci situé au fond de l'entonnoir et entouré de papilles charnues. Tube grêle, ouvert aux deux bouts, et incrusté au dehors de grains de sable et de fragments de coquilles. Corpus tubicolare, gracile, cylindricum; utroque latere mamillis seiifcris universalibus. Eitremitas anterior retusa , obliqua ; margine semi-circulari os obumbrante. Os transversum, pli- caCum , bilabiatum : labio inferiore turgidissimo. Tentacula niilla. Posterior ext remitas dilatata, orbiculatim ex- pansa, infundibulum simulons : limbo dentibus pluribus œqualibus acutisque fisso; inlùs radiis (branchiœ?) elevatls ad anuiii nsque porrcctis. Anus fmiUum infundibuU occupans , papillis carnosis circumvallatus. Tubulus gracilis, utrâque extremitate pervius, extus arenulisfragmentisqueconchyliorum incrus- laUis. Observations. En nous faisant connaître le genre singulier des Clymènes, M. Savigny nous a éclairé sur un mode particidier auquel on ne pensait point à l'égard des Annélides. J'aperçois maintenant ce que peut, ce que doit être l'aninial des Dentales. M. Savigny ayant cherché sans succès des branchies à l'extrémité antérieure des Clymènes, en a conclu qu'elles en manquaient, comme si cela était possi- ble. Si nous ne connaissions point les Doris, peut- être aurions-nous quelque peine à croire que les branchies pussent élre transportées autour de l'anus. Dans les Annélides toujours renfermées dans un tube qui n'est ouvert qu'à l'extrémité antérieure, il fal- lait bien que les branchies de l'animal fussent pla- cées à cette extrémité de son corps ou auprès ; mais ce n'est assurément pas sans raison que le tube dts Clymènes est ouvert aux deux bouts, et l'appareil de l'entonnoir qui environne l'anus, indique assez que c'est là que sont siluées les branchies. Le corps des Clymènes a les segments de sa partie moyenne plus longs que ceux qui sijat, ver* ses ex- MAI.DANIES. Irémités. Ses mamelons latéraux sont Iransverses, portent chacun un petit faisceau de soies subulées,et après les trois paires antérieures, ils ont en outre des soies à crochets. ESPÈCE. 1. Clymène amphistomc. Clymene amphistoma. Sav. Mi'm. Mss. (' Syst. des Annél. p. gS. et Atlas de l'ouv. sur l'Éjypte. Aniiél. pi. i. fijj. i.) • De Blainville. Dict. des se. nat. t. 57. p. 4^5. pi. 6. fi[;. 3. ' Cuv. Règne aiiim. t. 3. p. aia. Habile sur les eûtes de la mer Ronge, dans les crevasses des rochers. Les petits tubes qu'elle se forme sont on- duleux, et ouverts aux deux bouts pour le passage de rextrcmité antérieure et pour celui de l'entonnoir. • Etc. DENTALE, (Denlalium.) Corps tubicolaire, très-confusément connu, ayant son extrémité antérieure exsertile en un bouton co- nique, entouré d'une membrane en anneau. Bouche terminale. Extrémité postérieure dilatée, évasée orbiculai- rement : à limbe divisé en cinq lobes égaux. Tube testacé, presque régulier, légèrement ar- qué, atténué insensiblement vers son extrémité pos- térieure, et ouvert aux deux bouts. Corpus tubicolare, obscure notum : extremitate anticâ in gemmam conicam e.vsertili, memhranâ annulari circtiindatâ. Os terminale, nudum. Extremitas posterior dilatata, orbiculatim pa- tula : limbo lobis quinque œqualibus diciso. Tubus testaceus, subregiilaris , leviler arcuatus, versus extremitatem posticam sensim attenuaius, utrâqtie extremitate perviiis. Observattons. D'Argenville ne nous a donné que des notions très-imparfaites de l'animal des Denta- les, dont il figure les extrémités dans sa Zoomor- phose. Selon les observations communiquées par M. Fleiiriau de Belle-Fue, l'animal des Dentales approche beaucoup, par sa forme, des Amphitrites et des Sabellaires; il a, de chaque côté du corps, une rangée de petits faisceaux à deux soies; mais il n'a point les panaches branchiaux des Amphitri- tes, ni les paillettes en peigne des Sabellaires. Si l'on s'en rapporte à l'épanouissement en rosette de la partie postérieure de l'animal des Dentales, selon d'Àrgenville, cette rosette est un entonnoir fort analogue à celui des Clymènes de M. Savigny. Ce serait au fond de cet entonnoir qui se trouverait l'anus , et probablement les branchies l'entoure- raient. En attendant que cet animal soit mieux connu, nous continuerons de le rapporter aux An- nélides ; nous croyons même qu'il doit avoisiner les Clymènes par ses rapports. Les Dentales sont assez nombreuses en espèces, d'après les différents tubes de ces animaux que l'on voit dans les collections ; on en connaît aussi plu- sieurs dans l'état fossile. KE LAMAHCK, T. II. [Tant que Tonne connaissait que le tube calcaire des Dentales, on ne pouvait déterminer avec préci- sion la place qu'elles doivent occuper dans une mé- thode naturelle, et la plupart des auteurs les rap- prochaient des Scrpules, tandis que quelques autres les plaçaient auprès des Patelles; mais aujourd'hui que l'animal lui-même a été décrit avec soin, tant sous le rapport des formes extérieures que relati- vement à son organisation intérieure, il ne peut rester aucun doute concernant les affinités natu- relles de ces êtres, et on voit que ce ne sont pas des Annélides, mais bien des Mollusques gastéro- podes, ainsi que l'a démontré M. Deshayes dans une Monographie du genre Dentale, publiée il y a quel- ques années dans le 2" volume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, et reproduite en majeure partie dans l'Encyclopédie méthodique. (Vers. t. 2.) Ces animaux ont le corps allongé, conique, tron- qué antérieurement, et enveloppéd'un manteau ter- miné antérieurement par un bourrelet sphinctéroïde, frangé ou plissé; le pied antérieur, proboscidiforrae, terminé par un appendice conique reçu dans une sorte de calice à bords festonnés; la tête distincte et pédiculée; les lèvres munies de tentacules; point d'yeux ni de tentacules oculifères; les branchies cirreuses disposées en deux paquets cervicaux, sy- métriques ; une paire de mâchoires latérales cor- nées, ovales, fendues ; l'anus terminal, médian et logé dans une sorte de pavillon infundibuliforme postérieur, pouvant sortir de la coquille. Suivant MM. Deshayes et de Blainville, les Den- tales doivent prendre place auprès des Nucléobran- ches, et ce dernier naturaliste a établi, pour les re- cevoir, un ordre particulier dans sa sous-classe des Paracéphalophores hermaphrodites , division qu'il désigne sous le nom de Cirrhobranches. (Voy. Dict. des Se. nat. t. 52. p. 286 , et Manuel de Malaco- logie.) E.] ESPÈCES. (a) Tubes à côtes ou stries longitudinales. 1. Dentale éléphanline. Dentalium, elephantinum, D. leslâ decemangulatâ, subarcuatâ, strialâ. Linn. Syst. nat. p. I263. Gmel. p. 3736. D'Argenv. Concli. t. 3. fig. H, et Zoomorph. t. r. fig. H. Martin. Conch. i. t. i. f. 4 A. et 5 A. (b) Idem? teslâ fossili, subduodecim coslalâ; costis tex majoribus. Habite les mers de l'Inde et l'Europe. C'est l'une des plus grandes du genre; elle est verdàtre, nuancée de brun , blanche vers sa pointe tronquée. On la trouve fossile en Italie. • Suivant M. Deshayes on aurait confondu ici deux espèces bien distinctes, savoir : I» Le S. elephantinum. (Testa duodecim coslalâ, angu- lalâ, subreclû, albidâ; coslâ minore unkà inler alias.) 30 470 IIISTOIRE DES ANNÉLIDES. B. elepk. Linn(!. Gmel. Syst. nat. p. SySo, et B. rectum. ejusd.p. SjSS. Lister. Synopsis. Conchyl.pl. 547- fig. i. D'Argenville. Lithol. pi. 3. fig. h. A. et Zoomorpli. lab. i. fig. h. Bonani.Mus. Kinker. i'« part. (15. 8. Gaultier!. Index, test. lab. 10. fig. /i. Scilla VanaSpecul. lab. 18. Ëg. 6. (fossile.) Brocchi. Conchil. Subap. p. 260. n^ i.? (foss.) Mercati. Métallo, val, p. 3o2. fig. siip. (foss.) AIdrovanile. De Testaceis. p. 383. n" i. Martini. Conchil. Cabin. t. i. pi. i. fig. 4 a- Guettard. Mém. sur les arts et se. t. 2. pi. 69. fig. 7. Petiver. Amboin. lab. 16. fig. 33. Knorr. Délices des yeux. i« p. tab. 29. fig. 3. Deshayes. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 2. p. 347.pl. 17. fig. 7. i" Le D. arcuatum (testa alèo-virescente,tereti, arcuatà, decem costatâ, costis inferioribus , majoribus; slriâ unicâ inter costas ) Linné. Gm. p. 3738. n» iG. D. elephantîum. Lamack. n" i. Sowerby. Gênera, n" i5. fig. i. Gualticri. Ind. test. tab. 10. fig. G. I. Rumph. Mus. tab. 4i. fig- I. Martini. Conchil. cab. lab. i. fig. 5. A. Deshayes. op. cit. p. 349. pi. 16. fig. 3. 4i 7 et 8. 2. Dentale corne de bouc. Denlalium apn'num. D. testa subsulcatâ, decem duodedmrjue costatâ; striis transversis subnuilis, Martin. Conch. i. lab. i. fig. 5 B. List. Conch. t. d47- f. i- injerior. An dentaiiwn aprinum? Lin. Syst. nat, p. ii63, Gmel. ■ n» 3. 'Brocchi. Conchil. Subap. p. 264. n» 10. * Deshayes. op. cit. p. 35i. pi. 16. fig. 18, 19, (b) Idem, testa aibidà. Martin. Ibid. f. 4. B. Habite la mer de l'Inde. Mus. n''. Elle est plus grêle, plus subulée que l'espèce n» i. La var. B. se trouve fossile au Piémont. * M. Deshayes considère le X>. strialulumde Linné. (Syst. nat. p. 3738. n" i3) comme étant une variété de cette espèce.) 5. Dentale sillonnée. Dentalium sulcatum. D. testa costis longitudinalibus, subœqualibus duodecim ad qumdecim sutcatâ. ' Deshayes. op. cit. p. 354. p'- '8. fig. i5. Elle fait partie de la collection du Muséum. Habite. . . Fossile de Grignon. 4. Dentale fasciée. Dentalium fasciatum. 1). testa griseâ seu fusco-cosrulescente , obscuriùs fas- cialâ; anlicâ parte lœviusculâ, posticâ, coslalà. Dentalium fasciatum. Gmel. n° 10. Martin. Couch. i. t. i.f. 3. B. Habite la mer de Sicile. Mus. n". (* M. Deshayes a constaté que celte Dentale ne diffère pas spécifiquement de la D, novemcostatutn, décrite ci-dessous n" 7.) 15. Dentale octogone. Dentalium octoyonum. B. testa albidâ, subarcualâ, ovIogoMl .•coslis octonis. * Deshayes. op. cit. p. 352. pi. 16. fig. 5 et 6. De la collection du Muséum. Habite la mer de la Chine, Elle varie à interstices des côtes sillonnées, t !j. ti. Dentale raccourcie. Dentalium abbreviatum, D. teslâ minuta, abbrevialû, subrectâ, extremitate re- curvâ, seplem angulatâ, crassâ; aperturâ rotundà, reclâ, incrassalâ. Deshayes. op. cit. p. 352. pi. i8. fig. 21 et 23. Fossile des sables des environs de Soissons. t!î. b. Dentale variable. Dentalium variabile. D. testa tereti, subarcualâ , albidâ, luleolâve; quoique ad novem costatâ; striis exiquis interpositis. Deshayes. op. cit. p. 35a. pi. 16. fig. 3o. Habite les mers de l'Inde? 6. Dentale difforme. Dentalium déforme. D. testœ truncis încequalibus, subcurvatis; costis septem subobliquis. Habile. . . Fossile des environs de la Sarthe. M. Ménard. ' M. Deshayes pense que ce fossile appartient au genre Serpule. 7. Dentale à neuf côtes. Dentalium novemeostatum. D. testa parvulâ, albido-viridulâ, novem costatâ/ striis transversis subdecussatâ. ' Deshayes. op. cit. p. 356. pi. 16. fig. 11 et 13. Habite aux environs delà Rochelle. M. Fleuriau de Belle- yue. L'animal a, de chaque côté, une rangée de fais- ceaux à deux soies courtes. (" Si cette observation est exacte, I animal en question n'est pas une Dentale, mais une Annélide.) 8. Dentale sexangulairc. Dentalium sexangulare. D. testa duoJecîm costatâ; costis sex eminentioribus ; striis transversis minimis. An Dentaiiwn sexangulum? Gmel. p. 3739. Broc. foss. 3. p. 262? " Knorr. Pétrif. t. 1. a« part. pi. J. a. fig. 5 F. • Dentalium elephantium. Sowerby. Gênera, n. i5. fig. 2. ' Deshayes. op. cit. p. 35o. pi. 17. fig. l\. 5. 6. Habite. . . Fossile d'Italie, du Plaisantin. Ménard. t 8. a. Dentale fossile. Dentalium fossile. D. testa vix arcualâ, lonc/iludinaliter striatâ; crebris striis regularibus, obtusis , œqualibus. Lin. Gm. p. 3738. Brocchi. Conchil. Subap. p. 261. Deshayes. op. cit. p. 355. pi. 17. fig. la. An D. costatum. Sowerby. Miner. Conchil. pi. 70. fig. 8. Fossile des terrains subapennins des environs de Sienne. t 8. b. Dentale de Boue. Dentalium Bouei. D. testa tereti, subarcualâ longitudinaliter , tenuissimè striatâ, striis transversalibus decussatâ. Deshayes. op. cit. p. 355. pi. 18. fig. 8. An D. interruptuni? Lin. Gmel, p. 3789. An D. decussalum? Sowerby. Min, Conch. pi. 7 rt.fig, 5. Fossile des argiles bleues de Bade, près Vienne, en Au- triche. t 8. c. Dentale de Lesson. Dentalium Lessoni. D. teslâ subrectâ, tereti, albido-griscâ , OCto ad decem costatâ; coslis obtusis, dtpressis, ad aperturam evtt' nescentibus. Deshayes. op. cit. p. 35;. pi. 16. fig, |3, Habile les uiiie dv la Mouvcllc-Guince, MALDANIF.S. 471 ■f 8. (/. Dentale à côtes aiguSs. Dentalium aculi- cosla. D. leild tcreli, subarcualà, subulatû,ducdecimaii sex- ilecim costalù i coslis lenuibus ariguslit, acuth, ad aperluram evanesecnlibus. Desliajcs.op. cil. p. 357. pi. 18. fig. 3. B. slriatum. Scweiby. Miu. Conch. pi. 70. fig- 4> Fossile de l'argile île Londres. 1 8. e. Dentale pseudosexagone. Deniatinm pseudo- sexagonum, D. testa teretl, subulatâ , subarcuatâ, griseâ, tenue slrialâ; extremitale posticâ sex anguialù. Deshaje.s. op. cit. p. 358.pl. i6. fij. i4, i5 et 16. Pairie? t 8. f. Dentale à stries nombreuses. Dentalium multistriaUnn. D. testa tereti, subreclâ, albidâ, mullistrialâ; striis le- nuibus, cori/ertissimis, aliquantisper seriatim subma- cutalis, Desliayes. op. cil. p. 358. pi. 18. fig. u. An D. l'asciatum? Lin. Gm. p. SjSy. Habile les mers de l'Inde? f 8. y. Dentale à fils. Dentalium filosum. D. test» gracili, lenul, albâ; filis octo tongitttdinalibus, striis Iransversis creberrimis ; long. 2 0/10 poil. lat. a oj 10 poil. Broderip elSowerby. Zoological journal, vol. 5. p. 48. Hab. la cote de Tennasserim. 9. Dentale striée. Dentalium striatum. D. testa longiludinaliter striatâ ; striis crebris oblusis , œqualibus. (• Hxlremitate posticâ profundè fusil) An dentalium fossile? Gmel. •Deshayes- op. cil. p. 364. pi. 18. fig. 4, 5. Habile. . . Fossile d'Ilali;;, des environs de Sienne en Tos- cane. M. Ménard. On la trouve vivante dans le golfe de Tarente, mais plus grande et à stries plus grosses. (• Lamarck confond ici le D. striatum avec l'espèce suivante.) f 9. a. Dentale grande taille. Dentalium grande. V. testa magnâ, tereti, subarcuatâ, striatâ; siri'u nume- rosissimis, conferlis , tenuibus ; fisiwà posticali pro- fundâ, angustâ. Desbayes, op. cit. p. 365. pi. 17. fig. i, 2, 3. Fossile de Grignou, Confondue par Lamarck avec le J). striatum. t 9. b. Dentale courte fente. Dentalium brevifis- sum. J). testa tereti, subreclâ, posticè costatâ, anticè lœvi~ gatâ; costis tredecim ad sexdecim, obtusis, extremi- tate emtnentioribus ; rimulâ angustâ, abbreviatâ. Deshayes. op. cil. p. 366. pi. 17. fig. i3, 14. Fossile des environs d^Angers et des Faluns de la Tou- raine. 9. c. Dentale substriée. Dentalitim suhstrialum. P. lesta tereti, subreclâ anlici Icevigatâ, posticè lœvi- ter striatâ; siriis minuliiiimisi rima abbreviatâ, sub- angiistâ. Deshayes. op. cit. p. 366. pi. 18. fig. i et 2. Dentalium fissura. Sowerby. Gênera, n. i5. fig. 3, 4. Fossile des environs de Paris. t9.rf. Dentale demi-striée. Dentalium semi-stria- tum. B. testa tereti, subarcuatâ, extremitale posticè recurvâ striatâ; parte anticà lœvigatâ; fissura subprofundâ , angustâ. Deshayes. op. cit. p. 367. pi. 17. fig. i5, 16. Fossile aux environs de Paris. t 9. e. Dentale coupée. Dentalium sectum. B. lesta tereti, angustâ, subreclâ, albidâ, subtranslu- cidâ, posticè tenuissimè striatâ, obliqué seclâ, rima angustâ in seclione. Deshayes. op. cit. p. 367.pl. '8. fig. ta, i3, 14. Parait habiter les mers d'Asie. 10. Dentale à petites côtes. Dentalium dentalis. D. testa tereti, subarcuatâ, cosleltatâ ; costellis octo- denis aut viginti ; alternis minoribus. Dentalium denlalis. Linn. Born. Mus. t. 18. f. i3. * Olivi Zoologia adriatica. p. 192. n. 3. ' Von Born. Wus. Cœs. Vind. lab. 18. fig. i3. ' Deshayes. op. cit. p. 353. pL 16. fig. 9 et lo. (B) Id? costis majoribus planulatis. ' Dent, allenualum. Say. Journ. of the Acad. of se. of PhilaJelphia. t. 4. p. i54. pi. 8. fig. 3. Habite la Méditerranée. Mus. n». La variété B. est fossile, et se trouve en Piémont, près d'Annone. (* Et dans le Maryland, aux li'lats-Unis d'Amérique.) 11. Dentale fausse-antale. Dentalium pseudo-an- talis. D. testa tereti, subarcuatâ: anticè lœvi; posticè costellis sulcatâ. •Deshayes. op. cit. p. 358.pl. 17. fig. 31. Mus. n». Habite. . . Fossile de Grignoni 'des Faluns de la Touraine et de Bordeaux. 12. Dentale radicule. Dentalium radicula. ^ D. testa tereti, undatâ, subarcuatâ; striis longitudina- libus, crebris granulatis. An dentalium radula? Gmel. n" 18. Habite. . . Fossile de Grigiion. Mon cabinet. (• Suivant M. Deshayes ce fossile appartiendrait au genre Serpule. Voy. Mém. de la Soc. d'hist. nat. t. 3. p. 338.) (b) Tubes n'ayant ni côtes, ni stries longitudinales, 15. Dentale lisse. Dentalium entalis. D. testa tereti, subarcuatâ, continua, lœvi. Dentalium entalis. Lin. Syst. nat. p. ia63. Bonan. rce. 1. f. g. D'Argenv. Conch. t. 3. fig. KK. Gualt. Conch. t. 10. fig. E. • Olivi. Zool. Adriat. p. 192. • Pcnnant. Brit. Zool. t. 5. pi, 9. fig. 154. ' Martini. Conchil. Cab. tah, i. fig. i. ' Brocchi. Concliil. Subap. p. 263. • Seilla Vana Specul. tab. i5. et pi, 18. fig. 7.8. ' Sowerby. Miner. Conch. tab. ;o. fig. 3? » Rurtio. Oryctol. des env. de Biusclles, pi. 8. fijj T, fig. 5, et pi, 17, fig. 0? 30» 472 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. • Deshaycs. op. cit. p. SSg. pi. i5. fi(;. 7, et pi. 16. fij;. 2. (h) Id. ? testa fossili, maximà. Mus. n». Habile l'Océan d'Europe et celui de l'Iiule. La variélé fossile se trouve à Dax et à Grignon , mais moins grande. 14. Deiilale de Tarente. Dentaliiim tarentinum. D, les/â lereli, subarcuatâ , lœvi ; basi rubescente. (B) Td. testa basi subldissimi slriatà. " D. tarentinum. Sowcrby. Zool. journ. n. 4. p. '97* Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. • M. Deshaycs a constate que celte Dentale estune variété de l'espèce précédente. Id. Denlalc cornée. Dentalium corneum. V. testa tereti, subarcuatâ, cinereà, înterruptâ, opacâ; aperturà coarctatâ : tubi margine antico in/hxo. Dentalium corneum. Lin. Gmel. n'' 6. Schroct. Einl. in Conch. 2. p. 523. t. 6. f. 6. ' D. incrassatum. Sovverby. Min. Conch. pi. 79. fig. 3. 4. • J). strangulatum. Deshayes. op. cit. p. 372. pi. 16. fig. 28. Habite les mers d'Afrique. Mus. n". •{■ Ib. 0. Dentale épaisse. ZJente/îwm croMMOT. D. testa arcuatû, abbreviatâ , crassâ, septem coslatâ; ajyerturâ coarctatâ. Deshayes. op. cit. p. 373. pi. 18. fig. 20. Fossile de la craie des environs de Mons. IG. Dentale noire. Dentalium nigrum. D. testa tereti, subulatâ , regulariter arcuatû, opacâ, nigrtcante ; aperturà patulà ; tubi margine antico recto. De la collcclion du Muséum. Habile... Du voyage de Fèron. Très-distincte de la pré- cédente. * M. Deshayes pense que ce tube est un étui de quelque larve de Frigane. 17. Dentale polie. Dentalium politum. D. lesta tereti, subarcuatâ, continua; striis annutari- bus confertissimis, tenuissimis. Dentalium politum. Lin. Gualt. tab. 10. fig. F. Martini. Conch. i. t. i. f. 3. A. • Olivi. Zool. adriat. p. 192. ' Runiph. Mus. pi. ^l. fig. 5. • Deshayes. op. cit. p. 36]. pi. 16. fig. 17. Habite la mer de l'Inde. Mus. n». Voyage de Pèron. t 17. a. 'De.niaXtût'OniTtsnt. Dentalium Dufresnii. D. testa tereti, arcuatû, lœvigalû, continua, aeumi- nalâ. Deshayes. op. cit. p. 36 r. pi. 17. fig. 18. Fossile de Marcigiiy en Bourgogne. i" 17. b. Dentale translucide. Dentalium translu- cidum. D. testa tereti subrectû, translucidû, hyaimâ, glaber- rimâ, nitidû, subviridulâ. Deshayes. op. cit. p. 362. pi. iC. fig, 26. Patrie inconnue. f 17. c. Dentale lactée. Z)eM/a/iMm tec/eww. D. testa tereti, subarcuatâ, Itrvigatissimû, nilidissimà, albiiU'i, lacteâ, subtransluciitâ. Deshayes. op. cit. p. 362. pi. 16. fig. 28. Habite l'Inde. f 17. d. Dentale incertaine. Dentalium incertum. D. testa tereti, angustû, subarcuatâ; apice acutissimâ, tœvigatâ, nitidâ. Deshayes. op. cit. p. 362. pi. 17. fig. 17. jin D. nitens? Sowerby. Min. Coneh. pi. 70. fig. 1, a. Fossile des environs de Bordeaux et de Paris. t 17. e. Dentale rougeàtre. Dentalium rubescens, D. testa tereti; subarcuatâ, translucidâ, rubescente, lœvigatâ , acuminatà; extremitate intus iutco dor~ sali. Deshayes. op. cit. p. 363. pi. 16. fig. 23 et 24. Parait habiter la Méditerranée. t 17. f. Dentale double. Dentalium duplex. D. lesta tereti, angustissimâ, subcylindrîcâ, exiremilal» duplicata. Defrance. Dict. des Se. nat. t. i3. p. 71. Deshayes. op. cit. p. 363. pi. 18. fig. 9. 10. Fossile des environs de Paris. t 17. g. Dentale bicarénée. Dentalium bicarina- tum. D. lesta tereti, angustissimâ, subrectâ, ovato-subcylin- dricâ, intus duabus carinis oppositis instruelâ. Deshayes. op. cit. p. 364. p'. 18. fig. 16. 17. Fossile des environs de Paris. 18. Dentale ivoire. Dentalium eburneum. D. lesta lereli, subarcuatâ, nitidâ : striis atmutaribus remotis. {* Apice fissura tenuissimâprœlongà.) Dentalium eburneum. Lin. An Schroet. Einl. Conch. 2. t. 6. f. 17? • Sovverby. Gênera of Schels. n. l5. fig. 16. • Defrance. Dict. des Se. nat. t. i3. p. 72. ' Deshayes. op. cit. p. 368. pi. 17. fig. 8,9,10,11. " Var. a lesta angustiore; striis annularibuscreberrimis; fissura longiore. Deshayes. loc. cit. • D. circinatum. Sowerby. loc. cit. fig. 5, Habite dans l'Inde, et se trouve fossile à Grignon. 19. Dentale massue. Dentalium data. D. lesta tereti, ctavatâ, subarcuatâ; striis transvertit inœqualibus; aperturà anticâ strictiore. Mon cabinet. • Deshayes. op. cit. p. 374. pi. 18. fig. ig. Habite... Fossile deCypli, aux environs de Mons. M. Mé' nard. Elle ressemble à une petite corne de bœuf. 20. Dentale entaille. Dentalium fissura. D. lesta tereti, lœvi, subarcuatâ; fissura lalerali versus extremilalem poslicam. • Deshayes. op. cit. p. 368. pi. 18. fig. 6. 7. Mon cabinet. Habite (' les mers de l'Inde et)... Fossile de Grignon. Longueur, i5 lignes. M. Ménard en possède une variété à tube annelé. t 20. a. Dentale acuminée. Dentalium acumina- tum, D. testa lereli, minuta, subrectâ. acutissimâ, IcguigatAj fissura capillari, profundâ. amphithritjIes. Deshayes. op. cit. p. ,^Gg. pi. ij. fig. 19. jo. Fossile des environs de Paris. t 20. b. BenUh nébulmse. Dentalium nebulosum. D. leslâ alùUlâ, Icevissimâ , subarcualà, exlremilate posticâ maculatà, viridulâ, subtilissimè sirialà; ma- culis albidis, opacioribus; fissura posncâ taterali. Linné. Gm. p. 3738. n° u? Deshayes. op. cit. p. 369. pi. 16. fig. jo. Habile les mers de l'Inde. t 20. c, Denlaie inverse. Dentalium inverstim. I). leslâ lereli, subarcualà, subutalA, angustâ, /ii/alinâ, posticè tenuissimè slrialâ . rubescenle , anlicè Iwvi- galâ,albhlâ; fissura angusiissimâ , profunJà, ven- Irali. Deshayes. op. cit. p. 3;o. pi. 16. fig. 21. sa. Patrie ignorée. f 20. d. Dentale opaque. Dentalium opacum. s. leslâ subreclâ, allenualâ, rapide majori, 17 vet 18 coslalâ, fissura poslicâ brevi, dorsali. Sowerby. Zool journ. V. 4. p. 198. Habite les mers du Sud. f 20. e. Dentale annulaire. Dentalium annulare. D. leslâ tenui, elongalâ, lasvi, striis annularibus tenuis- simis, conferlissimis 1 annulis subprominentibus , dis- lantibus. Sowerby. op. cit. p. 199. Habite les mers de l'Inde. 21. Dentale rétrécie. Dentalium coarctatum. D. leslâ subfusiformi, lereli, lœvi, subarcualà: poslicè sensim allenualâ (" bifidiï) anlicè coarctalù {'non marginalâ.) ' Senlalium ç/adus. Sowerby. Gênera, n» i5. fig. 7. 8. 'D. coarctalum. Deshayes. op. cit. p. 371. pi. 18. fig. 18. Denlalium coarctalum. Brocch. Conch. 2. p. 264. t. i. f. 4. (* Suivant M. Deshayes celle fig. se r,Hpporte à la J5. corneum n» i5.) Habile... Fossile des environs de Dax etd'Italie. Mus, n". Etc. De jeunes et très-petits individus du D. coarctalum nous semblent avoir donné lieu au Denlalium minutum de Linné. Voyez le D. telragonum. Brocch. ibid. f. 36. LES AMPHITRITÉES. Branchies connues, non séparées ni recouvertes par un opercule, et disposées à la partie antérieure du corps ou auprès. Tube membraneux ou corné, plus ou moins aré- nacé. Parmi les Annélides sédentaires, les Jmphitrilées constituent une famille déjà assez nombreuse en objets observés qui s'y rapportent. Linné n'en con- nut que quelques espèces dont il fit des Sabella, et Gnaelin réunit celles dont il eut connaissance, dans 473 son genre Jmphitrilc, en reproduisant quelques- unes des mêmes parmi ses Sabella. Ces Annélides vivent toutes dans des tubes non solides, membraneux ou coriaces, plus ou moins incrustés à l'extérieur, de grains de sable et de fragments de coquilles, et qui ne sont ouverts qu'à l'extrémilé antérieure. Elles n'en sortent point en- tièrement, quoiqu'elles n'y soient pas attachées; leur extrémité postérieure étant très-atlénuée , il leur serait difficile d'y rentrer si elles en sortaient. Les Amphitritées ont les branchies disposées à leur extrémité antérieure ou après, tantôt grandes et fort en saillie au-dessus de la bouche, tantôt courtes, dans le voisinage de la bouche, ou sur les côtés et plus bas qu'elle. Plusieurs ont des tenta- cules; aucune n'a d'yeux, ni de trompe, ni de mâ- choires. Toutes les races sont munies sur les côtés de mamelons pédiformes, rétracliles, qui offrent des faisceaux de soies subulécs; en outre elles ont des soies à crochets, qui sont aussi rétracliles : nous les divisons de la manière suivante : (1) Branchies courtes, jamais avancées. Les tentacules, soit courts, soit nuls. _ Pectinaire. Sabellaire. (i) Des branchies ou des tentacules d'une assez grande taille, s'avançant aniérieuremcnt, soit en aigrette, Soit en panache flabelliforme. Térébelle. Amphitrite. [Les Amphitritées et les Serpulées de Lamarck constituent la presque totalité de l'ordre des Tubi- coles ou Annélides céphalobranches, dont les ca- ractères sont indiqués page 442, E.] PïCTiNAiBE. (Peclinaria.) Corps tubicolaire, subcylindrique, atténué posté- rieurement, ayant de chaque côté une rangée de mamelons sélifèrcs : les soies courtes, fasciculécs. Partie antérieure large, rétuse, oblique, offrant deux peignes de paillettes dorées, très-brillantes, transverscs. Bouche allongée, bilabiée, entourée de tentacules courts et nombreux. Quatre branchies en peigne, situées en dehors sur le second et le troisième segment du corps. Le tube en cône renversé, membraneux ou pa- pyracé, arénacé, non fixé. Corpus tubicolare, subcylindricum, posticè atie- nuatum; papilUs setiferis série unicâ utrinqtie dis- posais : setis fasciculatis brevibus. Extremitas anterior lala, retusa, obliqua ; pecti- 47i ÎUSTOIllE DES ANNÉr.lDES. nibus iluobm palcaceis auralis, nitidissimis, trans- versis. Os eloit(/ati(m, hilahiatum, tentacidis brevibus numcrosis obvallatum. Brauchiœ quatuor pecii- natce, ad coi ports segmentum secundum tertmmque extant. Tubus obvcrsc conicus , membranaceus aut char- tacciis, arenosus, non a/ft.vus. Observations. Sous ce nom, j'ai établi dans mes leçons et cité dans Ve.vtrail de mon Cours [p. 90] uri genre particulier avec des animaux dont Pallas faisait des Néréides, Gmelin des Sabcllcs, et Millier des Amphilritcs; ces animaux offrent des caractères tout à fait singuliers, qui les séparent des genres que je viens de citer (1). Los Pcctinaires ne sont sédentaires que parce que, comme les autres annciides de cet ordre, elles ne sortent point de leur fourreau; mais ce fourreau n'est point fixé, et si l'animal ne le déplace paslui- môme, il peut être déplacé par le mouvement des eaux. Il est incrusté de petits cailloux ou de grains de sable et quelquefois comme papyracé, mince et transparent. ■ , , ■ Le corps des Peclinaires est allonge en cône in- verse, et régulier comme le tube qu'il habile. Il est extrêmement remarquable par les deux peignes roides à paillettes dorées et Irès-bnliantcs qui ter- minent son extrémité antérieure; une membrane demi-circulaire, el en deini-\oùle, s'avance au-des- sus de la bouche. Plus bas, el en dehors, sonl deux filets, un de chaque cùlé. Au-dessous, deux paires de branchies petites, pcctinées, et un peu pendan- tes, sonl attachées aux segments antérieurs du corps. Outre les faisceaux de soies suLiulées qui sonl sur les côtés du corps, il y a aussi des soies à cro- chets, disposées sur des lames transversales (2). ESPÈCES. 1. Pcctinaire d'Europe. Pectinaria belgica. p. tubo inverse conico, membranaceo, ex arenulis con- texto, sublriunçïait. Nereisn/l. Beh/ica. l'ail. Misccl. 9. p. 123. tal). 9. f. 3-5. • f^er à tmjaucnnique. |lii|ucmarc. .loui-n. . Brui;.- Dicl. eiicycl. pi. 58. f. 1-9. • AmpU'Uritc capensis. Cuvier. Uict. des Se. nat. t. 2. p. 78, el nèff. auim. t 3. p. ig"). • yjmp/iielene capensis. Savijny. Sysl. p. 91. • Peclinaria capensis. De lilainvillc. Diet. des Se. nat. t. 57. p. 437. pi. 343. Habite les mers des grandes Indes. Etc. M, Savigny en a observé nne autre espèce dans la mer Ronge. (" Amphicle:ie (vgijptiaca. Sav. Syst. p. 90. Allas (le l'Egypte. Aiinc'l. pi. 1. fig. 4) SABELI.AIRE. (SabelKiria.) Corps tubicolairc, subcylindriciue, allénué pos- térieurement, ayant de chaque côté des faisceaux de suies subulées, sur un seul rang, et en outre des soies spatulées, el des lames Iransverses bordées de soies à crochets. Extrémité antérieure tronquée obliquement, el- liptique, couronnée par six rangées de paillelles très-brillantes, trois de chaque côté; les extérieu- res très-ouvertes; les intérieures relevées, presque conniventes. Bouche en fente allongée, bilabiée, située sur les paillettes intérieures. Branchies très- petites, composées de plusieurs rangées de lanières, dans le voisinage de la bouche. Tubes nombreux, réunis en une masse commune, alvéolaire en dessus, el composée de grains de sable et de fragments de coquilles : <à oriflccs des tubes évasés en godets. Corpus tubicolare, subcxlindricum, posticè atte- nuatum : utroque latere setis subniatis, fasciculatls, série unicâ; prwiercà setis spatulatis lamellisque Iransrersis, setis hamatis marcjinc urmatis. E.vtremitas anierior obliqué truncata, clliptica, palearum nitidissimarum seriebus senis coronata; ulrinque tribus; cxternis patentissimis , internis crcctis, subconnicentibus. Osin lissurameloïKjatum, bilabiatutn, infrà palcas iiiteriores. Branchiœ mi- nimal propè us, Ittcinularum seriebus pluribus compositœ. Tentacula niilla. Tubuli numcrosi in massam communem supernè fiitosnm (upjrciiati, c.v itrcnulis conchyUorumqua fmfjmentis arjijlulinalis lompositi : ori/iciis cyathi- l'ormibus. Observations. Trouvant ici des caractères Irès- parliculiers, iion-seulemeiil dans les masses sablon- 1 I J (1) Ce genr.. a OlO n• Habite les côtes de la Hollande. 3. Térébelle papilleuse. Terebella cristata. T. tubo fragili, /lexiioso, è limo testarumque fragmentis composilo ; branchiis binis. Amphitrite cristata. Mull. Zool. dan. lab. 70. f. 1-4. Encycl. pi. 57. f. i-4- Brujj. Dict. n" i. Terebella cristata. Savigny. Syst. p. b'7. ' De Blainv. loc. cit. Habite les côtes de la Norwcge. 3. Térébelle ventrue. Terebella ventricosa. T. corpore antic'e crnsso, subventricoso; branchiis ma- juscutis. Amphitrite ventricosa. Bosc. Hist. nat. des vers. t. 6. f. 4-5. • Terebella ventricosa. SaVigny. loe. cit. Habile les côtes de la Caroline. " Ajoutez Terebella meilusa. Savigny. Syst. p. 85. Allas, pi. 1. fi{;. 3, et plusicui's espèces décrites par Montagu, dans le volume des Transactions de laSociétcLinnccnne de Londres. [Le genre Térébeilide de M. Sars, se compose d'Annélides qui, avec l'organisation générale de Térébelles ordinaires, ont quatre branchies pecti- nces. Il a pour type le TerebeUides stroemii. Sars Beskrivelser og iajjttagelser. p. 48. pi. i3. fig. 3i. L'Annélide décrit par le même naturaliste sous le nom de Sabella octocirrata (op. cit. p. ol. pi. !•". fig. 32), me parait devoir constituer un genre par- ticulier intermédiaire entre les ïcrébcUes et les Sabelles, qu'on pourrait appeler AfteZ/îV/e; de même que chez les Sabelles, l'extrémité antérieure du corps est couronnée d'appendices garnis de barbil- lons ; et un peu plus en arrière, il existe aussi qua- tre paires de branchies tentaculiformes. E.] AMPBITBITE. (Amphitrite.) Corps lubicolairc, allongé, cylindracé, atténué poslériourciucnt, à segments iiouibrcux, ayant une rangée de mamelons sétifères : des soies subulécs en faisceaux, et des soies à crochets sur le bord d'une lame. Deux branchies terminales , fort remarquables, partagées en digitations très-grêles, disposées en éventail, formant quelquefois l'entonnoir ou s'éta- hnt en disque. Deux filets courts, subulés, insérés à la base interne des branchies. Bouche sublermi- nale, entre les branchies. Tube allongé, cylindracé, s'amincissant vers sa base, membraneux ou coriace, nu en dehors dans la plupart. Corpus tubicolare, elongatum , cylindraceuni , poslicè attenuatum , segmenlis miillts amiitlalum; iitrinque niamillaruvi setiferarum série iinicâ : selis subit latis in fasciculos digestis ; aliis uncinatis ad niarginem lamellœ. Branchice duce terminales, valdè spectabiles, digi- tationibus gracilissimis partitœ, flabellalœ, inter- (hitn infundibuliformes , aut in discum e.vpansœ. Filamenta duo brevia, ad basim internant bran- chiarum affl.va. Os subterminale, intrà branchias. Tubtis elongatus, cylindraceus, posticè attenua- tus, membranaceus vel coriaceus, exlùs in plurimis nu dus. Observations. Il s'agit ici de véritables Amphi- trites, de ces Annélides qui avoisinent les Serpules par leurs rapports, et qui sont si remarquables par les beaux panaches que leurs branchies, colorées et souvent plumcuscs, forment à la partie antérieure de l'animal. Ces branchies sont amples, forment un double panache, dont les deux parties sont tantôt très-distinctes et tantôt partiellement réunies ou connées. Elles servent à la fois pour la respiration et pour saisir les aliments. Les Jniphitrites , quoique non attachées dans leur tube, y sont sédentaires, s'y déplacent facile- ment, replient la partie postérieure de leur corps vers l'orifice du tube pour évacuer leurs excréments, et il est probable qu'elles n'en sortent pas entière- ment, car il leur serait difficile d'y rentrer. Leur genre parait nombreux en espèces, et même la plu- part sont grandes et fort remarquables. On a donné récemment à ce beau genre, un nom qui me parait inconvenable, celui de Sabella. Ces animaux n'ont rien de commun avec les caractères que Linné donne de son genre Sabella. Outre la nature de leur tube, ils diffèrent des Serpules en ce qu'ils n'ont point, d'opercule entre les branchies. [Dans les genres précédents les rames ventrales sont d'une seule sorte, et portent toutes des soies à crochets, tandis que chez ces Annélides, de même que chez les Serpules, ces rames sont de deux sor- tes ; celles de la partie antérieure du corps sont garnies de soies à crochets, tandis que les suivantes ont des soies subulécs, et que la rame dorsale de ces mêmes pieds (qui suivent la huitième ou neuvième paire) oui des soies à crochets à la rame dorsale. SERPULÉES. 477 MM. Cuvicr, Savigiiy, désignent ce genre sous le nom de Sabelie. E.] ESPÈCES. 1. Amphilrite éventail, /^mphitrite venlilabrum. A. sti/lis branchiarum tetiuissimis; branc/iih plumosis /labeUatîs ; corpore subdcpresso. CoraUhiatubulaTïamelitcnsis. Ellis. Corail. 92. lab. 34- East. o|). subs. 3. p. 77. lab. 9. fi(j. 1. A. B. Sabetla penïciUus. Lin. Syst. nal. p. 1269. Ampbilrilc pinceau. Brn[;. Dicl. et Encycl. pi. Sg. ' Sabelta ventilabrum. Savigny. S}st. p. 81. *Amphitrile venlilabrum. De Blaiaville. Dicl. des Se. nat. vers. pi. 2. fi/j. a. Habile la Méditerranée. 2. Amphilrite pinceau. Amphitrite penicillus, W A. stylis branchiarum setacets; branchiispectinatù fîa- beilatim radiatis; corpore teretiusculo. Tubularia penicillus. Mull. Zool. ilan. 3. p. lT. lab. 89. f. 1-3. Olh. Fabr. Faun. Groenl. p. 438. Ampbilrite réniforme. Brug. Dicl. n*^ y. • Sabetla pavonia. Savigny. Syst. p. 79. Habite les mers du nord de l'Europe. Ses branchies s'é- panouissent en queue de paon et paraissent panachées de blanc et de rouge. 5, Amphitrile splendide. Amphitrite magm'fica. A. stylis brauchïarum brevibus crassis; branchiis orbï- culatim expansis : cirris numerosissiinis , midis, aibo rubroque variis. Tubularia magnifica. Jrànsaci. Soc. Lin. 5. p. 228. lab. 9. f. I. Shaw. Miscell. vol. 12. tab. 45o. • Sabella magniftca. Savigny. Syst. p. 78. Habile les îles de l'Amérique sur les côtes, dans les creux des rochers, à la Jamaïque. Très-belle espèce, à corps presque du, à tube cylindrique, onduîeux, glabre. 4. Amphitrite vésiculeuse. Amphitrite vesiculosa. A. branchiis peclinatis , crispis, subpatenlibus ; lubo squarroso. Amphitrite vesiculosa. Transact. Soc. Linn. XL p. 19. tab. 5. f. I. Habite les côles de l'Angleterre. Des débris de coquilles rendent le tube très-raboteux. 8. Amphitrite spiribranche. Amphitrite volutacor- nis. A. branchiis in rachide singulâ spiraliter convolutis , fimbriatis. Amphitrite volutacornis. (* Monlagu.) Acl. Soc. lia. 7. p. 80. lab. 7. f. 10. Habite l'Océan d'Europe, les côtes d'Angleterre. 6. Amphitrite entonnoir. Amphitrite infundibu- lum. A. branchiis infundibulum margine radiatum formanti- bus 1 singulis in membranarn seini-circularem limbo fîmbriatam coadunatis; corpore tereti, subnudo. Amphitrite injundibulum. Montag. Act. Soc. linn. IX. p. 103. tab. 8. Habite les mers d'Angleterre. • Ajoutez plusieurs espèces décrites par M. Savigny dans son Sj/sième des Annélides. [M. de Blainville a établi , sous le nom de Fa- BRiciE (Fabricia), une nouvelle division générique pour un petit Annélide imparfaitement connu par la description et la figure qu'en a donnée OthonFa- bricius. Cet animal a le corps composé d'une dou- zaine d'anneaux garnis de faisceaux de soies rétrac- tiles, et sa tête, assez distincte, porte six appendices pinnés, disposés comme ceux des Amphitrites, et paraissent constituer les branchies. Esp. Fabricie STELiAiRE. Tubuturia fabricïa . Olhou Fa- bricius, Fauna Groenlandica. p. 44**. — Fabricia stel' laria. Blainville. Dict. des Se. nat. t. 37. p. 439. E.] LES SERPULEES. Branchies séparées ou recouvertes par un opercule. Tube solide et calcaire. Les Serpulées avoisinent sans doute les Amphi- tritces par leurs rapports; néanmoins, elles consti- tuent une famille particulière très-dislincte. Elles ont aussi les branchies disposées à la partie anté- rieure de leur corps, formant le plus souvent de beaux panaches en avant et saillants au-dessus de la bouche; mais ces panaches, divisés en deux corps, sont séparés par un opercule pédicule, mem- braneux, se terminant en massue ou en entonnoir; ou, dans un genre particulier dont les animaux pa- raissent avoir des branchies plus courtes, la partie antérieure du corps est recouverte par un opercule solide qui cache ses parties, lorsque l'animal est retiré dans son tube. Ces Annélides n'ont point de tentacules, point d'yeux, point de mâchoires; leur corps est garni sur les côtés de mamelons pédiformes, sétifères, et de soies à crochets rétractiles, comme toutes celles qui sont sédentaires. Le tube qu'elles habitent est toujours solide, calcaire, ouvert à son extrémité antérieure, et fixé sur les corps marins. Il est ordi- nairement contourné, plus atténué vers sa base, et offre souvent quelques cloisons qui divisent posté- rieurement sa cavilé intérieure en quelques loges inégales. Nous rapporlons à celte famille les genres Spirorbe, Serpule, Fennilie, Galéolaire et Magile. [Les Magiles sont des Mollusques, et quant aux divisions qu'il convient d'établir parmi les vérita- bles Serpulées, on ne sait presque rien de positif; car la structure de ces Annélides a été peu étudiée, et les caraclères tirés de la forme de leur tube sont tout à fail insuffisants pour la distinction des genres. Dans bien des cas, il est même difficile de distinguer les espèces d'après ces derniers caraclères, et il est probable que dans le nombre de celles décrites par les auteurs, il existe un grand nombre de doubles emplois. E.] 478 HISTOIRE DES ANNELIDES. SPIBORBE. (Spirorbis.) Corps tubicolairc, subcylindrique, atténué posté- rieurement. Six branchies pinnces, rétractiles, dis- posées en rayons à l'exlrémilé antérieure. Un oper- cule pédicellé, en plateau à son sommet, situé entre Jes branchies. Tube testacé, contourné en spirale orbiculaire , discoïde, aplati et fixé en dessous. Corpus tubicolare, subcylindricum, posticè atte- nuatum. Branchiœ scx pinnatœ , rotractilcs, ra- diutlm expansœ ad extremitatem anlicam. Opercu- Ititii pedicellatum, apice peltatum, intrà branchias. Tubus testaceus, in spiram orbicularem , discoi- dcam convolutus : infernâ superficie planulatâ et atJixâ. Observatioivs. Les Spirorbes sont sans doute très- voisines des Serpules par leurs rapports ; mais , outre que les branchies de ces animaux présentent quelques particularités distinclives, leur tube for- mant constamment une spirale orbiculaire, discoïde comme celle des Planorbes, nous avons cru devoir les distinguer comme constituant un genre parti- culier. Presque toutes les Spirorbes sont des Annélides extrêmement petites, que l'on trouve fixées sur les fucus, les coquillages et autres corps marins, sou- vent en grand nombre sur le même corps, mais tou- jours isolées. L'ouverture de leur tube est terminale, arrondie, quelquefois trigone. L'animal qui les ha- bile est d'un rouge de sang. [Les zoologistes s'accordent assez généralement à ne pas séparer génériquement ces Annélides des Serpules. Elles nous paraissent cependant devoir en être distinguées, car à en juger par le S. nauti- loïde, la disposition et le nombre de leurs appen- dices lenlaculiformes seraient très-différentes de ce qui se voit chez les Serpules proprement dites. E.] ESPÈCES. 1. Spirorbe nauliloïde. Spirorbis nautiloides. S. IcsîA discoidcâ, subumhilicatù; aiifraciibus sujjrà rO' tundaiis, tœvibus, subntr/cisis. Serpula spirorbis. Lin. Syst. nat. |). is65. Miill. Zool. clan. 3. p. S. tab. 86. f. i-C. List. Coucli, p. Hi'i. f. 5. • Serpula spirorbis. Havi^ny. Syst. p. 7'(. • Spirorbis borealis. be Blainvilie. Dict. des Se. nat. t. 5o. p. 3oi. pi. 2. fijj. 2 Habite l'Océan, sur Its fucus, etc. Mon cabinet. 2, Spirorbe transparente. Spirorbis spirillum. S. testa di.ù- F- Favan. Conch. tab. 6. fig. D. • De Blainville. loc. cit. Habite les cètes de l'Amérique. Mus. n". Mon cab. -f 11. a. Serpule tournoyant, ^'e/yw/a circmnn/i*. S. testa tereti Iceviusculâ , antici disjunctà, flexuosâ, posticè in spiram planam discoideam. contortà ; an- fraclibus multis. Goldf. op. cit. p. a27. pi. 67. fig. 9. Fossile du lias tles montagnes de Bamberg. f 11. b. Serpule spirolinilc. Serpula spirolinite». S. testa Ictvi, anticè in arcum flexà, poslicé in tpiran SERPULÉES. planam, contiguam convolulA, laléribusplanit.carinâ cequali continua. GolJfuss. op. cit. p. jjg. pi. 68. fi(j. 5. Fossile du calcaire jurassique de Baireulh. t 11. c. Serpuhsfirographe. Serpulaspirographis. S. testa leroH et Lesueur. ' Goldfuss a décrit sous le même nom une espèce fos- sile provenant de l'oolile de Grafenberg, qui ne pa- rait pas avoir de rapport avec celle dont il vient I 481 d'être question. Il la caractérise de la manière suivante : S. testa pliformi lœvi, postice inspirant discoideam con- volulâ, anlicè flexuosâ elongalà sensim incrassatà. (Goldfuss. op. cit. p. 235. pi. 69. fig. 11.) t 14. a, SieTp\i\e pXnihxme:. Serptda plexus. S. testis cylindraceis, levibus, nontorlis, in massam den- sam aggregatis. Sowerby. Minerai Concbology. vol. 6. p. joi. pi. 5q8 fig. I. Fossile de la craie du Sussex. 18. Serpule Iransparenle. Serpula pellucida. S. testa tereti, rugosà. pellucida.- in spiram irregularem contortâ; anticè extremitate sursùmporreclâ. Mus. n». (b) Eadem testa Iceviore; anfractibus irregulariterglo- meratis. An serpula vilrea? Fabr. Faun. Groenl. p. 383. 'De Blainv. loc. cit. Habite. . . du voyage de Péron. La var. b. vient des mers de la Ch.ne. L'ouverture est ronde, à bord non épaissi. 16. Serpule entortillée. Serpula intorta. S. lesta tereti-angulatà , subcostatâ , in spiram defor mem contortâ, subghmeratâ; plicis transversis cre- bris. Mus. n°. Habite. .. Fossile des environs de Plaisance. M. Cuvier et se trouve en France, près de Dax. (• Parait appartenir au genre Vermet.) 17. Serpule à crête. Serpula cristata. S. testa tereti; costeltis plurimis denticulalis; extremi- tate anticâ subporrectâ.poslicâ in spiram discoideam contortâ. (b) Var. Costeltis rarioribus, mulicis. ' Defrance. Dict. des Se. nat. t. 4s. p. 564. Habile... Fossile deGrignon. Mon cabinet. 18. Serpule spirulée. Serpula spirulœa. S. testa compressa, lœviusculâ, subinœquali, in spiram discoideam margine acutam contortâ; anticâ extremi- tate disjunclâ. An Danlin? Adans. Seneg. p. i65. t. n. f. 4. a. b. 'Goldfuss. Pclrif. t. i. p. 241.pl. 71. fij. 8. Habite... Fossile des environs de Bayonne et de Mont- bart. Mus. n». Mon cabinet. • Devra probablement être rapportée au genre Vermet. t 19. Serpule quatiricarénée. Serpula quadricari- nata. S. testa quadrangulari transversîm striatâ, in spiram umbilicatam vertice afflxam convolutâ, anticè dis- junctâ. Goldfuss. op. cit. p. 337. pi. 70. f. 8. Fossile du sable vert de Ratisbonne. t 20. Serpule tétragone. Serpula tetragona. S. teslà serpentinâ elongatâ , quadrangulari; angulis prœminentibus. Sowerby. Minerai concbology. vol. 6. p. 2o3. pi. 599. fig. 2. Fossile du calcaire du Bedfordshire, en Angleterre. t 21. Serpule vertébrale. 6'e/7)«/rt rer/fS/'a/i'*. S. testa obtuse quadrangulari, subtilissiml transversîm 482 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. striatà, poslici reflexâ, anlici liberâreclâ anrjulhque nodosh ; noilis verticillatis plus minusve crebris et regularïbus. ^ Colclfuss. op. cit. p. j3i. pi. 68. fig. lo. Sowerby Minerai concliolojy. t. 6. p. ao4. pi. Sgg. fig. 5, Fossile Ju calcaire jurassique île l'Alsace. Le Serpulaarticulala île Sowerby (loc. cit. pi. 399. 6^. 4) est un fossile du salilo vert supérieur, qui a la plus granJe ressemblance avec respèce dont il vient d'être question. f 22. Serpule à cinq crêtes. Scrpula qm'nque cris- iata. S. testa acutè quinquangidari, antîci disjunctà, angu- lis,crislBtis, crispis, lateribus binis plants, cœlerisca- naliciitatis, per intervalla dense transversiin strial'is. Goldfuss. loc. cit. pi. 67. fig. 7. Fossile du lias du Batnberg. •]■ 23. Serpule à cinq sillons. Serpula quinque sul- cata. S .testa obtuse quinqumujulari, lavi, subtorquatâ, anticè disjunctà. Goldfuss. loc. cit. pi. 67. fig. 8. Fossile du mOrne terrain. - f 24. Serpule sexangulaire. Serpula sexancjularis. S. testa sexangulari , posticè imcinatd , afflxà striis trûnsversis confertis undulatts subtilissitnis. Goldfuss. op. cit. p. z.îS. pi. 71. fig. 12. Fossile de la formation crélacée des environs de Munster. t 215. Serpule sublorqualieiinc. quata. Serpula subtor- S. testa obtuse quinquangulari, sublorlili, transversim et in longiludinem sublilissimi striatà , posticè afflxà , anticè coarclatà , disjunctà, subreclà. Golilfuss. op. cit. p. 238. pi. 71. fig. u . Même gisement. 26. Serpule quadrangulaire. iaris. Serpula quadrangu- S. testa subcompressà , quadrangulari , basi spiralâ ; anticà exlremitale rectiusculâ. Cabinet de M. Ménard. ' Defrance. Dict. des Se. nat. t, 48. p. 48. Habite... Fossile des environs du Mans et de ceux du Féez, en Normandie. 27. Serpule très-petite. Serpula minima. S. lestis capillaribus, minimis, intricatis, in massam simplicem gloineralis. An serpula inlricata ? Lin. (b) Eadem Jbssilis; tnassà exiguâ. ' Ue Blainvillc. bict. des Se. nat. t. 48. p. 55;. Habite la Médilcrranée, près de Civita Veccliia. M. Mé- nard. La var. b. se trouve à Grignon. 28. Serpule hérissée. Serpula echtnata, S. testa subtcreli, repente, flcxiiosà; coslellis pluribus sulcalà : dorsali eminentiore aculealo-muricalâ , Serpula echinata, Gmcl. Gualt, t. 10. fig. R. Martin. Conch. i . t. 2. f. 8, ' De blain^iilu. loc. cit. (b) Var. coslellis creirit minimis subspinosis. (e) Var. coslellis distanlibus, Brocc. Conch. a. t. i5. f. 24. Habite la Méditerranée. Les variétés b. et c. sont fossiles. Une troisième variété, non fossile, se trouve au port d'Ancone. M. Ménard. 29. Serpule sillonnée. Serpula sulcata. S. testa tereli, infernè conlorlâ, subglomeratâ, anticà porrectà; sub- costettis longiludinalibus numerosis, dentatis. Jn Dofan? Adans. Sencg. p. 164.pl. ti. f. 3. • De Blainvillc. loc. cit. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , etc. Se trouve fossile dans la Touraine. 30. Serpule costale. Serpula coslalis, S. testa anrjulalâ, laxè conlortà, basi subspiralâ; cos- lellis striisque longiludinalibus, intequalibus , muti- cis. • De Blainville. loe. cit. Mus. n». Habite... Tubes solitaires. 31. Serpule dentifère. Serpula ilentifera. S. testa tereli, conlortâ; coslellis longiludinalibus dua- bus tribusve denti/eris. Mus. n". • fermelus dentiferus. Quoy et Gaim. Voyage de l'yistr. p. jgi. pi. 67. fig. 27 et 28. (b) Eadem lestis mojoribus subsolilariis. Mus. n». (c) Èadem fossilis, lestis obsolète cancellalis. An serpula poli/thalamia? Broch. (il) Eadem.' lestis subangulalis , glomeralis. Mon cabi- net. Habite les mers de l'Asie australe. La variété (c) se trouve en Italie. Cette espèce devient grande (" et appartient au genre Magile.) 52. Serpule siphon. Serpula sipho. S. lesta tereli, longâ, undalo-curvâ, versus basim ob- solète cancellalâ; spirà baseos congestà, sublùspla- nulatà. An Gualt. Conch. t. 10. fig. L.? Dargenv. Conch. t. 4- ^5- H. Masier. Adans. Seneg. pi 11. f. 5. Habite l'Océan des Indes, à Timor. Mus. n". Elle varie beaucoup, et néanmoins je la crois distincte de la sui- vante. 33. Serpule grand-tube. Serpula arenaria. S. testa anlici tereli, rectiusculâ; posticè subangulalâ, conlorto spiralâ, sublùs plamdalà. Serpula arenaria. Lin. Syst. nat. p. 1366. Gualt. Conch. t. 10. fig. N? Bonan. Recr. I. t. ao. fig. C. Martin. Conch. i. t. 3. fig. 19. B.C. " yermetus arenarius. Quoy et Gaimard. Voyage de VAstrol. t. 3. p. 2.S9. pi. 67. fig. 8-10. Habile la mer des Indes. Mus. n". Elle offre aussi diffé- rentes variétés. Etc. Voy. le Terebella madrtporarum. Shaw. Miseell. 8. pi. 139, et le Serpula giganUa de Pallas, qui est peut-être un Magile. (' Celle dernière espèce observée par M. Savigny (Syst. p. 74) est une Serpule de la division des Cymospires, groupe que M. de Blainville élève «u ran0 de 0eurc. (Voye| Oicl. des Se. nat. t. 5;. p. 4 ''•) SERPULÉES. t 34. Serpule flasque. Serpula flaccida. S. testa tlongalâ, IUilormi,lœvi,flaccldâ,flexuosâ. Goldfuss. Petrefaela. p. a34. pi. 69. fig. 6. Fossile (lu ealcaircjurassique de l'Alsace, de la Suisse, ele. t 3!5. Serpule lisse. Serpula lœvis. S. lesta sublereli, reftexâ, crislâ caudali angusiissmâ . Goldfuss. op. cit. p. 236. pi. 70. fig. 3. Fossile du sable verl de la Wcslphalie. t 36. Serpule amphisbène. Serpula amphisbœna. S. testa lœvi, elongaiâ, amptâ , undato-serpenlinà, varî- cibus obsoletis annulalâ. Goldfuss. op. cil p. 339. pi. -0. f. 16. Fossile du sable vcil de la AVestphalie, etc., etdelamarne crayeuse de Maestrichl. t 37. &&T}^\i\t îùml. Serpula flagellum. S. testa posticè altenualû. flexuosâ, Icevhiscula, anticé subadscendenle, varicibus lamellosis perfoliatis. Goldfuss. op. cil. p. 2,33. pi. 69. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique des environs de Sireitberg. t 38. Serpule substriée. Serpula substriata. S. testa serpenlinâ, sulcis tribus lorigitudinatibus slriis- gue transversalibus subtilissimis confertis insculptâ Goldfuss. op. cit. p. 234. pi. 69. iîg. 6. Même gisement. t 39. Serpule de Noggeralh. Serpula Noggerathii. S. testa transversim subtilissimè slrialâ, posticè in spi- ram afjixam convolutà, anlici di.yunctâ elongalâ subreclâ cingulalâ, cingulis elatis œqualibus. Goldfuss. op. cit. p. 238. p. 70. fig. 14. Fossile de la craie des environs de Munsler. La Serpula ampulacea de Sowerby (minerai Conchyo- %y. t 6. p. ,94. pi. 597. %. ,-5.) ne parait pas devoir elre séparée spécifiquement de la précédente. t 40. Serpule draconocéphale. Serpula dracono- cephala, S. testa lœvi. subcarinatà , in spiram simplicem affimm convolulâ y a,,l,ci adscendente ; costisque arcualis su- pra aperturam notatâ. Goldfuss. op. cil. p. 236. p. 70. fig. 5. Fossile de la craie de Maesiricht. f- 41. Serpule de Deshayes. Serpula Deshajesil. S. testa subtereti, rugosû, subrectâ; posticè affixâ cur- vatâ, sulcis tribus vel quinque et crista pUcata eva- nescente. Goldfuss. op. cit. p. 232. pi, 68. fig. 18. Fossile du calcaire jurassique de Streilberg. • 42. Serpule grande. Serpula grandis. S. testa arcualim flexuosâ, anticè rotundatâ adscen- dente, posticè basi effusà, cristâ dorsal: obtusà velpli- calâ, laleribus convexis sulco nolatis. Goldfuss. op. cit. p. 227. pi. 67. fig. u. fossile du calcaire jurassique de Wurtenberg et de la Haute-Saône. 45. Serpule limace, Serpula Umax. S. testa serpenlinâ, anticè tereli transversim slrialâ, posticè Iriquetrâ, carinâ reclà, laleribus subconvexis. 483 Goldf. loC. cit. pi. 67. fig. 13. Fossile du calcaire jurassique de Baireutli. t 44. Serpule conforme. Serpula conformis. S. testa serpentine vel flexà conformi, carind continua wquali, laleribus subangu/alis. Goldfuss. op. cit. p. 228. pi. 67. fig. i3. Fossile du calcaire jurassique de l'Alsace. t 4!î. Serpule à trois crêtes. Serpula trtcristata. S. subpenlogonâ, anticè subreclâ, posticè flcxâ, costis aculis remolis, crislis tribus dorsalibus mediâreclâ laleraitbus plicatis. Goldfuss. oj). cit. p. *56. pi. 67. fig. 6. Fossile du lias des montagnes de Bamberg. t 46. Serpule en arc. Serpula arcuata. S. teslâpentagonâ, arcualâ, posticè affixâ, transversim rugoso-sirialâ , carinis lateralibus oblusis , dorsali acutiore. Goldfuss. op. cit. p. 237. pi. 70. fig. 10. Fossile du sable vert de Rati.sbonne. t 47. Serpule anguleuse. Serpula angulata. S. testa reflexâ, basi expansâ, laleribus plana , crislâ dorsali elatâ plicalâ utrinque sulco exiguo circum- scripto. Goldfuss. op. cit. p. 240. pi. 71. f. 5. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. t 48. Serpule bicanaliculée. Serpula bicanalicu- lata. S. testa reflexâ, laleribus convexiusculis, cristâ dorsali œquali, utrinque canaliculo anticè evanescenle cir- cumscr/ptâ. Goldfuss. op. cit. p. a4o. pi. 71. f. 6. Fossile du calcaire tertiaire de la Wcslphalie. t 49. Serpule limée. Serpula liniata. S. leslâ serpenlinâ, striis transversalibus undulalis sub- Idissimè scabrâ; laleribus convexis; coslis arcua(is remolis, aculis,- carinâ conlinuo tenui. Goldfuss. op. cit. p. 229. pi. 68. fig. I. Fossile du calcaire jurassique des environs de Streilberg. t 30. Serpule pliable. Serpula plicatilis. S. leslâ laxâ vel curvalâ; laleribus subconvexis Icevius- culis; costis arcualis per paria approximalisj carinâ continua rectâ. Goldfuss. op. cit. p. itij. pi. 68. fig. 2. Fossile de l'oolitc de Grufenberg et de Streilberg. Celte serpule ne diffère que fort peu de la précédente et pourrait bien ne pas en être distincte spécifiquement. t 31. Serpule noduleuse. 6'erpM^ «o(/t«/os8. S. leslâ laxâ, lœvi, subcompressâ: laleribus planis; coslis obliquis. nodidosis ! carinâ intégra aculâ. Goldfuss. op. cit. p. 229. pi. 68. fig. 4. Fossile du calcaire jurassique de Streilberg. Ne diffère que fort peu des deux espèces précédentes. t 32. Serpule lophiode. Serpula lophioda. S. leslâ substriata , convexâ , posticè uncinalâ ; carinâ dorsali, œquali, lenuissimâ. Goldfuss. op. cit. p. 336. pi. 70. fig, 3. Fossile du sable vert de Westphalie, 484 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. t 83. Serpule bossue. Serpula gihbosa. s. teslàuncinatà: laleribus subcanaliculat'is; costisg'ib- bosis regularibus, crisld continuai aculâ, Golilfuss. op. cit. !>. 229. pi. 68. fig. .3. Fossile (lu calcaire jurassique de Muggendorf. t 54. Serpule quinqaan^uhive, Serpula quinquan- gularis. S. leslâ Icevi, qmnqiianrjulari, unc'malà repente incras- salâ, transversim sulcatâ vel lamellosâ; car'mis late- ralibus obtusis; crislâ dorsali plicalâ. Goldfuss. op. cit. p. 23o. pi. 68. fig. 8. Fossile du Klmmeridge clay de Langres, etc. •{■ bï). Serpule à quatre lignes. Sei-pula quadrila- H^ fera. S. testa aculè quadrangulari , subtilissimi transversim strialà , poslicè subflexâ carinâque dorsati tenui instructâ. Goldfuss. op. cit. p. 23o. pi. 68. fig. 10. Fossile de l'oolite de Baireulh. f 86. Serpule triangulaire. Serpula triangularis. S. testa serpentine, convexà; lateribus sulco longitudi- nali obsoleto striisque transversalibus undulatis nota- tis; cristâ dorsali plicalâ . Goldfuss. op. cit. p. 236. pi. 70. fîg. 4- f S7. Serpule tricarénce. Serpula tricarinata. S. testa serpentine, lœvi, quinquetrâ; carinis approxi- tnalis œqualibus acutis. Goldfuss. op. cit. p. 23o. pi. 68. fig. 6. Fossile de l'oolite de l'Alsace, etc. t 58. Serpule quadricanaliculée. Serpula quadri- canaliculata . S. testa reftexâ, quadricarinalâ; canalicutis lateralibus nodulosis, lateribus basi concinne plicatis ; ori/icio Icevi ascendente. Goldfuss. op. cit. p. 241. pi. ;i. f. n. Fossile du calcaire tertiaire de la Wcstphalie. f 59. Serpule pentagonalc. Serpula pentagona. S. testa flexà vel uncinalà, pentagona, lœvi; carinis re- tnolis,medià acutà, laleralibus obtusis. Goldfuss. op. cit. p. 23o. pi. 68. fig. 7. Calcaire jurassique de Streitberg. f 60. Serpule froncée. Serpula corrugata. S. testa subtereti, rugosâ, subcarinatà, elongalâ, serpen- tine vel in spiras convolulâ; carinâ obsolelù nodulasû: rugis laleralibus con/'erlis. Goldfuss. op. cit. p. 241.pl. 71. fig. 12. Fossile du lerrslh tertiaire de la Wcslphalie. •}• 61. Serpule trachine. Serpula trachinus. S. testa lcevi,postici uncinalà lateribus, convexâ. crislâ alla crispa, anticè in sulcum tlorsalem dcsincnte. Goldfuss. op. cit. p. 235.pl. 70. fig. i. Fossile du saille vert de la Wcstphalie. •f 62. Serpule déprimée. Serpula depressa. S. testa depressa, lœvi, convexâ, postici in discum irre- gularem convolulâ, nnlicè serpentinâ; ore porrecto conlorlâ; carinâ dorsati aquali. Goldfuss. op. cit. p. a36. pi. 70. fig. 6. Fossile du terrain tertiaire de la Wcstphalie. •«- 63. Serpule gordiale. Serpula gordialis. S. testa elongatâ Icevi ftUformi serpentinâ vel in glome- ruium seu spiram convolulâ. Goldfuss. op. cit. p. 234.pl. 69. fig. 8. Fossile du calcaire jurassique du Wurtenberg , de l'Al- sace, etc. f^ar. serpentinâ ; testa serpentinâ , gyris numerosis, conduplicatis. Goldfuss, op. cit. p. 240- P'- 7'- ^5- 4- Fossile de la formatiou crétacée de la Wcstphalie, de la Baviiire et de la Saxe. Je doute beaucoup que cette espèce, ainsi que les quatre suivantes, appartiennent bien réellement au genre Serpule; elle ont beaucoup d'analogieavcc des coquilles tubuleuses provenant de mollusques d'un genre nou- veau, que M. Deshayes dislingue des Vermets et se propose de décrire dans la suite de cet ouvrage. t G4. Serpule interrompue. >yerpM/o intercepte. S. testa lœvi, tenui, moniHformi-intercepta,inglomeru- lum convolulâ. Goldfuss. op. cit. p. 234. pi. 69. fig. 9. Fossile du calcaire jurassique de Streitberg. f 60. Serpule Ilion. Serpula Ilium. S. teslâ filiformi, gracili, lœvi; in spiram irregularem elongalam inlerruplam vel in glomerulum convolulâ. Goldfuss. op. cit. p. 234. pi- 69. fig. 10. Calcaire jurassique de Streitberg. t C6. Serpule parvule. Serpula parvula. S. testa exiguâ, in spiram conico-elongalam déforment convolulâ, anfraclibus irrcgularibus , contiguis , cre- berrimis. Goldfuss. op. cit. p. 239. pi. 71. f. 18. Fossile du sable vert de la Wcstphalie. f 67. Serpule Qagellée. Serpula vibricata. Serpula testa glomeralâ, varie convolulâ; rugit trans- versis annularibus divisisve. Goldfuss. op. cit. p. 240- P'- 7 1 • fi(J- 3- Même gisement. Fossile de la formation crayeuse de la Wcstphalie. • Ajoutez le Serpula carinella de Sowerby (Wm. Conch. t. 6. p. 201. pi. 59S. fig. 2.), espèce fossile du sable vert; le Serpula antiquata du même (loc. cit. p. 201. pi. .'Ï98. fig. 4.); quelques espèces décrites par M. De- franto,dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, t. 6. p. 554, etc. Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms de : Serpula /i(i.;/ormw(Petrefacla.pl. 67. fig. li); Serpula delp/iinula {op. cit. pi. 67. fig. 16); Serpida convolulâ ^ (pi. 67. fig. i4) ; 5e)yu/a /rocA/faM(pl. 68. fig. i3);j Serpula macrocephala (\A. 68. fig. i!,); Serpula /leli- j ceformis (pi. 68. fig. i5); Serpula canaliculata (pi. 69. lig. I); Serpula volubilis (pi. 69. fig. 2) ; Serpula spi- ralis (pi, Gg, fig. 3); Serpula subrugosa (pi. 71. fig. 1); Serpida crctalo-slriata (|)l. 71 . fig. 2); Serpula tortrix (pi. 70. fig. 16), paraissent devoirêtreconsidéréscomnie des Vcrmels plutôt que des Serpules; il en est de même ' du Serpula grani/'era de Say. (jour, of the Acad. of r Philad, vol. 4. p, 154. pi. 8. fig. 4). Je doute aussi beau- t coup que le Serpula cingulala (Goldfuss. op. cit. pi. 69. ' fig. 4), et le Serpula erccta (pi. 70. fig. i5) du mémo SERrOLEES. 485 auteur, appartiennent à e.e genre; son Serpula epi- thonta est prob:il)lcmcnt le tuhc tic quelque Aiinclide (le la famille des anlcnnces. Enfin, le fossile décrit par i\I. Goldfuss sous le nom ic Ser- pula colubrina (Pctref. t. i. p. aîG. pi. 77. fij. 5) n'est cerlaincnicnl pas un tube de Serpnic, el me paraît être une agglomération d'œufs de iMoIlusques, semblable à celles qu'on trouve souvent sur nos côtes. E. VERUILIE. (Vermilia.) Corps tubicolaire, allongé, atténué vers sa partie postérieure , muni extérieurement d'un opercule tcslacc, orbiculaire , très-simple. Tube lestacé, cylindracé, insensiblement atténué vers sa partie postérieure, plus ou moins contourné, et fixe par le côté sur les corps marins. Ouverture ronde , à bord souvent muni d'une à trois dents. Corpus tubicolare, elongattim, posticè sensim at- tenuatum , operculo testaceo, orbiculato simplicique anticè inslruclum. Tribus iestaceus, cylindraceus, posticè sensim al- tenuatus,plus minusve conlorlus, repens, corporibus marinis latere affixiis. Apertura rotunda ; margine ilento unico vel dentibus duobus tribusve sœpè ar- mât 0, Observations. Les Serpulées, auxquelles nous donnons maintenant le nom de Fennilies, étaient confondues parmi les Serpules. Ce fut Daudin qui , le premier, s'aperçut que ces Annélides, toujours rampantes , étaient munies d'un opercule calcaire. Il les sépara des Serpules et en fit des Vermcts, ne considérant pas que le Vermet d'Adanson est réelle- ment un Mollusque et non une Annélide. Ayant vu moi-même, dans quelques espèces, l'opercule cal- caire de ces Serpulées, je les ai réunies d'abord avec la Galéolaire, qui est pareillement operculée; mais depuis , considérant que ces animaux n'ont ni le port, ni l'opercule de la Galéolaire , j'ai cru devoir les en séparer pour en former un genre particulier. L'opprcule des Vermilies est orbiculaire à sa base , à dos convexe , le plus souvent conique. [Ce genre n'est encore qu'imparfaitement connu et n'a pas été adopté par M. Savigny, mais a été admis par M. de Blainville , qui le caractérise de la ma- nière suivante : « Corps, tète, thorax, bouche et anus comme dans les Serpules. Branchies flabelliformes , composées de cirres garnies d'un seul rang de barbes. Deux tentacules, dont un seul se développe en une masse proboscidiforme , recouverte à sa partie supérieure par une pièce calcaire conoïde el simple. Tube cal- caire, solide, épais, triquètre, adhérant par toute l'étendue d'une de ses faces aplaties à des corps ma- rins. 1' Si par la suite ce genre vient à cire définilive- J>V. I.AmlVCK. T. 11. nient adopté , il faudra probablement y rapporter plusieurs des fossiles rangés ci-dessus parmi les Ser- pules. E.] ESPÈCES. 1. Vermilie à bec. yermilia rostrata. V. testa tereti, lœvigatâ, madreporibus incrustatâ ; apertura dente acuto rostriformi • Blainville. Dict. des Se. nat. t. S;, p. Sjg. De la collection du Muséum. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, dans l'épaisseur d'une Porite. Son tube est assez gros, rouge, et parais- sait vide. 2. Vermilie triquètre. rermilia triquelra. y. testa repente, flexuosâ, trtquetrâ; dorso carinâ simplici. Serpula triquelra. Lin. Gmel. p. 8740. Born. Mus. p. 436. tabl. 18. f. i4. -Blainville. Dict. des Se. nat. t. 5-j. p. Saget p. 43o.pl. i. fîg.S. (b) f^ar. testa lineâ rubrâ ulroque latere cariiuv. Habite l'Océan Européen et la Méditerranée. Mus. n». Elle rampe et serpente sur les corps marins, y étant fixée dans toute ou presque toute sa longueur. Son opercule est conique. La variété b se trouve sur un Peigne des mers australes. 3. Vermilie bicarinée. Fermiliabicartnata. V. testa repente, flexuosâ, subtriquetrâ, rubrâ; dario bjcarinato ; apertura lobo bïcorni. De la collection du Muséum. * De Blainville. op. cit. t. 67. p. Sag. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, sur les fucus. El le est d'assez petite taille, à carùnes ondées, subdentées. 4. Vermilie chenille. Fermilia eriica. y. testa repente, tereli-subulatâ , transverse rugosâ , albidâ; lineisbinis rufis dorsalibus. ' De Blainville. loc. cit. De la collection du Muséum. Habite les mers australes. Elle n'est lisse sur aucun point de son tube; ses rides transverses sont les termes de ses divers accroissements. i5. Vermilie subcrénelée. Vermilia subcrenata. y. testa repente, flexuosâ, albidâ; carinâ dorsali cari- nisque laleralibus acuto-crenatis; operculo brevis- simè conico. ' De Blainville. loc. cit. Habile l'Océan Indien, sur le Spondyle mutique. Elle se creuse un lit sur la coquille. 6. Vermilie plicifère. Fermilia pUcifera, y. testa repente, flexuosâ , cylmdricâ; carinâ dorsal 1 mînimâ ; lateribus plîcis creberrimis tenuïssimis ar- cualis, * De Blainville. loc. cit. Habite la Méditerranée, sur un Peigne; tube d'un blanc rougeâtre. 7. Vermilie scabre. Vermilia scabra. y, testa repente, tereti, gracili. flexuosâ; dorso carinis ' subquiniSj mini'Jiis, denticulatis, 31 486 HISTOIRE DES ANNÉLIDES. •DeBlainville.loc. cit. Habite dans la Manche, près la Rochelle, sur ua Peigne. Elle est différente du Vermetus quingue-costalus de Daudin. 8. Vermilie rubance. Fermilia tœniata. V. testa repente, conlortâ, sublriquetrâ, albû; fasciis iluabus dorsalibus, rubro-violaceis. • De Blainville. loc. cit. De la collection du Muséum. Habile sur une MonoJonte des mers australes, à la terre de Dlémcn. Etc. Voyez les Vermets de Daudin, recueil deMém. p. 44- * termina? obtorta. Dcfrance. Dict. des Se. nat. t. 5;. p. 33o. Fossile des Vaches-Noires, prés de Honfleiir. * f^ermilia? punctata. ejusd. loc, cit. Fossile de la même localité. • f^ennîlia? murena. ejusd. loc. cit. Fossile du calcaire apolypeux des environs de Caen. [Le genre Spihamelie de M. de Blainville corres- pond à la division des Serpuies spiramellicns de M. Savigny, et se compose d'une espèce dont les branchies , conformées en peigne à un seul rang , se contournent en vis à plusieurs tours de spire; dont la division imberbe de ces organes est également courte et pointue de chaque côlé, et dont l'écusson membraneux du thorax est peu rétréci en arrière et présente les sept premières paires de pieds , dis- posées sur deux lignes parallèles. Spiramclle bispirale. Urlica marina s'ingularh sebathes. t. i. p. 45. pi. 29. fig. I et a. — Serptila bispiralis. Savigny. Syst. p. 75. — Spiramilla bispiralis. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. pi. 32. E.] «AKÉoi&iBE. (Galeolaria.) Corps tubicolaire... muni antérieurement d'un opercule tcstacé, composé. Tubes testacés, très-nombreux, cylindracés, sub- anguleux, droits, ondes, serrés en touffes, fixés par leur base, ouverts à leur sommet. Ouverture orbiculaire, à bord se terminant d'un côté par une languette spatulée. Opercule orbiculaire,galcifornie, armé en dessus de pièces testacées diverses, au nom- bre de cinq à neuf, dont une au milieu est linéaire tronquée , el toutes attachées à son bord d'un seul c6té. Corpus tuhicoîare... anticè operculo testaceocom- posilo instructum, Tubuli tcstacei, numerosissimi , cylindraceo-an- gulati, erecto-îimlati , confetti, ccespitosi, basi afflxi, extieinilate superiorepervii. Aperlura orbicitlaris; marginc in lingitlam apatiilatam hinc tcrminato. Operctilum orbiculare, galeiforme, vahis testaceis variis supernèarmatunt, Valtœ quinque ad nocem, opcrculi mai'jine hinc afflxœ : unicâ medianâ li- neari-truiicatâ aliis majore. Observatiohs. La Galéolaire tient sans doute de très-près aux Verniilies ; aussi d'abord je les réu- nissais toutes dans le même genre. Cepenriant la considération de leur port tout à fait particulier, celle de la languette de leur ouverture, et surtout celle de leur singulier opercule, m'ont décidé à les distinguer comme genre , étant persuadé que l'ani- mal doit offrir dans ses caractères des particularités qui autoriseront cette distinction. La pièce orbicu- laire de leur opercule n'est point conique, mais squa- miformc; elle supporte neuf petites pièces testacées, quatre de chaque côte et une au milieu. Celle-ci est' dentelée à la troncature de son sommet ; les autres le sont un peu sur leur bord interne. ESPÈCES. 1 . Galéolaire en touffe. Galeolaria cœspilosa. G. testis angulosis, breviusculis, inccespitem latam con- fertis: aj7crtiirce ligulâ poslice canaliciilalâ. •De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 67. p.43i. pi. i. fig. 4- Mus, n". Habite les mer.s de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Mon cabinet. Les touffes sont un peu diffuses. 2. Galéolaire allongée. Galeolaria elongata, G. tettis elongalis, lereti-angulalis, in massant erassam coalitis; aperturâ ligulâ poslicè planulalâ. De la collection du Muséum. Habite . . les mers de la Nouvelle-Hollande? Ce n'est peut-être qu'une variété de la précédente; mais elle est très-remarquable. Ses tubes sont trois fois plus longs que ceux de l'autre. t 5. Galéolaire prolifère. Ga/eoteria pro/î/era. G. lesta obtuse guaUrangulari , posticè curvà affixâ , anticè rectâ libéra, ore et suluris tri vet quadridenta- tis. Serputa proliféra. Goldfuss. op. cit. p. a3i. pi. 68. fig. 2. Fossile du calcaire jurassique de Baireulh. " Ajoutez Galeolaria decumbent. Sowerby. Gênera. [Le genre Ditrupa de M. Berkeley ne paraît pas différer essentiellement des Serpuies par la struc- ture des animaux , mais s'en distingue par la con- i'ormalion des tubes , qui est libre, conique, un peu arquée, ouverte aux deux extrémités et toutefois semblable à celle de quelques Onuphis. Le type de ce genre a été pendant longtemps confondu avec les Dentales, sous le nom de D. stibtilatum (Desh. Mém. de la Se. d'IIist. nat. t. 2. p. 373. pi. 16. fig. 29. — Ditrupa subulata. Berk. Zool. journ. vol. 5. p. 424. pi. 19. fig. 2.). Le Serpitla libéra de H. Sars (op. cil. p. 32. pi. 12. fig. 53) présenle les mêmes caractères. E'] CIRRHIPÈDF.S. 487 HAGnE. (MagiUis.) Test ayant sa base contournée en une spirale courte, ovale, hélicifornie ; à quatre tours coiitigus, convexes, dont le dernier est plus grand et se pro- longe en tube dirigé en ligne droite ondée. Le tube convexe en dessus, cariné on dessous, un peu dé- prime et plissé sur les côtés : à plis lamelleux , serrés, ondes, verticaux, plus épais d'un côté que de l'autre. Animal inconnu. Tesla basiin spiram brevem, ovatam, heliciformem convoluta ; anfractibus quatuor contiguis, convexis : ultimo majore, in tubum elongatum, unilalo rectum porrigeiiie. Tubus suprà convenus, infernè carina- tus, ad latera subdepressus, plicalus; plicis lamello- sis.confertis, undatis, verticalibus , in altero tubila- tere crassioribus. ylnimal ignotum. Observations. Le singulier test du magile offre , à sa base, une spirale héliciformc . ordinairement enchâssée dans l'épaisseur d'un corps madréporique. Le dernier tour de celle spirale s'allonge progressi- vement en un tube de la lormc ci-dessus indiquée, et qui acquiert quelquefois une longueur considé- rable. 11 parait que l'animal est contourné en spirale dans ses premiers développements, el qu'ensuite il s'allonge en ligne droilc ondée, s'enveloppant d'un tube, s'y déplaçant successivement, et remplissant de matière lestacée l'espace qu'il abandonne à me- sure qu'il se déplace. Il en résulte qu'au lieu de former derrière lui quelques cloisons séparées, comme dans plusieurs serpules, cet animal remplit d'abord la spirale qu'il a quittée, remplit après la portion du tube qu'il n'occupe plus, et se trouve toujours contenu dans la cavité restante de son tube. Cette cavité est arrondie, très-lisse en ses parois, et offre inlérieurement une gouttière qui correspond à la carène du tube. Au rapport de M. Mathieu, on observe assez souvent ce corps testacé à l'Ile-de- France, et quelquefois son tube a jusqu'à trois pieds de longueur. En considérant la description que Pallas donne de son Serpula gigantea (Miscell. Zool. p. Iô9. 1. 10. f. 2-10.), il me parait hors de doute que cette Serpule est une espèce du genre Magile. S'il en est ainsi, l'animal des Magiles serait connu dans ses caractères principaux, celui de Pallas étant déjà distinct des Serpules, par ses branchies spirales res- serrées en massue , et par les petites cornes de son opercule. [On connaît aujourd'hui l'animal du Magile qui, de même que le Vernict, est un mollusque gastéro- pode. M. Carus vient d'en donner une description anatomique dans le second volume du Museutn Senckenbergianum. E.} ESPÈCE, 1. Magile antique. Magitus antiquws. Campulote. Guett. Mém. vol. 3. p. 54o. pi. 71, f, 6. Magihts anliquus. Monlfort. Conch. a. p. 43. figura mala. ' Ruppell. Mcm. île la Soc. d'Hist. iiat. Je Strasbourg, t. i, n" a5. p!. * Dcshaycs. Allas ilu Règneanim. deCuvicr. Mollus.pl. 6a. fis. 4. * Carus. Muspuni Senckenbergianum. t. 2. pi. De la colleclion du Muséum. Habile. . . Je crois que c'est celle de rile-de-Francc. Les exemplaires du Muséum ne sont point fossiles. Nota. MM. Pérou et Lesueur ont rapporte la spirale seu- lement d'un Magile jeune, renfermé dans l'épaisseur d'une Astréo. Celle spirale est à test mince, finement lamelleux, et n'a pas encore de tube. Je crois qu'elle appartient à une espèce particulière que je nommerai ■ provisoirement, Magile de Pérou, Magihts Peronii. CLASSE DIXIÈME. LES CIRRHIPÈDES. (CmiiniPEDi.) Animaux mollasses, sans tête et sans yeux, testa- cés, fixés. Le corps comme renversé, inarticulé, muni d'un manteau , ayant en dessus des bras ten- taculaires, cirreux, multiarticulés. Louche presque inférieure, non saillanle ; à mâ- choires transversales, dentées, disposées par paires. Les bras en nombre variable, inégaux, disposés sur deux rangs, et composés chacun de deux cirres sétacés, multiarticulés, ciliés, à peau cornée, portés sur un pédicule commun. L'anus terminant un tube en forme de trompe. Une moelle longitudinale noueuse; des branchies externes, quelquefois cachées; circulation par un cœur et des vaisseaux. Coquille soit sessile , soit élevée sur un pédicule tendineux, flexible; composée de plusieurs valves inégales, tantôt mobiles , tantôt soudées , tapissées inlérieurement par le manteau. Animalia mollia , capite oculisque carentia , tes- tacea,fixa. Corpus subresupinatum, iiiarticulatum, tegumenti appendice involutum, desuper brachiis tentacutaribus , cirratis, multiartictUatis instruc- tum. Ossubinferum,nonprominulum:maxillistrans- versalibus denlatis per paria dispositis. Brachia nu- méro varia, inœqualia, biordinata : singula cirris geminatis, setaceis, multiartictUatis, ciliatis, teg- mento corneo indutis, pediculo imposais. Anus tu- bum proboscideum terniinans. Medulla longitudinalis nodosa; branchies exfernœ , interdum absconditœ; circulatio corde vasculisque confecta. Testa vel sessilis vel pediculo flexili tendineo ele- vata; valvis pluribus modo mobilibus, modo ferru- minât is, tegumenti appendice intiis vestitis. 31» 488 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Observations. Des animaux qui ont une moelie longitudinale noueuse, des bras ou cirres articulés , à peau cornée, et plusieurs paires de mâchoires qui Se meuvent transversalement, ne sont assurément pas des Mollusques; des animaux dont le corps est, à l'extérieur, enveloppé d'un manteau en l'orme de tunique , sans offrir d'anneaux transverses , ni de l'aisceaux de soies, ne sauraient être des Annélides; enfin des animaux qui n'ont point de tête, point d'yeux, et dont le corps, muni d'un manteau, se trouve enrermc dans une véritable coquille, ne peu- vent être non plus des Crustacés. Les animaux dont il s'agit appartiennent donc à une classe particulière, puisqu'on ne peut les rapporter convenablement à aucune de celles déjà établies : or, c'est le cas des cirrhipcdcs dont j'ai effectivement formé une coupe classique, qui me parait devoir être conservée. A la vérité, en établissant la classe des Crustacés, j'en formais alors le premier ordre de cette classe, sous le nom de Crustacés aveugles; mais peu d'années après, je les en séparai et les rapportai à la fin des Mollusques , ce qui ne valait pas mieux. Sans doute ces mêmes animaux ont des rapports avec ceux des mollusques que nous appelons Con- chifères, puisque leur corps est pareillement muni d'un maiileau , quoique différent par sa l'orme et son usage; et on les a crus voisins des Bmchiopodes. Mais ils ont des rapports fort remarquables avec des animaux d'autres classes; et dans ce cas, il nous semble qu'on doit peser la valeur de ces rapports. Si, par exemple, l'on considère ceux de leurs carac- tères que fournissent les plus importants de leurs organes, on trouvera sans contredit que c'est des crustacés que les Cirrhipèdes se rapprochent le plus; car ils en ont le système nerveux ; ils ont môme des mâchoires analogues à celles des crustacés , et leurs bras tcntaculaires semblent tenir des antennes des astaciens : ce sont aussi des fdets sétacés , à peau cornée, partagés en une multitude d'articulations. (0 Notre auteur .ivait des vues trtsjnstes relatives ans affi- nités naturelles îles Cirrhipèdes, et les découvertes récentes sont venues confirmer lo rapproclicinent qu'il fait entre ces ani- maux et les crustacés. Dans la classificaiion de M. Cuvier les Cirrhopodes (nom que Lamarck a changé en Cirrhipèdes) sont vangés dans l'embranchement des mollusques comme y formant une classe distincte à la suite des Brachiopodes. M. de Blainville les désigne sous le nom do ISeinatopodes et les réunit aux Oscabrions pour en former un soustypc particulier, celui des Malentozoaires ou des Molluscarticutés qui établirait le pas- sape entre les mollusques proprement dits et les animaux arti- cules. Mais aujourd'hui il ne peut guère y avoir de doute que ce ne soit dans la série des animaux aiti(!ulés comme le voulait l.amarck et entre les Annéiideset les Crustacés que les Cirrhi- ))èdes trouvent leur place naturelle. M. Burmeister vomirait même les réunir aux crustacés; mais cette marche ne nous pa- ifBÎt pas devoir être adoptée. E. (a) Cela est très- vrai pour les adultes; mais il parait bien cer- tain que, dans le jeune dge, les Cirrhipèdes sont libres et jouis- sent de la faculté de la locomoliiui; ils diffèrent alors beaucoup de ce qu'ils deviennent plus tard, et ressemblent extrêmement à certams crustacés. I,a découverte de ce fait curieux est due à M. Thompson, naturaliste irlandais. Ce savant fit ses premières observations sur des Balancs, et pense que lors de leur sortie de Tieuf, ces animaux ont le corps renfermé dans un test bi- ■valve comme celui des Ncbalies, des yeux et des pattes sélifè- r( s; car ayant placé un certain nombre d'êtres conformés de la sorte dans un verre avec de l'eau dans laquelle ils naijeaieul librement, il fut surpris, au bout de quelque temps, de ne plus les tiiiuvcr et de voir à leur place de trè.s-jeunes llahines. C'e,t par le dosquele jeune animal paraît se fixer, et le point d'a.lhé- n uce sclarjjit d'abord, puis s'élève en un cène tronqué qui se Les Cirrhipèdes complètent et terminent l'énorme branche des animaux articulés (1). Si leur corps n'offre plus d'articulations ni de peau solide, leurs bras en présentent encore ; or , c'est uniquement parmi les animaux articulés que l'on trouve une moelle longitudinale noueuse ou ganglionnée dans toute sa longueur. Ils ne se lient donc pas réelle- ment avec les animaux de la classe suivante. Après eux, le système nerveux change de mode , la moelle longitudinale noueuse ne reparaît plus , et, dans les conchifères et les mollusques qui sui- vent, la moelle épinière ne se montre pas encore. Ce fut pendant la production de ces derniers que la nature prépara le nouveau plan d'organisation des animaux vertébrés qui devait amener l'existence des animaux les plus parfaits. Le corps des Cirrhipèdes est toujours fort rac- courci ; mais tantôt presque immobile et enfermé dans un test immédiatement fixé, il n'offre aucun prolongement inférieur , et tanWt il est élevé sur un prolongement inférieur, tubuleux et mobile, qui est fixé par sa base, lui permet divers mouve- ments , et doit être distingué du corps qui contient les viscères. Ainsi, tous les Cirrhipèdes sont adhérents et fixés par leur base sur des corps étrangers et marins. Mais dans les uns, la coquilleadhère immédiatement aux corps marins sur lesquels elle est fixée; tandis que, dans les autres, la coquille, dont les valves sont toujours distinctes, mobiles, entourant complète- ment ou incomplètement le corps, se trouve portée, avec ce corps, parun pédicule tubuleux, tendineux, souple, mobile, plus ou moins contractile, et qui est fixé par sa base. Il ne parait pas que l'animal ait la faculté de changer son attache, pour se déplacer et aller se fixer ailleurs. (2) Dans les uns, la tunique qui constitue le manteau de ces Cirrhipèdes n'enveloppe qu'une grande portion du corps, et fournit le tégument externe du pédicule revêt de six lames calcaires et qui laisse voir à .son sommet tronqué les deux valves téffuraentaires primitives. Enfin sui- vant M. Thompson la petite iSalane n'aurait encore à cette pé- riode .le son existence que deux articulations à chacune de ses six paires de bras bifides; mais par les mues successives le nombre des articles dont ces appendices se composent s'aug- menterait peu à peu. Depuis la publication de ces premières observations le même naturaliste a étudié le développement des Anatifes, des Cinéras et des Otions, et a confirmé ainsi ses premiers résultats, car il a vu que les œufs pondus par ces ani- maux donnaient naissance à des êtres ayant la plus grande ressemblance avec certains crustacés inférieurs. Enfin des re- cherches faites à Paris par iM. Audouin, et en Allemagne par M. Wagner et par M. Burmeister, viennent encore à l'appui des opinions de M. Thompson, et prouvent jusqu'il l'évideuee que, dans le jeune âge, les Cirrhipèdes éprouvent des métamorpho- sis. Les recherches de M. Burmeister sont les plus complètes bien qu'elles paraissent avoir été faites principalement sur des Anatifes conservés dans l'alcool. Il distingue dans le développe- ment de ces animaux cinq périodes, l.a première période est celle pendant laquelle ils sont à l'état d'œiif. La deuxième pé- riode est celle pendant laquelle le jeune nouvellement né jouit de la faculté locomotrice. Par sa conformation extéricurij, le jeune Anatilc rcssemhlc alors beaucoup aux larves des Cyclo- pcs, des Dapbnics et des i.eruécs; il est pourvu de deux longues antennes l't de trois paires de pattes sétifères, dont les deux [:aires posiérieures sont biramées; enfin son corps se termine par un abdomen bilobé et sétifère à son exirémité; M. Burmeis- ter n'a pu distin.'juer des yeux; mais il croit cependant que ces organes existent. La troisième période est celle pendant la- quelle l'animal se fixe et s'entoure d'une coquille, mais il nous paraît bien probable que l'animal subit d'aulres changements CIRRHIPÈDES. 489 de ceux qui ne sont pas scssiles; dans les autres, comme dans les Olions et les Cinéras, la tunique enveloppe tout le corps et ne laisse qu'une ouverture antérieure pour la sortie des bras; dans aucun, cette tunique n'est partagée en deux lobes, comme dans beaucoup de conchifères et de mollusques. Les Cirrliipcdes ont un cœur que Poli a vu battre Irès-distiactement, un foie, des branchies hors de l'abdomen, attachées sous le manteau, et renfermées dans la coquille, au moins pour les races dont le corps n'est pas élevé sur un pédicule. Leurs bras varient en nombre et vont jusqu'à vingt-quatre ; c'est-à-dire, douze paires, six de cha- que côté : ils sont grêles, longs, inégaux, articulés, cdiés; à peau cornée et disposés par paires. Les plus longs se trouvent au sommet du corps. Ils di- minuent ensuite graduellement de longueur, de manière que les plus courts sont près de la bouche. Les uns et les autres se roulent en spirale , lorsque l'animal cesse de les étendre et n'en fait point usage. Ces bras n'ont aucune analogie avec les tentacules des mollusques, ni même avec ceux des céphalo- podes, dont le propre est d'être sans articulation. Ils seraient plutôt des espèces d'antennes, étant analo- gues à celles des crustacés macroures ; mais l'ani- mal n'ayant point de tête, je les considère comme des bras (1). Le propre de la coquille des Cirrhipèdes est d'être plurivalve. Néanmoins, dans le plus grand nombre de celles qui sont lîxécs immédiatement, la coquille parait univalve, parce que ses pièces, qui nous sem- blent au nombre de quatre à six, sont ordioairement soudées ensemble par les cotés. Cette coquille est co- nique ou tubuleuse, fixée par sa base , tronquée et ouverte à son sommet. Dans l'ouverture, qui est terminale, on aperçoit deux ou quatre valves mobiles que l'animal écarte et ouvre à son gré, lorsqu'il veut étendre ses bras, qu'il resserre et referme dans le cas contraire, et qui constituent ce qu'on nomme Yopercule de la coquille. Mais dans les Cirrhipèdes qui ne sont fixés que par l'intermède d'un pédicule tubuleux qui soutient le corps et sa coquille, alors cette coquille est constamment plu- rivalve. Son earaclère est toujours fort différent de celui de la coquille immédiatement fixée. En effet, cette coquille plurivalve consiste, dans leplus grand nombre, en un assemblage de cinq pièces testacées, avant que de passer de sa première forme à celle que M. Bur- Dieister décril ici. Quoi qui! en soit, à cette époque de sou dé- veloppement le jeune animal porte sur le dos un test composé dune seule pièce et ayant la consistance du cuir; une protu- bérance cliarnue sert de pédoncule, et ce sont les antennes qui fiseni l'animal au corps sur lequel il adhère. En arrière de ces appendices se trouvent deux jeux très-volumineux; puis vien- nent les trois paires de pattes (ou bras) qui sont moins longs proportionnellement que dans laTSremière période, et laissent voir deux articulations distinctes; enfin l'abdomen est également plus court qu'auparavant et se trouve renfermé comme les membres dans, rinlérieur du Xesi.VcaianlU quatrièmepériode les jeunes prennent la forme qu'ils doivent conserver. Feu après s'èlre fixés ils éprouvent une mue, et en ebanjeantde peau ils perdent complètement leurs jeux et leurs antennes ; et une substance- pullaeée qui remplit une grande partie de l'intérieur du test, s'iulroduit dans l'espèce de poche cœcale du manteau laquelle constitue le pédoncule. Il existe à celte époque six paires de pattes sctifères à trois articles, et l'abdomen se montre sous la forme d'un petit appendice biarticulé. Enfin le dépôt de matière calcaire destiné à constituer la coquille, commence inégales et qui forment, lorsque la coquille n'est pas ouverte, un cône comprimé sur les côtés. Dans cer- taines espèces, dont on a formé un genre parliculier, on voit, outre les cinq pièces principales, beaucoup d'autres plus petites, inégales, situées au-dessous des premières , et que l'on peut considérer comme des pièces accessoires. Dans quelques Cirrhipèdes à corps pédicule, les pièces de la coquille sont isolées ou très-séparées, ne couvrent point entièrement le corps, et ne font qu'y adhérer. Quelquefois même, il n'y en a que deux en tout. Quelque grande que soit la différence cnlre la coquille des Cirrhipèdes scssiles et celle de ceux qui sont pédicules, on remarque néanmoins que les animaux des uns et des autres ont entre eux beau- coup de rapports, et qu'ils sont liés classiquement par une organisation analogue. Dans aucun de ces coquillages, on ne voit jamais deux valves, soit principales, soit uniques, réunies d'un côté , s'articulant en charnière ; et on ne con- naît point de ligament propre pour contenir les valves dans ce point de réunion, et pour les ouvrir. Ces valves sont uniquement maintenues dans leur situation, les unes par leur adhérence à la membrane qui les tapisse à l'intérieur, les autres par celle qui les fixe autour de l'extrémité supérieure du pédicule du corps. Cette disposition des valves , qui jamais ne s'articulent en charnière, montre une grande différence entre la coquille plurivalve des Cirrhipèdes et celle essentiellement bivalve des Conchifères. Ceux qui ont un tube qui soutient la coquille re- çoivent, dans ce tube, les œufs qui se séparent de leur double ovaire. Ils s'y perfectionnent ; et comme ce tube n'est point simple et qu'il a des parties mus- culeuses à l'intérieur, les œufs remontent ensuite dans la coquille et sont rejetés au dehors (2). On ne connaît encore qu'un petit nombre de genres appartenant à cetle classe d'animaux, quoi- qu'on les ait multipliés en considérant mieux les caractères de races déjà observées. Cependant, comme ces animaux sont marins, il est à présumer qu'il en existe un grand nombre que nous n'avons pu encore recueillir, parce que les circonstances dans lesquelles ils se trouvent, les ont fait échapper à nos recherches. Je partage les Cirrhipèdes en deux ordres qui sontextrêmement distincts l'un de l'autre; en voici le tableau : à s'effectuer. Pendant la cinquième période, l'animal augmente de volume; ses membres s'allongent et acquièrent un plus grand nombre d'articles; enfin il prend la forme qu'il doit tou- jours conserver (Vojez à ce sujet, Thompson, Zoological Be- searcbes in-S», Cork, iS3o; et Philosophieal transactions iS35, et Burmeister Deitrage zur Naturgetcliiste der Hankciifiisser. Berlin, iS34). E. (i) Les bras des Cirrhipèdes sont évidemment les analogues des pattes des crustacés; ils sont au nombre de six paires , et sont composés chacun de deux appendices mulliarlieulés. Pen- dant la vie (le l'animal ils sortent et rentrent continuellement , et servent ainsi à amener vers la bouche les animalcules dont les Cirrhipèdes se muirrissent et à diriger vers les branchies l'eau nécessaire à la respiration. (2) Pour plus de détails sur l'analomie des Cirrhipèdes vov. Cuvier, Mémoire pour servir à l'histoire des Mollusques. — Martin St. -Ange, Mémoire sur l'organisation des Cirrhipèdes, in-4°. Paris 1824. —Burmeister, Beilrœge zur Nalurgeschichte der Rankenfiisser, Berlin 1834. — Wagner, uber die Zeugungs, organe der Cirrhipèden, Arebiv, fiir Anal., von Millier, 490 IliSTUlRE DES CIRIIHIPÈDES. DIVISION DES CIRRIIH'ÈBES. Ordre l". Cirrhipèdes sessiles. Leur corps n'a point ile pcJonculo, et se trouve enfermé dans une coquille fixée sur les corps marins. La bouche est à la partie supérieure et antérieure du corps, (i) Opercule quadrivalvo. Tubiciiielle. Coroiiule. Balane. Acaslc. (a) Opercule bivalve. Pyrgome. Creusic. Ordre II. Cirrhipèdes pédoncules. Leur corps est soutenu par un pédoncule tubuleux, mobile , dont la base est fixée sur les corps marins. La bouche et pres- que inférieure. (i) Corps incomplètement enveloppé par sa tunique. Sa co- quille, composée de pièces contiguës, laisse à l'animal une issue libre, lorsqu'elle s'ouvre. Analife. Pouce-pied. (a) Corps tout à fait enveloppe par sa tunique , mais qui offre une ouverture antériture. Sa coquille, formée de pièces séparées, n'a pas besoin de s'ouvrir pour la sortie des bras de l'animal. Cilleras. Otion. [Ces deux divisions sont généralement adoptées ; seulement on les désigne par des noms variés. Ainsi les Cirrhipèdes sessiles de Lamarck prennent le nom do yicamplosomata, dans les écrits de Leach, el|so!il appelés Glands de mer, par Cuvicr, et Balanides , par M. de Blainville. Tandis que les Cirrhipèdes pé- doncules de notre auteur , sont les Anatifes de Cu- vier, les Camplosomata de Leach et les Lépadieus de M. de Blainville. Les noms de Balanides et de Lcpadiens nous paraissent mériter la préférence. E.] ORDRE PREMIER. CIRRHIPÈDES SESSILES. Leur corps n'a point de pédoncule , et se trouve en- fermé dans une coquille fixée immédiatement sur les corps marins. La bouche est à lu partie supérieure et antérieure du corps. Si l'on ne savait, par l'observation , que l'organi- sation des animaux de cet ordre est fort analogue à celle des Cirrhipèdes pédoncules, à peine oserait-on les ranger tous dans la nicmc classe, tant, à l'exté- rieur, les deux sortes de coquillages qu'ils présen- tent sont différentes. En effet, la coquille des Cirrhipèdes sessiles n'est jamais comprimée sur les côtés, paraît en général d'une seule pièce, ressemble à un c6ne ou à un tube tronqué au sommet, et offre constamment à l'inté- rieur un opercule formé de deux ou quatre pièces mobiles que l'animal écarte lorsqu'il veut faire sortir SCS bras tentaculaires. Celte coquille , solide et cal- caire , ainsi que les pièces de son opercule , est tou- jours fixée sans inlermède sur les corps, et ne sau- rait se déplacer. Par ces différents caractères, elle diffère considérablement de celle des Cirrhipèdes pédoncules. Néanmoins les rapports entre les Cirrhi- pèdes sessiles et pédoncules, sont si grands, que Linné les réunissait tous dans un seul genre, celui de Lepas. Mais Bruguiéres, sentant la nécessité de diviser le genre Lepas, au moins en deux genres particuliers , établit à ses dépens ses Balanus et ses .4nalifa,(\a.\ forment actuellement nos deux ordres. Nous rapportons , au premier de ces ordres, les six genres qui suivent. TUBiciNCtLE. (Tubicinella.) Corps renfermé dans une coquille, et faisant sail- lir supérieurement des bras petits, sétacés, cirreux, inégaux. Coquille univalve, operculée, tubuleuse, droite, un peu atténuée vers sa base, entourée de bourre- Icls en anneaux, tronquée aux deux bouts, ouverte au sommet, et fermée à la base par une membrane. Opercule à quatre valves obtuses. Corpus in testa inclusum, supernèbrachia,parva, sciacea, cirrata inœqualiague exerens. Tesla univalvis, operculata, cylindruceo-tubulosa, recta, versus basim subattenuata, costis transversis anmilatim cincta, utrinque truncata, apice pervia, membranâ posticè clausa. Opercutum quadrivalve, valmtlis obtusis. Observations. En attendant que les particularités de l'animal de la Ttibicinelle soient plus connues, nous savons que sa coquille est fort différente de toutes celles des autres cirrhipèdes ; qu'elle présente un tube droit, leslacé, cylindracé, un peu atténué vers sa base, tronqué aux deux bouts, et muni de bourrelets transverses, en anneaux, qui sont les indices de ses divers accroissements , chaque bour- relet avant été d'abord le bord même de l'ouverture de la coquille. Celte coquille semble ouverte aux deux bouts ; mais sa troncature inférieure est, pen- ilanl la vie de l'animal, fermée par une membrane dont on aperçoit les restes. Cette même coquille est fixée sur le corps des baleines, s'y enfonce partiel- lement c\ mesure qu'elle grandit, pénétrant à Ira- CIRRllIPÈDES SESSILES. 491 vers la peau, jusque dans l'épaisseur de la graisse de ces cétacés. Son ouverture est orbicuiaire. Les valves de son opercule sont trapézoïd'es , obtuses , mobiles, et insérées dans la partie supérieure de la paroi interne de la coquille. La TubicincHe a évi- demment de grands rapports avec les Coronulos, et néanmoins sa coquille est ircs-dilTércnte de la leur. ESPÈCE. 1. Tubicinelledes baleines. Tubicinellabalœnarum. Annales du Mus. vol. i. p. fjGt. lab. 3o. f. i. Mus. vonmanum. p. 281. Tubicinella Lamarckii. Leach. Cirrhip. acampl, f. i. * Tubkhiella annulala. Ranzani. Mém. di Stor.nal.p. 54. *| Tubicinella Irachealis. Gray. Ann. of Philosophy. vol. 10. p. ïo5. * Coromila tubicinella. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 3a. p. 38o. eu. 56. p. i5. Allas.pl. 117. fig. 5. * Tubicinellabalœnarum. Sowerby. Gênera, pi. * Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollus. pi. 38. fis- i4- Habile sur les baleines des mers de l'Amérique méridio- nale. GORONDLE. (COFOnUla.) Corps sessile, enveloppé dans une coquille, faisant saillir supérieurement des bras petits, sétacés et cirreux. Coquille sessile, paraissant univalve, suborbicu- laire, conoïde ou eu cône rétus, tronquée aux extré- mités, à parois très-épaisses , intérieurement creu- sées en cellules rayonnantes. Opercule de quatre valves obtuses. Corpus sessile, testa operculatâ involutiim, su- pernè brachia pana, setacea cirrataque e.verens. Testa sessilis, suborbicularis , vaivam indivisam simulans, conoidea, aut conico-retusa, extremitati- bus truncata ; parietibits crassissimis, intùs celliUis radiantibus excavatis. Operculum guadrivatve : valvis obtusis. Observations. Ici , le bord de l'ouverture n'étant jamais renflé en bourrelet , la coquille n'est point cerclée transversalement par des bourrelets en an- neaux , comme dans la Tubicinellc. Son ouverture est toujours régulière, arrondie-elliptique, légère- ment hexagone, et les valves de l'opercule, qui tien- nent plutôt à l'animal qu'à sa coquille, ont leur in- sertion voisine de la base de la paroi interne. La lame teslacée qui tapisse la paroi interne de la co- quille, s'étend jusqu'en bas dans les Coionules. et ne s'arrête pas à moitié , comme dans les Balanes. L'épaisseur de la coquille va en s'agraniJissanl in- férieurenient. et se trouve divisée dans son intérieur en quantité de cellules rayonnantes, grandes ou pe- tites, qui montrent que celte coquille a une struc- ture très-particulière. Sa troncature inférieure n'a point de lame calcaire pour clore cette extrémité ; uiais une membrane que fournit l'animal y supplée. Les Coronules vivent sur le corps de certains ani- maux marins, comme les baleines, les cachalots, les tortues de mer , s'enfonçant en partie par leur base dans l'épaisseur de ces corps, lorsque leur tégument n'a pas trop de dureté. On en trouve néanmoins qui vivent sur des corps durs, comme des coquilles, etc. [M. de Blainville réunit les Tubicinelles et les Coronules dans ua même genre auquel il conserve ce dernier nom ; mais d'autres naturalistes ont cru devoir suivre une marche contraire et ont porté les divisions même plus loin que ne l'avait fait Lamarck. Ainsi M. Ranzaiii forme un genre Diadema des es- pèces dont la partie tubuleuse de la coquille est presque globuleuse, à aires presque égales, à parois très-épaisses inférieurement et à orifice très-grand, subcirculaire , ou plutôt hexagonal , et à lames in- ternes rayonnantes, enfin dont l'opercule est bivalve. Ce genre, qui correspond aux Coronules proprement dites de M. Leach, a été adopté par Cuvier, mais il n'en est pas de même du genre Cetopirus de Ranzani, division qui comprend les espèces dont la coquille est conique, déprimée, à aires proéminentes, sub- égales , à ouverture presque circulaire et dont l'o- percule est garni de quatre valves à sommets obtus. M. Ranzani réserve le nom de Coromde aux espèces dont l'ouverture est ovalaire et l'opercule à quatre valves. M. Leach a donné le nom générique de Che- lonobia aux espèces dont la coquille est déprimée et conique et dont l'opercule est garni de quatre grandes valves égales. Enfin M. Gray a proposé le nom de Potylepas pour la plupart des Chélonobies de Leach et pour les autres Coronules dont le corps est déprimé, la bouche ovale , les valves bilobées extérieurement, et médio-carénées à l'intérieur , et l'opercule garni de valves subégales. Ces subdivi- sions nous paraissent peu importantes. Quant à la structure intérieure des Coronules, elle vient d'étreétudiée avec beaucoup de soin par M. Bur- meister, qui a donné dans le mémoire sur les Cirrhi- pèdes déjà cité, une description anatomique de la Coronule diadème. E.] ESPÈCES. 1 . Coronule diadème. Coronula diadema. C. testa venlrkoso-cyimdraceâ, Iruncatâ; angulis sex , fjuatliicoslatis ; costis longiludinaltbus transversè striatis. Lepas diadema. Lin. Born. Mus. p. 10. t. i . f. 5. 6. Clicmn. Conch. 8. p. 319. t. 9g. f. «43. 844. Balanus diadema. [irug. Dict. n" 18. Encycl, ni i65 f. i3. .4. " Coronula diadema. Leach. Encyclop. Britannica. Sup- plém. t. 3. p. 171. • Deshayes. Dict. class. d'hist. nat. t. 4. p. 507. • De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 10. p. 499. et t. 3s. p. 380. pi. 117. fig. 4, •Sowerby. Gênera, pi. fig. i. • Cuvier. Rèjjne anim. t. 3. p. 179. 49iJ HISTOIRE nES CIRRHIPÈDES. • Burmeistcr. Beitrage zur Naturgcscliicluc der Ranken- fiiise. p. 34. pi. 2.(15. 1-14. • Potylepas diadema, Gray. Ann. of Piiil. 10. io5. • Diadema vulgarh. Schumacher, fyouv. syst. de vers. p. 91. • Genre Diadema. Ranzan:. Memorie di Sloria naturale. p. Si. • Ciivier. Règue anim. t. 3. p. 179. Habite sur les baleines, etc. 2. Coronule rayonnée. Coronula balœnaris. C. testa orbiculalo-coiwexû; radiis sex angustis, trans- versè slriatis; mierstiliis sulcatis : sulcis radiaiUibus. Lepas balœnaris. Gmel. Pediculiu balœnaris. Chemn. Conch. 8. t. 99. f. 845. 846. Annales du Mus. vol. i. p. 468. lab. 3o. f. 2. 3. 4. • Cetopirus balœnaris. Ranzani. op. cit. p. 62. ' Polytepas vulgaris. Cray. op. eit. p. io5. • Coronula balœnaris. Deshaycs. Dicl. class. d'hist. nat. t. 4. p. 507. • DeBlainvillc. loc. cit. pi. 117. fij. 3. • Sowerhy. loc. cit. fig. a. • Gucrin. Iconogr. Mollus. pi. 38. fig. i3. Habite sur les baleines. Encycl. pi. i65. f. 17. i8. 3. Coronule des tortues. Coronula iestudinaria. C. testa eWpttco-convexà ; radiis sex angiistis, transversé striatis; interstitïis Icrvibus. Lepas lesludinarius. Lin. Gualt.Conch. t. 106. fig. m. 11. 0. Chemn. Conch. 8. t. 99. f. 847. 848. Balanite des tortues. Brug. Dict. n" 19. Encycl. pi. i65. f. i5. 