- :: Crers Ex L Re DRASS H HHIRESES HE £ .! 4 ne rc =: Les rss re de ele ss ITR CTI Te 21 MEN asie nn Ts te = à er Te Tate il \ 1 k (4 ! 1 . ++ | ne ut { (at Hot te | ci ï sn st | “ Fu ox in 4014 4 “ LE os FE HISTOIRE NATURELLE DES CORALLIAIRES OU POLYPES PROPREMENT DITS. 2: Lt: TOME SECOND. 2! HISTOIRE NATURELLE CORALLIAIRES POLYPES PROPREMENT DITS H. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L'INSTITUT, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris, Professeur-Administrateur au Muséum d’histoire naturelle. TOME SECOND. CLASSIFICATION ET DESCRIPTION DES ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS DE LA SECTION DES MADRÉPORAIRES APORES, PAR MM. J. Harme ET MizNE Enwanps. PARIS À LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 12. 1857. ai ; Fire PANNE PROTEIN que tr HAN »! HISTOIRE NATURELLE CORALLIAIRES POLYPES PROPREMENT DITS. TROISIÈME SOUS-ORDRE. LOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS (ZOANTHARIA SCLERODERMAT À) ou MADRÉPORAIRES. Les Madréporaires se reconnaissent facilement à la struc- ture étoilée de leur polypier, dans lequel on distingue toujours une chambre viscérale dont le pourtotr est garni de cloisons verticales. Celles-ci sont en général constituées par des lames ; quelquefois cependant elles sont représentées seulement par des séries de poutrelles ; elles sont toujours dirigées vers l'axe du corps, et lorsqu'elles sont suffisamment développées, elles constituent par leur assemblage une sorte d'étoile multiradiée. Presque tout ce que nous avons dit dans la première partie de cet ouvrage sur la structure et la morphologie du polypier se rapporte à ce groupe des Coralliaires, et par conséquent nous ne nous y arrêterons pas ici. Rappelons seulement que le po- lypier est toujours calcaire, que la consolidation de l'enveloppe générale du corps de chaque polype produit d’abord l'espèce de gaine à laquelle nous avons donné le nom de muraille, que Coralliaires. Tome 2; 1% A ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. les cloisons qui se dirigent de la face interne de celle-ci vers l'axe de la chambre viscérale occupent les loges sous-teniacu- laires, et que la portion terminale et ouverte nommée calice est en continuilé organique avec le polype qui, en se contractant, s’y retire plus ou moins complètement, comme dans une cellule ou un tube. D’autres expansions lameliaires peuvent naître aussi de la face externe de la muraille et semblent être une continuation des cloisons dont il vient d’être question : nous les appelons côtes; enfin l’axe de la chambre viscérale est ordi- pairement occupé par une sorte de colonne plus ou moins dense nommée columelle. I est aussi à noter que le polypier propre à Chaque individu peut rester isolé, mais que le plus souvent il est intimement uni à celui du polype dont il naît ou même à ceux de tous les individus qui l'entourent; il en résulte alors un polypier composé dont les polypiers élémentaires sont appe- lés polypiérites. ‘ La tribu des Madréporaires forme le groupe le plus impor tant de la classe des Coralliaires, et correspond à peu près au grand genre Madrepora de Linné (1), à la section des Polypiers lamellifères dans la classification de Lamarck (2) et à la famille des Zoanthaires pierreux de Blainville (3). Dans l’état actuel de la science, on ne peut classer ces Coralliaires que d'après les caractères fournis par le polypier, la structure de leurs polypes n'étant encore que très-imparfaitement connue; mais une étude altentive de leur dépouille solide permet d'y découvrir des différences considérables. Ces différences sont de deux sortes : les unes dépendent du mode de groupement des divers indivi- dus constitutifs du polypier composé, et par conséquent aussi de la position des bourgeons reproducteurs ; les autres son! fournies par la structure de chacun de ces individus. M. Ehren- berg (4) et surtout M. Dana (5) s’attachent principalement aux (1) Systema nature. Edit, 12, t. I, p. 1272. (2) Hist. des animaux sans vertèbres, t. IL, p.209, 1816. (3) Manuel d’actinol. p. 351, 1834. (4) Corallenthiere des rothen Meeres, p. 30, 1834. (5) Exploring Expedition Zoophytes, p. 113, 1846. SECTION DES MADRÉPORAIRES APORES. b premiers de ces caractères ; dans le système de classification déjà développé dans quelques-uns de nos précédents ou- vrages (1), nous avons cru devoir donner la préférence aux der- niers comme ayant une importance zoologique plus grande. Le polypier des Madréporairés nous offre dans sa structure cinq modifications principales, dues en partie au nombre fon- damental dont l'appareil cloisonnaire présente les multiples, en partie au mode de division de la chambre viscérale, et enfin au mode de constitution de son tissu. De à la division de cette tribu en cinq sections reconnaissables aux caractères sui- vanls : libre ou subdivisée/bien déve- (compacte. M. apores. transversalement par|loppé ; sclè- des traverses irrégu-{ renchyme | perforé. . M. PERroRés. lières; appareil cloi- MADRÉPORAIRES| sonnaire rudimentaire.. . . . M. TUBULÉS. dont : la chambre rudimentaire et apparte- viscérale nant au type esauné. | M. TABULÉS. est subdivisée en étages] rai. pareil cloisonnaire partenant au type té- traméral. par des planchers ; ap- RUGUEUX, bien développé et we) M. SECTION DES MADRÉPORAIRES APORES. (MADREPORARIA APOROSA.) Les Coralliaires de cette section sont, de tous les Madrépo- raires, ceux dont le polypier est le plus parfait. On y trouve toujours réunis une muraille bien complète et un appareil cloisonnaire très-développé. Le sclérenchyme qui le compose s’accroit d'une manière continue et constitue des lames d’un tissu compacte dans lesquelles les points correspondant aux nodules élémentaires sont souvent plus saillants que le reste, (1) Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, pour 1848 et 1849.-—Muüno- graph of the British fossil Corals, p, vu, 1850.— Polypiers fossiles des ter- rains palæozoïques, p.15, 1551, 6 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. mais ne sont presque jamais séparés entre eux par des espaces vides, même très-étroits. Le calice est nettement étoilé et dans le jeune âge ne présente que six rayons. Par les progrès du dé- veloppement, le nombre de ces rayons formés par le bord supé- - rieur des cloisons se porte bientôt à 12, puis à 24, etc.; mais le type hexaméral y demeure presque toujours reconnaissable par là prédominance des premières cloisons sur les cloisons d’une origine plus récente. Les loges intercloisonnaires sont tantôt ouvertes dans toute leur profondeur ; d’autres fois, plus ou moins complètement fermées d'espace en espace par des synap- ticules ou par des traverses. Ces dernières peuvent même les subdiviser en des séries de locules superposées, mais elles sont indépendantes les unes des autres et ne se réunissent jamais dans toute la largeur de la cavité viscérale de façon à consti- tuer des planchers discoïdes et à diviser l’ensemble de cette cavité en une série d'étages, comme cela a lieu dans les Ha- dréporaires tabulés et rugueux. Le caractère stelliforme est plus prononcé dans les Coral- liaires de cette section que chez tous les autres. C’est à eux aussi que le nom de Polypiers lamellifères convient le mieux. Es sont répandus en grand nombre dans les mers actuelles et se trouvent aussi très-abondamment à l’état fossile ; mais, à l'exception de quelques espèces dont lés affinités sont même un peu douteuses, ils ne remontent pas jusqu’à l’époque pa- læozoïque. Ils se groupent naturellement en cinq familles principales : Turbinolidæ, Dasmidæ, Oculinidæ, Astreidæ et Fungide ; mais quelques-uns d’entre eux ne peuvent entrer dans aucune de ces divisions et paraissent constituer un certain nombre de pelits groupes salellites où de transition qui participent à la. fois des caractères de deux ou plusieurs des formes principales que nous venons d'indiquer, sans pour cela posséder aucune particularité de structure suffisamment importante pour les faire regarder comme les représentants d’un type familique TURBINOLIDES, 3. spécial. Ces divisions n’ont donc pas la même valeur zoologique que les précédentes, mais elles ne sauraient être confondues avec elles. Le tableau suivant résume les caractères les plus saillants de ces divers groupes, EN entièrement libres ; indépendantes... . « . . TURBINOLIDES, cIsIseus trigéminées. |. . . . . DASMIDES. MADRÉPORAI- | bus s’oblitérant de bas en haut. OcuriNpEs. RES APORES : æ f {ou moins EUR Se divisées | traverses {ne s’obli- une ES208€S Ltransver-| lamel- | térant LA masse (STYLOPHORI= sale- À'leuses; (pas mais] on- À €mM- NES. ment.parf cavité sub- chy me |Pâtante. ; des viscérale f visant nlen seu- Lo lement; D rt pliteah Ecainoport- - basilaire NES. foliacé. pas de { imperfo- AsTHÉHD cœnen- | rées. SAONE chyme ; murailles/perforées 1 MÉRULINACÉES synaptidules, ; , . , , .. : à: « Fon&nes. PREMIER GROUPE PRINCIPAL. FAMILLE DES TURBINOLIDES. (TURBINOLIDÆ.) Ce groupe se compose presque entièrement de Coralliaires solilaires ; en général on n’aperçoit dans le polypier aucun in- dice de gemmiparité, et jamais il ne se divise par fissiparité. Lorsqu'il y a produclion dé bourgeons, les jeunes peuvent se détacher de bonne heure ét devenir libres, comme cela a lieu dans le genre Blastotrochus, ou rester adhérents de façon à consliluer avec leur parent un polypier composé, mode d’ac- 8 ZOANTHAÏIRES SCLÉRODERMÉS. croissement dont nous n'avons d’ailleurs d'exemple que dans le genre Cœnocyathus. La muraille du polypier est complètement imperforée ; elle n'est jamais recouverte ni d’une périthèque ni d’une exothèque, mais présente quelquefois une couche épidermique ou épithé- cale lamelleuse. Les cloisons sont également conslituées par des lames parfaites, et leur bord libre est entier. On y distingue souvent deux feuillets soudés l’un à l’autre, et leur surface est garnie de granulations plus ou moins saillantes ; mais ces pro- lubérances ne s'étendent jamais de façon à se rencontrer et à constituer des synapticules, ainsi que cela se voit chez les Fon- _gides. Ces cloisons sont aussi toujours dépourvues d'endo- thèque, et il en résulte que les lôges comprises entre elles et appartenant à la chambre viscérale restent ouvertes dans toute leur profondeur. Dans beaucoup d'espèces la columelle manque ou n’est sé- parée du bord interne des cloisons par aucune partie intermé- diaire ; mais dans d’autres il existe, entre cette portion centrale du polypier et l'appareil cloisonnaire, un système de lames étroites qui sont disposées tout autour de la columelle el se montrent au fond du calice sous la forme d’une couronne inté- rieure. Il est aussi à noter que ces lamelles, appelées palis, ont presque toujours chez les Turbinolides une existence indépen- dante de celle des cloisons, quoique placées dans le prolonge- ment du rayon formé par certaines de celles-ci. Ordinairement il n°y en à pas qui correspondent aux cloisons du dernier cycle, el quand il n’en existe pas devant les cloisons de tous les autres cycles, c’est en face des plus anciennes qu’elles manquent d’a- bord. Ces différences dans la structure du polypier servent de base à la division des Turbinolides en deux sous-familles. TURBINOLIDES, 9 PREMIÈRE SOUS-FAMILLE, CARVOPHYLE£LIENS. (CARYOPHYLLINÆ) ‘ Ce groupe, caractérisé par la présence d'une ou plusieurs couronnes de palis, a été établi dans un de nos précédents ou- vrages sous le nom de Cyathininæ (1); mais des motifs que nous exposerons plus loin nous ayant portés à restituer le nom de Caryophyllia au genre désigné dans cette première publi- cation sous le nom de Cyathina, nous avons dû, pour nous conformer aux règles de nomenclature généralement adoptées aujourd'hui, substituer le nom de Caryophyllinæ à celui pri- mitivement employé par nous. Les principales modifications de structure qui se présentent dans le polypier des Caryoplfÿlliens et qui servent de base à leur classification, sont fournies par l'appareil palial et la struc- ture de la columelle. Dans l'immense majorité des cab, tous les individus sont isolés el ne paraissent pas pouvoir se reproduire par gemmation, ou du moins le polypier n'offre aucune trace de ce mode de reproduction; dans quelques cas cependant le polypier est composé, el l'agrégation des individus ainsi réu- nis est évidemment due à la gemmiparité ; les variations dans le nombre des couronnes de palis permettent la subdivision de cette sous-famille en deux groupes secondaires ou agèles, sa- voir : les Caryophylliacées ou Caryophylliens monostéphanés, et les Trochocyathacées ou Caryophylliens polystéphanés. (Voyez le tableau ci-après.) (1) Monographie des Turbinolides : Annales des Sciences naturelles, 3° sé- rie, t. IX, p. 285, 1848. -SNHLVXDOVTId *SNHLVADOTALS *SNHLVADOUTLATE *SAHLVADOLd TT *SNHLVAIOGTAOU T, # *SAHLVADOLTA( *SAHLVADONGHT, » ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. “SAHIVAOVUVA *SNHLVADOHOOUT, *SAHLVADOTI1") *SAHLVADODSI( *SNHLVADONO") *SAHLYAILHOVUG L *SOHLVANAHLV *SOHLVADOHINVIY *SAHLVAION40") 2 "VITIAHdOA UV) + CO ETS RON BIOS BC DER CCE ECC, GES SES SC CT Ce PU QT AA RENE | PAS RE CO RU PE PU an DO ES EN OUMIONINIR + *OPIOIPUITÉ9 J9 2XT JUOUO SIP] ste +"OpLOSIP 39 O1 Q a 0e où s° 100 7e “ogpmorpuadde (PCM. LICE" LA EL SE CES CIE COL "SONT -seq Ssoorpuoddep enamodop * + “onbou}rd9 oun p 9719409901 + *‘D910f-S91} *o[94s SUIOU no Sn aordçod np ose EJ ‘onu *OITP[NOIISET *OiTE[[OUTE] *‘sosnourdo seredroud 9sodwo9 xd € 3 “ardus sanofno) où 97 ‘saduts | “JotÜA so1dAçod o7 soro fo soj sno 9P SUOSIO[D SOI JULAIP JUCISIXO =0d np 9seq €I aoUa19UPe.p 99 21}. 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Meer., p.76, 1834. — Dana, Explor. Exped. Zooph., p. 310, 1846. — Milne Edwards et Jules Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér. t. IX, p. 285, 1848. Cyathina et Amblocyathus, d'Orbigny , Note sur des pol. foss., p.5; 1849. Le polypier est simple et de forme subturbinée. Il adhère tou- jours par une base plus ou moins large dont les bords s'étalent en général de manière à encroûter le corps étranger sur lequel il est fixé. Le calice est à peu près circulaire et médiocrement profond. La columelle qui en occupe le centre se compose d’un nombre variable de tigelles étroites, rubanées et tordues, et se termine par une surface arrondie, d’un aspect chicoracé. Les cloi- sons sont droites, larges, débordantes et recouvertes latéralement de fines granulations. Elles forment six systèmes qui, en général, sont inégaux et paraissent beaucoup plus nombreux par suite du grand développement des cloisons secondaires ou même tertiaires. Les palis sont larges, entiers, libres dans une assez grande étendue et tous également développés. La muraille n’est garnie que d’une épithèque rudimentaire et ne présente que des côtes faiblement indiquées, si ce n’est dans le voisinage du bord calicinal. On n’observe jamais à sa surface ni tubercules, ni crêtes, ni épines (r). (1) Voyez, pour la structure du polypier de ce genre, les figures que nous avons données dans les Annales des Sciences naturelles, t. IX, pl. #4, 1848. 15 Z0OANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Le polype de ces Coralliaires n’a été que très-imparfaitement étudié; dans le petit nombre d’espèces où on l’a observé, il ne s'élève que peu au-dessus du calice et porte beaucoup de tenta- cules très-rétractiles dont l'extrémité est légèrement capitée. Le genre Caryophyllia, établi en 1801 par Lamarck, se com- posait primitivement de l'espèce typique de la division dont il est ici question et de la Madrepora ramea de Linné, dont Blainville a formé depuis le genre Dendrophyllia. Par la suite Lamarck la beaucoup étenaäu et y a fait entrer une foule d’espèces qui n'ont pu rester associées de la sorte. En 1828, Ch. Stokes commenca la réforme de ce groupe hétérogène et restreignit le genre Ca- ryophyllia dans les limites adoptées ici. En 1834, M. Ehrenberg qui, vraisemblablement, n’avait pas eu connaissance de la note de Stokes, est arrivé au même résultat, mais en donnant au genre qui nous occupe en ce moment le nom nouveau de Cyathina. Cette dernière appellation a été adoptée par M. Dana et d’abord par nous-mêmes de préférence au mot Caryophyllia, dont la valeur variait dans chacun des ouvrages où on l'avait employé. Mais la règle de priorité veut que le nom dont l'introduction dans la science remonte le plus haut ne soit pas déplacé par un autre, et par conséquent nous conservons ici le genre Caryophyllia de Lamarck tel que Stokes l’a caractérisé. M. Alcide d’Orbigny a récemment {1) désigné sous le nom de Amblocyathus les espèces qui présentent les caractères que nous venons de décrire et dont le calice est circulaire et la co- lumelle ronde. Ces particularités se retrouvent justement dans le Coralliaire qui sert de type au genre Caryophyllia; et elles ont d’ailleurs une valeur si faible qu’on les voit quelquefois varier dans les divers individus d’une même espèce. Nous ne pouvons donc pas admettre la subdivision que propose M. d’Orbigny. Le genre Caryophyllie renferme des espèces fossiles de la for- mation crétacée, du terrain tertiaire et d’autres qui vivent ac- tuellement dans les mers européennes. (1) Note sur des polypiers fossiles. Paris, 1849. TURBINOLIDES. 13 S À. — Espèces dont les cloisons forment ang cycles. $ B. — Base du polypier large et encroûtante. [2 4. CanyoPnyLLiA CYATHUS. Madrépore d'un seul calice, Marsilli, Hist. phys. de la nter, pl. 28, fig. 128, no 11, 1725. Madrepora cyathus, Solander et Ellis, Nat. hist. of Zoophytes, p.150, pl. 98, fig. 7, 1786. Les palis ne sont pas indiqués dans cette mauvaise figure, qui a été copiée par Lamouroux et par Lamarck. Madrepora anthophyllum, Esper, Pflanz., 1, I, p.145, Madrép., pl. 24, 4791. Figure exacte. Caryophyllia cyathus, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 310, 1801. —— Leach, Zoological Miscellan., t. 1, p. 154, pl. 59, 1814. Galaxea cyathus, Oken, Lehrb. der Naturgesch., t. I, p. 72, 1815. Caryophyllia cyathus, Lamarck, Hist. nat. des anim. s. vert., t. IT, p. 226, 1816; — 2e éd., p. 346. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t, VII, p. 194, pl. 55, fig. 6, 1817. Anthophyllum cyathus, Schweigger, Handb. der Naturgeschichte, p. 7, 1820. Caryophyllia cyathus, Lamouroux, Expos. méth., p. 48, pl. 28, fig. 7, 1821. —— Id., Encycl. méth., Zooph., p. 167, 1824. —— Bronn, System der Urwertlichen Pflanz., pl. 5, fig. 9,825. Très- mauvaise figure, —— Risso, Hist. nat. de l'Eur. mérid., t. V, p. 555, 1826. —— Lamarck, Tabl. encycl. des trois règnes, t. LIT, pl. 482, fig. 9, 1827. Cyathina cyathus , Ehrenberg, Corallenthiere des rothen Meeres, p. 76, 1834. Monomyces eburneus, ibid., p. 77, est un jeune individu usé. Cyathina flezuosa, ibid., p. 76, est un individu un peu arqué. Cyathina pezita, ibid., p. 76, est un jeune n’ayant encore que 3 cycles cloi- sonnaires. Cyathina cyathus, flezuosa et pezita, Philippi, Archiv für Naturg., année 1842, t. I, p. 40, 1842. —— Dana, Zoophytes, p. 570, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 série, t. IX, p. 287 et 291, pl. 4, fig. 4, 45, 46, 1°, 14, 1848. Cyathina cyathus, M. Edwards et J. Haime, Polyp. foss. des terr. palæoz., introd., p. 17, 1851. Polypier élevé, droit ou très-légèrement incliné, en général subtur- biné, mais quelquefois presque cylindrique. Muraille à côtes pla- nes, subégales, et recouverte d’une couche épidermique excessivement mince et ressemblant à du vernis. Columelle formée d'une vingtaine de tigelles. Cloisons larges, épaisses et serrées, et formant six systèmes, dans deux desquels les éléments du cinquième cycle manquent. Quel- quefois, dans les grands systèmes, l’une des moitiés est également dé- 14 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. pourvue des cloisons du cinquième cycle; les secondaires et les tertiai- res égales et presque aussi larges que les primaires, d'où l'apparence d’un grand nombre de systèmes ternaires ; palis peu élevés, mais bien dévelop- pés et situés devant les cloisons du quatrième cycle dans les grands systè- mes, et devant les tertiaires seulement là où le cinquième cycle manque. Polype de couleur grisâtre, avec les tentacules annelés de blanc® Habite la Méditerranée. La Cyathina angulosa, Philippi, Archiv für Nat.,t. 1, p. #1, 1842, nous paraît être un jeune de cette espèce. Sous le nom de Caryophyllia cyathus, M. Michelin’, Icon. Zooph., p. 47, pl. 9, fig. 19, 1842, a décrit et figuré un fossile de Godiasco, qui pourrait bien en effet se rapporter à cette espèce. Nous avions pensé d’abord que ce pouvait être un Paracyathe (Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 330), et M. d'Orbigny s’est rangé à cette dernière opinion (Prodr. de paleont., t. IL, p. 190). 2, CARYOPHYLLIA SMITHI. Caryophyllia Smithii, Stokes et W.-J. Broderip, Zoo!. Journ., t. TI, p. 481, pl. 15, fig. 1-6, 1828. : —— J.-B. Harvey, Proceed. of the Zool. Soc. of London, part. IT, p.115,1835. —— W. Buckland, Bridgewater Treat. Miner. and Geol., t, II, p. 90, pl. 54, fig. 9, 40, 11, 1856. Madrepora caryophyllia, 3.-B. Harvey, Mag. of nat. Hist., LT, p.474, fig. 55, 1837. Caryophyllia Simithii, G. Johnston, British Zooph., p. 207, fig. 50, 1838. Les palis sont à peine indiqués dans la figure. — Id., Jbid., 2 édit., p. 198, pl. 35, fig. 4-8, 1847. Figures très-inexacles; on ne distingue pas les palis, qui ne sont pas non plus signalés dans le texte. Cyathina Smithii, Dana, Zooph., p 371, 1846. Caryophyllia Smithii, Richard Couch, Cornish fauna, 3° part., p. 72, pl. 12, fig. 5, 1844. Mauvaise figure. - Cyathina Smithii, Milne Edwards et 3, Haime, Ann. des Se. nat., 5° sér., t. IX, p. 288, 1848. Polypier court, à base aussi large qae le calice, rétréci cireulairement vers son milieu. Côtes finement granuleuses, peu distinctes dans la moi- tié inférieure, un peu plus saillantes près du calice que dans la C. cya- thus. Les systèmes cloisonnaires comme dans l'espèce précédente ; seu- lement, presque toujours, l’une des moitiés des grands est dépourvue de cloisons du cinquième cycle. Les cloisons sont aussi très-semblables, mais plus minces et plus inégales entre elles. Les palis sont encore plus larges et plus minces, et leur bord est flexueux. Du reste, celte Caryo- phyllie a les plus grands rapports avec la précédente. TURBINOLIDES. 15 D’après les obseryations de M. Coldstream (1), il paraîtrait que le po- lype varie beaucoup en couleur. Chez un individu trouvé par M. Edw. Forbes (2) à une profondeur de 80 brasses, les tentacules étaient de lon- gueur médiocre, coniques, globulaires au bout, disposés sur deux rangs et finement granulés. Le disque est marqué de cercles deniiculés vert- pomme , les tentacules orangés à l'extrémité et le reste du corps d'un gris-verdâtre. Dans l’obscurité, cet animal s’est montré légèrement phos- phorescent. M. Couch nous apprend que les jeunes individus larges d'environ 2 millimètres, sont entièrement mous, et que lorsque le poly- pier commence à se constituer, il est formé par 6 ou par 4 lames cloison- naires sans liaison entre elles. Il paraïtrait donc que dans certains cas il y a avortement ou développement tardif de 2 cloisons primaires. D'autres cloisons apparaissent plus tard et se montrent d’abord sous la forme de simples points calcaires; la muraille résulte de l'union laté- rale du bord externe des cloisons et se montre d’abord sous la forme d'un anneau calcaire très-mince, occupant la base du corps (3). Cette espèce parait être assez commune sur différentes parties des côtes de l'Ecosse et de l'Angleterre, et notamment sur celles de Cornouailles. $ À (page 13). —— $ BB. — Base du polypier étroite. 3. CARYOPHYLLIA CLAYUS. 9 Caryophyllia clavus , Scacchi, Notisie inforno alle conchiglie ed à zoofiti fossili che si trovano nelle vicinanze di Gravina in Puglia, 4855. (Teste Philippi.) Cyathina turbinata, Philippi, Enum. moilusc. Sicil., p. 54, pl. 4, fig. 48, et ” pl. 12, fig. 24, 1836. Caryophyllia pseudoturbinolia, Michelin, Icon. Zooph., p. 48, pl. 9, fig. 48, 1841. Cyathina cyathus, Leuckart, De Zooph. corall. et spec. de Fungia, pl. 4, fig. 5-7, 1841. Bonnes figures. Cyathina clavus, Philippi, Arch. für Naturgesch., t. 1, p. 42, 4842. Cyathina turbinata, Dana, Exp. Exp. Zodph., p. 512, 1846. Cyathina pseudoturbinolia, M. Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 289, pl. 9, fig. 1, 1848. Cyathina clavus , Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 17, 1851. Polypier conique, fixé par une base assez grêle, droit. Côtes droites, un peu saillantes dans leur moitié supérieure, distinctes depuis la base, (1) Voyez Johnston, op. cit.; 2e édit., p. 200. (2) Ibid., p. 200. (3) Poyez Johnston, op. cit. p. 199, 16 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Calice ovalaire; fossette grande, peu profonde. Columelle sérialaire. formée par des rubans lamelleux tordus, très-larges et très-minces, qui varient en nombre depuis quatre jusqu'à neuf. On voit toujours des cloisons du cinquième cycle; mais ce dernier cycle est loin d’être com- “plet. Les cloisons des deux premiers ordres sont égales, et celles du troisième ordre en diffèrent fort peu. Toutes les cloisons sont très-min- ces. Palis très-larges, très-minces, à faces montrant des granulations très-saillantes, en forme de petits godets. Cette espèce habite la Méditerranée. On ja trouve aussi fossile dans la formation pliocène de la Sicile et d'Asti. M. Michelotti l'a récem- ment recueillie à Alberga. $S AA. — Espèces dont les cloisons forment quatre cycles. $ C. — Les cycles complets et conséquemment les six systèmes égaux. 4%, ÆCARYOPAYLLIA ARCUATA. Cygthina arcuata, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.,t. IX, p. 290, 1849. Polypier allongé, conique, légèrement courbé. Quarante-huit côtes planes, larges, parfaitement égales, indistinctes inférieurement et cou- verles de granulations très-petites et très-serrées. Calice subcirculaire. Columelle fasciculaire? Cloisons larges, peu inégales, très-serrées, très- épaisses, graduellement amincies de dehors en dedans. Palis médio- crement larges, épais. Un exemplaire de cette espèce, conservé dans le musée de Bonn, est indiqué comme fossile de Castel Arquato ; un autre, qui est dans le musée de Leyde, provient de Messine. 5. CARYOPAYLLIA GUADULPENSIS. Cyathina guadulpensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. IX, p. 290, 1848. : Turbinolia dentalus, Duchasseing, Anim. radiaires des Antilles, p.14, 1850. Polypier en cône allongé et légèrement courbé, à base un peu grêle. Côtes peu distinctes inférieurement, subégales, couvertes de grains fins. Calice ovalaire. Les cloisons primaires grandes, un peu épaisses exté- rieurement, aséez fortement débordantes; les autres minces. Palis lar- ges, régulièrement arrondis en haut. Fossile du tuf blanc ou des sables volcaniques de la Guadeloupe. TURBINOLIDES: 7 6. CanrvopayziiA SisMoxpär. Turbinolia clavus, Michelin, Zcon. Zooph., p. 58, pl. 8, fig. 14, 1841. (Non La= marck et non Michelotti.) Cyathina? clavus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. ID, € p. 552, 1848. (Non Philippi.) Cyathina Sismondæ , Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p.17, 1851. Polypier droit et conique. Côtes couvertes de grains fins, distinctes seulement dans le voisinage du calice. Celui-ci subcirculaire, très-peu profond. Cloisons larges, un peu épaisses extérieurement , très-minces en dedans. Miocène : colline de Turin. 7, CarvornyzciA Konixcri. Cyathina Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. IX, p. 290, 1848. Polypier turbiné, sensiblement droit, assez élevé, à muraille lisse dans ses deux tiers inférieurs au moins. Les côtes ne se montrent que dans le voisinage du calice où elles sont fines, peu serrées et peu sail- lantes. Calice circulaire. Columelle saillante, réduite à un très-petit nom- bre de tigelles. Les cloisons secondaires diffèrent peu des primaires ; elles sont minces, et seulement un peu épaissies en dehors. Palis étroits “et très-épais. Groupe de Ja craie blanche : Maestricht et Ciply. 8. CARYOPHYLLIA CYLINDRICA. Cyathina cylindrica, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 45, 1850. Polypier cylindrique, droit et court. Calice circulaire, à bord épais. Columelle très-pelite. Cloisons fortement granulées ; les primaires très- épaisses ; les secondaires en diffèrent très-peu; les tertiaires sont plus minces. Palis correspondant aux secondaires, très-épais, saillants, étroits et fortement granulés. Groupe de la craie blanche : montagne Saint-Pierre de Maestricht, Coralliaires, Tome 2, 2 18 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 9. CaryopuyzriA BREDAïI. Cyathina Bredæ , Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 46, 1850. Polypier allongé, très-courbé. Muraille presque lisse, avec quelques bourrelets horizontaux. Columelle peu développée, et quelquefois ré- duite à une seule tigelle. Cloisons formant 4 cycles complets; celles du dernier cycle très-petites ; les primaires un peu épaissies au bord in- terne; les secondaires un peu plus étroites que les précédentes ; les tertiaires minces; elles sont toutes couvertes de granulations très- saillantes. Palis situés devant les secondaires, étroits, un peu flexueux. Groupe de la craie blanche : Maestricht. 10. CARYOPHYLLIA DEBEYANA. Cyathina Debeyana, Milne Edwards et J. Haime, British foss. Corals, p. 46, 1850. Polypier allongé, subeylindrique, légèrement courbè, montrant près du calice une épithèque incomplète très-marquée. Calice circulaire. Columelle peu développée. Cloisons inégales, serrées, un peu débor- danies, un peu épaisses en dehors, minces en dedans; les secondaires seulement un peu moindres que les primaires. Palis un peu étroits. Groupe de la craie blanche : Aix-la-Chapelle. 11. CarvornyLiia BOWERBANKI. Cyathina Bowerbankii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° Sér. t. IX, p. 292, 1848. — British fossil Corals, p. 61, pl. 11, fig. 1, 1850. Amblocyathus Bowerbanki, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 145, 185 Polypier allongé, conique, à base atténuée et très-légèrement cour- bée. Côtes subplanes, distinctes, subégales, couvertes de grains fins. Calice circulaire. Cloisons très-minces; les tertiaires épaissies à leur bord interne. Palis épais, assez larges. Gault : Folkstone. $ AA (page 16). —— & CC. — Le quatrième cycle in- complet, et par suite les systèmes inégaux. 12. CARYOPHYLLIA CYLINDRAGEA. Anthophyllum cylindraceum, Reuss, Kreideformation, p. 61, pl. 14, fig. 23-30, 1816. TURBINOLIDES. 19 Cyathina lævigata, Mine Edwards et J. Haime, Monographie des Turbino- lides, Ann. des Sc. nat., 3° série, { IX, p. 290, 1848. — British fossil Co- .rals, p.44, pl. 9, fig. 1, 150. Monocarya centralis (pars), Lonsdale ir Dixon, Geol. and fossils of île for- mat. of Sussex, p. 224, pl. 18, fig. 5, 8, 12 (Cæt. excl.), 1850. Cyathina cylindracea, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 975, 1850. Cyathina lævigata et cylindracea, Milne Edyvards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 18, 1851. Polypier allongé, subcylindrique, droit ou légèrement. contourné, à muraille lisse et brillante dans ses deux tiers inférieurs. Dans le ticrs supérieur, des petites côtes subégales, très- -peu saillantes. Calice sub- circulaire. Columelle fasciculée, formée d’un petit nombre de ligelles grêles. Quatre cycles de cloisons ; mais, dans trois des systèmes, une des moitiés est privée de cloisons de quatrième et de cinquième ordres. Cloisons minces, seulement un peu épaissies en dehors. Palis un peu étroits et épais. Craie blanche : Dinton, dans le Wiltshire; Nehou (Manche); Bilin, Weisskirchlitz, 13. CaryopuyLiiA BrrTERIANA. (Planche D 1, fig, 1.) Caryophyllia Berteriana, Duchassaing, Anim. rad. des Antilles; p. 15, 4850. Polypier élevé, cylindrique et grêle dans sa moitié inférieure, fur. biné dans sa moitié supérieure. Côtes un peu saillantes et subcristi- formes près du calice, indistinctes sur le reste de la surface. Calice subovalaire. Columelle enfoncée, étroite, peu développée, formée de 4 papilles chicoracées, placées en série. 14 palis assez larges, minces, peu élevés. 14 cloisons principales, élevées, débordantes, peu inégales, médiocrement minces, à bord subflexueux; deux autres ordres de pe- tites cloisons, Hauteur 3 ou # centimètres; grand axe du calice 15, - petit 12. Habite la Guadeloupe. Genre II. CŒNOCYATHUS. Cœnocyathus, Milne Edwards et J. Haimé, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 297, 1848. Ce genre est.le seul, parmi tous ceux qui composent la fa- mille des Turbinolides, dont le polypier soit composé. Les po- lypiérites naissent par bourgeonnement latéral subbasilaire et ET. ZOANTIHAÏRES SCLÉRODERMÉS. restent libres par leurs murailles; lagrégat ainsi constitue a la forme d’une touffe irrégulière et peu ramifiée. Du reste, dans chaque individu, on retrouve tous les caractères essentiels du polypier simple des Caryophyllies. Les murailles sont lisses, les calices circulaires ; la columelle est composée d’un petit nombre de tigelles tordues; les palis sont entiers, égaux entre eux, et les cloisons larges et peu débordantes. Les trois espèces comprises dans ce petit groupe appartiennent à l’époque actuelle. Toutes les trois ont quatre cycles cloisonnaires, mais le dernier cycle est toujours incomplet et manque au moins dans un des systèmes. $ À. — Espèces dont les palis sont bien développés. $ B. — Polypiérites cylindriques. 14. CoENOCYATHUS CYLINDRICUS. Cœnocyathus cylindricus, Milne Edwvards et J. Haime, Ann. des Sc. mat., 3e série, t. IX, p. 298, pl. 9, fig. 8, 1848. Polypiérites cylindriques, élevés. Muraille très-épaisse, vernissée, ne montrant pas de traces de côtes, si ce n’est tout auprès du calice. Les papilles columellaires assez grosses et serrées, au nombre de 12. Les cloisons de quatrième cycle ne se montrent pas dans une des moitiés d’un système. Cloisons très-serrées, épaisses, mais peu sail- lantes. Primaires larges; les autres cloisons subégales. Palis épais et peu élevés. Patrie inconnue. $ À (page 20). —— $ B. — Polypiérites subturbinés. 2, CofNOCYATHUS CORSICUS. Cœnocyathus corsicus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sérié, t. IX, p. 299, pl. 9, fig. 9, 1848. Columelle constituée ordinairement par une seule tigelle. Il n'y à pas de cloisons du cinquième cycle dans deux des systèmes, ou seule- ment la moitié de chacun de ces systèmes en est dépourvue. Cloisons » TURBINOLIDES, 21 ün peu débordantes, minces. Les secondaires différent très-peu des primaires. Palis larges, assez minces, Habite la Corse, $S AA, — Espèce dont les palis sont très-petits. 3. CosxocyATaus ANTHOPHYLLITES, Cœnocyathus anthophyllites, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3° série, t. IX, p. 299, pl. 9, fig. 10, 1848. Calices profonds. Columelle très-réduite, et ne montrant que deux ou trois pointes très-petites. Ordinairement une des moitiés d’un système est privée des cloisons du dernier cycle. Cloisons très-minces et déli- cates. Les primaires beaucoup plus développées que les autres, cepen- dant très-peu débordantes. Palis très-peu développés, couverts de grains. Habite la Méditerranée. Genre III, ACANTHOCYATHUS. Acanthocyathus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 3° sér., t. IX, p. 292, 1848. Ce genre est très-voisin des précédents; mais le polypier est libre et subpédicellé, et la muraille est garnie de crêtes saillantes ou d’épines. La columelle est très-développée et offre la même structure que dans les Caryophyllies; les palis sont larges et égaux, et les cloisons sont débordantes. Chez les deux espèces qui composent cette petite division, on remarque quatre eycles complets et des cloisons d’un cin- quième cycle, mais les systèmes sont inégaux. Dans quatre d’entre eux, les éléments du dernier cycle manquent, et les cloi- sons secondaires sont égales aux primaires; dans les deux au- tres qui ont seuls des cloisons du cinquième cycle, les tertiaires sont aussi bien que les secondaires égales aux primaires; il en résulte l'apparence de seize systèmes ternaires. L’une des espèces est vivante; l’autre est fossile de la forma- tion miocène, 2° = DONS SCLÉRODERMÉS. n” $ À. — Espèce dont la muraille ne présente que deux sémes d'épines. 4. ACANTHOCYATHUS GRAYI. Acanthocyathus Grayi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e série, t. IX, p. 295, pl. 9, fig. 2, 1848. Polypier en cône un peu comprimé, très-faiblement courbé, à côtes latérales portant de chaque côté, près de la base, trois ou quatre épines très-fortes, horizontales, compaties. Muraille lisse inférieurement, costulée dans sa moitié supérieure. Calice ovalaire, profond. Columelle allongée, à surface fortement chicoracée. Cloisons minces, seulement un peu épaissies en dehors. Palis très-minces. Patrie inconnue. S AA. — Espèce dont la muraille porte six séries d'épines. 2. ACANTHOCYATHUS HASTINGSÆ. Acanthocyathus Hastingsii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° série, t. IX, p. 295, pl. 9, fig. 3, 1848. Polypier très-fortement courbé et légèrement comprimé, court; la courbure est dans le sens du grand axe du calice. Les six côtes pri- maires garnies de forts tubercules épineux ou subcristiformes, d'autant plus gros qu'ils se rapprochent davantage du calice, Calice ovalaire, peu profond. Cloisons un peu épaisses, Palis épais. Miocène : Malte. Genre IV. BATHYCYATHUS. Bathycyathus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. IX, p. 294, 1848. Le polypier est simple, élevé et largement fixé comme dans le genre Caryophyllia. La muraille ne présente également que des côtes fines et simples. Le calice, au contraire! est elliptique et très-profond ; la columelle peu développée et subchicoracée. Les cloisons sont bien débordantes, un peu étroites, et celles du dernier cycle se développent davantage que celles du cycle pé- nultième dont elles sont trés-rapprochées extérieurement, Les palis sont élevés et étroits. TURBINOLIDES. 23 … Des trois espèces connues, deux sont vivantes et l’une est fos- sile de la formation crétacée. Elles ont toutes trois cinq cycles cloisonnaires complets et les six systèmes égaux; les cloisons secondaires sont égales aux primaires, d’où l'apparence d’un nombre double de systèmes. $ À.— Espèces dont le calice a ses deux axes peu inégaux. 1. BaraycyATHUS CHILENSIS. Bathycyathus chilensis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Se. nat., 3° sér., t. IX, p. 294, pl. 9, fig. 5, 1848. Polypier à calice subelliptique ; les sommets du petit axe un peu ren- trants, et plus élevés que ceux du grand axe qui sont arrondis. Cloisons très-serrées. Palis très-minces, couverts de grains extrémement sail- lants. Habite les côtes du Chili. 2. Baraycyaraus Sowenrevr. Bathycyathus sowerbyi Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, t. IX, p. 295, 1848. — British foss. Corals, p. 67, pl. 11, fig. 2, 1850. Polypier comprimé. Calice elliptique; les deux axes sensiblement sur un même plan horizontal, et dans le rapport de 100 : 160. Groupe de la craie tuffeau (Upper Greensand) : Kidge (Wiltshire). $ AA. — Espèce dont le calice a ses deux axes très- inégaux. 3. BATHYCYATHES INDICUS. Bathycyathus indicus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, t. IX, p. 295, pl. 9, fig. 4, 1848. Polypier fortement comprimé en haut. Les sommets du petit axe du calice rentrants, et pius élevés que ceux du grand axe qui sont arron- dis. Cloisons un peu épaisses extérieurement, Palis minces, à faces cou- vertes de grains très-saillants. Habite les côtes de l'ile de Juan Fernandez, par 80 brasses de pro- fondeur, 24 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Genre V, BRACHYCYATHUS. Brachycyathus, Milne Edwards et 3, aime, Ann. des Sc, nat. 3e sé , t. IX, p. 295, 1848. Le polypier est simple, extrêmement court, subpédicellé et libre; le calice circulaire et subplane, La columelle est formée d’un large faisceau de tigelles cylindroïdes; sa surface est très- étendue, papilleuse. Les cloisons sont débordantes, étroites, et les palis très-larges et entiers. Ce coralliaire se distingue des genres précédents par sa forme presque discoïde, son calice presque plane et sa columelle très-développée. La seule espèce connue est le BRACHYCYATHUS ORBIGNYANUS. Brachycyathus Orbignyanus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e série, 1. IX, p. 296, pl. 9, fig. 6, 1848. Polypier en cône extrêmement court. Côtes indistinctes. Quatre cycles de cloisons. Six systèmes égaux. Les secondaires égales aux primaires. Cloisons serrées, un peu épaisses en dehors. Palis extrêmement larges, épais. Néocomien : Saint-Julien-Beauchéne (Hautes-Alpes). Genre VI. DISCOCYATHUS. Discocyathus, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,: t. IX, p. 296, 1848. Le polypier est simple, libre et discoïde. La muraille est plane, horizontale et recouverte d’une épithèque plissée concentrique- ment. Une lame verticale dont le bord est horizontal et entier forme la columelle. Les palis qui l'entourent sont bien déve- loppés, entiers et libres dans une grande étendue. Les cloisons sont larges et très-débordantes. Ce genre et le suivant rappellent les Cyclolites par la forme de leur polypier ; mais ils en diffèrent essentiellement par l’ab- sence de synapticules dans les loges interseptales. On ne connait encore qu'une espèce qui est le TURBINOLIDES, 29 Discocyaraus Eunesr. . Cyclolites Eudesii, Michelin, Icon. Zooph., p. 8, pl. 2, fig. 8 a, D, 1840. Discocyathus Eudesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 297, pl. 9, fig. 7, 1848. — British fossil Corals, p. 125, pl. 29, fig. 1, 1851. La muraille horizontale montrant une petite cavité centrale. Colu- melle médiocrement mince. Cinq cycles de cloisons. Quelquefois les eloisons du dernier cycle ne se montrent pas dans deux des systèmes. Cloisons secondaires presque égales aux primaires. Oolite inférieure : Bayeux et Port-en-Bessin (Calvados); Burton, Bradstock et Greenland (Dorsetshire). Genre VII, CYCLOCYATHUS. LR Cyclocyathus , Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. x1v, 1850. Le polypier de ce genre est de tout point semblable à celui du genre précédent, si ce n’est que sa columelle, au lieu d’être lamellaire, est fasciculée et terminée par une large surface pa- pilleuse. Le bord des cloisons paraît subcrénelé; les palis en sont bien séparés et correspondent au pénultième cycle. Nous avons établi cette division pour un fossile du gault de l'Angleterre. Cyerocyaraus Firront. Cyclocyathus Fittoni, Milne Edwards et J. Haime, Brit. foss. Corals, p. 63, pl. 41, fig. 3, 1850, Muraille horizontale ou légèrement concave, montrant au centre une petite cicatrice irrégulière, épithèque très-mince. Quatre cycles com- plets. Les cloisons secondaires presque égales aux primaires. Palis bien développés. Geult : Cambridge, Draylon, West Malling et Folkstone. Genre VII, CONOCYATHUS. Conocyathus, d'Orbigny, Note sur des Pol. foss., p. 5, 1849. Le polypier de çe genre est simple, trochoïde, droit, libre et 26 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. sans trace d’adhérence. Les côtes sont sublamellaires; les cloi- sons débordantes, fortement échinulées latéralement; la colu- melle rudimentaire ou nulle, et les palis bien développés situés devant les cloisons du pénultième cycle. La seule espèce connue est le ConocyaTaus SULCATUS. CUP TL AE Conocyathus sulcatus, d’Orbigny ir Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 20, 1851. —— dOrbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 145, 1852. Cette espèce ressemble beaucoup extérieurement à la Turbinolia dispar ; seulement les côtes sont un peu plus épaisses et bien moins nombreuses. Trois cycles complets ; cloisons inégales, un peu épaisses. Six palis larges et épais, situés devant les secondaires. Miocène : environs de Mayence. peuxième AGÈLE. TROCHOCYATHACÉES. (TROCHOCYATHACEÆ.) Palis formant plusieurs couronnes autour de la colnmelle. " Genre IX. TROCHOCYATHUS. Turbinolia (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. X, p. 52, 1826. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 40, 1840. Trochocyathus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. IX, p. 300, 1848. Trochocyathus et Aplocyathus, d'Orbigny, Note sur des Pol. foss., p. 5, 1849. Le polypier est simple, pédonculé ou subpédicellé, ou ne présente à sa base que des traces d’une adhérence ancienne. La columelle est bien développée et se compose de tigelles pris- matiques ou tordues qui se disposent en faisceau ou en série. Les palis sont bien développés, entiers, libres dans une assez grande étendue, inégaux suivant les couronnes auxquelles ils ap- partiennent ; ils se trouvent devant toutes les cloisons, excepté devant celles du dernier cycle. Les cloisons sont débordantes, TURBINOLIDES. 2 27 larges et striées latéralement ; la muraille est nue ou ne présente qu'une épithèque rudimentaire. Les nombreuses espèces de Trochocyathes sont toutes fos- siles; les plus anciennes ne remontent pas plus haut que le lias; les dernières se rencontrent peut-être jusque dans l'étage pleis- tocène, mais c’est dans la formation miocène que le genre a ac- quis son plus grand développement. À Goldfuss, M. Michelotti et M. Michelin, qui ont fait connaître la plupart de ces coralliaires, les ont rangés dans le genre Tur- binolia de Lamarck; mais de nombreux caractères les séparent de la Turbinolia sulcata que nous avons prise pour type de cette dernière division. M. d'Orbigny a proposé de former un groupe distinct des espèces dont le calice est circulaire, par GpPOSMION à celles qui ont le calice elliptique ou ovalaire, et il a nommé les premières Aplocyathus. Nous avons déjà fait remarquer, en parlant des Caryophyllies, que cette forme du calice est très-variable et ne saurait fournir une base suffisante pour l'établissement d’une division générique particulière. Les Trochocyathes se groupent naturellement en deux sous- genres, les uns ayant les côtes peu saillantes et la muraille sim- plement striée; les autres les côtes principales armées de crètes ou d’épines. $ À. — TrocHocyATHES sTRiés. (T. striati.) $ B. — Les six systèmes cloisonnaires égaux ; quatre cycles complets. $ C. — Polypier subturbiné, plus ou moins allongé. S D. — Polypier trapu et courbé. 1. Trocnocyaraus mrrrATus. Turbinolia mitrata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 52, pl. 45, fig. 5, 1826. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, p. 365, 1856. Turbinolia plicata, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 69, pl. 2, fig. 9, 1838. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 40, pl. 9, fig. 24, 18H. 28 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Turbinolia plicata, Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie septent., p. 27, pl. 1, fig. 23, 24, 1847. Trochocyathus plicatus et mitratus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° série, t. IX, p. 305, 1848. Trochocyathus mitratus, Mine Edwards ct J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 21, 1851. Polypier un peu court, un peu comprimé, à base fortement courbée dans le plan du petit axe du calice. Côtes larges, subégales. Calice ellip- tique. Columelle sérialaire, formée de cinq ou six petites tigelles com- primées. Cloisons très-inégalement débordantes, épaisses. Palis épais, larges, à faces couvertes de grains gros et saillants. Ceux de la couronne secondaire, c’est-à-dire ceux placés devant les cloisons secondaires, plus larges et plus hauts que ceux de la couronne primaire ; cer x de la cou- ronne lertiaire, les plus petits, convergeant un peu vers les palis situés vis-à-vis les cloisons secondaires, Miocène : Tortone. 2. TROCHOCYATHUS CRASSUS. Caryophylloide simple, conique, un peu recourbé à la pointe, finement et éga- lement strié à l'extérieur ?, Guettard, Mém. sur diff. part. des sc. et arts. t. Il, p. 385, pl. 21, fig. 5, 1770. Turbinolia plicata, Michelotti, Spec. Zool. dil., pl. 5, fig. 1, 1858, —— Michelin, Icon. Zooph., pl. 9, fig. 2a, 1841. Trochocyathus crassus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 504, 1848. à Cette espèce, qu'on à d’abord confondue avec le T. mitratus, s’en distingue par sa forme plus trapue et par ses cloisons très-minces. Miocène : Tortone. 3. TROCHOCYATHUS SIMPLEX. Trochocyathus simplex, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.,3e sér., 1. IX, p. 504, 1848. Ce fossile est très-voisin du précédent ; il en diffère par une forme plus courte el moins trapue, par des cloisons médiocrement minces et par des palis presque de même épaisseur que les cloisons, disposés comme dans le 7. crassus, mais à peu près d’égale largeur entre eux. Miocène : Tortone, YURBINOLIDES 29 &. TROCHOCYATAUS COSTULATUS.. Trochocyathus costulatus , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 304, 1848. Polypier en cône légèrement comprimé, et légèrement courbé ; pédi- celle assez gros ; l'arc de courbure étant dans le plan du petit axe du _calice ou à peu près. Côles primaires et secondaires, saillant en petites arêtes près du calice ; les latérales un peu plus prononcées ; les autres côtes presque planes. Calice subelliptique. Cloisons médiocrement minces. Palis larges, peu épais. Miocène : Colline de Turin. $ C (page 27). —— $ DD. — Polypier allonge, gréle et arqué. 5. TROCHOCYATHUS ELONGATUS, ‘Trochocyathus elongatus, Milne Edwards et.J. Haime, Ann. des Sc. nat. ; 3e sér., t. IX, p. 305, 1848. Polypier légèrement contourné. Côtes très-peu saillantes; celles des deux premiers ordres un peu plus marquées. Calice subovalaire. Colu- melle formée par un faisceau de petites tigelles tordues. Cloisons un peu épaissies en dehors, un peu étroites. Palis aussi larges que les cloisons, et beaucoup plus épais. Ceux qui sont vis-à-vis des tertiaires, les plus larges et les plus rapprochés du centre; ceux qui sont devant les primaires et les secondaires, plus élroits et à peu près égaux. Eocène : Quartier-du-Vit, près Castellane (Basses-Alpes). 6. ‘TROCHOCYATHUS GRANCLATUS, Turbinolia granulata, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 108, pl. 37, fig. 20, 1829. _—— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 365, 1856. —— Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 67, 1838. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, IX, p. 354, 1848. Trochocyathus granulatus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, palæoz., etc., p. 21, 1851. Polypier à peine comprimé, arqué. Côtes bien marquées, subégales, simples, très-peu saillantes, extrémement granulées, substriées en tra- 30 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. vers, distinctes depuis la base. Calice subovalaire. Columelle oblongue. Cloisons épaisses en dehors, minces en dedans. Miocène : Bunde (Westphalie). 7. TROCHOCYATHUS KONINCKI. Trochocyathus Koninckii, Milne Edwards ét J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 505, 1848. Polypier légèrement comprimé, courbé dans la direction du grand axe du calice, entouré dans ses 2/3 inférieurs d’une épithèque bien marquée. Côtes parfaitement égales, fines et crénelées. Calice à axes très-peu inégaux. Cloisons très-serrées, épaisses extérieurement ; les primaires et les secondaires sont épaisses dans toute leur étendue. Palis larges et très-épais. Formation crétacée : Obourg, près Mons. 8. ‘TROCHOCYATHUS GRACILIS. Trochocyathus gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 3° sér., t. IX, p. 505, pl. 10, fig. 5, 1848. Polypier grêle, légèrement comprimé, un peu courbé dans le plan du : grand axe du calice. Côtes fines, distinctes depuis la base, peu inégales. Columelle formée par trois ou quatre petites tigelles disposées en série dans le sens du grand axe. Les principales cloisons peu inégales, forte- ment épaissies à leur bord interne. Palis très-peu dissemblables entre eux, presque également rapprochés du centre ; cependant ceux de la couronne secondaire sont les plus gros, et ceux de la couronne tertiaire les plus petits ; tous très-étroits et tfès-épais, presque cylindriques. Grès vert : le Mans. $ G (page 27). —— $ DDD.— Polypier droit et conique. 10. TROCHOCYATHUS CONULUS. Caryophyllia conulus, Phillips, IUustr. of the Geol. of Yorkshire, pl. 2, fig. 1, 2e édit., 1855. Mauvaise figure, sans description. —— Michelin, Mém. de la Soc. géot. de France, t. I, p. 98, 1838. Turbinolia conulus, Michelin, Icon. Zooph., p. 4, pl. 1, fig. 12, 1840. Trochocyathus conulus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 5° sér., t. IX, p. 506, 1848. — British fossil Corals, p. 63, pl. 41, fig. 5, 1850. Aplocyathus conulus, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 145, 1850. , Polypier à pédicelle un peu gros. Une épithèque mince, incomplète. TURBINOLIDES. 31 Côtes un peu inégales en haut, Calice circulaire. Columelle fasciculaire. Cloisons un peu épaisses en dehors. Les palis situés devant les tertiaires presque aussi larges que ces cloisons elles-mêmes, et plus épais; les autres sont plus étroits et plus minces, surtout ceux de la couronne primaire. Gault : Cambridge, Speeton (Yorkshire); Dienville et Gatis-de-Gero- dot (Aube); Etrepy (Marne); Ardennes et perte du Rhône. $B (page 27). —— & CC. — Polypier très-court, subhé- misphérique ou subdiscoïde. 11. TrocnocyATaus HARVEYANUS, Trochocyathus Harveyanus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, IX, p. 514, 1848. — British fossil Corals, p. 65, pl. 11, fig. 4, 850. Aplocyathus Harveyanus, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 143, 1850. Polypier subhémisphérique. Douze côtes (primaires et secondaires) en arêtes, s'étendant de la base au calice; les côtes tertiaires encore dis- tinctes près du bord calicinal ; celles du quatrième cycle très-peu mar- quées. Calice parfaitement circulaire. Cloisons minces. Palis assez minces. Gault : Folkstone. 12. Trocaocyaraus MAGNEVILLEANUS. Turbinolia Magnevilliana, Michelin, Icon. Zooph., p. 8, pl. 2, fig. 2, 1840. Turbinolia (Trochocyathus ?) Magnevilliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér,, t. IX, p. 335, 1848. Aplocyathus Magnevillianus, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. TX, p. 291, 1850. Trochocyathius Magnevillianus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 25, 1851. — Brit. foss. Corals, p. 126, pl, 26, fig. 1, 1851. Polypier hémisphérique; à base présentant une petite fossette ou cicatrice. Côtes fines, alternativement inégales près du calice. Cloisons débordantes, fortes; les secondaires presque égales aux primaires. Co- lumelle papilleuse. Les palis situés devant le premier et le second cycle, plus larges que ceux du troisième. Oolite inférieure : Bayeux ; Dorsetshire. 32 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: 43. Trocnocyataus Micaezini. Trochocyathus Michelini, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naf., 5° sér., t. IX, p. 514, 1848. Polypier subdistoïde, presque lisse en dessous. Côtes distinctes près du calice. Calice circulaire; columelle formée de trois {ubercules com- primés, disposés en série; celui du milieu plus gros que les deux autres. Cloisons très-débordantes; les secondaires presque égales aux primaires, un peu épaisses en dehors. Les palis situés devant les secondaires les plus larges ; tous un peu épais. Oolite moyenne : Etrochey (Côte-d'Or). 4%. ‘TrocnocxATaUS TERQUEMT. Polypier tres-court, quelquefois subdiscoïde, d’autres fois cylindroïde, ordinairement fixé sur une pelite coquille, à base presque plane. Côtes planes, un peu larges, toutes égales, très-finement granulées et striées en travers. Quelques bourreleis d’accroissement à la muraille. Calice tantôt circulaire, tantôt elliptique, à fossette peu profonde ; à columelle papilleuse, bien développée. Cloisons un peu débordantes, peu inégales, serrées, un peu épaisses en dehors, fort amincies en dedans. Palis iné- gaux, médiocrement épais, étroits et élevés. Hauteur variant de 2 à 6 ou même 8 millim. pour un diamètre de 8 millim. environ. Marnes bleues du voisinage du Beausset (Bouches-du-Rhône). À (page 27). —— BB. — Les systèmes cloisonnæres inégaux ; le quatrième cycle incomplet. 45. TrocHocYATHUS SISMONDAÏ. T rochocyathus Sismondæ, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 507, pl. 40, fig. 4, 1848. Aplocyathus Sismondæ, d'Orbigny, Prodr. de pal. t, IX, p. 145, 1852. Polypier en cône court, un peu courbé. Côtes principales assez sail- lantes près du calice. Calice circulaire. Columelle fasciculaire. Quatre cycles de cloisons; le quatrième cycle ne se montre pas dans deux des systèmes. Les cloisons principales beaucoup plus débordantes que les autres en haut et en dehors, minces. Palis larges et minces. Miocène : colline de Turin, ; TURBINOLIDES, 33 16. TroOCHOCYATHUS CUPULA. Turbinolia cupula, Alex. Rouault, Mém. de la Soc. géol. de France, % sér., t. JUL, p. 461, pl. 44, fig. 3, 1849. Trochocyathus cupula, Milne Edwvards et J. Haime, British fossil Corals, p. 64, 1850. Polypier droit, court, fixé par un large pédoncule. Côtes bien dis- tinctes, alternativement inégales. Calice circulaire. Columelle crépue, bien développée, 3 cycles complets; en général, des cloisons d'un 45 se montrent dans la moitié de 3 des systèmes. Cloisons fortes, débor- dantes. Palis épais, les plus grands correspondent aux cloisons du pé- nultième cycle. Eocène : Bos d’Arros (Basses-P yrenées); Lacken, pres de Bruxelles. $ À (page 27). DENT: BBB. — Les systèmes cloisonnaires égaux ; cinq cycles complets. 47. Trocnocyarnus Burnesi. Trochocyathus Burnesi, 3. Haïme, in d’Archiac, Hist. des progr. de la Géol., ; t. III, p. 226, 1850. "7 _ d'Archiac et J. Haime, Desor. des anim. foss. de l'Inde, p. 485, pl. 19, fig. 2, 1853. Polypier très-court, à surface inférieure légèrement convexe. Côtes bien distinctes ; les primaires et les secondaires égales et un peu sail- lantes; les autres presque planes. Calice circulaire, largement excavé dans le milieu. Les cloisons des 3 premiers cycles subégales. Columelle très-peu développée. Palis courts, d'autant plus grands qu'ils sont situés devant des cloisons d'ordres inférieurs ; ceux du pénultième cycle parais- sent être bilobés. Eocène : Chaîne d’Hala (Sinde). 18. TROCHOCYATHUS LINEATUS, Turbinolia lineata, Goldfuss, Petref. Gèrm., t. I, p. 108, pl. 37, fig. 18, 1829. —' Milne Edwards, Annot. de'la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 365, 1856. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 335, 1848. ë Trochocyathus lineatus, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss, des terr. pa= læoz., etc., p. 23, 1851, Coralliaires, Tome 2. 3 34 . ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Trochocyathus lineatus, JS. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 251, 1852. Polypier médiocremént allongé, très-faiblement comprimé, à peine courbé à la base dans le sens du petit axe du calice. Côtes granulées, peu distinctes ; les primaires et les secondaires un peu saillantes ; les ter- tiaires un peu moins. Calice subelliptique. Les cloisons secondaires éga- lent les primaires et sont un peu épaisses en dehors, très-minces en dedans. Les autres cloisons plus petites. Eocène : Couiza (Aude); Saltzbourg. $ À (page 27). —— Ç BBBB.— Cing cycles de cloisons; le cinquième cycle incomplet. 149. TrocxocyArHus BELLINGHERIANUS. Turbinolia Bellingheriana, Michelin, Icon. Zooph., p. 41, pl. 9, fig. 3, 184. —— Michelotti, Foss. dés terr. mioc. de l'Italie septent., p. 28, 1847. Trochocyathus Bellingherianus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 307, 1848. Polypier en cône un peu comprimé, courbé un peu obliquement. Surface inférieure presque lisse, luisante. Côtes distinctes seulement vers-lethaut ; les primaires un peu saillantes près da calice. Calice elliptique; systèmes inégaux ; deux d'entre eux sout privés de cloisons du cinquième cycle; dans les quatre autres,les secondaires sont égales ‘aux primaires : d'où l'apparence de dix systèmes égaux. Cloisons très- minces. Palis minces, mais un peu plus épais que les cloisons. Ceux qui sont situés devant le second cycle les plus larges ; après viennent ceux de la couronne secondaire. Miocène : Tortone ; Grenade (Espagne). 90, TRoOCHOCYATHUS? ALPINUS. Turbinotia alpina, Michelin, Icon. Zooph., p. 268, pl. 61, fig. 6, 1846. Turbinolia (Trochocyathus ?) alpina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 351, 1848. Trochocyathus? alpinus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 25, 1851. —— J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, t.IV,'p. 281, pl..22, fis.5, 1852. Polypier bilobé, arqué, comprimé dans le sens opposé à celui de la .courbure. Côtes un peu fortes dans leurs parlies supérieures, alterna- ‘tivement inégales. On en compte 44 principales. ‘ Eocène ; La Palarea (comté de Nice). + TURBINOLIDES. 35 91. TrOCHOCYATHUS IMPARI-PARTITUS. Trochocyathus imparipartitus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 507, 1848. Ce polypier est extrêmement voisin, par l'aspect, du T, costulatus ; on peut cependant l'en distinguer extérieurement en ce que d’un côté de chaque côte secondaire, il y a trois côtes plus petites jusqu’à la pri- maire, et que de l’autre côté il y en a sept. Systèmes égaux ; les deux moitiés de chacun d'eux inégales; dans l’un, ii n’y a pas de cloisons du cinquième cycle; dans l’autre, la tertiaire est peu développée, les cloisons 4 et 5 le sont davantage, et celles d'ordres inférieurs restent presque rudimentaires. Les palis les plus grands sont devant le pénul- tième cycle. Miocène : Tortone. S A (page 27).—— $ BBBBB. — Six cycles de eloisons. 