16. •Poli. t. i.p. 36.pl. 5. fig. 8. • Tilesius Jahrbuch. p. 343. •Uanzani. op. cit. p.5o. • Desbayes. Dict. class. d"hist. nat. t. 4. p. 5o8. •De Clainville. Dicl. des Se. nat. t. 32. p. 38o. pi. 117. fig. 2. • Sowerby. loc. cit fig. 3. • Aslrolepas testudinaria. Gray. op. cit. p. io5 (i). Habite la Méditerranée, l'Océan , sur les tortues de nier, etc. Elle est très-distincte de la précédente. Les cellulosités de son épaisseur sont très-fines. (' Suivant M. Gray on aurait confondu sous ce nom deux espèces distinctes.) f 4. Coronule touffue. Coronula palula. c. tubo conico-cijlindrico, breviusculo, basi ovali; aper- turà sitpremâ maynâ; arcis promincntibus in longum et transversim subtilissimè striatis, striis vix conspi- cuiSi areis depressis, transversim slriatis, striis exilis- simis. Operculo yrandiusctilo , valvis anlerioribus triangularibus, marginibiis vix sinuatis, valvis pos- terioribus mitrœformibus; ulrisqiie externe convexius- culiSj 7iec non transversim âVr^a/ù (Ranzani.) Ellis. Phil.Trans. t. 5o. fig. i3. Gaullieri. Ind. Test. tab. 106. fig. P. Ranzani. Mcm. de Stor. nat. p. 61. pi. 3. fig. 25-28. Habite les mers d'Amérique. [Le genre CHTHAMAiE(C/i//iflHi«/«s) établi parRan- (1) Le genre Astrolepas de M. Gray est caractérisé de la ma- nière suivante. Corps déprimé; bouche hexagonale; valves épaisses subsolides, à base dcnleléc, rugucusesj opercule à val- zani et adopté par MM. de Blainville et Rang , se compose des Balanides , dont la base est membra- neuse comme chez les Coronules et lesTubicinelles, dont le tube offre à l'extérieur des aires saillantes presque égales, et a son ouverture tétragonale, dont la lame interne est très-courte, et dont l'opercule composé de quatre valves, est à peine pyramidal et fixé par une membrane. Esp. I. Chthamale étoile. {Lepas stellata. Poli. op. cit. t. I. pi. 5, fig. 18-20. — C/il/tamalus stellatus. Kanznm. op. cit. p. 49. pi. 5. fig. 18-20. — De Blainville. Diet. des Se. nat. t. 32. p. 379.) 3. Chthauai.e DÉrRiBiÉ. {Lepas depressa. Poli. op. cit. t. I. p. 27. pi. 5. fig. 12-17. — C/ilhamalus glaber. Ranzani. op. cit. p. 48.) BAiANE, (Balanus.) Corps sessile , enfermé dans une coquille oper- culée. Bras nombreux, sur deux rangs, inégaux, articulés , ciliés , composés chacun de deux cirres soutenus par un pédicule, et exsertiles hors de l'o- percule. Bouche sans saillie, ayant quatre mâchoi- res (ransverses, dentées, et en outre quatre appen- dices velus , ressemblant à des palpes. Coquille sessile, fixée, univalve, conique, tron- quée au sommet , fermée au fond par une lame tes- tacéc adhérente. Ouverture subtrigone ou elliptique. Opercule intérieur, quadrivalve : les valves mobiles, insérées près de la base interne de la coquille. Corpus sessile, testa operculatâ inclusum. Bra- chla numerosa, biordinata, inœqualia , arliculata, ciliata , cirris gemellis pediinculo impositis coiii- posita, extra opercttlum exserlilia. Os non pro- mimiliim : ma.villis quatuor transversis dental is ; prœtereà appetidicibus quatuor hirsutis palpos simulantibus. Testa sessilis, afflxa, itnivalcis, conica, apke fruncata : fundo lamellâ testaceà adhœrenle clauso. Jpertura suhtrigona aut elliptica. Operculum in- tcnmm, quadrivalve : valvis mobilibus, propèbasim internam iestœ inserlis. Oeservations. Ce n'est point de toutes les Bala- nites de Lrurjuières qu'il s'agit ici , mais seulement de celles dont la coquille est tout à fait univalve par la soudure de ses pièces, fermée iiiférieurement par une lame tcstacée, et qui a un opercule quadrivalve. Nos Ualuncs embrassent une grande partie de ces coquillages marins que l'on trouve lixés sur les ro- chers, les coraux, les coquilles diverses, et qu'on ves égales. Ce naturaliste y rapporte aussi la Coronula demi- culala de Say (Jour, of Ihe acad. of Philad.) CIRRHIPÈDES SESSILES, 495 nomme vulgairement glands Je mer. Comme ceux- ci sont très-iioinbroux et fort divcrsiOés dans les mers, il nous a paru qu'ils constituaient plutôt un ordre qu'un seul genre; et en effet, nous avons déjà distingué parmi eux plusieurs genres particuliers qui facilitent leur étude. La coquille des Balanes est immobile dans toutes ses parties externes; c'est un cône en général court, quelquefois allongé, fixé sans intermède sur les corps marins, et qui paraitunivalvc, Icspièces qui le com- posent étant bien soudées ensemble. Ce cône est tronqué et ouvert à son sommet, et son ouverture, souvent un peu irrégulière, est trigone ou elliptique. Comme les parois de ce cône sont immobiles, l'ani- mal serait à découvert et exposé dans sa partie su- périeure , si la nature ne l'avait pourvu d'un oper- cule dont les pièces mobiles pussent s'ouvrir à son gré, pour le passage de ses bras cirreux et des aliments qu'il veut saisir. Les pièces de cet oper- cule, ici au nombre de quatre, s'articulent tantôt près de la base interne des parois de la coquille, et tantôt vers le milieu de ces parois. Elles forment , en se réunissant, un cône intérieur souvent pointu, qui cache alors la partie supérieure de l'animal. Une lame testacée, en grande partie libre, tapisse la par- lie supérieure et interne de la coquille, et ne des- cend point jusqu'en bas. Dans les Cirrhipèdes du second ordre, la coquille proprement dite n'existe plus, selon nous, mais seulement l'opercule qui en tient lieu et que la na- ture a varié dans le nombre et la disposition des pièces, suivant les genres. Le test des Balanes est médiocrement poreux dans l'épaisseur de ses parois, et comme la paroi in- terne de ce test est lisse, il n'est pas probable qu'au- cune des parties du manteau de l'animal pénètre dans ces pores. Il n'en est pas de même des Coro- nule.s, dont le fond de la coquille n'est point fermé par une lame testacée, et dont les chambres nombreu- ses des parois du test sont ouvertes inférieurement. On aperçoit sur le cône des Balanes , les indices de ses accroissements en hauteur, et sur la lame de son fond , ceux de ses accroissements en largeur. Probablement à chaque station d'accroissements, l'animal désunit les pièces de sa coquille, et ensuite les soude entre elles de nouveau. Les pièces du cône nous paraissent au nombre de six (1) , à quoi ajou- tant celle du fond, la coquille en offre sept. Les valves réunies se recouvrent les unes les au- tres par leurs bords latéraux , s'enchâssent même quelquefois, et offrent souvent entre elles, sur leurs cotés, des espaces allongés, verticaux, plus enfoncés que le test, et qui s'élargissent supérieurement; c'est à ces espaces particuliers que Bruguières a donné le nom de rayons. ESPÈCES. 1. Balane anguleuse. Balanus angulosus. B. testa albidà, conicâ, longitudmalîter costatà;cost}s subacutis inœqualibus; railiis Iransversè strialis. (i) Les auteurs les plus récculs s'accordent à escluredu genre Balane les espèces doat le cOr.e n'est pas formé comme d'ordi- naire par six valves. E. De la collection du Muséum. Hal}ile les mers d'Europe, sur le Cancer pagurus. Elle est muUan0ulaire et se rapproche de Is suivante. 2. Balane sillonnée. Balanus sulcatus, B. testa atbldà, conicâ, longitudinaliter sulcatâ ; sutcis obtusis; radih transversè strialis. Lepas balanus ? Lin, Syst. nat. p. U07. Poli. Test. I. t. 4.f- 5. Lepas balanus, Born. Mus. p. 8. t. i. f. 4- Cliemn. Conch. 8. p. 3oi. t. 97. f. 820, Balanus sulcatus. Brug. Dict. n» I. Encycl. pi. i64- f. I. * Duvcrnoy. Dict. des Se. nat. t. 3. p. 410. * Ranzani. Memorie di Storia naturale. p. 38. (B) ^ar. f'oss. ex Jlaliâ. Habile les mers d'Europe. Mus. n°. Elle tient à la Balane tulipe, et conserve quelquefois une teinte rougeàtre. La base de la coquille est comme plissée. La variété fos- sile se trouve en Piémont et dans le Plaisantin. M. Mé- nard. 3. Balane tulipe. Balanus ftntinnabulum. B. testa purpurascente, conicâ, subventricosâ, longitu- dinaliter lineatài radiis transversè slrialis; operculo posticé rostrato. Lepas lintijinabulum. Lin. S. nat. p. 1108. (aj testa conicâ, basi tatâ. Guait. Conch. t. io6. fig. H. Cliemn. Conch. 8. t. 97. f. 83o. (b) testa conicâj ventricosâ, obliquatâ. Runiph. Mus. t. 4i. %• A. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 829. (' Ranzani pense que cette figure se rapporte plutôt au B. gigas.) (c) testa elongalo-conicâ, vix ventricosâ. D'Argenv. Coueh. t. 3o. fig. A. Knorr. Vergn. 5. t. 3o. f. i. Chemn. Conch. 8. t. 97. t. 828. Encycl. pi. 164. f. 5. * Tilesius. Jahrbuch der naturgeschichte. p. 334. * Schumacker. Essai d'un nouveau système des Vers tes- tacés. p. 90. * Ranzani. op. cit. p. 33. pi. 2. fig. 2,3,4- * Gray. Ann. of Philos, v. 10. p. 104. * Sowerby. Gcnera. pi. fig. i. Habite l'Océan d'Europe , d'Amérique et de l'Inde. Mus. n". Espèce commune tians les collections, assez grande et qui varie beaucoup. On la trouve fossile en Italie. f 3. a. Balane tulipoïde. Balanus iulipa. B. tubo coîiico, parum obliquo; areis prominenlibus, sce- plus lœviuscitlis, interdum in longum striatis, trans- versè striatis. Operculo flavo externe transversé striato, valvarum posteriorum apicibus ad anticam recurvatis non unguiculatis, plus minusve exertis. Ranzani. op. cit. p. 35, Var. a. Lepas Balanus. Poli. Test. Sieil. t. i. pi. 4- fis. 5. Ellis. Phil. Trans. t. 5o. pi. 37. fig. 20. Var. b. Lepas tulipa. Poli. op. cit. pi, 5, fig. i. Ellis. loc. cit. pi. 37. fig. 10-17, Var, c. Lepas /istulosa. Poli. op. cit. pi. 6. fig. I. Var. d. Lepas spongites. Poli, op. cit. pi. 6. fig. 3-b', Lepas perforata. Renier. Tavola alfabetica délie con- cbiglie adriatichc. n° 10. Habite la Méditerranée. 491 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. f 3. b. Balane géante. Balanus gigas. J5. tubo conîco, obliquoy ad latera compressa, aperturà mediocri; areis prominentïbus in longum s alcalis , siU- cis conf'ertis, profttndis; areis tlepressis transversim profuJidé slrialîs. Operculi valvis omnibus transver- sim tamellaiis, iamellts undulalis, spaliis inlermediis lœvibus , poslerioribus tantum, apice unguiculatis , unyuibus ad anlicam reciirvatis. ? Chemnitz. t. 8. pi. 97. fig. 829. Ranzani. op. cit. p. 3i. pi. 2. fig. 5, 6, 7. Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Balaue noirâtre. Balanus nigrescens. B. testa violaceonigrâ, subconicà, etongatâ; sutcispro- fundis longitudinalibus i radiis transversé striatis ; operculo poslici rostralo. De la collection du Muséum. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Voyage de Pe- 5. Balane cylindracée. Balanus cylindraceus. B. testa basi angustiore, elongatà, subveniricosâ, al- bidâ vel purpurascente ; radiis Iransversè striatis. List. CoDch. tab.443.f. 285. Knorr. A'ergn. a. t. 2. f. 6. (b) f^ar, testa ci/lindraceâ, longissimâ. Gualt. Conch. tab- 106. fig. E. (c) yar. foss. teslis aggregalis. Habite l'Océan d'Europe et d'Amérique. Mus. n". Quoique voisine de la Balane tulipe, sa coquille n'est point coni- que; sa base est moins large qu'ailleurs. La variété (bj a quelquefois jusqu'à quatre pouces de longueur. La variété (c) se trouve près de Turin. f S. a, Balane cylindrique. Balanus cylintlricus. £. tubo eonico-cylindrico, obliqua incitrvato; aperturà taterali maynâ , anguto posteriore non admodum acitlo ; areis praminentibus irregulariler et rarù in longum striatis; areis depressis, vix Iransversè stria- tis; operculi valvis anterioribus externe transversim tamellaiis, spaliis inlermediis lœvibus; valvis posle- rioribus externe transversim striatis, in apice ungui- culatis, unguibus subulalis ad anlicam recurvatis. Lepas cylindrica. Lin. Gm. Ellis. Phil. Tr. 5o. pi. 34. fig. 14. B. ci/lindricus. Ranzani. op. cit. p. 42. Habile la cote d'Afrique. 6. Balane caliculaire. Balanus calycularis. B. lesta ovalâ, venlricosâ, basi coarctatâ; radiis lœ- vibus; valvis supernè dislinclis, subdifjunclis. Habite les mers d'Amérique , sur des racines. Opercule obliquement pyramidal, à peine rostre, à valves anté- rieures longues, très-siUonnces. 7. Balane rose. Balanus roseus, B. testa oblique conicâ, vtntricosâ, rasea-purpuras- cenle; radiis non striatis. De la collection du Muséum. Habite l'Océan de la ISouvelle-Hollandc, à l'Ile Saint- Pierre, Saint-François. Voyage de Pérou. 8. Balane oeuvéc. Balanus ovularis. B. testa gregali , cylindraceo-ventricosâ , truncatâ, albâ, IcKvi ; aperturà dilatatà; radiis lœvibus ; oper- culi valvis subaculis. An lepas balanoides ? Lin. Syst. nat. p. 1 108. (a) Teslâ breviusculâ; altiludine aperturœ lalitudinem paululùm superanle. (b) Teslâ oblongâ ; altiludine aperturœ latitudineth duplo superanle. ' Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollusques, pi. 38. fig. I. Bonan. Recr. 2. f. ifj.pessima. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 824. (c) Teslâ majusculâ, subveniricosâ. Habite les mers d'Europe, sur les corps marins. Les indi- vidus nombreux et serrés les uns à côté des autres, ont l'aspect d'œufs rassemblés et très-blancs. Les valves de l'opercule ne sont point sillonnées. Mus. n" 9. Balane chétive. Balanus miser. B. testa gregali, brevi, truncatâ; valvis redis, dorso lœvibus aut longiludinaliler divisis ; aperturà dila- talâ; operculi valvis aculis. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 821. Encycl. pi. 64. f. 4. (b) Eadem paulù tongior, cylindrica , dorso infemè a seu 3 sulcato. Habite les mers de l'Europe. Mus. n". On l'a confondue avec le Lepas balanoides, dont elle diffère beaucoup. La var. b. habite dans la Manche, et se trouve fossile en Italie. 10. Balane amphimorphe.BatoMMsaOTpAmorpAMS. B. testa gregali, purpurascente, ovalâ, subveniricosâ; radiis parvis ; aperturà subdilatatâ. De la collection du Muséum. Habite... Celle-ci n'est peut-être qu'une variété de la B. tulipe; mais elle tient de très-près à la suivante, sauf son ouverture peu resserrée. Elle varie à la couleur blanche; les individus ne viennent point les uns sur les autres. On la trouve fossile en Italie. 11. Balane perforée. Balanus perforatus. B. testa gregali, purpura-violaceâ, ovalo-conicâ; ra- diis albis anguslis; aperturà coarctatâ. (c) Teslâ conicâ substrialâ. Chemn. Conch. X. t. 97. f. 822. Encycl. pi. 164. f. ». (b) Teslâ ventricosâ-conicâ. Mus. n" Bonan. Recr. i.f. i5. Chemn. Conch. 8. t. 98. f. 840. Encycl. pi. 164. f. la. in-f. Balanus perforatus. Brug. Dict. n° 9. Habite la Méditerranée, les cèles de Barbarie, celles du Sénégal, etc. 12. Balane lisse. Balanus lœvis. B. testa conicâ, lœvi; aperturà coarctatâ; radiis an- gustis insculplis. * Ranzani. op. cit. p. 44- * Creusia lœvis. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 32. p. 3j8. * Gucrin. Iconographie du Règne anim. Mollusq. pi. 38. fig. 5. Balanus lœvis. Brug. Dict. n» 2. (bj /'Vrr. testa temti, striis longiludinalibus crebris mi- nimis. Habite l'Océan atlantique austral , les côtes du Brésil. Taille petite ou médiocre. Coquille mince, blanche, ea cène oblique. 13. Balane épineuse. Balanus spinosus. B. lesta albo-rubescente, ovalo-conicâ, spinis tubulosis echinalâ; radiis iransversè striatis. CIllRHÏPÈDES SESSILES. 49S Lepas sp'mosa. Gmel. p. 3ai3. ChemD. Conch. 8. p. 317. lab. 98. f. 8^0 et t. 99. f. 841. Baianus sj?inosus. Bruç. n" 8. Encycl. pi. 164. f. 10. * Ranzani. op cit. p. ^0. * Sowerby. Gênera, pi, fig. a. * De Blaiuville. Dict. des Se. nat. t. 3a. p. 376. pi. 116. fiff- ï. Habile TOcéan atlantique aulral. Mus. n° El mon cahÎDCt. 14. Balane radiée. Baianus radiatus. B. testa conicâ, lineis vhlaeeis pictâ ; radiis Icevibus. Chcmn. Conch. 8. p. 319. t. 99. f. 84». Encycl. pi. 164. f. i5. Baianus radiatus. Brujj. n^ 12. * Ranzani. op. cit. p. 39. * Tetraclitaradiata. Gray.Ann.of Philos, vol. io.p.io4- * Conia radiata. De Blainviile. Dict. des Se. nal. t. 3a. p. 378. Atlas, pi. 116. fiff. 7 (i). Ual^ite les mers des grandes Indes. Mon cabinel. 15. Balane palmée. Baianus palmatus, B. testa depresso-conîcâ, lœvî; valvis infernè fîssîs , digitalo-palmatis , An baianus striatus? Bru^y. Dict. n^ 3. Lepas palm'ipes? Gmel. Habite les mers d'Europe, sur des moules. Mon cabinet. Coquille petite, blanche. J'en possède une variété à côtes, dont la circonférence inférieure est à peine di- visée. 16. Balane stalactifère. Baianus stalactî férus, B. testa conoîdeâ, obliqua, infernè crassiore, cellulose ; exlùs sulcîs fiiiformibus, creberrimis adptess'is; radiis nullis; aperturâ coarctatà. Baianus squamosus. Brug. n» 17. Encycl. pi. i65. f. 9-10. An balamts crajïchii? Leach. Cirrip. pi. * Asemus porosus. Kanzani. op. cit. p. 29.pl. 2, fig.32.33. * Coniaporosa. Sowerby. Gênera, pi. fig. 42 et 43. * Tetraclita s ta lac ti fera. Gray. op. cit. p. 104. * Conia stalaclifera. De Blainviile. Dict. des Se. nat. l. 32. p. 376. (b) far. sulcis granulosis. Habite les mers de Saint-Domingue. Pages. Elle vît aussi dans les mers des grandes Indes. Elle tient à la suivante et à la B, crépue par ses rapports. Sa coquille est d'un gris bleuâtre; ses sillons ressemblent à des stalactites filiformes, inégales, serrées. 17. Balane plissée. Baianus plicatus, B, testa depresso-conicâ , plicis inœqualibiis longitudi- nalibusque radiatô; aperturâ teiragonâj radiis qua- tuor transversè rugosis. (i)Le genre Coma, établi par Leach, se rapproche des Creu- sies et se compose de Balanides, dont la base se moule sur le corps auquel elle adhère et dont le cône est quadripartite, à valves égales et Popercule bipartite. M. de Blainviile y fait entrer le genre Asemus de Ranzani, et y assigne les caractères suivants. « Animal comme dans les Balanes ordinaires. Coquille conique, déprimée; la partie coronaire formée de quatre pièces seulement plus ou moins distinctes, presque égales et ordinai- rement situées de la base au sommet, avec ou sans aires dis- tinctes; support plat, fort mince ou membraneux; opercule ar- ticulé, pyramidal, composé comme dans les Balanes de deux pièces de chaque côlé, mobiles ou soudées Pune à l'autre. » Ce groupe ain^i étendu corresponii au genre Tetraclita de Schu- macKeret de M. Gray. Les Asemes de M. Ranzani n'ont pas les valves distin.ctes à [a] Testa valdè depressa, stelliformis. []i] Testa conica. * [c] Testa conica scaherrima ; plicis tuberculato-grano- sis. Habile lesmers delà Nouvelle-Hollande. Péron etLesueur. Son test est épais et très-poreux dans l'épaisseur de sa base. Le fond de la coquille paraît dépourvu de lame teslacée. Les valves de l'opercule ont leur bord su- périeur onde, sublobé. 18. Balane double-cône. Baianus duploconus» B. testœ parte supremâ wùualvi, indivisâ , convexât jtiferiore lurbinatâ, nonclausô; aperturâ eWpticâ. Baianus duploconus . Péron. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, port de l'Ouest , sur un madrépore. L'exemplaire est sans opercule et incomplet. 19. Balane patellaire. Baianus patellaris. B. testa depresso-conicâ , rudi , cinereo-violascente ; plicis incequalibus radiantibus; aperturâ elUpticâ. Lepas stellata? Poli. Test, i . t. 5. f. 18. Habite la rade de Yillefranche, près de Nice, sous les rochers submergés. Petite espèce qui tient de la B. plis- sée. Son bord inférieur est festonné, mince, sans cel- lulosité distincte. 20. Balane demi-plissée. Baianus semiplîcahis. B. testa ovato-co7ïîcâ; valvis supernè sulcato-plicatis ; radiis transversè striatis. Habite l'Océan atlantique méridional. Taille petite ou médiocre; individus groupés, nombreux. Elle varie à plis prolongés jusqu'au bas. 21. Balane des gorgones. Baianus galeatus, B. testa ovato-ohliquaiâ, subconicâ; aperturâ obliqua. trigonâ . Lepas galeata. L. Mant. 2. p. 54^1 Gmel. p 3209. Schroet. Einl. in die Conch. 3. p. 5i8. t. 9. f. 20. Baianus yaleatus. Brug. Dict. n'^ 16. Encycl. pi. i65, f. 7, 8. • Sowerby. Gênera, pi. . fig. 6, 7 et 8. • Conoplea elongata. Say (a). • Groy. Ann. of Phil. t. 10. p. io3. Habite l'Océan asiatique, sur des Gorgones qui Tencroû- tent. Son ouverture n'est point latérale; mais la position de la coquille sur la Gorgone lui donne cette apparence. 22. Balane subimbriquée. Baianus subîmbricatus» B. testa conoideâ; costis crassis ^ carinato-imbricatis ; operculi valvis sinuato-lobatis* rextérieur et n'offrent pas d'aires déprimées comme les Conies de Leach. Enfin le genre E/minîus de Leach se rapproche aussi beau- coup des précédents; de même que chez les Conies la portion pariétale de l'enveloppe teslacée se compose de quatre valves seulement, mais celles-ci au Heu d'être épaisses et poreuses sont minces et compactes; enfin il n'existe pas de lame basilaire et Topcrcule est quadrivalviilaire (Voy. VElminius Leachii. King. Zool. journ. vol. 5. p. 334; Sowerby. Gênera- pi.) Du reste, ces distinctions ne paraissent reposer que sur des caractères d'une importance très-secondaires. E. (2) Le genre Conoplea de Say difFère principalement des Balanes par l'existence d'une portion basilaire, allongée et ca- rénée. E. 49G IIISTOIKE DES CIRRHIPÈDES. 2i5, De !a collection du Muséum. Habite les mers île la Nouvelle-Hollande, baie des Chiens marins . Féron et Lesueur, 23. Balanc ridée. Balanus rugosus. B. teslâ alborubescente, conoideâ, longitudinaiUer ru- gosà) apertitrà minima. De la collection du Muséum. Habite. . . Du voyage de Pcron, sur une pointe d'Oursin. C'est n'est point le Lejjas rugosa. Mont. Act. soc. lin. 8. p. 25. t. I. f. 5, qui ne m'est pas connu. 24. Balane plancienne. Balanus plancmnus. B. testa albâ, conicâ, brev'i, Icevigalâ; aperturà dila- tatài operculo compressa : valvis obtusissimis . Plancus. Conch. p. 29. tab. 5. f. 12. * Lepas balanoides. Poli. op. cit. t. i. p. 23. pi. 5. fig. 2. * Balanus balanoides. Ranzani. op. cit. p. 43. Habile la mer Adriatique. Collect. de M. Ménard. Cette espèce nous paraît différente de notre Balane œuvée , n»8. * M. Defrance mentionne sous le nom de Balanus virga- tus une espèce fossile du terrain tertiaire de Docée, qui, dit-il, a la plus Grande analogie avec le B. Bala- noide. (Dict. desSc. nat. t. 3. Sup. p. 166.) Balane pustulaire. Balanus pustularis. B. testa brevi, subconicd; valvis lœvibus ; radilisex : duobus solitariis; aliis per paria remota geminatis. Habite. . . Fossile d'Andona en Piémont. Du cabinet de M. Ménard. 26. Balaiie crépue. Balanus crispatus. B. testa conicâ, truncatâ ; radiis quinque ; valvulis apice nudis, in/'erné muricato-crispatis, Lepas crispata. Schroet. Eml. in Couch. 3. p. 534. '■ 9- f. 21. Balanus crispatus. Brug. Dict. n» 7. Encycl. pi. 164. f. u. * Ranzani. op. cit. p. 40. Habite... On la trouve fossile en Italie (' Voy. Defrance. Dict. de Se. nat. t. 3. p. ifiy). Cette espèce a l'aspect du B. conoideus, n» 16 ; mais elle a des rayons bien apparents. 27. Balane ponctuée. fia/oMMs ;?M»}C/a\ la Nouvelle-Hollande, à l'ilo King , dans des Eponges. Péron. Elle est rougeàtre, peu épineuse, et les six dénis Je sa valve inférieure sont inégalement espacées ; quatre sont par paires écartées; les deux au- tres sont solitaires. 3. Acaste sillonnée. Acasta sulcata. A. testa oblongû, longitudinaliter sulcalâ ; sulc'is sca- briuscutis; valvà baseos pocHtatâ, margine crenulatâ. De la collection du îlluséum. Habite la baie des Chiens marins, à la Nouvelle-Hollande, dans les Eponges. Péron. Petite , blanche, presque transparente. Etc. Ajoutez le lepas spongites. (A. spongites.) Poli. Test. I. p.aS. tab. 6. f. 5. ' Acaslaspinulosa.Vesh, Guérin. Iconographie du Règne animal. Mollusques, pi. 38. %. /|. [M. Sowerby a établi sous le nom d'OcToaÈRE {octovieris) un genre nouveau pour une Balanide, dont la portion tubulaire se compose de huit valves inégales, et dont l'opercule offre comme chez les Balanes 2 pièces de chaque côté. Esp. O. angulos Sowerby. Gênera, pi. . fig. i-i r. O. Stuchburu. Gray. Ann. of Philos. V. 10. p. 104. Le genre Catophragmcs du même auteur se rap- proche beaucoup du précédent, tant par la forme générale que par le nombre des pièces testacées principales , car l'opercule présente quatre valves et le cône huit; mais en dehors de ces derniers se trouvent un grand nombre de petites pièces testa- cées, disposées par rangées transversales, dont le nombre parait augmenter avec l'âge. L'espèce re- marquable qui a servi à l'établissement de ce genre, a reçu le nom de Catophragmus imbricatus. Sowerby (loc. cit. pi. fig. 1-6.) CHEDSIE, (Creusia.) Corps sessile , subglobuleux , enfermé dans une coquille operculée. Trois ou quatre paires de bras tentaculiformes. Bouche sans saillie , à la partie antérieure et supérieure du corps. Coquille sessile, fixée, orbiculaire, convexe-co- nique , composée de quatre valves : les valves iné- gales, réunies, distinctes par leurs sutures. Opercule intérieur, bivalve (1). Corpus sessile, subglobostim, testa operculatâ in- clusum. Brachiorum tentaculiformium paria tria (i) M. Gray a conslalé que dans les échanlillons, décrits pai' Leach, il existe deux valves de chaque cùté de l'opercule. E. 498 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. vel quatuor. Os non prominulum, in anticâ et su- premâ corpon's parle. Testa sessilis, fixa, orbiculala , convexo-conica , quadrivalvis : valvis inœqualihus , coadunatis; suturis distinctis, Operculum inlernum, bivalve. OsERVATioNs. Parmi le petit nombre de Glands de mer dont ropercule est bivalve , on ne connait en- core que deux genres, les Creusies et les Pyrgomes; ce sont, en général, des coquilles fort petites, fixées sur des madrépores ou sur d'autres corps marins. Le genre des Creusies a été établi par M. Leach; il se distingue des Pyrgomes, parla coquille composée de quatre valves bien distinctes par leurs sutures. [M. Gray a proposé de restreindre le genre Creusie aux espèces dont les pièces du cône sont au nombre de quatre et distinctes , dont la gatne de l'opercule est presque aussi longue que ses valves , enfin dont l'opercule est conique et garni de quatre valves triangulaires ; il donne le nom générique de Me- gathrema à celles dont les quatre pièces du cône sont soudées entre elles, dont la gaine de l'opercule est presque aussi longue que les valves, et dont l'o- percule est conique et garni de quatre valves sub- triangulaires ; enfin il a établi sous le nom de Da- racia un genre particulier pour les espèces qui diffèrent des Mégathrèmes par l'absence d'une gaine de l'opercule et par la conformalion de celui-ci , le nombre de ses valves n'étant que de deux. E.] ESPÈCES. 1. Creusie de Strome. Cretisia Strotnia. C. testa conico-convexâ; valvis sulcis radialis; suturis duabus serratis. Lepas slromia. Mull. Zool. ilaa. 3. p. ai. tab. g^.f. 1-4. ' f^erruca Slraé'mi. Schumacher, op. cit. p. gi. * Oclilhosia Stroemii. Ranzani. op. cit. p. 3o (i). " De Blainville Dict. îles Se. iiat. t. Sa. p. 377. * Guc'rin. Iconogr. Mollus. pi. 38. fig. 12. * Ajoutez à l'espèce mcnlionnée ci-dessus le Clitia lœvl gala. Sovverby. Gênera, pi. fig. i et 3. Habite les mers du Nord. Ouverture trigonc. 2. Creusie spinuleuse. Creusia spinulosa. C. testa lurbinalâ , convexâ , suturis quatuor signala : sulcis minimis, radianlibus, spinulosis. Creusia spinulosa. Leach. Cirrip. acampt. pi. f. ("En- cjclop. brit. Sup. p. i;o. pi. 57.) * De Blainville. Dict. des Se. nat. pi. ii6. fig. 6. * Guérin. Iconogr. Mollus. pi. 38. fig. 9. Habite les mers de l'Inde, sur un madrépore. L'opercule est obliquement pyramidal. Ses valves, plus larges qu'é- levées , sont sillonnées transversalement en dehors. Ouverture ronde. 5. Creusie verrue. Creusia verruca. C. testa, depressà, obliqué lameltoto-strialâ; aperlurâ subquadralâ. Lepas slriata. Veimittl. Zool. brit. 4.p'. 38. f. 7. Lepas verruca. Chemn. Conch. 8. t. gS. f. 83^. Balanus verruca. Brug. n" i3. Encycl. pi. 164. f. 16. 17. • Clisia striala. Leach. Encyclop. britaa. Supplém. t. 3. p. 171 (a). • Clisia verruca. Sowerby. Gênera, pi. . fig, 2. • Verruca slriata. Gray. op. cit. p. jo5. Habite les mers du Nord. • Ajoutez freufia^re^aria. Sowerby. Gênera, pi. fig. i-6. (i) Le genre Ocitlhosie de Ranzani se compose des Balanides qui ont l'opercule articulé et plus ou moins vertical comme chez les Balanes proprement dites, et le tube formé de trois val- ves seulement avec 1 ouverture Irigoac. E. PiBCOHE. (Pyrgoma.) Animal... J' Coquille sessile, univalve, subglobuleuse, ven- .j true, convexe en dessus, percée au sommet. Ouver- ! ture petite, elliptique. Opercule bivalve. }] '( Animal... 2 Testa sessilis , univalvis , globoso-venlricosa , su- '.. pernè conve.ta, apice forata. Apertura parva, ellip- i! tica. Operculum bivalve. '. I Observatio»(s. m. Savigny est le premier qui ait '■■ reconnu, distingué et nommé ce genre, et proba- 1 blemcnt il nous éclairera sur l'animal , lorsqu'il en ! publiera la description, 1 Le Pyrgome diffère fortement des Creusies, au ,| moins par sa coquille qui parait entièrement uni- .1 valve, subglobuleusc, et dont la paroi intérieure est J sillonnée longitudinalement. Le dos convexe de cette '\ coquille offre un espace elliptique, circonscrit par 1 un bord crénelé , et c'est presque au milieu de cet ') espace que se trouve l'ouverture, La coquille est { enchâssée dans l'épaisseur d'un polypier pierreux , de notre genre Astrea. ESPÈCES. 1. Pyrgome rayonnante. /"^r^omo ca«ceW«mes de Leach avec cerlaios Poucc-piecis de Lamarck sous le nom générique de Pcntalcpe» , [Pentalepas.) E. ClRRIllPÈDES PÉDONCULES. BOl Testa tateribus compressa , multicalvis : vaivis subcontiguis, inœqxialibus, tredecim aut ultra; late- rum inferioribus mi'noribus. Observations. Les Pouce-pieds ont un aspect assez particulier, qui les rend facilement reconnaissables. Les pièces inférieures des côtés aplatis de leur co- quille sont toujours plus petites que les supérieures et quelquefois sont très-nombreuses. Le pédicule qui soutient le corps et sa coquille est le plus souvent fort court et eu général chagriné, écailleux même, ridé, assez roide. M. Lcack a le premier établi ce genre, dont néanmoins il distingue le Lepas scalpel- lum. ESPÈCES. 1 . Pouce-pied groupé. PoUicipes cornucopia. P . congesta ; pedunculo brevi, coriaceo , squamoso ; testce vaivis numerosis, lœvibus, inœijualibus. Lepas pollhipes. Gmcl. p. 32i3. D'Argenv. Conch. t. 26. fig. D. List. Conch. t. 489. f. sSr. Chemn. Conch. 8. tab. 100. f. 85i.852. •Tilesius. op. cit. p. 284. Anatifapollicipes. Brui;. Dict. n^e. Ejiisd. Encyclop. pi. 166. f. 10. 11. " RompIMione vutgaris. Schumacher, op. cit. p. 97. PoUicipes cornucopia. Leach. Cirrhip. pi. f. campyl. *EjusJ. Encyclop. brit. Suppl. t. 3. * Penlalepas poUicipes. De BJainville. Dict. des Se. nal. t. 32. p. 374. pi. ii5. fijj. 3. •Gray. Ann. of Philos. Vol. to. p. loi. •Sowerby. Gênera, pi. fig. i. * PoUicipes corjiucopia. Gue'rin. Iconog. Mollus. pi. 87. fig. 2. Habite les côtes de la Manche, la Méditerranée. 2. Pouce-pied couronne. PoUicipes mitella, P. pedunculo squamoso; testa multivalvi compressa : vaivis transverse slriatis. Lepas mitella. Lin. Syst. nat. p. 1 108. Rumph. Mus. tab. 47. fig. M. Chemn. Conch. 8. tab. 100. f. 849. 85o. Analifa mitella. Brug. Dict. n° 7. Encyclop. pi. 166. f. 9. ' Pobjlepas mitella. DeBlainville. Dict.desSc. nat. t. Sa. p. 375. ' Capitiilum mitella. Gray. op. cit. p. loi. * PoUicipes mitella. Sowerby. Gênera, pi. fig. 2. * PoUicipes mitella. Guérin. Iconogr. Mollus.pl. 37. fig. 3. Habite les mers de l'Inde. 5. Pouce-pied scalpel. PoUicipes scalpellum. P. pedunculo squamoso, infemè altenuato; testa com- pressa, tredecimvalvi lœviusculâ. (i) Le genre Scalpellum de Leach comprend les Pollicipé- diens ayant la partie supérieure du corps garnie de treize écailles dont la postérieure linéaire. Les supérieures semi-cir- culaires et les cinq inférieures de chaque coté petites: et ayant le pédoncule garni dérides cornées, dans les interstices des- f|uelles les téguments sont poilus. M. de Blainville n'adopte pas ce genre, mais le fait rentrer dans son genre Polylèpe(JPo/y/c^ay) qui est caractérisé de la manière suivante : » Corps à peu près de même forme que dans le genre Penta- lèpe, enveloppé dans un manteau entièrement couvert par treize |>ièccs ou valves, dont six principales, une dorsale, une I»F. i.ajuarck, t. II. Lepas scalpellum. Lin. p. 1109. Gmel. p. 3210. Mull. Zool. dan. 3. p. 23. t. 94. f. x. 2. Chemn. Conch. 8. vign. p. 294.?. a. A. et p. 338. Ajiatifa scalpellum. Brug. Dict. n" 5. Encyclop. pi. iGG. f. 7. 8. * Lepas scalbellum. Tilesius. Jahrhuch der Nalurge- schiclite. p. 373. Scalpellum vulgare. Leach. cirrhip. • Encyclop. britan. Supplém. t. 3. p. 170. pi. 57 (i). *Gray. op. cit. p. 100. * Sowerby. Gênera, fig. * Polylepas vulgaris. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 32. p. 375. pi. ii5. fig. 4. Habite les mers du nord de l'Europe. Etc. Ajoutez le PoUicipes villasus. Leach. Cirrhip. f 4. Pouce-pied épineux. PoUicipes spinosa. A. testa compressa, triançjulari ; vaivis ovalibus senis atbidis ; basi pturimis spinosis cinctis ; pedunculo crasso, squamoso. Anatifa spinosa. (Juoy et Gaimard, op. cit. p. 629. pi. 93. fis- >7- Habite la Nouvelle-Zélande. f S. Pouce-pied oblique. PoUicipes obliqua. A. testa valdè compressa, subquadratâ, apice obliqué truncatâ; vaivis tredecim luleis ; pedunculo crasso , conico levi. Anatifa obliqua. Quoy et Gaimard. Voyage de VAstro- labe. t. 3. p. 628. pi. 93. fig. 16. Habite la Nouvelle-Hollande. f 6. Pouce-pied polymère. i'o//ic/pe«po//»îerMs. P. testa obtuse subtrigonâ; vaivis Icevibus, substriatit, superioribus quatuor majoribus convexis, subtrapezi- fbrmibus, apice posticè acioninato, basi subtruncato , reliquis pturimis plerumque subtrigonis; pedunculo squamulis minimis resupinatis obtecto. Sowerby. Proceedings oflhezoological Soc. Part. I. i833. p. 74. Habite les cotes de la Californie. t 7. Pouce-pied rouge. i'oWczpes mèer. P. testa irregutariter subtrigonâ, rubrâ, anticè subtùs- quepallidiore; vaivis superioribus majoribus, planu- latis, subtrapezi/brmibus, superne acuminatis; dorsati magno, sagiltato,- dorso rotundato-carinato ; pedun- culo squamulis minimis obtecto, Sowerby. loc. cit. Habite les cotes du Pérou. t 8. Pouce-pied sillonné. PoUicipes sulcatus. P. vaivis longiludinaliter striatis. Sowerby. Minerai Conchology. vol. 6. tab. 606. fig. i. a et 7. Fossile de la craie d'Angleterre. ventrale et deux paires de latérales; le pédoncule plus ou moms allongé et également squameux. » Enfin le genre Smilium de M. Gray ne diffère aussi que fort peu du précédent comme on pourra enjuger par lacaractéris- tique suivante donnée par ce naturaliste : « Smilium-Lanienai testacea i3; quarum paria 5, latérales subtriangulares, an- teriores 2, dorsalis ventralisque triangulares, incurvœ,- pos- terior dorsalis linearis, geniculatus; omnes glabrœ : peJun- cutus pilosus. « L'espèce qui a servi à rétablissement de ce genre a reçu le nom de Smilium /icroiiii. Gray. snicilepia Zoo- logica, p. 7. pi. 3. fig. M. K. 52 gOâ HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. •]• 9. Pouce-pied très-grand. Pollicipes maxinms. p. valvis terminalibus rhombohlaltbus , sublœvibus medio-carinalis 1 valuoposter'iore recurvalo laceolalo, etongato. Sowerby. Min. Conch. vol. 6. tab. 5o6. fig.3-6. Fossile Ho//MS^Kes (Cuvier, Règne animal, Paris 1817, vol. 2, p. 4a5 ). Lorsqu'on ne veut pas bouleverser tout ce qui a été fait en histoire naturelle, ni détruire l'ordre si simple, établi dans la manière de subordonner les divisions, on ne forme point des classes dans une classe. Si quelqu'un avait la fantaisie de dormer le nom de classe à chacun des ordres des insectes, et conservait néanmoins le nom d'insectes aux ani- maux de toutes ces coupes, je dirais que, dans le fait, les insectes seraient encore une véritatale classe pour lui ; et je pense la même chose des mollusques de M. Cuvier. Pour moi les conchifères sont tout à fait étrangers aux mollusques. Ces animaux, vérilablement particuliers, n'ont effectivement point de tôle distincte, jamais d'yeux, jamais de vrais tentacules. Leur bouche , toujours cachée sous le manteau, entre les points de réunion de ses deux lobes, n'offre ni trompe, ni mâchoires, ni dents cornées, en un mot, aucune partie dure, et ne parait propre qu'à donner entrée aux aliments, dans l'organe de la digestion. Cette bouche, qui n'est que l'orifice d'un œsophage court, est assez grande, et présente quatre feuillets minces, triangu- laires, qui paraissent tenir lieu de lèvres, mais qui ne sont point des tentacules {■■2). Ces mêtnes animaux ont un cœur placé vers le dos; des vaisseaux artériels et des vaisseaux vei- neux; par conséquent, la circulation en eux est posant que les mêmes facilités m'ont été accordées , ils pour- raient peut-être espérer trouver, dans mes observations relati- ves aux espèces dont il est question, des renseignements qui ne peuvent m.Tlheureusement se trouver dans cet ouvrage. Mais ne voulant pas que cette imperfection de mon travail soit attribuée à une négligence qui de ma part eût été inexcusable, je dois déclarer que j'ai vainement sollicité la faveur d'exami- ner dans la collection de Lamarck les espèces qu'il est impos- sible de connaître autrement. Dlshaves. ^l) Il n'y a qu'un très-petit nombre de zoologistes qui aient admis la séparation établie ici par Lamarck , entre les conebi- fères et les mollusques. Sans revenir à l'opinion de Linné, sans adopter celle Je Cuvier qui nous semble moins heureuse, nous pensons que le grand type des animaux mollusques, doit con- stituer une des grandes classes du règne animal , et qu'il peut être ensuite divisé en deux embranchements dont la conjonc- tion se fait à l'aide de quelques genres réellement intermédiai- res. Ces genres ne furent pas assez complètement connus de Lamarck pour qu'il en appréciât bien la valeur : il est à présu- mer qu'il serait revenu à sa première opinion, s'il avait pu exa- miner les animaux dont il s'agit. (î) Ces quatres feuillets sont trop constants pour qu'ils soient sans usage ; leur surface interne est striée ou foliacée , et ils reçoivent de nombreux filets nerveux. Il est très-probable qu'ils goûtent les matières alimentaires : on leur donne le nom de palpes labiales ; elles se distinguent l)ien des lèvres dont elles sont cependant la coatiauation. KOG HISTOIRE DES MOLLUSQUES. complclcmenl clablio, Néanmoins leur cœur est pelil, caclié , plus dilTicilc à apercevoir que celui des mollusques (1). 11 n'y a pas de doute que les animaux dont il s'agit, n'aient réellement un cerveau , et qu'ils ne jouissent du sentiment. Mais ce cerveau, qui parait ici Irùs-impai l'ail, est dans sa naluie essentiellement unique et indivisé; ce qui est évident pour ceux qui se sont l'ait une juste idée de sa fonction, Ce- pendant M. Ctivier le dit formé de deux ganglions séparés, savoir, un sur la bouche et un autre vers la partie opposée ; ajoutant que ces deux ganglions sont réunis par deux cordons nerveux qui embras- sent un grand espace {Anat. comp. Paris, an viii , vol. 2. p. 509). Il me parait probable qu'un seul de ces ganglions, celui qui est au-dessus de la bouche, est le véritable cerveau, et qu'il contient le foyer ou centre de rapport pour les sensations. Si ce cerveau est si peu développé, c'est qu'en effet, dans les ani- maux dont il est question, le sentiment est encore très-obscur, ce que l'observation d'une huître, d'une moule, etc. , atteste suffisamment. Au reste , il n'y a dans ces animaux, non plus que dans tous ceux do la série à laquelle ils appartiennent, ni cordon médullaire ganglionné, ni moelle épi- iiière (2). Tous les conchifères paraissent privés de sens particuliers, et réduits à très-peu près au sens gé- néral du toucher. Dans beaucoup d'entre eux néan- moins, ce sens parait se particulariser dans les filets Icntaculaires qui bordent les lobes du manteau, ou seulement certains endroits do leur bord.. Ces lilets tcntaculaires, qui paraissent très-sensibles, qui sont au moins très-irritables, sont nombreux en général, courts, très-fins, et s'agitent quelquefois avec unw vitesse extrême. il résulte toujours de cette réduction des sens à un seul, que les conc/a'/eres sont inférieurs en per- lèetionnement et en facultés aux vrais mollusques; mais ils sont les seuls qui s'en rapprochent parleurs rapports généraux. Liis conchifères semblent aussi avoir certains rap- ports avec les luniciers, et néanmoins ils en sont éminemment distingués par leurs caractères, par le plan même de. leur organisation. J'ose dire plus, les coijchifères sont moins rapprochés deAuniciers qu'on ne l'a pensé ; car, outre leur Ibrnic tout à fait particulière, la nature et la situation de leur organe respiratoire n'oll'rent rien d'analogue ni de compa- rable dans les tuniciers; et, quelque faible que soit le sentiment en eux, on ne saurait douter qu'ils en jouissent, tandis qu'il est plus que probable que les tuniciers en sont prives. Tous les conchifères se reproduisent sans accou- plement et paraissent cire hermaphrodites. Sans doute ils se suffisent à eux-mêmes , ou bien ils se fécondent les uns les autres par la voie du fluide environnant qui sert de véhicule aux matières fé- condantes. (i) Le cœur dans le plus [[r.in(l nombre tic ces animaux est symélrique ; le venlricnle placé sur la li(;ne dorsale et mé*iiaiie, curre>punti au huril cardinal de la coipultc : il embrasse si corn- plclcmcuL lu rectum , que cet inleslui semble passera travers. (2) Eu conservant les dclinilions rifjoureuses, exactes des aua- oniislcs , on reconnaîtra facilement que les mollusques ni au- Leur corps, enveloppé dans un ample manteau, n'a pu développer sa tête, et des yeux , nécessaire- ment sans usage , n'ont pu s'y former. L'ample manteau de ces conchifères nous offre quelques particularités remarquables, qui caractérisent cer- taines familles de ces animaux. Tantôt il est ouvert ])ar-devant, et offre deux grands lobes bien séparés, et tantôt il l'est seulement aux deux extrémités, imitant un fourreau eylindracé, ouvert aux deux houls. Ce même manteau fournit, dans plusieurs familles, des replis prolongés, conformés en tubes, plus ou moins saillants au dehors, et auxquels on a donné le nom de trachées ou de siplions. De ces trachées, qui sont au nombre de deux, l'une con- duit l'eau aux branchies et à la bouche de l'animal, l'autre lui sert pour ses déjections. ]jCS conchifères ont un foie volumineux, qui em- brasse l'estoiTiac et une grande partie du canal ali- mentaire. En général, on peut dire que le système des parties paires semblables est presque aussi marqué à l'intérieur qu'à l'extérieur, dans ces ani- maux. Leurs branchies sont externes ; elles paraissent plus particulièrement telles dans ceux qui ont le manteau ouvert par-devant; car étant placées au dehors, sous le manteau, on peut les observer sans détruire aucune partie de l'animal, en soulevant les lobes qui les recouvrent. Ces branchies sont oppo- sées, plus grandes que celles des mollusques, et offrent , dans leur situation et leur l'orme, des ca- ractères qui leur sont particuliers. Ce sont de grands feuillets vaseuleux, ordinairement taillés en croissant, placés de chaque coté sous le manteau, et qui recouvrent le ventre de l'animal, sur les côtés duquel ils sont le plus souvent attachés deux à deux. Ces feuillets, dont souvent la largeur égale presque celle du corps, sont formés par un tissu de petits vaisseaux repliés, serrés les uns contre les autres, et disposés à peu près connue des tuyaux d'orgue. Tous les conchifères sont des animaux teslacés. Ils sont revêtus d'une enveloppe solide, qui est tou- jours formée de doux pièces, soit uniques, soit principales. Ces pièces sont opposées l'une à l'autre, et constituent la coquille tout à fait particulière de ces animaux. Ainsi , la coquille des conchifères est essentielle- ment bivalve. Elle est composée de deux pièces op- posées, presque toujours jointes ensemble , près de leur base, par un ligament coriace, un peu corné, qui, par son élasticité, tend sans cesse à faire ouvrir les valves. Le point d'union des deux valves a lieu sur une partie de leur bord , représente une char- nière, et le plus souvent se trouve, en outre, affermi par les dénis ou protubérances testacécs qui sont à cette charnière. Les deux valves d'un conchifère sont tantôt iné- gales entre elles : elles forment alors une coquille dite inéquivalce; et tantôt, au contraire, ces valves se ressemblent entièrement par leur forme générale cun auti-e animal inveitéliré, n'ont Jo cerveau ; mais seulement dos ganglions diversementdispusés. Dans un cerljin nombre de ces animaux, quelques ganglions rapprocliés à la partie anté- rieure du corps, servent probablement de ccnirc de sensation, sans cependant remplacer un véritable cerveau et en remplir les fonctions. cl leur gramleiii- : on dit, dans ce second cas , que la coquille est équivalve. Parmi les coquilles équivalves, on en trouve qui, , lorsque les deux valves sont fermées, offrent néan- moins, vers leurs extrémités latérales, une ouver- ture ou un bâillement plus ou moins considérable. Dans celles où le bâillement est considérable , on a observé que l'animal a presque toujours le manteau fermé par-devant. La coquille des conchifères est si particulière aux animaux de cette classe, que, lorsqu'on en observe une dont l'animal n'est pas connu et de quelque pays qu'elle nous soit apportée, on peut toujours déterminer, en la voyant, non-seulement la classe à laquelle appartient l'animal qui l'a formée, mais même quelle est celle des principales familles de celte classe à laquelle cet animal doit être rapporté. Le ligament des valves est tantôt extérieur et tantôt intérieur. Dans les deux cas, il sert non-seu- lement à contenir les valves, mais en outre à les cntr'ouvrir. Lorsque ce ligament est extérieur, si la coqudle est fermée , il est alors tendu. Dans ce cas, si le muscle qui tient les valves fermées se re- lâche, l'élasticité seule du ligament suffit pour les ouvrir. Lorsqu'au contraire le ligament est inté- rieur, il se trouve comprimé tant que la coquille est fermée; mais dès que le muscle qui tient les valves fermées se relâche, l'élasticité du ligament comprimé suffit encore pour ouvrir ces valves. Les conchifères ne rampent jamais sur un disque ventral, comme beaucoup de mollusques (1); mais, parmi eux, il y en a qui possèdent un corps muscu- leux, contractile, souvent comprimé et lamelli- forme, que l'animal fait sortir et rentrer à son gré. Ce corps leur sert à se déplacer avec leur coquille , quelquefois à exécuter une espèce de saut (2), quel- quefois encore à attacher des fils tendineux , pour se fixer aux corps marins. Comme leurs moyens de mouvement se trouvent a peu près réduits à ceux de leurs muscles d'attache et de leur manteau musculeux, ces deux sortes de parties ont obtenu chez eux un grand développe- ment. L'épaisseur du muscle qui attache l'huître à sa coquille, et l'ampleur du manteau de tous les conchifères, sont assez connues. Considérons d'a- bord les muscles qui attachent ces animaux à leur coquille, parce qu'ils fournissent des caractères utiles à employer dans la détermination des rap- ports. Il y a des conchifères qui, comme l'huître , n'ont qu'un seul muscle qui leur traverse en quelque sorte le corps , pour s'attacher aux valves de la coquille, ce qu'Adanson a observé. CONCHIFÈRES. {507 D'autres en ont deux, tels que les venus , les tel- lines, etc. ; et ces muscles, écartés entre eux , tra- versent les deux extrémités du corps de l'animal, pour s'attacher aux extrémités latérales de la co- quille. Il y en a niêmo parmi ces derniers , comme dans les mulettcs , les anodontes , qui semblent se diviser et paraissent avoir trois ou quatre muscles d'attache (5). Ces muscles ont ordinairement beaucoup d'épais- seur. Ils sont composés de fibres droites, verticales, et, à l'endroit où ils s'unissent à la coquille, ils ac- quièrent une dureté remarquable. Leur usage est de fermer les valves en se contractant; lorsqu'ils se relâchent, le ligament de ces valves suffit, par son élasticité, pour les ouvrir. Pendant la vie de l'animal, ces muscles changent réellement de place, sans cesser un instant d'atta- cher l'animal à sa coquille. Ils s'oblitèrent, se des- sèchent et se détachent insensiblement et successi- vement d'un côté, tandis qu'ils s'accroissent ou se multiplient de l'autre côté , par l'addition de nou- velles fibres, de manière à garder toujours la même position , relativement aux parties de la coquille, à mesure qu'elle accroît son volume. Lorsque l'ani- mal est enlevé , ces muscles d'attache laissent , sur la face interne de la coquille , des impressions qui font connaître leur situation, leur nombre et les dé- placements qu'ils ont éprouvés (4). Dans les conchifères, l'animal n'a jamais de co- quille, ni départies dures à l'intérieur. Son corps est toujours mollasse, toujours enveloppé , souvent ovale, plus ou moins comprimé, et sa bouche est ordinairement située vers la partie la plus basse de la coquille, au côté gauche de sa charnière. Tous les conchifères sont aquatiques : aucun ne saurait vivre habituellement à l'air libre, comme beaucoup de mollusques. Quelques races vivent dans les eaux douces; toutes les autres vivent dans les eaux marines. La plupart sont libres , d'autres sont fixées sur les corps marins par leur coquille , et d'autres encore s'y attachent par des filaments cornés, auxquels on a donné le nom de hyssus. ^ Comme la coquille n'est pas le propre d'animaux d'une seule classe; que beaucoup de mollusques, d'annélides et tous les cirrhipèdes en sont munis; que d'ailleurs, je suis obligé, par mon plan, de me resserrer considérablement dans cet ouvrage , je n'en ferai pas ici l'exposition , non plus qu'en trai- tant des mollusques. Je renvoie, pour tout ce qui concerne la coquille, aux articles Conchifères, Con- chyliologie et Coquille, que j'ai publiés dans le Dic- tionnaire d'Histoire Naturelle, édition dernière de Deterville (5). (0 II paraît cependant qu'il existe quelques exceptions : à en croire quelques observateurs les nucules auraient un pied propre à ramper ; nous n'avons pu jusqu'à présent vérifier le fait. (?) D'où vient la dénomination de Molusca subsilientia que le célèbre anatomiste Poli a donnée à toute cette classe des conchi- fères de Lamarck. (3) Il est nécessaire d'observer que tous les mollusques con- chifères ne se rangent pas toujours facilement dans ces deux catégories. On conteste encore si certains genres sont mono- myaires ou dimjaires : on remarque, en elîet , que le muscle antérieur diminue successivement de volume, devient rudimen- taire dans les moules, les modiolcs, etc., et finit par disparaître entièrement. Celte disparition par degrés insensibles de l'un des muscles, rend difficile la séparation des deux ordres et ote beaucoup de la valeur attribuée par Lamarck à ce caractère- cependant il peut être utilement conservé , en l'appuyant sur d autres caractères tirés de l'organisation des animaux envisaeée d une manière plus profonde. (4) Ce déplacement est des plus remarquables dans certaines coquilles; c est ainsi que dans les grandes huîtres, par exemple 1 animal s est avancé dans sa coquille de sept à huit pouces Ae- puis son jeune âge jusqu'à l'instant de la mort : l'examen att'entif de lune de ces coquilles en apprendra plus à cet égard nue toutes les descriptions. u i >- (5) Nous devons prévenir que Lamarck, à l'exemple de Linné et de Bruguicre, place la coquille renversée pour en détermi- J SOS HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Maintcnanl que nous savons que les conchifères appaiiiennentà la branche des animaux inarticulés; qu'ils sont en quelque sorte intermédiaires entre les mollusques et les tuniciers, quoique très-différents des uns et des autres; qu'ils ne se lient point aux cirrhipèdes, malgré les apparences de rapports qu'offrent les bracliiopodcs et les cirrhipèdes pé- doncules; enfin, que les conchifères sont les seuls qui offrent généralement une coquille bivalve , presque toujours articulée en charnière , nous al- lons faire l'exposition de ceux de leurs genres qui nous sont connus, ainsi que des principales espèces qui appartiennent à ces genres , sans les décrire. Nous divisons celle classe en dix-neuf familles, que nous partageons en deux ordres, de la manière suivante. DIVISION DES CONCHIFÈRES. OllDnE I. Conchifères dimyaires. Ils ont au moins deux muscles d'attache. Leur coquille offre intérieurement deux impressions mus- culaires séparées et latérales. (i) Coquille régulière, le plus souvent cquivalvc. (a) Coquille en général béante aux cxlrcmités latérales, ses valves étant rapprochées. (') Conchifères crassipides. Leur manteau a ses lobes réunis par-devant, entièrement ou en partie; leur pied est épais, postérieur; le liàillcment de leur coquille est toujours remarquable, souvent considérable. Les Tubicolées. Les Pholadaires. Les Solénacées. Les Myaires. (") Conchifères tènuipèdes. Leur manteau n'a plus ou presque }Jus ses lobes réunis par-devant; leur pied est petit, comprimé; le b.iillcmcnt de leur coquille est sou- vent peu considérable, (-i-) Ligament intérieur, avec ou sans complication de liga- ment externe. Les Mactracées. Les Corbulées. (H — 1-) Ligament uniquement extérieur. Les Lithophagcs. Les Nymphacées. (b) Coquillcclose aux extrémités latérales, lorsque les valves sont fermées. Conchifères lamellipèdes. Leur pied est aplati, lamelliforme, non postérieur. Les Conques. ner les parties, ce qui n'est pas rationnel : la manière de M. de Blainville doit être préférée. Ce savant zoologiste en effet dé- termine les parties de la coquille d'après la position que lui donne l'animal marchant devant l'observateur. (i) Celle dislribution méthodique des conchifères, p,roposéc par Lamarck depuis bientôt seize années , ne peut pUis être adoptée sans modifications. De nombreuses observations ont été faites; des genres nouveaux sont connus; des genres établis d'après ta coquille seule doiventctre supprimés depuis que les minimaux ont clé étudiés avec plus de soin. La même étude des Les Cardiacées. Les Arcaeées. Les Naïades. (a) Coquille irrégulière, toujours inéquivalve. Les Camacccs. Ordre II. Conchifères monomyaires. Ils n'ont qu'un muscle d'attache. Leur coquille offre intérieurement une seule impression muscu- laire subcentralc. (i) Coquille transverse et éqnivalve. Les Bénitiers. (2) Coquille, soit longitudinale, soit inéquivalve. (a) Ligament marginal, allongé sur le boni, sublinéaire. Les Mytilacées. Les Malléacées. (b) Ligament resserré dans un espace court sous les cro- chets, toujours connu et point conformé en tube. Les Pectinides. Les Oslracées. (c) Ligament, soit inconnu, soit formant un tube tendineux sous la coquille. Les Rudistes. Les Brachiopodes (1). ORDRE PREMIER. CONCHIFERES DIIHTAIRES. Leur coquilllc offre intérieurement deux impres- sions musculaires séparées et latérales. Cet ordre embrasse la principale et la plus grande portion des conchifères , et comprend des animaux testacés , attachés à leur coquille par deux muscles au moins, qui sont fort écartés, et s'insèrent vers les extrémités latérales des valves. Lorsque l'ani- mal n'est plus dans sa coquille, ces muscles laissent, à l'intérieur des valves, des impressions plus ou moins marquées , qui font reconnaître leurs points d'attache et l'ordre de la coquille. Je rapporte à cet ordre treize familles toutes assez animaux a conduit à perfectionner les rapports généraux des familles etdes genres, de sorte que tout en admellant les prin- cipes généraux ipii ont guidé Lamarck, et en y apportant les perfectionnements que l'état de la science exige , la mélbodc devra subir des changements assez considérables. Nous ne pou- vons ici faire l'histoire de ces perfeetionnemeuts, mais on en sentira l'importanceà mesure que l'on prendra connaissance des annolations cpic nous metlous a chacune des grandes divisions de la méthode, TUBICOLÉES. «oa distinctes, auxquelles apparlicnncnt les plus belles coquilles bivalves connues. Sauf la tlcmière de ces familles, toutes les autres oITient des coquilles ré- gulières dont les valves sont parfaitement égales cl semblables entre elles. Pour en faciliter l'étude , je partage les conchi- féres dimyaircs ou à deux muscles , en quatre sec- tions ; savoir : l^" Sectioiv. Conchifères crassipèdes. Il" Section. Conchifères ténuipèdes. III" Section. Conchifères lamellipèdes. IV <^ Section. Conchifères ambigus, ou les Cama- cées (1). CONCHIFERES CRASSIPEDES Leiir vianteau est entièrement ou en partie fermé par-devant; leur pied est épais, postérieur ; leur coquille fermée est bâillante par les côtés. Par les rapports qui semblent les lier entre eux , les conchifères crassipèdes me paraissent constituer une coupe assez naturelle, dont je forme la première section des dimyaires. Ces animaux ne se déplacent point ou presque point, quoiqu'ils ne soient pas fixés ; ils vivent habituellement dans le même lieu où ils se sont enfoncés, les uns dans la pierre ou dans le bois qu'ils ont percé, les autres dans le sa- ble. Ceux qui ont été observés ont les deux lobes du manteau plus ou moins complètement réunis par-devant. Les deux siphons qui sont saillants à l'opposé du pied, sont réunis dans ceux que l'on connaît, sous une enveloppe commune que fournit le manteau. Dans ceux encore dont on connaît le pied, il est épais , gros ou petit , subcylindrique , plus généra- lement postérieur et plus propre à des mouvements verticaux ou eu avant de la coquille , qu'à ceux de translation ou de locomotion ordinaires. Ce pied ne présente point un corps aplati sur les côtés en forme de lame, comme dans les conchifères ténui- pèdes et lamellipèdes, où il sort par l'ouverture des valves pour se Gxer sur les corps marins , afin de déplacer la coquille en se contractant. Je divise ces conchifères en quatre familles, de la manière suivante. (i) Nous avons vu, dans une noteprécédenle, qu'il était dif- ficile de séparer nettement les dimyaires des monomyaires, et qu'il ne fallait pas s'en rapporter seulement à la présence bien évidente des deux impressions musculaires sur la coquille; les doutes sur certains genres sont levés par Pexamen du système nerveux ; il est dans toutes ses parties parfaitement symétrique dans les dimyaires, même dans les dimyaires irréguiiers; il n'est pas complètement symétrique dans les vrais monomyaires. C'est DIVISION DES CONCHIFÈRES CRASSIPÈDES. (i) Coquille, soit contenue dans un fourreau tubuleux dis- tinct de ses valves, soit entièrement ou en partie incrustée dans la paroi de ce fourreau, soit saillante en dehors. Les 'f ubicolces. (s) Coquille sans fourreau tubuleux. (a) Ligament extérieur (*) Coquille, soit munie de pièces accessoires, étrangères à ses valves, soit très-bâillante antérieurement. Les Pholadaires. (") Coquille sans pièces accessoires, et bâillante seulement aux extrémités latérales. Les Solénacécs. (b) Ligament intérieur. Les Myaires. LES TUBICOLEES. Coquille, soit contenue dans un fotirreau iestacé , distinct de ses valves , soit incrustée , entièrement ou en partie, dans la paroi de ce fourreau, soit saillante en dehors. D'après la manière dont la nature procède dans ses productions, l'on doit toujours trouver à l'en- trée , comme à la fin de chaque classe , des objets plus différents , et eh quelque sorte plus singuliers que ceux qui forment la masse principale de la classe même; et ici, comme dans les autres classes que nous avons établies, ces différences sont très- marquées , puisque nous commençons nos conchi- fères par les arrosoirs , et que nous les terminons parla lingule, dernier genre des brachiopodes. Les tubicolées, dont il s'agit ici, sont assurément des conchifères, mais d'une singularité si grande, que certaines d'entre elles ont été rapportées à d'autres classes par des naturalistes modernes, quoique très-éclairés. Il est en effet bien singulier de trouver une coquille bivalve enfermée dans un tubeteslacé, et bien plus singulier encore, de la voir incrustée dans la paroi de ce tube concourant à compléter cette paroi. La singularité des tubicolées, ainsi que celle des pholadcs, a fait méconnaître ce que les coquilles qui y appartiennent ont réellement d'essentiel; sa- voir : deux valves semblables, égales, régulières et d'après ces considérations, que nous avons cru nécessaire d'introduire la famille des tridacnées dans l'ordre des di- myaires. fces quatre sections que Lamarck établit dans ce groupe d'a- près la forme du pied, sont peu naturelles et fort difficiles à cir- conscrire, parce que l'organe locomoteur est un des plus va- riables et celui dont les variations, quant à la forme, ont le moins d'iufluence sur le reste do l'organisation. SIO HISTOIRE DES MOLLUSQUES, articulées en charnière. Comme parmi les coquilles des tubicolées , il y en a qui ont des pièces acces- soires, étrangères à leurs valves, ainsi qu'on en voit dans les pliolades, on les a prises pour des coquilles niultivalvcs ; ce qui a donné lieu à des associations bizarres, comme nous le montrerons en traitant des pholadaircs. Ici, les doutes, relativement aux rapports clas- siques des tubicolées, et à ceux qu'elles ont avec les pholadaircs, sont évidemment levés par les carac- tères de transition qui lient les arrosoirs aux clava- gelles, celles-ci aux fistulancs, et bicnlèt ensuite aux tarcls qui, eux-mêmes, tiennent aux pho- ladcs. Les coquillages de cette famille sont tcrcbrants , s'enfoncent dans la pierre, dans le bois, et même dans les coquilles à test épais; quelques-uns cepen- dant restent dans le sable. Voici les six genres que nous rapportons à cette famille (1). ARROSOIR. ( Aspergilliim. ) Fourreau lubuleux, testacé, se rétrécissant in- sensiblement vers sa partie antérieure, où il est ouvert, et grossissant en massue vers l'autre extré- mité. La massue ayant, d'un c6tc, deux valves in- crustées dans sa paroi. Disque terminal de la massue convexe, percé de trous épars, subtubuleux , ayant une fissure au centre. Animal inconnu. yagina tubulosa, testacea, anticè senshn atte- mmta, apice pervia , versus alteram extremitatem in ctavam ampliata : clavâ uno latcre , valvis dua- bus in pariete incrustatis. Clavœ discus tenninalis convexus, foraminibus sparsis subiubiUosis instruc- tus, centra fissura notatus. animal ignotum (2). Observations. L'arrosoir, connu depuis long- temps dans les collections , toujours assez rare et recherché , est sans contredit le fourreau tostacé d'un conchifère, mais des plus singuliers. Il con- stitue un genre remarquable, qui a, jusqu'à pré- sent, fort embarrassé les naturalistes pour le classer et assigner son véritable rang parmi les animaux (i) La famille tles tubicolées, proposée depuis lonjjtemps par Lamarck , est une preuve de la sagacilc profonde de ce savant zoologiste : il sut deviner avec une grande justesse, dans un temps où ils étaient rcjelés , les rapports qui lient incontcsta- l>lcnicnt les dilférents genres de celle famille. Il nous a paru possible, depuis longtemps, de l'améliorer en la simplifiant. Les genres arrosoir, clavagelle, fîstulauc, doivent la former à ^ux seul*, ta;idis que les trois autres genres cloisonnairc, térédinc et taret, ont la plus grande analogie avec les pbolades par l'en- semble des caractères; les coquilles sont de formes analogues; elles ont un appendice dans les crocliels , co qui se voit aussi testacés. tt'mîé le rangeait parmi les serpules, c'est- à-dire, parmi les annélidcs lestacées , et j'ai été moi-même fort, indécis à cet égard, le considérant néanmoins comme appartenant à la classe des mol- lusques. Depuis, j'ai enfin reconnu que ce genre est très- voisin des fistulanes, et que sa coquille, véritable- ment bivalve et cquivalve, existe toujours, mais se trouve adhérente au fourreau, complétant, par ses deux valves ouvertes et enchâssées, une partie du tube qui contient l'animal. Le genre qui suit, n'of- frant plus qu'une valve enchâssée dans la paroi du fourreau, fournit une preuve en faveur du rapport attribué à Varrosoir. C'est sans doute par erreur qu'on a dit et repré- senté l'arrosoir, comme étant fixé sur les rochers , par son extrémité la plus petite. Il est nécessaire- ment ouvert à cette extrémité , comme les clava- gellcs et les fistulanes, et ne doit pas être plus fixé que ces coquillages. ESPÈCES (5). 1. Arrosoir de Java. Jspergillum Javanum. Lamk. ji. vaghiâ iœvi ; disco postïco fimbr'ià radiatâ circurM~ dalo. Serjnda penh. Lin. Syst. nat. p. 1267. • Schroler Einl. in Conch. t. 3. pag. 554, Q" t6. • Paimpb. Anib. tab. 4i. fig- 7. • Valcntyn. Amb. t. 10. fig. 89. Gualt. Conch. lab. 10. fig. M. Martin. Conch. i. t. i. fig. 7. • Fenicillus Javanus. Brug. Encyc. méth. p. \i%. Sjfnon. jiterisqiie exclusis. ' Serpula aquaria. Dilwin. Cat. t. a. p. ioS3. n" 3j. • S. Bruokes intr. to the stud. of Conch. pi. 9. fig. i3o. • Blainv. Malac. pi. 81. fig. 2. • Aspergillum sparsutn. 6ow. Gênera of Shells. n** 87. fig. 3.4.5. Habite POcéan des grandes Indes. 2. Arrosoir à manchettes. Aspergillum vaginife^ rum, Lamk. ji, vaginà longissimâ, subarticalalà, ad ariîcuios va- ginis foliaceis auctâ; fiinbriâ disci postici brevis~ si ma. An phallus tesiaceus inar'inus? List. Conch. t. 5^8* f. 3. • Savigny. Grand ouvrage d'Egypte. Part, d'hist. nat. PI. 70. fig. 91 à 99. • Desli. Encycl. inélh. vers. t. a. pag. 7a. n<* i. Sow. Gcner. of Shelis. n. 37. fig. i. a. Habite la mer Rouge. M. Savigny en a reeucilli de grandes portions de la partie antérieure du tube. H doit avoir plusieurs pieds de longueur. dans les pliolades; elles n'ontpoint de véritable ligament. Ces trois derniers genres passent donc dans la famille des plioladaircs. (a) M. Ruppel a rapporté un animal de ce genre ; c'est celui de Vj4spcr(fiUum vagini/'erum, qui vit dans la mer Bouge; il parait i|u'il a beaucoup d'analogie avec celui des pbolades. (3) Voulant ajouter i(uel(|ues espèces intéressantes à celles de Lamarck, nous les indiquerons par ce signe -j*. Plusieurs ouvrages importants ayant été publiés depuis ce- lui-ii, tant en France qu'eu Allemagne et en Angleterre, nous ajouterons à la synonymie l'indication des meilleures figures. Ces additions seront indiquées par ce signe '. TDBICOLEES. Sît 5. Arrosoir de la Nouvelle-Zélande, yéspergillum Aovœ Zelaiidiœ. Lamk. j4. vagînâ miHâ, posticè cîavatà; clavœ disco termi- nati parvo, pwhriA dcstitiito, Favan. Concli. pi. 79. fij. E. llahiLc la NouvelIc-ZélanJe. Espèce très-rare , moins grande et plus en massue que les précéilcnlcs. Son ilis- que postérieur est aussi poreux , mais n'est plus en- toure par une fraise rayouuante. 4. Arrosoir agglutinant, jispergillum agglulùians. Lamk. ji, vagînâ varie çurvâ, subclavalâ, corpora aliéna ag= i/lulinanle; clavtv disco nutio, lubiilif dislinclis eçhi-r nato. Dcsh, Encycl. rnélh. vers. t. a. paj. 73. u» 2. Mus. n'' Habile les mers de la Nouvelle-Hollande. Pc'ron et Lesueur. Plus grêle et à massue moins grosse que dans l'espèce précédente, son disque postérieur est aussi sans fraise rayonnante, mais ce disque, au lieu d'être simplement percé de pures , offre tics tubes saillants , séparés, iné- gaus, et une fissure au centre. Partout au dehors, à l'exception du disque, ce luyau testacé est recouvert de fragments de sable, de coquilles et de madrépores. Longueur, 72 millimètres; mais ce tuyau n'est pas en- tier. 15. Arrosoir de Leognan. AspergîUum Leognanum. Hœning. ji. vagînâ sulclavatà, corpora aliéna agghdinante ; disco tubulis f'reqiientibus echinato, etiam corpora aliéna agglutinante, fimbrià et /tssurâ destîlulo. Hœning. Ueser. d'un arr. foss, fig. i, a. Desh. Encycl. mélh. vers. t. 2, pag. 74, n» 3. UAVAGEiiE. (Clavagella.) Fourreau tubuleux, testacé, atténué et ouvert antérieurement, et terminé en arrière par une mas- sue ovale, sub-comprimée, hérissée de tubes spini- formes. Massue offrant d'un côté une valve décou- verte enchâssée dans sa paroi ; l'autre valve libre dans le fourreau. Fagina tubulosa, testacea, anticè attenuata et aperta, posticè in clavam ovatam, suhcompressam , tubulis spinifonnibus echinalam terminata : clavâ Imic valvam delectam in pariete fixam prodiente; altéra in tubo libéra. Observations. Les clavagelles sout évidemment moyennes, par leurs rapports, entre les arrosoirs et les fistulanes. Dans les arrosoirs, les deux valves de la coquille sont ouvertes , fixées et enchâssées dans la paroi de la partie postérieure du fourreau , et paraissent au dehors; dans les clavagelles, une seule des deux valves est enchâssée dans la paroi du fourreau, et se montre aussi au dehors, tandis que l'autre valve est libre dans l'intérieur du fourreau ; enfin dans les fistulanes , aucune valve n'est fixée ; la coquille est tout à fait libre au fond du fourreau. Si la massue des arrosoirs offre de petits tubes dis- posés en frange circulaire autour du disque posté- rieur, la massue des clavagelles présente aussi de petits tubes saillants qui la rendent hérissée et comme épineuse, soit sur un de ses côtés, soit à son sommet ; et ces petits tubes , ni les pores tubu- leux du disque, ne se retrouvent plus dans les fistu- lanes. Partout, c'est la|partie postérieure du fourreau qui est la plus large, et qui contient la coquille bi- valve et équivalvc, celle-ci n'enveloppant que la partie postérieure de l'animal, coiimie dans le laret; tandis que la partie antérieure du fourreau va tou- jours en se rétrécissant, et se trouve ouverte pour le passage des deux siphons de l'animal. [* Le premier, nous avons fait connaître une clavagelie qui établit bien plus intimement les rapports de ce genre avec les arrosoirs. Dans la cla- vagella coronata, en effet, le tube est terminé par, un disque, à la circonférence duquel naissent des tubulures dicholomes, distantes et beaucoup moins nombreuses que celles des arrosoirs; le centre du disque n'est point criblé de trous, mais il offre une fente qui descend vers les crochets des valves, en se bifurquant. Lamarck ne connut que des espèces fossiles de clavagelles. M. Sowerby , dans son Gênera , en dé- crit une vivante fort remarquable, dont le tube est court et largement évasé. M. Rang, dans son Manuel de conchyliologie, en a indiqué une seconde espèce qui, comme la première, vit enfoncée dans l'épais- seur des corps sous-marins. ] ESPÈCES. Clavagella coronata. f 1. Clavagelie couronnée. Desh. C. tubo recto, elongato, clavato , spinîs furcatis coro- nato ; disco mînimo ; valvâ inctusâ, subundulatâ, ovatâ, altéra majore; cardine anguito, subunUden- tato. Dcsh. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris, t. i. p. 8. n" I. pi. 3. fig. 9. 10. /rfem. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. aSg. n" 1. Sow. Min. conch. pi. 480. fig- t. 2. 3. Rang et Desmoulins. Bull, de la Soc. d'hist. nat. de Bord, t. 3. 5= livr. fig. 1-5. bacillaire. Clavagella bacillaris. Desh. C. tubo subrecto, elongato, angusto, posticè vaginis fa- liaceis scepe terminalo, anticè disco piano, fisso spi- 71ÎS dichotomis coronato; valvâ liberâovalo-elongatâ, tenuissimâ, depressâ, margaritaceâ; cardine eden- lulo. Desh. Encycl. mclh. vers. t. 2. p. 239. n° 2. 3. Clavagelie hérissée. Clavagella echinata. Lamk. C. vagînœ clavâ ventricosâ, uno latere acideis tubulosis undiquè echinata. Fislulana echinata. Annales du Mus. vol. 7. p. 4>9- 0° ^• et vol. 12. pi. 43. f. 9. f 2. Clavagelie S12 HISTOIRE DES MOLLUSOUES. • Dfsli. Hase, lie» Coq. foss. 1. I. p.ij. g. n' 2. pi. 1. fig;. 7. 8.9. Habite... Fossile de Grignon. 4. Clavagelie à crête. Clavagella cristata (1). C. vaginm clavâ lUvoque tatere muticd; /îmbriâ verti- cali è tubutis spini/'ormibus dislinctis crisiam amu- lanle. Habite... Fossile de Grignon, 3. Clavagelie tibiale. Clavagella tibialis. Lamk. C. vaf/ince clavâ mulicâ, subconipressâ, valvam lestiB detectarn lùnc prodiente. Fistutana tibialis. Annales du Mus. vol. 7. p. 4aS. n^ 2. et vol. la. pi. 43. f. K • Desh. Desc. des Coq. foss. t. i. p. 11. n° 5. pi. i. f. 6. et 10, Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. de France. Sa massue n'ayant plus de tubes spiauliformes, cette espèce fait le passage aux fistulanes. 6. Clavagelie de Broechi. Clavagella Ërocchii. Lamk. C. vat/inâ pi/ri/ormi; clavâ hinc tubulis brevibus, inœ- fjualibus, subprominulis a-tperatâ. Teredo echinata. Crocch. Conch. vol. a. p. 270. t. i5. f. I. Habite... Fossile d'Italie. t 7. Clavagelie ouverte. Clavagella aperta. Sow. C. vagitiâ abbrevialû, valdè ctava/â,poslicè latissimc aperlâ; aperlurâ vaginis foUaceis, undulosis, infun- dibuli/'ormibus inslruclâ ; testa valvis Irianç/ularibus /danlissimis , vtanjaritaceis ; valvà libéra, crassâ , Iransversim riitjosà. Sow. Gêner, of Shells. n" t3. fig. i. 2. 3. 4. Desh. Encycl. mélli. vers. t. 2. pag. 240. n" 5. FiSTCLANE. (Fistulana. ) Fourreau tubuleux, le plus souvent teslacé , plus renflé et fermé postérieurement , atténué vers son extrémité anléricure, ouvert à son sommet , conte- nant une coquille libre et bivalve. Les valves de la coquille égales et baillantes lorsqu'elles sont fermées. Animal. . . ayant, à sa partie antérieure , deux calamules cyalhilères. Imagina tnbulosa, sœpins testacea, posticè ttirgi- (lior et clausa, versus extreiiiitatem anticam atte- nuala , apice aperta , testant liberam bivalvem includens; valvis testœ œqualibus, in conjugatione hianlibus. (1) Ces deux espèces de clavagclles doivent être réunies en une seule ; elles ne difl'ùrent que par la taille et par I âge. La valve libre de cette clavagelie , ou de la tibiale , a été pla- cée parmi les gljcimùres par Lamarck, sous le nom de glyci- mère nacrée. (î) Cçtlc observation faite par M. Lesueur, ne s'applique pas à une tistulane , mais à un véritable taret. Ce qui fait l'erreur de la plupart des couchjliologues, c'est qu'Us supposent gra- Animal. . . anticâ parte calamtilis duobus cya- , thiferis instructâ. \ Observations. J'ai exposé , dans les Annales du Muséum, à l'article Fislulane (vol. 7. p. 423) , les difficultés que j'avais rencontrées pour caractériser convenablement ce genre de coquillage, parce que je prenais, comme tous les naturalistes, le fourreau tubuleux qui renferme l'animal et sa coquille, pour la coquille elle-même. Mais apercevant enfin que le fourreau dont il s'agit est une pièce tout à fait étran- gère à la coquille , je reconnus bientôt les rapports qui lient entre eux les divers genres de la famille (les tnbicolées à celle des p/io/orfaîVes; j'exposai ces rapports dans mon cours de l'an X , tels qu'ils me paraissent encore actuellement, et j'en insérai , à l'article cilé des Annales, quelques-unes des prin- cipales considérations auxquelles je renvoie le lec- teur. Les fistulanes, voisines des clavagelles et des arrosoirs , ont leur coquille libre dans l'intérieur de leur fourreau, et aucune des valves de cette coquille ne se trouve plus enchâssée dans la paroi de ce tube, comme dans les deux genres précédents. Dans quel- ques-unes ,;le fourreau offre, à l'intérieur, des cloi- sons commencées, en quart de voûte, et à l'ouver- ture antérieure, deux petits tubes non saillants au dehors , et qui sont formés par une cloison lon- gitudinale peu prolongée. Ces fistulanes indiquent leur voisinage de notre genre clavagelie. On ne connaissait aucune partie de l'animal des fistulanes, et l'on supposait seulement sa grande analogie avec celui du taret. Mais, d'après des ob- servations récemment communiquées par M. Le- sueur, pendant son voyage en Amérique, nous savons que l'animal d'une fistulane qu'il a observée, quoique dans l'état sec, est muni de deux cala- mules qui font saillie en avant, par la partie ouverte du fourreau testacé qui le contient, c'est-à-dire, par l'extrémité grêle de ce fourreau. Ces calamules sont de longs appendices lililormes, listuleux, cal- caires, terminés chacun par cinq à huit godets in- fundibulil'ormes, semi-cornés ou calcaires , empilés les uns au-dessus des autres, et qui peuvent s'écar- ter , puisqu'ils se séparent dans l'état sec. Ils font paraitre la partie supérieure de chaque calamule comme verticilléc (1). Ces appendices oucalanmles, que M. LestieuriCa. observés que sur une espèce, existent sans doute dans toutes les autres, avec les modifications qui tiennent aux différences spécifiques. Ce sont, pour nous, les branchies ou plutôt les supports des bran- chies de l'animal. Ils sont analogues aux deux pal- mules observées par M. Cuvier, dans un taret. Ce ne sont point des bras articules, analogues à ceux des cirrhipèdes, puisque leur pédicule filiforme, Ustuleux et calcaire, est sans articulations; ce ne tuitement que tons les tarets vivent dans le bois ; que leur tube n'est jamais libre, et toutefois qu'ils observent un tube libre, ils l'attribuent aux fistulanes. Une autre source de leurerreurpro- vient de ce que l'on donne pour caractère aux tarets, d'avoir le tube ouvert aux ticux extrémités ; il n'en est rien cependant. Tous les tarets ferment leur lubc du coté le plus élargi, lors- qu'ils ont pris tout leur accroissemcut. TUBICOLÉES. 513 ^ont pas non plus les deux palettes pierreuses des tarels ici changées, car la fistulaiie , munie des ca- laniulcs citées, n'en a pas moins ces deux palettes : elles sont demi-circulaires, striées, avec une dent triangulaire. Il était nécessaire que, dans les Ostulanes, les calamules (comme branchiales) fussent transpor- tées vers l'extrémité ouverte du fourreau testacé , puisque ce fourreau est fermé à l'autre extrémité. Mais dans les tarets, où le fourreau calcaire est ou- vert aux deux bouts, cette nécessité n'a point lieu (1). Les fistulanes vivent dans le sable , dans le bois , dans les pierres et même dans l'épaisseur de quel- ques autres coquilles qu'elles savent percer. On pré- tend qu'il y en a dont l'animal, après avoir percé une coquille étrangère, y vit sans autre fourreau que les parois du trou qu'il a creusé. Peut-être qu'alors son fourreau, très-mince el appliqué contre les parois du trou, n'a puélre remarqué. Les valves de certaines de ces coquilles ressemblent un peu à celles des modioles. [Quoique Lamarck ait rendu le genre fistulane plus naturel, il a laissé cependant plus d'une erreur qu'il est nécessaire de rectifier. Nous avons observé depuis longtemps , que le genre gastroehène de Spengler, était le même que celui nommé fistulane par Lamarck, avec cette différence cependant, que ce genre de Spengler était plus naturel. Lamarck a conservé un genre gastroehène dans la famille des pholadaires, mais il ne peut être maintenu, et voici pourquoi : il existe certaines fistulanes (fistulana clava) qui se fontun tube complet et toujours libre corame celui des arrosoirs; d'autres espèces vivent tantôt dans le sable, et se font un tube complet; tantôt s'enfoncent dans l'épaisseur des corps sous- marins, et leur tube sert d'enduit à la cavité qu'elles habitent (fistulana ampullaria)-, enfin, il existe une troisième sorte de fistulanes : elles s'enfoncent toujours dans l'épaisseur des madrépores , des grosses coquilles ou des rochers calcaires tendres ; leur tube revêt la cavité qu'elles occupent : mais comme ce n'est qu'en brisant ces corps que l'on obtient les coquilles, des observateurs peu attentifs ont cru qu'elles étaient dépourvues de tube, et c'est pour ces espèces incomplètement connues que La- marck a conservé le genre gastroehène. Pour nous qui avons observé avec beaucoup de soin toutes les espèces des deux genres, et qui avons reconnu l'identité de leurs caractères génériques, quelle que soit leur manière de vivre dans un tube libre ou inclus , nous croyons que l'un des deux genres doit être supprimé. (i) ll'est évident que Lamarck s'est compictement mépris'en supposant que les calamules, qu'il croit exister dans les fistu- lanes, sont destinées à porter les organes de la respiration; cette erreur est rendue certaine par deux moyens : i" c'est que les vraies fistulanes, quoique fermées d'un côté, n'ont ja- mais de calamules ; j.» c'est que ces calamules appartiennent A ces observations générales, nous en ajouterons quelques autres relatives à plusieurs espèces admises par Lamarck au nombre des fistulanes : 1° Fistulane cornifonne : les tubes calcaires, qui, dans la collection de Lamarck, portent ce nom , ap- partiennent sans exception au genre taret, et l'un d'eux se rapproche beaucoup de la figure citée de Favanne. Quant à la figure de l'Encyclopédie ajoutée à la synonymie de cette espèce, nous ne savons comment Lamarck a pu tomber dans une pareille erreur : celle figure, en effet, représente l'animal complet de la fistulane en paquet sorti de son tube avec sa coquille et ses calamules, laquelle, comme nous le verrons, appartient au genre taret. 2" Fistulane en paquet : si la structure de la co- quille doit l'emporter sur celle du tube qui la con- tient, pour décider de son genre, il est bien certain que cette espèce doit appartenir aux tarets. Lorsque l'on retire, de son tube contourné , la coquille de cette espèce, on la trouve très-courte, sans ligament et offrant dans les crochets, comme cela a lieu dans les tarets et les pholades, un grand cuilleron re- courbé : avec cette coquille tout à fait analogue à celle des tarets, on trouve quelquefois les deux ca- lamules, qui , au lieu d'être simples et en palettes, comme dans le taret commun , sont allongées, den- telées el striées; ces calamules n'existent jamais dans les vraies fistulanes ; elles appartiennent exclu- sivement au genre taret et le caractérisent de la ma- nière la moins équivoque. Quant au véritable genre de l'espèce qui nous occupe, son animal représenté entier dans l'Encyclopédie (pi. 167, fig. 16) ne laisse aucun doute à cet égard ; c'est celui d'un ta- ret ; et cependant Lamarck, comme nous venons de voir, le cite comme le tube calcaire de la fistulane corniforme. 3° Fistulane lagénule : nous n'avons point vu la coquille intérieure de celte espèce ; elle pourrait bien aussi appartenir au genre taret, mais cela est en- core douteux. 4° Fistulane ampullaire : celte espèce est une vraie fistulane , mais remarquable en cela, que se- lon les circonstances, elle fait un tube libre enfoncé dans le sable, ou perfore les corps calcaires , et son tube sert d'enduit à la cavité qu'elle habite; cette espèce appartiendrait donc aux fistulanes dans le premier cas et au genre gastroehène dans le second, si ce genre était conservé. 8° Fistulane poire : nous ne connaissons pas exclusivement aux tarets, et les tarets ont leurs branchies dis- posées comme dans tous les conchifcres et non dépendantes de ces calamules. Il est donc certain que ces parties n'ont pas l'u- sage que Lamarck suppose ; elles sont destinées à clore l'entrée du tube, comme une sorte d'opercule. 1114 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. complètement Celte espèce ; mais d'après la forme de son tube, elle appartient Irèsprobablenient aux fistulancs ; il serait possible que ce fut la même es- pèce accidentellement libre, que celle nommée P/io- las hyans par Brocchi, elle serait alors, comme la précédente , un exemple de plus de l'inutilité du genre gastrochène. ] ESPÈCES. 1. Fislulane massue. Fistulana clava. Lamk. F. vaq'mâ lereti-clavatâ, reclâ,- testas valvis elongatis, fxlremilatibus subfornicalis. Encyclop. pi. 167. f. 17-^2. Favan. Concli. pi. 5. fi(;. K. ' Gastrochena, Spengler. Nov. Act. Dani. t. a. pag. 174. fig. t-7. •Blainv.Malac.pl. 8i. f. 3. ' Sow. Gênera, n" S7. f. i-5, * Desh. Eneycl. mélh. vers. t. a. pag. i4o, n" i. Habite l'Océan des Grandes Indes. â. Fistulane corniformc. Fistulana coniiformis. Lamk. F. vag'mà leriti-clavatâ , unddlo-lortuosâ ; àperturà anticâ , lubulis duobus inclusis divisa, Éncyclop. pi. 167. f. 16. Favan. Conch. pi. 5. fij. N. (ê) f^ar. vaginâ tongiore, magis contortâ; positcè seplis aliquol f'ormicalis. Habite l'Océan des Grandes-Indes. D'après un dessin envoyé, il paraît que c'est l'animal de cette espèce que M. Lesueur a observé, et dont il a vu et fait passer les deux calamules. Nous les avons maintenant sous les yeux. S. Fistulane en paquet. Fistulana gregala. Lamk. F. vaglnis pluribus clavalis, aggregatis; testes valvis angustis arcuatis; atiis duabus unguicutatis, serrula- tis. " Teredo clava. Gttiel. p. 8748. Teredo. Schroet. Einl. in Conch. 2. p. 674. t. 6. f. ao. Eneycl. pi. 167. f. 6-16. Guettard. Mém. vol. 3. t. 70. f. 6-9. * Teredo clava. Dilw. Cat. p. 1090. n» 4- Habite... Cette fistulane a les palettes dentelées, munies d'une dent subulée. 4. Fistulane iagénule. Fistulana lagenula. Lamk. P. nana, lalere affixa; vaginâ tagenœformi, segmentis transversis articulalâ. Encyclop. pi. 167. f. 23. Habite... L'espèce qui se trouve au muséum est sur une valve d'anomie , où il y en a deux individus. Elle est représentée, sur une valve de peigne, dans l'Encyclo- pédie. (i) Ajoutez ici les trois espèces du genre Gastrochène; ajou- tez aussi celles que nous avons tlécrites dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris. (2) Si, à la place du mol fistulane, on substitue celui de tarets, dans les observations relatives aux cloisonnaircs, elles seront parfaitement justes. Ce genre que l'on croyait propre à lit mer des Indes, a été trouvé, il y a quelques aiinécs, dans lit 5. Fistulane ampullairc. Fhttdana ampultari'à, Lamk. F.arenulis obducta; vaginâ ampullaeeà, continua; aper- turâ inlùs bifarinatâ. Fistulane ampullairc. Annales du Mus. vol. 7. p. 428. Faujas. Géologie, vol. i. p. 93. pi. 3. f. 1-5. ' Desh. Descript. des Coq. foss. t. i. pag. |5. n° a. pi. i. f. 17. 18. 20. 21. Habite... Fossile de Grignon et Beynes. 6. Fistulane poire. Fistulana pyrum, Lamk. F. vaginâ pyriformi nudà. Mus. n» Habite,, . Fossile de Sienne en Italie. Ciiv. (1). «.oisONNAiRE. (Seplaria.) Animal. . -. Tube testacé très-long, insensiblement atténué vers sa partie antérieure, et comme divisé intérieu- rement par des cloisons voûtées, la plupart incom- plètes. Extrémité antérieure du tube terminée par deux autres tubes grêles, non divisés intérieure- ment. Jnimal, , . Tubus testaceus longissimus , anticè sensim at- tenuatus, sepiis fornicatis, plerisque incompletis interne subdivisus, Tubi extremilas anterior tu- bulis duobus aliis gracilibus , iniùs indivisis ier- minata, Observatioi^s. Quoique l'animal et la coquille de la cloisonnaire ne me soient pas connus, les grandes portions de son fourreau testacéque j'ai vues, m'ont convaincu que l'animal est analogue à celui des fis- tulanes, qu'il n'en diffère principalement que par sa taille, et parce que ses deux siphons antérieurs sont fort longs et se sont formés chacun un four- reau particulier testacé. Cet animal doit donc avoir postérieurement une coquille bivalve, qui a échappé à ceux qui ont recueilli le grand tube ou les por- tions qu'on en voit dans les cabinets. Je n'ai vu que des cloisons rares, inégalement distantes , et toutes incomplètes. Quelques fistulancs ont aussi des cloi- sons en voiite dans la partie postérieure de leur fourreau; mais la partie menue ou antérieure de ce fourreau n'otfre point de tubes particuliers saillants au dehors. Au reste, la Cloisonnaire n'est guère qu'une fistulane exagérée, et mérite à peine d'être distinguée comme genre (2). Méditerranée. M. Malhéron a publié sur l'animal de If^cloison- nairc méditerranéenne, une notice dans les Annales des sciences et de l'innuslrie du Midi de la France. (Marseille, i833, tom. 2. pag. 3 la), dans laquelle il prouve que cet animal est semblable A celui des larels ; cette ressemblance, que nous avions supposée depuis longlcnq)s, confirme l'opinion (pic nous avons sur la nécessité de réunir les cloisonnaircs aux larels. ESPÈCE, Cloisonnaire dessables. Septariaarenaria. Lamk. Serpula polythalamia. Lin. Syst. nat. p. 1269. • Teredogigantea. Dilw. Calai, t. s. p. 1087. n» i. • Serpula giganUa. Schroter Einl. t. 3. p. 55;. n» 4. Solen arenarius. Rumph. Mus. lab. 4i. fig. D. E. Seba Mus. 3. lab. 94. (lubi duo majores). Martini. Conch. i. lab. i. f. 6 et ii. • Teredo giganUa. Sir Eve. Home. Trans. Phil. 1806. p. a;6. pi. 10. 12. f. I à 7. Habile l'Océan des Grandes Indes, dans le sable. Mus. n». TUBICOLEES. yig 2. Térédine bâton, Teredina bacillum. Lamk. TÉBÉDiNE. (Teredina.) Fourreau testacé, tubuleux, cylindrique, à extré- mité postérieure fermée, montrant les deux valves de la coquille; à extrémité antérieure ouverte. yagina testacea, tubulosa, cxlindrica; extremi- taie posticâ teslœ valvas duas prodiente; anticâ ex- tremitate apertâ. Observations. Comme il s'agit ici d'une modifica- tion particulière, différente de celles qu'offrent les genres précédents, j'ai cru devoir distinguer, comme genre, les deux coquillages que j'y rapporte, quoi- qu on ne les connaisse que dans l'état fossile (1). ESPÈCES. î. Térédine masquée. Teredina personata. Lamk. T. tuèo reclo, tereli-clavato; clavâ sinuius loiulisque larvam simulante. Fhtu/ana personata. Anaa.lesduMus. y. p. 429. n» 4. làid. vol. u. pi. 43. f. 6-7. • Teredo antenaulœ. Sow. Min. Conch. tab. 109 '^n eadem spec. ? Sow. tab. loa. fig. i. 2. a', 4. "Desh. Desc. des Foss. t. i. p. 18. n» 1. pi. i, 26. 38. • Idem. Encycl. mélh. vers. t. 3. pag. io3i. n" i. Blainv. Malac. pi. 8i.f. 5. • Sow. Gênera of Shells. n. 29. fig. i. 2. 3. 4. Habite... Fossile de Courtagnon, de Champagne. .fig.: f. 23. (') Le genre curieux des térc'dines n'a pas été bien connu de tamarck, sans cela il lui aurait donné des caractères plus complets. La térédine est une véritable pbolade globuleuse fixée a rexlremité d'un tube ; cette coquille a. en effet, les ca- ractères extérieurs des pholades, elle porte un ccusson sur les crochets, et à l'intérieur elle est pourvue de ces appendices qui distmguent si facilement les tarets et les pholades des autres genres, La coquille est toujours extérieure et soudée par l'ex- trémité postérieure de ses valves, à la partie anlérieure du lube. Ce tube est fort épais et terminé par une partie noirâtre a une apparence cornée dont la surface intérieure est quel- quefois divisée en huit carènes régulières. (2) Nous pensons que l'on a donné trop d'importance à ce •^"^'^'«''■e. t'e percer le bois, que l'on attribue aux tarets : les pholades ont la même faculté, et il pourrait se faire que cer- tains tarets vécussent dans le sable, ou s'appuyassent sur des corps mous comme des éponges, ou pussent, comme certaines listulanes, vivre, selon les circonstances, dans un tube libre eu dans un tube inclus. L'observation confirme ce que nous disons ; la fistulane corniforme est un taret, la fislulane en pi«juet «pparlient égalemenl à ce genre ; la cloisonnaire n'est T. testa solidà; tubo recto tereti, vix infernè crassiore. Teredo bacillum. Urocch. Conch. 2. p. 273. lab. i5.f. 6. Habite... Fossile des environs de Plaisance, en Italie. [Cette coquille n'est pas de ce genre : d'après la descrip- tion et la figure de Brocchi, ce ne peut être qu'une cla- vagclle ou une fislulane; ce n'est pas cependant la cla- vagelle tibiale, comme l'a cru M. de Blainville.] TABET. (Teredo.) Animal fort allongé , vermiforme , couvert d'un tube testacé, perçant le bois; faisant saillir anté- rieurement deux tubes courts et deux corps oper- culifères adhérents aux côtés des tubes, et faisant sortir postérieurement un muscle court, reçu dans une coquille bivalve à laquelle il est attaché. Tube testacé, cylindrique, tortueux, ouvert aux deux extrémités , étranger à la coquille et recou- vrant l'animal. Coquille bivalve, située postérieu- rement en dehors du tube. Animal prœlongum , vermiforme, tubo testaceo vestitum, lignum terebrans; anticè tubulos duos brèves exerens, corporaque duo operculifera lateri- bus tubulorum adhœrentia; posticè musculum brève testa bivalvi receptum et affixum emittens. Tubus testaceus, cylindricus, flexuosus, utrâque extremitate pervius , à testa alienus, animal ves- tiens. Testa bivalvis, posticè extra tubum disposita. Observations. Les tarets sont de véritables con- chifères, qui appartiennent, comme les cinq genres qui précèdent, à la famille des tubicolées. Ils ont encore, comme les animaux de ces genres, un four- reau testacé qui les enveloppe, qui est étranger à leur coquille, et qu'on ne retrouve plus dans les pholades. Mais ici, le fourreau est ouvert aux deux extrémités; et non-seulement la coquille, au lieu d'être intérieure, se montre au dehors, mais elle n'est plus immobile, adhérente, fermant le fourreau postérieurement (2). elle-même qu'un taret gigantesque, de sorte que sous ce rap- port de la manière de vivre, les caractères du genre doivent être réformés. Nous trouvons dans ces caractères génériques un autre sujet d'observations ; il est dit que la coquille bivalve est située postérieurement au dehors du tube. Cette assertion n'a rien de bien fondé; cela est juste pour les individus jeunes des tarets, car les vieux, ceux qui ont atteint tout leur déve- loppement, ferment leur tube postérieurement, et dès lors la coquille y est entièrement contenue, comme cela a lieu dans les Ëstulanes. 11 nous semble que de toutes les observations qui précèdent, sur les différents genres de la famille des tubicolés, on peut conclure avec nous, que cette famille caractérisée trop exclu- sivement, dans le but d'y rassembler tous les acéphales vivant dans un tube, contient en effet deux sortes de genres qui se distinguent très-nettement d'après la coquille : dans les uns, la coquille a un ligament extérieur, et n'a jamais d'appendices dans l'intérieur des crochets ; dans les seconds, il n'y a point de ligament, et les crochets, à l'intérieur, sont pourvus d'appendi- ces recourbés : cer derniers genres se lient aux phgladcs et doivent faire partie d'une même familc. ai6 inSTOIRE DES MOLLUSQUES, La coquille des tarets se compose de deux valves qui, dans l'espèce commune, sont presque en lo- sange, concaves, munies chacune d'une pièce su- bulée en dedans, cl qui portent sur leur dos l'em- preinte bien marquée de deux palettes pinnces , tout à fait semblables à celles mentionnées dans la deuxième espèce. Ces palettes existent donc dans les deux espèces, et toujours à l'extrémité posté- rieure de l'animal. La coquille dont il s'agit n'est pas sans doute proportionnée à la grandeur de l'a- nimal ; mais c'est le propre des coquilles de cette famille, d'être incapables de renfermer complète- ment le corps auquel elles adhèrent. A l'orifice an- térieur du fourreau, l'animal présente deux petits tubes ou siphons qu'il tient à l'entrée du trou qu'il habite, et deux corps particuliers opposés qui sem- blent operculifèrcs. Les palniules ou palettes pin- nées nous paraissent branchiales (1). Les tarets font beaucoup de tort en perçant les bois des vaisseaux, les pieux qui sont sous l'eau dans les ports, eu ruinant les digues, etc. ESPÈCES. 1. Taret commun. Teredo navalis. Lin. T, anihè pahnulis duabus brevibus , simpticibus ^ callo operculi/bnni terminatis. Teredo navalis. Lin, Syst. nat. p. 1267. • Schroter Einl. in Conch. t. 2. pajj. 672. n" 7. • Sellius Hisl. nat. Tercdinis. tab. i cl lab. 2. f. 1-9. •Blainv. Malac. pi. 81. fig. 6. a. b. * Sow. Gênera of Shells. n° 29. * Fossile. Brocchi Conch. subapp. t. 2. pag. 269. n« 1. foss. Italie. * Desh. Encycl. raéth. vers. t. 3. p. ioo3. n° i. • Sow. Min. Conch. tab. 102. fig. 5. 6. 7. 8. Fossile ilu Crag, Angleterre. Le Tarel. Adans. Sénég. p. 264- pi. 19. Encycl. pi. 167. f. i-5. ' Dilw. Cal. t. 2. p. 1089. n" j. Ha))ite en Europe, dans les bois enfoncés sous les eaux marines. 2. Tarel des Indes. Teredo palmulalus. Lamk. T. palmulis longiusculis, pinJinto-cîliatîs, siibarticula- lis. Adans. Act. de l'Acad. des Sciences, 1759. pi. 9. f. 12. Teredo bipatmulala. Syst. des anini. sans vert. p. 129. Cuv. Rèçn. anim. vol. 2. p. 494* ' Blainv. Malac. pi. 80. fig. 8. a. b. Habite l'Océan des Grandes Indes, les mers des pays (i) D'après cela il semblerait que les tarets ont à la fois des palettes operculifères et des palmulcs pinnées, mais il n'en est rien : tous les lards ont des palettes simples, striées , pinnées ou infundibuliformes selon les espèces, lesquelles sont duslinées à fermer rexlrémité postérieure du tube, yuant à la supposi- tion ho!adaircs sont tcrébrantes, s'enfoncent dans la pierre, le bois et les niasses madréporiques, où. elles vivent solitairement. Quoique leur famille soit peut-être assez nombreuse en genres divers, nous n'y rapportons encore que les genres pholadc et gastrochène ; ce dernier même paraissant déjà très-différent des pholades. FBOI.ADE. (Ptiolas.) Animal habitant une coquille bivalve, dépourvu de fourreau tubuleux; faisant saillir antérieurement deux tubes réunis , souvent entourés d'une peau commune, et postérieurement faisant sortir un pied ou un muscle court, très-épais, aplati à son extré- mité. Coquille bivalve, équivalve, transverse, bâillante de chaque côté; ayant des pièces accessoires diver- ses, soit sur la charnière, soit au-dessous. Bord in- férieur ou postérieur des valves , recourbé en de- hors. animal testant bwalvem inhabitans, vaginâ lu- bulosâ destitutum; tubulosduoscoalitos, tegiimento comnmni sœpè vestitos, antivè escerens; posticè pe- deni vel musculum brevem crassissimum, apice re- tusum emittens. Testa bivalvis, œquivahi's , transversa, utrogue latere Mans ; accessoribus testaceis variis suprà vel infrà cardinem adjunctis. Margo inferior aut pos- terior valvarum supernè reflexus. Observations. Quelque singulière que paraisse la (i) Il nous semble natarel Je supposer que ces pièces ac- cessoires extérieures des pholades ne sont autre chose que des vestiges du tube complet des tarets : cette opinion pourrait sappuyer sur ce fait, que les pièces accessoires sont d'autant plus grandes, que la coquille est plus bâillante poslérieure- meni et les parties extérieures de l'animal plus grandes; aussi voit-on que la coquille des tarets ne pouvant recouvrir qu'une très-petite partie de l'animal , il y supplée par un grand tube : à mesure, au contraire , que la coquille des pholades est mieux close, le nombre et la grandeur des pièces diminuent. Laiparckdit que ces pièces recouvrent le ligament qui est exlçrieur. Nous sommes convaincu , d'après les observations de Poli , aussi bien que d'après les nôtres , que les pholades n'ont pas un véritable ligament : il en est de même dans les tarets. Lue partie du muscle antérieur vient s'insérer sur les callosités cardinales et remplace le ligament. Une expansion postérieure du manteau se glisse entre ces callosités, pénètre dans le tissu poreux placé au-dessous des callosités, et vient former au de- hors une surlace charnue plus ou moins grande, sur laquelle DE IVillAIlCK. T. II. coquille des pholades par les pièces accessoires qui se trouvent à sa charnière, elle n'en est pas moins parfaitement conforme au caractère de toutes les co- quilles bivalves dont l'essentiel est d'avoir les deux valves réunies en charnière , en un point de leur bord. Mais ici, outre Ijf^ux valves qui con- stituent la coquille, l'on v(^^^ pièces particuliè- res, diversement situées, e^^mbre variable, et toujours plus petites que les véritables valves. Dans les pholades, la coquille enveloppe elle-même, eu grande partie, le corps de l'animal, et alors il n'a pas besoin de fourreau pour le défendre ou le ga- rantir; mais, dans les genres précédents, le corps de l'animal étant fort allongé et n'ayant sa coquille bivalve qu'à son extrémité postérieure, il lui a fallu un fourreau pour le garantir des accidents, et c'est celui qu'on observe en effet. Les pholades sont, la plupart, des coquillages té- rébrants. Elles percent les pierres, le bois, ou s'en- foncent dans le sable (2); elles vivent, comme sta- tionnaires, dans les trous ou les conduits qu'elles se sont pratiqués. Leur coquille est en général mince, fragile, blanche, à côtes ou stries dentées^ rudes au tact. Leur genre est assez nombreux en espèces ; on en mange plusieurs. ESPÈCES. 1. Pholade dactyle. Pholas dactylns. Lin. Ph. leslâ elongalâ, posticè angusj^lo-roslralâ; coslis posticalibus dentato-muricalis ; latere antico mutico porreeto. Pholas dacli/lus. Lin. Syst. nat. p. iiio. List. Conch. tab.433. Pennant.Zool. brit. 4' tab. àg. f. :o. Chemn. Conch. 8. tab. loi. f. SSg. • Poli. Test, des Deux-Siciles, t. i. pi. 7. fij. i-ii. pi. 8. fig. i-ii. • Bonanni. Rect. part. a. f. a5a. ' Born. Mus. pi. i. f. 7. "Sow. Gêner, of Shells. n» 34. f. i. • Dilw. Cat. t. :. p. 35. n» i. • Desh. Encycl. vers. t. 3. p. 753. n° i. " Encycl. pi. 168, f. 2-4. (4) f^ar. costis posticalibus crebrioribus, plicato-squam- mulosis; latere antîco abbreviato. Habite les mers d'Europe, dans les rochers marins. La variété (b) est moins allongée , plus écailleuse posté- rieurement. sont fixées les pièces postérieures. (Juant aux appendices in- térieurs , partant des crochets et qui ont un peu la forme de cuillerons, ils s'enfoncent dans l'épaisseur de l'animal et em- brassent dans leur concavité une partie du foie, le cœur et l'intestin. (2) Parmi les espèces qui vivent dans les bois, il en est une qui s'y enfonce profondément ; elle est très-courte , globuleuse et sa pièce postérieure est très-petite. S'appuyant sur ces ca- ractères peu importants, M. Turton a cru nécessaire d'établir pour elle, un genre Xj/lophaga qui, nous le pensons, doit être rejeté comme inutile. Un autre genre proposé dans le Bulletin de la Soc. linn. de Bordeaux par M. Desmoulins, sous le nom de Jouannelia, ne doit pas être conservé non plus ; il a été établi , pour une pho- lade très-globuleuse, très-courte, et ayant une seule pièce dorsale très-grande. Si des genres aussi peu caractérisés que ceux-ci étaient adoptés, il y aurait autant de raison de faire de chacune des espèces de pholades un genre particulier. j18 HISTOIRE DES MOLLUSOUES. 2, Pholade orientale. Pholas orientalis. Gmel. Pk. testa eloygalâ, poslici rotundatâ, non rostratà ; coslis postkalibus exquisitè dentatis ; laiere antico mutico. List. Conch. tab. t\i\ Encycl. pi. 168. f. Chemn. Conch. 8. i^bi. f. 860. • Ad. Phol, Chîtoensîs. Lin. Gmel. p. 8217. n" lO! • Pholas orientalis. Gmel. p. 32i6. • Dilw. Cat. t. I. p. 36. n» 2. Habile les mers orientales, celles de l'Inde. Elle ressemble un peu à la ph. dactjle; mais elle n'est point roslrcc postérieurement. 3. Pholade scabrelle. Pholas candida. Lin. Ph. testa ohlongâ, posticè non rostratà ; unUifjuè costïs striisque transversis denticuliferis. Pholas candidus. Lin. Syst.p. un. Encycl. pi. 168. f. 11. Gualt. Conch. tab. to5. fig. E. Pcnnant. Zool. brit. tab. 39. f. rr. Chemn. Conch. 8. tab. loi. f. 861. • Lister. Hist. anim. tab. 5. f. 39. • Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. SSg. n» It. •Dilw. Cat. t. i.p. 36. n- 4. ' Desh. Encycl. vers. t. 3. p. 753. n" 2. • Fossile. Phol. cylindricus. Sow. Min. Conch. pi. 198. fig. 1.2. super. (b) Eadem minor et anguslior. Habite l'Océan d'Europe, les cfttes de France, dans la Manche. Elle offre quelques variétés. On la trouve en- foncée dans la vase; quelquefois elle se loge dans le bois des bords de la mer. Sa taille est médiocre ou petite. 4. Pholade dactylo'ide. Pholas dactyloides (1). Lamk. ph. testa parvâ, ovali-oblongâ , posticè sinuato-ros- tratâ, vix costatâ; sulcîs transversis denticulatis. An Pennant. Zool. brit. 4. pi- !t<>. f. i3? Habite l'Océan britannique. Communiqué par M. Leaeh, sous le nom Ae pholas parva , Montajj. 5. Pholade silicule. Pholas siUcula, Lamk. Ph. testa oblongo-angustâ, siihpellucidâ, costellis den- tiferis radiatâ/ dente calloso in utràqiie valvâ. Habite à l'île de France. Longueur, 24 millimètres. 6. Pholade grande taille. Pholas costata. Lin. Ph. testa magné, oblongo-ovalà, coslis dentatis, elevalis undiqui striatâ; latere postico rotundo. Pholas costalus. Lin. Syst. nat. p. un. List. Conch. pi. 434' Gualt. Conch. t. io5. fig. G. Chemn. Conch. 8. tab. 101. f. 863. * Schrot. Einl. in Conch. t. 3. p. 537. n° a. Encycl. pi. 169. f. i. 2. •Dilw. Cat. t. i.p. 36. n» 3. * Blainv. Malac. pi. 99. fig. 6. ' Sow. Gcn. of Shclls. n» 23. pi. i. (1) L'examen que nous avons fait de celle espèce dans la collection Lamarck, nous a convaincu qu'elle n'est qu'une va- riété peu importante de la Pholas dacti/lus, n" i. " Desh. Encycl. vers. t. 3. pag. 754. n. 3. Habile l'Europe australe, les mers d'Amérique, sur les rocliersdes côtes. Grande espèce très-distincte. Les côtes de son côté postérieur sont plus élevées et plus écartées que les autres. 7. Pholade crépue. Pholas crispata. Lin. Ph. testa ovall, hinc oblusiore, hiantissimà, crispalo- striatâ; sulco longitiulinali unico, submediano. Pholas crispata. Lin. Syst. nat. p. un. " Solen crispus. Gmel. p. 3228. • Lister. Hist. Conch. pi. 436. " Lister. Hist. anim. t. 5. fig. 38. • SibaUU. Scoliji. illuslr. tab. 20. f. i. 2. 3. • Schrot. Einl. in Conch. t. 3. pag. 54i. n» 6. ' Dilw. Cat. t. I. p. 4o- n" n. " Olaffsen. Isl. t. 11. fig. 4 à 6. Pennant. Zool. brit. 4- pl- 1\^. f. '2. Chemn. Conch. 8. lab. loa. f. 872—874. Encycl. pl. 169. f. 5— 7. Copiée deChemnitz. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de la Manche. L'animal devient fort gros, à siphons réunis, longs, avancés. 8. Pholade calleuse. Pholas callosa, Lamk. Ph. testa ovato-oblongâ ,. sinuatà ,' posticè crispato- striatû; latere antico lœvi; valvarum callo cardinali jjrominulo , globoso. • Lister. Hist. Conch. tab. 433. 'Pholas dacti/lus. Brookes, Inlrod. of Conch. pl. i. fig. 7. 8. Habile aux environs de Bayonne. 9. Pholade en massue. Pholas clavata. Lamk. Ph. testa posticè turgidd, obtusissimâ, anticc elongato- compressû; striis clavœ arcuato-divaricatis : partis posticalis decussatodenticulalis . (a) Pholas clavata major. Pholas striata. Lin. Gualt. Conch. tab. io5. fig. F. Chemn. Conch. 8. tab. 10a. f. 867-869. •Dilw. Cat. t. I. p. 37. n»5. • Sow. Gêner, of Shells. n» 24. P'- i. f. 2. (b) Pholas clavata média. Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 870. 871. (c) Pholas clavata minima. Pholas pusitlut. Lit). Brown. Jam. 417. lab. 40. f. n. Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 864—866. Encycl. pl. 169. f. 8—10. Habile les mers de l'Europe australe et d'Amérique- Etc. Voyez [a pholade jiUan. Adans. Séncg. pl. 19. f. I. Encycl. p. 169. f. 3. 4. Elle se rapproche de la ph. crèpse (2). 1 10. Pholade xylophage. Pholas xylophaga. Desh. P. testa globulosâ, lœvigatâ, luleo virescenle , anticè Mante; margine cardinali parte anteriore producto; umbonibus turgidis, subcallosis ; zoniilii inleriore, incrassalù , tuberculo lerminatà circumdante hiatu valvarum. (») N'ayant pas sous les yeux les trois coquilles que Lamarck réunit sous le nom de i'/io/a*c/(iiiaM et jugeantd'après les figu- I les scuicmcut , nous croyons <|M'il a confondu au moins dein SOLÉNACÉES. j19 Xi/lopAaga dorsalit , Turton. Idem. Sow. Gênera of Shclls. n» jt). Ial>. loi. Espèce très-intérossaïUc, coiiile et gloljuleusc, à coquille mince, soutenue à l'iriléiieur par une o6le décurrente transverse, placée un peu ««-dessous dn bàilliinent des valTCs. L'écusson est tris-petit et divisé en deux parties. Cette coquille fait le passage des tarets aux plioladcs, mais elle apparlient k ce dernier {jenre , parce qu'elle n'a pas de tidie et qu'elle a un écusson. Elle vit dans le bois en s'y creusant des galeries pro- fondes et sinueuses, ce que ne font pas les autres plio- lades vivant dans le bois. t 11. Pholade de Jouannet. Pholas Jouanneti. Desh. Ph. testa sphœricû, scuto magno, bipartUo anlicc clausâ , poslicè caud'njerâ, appendiculatâ , inlùs ap- pendice cardinati septiformi divisa; slriis letiuibus, regularibus , crispatis, in medio angulatis ; cardine catloso, cttllo dilalalo. Nob. Jauannelia semi-caudala. C. Desmoulins. Cuil. d'hist. nat. de la Soc. linn. de Bord. t. 3. p. s44. fig. i-i3. Habite fossile dans les falunsde Mérignac, près Cordeaux, dans les pierres et les polypiers qn'elle perfore. Co- quille singulière; son écusson, très-grand, recouvre, comme une calotte hémisphérique, tout le bâillement antérieur des valves; celles-ci sont très-courtes et ter- minées postérieurement par un appendice cauiliforme. Les cuillerons cardinaux sont soudés dans toute leur longueur et forment une sorte de cloison en arc-bou- taol. GASTRocBiNE. (GastrochœDa.) Coquille bivalve, équivalvc, presque cunéiforme, très-bàillante, à ouverture antérieure très-grande, ovale, oblique; la postérieure presque nulle. Char- nière linéaire, marginale, sans dents. Testa bhalvis, œquhalvis, subcuneiformis, hian- tissima ; aperturâ anticâ maximâ, ovali, obliqua; posticô subnuUâ. Cardo linearis, marginalis, eden- iultis. Observations. Le genre gastrochène de Spengicr tient de très-près aux pliolades et semble néanmoins appartenir à une famille différente. On dit que l'a- nimal a les deux lobes du manteau libres et non réunis par-devant, et qu'il fait saillir antérieure- ment, par la grande ouverture de la coquille, deux gros tubes ou siphons réunis. Son pied, qui est à l'opposé, parait petit, et ne pouvoir sortir qu'en ecartaiit un peu les valves. Quant à la coquille, elle na point de pièces accessoires, et elle est léré- brante (1). espèces , que Linné avait très-bien distinguées, sous le nom de f/'Olas slriala et P/wtas pusitla. Il est nécessaire de les ré- tablir dans les Catalogues. (i) Il est évident que I.amarck a eu sur ce genre des rensei- gnements Ires-erronés. L'animala deux siplionspostérieurs très- courts , lorsqu'il est contracté ; les lobes du manteau sont réu- ESPÈCES. 1. Gastrochène cunêiforinc. Gaslrochœnacuneifor- mis. Lamk. G. testa cuneiformi, tenui, subpellucidâivalvantm slriis transversis arcuatis. Gastrochœna. Spengl. Nov. Acl. Dan. 2. f. 8— 11. Cuv. Règn. auim. 3. p. 490. Pholas /lions. Cliemn. Concli. 10. p. 364. tab 17a, f. 1G78— 168<. Gmcl. p. 3217, " Pilotas liions. Dilw. Cat. t. 1. p. 39. n» 10. • Glainv. Malae. pi. 79. fig. 5. 5. a. • Pilotas pusitla. An eadem species? Poli. Test, dcî Deux-Siciles. t. i, pi. 7. fig. 12. i3. •Sow. Gênera of Shells. n» n. fig. 3. 4. 5. Habite à l'ilc de France, aux iles d'Amérique, dans les rochers calcaires. Couleur d'un blanc grisàlre. 2. Gastrochène mytiloïde. Gastrochœna mytiloides. Lamk, G. testa ovalà; valvia areà longiludinali pi/ramidalâ distinctis : rugis transversis fuscis. Habite à l'ile de France. 5. Gastrochène modioline. Gastrochœna mocUolina. Lamk. G. testa parvulâ ; nalibus antè basim prominutis. Mya dubia. Pennant. Zool. brit. 4. pi. 44. f. 19. Encycl. pi. 219. f. 3. 4. Non benè. * Sow. Gênera of Shells, n" ii.fig. i. a. Habite près de la Rochelle et sur les côtes d'Angleterre. Elle est petite, très-fragile; ses valves séparées sont très-difficiles à réunir, à cause du bâillement considé- rable qui doit résulter de leur réunion. LES SOLÉNACÉES. Coquille allongée transversalement, sans pièces ac- cessoires, et bâillante seulement aux- extrémités latérales. Ligament extérieur. Les soténacées ne sont plus des coquillages térc- brants, comme les pholadaires et les tubicolées qui percent les pierres et le bois, mais elles s'enfoncent dans le sable où elles vivent solitairement, ou du moins sans se déplacer. Par leur pied épais, subcy- lindrique, souvent fort long, et par les deux lobes de leur manteau réunis par-devant et ouverts aux deux extrémités, ces coquillages présentent des rapports, dune part, avec les pholadaires, et de l'autre, avec les myaires. ms usquau bâillement des valves et même un peu plus haut- ce bâillement des valves, ainsi que l'écarlement des lobes dû manteau donnent passage à un gros pie.l court et cylin l", è comparable a celui des pholades -cette ouverture n'e t na ' u tout destinée au passage des siphons, comme le supposa"^^! La" 8^0 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. f La plupart des solénacées sont fort remarquables par la singularité de forme que nous offre leur co- quille. Ce sont des coquilles bivalves, équivalves, souvent très-allongées transversalement, et qui cha- cune ressemblent à un bâton ou à un cylindre droit ou arqué, ouvert et bâillant aux extrémités latérales. Plusieurs cependant sont plus ou moins aplaties, élargies même, et néanmoins toujours transversa- les. En général, leurs crochets sont petits, peu sail- lants, à peine visibles. Les dents cardinales des solénacées sont très-va- riables, suivant les espèces. Il y en a qui n'en ont aucune ; et dans celles qui en possèdent, on n'en trouve pas plus de cinq entre les deux valves. On en voit tantôt une seule sur chaque valve, tantôt une sur une valve et deux sur l'autre, tantôt enfin deux sur l'une et trois sur l'autre valve. Le point de réunion des valves ou le lieu de la charnière varie aussi beaucoup, selon les espèces. Après en avoir séparé quelques genres que l'on confondait parmi les soiens, nous réduisons cette famille aux trois genres qui suivent : solen, panopée, glyci- tnère (1). SOLEN. (Solen.) Coquille bivalve, équivalve, allongée transversa- lement, bâillante aux deux bouts; à crochets très- petits, non saillants. Dents cardinales petites , en nombre variable , quelquefois nulles, rarement divergentes, plus ra- rement s'insérant dans des fossettes. Ligament ex- térieur. Testa bivalvis, œquivalvis, transcerstm elongata, vtroque latere hians; natibus minimis , sœpè vix perspicuis. Dentés cardinales parvî, numéro variabiles, in- terdùm nulli, raro divaricali, in foveas rariùs in- trantes. Ligamentum externum. Animal à manteau fermé par-devant, faisant sor- tir, par une extrémité de sa coquille, un pied sub- (i) Plusieurs autres genres doivent venir se ranger dans la fa- mille des solénacées; celui des Pholadnmyes élahli par M. Sowerhy et celui des Solécurles (ail par M. de Btainvilleaux dépens des soiens, pour ceux i|ui, tels que le Strigilatus , ont dans la coquille et ranimai , des caractères distinclits suffisants. Un troisième genre pourrait encore venir s'y placer dans des rapports plus naturels que ceux donnés par Lamarck. Les solé- niyes en effet, par Tanimal , se rapprochent beaucoup des soiens- Nous donnerons ici en note les caractères dus deux premiers genres cités tels qu'ils ont été établis par leurs au- teurs. (a) On remarque aussi deux impressions musculaires, dont la forme doit être étudiée avec soin , parce qu'elle est d'un grand secours pour distinjjucr des espèces très-voisines , et que l'on pourrait prendre pour les variétés il'un tcul ly|ie : ces impros- cylindrique, et parl'autre, un tube court contenant deux tubes réunis. . Observations. Les soiens, vulgairement appelés manche à couteau, sont des coquilles bivalves, ma- rines, transversalement oblongues, c'est-à-dire, fort étendues en largeur, tandis que ce que l'on doit prendre pour leur longueur, est extrêmement borné. Elles sont obtuses ou arrondies aux extrémités ; et offrent, de chaque côté, une ouverture ou un bâillement plus ou moins considérable et représen- tant un tuyau un peu aplati, ayant quelquefois la (îgure d'un manche de couteau. Les unes sont droi- tes et les autres un peu courbées. Ces coquilles singulières sont composées de deux valves égales, réunies par une charnière, plutôt la- térale que située au milieu du bord inférieur. Sou- vent même cette charnière se trouve très-près de l'une des extrémités. Les crochets sont très-petits, peu renflés , quelquefois à peine apparents. Enfin, le ligament est extérieur et situé près de la char- nière. En ouvrant les valves, on aperçoit deux ou trois petites dents cardinales , qui ne sont point diver- gentes. Ces dents se joignent latéralement lorsque les valves sont fermées , et ne s'enfoncent point dans des cavités préparées pour les recevoir (2). Les soiens vivent sur les bords de la mer, dans le sable, où ils s'enfoncent quelquefois jusqu'à deux pieds de profondeur, dans une position verticale. Ainsi , lorsque l'animal est vivant , ce coquillage est toujours situé perpendiculairement sur un des côtés de sa coquille , et présente supérieurement , c'est-à-dire, vers l'entrée de son trou, le côté de la coquille oii ses deux tuyaux peuvent sortir. Toute la manœuvre de ce coquillage consiste à remonter, du fond de son trou, jusqu'à la superficie du sable ou même au-dessus , et à rentrer ensuite dans son trou, au moyen des extensions et contractions de son pied muscuïeux, qui se trouve à l'extrémité la plus enfoncée de sa coquille. Voyez les Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1712, p. 116. ESPÈCES. Dents cardinales contiguës au bord antérieur. 1. Solen gaine. Solen vagina. Lin. (5). S. testa l'meari, rectâ,- extremilale altéra margioatà ; cardinibus itnidentatis. Solen vagina. Lin. Syst. nat. p. iii3. GmeL n». I. Lister. Conch. tab. 409. f. 255. et tab. 4<>- (■ ■• sions sont très-rapprochées du bord cardinal ; l'antérieure est presque toujours très-étroite et fort longue ; la postérieure est ovalaire. L'impression palléale a une échancrure postérieure peu profonde , mais placée assez haut dans ta coquille. Poli , dans son bel ouvrage : Testacés des Deux Sicites , adonné des détails très-étendus sur l'analomie des soiens aux<|uels nous renvoyons, l'iusieurs concliyliologues ont pensé qu'il était né- cessaire de dénicmbi-er le genre solen de Lamaïu'k. M. de Blain- villc dans son Traité de malacologie n'a admis dans les soiens que la i'« section de Lamarck, et quel(|ues espèces des seconde et troisième sections ; il a fait son genre soUtetline dont nous par- lerons par la suite, et sou genre soUcurte qui doit être con- servé. (3) Quelques observations sont nécessaires à l'égard de cette espèce ; nous en avons vu autrefois les types dans lit çulleclioii SOLÉNACÉES. «21 Gualt. Concli. lab. gS. fij;. D. Encycl. pi. aaa. f. i. a. I>. c? •Poli. Test, des Deux-Siciles. t. i. pi. lo. f. 5-i5. pi. ii. f. i-ii. ' Blainv. Malac. pi. jg. f. 3. " Brookcs. Introd. of Conch. pi. 5. f. i3. ' Sow. Gênera of Slicils. n. 3a. f. a. 'Fossile. Brocelii. Conch. subap. t. 3. p. 496. n» i. (a) Solen vagina major. Chemn. Conch. t. 6. t. 4. f. 28. (b) Soten vagina abbreviala. Rumpli. M. t. 45- f- M. Chemn. Bonch. t. 4. f. a6. • Lisler. Conch. t. 410. 366. • Dilw. Cat. t. I. p. 57. D» I. • Blainv. Malac. pi. 7g. f. a. (c) Soten vagina minor, maculis variis picla. Mon cab. Habile l'Océan d'Europe, d'Amérique et de l'Inde. Com- mun dans les collections. Il offre différentes variétés de coloration et de taille. La var. B. se trouve fossile à Grijjnon. 2. Solen corné. Solen corneus. Lamk. S. teslà parvà, Uneari, rectâ, immaculatâ ; cardinibus unidentatis. Habite à l'île de Java. Laichenau. Mon cabinet. Couleur de corne. Longueur, 5o millimètres. 5. Solen vaginoïde. Soten vaginoides. Lamk. S. lesta Uneari, subarcualâ, rebettâ; cardinibus uni- denlatis. Habite au canal d'Entreeasleaux, et à toutes les îles de la Nouvelle-Hollande. Très-communi il est un peu courbé. Largeur, 85 millimètres. 4. Solen silique. Solen siltgua. Lin. S. teslà tineari, rectâ; cardine altero bidentato. Solen siliqua. Lin. Syst. nat. p. iii3. Gnel. n» 2. ' Lister. Anim. angl. t. 5. f. 87. (a) Soten siliqua major. Pennant. Zool. brit. 4. pi. 4.'i. f- 30. List. Conch. t. 4i3? Chemn. Conch. 6. pi. 4. f. ag. et Litt. d. Knorr. Vergn. 6. t. 7. f. i. ' Oliv. Zool. Adriat. p. g7. n» 3. • Dilw. Cat. t. 1. p. 58. n»4. Encycl. p. 222. f. a. a. b. c. (b) Soten siliqua minor. Mon cabinet. Habite les mers d'Europe. Commun dans les collections. Schroeter en cite une var. de l'Inde. Einl. in Conch. 2. t. 7. f. 6. La coq. semble un peu courbée. On confond aisément celte espèce avec la première, lorsque les dents cardinales ne sont pas en bon état. b. Solen sabre. Solen ensis. Lin. S. testa Uneari, subarcualâ ; cardine altero bidentato. Solen ensis. Lin. Syst. nat. p. iii4.Gmel. n° 3. (a) Solen ensis major. ' Lister. Anim. angl. App. t. 3. f. g. Lamarck : nous pouvons assurer que les trois variétés consti- tuent trois espèces distinctes. Nous pouvons ajouter que, trompé par une ressemblance dans la forme extérieure , Lamarck a donné comme analogue fossile de la variété B , une espèce qui en est parfaitement distincte aussi bien que des autres. Ainsi , en réalité , quatre espèces , dont une fossile , se trouvent con- I Schroet Einl. Conch. a. p. 626. t. 7. f. 6. 7. Chemn. Conch. 6. t. 4. f. ag. 3o. Encycl. p. 233. f. 3. " Dilw. Cat. pag. Sg. n» 6. (b) Id. minor et angustior. List. Conch. t. f\\\. f. 267. " Favanne. Conch. pi. 55. f. A. 3. * Olivi. Zool. Adriat. pag. g7. n" 3. Eucycl. pi. aa3. f 1. 2. • Poli. Test, des Dcux-Siciles. t. i. pi. 11. f. 14. Pennant. Zool. br. 4. pi. 45. f. 22. •Donovan. Brit. Shells. t. 2. lab. 5o. • Dorset. Cat. pag. 38. lab. 4. f. 3. • Broechi. Conch. subap. t. 2. pag. 497. n» 2. (Fossile.) ' Payrcaudau. Cat. pag. 27. a" 32. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. gSg. n» 3. Habile les mers d'Europe et d'Amérique. Très-commun dans les collections. Dents cardinales un peu écartées du bord antérieur. 6. Solen nain. Solen pygmœus. Lamk. S. testa minimâ, Uneari, subarcualâ ; cardinibus subbi- dentatis. Solen peilucidus. Pennant. Zool. brit. 4. pi. 46. f. 23. Solen minutus. Monlag. ex. D. Leaeh. * Dilw. Cat. t. i.p.6o.n»7. (b) P^ar. cardine altero unidentalo. Habile l'Océan d'Europe, sur les cotes de France et d'An- gleterre. 7. Solen ambigu. Solen ambiguus. Lamk. S. testa Uneari, subrectâ , paUidâ , obscure radiatâ ; cardinibus unidentatis. ' Desh. Encycl. mélhod. vers. t. 3. p. 960. n» 4. Habite... Je le crois des mersd'Amérique. On le prendrait pour le S. vagina; mais sa charnière est bien plus re- culée, et il a des rayons blancs et obliques sur un fond fauve pâle. Longueur, un décimètre. 8. Solen coutelet. Solen cultellus. Lin. S. testa lenui, ovali-oblongâ , subarcualâ, maculosà ; cardine altero bidentato. Solen cultellus. Lin. Syst. nat. p. 1 114. Gmel. n» 5. ' Schroter. Einl. in Conch. t. 2. p. 628. n" 5. • Gualt. Ind. Test. tab. 90. f. E. * Favanne. Conch. pi. 55. f. 0.? Rumph. Mus. t. 45. fig. F. Chemn. Conch. 6. t. 5. f. 36. 37. Encycl. pi. 223. f. 4. a. b. (vulg. la gousse de pois.) * Dilw. Cat. t. I. p. 61. n'g. * Blainv, Malac. pi. 79. f. 3. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 960. n" 5. Habile les mers de l'Inde. Espèce jolie , Irès-distinclo commune dans les collections. 9. Solen plat. Solen planus. Lamk. S. testa planulalâ, Uneari, rectâ ,■ extremitatibus ro- tundatis; cardinibus bidenlatis. fondues et réunies sons la seule dénomination de>S'<7/domi- nale assez considérable , de chaque côté de laquelle s'étendent les feuillets liranchiaux. (a) La 24. f. i. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 394. n" 3. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance. Espèce peu commune, recherchée et très-distincte par ses caractères. 3. Mactre striatelle. Mactra striatella. Larak. M. lesta magnâ, pellucidâ, albâ, convexâ ; vulvâ obli- que striatâ, angulo obluso circumscriptâ ; nalibus substriatis. Encycl. pi. 255. f. i. a. b. * Fossilis. Bast. Mém. de la Soc. d'hisl. nat, de Paris, t. 2. pi. 7. f. 2. a. b. * Mactra albina. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 395. Habite... les mers de l'Inde? Je crois que cette espèce aété confondue avec la suivante, dont elle est bien distincte. Elle devient plus grande. i, Mactre carinée. Mactra carinata. Lamk. M. testa irigonâ, pellucidâ, albâ, convexâ; vulvâ an- gulislamellâ elevatâ, carinalis circumscriptâ; natibus Icevibus. Gualt. Test. tab. 85. fig. F. Knorr. Vergn. 6. t. 34. f. i. * Fav. Conch. pi. 48. f. C. (i) Il_ existe des macires dans lesquelles les dents latérales îlles-mêmes sont très-réduites; cela se remarque surtout dans es espèces très-inéquilatérales : elles servent ainsi de passage fers les lutraires. D'autres espèces ont le test plus épais, la charnière est plus solide et les dents latérales moins lamelleuses: :elles-là forment le passage vers notre genre mésodesme ; mais :e dernier genre est plus nettement tranché par rapport aux mactres , que celui des lutraires. (a) Par le cêté postérieur. (3) La maclra siriatula de Linné est la même que celle-ci ; Encycl.pt. aSi.f. i. a. b. c. y^n mactra siriatula? Gmel. p. 8257 (3). Habile... la Méditerranée? l'Océan des Indes7 La planche aSi. f, a. et celle aSa. f. i. de l'Encyclopé- die, représentent une mactre à angles du corselet aigus, mais point carinés. Je crois que ce n'est qu'une variété. S5. Mactre fauve. Mactra helvacea. Chemn. M. testa ovato-lrigonâ, pallidè albâ, fulvo-radiatâ, vulvâ lunulâque convexis, rufis; dentibus lateralibus remotis. Mactra glauca. Gmel. Excluso Bornii synonymo. Mactra helvacea. Chemn. Conch. 6, p. a34. t. 23. f. 23a. a33. Encycl. pi. 256. f. i.a. b. Poli Test. I. t. 18. f. 1-3. * Donovan. Br. Conch. t. 4' tab. ia5. " Payraud. Cal. p. 29. n" 36. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. SgS, n° 6. Habite les côtes d'Espagne, de ritalic. Elle devient fort grande ; ses crochets sont lisses, tes vieux individus sont rous, obscurément rayonnes. 6. Mactre rostracée. Mactra grandis. Chemn. M. testa trigonâ, anticè productiore subrostratâ, lœvi, cervinâ, pallidè radiatâ; natibus tumidis, fusco-vio- laceis. Maclra grandis. Gmel. n» 12. Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 228. Encycl. pi. 253. (■ i. a. b. Bona. * Dilw. Cat. t. I. p. 189. n" 19. Habite... Ses rapports avec la suivante, dont elle est ce- pendant très-distincte, font présumer qu'elle vit dans l'Océan Atlantique et peut-être européen. 7. Mactre lisor. Mactra stultorum. Lin. (4). M. testa ovato-lrigonâ, Icevi, subdiaphanâ, pallidè fulvâ ; radiis albidis, obsoletis ; f'acie interna, albido- purpurascenle. Mactra stullorum. Gmel. n" ii. * Dacosta. Brit. Conch. tab. la. f. 3. * Gualt. Index, tab. 71. f. C. ' Born. Mus. pag. 5o; vignette. * Schrot. Einl. in Conch. t. 3. p. 77. n» 6. * Brookes. Intr. of Conch. pi. 2. f. at. * Olivi. Zool. Adriat. p. io5. n^ 3. •Fav. Conch.pl. 48. f. M. 17 Lisor. Adans. Seneg. tab. 17. f. 16. Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 2a4. aaS. Encycl. pi. 256. f. a. a. b. Poli. Test. 1. 1. 18. f. ïo— 12. * Roissy. BufF. de Sonn. Moll. 6. p. 352. pi. 65. f. 5, * Blainv. Malac. pi. 73. f. 5. * Fossilis. Brocchi. Conch. Foss. subapp. t. a. p. 535. n» ?. *Desh. Encycl. méth. vers. t. a. p. 396. n» 7. il faut seulement en ôter la figure qu'il cite de Chemnitz (pi. 21 , f. 2o5 , 206) , figure qui représente une autre espèce. (4) Nous possédons depuis peu de temps la mactre du Sénégal à laquelle Adanson a donné le nom de £«or. La localité est cer- taine, et tous ses caractères s'accordent parfaitement avec la description d'Adanson. La comparaison minutieuse de la co- quille du Sénégal avec celle de nos côtes, à laquelle Linné a donné le même nom, nous a convaincu qu'elles appartenaient à deux espèces bien distinctes qu'il conviendra de séparer et de bien décrire. 34* 856 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. •Payr. Cat. p. 39. ii°37. *Dilw. Cat. t. I. p. i38. n" 18. (b) Var. testa minore, pallidiore; naCibus alb'tdis. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe et l'Allantique. Les individus parFaits ont les crochets \iolets , comme dans la M. rostracée , mais leur côté antérieur ne s'avance pas de la même manière. 8. Mactre mouchetée. Mactra maculosa. Lamk. M. testa ovalo-trigonâ, spadiceo-rufâ, radiis maculis- <]ue albis variegatà; natibus vulvâ lunulâque subvio- laceis. Habite... Elle est plus brillante, plus vivement colorée et moins trigone que la précédente. Intérieurement, elle a trois taches pourprées dans la partie inférieure de ses valves. 9. Mactre paillée. Mactra straminea. Lamk. (1). M. testa ovato-trigonâ, ienui, lœvi, subirradialâ ; na- tibus obsolète nifis. Mactra nitida. Schrot. Einl. in Conch. 3. t. 8. f. a. * Mactra nitida. Gmel. p. 3258. Habite... Je soupçonne qu'elle n'est qu'une variété de la M. lisor; mais elle est singulière, presque unicolore et luisante. 10. Maclre australe. Mactra australis. Lamk. (2). M. testa trigonâ, soUdâ,albâ; striis transversis tenui- bus, subfurcatis ; fade interna ; maculis violaceis, ne- btitosis. * Mactra glabrata. Lin. Svst. nat. p. iiaS. * Schroter. Einl. t. 3. p. 75. An mactra glabrata PGmei. n"-;. Chemn. Conch. 6. t. aa. f. 216. 217. 'Dilvv. Cat. t. I. p. i36. n'ia. * Desh. Encycl. mcth. t. 2. p. 396. n» 8. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Largeur, 39 millimètres. 11. Mactre violette. Mactra violacea. Chemn. M, lesta ovato-trigonâ, Ienui, intùs extùsque violacea ; natibus saturioribus ; vulvâ anoque albidis. Mactra violacea. Gmel. n" 18. Chemn. Conch. 6. t. 22. f. 2i3. 214. •Schroter. Einl. t. 3. p. 8a. Encycl. pi. 254. f. i. a. b. Dilw. Cat. t. I. p. i35. n» 9. f^ariet.exelusa. Habite l'Océan Indien, sur la côte de Tranquébar. Elle est très-obscurément rayonnée. 1 2. Mactre fasciée. Mactra fasciata. Lamk. Af. testa trigonâ, lœvi, Ienui, subdiaphanâ, albâ ; zonis distantibus violaceis ; vulvâ striatâ, Gualt. Conch. t. 71. fig. B. An mactra corallina? Gmel. n° 9. (b) far. testa radiis pallidè /Ulvis ornalà. Habite... probablement l'Océan atlantique. Coquille, dont je ne connais pas de figure passable, tou- (1) Il nous semble qu'il conviendrait de rendre à celte espèce le nom (|uc Schroter lui donna le premier ; car il est bien cer- tain que cette mactre paillée est la même que celle de l'auteur ftik'maïut. (a) I, examen que nous avons fa t atlcnlivmicnt de la Mactra j jours ornée de zones violettes, d'un blanc violet inté- rieurement, ventrue, rare dans les collections. 13. Mactre enflée. Mactra turgîda. Gmel. M. testa ovato-trigonâ, lumidâ, Ienui, lœvi, albâ ; na- tibus rubescentibus ,■ vulvâ eteganler striatâ. List. Conch. t. 263. f. 99? Chemn. Conch. t. al. f. 210. 21a. " Schroter. Einl. t. 3. p. 81. d'3. Mactra turgida. Gmel. n» 17. Encycl.pl. 255. f. 3. a.b. •Dilw. Cat. t. I. p. 134. n» 8. ' Sow. Gênera of Shells. n» 34. f. 3. Habite les mers de l'Inde. Elle a une tache rouge pourprée sous chaque crochet. 14. Mactre plicataire. Mactra plicataria. Chemn. M. teslâ albâ, diaphanâ, transversè rugoso-plicalâ ; vulvâ planiusculâ ; ano depresso, oblongo. • Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. 73. n'a. • Dilw, Cat. t. I. p. i3a. n" 2. Chemn. Conch. 6. t. 20. f. 202—204, Encycl. pi. 255. f. 2. a. b. Mactra plicataria. Gmel.pag. 3257. n» a. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 396. n» 9. Habite l'Océan Indien. 15. Mactre rufescente. Mactra rufescens. Lamk. ÏJ. testa ovato-trigonâ, lumidâ, basi UevigatA futvo- rufescente, supernè strialo-plicatâ. Habite à la Nouvelle-Hollande, dans la baie des Chiens marins. La pointe des crochets est violette. Largeur, 55 millimètres. 16. Mactre tachetée. Mactra maculata. Lin. M. teslâ obtuse trigonâ , inflatâ , tenui, albidâ ; macu- lis spadiceo-rufîs ; ano impresso. ' Lin. Gmel. p. 3260. n' 16. Chemn. Conch. 6. tab. 21. f. 208. 209, • Encycl. méth, pi. a54. f. 3. a. b. • Dilw. Cat. t. ï. p. 134. n» 7. Habite les mers de l'Inde. 17. Mactresubplissée. J>/ac millimètres. 26. Mactre sale. Mactra squalida, Lamk. M. teslâ subtrigonâ, tumidâ, incequilaterâ, fulvo-squa- lidâ i latere antîco macula fuscâ tincto. Habite... Elle est d'un blanc jaunâtre, obscurément ta- chetée de fauve, sans ressembler à la M. tachetée. Lar- geur 47 millimètres. 27. Macirt A\i^vèsi\. Mactra Brasilîana. Lamk. M. testa ovato-elliplicâ, subtrigonâ, albà, lœviusculâ ; vulvâ slriis longiludinalibus obliqué divaricatis, epi- derme fuscâ lectis. ' Mactra fragilis. Chemn. Conch. t. 6. tab. 24. f. 235? " Lin. Gmel. p. 3261. n» 22. Habite à Rio Janeiro. Lalande fils. Largeur, 71 millimè- tres. Elle est presque équilatérale. 28. Mactre donacie. Mactra donacia. Lamk. (4). M. teslâ solida, Iransversè strialâ; latere postico bre- vissimo, subtruncato ; antico valdè producliore. Habite... Elle est trés-différenle de lalutraire solénoïde, et presque aussi grande. 29. Mactre déprimée. Mactra depressa. Lamk. M. testa subovatâ, tenui, pellucidà, candidâ, convexâ ; disco lœvi depresso ; laleribus striato-plicatulis. Chemn. Conch. 6. tab. 24. f. 234. * Desh. Encycl. mélh. vers. t. 2. p. SgS. n» i3. Habite... les mers de l'Inde ? Largeur, 48 millim. 30. Mactre lilacée. Mactra lilacea. Lamk. M. testa ovato-trigonâ, solida, albo-violacescenle, su- perne eleganter plicatâ, infernè lœvigatâ; cingulis natibusque violaceîs. q^uelques valves roulées dans la vase de la Maclra solida, va« riélé un peu comprimée, de la partie méridionale des mers d'Europe. (3) Celle-ci, comme la précédente, a été établie sur les valves roulées et allcrées dans leur couleur par leur long séjour dans la vase. Malgré ce iju'en dit Lamarck; et si les individus que nous avons examines dans la collection du Méséum, sont les mêmes que ceux qu'il a vus, nous pouvons affirmer que cette espèce est un double emploi de la Maclra lisor. (4) Cette cotjuille n'est point une mactre ; elle appartient â notre genre mesodesme : nous en donnons les caractères dans les Qoies relatives au geare amphidesme. S538 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Haijite... Elle vient de Lisbonne, peut-être rapportée du Brésil. Elle offre, à l'intérieur, une grande lâche fauve sous chaque crochet. Largeur, 43 millimètres. 31. Maclre trigonelle. Mactm trigonella. Lamk. M. testa Ir'ujonâ, ineequilaterâ, albâ; dentibus cardina- tidus obsoletïs, subnxdilis. Encjcl. pi. 259. f. 2. a. b. c. ? Habile à la baie des Chiens marins. 32. Mactre deltoïde. Mactra deltoïdes. Lamk. (1). M. testa ovato-lriyonâ , inœquUaterâ, albâ,- latere postico breviore ; vulvâ anoque eleganter plicatis. Wus. n» ' Desh. Desc. des Coq. foss. t. 1. p. 3i. n" i. pi. [\. f. 7. à 10. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 398. n» 14. (b) Eadem testa majore, f'ossil. de Grijnon. (e) Eadem testa multo minore, fbssit. de Bordeaux. Habite... La variété b. fossile est large de 34 millimètres. 35. Mactre crassatelle. Mactra crassatella, M. testa trigonâ, solidâ, umbonibus tumidâ, transversè striatâ, subantiquatâ ,■ dentibus lateralibus crassius- culis. Mactra truncata. Montag. ex D. Leach. Habile l'Océan britannique. Communiquée par M. Leach. Couleur fauve , avec quel- ques zones rousses ou livides. t Mactre mince. Mactra delumbis. Conrad. M. lesta ovato-oblongâ , Iransversâ, suba'quilaterâ , tirvigatu, tenui, fragili, antice angustiore , rotun- datà, posticè latiore, subangulatà ; cardine anguato; dente cardinali antico obsoleto. Conrad. Foss. Shellsof norlh Amer. t. i.p. 26. pi. 11. Fossile à Claiborne. Amer. sept. Grande et belle espèce mince, fragile, lisse, ayant la dent latérale antérieure presque nulle; l'impression palléale a postérieurement une sinuosité étroite et peu profonde. f Mactre élégante. Mactra elegans. Sow. M. testa rotundato-triyonâ , tumidâ, tenui, posticè acutè carinatâ, superficie eleganter concentricè sulcatâ ; sulcis rotundatisi dentibus lateralibus brevibus. Sow. Cat. de la eoU.Tenk. p. 11. n" u6. pi. i, f. 3. t Mactre déprimée. Mactra depressa. M. testa trigonâ, depressa; umbonibus subprominuHs , dente cardinali simplici, non plicato, dentés latérales admoti cardine; lunula depressa non striatâ. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i.pl. 4- fig- "• '3- i3. 14. (1) La tariété c nous parait bien distincte de celle des envi- rons de Paris : elle doit constituer une espèce à part. (a) En réduisant le genre crassatelle aux seules espèces qui ont deux dents cardinales et à coté d'elles la fossette du bga- ment large et superficielle, on le rendra beaucoup plus nalu- rel que Lamarck ne l'a fait ; dès lors le nombre des espèces vi- vantes se réduira à sept ou huit actuellemiiit connues, et les autres qui ont la fossette du ligament médiane, profonde, et de chaque cùlé une dent cardioalc , se placeront conveuEtbleweat CBASSA^itE. (Crassatella.) Coquille inéquilatéralc , suborbiculaire ou trans- verse, à valves closes. Deux dents cardinales subdi- vergenles et une fossette à côté. Ligament intérieur, inséré dans la fossette de chaque valve. î)ents laté- rales nulles ou obsolètes. Testa inœquilatera, suborbicularis vel transversa, clausa. Dentés cardinales suhhîni, cum foveâ laterali ad- jectâ : latérales nulli aut obsoleti. Ligamentum in- ternum, foveolâ cardinali inserlum. Observations. Les crassatelles ont beaucoup de rapports avec les mactres et avec les lutraires; et en effet, dans chacun de ces trois genres, le ligament des valves est intérieur et attaché dans la fossette cardinale de chaque valve. Mais , dans les crassa- telles , les valves réunies sont tout à fait closes , au moins sur les côtés ; ce qui n'est pas ainsi dans les mactres ni dans les lutraires. Il n'y a que deux dents cardinales apparentes dans les crassatelles , parce que la fossette un peu large a fait avorter la troisième; ce qui fait que cette fos- sette se trouve à côté des dents cardinales. Dans certaines espèces, le ligament, quoique intérieur, se montre un peu à l'extérieur, mais moins que dans les amphidesmes (2). Toutes les crassatelles sont des coquilles marmes, régulières, équivalves, inéquilatcrales , libres, ou qui n'adhèrent point aux corps marins. La plu- part des espèces acquièrent avec l'âge beaucoup d'épaisseur. ESPÈCES. Coquille non fossile. Crassatelle de 1. Crassatelle de King. Crassatella Kingicola. Lamk. C. testa ovalo-orbiculatâ, subgibbâ, albido-flavescenle , obsolète radialâ; slriis Iransversis exiguis ; natibus plicatis. Annales du mus., vol. 6. p. 4o8. * Sow. Gênera of Shells. n" 3. pi. a. • Desh, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 20. n» I. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'île Kingd. Péron et Lesueur. Son épidcrme est brun, manque à la base de la coquille. Largeur, 75 millimètres. 2. Crassatelle donacine. Crassatella Lamk. donacina. C. testâovato-trigonâ, valdé incequilaterâ, gibbâ; slriis Iransversis exiguis ,■ nalibus lœvibus. dans notre genre mésodesrae. Les coquilles des deux genre» se distingueront encore au moyen de l'impression palléale tou- jours simple dans les crassatelles , toujours sinueuse postérieure- ment dans les mésodcsmcs. Ces coquilles sont d'ailleurs si diffé- rentes des crassatelles véritables, que M. Sovvcrby n'ayant pas connu les vraies érycines, donna dans son Gênera, comme type de ce genre, plusieurs des crassatillcs de Lamaixk, avec lequellcs nous complétons acluellemeHl notre genre méso- desmc. MACTRACEES. S39 I » (b) Eadem nalibus plicato-rugos'is. Mon cabinet. Habile les mersdelaNouvelle-HolianJe. Épideime mince, brua roussàtre. Le côté postérieur plus court et ar- rondi ; l'anus et le corselet cufoncés. 3. Crassatelle sillonnée. Crassatella sulcata. Lamk. (1). C. teslâovalo-lrlgonâ, valdé ineequilaterâ, gibbâ, trans- versim sulcalo-pticalâ ; latere aniico angutalo pro- ductiore. Annales du mus., vol. 6. p. 408. (b) Eadem testa minore fossilh Crassatelle sillonnée. Annales du Mus. vol. 6. p. 409. n» a. • Blainv. Blalac. pi. 73. f. 4. (c) ^^ar. lesta magis depressâ, elegantissimi plicatâ. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Cbiens marins. Elle est partout élégamment plissée et sillonnée transversalement ; ses crochets néanmoins sont presque lisses. Taille des précédentes. La coquille (b) se trouve aux environs de Beauvais. La variété (c) se trouve à l'île aux Kanjuroos. Voyez Chemu. Conch. vol. 10. tab. 172. f. 1668-1669. C'est de cette espèce que parait se rapprocher notre crassatelle renflée fossile. 4. Crassatelle rostrée. Crassatella rosfrata. Lamk. C. testa crassâ, ovato-trigonà. lœvigatâ, rostratâ ; latere antico productiore subangulato ; intùs margine crenulalo. Annales du mus., vol. 6. p. 408. • Encycl. pi. 253. f. 2. a. b. • Sow. Gênera ofShells. n- 3. pi. i. f. 3. Habile l'Océan des Antilles, de l'Amérique méridionale. Epiderme brun ; lest fauve ou jaunâtre à l'extérieur , finement rayonné par des lignes verticales peu appa- rentes. 5. Crassatelle polie. Crassatella glabrata, Lamk. (2). c. testa trigonâ, solidà, supernè anticique sulcalâ ; na- t'ibus wnbonibusque gtabratis. Mactra. Encycl. pi. aSj. f. 3. Crassatella glabrata. Annales du Mus. 6. p. 408. An mactra glabrata? Gmel. p. 3a58. Habite... l'Océan d'Afrique? de l'Inde? 6. Crassatelle subrayonnce. Crassatella subradiata. Lamk. C. testa trigonâ, subœquilaterâ , transversè sulcatâ , griseo-f'ulvâ ; radîis albis interruptis, obsoletis. Habite l'Océan austral. Rapportée par M. Milbert, du voyage de Baudin. Petite coquille formant presque une transition à l'espèce suivante. Largeur, i6 à 17 milli- mètres. La Mactra striata, Chemn. Conch. 6. t. aa. f. 222, en offre uu peu l'aspect. 7. Crassatelle de Guinée. Crassatella contraria. Lamk. C, testa trigonâ , tumidâ , albâ aul fulvo-rubetcente , (1) Sur un examen incomplet, Lamarcka regardé comme analogues les individus fossiles à Beauvais et ceux vivant à la Kouvellc-IIollande. Nous avons pu nous convaincre que , quoi- que très-voisins parleurs rapports, ces individus doivent con- stituer deux espèces bien distinctes. La figure citée de Chemnitz ne représente pas l'espèce vivante, mais bien la valve droite d'une grande espèce de corbule. Quant à la Crassatella lumida, maculis spadiceis varia ; anticè strîls Iransversali. bus,poslicè longitudinaiibus . Vénus. Chemn. Conch. 6. p. 3i8. t. 3o. f. 3i7-3i9. Crassatella undulata. Annales du Mus. 6. p. 408. f^enus contraria. Gmel. (a) Testa albâ, maculis rufis flexuosis piclâ; nalibus lividis. (b) Testa fulvo-rubescens ; maculis fuseit variis; nali- bus rubris. Habile l'Océan d'Afrique, les côtes de Guinée. Cette crassatelle obtusément trigone, renfléeldans les deux variétés , est crénelée au bord interne des valves. Ses , crochets sont colorés. 8. Crassatelle en coin. CrassafeWœcMMeato. Lamk. (3). C. testa solidâ, iransversâ, lœvi, siibcunealâ ; latere postico brevissimo subtruncato. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'Ile aux Kan- guroos. Forme d'un donax ; couleur blanchâtre. Lar- geur, 27 millimètres. 9. Crassatelle érycinée. Crassatella erycinœa, Lamk. C. testa trigonâ , lœvigatâ , fulvo-virescente , depres- siuscutâ; natibus decorticatis. Habite les mers australes. Communiquée par M. Labillar- dière. Largeur, 18 à 20 millimètres. lO.Crassatellecycladée. Cr«s40feWac/c/odea.Lamk. C. testa obtusi trigonâ, gibbâ, lenui; striis tranaversis exigids ; dentibus lateralibus longiusculis. Habite les mers australes. Voyage de Péron. Taille et forme de la cyclade cornée. Couleur, gris rougeâtre. 11. Crassatelle striée. Crassatella striata. Lamk. C. testa trigonâ, compressa ; striis transversis, crassis, sulciformibus i mnbonibus lœvigatis, Mactra striata. Gmel. p. 3267. Chemn. Conch. 6. tab. 22. f. 222—228. • Mactra. Schroter. Einl. t. 3. p. 83. n" 7, Encycl. pi. 254. f. 4' * Eri/cina striata. Sow. Gênera ofShells. n» lo. f. 2. ' Mesodesma striata. QuoyetGaym. Astrol. Moll.pl. 82, f. i5. 16. ij. Habite... Largeur, 25 millimètres. On la dit de la Nouvelle-Hollande. Coquille fossile. 12. Crassatelle renflée, Crassatella tumida. Lamk. C. testa ovato-trigonâ, celate gibbâ crassissimâ ; antico latere angulato ; natibus transversè iulealis 1 margine intùs denliculato. ♦ Venus. Schroter. Einl. t. 3. p. 178. wSi. Annales du Mus. vol. 6. p. 4o8, et tora. 9. pi. ao. fig. 7. a. b. elle se rapproche plus de la Kingicola que de toute au- tre. (2) Cette espèce n'est point une vraie crassatelle; elle a tous les caractères de notre genre mésodesme ; voyez la note à la suite du genre amphidesme. (3) Ces quatre dernières espèces appartiennent aussi à notre genre mésodesme, MO HISTOIRE DES MOLLUSQUES. • Bosc. Buff. de Deterv. t. 3. pi. so. fiff. 5. • Oc Koissy. Bu£F. de Sonn. t. 6. pi. 65. f. 4- Chemn. Conch. 7. t. 69. lilt. a. b. c. d. yeruis ponderosa. Gmel. p. 3a8o. Encycl. pi. aSg. f. 3. a. b. An mactra ci/cnus ? Gmel. • Venus plombta. Dllw. Cat. t. i. p. 191. a.<"^'i. ' Sow. Gêner, of Shells. n» 3. pi. i. f. i. Habite... Fossile de Grignon. Son analogue vivante parait être la crassatelle sillonnée, n» 3. Elle est striée et, dans certains individus, tout à fait sillonnée transversalement. 13. Crassatelle sinuée. Crassatella stnuala. Lamk. . C. lesta obliqué trigonà , tum'ulâ , transversè sulcatâ ; lalere anlico subanyulato sinuato. Mus. n» Habite... Fossile des environs de Bordeaux. 14.Crassatellcstrialulc.Cr«ssa/eZ/as<;ia et tom. 9. pi. 20. fij;. 5 a. b. " Sow. Gêner, of Shells. n" 3. pi. i . i. a. "Dcsii. Coquilles fuss. de Paris, t. i. pag. 87. n» 6. pi. 3. f. 8, 9. • Jdem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. aa. n» 10. Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Le bord interne des valves est finement crénelé. 16. Crassatelle lamelleuse. Crassatella lamellosa, Lamk. C. testa transversim obtongâ, planiusculâ, anticè an- gulatâ ; cingulis transversalibus erectis , remotis, ta- melliformibus . Crass. lamellosa. Annales duMus. vol. 6. p. 4io, ettom.9. pi. 20. f. 4- »■ !>• Brander. Foss. h. tab. 7. f. 69. pro. 89. Tellina sulcala. (b) f^ar. testa turgidiore, transversim breviore. • Desli. Desc. des Coq. de Paris, t. i. p. 34. pi. 4-f' l4' '5- • Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 24. n» 5. Habite... Fossile de Grignon. Elle a aussi le bord interne des valves finement crénelé. 17. Crassatelle trigonée. Crassatella trigonata. Lamk. C. testa parvulâ, orbiculalo-trigonâ , transversim ele- ganterque sulcatâ; natibus lasviusculis ; margine in- tegerrimo. Crassatella Iriangularis, Annales du Mus. 6. p. 4". et tom. 9. pi. 20. f. 6. a. b. • Desh.Desc. des Coq. foss. de Paris, t. i.n» 5. pi, 3. f. 4' 5- • Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. 23. n" 9. Habite... Fossile de Grignon et de Magnitot. Ajoutez la Cr. lisse et la Cr. bossue- 18. Crassatelle large. Crassatella latissîma. Lamk. C. testa ellipticâ, compressa, maximâ, transversiminœ^ qualiter sulcatâ i latereantico subangulatoi margine intégra. Habite... Fossile de Saint-Iriès, près de Boulenne, département de Vaucluse. Elle est large, plate et d'une taille extraordi- naire. Largeur, i3i millimètres. t 19. Crassatelle rayonnée. Crassatella radiata. Sow. c. testa arcuatâ, anticè acutè rostratâ, carinatâ, super- ficie arcuato-sulcatâ , maculis spadiceis interruptis radialâ. Sow. Cat. Tank. Coll. ij. n» 1 21 . pi. i . f. a. t 20. Crassatelle bossue. Crassatella gibbosula, Lamk. C. testa ovatâ, tumidogibbosâ; angulo antico eminen- tissimo ; lamelUs transversis, exiguis, prominentibus et posticè tuberciUo minrmo seriatim interceptis; lu- nutâ prof'undè lanceolatà. Lamarck. Ann. du Mus. t. 6. pag. 410- n"> 5. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. 1. 1. pi. 5. fig-5. 6. 7. n» 7. f 21. Crassatelle scutellaire. Crassatella scutellaria. Desh. c. testa ovato-lrigonâ, depressâ, angulalâ, irregula- riler sulcatâ, lunulâ lanceolatà, profundâ ; umboni- bus minimis. Crassatella scutellaria. Desh. Dict. class. d'hist. nat. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i. pi. 5. fig. I. a. n" II. Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. pag. 21. n» 3. f 22. Crassatelle lisse. Crassatella lœvigata. Lamk. C. testa siiborbiculatâ, transversû, lœvissimâ ; natibus subacutis, erecliuscuiis. Lamarck. Ann. du Mus. t. 6. pag. in. Desh. Dcsc. des Coq. foss. de Paris. 1. 1. pi. 5. fig. II. la. no 10. ■f 23. Crassatelle à fines stries. Crassatella tenui- stria. Desh. C. testa ovato-transversâ , tenui , subgibbosâ ; striis tenuibus, regularibus; umbonibus depressis ; lunulâ ovatâ. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i.pl. 5. fig. i3. 14. n«9. f 24. Crassatelle sinueuse. Crassatella sinuosa. Desh. C. testa ovato-inflatà, anticè angulalâ, sinuatâ; sulcis numerosis, irregtUaribus, lœvibus; margine crenato; lunulâ profundâ, ovatâ. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. I. pi. 5. fig. 8. 9 et 10. n" 8. f 23. Crassatelle épaisse. Crassatella alla. Conrad. C. testa ovato-lrigonâ, crassâ, tumidâ, irregulariter slrialâ; umbonibus lamellosis, acutis ; lunulâ lanceo- latà, profundâ ; ano angusto, profundissimo i cardina lato; foveolâ, li'jamenti minimâ, brevi; dente cardi- MACTRACEES. S41 subb'fido : mar- I. p. 21. pi. 7. nali crasso, Uîtcmato, altéra jithtori ginibus cremtfatis. Conrad. Foss. Shclls. of North. kmir. t. Fossile à Claihorne. Amer. sept. Grande coquille épaisse, assez semblable à la Cr. tumida des environs de Paris, mais plus longue et à charnière moins fortement articulée. ÉRTCiNE. (Erycina.) Coquille transverse, subinéquilatérale, équivalve, rarement bâillante. Deux dents cardinales inégales, divergentes , ayant une fossette interposée. Deux dents latérales oblongues, comprimées, courtes, in- trantes. Ligament intérieur, fixé dans les fossettes. Testa iransversa , sitbinœquilatera , œquivalvis , raro hians. Dentés cardinales duo , inœquales, di- varicati, cuni foveolâ interpositâ. Dentés latérales duo, oblongi, compressi, brèves, inserti. Ligamentum internuin, in foveolis affixum. Observations. Les érfcities sont des coquilles en quelque sorte équivoques, dont le vrai caractère de la charnière est assez difficile à juger. On y aperçoit deux dents inégales divergentes entre lesquelles est une fossette. Mais l'une de ces dents se réunissant avec la base de la dent latérale de ce côté, on la prend quelquefois pour une dent bifide, et l'on croit voir, dans son lobe externe , l'élément de la dent pliée des mactres. Néanmoins l'enfoncement qui, dans l'autre valve, correspond à ce lobe, suffit pour montrer l'erreur. Je ne citerai ici qu'une espèce, parce que celles que j'ai indiquées dans les Annales du Muséum ne sont plus sous mes yeux (1). ESPÈCES. 1. Erycinecardioïde. £'r/c!>mcorrf!"oîrfes. Lamk. E. testa ovatoorbiculari, parvu/â, decussalim striatâ : slriis Iransversis rematis, lont/itudinalibus, creberri- (i) Ce petit genre n'a pas été bien compris par quelques au- teurs , et cela n'est pas surprenant , puisque Lamarck le carac- térisa d'après une seule espèce, et qu'il négligea de revoir celles qu'il décrivit à l'état fossile, dans les Annales du Mu- séum ; il est cependant indispensable, pour se faire une juste idée ilu genre érycine , d'en examiner plusieurs espèces , parce que les caractères génériques ne se retrouvent pas d'une con- stance absolue dans toutes les espèces; qu'ils sont variables dans des limites, qui , du reste, ne dépassent pas celles des au- tres genres. Les érycines sont de petites coquilles minces, transparentes, fragiles , très-rapprochées des amphidesmes par plusieurs de leurs caractères. Aussi , sans s'en apercevoir , Lamarck a mis parmi ces dernières [amphidesma physoïdes) une véritable érycine. Leur charnière offre quelques variations selon les es- pèces : le ligament est petit , placé dans une fossette intérieure triangulaire, tantôt subméuiane comme dans les mactres, tantôt obliques et s'approchant du bord, comme dans les ara- ()hidesmes. De chaque côté du ligament se trouve une dent atérale, soit comprimée et sublamelleuse , soit en forme de tubercule. L'une de ces dents , l'antérieure , est en général plus rapprochée du ligament que la postérieure. Les impressions musculaires et du manteau sont difficiles à distinguer daos les ' Blainv. Malac. pi. 78. f. 77. a. • Oesh. Encycl. mctli. vers. t. 2. p. 1 17. n" 1. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , au port du Roi Georges. Trouvée sur le sable. Largeur, 9 ou 10 milli- mètres. t 2. Érycine de Geoffroy. Erycina Geoffroyi- Payr. E. testa parvâ, ovalo-trigonâ, tenui, compressa, niveâ, pellucidâ, nilidâ, subœquilaterâ, Iransversim tceviter striatâ ; tineis parvulis , fuscis longitudinalibusque concisis ornatà. Payr. Cat. des annél. et des moll. de Corse, p. 3o. n" l^o, pi. i.f. 3. l^. 5. Habite la Méditerranée- Coquille petite, mince, blanche, transparente, lisse, bril- lante et subtrigone. f 3. Érycine miliaire. Erycina miliaria. Lamk. E. testa ovato-trigonâ obliqua, minimâ, inflatà, Icevî; cardine unidentato. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. pag. 4i5. n» 10, et t. 9. pi. 3i. fig. 7. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. fig. 22. a3. 24. aS. t 4. Érycine tellinoïde. Erycina tellinoides. Desh. E. testa ovatâ, pellucidâ, lœvigatâ, fossulâ obliqua minimâ, dentibus cardinalibus adjectâ. Lamk. Tellina pusilla. Lamk. Ann. du Mus. t. 7. p. 23;. n» 8, et tom. 12. pi. 42. fig. 3. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. fig. 27. 28. 29. 3o. t i5. Érycine orbiculaire. Erycina orbicularis. Besh. JE. testa pellucidâ, radiatim subcostulatâ, orbiculatâ , tenuissimâ ; dentibus cardinalibus, brevibus, laterali- bus nullis ; attero complicato, Eri/cina pellucidâ. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. pag. 4'5. n» 8. Desh. Descrip. des Coq. foss.de Paris, pi. 6. f. 27. 28. 29. 30. a" 7 . t6. Érycinetransparente. Erycinapellucida. Lamk. E . testa ovato-oràiculalâ, nitidâ, subpellueidâ; cardine bidentato ; dente laterali distinclo. espèces minces et transparentes. Dans celles qui sont un peu plus épaisses et plus opaques , on trouve les impressions mus- culaires presque égales , oblongues , réunies par ime impression palléale, profondément sinueuse postérieurement. Il y a quel- ques espèces et notamment celles dont les dents sont en forme de tubercule , qui paraissent avoir l'impression palléale simple, comme dans les lucines , et , comme chez elles le ligament est oblique, peut-être ses caractères seront-ils suffisants pour l'é- tablissement d'un genre lorsqu'ils pourront être confirmés par ceux de l'animal. Si , en caractérisant le genre érycine dans son gênera of S/tells, M. Sowerby avait consulté notre ouvrage sur les co- quilles fossiles des environs de Paris , il aurait pu facilement éviter la méprise dans laquelle il est tombé , et n'aurait pas donné, comme il l'a fait, pour exemple d'un genre qu'il ne connaissait point en nature, deux crassatelles et une amphi- desme de Lamarck ; bien que ces trois coquilles ne doivent pas rester dans les genres où Lamarck les avait placées , cependant elles diffèrent d'une manière notable des vécitables érycines; ce qui nous a porté à les comprendre dans notre genre méso- desme. Ce genre est composé actuellement de douze espèces , parmi lesquelles deux seulement sont vivantes. Ui HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. pag. 4i3.n» ». Dcf. Dict. lies scienc. t. i5. Dcsh. Descrip. des Coq. foss.deParis. pl.e.fig. ig, 20.31. n°6. t 7. Érycine élégante. Erycina elegans. Desh. JB. teslâ ovalo-lransversâ, peltucidâ , elegantar lenuis- simè sirialâ ; cardine bidentalo ; denlibus laleralibus obsoletis. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. fig. i3. 14. i5. n° 5. t 8. Érycine fines stries. Erycina tenui-striata. Desh, E. testa ovato-transversâ , peltucidâ; slriii tenuissimis, crebrh; cardine bidentalo; denlibus tateralibus binis, Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. 6g. 7. 8. 9. n» 4- t 9. Érycine elliptique. Erycina elliptica. Lamk. E. leslâ subrolundâ, depressiusculâ, tenuissimè striatâ; striis lamellosis ; denlibus cardinatibus binis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 4 1 8. n» 6, et t. 9. pi. 3t. fig. 6. a. b. Def. Dict. des scienc. tom. i5. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. fig. 16. 17. 18. 1 10. Érycine rayonnée. Erycina radiolata. Lamk. E. teslâ ovalo-compressâ ; natibus minimis ; slriis lon- gîludinalibus radialis; cardine bidentalo, fbveola in medio 1 denlibus laleralibus subperspicuis ; margine crenalo. Lamk. Ann. du Mus. tom. G.pag. 4>S. [i°ii, et t. 9. pl,3i, fig. 8. a. b. Def. Dict. des scienc. nat. t. i5. Dcsh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. fig. i. 2. 3. n» a. t 11. Érycine fragile. Erycina fragilis. Lamk. E. teslâ ovalo-lransversâ, peltucidâ , lœvi, nitidâ; car- dine bidentalo. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 4i3. Q° 5. Def. Dict. des se. nat. tom. i5. pag. 264. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, pi. 6. fig. 4. 5. 6. n" I. •{•12. Érycine obscure. Erycina obscura. Lamk. E. testa rolundato-trigonâ, obliqua, lœvi, cardine bi- dentalo. Lamarck. Ann. du Mus. t. 6, pag, 4>4' o'Qi ^^ t' 9.pl. 3i. fig. 9- a- b- Desh. Descr. des Coq. foss, de Paris, pi. 6. fig. 36. 11° 10. (i) II nous semble que les caractères de ce genre n'ont pas été bien appréciés par Lamarck; ce qui est cause, sans aucun doute , qu'il ne l'a pas mis dans ses rapports naturels. Si Ton vient à le comparer avec les lucines, on reconnaîtra qu'il en est extrêmement voisin. Le ligament n'est pas intérieur comme Lamarck l'a cru , mais extérieur et reçu comme cela a lieu pour plusieurs lucines etcythérées, sur des nymphes très-apla- tics , séparées d'abord par un sillon profond , dans lequel s'insère la partie la plus superficielle de ce ligament. Quant à la seconde partie de la fossette dont parle Lamarck , elle est produite par i'cxtrémllc de la nymphe sur laquelle s'étale une petite portion du ligament; mais celte partie étalée ne sert pas à augmenter les points d'attache des valves entre elles. Les dents cardinales sont peu saillantes et obsolètes , comme dans 0N6IILIRE. (Ungulina.) Coquille longitudinale ou transverse, arrondie su- périeurement, presque équilalérale; à valves closes. Les crochets écorchés. Une dent cardinale courte et subbifide sur chaque valve, et à côté une fossette oblongue , marginale , divisée en deux par un étranglement. Ligament in- térieur s'insérant dans les fossettes. Testa longitvdinalis aul subtransversa , supernè rotundata, subœqtiilatera ; valvis non hiantibus. A'ates decorticati. Dens cardinalis in utrâque valvâ, brevis, subdi- visus, cum adjectâ foveâ oblongâ, marginali, medio angustato-divisâ. Ligamentum internum foveis in- sertum. Observations. Ce genre, établi par Z)aMrfi«, est remarquable par la fossette qui reçoit le ligament. Elle est oblongue et comme divisée en deux fossettes l'une au bout de l'autre. Quoique le ligament soit intérieur, on l'aperçoit au dehors, à cause delà situation presque marginale des fossettes. Les ongu- lines sont sillonnées au dehors , et teintes de rouge en dedans (1). ESPÈCES. 1 , Onguline allongée. Ungulina oblonga, V. teslâ fulvo-fuscâ, arcualim rugosâ, supernè rolun- dalâ, longiludine latiludinem superante. Ungulina. Daud. Bosc. Hist. nat. des Coq. 3. p. 76. pi. aô. f. I. 2. • Ungulina rubra. De Roissy. Bu£f. de Sonn. Moll. t. 6. p. 76. pi- 20. f. 1. 2. " Sow. Gen. of. Shells. n» 10. •Blaiuv.Malac.pl. 73. f. 6, ' Desh. Eneycl. méth. vers. t. 3. pag. 665. Habile... Patrie inconnue. [Elle vit dans les mers du Sé- négal, d'après M. Rang.] Longueur, 27 mill. Coquille convexe , enHée , arroudie dans sa jeunesse , «'allongeant avec l'âge. 2. Onguline transverse. Ungulina transversa (2). U. teslâ rolundalo-lransversâ, rugosâ, fulvo-fuscâ. Habite... Cette onguline n'est peut-être qu'une variété de la précé- dente . Elle est seulement un peu plus large que longue. la plupart des lucines ; la valve gauche en offre une pyrami- dale, épaisse, fendue à son sommet; la valve droite en a deux di- vergentes. Les impressions musculaires sont très-alIongécs, étroites et tout à fait semblables à celles des lucines. Elles sont réunies par une impression palléale simple. Des observations nouvellement faites par M. Rang ont ap- pris que les ongulines sent des coquilles perforantes, ce que nous savions déjà pour une espèce fossile des environs de Bor- deaux. Celte manière de vivre explique les variations nom- breuses dans la forme de ces coquilles , et justifie l'opinion que nous avons publiée dans l'Encyclopédie, sur la nécessité do réunir en une seule les deux espèces de Lamarck. (2) Celle espèce de Lamarck n'est en réalité qu'une variété de la précédente , et nous les réunissons. MACTRACÊES. S4â soiixTE. (Solemya.) Coquille inéquilatcrale, équivalvc, allongée trans- versalement, obtuse aux extrémités, à épidermc luisant, débordant. Crochets sans saillie , à peine distincts. Une dent cardinale sur chaque valve , di- latée, comprimée, très-oblique, légèrement concave en dessus, recevant le ligament. Ligament en partie intérieur et en partie externe. Testa inœquilaiera , œquivalvis , transversim ohlonga, e.vtremitatibtis obtusa, épidémie nitido tnar- ginetn promtnente. A'ates non promimUi , vix dis- tincti. Dens cardinalis in utrâque vahâ, dilatatus, compressus, perobliquus , supernè subconcavus, li- gamentumexcipiens.Ligamentumpartiminternum, partim externum. [Nous pouvons ajouter ici les caractères de l'ani- mal, que nous avons pu observer dans l'espèce de la Méditerranée. Animal ovale, transverse; lobes du manteau réu- nis dans leur moitié postérieure, terminés par deux siphons courts et inégaux ; pied proboscidiforme , tronqué antérieurement par un disque ou une sorte de ventouse, dont les bords sont frangés; une seule branchie de chaque côté en forme de plumule, dont les barbes sont isolées jusqu'à la base ; l'anus termi- nal non flottant.] OBSEKVATioivs. Au premier aspect, les solémyes ressemblent à des modioles, et néanmoins leurs ca- ractères les rapprochent des solens et plus encore des anatines. Ce sont des coquilles minces, transver- salement oblongues, presque cylindriques ou cylin- driques, déprimées, obtuses aux extrémités, et mu- nies de rayons écartés, divergents, qui partent des crochets et vont se terminer au bord supérieur des valves , ainsi qu'à leurs extrémités latérales. Elles sont recouvertes d'un épiderme brun , très-luisant , qui déborde la coquille en se déchirant, surtout vers son côté antérieur. Ces coquilles ne sont point bâillantes postérieurement, mais elles le sont un peu à leur côté antérieur. Les deux dents cardinales qui reçoivent le ligament ont une callosité courante au- dessous de chacune d'elles ; mais ce ligament res- serré entre la dent et le bord de chaque valve, se montre en outre au dehors, enveloppant le bord de la valve (1). ESPÈCES. 1. Solémye australe. Solemya ausfralis, Lamk. S. leslâ oblongâ, fuscâ, nilidâ, radialâ; valvis prope nales emarginatis. (i) C'est dans l'Encyclopédie , que nous avons décrit pour la première fois l'animal singulier des solémyes. La description en est trop longue pour que nous la reproduisions ici. Elle offre la preuve que Lamarck a mis ce genre dans des rapports qui ne sont pas naturels , quoiqu'il les ait en quelque sorte pressentis. Parfaitemeat cvaclérisc par la structure de la branchie , il se Ml/a marg'mi peclinata. Péron. " Blainv. Malac. pi. 79. f. i. " Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. gSj. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Largeur, 40 à 5o millimètres. 2. Solémye méditerranéenne. Solemya mediter- ranea. Lamk. S. lesta oblongâ, fuscâ, nilidâ, flavo-radiatâ ; valvisad nales indivisîs. Poli. Test. 2. p. 4'- et vol. i. tab. i5. f. 20. Solcn. Encycl. pi. azS. f. 4. ' Sow. Gênera of Shells. n** 7. f. i. 2. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 957. Habite la Méditerranée, dans le sable. AHPBIDESHE. (Amphidesma.) Coquille transverse , inéquilatérale , subovale ou arrondie, quelquefois un peu bâillante sur les côtés. Charnière ayant une ou deux dents, et une fossette étroite, pour le ligament intérieur. Ligament dou- ble : un externe court; un autre interne, fixé dans les fossettes cardinales. Testa inœquilaiera, transversa, subovalis vel ro- tundata, interdùm lateribus subhians. Cardo dente unico vel dentibus duobus, cum foveolâ angustâ li- gamento interna idoneâ. Ligamentiim duplex : ex- ternum brève; internum in foveolis cardinalibus affixum. Observations. Les amphidesmes semblent, par leur réunion, former un groupe artificiel , et néan- moins ils se tiennent tous par ce rapport singulier, d'avoir deux ligaments : un extérieur qui maintient les valves, et un autre intérieur, fixé dans les fos- settes de la charnière. Quelques-uns offrent, outre les dents cardinales, des dents latérales plus ou moins saillantes. Depuis assez longtemps, j'avais établi ce genre dans mes cours, sous le nom de do- nacille (Extrait du cours, etc. p. 107), parce que l'espèce que j'ai connue d'abord avait l'aspect d'une donace. Ces coquillages font une sorte de transition des maclracées aux conchifères dimyaires à ligament extérieur. La plupart sont de petite taille. ESPÈCES. 1. Amphidesme panaché. Amphidesma variegata. Lamk. ji. lestâiuborbiculatâ, convexo-depressâ, tenui, albido- rapproche plus des solens que de tout autre genre , par le reste de son organisation. Nous avions pensé , avant que l'ani- mal du genre glycimère fût aussi complètement connu et en nous appuyant sur les rapports des coquilles, qu'il fallait mettre les deux genres glycimère et solémye au commencement de la famille des solénacés. su HISTOIRE DES MOLLUSQUES. purpurasceute ; macutis lituréeformibus spadiceisi na- tibus contiguis, radiatis, Tellina. Encycl. pi. agi. f. 3. • Sovv. Gen. of Shells. n° 9. f. i. * Desh. Encycl. vers. t. 3. p. 24. n° i. (I)) Anejusd. var. Mactra achaiina? CheiDD. Conch. XI. t. 200. f. 1957. 1958. Habite les InJes et les côtes d'Afrique? La coquille de Chemnilz vient de l'Iade. Plis des telli- nes. Largeur, 42 raillimètres, 2. Amphidesme donacille. Amphidesma donacilla. Lanik. j4. testa ovato-trlgonâ , posterms breviore obtusâ, ai- bido, falvo fuscoque variegatâ, subirradiatâ. Mon cabinet. Mactra cornea. Poli. Test. 2. tab. 19. f. 9-i>- Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarante. Coquille petite, très-variable dans ses couleurs. Largeur, 20 milli- mètres (c'est une mésodesme). 5. Amphidesmelacté. ^Hijo/iîrfe«TOatec 5. Payr. Catal. des Moll. de Corse, p. 3i. nt 4». 7. Mésodesme cornée. Mesodesma cornea. Desh. Ampkidesma cornea, Lamk. n" 4- (1) La famille des corbulées, dans le cas où on l'adopterait telle que Lamarck l'a donnée, n'est point ici à sa place, comme nous I avons fait observer dans une noie relative aux myaires : plus on observe d'espèces de myes et do corbules, et plus on est embarrassé pour trouver une séparation rationnclfc entre 8. Mésodesme glabrelle. Mesodesma glahrella, Desh. Amphidesma glahrella. Lamk. n» i3. Jb. Blainv. Malac.pl. 78. f. 6. An. Mesodesma Gaymardi. Desh. Encycl. méth, veri. t. 3. p. 444- n'^ 67 9. Mésodesme érycinée. Mesodesma erycinœa. Desh. Crassalella erycinœa. Lamk. n» 9. Mésodesme de Diemen, Quoy etGaym. Astrol. pl.Sa.f. 13. i3. 14. 10. Mésodesme de Chemnitz. Mesodesma Chem- nitzii. Desh. Teslà\f)vato-oblongâ,lransversâ,subcequilaterâ,crassà, solidâ ; luleo virescente, lœviyatà, inlù» albà; car- dine inerassato; /'ossuld ligamenti profundà, basi produclâ ; dentibus cardinalibus subcequalibus, Desh. Encycl. mélh. vers. t. 2. p. 443- n" 2. Quoy et Gaym. Astrol. moll. pi. 8a. f. 9. 10. 1 1. Mya australis. Gmel. p. 33ai. Mya NovcB Helandice. Chem. Conch.t. 6. lab. 3.f. 19. ao. Mya. a" 6. Schroler. Einl. t. 3. p. 616. Mactra australis. Dihv. Cat. p. i4i. n" a5.] LES CORBULEES. Coquille inéquivalve. Ligament intérieur. L'inégalité des valves n'est point uniquement le propre des coquilles irrégulières : elle se rencontre aussi dans certaines coquilles véritablement régu- lières ; c'est-à-dire, dont tous les individus d'une es- pèce se ressemblent entièrement, aux différences près des âges. On en trouve effectivement des preu- ves dans quelques bucardes et autres, qui sont néan- moins des coquilles régulières , et c'est aussi le cas des corbutées qui , comme coquilles régulières , ne doivent point faire partie de la famille des cama- cées. Ainsi, les corbulées sont des coquilles régulières, inéquivalves , inéquilatérales et transverses. Elles avoisinent évidemment les mactracées, et tiennent aux crassatelles et aux érycines par leurs rapports ; mais comme coquilles inéquivalves, elles s'en dis- tinguent et constituent une petite famille à part. Les corbulées sont des coquilles marines, en gé- néral de petite taille ou de taille médiocre. Elles ne sont point sensiblement bâillantes sur les côtés, et l'un de leurs crochets est toujours plus protubérant que l'autre. Je ne rapporte à cette petite famille que deux genres , savoir : celui des corbules et celui des pandores (1). ces genres. Ces rapports nous ont déterminé à rapprocher les corbules et les pandores des myes, et à former de ces trois genres la famille des myaires, après en «voir écarté les lutraircs qui se placcut aaturcllvment dans la famille des mac- tracés. CORBULEES. 817 COBBOLE. (Corbula.) Coquille régulière, incquivalve, inéquilatérale, point ou presque point bàillanle. Une dent cardinale sur chaque valve, conique, courbée, ascendante et, à côté, une fossette. Point de dents latérales. Liga- ment intérieur fixé dans les fossettes. Testa regularis, înœquiraMs, inœquilatera, sub- clausa. Vens cardinalis in utrâque valvâ, conicus, cniTus, ascendens, cumforeâlalerati ailjectâ. Dentés latérales mtlli, Ligamentum internum in foveis in- serlutn. Observations. Brugiiière ne connaissait point les corbules en formant son tableau des genres des co- quilles ; mais quoiqu'il n'en ait pas donné les carac- tères, il les reconnut et leur assigna un nom généri- que, lorsqu'il ût dessiner les bivalves. Ces coquilles avoisinent l'onguline et les crassatelles par leurs rapports ; mais elles s'en distinguent éminemment par l'inégalité de leurs valves, et par cette dent cardinale forte et relevée qui les caractérise. On en connaît déjà un assez grand nombre d'espèces. Leur taille est médiocre ou petite. [Les corbules ne sont pas les seules coquilles qui soient inéquivalves et régulières, les myes et presque toutes les coquilles de notre famille des ostéodesmes le sont également ; ce caractère n'est que d'une va- leur secondaire dans l'établissement des rapports naturels des genres. Les corbules sont des coquilles variables quant à la forme extérieure et à la manière de vivre; elles sont en général subglobuleuses, cour- tes , épaisses , quelquefois triangulaires ; d'autres sont plus allongées, plus minces, et se rapprochent assez bien des ostéodesmes par leurs caractères extérieurs. Presque toutes les espèces connues sont marines. M. Dorbigny nous a appris que quelques- unes vivent dans les eaux douces, et parmi les ma- rines nous en connaissons plusieurs qui ont vécu dans l'intérieur des pierres qu'elles ont perforé à la manière des saxicaves. Malgré ces modifications nombreuses des corbules , les caractères de leur charnière peuvent les faire reconnaître assez facile- ment , quoiqu'ils varient eux-mêmes dans certaines limites. En établissant les rapports entre les espèces et en prenant d'abord celles qui se rapprochent le plus des myes, pour passer à celles qui constituent les corbules proprement dites ; voici ce que l'on ob- serve à la charnière : sur la valve gauche, qui est la plus petite , s'élève une dent en cuilleron très- mince , lamelliforme , ordinairement triangulaire ; une dépression ou plutôt une impression se voit dans (i) Celte coquille n'est point une corbule, c'est une saxicave, dont une variété a été donnée plus loin par Lamarck sous le nom de Saxicava auslratis, n" ti. Lamarck a été entraîné à cette erreur, parce qu'il n'a pas fait «tteation que dans sa le crochet de l'autre valve, destinée à correspondre au cuilleron. Ces deux surfaces reçoivent le liga- ment, dont on voit au dehors une très-petite partie, par une échancrure triangulaire, entaillée dans toute l'épaisseur du bord cardinal de la valve droite. La plupart des espèces qui ont la charnière constituée de cette manière, sont minces et triangulaires. M. Turlon a cru nécessaire de former avec elles un genre Sptiène, lequel est inadmissible, comme nous allons le voir. En effet, en continuant l'examen des corbules, on voit la dent lamelleuse de la valve gauche s'épaissir peu à peu dans des espèces plus globuleuses ; la surface correspondante dans la valve droite s'enfonce dans l'épaisseur d'un bord cardinal plus épais ; bientôt après naît à côté de la fossette un petit tubercule, lequel s'accroît progressivement d'espèce en espèce à mesure qu'elles deviennent plus épaisses et plus globuleuses, et finitpar devenir cette dent en crochet si remarquable de la valve droite de la corbula gallica, et autres espèces analo- gues. Les impressions musculaires sont petites; l'antérieure un peu allongée vers le bord, la posté- rieure est arrondie , l'impression palléale est très- faiblement échancrée du côté postérieur , et cepen- dant l'animal est pourvu de ce côté de deux siphons assez longs. Aux observations qui précèdent, nous devons ajouter que, pour ne pas introduire dans le genre corbule des coquilles qui lui sont étrangères, il faut se souvenir de la position du ligament tou- jours intérieur comme dans les myes, fixé sur la dent perpendiculaire de la valve gauche et dans la fossette correspondante de la valve droite. Ce que nous venons de dire prouve, ce nous semble, d'une manière suffisante les rapports des myes et des cor- bules ; ces rapports sont tels, que Lamarck a com- pris au nombre des myes une grande et belle espèce de corbule, comme nous l'avons fait remarquer au sujet de la mxe érodone. Nous devons rappeler que Vatiatina longirostrîs de Lamarck est une corbule.] ESPÈCES. 1. Corbule australe. Corbula australis, Lamk. (1). C. lesta ovalâ, valdè inœquilatera, lateribus subhiante ; striis transversis undalis ; latere antico longiore, an- gulato. ' Corbula australis. Blainv. Malac. pi. 78. f. 3. (b) /^ar. testa minore, anteriùsjnagisdepressâ. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges, et ailleurs. Elle semble se rapprocher de la corbule australe le ligament est extérieur, les valves sont bâillantes, peu régulières, innégales, et la charnière a une dent saillante, comme cela se voit dans la plupart des saxicaves. us HISTOIRE DES MOLLUSQUES. f^enus monstrosa , que Bruguière a rangée parmi ses corbules (Encycl. pi. 33o. f. 2. a. b. c.) ; mais la nôtre est différente. Coquille blanchâtre, à côté postérieur très-court. Largeur, 35 millimètres. 2. Corbule sillonnée. Corhula sulcata. Lamlf. C. teslà subcordatâ, transversîm sulealâ , obsolète ra- dialâ; nalibus gibb'is purpurascenlibus. ' f^alvulce solilariœ ignoli et dubii generis. Oiemn.i- 10. p. 358.pl. I7î.fis. 1668 à 1671. Corbula. Encycl. pi. 23o. f. i. a. b. c. Corbula sulcata. Syst. des anim. sans vert. p. 137. Habite l'Océan indien? Largeur, 20 à 22 millimètres. 3. Corbule dent-rouge. Corbula erythrodon. Lamk. C. testa ovatà , transversîm sulcata ; latere antico product'wre subacuto, margine internopurpurascente. Habite les mers Ju Pérou et du Chili. Largeur, 3o millimètres. 4. Corbule ovaline. Corbula ovalina. Lamk. C. lesta ovatâ, parvulâ, transversè sulcata, rubro-ra- diatâ; latere antico subacitto . Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. I^argeur, 8 ou 9 millimètres. 5. Corbule de Taïti. Corbula Taïtensis. Lamk. C. lestâovato-trapeziform!, biangulalâ, radialâ ; sulcis transversis scalariformibus; interstitUs hngitudinali- ter striatis. Habite à lile de Taïti. M. Patersoon. Largeur, 12 ou i3 millimètres. 6. Corbule noyau. Corbula nncleus. Lamk. C. testa globoso-trigonâ, transversîm striatâ, subanti- qiiatâ ; umhone allero gihbosïore. ' Tellina gihba Olivi. Zool. Adrial. pag. loi. • Mga incvf/uivalvis. Montaju. Test. p. 38. t. 26. f. 7. • /(/. Malon et Racket. Lin. Trans. t. 8. p. 40. lab. i. f. 6. • /(/. Turton. pag. 39. lab. 3. fig. 8. 9. 10. • /(/. Dilw. Cat^ pag. 55. n» 3G. • Corbula. Encycl. pi. 23o. fig. 4- a. b. c. d. • Payr. Cal. pag. 32. n° 44. • Sow. Gênera of Shells. n. 18. f. I. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 8. n» 2. • Fossitis. Corbula gibba. Brocchi. Conch. subap. t. 1. p. 517. n» i5. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée. Fossile en Italie, en Sicile, à Dax et en Touraiue. 7. Corbule enfoncée. Corbula impressa. Lamk. (1). C. testa ovato-trigonâ, turgîjâ, transversîm sulcata; pube plana ; ano profundè impresso. (i) Cette coquille ne se distingue pas Je la corbule ovaline, dont elle n'est qu'une variété. Nous ne donnons celte opinion qu'après un examen attentif. (2) Elle n'est point des mers australes, elle est de la Méditer- ranée et se trouve surtout dans les sables de Rimini. (3) Cette espùce, la précédente et la Corbula complanala, .Sow. fossile, ont iles rapports avec les pandores et établissent le passage des deux genres. Habite... Petite coquille d'un gris'rougeâtre du pourpré. Largeur, 12 minimètres. 8. Corbule porcine. Corbula porcina. C. testa transversîm oblongâ, albidâ, Iceviusculâ ; la- tere postîco rotundato; antico angulato, subrostrato, truncato. Corbula. Encycl. pi. 23o. f. 3. a. b. c. Habile... On la dit des mers australes (2). Par sa forme elle tient de Pamphidesme corbuloïdc. 9. Corbule graine. Corbula semen. Lamk. (5). C. testa perparvâ, ovato-trigonâ, tenui, pellucidâ, Ice- vîîisculâ. Habite les mers australes, au port du roi Georges. Largeur, 7 à 8 millimètres. Espèces fossiles. 10. Corbule gauloise. Corbula gallica. Lamk. C. testa ovato-transversâ ; valvâ majore lurgidâ, ad notes tenuissimè striatâ; umbone leeviusculo. Corbula gallica. Mus. Annales, vol. 8. p. 466. Encycl. lab. 23o. f. 5. a. b. c? * Corbule unie. Bosc. Buff. de Sonn. t. a. pi. 8. f. G. ' Sow. Gênera of Shells. n» 18. f. a. 3. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. i. p. 49- p'. ?• f. ■• 2. 3. * Id. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 8. ni>4. Habile... Fossile de Grignon. Commune. Je n'ai tu qu'une valve. 11. Corbule petites - côtes. Corbula Lamk. (4). costulata. C. testa ovato-trigonâ ; valvâ minore costelUs tongitu- dinalibus radiait/ : nate Icevi. Habite... Fossile de Grignon. J'avais pris la valve de celle- ci, comme étant la supérieure de l'espèceprécédente. 12. Corbule ridée. Corbula rugosa. Lamk. C. testa trigonâ, vcntrîcosâ, subgibbâ ; sulcis transver- sis grossiusculis ; latere antico angulato, subacuto. Corbula rugosa. Annales, vol. 8. p. 467. n» 2. • Desh. Coq. foss. de Paris, t. i.p. 5i. pi. 7. f. 16, 17, J2. Syn. exclus. ' Id. Encycl. méth. vers. l. 3. p. 10, n» 11. (b) P^ar. testa? sulcis scalariformibus. (5). (c) f^ar. testa sublœvigatâ. Habite... Fossile de Grignon. La variété b se trouve aux environs de Bordeaux et en Italie. La variété c est de Grignon. IS. Corbule striée. Corbula striatâ. Lamk. c. testa ovato-transversâ, subrostratâ; striis Iransverslt tenuibus elegantissimis. (4) Celle espèce est en réalité établie pour la valve supé- rieure de la corbule gauloise : nous l'avons prouvé dans notre ouvrage sur les Coq . foss. des environs de Paris. (5) Nous avons cru , comme Lamarck, que cette variété dé- pendait de cette espèce ; im examen minutieux sur un Irès- grand nombre d'individus nous a convaincu qu'elle devait for- mer une espèce distincte. .4 CORBULÉES. «49 Corbuta slrlaïa. Annales du mus., vol. 8. p. 467- 11° 3. • Desh. Coq. foss. ilc Paris, t. 1 . p. 53. n» 8. pi. 8. f. i, 3, 3. et pi. j. f. I à 5. * /ngiore,roltindalo; cardine bidentaloi impressionc pallii si/nplrci. Byssomya Guerinij. Pajr. Cat. des A. et des Moll. de Corse, p. 3a. n** 45. pï. i.^.^^ 7» 8, Habile la Méditerranée. Coquille mince, jaunâtre, trans- parente, souvent irrégulicre. 7. Saticavc rhomboïde. Saxicara rhomboïdes. Desh. S. testa rhomhoideâ, convexiuscutà , hiartte, inœquîla- terâ , a ïstortâ , hregidariter transverstm striatà; tatere anlico brevissimo, postico lato , biserîatîm oblique aculeis instructo ; cardine altero bidentato. Donax rhomboïdes. Poli. Test. t. 2. p. 8i. et t. i. pi. ijj. f. i6. pi. i5. f. 13, i3, i6. Solen minutus. Vinn. ^-^s. nat. I3. p. i\\3. i\° l\i. Chemn. Conch. t. 6. tah. 6. fig. 5i. 53. Schroler. Einl. t. 3. p. 632. q" io. Lin. Gmel.p. 3a?.6. n° ii. Montagu. Test. p. 53. lab. i. f. 4. Lamarck. Solen minutus. Hiatella arctica. Lamk. Dilw. Cat. t. I. p. 69. n" 3o. Fossile. Ml/a elongala. Brocchi. Conch. subap. t. î.pl. I3. fig. 14. a. b. f 8. Sasicave de Grignon. Saxicava Grignonensis. Desh. S. testa ovalâ, gibbosâ, subsînuatâ, Iransversîm irregu- lariter striatâ, /liante ; cardine unidentato; umboni- bus prominutis subcordalis. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris, pag. 64. pi. 9. fig. 18. 19. Idem. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. 928. n» 3. Habite... Fossile à Grignon. Coq. non perforante et cepen- dant irrégulière, assez voisine par sa forme de la saxi- cave de Guérin, mais plus épaisse et plus solide. f 9. Sasicave vaginoïde. lîoiFzcacarajfmoiyes. Desh. S. teslâ ovato-elongatâ, subcylindrirâ, substriatâ; um- bonibus minîmîs / cardine unidentato. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris, pag. 66. pi. 9. fig. 25. 26. Idem. Encycl. méth. vers. tom. 3. pag. 928. n» 7. Habite... Fossile h Acy, dans un madrépore ; petite, fra- gile, très-mince, une seule dent cardinale sur chaque valve. t 10. Saxicave modioline. Saxicava modioUna, Desh. S.testâovatA, transversâ, temtissimâ,pellucidâ,tratis- versim lenuissimè striatâ ; cardine unidentato, umbo- nibus productioribus. Desh. Mém. de la Soc. d'hist. nat. tom. i. pag. 254. n» 3. pi. ï5. fig. II; et Descrip. des Coq. foss. des env. de Pa- ris, pag. 65. pi. 9. fig. 27. 28. 29. Idem. Encycl. méth. vers. tom. 3. pag. 928. n» 4- Habite... Fossile de Valmondois. Dans les madrépores. Co- quille très-mince, élégamment striée. (i) Lamarck a très-bien senti qu'il était nécessaire de réunir ses genres rupellaire et pétricole, qui, en effet, ont si peu de différence, qu'une même espèce aurait pu se placer dans l'un ou l'autre, selon l'état de conservation ou de développement de la charnière. Peut-être que l'on sera obligé par la suite de faire fil. Saxicave aplatie. Saxicava depressa, Desh. s. testa subrotnndatà, compressa, submargaritaceà , hiante, irrcgulariter sulcosâ ; cardine unidentato. Desh. Mém. de la Soc. d'hist. nat. tom. i. pag. a54. n" a. pi. i5. fig. 10. et Descrip. des Coq. foss. des env.de Pa- ris, pag. 66. pi. 9. fig. 20. ai. Idem, Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 938. n° 6. Habite. .. Fossile de Valmondois. Dans les pierres calcaires et les madrépores. Elle est mince , très-déprimée et nacrée à l'intérieur. Elle est très-rare. t 12. Saxicave nacrée. Saxicava margaritacea, Desh. iS". testa ovatO'depressâ, iemiîssi?nâ, irregulariterstrtatâ, margaritaceâ, hiante, cardine subunidentato. Desh. Mém. de la Soc. d'hist. nat. t. i. pag. 254. n" r, pi. i5. fig. 9. et Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris. pag. 65. pi. 9. fig. 22. 23. 34. Idem. Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 928. n» 5. Habite... Fossile de Valmondois. Dans les pierres calcaires et les madrépores. Elle ressemble à la vaginoïde, mais elle est nacrée à l'intérieur. PÉTBIC01.E. (Petricola.) Coquille bivalve, subtrigone, Iransverse, inéquila- térale ; à côté postérieur arrondi ; l'antérieur atté- nué, un peu bâillant. Charnière ayant deux dents sur chaque valve ou sur une seule. Testa bivalvis, subtrigona, transversa, inœquila- tcralis; latere postico rotundato; antico attenuato , paulùm hiante. Cardo dentibus duobus in utrâque valvâ , vel in iinicâ. Oeservations. Je réunis ici mes genres pétricole et rupellaire. Le caractère du premier était d'oATrir deux dents sur une valve et une seule sur l'autre; celui du second, de présenter deux dents sur cha- que valve; mais ayant trouvé quelque variation à cet égard , et la forme de la coquille étant à peu près la même de part et d'autre, il y a de l'avantage à les réunir (1). Les pélricoles dont il s'agit maintenant sont téré- brantes, du moins celles dont l'habitation est con- nue , et constituent un genre assez nombreux en espèces. 11 me serait assez difficile de leur assigner ailleurs une place plus convenable. ESPÈCES. 1. Pétricole lamelleuse. Petricola lamellosa. Lamk. p. testa ovato-trigonâ, obliqua; lamellis transversis,- reflexo-erectis ! interstitiis lenuissimè striatis. la même réunion entre les genres pétricole et vénérupe , qui en réalité diffèrent très-peu l'un de l'autre. Cette ressemblance existe non-seulement entre les coquilles, mais encore entre le» animaux qui les habitent. Si54 HISTOIRE DES MOIXOSQUES. An donax irus? Lin. Syst. nat. p. 1128. An Venus TUpeslris? Brocch. Conch. 2. t. \l\- f. i. • Payr. Cat. ilcsMoll. de Corse, p. 34. n" 49- •Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 746.11'' i. Habile la Méiliterranëe. Bapportée d'Italie, dans l'état fossile, par M. Faiijas. Elle est plus grande que \'irus. Largeur, 34 millimètres. Deux dents sur une valve, et une seule sur l'autre. 2. Pétricole ochroleuque. Petricola ochroleuca. Lamk. P. leslâ lenui , ovato-trigonâ , albo-tulescenle ; slriis transversis remotiusculis ; ad interstitia striis exiliori- bus vertîcatibus. • Tellinafragilis. Linné. Syst. nat. p. 1117. • Chemn. Conch. t. 6. pi. 9. f. 84. • Schroter. Einl. t. 2. p. 646. • Lin. Gmel. p. SaSo. n" 6. ' Tellina frayilis. Dilw. Cat. t. i.p. 78. n» 14. 'Petricola ochroleuca. Payr. Cat. p. 34. n° 56. pi. i. f. 9. 10. • Poli. Testa, t. i. pi. i5. f. a. 24. • Sow Gênera of Sliells. n» i5. f. t^. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 747- n" a. Habite toute la Méditerranée , l'Océan d'Europe , la Manche, la mer du Nord, etc. Fossile en Italie, en Si- cile, etc. Envoyée de Bordeaux. Largeur, 26 millimè- tres. Deux dents sur une valve , et une en cœur sur l'autre. 3. Pétricole denii-lamelleuse. Petricola semt-lamel- lata. Lamk. P. testa tenui, albâ, trigonâ; sulcis transversis remo- tiusculis; siiperioribus lamellosis; intersliliis longitu. dinaliter striatis. Habite aux environs de la Rochelle, dans les pierres, d'où je l'ai retirée. Elle est petite, demi-transparente. Deux dents sur une valve et une sur l'autre. 4. Pétricole lucinale. Petricola lucinalis. Lamk. (1). J". testa suborbiculari, inflatâ, marrjine superiore stib- depressâ; striis transversis arcuatis, aliisque longi- tudinalibus interpositis, varié in/lcxis. * /^enuif^ii^arica/a. Chemn. Conch. t. lo.p. 357. tab. 172. f. 1666. 1667. Habite à la Nouvelle-Hollande , au port du Roi Georges. Pérou. Deux dents sur une valve et une sur l'autre. Largeur de l'ongle. 8. Pétricole striée. Petricola striata, Lamk. P. testa ovato-trigonâ, sulcis longitudinalibus creberri- mis strialâi striis transversis raris; latere anlico corn- presso. ' Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 35. n» 5i. Habite près de la Rochelle, dans les pierres. Fleuriau de Sellevue. Deux dents sur une valve et une dent bifide sur l'autre. (1) Cette coquille pourrait aussi bien faire partie du genre "vénérupe par «pielques iiulividns qui ont Iroi-f dents à la char- nière ; mais la plupart n'en ont que deux. La f'enus divaricala 6. Pélricolc costelléc. Petricola costellata. Lamk. p. testa inflatâ, trigonâ; costellis longitudinalibus, crebris, undatis, subacutis. ' Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 35. n" 5a. Habite près de la Rochelle, dans les pierres. Fleuriau de Bellevue. Une dent large et deux petites sur une valve; une seule sur l'autre. 7. Pétricole roccellaire. Petricola roccellaria. Lamk. P. testa ovato-trigonâ, sulcis longitudinalibus radiallm rugosà ; striis transversis raris. ' Payr Cat. des Moll. de Corse, p. 35. n" 53. • An Po«. Test. pi. 7. f. i4- '5? Habite près de la Rochelle, dans les pierres. Fleuriau de Bellevue. Deux dents sur une valve ; une dent obsolète sur l'autre. 8. Pétricole menue. Petricola e.vilis. Lamk. p. testa minimâ, subelUpticâ ; striis transversis remotis, longitudinalibus, crebris, tenuissimis. Habite. .. Fossile des environs de Pont-Levois, à huit lieues de Blois. Tristan. 9. Pétricole ruperelle. Petricola ruperella. Lamk. p. testa ovalo-trigonâ ; latere postico inflato , lœvi; anlico longiludinaliler rugoso. Ruperelle striée. Fleuriau de Bellevue. (b) Var. undiquè sulcis longitudinalibus rugosa. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 747- n" 3. Habite aux environs de la Rochelle, dans les rochers cal- caires. Deux dents sur chaque valve , dont une au moins est bifide. La variété (b) vient des environs de Rayonne. 10. Pétricole chamo'idc. Petricola chamoides, Lamk. p. testa ovatà, inflatâ, crassâ ; rugis longitudinalibus marginem superum lamelloso-crispis ; latere antico latiore, 'An Venus lithophaga?\it. Brocc. Conch. Foss. pl.lS. f. i5. a. b? Habite... Fossile d'Italie, communiqué par M. Faujas. Deux dents sur chaque valve. Largeur, 3o millimètres. 11. Pétricole pholadiforme. Petricola pholadifor- mis. Lamk. p. testa Iransversim elongatâ; latere postico brevissimo, sulcis longitudinalibus lamelloso-dentatis utrinque radiato; antico subglabro. " Sow. Gênera of Shells. n" i5. f. i. a. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 747. n" 4- Habile... Coquille très-rare, non fossile, provenant du ca- binet de madame de Baudevillc, et ayant, à l'extérieur, l'aspect d'une pholade. Deux dents canlinales à chaque valve. Coté antérieur un peu bâillant. Largeur, 48 mil- limètres. de Chemnitï est bien la même espèce elle se trouve aussi daos l'épaisseur des polypiers rapportes de l'Océan Indien. LITHOPHAGES. 12. Pétricole fabagelle. Pelricola fabagella. Lamk. p. testa ovali, strils lomjitudinalibus exHibus transver- sisque ; aliquol ilecussatd. Habite à la INouvelle-HoliaQtic, dans les madrépores. 13. Pétricole languette. Petricola linguatula, Lamk. (1). p. testa parvâ, transversîm oblonçjâ ; tatere postko brevîssivio ; antico elongato, subtruncato. Mya solenoiiles. Péron. Habite à la Nouvelle-Hollande, port du Roi Georges. Etc. Voyez fenus lithophaga. Gniel. n" i45. et Brocch. Conch.a.t. i3.f. i5. Voyez aussi ^cn«j/«joï^ica. Gmel. n» f48. Chemn. Conch. lo. t. 173. f. i665. i666. t 14. Pétricole élégante. Petricola elegans, Desh. P. testa transversâ, elegnnter anticè lamellosâ, striis radiantibits ornatà , posticè glabrâ, hianle; latere postico brevissimo ; cardine bidentato, dentibm subla- mellosis ,obUquissimis , Desh.Mém. delà Soc.d'hist. nat.de Paris, tom. t. pag. 255. pi. i5, fig. a. b. 0. Idem. Encycl. inélh. vers. t. 3. p. ')!\^. n" 5. Habite... Fossile à Valmondois, dans les pierres. Coquille étroite, cylindracée, assez semblable à la P. pboladiforme, mais parfaitement distincte par la charnière. t 1S5. Pétricole coralliophage. Petricola corallio- phaga. Desh. P. testa ovato-transversà , inœquîlaterà , tœvîgatâ ; umbonibus minimis; cardine bîdentato, altero unideu' lato. Desh. Desc. des foss. des env. de Paris, t. i. pag. 68. pi. 10. fig. 8. 9. 10. idem, Encycl. méth. vers. t. 3. pag. 748. n° 6. Habite... Fossile à Parnes et à Chaumont, dans les ma- drépores. Elle est petite , ovale, mince, déprimée et à peine de la grandeur de l'ongle. Elle est très-rare. TÉNÉBUPE. (Venerupis.) Coquille transverse, inéquilatérale , à côté posté- rieur fort court, l'antérieur un peu bâillant. Charnière ayant deux dents sur la valve droite, trois sur la valve gauche, quelquefois trois sur cha- que valve : ces dents étant petites, rapprochées, pa- rallèles et peu ou point divergentes. Ligament exté- rieur. Testa transversa , inœquilateralis / latere pos- tico brevissimo , antico siibhiante. Cardo dentibus duobus in valvâ dextrâ, tribus in sinistrâ, interdàmtribus in ntrâque : omnibus parvis, approximatis , parallelis, vix divaricatis. Liganemtnm e.vternu?n. (1) Espèces très-.semblables à la Saxicava rugosa, dentelle a la forme, la couleur et l'irrégularité. S'il existe entre ces deux coquilles des caraclùres spécifiques, il n"y eu a point de Observations. Les vénérupes ou venus de roches, semblent elTeclivemenl avoir une charnière analo- gue à celle des venus, et cependant leurs dents car- dinales, un peu différeininent disposées, suffisent pour faire reconnaître leur genre. Ce sont des co- quilles lilhophagcs ou perforantes, Irès-inéquilaté- rales , et qui ne sont distinguées de nos pctricoles que parce qu'elles ont trois dents cardinales, au moins sur une valve. [La plupart des vénérupes diffèrent à peine des pétricoles : elles offrent le plus souvent trois dents cardinales sur une valve , deux et rarement trois sur l'autre. Lorsque dans quelques individus l'une de ces dents est avortée , ce qui se voit assez sou- vent , la même espèce pourrait être comprise à la fois dans les deux genres. Les animaux des véné- rupes perforantes se distinguent à peine de ceux des pétricoles ; le manteau est seulement un peu plus fendu et le pied est un peu plus grand. Dans les venus ces parties sont différentes ; et cela prouve qu'il était nécessaire de maintenir assez éloignés deux genres que Cuvier et M. de Blainville ont cru nécessaire de réunir ou de rapprocher. Nous ne pré- tendons pas contester cependant l'analogie qui se montre d'une manière évidente entre certaines vé- nérupes et les venus. Nous pensons que les vénéru- pes seules doivent être retirées du genre et placées parmi les venus, parce que les animaux sont en effet semblables; seulement les uns s'enfoncent dans la vase durcie , tandis que les autres vivent dans le sable. Et quand même ils jouiraient de la faculté de perforer la pierre, ce ne serait pas une raison suffi- sante pour les rejeter des venus, puisque nous avons vu que dans un grand nombre de genres apparte- nant à des familles très-éloignées , il existait des espèces perforantes ; aussi nous concevons très-bien qu'il y ait des venus perforantes, mais cela ne nous empêche pas d'admettre un genre vénérupe dont les caractères nous paraissent suffisants.] ESPÈCES. 1. Vénérupeperforante. f^enerupis perforons. Lànik. f. testa ovato-rhombeâ, transversim siriatâ, latere an- tico productiore, lameltoso, subtruncato. Venus per/'orans. Montag. Test. brit. p. 127. t, 3. f. 6. Mat, Act. Soc. linn. 8. p. 89. * Dilvv. Cat. t. I. p. 206. n° 110. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 11 10. n" x. (b) Eadem minor et angustior y lamellis substriatis. Habite sur les côtes d'Angleterre , dans les pierres. Communiquiepar M. Leach. Largeur, 38 millimètres. La variété b. se trouve sur les côtes de France. M. l'ieuriau de Bellevue, génériques, et nous croyons que la Petricola linguatula doit se raDger parmi les saxicaves. gyo HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 2. Vcnérupe noyau, renerupis nucleus. Lamk. y. testa ovatâ, extremitatibus obtusâ, ad umbones Icevigatâ; slriis transversis ; lalere antico lamel- loso. Habile ilans les pierres , aux environs île la Rochelle. M. Pleuriau de Bettevue. Trois dents sur une valve cl deux sur l'autre. Largeur, 12 millimètres. 3. Véncrupe lamelleuse. Renerupis irus, Lamk. y. testa ovali, anticè long'wre, latiore, subangulato , lamellis transversis cinctâ; interstitiis longitudinatiler striatis. Sonax irus. Lin. Syst. nat. p. 1128. Gmcl. n» n. 'Schroter. Einl. t. 3. p. 100. Gualt. Test. t. gS. fig. A. Ciiemn. Conch. 6. t. 26. f. 268 — 270. • Dacosta. Brit. Conch. p. 204. tah. i5. f. 6. • yenus lithophaya. Ohvi. Adri. p. 108. •Donoï. t. I. tab. 59. f. 2. • Dorset. Cat. p. 34. tah. u. f. 6. • Brookes. Introd. of Conch. tah. 2. f. 2a. •Dilw. Cat. t. I. p. i56. n" 21. Poli. Test. 2. t. 19. f. 25. 26. Encycl. pi. 262. f. 4. ' Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 35. n» 54. • Desh. Encycl. mélh. t. 3. p. 11 10. n" 2. (h) Eadem minor, fucis ad/iœrens. Habile la Méditerranée et s'enfonce dans les pierres (1). 4. Vénérupe étrangère. Fenerupis exotica. Lamk. y. testa ovali-oblongâ, extremitatibus obtusâ, lamellis transversis cinctâ ; interstitiis transversim striatis, lo- caliter subdecussatis. Habite... Elle est du voyage de Péron. Larjeur, 17 mil- limètres. 8. Vénérupe distante, fenerupis distans. Lamk. y. testa ovato-r/tombeâ , albâ, fulvo-maculalà : striis longitudinalibus tenuibus; lamellis transversis, raris, distantibus. Habite les mers australes, aux îles St. -Pierre et St. -Fran- çois. Péron. Celte espèce et les précédentes ont des rapports avec Virus. 6. Vénérupe crénelée. Fenerupix crenata. y. testa ovatâ, tongitudinatiter transversîmgue sul- catâ , intùs viotaceâ ; sulcis superioribus lameltosis , crenatîs. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Voyage de Péron. Largeur, 40 millimètres. 7. Vénérupe cardiloïde. yenerupis cardttoides. y. testa ovato-oblongâ, extremitatibus obtusâ, albâ, lamellis transversis cinctâ; interstitiis longitudinaliter costalis. (0 Nous devons faire observer, pour éviter des erreurs aux personnes qui étudient le Traité de malacologie, que M. de Hlain- ville a donné sous le nom de yénèrupe lamelleuse , une co- quille qui n'est pas la même que celle-ci , clic nous paraît une variété de la P'enus decussata, et cependant M. de Blaiuvillc lui donne en synonymie U fig. 4 de la pi. 26a de l'EncycIo- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Largeur, 3a millimètres. t 8. Vénérupe de Lajonkaire. f^enerupit Lajon- kairii, Payr. y. testa orbiculari, subœquitaterâ, gibbâ, albâ, trans~ versîm sulcatâ , longitudinaliter striatâ; umbonibus lumidis natibus approximatis , uncinatis ; ano subcor- dato. Payr. Cal. Desc. et mélh. des annélides et des moll. de l'ile de Corse, p. 36. n" 55. pi. 10. f. n. 12. Habite la Méditerranée (Corse, Sicile). Globuleuse, striée, blanche. fO. Vénérupe globuleuse, yenerupis globosa, Desh. y. testa ovalo-globosâ , obliqua , subcordalâ , tenue striatâ, pellucidà, posticè hiante; cardine tridentato, altero bidentato. Desh. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, lom. i.p. 256. n" I. pi. i5. fig. i3. i4- Id. Descr. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. i . pag. 69. pi. 10. fig. 3. 4- 5. Idem. Encycl. méth. Hisl. nat. des vers. pag. iiii. n" 3. Habite... Fossile de Valmondois, dans les pierres tendres. Coq. globuleuse, mince, très-fragile, finement striée. Elle est de la grosseur d'un noyau de cerise. •j- 10. Vénérupe striatule. f^etienipis striatula. Besh. y. lesta ovato-transversâ , incequilaterâ , globulosâ , tenuissimè et irregutariter striatâ; striis obsoletis ; cardine tridentato, altero bidentato; umbonibus mi- nimis. Desh. Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, tom. i . pag. 70. pi. 10. fig. 6. 7. Jdem. Encycl. mélh. d'hisl. nat. vers. pag. iiii.nt4. Habite... Fossile de Senlis. Coquille plus grande que la précédente, mince, fragile, couverte de stries inégales et obsolètes. LES NYMPHACEES. Deux dents cardinales au plus sur la même valve. Coquille souvent un peu bâillante aux extrémités latérales. Ligament extérieur ^ nymphes, en géné- ral, saillantes au dehors. Sous la coupe des nymphacées, je rassemble diffé- renls coquillages qui furent en quelque sorle vacil- lants, pour les naluralisles , entre les solens et les lellines, dont effectivement plusieurs d'entre eux fuient rapportés , les uns aux solens , et les autres au genre des tellines, et cependant dont aucun n'ap- partient réellement ni au premier, ni au second de ces genres (2). pcdie ; figure qu'il cite sans doute de mémoire , puisqu'elle n'a aucune ressemblance avec l'espèce qu'il représente sous le mém',- nom (Malac, pi. 76. f. I.). Il suffit de comparer les doux figures pour se convaincre que notre observation est juste. (i) Cette famille des nymphacées est assez naturelle, et les Cenrcs qu'elle renferme soat places dans des rapports assci NYMPHACÉES. 887 Les nymphacées avoisinent plus les conques par leurs rapports que les solénacécs. L'animal de ces coquillages a le pied petit, souvent comprime, et non conformé ni disposé comme dans les solénacées et les myaires. Si la coquille est bâillante aux extré- mités latérales , c'est en général de peu de chose. Les dents cardinales sont rarement divergentes, et on n'en voit jamais trois sur la même valve. Ces co- quillages sont littoraux. Toutes les nymphacées s'avoisinenl par leurs rap- ports, et les différents genres établis parmi elles ne paraissent, dans leurs caractères distinctifs, que les résultats de changements successifs et presque insen- sibles survenus parmi ces coquillages. Je les partage en deux coupes , de la manière suivante : (i) Nymphacées solénaires. Sanguinolaire. Psammobie. Psammotée. (2) IVymphacées tellinaires. (a) Des dents latérales: une ou deux. Telline. Tellinide. Corbeille. Lucine. Donace. (b) Point de dents latérales. Capse. Crassine. BANGDiNOLAiBE. (SanguinoUria.) Coquille transverse, subelliptique, un peu bâil- lante aux extrémités latérales ; à bord supérieur ar- qué, non parallèle à l'inférieur ; charnière offrant sur chaque yalve deux dents rapprochées. Testa transtersa, snbelliptica, ad latera patilisper hians; margine supero arcuato, inferiori nonpa- rallelo. Cardo dentibus duobus approximatis in utrâ- que valvâ. Observations. Quoique les coquilles dont il s'agit ici paraissent tenir de très-près aux solens, dont même on ne les a point distinguées , elles n'en ont plus la forme générale et commencent à s'en éloi- gner. Elles n'offrent plus effectivement cette forme transversalement allongée, ayant le bord supérieur convenables. Nous ferons remarquer que plusieurs genres ont besoin d'être réformés , et d'autres entièrement supprimés , j>arce qu'ils sont mieux connus que du temps de Lamarck. C'est ainsi que les psammotées peuvent être réunies aux psam- mobies, les tellinides aux teliines , les capses aux donaces. C'est ainsi que les crassines, en réalité plus voisines des venus parallèle à l'inférieur, comme dans la plupart des solens. Elles ne sont plus que médiocrement bâil- lantes aux extrémités latérales, et il est probable que l'animal de ces coquilles n'a plus ce pied cylindrique tout à fait postérieur des solens ; que les deux lobes de son manteau ne sont plus qu'en partie fermés ou réunis par devant , peut être même ne le sont point du tout. [Le genre sanguinolaire a été créé par Bruguière sous le nom de capse, dans les planches de l'Ency- clopédie. Lamarck ayant réuni ces capses de Bru- guière à ses sanguinolaires , supprima par le fait le genre capse ; mais plus tard il reprit cette dénomi- nation pour l'appliquer à un genre que Bruguière confondait avec les donaces. Des quatre espèces introduites dans ce genre par Lamarck , une seulement, selon nous, doit y rester, c'est la dernière, les trois autres sont des psammobies. M. Sowerby a bien senti aussi que ce genre avait besoin d'être réformé : il a conservé comme type des sanguinolaires, le Solen sanguinolentus de Linné, auquel il a joint ceux des solens dont M. de Blaln- ville avait fait ses solétellines, tandis qu'il met au nombre des psammobies les deux espèces qui selon nous sont les vraies sanguinolaires. Nous n'admet- tons pas l'opinion de M. Sowerby, non-seulement parce qu'elle est postérieure à la nôtre ; mais encore parce que nous croyons que les sanguinolaires de cet auteur ont tous les caractères des psammobies; ce qui n'est pas pour l'espèce que nous conservons dans le genre qui nous occupe. Cette espèce, en effet, n'est point comprimée et tellino'ide; elle est épaisse, régu- lière , assez bien close ; des nymphes très-longues et fort épaisses donnent insertion à un ligament exté- rieur très-bombé et très-épais. Les dents cardinales au nombre de deux sur chaque valve sont inégales, les plus grosses sont bifides et cordiformes; les im- pressions musculaires sont presque égales , arron- dies, et l'impression palléale forme , du côté posté- rieur, une sinuosité étroite et peu profonde.] ESPÈCES. 1. Sanguinolaire soleil- couchant. Sanguinolaria occidens. Lamk. S. lesta subelliplicâ, Iransverslm strialâ, aibo rubelloque radialâ et macutatà ; nyrnphis prominentibus. Sot occidens. Chemn. Conch. 6. p. ;4. t. 7- f. 6'. Soten occidens. Gmel. n" ai. Encycl. pi. 2ï6, f. 2. a. b. que des teliines, doivent passer dans la famille des conques. Eu admettant ces changements, nous proposerions de former deux familles à la place de celle-ci : dans la première nous mettrions les genres sanguinolaire, psammobie (psammotée), telline (tellinide), et donace (capse). Dans la seconde nous pla- cerions les corbeilles, les lucines et les onguliaes. SS8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. • Solen occidens. Dilw.Cat. I. i. p. 68. n» 26. • Sanguinolaria occidens. Blainv. Malac. pi. 7S. f. 4. Habite... Grande et belle coquille très-rare. Elle est un peu renflée ou ventrue, à crochets légèrement protubérants. Elle a près d'un décimètre de largeur. 2. Sahguinolaire rosée. Sanguinolaria roseaAjd^mk. S. testa semi-orbiculatâ, leviler convexâ, atbâ; natibus roseis ; striis transversis, arcuatis. List. Conch. t. 397. f. 236. Knorr. Vergn. 