92, TROCHOCYATHUS -SINUOSUS. Turbinolia turbinata (pars), Lamarck, Hist. des anim. s.vert., 1.11, 4,816; — 2e éd., p. 560. Sous ce nom, Lamarck comprenait des especes figuréés par Fougt dans le tome I des Amcænitates Academicæ , et qui appartiennent au genre Cyathophyllum; mais il a également confondu avec elles le Trocha- cyatus sinuosus, dont un échantillon provenant de sa collection et étiqueté de sa main, est maintenant dans les galeries du Muséum. Madreporites, Parkinson, Organic remains of a former World, 1. II, pl. 4, fig. 11, 1820. Turbinolia sinuosa, Alex. Brongniart, Mém. sur les terr. calcaréo-trapp. du Vicentin, p. 85, pl. 6, fig. 17, 1895. —— Bronn, Syst. der Urweltlichen Pflanz., pl. 5, fig. 12, 18%5. Mauvaise figure, Turbinolia dubia, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 92, 1898. Turbinolia sinuosa, Bronn, Leth. Geogn., t. II, p. 897, 1838. —— À. Leymerie, Mém. de la Soc. géol. de France, % sér., pl. 43, fig. 7 et 8, 1848. —— Michelin, Icon., p. 270, pl. 65, fig. 4, 1846. Cette figure est celle d’un très-grand individu. | Trochocyathus sinuosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 514, 1848. — British fossil Corals, p. 22, 1850. —— J, Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, % sér., t. IV, p. 280, 1852. Polypièr un peu comprimé, à extrémité inférieure un peu.courbée 36 ZOANTHAIRES SCLÉRGDERMÉS, dans la direction du petit axe du calice. Côtes distinctes dès la base, finement granuleuses, inégales, mais toutes très peu saillantes. Calice en forme de 8. Columelle fasciculaire, à tigelles très-grêles. Six cycles complets. Cloisons serrées, très-minces; celles des trois premiers cycles subégales. Palis assez larges et minces ; ceux qui sont devant le cycle pénultième sont les moins développés ; tous les autres diffèrent assez peu entre eux. Ce polypier est susceptible d’un grand développement ; il montre de bonne heure ses six cycles de cloisons, et il n’en a jamais un plus grand nombre; il s’accroit alors seulement en hauteur, et le calice con- serve à peu près les dimensions qu'il a dans le jeune âge. Nous avons vu dans la collection de M. Michelin un échantillon haut de 7 à 8 cen- timètres pour un diamètre de 3, et M. Alcide d'Orbigny en possède qui ont plus de 1 décimètre. Eocène : Vicentin, Corbières, La Palarea. 23. TROCHOCYATHUS CYCLOLITOIDES. Turbinohia cyclolitoides, Bellardi, Notes manuscrites. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 268, pl. 61, fig. 9, 1846. Figure très- inexacte. Trochocyathus cyclolitoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3c sér., t. IX, p. 515, 1848. Aplocyathus cyclolitoides, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IT, p. 535, 1851. Trochocyathus cyclolitoides, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 280, 1852, —— d’Archiac et J. Haime, Descr. des anim. foss. de l'Inde, p. 184, 1853. Polypier convexe en dessous. Côtes peu inégales, peu distinctes à la base. Calice circulaire ou subcirculaire. Les systèmes de cloisons et les palis comme dans le T. sinuosus. La hauteur habituelle est de 13 à 15 millimètres pour un diametre de 30 environ; mais les individus qui prennent un plus grand accrois- sement s'élèvent en un cylindre de 30 ou 40 millimètres, sans qu'il ÿ ait apparition de cloisons nouvelles, et sans que le diamètre du calice augmente. Eocène : La Palarea (corhté de Nice), Annot (Basses-Alpes), Sinde, province de Cutch. 2%. Trocnocyatraus DouGLASsI. Turbinolia Douglasi, Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l’Itahe sept. p. 26, pl. 4, fig. 20, 1847, TURBINOLIDES. 37 Turbinolia (Trochocyathus ?) Douglasi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat., 3° sér., t. IX, p. 533, 1848, Trochocyathus ? Douglasi, Milne Edwards et J, Haime, Poi. foss. des terr, palæoz., p. 25, 1851. , Trochocyathus Douglasi, 3. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2% sér., t. IV, p. 281, 1852. Ressemblant beaucoup au T. sinuosus, mais plus allongé et à base moins atténuée, très-peu comprimé, légèrement courbé dans le sens du petit axe. Côtes fines, très-distinctes dès la base, délicatement gra- nulées, très-peu inégales. Calice ayant presque la forme d'un 8, à fos- sette médiocrement profonde. Palis assez larges. Six cycles complets. Cloisons très-minces, finement striées près de leur bord; celles des 3 premiers ordres très-peu inégales entre elles. Miocène : Tortone. 25. Trocaocyaruus? VAN-DEN-HECkEt. Turbinolia bilobata (pars), Michelin, Zcon. Zooph., p. 269, pl. 61, fig. 7 (non pl. 62, fig. 1), 1846. Turbinolia (Trochocyathus?) bilobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, IX, p. 351, 1845. Trochocyathus ? van den Heckei, Milne Edwvards et J. Haime, in d’Archiac, Hist. des progr. de la Géol., t. III, p. 227, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 25, 1851. Trochocyathus bilobatus, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. H, p. 535, 1851. Trochocyathus ? Van-den-Heckei, SJ. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 280, pl. 22, fig. 2, 1852. —— d’Archiac et J. Haime, Descr. des anim. foss. de l'Inde, p.184, pl.12, fig. 5, 1853. Polypier comprimé et plus ou moins bilobé, à base légèrement ar- quée. Côtes fines, alternativement un peu inégales, quelquefois sub- cristiformes près du bord calicinal, au nombre de 130 à 160. Calice ayant ordinairement la forme d’un 8. Cloisons minces. Eocène : La Palarea (comté de Nice); Sinde. 38 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA. — TROCHOCYATHES ARMÉS, (7. armigeri.) $ E. — Polypier plus ou moins élevé. SF.— Les six systèmes cloisonnaires égaux; cinq cy- cles complets. 96. TROCHOCYATHUS REVOLUTUS. Trochocyathus revolutus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 510, pl. 40, fig. 1, 1848. Polypier allongé, un peu comprimé, à base fortement recourbée, et même un peu crochue; l'arc de courbure étant dans le plan du petit axe du calice. Douze côtes principales formées par des lignes de petites crêtes très-peu saillantes ; les autres côtes très-fines. Les sommets du grand axe du calice en ogive. Cloisons minces; les secondaires sensible- ment égales aux primaires. Les palis dépendant des primaires et des secondaires très-épais à leur partie interne, les plus rapprochés du centre ; ceux des tertiaires le sont un peu moins seulement, et ceux du pénultième cycle, qui sont minces, se recourbent vers ceux des ter- tiaires, et tendent à s'y souder. Miocène : Colline de Turin. 97. TROCHOCYATHUS SUBCRISTATUS. Trochocyathus subcristatus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 5e sér., t. IX, p. 510, 1848. Poiypier fortement comprimé, à base courhée dans le plan du petit axe du calice. Douze côtes subcristifères ; les latérales un peu plus saillantes; les autres côtes très-fines. Les sommets du grand axe du calice en ogive. Cloisons minces et serrées. Palis épais, tous à peu Due également larges. Miocène : Colline de Turin. 28. TrocnocyATaus? BELLARDII. Turbinolia Bellardii, Michelin, con. Zooph., p. 56, pl. 8, fig, 40, 1841, —— Michelotti, Foss. des terr, mioc., p. 24, 1847. TURBINOLIDES. 39 Trochocyathus Bellardii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 310, 1848. Polypier droit, médiocrement élevé, Tégèrement comprimé. Douze côtes très-saillantes, formées par des séries de crêtes assez écartées; les autres côtes en général très-peu distinctes. Cloisons débordant la muraille en haut et en dehors, tranchantes, minces. Les SEOGMIM ES sensiblement égales aux primaires. Miocène : Colline de Turin. SE (page 38). ——S FF. — Les systèmes cloisonnaires inégaux ; le cinquième cycle incomplet. 29, TROCHOCYATHUS VERSICOSTATUS. Turbinolia versicostata, Michelin, Icon. Zooph., p. 43, pl. 9, fig. 8, 1841. La figure représente à tort de larges crêtes au lieu de crêtes spiniformes sur les côtes primaires. —— Michelotti, Foss. des terr. mivc. de Italie sept., p. 30, 1847. Trochocyathus versicostatus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 508, 1848. Polypier en cône légèrement comprimé, un peu courbé dans le sens du grand axe du calice. Les côtes primaires représentées par des séries d'épines très- -grosses, très-saillantes, et assez écartées. Côtes secondaires assez saillantes, mais non spinifères. Les autres côtes très- petites et peu distinctes. Les cloisons du cinquième cycle ne se mon- trent que dans deux des systèmes. Cloisons minces et peu serrées. Palis larges, peu épais; les plus grands sont devant le pénultième cycle. Miocène : Turin. 30. TROCHOCYATHUS LATERO-CRISTATUS. Trochocyathus latero-cristatus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 5° sér., t. IX, p. 508, pl. 40, fig. 5, 1848. 4 bi Polypier allongé, comprimé, légèrement mré l'arc de courbure étant dans le plan du grand axe du calice. Côtes latérales garnies de crêtes spiniformes, d'autant plus fortes qu elles sont plus rapprochées du calice. Les autres côtes subégales, pêu saillantes. Les sommets da grand axe du calice en ogive. Des cloisons du cinquième cycle dans deux des systèmes seulement ; les secondaires de ces systèmes égales aux primaires; d'où l'apparence de huit systèmes. Cloisons un peu épaisses en dehors. Palis peu épais ; les plus larges sont devant le pé- nultième cycle. Miocène : Colline de Turin, 4o ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 31. TRoOCHOCYATHUS LATERO-SPINOSUS. Trochocyathus latero-spinosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., ä° sér., t, IX, p. 309. Polypier en cône droit, comprimé, à côtes latérales garnies de fortes épines horizontales. Les autres côtes très-peu saillantes. Calice ellip- tique. Columelle chicoracée. Le demi-système le plus rapproché des sommets du grand axe s'enrichit de cloisons d’un cinquième cycle. Les secondaires sensiblement égales aux primaires. Cloisons peu débor- dantes, un peu épaisses en dehors. Palis inégaux. Miocène : Colline de Turin. 32. TROCHOCYATHUS RARICOSTATUS. Turbinolia raricostata, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 68, 1838. Ce nom est étrangement choisi pour une espèce qui a plus de côtes saillantes que tous les autres Trochocyathes. —— Michelin, Icon. Zooph., p.35, pl. 8, fig. 9, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. 25, 1847. Trochocyathus raricostatus, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 309, 1848. Polypier en cône légèrement comprimé, faiblement courbé. Qua- torze côtes principales (six primaires, six secondaires, et deux ter- tiaires ) saillant en crêtes près du bord du calice; les autres encore un peu saillantes en haut, mais planes. Des cloisons du cinquième cycle dans une des moitiés de deux des systèmes. Cloisons élevées, minces. Palis.… ? Miocène : Turin et Tortone. 33 TROCHOCYATHUS CORNUTUS. Trochocyathus cornutus, 3. Haime, Bull. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. VII, p. 679, 1850. — Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. IV, .p. 279, pl. 22, fig. 4, 1852. Polypier très-long, fortement arqué, comprimé dans le sens de la courbure ou un peu obliquement. Une ou deux côtes latérales saillantes et subcristiformes ; les autres peu prononcées. Calice subovalaire. Qua- tre cycles complets ; des rudiments d'un cinquième. Il diffère du T. pyrenaicus par sa forme plus allongée et irrégulière, et par ses cloisons plus nombreuses et plus fortes. *.Eocène : La Palarea. TURBINOLIDES. 4r $E (page 38). —— $ FFF. — Les six systèmes cloison- naires inégaux ; quatre cycles complets. 34. TROCHOCYATHUS PYRENAICUS. Flabellum pyrenaieum, Michelin, Icon. Zooph., p. 270, pl. 63, fig. 2, juin 1846. Turbinolia calcar, d'Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. II, p. 192, pl. 5, fig. 1, 2 et 3, 1846. Trochocyathus pyrenaicus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 511, 1848, Polypier allongé, fortement comprimé, fortement courbé, à base très-aiguë. La côte de la grande courbure munie d'une série de crêtes anguleuses très-serrées et très-saillantes. Toutes les autres côtes sim- ples. Calice subovalaire, Le sommet du grand axe qui correspond à la grande courbure anguleux; l’autre arrondi. Cloisons assez minces. Palis minces. Eocène : Biaritz, près Bayonne ; Annot (Basses-Alpes). 35. TROCHOCYATHUS VERRUCOSUS. (Planche D 1, fig. 3.) Trochocyathus verrucosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 311, 1848. Polypier en cône allongé, légèrement comprimé, fortement courbé dans la direction du grand axe du calice, présentant sur chaque face une série longitudinale de grosses verrues espacées. Les autres côtes - assez irrégulièrement saillantes, simples. Columelle formée par des tigelles lamellaires tordues. Les cloisons du dernier cycle très-minces ; celles des deux premiers sensiblement égales et plus épaisses. Palis un peu plus épais que les cloisons. Miocène : Environs de Vienne. Quelquefois, du côté de la petite courbure, on voit le commencement de deux petites séries d’épines, et nous sommes portés à regarder comme de la même espèce un individu recueilli à Turin par M. Mi- chelotti, et qui présente des épines sur les six côtes primaires. 36. TROCHOCYATHUS UNDULATUS. Caryophylloïide simple, conique, à douze pans, et courbé à la pointe, Guettard, Mém. sur diff. part. des sc. et arts, t, II, p. 387, pl. 21, fig. 4, 1770. Turbinolia undulata, Michelin, Icon. Zooph., p. 4, pl. 9, fig. 4, 1841. —— Michelotli, Foss, des terr. mioc, de l'Italie sept., p. 28, 1847. 42 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Trochocyathus undulatus , Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 5° sér., t. IX, p. 512, 1848. Aplocyathus undulatus, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. TE, p. 145, 1852. Polypier allongé, courbé inférieurement. Douze côtes principales (primaires et secondaires) formées par des séries de petites crêtes. Les côles tertiaires montrant aussi quelquefois de petites crêtes ; les autres très-peu saillantes. Calice subcireulaire. Cloisons un peu épaisses en dehors, minces, peu serrées. Palis plus larges que les cloisons, et seu- lement un peu plus épais; ceux de la couronne tertiaire les plus petits. Miocène : Tortone. 37. TrocHocyaTnus HAIMEI. Turbinolia Haimei, Alex. Rouault, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IT, p. 462, pl. 14, fig. 5, 1849. Trochocyathus Haimei, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 22, 4851. Polypier comprimé, arqué dans le sens du petit axe du calice, à pédicelle assez gros. Côtes lamellaires, tranchantes, inégales ; les douze principales bien marquées. Calice elliptique. Les cloisons des deux pre- miers cycles très-fortes; les autres minces. k Eocène : Bos d'Arros (Basses-P yrénées). SE (page 38).——< FFFF.— Les systèmes cloisonnaires inégaux ; le quatrième cycle incomplet. 38. TRoOCHOCYATHUS CORNUCOPIA. Turbinolia cornucopia, Michelotti, Specim. Zooph. dit., p. 67, pl. 2, fig. 8, 1858. - —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 59, pl. 8, fig. 16, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. 26, 1847. Trochocyathus cornucopia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 512, 1848. Polypier allongé et courbé. Dix côtes principales (quelquefois douze) saillant en arêtes vives dès la base. Dans chaque espace, trois côtes intermédiaires subplanes. Galice subovalaire. Ordinairement les cloi- sons du quatrième cycle manquent dans deux des systèmes, et, comme dans les autres, les secondaires égalent à peu près les primaires, il y a en apparence dix systèmes lernaires. Cloisons épaisses exlérieure- ment ; celles du dernier cycle plus élevées que celles du cycle précé- TURBINOLIDES. 43 dent, et très-rapprochées des principales. Palis assez épais, larges; ceux de la couronne tertiaire les plus pelits, Miocène : Tortone. 39. TrOCHOCYATHUS SUBUNDOSUS. Turbinolia subundosa, d'Archiac, Bull. de la Soc. géol. de Fqnçe 2e sér., t. IV, p. 1010, 1847. Trochocyathus subundosus, d’Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t, LIT, p. 402, pl. 8, fig. 4, 1849. Polypier allongé, un peu comprimé, courbé inférieurement dans le sens du petit axe du calice, montrant extérieurement des étranglements circulaires. Côtes assez fortes, inégales, ondulées ou subcristiformes. Calice elliptique. Cloisons au nombre de 42, un peu épaisses en dehors, serrées. Palis étroits. Eocène : Biaritz. $ AA (page 38). —— Ç EE. — Polypier court, hému- sphérique, où subdiscoïde. 40, TROCHOCYATHUS OBESUS. Madrepora hemispherica, stella plana, radiis tuberculosis striala, Carolus Allioni, Oryct. Pedem. specim., p. 16, n° 11, 1757. Caryophylloïde simple, demi-sphérique, etc., Guettard, Mém. sur diff. part. des sc. et arts, t. II, p. 584, pl. 21, fig. 6 et 7, 1770. Turbinolia obesa, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 53, pl. 2, fig. 5, 1858, Mauvaise figure. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 54, pl. 8, fig. 7 a et b, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. 22, pl. 1, fig. 21, 22, 14847. Trochocyathus obesus, Milne Edwards et LA Haime, Ann. des sc. nat., 3° Sér., t. IX, p.515, pl. 410, fig. 2, 1848. * Aplocyathus obesus, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. TI, p. 145, 1852. Polypier subhémisphérique. Côtes primaires et secondaires garnies de séries d'épines courtes; les autres côtes à peine distinctes. Colu- melle papilleuse. Quatre cycles. Cloisons inégales, saillant en dehors. Palis bien développés, assez épais; ceux de la couronne secondaire les plus larges ; puis viennent ceux de la couronne primaire, et enfin ceux de la couronne tertiaire. Proportionnellement au diamètre, la hauteur est très-variable, Miocène : Tortone. 44 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 41. TROCHOCYATHUS? PYRAMIDATUS. Turbinolia pyramidata, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 53, pl. 2, fig, 4, 1838. Très-mauvaise figure. —— Michelin, JZcon. Zooph., p. 56, pl. 8, fig. 11, 1841, —— Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. 24, 1847. Trochocyathus pyramidatus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 516, 1848. Aplocyathus pyramidatus, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. ILE, p. 145, 1852. Polypier subhémisphérique. Six côtes (primaires) formées par des séries de crêles spiniformes élevées; les autres côtes simples, très-peu apparentes, si ce n’est près du calice ; quelquefois, cependant, les côtes secondaires présentent vers leur milieu un rudiment de crête. Les systèmes paraissent se composer de neuf ou onze cloisons chacun. Les primaires sont élevées, et font un peu saillie en dehors. Miocène : Tortone; la Superga, près Turin. 42. TROCHOCYATHUS ARMATUS. Turbinolia armata, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 52, pl 1, fig. 9, 1838. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 35, pl. 8, fig. 8, 4841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. 25, 1847. Trochocyathus armatus, Milne Edwards et Jules Haime, Ann. des Sc. nat., 3°.sér., t. IX, p. 513, 1848. Aplocyathus armatus, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 145, 1852. Polypier court, presque aussi large à la base qu'au calice, rappelant la forme d'un bonnet de fou; pédicelle court, autour et à une certaine distance duquel, sont cinq épines très- fortes, dirigées en bas et en dehors; ces épines correspondent à cinq des côtes primaires. Les autres côtes distinctes seulement près du calice, planes. Calice circu- laire. Quatre cyeles de cloisons; les cloisons du quatrième cycle ne se montrent pas dans deux des systèmes, et la côte, correspondant à la cloison primaire qui les sépare, ne porte pas d'épine ; dans quelques in- dividus, ces deux petits systèmes tendent à se compléter. Palis minces. Miocène : Colline de Turin. 43. TROCHOCYATHUS PERARMATUS. Turbinolia perarmata, Tallavignes”in Alex, Rouault, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. II, p. 462,°pl. 14, fig. 4, 1849. Trochocyathus perarmatus, Milnej Edwards et J. Haime. Brit. foss. Corals, p. 66, 1850, Polypier subdiscoïde, quelquefois fixé à une pelite coquille. Il res- TURBINOÔLIDES. 45 semble extrémement au 7. armatus, seulement ses épines sont au nombre de 6, longues et comprimées. Galice circulaire. # cycles com- plets. Palis étroits et épais. Eocène : Fabresan et Bos d’Arros. ESPÈCES DOUTEUSES. 4%. TrocHOCYATHUS? SUBLÆVIS. Trochocyathus ? sublævis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 316, 1848. Aplocyathus sublævis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. TITI, p. 145, 1852. Ce fossile, qui ne nous est connu que par des exemplaires incomplets, a une forme assez régulièrement conique , mais courte, et il est pro- bable que le calice est subcirculaire. Les côtes sont à peine distinctes dans leur partie inférieure, si ce n’est en certains points; elles sont planes, larges, avec les sillons inlercostaux superficiels; il en résulte une surface presque lisse. Les cloisons sont minces, et les palis très- larges el épais. Miocène : Colline de Turin. 45. TROCHOCYATHUS? IRREGULARIS. Turbinolia irregularis, brevis et tenuistriata, Deshayes, in Ladoucette, Hist. des Hautes-Alpes, pl. 13, fig. 1,2, 5, 4, 5, 6 et 15, 1834. Figures très-gros- sières. M. Deshayes a donné le nom de fenuistriata aux jeunes individus, celui de brevis à ceux un peu plus avancés en âge, et enfin il a fait une troi- sième espèce nominale de polypiers parvenus à l’état adulte. Turbinola brevis, Michelin, Icon. Zooph., p. 37, pl. 8, fig. 12, 1841. Trochosmilia? irregularis, Milne Edwards et Jules Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 240, 1849. T rochocyathus brevis et tenuistria, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 405, 1850. Polypier devenant libre de très-bonne heure et à peine subpédicellé, droit ou légèrement courbé à à sa base, plus ou moins élevé, régulière- ment conique dans sa moitié inférieure, plus ou moins comprimé en haut. Côtes fines, bien distinctes depuis la base, devenant plus sail- lantes à mesure qu’elles s'élèvent davantage, un peu inégales, un peu écartées au haut. Calice subelliptique. 6 cycles complets. Cloisons iné- gales, les principales un peu épaisses, surtout en dedans. Columelle petite, oblongue. Palis bien développés, inégaux. Eocène : Gap; Faudon; Ronca, 46 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 46. TroCHOCYATHUS? Kon11. Turbinolia Konigi, Mantell, Iustr.of the Geol. of nd 85, pl. 19, fig. 22, 24, 1822. —— Fleming, Brit. anim., p. 510, 1898. Turbinolia (Trochocyathus ?) Konigi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 555, 1848. Trochocyathus? Konigi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 66, 1850, Ce fossile n’est connu que par des moules dont la forme est conico- convexe, et qui sont moins larges que le 7. Harveyanus, auquel ils ressemblent beaucoup. Gault : Folkstone ; Wissant, près de Boulogne-sur-Mer; Les Fiz, près Chamounix ; perte du Rhône. 47. TrocrocyATauSs? WARBURTONI. Trochocyathus? Warburtoni, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Co- rals, p. 67, 1850. Nous ne notons que pour mémoire les moules trouvés dans le gault de Cambridge, et que nous avons désignés sous ce nom. Ils sont sub- turbinés, et on y compte 48 cloisons. AS. ‘TROCHOCYATHUS? PRIMUS. Trochocyathus? primus, Milne Edwards et J. Haime, British fossil.Corais, p. 145, pl. 50, fig. 8, 1851. Le seul individu connu est dans un mauvais état de conservation et parait être jeune. Sa forme est cylindro-conique et légèrement courbée. On compte 12 côtes subéga'es. Lias : [lminster. Jl est fort douteux que cette espèce apparlienne au genre Trocho- cyalhus. 49. ‘TROCHOCYATEUS? HEXAGONALIS. Turbinolia, Mantell, Quat. Journ. of the Geol. of London, t. VI, p. 551, pl. 38, fig. 19, 1850 (absque descript.). Cette espèce, à en juger par la figure de Mantell, est remarquable par la forme hexagonale de son calice, et par la forte saillie des 6 côles primaires. Elle est turbinée, et paraît avoir 4 ou 5 cycles cloisonnaires. Pleistocène : Onekakara (Nouvelle-Zélande). TURBINOLIDES 47 50. Trocnocyaraus? MANTELLT. Turbinolia, Mantell, Quat. Journ. Geot. Soc. of London, t. VI, p. 551, pl. 28, fig. 18, 1850 (absque descript.). Nous donnerons ce nom à une espèce très- voisine , par sa forme générale, da T. perarmatus, et qui paraît en différer par une base plus lisse et des épines beaucoup plus longues. Pleistocène : Onekakara (Nouvelle-Zélande). Le Trocuocyaraus TaorEenTI, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. VE, p. 333, 1850, est un fossile de Saint-Pierre, près de Biaritz ; il n’est connu que par ces mots : « Espèce large et courte, ovale. » M. d'Orbigny n’a pas décrit plus complètement ses Trochocyathus Rouyanus, alpinus et grandis, ibid., p. 403. . Genre X. STYLOCYATHUS. Stylocyathus, d'Orbigny, Note sur des pol. foss. p. 5, 1849. Le polypier est subturbiné, libre et subpédicellé comme dans les Trochocyathes, mais sa muraille est entourée d’une épithèque qui arrive jusqu’auprès du bord calicinal. La columelle est la- wellaire ; les cloisons sont débordantes, et il existe des palis de- vant tous les cycles, excepté le dernier. Nous ne connaissons encore qu'une espèce. STYLOCYATHUS DENTALINUS. C4 Stylocyathus dentalina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. TI, p. 181, 1851. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 23, 1851. $ Polypier en cône allongé et courbé. Calice subelliplique. 4 cycles cloisonnaires complets. Cloisons alternativement inégales en épaisseur. Groupe de la craie tuffeau : Le Mans. Genre XI. THECOCYATHUS. Cyathophyllum (pars), Goldfuss, Petref. Germ. t. T, p. 56, 1826. Fungia (pars),Blainville, Dict. des Se, nat. t. LX, p. 303, 1830, 48 ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS, Thecocyathus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 317, 1848. Le polypier de ce genre est simple, court, droit et fixé (au moins dans le jeune âge). Il est entouré d’une épithèque complète qui se termine au calice en un rebord saillant; ce caractère le distingue bien des Trochocyathes. Le calice est cir- culaire et superficiel; la columelle est fasciculaire et composée d’un grand nombre de tigelles prismatiques, d’autant plus fortes qu’elles sont plus extérieures. Les palis sont épais, quelquefois lobes et faciles à confondre avec les tigelles columellaires ; ils sont situés devant toutes les cloisons, excepté celles du dernier cycle. Les cloisons sont étroites et non débordantes. La structure de la columelle sépare cette petite division du Stylocyathus, qui est aussi entouré d’une épithèque bien déve- loppée. Goldfuss a fait connaître deux des espèces qui composent ce genre et les a rangées à la suite des Cyathophyllum, bien qu’elles n'aient qu'une analogie très-éloignée avec les autres fossiles que ce paléontologiste dir nait sous le même nom. L’une d'elles res- semble beaucoup, par sa forme générale, aux polypiers simples de la famille des Fongides; aussi Blainville l’a-t-il placée pari les Fongies, et M. Bronn parmi les Cyclolites; mais on ne trouve jamais ici de synapticules dans les loges interseptales, et l’en- semble des autres caractères fournis par le polypier concorde bien avec ceux de la famille des Turbinolides. Le genre Thecocyathus paraît être propre au lias supérieur ; il comprend trois espèces qui sont de très-petite taille. $ A. — Polypier subturbiné. 14, THEcOCYATHUS TINTINNABULUM, Cyathophyilum tintinnabulum, Goldfuss, Petref. Germ., p. 56, pl. 16, fig. 6, 1826. Thecocyathus tintinnabulum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. na!., 3e sér., t. IX, p. 317, 1848. Polypier en cône, court. Epithèque épaisse, terminée en haut par un bord qui s'élève un peu au-dessus du niveau du calice. Trois cycles de cloisons ; celles - ci étroites, subégales ; les primaires seulément un peu FURBINOLIDES, 49 : plus épaisses. Palis trés-étroits, subeylindriques ; ceux qui sont devant le pénultième cycle plus gros. Lias supérieur : Mendes (Lozère) ; Goldfuss cite Banz et Staffelstein, dans le calcaire jurassique de Bamberg. 2, Taecocyaraus Moorei. Thecocyathus Moorei, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 144, pl. 50, fig. 6, 1851. Polypier fixé, entouré d’une épithèque mince. Columelle trabiculaire, 4 cycles complets; les cloisons du dernier cycle s’unissant aux ter- tiaires par leur bord interne. Les palis des deux premiers cycles très- petits ; ceux du 3° larges et bilobés. Lias supérieur : Ilminster. $ AA. — Polypier subdscoïde. 3. THECOCYATHUS MACTRA. Cyathophyllum mactra, Goldfuss, Petref. Germ., p. 56, pl. 16, fig. 7, 1826. Fungia mactra, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 305, 1830. Cyclolites mactra, Brovn, Index paleont., t. I, p.374, 1848, Thecocyathus mactra, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 518, 1848. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 259, 1850. Polypier extrêmement court et subdiscoïde. Epithèque mince, 4 cy- cles. Cloisons à peine débordantes, étroites. Palis épais, étroits. Les jeunes ressemblent considérablement au T. {intinnabulum, tant par la forme générale que parce qu'ils n’ont encore que trois cycles de cloisons; mais on peut déjà les en distinguer à leur épithèque plus mince et moins élevée. Lias supérieur : Avallon, Besançon, Narbonne. — Banz et Staffel- stein ; M. d'Orbigny cite Mussy, près de Semur (Côte-d'Or); Tuchau (Aude), et Fontaine-Etoupefour (Calvados). C’est probablement au genre Thecocyathus qu'on devra rapporter la STEPHANOPHYLLIA FLOREALIS, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 657, pl. 59, fig. 12, 13, 1852, qui est remarquable par le grand développe- ment de ses palis. Coralliaires. Tome 2. 4 bo ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Genre XII. LEPTOCYATHUS. Leptocyathus, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p.14, 1850. Le polypier est simple, très-court et subdiscoïde, libre et sans traces d’adhérence. La muraille est nue et présente des côtes simples. Le calice est circulaire et excavé au centre. La columelle est papilleuse. Les cloisons sont débordantes et devant elles toutes il existe des palis dentelés. Ce dernier caractère dis- tingue bien cette division de toutes les Trochocyathacées qui précèdent. Les deux espèces connues sont fossiles de la formation éocène. $ À. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 1. LEPTOCYATHUS ELEGANS. Leptocyathus elegans, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. A, pl. 5, fig. 6, 1850. - Polypier à côtes très-distinctes et fortes. Columelle peu développée. Cloisons inégales, très-minces en dedans, très-épaisses en dehors. Palis très-minces. Eocène : Haverstock Hill, près de Londres. $ AA. — Cing cycles cloisonnaires complets. 9, LEPTOCYATHUS? ATALAYENSIS. Turbinolia atalayensis, d'Archiac, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 1040, 1847. Trochocyathus atalayensis, d'Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. III, p. 401, pl. 8, fig. 5, 1849. Leptocyathus atalayensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.. palæoz., elc., p. 24, 1851. Polypier subplane et presque lisse en dessous. Côtes très-peu mar- quées. Cloisons très-débordantes en haut et en dehors, épaisses à la muraille, amincies en dedans, inégales; cependant les secondaires dif- fèrent très-peu des primaires. Eocène : Biaritz. + TURBINOLIDES. 5x, Le genre Ecesus, A. Philippi, Neues Jahrbuch für Miner. und Geol., t. IX, p. 665, pl. 1, fig. B 1, 1841, paraît avoir plusieurs des caractères de nos Leptocyathes, mais d’après la courte description qu’en a donnée l’auteur, et la figure grossière qui l'accompagne, le calice serait excentrique, particularité assurément très-remarquable si elle n’est pas due à un état in- complet du polypier. L'espèce qui sert de type à cette division porte le nom d'Ec- mesus fungiæformis et provient des terrains tertiaires de la Calabre. Genre XIII. HETEROCYATHUS. Heterocyathus (pars), Milne Edwards et J. Haime , Ann. des Sc. nat. 3e -sér. t. IX, p. 323, 1848. Helerocyathus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. pa- læoz., etc., p. 25, 1851. Le polypier est simple, extrèmement court, et adhère par une base au moins aussi large que le calice, mais il paraît libre parce que son tissu finit par entourer entièrement la petite coquille sur laquelle il est fixé. La columelle est peu développée et com- posée de pointes grêles. Les cloisons sont très-débordantes; celles du dernier cycle sont plus développées que celles du pénul- tième et elles divergent un peu de leurs voisines d'ordres supé- rieurs. On trouve des palis denticulés devant toutes les cloisons, comme nous avons vu que cela arrive aussi chez les Leptocya- thes. La muraille est nue et les côtes sont bien distinctes. . Nous avions établi ce genre, en 1848, pour deux espèces qui vivent constamment fixées sur une petite coquille trochoïde. Nous avons reconnu depuis, que l’une d’elles présente de petites synapticules, et appartient conséquemment à la famille des Fonpgides. HETEROCYATHUS ÆQUICOSTATUS. Heterocyathus œquicostatus, Milne Edwards et J. Haimé, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 324, pl. 10, fig, 8, 1848. Polypier à calice subcirculaire. Cinq Cy cles de cloisons; le- cinquième n'étant complet que dans une des moitiés de chaque système. Cloisons très-inégales, épaisses. Palis très-minces. . Patrie inconnue. 54 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Genre XIV. PARACYATHUS, Cyathina (pars), A. Philippi, Archiv für Naturgesch., t. 1,p. 42; \ 1842. Paracyathus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér. t. IX, p. 318, 1848. Le polypier est simple, subturbiné et fixé par une large base encroûtante. La columelle est formée de tigelles qui paraissent naître du bord interne et inférieur des cloisons, et qui sont d’au- tant plus élevées qu’elles sont plus extérieures ; sa surface est papilleuse et concave. Les palis paraissent se détacher également de la partie inférieure des cloisons et se distinguent à peine des, tigelles columellaires. Ils sont situés devant les cloisons de tous les cycles, excepté celles qui précèdent le dernier, et sont d’au- tant plus grands qu’ils dépendent de cloisons plus jeunes. Les cloisons sont serrées, très-peu débordantes, peu inégales, très- granulées et présentent sur leurs faces des rudiments de tra- verses lamelleuses (1). M. A. Philippi a confondu les espèces de ce genre avec les Caryophyllies, dont elles se distinguent bien cependant par leurs nombreux palis cloisonnaires. Les Paracyathes vivent dans les mers actuelles ou sont fossiles du terrain tertiaire. $ À. — Espèces à palis lobes. $ B. — Six systèmes cloisonnares égaux ; cinq cycles complets. 1. PARACYATHUS STOKESI. Paracyathus Stokesit, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 519, pl. 10, fig. 7, 1848. Polypier un peu comprimé. Côtes très-fines. Les sommets du grand axe du calice beaucoup moins élevés que le petit, et arrondis. Cloisons étroites, un peu débordantes en haut et en dehors, un peu épaissies (1) Voyez pour la structure du polypier, les figures que nous avons données : Annales des Sciences naturelles, 3° sér. t. IX, pl. 10, fig. 6. L TURBINOLIDFS. 53 éxtériéurement, très-minces en dedans. Les secondaires presque égales aux primaires. Palis très-étroits, épais, très-élevés, à bord interne pro- fondément divisé. Patrie inconnue. 2. Panracyaraus DESNOYERSI. Paracyathus Desnoyersii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, pe 520, 1848. Polypier très-légèrement comprimé près du calice. Côtes à peine distinctes et seulement dans leur partie supérieure. Calice subovalaire. sensiblement horizontal, assez profond. Cloisons très-peu débordantes, - assez minces, extrémement serrées, à faces couvertes de grains très- serrés et saillants. Palis étroits, épais, avec des grains très-forts laté- ralement. Eocène : Grignon. 3. PARACYATHUS PROCUMBENS. Paracyathus procumbens, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 520, pl. 10, fig. 6, 1848. Polypier un peu courbé et de manière à incliner le calice. Côtes in- distinctes vers la base, inégalement saillantes en différents points, mais toujours faiblement. Calice subcirculaire, un peu profond. Quelquefois les cloisons du dernier cycle ne se montrent pas dans une des moitiés d’un système. Cloisons un peu débordantes en haut et en dehors, légè- rement épaissies extérieurement, à grains des faces serrés, saillants et coniques. Eocène : Hauteville. $ A (page 52). —— Ç BB. — Systèmes cloisonnaires iné- gaux; le cinquième cycle incomplet. &. PARACYATHUS CRASSUS. Paracyathus crassus, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 2 pl. 4, fig. 1, 1850. Polypier un peu court. Côtes alternativement un peu inégales en saillie. Calice profond, circulaire ou ovalaire. 4 cycles complets et des cloisons d’un cinquièmesdans la moitié de deux systèmes. Palis épais et étroits. Eocène : Bracklesham-Bay. 54 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. S À (page 52). —— S BBB. — Quaire cycles complets; Systèmes éqaux. 5. PARACYATHUS PEDEMONTANUS. Turbinolia cyathus ? Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 72, pl. 5, fig. 5, 1838. Caryophyllia pedemontana (pars), Michelin, Icon. Zooph., p. 47, pl. 9, fig. 16, 1841. Cyathina pedemontana, E. Sismonda, Syn. anim. Pedem. foss., p. 3, 1847. Caryophyllia pedemontana, Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. 32, 1847. Paracyathus pedemontanus, Milne Edwards et Jules Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 321, 1848. Polypier à côtes distinctes depuis la base. Calice subcirculaire, ordi- nairemeut sur un plan incliné. Cloisons épaisses, couvertes de grains en forme de petits godets, Palis épais, sublobés. Pliocène : Asti. 6. PARACYATHUS BREVIS. Paracyathus brevis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t'IX, p.925, 1848. — British fossil Corals, p. 5, pl. 4, fig. 5, 1850. w Polypier ordinairement court et droit. Côtes larges. Calice circulaire, profond. Cloisons épaisses en dehors, larges. Palis minces et peu dé- veloppés. Eocène : He Sheppy. M. Wetherell l’a aussi trouvé dans les déblais du chemin de fer de Londres à York, près de Copenhagen-House. $ À (page 52). —— Ç BBBB. — Systèmes inéqaux; le quatr ième cycle incompl el. 7. PARACYATHUS CARYOPHYLLUS. Turbinolia caryophyllus, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., 1, I, p. 232, 1846. — 2e édit., p. 562. —— Deslongchamps, Encycl. méth., Zooph., p. 761, 1824. —— Lamarck, Tableau encycl. et méth. des trois r'ones, LE nn p. en fig. 5, 1897. —— Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. LVI, p. 92, 1898. Paracyathus caryophyllus, Milne Edwards et Jules Haime, Ann. des Sc. nat., Se sér., t. IX, p.522, 1848.—British fossil Corals, p. 24, pl. 4, fig. 2, 1850. Polypier à peu près droit. Côtes bien distinctes. Calice circulaire, peu profond. # cycles de cloisons ; le dernier manque dans la moitié L TURBINOLIDES. 55 d’un ou de deux des systèmes. Cloisons minces. Palis très-minces, lobés. Eocène : Ile Sheppy. S AA. — Espèces à palis entiers. 8. PARACYATHUS TURONENSIS. Paracyathus turonensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 524, 1848. Polypier un peu court, droit. Côtes peu distinctes à la base, inégales. Calice circulaire, un peu incliné, assez profond. Columelle très-déve- loppée. 4 cycles complets. Cloisons assez minces, à faces couvertes de grains ronds. Palis très-gros, prismatiques. Miocène : Manthelan (Touraine) ; colline de Turin; Serravalle di Se- rivia, 9. PARACYATHUS PULCHELLUS. (Planche D1, fig. 2.) Cyathina pulchella, Philippi, Archiv für Nat., p. 42, 1842. Paracyathus œquilamellosus, Milne Edwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.; 3e sér., t. IX, p. 521, 1848, Paracyathus pulchellus et æquilumellosus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.25, 1851. Polypier turbiné, droit, Stries costales très-peu distinctes, si ce n’est dans le voisinage du calice. Calice subcirculaire, assez profond. Pa+ pilles columellaires petites, nombreuses. # cycles complets. Cloisons subégales (les primaires et les secondaires étant seulement un peu plus développées que les autres), à peine débordantes, minces, un peu épaissies en dehors, à hord légèrement flexueux, à grains latéraux gros et saillants, Palis étroits, épais. Habite la Méditerranée. 10. PARACYATHUS STRIATUS. Cyathina striata, Philippi, Archiv für Nat., 1842, vol. 4, p. 48, 1842. Cyathina (Paracyathus ?) striata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 531, 1848, Pétaeuatinis striatus, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 25, 1851. à Voisin, par la forme générale, du P. pulchellus. Muraille très-gra- nulée. Côtes alternativement un peu inégales. Columelle peu déve- loppée. 4 cycles cloisonnaires, Cloisons plus minces que dans le P, pul- 56 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, chellus, plus inégales. Palis plus minces et plus larges: ceux des cloisons terliaires étant de beaucoup les plus forts. Habite la Méditerranée. Nous pensons que les CvarmiNa MonsrERt, FIRMA et PUSILLA, très- imparfaitement décrites et grossièrement figurées par M. A. Philippi (1), appartiennent encore au genre Paracyathus. \ Genre XV. DELTOCYATHUS. Stephanophyllia (pars), Michelin, Icon. Zooph. p. 32, 1841. Dellocyathus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér. t. IX, p. 325, 1848. Le polypier est simple, libre et sans trace d’adhérence; le calice subplane; la columelle pluripartite. Les palis sont en- tiers, très-développés, principalement ceux du pénultième cycle qui se dirigent vers ceux de l’antépénultième, de manière à for- mer des chevrons ou deltas. Il n’y en a pas devant le dernier cycle. Les côtes sont moniliformes et distinctes depuis la base. La seule espèce que renferme ce genre a été placée par M. Mi- chelin parmi les Stephanophyllies, dont les palis offrent en effet une disposition analogue, mais la structure poreuse du polypier de ces derniers coralliaires les éloigne beaucoup de la famille des Turbinolides. DELTOCYATHUS ITALICUS. Turbinolia italica, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 51, pl. 1, fig. 8, 1838. Stephanophyllia italica, Michelin, Icon. Zooph., p. 32, pl. 8, fig. 3, 1841 (jeune individu). —— Michelotti, Foss. des terr. mioc., p. À, pl. 1, fig. 15, 16, 17, 18, 1847. Deltocyathus italicus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 526, pl. 10, fig. 11, 1848. Polypier en cône court. Côtes inégales, formées de séries de globules très-réguliers. Calice circulaire. Columelle composée de trois faisceaux de tigelles disposés en séries. 4 cycles complets. Cloisons peu débor- dantes, épaissies en dehors. Palis très-inégaux, épais. Miocène : Tortone. (1) Beitræge zur Kenntniss der Tertiærversteinerungen der nordwesttichen Deutschiands, 1844, TURBINOLIDES. 5% Genre XVI, TROPIDOCYATHUS, Flabellum (pars) Michelin, Rev. zcol., p.119, 1842. Tropidocyathus, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér. t. IX, p. 326, 1848. Le polypier est simple, libre et sans trace d’adhérence, très- comprimé; il présente inférieurement et sur les côtés une bordure membraniforme. La muraille est nue et montre des côtes couvertes de grains fins, et distinctes surtout vers le haut. La fossette calicinale est bien marquée. La columelle est pluripartite; les cloisons sont débordantes; les palis entiers et situés devant tous les cycles, excepté le dernier; ceux qui sont devant le pénultième cycle sont les plus hauts et les plus larges, et its forment des chevrons plus ou moins marqués. Les Tropidocyathes ont plusieurs caractères communs avec le Deltocyathus; ils sen distinguent bien cependant par leur forme générale, leurs expansions latérales et par leur fossette calicinale bien prononcée. Deux espèces vivantes composent cette petite division. 1. Troprocyaruus LEssoni. Flabellum Lessonii, Michelin, Rev. 3001., p. 119, 1842. — Mag. de Zool., pl. 6, 1843. Tropidocyathus Lessoni, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 327, 1848. L'expansion qui borde la base du polypier est mince et très-déve- Joppée ; elle s’élève latéralement jusqu'à la moitié de la hauteur totale. Les sommets du grand axe du calice en ogive et bien au dessous du pelit axe. Quatre cycles complets. Cloisons minces, Palis minces, échinulés. Patrie inconnue. 2, TROPIDOCYATHUS BOUGAINVILLEI. Espèce très-voisine da T. Lessoni ; elle s’en distingue en ce que ses bords latéraux sont verticaux, et ne forment pas d’auricule. Les côtes sont planes jusqu’auprès du calice, tandis qu’en ce point elles devien- nent un peu saillantes dans l’autre espèce; leurs grains sont aussi 58 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. beaucoup plus fins et plus serrés. Carène peu ou point échancrée en dessous. Le calice est un peu plus allongé, et la columelle beaucoup plus comprimée et sublamellaire. Palis formant des deltas beaucoup plus marqués et moins échinulés latéralement. Hauteur 10 millimètres ; grand axe du calice 10 ou 11 (l'expansion membraniforme ne dépasse pas cette largeur); petit axe 7. Patrie inconnue. — L’échantillon qui est conservé dans le musée de Leyde provient de la dernière expédition de Bougainville. Genre XVII. PLACOCYATHUS. Placocyathus, Milne Edwards et J. HaimezsAnn. des Sc. nat., 3e sér. t. IX, p. 327, 1848. Le polypier est simple, fixé par une large base et comprimé. La columelle est lamellaire, avec un bord supérieur horizontal et subentier. Les palis sont peu développés et ils ne se montrent que devant le pénultième et l’antépénultième cycles de cloisons, tandis que les cycles supérieurs en sont dépourvus aussi bien que le dernier ; les plus développés sont ceux qui correspondent à l’antépénultième eycle. Les cloisons sont un peu débordantes. La muraîlle est nue et garnie de côtes simples, distinctes depuis la base et qui paraissent se bifurquer. Lorsque nous avons établi cette division, en 1848, nous y comprenions deux espèces, l'une vivante, l’autre fossile du ter- rain crétacé. Ayant eu depuis l'occasion d'examiner de meilleurs échantillons de cette dernière, nous nous sommes assurés qu’elle appartient réellement à la famille des Astréides et au genre Placosmilia. I ne reste donc plus dans le genre Placo- cyathe que le PLACOCYATHUS APERTUS. Placocyathus apertus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. na., 5° sér., t. IX, p. 528, pl. 10, fig. 10, 1848. Polypier à base légèrement courbée, comprimé en haut. Côtes fine- ment granulées, bien marquées, les principales très-saillantes près du calice. Celui-ci profond, à bord irrégulièrement sinueux. Columelle très- allongée. Six cycles complets. Cloisons larges, minces. Celles des trois premiers ordres subégales. Palis très-minces et peu distincts. Patrie inconnue, TURBINOLIDES. 59 DEUXIÈME SOUS-FAMILLE. TURBINOLIENS. (TURBINOLINÆ.) Cette division se distingue des Caryophylliens par l'absence complète de palis. L'état de la base du polypier et la structure de la columelle fournissent les principaux caractères des genres. Chez un certain nombre d’entre eux la muraille est nue, tandis que chez d’autres elle est complètement recouverte d’une épi- thèque pelliculaire,et cette différence nous a permis de les grou- per en deux agèles. La multiplication est exclusivement ovipare chez toutes les espèces, à l'exception d’une seule (Blastotrochus) qui produit des bourgeons caduques et qui, are quelque temps, présente un polypier composé. Ces diverses particularités sont exprimées dans le tableau sui- vant : y N styliforme. « , .... , « + + + - + TURBINOLIA. lamelaire nee AN, CLeNSIE 4e SPHENOTROCHUS nue ou gar- plus large et sans tra-) nie d’une fascicu- \0U moins) ced’adhérence. (PLATYTROCHUS. épithèque élevé Jétroite et sub- partielle ; = Sue et à base | pedicellée. CERATOTROCHUS la colu -|P° ypiér melle \discoiderssxtit sta Va . Discorrocaus. (libre et sans tra-} TURBINOLIENS nulle ; le polypier | .céd’adhérence. (SMILOTROCHUS. ayant dé fixé. . DESMOPHYLLUM. la muraille pariétale; pas del, ABELLUM. entière- uniquement ova-| prolongements ‘rienne, et consé-| radiciformes. sound quemment le po-/nalle ; des pro- RHIZOTROCHUS Li lypier toujours longements ra- “| “ sbithèc simple; la colu-} diciformes. épithèque KT e Ii melle essentielle et 1a-{PLAGOTROCHUS. péllieu- Ii j Jaire : mellaire. multiplica- tion ovarienne et gemmipare, et le parent portant, pendant quelque temps, des BLASTOTROCHUS jeunes qui plus tard se détachent de lui 60 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, PREMIER AGÈLE. TURBINOLIACÉES, (TURBINOLIACEÆ.) Muraille nue ou ne présentant qu'une épithèque partielle. Genre XVIII TURBINOLIA. Turbinolia (pars), Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert.,t. I], p. 229, 1816. Turbinolia (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 53, 1834. Turbinolia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér. t. IX, p. 235, 1848. Le polypier est simple, droit, conique, libre et ne présente aucune trace d’adhérence. Le calice est régulièrement cireu- laire. La columelle est essentielle et fait saillie au centre du calice sous la forme d’un stylet. Les cloisons débordent la mu- raille. Les côtes sont lamellaires, droites, entières et saillantes, surtout vers la base. Chaque sillon intercostal présente une double série de très-petites fossettes, terminant les cannelures horizontales des faces latérales des côtes et qui simulent de pe- tits pores à la surface de la muraille. Lamarck avait établi le genre Turbinolie pour tous les polypiers lamellifères qui sont libres et turbinés, et il y comprenait par conséquent plusieurs espèces très-différentes entre elles, et qu’on trouvera rangées ici dans des divisions même assez éloignées. Cette confusion s’est accrue encore par suite des nombreuses additions faites par Goldfuss, Defrance, M. Michelotti, M. Mi- chelin, etc., et. nous avons dû démembrer complètement le groupe ainsi constitué. Nous avons naturellement laissé le nom de Turbinolia à la Turbinolia sulcata, c’est-à-dire à celle des Turbinolies de Lamarck dont le polypier est le plus parfaite- ment libre et turbiné. Les espèces qui offrent les principaux caractères de cette der- nière sont encore assez nombreuses; elles sont de très-petite : taille, et elles appartiennent toutes à la formation éocène. Plusieurs d’entre elles offrent cette particularité remarquable d’avoir un cycle de côtes qui n’est pas représenté en dedans de la muraille par des cloisons correspondantes. TURBINOLIDES. ôt $ A. — Trois cycles cloisonnaires complets. $ B. — Des côtes d’un quatrième cycle. 1. TurBiNortaA SULCATA. Turbinolite deuxième grandeur, Cuvier et AI. Brongniart, Géographie minér., des envir. de Paris, pl. 2, fig. 3, 1808. Turbinolia sulcata, Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., t. II, p. 254, 1816. — 2e édit., p. 361. —— Lamouroux, Exposition méth. des genres de polypiers, p. 51, pl. 74, fig. 18-21, 1821. Figure inexacte. —— (Cuvier et Brongniart, Descript. géel. des env. de Paris, p. 33, pl. 8, fig. 3, 1822. —— Eudes Deslongchamps, Encycl. méth., t. II, p.761, 1824. —— Goldfuss, Petref. Germ., p. 51, pl. 15, fig. 3, 1826. —— Charles Morren, Descriptio Corall. foss. in Belgio repert., p. 52, 1898. —— Fleming, Brit. anim., p. 510, 1898. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 95, 1828. Mais non la fig. 2 de la pl. 36, que nous ne savons à quel genre rapporter ; cette même figure se retrouve sous le nom de Turbinolie sillonnée dans le Manuel d’actinologie de Blainville, pl. 57, fig. 2. —— Holl, Handb. der Petref., p. 415, 1829. —— Bronn, Lefh. geogn., t. IL,.p. 899, pl. 56, fig. 4, 1838. —— Nyst, Descript. des coq. et polyp. foss. des terr. tert. de la Belgique, pl. 48, fig. 11, 1845. —— Michelin, /con. Zooph., p.151, pl. 45, fig. 4. 1844. —— Graves, Topogr. géognos. du départ. de l'Oise, p. 701, 1847. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 236, 1848. — British fossil Corals, p.15, pl. 5, fig. 3, 1850. —— (pars), Lonsdale in Dixon, Geol. and foss. of the tert. and cretac. format. of Sussex, p. 135, pl. 1, fig. 1 (non la figure 1*), 1850, Polypier en cône subcylindrique. Côtes minces, et l’étant partout également. Dans chacun des vingt-quatre espaces intercostaux, on aperçoit tout-à-fait en haut une petite côte rudimentaire qui n’a pas de cloison correspondante en dedans de la muraille. Columelle s’éle- vant au niveau ou un peu au-dessus du bord supérieur des grandes cloisons, en une pointe gréle et conique. Les cloisons primaires se dis- tinguent en ce qu’elles se soudent plus haut et plus fortement à la colu- melle, et parce que chacune d'elles reçoit de chaque côté une tertiaire qui s’y soude par son bord interne. Les secondaires sont plus larges en : haut que les primaires. Eocène : Environs de Paris, très-commune à Grignon; Hauteville ; Bracklesham-Bay ; environs de Gand, | 62 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 2. TurgiNoLiA BoWwERBANKI. Turbinolia Bowerbankii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 16, pl. 2, fig. 3, 1850. Polypier conique, un peu court. Côtes un peu saillantes, les primai- res et les secondaires renflées près de leur base; de très-pelites côtes formant un 4e cycle. Columelle cylindrique, très-gréle. Cloisons très- minces. Eocène : Barton. 3. TURBINOLIA FREDERICANA. Turbinolia Fredericiana, Milne Edwards et J, Haime, British fossi Corals, p. 17, pl. 5, fig. 2, 1850. Polypier régulièrement conique. Côtes formant 4 cycles, de longueurs très-inégales. Columelle épaisse, comprimée, granulée. Eocène : Barton. 4. Turginoita PRrESTwIcHI. Turbinolia Prestwichii, Milne Edwards et Jules Haime, British fossil Corals, p. 20, pl. 5, fig. 5, 1850. k Polypier cylindroïde et à base tronquée. Côtes fortes, épaisses, tres- saillantes ; des rudiments d’un 4° eycle près du calice. Fossettes mu- rales indistinctes. Eocène : Hayerstock Hill, près Londres. $ À. (page 61). —— BB. — Pas de côtes d'un quatrième cycle. 5. Turginorra Dixon. Turbinolia Dixonii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p.258, pl. 4; fig. 2, 2 a, 2 6, 1848. Turbinolia sulcata (pars), Lonsdale in Dixon, Geol. and foss. of the tert. and cretac. format. of Sussex, p. 195, pl. 1, fig. 1*, 4850. Turbinolia Dixonii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 15, pl. 5, fig. 1, 1850, Polypier large au calice, et atténué vers la base. Côtes très-minces, écarlées, très-saillantes; les cannelures des lames costales très-pronon- cées ; les fossettes intercostales en séries régulières, grandes et bien visibles. Columelle comprimée. Les cloisons secondaires diffèrent des TURBINOLIDES. 63 primaires par un peu moins d’élévation et beaucoup moins de largeur. Toutes sont très-minces. Eocène : Blacklesham-Bay. 6. TuRBINOLIA FIRMA. Turbinolia firma, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 20, pl. 2, fig. 4, 1850. Polypier à base étroite; côtes épaisses, saillantes et serrées ; sillons intercostaux étroits; fossettes murales indistinctes. Columelle com- primée. Cloisons médiocrement minces. Eocène : Barton. 7. TURBINOLIA PHARETRA. Turbinolia pharetra, Isaac Lea, Contributions to geology, p.146, pl. 6, fig. 210, 1833. —— Bronn, Leth. geogn., t. IT, p. 900, 1838, —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 64, 1858. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 258, 1848. Cette espèce a la mêmé forme que la T. sulcala, dont elle diffère par des côtes peu saillantes, mais grosses, surtout inférieurement. Les sillons intercostaux sont cependant assez larges. Columelle un peu comprimée, très-grosse. Eocène : Alabama. 8. TurrixoztA NysTANA. Turbinolia sulcata, Nyst, Coq. et pol. des terr. tert. de la Belgique, p. 629, 1843 (non les figures correspondantes qui se rapportent à la T. sulcata). Turbinolia Nystiana, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p.45, 1850. Polypier très-légèrement rétréci au-dessus de la base et faiblement renflé près du calice. Côtes peu saillantes, mais un peu grosses ; les primaires et les secondaires très-grosses inférieurement. Les séries de fossettes intercostales bien visibles. Columelle petite, subcylindrique. Cloisons un peu épaisses. Eocène: Environs de Bruxelles. LA Cette espèce est très-voisine de la T. pharetra. Elle en diffère par sa forme, sa columelle plus petite et ses cloisons plus épaisses. 64 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 9. TuRrBINOLIA MINOR, Turbinolia minor, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t.IX, p. 259, 1848. — British fossil Corals, p. 19, pl. 2, fig. 5, 1850. Polypier cylindro-conique, court. Côtes très-fortes, serrées, plus épaisses inférieurement qu’elles ne le sont dans leurs deux tiers supé- rieurs. Columelle en pointe conique, grêle. Trois ordres de cloisons ; ordinairement six systèmes égaux : souvent l’un d’eux avorte. Cloisons un peu épaisses en dehors, et très-minces en dedans. Eocène : Barton. $ AA. — Le troisième cycle cloisonnare incomplet. 10. TurBINOLIA HUMILIS. Turbinolia humilis, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 18, pl. 2, fig. 4, 1850. Polypier cylindroïde. Côtes minces, saïllantes, écartées. Columelle ronde et conique. Les cloisons du dernier cycle manquent dans deux systèmes. Cloisons très-minces. Eocène: Barton, Hordwell. $ AAA. — Quatre cycles cloisonnaires le quatrième in- complet. 41. TuRBINOLIA COSTATA. Turbinolia costata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5€ sér., t. IX, p. 259, pl. 7, fig. 1, 1848. Polypier cylindro-conique. Côtes très-fortement saillantes dans leur tiers inférieur, très-minces et serrées ; les cannelures de leurs faces sont très-marquées et se terminent à la muraille, dans de petites fossettes peu visibles. On remarque tout près du calice un cycle de côtes rudi- mentaires qui ne correspondent pas à des cloisons. Columelle compri- mée; systèmes égaux, les deux moitiés de chacun d’eux asymétriques. Dans l’une des moitiés, iln’y a pas de cloisons du quatrième cycle. Les cloisons très-minces. Eocène : Grignon, TURBINOLIDES. 65 12. TunrninozrA pispan. Turbinolia dispar, Defrance, Dict. des Sc. nat., 1. LVI, p. 95, 1898. Turbinolia sulcata ? Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 63, pl. 1, fig. 6, 1838. Turbinolia dispar, Michelin, Icon. Zooph., p. 152, pl. 45, fig. 5, 1844. Les côtes, dans celte figure, paraissent toutes avoir leur origine à la même hauteur, disposition qui n’existe pas. —— Graves, Topogr. géogn. de l'Oise, p. 700, 1847. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 240, 1818. Polypier conique. Côtes très-nombreuses, très-serrées, médiocrement épaisses, et très-peu saillantes, sinon inférieurement, naissant à des hau- teurs très-différentes, suivant les cycles ; celles des premiers ordres minces en haut. On compte cinq cycles de côtes ; mais celles du dernier sont peu développées et n'ont pas de cloïsons qui leur correspondent. Les sillons intercosiaux sont très-étroits ; on apercçoit très-difficilement les petites fosseltes murales. Columelle comprimée. En apparence, dix systèmes égaux. En réalité, six systèmes, dont quatre ont des cloisons de quatrième cycle, et deux n’ont que des tertiaires. Cloisons très- minces. Eocène : Environs de Paris; Hautevilie. Genre XIX. SPHENOTROCHUS. Turbinolia (pars), Lamarck, Hist. des Anim. sans vert., t. Ïl, p. 231, 1816. Sphenotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e ser., t. IX, p. 240, 1848. Le polypier est simple, libre et sans trace d’adhérence, droit et cunciforme Le calice est elliptique et présente une columelle lamellaire étèndue dans le sens de son grand axe et dont le bord est horizontal, Les cloisons sont peu débordantes; les côtes larges, tantôt lisses, tantôt crépues et granifères. L'espèce qui sert de type à cette division était une Turbinolie pour Lamarck ; et les auteurs qui sont venus après ce zoologiste ont décrit sous le mème nom les autres Zoanthaires que nous placons ici. Il est à remarquer que les cinq Sphénotroques dont les côtes sont crépues ou papillifères, sont propres à la formation éocène ; Coralliai res Tome 2, à à 66 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. parmi ceux qui ont les côtes lisses on en trouve un de l’époque actuelle, trois de la période miocène, et un seul appartient à la formation tertiaire inférieure. Toutes les espèces connues ont trois cycles cloisonnaires complets, e et comme les cloisons secondaires sont à peu près égales aux primaires, il existe en apparence douze systèmes très-simples. $ À. — Côtes crépues ou papuhfères. 1. SPHENOTROCHUS CRISPUS. Turbinolite aplatie, G. Cuvier et Al. Brongniart, Géogr. minéral. des env. de : Paris, pl. 2, fig. 4, 1808. Turbinolia crispa, Lamarck, Hist, nat. des anim. sans vert., t. IT, p. 231, 1816; — 2e édit., p. 561. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 51, pl. 74, fig. 15-17, 1821. Figure très inexacte. æ—— GCuvicr et Brongniart, Descript. géol. des env. de Paris, pl. 8, fis. 4, 4822. Figure incomplète. —— E. Desiongchamps, Encycl. méth., t. II, p. 761, 1824. ._—— Goldfuss, Petref. Germ., p. 53, pl. 45, fig. 7, 1826. —— HLamarck, Tableau encycl. et méth. des trois règnes, 1. II, p. _ fig. 4, 1827. Très-mauvaise figure. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 99, 1828. —— Bronn, Leth. geogn., t. WE, p. 899, pl. 56, fig. 5, 1838. —— Galeotti, Mém. cour. par l'Acad. de Bruxelles, t. XII, p. 160, 4837. Turbinolia trochiformis, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 54, pl. 1, fig. 7, 4838. La forme générale de la figure est bonne. C’est a tort que cette espèce est rapportée au Madrepora trochiformis de Pallas. Turbinolia crispa, Milne Edwards, Atlas de la grande édit. du Règne anim. de Cuvier, Zoophytes, pl. 82, fig. 4. 4 . —— :Nyst, Coq. el pol. foss. de Belgique, p. 650, pl. 48, fig. 13, 1845. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 150, pl. 45, fig. 4, 4844 —— L. Graves, Topogr. géogn. de l'Oise, p. 700, 1847. y Sphenotrochus crispus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 241, 1848. Polypier très-comprimé inférieurement. Côtes larges, fortement plis- sées en zigzag dans leurs deux tiers supérieurs, plus minces et fresque lisses dans leur tiers inférieur ; les latérales plus saillantes que les autres, et souvent crépues depuis la base jusqu’au sommet. Bords du calice légèrèment convexes d'un sommet du grand axe à l'autre sommet. Columelle très-mince, à bord plissé dans son milieu, Cloisons primaires # Na N \ Mi ‘ E.