4- 1. 3.f. 4- Chemn. Conch. 6. t. 7. f. 56, Solen sanguinolenlus. Gmel. p. 3227. • Schroter. Einl. t. a. p. 636. n" 5. • Encycl. pi. 327. f. 1. • Tellina rosea. Gmel. p. 3a38. n»58. • Sanguinolaria rosea. Sow. Gênera of Sliells. n*» a5. f. I. a. • Solen sanguinolenlus. Dilw. Cat. t. i. p. 67. n° 25. ' Brookes. Inlrod. t. 2. f. 14. • Psammobiarosea. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 83a. n»5. Habite à la Jamaïque. Elle est bien connue. 3. Sanguinolaire livide. Sanguinolaria livida, Lamk. (1). S. leslâ semiorbiculalâ, lenui, violacescenle, lœvigalâ; latere postico suhirradiato. Habite à la Nouvelle-Hollande, baie des Chiens marins. Péron. Largeur, 55 millimètres. Elle a trois rayons blanchâtres sur le côté postérieur. 4. Sanguinolaire ridée. Sanguinolaria Lamk. rugosa. S. leslâ ovalâ, venlricosâ, longiludinaliler rugosâ , posteriùs vîolaceâ ; nymphis violaceo-nigris ; ano mdlo. 'Fenus deflorala. Lin. Syst. nat. la. p. ii33. n" i3a. Id. Lin. Gmel. p. 3274, n" 24- • /rf. Schroter. Einl. t. 3. p. i3i. n"2i. Lister. Conch. t. 425. f. 272. 273. • Knorr. Vergn. t. 2. tah. 20. f. 5. t. 5. lab. 2. f. 2. Chemn. Conch. t. 6. tab. 9. f. 79 à 83. • Rumph. Mus. amb. tab. 45. f. C. • Gualt. Index. Test. tab. 86. f. B. C. • Fav. Conch. t. 49. f. P. • Encycl. méth. pi. 23i. f. 3. t\. (1) Cette coquille est la même que la Psammolia flavi- cans, a' 8. Nous renvoyons à la note qui concerne cette espèce. (a) Genre utile à conserver : voisin des tellines par ses rap- ports, il en diftère plus par la coquille qui n'a pas le pli posté- rieur irrégulier, que par l'animal , du moins, si l'on s'en rap- porte uniquement à celui figuré par Poli ; car l'espète que nous ont failconnaitre MM. Quoy et Gaymard dans le Voyage de l'As- trolabe présenterait des caractères particuliers que n'ont pas offert jusqu'à présent les tellines. Cet animal a les lobes du manteau très-épais, dentelés et débordant au-dessus de la co- quille qui devient ainsi demi-intérieure. Il existe, comme dans l'espèce de la Méditerranée, deux longs siphons postérieurs, grêles, isolés et inégaux. (3) Nous avons peine à comprendre comment Lamarck a été entraîné à la confusion qui existe parmi les psammobies et les psammotées : il csl probable que s'il avait examiné, avec • Brooks. Introd. p. 66. tab. 3. f. a8. • f^eiius deflorala. Dilw. Cat. t. i. p. 186. n» 65. * Eadem species Venus versicolor. Gmel. p. SaSi.n" 63. * /(/. Venus purpurala. Gmel. p. 3289. n» 100. * Sanguinolaria rugosa, Desh. Encycl. méth. t. 3. p. gaS. n'' I. " Psammobia rugosa. Sow- Gen. of Shells. n» 35. f. i. (b) Var, leslâ exlùs roseâ, non radiaiâ. Habite les mers de l'Inde et celles de l'Amérique. La coquille b. semble devoir être distinguée comme espèce. psahihobie. (Psammobia.) Coquille transverse, elliptique ou ovale oblongue, planiuscule, un peu bâillante de chaque côté, à cro- chets saillants. Charnière ayant deux dents sur la valve gauche, et une seule dent inlrante sur la valve opposée. Testa transversa, elliptica aut ovalo-oblonga, pla- niuscula, utroque latere paulisper hians; natibus prominulis. Cardo dentibus duobus in valvâ sinis~ Ira; dente unico inserto in oppositâ. Observations. Corameles sanguinolaires,lesps«wj- mobies semblent tenir aux solens parce qu'elles sont un peu bâillantes par les côtés , et plusieurs y ont été elTeclivenient réunies. Néanmoins elles en diffè- rent par leur forme qui se rapproche plus de celle des tellines. Outre qu'elles sont bâillantes par les côtés , elles n'ont point le pli irrégulier du côté an- térieur des tellines, quoiqu'elles aient souvent, sur ce côté , un angle ou un pli qui est symétrique sur les deux valves. Ces coquilles sont assez jolies, sou- vent ornées de couleurs vives, et leurs espèces sont assez nombreuses (i) . ESPÈCES. 1. Psammobie vergetée. Psammobia virgata. Lamk. (5). p. leslâ ovalâ, anlicè subangulalâ, albidâ, radiis roseis piclâ ; j'ugis transversis crassiusculis. An lellina angulala ? horn. Mus. p. 3o. t. a. f. 5. Encycl. pi. 227. f. 5. toute l'attention convenable, un grand nombre d'individus de plusieurs espèces, il aurait supprimé l'un des deux genres , et il est à présumer aussi qu'il aurait réduit le nombre des espèces et aurait été moins embarrassé pour leur rapporter leur syno- nymie. C'est ainsi que nous ne devinons pas le motif qui a dé- terminé la séparation de la psammobie vergetée, de la psam- mobie vespcrtinale et de la psammobie fleurie. Nous ne voyons là que les variétés d'une même espèce, et nous pouvons l'affir- mer d'autant mieux que nous avons sous les yeux des individus iliis. localités citées par Lamarck. Si l'on veut comparer dans la synonymie de la Psammobia virgata, la figure de Born et celle tie l'Encyelopéitie, on reconnaîtra qu'elles n'appartiennent pas à la même espèce ; la première représente une variété do la Psammobia fèroensis , tandis que la seconde se rapporte évidemment m Solen vesperlinus lie Linné, c'est-à-dire, au type duquel dous réunissons les trois espèces ci-dessus mention- nées. NYMl'HACÉES. 1J9 •Blainv. Malac. |>l. 78. f. i. (I)) Eailem? transversè longior ; rugis teniiioribus. Habite l'Océaa indien. Il scmljle que le Solen striatus de Gmelin ait des rapports avec celle espèce ; mais on ne lui attribue qu'une dent cardinale. 2. Psammobie boréale. Psammobia feioensis. Lamk. P. testa oblongo-ovatâ , sublilUer Iransverslm sirialâ , albâ, radiis roseispiclâ; areâ anguti aniici deeussa- Ihnslriatâ. Tellina f'eroensis. Gmel. p. 3ï35. * Lister. Conch. t. 894. f. ^^i. * Tellina Botni. Gmel. p. 3.i3i. * Tettina radîata. Dacosta. Brit. Conch. tab. 14. f. i. Tellina incarnala. Pennant. Zoot. brit. pi. 4?. f. 3i. ' Tellina angulata. Born. Mus. p 3o. t. s. f. 5. 'Fossile. Tellina firoensit, Brocchi. Conch. Subap. t. 2. p. 5i2. n» 6. ' Eadem junior. Tellina muricata. Brocchi. Loc. cit. n«4' P'- '^' f' >• Habile les mers du Nord. Communiquée par M. Lcach. Ce n'est presque qu'une variété de la précédente. Cepen- dant ses stries sont plus fines sur les deux facettes de son côlé aoléricur; elle est treillissée près des cro- chets. 5. Psammobie vespertinalc. Psammobia vesperlina. Lamk. (1). P. testa ovali-oblongâ, albidâ; natibus fulvo-violaceis; radiis violaceo-rubellis ; rugis transversis , aniici eminentioribus. Solen vespertinus. Gmel. p. 32 î8. ' Tellina albida. Dilw. Cal. t. i. p. 78. n» 16. * Psammobia vespertina. Turton. Conch. t. 6. f. 10. * Donovan. t. 2. tab. 4'. * Dorset. Cat. p. 39. t. 5. f. i. * Payr. Cat. p. 37. n" 56. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 85i. n" i. * Fsammocole vespertinale. Blainv. Malac. p. J7. f. 4. Chemn. Conch. 6. t. 7. f. 59. 60. (b) Eadem magis violacea ; radiis inlensioribus. Born. Mus. tab. 2. f. 6. 7. Habite la Méditerranée, l'Océan Atlantique. La variété b. tout à fait violette à l'intérieur, se trouve dans les lagunes de Venise, près de Chioggia, (1) II est bien à présumer que sous les noms de Tellina alba, Tellina Gari et Solen vespertinus , Linné et Gmelin ont com- pris deux espèces seulement dont ils n'ont pîts bien su distinguer les variétés : il était d'ailleurs difficile d'éviter ces erreurs, puisqu'ils ne pouvaient citer que des figures médiocres ou mau- vaises. Quoique M. Dilwyn dans son excellent Catalogue ait cherché à meltre de l'harmonie dans la synonymie de celle espèce, nous ne pensons pas qu'elle doive être adoptée dans son entier, parce qu'elle comprend plusieurs figures qu'il est impossible d'appliquer exactement. (2) M. DiUvyn rapporte la figure citée de PEncyclopédie à la Tellina albida, Psammobia vespertina, Lamk., quoiqu'elle conslitue une espèce bien distincte, ce que Lamarck a très-bien senli. (3) II est presque impossible de rapporter d'une manière exacte la Tellina Gari de Linné à une espèce bien déterminée. Celle dénomination de Tellina Gari, est empruntée à Rumphius fiui l'avait appliquée à une coquille figurée, tab. 45, fig- D, dans son Muséum d'Amboine. Lorsque Linné inscrivit celle coquille dans la dixième édition du Stjstema naturœ , il ajouta à la figure de Rumphius, celle de la pi. 25, fig. i de d'Argenville. Cette figure de d'Argenville représente une autre espèce que celle de Rumphius, de sorte que dès l'origine il y eut de l'incer- titude pour bien déterminer cette espèce. La figure de d'Ar- geavUle se rapporte asseï bien à la psammobie vespertiuale , 4. Psammobie fleurie. Psammobia florida. Lamk. p. testa ovali-oblongâ, lutescente ; radiis rubriSt albo maculatis. Tellina. Poli. Test. i. tab. i5. f. 19. 21. 23. • Payr. Cat. p. 37. n" 57. Habile dans les lagunes de Venise, près de Chioggia, et dans le golfe de Tarente. 5. Psammobie maculée. Psammobia maculosa. Lamk. (2). p. testa ovali , rubellâ; radiis spadiceis, interruptis ; maculis albis variis; rugis transversis striisque obli- quis decussantibus. An Encycl.? pi. 228. f. s. (b) Eadem major, testa vix radialâ. Mon cabinet. Habile les mers de l'Inde. Belle espèce remarquable par des stries fines, très-obliques, qui traversent les rides transverses. Ces rides, sur le côté antérieur, sont rele- vées presque en lames. 6. Psammobie bleuâtre. Psammobia cœrulescens, Lamk. (5). P. testa ovali-oblongâ, anticè angulata, subviolaceâ; rugis transversis , tenuibus , furcatis , anastomosanti- bus; lineolis verticalibus minimis. An Tellina Gari ? Lin, Gmel. p. 3229. Chemn. Conch. 6. p. 100. t. 10. f. 93. 93. ' Sow. Gênera of Shells. n» 35. f. 3. (b) Eadem muUiradiata. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Sa couleur est d'un violet rougeàtre ou gris de lin. Son pli antérieur est régulier, et ne ressemble point à celui des tellines. 7. Psammobie allongée. Psammobia elongata.hdiXak.. P. testa ovato-elongatâ, pallidâ violaceo-radiatd ; na- tibus fulvis, tumidis. Habile dans la mer Rouge. Largeur, 70 à 80 millimètres, 8. Psammobie jaunâtre. Psammobia flavicans, Lamk. (4). P. testa elliplicâ, cameo-flavescenle ; striis transversis exiguis. tandis que celle de Rumphius a plus d'analogie avec la psam- moléc Violette (f^. la note relative à celte espèce). iSix ans après, Linné dans le Muséum de la princesse Ulrique donna la descrip- tion de la Tellina Gari. Celte description n'a presque point de rapports avec les figures citées ; et les quatre variétés placées à la fin appartiennent à d'autres espèces que celle décrite. La même confusion resta dans la douzième édition de Linné. Chem- nitz s'en aperçut, et confiant dans la description , il rejeta la synonymie ; il fil représenter (pi. 10, fig. 9a , gS) les deux co- quilles dont les caractères s'accordent le mieux avec la descrip- tion de Linné. Ces deux coquilles appartiennent à deux espèces bien distinctes. Les auteurs qui vinrent après Cliemnitz, jetè- rent de nouveau la confusion dans celte espèce. Schroler ordi- nairement si exact, aux figures de Chemnilz et de Knorr, con- tinue d'ajouter celle de d'Argenville et en donne une (pi. 7, fig. 9) qui est encore différente des précédentes. Gmelin a conservé toutes ces erreurs de synonymie , et n'a même pas re- jeté la figure si douteuse de Rumphius. M. Dilwyn n'a guère élé plus heureux puisqu'il acceple, dans l'espèce de Linné, presque toute la synonymie de Gmelin. D'après ce qui pré- cèile , il est facile de concevoir pourquoi Lamarck , pour sa psammobie bleuâtre, n'a cité qu'avec doule la Tellina Gari de Linné. (4) Nous nous sommes assuré par un examen attentif des individus de la coll«ctiou du lUuscum , que la sanguiuolaire U- 860 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. " Var. A. Desh. Sanguinolarialivida. Lamk. An. s. vert. 5. p. 5i I. n" 3. Habite à la Nouvelle-Hollande, port du RoiGeorges. Péron. Largeur, 6o à64 millimètres. 9. Psammobie écailleusc. Psammobia squaniosa. Lamk. p. teslâ ovali-oblongâ, violaceâ, Iransverstm rugosâ , oblique striatâ ; costis posticis imbricato-squamo- sîs. Habite... Coquille mince, comme le Solen bullatus de Linné, dont nous faisons un Cardiwii, qui a aussi son bord postérieur crénelé, mais qui est un peu plus petite et plus étroite. Elle est très-rare, et nous la croyons des mers des grandes Indes. Largeur, 33 millimètres. 10. Psammobieblanche.Psamwîoèfao/èa.Laink. (1). P. teslâ ovali, albâ, subirradiatâ, lenui; slriis trans- versis mtmmis. Habite à la Nouvelle-Hollande, port du Roi Georges. Voyage de Pcron. Largeur, 3o millimètres, 11. Psammobie de Cayenne. Psammobia Cayennen- sis. Lamk. P. testa ovali, albâ , poslicè rolundatâ ; latere antico ani/usliare, subrostralo. Solen constriclus, Brug. Cat. Mém. de la Soc. d'hist. nat. p. 126. nt 3, Habite à Cayenne. Communiquée par Vi. te Blond. Voyez Encycl. pi. 227. f. i. Elle lui ressemble un peu. 12.Psammobielisse.Psawn«o6!ate(;(jfate.Lamk.(2). P. lesta ovaiâ, lœvi, posticè laliore rolundalâ, anticè anyustiore; natibus pallidb roseis. Habite... Elle est blanche, avec une légère teinte rose vers les crochets. Largeur, 44 millimètres. 15. Psammobie tellinellc. Psammobia teUinella. Lamk. (5). P. testa oblongâ, subœqiiilalerâ , transversîm striatâ, alhidâ ; ratliis rubris , interruptis. Habite dans la Manche, près de Cherbourg. Cabinet de M. p^alenciennes. Ce n'est point le Tellina donacina de Linné. Point de dents latérales, 14. Psammobie genlille. Psammobia pulchella, Lamk. P. testa ovali-oblongâ , teniti, rubro-violacescente, ele~ gantissime striatâ ; striis lateris anticis cum altis dis- cordantibus. Habite... Du voyage de Péron. Largeur, 32 millimètres. vide est une variété de cette psammobie 1 il faut donc supprimer la sanguinolaire, car les caractères de la coquille ne s'accordent point avec ceux du genre dans lequel elle était placée. On con- cevra d'après cela que la réforme du genre sanguinolaire telle que nous l'avons proposée était indispensable. (i) Elle est très-voisine, par sa forme, ilc la Psammobia fla- vicans dont elle n'est peut-être qu'une forte variété. Un angle, en ligne oblique, sépare les stries transyerses de celles du côté antérieur, 13. (*) Psammobie orangée. Psammobia aurantia. Lamk. P. lesta ovalo-oblongâ , parvulâ , tenui , pellucidâ , supemè hiante. Habite à l'île de France. M. Mathieu. Petite coquille d'un jaune orangé, dont les valves réunies sont bàillautesau bord supérieur. Largeur, i3à 14 millimètres, 16. Psammobie fragile. Psammobia fragilis. Lamk. P. testa ovali-oblongâ , purpureO'VÎolascente , tennis- simâ, fragilissimâ ; striis transversis exiguis lineolis- que verticalibus miyiimis , interruptis. Habite la Méditerranée? Coquille très-mince, transparente. Largeur, environ 3o millimètres. 17. Psammobie livide. Psammobia livida. Lamk. p. teslâ oblongâ, anticè angulatâ, cameo-lividâ, trans- versè striatâ ^ lineoUs longitudinalibus, exiguis, in- terruptis ; valvâ angustâ inœquati. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Chiens marins. Elle est luisante, et l'une de ses valves est plus sillonnée que l'autre. Largeur, 3o millimètres. 18. Psammobie Galatée. Psammobia Galatœa. Lamk. (4). P. testa ellipticâ, depressâ, laeteâ, striis minimii reti- culatâ ; aliis transversis, aliis longitudinaliter pero- bliquis. Habile... Icsmers australes? Coquille toute blanche, tant à l'intérieur qu'au dehors. Son côté antérieur oblique- ment tronqué, n'a point de réticulation. Largeur, 36 millimètres. [(*) Petite coquille fort intéressante et qui doit faire partie d'un genre établi par M. Turton, sous le nom de Gaieomma, dans le Zoological Journal (n° 7, octobre 182Î), p. 361). Ce petit genre est fort remar- quable par deux caractères principaux : la charnière est sans dents et le ligament est intérieur; le bord inférieur de la coquille est coupe de telle sorte qu'il offre un grand bâillement ovalaire allongé , par le- quel on voit l'intérieur des valves ; voici les carac- tères de ce genre. Genre GALEOMMA. Turton. Animal inconnu. (2) La coquille qui porte ce nom dans la collection du Muséum est une véritable telline très-voisine, pour la forme et la taille, de la telline nymphale, n" 5o. (3) Par suilè d'une erreur do eopisie, c'est cette espèce que nous avons décrite dans l'Encyclopédie (t. 3. p. 85i, n" a) sous le nom de Psammobia florida. (4) Les espèces de ce genre auxquelles nous n'avons point NYMPHACÉES. g61 Coquille transverse, équilatérale, équivalve. Le bord inférieur largement bâillant; bâillement ovale, oblong. Charnière sans dents, calleuse, ayant sous le crochet une petite fossette pour un ligament sub- intérieur. DeuximpressioQS musculaires très-petites, très-écartées. Impression palléalo simple. Observations. Il est assez difficile d'établir con- venablement les rapports naturels de ce genre avec ceux déjà connus. Le bâillement des valves et la position de ce bâillement, l'écartement des impres- sions musculaires, la forme de l'impression palléale, sa largeur relative et les rides dont elle est chargée, tout annonce que les coquilles de ce genre appartien- nent à un animal qui ne peut y être entièrement contenu. La charnière est calleuse, les crochets pe- tits, à peine saillants, et le ligament très-court est placé dans une petite fossette siib-intéricure. 11 existe un genre qui offre la plupart des caractères que nous venons de mentionner , c'est celui des glyci- mères , et nous croyons que ce sera dans son voisi- nage que devra se placer celui-ci. Les glycimères , comme on le sait , sont bâillants ; leur charnière est calleuse, les impressions musculaires sont écartées, et l'impression palléale est simple quoique l'animal soit terminé par deux siphons réunis en une masse cylindrique très-épaisse. Les différences qui existent entre les deux genres, c'est que dans l'un, les glyci- mères, la coquille est couverte d'un épidémie épais et débordant; ce qui n'a pas lieu dans les galeomma, et que le ligament est extérieur au lieu d'être sub- intérieur : ces différences sont, à ce qu'il nous sem- ble, d'une moindre importance que les ressemblan- ces que nous venons de faire remarquer. On ne connaît encore dans ce genre que les deux espèces suivantes. 1. Galeomma de Turton. Galeomma Turtoni. Sow. G. testa ovato-oblongâ, transversà, albâ , tenuîssîmè et longitudinatiter str'tatà ; cardine incrassato; impres- sîone pallii rugoso, simptici. Sow. Zool. Journal, n^ 7. p. 36i. pi. i3. f. i. «. Gen.of Shells. f. i. a. 3. Habite TOcéan britannique. Petile coquille, blanche, mince, couverte de stries longitudinales onduteuses. Elle est presque équilatérale. Sa largeur est de 10 à 1 2 millimètres. 2. Galeomma orangé. Galeomma aurantia. Desh. G. lesta ovato-oblongâ, parvulâ, tenui, peltucîdâ , au- rantia, subœquilalerâ , lœviyalà ; cardine calloso; impreastone pallii simplici. ajouté de synonymie , ou sur lesquelles nous n'avons pas fait d'observations , sont bien distinctes , doivent être conser- vées dans les Catalogues, mais ne paraissent pas avoir été figu- rées. (i) Ce genre, comme nous l'avons vu, ne peut être conservé. -Comme Lamarrk lui-même le dit ici , les psammotées ne sont que des psammobies dégénérées ; ce sont donc des psammobies, car l'altération des caractères ne porte que sur ceux d'une moindre importance. (2) Cette coquille est, selon nous, une véritable sanguinolaire : en admettant les réformes que nous avons proposées pour ce genre, elle a tous les caractères de la sanguinolaire ridée, et elle Psammobia aurantia. Lamk. An. sans vert. t. 5. p. 5i5. n» l5. Galeomma mariliana. Sow. Gen, of. Shells. f. a, 5.] PSAunoTiE. (Psammotœa.) Coquille transverse, ovale ou ovale-oblongue, un peu bâillante sur les côtés ; une seule dent cardinale sur chaque valve , quelquefois sur une seule valve. Testa transversa, ovata vel ovato-oblonga , ad la- tera paulisper hians. Dens cardinalis utiicus in utrâque valvâ, interdùm in valvâ unicâ. Observations. Les psammotées ne sont que des psammobies dégénérées : elles n'en ont plus les trois dents cardinales [deux sur une valve et une seule sur l'autre]; car la valve gauche, qui devrait offrir deux dents , n'en présente plus qu'une ; quelquefois l'une des valves est sans dents , et l'autre valve en montre deux. Ces coquilles ne sont point des solens, n'en ont point la véritable forme, et ont les crochets protubérants. Leur ligament est extérieur, s'attache sur des nymphes un peu saillantes, et leur côté antérieur n'offre point le pli irrégulier des tellines(l). ESPÈCES. 1. Psammotée violette. Psammotœa violacea. Lamk. (2). p. testa ovato-oblongâ, subventricosâ, albido-radialâ; striis transversis. ■ Blainv. Malac. pi. 78. f. 2. Habite les mers (le la Nouvelle-Hollande. Voyage de P^ron. Largeur, environ 5o millimètres. 2. Psammotée zonale. Psammotœa zonalis.luamk . P. testa ovato-oblongâ, planiusculâ, albido-lutescente ; zonis iividis transversis. Habite... Elle est striée transversalement, et offre des linéoles verticales, blanches, interrompues, très-fines. Largeur, 42 millimètres. 3. Psammotée soléiioïde. Psammotœa solenoides (3). Lamk. p. testa oblongo-ellipticâ, lœvigalâ ; natibus subpromi- nulis; cardinibus jnediis, unidentatis. Habite... Fossile de Grignon. ressemble beaucoup aux individus artificiellement polis de celte dernière. Celte coquille, comme la sanguinolaire ridée, est très- variable dans ses couleurs; tantôt elle est d'un violet foncé, tan- tôt de la même couleur avec quelques rayons d'un violet moins intense; ces rayons deviennent blancs, beaucoup plus nombreux, et on arrive par une série de variétés à des individus blancs rayonnes de violet. De ces individus Lamarck a fait sa psammo- tée sérotinale, qui est pour nous un double emploi de la psam- motée violette. (3) Celte coquille fossile est une variété du Solen effusus de Lamarck , lequel appartient eu réalité au gcurc psammo- bic. S6â HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4. Psaramotée transparente. Psammotœa pellucida. Lamk. P. leslâ ovali-oblongû , depressA , pellucida ; lalere antico lanceolalo, subangutalo, plicalo. Habite... Deux dénis cardinales sur une valve; aucune sur l'autre. Coquille mince , blanchâtre. Largeur , 45 millimètres. 5. Psammotée sérotinale. Psammotœa serotina. Lamk. p. leslA ovalt-ohlmgâ, subdepressA, pallidè violaceû; natibus albis ; radiis binis albidis, obsoletts, * Psammobia violacea. Sow. Gênera of Sbells. n" 35. f. 2. Habite... On la dit des mers de l'Inde. Cabinet de M. Re- gley. Elle est mince, violacée à l'intérieur. Largeur , 48 millimètres. 6. Psammotée blanche, Psammotœa candida. Lamk. (1). p. testa ovali-oblongâ, tenui, pellitcidâ ; latere antico hrevissimo, angulato ; striis transuersis, exilissimis , iongitiidmalibusgue aliquot radiantibus. An Chcmn. Conch. 6. t. 11. f. 992. Tellina hyalina. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'île aux Ani- maux. La dent cardinale de chaque valve est bifide. Largeur, 5o millimètres. 7. Psammotée tarentine. Psammotœa tarentina. Lamk. P. testa orbiculalo-ovatâ, subdepressA, albidA, decus- satâ; slriis transversis, arcuatis, tenuibus .-verticati- bus exilissimis ; natibus [lavis. Habite la Méditerranée au golfe de Tarente. Coquille à côté postérieur arrondi et plus court. Largeur, 26 mil- limètres, 8. Psammotée donacine. Psammotœa donacina. P. lesta ovatâ, subdepressA, albidA ; radiis rubris, remo- ils ; striis transversis, exiguis, elegantissimis. Habite... l'Océan d'Europe? Largeur, aa millimètres. (i) L'espèce désignée sous ce nom par Lamarcfc , n'est point une psammotée ni une psammobie , mais bien une telline de la section sans dents latérales. La figure citée de Chemnilz ne re- présente pas l'espèce : nous ne connaissons aucune figure qui puisse s'y rapporter exactement. (2) Cette famille des nymphacées tellinaires est peu naturelle et doit être réformée ; les tellines en effet, se lient d'une ma- nière presque insensible d'un côté aux psammobies, et d'un autre aux donaces ; ces rapports s'établissent non-seulement d'après les caractères des coquilles, mais surtout d'après ceux 3 ne fournissent les animaux. Dans les tellines, les tellinides, les onaces et les capses, on remarque dans la coquille une impres- sion palléalc profondément échancrée postérieurement ; cette ccliancrure indique que l'animal a les deux lobes du manteau réunis postérieurement , et prolongés en deux siphons contrac- tiles, fort allongés; dans les autres genres, au contraire , cor- beille, lucine, crassinc , l'impression palléale est simple , ce qui annonce dans ces animaux une organisation différente. Ce ca- ractère de la forme de l'impression palléale, a plus d'importance cans doute, que celui des (lents latérales à la charnière que La- NYMPHACEES TELLINAIRES. Ces nymphacées sont plus nombreuses que celles que j'ai nommées solénat'res, peu ou point bâillantes aux extrémités latérales , et n'offrent aussi presque jamais plus de deux dents cardinales sur la même valve. Les animaux de ces coquillages ont tous le man- teau à deux lobes libres , sauf les plicalions qu'il forme pour les deux siphons antérieurs, soit réunis, soit séparés, qu'on leur connaît. Leur pied, qu'ils font sortir de la coquille, lorsqu'ils veulent se dé- placer, est en général aplati en lame plus ou moins large, et néanmoins il est quelquefois étroit, allongé et en cordelette. Dans les coquilles de cette division , le ligament des valves est extérieur; mais il est quelquefois plus ou moins enfoncé , et il arrive que lorsque les bords de l'écusson se trouvent très-rapprochés , il parait intérieur. Ces coquillages vivent dans le sable, à peu de distance des côtes. Parmi les genres qui appartiennent à ces nym- phacées, nous allons d'abord exposer ceux qui, ou- tre leurs dents cardinales, quelquefois presque effa- cées , offrent une ou deux dents latérales ; tels que les tellines, tellinides, corbeilles, lucines et donaces. Nous présenterons ensuite les capses et\es crassines, qui n'ont point de dents latérales (2). TEILINE. (Tellina.) Coquille transverse ou orbiculaire, en général aplatie, à côté antérieur anguleux, offrant, sur le bord , un pli Hexueux et irrégulier. Une seule ou deux dents cardinales sur la même valve. Deux dénis latérales souvent écartées. Testa transversa vel orbicularis , ut plurîmùm, planulata; latere antico angulato, margine inflexo, marck a préféré. On volt, en effet, les dents latérales des tellines et des donaces, s'amoindrir de plus en plus, et finir par disparaî- tre complétementsans que cependant, dans l'un et l'autre genre, les caractères les plus essentiels aient subi d'altération. Lors- que les dents latérales ont disparu dans les donaces , Lamarck croit nécessaire d'établir le genre capse. Le genre tellinide est établi sur un caractère d'une très-faible importance , le pli ir- régulier des tellines disparaît non moins insensiblement que les dents latérales, et nous pourrions en trouver la preuve dans nos observations précédentes, qui nous ont appris que Lamarck avait confondu plusieurs tellines avec les psammobies et les psammotées, ce qui n'aurait pas eu lieu si le pli postérieur n'a- vait été à peine sensible. Ainsi ces deux genres dont la suppres- sion nous paraît nécessaire devraient, du moins dans le cas de leur conservation, avoir d'autres rapports. C'est ainsi que les tellines, les tellinides, les donaces et les capses se suivraient et formeraient un groupe, tandis que les lucines , les corbeilles et les crassines en constitueraient un autre; mais nous pensons nuo puisqu'il est nécessaire tl'apporter des changements dans la dis- tribution des genres de cette famille, il vaut mieux sur-le-cliamp NYMPIIACÉES TELLINAIRES. S65 aut plicalurâ trregularl fleteuosâ insigntlo. Dens canli'nalis vtiicus rel dentés cardinales duo ineâdem ratvâ. Dentés latérales duo, sœpe remoti. Observations. Le genre des tellines, établi par Linné, est naturel , et n'avait besoin que d'un peu plus de précision dans ses caractères , afin d'être débarrassé de quelques coquilles qui lui sont étran- gères et qui y furent réunies. Les tellines tiennent de très-près aux nymphacées solénaires par leurs rapports, et d'un peu plus loin aux soiens. Le pli flexueux qu'on remarque sur leur bord supérieur, près de leur côté court , les rend facilement recon- naissables. Presque toutes d'ailleurs ont des dents latérales qui, sur une valve, sont aplaties. On les distingue des conques, non-seulement par leur pli irrégulier , mais parce qu'on ne leur voit pas trois dents cardinales sur la même valve. Ces coquilles sont marines, littorales, point ou peu bâillantes sur les côtés , souvent lisses , quelquefois écailleuses , et en général d'un aspect agréable par les couleurs vives qui les ornent. Dans les tellines, comme dans les donaces et les capses, c'est le côté le plus court de la coquille qui porte le ligament des valves; ce ligament est uni- quement extérieur. Quoique ces coquilles soient équivalves dans leur circonscription, les deux valves du même individu ne se ressemblent pas toujours parfaitement. Quelquefois une valve est plus bombée que l'autre ; quelquefois encore les stries d'une valve, ou de l'un de ses côtés, ne sont point sembla- bles à celles de l'autre. Dans quelques espèces , la charnière ressemble à celle des capses : mais le pli du bord l'en distingue (1). Ce genre est fort nombreux en espèces , et sou- vent elles sont assez difficiles à caractériser. Des figures ne suffisent pas toujours ; on en a peu de bonnes , et il faudrait des descriptions ; mais nous n'en pouvons donner ici. ESPÈCES, Coquille transversalement oblongue, 1 . Telline soleil-levant. Tellina radiata. Lin. T. testa oblor.gâ, tongiludinaliter sublilissimè striatâ , nitidâ, albâ ; radiis rubris. Tellina radiata. Lin. Syst. nat. p. il 17. Gmel, p. 3a3a. n° ai. * Sow. Gen. of Shells. n» 3i. f. 3. • Lister. Conch. t. SgS. f. s^o, • D'Argenv. Conch. pi. aa. f. A. * Favann. Conch. pi. 49. f- A. •Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. 65o. Gualt. Test. tab. 89. fig. i. adopter les réformes que réclame l'élat actuel de l'observation, et nous avons vu précédemment ce qui nous a paru convenable de proposer : ces changements seront justifiés par l'ensemble des observations sur tous les genres de la grande famille des Dymphacés de Lamarck. (i) Ce que nous avons dit de la famille des nymphacées en général, nous laisse peu d'observations à faire sur le genre tel- line en particulier; il est très-naturel et mieux caractérisé par le pli irrégulier postérieur que par la charnière : ce pli fort re- marquable est très-prononcé dans quelques espèces, il diminue peu à peu et finit par disparaître presque entièrement, Si faible •Born. Mus.c-es. p. 34. • Klein. Ost. tab. 11. f. 60. Chemn. Conch. 6. tab. 11. f. 100— loa. ' Brooks. Intr. p. i6i. t. a. f. 17. • DiKv. Cat. t. I. p. 83. n° 26. • Blainv. Malac. pi. 71. f. 4- • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 100. n» I. Encycl. pi. 289. f. a. Habite l'Océan d'Europe cl d'Amérique. Belle et assez grande espèce, commune dans les collections. 2. ïelline unimaculée. Tellina nnimaculata, Lamk. (2). T. testa obtongà, longitudinatiter tublilissimè ttrialâ, subpoUtà, albâ, natibus purpureis ; irttùs /laves- cente. Encycl. pi. 289. f. 3. Habite l'Océan d'Amérique. Quoique très-voisine de la précédente, elle en est constamment distincte. Dans tous les âges, elle est sans rayons. 3. ïelline semizonale. Tellina semizonalis. Lamk. T. testa obtongà, angustâ, longitudinatiter subtitissimè striatâ, atbido-violacescente, subzonatâ ; intùs pur- pureâ . Habite... Cette espèce, moins grande et plus étroite que les précédentes, est pourprée intérieurement, avec deux rayons blanchâtres très-obliques au côté anté- rieur. 4. Telline maculée. Tellina maeulosa. Lamk. T. testa oblongâ, antici rostralà, transversïm striatâ , subscabrâ, albidâ; maculis titiuriformibus, spadiceis; pube lamellosâ, List. Conch. t. 399. f. a38. Chemn. Conch. t. 8. f. 73. Favan. Conch. t. 49. fiff. F. i. Encycl. pi. a88. f. 7. " Tellina interrupta. Dilw. Cat. t. 1. p. 76. no 6. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. ioo8. n" 3. (b) far. teslâ albo-radialâ. (c) Var. testa albidâ, immaculatâ. Mus. n» (3). Chemn. Conch. 6. t. ii.f. 104. Encycl. pi. 288. f. 5. Habite... Ellecst toujours plus allongéequela Tellina yir- gala. On la croit des mers de l'Inde et de l'ile de France. Vulg. la pince de chirurgien. S5. Telline vergetée. Tellina virgata. Lin. T. lesta ovali, antici angulatâ, transversïm striatâ, radiis virgatâ ; maculis nullis. Tellina virgata. Lin. p. in6. Gmel. p. 8229. • Born. Mus. cîes. p. 3o. " Schroter. Einl. in Conch. t. a. p. 642. 3u'il soit on l'aperçoit toujours assez bien pour ne laisser aucun oute pour la classification des espèces. (2) Nous sommes actuellement convaincu que cette espèce ne doit pas être conservée : c'est une variété blanche de la Tellina radiata ; car à l'exception de la couleur, tous les autres carac- tères plus essentiels que celui-là restent les mêmes dans tous les individus des deux espèces de Lamarck. (,'l) Cette variété peut être admise; mais il est évident que les figures citées ne la représentent pas; celle de Chem- nitz surtout qui se rapporte bien mieux à la Tellina sulphu' rea, n" 11. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. • Gualt. Test. tab. 86. f. G. Rumph. Mus. tab. 45. fig. H. • Favan. Conch. pi. 49. f. F. a. F. 3. Chemn.Conch. 6. t. 8. f. 67-71. Encycl. pi. 388. f. a— 4. •Dilw. Cat. t. I. p. 74. n»5. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1008, n'>4- (a) Teslâ aibâi radiisrubris. (b) Testa flavâ ; rad'iis rubris. (c) Testa rubrà ; radiis albis. Habite l'Occan indien. Elle est commune ilans les collections, qu'elle orne par ses variétés. 6. Telline staurelle. Tellina staurella. Lamk. (1). T. testa ovali, anticè ançjulalà, transversi striatâ, albidà obsolète radiatà , natibus sœpe cruee purpuvcà notatis. (a) Teslâ cruce radiisque ornatâ. • Chemn. Conch. t. 6. tab. 8. f. 66. (b) Testa crucigerâ ; radiis mdlis. (c) Testa subradiatù ; critce nutlà. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Voyage de Pérou. Quoique voisine de l.i précédente, elle en paraît très- dislincte. Largeur, 52 millimètres. 7. Telline porlc-croix. Tellina crucigcra. Lamk. T. testa ovato-oblongâ, subrostratâ , tratisversè tenuis- simèque striatâ, candidà; natibus cruce purpureâ in- signitis. Habile. . Du voyage de Pérou. Celle-ci n'est point rayon- née, et diffère de la précédente par sa forme. Lar- geur, 45 millimètres. 8. Telline de Spcngler. Tellina Spengleri. Chem. T. testa niigusto-eloJigatà, transverstin striatâ, subtùs ittroque latere amjulatà : laterum auQulis serratis. Tellina Spengleri. Gmel. p. 3234. Chemn. Concli. 6. tab. 10. f. 88—90. • Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. 4. n» 8. " Spengler. Besch.Berl. natur. t. i.p.3i>7. tab. 9. f. i. 2.3. •Dilw. Cat. t. I. p. 80. n» 19. Encycl. pi. 287. f. 5. a. b. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1009. n" 5. (b) An ej'usd. var.? List. Conch. t. 398. f. 237 (a). Habite aux îles de Nicobar. Espèce tranchée et fort remarquable. Elle est blanche, un peu rose près des crochets. 9. Telline roslrée. Tellina roslrata. Lin. T. testa oblongâ, puspurascente, nitidâ, anleriùs angit- latorostratâ ; rostro recto, supernè sinu separato. An tellina roslrata ? Lin. Gniel. n» 22. List. Conch. t. 382. F. azS. Rumph. Mus. t. 45. fig. L. (1) Cette coquille diffère très-peu de la précédente; il est l)ien à présumer qu'elle n'en est qu'une variété : nous n'osons pas encore décider la chose, |)arce qu'il existe en effet des diffé- icnces, surtout dans l'impiussioii palléale, ainsi que dans la largeur relative du bord cardinal ; il est large dans la Tellina virgala, fort étroit dans la T. staurella. (a) La coquille figurée par Lister appartient à une autre espèce qui se trouve à la Martinique, mais (pie Lamarck n'a piiiul connue. M, Hilwjn donne cette même figure de Lister claii> la sj iiunyinie de sa Tellina pallcscens ; mais il est évident qu'elle ue lui appartient pas davantage , car cMe pallescens Gualt. Test. t. 88. 6g. T. Chemn.Conch. 6. tab. 11. f. io5. Knorr. Vergn. 4. t. a. f. 3 et 5. ' D'Argenv. Conch. pi. sa. f. 0. • Dilw. Cat. t. I. p. 84. n" 28. Encycl. pi. 289. f. i. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1009. n'e. Habite l'Océan indien. Elle est mince, fragile, à stries très-fines, d'un pourpre plus foncé aux crochets. 10. Telline latirostrc. Tellitm latirostra. Lamk. T. testa oblongâ, purpuraseente , subradialà, anferiût sinuato-angulatâ ; rostri margîne in/îmo ascendente. ' Encycl. pi. a88.f. 6. Habite... les mers de l'Inde. Espèce voisine, maisdislinclc de la précédente. 11. Telline sulfurée. Tellina sulphurea. Lamk. {'5). T. testa oblongâ, citrinâ vel albido-lulescente, anteriùs sinuato-angulatâ ; ligamento immerso. " Chemn. Conch. t. 6. p. 112. lab. 11 . f. 104. Tellina. Rorn. Mus. tab. 2. f. 12. ' Dilw. Cat. t. I. p. 84. n" 27. Tellina pallescens, • Desh. Encycl. méth. t. 3. p. 1009. n° 7. (b) f^ar. testa majore, albidâ , basi pallidè f'ulvâ. Habile l'Océan indien. La variété (b) est blanchâtre, un peu fauve vers les cro- chets, et teinte d'orangé en dedans. Elle se trouve dan> la baie de Tous les Saints. 12. Telline langue-d'or. Tellina foliacea. Lin. T. testa ovali , tenui , valdè depressâ , aureo-fulvâ ; rima serratâ. Tellina foliacea. Lin. Syst. nat. p. 1117. Gmel. n" 18. • Schroter. Einl. in Conch. t. 3. p. 647. Rumph. Mus. t. 45. fig. K. Chemn. Conch. 6. i. 10. f. gS. ' D'Argenv. Conch. tab. 22. f. E. • Favan. Conch. pi. 49. f . S i. S 2. " Dilw. Cat. 1. 1. p. 80. n" 20. Encycl. pi. 287. f. 4. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1010. Habile l'Océan indien. Valves très-minces. Dents latérales fort rapprochées des cardinales. 13. Telline bicolore. Tellina opercutata. Gmel. T. testa ovatooblongâ, purpureâ, albo-fasciatà ; latere antico productiore , mbroilralo ; valvâ altéra con- vexiore. Tellina operculata. Gmel. p. 3235. n" 32. yar, exe. Tellina rufescens. Chemn.Conch. 6. t. 11. f. 97. est la même que la sulphurea de Lamarck, laquelle est toute lisse, tandis que celle-ci est striée. (3) Nous avons pu examiner un assez grand nombre d'indivi- dus de deux espèces de Lamarck , n"* lo et 1 1 , et nous nous sommes assuré qu'elles devaient être réunies en un seule. En effet, tous les imlividus ont la même forme , la même charnière, les mêmes accidents extérieurs, et seulement les uns sont d'un jaune pâle {Tellina sulphurea), les autres ont les sommets un peu ros.Atres et subrayonnés ; d'.iiitres ont des rayons d'un rose très-pàle, mais l.iri;es et de toute la longueur delà coquille; enfin la coquille devient d'un rose plus foncé et «Ils est rayounéc N\m'IlACÉRS TKLLINAIRES. iJGS • Srlirolcr. Einl. t. 3. p. 5. ii" 1 1. • Telima ru/'cscens. Dilw. Cal. t. i. p. 85. n" 39. ' Teltina opercularis. Sow. Gênera of Shells. n" 3i. f. I. • Desli. Encycl. niélh. vers. 1.3. p. 1010. «"g. Habile rOcùaii îles Anlilles. Les dents latérales nulles. Stries fines et croisées vers le bord supériem-. flcux callosités hlanclics , à l'intérieur, près du pli de ce bord. Largeur, C6 niillimètres. 14. Tellinc rose. Tclliiia rosca. Lanik. (1). T. testa ovatâ, trigonâ , albuio-roseà; propi nates magis coloralâ ; striis decussatis, obso'etisshitîs. Habite... Elle est grande, plus rose en dedans qu'en dehors, un peu convexe. C'est peut-être la Teltina rosea , Gmcl. n" 58. Mais la figure qu'il cite de Knorr, n'en donne pas une idée. Largeur, 73 millimètres; lon- gueur, 48. 15. Telline chloroleuque. Tellina chloroleiica. Lanik. (2). T. teslû ovali, tetmi, pellucente, alb'tdâ, temiissimè striatà ! latere postico jnojore rotundato : natibus purpureis. (b) Eadem testa, radiis rubris , obsoletis. Habite... Espèce assez grande, à valves très-minces, teintes en dedans d'un jaune faible et verdàlre. Largeur, 65 millimètres. 10. Telline elliptique. Tellina elliptica. Lamk. T. testa oblongo-elliptîcà , tenut, albidd, tenuissïmé striatti , intùs auraiitiâ ; natibus subpurpureis. Gualt. Test. tab. Sg.fig. G (3). Habite... Cette espèce avoisine beaucoup la précé- dente ; mais sa forme , sa taille et ses couleurs sont différentes. Elle est un peu teinte d'orangé ; une de ses valves est plus colorée que l'autre. Largeur, 76 mil- limètres. 17. Telline albinelle. Teltina albinelta. Lamk. T. testa ovato-oblongâ , tenui, pellucidâ, atbâ ; latere antico attenuato, subangutato ; umbonibus obsolète corneis. Habite les mers delà Nouvelle-Hollande, à l'île St.-Pierrc- St.-François. Pèron. Elle est fort aplatie. Largeur, 43 millimètres. 18. Telline perle. Telliiiamargarilina. Lamk. T. testa ovali, tenui, petlucidâ, nitidâ, margaritaceâ ; latere antico attenuato. Habite à la Nouvelle-Hollande, au port du Roi-Georges. P^ro?!. Largeur, 17 à 18 millimètres. de blanc jaunâtre : cette dernière variété a été nommée Tellina iatiroslra . (i) Cette telline n'est pas la même que la Teltina rosea de Gmelin; celle-ci est une grande et belle espèce qui n'a point encore été figurée ; celle-là est un double emploi du Solen son- guinolentus de Linné, Sanguinotaria rosea, Lamarck. (a) L'examen de cette coquille dans la collection du Muséum nous a convaincu qu'elle était une variété jeune et un peu p!:.s oblongue de la Tetfi?ia tcevigata, n» 36. (3) Nous ferons oljserver que l^amarck cite la même figure de Gualtiéri dans la synonymie de la Tellina planala, n'' 20. Elle ne pfut cependant convenir à tontes deux à la fois , et le fait est qu'elle ne représente exactement ni l'une ni l'autre; elle DE LAMAnCK, T. II. 19. Telline zoncUc. Tellina strigosa. Gmcl. T. Ifstd ovato-oblongâ, exli'is inliisgue candidà, ob- scure zonalà; dente cardinali in iitrâque valvâ sub- nnico. An Tellina strigosa ? Gmel. p. 3i39. n" 6^. • Scbrolcr. Einl. t. 3. p. 24. n^Sô. Vagal. Adans. Seneg. t. 17. f. 19. • llilw. Cat. t. I. p. 8a. n" aS. ' Fossîlis. Tellina zoriaria. Lamk. 4. ' Id. East. Mom. de la Soc. d'hist. nat. île Paris, t. 9. p. 75, n^ I. pi. 5. f. 5. ' Tellina planata. Dubois de Montpéreux. Concli. Foss. de Podolie. p. 5^. pi. 5. f. i. 3. " Dtsh. Encycl. mélb. vers. t. 3. p. loio. n" 10. Habite sur les côtes occidentales de l'Afrique. Elle est très-blanelie, avec quelques zones obscures, pâles, gri- sâtres, quelquefois jaunâtres; planiusculc striée trans- versalement. Largeur, 70 millimètres. 20. Telline aplatie. Tellina planata. Lin. (4). T. testa ovatâ, compressa, transversim substriatâ, al- bidâi umbonibus Icevibus fulvo-rubelits : intùs pallidè roseâ. Tellina planata. Lin. Syst. nat. p. 11 17. Gmel. pag. 323a. n» 19. Teltina complanata. Gmel. p. 3239. n" 60. • Schroter. Einl. t. 3. p. 22. n" 80. • Olivi. Adrîat. p. 100. Gualt. Test. tab. 89. fig. G. Poli. Test. i. I. 14. f. 1 à i5. Born. Mus. tab. 2. f. 9. ^n Chemn. Conch. 6. t. 11. f. 98? Encycl. pi. 289. f. /j? ' Dilw. Cat. t. I. p. 81. n» 22. • Payr. Cat. de Corse, p. 38. n" Sg. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. loii. n" M. ' Fossilis. Broccbi. Conch. Foss. subap. t. a. p. 5io. n" I. Habile la Méditerranée. Espèce grande, fort aplatie, très- distincte. 21. Telline pourprée. Tellina punicea. Born. T. testa ovatâ, subtrigonâ,planulatâ, transversim dense striatâ; dentibus cardinalibus bifidis. Teltina punicea. horn. Mus. tab. a. f. a. ' Schroter. Einl. t. 3. p. aa. n" 79. • Tellina angulosa. Gmel. p. 3244. ^° 90. Gmel. p. 3239. n" 59. Encycl. pi. 291. f. a. • Cbemn. Conch. t. 10. tab. 170. fig. i654. i655. Tellina striata. ' Dilw. Cat. t. I. p. 90. n<>44' 'Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. loii. n» ta. se rapproche néanmoins plus de la Teltina elliptica que de la planala. (!)) Dès sa dixième édition Linné a donné dans la synonymie de celte espèce la fij. G de la pi. 89 de Gualtiéri ; il est évident que cette figure ne représente pas l'espèce; on devrait plutôt la rapporter à la Tellina unimaculata, n> 2 de Lamarck. Ea copiant Linné, les auteurs ont conservé cette mauvaise indica- tion , et nous avons vu que Lamarck citait cette même figure pour sa Tellina elliptica, a" 16. Si dans l'ouvrage de Gualtiéri il y a une figure qui puisse se rapporter à l'espèce dont il est question, ce serait pi. 86, fig. D. La fi,;ure 98 de Cbcmnilz ap- parlient à cette espèce : elU' représente une variété striée que nous avons vue plusieurs fois. 36 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite la Méditerranée. Elle varie à zones blanchâtres, inégales. Couleur d'un blancpourpré au pourpre intense. Largeur, ijo millimètres. 22. Telline palescente. Tellina depressa. Giuel. T. testa ovalâ, tncequHaterâ, ptanîusculâ, tenmsshné strialû, pallidc incarnalâ; umbonlbus purpurascen- tibus. Tellina. Gualt. Test. t. 88. fig. L. Tellina depressa. Gmel. p . 3238. n° 55. Tellina incarnalâ. Vo\i,yo\. i.tab. i5.f, i. vol. s. p. 36. 'Donovan. t. 5. tab. i63. * Dorset. Cat. p. 3o. tab. 5. f. a. * Dilw. Cat. t. I. p. 91. n»45. * Payr.Cat. p. Sg. n^es. Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. loii. n» i3. Tellina squalida. Mont. Test. brit. p. 56. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe. Elle a deux rayons blancs sur le c6tc antérieur. 23. Telline gentille. Tellina pulchella. Lamk. T. testé ovalo-oblongâ , depressa, nilidâ , anticè ros- tralâ, transversîm striatâ, rubrâ; radiis albidis. * Chemn. Conch. t. 6. tab. 8. f. 72. Tellina roslrata. Born. Mus. tab. 2. f. lo. Poli. Test. I. tab. i5. f. 8. et vol. 2. p. 38. * Payr. Cat.p.38. noôi. ' Desh. Encycl. méth. vers', t. 3. p. 1012. n" 14. Habile la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Espèce petite, jolie, analogue au Tellina virgata, mais étroite et constante. 24. Telline féverolle. Tellina fabula. Gmel. T. testa ovatâ, compressa, anteriùs subrostratâ; valvâ altéra tcevi, altéra obliqué substriatâ; striis reflexis. * Gronovius. Zooph. p. 263. n" iiii. tab. 18. f. 9. Tellina fabula. Gmel. p. 3239. n»6i. Montag. Test. brit. p. 61. * Donovan. Brit. Conch. t. 3. tab. 97, Maton. Act. Societ. linn. 8. p. Sa. n°^. * Dilw. Cat. t. I. p. 92. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1012. n° i5. Habite TOcéan boréal d'Europe. Communiquée par M. Leach. Petite coquille blanche , un peu teinte de fauve. Ses stries obliques sont sur le côté antérieur d'une de ses valves, quelquefois sur la face entière de la valve. Largeur, i5 à :8 millimètres. 215. Telline mince. Tellina tenuis. Lamk. (1). jP. testa ovalo-lrigonâ , tenui, planiusculâ, tenuissimi striatâ, rubellâ; supernè fasciis angustis albicantibus. List. Couch. t. 4o5. f. aSi. ' Born. Mus. p. 36. t. a. f. i3. " Chemn. Conch. t. 6. tab. la. f. 10. Tellina tenuis. Mat. Act. Soc. Linn. 8. p. 5a. n° 8. " Tellina incarnata. Dilw. Cat. t. i. p. 87. n<'35. (1) Nous ne savons si cette coquille se distingue plus ou moins de la Tellina incarnata de Linné ; ce qui nous semble le moins incertain, c'est qu'il est presque impossible aujourd'hui de dire à laquelle des espèces connues on doit rapporter la Tel- lina incarnata. Dans la dixième édition du Si/stema naturœ , Linné a ciié une figure de Lister et une autre de Gualliéri; la première ressemble à l.i Tellina solidula , l;i sccomlo à la Tel- lina tenuis , Lamk. Linné conserva celle synonymie dans la douzième édition, et Gmeliii la compléta à sa manière , c'est-à- dire qu'il y laissa les eilalions incertaines de Linné et en intro- * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. lOia.n» 16. Habite l'Océan britannique. Elle est très-distincte de la Tellina incarnata de Linné. Elle a des stries verticales interrompues. 26. Telline délicate. Tellina exilis. Lamk. T. leslâ ovato-trigonâ, tenuissimâ, compressa, pellu- cidà, purpurascente; striis transversis subtilissimis. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. ioi3. n» 17. Habile... Elle est plus mince et plus délicate que la pré- cédente. Côté antérieur fort court, oblique, obtusémeat anguleux. Largeur, 12 — 14 millimètres. 27. Telline donacce. Tellina donacina. Lin. T. testa ovatâ , compresso-planiusculâ , tenuissimè striatâ , anteriùs obtusissimà , albidâ ; radiis rubris înterruptis. Tellina donacina. Lin. Syst. nat. p. 1 1 18. ' Scbroter. Einl. t. 2. p. 655. " Olivi. Zool. Adriat. p. loi. * Gmel. p. 3234. n'^ 26. Tellina variegata. Poli. Test. i. tab. i5. f. 10. et vol. a. p. 45. Tellina donacina. Mat. Act. Soc. linn. 8, p. 5o. t. i. f.7. « Montag. Test. p. 58. t. 27. fr 3. " Dilw. Cat. t. I. p. 89. n" 4i. * Payrau. Cat. p. Sg. n° 64. * Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. pag. 10i3. n* 18. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe. 28. Telline onyx. Tellina nitida. Poli. T. testa ovato-trigonâ, oblongâ, compressa, subceguî' laterâ, eleganter striatâ, pallidé fulvâ; zonis lacteis; inlùs aurantiâ, Tellina nitida. Poli. Test. i. t. i5. f. 2—4. * Payr. Cat. de Corse, p. 38. n° 6a, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. ioi3. n'' 19. Habite la Méditerranée. Très-distincte de la T. zonellc. Largeur, 36 millimètres. 29. Telline scalaire. Tellina scalaris. Lamk. T. testa ovatâ, compressiusculâ, albo-flavescente, trans- versîm eleganterque striatâ ; latere antico subbian- gulato, breviore. Habite... Voyage de Pérou? Elle semble avoir des rap- ports par sa forme et ses stries, avec notre telline sca- laroïde, fossile. Largeur, 34 millimètres. 50. Telline psammotelle. Tellina psammotella. Lamk. T. testa ovatâ, transversîm subtilissimè striatâ, albidà; latere antico brevi, angulato , sinuato ; natibus rosei tinctis. ' An Chemnitz. Conch. t. 6. t. 10. f. 87? duisit d'autres non moins équivoques; de sorte que Gmelin confondit au moins trois espèces. Si nous étudions la phrase caractéristique de Linné, il nous semble qu'elle s'appliquerait avec plus d'exactitude à la Tellina depressa de Gniclm qu'à toute autre : il est donc |)resquc impossible de dire îl quelle espèce on doit rapporter la Tellina incarnata. Aussi M. Dil- ^vyn a eu l<: soin de ne laisser ilans la synonymie que la figure de Gunlticri et une de Itorn que Liiuié ne connut pas. C'est cttte Tellina incarnata ainsi rectifiée par l'aulcur anglais, que nous admettons dans la synouyniic de la Tellina tenuis. NîMPHACÉES TELLINAIRES. 5G7 Habite... Elle semble se rapprocher du T. angulala de Gmelin. n"9i).Chcmn. Coiich. lo. t. 170. f. i654. iG55. Elle offre à rinlérioiir ilcs rayons aurores, et d'autres roses ou pourpres, inégaux, incomplets. Largeur, 35 millimètres. Coquille orbiculaire , ou arrondie-ovalc. 31. Telline pélonculaire. Tellina remies. Lin. (1). T. testa suborb'iculatù . compressa, crassâ, alb'ulà; striis transversis tenuissimis ; verticalibus interruplis, fissu- rtv/ormibus. Tellina remies.' Lin. Gmel. a" 66. List. Conch. t. a66. f. 102. * Chemnilz. Conclu t. 6. tab. I3. f. lia. • Tellina fausta. DiUv. Cat. t. 1. p. 9^. n» 5a. Born. Mus. tab. ». f. 11. Encycl. pi. 290. f. 2. • Tellina remies. Desh. Encycl. mélh. vers. I. 3. p. 1014. n" 20. Habite l'Océan indien et américain. Coquille grande , commune dans les collections. Deux dents cardinales sur chaque valve. 32. Telline sillonnée. Tellina sulcata. Lanik. T. testa suborbiculalâ, convexiusculà , iransversim stil- cato-rugosâ, albâ ; nalibus lœvibus. ' Tellina remies. Lin. Sys. nat. p. 11 19. *Id. Gmel. p. 3239. Si/n. plerisque exclusis. An Cbemn. Conch. 6. tab. la. f. ii3? Encycl. pi. 290. f. 3. ' Id. Sclirotcr. Einl. t. 2. p. 656. * Rumph. Amb. tab. 42. f. i. - • Tellina remies. Dilw. Cat. t. i. p. 94. n" 5i. * Tellina sulcata. Desh. Encycl. mcth. vers. t. 3. p. ioi4. n® ai. (b) f^ar. testa fasciis ru fi s obsoletis. Habite la mer des Indes et celle de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Chiens marins, ainsi qu'au port Jackson. II paraît qu'on l'a confondue avec la précédente , dont elle est cependant très-distincte. 33. Telline striatule. Tellina striatula. Lamk. T. lesta suborbiculatâ, tenui, transversîm sublilissimè strialâ. albidà; valvâ atterâ dente cardinali unico. List. Conch. t. 267. f. io3. An tellina fausta .' Moalag. Act. Soc. lin. 8. p. Sa. Habite... l'Océan d'Europe? Elle est toujours moins grande que la T. pétonculaire, et à valves minces. 34. Telline râpe. Tellina scobinata. Lin. T. testa lenticularr, convexà, scabrâ ; squamis limatis quincuncialibus. Tellina scobinata. Lin. Syst. nat. p. 1119. Gmel. p. 3a4o. n'^68. Gualt. Test. tab. 76. fig. E. Chemn. Conch. 6. t. i3. f. 122-124. (i) Il est évident que, par Tellina remies, Linné entendait ime telline sillonnée, puisqu'il ta caractérise par le mot rugosa. Dans sa synonymie il cite deux figures seulement, l'une dans Bumphius , qui est une vraie telline , l'autre dans Gualtiéri re- présentant sans aucun doule la Cyikerea concentrica de La- marck. Chemnitz supprima bien la figure de Gualtiéri , mais il introduisit à la place plusieurs autres synonymies parmi les- quelles quelques-uns appartiennent à une autre espèce bien Encycl. pi. 291. f. l\. a. b. c. d. • Schrotcr. Einl. t. a. p. 558. • Lister. Conch. t. 3oa. f. i43. • Favanne. Conch. pi. 46. f. G. • Dilw. Cat. t. I. p. 98. no 61. • Desh. Encycl. métb. vers. t. 3. p. ioc4. n» al, • Sow. Gênera of Shells. n''3i. f. a. Habile l'Oecan indien. Coquille un peu grande, écailleusc, blanche , à taches ferrugineuses, quelquefois disposées par rayons. 3!5. Telline rayonnante. Tellina crassa. Penn. T. testa suborbiculatâ. incrassatà, transversîm sulcata, alhidâ, roseo-radiald ; umbonibus purpurascentibus ; intùs sœpe sanguîneo-maculatà, List. Conch. t. 299. f. i36. Encycl. pi. 291. f. 5. Tellina crassa. Pennant. Zool. brit. 4- P- 73. t. 48. f. a3. f^enus crassa. Gmel. p. 3288. • Favanne. Conch. pi. 48. f. 0. • f^enus. n» 6a. Sehroter. Einl. t. 3. p. 176. • Dorset. Cat. p. 3o. t. 7. f. 4- • Donovan. t. 3. tab. io3. ' Dilw. Cat. t. I. p. 96. n» 57. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. ioi5. n" a3. Habite l'Océan d'Europe , etc. Elle devient assez grande, plus ou moins rayonnéc, et est élégamment sillonnée transversalement. 36. Telline iloigt-d'aurore. Tellina lœvigata. Lin. T. testa orbiculato-ovatâ, disco tœvigatà, versus mar- ginem strîato-sulcatâ, albidâ; radiis margineque au- rantiis ; m/mphis inflexis. Tellina lœvigata. Lin. Syst. nat. p. io3. Gmel. p. 3232. n" 30. Chemn. Conch. 6. t. 12. f. m. Schrot. Einl. a. p. 649. t. 7. f. 10. • Dilw. Cat. t. I. p. 8a.n»24. ' Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. ioi5. a" 24. Habite l'Océan Européen et indien. Belle espèce , plus grande que la précédente. Les nymphes font un peu le cuilleron en dedans. Couleur blanche à l'intérieur ; avec une teinte citrine de chaque côté. 37. Telline langue de chat. Tellina lingua felis. Lin. T. testa rotundato-ovatâ , anticè obtusissimâ, albâ, radiis roseis pictâ ; squamnlis lunatîs quincunciali- bus. Tellina lingua felis. Lin. Syst. nat. p. 1116. Gmel. p. 3229. • Sehroter. Einl. t. 2. p. 641. Rumph. Mus. t. 45. fig. G. • Born. Mus. c. vind. p. 29. • Gualt. Conch. t. 76. f. B. •Klein. Ostr. t. n. f. 62. ' Fav. Conch. t. 49. f. 0. distincte ; Gmelin suivit cet exemple. Plus tard lorsque M. Oil- wyn et Lamarck s'aperçurent de cette confusion et voulurent la rectifier, le premier conserva le nom de Tellina remies à l'es- pèce sillonnée , et donna le nom de Tellina fausta a celle qui est striée. Lamarck, à tort sans doute , fit le contraire , tlonna le nom de remies .\ la fausta de Dilwyn et le nom de sulcata à la véritable remies. 36" B68 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr. Vci-jn. 2. 1. 1. f. i. ChemD. Conch. 6. t. 8. f. 65. Encycl. pi. 289. f. 6. • Dilw. Cat. t. i.p. 73. n"3. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. ioi5. n» 25. Habite l'Océan indien. Jolie espèce, bien ilislincte. 58. Telline ridée. Tellina rugosa. Born. T. teslà rotundato-ovalâ, albà; nalibus flavescenl'ihus ; rugis Iransversis, undato-flexuosis. Tellina rugosa. Born. Mus. tab. a. f. 3. 4- Chemn. Conch. 6. t. 8. f. 62. ■ Schroter. Einl. t. 3. p. i. ' Gmel. p. 323o. • Fav. Conch. pi. 49- f- Q- • Dilw. Cat. t I. p. 73. D» %. Encycl. pi, 290. f. i. Habite les mers de l'Inde et la Nouvelle-Hollande. 39. Telline contournée. Tellina lacunosa. Chemn. T teslâ rolundato-ovalâ. ventricosâ, tenui, transver- sim slrialû, superni medio depressù, conlorto-lacu- Tio^â, dentibus lateralibus nutlis. Tellina lacunosa. Chemn. Conch. 6. t. 9. f. 78. Tellina papyracea. Grael. paj. 323i. n" 10. • Tellina. Schroter. Einl. t. 3. p. 2. n° 4. • Fossilis. Tellina tumida. Brocchi. Conch. foss. p. 5i3. n" 9. pi. 12. f. 10. Encycl. pi. 290. f. 14. • Desh. Encycl. méth. t. 3. p. 1016. n° 26. Habite les côtes de Guinée. Coquille blanchâtre. Lar- geur, 5i millimètres. 40. Telline dentelée. Tellina gargadia. Lin. T. teslà rotundato-ovalâ, compressa, superiùs anteriùs- que undato-rugosà, albâ ; rima denlatâ ; nalibus Ice- vibus. Tellina gargadia. Lin. Syst. nat. p. 1116. Gmel. p. 3228. n" i. • Schroter. Einl. t. 2. p. 64'. Rumph. Mus. t. 42.65. N. Chemn. Conch. 6. t. 8. f. 63. 64. Encycl. pi. 287. f. 2. ' Dilw, Cat. t. I. p. 72. n" i. Habite l'Océan indien. Largeur, 34 millimètres. 41. Telline scie. Tellina pristis.lAmk. T. teslâ rotundato-ovalâ , transversîm pereleganter astrialâ, albâ; vidvâ lanceolalà concavâ ; dentibus exiguis utrinque armatâ. Encycl. pi. 287. f. i. a. b. Habile... l'Océan indien. Elle est striée, même sur les crochets. Largeur, 38 millimètres. Le Tellina serrata, Brocch. Test. 2. p. 5io. t. 12. f. 1. paraît avoisiner cette espèce. 42. Telline raultangle. Tellina multangula. Gmel. (1). T. testa lato-trigonâ, subventricosâ , Iransversim strialâ, r\) Il nous semble qu'il aurait clé convenable de laisser à l'clte coquille h- nom do Foli/i/ona que Chemnilz le premier lui donna : et pour n<; pas l;i <'oiif(>ndr{; avec la suivnnle il aur.iit fallu cirusiMVir ii iillcci le iioin île Tellina i/uinaiea. La Tel- prope marginem subdecussatà, albâ; latere anlico longiore, sifiualo, siibbiangulato. Tellina poli/gona. Chemn. Conch. 6. t. 9. f. 77. Tellina multangula. Gmel. p. 323o. n" 9. • Schroter. Einl. t. 3. p. 3. n<* 3. • Tellina polygona. Dilw. Cat. t. i. p. 76, n'g. Habite les côles de Tranquebar. Point de dents latérales; les crochets jaunâtres, ainsi que l'intérieur. 43. Telline polygone. Tellina polfgona. Gmel. T. teslâ trigonâ, ventricosâ , transversîm slriatâ, albâ; margine superiore sinuato, flexuoso. Tellina guinaica. Chemn. Conch. 10. t. 170. f. i65i — i653. Tellina polygona. Gmel. p. 3244' n<'9i. " Tellina guinaica. Dilw. Cat. t. i.p. 96. n'*55. Habile les mers tle la Nouvelle-Hollande et l'Océan in- dien. Celle-ci est teinte d'un orangé pâle aux crochets et à l'intérieur; elle n'a pas de dents latérales. Malgré sa forme, je présimie qu'elle n'est qu'une variété de la précédente. 44. Telline capsoïde. Tellina capsoides, Lamk. r. testa lato-trigonà,subœquilaterâ,transversimstriatâ, striis verticalibus subdecussatà ; lateris antici angulo bisulcato. Habile àrileSaint-Pierre-Sainl-François. Péron. Coquille blanche, qui semble tenir à la telline mullangle, mais qui en est distincte. Largeur, 48 millimètres. Des dents latérales. 45. Telline treillissée. Tellina decussata. Lamk. T. testa orbiculato-trigonâ, subœquilatei-â, sulcis ver- ticalibus striisque transversis decussata ; natibus fia- vescentibus, Ueviusculis. Habite à la Nouvelle-Hollande, au port du roi Georges. Pcron. Elle diffère du Pirel d'Adanson (Tellina can- cellata, Gmel.) étant presque équilatérale ; couleur blanche ; des dents latérales. 46. Tellir.e du Brésil. Tellina Brasiliana. Lamk. T. testa obovato- trigonâ, tenui , albâ, margaritaceâ ; extùs intùsque fasciâ obliqua purpureâ ex nate ad latus posticum. Haliile l'Océan du Brésil, à Rio-Janeiro. Lalande. Lar- geur, 3o millimètres. 47. Telline oblique. Tellina obliqua. Lamk. T. testa ouali-trigonâ, compressa, transvcrsimtenuissimè striatâ i latere antico obliqué attenuato , longiore; postico brevissimo , rotundato . An Tellina Madagascariensis ? Gmel. n" 44- List. Conch. t. 386. f. 233. • Aneadem spec? Tellina Madagascariensis. Dilw. Cal. t. 1. p. 82. n° 25. Habite .. à Madagascar? Mon cabinet. Couleur grisâtre. Largeur, 5o millimètres. IîiHc.\iontlu bord et cùté an- térieur à peine sensible. 48. Telline ombonelle. Tellina umbonella. Lamk, T. testa ovali, sublrigonâ, convexâ, albidâ, subanli. lina multangula par sa charnière se rapproche beaucoup des vraies snnguinolaires, mais elle a le pli poslériour Irès-profonil et doit à cause de cela demeurer parmi les tellines jusqu'à ro que l'auiinal eu :.(iit <-ouiul. NYMniACKES TEI,1,1NA1RES. :jÛ9 fjfuatâ ; sirii.t tcnwsi'nnis ; viubonibus /ii/alhùs, Hilc à la Notivi-Ilf-Hollamlc, à I ile Kinj;. !.e cùlé .'in- (LTÎcur est plus coiirl et un peu flnculcux. Laigcnr, 39 millimètres. 49. Telline deltoïdalc. Tellina deltoidalis. Laink. r. testa orbiculato-lrigonâ , compressa , transverstin striatà; latere antico obliquèattenuato, hiflexo, vatvà altcrà sulcato. ' Tellina lacfœa. Quoy et Gaym. Voy. ilc PAstr. Moll. pi. Si. f. 14. i5. 16. (b) /-^ar. testa striis elegatitioribus ; latere antico vix inflexo. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'île Saint- Picrre-Sainl-Franeois. Couleur blanehe ; largeur, 34 mil- limètres. 50. Telline nymphalc. Tellina nymphalis. Lanik. T. testa rotundato-ovatà, supernh Iransversîm striatâ ; tatere antico obliqué attemiato , angulato, sulcato ; nymphis internis dilatatis. Habile... Elle est blanchâtre, à côté postérieur larçe, ar- rondi. Ses crochets sont lisses; une dentsur une valve et deux fort inégales snr l'autre ; point de dents laté- rales. Largeur, 4i millimùlres. 51. Telline solidule. Tellina solldnla. Solander. T. testa orb'Culato-trUjonà, convexâ, anteriùs suban- gulatâ^ rubellâ aut /Iavesce7ite ; fasciis concentricis albidis. • Tellina zonata. Gmel. p- 3238. n" Sa. • Schroter. Einl. t. 3. p. i5. n*» 49. • Lister. Anim anç. t.l\,i. a5. ' Lister. Conch. t. 4o5. f. aûo. Bonan. Rccr. 2. f. 44- l'etiv. Gaz t. 94- f- ^• Tellina carnaria. Pennant. Zool. brit. 4- 1. 49- f- J^. Telliriarubra. Dacosta. Conch. brit. t. 12. f. 14. Maton. Act. Soc. linn. 8. p. 58. • Tellina zonata. Oilw. Cat. t. i. p. 100. n" 66. ' Desh. Encycl. métli. vers. t. 3. p. 1016. n" 28. (b) f'^ar. testa minore subglobosà. Habite l'Océan européen, les côtes de France et d'Angle- terre. Coquille ct-mmune dans les collections, quelque- fois rougeàlre, surtout sur les crochets, plus souvent jaunâtre, avec des zones fasciales. Elle lient à la telline mince par ses rapports; mais elle est moins large, plus convexe et plus solide. Ses dents cardinales varient beaucoup ; néanmoins il n^y en a jamais plus de deux sur la même valve. 52. Telline biniaculéc, Tellina bimacnlata. Lin. T. testa triangit'o-subrotundâ f fatiore , la'vi, albidâ; intùs macul/s duabus sanguineis. Tellina bimacnlata . Lin. Sy>t. nat p. 1120. Gmel. p. 3240. n" 71. Chcmn. Conch. 6. tab. i3. f. 127. • Schroter. Elnl. t. 2. p. 661. *DiI\v. Cat. t. i.p. ioi.n°67. (1) Aux cinquante-quatre espèces vivantes données ici par Lamarck , on pourrait actuellement en ajouter quinze à vingt autres qu'il n'a pas connues, et quelques-unes placées dans d'au- tres genres, quoiqu'elles n'en dépendent pas: nous mentionne* • Oesli. Encycl. méih, vers. t. .'J. p. toi;, n-» 39. riicycl. pt. 390. f. 9. Ilahitc l'Océan européen. Largeur, 16 millimètres. 55. Telline six-rayons. Tellina sexradiata, Lanik. T. testa rolundato- trigonà ^ inœquHaterà, albidà ; mlùs prcvsertim radiis sex fusco-cœruleis , subinter- ruplis. Chemn. Conch. 6. tali. i3.f. i32.Iilt. b. Encycl. pi. 290. f. îo. ' Tellina bimaculata ; vartetas. Dilw. Cat. t. i. p. lOi. no 67. Habite l'Océan d'Europe. Taille de la précédente, mais distincte. o4. Telline ostracée. Tellina oslracea* Lamk. T. testa ovato-rotundatâ, complanalâ, tenui, albido^ gviseâ; striis transvcrsis elevatis; latere antico oblique truncalo, biplicato. Enc}cl. pi. 3.90. f. i3. Haljite les mers de l'Inde. Petite coquille grisâtre , à stries inférieures fines, tandis que les supérieures sont presque lamelliformes. Taille du Tellina tenais (1). t 515. Telline élargie. Tellina lata, Quoy. T. testa ovatà , latâ , depressâ, inœquîfaterâ , postîcè breviore , angulatâ, transversîm striatâ., albâ rubro eleganter radiatâ; radiis interruptis ; innbonibus acutis, purpureis; marginibus maculis rubris et albis alternis notatis. Quoy et Gaym. Voy. de i'AstroIab. Moll. pi. 81. f, 8. 9. 10. Habite les mers australes ; rapportée pour la première fois par M. Ouoy. Grande et magnifique coquille se rappro- chant, par sa coloration, de la Tellina donacina. Elle est jaunâtre en dedans. t 56. Telline élégante. Tellina pulcUerrima, Sow. T. testa transverstin oblongà ; latere altero rolundato , altéra acutangulo ; pallidà, roseo radiatà; disco cen- trait (œvhisculo, oblique s triato, extremitatibussqua- mulosoasperis ; intùs pallid'e aurantiacà. Sow. Cat. de la Coll. Tancarvillc. Appendix. p. 3. n» iSo. pl.i. f. I. Habite.., Très-belle espèce oblongnc , transverse, d'un beau rose pourpré , rayonné de blanc. Ses extrémités sont chargées de tubercules écailleux, nombreux et rapprochés. t 57. Telline losangée. Tellina clathrata. Qnoy. r. testa oblongà, transversal inœquilaterâ, posticè bre- viore trunca/à, striis exilibus transversis et obliquis clathrata. tenni, fragili , albà. roseà, rubràve; sinu postico vix perspieuo. Quoy et Gaym. Voy. de TAslr. Moll. pi. Si. f. 4. 5. 6 7. Habite les mers australes. Petite coquille voisine, par .ses caractères, de la Tellina fabula, mais présentant les stries obliques sur les deux valves. rons particulièrement la Tellina carnaria confondue avec les hicines , et la Te/lma balaustina que M. Payraudeau a intro- duite dans le même genre. i570 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. f 158. Tcllinc ïriangulairc. Tellina triamjularis. Chemn. T. teslâ ovato-trigonà, albo-griseà, transversâ, inœcjui- lalerâ, dej?ressâ y anticè ùreviore, rolundaiâ, trans~ versîm slriatà; striis valvœ dexlrœ , subito posticè divaricatis ; cardine bidentato, dentibus lateralibus nu ta s, Chemn. Conch. t. 6. p. 9G. pi. 10. f. 85. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Coquille mince, blanche ou {grisâtre, comprimée; le c6té antérieur est court et arrondi, la surface des valves est striée, et sur le côté postérieur de la valve droite les stries quittent subite- ment leur parallélisme pour se diriger vers le bord intérieur. t y9. Teliine carnaîre. Tellina carnaria. Lin. T. testa orbïculato-trigonâ, hiœquîlalerâ, convexo-de- pressâ, exlùs mtiisque incarna là ; striis tenuibus variis : hlne undato-reflexis ^ Linné. Syst. nat. p. 1 1 19. Gmel. pag. 3240. n» 70. Scliroter. Einl. t. a p. 660. Lister. Conch. pi. 339. f. 176. Chemn. Conch. t. 6. p. i3o. lab. i3. f. ia6. Born. Mus. p. 37. t, a. f. i4. Donovan. t. 2. t. 47* Diiw. Cat. t. I. p. 100. n" 65. Lucina carTiaria. Lamk. A. s. vert. t. 5. p. 54i. n" 8. Id. Payr. Cat. de la Corse, p. 4'- n" 68. Habite... On la dit de la Médilcrranée et de l'Océan euro- péen. Nous observons qu'elle n'est inscrite ni dans Olivi, ni dans Poli, et M. Payraudeau seul la mentionne danssonCataloçuedelaCorse. Cettecoquillc est une tel- iine véritable et non une lucine, comme Ta cru Lamarck. t 60. Teliine balaustinc. Tellina halaustina. Lin, T. lesta parvâ, orbïculato-trigonâ, pcUucidà , albâ ^ nilidà, tumidâ, œquilaterà . transversîm eleganler strialà, radiis longitudinalibus et transversis rubris ornatà. Tellina balauslina. Lin. Syst. nat. p. 1119. Jd, Gmel.paç. SaSg. n"^ 65. Id. Poli. Test. t. i. pi. 14. f. 17. Lucina balaustina. Payr. Cat. p. l\S. pi. i. f. ai. aa. Habite la Méditerranée. Petite coquille suborbiculaire , enflée, élé{;amment rayonnée de rose snr un tond jaune pâle. Les caractères donnés par Linné à la Tellina ba- laustina s'accordent parfaitement à ceux de cette co- quille, et il n'en est pas de même à l'égard de la Tellina balaustina de M. Dilvvyn el des auteurs anglais : la sy- nonymie prouve que ce nom a été appliqué à une es- pèce voisine de la T. teiïuis, mais que Linné ne connut pas. f Gl. Teliine de Lantivy. Tellina Lantivyi, Payr. T. testa ovato-trigonâ, tenui, compressa , albâ, pellu- cidâ,nitîdâ, valdè inœquilaterà, eleganter transver- sîm striatâ; laterepostico longîore, rotundato; antico abbreviato, anyulato. Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 4û. n« 65. pi. i. f. i3. 14. i5. Habile la Corse. Tcllinc petite , blanche, mince , fragile , transparente, très-comprimée. Son côté postérieur est très-court et tronqué. t 62. Teliine d'Oudard. Tellina Oudardi. Payr. T. testa ovatâ , compressa, nitidà , pellucidâ , obliqué cancellalà, lineis transversis albisque, rubris parvulis lonqiludinalibus ornatà; anticè et posticè radiis luteo- rubescenlibus ; intùs et extùs rubrâ. Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 4o- P° 66. pi. i. f. 16. .7. 18. Habite la Corse. Coquille mince, oplalie, brillante, striée. Elle est ornée tic nombreuses linéoles longitudinales et transverscs blanches. Elle est rouge en dedans et en dehors. Coquilles fossiles, 1. Teliine patellaire. Tellina patellaris. Lamk, T. testa elliplicâ, compressiusculâ ; striis transversis suba^qualibus tenuissimis ; cardine bidentato. Annales du Mus. 7. p. 233. n° i. et t. 1 3. pi. 41. f. 9. a. b. • Dosb. Desc. des Coq. foss. de Paris, t. 1. p. 77. pi. 11. f. 5. 6. i3. 14. • Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1017. n» 3o. Habite... Fossile de Grignon. 2. Teliine scalaroïde. Tellina scalaroides. Lamk. r. teslâ ro/undalo-ovalâ , compressa , subangulatâ ; striis transversis, elevalis , remotiusculis , tenuibus; cardine bidentato. Annales du Mus. 7. p. a33. n» s.et t. 12. pi. 4i. f. 7. a. b. • Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. 1. p. 81. pi. 13. f. 9. 10. Habite... Fossile de Grifnon. L'une des deux dents car- dinales est canaliculée, comme divisée en deux. 5. Teliine rostrale. Tellina rostralis. Lamk. T. lesta obhngo-transversà, anyuslâ, transversîm sul- catà; latere antico rostrato, subbiangulato. Annales du Mus. 7. p. a34. n" 6. et 1. 12. pi. 4.f. 10. a. b. • Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 80. pi. 11. f. i.a. 'Idem. Encycl. Méth. vers. t. 3. p. 1018. noSS. Habite... Fossile de Grignon et de Parnes. 4. Teliine zonaire. Tellina zonaria. Lamk. (1). T. lesta ovatâ, eomplanalâ, transversîm subtilissimè striatâ; zonisrufîs, inœqualibus ; latere antico an- f/ufato subaculo. Annales du Mus. 7. p. a35. obs. Habite... Fossile des environs de Dax et de Bordeaux. Largeur, 49 millimètres. Etc. Voyez le septième volume des Annales du Muséum pour d'autres lelliues fossiles qui y sont renfermées. t S. TcUine crycinoïdc. re/^ma cr/ci»io/(/c«. Desh. T. testa ovatosubtrigonà , depressiusculâ , eleganter sulcatâ, sidcis transversalibus , planulatis ; valvâ dextrà profundiore. (1) Celle coquille a ridentité la plus parf.Tite avec la Tellina strigosa n" 19; elle fait donc un double emploi qui ne doit plus subsister. C'est en supposant que cette espèce inutile disiiaral- Ira des catalogues, que nous l'avons mentionnée à la Tellina strigosa, et que nous en avons alors complété la synony- mie. NYMPIIACÉES TELLINAIRES. «71 Dcsii. Dcsc. lies Coq. pjss. dos cnv, de Paris, t. i. p. ;8. pi. II. fig. II. 11. Jilem. Encycl. Méth. Hist. nat. des vers. p. 1017. n" 3i. Habite... Fossile des environs de Paris, à Moueliy, Parncs, Lianeourt. I*ar sa forme elle ressemble à la T. patet- larisn'Wc est (Slëgammcnt sillonnée en travers. t 6. Telline élégante. Tellina elegans. Desh. T. lesta ovatoellipticâ, lenuhsimâ, fragilissimâ, slriis reijularibus tramversis ornatà ; cardine bïdentato , altéra unidentato, dente profundè biftdo. Desli. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris, t. i. p. 78. pi. u. fig. 7. 8. Idem. Encycl. Mélh. Hist. nat. des vers. p. H17. n<>32. Habile... Fossile des environs de Paris, à Parnes, Mouchy. Elle est très-mince, fragile, ovale, et ses valves sont couvertes de stries fines, élégantes par leur régularité. f 7. Telline lunulée. Tellina lunulata. Desh. T. testa suhorbîculatâ, complanatâ, posticè retusâ, sub- plicatâ; striîs transvet-sis, subtUtssîmis. Douar lunulata. Lamk. Aun. du Mus. t. 7. p. a3o et t. la. pi. 4'. fig 5. a. b. Donax lunulata ■ Def. Dict.des scienc. nat. Desh. Desc. des Coq. foss. des envir. de Paris. p. 79. pi. u. Idem. Encycl. Méth. Flist. nat. des vers. p. 1018. nû34. Habite... Fossile des environs de Paris, à Houilau, Lisy, Mary, Tancrou, etc., espèce singulière, arrondie, aplatie, mince, presque lisse , à pli postérieur à peine marqué. t 8. Telline obronde, Tellina suhrotunda. Desh. T. (eslâ orbiculatâ , profundà ,crassâ, tenuissime strlatà, iamellosâ , posticè subplicatâ , cardine bidenlato, altero unidentato ; dente laterati unico. Desh. Desc. des Coq. foss. des envir. deParis.p.Si.pl. ra. fig. 16. 17. Jdem. Encycl. Méth, Hist. nat. des vers. p. 1018. n*» 37. An eadem? Tellina filosa. Sow. min. Concli. pi. 402. f. 2. Habite... Fossile des environs de Paris, à Senlis, Valmon- dois. Obronde, épaisse, couverte de stries fines, rap- prochées et lamelleuses. f 9. Telline lamelleuse. Tellina lamellosa, Desh. T. iestû rotundatû-subtrigonâ, Iamellosâ; lamellis ob- iusis , concentricis , regularibus ; sinu postico ferè millo. De?h.Desc. des Coq. foss. des envir. de Paris, p. 3i.pl. 12. fig. 3. 4. Idem. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. p. 1019. n" 38. Habite... Fossile des environs de Paris,à Valmondois. Es- pèce curieuse et rare, semblable par sa forme à la T. lunata. Elle est garnie de lames élégantes, très-minces et rapprochées. f 10. Telline biangulaire. Tellina biangularis, Desh. T. testa ovalo-ellipticâ, tenuissime slrîalâ, sublamel' losâ, posticè biangulatà ; slriis redis, lamellosisque inter angulos. Desb. Desc. des Coq. foss. des env. de Paris, p. 82. pi. 12. fig. I. 2. Idem. Encycl. Méth. Hist. nat. des vers. p. 1019. n'' 40. Habite... Fossile des environs de Paris à Parnes. Espèce rare, élégante, ovale, couverte . Telline obtuse. Tellina obiusa. Sow. T. lesta ovalo-subrotundâ, incequilaterâ , anticè lon- giore oblusâ, posticè obscure inflexâ, transversîm re~ gulariter striatâ; cardine bidentato; dentibus late^ ralibus magnis. Sow. Min. Conch. pl. 179. f. 4. Habite... Fossile du crag d'Angleterre. Espèce bien dis- tincte des deux précédentes; ses stries sont régulières, nombreuses; le pH postérieur est à peine apparent, et les dents latérales sont bien développées. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec la variété de la Tellina crassa, qui vit dans les mers du Word. S72 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. t 10. Tclline épineuse. Tctlina muricata. Broc. T. testa obtongà, compressa, suùtîlissîmè striatâ, anticè rolitndâ , obtusà, posticè truncatâ, angutosû ; pube serrnto, murïcalo ; radus longitudinaUbus strias trtinsversas decussant'ibiis. Brocchi. Conch. Foss. siibap. t. a. p. 5it.n'»4. pi. 12. f. 2. Habite la MéilUerrance, la Sicile. Fossile en Italie et en Sicile^ espèce bien distincte de la Tellina prïstis, qui a comme elle des dentelures sur la carène du corselet. II ne faut pas la confondre avec la Tetiina muricata de Chemnitz, laquelle est une lucine, Lucina scabra, Lamarck. TCLtiNiDE. (Tellinides.) Coquille Iransverse, inéquilatérale , un peu apla- tie, légèrement bâillante sur les côtés; à crochets petits, non enflés; sans pli irrégulier sur le bord. Charnière à deux (lents divergentes sur chaque valve. Deux dents latérales presque obsolètes, dont une postérieure est rapprochée des cardinales , sur une valve. Testa transversa, inœquilatera, planulata, lateri- bus paulisper liians ; natibus parvis , subdepressh ; margine plicaturâ irregulari non inflexo, Cardo dentibus duobus divaricatis in utrâque valvâ. Dentés latérales duo, subobsoleti ; unico postico propè car- dinem admoto in unicâ valvâ. OBSEnvATioivs. Je me vois obligé de présenter comme type d'un genre particulier, une coquille qui ne peut être placée convenablement dans aucun de ceux qui l'avoisinent. Elle diffère despsammobies par ses dents latérales, des tellincs par son défaut de pli marginal flexueux, des lucines, parce quelle est bâillante et qu'elle n'en a poiril les impressions fasciales intérieures. Une de ces valves parait avoir trois dents cardinales , à cause de la dent latérale rapprochée de la charnière (1). ESPÈCE. 1. Tellinide de Timor. Tellinides Timorensis. Lamk. * Blainv. Malac. pi. 72. f. 2. 2. a. * yln eadem species ? Tellinides timorensis, Sow. Gênera of Shells. n^ai. f. a. Habile TOcéan des Grandes Indes ou australes, près de Timor. Coquille ovalc-cllipliquc, aplatie, blanche, assez mince, i\ stries transverses, concentritincs, ayant une dépression sur le coté antérieur de chaque valve, et le bord supérieur onde. Largeur, 55 millimètres. (1) Dans une note relative à la famille des nympliacécs Iclli- naires, nous avons fait pressentir la nécessité de supprimer le ïjcnre Tellinide. Si on examine ses caractères, on reconnaît qu'ils sont exactement semblables à ceux des tcllines, moiiis le pli postérieur irréculier. Ce |ili, consistant tlans lut {jrand noinurc de tellincs, diminue peu à peu, comme on le voit, dans les Tellina bimaculata, solnlula, psammoletla, et finit par COBBEILIE. (COl'bis.) Coquille transverse, équivalve, sans pli irrégulicr au bord antérieur; ayant les crochets courbés en dedans, en opposition. Deux dents cardinales; deux dents latérales, dont la postérieure plus rapprochée de la charnière. Impressions musculaires simples. Testa transversa, œquivalvis , anteriùs hinc ad marginem non deformiler fte.va; natibus opposite incurvis. Cardo dentibus duobus. Dentés latérales duo : postico ad cardinem propiùs admoto. Impres- siones musculorum simplices. Observations. Les corbeilles, que je réunissais comme Bruguières avec les lucines, en paraissent rcellciTient distinguées, surtout par les animaux qtii les produisent. Aussi n'ont-elles pas, comme les lucines, une de leurs impressions musculaires pro- longée en bandelette. Elles tiennent de plus près aux tellincs; mais elles n'ont pas, connue ces der- nières , un pli irrégulier su bord antérieur et supé- rieur des valves. Ainsi, je suivrai M. Cw^e/-, qui vient d'en former un genre à part. [Le genre corbeille est très-bien caractérisé et c'est avec raison que M. Cuvier l'a institué; il se rappro- che plus des lucines que des tellines. La coquille est épaisse et solide , comme dans les lucines ; elle con- serve plus de régularité : la charnière est très-diffé- rente de celle des venus , parmi lesquelles Linné la confondait; elle est plus constante que dans leslu- cines oit l'on voit cette partie varier dans chacune desespèces; lesimpressions musculaires sontgrandcs et presque égales, elles sont très-inégales dans le plus grand nombre des lucines; l'impression palléale est simple et diffère ainsi beaucoup de celle des tel- lines pour se rapprocher de celle des lucines. Lamarck ne connut qu'une seule espèce vivante de corbeille : nous en possédons une seconde très- rare et très-belle; clic devient plus grande et se rap- proche beaucoup par l'ensemble de ses caractères de la corbeille pétoncle, fossile aux environs de Ta- ris; elle conserve cependant des caractères sufli- sanls pour être distinguée comme espèce. M. Brongniart, dans son Mémoire surles terrains calcaréo-trapéens du Vicentin , a donné le nom de Corbfs Aglaurœ, à une coquille dont il n'avait pas vu la charnière, et que nous avons reconnue depuis pour une venus, qui se trouve également fossile aux environs de Bordeaux.] disparaître dans les Tellina carnaria, balaustina que Ion pourrait tout aussi bien placer ilans le genri' Tellinide. que la coquille qui lui sert de type. Pour être conscquenl, il faut ou supprimer le (jcnre Tellinide, ce qui nous seniblc préférable, ou taire entrer dans ce genre des coquilles qui appartiennent sans eonlestalioa au\ tellincs. NYMrH.\CÉES TELLINAIRES. !)75 ESl'ÈCES. 1. Corbeille rcnOcc. Corbis fimbriata.Cuw C. testa transvene ûvali, tjihbt't, toiifjitudmntUer striatà , sulcîs trausversis unduïatis ; mart/hie crenutato. l'enits fhtibnata. Lin. Syst. nat. p. u33. • Gmel. p. oa^S. n*^ aS. •Scltroler. Einl. t. 3. p. i33. • Lister. Conch. t. io56. f. i. • DWrçcnv. Conclï. pi. 21. f. G. 2. • Giialt. IcsI. t. 75. f. C. Clicmii. Conch. 7. p. 3. Viffn.et t. /|3. f. 44^- 449- Encycl. pi. 2S6. f. 3. a. b. c. Lucina. ' Boru. Mus. t. 5. f. 4. Corbis l'imbriala. Cuv. Règn. anim. 3. p. 481. • Vertus fimbriaia. Dihv. Cat. t. i. p. 187. n» 66. ' Jdotœaperfbrala.Sichuma.Coacb. t. 18. f. 3. • Blainv. Malac. pi. 72. f. 4. • Sow. Gênera ofShells.n" 2. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 6. n" i. Habite l'Océan indien. Coquille blanche, grosse, renflée, recherchée dans les collections. 31. ^atenciennes en possède un individu , ayant accidcnlcllcment un pli si- nueux sur le bord du côté postérieur. 2. Corbeille lamelleuse. Corbis lamellosa.ljumk. C. testa transvershn eUiptîcâ, canceltatà; tamelUs transversis etevatîs , rewotiuscu/h ; striis longHudi- naiibus creberrimis intrà lamellas. Lucina lamellosa, N. Annales du Mus. vol. 7. p. 287. Chcmn. Conch. 6. t. i3. f. 137. i38. Encycl. pi. 286. f. a. a. b. c. •Desh.Desc. des Coq. foss. t. i.pl. i4. f. 1. 2. 3. • Jdem. Encycl. méth. vers. l. 2. p. 6. n" 3. Haliite... Fossile de Grifjnon, près de Versailles. Elle est elliptique, transverse, et a ses lames simplement den- tées du côté postérieur. 3. Corbeille pétoncle. Corbis petimculus. Lamk. C. testa rotundatà, verttricosâ, crassâ, cancellatà ; la- metlîs trausversis crebris, ad tatus posticum plicato- crispis, serratis. ' Dcsh. Dcsc. des Coq. foss. t. !. pi. i3. f. 3. 4. 5. 6. • Idem, Encycl. méth. vers. t. 2. p. 6. n'' 3. Habile... Fossile de faluniôres de Granville, au sud de V^alogne; de Parnes, Mouchy , aux environs de Paris. Coquille grande, ayant à Textérieur l'aspect d'un grand pétoncle, Ireillissé, crépu. LCCINE. (Lucina.) Coquille suborbiculaire, inéquilatérale, àcrochels petits, pointus, obliques. Deux dents cardinales di- vcrgenti'S , dont une bifide, et qui sont variables ou disparaissent avec l'âge. Deux dents latérales : la postérieure plus rapprochée des cardinales. Detix impressions musculaires très-séparées, dont la pos- térieure forme un prolongement en fascie, quelque- fois fort long. Testa suborbicularis, inœqiiilaleralis; natibus parvis, actitis, obliqttis. Carclo variabilis : modo (Icntibus duobns diraricatis, unn quoriiui bipartilâ, œtate evanescentibus ; modo dentibiis tiullis. Dénies latérales duo , interdùm obsoleti : postieo ad cardi- nem propiàs admoto. Imprcssiones musculares re- motissimœ , latérales : posticâ in fasciam interdùm prœlongam prodiictâ. Liijametitum externum. Observations. Le genre lucine. aperçu et nommé d'abord par Bruyuières , qui en fit graver les prin- cipales espèces , me paraît naturel et devoir être conservé, sauf à en séparer les corbeilles. Il est ce- pendant singulier, en ce que, dans ce genre, la charnière est souvent variable. Ce qui semble néan- moins le caractériser, en indiquant des rapports entre les animaux des espèces , ce sont les impres- sions musculaires, dont une (celle du côté postérieur) se prolonge et forme une bandclcllc plus ou moins longue, qui s'étend quelquefois jusqu'au milieu de la valve. Ces impressions indiquent un pied analo- gue à celui de la loripède de Poli. La charnière des lueines, quoique variable, offre ordinairement deux dents cardinales divergentes , dont une est comme partagée en deux. Ces dents s'etfacent ou disparaissent avec l'eige, au moins dans certaines espèces. Dans une autre, on n'en trouve jamais. Les dents latérales existent dans la plupart des espèces; et dans certaines, on ne les retrouve point. Par leur charnière, les lucines semblent se rap- procher des tellines, surtout à cause de leurs dents latérales; mais on ne leur voit nullement le pli irré- gulicr des tellines. Dans les espèces qui offrent un angle sur la coquille, cet angle ne forme jamais , dans le bord, le pli Ocxueux qui distingue les telli- nes, ce qui a fait rapporter ces coquilles, par Linné, à son genre venus. Toutes nos lucines ont le liga- ment extérieur; il y est toujours apparent, quoique quelquefois il soit un peu enfoncé. Il l'est même tel- lement dans la telline lactée, avec les bords de l'é- cusson rapprochés , qu'il parait alors tout ta fait inférieur. Or, comme le pied singulier et en cor- delette de l'animal de cette coquille a été observé et décrit par M. Poli, ce savant zoologiste napolitain en a fait un genre particulier, sous le nom de loripes. Nous n'avons pas adopté ce genre, quoiqu'il paraisse fondé tant sur un caractère de la coquille, que sur des caractères de l'animal, parce que nous pensons que les rapports de ce coquillage avec les autres lucines, ne permettent pas de l'en écarter, et que les impressions qui s'observent dans la coquille de la plupart des autres lucines, indiquent que leurs animaux ont un pied analogue, saut les différences qui appartiennent à celles des espèces. [Comme Lamarck et Bruguières l'ont bien senti, le genre lucine est très-naturel ; les coquilles qu'il renferme offrent un faciès particulier, elles sont or- bicuiaires, la surface intérieure des valves est ponc- tuée ou striée quelquefois profondément; l'impres- sion palléale est toujours simple, ce qui est un caractère essentiel du genre, ainsi que la forme et la position des impressions musculaires. Lorsque l'on étudie le genre sur un grand nombre d'espèces, on s'aperçoit bientôt que la charnière est des plus B74 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. variable, et que les caractères que cette partie donne pour d'autres familles sont ici de nulle valeur. Il existe des espèces dont la charnière est sans dents, d'autres qui ont une ou deux dents cardinales, d'a- bord obsolètes ou rudinientaires, puis plus grosses et plus constantes. A ces dents cardinales s'ajoute, selon les espèces, la dent latérale antérieure ou la postérieure ; et la charnière n'est complète, c'est-à- dire n'est pourvue des dénis cardinales et latérales que dans un petit nombre d'espèces. Malgré ces va- riations continuelles de la charnière, on reconnaît que les quatre-vingt-six espèces, soit vivantes , soit fossiles, actuellement connues, ont entre elles des rapports si naturels , qu'elles ne pourraient être mieux placées ailleurs et ne pourraient pas non plus constituer d'autres genres. Quelques zoologistes , à l'exemple de Cuvier, conservent à la fois dans la mé- thode les genres lucine de Bruguières et loripède de Poli. Bien que l'on ne connaisse pas encore les ani- maux des lucines principales, on peut conclure par analogie et d'après la ressemblance des coquilles, que l'identité des deux genres ne peut être actuel- lement contestée ; il est donc convenable de n'ad- mettre que l'un des deux genres , et celui de Bru- guières étant mieux connu et aussi anciennement établi que celui de Poli, doit être préféré. Linné confondait la plupart des lucines parmi ses venus. En séparant ces genres, Bruguières, La- marck et les autres conchyliologues laissèrent au nombre des venus quelques coquilles qui ont tous les caractères des lucines; il suffit, en effet, de rappro- cher, comme nous l'avons fait le premier, les Cy- therea pnnctata et tigerina des lucines, pour voir que l'impression palléale est simple, tandis qu'elle est sinueuse postérieurement dans les cythérées , que le centre des valves est ponctué comme dans les lucines, et qu'enfin les impressions musculaires sont très-grandes, l'antérieure étant allongée comme dans les lucines ; il est vrai que la charnière se rap- proche assez de celle de quelques cythérées ; mais nous avons vu que la charnière des lucines était très- variable, et celle des espèces dont il est question trouvent leurs analogues dans le genre parmi celles qui ont des dents cardinales et une dent latérale antérieure. Le ligament dans les espèces n'est guère moins variable que la charnière elle-même; le plus souvent il est tout à fait extérieur, supporté par des nymphes aplaties et peu saillantes. Assez souvent les nymphes s'enfoncent sous les bords du corselet et le ligament, tout en conservant sa structure de ligament extérieur, se trouve cependant caché pres- que entièrement; c'est ce qui a lieu dans un grand nombre d'espèces à charnière édentée. Dans les es- pèces dont le bord cardinal est large, la nymphe Irès-aplatie est séparée j)ar uu sillon dans lequel le ligament s'insère; à la terminaison postérieure de ce sillon, s'étale une petite partie du ligament ; cela se remarque dans plusieurs espèces vivantes et fossiles et se voit particulièrement bien dans lesongulines; et comme, dans ce genre , cette petite modification peu importante serait le seul caractère qui resterait, puisque ceux des lucines s'y voient dans leur entier, il s'ensuivrait que, même sous ce rapport , ce genre onguline ne devrait pas être conservé. Nous adop- terions cette conclusion, si l'animal avait la même manière de vivre que les autres lucines, mais jouis- sant de la faculté de perforer les pierres , il peut avoir quelques caractères particuliers qu'il sera bon de constater avant de le réunir définitivement aux lucines.] ESPÈCES. 1. Lucine de la Jamaïque. Lucina Jamaîcensis, Lamk. X. testa lentiformi , scabrâ, sutcato-fctmelhsâ , intùs subliiteù; lameUîs brevibus, concentricis ; lalere antico utrtnque angutato. List. Conch. t. 3oo. f. 187. f^enus Jamaîcensis. Chemn. Conch. 7. p. 24. t. Sg. f.4oS. 409- • Venus. Schroter. Einl. t. 3. p. i68. n^Sg. ♦ Gualt. Index. Test. t. 88. f. B. Encycl.pl, 2%l\. f. 2. a. b. c. ' Venus Jamaîcensis. Dilw. Cat. t. i. p. 194. n" 80. * Sow. Gênera of Shells. n° 27. f. 3. ' Desh. Encycl. mélli. vers. t. 2. p. 879. n" 21. (b) Eadem, testa intùs flavà, scabrà. (c) Eadem, testa minore intùs extùsque candidà. Habite l'Océan des Antilles. Coquille {grande, moins bom- bée que les suivantes. Le corselet relevé sous l'anus; les lames transverses écartées. L'abricot. 2. Lucine épaisse. Lucina pensylvanica. Lamk. L. testa lentiformi ventrîcosâ, tumidà , crassâ, atbâ ; lame/lis concentricis , membranaceis ; ano cordalo, magno. Venus pensylvanica. Lin. Syst. nat. p. 11.34. Gmel. p. 3283. n" 71. ' Venus pensylvanica. Schroter. Einl. t. 3. p. l38. * D'Argenv. Conch. pi. 21. f. N. ' Favanne. pi. 47. f. '■ ' Schuma. Essai de Conch. pi. 16. f. 2. * Venus pensylvanica. Dilw. Cat. t. i. p. 198. n^ 79. List. Conch. t. 3o5. f. i38. Born. Mus. t. 5. f. 8. " Sow. Gênera of Shells. n° 27. f. 4. • Desh. Encycl. mcth. vcr.s. t. a. p. 383. n» 34. Encycl. pi. 284. f. i. a. b. c. Haljile l'Océan d'Amérique. Vulj;. la Bille d'ivoire. Es- pèce très-distincte; coquille blanche en dedans et ca dehors. 5. Lucine édentée. Lucina edcntula. Larak. Z. testa orbiculato-veniricosâ, subglobosâ , intùs fla- vescente, edentulâ; ano ovato ; striis concentricis 1 rugœjbrmibus. Venus edcntula. Lin. Syst. nat. p. ii35, NYMPIIACÉES TELLINAIRES. B7IÎ Cincl. p. 3îSG. 11" 80. ■ Sclirotcr. Eiiil. t. 3. p. 1/17. List. Conch. t. a6o. f. 69. Cliemn. Coiicli. 7. p. 3^.1.40' f. 4'7— 4'9- Encjcl. pi. 28.'|. f. 3. a. h. c. • f^enus edejituia. Dilw. Cat. t. i. ji. aoî.!!" 100. • Dt?sh. Encycl. niclh. vers. t. 3. p. 37a. n" i. Habite rOci'an i Mous avons vu dans la collection du Muséum la co 12. Donace cpidermie. Donax epidermîa. Lamk. D. teslâ cunealo-lrigonâ, anleriûs oblusâ, epidermevi- ridi-flavicanle, lœviusculâ ; vulvâ longiludinaliler slrialâ. Habite à l'Ile des Animaux, à la Nouvelle-Hollande. Péron. Elle a des rapports avec le donax Icevigata. (Voyez le genre capse); mais elle est très-différente par sa forme plus en coin, et par les dents de sa charnière. 13. Donace bicolore. Donax bicolor. Lamk. D. testa ovalo-cunealâ, albidâ, fusco tinclâ ; striis lon- gitudinalibus exiguis.pauciores transversas decussan- tibus; anlic'e sulcis undulato-crispis . Gualt. Test. lab. 88. fig. S. List. Conch. t. SgJ. f. 23i ? An donax bicolor ? Gmel. n» 16. Habite... les mers de l'Inde ou celles de l'Ile-de-France. Elle est tachée de violet à l'intérieur. 14. Donace subrayonnée. Donax vittata. Lamk. D. teslâ ovalâ, depressiusculâ tramveraîm striato- sulcatâ, albidâ ; radiis rufis , perpaucis , superni lu- tescentibus. Habite l'Océan britannique. Communiquée par M. Leach. 1S5. Donace triquètre. Donax triquetra. Lamk. (3). D. teslâ triangu/ari , subœquilaterâ , infrà nates sac- catâ, albidâ; slriis Iransversis exiguis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Coquille petite, luisante, ayant quelques ves- tiges de rayons, et, à l'intérieur, une tache violàlre obscure. Largeur, i5 millimèlres. Bord interne des valves distinctement crénelé ou denté. 16. Donace grimaçante. Donax ringens. Lamk. (4). D. teslâ tnar/nâ, ovalo-trigonâ, albidâ, intùs violaceâ, vulvâ gibbâ, undalo-rugosâ, scabrà: margine serralo- ringente. Donax serra. Chemn. Conch. 6. lab. 23. f. îSi. 253. Encycl. pi. 260. f. 3. a. b. • Seba. Mus. 1.3. pi. 86. f. 11. • Donax serra. Dilw. Cat t. i.p. i49- n'>4. • Capsa ringens. Desh. Eucycl. mélh. vers. t. i. p. 193- n» 2. Habite l'Océan indien. Coquille grande, bàillanle, grima- çante à l'angle supérieur de son corselet, et constituant une espèce très-distincte. Largeur 4 millimètres. cu plus grosses. 17. Donace ridée. Donax rugosa. Lin. D. testa triangulari, inflalâ , anlic'e oblique truncalâ, sulcis lonyitudincdibus creberriinis, rugosài vulvà cor- dalâ : jnarginibus angulalis. (3) Cette coquille parait plulèt avoismer les cytherees que les donaces; elle a beaucoup de rapports avec la ci/l/urea rorbicuta et n'en est peul-élre qu'une vnnélé jeune. (4) A suivre rijouremcnt les caractères du genre capse de Lamarck, celte coquille devrait en faire partie puisqu'elle na pas de dents latérales. Il aurait élé convenable que Lamarck lui conservât le nom que Clicmnilz le premier bu imposa, et c'est ce qu'il sera convenable de faire dans les nouveaux cata- logues d'espèces. On ne conn.iissail pas avec ccrtilude la patrie de cette coquille Depuis le voyage de Lal.mde au Cap de Bonuc- l'.spérance, ou sait qu'elle s'y trouve en abondance. NYMniACÉES TELLINAIRES. «81 Donaxrugosa. Lin. Sysl. nat. p. luy. • Gmcl. p. 3a6a. n» 3. " Scliiolor. Einl. t. 3. p. 9). ■ I.islcr. Conch. lab. 3;5. f. aiG? GuaU. Test, lab 89. fij. I). Chcmn.Concli. 6, t. j5. f. î5o. Encycl. pi. 262. f. 5. a. I>. • Dilw. Cat. t. 1. p. 149. n" 3. • [lesh. Encycl. mclli. vers. l. 2. p. 96. n" 6. (?) /'ar. teslârubenle»ati6uspurpiireis. Encycl pl.ai)2. f. 3. Knorr. Vcrgn. G. pi. 28. f. 8. (3) far. leslâ hilùs exiùsque violaceâ. li Nov. Holl. (4) far. IcjUI cxli'u albà aut purpurascente i margine super untlatîm depresso. È Nov. Holl. Habile l'Océan d'Amérique, les cotes des Antilles. Cette espèce est fort différente de celle qui précède. Elle est élégamment sillonnée , blanche , ou rougcàtre , ou vio- letle, selon les variétés. 18. Donace de Cayenne. Donax Caianensis. Lamk. D. lesta subtrianijulari . purpurascente , antkè obtusis- simâ ; sulcis Imiijitudinalibus exiguis ; vutvâ laleribus subbiavgulatà. Habite l'Océan de la Guyane. Elle est très-voisine de la iirécédente; mais moins rennée. 19. Donace allongée. Donax elongata. Lamk. (1). D. testa transversim elongalâ, longitud'malHer sulcalti, anteriùs oblusissimâ ; vulvce .mlcis subdenliculatls . ' Seba.Mus. t. 3. tab. 86. f. 10.' Pamet. Adans. Sénég. tab. 18. f. i. Gualt. Test. lab. 89. fij;. F. An donax spinosa .'Chcmn. Conch. 6. t. 26. f. 258. • Encycl. pi. 2G2. f. 3. • Desh. Encycl. niéth. vers. t. 2. p. 96. n" 7. (3} far. testa atbido-fulvâ, intùsalbcc. Habite l'Océan Atlantique , les colcs d'Afrique. Elle est violette en dedans. La variété 2 est du voyage de Féron. 20. Donace denticulée. Donax denticulata. Lin. J9. testa anteriùs obtusissimà , albâ , cœruleo aut pur- pureo radialit ; striis longituilinalibus impresso-punc- iatis ; labiis transversè rugosis. Donax denticulata. Lin. Syst. nat. p. 1127. Gmel. p. 3263. n» 6. ' Schroter. Einl. t. 3. p. 96. " Le Mesal. Adans. Seneç. pi. i8. f. 3. List. Conch. t. 376. f. 218. 219. Knorr. Vergn. 2. t. 23. f. 2 — .">. • Fav. Conch. pi. 49. F. E. i. E. 3. • llonavan. t. 1. f. i!i. Chemn. Conch. 6. tab. 26. f. 256. 257. Encycl. pï. 262. f. 7. a, b. c. " bihv. Cat. t. I. p. i5i. «o». (1) Cette coquille est fort différente du donax spinosa de Cliemnitz, et nous croyons nécessaire de supprimer la citation que fait Lamarck de cet auteur. Nous connaissons cette donace épineuse et elle a des caractères particuliers; il sera également nécessaire de retrancher de la synonymie, la figure de Gual- liéri , qui représente, à ce qu'il nous semble, le donax trun- culus. Gmelin dans la treizième édition du Syst. nat. rapporte à tort le pamet au donax rugosa. (2) 11 serait curieux de voir et d'étudier l'animal de celte espèce, car il est probable qu'elle n'.q>]iarlicnt pas aux dona- ces : limprcssion palléale n'est point éthaucrcc posténeure- DE LAM.VRCK. T, II. • Payr. Cat. p. 45. n» 74. • Desh. Encycl. méth. vers. t. a. p. 97. n" 8. Habile la Méditerranée, l'Océan Atlanlique. Espèce jolie, distincte , d'une taille médiocre. 21 . Donace cardioïdc. Donax cardioides. Lamk. (2). D. testa trigonà, turgidâ, tongitudinalitersulcalû,pos- ticc lœviusculd, albâ, riifo maculatâ ; vulvà medio gibbû. • Quoy etGaym.Voy.de l'Astrol. Moll.pl. 8 1. f. 17. 18. 19. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l'île Saint- Pierre-Saint-François. Elle est renflée , courte trans- versalement, sillonnée comme wncardiuni, maculée de rouge brun. Largeur, 28 ou 3o millimètres. Une tacho orangée à l'intérieur. On en a une variété blanche au dehors. 22. Donace à réseau. Donax meroe. Lamk. (3). D. testa ovato-trigonâ, compressa , transversîm paral- lèle striatâj imeispurpureis subreticulalis pictâ , vulvâ excavatà. fenus meroe. lÀn.ii'^il. noX. pag. n32. Gmei. pag. 8274. n° 22. ' Schroter. Einl. t. 3. p. i3o. List. Conch. t. 378. f. 221. Chemn. Conch. 7. t. 43. f. 45o. 452. 453. Encycl. pi. 261. f. i. a. b. ' Fav. Conch. pi. 47. f. A 2? • Dilw. Cat. t. I. p. i85. n» 63. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 97. n» 9. Habite l'Océan indien. Jolie coquille, voisine de la sui- vante ; mais bien distincte. Largeur, 5o millimètres. 23. Donace ondée. Donax scripla. Lin. B. lesta ovatà, subcompressà, tœvi, scriptâ lineis pur- pureis undatîs : vulvâ cavâ : marginibus acutis. ' Lin. Sys. nat. p. 1127. • Schroter. Einl. t. 3. p. 98. • Gmel. p. 3264. n"9. • Dilw. Cat. t. I. p. i54. n» i5. List. Conch. t. 879, f. 222. et t. 38o. f. 223. ' Rumph. Amb. t. 42. f. L. M. Knorr. Vergn. 6. t. 7. f. 4. 5. Chemn. Conch. 6. t. 26. f. 261 — 265. Encycl. pi. 261. f. 2. 3. 4- Habite l'Océan indien. Moins grande que celle qui pré- cède, elle n'est lias, comme elle, élégamment sillonnée en travers ; elle offre plusieurs variétés qu'on pourrait distinguer. 24. Donace tronquée. Donax trunculus. Lin. D. leslâ transversîm elongalâ, striis longiludinalibus minimi.i, inlùs violaceâ; latere anticolœvi, brevissimo. Donax trunculus . Lin. Syst. nat. p. 11 27. List. Conch. t. 376. f. 217. ment, et sa charnière se rapproche plus de celle du cardium médium que de celle des donaces. (•3) Kn étudiant avec soin cette espèce et la suivante, on re- connaît qu'elles ont plutôt les caractères des cythérées que des donaces; elles ont trois dents cardinales sur la valve droite, deux sur la gauche, la dent postérieure se confondant avec la nymphe , la disposition tic ces dents cardinales est différente de celle des donaces et se rapproche beaucouj) île celle des cythérées : ce sont ces motifs qui nous font noii-e que l'animal de ces espèces appartient au genre . testa ovato-transversà , complanatû, transverse striatû; striis lonijiludinalibus exilissimis ; antico la- tere obliqué truncato ; postico prodncto rotutidato. Habite les côtes de la Martinique. M. Moreau de Jonnes, Belle espèce, blanchâtre, teinte de rose, aplatie comme le tellina planata , obscurément rayonnée. Largeur, 5o millimètres. t 28. Donace aplatie. Donax complanata. V. testa ovalo-oblonf/û, transversû, lœvigalâ, albidà sub epidermi xiirescenlc , postici uniradiatâ / radio liitescenle .• duabus Uneis fuscis marg'mato ; marg'me integro, intûs violacescente. Tellina Poliia. Poli. Test. t. 2. tab. 21. fig. i4. i5. Cajysa complanata. Sow. Gêner, of Shelis. n" 10. fig. 8. Desh. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. pag. 98. t. 2. n» 14. Habile l'Océan européen, la Méditerranée. Très-commune. Elle n'a que deux dents cardinales et point de latérales; aussi M. Sowerby la met au nombre des eapses. Elle est très-distincte par sa faseie blanche bordée de taches nuageuses brunes. ■}■ 29. Donace de Lesson. Donax Lessoni, Desh. D. testa triponà , depressà , lœvigatâ ; subœquilaterà , apice aculâ, pallidi l'ulvà, muUiradiatâ ; radiis fus- cis, interruptis; inlùs albido-fuscâ ; margine anticè hîaJïte. integcrrimo, dente laterali antico prœhngo. Desh. Encycl. méth, llist. nat. des vers. pag. 99. n" i5. Habile le Chili. Rapportée par I^L Lesson. Coquille assez grande, aplatie, subéquilatérale, presque aussi longue que large, et présentant quelques-uns des caractères lies cylhérécs; mais elle a le ligament Irès-courl et deux dents latérales : la postérieure obsolète. t 30. Donace corbuloïde.Z'o?îa.rcor6M/o/(/es. Desh. D. testa trigonâ, gibbosâ, cequilaterû, politû cordi- formi. albo roscà, lineis luteis , undatis , putcherrinié pictâ, întùs rubro ('ucescente. Desh. Encycl. mélb. Hisl. nal. des vers. pag. 99. n° 18. Habite... Pelite coquille Irigone, à valves profondes, et rapprochée de la cylhérée corbicule. Elle est polie, transverse, d'un rouge obscur à l'inlérieur, blanche, ornée de linéolcs Iransverses , ondées ou anguleuses , tl'un roux jaunâtre. f 31. Donace transverse. Donax transversa. D. testa ovato-oblongâ. transversâ, anguslâ, ina;quila- lerali, Icevigalû postice, oblique truncatà et eleganter oblique striatà; margine crenato. Desh. Encycl. méth. Hist. des vers. pag. 100. n'' 19. Donax anatinum. Bast. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, lom. 2. p. 83. pi. 6. fig. 8. Habite... Fossile de Bordeaux, Dax et les faluns de la Touraine. Petite espèce très-commune et toujours dis- lincle du Donax anatinum, avec laquelle M. Basterot l'a confondue. t 32. Donace triangulaire. Donax triangularis. Bast. D. testa triangulari, œquilalcrâ, sublœvigatil , wtate posticè rostralà, utroque latere carinatA .■ lunulà ma- gna, lineû superficiali circumdatà ; cardine tridcn- lato, posleriore cariosà, laterali unico , magno , an- tico. Bast. Loo. cit. n" 3. pi. 6. fig. 3. Dcsh. Encycl. méth. llist. nat. des vers. pag. 100. n" 20. Habite... Fossile de Bordeaux et do Hax. Coquille loule lisse, dont la forme rappelle un peu celle de la Donace bec de flûte, le côlé postérieur étant tronqué cl angu- leux : dans les vieux individus, l'angle posléricur est un peu prolongé en bec. t 33. Donaccluisanlc. Dotrn.v nithla. Lamk. D. testa minimâ , ovato-trigonà, transversâ , pellucidd Irvvigatissimà, nitidâ; latere postico abbreviato, ali- qunnti.iper striato ; dentibus lateralibus perspicuis, curdinalibus binis. NYMPHACKES TELLINAIRES. yss I.amk. Ann. diiMiis. tom. ^.fij^. îi3i. n^/i.cKom. i3.i)!.4t. fij. 6. a. h. Def. Dict. des Scicnc. nat. tom. i3, paç. 434- Dosli. Dcscript. des Coq. foss. des env. de Paris, paj;. iia. pi. i8. fig. 3. 4- Idem. Eneycl. mélh. Hist. nat. des vers. pajj. loo. n" 9.1. Hal)ite... Fossile de Grif;non, Bcauchanip, Damcrie. Peiile espèce mince et fragile, transversc, trijone, toujours lisse, polie, brillante. Elle est rare. t 54. Ponace obtusalc. Donax ohtusaUs, Desh. J). teslâ ovatâ y suhlngnnà, depressâ, teniit , fragUis- simâ; latere postico, obtuso, longUud'inalHer sMatO; nymphis magnîs. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris, paj. 109. pi. 18. fiff. 7.8. Idem. Encycl. métli. Hist. nat. des vers. paff. lot. n** 22. Habite... Fossile à Beaueliamp, Mary, Tancrou. Coqnilln mince et fragile, ovale, Irigone, ayant le côté postérieur très-obtus et orné de quelques stries longitudinales. t 5Î). Donace émoussée. Donax refusa. Lamk. D. iesfâ cunei/ormî y truncaiây transversâ, transversè substr'tatâ ; striis tenuibus t margme înfer'wre posticè inflexo; marginibus întegerrimis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 280. n» i. et tom. 12. pi. i\i. fig. I. a. b. Def. Dict. des Scien. nat. tom. i3. pag. 424- Desh. Descrip. Loc. cit. n<» i. pi. 17. fig. 19, 20. Idem. Eneycl. méth. Hist. nat. des vers. pgg. loi. n» 23. Habite... Fossile à Valmondois, Tancrou, 3Iary, Beiz. Belle espèce, la plus grande connue aux environs de Paris. El!c est très-aplatie, tronquée à la manière de la donace, allongée. Elle est fort rare. t 56. Donace de Basterot. Donax Basterotina, Desh. D. testa ovato-trtgonâ , compressa , cuneiformi ; strils longiiudînalibus vix perspicuis , distantibus, latere j^oslico, profundioribus ; dentibus lateralibus obsole- tïs i marginibus integerrîmîs. V^ar. B. testa mînîmâ, lœvigalâ, detite laterali postico, persp'icuo. Desh. Descrip. des Coq, foss. des env. de Paris, pag. 110. pi. 17. fig. 21. 22. Idem. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. pag. toi. n° 24. Habite... Fossile de Maulelte, près Houdan. Voisine de la Donax retusa, mais bien distincte. Son côté postérieur est moins court et tronqué plus obliquement. f 57. Donace oblique. Donax obliqua. Lamk. J). testa ovato-oblîquâ, mœqiiHaterali, lœvîgatâ; car- dinebidentato, altero umdentato; marginibusînleger- rîmis ; dentibus lateralibus obsoletis. Lamk. Ann. du Mus. t. 7. pag. 23 1. n" 6. et t. 12. pi. 41. fis. 4. Def. Dict. des Scienc. nat. tom. i3. p. 425. Desh. Descrip, Loc. cit. n" 4- pl- '8. fij. 5. 6. (i) Bruguières est le créateur du genre capse ; il y rassem- l)Iait des coquilles auxquelles Lamarclc depuis a donné le nom de sanjjuinolaires, et quelques autres appartenant aux lellines. Puisque Lamarck démembrait ce genre, il aurait fallu qu'il abandonnât le nom de capse et qu'il ne l'appliquât pas à des coquilles que Bruguièrcs plaçait dans les donaces. Ces change- ments dans les noms, ces suhslilutions ont cela de fâcheux, Irlem. Encycl. métli. Hist. nat. des vers. pag. loa. n» a!). Habile... Fossile de Grignon. Petite coquille singulière, ovale, oblique qui, par sa forme, s'éloigne des autres espèces du genre, mais qui doit y être conservée à cause de sa charnière, t 38. Donace incomplète. Dona.v incompleta, Lamk. D. lesta oiiato-tnffonâ, inœquilatei'â, Itwigatâ, latere postico abbrevialo, rotundato; dentibus cardinalibuf Unis, lateralibus nullis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 23o. n» 2, et tom. 12. pl. 4'. fig. 3. a. b. Def. Dict. des Scienc. nat. tom. i3. pag. 424. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris, pag. m . pl. 18. fig. I. 2. Tdem, Encycl. mcth, Hist. nat. des vers. pag. loi. n" Habite,.. Fossile de Grignon, Damerie. Elle est petite, pres- que équilatérale , triangulaire, lisse, aplatie; point de dents latérales. Elle ferait partie descapses, si ce genre devait être conservé. t 39. Donace tellinelle. Donax tellinella. Lamk. D. testa ovalo-îransversà, subtilissîmè striatà, tenuîpet- tucidà i dentibus lateralibus perspicuis , distantibus, Lamk. Ann. du Mus. t. 7. p. 23o. n» 3. et tom. 12. pl. 41. fig. 2. a. b. Def. Dict. des Scienc. nat. tom. i3. pag. 4^4. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env. de Paris, pag. m. pl, 18. fig, 9. 10. II. Jdem. Encycl. mélh. Hist. nat. des vers. pag. 102. n» 27. Habile. . . Fossile de Grignon, Parnes, Mouchy. Espèce Irès- pelite, ovale, oblongue, mince, fragile, striée et qui se- rait une telline si elle avait un pli postérieur. CAPSE. (Capsa.) Coquille transverse , équivalve , close. Charnière ayant deux dents sur la valve droite; une seule dent bifide et intrante sur l'autre valve. Dents latérales nulles. Ligament extérieur. Testa transversâ, ceqm'vaMs, valvis approxima- tis clausa, Cartlo dentibus duobus in valvâ dextrû , dente unico bifido et inserto in altéra. Dentés laté- rales nuUî. Ligamentum externum. Observations. Les capses sont des coquilles un peu inéquilatérales , ayant leur ligament sur le coté court, comme dans les tellines et les donaces. Elles appartiennent à la division des tellinoïdes, quoi- qu'elles manquent de dents latérales. Elles liennent aux psammobies et à certaines tellines par les dents de leur charnière ; mais elles ne sont presque point bâillantes sur les côtés , et n'ont pas le pli des tel- lines (1). qu'ils nécessitent des explications, ou laissent de l'incertitude et de la confusion. Cela n'aura plus lieu pour le genre actuel des capses, si l'on adopte notre opinion; car, comme nous l'avons vu, nous les réunissons aux tlonaces, parmi lesquelles Lamarck a laissé des espèces dépourvues de dents latérales et qui ser.iicnt de véritables capses, si toutes ces coquilles ne présentaient dans leur ensemble les caractères principaux des donaces, 37' 884 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPECES. 1. Capse lisse. Capsa Icevigata. Lamk. C. teslà Iriangulari , subcequilalerâ , obsolète strialâ , epiderme flavo-virescenle, inlùs et ad nates violaceâ. Donax lœvhjata. Gmel. p. 3265. Chemn. Conch. 6. p. 253. t. aS. f. 249. Habite l'Océan indien, à Tranqucbar. Elle est à peine ilc- primée dans le voisinage de son côte antérieur, et plus équilatérale que la suivante. Largeur, 55 millimètres. 2. Capse du BrésiL Capsa Brasiliensis. Lamk. C. testa oblonijo-lrir/onâ, incequilalerâ, propi latusan- ticum valdè depressà , transversim lonçjitudinaliter- que striatâ. Vonax. Encjcl. pi. 261. f. 3. " Blainv. Malac. pi. 71. f. 10. • Sow. Gênera cf Sliells. Genre Capse. f. i. Habile l'Océan du Brésil. Lalande. Elle avoisinc la pré- cédente, offre un epiderme semblablci mais elle devient plus grande, est plus inéquilatérale, presque blanche à l'intérieur, et distincte par ses stries. CBASSINE. (Crassina.) Coquille suborbiculéc, transverse, équivalvc, sub- inùquilatcrale, close. Charnière ayant deux dents fortes, divergentes sur la valve droite, cl deux dents très-inégales sur l'autre valve. Ligament extérieur, sur le côté le plus long. Testa suborbiculata, transversa, œquivalcis , sub- inœquUatera , ctausa. Cardo dentibus duobus vali- lUs, divaricatis in valvâ dextrâ; dentibus duobus imequalissimis in altéra. Ligainentum externutn, ■in latere longiore. La crassine ressemble aune petite crassatelle, par son aspect, et par l'épaisseur, la solidité et la clôture parfaite de ses valves dans leur rapprochement ; mais la situation de son ligament l'en distingue. Elle ne peut être du genre des venus , puisqu'elle n'a pas plus de deux dents sur chaque valve, et qu'elle semble même n'en avoir qu'une seule , très- (1) Ce genre avait été établi par M. Sowerl)y, dans le Mi- nerai conc/iologi/ , sous le nom d'astarlé avant que l.amarck no le proposât dans cet ouvrage : il est donc convenable de préférer pour lui le nom ipie l'auteur anglais lui donna le premier; nom que l.amarck se serait empressé d'adopter s'il l'eût connu. Avant la séparation de ce genre, les coquilles qui le romposcnt étaient comprises parmi les venus. Poli en eon- t'oiulit une avec les tcllines; mais c'est en effet avec les venus qu'elles ont le plus de rapport. Nous avons dit, en parlant de la famille dus nymphacées, que ce genre serait mieux placé dans celle des conques marines. Si l'on étuilie les venus, on voit, à mesure que les espèces dcvienueiit plus épaisses et plus apla- ties, que la charnière se modifie, l'une des trois dents cardina- les iliuiiime , tiuil par ilisparaitre et cette disparitioii est com- pl.ii.' d.uis la venus Broiii/narli (Payr.) par exem|ile. Une dillërclice principale reste 'louji.urs entre Ces coquilles; elle se montre dans riuipressioji palléaU', simple dans lis crassines, sinueuse poslériciiveniLiit d.ius les venus : il ctistc doue dans grosse , sur la valve gauche , l'autre dent étant fort peu saillante (1). ESPÈCES. 1. Crassine crassatellée. Crassina danmoniensis. Lamk. C. testa orbiculato-trigonà , brunneofulvà, transversè ruqosA; rugis parallèle str'iatis , scatarl/brmibus ; intùs albâ. Venus danmoniensis. Montag. Sup. p. 45. t. 29. f. t\. Ex D. Leach. ' Venus danmonia. Dilvv. Cat. t. i. p. 167. n" 21. ' Astarte danmoniensis. Sow. Gênera of Shells. f. 1.2. 3. * Venus crassatelle. Blainv. Malac. pi. 75. f. 7. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 77. n^ 1. Habite l'Océan britannique. Communiquée par M. Leach. Corselet et anus concaves : le premier, lancéolé; le second, presque en cœur; les bords internes des valves crénelés. Largeur, 3o millimètres. t 2. Crassine brune. Crassina fusca. Desh. C. testa solidà, trigonâ, subcordatâ, fuscâ, subœquila- tei'à, transversim rugosâ, tunulâ impressâ, pro/undâ, lœvigatà ; marginibus denticulatis. Tetlinajusca. Poli. Test. t. i. pi. i5. fig. 32. 33. Habite la Méditerranée. Coquille d'un beau blanc en de- dans, tl'un brun plus ou moins foncé en dehors. Les sillons sont gros (douze ou treize), très-réguliers : les créuelures des bords sont assez grosses. On la trouve fossile en Sicile. f 3. Crassine épaisse. Crassina incrassata. Desh. C. testa solidà , subtriangulà, inflalâ ; natibus trans- versim rugosis ; latere antico leviter înfle.vo, margine scvpius denticulato , rardinis dentibus binis validis , allero in dextrâ valvâ minimo. Venus incrassata. Brocehi. Conch. Foss. Sub App. pag. 55;, n» a3. pi. 14. fig. 7. Desh. Encycl. méth. Hist. nat. des vers. t. 2. p. 708. n" 6. Habite... Nous la connaissons vivante, et nous présumons qu'elle est de la Méditerranée. Elle est fossile en Italie et en Sicile; elleest ti-iangulaire, enflée, suheordiforme, toute li.sse, blanche en dedans, d'un brun-marron en dehors. t 4. Crassine rembrunie. Crassina castanea. Say. C. lesta rotundatà. depressà, solidà, slriatâ striis irre- gularibus, intùs albâ, exlùs casiancâ ; umbonibus la forme des coquilles et les caractères tle la charnière de gi-auds rapports entre les deux genres tpie nous venons de mentionner. L'animal des crassines n'est point encore connu ; il en existe cependant plusieurs espèces très-abondantes dans les mers du Nord et quelques autres dans les mers tempérées : nous n'en connaissons pas jusqu'à présent dans les mers inter- tropieales. Le nombre des espèces vivantes est fort restreint, celui des fossiles est plus considéi-ahle : on en trouve dans prcs- cpie tous les terrains depuis le lias, jusque dans les terrains tertiaires les plus modernes; il n'en existe pas dans le bassin Parisien, ihi moins nous ne connaissons jusqu'à présent aucune coquille qui puisse s'y rapporter. Ne connaissant pas leur char- nière complètement, l.amarck a placé parmi tes cypricardes des coquilles fossiles de l'oolilhe de Caen et d'Angleterre, los- quiihs sont incontestablement des crassin< s , euinmc nous l'avons reconnu ainsi (pie M. Sowerby. A la seule espèce (jue l.amarck a doum'-e de ce g(:ure, nous allons ajouter l'indicaliou de celles (jui sont le plus répandues et le micun connues. NYJIPIIAri^;KS TELLINAIRES. aculis; Ittvulà ovalâ. impressâ; man/inibus tenue creftufati.f. Say. Amer. Concli. n" i. pi. i. Habile les coles de Kcw-Jeiscy, où clic est rare. Coquille sulioibiculaiic, à ciocliels saillaïUs, sui)cor(!ifoi-mes; blanche en iltilans, recouveilccii lUhors d'un é|)iilcrmc brun : la lunule esl ovale, olilon;;cie, dé|irimcc, les l. 3? • Turlon. Dllli. p. 2.^8. t. ii. f. 14. • Pfeiff. Syst. anoril.p. ijo. t. 5. f. i?.. " Ci/ctas rivalis. Branl. Coq. p. 322. pi. 8. f. 4 5. • Blainv. M.ilac. pi. -/i.f. i. a. • Turlon. iHan. p. i3.pl. i.f.2. • Niissoii. Hist. Moll. Suec. p. 36. n» i. • KIckx. .Synop. Moil. Brab. p. 87. n° 107. • Desh. Encycl. niclh. vers. t. 2. p. 37. n° 3. (3) r'ar. testa pe?iHùs gtobosa. (3) 7^ar. testa maçj'istransversâ. Habite les petites rivières, les ruisseaux de l'Europe. Es- pèce fort eommune en France, toujours plus mince, moins colorée et moins grande que la précéilonte. Les deux variétés viennent de l'Amérique septentrionale, rapportées par î\ï. Mickaud. 5, Cyclade des lacs. Cyclas lacustris. Drap. C. testa subrhombeà , planiusculâ, lenuissimè strialâ, subhîcpquilaterâ. Tellina lacustris. Mull. Verm. p. 204. Cyclas lacustris. Draparn. H. des M. p. i3o. pi. 10. f. 6. 7. • Tellina lacustris. Gmel. p. 3242. n" 77. ■ Chemn. Coneli, t. 6. pi. i3. f. i35. ' Turton. Man. p. 14. a" 4- pi. i- f- 4* • Pfeif. Syst. anord. t. 5. f. 6. 7. • Kickx. Synop. Moll. Bral>. p. 8S. n" io8. • iNiIsson. Hist. !\Ioil. Sueciae. p. 98. n» 2. Habite en Europe, dans les lacs et les marais. i. Cyclade oblique. Cyclas obliqua. Lamk. C. lesta obliqué trifjo7iâ,subffibbâ, striatâ, corneo-vires- cente; sulcîs 2 s. 3 jùgrescenth^us, zoni/brmibus. An Tellina amnica? Mull. Vcrrn. p. 2o5. Chemn. Conch. 6. tab. i3. f. i34. ' Schroter. Fluss. Conch. p. 194. n^ 24- '/J. Einl. t. 3. p. 9. • Ci/clas palustris. Drap. Hist. des Moll. p. i3i. n» 6. pi. 10. f. i5. 16. • Ci/clas amnica. Turlon. Dith. p. j5o 1. 1 1. f. i5. • A\'ood. Conch. p. i53. t. 47- f- *^- ' Tellina amnica. Dilw. Cat. t. 1. p. io5. • Turton. Man. p. i5. n» 5. pi. i. f. .')■ • Cyclas obliqua. Niisson. Hist. Moll. Sueciae. p. 99. n«4' " Pisidium obliquum. Pfeifîer. Syst. anord. t. 5. f. 19. 20. et t. I. f. 19. ' Kickx. Synop. Moll. Brabant. p. 89. n» no- Cyclas amnica. Ex. D. Leaeli. Habile en Europe, dans les ruisseaux, les fossés aquati- ques. Elle est plus oblique et plus bombée que ia prc- ccdente. Laryeur, 8 ou 9 millimètres. li. Cyclade calyculée. Cyclas calyculata. Drap. C. testa orbiculato-r/iotnbeà, subdepressâ , tcnui, dia- phanà, albo-lutesccnte ; natibus prominentibus , tu- berculosis. Cyclas calyculata. Draparn. H. des M. p. i3o. pi. 10. 'f. 14. i5. • l'feiffer. Syst. anord. t. 5. f. 17. 18. • Niisson. Hi.'.t. Moll. Suec. pi. 99. n» 3. • Wood. p. 197. pi. 45. f. 5. • Turton. Man. p. 14. pi. 1. f. 3. (2) p'ar. testa semi-pcllucidâ, ru/èscente ; natibus ni- tjricantibus , minus prominuits. Cyclas statjnicola. I.eacîi. Habitccu France, dans des marcs, près de Fontainebleau, Mauijer; et in Franche-Comté, Ferrussac. La va- riété (2) vient d'Angleterre, et m'a clé eonimuniquéo par M. Leacli. 6. Cyclade obtusale. Cyclas obtiisalis. Lamk. C. testa ovali, tumidâ, subincequilaterà, pellucidâ, f'ra- yiUssimâ; umbone obtuiiss/mo. ' Pisidium obtusale. Pfeiffer. Syst. anord. p. i25. l. 5. f. 31. 22. • An eadem species? Niisson. Hist. Moll. Sueeia;. p. loi. n° 5. Habite... Je la crois de France. Elle a des rapports avec la suivante. Largeur, près de 4 millimètres. 7. Cyclade des fontaines. Cyclas fontinalis. Drap. C. testa ijlobjsâ subdepressâ , subinœquilaterali ; um- bone subacuto. Dr. Cyclas fontinalis. Draparn H. des M. p. i3o. pi. 10. f. 9-12. ' Pfeiffer. Syst. anord. p. I25. t. 5. f. i5. 16. " Niisson. Hist. Moll. Sueeiœ. p. loi. n" 6. " Cyclas pusilla. Turlon. Dith. p. 25i.t. 11. f 16. 17. * Id. Turton. Man. p. 16. n" 7. pi. i. f. 7. {2) f^ar. testa nirjrescentc. Drap. Ibid. f. i3. Habite aux environs de Montpellier, dans les fontaines. C'est la plus pelile des espèces européennes. Elle est très-mince, transparente, fragile, grisâtre, cl n'a qu« deux millimètres de largeur. 8. Cyclade australe. Cyclas auslralis. Lamk. C. lesta subcordalâ. tumidâ, inwquitalerali, transver- s/m striato-sulcalâ; umbone prominente ; natibus obli- que versis. (2) f^ar. lesta minimâ, subpellucidâ. Habile à l'île du Timor. Coquille opaque; largeur , 5—7 mil- limètres. La variété (j) vient de la Nouvelle-Hollande, au port du Boi-Georges, Péron. Elle est aussi petite que la cyclade des fontaines. 9. Cyclade sillonnée. Cyclas sulcata. Lamk. C. testa ovali, transvcrsâ, subinœquilaterali , fascatà; sulcis transversis elevatis, sublamellatis. Habite le lac Georges, Amérique septentrionale. Lar- geur, i5 millimètres; d'un blanc bleuâtre à riutérieur. 10. Cyclade strialinc. Cyclas striatina. Lamk. c. lesta rolundato-elliplicâ, subintequilaterali , con- ve.râ, eleijanter striatâ; natibus subdecorticalis. Habite dans l'Amérique septentrionale, avec la précé- ilenle. Elle se rapproche de la cyclade cornée ; mais elle est plus inécpiilatéralc, plus petite, plus striée, etc. Largeur, 7 niiilimèlrcs. 1 1 . Cyclade de Sarratoga. Cyclas Sarratogea. Lamk. C. lesta ovali, transversâ. epiderme fucescente induld; striis transversis; natibus ilecorticatis et erosis. Habile l'Améiiquu scplenlriouale, dans le lac Sarraloga. Largeur, =4 inillimèires. GTRÈNE. (Cyrena.) Coquille arrondie-trigonc, enllée ou vcnlruc, so- lide, inéquilalérale, cpideriiiifère, à croclicts écor- CONQUES FLUVIATILES. 389 chcs. Charnièro ayant trois dents sur cliaquc valve. ].es (lents lalérales [irosque toujuurs au iiuinlire de deux, dont une souvent est rapprochée des cardi- nales. Ligament extérieur, sur le coté le plus grand. Testa rotundato-trifjona, tunjida aut ventiicosa, inœquilaleia , sotida, corticata ; natibus erosis aut decorticatis. Cardo dentihus tribus in utrâgue valvâ. Dentés latérales subbini : unico sœpe sub ano po~ silo. Liijamcntuin externum, latere majore insertum. Observations. Les cyrènes sont des coquillages fluminicoles que l'on a d'abord confondus avec les cyclades, mais qui en sont bien distingués et doi- vent constituer un genre particulier. Ce sont des coquilles équivalves , solides , la plupart épaisses , d'un volume assez grand , quelquefois même fort grand , et qui toutes sont recouvertes à l'extérieur d'une espèce d'épidcrmeverdàtre ou rembruni. Pres- que toutes ont les crochets écorchés cl comme ron- gés. Ces coquilles sont distinguées des cyclades, parce qu'elles ont trois dents cardinales sur chaque valve. Elles ont en outre des dents latérales dont souvent une est placée sous le corselet. Les espèces de ce genre sont nombreuses et ha- bitent dans les fleuves et les grandes rivières. Il pa- rait qu'elles sont toutes étrangères à l'Europe (1). ESPÈCES. Dents latérales serrutées ou dentelées. 1. Cyrène trigonelle. Cyrena trigonella. Lamk. C. testa parvulà, triangularî, subœquUateralî, /'utvâ, tceviusculâ ; natibus subviotaceis. Habite... Elle provient ilu voyage de Péron. Largeur, S millimètres. 2. Cyrène orientale. Cyrena orientalis. Lamk. (2). C. testa Irîgonâ, olivaceâ; sulcis transversîs remotius- cutis: dentibus laleralibus serrulatis ; natibus vio- iaceis. È China. (a) far. testa moj'ori; dente cardinali medïano bifido. ]£x Oriente. Briigiiière. liahilc à la Chine, et sa variété ilans les rivières du Le- vant. Elle est un peu violette à l'intérieur, surtout sous les crochets. Largeur, 17 millimètres ; et sa variété, 30 millimètres. 3. Cyrène cœur. Cyrena cor. Lamk. c. testa elongalo-cordatà, inœquilaterâ , tumidâ, sca- tariter sutcalâ; natibus pronùncntibus învotutis. (i) Ce que nous avons dit sur la famille îles conques, nos ob- servalicns sur les cyclades , nous laissent peu à faire à l'égard du jenre cyrène. Il existe, comme nous l'avons vu, un passage entre les deux genres, mais il arrive un point ou les espèces du genre qui nous occupe sont bien distinctes des cyclades par leur épaisseur, et une dent de plus à la charnière. L'animal des cy- rènes que nous avons eu occasion de voir , ne diffère pas essen- tiellement de celui des cyclades, et se rapproche beaucoup de celui des venus. Il a les lobes du manteau réunis dans leur tiers postérieur et prolongés de ce coté par deux siphons séparés jusqu'à la base, lis sont munis d'un petit muscle rétracleur qui laisse une impression particulière dans la coquille. ' .Schrotcr. Flusseli. p. \Ç)S. n" Jo. • Muller. Hist. vci-m. p. ao.'i. n» .3r|o. Tcltina fluminalis. ' Ibid. Hist. verni, p. ao6. iv> Zg-x. Tellina /luvialilis. ' Gmel. Syst. nat. p. 3p.4a. Tellina fluminalis. ' f^enus. .Sehroter. Einl. t. 3. p. i.'ïS. n" 11. • yenus. Sehroter. Loc. cit. n" la. • Tellina fluminalis. Dilw. Cat. t. i. p. 106. n" 78. • Tellina {hiviatilis. Id. Loc. cit. n» 80. • Ci/rena consobrina. Cail!aud. Voy. en Egyp. t. 2. pi. 61. f. 10. II. • Desh. Encycl. métli. vers. t. 2. p. 49- n" io. Habite... Communiquéej par Olivier , provenant de son voyage. Elle est d'un vert olivâtre en dehors, et vio- lette à l'intérieur. Les dents latérales sont finement dentelées; ses crochets non écorchés. Largeur, 16 mil- limètres. 4. Cyrène rembrunie. Cyrena fuscata. Lamk. C. testa cordalâ, fusco-virente; sulcis Iransversalibus, crcberrimis, subîmbricatis; intùs et adnates violaceà. Chemn. Conch. 6. p. Sso. t. 3o. f. Ssi. Enevcl. p!. 3o2. f. 2. a. h. c. (2) Var.? Chemn. Ibid. t. 3o. f. 820. EncjcI. pi. 3oi. f. 2. a. b. Habile dans les fleuves de la Chine et du Levant. Lar- geur, 29 millimètres. Les dents latérales sont fort allon- gées transversalement et dentelées. !5. Cyrène cerclée. Cyrena fluminea. Lamk. C, testa cordalâ, gibbâ, flavo-virenle ; sulcis doUaribus circumcinctâ, intùs albo violaceoque varieyatà. Tellina fluminea . Gmel. p. 324-5. n^So. f^enus ftumiyiea.CUemn. Conch. 6. p. 3aT. t. 3o. f. 822. 333. • Tellina fluminea. Mull. Hist. verm. p. 206. n" 391. " Tellina fluviatilis . Sehroter. Flussch. p. 193. t. 4. f. 2. a.b. • yenns. Sehroter. Einl. t. 3. p, iSg. n» i3. ' Tellina fluminea. Dilw. Cat. t. i. p. 107. n» 79. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 5o. n*^ 11. "Habite à la Chine, dans les fleuves. Les dents latérales sont finement dentelées. Largeur, 24 millimètres. 6. Cyrène tronquée. Cyrena truncata. Lamk. C. testa cordalâ, inœquilaterâ, obliqué truncata; sulcis transversis ; latere antico angulato. ' Desh, Encycl. mcth. vers. t. 2. p.5o.n° i3. Habile... Fossile de l'état de INew-York , de l'Amérique. Largeur, 25 millimètres. Dents lalérales dentelées; coquille oblique, ayant presque la forme d'un donax. 7. Cyrène violette. Cyrena violaceà. Lamk. C. testa ovato-ellipticâ, inœquilaterali , transversé (2) Cette espèce et les deux suivantes doivent être réunies et n'en former à l'avenir qu'une seule à laquelle il conviendra de conserver le nom de cyrena car. Lorsque l'on voudra exa- miner, comme nous l'avons fait, les types de ces espèces, on y reconnaîtra des variétés d'âge et de localités d'une même es- pèce, variant comme les autres dans des bmites déterminées. Ce qui a contribué à nous affermir dans notre opinion, c'est que, ayant eu occasion de voir un assez grand nombre d'indi- vidus d'une même localité, nous y avons retrouvé, avec tous les intermédiaires, les trois variétés principales dont Lamarck a fait trois espèces. Par suite de ces adjonctions, il faudra ajou- ter dans la synonymie de l'espèce type les feni** fluminalis ei fluviatilis de Millier, de Chemnitz et des auteurs linnéens. mo HISTOIRE DES MOLLUSQUES. sulcatâ, v'iolaeeâ, obscure radiata : aîUico latere convexo, acuto. *Cyclas. Bruf;. Encycl, pi. 3oi. f. i. a. b. * Desh. Encycl. mélU. vers. t. 2. p. 49- 1" 9. Habile... Belle et assez grande espèce, à crochets écor- chés, violette, tant à rextcricur qu'en dedans, ayant les deuts latérales dentelées. Largeur, 38 nuUimèlrcs. Dents latérales entières, 8. Cyrène comprimée, Cyrena compressa (1). C. testa lent'wulari-trigonâ, compressa, sidcis doiiari- bus cinclâ, alùidâj epiderme f'ulvo; natibus decorti- catis. An venus borealis? Gmel. p. 3285. Encycl. pi. 3o2. f. 3. Cliemn- Conch. 7. tab. 39. f. 4' 2 — 4*4? Habite... Quoique un peu anomale, je ne puis douter que eetle coquille ne soit une cyrène; elle a même l'aspect du €. flumînea i mais elle a le corselet et la vulve ex- cavés. Largeur, 25 millimètres. 9. Cyrène de Caroline. Cyrena caroliniensts, c. testa cordatày iiÀrgîdâ,inœquUaterâ; naiibus distan- libuSt erosis, décor ticatis ; vxdvâ hianle. Cyctas caroliniensis. Bosc. Hist. nat. des Coq. a. pi. 18. f.4. HabiLc l'Amérique septentrionale, les rivières de la Caro- line. Largeur, 46 millimètres. 10. Cyrène du Bengale. Cyrena Bengalensis.hdsak. C. testa cordatâ, subturnidâ, înœfjuîtaterâ; natibus ve- motiusculis, decorticatîs; nymphis conniventibus. Habite au Bengale, tlans les rivières. Massé. Elle semble moyenne entre la précédente et celle qui suit. Lar- geur, 4** millimètres; les stries Iransverses fines. 11. Cyrène de Ceylan. Cyrena Zeylanica. Lamk. C. testa subcordatâ, lumitlâ, inœquilaterâ ; antico latere subangulato; rima /liante, f^enusceylanica. Chemn. Conch. 6. p. 333. t. 32. f. 336. yenus coaxans. Gmel. p. 32j8. n'' l\i. * Schroler. Einl. t. 3. p. i6o. f^enus.a" 17. •Rumph.t. 43.F.H.? * Encycl. pi. 3os. f. 4' »• b. * Desh. Encycl. méth. vers, t, 2. p. 49- n'^ 8, •Blainv.Malac.pl. ;3. f. 2. Habite dans les rivières de I lie de Ceylan. Elle devient très-grande, est presque aussi longue que large. Cro- ebets rapprochés, épidémie vcrdàtre , stries fines et inégales. Elle a jusqu'à 70 millimètres de largeur. t 12. Cyrène cypi'inoïde. Cyrena cyprinoides . Quoy. C. lesta magnâ , turgidâ , cordatâ , incequi taie rai i , transvershn slriatà; epiderme viridi, anticè posticè- que fucescente i cardine anyuslo ; dentibus laterati* hus brevibus. Ouoy et Gaym. Voy.de l'Astrol. Moll. pi. 82. f. i. 2. 3. Habite les îles de l'Océan austral. Grande et belle espèce, fort rare dans les collections. Son test est peu épais; il (1) Nous n'avons pas vu cette coquille; si elle se rapportait aux figures citées de Cbemuili, ce serait une venus. La figure tic l'encyclopédie que Lamarck rapporte avec certitude, re- piéseulc, ce nous semble, une espèce bieu diliércute de celle est d'un blanc jaunâtre en dedans et revêtu, en dehors, d'un épidémie vert passant au brun sur les cotés ; la charnière est étroite ; deux dents cardinales et une avortée sur la valve gauche. fis. Cyrène de Vanikoro. Cyrena Fanikorensis. Quoy. C. testa siibrolundâ, depressâ, solidulâ, irregitlariler striatâ, inlùs atbâ, eoelùs epiderme fuseo vestilâ; um- bonibus minimis; cardine angusto, Iridentalo^ denti' bus lateralibus anguslis, brevibus. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. Moll. pi. 82. f. 4. 5. Habite l'île de Vanikoro, sur les récifs de laquelle périt Lapeyrouse. Coquille d'une taille médiocre , suborbi- culaire , déprimée , couverte d'un epiderme brun , blanche en dedans; trois . Testa minore sublœvigatâ. Cj/rena Sowerbyi. Bast.Loc. cil. u*" 2. pi. 6. fig. 6. Itcsh. Eocycl. mclli. Hist. nat. des vers. lom. a. paj. 5i. n" i4. Haliitc... Fossile de Bordeaux, Dax ei le Viccntiii. Espèce sublrifjonc, très-oblique, enflée, cordiformc, ayant le test mince et fra{jile. Les stries Iransvcrscs sont assez régulières et plus profondes, plus rapprochées sur le côté antérieur. C'est la plus grande espèce fossile que nous conuaissions. t 18. Cyrène de Graves. Cyrena Gravesii. Desh. €. testa siiborbiculatà , turgidâ, lœvigatA; wnbonihus magnis, cordatis, recurvh ; dentibus cardinaitbus tribus, lateralibus elongatis, cardine approximatis . Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris, t. i.p. 120. n" 6. pi. 19. fis- 3. 4- An cyclas deperdita? Smw Miner. Conch.tab. 162. fij. i. Desh. Encycl. mélh. Hist. nat. des vers. t. 2. p. 48. n^ 4- Habite... Fossile de Guise-la-Mothe. Elle est la plus grande des environs de Paris. Ovale, obronde, cordiformc, obli- que, lisse ; son test est mince, rarement carié sur les crochets; deux dents cardinales sur chaque valve. La latérale postérieure très-allongée et sillonnée. t 19. Cyrène antique. Cyrena antiqua. Fer. C. testa trigonà, cordiformi, inœguilaterâ, crassissimâ, turgidà, lœvigatà; uinbonibus obliquis, magnis; den- tibus cardinalibus tribus, lateralibus magnis striatis, Cyrena antiqua. Férussac. Hist. des Moll. terr. et fluv. pi. sans nos. fig, 5, Ibid. Desh. Descrîp. des Coq. foss. de Paris. Loc. cit.n°5. pi. 18, fig. 19. 20. 21. Idem, Encycl. méth. Hist. nat. des vers. tom. a. pag. 47- n°3. Habite... Près d'Épernay, à la montagne de Bernon , Ar , Cumières. Coquille cordiformc, ayant plutôt l'aspect d'une venus que d'une cyrène. Elle est très-épaisse , solide, à bord cardinal, épais et élargi; deux dents car- dinales sur une valve, trois sur l'autre; nymphes très- courtes, enfoncées. t 20. Cyrène aplatie. Cyrena compressa. Desh. C. testa ovato-obliquây subtrigona, depressâ, Icevigatâ; dentibus tribus in utrâque valvâ : posticalibus bi/idis ; dentibus lateralibus magnis, cardine distantibus, lœ~ vigatis. Desh. Descript. des Coq. foss. Loc. cit.n^y. pi. 18. fig. i6. 17. 18. Ibid. Dict. class. d'Hist. nai. Allas, Moll. pi. 3. f. i. Idem. Encycl. mélh. Hist. nat. des vers. tom. 2. pag. 48. n-S. Habite... Fossile à Maulette, près Houdan, à Maulle, Vau- girard. Belle espèce assez rare, aplatie, mince, fragile , ovalaire, lisse. Trois dents cardinales sur chaque valve ; dont deux bifîdes . f 21. Cyrène de Faujas. Cyrena Faujasii.I)(:s\i. C. testa ovalo-rotundâ , depressâ, lœvigatà substria- tive; umbonibus minimis, recurvis ; cardine angusto, tridentato ; dénie lalerali antico brevi , angustis- simo. rémtsde Mayencc. Faujas. Mcm. duMus. tom. 8. p. i58. Desh. Encycl. mélh. Hist. nat. des vers. lom. 2. pag. 5i. n» i3. Habile... Fossile aux environs de Mayencc. Ce n'est point une venus, mais Ijien une cyrène qui a beaucoup d'ana- logie avec une espèce de Dax, Cyrena Geslini. Elle est ovalaire, comprimée, mince, trois dents cardinales iné- gales : la médiane, qui est la plus grosse, est bifide. t 22. Cyrène de Geslin. Cyrena Geslini. Desh. C. testa rotundalù, depressâ, substriatâ, obliqua, inœ- quîlaterali ; umbonibus minimis; cardine tridentato , allero bidentalo ; dentibus bifidis, lateralibus brevi- bus, compressis. Desh. Encycl. mélhod. Hist. nat. des vers. tom. 2. pag. 52. a" i5. Habite... Fossile de Dax. Coquille obronde, comprimée, ayantle test assez mince. Deux dents cardinales surunc valve. Nymphe courte , aplatie, enfoncée sous le bord du corselet. Elle est rare. t 25. Cyrène tellinelle. Cyrena tellinella. Ferr. C. testa ovato-elongatâ, transversâ, inœquilaterâ, lœ- vigatà, depressâ; umbonibus minimis; dentibus cardi- nalibus minimis duobus in utrâque valvâ; lateralibus magnis, oblique striatis. Férussac. Hist. nat. des Moll. terr. et fluv. pi. sans a". f. I. Desh. Encycl. métli. Hist. nat. des vers. tom. 2. pag. 49. n<>6. Ibid. Descript. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 123. n" 1 1. pi. ig. fig. 18. 19. Habite... Fossile à Disy, A'i, près Épernay. Elle est la plus transverse des cyrènes connues, inéquilalérale , assez épaisse et solide, toute lisse, deux petites dents cardi- nales sur chaque valve. Elle est assez rare t 24. Cyrène demi-striée. Cyrena semi-strîata, Desh. C. testa ovato-trigonâ, obliqué cordatâ, inœquilaterâ , posticè angidatâ , antich regulariter striatâ; striis transversatibus in medio evanescentibus ; cardiîie bi- dentato; dentibus lateralibus brevibus, conicis, ovatis. Desh. Encycl. mélh. Hist. nat. des vers. tom. a. pag. 5a. n° 17. Habite... Fossile de Klein Spaun en, près de Maeslricht. Triangulaire, mince, finement striée sur le côté anté- rieur , lisse sur le reste de la surface ; charnière très- élroile; deux dents cardinales, une troisième obsolète. t 215. Cyrène perdue. Cyrena deperdita. Desh. C. testa ovato-venlricosâ, obliqua, subtrigona, lœvigatà substriatâve ; umbonibus magnis inflatis , recurvis; dentibus cardinalibus tribus valvâ sinistrâ , duobus dextrâ; dejUibus lateralibus subœqualibus , lœvigatis. Cyclas deperdita. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 4^5, Def. Dict. des Se. nat. lom. 12. pag. 280. Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris, lom. i. pagi 118. n'^ 3. pi. 19. fig. i4. i5. Idem. Encycl. mélh. Hist. nat. des vers. tom. 2. pag. 47- a" I. Habite... Fossile àBeauchamp et beaucoup d'autres lieux des environs de Paris. Coquille cordifurme , ventrue, oblique, toute lisse; trois dcnls cardinales sur une valve, deux sur l'autre. b'92 IIISTOTRE DES MOLLUSQUES. t 2G. Cyrùnc subovaN". Cx^oiia suboralu» Sow. C testa ovato-suOt'ii^iwâ, obl'iquh cordatà, yibbosulà , crassà, Icevigatâ, posttcè amjulatà; cardine bidcn- iatOf altero Ir'identato ; dentibus bifîdis; dente iate- rali postico, prœlonyo. Ci/clas obovata. Sow. Min. Conch. pi. 162. fi^f. 4- 5. 6. bcsh. Encycl. niélli. Hîst. nal. des vers. lom. a. pag. 52. Il" 16. Habite... Fossile de l'île de VVÎght, en An{;lelcrre. Très- voisine de la cyrena deperdita : ovale, cordiforme , Irès-enfléc, lisse. Deux dents cardinales sur une valve ; trois sur l'autre : la dent latérale postérieure est très- allongée. f 27. Cyrène épaisse. Cyrena crassa. Desh. C. testa ovaio-subtrigonâ, crassâ, Icevigata; umbonibus producCioribus, ob/i(/uis ; cardine tridentato , altero bidentato; dentibus lateralibus abbrev'mtis, spissh, Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris. Loc. cit. n" 4- pi. 18. fig. 14. i5. Idem. Encycl. méth. Hist. nat. des Vers. tom. 2. pag. 47- n" 3. Habile... Fossile à Valmondoîs, près Ponloise. Petite, triangulaire, à crocliels pointus; test épais, solide, lisse; trois dents cardinales sur une valve, deux sur l'autre. Dents latérales courtes et rujtprochées des cardinales. GALATH^c. (Galathea.) Coquille équivalve, sublrigone, recouverte d'un épidermc vcrdâtre. Denis cardinales sillonnées ; deux sur la valve droite, conniventes à leur base; trois sur l'autre vaive, rinlermédiaire avancée, séparée. Dents latérales écartées. Ligament extérieur, court, saillant, bombé. Nym- phes proéminentes. (i) La seule coquille appartenant à ce {jenre était connue avant que Brujjuièrcs ne l'instituât. Lister en fit représenter une variété dans son {;rand ouvrajje, et depuis, Born et Chem- iiitz en donnèrent é;ïalcment la fijjure, Ces anleurs, embarras- sés sans doute pour la placer convenaljlement, la rangèrent parmi les venus, en quoi ils furent imités par Gméiin. Bru- guières donna au {yenre !e nom de Galalliée , que Lamarck adopta ; mais M. de Hoissy, dans le BnfFon de Sonnini, craij;nant que ce nom de galaLliée, déjà imposé à un {jenre de crustacés, ne devînt un sujet de confusion dans la nomenclature, proposa celui d'Kgérie. Il ne prévalut pas, parce qu'en effet les natura- listes distini^ueront toujours avec facilité un [jenre de crustacés d'un g^enre de le qu'il ne lui resta aucune synonymie pour la venus meretrix, quoiqu'elle fût reproduite sous cinq noms différents. Ainsi, les cytherea petechialis n. :, impudica n. 3, castanea n. 4, la variélé (2) de la cytherea zonaria n. 5, la cytherea meretrix n. 6, et enfin la graphica n. 7, ne sont pour nous que des variétés d'une même espèce auxquelles nous sommes très-porté à joindre la cytherea lusoria n. I, qui no diffère des autres que par un peu plus de longueur. En laissant celle dernière à part jusqu'au moment ou elle sera bien connue, il sera convenable de réunir loules les autres sous le nom de venus meretrix, et d'y établir autant de variétés qu'il sera nécessaire pour éviter toute confusion. On nous de- mandera sans doute sur i|uoi nous nous fondons pour faire ilo lois ehangenienis, et nous répondrons : sur l'observation. En examinant en effet un grand nombre d'individus parmi Icscpiels se trouvent toutes ces espèces de Lamarck, nous avons trouve A la eliarnière et l'impression palléale des caractères spécifiques consl.ints, et de plus nous avons vu de nombreux passages entre les variétés. Dans quelques individus, nous avons même observe sur une seule coquille les dispositions de couleurs d'a- près lesquelles Lamarck .ivait fait deux espèces. {2) Celle espèce est très dislincli', voisine de la corbiciilc ; mais, comme nous l'avons dit, sa variélé est encore une mere- trix. CONQl'F.S MARINES. [597 a lieux rnyoïis l>ruii<, iinpat-falt^; le; corselet rsl i^laii- i5. ' Encyel. pi. 269. f. 3. a. b. • fenus mactroides. Dilw. Cat. t. i. p. 172. n» 33. ' Desh. Encyel. mélh. vers. t. 2. p. 54. n" 6. [p.] yar. testa fulvâ, radiis nuHis. Habite l'Océan Atlantique et américain. La dent cardinale antérieure est sillonnée oliliquement, ainsi que dans la suivante. Largeur, 45 millimètres. 12. Cythérée tripline. Cytherea tripla. Lamk. (1). C. testa trigonâ, Icevi , albidâ aut futvâ ,- umbonibus lumidis, angustatis ,■ radiis subnutlis ; ano ovato, magno. yenus tripla. Lin. ManlJssa. p. 545. Gmel. p. 3276. n° 29. (i) Cette espèce nous semble bien peu dlITérenlc de celle qui f recède pour mériter d'en être séparée ; elle a la même forme ; impression palléale offre la même échancrurc ; la charnière UE LAMAnCK, T. II. • Sriiinlor. Einl. 1. 3. p. i52. List. (^oneh. t. aJ2. f. 86. On.nll. Test, t. jj. fi;;. Q? Clienui. Conuli. 6. t 3i. f. 33o— 332. Etii-ycl. pi. 269. f. 4- a. b. [a] Kuorr. \'ergu. G. t. 6. f. 4- • yenus tripla. Dilw. Cat. t. i. p. 173. • Oesl». Encyel. méth. vers. t. 2. p. 54. n<* 7. Habite l'Oeéau Atlantique. Moins grande que celle qui préeèile, elle y tient deti'ès-près.Son intérieur est taché de violet. Largeur, de 35 à 38 millimètres, La var. [2] est roussàlre. [b] Dent cardinale antérieure non striée dans son canal, ni dentelée en son bord. 13. Cythérée géante. Cytherea gigantea. Lamk. C. testa maximà , ovatà , sublividà ; radiis numerosis, inter/uplis, fuscis aut cœrulescentibus; ano impresso ovato. yenus gigantea. Gmel. pag. 3282. n» 89. Chemn. Conch. lo. p. 354. '• '?'. f. 1661. Encyel. pi. 280. f. 3. a b. Favan. Conch. pi. 49- fig- it- ' yenus gigantea. Dilw. Cat. t. i.p. 202. n» loa. • Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 55. n° 8. Habite l'Océan indien, à l'Ile de Ceylan. Coquille rare , la plus grande de son genre. Largeur, aa centimè- tres. 14. Cythérée cedo-nulli. Cytherea erycina. Lamk. C. testa ovatà, aurantio-fulvâ, variegalâ, f'usco radiatât sulcis transversis obtusissimis; ano ovato. yenus erycina. Lin. Syst. nat, p. Ii3i. Gmel. p. 3271. n" i3. • Schroter. Einl. t. 3, p. 120. List. Conth. t. 268. f. 104. Knorr. Vergn.4. t. 3. f. 5. Chemn. Conch. 6. t. Sa. f. 337. Encyel. pi. 264. f. 2. a. b. Favan. pi. 46. fig. F. 2. • Diw. Cat. t. I. p. 175. no 38. • Fossilis. Brocchi. Concli. Foss. Subap. t. 2. p. 548. n" II. ' Id. Bast. Méni. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. a, p. 89. " Desh. Encyel. méth. vers. t. 2. p. 55. n» 9. [2] yar. te.Uâ albâ ; radiis binis, cœruleo-fascis ; pube immaculatâ. ' yenus costata. Chemn. Conch. t. 11. p. 226. pi. 202. f. 1975. [3] yar. testa albidâ, supernè violacescente; radiis nu- merosis fusco-violaceis. ' yenus chinensis. Chemn. Conch. t. 1 1. p. 227. pi. 202. f. 19:6. ' yenus paci/îca.Wi\vi. Cil. t. i.p. 175. n» 40. Habite l'Océan indien. Coquille fort belle et qui fait l'or- nement des collections. Largeur, 34 millimètres. On la trouve fossile aux environs de Bordeaux. Les variétés deux et trois viennent des mers de la iNouvelle-Hollande et de la Chine. est un peu plus étroite, les valves sont plus minces, ce qui tient sans aucun doute à l'âge des individus. Les jeunes coiwien- draient mieux à une cspèct^, les vieux ii l'autre. 38 S98 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 15. Cythérée lilacinc. Cytherea lilacina. Lamk. (1). C. testa ovalu, fulvo-lividâ, obscure radialâi margine intùsque violacescentibus; ano livUlo. Chemn. Conch. 6. t. il. t. 338. SSg. Encycl. pi. 264. f. 3. a. b. ' Desh. Encycl. mélh. vers. t. 2. p. 55. n» 10. Habite l'Océan des grandes Indes, celui des MoUiqucs. Elle est couleur de bois, un peu livide, et teinte de ■violet, vers les bords et eu dedans. Largeur, 55 milli- mètres. 16. Cythérée sans pareille. Cythereaimpar. Lamk. C. testa obliqué cordatâ , albidâ , postice eminentiùs sulcatâ; radiis fulvouiolaceis; pube glaucâ. An Chemn. Conch. XI. p. 326. t. 202. f. igyS [2]? Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Pèron. Jolie coquille qui tient au C. cedo-nuUi par ses rapports. Elle est blanche en dedans, avec une tache de violet brun sur le côté antérieur. Ses sillons transverses sont presque effaces antérieurement. Lar3eur,48 millimètres. 17. Cylhérée érycinelle. Cytherea erycinella. Lamk. (3). C. testa ovali, albâ, lineispallidè violaceis undalis et angulatis variegatâ/ sulcis transversis, crassls, pla- nulatis; ano subcordato. Habite les mers australes? Elle a des rapports avec la variété [2] de laC. cedo-nulli : mais elle en paraît dif- férente. Largeur, 38 millimètres. 18. Cythérée pectorale. Cytherea pectoralis. Lamk. (4). C. lesta ovalâ, depressà, transversim sulcatâ, fulvo- violacescentei natibus pube anique marginibus can- didis, spadiceo-linealis; ano livido- Habite... Petite coquille d'une couleur lie de vin un peu pâle, ayant le corselet, les crochets et les bords de la lunule très-blancs , tachetés ; elle a quelques rayons très-obscurs. Largeur, 26 millimètres. 19. Cythérée planatelle.C/iftereaptewa^eWa. Lamk. C. testa ovatâ , planulatâ , transversim sulcatâ , albâ; maculis variis, fidvis; intùs violaceo maculatâ. Chemn. Conch. 7. t. 43. litt. b? Habite... Petite coquille très-distincte des précédentes ; lunule petite, ovale, fauve. Largeur, 24 millimètres. 20. Cythérée fleurie. Cytherea florida. Lamk. C. testâovatâ, transversim sulcatâ, albidâ , purpureo- nebulosâ; radiis binis spadiceis ; pube lineolatâ; ano spadiceo. Habite... Espèce jolie, petite, nuée de pourpre, avec deux rayons rouge brun, sur un fond blanchâtre; elle est, à l'intérieur, d'un pourpre violet. Largeur, 23 millimètres. 21. Cythérée nilidule. Cytherea nitùlula. Lamk. C. lesta ovato-elliplicâi loevigatà, fuivo-rubente : cin- gulis transversis subduabus spadiceo-maculatis; nati- bus albidis. Habite la Méditerranée. A l'intérieur, elle eslblanch;Urc. 22. Cythérée fauve. Cytherea chione, Lamk. C. testa ovato-cordatâ, lœvi, fulvâ , subradiatâ ; sulcis transversis, obsolitis; ano sublanceolalo. yenus chione. Lin. Syst. nat. p. u3i. Gmel. p. 3272. no 16. ♦Schroler. Einl. t. 3. p. 124. List. Conch. t. 269. f. io5. Gualt. Test. t. 86. fig. A. Favanne. pi. 47- ^5' ^■ D'Argenv. Conch. t. 21. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 4. ?■ ■• Chemn. Conch. 6. t. 32. f. 343. • Regenfus. t. i. lab. 8. f. 17. Encycl. pi. 266. f. i. a. b. • Dihv.Cat. t. i.p. 178. n''45. • Fossilis. Brocchi. Conch. Foss. Subap. t. 2. p. 547. n» 10. Poli. Test. 2. t. 20. • f^enus fauve. Blainv. Malac.pl. 74. f. 5. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 56. n» il. Habite la Méditerranée, l'Océan Atlantique et d'Europe. Coquille commune dans les collections, d'une assez grande taille, et d'un fauve un peu marron. Largeur, 90 millimètres. 23, Cythérée tachetée. Cytherea maculatâ. Lamk. C. testa ovalo-cordatâ , lœvi, albidâ, rufo lessellatim maculatâ ,- vulvâ subfasciatâ. yenus maculatâ. Lin. Syst. nat. p. u32. Gmel. p. 8272. n" 17. « Schroter. Einl. t, 3. p. ia5. List. Conch. t. 270. f. 106. Gualt. t. se. fig. I. • D'Argenv. t. 21. f. H. • Favanne. Conch. pi. Ifi. f. F. i. • Born.Mus. p. 64. » Knorr. Vergn. 2. t. a8. f. 5 et 6. t. ao. f. 3. Chemn. Conch. 6. t. 33. f. 345. Encycl.pl. 265. f. 4. a. b. • Desh. Encycl. mélh. vers. t. a. p. 56. n» 12. [bj Far. testa lineis angulato-flexuosis. Encyclop. Ibid. f. 4.C. d. Habile les mers d'Amérique. Largeur , 65 millimètres. Deux rayons imparfaits s'observent dans l'arrangement des taches. 24. Cythérée citriiie. Cytherea citrina. Lamk. C. testa cordato-trigonâ, transversim siriatâ , citrinà ; latere antico fusco-rufescente ; ano subcordato. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 55. Habite les mers de la Nouvellc-Hollaude. Espèce bien dis- tincte, tachée de brun au cèté antérieur et en dedans, à corselet roussàlre, accompagné de quelques raies lon- gitudinales, de môme couleur, sur le côté. Largeur, 44 millimètres. (1) Chemnitz, qui a donné une bonne figure de cette co- quille, la confondue avec l'espèce précédenle. Il a ctc umle par Gmélin et Dilwyn, et cependant elle est parfaitement dis- tincte. ... 1 1 1 (2) Celle figure de Chemnitz représente une vanetc blanche à côtes très-larges de la cytherea erycina u" i4. (3) Nous avons vu, dans la collection du muséum, le type de celte espèce; nous y avons reconnu un jeune individu de la va- riété blanche de la vi/lhcrea erycma n' 14. „ , ., , ,■ (/.) Nous avons la conviction <|uc celte espèce a eto ctaDIio avec un jeune individu d'une variété peu importante delà cy- therca lilacina w i5. CONOUES MAIUNES. nm 28. Cylhcréc albine. Cylherea albma. Lamk. C. tesiél subcoTilalû, trlM; umbonibus pallidis; slriis trtittsversîs exri/uis ; atto subnuf'o. Habile. ■ rOccnii indien? Elle csl toute I)i.Tnche à rintu- rieur, et a quelques mppoits avec le prcltmculus. List. Concli. t. 363. f. gg. Largeur, 4» millimùlres. 26. Cylhéroe tunicscenle. Cytherea Iwta. Lamk. C. leslû cordalù, lumUlA, albidà , semi-radiatâ ; radi'is fiavicatitiàus , supemè internipth ; ano subovato. f^enus lœla. Lin. Syst. iiat. p. ii32. Gmel. p. ivji. n" 19- • F^enus affînis, Ginel. p. 3^78. n» 43. • Schroter Einl. t. 3. p. i J7. pi. 8. f. 7 ? • Venus. Scin-ot. loc. cit. p. 161. n» ai. Knorr. Vergn. 4- t. s4 f- 2 et 6. t. 10. f. 5? Oicmn. Conch. 6. t. 34. f. 353. 354- EncyeL p. 366. f. 4- a. ''. * Drhv. Cat. t. 1. p. 180. 11» 5o. Vernis lœla, * Desli. Encyel. mélh. vers. t. a. p. 56. n*» 14. * Venus. lîloinv. I^Ialac. pi. 74- f. i • a. [6] Var. testé albidà; radiis mdlis ; maculîs rufis mini- mis ad umbones. Habile l'Océa» indien, etc. La lunule est relevée vers sa pointe, où elle forme un angle. Largeur, 55 à 60 milli- mètres. 27. Cythérccniactroïde. Cytherea mactrotdes. Lamk. C. testa tnijonà^ subœquHatera, depressâ,paUidè/ulvâ; radiis albidis, raris ; ano lanceotato. Habite... Elle a des stries transverses, qui s'effacent infc- rieurement. Corselet planulé , roux ou ferrugineux; crochets blanchâtres; très-blanche à l'intérieur. Lar- geur, 5o millimètres. 28. Cythérée trigonclle. Cytherea trîgonella. Lamk. C. lesta parvu/â, tritjonâ, Icevîgatà, albido-fulvo pur- piireoque varierjatrj ; lineis rufis, angulaloflexuosis ; intùs maculalâ. Habite l'Océan des Antilles. Largeur, iSou 16 millimètres. Elle est quelquefois très-vivemcnl colorée et assez jolie. 29. Cythéréesulcaline.C/f/uc infjexis, ru fi s. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande. Elle a une tache violelte à la base de la lunule, [.arjjeur , 34 mill. 44. Cythérée hépatique. Cythereu hepatica. Lamk. C. testa rotmtdato-ob/ifjuâ , inœquilalerâ , transvers/in lenerrimè slr'iatà, albidà; maculis ru/b-vio/a'^eis livi- dis ; lineolis longiludinalibus. mimmis intemiplis. Habile... les mers australes. Elle c.t lâchée el comme li- vide au ded.ins et au dehors ; sa lunule est presque ef- facée. Largeur, 3î millimètres. 4!5. Cythérée lucinalc. Cyiherealucinalis. Lamk. C. testa lenlicu/ari, subœqmluterâ , anleriùs angulalâ, atbido-violaceâ ; nalibus ru fis ; striis concentricis éleva tis ; ano tineà impressâ circumscriplo. Habile les mers d'Amérique, à l'ile de St.-Thomas. Elle a aussi des linéoles longitudinales, mais non interrompues. et elle est d'une couleur livide à l'intérieur. Largeur, 28 millimètres. 46. Cythérée lunaire. Cytherea lunaris. Lamk. C. testa suborbiculari , obliqua, albâ; striis tra7isversi< concentricis ; natibus purpweo tinctis ; ano cordato yenus lupinus. Poli. Conch. 2. lab. ai. f. 8. • Payr. Cal. p. 48. n» 80. Habite la Méditerranée, dans legolfe deTarenle. Largeur, 23 millimètres. 47. Cythérée lactée. Cytherea laclea. I,amk. C. lesta minirnû , rotundato-ellipticà , albà , pellucidii , natibus subpurpureis. Habite... Elle e>t à peine de la taille de la Inrine lactée, mais elle est cylliéréc par sa charnière. Largeur , 10 millimètres. 48. Cythérée exolète. Cytherea exoleta. Lamk. C. testa orbicularl, subœquilaterâ, albidà; maculis li- neis radiisve rufis pictù; striis concentricis, suôdetri' tis ; ano cordato, in/presso, sublamelloso. fi) La plupart des auteurs ont confondu cette espèce avec la prccédenle, et il est bien à présumer que Lamarck a fait un double emploi en conservant celle-ci et la cythérée lunaire. Celte dernière à laquelle Poli rapporte aussi la venus lupinus de Linné, n'est, selon toute apparence, que la variété méditer- ranéenne de la cytherea itncla. l'enus exolela. Lin. Sysl. n.il. p. Ii34. Gmcl. p. 3;!8.i, n" '/>. ' .Scliroler. Einl. t. 3 p. 14^. List. Conch. t. 291 . f. 137. cl t. 292. f. 128. Gnalt. Test. t. 7.';. fig. F. • Pennant Zool. bril. t. 4. p. 94- ph iJ4- f' 49- A. • Donavan. t. 2. pi. 42. f. i. " .Moulagii. Test. p. i ib. liorn. IMus. t. r^. f 9. Le Colan. Adans. Séncg. t. iG. f. 4. Chemn. Conch. 7. t. 38. f. 402. 404. Maton. Act. Soe. linn. 8. l. 3. f. i. Encyel. pi. 279. f. 5. et pi. 280. f. i. a. b. Poli. Test. 2. lab. 31. f- 9. :o. 11. • Dihv. Cal. t. I. p. 195. n»84. ' Payr. Cal. pag. 47. n» 78. • l^enus. Blainv. I\lalac. pi. 74. f. 2. ' Fossilis. f^emis lenliformis. Sow. Min. Conch. pi. 2o3. • Desh. Encyel. méth. vers. I. 2. p. .'J8. n» 19. Habite la Méditerranée, l'Océan Atlantique, les côtes d'An- gleterre. Elle offre ilifférenles variétés, soitdanssateintc principale, soit dans SCS taches, ses lignes brisées ou ses rayons. Ses stries concentriques sont moins fines, moins serrées, moins lisses que 'eoi«nrfa«na.Lamk.{4). \ C. testa lentiformi. convexo-dcpressâ , transversim sut- \ cala lineisque ferrugineis undatis pictâ ; natibus dt- pressis ,- ligamento teclo. ' Habite l'Océan des grandes Indes. Espèce rare, voisine de , la suivante; mais qui en est très-distincte. Son ligament est caché et intérieur. Son bord antérieur est arqué j (,) Cette coquille n'est point une eylberee, mais bien une lucinc. C'est une variété du Sénégal de l'espèce suivante. La- marck cite la même figure de l'Eucyclopedie pour la venus de Dombevno2i. . . . , . ,.,, . (31 Nbus avons fait voir, dans le Diclionnairc classique d His- toire naturelle, que cette espèce et la suivante n avaien pas les caractères des eythérées, mais bien ceux des lueincs. 1 suliil, pour s'en assurer, d'examiner les impressions musculaires et celles du manleau; on les trouvera conformes à celles des Incl- ues Nous rappellerons que dans ce dernier genre les impres- sions museu'atres sont ^ès-grandes, et l'anlcneure surtout. L'impression palléalc est simple et le limbe intérieur est ponc- tué, ocellé ou slrié. ,. . . ,„ (') Nous avons examiné, avec toute latlcnlion convenable, celle coquille. En la comparant avec la suivante, nous avons trouvé une ressemblance exaele dans tous les caractères essen- CONQUES MARINES. GOÔ jusqu'aux crofliols. Le corselet et la Itinnle sont noirs , cl trèà-cU"oiu. Largeur, ^i millimètres. \)7. Cylliérée plate. Cylherea scripta. Lanik. C. testa Untiformi, complanatâ; basi angulo recto ler- minatâ, transvershn strtatâ, varie piclA seu Uttitratà; naiibus compressis ; (iyamento extùs conspicuo. yenus scripta. Lin. Syst. nat. p. n35. Gmtl. p. 3aS6. n" 79. • Scliroter. Einl. t. 3. p. i45. Riimph. Mus. t. 42. fiff. C. Gualt. Test. t. 77. fijj. C. D'.\r(;env. t. a^ fig. M?? Knorr, Vergn. 5. t. ï5. f. 3. Chcnni. Conch. 7. t. 4o. f- 4^0— -1=*6. Encycl. pi. 273. f. i5. et 274. f. i. • Dilw. Cal. t. I. p. 201. no 99. • Venus ifauar'm. Gmel. p. 0291. n° I23. {Ex Dihoi/n). • Rcgcnf. Couch. i. t. 7. f. la. (£a; Gmelin.) • Desh. Encycl. méth. vers. t. a. p. 58. n'' 22. Habite POcéau jnilicn. Jolie coquille, !a plus aplatie de son ijenre, quoique Icgorcment convexe en son disque, et fort remarquable par ses variélés de couleurs, par les lignes rouje brun, anguleuses ou en zigzag, dentelle est souvent ornée, sur un fond blanc, quelquefois jau- nâtre; lunule et corselets bruns, enfoncés, fort étroits. yS. Cythérée iiumuliue. Cytherea numulina» Lamk. (1). C. testa suhorb'wulatâ, depressâ, albidâ, basi jmrpureo- nhjrîcante i striis longltudinafibus bifariam divari- catis; natibus subacutis, prominutis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges, Les stries longitudinales n'atteignent point le bord supérieur, et sont un peu Ireillissces par d'autres stries transverses. Largeur, 28 millimètres. y9, Cythérée piqûre de mouche. Cythereamuscaria, Laiïik.(2), C. testa ovali, convexo-depressâ, albîdâ, punctis rufls adspersâ ; stdcis traftsversîs , et ad latus anticum iongitudinalibuXy oblique arcuatis. Venus dispar.ÇA\emn.Cox\Q\\. XL t. 202. f. 1981. 1982. Habite... Elle est déprimée supérieurement, toute blanche à rintérieur.Sa lunule est oblongue, presque lancéolée, d'un rouge très-brun ; son corselet est litturé. Lar- geur, 29 ou 3o millimètres. 60. Cythérée pulicaire. Cytherea xtulicaris, hdimk. C. testa ovali, convexiusculâ , albîdâ, ?nacuUs ru/ls adspersâ; sulcis trarisversis, et anlicîs longitudinali- bus rugœformibus; ano oblongo, fusco. (2) Var. testa albo spadiceo violaceoque variegatà. Habite... Elle est blanche à l'intérieur, avec une ou deux lâches, d"un roux brun, sous les crochetsj le corselet est un peulituré. Largeur, 32 millimètres. licls de la charnière, de l'impression palléale, de la forme gé- nérale, et des accidents particuliers de la lunule et du corselet. La coloration exlértcure seule diffère, et personne n'ignore maintenant, connaissant les variaûonssi étonnantes des coquilles *sous ce rapport, quil n'est plus permis delablir des espèces imiquemenl sur ce caractère. Nous connaissons d'ailleurs, dans la collection remarquable de M. Lajoye, des variétés qui lient , par nuances insensibles, celte cytherea undatina avec la scripta. (1) Nous avons vu cette coquille dans la collection du mu- séum, et nou'; sommes convaincu que ce n'est qu'une variété de hcyt/ierca cuneala n« 68. 61. Cythérée mixte. Cytherea mi.vkt. Lamk. c. testa ovatocuneatâ t albo-cœrulescente , spadiceo maculalài sidcis medianis transversis : laterttm (on- gitudinalibus oblique curv'is; ano lanceolato. Encycl. pi. 271. f. a. a. I). Habite... Espèce distincte, de taille petite ou médiocre ; ses sillons divergents et latéraux sont légèrement cré- nelés. Largeur, 3o millimètres. 6iî. Cythérée raccourcie. C/thereaabbreviata, Lamk. c. testa obovatâ, avticè retusâ , rufâ, albo-fascîatâ ; striis transversis et in antico tatere longitudinalibust obliquis, subbifariis. Habite... l'Océan indien? Elle a une couleur rousse ou marron, avec deux fascîes blanches lilurées, et aune tache rousse, à l'intérieur, sous les crochets; son corse- let est blanc et lituré. Largeur, 25 millimètres. 2. Bord interne des valves crénelé ou dentelé, 6â. Cythérée pectinée.C/^/icrcapec^mrt/a. Lamk. (5). C. testa ovatâ, albo spadiceoque variegatà; sulcis gra- nulosis : 7nedianis longitudinalibus ; lateralibus obti- quatis, curvis bî/idis : ano ooato. Venus pectinata. Lin. Syst. nat. p. 1 135, Gmel, p. 3x85. no 78. * Schroter. Einl. t. 3. p. i4'i. n" 33. List. Conch. t. 3i2. f. 148. Gualt. Test. t. 72. f. E. F. et t. 76. f. A. D'Argenv. Conch. t. 21. f. P. Chemn. Conch. 7. t. 39. f. 418. 4'9 ' Encycl. pi. 271. f. i. a- b. * Venus Discutas. D'il w. Cat. t. i.p. 199. n° g3. Syn.plur, exe, * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 69. n" 23. * Venus. Blainv. Malac. pi, 74. f. 4- Habite l'Océan indien. Coquille assez commune, vulgaire- ment nommée Vamande, et que Ton a confondue avec la suivante, quoiqu'elle ait toujours les sillons plus grêles, et qu'elle ne soit jamais renflée de même près des crochets. Elle est par tout panachée de blanc et de rouge brun. Largeur, 46 millimètres. 64. Cythérée gibbie. Cytherea gihbia, Lamk. C. testa subcordatâ, œtate gibbosissimâ, albâ, raràma- culatâ ; sulcis longitudinalibus crassiSf crenatis , antico tatere obliquis. Chomn. Conch. 7. t. 39. f, 4'^. l{iQ. List. Conch. t. 3i3. f. 149. E specimine jutiiore, Knorr. Vergn. 6. t. 3. f. 3. Id. *Fav. Conch. pi. 46. f. E. i. • Desh. Encycl. méth. vers. t. a. p. Sg. n" 24. * Sow. Gênera of Shells. Genre Cytherea. f. 3. Encycl. pi. 271. f. 4. a. h. (2) Celte coquille, ainsi que la cytherea pulicarîs, ne sont que des variétés peu importantes de l'espèce suivante, cyMcrcrt mixta. (3J Linné confondait deux espèces sous le nom de venus pec- tîjiala. Diiwyn le reconnut, et voulut les séparer; mais il crut que la venus discors de Gmélin était l'espèce confondue, et dès lors il rangea sous ce nom plusieurs Hgures dts auteurs. En examinant ces mêmes figures, on est surpris que l'auteur anglais leur ait trouvé de l'analogie. Gmélin emprunte le type de sa venus discors à Schroter : la figure qu'il en donne a quelque ressemblance avec la cythéx-ée testudinale de Lamarck , mais aucunement avec la /jec/inn^rt et \agibbia. 601 IIISTOIRE DES MOLLUSQUES. [h] f^ar. testa f^padicco-maculutà ; pibe vior'acc^coi/c , Onealâ. Ilaljilc... i'Occan imiicn? Soit sur les jeunes, soit sur les vieux individus, cette espère e.'-t toujours reconnaissa- ÏjIc par SCS rides longitudinales grossières, par ta lunule et le corselet colores, et par le renflement qu'elle ac- quiert. Larjjeur, 5a millimètres. 6ï>. Cythéréc ranellc. Cylherca ranella, Lamk. (1). C. testa ovato-rotuiidatà, depressâ, alhâ; siilcis (ongi- tud'maitbus crassiusculis, crenatis; vutvâ anoque an- gnstatis, coloratis. Encycl. pi. 371. f. 5. a. h? Habite... l'Océan indien? Celle-ci, même {jrande, est tou- jours aplatie, et paraît encore distincte : la lunule est ovale, oljlonfjue, violàlre. Le corselet cât maculé de rouge brun. 66. Cylhérée divergente. Cytherea divan'cata. Lamk. C. testa cordato-rotiindatâ, alùidâ , macutis angidarî- bus f'ulvis aut fuscis variegalâ; striis lonyiludiualibus con/'erirs, b'/'ariis, supernc divaricatis , transversas Hecussantibus. f^enus divaricata. Gmel. p. 3277. n" 3;j. Chemn. Coneh. 6. t. 3o. f. 3i6. List. Conch. t. 3io. f. 146. 'Venus mcrusiata. Born. Mus. p. 73. • Fav. Conch. pi. 46. f. E %. Encycl. pi. 3;3. f. 5.a. b. • Brooks. Introd. p. 66. pi. a. f. a4- • yenus divaricata. Dilw. Cal. t. i. p. 200. n» 96. Habite l'Océan des Indes orientales. Le corselet et le eôtc de la lunule sont liturés. 67. Cythérée testudinale. Cytherea testtidhmlis, Lamk. (2). C. testa cordatorotundatâ , depressâ, rufo-fuscéscentc; striis longitud mail bus bi/ariis, divaricatis, transver- sas decussantibus; pube angustà, variegalâi radiis obscuris. Encycl. pi. 274. f- ». a- b. Habite l'Océan des grandes Indes. On pourra considérer cette coquille comme une variété de la précédente ; mais elle en est constamment distinguée par les propor- tions de ses parties et par fti coloration. Largeur, 5o mil- limètres. 68. Cythcrée en coin. Cytherea cuneata. Lamk. (ô). c. testa rotundato-cuneafâ, convexîuscufà , albïdâ ; sulcis transversiSy ad itmbones longitudinalibus diva- ricatis, granulosis; ano pubeque purpureo-l'uscis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Largeur, 28 millimètres. (i) Nous ne savons si la coquille nommée ainsi par Lamarck , dans sa colicclion, constitue une espèce distincte ; ce que nous pouvons affirmer, cVst • Cliemn. Coneh. 6. t. 3i. f. 333 et 384. Encycl. pi. 26*!. f. 6. a. b. [a] Var. testa punctis litturisque fuscis pictâ. Encycl. pi. 266. f. 7. a. b. [3] Var. testa transversim breviore ; angulis tateriê anlici elevatis. Kncycl. pi. 267. f. i. a, b. " Dilw. Cat. t. I . p. 17a. n" 33. • Desb. Encycl. mélh. vers. t. a. p. Sg.n" a5. Habite l'Océan indien. Coquille commune dans les collée- fondu avec celle espèce une coquille qui nous semble fort diffé- rente, et que Born a figurée, pi. 5, f. 7. (:"■) Celle ci est en effet différente de celle qui précède : clic a de l'analogie avec la cgtherea scripta, et n en est peut-étro 4 qu'une forte variété. (G) Nous sommes persuadé que cette coquille n*esl point du genre cytliérée de Lamaick ; elle n'a que trois dents cardinales à la eli.Trnière; elles sont très-divcrg'ules, et l'anlérleure est placée dans la direction du bord de la lunule. Malgré celte dis- position, elle ne jxeut être prise pour la dent latérale des cythq- rces. CONQUES MARINES. GO;i lions, truno Inillo mt'iliocrc, l>l;ïncli;iirr, rotissâtrc ou l^;risiàlrc, pin*; on moins l.'cln Icc. cl »|ni offre tUs varié- ic< ï>i pi-Li coiislanles, c|iril e&l tliffîcilc et même incon- vcnabletle les séparer. 75.Cythcrccgrosse(lent.07//c/eo?/?acro(yo7i. Lamk, C- teslà cordato-trîgonâ, flavescente, immaculatâ; rugis iransversis integris , supcrnè obsotetis ; dente anati maxhiio. Habite... les mers australes? Du voyage de Pérou. Elle avoisine la prccédenle; maisclle n'a point ses rides cré- nelées par des stries longitudinales. Largeur, 29 milli- mètres. 74. Cylhcrée lunulairc. Cyiherea lunulans, Lamli. C. testa cordato-trîgonâ, lividâ, iransversim sutca/â , supernè radiatâ; ano basi macula tria?igufari atbâ. Habite... l'Océan américain? Largeur, 33 millimètres. 7iî. Cylhérée écailleuse. Cytherea squamosa. Lamk. (1). C. testa cordaio-trîgonâ, suleis longUudinatibus trans- versisque cancellatâ; ano rotundalo, fuscescente. f^enus squamosa. Lin. Sjst. nat. p. ii33. Gmel.p. 3aj5. D<» 37. •Schroter. Einl. t. 3. p. i33. n° 34. • Gualt.Test.pl. 83. f. G. * Dilw. Cal. t. I. p. 190. n9 7a, Chemn. Conch.6. t. 3i. f. 335. Habite les mers de l'Inde. Cofjuilled'un blanc roussàtre, qui tient, par ses rapports, à la C. fîexuosa. Largeur, 38 millimètres. 76. Cjthéréecardille. CytpereacardiUa. Lamk. (2). C. testa cordatâ, inœquîtaterâ, convexâ, atbâ, ferru- gineo-ittturatà ; suleis longitudinalibus, radiantibus , strias exiles transversas decussanlibus. Habite... Provient peut-être du Brésil. Lunule ovale; corselet ferrugineux. Largeur, 36 millimètres. 77. Cythérée cygne. Cytherea cygnus. Lamk. (3). C. testa cordatâ, iumidâ, inlùs exlùsque albâ; striis transversis elevatis, versus marginem minoribus; ano cordato. Habile... Elle est touleblanche, enflée, à crocbets recour- bés vers la lunule. Largeur, 38 millimètres. 78. Cylhérée dentaire. 0'//ferea£/ew^ana. Lamk. C. testa trtangidari , latè transversâ , pallidè fulvâ, albo radiatâ; lalere antico intùs maculato. Habite les cotes du lîrûsil, près de Rio-Janeiro. Laiande. Elle a une tache d'un roux brun au côté antérieur , plus marquée en dedans qu'en dehors. Largeur, 61 mil- limètres. (i) Cette coquille n'est pas non plus une cythérce : elle n'a ja- mais, comme la crénulaire, plus de trois dents très-divergentes à la charnière. (3j L-imarck, par inadvertance sansdoute, a inscrit une même espèce dan? deux genres et sous deux noms différents. La cy- thérée cardillc est en effet une variété dà^e de la venus car- dioide n" iH; nous conserverons à fespèce ce dernier nom, et la maintiendrons dans les venus, parce qu'elle n'a que trois dents très-divergentes à la charnière. (3) Coquille bien distincte. Elle avoisine par ses caractères la cytherea guineensis, maie elle en diffère &ous plusieurs rap- Espèces fossiles, 1. Cyllicrccérycinoïde. Cytherea erycinoîdes.LîinA . C. testa ovatâ, depressiusculâ, albidâ , rufo submacu- latâ; suleis transversis obtiisissimis; ano ovato. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Cette coquille parait l'analogue ancien de la cythérée cedo-nulli, n^S. H est très-curieux de la trouver fossile en France. On la trouve aussi au Montmarin, près de Rome. 2. Cythérée multilamelle. Cytherea muUilamella, Lamk. (4). C. teslâ cordato-rolundafâ, inœquUaterà; suleis tranS' versis distinctis, erectis , lamella-fbrmibus ; ano cor- dato. Hal)ite... Fossile du Montmarin, près de Rome, et des en- virons de Turin. Les interstices des lames sont aplatis, suhstriés. Elle ressemble un peu à une venus casina fossile, et paraît différente de la venus apbrodite de Brocch. Conch. a. p. 54i. t. i4- f- 3. Largeur, 47 mil- limètres. 5. Cythérée scutellaire. Cytherea scittellaria. Lamk. (o). C. testa suborbiculatâ, plaTiiusculâ, tenu}; striis Irans- versis distaniibus. Annales ilu Mus. 7. p. i33. n" 1. • Cytherea scutellaria. Def. Dlct. Scienc. nat., t. la. p. 421. • Cyprina scutellaria. Desh. Dict. class. dhist. nat., t. 3. • Idem. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. 1. pi. 20. f. i à4- • Tdem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 46. n« 3. Habile... Fossile des environs de Beauvais. Largeur ^ 60 millimètres. 4. Cythérée demi-sillonnée. Cytherea setni-sulcata. Lamk. C. teslâ ovatO'trigonâ, subdepressâ, supernè anticoque tatere iransversim snleatâ; pube exeavatâ : lateribus planai is. Annales du Mus. 7. p. i33. n» 2. " Desh- Descr. des Coq foss. de Paris, pi. 30. f. 4 5. Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Elle est plus aplatie, plus trigone que la suivante, et remarqua- ble par son corselet enfoncé, ayant ses côtés comprimés, plats. i>. Cythérée luisante. Cytherea nitidula. Lamk, C- testa ovatâ, convexâ , inœquilaterali ; striis IranS' versis exiguis, interdùm obsolelis. Annales du Mus. 7. p. 134. n° 3 et t. 12. pi. 40. f. 12, " Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, pi. si. f. 3. 4. 5. 6. ports. Elle a son analogue fossile en Italie et en Sicile, ce qui nous fait présumer qu'elle habile la .Méditerranée. (4) Cette coquille a les i)lus grands rapports avec la venus rugosa, Lamk. n" 8. Dans l'une et l'autre espèce, la dent anté- rieure est très-petite, avortée au point que ces coquilles peu- vent être aussi convenablement placées dans les cythérées que dans les venus. (5) En examinant avec attention la charnière de cette coquil Ile, on reconnaîtra avec nous qu'elle doit faire partie du genre cy- prine. L'impressioa palléale simple confirmera ta justesse dç cette opinion. 606 HISTOIRE DES MOLLUSQUES * Idem. Encycl. mclli. vers. t. a. p. 6i. n» 32. Habile... Fossile de Gi'ignon. Coquille Irès-coramune, sou- vent luisante. 6. Cythérée polie. Cythereapolita, Lamk. C. tesCâ ovatâ. lœvi, planiusculâ ; nalibus perparvis , recurvis, acuminatis. Annales du Mus. 7. p. iZ!{. n» 4. * Desh. Dese. des Coq. foss. de Paris, pi. s3. f. ■>. 4. 5. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 6î. n» 54. Habite... Fossile de Houdan. 7. Cythérée ctagée. Cytherea antiquata. Lamk. C. testa tr'iyonâ, subcordatâ, antir/ualâ , transversîm strîatà; sinupostïcali infrà nates. Habite... Fossile de Pontchartrain. Largeur, 35 millimè- tres. 8. Cythérée lisse. Cytherea lœvigata. Lamk. C. testa oblonrjotransversâ, lœvi, nitidâ; natibus oblu- sîs, recitrvis. Annales du Mus. 7. p. i34. n°5. et t. la. pi. 4o- f- 5- »• ')■ * Dcf. Dict. Scienc. nat. t. 12. •Desh. Desc. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 18. n» i. pi. 20. f. 12. i3. * Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 60. n» 26. Habile... Fossile de Grignon. Courlagnon. 9. Cythérée tellinaire. Cytherea tellinaria. Lamk. C. testa obovalâ, trigonâ, lœvi, anteriùs coarctato- sinualâ; lunulâ ovato-oblongâ. Annales du Mus. 7. p. i35. n» 6. et t. 12. pi. 40. f. t^. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, n" 4. pi. 22. f. 4. 5. Idem. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 60. n» 28. Habite... Fossile de Grignon. Taille petite. Largeur, i5 à 18 millimètres. Etc. Voyez le 7= volume des Annales du Mus. p. i35 et i36. VÉNUS. (Venus.) Coquille équivalve, inéquilatérale , transverse ou suborbiculaire. Trois dents cardinales rapprochées sur chaque valve : les latérales divergentes au sommet. Liga- ment extérieur recouvrant l'écusson. Testa œquivalvis, inœquilatera , transversa vel suborbicularis. Cardo dentibus tribus, omnibus appro.vimatis, in ({) Ce que nous avons dit précédemment sur les conques en général et sur les cjthéréesen parlioulicr, nous dispense de re- venir sur l'adjonclion de ce genre avec celui des venus. Nous renvoyons donc , pour ce qui les concerne, aux notes relatives au genre cythérée. (2) A suivre rijourcusenicnt la description que Linne donne de cette espèce, il nous parait évident (pio la plupart des au- teurs ont confondu avec elle des espèces différinlcs , ou ont donné comme type de l'espèce une coquille qui ne lui a|ipar- ticnt pas. Il nous sumble que la ligure 2 de la planche 278 de l'Eiieyclopédic convient parfaitement à la descri|itiou de Litiné. Plusieurs auteurs, et Dilwyn, l'ont conservée de cette manière. Lam.irck , au eonlraire, croit que les deux ligures de la même planche appartiennent comme variétés à l'espèce qui nous oc- utrâque valvâ : lateralibus apice divergentibus. Li- gamentum externum nymphas tabiaque obtegens. OsSEnvATioNS. Le genre des venus est un des plus beaux que l'on connaisse parmi les conchifèrcs. Réduit , comme je l'ai fait , aux espèces qui n'ont jamais quatre dents cardinales sur aucune valve, il est encore fort nombreux en espèces, et il l'était beaucoup trop lorsqu'on suivait la détermination faite par Linné. Les vémis ne sont point distinguées, par leur forme générale, des cytltérées; en sorte que pour reconnaître leur genre , il faut examiner leur char- nière. Cependant elles sont plus généralement Iransverscs qu'orbiculaires. Ce sont des coquilles toutes marines , libres , régulières , très-agréable- ment variées dans leurs couleurs. Leurs dents car- dinales sont toutes très-r;ipprocbées ; celle du mi- lieu, qui est souvent bifide, est droite, tandis que les latérales sont obliques et divergentes. Il y a néan- moins quelques espèces, en petit nombre, qui ont toutes leurs dents cardinales presque droites. C'est ici surtout que la détermination des espèces est difficile, prête à l'arbitraire, et qu'on est effecti- vement exposé à donner pour espèces de véritables variétés , ou à prendre pour variété ce qui devrait plutôt être considéré comme espèce ; car ou est , en général, fort riche en coquilles de ce genre dans les collections. Afin d'éviter toute méprise, je n'indiquerai que les espèces dont j'ai eu les objets sous les yi;ux , et je réponds de la réalité des caractères que j'ai cités; mais pour être plus aisément saisi, il eût fallu des descriptions que ie plan resserré de cet ouvrage ne permet pas. Il parait que l'animal des venus a le manteau ou- vert par devant, donnant lieu à deux siphons plus ou moins saillants au dehors. Son pied est comprimé, lamelliforme, de taille et de forme variables. Les venus vivent dans le sable , à une médiocre distance des côtes. On en trouve dans toutes les mers, quoiqu'elles soient plus nombreuses et plus variées dans celles dus climats chauds (1). ESPÈCES. 1. Bord interne des valves, crénelé ou dentelé. [a] Ves stries lamelleuses. 1. Vénus bombée. Fenus puerpera. Lin. (2). f^. testa cordato-rotundatà, gibbâ, subglohosA, albidâ vel l'errugineâi striis longitudinalibiis conf'ertis; trans- cupe. Si l'on compare ces deux figures, il semble que cette opi- nion n'a rien de fondé; si ion compare les coquilles, surtout (les individus jeunes, on leur trouve une ressemblance incon- testable dans la structure dos lames et des stries, dans la forme de la lunule et du corselet, l.a forme générale diffère toujours ; ' , ilenls de la charnière sont plus étroites dans la coquille , H- (jure 2 , que ilans l'autre ; la lame cardinale est moins épaisse ; I inipression palléalc est semblable dans les deux coq^udles; eu- lin, la coloration offre quelques légères dilférenccs. A I intérieur, la coquille lig. a, est d'un blanc jaunâtre, avec une tache vco- ineée peu foncée sur l'impression musculaire postérieure. Dans laulre, la couleur est d un rose sal'rané , quelquefois couleur de chair, et, dans «pielqucs individus, tout le colé postérieur est orné d'une grande tache d'un brun violet. (Juant à la colora- CON<}UES MARINES. cor versh memhranaccîs, remotluscutis ; ano cordato ; (abiis supernè vulvam occuftantibus. l^enus puerpera. Liu. Mantissa. p. 545. Gmcl. p. 8276. * Schroter. EinI, t. 3. p. iSa. [i] Testa albidâ, fcrrugjtîeo vi■ c. * Dilw. Cat. t. I. p. 188. n" 67. Sgn. duobus lUtimis ex- clusis. Habite l'Océan des grandes Indes. Coquille très-rare, que l'on a confondue avec la précédente, et qui en est très- distincte. Ses lames Iransverses, tout à fait couchées, n'offrent qu''une assez fine granulation, et aucune la- melle en saillie. La crénelure du boni interne des valves ne s'aperçoit pUis. Elle est blanche en dedans , avec une teinte aurore ou safranée, qui est très-mar- quée sur la charnièi'e. On la nomme Corbeille de l'Inde; mais elle n'a point d'analogie avec notre genre corbeille. Largeur, 60 millimètres. o. Vénus crénulée. P'emis crenulata, Chemn, /^. testa cordato-lrigonâ , albidâ, radiathn f'nlvo-ma- culalà; striis longitudinalibus obsoletis ; transversis prominuUs, crenulatis,- ano latè cordato. J'^'enus crenidata. Chemn. Conch. 6. p. 370. (.. 36. f, 385. * Venus crenata. Gmel. p. 3279. n^ 5o. f^arietale ex- clusâ. * Schroter. EinI. t. 3. p. 164. n'' 28. faut rejeter presque toute la synonymie de la douzième édition du St/stema naturœ. Cest en effet ce que Chcmnitz fit très-sa- gement, et la figure qu'il donna est suffisante pour ne plus laisser de doute sur l'espèce. La synonymie de Gmélin est assez bonne ; il ne faut cependant en prendre que les figures de Knorr et de Chemnitz, les autres n'étant pas assez bien faites pour être admises avec certituile. Schroter a été plus exact que Gmélin, et son exemple n^a point été suivi par Dilwyn qui, pro- bablement, n'avait point à sa disposition une collection qui lui permît de vérifier les descriptions : il confondit plusieurs espè- ces sous le nom de venus reticulata. Lamarck embarrassé, sans doute, de toute cette synonymie, en geuéral mal faite, ne se donna pas le soin ilo rechercher l'origine des espèces, et il donna le nom de venus reticutata à une coquille que Linné ne connut pas, et qui est une jeune de la variété [2] de \di>venus puerpera; il introduisit à côté d'elle, et à titre de variété, ime autre espèce très-distincte que Chemnitz a figurée pi. 29, figure 3o6, 807, et imposa le nom de venus corbis à la véx'itable venus reticulata de Linné et de Chemnitz ;de sorte que, pour rétablir convena- biemenl la venus reticulata de Linné, il faudrait épurer la sy- nonymie des auteurs et suppi-imer la v€?ïus corbis , pour la rap- porter à Tespèce linnéenne. Les observations que nous avons faites à l'égard des espèces de Lamarck sont le résultat de notre examen des coquilles types de ces espèces étiquetées de sa maiu daus U collection du muséum. 60S HISTOIRE DES MOLLUSQUES, • T'tnus creminila. Oiw. Cal. t. i. p. iS;). n" Gf). ii,,ii. plur. ex :l. Hal>i(e les mers de Tlnile. Elle est lotilc blanclio rn de- dans. Le bord , sons la lunule, est fortement sillonné. Lar^jour, l\b millimètres. 6. Vénus tliscine. Fenus discina, Lamk. f^. testa ohovalo-rolundatâ, depressâ, alb'idâ, obsolète maculosâ; lameLlts transversis coricentricis , ad latus anticum majoribus. Haliile dans la Manche, sur les côtes du Cotcnlin. Elle diffère de la /^. cas'ina, parce qu'elle est aplatie, et que ses lames transverses sont égales, régulièrement espa- cées. Lunule en cœur oblong. Largeur, 35 millimètres, 7. Vénus à verrues. Venus venucosa. Lin. /^. iestà cordato-rotiindalâ, convexâ, albidâ, rufb-ma- cutalâ; striis longitudinalibus obsolet'is, ad laiera di- varicalis ; transversis membranaceis , antrorsùm im- primis, verrucosis. Venus verrucosa. Lin. Syst. nat. p. ii3o. Gmel. p. 3269. n^'G. *Scliroter. Einl. t. 3. p. 1 14- • Olivi. Adriat. p. 107. n" i. • ï^enus dtfscra. Var. D. Lin. Mus. Ulrï. p. l\^'^. n*^ 5^. ■ D"Ar(jcnv. Conch. édit i . pi. 24 ■ f* 0- ' T^enus dijsera. Var. r^. Lin. Syst. nat. édit. 12. p. ii3o. List. Conch, t. 284. f- 122. Gualt. Tcsl. t. 75. fig. H. Born. Mus. t. 4. f. 7. Chemn. Conch. 6. t. 29. f, 299 — 3oo. Pennant. Zool. brit. 4. t. 54. f. 48. ■ Favan. Conch. pi. 47. f- E. 9. • Donavan. Brit. Shells. I. 2. pL 44- • Dorsel. Cat. p. 34. pi. 8. f. i. • Poli. Test. Sicil. t. 2. p. 90. pi. 21. f. 18, 19. *Payr. Cal. p. 48. n"8i. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. pi. 11 3. n" 4« • Junior. Venus Lemani. Payr. Cat. p. 53. n" 91. pi. f. f. 29. 3o. 3i . (1) • FossUîs. Brocclii. Conch. Foss. subap. p. 545. n*» 7. [i]Var. testa minore, magis verrucosa; verrucis per séries longtiudinales obliquas dispositîs. E Nova HoU. [^]Var. testa minore, planiore , minus verrucosa. E Nova HoU. Habite les mers d'Europe, des Antilles et Australes. Co- quille ^ssez commune dans les collections. La lunule est en cœur; le corselet est maculé d'un côté. 8. Vénus ridée. Fenus rugosa. Gmeï. (2). V. testa cordatâ , lumidâ, albâ , ru fo-maculatâ; striis transversis membranaceis, crebris; ano fatè cordato. Venus di/sera. Var. /3. Lin. Syst. nat. édit. 12. p. ii3o. no II 5. Venus rugosa. Gmel. p. 3276. n" 3i. • Lisler. Conch. pi. 286. f. 1 23. • Schroler. Einl. t. 3, p. i54. (i) Nous .Tvons vu celte coquille dans la collection du Mu- séum, cl nous avons reconnu que c'était un très-jeune individu très-bien conservé de la Venus verrucosa. (2) Cette coquille a im rudiment de dent lunulaire à la char- nière ; elle a aussi une Irès-grande analogie avec la Ci/l/ierea multilamelfa (fossile n" 2). Cette dernière a également la dent lunulaire aussi rndïmcntaire que celle ci ; c'est donc arl)itraire- ment que ces espèces sont rangées plutôt daas un genre que • Venus rig'ida. DiUv. Cal. t. r. p. 164. n" i3. • Drsh. Encycl. mélh. vers. I. 3. p. 1 1 r 5. n" 5. Venus rugosa orientalis. Chcmn. Conch. 6. t. pp. f. 3o3. Encycl. pi. 273. f. 4- a- h. Habite les mers de l'Inde. Elle est l>Ianche en dedans. Sa charnière est presque celle des cythérées, la quatrième dent paraissant encore, ainsi que sa fossette, sur l'autre valve, quoique très- petite. Dans les interstices des stries lamelleuses, on voit d'aulres stries Iransverses non éle- vées. Les stries longitudinales sont obsolètes. Largeur, 65 millimètres. 9. Vénus chambrière. Venus casina. Lin. V. testa cordato-rotundatâ, fulvâ; sutcis transversis, inœqualibus, etevatis, (amelliformibus; ano subcor- da to. Venus casina. Lin. Syst. nat. p. i!3o? Gmel. p, 3279. n" 7. List. Conch. t. a86. f. i23?? (3) Pennant. Zool. hrit. 4. t. 54. f. 48. A. Chemn. Conch. 6. t. 29. f. 3oi. 3o2. Schroter. Einl. in Conch. 3. p. 1 15, t. 8. f. 6. Maton. Act. soc. linn. 8. p. 79. t. 3. f. i. • Encycl, pi. 275. f. 6. a, b. • Dilw. Cal. t. i.p. I65.UOI4. • Payr. Cat. p. 49* n» 8^. ■ Desb. Encycl. méth, vers. t. 3. p. Iii4- n" 6. • Junior. Venus Rusterucii. Payr. Cat. p. 52. pi. 1. f. afî. 27. 28. Habitel'Océan Atlantique européen. Elle est toute blanche en dedans, d'une couleur fauve au dehors, avec une teinte rousse plus foncée aux crochets et sur le coté postérieur. Largeur, 5o millimètres. 10. Vénus crébrisulque. Venus crebnsulca^ Lamk. (4). V. testa cordato-rotundatâ, albidâ, rufo-maexdatâ ; sulcis transversis crebris , obtusis , ad ta tus anticum eminentioribus , sublamellosis. Encycl. pi. 276. f. i. a. b. [^>] /'^flr. testé minore, sulcis laterum crassioribus sub- callosis. Encycl. pi. 275. f. 6. a. b. Habile... l'Océan indien? Belle espèce, très-différente de celle qui suit, et avec laquelle il paraît qu'on l'a con- fondue. La lunule est en cœur oblong, presque lamel- leuse, rousse, avec une petite tache blanche à sa hase. Le corselet est enfoncé, étroit, bordé de tubercules inégaux, souvent lîturc d'un côté. Largeur, 4^ milli- mètres. 11. Vénus levantine. Venus plicala, Gmel. V. testa subcordatâ, anteriùs angulatâ , alboroseà ; striis transversis elevatotameUosis , distantibus / vulvà anoque rubellis. Venus dysera. Var. Lin. Syst. nat. la. p. ii3o. Venus plicata. Gmel. p. 3276. n" 3o, Argenv. Conch. t. 21. fig. K. dans l'autre. Ceci vient à l'appui de notre opinion sur la néces- sité de réunir les deux genres. Voyez les observations à ce sujet, à la suite des généralités des cythérées. (3) Celte citation de Lisler convient mieux à l'espèce précé- dente , cette figure représentant en effet très-exactement Li Venus rugosa. ^4) Cette espèce est en effet bien distincte, mais c'est à tort que Lamarck, à litre de variété , y a compris la fig. 6 du I9 CONQUES MARINES. 009 Pavan. pi. 47. fic- E. 7. Born. Mus. t. 4. f. 9. £ speciminej'unhre. Chemn. Conch. 6. t. aS. f. 295 — 397. • Valentyn. Rar. Amboi. pi. i5. f. 21. Encycl. pi. a^S. f. 3. a. b. ■ Dilw. Cat. 1. I. p. 16a. n» 9. • Desh. Eiicjcl. mélh. vers. t. 3. p. iii5. n» 8. Habile TOccan inJien. Espèce rare, précieuse et fort re- cherchée dans les collections. Elle est blanche, avec une teinte rose ou pourprée, surtout ilans les individus jeunes. Les corselet est glabre, enfoncé; la lunule est en cœur ; le bord interne des valves est très-légèrement dentelé. Largeur, 70 millimètres. On la trouve fossile près de Turin. 12, Vénus cancellée. Fenuscancellata. Lin. (1). f^. testa cordatâ , lortgHudirtaliter suicatâ, cingulis etevatis, remotis, transversim cinctâ, aibidà, spadJceo vel fusco maculalà; ano cordaCo. ' yenus ziczac. Lin. Syst. nat. édit. 10. p. 6S9. n» 119. • Idem. Mus. Utr. p. 5o6. n" 71. • f'enus cancellata. Lin. Syst. nat. édil. 12. p. ii3o. " f^enus dysera. \ ar. Lin. Syst. nat. édit. 12. p. ii3o. ■ Schroter. Einl. t. 3. p. 116. • Gmel. p. 3270. n" 8. • Lister. Concb. t. 278. f. 1 15. •Bona. Recr. 3. f. 34S? ' Knorr. Verg. t. a. pL 28. f. 3. •Gronov. Zooph. pi. 18. f. 8. • Fav. Conch. pi. 47. f. E. 6. ' ^''enui (///«ra. iinnei. Chemn. Conch. t. 6. p. a94.pl. 28. f. 287 à 290. • Encycl. pi. 268. f. i. a. b. ' Dilw. Cat. t. I. p. i65. n" i5. Si/n. pUrisque exclus. ' Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. iii5. n'>9. Habite les mers d'Amérique. Coquille commune dans les collections, qui est fort différente de noire /^. dysera, et à laquelle il est assez difficile d'assigner le nom que lui a donné Linné. Le bord des valves est crénelé. Lar- geur, 45 millimètres. Elle offre, dans ses taches et l'é- cartement de ses petites lames transverses, différentes variétés. A l'intérieur, elles ont une tache brune sur le coté antérieur. La var. [al est de Cayenne; elle est sans tache en dedans. planche 275 de l'Encyclopédie. La coquille représentée est une variété de nos côtes de la vettus casina. Comme nous possédons ces espèces et variétés, nous en parlons avec certi- tude. (0 II est pour nous évident que cette espèce de Lamarck est la même que la fenus dysera telle que Chemnilz l'a rétablie. Linné a donné pour la première fois la f^eims caiicellata sous le nom de Venus ziczac, dans la dixième édition du Si/slema nalurœ. Il la reproduisit sous le même nom dans le muséum de la princesse Ulrique. L'espèce est décrite dans ce dernier ou- vrage, mais Linné ne donne aucune synonymie. Ce fut dans la douzième édition du Syslema nalurœ, que Linné donna un autre nom à l'espèce : il lui imposa celui de f^enus cancellala, conserva les caractères principaux de la description faite dans le Mus. Ulr., et ajouta en synonyme la fig. D de la pi. 83 de Gualtieri. Cette figure comprise dans l'ouvrage que nous venons de citer dans la synonymie de laiariété de la Venus di/sera, ne s'accordant pomt avec la description, il faut donc s'en tenir à celte dernière, c'est ce que firent en effet Chemnilz et Schro- ter qui n'hésitèrent point à supprimer la citation de Gualtieri, et la remplacèrent, l'un par de nouvelles figures, l'autre par la citation d'ime figure de Knorr. Les figures de Chemnilz appar- tiennent évidemment à deux espèces dislincles : les unes, 3o4, 3o5, pi. 29, représentent, à ce qu'il noussemble, un jeune indi- vidu de la Venus puerpera; les autres, 3o6 , 307 de la même flanche, donncQi exactement la var, [}\ de Lamaiek do la 13. Yt'nus subi'oslrée. ^e««s «wJros/fa/a. V. testa cordatâ, striis tongîtud'inalibus transvershque cancellalâ , albidâ , radïatfm ru/b maculatâ ; ano cordalo. Encycl. pi. 267. f. 7. a.l>?(2) Habite les mers des Antilles, à l'ile St. -Jean. Richard. Elle est très-voisine de la précédente; mais ses stries transverses sont fréquentes, régulièrement espacées ; et à l'intérieur, elle est toute blanche. Largeur, 3o mil- limètres. [b] Point de stries lamelleuses. 14. Vénus rudérale. Venus granulata. Gniel. V. testa cordalo rolundatâ, tongiludinaliler sulcalâ , striis Iransversis decussalâ, aibidà, f'usco-maculalâ f pube litturatâ. Venus granulata. Gmel. p. 3277. n"33. • Venus violacea. Gmel. p. 3288. n» 94- * Schroter. Einl. t. 3. p. 166. " Idem. p. 177. n» 68. List. Conch. t. 280. f. 118. t. 338. f. 175. Venus marica. Born. Mus. t. 4. f. 5, 6. Chemn. Conch. 6. t. 3o. f. 3i3. Encycl. pi. 272. f. 3. a. b. [2] Var. Encycl. pi. 374. f. 5. a. b. * Venus granulata. Dilw. Cat. t. i. p. 171. n<* 29. • Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. 1 1 16. n» 10. Habite les mers d'Amérique, aux Antilles. Coquille assez commune et néanmoins encore peu connue. Taille pe- tite ou médiocre ; couleur grisâtre ou blanchâtre, avec lies lignes ondes taches brunes diverses. .A l'intérieur, elle est tachée d'un violet noirâtre. Lunule en cœur, souvent colorée. Largeur, 3o à 40 millimètres. Elle a l'aspect d'un petit cardium. 13. Vénus pectorine. Venus pectorina. Limk. V. testa ovato-cordatâ, longitudinaliter radiatîmque sulcalà, striis Iransversis decussalâ, pallidè fulvâ, inlùs immaculatd; pube litturis fuscis ornalâ. Habile... les mers d'Amérique? Très-voisine de la précé- dente. Elle est plus élégamment sillonnée, n'est tachée au dehors que par les liturations de son corselet. Lu- nule grande, en cœur, incolore. Largeur, 36 millimètres. Venus reticulata n" 2 [voyez la note relative à cette espèce). Dilvvyn et d'aulres auteurs ont admis l'espèce de Linné ou plu- tôt de Chemnilz, mais y ont laissé la confusion que nous venons de signaler. LhUvyn, ordinairement si exact, a complété la sy- nonymie en rapportant toutes les figures qui peuvent s'appliquer avec plus ou moins d'exactitude aux deux espèces confondues par chemnilz. Lamarck négligea toutes les reclifications à faire pour rendre bonne la synonymie, et trouvant delà ressemblance entre la Venus dysera et celle-ci, éprouvant de la difficulté à les distinguer, il les confondit, et attribua à sa Venus plicata une partie de la synonymie de la dysera qu'il n'inscrivit pas dans son catalogue. Si l'on voulait acluellement conserver, comme on le iloil, dans un species bien fait , les espèces de Linné, il faudrait rechercher à quelle coquille doit appartenir le nom de Venus dysera, mais en même temps il serait néces- saire de supprimer la Venus cancellalâ. Pournous, convaincu, d'après sa description, que Linné a donné le nom de Venus cancellalâ, à de jeunes individus, soit de la Venus puerpera . soit tle la Venus rvgosa, peut-être même delà ve?ius casina, nous croyons qu'il sera convenatde de supprimer celle espèce, et de donner un nom spécifique à la variété de Chemnilz, qui esl bien distincte. (2) C'est avec raison que Lamarck a mis un point de doute à celle figure, car elle représente très-ex-letemenl la variété 2 de la Venus reticulata, espèce sur laquelle nous avons déjà fait nos observations. 610 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 16. Vénus squaniifèrc. Venus mnrica. Lin. ^. leslà stibcordalù , sulc'is longilutlinalibus slriisque firansvfrsis decussal/l, albidû, fusco maculalû ; piibe appendicibus sguami/ormibus utrinque marginatù. f^enus marica . Lin. Sysl. nat. p. Ii3o. Gmel. p. SsâS. n<>3. * Schroter. Einl. t. 3. p. m. Chemn. Condi. 6 t. JJ. f. 282—284. EncjcI. pi. 275. f. 2. a. b. * Dilw. Cat. t. t. p. 160. n" 5. * Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. 1116. n° ii. Habile à Timor et dans les mers d'Amérique. Coquille pelite, ayant l'aspect de la V. rudérale, mais un peu moins renflée, et caractérisée par les appendices qui bordent son corselet. Lunule en cœur oblong. Lar- geur, 26 millimètres. 17. Vénus sanglée, f'enus cingulata. Lamk. f^. leslâ cordalâ, valdè convexâ, annulis Iransversis crenulalis cinclâ ; slriis intermediis lenuissimis ,■ ma- mdis fusch, subradialh. An venus radiata? Chemn. Concli. 6. t. 36. f. 386? * f^enus crenata.V&T. n. Gmel. p. SaSo. n" 5o. * Schroter. Einl. t. 3. p. i65. n" 29. Habile... Elle n'a point destries longitudinales. En dehors, elle est blanchâtre, avec des taches brunes en rayons; et à l'intérieur, elle est toute blanche. Lunule en cœur. Largeur, 28 millimètres. 18. Vénus cardio'ide. Fenns caidiokles, Lamk. ^. testa orbiculatO'Mgonâ, albidà aut fulvà, radîathn sulcalù; slriis Iransversis exilibus sulcos decussanli- bus ; ano oblongo. Eucycl. pi. 274. f- 3. a. b. Habite à Cayenne et à la Jama'ique, sur les cotes. A l'ex- térieur, celle-ci a l'aspect d'un cardium ou d'un peigne, par la disposition rayonnante de ses sillons longitudi- naux. Elle est rarement tachée. La lunule est sans cou- leur, en cœur oblong. Dans une variété, le corselet est lituré de rouge brun. Largeur, 38 millimètres. 19. Vénus grise. Venus yrisea. Lamk. y. testa ovatâ , transversâ, exlùs griseâ, inlùs violaceo maculatâ, decussalâ; sulcis longiludinalibus eminen- tioribus; ano ouali. Habite... Du voyage de Péron? Elle a un peu le port de la V. decussalâ ; mais son bord crénelé l'en éloigne. Largeur, a5 millimètres. 20. Vénus elliptique. Venus ellipHca. Lamk. V. testa ellipticà, subasquilaterû, albidâ, immaculalâ ; sulcis Iransversis, conferlis; ano lanceolato. Encycl, pi. 267. f. 5. a. b. Habite... Elle est très-distincte des autres par sa forme générale, sans offrir de particularités remarquables. Largeur, 32 millimètres. 21. Vénus de Dombcy. Venus Dombeii. Lamk. V. testa ovato-rotundatâ, crassâ, testaceâ; sulcis pla- (0 " n'est point étonnant que Lamarck trouve celle figure mauvaise relativement à cette espèce, car elle représente la Ci/t/ierea inlerrupla. n» 52 , où elle se trouve déji* rapporlée. (2) Dans la 1 2' édition liu Si/slema naturev, Linné ne donne , pour celle espèce, qu'une siulc synonymie; il cilc les figu- nulalis strias transversas decussanlibus ; inlùs alhâ , punclis impressis erosà; ano ovato. An Encycl. pi. 279. f. i. a. b? Non bene (i). Habite les côtes du Pérou. Dombey. Elle semble tenir de la Cylherea punctata; mais c'est une venus qui a une forme moins arrondie, plus renflée, et (jui oFFrc au dehors une couleur de brique, tandis qu'elle est blanclie à l'intérieur, avec des points enfoncés et très-irrégu- liers dans le disque. Largeur, 47 millimètres. 22. Vénus tachée. Vernis mercenaria. Lin. V, testa solidâ, oblique cordatâ, transvershn striato- sulcatâ, siramineâ) ano cordato; inti'ts violaceo ma- culatâ. f^enus mercenaria. Lin.Syst. nat. p. Ii3i. Gmel. p. 327 1. n" 14. * Sehrot. Einl. t. 3. p. laa. List. Conch. t. 371. f. 107. Chemn. Conch. 10. p. 352. t. i;i. f. lôSg. i66o. Encycl. pi. 263. * Spengler. in Berlin naturf. t. 6. p. 807. pi. 6. f. I ;i 3. * Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. iii7.n^ i3. Habite l'Océan boréal de l'Amérique et de l'Europe. Co- l quille assez grosse, solide, pesante, et qui, à l'extérieur, ressemble à la Cyprine d'Islande; mais elle n'a point de dent latérale, et offre complètement le caractère des venus. Elle est blanche en dedans, avec une belle tache bleue ou violette sur le côté antérieur. 25. Vénus gelinotte. Venus lagopus. Lamk. V. tesld cordato-trigonâ , candidâ, futvo-maculalâ , inlùs roseo tinctâ; sulcis Iransversis, erectis, con/'er- tis, latere crenulalis; ano oblongo. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Jolie coquille , très-remarquable par ses sil- lons transverscs, serrés et crénelés en leur côté supé- rieur, et qui, sur le côté antérieur, sont presque lamel- leux. Largeur, 4o millimètres. 24. Vénus poule. Venus gallitia. Lin. (2). V. testa cordato-trigonâ, supemè rotundalâ, albidâ, rufo-radialâ; sulcis Iransversis, elevatis, albo etru/'o articulatim pictis. Venus gallina. Lin. Syst. nat. p. ii3o. Gmel. p. 3270, n»9. • Bonan. recréât, part. 2. f. 45. List. Conch. t. 282. f. 120. •Schroter. Einl. t. 3. p. 118. Born. Mus. p. 57. Vign. fig. b. Chemn. Conch. 6. t. 3o. f. 3o8-3iO. Knorr. Vergn. 5. t. 14. f- 2 et 5. • Klein. Ostrac. t. 10. f. 54. • Venus Lusitanica. Gmel. p. 3281. n» 58. Encycl. pi. 268. f. 3. a. b. • Dorset. Cat. p. 35. t. 8. f. a. • Dilw. Cat. t. I. p. 168. n" a3. • Payr. Cat. p. 49. n" 83. •Desh. Encycl. mélh. vers. 1.3. p. 1117. n" l4- • Fossitis. Venus senilis. Brocchi. Conch. Foss. t. a. p. 53g. n" a. pi. i3. f. i3. res 64 et 65 de Bonanni, a' partie, mais ces figures ne s accor- dant aucunement avec sa description, puisqu'elles représentent la Ci/therea cliione , doivent cire rejetécs. ChemuiU a assez bien rectifié la synonymie, mais il y a introduit une figure de Lister et une autre de Gualtieri que ne lui appartiennent pas. CONQUES MARINES. Gll [i] Var. sulcis ad latus anlkum/urcalis. Habite l'Océan il' Amérique et les mers il'lîiirope. Coquille de taille mciliocre, assez commune dans les collections. Sa hinule est en cœur oblon^; son corselet est souvent rayé ou lituré tle fauve ou de rouge bru». Elle n'a que trois rayons. Largeur, 32 à 35 millimètres. 23. Vénus poulette. Fenus gallinula. Lamk. J^. lesta cordalo-elUplicâ, albidâ, lincis longtludina- libus rufis, subangutalis pictâ; sulcis Iransversis ele- valis, scatariformibus. H.nbite les mers de la Kouvelle-Hollande, à l'ile king. Pé- rou. Coquille jolie , élégamment ornée de linéoles rousses, interrompues, et qui tient de la précédente, mais en est très-distincte. Lunule ovale; corselet assez court, un peu étroit. Elle est teinte de pourpre violAtre à l'intérieur. Sa largeur la plus grande est de 35 milli- mètres. 26. Vénus pectinule. Feniis pectinula. Lamk. (1). f^. testa rolundalo-lrigortà, albidofulvâ, longitudina- liiersutca[â;suhis erenulatis, radiantibus; ano ovato. * /'cnusradiata. Brocebi. Conch. Foss.subap. t. 2. p. 5^3. n'6. pi. 14.1^. 3. Habite la Manche, à Cherbourg. Elle ressemble Ma co- quille figurée dans les Actes de la Soc. linn. vol. 8. t. 2. f. 5. 27. Vénus sillonnée. Retins sulcala. Lamk. (2). f^. testa Totundato-trigonâ , castaneâ, transversim suîcatâ ; sidcis superïoribus obsoletis ; nalibus suba- cutis. fenussulcata. Maton, Act. Soc. linn. 8. p. 8i. t. 2. f. 2. Habite sur les côtes de France , à Cherbourg. Largeur , ]8 millimètres. [2] Le bord interne des valves très-entier. 28. Vénus belles-lames. Venus lamellata. Lamk, /^. testa ovali, anteriûs angulatâ , albidâ; [amellîs Iransversis, distantibus, aniicè appendiculatis, talere superiore striatis. [2] /^fflr. testa subdepressâ; lamellis anguslioribus, non appendiculatis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au canal d'En- trecasleaux. Péron et tesueur. Belle et rare coquille, voisine de la /^. levantine par ses rapports, mais qui en est très-distincte, et qui n'a point !e bord des valves dentelé. Elle est singulièrement remarquable par ses lames transverses élevées, distantes, recourbées et presque frangées en leur bord supérieur , ayant leurs parois supérieures striées verticalement, et formant, sur le côté antérieur, des appendices en canal. Corselet glabre, à côtés inégaux; lunule sublaroelleuse, en cœur oblong. Largeur, 60 millimètres. La variété [2] vient aussi de la Nouvelle-Hollande, et m'a été communiquée par M. Macleay. 29. Vénus blanche. Venus exalbida. Chemn. V. testa ovali, plano-convexâ, extùs intùsque albâ , (i) M. Defrance a eu la bonté de nous communiquer cette espèce et la suivante : dans la première, nous avons reconnu l'analogue vivant de la Venus radiata de Brocchi, et dans la seconde, l'analogue vivant d'une espèce intéressante de Cras- sine. Crassina incrassata, Kob., n" 3, p. 257. Iransvershn sulcatà; sulds acuHs,suhlameUosis; ano oblongo . List. Conch. t. 169. f. io5? V. exalbida. Chemn. Conch. XI. p. 225. t. 203, f. 1974. Encycl. pi. 264. f. i. a. b. " Dilw. Cat. t. I. p. 170. n» 27. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1 1 17. n» i5. Habile les mers d'Amérique. Coquille assez grande, peu rare, d'une couleur partout uniforme, et qui, sans être fossile, en a l'apparence. Largeur, 90 millimètres. 30. Vénus rousse. Venus ruf'a. Lamk. V. testa ovali, lumidd, Iransversim sulcatâ, rufâ , intùs albâ, punctis asperatâ; slriis longitudinalibus exilissimis. Habite les mers australes, Péron ; et celles du Pérou , Bombey. Belle et grande coquille, ayant le limbe du bord supérieur blanchâtre. Largeur, 86 millimètres. ôl. Vénus dorsale. Venus dorsata. Lamk. (5). V. lesta ovali, tumidâ, lalere anlico elevato , oblusi angulato ; sulcis Iransversis crebris ; superïoribus sublamellosis; ano oblongo, fusco. (i) Testa stramineâ; pube submaculatâ. {%) Testa subalbidâ, lineis spadiceis litluralà. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron. Elle est blanche eu dedans, avec une teinte couleur de chair dans le disque. Le corselet est fort étroit. Largeur , 70 millimètres. 32. Vénus hiantine. Venus hiantina. Lamk. V. lesta ovalâ, inflalâ, anticè angulatâ, albido-rufes- cente; sulcis Iransversis , crebris, irregularibus ; ano nullo; vulvâ /liante. Habite les mers australes. Elle est blanche en dedans , et oifre au dehors, dans une variété, deux ou trois rayons obscurs. Largeur, 65 millimètres. 33. Vénus gros-sillons. Venus crassisulca. Lamk. V. testa ovatooblongâ, anticè subangulatâ, albidâ, immaculatâ; sulcis Iransversis lotie , subscalarifor- mibus. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Chiens marins. Péron. Elle est d'un blanc sale, un peu jaunâtre. On n'en a qu'un valve. Largeur, 6i millimètrCB. 34. Vénus rugelle. Venus corrugata, Gmel. V. lesta ovalâ, exalbida ; rugis Iransversis undatis, inœqualibus; slriis longitudinalibus exiguis, rugas decussantibus ; ano oblongo. [i] Var. lesta albidâ, intùs flavâ; lateribus violaceo maculatis ; ano violacescente, [2] Var. testa intùs albâ; latere anlico violaceo. Venus obsoleta. Chemn. Conch. 7. p. 5o. t. 42. f. 444. Venus corrugata. Gmel. p. 0280. noSa. ' Schroter. Einl. t. 3. p. 172. n» 49' * Venus obsolela. Dilw. Cat. t. i. p. 2o5. n» 107. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. La variété [2] vient de la Méditerranée, selon Gmelin. Je ne l'ai point vue. (2) Voyez la Crassina incrassata, n" 3, à la synonymie de laquelle il faudra, par la suite, ajouter cette Venus sulcata. (3j Cette coquille ne diffère en rien d'essentiel de la Venus turgida, n'> 39; elle est seulement un peu plus courte. C'est une variété individuelle ou peut-être de localité. bli HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3o.VénusdeMalal)ar.feH««yi/a/a6anca.Cheinn.(l). Z'. leslâ oblotiyo-ovatà, ohsnurè radialâ, cinereâ; sutcis iransversis etevalis, crebris; ano cordalo; vulvâ an- gustâ. Venus Malabarica. Chemn. Couch. 6. l. 3i. f. 324. 325. Venus gallus. Gmel. p. 3277. n» 37. ' Schrolcr. Einl. t. 3. p. iSg. n" i^. • Dilw.Cat. t. I. p. 174. n» 36. Habite l'Océan indien. Coquille raie, d'un Wanc cendré, un peu fauve, luisante, élégamment sillonnée, ayant quatre rayons obscurs, bruns ou bleuâtres, et des lignes anguleuses, lituraires, peu apparentes. Largeur, 65 millimètres. 36. Vénus aile-de-papillon. Venus papilionacea. Lamk. (2). V. lesta ovato-elongatttf transverstm sulcatâ , fuivà ; rad'ùs quatuor spadiceis, interruptis; margine viola- cescente. ' Venus rolundata. Lin. Syst. nat. p. ii35. • Schrot. Einl. t. 3. p. 149. Cbemn. Concli. 7. t. 42. f. 44'* Venus rotundata. Gmel. p. 3294. n" i34. " Fav. Conch. pi. 49. f. '3. • Knorr. Vergn. a. pi. 18. f. 4. Encycl. pi. 281. f. 3. a. b. • Dilw. Cat. t. i.p. 204. no io5. • Desh. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. 11 18. n" t6. • Pullastra papilionacea. Sow. Gênera ofShells. f. 3. Habite l'Océan indien. Jolie co<|uiile allongée transversa- lement, à sillons aplatis, ayant le corselet et la lunule lancéolés, lilurés ainsi que le limbe supérieur, et des taches d'un rouge brun, disposées en rayons. Largeur, 1 décimètre. 37. Vénus lichnée. Venus adspersa. Chemn. (3). V. teslû oblongo-ovatâ , aniici subangutalû , oblusâ , aurantio/'ulvâ ,• sulcis planulalis ; rudtis quatuor spadiceis interruptis. Chemn. Conch. 7. t. 42. f- 438. 439. Encycl. pi. 282. f. i. a. b. [2] Var. testa maculis spadiceis rarioribus. Encycl. pi. 281. f. 4. a. b. • Venus titlerata. Var. U. Dilw. Cat. t. i. p. 2o3. n» io3. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 11 18. n" 17. [3] Var. testa albidâ, subpwictatâ ; radiis nullis. Habite l'Océan indien. Cette coquille n'est pas moins belle que la précédente; elle paraît plus large, parsa hauteur plus grande, n'est point liturée et ne nous semble point, non plus que la suivante, devoir dire une variété de la V. litturata. 