…. 2 - : TURBINOLIDES. 67 et secondaires se soudant à la columelle par un double bord qui résulte de l’écartement en ce point des deux feuillets cloisonnaires. Ce carac- tère, que nous avons également constaté dans le Sphenotrochus inter- medius, est peut-être général dans les Sphénotroques. Les très-jeunes sont plus larges que hauts, et les individus qui se développent beaucoup gagnent en élévation; mais les axes de leur calice n'augmentent pas notablement. Eocène : Environs de Paris; Uccle (Belgique). 9, SPHENOTROCHUS MIXTUS. Turbinolia mixta, Defrance, Notes manuscrites. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 151, pl. 45, fig. 5 a, 1844. La description se rapporterait plutôt au Sphenotrochus Milletanus; la figure et surtout le grossissement sont aussi un peu inexacts. —— L. Graves, Topogr. géogn. de l'Oise, p, 700, 1847. Sphenotrochus mixtus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér. t. IX, p. 245, 1848. Polypier beaucoup plus allongé que le S. crispus, à base lrès-mince. Côtes à peine crépues en haut, lisses inférieurement. Les bords du calice sensiblement compris dans un même plan horizontal, La columelle et les cloisons comme dans le S$. crispus; seulement les grains des faces sont infiniment plus saillants. Eocène : Grignon. 3. SPHENOTROCHUS PULCHELLUS, … Sphenotrochus pulchellus , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e.sér, t. IX, p. 243, pl. 7, fig: 5, 1848, Polypier un peu allongé, légèrement concave par les côlés. Côtes inégalement interrompues dans leur partie inférieure. Les primaires et les secondaires à peine crépues en haut et très-étroites ; les tertiaires très-fortement crépues dans leur pariie supérieure, et très-lurges ; les tertiaires voisines des primaires Jatérales sont crépues depuis la base. Les bords du calice sont légèrement convexes d’un sommet. du grand axe à l’autre sommet. Columelle à bord supérieur à peine flexueux. Eocène : Grignon. 4. SPHENOTROCHUS SEMIGRANOSUS. ‘ à: Turbinolia semigranosa, Michelin, Icon. Zooph., p. 151, pl. 45, fig. 2, 1844. —— Graves, Topogr. géogn. de l'Oise; p. 700, 1847, 68 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Sphenotrochus semigranosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., L. IX, p. 245, 1848. Polypier à base large et très-Ccomprimée, tronquée. Côtes moyennes, _très-semblables à celies du Sphenotrochus crispus, mais avec des grains plus oblongs et ascendants; sur les parties latérales et inférieures, les côtes ne sont plus distinctes; mais eles sont représentées par une large bordure de granulations papilliformes allongées, inégales et ser- rées. La columelle et les cloisons comme dans le Sphenotrochus cris- pus; cependant les cloisons sont plus minces. Eocène : Cuise La Motte. D. SPHENOTROCHUS GRANULOSUS. Turbinolia granulosa, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 94, 1898. Sphenotrochus granulosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. 1X, p. 246, pl. 7, fig. 2, 1848. Polypier un peu allongé, fortement comprimé, à base large. Côtes distinctes auprès du calice seulement, représentées partout ailleurs par des grains papilliformes, égaux, plats etsubpolygonaux, très-serrés, qui couvrent également toute la surface extérieure. Les axes du calice situés sur le même plan. Cloisons épaisses en dehors. Eocène : Hauteville. $ AA. — Côtes lisses. GS. SPHENOTROCHUS? NANUS. Turbinolia nana, Lea, Contrib. to geology, p, 195, pl. 6, fig. 209, 1833. —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 75, 1838. Sphenotrochus ? nanus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.,5° sér., t. IX, p. 246, 1848. Nous ne connaissons celte espèce que par la description et la figure qu’en a données M. Lea. Elle est très-petite, et ressemble beaucoup au $. Milletanus. Eocène : Alabama. 7. SPHENOTROSHUS INTERMEDIUS. Turbinoha intermedia, Munster, ap. Goldfuss, Petref. Germ., p. 108, pl. 37, fig. 19, 1826. —— Ch, Morren, Descript. corall. foss. in Belgio repert., p. 52, 1828, TURBINOLIDES. "69 Turbinolia , Richard C. Taylor, Mag. of nat. Hist., t. MT, p. 272, fig. 7, 1830. Figure grossière, : Turbinolia intermedia, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t, I, p. 361, 1856. —— Galeoiti, Mém. cour. par l'Arad. de Bruxelles, t. XII, p.188, 1837. —— Hagenow, Neues Jahrb. für Miner. und Geol. p. 291, 1839. —— Nyst, Coq. et pol. foss. des terr. tert. de la Belgique, p. 651, pl. 48, fig. 14, 1843. La figure ne montre pas de columelle. . Turbinolia Milletiana, Searles Wood, Ann. and Mag. of uat. Hist., t. XIIT, p. 12, 1844, (non Defrance). Sphenotrochus intermedius, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 243, 1848. — British fossil Corals, p. 9, pl. 1, fig. 4, 1850. Polypier très-comprimé inférieurement, tronqué à sa base. Côtes assez grosses, subégales, saillantes, parfaitement lisses ; les latérales et celles qui les avoisinent légèrement courbées inférieurement, et un peu plus développées que les autres. Le grand axe du calice est sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe, surtout dans les jeunes. Columelle un peu épaisse, ordinairement bilobée. Cloisons un peu épaisses. Miocène : Crag rouge de Sutton et crag d'Anvers. 8. SPHENOTROCHUS MILLETANUS. Turbinolia Milietiana, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 93, 1828. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 507, pl. 74, fig. 1, 1847. Sphenotrochus Milletianus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. 1X, p. 244, 1848. Cette espèce est extrêmement voisine du S. intermedius ; elle nous paraît n’en différer qu’en ce qu'elle est un peu plus élevée proportion- nellement à la largeur, et presque aussi épaisse à la base qu’au calice ; de plus, les côtes sont moins saillantes latéralement, et sont plus sou- vent interrompues. Miocène : Thorigné (Anjou) ; Manthelan (Touraine). 9. Srnexorrocaus Rormeni. Sphenotrochus Rœmeri, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 5, 1850. Cette espèce ressemble beaucoup au S. mixtus, mais ses côtes sont toutes lisses, et les latérales plus grandes que les autres ; celles qui avoisinent ces dernières, légèrement arquées. Cloisons épaisses. Le ca- lice deux fois aussi long que large. Miocène : Cassel ; Hildesheim. 70 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 10. Srmenorrocaus Mac-ANDREWANUS. Turbinolia Milletiana, William Thompson, Ann. and Mag. of nat. Hist., & XVII, p. 394, 1846. —— Johnston, British Zoophytes, 2e édit., p. 196, pl. 55, fig. 1-5, 1846- Figure à peine reconnaissable. Sphenotrochus Andrewianus, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., ‘5e sér., t. IX, pl. 245, pl. 7, fig. 4, 1848. Poiypier en cône comprimé, allongé, à base étroite. Toutes les côtes parfaitement droites, lisses, subégales, un peu grosses en haut, non saillantes. Les bords du calice sont sensiblement sur un même plan horizontal. Le bord interne des cloisons est fortement flexueux, et les grains des faces sont très-peu apparents. Habite les côtes de Cornwall et l'ile de Arran (Irlande). D'après une figure du polype, que M. Johnston a publiée, cet animal adhérerait aux corps étrangers par une base molle étalée; ses tenta- cules seraient courts, très-renflés et capités. Genre XX. SMILOTROCHUS. Smilotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss: des terr. pa- læoz., etc., p. 29, 1851. Le polypier est simple, droit, cunéiforme, libre et sans trace d’adhérence. La columelle est nulle; les cloisons sont finement granulées, un peu débordantes et se touchent par leur bord interne. La muraille est nue et montre des côtes simples, dis- tinctes depuis leur base. Nous avons d’abord rangé l'espèce qui sert de type à ce genre parmi les Trochosmilies en raison de son extrème ressemblance avec quelques-uns des fossiles que nous avons appelés ainsi. Mais depuis, nous nous sommes convaincus qu'il n'existe pas ici la moindre trace d’endothèque, et qu'on y rencontre tous les caractères essentiels de la famille des Turbinolides. Nous avons dû, en conséquence, créer pour cette forme une division nou- velle. Les trois espèces qui viennent s’y placer appartiennent à la formation crétacée, TURBINOLIDES. re À 6 À. — Cing cycles complets. 1. SmiLOTROCHUS TUBEROSUS. Turbinolia compressa? Morris, Catal. of Brit. foss., p. 46, 1843, (non La- marck). Trochosmilia ? PE Milne Edwards et J. Haïime, British fossil Corals, p. 58, pl. 10, fig. 2, 1850. Smilotrochus re Milne Edwvards et J, Haime, Pol. foss. des terr. par læoz., etc., p. 29, 1851. Polypier comprimé et présentant de chaque côté, près de sa base, une grosse tubérosité. Côtes fines et droites, peu inégales, Calice elliptique et horizontal. Cloisons très-minces ; les secondaires presque égales aux primaires, d'où l’apparence de douze cycles. Groupe de Ja craie tuffeau : Blackdown. $ AA, — Quatre cycles cloisonnaires au plus. 2, SMILOTROCHUS AUSTENI. (Planche D 1, fig. 4.) . Polypier régulièrement cunéiforme, très-comprimé inférieurement, un peu allongé. Calice elliptique; les sommets du grand axe arrondis. Quarante-huit côtes subégales, droites, fines, granulées. Hauteur en- viron { centimètre. Groupe de la craie tuffeau : Farringdon. 3. Smicorrocaus HacEenow1i. ll se rapproche beaucoup de l'espèce précédente ; il en différe seu- lement par ses côtes moins nombreuses et subflexueuses. Groupe de la craie blanche : Maestricht. Genre XXI. PLATYTROCHUS. Turbinolia (pars), Lea, Contrib. to geol., p. 194, 1833. Endopachys (pars), Lonsdale, Journ. of the Geol. Soc. of London, t. I, p. 214, 1815. Platytrochus, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 246, 1818. Le polypier est simple, droit, cunéiforme et ne présente au- cune trace d’adhérence. La columelle est essentielle, fasciculée . » ’ u . « Là et terminée par une surface papilleuse. Les cloisons sont débor- m2 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. dantes, larges, très-peu inégales et fortement granulées latérale- ment. La muraille est nue, mais présente des côtes de deux sortes : celles qui occupent le milieu de chaque face du poly- pier s’élargissent à mesure qu'elles s'élèvent; celles qui sont situées sur les côtés sont, au contraire, plus fortes et beaucoup plus larges vers la base que près du calice; de sorte que les bords latéraux du polypier sont presque parallèles, On doit à M. Lea la connaissance des deux petits fossiles de l'Alabama qui composent cette division. Get auteur les a décrits sous le nom de Turbinolia. Un peu plus tard, M. Lonsdale a placé lun d’eux dans son genre Endopachys, mais nous leur avons reconnu des caractères particuliers qui ne permettent pas de les confondre ni avec les Eupsammiens ni avec les autres Tur- binolides. Ces deux espèces ont trois cycles cloisonnaires complets, et Je calice elliptique. 1. Pcaryrrocaus Srokesr. Li] Turbinolia Stokesii, Lea, Contrib. to geology, p. 194, pl. 6, fig. 207, 1833. —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 56, 1858. Endopachys, Lonsdale, Journ. of the Geol. Soc. of London, t, I, p. 214, fig. 6, c, 1845. Platytrochus Stokesiü, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 247, pl. 7, fig. 7, 1848. Polypier très-comprimé à la base, qui est large et fortement émar- ginée au milieu. Toute la surface extérieure couverte de granulations assez grosses, très-serrées. Côtes très-larges. Sillons intercostaux très- profonds; les plus rapprochés des bords latéraux suivant en bas une ligne courbe, dont la convexité regarde en dedans. Calice convexe dans les deux sens. Cloisons séparées des côtes au bord calicinal par une échancrure étroits et profonde, assez minces ; celles qui avoisinent jes sommets du grand axe courbées vers le petit axe. Eocène : Alabama. 2. Pcaryrrocaus GoLDrussr. Turbinolia Goldfussii, Lea, Contrib. to geology, p. 195, pl. 6, fig. 208, 1833. —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 6, 1838. Platytrochus Goldfussii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se, nat., 3e sér., t. IX, p. 248, pl. 7, fig. 9, 1848. Cette espèce est très-voisine de la précédente; elle en diffère par FURBINOLIDES. 73 sa base plus large, moins comprimée, décrivant une ligne presque horizontale, et montrant dans son milieu une petite pointe conique, En outre, la convexité des sillons latéraux regarde en dehors, Eocène : Alabama. Genre XXII. CERATOTROCHUS, Turbinolia (pars), Michelotti, Spec. Zooph. dil., p.70, 1838. Ceratotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se, nat.,3e sér., t. IX, p. 248, 1848. Le polypier est simple, subpédicellé et libre dans l’état adulte. La columelle est très-développée et fasciculée, Les cloisons sont larges et débordantes. La muraille est nue et présente des côtes distinctes depuis la base, dont les principales portent divers or- nements. Les fossiles qui présentent ces caractères ont été d’abord dé- crits par Goldfuss, M. Michelotti et M. Michelin, sous le nom de Turbinolia. Ms ont tous leur base arquée. Ils appartiennent au terrain tertiaire, $ À. — Les principales côtes spinifères. Calice circulaire. Quatre cycles cloisonnaires. 1. CERATOTROCHUS MULTISPINOSUS. Turbinolia multispina, Michelotti, Specim. Zooph. dil.. p.71, pl. 2, fig. 9, 1838, —— Michelin, Icon. Zooph., p. 42, pl. 9, fig. 5, 18M. —— Micheloiti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie septent., p. 298, pl. 4, fig. 25, 26, 1847. Ceratotrochus multispinosus, Milne Edvwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 219, 1848. Polypier médiocrement élevé. Une épithèque partielle formant près du calice un bourrelet circulaire bien marqué. Côtes primaires et secondaires garnies de pointes fortes dirigées un peu en haut. Ces pointes, à peu près également écartées entre elles, au nombre de sept à dix-par côte, sont en même temps disposées en séries circulaires sur des plans horizontaux; elles sont en général d’autant plus fortes que lindivida est plus jeune. Les côtes tertiaires présentent quelquefois aussi une ou deux épines semblables vers leur milieu. Le polypier, lorsqu'il prend un grand développement, ne présente pas de nouvelles épines dans Sa partie supérieure. Columelle formant un très-gros faisceau, dont les baguettes extérieures sont beaucoup plus grosses 4 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. que celles du centre. Dans une des moitiés des systèmes qui sont du côté de la petite courbure, les cloisons de troisième et de quatrième ordres ne se développent que fort tard, et elles manquent dans les in- dividus de petite ou de moyenne taille. Cloisons très-épaisses en dehors, graduellement amincies en dedans. Miocène : Tortone. 2, CERATOTROCHUS MULTISERIALIS. T Turbinolia multiserialis, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 70, pl. 2, fig. 7, 1838. Bonne figure. —— Michelin, Zcan. Zooph., p. M, pl. 9, fig. 6, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie Septent., p.29, 1847. Ceratotrochus multiserialis, Milne Edwärds et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, IX, p. 250, pl. 7, fig. 5, 1848. Polypier un peu plus gros et plus court que celui du C. mullispi- mosus. Côtes saillanies, formées par des tubercules pointus ou denti- formes, très- rapprochés et un peu dirigés en haut. Dans chaque Système, il n’y à qu'une moitié qui soit complète; l’autre moitié est constamment réduite à une tertiaire, moins développée que son homo- logue. Cloisons un peu anguleuses. Miocène : Tortone. $ AA. — Les principales côtes cristifères. Calice subellip- tique. Six cycles eloisonnaires. 3. CERATOTROCHUS DUODECIMCOSTATUS. Caryophylloïde simple, conique, comprimé, cerclé, cannelé et à douze pans, Guettard, Mém. sur différ. part. des sc. et arts, t. XX, P: 585, pl. 21, fig. 2, 1770. La figure 5 est peut-être le jeune. Turbinolia duodecimcostata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 52, pl. 45, fig. 6, 1896. Très-bonne figure. Turbinolia antiquata, cyathus et corniformis, Risso, Hist. nat. de l'Europe mérid., 1. V, pl. 9, fig. 48, 49 et 55, 4826. Figures à peine reconnaissables. - Ces trois prétendues espèces nous paraissent établies sur un échantillon d’Asti, Sur un de Turin ct sur un jeune. Turbinolia decemcostata, Blainville, Man. d’Actinologie, p. 542, 1854. Turbinolia duodecimcostata, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. LE, p. 565, 1856. —— Bronn, Lethæa geogn., 1. If, p. 896, pl. 56, fig. 5, 1858. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 42, pl. 9, fig. 7, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie septent.; p. 29, 1847, TURBINOLIDES. 75 Ceratotrochus duodecimcostatus, Milne Edwards et J. Haïime, Ann. des Sc, nat., 5e sér., t. IX, p. 250, 1848. Polypier allongé, un peu comprimé. Douze côtes saillantes, formées par des séries de petites crêtes. Les espaces qui séparent ces côtes 1é- gèrement concaves. Calice assez profond. Les tigelles columellaires ayant la forme de pelits rubans tordus sur eux-mêmes. Les cloisons secondaires sont semblables aux primaires, ce qui pourrait faire croire à un nombre double de systèmes. Les cloisons les plus hautes après celles-ci sont celles de sixième ordre. Les jeunes diffèrent des adultes en ce qu'ils sont plus comprimés et plus recourbés, avec une fosselte calicinale plus profonde. Pliocène : Asti; Torrita (Toscane). — Miocène : Turin ; Alberga. 4. - CERATOTROCHUS? EXARATUS. Turbinolia exarata, Michelin, Zcon. Zooph., p. 267, pl. 61, fig. 5, 1846. Turbinolia (Ceratotrochus ?) exaratus, Milne Edwards et J: Haime, Ann, des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 555, 1848. ; Ceratotrochus ? exaratus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 50, 1851. —— J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér,, t, IV, p. 282, 1852. —— d'Archiac et J. Haime, Descr. des anim. foss. de l'Inde, p. 185, 1853. Polypier légèrement comprimé et à peine courbé, 24 côtes princi- pales en forme d’arêtes saillantes ; on en cémpte six petites subégales dans leurs intervalles. Eocène : La Palarea ; chaine d'Hala (Sinde). Genre XXIIL DISCOTROCHUS. Discotrochus, Mine Edwards èt 3. Haime, Ann. des Se. nat., 3e sér., t. IX, p. 251, 1818. Le polypier est simple, discoïde, libre et sans trace d’adhé- rence. Le calice est subplane et la columelle fasciculaire et pa- pilleuse à sa surface. Les cloisons débordent peu en dehors. La muraille est horizontale, nue, et présente des côtes simples. Cette forme remarquable n’est représentée, jusqu’à présent, que par deux espèces tertiaires, Elles ont toutes deux quatre cy- cles cloisonnaïres complets, F 76 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 4. Discornocaus ORBRIGNYANUS. Discotrochus Orbignyanus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 3e sér., t. IX, p. 252, pl. 7, fig. 6, 1848. Polypier concave en dessous. Côtes inégales, peu saillantes. Calice circulaire. Cloisons inégales, peu élevées, régulièrement convexes en baut, médiocrement minces, serrées; celles du quatrième cycle plus larges que les tertiaires. Les faces couvertes de grains très-gros. Eocène : Alabama. 9. Discornocaus MicHELOTTIr. Espèce de tout point semblable à la précédente, si cé n’est que ses cloisons sont beaucoup plus égales entre elles. Miocène : Coiline de Turin. Genre XXIV. DESMOPHYLLUM. Desmophyllum, Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 75, 1834. Le polypier est simple et généralement fixé par une large base. La fossette calicinale est très-profonde et il n’existe pas de columelle. Les cloisons sont très-débordantes, larges et tran- chantes. Celles du dernier cycle se développent davantage en hauteur que celles du cycle précédent et se soudent extérieure- ment à leurs voisines des ordres supérieurs dont elles divergent un peu à mesure qu’elles se rapprochent du centre. La muraille est nue, lisse inférieurement et présente quelques petites crêtes dans le voisinage du calice. Ce genre a été établi par M. Ehrenberg pour une espèce voi- sine de la Madrepora dianthus d'Esper, et rapportée à tort à celle-ci. Il se compose maintenant de cinq Turbinoliens vivants et d’un fossile que M. Michelin a fait connaître sous le nom de Turbinolia taurinensis. $ À. — Cing cycles cloisonnaires complets. 1. DesMoPHyYLLUM CRISTAGALLI. Desmophyllum dianthus, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. T5, 1834 (non Madrepora dianthus, Esper). V © TURBINOLIDES. 77 Desmophyllum cristagallidMilne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t.1X, p. 255, pl. 7, fig.10, 1848. * Polypier très-élevé, à base un peu contournée et un peu grêle, légë- rement comprimé près du calice. Dans le wgisinage du calice, les côtes principales se montrent en arêles vives ou en petites crêtes. Calice régulièrement elliptique. Très-profondément dans la fossette, on aper- coit quelques trabiculins très-petits, qui n’atteignent jamais les cloisons opposées. Cloisons primaires et secondaires égales, excessivement minces. Leurs faces glabres. Habite le cap Breton, près de Bayonne. 2, Desmoraxziom Coxiner. Desmophyllum Cumingi, Milne Edyvards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 3e ser. t. IX, p.954, pl. 7, fig. 41, 1848. Cette espèce diffère du D. cristagalli en ce qu’elle est beaucoup moins allongée, et fixée par une base plus large et à peine contournée. Les cloisons sont proportionnellement moins débordantes, et on distin- gue sur leurs faces des lignes de grains fins très-écartées, parallèles au bord supérieur ; la fosselte calicinale est encore plus étroite. Habite la côte Pacifique de l'Amérique du Sud. 3. Desmorayiium cesrarum. Desmophyllum costatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 3e sér., t. IX, p. 254, 1848. Polypier médiocrement élevé, très-légèrement comprimé, fixé par une base large, à peine contournée. Côtes principales bien distinctes dans les deux tiers supérieurs, et saillant en petites crêtes qui sont plus fortes près du calice. Les cloisons secondaires ne deviennent qu'assez lard semblables aux primaires; leurs faces sont glabres; toutes sont très-minces. Habite la Méditerranée ; se trouve aussi fossile dans les dépôts plio- cènes de Messine et d'Asti. $ AA. — Six cycles cloisonnaires complets. 4. DEsmornyiLuM prANTHus. she + Madrepora dianthus, Esper, Pflanz., t. I, Fortz, p. 85, Madr., pl. G9, 1797. Caryophyllia dianthus, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 510, 1850, 78 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Desmophyllum dianthus, Mime Edwards et J. Haïlhe, Pol. foss. des ferr. pa- læoz., etc., p. 51, 1851. Polypier à base médiogrement Jarge et légèrement flexueuse, peu élevé. Les côtes des trois Premiers cycles cristiformes près du calice. Six cycles complets, et même quelques cloisons d’un 7e. Le calice est très-semblable à celui du D. cristagalli. Son petit axe est silué sur un plan un peu inférieur à celui du grand. Habite le Japon. $ AAA. — Le quatrième cycle cloisonnaire incomplet. D. DESMOPHYLLUM TAURINENSE. Turbinolia taurinensis, Michelin, Icon. Zooph., p, 39, pl: 8, fig. 17, 1844. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 356, 848. Desmophyllum taurinense, Mine Edvvards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 31, 1851. Polypier un peu contourné, très-finement granulé à la surface. Côtes principales à peine distinctes. Cinq systèmes apparents, composés chacun dle sept cloisons dérivées. Cloisons un peu étroites ; les princi- pales médiocrement débordantes. Miocène : Turin. $ AAA, — Quatre cycles cloisonnaires complets. 6. Desmornayciun? STrokesr. Desmophyllum Stokesii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., IX, p. 255, pl. 7, fig. 12, 1848. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 31, 1851. L Polypier court, fixé par une base aussi large que le sommet. Côtes distinctes seulement près du calice. Caïice circulaire, à fossette ayant en profondeur presque toute la hauteur du polypier. Cloisons un peu étroites, serrées, partout également minces : leurs faces montrent assez distinctement des siries granuleuses radiées: Les cloisons dù dérnier cycle ne se soudent à leurs voisines d'ordres supérieurs qu'en certains points, mais elles en sont extrêmement rapprochées ; leur divergence est très- -faible. " Habite Torquay. TURBINOLIDES, 79 Le DEUXIÈME AGÈLE. FLABELLACÉES. (FLABELLACEÆ.) Muraille entièrement recouverte d'une épithèque pellicu- laire. Genre XXV. FLABELLUM. Fungia (pars) Lamarck, Hist. des Anim. s. vert. t. II, p. 235, 1816. Flabellum, Lesson, Illustr. de Zool. 1831. Monomyces (pars) Ehrenberg, Corall. des roth. Meer. p. 77, 1834. Phyllodes, Philippi ,Neues Jahrb. für Miner. und Geol. t. IX, p. 665, 1841. Euphyllia (pars) Dana, Exp. exp. Zooph. p- 158, 1846. Flabellum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat.,3° sér.,t. IX, p. 256, 1848. Le polypier est simple, droit, plus où moins comprimé. La fossette calicinale est étroite et profonde. La columelle est ré- duite à quelques trabiculins, spiniformes qui tiennent au bord interne des cloisons. Celles-ci sont généralement très-nom- breuses ; elles appartiennent en réalité à six systèmes primitifs, mais forment beaucoup plus de systèmes apparents. Elles ne débordent pas la muraille et présentent sur leurs surfaces des séries radiées de grains bien marqués. La muraille présente souvent des crêtes ou des épines, mais jamais de prolongements radiciformes. Les espèces les plus anciennement connues de ce groupe ont été décrites par Lamarck sous le nom de Fungia, et par Goldfuss sous celui de Turbinolia. Lesson en a appelé une Flabellum, mais en établissant ce genre, il n’y a fait rentrer aucune des espèces publiées précédemment. M. Philippi a également séparé, sous le non de Phyllodes, un coralliaire qui ne diffère par aucun caractère important du Flabellum de Lesson. Quant à M. Dana, ilta confondu ces Turbinoliens avec ses Euphyllies qui appar- tiennent à la famille des Astréides. M. Michelin a, le prémier, à certain nombre de fossiles dans cette division généri- 6, s “ 80 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, que qui est aujourd'hui l’une des plus nombreuses de toute la classe. Les Flabelles se partagent naturellement d’après l’état de la base du polypier en trois sous-cenres bien distincts: 1° Flabella subpedicellata, 2° F, truncata, 3° F. fixa. Ils appartiennent à l’époque actuelle ou à la période ter- tiaire, et il est à remarquer qu’on ne rencontre de fossiles que dans le premier sous-venre. $ À. — Polypier subpédicellé et devenant libre à l'état adulte par cessation d'adhérence du pédicelle. — Fra- BELLA SUBPEDICELLATA. $ B.— Muraille à peu près lisse sur les deux faces, mais présentant de petites crêtes sur les côtes la- térales. SC. — Six cycles cloisonnmures. 4. FLABELLUM PAVONINUM. Flabellum pavoninum, Lesson, Illustr. de Zoologie, pl. 14, 1851. Euphyllia pavonina, Dana, Zoophytes, p.159, pl. 6, fig. 6, 1846. Flabellum pavoninum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e ser, t. IX, p. 260, 1848. Polypier flabelliforme, comprimé principalement vers la base ; faces subconcaves; crêtes latérales peu prononcées, presque horizontales, l'angle obtus qu'elles forment étant presque égal à deux droits. Côtes très-peu distinctes. Calice fortement convexe d'un sommet du grand axe à l'autre , ces sommets anguleux ; la ligne courbe de son bord cir- conscrivant un segment de cercle plus grand qu’une demi-circonférence. Les cloisons du dernier cycle presque rudimentaires; celles des quatre premiers cycles sensiblement égales, d’où l'apparence de quarante-hait systèmes composés chacun de trois cloisons dérivées. Les cloisons prin- cipales ont leur bord interne verlicai fortement vermiculé. Habite Singapore et la Chine. 2. FLABELLUM DISTINCTUM. Flabellun distinctum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e Sér., t.IX, p. 262, 4818. Ce polypier a été confondu avec le F, pavoninum; mais ses, côles TURBINOLIDES, Bx - latérales, au lieu d’être presque horizontales, sont ascendantes, èt leur angle n’est pas beaucoup plus grand qu'un droit. Le calice est plus comprimé, et son bord forme un arc plus petit qu'une demi-circonfé- rence. Les trois premiers cycles seulement sont égaux entre eux, et l'apparence est celle de vingt-quatre systèmes, composés chacun de sept cloisons dérivées. Habite le Japon. 3. FLABELLUM FXTENSUM, Flabellum extensum, Michelin, Zcon. Zooph., p. 46, pl. 9, fig. 44, 18H. Bonme figure. —— Nyst, Descr. des coq. et pol. foss. de la Belg., p. 633, pl. 48, fig. 16, 1843. —— Michelotti, Foss. des lerr. mioc. de l'Italie septent., p. 32, 1847. —— Mile Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 261, 1848. Cette espèce, voisine da Flabellum pavoninum, en diffère parce que ses côtes latérales se rapprochent davantage de la direction horizontale, que chaque face forme un segment de cercle encore plus grand, et qu’enfin elle est beaucoup plus comprimée au calice. Nous n'avons pu examiner les cloisons et les systèmes, à cause de la roche qui empâte le calice. Miocène : Colline de Turin; Villeneuve-lez-Avignon ; Anvers. 4. F£LABELLUM INTERMEDIUM, Turbinolia avicula, var. basi alata, stella latissima, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 58, 1838. Flabellum avicula (pars), Michelin, con. Zooph., pl. 9, fig. 14 c, 184. Flabellum intermedium, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 262, 1848. Polypier très-comprimé, à côtes latérales légèrement convexes, et garnies de fortes crêtes dans leur moitié inférieure. Côtes principales distinctes. Calice à bord seulement un peu convexe. Les sommets du grand axe arrondis et situés vers le tiers supérieur du polypier. Colu- melle tout-à-fait rudimentaire. Systèmes à moitiés impaires; les cloisons du dernier cycle ne se montrant pas dans l’une des moitiés. Les pri- maires, les secondaires et les tertiaires égales, d'où l'apparence de vingt-quatre systèmes, les uns composés de sept cloisons dérivées, et les autres de trois. Miocène : Tortone. Coralliaires. Tome 2. ] 82 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 5. FLaBELLuM BASTEROTI. Flabellum Basterotii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat,, 3e sér., t. IX, p. 265, 1848. Polypier très-comprimé ; les crêtes latérales formant un angle nota- blement plus grand qu’un droit. Le bord du calice forme un arc plus grand qu'une demi-circonférence. Les sommets du grand axe angu- leux et situés au-dessous de la moitié de la hauteur. Trabiculins colu- mellaires gros et spiniformes. Les cloisons primaires et les secondaires égales, d’où l’apparence de douze systèmes. Miocène : Dax. $ B (page 80). —— Ç CC. — Cing cycles cloisonnaires . complets. 6. FLABELLUM AYICULA. Caryophylloïde simple, conique, comprimé, cerclé, crénelé et à douze pans, Guettard, Mém. sur diff. part. des sc. et arts, t, II, p. 385, pl. 21, fig. 2, 4770. ù Turbinolia cuneata (pars), Goldfuss, Petref. Germ., pl. 57, fig. 17 a, 1828. Turbinolia avicula, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p.58, pl. 5, fig. 2, 1858. Flabellum avicula, Michelin, Icon. Zooph., p. 44, pl. 9, fig. 41 a, 1841, (Non la figure 41 c.) —— Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, IX, p. 263, 4848. Polypier comprimé, surtout inférieurement, à côtes latérales garnies de très-pelites crêtes et formant un angle de 90 à 1000. Les côtes pri- maires et secondaires un peu saillantes. Les sommets da grand axe du calice légèrement anguleux, et situës très-peu au-dessous du pelit axe. Quelquefois des rudiments d'un sixième cycle. Les cloisons des trois premiers cycles égales. Miocène : Turin; Tortone. On trouve à Alberga une variété dont les crêtes inférieures sont inclinées en bas. 7. FLABELLUM CUNEIFORME. Flabellum cuneiforme, Lonsdale, Journ.’ of the geol. Society of London, t, I, p. 519, 1845. —— Milne Edwards et 3, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 266, 1848, Polypier très-comprimé inférieurement, à côtes latérales formant un Ÿk = _— < TURBINOLIDES. 83 angle d'environ 45°, garnies de petites crêtes dans leur tiers inférieur, . mais simples dans le reste. Les côles primaires et secondaires assez ,saillantes. Les sommets du grand axe un peu anguleux et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre sys- tèmes de trois cloisons chaque. Eocène ; Alabama. M. Lonsdale cite les localités suivantes : Entow, Kilmington, Caye-Hall. 8. FLABELLUM CoSTATU“. Flabellum costatum, Bellardi in Michelin, /con. Zooph., p. 271, pl. 61, fig. 40, 2 4846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.,t. IX, p. 266, 1848. —— J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 282, 1852. L Polypier se rapprochant par l'aspect du F. avicula, mais beaucoup plus allongé et plus comprimé. Les côtes latérales, qui n’ont que des crêtes rudimentaires suivant toute leur longueur, forment un angle de 45 à 550. Côtes primaires et secondaires saillantes et quelquefois un peu tuberculeuses. Les sommets du grand axe un peu anguleux et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Eocène : La Palarea. 9. FLaBriLum AcuruM. Flabellum acutum, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 267, pl. 8, fig. 6, 1848. Polypier en cône comprimé, allongé et terminé par un pédicelle très= aigu ; à côtes latérales légèrement convexes, montrant près de la base de petits tubercules cristiformes, et formant un angle d'environ 602. Les sommets du grand axe faiblement arrondis, et sur un plan à peine inférieur à celui du pelit axe. En apparence, vingt-quatre systèmes composés chacun de trois cloisons dérivées, Cloisons épaisses, à faces couvertes de grains aigus et très-saillants. Fossile de. 6 10. FLABELLUM SICILIENSE. Flabellum siciliense, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nai., 3° sér., t. IX, p. 267, 1848. L] Polypier à côtes latérales garnies de petites crêtes rudimentaires. Les plis de l’épithèque assez fortement prononcés. Les sommets du grand + di ii: 2: ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS. axe du calice subanguleux et sur un plan à peine inférieur. Cloisons très-minces. Pliocène : Palerme. 1. FLcapezrum Hour. Turbinolia cuneata, var., Goldfuss, Petref. Germ., p. 108, pl. 37, fig. 47, 4826. Flabellum Hohei, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 36 sér., t. IX, p. 273, 1848. Polypier présentant sur chaque face cinq côtes principales assez grosses, mais médiocrement saillantes. Les côtes Jatérales ont des crêtes assez fortes. Les sommets du grand axe du calice légèrement en ogive. Les trabiculins columellaires peu abondants, mais très-gros. Douze systèmes apparents, composés chacun de sept cloisons. Les cloisons ont des granulations peu nombreuses, mais extrêémement aiguës, disposées en séries obliques irrégulières. E Eocène : Castel Arquato. $ B (page 80).——< CCC.— Le cinquième cycle toujours incomplet quand dl existe. 42. FLaBeczum BELLARDT. Flabellum cuneatum (pars), Michelin, Zcon. p. 270, 1846. Flubellum Bellardii, J. Haime, Bull. de la Soc. geol. de France, 2e sér., t. VIL, p. 678, 1850.— Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. IV, p. 282, pl. 22, fig. 4, 1852. À Polypier un peu allongé, droit, très-comprimé; les bords latéraux garnis de crêtes peu prononcées. Les sommets du grand axe du calice en forme d’ogive. Quatre cycles cloïisonnaires complets ; un cinquième seulement dans deux des systèmes. En apparence, seize systèmes ter- naires. Eocène : La Palarea. 13. FLagezLumM DUFRENOÿI. LS Turbinolia Dufrenoyi, d'Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. II, p.492, pl. 5, fig. 4, 5, 1846. Turbinolhia dentalina, 1d., 1bid., p. 195, pl. 5, fig. 6. Est un jeune individu. Flabellum Dufrenoyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 269, 1848. Polypier un peu élevé et un peu étroit (surtout dans le jeune âge), à TURBINOLIDES. 85 côles latérales garnies de crêtes peu prononcées et presque parallèles dans leur partie supérieure. Les axes du calice sont situés à peu près sur un même plan; les sommets du grand axe anguleux. Six systèmes inégaux : dans ceux du milieu il n’y a pas de cloisons du cinquième cycle. En général, les primaires se distinguent par leur grande épaisseur. 4, Eocène : Biaritz; Fabresan (Aude), 14. FLABELLUM APPENDICULATUM. Turbinolia appendiculata, Alex. Brongniart. Sur les terr. calcaréo-trappéens du Vicentin, p. 85, pl. 6, fig. 17, 1895. Flabellum appendiculatum? Bronn, Lethæa geogn., 1. IX, p. 898, 1838. —— (pars), Michelin, Zcon. Zooph., p. 45, 184 ; mais non la figure 42 de la planche 9, qui est notre F. asperum. Flabellum appendiculatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 269, 1848. Polypier très-comprimé, étroit. Côtes latérales formant un angle à la base, mais s’élevant bientôt verticalement et parallèlement, munies de crêles assez saillantes ; les autres côtes primaires très-peu saillantes. Les sommets du grand axe du calice anguleux, et sur un plan à peine iufériear à celui du petit axe. Cloisons plus minces et moins nom- breuses que dans le F, Dufrenoyi, dont, au reste, celte espèce est très- voisine. Eocène : Ronca; val Sangonini (Vicentin). 15. FLABELLUM VAGINALE. Flabellum vaginale, Michelin, Icon. Zooph., p. 274, pl. 63, fig. 3, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, IX, p. 270, 1848. Polypier- grêle, très-allongé et très-étroit, à extrémité très-atténuée et un peu contournée. Côtes latérales presque verticales et parallèles dans leur moitié supérieure, garnies de très-petites crêtes. Les axes du calice situés sur un même plan. Les sommets du grand axe sont légère- ment anguleux. Cloisons peu nombreuses. Eocène : Biaritz près Bayonne. Le: 86 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS? & A (page 80). —— $ BB. — Muraïlles présentant des crêtes sur les faces aussi bien que sur les côtés. $ D. — Cing cycles cloisonnaires complets. 46. FLagectum RoissyANUM. Flabellum Roissyanum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., 1. IX, p. 268, pl. 8, fig. 4, 1848. Polypier cunéiforme. Côtes latérales faisant à peu près un angle droit, garnies de fortes crêtes ; les autres primaires munies également de crêtes saillantes dans leur partie supérieure. Les sommets du grand axe du calice très-anguleux, et sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre systèmes de trois cloisons déri- vées. Toutes les cloisons minces ; celles des deux derniers cycles exces- sivement minces. Les grains des faces petits, coniques et écartés entre eux. Miocène : Dax? 17. KLABELLUM CRISTATUM. Flabelhum avicula,Nyst, Cog.et pol. foss. des terr. tert. de la Belgique, p. 632, pl. 48, fig. 45, 1845 (non Michelin). Flabellum cristatum, Milne Edwards et F. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 22, 1851. Cette espèce est fort voisine du F. Roëssyanum. Ses côtes latérales sont garnies de crêtes, et s’écartent suivant un angle égal à un droit ou un peu plus grand. Les autres côtes primaires forment des arêtes à bord droit et non lobé, extrémement saillantes, surtout dañs le voisinage du calice. Les secondaires sont aussi un peu saillantes près du bord cali- cinal; toutes les autres côtes sont planes et très-peu distinctes. Ce polypier est très-fortement comprimé à sa base. Columelle nulle ou toul-à-fait rudimentaire. Les cloisons des trois premiers cycles égales, fort minces dans leur milieu, très-épaisses à leur bord interne, qui est un peu dilaté et légèrement spinuleux. Miocène : Le Boldelberg. à TURBINOLIDES, 87 $ BB (page 86). —— & DD. — Quatre cycles cloison- naires seulement. 48. FLABELLUM TURGIDUM. Turbinolia turgida, Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie sépt., p. 23, pl. 1, fig. 19, 1847. : Polypier sensiblement droit, peau comprimé. 24 côtes saillantes dans les deux tiers supérieurs du polypier ; elles sont subcristiformes, alter- nativement inégales ; les espaces qui les séparent larges et concaves, surtout entre les 12 côtes principales ; ces concavités et ces crêtes sail- lantes sont, au reste, un peu irrégulières. Calice à sommets arrondis. Cloisons écartées, assez minces, inégales suivant les ordres ; cependant les secondaires diffèrent peu des primaires. Miocène : Colline de Turin. 19. FLABELLUM ASPERUM. Flabellum appendiculatum (pars), Michelin Icon. Zooph., p. 45, pl. 9, fig. 15, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie sept, p. 51, pl 2, fig. 9, 4847. Flabellum asperum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér., t. IX, p. 270, 1848. Cette espèce est très-semblable au F. appendiculatum ; mais elle est moins comprimée, et toutes ses côtes primaires sont garnies de crêtes spiniformes, et alternent avec des côtes simples assez marquées. Les “axes du calice sont siluës sur un même plan. Les sommets du grand axe sont arrondis, Miocène : Tortone. S À (page 80). —— BBB. — Murale lisse sur les deux faces, mais portant de fortes épines sur les côtes latérales. | Nota. Les espèces qui présentent ce caractère ont le pédicelle assez gros, et restent longtemps fixées aux corps sous-marins. 20. FLABELLUM ACULEATUM. Flabellum aculeatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t IX, p. 272, pl. 8, fig. 3, 1848. Polypier extrêmement comprimé. Côtes latérales faisant un angle de 88 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 600 environ, légèrement convexés, munies chacune de deux très-fortes épines, dirigées en dehors et un peu en bas, situées l’une vers le tiers de la haüteur, l’autre vers les deux tiers. Les sommets du grand axe da calice très-aigus, et un peu au-dessous du plan du petit axe. Quatre cycles complets de cloisons. Des rudiments du cinquième cycle dans les systèmes latéraux. Six systèmes (le dessous du pédicelle montre parfaitement les six cloisons primaires), mais les cloisons des trois premiers cycles sont sensiblement égales, d’où l'apparence de viogt- quatre systèmes. Cloisons très-minces .et très-délicates, à bord très- fortement vermiculé. Habite les Philippines. 91. FLABELLUM SPINOSUM. Flabellum spinosum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 271, pl. 8, fig. 4, 1848. Polypier très-comprimé, deltoïde, à côtes latérales formant un angle seulement un peu plus petit qu’un droit, et portant vers le milieu de la hauteur ou un peu plus bas un très-fort appendice spiniforme com- primé, et dirigé en bas et en dehors. Les sommets du grand axe da calice très-légèrement anguleux, n’arrivant qu'aux deux tiers de la hauteur. Cinq cycles de cloisons ; le dernier cycle rudimentaire; les cloisons des trois premiers cycles égales ; vingt-quatre systèmes appa- rents. Cloisons minces. Habite la Chine. 22. FLABELLUM DERILE. Flabellum debile, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 270, pl. 8, fig. 2, 1848. ; Polypier comprimé, deltoïde, armé, non loin du calice, d'un fort appendice spiniforme de chaque côté. Les côtes latérales font entre elles un angle de 65°. Les sommets du grand axe du calice sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe, et légèrement anguleux. Columelle formée par de gros trabiculins sublamellaires. Cinq cycles de cloisons. Les cloisons des trois premiers cycles sensiblement égales, d'où vingt- quatre systèmes de trois cloisons en apparence. Cloisons excessivement minces et délicates, à bord légèrement flexueux. Habite les Philippines. TURBINOLIDES. 89 93, FLABELLUM SUMATRENSE. Flabellum sumatrense, Milne Edwards et J.Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sèr., t. IX, p. 271, 1848, Polypier extrémement semblable au F, debile. Les appendices spi- niformes sont cependant plus forts; les côtes plus larges et plus mar- quées, et les latérales font un angle de 89°, Quatre cycles de cloisons ; les cloisons du dernier cycle avortent quelquefois dans les systèmes latéraux ; les secondaires égales aux primaires, d'où l'apparence d'an nombre double de systèmes. Cloisons plus larges, plus écariées, et moins délicates que dans le F. debile, bien qu'encore très-mine Habite Sumatra. $ A (page 80).—— BBBB.— furaille entièrement lisse, el ne présentant m crêtes, ri épines. $E. — Six cycles cloisonnaires complets. 24. KFLABELLUM MAIvUs. Flabellum majus, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 264, 1848. Polypier assez fortement comprimé, à côtes latérales formant un angle à peu près droit. Les sommets du grand axe du calice un peu anguleux, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Les cloisons primaires, secondaires et tertiaires égales, un peu épaisses. Miocène : Castel Roussillon, près Perpignan; Alberga. $S BBBB (page 89). —— SEE. — Cing cycles cloison- nares complets. 25, FLarezcLum Tuouarsr. Flabellum Thouarsii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 265, pl. 8, fig. 5, 1848. Pol;pier en cône un peu comprimé, à pédicelle gros. Côtes très-peu distinctes. Les latérales légèrement convexes, formant un angle d'en- viron 700. Calice elliptique; les axes sont sensiblement sur un même plan horizontal. #Columelle plus développée que dans la plupart des Klabelles, formée par de gros trabiculins spiniformes géminés ét di- 90 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. vergents. Les cloisons secondaires égales aux primaires, et, comme elles, à peine épaissies au bord interne. Toutes sont très-minces. Habite les Malouines. 26. KFraseLzum Woonr. Fungia semilunata, Wood, Ann. and Magaz. of nat. Hist., t, XIII, p. 12, 1844, (non Lamarck). Flabellum Woodii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, IX, p. 267, 1848. — British fossil Corals, p. 6, pl. 1, fig. 2, 1850. x A | 22 Polypier en cône comprimé, à côtes latérales faisant un angle d’en- viron 60°. Les sommets du grand axe du calice sur un plan à peine in- férieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre systèmes de trois cloisons. Le bord interne et inférieur des cloisons un peu épaissi et un peu vermiculé ; les grains des faces coniques très-saillants. Miocène : Iken. 97. FLABELLUM SUBTURBINATUM. Flabellum subturbinatum, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p.268, 1848. Polypier en cône allongé, peu comprimé. Les deux axes du calice situés sur un même plan horizontal. En apparence, vingt-quatre sys- tèmes de trois cloisons. Cloisons larges, minces. Miocène : Plaisance. 28, FLABELLUM CÜNEATUM. Turbinolia cuneata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 53, pl. 15, fig. 9, 1826. Non les variétés de la planche 37, qui sont deux espèces distinctes. —— Milne Edwards, Annot. de la 9€ édit. de Lamarck, t. If, p. 362, 4836. —— Michelotti, Spec. Zool. diluv., p. 66, 1858. Turbinolia clavus, Michelôtti, Zbid., p. 63, pl. 2, fig. 2, 1858. Flabellum cuneatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.-nat., 5e sér., t. IX, p. 265, 1848. Polypier deltoïde et cunéiforme, à côtes latérales doft l'angle est environ de 60°. Les cloisons des trois prerhiers ordres sensiblement égales d'où l'apparence de vingt-quatre systèmes composés chacun de trois cloi dedans. Eocène? Pyrénées (Goldfuss). 4 : TURBINOLIDES. o1 929, Fcarerzzum MicHecinr. Flabellum cuneatum, Michelin, Icon. Zooph., p. 45, pl. 9, fig. 13, 18, (non Goldfuss). Flabellum Michelinii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 265, 1848. Polypier en cône comprimé, à côtes latérales légèrement convexes, formant un angle d'environ 50°. Calice elliptique sur un plan horizontal, médiocrement profond. Les axes sont entre eux comme 100 : 168. Cloi- sons primaires et secondaires égales, ce qui ferait croire à douze sys- tèmes. Cloisons minces, à faces couvertes de grains un peu espacés. Pliocène : Sienne; Saint-Martin-d’Aubigny. 30. FLABELLUM GALLAPAGENSE. Flabellum Gallapageñse, Milne Eüwaräs et J. Haime, Ann. des Se. not., 3e sér.., t. IX, p. 264, pl. 4, fig. 3, 1848. Polypier à côtes latérales légèrement convexes, formant un angle de 70°. Calice elliptique; les sommets du grand axe arrondis, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Les cloisons principales se rencontrent par leur bord interne qui est très épaissi, et couvert de grains très-saillants, qui sont des rudiments de trabiculins ; mais il n°y a pas, à proprement parler, de columelle. Les cloisons-primaires, se- condaires et tertiaires , égales. Cloisons assez minces; le bord interne des principales considérablement épaissi. Miocène? Gallapagos. 31. FLABELLUM INORNATUM. Polypier plus élevé que large, médiocrement comprimé, légèrement arqué dans le sens du petit axe du calice ; celui-ci ovalaire, horizontal. Cloisons minces, Fonyees de granulations en stries radiées très-pro- noncées. Miocène : Colline de Turin. o 32. FLAPBELLUM SINENSE. Turbinolia sinensis, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 65, pl. 2, fig. 5, 1838. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 45, pl. 9, fig. 9, 1841. ——, Michelotti, Foss. des lerr. mioc. de l'Italie sept., p. 30, 1847. Flabellum sinense, Milne Édwards et J. Haime, Ann. des Se. nat. , 5°. ÿs t. IX, p. 272, 1848, “ RS cône court, très-légèrement comprimé, très-pointu à 53 < ZOANTHARES SCLÉRODERMÉS. la base. Calice elliptique. Les sommets du grand axe sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe, arrondis. Les cloisons primaires, secondaires el tertiaires, égales. Cloisons très-larges, minces; les grains des faces assez saillants. Miocène : Colline de Turin. La Turbinolide suivante appartient au sous-genre des Flabella sub- pedicellala ; njais elle n’est que très-imparfaitement connue, 33. FLABELLUM LACINIATUM. Phyllodes laciniatum, A. Philippi, Neues Jahrbuch für Miner. und Geol., t, IX, p. 665, pl. 11, fig. B2, 184. Flabeilum laciniatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 275, 1848. Le docteur Philippi de Berlin a établi le genre Phyllodes pour cette espèce fossile des terrains de la Calabre, qui est assurément un Flabel- lum. Voici les caractères qu’il donne : « Polyparium liberum? expla- nalum cuncalum et in allera extremitate lobatum. Pagina superior lamellis a basi truncata radiantibus, medianis ereclis, laleralibus oblique incumbentibus instructa. » L'échantillon figuré est brisé. Le Fraseccum Rormer1, du même auteur (Beitræge zur Kenniniss der Terliærversteinerungen des nordwestlichen Deutschlands, p. 34, pl. 1, fig. 2, 1843), est une espèce fossile du terrain tertiaire du nord de l'Allemagne, qui est trop imparfaitement décrile et figurée pour que nous puissions en indiquer les caractères. Ç AA. — Polypier largement fixé dans le jeune âge, et deve- nant libre à l'état adulte par rupture du pédon- cule. — FLABELLA TRUNCATA. SF. — Six cycles cloisonnaires complets. 34. F£LAPRELLUM COMPRESSUM. % Fungia compressa, Lamarck, Hist. des anim. s. vert, t. II, p. 255, 1816. — Tabl. encycl. des trois Règnes, t. III, pl, 485, fig. 2, 1827. —— Leuckart, De Zooph. cor. et gen. Fungia, p. 50, 1841. Flabellum compressum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 275, 1848. Polypier très-comprimé, à faces subplanes. Côtes latérales faisant un angle de 85°, montrant de chaque côté, près de la base, trois fortes épines très-rapprochées et dirigées en bas et én dehors. Toutes les runmN oies. 98 autres côtes indistinctes. Calice convexe d’an sommet à l’autre du grand axe ; ces sommets, très-faiblement anguleux, ne descendant pas tout-à-fait à la moitié de la hauteur. Les cloisons des quatre premiers cycles égales entre elles, d’où l'apparence de quarante-huit systèmes de trois cloisons. Cloisons très-minces, étroites. Habite l’océan Indien, (suivant Lamarck). 35. FLABELLUM AFFINE. Flabellum affine, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 274, pl. 8, fig. 40, 4848. Cette espèce est très-voisine du F. compressum. La plaie basilaire est beaucoup plus grande. Côtes latérales simples, un peu concaves, faisant un angle d'environ 650. Cloisons minces, étroites. Les grains des faces sont assez gros. Habite l’ile de Sir Charles-Hardy (Australie). L'Evrayzcra spneniscus, Dana, Expl. exp. (Zooph.), p. 160, pl. 6, fig. 1, 1846; Flabellum spheniscus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 279, 1848, paraît se rapprocher extrêmement de cette espèce. Le polype est couleur de chair et d’un jaune-verdâtre ; la bouche est très-longue, et le disque transversale- ment rayé de rouge; les tentacules sont nombreux, atténués, dia- phanes, avec l'extrémité couleur de chair. Ce Flabellum habite Singapore, à deux ou trois brasses de profon- deur. 36. Fcagezzum Bart, Flabellum Bairdi, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 274, 1848. * Cette espèce ressemble beaucoup au F. compressum; elle en diffère principalement en ce que la plaie basilaire est très-grande, que l'angle des côtes latérales est de 400, et que le bord des cloisons, qui ne sont pas échancrées près de la muraille, est presque vertical dans sa partie interne, et vermiculé jusqu’en haut. Patrie inconnue. 37. FLABELLUM PROFUNDUM, (PL D, fig. 5.) Flabellum profundum, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.. t. IX, p. 276, 1848. Polypier comprimé, à plaie basilaire grande, à côtes latérales mon- 94 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. trant, près de la base, des épines très-émoussées dans les adultes. Calice elliptique ; les sommets du grand axe à peu près aussi élevés que le petit axe. Fossetie très-profonde. Trabiculins columellaires très-gros, subspiniformes; vingt-quatre systèmes apparents. Cloisons très-minces. Dans les jeunes, le dernier cycle de cloisons est plus ou moins incomplet. Il est à remarquer que les petits individus ont des épines basilaires beaucoup plus fortes que les grands. Habite la Chine. $ AA (page 92). —— & FF. — Cinq cycles cloisonnaires complets. 38. FLaBezLum CümiNGr. Flabellum Cumingii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 275, pl. 8, fig. 11, 1848. Polypier très-comprimé. Côtes latérales formant un angle de 40, munies chacune de deux fortes épines : l’une basilaire, l’autre située vers le milieu de la hauteur. Les sommets du grand axe très-légère- ment anguleux, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Cloisons des trois premiers cycles égales, d’où vingt-quatre systèmes apparents. Cloisons très-minces, très-étroites ; les principales à bord fortement flexueux inférieurement, à grains coniques, saillants, très- espacés. Habite les Philippines. 39. FLABELLUM ELONGATUM. Flabellum elongatuim, Milne Edyvards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 279, pl. 8, fig. 7, 1548. Polypier très-comprimé, allongé, à plaie basilaire grande, à côtes latérales un peu concaves, faisant un angle de 30 à 350, et présentant une épine ou quelquefois deux de chaque côté, tout près de la base. Les sommets du petit axe du calice sont sur un plan à peine supérieur à celui du grand axe, et très-légèrement rentrants. Six systèmes réels, mais vingt-quatre en apparence. Dans les jeunes, la hauteur est pro- portionnellement moindre par rapport au calice. Habite les Philippines. 40. FLABELLUM CRASSUM. Flabellum crassum, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér. 1 t. IX, p. 276, pl. 8, fig. 8, 1848. Polypier médiocrement comprimé, un peu trapu, à plaie basilaire TURBINOLIDES, 95 très-petite, à côtes latérales un peu convexes et faisant un angle d'en- viron 550. Une épine de chaque côté, rapprochée de la base. Calice elliptique très-profond ; les sommets du grand axe arrondis et sur un plan à peine inférieur à celui du pelit axe. Cloisons secondaires égales aux primaires, et les terliaires n’en différant que par un développement un peu moindre. Les cloisons principales ont le bord interne très- épaissi, et rugueux dans sa partie inférieure. Habite les grrr A. FLABELLUM CRENULATUM. Flabellum crenulatum, Milne Edwards etJ. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 277, 1848. Polypier fortement comprimé, à plaie basilaire grande, portant de chaque côté et tout près de la base un appendice comprimé, dirigé en bas et en dehors. Epithèque manquant en haut dans les intervalles des cloisons, d’où la forme de petites crénelures au bord supérieur de la muraille. Les sommets du grand axe du calice anguleux, et situés vers le milieu de la hauteur du polypier. En apparence vingt-quatre sys- tèmes. Les cloisons principales ayant leur bord interne coupé oblique- ment, épaissi et vermiculé. Les grains des faces saillants. Patrie inconnue. 42. FLABELLUM ELEGANS. Flabellum elegans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 277, 1848. Polypier cunéiforme, à plaie basilaire un peu petite; les côtes latérales garnies de crêtes bien prononcées, et faisant un angle d'environ 55. Les sommets du grand axe du calice très-aigus, et sur un plan seule- ment un peu inférieur. Les cloisons du dernier cycle très-petites; en apparence vingt-quatre systèmes. Le bord interne des cloisons un peu vermiculé, et un peu épaissi à sa partie inférieure. Patrie inconnue. La $ AA (page 92).——SFFF.— Le cinquième cycle cloison- naire incomplet. 43. FLaBeLLum CANDEANUM. Flabellum Candeanum, Milne Edwards et J. Haime, An. des Sc. nat., 5° Sér.s t. IX, p. 278, bi. 8, fig. 15, 1848 Polypier médiocrement comprimé, à côtes latérales faisant un angle 96 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: d'environ 450, munies chacune de trois fortes épines dirigées en bas et en dehors, l'une près de la base, une autre vers le milieu de la hauteur ou un peu plus bas, et la troisième près du calice. Les sommets du grand axe du calice en ogive, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Fossette profonde. Cinq cycles de cloisons ; le dernier ne se montrant pas dans une des moïitiés des systèmes moyens. Les cloi- sons secondaires égales aux primaires. Habite la Chine. 1%. F£LABELLUM STOKESI. Flabellum Stokesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sèr., t. IX, p. 278, pl. 8, fig. 12, 1848. Poilypier extrêmement court, à plaie basilaire presque aussi grande que le calice, à côtes latérales formant un angie de 400 environ (si on les prolonge par la pensée), et munies inférieurement d'une épine très- longue. Calice très-profond. Les sommets du grand axe arrondis, el sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Cinq cycles de cloi- sous ; les cloisons du dernier cycle rudimentaires, si ce n’est dans les systèmes latéraux. Les cloisons primaires, secondaires et Lerliaires égales, à bord interne vermiculé, et un peu épaissi en bas. Habite les Philippines. 45, ÉLcasccium CWENr. Flabellum Owenii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° Ft IX, p. 279, pl. 8, fig. 9, 1848. Polypier excessivement court, à plaie basilaire presque égale au ca- lice, à côtes latérales garnies d’épines encore plus longues que dans l'espèce précédente. Calice profond; les sommets du grand axe sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Cinq cycles de cloisons; le dernier cycle rudimentaire et incomplet. En apparence vingt - quatre systèmes. Cloisons excessivement minces. Habite les Philippines. $ AAA. — Polypier restant toujours fixé par une large base, — KLABELLA FIXA. 4G, FLABELLUM RUBRUM. Caryophyllia compressa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 550, 1850. Turbinolia rubra, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrolabe, Zoophytes, p. 188, pl. 14, fig. 5-9, 1855. TURBINOLIDES ‘ (e] of Turbinolia rubra , Milne Edwvards, Annot. de la de édit. de Lamarck, t. I, p. 560, 1836. —— Id., Grande édit. du Règne animal, Zoophytes, pl. 82, fig. 5. Euphyllia Eli a, Dana, Zooph., p. 161, 1846. Flabellum rubrum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat., 3e sér., t. IX, p. 280, 1848. Polypier fortement comprimé, Côtes à peine distinctes sous les plis de lépithèque. Galice profond, sur un plan oblique ; les sommets du petit axe un peu au-dessus du grand axe, et très-légèrement rentrants. Columelle formée par de gros trabiculins un peu irréguliers. Cinq cyéles de cloisons; en apparence vingt-quatre systèmes, par suite de l'égalité des cloisons des trois premiers ordres. Cloisons très-minces, larges. Habite la Nouvelle-Zélande. MM. Quoy et Gaimard, qui ont observé cette espèce à l’état vivant, la décrivent ainsi : indie . Les parois etlérieures sont à peine striées et de cou- leur tonsoire: L'étoile est d'un jaune clair, avec six bandes rouges. L'animal est d'un rouge très-vif; sa bouche est ovalaire, grande, plissée, de couleur rosée, avec quelques taches blanchâtres, garnie dans son contour de plusieurs rangées d’assez longs tentacules déliés, blancs, diaphanes, et tuberculeux sur leur longueur. » Ce Zoophyte fut pris par vingt-cinq brasses de profondeur, » 47. VLABELLUM ANTHOPHYLLUM. Monomyces anthophyllum, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 71, 1854. Flabellum anthophyllum, Milne Edvwvards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 33, 1851. Polypier largement fixé, droit, comprimé, entoure d’une épithèque assez forte, à côtes indistinètes. Calice à axes très-peu inégaux, mé- diocrement profond. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Quatre cycles. Cloisons minces, à granulations fortes et inégales. Habite la Méditerranée. M. M'Andrew l’a obtenu par la drague, sur les côtes d'Espagne. Genre XXVI. RHIZOTROCHUS. BRhizotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 281, 1848. Le polypier est simple, subpédicellé, et il adhèré aû moyen de prolongements eylindroïdes qui naissent de la surface de son Coralliaires. Tome 2. 