38. Vénus ponctifère. Venus punctifera. Lamk. V. testa oblongo-ovatâ , anticè subangulalâ, oblusâ; (1) La coquille i* laquelle Lamarck adonné le nom de Venus Malabarica^ dans la collection du Muséum, diffère beaucoup lie celle de Chemnitz et doit cunslilucr une espèce distincte, hlle a les sillons gros et larges comme la f^enus papilionacea^ et con-^erve des caractères qui lui sont propres. {2j 11 sera convenable et juste de restituer à cette espèce son nom linnéen ; lirocchi a cru trouver son analogue lossilc en Italie, mais il a élé dans l'erreur; In coquille fossile doit consti- tuer une espèce parliciilière. Les sillons sont plus gros, plus ar- rondis; elli; est iiiojus inéqiidatérale et la chai-nière, ainsi que l'imprcssiuii du manteau, ott'rcnt d'autres ditt'ércuccsconstautcs. pallidè stramineâ,- slriis Iransversis, con/'ertis.- longi- tudinalibus tenuissimis. Venus puttctattr . Chemn. Coneh. 7. t. 4i. f. 436. 437. • Valenlyn. Verhand. Amb. pi. i5. f. 19. • Venus lilterata. Var. C. Dilw. Cal. t. i. p. 2o3. n» io3. ' Desli. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. 11 18. n» 18. Habite l'Océan indien. Celle ci n'a point transversalement les sillons larges et aplatis de la précédente; elle est généralement d'une couleur pâle, tantôt avec des taches en rayons imparfaits et des points épars, et tantôt tout à fait sans rayons. 39. Venus renflée. Venus turgida. V. leslâ ovali, lurgidâ, transversè sulcalâ. fulvà, lineis anijulatis obscure lilluratâ, subbiradiatâ; ano ovalo. Habile l'Océan des grandes Indes. Elle est, par sa forme, très-distincte de la suivante. Largeur, 73 millimètres. 40. Vénus écrite. Venus litlerata. Lin. V. lesta ovatâ, anteriùs subangulalâ, transversim li- nuiterque sulcatâ, albidâ; lineis angulatis, spadiceis aut înaculis fuscis pictâ; natibus lœvibus, parvutis. Venus litlerata. Lin. Syst. nat. p. ii35. Gmel. •>. 3293. n'* i32. Rumph. Mus. t. 42. fîg. B. Argenv. Conch. t. 21. fig. A. List. t. 402. f. 245. Gualt Test. t. 86. fig. F. Knorr. Vergn. i. t. 6. f. 4. Chemn. Conch, 7. p. 37. t. 41. f. 43a. 433. " Fav. Conch. pi. 47. f. A. 1. • Valentyn. Verhand. Amb. pi. i3. f. 6. pi. 14. f. |3. • Schrot. Einl. t. 3. p. 148. ' Dilw. Cat. t. 1. p. 2o3. n" io3. Var. C. D. exclus. ' Desh. Encycl. méth. vers, t. 3. p. 1119. n» 19. Encycl. pi. 280. f. 4. a. b. et pi. 281. f. i. [2] Var. leslâ lilluratâ maculisque fusco-rubenlibus orna ta. Chemn. Conch, 7. t, 41. f. 434* [3] Var. testa subalbidâ; maculis magnis fusco-nigri- catitibus. Venus noclurna. Chemn. Conch. 7. t. 4'. f- 435. • Valentyn. Verhand. Amb. pi. 14. f. 7. 8. 9. 10. 11, 14. pi. i5. f. 17. 18. • Schrot. Einl. t. 3. p. 170. a* 4^. • Fultastra lilluratâ. Sow. Gênera ofShells. f. 2. Habite l'Océan indien. Grande et belle espèce, offrant di- verses variétés dans sa lituralion , et qui , dans la va- riété [3], n'en présente plus de vestige. Les crochets sont toujours lisses, sans taches. Elle est blanche à l'in- térieur. Largeur, un décimètre. 41. Vénus sillonnaire. Venus sulcaria, Ld^rak. V. lesta ovato-oblongâ, albidâ, litturis fusco-rufîs. tut- reticulalis piclà ; sulcis iransversis ad lalus aniicum semim latioribus. (3) Cetic espèce est bien distincte de la Venus litlerata, avec laquelle Gniclin et Hihvin l'ont confondue. Il nous semble que Lamarck réunit ici deux espèces : les fig, 419 de Chemnitz et i tic la pi, aSa de VJinci/clopèdie représentent une coquille fort différente des deux variétés. Si nous consultons Chemnitz, I. 7, p. 44. nous verrons ipi'il donne la figure 4^8 poin- la Venus aa~ spcrsa, taudis ipi'il impose le nom de Venus lilterata relicu- tala à la fig, 4'^)' î^ons croyons doue qu'il sera convenable ti'ôtep de 1.1 sjnonunie de l'espèce qui nous occupe, la fig, 439 de Cliemnitz, la fig, 1 de la pi. 282 de VJinrgclopédie, aiusi'que la var. 11" 3. CONQUES MARINES. eis Habite... l'Occîan des (jramles Indes? Celle-ci, très-dis- tincte, est moyenne entre la prcccdcnle et celle qui suit. Ses crocliets sont Irès-iietits, blancs et lisses. Sa forme est celle de la suivante ; mais elle est très-remarquable par ses sillons étroits postérieurement, larges et aplatis sur le coté antérieur. Largeur, 70 millimètres. 42. Vénus tissuc. remis textile. Gme]. V. testa ovato-ohlongà . gtaberrimti. pallidè fitlvâi li- neis angufato-flexuosis , cœrutescentibus , subobsole- Ih ; ano pubeque titturatis. f^enus textile. Gmel. p. 3a8o. n» 5i. * Schrol. Einl. t. 3. p. 171. q 48. List. Coach. t. 4oo. f. 239. * Gualt. Test. t. 86. f. E. * f^enus undutala. Born- Mus. p. 67, * Fav. Conch. pi. 4g. f. I 2? Knorr. Verjn. a. t. 28. f. 4. Venus texlrix. Chemn. Concli. 7. t. 42. f. 442. •EncjcI. pi. 283. f. I. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 11 19. n» 20. Habite les côtes du Malabar, etc. Elle n'est point rare. Largeur, 66 millimètres. 43. Vénus entrelacée. Fenustexturata.'LAmV. (1). F. testa ovalâ, aniiqualâ, albidâ; lineis flavo-rubellis, variîs . subreticulatis ; slriis transversis ienuissimis ; ano ovato. Chema. Conch. 7. t. 43. f. 443. Habite l'Océan indien. Cette coquille est fort différente (le celle qui précède , tant par sa forme , que par ses autres caractères. Sa lunule est plus large, plus courte; ses crochets sont plus élevés. Largeur, 40 millimètres. 44. Vénus géographique, yenus geographica, Chemn. f^. lesta ovato-oblongâ, vaille inœquilaterâ , albâ, li- neis fusco-ru fis subreticulatâ; sulcis transversis; slriis longitiidinatibus obsoletis. Venus geographica. Gmel. p. 3293. n° i33. Chemn. Conch 7. t. 42. f. 440. ' Schroter. Einl. t. 3. p. 171. n" 47. • Venus litterata Linncei. Poli. Test. t. 21. f. 12. i3. • Dilw. Cat. t. I. p. 2o3. n° 104. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1120. n° ai. • Payr. Cat. p. 5i. n» 87. Encycl. pi. 283. f. 2. a. b. (2). Habite la Méditerranée. Crochets petits, peu saillants. Largeur, 3o à 38 millimètres. 45. Vénus rariOamme. Venus rariflamma. Lamk.(3). V. testa ovato-oblongâ, Iransversim sulcalâ, albidâ; flammis fulvis, distantibus, breviusculis, ' Le Pégon. Adans. Seneg. pi. 17. f. 12. " Venus dura. Gmel. p. 3292. n" 126. • Schroter. Einl. t. 3. p. 196. n" i38. Encycl. pi. 283. f. 5. a. b. Habite... les cotes d'Afrique, Coquille de taille médiocre, (i) Chemnilz a confondu cette espèce avec la précédente ; il fut imité parGmélin et par Dilwyn. Lamarck les sépara d'après de bons caractères; mais si Lamarck y avait porté toute son attention , il eût vu que cette coquille ne iliffèic en rien de la Venus florida, si ce n'est par la coloration ; et nous verrons, à l'occasion de celte florida , que rien n'est plus variable que les couleurs. DE LIIIAKCK. T. II. élégamment sillonnée, à crochets très-petits, presque lisses. Outre ses flammes brunes et courtes, accompa- gnées quelquefois de taches blanches trigones, elle est plus ou moins marquée de linéoles fauves brunes, très- faibles. Lunule allongée, peu distincte. Le Pégon d'A- danson, Sénég. pi. 17. f. 12, semble avoir des rapport avec cette espèce. 46. Vénus croisée. Venus decussata. Lin. V. testa ovatâ , anteriùs subangulatà , decussattrtt striatà : striis longitudinalibus eminenlibus ; albidâ; litturis maculis aut radiis fusais vel rufis pieté. Venus decussata. Lin. Syst. nat. p. ii35. Gmel. 3294. n» i35. * Venus fusca. Gmel. p. 32S1. n" 57. * Venus obscura. Gmel. p. 3289. n*^ 99. ' An Venus sanguinolenta ? Gmel. p. 329$. n" 140. ■ Telima rhomboides. Gmel. p. 3237. n" 5o. Var. exclus. * Schroter. Einl. t. 3. p. i5o. " Lister. Anim. Angl. t. 4. f. 20. List Conch. t. 4^3. f. 271. Gualt. Test. t. 85. fig. L. Born. Mus. t. 5. f. a. 3. Chemn. Conch. 7. t. 43. f. 455. 456. Encycl. pi. 283. f. 4. * Venus florida. Poli. Test. t. 2. pi. 21. f. iG. 17. " Donovan. Brit. Shells. t. 2. pi. 67. * Dilw. Cat. t. I. p. 2o5. n** ao8. * Payr. Cat. p. 5o. n° 85. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1120. n" 2a. [2] Var. testa rlwmbeâ, transversîm breviore , cinereâ , immacutatâ. Gualt. Test. t. 85. fig. E. [3] Var. testa albido-ferrugineâ; slriis longitudinalibus tenuioribus. Venus decussata. Maton. Act. Soc. linn. 8. t. 2. f. 6. [4] Var. testa minore, albido-fulvo-fuscoque varia; pube lineis oppositis, fuscis sectâ. È Nov. Holt. ' fossilis. Desh. Coq. foss. de Paris, t. i. p. 14a. pi. a3. f. 8. 9. Habite la Méditerranée, l'Océan européen , les mers aus- trales. Coquille commune, dont on a une multitude de variétés et dont on mange l'animal en Provence et ail- leurs. Elle est treillissée par des stries longitudinales et par d'autres transverses ; mais les longitudinales sont les plus apparentes et les plus serrées. 47. Vénus fines stries. Venus pullastra. Montagu. V. testa oblongo-ovatâ , sœpiùs albidâ , delicatissimè decussatim striatâ; striis longitudinalibus subob- soletis. ' Venus pullastra. Mont. Test. p. 124. •Dorset. Cat. p. 36. pi, i. f. 8. * Venus Senegalensis. Gmel. p. 3282. no67. * Le Lunot. Adans. Seneg. pi. 17. f. n. " Venus Senegalensis. Dilw. Cat. t. i. p. 206. n° 109. Venus pullastra.îilMon.. Act. Soc. linn. 8. p. 88. t.2.f. 7. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de France et d'Angle- terre. Les stries transverses sont les plus apparentes ; elles deviennent lamelleuses sur le côté antérieur. (2) Cette figure de l'Encyclopédie n'appartient pas à cette espèce; elle est sillonnée; le corselet et la lunule sont différents de ceux de la géographique : elle représente fort exactement une espèce de l'Inde que nous avons sous les yeux. (3) iVous avons vu, dans la colleclion du Muséum, la coquille à laquelle Lamarck donne ce nom : tous ses caractères s'accor- dent exactement avec la description qu'Adanson donne de son 614 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 48. Vénus glandlne. renusglan(lina.Lamk.{1). y, testa oblongâ , Iransversâ , decussatîm tenuUerque striatâ ; albo et ru/b varia ; intùs umbonibus lalere- que antîco siibmacufatis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Ce n'est peut- être qu'une variété de f^. decitssata; mais son as- pect lui est particulier; el.e est lustrée, suhrayonnée. Largeur, 55 millimètres. 49. Vénus tronquée. Venus truncata. Lamlv. (2). /^. testa ovalâ, aUndo-fulvû, fusco-ccerutescente varia, subdecussatâ; sutcis tongitiuliualibus eminentioribus; antico talere latiore sublrimcalo. Habite... Elle est du voyage de Péron. Son aspect est celui de f^. decussata raccourcie, élargie et comme tronquée antérieurement. Elle est jaune ou dorée à l'intérieur. Largeur, 33 millimètres. 50. Vénus rélifère. Venus retïfera, Lamk. p^. testa ovalo-oblongû, transversîm sulcatâ, albidil ; lineolis subangulalis , fulvis , in radios reli formes coadunatis ; ano obtongo pubeque fuscis. Habite.. . les mers d'Europe? Elle est blanche à l'inlérieur. Largeur, 4o millimètres. 51. Vénus anomale. Venus anomala.Lumk , f^. testa ovali-oblongâ , anteriùs subangulalâ, valdè ivœquilaterû ; striis trcmsversis , latere antico subla' metlosis ; dentibus cardinatibus redis, [a] P'ar. testa albâ, transversîm longiore. Habite les mers australes , à la baie des Chiens-marins. Couleur pâle, un peu rougeiUre vers les crochets; point de lunule ; corselet allongé et bâillant ; son côté posté- rieur est fort court. Largeur, 25 millimètres; celle de la- ■variété [a] est de 34. 52. Vénus galactite. Venus galaclites, Lamk. y. testa ovato-elongatà, anteriùs subangulalâ, can- didû , subdecussatâ ; sulcis longitudinalibus eminen- tioribus; dentibus cardinatibus redis. Habite les mers de la Kouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Elle a la forme d'une cardile et devient assez grande; point de lunule. Largeur, 62 millimè- tres. 83. Vénus délicate. Venus exilîs, Lamk. y. testa oblongo-ellipticâ, tenui, pellucidâ, albâ, anli- qualâ; striis transversis tenuissimis ; longitudinali- bus obsoletis; ano tndlo. Habite... Petite coquille un peu convexe; à charnière tri- dentée, fort petite; à celé postérieur très-court. Lar- geur, 16 millimètres. 84. Vénus scalarine. Venus scalarina. Lamk. y. testa subcordatâ , depressâ , albidâ, obsolète macu- iatâ 1 sulcis transversis elevatis ; ano lanceolalo ; nalibus viotaceis. pégon; nous croyons, en conséquence, devoir rétablir la syno- nymie de cette espèce curieuse. Nous ferons remarquer que Dilwyn confond cette espèce avec la Venus virginea, ce qui a droit de nous étonner, car, pour éviter une telle confusion, il aurait sufïi de lire la description d'Adanson. (i) Nous avons examiné cette coquille avec beaucoup d'at- tention, et nous avons reconnu qu'elle ne croire que les | individus de la collection ilu Muséum viennent de la Nouvelle- 1 llidlande. Il est à présumer que cette indication est le résultat > d'une erreur; nous le croyons d'autant mieux, que nous n'avons ' vu cette coquille dans aucune collection des mers australes. | (a) Nous pourrions faire sur celte venus les mêmes observa- | lions que sur la précédente : clic nous paraît une variété de la " Vcmu decussata... | CONQUES MARINES, OU petit!, M.incs, lin prii en l'ioilc. I.arpcur, .3S millimè- tres. 89. Vénus ovulcc. Fenus oviilœa. Lamlc. (1). ^'. teslâ oblonyo-ovati . tumitlû, anlcriùs oblusi angu- la0, transversîm sulcatâ, albidâ, iiilùs /lavicanle ; nattbus fœvibits. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georjjes. Elle a quelque cliose de la V. virginale; mais elle est grande, renflée, à lunule fauve et ohlongue. Elle est ohscnrémcnt lilurcc et rayonnée de fauve dans sa partie supérieure. Largeur, 58 millimètres. CO. Vénus lalérisulque. Fenus laterisulca. Lamk. F", iêstâ tubcordatâ , rubellA , albido mamiosû ; sulcis Iransversis, medio obsoletis substriatis; pube rufo ma- culaiâ y ano ovali-oblongo. Habite.,. Elle est blanche à l'intérieur. Je la trouve dis- tincte de toutes celles que je connais. Largeur, 44 mil- limètres. 61. Vénus belle étoile. Venus callipyga. Born. (2). V, testa subovatâ, anteriùs stibangulalâ, transversîm sulcatâ , maculis lineolisqu» rufis piclâ ; umbonibus steHâ albâ, amjulalâ nolalis. Venus callipt/ga. Born. Mus. t. 5. f. i. Gmel. n" 66. Encycl. pi. 267. f. 6. a. b ? [2] Var. testa f'ulvâ, subimmaculatâ. Bonann. Recr. s. f. 62. Habite les cotes du Portugal. Espèce remarquable par la tache blanche en étoile angulaire de sa base. Elle est variée de jaunâtre, de fauve et de blanc. Ses nymphes sont violettes à Tintérieur. Sa lunule est petite, allon- gée. Largeur, 35 à 4o millimètres. 62. Vénus grasse. Venus opima. Gmel. (3). V. testa svbcordatâ, tumidâ, crassâ, lœvigatâ, pallidc fulvâ; ano împresso, subcordato ; pube tineatâyriseo- cœrulescente. Venus opima. Gmel. p. 8579. n" 44- * Schroter. Einl. t. 3. p. ]63, n-* 22. Venus pinguis. Chemn. Conch. 6. p. 335. t. 34. f. 355 — 357. Encycl. pi. 266. f. 3. a. b. [2] Var. teslâ umbone maculis albis subslel/atis picto. Encycl. Ibid. t. 5. a. b. (1) Lamarck a établi cette espèce avec un jeune individu , roulé et en partie décoloré , d'une coquille avec laquelle il avait déjà fait un double emploi; nous avons vu, en effet, que la Venus dorsata était la même que la turgida ,• celle-ci doit encore y être réunie. (2) Il est certain, pour nous, que la Venus callipyga de Born est d'une autre espèce que la coquille à laquelle Lamarck a donné le même nomdans la collection du Muséum. Cette calli- pyga de Born a la plus grande ressemblance avec une variété de la Cytherea arabica. Dilwyn confirme notre opinion en rap- portant cette dernière à la coquille de Born, observation qui nous a échappé lorsque nous avons complété la synonymie de la Cytherea arabica. La coquille du Muséum est une véritable venus que ne représente pas la fij^ure citée de rEncyclopédie. \\ sera nécessaire, lorsque Ton auraréuni la Venus callipi/ga de Born à la Venus arabica de Cbemnitz, de donner un nom particulier à la coquille du Muséum qui est d'une autre espèce; cela n'offrira aucune difficulté, car Lamarck, sur les différences de coloration, a fait trois espèces pour celle-ci ; en comparant les Venus rimularis et flammiculala à la callipyga , on verra facilement qu'elles ne diffèrent que par des nuances dans la coloration, INoiis ferons remarquer que la variété introduite par • Venus pingvis. Pilw, Cat. t. i. p. 181. n''5i. " Venus opima. Desh. Kncycl. mélh. vers. t. 3. p. 1121. n« 23. ♦ Venus triradiala. Chemn. Conch. t. 6. t. 34. f. 358. • Venus triradiata. Gmel. p. 3279. n''45. * Schroter. Einl. I. 3. p. i63. n" 23. * Venus triradiala. Dihv. Cat. t. i. p. 181. n» 52. Habite l'Océan indien. Belle espèce, très-distincte, épaisse, lisse, luisante, comme grasse, plus ou moins renflée, fauve, avec des rayons obscurs, bruns ou bleuâtres, quelquefois nuls; blanche en dedans, ayant, sous la charnière du cèté postérieur, une callosité aplatie, mu- nie d'une fossette. La variété [2] a des taches blanches aux crochets, ou quelques rayons blancs. Largeur, 35 millimèti-^s. 63. Vénus nébuleuse. Venus nebulosa. Chemn. V. teslâ subcordalâ, glabrû , pallidè fulvâ; lineoUs subangulalis radîisque f'uscis aut casruleo violaceis ; pube anoque linealis, cœrulescentibus. Venus nebulosa. Gmel. p. 3279. n"46. Chemn. Conch. 6. t. 3.1. f. 359-36i. ' Schroter. Einl. t. .1. p. i63. n".i4. * Venus nebulosa. Dilw. Cat. t. i. p. 182. n» 53. [2] Var. leslâ majore, transversîm sulcal». Habite la mer de l'Inde, à Tranquebar. Plus petite que la précédente, elle y tient par ses rapports; sa lunule est moins large , un peu relevée au milieu. Largeur , 26 millimètres. 64. Vénus phaséoline. Venus phaseolina. Lamk. V. leslâ ovalâ, temii transversîm slrialâ , griseâ aut pallidè fulvâ, radiatâ ; ano ovalo ; natibus subvio- laceis. Habite... Elle est marquetée de petites taches blanches , trigones; rayons étroits, quelquefois obsolètes. Largeur, 32 millimètres. 63. Vénus carnéole. Venus carneola. Lamk. V. leslâ ovali, transversîm strialâ; striis longitudlna- libus tenuioribus ; ano lanceolalo; nalibus violaceis. Habite... Elle est couleur de chair, non maculée. Largeur, 3o millimètres. 66. Vénus fleurie. Venus florida. Lamk. (4). V. leslâ ovatd , transversîm strialâ, parvulà, albo- Born et appuye'e par une iigure de Bonanni, doit être rejetée, car cette figure représente une coquille orbiculaire, dont les bords sont crénelés et qui représenterait beaucoup mieux un Pétoncle qu'une Vénus. (3) Il sera convenable, par la suite, de rendre à celte coquille le nom de Venus pin gui s , que Chemnitz lui donna Je premier, il faudra y joindre la Venus triradiala du même auteur, ainsi que sa Venus nebulosa, ces espèces ayant été faites sur des variétés de coloration de la Venus opima. (4) Ce n'est pas à cette espèce que Poli a donné le nom d« / enus florida, mais bien à la decussata, comme nous l'avons vu. Nous ne savons pourquoi l'auteur italien a imposé le num de Venus Uela k l'espèce qui nous occupe, car elle n'a pas la momdre analogie avec celle que Linné a nommée ainsi. Poli a bien reconnu que cette espèce est Irès-variable quant à la cou- leur, il est fâcheux que Lamarck n'ait pas tenu compte de celte ob.servation , il aurait évilé plusieurs doubles emplois qu'il a faits pour des variélés de cette coquille : c'est ainsi qu'il faudra y joindre et par conséquent supprimer des catalogues, les Venus bicolor, catenifera et probablement Upetalina, la floridella et Upulrhella. 39» 616 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rufb-spadiceoque varié piclâ ; vulvù brevi ; ano oblongo. * fenus florhla. Payr. Cat. p. 5i. n» 86. yenus lœla. Poli. Test. n. tab. ai. f. i. 2. 3. l\. Habite la MtJilerranée, dans le golfe de Tarente. Petite coquille assez jolie, peu renflée, offrant une multitude de variétés dans la disposition de ses couleurs. Elle est tantôt rayonnée , tantôt sans rayons; ie corselet, après l'écnsson , est un peu élevé en carène; elle se rap- proche de laV. géographique. Largeur, 26 millimètres. 67. Vénus pétaline. Venus vetalina. Lamk. (1). y. leslâ ovatâ , transversim slrialâ , carneû , uni seu hiradîatà ; natibus violaceis. An Poli. Test. 2. tab. 21. f. 14. i5? Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Taille et forme de la précédente; mais à stries très-fines et à coloration différente. 68. Vénus bédau. /"ejws 6i'co/or. Lamk. (2). J^. testa ovalâ, transversim longitudinaliterque lenuis- simè striatâ, albà ; pube uno latere fuscâ, Jn Poli. Test. 2. t. 21. f. 3? Habite la Méditerranée. Quoique les deux précédentes aient quelques stries longitudinales, celle-ci en a davan- tage ; elle en est sans doute toujours distincte. 69. Vénus floridelle. Venus floiidella. Lamk. y. testa ovatâ, depressiusculâ , transversim sulcatâ, albidâ; radiis nebutosis , purpureo-violaceis ; extre- mîtate anticà obliqué truticatà. Habite... les mers d'Europe? Elle est plus grande et très- distincte de la Y. fleurie; son écusson est allongé ; ses rayons , d'un violet pâle, vont, en s'élargissant , vers le bord supérieur. Largeur, 36 millimètres. 70. Vénus caténifère. Venus catenifera. Lamk. (5). f^. testa ovatâ , transversim sulcatâ , albidâ , radiis quatuor fitscis catenulatis ornatâ; ano impresso , subcordalo. Habite la Méditerranée. En dedans, elle est tachée d'au- rore. Largeur, 4o millimètres. 71. Vénus gentille. Venus pulchella. Lamk. V. testa parvulâ ovali , nilidâ ; albo-rvfb-miniatoque variegatâ , supernè transversim sulcatâ ; umbonibus Icevibus. Habite la Méditerranée. Largeur, 25 millimètres. 72. Vénus sinueuse. Venus sinuosa, Lamk. f^. testa subcordatâ, transversim sulcatâ, pallidè fulvâ; ano pubeque litturatis ; margine sinuoso. Habile les mers australes. Couleur d'un fauve pâle; lunule (i) Lamarck donne pour cette coquille une synonymie qui ne lui appartient pas, car la figure citée de Poli représente très- exactement la Donax complanata, p. fi8i, n" 28. (2) [Nous connaissons actuellement trois espèces qui ont des variétés que l'on pourrait comprendre dans celle espèce, si un ne faisait attention 37. Habite la mer Rouge. Elle est blanche à l'intérieur, avec répandues, il a été possible d'établir une série uni.juede varié- tés, parmi lesquelles viennent se placer naturellement ces trois espèces de Lamarck; il est donc nécesiiaire de les réunir sous un seul nom, et d'y joindre cinij ou six autres variétés remarqua- bles, qui n'ont pas encore été décrites. une légère teinte aurore sous les crochets. Largeur, 3o millimètres. 8!>. Vénus ondulcuse. renus undulosa. Lamk. r. testa trigonà , sublœvigatâ , albidâ ; lineis rufis Iransversis, undulosis , confertissimis ; ano oblongo, rufescente. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande , à la baie des Chiens marins, et au port du Roi Courges. Pèron. Elle a des stries Iransverses, très-fines, et des lignes rousses, ondulées, en zigzag, très-serrées et très-délicates. Lar- geur, 3i millimètres. 86. Vénus naine, remis ptimila. Lamk. r. testa ovato-rolundatâ , tenui, albido-griseâ , fuscO maculatâ aut radiatâ; striis transversis; ano lanceo- lato. Habile la Méditerranée, à Cette. Elle est blanche, un peu jaunâtre à l'intérieur. Son corselet est étroit et court. Largeur, 12 millimètres. 87. Vénus ovale, remis ovala. Lamk. f- . testa ovato-trigonâ, parvu/â, longitudinaliler sul- catâ, striis transversis decussalâ) umbonibus rubellis. renus ovata. Maton. Act. Soc. linn. 8. p. 85. t. a. f. 4. Habite la Manche, près de Valognes. On ne l'y trouve que fort petite. Largeur, environ 10 millimètres. 88. Vénus souillée, renus inquinata.LsmV. r. testa cordato-rolundatâ. tumidâ, albidodulescente, spurcâ; striis transversis concentricis : longitudinali- bus obsolelissimis; natibus lœvibus. An Venus triangularis? Maton. Act. Soc. linn. 8. p. 83. Habite dans la Manche, à Cherbourg. Coquille peu com- mune, de taille médiocre, raccourcie, bombée, à cro- chets saillants. Largeur, 26 millimètres. Etc. Je passe sous silence beaucoup de Vénus des auteurs, n'ayant pas eu occasion de les voir. t 89. Vénus fasciée. remis fasciata. Donov. r. testârotundalo-trigonâ, compressa, transversim cos- tatâi costis latis, depressis; lunulâ ovato-depressâ , tenuissimè slriatâ; marginibus tenuissimè crenatis ; cardine tridentalo, altero bidentalo ,- colore varia- bili. Var. x. Testa albâ, maculis spadiceis triradiatâ. Var. /3. Testa luteolâ, immaculalâ. Var. 7. Testa luteoUi, triradiatâ, radiis rubescentibus. Var. ^. Testa luteolâ, f'usco triradiatâ. Var. s. Testa luteolâ, rubro mulliradiatâ. Var. (. Testa rubro fuscâ, immaculalâ. Venus fasciata. fionovau. i5. t. 170. Venus paphia. Var. b. Gmel. p. 3268. n<>2. Schroler. Einl. t. 3. p. i53. n» i. Chemnilz. t. 6. p. 290. pi. 27. f. 277. 278. Encycl. pi. 2j6. f. 2. Venus fasciata. Dilw. Cat. t. i. p. iSg. n" 3. Venus Brongniarlii. Payr. Cat. p. 5i. n. 88. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée, fossile aux en- virons d'Anvers. Coquille aplatie, subtrigone , variable (i) Nous pourrions faire, au sujet de cette espèce et de la sui- vante, la même observation que sur celles qui précèdent : celle coquille est en effet très-variable dans ses couleurs, qui chan- gent avec l'âge. H sera juste de conserver à l'espèce, le nom du célèbre voyageur qui la rapporta le premier. (2) Jolie variété de la Vénus triste. 618 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans »a coloralioii, blanche en dedans, rose ou violacée dans les crochets ; l'impression pallcalc a une sinuosité postérieure très-petite et triangulaire. ■f 90. Vénus papliie. Fenus paphia. Lin. f^. testa subconlatà, Irhjonâ, Iranwersimrugosâ. rugis incrassatis, pube allenuatis, lamellosis; lunulâ avala cordatà, depressû , tenuissimc slriatâ, lilturalà vet rubrâ, marginibus lenu'usuii^ dentalis ; testa atbâ tineis confertis, angulatis, undique lilturalà. y enus paphia. Lin. Syst. nat. p. iiag. Schroter. Einl. t. 3. p. iio. Gmel. p. 3j68, n» a. An. Lister. Conch. t. 279. f. 116? Bona. Recr. 2. f. ^5. Rumph. Mus. Ami), t. 48, f. 5. Gualt. Test. t. 85. f. A. Argenv. Conch. pi. 21. f. B. Knorr. Verg. t. 2. pi. 28. f. 2. et t. 6. pi. 6. f. 2. Chemn. Conch. t. 6. p. 287. pi. 27. f. 374 à 276. Encycl. méth. pi. 275. f. 5. a. b. Dilw. Cat. t. 1. p. iSg. n- 2. Habite les côtes du Portugal d'après Bonami, celles de l'Amérique, Davila, la Caroline et le Maryland, d'après Solander. Coqudle trigone, épaisse, solide, cordiforrae, chargée de cotes transverses très-larges , épaisses , terminées eu lames minces vers le corselet. Celui-ci souvent rouge ou lituré. t 91. Vénus tiare. Feims tiara. Dilw. f^. testa ovalo-lrigonâ, subcordalâ, compressa, albâ, rubro violacescenle Iriradiatâ ; lamellis erectis, tenui- bus, distarilibics instructâ; tamellis margine poslico depressis et in pube proeminenlibus ; lunulà ovatà, depressâi marginibus lenuissime crenalis; lalerepos- tico intùs violaceo. Conc/ia f^eneris orientalis. Chemn. Conch. t. 6. p. 290. pi. 27. f. 279 a 281. Gualt. Test. pi. 88. f. D. Encycl. pi. 375. f. 4. a. b. f^enus thiara. Dilw. Cat. t. i. p. 162. n<> 8. Habite les mers de l'Inde, Chemnitz. Très-jolie coquille , rare dans les collections; elle est ornée de lames très- minces, transverses, redressées; elles diminuent de hau- teur vers l'angle postérieur et se relèvent en une série de grandes écailles qui entourent le corselet. + 92. Vénus récente, f^enus recens. Chemn. y. lesta ovalo-lrigonâ, subcordalâ, transversîm tenue slrialâ, albo-cinerascente , longiludinaliler fusco Iri- radiatâ, radiisplus minusve lalis, obscurioribus ; na- tibus re/lexis: lunulâ ouata, impressâ, slriatâ i mar- ginibus lenuissime crenulalis. Jn Lister, pi. 896. f. 243? Chemn. Conch. t. 11. p. 229. pi. 203. f. 1979. Dilw. Cat. t. I. p. 182. n» 55. Habite les côtes de Coromandcl, d'après Chemnitz. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec le fenus gallina; elle est plus transverse, ses stries sont plus lamellcu^es et outre les trois rayocis bruns, on découvre sur la co- quille une multitude de ponctuations pâles, roussàtres et très-petites; l'échancrure de l'impression palléale est petite, étroite, Irès-aiguë. intermédiaire, yènus intennedia. Quoy. /'. testa ouata, Iransversâ, albo-cinerascentc, posticé •j- 93. Vénus sublrunnatâ, transversîm slriatâ, slriis longitudina- libus tenuissimis decutsatâ ; latere poslico sulcato , sulcis depressis ! intùs violaceâ; lunulâ lanceolalâ, angustâ margine interna violaceâ; cardine Iridenlato; denlibus duobui bi/ïdis. Quoy et Gaym. f^oj/. de PAstrol. Moll. pi. 84. f. 9. 10. Habite la Nouvelle-Zélande. M. Quoy a fait figurer un jeune individu. Celte coquille est ovale, assez renflée, à test peu épais; le côlé postérieur est couvert de gros sillons larges, aplatis, tranchants par leur bord infé- rieur; ils se bifurquent à leur exlréuiité antérieure, et donnent ainsi naissance aux stries Iransverses qui cou- vrent le reste de la coquille : les bords sont entiers. t 04. Vénus épaisse. Fenus spissa. Quoy. f^. testa ovalâ, Iransversâ, subœquilaterâ, transversîm rugosâ, albo-j'uccscenle obscure fusco uni vcl bira- dialâ, intùs violaceâ; umbanibus minimis, vix proemi- nenlibus; lunulâ ovatà, oblongâ, slrialâ, marginibus lenuissime crenalis. Quoy et Gaym. J^oi/.de l'Aslrol. Moll. pi. 84. f. 7. 8. Habite la Nouvelle Zélande. Coquille ovale, transverse, presque équilalérale, d'un blanc roussàtre, sale au de- hors, avec un ou deux rayons brunâtres, obscurs. A l'intérieur, elle est blanche au centre et d'un violet foncé sur les bords ; ceux-ci sont très-6nemcnt créne- lés. La lunule est circonscrite par une strie profonde. f 95). Vénus zélandaisc. remis Zeilanica. Quoy. f^. testa ovato-cordif'ormi , turgidâ , longitudinaliler costalâ, transversîm lamelloso-striatà, livido-fuscâ , intùs lulescenle; latere poslico violaceo; lunulâ nullâ; cardine Iridenlato; denlibus duobus bifidis. Quoy et Gaym. f^oi/. de l'Astrol. Moll. pi. 84- f- 5. 6. Habite la Nouvelle-Zélande. Cette espèce se reconnaît à ses côtes longitudinales, plus grosses sur le côté posté- rieur, traversées par des lamelles courtes, plus ou moins régulières; à l'intérieur elle est d'un blanc jaunâtre , avec une grande tache d'un violet foncé sur le côté pos- térieur. t 96. Vénus à grosses côtes. Fe/ius crassicosta. Quoy. f^. lesta ovato-lransversà, cordiformi, longitudinaliler costalâ: lamellis Iransversis dislanlibus, brevibus , instructâ; griseo lulescenle, intùs albâ, postice viola- ceâ, marginibus lenuissime crenulalis, Quoy et Gaym. f oy. de l'Aslrol. Moll. pi. 84. f. i. a. Habile à la Nouvelle-Zélande. Très-voisine de la précé- dente; elle est ovale, cordiforme, assez épaisse; les côtes sont égales, arrondies et traversées, à d'assez grandes distances, de lames courtes et minces, légèrement on- duleuses. Le côté postérieur est toujours orné, à l'inté- rieur, dune grande tache violette. OnSERVATIORS StR LA VE:SIIS DYSERA de LINNÉ. Etonné de ce que Lamarck n'avait pas conservé le venus ilyscra de Linné , parmi ses espèces , nous voulions réparer cette omission ; ce qui nous a en- traîné à des recitcrches dont nous présenterons ici les résultats, ^ous trouvons le venus dysera dans la dixième édition du Systema natuiw : la ligure K de la planche 24 de d'Argenvillc , sert de type à l'es- pèce , et trois variétés y sont réunies. >ious avons sous les jeux toutes les figures citées ; nous pouvons CONQDES MARINES, 019 (lire que ces variétés ne sont pas de la même espèce que le type : la première variété est bien rcconnais- sablc, la seconde ne l'est pas, et la troisième nous parait la représentation d'un individu roulé du tenus verniiosa. Quant à la ligure de d'Argcnvillc citée comme type, elle représente d'une manière imparfaite le remis plica/a. Dans le muséum de la princesse Ulrique, Linné a porté jusqu'à huit le nombre des variétés du tenus dysera ; il repro- duisit celles que nous venons de citer, et augmenta la confusion en ajoutant des ligures de Gualtiéri, qui se rapportent à deux espèces bien distinctes des trois précédentes. Linné reconnut que cellesynony- mie était défectueuse, et il la réforma eu partie dans la douzième édition du Sjslema naturœ- il revient à trois variétés , qui ne sont pas toutes les mêmes que celles de la dixième édition ; il donne, dans la première variété, trois ligures de Lister, qui n'ont point la moindre ressemblance; la première, t. 278. I. lis, représente le tenus canceltata de Lamarck. Quelques auteurs ont pris cette espèce pour type du dysera. La seconde flgure , t. 283, f. 122. 11 y a deux espèces sous ce même numéro, dans l'ouvrage de Lister ; la première est exactement le venus ver- lucosa, la seconde est une coquille presque lisse, et il est bien à présumer que ce n'est pas celle-là que Linné a voulu designer, puisque pour la troisième de ses variétés , il cite une figure de d'Argeuville , qui représente aussi le re;n(s rerincosa. La troisième ligure citée de Lister porte le n" 123, pi. 1S6; cette figure est une représentation très-fidèle du venus rugosa de Lamarck et de la plupart des auteurs. Quant aux autres variétés , nous les connaissons déjà : la figure de d'Argenville du veîms plicata est conservée , mais elle ne sert plus de type à l'es- pèce : il nous semble que nous pouvons rigoureuse- ment conclure de ce qui procède , que Linné a tou- jours laissé de la confusion dans la synonymie de l'espèce qui nous occupe , et qu'il est impossible de dire à laquelle des sept ou huit espèces mentionnées, le nom de venus dysera doit être applique. Chem- nitz reconnut bien les erreurs de Linné, et choisit arbitrairement une des espèces, qu'il indiqua pour lui conserver le nom de venus dysera. Il est certain que par venus dysera Litincei, Chemnilz a voulu désigner une coquille assez commune, à laquelle Lamarck donna le nom àe venus cancellata. Il est à remarquer que cette espèce choisie par Cbemnitz, est celle qui a été le moins mentionnée par Linné. Quoi qu'il en soit, la synonymie que Cheranitz lui donne est très-bonne. Puisque pour conserver le venus dysera dans les catalogues , il fallait prendre une des coquilles indiquées par Linné, il aurait été convenable de conserver celle si bien caractérisée par Chemnitz. Schrœter ne suivit pas cet exemple, et l'on retrouve beaucoup de confusion dans la sy- nonymie du venus dysera. Gmelin copia à peu près exactement Schrœter, en augmentant encore la confusion , et c'est dans cet état que Uilwyn et Lamarck trouvèrent la synouymie de l'espèce qui (i) Quoique voisine de venus papina de Linné, cette coquille ne peut être regardée comme son analogue fossile; il srra donc convenable Ue cliauger ce uoai qui peut taire commettre des erreurs. nous occupe. Le premier de ces auteurs , rejetant la synonymie de Linné, et celle des autres auteurs, a donné le nom de venus dysera, à deux autres es- pèces que Linné ne connut probablement pas. Au milieu de cette confusion, il nous semble que La- marck prit le parti le plus sage en n'admettant plus le venus dysera. Après ces observations, quelle que soit la manière d'envisager l'opinion des conchylio- loguesqui ont cité le venus dysera de Linné, à l'état fossile, il est certaijjijour nous qu'ils ont fait un. rapprochement erroné, à moins que de l'établir sur une bonne synonymie , ce qui n'a pas été fait. Cette raison, jointe à tout ce qui précède, nous fait préfé- rer l'exemple de Lamarck à tout autre, et en consé- quence nous croyons que l'on ne doit plus inscrire comme espèce le venus dysera dans un catalogue bien fait. Esfp'eces fossiles. 1. Véims cassinoïde. Fentis cassinoides, Lamk. f^. testa cordatà, obliqua, compressa, anticè angulatâ; sulcis transversis,sublametlosiSj siipernè crebrioribus. * Basterot. Mém.dela Soc. d'iiist. nat. de Paris, t. s. p. 89. u" 3. pi. 6. f. 1 1. Habite... Fossile d'Italie. Elle est aplatie comme la venus levantine, et rapprochée de venus casina, par ses lames nombreuses, mais fort peu élevées. On en trouve, près de Bordeaux, une variété moins grande, à lames plus écartées. 2. Vénus paphie. Fenuspaphia, Lamk. (î). F. testa subcordatâ , subcompressâ , obliqua; ruyh transversis crassissimis. Habite... Fossile de Wilminston, dans la Caroline du Nord. Michaux. 3. A'^énus aratine. Fenus aratina. Lamk. F. testa subcordatâ, trigonoideâ; sulcis transversis concentricis i ano cordato; ifiarffine inleriore crenu- lato. Habite... Fossile de la Touraine. Lapylaie. Elle est pe- tite, sillonnée comme la cytiiérée érycine ou cedo-auili; mais elle est moins trans verse. 4. Vénus oblique. Fenus obliqua. Lamk. ^. testa elongato-rotundatâ, Iceviusculâ; nalibus recur- vatis, obtiquis, secundis. Annales du Mus. 7. p. 62. et vol. 9. pi. Sa. f. 7. * Desh. Desc. des Coq. foss. t. 1. p. 146. [pi. 23. f. 16. 17. * Id Encycl. méth. vers. t. 3. p. 112a. n« 3o. Habite... Fossile de Grignon, PoDtchartraia. 3. Vénus calleuse. Fenus callosa. Lamk. (2). F. testa orbiculato-cordalâ, subanffulatâ; natibus pro- minutis obliqué incurvis; valvis intùs callosis. Annalesdu Mus. 7. p. i3o. et vol. 9. pi. Sa. f. 6. Habite... Fossile de GrJgnon. A l'extérieur, elle est légè- rement et inégalement striée en travers. (3) Cette coquille est une lucine ; nous l'avons meationnco dans ce genre, page 677, n" a6. 620 HISTOIRE DES MOLLUSQUE?. 6. A'^cnus nallcc. roius tcxta. Lanik. /'. teslâ ovalà, transversal str'iis obiiquîs bifariis de- licatissimè cancellatâ; ano ovato. Annales du Mus. 7. p. i3o. n»^. et t. la. pi. 4o. f. 7. a. b. •Desli. Descripl. des Coq. foss. t. i. p. i44- pl. 22. f- 16. 17. 18. • Id. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. :12a. a" 37. Habite... Fossile de Grignon. Etc. Voyez, pour d'aulres espèces, la Conchyliologie fos- sile de Brocchi, vol. a. t. ik^3^^et 14. Voyez aussi la Conchjl. min. de Sowerby, iWj. 12. 24. 27 et 3i. •}• 7. Vénus mince. Venus tenuis. Desh. y. testa ovato transversâ, subœquilaterâ. lemii, fragili, translucidâ; dentibus cardinalibus tribus. Desh. Descripl. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. i. pag. 143. pl. 23. fig. 8. 9. Id. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. iiai.n» 24- Habite... Fossile de Vaujirard, près Paris. Coquille (rès- mince et très-fragile; trois dents très-petites à la char- nière; surface extérieure entièrement lisse. ■}■ 8. Vénus turgidule. Venus iurgidula. Desh. ^. testa ovalo-obliquâ , lenui, /'raç/ili, inœquilaterali , iumidàf transversîm 'irregulariter teiiuissimè strlatâ; lunuià nuUâ; pube depressâ ; denlibus tribus subla- meltosis, Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. i. pag. 146. pl. 23. fig. 14. i5. Itl. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. I121. n» aS. Habite... Fossile de Mauletle , près Houdan. Coquille enflée, cordiforme, mince , fragile , couverte de stries très-fines, irrégulières. La lunule n'est point marquée. \ 9. Vénus solide. Venus solida. Desh. F^. teslâ ovalo-lransversâ, obliquissimà, maxime inœ- quilaterâ, lœvigalâ, crassû, solidâ, lunulâ magnà , ovatà; cardine tridentato. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. i. pag. 144. pl. a5. fig. 3. 4. Id. Encyclop. méthod. vers. t. 3. p. 1122. n'^ 26. Habite... Fossile de Mary, Tancrou, Bctz. Petite coquille très-oblique, épaisse, solide, subcordiforme , compri- mée; elle est lisse en dessus; trois petites dents cardi- nales sur chaque valve. La lunule est grande et ovale, marquée par une strie. t 10. Vénus petite râpe, F'enus scohinellata. Lamk. V. testa ovalo-sitbtrigoJiâ, depressâ, strîis obliquis gra- noso-squamosischlatratâ;umbonibusminimisobUquis; lunulâ magnâ, cordalâ; cardine tridentato; denlibus divaricatis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. p. i3o. n» 75. et tom. 9. pl. 32. fig.8. a. b. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. i. pag. 145. pl. 22. fig. 19. 20. 21. Id. Encycl. mélh. vers. t. 3. p. H2a.n'*28. Habite... Fossile do Grignon, Parues, Mouchy, etc. Petite coquille triangulaire, assez solide, comprimée, hérissée de petites papilles disposées très-régulièrement en quin- conce. •{■ 11. Vénus enfantine. Venus puellata. Lamk. ^, testa ovalo-vcnlricosâ , tenuissimâ ^ fragiti , trans- versimtenuissimislrialâ;/unulâovalâ,sublanceolatû/ umbonibus mirtimis, obliquis, recttrvis. Lamk. Ann. du Mus, tom. 7. p. i3o. n" 6. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, t. I, p. 145. pl. 25. fig. 5. 6. Habite... Fossile à Grignon, la ferme de l'Orme. Coquille petite, mince, fragile, transparente, ventrue, très-obli- que, finement striée en travers ; la lunule est grande , ovale, lancéolée. t 12. Vénus lucinoïde. Venus lucînoides. Desh. P^. testa rotundatâ, tumidâ, obsolète radialâ; umboni- bus obliquis, minimis ; lunuià ovatâ ; cardine biden- tato, allero tridentato; impressione palli simplici. Desh. Descripl. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. i. pag. 146. pl. 23. fig. 12. i3. Id. Encycl méth. vers. t. 3. p. 11 23. n° 3i. Habile... Fossile de la Chapelle, près Senlis. Coquille mince , fragile , très-renflée, ayant deux dents cardi- nales à une valve et trois à l'autre; elles sont petites et rapprochées; les impressions musculaires sont petites, mais l'impression palléale est simple. Ce pourrait être une lucine. t 15. Vénus vieille. Venus velula. Bàsl. V. teslâ ovalo-lransversâ, inœquilaterâ, transversîm sulcalâ : sutcis depressis, irregutaribus ; umbonibus mi- nimis ; Lunuià vix perspicuà ; denlibus cardinalibus tribus divaricatis , conicis proeminentibus : postico valvce dexlrœ bifido; marginibus integris. Baslerot. Mém. do la Soc. il'hist. nat. de Paris, t. a. p. 89. n^S. pl. 6. f. 7. Habile... Fossile de Sauçais et de Léognan, prèsBordeaux, les faluns de la Touraine. Par sa forme clic se rap- proche de la venus papilionacée; ses sillons Iransverses sont plats, peu réguliei-s ; ils sont tantôt larges, tantôt étroits sur le même individu. Les bords sont lisses, très- entiers. viNiRicABDE. (VeneHcardia.) Coquille cquivalve, incquilatérale, saborbicu- laire , le plus souvent à côtes longitudinales rayon- nantes. Deux dents cardinales obliques, dirigées du même côté. Testa œquwalvis , inœquilaterâ, suborbiculata ; sœpiùs costis longiludinatihus radiantibus. Dentés duo cardinales obliqui secundi. Observations. Les vénéricardes semblent faire le passage des conques aux cardiacécs; elles ont en- tièrement l'aspect des bucardes, par leurs cùlcs rayon- nantes, et elles tiennent aux conques par leur char- nière, qui serait semblable à celle des venus, si elle avait, sur chaque valve, une troisième dent diver- gente. Néanmoins, il parait qu'elles ne diffèrent des earditcs que parce qu'elles manquent de dent lunu- laire, leurs deux dents obliques représentant la dent latérale des cardites, qui est toujours canaliculéc. La lunule de ces coquilles est d'ailleurs toujours en- foncée comme celle des cardites, et plus ou moins apparente. fresque toutes les vénéricardes ne sont connues que dans l'état fossile. Duns les petites espèces , le CONQUES MARINES. 621 earactère qui dislingue ce genre des cardites n'est pas toujours facile à saisir (I). ESPÈCES. 1. Vcnéricarde à côtes plates, f'enericardia plani- costa. Lamk. f^. leslâ obliqué cordalâ. erassissimâ ; costis planis , inleyris : posticîs anticlsque transverstm sulcatis. Annales du Mus. vol. 7. p, 55. et vol. 9. pi, 3i. f. 10. * Seba. Mus. t. 4. pi. 106. p. 36. Knorr. Foss. part. a. tal>. 28. f. 5. Soworhy. Concii. min. n*> 9, lab. 5o. [2] Eadcm ? Minor. Annales du Mus. 9. lab. 33. f. >. * Desli. Coq. foss. t. I. p. 1^9. pi. a4' f- ■• 2. 3. * Cardila planicosta. Desb. Encycl. méth. vers. t. a. p. 198. tp 5. Habite... Fossile se trouvant en France, en Angleterre et dans l'Italie , en Piémont et à Florence. Le chama rhomboidea, Brocc. Conch. 2. p. 523. lab. i6 f. 12, semble une variété de celte espèce; la lunule est en- foncée et Irès-apparente (2). 2. Vénéricarde pétonculaire. yenericardia petun- cvlaris. Lamk, ^. testa orbîculari, sithœqinlatcrà ; costis convexïs ^ sub-imbricads ■■ laleralibus muricatis. Annales du Mus. 7. p. 58. n° 6. Vénus de l'Oise. Cambry, Descript. du dép. de l'Oise, pi. 7. f. I. * Desh. Descript. des Coq. foss. t. i. p. i5o. u» 2. pi. a5. f. i.a. * Cardila peluncularis. Id, Encycl. mclh. vers. t. a. p. 198. n<>6. Habite... Fossile des environs de Beaiivais, à Bracheux. Elle a la forme d'un peigne sans oreillettes; sa lunule , Irès-enfoncée, paraît à peine en dehors. (i) Dans les observations qui sont à la suite des généralités sur les conques marines, nous avons fait pressentir qu'il serait né- cessaire de changer les rapports donnés par Lamarck au genre \énéricarde, et même de le su|tprinier pour joindre les espèces qui y sont rassemblées à celles du genre CarJile. Plusieurs rai- sons d'une grande valeur nous coinluisent à ces résultats. Poli , dans son bel ouvrage, a donné les figures des animaux de deux espèces, dont l'une appartient aux cardites, et l'autre aux vé- néricardes de Lamarck. La ressemblance de ces animaux dans tousles caractères essentiels prouve, avec la dernière évidence, qu'ils dépendent d'un même genre; ce fait de la ressemblance des animaux sera confirmé par celle des coquilles. IVous voyons que Lamarck a compris, dans ses cardites, des coquilles atlon- gées, tiansverses, très-inéquilatérales, ayant, à la charnière, une ou deux dents très-obliques dans la direction du bord su- périeur. Sans doute que si toutes les cardites étaient Iransver- ses, et que la charnière présentât quelques caractères particu- liers, il aurait été assez rationnel de les séparer, en supposant que les animaux ne soient pas connus ; mais d n'en est rien, et Lamarck lui-même a compris, parmi les cardites, des coquilles arrondies qui ont exactement tous les caractères des vénéricar- des. En réuniss.Tnt toutes les espèces vivantes ou fossiles des deux genres, en les plaçant dans leurs rapports les plus natu- rels, on verra s'établir entre eux im passage tellement insensi- ble, qu'il deviendra impossible de dire où finit le genre véné- ricarde et où commence celui des cardites. Quand on examine ensuite tous les caractères, on reconnaît la même ressemblance que dans les formes extérieures. Presque sans exception , les vénéricardes et les cardites ont des cotes longitudinales, leur cofjuiile est épaisse et solide, la lunule est petite, Irès-enfoncée, la charnière est plus ou moins épaisse selon les espèces, et offre quelques modifications peu importantes, seloa que la coquille 3. Vénéricarde imbriquée, rcfiericardi'a imbricata. Lamk. f^. leslâ suborbiculalâ; costis convexis, imbricato-squa- mosis, iwdosis ■ asperis. f^enus imbricala. Gmel, p. 3J77. n» 34. List. t. 497. f. Sa. Chemn. Conch. 6. t. 3o. f. 3i4. 3i5. Encycl. pi. 274. f.4. Lamk. Ann. du Mus. 7. p. 56. n» 3. et vol. 9. pi. 3a, f. i. ' Desh. Descript. jjes Coq. foss. t. 1. p. iSa. n" 4. pl. ^4. f.4. 5. ♦ Blainv. Malac. pl. 68. f. 3. * Cardila imbricata. Desh. Encycl. méth. vers. l. 2. p. 199. n" 8. Habite... Fossile dcGrignon, Très-commune, On en trouve une variété à Courtagnon. La vénéricarde tuilée, n° 8 des Annales, me paraît n'être aussi qu'une variété de cette espèce, 4. Vénéricarde australe. Fenericardia australis. Lamk. P^. leslâ stiborbiculalâ, minimâ, purpiireo linclâ; coslis angusiis, imbricalo-squamoiis, subriodosis. • Quoy et Gaym, Voy. do l'Astrol, Moll, pl. 78. f. laà i4- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Largeur, 4 à 5 millimètres. Je l'ai trouvée dans le sable que ren- ferniail une coquille de cette région. Je crois que c'est l'analogue vivant de la vénéricarde imbriquée, dont je n'ai que des individus très-jeuues; elle lui ressemble eu petit. 5. Vénéricarde côtes aiguës. Fenericardia acuti- costa. Lamk. /'^. lesta suborbicitlalâ; costis carinalis, squaT)iolo deU" tatis, siibasperis. Annales du Mus. 7. p, 57. n° 4- ett, 9. pl. 35. f, a. * Desh. Descript. des Coq. foss. t. i. p. i53. n» 5. pi. a5. f. 7. 8, est arrondie ou Iransverse; elle se compose de deux dents car- dinales sur chaque valve, lorsque la coquille est arrondie ou peu transverse; ces deux dents sont obliques : cette obliquité se remarque même dans quelques espèces tout à (ait transver- ses; mais dans le plus grand nombre de ces dernières la dent antérieure devient très-pelile et perpendiculaire à la première : ces différences s'établissent par nuances en passant d'une es- pèce à l'autre. L'impression palléale est toujours simple dans son contour, et ce caractère important se trouve aussi bien dans les vénéricardes que dans les cardites. Il est nécessaire de rap- peler ici que, dans les conques, l'impression paticale n'est jamais simple; on voit postérieurement une inflexion triangulaire, cela annonce que tous les animaux de celle famille sont pourvus postérieurement de deux siphons : les vénéricardes et les car- dites n'en ont pas; les bords du manteau sont libres dans toute leur étendue, comme cela a lieu dans les mulètes. Jusqu'à pré- sent on a regardé, comme d'une grande valeur, l'existence ou l'absence des siphons, la réunion ou la séparation des lobes du manteau, et l'on s'estservi avec avantage de ces caractères pour la formation des familles; si celle des conques , pour être natu- relle, ne doit contenir que des animaux siphonés postérieure- ment, et il est certain que cela doit être ainsi, il devient évident que le genre vénéricarde doit être transporté ailleurs; et comme nous avons vu qu'il se confond avec les cardites, il devra subir les changements de rapports devenus nécessaires pour ce der- nier. (^2) Cette coquille est en effet fort commune aux environs de Paris; on la trouve également en Angleterre, en Belgique, à Valognes; mais nous ne la connaissons ni du Piémont, ni de l'Italie; il est à présumer que Lamarck a été trompé sur ses lo- calités. Quant au chama r/iomboidea de Brocchi, elle constitue une espèce très-distincte de celle-ci. 622 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ' Card'ita acuticosia. M. Encycl. méih. l. a. p. 200. u« 10. Habile... Fossile cleCourlajuon. Sa lunule est apparente. On la trouve aussi à Grignon. G. Vcnéricarde douce. Fenericardia mftis. Lamk. /^. Ceslâ sitborhiculatâ; costis crebris, scparalis^ com- jjressîs, ilorso lœvibus : posticis crenutatis. * Desh. Descript. des Coq. fo.ss. t, i. p. i5ii. n*^ 8. pi. 25. f. 9. 10. Habite... Fossile des environs de Paris, à Boves. 7. Vénéricarde décrépite, yenericardia senilis, Lamk. f^. testa obliqué conlalâ, vatilé iiicerjuilaterâ ; costis magnis, convexis, obsolète crenatis, mitticîs. Annales du Mus. 7. p. 57. n» 5. Habite... Fossile des environs d'Angers. Ménard. La lu- nule, très-apparente, est en eœur court et enfoncé. Cette eotiuille a l'aspect d'une cardite, mais elle est une vé- néricarde. 8. Vénéricarde côtes lisses. Venericardia lœvicosta. Lamk. F', lesta obliqué cordalâ ; costis convexo-planulatis , dorso lievibus, lateribus dentatis. Habite... Fossiles des i'aluns de Touraine. Larjeur, 2; millimètres. 9. Vénéricarde concentrique, f^enericardia concert- trica, Lamk. y. testa suborbicuiatâ , depressiusculâ; suleis trans^ versis concentricis, elevato-tamettosis. Habite... Fossile de Chaumont. Brongniart. Petite coquille élégamment sillonnée comme le Cyth, erycina. Lar- geur, i3 millimètres. 10. Vénéricarde treillissée. yenericardiadecussata, Latiik. f^. testa suborbicuiatâ; costis longitudinalibus striisque transversis cancellatâ; dentibiis cardinalibus divari- catis. Annales du Mus. t. 7. p. 69. a" 9. et t. 9. pi. Sa. f. 5. a.b. ' Desh. Descr. des Coq. foss. t. i. p. iSg. n» 14. pi. 26. f. 7. 8. Habite... Fossile de Grignon. Coquille très-petite, qui semble se rapprocher des lucincs, ollrant l'apparence d'une dent latérale. 11. Vénéricarde élégante. Fenericardia elegans, Lamk. y. testa suborbicuiatâ; costis creberrlmis , elevatis , compressis, dorso squamoso-scrratis. Fenericardia eleijans. Annales du iMus. t. 7, p. Og.!»» 10. et t. 9. pi. 32. f. 3. a. b. Mala. ' Desh. Descr. des Coq. foss. t. J. p. 167. u" 12. pi. a6. f. 14.15. 16. Habite... Fossile de Grignon. Elle tient de très-près à la V. imbriquée: mais ses côtes sont plus ctroiles, compriméei sur les côtés et serriformes. LES CARDIACEES. Denis cardinales irrégulières, soit dans leur forme, soit dans leur situation, et en général accompa- gnées d'tme ou deux dents latérales. Les cardiacées se composent d'un petit nombre de genres qui paraissent convenablement rappro- chés par leurs rapports, et forment une famille assez distincte , sous certaines considérations gé- nérales. Ici la charnière n'offre plus trois dents cardinales rapprochées, dont celles des cotés sont divergentes, comme dans les conques, ù moins qu'il n'y ait une longue dent latérale, et la plupart de ces cardiacées sont des coquilles ventrues , presque toutes munies de côtes longitudinales rayonnantes, et qui offrent en général la l'orme d'un cœur, lorsqu'elles sont vues antérieurement. Ces coquilles sont équivalves, régulières, quelquefois bâillantes lorsque les valves sont fermées. D'après l'observation de M. Cuvier, sur le muscle d'attache de l'animal , j'en écarte les genres tridacne et hippope, qui me semblaient appar- tenir à cette famille. Elle se réduit maintenant aux cinq genres qui suivent ; bucarde, cardite, cypri- carde, hiatelle et isocarde. [Les genres que Lamarck a réunis dans cette fa- mille, semblent avoir entre eux beaucoup de rap- ports et constituer un groupe ou une famille natu- relle ; cependant il n'en est pas tout à fait ainsi. Pour juger la question d'une manière convenable , il ne faut pas seulement s'arrêter à l'examen des co- quilles, il faut aussi voir les animaux qui les pro- duisent. Nous croyons qu'il est convenable de prendre le genre Bucarde comme type de la famille des Cardia- cées, pour y joindre ceux des genres connus qui ont avec lui assez de ressemblance pour entrer dans la même famille. L'animal des bucardesa un pied assez long, cylindrique, coudé et très-bien disposé pour faire un saut ou un niouvcnicnt de bascule. Les lobes du manteau sont réunis postérieurement; mais dans la commissure, au lieu de siphons allongés, on n'en trouve que de très-courts , et le plus souvent deux perforations qui les remplacent : ces perforations du manteau sont ciliées à leur bord , comme les si- lilions le sont à leur extrémité libre. Ces siphons ou plutôt ces perforations des bucardcs sont telle- ment courtes, qu'elles n'ont pas de muscles rétrac- tcurs propres, et de là vient que dans les coquilles l'impression du manteau est simple dans son con- tour. Si , avec ces premières données , nous exami- nons les genres compris avec les bucardes dans la famille des cardiacées, nous verrons 1° que les car- dites ayant les lobes du manteau essentiellement désunis, et par conséquent n'ayant ni siphons ni CARDIACEES. 621 jieiforalions , elles doivent sortir de celte famille; i2° que le genre Cypricardc laisse encore du doute , puisque l'aiiinial n'est pas connu. Par la coquille, il se rapprocherait assez des conques, parce que l'impression du manteau est un peu sinueuse posté- rieurement ; quelques espèces par leur charnière se rapprochent un peu de cerlaines isocardes, de sorte qu'il faut attendre de nouveaux, faits pour se décider à l'égard de ce genre ; 5° nous avons vu en traitant des solens et des saxicaves que le genre Iliatelle de- vait être supprimé, puisque la seule espèce qui le constitue a tous les caractères des saxicaves ; i" le genre Isocarde a beaucoup de rapport avec les bu- cardes , par l'animal , et aussi par la coquille ; il se lie à cerlaines cypricardes grandes et cordiformes , cl il pourrait bien avoir plus d'analogie avec les cy- prines qu'on ne le suppose habilucilement. Il ré- sulte de ce qui précède, que les deux genres, car- dite et hiatelle , ne peuvent rester dans la famille des cardiacées. Ce groupe se trouvera donc réduit à trois genres , parmi lesquels celui des cypricardes est encore douteux.] BDC&BDE, (Cai'dium.) Coquille équivalve , subcordiforme , à crochets protubérants, à valves dentées ou plissées en leur bord interne. Charnières ayant quatre dents sur chaque valve , dont deux cardinales rapprochées et obliques , s'ar- ticulant en croix avec leurs correspondantes, et deux latérales écartées , intrantes. Testa œquivalvis , subcordala; natibus promi- nulis : valvis margine interno dentatis vel plicatis. Cardo, in utrâque valvâ, dentibus quatuor : duo- bus cardinalibus approximatis, obliquis, miituâ in- serlione sesè crucial hii excipientibusjduobus latera- libtis remotis, insertis. Observations. Les bucardes constituent, parmi les conchifères , un genre nombreux en espèces , fort intéressant, très-naturel, bien caractérisé par les dents de la charnière , et qui a été très-bien déter- miné par Linnœus. Ce sont des coquilles marines bivalves, équivalves, presque équilatérales , libres, dans lesquelles la protubérance des crochets est fort remarquable, et qui ont, en général , la forme d'un cœur. Elles sont, effectivement, assez généralement connues sous le nom de cœurs, nom qui leur fut donné d'abord par Langius, et ensuite par Dargen- ville, etc. ; mais comme ces auteurs , dans leur dé- (i) Cuvier, dans la première édition du Réf/ne animal, a proposé, sous le nom d'hémicarde , un sous-genre fait aux dé- pens des bucardes, pour celles des espèces qui sont comprimées terminaison, n'avaient égard qu'à la forme extérieure de la coquille , ils donnèrent aussi le nom de cœur à quantité de coquilles qui ne sont pas du genre cardium. Cette considération a engagé Bruguière à changer le nom français ceeîservation rela- tive à cette espèce et à la précédente. En réunissant les diverses variétés fossiles du cardium bardigaiinum, dont nous avons pu nous procurer un graad nombre d'individus de Uax cl de Bor- Hal)rtc l'Océan asiatique, aux Iles de Nicobar. Elle est d'un fauve pâle ou blancluilre, à crochets rougcàlres, et à peine bâillante à son côté antérieur. Les lames de ses côtes antérieures sont sillonnées d'un côté, comme dans le B. poruleux. Lunule lisse, en cœur. !5. Bucarde côtes-menues. Cardium tenuicostatum, Lamk. C, testa subcordatâ, albidâ; costis creberrimîs, muticis : anliùs obsolète imbricatis ; natibus roseîs. Habite à Timor et à la Nouvelle-Hollande. Coquille tout à fait close, sans lunule distincte, finement et élégamment munie de côtes. Ses crochets sont lisses. Largeur, 56 millimètres. Elle a jusqu'à 48 côtes. Les individus de la Nouvelle-Hollande ont la coquille un peu moins inéqut- latérale. 6. Bucarde frangé. Cardium fimbriatum, Leimk,(ô), C. testa subcordaiâ, albidâ, margine lamellis cristatis funbriatà; costis 36 convexis, muticis, apice tantànt lameUiferis; natibus subviolaceis . Habite... les mers de l'Inde? Elle vient de la collection de Hollande, et tient à la précédente par ses rapports. La lunule est ovale, à bords internes^ renflés, avec une cal- losité sous les crochets. Les côtes du côté postérieur sont sans lame à leur extrémité. Largeur, 3o millimètres et plus, 7. Bucarde brésilien. Cardiumbrasilianum» Lamk. C. testa obliqué ovatâ, lœvigatâ, cinereâ, intùs spadi- ceâ, lineïs [ongitudinalibus rufîs partîm pinctâ; pube f'usco maculatâ. Habite les côtes du Brésil, à Rio-Janciro. Lalande. Cette coquille n'offre ni côtes, ni stries longitudinales distinc- tes, mais seulement des lignes colorées. Le bord interne est dentelé. Largeur, 24 millimètres. 8. Bucarde membraneux. Cardium apertum.Cheran^ c. testa subcordatâ, inœquilaterâ, tenuissimâ, pallidè fulvà; latere antico producto, hiante; costis tenuibus acutis, dislinclis : an'icis planulatis. * Cardium rugatum. Gronov. Zooph. p. 366. n*" H25. pi. 18. f. 5. •Schrot. Einl. t. 3. p. b5. n"^ 8. * Cardium virgineum. Var. /3. Gmel. p. 3a53. n" sS. " Cardium rugatum. iJiUv. Cat. t. i. p. laS. i\^ 3i. Cardium apertum. Chemn. Conch. 6. p. 189. l. i8. f. 181 — 183. Cardium apertum. Brug. Eucycl. méth. vers, t, i. p. »26, n° 22, Encycl. pi. 296. f. 5. a. b. deaux, nous avons bientôt reconnu, que quelques-unes de ces variétés avaient tellcmenl tous les caractères du cardium rin- gens, qu'il était impossible de les séparer; nous avons également vu que d'autres variétés passaient, par nuances insensibles, au cardium bardigaiinum tel qu'il a été figuré pnr .^I. de Basterot, et de er!ui-ci au cariiium hians du Brocchi; de sorte (ju'à l'aide des seules variétés fossiles, nous avons établi une série de mo- difications au moyen desquelles on passe iusensiblementducar- tlium ringens au cardium hians. Pour nous, ces deux espèces n'en constituent qu'une seule; mats nous ilésirons, avant de les réunir définitivement, que nos observations soient confirmées par d'aulrcs conchyliulogucs. (3) La coquille «jui , dans la collection du Muséum, porte ce nom, est certainement un jeune inJividu du cardium asialt" cum, n" 4t et devra lui être ajouté. CARDIiCliES. 62S Habite... On le dit ilel'Ocian nsialiquc cl des côlcs de la Jamaïque. Espèce liès-rare, Irès-distincle. Crochets lisses, d"un fauve orangé. 9. Bucardepapyracc. Cardittmpapj-raceum. Chemn. C. testa cordalâ , fragili , lom/iludinaliler obsolète striatâ , alb'idà ; natibus rujb-purpureis ; intns pur^ pureomacutatâ. Cardium papi/raceum. Cliemn. Conch. 6. t. i8. f. 184. * Gmel. p. 3254. n" Su. ' Sclirot. Einl. t. 3. p. 55. n° 9. Cardium papyraceum. Brujj. Encycl. mélh. vers. t. i. p. 33i. n^" 29. •Dilw. Cat. t. I. p. n5. n" 3o. Habite l'Océan des grandes Indes. Il est plus petit que le précédent , moins inéquilatéral , tout aussi mince , à stries longitudinales fines etséparées, et à lunulegrande, ovale. Largeur, 34 millimètres. Il est un peu bâillant au côté antérieur. 10. Bucarde soléniforme. Cardium bullatum. Lamk. C. lesta transversè ovatâ , fragili . lont/itudinaUter sultratâ, lalere antico prpducto /liante : marijine ser- ralo. Solen bullatus. Lin. Syst. nat. p. iii5. Gmel. p. 3226. n° 10. ' Schroter. Einl. t. 2. p. 632. • Solen bullatus. Dilw. Cat. t. i. p. 69. no 29. List. Conch. t. 342. f. 179. Gualt. Test. t. 85. fig. H. Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 49. 5o. Cardiutn soléniforme. Brug. Dict. n» 34. Encycl. pi. 296. f. 6. a. b. Habite les mers d'.^mérique, à Saint-Domingue , la Mar- tinique, etc. Elle est blanchâtre, tachetée de rouge ou de pourpre, à crochets lisses, rougeàtres. 11. Bucarde rare-épine. Carrfmï« cîVî'are. Gmel. (1). C. testa rotundato-cordatâ, tenui, albidâ, luteo subzo- natâ; costis triquelris, subcarinatis, aculeatis, inler- stiliis planis, transversè riyosis, Cardium ciliare. Gmel. n^ g. [a] Testa costis carinalis; aculeis longiuscidis, basi com- pressis, distantibus. Knorr. Vergn. 6. t. 5. f. 5. Chemn. Conch. 6. t. 1;. f. 171. 1^2. Eneycl. pi. 298. f. 4. [b] f^ar. tuberculis brevioribus oblttsioribus; laterispos- tici cochlearijbrmibus. Gualt. Test. tab. 72. fig. C. Poli. Conch. i. tab. 16. f. ao. •Payr. Cat. p. 58. n- 100. •Fossile. Brocch. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 5oi. n» 4. (i) Pour nous, les cardium ciliare et aculeatum ne forment qu une seule espèce; nous avons bien examiné les coquilles, et nous ne trouvons d'autres difi^érences que celles de l'âge. A ■voir certaines variétés, on serait porté à joindre à ces deux premières espèces les cardium echinatum, luberculatum et Deshayesii, Payr. Il y a, en effet, tant de rapports entre toutes ces espèces, qu'après les avoir mises dans un ordre convenable, on les voit passer de l'une à l'autre par des nuances insensi- bles : cependant nous croyons que l'on peut, quant à présent , conserver deux types, l'un pour le cardium aculeatum, auquel le citiaire serait réuni, et l'autre pour le cardium ec/iinatu??:, dans lequel on confondrait le cardium tuberculatum et Des- hayesii, Payr. D après ce que nous venons de dire, il n'estpoint élOQoant que la syuoDjmie de ces espèces soit à refaire com- Habite les cotes d'Afrique, celles des lies d'Amérique, etc. La coquille [a] est petite, rare, surtout ayant ses épines conservées. La variété [h] est plutôt luberculifère qu'é- pineuse. Bruguière a confondu cette espèce avec la suivante. 12. Bucarde à papilles. Cardium echinatum. Lin. C. testa cordatâ , tumidâ , subœquilatera,- costis con- vexis, lineâ papilli/èrâ exaratis ; papillis sublubulo- sis, cochlearifonnibus aut spatulatis. Cardium echinatum. Lin. Cardium ciliare. Brug. Dict. n'' 11, [a] Testa minor; costis dorso subcarinatis ; papillis pos- ticalibus cocklearibus. List. Conch. t. 324. f. 161. Poli. Test, i.tab. 17. f. 7. 8. Chemn. Conch. XI. p. 21 3. t. 200. f. igSi — igSî, • Broch. Conch. Foss. subap. p. 5oa. n» 5. • Cardium Des/tayesii. Pavr. Cat. p. 56. n» gS. pi. i . f 33 34. 35. • Fossilis. Basterot. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris. t. 2. p. 83. n° 4. " Fossilis du bois de Mont. Foss. de Pod. pi. 6. f. i3. 14. [b] Testa major;costis dorso planulatis, sulco exaratis ■■ papillis crassioribus; anticis auriformibus. Mull. Zoologia dan. tab. i3. etc. Encycl. pi. 298. f . 3 ? Da Costa. Brit. Conch. t. 14. f. 2. Pennant. Zool. Brit. 4. t. 5o. f. 37. Habite les mers d'Europe. Espèce assez commune, très- différente de celle qui précède. Ses papilles sont tou- jours en cornet ou en spatule auriculaire, selon qu'elles sont sur le côté antérieur ou sur le postérieur. 15. Bucarde fausse-lime. Cardium pseudo-lima, Lamk. C. testa cordatâ, ventricosâ, albâ; sulcis 3S, planulatis, ad umbones lœvibus , tuberculis minimis serialibus medio asperatis. Habite... Grande coquille ventrue, à sillons peu élevés, sans rides transverses dans les interstices, et qui paraît très-distincte delà précédente. Largeur, no millimè- tres. 14. Bucarde épineux. Cardium aculeatum. Lin. C. testa subcordatâ , obliquatâ; costis canvexis , lineâ exaratis : anticis aculeatis, posticis papilliferis, Cardium aculeatum. Lin. Gmel. n" 7. Brug. n» 9. Gualt. Test. t. 72. fig. A. D'Argcnv. t. 23. fig. B. Seba. Mus. 3. t. 86. f. 4. Poh. Test. i. t. 17. f. j-î. Pennant. Zool. Brit. 4. t. 5o. f. 37. Chemn, Conch. 6. t. i5. f. i56. Encycl. pi. 298. f. i. •Payr. Cat. p. 55.n°93. plétement; ce qui explique aussi pourquoi tous les auteurs , depuis Linné, se sont mutuellement accusés de confusion dans leur synonymie. Pour empêcher cette confusion, il fallait ri- goureusement déterminer les caractères spécifiques, ce qui était difficile avant d'avoir étudié les différents âges et les va- riétés de localités. Obligé que nous sommes de respecter le travail de Lamarck, il nous est impossible d'améliorei', comme nous l'aurions voulu, la synonymie, puisque, pour établir les espèces convenable- ment, il faudrait en supprimer trois, et faire des transpositions de synonymie qui ne laisseraient plus rien d'entier du travail de Lamarck sur les cinq espèces qu'il a maintenues dans son catalogue. Gâ6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan d'Europe. Cofiiiiile commune. Les c6tes de son côté postérieur n'ont point d'épines , mais des pa- pilles aplaties sur les côtés. ISî. Bucarde hérissonné. Cardium erinaceum. Lamk. C. testa rohmdato-cortlaiâ, subœtjuilaterâ; coslis con- fertis, lineâ subinterruplâ exaratis ; aculeis inflexis, numerosis. Cardium echinatum. Brug. Dict. n" lo. Seba. Mus. 3. t. 86. f. 3. Favanne. Conch. t. 53. fig. A. a. Chemn. Conch. 6. t. i.'i. f. 157. Encycl. pi. 297. f. 5. Poli. Test. i. t. 17. f.4— 6. * Cardium spinosum. Dilw. Cat. t. i. p. ii5. n° i3. * Payr. Cat. p. 57. n» 97. •Fossile. Cardium echinatum. Broch. Conch. Foss. t. 3. p. 5oa. n" 5. Habite la Méditerranée. Espèce bien distincte de la pré- cédente. Elle est fauve ou blanchâtre. Les côtes de la surface postérieure ont des papilles courtes, compri- mées, mucronées trés-obliquement. Largeur, 77 milli- métrés. 16. Bucarde tubercule, Cardium tuberculatum. Lin. (1). C, testa subcordatâ, tumidâ, albidâ, rufo zonatâ; coslis obtusis, Iransversè striatis, supemè posticèque nodo- sis. Cardium tuberculatum. Lin. Brug. Dict. n» 12. List. Conch. t. 329. f. 166. Rumph. Mus. t. 48. f. 11. Gualt. Test. t. 71.65. M. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 173. Encycl. pi. 3oo. f. i. * Cardium tuberculare. Sow. Gênera of Sliells. f. 3. * Payr. Cat. p. 55. n" 94. * Fossile. Brocchi. Conch. Foss. t. 2. p. 5o3. n^ 6, Habite la Méditerranée. 11 est souvent sans nodosités. 17. Bucarde luilé. Cardium isocardia. Lin. C. testa oblique cordatâ, tumidâ; coslis confertis, squa- miferis ; squamis formicalis, subimbricatis. Cardium isocardia. Lin. Syst. nat. p. 11 22. Brug. Dict. n»8. ' Gmel. p. 3249. n° 12. * Schroter. Einl. t. 3. p. 38. * Cardium squamosum ? Gme\. p. 3256. n» 44' * Bonanni. rari. a. f. 95. * List. Conch. t. 323. f. 160. * Gualt. Test. pi. 71. f.N? •Seba. Mus. t. 3. pi. 86, f. 5. Rnmph. Mus. t. 48. f. 9- D'Argenv. Conch. t. 23. fig. M. Favanne. Conch. pi. 52. fig. C. 2, Born. Mus. p. 39. Vign. Chemn. Concb.6. t. 17. f. 174—176. Encycl. pi. 297. f. 4. ' Dilw. Cat. t. I. p. 118. n» 17. [a] f^ar. testa minore, breviore, Seba. Mus. 3. t. 86. f. i3. (1) Celte coquille est une variété du cardium echinatum. Voir la note du cardium ciliare. (a) La coquille qui , ilaiis la coll. ilu Muséum , porte ce nom, est un grand et bel individu du cardium ruqosum, n» a3. Nous Habite les mers d'Amérique. A l'intérieur, la coquille est teinte ou tachée de rouge- La variété [a] est de l'Océan Atlantique. 18. Bucarde muriqué. Cardium muricatum. Lin. C. testa cordato-ovatâ, albo et purpureo varia; coslis ad latera muricalis ; coslarum luberculis obliquis. Cardium muricatum. Lin. Syst. nat. p. iiaS. Brug. Dict. n» 32 . • Gmel. p. SaSo. n» i5. • Schroter. Einl. t. 3. p. 4'. List. Conch. t. 332. f. iSg. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 177. Encycl. pi. 297. f. l. " Dilw. Cat. t. I. p. lao. n" 31. [2] f^ar. testa flavicanle. Chemn. ibid. f. 178. Habite l'Océan américain. La coquille a une tache double et oblongue à l'intérieur. 19. Bucarde anguleux. Cardium angulatum, Lamk. (2). C. testa longitudinali, ovatâ, obliqua, albidâ, supemè purpureo zonatâ; costisSi dorso angulatis, Iransversè sulcatis; anteriùs /liante. Seba. Mus. 3. tab. 86. f. 6. Habile... les mers d'Amérique? Les côtes du côté poste- rieur sont comme crénelées obliquement par des tuber- cules allongés. Longueur, 68 millimètres. Le Muséum en possède une variété blanche nuée de fauve. 20. Bucarde marbré. Cardium marmoreum. Lamk. (3). C. testa ovali, longitudinali, depresso-convexâ , albo aurantio rubroque varia; coslis 3?., convexo-planis ; posticis Iransversè sulcatis, subcrenalis. List. Conch. t. 33i. f. i68. Cardium Leucoslomum. Born. Mus. tab. 3. f. 6. 7. Chemn. Conch. 6. p. 187. t. 17. f. 179. Encycl. pi. 297. f. 3. • Cardium magnum. Var. ^. Gmel. p. 3i5o. n» iC. ♦Schrot. Einl. t. 3. p. 54. n- 6. •Seba. Mus. t. 3. pi. 80. f . a ? • Fav. Conch. pi. 5a. f. G. • Cardium elongatum. Sow. Gênera ofSbells. f. i. [2] i^ar. lesta majore; ano lanceolato, glabro. Habite à la Jamaïque. La variété [2] vient de File de Ccy- lan. M. Macleay. La coquille, toujours moins grande et autrement colorée (jue celle de l'espèce suivante, n'a point ses côtes aplaties et latéralement anguleuses comme elle. A l'intérieur, elle est blanche, avec une tache jaune sur le côté antérieur. 21. Bucard» allongé. Cardium elongatum. Lamk. C. lesta oblongâ, subœquilaterû, albo luleo aul fiilvo varia; coslis 1^0 planulalis, latere angulatis, serralis : posticis Iransversè sulcatis, Cardium elongatum. Brug. Dict. n" a6. Exclusâ syna- nymià. .//n Seba. Mus. 3. tah.8«. f. 2? Habite les mers d'Amérique? Cette espèce, beaucoup plus ne savons s'il en est de même de la coquille de la coll. do Lamarck. (3) Born étant le premier qui ait donné un nom à cette es- pèce, il sera convenable de le lui restituer et de rejeter par conséqucDl celui imposé par L.imarck. CARDIACiKS. 027 allonjjcc cl plus vcnflc'f que la prccc'tlonto, et que Tîru- gui^re ft iléci'ite d'après mon cabinet, ayant 4o eûtes lonjjitudinalos, ne saurait t-trc le Cardium Jnayn7tm de I.innc. A l'intérieur, elle est hlanclie, avec une (acho pourprée sur le liord du côté anlcricur. Longueur, 9S millimètres. 22, Bucarde ventru. Cardium ve7itricosuni, Jîrug. C. testa maxhnû, oùltquc cordatà, vejitrîcosâ , antîce subdepressâ ; costh 35 pinmtUs, arigutatis, posltcis tra7}svers/m stdcafis. * Cardhim macula tum. Gmel. p. 3355. n" 38. " Schroter. Einl. t. 3. p. 59. Cardium magnum. Born. Mus. tab. 3. f. 5. Cardhim ventricosum. Brug. Dict. n'^aS. Encycl. pi. 299. f. i. List. Coneh. t. 028. f. i65. Habite les mers d'Amérique, la côte de Campêche. Elle est trùs-incquilatérale. Largeur, 107 millimètres. 25, Bucarde ridé, Cardium rugostim. Lanik. C. tcstù ovato-rotundatày mœqudaterù, atbidâ, îmma- culatâ; costis l'otundalis, ti'ansversc riiyosis : laterîs anticis squamoso-scabrîs. u4n cardho7iflavum. Lin. ? Scbroet. Einl. in Conch. 2. t. 7. f. n. a. b. Cardium magnum. Chemn. Coneh. 6. p. 196. t. 19. f. 191. Seba. Mus. 3. t. 86. f. 7? Encyel. pi. 397. f. 2. [2] T^ar. testa minore, subcequUaterû, Habile TOcéan indien. Espèce tranchée, très-- f. i52. 40 630 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cardium imbricalum. Born. Mus. tab. 3. f. 3. t\. Chemn. Concli. 6. t. iG. f. i66. 167. EncjcI. pi. îgS. f. 3. a. h. c. • Dilw. Cat. t. I. p. 118. 11° 18. Habite l'Occan indien. Vulg. la fraise blancbe. -îS. Bucarde cœur-dc-Diane. Lin. Cardium relusum. C. tetlâcordalâ, albâs umbonibus carinatis;cosl\s dorso granulalis, ad interstilia punctatis ; ano lunari, cal- loso , intruso, [1] Testa penitiU albâ. Cardium relusum. Lin. Syst. nat. p. i m. Gmel. p. 3il)5. n" ti- BiMg. Kncycl. mélh. vers. t. i. p. 210. n° 2. * Schrot. Einl. t. 3. p. 3o. * Cardium auricula.Vorik. Faun. Arab. p. m. n°52. * Id. Gmel. p. 3253. n" 27. * Regenfuss. Concb. t. 2. pi. 9. f. 20. Born. Mus. tab. 3. f. i. 2. Chemn. Conch. 6. t. i/j. f. 139-142. Enoycl. pi. 294. f. 3. a. b. c. d. [2] Teslâ punclis sanguineis piclâ. Habite l'Océan indien, le golfe Persique, la mer Rouge. Espèce très-singulière par sa lunule en saillie dans une cavité profonde et conliforme. 43. Bucarde à boursouQures. Cardium tumorife- rum. Lamk. C. teslâ cordalâ, inflatû, subquadriialerâ;costis omni- bus sublœvibus ; ano magno lœvi. Habile l'Océan île la KouvelleHollanile, à la baie des Chiens-marins. Il avoisine l'espèce suivante par sa forme générale ; mais ses côtes , même celles de son côté pos- térieur , sont presque entièrement mutiques, et sa lu- nule n'est point entourée de grosses rides. On lui trouve souvent des boursouflures à l'intérieur. 44. Bucarde soufflet. Cardium hemicardium. Lin. C. testa cordalâ, tumidâ, subquadritalerâ; coslis anli- cis lœvibus, poslicis luberculato-crenatis.-anocordato, rugis crassis marginato. Cardium hemicardium. Lin. Syst. nat. p. 112 p. 3246. n" 5. Brug. Encycl. méth. vers. t. i n» 3. * Schrot. Einl. 1.3. p. 3i, * Born. Mus. p. 42. Rumph. Mus. t. 44. fig. H. Gualt. Test. t. 83. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 3. f. 2. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. i59-l6i. Encycl. pi. 295. f. 2. a. b. c. * Dilw. Cat. t. I. p. ii3. n" 8. * Blainv. Malac. pi. 70 bis. f. 4- Habite la mer des Indes. Cette espèce est Iculc blanche, et fort remarquable par son renflement postérieur. 4S. Bucarde cœur-de-Vénus. Cardium cardissa. Lin. C. testa cordalâ, utroque latere convexâ; valvarum carind denlatà; coslis granulalis : posticis eminen- tioribus. (1) Chemnitz avait depuis longtemps désigné celte espèce à laquelle il donna le nom île cardium monftrosmti, que l.amarck 1. Gmel. . p. 211. Cardium cardissa. Lin. Syst. nal. p. 1121. Brug. Encycl. méth. vers. t. i. p. 208. Var. A. " Schroter. Einl. t. 3. p. 29. ' Gmel. p. 3245. n» 2. List. Conch. t. 3i8. f. i55. Rumph. Mus. t. 43. fig. E. Gualt. Test. lab. 84. fig. B. C. D. Born. Mus. tab. 2. f, 17. 18. • D'Argenv. Conch. t. 23. f. !. ■ Fav. Conch. t. 5i. f. E 2. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f. i43. 144- • Barbut. Verm. p. 28. t. 3. f. 8. Encycl. pi. 293. f. 3. ' De Ropssy. Buff. de Sonn. Moll. t. 6. p. 379. n" i. • Dilw. Cat. t. i.p. no. n° 3. * Sow. Gênera of Shells. f. 5. Habile l'Océan indien. Coquille curieuse, d'une formeclé- gante, et singulièrement remarquable par l'aplalisse- mentde ses valves en sens contraire des autres bivalves aplaties. Sous ce rapport, on y réunit, comme variétés, les deux espèces suivantes, qui en sont constamment distinctes. Celle-ci est la seule dont les deux côtés soient convexes. Couleur ordinairement blanche ; étendue d'une carène à l'autre, 62 millimètres. 46. Bucarde cœur-deCcrès. Cardium inversum. Lamk. (1). C. testa cordalâ , valvarum carîrtâ subdentatâ ; latere pastico concavo, costato , subgranulato 1 aniico con- vexo, lœviter sulcato. Cardium cardissa . Lin. / l'intérieur, sous les eroehels. Les eûtes paraissent en dedans vers le bord supérieur. Largeur , 26 milli- inùlrcs. Espèces fossiles. 1. Bucarde côtes-distantes. Cardium distans. Laiiilc. C. leslâ cordalà, tumidâ, subeFquUalerû ; costis 16 ob- tusis, tœvibus y distantibus. Habite... Fossile d'Angleterre. 2. Bucarde à papilles. Cardium echinatitm [b]. Lin. (1). C. tes/à cordalà, tumidâ, subepquilalerâ; costis ptamt- falis , sufco exaratis : papîUis crassis auriformibus. y4n card. proboscideum ? Sowerby. Concli. n» 27. t. i56. f. I. Habile... Fossile de Plaisance. On le trouve aussi dans la Touraine , et près de Bordeaux , où il est toujours plus petit. 3. Bucarde de lîordeaux. Cardium Burdigalinum . Lamk. (2) C. testa cordatâ, tumidâ, subœquilatcrali; aniicè /liante costis medianis mulicis; anticis serralo-spinosis; pos- ticis crenato-squamosis ; aperturœ marginibus pro- fitndè serratis. Habile... Fossile des environs de Bordeaux. Coquille voi- sine du cardium hiaus de Brocebi, et de noire cardium Jndicum ; msh qui]inraît un peu distincte de l'une et de l'autre. On en trouve deux variétés ; dans l'une les cotes du milieu sont trigones, sans être carénées, et dans l'autre elles sont obtuses. 4. Bucarde poruleuse. Cardium porulosum. Lamk. C testa cordatâ, subitquilaterâ; margine dentibus liqu- latis serra 10 ; coslis carinalis , crenulatis , basi poru' losis. Annales du Mus. vol. 6. p. i(^■i■ n" 2. et vol. 9. pi. 19. f. 9. a. b. Cardium porulosum. Brand. Foss. Haut, n" 99. t. 8. f. 99. • Seba. Mus. t. 4. pi. 106. f. 47. à 5o. • Sow. Min. Conch. pi. .34o. f. 2. • Desh. Coq. Foss. de Paris, t. i. p. 169. n" 7. pi. 3o. f. 1.2.3.4. (i) Cette coquille est en effet l'analogue fossile du cardium echinatum, n» 12 , à la synonymie duquel nous renvoyons. (:) Celle espèce est certainement l'analogue fossile du car- dium indicum , et par conséquent le même que le cardium hians de Broechi ; voyez la synonymie de cette première espèce et la note qui la concerne, ainsi <|ue le cardium ringens. (3) Pour nous, nous ne voyons dans celle espèce de Lamarck, qu'une variété sans importance du farliquâ, subinœqui- lalerd, longitudinalilcr crebricostatti; coslisconvexis. squamos'is ; squamis numerosis , /onikatis , erectis ; martjine poslico profundè denliculalo. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 34.'*. u» 3. cl t. 9. pi. 19. f. -. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. iâ;. n" 4. pi. 37.f. 7. S.etpl. 3o.fi|;. i3. il,. Habile... Fossile de Grignon, Pâmes, Moucliy, etc. Très- jolie coquille mince et fragile, Ircs-bombée ; ses côtes , assez souvent inégales, sont armées do grandes écailles redressées. Cette espèce est rare. t 22, Bucarde lime. Cardium lima. Lamk. C. testa rotundalâ , tenuissimâ, fragili , tenuissimé strialà, striis longitudmaltbiis squamulis minimis nu- merosissimis inslructis,- umbonibus minimis vix proe- minentibus. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 344. n» 7. et t. 9. pi. jo. l. 2. a. b. Desh. Dcscr. des Coq. foss. de Paris, t. i.p.167. n"5. pl.27. f. I. a. Habite... Fossile de Grignon, Parnes, Chaumont, aux en- virons de Paris, et à Valognes. Petite espèce obronde, très-mince, subdéprimée, ornée de très-fines cotes lon- gitudinales, sur lesquelles s'élève un très-grand nombre d 'écailles très-petites et très-fines. Elle est voisine du cardium obliquum, mais très-dislincle. t 23. Bucarde hybride. Cardium hibridum. Desh. C. testa magné, valdé cordalâ, œquilaterâ, longiludi- naliler coslalà^ coslis latis, depressis, sulco auguslo separatis; lamellà angustissimâ, serralà, in sulio de- currenle; dente lalerali anlico magno, Desh. Uescr. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 168. n" 6. pl.28. f. 1.2. Habile... Fossile de Bracheus et d'Abbecourt, près Beau- vais. Celle-ci a beaucoup d'analogie avec le cardium porulosmn. Elle s'en dislingue aussi bien par une plus grande taille que par la cliarnière et les lames de la surface elles-méme.î fort saillantes et jamais poru- leuses. t 24. Bucarde granuleuse. Cartiium granulosum. Lamk. C. testa ovato-rotundalà, obliqué cordalà, inœquita- lerâ, turgidulà, costalà; costis numerosis. depressis, in medio punctato-granulosis ; mterslUtis tenuiler punctatis. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. n" 6. et t. 9. pi. 19. f. 8. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 171. n" 8. pi. 3o.f. 5. 6. 9. 10. Habite... Fossile à Grignon, Courtagnon, Senlis, Valmon- dois, etc. Elle a de l'analogie avec le cardium talum, ses côtes étant chargées de petites granulations comme dans celte espèce; mais elle est plus pclile, plus arrou- C.MlUl.UiÉES. 635 die, cl la cliarnière offre des différences constantes et plusiinporlanles. t 2!). nucari\coh\\c[\ic. Cardium obliquum. Lnml. C. testa corili/brmi, rotundalâ. subn'quilaterâ, posticè subangulatà, obliquatù ,- costis numerosis, radiantî^ bus, squamosis ; squamis minimis, erectis ; margine denlato. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. n» 5. t. 9. pi. ag. f. 1. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 171. n» g. pi. 3o. f. 7.8. II. 12. Habile... Foss. des environs de Paris, dans presque toutes les localités. Coquille de taille médiocre, obronde, cor- diforme, oblique, ayant un assez grand nombre de côtes sur lesquelles s'élèvent de petites écailles : il est rare de rencontrer des individus sur lesquels elles soient conservées. t 26. Bucarde verruqueuse. Cardium verrucosum. Desh. C. testa rotundalâ, cordiformi, turgidâ, subœquilaterâ, longitudinalitercostalâ; coslis posticalibuslatioribus, alleris alternalim majoribus, tuberculatis margine serrato, dente lalerali postico, minhno. Cardium nsperulum. Brong. Vicent. pi. 5. f. i3. a. b. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 178. n" 10. pi. 29. f. 7. 8. Habite... Fossile de Mouchy, Castelgomberto. La coquille figurée par M. Brongniart sous le nom de Cardium as- perulum , est actuellement dans la collection du Mu- séum; ce qui nous a permis de nous assurer qu'elle e r exacicment semblable à noire espèce et non à cellu citée de Laniarck. t 27. Bucarde demi-striée. Cardium semi-striaium. Desh. C. testa subrolundû, cordiformi, inflatâ, postici suban- gulatà et tenuissimé longiludinaliler slriatà; tuber- culis mimitissimis in aliquibus inerstiliis striarum dispositis; marginibus tenuissimé denlatis; dente car- dinali magno. Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 174. n' 11. pi. 29. f. 9. 10. Habite... Fossile de Parnes et Mouchy. Coquille très-facile à distinguer. Elle a des stries fines et nombreuses sur le colé postérieur , seulement dans quelques-uns des interstices il y a de pelits tubercules graniformes. t 28. Bucarde demi-granuleuse. Cardium semi- granulosum. Sow. C. testa subrolundû, cordiformi; latere postico suban- gulalo, sulcalo I suivis omnibus granulosis 1 marginibus tenue denlatis. Sovverby. Min. Couch. pi. 144. Cardium plumstedianum. Id. Min. Concli. pi. 14. Duce fîgurœ in medio tab. Desh. Descr. des Coq. fos. desenv. de Paris, t. i. p. 174. n" 12. pi. 28. f. 6. 7. Habile... Fossile de Bracbeux , Abbecourl, Chaumont, Valmondois : environs de Paris; Barton en Angleterre. Espèce curieuse, voisine de celle qui précède. Son côté postérieur a des sillons assez gros, qui tous sont chargés de granulations : le reste de la coquille est lisse. t 29. Bucarde bossue. Cardium rachitis. Desh. C. testa ovato-oblongâ, obliqua, cordiformi, inflatâ, C54 lUSTOIRE DES MOLLUSQUES. gthboxii, coslatt't ; cost'ts 7ïHmeros'is, hiijiltulinatwus dejiressïs , tnstruclis lameliis teituissi/nis , arcttatis, transversalibus ; umbonibus maynis, oblivwQ. Dict. n'' 4- Si/n. plerisque exctusis. " Dilw. Cat. t. i. p. 216. n^j. Sj/n. plerisque exdusis. Habite les côtes de l'Afrique, au Sénégal. Elle est rousse, à peine tachetée de blanc; mais j'en ai une variété blanche, avec des ondes roiigeàtres ou fauves, La lunule est petite. Largeur, 38 millimètres. 5. Cardite enflée. Cardita turgida, Lamk. (2). C. ieslâ obliqué cordatâ, transversal tumidâ ; latere postico brevissimo, obtiiso ; costis longitudinaiibus subancptlatis, crcnatis; atio cordato impresso. Charria, Chenin. Conch. 7. tab. 48. f. 490. 49'^' Encycl. pi. 233. f. 2. nonbene, [bj f^ar. uulvàmayis etevalâ; costarutn crenis crebrio- ribus. Habite l'Océan indien, Elle est plus grande, plus enflée que les deux qui précèdent, et a 18 à 20 cotes longitu- dinales. Son corselet est large, sa lunule un peu grande, en cœur arrondi avec une petite pointe. Largeur, 4^ à 5o millimètres. La variété [b] est d^une taille moins grande. 4. Cardite écailleuse. Cardita sqtiamosa, Lamk. (5), C. testa par vulâ, oblique cordatâ, f'ulvâi costis com- pressis squamiferis: squamis formicatis; ano cordato parvo. (i) Linné confondit cette espèce avec la précédente, et il fut imité en cela par les auteurs jusqu'à Bruguiére qui la rétablit dans l'Encyclopédie ; mais Bruguiêre confonilit avec elle deux espèces, l'une fossile {venericardia imbricala, Lamk.); et Tau- Ire vivante (cartii/ût è/co/or. Lamk., no lo). Après avoir exa- miné un ;;rand nombre d'individus, nouscroyons que la vene- ricardia pinnula Ag ^I. de Baslerot, est Tanalogue fossile de l'ajard'Auanson. Dilwyn, dans son catalogue, a confondu cette espèce avec la bicolor de Lamarck. (a) La coquille qui, dans la collection du Muséum, porte ce nom écritde la main de Lamarck lui-même, est fort différente des figures citées dans lasynonymie Ces figures, en effet, repré- sentent exactement de grands individus de \a cardita bicolor, n" 10- H serait donc convcna!)le. pour éviter toute confusion, de conserver le nom de cardita litrijida'k la coquUle du Muséum, laquelle n'a pas eucoreété figurée, et de Iran-^porter la synony- Poli. Conch. 2. tab. a3. f. 22. Habile la Méditerranée, au golfe de Tareute. Largeur, iS millimètres. y. Cardite gallicane. Cardita gallicana» Lamk. C. testa rhombco-rotundatâ, obliqua ; costis radianli- buSf subsquamosis, suptrnè distantioribus; squamis remotiusculis. Habite... Fossile des environs d'Angers. Largeur, iz mil- limètres. 6. Cardite intermédiaire- Cardita infennedia, Lamk. (4). C. testa obliqué cordatâ, transversâ; latere postico bre- vissimo; costis separatis, rotundatis, crenatis : pos- ticis ad latera sufcatis. Chama intermedia. Broch. Conch. 2. p. 520. t. 12. f. i5. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande., et se trouve fossile en Italie, près de Sienne. Cuvier. 7. Cardite rudiste. Cardita rudista. Lamk. C. lesta oblique cordatâ, transvenâ; costis rotundatis, separatis : anùcis squamoso-echinatis; posticis mu' ticis. * Chama rhomboidea. Broc. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 523. no C. pi. îa. f. 16. Habite... Fossile d'Italie, près de Sienne. Cuvier. 8. Cardite de Toscane. Cardita Etrusca, Lamk. (9). c. testa obliqué cordatâ; costis convexo-planis, vixpro- J7iinulis lœvigatis. Habite... Fossile de Sienne, en Toscane. Cuvier. 9. Cardite trapézoïde. Cardita trapezia, Brug. C. testa trapezîâj rubente; sidcis longitudinaiibus cre- nulatis. Chama trapezia. Mull. Zool. Dauic. Prod. p. 247. Gmel. p. 33oi. * Lin. Syst. nat. p. ii38. Scbrot. Einl. in Conch. 3. p. 236. tab. 8. f. 17. * Chemn. Conch. t. 11. p. 240. pi. 204. f* 20o5. 2006. Cardita trapezia. Brug. Dict. n» 5. Encyclop. pi. 234. f. 7. ' Chama trapezia. Diw. Cat. t. i. p. 216. n" 3. Habite la mer de Norwége, l'Océan européen, la Médi- terranée. Fossile dans les fahins de la Tourainc ou en Sicile, etc. Petite coquille rougeàtre, médiocrement renflée, transparente, presque aussi large que longue. Largeur, 6 millimètres. mie à la bicolor déjà confondue avec les deux espèces précé- dentes. (3) Lamarck a donné ce nom à une espèce à laquelle Poli a imposé celui de chama muricata. La figure qu'en donne l'auteur italien représente un grand individu de la cardita trapezia : il sera donc nécessaire de supprimer la cardita squamosa et de la réunir à la trapezia, dont elle c&t un double emploi. (4) iNous avons vu, dans la collection du Muséum, les deux valves de cette espèce, que Lamarck croit vivantes dans les mers de la Mouvelle-Hollande. Elles sont transparentes, lour- des, décolorées, dans un état qui annonce un assez long enfouis- sement dans le sable. Quant à leur identité avec les individus fossiles d'Italie, elle ne saurait être plus parfaite. (5j Analogue fossile de la cardita sulcata, n" i.{f^oy. la note relative à cette espèce.) 050 JUSTUIIU-: UES MÛIJ.IJSOUES. 10. Carditc bicolore. Curdila bicolor. Lanik. (1). C. leslà oblique coiHalri, allnt , riifo macutalâ ; costh angulutoplavis,plcrisque lœvihus ■■ poslicalibus cre- berrimé crenatis. ' KnoiT. Vergn. t. a. pi. so. f. 3. * Cliemn. Coiicli. t. j. |,1. 48. f. 490. 491. •Encycl.mclh.pl. s33. f. 2. 3. * Brooks. Inlrod. pi. 3. f. 33. * An eadem? Valcntyii. Verlli. pi. 16. f. 3o. Habile les mers de la Noiivolle-Hollanile, de l'Inde, la mer Rouge. Largeur, 44 millimùlres. 11. Carclile déprimée. Cardita ilepressa, Lamk. C. teslâ obliqua, ovali, JepressA, aliâ, snbfemiyineâ ; cosliscon/ertis, convexo-depressis, anlicè obsoletis. Habite... Du voyage millimètres. Bord interne simplement oncle; dix à douze côtes. 14. Cardile roussâtre. Cardita rufescens. C. testa oblonga, posticè coarctato-sinualâ, fulvo-ru- l'escente ; costis 17, imbricato-squamosis : squamis incnmbentibus; inargine undato. List. Concli. t. 347. f. i85? Habite... Celle-ci parait tenir à la précédente, mais elle a des côtes moins grosses, plus nombreuses, et sa couleur n'est pas la même. La description du cardila pectun- culus de Bruguière, n";, ne se rapporte pas à notre espèce. 1!5. Cardite mouchetée. Cardita calyculata. La- marck (4). C. testa obloncjà, antici relusâ, albâ, maculis f'ascis lu- natis pictâ : costis imbricato-squamosis : squamis /br- nicatis, incumbentibus. Chama cali/culala. Lin. Gmel. n» 7. • Schrot. Einl. t. 3. p. 238. List. Conch. t. 347. n" 184. Favanne. Conch. pi. 5o. fig. L. • Cardita variegata. Brug. n» 6. Born. Mus. tab. 5. f. 10. 11. Chemn. Coneli. 7. t. 5o. f. 5oo. Soi. Eneyclop. pi. 233, f. 6. • Chaîna cali/culata. Dilvv. Cat. t. 4- p. 217. • Cardila calt/culalus. Soiv. gênera of Shells. f. i. 2. • Elainv. Malac. pi. 69. f. i. Habile l'Océan Atl.intique, etc. Belle espèce, à laquelle on a eu tort, selon nous, de rapjiorler \ejeson d'Adanson. Elle a vingt ou vingt et une côtes éeailleuses, qui sont crénelées sur les côtés. Longueur, 5o millimètres. 10. Carditerabotcuse. Cardila subaspera. Lamk. (8). C. leslâ ohlortgâ, gibbâ, albidâ; costis 20, rufis, imbri- cato-squamosis : squamis fbrnicatis ^ semi-erectis , subacutis; margine crenato. Cardila variegala. Brug. Dict. n» C. Synonymis exclu- sis. Habite... C'est d'après la coquille que je possède, que Bruguière a fait sa description. Je ne connais ni figure, ni autre synonymie qui lui convienne. Longueur, 38 mil- limètres. trois espèces distinctes; mais il ne faut pas s'arrêter i'i la seule synonymie, et ne conserver que cellesdes figures qui s'accordent avec la description : cet accord ne se monire qu'avec celle de Gualticri. Au lieu de rectifier la .synonymie de Linné, Chemnilz, SchroliT, Dilviyn, etc , ont pris pour type de l'espèce une figure de Lister qui, bien que citée par Linné, n'a rependant pdiiit de ressemblance sufiisante avec sa description. Bruguière avait raison 3. Schroler. Einl. t. 3. p. 349. ' Dihv. Cat. t. I. p. 219. n" i5. Encyclop. pi. 234. f. 6. a. b. c. Habite l'Océan américain. Petite coquille fort singulière par la loge en godet , qui occupe le milieu intérieur de chaque valve, et qui est duc à un repli rentrant de son bord postérieur. Ce n'est qu'im grand sinus de ce bord rentré en dedans. 20. Cardite aviculine. Cardila aviculina. Lamk. (1). C. testa ovatO'obtongâ , albidâ ; costis imbricato-squa- mosis longiiudinaliter sulcalâ ; squamis superioribus f'ornicatis, senti-ereclif. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Chiens-Marins et à l'ile King. Elle a des taches orangées sur ses cotes dans les plus grands individus, et tient à la C. mouchetée; mais ses écailles sont plus relevées et sa taille est toujours inférieure. Longueur, aa à 24 millimètres. 21. Cardite citrine. Cardita ciln'iia. Lamk. (2). C. teslâ oblonrjo-spatulalà, tulescenle, inli'ts albâ; costis longiludinaltbus itnbricalo-squamosis : squamis su- premis posterioribuxque ereclioribus. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Petite coquille d'un jaune-citron , bien écailleuse, assez jolie et très- dislinele. Longueur, 20 millimètres. (i) Espèce très-voisine de la cardila calyculata ies au- teurs, et qui en est peut-être une forte variété de loca- lité. (»)I1 n'existe, dansla collection du Muséum, qu'un seul indi- vidu de cette espèce. Il est jeune, et nous paraît une variété de couleur delà cardita crassicosta, n" 1 3. 22. Cardite lisse. Cardita sublœvigata. Lamk. (3). C. teslà ovali-oblongâ, albo et rufo zonatà, subradialû; slriis transversis tenuissimis; margine inlegerrimo. ' Desh. Encycl. mélb. vers. t. 2. p. 202. n" i5. Habile... Elle pi'ovient delà collection de Hollande. Véri- table cardite, mais sans cotes longitudinales. Longueur, 18 millimètres. 23. Cardite corbulairc. Cardita corbularis. Lamk. c. leslûovali, sublrapeziâ, leniti, tœiigalà; latere pos- tico perparvo ; margine inlcgerrinto. Habite .. sur des plantes marines, des coralloïdes. Lon- gueur transversale, 12 millimètres. 24. Cardite lithophagelle. Cardila lithophagella. Lamk. c. testa oblongâ, cglindraceâ, supernè compressa, tenui, albidâ; angiilo obliquo , obluso; slriis transversis le- miissimrs ^ nalibus /ulvis. Habite... les mers d'Europe? Petite coquille ayant l'aspect de uotre cypricardia coraltiophaga y mais à charnière de cardite. .le crois qu'elle habite dans les pierres. Longueur, 17 millimètres 2ii. Cardilegrossière. Cardita crassa. Lamk. (4). C. testa oblongâ, posticc subsinuatâ, costis crassis, ro- tundalis , imbricato-squamosis : squamis oblusis. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 201. n" 12. ' Id. Descrip. des Coq. foss. t. i. p. 181. n" i. pL 3o. f. 17. 18. Habite... Fossile de laTouraine. C'est probablement celle dont parle Bruguière à la suite de sa cardite n" 7. Je lui trouve plusde rapports avec notre cardite grosses-côtes. Elle a 16 à i8 côtes non crénelées sur les côtés. Lon- gueur, '52 millimètres. •f 20. Cardite hippope. Cardita hippopea. Bast. C. testa oblongâ , subinœquilaterà , ovato-transversà costis radianlibus incrassalis subsquamosis, poslicis eminentioribus ; lunulâ ovato-cordatâ , minimâ pro- fundâ; cardine angusto ; dente exteriore divaricalo, Bast. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 2. p. 79. pi. 5. f. 6. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 202. n° i5. Habite... Fossile de Bordeaux et de Dax. Cette espèce transverse est moins inéquilatérale que la plupart des autres eardites. La dernière côte postérieure est fort saillante, et au-dessous d'elle it y a une dépression dans laquelle on remarque une ou deux petites côtes. ■\ 27. Cardite de Jouannet. Desh. Cardita Jouanneti, C. teslâ transversâ ovatâ, longitudinaliler costatà,-cos- lis planis , latis , apice subgramtlosis ; cardine uni- denlato , altéra bidentato ; marginibus undato-den- talis. (3) Coquille fort curieuse, ayant des rapports avec la crtprfi/a nephrettca par sa forme, et par sa charnière avec les cypricar- des, cependant elle n'ena pas tous les caractères. Cette coquille ambiguë est intermédiaire entre les deux genres. (4) Nous croyons que cette espèce est l'analogue fossile delà cardita crassicosta, n" i3. 638 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, P^enericardja Jouannetl, Bast. Méra. de la Soc. d'hist. na(. de Paris, t. 2. p. 80, n" 2. pi. 5. f. 3. CardHa Jouanneli.Heûi . Encycl. méth. vers. t. a. p. 19;. n" 4. Habite... Fossile de Bordeaux, Dax, Touraine et les envi- rons de Vienne, en Aulriche. Coquille ovale, transverse, à lunule petite, très-profonde, cordiforme, aussi large que haute. Les côtes sont plus saillantes sur les crochets; elles s'aplatissent en s'élargissant vers les bords : ceux- ci sont garnis de crénelures très-larges. 8. Cardile rude. Cardita aspera. Lamk. C testa ovato-elontjalâ, subquadnlaterâ, obliquïssimà, inœquïlaterâ, inutticoslatâ; costis convexis, squamo- sîs, imbricatis , aspcratis ; maryine crenato. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 3^0. n" i. et t. 9. pi. 19. fig.5. a. b. c. Cardita asperula. Dcf. Dict. des scienc. nat. t. 7. Desh. Coq. foss. de Paris, t. i. p. i8a. n» 2. pi. 3o. f. i5. 16. Habite... Fossile de Grignon , Bouconviiler, Valmondois. Très-jolie petite coquille allongée, transverse, très- inéquilatérale, tronquée de chaque côté. Elle est ornée de 18 à 20 côtes, convexes, étroites, saillantes, chargées de petites écailles imbriquées. Deux dents cardinales sur une valve, une seule sur l'autre. GTPRiCABDE. (Cypricardia.) Coquille libre, équivalve, inéquilatérale, allongée obliquement ou transversalement. Trois dents car- dinales sous les crochets, et une dent latérale se pro- longeant sous le corselet. Testa libéra, cequivalvis, inœquilatera , obliqué rel transversim elongata. Caido dentibus tribus in- frà nates, et dente laterali sub vulvâ porrectis. Observations. Les cypricardes ressemblent aux cardites par leur forme générale ; aussi Bruguière lie les en distingua point. Mais, au lieu d'une seule dent sous les crochets, elles ont trois dents comme les venus, et néanmoins elles sont munies d'une dent latérale allongée, comme les cardites. Je n'en connais encore aucune qui ait des c6tes longitudi- nales analogues à celles de la plupart des cardites et des bucardes. [Les cypricardes ressemblent, en effet, par leur forme, aux cardites, cependant, en les examinant avec soin, on voit qu'elles ont plus de rapports avec les bucardes; c'est ainsi que quelques espèces de ce dernier genre perdent la dent latérale antérieure ; d'autres, au lieu d'avoir les dents cardinales en croix, les ont presque égales et divergentes, comme dans les venus. Si l'on vient à réunir dans une seule coquille les deux modilications des bucardes , on a (1) Linné avaitdonné le nom iVohlonqa à celte espèce ; il sera nécessaire de le lui rendre et de supprimer celui de Chemnitz imposé plus tard. Dilwyn a confondu en une seule ces deux pre- Diiéres espèces du genre. une cypricarde. D'un autre côté, la position des im- pressions musculaires, leur étendue, l'impressioti palléale presque simple ou à peine sinueuse posté- rieurement, le grand espace qu'elle laisse entre elle et le bord, nous font supposer que l'animal des cy- pricardes a, comme dans les bucardes, les lobes du manteau réunis postérieurement et percés dans la commissure de deux ouvertures inégales. Quelques espèces de cypricardes vivent à la ma- nière des modioles lilhophages ; elles s'enfoncent dans la piene tendre ou dans les masses madrépo- riques. Lamarck a compris dans le genre quelques espè- ces fossiles qui, par leur forme extérieure, s'en rap- prochent un peu, mais qui, par leur charnière, ap- partiennent au genre crassine. Ces espèces sont actuellement remplacées par d'autres également fossiles dépendant des terrains oolithiques ou des ter- rains tertiaires.] ESPÈCES. 1. Cypricarde de Guinée. Cypricardia Guinaica, Lamk. (1). C. testa oblongâ, oblique angulalâ, decussat'un strialâ, albo-lutescenle ; antico lalere versus extremitalem compressa, apice rotundato. Chama oblonya. Lin. Syst. nat. p. Ii3g. Gmel. p. 33o2. n" 10. * Schrot. Einl. t. 3. p. 241. Chama guinaica. Cliemn. Coneh. 7. tab. 5o. f. 5o.'|. 5o5, Cardita carinata. Brug. Dict. n-'g. Encyclop. pi. 234. f. 2. * Chama oblonya. Dilw. Cat. t. i. p. 219. n» 14. * Blainv. Malac. pi. 65 Aw f. 6. Habite les côtes de Guinée. Elle a l'aspect d'une modiole. Elle est blanche à l'intérieur, mais au dehors elle est un peu Jaunâtre. Largeur, 60 millimètres. 'i. Cypricarde anguleuse. Cypricardia angulata. Lamk. C. teslâ oblongâ, anleriùs oblique angulalâ , decussa- tlm strialâ, albâ; antico latere obliqué Iruncalo, ca- rinato. * Chama oblongâ varietas. Chemn. Conch. t. 1 1. pi. 2o3. fis- '99^- '994- ' Ci/pricardia oblongâ. Sow. gêner, of Shells, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à la baie des Cbiens-Marins. Elle a des sillons transverses, plus gros que les stries qui les croisent. Longueur, 36 millimè- tres. Elle est un peu bâillante à la base de son coté an- térieur. 3. Cypricarde rostrée. Cypricardia rostrata. Lamk. (2). C. tCiUl oblongti, anleriùs obliqué angulalâ, decussalhn (2) Celle-ci est une variété de la précédente. Lamarck a éta- bli cette espèce pour un seul individu gêné dans son accroi&sc- menl et ayant l'extrémité postérieure plus rétrécie. Les carac- tères essentiels restent les mêmes que dans l'espèce précédente. CARDIACÉES. csa sirialà, albâ; antico talere producia, allenuato, sub- roslrato. Habite les lueis de la Nnuvclle-Hollauilc, à l'ilc aux Kan- Çuroos. Longueur, !{0 millimètres. 4. Cypricarde dalle. Cypricardia coralliophaga. 6\ testa obfonijâ, ci/lintlraceâ, tenuî , aibâ, decttssatîm slrtalâ , anleriùs compressa ; siriis marginalibus in lamitias prominulis. Chaîna corailiophaija. Gniel. p. 33o5. n" a5. Chemn. Conch. lo. p. Sjg- t. 172. f. 1673. 1674. Cardita dacli/lus. Brug. Dict. a" i3. Enc3cl.pl. 334. f. 5. a. b. Fossilis. Broch. Conch. 