1 98 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. épithèque et se dirigent en bas à la manière de racines adven- tives. La columelle est tout-à-fait nulle ; les cloisons qui sont larges et non débordantes, rencontrent directement celles qui leur sont opposées par leur bord interne et inférieur. Nous avons établi ce genre, en 1848, pour une remarquable espèce des mers de l’Inde. RHIZOTROCHUS TYPUS. Rhizotrochus typus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 282, pl. 8, fig. 16, 1848. Polypier subturbiné, très-légèrement comprimé, finement pédicellé, à base courbce. Les racines naissent de gros plis circulaires de l’épi- thèque, à deux hauteurs différentes ; le premier cercle, qui est très- rapproché du pédicelle, se compose de six racines ; le second cercle est plus élevé, et formé dé douze racines plus fortes et plus longues. Ces appendices cylindracés sont creux. Côtes à peine distinctes sous les plis de l’épithèque. Calice grand, ovalaire ; les axes sont dans un même plan; la fossette très-étroite et très-profonde. Cinq cycles de cloisons; six systèmes égaux; les secondaires égales aux primaires. Cloisons larges ; les grains des faces très-petits et peu visibles. Les deux feuil- lets de ces cloisons sont un peu écartés en dehors, d'où un petit canal, dans leur intérieur, près de la muraille. Les grandes, dans le jeune, ont à leur bord interne quelques traces de trabiculins qui disparaissent dans l'adulte, où ce bord est très-épaissi, élargi et plane. Habite Singapore. Genre XXVII. PLAGOTROCHUS. Placotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 282, 1848. Le polypier est simple, droit, comprimé. La columelle ‘est lamellaire, à bord horizontal et crenelé. Les cloisons sont très- peu débordantes. » Ce genre ne renferme encore que deux espèces vivantes dont le polypier devient libre par rupture de la base et conserve une large plaie basilaire, comme cela a lieu chez les Flabella truncata. Ce polypier est fortement comprimé, lisse sur ses deux faces, et la columelle est très-étendue et très-mince. “TURBINOLIDES; ” 99 1. PLAcoTRoCHUS LÆVIS. Placotrochus lœvis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. 1X, p. 285, pl. 8, fig. 15, 1848. Poiypier un peu court, à plaie basilaire très-grande, à épithèque à peine plissée ; à côtes latérales, formant un angle de 40°, munies cha- cune d’une pelite épine basilaire, et, de plus, de crêtes qui ne se mon- trent pas dans les jeunes. Calice subelliptique ; les sommets du grand axe en ogive, et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Fossette grande, profonde. Cinq cycles de cloisons ; les cloisons des trois premiers cycles égales, d’où l'apparence de vingt-quatre systèmes ter- naires. Cloisons principales un peu débordantes, étroites, à bord épaissi et légèrement flexueux dans sa partie inférieure. Habite les Philippines. 2. PLcacorrocaus CANDEANUS. Placotrochus Candeanus, d'Orbigny in Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 283, 1848. Polypier allongé, à côtes latérales presque parallèles, ou formant un angle extrêmement aigu, présentant des rudiments de crêtes dans leur moitié inférieure , et tout près de la plaie une petite épine comprimée. Calice régulièrement elliptique, à axes sensiblement sur un même plan. Fossette assez peu profonde. Columelle très-étendue. Quatre cycles de cloisons. Les cloisons secondaires égales aux primaires ; les tertiaires en diffèrent fort peu. Toutes sont minces, à bord plissé et à faces très- granulées. Habite les mers de la Chine. Genre XXVIIT. BLASTOTROCHUS. Biastotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 28%, 1848. Le polypier est d’abord simple, puis il bourgeonne par les côtés; mais il ne tarde pas à redevenir simple par suite du déve- loppement des jeunes qui s’en détachent en rompant leur base. La columelle est pariétale et rudimentaire. Les cloisons ne sont pas débordantes. Ce coralliaire ne diffère des Flabella truncata que par sa multiplication gemmipare. ‘oo ZOANTHAIRES SCLERODERMÉS, BLASTOTROCHUS NUTRIX. Blastotrochus nutrix, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., 1. IX, p. 284, pl 8, fig. 14, 1848. Polypier cylindroïde, un peu comprimé, allongé, libre, à plaie basi- laire grande, près de laquelle est une épine de chaque côté. Epithèque presque lisse. Calice régulièrement elliptique, médiocrement profond ; ses deux axes sur un même plan horizontal. Columelle peu dévelop- pée, constituée seulement par quelques trabiculins un peu gros, qui partent du bord interne des cloisons principales. Quatre cycles de cloi- sons; les secondaires égales aux primaires (d’où l'apparence de douze systèmes), assez larges, assez minces, couvertes de grains peu nom- breux, très-saillants. Nous n’avons pas trouvé plus de trois généralions de jeunes sur le même individu. Habite les Philippines. Nous ne savons à quel genre rapporter la TorsinoLiA (?) BorREALIS, Fleming. — Fungia turbinata, Fleming, Mem. of the Werner nat. Hist. Soc.,t. II, p. 259, 1814 (non Madrèpora turbinata Linné). — Turbinolia borealis, Fleming, Hist. of Brit. anim., p. 509, 1898. — Johnston, Brit. Zooph., t. I, 2e édit., p. 195, fig. 42, 1847. — Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 532, 1848. « Sa forme, dit Fleming, est celle d'un cône renversé , à base poin- » tue. L'étoile semble concave avec les lames entières. » Habite la Zelande. DEUXIÈME GROUPE PRINCIPAL. FAMILLE DES DASMIDES. (DASMIDÆ.) Pseudoturbinolidæ , Milne Edwards et J. Haime, Brit. foss. Co- rals, Intr. p. xix, 1850. Nous établissons cette division pour ur Corailiaire dont le polypier a les loges ouvertes dans toute leur hauteur, comme les Turbinolides, mais dont chaque cloison est représentée par un groupe de trois lames verticales libres latéralement; ces DASMIDES. | 101 rois lames n’adhèrent entre elles que par leur bord extérieur où elles sont unies en une côte commune. Ce mode d'organi- sation ne se rencontre pas ailleurs, et il nous paraît assez im- portant pour nécessiter la formation Lu 0 particulière. On ne connait, jusqu'à présent, qu'un seul genre offrant ce caractère remarquable, et ce genre ne renferme lui-même qu'une seule espèce, Genre. DASMIA, Dasmia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.,t. IX, p. 328, 1848. Le polypier est simple, subturbiné, pédicellé. Sa muraille est nue et présente de larges côtes simples séparées par des sillons profonds. Les lames cloisonnaires montrent toutes sur leurs deux faces des grains coniqugé très-saillants. . Le fossile qui compose cette division a été décrit pour la pre- mière fois par M.J. De Carl Sowerby sous le nom de Desmophyl- lum; mais il existe une très-grande différence entre la disposi- tion de l'appareil cloisonnaire qu’on observe ici et celle qui ca- ractérise les Desmophylles. Nous avons d’abord placé la Dasmia (1) à la fin des Turbino- lides, en dehors des Turbinoliens et des Caryophylliens ; puis, nous l'avons séparée complètement de cette famille, pour en faire le groupe aberrant des Pseudoturbinolidæ (2); mais une nouvelle appréciation de ses caractères nous engage à former pour elle une famille particulière. Dasmia SowerByt. Desmophyllum, J. D. C. Sowerby, Trans. of the Geol, Soc. of London, t. V, p-. 156, pl. 8, fig. 1, 1834. Dasmia Sowerbyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 329, pl. 7, fig. 8, 1848. — British fossil Corals, p. %, pl. 4, fig. 4, 1850. Polypier droit, à peine comprimé. Douze côtes se montrent dès la base, et ordinairement six autres plus petites apparaissent dans l’inter- (1) Ann. des Sc. nat. 3e sér., t: IX, p. 328, 1848. (2) British fossil Corals, p. xix, 4850, 102 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. valle de celles-ci, de 2 en 2. Chacune de ces côtes présente une petite arêle dans le voisinage du calice. Eocène : Highgate, Clarendon Hill. D TROISIÈME GROUPE PRINCIPAL. FAMILLE DES OCULINIDES. (OCULINIDÆ.) Oculinide, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de ? Acad. des Se.,t. 29, p. 68, 1849. Dans toutes les espèces de cette division, le polypier est composé et s'accroît par bourgeonnement latéral de façon à donner, en général, à l'ensemble une forme dendroïde ; il est essentiellement dermique et se A rques par la compacité de son tissu, et par le grand développement des parties mu- rales'ou cœnenchymateuses. Les chambres viscérales ne pré- sentent qu'un pelit nombre de traverses on de planchers incom- plets, mais elles tendent à se rétrécir inférieurement, où même à se remplir de bas en haut, par suite de l'accroissement de la muraille et souvent aussi de la columelle. La muraille n’est . jamais perforée ; elle se continue extérieurement avec un cœ- nenchyme compacte à la surface duquel l'appareil costal n’est représenté que par de simples stries ou seulement par de fines granulations. Ce Lissu commun est complètement dermique ; il ne présente, par conséquent, ni traverses dans son intérieur, pi épilhèque à sa surface. En général, il se développe beau- coup par les progrès de l’âge. Nr Les cloisons sont constituées par des lames parfaites, c’est- à-dire non perforées ; elles sont bien développées, dépourvues de synapticules et ordinairement peu nombreuses. Oken est le premier qui ait mis dans an genre à part les co- ralliaires de cette famille. Trois espèces composaient sa divi- sion : la Matrepora ramea qui est devenue une Dendrophyllie, OCULINIDES. 103 puis les Watrepora prolifera et oculata ou virginea qui appar- tiennent aux Oculinides, et sont pour nous les types de deux genres distincts. Le nom appliqué à ces coralliaires par Oken, ne saurait être conservé; car il n’est autre chose que l’allération du mot Madrepora employé d’abord dans un sens très-géné- ral par Linné et par Pallas, et auquel, dès 1801, Lamarck avait donné une significalion {rès-précise qui ne s'accorde nul- lement avec celle que propose Oken, Le z0ologiste français a éuni plus tard, sous le nom d’Oculina, toutes les espèces con- nues de lui qui viennent se ranger ici. Schweigger a encore étendu les limites du groupe ainsi constitué, car pour ce der- nier auteur, les Oculines de Lamarck forment une simple sec- tion d’un genre qu’il appelle Lithodendron, et qui comprend à la fois les Matrepora et les Mussa d'Oken. Tous les naturalistes qui sont venus depuis, ont simplement adopté le genre de La- marck qu'ils ont augmenté de quelques formes nouvelles ; seul, M. J. Edw. Gray en a séparé deux espèces sous le nom de Stylaster. Mais en étudiant avec soin la structure du polypier de tous ces Zoanthaires, nous y avons reconnu de nombreuses différences qui nous paraissent nécessiter la formation de plu- _ sieurs genres distincts. La plupart des Oculinides appartien- nent à l’époque actuelle. On en trouve cependant quelques- unes à l’élat fossile dans les terrains tertiaire et secondaire ; mais, jusqu'à présent, celte famille ne remonte pas plus haut Que l'étage de la grande oolite. Les coralliaires de ce groupe ne présentent dans leur struc- ture aucune modification bien importante, et ne nous semblent pas devoir être divisées en sous-familles naturelles, mais on peut les répartir en deux agèles d’après la disposition de l’ap- pareil septal. Chez les uns, les cloisons sont de grandeurs iné- gales, suivant leur âge relalif, et constituent plusieurs cycles faciles à distinguer ; chez les autres, au contraire, les cloisons . sont sensiblement égales entre elles et se présentent comme si elles appartenaient toutes à un même cycle. Le tableau ci-joint } ZOANTHAIRES SCLÉRODERMES: LA 104, 1< nt reconnaitre les d [à es on peut aisème er à montre à quels caract EU vers genres de cette famille. “VUOLOTIY “UTISVILIS *VITAHOGNE “VITHHOLAXU") “VITHHOK Y "VITEHAUVI *VITIHA *VLTIHOTIVATE "VITAHIHAN Y *VITHHOHdO"T *VITSHOUD Y "VITAHOULSY *YITHHOTAI(E *VITAHOYATIÇ "VITIHONAUT, “YITAENAS “VITHHOHLV 1") "YNIT090) 4 ES : Ds ee Une PM ot res Di on ee MORT AAA} (AUTO) am AquaUDI OT {SOSSIL SPIO * + -saqurod sa71jod Sap no nb sopnoioqn sop quejuosg1d )"e 39 sy1oAnNO uarq SO9ITE9 SOI 5910 € saute ur TORDROE DUPONT MRPDAD TETE DDR) Suer ajnod oùn,p Juawaananaqur saue| -uoupnr }) © ; oyjonSuer and oùn,p } HAFUT $9 ID =D) | Sa[059 short este ss tt * ‘oltetforuer tdi un Jed S94909, se nes + PR ee 0 Fe At PU ne eee ess Tee Pr + SOON PEUT) Dee see ce ne etes dos Dee de ee ee “sSeUr ssssseves see: + **xnop R xhop sosoddo sta De Geesers *sognbireu uo1q À : aotdÂf ee samord£rod -0d 97 fJorqua SUOSIO]D S4 5 £ £ “ 7 -([u$ nO JOTJU9 redos gddopoasp uorq om qouaupo af {-09 Soy “SOUI9J[P/SOT < OPIOIPUOP { P1049[ St quefre cesse mu + SOATEFUSUITPUU -ed op se SATINTTNIÉ " : à » + + + eSoxamnaaut no soyerrds SOUS] Uo s9s0ds1p {5299 ar j =Dun20) RSR ISERE RES ee SU pe , afpqnu no 9AJITPJUAUITPE ofrotunf -09 EI {9191U9P Soresqui . . . e - e . e ° e e . *osnarSuods 39 29ddofoA9p-s917 , L ,. L . L] L L L] . [2 . L L . L . . L . 0 0) . L . L + . . . . . ‘ouuo0in09 a[n9s oun ETES 0 LS Ne Tee en ee en otre er en ee rene CRUE EP OT NULL JUEUTIOF Sie ee eue esse te cue Aneme ene e euee *ONTTONTAIS ape un 09 sed sp ef ‘ SaUUOI rss sesrss se: e:xnop e xn9p sosoddo) -n09 san91sntd sayuordAod soy < osnorrrded | + +» +*soagmmaguut no sopeards souSiy uo sgsodstp) I (L OCULINIDES, 105 PREMIER AGëLE, OCULINACÉES, (OCULINACEÆ.) Cloisons inégales. Genre I. OCULINA, - Oculina (pars), Lamarck, Hist. des Anim. sans vert., Lt, A, p. 283, 1816. Lithodendron (pars), Schweigger, Handb. der Näturg., p. #6, 1820. Oculina, Milne Edwards et J. Haime, Comptes-rend. de l'Acad.des Sc., t. XXIX, p. 68, 1849. Le polÿpier est arborescent ou en touffe. Les individus se dispo- sent sur des lignes spirales ascendantes plus ou moins distinctes et paraissent irrégulièrement épars à la surface des rameaux. Le cœnenchyme est toujours lisse à une petite distance des ca- lices. Ceux-ci sont assez profonds; la columelle est bien déve- loppée, papilleuse au sommet, mais elle devient très-compacte à sa base. Les palis sont également bien développés ét sont situés devant toutes les cloisons, celles du dernier cycle exceptées. Les cloisons sont presque entières et légèrement débordantes. “ Nous avons réservé le nom d’Oculine à ce genre qui contient la première et la troisième des espèces décrites par Lamarck. Les Oculines sont vivantes ou fossiles du terrain tertiaire, Nous distinguons deux sous-genres. $ À. — Des siries costales radiées autour des calices. — Ocu- LINE STRIATÆ. $ B. — Trois cycles cloisonnaires ; systèmes égaux. $C. — Les exemples de multiphcation par fissipa- ré extrêmement rares. 1. Ocurixa VIRGINEA. Corallium älbum indicum, Besler, Rar. Mus., p. 80, pl. 25, 4716. Accarbarium album verrucosum, Rumphius, Herb. Amb., t, VI, p. 235, 1750, 06 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Madrepora virginea, Linné, Syst. nat., éd. 10, p. 798, 1757. —— (pars), Pallas, Elench. Zooph., p. 310, 1766. —— Esper, Pflanz, t. I, p. 112, pl. 14, 1791. Oculina virginea (pars), Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, IT, p. 284, var. 4, 4816. — 2e édit., p. 455. Lithodendron virgineum, Schweigger, Handb. der Nat., p. 416, 1820. Oculina virginea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 66, 1850. Polypier à branches dichotomes cylindroïdes. Calices irrégulièrement placés sur des lignes spirales, un peu saillants, peu profonds. Côtes planes, égales, étendues, mais distinctes, surtout dans le voisinage des calices. Columelie assez développée, souvent peu distincte des palis. Rarement quelques cloisons d’un 4° cycle. Cloisons un peu épaisses en dehors, très-granulées. Deux couronnes de palis; ils sont peu inégaux, grêles et un peu élevés. Largeur des calices, 3 ou # millimètres, Habite l'océan Indien. 2. OCcuLINA SPECIOSA, Oculina speciosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 67, pl. 4, fig. 1. 1850. Polypier à calices superficiels plus écartés que dans l'espèce précé- dente, et plutôt disposés sur des lignes verticales, peu saillants. Côtes planes, égales, très-peu marquées et peu granulées. Columelle très- développée. Cloisons un peu épaisses en dehors, très-granulées. Palis épais, peu élevés, très-granulés, peu inégaux, mais formant deux çou- ronnes distinctes. Diamètre des calices, 2 millim, 172 ou 3. Patrie inconnue. 3. OcuziNA PETIVERI. Corallium album, etc.? Petiver, Gazophylacium, pl. 76, fig. 8. 1704. Oculina Petiveri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 67, 1850. Polypier à rameaux subcylindriques. Calices peu serrés, disposés sur des lignes spirales, terminant des mamelons très-prononcés. Slries costales peu marquées et peu prolongées, courbes. Columelle médio- crement développée. Cloisons assez minces. Palis grêles. Largeur des mamelons à leur base, 6 ou 7 millim.; diamètre des calices, 2 millim. 472 ou 3. Patrie inconnue. OCULINIDES. 107 4. OcuLiNA DIFFUSA. , Oculina diffusa, NO à Hist. des al s. vert.,t. IT, p. 285, 1816 ; — 2e édit., p. 456. : Oculina varicosa, Lesueur, Mém. du Mus., t VI, p. 291, pl. 47, fig. 19, 1820, Oculina diffusa, Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 575, 1824, —— Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. XXXV, p. 354, 1825. Oculina pallens, Ehrenberg, Corall., p. 79, 1854. Oculina varicosa, Dana, Zocph., p. 394, fig. 28, p. 67, 1846, Oculina diffusa, id., ibid., p. 597. Oculina pallens, id., ibid., p.395, fig. 29, p. 67. Oculina diffusa, Milne Edwards ét J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIII, p. 68, 1850. Polypier très-ramifié, à branches formant un angle d'environ 30°, granulées à la surface. Caliceskserrés, peu saillants, en lignes spirales irrégulières; ils sont obliques et ovalaires au sommet des rameaux, et médiocrement profonds. Côtes distinctes, courbées et assez prolongées. Columelle médiocrement développée. Cloisons inégales, arrondies, lé- gèrement cpaissies en dehors. Palis étroits, denticulés, peu disuacts des papilles columellaires. Largeur des calices, 3 millimètres, rarement plus. Habite les Antilles, 5. Ocuxina Baxxsi. Ellis et Solander, Zooph., pl. 65, fig. 4 (de l'exemplaire de Joseph Banks) (4). Oculina Banksi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér,, t. XIIT, p. 68, 1850. Polypier très-ramifié, à rameaux quelquefois coalescents ; ceux de la base notablement plus gros que les autres. Calices écartés, à peine élevés au-dessus de la surface, entourés d'une légère dépression circu- laire, disposés sur deux lignes spirales parallèles. Stries costales cour- tes, assez larges, finement granulées. Columelle médiocrement ,déve- loppée. Palis étroits et peu élevés, Largeur des calices, 4 millimètres. Patrie inconnue. (1) Cet exemplaire, qui fait aujourd’hui partie de la bibliothèque du Musée Britannique, renferme les épreuves de six planches qui n’ont pas été publiées” et dont on n’a pu retrouver les cuivres après la mort d'Ellis, 108 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMES. 6. Ocurina VALENCIENNESI. Oculina Valenciennesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., 1. XIII, p. 69, 1850. 4 Polypier à rameaux assez gros et coalescents. Calices un peu écartés, très-peu saillants, quelquefois un peu enfoncés, disposés sur des lignes spirales irrégulières, leur bord forme un petit bourrelet. Stries costales courtes, courbes, larges en dehors. Columelle médiocre. Cloisons épais- ses en dehors; les secondaires diffèrent peu des primaires. Palis petits, à peu près disposés sur un seul cercle. Diamètre des calices, 2 à 3 mil- limètres. Patrie inconnue. $ B (page 105). —— & CC. — Multiplicaiion se faisant autant par fissiparité que par bourgeonnement. + 7. OCULINA FISSIPARA. Oculina fissipara, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 69, 1850, Polypier à branches grosses, à peine striées, couvertes de grains très-fins. Calices assez serrés, inégaux, un peu saillants, se multipliant très - fréquemment par fissiparité. Côtes distinctes près du calice, droites, légèrement saillantes, alternativement inégales. Papilles colu- mellaires lâches, un peu saillantes, se confondant avec les palis, qui sont étroits et subégaux. Ordinairement trois cycles. Systèmes inégaux et irréguliers. Cloisons assez minces, inégales. Largeur des calices, 3 millimètres. : Habite le cap Natal. A (page 105). —— $ BB. — Un quatrième cycle cloi- sonnaire incomplet ; systèmes inégaux. 8. OCULINA AMERICANA. Lesueur, Planches inédites (1), n° 5, fig. 15, et peut-être aussi fig. 12, 15. Oculina americana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XIII, p. 70, 1850. Rameaux cylindroïdes, gros. Calices assez serrés sur des lignes spi- (1) Ces planches dont il existe des épreuves à la Bibliothèque du Museum d'Histoire naturelle de Paris, ont 6té gravées sur cuivre par Lesueur lui-même. Elles représentent beaucoup de fossiles de Walaut-Hills. OCULINIDES, i0g rales assez régulières, terminant des mamelons tubuleux très-distincts et dressés. Le calice terminal plus grand que les autres, Stries costales très-fines, flexueuses. Columelle et palis médiocrement développés. Trois cycles ; de plus, des cloisons d’un 4° dan$ une des moitiés de deux systèmes. Cloisons minces. Largeur des mamelons à leur base, 6 ou 7 millimètres ; au sommet 3. Miocène : Walnut Hills, sur les bords du Mississipi. $ AA. — Pas de stries costales autour des calices. — OcuLINÆ GRANULOSE. 9. OcuLINA coNFERTA. Oculina conferta, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 21, pl. 2, fig. 2, 1850. — Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XIIT, p. 70, 1850. Oculina raristella (pars), Lonsdale in Dixon, Geol. and foss. of the tert. and cretac. format. of Sussex, p. 128, pl. 1, fig. 2 (non Defrance), 1850. Polypier encroütant, en masse irrégulière, à calices épars, serrés, saillants, quelquefois fissipares. Cœnenchyme très granulé. Columelle bien développée. Trois cycles; quelquefois des rudiments d’an 4° dans quelques systèmes. Cloisons minces, très-granulées, à peine débor- dantes. Palis étroits, épais, crépus. Diamètre des calices, près de 2'mil- limètres. Eocène : Bracklesham-Bay. Génre II TRYMOHELIA. Trymhelia, Milne Edwards et J. Haime, Comptes-rend. de l Acad. des Se.,t. XXIX, p. 68, 1849. Le polypier est dendroïde et la gemmation paraît s'effectuer suivant des lignes spirales. Le cœnenchyme est très-développé, et sa surface est striée dans le voisinage des calices. Il n’y a pas de columelle, les palis sont très-développés et situés devant les cycles qui précèdent le dernier; ils se soudent ensemble laté- ralement de manière à constituer un tube vertical à parois épaisses et qui même tend à s’emplir par les parties inférieures, | L'espèce connue est vivante. J10 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS! TRYMOHELIA ÉBURNEA. (PI. DA, fig. 7.) Trymhelia eburnea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. t. XXE, p. 68, 1849. — Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XIII, p. 74, 1850. Polypier à branches grosses et cylindroïdes, très-finement granulées. * Stries costales égales, larges et dirigées vers la base du polypier. Calices à bords peu élevés, à cavité peu profonde. Trois cycles. Cloisons à bord subentier, un peu épaisses en dehors. Palis très-développés; ceux des cloisons secondaires plus larges que ceux des primaires. Diamètre des calices, 3 millimètres. Patrie inconnue. Genre III. CYATHOHELIA. Oculina (pars), Lamarck, Hist. des Anim. sans vert., t. II, p. 286, 1816. Cyathelia, Milne Edwards et J. Haime, Comptes-rend. de l' Acad. des Se., t. XXIX, p. 68, 1849. Le polypier est dendroïde, et les polypiérites restent libres latéralement dans une assez grande étendue. La gemmation s'opère avec beaucoup de régularité; les bourgeons naissent deux à deux, lun vis-à-vis de l’autre, aux côtés des calices, de facon que l’ensemble présente les caractères d’une inflores- cence en cyme dichotome. La columelle est bien développée et papilleuse à sa surface. Les cloisons ont le bord sub-entier. L'espèce connue est vivante. CYATHOHELIA AXILLARIS. Msdeepne axillaris , Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 155, pl, 15, fig. 5, 1786. Oculina axillaris, Lamarck, Hist. des anim. s.vert., t. TT, p.286,1816.—2%édit., p. 456. —— Lamouroux, Exp. des genres, p. 64, pl. 15, fig. 5, 1821. —— Deslongehamps, Encycl. (Zooph.), p. 575, 1824. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXV, p: 504, 1895. —— Dana, Zooph., p. 595, 1846. : A4 Cyathelia axillaris, Milne Edwards et 3. Haime, British fossil Corals, Intr., p. xx, 1850..— Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XHI, p. 72, 1850. Polypiérites turbinés quand ils sont jeunes, et devenant plus tard 4 OCULINIDES. IL subcylindriques. Stries costales distinctes dans le voisinage des calices, flexueuses. Calices elliptiques et comprimés dans leur milieu. Columelle très-développée, à papilles subégales et sérrées, très-distinctes des palis. Quatre cycles en général complets. Cloisons médiocrement minces, très- granulées. Palis élevés, un peu étroits. Habite le Japon. Genre IV, ASTROHELIA. Madrepora (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. X, p. 23, 1899. Astrhelia, Milne Edwards et J. Haime, Comples-rend. de l’ Acad. des Sc., t. XXIX, p. 68, 1849. Le polypier est subdendroïde et résulte d’une gemmatiôn irrégulière. Le pourtour des calices est très-faiblement strié. La columelle est rudimentaire, et il n’existe pas de palis propre- ment dits. Les cloisons sont dentelées. Les chambres des poly- piérites se remplissent très-peu par l’'envahissement du tissu mural. Quoique appartenant bien certainement à la famille des Ocu- linides, ce genre est cependant une forme de passage vers le groupe des Astréens et particulièrement vers les Cladangies. Il comprend trois espèces qui sont propres à la formation tertiaire moyenne. 4. ASTROHELIA PALMATA. Madrepora palmata, Goldfuss, Petref Germ., t. I, p. 25, pl. 30, fig. 6, 1829. Oculina palmata, Bronn, Ind. pal., p. 335, 1849. Astrhelia palmata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Intr,, P. XX, 1850. — Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XIII, p. 74, 1850. Polypier à rameaux.en partie soudés, et formant une masse palmée, Stries costales larges et courbées. Calices un peu inégaux, médiocre- ment profonds, à bords non saillants, mais distincts du cœnenchyme. De 12 à 20 cloisons principales peu inégales, très-minces, non débor- dantés, étroites , finement dentelées, offrant sur leurs faces des grains Saillants ; leurs dents internes simulent une petite columelle spongieuse ; un égal nombre de cloisons rudimentaires. Diamètre des calices, 2 à 3 millimètres. Miocène : Chesapeak-Bay (Maryland). 1i2 ZOANTHAIRES SCLÉRODÉRMÉS. 9, ASTROHELIA VASCONIENSIS: Astrhelia vasconiensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 5e sér., , t. XIUL, p. 75, 1830. Polypier encroûtant ct subdendroïde. Cœnenchyme très-granulé et à peine strié. Calices un peu inégaux, non saillants, peu profonds. Ordi- nairement trois cycles. Cloisons extrêmement minces, finement denti- culées, un peu granulées. Diamètre des calices, 2 millim. ou 2 172. Cœnenchyme imparfaitement compacte. Miocène : Saucats (Gironde). 3. ASTROHELIA LESUEURI. (PL. D 1, fig. 8.) Lesueur, PI. inédit, n° 5, fig. 14. Astrhelia Lesueuri, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 75, 4850. Polypier à branches cylindroïdes, quelquefois coalescentes, à cœnen- chyme très-développé et entièrement compacte. Stries costales faibles, un peu flexueuses. Calices subégaux, à bords minces et à peine sail- lants, très-peu profonds. Coiumelle lâche, spongieuse, petite. 14 cloi- sons principales, alternativement inégales, extrêmement minces, sub- gragpulées et à peine débordantes; un égal nombre de très-petites, Diamètre des calices, 4 millimètres. Miocène : Walnut Hills. Genre V. . SCLEROHELIA, Oculina (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert, t. 11, p. 285, 1816. Sclerhelia, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIIL, p. 75, 1850. Le polypier est dendroïde et résulte d’une gemmation alterne. Les stries costales sont à peine distinctes. La columelle est chi- coracée, bien développée. Les cloisons sont débordantes et sub- entières. Ils n'existe qu'une seule couronne de palis, qui sont bien développés et situés devant les cloisons de l’avant-dernier cycle. Le sclérenchyme est lisse. Ce genre ressemble un peu aux Cœnocyathes de la famille des OCULINIDES, 11 Turbinolides; mais la présence de ses traverses endothécales et de son cœnenchyme compacte indique que sa place est réel- lement bien parmi les Oculinides. On ne connaît encore qu'une espèce qui appartient à l’époque actuelle, SCLEROHELIA RIRTELLA, a Corallii maximus truncus, Besler, Rar. Mus., p. 82, pl. 95, 1746. Madrepora hirtella, Pallas, Elench., p. 513, 1766. —— Ellis et Solander, Zooph., p. 145, pl. 37, 1786. Oculina hirtella, Lamarck, Hist. des anim. s.wert., II, p.285, 1816.— ds édit. p. 455. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 145, pl. 37, 1821. —— Deslongchamps, Encycl. (Zooph.), p.574, 1824. —— Blainville, Dict. ps + nat., t. XXXV, p. 354, 1895. —— Ehrenberg, Cor. desroth. Meer., p.79, 1854. —— Dana, Expl. exp. (Zooph.), p. 592, 1846. Sclerhelia hirtella, Milne Edvwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sr. t XIII, p. 76, 1850. Polypier à rameaux inférieurs tresgros, à cœnenchyme très-épais, churné et très-finement granulé. Stries costales très-peu marquées. Calices alternes-distiques sur les jeunes branches, irréguliers sur les gros rameaux, en général peu saillants ct peu profonds. Columelle bien développée, formée de 7 ou 8 papilles. Trois cycles complets ; quelquefois des cloisons d’un 4° dans un ou deux systèmes. Cloisons très-inégales, très-débordantes. Six palis bien développés, situés devant les secondaires. Diamètre des calices, 5 millimètres. Habite l'ile Sainte-Hélène. Genre VI, SYNAHELIA, Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 106, 1829, Slephanocora (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.77, 1834, Synhelia, Milne Edwards et J. Haime, Compt.-rend. de L'Acad. des Sc., t. XXIX, p. 68, 1849. Le polypier est dendroïde et résulte d’une sen on spirale ou irrégulière. Les calices sont superficiels et entourés de stries costales rayonnantes, bien marquées. La columelle est formée par un tubercule styliforme. Les cloisons sont fortes et crénelées, et elles présentent à leur bord interne des lobes paliformes. Coralliaires. Tome 2, 8 Là de: 114 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Une figure un peu obscure de l'ouvrage de Goldfuss a fait connaître l'espèce qui sert de type à cette division. Le professeur de Bonn l'avait nommée Zühodendron gibbosum, la rapportant au genre tout-à-fait inadmissible établi par Schweigger en 1820. M. Ehrenberg a.pensé que le fossile représenté dans cette figure pourrait bien appartenir à son genre Stephanocora, et c'est sous ce nom que M. Brônn l’a signalé dans l’Index paleontologicus. Or, la Stéphanocore de M. Ehrenberg est une véritable Echi- nopore. L'espèce dont il est ici question est, au contraire, très- différente des Echinopores, et appartient certainement à la famille des Oculinides ; toutefois les Synhélies sont de tous les coralliaires de ce groupe ‘ceux dont les stries costales sont le mieux Amarquées. Ce genre est propre à la période crétacée. 1. SYNHELIA GIBBOSA. Lithodendron gibbosum, Goldfuss, Petref. Germ., & I, p. 106, pl. 37, fig. 9, 1829. —— Rœmer, Verst. der nordd. Kreid., p. 115, 1840. Oculina gibbsa, Reuss, Kreideform., 1. I, p. 61, pl. 14, fig. 55-56, 1845-46. —— Geinitz, Grundr. der Verst., p. 568, pl. 55 A, fig. 4, 1846. Stephanocora gibbosa, Bronn, Ind. paleont., p. 1200, 1849. Synhelia gibbosa, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, Tntr., p. XX, 1850. — Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 78, 1850. Polypier à rameaux épais et un peu gibbeux. Calices subcireulaires, superficiels, un peu inégaux. Côtes alternativement un peu inégales, 24% cloisons ; 12 PRE très-peu débordantes, assez épaisses, cré- nelées, un peu inégales de deux en deux; 12 rudimentaires. Diamètre des calices, à millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Bochum ; Blaton. 9, SYNHELIA SHARPEANA. Synhelia Sharpeana, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 55, #' 9, fig. 5, 1850, — Ann. des Sc. nat.; 3° sér., t, XIII, p. T8, 1850. Polypier à rameaux cylindriques, et formant entre eux des angles aigus. Stries costales faibles. Calices circulaires, à peine déprimés au centre. Columelle tuberculeuse. Trois cycles ; de plus des cloisons d’un 4e dans une moitié seulement de chacun des systèmes. Cloisons épais- ses, inégales, à dents serrées. Diamètre des calices, 5 millimètres, Groupe de la craie blanche : Douvyres, OCULINIDES,. D 3. SynueciA Meyent. Madrepora Meyeri, Koch et Dunker, Vers{. der nordd. Oo!., p. 53, pl. 6, fig. 11, 1837. Lithodendron Meyeri, Ad. Rœæmer, Verst. der nordd. Kr., p. 113, 1840. Oculina Meyeri, Geïnitz, Grundr. der Verst., p. 567, 1846. Stephanocora Meyeri, Bronp, Ind. paleont., p. 1200, 1849. Synhelia Meyeri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 79, 1850. | Cette espèce parait se distinguer des S. gébbosa et Sharpeana par ses calices beaucoup plus petits, à bords plus saillants et à fossette plus profonde. 16 cloisons subégales. Néocomien : Elligser Brinke. M. Lonsdale {ën Dixon, Geology and foss. of the tert. and cretaceous format. of Sussex, p. 253, 1850) a établi sous le nom de Drecasus un genre qui nous paraît voisin des Synhelia. Autant qu’on en peut juger par la description et la figure qu’a données cet auteur, le polypier a une forme irrégulière et le bourgeonnement a lieu tantôt au bord des calices, tantôt loin de ceux-ci sur la surface du cœnenchyme ; les stries costales sont assez bien prononcées ; la columelle est rudimentaire. * La seule espèce cofffiue porte le nom de DrBLasus GREVENSIS (op. cit. p.253, pl. 18, fig. 1928); elle est fossile de la craie blanche du Sussex. Genre VII ACROHELIA. Oculina (pars), Dana, Zooph., p. 392, 1846. Acrhelia, Milne Edwards et J. Haime, Compt, rend. de l' Acad. des Sc., t. XXIX, p. 69, 1849, Le polypier est dendroïde et résulte d’une gemmation assez régulièrement spirale, Les polypiérites sont costulés seulement dans le voisinage des calices. Les cloisons sont extrêmement saillantes, entières, lancéolées ; les principales se rencontrent par leur bord interne au fond de la fossette calicinale sans qu’il y ait de columelle ni de palis au centre de la chambre vis- cérale. | L’Acrohelia est remarquable entre tous les coralliaires par la forte saillie de ses-cloisons qui, proportionnellement au diamètre . des calices, débordent beaucoup plus que dans aucune autre espèce. Elle appartient à l’époque actuelle. si RES TE 116 20ANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ÂACROHELÏiA HORRESCENS. Coralium tenerum, etc., Seba, Loc. rer. thes., €. TIL, p. 212, pl. 116, fig. 5, 1758. Oculina horrescens, Dana, Expl. exp. (Zooph.), p. 592, pl. 98, fig. 4, 1846. Acrhelia Sebæ, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXIX, p. 69, 1849. Achrelia horrescens, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. mat, 3° Sére t. XIII, p. 80, 1850. Polypier à branches ascendantes, serrées, hérissées par des calices très-saillants et disposés sur une double rangée spirale. Côtes saillantes, distinctes seulement près du bord calicinal. Fossette calicinale étroite et profonde. 3 cycles. Les cloisons tertiaires très-peu développées ; les autres extrêmement débordantes ; les secondaires un peu plus étroites que les primaires et dirigées en dehors. Diamètre des calices, 3 milli- mètres ; les cloisons débordent au moins d'autant. Habite les îles Fidji. Genre VII. LOPHOHELIA. LUN Matrepora (pars) Oken, Lehrb. der Naturgeche t., p.71, 1815. Oculina (pars) Lamarck, Hést. des anim. sans vert., t. II, p. 286, 1816. Lithodendron (pars) Schweigger, Handb. der Naturg., p. 16, 1820. Lophelia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XXIX, p. 69, 1849. Le polypier est dendroïde et résulte d’une gemmation irrégu- lièrement alterne et subterminale. Les calices ont leur bord sou- vent renversé et lamellaire, et leur cavité centrale est très-pro- fonde. Les cloisons sont entières, débordantes et se rencontrent, par leur bord interne, au fond de la chambre viscérale sans l’in- termédiaire de columelle ni de palis. Il n’existe pas de cœnen- chyme proprement dit. Ce genre représente, parmi les Oculinides, les Desmophylles de la famille des Turbinolides; mais dans ces derniers qui ont un polypier simple, la muraille n’est pas épaisse et il n’y à jamais de traverses. Les Lophohélies appartiennent à l’époque actuelle ou sont fossiles des dépôts tertiaires supérieurs. LS | | he lé OCULINIDES, 117 1. LoPHOHELIA PROLIFERA. Corallium immaturum, Besler, Rar. mus., p. 85, pl. 45, 1716. Coral, George Edwards, Hist. nat. de divers oiseaux, t. IL, pl. 94, 1745. Coraller? Erich Pontoppidan, Norges naturl. hist. t.1, p. 282, pl. 14A, 1752. Corail blanc, etc., Seba, Thesaurus, t. III, p. 212, pl. 196, n°3, 1758. Madrepora turbinata, Linné, Syst. Nat., édit. 10, p.796, 1760. Non l'espèce du même nom de la page 795, qui est une Omphyma. Madrepora pertusa? Linné, Syst. Nat., édit. 10, p. 797, 1760. Madrepora prolifera, Païllas, Elench. Zooph., p.307, 1766. —— Linné, Syst. Nat., édit. 19, p. 1281, 1767. —— Ellis et Solander, Zooph., pl. 32, fig. 2, 5, 4, 5, 1786. —— Esper, Pflanz., t. 1, p.104, Madrep., pl. 11, 1791. Madrepora prolifera, Oken, Lehrb. der Zool., t. I, p. 71, 1815. Oculina prolifera, Lamarck, Anim. s, vert., t, II, p. 286, 1816; — 2e édit, p. 456. Lithodendron proliferum, Schweigger, Handb. der Nat., p. 416, 1820. Oculina prolifera, Lamouroux, Exp. méth., p. 64, pl. 32, fig. 2, 3, 4, 5, 1821. —— Deslongchamps, Encycl. (Zooph.), p. 575, 1824. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXV, p. 555, 1895, —— Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 80, 1854, —— Dana, Zooph., p. 395, 1846. Lophelia prolifera. Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Intr., p. xx, 1850. — Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XIII, p. 81, 1850, Polypiérites cylindroïdes et médiocrement allongés. Murailles gra- nulées, non costulées. Le bord des calices souvent entouré par une expansion lamellaire. Systèmes inégaux et irréguliers, formés de 3, 5 ou 7 cloisons dérivées. Cloisons inégales, serrées, épaisses en dehors, très-minces en dedans, très-débordantes en haut et en dehors où elles forment une petite crête saillante. Diamètre des calices, 4 centimètre. Habite la mer de Norwège. Il est probable que le zoophyte grossièrement figuré, en 1750, par Vitaliano Donati (Della storia nat. mar. dell Adriat., pl.6) que tous les auteurs, à l'exception d’Ellis, ont rapporté à la Dendrophyllia ra- mea, appartient à la Lophohelia prolifera, ce qui prouverait que cette espèce habite aussi la Méditerranée. La figure que Donati a donnée du polype est évidemment imaginaire ; elle montre des tentacules nom- breux ayant la forme des pinces de l’écrevisse, 2, LOPHOHELIA ANTHOPHYLLITES, Anthophyllum saxeum, Rumpf, Herb, 4mb,, t, VI, p, 245, pl. 87, fig, 4, 1750, 118 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Madrepora anthophyllites, Ellis et Solander, Zoophytes, p. 151, pl. 29, 1786. —— Esper, Pflanz., t.1. Forts., p. 89, pl. 72, 1797. Galaxea anthophyllites, Oken, Lehrb. der Zool., t. I, p. 72, 1815. Caryophyllia anthophyllum, Lamarck, Anim. s. vert., t, II, p. 298, 1816; — , 2e édit., p. 253. Anthophyllun anthophyllytes, Schweigger, Handb. der Naturg., p. 417, 1890, * Caryophyllia anthophyllum, Lamouroux, Exp. méth., p. 49, pl. 29, 1821. —— Lamouroux, Encycl. (Zooph.), p. 172, 1824. —— Dana, Zoophytes, p. 583, 1846. Lophelia anthophyllites, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIII, p. 82, 1850. Polypiérites allongés, tufbinés ou subélaviformes. Muraille finement granulée, quelquefois $triée longitudinalement. Calices de forme un peu irrégulière, à fossette étroite et très-profonde. 3 cycles, avec des cloi- sons d’un #e dans quelques-uns des systèmes ou seulement de leurs moitiés. Cloisons épaisses à la muraille, très-minces en dedans, débor- dantes en baut et en dehors ; les primaires forment des crêtes costales courtes. Habite l'Océan Iñdien. 3, LoPHOHELIA SUBCOSTATA. Lophelia subcostata; Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 85, 1850. Polypiérites subturbinés, naissant loin du calice de leur parent. Côtes droïtes, distinctes dans une grande étendue, assez saillantes en haut. Calices très-profonds. 3 cycles avec des cloisons d’un 4e dans quelques- uns des systèmes. Cloisons très-inégales, très-débordantes, extrême- ment minces. Patrie inconnue. (D’après un exémplaire jeune.) 4. LopnoueLrA DEFRANCEI. Nous mentionnerons sous ce nom un fossile qui ne nous est connu que par des fragments, mais qui paraît différer de la L. prolifera par des cloisons plus épaisses et moins débordantes, ainsi que l’a fait ob- server le premier’, Defrance (Déct. des Sc. nat.,t. XXXV, p.356, 1825). Pliocène : Messine, Bonpas (Vaucluse). Genre IX. AMPHIHELIA, Malrepora (pars) Olen, Lehrb. dér Natuïgeseh., t. 1, p.72, 1815. Oculina (pars) Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. KE, p.28#, 1816. + US. OCULINIDES. 119 Amphetia, Mine Edwards et 3. Haime, Compt. pété. de l'Acad.des Se., t. XXIX, p.69, 1849. Le polypier est dendroïde et résulte d’une gemmation alterne distique. Le cœnenchyme prend beaucoup de dés poe dans les branches basilaires. Les polypiérites sont à peine cos- tulés au bord des calices. La columelle est rudimentaire ou nulle. Il w’existe jamais de palis. Les cloisons sont peu nom- breuses, entières, et débordent faiblement la muraille. Le zoophyte qui sert de type à cette division générique st connu, depuis très-longtemps, sous le nom de corail blane, et les anciens médecins en ont souvent ordonné Pusage; il a été confondu par presque tous les auteurs avec l'Oculina vir- ginea. x Les deux espèces de ce genre appartiennent à époque ac tuelle, we 4, AMPHIHELIA OCULATA, Coralium verrucosum, Gesner, De rerum fossil., ete., p. 432, no 9, 4565. Corallina alba seu corallium album, Lobel, Plant. seu stirp. Hist., p. 651, - # 1576. Corallum album, Lobel, Icon. stirp., t. re pl. 255, 1591. Corallium album, G. Baubhin, in Matthiole, Oper. omn., p. 955, 1598. Arbuscula marina coralloïdes, Charles de l'Ecluse, Exot., p. 119, 1605. Corallium album officinarum oculatum, Jean Baubin et H. Cherler, Hist. pl., t. IL, p. 805, 1651. Corallo bianco fistuloso, Imperato, Hist. nat., p. 627, n° 2, 4672, Corallium album officinarum, D. Chabræus, Scirp. icon. et sciagr:; P- 972, 1677. Corallium albissinvum, Besler, Rar. mus., p. 81, pl. 25, 1716. Madrepore blanc, etc., Marsilli, Hist, phys. de la mer, p. 459, pl. 30, fig. 140- 143, 1795. Madrepora simplez ramosa, etc., Linné, Hort. Cliffortianus, p. st, 1787. Corallium album oculatum, Gualtieri, Index testarum, n° 3, 1742. n On Corail commun, Knorr, Delic. nat., t. I, p.10, pl. A1, fig. 2, 1754. L Corail pierreux, ete, Seba, Thesaurus, t. II, p. 211, pl. 196, nos 4 et 2, 1758. Madrepora oculata, Linné, Syst. Nat., édit. 10, p. 798, 1760. —— Pallas, Elench. Zooph., p. 308, 1766, Madrepora virginea et oculata, Linné, Syst. Nat. édit. 19, p. 1281, 1767. —— J,F. Maratti, De plant. zooph. et lithoph., p. 51, 1776. Madrepora virginea, Ellis et Solander, Zoophytes, p. 154, pl. 56, 1786, Madrepora ocülata, Ellis et Solander, Zoopaytes, p, 194, pl. 65, fig. 3, , 1786. . De l’exemplaire de Joseph Banks. t°0 ZOANTHAIRES SCLÉROPDERMÉS. Madrepora oculata, Esper, Pflanz., t, I, p. 108, pl. 12, et Re" pis 45 1101 PRE Matrepora oculata et virginea, Oken, Lehr. der Naturgesch., t. 1, p.72, 1815. Oculina virginea, var. 2, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 284, 1816. + Oculina virginea, Lamouroux, Exp. méth., p. 63, pl. 56, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXV, p. 554, 1825. Oculina virginea et Dentipora virginea, Blainville, Dict. des Sc, nat., t. EX, p. 545 et 548, 1850. — Man., p. 380 et 582. Oculina virginea, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 78, 1854 Madrepora virginea, Otho Fabricius, n Oken, sis, p. 52, 1845. Oculina oculata et virginea, Dana, Zoophytes, p. 595 et 596, 1846. Amphelia oculata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Intr., p. 21, 1850:— Ann. des Sc. nat., 5° série, t. XIII, p. 85, 1850. Polypier à rameaux irréguliers et coalescents. Calices circulaires “écartés, alternes-distiques, surtout sur les jeunes branches où ils sont très-saillants, tandis qu'ils sont plutôt enfoncés sur les gros rameaux. Muraille à peine striée en quelques points. Columelle rudimentaire. 3 cycles. Cloisons inégales, un peu étroites ; les primaires un peu épais- ses à la muraille, légèrement débordantes en haut et en dehors. Dia- mètre des calices, 2 millimètres 1,2, Habite la Méditerranée. 2. AMPHIHELIA VENUSTA. Amphelia venusta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.; 5e sér., t. XIII, p. 86, pl. 4, fig. 5, 1850. Rameaux tendant à se développer dans un même plan vertical ; po- lypiérites alternes. De courtes arêtes costales dans le voisinage des ca- lices. Ceux-ci profonds. Columelle nulle. 3 cycles. Cloisons un peu débordantes, épaisses en dehors, un peu courbées, inégales suivant les ordres et souvent aussi dans un même ordre ; les tertiaires rudimen- taires. Largeur des calices, 3 millimètres. Habite l'Australie. Genre X. DIPLOHELIA. Diplhelia, Milne Edwards et J. Haime, Brét. foss. Corals, intr., p. xxi, 1850. Le polypier est dendroïde et présente, dans les parties infé- rieures, un cœnenchyme bien développé. Les calices affectent sur les rameaux une disposition alterne distique. La columelle est spongieuse et bien développée. Il n’existe pas de palis. Les OCULINIDES, 121 cloisons sont finement dentelées et débordent à peine la mu- raille. Les espèces de ce groupe, qui ont été décrites par les auteurs sous les noms d’Oculina et de Lithodendron, sont fossiles du ter- rain tertiaire. Chez les Diplohelia, de mème que chez les Amphihelia, les calices sont toujours beaucoup plus écartés sur les jeunes ra- meaux que sur la tige et les branches anciennes, et comme à Pétat fossile on ne trouve ordinairement que des fragments dé la touffe dendroïde, cette différence à donné lieu à plusieurs espèces nominales que nous avons fait disparaitre. $ A. — Pas de stries costales. 1. DiPLonELIA RARISTELLA. Oculina raristella, Defrance, Dict., t. XX XV, p. 536, 1825. Oculina Solanderi, ibid,, p. 355. Est une jeune branche. Lithodendron virgineum, Goldfuss, Petref., . I, p. 44, pl. 15, fig. 1, 1826. Non Schweigger, —— Holl, Handb. der Petref., p. 418, 1850. Oculina raristella, Michelin, Zcon., p. 163, pl. 45, fig. 16, 1844, Oculina Solanderi, ibid , p. 162, pl. 45, fig. 15. Oculina compressa, d’Archiac, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 1010, 1847. Oculina raristella, d'Archiac, Mém. Soc. géol., 2 sér., t, III, p. 405, pl. 8, fig. 6, 1850. Diplhelia raristella, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Intr., p. XXI, 1850, — Ann. des Sc. nal., 5° sér., t. XII, p. 87, 1850, Polypier à rameaux cylindriques, coalescents. Cœnenchyme granulé. Calices égaux, écartés, assez profonds. Columelle spongieuse, mé- diocre. 3 cycles. Cloisons extrêmement minces, fortement granulées. Diamètre des calices, 2 millimètres. Eocène : Environs de Paris; Biarritz. Il est probable que l’Oculina incerta, Michelin, Iconogr. Zooph., pl. 63, fig, 11, n'est qu'une jeune branche appartenant à cette espèce. 2, DiPLOHELIA PAPILLOSA. Diplhelia papillosa, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 98, pl. 2, fig. 1,1850, — Ann, des Sc. nat., 3e sér,, t, XIUL, p. 88, 1850, 122 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Oculina raristella (pars), Lonsdale in Dixon, Geol. and foss. of Sussex, p. 498, pl. 4, fig. 2x (non fig. 2), 1850. Polypiérites paraissant en certains points irrégulièrement groupés par suite de la soudure des branches entre elles et de la fissiparité acci- dentelle de quelques individus. Granulations du cœnenchyme inégales et oblongues. Columelle subpapilleuse. 3 cycles complets, et 12 sys- tèmes cloisonnaires apparents. Calices larges de 2 millimètres et plus profonds que larges. . Eocène : Bracklesham (Sussex); Highgate, près Londres. 3. DiPLOHELIA MULTISTELLATA. Lithodendron multostellatum, Galeotti, Mém. sur la const. géogn. du Brab., p. 466, pl. suppl. fig. 11, 1857 (d’après Nyst). Caryophyllia multostellata, Nyst, Cog. et pol. foss.'des terr. tert. de Belgiq., p. 628, pl. 48, fig. 40, 1845. Dipihelia multistella, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, IT, p. 405, 1850. Diplhelia multostellata, Milnè Edvvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIII, p. 88, 1850. Cœnenchyme couvert de grains allongés, peu visibles. Calices extré- mement serrés et à large ouverture, très-profonds. Columelle bien dé- veloppée. 3 cycles. Cloisons très- étroites, minces, à grains saillants ; les secondaires presque égales aux primaires. Diamètre des calices, près de 3 millimètres. Eocène : Jette, Lacken. $ AA. — Des stries costales. %. DiPLOHELIA REFLEXA. Oculina virginea, Michelin, Icon., p. 64, pl. 45, fig. 6, 1842 (non Lamarck). Oculina refleæa, Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Ital. septent., p. 45, pl. 16, fig. 5, 1847. Diplhelia taurinensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 89, 1850. : Astrelia virginea, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. III, p. 146, 1852. Polypier à branches coalescentes. Cœnenchyme à peine granulé et couvert d'assez larges stries subflexueuses. Calices à bords peu élevés, un peu irréguliers, mais alternes sur les jeunes branches. 3 cycles. 20 à 2% cloisons minces, très-peu granulées ; les secondaires presque égales aux primaires. Diamètre des calices, 3 millimètres. Miocène : La Superga. OCULINIDES, 123 Genre XI. ENALLOHELIA. Lithodendron (pañs) Goldfuss, Petref. Gernt.; t. 1, p. 106, 1899. Enallhelia, d'Orbigny ën Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc; t. XXIX, p. 69, 1849. - Le polypier est,dendroïde et résulte d’une gemmation alterne distique très-régulière. Le cœnenchyme est médiocrement dé- veloppé et la surface des murailles présente des côtes plus pro- longées que dans les autres Oculinides. La columelle est rudi- mentaire. Les cloisons sont entières, peu nombreuses et faible- ment débordantes. Les deux espèces de ce genre que Goldfuss a fait connaître sous le nom de Lithodendron appartiennent au groupe oolitique moyen du Wurtemberg. 1. ENALLORELIA COMPRESSA. Lithodendron compressum, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p.106, pl. 37, fig. 11, 1829. ) Retepora, Schmidt, Petrefactenbuch, pl. 49, fig. 10, 1836 (Très-mauvaise fi- gure). Oculina compressa, Bronn, nd. paléont., p. 854, 1849. Enallhelia compressa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 385, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIIX, p. 90, 1850. Rameaux un peu comprimés. Calices alternes, mais {ous tournés d’un même côté, très-peu profonds. Côtes égales, fines, granulées, légèrement saillantes près du calicé et très-prolongées sur le cœnenchyme. Colu- Melle styliforme rudimentaire. 3 cycles. Cloisons assez fortes, un peu débordantes. Diamètre des calices, 2 millimètres au moins. Groupe ooliliqué moyen : Natheim, Heidenheim. L'ENALLHELIA corALLINA, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p.32, 1850, est une «espèce voisine de l'E. compressa, dit-il, mais avec des tiges ramuleuses très-étroites, rondes, avec les calices seulement sur les côtés; ceux-ci saillants, également striés en dehors. Angoulins. » 9. ENALLONELIA ÉLEGANS. Lithodendron elegans, Goldfuss, Petref., t. 1, p.106, pl, 37, fig. 10, 1829, »:, + Y24 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Oculina elegans, Milne Edwards, in Lamarck, 2e édit, des Anim, s, vert., {. IT, p. 458, 1856. —— Bronn, /nd. paleont., p. 854, 1849. | Enallhelia elegans, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 385, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 90, 1850. Espèce très-voisine de la précédente : elle en diffère par ses côtes plus fines, ses calices plus petits et à hords un peu rentrants. Il y a seu- lement deux cycles complets, et quelquefois dans deux des systèmes se montrent des cloisons d'un troisième cycle, d’où l'apparence de huit systèmes simples. Diamètre des calices, { millimètre 172. Groupe oolitique moyen : Heidenheim. M. d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. XXE, p. 91, nomme, sans les dé- crire, deux fossiles des dépôts néocomiens de l'Yonne qui, suivant lui, appartiendraient à ce genre. Ce sont les Enallhelia Rathieri et gracilis. Genre XII. EUHELIA, Enalihelia (pars) d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.321, 1850. Evhelia, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XIII, p. 90, 1850. Le polypier est dendroïde et les polypiérites restent libres latéralement dans une grande étendue. La gemmation s'opère avec beaucoup de régularité; les bourgeons sont opposés deux à deux; ils naissent presque sur le bord des calices, et croisent à angle droit la paire dont dépend l'individu qui les porte, de manière à rappeler un peu la disposition appelée décussation en botanique. Les côtes sont bien distinctes dans le voisinage des calices; la columelle est rudimentaire et les cloisons ont le bord entier. La seule espèce connue à été trouvée dans l'étage de la grande oolite. M. Michelin l’a décrite le premier sous le nom d’Oculina gemmata, et M. d'Orbigny l’a rapportée à tort au genre Enallo- helia dont elle diffère par la disposition de ses polypiérites. EURELIA GEMMATA. Oculina gemmata, Michelin, Icon. Zooph., p. 298, pl. 54, fig. 5, 1845, Cette figure est très-inexacte. Enallhelia gemmata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, T, ps 521, 1850. L OCULINIDES, 125 Évhelia gemmata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., $° sér., t. XIII, p. 91, 1850. Polypiérites subturbinés, à surface très-granulée. Des deux bour- geons qui naissent sur le bord d’un calice, souvent il en avorte un et l’autre prend un grand développement ; lorsque tous les deux se déve- loppent également, leur base s’étend ordinairement sur le calice du parent de façon à le recouvrir et à le fermer presque entièrement. Les côles sont subégales et un peu saillantes près du calicé. 24 cloisons assez fortes, alternativement un peu inégales. Diamètre des calices, 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Langrune (Calvados). Genre XIII. BARYHELIA. Nous proposons ce nouveau genre pour deux fossiles malheu- reusement très-incomplets que nous avons observés dans la col- lection de M. Michelin. Ils ont le polypier massif ; le cæœnenchyme est médiocrement développé, lisse et finement granulé. Les cloisons sont peu nombreuses, un peu débordantes, entières, étroites et extrèmement épaisses. Il n’existe ni columelle ni palis, et au centre des polypiérites on voit un assez grand espace vide, L’endothèque paraît être rudimentaire. 4. BarymérrA ARrcHrAci. Polypier subturbiné, à surface convexe. Calices peu saillants, larges de 2 centimètres. 12 cloisons alternativement inégales, un peu débor- dantes, amincies seulement au bord interne, très-délicatement gra- nulées. Groupe de la craie tuffeau (Tourtia) : Cherk, près Tournay. 2, Barvuetra Micuerint. Cette espèce est trés-voisine de la précédente ; elle s'en distingu par ses calices plus rapprochés, non saillants, et par ses 12 cloisons un peu moins serrées, moins inégales et à peine déhordantes, Craie de Rouen ? ‘ 326 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. . DEUXIÈME AGÈËLE. STYLASTÉRACÉES. (STYLASTERACEÆ.) nt Toutes les cloisons sensiblement égales. Genre XIV. AXOHELIA, Axhelia, Mine Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XXIX, p.69, 1849. Le polypier est dendroïde et résulte d’une gemmation irré- gulièrement spirale. Le cœænenchyme est très-développé et la surface en est striée longitudinalement. Les calices sont peu profonds ; la columelle est forte, compacte et terminée re un tubercule. Les cloisons sont entières et débordantes. Il m’existe pas de palis. On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre ; elle appar- tient à l’époque actuelle. ÂXHELIA MYRIASTER. Oculina myriaster, Valenciennes, Hss., Cat. du Mus. de Paris. * Axhelia myriaster, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Intr., p. xxi, 1850. — Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 92, pl, 4, fig. 6, 1850. Polypier subflabelliforme, à rameaux cylindroïdes, extrêmement coa- lescents. Les $tries de la surface fines, subgranulées, subflexueuses. Ca- lices en général très-peu saillants, distants entre eux de deux ou trois fois leur diamètre, à fossette superficielle. Columelle terminée par un tubercule oblong, aminci au sommet. 10 cloisons débordantes, droites, : peu serrées, un peu épaissies en dehors. Il est probable qu’il y a là six primaires et quatre secondaires, qui se sont toutes également déve- loppées. Dans une coupe horizontale, on voit que les loges se rem- plissent à la fois par le dedans et par le dehors; la columelle est entièrement compacte et très-large. Dans une section verticale, nous avons distingué des traverses horizontales, simples. Le diamètre des branches moyennes est de 1 centimètre ; celui des calices de 1 milli- mètre 172: Habite la mer des {ndes. La figure 1, pl. 60, du Manuel d'actinologie de Blainville, qui, OCULINIDES. 127 dans la légende, porte le nom de Dentipore vierge, mais qui est évidem- ment très-différente de la Madrepora vérginea d'Ellis et de l'Oculina virginea de Lamarck, auxquelles elle est rapportée dans le texte, pour- rait bien avoir été faite d’après un échantillon d’Axohelia myriaster ; mais elle est certainement très-défectueuse. ._ Genre XV. CRYPTOHELIA. Crypthelia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XXIX, p. 69, 1849. Le polypier de ce genre remarquable est dendroïde et flabel- liforme ; la surface de ses rameaux paraît lisse à l'œil nu, mais en réalité elle est délicatenrent striée. Tous les calices sont tournés d’un même côté, ils sont pédonculés et formés par une lame mince dont la moitié inférieure est repliée au-devant de l'autre, de manière à cacher l'ouverture de la fossette calici- nale. Les cloisons ne sont pas saillantes et il n’y a ni columelle, ni palis. Cette forme de calices qui rappelle un peu laspect de certaines fleurs des tropiques, ne se retrouve dans aucun autre des coralliaires connus. Il n’existe encore qu’une seule Cryptohelie et elle appartient à l’époque actuelle. CRYPTOHELIA PUDICA. Crypthelia pudica, Milne Edwards et J. Haime, Compi. rend., t. XXIX, p. 69, 1849. — Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 95, pl. 5; fig. 1, 4850. Polypier ayant la forme d'un petit arbre en espalier ; tous les ra- meaux sont compris dans un même plan vertical, et tons les calices tournés d'un même côté. Les rameaux sont cylindroïdes, dichotomes, quelquefois coalescents, d’un tissu très-compacte, el couverts de stries verticales égales, serrées, et extrêmement fines et délicates. Les calices sont altachés aux rameaux par un pédicelle assez allongé, et placés merpendiculairement au plan vertical. La fossette est profonde. Seize où dix-huit cloisons sur la partie interne dela lame calicinale, qui sont très- peu élevées, légèrement épaissies, serrées, subégales ; leur bord est ho- rizontal et entier. Ces rayons s'arrêtent à une petite distance du bord ex- térieur, et l’on n’en distingue pas en dedans de la partie repliée de la lame, laquelle est également lisse en dehors. L'exemplaire que nous avons observé est haut de 25 millimètres ; le plus grand rameau a 2 mil- limètres de diamètre, les calices ont environ 2 millimètres. Habite la Nouvelle-Guinée, 158 S0OANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. L Genre XVI. ENDOHELIA, Endhelia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. del’ Acad. des Sc., t. XXIX, p.69, 1849. Le polypier est dendroïde et flabeliiforme, et sa surface est lisse. Les calices alternent sur les branches, mais se tournent tous du même côté ; leur cavité est profonde, et une petite lan- guette se dresse au devant de leur ouverture. Les cloisons ne dé- bordent pas la muraille. I n’y a ni palis ni columelle. L'espèce connue appartient à l'époque actuelle. ÉNDOHELIA JAPONICA. Endhelia japonica, Milne Edwards et À. Haime, Compt. rend., t. XXIX, p. 69, 1849.— Ann. des Sc. nal., 3° sér., t. XIII, p. 94, 1850. Polypier ayant la forme d'un arbre en espalier: rameaux un peu épais et coalescents. Calices non saillants, larges d’un millimètre. 18 cloisons étroites et un peu épaisses. Habite la mer du Japon. Genre NVIL STYLASTER. Oculina (pars) Lamarck, Hist, des ani. sans vert., t. IX, p. 287, 1816. Stylaster, Gray, Zool. miscell., p.36, 1831. Allopora (pars) Dana, Zooph., p.693, 1846 (non Ehrenberg). — Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XXE, p.69, 1849. Le polypier est dendroïde et résulte d’une gemmation alterne distique, quelquefois un peu irrégulière. Le cœnenchyme est extrêmement développé et présente en certains endroits de sa surface, soit de petites pointes, soit des tubercules vésiculaires. La columelle est styliforme et située profondément dans la chambre viscérale, les cloisons ne se prolongent que très-peu dans l’intérieur de cette cavité, elles sont peu développées et très-peu nombreuses. Ce genre a été établi par M. J. Edw. Gray pour la Madre- * OCULINIDES, 129 pora rosea de Pallas et l’Oculina flabelliformis de Lamarck. Nous y avons ajouté quatre espèces dont l'une fait le passage au genre Allopora. Toutes appartiennent à l’époque actuelle. $ A. — Tous les calices placés en séries verhcales opposées sur les deux côtés des rameaux. 1. STYLASTER FLABELLIFORMIS, Corail blanc, etc, Seba, Thesaurus, t. IIT, p. 204, pl. 410, fig. 40, 4758. Bonne. Oculina flabelliformis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, IT, p. 287, 1816; — 2e édit., p. 457. —— Deslongchamps, Encycl. (Zooph.), p. 575, 1824. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t, XX XV, p. 555, 1895, —— Milne Edwards, Atlas du Règne anim. de Cuvier, Zooph., pl. 83 bis: Allopora flabelliformis, Dana, Zooph., p. 694, 1846. : Stylaster flabelliformis, Milne Edwvards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. XIIL, p. 97, 1850. —— [L,. Rousseau, Photographie zool., pl. 12, 1855. Polypier flabelliforme, à rameaux très-inégaux, naissant le plus sou- vent à angle très-ouvert, très-serrés, mais non coalescents. La surface des grosses branches est lisse, et montre au microscope des stries gra- nulées extrêmement fines. Les branches moyennes sont couvertes de petites pointes ; mais on n’observe jamäis de tubercales vésiculaires. Une douzaine de cloisons peu développées et très-légèrement débordantes. Diamètre des calices, un peu plus de 172 millimètre. Habite l'ile Bourbon. Il y a été pris par M. Louis Rousseau à 160 brasses de profondeur. 2, STYLASTER GRACILIS. Stylaster gracilis, Milne Edwards et. J, Haime, Ann. des Sc. nal,, 5° sér., t. XIII, p. 98, pl. 5, fig, 4, 1850. Polypier flabelliforme. Les rameaux gréles, assez serrés, non coales- cents, d'un rose orangé, à l’exception des dernières ramifications qui sont blanches. Le tronc principal a sa surface lisse ; les rameaux pré- sentent des stries microscopiques, et sont tous couverts de tubercules échinulés. Calices en général un peu saillants. Douze à seize cloisons, assez minces, bien débordantes dans les calices terminaux. Largeur des calices, 23 de millimètre. Habite l'Australie. Coralliaires, Tome 2. 9 130 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA. — La plupart des calices placés en séries verticales opposées; mais quelques-uns épars à la sur- face des rameaux. 3. STYLASTER ROSEUS. Madrepora rosea, Pallas, Elench. Zooph., p. 512, 1766. —— Ellis et Solander, Zooph., p.155, 1786. —— Esper, Pflanz.,t.1, Fortsetz., p. 16, Madr., pl. 56, 1797. Oculina rosea, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 287, 1816.— 2e édit., p. 458. —— Deslongchamps, Encycl. (Zooph.), p. 576, 1824. «——— Blainville, Dict. des Sc. nat., 1. XXXV, p. 555, 1895. —— Blainville, Dict., t. LX, p. 546, 1830.—Manuel, p. 581, pl. 58, fig. 4. Stylaster roseus, Gray, Zool. miscell., p. 56, 1851. Oculina rosea, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 79, 1834. Atlopora rose, Dana, Zooph., p. 695, 1846. Stylaster roseus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 5° sér., t. XIII, p. 95, 1850. Polypier d’un rose violet pâle, subflabelliforme ; rameaux serrés, non coalescents. Les tubercules vésiculaires rapprochés par groupes irré- guliers, assez régulièrement sphériques, légèrement rugueux, mais ne présentant jamais de rayons. Calices très-écartés, larges d’un millimètre tout au plus. De 10 à 14 cloisons (ordinairement 12) épaisses et serrées. Habite l'Océan Américain. 4. STYLASTER SANGUINEUS. Stylaster sanguineus, Valenciennes, èt Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 96, pl. 5, fig. 2, 1850. Polypier subflabelliforme ; les principaux rameaux presque blancs ; les plus grêles d’un rouge sanguin très-vif. Les tubercules vésiculaires rapprochés en petites masses, présentant des côtes radiées, séparées par de petites fossettes. Les calices légèrement saillants, larges de 293 de millimètre; 12 cloisons. | Habite l'Australie. 5. STYLASTER GEMMASCENS. Maürepora gemmascens, Esper, Pflanz., t. I. Forts., p. 60, pl, 55, 1797. Oculina gemmascens, Ehrenberg, Corall., p. 79, 1834. Allopora gemunascens, Dana, Zooph., p. 696, 1846. OCULINIDES. 131 Stylaster gemmascens, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 98, 1850. Polypier subflabelliforme, à rameaux coalescents ; les grosses tiges presque lisses ; les jeunes hérissées de petites pointes irrégulièrement espacées entre les calices ; ceux-ci alternes sur les jeunes rameaux, mais épars sur les plus anciens, circulaires, ovalaires ou déformés, à bords saillants. Douze à seize cloisons débordantes, souvent un peu irrégulières. Le diamètre des calices est de 1 millimètre 172, Habite la mer des Indes. $ AAA. — Les calices épars à la surface des rameaux. 6. STYLASTER GRANULOSUS. Stylaster granulosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat., 5° sér., t. XILI, p.97, pl. 3, fig. 5, 1850. x Polypier à rameaux suivant des directions irrégulières, d’un rose pourpre, à surface couverte de granules papilliformes bien prononcés. Des tubercules petits, peu saillants, peu nombreux, radiairement cos- tulés. Calices épars, écartés, circulaires ou oblongs, à bords peu dis- tincts. Douze cloisons un peu épaisses en dehors. La largeur des nacre est de 4 millimètre environ. Habite l'Australie. C’est avec doute: que nous plagons à la fin de ce genre les 3 espèces suivantes : ALLoporA (STyLASTER) BELLA, Dana, Zooph., p. 696, pl. 60, fig. 6. — La surface des rameaux est lisse; les calices sont régulièrement alternes et ne montrent pas de columelle. — Habite l’Archipel Pau- motu. ALLOPORA (STYLASTER) NoORWEGICA, Dana, #bid., p.697. — Pontop- pidan, Norges Naturl. hist., 1.4, p.258, n° 10, pl. 14, fig. G. — Madrepora norwegica, Othon Fabricius, Oken’s Isis, p.52, 1845. — Des côtes de Norwège. ALLoPoRA (STYLASTER) INFUNDIBULIFERA, Dana, ébid., p.695.— Oculina infundibulifera, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., L. IL, p. 286, 1816. — Des mers de l'Inde ? Genre XVIII. ALLOPORA.,. Allopora, Ebrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 1#7, 1834. Le polypier de ce genre ressemble extrêmement à celui des 132 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Stylaster, et M. Dana a décrit les espèces comprises dans ces deux divisions sous le nom commun d’Allopora. Cependant, la gemmation est ici tout-à-fait irrégulière, et le cœnenchyme est complètement lisse à sa surface. Nous n'avons pas voulu fondre ces deux genres en un seul avant qu'on ne les connaisse plus complètement. L’Allopora est un coralliaire vivant dont on ignore la patrie. ALLOPORA OCULINA. « Allopora ocutina, Ehrenberg, Corll. des roth. Meer., p. 147,854. —— Dana, Zooph., p. 697, 1846, —— Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIIT, p. 99, pl. 4, fig. 4, 1850, Polypier dendroïde, dont les rameaux sont cylindriques, lâches, libres entre eux par leurs côtés, écartés, mais à peu près tous compris dans le même plan vertical. Cœnenchyme très-développé, couvert de points très-serrés, visibles seulement avec des verres grossissants. Calices non saillants, écartés, paraissant disposés d’une manière tout-à-fait irrégu- lière, mais cependant plus nombreux sur une des faces du polypier que sur l’autre. Columelle très-enfoncée et peu visible. Cloisons non débor- dantes, un peu irrégulières, épaisses, comme tronquées au sommet ; ordinairement il y en a six, quelquefois huit, rarement plus. Le dia- mètre des calices est à peine de { millimètre. Patrie inconnue, GROUPE DE TRANSITION: SOUS-FAMILLE DES STY LOPHORIENS. (STYLOPHORINÆ.) Pseudoculinidæ, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIE, p. 100, 1850. Nous avons réuni dans ce pelit groupe quelques coralliaires qui établissent le passage entre les Oculinides et les Astréides, mais qui ne sauraient, sans inconvénient, être incorporés dans l’une ni dans l’autre de ces familles. Leur polypier est composé et présente un cœnenchyme der- wique comme chez les Oculinides, mais qui est plus ou moins. © STYLOPHORIENS, 133 Spongieux et échinulé à la surface sans être jamais entièrement compacle. L'appareil septal est assez bien développé, tandis que l'appareil costal est rudimentaire ; les murailles sont im- perforées et n’envahissent jamais la chambre viscérale. L’en- dothèque est peu abondante. Les espèces qui composent cette division appartiennent à l’époque actuelle, ou ont été trouvées fossiles dans le terrain tertiaire. Nous les avons réparties en trois genres qu’on recon- naitra aux caractères suivants : StyifarmesMhinérales, 0e ME CULTURE ISTY S PROHAS STYLOPHORIENS les { ayant cloisons Dh Gpaless TN MR MN UT Sr -MATRACIS, la columelle ‘ DUC RIO A ANRT EN RES EOSRO RENE MAT pet SRAREAGIS. Les Stylophoriens se multiplient tous par bourgeonnement latéral, et la gemmation s'opère d’une manière irrégulière. Genre I. STYLOPHORA, Poriles (pars) Lamarck, ist. des anim, sans vert., t. II, p.271, 1816. Stylophora (pars) Schweïigger, Beobacht. auf Naturf., tableau 5, 1819. Stylopora et Sideropora, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p.349 et 351, 1830. Anthopora, Gray, Proceed. of the zool. Soc., 3° partie, p. 86, 1835. Sideropora, Dana, Expl. exped. Zooph., p.517, 1846. Stylophora, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XIIE, p. 102, 1850. Le polypier est en général arborescent ou palmé. Le cœnen- chyme est subcompacte et fortement granulé à sa surface. Les calices sont profonds et présentent dans leur milieu une colu- melle styliforme. Les cloisons sont inégales ; ordinairement il ° yen a 12, six bien développées et six rudimentaires. Lamarck a confondu les espèces de ce groupe avec les Porites qui ont un polypier d’une structure tout-à-fait différente. Schweigger fut le premier à les distinguer; mais le genre Sty- lophora qu'il a établi d’après la considération presque exclusive de la columelle styliforme renfermait avec la Madrepora pistil- 134 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. lata d'Espér une astréide que nous décrirons plus loin (voyez Styloconia monticularia). Blainville plaça cette dernière espèce parmi les Cellastrées en réservant à l’autre le nom de Stylophore que pourtant il altéra légèrement ; mais il forma mal à propos une nouvelle division, pour des coralliaires ayant la plus grande affinité avec la Stylophora pistillaris de Schweïigger, et il la mit à la fois dans son genre Stylopora et dans son genre Sideropora. Quoique M. Dana ait donné là préférence à ce dernier nom, nous avons dû reprendre celui de Sfylophora qui lui est de beaucoup antérieur. $ À. — Le polypier en touffe dendroïde. $ B. — Les rameaux cylindroïdes ou fœiblement com- prümés. $C. — Les calices disposés sans ordre à la surface des rameaux. 1. STYLOPHORA PISTILLATA. Madrepora pistillata, Esper, Pflanz., 1.1, Forts., p. 75, Madr., pl. 60, 4797. Porites subdigitata, Lamarck., Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 271, 1816 ; — 2e édit., p.438. Stylophora pistillaris, Schweïgger, Handb. der Naturg., p. 414, 1820. Stylopora pistillaris, Blainville, Dict., t. LX, p. 551, 1850, — Man., p. 585, pl. 60, fig. 3. Sideropora Subdigitata, 4., Dict., t. LX, p. 850, 4830. — Man., p. 584, Porites pistillata, Ehrenberg, Corall., p. 115, 1854. Sideropora pistillata et subdigitata, Dana, Zooph., p. 517, 1846. Stylophora pistillata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.; t. XIII, p. 402, 1850. Polypier en touffe assez dense. Rameaux se bifurquant suivant un angle très-aigu, serrés, obtus à l'extrémité supérieure. Surface du cœæ- nenchyme subéchinulée. Calices assez serrés. Cloisons primaires bien développées ; les secondaires rudimentaires. Columelle grêle et saillante. Les calices ne présentent à leur bord supérieur qu’une très-faible saillie, qui même, le plus souvent, manque complètement. Habite la mer Rouge et la mer Morte. STYLOPHORIENS. 135 # 9, STYLOPHORA DIGITATA. Corallium stellatum minus album, 3. Bauhin et H. Cherler, Hisé, plant. uni- vers., t. II, p. 806, 1654. Corallo stellato, etc., Imperato, Hist, nat., p. 627, no 4, 4672. Corallum stellatum minus album, D. Chabræus, Icon. stirp. et sciagr., p. 5173, 4621... É Madrepora astroites, Shaw, Voy. en Barb., trad., t. II, p. 424, fig. 33, 1758. Madrepora digitata, Pallas, Elench. Zooph., p.326, 1766. Millepora cellulata, Forskal, Anim. Itin. orient., p. 138, 1775. Pocillopora Andreossyi, Savigny, Egypte, Polypes, pl. 4, fig. 3. Porytes scabra et elongata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, II, p. 270, 1816; 2e édit., p. 436. —— Deslongchamps, Encycl. (Zooph.), p. 652, 1821. Sideropora digitata, elongata et scabra, Blainville, Dict., t LX, p, 550, 1850. — Man., p.584, pl. 60, fig. 2. Porites digitata, Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 116, 1834. Anthopora cucullata, Gray, Proceed. zool. Soc., part IT, p. 86, 1855. Sideropora digitata et elongata, Dana, Zooph., p. 515 et 516, 1846. Stylophora digitata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p.105, 1850. Polypier à rameaux lâches et écartés, longs, se bifurquant suivant un angle d'environ 40 degrés, non coalescents, à surface fortement gra- nulée. Calices médiocrement serrés, surmontés d’une saillie labiale un peu anguleuse, et prononcée surtout vers l'extrémité des branches. Co- lamelle saillante. Six cloisons bien développées ; lês secondaires tout- à-fait rudimentaires, si ce n’est dans quelques individus rares. Diamètre des calices, 1 millimètre 172. Habite la mer Rouge et la mer Sooloo. Le polypier décrit par M. Dana, (Zooph., p.516, pl. 49, fig. 2) sous le nom de Var. coalescens, ne nous parait pas, en effet, différer de cette espèce. 3. STYLOPHORA CONTORTA. Astrea contorta, Leymerie, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. I, p. 558, pl. 45, fig. 5, 1846. Pocillopora raristella, Michelin, Zcon., p. 276, 1846 (non Michelin), ibid., p. 65, pl. 15, fig. 5). Astrocænia? contorta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., ete., p. 65, 1851. Stylophora contorta, 3. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. AV, p. 285, 1852, 136 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Stylophora contorta, d’Archiac et J, Haime, Descr. des anim. foss. de l'Inde, p. 186, 1853. Polypier en touffe rameuse, à branches coalescentes, larges d’un cen- timètre environ. Le cœnenchyme subcosiulé. 6 cloisons secondaires rudimentaires. Les calices sont plus égaux, plus réguliers, plus grands, plus espacés que dans la S, raréstella, et ils sont entourés d’une bordure saillante. Eocène : Foujoncouse (Corbières) ; la Palaréa ; Sinde. 4. STYLOPHORA RUGOSA. Oculina rugosa, d'Archiac, Bull. Soc. géol. de France, 2% sér., t. IV, p. 4010, 1847. Mém. Soc. géol. de France, 2 sér., t. III, p. 405, pl. 8, fig. 7, 1850. Stylophora rugosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 106, 1850. On ne connaît cette espèce que par un petit rameau un peu comprimé, à surface fortement granulée. Les calices sont ovalaires, entourés d’un petit bourrelet, mais sans saillie au bord supérieur, très-écartés entre eux, mais inégalement. La columelle proportionnellement assez forte ; il paraît y avoir des cloisons secondaires. La grande largeur des calices est de 273 de millimètre. Eocène : Biaritz. 5. STYLOPHORA COSTULATA. Les calices sont disposés sans ordre, mais pourtant à-peu-près égale- ment écartés entre eux ; on distingue quelquefois à la surface du cœnen- chyme un réseau pentagonal formé par les lignes terminales de l’épi- thèque qui entoure chacun des polypiérites. Ce cæœnenchyme est presque entièrement compacte, finement echinulé et subsirié. Les calices sont saillants, dépourvus de lèvre supérieure, subovalaires, larges au moins d'un millimètre, costulés en dehors. Il v a 3 cycles de côtes, mais les six cloisons primaires sont seules bien développées. La columelle est cy- lindrique, bien distincte. Miocène : Gaas. $ B (page 134). —— SCC. — Les calices disposés pour . la plupart en séries verticales. 6. STyLoPuOoRA THYRSIFORMIS. Astrea thirsiformis, Michelotti, Foss. mioc. de l'Italie septent., p. 44, pl. 16, fig. 4, 1847, STYLOPHORIENS. 137 Stylophora thyrsiformis, J, Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 285, 1832. Calices à bords assez saillants, au moins larges d’un millimètre, dispo - sés en séries assez écartées, Miocène : Belforte. 7. STYLOPHORA SUBSERIATA, Porites subseriata, Ehrenberg, Corall., p. 116, 1854 Anthopora elegans ? J. E, Gray, Proceed. zool. Soc., part, 3, p. 86, 1835. Stylophora subseriata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 104, pl. 4, fig. 5, 1850. Polypier à rameaux se bifurquant suivant un angle d'environ 50 de- grés, atténués au sommet, quelquefois un peu contournés et coalescents ; à cœnenchyme très-compacte et peu hérissé. Calices médiocrement ser- rés, se disposant en quelques endroits en séries verticales, et présen- tant, en général, une petite saillie à leur bord supérieur. Columelle grêle. Cloisons peu développées, Diamètre des gros rameaux, 6 à 10 millimètres ; des calices, 1. Habite Zanzibar, $ À (page 134). —— S BB. — Les rameaux fortement comprimés. 8. SIYLOPHORA PALMATA, Sideropora palmata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 360, 1830, — Man., p. 584 (Absque descriptione). Porites digitata, var. spathulata, Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 116, 1854. Stylophora palmata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XILL, p. 405, 1850. Polypier en touffe arrondie. Branches épaisses, comprimées, larges, mousses au sommet et sublobées. Surface du cœænenchyme couverte de petits grains. Calices assez serrés, et presque tous munis à leur bord supérieur d’une lèvre saillante, ordinairement arrondie, mais quelque- fois anguleuse. Le diamètre des calices dépasse un peu { millimètre. Les cloisons sont médiocrement développées et la columelle grêle. Habite la mer Rouge, les iles Seychelles et le cap de Bonne-Espé- «rance, La Sideropora mordax, Dana, Zooph., p. 518, pl. 49, fig. 1, qui provient desviles Fidji, paraît être un jeune exemplaire de celle espèce. 138 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 9. SryLopHoRA DANAI. Sideropora palmata, Dana, Zooph., p. 517, pl. 54, fig. 5, 4846 (non Blain- ville). Stylophora Danæ, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 104, 1850. Cette espèce est très-voisine de la S. palmala ; elle présente de même des rameaux lohés et subdigités, mais beaucoup plus serrés et un peu amincis à l'extrémité. Calices un peu inégaux, assez rapprochés, à bord supérieur saillant. Cloisons secondaires rudimentaires. Le diamètre des calices est de 1 millimètre ou un peu plus. Habite les Indes orientales. 10. STYLOPHORA RARISTELLA. Astrea raristella, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIL, p. 378, 1826. Sarcinula punctata et Porites complamata, Michelotti, Spec., p.109 et 170, pl 4, fig. 6; et pl. 6, fig. 2, 1838. Astrea raristella, Michelin, 1con., p. 65, pl. 15, fig. 5, 4842. Stylophora raristella, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 105, 1850. Polypier encroûtant ou se développant en branches lamellaires assez minces, sublobées. Cœnenchyme celluleux et peu développé, à surface couverte de grains peu saillants. Calices circulaires, entourés d’un petit bourrelet, mais ne présentant pas de saillie au bord supérieur, médio- crement serrés. Columelle gréle. Six cloisons bien développées. Dia- mètre des calices, un peu plus de 4 millimètre. Miocène : Dax, Turin. On trouve dans la mollasse de Carry (Bouches- du-Rhône) des impressions qui paraissent se rapporter à la même es- pèce. On rencontre aussi dans les mêmes localités des branches régu- lièrement cylindriques qui, dans leur structure, ne présentent pas de différence avec les rameaux comprimés que nous venons de décrire, et qui, peut-être, se rapportent à la même espèce. $ AA. — Polypier massif. 11. STYLOPHORA ARMATA. Porites armata, Ehrenberg, Corall., p. 119, 1834, Stylophora armata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIE, p. 105, 1850, Polypier encroûtant, à surface convexe, Calices subcirculaires médio- crement serrés. Cœnenchyme mural épais, très-granulé et armé dans STYLOPHORIENS. 139 tous les espaces intercalicinaux de cônes saillants sillonnés verticale- ment. Columelle petite. Douze cloisons étroites et non débordantes ; les secondaires très-peu développées. Diamètre des calices, 1 millimètre, Habite la mer Rouge. 42, Srycopnora EHRENBERGI. =“ Porites astreoides, Ehrenberg, Corall., p. 119, 1854 (non Lamarck). Stylophora Ehrenbergi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., Es sér., t. XIII, p. 105, 1850. Cette espèce a la même forme générale que la précédente, mais ses calices sont très-rapprochés et subpolygonaux ; le cœnenchyme est peu développé, faiblement granulé, et ne présente que de loin en loin quel- ques petites éminences coniques. Douze cloisons un peu épaisses en dehors, et moins inégales que dans la S. armala. Largeur des calices, * un peu plus de 1 millimètre. Habite la mer Rouge. Genre II. MADRACIS. Madracis, Milne Edwards et J. Haime, Comp. rend. de l’Acad. des Sc., t. XXIX, p.70, 1849, Le polypier est arborescent et résulte d’une gemmation spi- ‘ rale irrégulière. Le cæœnenchyme est presque compacte et forte- ment échinulé à sa surface. La columelle est styliforme, Les cloisons sont débordantes et toutes également développées. Ce genre se compose de deux espèces vivantes que nous avons récemment fait connaître. | 1. Mapracis ASPERULA; Madracis asperula, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Tntr., p. xxix, 1850. — Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIII, p. 104, pl. 4, fig. 2, 1850. Polypier à rameaux se bifarquant suivant un angle d'environ 70 de- grés. Calices circulaires ou un peu oblongs dans le sens vertical, super- ficiels, assez serrés; la surface da cœnenchyme hérissée de pointes assez saillantes. Columelle conique, légèrement comprimée, libre au sommet, qui est très-atténué. Dix cloisons un peu débordantes, sub- entières, très-légèrement épaïssies en dehors. Les loges intercloison- naires très-peu profondes. Le cœnenchyme médiocrement développé, 140 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. mais presque compacte. Les chambres des polypiérites paraissent tendre à s’emplir par suite du développement du tissu de la columelie. La largeur des calices est de { millimètre 472 ou près de 2. Habite Madère. ÿ 2, Mapracis HELLANA. (Pianche D1, fig. 9.) Madracis Hellana, Valenciennes, in Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XII, p. 401, 1850. Polypier encroûtant et s’élevant en colonnes cylindroïdes subdigitées, obluses à l'extrémité. Surface du cœnenchyme faiblement échinulée ; tissu très-dense. Calices circulaires, un peu inégaux, peu serrés. Colu- melle légèrement comprimée, un peu saillante. Dix ou douze cloisons égales, un peu étroites, un peu débordantes. Diamètre des calices, en général 2 millimètres. Habite la rade Saint-Denis de l’île Bourbon, où elle a été prise par M. Louis Rousseau à 25 brasses de profondeur. Cette espèce est très-voisine de la précédente ; elle s’en distingue sur- tout par sa forme générale moins rameuse et les faibles pointes de sa surface. Genre III. ARÆACIS. Arœacis, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend, de l’ Acad des Sc., t. XXIX, p.70, 1849. Le polypier est massif et astréiforme. Le cœnenchyme est spongieux et échinulé à sa surface. Les murailles sont minces et très-distinctes du cæœnenchyme. Les cloisons sont inégales, entières ; les principales sont constituées par des lames parfaites qui se rencontrent au centre de la cavité viscérale sans l’inter- médiaire de la columelle ; mais celles du dernier cycle ne sont représentées que par des séries de petites pointes subcristi- formes. Les deux espèces de ce genre ont été décrites par M. Michelin sous le nom d’Astrea ; elles sont fossiles de la formation tertiaire inférieure. Elles rappellent par leur forme générale les Astréides agglomérées; mais elles s'en distinguent par leur cœnenchyme indépendant. La structure de ce tissu les rapprocherait des As- tréopores si leurs murailles n’étaient pas imperforées. STYLOPHORIENS. 4 4. Aræacis Mrcuezini. Astrea sphœroidalis (pars), Michelin, Zcon., p. 159, pl. 44, fig. 9 bet c, 1844. Non la figure 9 a, qui appartient à la famille des Madréporides. Arœacis sphæroidalis, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, Intr., p. xxiii, 1850, | Arœacis Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 106, 1850. Polypier à surface convexe. Calices cireulaires, un peu inégaux, mé- diocrement écartés, à bords minces et très-peu saillants. Trois cycles cloisonnaires complets ; quelquefois, dans une moitié de l’un des systè- mes, on voit des cloisons d'un quatrième cycle, et la tertiaire située entre ‘ celles-ci devient alors presque égale à la secondaire voisine. Cloisons larges, excessivement minces, très-légèrement flexueuses, inégales ; les secondaires ne diffèrent qu’un peu des primaires ; les tertiaires, au con- ‘ traire, sont très-petites. Diamètre des calices, 4 millimètres. Dans une section verticale on voit que le cœnenchyme est formé par des poutrelles ascendantes et peu serrées, unies entre elles par des rudiments de tra- verses ; les traverses endothécales sont rudimentaires. Eocène : Parnes, Auvert, Valmondois. 2, ARÆACIS AUVERTIACA, ‘Astra Auvertiaca, Michelin, Zcon., p. 459, pl. 44, fig. 10, 4844. Astreopora Auvertiana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 426, 1850. Arœacis Auvertiaca, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIII, p. 407, 1850.- | Polypier à surface légèrement convexe. Calices inégaux et inégale- ment serrés, entourés d’un bourrelet assez mince, circulaires, très-peu saillants. Surface du cœnenchyme irrégalièrement échinulée. Deux cy- cles complets, un troisième plus ou moins incompiet; les dernières cloisons très-petites ; les secondaires différant peu des primaires dans les systèmes où il existe des tertiaires. Cloisons très-légèrement épais- sies en dehors. Diamètre des calices, au plus 2 millimètres. Une coupe verticale montre des traverses endothécales horizontales hien dévelop- pées, écartées d'un peu moins de 1 millimètre, Eocène : Auyert, Valmondois, 142 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. QUATRIÈME GROUPE PRINCIPAL. FAMILLE DES ASTRÉIDES. (ASTREIDÆ.) Dans cette grande famille, le polypier est presque toujours composé, et le tissu des diverses parlies dont il est formé n’est que peu ou point pemoré. Les loges interseptales sont sub- divisées par des traverses dont le nombre est d'ordinaire très- considérable, et qui donnent à ces parties de la chambre visce- rale une structure cellulaire; mais les lamelles qui constituent ces traverses sont indépendantes les unes des autres, et ne se prolongent pas sur le même niveau dans les différentes loges, de facon à constituer des planchers complets et à diviser la chambre viscérale en une série d’étages. Cette chambre viscé- rale ne se remplit non plus jamais à sa partie inférieure par le développement d’un tissu compacte. Les cloisons sont parfois plus ou moins imparfaites près de leur bord interne, mais ne sont jamais criblées dans toute leur étendue, et la muraille est toujours imperforée. On ne trouve point de cœænenchyme dermique proprement dit : dans les espèces à polypier com- posé, les individus qui s’unissent se soudent entre eux, soit di- rectement par la surface extérieure de la muraille, soit par le bord externe de leurs côtes ; mais quelquefois ces côtes, réu- nies entre elles par une mullitude de traverses ‘exothécales, prennent un grand développement et se confondent si intime- ment avec celles des polypiérites voisins, qu'il en résulte une sorte de faux cœnenchyme; dans quelques cas, ces traverses épidermiques existent seules dans l’espace compris entre les murailles des divers individus, et constituent un cœnenchyme vésiculaire que nous avons appelé périthèque. Un passage presque insensible est établi entre cette famille et celle des Turbinolides, par quelques espèces simples où les ASTRÉIDES» 143 traverses sont en très-petit nombre et presque rudimentaires (Cœlosmilia et Lophosmilia), mais, dans l'immense majorité des cas, la distinction entre ces deux types est ner 1- blie par la vacuité de la chambre viscérale chez l’un d’eux, et sa subdivision en cellules irrégulières chez l’autre. La disposi- tion de cette cavité distingue d’une manière plus nette encore les Astréides des Oculinides, chez lesquelles nous avons vu l'intérieur des polypiérites tendre à se remplir par le dévelop- pement continu du tissu compacte qui en occupe le fond. On n’aperçoit jamais ici la moindre trace de la disposition anor- male de l'appareil cloisonnaire, qui est si caractéristique dans la famille des Desmides. Enfin, les Astréides ressemblent aux Stylophorines par la conformation de la chambre viscérale, mais celles-ci offrent toujours un cœnenchyme dermique très-déve- loppé. Quant aux caractères qui séparent les autres Madrépo- raires apores, nous y reviendrons en traitant de ces derniers. La famille des Astréides a éte établie par M. Dana en 1846, mais avec des limites autres que celles adoptées ici. Ces chan- gements ont été indiqués d'abord dans notre Monograplue des Astréides, publiée dans le tome X de la 3° série des Annales des Sciences naturelles, On observe dans cette famille un grand nombre de modif- cations organiques de faible valeur, qui se combinent entre elles de différentes manières et donnent ainsi lieu à une multi- tude de formes génériques ; mais on n’y trouve que peu de ca- ractères saillants et bien tranchés qui puissent servir à l’éta- blissement de grandes subdivisions naturelles; cependant la structure des cloisons présente deux modifications principales, sur lesquelles M. Dana avait déjà appelé l'attention : Lantôt ces lames sont terminées par un bord entier, d’autres fois elles sont armées de dents ou d’épines marginales. Ge caractère peut servir à la répartition des Astréides en deux sous-familles, Savoir : 1° Les Euswmrexs, ou espèces à cloisons inermes ; 2° Les Asrriens, ou espèces à cloisons armées, 144 #OANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Mél. PREMIÈRE SOUS-FAMILLE, EUSMILIENS. ad | (EUSMILINÆ.) Les Eusmiliens sont caractérisés par la structure de leurs cloisons, dont les bords sont toujours entiers et tranchants. Ce groupe présente trois formes principales qui sont déter- minées par le mode de multiplication des individus et qui se trouvent liées par une foule de nuances intermédiaires, de fa- con à constituer deux séries auxquelles l'une de ces formes sert de point de départ commun. Cette dernière nous est offerte par les espèces dont le polypier ne s'accroit ni par fissiparité, ni par gemmalion, et reste par conséquent toujours simple. Dans la seconde forme, les polypes se fissiparisent de façon à donner naissance à un polypier composé. Lorsque cette tendance est portée au plus haut degré, les polypiérites qui résultent de celte division calicinale ne se séparent jamais entre eux d’une manière complète, et constituent des séries linéaires ou ran- gées à murailles communes; mais entre cette disposition méan- drinoïde et la forme simple, il y a plusieurs intermédiaires qui donnent lieu à des modes de conformation variés du polypier composé. Ainsi, lorsque les nouveaux individus résultant de la division d’un calice se séparent promptement entre eux et ces- sent de s’accroitre par leur base commune dès qu'ils se sont individualisés de la sorte, le polypier devient branchu et sub- dendroïde ou cespiteux, comme cela se voit dans le genre Eus- mailia. Lorsque, au contraire, ils continuent à s’accroitre par leur base commune, tout en s’isolant promptement dans leur portion terminale, ils donnent naissance à des polypiers massifs, tels que les Barysmilies et les Dichocænies. Enfin, lorsqu'au lieu de s’isoler d’une manière complète par leur extrémité ca- licinale, les polypiérites nés d’une même souche restent unis entre eux, ils forment des touftes foliacées si les différentes sé- ries demeurent éloignées entre elles (exemple : la seconde sec- ASTRÉIDES: 145 tion du genre Euphyllia), ou bien des masses compactes si ces séries se touchent et:se soudent par leurs bords (Pectinia) ; mais dans tous les cas, les calices sont rarement circulaires et ten- dent à prendre une forme ovalaire ou à s’allonger beaucoup dans Je sens suivant lequel la multiplication fissipare doit s'effectuer. Dans l’autre forme composée, le polypier s'accroît par gem- mation et présente aussi des dispositions variées, suivant que les individus ainsi produits naissent à différentes hauteurs sur le tronc du parent, et se séparent latéralement ou y restent ac- colés. Quand les bourgeons reproducteurs sont situés près du sommet du corps du parent et que les individus s’isolent promp- tement entre eux, tout en restant adhérents par leur base étroile, le polypier composé est seulement branchu et conserve dans toutes ses parties l'apparence d’une simple agrégation d'Eusmiliens simples (exemple : Dendrosmilia). Si, au con- traire, la gemmation s'effectue par la base des polypiérites, soit directement, soit par une expansion latérale, les individus s’é- lèvent plus ou moins parallèlement entre eux comme autant de cylindres ou de colonnes, et constituent tantôt des agrégations où tous les polypiérites restent espacés et libres latéralement (Stylosmilia), tantôt des masses fasciculées où les polypiérites, tout en restant écartés par leurs parties murales, se trouvent “réunis et comme empâtés dans un tissu commun (Galaxea) ; d’autres fois enfin, les polypiérites ne s'isolent pas latéralement et restent unis de façon à constituer un polypier massif et as- tréiforme (Stylina, elc.). Dans ce type, le calice tend à con- server toujours sa forme circulaire, et quand il la perd, c’est seulement par l'effet de la pression qui est exercée par les in- dividus voisins et qui le rend polygonal. Les deux modes de multiplication, par gemmation et par fissiparité, sont en général faciles à reconnaître; mais nous devons ajouter que la séparation entre les deux types z0olo- giques dont il vient d'être queslion, n’est pas en réalité aussi complète qu'on pourrait le supposer au premier abord, car ik Coralliaires,: Tome 2, RE 146 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. arrive parfois que dans les espèces gemmipares on observe aussi quelques cas de fissiparité accidentelle; au contraire, nous ne connaissons pas d'exemple de gemmiparité chez les Eusmiliens fissipares. Il est aussi à noter que dans les deux sé- ries qui partent ainsi d’un point commun représenté par les Eusmiliens simples, la nature semble avoir mis en usage les mêmes procédés de modification , et que dans ces séries il y à par conséquent des termes correspondants. - Sans altacher une grande importance à ces caractères, et à défaut d’autres d’une valeur plus grande, nous diviserons donc la sous-famille des Eusmiliens en trois agèles, savoir : Les Trochosmaliacées, comprenant les espèces à polypier simple ; Les Euphylliacées, dont le polypier est composé et s’accr roi par multiplication fissipare ; Les Stylinacées, où le polypier, également composé, résulte de la multiplication par bourgeonnement. PREMIER AGÈLE. TROCHOSMILIACÉES. (TROCHOSMILIACEÆ.) Polypier simple, à calice circulaire ou elliptique. Les genres dont se compose cet agèle se reconnaîtront aux caractères suivants : / spongieuse. CYLICOSMILIA. simples et non ramifiées ; {lamellaire.. PLacosmiLra. très-abon- là columélle rudimen- { dantes; à ARE OCHOSMILIA. FT aies nulle Tr ILIA ou nulle; - He ; As se ramifiant radiairement à : TROCHOSMI - Hiver mesure qu’elles s'élèvent. DrLocrenIux LIACÉES PERTE ayant une | thécales ne Spongieuse. . + o = » » e « PARASMILIA. épithèque breuses; {lamellaire. . . . . « : . < Lopnosmicra. la columelle {nulle eme 2e qe CoELOSMILIA. membraniforme et (lamellaire: . .« . . , + + + PEPLOSMILIA, complète ; une columelle styliforme, . . . ;: : o « + AXOSMILIA. ASTRÉIDES. 147 Genre 1. CYLICOSMILIA. Caryophyllia (pars), Defrance, Dict. des Se. nat, t. VII, p. 192, 1817. Cylicosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt, rend., t. XX VII, p. 466, 1848. Le polypier est simple et fixé. La columelle est spongieuse, bien développée. Les cloisons sont débordantes et couvertes la- téralement de petites granulations. La muraille est mince, nue, et ne présente qu’une épithèque rudimentaire; elle montre des côtes simples et non ramifiées. Les traverses endothécales sont très-abondantes. La seule espèce connue a été décrite sousle nom de Caryo- phyllie par Defrance ; elle appartient à la formation tertiaire in- férieure. | CYLICOSMILIA ALTAVILEENSIS : Caryophyllia aitavillensis, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. VII, p. 192, 1817. =—— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 169, 1824. Caryophyllia altavillea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 511, 1850. — Man. d’actinol., p. 546. Lithodendron altavillense, Keferstein, Nat. der Erdk., t. Il, p. 785, 1854. Caryophyllia altavillensis, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 552, 1856. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 508, pl. 74, fig. 2, 1847. Cylicosmilia altavillensis, Milne Edvvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.., t. X, p. 255, 1849. Polypier élevé, sublurbiné, à base contournée, un peu comprimé en haut, montrant à diverses hauteurs de faibles rétrécissements et des bourrelets circulaires peu marqués. Côtes serrées, alternativement très- fines et un peu saillantes, élevées en petites arêtes, et à bord légère- ment ondulé dans le voisinage du calice. Calice subelliptique, à bords souvent un peu irréguliers, Fossette étroite, peu profonde. Cinq cycles complets. Cloisons serrées, excessivément minces, droites, peu débor- dantes. Les grains des faces latérales sont très-pea nombreux et peu saillants. Traverses fortement obliques, divisées : dans une coupe hori- zontale faite non loin du calice, on en compte jusqu’à dix par loge. Eocène : Hauteville. 148 20ANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Genre II. PLACOSMILIA, Turbinolia (pars), Michelin, Icon. Zooph., p. 37, 1841. Placosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XX VII, p. 467, 1848. Le polypier est simple, libre et subpédicellé. La columelle est lamellaire. Les cloisons sont peu débordantes et faiblement gra- nulées latéralement. La muraille est nue ou ne présente qu’une épithèque rudimentaire. Les côtes sont fines, granulées, simples et non ramifiées. Toutes les espèces connues sont fossiles, et elles paraissent appartenir exclusivement à la période crétacée. Leur polypier est toujours comprimé et le calice plus ou moins elliptique ; les cloisons sont nombreuses, serrées, et, celles des premiers cycles étant égales entre elles, il en résulte l'apparence d’un nombre considérable de systèmes. $ À. — Polypier droit. $ B. — Columelle très-mince et très-étendue dans le sens du grand axe calicinal. 4. PLACOSMILIA CUNEIFORMIS. Placosmiha cuneiformis, Milne Edwards et J. Haime, eu des Sc. nat., 3e sér,, t. X, p. 254, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 202, 1850. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VIL, p. 85, pl. 2 2, fig. 5-7, 1854. Polypier très-forlement comprimé, deltoïde. Côtes fines, serrées, très- peu saillantes et subégales, au nombre de 176. Fossette calicinale très- étroite, très-longue et peu profonde. Cloisons serrées, alternativement ei et plus épaisses. — Les axes du calice sont dans le rapport de 1 : 3. Groupe de la craie tuffeau : Corbières; Gosau. M. d'Orbigny cite aussi les Martigues. ASTRÉIDES, 149 D - 2 PLACOSMILIA CYMBULA, Turbinoliu cymbula, Michelin, Icon., p. 288, pl. 67, fig. 4, 1846. Placosmilia cymbula, Milne Edwards et J. Haïme, Ann, des Sc, nat., 1. X, p. 254, 1849, Polypier très-étendu en largeur et épais. Columelle excessivement mince. 176 cloisons alternativement épaisses et minces. Beaucoup de traverses. Groupe de la craie tuffeau : Soulage (Corbières). $ À (page 148). —— Ç BB. — Columelle médiocrement étendue dans le sens du grand axe calicinal, 3. PLACOSMILIA ELONGATA. Placosmilia elongata, Milne Edwards ct J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 255, 1849. Polypier allongé, en cône cylindroïde comprimé. Côtes fines, sub- égales, peu saillantes. Calice elliptique; rapport des axes 10 : 13. Colu- melle épaisse, surtout dans son milieu, et ne faisant pas la moitié de la longueur du grand axe du calice. Cinq cycles complets. Cloisons assez serrées ; les principales épaisses, surtout en dehors. Traverses très- nombreuses. Groupe de la craie tuffeau : Morée. 4, PLACOSMILIA ANGUSTA. Placosmilia angusta, Reuss, Denkschr, der Wiener Akad, der Wissensch., t. VIL, p. 84, pl. 5, fig. 6-9, 1854. Polypier long, un peu grêle, sensiblement droit ou légèrement courbé dans le sens du grand axe du calice ; muraille présentant quelques bour- relets transverses irréguliers. Environ 96 côtes fines, alternativement inégales, formées de séries simples de petites granulations. Calice ellip- tique; les axes sont à peu près dans le rapport de { : 2. La columelle est mince et a environ l'étendue du petit axe. Cloisons très-minces, peu inégales. Traverses abondantes. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 150 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA. — Polypier forteent courbé à sa base. $ C. — La courbure de la base étant dans le sens du petit axe calicinal. 5. PLacosmiLraA PARKINsoNI. Madrepora? Parkinson, Org. rem., t. IL, pl. 4, fig. 9, 4820. Turbinolia rudis, Michelin, Icon. Zooph., p. 17, pl. 4, fig. 5, 1841. Rapportée à tort au Cyathophyllum rude, Sow., qui est une Montlivaltie. —— Id. ibid., p. 285, pl. 65, fig. 4, 1846. Placosmilia Parkinsonii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 255, 1849. Placosmilia rudis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 202, 1850. Placosmilia consobrina, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VU, p. 84, pl. 5, fig. 17-19, 1854. Polypier allongé, en cône comprimé. Côtes fines, bien séparées par de grands sillons, un peu plus saillantes près du calice, à bord très-fine- ment crénelé. Calice subelliptique ; rapport des axes 1 : 2. Fossette irès-étroite et peu profonde. Columelle très-mince et n'étant ordinai- rement bien visible que dans une coupe faite à quelque distance du ca- lice. Cinq cycles complets. Cloisons assez minces : celles des trois pre- miers cycles subégales, un peu plus épaisses, surtout vers le bord in- terne ; celles du dernier cyc!e très-petites. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes et Montferrand, dans les Corbières ; Gosau ; Uchaux et frontières de la Catalogne. 6. PcacosmicrA Nysri. Placocyathus Nystii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 528, 1848. Placosmilia? Nysti, Milne Edwards et J. Haime, Po/, foss. des terr. palæoz., etc., p. 45, 1851. Polypier allongé, à base très-gréle. Côtes très-fines, formées par des séries simples de grains aigus. Muraille très-épaisse. Columelle très- développée. Cinq cycles complets. Cloisons minces, un peu épaissies en dedans, à faces fortement granulées. Formation crétacée : Obourg, près de Mons. - ASTRÉIDES. 151 $ AA (page 150). —— CC. — La courbure de la base étant dans le sens du grand axe calicinal. 7. PLacosmirrA ARCUATA. Placosmilia arcuata, Milne Edwvards et J, Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 255, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 202, 1850. Polypier un peu allongé, comprimé, subpédicellé, Côtes inégales ; celles des trois premiers cycles (c’est-à-dire 24) bien distinctes depuis la base, en forme d’arêtes très-fines ; celles du quatrième cycle beau- coup moins marquées, et celles du cinquième très-peu distinctes. Calice elliptique ; rapport des axes 10 : 25. Fossette très-étroite, assez pro- fonde. Columelle peu visible, très-mince, très-étendue. Cinq cycles. Cloisons très-minces ; celles des trois premiers cycles subégales, larges, à bord interne épaissi et dilaté, ne se soudant. que très-inférieurement à la columelle, Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude).— M. d'Orbigny cite aussi les Martigues. Le Sphenotrochus flabellum, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 80, pl. 8, fig. 15, 16, 1854, nous paraît être le jeune polypier d’une Placosmilie, peut-être de la P. cuneiformis. H n’a qu'un centimètre de hauteur et montre de 30 à 40 cloisons. M. d'Orbigny nomme, sans le décrire, le fossile suivant : PLacosmiciA cARUSENSIS, Prodr., t. TI, p. 276. Craie blanche : Villa- vard (Loir-et-Cher). Genre IT. TROCHOSMILIA. Turbinolia (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IF, p. 231, 1816. — Michelin, Icon. Zooph., p. 16, 18H. Trochosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Sc., t. XX VIL, p. 467, 1848. Acrosmilia (pars), Ellipsosmilia et Lasmophyllia (pars), d'Orbigny, Note sur des polyp. foss., p. 5 et 6, 1849. Le polypier est simple, tantôt subpédicellé, tantôt fixé par une assez large base. La muraille présente des côtes simples, 155 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. granulées, fines, ordinairement distinctes depuis la base et jas mais ramifiées, Le calice est presque horizontal et il ne montre pas de columelle. Les systèmes cloisonnaires sont très-nombreux en apparence, par suite de l’égal développement des cloisons des premiers cycles; les cloisons sont généralement minces, larges et serrées, et elles sont uuics latéralement par d’abondantes tra- verses endothécales. Nous avons établi ce genre, en 1848, pour un certain nombre de fossiles des terrains secondaire et tertiaire, que Lamarck, Goldfuss et M. Michelin ont fait connaître, et que ces auteurs ont confondus sous un même nom avec les espèces dont se compose notre famille des Turbinolides. M. d’Orbigny a formé pour des coralliaires qui trouvent ici leur place naturelle, trois genres nouveaux : Acrosmilia, Ellipsosmilia et Lasmophyllia, qui contiennent aussi quelques Montivaulties en mauvais état. Au- tant qu’on peut en juger par les caractères fort vagues qui leur sont assignés, ces divisions paraissent basées principalement sur la forme subcirculaire, ou ovale, ou elliptique du calice, c’est-à- dire sur des différences tout au plus spécifiques et souvent même variables dans une même espèce. L'auteur a eu lui-même beau- coup de peine à établir ces distinctions. En effet, son genre Elli- psosmilia, qu'il définit, « des Trochosmilia à calice ovale, » con- tient la Trochosmilia cuneolus, dont le calice a la forme d’une ellipse très-allongée, et la T. uricornis, dont le calice est presque circulaire. ' Les Trochosmilies ressemblent extrèmement aux Placosmilies, dont elles ne se distinguent que par l'absence de toute columelle. Nous les subdiviserons en deux sous-genres, d’après l’état de la base du polypier, qui, tantôt est subpédicellée, tantôt largement fixée. ASTRÉIDES, 153 $ À.— La base du polypier subpédicellée. (Trocmosmir1E sus- PEDICELLATEÆ) . $B. — L'axe longitudinal du polypier élant parfaite- ment droit. $ C. — Polypier très-comprümé et cunäforme. $ D. — Le grand axe du calice étant au moins trois fois supérieur au petit. $E, — Le rapport des axes caicinaux étant environ 10 : 32. 4, TrocHosMILIA SALISBURGENSIS. (Planche D 2, fig. 3.) Trochosmilia Saltzburgiana, Milne Edwards et J. FAR Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 257, 1849. Ellipsosmilia Saltzburgiana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 11, p. 202, 1850. Trochosmilia Saltzburgiensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 46, 1851. Polypier peu élevé, en cône comprimé, légèrement renflé au-dessous des bords du calice. Côtes égales, droites, serrées, subcrénulées, au nombre de 168. Calice subelliptique ; les sommets du grand axe un peu rétrécis. Fossette étroite, médiocrement profonde. Cloisons un peu dé- : bordantes, à bord arqué, à faces striées près du bord, alternativement assez fortes et petites. Hauteur, 40 millimètres; grand axe du ca- lice, 65. Groupe de la craie tuffeau : Gosau (archevêché de Saltzbourg). 2, TROCHOSMILIA CUNEOLUS. Turbinolia cuneolus, Michelin, Icon. Zooph., p. 287, pl. 66, fig. 2. 1846. Trochosmilia cuneolus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 257, 1849. Ellipsosmilia cuneolus, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 202, 1850. Polypier allongé, extrêmement comprimé, à bords latéraux un peu convexes, Côles fines, égales, serrées, subcrénulées, au nombre de 76. 154 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Calice très-peu profond. Cloisons très-minces et serrées, alternativement plus grandes et plus petites. Groupe de la craie tuffeau : les Martigues (Bouches-du-Rhône); Bri- gnoles (Var). S D (page 153). —— SEE. — Le rapport des axes cah- cinauæ étant 10 : 70. 3. TROCHOSMILIA COMPLANATA. Turbinolia complanata, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 55, pl. 15, fig. 40, 1826. Très-bonne figure. —— Milne Edwards, Ann. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 561, 1856. L'auteur fait remarquer que cette espèce a été confondue avec la T. compressa par Blainville, Man. d'actin., p. 542. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 285, pl. 65, fig. 1, 1846. Les bords latéraux ne sont pas assez convexes dans cette figure. M, Michelin lui rapporte la figure 4, planche 67, du Manuel d’actinologie de Blainville ; mais cette dernière ne diffère pas de la Twrbinolia alata, Michelin (Tro- chosmilia Basochesi). Trochosmiliu complanata, Milne Edyvards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 238, 1849. —— Reuss, Denhschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VIL, p. 8, pl. 2, fig. 3 et 4, 1854. Polypier extrêmement comprimé depuis la base jusqu’au sommet, à bords latéraux légèrement convexes. Côtes droites, très-fines, très-nom- breuses, très-serrées, bien distinctes depuis la base, subégales, subgra- nulées. Les axes du calice à peu près sur le même plan. Fossette li- néaire, très-peu profonde. Cloisons très-serrées, au nombre de 220 environ, alternativement plus grandes et plus petites, assez minces, très- peu débordantes, à bord arqué en haut, à faces finement granulées. : Groupe de la craie tuffeau : Brignoles (Var); Corbières; les Marti- gues ; Gosau. — M. d'Orbigny, Prodr., t. IX, p. 202, cite Mazangue et Cadière. $ D (page 153). —— $ EEE. — Le rapport des axes cah- cinaux étant 10 : 100. 4. TrocnosmizrA Basocnesi. Turbinolia Basochesii, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 94, 1898. Turbinelie déprimée, Basoches, apud Blainville, Atlas des Zooph. du Dict. des So. nat., pl. 4b, fig. 4, 1850, Cette figure qui n’est pas assez ASTRÉIDES. 155 allongée par les côtés, est reproduite sous ce même nom dans l'Atlas du Manuel d'actin., du même auteur, pl. 67, fig. 4. Turbinolia Basochesii, Milne Edivard, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, 1. D p. 364, 1856. —— Michelottÿ, Specim., p. 65, 1858. Turbinolia alata, Michelin, Icon. Zooph., p. 286, pl. 65, fig. 5, 1846, ,Très- bonne figure, Trochosmilia Basochesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des So. mat. 3e sér., t. X, p. 259, 1849. Trochosmilia Basochesi, Reuss, Denkschr. an Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 85, pl. 2, fig. 4 et 2, 1854. Polypier excessivement comprimé, très-déyeloppé dans le sens du grand axe de son calice. Côtes très-fines, très-serrées, subégales, gra- nulées, au nombre de 280 environ. Calice sur un plan ordinairement horizontal, à fossette linéaire et très-peu profonde. Cloisons un peu dé- bordantes, très-serrées, très-minces, alternativement plus grandes et plus petites ; à faces couvertes de grains assez fins, mais très-serrés. Groupe de la craie tuffeau : environs de Fréjus; Corbières ; les Mar- tigues; Gosau. $ C (page 153). —— $ DD. — Le grand axe du calice n'étant pas trois fois supérieur au petit. 5. TROCHOSMILIA COMPRESSA. Caryophylloïde simple, Guettard, Mém. sur le Dauphiné, pl. 5, fig. 6 et 7, 1779. Turbinolia compressa, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 251, 1816; 2e édit., p. 360. —— Lamouroux, Expos. méth. des g. de Pol., p. 51, pl. 74, fig. 22 et 25, 1821. Mauvaises figures. C’est à tort que la figure 23 montre une columelle lamellaire, Turbinolia delphinas, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 92, 1898. —— Blainville, Man. d’actin., p. 542, 1834, où elle est en double emploi avec la T. compressa. Turbinolia compressa, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 60, pl. 2, fig. 1, 1838. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 16, pl. 4, fig. 2 a etb, 184. Ea figure a est bonne; la figure à montre une columelle lamellaire qui n’existe pas. Trochosmilia compressa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér,, t. X, p. 258, 1849. ” Polypier comprimé, surtout inférieurement, à bords latéraux à peine convexes. Côtes égales, peu distinctes à la base, assez serrées, légère- ment saillantes près du calice. Calice elliptique. Rapport des axes, 156 ZOANTHAIRFS SCLÉRODERMÉS. 10 : 18. Les sommets du grand axe sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Fossette calicinale étroite et profonde. Cinq cycles com- plets ; les cloisons des trois premiers égales, d’où l'apparence de 24 sys- tèmes. Cloisons assez minces, granulées sur les faces, à bord arqué en dedans. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux (Vaucluse). — M. d'Orbigny, Prodr., t. IT, p. 202, ajoute : Bains de Rennes et les Martigues. 6. TROCHOSMILIA SULCATA. Trochosmilia sulcata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 68, pl. 41, fig. 6, 4850. Polypier allongé. Muraille présentant sur chaque côté deux sillons longitudinaux profonds. Côtes distinctes depuis la base, légèrement sail- lantes, serrées et inégales, surtout vers leur extrémité supérieure. Ca- lice elliptique, sublobé et légèrement arqué, à fossette étroite et peu profonde. Cloisons formant quatre cycles ou plus, un peu inégales, minces et légèrement saillantes. Traverses peu abondantes. Groupe du gault : Folkstone. S B (page 153). —— & CC. — Le polypier légèrement comprimé et assez élevé, SF. — Les bords du calice réguliers. 7. TROCHOSMILIA CORNICULUM. Turbinolia corniculum, Michelin, Icon. zooph., p. 267, pl. 61, fig. 2, 1846. Turbinolia hemisphærica, id, ibid., p. 267, pl. 61, fig. 5. Est un jeune ou une moitié inférieure de la T. corniculum. Trochosmilia corniculum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 240, 1849. Lasmophyllia corniculum, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 533, 1850. Trochosmilia corniculum, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 285, 1852. —— d’Archiac et J. Haime, Anim. foss. du groupe mummulit. de l'Inde, p. 187, 1855. Polypier élevé, conico-convexe dans sa moitié inférieure, un peu comprimé dans sa moitié supérieure. Côtes droites, subégales, peu sail- lantes, mais pourtänt bien marquées, au nombre de 72 inférieurement, et dans les jeunes ; une fois plus nombreuses dans la moitié supérieure des adultes. Calices à axes inégaux, souvent dans le rapport de 10 : 15. Cloisons serrées, un peu épaisses en dehors. Eocène ; la Palarea (comté de Nice); chaine d’Hala (Sinde). ASTRÉIDES, 157 8. TrocHOSMILTA FIMBRIATA. Turbinolia fimbriata, Michelin, Icon. zooph., p. 44 et 268, pl. 9, fig. 10, 1841. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 554, 1848. Trochocyathus ? fimbriatus, J. Haime in d'Archiac, Hist. des progr. dela géol., t. IT, p. 227, 1850. Trochosmilia? fimbriata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 46, 1851. —— J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, % sér., IV, p. 284, 1352, Poiypier en cône court, faiblement comprimé, à côtes très-peu sail- lantes et subégales. Cloisons nombreuses, minces, peu inégales. Les exemplaires que nous avons examinés étaient dans un mauvais état de conservation. Eocène : la Palarea ; Castellane (Basses-Alpes). $ CC (page 156). —— $ FF. — Les bords du cahce s- nueUuXx . 9. TRrocCHOSMILIA MULTISINUOSA. Turbinolia multisinuosa, Michelin, Zcon. zooph., p. 269, pl. 61, fig. 8, 1846. Tufrbinolia (Trochocyathus ?) multisinuosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, IX, p. 556, 1848, Trochosmilia? multisinuosa, J. Haime in d’Archiac, Hist. des progr. de la géol., t. III, p. 228, 1850. — Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 284, 1852. —— d’Archiac et J. Haime, Descr. des anim. foss. de l'Inde, p. 187, 1855. Polypier plus large que haut, à côtes fines et nombreuses, alternati- vement inégales. Calice multilobé. Cloisons très-nombreuses, alternati- vement inégales, assez minces. Le grand échantillon de la collection de M. van den Hecke a plus d’un décimètre de Jargeur. Eocène : la Palarea ; Sinde. $ B. (page 153). —— $ CCC. — Le polypier circulaire el très-court. 10, TrocnosmizrA? MicmeLorrii. Fungia coronulaÿ Michelotti, Specim. xooph. dil., p. 94, 1838. Turbinolia Michelottii, Michelin, Icon. z0oph., p. 34, pl. 8, fig. 6, 18414 a! 158 _ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Trochosmilia ? Michelottii, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 46, 1851. A en juger par la figure de M. Michelin, ‘celte espèce serait très- courte et subdiscoïde. IL paraît y avoir cinq cycles complets, les cloi- sons étant peu inégales. Miocène : environs de Türin. M. Michelin l'indique aussi de l’As- tesan. ; $ A (page 153). —— $ BB. — L'axe longitudinal du poly- pier étant plus ou moins arqué inférieurement. $ G. — Les contours du calice réguliers. SH. — Les axes du calice très-peu inégaux. 11. TROCHOSMILIA URICORNIS. Turbinolia uricornis, Michelin, Zcon. Zooph., p. 287, pl. 65, fig. 2, 1846. Bonne figure. Trochosmilia uricornis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.., t. IX, p. 241, 1849. Ellipsosmilia uricornis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p, 202, 1850. Polypier en cône allongé et cylindroïde, un peu courbé, montrant quelques bourrelets d’accroissement. Côles égales, serrées, au nombre de 120. Calice subovalaire, peu profond. Cloisons très-minces et très- serrées. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Catalogne. 12. ‘TROCHOSMILIA ? GRANIFERA. Trochosmilia ? granifera, 3. Haime, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. XI, p. 207, pl. 2, fig. 5, 1854. Cette espèce ne nous est connue que par un seul exemplaire dont le calice est empâté ; aussi nous reste-t-il quelque incertitude sur le genre auquel elle appartient. Polypier pédicellé, presque droit, turbiné, légè- rement comprimé, presque aussi haut que large. $es côtes sont assez fortes, bien distinctes dès la base, où elles sont inégales de quatre en quatre; près du calice, elles le sont de deux en deux; elles sont formées par des séries simples de grains arrondis, rapprochés et saillants, qui s’effacent seulement un peu dans la région supérieure où elles devien- nent coupantes. Calice subelliptiqué ; le rapport de ses axes est comme 10 : 145. Cinq cyclés complets. Cloisons minces, débordantes; celles ASTRÉIDES. 159 des trois premiers cycles peu inégales; celles du quatrième petites; celles du cinquième rudimentaires. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes. $ G (page 158). —— S HH. — Les axes du calice nota- blement inégaux. 13. TrocHOSMILIA CERNUA. Turbinolia cernua, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 55, pl. 15, fig. 8, 1826, (Figure un peu inexacte.) Trochosmilia cernua, Milne Edwards et É Ée British fossil Corals, p. 69, 1850. (Non Ann. des Sc. nat., t. X, p. 2 2, 1849.) Polypier pédicellé et fortement comprimé. Côtes minces, alternative- ment inégales ; les plus grandes saillantes et un peu lamellaires. Calice arqué et allongé. Cloisons minces, très-serrées, très-granulées ; 48 prin- cipales, alternant avec un nombre égal de plus petites ; des traces d’un sixième cycle rudimentaire. Fossile de la France méridionale (suivant Goldfuss). 14. ‘TrocHOSMILIA? TIFAUENSIS. . Trochosmilia ? tifauensis, J. Haime, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t XI, p. 207, pl. 2, fig. 4, 1854. Polypier assez élevé, comprimé, très-fortement courbé dans le sens de son grand axe. Côtes très-fines, très-peu saillantes, peu distinctes à la base, obscurément granulées, un peu plus prononcées de quatre en quatre vers le milieu de leur hauteur ; on en compte 192. Calice ob- long, à bords un peu irréguliers ; ses axes sont dans le rapport de 1 à 2. Six cycles complets. Cloisons très-minces, peu débordantes ; celles des trois premiers cycles peu inégales ; celles du dernier tout-à-fait rudi- mentaires. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude). $ BB (page 158). —— $ GG. — Le calice plus ou moins fortement bilobe. 45. TrocnosmiLrA DIDYMA. Turbinolia didyma, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 54, pl. 45, fig. 11, 4826. Turbinolia (Trochocyathus?) didyma, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3 sér., t. IX, p. 355, 1848. 160 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Trochosmilia didyma, Milne Édwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 46, 1851. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 87, 1854. Polypier peu élevé? (l'échantillon du musee de Bonn est brisé infé- rieurement), triangulaire, comprimé, légèrement courbé dans le sens du petit axe, présentant dans son milieu et du côté de la petite cour- bure un sillon très-profond. Les côtes sont très-fines. Epithèque rudi- mentaire. Les cloisons sont de trois sortes ; celles du dernier cycle ru- dimentaires. Elles sont très-minces et très-serrées. On en compte 120 principales, égales. Hauteur présumée, 5 centimètres ; grand axe, 7; petit, 2, 3. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Provence. 146. TrocuosmirrA? GERVILLEI. Trochosmilia ? Gervilli, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e ser., t. X, p. 241, 1849. : Polypier en cône comprimé et à base légèrement courbée dans le sens du petit axe. La surface extérieure des échantillons que nous avons examinés était usée et lisse. Calice en forme de 8. Fossette très-étroite et profonde. Pas de columelle, mais le bord des cloisons montre infé- rieurement quelques trabiculins spiniformes. Six cycles. Cloisons très- serrées, très-larges, très-minces, à faces couvertes d’un très-grand nombre de grains fins. Eocène : Hauteville. 