2. t. i3. f. 10. a. b. " Chama coraU'wphaga. Dihv. Cat. t. 1. p. 220. n° 17. • Coralliophage carditoide. Blainv. Maiac. pi. 76. f. 3. Habite les mers de Saiat-Dorain{jue , dans les masses ma- dréporiques, les coraux. Aspect d'une modiole blanche, mince, un peu transparente ; les pointes des crochets pourprées. Longueur, 63 millimètres. On la trouve fossile en Italie. 5. Cypricarde modiolaire. Cypricardia modiolaris, Lamk. (1). C. testa ovali-oblongâ, tum'tdâ; striis transversîs arciia- tiSf ano ovato, ïmpresso. Habite... Fossile des environs de Caen. Le côté postérieur, quoique fort court , fait une bosse avancée et arrondie. Longueur, 53 millimètres. 6. Cypricarde oblique. Cypricardia obliqua, Lamk. C. testa oblique cordatâ, convexà, sublesvjgatâ ; mar~ gine sttperiore rotundato ; striis transversîs nutlis. Habite... Fossile des ÎMoutiers, roule île Caen à Coudc- sur-iNoireau. Longueur, l\i millimètres. 7. Cypricarde Irigone. Cypricardia trigona. Lanik. €. testa cordato-trigotîà, sitbangulatâ, abbreviatà; striis transversîs exiguis/ pube lunulàque dislînctiuscufis. Habite... Fossile des mêmes lieux que la précédente. Longueur et largeur, =4 miMimctres. t 8. Cypricarde oblongue. Cypricardia oblonga. Desh. €■ testa ovato-transversâ, încequilaterâ, obliqua, leevi- galà, itmbonibus obliguis, recurvîs ; cardine angusto, Irideiitato; dente laterali obsoletî. Desh. Encycl. méth. Ters. t. s. p. 44- "' 5- Id. Coq foss. desenv. de Paris, t. i. p. i85. n» i. pi. 3i. f. 3. 4. Habite... Fossile aux environs de Paris, Parnes, Mouchy, Chaumont, Retheuil. Elle a de l'analogie avec la cypri- cardia cyclopea de M. Brougniart (Terr. du Vie, pi. 5, f. la) ; mais elle en diffère suffisamment pour être dis- (i) Ces trois dernières espèces se trouvent à l'état fossile dans le grand oolilhe de France et d'Angleterre. Lamarck, qui n'en avait pas vu la charnière, les a rapportées, d'après leur forme, au genre cypricarde ; mais, plus heureux, nous avons des valves séparées dont nous avons dégagé la charnière de la gangue pier- reuse, et nous avons reconnu que ces coquilles avaient tous les caractères des crassines, genre auquel nous renvoyons. (2)iNoui avons eu occasion déparier du genre hiatelledans une note relative au soten minutus ivog. p. 522, n" lo). Nous avons fait remarque!" que ce solen minutas était la mêiiic co- quille, la même espèee que l'AialeUa arulica, d'où nous avons tinguée. F.Ile est allongée, transverse , très-inéquilaté- rale, toute lisse, trois dents divergentes à la charnière! la dent latérale est presque entièrement effacée. t 9. Cypricarde caririée. Cypricardia carinata. Desh. C. testa ovato-obliquâ , turgidû , cordîf'ormi , posticè oblique truiicald, angulalà, eleganter slrialà ; striis tenuibus, transversîs, regularibus; cardine bidentalo, altéra tridentato , laterali magno. Desh. Encycl. méth. vers. l. 2. p. 45. n° 6. Id. Coq. foss. des env. de Paris, l. i. p. i8G. n" 2. pi. 3i. f. I. I. Habite... Fossile de Chaumont. Belle espèce oblongue, cordifornie, ayant un angle aigu oblique descendant des crochets à l'angle postérieur des valves et limitant tout le côté postérieur ; les stries sont transverses, sim- ples , régulières ; la dent latérale postérieure est fort grosse. t 10. Cypricarde cordifornie. Cypricardia cordi- formis. Desh. C, testa ovalo-lransversû, inœquilaterà, turgidâ, cor- diformi, posticè angulalà, lœvîgatà,umbonibus mog- nis, obliquis , recurvîs; cardine bidentato ; dentibus lateralibus magnis ; margine intégra, postice subsi- nuato. Desh. Encycl. méth. vers. t. a. p. 44- û° ^• Habite... Fossile de l'oolithe de Caen, de Bayeux, etc. Grande coquille cordifornie, ventrue, que l'on prendrait pour une cucullée, si l'on s'en rapportait uniquement à sa forme extérieure; mais elle a la charnière des cy- pricardes ; la dent latérale postérieure est fort grande. f II. Cypricarde corbuloîde. Cypricardia corbu- loides. Desh. C. teslûparvulâ, subletragonâ, turgidâ, inœquilaterali , posticè angulalà^ umbonibus minîmis, obliquis, car- dine bidentato; dente lalerali postico, valdè separato, minimo; murginibus crenulatis. Desh. Encycl. méth. vers, t, 2. p. 44' n'>4- Habite... Fossile aux environs de Caen, de Bayeux etdans la grande formation oolilhique. On la trouve aussi en Angleterre. Elle est oblongue, Irès-inéquilatérale, sub- quadrilatère. Son coté postérieur e-t tronqué. La lu- nule est très-petite : deux dents cardinales et une dent latérale postérieure très-petite et fort écartée sur cha- que valve. BIATELLE. (Hiatella.) (2). Coquilleéquivalve, très-inéquilatéralc, Iraiisverse. conclu, ou à la suppression du solen minutus, ou à celle du genre liialelle. Cette conclusion ressort évidemment du double emploi fait par Lamarck pour une seule espèce de coquille. Maintenant, si nous examinons cette coquille dans tous ses ca- ractères, nous reconnaissons qu'elle est habitée par un animal tout à fait semblable aux saxicavcs bys^ifères, et nous voyons, en effet, dans la forme du test, la charnière, les impressions musculaires, celles du manteau, que le solen minutus ou hia- tellaarctica, qui est la même espèce, doit venir se placer dan» le genre saxicave. ISos observations nous conduisent tlonc âsup- primer à la fois le tolen minutus cl le genre hialelle. OiO HISTOIRE DES MOLLUSOUES. Làillaiilc au bord supérieur. Charnière ayant une pe- tile dent sur la valve droite, et deux dents obliques un peu plus grandes, sur la valve gauche. Ligament extérieur. Testa cequivalvis, vahlè inœquilatera, transversa, margine supero hiante. Cardo dente unico, parvo, in valvâ dextrâ : dentibus duobus obliqiiis, paiilo majoribus, in sinistrâ. Ligamentum externum. Observations. Ce genre, établi par Datidin , ne m'est pas coruiu. Néanmoins l'espèce principale sur laquelle on l'a fondé me parait beaucoup plus voi- sine des cardites , par ses rapports , que les solcns , quoique la coquille soit bâillante. ESPÈCE. 1. Hiatelle arctique. Hiatella arctica. H. testa transversîm obtoni/â ; antico latere tomjiore , apice trurtcato; vatuarum angulis bïnis muricatis : attero valdè obliquo; striis transversh. Mt/aarctica. Lin. et 0. Fabr. Faun. Groenl. p. 407. Soten minutus. Lin. Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 5i. 5a. Cardi ta arctica. Brug. Dict. n" 11. Encyciop. pi. 234. f. 4- a. !>■ Hiatetla. Daud. Bosc. Coq. 3. p. 120. t. 21. Haliite les mers du Nord, dans le sable, et se renconlre parmi les fucus. Coquille petite et blanchâtre. ISOCABDE (l30cardi.i]. Coquille équivaive , cordiforme, ventrue , à cro- chets écartés, divergents, roulés en spirale d'un côté. Deux dents cardinales aplaties, intraiites, dont une se courbe et s'enfonce sous le crochet; une dent latérale allongée, située sous le corselet. Ligament extérieur, fourchu d'un côté. Testa œquivalnis, cordât a, ventricosa; nattbus distantibus , secundis, divaricatis, invohttis. Dentés cardinales duo, compressi, intraiites, uno sub note recurvo; dens lateralis elongatns , infrà vulvam. Ligamentum externum, hiiic furcalum. Observations. La grandeur, la forme et la situa- lion des crochets , ainsi que le caractère des dents cardinales, sont si particuliers aux coquilles de ce genre, qucj'ai cru devoir les distinguer des cardites, quoiqu'on n'en coimaisse encore que très-peu d'es- pèces. Il n'y a qu'une dent cardinale dans les cardites; on en trouve trois dans les cypricardes; mais ici l'on en voit deux, dont une offre une disposition singulière. Des quatre espèces que je vais citer, je ne connais que la première. L'animal a ses siphons courts , et le pied assez grand et ovale. [Linné confondait les coquilles de ce genre parmi les cames , et Bruguière les rangeait au nombre des cardites : elles s'éloignent cependant de l'un et de l'autre genre par des caractères particuliers. Les isocardes ont, à la vérité, les crochets grands et contournés, comme les cames et les dicérales, mais elles sont régulières et toujours libres, tandis que les vraies cames sont adhérentes et irrégulières. Elles s'éloignent non moins des cardites, autant par la coquille que par l'animal. Ainsi nous avons vu, dans les cardites, les lobes du manteau séparés dans toule leur longueur et dépourvus de siphons. Dans les isocardes les lobes du manteau sont réunis postérieurement et pourvus de deux siphons courts ou plutôt de perforations comparables à celles des bucardes. Sans doute que les isocardes se rappro- chent par là des bucardes , mais lorsque l'on com- pare le pied des animaux de ces deux genres et la forme des branchies , on reconnaît qu'en effet ils constituent deux genres très-distincts. Dans les bu- cardes le pied est cylindracé, très-long, coudé dans le milieu ; ici, au contraire, il est plat, subquadran- gulaire et assez court. Les coquilles du genre isocarde sont fort remar- quables et en général faciles à reconnaître, à cause de la grandeur et de la proéminence des crochets. La charnière est particulière à ce genre. Deux dents cardinales, dont la supérieure semble s'enfoncer par son extrémité antérieure dans la cavité cardinale; l'autre dent est parallèle au bord : elle est aplatie latéralement, oblongue et fort saillante sur le côté postérieur ; et à l'extrémité du corselet s'élève sur le bord une dent latérale assez grosse ; le ligament est allongé , extérieur, étroit , assez saillant : arrivé à l'origine des crochets , il se bifurque , et chacune de ses parties remonte dans une petite gouttière, jusqu'à l'extrémité de ces crochets. Les impressions musculaires sont fort écartées, assez grandes, su- perficielles et réunies par une impression palléale simple. Il existe un plus grand nombre d'espèces que n'en a connu Lamarck : on mentionne seulement deux espèces vivantes et onze ou douze espèces fossiles. Nous avons vu, dans la collection du Muséum, la co- quille à laquelle Lamarck donne le nom d'isocardia semi-siilcaïa. Il est à présumer que le savant profes- seur l'avait jugée d'après la forme seulement, ou qu'elle fut ajoutée à son calalogue depuis sa cécité; car sa charnière et ses divers caractères dénotent qu'elle appartient , comme nous le verrous , à un genre particulier.] ESPÈCES. 1. Isocarde globuleuse. Isocardia cor, Lamk. /. testa cordatoijlobosà. lœvi, falvâ; natibus atbidii. Chaîna cor. Lin. Sysl. nat. p. 1187. Gmel. p. 3»9g. List. Conch. l. 3-5. f. m. " Plancus de Conch. pi. 10. f. A. • Rumph. Amb. pi. 48. f. 10. CARDIACÉES. C4t Gualt. Test. lai). 71. fij;. E. • Bonan. reci-eat. 1. f. 88. • Seba. Mus. t. 3. pi. 86. f. i. • Knorr. Vergn. t. 6. t. 8. f. 1. • Regenfuss. Test. t. 3. pi. 4. f. 3». • Fava. Concli. pi. 53. f. G. Chemn. Conch. 7. t. 4S. f. ^83. Poli. Concli. a. tab. a3.f. 1.2. Encyclop. pi. a3a. f. i. a. h. c. J. Cardita cor. Brug. Dict. n» i. ' Schioter. Einl. t. 3. p. îs8. • Montagu. Test p. i34. • Donovan. Test. t. 4. f. i34. • Brooks. InIroJ. pi. 3. f. 33. • Cardium /tumanum . Lin. Syst. nat. 10. p. 682. • C/tama cor. Dilw. Cat. t. i. p. 212. n" i. • Id. Olivi. .\clriat. p. 114. n" i. • Tsocardia cor. De Roissy. Buff. de Sonn. t. 6. p. 383. pi. 66. f. 5. ' Blainv. Malac. pi. 69. f. a. •Buhversur Ylsocardia cor des mers d'Irlande. Zool. Journ.t. 3. p- 357.pl. 1 5 supplémentaire. • Sow. Gênera ofShells. f. i. a. • Payr. Cat. pag. 60. n» io3. • Tossitis imperato. Mus. p. 58i. ' — scilla lie Corp. Mar. Lapid. pi. 16. f. A. ' — iiioscardo. Mus. p. i83.f. 1. • — atdrovande. Mus. Métal, p. 480. — an eadein spec. ? Isocardia f'raterna. Say, Mém. sur les foss. du Maryland. Journ. de l'Acad. de Phil.t. 4. pi. II. f. I. • Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 321. n" i. [h] Eadem /bssilis; natibus breviuscidis. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée, etc. Son épi- derme, roussàlre, a des stries longitudinales très-fines. Le ligament se bifuri|ue, et ses branches divergent en se prolongeant sous cbaque crochet. La variété fossile se trouve en Italie, près de Plaisance, et aux environs de Bordeaux. On en trouve aussi le moule intérieur d'individus plus petits, à Saint-Jean-d'Assé, au nord du Mans. M. Ménard (i). fi) Lamarck dit que l'analogue fossile de cette espèce se trouve non-seulement dans le Plaisaniin, mais encore aux envi- rons de Bordeaux et du Mans. En effet, la coquille fossile du Plaisantin, de la Sicile, de la Morce et des environs d'Anver.s, est tout à fait analogue à celle i)ui vit dans l'Océan européen ; mais il n'en est plus de même pour la coquille fossile de Bor- deaux, pour laquelle il faudra établir luie espèce particulière. Quant à celle du I\Ians, elle est très-différente de Visocardia cor; c'est elle que M. Defrance a nommée isocardia bazo- c/iiana. (2) Il est à présumer que cette coquille a été ajoutée auxisc- cardes de Lamarck, ilepuis la cécité du savant professeur : il fauteroire qu'elle a été placée ainsi, parce que l'on n'a fait at- tention qu'à sa forme extérieure, qui s'approche en effet de celle des isocardes ; car si l'on eût examiné la charnière et les autres caractères essentiels, on eût reconnu que cette coquille n'a rien des isocardes ; nouscroyons qu'elle se rapproche des myes et des anatiaes, et qu'elle doit constituer un genre particulier. Nous avions remarqué depuis longtemps, dans la collection de M. Michelin, une petite coquille fossile des environs de Seiilis, qui nous off'rit des caractère^ particuliers, ce qui nous déter- mina à la comprendre dans un genre que nous nous proposions d'établir dans le groupe des analines. Ce genre était déjà créé sous le nom de Périplome par M. Schumacher, et nous avons du adopter la dénomination imposée avant nous par l'auteur alle- mand. Depuis, M. de Haan, connu par son travail sur les am- monites et d'autres ouvrages inipoilants, nous fil voir une valve d'une coquille vivante de la iSouvelle-Hollande, et présentant exactement tous les caractères ilu fossile de M. Michelin ; c'est alors que nous reconnûmes que ces dcuï espèces ne pouviticnt 2. Isocarde ariétinc. Isocardia arietina. Lamk. /. leslâ oblongo-cordatà, ventricosâ; sulcis longitudi- nalibus profundis, crebris ; natibus magnis, in gyros subduplices contoriis. Chama ? arielina. Brocchi. Conch. a. p. 668. t. 16. f. i3. Habite... Fossile d'Italie, trouve dans le Plaisantin. Quoi- qu'on n'ait rencontré qu'un fragment de cette coquille, elle indique assurément l'existence, subsistante ou dé- truite, d'une véritable espèce de ce genre, et en con- firme l'établissement. 5. Isocarde des Grandes-Tndes. Isocardia Moltkiana. Lamk. /. leslâ cordalâ, sublrigonâ, ineequitalerû, oblique sul- calà; va/vis carinalis;!alereanticobreviore,depresso, Icevigato. " Spengler. Berlin. Schrift. t. 4. p. 33i. pi. 14. Chama Moltkiana. Chemn. Conch. 7. t. 48. f. 484—487. Sclirot. Einl. 3. p. 248. n" i. Cardita Moltkiana. Brug. Dict. n» 3. Encyclop. pi. 233. f . i . a. b. c. d. Chama Moltkiana. Gmel.n"i5. • Isocardia Moltkiana. Desh. Encycl. mclh. vers. t. 2. p. 3aa. n" 2. *Sow. Gênera of Shells. f. 3. Habite les mers des grandes Indes et de la Chine. Par sa forme générale, cette coquille, très-rare, approche des bucardes à valves carénées, et néanmoins elle paraît véritablement appartenir au genre des isocardes. 4. Isocarde demi-sillonnée. Isocanlia semi-sulcata. Lamk. (2). /. testa cordatâ, tenui, subpellucidâ, albâ, Iransversiin .'triatci; anlico latere longitudinaliler sulcalo. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'île St.-Pierre- St. -François. Elle n'est point fossile, et offre seulement, sur le coté antérieur, 10 sillons longitudinaux fort re- marquables. Elle a une dent cardinale recourbée, bilo- bée, concave en dessus; et une autre, s'allongeant sous faire partie du genre périplome, et devaient constituer un genre nouveau. La coquille que nous a communiquée M. de Ilaan est la même que celle nommée Isocardia semi-sulcata par Lamarck . Wous croyons qu'elle iloit servir de type à un genre nouveau , pour lequel nous proposons le nom de cardilie, cardilia, et auquel les caractères suivants conviennent ; Genre Cardilii:. Cardilia. Desh. Caractères génériques. Coquille ovale, oblongue , longitu- dinale, blanche, cordiforme, ventrue; à crochets grands, saillants; charnière ayant une petite dent cardinale redressée et à côte une fossette ; un cuilieron, pour recevoir un liga- ment Intérieur; impression musculaire antérieure, arrondie superficielle; la postérieure étant sur une lame mince, hori- zontale, saillante dans l'intérieur. Quoique l'animal du genre cardilia ne soit pas connu , on peut, au moyen de la coquille seule, établir ses rapports. Deux familles renferment toutes les coquilles ayant le ligament inté- rieur inséré dans un cuilieron horizontal ; dans l'une , celle des analines, le ligament trouve un appui sur un osselet qui n'est point soudé à la charnière ; dans l'autre, celle des mactracées, cet osselet n'exisie pas. Dans la famille des analines , toutes les coquilles sont inéquivalves ; elles sont équivalves dans la fa- mille des mactracées. Bien que nous n'ayons vu, jusqu'à pré-^ sent, que des valves séparées de cardilia. nous croyons qu'il n'y a point d'osselet cardinal, et que les valves sout égales. Ce genre doit donc se placer dans le voisinage des Intraires et non loin des anatines- Les cardilies sont des coquilles minces, cordiformes, ovales , G42 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. le corselet en forme de lame tronquée à son extrémité latérale. Longueur de la coquille, 2^ millimètres. t Î5. Isocarde s'iWonnéc. Isocardia sulcata, Sovf, T. testa tninima , rolundatâ , inflatâ, globufosâ, longi- tud'maliter sulcatâ ; umbonibus mat/nh, remolis. Sow. Min. Conch. pi. 295. f. 4- Habite... Fossile provenant du canal de Islinglon,en partie creusé dans Targile de Londres. Cette coquille; fort rare à ce qu'il paraît, est globuleuse, trè^-ven- true, élégamment sillonnée ilans sa lonj^ucur. Elle est un peu plus grosse qu'un gros pois : les crochets sont {grands et écartés. t 6. Isocarde concentrique. Isocardia concentrica. Sow. J. (esta ovato-oblo7igà, turgidâ , cordfformt , tenuî, transverstm sulcatâ; sukisregularîbus, angustis.pos- ticè propitidioribus. Sow. Min. Conch. pi. 49i- *"• »■ Habite... Fossile de Normandie et de Rulwick, en Angle- terre, dans les marnes calcaires nommées cornbrash par les Anglais. Cette espèce est ovale, oblongne, à sillons transvcrscs, peu épais, réguliers; les crochets sont grands et rappellent ceux de Visocardia cor. Cest cette forme de crochets qui a déterminé le genre de cette espèce , car on n'en connaît pas la charnière. f 7. ïsocarde oblonguc. Isocardia oblonga, Sow. 7. testa ovato-oblongâ , subquadrangulari ^ inflatâ, incpquUalerâ, lœv'igatâ , posticè dilatalâ, anticè an- giistiore ; umbonibus inflalis, approxhnatis. Sow. Min. Conch. pi. /191. f. 3. Habite... Fossile du calcaire de. transition des environs de Dublin. Quoique Ton ne connaisse pas la charnière de cette coquille et qu'on la trouve clans les terrains coquilliers des plus anciens , on ne peut s'empêcher de l'admettre parmi les isocardes , car elle en a la forme ; son test est très-mince et son extrémité antérieure plus étroite que la postérieure. f 8. Isocarde Parisienne. Isocardia Parisiensis, Desh. 7. testa globuhsâ, valdè cordiformi, longitudinaliter str'mtâ ; strils tenuibus , distantibus , convexis , sub- depressis, monerosis. Desh. Descrip. des Coq. foss. des env, de Paris, t. i. p. 189. pi. 3o. f. 5. Jd. Encycl. méth. vers. t. a p. Sas. n** 3. Habite... Fossile de Mouchy. Nous avons vu le moule in- oblongues, longitudinales. Leur charnière offre, vers le bord antérieur, une petiie ilenl cardinale qui se prolonge au delà (lu bord du cuilleron cl se relève un peu on crochet. A côté d'elle et postérieurement est placé le cuitleron pour le liga- ment ; il est petit, profond, et il est séparé du l)ord supérieur par une éciiancrure triangulaire assez profonîus. t. 47- fiç- K. Giult.Test. t. 95. fijj.B. 1.3. 3. D'Argenv. Concli. t. 19. fij;. I. " Klein. Oslr. t. 8. f. 16. Knorr. Vergn. 1. 1. 23. f. 3. ' Fav. Conch. pi. 5i. f. G. 2. Cliemn. Conch. 7. t. 53. f. 524- 525. ' Barhnt. Conch. p!. 7. f. i. • Dilw. Cat. t. 1. p. 225. n<» i. ' îilainv. Malac. pi. 65 dis. f. 1. Brug. Dict. n** i. Encyclop. pi. 3o5. f. i. a. h. ttabile l'Océan indien. Coquille singulière, précieuse, recherchée dans les collections. I^es valves, réunies , ^ ne ferment qu'incomplètement au bord supérieur de leur côté court. L'une d'elles est plus carénée que l'autre. 2. Arche demi-torse. Arca semi-torta. Lamk. A. testa semi-lorlâ, dilatalâ, oblonijo-ellipticâ, strialâ; valvh obsolète carinatis, extremitatibus rolundatis s natibus recurvis. ' Fav. Conch. pi. 5i. f. G. i. Habile les mers de la iNouvelle-Hollande , à la terre de Diémen. Péron. Elle est plus large, moins carénée et moins torse que la précédente, et n'est point tronquée à l'extrémité de son côté long. Largeur, 91 millimè- tres. Sa charnière, quoique en ligne droite, se courbe un peu à ses extrémités. 5. Arche de Noé. Arca Noe. Lin. A. testa oblongâ , striatà, apice emarginatâ ; natibus remotissimis , incurvis ; margine hiante. Arca Noe. Lin. Syst. nat. p. n4o. Gmel. p. 33o6. n° 2. Brug. Dict. n" 2.^ • Bonan. Recréât. 2. f. 32. • Giialt.Test. pi. 87. f. H. Rumph. Mus. t. 44- fiff- ?■ • D'Argenv. Conch. t. 23. f. G. • Knorr. Vergn. t. l. pi. 16. f. 1. 2. • Fava. Conch. pi. 5i. t'. D.4. ' Regenf. Conch. t. i. pi. 12. f, 73. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 529. • Born. Mus. p. 88. Vign. p. 86. f. 6. " Schrot. Einl. t. 3. p. 260. • Pennant. Zool. Brit. t. 4. p. 2i5. ' Olivi. Zool. Adriat. p. ii5. n** i. • Montagu. Test. p. 139. Encyclop. pi. 3o3. f. i. a. b. c, ■ De Roissy. Buff. Moll. t. 6. pi. 68. f. a. • Dilw. Cat. p. 226. n» 2. • Sow. Gênera of Shells. f. i. • Blainv. Malac. pi. 65. f. 2. • Payr. Cat. pi. 60. n*^ io4- [b] Eadem slriis areœ crebris , angulato-flexuosit. [c] Eadem areâ cardinali albo maculatà; slriis rario- ribus. List. Conch. t. 368. f. 508. Poli. Test. ï.tah. s',. ?. 1. -. 41 64G HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Eneyclop. pi. 3o5. f. a. a. b. ' Fossilis. Brocchi Conch. subap. t. a. p. 475. Habile Us mers d'Europe, l'Océan Atlantique , elc. Co- quille commune, très connue. Elle est sillonnée longi- tuclinalcment, et rayée en zigzags d'un roux ferrugi- neux rembruni. On en a de différentes tailles , formant lie légères "variétés. 4. Arche tétragoiie. Jrca tetragona. Poli (1). A. teslâ transversâ , obiottgo-quadralâ , decussalîm strialài valvis costà obliqua ein'menie ; marf/ine /liante, ad latera subcrenato. * Gualt. Test. pi. 87. f. G? * Arca Noe. Var. Chemn. Conch. t. 7. pi. 54. f. 533. j4rca tetragona. Poli. Conch. 2. t. 25. f. 12. i3. An arca navicit!aris .^Brug. Dict. n" 4* Encyclop. pi. 3o8. f. 3. * Dilw. Cat. t. I. p. 227. n" 4' Arca navicularis. * Arca tetragona. Payr. Cat. p. 61. n" io5. Habile la Méditerranée et lOcéan Atlantique. Elle est toujours moins allongée, moins grande que l'arche de Woé , treillissée , à sillons granuleux , et d'un roux nué de brun. A l'intérieur, elle est brune ou bleuâtre. Ses crochets sont un peu voiités. S. Arche grands-crochels. Arca mnhonata. Lamk. A. testa transversîm oblongâ, ventricosâ , angulato- sinualâ, decussalîm subslrialà; umbonibus magnis, arcuatis i latere postico brevissimo. I/ist. Conch. t. 367. f. 207. * Gualli. Test. pi. 87. f. I. * Le Mussole. Adans. Seneg. pi. iS. f. 9. * Fossilis. Arca biangula. Bast. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 2. p. 75. n" i. Habite les mers de la Jamaïque. Elle est très-bàillanle au bord supérieur. Largeur, 5o millimètres. G. Arche sinuée. Arca sinuata. Lamk. (2). A. testa ovali, utroque lalere obtusâ, obliqué angulatâ; ?nargine .mperïore sinuato , hiante. Habile à la Nouvelle-Hollande. Elle a des stries treillis- sées. Largeur, 36 millimètres. 7. Arche noiselte. Arca avellana. Lamk. A. testa ovatâ, vetitricosû, abbreviald, deeussatîm strialâ ; pube cordatà; natibus arcuatis. Habile les mers de la INouvelle-Hollande , à l'Ile Saint- Pierre-Sainl-François. Elle est petite, renflée, nucléi- (i) Chemnitz confondait cette espèce avec la précédente; Bruguièrc la distingua et lui donna le nom d'arca navicularis. Quelques années après. Poli ne connaissant pas sans doute le travail de liruguière , proposa pour la même coquille le nom d'arca tetragona. H sera juste, à cause de son antériorité, de conserver à cette espèce le nom que Bruguièrc lui imposa. L'analiigue fossile de cette espèce se trouve en Italie. (a) Coquille ayant beaucoup de rapport avec ^arna Hel- binqii, a° 24 , et qui n'est peut-être qu'une forte variété. (3) Daprès les individus de cette espèce qui sont dans la collection du Muséum, nous pensons millimètres. Sa coupe ap- proche de celle de Parche laclce. 21. Arche canccilaire. Arca cancellaria, Lamk. A. testa ovali, subquadratâ, iniùs exiûsgue fusco-vio- laceâ; sulcis tong'Hudinalibits iransversè striath, grO' nosis; natibus approximalis. Habite... Sa coupe approche encore de celle de l'arche lactée; mais elle est plus inéquilatérale, à crochets plus obliques. Largeur, aa millimètres. Elle a des rapports avec Varca pistac/ûa, et vient peut-être des mers aus- trales. 22. Arche callifère. Arca callifera, Lamk. A. testa ovali-oblongâ^ utroque latere rotundatâ; fusco violacescente ,- sulcis longitudinalibus transversè striatis; cardinis exiremilatibus gibboso-callosis. Habite... Ses crochets sont obliques, peu saillants, rappro- chés. Largeur, 21 millimètres. 25. Arche irudine. Arca irudina. Lamk. A. lesta ovali, tumîdâ, decussatîm slriatâ, anteriùs et supernè squamosà; natibus approximatis , obliquis. Habile... Elle a presque l'aspect de Virus à l'exlérieur. Largeur, 18 à ?.a millimètres. Bord supérieur crénelé en dedans. 24. Arche blanche. Arca Helhingii, Brug. (1). A. testa transversal anteriùs productâ, posteriùs trun- catâ; sulcis longitudinalibus crenulatis, anticè dupli- catis; margine /liante. * Lister. Conch. pi. 229. f. 64. * Gronov. Zoophi. pi. 18. f. 7. * Arca Jamaicensis. Gniel. p. 53i2. n° 28. * Schroter. Einl. t. 3. p. 282. n" 8. Id. p. 288. n" ai. Arca Helbingii. Brug. Dict. n» 5. Arcacandida. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 542. Arca candida. Gmel. p. 33ti. n<* 26. * Arca candida. Dilw. Cat. t. i . p. 228. n** 6. Habite les cotes de Guinée, celles du Brésil, etc. Ses cro- chets sont peu écartés; son épiderme est fortécailleux ; son bord est, médiocrement crénelé. Largeur, 5a milli- mètres. (1) En examinant un grand nombre de variétés de cette es- pèce et en les comparant à Varca ouata et à Varca trapezia , on voit disparaître peu à peu et par nuances insensibles les caractères peu iniporlants sur lesquels ces espèces ont été établies; aussi nous croyons qu'il sera nécessaire par la suite de réunir ces espèces eu une seule à laquelle on conservera le nom d'arca nivea. (2) Varca icap/ia se distingue très-bien de la suivante en prenant pour type le grand et bel individu de la colleclion rhi Muséum. Cette coquille est a-^sez mince, blanche, et ses côtes , surtout ctlles du côté antérieur, sont étroiies, fort saillantes, et toules sont divisées en deux parties égales par un sillun étroit mais presque aussi profond que les intervalles des cèles. H est eertain qu aucune tles Hgures citées dans les auteurs ne représente cette espèce ; aussi il sera nécessaire de supprimer liiute la synonymie, et de faire de la variété une espèce par- ticulière piu-faitement distincte de celle-ci et tic toutes les au- tres du même genre. 2ij. Arche esquif. Arca scaplia, Lamk. (2). A. testa transverslm oblongâ, ventricosâ, multicoslaià; costis sulco divîsis; umbonibus obliquis rufeseentibus. Chemn. Conch- 7. p. 201. t. 55. f. 548. Encyclop. pl.3o6. f. i. a. b. [b] f^ar. costis pluribus indîvîsis; natibus minus remo- tis. Habite les mers de l'Inde, et ailleurs celles des climats chauds. Grande coquille toujours allongée, en forme de navire, et que l'on a confondue avec la suivante. Elle a 39 à 34 côtes; les arcuations de ses crochets sont fort obliques. Largeur, 109 millimètres. 26. Arche anadara. Arca antiquata. Lin. (5). A- testa transversâ, obliqué eordatâ, ventricosâ^ mul' ticostatâ; costis 27, Iransversè striatis, muticis : pos- ticis b'/tdis. Arca antiquata. Lin. Gmel. n" 16. Brug. n^ 12. Gualt. Test. t. 87. fig. B. Adans." Sénég. t. 18. f. 7. Poli. Test. 2. t. 25. f. i4et i5. Chemn. Conch. 7. p. aoS. t. 55. f. 549. Encyclop. pi, 3o6. f. 2. a. b. Habite l'Océan indien, lescôtes d'Afrique, la Méditerranée. Coquille blanche, renflée, moins allongée transversale- ment que la précédente, à crochets moins obliques, à côtes plus simples, moins nombreuses. 27. Arche rhomboïde. Arca rhombea, Born. A. testa cordafâ , mtd/icostalâ ; costis transvershn striatis; natibus iticurvatis remotîs. * Born. Mus, p. 90, * Gmel. p. 33i4. n" 39. * SchroL Einl. t. 3. p. 28^ n» i3. * Lister. Conch. pi. 339. f. 75. Rumph. Mus. t. 44. f. N. Gualt. Test. 87. f. A. * Fav. Conch. pi. 5i. f. C. 3. Arca rhotnbea. Brug. Dict. n° 14. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 553. a. b. Encyclop. pi. 307. f. 3. a. b. ' Dilw. Cat. t. I. p. 233. no 19. Habite l'Océan indien. Elle tient de très-près à la suivante: mais elle a ses crochets plus écartés et ses côtes sans tubercules. 28. Arche grenue. Arca granosa* Lin. A. testa eordatâ, ventricosâ, coslatâ; umbonibus pro- minentibus, subrectis, incurvis; costis luberculatis aut crenatis. (3) Nous sommes convaincu que depuis Linné, deux espèces au moins ont élé confondues sous cette dénomination d'arca antiquala ; elles se distinguent cependant avec facilité : l'une , plus transverse , a la surface canlinale toujours sillonnée en losanges lorsque les valves sont réunies (Guollieri, Test. pi. 87, f. B. Chemn; Conch. t. 7, pi. 55, f. 549? Encyclop. pi. 3o6, f . ) L'autre ayant le test plus épais, les côtes plus plaies, plus larges et striées, n'a jamais de sillons sur la surface cardinale. Cette dernière étant la plus eommune, la plus anciennement coimue, conservera sans doulc le nom iVarca anttquala. Nous y rapportons les figures suivantes qui la représentent le mieux : ( Gualt. Test, pi 87. f. C. Chemn, Conch. t 7. pi. 55. f. 548. Èneyclop pi. 3oG. f. a. Gronov. Zoopb. pi. 18. f. i3. ) Nous fe- rons remarquer que la coquille figurée par Puliel que Lamarck cite dans ta synonymie, constitue une espèce ttîslincle des deux autres. Celle ci , qui h^ihile la Mêdilerranée , est l'analogue vivant de \'arca itduvit. Varca antiquatti de Bi'ocehi n'est pas non plus un véi'itable antiquala , mais Varca diluvii ana- Inijiic fo-isilc \\v IVspèee figitri-e par I^nli. AKCAClîliS. Gii) [a] Tesiàcostis i5 jt. i6i umbotiibus maj/iiis. ' I.in. Syst. nal. p. ii^a. • Schrot. Eint. t. 3. p s68. • Gmel. p. 3.^ lo. n"^ i8. ' Rumph. Ami>. t. 44. f. K. • D'Argenv. Coiuli. p!. 37. f. C. LUt.ConcIi. t. a'iV f. 79. Gualt. Test.t. 87. fig. E. Favan. Conch. l. 5i. fig. C. i. Encyclop. pi. 307. f. 1. a. b. • Sow. Gênera of Shells. f. 2. [I>] Testa coslis 18 ad 20 , natibus remotiuscidis; costa- rum tuberculis distatUibus. List. Conch. t. %^\. f. 78. Knorr. Vergn. 6. t. 34- f. a. jérca granosa. Lin. Gmcl. n» 18. Chemn. Conch. 7. l. 56. f. 5^7. [o] Teslâ coxlis i8 ad 20; natibus magis approximatis ; cosiis crenatis. Habite l'Océan indien et américain. Cette espèce offre des ■variétést|iie l'on pourrait distinguer. Elles se rapprochent néanmoins par de grands rapports. 29. Arche auriculée. Arca auriculata. Lanik. A. testa cordatâ, ventricosâ, miiiticostatâ; costis cre- nulatis; umbonibus obliqws; atiticè emarfi'maiâ. Habite l'Océan indien. Elle tient à l'arche rhomboïde ; mais ses crochets sont peu écartés, et elle ne devient pas aussi grande. Largeur, 4^ tnitlimètres. 50. krc\\^mèq\x\yi^\\'Q.Arcainœqmvalvis.^vu^. (1). A, testa oblique cordatâ, ventricosâ, inœquivalvi ^ multicostatâ; costis planulatis, subleevibus. Arca incequivaivis. Brug. Dict. n" 16. • Schrot. Einl. t 3. p. 284. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 55a. Encyclop. pi. 3o5. fig. 3. b. • Arca JTidica. Var. Dilw. Cal. t. i. p. 235. Habite l'Océan indien. Coquille blanche, toujours mince, à valves semblables, mais dont une dépasse l'autre au bord supérieur et au côté antérieur. Largeur, 60 milli- mètres. La facette qui sépare les crochets est toujours Irès-distîncte. 51. Aicheinûienne, Arca indica, Gmei. A. teslâ ovatâ, inœquivalvi, multicostatâ; coslis mediis sulco divisis; natibus proxi mis i aroà mUlâ, Arca itidica. Gmel. n" 27, Pariétale exclusâ. • Schrot. Einl. t. 3. p. aila. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 543. List. Conch. t. a33. f. 66. • Dilw. Cat. t. I. p. 234. n" 21. f^ar. exclusa. Habite l'Océan indien. Coquille mince, très-distincte de la précédeule, et d'une moindre taille. 52. Arche larges-côtes. Arca senilis. Lin. A. testa obliqué cordatâ, tumidâ; umbonibus maximis j costis latis, tnuticis, subduodenis , (1) Celte espèce est dîÉFérentc de Varca indica de Gmelin, avec laquelle quelques auteurs, et Dilwyn particulièrement, l'ont confondue. ISous ferons remarquer que, dans son Gênera, Bl. Sowerby a donné le nom d'arca inctquivalvis à Varca hrasiliana de Lamarck , n" 33. (a) Cette espèce est sans aucun doute la même que Varca Doniinyensis , R° 16 : il faudra les réunir sous une seule déno- mination. C'est encore la même qui, à l'état fossile, est inscrite tous le nom d'arccz clat/iralff, u" 6, ISous avious il'ctbord pensé Arca seuilis. Lin*. Syst, nat. p. 1 lija Gmel. p, 'ô'Soy, n" 17. Bruj.n" i5. List. Conch. t. 53S, f. 72. Gualt. Test. t. 87. fig. D. Le Fagan. Adans. Séncg. t. 18. t. 5. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 554-556. • D'Argenv. Conch. pi. a3. f. K. • Fav. Conch. pi. 5i . f. C. a . Encyclop. pi. 3o8. f. i. a. b. • Dilw. Cat. t. I. p. 234. Habite l'Océan américain, les côtes d'Afrique. Coquille épaisse, bien connue, et facilement distincte. Elle est blanche, et se colore en vieillissant. Elle a 8 côtes, plus grandes que les autres dans sa partie moyenne. 53. Arche du Brésil. Arca BrasiUana, Lamk. A. testa cordatâ , anteriùs subangulatâ , albo-rufes- cente , multicostatâ; costis anticis muticis ; posticis crenulatis. • Arca incequivalnis. Sow. Gênera of Shells. f. 3. Habite les côtes du Brésil, à Rio-Janeiro. Largeur, 35 mil- limètres. 54. Arche corbicule. Arca corbicula» Gmel. A- testa ovatâ, subtrapeziâ, albâ; su/cis tongitudina- libus transversîm striatis,- areâ cardinali amjustius- culâ. List. Conch. t. 204. f. 68. " Gmel. p. 33io. n» 19. • Schrot. Einl. t. 3. p. 285. n» i5. • Klein. Ostr. pi- 10. f. 43. 44- ^^ Listero. Cheuin, Conch. 7. t. 56. f. SSg. Encyclop. pi. Sog. f. 5. Arca aculeata. Brug. Dict. n° 17. • Arca corbula. Dilw. Cat. t. i. p. 235. n*» aa. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance et celles de l'Inde. Je ne lui vois point de piquants. Ses crochets sont mcdiocremeat écartés. Largeur, 28 millimètres. uK. Arche écailleuse. Arca squamosa, Lamk. (2). A. testa ovalo-cuneatà, cancellattm striatâ; natibus lumidis, approximatis ; pube obliqua, imbricato-squa~ mosà. An arca reticulata? Gmel. n" 25. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile Kîng. Largeur, 21 millimètres. La coquille de Lister, Conch. t. a33. f. 67, et celle de Chemnitz, Conch. 7. t. 54- f. 540, en approchent, mais en sont au moins des va- riétés. 56. Arche de Cayenne. Arca Cayenensis, Lamk. A. testa ovali-obbquâ, pectiniformi , luteo-ru/'esccnte , radiatim costalà ; costis angulalo-planis , muticts , numerosis . [2] f^ar. testa obliqué cordatâ; cosiis subcrenatis. Habile les mers de la Guyane. Communiquée par M. Mi- chard. Son côté antérieur est large, obliquement ar- que celte espèce était la même que la reticulata de Chemnitz et Gmelin ; mais nous avons reconnu qu'elle constituait une bonne espèce voisine de VHelbingii par ses rapports , et à laquelle ne convenait nullement la hgure 67 , pi. 233 de Lister, citée par ces auteurs dans leur synonymie Pour inlroduîre Varca reticulata dans le catalogue, il sera nécessaire d'en supprimer la citation de Lister, et pour conserver la squamosa de Lamarck , il faudra y joindre Varca Domingensis et ^arcc^ clalàrala* 6^0 lilSTOlRE DES MOLLUSQUES. rondi. Elle a nu moins 3o cotes, et est sillonnée à l'in- lêrieur. Larjjcur, 5g millimûlres. La variété [!>] est bien moins lar{;e, et pourrait être ilislinfifuée. 37. Arche bisillonnée. Jrca hi&ulcata. Lamk* A. te-'ilà fransuer.fhn oblongâ, anticè ancjulaUt, lom/i- iudinal/ter sulcalâ; su/cis transversè striaiis, aiiernis lî/inoribus. [a] J^ar. siifclf pfuribus crenulatis. Habile les mers tie la Guyane et du Brésil. Elle est d'un blanc jaunàlreou roussàlre; son borJ interne est obscu- rément crénelé. Largeur, 3o millimètres. •}• 38. Arche ciliée. Arca lacerata. Lin, A. lesta Iransrersâ, fiixcà, subovalâ, depressà ; stri'is longHudiniilihn^ ciliato-laceratis , granitlads , inee- qualibus; maryine suOcrenalo, clauso; areà cardinati angustissimà. Afca lacerata. Lin. Mu5. Tessin. p. 116. n^a. pi. 16. f. i. Scba. Mus. t. 3. pi. 88. f. i3. GUemnitz. Conob.t. 7. p. 189. pl.'î^.f. 536.537- Schrol. Einl. t. 3. p. a8o. n^ 3. Brug. Encyclop. mélh. vers. t. 1. p. loi. n^g. Arca barbata. Var.cî*, Gmel. p. 33o7. n" 3. Fav. Conch. pi. 5i. f- C. 5. Encyclop. mcth. pi. 3og, f. a. Arca iacerata, Dilvv. Cat. I. i. p. s^g. n» 10. Habite les mers ine de \a. barbaia . Elle est très-inéqudalérale. La surface cardinale du ligament est si étroite, que les erociiets se touchent. Elle est brune, sous un épidnrme verilàlre. Des poils allongés de cet épiderme sont disposés à des dislances régulières sur des stries longitudinales rayonnantes. f 39. Arche réticulée. Arca reticulata, Chenin. A. testa ovcito-rhomboideâ, subcomprexsâ. decussalhn striatâ, atbiJâ; itrir.s' œqualibus, umbonibus m'mîmis, a/jproxirnatis; arcâ Ugamenti angustâ, tenue sulcatâ; marginibus crenatis. Arca reticitlata . Chtmn. Conch. t. 7. p. igS. pi. 5^. f. ^0. Id. Gmel. p. 33ii. n" af». Schrot. Einl. t. 3. p. 33ii. n" 6. Dilw. Cat. t. i.p. 237. n" aS. Habite les mers de Tlnde. Coquille voisine de Varca Hel- binqii. Il ne Faut pas confontire avec elle Tcspèce fit;nrce par Lister. Celle figure de Lister représente Varca Domhujenslf ci Xarca sqwunosa qui sont de la même espèce, mais toujours différente de celle-ci. L'arche réticulée est ovale, sidirhomboïde, Irès-inéqullatérale, treitlissée par des slries assez fines. Elle est blanche sous un épiderme brun. t 40. Arche de Gaimard. Arca Gaimardi, Payr. A- testâparvây quadratà, vcntricosâ, albidâ, œquda- (1) Nous avons cru autrefois que toutes les coquilles nom- mées ainsi par Laniarck appartenaient à luic seuie espèce; un nouvel examen nous a convaincu que eut auteur en avait ronfondu tiois sous la mênie dénominalion ; l'une , ilont le type vivant est connu , a été figurée par l*oli sous le nom A'area anliquata : c'esl celle (fue lirocchi a citée à Tétai fossile , sous celle dénomination fautive. INousIui conserverons le nom d'nrc« dduV'i. Nous ne connaissons !a seconde espèce qu'à l'état fos- îtile ; on la reneonlre aux environs de Bordeaux, h Saint-Léger près rsantes. La Iroisiènu; se trouve parliculièÉ-enient dans it-s falunsdc la Touraine ; elle se distingue par un angle postérieur f t la surface cardinale lisse et sans sillons, tandis que cette sur- lerà, cordiform'i, cancelUUUn str'iaiâ; natibus recur- vis, approximalis; areà cardinali prof'undà. Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 61. n® 108. pi. i. f. 36-39. Habite la Méditerranée, l'ile de Corse, la Sicile. Petite co- quille blanche, quadrilatère, éqnilatérale , couverte d'un fin réseau de stries longitudinales et transverses. Elle est enflée, conliforme; ses crochets sont grands, opposés, et la surface cardinale forme une gouttière étroite et profonde. Espèces fossiles* 1. Arche esquif. Arca scapha, Laink. A. testa transversim obfongâ, ventr'icosâ,muHicostatà; coatis pfnmtlatis; umbon/ùus obliqii'n. Habite à Timor, dans l'état de demi-fossile. 2. Arche du déluge. Arca tliluvii, Lamk. (1). A. testa ovata-tran'^versâ, r^er.h'icosâ, albâ, multicos- latâ ; costis plaiiulalis , transversè str'intis ; areà declivi ^ suicis tribus quatitorve inslructâ; viargine crenato. * Arca anliquata. Poli. Test. t. s. pi. aS. f. 14. i5. "Gualt. Ind. Test. pi. 87. f. B? * Fossilis. Arca anliquata. Broccbi. Concb. Foss. l. a. p. 477. n" 4. Vivante dans la Méditerranée, la mer Rouge. Fossile à Asti, Parme, Sienne, en Sicile, à Perpignan. Arca dituvii. Annales du Mus. 6. p. aig. [a] Testa tumida, subincequivalvis. [b] Testa cequivalvis. Habite... La coquille [a] se trouve fossile, près de Plai- sance- M. Cuvier. Largeur, 55 millimètres. La coquille [b]sc trouve fossile et de différentes tailles , à Sienne en llalie, près de Turin, aux environs de Bordeaux et dans la Touraine. Elle a 3a à 36 côtes. 5. Arche à deux angles. Arca bianyula. Lamk. A. testa Iransversi/n oblongâ, decussatîm slriatà; striis granulalO'Squamosis ; antico lalere biamjulato, pro- ducto. Arca biangula. Annales du Mus. 6. p.aig. et vol. g. pi. ig. f. a. a. b. ' Arca Branderi ? Sow. Min. Conch. pi. 376. f. i. a. * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. i. p. 198. n" i. pi. 34- f. 1-6. Habile... Fossile de Grignon, Largeur, 35 millimètres et plus. 4. Arche scapuline. Arca scapulina» Lamk. (2). A- lest A oblongo-ovatâ, transversà, medio sinuato^ coarctatà ; suicis longitudinalibus conf'ertis subgra- nulatis. face a un grand nombre de sil'onsfins dans la seconde, et deux uu trois fort écartés dans la première. Les variétés indiquées par Lamarck ne correspondent pas aux trois espèces que nous signalons. (a) Lamarck réunit ici deux espèces Irèsdistinctes , et dont il avait bien saisi les earaclères dans ses mémoires sur les fos- siles de Grigiion. L'arca scapulma est ime Irès-petite coquille, de trois ou qiialrc; lignes de largeur; la barbittufa a toujours plus d'un pouce. Cette confusion , s^ns doute involontaire , est le résultai de quelque dérangement dans les notes manuscrile.* de Lamarck, aveugle pendant que celte partie de son ouvrage s'imprimait. ARC AGEES. G!i1 A rca seapulina. Am\a.^ii$ du Mus. 6. j>. aai. et vol. 9. pi. 18. f. 10. a. I). • Desh. Descrip. des Coq, foss. t. 1. p. 216. n" 3?i. pi. 33. f. 9. 10. II. Arca ùarbninfa. Annales du Mw^. G. p. 219. n» 3. Habite... Fossile de Grignon. Dos individus plus grands m'avaient fait distinguer, comme esjièce, Varca bavba^ iuia ciiée, qui n'en est qu'une variété d'âge. Largeur, 34 millimètres. y. Arche interrompue, j^rcainterrupta, Lamk. A. teslâ ovato-oblongâ, transversâ, depressâ, longUu- d'maVxter sulcatà; cardine interrupto, paucidentato ; natibus contiguis. Arca interrupta. Annales du Mus. 6. p. 220. ' Desh. Oescrip. des Coq. foss. t. i. p. 2i3. n'* 19. pi. Sa. f. 19. 30. Habite... Fossile de Parnes, aux environs de Paris. G. Arche grillée. Arca clathrata. Def. (1). A. testa ovato- transversâ , depressâ , cancellatîm sCriatâj antico latere obliguo; natibus approximatis. • Lister. Conch. pi- 4^7 f. 43- Fossilis. * Def. Dict. nat. t. 2. suppl. p. ii5. * Baslerol. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 2. p. 75. no 3. pi. 5. f. 12. Habite... Fossile des environs d'Angers. M. Mènard. Lar- geur, 20 millimètres. 7. Arche étroite. Arca angusta, Lamk. A. testa transversîm oblongâ, angustatâ, depressius- culà, decussatlm striatâ; Jiatibus approximatis. Annales du Mus. 6. p. 220. n" 4- et vol. 9. pi. 19. f. 4, • Desh. Descrip. des Coq. foss. t. i. p. 201. n° 4. pi. Sa. f. i5. 16. Habite... Fossile de Grîgnon. S. Arche quadrilatère. Arca quadrilatera, Lamk. A. teslâ transversâ, oblongo-quadratâ, medio sinuato- depressâ; striis decussatis : longioribiis eminentiori- bus. Annales du Mus. 6. p. 221. n° 7. et vol. 9. pi. 19, f. i. * Desh. Descrip. des Coq. foss. t. i. p. 2o3. n^ 7. pL 34. f. i5. j6. 17. Habite... Fossile de Grignon et des environs de Paris, en divers lieux. 9. Arche mytiloïde. Arca mytiloides. Broc. A, testa obfonçjâ, g'aberrimâ, obsolète longitudinaliter striatâ ; vatvis in medio compressis. Arca mytiloides. Brocch. Conch. 2. p. 477. t. 11. f. i. a. b. Habite... Fossile de Plaisance et des environs de Turin. Largeur, 90 millimètres. t 10. Arche pcclinée. Arca pectinata» Broc. A. testa subrhombcà, anteriùs depressâ, posleriïis ro- tundalâ ; costis complanatis circiter triginta, pro- fundo sulco discrelis ; margine inlùs serrato ; areà ligamênti angustâ, tenue striatâ. Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 47^. n"» 3. p!. lo. f. i5. (1) \oy. la noie rclallve à Xarca squamosa , n" 35 Arca dîluvîî. Bast. Mém. de la Soc. d"Jiist. nat. t. ^!. p. 76. no 4* Habile... Fossile de l'Aslesan et du Plaisantin. Coquille particulière par son aspect et très-différente de Varca difuvîi avec laquellt; M. liasterot Ta confondue. Elle est transverse, inéqullatérale, fort oblique; les côtes sont nombreuses, aplaties, peu convexes; la charnière est étroite, les dents du milieu sont effacées; la surface du ligament est fort rétrécie, et l'on y remarque quelques stries irrégiilières. t îl. Arche de Breislak. Arca Breîslahi, Bast, A. testa transversâ, vafdè obliqua, longitudinaliter sidcatâ; sulcis simpdcibiis, complanatis,- cardine an- gustissimo; dentibus conf'ertis, tenuibus umhoyiibus approximatis; areâ ligamênti angustâ; margine cre- nato. Bast. Mém. de la Soc. dliist. nat. de Paris, t. 2. p. 76, n" 6. pi. 5. t. 9. Habite... Fossile à Dax et à Bordeaux. Petite coquille oblongue, transversc, inéquilatérale, fort oblique. Les côtes sont simples, aplaties, peu convexes; la charnière très-étroite est garnie d'un très-grand nombre de dents fines et très-serrées; la surface du ligament est très- ctroite; aussi, quoique peu proéminents, les crochets sont très-rapprochés. t 12. Arche cardiforme. Arca cardiformis, Bast. A. testa subtrapeziâ, inflatâ, cordiformi ; costis nume~ rosis granulatis ; umbonibus mognis, obliquis ; areà cardinafi profundâ, tenui, striatâ; dentibus cardina~ libus confertissimis tenuibus. Basterot. Mém. de la Soc. d'hist. nat. t. 2. p. 76. n*^ 5. pi. 5. f. 7. Habite... Fossile de Bordeaux et de Dax. Coquille très- ventrue, cordiformc, ayant beaucoup de rapports avec Varca rhombea. Son côté postérieur est sublronqué; son bord est crénelé profondément, et la surface du li- gament a des stries fines en losanges. t 15. Arche à côtes plates. ^/'ca^/o?2î'cosfa/a, Desh. A. testa transversâ, elongatâ. subquadrîlalerâ, anticè rolundatâ, posticè subangulatâ; costis planU, bipar- litis, longitudinafibus, striis transversis decussanti^ bus; cardine angusto, paucidentato ; areâ Ugamenti angustâ, tenue striatâ, Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 204. n" 8. pi. 32. f. I. a. Habite... Fossile des environs de Paris, à Mouchy, Parnes, Grîgnon, Senlis, Valmondois. Coquille ovale, oblongue, inéquilatérale, ayant la charnière droite très-mince , surtout dans le milieu. Les dents sont petites et peu nombreuses; la surface du ligament-forme une gouttière étroite assez profonde, couverte de fines stries en lo- sanges, lorsque les valves sont réunies. t 14. Arche barbatule. ^/Ta&arô«^«/fl. Lamk. A. testa ovato-oh'ongâ , subdepressâ , angustâ, poslicè subajigulatâ, tenuiter striatâ ; striis nvmerosis , ap- proximatis, grariulosis .-anterioribus bipartitis , pos- ticis distantibus ; margine intégra, hiante. Lamk. Annales du Mus. t. 6. p. 219. n» 3. et t. 9. pi. 19, f. 3. lô.Arcascapulina. Var. Anim. sans vert. t. 6. p. 46. no4. An eadem? Brand. Foss. haut. p. 8. f. 106. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. 2o5. n°9. pi. 32. f, ir. 13. (i:j-i HISTOIRE DES MOLLUSQUES. llahitf-, . Fossik; des environs île Paris. Commune dans les calcaires grossiers , Orlfjnon, Parnes, Courtagnon , elc. Espèce ovale; Iransverse, Irès-dislincle de Wirca scapu- tina, avec laquelle J.amarck l'a confondue ilans son der- nier ouvrage. Elle esl moins grande que Yarca barbota, et elle a avec elle de l'analogie. t 1!j. Arche cucullaire. y/rca cMcu/tem. Desh. ^. testa ovalâ, incequitaterà, posticé latiore, obliqua, tovgitudinaliter striatâ ; striis tenuJssimis , régula- ribus , cpqualibus , aliquanJo clathrads ; cardine angus/o, recurvo; dentïbusanterioribus lorigitudinali- bus , poxtiàs transversalibus ; areâ ligamenti angus- tissimà; marghie integro. Desh. Desc. des Coq. fos. de Paris, t. i. p. 206. pi. 33. f. 1-3. Habite... Fossile des environs de Paris, à Parnes. Coquille transver»e, très-oblique, élargie postérieurement, cou- Terle de stries fines et régulières. La charnière est des plus singulières. Elle esl courte et très-étroile; les dents antérieures sont longitudinales, les postérieures Irans- verses. Cette espèce participe ainsi des caractères des arches et des cucuUées. t 16. Arche rude. Arca rudis. Desh. A. testa ovato-oblongct. obliqitissimà, depressâ, îrregu- lari , incrassalâ , gîbbosà , longitndinalitsr rugosà, costatà ; costis clathratis , squamosis ; cardine sub- recto; dentibus média obsoletis, alleris obliquis; ared ligamenti magnà, obliqua, tenuissime mu/tistriatâ. Deth. Descrip. des Coq. foss. de Pai-is. t. i . p. 210. n° i j. pi. 33. f. 7. 8. Haliite... Fossile des environs de Paris, à Valmondois, les faluns de la Touraine, d'Angers, Valognes, etc. Grande et belle coquille ayant, par sa forme, les plus giands rapports avec l'arcrt Helbingii, dont elle n'est peut-être qu'une forte variété. La surface du ligament forme un angle profond lorsque les valves sont réunies. t 17. Arche filigrane. Àrca flliçjrana. Desh. A. testa ovatû, depresiâ. gibbosulà, irregulari , decus- satâ; striis tongitudinaUbus numerosis, granutosis ; tatere postit'o angulo sepnrato, costîs tribus quatuorve granoso squamosis sulcato ; cardine paucidentaîo ; areâ ligamenti angustissimâ striatà; marginibus cre- natis. Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, t. i. p. ai2. n" 17. pi. 33. f. i5. 16. 17. Habite... Fossiledes environs de Paris, la ferme de l'Orme, Chaumonl. Coquille déprimée, <|uelquefois un |teu bos- sue et irrégulière. Ses stries sont nombreuses, fines, granuleuses et quelquefois divisées en deux à leur par- tic inférieure. La surface du ligament est étroite , fine- ment striée et forme un angle rentrant lorsque les val- ves sont réunies. •}■ 18. Arche modiolifornie. Jrca modioUformis. Desh. A. testa ovato-transversà, augustâ, clongatâ, gibbosâ, vaille iuœquilaterâ , obliqua, inodioli [ormi , longitu- dinaliter striatà; striis anierioribus clevatis, posticis undatis, depressis, distautioribus ; cardine in medio tnterrupto , edentulo , extremitatibus paucidetUato. Desh. Descrip. des Coq. foss, de Paris, t. I. p. ai4< n° 20. pi. 3j. f. 5. 6. Habite... Fossile des environs de Paris, Réihcuil, Maulle, Valmondois. Elle est allongée, étroite, très-iuéquilalc- rale. Les crochets sont presque terminaux et le rétré- cissement du côté antérieur rappelle la forme des mo- dioles. Les dents médianes de la charnière sont effacées; les latéi-ales sont obliques cl peu nombreuses; l'espace du ligament est étroit, profond et sillonné. PÉTONCLE. (PcCtUnCUlUS. ) Coquille orbiculaire, presque lenticulaire, équi- valve, subcquilalérale , close. Charnière arquée, garniedc dents nombreuses, sériales, obliques, in- Irantes; celles du milieu tîtanl obsolètes, presque nulles. Ligament extérieur. Testa orbiculnta , sublenticularis, wquivalcis, subœquilatera, clausa. Cardo arcuatus ; dentibus numerosis, obliquis, serialibus, atternatim inser- tis : medianis obsoletis, subnullis. Liijamenlum e.iternum. Observations. Les pétoncles avaient été confon- dus avec les arches par Linné et les naturalistes qui l'ont suivi. Ils s'en rapprochent, en effet, par la con- sidération des tlonls noiiibreuscs et sériales de leur charnière, et par celle de leur ligament extérieur. Néanmoins, comme ces coquilles oflfrent , dans leur l'orme générale et même dans leur charnière , des caractères communs , très-propres à les distinguer, il nous a paru convenable d'en former un genre particulier, qui semble très-naturel, puisqu'il dé- tache un groupe toujours distinct et assez nombreux en espèces. On dislingue aisément les pétoncles des arches, non -seulement par la forme orbiculaire de ces co- quilles, mais iiriiicipalement parce que leur char- nière esl arquée, c'esl-à dire, en ligne courbe, et non droite comme celle des arches. Ijcurs dents sont aussi moins nombreuses, moins serrées et plus grossières. Leur coquille n'est jamais bâillante, et l'animal ne l'allache point aux rochers par des filets Iciidineux. Il parait que cet animal a un pied sécu- rilorme, lobé transversalement. Il n'offre point de trachées saillantes. Quoique les crochets des pétoncles soient en gé- néral peu écartés, ils sont néanmoins toujours sé- parés par une facette exlerne , étroite, creusée en \allon, et qui donne attache à un ligament exté- rieur. Celle facette externe, munie de ses sillons anguleux, les distingue esscnlielleincnt des nu- cules , celles-ci ayant leur ligament en partie intérieur, et n'olfrant point de facette entre les crocliels. Les pétoncles sont des coquilles marines, qui semblent se rapprocher des peignes par leur forme, par leur bord inlerne toujours crénelé, et souvent par des eùles longitudinales rayonnanles. Plusieurs espèces sont susceptibles d'acquérir avec l'âge une épaisseur quelquefois Irèsconsidérable. Beaucoup de ces coquillages changent de forme en vieillis- sant, ee qui rend leurs espèces dilliciles à détermi- ner. C'est sans doute à celte difiicullé qu'il faut at- tribuer l'imparfaite détermination de ces espèces, et la confusion de leur synonymie, telles au moins ARCACKES. 6oj qu'elles me paraissciil dans les ouvrages que j'ai coiisullc'scl qui eu Irailcnt ; et c'est surtout à l'égard des espèces les plus couinuines et les plus ancieii- ncmciit conuuis, que la difficulté de recoiinailre à quels objets se rapportent les délerniinatious pu- bliées, est devenue pour moi inextricable. Varca glxcimeris est dans ce cas, et bien d'autres. Je suis donc forcé de donner des noms nouveaux aux es- pèces que je ne puis rapporter aux déterminations existantes, et je regrette que le plan de cet ouvrage m'interdise les descriptions qui seraient néces- saires , n'ayant presque puint de bonnes ligures à citer. [Si, dans quelques points importants, l'organisa- tion des pétoncles diffère de celle des arches, dans d'autres elle a beaucoup d'analogie. Les pétoncles n'ayant point de byssus vivent librement, et ont un pied taillé à peu près comme le tranchant d'une hache ; lorsque l'organe est contracté , le bord pa- rait simple, mais lorsque l'animal le dilate, sa par- lie inférieure offre un disque obloiig circonscritpar un bord aigu : ce disque ressemble beaucoup à celui sur lequel marchent les gastéropodes. Les branchies sont formées de longs filaments, comme dans les arches ; la masse abdominale est considé- rable, et c'est dans toute sa longueur que le pied est attaché. L'ouverture buccale est entre la partie antérieure de la masse abdominale et le muscle ré- tracteur antérieur; elle est en fente transverse en- tre deux lèvres qui se prolongent de chaque côté du (i) En reclierchant dans les travaux de Linné l'origine de celle espèce, on voit que , dans la io« édition du Si/slema na- lurœ , il y rapporlail celles îles figures des auteurs' qui parais- sent le mieux la représenter. Cependant on peut, dans celte première synonymie, distinguer deux espèces, l'une repré- sentée par Gualiieri, pi. 72., fig. G, et 1 autre dans le même ouvrage , pi. 82, fîg. C. 0. On remarque encore , dans la même synonymie , une figure de Rumpliius, si mal laite, qu'il est impossible d'affirmer si elle se r.ippoite à cette espèce ou à toute autre En décrivant la coquille dans le .Muséum de la princesse Ulrique, Linné rectifia la synonymie, il la réduisit à la figure de Rumpliius, et à la Ëg. G. de Gualuiri. Par la courte description dans laquelle il dit que la coquille a des stries transverscs obsolètes; qu'elle est blanche en dedans, flammulce de roux en dehors, et que tes flanimulcs se réunissent quelquefois en fascies transverses, il donne le moyen de reconnailre d'une manière exacte ce qu'il entend par arca y/i/cimeris. En appliquant ces caractères, ainsi qu.-- celui du uuml.re des dents cardinales, ils ne peuvent convenir qu'à la coquille inscrite actuellement dans les catalo- gues sous le nom tie /leclunuutus pilosus. Il nous parait évident que, pour celle espèce, une sulistitulion de noui a été fa. te. L'examen de la synonymie de la douzième édition du Systema nalurœ nous confirme dans celt^ opinion, car Linné ajoute une figure de Honanni représentant le peclunculus pitosus ; il ajoute aussi le vovan d'.^danson, dont la description se rap- porte aussi à cette dernière espèce. Linné, dans le même ou- vrage, caiacterise pour la première lois i'arca pitosa ; et il nous parait que celle espèce a été établie avec une variété peu importante de la première , car il dit qu'elle est blanche en dedans , et il y rapporte cependant une figure de Bonanni , représentant a\ee assez de ndélilc le peclunculus ylycimeris des auteurs. Si Linné avait lu ce que bonanni dit de celte co- quille , il se serait assuré qu'elle n'est pas blanche en dedans , et peut-être que celle indication aurait pu lui taire distinguer deux bonnes espèces. Ces deux espèces existent en effet ,• mais comme elles ont quelques caraclercs communs, elles ont été facilement confondues. lin faisaut quelques r«ttilicalions it la muscle et remonlent jusque près de la base des branchies. L'œsophage est long et étroit, et il n'a point de stylet corné; il aboutit à un estomac py- riforme, d'oii sort un intestin grêle cylindrique, fort long, qui, après avoir fait plusieurs circonvolu- tions, vient gagner la partie médiane et dorsale de l'animal, passe derrière le muscle adducteur posté- rieur, se contourne pour suivre sa surface et aboutir vers son bord inférieur où il se termine en un anus Qottanl. Le cœur est simple ; un seul ventricule embrasse le rectum; les oreillettes sont très-grandes, et elles ne versentpas le sang aux branchies par leur bord, mais elles se teriniiient antérieurement par deux vaisseaux qui se recourbent en arrière pour fournir un petit vaisseau à chacun des filets branchiaux.] ESPÈCES. Des sillons longitudinaux , distants; souvent en outre des stries fines, soit transverses, soit longi- tudinales. 1. Pétoncle large. Pectunculws glycinieris {Yj. F. testa orbicu/atâ, transversâ , subœquilaterâ , longï~ tudinali ter sulcatà et striatâ , seniore turgidâ , cras~ sissimâ ; zonis transversis obscuris. An arca glycinieris ? Lin. Gmel. n° 35. Brug. Dict, n° 3û. Gualt. Test. t. 82. fig. C. D. E. List. Conch. t. 247. f. 83? Sulci longitudinales omisfl. synonymie linnéenne, il aurait été possible de conserver les dé- nominations proposées par l'auteur du Systema naturce. Mais les auteurs qui ont suivi, ont augmenté la confusion , non- seulement , comme l'a fait Ciiemniiz, en transportant le nom linnéen d'une espèce à l'autre, mais encore en distribuant à chacune d'elles la synonymie il'une manière fautive. Born, dans la Muséum, a bien distingué \'arca pilosa, en rectifiant la syno- nymie de Linné, et cette synonymie se rapporte à l'espèce nommée aujourd'hui pectuncutus glycimeris Tous les auteurs, du moins tous ceux que nous avons pu consulter, ont confondu , comme Chemnitz , les variétés des deux espèces, et ont con- sacré la substitution de leurs noms. Poti, Bruguière, Dilvvyn , n'ont pas été exempts des mêmes erreurs, et Lamarck lui- même, dans l'embarras qu'il a éprouvé, n'ayant pas remonté à la source de la confusion, n'a pu 'a réparer. Les deux espèces sont, il est vrai, assez difficiles à distinguer ; l'une, Varca glyci- meris, Linn. , est lenticulaire, déprimée, blanche eu dedans; la surface du ligament est plus petite, plus étroite, et les stries Iransverses sont plus apparentes; l'autre, Varca pilosa, Linn., est plus enflée ; elle est brune, treillissée par des stries égales ; elle est blanche à ^mté^i^'ur. avec une grande tache brune sur le côté postérieur. Il serait possible que, par la suite , ces caractères distinctifs, paraissant actuellement suffisants aux conchyliologues, devinssent d'une moindre importance; car nous supposons que, lorsque toutes les variétés des deux espè- ces seront connues et étudiées avec soin, on ne trouvera plus de caractères pour les séparer. Autrefois, Lamarck avait donné le nom de pectuncutus puluinatus à une espèce des environs de Paris; ici il a confondu sous le même nom plu- sieurs espèces, parmi lesquelles nous avons reconnu l'analogue fossile de Varca pdosa de Linné. Celle erreur de Lamarck a été cause de celle des géologues, qui ont cilé \e pectuncutus pului- natus presque partout dans les terrains tertiaires, tandis que cette espèce ne se rencontre réellement que dans le terrain parisien : ce sera donc à Varca pilosa qu'il faudra, à l'avenir , vâ\>foriir\e pectuncutus pulvinatus, cité à Dax, à Perpignan, dans les faluns de la Tourraine, ceux d'Angers, en Italie , en Sicile, en Morée , elc. mi HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Knorr. Ver^n. 6. t. i4- f- 3. Poli. Test. a. t. a5. f. 19. Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 564? • y4rca undata. IJ. pi. 5;. f. 56o. • Arca marmorata. Id. f. 563. • Encyclop. pi. .3 10. f. 3. [b] iTar. teslâ aubincequilaterâ, albaflavescenle, fulvo zonalâ Pennant. Zool. Brit. 4. t. 58. f. 58. Habite lalHéditerranée et l'Océan Atlantique. Ses crochets sont à peine obliques, les intervalles entre les sillons longitudinaux sont striés longiludinalement. Celte co- quille devient très-{;rande et tr(;s-épaisse avec rà(;e. Largeur d'un vieil individu, loa millimètres. La variété [b]se trouve dans la Manche (i). 2. Pétoncle flammulé. Pectunculus pilosus. p. testa orbiculato-ovalu , tumidâ , decussatîm strîatâ ; natibus obtiquis ; epiderme fuscâ, pîlosâ. [a] Teslâ glbbâ , fusco fulvoque nebulosâ ; margine su- pero irregutari, producio, List. Conch. t. 240. f. 77. Poli.Tesl. i. tab. 26. f. 77. • Born. Mus. p. 9a. • Knorr, Vergn. t. a. pi. a3. f. 6. • Gualt. Test. pi. 78. f. A. *Sow. Gênera ofShells. f. J. Chemn. Conch. 7. t. 57. f..565. 566. Encyclop, pi. 3io. f. a. [b] Testa suborbiculalâ, tumidâ, atb'idâ , flatnmuîis ru- fis piclâi margine supero rotundalo, subregulari. Arca pilosa. Lin. Gualt. Test. t. 73. fij. G. Poli. Test. a. tab. a5. f. 17. 18. • Fossitis. Arca pilosa. Brocchi. Conch. Foss. t. i. p. 487. n" 16. ' Pectunculus pulvinatus. Bast. Mém. de la Soc. d'hist. nat. t. 2. p. 7;. n» 2. • Pectunculus pulvinatus. Var. Tourinemis et Pyrenai- cus. Brongn. Vicent. p. 77. pi. 6. f. i5. 16. a. b. • An eadem species? Sow. Gênera of Shells. f. a. Habile la Méditerranéeetl'OcéanAtlantique. Son epiderme velu n'est point ce qui distingue cette espèce ; beau- coup d'autres l'ont aussi. Elle est moins transverse que la précédente; ses crochets sont plus obliques , et elle devient plus gibbeuse, plus irrégulière en vieillissant; alors elle acquiert aussi beaucoup d'épaisseur; enfin elle a une grande tache d'un roux brun à l'iatérieur. Largeur, 78 millimètres, 5. Pétoncle ondulé. Pectunculus undulatus.Ldimk. P. testa orbiculato-ovatâ, tumidâ, inœquilaterâ, anticè angulatâ, albâ ; macutis rufis undatis per séries trans- versas ; natibus rectè incurvis. An arca undata. Lin. ? Gmel. n° 3?.. Briig. n" 39. Habile... l'Océan d'Amérique? Je ne connais aucune fi- gure qui exprime les traits de cette coquille. Ses sillons (1) Il existe dans la collection du Muséum un individu très- grand de \'arca pilota de Linné ; il vient du golfe de Parente ; il est lout à fait identique, pour la taille et tous les caractères, au grand pétoncle tos.-ile du Plaisantin, auquel Brocchi ajus- tement donné le nom linnéen. Ce grand pétoncle tossile a été confondu par plusieurs auteurs avec le pectunculus pulvi- natus. (a) D'après la collection du Muséum et la figure de Chemnitz, cette espèce serail faite avec un jeune individu du pectunculus longitudinaux sont bien apparents. Ses taches onduleu- ses sont nombreuses , petites et par zones fréquentes. Corselet grand , ovale , avec des raies rousses transver- ses. Largeur, 3S millimètres. 4. Pétoncle marbré. Pectunculus martnoratus. Lamk. (2). P. testa lenliculari, subœquilaterâ , convexo-depressâ, decussalim sublilissimè striatâ, albidâ; flammulis suliangulatis, flavis rufis aut spadieeis , per faseias încequales drgestis. Arca marmorata. Gmel. n» 40- Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 563. Habite l'Océan d'Europe et américain. Elle n'est point rare, et offre des variétés dans la couleur et la quantité de ses taches. Largeur, 5o à 60 millimètres. 3. Pétoncle écrit. Pectunculus scriptus. Lamk. (3). p. teslâ orbiculari , convexo-depressâ , decussalim strialâ , albidâ, lineis angulatis fulvis piclâ. Arcascripta. Born. Mus. p. 98. tab. 6. f. i. a. List. Conch. t. 246. f. 80. • Schrot. Einl. t. 3. p. 289. n» aS. *Dilw. Cat. t. i.p. a43. n» 39. Brug. Dict. n" 33. Encyclop. pi. 3ii. f. 8. Habite à la cète de Saint-Domingue. Largeur, 45 milli- mètres. 6. Pétoncle pennacé. Pectunculus pennaceus. Lamk. P. testa orbiculari , lumidâ, tlecussatlm striatâ , albâ; maculis spadieeis, longitudinatibus, /'asciculalis ; na- tibus ligamenti exiremilale anticâ infîexis. An arca decussata ? Liu. Syst. nat. p. 1142. Gmel. p. 33io. nt> ?.o. Arche tachetée. Brug. Dict. n" 26. Knorr. Vergn. 5. t. 3o. f. 3. Bona. Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 56i? Encyclop. pl.Sio. f. 5.' * Schrot. Einl. t. 3. p. 270. ♦ Dilvv. Cat. t. I. p. a39. n" 3i. Habite la mer des Indes. Espèce remarquable par la na- ture de SCS lâches , et surtout par les crochets qui ont leur pointe dirigée tout à fait à l'extrémité antérieure du ligament , de manière que ce ligament est entière- ment hors de l'intervalle qui les sépare. La lunule est en cœur , avec des raies rousses transverses. Largeur , 5o millimètres. 7.Pétonclerougeâtre.Pec croyons que celui-ci est une variété de Yarca pi- losa, Linn , pectunculus pilosus, Lamk.; cependant, d'après la dcscripliocideliruguière, faite sur l'individu do la collection Lamarck , celle coquille aurait quelques caractères propres à la fau-e distinguer. (4) La figure citée de l'Encyclopédie représente exactement l'area gli/cimeris de Linné. ARCACÉES. 6»iS 8. Pétoncle anguleux. Pcctunculua angulafus, Lamk. (1). p. testa suhcorda là. lyenlr'icosâ, anterîùs ant/u/atà, lou- gUudmalHer sulcafâ et striaià ,■ areà ligamenti brc- viuscufâ, Arca anguiosa- Gmel. p. 33i5. \\° 4'. Bni{;. n<* a8. List. Conch. t. 245. f. 76. Chcmn. Conch. 7. t. 67. f. 567, • Dilw. Cal. t. I. p. %\o n" 34. Habile les mers d'Amérique. Taille médiocpe ; couleur roussàtre, nttce île l>laiic. Quoique éminemment sillon- née et striée longitiulinalement, elle n des stries Irans- verses très-fines. Largeur , 44 millimètres. Une {;ranJe tache roux brun à l'intérieur. 9. Pétoncle étoile. Pectunculus stellatus, Lamk. p. testa orbicula(o-cor lia ta , fulvâ; natibus afbo-stel/a- tis ; striis lonyiludinatibus remotiusculis . Bonaii. Recr. 2. f. 62. Arca steliata. Brug. Dict. n'' 32. • Venus steliata. Gmel. p. 3289. n^ io4- • Venus. Schrot. Einl. t. 3. p. 181. no87. • Dihv. Cat. t. i. p. ?42. n« 38 (2). Habile l'Océan Atlantique, les cotes du Portugal. Largeur, 44 millimètres. 10. Péloncle pâle. Pecéunculus pallens, Lamk. P. testa lentrculari, inœqu'ilaterâ , decussattm striatâ, sufcis longitudinalibus eminentioribus; natibus ap- proximatis , ad nullum tatus obliquatis. Arca pallens. Lin. Syst. nat. p. i[4a. Gmel. p. 33it. no 23. Sehrot. Einl. in Conch. 3. p. 270. t. 9. f, i . • Brug. Encyclop. méth. vers. t. p. us. • Dilw. Cal. t. I. p. a46. n» 33. Habite l'Océan indien. Coquille d'assez petite taille, blanche, nuée ou tachetée de violet très-pàle. Largeur, 27 milhmètres. J'en ai une variété plus colorée , à cro- chets un peu moins rapprochés, obscurément obliques, et qui vient du golfe de Tarenle. !!• Pétoncle violâtre. Pectunculus violacescens, Lamk. (5). p. testa orbîculato-cordatâ , tumidâ , griseo rubroque viotacescente ; sulcis longitudinalibus distantibus ; pube ûvatâ, fuscâ. • Payr. Cat. p. 63. n^ 1 12. pi. 3. f. i. • Fossiiis. Arca insubrica. Brocc.Conch.foss. t. 2, p-49^- n" 19. pi. II. f. 10. [a] Var. natibus albo macufatis. Habite la Méditerranée. Belle coquille qui lient un peu du pétoncle velu, mais qui en est distincte par sa forme et sa coloration. Elle est d'un gris-de-lin violâtre, mar- quée de sillons bien séparés, que croisent des stries transverses très-fines, à peine apparentes. Largeur, 58 millimètres. (i) Dilwyn rapporte à cette espèce le vovan d'Adanson ; mais nous croyons que ct-tle coquille a beaucoup plus de res- semblance avei: \e pertuncidus pilosus. (a) Le-, observation'- juLlicieuses de Bruguièresur cette espèce prouvent qu'il est impossible de savoir d'une manière positive à laquelle des espèctrs actuellement répanJues dans les collec- tions, la description de Linné couvrent. Les contradictions qui s'y trouvent , auraient dû empêcher Schroler d'appliquer 12. Pétoncle zonaL Pectunculus sonalis. Lamk. P. testa cordatà , tumidâ , futvA, zonis fuscis undato^ sinuosis pictà; natibus albo-maculatis; striis longitu- dinalibus distantibus, simplicissimis, Bonan. Becr. a. f, 63. Habite la mer de Cadix. Jolie coquille, qui n'est point Ireiilisséc'par des stries transverses, élégamment zonée de fauve et de brun , toute blanche à l'intérieur, iné- quilatérale, et dont les crochets ne sont point obliques. Largeur, 49 millimètres. 15. Pétoncle striatulaire. Pectunculus striatulans. Lamk. P. testa ovalo-cordatà, transversal albido-rufescente ; striis foJigiludinal/bus tenuibus, numerosissimis; nati- bus subobliquis ; epiderme fuscâ , holosericeâ. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , au port du Boi- Georges. Bord interne crénelé, comme dans les autres. Coquille blanche à l'intérieur, avec une grande lâche d'uu roux brun. Largeur, 3i millimètres. 14. Pétoncle nummaire. Pectunculus nummarius* Lamk. (4). P. testa lenticularî , subauritâ , transversîm striatâ, al- bidâ, patlidè piclà; natibus medianis. An arca nummaria ? Lin. Gmel n" 37. Brug. n° 34- Habite la Méditerranée. Ses sillons longitudinaux fins et séparés s'aperçoivent im peu. Elle a des nébulosités fauves ou rougeàtres. Largeur, 16 millimètres. Voyez l'Encyclop. pl.3ii. f. 4. Sans sillons apparents. Des côtes longitudinales , en saillie et raxonnantes, avec ou sans stries transverses, la. Pétoncle marron. Pectunculus castaneus» Lamk. P. testa orbiculalâ, subcequilaterA, castaneâ, albo ma- culatà; costis crebris, longiludinaliter striatis, infernè obsoletis. Arca œquilatera. Gmel. p. 33ii. n° 21. Chemn. Conch. 7. t. 5-. f. 56a. Encyclop. pi. 1 1. f 3. ' Sehrot. Einl. t. 3. p. 286. n» 16. * Di w. Cat. t. I. p. 240. n° 33. Habite... les mers d'Amérique? Largeur, 42 millimètres. Elle est blanche à l'intérieur; les crochets ne sont pas obliques , ni dans les suivantes. 16. Pétoncle pectiniforme. Pectunculus pectinifor- mis, Lamk. P. testa lenticularî, subauritâ, depresso-convexâ, albâ, fusco muculatâ; costis crassis , transversè striatis; natibus parvis, rectè inflexis. Arca pectunculus . Lin. Syst. nat. p. ii4a. Gmel. p. 33i3, n» 33. Brug. p, III. n° a5. * Sehrot. Einl. t. 3. p. ajS. List. Conch. t. 239. f. 73. ce nom à une espèce : au reste, nous présumons qu'elle a été établie avec un jeune individu àw pectunculus violacés- cens. (3) Lamarck a nommé Panalojue fossile de cette espèce, peciujiculus transversusy a" 5, de sorte que déjà cette coquille a reçu trois noms. (4j Nous n'avons pu nous assurer &i celte espèce est la même que Varca nummaria de Linné. «o6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gualt. Tesl. t. 72. fit,'. H. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 568. 669. • D'Arg. Conch. pi. a^. f. B. •Fav. Conch. pi. 53. f. K? D. 6. • Brook. Inir. p. 73. pi. 3. f. 37. • j^n cardium Amboinense ? Gmel. p. 3^55. n" 43. • Id. Schrot. Einl. t. 3. p. 6j. n» î-j. ^ ' Dilw. Cal. t. 1. p. ïSg. n» 29. • Blainv. Malac. pi. 65. f. 3. Encyclop. pi. 3ii. f. 5. Habile l'Océan asiatique et américain. Largeur , 4» à 5o millimètres. Vulgairement le peigne sans oreilles. 17. Péloncle petites côtes. Pectunculus pectinatus. Lanik. p. teslâ lenticularii depresso-convexâ, albidâ aul alto- rufescente, maculis subquadratis piclâ ; coslis nume- rosis, parvulis, transveisè slriatis. Arcapeclinata. Gmel. p. 33i3. n''34. • Schrot. Einl. t. 3. p. 287. n» 19. 'Lister. Conch. t. 2^3. f. 74? •Fav. Conch. pi. 53. f. D. 7? Chemn. Conch. 7. tab. 58. f. 670 et 571. Encyclop. pi. 3ii. f. 6. • Arca pectunculus. Var. Brug. n» 25. • Arca peclinala. Dilw. Cat. t. i. p. 239. n" 3o. [2] Eadem testa candidâ ; maculis rufls. Habite les mers a'Amérique. Celle espèce est toujours moins grande et à côtes plus nombreuses que la précé- dente. Elle offre des variétés élégamment parquetées de petites taches d'un roux brun. La variété [2] vient du Brésil. 18. Pétonclerayonnant./'ecre de stries. Le bord cardinal est très-étroit , presque droit ; les dents postérieures sont très-obliques ; les antérieures longitu- dinales. t IS. Pétoncle granulé. Pectunculus granulosus. Lamk. P. testa orbicutatâ, lenticularî , convexo-depressâ, sub- ipquilaterati , decussatim striatà ; striis tongitudina- libus , angustioribus , granulosis / cardine interrupto foveà triangulari ligamenti. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 217. a' 4- ^t t. 9. pi. 18. fig. 6. a. b. Desh. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, t. 1. p. 227. pi. 35. fig. 4. 5. 6. Id. Encyclop. mélh. vers. t. 3. p. 745. n» 10. Habite... Fossile des env. de Paris , à Grignon, Parnes, Mouchy, Sentis. Il est petit, lenticulaire, orné destries granuleuses; très-curieux pour sa charnière. Leligament étant reçu dans une petite cavité triangulaire nettement circonscrite dans l'espace oblique des crochets : celte disposition rapproche cette coquille des nucules. NUCULE. (Nucula.) Coquille Iransverse , ovale-trigone ou oblongue , équivalve, inéquilatérale. Point de facette entre les crochels. Charnière linéaire , brisée, mullidentée, interrompue au milieu par une fossette ou un cuil- leron oblique et saillant : à dents nombreuses, s"a- vançant souvent comme celles des peignes. Crochets contigus, courbés en arrière. Ligament marginal, et en partie interne, inséré dans la fossette ou le cuilleron de la charnière. Testa transversa, ovaio-irigona vel oblonga, œqui- valvis, inœquilatera. Jrea intermedia nulla. Cardo linearis, fractus, mediofoveâvel cochleâ obliqué pro- dnctâ interruptus : dentibus numerosis, subacuti's, sce/jè ut in pectinibus productis. Nates contigui, pos- ticè inflexi. Ligamentum marginale, partim inter- num, foveâ aut cochleâ cardinali insertum. Observatioivs. Ce n'est pas seulement par la con- sidération de leur charnière brisée ou en ligne angu- leuse, que les imcules ont mérité d'être distinguées des arches et des pétoncles , mais c'est surtout par celle de leur ligament qui est en partie intérieur, et à la fois par leur défaut de facette intermédiaire, qui manque nécessairement dans ces coquillages. Ainsi , les nucules, véritablement rapprochées des pétoncles et des arches par leurs rapports , en sont éminemment distinctes; et formant, par la situation du ligament de leurs valves, une transition évidente aux Irigonies, elles lient ces dernières à la famille des arcacées. Les nucules sont de petits coquillages marins; à coquille trigonoïde, plus ou moins nacrée à l'inté- rieur, et dont on connaît quelques espèces dans l'é- tat frais ou vivant, et plusieurs dans l'état fossile. En conduisant aux trigonies, qui sont pareillement nacrées à l'intérieur, elles annoncent le voisinage des naïades. Je n'ai pas cru devoir faire un genre séparé de celles qui ont le bord entier. [Quoiqu'il existe dans la Manche et dans la Médi- terranée une espèce de nucule assez abondamment répandue, cependant l'animal de ce genre était resté inconnujusquedanscesderniers temps, queM.Quoy, dans le Voyage de l'Astrolabe, en fit représenter une assez grande et fort curieuse. L'animal, comme Lamarck l'avait prédit, a beaucoup d'analogie avec celui des pétoncles et des arches : il a le pied com- primé latéralement, et fendu à son bord libre, de manière à ce qu'il peut le dilater en disque pour marcher en raïupant. Les lobes du manteau sont désunis dans toute la longueur de leur bord infé- rieur. La masse abdominale est peu épaisse, et le pied y est attaché dans toute sa longueur; de cha- que c6té , et en haut, se trouvent les branchies : elles sont presque aussi longues que tout l'animal, et fort étroites. D'après la figure elles semblent com- posées de filaments détaches , comme dans les ar- MICACEES. Gi>9 ches et les pétoncles. En avant de la masse abdo- minale et tout près du muscle abducteur anlérieur, se trouve la bouche, de chaque c6té de laquelle on voit une paire de palpes très-étroites, et très-allon- gces de chaque côté de la masse viscérale : ces pal- pes sont foliacées à leur surface interne. Quant â l'organisation intérieure elle n'est point connue; maison peut dire d'avance qu'elle doit avoir beau- coup de ressemblance avec celle des pétoncles. Lorsque Lamarck publiait celte partie de son ou- vrage, on ne connaissait encore qu'un très-petit nombre d'espèces vivantes ou fossiles, qui appar- tinssent au genre nucule. M. Sowcrby, dans le Mi- nerai conchologx, en figura plusieurs fossiles fort curieuses; il en ajouta quelques-unes de vivantes dans son Gênera, mais c'est à M. Cuniing que l'on doit d'en avoir fait connaître le plus : il les a décrites dans des Procedings de la Société zoologique de Lon- dres , et les a fait figurer dans les Illustrations con- chyliologiques que publie M. Sowerby. Il en a in- scrit trente-quatre espèces vivantes : nous en con- naissons trente-cinq fossiles de divers terrains; et ce genre, qui paraissait peu considérable, rassemble actuellement un fort grand nombre d'espèces. ESPÈCES. IDans l'état frais ou vivant.} 1. Nucule lancéolée. Nucula lanceolata. Lamk. N. testa transversîin longjssimâ, tenui, fragili, hyal'mâ; antico latere laneeolalo, oblusiuscuto : posllco ceguè longo, laliore obtuso. 'Sow. Gênera ofShells. f. i. * Cuming. Conch. lllust. iienre Nucula. pi. i.f. i. Habite... Coquille rarissime, la plus grande et la plus singulière de ce genre , chaque valve ayant presque la forme d'une lame de lancette ou de scalpel. Sa ctiar- nière est à peine sensiblement coudée; son bord supé- rieur est légèrement arqué et entier, comme dans les quatre qui suivent. 2. Nucule rostrée. Nucula rostrata. Lamk. JV. testa transversà, oblongâ, convexiusculâ , tenui, transversim slriatà ; antico latere longiore , atte- nuato, rostrato. ' Arca rostrata. Martini. Besch. Berlin, naturfo. t. 3. p. 296. pi. 7. f. 17, 18. ' Gmel. p. 33o8. n" 8. * Montagu. Conch. supp. p. 55. pi. jj. f, 7. * Arca fluviatitis. Schtol. Flusc.p. 187. pi. 9. f. 2. * Sclirot. Einl. t. 3. p. 283. n" 1 1. •Fav.Conch.pl. 80. f. E. Arca rostrata. Brug. n» 23. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 55o. 55i. * De Roissy. Buff. t. 6. p. 411. 0° 2. * Dilw. Cat. t. I . p. 245. n" 43. Arca rostrata. ' Nucula fluviatiiis. Sow. Gcnera of Shells. f. 3. * Ici. Curaing. Conch. lllustr. Genre Kucule. p. 2. n° 10. Encyclop. pi. 309. f. 7. a. b. Habite la mer Baltique, les côtes de la iNorwége, On la connaît daas l'état fossile. ô. Nucule sillonnée. Nucula pella. Lamk. N. lesta transversim ovatà , subtriangulari , ajiteriùs acutâ , tenui , pellucidà ; sulcis transversis regulari- ius. Arca pella. Lin. Syst. nat. p. ii4i. Gmel. p. 3307. n" 5. Brug. no ai. * Sclirot. Einl. t. 3. p. 264. Chemn. Conch. 7. tab. 55. f. 546. Encyclop. pi. 309. f. 9. ' Dilw. Cat. t. I. p. 237. n» 27. * Nucula pella. Sow. Gênera ofShells. f. 4- */cu rostrée antérieurement , avec une échancrure. Largeur, 7 à 9 millimètres. 5. Nucule deltoïde. Nucula deltoidea. Lamk. iV. testa triangulari, inflatâ ; latere antico obliqué truncato, acuto ; postico breviore rot undato ; pube plana. N. deltoidea. Aana]cs du Mus. G. p. 136. et vol. 9. pi. tS. f. 5. • Desh. Descrip. des Coq. foss. t. i. p. i36. pi. 37. f. 32 — aS. • Id. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 635. n« 5, • Sow. Min. Conch. p. 554. f. t. [b] I^ar. striis tetiuissimis decussatis. Habite... Fossile de Grignon. 4. Nucule de Plaisance. Nucula Placentina, Lamk. N. testa majusculâ, ovato-transversâ, obliqua, longi- tudinaliler striatà, intùs margarilaceà; margine cre- nulato. Habite... Fossile des environs de Plaisance. Od la trouve aussi près de Rome, au Mont marin. Largeur, 25 millim. (1) Nous avons ajouté une figure très-mauvaise de Bonanni, parce que la description supplée à ce qui lui nianqui, et indi- que claii-cmtnl l'rtrcrt nucleus . Nous avons dû ajouter aussi la lellina adrïaiica i\v GmvUn faite sur cette fijure ttc Bonanni. {■x) Cette (oc)uille a en efft t de la ressemblance avec la nucula rostratâ , mais die en diffère ennst.imment piir de lions caractères : elle provient des argiles du lias. (.■î) E'-pèce bien distincte tle la nucula pella, et que Ton ne inenlioniia d'abord i\\\\ IVlat fossile, les auteurs ayant oublié sans doute la bonne figure de Poli, qui la décrit sous te nom à'arca interrupta. ïiv[i\x\i Pull, elle a été retrouvée également vÏT-inle en Corse, par M. l'ayi-andeau. TRIfiONÉr?. «ifi! Ile. Ajoiitoi 1,1 N. nacrée fossile et la N. sliiée des An- nales, vol. 6. p. ij5. y oyez les espèces figurées dans l'ouvrage de M. BroccAi , vol. s. pi. ii. f. .1 cl4. Enfin vo^ezccUestic M. ■S'oa'eriy, Concli. min. n" 3i. (ah). i8o, et n° 33. lab. 193. t !J. Nucule ovalaire. Nucula ovata. Desh. N. teslà nvalà, ilrpressd, /œoigalâ, margarilaceâ ,- la- lere aniico . rotimdato , hi/lexo ; umbonibus minimis, aciilis , aniicè re/lejcis ,- coclileà angiislà , profundà , simptici dente cantinali adjunclo. An Kucula lœvigata ? Sow. Miner. Concli. pi, 192. fig. i. ». Desh. Descript. des Coq, foss, des env. de Paris, t. i, p, î3o. pi, 36. fig. i3, 14. Id. Encycl. tnélh, vers, t, 3, p. 634. n» 3, Habite,.. Fossile aux environs de l'arls, à Monchy et à Va- lognes, départi ment de la Manche. Elle est assez grande, ovale, déprimée, loule lisse: sa lunule est cir- conscrite par un sillon et saillante dans le milieu ; sa surface est lisse. Elit se rapproche de Ja Nucula rnar- garitacea. t 6. Nucule fragile. Siicula fragilis. Desh. iV. testa ovato-transversâ, obliqua, depres.^âjœvjgatâ, iritits margarïtaceà ; latere antico brevi , limiilato ; lunulà productâ ; cochleâ cardinali avgustà , dente destitutâ ; cardine angustissimo ; deyUibus minimis, Desh. Descripl. desCoq.fo4s.desenv.de Paris, t, i. p, jS^, pi. 36. fig. 10, II, 12. /(/. Encycl. méih. vers. t. 3, p. 635, n» 3. Habile... Fossile à Abbecourt et à fioailles près Beauvais. Elle se rapproche de la .V»c. margaritacea. Elle est plus déprimée el beaucoup plus oblique. Le bord cardinal est plus étroit, les dénis plus petites et il n'y a point une dent canlinale à côté du cuilleron. f 7. Nucule striée. iVMCute «*nofo. Lanik. H. testa ovato-transversâ , anticb angulalâ , depressâ, regulariter et tenue striatà ; lunulà lanceolaià , mar- gine cardinali angulalâ ; dentibus senalibus aculis- simis. Lamk. Ann. du Mus. t. 6. p. 162. n" a. et t. 9, pi. iS, fig, 4. a. b. Oef Dict des Scienc. nat. art. Nucule. Desh Descript. des Coq foss. des env. de Paris, t. i.p. 236. pi, 42. fig. 4- 5.6. Jd. Encycl. mélh. vers, t, 3, p. 635. n^ 4. Habile... Fossile des environs de Paris, à Grignon , Mou- chy , Parnes, Chaumont, Courla jnon . Elle est Iransverse, presque équilatérale, très-régulièrement striée en tra- vers; la lunule esl étroite, lancéolée. Cette coquille est blanche, non nacrée à l'intérieur et de petite taille : six à huit mitlimèlres de large. LES TRIGONEES. Dents cardinales lamelliformes, striées transversa- lement. D'après les réflexions de M. Valenciennes , aide- naturalisle du Muséum, et fort instruit dans les DE lAMARCk. T. II. sciences zoologiqucs, je lornio, sous le nom de tri- tjonées, une petite famille qui ne Se trouve point indiquée dans mon tableau de la classe (v. 2. p. bOS), mais qui lie en quelque sorte celle des arcacées à celle des na'i'ades. I.es tritjonées embrassent des coquilles libres, ré- gulières, équivalves, iiiéquilatérales, munies de côlcs, soit longitudinales, soit transverses, et singu- lières par les dcnis de leur charnière, qui sont la- melleuses et striées transversalement. Ces stries élevées et transverscs représentent les dents lamel- leuses et transverscs des arcacées; mais ici elles sont sur des lames séparées , au lieu d'être sur la char- nière même. Je ne rapporte à cette petite famille que deux genres, savoir : les Irigonies et la castalie. I,e pre- mier comprend des coquilles marines, parmi les- quelles la seule espèce vivante connue a les crochets un peu écorchés; le second embrasse une coquille qui parait fluviale , et très-voisine des naïades. [Cette famille des trigonées fut créée avant que l'on connut l'animal des trigonies, et avant que l'on eût observé en France les nombreuses et étonnantes modifications que subissent, dans diverses localités, les espèces d'Unio. Si ces observations eussent fait partie du domaine de la science, Lamarck, sans au- cun doute, aurait conservé sa première opinion, qui était de réunir le genre trigonie à ceux de la famille des arcacées, et de mettre les castalies parmi ceux de la famille des naïades. C'est à cette première opinion de Lamarck , que l'on est forcé de revenir aujourd'hui, à moins de saisir les faibles nuances qui séparent les Irigonies des nucules, et de faire de ce premier genre une famille particulière; car les castalies ont tant de rapports avec les unios, qu'il est impossible de les en séparer. On pourra voir, dans les notes relatives aux genres de la famille des naïades, par quelle série d'observations nous avons été conduit à regarder comme nécessaire actuelle- ment la réunion des genres qu'elle renferme en un seul fonde sur des caractères naturels.] TBiGONiE. (Trigonia.) Coquille équivalve, inéquilatérale, trigone, quel- quefois suborbiculaire; dents cardinales oblon- gues, aplaties sur les côtés, divergentes, sillonnées transversalement : dont deux sur la valve droite, sillonnées de chaque côté, et quatre sur l'autre valve, sillonnées d'un seul côté. Ligament extérieur, mar- ginal. Testa œquivalvis,inœquitatera,trigona,inferdùm suborhicn/aris. Dénies cardinales oblongi, laferihiii HISTOIRE DES MOLLUSQUES. G62 compressî, dimricatt, transverdm sulcati : quorum dito in valviilâ de.vtrâ vtroque latere sulcati; in al- téra valvulâ quatuor , uno lantùm latere sulcati. Ligainentum exlernum, marginale. Observatio;«s. Le genre âestrigonies (uiélahVi par Sruyuière, diiprès l'examen (l'un individu fossile dont il parvint à voir la charnière de l'une de ses valves, de celle qui n'a que deux dents; et il ne sut point que la valve gauche en avait quatre, disposées par paires , et dans une situation propre à recevoir entre elle les deux dents de l'autre valve. Depuis, nous avons eu occasion de compléter ie cnractère des trigonies, le voyage de M. Péron à la Nouvelle- Hollande nous ayant lait connaître une espèce vi- vante, quoique appartenant à une division parlicu- lière du genre. Les irlgonies sont des coquilles régulières, libres, très-inéquilatérales, qui, par leur aspect, semblent tenir un peu des cardiles et des bucardes , mais, néanmoins, paraissent voisines de la famille des ar- cacées. Ces coquilles se rapprochent des naïades par les rapports qu'elles ont avec la caslalie. La plupart des espèces de ce genre ne sont con- nues que dans l'clat fossile; ce sont des coquilles trigones, anguleuses, sillonnées ou tuberculeuses au dehors, et qui sont du nombre des coquilles péla- giennes, c'est-à-dire qui ne vivent que dans les grandes profondeurs de la mer. On les trouve , en effet, toujours fossiles, avec les gryphées, les ammo- nites, etc., dans les terrains schisteux ou d'ancienne formation, et dans les argiles des lieux montagneux. Ces coquilles trigones cl anguleuses paraissent for- mer une division parliculicre dans le genre; et il faudra les distinguer de celles qui ont une forme presque orbiculaire, à la manière des peignes, et dont on a un exemple dans l'espèce vivante rappor- tée par Péron. Celle-ci, qui est très-nacrée, parait moins pélagienne que les trigonies fossiles. [Quoiquela découverte d'une trigonie vivante faite par Péron , ait rendu la détermination des rapports du genre plus facile, il restait cependant encore des doutes qui ne pouvaient être éclaircis que par l'in- spection de l'animal. M. Quoy, pendant son dernier voyage, ayant eu la bonne fortune de le rencontrer, l'a fait représenter dans l'Atlas zoologique, qu'il a publié : ks zoologistes pourront ainsi compléter la connaissance d'un genre curieux et important. L'a- nimal a la forme générale de la coquille ; les lobes de son manteau sont désunis dans les trois quarts de leur circonrérence. Epaissi sur les bords, il offre dans celte pariie des ondulations en nombre égal à celui des côtes de la coquille : son bord est très- finement cilié. La niasse viscérale est peu considé- rable. A sa partie antérieure, est fixé un pied d'une structure très-singulière ; il est très-allongé , fort étroit, et courbe en coude dans le milieu comme celui des bucardes ; mais il eu diffère essentielle- ment en ce que sa première partie, celle qui s'atta- che à la masse abdominale, est creusée en dessous, li'unc large gouttière triangulaire dans laquelle lu seconde partie du pied peut être reçue. Cette seconde partie n'est point arrondie, elle est triangulaire, et son bord inférieur, comme dans les pétoncles elles nucules, peut se dilater en un disque étroit, sur lequel il est à présumer que l'animal peut ramper. La structure du pied, dans les trigonies, fait suppo- ser qu'elles ont deux sorles de locomotions, l'une en sautant comme font les bucardes, et l'autre en ram- pant, ouencreusantun sillon dans le sable. L'ouver- ture de la bouche est petite, garnie d'une lèvre assez saillante, terminée de chaque côté par de petites palpes labiales beaucoup plus courtes que dans les nucules et les pétoncles; une paire de feuillets bran- chiaux est de chaque côté du corps; mais nous igno- rons s'ils sont formés de filaments désunis comme dans les nucules, les arches et les pétoncles. Bien que l'on n'ait point encore de détails sur l'organisa- tion intérieure de cet animal, ce qui en est connu suffit pour déterminer, d'une manière assez rigou- reuse , la place du genre dans la méthode ; il est évidemment voisin des nucules ; et la discussion des zoologistes s'élèvera sur ce point de savoir s'il doit faire partie de la famille des arcacés ou constituera lui seul une petitefamilledanslevoisinagedecelle-là.] ESPÈCES. 1. Trigonie pectlnée. Trigonia peclinata. Lamk. T. testa suborbiculalâ , radialim coslalâ, inlùs marga- rilaceâ; costis elevalis, vsrrucosis, subasperis ,■ mar- gine pticato. Trigonia margaritacea . Annales du Mus. 4- ?■ 355, pi. 67. f. a. • Trigonia margaritacea. Sow. Gênera of Shells. f. i. 2. " Desli. Encycl. mélli. vers. t. 3. p. 10^8. n" i. • Blainv. Malac. pi. 70. f. I. • QuoyetGaym. Voy. de l'AstroI. Moll. pi. 78. f. i — 5. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'Ile King, et ailleurs. Coquille précieuse, découverle par Féron; vé- ritable trigonie, mais d'une seclion parliculière du genre. Elle a, au dehors, l'aspect d'ua peigne sans oreillettes. Largeur, 4» à 46 millimètres. C'est la seule espèce vivante connue. 2. Trigonie scabre. Trigonia scahra. Lamk. T. testa ovato-trigonâ, anieriùs produclà, mitllicoslat/l; costis Iransversis tuberculato-scabris; tubereulis cre^ bris , parvis ; prominulis. Encycl. pi. 237. f. I. a. b. c. d. ' Brong Géol. de Paris, pi 9. f. 5. • Desh Descript. des Coq. caract. p. 35. pi. i3. f. 45. Trigonia spinosa? Sowerl)y. Conch. Min. n" 16. p. 196. t. i(6. (1). Habile... Fossile de Saint-Paul-Trois-Chàteaux, déparle- menl du Puy-de-Dorae. M. Ménanl. Le corselet a aussi des rides Ij ausverses, mais à tubercules plus petits. (1) Celle trigonia spinota do Sowcrby est une espftce biea dJ5i,iaçlc lie Ir scabra. 'rillGONKES. 6(ij 3. Trigonie crénelée. Trigonia crenulata. Laiiik. T. leslâ avala-lrigonâ, anieriùspreduclâ, mullicoslald; coslh traiisvrrsis , nrmalis, obliqué crenatis ; crenis obtongis crehcrrimis. Habite... Fossile des environs ilii Mans. Coquille voisine lie !a prccédenle ; mais , au lien de luhciiules élevés, ses côtes sont chargées de crénclurcs allongées cl transverses. 4. Trigonie rude. Trigonia aspera. Lamk. T.tes/àova/age 5a'( de ce volume. N/VlADtS. (jCiî lamellosis , transversè sliiatis : unus poslicus, re- moliis. abhreriatus. siil>liila»iel/alus; aller anlinis, longiludinalis, latcralis. Liijamcnlum e.rlennim. Observations. Je me trouve forcé de pré«eiilcr comme Ijpe (l'un genre particulier, une coquille sin- gulière aynnt {'nspect d'une Irigoiiie, et les dénis de la cliarnière lanieilrnses et striées Iransversalement, tanlùt sur l'une de leurs parois, et tantôt sur les deux connue celles dos Irigonies; mais ces dents lanicllirorincs sont, en nombre et en disposition, difTérenles de celles des trigonies, et plus rappro- chées de celles des muletles. Cette coquille, néan- moins, ne saurait être associée ni à l'un ni à l'autre de ces deux genres ; elle parait niojenne entre eux, forme une sorte de transilion de l'un à l'autre; et comme elle semble fluvialile, elle indique que les trigonées forment une Iransilioti des arcacées aux naïades (1). ESPÈCE. 1. Caslalie ambiguë. Castalia ambigua. " MuUite caslalie. Blainv. Malac. pi. 67. f. 5. • Vn'io ambiguus. Sow. Otncra of Siiells. pi. i. f. 2. Habite... Coquille ovale, trigone , enflée, réiuse. et en cœur antérieurcnR-nt , munie de eûtes longiluilinales planulées, transversalement striées , et qui n'atteignent point le bord supérieur. Son épidémie est brun, son bord très-entier , et l'intérieur oft're une nacre très- brillante. Largeur, 43 millimèires. [t.InsaitactuelUment que celle coquille et quelques aulies espèces voisines, vivent dans les eaux douces du l'érou et du Chili.] LES naïades. Coquilles fluviatiles dont la charnière est tantôt mu- nie d'îine dent cardinale irréyulière, simple ou divisée, et d'une dent longitudinale gui se prolonge sous le corselet : et tantôt n'offre aucune dent quelconque, ou est garnie dans sa longueur de tubercules irréguliers, granuleux. (i) Lorsque l'on ne connaissait qu'un très-petit nombre d'es- pèces du grand gt nie des muleltes, avant que Ton eût décou- vert en Amérique Unitt s ces élunnanles nioililicalions de formes dont les coqinlles de cejjenresonl susceptibles, il était possible de créer des genres pour certaines de ces nio«lifica(ions. Alors, ces tjpes isolés dans ti s collections sembtaient olfj-ir dt-s carac- tères naturels : l'insuffisance des materiau.v tustilie très-bien la création de genres doni les naturalistes \oiinl aeluellement linuliblé. Celui des casialies et quelque s antres dont nous par- lerons bteniôt, a éié proposé jiar Laniartk pour luie coquille qui paraissait, il y a viu^^t ans, tort diftérenle des muletles alors connues, mais qui se lie aujourd'hui à ce genre par- plu- sieurs espèces ayant des cal aelères propres à servir de passage d'un genre à l'antre sans qu'il soit possible rationnellement de . déterminer une limite entre eux. Il devient nécessaire d'envi- sager ces genres avec d'aulres éléments d observation , de les supprinier ou de les moditier selon les besoins de la science- Ceiui dont nous nous occupons pourra disparaître sans incon- vénient, et le petit nond>re d'espèces qu il contient être réunies en une petite section du granu genre niulelte. (3) l.a tamilie des nalaiies devra subir des changements nota- bles, par suiiedes nouvtllesob»ervatiuns acquises à la science: ceiobswvations sont le résultat des recherches des naturalistes Impression musculaire postérieure composée. Les crochets écorchés, souvent rongés. Les naïades sont Irès-distinguccs , par leur char- nière cl par les animaux qu'elles comprennent, des conques lluviatiles dont il a été di\jà lait inenlion dans rcxposition des conques : elles compjsent une petite famille particulière, qui paraît tenir de très- près aux trigonées , et devoir les suivre. Ce sont des coquillages d'eau douce, qui vivent dans les rivières, les étangs et les lacs. Leur coquille est libre, régulière, cquivalve, iiiéquilalérale , tou- jours transverse, et munie d'un épidermc verdàtre, rembruni, et qui manque sur les crochets ot'i il est constamment rongé ou détruit, l^es impressions musculaires de ces coquilles sont latérales, bien sé- parées ; mais ce qui les distingue des autres conchi- fères dimyaires, c'est qu'ici l'impression musculaire du ctité postérieur est composée de deux ou trois impressions distinctes et inégales. L'animal de ces coquillages n'a point de tube ou siphon saillant en dehors. Son pied est une lame allongée transversalement et arrondie, qu'il fait sor- tir entre les valves , et qui lui sert à se déplacer. Sa coquille se tient en partie enfoncée dans la vase, ayant ordinairement ses crochets en bas ou moins à découvert. Je ne rapporte à cette famille que qua- tre genres : savoir : mulette , hyrie, anodonte et iridine. En voici l'exposé (2). ncLETTE. (Uuio). Coquille transverse, équivalve, inéquilatérale, li- bre; à crochels écorchés, presque rongés. Impres- sion musculaire postérieure composée. Charnière à deux dents sur chaque valve : l'une cardinale, courte, irrégulière, simple ou divisée en américains, qui ont fait connaître un grand nombre d'espèces très-remarquables par leur orme et les modifications de leur cliarnière- C'est au moyen d'une série plus complète d'espèces ((ue l'on s'est aperçu que, depuis les muletles dans lesquelles la charnière est très-epaisse, on pouvait passer par degrés insen- sibles aux anodonles dans lesquelles il n'existe pins de char- nière articulée; e'eslainsi que la ressemblance dausiesanimaiix des deux genres, annoncée par Poli et si facile à vérifier jour- nellement , devant conduire à leur réunion, on y est entraîne par d'autres faits surabondants en quelque sorte tirés des co- quilles seules. En continuant les mêmes observations sur le genre hjrie, et tous ceux successivement démembrés des mulettes idipsas,alasmodonte,syniphynote, amblémide, obliquaire, etc.) on arrive pour tous à des résultats semblables à ceux obtenus pour les anodonles, c'est-à-dire que des animaux semblables pour l'organisation, habitent descoquilles dont les modifications sont nombreuses, aussi tous les caractères saisis parles naturalistes pour laséparalion des genres, se sont trouvés successivement combinés, enchaînés avec ciux des mulettes proprement dites de telle manière, qu'il a été impossible do leur consc rver de la valeur, après un examen quelque peu attentif. Nous pournon.s prendre pourexemplecelui des genres qui est considéré comme l'undesmieuxcaractérisés. Le genre sjnjphynoteestfoiidésurcQ 666 HISTOIRE DES 3[0LLUSQUES. deux, substiice; l'autre allongce, coinpriincc, laté- rale, se prolongeant sous le corselet. Ligament ex- térieur. Testa transveisa, wguhmlvis, inœquUatera , non a/fixa, natibus ilecorticalis , suberosis. Impressio muscularis postica coinposita. Cardo dentibus dnobiis in utrâque valvâ : dens cardinalis unicits, brevis, irregularis , simplex aut bipartilus, substiiafns; alter elongatus, compies- sus, lateralis, infià pubem pioducttis. UyameiUum externum, Observatiopïs. Le genre tnulelte, établi par Biu- f/uière, comprend fies conchifères ûuvialiles que l.inné confondait avec les niyes, quoique celles-ci soient des coquilles marines très différentes par leur forme, leur charnière, la position de leur liga- ment, et l'animal qu'elles cîiveloppent. Les muletles ressemblent extérieurement aux anodonles, qui sont aussi descoquillages d'eau douce, et y tiennent de très-p es par leurs rapports; mais elles acquièrent ordinairement beaucoup d'épais- seur, et c'est surtout par leur charnière qu'elles en sont éminemment distincles. Chaque valve présente une dent cardinale courte, qui est ordinairement simple sur la valve gauche, et divisée en deux lobes caractère remarquable, que Us Jeux valves sont souilées entre elles le lonj; ilu bord supérieur : cette soudure se fait au moyen d'appendices alilormes qui recouvrent ordinairement le ligament. Si ce caraclère singulier se présentait dans des coquilles ayant une charnière conslanle, on pommait admettre ce genre, mais il n'en est rien, car d y a des symphynotes ano- dontes, des symphynotes à charnière de muleltes proprement dites, et des symphynotes alasmodontcs ; il y en a même qui offrent quelques-unes des antres combinaisons qui servent à lierlesmuleltesaux autres genres. Ce que nous venons de dire peut rigonrcuscment s'appliquer non-seulenientaux symphynotes, mais encore, elsans execpiicm, à tous les genres proposés par M. Rafinesque ou d'autres natu- ralistes. En résumant les éléments de la question, on peut dire , tons les animaux observés jusqu'à présent dans les divers groupes • lesmulelles, et les genres qui ont été éiahlis à leurs dépens, ctantsemhlahles, toutes les modifications des coquilles se nuan- çant par degrés in.euMbles, de telle sorte qu'il e,-t impossible de saisir les limites naturelles de ces modihcaiions, nous con- cluons que tout ce grand ensemble ne peut et ne doit former qu'un seul genre constituant à lui seul la tamille des naïades. Jusqu'à présent nous n'av. us pas memionné un genre que bamarek a compris dans sa famille des naïades. Il éiait impos- sible de prévoir, pour les iridiues, dis rapports plus naturels, iivant que la connaissance de l'animal eût prouvé (jue les pré- visions a son égard étaient t.iusses. b animal dont il est question ayant les lobes du manteau réunis postérieuremcnl, taudis que dans les multltes, les ano.loiites, etc., ce.s lobes sont désunis dans toute leur longueur, il doit cire éloigne de la lamilledes naïades, tout le temps que les naturalistes donneront une grande importance à ce caractère, et fonderont sur lui h s principales diviMOiis de la elassifiealiou. INous avions le projet, après avolrexarainé les espèces de mu- letteset d'anoJoiites de la collection du Muséum, de mettre en accord la synonymie, et de donner ainsi la concordance des noms de Lamaiek avec ceux des auteurs américains : il ne nous a pasélé possible de le faire pour un ilssez grand nombre d'es- péi:es Des envois eousiderahles de muletles et d anodonles ayant clé adressés au Muséum, on s'empressa ile les iiK:tlre en ordre, et ou rejeta tous les individus de l'ancienne collection qui pouvaient être remplacés par de plus beaux j on ne lit mal lieureusemeut pas alteiition que le» cartons sur lesquels ils éiaienl fixés, portaient le nom spécifique écrit de la main de tatnarcli, cl qu'eu les étant ou perdait le moyen de vérifier à sur la valve droite ; en outre , une dent latérale al- longée, comprimée, canaliculée, qui se prolonge sous le corselet, et occupe un grand espace, en des- sous, le long du bord inférieur de ce coté. Ces deux dents de chaque valve s'articulent entre elles, lors- que la coquille est fermée (1). Le test des mulettes est formé d'une nacre en gé- néral très-brillanle, et, au dehors, il est recouvert d'un épidémie verdàtre ou brun , qui manque sur les crochels, ceux-ci étant toujours comme écorchés et plus ou moins cariés. Enfin, au-dessus de la dent latérale, la lame du bord de la coquille olfre uiie troncature ou un sinus qui parait recevoir l'extré- mité ou une portion du lig.iment. Ces coquillages vivent dans les rivières d'Europe et dans celles des deux Indes ; ils se tiennent enfon- ces dans la vase, ayant leurs crochets tournés en bas, et plusieurs d'entre eux fournissent d'assez belles perles. Plusieursaussi ont leurs valves un peu Làillaiiles et mal closes. Ce qui se montre dans tous les genres oii nos col- lections se sont bien enrichies, savoir, que les es- pèees se nuancent et se fondent les unes dans les autres dans le cours de leurs variations, se lait ici encore plus fortement remarquer qu'ailleurs, etcon- firiiie ce que j'ai dit de ['espèce dans ma Philosophie zoologique et autres ouvrages : aussi la déiermina- tion des espèces du genre mulette est-elle très-dif- ficile. l'avenir la validité des espèces établies dans ces genres diffici- les par ce grand naturaliste. M. I.ea, qui s'est beaucoup occupé des mulettes de l'Améri- que, a publié plusieurs Hémoires sur ce genre, dont les espè- ces sont singulièrement multipliées dans ce pays. M. Lea,aussi bien que d'autres naturalistes américains, a cherclié à mettre de l'aceorddans la synonymie et derapporter aux espèces figu- rées celles mentionnées |i;:r Lamarck dans cet ouvrage. Nous croyons que M. I.ea a lait quelques erreurs indépendanies de sa vo:onlé, et par suite de l'unposMbilité où il se trouvait d'exami- m r la collection du Muséum de Pans. Malheureu.sement, comme nous venons de le dire, il n'existe plus maintenant dans cette collection les moyens de vérification. Malgré celle imperfection, qu'il ne pouvait empêcher, le travail de M. Leasereconimande à l'aUention des naturalistes par des observations judicieuses, des descriptions exactes et la représentation d'un grand nombre d'espèces nouvelles très-interessaiilcs. (i) Ces renseignements sur les muletles sont aujourd'hui ia- suffisants : l'animal est tout à fait semblable à celui des ano- donles, et les coquilles seules offrent des différences, soit dans leur épaisseur, soil dans le mode de leur arliculation en char- nière; mais nous avons vu que ces caractères étaient pour ces genres de peu d'importance, car ou voit dans une grande série d espèces la charnière des niuleltes s'ainiueir peu à peu, les dents cardinales s'effacer, se réduire à une jim|.le indexioii du bord, qui elle-même disparaît .i son tour, et laisse le bord sim- ple et entier, comme dans les anodonles proprement dites. D'autres moilifiealions se présentent encore : on voit dans les muletles proprement diles une dent postérieure, allongée, élroitc, reçue entre deux lamel es de la valve oppo.