47. TrocnosmizrA FAuyAsr. Trochosmilia Faujasii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., ti. X, p. 241, pL 5, fig. 6, 1849. Polypier en cône comprimé, courbé à la base dans la direction da petit axe. Côtes très-fines, très-serrées, formées par des séries simples de grains arrondis, alternativement un peu plus fortes et plus saillantes dans le voisinage du calice. Calice subelliptique ; les sommets du grand axe arrondis et sur un plan un peu inférieur à ceux du petit axe; ces derniers très légèrement rentrants. Fossette linéaire assez profonde. Six cycles complets. Cloisons très-larges, très-serrées, excessivement minces, à faces couvertes de grains ronds, nombreux et régulièrement disposés en séries parallèles. Groupe de la craie blanche : Maëstricht, ASTRÉIDES, 161 18. TrocHOSMILIA INFLEXA. Trochosmilia infleæa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 86, pl. 5, fig. 3-5, 1854. Polypier médiocrement allongé, courbé dans le sens du petit axe du calice. Côtes bien prononcées, inégales de deux en deux, et surtout de quatre en quatre. Calice elliptique, à peine bilobé ; ses axes sont à peu près dans le rapport de 1 : 2. Muraille épaisse. Cinq cycles cloison- naires complets ; les cloisons des trois premiers égales et épaisses, les autres minces. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 19. TROCHOSMILIA BIPARTITA. Trochosmilia bipartita, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad, der Wiss.,t. VII, p. 87, pl. 5, fig. 15 et 14, 1854. Polypier médiocrement allongé, légèrement courbé dans le sens du petit axe du calice, présentant un sillon longitudinal large et profond sur le milieu de sa face concave. Côtes subégales, peu prononcées. Calice un peu contourné, subbilobé, sensiblement horizontal ; ses axes sont à peu près dans le rapport de 1 : 3. On compte environ 150 cloisons ; celles des quatre premiers cycles (48) subégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 20. TROCHOSMILIA? SUBINDUTA. Trochosmilia subinduta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 87, pl. 5, fig. 15 et 16, 1854. # Cette espèce, sur les affinités de laquelle nous avons des doutes, en raison des traces d’épithèque que signale M. Reuss, est remarquable par sa forme courte ; elle est une fois plus large que haute et offre des bourrelets d’accroissement assez prononcés. Le calice est sensiblement horizontal, subbilobé, et ses axes sont dans le rapport de 1 : #4, On compte environ 180 cloisons peu inègales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau, Coralliaires, Tome 2, 11 162 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, $ BB (page 158). —— $ GGG. — Le calice multilobe. 91. TROCHOSMILIA ? MULTILOBATA. Trochosmilia ? multilobata, 3. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér.. t. IV, p. 284, pl. 22, fig. 5, 4852, Polypier allongé, multilobé, comprimé, légèrement Courbé dans le sens du petit axe du calice, présentant de gros bourrelets d’accroisse- ment et de fortes varices verticales. Côtés nombreuses, alternativement un peu inégales. Calice à bords flexueux, horizontaux. Eocène : la Palarea. 22. TrocHosMILIA DUMORTIERI. Trochosmilia Dumortieri, 3. Haime, Bull. de la Soc. géol. de France, 2 sér., € XI, p. 206, pl. 2, fig. 2, 1854. Polypier comprimé, plus large que haut. Base légèrement et un peu obliquement courbée vers le sens du grand axe. Bourrelets d’accrois- sement peu nombreux et bien prononcés; la moitié supérieure par- tagée en trois lobes arrondis par des sillons assez profonds. Les côtes, très-délicates et finement granulées, sont distinctes depuis la base, très- serrées, presque droites, inégales de quatre en quatre, les plus fortes devenant cristiformes sur les bourrelets d’accroissement et près des bords du calice. Dans les grands individus, leur nombre total est de 384, et correspond conséquemment à sept cycles septaux complets. Calice ob- long, irrégulier, à bords sinueux ; son grand axe presque triple du petit. Les cloisons des cinq premiers cycles sont seules bien développées ; elles sont minces, débordantes, finement granulées sur leurs faces. Celles des trois premiers cycles subégales, plus grandes que celles du quatrième, et surtout que celles du cinquième. La fossette calicinale est très-étroite et peu profonde. Les grands exemplaires ont de 4 à 5 centimètres de haut et de 6 à7 de large. Les individus jeunes sont pres- que tous plus élevés par rapport à l'étendue de leur calice, et ils com- mencent par être bilobés dans la région supérieure. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes. Nous nous bornerons à citer ici les noms de quelques Trochosmilies mal connues, qui ont encore la base simplement subpédicellée. Deux d’entre elles n’ont été ni décrites ni figurées. 23. TrocnosmiLrA ARcOTENSIS, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 17, 1851.— Turbinolia arcotensis, Forbes, Trans. of the geol. Soc., t. VIE, p. 168, pl. 19, fig. 9.— Ellipsosmilia ASTRÉIDES. 163 arcolensis, d'Orbigny, Prodr., t. IL, p. 276. — Craie blanche : Pon- dichéry. 24. TrocnosmiLrA? 6LoBosA, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p.17. Caryophyllia globosa, Michelin, Icon. pl, 4, fig. 4. — Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 25. Trocuosmizra? sueruDis, Milne Edwards et J, Haime, Z. ç., p. 17. — Ellipsosmilia subrudis, d'Orbigny, Prodr., t. X, p. 202. — Uchaux. 26. TrocnosmicrA? coRALLINA, Milne Edwards etJ. Haime, /.c., p. 17. — Acrosmilia corallina, d'Orbigny, Prodr., t. IL, p. 30. — Coral rag : La Rochelle, Pointe-du-Ché. $ AA. — La base du polypier largement fixée. (Enocnosmi- LIE AFFIXÆ. ) SL. — Polyprier fortement comprime. 27. TrocaosmiriA Boissyana. Turbinolia Boissyana, Michelin, Icon. zooph., p. 286, pl. 65, fig. 1, 4846. Trochosmilia Boissyana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 242, 1844. Ellipsosmilia Boissyana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 11, p. 202, 1850. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 87, pl. 6, fig. 1 et 2, 1854. Polypier pédonculé , en cône comprimé, légèrement courbé, plus large que haut. Côtes très-fines, très-serrées, subplanes, couvertes de grains fins. Rapport des axes du calice, 10 : 30. Les sommets du petit axe légèrement rentrants. Sept cycles complets. Cloisons assez iné- gales, très-serrées: les principales épaisses, et graduellement amincies en dedans. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau ; Catalogne. 28. TROCHOSMILIA PATULA. Turbinolia patula, Michelin, Icon. z00ph., p. 288, pl, 65, fig, 5, 1846. Trochosmilia patula, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3e sér,, t. X, p. 249, 4849. Lasmophyllia patula, d'Orbigny, Prodr.de paléont., 1, IT, p. 205, 1850. Polypier fixé par un pédoncule assez gros, comprimé, à peine courbé. Côtes peu distinctes à la base , assez fortes près du calice, quelquefois même subcristiformes, et couvertes de grains arrondis. Calice subellip- 164 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. tique. Rapport des axes, 1 : 2. Les sommets da petit axe un peu ren- {rants. Fossette étroite et peu profonde. Cinq cycles. Les cloisons des trois premiers égales et un peu épaisses. Groupe de la craie tuffeau : les Martigues (Bouches-du-Rhône). $ AA (page 163). —— IL. — Polypier très-légèrement comprimé. 29. TROCHOSMILIA CRASSA. Turbinoha cernua, Michelin, Icon. zooph., p. 286, pl. 66, fig. 4, 14846. (Non Goldfuss.) Trochosmilia cernua, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sèr., t. X, p. 249, 1849. Acrosmilia cernua, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205, 1850. Trochosmilia crassa, Milne Edwards et J. Haime, British fossi Corals, p.69, 1850. Polypier subturbiné, pédonculé, très-légèrement courbé. Côtes nom- breuses (130), égales, granulées, subplanes. Calice subovalaire. Cloi- sons nombreuses et très-serrées, un peu épaisses. Groupe de la craie tuffeau : Soulage (Corbières). 30. TrocnosuiriA? Reussi. Trochosmilin elongata, Reuss, Denkschr. der. Wiener Akad. der Wiss., t. VI, p. 87, pl. 7, fig. 4-6, 1854 (non Milne Edwards et J. Haime). Polypier long, sensiblement droit, légèrement comprimé. Côtes sub- ègales, nombreuses, couvertes de grains fins. Les axes du calice dans le rapport de 1 : 4 1/2. Cloisons un peu fortes, subégales, fortement gra- nulées ; dans un grand exemplaire, on en compte 150. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 34. TROCHOSMILIA VARIANS. Trochosmilia varians, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VI, p. 88, pl. 6, fig. 7-11, 1854. Polypier de hauteur variable, droit, à base large. Côtes alternative- ment un peu saillantes dans le voisinage du calice, formées par des sé- ries simples de granulations. Calice elliptique; ses axes sont dans le rapport de 1 : 1 1/2. Quatre ou cinq cycles ; cloisons fortes, inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau ; Gosau : ASTRÉIDES, 165 32. TrocnosmiLrA? ELONGATA: Acrosmilia elongata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 30, 1850. Trochosmilia? elongata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 47, 1851. Cette espèce a été établie d'après un exemplaire dont le calice est pris dans la roche. C’est un polypier droit, assez largement fixé, allongé. Le calice est subcirculaire, les cloisons sont minces. Côtes droites, ser- rées, assez fines, subégales, non saillantes, à l'exception des douze prin- cipales qui deviennent un peu proéminentes dans le voisinage du calice. La hauteur est de 7 centimètres pour un diamètre de 2 12 environ. Groupe oolitique moyen : Wagnon (Ardennes). ESPÈCES DOUTEUSES. Nous rapportons avec doute au genre Trochosmilia la : 33. TrocnosuicrA? 1NauRIS, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss, des terr. palæoz., p. #7, 1851.— Turbinolia inauris, Morton, Syn., p. 81, pl. 15, fig. 11. — Ellipsosmilia inauris, d'Orbigny, Prodr., t. LE, p. 276. — M. Morton ne donne pas de description, et sa figure ne montre que la forme générale qui est celle d’un cône allongé et courbé, finement pédicellé. M. Ferd. Rœmer a trouvé ces corps en abondance à Squankum, dans le New Jersey, dans une craie qui est l’analogue de la craie blanche. Suivant Morton, on les trouve aussi dans la craie de l'Alabama. On devra probablement placer aussi dans ce genre les espèces sui- vantes simplement indiquées par M. d'Orbigny : 3%. TrocnosmicraA? varusens1s, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 47. — Acrosmilia varusensis, d’'Orbigny, Prodr., t. IL, p. 181. — Groupe de la craie tuffeau : La Malle (Var). 35. TrocnosmiLtA? caArANTONENSIS, Milne Edwards et J, Haime, Z. c., p. 47.— Ellipsosmilia carantonensis, d'Orbigny, Prod. t. EE, p. 202. — Groupe de la craie tuffeau : Martron, Pons (Charente inférieure). 36. TrocnosmizrA ? conicA, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. #7.— Acrosmilia conica, d'Orbigny, L. c., p. 203. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 97. Trocnoswizra? o8cioua, Milne Edwards et J. Haime, /. c., p. 47. — Ellipsosmilia obliqua, d'Orbigny, £. c., p. 276. — Groupe de la craie tuffeau : Martigues, Soulage. 38. TrocuosmiLrA? Bouréroist, Milne Edwards et J. Haime, Z, c., - 166 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. p. #7. — Ellipsosmilia Bourgeoïsii, d'Orbigny, l. c., p. 276. — Craie blanche : Villavard (Loir-et-Cher). 39. TrocnosmiLrA? sUPRAGRETAGEA, Milne Edwards et J, Haime, Z. c., p.#7.— Ellipsosmilia supracretacea, d'Orbigny, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. VIE, p. 133. — Groupe de la craie blan- che : environs de Paris. 40. TrocnosmizrA? meupoNENsis, Milne Edwards, et J, Haime, L. ç., p. 48. — Ellipsosmilia meudonensis, d'Orbigny, Z. c., p. 133. — _— Groupe de la craie blanche : Meudon. 41, Trocuosmirza? LrAsiCA.— Caryophyllia liasica, Quenstedt, Handb, der petref., p. 654, pl, 58, fig. 21, 1852, — Lias : Hattenhofen. Genre IV. DIPLOCTENIUM. Fungia (pars), Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IE, p. 235, 1816. Diploctenium, Goldfuss, Petref. Germ., t. KE, p. 50, 1826. Le polypier est simple, extrêmement comprimé, subflabelli- forme et très-développé par les côtés, qui d'ordinaire se dirigent -en bas; il est toujours complètement libre, mais conserve un pédicelle plus ou moins gros. La muraille est nue et présente des côtes extrêmement nombreuses, fines, serrées, subégales, qui se dichotomisent ou se divisent en trois branches à mesure qu’elles s’éloignent de la base. Le calice a les axes très-inégaux. La fossette calicinale est très-étroite, très-longue et peu profonde, et il n'existe pas de columelle. Les cloisons sont extrêmement nombreuses, peu débordantes et presque égales. Les traverses sont abondantes. Lamarck avait placé la seule espèce de ce genre qui fût alors connue, parmi les Fongies, dont elle diffère à tous égards et notamment par sa forme générale. Le genre établi par Goldfuss a été depuis adopté par tous les auteurs. Les ie pee ont beaucoup d’affinité avee les Trochosmi- lies, mais ils s'en distinguent bien par la liberté de leur base, et surtout par la disposition ramifiée de leurs côtes. Toutes les espèces sont extrêmement plates et droites. Elles sont, jusqu'à présent, câractéristiques de la formation crétacée. - "1 ASTRÉIDES. 167 $ À. — Le calice étant très-fortement convexe d'une extrémité à l’autre; et les sommets du grand axe étant con- séquemment sur un plan très-inférieur à celui du -petit axe. $ B. — Les sommets du grand axe calicinal descendant plus bas que l'extrémité du pédicelle. 4. DiPpLoCTENIOM LUNATUM. Madrepora lunata, J.-G. Bruguière, Journ. d'hist. nat., t. I, p. 461, pl. 24, fig. 5 et 6, 1792. Figures grossières, mais reconnaissables. Fungia semilunata, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., À, IT, p. 255, 1816, — 2e édit., p.371. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t, XVII, p. 217, 1820, —— Lamouroux, Encycl., p. 418, 1824. Diploctenium cordatum (pars), Goldfuss, Petref. Germ., p. 105, pl. 57, fig. 16, 4896. Est un fragment. Diploctenium lunatum, Michelin, Icon, z0oph., p.289, pl. 65, fig. 8, 1846, Très- bonne figure, ——: Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Se, nat., 5° sér., t. X, p, 248, 1849, Diploctenium lunatum et Goldfussianum, d’Orbigny, Prodr. de paléont., 1. TI, p. 276, 1850. Diploctenium lunatum, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 655, pl. 58, fig. 20, 4852. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t. VIT, p. 88, pl. 4, fig, 7-19, 1854. , Polypier en forme de croissant, peu élevé; les parties latérales des- cendant très-bas, mais en s’éloignant l’une de l’autre. Calice en arc plus petit qu'un demi-cercle, à fossette superficielle et ayant la forme d’un sillon. Hauteur du polypier, depuis l'extrémité du pédicelle jusqu'au milieu du calice, 3 centim.; depuis la ligne qui passerait par les som- mets du grand axe jusqu’au milieu du calice, plus de 5; la ligne hori- gontale qui mesure la plus grande largeur, au moins 6; petit axe du calice, 1. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes ; les Martigues ; Gosau. er 2, DiIPLOCTENIUM SUBCIRCULARE. Diploctenium subcirculare, Michelin ir Milne Edwards et J, Haime, Ain. des Sc. nat., 5e séms, t. X, p. 249, pl. 6, fig, 4, 1849. Polypier subcirculaire ; les sommets du grand axe du calice descen- n 168 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. dant beaucoup plus bas que le pédicelle et se rapprochant l’un de l’autre. Le calice décrit ainsi une courbe régulière qui fait environ les 314 d’un cercle. On compte à peu près 520 côtes. Le pédicelle paraît être assez grêle. Hauteur depuis l'extrémité du pédicelle, 20 millim.; depuis la ligne horizontale qui joindrait les sommets du calice, 30. Groupe de la craie blanche : Royan (Dordogne). 3. DirLOCTENIUM FERRUM EQUINUM. Diploctenium ferrum equinum, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t. VII, p. 89, pl. 1, fig. 45 et 14, 1854. Polypier en forme de fer à cheval, à pédicelle très-court, à côtes très- fines et excessivement nombreuses; les ailes latérales sont anguleuses à leur extrémité et légèrement divergentes ; les sommets du calice des- cendent à une distance du pédicelle égale à celle qui sépare ce dernier du centre du calice. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. a &. DIPLOCTENIUM CONIUNGENS. Diploctenium conjungens, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t. VII, p. 90, pl. 1, fig. 5 et 4, 1854. Le pédicelle est court; les côtes sont très-fines et excessivement nom- breuses; les ailes latérales tantôt arrondies, tantôt anguleuses à leur extrémité, tendent à se rejoindre, et le calice décrit alors un cercle com- plet. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Cette espèce est voisine du D. subcirculare, mais sa forme est moins régulière et les sommets du calice descendent beaucoup plus bas. 5. Diprocrenium HaAïpINGERI. Diploctenium Haidingeri, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t, VII, p. 90, pl. 1, fig. 4 et 2, 1854. Polypier presque circulaire, à côtes subégales, bien prononcées, ex- trêmement nombreuses, unies par des traverses exothécales, à pédicelle conique et assez bien développé. Les ailes latérales se rejoignent par leurs extrémités, qui sont arrondies et qui descendent plus bas encore que dans l'espèce précédente. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau, ASTRÉIDES, 169 6. DipLOCTENIUM CONTORTUM. Diploctenium contortum, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t VII, p. 90, pl. 15, fig. 4, 1854. La tendance que nous a offerte le polypier des espèces précédentes à se développer considérablement par les ailes latérales, et à former un cercle par suite de la jonction de celles-ci, est ici portée à l'extrême ; et nous voyons ces ailes s’écarter un peu du plan général pour se croiser fortement l’une l’autre et resserrer le pédicelle entre elles deux.. Ce Diploctenium est en outre remarquable par ses côtes sublamellaires, fortes, médiocrement serrées et très-fréquemment dichotomes. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ A (page 167). —— S BB. — Les sommets du grand axe calicinal ne descendant pas aussi bas que l'extré- mité du pédicelle. 7, Diprocrentum MATuEROK1. Diploctenium Matheronis, Michelin, Icon. zooph., p. 289, pl. 68, fig. 4, 1847. Bonne figure. —— Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 249, 1849. Polypier semi-circulaire, bien développé en hauteur et par les côtés, à pédicelle dépassant un peu la ligne des sommets du grand axe du ca- lice. Ces sommets sont arrondis et la fossette est un peu profonde. On compte environ 280 côtes. Hauteur, 25 millim.; la ligne horizontale qui unit les sommets du grand axe, 32; petit axe, 5 ; profondeur de la fos- selte, 3. Groupe de la craie tuffeau : Figuières (Bouches-du-Rhône); Fondoule (Var). 8. DipLoCTENIUM CORDATUM. Faujas de Saint-Fonds, Hist. nat. de la mont. de Saint-Pierre de Maestricht, pl. 55, fig. 5 et 4, 1795. Diploctenium cordatum, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 51, pl. 45, fig. 1, a, b, c, d, e, 1826. Excellentes figures. —— Bronn, Leth. geogn., t. I, p.599, pl. 99, fig. 10, 1855-37. —— Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 249, 1849. Nous n'avons jamais vu de cette espèce que des ectypes auxquels 170 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: manquait le pédicelle figuré dans Goldfuss comme étant un peu gros et un peu courbé. La forme générale est celle d’un éventail allongé. La courbe du calice ressemble à une moitié d’ellipse, et les extrémités inférieures ne tendent pas à se rejoindre et descendent un peu moins bas que le pédicelle. Les côtes sont au nombre de 240 environ: celles du milieu sont très-ramifiées, et celles des côtés se bifurquent à peine; elles sont un peu arquées près du pédicelle, et, dans leurs parties extérieures, elles se rapprochent deux par deux. Hauteur 24 millim., la plus grande lar- geur étant de 18. ù Groupe de la craie blanche : Maestricht. — M. Michelin possède quelques fragments qui proviennent de Royan, et qui paraissent appar- tenir à cette espèce. $ AA. — Le calice n'étant que légèrement convexe d'une extrémité à l’autre. 9. DipLOCTENIUM PAVONINUM. Diploctenium pavoninum, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t. VII, p. 91, pl. 1, fig. 5 et 6, 1854. Polypier flabelliforme, aussi haut que large, à pédicelle peu prononcé ; à côtes fortes, subégales. Cloisons au nombre de 100 environ, un peu épaisses, alternativement un peu inégales. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau ; Saint- Wolfgang (Alpes orientales). 40. DiPLOGTENIUM PLUMA. Diploctenium pluma, Goldfuss, Petref., t. 1, p.51, pl. 15, fig. 9, a, b, c, 1826, —— Bronn, Leth. Geogn., t. 1, p. 600, 1835-37. | —— Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 250, 1849. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 50, 1851. Les exemplaires représentés par Goldfuss sont des empreintes in- complètes. Les bords latéraux sont légèrement concaves. Le calice n’est pas réellement lobé, comme il parait l'être dans la figure; les moitiés de chaque face sont égales, et faiblement arrondies en haut et en dehors, le bord supérieur étant à peu près droit. Côtes subgéminées, subvermi- cellées, au nombre de 300 sur chaque face environ. Groupe de la craie blanche : Macstricht. Nous devons mentionner encore le : 11. Drpcocrenrum LAMELLosuM, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. NE, p. 277, 1850. — « Espèce presque circulaire, à très-grosses cloisons écartées. — Royan. » ASTRÉIDES. W7r \ Genre V. PARASMILIA, pas (pars), J. Phillips, Tustr. of the geol. of Yorkshire, p. 119, 1829. PAP (pars), Milne Edwards et J. Haime, Compt.-rend. de l'Acad. des Se., t. XX VIE, p. 479, 1848. Cyclosmilia (pars), d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 6, 4849. Parasmilia, Milne Edwards et J. Haime, Brétish fossil Corals, Introd., p. xxv, 1850. Monocarya (pars), Lonsdale, in Dixon, Geol, and foss. of {he format. of Sussex, p. 244, 1850. Le polypier est simple, fixé, allongé, gite et présente, en général, un accroissement intermittent. La columelle est spongieuse ; les cloisons sont débordantes et très-granulées laté- ralement. Les traverses sont très-peu nombreuses et n’existent que dans les parties inférieures des loges interseptales. La mu- raille est nue et présente des côtes droites, simples, un peu gra- nulées, distinctes depuis la base. Parkinson a, le premier, fait connaître le fossile qui sert de type à cette division, et le professeur Phillips la figuré de nou- veau sous le nom de Caryophyllia centralis. En 1848, nous avions établi le genre Parasmilia pour recevoir cette espèce et quelques autres, dont les traverses endothécales sont également très-rares ; mais ayant eu, en 1850, à notre disposition, des exemplaires mieux conservés, nous ayons reconnu que ce groupe comprenait deux petits types réellement distincts : l’un, muni d’une columelle spongieuse, auquel nous avons laissé la première dénomination de Parasmilia ; Vautre, dépourvu de toute columelle, et que nous avons appelé Cælosmilia. L'année précédente, M. d’Orbigny avait substitué le nom de Cyclosmilia à celui que nous avions choisi d’abord, réservant peut-être ce dernier à l'espèce vivante, et bien que cette espèce ait tous les caractères qu’il assigne à ses Cyclo- smilies. Dans le tome II du Prodrome de PME le même auteur adopte notre genre Cælosmilia, maïs il n’y place qu'une seule espèce, qui est nouvelle, et les autres, qui manquent éga- lement de columelle, demeurent pour lui des Cyclosmilies, sans qu'il indique aucune des raisons qui le font agir ainsi. Le genre Monocarya, de M. Lonsdale, également publié en 1850, ren- 172 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ferme une Parasmilie, une Cœlosmilie et une Caryophyllie, dont le paléontologiste anglais ne forme qu’une seule et même es- pèce. Les Parasmilies correspondent, parmi les Trochosmiliacées à traverses peu nombreuses, à la Cylicosmilia, dont l’endothèque est au contraire très-développée. Toutes les espèces ont le calice circulaire ou subcireulaire, et la fossette centrale médiocrement profonde. Toutes appartiennent au groupe de la craie blanche, à l’ex- ception de la P. Bouei, sur les affinités de laquelle nous conser- vons quelques doutes. $ A. — Quatre cycles cloisonnaires complets. $ B. — Côtes inégales de deux en deux ou de quatre en quatre. 4. PARASMILIA CENTRALIS. Madreporite, Parkinson, Orgonie, remains of a former World, t, I, pl. 4, fig. 15 et 16, 1820. Madrepora centralis, Mantell, Geo. of Sussex, p. 159, pl. 16, fig. 2 et 4, 1822 Figure grossière. Caryophyllia centralis, Fleming, Brit. anim., p. 509, 1898. —— Mantell, Trans. of the geol. Soc., 2e sér., & HIT, p. 204, 1829. —— Phillips, {ustr. of Geology of Yorkshire, t. 1, p. 119, pl. 1, fig. 45, 1829. — 2e édit., p. 91. Caryophyllea, R.-C. Taylor, Mag. of nat. Hist., t. TIL, p. 271, fig. f, 1850. Assez bonne figure. Lithodendron centrale, Keferstein, Nat. der Erdk., t. II, p. 785, 1854. Turbinolia excavata ? Hagenow, Jahrb. fir Miner. Geol., p. 229, 1839. Turbinolia centralis, F. Adolph Roemer, Verst. der Norddeutsch. Kreidegeb., p. 26, 1840. Turbinolia centralis, Reuss, Bæhm. Kreideform., p. 62, 1846. Parasmilia centralis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t.X, p. 244, 4849. — British fossil Corals, p. 47, pl. 8, fig. 1, 1850. Cyciosmilia centralis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 276, 1850. Monocarya centralis (pars), Lonsdale in Dixon, Geol. and foss. of the form. of Sussex, p. 244, pl 18, fig. 1, 2, 5, 4, 7, 1850. Polypier turbiné et ordinairement droit inférieurement, cylindrique et contourné dans sa partie supérieure, susceptible de se développer beaucoup en hauteur, et présentant quelques bourrelets circulaires très- ASTRIADES. 173 peu marqués. Côtes droites, serrées, plus saillantes à la base que dans le reste de leur longueur, couvertes de grains assez fins, mais plus gros in- férieurement ; celles qui correspondent aux cloisons primaires et secon- daires un peu fortes et subégales. Columelle bien développée. Cloisons très-inégales, assez minces, à faces présentant des grains assez gros et peu nombreux. Une coupe verticale nous a montré, sur toute l'étendue d’une grande cloison, trois traverses seulement, Groupe de la craie blanche : nord de l'Allemagne; Kent; Sussex. M. d’Orbigny ajoute Sézanne. La Caryophyllia costulata Defrance, Dict. des Sc. nat., t. VIX, p. 193, n’est probablement qu'un jeune de cette espèce. 2, PARASMILIA GRAVESANA. Caryophylha centralis ? Graves, Topogr. de l'Oise, p. 704, 1847, Parasmilia Gravesiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 245, 1849. Cyclosmilia Gravesii, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p.276,1850, Polypier en cône médiocrement allongé, courbé vers le milieu ou gé- niculé, montrant quelques faibles bourrelets circulaires. Côtes assez fines, peu saillantes, mais l’étant un peu plus auprès du calice, granulées et subcrépues , un peu flexueuses. Celles qui correspondent aux cloisons primaires et secondaires égales ; les tertiaires encore bien distinctes ; les autres trés-fines. Calice ordinairement un peu penché. Columelle comme dans l'espèce précédente. Quatre cycles cloisonnaires, ordinai- rement complets. Cloisons médiocrement minces, à faces très-fortement granulées. Groupe de la craie blanche : Chälons-sur-Marne, Beauvais (Oise). Cette espèce est très-voisine de la P. centralis; elle s’en distingue seulement par ses côtes, 3. ParasuwirrA Manrecit. Parasmilia Mantelli, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 49, pl. 8, fig. 2, 1850, Polypier presque droit, régulièrement turbiné, largement fixé. Côtes étroites, sublamellaires, serrées, très-échinulées et comme crépues; les primaires et les secondaires égales et plus saillantes que les autres, sur- tout vers leurs deux extrémités. Sillons intercostaux larges, profonds et divisés par des rudiments de traverses exothécales. Calice peu profond. Columelle comme dans la P. centralis. Cloisons bien développées, minces, un peu inégalesset présentant sur leurs faces des stries bien marquées, Groupe de la craie blanche ; Bromley (Kent). 174 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 4. ParAsmicrA Frrtont. Parasmilia Fittoni, Milne Edwards et J. Haime, British fossit Corals, p. 50, pl. 9, fig. 2, 1850. Polypier très-rétréci au-dessus de sa base, allongé, fortement courbe, présentant des étranglements écartés: Côtes larges, serrées, peu sail- lantes, si ce n’est près de la base, alternativement inégales, couvertes de nombreuses granulations. Calice peu profond. Columelle très-déve- loppée, à surface papilleuse. Cloisons assez minces, peu granulées ; les secondaires presque égales aux primaires. Groupe de la craie blanche : Norwich. $ À (page 172). —— $ BB. — Côtes subégales. 5. PARASMILIA CYLINDRICA. Parasmilia cylindrica, Milne Edwards et J. Haime, British fossi Corals, p. 50, pL 8, fig. 5, 1850. Polypier allongé, cylindroïde, un peu courbé. Côtes extrêmement minces, subflexueuses, sublamellaires, mais peu saillantes; les sillons qui les séparent divisés par des rudiments de traverses exothécales. Co- lumelle bien développée. Cloisons peu serrées, un peu flexueuses; les primaires et les secondaires égales et un peu épaisses ; les tertiaires plus petites et plus minces ; celles du 4° cycle très-petites. Groupe de la craie blanche : Norwich; Daruss (Westphalie). 6. PARASMILIA? ELONGATA. Parasmilia elongata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 5° sér., t. X, p. 246, 1849. Cyclosmilia elongata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. LI, p. 276, 1850. Polypier allongé, cylindro-conique, un peu courbé, présentant quel- ques bourrelets d’accroissement. Côtes minces, peu serrées, à bord très- légèrement ondulé. Cloisons minces, peu serrées. Groupe de la craie blanche : Ciply. ASTRÉIDES. | 375 $ AA. — Trois cycles cloisonnaires complets, 7. PARASMILIA? SERPENTINA, Parasmilia? serpentina, Milne Edwards et J. Haïme, British fossil Corals, p. 51, pl. 8, fig. 3, 1850. Polypier cylindroïde, grêle, long et courbé, avec quelques forts bour- relets d’accroissement. Côtés droites, alternativement inégales, peu dis- tinctes à la base, mais très-saillantes sur les bourrelets. Colamelle bien développée. Cloisons un peu épaisses en dehors, inégales. Groupe de la craie blanche : Bromley (Kent). 8. PARASMILIA? RUDIS. Anthophyllum rude, Reuss, Boehm. Kreideform., p. 62, pl. 14, fig, 22. 1845-16. Cyclosmilia rudis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, LL, p. 276, 1850. Parasmilia? rudis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 48, 1851. Le polypier de cette espèce, autant qu’on en peut juger par la figure de Reuss, a la forme d’une coupe et n'offre que des côtés indistinctes. Il existe 38 cloisons assez fortes qui sont alternativement inégales. Groupe de la craie blanche : Bilin. $ AAA. — Cing cycles cloisonnaires. 9. Parasmizra? Bouer. Parassilia Bouei, Reuss, Denkschr, der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 88, pl. 7, fig. 16 et 17, 1554. Polypier droit, assez régulièrement turbiné, très-rétréci au-dessus de sa base; côtes fines, subégales ; des traverses exothécales rudimentaires. Calice parfaitement circulaire. Columelle papilleuse, assez bien déve- loppée. De 70 à 90 cloisons minces, subégales, très-granolées latérale- ment. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Genre VI. CŒLOSMILIA. Parasmilia (pars), Mine Edwards et J. Haime, Compt.-rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVII, p. 479, 1848. 176 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cyclosmilia (pars), d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 6, 1849. — Prodr. de paléont., t. IE, p. 276, 1850. Cœlosmilia, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, Introd., p. xxv, 1850. Monocarya (pars), Lonsdale ën Dixon, Geol. and foss. of the form. of Sussex, p.244, 1850. Le polypier est simple, fixé ou pédicellé, subturbiné, peu ou point comprimé. La muraille est nue et présente des côtes droites, non ramifiées. Il n’existe pas de columelle. Les cloisons sont larges et débordantes. Les traverses endothécales sont très- peu nombreuses. Ce genre est très-voisin des Parasmilies avec lesquelles nous l’avions confondu d’abord ; mais il s’en distingue ainsi que des Lophosmilies par l'absence de toute columelle. Il représenté parmi les espèces à endothèque rudimentairé les Trochosmilies, dont les loges interseptales sont au contraire fermées par des traverses abondantes ; le genre suivant correspond de la même manière aux Placosmiiies. / Les Cœlosmilies ont toutes le calice circulaire ou subcircu- laire. Nous connaissons une espèce vivante; les autres appar- üennent au groupe de la craie blanche. M. Quenstedt a récem- mént figuré un fossile du groupe oolitique moyen qu parait aussi devoir prendre place dans cette division. $ À. — Cinq cycles cloisonnaires. 4. CoELoSMILIA POCULUM, Porasmilia pocutum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 5e sér., t. X, p. 244, pl. 5, fig. 5, 1848. Cœlosmilia poculum, Milne Edwards et 3. Haime, British fossil Corals, Intr., p. xxv, 1890. Polypier droit, largement fixé, assez élevé, régulièrement turbiné. Muraille simplement granulée dans sa moitié inférieure et finement cos- tulée dans le voisinage du calice, où cependant les côtes sont à peine sail- lantes. Calice subcirculaire, à fossette très-étroite et profonde. Cinq cycles complets. Cloisons larges, débordantes, assez minces, serrées, inégales ; vers le centre, les tertiaires se rapprochent des secondaires; les primaires ont le bord interne droit et presque vertical. Les grains des faces latérales sont assez marqués et peu nombreux, Une coupe verticale nous a mon- ASTRÉIDES. y 177 tré quelques traverses basilaires, simples et obliques en bas et en dedans. Les principales cloisons se rencontrent suivant l'axe vertical, et se soudent très-fortement par les pointes très-courtes d’un bord crénelé. Patrie inconnue. 2. CorLosmicrA FAvIASI. Parasmilia Faujasi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 245, 1849. ù | 1 Cyclosmilia Faujasi, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 276, 1850. Cœlosmilia Faujasi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 49, 1851. Polypier allongé, courbé, présentant plusieurs bourrelets circulaires. Côtes peu distinctes, mais se montrant dès la base, planes, subégales, serrées, couvertes de grains fins. Les cloisons da dernier cycle ne se montrant que dans une des moitiés de deux systèmes. Cloisons mé- diocrement minces, très-inégales ; celles du dernier cycle très peu déve- loppées. Groupe de la craie blanche : Ciply. Cette espèce, qui est fixée par un pédoncule gréle, devenait proba- blement libre par les progrès de l’âge. $ AA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 3. (CoELOSMILIA PUNCTATA. Parasmilia punctata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 246, 1849. Cyclosmilia punctata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 276, 1850. Cœlosmilia punctata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 49, 1851. Polypier un peu court, turbiné, à peine courbé, finement pédonculé. Côtes distinctes depuis la base, un peu larges, peu inégales, subplanes, couvertes de grains fins, mais très-nombreux et très-serrés. Galice très- peu profond. Cloisons très-inégales, écartées, médiocrement minces ; celles du dernier cycle très-peu développées. Groupe de la craie blanche : Ciply. Ce fossile n’est peut-être que le jeune âge de la €. Faujasi. Coralliaires. Tome 2. 19 178 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 4. CoELoSMILIA LAXA. Cœlosmilia laxa, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 52, pl. 8, fig. 4, 1850. Monocarya centralis (pars), Lonsdale in F. Dixon, Geol. and foss. of the form. of Sussex, p. 244, pl. 18, fig. 13, 1850 (Cœt. excl.). Polypier turbiné, légèrement courbé, avec quelques bourrelets d’ac- croissement. Côtes distinctes depuis la base, très-écartées ; celles des trois premiers cycles subcristiformes, celles du dernier plates, indis- tinctes et striées en travers. Calice circulaire, assez profond. Cloisons très-inégales, très-débordantes, minces ; les primaires et les secondaires se touchent au centre par leur bord interne; celles du dernier cycle presque rudimentaires. Groupe de la craie blanche : Norwich. 5. CorcosmictA Enwanpsi. Cœlosmilia Edwardsi, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 276, 1850 (1). Nous ne pouvons que mentionner ici ce fossile de Sézanne, que nous avons seulement aperçu dans la collection de M. d'Orbigny, et qui n’a pas encore été décrit. Il nous parait très-voisin du précédent, mais il est plus grêle et plus allongé. ESPÈCES DOUTEUSES. 6. CorLosMiLiA? ATLANTICA. Anthophyllum atlanticum, Samuel George Morton, Syn. of the org. rem. of the cretaceous group, p. 80, pl. 1, fig. 9, 10, 1834. — Americ. Journ., t. XVIII, pl. 14, fig. 9 et 10. Montlivaltia atlantica, Lonsdale, Quat. Journ. of the geol. Soc. of Lond., t.I, p. 65, fig. a, b, 1845. (1) M. d’Orbigny a fait suivre les noms nouveaux qu'il a donnés aux espèces mentionnées dans son Prodrome de paléontologie de diverses dates (1847, 1848, 1849) antérieures aux dates de publication (1850-1852), qui seules peu- vent faire foi lorsqu'il vient à s’élever au sujet de ces noms une question de priorité, et qui logiquement sont les seules admissibles. Aussi avons-nous par- tout substitué ces dernières aux dates ärbitraires toutes les fois que nous avons eu à citer les noms du Prodrome. Le procédé adopté par M. d'Grbigny a d’ail- leurs amené plusieurs fois des méprises dans le genre de celle que nous remar- quons à propos de la Cœlosmilia Edwardsi. Le nom de cette espèce, en effet, est suivi d’une date (1849) qui serait d’une année antérieure à la création du genre Cœlosmilia lui-même. * ASTRÉIDES. 179 Cyclosmilia atlantica, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 276, 1850. Cœlosmilia? atlantica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 49, 1851. C’est un moule intérieur de la partie supérieure d'un coralliaire qui est trop imparfait pour être déterminé. M. Morton cite, en synonymie, Morton, Journ. Acad. nat. Sc., t. 1, pl. 8, fig. 9, 10. On trouve cette espèce à Timbe-Creek, dans le New-Jersey. 7. CoELosMiILIA? EXCAVATA. Turbinolia excavata, Hagenow, Neues Jahrb. fi Mimer. und Geol., t. VIL, p. 289, 1839. —— - Forchhammer et Steenstrup, Gæa danica, pl. 5, fig. 8 a, i Vid. selsk. naturv. Afhandi., 5 R, 2 Bd., 1850 (Teste Püggaard). —— C. Püggaard, Moens Geologie, p. 66, fig. 9, 1851. —— Quenstedt, Handb. der Petref., p. 655, pl. 59, fig. 1, 1852. A en juger par les figures précédemment citées, cette espèce aurait un polypier très-fortement arqué, avec des bourrelets d’accroissement très-prononcés et des côtes subégales et écartées. Les cloisons parais- sent être fortes, peu serrées, et appartenir à quatre cycles, dont le der- nier resterait incomplet, et dont le premier serait formé de 6 cloisons beaucoup plus grandes que les autres. Groupe de la craie blanche : Rügen; Moen. 8. CoELoSMILIA? RADICATA. Lobophyllia radicata, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 654, pl. 61, fig. 23, 1852. Nous rapportons avec doute, au genre CoëcosmiLrA, celle espèce de Nattheim, qui est remarquable par ses côtes cristiformes. Il y a trois cycles de cloisons très-inégales. La LosopayLcra coarcrATA, tbid., p. 65%, pl. 61, fig. 24, est égale- ment un fossile de Nattheim qui pourrait bien appartenir à la méme es- pèce que la précédente. Genre VII. LOPHOSMILIA. Caryophyllia (pars), Michelin, Icon, zooph., p. 198, 1845. Lophosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l Acad, des Sc., t. XX VII, p. 467, 1848. * Lophosmilia et Actinosmilia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 6, 1849. Le polypier est simple, subturbiné et fixé. La muraille est nue, Li . 180 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, , granulée, et présente des côtes simples, très-peu distinctes à la base. La columelle est lamellaire, peu étendue et peu saillante. Les cloisons sont très-débordantes, inégales, et granulées laté- ralement. L’endothèque est rudimentaire. Nous ne connaissons de ce genre que deux espèces, l’une vi- vante et l’autre fossile de la formation crétacée. M. d'Orbigny a proposé de former pour celle-ci une division particulière qui différerait de la première espèce par sa columelle entière et par sa forte épithèque. Ce dernier caractère n'existe pas, et l’autre ne nous paraît avoir qu'une valeur spécifique. Nous ne pouvons pas par conséquent admettre le genre Actinosmilia. $ À. — Cinq cycles cloisonnaires complets. 4. LopnosMiLIA ROTUNDIFOLfA. Lophosmilia rotundifolia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., Se sér., t. X, p. 247, pl. 5, fig. 5, 1849. Polypier élevé, légèrement çourbé à la base, qui est engagée, chez notre exemplaire, dans une éponge, et dont la muraille est feuilletée en ce point, probablement par suite de cette circonstance. Côtes distinctes dès la base, planes et subégales dans presque toute leur longueur, fine- ment granulées inférieurement, mais saillant en arêtes subonduleuses dans le voisinage du calice. Calice subovalaire, à fossette étroite et pro- fonde. Colamelle trilobée. Cloisons très-inégales suivant les ordres, pré- sentant sur leurs faces des stries granuleuses radiées, très-serrées et très-régulières. Les primaires et les secondaires très-débordantes, un peu épaisses en dehors, à bord régulièrement arrondi en haut, deve- nant légèrement concave dans sa partie interne et un peu épaissi en forme de lobe mousse dans sa partie tout-à-fait inférieure, Celles du . dernier cycle plus élevées, mais beaucoup moins larges que celles du pénultième. Habite les mers d'Amérique ? $ AA. — Quatre cycles cloisonnæres complets. 2. LopHosMiLIA CENOMANA. Caryophyllia cenomana, Michelin, Icon. zooph., p. 198, pl. 59, fig. 8, 1845. La figure représente un échantillon roulé, ASTRÉIDES. 181 Lophosmilia cenomana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,, t. X, p. 247, 1849. Actinosmilia cenomana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 184, 1850. Polypier droit ou à peine courbé inférieurement , légèrement com- primé, un peu renflé au-dessous des bords du calice qui sont fléchis en dedans. (tes très-fines et peu marquées vers la base ; les principales saillant en arêtes non loin du calice. Calice elliptique. Rapport des axes 10 : 14. Fossette étroite et peu profonde. Columelle très-mince et à bord entier. Cloisons droites, serrées, inégales. Les secondaires diffè- rent peu des primaires et sont de même un peu épaisses ; leurs faces montrent près du bord des stries fines. Groupe de la craie tuffeau : Le Mans. Genre VIII. PEPLOSMILIA. Peplosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Brét. foss. Corals Intr., p. xxv, 1850. Le polypier est largement fixé et entouré d’une épithèque membraniforme complète. La columelle est lamellaire. Les cloi- sons sont larges, granulées et striées latéralement. Les traverses endothécales sont nombreuses et bien développées. On ne connaît encore qu’une espèce : : PEPLOSMILIA AUSTENI. Peplosmilia Austeni, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 57, pl. 10, fig. 4, 1850. Polypier cylindrique, à épithèque montrant quelques plis transverses. Calice circulaire ou subovalaire, à fossette étroite et peu profonde. Columelle bien développée. Cloisons paraissant former quatre cycles complets et un cinquième rudimentaire. Les primaires et les secon- daires égales et peu différentes des tertiaires; elles sont épaisses, granulées , larges, serrées, légèrement saillantes; celles qui avoisinent les sommets latéraux de la columelle un peu courbées. Traverses vési- culaires et assez abondantes. Groupe de la craie tuffeau (Upper green sand) : Haldon. 182 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, # Genre IX. AXOSMILIA, Caryophyllia (pars), Michelin, Icon. z0oph., p. 9, 1840. Axosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVIL, p. 467, 1848. Le polypier est simple, allongé, turbiné, libre dans l’état adulte; la muraille est entièrement recouverte d’une épithèque membraniforme qui présente de gros plis transversaux. Le calice est circulaire et profond ; la columelle styliforme, forte, saillante, un peu comprimée. Les cloisons ne débordent pas lépithèque et se soudent à la columelle, à l'exception de celles du dernier cycle. Les loges sont profondes et les traverses mé- diocrement nombreuses. Les trois espèces connues sont fossiles de la formation juras- sique. $ A. — Quatre cycles cloisonnaires. 1. AXOSMILIA EXTINCTORIUM. Caryophyllia extinctorium, Michelin, Zcon. zooph., p. 9, pl. 2, fig. 3a, 1840; * mais non la fig. 50. Axosmilia extinctorium, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 262, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.201, 1850. Polypier enveloppé d’une épithèque très-épaisse. Trois cycles com- plets, avec des cloisons d’un quatrième dans une moitié des systèmes. Les cloisons terliaires se soudent aux secondaires près de la columelle. Hauteur 25 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Croizille près Bayeux. M. d’Orbigny cite encore Conlie. 9, AxosmiLiA WRIGHTI. Axosmilia Wrighti, Mine Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 128, pl. 27, fig. 6, 4851. Polypier conique, très-long, droit ou légèrement courbé, à base grèle, à bourrelets d’accroissement nombreux. Quatre cycles complets ; ASTRÉIDES. 183 cloisons droites, minces en dedans, délicatement granulées, inégales | suivant les ordres, Groupe oolitique inférieur : Dundry ; Cheltenham. $ AA, — Cinq cycles cloisonnaires. 3. AXOSMILIA MULTIRADIATA. Caryophyllia extinctorium (pars), Michelin, Zcon., p. 9, pl. 2, fig, 36, 1840. (non Ja fig. 5a.) Azxosmilia multiradiata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t X, p. 262, 1849. Cette espèce diffère des précédentes par une épithèque plus mince et des cloisons plus nombreuses ; celles du dernier cycle sont rudimen- taires. Les dimensions sont les mêmes que dans l'A. extinclorium, où un peu plus fortes. Groupe du lias : Curcy (Calvados). DEUXIÈME AGÈLE. EUPHYLLIACÉES. (EUPHYLLIACEÆ.) … Le mode de multiplication par voie de fissiparité, qui carac- térise cette division, se reconnaît en général facilement à la forme du calice. Celui-ci est rarement cireulaire el tend à s’al- longer transversalement, puis se resserre dans son milieu et s’étrangle de plus en plus jusqu’à ce qu'enfin il se soit divisé en deux polypiérites; quelquefois, tout en s’allongeant de fa sorte, il ne se subdivise pas dans sa portion murale, et ne mon- tre de traces plus ou moins distinctes de l'individualisalion des polypiérites nouveaux que dans leur portion centrale; quelque- fois même la fusion, est plus complète encore et ne permet la distinction des individus dont se compose chaque série que dans les parties molles de l'animal. Les polypes nés de la sorte les uns des autres, par fissiparité latérale, semblent alors avoir pour base un polypier commun, à calice unique, étroit, mais très-allongé dans la direction suivant laquelle la multiplication s'opère. Quand la fissiparité, au lieu d’être simple, s'effectue 184 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, sur deux points à la fois du même côté d’un polype, la vallée calicinale ne reste pas unique, mais se bifurque, et l’espèce de goultière formée par celte réunion confuse de calices, au lieu de se contourner et de former seulement des circonvolutions plus ou moins rapprochées, se ramifie à la surface de la masse com- mune. Ces différences dans le degré d'isolement des individus font varier beaucoup l'aspect général du polypier composé, et, bien que leur importance physiologique ne soit que minime, on peut, pour faciliter les déterminations, les prendre pour bases de la subdivision de cet agèle en groupes secondaires. On est conduit de la sorte à former ici trois sections, savoir : 1° Les Euphylliacées cespiteuses, où les polypiérites tendent à se séparer de bonne heure et à rester libres dans une portion considérable de leur étendue, de facon à former des touffes . plus ou moins serrées, mais peu ou point confluentes et jamais massives ; 2° Les Euphylhiacées agglomérées, où les polypiérites s’iso* lent dans leur portion calicinale seulement, et restent unis dans presque toute leur longueur, de facon à former une masse com- pacte qui s’accroil latéralement aussi bien qu'en hauteur, et qui présente une apparence plus ou moins astréiforme ; 3° Les Euphylliacées confluentes, où les individus réunis en série sont complètement confondus et forment des lames, des rameaux ou des masses méandrinoïdes. Les caractères les plus saillants des genres qui appartiennent à ces diverses sections, sont indiqués dans Île tableau ci-joint : 185 ASTRÉIDES, *YUXIOLKE “VUAIDOGIALUNU “VEADAHIVd * ‘VINILDTd + “YUADOUIT *VITINSOUX) *VUXIOUONI( “VINHODOHOI( *VITINSA UV “VITIA HAN “YITIRSOTAY “YITIHSN . bre 4170 Ge V0 v.0. Dr "ES. 0270 ve “JUAUIANATIQIUT 79 JUIUIATRIATE, SOIQIL SATCTUOZIIOU SAUIUEIG S9P JULUMOY RC ea en AR 2 sn Tee Ur «eee M TIQUE =A1019YEL SAUT SOUTIOJITIOTEIANS SOUEL S0P JUENJr}SU09 + * *oddo2A9p-591] [8509 ouAqouaucoo xnez un Jed sogredos SOTEUTOTTCI S99ITCA SOL :JISSUU + + + * * *SOI[9 9AJU0 S99pnos tee see “soreydosroqur 5030 say quotuadaquo anbsord quessydureu Sareo9IOpUo 44 SOI Soppnu nes see 9807 S0p SISI9ALIY SIT « OT *S9INATQyuI S9rjaed soç oub quedno9o,u ts esse: *:s9198d0w00 SJUOUOUOI 9P 0900} e “sed sop faqoursp . . . . . . . . JordA[od ef fsyoury EE Nie "SIPUT RO Lommo soxuoo so SPLOULIPUEQUIS99] =IRA S9P € noIç JUou -U0P 79 91198 9 snp -uOJU09 Juasor mb solo sp [Oum EI fsjoursIpqns no SJOUTJSTP STTOVITIABANT que Le [ouf 09 € “SOUMOJroMSe SUIOUI no Snjd Sosseut $9p % noiy juou . . - . . . . . RASE 0 © TTC SO SORT P RQ LCA 8 © ol Des eheie le ls. + eye e = se 0 *AICIT9 tue] ressens cesse ee «osnor8uods *styed op sed fopqnu ) -U0p 39 JUaLUaNos oJEUIULI9Y UOHAOË JU9F sUEP JueJosr,s mb OTIOTUNTO9 EI fsosnoids99 saqpnoz Sop % nolT JUOUUOP 79 A[OSIS & JUopu9y rnb 186 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: 1'e sscrion Du 2% acier. EUPHYLLIACÉES CESPITEUSES. Genre X. EUSMILIA. Mussa (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t.X, p. 73, 1815. Caryophyllia (pars), Lamarck, Hüist. des Anim. s. vert., t. IE, p. 229, 1816. Lithodendron (pars), Schweigger, Handb. der Naturg., p. 416, 1820. Lobophyllia (pars), Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 321, 1830. Caryophyllia (pars), Ehrenberg, Corall. des Toth. Meer., p. 92, 1834. “Mussa (pars), Euphyllia (pars) et Caulastrea? Dana, Expl. exp. Zooph., p. 175 et 197, 1846. Eusmilia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VII, p. 467, 1848. Eusmilia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz.., etc., p. 52, 1851. Le polypier est cespiteux; les rameaux sont dichotomes ou trichotomes, et la base ne se développe que très-peu par les progrès de l’âge; les polypiérites, en se multipliant, de- viennent rapidement libres latéralement, et ne forment pas de séries par leur extrémité caliculaire. Les calices ont les con- tours un peu irréguliers, mais en général subcirculaires, et leur fossette est profonde. La columelle est formée d’un tissu lamello- spongieux, lâche. Les cloisons sont débordantes, larges, minces, droites et à peine granulées. Les traverses endothécales sont médiocrement abondantes. La muraille est nue ou couverte d’une épithèque pelliculaire très-peu développée et qui s’arrête très-bas ; elle est garnie de côtes plus ou moins indistinctes à la base et subcristiformes dans Le voisinage du calice. Les Eusmilies ont été confondues, par presque tous les au- teurs, avec les Astréens cespiteux dont les cloisons sont armées d’épines. C’est ainsi que nous les trouvons placées successivement parmi les Mussa d'Oken, Les Caryophyllies de Lamarck, les Litho- dendrons de Schweisger, les Lobophyllies de Blainville. M. Dana lui-même, quoique ayant le premier appelé l'attention sur l’in- tégrité de leurs cloisons, a laissé l’une d’elles dans le genre Mussa. La division que le même auteur a formée sous le ASTRÉIDES. 187 nom de Caulastræa nous paraît ne pas différer de celle-ci; mais elle nous est trop imparfaitement connue pour que nous puis- sions l’affirmer. Tel que nous le circonserivons ici, le genre Eusmilia appar- tient tout entier à l’époque actuelle. $ À. — Columelle peu développée. 4. Evusmrrra FASTIGIATA. Fungus marinus,.etc., Seba, Loc. rer. nat. thes., t. IIT, p. 202, pl. 410, n° 5, et probablement aussi pl. 409, n° 4, 1758. Madrepora fastigiata, Pallas, Elench. z00ph., p. 301, 1766. On ne peut douter que Pallas ait réellement décrit cette espèce.et non la suivante, puis- qu’il dit que son centre (la columelle) est très-petit et très-enfoncé. —— Linné, Syst. Nat., édit. 12, p. 14280, 1767. | hadrepora capitata, Esper, Pflans., t. 1, Suppl., p.102, Madrep., pl. 81, fig. 1, AT Mussa fastigiata, Oken, Lehrb. der Naturg., t. 1, p. 75, 1815. Caryophyllia fastigiata, Var. 2, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, IT, p. 229, 1816.— 2: édit. p. 399. Lithodendron fastigiatum, Schweïigger, Handb. der Naturg., p. 416, 1820. Caryophyllia fastigiata (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 92, 1834. Eusmilia fastigiata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., LMD EN LÉ 264, pl. 5, fig. 1, 1848. Épithèque extrêmement mince, entourant la moitié inférieure des polypiérites. Côtes saillant un peu en arêtes et échinulées près du calice. Calices subcirculaires, tendant à se régulariser assez vite, à fos- setle’ petite et profonde. Columelle très-réduite. Quatre cycles; en gé- néral les systèmes égaux dans les calices nouvellement formés. Cloi- sons principales peu inégales , assez épaisses en dehors, amincies en dedans, à bord interne presque droit, à faces montrant quelques petites stries radiées très-peu marquées. Diamètre des calices, de 12 à 15 millim. Habite l'Océan américain, suivant Pailas. $ AA. — Columelle bien développée. 2, EvusmitA ASPERA. Amaranthus saxeus, Knorr, Del. nat., t. I, p. 21, pl. A 4, fig. 5, 1766. Dans celte figure, bien reconnaissable d’ailleurs, les cloisons sont brisées. 188 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Madrepora fastigiata, Solander et Ellis, Hist, of Zooph., p. 152, pl. 33, 1786 (non Pallas). Les cloisons sont également brisées dans cette figure, qu’on re- trouve copiée dans Esper. Madrepora capitata, Var. Esper, Pflanz., t. 1, Suppl., p. 102, pl. 82, 1797. Caryophyllia fastigiata, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p, 228, 1816 ; — 2e édit., p. 399. Lithodendron capitatum, Schweiïgger, Handb. der Naturg., p. 416, 1820. Caryophyllia fastigiata, Lamouroux, Exp. méth., p. 50, pl. 35, 1821. — La mouroux, Encycl., p. 172, 1824. Lobophyllia fastigiata, de Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 521, 1830. —— Man., 556. Mussa fastigiata et Euphyllia aspera, Dana, Expl. exp. Zooph., p. ee et 475, pl. 9, fig. 7, 1846. pe Knorri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 5e an X, p. 265, pl Ê fig. 2, 1849. es aspera, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc. 52, 1851. Polypiérites un peu divergents et un peu confournés. Épithèque tout à fait rudimentaire. Côtes formées dans le voisinage des calices par des crêtes très-grosses, saillantes, échinulées et inégales. Calices un peu irréguliers. Columelle bien développée, formée de trabiculins lamel- leux irréguliers. Quatre ou cinq cycles. Les systèmes ordinairement inégaux. Cloisons inégales, faiblement épaissies en dehors, très-minces en dedans et très-fragiles , à faces montrant des grains très-fins et très- peu nombreux. Les loges sont profondes ; les traverses simples ou peu ramifiées, un peu inclinées et distantes de près de 2 millim.; grand axe des calices, 20 à 25 millim. Habite la Martinique. 3. EvusMiLiA ALTICOSTATA. Eusmilia alticostata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 265, 1849. Cette espèce, si elle est distincte de l'E. aspera, n’en diffère que par ses côtes saillantes dès la base, formées par des séries de crêtes extré- mement fortes et à bord peu ou point denticulé. Les bords du calice sont uu peu fléchis en dedans. Patrie inconnue. Le genre CaurasrræA, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 196, 1846, nous parait or se fondre dans nos Eusmilies. Il est caractérisé de la ma- nière suivante : « Astreidæ segregato-gemmatæ, cespitosæ; caulibus po- lypisque subcylindricis. Coralla fragilia, extus striata, interdum denti- culata ; cellà suborbiculatà, latè excavatà ; lamellis inæqualiter exsertis, subintegris, Valdè numerosis. » ASTRÉIDES. 289 L'auteur décrit trois espèces : CauLAsTRÆA FURCATA, Dana, op. cût., p. 198, pl. 9, fig. 4, 1846, — «Tiges droites, bifurquées, à peine ondulées, épaisses de 3 à 5 lignes; disque des polypes d'un vert brillant. Polypier couvert de stries obtuses, lisse; rameaux longs d'un à deux pouces, animés dans une étendue de # à 6 lignes {mesure anglaise); calices souvent un peu renflés, elliptiques ou orbiculaires; cloisons nombreuses, saillantes d’une ligne, subentières, subégales, souvent anguleuses au sommet. » Habite les îles Fidji. Cavurasrræa pistorrA, 4bid., p. 197, pl. 9, fig. 5. — « Tiges con- tournées, épaisses de 3 à 5 lignes ; polypier partout strié ; rameaux plus courts que dans l'espèce précédente, animés dans une étendue de 3 à 6 lignes; calices souvent renflés et contournés, spinuleux et lamellostriés en dehors ; lamelles nombreuses, subégales, débordant d'une ligne, finement plissées sur les côtés. » Habite les îles Fidji. CauLasrRÆa uNDULATA, ibid., p. 199, pl. 9, fig. 6. — « En toufie hé- misphérique; tiges droites, serrées, épaisses de 6 à 7 lignes, subcy- lindriques, ondulées; calices larges d’un demi-pouce, quelquefois dila- tés ; lamelles nombreuses, triangulaires, à sommets subaigus, peu débordantes, subdenticulées ; fossette calicinale conique et étroite au fond , d’un tissu très-lâche. » Habite probablement les Indes occidentales. L , Genre XI. APLOSMILIA. Lobophyllia (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 89, 1843. Eusmilia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, 1. X, p. 226, 1849. Aplosmilia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 6, 1849. Le polypier est composé, cespiteux, en cyme dichotome, et présente presque tous les caractères de celui des Eusmilies ; mais il se distingue par la présence d’une columelle lamellaire. La muraille est entièrement dépourvue d’épithèque et garnie de -côtes cristiformes. Les espèces de ce genre, décrites d’abord, par M. Michelin, sous le nom de Lobophyllies, ont été confondues par nous avec les Eusmilies ; mais M. d’Orbigny ayant eu à sa disposition de 190 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. meilleurs échantillons que ceux que nous avions observés, y a reconnu une columelle lamellaire et les a séparés avec raison. Cette division paraît être propre au coral-rag. 4. APLOSMILIA ASPERA. Lobophyllia aspera, Michelin, 1con., p. 89, pl. 20, fig. 4, 4845. Bonne figure. Eusmilia? aspera, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 266, 1849. Asplosmilia aspera,d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 37, 1850. Polypiérites très-allongés , subcylindriques, un peu comprimés, se bifurquant régulièrement suivant un angle très-aigu. Les côtes princi- pales distinctes depuis la base, formées par des séries de crêtes très- fortes, saillantes et espacées. Largeur des calices, 12 ou 15 millim. Groupe oolitique moyen : environs de Verdun et de Saint-Mihiel. — M. d'Orbigny ajoute Oyonnax et Poisat. 9, APLOSMILIA SEMISULCATA. Lobophyllia semisulcata, Michelin, Icon., p. 89, pl. 17, fig. 8, 1843. Eusmilia? semisulcata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 266, 1849. Aplosmilia semisulcata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, IT, p. 37, 1850. L Cette espèce diffère de l’A. aspera en ce que les crêtes costales sont saillantes surtout près du calice, où elles se distinguent peu les unes des autres, qu’elles sont, en général, peu nombreuses sur le reste du poly- pier, et partout beaucoup moins fortes. Largeur des calices, 10 millim. environ. Groupe oolitique moyen : Maxey, Saint-Mihiel et Verdun.— M. d'Or: bigny ajoute Wagnon et Pointe-du-Ché. 3. APLOSMILIA? NUDA. Aplosmilia nuda, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 38, 1850. « Espèce rameuse, dont les tiges sont lisses, marquées seulement de quelques côtes au pourtour des cellules terminales. » (Z. c.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, Sampigny. ASTRÉIDES, 191 Genre XII. EUPHYLLIA. Lobophyllia (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 321, 1830. Caryophyllia (pars), Ebrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 92, 1834. Euphyllia (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 157, 1846. Leptosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VII, p. 467, 1818. Rhipidogyra (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 3e sér., t. X, p. 282, 1849. Euphyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., ete, p. 93, 1851. Le polypier est cespiteux ou subfoliacé; sa base se déve- loppe très-peu avec l’âge. Les polypiérites en se multipliant deviennent libres entre eux par le haut ou restent unis en sé- ries plus ou moins longues; mais alors ces séries sont toujours libres par leurs côtés et les centres calicinaux parfaitement dis- tincts. Il n'existe aucune trace de columelle. Les cloisons sont très-nombreuses, excessivement minces, un peu débordantes, trés-larges et souvent repliées en dedans; leurs faces sont pres- que glabres. Les murailles sont très-minces, nues, presque lisses inférieurement et costulées dans le voisinage des calices. Les traverses endothécales sont abondantes et subvésiculeuses ; mais les loges restent pourtant assez profondes. M. Dana a assigné de très-larges limites à son genre Euphyllia, car il ya compris : 1° le genre Flabellum de Lesson dont les loges sont complètement ouvertes, et que pour cette raison nous avons placé parmi les Turbinolides; 2° les espèces à columelle spongieuse et à traverses peu abondantes, qui constituent au- jourd’hui notre genre Eusmilia; 3° les espèces subconfluentes a loges remplies par une endothèque vésiculeuse très-dévelop- pée, que nous avons nommées Plérogyres; 4° enfin les espèces cespiteuses ou subflabelliformes dépourvues de columelle, et dont la partie inférieure des loges seulement est fermée par de nombreuses traverses. C’est à ce dernier groupe, d’abord ap- pelé par nous Leptosmilid qu'il convient de réserver le nom employé par M. Dana. Le genre ainsi restreint est composé d’espèces vivantes, re- U 192 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. marquables par le srand nombre et l'extrême fragilité de leurs cloisons ; nous y rapportons avec doute deux fossiles tertiaires. Le polypier présente deux formes principales, suivant que la séparation des individus produits par fissiparité s'opère plus ou moins complètement, ou que les polypiérites restent unis en ‘séries plus ou moins longues. Lorsque nous avons publié notre Monographie des Astréides, en 1849, nous attachions une assez grande importance à cette différence, et nous réunissions au genre Rhipidogyra les espèces dont les calices forment des val- lées flexueuses et dont le polypier est plus ou moins lamellaire. Mais un nouvel examen de ces divers coralliaires, portant sur un plus grand nombre d'exemplaires, nous à convaincu de l'étroite parenté qui les unit. Nous avons reconnu le peu de fixité du caractère qui nous avait servi pour les séparer, et au- jourd’hui il ne nous semble plus avoir une valeur générique. Nous ne l’emploierons donc que pour établir deux subdivisions dans le genre Zuphyllia. $ À. — Espèces dont le polypier forme une touffe cespi- teuse. (EUPHYLLIÆ CYMOSE. ) $ B. — Quatre cycles cloisonnaires. 1. ÆEvuPayciiA GLABRESCENS. Caryophyllia glabrescens, Chamisso et Eysenhardt, Nov. act. Curios. nat., t. X, 2% partie, p.369, pl. 35, fig. 4, À et B, 1821. Lobophyllia glabrescens, Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. LX, p. 321, 1850. — Man., p. 555, où elle est rapportée par erreur à la fig. 5 de la pl. 65, qui, dans la légende, porte le nom de Lobophyllie anguleuse. Nous ne savons à quelle espèce renvover cette figure, dans laquelle les cloisons sont dentées. La fig. 7 de la pl. 55 est véritablement celle de la glabrescens. Caryophyllia glabrescens, Ehrenberg, Corall., p.92, 1834. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 356, 1856. ÆEuphyllia glabrescens, Dana, Zooph., p. 165, 1846. Leptosmilia glabrescens, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. X, p.267, 1849. ÆEuphyllia glabrescens, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 55, 1851. D’après Chamisso, les polypes ont des,tentacules excessivement nom- breux, allongés, un peu gros, cylindriques et terminés par un petit ren- flement ; ils sont d’un jaune terne. ASTRÉIDES, 193 ro Polypiérites restant quelquefois unis en petites séries de 3 ou #, mais ordinairement s’isolant très-vite. Muraille couverte de grains serrés ex- trêmement fins. Côtes minces, un peu saillantes près du calice et sub- cristiformes. Calices à bords irréguliers, à fossette étroite et très-pro- fonde. Cloisons très-inégales suivant les ordres, à peine débordantes, excessivement minces, médiocrement serrées, à faces très-finement gra- nulées et présentant des stries parallèles au bord. Grande largeur des calices, 2 centim.; le diamètre des polypiérites est un peu pe CN au- dessous des calices.. 1 Habite l’île de Raddak ; l'Australie. Le Strombodes Hemprichi, Ehrenberg, Corall., p. 87, qui provient de la mer Rouge, est un jeune individu de cette espèce ou d'une espèce très-voisine. 2, EvurayziraA GarMaRD1. Caryophyllia angulosa, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol. (Zooph.), pl. 43, fig. 1, 1853 (non Lamarck). Leplosmilia Gaimardi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s t. X, p. 268, 1849. Euphyllia Gaimardi, Milne Edwvards et J. Haime, Pol, foss. des terr, pa. læoz., etc., p. 53, 1851. Polypiérites s’isolant tres-vite. Côtes saillantes dans le voisinage du calice et subcristiformes. Cloisons plus débordantes, moins“minces et à faces plus granulées que dans les autres espèces ; par là, cette Euphyllie se rapproche un peu des Eusmilies. Largeur des calices, 20 millimètres. « La forme du polype est traduite par celle des cellules qu’il déborde, en descendant à quelques lignes le long de l'extérieur de la tige. Il est recouvert de tentacules nombreux, qui sont d’un beau vert, tant qu'ils demeurent rapprochés, parce qu’il n’y a que leur pointe obtuse qui ait cette couleur ; le reste de leur étendue est brun-verdâtre. Les tentacules sont si longs qu'on peut les saisir à pleines mains sans crainte de les voir se contracter et disparaître. Ils adhèrent à la peau, comme ceux des Actinies. » Quoy et Gaimard, Loc. cit. & Habite le Havre Carteret, à la Nouvelle-Irlande, $ À (page 192). —— Ç BB. — Cing cycles cloisonnaires au moins. 3, EvPaYLilA TURGIDA, Éuphyllia turgida, Dana, Zooph., p.167, pl.4, fig. 9, 846, Leptosmilia ramosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3° sér., t. X, p. 268, pl. 6, fig. 1, 1848. Coralliaires. Tome 2. 13 194 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Euphyllia twgida, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., - etc., p. 55, 1851. y Polypier élevé, à branches grosses, subeylindriques ; les polypiérites s’isolant, en général, très-vite et dans une grande étendue et divergeant un peu. Muraille presque lisse ; côtes distinctes seulement près du calice, très-fines, sublamellaires, très-peu saillantes, à bord ondulé. Calices sub- ovalaires ou subtriangulaires, à fossette extrêmement étroite, assez pro- fonde. 5 ou 6 cycles ; le dernier toujours incomplet. Cloisons excessive- ment minces et à peine débordantes; celles des premiers ordres peu inégales. Largeur des calices, de 3 à 5 millimètres. Habite Singapore et le détroit de Malacca. 4. EvPnyLLiiA RUGOSA. Fungus marinus, etc., Seba, Loc. rer. nat. Thes., t. III, p. 219, pl. 116, n° 4, 1758. Euphyllia rugosa, Dana, Exæypl. exp. Zooph., p. 166, pl. 6, fig. 3, 1846. Leptosmilia costulata et rugosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.., t. X, p. 268 et 269, 1849. Euphyllia costulata et rugosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p.23 et 54, 1851. Polypier peu élevé. Polypiérites s’isolant très-vite. Muraille présen- tant, dans sa moitié supérieure, des côtes légèrement saillantes et à bord ondulé. Calices à bords irrégulièrement lobés, à fossette extrêmement étroite et assez profonde. 5 ou 6 cycles. Les cloisons primaires et les secondaires subégales, très-légèrement épaissies en dedans, à peine dé- bordantes, à faces très-finement granulées près du bord interne. Lar- geur des calices, de 20 à 25 millimètres. Habite les îles Fidji. 9. EUPHYLLIA STRIATA. ù (PL D 2, fig. 4.) ù Leptosmilia striata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3° sér., t. X, p. 269, 1849. , Euphyllia striata, Milne Edwaräs et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p. 24, 1851. Cette espèce ne diffère de l'E. rugosa que par des côtes très-nom- breuses, très-fines et distinctes presque dès la base. Celles des trois pre- miers cycles, seules, sont légèrement saillantes et quelquefois subon- duleuses. Les bords des calices sont très-contournés. Il y a 6 cycles. Largeur des calices, 2 centimètres. Patrie inconnue. TONI TA “ASTRÉIDES. 195 Le t 6. EvpryirrA? GRACILIS. D Euphyllia gracilis, Dana, Zoôph., p. 165, 1846. Leptosmilia gracilis, Ni Ec ds et J. Haime, Ant. bé Sc. nat., 5 sér., t. X, p. 260, 1849. ‘4 « : «E. CONVxe MATIEUS chue; disque le plus souvent simple. Lu lypier ayant les calices (polypiérites) subturbinés, à peine écarté 2 lignes, délicatement striés à l'extérieur ; cellule (calice) ordinaire : large d’un demi-pouce, quelquefois longue d’un pouce; lamelles (éloi- sons) très-larges, extrêmement minces, un peu débordantes. Habite les Indes occidentales. » Dana, Loc. cit. P LA $ AA.— Espèces dont le polypier forme des lames méan- drinoïdes plus ou moins longues. (Evraxiræ GYROSÆ.) EL k % 4 h 7 .: vd 1. EUPHYLLIA FIMBRIATA. Madrepore. fimbriata, Lorenz Spengler, Samling Videnskab. selskabs Shin, 2 sér., t. V, p. 614, 1799 (bonne figure). Euphylg meandrina, Dana, Eæplaexp. Zooph., p. 167, pl. 6, fie. 4, TA Rhipidogyra Daniana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. dés Sc. nat., Ps, t. X, p. 281, pl. 6, fig. 6 6, 1849. Û Euphyllia meandrina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- . læoz., etc., p. 54, 1851, F Polypier formant ordinairement une grande lame plissée. Côtes sab- distinctes dès la base, en forme de stries longitudinales serrées, très-peu saillantes, mais subonduleuses dans leur partie supérieure. Centres calici- naux distincts. Cloisons excessivement minces, paraissant se rapporter “à quatre cycles; les principales se recourbant souvent à droite ou à gauche par leurs parties internes. Loges peu profondes. Traverses abon- dantes en forme de vésicules longues et inclinées ; dans une coupe hori- zontale, une seule loge en montre sept ou huit. Habite les mers de la Chine. 8. EvPrAYELIA PLICATA. a . Rhipidogyra plicata, Milne Edwards et J. Haime, Ain. des Sc. nat., 3° sêrs, t. X, p. 289, 1849. Euphyllia plicata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss.des terr.palæoz., etc = p. 34, 1851. Les séries de polypiérites sont en lames plissées dans différents sens, LS GC 196 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. . æ de manière à donner à l’ensemble du polypier l’aspect d'une touffe con- vexe. La surface extérieure des murailles est très-finement granulée suivant des lignes verticales non saillantes, mais qui, en haut, forment de petites côtes subcristiformes. Cloisons médiocrement minces. Tra- verses très-fortement convexes, médiocrement inclinées, formant des vésicules plus hautes que larges, de sorte que, dans une coupe transver- sale, chaque loge ne montre que deux ou trois traverses. Largeur des séries, 2 centimètres. Patrie inconnue. ESPÈCES DOUTEUSES. + 9. EvwupaytirA? LucAsANA. Mœandrina Lucasiana, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 375, 1833. Lobophyllia Lucasiana, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 521,4830. — Man:,p.356. Lobophyllia contorta (pars), Michelin, Icon. z0oph., p.53, pl. 10, fig. 12, 1842. Seulement la partie gauche de la figure où les calices sont confondus en une seule série, La partie droite qui montre un calice bien circonscrit appartient à une Dasyphyllie. + Caryophyllia contorta, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 574, 1846. Rhipidogyra Lucasiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., 1. X, p. 285, 1849. ke. Polypier subflabelliforme, un peu plissé ou contourné, montrant exté- rieurement des côtes fines peu saillantes, alternativement un peu plus ” fortes et plus petites. La série est large de 5 à 7 millim. Le magma serpentineux, qui empâte ordinairement les échantillons de cette espèce, ne nous a pas permis de nous assurer si les calices ont un centre distinct ou s'ils sont entièrement confondus. Miocène : Turin; Dego. 40. ÆEvpuvcrira? MicuecrNANa. — Lobophyllia Micheliniana, Ley- merie, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 série, t. X, p. 358, pl. 15, fig. 3. — Rhipidogyra? Micheliniana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 58. — Eocène : Fou- joncouse, dans les Corbières. à | «97 2e secrion pu 2% Acèze, EUPHYLLIACÉES AGGLOMÉRÉES, ee. Genre XII, BARYSMILIA, # Dendrophyllia (pars), Michelin , Icon. zooph., p. 17, 1841. Barysmilia, Milne Edwards et J, Haime, Compt, rend., t. ie p. 468, 1848. La base du polypier forme un tronc très-gros et élevé, sur - le sommet duquel les polypiérites sont complètement libres par leurs bords, mais dans une petite étendue, et restent diposés en séries transverses. Le plateau commun et les mu- railles des divers individus sont nus et montrent des côtes fines, serrées, granulées et distinctes depuis la base du polypier. La columelle est rudimentaire ou nulle. Les cloisons sont serrées , un peu débordantes. Le faux cæœnenchyme qui unit entre eux les polypiérites résulte principalement d’un grand développe- ment des appareils mural et costal. Ce genre paraît propre à la formation crétacée, 1. BarysuirraA CoRDIERI. . Barysmilia Cordieri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 5° sér., t X, p. 275, pl. 5, fig. 4, 1849. Le tronc du polypier est très-compacte. Il s’augmente par le dévelop- pement de nouvelles couches murales qui recouvrent les anciennes, sui- vant différentes directions des côtes, et il empâte par la base les corps étrangers auxquels il adhère. Côtes bien distinctes, serrées, subégales ou alternativement un peu plus fortes et un peu plus fines, sensiblement droites, surtout dans le voisinage du calice, mais partout subplanes. Les calices très-peu élevés à la surface supérieure de ce tronc commun, dis- posés en séries droites et parallèles, subelliptiques, leur grand axe étant perpendiculaire à la direction des séries. Il est facile de se rendre compte de la manière dont s’est constitué ce polypier, en admettant que les deux individus résultant de la fissiparilé du premier parent, se seront,parta- gés de nouveau dans la direction de la petite série qu’ils formaient, et qu’ainsi, celte première série se sera enrichie d’un certain nombre de termes, avant que les individus situés au milieu de cette série se soient divisés dans le sens contraire pour fournir les premiers termes d'une série parallèle. Plusieurs séries se constituent de la sorte et s’accrois- sent au moyen de la fissiparité qui s'opère successivement dans deux di- % 1 Î ro if je: it 198 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. rections perpendiculaires l'une à l'a: dans l'exemplaire que nous avons fait figurer en 1849, on ne compte que trois séries et le commen- cement d’une quatrième. # ou 5 cycles. Cloisons serrées, inégales, épaisses en dehors, graduellement amincies en dedans. Groupe de la craie tuffeau : Mamers (Sarthe). 2, BARYSMILIA BREVICAULIS. 4 Heliolithe? Guettard, Mém. sur la min. du Dauphiné, pl. 5, fig, 1,779. Dendrophyllia brevicaulis, Michelin, Zcon., pl. 17, p. 4, fig. 5, 1841. Bonne figure. Barysmilia brevicaulis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc: nat., 3° sér., t, X; p. 274, 1849. Cette espèce est très-voisine de la précédente, et on peut se rendre compte de la même manière de la formation de son polypier. Elle est seulement-beaucoup plus petite, et les calices subelliptiques ont leur grand axe dans la direction des séries. 4 cycles complets. Cloisons prin- cipales peu inégales, à peine débordantes, médiocrement minces. Grand axe des calices, 10 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux (Vaucluse). 3. BARYSMILIA TUBEROSA. Barysmilia tuberosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 91, pl. 10, fig. 14 et 15, 1854. Polypier fortement convexe, à pédoncule bien développé; côtes larges, peu inégales, crénelées ; calices peu élevés, pea serrés, disposés sans ordre, allongés et de forme irrégulière. Columelle rudimentaire. 5 ordres cloisonnaires; le dernier incomplet. Cloisons inégales, assez minces, un peu courbées. Pelit axe des calices, 5 ou 6 millimètres. (D'a- près Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. M. d'Orbigny a mentionné, sous le nom de Barysmilia, quatre fos- siles qui ne sont pas encore décrits. Il les appelle : Barysmizra conrusa, Prodr. de paléont., t. XI, p. 182, 1850. Groupe de la craie tuffeau : île d’Aix. BanysmiLiA compressA, cbid., p. 203. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. BARYSMILIA CORBARICA, 2bid., p. 20%. Groupe de la craie tuffeau : Soulage. BarysmiLIA GREGARIA, Rev. et Mag. de Zool., 1850, p. 173. Groupe néocomien : St-Dizier. . ASTRÉIDES., 199 Genre XIV. DICHOCŒNIA. * Astrea (pars), Lamarck, Hést. des anim. sans vert, t. IT, p. 260, 1816. Astrées méandriniformes, Blainville, Dict, des Sc. nat., t. LX, p. 332, 1830. Dichocænia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sce., t. XXVIT, p. 469, 1848. Le polypier est massif et astréiforme, et son plateau commun est costulé, nu, ou ne présente qu'une épithèque rudimentaire. Les polypiérites tendent à s'individualiser complètement flmais restent quelquefois unis en courtes séries; ils ne sont libres en haut que dans une très-faible étendue, et sont réunis dans pres- que toute leur longueur par un faux cœnenchyme dense et très- développé, dont la surface est subgranulée, La columelle est très-petite, sublamellaire ou subpapilleuse. Il existe des palis devant la plupart des cloisons. Celles-ci sont AÉRIENNES et gra- nulées latéralement. Ce genre.a été reconnu en 1830 par Blainville, qui ne lui a pas donné de nom particulier. Nous en connaissons aujourd’hui quatre espèces qui sont vivantes. $ À. = Columelle sublamellaire. 4. DicHoCcoENIA PORCATA. # (Planche D 4, fig. 40.) Madrepora porcata? Esper, Pflanz., 1. I, Forts., p. 88, pl. 71, 1797. Astrea porcata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert.,t, II, p, 260, 1816.— 2 édit., p. 406. —— Lamouroux, Encycl. (Zooph.), p. 151, 1824. —— ? Dana, Zooph., p. 226, 1846. Dichocænia porcata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 506, 1849. Polypier pédonculé, convexe en dessus, à plateau extérieur très-fine- ment costulé et subéchinulé, entouré jusqu'auprès du bord d’une épi- thèque extrêmement mince et peu distincte. Les polypiérites extérieurs forment, à la périphérie du polypier, des lobes arrondis. Calices peu serrés, peussaillants, ordinairement subellipliques, quelques-uns circu- laires. Que quefois trois ou même quatre calices restent unis en une pelite 00 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, série. Côtes un peu grosses, subégales, serrées, à bord spinuleux, ne sé continuant pas distinctement sur la surface du cœnenchyme qui est spi- nuleuse et chagrinée. Fossette calicinale étroite et peu profonde. Colu- melle très-petite. Trois cycles. Cloisons serrées, médiocrement débor- dantes, épaisses en dehors, très-minces en dedans, très-granulées. Les secondaires sensiblement égales aux primaires. Palis minces, inégaux, les plus larges situés devant les plus grandes cloisons, Les calices qui sont circulaires ont 4 ou à millimètres de diamètre. Habite les Indes orientales, suivant Esper. 9, DicHocoEntA UVA. Madrepora uva, Esper, Pflanz., 1. I, Forts., p. 32, pl. 45, 1797. Madrepora detrita, Esper, ibid., p, 26, pl 41. Astrea reticularis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 264, 1816, — 2e édit., p. 414. Astrea uva, Schweigger, Handb. der Nat., p. 419, 1820. Astrea reticularis, Lamouroux, Encycl. (Zooph.), p. 128, 1824. Ezxplanaria ananas et Favia porcata (pars), Ehrenberg, Corall., p. 83 et 94, 1834. | Astrea uva, Dana, Zooph., p. 221, 1816 Dichocœnia uva, Milne Edwards et J. Haine. Ann. des Sc. nat. 5° sér., t. X. p. 306, 1849. Polypier hémisphérique. Calices très-serrés, saillants, de forme un peu irrégulière, mais ordinairement oblongs; jamais ils ne sont unis en petites séries, comme dans la D. porcata. Les espaces intercalicinaux rétrécis et présentant seulement quelques gros grains irréguliers. Côtes bien distinctes, larges, serrées. Columelle très-peu développée. Trois cycles ; le dernier quelquefois incomplet. Cloisons débordantes, inégales ; les tertiaires étroites et minces ; les primaires et les secondaires assez épaisses en dehors, plus épaisses que dans l'espèce précédente, à bord subentier et arrondi en haut, à faces montrant des stries granuleuses courtes. Des petits palis arrondis devant les primaires et les secondaires. Grand axe des calices, 6 ou 7 millimètres. Patrie inconnue. $ AA. — Columelle subpapilleuse. 3. DicocoënNiA STOKESI. PÉPE Stokesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. mate 3° sér.," t. X, p. 507, pl. 7, fig. 5, 1849. Polypier en masse légèrement convexe, très-largement fixé, à pla- ASTRÉIDES: A teau commun nu et finement strié. Calices très-écarlés, en général sub- elliptiques, ne s’élevant que peu ou point au-dessus.du faux cœnen- chyme, qui offre une surface fortement granuleuse et chagrinée. Côtes très-peu marquées. Columelle peu développée, subpapilleuse. Trois cy= cles complets. Gioisons peu débordantes, très-épaisses, peu inégales, à bord entier, à faces granulées et striées près du bord. On voit des palis devant les primaires et les secondaires, et même devant les tertiai- res. Largeur des calices, de 5 à 8 millim. Habite Cuba. &. DicHocoEntA STELLARIS. Dichocœnià stellaris, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 507, 1849. Polypier D urface supérieure subplane. Calices très-écartés, ordinai- rement circulaires ou assez régulièrement elliptiques, à bord ne faisant pas de saillie au-dessus du tissu commun. La surface du faux cœnen- chyme couverte de petites épines courtes, coniques et très-serrées. Co- lumelle rudimentaire. Trois cycles ; quelquefois le troisième cycle man- que dans un ou deux des systèmes. Les cloisons tertiaires très-petites ; les principales très-débordantes, très-épaisses en dehors, à bord entier ou subentier, à faces montrant des stries granuleuses bien distinctes. Palis extrémement grêles et peu élevés. Largeur des calices, 2 ou 3 millim. Patrie inconnue. 3e secriox pu 2 AGÈLE, EUPHYLLIACÉES CONFLUENTES. Genre XV. DENDROGYRA, L77 Dendrogyra, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.100, 1834. Le polypier est composé, massif et souvent columnaire. Les polypiérites constituent des séries tortueuses complètement soudées entre elles par leurs murailles; les collines murales sont larges, planes et compactes ; dans les vallées qui sont peu profondes, les centres calicinaux sont subdistincts. La columelle est formée par une série de renflements compactes ou par de petites lames interrompues, mais quelquefois est rudimentaire. Les cloisons sont très-épaisses, inégales et serrées ; les traverses endothécales bien développées, mais peu rapprochées. Les trois espèces connues appartiennent à l’époque actuelle. 202 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, he. ee Le polypier s'élevant sous forme d'une colonne F dressée. To 1. DENDROGYRA cyLiNDRus. Dendrogyra cylindrus, Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 100, 1834. Meandrina cylindrus, Dana, Zooph., p. 265, 1846. Dendrogyra cylindrus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 280, pl. 6, fig. 9, 1849, Polypier à collines larges, très-peu élevées, très-compactes, planes et comme tronquées. Vallées très-peu profondes. Columelle peu saillante, présentant des renflements. et des rétrécissements successifs. Cloisons extrêmement épaisses, surtout en dehors, où elles sont serrées, à peine débordantes, alternativement larges et très-pelites, à faces subglabres ; loges très-peu profondes. Largeur des collines, 3 millim.; des vallées, 4, Habite les Antilles. 2. DENDROGYRA CAUDEX, Dendrogyra caudexæ, Ehrenberg, Corall., p. 401, 1834. Meandrina caudex, Dana, Zooph., p. 266, 1846. Dendrogyra caudex, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., 1. X, p. 281, 1849. Cette espèce diffère de la D. cylindrus par la plus grande épais- seur des collines, sur lesquelles on distingue un sillon intermural, par le peu de développement de la columelle, qui n’est représentée que de loin en loin par quelques grosses lames transversales, et enfin par la grande largeur des cloisons, qui, quelquefois, s’entrecroisent au milieu des val- lées. Ces cloisons sont extrêmement épaisses, légèrement débordantes et alternativement inégales. Largeur des séries calicinales limitées par les sillons muraux, 5 millimètres. Dans une sectiôn verticale : les tra- verses horizontales sont simples et distantes au moins d’un millimètre ; les murailles extrêmement épaisses et compactes. Patrie inconnue. $ AA. — Le polypier étant simplement convexe. 3. DENDROGYRA SPATIOSA. Meandrina spatiosa; Ehrenberg, Coral. p: 100, 1854. Dendrogyra spatiosa, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz.; etc., p. 99, 1851. Polypier à collines simples et minces, en arêtes. Cloisons très-épaisses, ASTRÉ d 203 subégales, les unes parallèles, les vergeant vérs quelques centres calicinaux. Columelle rudimentaire. Largeur des vallées, 7 à 8 millim. Traverses simples, horizontales ou un peu convexes, distantes de 2 à 3 millimètres. 5 à Patrie inconnue. Genre XVI. GYROSMILIA. Manicina (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 101, 1834. Gyrosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 59, 1891. Le polypier est compôsé et massif. Les polypiérites restent unis en séries qui sont soudées entre elles par leurs murailles. La columelle est nulle ; on distingue bien cependant les eentres calicinaux, Les cloisons sont minces, glabres, nombreuses; les traverses endothécales n’occupent que les parties inférieures des loges. L’intégrité du bord des cloisons et l’absence complète de columelle distinguent bien ce genre des Manicines, avec les- qe M. Ehrenberg l’a confondu. La seule espèce connue artient à l’époque actuëlle. " » GYROSMILIA INTERRUPTA. Manicina interrupta, Ehrenberg, Corall., p. 101, 1834. Gyrosmilia interrhptas Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 56, 1851. Polypier formant une masse légère ; plateau commun présentant une épithèque rudimentaire et de petites côtes subcristiformes ; collines simples ou faiblement sillonnées, assez épaisses et obtuses au sommet. Cloisons fort minces, peu débordantes, alternativement inégales, assez serrées (onze dans l’espace d’un centimètre) ; largeur des séries, 7 à 10 millimètres. Traverses bien développées. Habite la mer Rouge. ‘ L. < Lo Genre XVII. PLEROGYRA. Manicina (pars) Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 102, 1834. Euphyllia (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 168, 1846. we, Plerogyra, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VII, p. 468, 1848. Le polypier est composé de séries de polypiérites longues, épaisses, sinueüses, qui s'unissent plus ou moins complètement entre elles par leurs murailles. Les centres calicinaux sont dis- tincts, quoiqu'il n’existe pas de columelle. Les cloisons sont débordantes, larges, souvent repliées en dedans ,-très-écartées les unes des autres, presque glabres. Les loges interseptales sont larges? presque superficielles, et fermées par de grandes tra- verses vésiculaires. Les côtes sont très-peu saillantes et disparais- sent sous un grand développement de vésicules murales qui donnent à la surface extérieure l'aspect d’un gâteau feuilleté. La présence de ces larges vésicules et le grand écartement des cloisons distinguent bien cegenre du PrAcedenE, avec lequel d’ailleurs il a beaucoup d’affinite. Les espèces connues RL: r- tiennent à l’époque actuelle. ke $ À. — Les séries incomplètement soudées entre elles par leurs murailles. 1. PLerocyra LaxA. Plerogyra laxa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. DeSEl EX p. 286, pl. 6, fig. 8, 1849. Polypier à séries flexueuses, ramifiées, soudées inférieurement dans une assez petite étendue. Loges très-peu profondes, même au fond de la vallée calicinale. Cloisons épaisses, ordinairement plus larges que la moitié de la largeur des séries et à bord interne se recourbant souvent, soit à droite, soit à gauche, très-écartées entre elles (quelquefois de ÿ ou 6 millim.), se rapportant probablement à 3 cycles, dont le dernier serait incomplet, et dont les deux premiers différeraient très-peu l’un de l’autre. Les cloisons sont très-débordantes et un peu anguleuses en haut. Largeur des séries, de 25 à 35 millim. Habite Singapore. ASTRÉIDES. ; " 505 d' | | 9, -PLEROGYRA EXCAVATA, (PL D9, fig. 4.) | ; “ie Plerogyra excavata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 286, 1849. o espèce diffère de la P. Zaæa en ce que les séries Ù noms ées dans une plus grande étendue. Les cloisons sont eu moins rtées, très-larges, mais rarement recourbées dans leur partie interne. sssvallées calicinales sont un peu plus profondes. Largeur des séries, ë 30 à 45 millimètres ; profondeur des bé à ° * Patrie inconnue. Ÿ $ AA. — Les séries soudées entre elles dans toute l'étendue ” de leurs murailles. 3. PLEROGYRA LICHTENSTEINI. &” Manicina pectinata, Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 102, 1834 (non Meandrina pectinata, Lamarck). Plerogyra Lichtensteini, Milne Edwards ét J. Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 55, 1851. Polypier à collines simples, à murailles lamellaires très-minces et débordant la masse vésiculaire de l’endothèque; fossettes calicinales étroites et frès-profondes. Cloisons débordantes, minces, alternative- ment un peu inégales, distantes de 2 à 3 millimètres. Endothèque à vésicules très-grandes et donnant aux collines une épaisseur considé- rable. Largeur des vallées, de 15 à 18 millimètres. es Patrie inconnue. Nous rapporterons encore au genre Plerogyra deux espèces qui ne nous sont connues que par les descriptions suivantes : ” 4. PrerocyrA? sinuosA. Euphyllia sinuosa, Dana, Expl. exp. Zooph., p- 198, 1846. « E. maxima, hemispherica; discis compositis, lineatis et elongatè meandrinis. Corallum mæandrine affine, sed cellis sinuosis longioribus 2/2” latis, et lamellis paucis, sæpius 1/8” remolis , inte- gris, non exsertis. » (Dana).— Patrie inconnue. 5. PLeroGyrA? CULTRIFERA. Euphyllia cultrifera, Dana, ibid., p.169, pl. 9, fig. 8. « E. grandis, convexa, discis compositis, lineatis, mean- drinis. Corallum cellà 2/3” lata, interdum 5” elongatà ; extus sublæve, vel parcè plicatum et leviter striatulum ; lamellis longè exsertis (inter- dum 3/4”) et sæpe 1/2” Jatis, » (Dana). — Habite les Indes orientales, Le 206 | ‘ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. “ge Genre XVIIT. PECTINIA. Pectinia (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. ü Meandrina (pars), Lamarck, Hést. is anim. sans vert., t. LE, p. 247, 1816. a, des rs nat., 32 De de x; D. 276, 1849. he Pectinia, Mime Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz. P- 56, 1851. 4 Le polypier est pédonculé, mais il s'accroît très-peu par ‘sa a: base et présente une large surface caliculaire. Les polypiérites sont complètement confondus en séries linéaires, et ces séries sont intimement unies entre elles par leurs murailles et sans qu'il y ait en général de développement de faux cœnenchyme. Les vallées calicinales sont très-longues, et la columelle qui est lamellaire est à peine interrompue d’une extrémité des vallées à l’autre. Les cloisons sont fortes, un peu débordantes et finement L. granulées ; en général, au-devant de celles du dernier cycle, et interposées entre elles et la columelle, on voit de petites lames accessoires un peu irrégulières, qui sont peut-être des analogues des palis. Les traverses sont très-abondantes, arquées et obli- ques, quelquefois simples, mais le plus souvent elles forment de grandes vésicules. L’épithèque est rudimentaire et couvre seu- … lement la partie inférieure du plateau commun, sur la moitié » supérieure duquel on distingue des côtes subégales et plus ou s F + cristiformes. Lamarck, en 1816, a décrit, sous le nom commun de Méan- drines, toutes les Astréides dont les calices sont confondus en série, sans avoir égard à la structure du bord de leurs cloisons ; cependant lorsqu'il avait établi ce genre pour la première fois en 1807 (1), il Jui avait donné pour caractère d’avoir les parois des sillons « garnies de lames inégales, dentées ; » mais en même temps il citait comme type la Madrepora mœandrites d'Ellis, qui a les cloisons entières. En démembrant le groupe nombreux que Lamarck a constitué dans son Histoire des animaux sans vertèbres, nous nous sommes demandé si nous devions laisser : le nom de Méandrine à l'espèce d’Ellis, qu'il avait mentionnée (1) Système des animaux sans vertèbres, p. 372, 1801. > Aomémns 207 d’abord toute seule, ou aux Rue auxquelles convenait ‘sa, première définition , et qu'il n’a décrites que plus tard. Ce der- nier parti nous a para préférable ; il nous a semblé d’ailleurs que nous devions suivre la marche adoptée en 1815 par Oken, lequel a appelé Méandrines (Mæandra) les espèces à cloisons dentées, et a placé dans un nouveau genre (Pectinia) celles . à cloisons inermes. M. Dana a d’ailleurs procédé de la même manière, mais au lieu de conserver la dénomination choisie par Oken, il en a proposé une nouvelle (Ctenophyllia), qui n’est du reste que la traduction grecque de la précédente. Quoique la division caractérisée par M. Dana soit beaucoup mieux limitée que celle du naturaliste allemand, nous croyons cependant ques les règles de la nomenclature zoologique ne permettent pas d’a- bandonner le nom de Pectinia, surtout après que Blainville a fait le genre Tridacophyllia avec la Pectinia lactuca. Toutes les Pectinies appartiennent à l’époque actuelle, et semblent être propres aux mers du nouveau monde. $ A. — Le polypier étant plus ou moins largement fixé par sa base. $ B. — Trois cycles eloisonnaires apparents. 4. PEcTINIA MÆANDRITES. Madrepora composita, ete., Linné, Hort. Cliff., p. 48t, 1737. Meandrites, etc., Gualtieri, Index testar., pl. 51 in verso, 1744, Fucus marinus, etc., Seba, Loc. rer. nat. thes., t. LL, p. 206, pl. 414, n° 8, 1758. C'est par erreur que dans cette figure les cloisons sont subdentées; on lit danse texte : « Lamellis non dentatis. » Madreporæmæandrites, Linné, Syst. Nat., édit. 40, p. 794, 1758. Madrepora labyrinthica, Pallas, Elench. Zooph., p. 297, 1766. Est très-bien dé- crile ; mais la plupart des synonymes cités lui sont étrangers. Madrepora mœæandrites, Linné, Syst. Nat., édit. 49, p. 1274, 1767. —— Maratti, de plant. zooph. et lithoph., p. 47, 1776. —— Solander et Ellis, Zooph., p. 161, pl 48, fig. 4, 4786 = Meandrina pectinata, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 572, 1801. Pectinia pectinata, Oken, Lehrb. der Naturg., t. Ÿ, p.68, 1815. Meandrina pectinatæ, Lamarck, Hist. des anim. s. verts; t. IT, p. 247, 1816. — 2e édit., p. 387. —— (pars), Limouroux, Exp. méthod. des g. de Pot., p. 55, pl. 58, fig. 1, 1821. 208 ZOANTHAIRES sCLÉRODERMÉS. Meandrina pectinata, Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1894. Ctenop llia pectinata, Dana, Zooph., p. 170, pl. 14, fig. 13, 1846. Ctenop prie meandrites, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 277, 1849. Pectinia meandrites, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p.27, 1851. Polypier à base s’élargissant un peu par les progrès du développe-. ment. Plateau commun présentant des côtes un peu flexueuses, dis- tinctes dès la base , devenant trichotomes en s’élevant, et se montrant en haut sous forme de petites crètes denticulées. En suivant les progrès du développement dans des exemplaires de différents âges, on voit que la première série de polypiérites s’allonge en droite ligne, mais bientôt ses bords latéraux se lobent et chaque lobe devient l’origine d’une série nouvelle qui est sensiblement perpendiculaire à la première et qui se bifurque plus tard par son extrémité hbre. Les murailles sont minces et intimement soudées jusqu’en haut. Les cloisons très-épaisses, surtout en dedans, appartenant en apparence à 3 cycles différents dont le der- nier serait incomplet. Largeur des séries, 25 millim. On compte onze cloisons grandes et petites dans une largeur d'un centimètre. Habite les Indes occidentales. 2, PECTINIA PACHYPHYLLA. Manicina pachyphylla, Ehrenberg, Corall., p. 109, 1834. Ctenophyllia pachyphylla, Dana, Zooph., p. 172, pl. 14, fig. 45, 1846. —— Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 279, 1848. Pectinia pachyphylla, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz.. p. 57, 1851. Cette espèce, qui a été établie d'après un exemplaire très-usé, res- semble beaucoup à la P. mæandrites. Elle paraît n’en différer que par ses cloisons fort épaisses. Patrie inconnue. 8. PecriniA SEBAï, Fungus marinus, etc., Seba, Loc. rer, nat, thes., t. III, p. 199, pl. 408, fig. 3 et 5, 1798. Madrepora gyrosa (pars), Solander et Ellis, Zooph.., p.164, pl. 51, fig. 1, 4786. Meandrina pectinata (pars), Lamouroux, Exp. méth., p. 55, pl. 51, fig. 4, 1821. Ctenophyllia fissa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 39 sér., t, X, p. 278, 1349 (non Manicina fissa, Ehr.). : ASTRÉIDES. 209 Pectinia Sebæ, Milne Edwards et J. Haime, Po. foss. des terr. palæoz., etc., p. 57, 1851. Plateau commun montrant extérieurement des côtes distinctes dès la base, et qui dans leur moitié supérieure saillent en petites crêtes échinu- lées. Vallées profondes. Cloisons assez minces et un peu étroites, un peu débordantes. On compte quatorze cloisons grandes et petites dans Ja largeur d’un centimètre. Largeur des séries, 25 millim. Habite les Indes occidentales, suivant Seba. $ À (page 207). —— $ BB. — Deux cycles cloisonnaires apparents. 4. PecrTinNiA QuADRATA, Lapis corallites, etc., Seba, Loc. rer. nat. thes., t. II, p. 907, pl. 412, fig. $, 1758. Un exemplaire usé. Madrepora mæandrites, var., Esper, Pflanz., t.1, Supp., p.101, pl. 80, fig. 2, 4797. Cette figure est celle d’un échantillon usé, mais reconnaissable, Ctenophyllia quadrata, Dana, Zooph., p.171, pl. 44, fig. 14, 1846. —— Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 59 sér., t. X, p. 278, 1849. Pectinia quadrata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 27, 1851. ‘ Plateau commun présentant des côtes distinctes dès la base, subcris- tiformes, et finement échinulées. Presque toutes les séries calicinales ont une direction transversale. Murailles très-minces, très-intimement soudées entre elles. Vallées étroites et profondes. Cloisons à peine dé- bordantes , très-épaisses, surtout en dehors, larges, et à bord interne coupé verticalement. Il n’y a en apparence que deux cycles, dont le dernier serait même rudimentaire, et manquerait souvent. On ne compte que six cloisons dans la largeur d’un centimètre. Largeur des séries, 12 ou 13 millim. Habite les Indes occidentales. $ AA. — Le polypier étant subturbiné et subpédicellé. D. PECTINIA BRASILIENSIS. Ctenophyllia brasihensis, Milne Edwards et J. Haime, An. dés Sc. nàt., Se sér., t. X, p. 279, pl. 6, fig. 7, 1849, Pectinia brasiliensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 57, 1851. Polypier en cône comprimé, pédicellé, et devenant libre par les pro- Coralliaires, Tome 2. 14 210 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. grès du développement. Plateau commun montrant dans sa moitié su- périeure seulement des côtes formées par de grosses granulations bièn séparées. La principale série de polypiérites est en zigzag. Les mu- railles minces en certains points, mais très-épaisses dans d’autres, et présentant en dessus des granulations crépues très-fortes et irrégulières. Les vallées sont étroites et profondes. Cloisons un peu débordantes, médiocrement épaisses, à faces couvertes de grains très-nombreux et saillants, à bord présentant quelques denticulations d’une excessive finesse ; elles sont très-inégales, et paraissent appartenir à trois cycles. Largeur des séries, 15 ou 20 millim. Habite les côtes du Brésil. 6. PEcTiniA Danaï. Ctenophyllia Danæ, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. na., 3 sér., t. X, p. 279, 1848. Pectinia Dañæ, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 57, 1851, Polypier ayant la forme générale de la P. brasiliensis. Les côtes du plateau commun sont recouvertes inférieurement par une épithèque plus développée que dans les autres espèces, et ne sont distinctes qu’en haut, où elles sont peu saillantes et non granulées. La principale vallée sensi- . blement droite, et les vallées dérivées étant perpendiculaires à celle-ci. Murailles un peu épaisses, à ligne de faîte présentant un sillon superficiel. Cloisons paraissant appartenir à trois cycles. Les principales épaisses, très-fortes, un peu débordantes. Largeur des séries, de 25 à 30 millim. On compte quatorze cloisons grandes et petites dans l’étendue d’un cen- timètre. Patrie inconnue. Nous ne connaissons pas l’espèce suivante, qui vraisemblablement ap- partient encore à ce genre. 7. PECTINIA PROFUNDA. Ctenophyllia profunda, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 479, pl. 14, fig. 16, 1846. —— Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 5e sér., t. X, p. 280, 1818. Pectinia profunda, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p: 57, 1891. sut tdi Mie eur « Corallum collibus integris, gothicis, angustis (#” latis), gyris 5-6” latis, f0ssis profundissimis (ferè 1/2”) lamellis rarioribus » (Dana), PT Lx ASTRÉIDESS 211 RAM SET Genre XIX. PACHYGYRA, | | -a1i8130%00 0 Meandrina (pars), Defrance, Dict. des Sc.nat.,t. XXIX, p. 277, 1823. Lobophyllia (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 290, 1846. Pachygyra, Milne Edwards et J. Haïme , Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XXVI p- 468, 1848. Le polypier est fixé par un pédoncule très-épais , nu et strié. Il est composé de polypiérites confondus en séries dont les val- lées calicinales sont étroites, et qui sont unies, jusqu’à une certaine distance de leurs sommets, par ‘un faux cœnenchyme costal très-dense et très-développé. La columeélle est lamellaire, très-mince ét non interrompue. Les cloisons sont minces et ser- rées ; les côtes fines, LS granuléés. L'épithèque est rudi- mentaire ou nulle. Ce genre ne contient que des espèces fossiles des formations jurassique et crétacée qui étaient des Méandrines pour Defrance, et dés Lôobophyllies pour M. Michelin. Elles diffèrent dés Pecti- nies par le grand développement de l'appareil costäl qui donne lieu à des espèces de grands anibulacres créux entre les vallées calicinales. | $ A. — Les cloisons alternativement inégales, et paraissant ne se rapporter qu'à deux cycles. 1. PACcHYGYRA LABYRINTHICA, Lobophyllia labyrinthica, Michelin, Icon., p. 290, pl. 66, fig. 3, 1846. Pachygyra PRE, Mines rans etJ. Häime, An: de Sc:nat., 3e sér., t. X, p. 284,,4849; 12 (A Polypier massif, résultant des plis d’une série unique. Cette série, excessivement flexueuse, montre ordinairement quatre lignes principales pärallèles. Dansles jeuries exemplaïrés la sérié est seulement légèrement sinueuse. Les intervalles intermuraux qui s'étendent entre les vallées ca- licinales sont très-larges et s’emplissent d’un faux cœnegchyme très- dense, résultant d’un grand développement des côtes-et de Pexothèque ; mais ce faux cœnenchyme n'arrive; pas jusqu'aux bords supérieurs des vallées, et on observe entre elles de vastes ambulacres plus ou moins profonds. Les côtes qu'on y distingue sont subégales, très-serrées et flexueuses, Vallées calicinales peu cc Cloisons alternativement sn DS 212 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. épaisses et très-minces. Largeur des vallées calicinales, 5 millimètres ; largeur des espaces ambulacraires, de 15 à 30. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude). 9, PACHYGYRA PRINCEPS. Pachygyra princeps, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. NII, p. 95, pl. 5, fig. 1-3, 1854. Nous ne sommes pas convaincus que ce fossile soit spécifiquement dis- tinct du précédent. « Il est, dit M. Reuss, très-semblable à la P. Zaby- rinthica; chez celle-ci, cependant, les séries calicinales sont moins nom- breuses et ne sont pas enfoncées dans le cœnenchyme jusqu’auprès de leur bord supérieur. Cette disposition est très-prononcée dans notre es- pèce, ce qui donne au polypier la forme d'une boule ou d’une tête. » Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 3. PACHYGYRA DÆDALEA. Pachygyra dædalea, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., {, VIL, p. 94, pl. 14, fig. 5 et 4, 1854. Le polypier est petit et court ; les vallées calicinales sont irrégulière- ment contournées, larges de 3 millimètres, très-peu élevées au-dessus des ambulacres. Ceux-ci larges, montrant des côtes épaisses, subcréne- lées et très-peu saillantes. Columelle très-mince. Cloisons fortes, prin- cipalement en déhors, alternativement inégales, surtout en étendue. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 4. PacuaycyrA DeEcucr. Bourguet, Traité des pétrif., pl. 9, fig. 41, 1762. Mœandrina Deluci, Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XXIX, p. 277, 1893. Pachygyra Deluci, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 285, 1849. Pachygyra Deluci et tuberosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 38, 1850. Polypier subhémisphérique, fixé par un pédoncule élevé et très-dé- veloppé. Séries libres par le haut dans une médiocre étendue, à vallées très-écartées entre elles, courbées et médiocrement longues ; quelques calices tendent à s’isoler. Côtes épaisses, alternativement plus larges et plus étroites, toujours très-peu saillantes. Cloisons un peu débordantes ; les plus petites sont extrêmement minces ; les principales un peu épaisses. La grande épaisseur que ces dernières montrent généralement tient, ASTRÉIDES, 213 sans doute, aux circohstances dans lesquelles a eu lieu la fossilisation, car dans quelques points particulièrement protégés, ces cloisons sont beaucoup plus minces et présentent sur leurs faces des grains très-nom- breux et assez saillants, ce qui prouve qu’en ces points elles n’ont pas été altérées. Largeur des séries à leur sommet calicinal, 6 millim. Groupe oolitique moyen : Département du Lot; Châtel-Censoir, 5. PacnycyrA COTTEAUANA, Pachygyra Cottaldina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 38, 1850. Pachygyra Cotellana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 58, 1851. Elle ressemble beaucoup à la P. Deluci, mais en diffère par ses col- lines plissées. Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir ; Nantua. $ AA. — Les cloisons paraissant se rapporter à trois cycles. 6. Pacaycyra Kxorri. Knorr, Monum. des Catast., t, IL, pl. 8, fig. 2,5 et 4, 1775, Pachygyra Knorrii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 285, 1849. Cette espèce ne diffère de la P. Deluci qu’en ce que les séries sont libres en haut dans une beaucoup plus grande étendue, qu'elles sont larges de près d'un centimètre, et qu'il y a en apparence 3 cycles de cloisons. Un exemplaire, brisé par le milieu dans la direction de la colu- melle, nous a montré qu’au-dessous de la vallée calicinale, le bord des cloisons est très-épaissi et garni latéralement de grains épineux très-ré- guliers et qu’il ne paraît pas se souder à la columelle, au moins en haut et dans une certaine étendue. Groupe oolitique moyen : Département du Lot. 7. PacHycyrA ORNATA. Meandrina ornata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 38, 1850. Polypier massif, à vallées très-flexueuses et larges de 3 millimètres ; les ambulacres sont larges de 3 à 6 millimètres. Les cloisons principales un peu épaisses ; celles des deux autres cycles très-minces. Groupe oolitique moyen : Nantua. SA ANIETE 214 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Genre XX. RHIPIDOGYRA. Mediarina (pars), Defrance, Dict,. des Sc. nat., t. XXIX, p- 412, 1823. Lobophyllia (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 92, 1843. Rhipidogyra (pars), Mine Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’'Acad. des Sc., t. XXVII, p, 468, 1848. Stylogyra et Lasmogyra , d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 6, 1849. Rhipidogyra, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 57, 1851. Le polypier est composé d’une série simple, de polypiérites confondus entre eux, et constitue une lame diversement plissée, subflabelliforme et toujours libre; par ses murailles latérales. La columelle est lamellaire , très-mince et non interrompue. Les cloisons sont débordantes.et serrées; les traverses abondantes. Les murailles sont nues ou ne présentent qu’une épithèque ru- dimentaire; elles montrent des côtes droites et souvent subcris- tiformes près du bord caliculaire. Les espèces de ce genre se distinguent des Pachygyres par la liberté de leurs murailles et l'absence de faux cœnenchyme costal. Elles ,ont été figurées par M. Michelin sous le nom de Lobophyllia. Dans notre Monographie des Astréides (Ann. des Sc. nat., 3° série, t. X, 1849), nous avions ajouté à cette divi- vion deux coralliaires vivants; mais depuis nous avons reconnu qu'ils appartiennent réellement au genre Euphyllia. M. d'Orbi- gny, qui a eu à sa disposition des fossiles mieux conservés que ceux que nous avions observés d’abord, a été sans doute frappé de ces différences, et il paraît avoir laissé le nom de Rhipido- gyra aux deux Euphyllies gyreuses; car il définit son nouveau genre Lasmogyra, « un Rhipidogyra avec une columelle en lame et sans épithèque, » puis à côté de celui-ci, il en établit un se- cond, Stylogyra, qui se distinguerait du précédent par la pré- sence d'une forte épithèque ; nous nous sommes assurés que les échantillons sur lesquels ce paléontologiste a cru reconnaître une épithèque, étaient simplement usés, circonstance qui leur donnait un aspect lisse particulier. Il n’y a donc aucune raison ASTRÉIDES. 215 pour admettre les deux nouvelles divisions proposées par M. d’Orbigny. Le genre Rhipidogyra se compose d'espèces fossiles du terrain secondaire. $S À. — Les cloisons paraissant se rapporter à trois cycles. 1. RHIPIDOGYRA FLABELLUM. Lobophyllia flabellum, Michelin, Icon. z0oph., p. 92, pl. 48, fig. 4,843, Dans là figure, les côtes sont trop minces, Rhipidogyra flabellum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t X, p. 282, 1849. Stylogyra flabellum, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 38, 1850. Polypier flabelliforme, pédonculé, à vallée très-peu sinueuse. Muraille extérieure montrant des côtes saïllantes en haut, fortes et cristiformes, très-écartées entre elles, et qui alternent avec des côtes plus courtes et moins prononcées ; la base est presque lisse. Vallée superficielle. Cloisons médiocrement serrées, très-inégales ; les principales épaisses et débordantes. Largeur de la série variant de 15 à 25 millim. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. M. d’Orbigny ajoute Châtel- Censoir. La Lobophylliæ pseudo-turbinolia, Michelin, Icon., p. 91, pl. 18, fig. 2, nous paraît être un jeune exemplaire de cette espèce. La figure est un peu inexacte. 2, RuairrnocyrA MaARTINANA. Knorr, Mon. des Catastr., t, IL, pl. 8,.fig. 5, 4775. Lobophyllia Martiniana, Michelin, Zcon., p. 290, pl. 66, fig. 4, 1846. Rhipidogyra Martiniana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 5e sér., t. X, p. 282, 1849. Polypier flabelliforme, à vallée un peu flexueuse et presque-superfi- cielle. Cloisons toutes très-minces et très-serrées. Largeur de la série, 13 millim. ë Groupe de la craie tuffeau : Les Martigues ; Figuières. 216 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA, — Les cloisons paraissant ne se rapporter qu'à deux cycles. 3. RHIPIDOGYRA OCCITANICA. Lobophyllia occitanica, Michelin, Jcon., p. 291, pl. 67, fig. 2, 1846. Rhipidogyra occitanica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 5e sér., t. X, p. 283, 1849. Lasmogyra occitanica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 205, 1850. Rhipidogyra occitanica, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t VII, p. 92, 1854. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente; elle en diffère en ce que la série est beaucoup plus large (elle a 20 ou 25 millim.), et que les cloisons, qui sont très-serrées, sont alternativement très-épaisses et très-minces. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. A. RuiIPrDoGyRA UNDULATA. Rhipidogyra undulata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., p. 95, pl. 20, fig. 10-12, 1854. Cette petite espèce, dont la vallée n’est large que de 5 millimètres, a la muraille marquée de côtes alternativement inégales et un peu sail- lantes près du bord calicinal. La columelle est bien développée. Les cloisons sont alternativement épaisses et plus minces. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCE DOUTEUSE. Nous n'avons pas pu reconnaître si l'espèce suivante présente une columelle. Ruiprnocyra? Desmayesaxa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. pal., etc., p.58. — Lobophyllia Deshayesiaca , Michelin, Icon. zooph., p. 92, pl. 20, fig. 1. — Caryophyllia Deshayesiaca , Geinitz, Grundr. der Verst., p. 574, 1816. — Phylogyra Deshaye- siaca, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. HE, p. 38. Groupe oolitique moyen : St.-Mihiel; Tonnerre; Nantua. ASTRÉIDES, 217 BI Genre XXI. PHYTOGYRA., Phytogyra, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 6, 1849. Le polypier est composé, et forme des branches horizontales libres latéralement et inférieurement, qui sont ramifiées et peu épaisses. Ces branches sont constituées par des séries de poly- piérites courts, et dont les centres calicinaux sont'indistincts; elles présentent extérieurement une muraille nue garnie de fortes côtes. La multiplication s'opère vraisemblablement par fissiparité. La columehe est lamellaire et continue. Les cloisons sont inégales. Cette forme remarquable n’est représentée que par une seule espèce qui appartient au groupe oolitique moyen. PayToGyrA MAGNIFICA. Phytogyra magnifica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, IL, p. 38, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 56, 1851. —— d’Orbigny, Cours élément. de paléont., t. 11, p. 165, fig. 301, 1852. Les séries rameuses sont larges de 15 millimètres et à peu près éga- lement hautes. La columelle est très-mince. Il y a en apparence trois cycles cloisonnaires; les cloisons du dernier cycle minces, les autres épaisses et débordantes. Groupe oolitique moyen : Oyonnax (Ain). TROISIÈME AGÈLE, STYLINACÉES, | (STYLINACEÆ). Dans ce groupe le calice, n'étant pas appelé à sefissipariser, se développe d’une manière régulière dans tous les sens, et resle circulaire ou devient polygonal par suile de la compres- sion que lui font subir les polypiériles dont il est entouré. I] ar- rive bien parfois que quelques-uns des individus ainsi réunis se fissiparisent, mais ce phénomène est en quelque sorte accidentel el n'influe pas sur le caractère général de la masse ni sur les rapports des individus entre eux. 218 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. D’après la forme générale du polypier, qui est une consé- quence du mode de bourgeonnement et de groupement des in- dividus, nous subdiviserons cet agèle en 3 sections, savoir : 1° Les Siylinacées indépendantes, où les polypiérites res- tent isolés latéralement ou ne s'unissent que d’une manière incomplète tout en conservant l’épithèque propre à chaque in- dividu ; 29 Les Stylinacées empâlées , Où les polypicrites res(ent également espacés ou disposés en faisceau lâche, mais sont réunis entre eux, comme dans une sorte de gangue, par un cœænenchyme périthécal ; 3° Les Stylinacées agnoinéréne) où les Fo Ban sont réunis directement entre eux par les murailles ou par les côtes, el forment ainsi des masses compactes astréiformes. Le tableau suivant contient l'indication des principaux ca- ractères que présentent les genres compris dans cet agèle. O 3 *VINTODOUALAFE La) = *YINTONVINTA 0 = *VINHOD0TAY *YINTODONSVTE *FHLLSVXTANO") *VINIO20TTXHd “VUOHdOHLVA") en SH ASTRÉIDES: *VINT0900VTd “VIN TOP ONVHATLS fer taf *VHULSVNNN TO?) *YINSODOHENVD Y *VINTODOULSY * *VINT020TALS “VINA090710H “VATTALS *VAXVIVI) “VTTIAHAONVT “VITINSOTALS “VITIRSOYONI(T "JUAUOINOS € 0P IQUIOU ne SR ane ee ae mr eee ee eee TOUS © 0p: OIQUOU NE à + + + *$0pp9 OU JUOUOTIAIP JUEPNOS 98 SOIMU SO ‘SON saredro £ | -taid ee ne ee + 8 + te + *97oppmoÿ TeMu SWATIUIUDI XNL} SUOSIOT9 -Un,p 99ejMS Ej R S0JoUrSIP nod 49 “sinaqney SOSIOAIP € Sonduromoqut SaI + + + + * © * *:S901/0 Sp [UM PIOQ O7 JOU9U9 R OIQIUEUT |[S9109 SOL |€ opma no Op SUOSION) SO] 2948 JNEH US SONPUOJUO9 J9 *JUAUOCIIMOA SONUT}U09 enyd no 9170} orpu RAS) ns Che nee Sn Ge ES 5 T0 IBISIUT sopeogui0p. [9.9P 14 Luompnal -njoo oun s9807 SaS9AIp S[ suep S099eds9 Juamargrnsgur|-u0 S0SI9ACI) S9T SUOS -uOu ne {(sop4 ee ee + + + ++ + sroqoued }-L019S9PS9}9UrSIp OI -nuoBBù op 597108 80p Jueuriog 9 4t débordantes, épaisses; il n’y a pas de cloisons tertiaires correspondant aux côtes du 3° cycle. Groupe oolitique inférieur : environs de Bath. 14, SIYLINA? BACCIFORMIS. Astrea bacciformis, Michelin, Zcon., p. 295, pl 54, fig, 11, 4845. Slylina? bacciformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 39 sér,, t. X, p. 292, 1849. Cryptocænia bacciformis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. “y L’échantillon que M. Michelin a figuré est hémisphérique, très-roulé et de très-petite taille. Les calices sont assez serrés ; les côtes épaisses, mais médiocrement développées. Columelle cylindrique. Cloisons iné- gales, très-épaisses en dehors, graduellement amincies en dedans. Dia- mètre des calices, { millim. 122. Groupe oolitique moyen : Langrune (Calvados). 45. STYLINA MICROCOMA. Stylina microcoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. TI, p. 54, 1850. M. d’Orbigny a ainsi nommé une petite espèce dont les calices n’ont guère qu'un millimètre, et ne montrent que six cloisons bien dévelop- pées. Groupe oolitique moyen : Loix, ile de Ré; Tonnerre et Châtel- Censoir. Nous regardons, comme appartenant à la même espèce, les Pseudocænia Bernardina, d'Orbigny, bid., p. 34, de Landeyron; et Stylina ruppellensis, ibid., p.34, de la Rochelle. 16. STYLINA HEXAPHYLLIA. Cryptocænia hexaphyllia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 35, 1850. . Stylina ? hexaphyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 60, 1851. Les calices ont 4 millimètres; les 6 grandes cloisons sont un peu épaisses. Cette espèce a été établie sur un moule provenant du coral-rag de la Rochelle. L'Astrea cavernosa, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 647, pl. 57, fig. 22 (non Goldfuss), ne diffère peut-être pas de ce moule. Coralliaires. Tome 2. 16 242 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: 47. STYLINA GEMINATA. Astroite, Faujas Saint-Fonds, Hist. de la mont. Saint-Pierre de Maestricht, p. 195, pl. 56, fig. 4 et 5, 1799. Astrea geminata (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 69, pl. 25, fig. 8 a, b (cœter. excl.), 1826. Aplosastrea geminata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 277, 1850. Stylina geminata, Milne Edwards et 3. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., " etc., p. 60, 1650, Cette espèce n’est connue que par des empreintes. Les calices sont très-serrés, peu inégaux, larges de deux millimètres. Douze cloisons bien développées et très-peu inégales alternativement. : Groupe de la craie blanche : Maestricht. On la trouve aussi à Royan, d'après M. d'Orbigny. L $ AA .— Les systèmes closonnares inégaux ; deux d’entre eux présentent des cloisons d'un cycle qui manque dans les quatre autres, et des secondaires aussi dévelop- pées que les six prümaires ; d'où l'apparence de huit Systèmes égaux. SD. — Trois cycles complets; des cloisons d'un qua- trième dans deux des systèmes. 18. SrycinaA LABrcHEr. Stylina Delabechii, Mine Edwards et J. Haime, British fossit Corals, p. 79, pl. 15, fig. 1, 1851. Astrea tubulosa? Quenstedt, Handb. der Petref., p. 647, pl. 57, fig. 19-21, 1852 (non Goldfuss ni Michelin). Polypier en masse convexe, rarement gibbeuse, quelquefois composé de couches superposées, à plateau commun recouvert d’une épithèque. Calices peu saillants, écartés et inégalement distants. Côtes subgranu- Jeuses, droites ou légèrement courbéés inférieurement, peu saillantes et alternativement plus larges et plus étroites, celles-là correspondant aux cloisons du dernier cycle. Calices circulaires, un peu inégaux ; co- lumelle peu saillante, un peu comprimée. 3 cycles complets et des cloi- sons d’un 4e dans deux des systèmes. Cloisons secondaires très-peu dé- yeloppées dans les 4 petits systèmes, mais égalant les primaires dans les ASTRÉIDES. 243 deux autres ; les 8 grandes cloisons sont droites et épaisses en des et en dedans ; celles du dernier cycle rudimentaires, Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton; Belfort (Haut-Rhin ); Champlitte. $ AA (page 242). —— Ç DD. — Deux cycles cloison- naires complets; des cloisons d’un troisième dans deux des Systèmes. 49. STYLINA RAMOSA. Pseudocænia ramosa et digitata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 54, 1850. Stylina? ramosa et digitata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 61, 1851. Astrea limbata ? Quenstedt, Handb. der Petref., p. 647, pl. 57, fig. 18, 1852 (non Goldfuss). Polypier subdendroïde. Calices inégaux, un peu espacés, ordinaire ment larges d’un peu plus de deux millimètres. 8 cloisons principales, subégales, alternant avec un égal nombre de cloisons rudimentaires. Diamètre des rameaux, 3 ou 4 centimètres. Groupe oolitique moyen: Tonnerre; entre Raidersdorf et Oltingen (Haut-Rhin). 90. STYLINA CASTELLUM. Astrea castellum, Michelin, Icon. z00ph., p. 118, pl. 27, fig. 4, 1843. Adelocænia castellum, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IX, p. 32, 1850. Stylina castellum, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 59, 1851. Nous ne connaissons cette espèce que par la figure qu’en a donnée M. Michelin. Les calices sont serrés, inégaux, un peu saillants, larges de 4 à 5 millimètres. 16 cloisons alternativement inégales. Groupe oolitique moyen : Sampigny; Goussaincourt ; Bay-Bel ; Ton- nerre. 21. SrTyLina FaAuyAsI. Astroite, Faujas Saint-Fond, Hist. nat. de la mont. Saint-Pierre de Maestrichf, p. 195, pl. 36, fig. 1 et 2, 1799. Astrea geminata (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 69, pl. 25, fig. d, f (cœter. excl.), 1826. Cette espèce resmemble extrêmement à la S. geménata, sinon qu’elle 244 SOANTHAIRES SCLÉRODERMÉE! a seulement 8 cloisons principales alternant avec 8 cloisons rudimen* es Groupe de la craie blanche : Maestricht. $ AAA. — Les systèmes cloisonnaires inéqaux; quatre d’entre eux présentant des cloisons d'un cycle qui manque dans les deux autres, et des secondaires aussi développées que les six primaires ; d'où l’appa- rence de dix systèmes égaux. $E.