ée. Cette dent, dans'eerlaines espèces, s'épaissit et reste trè.s-courte ; ilans d'aulres, elle diminue et finit par disparaître, tandis que la dent cardinale antérieure a persisté : c'est alors que l'on ar- rive, par une seconde série des muleUes, aux ala»modonles (nom donné aux espèces ayant la dent anlérieure seulement). Dans une troisième série, on observe la disparition graduelle _ de la lient cardinale antérieure, tandis que In postérieure per- .sistc. Une qualricme série otl're d'autre.snioditicaliuns ; la dent aMlérieurc, quelquefois simple dans cerlaines mulettes, se charge de .sillons et semble comme hachée dans d autres cs- |ièces. Ces siUuus, en persistant dans les espèces qui ont la char- nière étroile, donnent lieu .i l.i dent décomposée en lamelles rayonnantes des hyries. Lorsque les sillons exisleut de chaque côté des dents cardmaUs, son aolerieure soil postérieure, ou a la modification propre au genre castalie. naïades. C67 ESPÈCES. Dent cardinale courte , épaisse , non en crête , et substriée. 1. Mulelte sinuée. Unio sinuata, Laink. (1). XI. testa ovafO'Ob/o»ffâ , stipernè roarctato-sinuatâ , crassâ; nalibvs subprominulis, dente cardinalicrasso, lobato, slrialo dente postico magno. ' Fav.Conch. pi. 63. f. F. • Vnio margariliferus. Nils. Moll. Suecia;. p. io3. n" i. Si/n.plerisque exclus. ' De Blainv. Malac. pi. 67. f. .3. Draparn. Hist. des Moll. p. i3a. pi. 10. f. 8. 16. 19. Encycl. pi. !48 f. 1. a 1>. Habite le Bhrn, la Loire et les autres gramles rivières du continent européen tempère et austral. Cot|uille grande, épaisse, pesante, et ayant une Ibrte dépression sinueuse dans sa partie supérieure. Longueur transver- sale, 140 à 145 cnilli mètres. 3. Mulette allongée. Unio elongata. V. tesld transverstm oblongâ, curvâ, anteriùs obtuse angulald, supernc subconrctatà ; natibus depressis s dente cardinali parvulo, subconico- ' Mya marijaritifera. Lin. Syst. nat. p. IH2. • Mullcr. Verra, p. a 10. • Pennant. Zool. Brit. i8ia. t. 4. pi. 46. f. 2. • Schrot. Fluss. Concli. p. 168. pi. 4. f. a. " Id. Einl. t. 3. p. 606. • Born. Mus. p. 31. "Chemn. Conch. t. 6. p. i5. pi. i.f. 5. • Vacosta. Brit. Conch. p. 225. pi. i5. f, 3, • Gmel. p. 3^19. n° 4* • Barlnil. Verra, p. 18. pi. :î. f. 2. • Encycl. mélli. pi. 2^9. f. 5. • Lister. Anim. Angl. suppl. pi. r.f. i. •/,/ Conch.pl. 149. f. 4- ' knorr. Vergn. t. 4- pi' aS- f- 2. • Vnio margaritifera , jeune. Drap. Moll. de France, pi. II. f. :">. • Roissy. Bu£F. de Sonn. ^loll. t. 6. p. 322. n" 3. Exclus. Draparn. Syn. • Mya margaritifera. Dilw. Cat. t. i. p. 62. u" 29. • h'nio margaritifera. Pfeiff. Syst. anord. pi. 5. f. 11. • Unio etongatvs. Nils. Moll. Suec. pi. 106. n» 2. • Vnio margaritifera. KilLx. Syn. iMoll. Brabaatise. p. 82. n» loi. ' TurtOD. Manual of Shells. p. 19. n"> 9. pi. 2. f. 9. Habite les rivières de FAngteterre, et probablement du nord de l'Europe. Elle est, proportionnellement. (i) Nous avons signale plusieurs fois le peu de soin que les ailleurs ont mis pour reconnaître avec précision les espècesde Linné, ^ous avons fait remarquer que sous un nom (innéen était inscrite une espèce que le célèbre auteur du Sy^tema na- turceite connut pas ; ctttc altération a eu lieu surtout lorsque deux espèces voisines ont assez de caractères communs pour que la phrase caractéristique de Linné, on plutôt sa synonymie, coiivintassez bien à toutes deux. Cette contusion s etaj>lit d'au- tant mieux que l'on néglige orilinairement quelques indications très-utiles pour arriver à une détermination plus exacte de l'es- pèce : c'est ce qui est arrivé pour le mya margartt/ftira de Linné. Si l'on consulte Ih douzième édition du iS"//»/cwa ^lû/Kr*^ et les divers ouvrages cités d.ins la synonymie, si l'on recherche tians la Fauna suecica, on a bientôl reconnu à quelle coquille convient le nom de myamargarilij'era. Cette coquille, connue de Linné, se trouve surtout dans le nord de l'Europe, et elle tst très-abondante dans les eaux douces de la iNorwcge. Tous plus étroite, plus allongée et moins sinueuse que la précéilenle ; ses crocbets sont surbaissés, et sa dent cardinale petite. C'est peut-être Yunio margaritifera de Linné. 3. Mulelte dent épaisse. Unio crassiilens. Laiiik. U. teslà ovali, tuinidâ, crassâ, poslici rotundnià, an- ticè angulis binis ternisve subsinuosâ ; dente cardinali crassissimo, lobato, angulato, strialo. [a] Testa sub épidémie albo-rubens, iridea; lalcre antic.o obliqué truncalo. [Du Mississipi.j List. Conch. t. i5o. f. 5. [b] Testa sub epiderme albo-rubens; tatere antico magis tttlenualo, obluso. [Du lac Erié.] fc] Testa sub epiderme albida, subiridea. anteriùs al- tenuato-rotundata. Vnio crassa. Encycl. amer. Conch. tab. i.f. 8. ' Uniocuneatus. Barnes. Sillira. journal. Habite l'Amérique septentrionale , dans le Mississipi , l'Ohio, et plusieurs lacs. Espèce à coquille épaisse, dont la nacre esttrès-bel!e,surtoutdansles coquilles [a et b]. Largeur de la coquille [a], io5 millimètres. 4. Mulelte du Pérou. Unio Peruviana. Lamk. U. testa ovatâ, crassâ, posterîùs breuissimâ ; antico latere plicis pluribus undatis sinuoso; umbonibus tu- midis ; dente cardinali crasso, striato. Encycl. pi. 248. f. 7. • Vnio undulalus. Barnes. Sillim. journ. t. 6. p. 120. pi. 3. • Vnio undulatus. Say. Amer. Conch. pi. 16. • Vnio multiplicatus. Lea. Observ. 2» pprt. p. 80. pi. 4. Habite le Pérou, dans les rivières. Dombey. Belle espèce, remarquable par ses plis oudés, obliques et nombreux. Largeur, 109 millimètres. 5. Mulette à plis rares. Unio rari-plicata. Lamk. (2). V. testa ovalà, subalald, crassâ; antico latere plicis obliquis raris sinuoso; pube elevatà, compresso-cari- natâ. ' Vnio plicatus. Barnes. Sillim. journ. t. 6. p. 120. a' 3. pi. 4- fis- 3. ' De, h. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 578. n» i. Habite la rivière de l'Dhio. Elle tient de la précédente, et en est très-distinele. Largeur, 62 millimètres, 6. Mulelte pourprée. Unio purpurata. Lamk. V- testa ovato-ellipticâ, tumidâ, anteriùs subbîplicatâ, inlùs viridi-violaceo purpureoque tinctù; dente late- rali crenulato. An List. Conch. t. i55. f. 10? les auteurs, jusqu'à Draparnaud, avaient bien reconnu l'espèce de Linné; et il aurait suffi d'apporter quelques rectilicationsà leur synonymie; mais Draparnaud ayant cru reconnaître la mya margaritifera dans une coquille du Khin, lui imposa le uimi de Linné. Lamarck, en chcrehant à comjdéler la synony- mie de l'espèce de Draparnaud, s'aperçut bien (juc le nom ne lui convenait pas, en proposa un autre, mais lui attribua une synonymie qui appartient presque tout entière à la margariti- fera. [N'ayant pas retrouvé dans la mulette margarilitcre de Draparnaud l'espèce de Linné, il inscrivit celle-ci sous le nom tX^uriio elongata, la considérant sans doute comme une espèce fjue Linné n'avait pas connue. Ainsi, en rectifiant les erreurs et la synonymie, on pourrait conserver le nom d\tnio sinuata il la mnrgiiriiifera de Draparnaud, et restituera V unio elongata, qui est la vraie mya margaritifera de Linné, son nom linnéen, (2) [Sous croyons que cette espèce est la même que celle nommée unio/icrosou unioplicataparhi auteurs américains. tm HISTOIRE DES MOLLUSQUES. • l'nio aler. Lta. (_'l>strv. on Gen. Vnio. p. /|0. pi. 7. f. 9. • Uuio tuyiibris. Sny. Amer- Conch. pi. 43. " J[/n/(7rt/rrt. Dcsii. Encycl. métli. vers. t. 2. p. 58?.. n" 10, Habite (le jMissîssipi)... Je la croU ilos grandes rivières de l'Afrique. Celle el grande coqui'le à nacre pourprée avec des lâches irrégntières d'un vert vJolâlre, surtout sous les crocliets. Largeur de mon exemplaire, 189 mil- limètres. La dent cardinale est épaisse, mais de taille médiocre. L'autre dent est très-finement crénelée. 7. Mulette ligamcntine. Unio Ugamentina, La- marck. (1). V. lesta ovali, tumjdà, siib epîderme candi(fà; l'uja- menio sub»o rec/a. Lamk. V . testa transversîm efongatâ, anguslâ, convexâ, an- teriùs subangulatà; Iatere andco slrits lonyitudma- libus obliquh, remotis, obsoletis. • L'uio prœlonyus. Barncs. Siilim. journ. t. 6. p. 261. no i3. pL 14. f II. Habile le lac Eric. Elle a presque la forme du mytilus Ulhophagus, Son test est blanc, recouvert d'un épi- derme brun noirâtre. Largeur, 100 millimètres. 20. Muletle naviforme. Uîiiofiavifonnis, Lamk. V. testa transversîm oblotiijâ, reclà, atiteriùs atigulattt, compressa, subemargmatà; suicis transvenis iatis ,■ lateris antic/ utidulatts. Vnw cyimdricus. Encyctop. amer. Conch. pi. 4- f- 3? • Ltesli. Encycl. méth. vers. t. a, p. ÔKo. n'^ 5. Habite la rivière de lUliio. Elle a j>resque la formelle l'ai che de ISoé. Largeur, 96 millimètres. Le corselet est comprimé en carène. 21. Mulelte glabre. Unio glabrata. Lamk. XJ. testa transversîm obhngà , anteriùs subangulatà , intùs tividà; dente cardmali parvulo, crasso, divisa. Habite la rivière de l'Cibio. Ses stries transverses sont menues; son côte antérieur e.&i un peu ddaté et s'ar- rondit obliquement à Texlrémité. Largeur, 70 mdlimè- tres. Elle n'a rien de remarquable, et néanmoins elle est distincte des autres. 22. Muletle grand nez. Unio nasula, Lamk. V. testa transversîm oblongà, angitstâ, anterius angu- latà, oblique atternialà, curvà; 7nargine superiore sinubus binis. • 6'nïO ^iWo^i/j. Barncs. Sillim. journ. t. 6. p. 26a. n" i4. pi. 12, f. 12. An umonasutus? Encycl. amer. Conch. pi. 4* f- i- Habite le lac Eric. Coquille violàtre à Tinlérieur. Lar- geur, 64 millmiètres, 23. Mulelle ovale. Unioovata. Lamk. £/. testa ovatà, subtumidâ , lateribus subhiante ; epiderme lutescenle; umbonibus prominulis. [b] far. testa radits lonyitudinalibus pictâ. Vnio ovatus. Encycl. amer. Conch. pi. 2. f. 7. • Vnio venlritosus. Barnes. Sillim. journ. t. 6. p. 267. n° 30. pi. \l\. f. \l\, • Vnio subovaius. Lea. Observ. sur le genre Vnio ^ a* part. pi. i8. f. 46. • Vnio occidens? Lea. Loc. cit. 1'" part, p. l\^. n" i^. \>\. 10. f, 16. * Vnio ventricosus, Say, amer. Conch. pi. 3a. Habite les rivières Sn^^quchana et Mohawks. La variété [b] vit dans le lac Saint-George, le lac Erié, etc. Coquille d'une épaisseur médiocre, assez renflée, un peu ondée sur le côté antérieur , avec des stries presque lamcU lenses. Largeur, 76 à ;8 millimètres. 21. Mulelle arrondie. Unio rotundata, Lamk. U. teslà elliptico-rotundatà , in/'ernè ventricosâ, sub epi'lerme .^plendidè maryarilaceà; cardinc arcuaio. Habile... Coquille rare, d'une forme singulière pour le genre, et dont la nacre est arjjentéc, légèrement teinte de rose, irisée et très-brillante. Largeur, 78 millimètres. Elle a un pli sur le côté antérieur. 2E). Muletle litlorale. Unio littoralis. LsunV. V. testai late ovafà, subyuadratà, pube sulco marginali tttrihque dixtmctà; natibus rugosis. Vnio littoralis. Syst. ties Anim. sans vert. p. ii^, Mija rhomboUlea. Schrot. FIuss. tab. 2. f. 3. Drpparn. p. i33.ni3.pl. 10. f. 20. Encycl. p. 24B. f. 3. Act. Soc. Lin . 8. lab. 3. a. b. f. 3. * De P.oissy. Buff. Moll. I. 6. p. 32i. n" a. * Brard. Hist. des Coq. des env. de Paris.pl. 8. f. 6. * An eadem species? Vnio littoralis. PfeiÉFer. Syst. anord. p. 117. n° 4- pi- 5- f. 12. ' Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p.r>So. n"6. Habile les rivières de France. Commune dans la Seine. Coquille assez épaisse, striée et même sillonnée trans- versalement. Epiderme très-brun. Largeur, 66 milli- mètres. 26. Mulelle demi-ridée. Unio semi-rugata» Lamk. V. testa ovatâ, tenui , viridi-lutescente , obscure ra- diatâ; umbonibus rugis, transversis, undatis, subin- (erruptis. Habite... Elle a l'aspect extérieur de VVnio corrugata ; mais elle en est distincte et un peu plus grande. Lar- geur, 40 millimètres, 27. Muletle naine. Unio nana. Lamk. V. testa transversà, subellipticà, transversîm rugosâ; rugis umbonorum arjgulato-flexuo^is, subint erruptis ; cardinis dent-bus crassis, breviusculis. Habite la Franche-Comté. Largeur, i5 à 16 millimètres. 28. Muletle ailée. U^iio alata. Lamk. Z7. testa magnâ , ovato-trigonâ, transversîm striatâ j pube in alam max/mam elevatà ; valvts marginecon- natis; ligamento occultato. Vnio alatus. Say. Encycl. amer. Conch. pi. 4- f- 3» * Barnes. Sillim journal, t. 6. p. 260. n" la. " Sgwphynota alata. Lea. Observ. sur le genre Vnio, p. 62 n" 3. * Vnio alatus. Sow. Gênera of Shells. f. 5. " Desli. tncycl. méth. vers. t. a. p. 583. n^ 14. Habite les lacs Champlain, Saint-Georges, etc. Ici comme ailleurs, dans ce genre, le ligament est en dehors de la charnière; néanmoins, comme les valves sonlcon- néesau bord inférieur de l'aile du corselet, M. Le Sueur, qui a observé cette réunion, pense qu'on doit former un genre particulier avec cette coquille. Nos hyries auraient-elles une pareille réunion à la carène de leur corselet? Au reste , elles sont auriculëes, et diffèrent de la mulette ailée par leur dent postérieure. 670 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, 29. Mulclle délodonle. Unio delodonta. Lamk. U. lèslà ovalâ, anIerhU obtutè angutalâ; dente carili- nali crassiusctilo, compressa, subdivisa. Habite... Elle diffère de tontes celles que j'ai menlcon- nées. Elle est ovale, un peu renFIée, et offre à l'inté- rieur une nacre argentée, assez brillante. Par sa dent cardinale, il semble qu'elle appartienne autant à la seconde division qu'à celle première. Largeur, ;6 mil- Jimèlres, 50. Mulelte dent cannelée. Unio sulcictens. Lanik. U. testa oblanyo-avatà, depresùiisculà, anteriùs sub- biangulatâ, intûs purpurascente ; dente cardinatibasi interna multisutcatà. Habile une rivière du Connecticut, ella rivière Schuyl- kill. Celle espèce est assez remarquable par les sillons de sa dent cardinale, cl surtout par ceux de sa base interne. Largeur de celle du Connecticut, 8o mil- limètres. Elle est moins pourprée à l'intérieur. Largeur de l'autre, 56 millimètres. Nacre d'un violet pourpre. Dent cardinale courte, comprimée, relevée et souvent en crête. 51* Muletle rostrée. Unio rostrata. Lamk. (1). U. testa transversîm elantjatâ, anteriùs attennato-roS' tratà, extremitate subtruncalâ. • Desh. Encycl. mélli. vers. t. 2. p. 586. n" ai. • Lister. Conch. pi. 1:^7. f, 2. • Unio tumidus. Nills. Moll. Suec. p. 77. • Unie rastrata. Michaud. Sup. au Drap. p. 108. n" 4. pi. 16. f. 25. ' Pfeiff. Syst. anord. p. 114. n» i. pi. 5. f. 8. • Kickx. Moll. Brab. p. 83. pl.i. f. 17. iS. Habile le Rhône et dans les grandes rivières de l'Al- lemagne, de la Sdésie, etc. Elle est plus allongée, plus lancéolée antérieurement que la suivante, et en diffère surtout parce que le bord de la petite carène de son corselet est droit et ne fait point augle. Largeur, 99 millimètres. 5:2. Muletle des peintres. Unio pictorum. Lamk. V. testa avato-obhngâ, anteriùs rhambeo-attenuatâ , extremitate obtuse aculâ; tiatibus subverrucosis. • Muller. Hist. verm. p. 312. • Swammerd. Bibl. nal. pi. 10. f. 6. 7. " La Moule des rivières. Geoffroy. Coq. p. 142.pl, 2. • Lister. Anim. angl. pi. a. f. 3o. ' Id. Conch. pi. 147. f. 3. et 146. f. 1. • Ml/a pictorum. Pennant. Brit. Zool. 1812. t. 4' p. 162. pi.46. f. 1. Ml/a pictorum. Vin. Syst. nal. p. iiij.Gmel.p. 32i8. Bonan.Recr. 2. f. 4o.4'* Gualt. Test. tab. 7. fig. E. Ml/a atiijuslala. Schroet. Fluss. t. 4- f. 6- Encycl. pi. 248. f. 4. Slui'm. Fauo. (>. n" 2. pL a. b. c. (1) Cette espèce a la plus grande ressemblance avec la sui- vante, et quand on oh.MTve avec soin les nombreuses variéiés d'un mècue lype, ou ist norié à croire qu'il est convenable de réunir en une seule les deux espèces que Lamarck sépare ici, et que les auteurs ont adoptées d'après lui. (3J II est impossible aujourd'hui d'établir une espèce de mu- letle pour celle» qui ont des rides sur les crochets, car ud grand [b] IP^ar. natibus undalo-rugosis, subtuberculosU. ' Dacosta. Brit. Conch. p. 228. pi. i5. f. 4. • Eorn. Mus. p. 20. • Sihrol. Einl. t. 2. p. 6o4. • Porset. Cat. p. 28. pi. 12. f. 4. • \A'ooJ. Conch. p. 104. pi. 19. f. 3. 4- • Ml/a angustala. Schrot. fluss. Conch. p. 184. pi. 3. f. 3. • Ml/a pictorum. Dilw. Cat. t. 1. p. 49. n" 23. • De Roissy. Buff. Moll. 6. p 320. n» i. pi. 64. f. 4. • Chemu. Conch. f. 6 pi i. f. 6? • O'Arg. Conch. pi. 37. f. 10. n*» 4- ■ Drap. Conch. pi. u. f. 1.2. /\. Exclusâ var. s. • Unio pictorum. Nills. Moll. Suec. p. iii.n» 7. • Pfeiff. Syst anord. p. 1 15. n" 2. pi. 5 f. 9. 10. ' Brard. Coq. desenv. de Paris, p. 226 pi. 8. f. i. • Poiret. Coq. du déparl. de l'Aine. Prod. p. 104. n' 3. ' Mi/sca pictorum. Turton. Man. p. 20. n" 11. f. il, ' Kickx. Moll. Brab. p. 84. n» 104. " Blainv. I\Ialac. pi. 6;. f. 2. • Unio ovatis. Son. Gênera ofShells. f. r, • Desh Encycl. mélh. vers. t. 2. p. 5S6. n" 20. Ml/a avalis. Montagu. tV_i/a ovata. Maton. n° 10. Habite en France, tlans les rivières. Elle est toujours moins grande, moins allongée que celle qui précède. Sa nacre est argentée, brillante. La variété [b] est obs- curément rayonnée. 55. Mulelte obluse. Unio balava. Lamk. U. testa ovatâ, tumidd , é virîtii tutescente, radiatâ; tatere pastico brevis-simo : antico obliqué curvo, ex- tremitate rotundato, • Myabatava. Dilw. Cat. t. i. p. 49- n'' 22. Exclus. pie- risque synonym. " Unio pictorum. Var. /3. Drap. Moll. pi, 11. f. 3. • Unio batava. Pfeiff. Sysl. anord. p. 119. pi. 5. f. 14. •Nills. Moll. Suec. p. 112. n» 8. ' Mysca balava. Turlon. Manual. p. ao. n» 10. pi. 2. f. 10. • Mi/sca avata. Id. Lac. cit. n'> la. pi. 2. f. 12. • Unio batava. Kickx. Moll. Brab. p. 85. n» io5. f. 19, • Desh. encycl. mélh. vers. t. 2. p. 584. 1° i5. Schrot. Fluss. tab. 3. f. 5. Encycl. pi. 248. f. 3. /1/i/a bavata? Maton, n" 8. Habite la Seine, etc. Elle offre quelques variétés d'âge, mais elle est très-obtuse aux extrémités de ses côtés, et devient plus épaisse que la précédente. 54. Mulelle ridée. Unio corrugata. Lamk. (2). U. testa ovato-rhombcâ, tenui, viridi; umbonibus ru- gosis; rugis angulato-/lexuosis, subtongitudinalibus. [a] Testa viridis, pubis carinà ta'vigatâ. Mya corrugata. Mull. Verm. p. 214. Gmel. p. 3221. n" i5. • Schrot. Einl. t. 3. p. 617. n'' 8. • Mya corrugata. Dilw. Cat. t. i. p. Sa. «"So. Chemu. Conch. 6. t. 3. f. 23. Encycl. pi. 248. f. 8. a. b. [1>] Testa l'ulvo-virescens; pubis carïnâ rugosâ, Mya rugosa. Gmel. p.32ja. n" 3a. nombre d'espèces offrent ce car.iclère dans le jeune âge, et le coiiservcul dans la vieillesse; lorscpie le. erochcls ne sont pas rongés, comme cela arrive le plus souvent. Donnant trop il'im- porlaiicea ce caraclère, il n'est pas surprenant ipie Lamarck ait confondu ici deux espèces, et qu'il soit difficile de les recon- nailre. Les Hgures de Clieinnitz sont insuffisantes, et celles de l'Encyclopédie qui en sont la copie, ne peuvent les suppléer. JVAIAUI'S. 671 Cliemn. Conch. lo. l. 170. f. 1649. Encycl.pl. lî^S. f- 6. * Mt/a rugosa. Dilw. Cat. t. i, p. 53. n'' 3i. Habite les lîvièrcs de rinJc, à la cote de Coromandel. On peut les st'])arer; mais je les regarde comme variétés l'une de l'autre- La coquille tout à fait iléveloppce est arrondie, rhomboïJale. Largeur, ^2 millimètres. 5o. Muiclle noduleuse. Unionodulosa, Lamk. U> testa ovatâ, ttnui^ virente^ obscure rattiatà, ante~ riiis annula lu; natiàus rugoso-nodosis, subvetrucosis . Mya no'tosa. Gmel. n^a3- Chemn. Conch. 10. lab. 170. f. i65o. Encycl. pi. a48- f. 9. • Ml/a notiosa Dilw. Cat. t. i. p. 54 n» 33. Habite le lac ChampUin d'Amérique. Eile est moins al- longée que la variété [h] AeXufvo pictoruTTij qui a aussi ées crochets tourmentés et iioduleu:^. 30. 3ïulcUe variqueuse. Unio varicosa, Lamk. U. teslâ ovato-rhombeâ, tenui, fusco-vîrente, radia là ; natibit.i rufjis, cras.irv, undatis, var/d/'ormibus. Habite la rivière de Schnylkill, près de Philadelphie. Elle se trouve aussi dans le lac Champlain. 57. Mulelte grenue. Unio granosa» Brug. U. testa obovalâ, convexo-depressâ, fusco-rufesrenle , anlicè latiore rotundalâ,- striis obiiqnis graniferis ; granis cotifertis. Unio granosa. Brug. Journ. d'Hist. nat. i. p. 107. pi. 6. f. 3.4. Encycl. pi. 249. f. a, a. b. * Dc!«h. Encyct. mélh. vers. t. 2. p. 58a. non. Habite les rivières de la Guyane. Coquille mince, d'un blanc bleuâtre à l'intérieur. Largeur, 36 miliimclres. 58. Mulette aplatie. Unio depressa. Lamk. U. testa ovato-oblonyâ, depressâ , tenui, in/ùs cœru- lescente; laterum extremitatibus rotundalis. • Lcsson. Voy. de la Coquille .\Joll. pi. i5.f. 55? Habile les rivières de la ^ouveilc-Holiande. tpiderme brun. Largeur, Sa millimètres. 59. Mulette de Virginie. Unio Firginiana* Lamk. V. testa ovato-rkombeà, tenui, rufo-fucescente, radiatâ; ligainento partim interno. Habite la rivière de Polowmae, en Virginie. La dent la- térale est séparée de ta cardinale par deux sinus que remplit le ligament. Largeur, 60 millimètres. Aspect extérieur de Wnio radiata. 40. Mulette jaunâtre. Unio luteola, Lamk. U. testa obiongo-ovatâ, tenui, subpetlucidâ, luteo-vi- rente, radiaiâ; latere antico majore, laliorê, rotun- dato. Habite la rivière Susquchana et celle Mohawks, dans les Etats-Unis. Le ligament passe entre le crochet et la charnière. Largeur, 69 millimètres. 41. Mulette marginale. Unioviarginalis, Lamk. U. teslâ ovalû-obhngâ, subrhombeâ, (emii, intùs cœrit- lescente; fasciis Iransversis marginalibus ; dente car- dinali parvo, compresio. Encycl. pi. 247. f. I. a. b. c. [b] f^ar, (esta minore, breviorc. * Desh. Kncycl. méth. vers. t. a. p. 587. Uo a3. Habile le Bengale, dans les rizières. Son épiderme est brun, avec quelques I>aiulcs Iran'iverses, fauves ou jau- nâtres, rap|trochées du boid supérieur. La variété [b] vient de l'île de Ceyian. Largeur, 75 millimètres, 42. Mulette étroite. Unio angusta, Lamk. U. testa transversim obfongâ, angusta, subsinuatâ ; anteriùs angntis duobus obsoletis; laterum extremi- tatibus ro/undafis. j4n. List Conch. l. 147. f. 3? Habile... Épiderme brun jaunâtre. Elle est un peu striée longitudinalement sur la dépression de sa partie moyenne. Largeur, 61 millimètres. 45. Mulette de Bourgogne. Unio manca. Lamk. U. teslâ transversim obfongâ; natibus depressis; dente tateralisinislrOyduplicato s€u profundè canalicufato. Habite en Bourgogne, dans la Drée. Elle a Taspect de notre Unio elo/igata; mais elle est plus petite, et a sa dent cardinale comprimée, striée d'un côté, et sa dent latérale gauche profondément canaliculée. Largeur, 73 millin)ètrcs. 44. Mulette enflée. Unio cariosa» Say. U. testa obovalâ t tenui, inflatâ , subvesicali : antîco iatere latissimo, rolundato ; dente (alerati brevius- culo. Unio cariosus. Say. Encycl. amer. Conch. pi. 3. f. 2. [2] P^ar. teslâ minore, anlicè subproducliore. Habite le lac Érié et dans les rivières de TÉlat de New- York. La variété [a] se trouve dans la rivière Schuyl- kill. L'espèce est remarquable par sa forme vésiculaïre. 415. Mulette bâtarde. Unio spun'a. Lamk. U. lesta ovato-rhombtâ, convexà, transversim striatà; épiderme f'usco-lutescente; natibus obsolète rugosis. * Mya spuria. Gmel. p. 3322. * Encycl. pi. 249. f . 3 ? An Schrot. Einl. in Conch. a. p. 617, l. 7. f. 5? Habite. . les régions australes de l'Asie? Elle est distincte de la précédente. Largeur, 48 millimtèrcs. 46. Mulette australe. Unioaustralis, Lamk. U. teslâ transversim ovatâ, medio subsimtatâ; e£tremi' tatibus lateradbus rotundalis; dente cardinati parvo, compresio, subavulo. Habite la Nouvelle-Hollande. Largeur, 55 millimètres, 47. Mulelte anodonline. Unio anodontina* Lamk. U, testa transversim obfongâ, anteriùs productâ ; na~ tibus retusis; car, Unis dentibus anguslis , vix promi- nidis. Habite la Virginie. Le peu de saillie des dents de sa charnière pourrait la faire prculre pour une anodonte, si on n'y donnait de l'attention. Coquille droite. Lar- geur, 60 millimètres. 48. Mulette suborbiculée. Uniosuborbiculata, Lamk. U- testa orbicuîalo-lrigonâ, ventricosâ, anteriùs obso* letè aiigufatâ; dente poslico diviso, muftislrialo, ' Uniogtebulus. Say. Amer Conch. pi. 34. Habite les eaux douces des climats chauds? Belle es- pèce, très-singulière par sa forme, et dont la nacre, fort brillante, est d'un blanc rougeàtrcet irisée. Lar- geur, 80 raillimèlres. 672 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. t 40. Blulelte sandale. Unio calceola, Lea, JJ. testa inœquilalerali, transversâ, aliquantulùm ci/- lindraceâ , tenuiler ruyatà; dente card'mali promi- nente. Lea. Observ. sur le Genre Umo. p, 7. pi. 3. f. i. Habile rOhio. Petite coquille subtrapézoîJe , mioce et couverte d'un épiderme d'un verl foncé, avec quel- ques rayons pâles. Elle est blanche en dedans. Sa dent latérale e&l très-ctroite et à peine distincte du bord, tandis que sa dent cardinale est fort sadiante, assez épaisse et pyramidale. Cette coquille sert d'intermé- diaire entre les Muleltes proprement dites et les Alas- modontes. •{- bO. Miilette lancéolée. Unio lanceolata, Lea. U. testa transversîm efongalâ, compressa, posticè sub- angulatà; vaivulis teiiuiôus; umbombus vix promi- nentibus; dente cardmalî acuto, obliqua. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 8. n" 2, pi. 3. f. 2. Desh Encycl. mcth. vers. t. a. p. 585. n" 18. Habite la nvièrede Tarboroug, Amer. sept. Petite coquille oblongue, étroite, lran>verse, très-inéquilalcrate, iub- anguleusi- po^lérieurcment. Elle est revèiue d'un épi- derme jaune-bruiiàtre. Elle est blanche en dedans. Sa charnière est très-étroite. Ne serait-ce pas le jeune âge de VVnio anodontoides du Say/ ■\ le. Mulelte donaciforme. Uniodonacifonnis, Lea. U. testa inœqui'aterali, transversâ, cuJieatà, ruyalâ : dente cardmali promniente ; umbombus posticè an- gulatis; margme dorsah posteriori , subcarinatà. Lea Observ. sur le genre Vnio. p. 9. n» 3. pi. 4. f. 3. Habile l'Ohio, Amer. sept. Coquille subovale, Iransverse, subéquilalérale, subrostrée postérieurement. Son épi- derme est vert-jaunàtre, obscurément rayonné. Elle est blanche en dedans. Sa charnière étroite offre deux dents cardinales sur la valve gauche, s'entre-croisant. f 52. Mulelte ellipsoïde. Unioellipsis, Lea. U. testa fiyuram ellipseos habente, tongitudinali, ven- tricO'à; vatvulis crasAÎs, umbombus jtré terminalibus ; dentibus yranUibus et distinctis. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 10. n'» 4- p'- 4- f- 4- Say. Amer. Conch. pi. r4. Habile l'Ohio. Coquille ovalaire ; épaisse, cordiforme, ayant les crochets presque terminaux. Son épiderme est brun-verdàlre, avec quelques liuéoles vertes, ondu- leuses sur le cdlé postérieur: la nacre intérieure est d\in beau blanc, l'impression musculaire antérieure est petite et Irès-protonde, les deux dents cardinales sont très-obliques, presque parallèles et dans la direction du bord supérieur. f b3. M ulelle arrosée. Unio irrorata. Lea, U. testa incpquilaterali, suborbiculatâ, longitudînali ^ tuberculatâ , rugosà, tongiludinaliter uni-sulcatâ; dente laterali abrupte terminante. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 1 1 . n» 5. pi. 5. f. 5. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 679. n" 3. Habite l'Ohio. Coquille plus longue que large, épaisse, cordiforme, plissée par des accroissements épais et pré- sentant un petit nombre de lu))ercules écrases. Sous un épiderme jaune-verdàtre, on remarque des rayons for- més d*une multitude de petits points d'un vert foncé. La nacre est blanche; la charnière est fortement arquée, au point de rendre ses deux parties presque parallèles. t 151. Mulette rouiliée. Unio ruhigînosa» Lea. XJ. testa incequilaterali ^ transversâ, posticè subbian' gutari, anticè rolundatâ ; vaiuutis subcrassis ; natt- bus prominentibus, recurvis, posticè subangulatis ; dente cardmali magno, laterali, crasso ; margarità salmonis colore. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 4i. no 8. pi. 8. f. 10. Habite l'Ohio. Belle coquille inéquilatérale, ovale, presque aussi longue que large, subbianguleuse postérieure- ment, ayant le bord postérieur sinueux. Elle est cou- verte d'un épiderme brun clair, et à lintérieur sa nacre est d'une couleur jaune-rougeàtre ochracée. La char- | nièrc est très-épaiise. -]- 55. Mulelle hétérodonte. Unio heterodon, Lea. U. testa rhomboido-ovatà, incequdaleralit ventricosâ ; vafvubs tenwbus ; dentibus cardînalibus compressis , latis ; dentibus lateralibus subcurvatis; dente laterali vatvu'ce dextrcp , duplici ; naiibus prominentibus j j ligamento subbrevi; margarità albà. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 4a. n"^ 9. pi. 8. f. 11. Habile l'étang de Scliuyikill. Amer- sept. Petite coquille ovale, obloiigue, Iransverse, inéquilatérale, à crochets très-petits, arrondie antérieurement, subanguleuse du côté postérieur, épidémie vert foncé, nacre blanche, , charnière étroite. La dent antérieure lamellaire, très- comprimée; la postérieure courte et lamelliforme. ; t 56. Mulelte sillonnée. Unio sulcata, Lea, | U. testa sub: IVptîcâ, incrquilaterali, ventricosâ, sub^ emarginatà; vaivulis crassis; natibns fere ierminali- bus; dentibus cardinadbus iateralibusque magnis, et duplicibus in vaivulis ambabus; margarità purpureà. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 44- "° '<>• ?'• 8- f- '^• Say. Amer.Concli.pl. 5. Habite fOhio. Cette espèce ressemble, par sa forme, à VUnio eltipsis. Elle est ovale, oblongue, Irès-inéquîla- térale, cordiforme. Elle est brune en dehors et chargée tie gros sillons iraccroisscment; sa nacre est d'un beau rose pourpré peu foncé ; la dent postérieure est courte el épaisse; les dents cardmales sont fortement découpées par des sillons profonds. t 57. Mulelle planulce. Unio pianulata, Lea. U. testa incrquilaterali, ovatoellipticà , transversâ complanatà per umbones à natibus usque ad margi- ?iem inf'eriorem , maculis quadratis radiatim pictâ ; natibus prominulis i dente cordinali parvo, laterali magno,crasso, curvato; margarità subcœruleo-albà» Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 4''». n" u. pi. 9. f. i3. Unio p/iaseolus. Say. Amer. Conch. pi. 22. Habile l'Ohio. Coquille ayant à peine deux pouces de large. Elle est ovale, oblongue, déprimée, inéquilaté- raie, oblique, à crochets peu saillauls; son épiderme est verdàtre et laisse aptrce\oir un petit nombre de rayons formés de lacbcs d'un verl foncé. Les valves sonl épaisses, blanches en dedans ; la rharnicre est épaisse et solide; la dent postérieure est très-courte. t 58. Mulelle circulaire. Unio circulus. Lea, U. testa, circulari, ventricosâ, suberquilaterali ; val' vulis crasiis; natibus prominulis ; dentibus cardma- libus Iateralibusque magnis ; ligamento brevi craS' soque; margarità albà et irtde.-vente. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 47* 0° la. pi. 9- f- '4* Habile POliio et plusieurs autres rivières de l'Amériquo NAMDES. m septentrionale. Coquille singulière , arrondie , très- épaisse, globuleuse, cordiforme Son cpiderme est brun. Elle est blancbe en dedans, avec une tache rosée pâle vers le milieu. La charnière est Irèsarquée^ épaisse et la dent postérieure est fort courte. t i59. Mulette mulli-rayonnée. Unio multi-radiata, Lea. IL tesfâ ellipticà , in^'quilateraii , ventricosâ, jnuUi- radiatâ; valvulis tenuibus ; natihus prom'mulis ; deti' tibus cardinalibus ererlis, et in valvulis ambabus du- pitcibus; lateralibus lame lii for mibus etabruptis; mar- garità cœruleoalbâ. Lea. Observ. sur le genre JJnio. p. 48. n" i3. pi. 9. f. i5. Habite TOhio. Celle-ci es-t ov^Ie, transverse, déprimée, à test épais et solide. Son épiilerme est vert-jaunàlre, au- dessous on trouve un assez grand nombre de rayons d'un vert foncé. La nacre est d'un blanc pur; les cro- chets sont très-petits et obli()ues; le côté postérieur est UD peu anguleux. Si la figure de M. Lea est fiJèle , comme nous le pensons, cette espèce serait le jeune à^eiXeWnio liyamentma, Lamk. n9n, •j- 60. Mulette en hache. Unio securis. Lea. U. testa subtriangular? , inœquilaterali , per umbones vaidè compfanata ; valvulis crassis; naiibus elevatis, recurvalis , compressissimisque ; dente cardmali maffno, laterali crasso, liganiento breviusculo, cras- soque; margarità albà et iridescente. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 5i. n» i5. pi. 11. f. 17. De!^h. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 678. n" a. Habite rOhio. Très belle espèce, subtriangulaire, com- primée, ayant le test très-épais et solide. Elle est inéqui- latéraie. Ses crochets très-obliques sont peu saillants. L'épiderme est jaune-brun. Il laisse apercevoir plu- sieurs rayons étroits formés de petites taches subar- ticulées, d'un vert brun très-foncé. La nacre intérieure est blanche, la charnière est large, et les dents sont très épaisses et sillonnées profondément. f 61. Mulette Iris. Unio Iris, Lea. V. testa angulalo-eliipticâ, hiœquilaterali, sub-vetitri- cosâ; valvulis tenuibus; nat'bus prom'mulis ; dente cardinali in valvu'â sinistrâ, duplici, in dextrâ aub- bifîdo, parvo, erecto; dentibus lateralibus longis te- nwbusque; tnargarilà subcœruleo-albà. Lea. Observ. sur le genre JJnio. p. 53 w^ 16. p. ii. f. 18. Habile lOhio. Coquille d'une petite taille, rappelant VXJnio batava par sa forme. Elle est oblongue, oblique, d'un vert foncé et rayonne de brun. Les rayons sont étroits : en dedans sa nacre est d'un jaune pâle irisé. La charnière est très-étroite. La dent antérieure de la valve gauche est bifide, redressée. La dent postérieure est mince et peu saillante. t 62. Mulette zigzag. Unio zigzag. Lea. V. testa ovatâ, inœquUaterali^ ventricosâ; valvulis subcrassis; dentibus cardinalibus magnis, erectis; la- teralibus curvatis; natibus prominulis; radiis ex lineis angulatis compositis ; ligamento brevi crassoque ; margarità albà. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 54- n° 17. pi. 12. f. 19. Habite POhio. Petite espèce remarquable par sa colora- tion. Elle est d'un vert brunâtre et ornée d'un grand nombre de linéoles brunes en zigzag et formant quel- ques rayons obscurs; elle est ovale, oblongue, trans- verse, blanche en dedans; sa dent postérieure est eourte : Tantérieiu-e est grosse et saillante. f 65. Mulette élargie. Uniopatula, Lea. u. testa ovatâ. compressa, cuneiformî, incequilateralî, obliqua, trnnsversA; umbonibus compressas; valvulis subcrassis; natibus subterminalibus ; dente cardinali parvo ; laterali longo et subcurvato ; margarità alhâ. Lea. Observ. sur le genre Unio, p. 55. n^ iS.pl. 13. f. ao. Habite l'Ohio. Coquille ovale, oblongue, transverse, aplatie, cunéiforme, inéquilatérale, très-ol.Iique. Son épiderme est brun foncé, verdàtre, interrompu par des bandes transverses, jaunâtres Les valves sont épaisses, d'une nacre blanche et brillante. La dent postérieure est très-épaisse et peu allongée: la dent cardinale de la valve gauche est profondément bilobée. t 64. Mulette capigliolo, Unio capigliolo, Payr. U. testa ovato-ellip/icà , compressrusculâ ; épiderme transversîm plicatà, exlùs flavaque viridifuscescente; latere antico maximo, su^angulato ; postico brevis- simo, rolundato ; natibus valdè decorticatis ; inlùf albido-cœrulescente ; dente cardinali triangulari , crenulato, crasso. Peyraudeau. Cat. des Annél. et Moll. de Tîle de Corse, p. 66. n» 117. pi. 2. f. 4. An eadem? Unio pictorum. Var. Poli. Test. p!. 9. f. 5. Habite l'île de Corse, la Sicile, l'Italie, dans les rivières et les ruisseaux. Coquille ovale, oblongue , obtuse à ses extrémités, transverse, très-inéquilaiérale, à crochets petits, d'un brun verdàtre, non rayonnce. Nacre blanche ou jaunâtre. Deux dents cardinales sur la valve gauche; la première plus saillante, très-comprimée, lamelliforme; une seule épaisse, conique sur la valve droite. t 615. Mulette de Turton. Unie Turtoni, Payr. U. testa transversim elongatà, tenui, olivaceâ; utroque latere hianle; antico longiore, atlenualo; umbonibus iumidis; natibus subintegris; striis transversis exHis- simis; in/ùs albà; dente cardinali pnrvo, compresso, Peyraudeau. Cat, des Annélides et Moll. de l'Ile de Corse, p. 65. no 1 16. pi. 3. f. 2. 3. An eadem species ? Unio requienii. Mich. Suppl. àDrap. pi. 16. f. 24. Habite Pile de Corse, la Sicile, le lac de Côme en Italie. Nous croyons que c'est une variété de Pespèce que Poli a décrite sous le nom de Mya pictorum (pi. 9. f. 6. 7). Coquille ovale, Iransverse , oblongue , subanguleuse postérieurement, brune en dehors, blanc bleuâtre en dedans, quelquefois jaunâtre. Elle est mince, fragile; sa charnière est très-étroite. t 66. Mulette du Nil. Unio NiloHca, Caiil. V. testa ovalo-oblongâ, subdepressâ, striatâ, fusco-vi- rente, antice obtusâ, posticè obscure angulatâ, intùs purpureâ; cardine bîdentato, angusto, recurvo. Caillaud. Voy. à Méroé t. a. pi. 61. f. 8. 9. De h. Enfycl. méth. vers. t. 1 1. p 583. n-' 17. "Var. /5, Nob. Testa angustiore, umbonibus rugis, undu- latis, ornatis. Habite le Nil et les eaux douces du Sénégal. Coquille ovale, oblongue, transverse, renflée, ayant le corselet un peu saillant. L'épiderme est d'un brun vert foncé, La nacre est rose en dedans. La tient cardinale de la valve droite est fort saillante et comprimée : celle de la gauche est courte et bifide; la variété a des plis «a zigrag sur les crochets. Cûi HISTOIRE DES MOLLUSQUES. t 67. Muletle égyptienne. Unio Egyptiaca. CailU ÏJ. testa ovatO'Oblongâ, ina^quifaterâ . turgidâ, iatere posUco lato, dilatato i cardme anguxto , bUlentato ; lameUâ poslicali avgustisshnâ, acutâ ; ep'ulerme f'usco-viridi, subradiato; inargarHàaihO'To^eà. Var. testa minore , poslicè dUatalà , subalaiâ , nigrï- cante. Caiilauti. Voy. à Méroc. t. 2. pi. 61. fig, 6. 7. Desh. Encycl. métli. vers. t. 11. p. 587. n° 22. Habite le Nil, les eaux douces crÉ{jyple et celles du Séné- gal. Coquille ovale, oblongue, renflée, subéquilalérale, couverte d'un épiderme vert-brun, rayonnée île jaunâ- tre. Les valves sont minces , fragiles, d'un rose pâle, irisé de bleu. La charnière est presque linéaire , el les dents, très-comprimées et assez longues, sont lamelli- formes. t 68. Muletle mytiloïde. Unio mytiloides, Desh. V- tesiâ efongalâ, transversà, obliqua, inœquîlaterali, irtflatâ, virescetite, inlùs albâ, margarîtaceâ ; cardine bidentato , aftero unidentato ; lametlâ posticali, an- gustâ, truhcatâ. Encycl. pL 249. fig. 4- Desh. Encycl. méih. vers. t. 11. p. 585. n" 19. Habite... Petite coquille renflée , très-transverse, subcy- lindrique, très-courte antérieurement et ayant un peu la formedes moules de la section des modioles. Son épi- derme est d'un vert pâle. Sa nacre intérieure est blanirhe, La dent cardinale de la valve droite est grosse et pyramidale. t 69. Muletle raboteuse. Unio confragosa, Say. V. lesta ovatO'lransversâ, subœquilaterâ, tumidâ, an- iicè rofundatâ , posticè obliqué truncatâ; subangulalâ, oblique rugo^â et irregulariter sulcatâ ; umbonibus iumidis tuberculato-rugosis; cardine angusio ; dente postico obsoleto, antico valvâ sinislrâ bipartHo. ^lasmodonta conj'ragosa. Say, Amer. Conch pi, 21. Habile le Bayou Tècbe , la Louisiane, le Mississipi , la Nouvelle-Orléans. Espèce très-curieuse , assez jjrande , renflée, ovale. Ses crochets saillants sont couverts de rides et de tubercules irrcguliers, et sur le coté posté- rieur on voit de gros sillons obliques, irréguliers ainsi que des petits plis. Les valves sont minces, blancbes en dedans. La dent postérieure manque à la char- nière. t 70. Mulelte monodonte. Unio monodonta, Say. U. testa obiongâ , transversà , soleniformi in medio ar- cuatâ , compressa f utroque Iatere obtutâ, extùs ni- grescente, intùs albo lividâ; umbo7vbus minimis, corn- près sis ; cardine angusto dente anteriore unico , simpdci in ulràque valvâ ,- dente postico nullo. Say. Amer. ConcU. pi. 6. Habite le Wabasli- Coquille allongée, transverse , soléni- forme , Irès-inéquilatéiale, arquée dans sa longueur, obtuse à ses extrémités. Elle est couverte d'un épidémie noir, écailleux. En dedans, elle est d'un blanc bleuâtre avec des taches livides. Il n'y a qu'une seule dent car- dinale , conique , obtuse , courte , sur une valve : point de dent postérieure, mais un ligament très-fort s^étend sur presque tout le bord supérieur. t 71 . Mulctte triangulaire. Unio triangularis. Barncs, V, testa ovatO'-trigonà , conve-râ, iumîdà.posi'cè valdè truncatâ, obsolète sulcatà, anticè lœvigatâ, suhângu- latâ;virescenteradialâ,intiis albâ; cardine bidentatOy altero unîdentato ; dente poslicali brevi ; dentibus striât is. Barnes. Sillim. Journ. t. 6. p. 272. pi. i3. f. 17. Unio cuneatus. Swain. ïill. Mag. décembre 182.3. Unio triangularis. Say, Amer. Conch. pi. 4- Habite l'Ohio. Espèce remarquable par sa forme et ses caractères, qui participent de ceux des Muietles et des Castalies. Elle est triangulaire, presque inéquilatérale, très-bombée et oordiforme. Son côlé postérieur est court, tronqué, presque plat et pourvu de quelques sillons aplatis. L'épiderme est jaunâtre, mince, et laisse apercevoir des taches et des rayons étroits, d'un vert foncé. Les dents de la charnière sont striées, mais moins régulièrement que dans les Castalies. t 72. Muletle tellinoïde. Unio dehiscens. Say. U. testa obiongâ , angustâ , compressa , tenuî , /liante înœquilaterâ , anticè ob lus â , posticè angulato Irun' catà ; épiderme virescente ; viridi eleganter radialA, intùs albo-ifiolacescente; umbonibus minimîs; cardine edentulo angusio. Say. Amer. Conch. pi. a4- Habite le Wabash. Petite coquille fort remarquable par sa forme et ses caractères. Elle a l'apparence d'une Tolline ou d'une Psammobie. Elle est allongée, trans- verse, bâillante, comprimée, mince. Le côté postérieur ,| est obliquement tronqué et bianguleux ; Tépiderme est J très-fin, d'un jaune verdàlre, et laisse apercevoir un i grand nombre de rayons d'un beau vert foncé. A Tinté- 1 rieur, la coquille est blanche vers les bords, pourprée | dans les crochets. La charnière est irès-étroile, linéaire I et sans dents, ou plutôt ne montre que de très-faibles rudiments de charnière- Cette coquille constitue le der- | nier terme du passage des mulettes aux anodontes, et | elle pourrait aussi bien faire partie de ce dernier que de celui-ci. ! f 75. Mulette petite-aile. Unio ietralasmus, Say. V. testa ovatO'Oblongâ, transversà, meFguifaterâ, tenuU 1 tuinidà, anticè obtusâ , posticè subrostralâ , supernè compressa , simwsà , brevialatâ ; tnargine sitperiore ] injeriore paraflelo: épidémie nigro-virescenle ,inte' j riore albo ; cardine angusio, interrupto. • Say. Amer. Conch. pi. 23. Habite le Bayou Sainl-John, vers la Nouvelle-Orléans. ■ Belle espèce oblonguc, transverse, inéquilatérale, ayant 1 ses bords supérieur et inférieur presque parallèles; le I côté antérieur est obtus, le postérieur subrostré. Une ' sinuoshé sépare, à la partie supérieure et postérieure, J une petite aile comprimé. La coquille est enflée, à test mince, recouvert d'un épiderme d'un vert noirâtre j foncé; la charnière très-étroite est interrompue dans le milieu. I I t 74. Mulette abrupte. Unio abrupta. Saj» 1 U. testa ovato-quadralâ , iurgidâ , cordi/brmi, crassâ v' ponderosa , poslicè trurwalâ, obliquissimâ , inliis r«- 1 brâ, extùs epidermi f'usco inditlâ, cardine incrassato valdè arcualo;dente anteriore magno^biparlito, pos- teriore brevt. \ Say. Amer. Conch. pi. 17. ! Habite le Wabash , où elle est commune. Coquille j subquadrangulaire, très-oblique, ventrue, cordiforme, | éparsse, pesante. Son épiderme est jaunâtre. La surface j extérieure est étngée par des accroissements irrégulior» ] NAIADKS. G71i et espacûs, A rintûrieur, elle est tl'un rouge un peu brîquolc. Sa cliarnitro est rpaissc, forlcnirnt arquée. La tlcut carilinalc ilc la valve {jauche est bilobt-e. t 75. Mulelte subridce. Unio sithtenta, Say. '^ V. tfsfâ ovaio-obhtujâf transversâ. obdquà, incequifa' terà , arcuaUÏ ulràque extremUate obtusâ, transvfV' sîm siriatâ, posticè rugis obsoletis divaricatis ornalà, epnlermevh hii intiutâ, inlùslut€olâ,cardin€arcuato; fienie post'/co brevi. Say. Amer. Concli. pi. i5. Habite les eattx douces de la Caroline du Sud. Cette mu- lelle est ovale, oMonjjue, Iransverse, déprimée, un peu arquée dans sa longueur, obtuse ;\ ses extrémilés. L'é- piderme est vert-brunâtre; Tinlérieur est jaune; les bords sont blancs ; la charnière assez étroite a une dent postérieure courte et épaisse. La dent antérieure est peu saillante et bilobce sur la valve gauche. t 76. Mulelte déclive. Unio declivis, Say. U. testa transversal inœquilaterâ , obliqua^ depressâ, anticèobtusâ. posticè obliqué truncatà, rostratà,mar- gine superiore compressa, mtùs aiùâ vel pal/Uiè ro~ seâf extùs epiderme wgro virescente indutâ ; cnrdine anyusto; dente cardinaii minimo b'dobato in utràque vatvâ. Say. Amer. Conch. pi. 35. Habite le Bayou Tèche, la Louisiane. Celte espèce a quel- ques rapports avec Wnio purpurescens. Elle est moins comprimée ; elle est ovale , oblonjjue , transverse. Ses crochets ne sont point saillants sur le borit; son côté postérieur, obliquement tronqué, se termine par un angle assez aigu. Une dépression limite le corselet qui se relève en aile. La charnière est très-étroite; la dent antérieure est très-petite et fort inégale. t 77. Mulette interrompue. U?iio interrupta> Say. V, testa obloyujày transver.\â , inœquHaterali , posticè angulaià , obliqué truncatà et corrugatà. inlùs vio- laceà, épidémie nigiOi curdine crasso; dente antcriore magno, valvâ dextrà i/icequaliter trilobato, sinïstrà b'iobato ; dente postico prœlon;/o. Vtiio intcrruptus. Say. Transyl. Journ. t. 4- P- SaS. Jd. Amer. Cunch. pi. 33. XJnio trapeziabs . Lea. Observ. sur le genre UniOj a*^ part, p. 70. pi. 3, f. 1. Habile le Bayou Tèche, la Louisiane. Cette espèce est al- longée, Iransverse, élar{jie postérieurement, oblique- ment tronquée de ce côté, obi use antérieurement, très- inéquitalérale, un angle obtus descendant du crochet , sépare le côté supérieur et postérieur. On remarque sur ce côté quelques grosses eôles obliques, et cinq ou six autres plus grosses sont placées sur la partie de la coquille comprise entre l'angle postérieur et te milieu. La surface extérieure est couverte d'un épidémie noir; à l'intérieur, la nacre est d'un violet obscur. La dent cardinale de la valve droite est en trois parties très- inégales ; la médiane est grande, conique, épaisse, pro- fondément sillonnée; les deux latérales sont très-pe- tites. 1 78. Mulette deDeshayes. Unio DeshaysHMiçhdMÛ, V. testa elongalo-transversâ, tum'diore anticè obtusà, posticè subanyulatâ, latiore ir.ftrnè subsinuatà, epi- derme luteo-viridi indutà . inlùs aibo-cœrulescente j cardine angustisstmo ; dente antico valvà siniitrâ unico^ proilongOy depresso, iti dextrâ prominent iore. lamelloso î deute posticali prœlongo , lametloso. Wichaud. Complément de Draparn. p. 167. pi. iG. f. 26. et 3o. Habite en Brelat^ne, à Quimpor. Coquille oblongue, trans- vei'se , renflée, très-inéquil.dérale , ayant les crochets pou saillants. Son côté antérieur est obtus; le postérieur est plus large et terminé par un angle; l'épiderme est mince, d'un jaune vcrJàlre; la nacre est blanche et bleuâtre ; la charnière très-étroite offre des dents anté- rieures, petites et lamelliformes; la postérieure est grande, saillante et fort mince. f 79. Mulelte de Roissy. Unio Roissyi, Michaud. U. testa oblongâ, atrâ, ruyosâ, crassâ, tumidà , itndî- que /liante, anteriùsobtuxè angulaià , posteriùs latiore siipernè arcuatârintùscarneo-coeruleo margaritaceà, viridi maculatà ; tiatibus depressis , decorticatis ; dente cardinaii crasso, parvo, subacuto, (ateralisub- nidlo. Michaud. Compl- de Drap. p. 112. pi. 16. f. a;, 28. Habite Tour-la-Ville, près Cherbourg. Nous avons repro- duit textuellement la phrase caractéristique de M. Mi- chaud , et nous avons aperçu, comme lui , qu'il existait quelques différences entre cette coquille et l't/n/o c/on- gata ou plutôt margaritifera de Linné ; pour nous qui avons sous les yeux un très-grand nombre d'individus et de variétés de diverses localités, nous pensonsquert/'wio lioixsiji n'est qu'une des nombreuses variétés de Wnio margarili/era de Linné. f 80. Mulette lisse. Unio lœvissîma, Desh. u. testa ovato-tr'angulari, inœquHaterali, transvenîm rugosâ^ subvenlricosâ ; valvulis tenuissimis , supernè bi-alatis , ante et post nates connalis ; ilentibus car- dinalibus et laterafibus Imeam curvatam jacientibus; natibus prominulis; tigamento celato; viargaritâ pur- pureà et irîdescente. Symphgnota lœvissima. Lea. Observ. sur le genre Unio» p. 5S, n'^ 1. pi. i3 f. 33. Hahile l'Ohio Grande et belle coquille, voisine de VUnJo alata par ses caractères. EUeest ovale, transverse, très- oblique , mince , fragile , médioiremenl bombée. Les crochets sont roses; le reste est couvert d'un épiderme vert, très-lisse; à l'intérieur, la nacre est d'un beau rose; la charnière est presque droite : elle est très-simple, très-étroite et n'offre que les rudiments de celle des mulettes ; au-dessus de la charnière le bord supérieur se relève en deux ailes, dont la postérieure est la plus grande. Au bord supérieur de ces ailes les deux valves se soudent de telle sorte que pour les séparer, il faut non-seulement rompre le ligament, mais encore briser le test dans l'endroit de sa soudure. f 81. Mulelte bi ailée. Unio bi-alata, Desh. V, testa ovato-triangularî, inœquHaterali, transversînt rugosâ, subventricosâ; maryine dorsali bi-alatà; val- vulis lenuibus, ante et post nates connaiis; natibus et alœ poslerioris basi apiceque undulatis; îicitibus haud prominent bus ; dente lamelliformi unico in valvulà utràque ; Ugamento celato; maryarilà tenui etirides-^ cente. Symphynota bi-alata. Lea. Observ. sur le genre XJnio» p. 59. pi. 14. f. 24. Habite... Espèce voisine de la précédente , mais ayant les ailes du bord supérieur beaucoup plus saillantes. La coquille est plus mince , d'un blanc verdàtrc ou jaunâ- tre en dedans, d'un vert brun en dehors. A la base de (ÎÎC HÎSTOIRE DES MOLLUSQUES. l'aile postérieure on remarque quatre ou cinq gros plis très-courls; la charnière se rapproche plus encore de celle des anodontes que celle de la précédente espèce , car elle est réduite en une petite côte courbe , simple , le long du bord. t 82. Mulette aplatie. Unio complanata, Desh. U. testa ovato-triant/ulari, hiœquilaterali, transversîm rugosâ, compressa; valvulis crassh; margine poste- riori dorsafi aftità connatàque ; dente un'tco cardi- nali in vafvufâ utràque, piano, îrreyu^ari, calloso sub lignmento ; natihus compressis , subprominulis ; ligamcnto celato; margnri/à albâ, iridescenti. Alasmodonta comptanata. Barnes. Sillim. Journ. t. 6. p. ^78, n'^ 3. pi. \!\ f. 22. Symphynota complanata. Lea. Observ. sur le genre Unio. p. 63. n" 4- Habite le Fox, l'Ouisconsin, l'Ohio. Grande et belle coquille très-aplatie , ayant la charnière des alasmo- dontes et offrant aussi le caractère des symphynotes. Elle est suhquadrilalère , presque aussi lonjjiie que large, tronquée postérieurement. Son aile postérieure est grande et sillonnée; les crochets sont aplatis, très- entiers. La coquille est couverte d'un cpfderme noir. Elle est, en dedans, d'une nacre argentée. t 83. Muletle délicate. Unio gracilis, Barnes. XI. testa subtriangidari-ovalà, incequilaterali, transver- sîm rugosâ. subcompressà; valvulis tenuibus fragili- busgue ; margine posteriori dorsali, subafalà ( onna- tAfjue; dente carilmali in valvulà dexti à etevato , recurvo ; natibus suhprominuUs ; tigamenlo cetato ; margaritâ viofaceo-purpureà et iridescente. Barnes. Sillim. Journ. t. 6. p. 2-j!\. n° 27. Unio fragilis. Swainson. Zool. lllustr. t. 3. octob. i8a3. Jd. Desh. Eiicycl. mélh. vers. t. 2. p. 587. n" 24. Habite rOhio. Coquille mince, fragile, assez déprimée, ayant l'aile postérieure fort courte. Elle est ovale, oblongue, rélrccie antérieurement , très-large du coté postérieur, très inéquilalérale. Son cpiderme est d'un verl jaunâtre et brunâtre; sa nacre est d'un rose pourpré très-pàle ; la charnière est très-élroïte; la dent anté- rieure est presque nulle ; la postérieure est plus sail- lante, mais très-mince. f 84. Mulelte élégante. Unio concinna. Sow. U. testa ovalo-oblongâ , Iransversâ , iuœquifaterà , anticè altt-nuatâ, posdcè rotundalâ, transversîm ir- regulariler rugOMÏ; umbonihus acutts, minimis; dente post'co brevi, crasso, anteriore obsolète. Sow. Min. Coiich. pi. 2 33. f. i . a. Habite... Fossile dans Toollthe inférieur, à Cropredy, près Canbury, en Oxfordshire. Coquille épaisse, solide, ovale, obloiigue, Iransverse. Elle est peu profonde, sa charnière est larije, courbée dans sa longueur; la dent antérieure est obsolète ; la postérieure est courte , épaisse et subitement tronquée ; la nymphe est peu allongée. (1) Ce que nous avons dit dans les notes relatives à la famille des naïades, et au genre mulelte en particulier, nous dispense d'entrer dans beaucoup de délad-i à l'égard ilu genre hyrie. On sait oclutl'enifut quit c'est dans les rivières de rAmérique mé- ridionale, que ce> coquilles se trouvent, et lorsqu'on ks corn- parc à ccrtain(;s espèces d'unio d'autres localités, on rceonnait fBodement, comme nous l'avons déjA dit, des nuances qui lient t 8^. Mulette hybride. Unw hybrida. Sow. U. testa ovato-transversâ, subtrigonà, inœquitnterâ, obliqua, antiquatâ, anticè obtusâ, poiticè subangu- latâ, supernè arcualâ; umbonibus minimis, lunulà profundà inconibent'bus. Sow. Min, Conch. pi. 164. Habite... Fossile dans les calcaires anciens du Notling- hamshire, en Angleterre. On ne connaîtpas la charnière de cette coquille, et on ne la rapporte au genre unio, que parce qu'elle se trouve . p. 620. ■ Id. Dihv. Cat. t. i. p. 54. 11» 34. ' MouUlle ridée. Kim\. Malac. pi. G7. f. i. * Unîo avicuiarïs. Desli. Encycl. mclh. vers. t. 2. p. 583. n"i3. * Hyria syrmatophora. Sow. Gênera of Shells. f. r. ■ Paxi/odon ponderosus. Schum. Essai d'une classif. des Coq. pi. II. f a. ilya syrmatophora. Gmcl. p. 3223. [h] far. testa transverslm ahbreviatà ; natibits promi- nentior'ibus. I.ist. Conch. t. 160. f. 16. Habite... Epiilernie vert brun; stries (ransverseslrcs-fines; angle du côté antérieur très-oblique ; oreillettes termi- nées en pointes : la postérieure fort allongée. Largeur, iio millimètres. La variété [b] vient du cabinet de Lisbonne. Je la crois du Brésil. Elle est plus raccourcie, à angle antérieur moins oblique , à oreillettes moins prolongées. Largeur, 76 millimètres. 2. Hyrie ridée. Hyria corrugata. H. testa triyonâ ; umhonibus longiludinaliler rugosis ; rugis antici. crassioribus subdivîsis ; aurîcutis brevi- bus ; anticâ obtusâ. Encycl. pi. 247. f- a. a. b. [b] yar. auricutâ anticà basî sinuosâ, subplicaià. * Sow. Gênera of Shells. f. 3. Habite... Espèce fort remarquable et tranchée. Stries transverses moins fines , presque semblables à des sil- lons. Largeur, 90 millimètres. Etc. Ajoutez le mya variabilis. Maton. Act. soc. Linn. X. p. 327. tab. 2ii, (. 4. 5. 6. 7. ANODONTE. (AnodODta.) Coquille équivalve , iiicquilatérale , transverse. Charnière linéaire, sans dent. Une lame cardinale, glabre, adnée , tronquée ou formant un sinus à son extrémité antérieure, termine la base de la co- quille. Deux impressions musculaires écartées, la- térales, subgéminées. Ligament linéaire extérieur , s'enfonçant, à son extrémité antérieure, dans le sinus de la lame cardinale. Testa œquivalvis, inœquilatera, transversa. Cardo linearis edentulus. Lamina cardinalis glabra, ad- nala, anticè truncata aut sinu desinens, testœ ba- sim terminât. Jmpressiones musculares duœ, re- motœ, latérales, subgemellœ. Ligamenticm lineare externum, extremitate anticâ in sinu laminœ car- dinalis demissum. Observations. Les anodontes, que Linné confon- (i) Les anodontes, pas plus que les muletles. n'ont pas, comme le croyait Lamarck , deux ouvertures tubiformes au manteau. Dans ces mollusques, les lobes du manteau sont séparés dans toute leur longueur, ce qui les distingue éminem- ment de ceux des familles précédentes dans lesquels i lexislc DE LAHARCE. T. II. dait avec les moules, et que nruguière a reconnues, sont des coquilles flu\ialilcs à v;ilvcs ordinairement trcsniinccs, et qui acqulùrcnt un assez grand vo- lume. Elles ont de si grands rapports avec les mu- letles que, sans la considération de leur charnière, on ne saurait les en distinguer. Comme les mu- lettes, leur test est nacré, et, en dehors , il est recouvert d'un faux épidémie mince, verdàlre, souvent un peu rembruni ; leurs crochets sont pa- reillement écorchés , comme rongés, toujours obli- ques, et en partie dirigés vers le c61é postérieur. Mais ce qui les distingue éminemment, c'est qu'ici la dent cardinale et la dent latérale des muletles ont tout à fait disparu, cl que la charnière n'offre plus qu'un bord interne uni, qu'une espèce de lame adnée ou appliquée sous la nymphe, qui se termine antérieurement par une troncature ou un sinus. C'est dans ce sinus ou dans le petit espace que laisse cette troncature que l'extrémité antérieure du liga- ment vient s'enfoncer; c'est aussi tout ce qui reste ici de commun avec la charnière des mulettesetdes hyries. Ces coquillages vivent dans les eaux douces des étangs et des lacs, et s'enfoncent plus ou moins dans la vase de leur fond. L'animal des anodontes offre deux ouvertures tu- biformes, courtes, qu'il forme avec l'extrémité pos- térieure de son manteau, et qui sont garnies de pe- tits filets tenlaculaires (1). 11 n'a point de byssus, et, pour se déplacer, il fait sortir, entre ses valves, un pied " très-grand , comprimé, qui ressemble à une plaque presque arrondie et musculeuse. Il est her- maphrodite et semble vivipare, car les œufs passent entre les branchies , où l'on trouve les petits avec leur coquille toute formée. Les valves des anodontes étant , en général , grandes, creuses, très-minces et légères, servent, dans la France boréale, à écrémer le lait et à pren- dre le fromage. ESPÈCES. Point d'angle distinct à l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. 1. Anodonte dilatée. Jnodonta cygnea. Lamk. A. testa ovatâ, fragili, postice dilatalâ, rolundatâ; sul- cis transversis inœqualibus ; natibus retusis. Mytilus cygneus. Lin. Syst. nat. p. u58. Gmel. p. 3355. n" i5. • Schrot. Einl. l. 3. p. 440. • MuU. Hist. vers. t. a. p. 208. • Geoffr. Coq. p. 189. n» i. pi. a. • Lister. Anim. Angl. App. t. i. f. 3. •/<;. Conch. t. i56. f. II. Gualt. Test. tab. 7. fig. F. Bona. Pennant. Brit. Zool. 4. t. 67. f. 78. Schrot. Fluss. tab. i. f. i. • De Roissy. Buff. MoU. t. 6. p. 3i6. n» 1. en effet des siphons ou des perforations postérieures. Lamarck a très-bien saisi , au reste, toute l'analogie qui existe entre les mulettes et les anodontes ; mais il n'a pas conclu, comme nous le faisons actuellement, que les deux genres dussent être réunis en un seul . 43 678 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Moll. de France, pi. ii. f. 6. pi. 12. f. i. * Mi/lilus eygneus. Dilw. Cat. t. i. p. 3i5. n» 33. ' AnodonlUes cygnea. Poirret. Prod. p. 108. n" i. * Brard. Hist. des Coq. p. 234. pi. 10. * Pfeiff. Syst. anord. p. m. pi. 6. f. 4- * Kickx. Moll. Brab. p. 80. 11= 99. * Turton. Manual. p. 17. n° 8. pi. i. f. 8. •Blainv. Malac. pi. 66. f. i. Habite les lacs et les étangs de l'Europe. Espèce commune. Coquille grande, très-mince, large ou dilatée postérieu- rement et supérieurement, ayant le sinus de la lame cardinale fort petit. Nacre très-argentée. Largeur , 177 millimètres! 2. Anodonte des canards. Jnodonta anatina. Lamk. A. teslâ ovato-oblongà, fragili, post'wi rolundatà , an- ticè subangulalû; sutcis transversis incequalibus ; natibusretush. Mi/lllus analinus. Lin. Syst. nat.p. n58. Gmel. p. 3355. n" 16. * List. Conch. pi. i53. f. 8. * Lister. Anim. Angl. pi. 2. f. 39. Gualt. Test. tab. 7. fig. E. * Mull. Verm. Hist. t. 2. p. 207. * Schrot. Fluss. Conch. pi. i . f. 2. * Chemn. Conch. t. 8. pi. 86. f. 763. * Schrot. Einl. t. 3. p. 44 = . * Brooks. Intrcd, p. 86. pi. 4. f. 49. * ^norfon/a ana\w anodontes , et nous nous attendions à trouver un animal semblable à celui bien connu de ce genre. Aussi nous avons été fort étonné en trou- vant dans la coquille un animal différent de ce que nous l'avions supposé : nous avons dit que les mulettes et les anodon- tes ont les lobes du manteau séparés dans toute leur longueur. Dans les iridines il en est autrement ; les lobes du manteau sont réunis postérieurement, et se terminent par deux tubes courts n'ayant pas, comme dans les premières familles des acé- phales, un muscle rélracteur propre des siphons,- voilà donc un animal ayant une coquille semblable à celles des anoilon- tes, et offrant dans ses caractères essentiels des différences très-notables avec tous les animaux de la famille des naïades. Ayant fait une anatomie complète de l'animal de l'iridine rap- porté par M. Caillaud, elle est devenue le sujet d'un mémoire publié parmi ceux de la Société d'histoire naturelle de Paris. Nous avions annoncé à la fin de ce travail qu'une autre coquille également rapportée par le même voyageur et dont nous avions l'animal sous les yeux, devait constituer un genre nou- veau. Mais la différence avec les iridines consistant en ce que les lobes du manteau se réunissent dans une moindre partie de leiu' longueur, nous pensons que celte cocpiille doit faire par- tie actuellement du même genre. Elle n'était point nouvelle pour la conchyliologie : Lamarck l'a fait connaître sous le nom iVanodonta rubens. Quant au reste de l'organisation, les iri- dines diffèrent très-peu des mulettes; elles ont un pied grand et comprimé, linguiforme, coudé; une masse abtlominaic assez considérable, de chaque côté de laquelle se trouvent les feuil- lets braneliiaux. La bouche et les palpes labiales diffèrent peu de celle» des mulettes ; l'intestin est proportionnellement plus comme les huîtres , les spondyles , et plusieurs au- tres conchifères monomyaires. Ce fait montre que nulle part la nature ne passe brusquement d'un or- dre de choses à un autre, sans laisser quelques traces de celui qu'elle abandonne, et même sans en offrir encore quelques-unes au commencement du nouvel ordre qu'elle établit. Ainsi, les camacées semblent indiquer le voisi- nage des conchifères monomyaires, par leur coquille inéquivalve, et doivent par conséquent terminer les dimyaires; tandis que les tridacnées, en commen- çant le second ordre de la classe, rappellent, par leur coquille équivalve et régulière , qu'elles tien- nent encore quelque chose des conchifères di- myaires. Les camacées ont le ligament extérieur et quel- quefois enfoncé irrégulièrement vers l'intérieur; par leur charnière, elles ont quelque analogie avec les bénitiers ou tridacnées; enfin ces coquilles irré- gulières sont souvent lamelleuses et hérissées de pointes, et ont leurs crochets toujours inégaux, quelquefois grands et contournés. L'animal n'a que des siphons courts, désunis. Les coquillages dont il s'agit sont fixés sur les rochers , les coraux, et sou- vent les uns sur les autres. Ceux que Ton connaît, ne sont pas encore fort nombreux, et je ne les di- vise qu'en trois genres, dicérate, came et éUiérie, dont voici l'exposé (1). allongé et forme des courbures plus grandes; le cceur et les oreillettes sont semblables dans les deux genres. Une question se présente à l'occasion des iridines : Jusqu^à présent les zoologistes ont donné aux formes du manteau une grande importance pour la classification ; les autres caractères ont été considérés par eux, comme de moindre valeur, et ils ne les ont fait entrer que pour déterminer les familles ou les genres. Ce qui a lieu dans l'iridine, vient infirmer d'une ma- nière notable la règle établie, puisqu'elle offre cette singulière cnml)inaison, d'un animal très-voism des mulettes par les prin- cipaux organes intérieurs, et se rapprocliant des conques (lu- vialiles ou marines par la disposition de son manteau. Il est donc, en réalité, fort difficile de classer rationnellement le genre qui nous occupe ; car si on le maintient , à l'exemple de Cuvier, à la suite des mulettes et des anodontes, il est évident que certains rapports sont rompus, puisque dans ces genres les lobes du manteau sont séparés. Si, en suivant notre pre- mière opinion, on place les iridines dans la famille des con- ques fluviatiles , les rapports seront peut-être plus exactement oljservés ; mais il restera dans l'organisation profonde des ani- maux des différences assez considérables pour rompre certai- nes analogies que nous avons signalées entre les mulettes et cet animal. Lamarck avait fondé le caractère extérieur des iridines sur un accident qui ne se montre guère que dans les vieux indivi- dus : la charnière reste simple comme celle des anodontes dans ceux qui sont jeunes, et dans ce cas il n'y a véritablement aucune différence entre les coquilles des deux genres. Il est à remai'quer cependant que dans celles des iridines que nous connaissons actuellement, il existe à la partie antérieure de la coquille deux impressions musculaires, beaucoup plus grandes qu'elles ne le sont habituellement dans les anodontes. (i) Plusieurs observations peuvent être faites sur la famrllo des camacées composée actuellement de trois genres. Nous pensons qu'elle devra suhir des modificalions assez importantes. C'est ainsi qu'en comparant les jeunes dicèrates aux cames, on n'aperçoit point de différences notables; mais il faut ajouter lion Cl les ligures s'accoideuL parfaitement. Celle observation avad été laite avant nous par 6chroter et la plupart Chama maceropki/Ua. Chemn. Conch. 7. lab. 53. f. 514. 5i5. Encycl. pi. 196. f. 4. 5. " Chama gryphoides. lirug. Encyel. méth. vers. t. i, p. 38S. n« a. Si/n. pturib, exclus. ' Id. Dilw. Cat. t. i. p. an. n" 19. Si/n. pfur. exclut, • Chama lazarus. Sow. Gênera of Shells. f. 3. Habile l'Océan américain. Vulgairement le gâteau feuil- leté. Coquille commune dans les collections, et que l'on a confondue avec la suivante. Elle n'est point tachée, mais elle est tantôt entièrement rouge pourpre, et tantôt presque uniquemenl jaunâtre. 2. Came cornes-de-daim. Chama damœcomîs, Lamk. Ck. testa imbricatâ ; lamellis profundè loba ti s ; (obis e(ongatis, dorso longituiiina/iter sutcatisj apice fur- catis. ' Chama lazarus. Lin. Syst. nal. p. iiSg. • Uumphius. Amb. pi. 48. f. 3. Seba. Mus. 3. tab. 88. f. 12. et tab. 89. n» 6. 9 et 1 1. ' O'Argenv. Conch. pi. 20. f. F. K. • Valenlyn. Abhand. pi. i3. f. 4. Favanne. Conch. pi. 43. fig. A 3. A 4. et pi. 44. fig. A i . A a. Chemn. Conch. y. t. 5i. f, 607 — 509. Boi n Mus. t. 5. f. la — 14. • Schrot. Einl. l. 3. p. a4a. ' Gmel. p. 33o2. n" 11. • Brug. Encycl. méth. vers. t. i. p. 387. n" i. Encycl. pi. 197. f. 1. a. b. c. ' De Roissy. Buff. Moil. t. 6. p. 193. n" 3. • Dilw. Cat. t. I. p. 22f. n» 18. • Chama damœcornîs. Sow. Gênera of Shells. f. i. Habite POcéan des grandes Indes. Belle espèce , recher- chée dans les collections, blanche avec des taChes roses pourprées à la base des lames. 5. Came gryphoïdc. Chama gryphoides. Lin. (5). Ch. testa imbricatâ, submuricatâ; lamellis brevibus ^ adpressis, plicatis, fornicatis, subasperis. Chama gryphoides. Lin. Gmel. n° 12, Brug. n" a, List. Conch. t. aia. f. 47. et t. 2i5. f. 5i. Gualt. Test. t. 101. fig. C. D. E. des auteurs qui ont suivi Linné. Quant A l'espèce en eHn-mênte, tous les auteurs jusqu'à Lamarck ont été d'accord pour donner avec Linné le nom de chama lazarus à la coquille nommée chama damœcornis {iB.v Lamarek. Cette substitution fâcheuse sera d'autant plus facile à réparer, que Chemnitz avait très- bien distingué le chama lazarus de Lamarck , et lui avait donné le nom de macerophylla qu'il conviendra de lui con- server. (3) Les figures citées par Linné dans la synonymie de cette espèce sont toutes si mauvaises, qu'il est impossible, avec les coquilles sous les yeux , de déterminer celles auxquelles le nom peut convenir, et ici il n'y a pas de description qui i)uisse sup- pléer aux figures. Outre ce fâcheux inconvénient, Linné a ajouté celui de confondre dans cette espèce une coquille qui en est bien distincte, décrite et figurée par Adanson sons le nom de Jataron. Les auteurs qui suivirent tentèrent bien quel- ?ues leclifications, mais aucun ne réussit, laissant toujours le ataron comme type principal de l'espèce. Quelques-uns ajou- tèrent même à la confusion, en inti'oduisanl dans la synonymie des espèces que Linné ne connut pas. Bruguière ordinairement si exact, et Dilwyc lui-même, qui tous deux ont cherché à amélioier la nomenclature de Linné, ont échoué à l'égard de celte espèce, et il suffit pour s'en convaincre de vérifier, comme nous l'avons fait, toute leur synonymie. On comprendra, d'après et^Ia, qu'il nous est imposï-ibtc d'ajouter à la synonymie de Lamarck , à moins que de réformer d'abord ce qui a été fait par ses devanciers, ce que nous ne pouvons faire ici. CAMACÉE S. 685 Poli. Tcsl. 9. I. a3. f. 3. Cliemn. Cotuli. 7. l. 5i- f. 5io — 5|3. Kncyd. pi. 197. f. a. a. h. c. • Came feuilletée. Blalnv. Malac. pi. 70. f. a. Habite la Méiliteriante , l'Occan amar M. Caillauil, publia dans le premier volume des Mémoires lie la Société d histoire naturelle, une notice intéressante à ce sujet, dans laquelle il revit avec soin les espèces dV'tbéries pro- jtosées par Lamarck, les rectiBa en les fondant sur des carac- tères observés sur un plus grand nombre d'individus; il rédui- sit les quatre espèces de i^amarck à deux seulement, et en ajouta une troisième, à laquelle il donna le nom du savant voyageur auquel on en doit la découverle. Depuis celte nolice de W. de Férussac, nous avons traité du même genre dans V Encyclopédie méthodique , et nous avons constaté ce fait curieux que, dans ce geiu'C, les individus d'une même espèce adhèrent indistinctement par l'une ou TauU'e valve, ce qui n'a pas lieu dans les cames ou les huîtres ; et nous doimons la preuve de ce fait en montrant deux valves «Iroites, soudées dans toute leur longueur, ce qui ne pourrait être sans cette faculté des animaux de s'attacher par 1 une ou l'autre valve. Pendant un voyage au Sénégal , M. Kang fit des observations intéressan- tes sur les ctliérics qui vivent à plus de deux cents licucs de 1 embouchure dans le lleuvc Sénégal, il s'cnteiuïil avec M. Cail- iaud, qui venait de recevoir l'animal de l'étliérie du ISil, pour publier en commun leurs observations : ce qu'ils firent en ctt'et, et donnèrent un Mémuii-e plein d'intérêt dans lequel cet animal est décrit pour la première fois. Ce Mémoire tait partie du recueil des Mémoires du Muséum d'histoire naturelle. L'animal des éthéries est très-voisin t. ' Etheria Lamarkii. Féruss. Mém. de la soc. d'Hist. nat. M. p. 359. ' Id. Rang, et Caill. Mém. du Mus. troisième série, t. 3. p. 143. Habite... la mer des grandes Indes? Grande coquille, l'une des plus belles et des plus brillantes que je connaisse. 2. Éthérie trigonule. Etheria trigonula. Lamk. E. testa subtrigonà , gibbosulâ , supernè basique atte- miatâ; note inferiore producliore, remotissimâ. Annales du Mus. 10. p. 4o3. tab. 3o. et tab. 3i. f. a. * Blainv. Diet. des Se. nat. art. Éthérie. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 120. n» 3. Habite... la mer des grandes Indes? Point de callosité incrustée dans la base de la co- quille. 3. Éthérie semi-lunaire. Etheria semi-lunata, Lamk. (3). E. testa obliqué ovatâ, semi-rotundalA, gibbotulâ ; lo- ils n'ont par conséquent ni tubes ni siphons. Au-dessous du pied, les branchies du cèté droit se réunissent à celles du coté gauche dans la ligne médiane, et laissent au-dessous d'elles un assez large canal dans lequel l'anus aboutit. Cette disposilion se montre la même dans les mulettcs. Les feuillets branchiaux sont inégaux, fortement striés et festonnés à leur bord libre; la bouche est assez grande, et accompagnée de chaque côté d'une paire de palpes semblables à celles des mulettcs. Enfin , ce qui est très-singulier dans un animal qui vit attaché , il est pourvu d'un pied fort grand , comparable, pour la forme et la position, à celui des mulcttes. Lorsque l'on examine des co- quilles de ce genre dont le ligament n'est point rompu, on re- cunnaît qu'il n'est pas tout à fait intérieur ou sub-intérienr comme celui des Iiuîtres , mais qu'il a eoinjilélenient la struc- ture des ligaments extérieurs. C'est quand les coquilles sont jeunes que l'on reconnaît le plus facilement la structure du ligament, 11 y a deux impressions musculaires, toujours bien distinctes dans les vieux individus; mais dans les jeunes, il ar- rive quelquefois que l'on ne peuten distinguer qu'une seule. C'est sur un individu dans cet état particulier que M. de Férussac a établi son genre muUérie, qu'il est impossible actuellement de conserver. Quant aux crénelures de la charnière dont parle M. de Férussac, nous avons vu sur l'individu même que cet auteur a eu dans les mains quelques petites cassures résultant, il ce qu'il nous a paru , de ce que la coquille ayant été prise avec l'animal, on a séparé les valves en attaquant le ligament avec un instrument tranchant. (ij M. de Férussac réunit en une seule ces deux premières espèces de Lamark en leur donnant le nom de ce grand na- tuialiste. Nous ci'oyons que cet exemple doit être suivi ; il sera donc nécessaire de réunir toute la synonymie. (3) M. de férussac a également réuni avec juste raison en CAMACEES. G87 terepostîco recto ; natibus secundis, siihœqualibits, * JEtheria plumbea. Fer. Mém. de la Soc. it'Hist. nat. 1. 1. p. 359. * Jd. Ran(;. et Caill. Mcm. du Mus. troisième série, t. 3. p. 144. Annales du Mus. lo. p. 4o4' tab. 3a. f. i. a. * Blainv. Dict. des Se. nat. Éthérie. * Desh. Encycl. mélh. vers. 1. 2. p. lai. n" 4- * Sow. Gênera of shells. Genre Etliérie. * Var. Spinosa. Etheria Carteroni. Michelin. Ma{j. de Conch. Première livraison, pi. t. Habite sur les rochers des côtes de l'île de Madagascar? Elle est moins grande que les deux précédentes. 4. Éthérie transverse. Etheria transversa, Lamk. E, testa ovalo-transversâ, perobliquâ, suhgibbo$â;na' tibus incvqualibits. Annales du Mus. 10. p. 4o6. tab. 3a. f. 3. 4* * Blainv. Dict. des Se. nat. art. Éthérie. * Desh. Encycl. méth. vers. t. a. p. lai. n^S. * Junior. Nob. Mulleria. Fér. Mém. delaSoc. d'Hist. nat. t. i.p. 368. une seule ces deux espèces. Lamarck n'avait vu qu'un très-petit nombre d'individus, et ignorant entièrement leur extrême variabilité, il avait cru bien faire en établissant les espèces d'après la forme. Il est certain que si l'on voulait aujourd'hui suivre la même indication, on établirait une espèce pour cha- que individu. Ces variations ne se bornent pas à la forme, car M. Rang fait judicieusement observer qu'il y a dans une même * MuUerîa. Sow. Gênera of shells. f. i. a. Habite sur les rochers maritimes de l'île de Madagas- car. f 5. Ethérie de caillaud, JEtheria caillaudi. Férus. E. testa ovato-oblongâ y extùs vîrescente , intùs argen- teâ ; umbonibus magnis, prœlongis , acutis. Férus. Mém. de la Soc- d'hist. nat. t. i. p. SSg. n^* 3. Caill. Voy. à Méroé. t. 2. p. 5i. f. i. a. 3. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. lai. n^ 3. Rang, et Caillaud. Mém. du Mus. troisième série, p. 144* pi. 6. pour l'animal. Var. «. Testa ovalâ tubiferâ. Etheria tubiferâ. Sow, Zool. Jour. t. i. p. 5a3. pi. 19. Var. J3. Testa longiore, umbone valvœ majoris, longis- simo, intùs septis foliaceis divisa. Habite le haut Nil et ses affluents. Coquille très-commune, allongée, ayant quelquefois, avec l'àge, le talon de la valve adhérente , d'une longueur extraordinaire; maïs il n'alourdit pas beaucoup la coquille , car il est rempli de cloisons très-minces, irrégulières, assez distantes, résultant des accroissements. espèce des individus épineux et d'autres qui ne le sont pas , et ce caractère a des nuances si insensibles, qu'il est impossible de lui accorder la moinJre importance. C'est en utilisant cette observation que M. Ran^ réunit Vet/ieria tubiferâ de Sowerby à Veikeria Caillaudi . Fer. , et Vetheria Carteroni de M. W\- cheWnkV etheria plumbea. Fer. Nous croyons que c'est à cette dernière espèce qu'il faudra rapporter le genre mulleria. Wm DU TOME DECXIÏHB. ^*.' TABLE MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. HISTOIRE DES INSECTES. Ordre premier. LES APTÈRES Puce. Pulex. . Ordre deuxième. LES DIPTÈRES Les Cobiaces. . Nycléribie. Nyoteribia. Mélophage. Melophagus. Bippobosque. Hippobosca Les RHmoPTÈBES. Xenos. Xenos. Slylops. Stxlops. Les MnsciDïs. OEslre. OEstrus. Mouche. Musca. Téphrite. Tephritis. Mj'ode. MfOda. Macrocère. Macrocera Scénopine. Scenopinus Diopsis. Diopsis, Achias. Jch'tas, Les Sïrphies. . Rhingie. Rhingia. Syrphe. S^rphus. . Psare. Psarus. Chrysotoxe. Chrysotoxum Cérie. Ceria. Aphrile. ^phritis. . Milésie. Milesia. Les Stratiomides. Xylophage. Xylophagus Stiatiome. Stratiomys. Oxycère. Ox/cera. . Némotèle. Nemotelus. Les Conopsaires. Myope. Myopa. Bucente. Bucentus Stomoxe. Stomoxis Zodion. Zodion. CoBops. Conops. Les Bo.mbteiers. Erapis. Empif. PagCB, 5 ib. ib. 6 8 ib. ib. 9 ib. 10 11 ib. ib. 12 14 ib. 15 ib. ib. 16 ib. 17 ib. 18 ib. ib. ib. 19 ib. 20 /*. 21 ib. 22 ib. ib. 23 ib. ib. 24 ib. Asile. Asilus. . Dioctrie. Dinctria. . Bombyle. Bombylus. l'ioas. Ploas. . Anthrace. Anthrax. Némestrine. Nemestrlna Panops. Panops. Cyile. Cyrliis. Acrocèrc. Acrocera, Astomelle. Astomella. Les Tabahiens. Cénomye. Cenomya. Pangonie. Pangonia. Taon. Tabanus. Pachystome. Pachystoma Rhagion. Rhagio. Dolichope. Dotichopiis Mydas. Mydas. Les Tipolaires. Bibiou. Bibio. . Scatopse. Scalops. . Simulie. Simulium . Asindule. Asindulum. Céroplale. Ceroplatus. Mycétophile. Mycetophila Rhyphe. Rhyphus. . Tipule. Tipu/a. Cténophore. Ctenophora. Trichocère. Trichocera. Psychode. Psychoda. Moucheron. Tanypus. Limonie. Limonia. Hexatome. Hexatoma. Cousin. Culex. Ordre troisième. LES HÉMIPTÈRES LES HÉMIPTÈRES MENTONALES Les Gaili>sectes. Cochenille. Coceus Dorlhésie, Dorthesia Les Aphidiess. Psylle. Psylla, 25 ib. ib. ib. 27 ib. 28 ib. ib. 29 ib. ib. ib. 30 ib. 31 ib. 32 ib. 33 ib. ib. 34 ib. ib. 35 ib. ib. 3S ib. 37 ib. ib. 38 ib. 40 41 ib. 42 43 ib. G90 TABLE DES MATIÈRES. Aleyrode. Aleyrodes. Puceron. Jphis. Thrips. Thrips. Les Cicadaires. cicadaires mdettes. Tettigone. Tettigonla. Cercope. Cercopis. . Membrace. Membracit. . ^talion. j£talion. . Asiraque. Asiraca. . Fulgore. Fulgora. . CiCADAIRES CHANTEUSES. , Cigale. Cicada. LES HÉMIPTÈRES FRONTALES Les CimiciDES. ClHICIDES LABIALES. . . Scutellaire. Scutellera. . Pcntatome. Pentatoma. . Corée. Corœus. Lygée. Lygœus. IHyodoque. Myodocha. CmiCIDES VAGIKAIES. Réduve. Reduv'ms . Ploière. Ptoiara. , Punaise. Cimex. Tingis. Tingis. Arade. Aradus. Phymate. Phymata. ClMlCIDES LITTORALES. . Acanthie. Âcanthia. Galgule. Galgulus. . CifflICIDES AQUATIQUES. Hydromètre. Hydrometra. Velie. yelia. . Gerris. Gerris. Ranalre. Ranatra. . Nèpe. Nepa. Notonecte. Nolonecta. Haucore. Naucorîs. Corise. Corixa. Béloslome. Belostoma. Ordre quatrième. LES LÉPIDOPTÈRES lépidoptères nocturnes. Nocturnes rouleuses. Ptérophore. Pterophorus. Ornéode. Omeodes. Teigne. Tinea. Yponomeute. Yponomeuta OEcophore. OEcophorus. Lithosie. Lit/wsia, . Adèle. Adela. . . Gallérie. Galleria. . Crambus. Crambus.. AUicile. Alucita. Les Pïralites. Bolys. Botys. . Aglosse. Aglossa. Pyrale. Pyralls. Herminie. licrminia. Plalyplère. Pialyplerix. . Les Pralenides. . < PagM. . 43 . 44 . ib. . 45 . ib. . 46 . ib. . 47 . ib. . ib. . 48 . ib. . ib. . 49 . ib. . 50 . 51 . ib. . 52 . ib. . ib. . 53 . ib. . 54 . ib. . ib. . 55 . tb. . 56 . ib. . ib. . ib. . 57 . ib. . ib. . 58 . ib. . 59 ib. . 60 . ib. . ib. . 63 . 64 . 65 , ib. . 66 . ib. . 67 . ib. . ib. . 68 . ib. . 69 . ib. . 70 . ib. . ib. . 71 . ib. . 72 Phalène. Phalena. . Campée. Campœa. , Noctuelle. Noctua. . Callimorphe. Callimorpha Bombice. Bombyx. . Furcule. Furcula. . Hépiale. Hepialus. . Cossus. Cossus. Les Sphingides. Stygie. Stygia. Procris. Procrit. Zygène. Zygcena. . Sésie. Sesia. . Macroglosse. Macroglossi Sphinx. Sphinx. Smérinthe. Smerinthus Castnie. Castnia. Les Papilionides. Uranie. Urania. Hespérie. Hesperia. Argus. Argus. • Nymphale. Nymphalîs. Danaïde. Danois. Libythée. Libythea. Piéride. Pieris. Parnassien. Parnassus Thaïs. Thaïs. Papillon. Papilio. . - . Ordre cinquième. LES HYMÉNOPTÈRES Hyménoptères a aiguillos Abeille. Apis. . Melipone. Melipona. Bourdon. Bombus. . Euglosse. JSuglossa. Eucère. Eucera. Meliturge. Meliturga. Anthophore. Anthophora Systrophe. Syslropha. Panurge. Panurgus. Xylocope. Xylocopa. Cératine. Ceratina. . Mégachile. Megachila. Philérème. Phileremus. Nomade. Nomada. . Anthophiles andrénètes. Andrène. Andrena . Halicte. Halictus. . Colleté. Colletés. Les Rapaces. . GUÊPIAIRES solitaires. Masaris. Masaris. . Synagre. Synagris. . Eumène. Eumenes. Zèthe. Zelhus. Guèpiaires sociales. Guêpe, yespa. Polisle. Polistes. Rapaces subaptères. Fourmi. Formica. . Mutille. Mutilla. . Rapaces iearifores. TABLE DES MATIÈRES. 691 Pnijes. Tiphie. Tiphia. . 110 Scolile. Sco/ita. . 111 Sapyge. 6'apjga. . ib. Thjnne. Thyiinus. . . 112 Pompile. PompHus. . ib. Sphex. Sphex. . 113 Bembece. Bembex . . 114 Larre. Larra. . . ib. Crabron. Crabro. . 115 Philanlbe. PhUantftus. . . ib. HYMÉNOPTÈRES A TARIÈRE. . 116 Les Tcbclifères. . ib. Chryside. Ckrysis . . 117 Cleplc. Cleptes. . ib. Oxyure. Oxyurus. . . 118 Dry ne. Dry nus. . ib. Les IcnjiEcaoîiiDES. . . 119 Xoriile. Xorides. . 120 IchneumoD. Ichneumon . . /*. Cripture. Cripturus. . 121 Agalhis. Jgathis. . 122 Sigalphe. Sigalphus. . 123 Alysie. Alysia. . ib. Les Eyasiales. . ib. Évanie. Evania. . 121 Fœne. Fœnus. . ib. Les CiîfipsAiBES. . ib. Leucospis. LeucospU. . 125 Chalcide. Chalcis. . . ib. Cinips. Cinips. . 126 Cinipsille. Cinipsillum. . . 127 Les DiPLOLÉPAiRES. . . ib. Eucharis. Eucharis. . 123 Diplolèpe. Diplolepis. . ib. Les Ekocaires. , . , . 129 Urocère. Sirex. . ib. Orysse. Oryssus. . 130 Xiphidrie. Xipkidria. . ib. Pamphilie. PamphUius. . . 131 Tenthrède. Tenthredo. . . ib. Clavellaire. Cimbex. . 132 Hylotome. Hylotoma. . 133 Ordre sixième. LES NÉVROPTÈR LS. . . ib. Les Fkicanides. . 136 Frigane. Phryganea. . ib. Kémoure. Nemoura. . 137 Perle. Perla . ib. Les Teemitines. . ib. Termite. Termes. . . 138 Psoque. Psocus. . ib. Les HÉjiÉKOBixs. . 139 Raphidie. Raphidia. . 140 Mantispe. Manlispa. . ib. Sialis. Sialis . 141 Corydale. Corydalis. . ib. Chauliode. Chauliodes. . . ib. Osmyle. Osmylus. . . ib. Hémérobe. Uemerobius . . 142 Les MïEjiÊLÉosiDES. . ib. Myrméléon. Myrmeleo. . , . 143 Ascalaphe, Ascalaphus. . . ib. Les Panorpates. NOnioptères. Nemoptera Panoipe. Panorpa. Billaque. Bittacus. . Ephémère. Ephemera. Les Libellulimcs. Libellule. Libellula. OEshne. OEskna. Agrion. Agrio. Ordre septième. LES ORTHOPTÈRES Les LoccsTAiRES. Sauterelle. Locusta. Pneumore. Pneitmora. Criquet. Jcrydium. Xiphicère. Xiphicera. Truxale. Truxalis. Achet. Acheta. Lis Mantides. Mante. Mantis. Empuse. Empusa. . Phasme. Phasma. . Spectre. Speclrum. . Les Griliomdes. Courtilière. Gryllo-Talpa Tridactyle. Tridactylus Grillon. Grytlus. Les Codrehrs. Blatte. Blatta. Forficule. Forficula. Ordre huitième. LES COLÉOPTÈRES Les Dimères. . Clavigère. Claviger. Psélaphe. Pselaphus. Les Triiières. Dasycère. Dasycerus Lycoperdine. Lycoperdina Endomyque. Endomychus Eumorphe. Eumorphus. Coccinelle. Cocdnella. Les Tétramères. Les Erotteieks. Érotyle. Erotylus. . Triplax. Triplax. . Langurie. Languria, Phalacre. Phalacrus. Les Chrtsoméliîies. . Casside. Cassida. Chrysomèle. Chrysomela G ribou ri . Chryptoceph alus Clythre. Clythra. . Galéruque. Galeruca. Attise. Altica. Hispe. Hispa. Criocère. Crioceris Donacie. Donacia. Sagre. Sagra. . Les Cérambicieks. Lcpture. Leptura. Stencore. Stenecorus. Lamie. Lamia. Saperde, Saperda, Pages. . 144 . ib. . lis . ib. . 146 . ib. . 147 . 148 . ib. . 149 . 150 . 151 . ib. . 152 . 153 , ib. . ib. . 154 . ib. . 155 , ib. 156 157 ib. ib. 158 ib. ib. 159 ib. 162 ib. ib. 163 ib. ib. 164 ib. ib. 165 166 ib. ib. 167 ib. 168 ib. 169 170 ib. 171 ib. ib. 172 ib. 173 ib. 174 ib. ib. 175 692 TABLE DES MATIERES. Nécydale. Necydalls. 175 Callidie. Callidium. . 176 Capricorne. Cerambix. ib. Prione. Prionus. . , 177 Spondylide. Sponrlrlis. 178 Parandre. Parandra. ib. Les Corticoles. ib. Cucuje. Cucujus. 179 Uléiote. Uleiota. ib. Mycétophage. Mycetophag us. 180 Agalhidie. Jgathidium. /*. Xylophile. Xylophlla. ib. Méryx. Meryx. 181 Trogossite. Trogossita. ib. Cis. Cls. ib. Némosome. Nemosoma. 182 Cérylon. Cerylon. . ib. Bostriche. Bostrichus. ib. Céraptère. Cerapterus. 183 Paiisse. Paussus. ib. Les Scolitaikes. ib. ii:o\Y\.&.Scolytits. . ib. Phloïolribe. Phloiotribus. 184 Les CiiARANSosiTES. . . ib. Charanson. Curculio. 185 Rhynchène. Rliynchœnus 186 Cione. Cionus. ib. Rhine. Rhlna. 187 Calandre. Calandra. ib. Orchete. Orchestes . ib. Ramphe. Ramphus. 188 Brachycère. Brachycerus. ib. Brente. Brentus. ib. Cylas. Cylas. . 189 Apodère. Jpoderus. ib. Allelabe. Atlelabus. . ib. Bruche. Bruchus. . 190 Anlhribe. Anthribus. 191 Les HÊTÉnoMÈKES. ib. Lis Rhisitks. . ib. Rhinosime. Rhinos'imus ib. Rhinomacer. Rhinomacer 192 Sténoslome. Slenosloma. ib. Les STÉNÉiTTnEs. ib. OEdemère. OEdemera. 193 Nolhus. Notlius. ib. Calope. Calopus, . ib. Lagrie. Lagr'ia. 191 MOIandrie. Melandria. . ib. Serropalpe. Serropalpus . ib. Halloniène. Hallomenus. 195 Pylhe. Pytho. . ib. Hélops. Helops. . ib. Nilion. Nilio. . . ib. Cislèle. Ciste/a. . 196 Les Taxicornes. . ib. Orchésie. Orchesia. . ib. Télralome. Tetratoma. 197 Léiode. Leiodes. . ib. Cnodalon. Cnodalon. . ib. Épilrage. EpHragus. . ib. Elédone. Eledona. . Trachyscèle. Trachiscelis Pbalérie. Phaleria. Dianere. Diaperis . Hypophlée. Hypophlœus Cossyphe. Cossyp/ius. Hélée, ftelea. . Les Mélvsomes. . Evodie. Evodius. Pimélie. Pimelia. Scaure. Scnurtis. Tagénie. Tagenia. . Sépidie. Sepidium. . Woluris. Moluris. Eurychore. Eurychora. Akis. Aliis. Chiroseèle. Chiroscelis. Aside. Asida. . Blaps. Blaps. . VéAine. Pedina. Opàlre. Opatrum. . Cryptique. Crypticus. Ténébrion. Tenebrio. Sarrotrie. Sarrotrium. Toxique. Toxicum. . Les TnACHÉLïTUEs. ,__, ISotoxe. Noloxiis. V^BP' Scraplie. Scraptia. . Pyrochre. Pyrochroa. Dendrocère. Dendrocera Rhipiphoro. Rhipipliorus, Wordelle. Mordella. Anaspe. Anaspis, Apale. Apalus. , Horie. Horia. . Les Cantharidieivs. . Tétraonyx. Tetraonyx. Mylabre. Mylabris. Cérocome. Cerocoma. OEnas. OEnas. Mcioé. Meloe. . Canlharide. Cantharis. Zonite. Zonitis. Les Pentamères. Les Téléphoriens. . Cébrion. Cebrio. Dascille. Dascillus. Elode. Elodes. Scirle. Scirles. Rhipicèrc. Rhipicera. Lampyre. Lampyrit. Lycus. Lycus. . Omalyse. Omalysus. Téléphore. Telepliorus. Maltbine. Maltkinus. Les Méltrides. Aliaclocère. Alractocerus Lymexyle. Lymexylon, Cupès. Cupes. Maslige. Mastigus . Scydmènc. Scydmœnus TABLE DES MATIÈRES. (m Matacliic. Malachiiis. Mrlyrfi. Melyris. r.lairon. Cleriis. Tillo. Tillus. . Diile. Drilus. . Les Ptisiens. . Ptilin. Ptilinus. Viillette. jinobium . Vl'me. Ptinus. . Gibbie. Gibbium. Les BuPRESTiENS. Bupreste. Bupreslis. Cérophyle. Cerophytum Mélasis. Meinsis. Taupin. Etaler. Les Staphtlimi:\s. . Slapbylin. Sfai>/ij-/in>ts. Oxypore. Ox.yporus. Pédère. Pederus. Oxytèle. Ox.rlelus. . Aléocharc. Aleochara. Lomi5chuse. Lomechxtsa. Tachine. Tachinus. Les Cajiabiens. Manlicore, Manticora. Cicindèle. Cichideta. Colliure. Colliuris. Anlbie. Anthia. Graphiptère. Graphipterus Erachine. BracJvnus. Lébie. Lebla. . Zuphie. Ztip/iiiim. . Drypte. Drxpta. Siagone. Siagona. .Scarite. Scarltes. divine. Clivina. IMoiion. Morio. Harpale. Harpalus. Licine. Lîc'inus. Panagée. Panagœus, Loricère.' Loricera. Gycbre. Cychrus. Carabe. Cnrabus. Kébrie. Nebria. Pogonophore. Pogonoplior OmophroD. Omophron. Klaphre. Elapltrns. lîembidion. Bembidion. Les CiRABiEss sjGEuns. Pytique. Dytiscus. . Noière. Noterus. Haliple. Haliplus. . Les HïDRorniiiENS. Hydrophile. HydrophUus Sperché. Spercheus. Gyrin. Gyrinus. Dryops. Dryops. Klopliore. Elop/ion/s. Sphéridie. Spkœridium. Les BïKRniEKs. Escarbol. Hister. I»F. I.aMVRCK. t. II. 219 220 ih. 221 ib. ib. 222 ib. ib. 223 ib. ib. 221 ib. ib. 225 226 /*. 227 ib. 228 ib. ib. 229 230 ib. 231 ib. 232 ib. ib. 233 ib. 234 ib. ib. 235 ib. 236 ib. ib. 237 ib. 2^8 ih. 239 ib. ib. 2{0 ib. 241 ib. 2i2 ib. 243 ib. 24 i ih. ib. 245 ib. Byrihe. Byri-hus. Nosodnndre. Ausodcndron Tlirosqiie. Tliroscus. Anlhiiinc. Anlhrenus. Migalome. Megatoma. Les Nécrophages. Dermeste. Dermestes. ISilidule. Nilidula. . Dacn(;. Dacne. Ips. Ips. . Scaphidie. Scaphidium Cholève. Choleva. Bouclier. Silplia. Kccrophore. Necrop/torus Les Scarabéides. Bousier. Copris. Onite. On'itis. . Sisyphe. Sisyphe. Aphodie. Aphodius. Léthrus. Letkrus. Géotrupe. Geolntpes. Trox. Trox. Goliath. Goliath. Cétoine. Cetonia. Tricbie. Trichius. . .\nisonyx. Ànisonyx. Giapbyre. Gtaphyrtis. Hanneton. Metolonlha. Kulèle. Rutela. Hcxodon. Hexodon. Scarabée. Searabœus . Les Ldcanidcs. Passale. Passaliis. . Sinodendre. Sinodendr^m OEsale. OEsalus. . Lamprime. Lamprima. Lucane. Lucanus. . Classe septième. LES ARACHMDES AraCHMDES ANTEMIÉES-TRACnÉAlES Arachnides crostacéenses tutsasobres. . Smynthure. Podure. . Orchesetle. Achorute. Wachile. . Pelrobius. Forbicine. Mtrupodes scolopendracées. Scutigère. Lithobie. . Scolopendre. Crypiops. Gèophile. IULACCES. Polyxène. . Iule. Glomeris. Zcphronia. Arachnides acaridiesnes. 4i G94 TABLE DES MATIERES. Pou. nicin. AnACHJilDES tx\ AcAniDES. Astorae. . Leple. Caris. Ixode. Argas. Ptéropte. Uropode. Smaris. . lîdelle. . Mite. Hypope. rliéylète. (jainase. . Dermanysse Oribale. . Erythrée. Trombidion. Jlnphignathe. Mégamère. Pachygnathe. ASOSTOJIES. Ilydrachnc. Elais. I.imnocliare. yltace. Dlplodonte. j-1rrémtre. rnM.iîiGIOES. Trngulc. . Ca'cule. . r.iron. Faucheur. Gonolepte. Coniosome, Cosmùle. Discosome. Ostracidie. Exisarce. Slygne. . PïCNor.oriiDES Nymphon. Phoxicliile. l'ycnogonon. Faux scokpiojis Calcode. . rince. AnACnxiDEs exa PÉD1PAI.PES Scorpion. C.rdophthalmus Thélyphone rhryni!. , AnANÉIDES. Araif;ni!e. Alypo. Filistntc. Mygale. . NTENNECS-TBACIIE EES-BUAJiCHlALES Page*. 280 281 282 ib. 284 285 ib. ib. 286 ib. ib. 287 ib. 288 289 ib. ib. 290 ib. 291 292 ib. ib. 293 ib. ib. 294 ib. 295 ib. ib. ib. 296 ib ib. 297 ib. ib. 298 ib. ib. ib. ib. ib. 299 ib. 300 ib. ib. 501 302 th. ib. 303 304 ib. 305 30G 314 ib. ib. Aviculairc. Sphodros. Classe nniriÈjiE. LES CRUSTACÉS. Crustacés brancuiopodes Branchiopodes frangés. Cypris. Cylhérine. Cypridines. Daphnie. . I.yncée. . Sida. Latone. . Limnadie. Cyzique. Cyclope. . Euryptervs. . Sapphirina. Céphalocle. Zoé. Branchiopodes iahellifèdes Branchipe. Artémis. ... Eulimène. Branchiopodes parasites. Dichéleslion. Lamproglène. Nicothoé. Cécrops. . Argule. Calige. ISogagvs. Lepeophlkeirus. Chalimus. Bomolocus. Ergasilius. Branchiopodes géants. Liraule. . Polyphème. Trilobites. Triiobites proprement dit; Calymène. Trimerus. Asaphe. . Ceraurus. Depleura. Ampyx. . Conocéphale. . Ogxgie. . Olarion. Cryptolilhus. . Paradoxide. . Elteipsocephalus. . Trilobites anormaux. /Ignoste. ISOPODES. ClOPORTIDES. . Armadille. Cloporte. Philoscie. I.igio. Tylos. ^ ïMiLE UliS Pages. Dolo 355 ASELLIOES. , . ib. Aselle ib. Idotéc 35G Leplosome 357 Zinobia. ib. Anthure. ib. Arcture. ib. Sphérome ib. Nœsidie. 558 Plere/as. 359 Limnorie ib. Cymolhoa. . . . . . . . ib. Livocène 360 Nérocile, ib. Olonceire ib. Anilocre. ib. Canolire. ib. Mga (■*. Conilère. ib. Rocinèle. ib. Nélocire 361 Eurydice ib. Sérole ib. Bopyre. . • ib. lONELLES. 362 Typhis ib. Ancée 563 Pranize. . . ib. Apseude 364 Hhoe 365 2'anais ib. lone ib. Capbellines ib. I.eptomère 366 Chevrolle. ib. Cyame * 367 Amphipodes ib. Phronime. ....... 568 Hj-périe. 369 Phorcus. ib. Lestrigon ib. Themisto ib. Daclylocère 370 Hieraconyx ib, Primno ib. Ânchylomère. ib. Pronoé ib. Oxycéphale ib. Fibilie . .371 Crevette. il>. Isasa 372 Lysianasse ib. Phlias ib. TaUlre tb. Coropbie. 373 Jasse ib. Podocère ib. Uncinla. 374 Cérapode ib. Ericlhonie ib. MATIlillliS. mi l'auci. Stokapodes 374 Sqnille 375 Ericlillie 376 Sguilleric/ithes 377 yllimc ib. P/iyllosome ib. Caridioides 378 Ckustacés nonoBUAKCuEs. .... ib, HOMOURAnCHES UlCRODRES. .... 580 FissiPES. 383 Nébalie 'b. Mysis ib. Cynl/tia. 384 Tliysanopode. ib. Podopsis ib. Lucifer ib. Salicoqdes ib. Crangon. .... ... 38E Atye ib. Kika S86 Pandale ib. Alphée ib. Pontonie 387 Julunomée ib. Caridine ib. Hyménocère 338 Gnatuphylle ib. Pénée ib. Sicyonie 389 Sténope ib. Pasiphée ib, Sergeste 390 Acète ib. Oplophore ib. Epliyre. ib. Euphème ib. Palémon. ib. Lysmale. 391 Alhanase. ib. ASTACIENS 392 Langouste ib. Glyphea. 393 Pemphix. ib. Scyllare. ib. Eryon. . 394 Galalhée 595 Grimothée ib. Ecrevisse. ib. Thalassine 397 Gébie ib. Axie ib. Callianasse 398 Glaucolhoé ib. Callianide ib. Isœa 399 Paccriexs ib. Ermite. ........ ib. Cancelle 401 Hippe. ib. IlemipèJe. ib. Albuiiée 402 696 TABLE DEa MATlÈRIiS. Pages. Kanine 402 lianilie 403 HuMOURANCUES liR.vciiïunES. .... ib. Orbicolés. ....... 40i Porcellane, ....... 405 Hxmenosome ih. Elamène ^ ib. Myctlre. . . . . . . . 40G Dolo jé. Pinnolhère /i. Leucosie. 407 (Jréophore . 408 Corysle. jh. Psevdocorysle jb, Ocidia ib. Polydecle 409 TnicosÉs. ib. I.cptope. . ■ ib. Doclée 410 Libin'ie. ib. Stenorhynque. Ib. Acliée 411 Camposcie . ib. Lalreillie 412 Inaclws. ib. ylmalhie. ib. Eurypode ib. larthenope. ....... ib. Eurynome. 413 Eumedon 414 J.ithode ib. Maïa ib. Herbstie 415 Thoé 41G Rhodie . ib. Pise ib. Pelée ib. Lissa ib. Hyade ib. Naxie ib. C/iorine ib. Mithrax ib. Paramithrax, 417 Micippe. ib. Criocarcin ib. Paramicîppe. ib. Othonie. ib. Slenocinops ib. Tyche ib. Péricère. ib. Ménœtkie ib. Ilalime ib. Acanthonyx ib. Epialte 418 Leucippe. ib. Plaquettes ib. Doripc ib. Cymopotie. . 419 Caphyre. 420 riaftiisie ib. C.iapsc 421 Pngcs. Naulilograpse 4v2 Sé.iarme. . . . . . . . ib . Cyclograpse ib. Varune ib. Tourlourou 423 Ocypode. ....... 424 Rhombille 425 Macrophlhalme 426 Cléistotome 427 Pseudorhombille. ib. Nageurs. ........ ib. Podophlhalme. ib. Portiine . . 428 Orithye 430 Matule , . . ib. Cancébides. . . . . . . . ib. Dromie 431 Drom'ilite ib. Dynamène ib. Ocydromile ib. OEthre 432 Calappe ib. Mursie 453 Plalymère ib. Hépate 434 Crabe ib. Tliie 437 Classe neuvième. LES ANNÉLIDES. . . ib. Annélides apodes. . . . . . .443 HiKBDiriÉES ib. Sangsue. 444 Bdelle 445 Trochélie. ib. Ponlobdelle 446 Piscicole. ib. Phylline ib. Erpobdelle . .447 Dranchîobdelle 448 Branchellion. ib. EcniDRÉEs ib. Lombric. ........ ib. Thalassème 449 Slernnpse. . 450 Cirratule. ... . . . , ib. Ophétie ib. All.xÉI.IDES ASTEMIÉES 451 Aphrodites. ....... ib. Paimyre 452 Halithée ib. Polynoé. . . * 453 Acoète ib. Sigalion. 454 INÉREIDÉES . ib. Lycoris . ib. Lycastis. 455 Kephtys ib. Glycère 456 Goniade. ib- Htsionc. . ib. Alciope 457 PlivIloJocO ib TABLE DES MATlÈRliS. C97 Myrlane. Syllis. Spio. Ebnices . Ltîoilice. . Onuphis. Diopatre. Lysidice. . Lombrinère. Agiaure. . OEnone. . AnpniNuuES. Chloé. Pléione. . Euphrosine. Hipponoé. Péripale. Camponlie. AXUÉUDiS DOKSALÉES. Arénicole. C/ié/oplère. Siliquaiie. Malbames. Clymène. Dentale. . Ampuitritées. Pectinaire. Sabellaire. Siphunoslome Phéruse. TériSbelle. Térébellide. ADipliilrite. Fabricie. Sebpoiées. Spirorbe. Serpule. . Vermilie. Spiramelle. Caléolaire. Dilrupe. Magile. Classe sixième ClBRHIPÈDES SE: Tubicincle. Coronule. Balaue. Acaste. Oclomère. Catophragmus Creusie. . Pyrgome. CiRnniPÈDES PÉI Analife. . Pouce-Pied. Ibla. Conchotrya Brîsneus. Oclolasmis. Lilhotric. SEDENTAIRES, LES ILES CIRRHIPEDES PU|{âi. 457 ib. 458 ib. 459 460 ib. ib. 461 ib. îb. 4G2 ;*. 463 ib. 464 ib. ib. ib. 4C5 ib. 466 ib. 468 ib. 469 473 ib. 474 475 ih. ib. 476 ib. 477 ib. 478 479 435 486 ib. ib. 487 ib. 490 ib. 491 49-2 497 Ib. ib. ib. 498 499 ib. 500 502 /*. /*. ib. ib Cinéras. . Otion. Canima. . AlÈpe. Classe onzième. LES CONCHIFÉRES DivisioQ des Concliifùres. . Ordre premier. Cociiifères dim CONCHIFÈRES CR.VSSIPÈDES. Ilivision des concliifùres crassipi Les Tubicolées. Arrosoir, yispergillum. Clavagelle. Clavagella. Fislulane. Fislulana. Cloisonnaire. Septaria. Tériidine. Teredina. Taret. Teredo. Les Pholadaires. Pholade. Pholas. Gaslrochène. Gastrochœna. Les Solénacées. Solen. Soleil. . SoK'Curte. Soleciirtus. Pholadomye. P/wladomxa. Panopée. Panopœa. Glycimère. Glycimeris. . Les Myaires. . Slye. M,ra. Analiae. Anatina. . Periplome. Periploma, Thracie. TItracia. . Osleodesme. Osteodesma. CONCHIFÈRES TlilNUlPÈDES. Les Mactracées. Lutrairc. Lutraria , Aiialinelle. Anatinella. Maclre. Mactra. Crassatelle. Crassatella. . Eryeine. Erycina. . Onguline. UnguUna. Solémye. Solemya. . Ampliidesme. Amphidesma. Wésodesme. Mesodesma. Les Corcelées. Corbule. Corbula, . Pandore. Pandora. . Les LiTiiopRAGES. Saxicave. Saxicava. Pélricole. Pelricola. Vénérupe. f^enerupis. Les Nïjii'iiACÉES. . , Sanguinolaire. Sanguinolarla. Psammobie. Psammobia. Galéomma. Galeomma. . Psammolée. Psammotœa. NlMPHACÉES TELLISAIRES. Telline. Teltlna. Tellinide. Tellinides. Corbeille. Corbis. Lucine. Liicina. Donace. Donax. Capse. Capsa. . des. Cos 098 1 ABLE DES MATIÈRES. Paue.. Crassine. Crasslna. . 584 Les ConnuES. . . 586 Conques fluviatiles. . ib. Cyclade. Cjclas. . 587 Cyrènc. Cyrena. . 588 Calalhée. Galat/iea. . 592 Conques marines. , . 593 Cyprine. Cxprinn. . . ib. Cylhci-iie. Cxtiierea. . 595 Venus, yenus. . 596 Observations sur la Venus dysera de Linn 5. . 618 Vénéiicarde. Fenericard'ta. . 620 Les Cakdiacées. . 622 Bucarde. Card'ium. . . 623 Cardite. Cardita. . 634 Cypricarde. Cxpricardia. . 638 Hialelle. Hialella. . " . 639 Isocaide. Isocardia. . 640 Cardilie. Cardllia. . , . 642 Les Arc.vcées. . Cucullée. Cucullosa. Arche. Arca. . Pétoncle. Pectunculus. Nucule. Nucula. Les TmcoNÉES. Trigonie. Trigonia. Opis. Opis. Castalie. Casialia, . Les NiiADES. . Mulelte. Unio. Hyrie. Hyria. . Anodonle. Jnodonta. Iridine. Iridina. Les Cam.vcées. . Dicérate. Diceras. . Came. Chama. Éthérie. Etheria. . Pngc». 612 /*. 6!4 652 658 6G1 ib. ib. 064 665 ib. 666 677 679 680 681 ib: 685 in 1>E l\ TABLE JIU TOME I)EI.\1E.1I li. M^. Wi n-nf^. 4-^-^ I fM. •*••. s «'■#''« •t--** <►; * 'm, ^v.i »%f.