— Trois cycles complets; des cloisons d’un qua- trième dans quatre des systèmes. 99, STYLINA TUBULIFERA. Coralloid body? 3. Morton, Nat. Hist. of Northamptonshire, p. 184, pl. 2, fig. 10, 1712. Astrea tubulifera, Phillips, Iustr. of the Geol. of York., t, I, p. 196, pl. 3, fig. 6, 1829 ; — 2e édit., p. 98 (exemplaire usé). Hydnophora Frieslebenii, Fischer, Oryct. de Moscou, pl. 55, fig. 2, 1837. Stylina tubulosa, Michelin, Icon. z00ph., p. 97, pl. 21, fig. 6, 1845 (non Astrea tubulosa, Goldfuss). Astrea tubulosa et Agaricia lobata, Morris, Cat. of Brit. foss., p. 50 et 51, 1845. Dentipora glomerata, M'Coy, Ann. of nat. Hist., % sér., t. IT, p. 599, 1848. Stylina tubulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 289, 1849. Decacænia Michelini, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 35, 1850. Stylina tubulifera, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 29, 1851. — British fossil Corals, p. 76, pl. 14, fig. 3, 1851. Astrea decemradiata, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 648, pl. 57, fig. 30, 1852. Polypier en masse convexe et gibbeuse, à plateau inférieur recouvert d’une épithèque commune plissée concentriquement. Calices médiocre- ment serrés, en cônes assez saillants. Côtes égales, serrées, bien dis- tinctes, à gros grains, s’unissant directement à celles des polypiérites voisins, au fond des intervalles calicinaux. Columelle un peu grosse et . un peu comprimée, libre dans une assez grande étendue. Cloisons un peu étroites, très-épaisses en dehors, amincies au milieu, et de nouveau épaissies au bord interne. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton (Wiltshire); Malton (York. shire); Saint-Mihiel (Meuse). ASTRÉLDES: ù 245 93. STYLINA LOBATA, Explänaria lobata, Goldfuss, Petref. Germ., t, I, p.110, pl. 38, fig. 8, 1829. —— Bronn, Leth. geogn., p. 255, pl. 16, fig. 20, 1835 (figure copiée de Goldfuss). Stylina lobata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, p.386, 1850, Polypier peu élevé et légèrement convexe. Calices écartés, inégaux, en cônes saillants, larges environ de # à 5 millimètres. Côtes bien mar- quées, granulées, serrées, alternativement inégales. Les cloisons très- minces ; celles du dernier cycle rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. 9%, STYLINA MAGNIFICA. Decacænia magnifica, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.33, 1850. Stylina ? magnifica, Milne Edwards et J: Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 61, 1851. Polypier légèrement convexe. Calices inégaux, peu saillants, larges pour la plupart de 5 millimètres, Côtes subégales, assez fines. Cloisons droites et assez minces ; on compte quelquefois 8, mais plus souvent 10 systèmes apparents, qui seraient composés chacun de 3 cloisons déri- vées. : Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir ; Wagnon. $ AAA (page 244). —— $ EE. — Deux cycles cloison- naires complets; des cloisons d'un troisième dans quatre des systèmes. 95. STyLina PLori. Astroites ? Robert Plot, Nat. Hist. of Oxfordshire, pl. 8, fig. 2, 1676. Stylina Ploti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 106, pl. 35, fig. 1, 1851. Polypier en masse convexe et subgibbeuse. Calices assez serrés, iné- gaux, peu saillants et à large fossette. Columelle petite. Dix cloisons principales égales, minces, alternant avec de plus petites. Groupe oolitique inférieur : Comb Down, près de Bath; Rumigny (Ardennes). 246 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ESPÈCES DOUTEUSES. 96. STYLINA? COALESCENS. Madrepora coalescens, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 25, pl. 8, fig. 6, 1826. Dentipora coalescens, Blainville. Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 348, 1830, Madrepora coalescens, ibid., p. 355. Oculina coalescens, Bronn, Ind. paleont., t. I, p. 854, 1848. Stylina? coalescens, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 60, 1851, Cette espèce est remarquable par les rameaux grêles et coalescents qui composent son polypier. Calices un peu obliques, un peu saillants, un peu inégaux, larges de 2 millimèlres environ. Les cloisons sont minces. L’exemplaire du Musée de Bonn, qui a été figuré par Goldfuss, est très-altéré. Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. 27. STYLINA ? ARDUENNENSIS. Cryptocænia arduennensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. T, p. 385, 1850. Stylina? arduennensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 60, 1851. Cette espèce a été établie d’après un polypier très-altéré dont les ca- lices sont saillants et larges d’un peu plus de 2 millimètres. Groupe oolitique moyen : Neuvizi (Ardennes). Nota. Plusieurs des espèces suivantes ne nous sont pas connues ; presque toutes celles qu'a nommées M. d'Orbigny ont été établies sur des polypiers usés ou altérés. Nous croyons inutile de reproduire ici les courtes phrases dont elles sont accompagnées dans le Prodrome de pa- léontologie, parce qu'elles ne renferment que des renseignements ex- trémement vagues et à peu près inutiles. 28. Sryzina ? suscevis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 60. — Madrepora sublevis, Michelin, Icon., pl. 25, fig. 5. — Lobocænia sublevis, d'Orbigny, Prodr. de pal. t. XI, p. 40. . Groupe oolitique moyen : Maxey-sur-Vaise, Sampigny, Wagnon, Chûtel-Censoir, Tonnerre. 29. SryzinA? OrB1GNyYANA, Milne Edwards et J. Haime, op. cét., p. 60. ASTRÉIDES. 247 — Lobocænia corallina, d'Orbigny, 4. c., p. 40 (non Adelocænia co- rallina, d'Orbigny, qui est aussi une Styline). Groupe oolitique moyen : Wagnon. 30. SryLina? LevmerteANA, Milne Edwards et 3. Haime, op. cit., p. 60.— Madrepora limbata, Leymerie, Slatist., de l'Aube, pl. 10, fig. 14, 1846 (non Astrea limbata, Goldfuss ?). — Dendrocænia co- rallina, d'Orbigny, L. c., p. 34 (non Lobocænia corallina ni Adelo- cœnia corallina, d'Orbigny, qui sont aussi des Stylines). Groupe oolitique moyen : Aube. 31. Sryzina ? Taurmaxi, Milne Edwards et J. Haïme, op. cit., p. 60. — Astrea pentagonalis, Michelin, Icon., p. 107, pl. 24, fig. 6 (non Goldfuss). — Stylina arduennensis, d'Orbigny, Prodr., t. IX, p.34 (non Cryptocænia arduennensts, d'Orbigny, qui est aussi une Styline). Groupe oolitique moyen : Dun. 32. Srycina? SUBLIMBATA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 60. — Astrea limbata, Michelin, Icon. zooph., pl. 24, fig. 10 (non Gold- fuss). — Cryplocænia sublimbata, d'Orbigny, L. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Sampigny, Saint-Mihiel, Wagnon, Ton- nerre. 33. SryLinA ? Baucrerr, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 60. — Cryplocænia Baugieri, d'Orbigny, L. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Beauvoir, près de Niort (Deux Sèvres). 34, SryLinA? sugrEGuLARIS, Milne Edwards et J. Haïime, op. ct., p.60.— Cryptocænia subregularis, d'Orbigny, Z. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Saulce-aux-Bois (Ardennes) ; Montagne- de-Bel-Air, près Dijon ; Oyonnax, près Nantua; Tonnerre (Yonne). 35. STYLINA ? oBezIscus, Milne Edwards et J. Haime, op. cit. p. 61. — Madrepora obeliscus, Michelin, Icon., pl. 25, fig. 4. — Lobo- cœnia obeliscus, d'Orbigny, 1. c., p. 40. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, Maxey-sur-Vaise, Goussain- court, Dun, Clamecy. 36. SryLiNA? corALLINA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 61. — Adelocænia corallina, d'Orbigny, L. c., p. 32. Groupe oolitique moyen : Augoulins. 37. Sryuiva ? LanceLor1, Milne Edwards et 3. Haime, op. cit, p. 61. — Adelocænia, Lanceloti, d'Orbigny, 4, c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Wagnon, 48 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 98. Srvciva? supornara, Milne Edwards et J. Haïme, op, cêt., p. 61. — Tremocænia subornata, d'Orbigny, 2, c., p. 33. Groupe oolitique moyen : La Rochelle. 39. Srycina ? puccueLzLa, Milne Edwards et J. Haime, OP« cil., p. 61. — Tremocænia pulchella, d'Orbigny, L. c., p. 33. À Groupe oolitique moyen : Tonnerre, Wagnon. 40. SryzinaA ? sugocronarIA, Milne Edwards et J. Haime, op. cül., p.61. — Pseudocænia suboctonis, d'Orbigny, L. c., p. 34. Groupe oolitique moyen : Tonnerre, Rapt (Haute-Saône). 41. Sryzina? ocronartA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit. 1D+01. — Pseudocænia octonis, d'Orbigny, L. c., p. 34. Groupe oolitique moyen : La Rochelle, Vauligny, près de Tonnerre, île de Ré, Oyonnax, Châtel-Censoir. 42. SryzinA ? NANTUACENSIS, ('Orbigny, 2. c., p. 34. Groupe oolitique moyen : Landeyron (Ain). 43. SryciNa ? perRAVATA, d'Orbigny, L.c., p. 34. — Astrea depra- vala, Michelin, Icon., pl. 24, fig. 5. Groupe oolitique moyen : Sampigny. 4%. SryLzinA? carANTOoNENsiSs, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p. 61. — Cryplocænia carantoniana, d'Orbigny, /. c., p. 182. Groupe de la craie tuffeau : Nancras, île d’Aix,-île Madame. 45. SrycinaA? FceurrauaAnA, Milne Edwards et J. Haïme, op. cit., p.61.— Cryptocænia Fleuriausa, d'Orbigny, L. c., p. 182. Groupe de la craie tuffeau : Ile d’Aix, Le Mans. 46. Sryzina ? rusrica, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Cryptocænia rustica, d'Orbigny, L. c., p. 182. Groupe de la craie tuffeau : Nancras. 47. Srycina? Neocomrexsis, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 62. — Cryplocænia neocomiensis, d'Orbigny, Rev. et Mag. de zool., 1850, p. 175. Groupe néocomien : Saint-Dizier. 48. SrxzinA? 1CAUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Cryptocænia icaunensis, d'Orbigny, tbid., p.175. Groupe néocomien : Chenay, Fontenoy, Lignerolles. ASTRÉIDES. 249 49, Sryuva? Anrioua, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 62. — Cryplocænia antiqua, d'Orbigny, #bid., p. 175. Groupe néocomien : Fontenoy, Chenay, Venay. 50. Srycina? ExcavarTA, Milne Edwards et J. Haime, op. cif.,p. 62. — Cryplocænia excavata, d'Orbigny, ébid., p. 172. : Groupe néocomien : Chenay. 51. Sryuna? neprunt, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Aplosastrea Neptuni, d'Orbigny, ibid, p. 176. Groupe néocomien : Saint-Dizier. 52. Srycina? ezecans, Milne Edwards «&t J. Haime, op. cit., p. 62. — Aplosastrea elegans, d'Orbigny, tbid., p. 176. Groupe néocomien : Fyé, Fontenoy. D3. STYLINA? LUGDUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 62. — Octocænia lugdunensis, d'Orbigny, Prodr. t. 1, p. 222, Groupe du lias : Saint-Fortunat, près Lyon. 54. STYLINA ? CORONATA. — Astrea coronata, Quenstedt, Handb. der Petref., p.648, pl. 57, fig. 24, 1852. Coral-rag : Mézières, d'après Quenstedt. Genre XXVII. HOLOCŒNIA. Holocænia, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 99, 1851. Les polypiérites sont intimement unis entre eux par leurs côtes qui sont peu développées, ou directement par leurs mu- railles. Les rayons septo-costaux ont leur bord libre et supérieur presque horizontal, et ils se confondent extérieurement avec ceux des individus voisins, de manière à cacher les sommets ca- licinaux des murailles. La columelle est styliforme. : Nôus ne connaissons encore qu’une seule espèce de ce genre, qui représente parfaitement parmi les Eusmiliens le groupe nombreux des Thamnastrées; dans ces dernières les cloisons sont également confluentes, mais toujours crénelées, et la columelle est rudimentaire ou subpapilleuse. 250 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. HoLOCOENIA MICRANTHA. Astrea micrantha, Ad, Rœmer, Verst. der Kreidegeb., p. 415, pl. 16, fig. 27, 1848. Thamnastrea micrantha, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 158, 1850. Synastrea micrantha, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 178, 1850. Polypier gibbeux. Calices à fossette très-peu profonde, mais distincte. Columelle arrondie, grosse et un peu saillante. Trois cycles cloison- naires, mais les cloisons tertiaires manquent dans deux des systèmes. Cloisons épaisses, serrées, peu flexueuses, très-granulées latéralement, inégales ; les secondaires diffèrent peu des primaires. Largeur des ca- lices, 1 millimètre 172. Groupe néocomien : Département de l'Yonne; Berklinger. Genre XXVIII. STYLOCŒNIA. Astrea (pars), Lamarck, Hést. des anim. sans vert., t. IE, p.266, 1816. Stylophora (pars), Schweigger, Beob. auf Nat. Reis., tableau 6, 1819. Cellastrea (pars), Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 342, 1830. Stylocænia, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XX VII, p. 469, 1848. Aplosastrea (pars), d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Le polypier est constitué par une lame épaisse, en général repliée sur elle-même et dont le plateau commun est recouvert d’une épithèque plissée. Les polypiérites sont directement unis entre eux par leurs murailles qui sont minces et prismatiques, et ils se multiplient par gemmation supérieure et marginale. Les calices sont polygonaux, à bords simples, et ils portent à leurs angles de petites colonnes cannelées très-saillantes. La columelle est styliforme et libre dans une très-grande étendue. Les eloisons sont très-minces et peu nombreuses ; les traverses simples gt un La peu écartées. Nous avons établi ce groupe pour des espèces de petite taille que Lamarck avait désignées sous le nom général d’Astrées, et que Schweigger a confondues avec les Stylophores en raison de la forme de leur columelle. Depuis, M. d'Orbigny a placé le fossile qui sert de type à cette division dans deux genres diffé- ASTRÉIDES, | 251 rents, rapportant aux Stylocænies les figures de M. Michelin, et créant pour celle de Goldfuss le nouveau genre Aplosastrea qui renferme en outre uneStyliñe {l’4strea geminata, Goldfuss). Les Stylocænies qui se distinguent bien des autres formes de Stylinacées par la présence de colonnettes sur leurs bords calici- naux, n’ont été trouvées jusqu'à présent qu’à l’état fossile, et elles appartiennent pour la plupart à la formation éocène. Q $ À. — Les systèmes inégaux; deux cycles cloisonnaires com- plets; des cloisons d'un troisième dans deux des systèmes seulement, où les secondaires égalent les primaires, d'où l'apparence de huit systèmes égaux. 4. STYLOCOENIA EMARCIATA. Astroïte demi-cylindrique, etc., Guettard, Mém. sur les arts et les sc, t. III, p. 480, pl. 51, fig. 40, 41, 42, 1770. Astrea emarciata, Lamarck, Hist. des anim. sans vert. 1, IE, p. 266, 1816; — 2e édit., p. 417. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 127, 1824. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 589, 1826. Astrea cylindrica, Defrance, ibid., p. 319. Est un exemplaire roulé. Astrea pulchella, Defrance, ibid., p. 582. Est un jeune exemplaire. Astrea stylophora, Goldfuss, Petref. Germ., p. 71, pl. 24, fig. 4, 1826. L'é- chantillon figuré est usé. Cellastrea emarciata, Blainville, Dict. des Sc: nat., t. LX, p. 542, 1850, — Man, d'actin., p. 377, pl 54, fig. 5. Elle est figurée sous le nom de Cellas- trée hérisson (Cellastrea hystrix). Astrea emurciata; Michelin, Icon. s00ph., p. 154, pl. 44, fig. 6, 1844. Astrea cylindrica, Michelin, ibid., pl. 44, fig. 4. Astrea decorata, Michelin, ébid,, p.461, pl. 44, fig. 8. Stylocænia emarciala, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t X,p. 295, pl. 7, fig. 2, 1849. — British fossil Corals, p. 50, pl. 5, fig, 1, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 64, 1851 (où l'on a imprimé par erreur emaciala). Stylophora emarciata, Lonsdale in Dixon, Geol. and foss. of the form. of Sussex, p. 147, pl. 9, fig. 25, 1850. Stylocænia emarciata et Aplosastrea stylophora, d'Orbigny, Prodr. de pa- léont., t. I, p. 405 et 404, 1850. Stylocænia emarciata, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e série, t. IV, p. 285, 1852, 952 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Stylocænia emarciata , d'Archiac et J, Haime, Anim. foss, du groupe num mulit. de l'Inde, p. 188, 1855. \ Polypier libre, ovalaire, subgibbeux, et rarement subrameux, formé par une lame assez épaisse, repliée sur elle-même, et ordinairement fermée de tous côtés, de facon que toute la surface extérieure est couverte de ca- lices, et qu'il reste une cavité intérieure tapissée par une épithèque mince et striée circulairement. Calices très-peu profonds, à bords fortement granulés, épais dans les points où le bourgeonnement s’est fait avec peu d'activité, très-minces, au contraire, là où les individus, s’étant beau- coup multipliés, sont très-serrés les uns contre les autres (1). Les petites colonnes qu’ils portent sont cylindro-coniques, et présentent ordinaire- ment huit cannelures longituGinales bien marquées. Columelle grêle. Il y a apparemment huit systèmes; les calices très-jeunes montrent bien les six cloisons primaires. Les cloisons du dernier cycle sont toujours presque rudimentaires ; les grandes sont très-minces, écartées, à faces subglabres, et ne se soudent que fort bas à la columelle. Les traverses sont simples, distantes entre elles de 273 de millimètre environ, subcon- caves, et légèrement élevées sur la columelle. Grande diagonale des ca- lices, 2 millim. 172. Formation éocène : Environs de Paris; la Palarea ; Bracklesham-Bay ; Chaîne d'Hala (Sinde). 2. STYLOCOENIA LOBATO-ROTUNDATA. Astrea lobato-rotundata, Michelin, Zcon. zooph., p. 62, pl. 15, fig. 2, 4842. Stylocænia lobato-rotundata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., ser; it. X, D 295, 1849. Polypier divisé en gros lobes cylindroïdes dressés, et eux-mêmes gib- beux. Les tubercules muraux peu nombreux et petits; bords calicinaux minces et crénelés. Columelle grêle et cylindrique. Les cloisons princi- pales sont larges et légèrement épaissies à la muraille. Grande diagonale des calices, 2 millimètres. Formation miocène : Rivalba, près Turin; Vérone ; Dégo. (1) Ce sont ces deux états différents des bords calicinaux qui ont fait croire à l'existence de deux espèces : l’une, à murailles très-minces, l’emarciata ; l'autre, dont les murailles sont épaisses, la decorata. Les échantillons auxquels on à donné le nom de cylindrica sont des polypiers à murailles épaisses et de plus roulés. On trouvera dans la collection du Muséum une série d’exemplaires a montre tous les passages entre ces trois espèces nominales. RTS ASTRÉIDÉES, 253 $ AA. =— Les six systèmes égaux. $ B. — Trois cycles cloisonnaires complets. 3. STYLOCOENIA LAPEYROUSEANA. Astrea Lapeyrousiana, Michelin, con., p. 298, pl. 70, fig. 5, 1847. Stylocænia Lapeyrousiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 295, 1849. Polypier pédonculé, à plateau inférieur recouvert d’une épithèque complète et fortement plissée, à surface supérieure plane vers son pour- tour, et s’élevant au milieu en un cône saillant. Bords calicinaux exces- sivement minces, portant des colonnes assez épaisses. Columelle très- saillante, cylindro-conique, et à peine comprimée. Cloisons peu serrées, inégales, extrêmement minces. Grande diagonale des calices, # milli- mètres. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude). A. STyLocoENIA Vicaryi. Stylocænia Vicaryi, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2% séx., t. IV, p. 285, 1852. | —— d’Archiac et J. Haime, Anim. foss. du groupe nummulit. de l'Inde, p. 189, pl, 12, fig. 4, 1855. Polypier épais, hémisphérique, à calices peu inégaux. Tubercules co- lumnaires un peu petits. Murailles assez minces, simples. Les cloisons du dernier cycle rudimentaires ; celles du deuxième encore petites ; les primaires arrivant seules jusqu'à la columelle qui est un peu forte et cylindrique. Diagonale des calices, 1 millimètre 172. Formation éocène : La Palarea ; Sinde. $ AA (page 253). —— BB.— Deux cycles cloisonnaires seulement. 5. STYLOCORNIA MONTICULARIA, Slylophora monticularia, Schvwweigger, Beob. auf Naturg, Reisen, pl. 6, fig. 62, 1519. Bonne figure. Astrea hystrix, Defrance, Dict. des Sc. nat., t, XLII, p. 385, 1826. Cellastrea hystrix, Blainville, Dict. des Sc. nat.,t, LX, p. 542, 1850. — Man., p. 371, En 254 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea hystrix, Michelin, /con., p. 160, pl. 45, fig.1,1845. Stylocænia monticularia , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 5e sér., t. X, p. 294, 1849.— British fossil Corals, p. 52, pl. 5, fig. 2, 1850. dre monticularia, Lonsdale in F. Dixon, Geol, and foss. of the form. of Sussex, p. 149, pl. 1, fig. 6, 1850. Polypier allongé et subcylindrique quand il est jeune, et prenant plus tard la forme d’un ovale subgibbeux ; il présente, de même que la S. emarciata, des différences d'épaisseur dans les bords calicinaux ; mais ces bords sont striés, et non fortement granuleux. Les tubercules colum- naires sont proportionnellement plus gros, et offrent des côtes plus fortes et sublamellaires. Columelle légèrement comprimée. Les cloisons secon- daires assez bien développées. La grande diagonale des calices est de 4 millimètre 172. Formation éocène : Environs de Paris; Bracklesham-Bay. 6. STYLOCOENIA TAURINENSIS. Poriles complanata ? Michelotti, Spec. zooph. dil., p. 170, pl. 6, fig. 2, 1838. Astrea taurinensis, Michelin, Zcon., p. 62, pl. 15, fig. 3, 1842. Stylocænia taurinensis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc.nat., 5° sér., t. X, p. 295, 1849. Polypier en masse gibbeuse, différant de la S. Zobato-rotundata en ce qu’elle n’a jamais de cloisons tertiaires dans aucun des six systèmes ; du reste, tout paraît semblable entre ces deux espèces, jusqu’à la gran- deur des calices. Les primaires sont seules bien développées, et se sou- dent très-haut à la columelle. Formation miocène : Rivalba. Le genre TripayzLocoenrA, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.77, 1849, lequel ne contient qu’une espèce, T. excavata, ne présenterait, suivant eet auteur, que 3 cloisons principales ; mais il a êté établi sur des exemplaires très-allérés qui ne montrent pas ce caractère d’une manière nelte et qui, peut-être, appartiennent à la Stylocænia emartiala. Genre XXIX. ASTROCŒNIA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 111, 1826. Astrocænia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Se., t. XX VII, p. 469, 1848. Goniocænia, Enallocænia et Actinastrea, d'Orbigny, Note sur des pol, foss., p.7 et 10, 1849. *. Le polypier est composé d'individus prismatiques directement Le ASTRÉIDES. 255 soudés entre eux par leurs murailles comme chez les Stylocænies, et qui se multiplient de même par gemmation supérieure et marginale, cependant il constitue des masses astréiformes beau- coup plus compactes. Les calices sont polygonaux et ont leurs bords ordinairement simples, mais ils ne portent jamais de petites colonnes à leurs angles. La columelle est styliforme et faiblement saillante. Les murailles sont épaisses et simples. Les cloisons sont épaisses et peu nombreuses. Il n'existe pas de palis. , Les espèces qui composent ce genre ont été décrites par Goldfuss, Defrance et M. Michelin sous le nom d’Astrea. Nous les avons groupées en deux petites sections : les Æstrocænies ir- réqulières dont les calices sont plus ou moins inégaux, par suite de l’irrégularité avec laquelle s'opère le bourgeonnement, etles Astrocænies géométriques dont les calices sont toujours égaux et très-réguliers. M. d’'Orbigny a élevé ces deux subdivisions au rang de genres et.a appelé cette dernière Goniocænia, mais sans leur assigner de nouveaux caractères. Aucune particularité ne distingue les Actinastrées du mème auteur. Quant à son Enallo- cœnia, ce n’est qu'une Astrocænie rameuse ; nous avons déjà montré plus haut qu'on ne peut attacher aucune valeur à cette légère modification de la surface du polypier dans les espèces astréiformes. M. Reuss, qui paraît avoir observé des exemplaires de plusieurs Astrocænies mieux conservés que ceux que nous avons examinés nous-mêmes, les a représentés avec des eloisons dentées. Il est donc possible que ce groupe ne soit pas ici à sa véritable place et qu'il appartienne réellement à la sous-famille des Astréens. Le genre Astrocænia ne renferme que des espèces fossiles des - terrains secondaire et tertiaire. 256 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, $ À. — Calices inégaux ; la gemmation se faisant à la fois sur plusieurs points de la surface du polypier. (Asrro- COENIE IRREGULARES. $ B. — Le troisième cycle cloisonnair'e plus ou moins in- complet. $C. — Huit cloisons principales (six primaires et deux secondaires) alternant avec huit autres plus petites. 4. AsrrocoeniA KoniNckr. Astrea formosa, Michelin, Zcon. z00ph., p. 500, pl. 71, fig, 5, 1847 (non Gold- fuss). Astrocænia Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 5° sér., t. X,1p. 297, 1849. Astrocænia formosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 205, 1850. Astrocænia magnifica, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VIL p. 94, pl. 8, fig. 1-5, 1854. Polypier convexe et subgibbeux. Calices irréguliers, assez profonds, à bords simples et en arêtes. Columelle ayant la forme d’un tubercule arrondi très-peu saillant. Cloisons assez serrées, peu inégales. Grande diagonale des calices, 2 ou 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. 9, ASTROCOENIA RETICULATA. Astrea reticulata (pars), Goldfuss, Petref., p. 111, pl. 38, fig. 10 à et c, 1826 (Cet. excl.). Astrea octolametlosa, Michelin, Icon. zooph., p. 502, pl. 72, fig. 2, 1847. Astrocænia reticulata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., 1. X, p. 297, 1849. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 95, pl. 14, fig. 15, 1854. Cette espèce ne diffère de l'A. Konincki que par sa forme branchue et ses calices plus petits, dont la grande diagonale n’est jamais que de 2 millimètres au plus. 4 Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. 1 CARRY. n . AS a L ASTRÉIDES. 297 3. ASTROCOENIA RAMOSA. Astrea ramosa, Sowerby, Geol. trans., 2e sér., t. IT, pl. 37, fig. 9, 1832. Astrea ramosa, Michelin, Zcon., p.305, pl. 79, fig. 4, 1847. Astrocænia ramosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. X, p. 298, 1849. Enallocænia ramosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 205, 1850. Astrocænia ramosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t, VII, p. 96, pl. 8, fig. 10, et pl. 14, fig. 44, 1854. Cette espèce est branchue comme l'A. reliculata, mais ses rameaux sont plus grêles ; ses calices sont encore plus petits, et les murailles sont épaisses au sommet et couvertes de granulalions très-serrées. Cloisons épaisses. Largeur des calices, 1 millimètre 172. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. M. d'Orbigny ajoute le Beausset et Figuières. 4. ASTROCOENIA YTUBERCULATA, N Astrocœnia tuberculata, Reuss, Denkschr, der Wiener Akad. der Wissensch., t. VI, p. 96, pl. 8, fig. 41 et 12, 1854. Cette Astrocænie est très-voisine de l'A. ramosa ; elle paraît pour- tant s’en distinguer par ses murailles plus minces et plus échinulées et surtout par ses cloisons moins épaisses. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 5. ASTROCOENIA ORBIGNYANA. Astrea formosissima, Michelin, Îcon., p. 304, pl. T3 fig. 5, 1847. — Non Sowerby et non Michelin, {con., pl. 6. Astrocænia Orbignyana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 297, 1849. Astrocænia formosissima, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205, 1850. Polypier convexe, formé de couches superposées. Les bords des ca- lices ordinairement simples, larges et mousses. Fossettes calicinales très-peu profondes. Columelle enfoncée. Cloisons larges, serrées, peu inégales. Grande diagonale des calices, au plus 2 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau, 6. ASTROCOENIA ORNATA, Porites ornata, Michelotti, Specim. zooph. dil., p. 172, pl. 6, fig. 3, 1838, Astrea ornata, Michelin, Icon., p. 65, pl. 13, fig. 4, 1842. Coralliaires, Tome 2, 17 258 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: Astrocœnia ornata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 298, 1849. Polÿpier subgibbeux. Bords des calices assez épais, très-granulés. Fossettes médiocrernent profondes. Columelle grosse. Cloisons princi- pales épaisses en dehors. Grande diagonale des calices, 2 millimètres ou un peu plus. Formation miocène : Turin. $B (page 256). —— $ CC: — Dix cloisons principales (six primaires et quatre secondaires). 7. ASTROCOENIA DECAPHYLLA. Astrea reticulata (pars), Goldfuss, Petref., p. 141, pl. 58, fig. 4 a et d,189%6. Astrea decaphylla, Michelin, Zcon., p. 502, pl. 72, fig. 4, 1847. Astrocænia decaphylla, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 298, 1849. Astrea reticulata, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 648, pL 57, fig. 28, 1852. Mauvaise figure. Astrocœnia décaphylla, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 94, pl. 8, fig. 4-6, 1854. Excellentes figures. Ce fossile ressemble beaucoup par sa forme générale à l'A. ramosa, et surtout à l'A. reticulata. 1 ne se distingue de cette dernière que par le plus grand développement du troisième cycle qui se montre constam- ment dans quatre des systèmes, et he manque que dans deux. Grande diagonale des calices, près de 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. $ B (page 256). —— $ CCC. — Ordinarement six clor- sons principales seulement. 8. ASTROCOENIA CAILLAUDI. Astrea Caillaudii, Michelin, Icon., p. 275, pl. 65, fig. 5, 1846: Porites elegans (pars), Leymerie, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. I, p. 558, pl. 45, fig. 2, 1846. Astrocænia Caillaudi, Milne Edwards et J. Haime, x d’Archiac, Hist. des progr. de la géol., t. TX, p. 228, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 65, 1851. Prionastrea Caillaudi, d'Ofbigny, Prodr. de paléont., A, p. 555, 1801. LRAERES: 259 Astrocænia Caillaudi, JS. Haïme, Mém. dela Soc. géol. de France, 2e série, t. IV, p. 286, 1852, Polypier subconvexe. Calices un peu inégaux, peu profonds. 18 cloi- sons un peu inégales, un peu épaisses, sérrées, subconfluentes. Une columelle peu saillante. Diagonale des calices, 3 millimètres. Formation éocène : Palarea (comté de Nice); Coustouge, dans les Corbières. $ A (page 256): —— $ BB. — TYôis cycles cloiSonnatres complets. 9. ASTROCOENIA PULCHELLA. Astroc@nia pulchella, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, p. 35, pl. 5, fig. 3, 1850. Polypier massif ou subcolumnaire, à plateau commun côüvert d’äne épithèque complète. Polypiérites plus ou moins serrés, suivant l’âge du polypier et le degré d'activité de la gemmation. Les calices Sont peu iné- gaux, tantôt polyg gonaux avec les bords simples ou faiblement sillonnés, tantôt ils sont circulaires avec le bord muräl distinct et séparés par un faux cœnenchymé qui montre des grañulations costàles arrondies. Ea fossette calicalaire est très-peu profonde ; là columelle cylindrique, ob- tuse et libre dans une céertäîne étendue. 3 cycles complets; cloisons inégales, droites, peu sailläñtes, faiblement granulées, un peu épaisses en dehors. Largeur des calicés, 2 millimètres environ. Formation éocène : Bracklesham-Bay. 10: ASTROCOËNIA TUBEROSA. Stephanocænia tuberosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont.; t, T, p. 322; 1850, Polypier en masse convexe, subgibbeuse. Calices inégaux, iarges pour la plupart de 2 millimètres. Columelle bien développée. Des cloisons d’un quatrième cycle dans une moitié dé l’un des systèmes ; les primaires un peu épaisses. La columelle est bien distincte. Groupe oolitique inférieur : Luc. E 4 260 ZQANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ‘ $ AA. — Calices égaux ; la gemmalion se faisant seulement à la circonférence du polypier. (-Asrrocoënr GEOMETRICÆ. 11. ASTROCOENIA NUMISMA. Astrea numisma, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 390, 4896. Astrea geometrica, Deshayes, in Ladoucette, Hist, des Hautes-Alpes, pl. 13, fig. 41 et 12, 1854. Astrea numisma, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. Œ p. 424, 1856. DS Astrea numisma, Michelin, fcon., p.273, pl. 62, fig. 4, 1846. 91 / Astrocœnia numisma, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 299, 1849. Goniocænia numisma, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 7, 1849.— Prodr., t. II, p. 404. Astrocænia numisma, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 série, t. IV, p. 286, 1852, Polypier discoïde, très-mince, subpédicellé dans le jeune âge, mais devenant libre de bonne heure, à surface inférieure subplane et cou- verte d’une épithèque plissée concentriquement, à surface supérieure très- légèrement convexe et offrant dans l'ensemble des calices l'aspect d’un réseau à mailles polygonales très-régulières. En effet, tous les calices "sont égaux, et ont la forme d'un hexagone régulier. Avec cette régula- rilé de forme coïncide une semblable régularité dans la disposition, et chaque calice appartient à six séries reclilignes différentes suivant qu'on le regarde par l’un ou l'autre de ses six côtés. Les bords calicinaux sont très-minces, et les fosseltes peu profondes. Columelle cylindrique, grêle, saillante. Trois cycles; le dernier cycle manquant dans deux des sys- tèmes. Dans les quatre autres, les secondaires diffèrent peu des pri- maires ; d’où l’apparence de dix systèmes simples, et en tout 20 cloisons qui sont minces, larges el serrées. Il est très-rare de trouver des exem- plaires de celle espèce ayant plus de 2 centimètres de diamètre pour une épaisseur de 4 millimètres. Les diagonales des calices sont de 1 mii- Jimètre 1/2. Formation éocène : Environs de Gap; comté de Nice, ASTRÉIDES, 265 Mes DOUTEUSES. 49; ASTROCOENIA ? MICROCOMA, Prionastrea microcoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. X, p. 386, 1850. Isastrea? microcoma, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 104, 1851. Cette espèce a été établie sur un polypier très-altéré et subconvexe, dont les calices ont à peine 2 millimètres. Elle paraît devoir se rapporter au genre As/rocænia. Groupe oolitique moyen : Neuvizi. 43. AsrrocoenrA? Sancri-Mrnrezt, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. XX, p.35, 1850.— Astrea Sancti-Mihieli, Michelin, Icon. ae dt 109, pl. 25, fig. 1. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel; Mecrin ; Sampigny. 14. AsrrocoexrA? crasso-rAmosA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. * foss. des terr. palæoz., etc., p. 65, 1851. — Astrea crasso-ramosa, Michelin, Icon. zooph., p. 109, pl. 95, fig. 2, 1843. — Enallocænia crasso-ramosa, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IE, p. 35, 1850. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel ; Maxey. 15. AsrrocoexrA? Gocprussr, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des-terr. palæwoz., etc., p.65, 1851.— Astrea geminala (pars), Gold- fuss, Petref. Germ., L. 4, pl. 23, fig. 8, c et 2, 1826. — Aclinastrea Goldfussi, d'Orbigoy, Prodr. de paléont., t. If, p. 277, 1850. Groupe de la craie blanche : Maëstricht. 16. AsrrocoexrA? PENTAGONALIS, d'Orbigny, Prodr. de puléont., t. 1, p. 286, 1850. — Astrea pentagonalis, Goldfuss, Petref, Germ., t. LD p. 112, pl. 38, fig. 12, 1829. Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. 17. AsrrocoenIA? CornuELANA, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zoo!., 1850, p. 176. Groupe néocomien : Saint-Dizier (Haute-Marne); Venay, Chenay, Fontenoy, Saint-Sauveur (Yonne). 18. AsTROCOENIA ? CARANTONENSIS, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IX, p. 182, 1850. Groupe de Ja craie tuffeau : Saint-Trojan, près Cognac (Charente). 262 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 19. AsrrocontA? puncrarA. — Prionastrea punclata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 36, 1850. — Tsastræa? punctata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 104, 1851. Cette espèce a été établie d’après des exemplaires en très-mauvais état provenant de Wagnon et de Châtel-Censoir. Genre XXX. ACANTHOCŒNIA. Acanthocæntia, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.175, 1850. Le polypier est astréiforme et ressemble extrêmement aux Stylines tant par ses calices circulaires et à bords libres que par la présence d’une columelle styliforme ; mais on remarque ici cinq cloisons principales seulement, au lieu de six ou plus que présentent les autres genres de cet agèle. Nous ne retrouvons ce nombre anomal que chez les espèces indiquées plus loin sous le nom de Pentacænia. Cette irrégularité est due vraisemblablement à l’atrophie de la sixième cloison primaire. On ne connaît encore qu'une seule Acanthocænie. ACANTHOCOENIA RATHIERI. Acanthocænia Rathieri, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 175, 1850. « Belle espèce à calices saillants, à 3 cycles, » Z, c. Groupe néocomien : Chenay (Yonne). Genre XXXL COLUMNASTRÆA: Astrea (pars), Goldfuss, Petref. germ., t. I, p. 111, 1826. Columastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Columellastrea, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IX, p. 205, 1850. Columnastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des Lerr. palæoz.; etc., p. 67, 1851. Le polypier est astréiforme et les polypiérites qui le compo- sent sont unis entre eux au moyen de côtes bien développées. Les calices conservent leurs bords libres et sensiblement circu- laires. Les jeunes individus se montrent dans les intervalles de ceux-ci. Les cloisons sont débordantes et larges; la columelle ASTRÉIDES. 263 sir est styliforme et peu développée. Ie existe des palis, mais qui ne forment j jamais qu’une seule couronne, M. d’Orbigny a établi ce genre en 1849 sous le nom de Colu- mastrea pour VAstrea striata de Goldfuss. Il indiquait comme ca- ractère principal la présence d’une « columelle styliforme avec six palis de même grosseur. » L’année suivante il a défini son genre Columellastrea : « une Columastrea dont la columelle est styliforme ; six palis autour, » comme si ces deux noms corres- pondaient à deux divisions particulières ; mais la même espèce . servant de type à l’un et à l’autre genre et chacun d’eux étant seul mentionné dans chacun des deux ouvrages que nous avons cités à la page précédente, il n’est pas douteux qu'il s'agisse d’un seul et même fossile dont le nom a été légèrement modifié à la seconde fois. La forme Columnastræa, qui a d’abord été im- primée, sans doute par erreur, Columastrea, est plus ancienne, plus correcte et moins longue que l’autre ; c’est pourquoi nous Jui avons donné la préférence. Des trois espèces que nous décrivons ci-après, deux appartien- nent à la formation crétacée, et la troisième à la formation tertiaire supérieure. Elles se ressemblent beaucoup entre elles et elles ont toutes trois cycles cloisonnaires complets. $ À. — Polypier subsphérique ; calices parallèles à la sur- face. 1. COLUMNASTRÆA STRIATA. “ Astrea striata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 411, pl. 58, fig. 41, 1826. —— Milne Edwards, Ann. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 409, 1836. Astrea variolaris, Michelin, Jcon., p. 501, pl. 71, fig. 7, 1847, Astrea striata, id., ibid., p. 501, pl. 71, fig. 6. Nous paraît être un échantillon dont les cloisons sont en partie détruites. Columastrea striata, Mile Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 184, 1850. Phyllocænia varioluris et Columellastrea striata, d'Orbigny, Prodr. de pa- léont.., t. II, p. 204 et 206, 1850. Colummastræa striata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t. VIT, p.98, pl. 14, fig. 1 et 2, 1854. Polypier très-convexe ou subsphérique, à plateau commun strié lon- gitudinalement; côtes formées de séries simples de grains, égales, assez 264 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. fines et assez serrées. Calices en forme de petits boutons, rapprochés, à fossette peu profonde. Columelle peu saillante. On trouve quelquefois des rudiments d’un 4e cycle. Cloisons assez minces, peu inégales, à bord supérieur fortement arqué. Six palis étroits et épais. Diamètre des ca- lices, 2 millimètres ou 2 172. Groupe de la craie tuffeau : Corbières (Aude); Gosau (Saltzhourg). M. d'Orbigny cite encore Figuières (Bouches-du-Rhône) et le Beausset (Var). $ AA. — Polypier lobé ou subrameux ; calices un peu obliques et tournés vers le haut. 9. COLUMNASTRÆA SIMILIS. Columastrea similis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 184, 1850. Polypier en lobes comprimés. Calices assez saillants. Côtes serrées, un peu inégales, plus minces que dans la C. striata, dont cette espèce se rapproche extrêmement. Cloisons du troisième cycle peu développées. Diamètre des calices, près de 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Brignoles. 3. COLUMNASTRÆA PREVOSTANA. Columastrea Prevostiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 184, 1850. Cette espèce se montre sous forme de branches ascendantes compri- mées. Les calices sont saillants. Les côtes en arêtes fortes, serrées et subégales. Cloisons très-serrées, inégales : les tertiaires assez bien dé- veloppées. Les palis sont petits et la columelle est très-réduite. Formation pliocène : Valle-Longa. Genre XXXII STEPHANCCŒNIA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., t. IL, p. 266, 1816. Stephanocænia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Sc., t. XXVII, p. 469, 1848. Goniaræa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. XL, p. 334, 1850. Le polypier est astréiforme et composé de polypiérites directe- ASTRÉIDES. 265 ment unis entre eux par leurs murailles qui sont épaisses et compactes. La gemmation est latérale et marginale. Les calices sont en général polygonaux et à bords simples. La columelle est styliforme, faiblement saillante , mais toujours bien développée. Les cloisons sont très-peu débordantes, bien développées, granu- lées latéralement. Il existe des palis devant toutes les cloisons, excepté celles du dernier cycle. Les espèces de ce groupe, qui étaient des Astrées pour La- marck et Goldfuss, ont beaucoup d’affinité avec les Columnas- trées. Elles s’en distinguent pourtant par leurs côtes rudimen- taires ou nulles et par leurs palis plus nombreux. Nous avions rapporté à ce genre, en 1851, la Dactylocænie de M. d'Orbigny, - qui est définie « une Stephanocænia dendroïde ; » mais nous nous sommes assurés depuis que le fossile auquel ce paléonto- logiste attribuait les caractères des Stéphanocænies, appartient en réalité au genre Thamnastræa. Quant aux Goniaræa du même auteur, c’est bien ici qu’elles doivent prendre place. Les Stéphanocænies, qui ont commencé à se montrer dans la formation jurassique, sont encore représentées dans les mers actuelles par plusieurs espèces. $ A. — Les six systèmes cloisonnaires égaux. $ B. — Trois cycles complets. £ 4. STEPHANOCOENIA INTERSEPTA. Madrepora intersepta, Esper, Pflanz., t. 1, Forts., p.99, pl. 79, 1797. Figure grossière. Astrea intersepta, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 266, 1816 ; — 2e édit., p. 417. —— Lamouroux, Encycl. (Zooph.), p. 127, 1824. Cellastrea inlersepta, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 342, 1830. — Man. d’actin., p. 571. Stephanocænia interseptas Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., Sesér., t. X, p. 500, pl. 7, fig. 4, 1849. Polypier légèrement convexe ou subgibbeux. Le bord supérieur de deux murailles contiguës est simple, où présente seulement un petit sillon très-étroit et superficiel. Calices polygonaux, à bords un peu épais, 266 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. à fossette très-peu profonde. Columelle cylindroïde, un peu aiguë à l’ex- daires les plas larges. Dans des coupes du polypier, on voit que les mu- railles sont simples, tout-à-fait compactes et extrêmement épaisses ; les trayerses simples, très-peu inclinées, et distantes entre elles d’un tiers de millimètre à peine. Grande diagonale des calices, 2 ou 3 millimètres. Habite les mers d'Amérique et les mers australes, suivant Lamarck. 9. STEPHANOCOENIA MICHELINI. Stephanocænia Michelinii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t&: X, p. 501, 1849. Polypier convexe et subgibbeux, composé de couches superposées, ressemblant extrêmement à l'espèce précédente, dont il diffère par des calices en général peu serrés, souvent subcirculaires, à bords libres et séparés par des sillons bien marqués, par une columelle plus grosse et par des cloisons beaucoup plus débordantes. Diamètre des calices, 2 mil- limètres 122. Patrie inconnue. 3. STEPHANOCOENIA FORMOSISSIMA. Astrea formosissima, Sowerby, Geol. trans., 2 série, t. IIT, pl. 37, fig. 6, 1832. Porites aculeata, Michelotti, Specim., p. 168, pL 6, fig. 1, 1858. Figure très- incomplète. Astrea reticulata, Michelin, Icon., p. 20 et 504, pl. 5, fig. 1, 1841. Non l’As- trea reticulata, Goldfuss, qui est une Astrocænie. Dans la figure de Michelin, les calices ne sont pas assez nettement polygonaux. Stephanocænia formosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 501, 1849. Stephanocænia formosissima, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 66, 1851. ? Cette espèce nous paraît extrêmement voisine de la S. éntersepta. Seulement la columelle est un peu plus grosse, légèrement comprimée, et les sommets des murailles sont toujours simples et ne présentent pas de sillons sur leurs arêtes. Grande diagonale des calices, 3 millimètres. -Groupe de la craie tuffeau : Uchaux; Gosau; Corbières. ASTRÉIDES. + 267 4. STEPHANOCOENIA TROCHIFORMIS. Astrea trochiformis, Michelin, Icon. z0oph., p. 118, pl. 27, fig. 6, 1845. Stephanocænia trochiformis, d’Orbigny, Proûr. de Put Wrir, P- 35, 18504 Polypier fortement convexe, pédonculé. Calices peu inégaux, larges d’un millimètre 172. Le 3° cycle peu développé. Palis bien mar qués. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. $ À (page 265). — $ BB. — Deux cycles cloisonnaires seulement. 5. STEPHANOGCOENIA HaArmEr. Stephanocœnia Haimei, d'Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, 2% sér., t. IL, p. 405, pl. 8, fig. 8, 1850. Polypier court, encroûtant, à surface subplane. Calices subpolygo- naux, très-peu profonds; dont les bords sont épais, intimement soudés, ordinairement simples, quelquefois séparés par un sillon très-étroit. Co- lumelle assez grosse, régulièrement cylindrique, peu saillante. Cloisons minces, faiblement épaissies en dehors; il n’y a de palis que devant les primaires et ils sont un peu épais et étroits. Diagonale des calices, 2 millimètres. Formation éocène : Biarritz, $ AA. — Les six systèmes cloisonnaires plus ow moins iné- gaux. 6. SrepnANnocoENtA DESPORTESANA. Astrea Desportesiana, Michelin, Jcon., p. 204, pl. 50, fig. 41, 1845. Figure incomplète. Slephanocænia Desportesiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. Rue 5° sér., t. X, p. 501, 1849. Polypier élevé, à surface légèrement convexe. Calices subcireulaires, serrés, à bords distincts et séparés par de très-pelits sillons, à fosseites très-peu profondes. Columelle petite. Cloisons inégales, très-serrées, un peu épaisses en dehors. Palis subcylindriques. Diamètre des calices, un peu moins de 2 millimètres. ; Groupe de la craie tuffeau : Le Mans. 268 ZOANTHAIRES SCLÉRÔDERMÉS. 7. STEPHANOCOENIA FORMOSA. Astrea formosa, Goldfuss, Petref., p. 111, pl. 58, fig. 9, 1896. Stephanocœænia formosa, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa= læ0oz., etc., p. 66, 1851 (non Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 301). ——. Rouss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 97, pl. 8, fig. 7-9, 1854, Polypier à surface convexe, Calices polygonaux, séparés par de très- faibles sillons, et peu profonds. Columelle petite. 46 cloisons épaisses et serrées, peu inégales ; en apparence 8 systèmes simples. Palis cylindri- ques, au nombre de 6 seulement. Largeur des calices, à peine 2 milli- mètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 8. STEPHANOCOENIA ELEGANS, Porites elegans, Leymerie, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. I, pl. 15, fig. 1, 1856. Alveopora elegans, Michelin, Icon. zooph.. p. 276, pl. 65, fig. 6, 1846. Stephanocænia elegans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p, 518, 1849. Stephanocænia elegans et Goniaræa elegans, &’'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 554, 1850. Cetle espèce nous semble avoir tous les caractères essentiels des Sté- phanocænies, bien que nous n’ayions pas pu toujours constater avec cer- titude la présence des palis. Elle se présente ordinairement sous forme de masses lobées ou subrameuses. Les calices sont un peu obliques vers le haut, polygonaux, inégaux, peu profonds ; leurs bords sont simples, peu élevés et assez minces. La columelle est un peu grosse, un peu sail- lante, et très-légèrement comprimée. Dans quelques calices, on remar- que trois cycles complets, avec un quatrième rudimentaire; mais le plus souvent les cloisons du troisième cycle se développent très-peu dans deux des systèmes, et comme les secondaires ressemblent beau- coup aux primaires, bien qu’en général elles soient un peu plus pelites, il en résulte alors l'apparence de huit systèmes égaux et composés cha- cun d'une cloison dérivée bien développée, et de deux autres rudimen- taires. Les cloisons sont assez minces et médiocrement serrées. Les palis sont probablement un peu étroits, et ce sont ceux qui sont placés en continuation des cloisons secondaires qui nous semblent le plus dé- veloppés. La grande diagonale des calices est ordinairement de 4 milli- mètres. Formation éocène : Couiza ; Coustouge ; Fabresan (Aude). ASTRÉIDES. 269 M. d'Orbigny, Prodr., t. IX, p. 405, appelle Goniaræa alpina une «espèce à larges calices, en contact les uns avec les autres, » qui est de Faudon (Hautes-Alpes). 9. STEPHANOCOENIA DENDROIDEA. Polypier dendroïde, à rameaux arrondis, Individus prismatiques et soudés entre eux par une pelite épithèque dont la trace apparaît autour des calices en une ligne hexagonale ; les calices sont circulaires, mais à bords très-peu saillants. L’espace compris entre ces bords et le poly- gone épithécal est strié et faiblement granulé. Fossettes calicinales très-peu profondes. Columelle un peu saillante, légèrement comprimée. Palis très-pelits. Dix cloisons principaies et subégales (bien qu'’alterna- livement un peu plus plus grandes et petites), légèrement débordantes, un peu épaisses en dehors et minces en dedans. Un égal’ nombre de rudimentaires. Grande diagonale des polygones épithécaux, 3 ou 4 mil- limètres ; diamètre des calices, un peu moins de 2. Patrie inconnue. ESPÈCES DOUTEUSES. 10. STEPRHANOCOENIA? BERNARDANA, Stephanocænia Bernardina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 292, 1850. Le polypier qui a recu ce nom est considérablement altéré ; les calices ont 3 millimètres de largeur ; il paraît y avoir 3 cycles de cloisons. Groupe oolitique inférieur : Nantua (Ain); Langres, Morey (Haute- Saône). - M. d'Orbigny rapporte à ce genre les fossiles suivants qu’il ne fait qu'indiquer dans le tome II de son Prodrome de paléontologie : STEPHANOCOENIA INTERMEDIA, p.305. — Groupe oolitique moyen : La Rochelle, Tonnerre. STEPHANOCOENIA CONIACENSIS, p. 182. — Groupe de la craie tuffeau : Cognac (Charente). STEPHANOCOENIA GRANDIPORA, CARANTONENSIS, LITTORALIS, FLEU- RIAUANA (Fleuriausa), p. 182.— Groupe de la craie tuffeau : Ile d'Aix. % à L Re tr IRREGULARIS, p.205. — Groupe de la craie tuffeau ; oulage, 270 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. STEPHANOCOENIA ExcAvVATA, p. 205. — Groüpè de Ja craie tuffeau : Ucliaux. STEPHANOCOENIA 1CAUNENSIS, p. 92. — Groupe néocomien : Fontenoy. La STEPHANOCOENIA FLORIDA, P; 39, qui est de Wagnon, est un poly- pier tout-à-fait indéterminable. STEPHANOCOENIA SINEMURIENSIS, d'Orbigny, Prodr., t. 1, p: 999: — Groupe du lias : Arcenay (Côte-d'Or). STEPHANOCOENIA SUBORNATA et CorreauANA, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.176, 1850. — Groupe néocomien : Leugny. Genre XXXIIL PLACOCŒNIA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 70, 1826. Placocænia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.7, 1849. Ce genre paraît présenter dans son polypier tous les caractères essentiels des Stylines, si ce n’est que sa columelle n’est pas sty- liforme comme dans celles-ci, mais bien transverse et lamel- leuse. La seule espèce qui compose cette division est un fossile de Maestricht. PLACOCOENIA MACROPHTALMA. Astrea macrophtalma, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 70, pl. 24, fig. 2, 1826. Placocænia macrophtalma, 4Orbigny, Prodr. de paléont., t. IF, p. 277, 1850. Ce fossile n’est connu que par une empreinte. Les calices sont un peu oblongs, larges de 8 millimètres ; il existe en apparence 10 systèmes ternaires ; les cloisons sont minces, droites, inégales ; les côtes granu- lées, subégales, subflexueuses. La columelle est peu étendue, mince et paraît libre dans une assez grande hauteur. Groupe de la craie blanche : Maestricht. Genre XXXIV. CYATHOPHORA. Astrea (pars), Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIX, p. 380, 1826. , Cyathophora, Michelin, Icon. zooph., p.104, 1843. Stylina (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sé- rie, t. X, p. 290, 1849. Le polypier des espèces de ce genre ressemble extrêmement ASTRÉIDES. 271 à celui des Stylines, mais il manque de columelle, et de plus les traverses endothécales se correspondent assez exactement dans les diverses loges interseptales, de manière à constituer des planchers plus où moins imparfaits. Nous avions d’abord pensé que cette disposition qui rappelle ce qu’on observe chez les Madréporaires tabulés et chez les AL. rugueux, pouvait n'être que le résultat d’altérations dues à la fos- silisation ; mais. quoique tous nos doutes à cet égard ne soient pas encore complètement éclaircis, nous avons trouvé trop de constance dans ce caractère pour lui refuser une valeur réelle. Les Cyathophores appartiennent au terrain secondaire. $ À. — Quatre cycles cloisonnaires. 1. CyarmormorA BourGuETI. Champignon tubulaire, Bourguet, Traité des pétrif., pl. 4, fig. 26, 1742. Guecttard, Mém. sur les sc. et les arts, t. III, pl. 43, fig. 4, 1770 (et peut-être aussi la fig. 2 de la pl. 46). Astrea Bourgueti, Defrance, Dict. des Se. nat., t. XLII, p. 580, 1826: Astrea sphærica, id., ibid., p. 382. Est un exemplaire jeune et subsphérique. Cyathophora Richardi, Michelin, Icon., p. 104, pl. 26, fig. 1, 1845. Stylina Bourgueti (vars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 290, 1849. Stylina Bourgueti et Cyathophora Richardi, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1], p. 54 et 40, 1850, Cyathophora Bourgueti, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 62, 1851. Polypier convexe. Calices peu saillants, serrés, mais restant toujours parfaitement circulaires. Côtes fines, serrées, subégales. Le 4° cycle est incomplet et manque toujours dans deux des systèmes. Cloisons minces, serrées, inégales. Diamètre des calices, 5 millimètres. Groupe oolitique moyen : Natheim (Wüurtemberg) ; Agey, Is-sur-Thil (Côte-d'Or); Saint-Mihiel; Tonnerre; Nantua; Oyonnax ; Champlitte, 2, CyarnopnorA PRrarTI. Cyathophora Pratti, Mine Edwards et J. Haïrmie, British fossil Corais, p. 108, . pl: 21, fig. 3, 1851. Polypier convèxe et largement fixé. Calices Circulaires et peu proë- minents, inégalement distants. Côtes minces, droites où légèretnent 272 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. flexueuses aux points où elles s'unissent à celles des polypiérites voisins, alternativement inégales en saillie mais non en largeur. Cloisons très- minces, très-inégales ; celles du 4° cycle rudimentaires. Groupe oolitique inférieur : Comb Down, près Bath; Rumigny (Ar- dennes). $ AA. — Trois cycles cloisonnares. 3. CYATHOPHORA LUCENSIS. Cryptocænia Luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 522, 1850. RUE Luciensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 60, 1851: ne Luciensis, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 107, pl. 50, fig. 5, 1851. Polypier en masse convexe. Calices circulaires, peu serrés, très-peu saillants. Deux cycles cloisonnaires bien développés et un 3° rudimen- taire. Cloisons droites, très-inégales, épaisses en dehors. Groupe oolitique inférieur : Pound Hill; Marquises. &. (CYATHOPHORA? MONTICULARIA. Cyclocænia monticularia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 204, 1830. Cyathophora ? monticularia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 62, 1851. Cloisons un peu épaisses ; 3 cycles ; souvent le 3° cycle manque dans un ou deux des systèmes. Groupe de la craie tuffeau : Les Martigues. Genre XXXV. PHYLLOCŒNIA, Astrea (pars), Defrance, Dict. des Sc. nal., t. IX, p. 380, 1826. Phyllocwnia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc. t. XXVII, p.469, 1818. ; Actinocænia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss. p.7, 1849. Le polypier est composé de polypiérites unis par des côtes et une exothèque très-développées. La gemmation a lieu dans les intervalles des calices. Ceux-ci ont leurs bords libres, légère- ment élevés et souvent un peu déformés. La columelle est rudi- mentaire ou nulle. Il n’existe pas de palis. Les cloisons sont très- ASTRÉIDES. 273 larges, débordantes et constituent six systèmes en général bien distincts. Les traverses sont abondantes et situées à des hau- teurs différentes dans les diverses chambres interseptales. L’Actinocænia de M. d’Orbigny serait, suivant cet auteur, « une Phyllocænia à columelle styliforme ; » nous nous sommes assurés que cette columelle reste toujours rudimentaire et nous ne saurions attacher d’importanee à ce caractère. Les Phyllocænies sont surtout abondantes dans la formation crétacée ; le terrain tertiaire en renferme aussi quelques-unes. $ À. — Le quatrième cycle cloisonnaire plus ou moins incomplet. $SB.— Côtes un peu écartés. 1. PuHyLioCoENIA 1RRADIANS. Astrea radiata, Michelin, Zcon. z0oph., p. 58, pl. 12, fig. 4, 1842 (non La- marck). 1 Phyllocænia irradians, Milne Edwards et J. Haime, Comptes-rend. de l'Acad. des Sc.,t. XXVII, p. 469, 1848. — Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, X, p. 502, 1849, —— d’Archiac et J. Haime, Anim. foss. du gr. mummulit. de l'Inde, p. 190, 1855. Polypier fortement convexe. Polypiérites un peu divergents. Côtes sublamellaires, égales; on en voit de rudimentaires entre elles toutes. Calices circulaires ou subovalaires, saillants. Le 4e cycle ne se montre pas dans quelques systèmes ou dans les moitiés de quelques systèmes. Cloisons un peu épaisses en dehors, inégales. Largeur des calices 6 ou 10 millimètres. Formation éocène : Castel-Gomberto; Chaine d'Hala (Sinde). 2, PuyrrocoenrA Lucasaxa. Astrea Lucasiana, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 380, 1826. Gemmastrea Lucasiana, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 535, 1830. — Man., p. 368. Phyllocænia Lucasiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., 1. X, p. 305, 1849. Polypier convexe, différant peu de la P. érradians, si ce n’est par la taille des calices ; ceux-ci très-peu élevés, circulaires, à fossette à peine Coralliaires. Tome 2. 18 274 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. marquée, Quelquefois des cloisons rudimentaires d’un quatrième cycle. Les cloisons principales un peu épaissies dans leur milieu. Diamètre des calices, 4 millim. Formation éocène : Castel-Gomberto. 3. PHYLLOCOENIA IRREGULARIS. Lithodendron irregulare, Michelin, Içon., p. 154, pl. 45, fig. 14, 1844, Mau- vaise figure. Phyllocænia irregularis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t X, p. 505, 1849. Polypier à faux cœnenchyme presque entièrement formé d’une exo- thèque dans laquelle les polypiérites sont comme immergés. Ils sont très-inégaux, élevés, cylindro-turbinés. Côtes se montrant en petites arêtes à bord ondulé. Calicés subcirculaires ou subpolygonaux, à fos- sette un peu profonde. Le quatrième cycle manque dans deux des sys- tèmes. Cloisons peu inégales, à peine débordantes, très-minces, à faces montrant des grains très-rares. Diamètre des plus grands calices, 8 mil- limètres. Formation éocène : Auvert et Valmondois (Seine-et-Oise); Senlis, Chaumont (Oise) ; Ecos, près Vernon (Eure). $ À (page 273). —— BB. — Côtes serrces. 4. PnyLLoCOENIA COMPRESSA. Astrea compressa, Michelin, Icon., p. 297, pl. 70, fig. 2, 1847. Bonne figure, Phyllocænia compressa, Milne Edwards et J, Haime, Ana. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 504, 1849. Actinocænia compressa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 207, 1850. Polypier convexe ou subsphérique. Calices extrêmement inégaux, très-saillants, irréguliers, ordinairement comprimés par les côtés, et par suite oblongs ou subtriangulaires. Muraille. granulée extérieurement et montrant des côtes droites, en arêtes fines et peu saillantes, alternati- -vement un peu inégales. Columelle rudimentaire. Le quatrième cycle manque ordinairement dans deux des systèmes ou dans une moitié de quelques-uns d’entre eux. Cloisons serrées, inégales, assez minces, lé- gèrement épaisses au dehors, un peu débordantes. Grande largeur des calices, à ou 6 millim. ; les calices n’ayant que 3 millim. sont très-nom- breux. Groupe de {a craie tuffeau : Soulage (Corbières). ASTRÉIDES. 275 5. PaYLiocoenNrA? SCULPTA. Astrea sculpta, Michelin, Zcon., p. 300, pl. 71, fig. 5, 1847. Astrea sparsa, id., ibid., p. 299, pl. 71, fig. 4, Ne diffère que par un empä- tement du fond de la fossette calicinale, qui simule une columelle styliforme. Phyllocænia sculpta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 504, 1849. Cryptocænia sparsa et Phyllocænia sculpta, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205 et 206, 1850, C'est avec doute que nous rapprochons celte espèce des Phyllocæ- nies ; c’est un polypier à surface légèrement convexe ou subplane. Ca- lices très-écartés, un peu saillants, en cônes tronqués. Côtes fines, ser- rées, flexueuses aux points où elles rencontrent celles des polypiérites voisins, alternativement un peu inégales, au nombre de 32. Diamètre des calices, 3 millim. Groupe de la craie tuffeau : Les Martigues (Bouches-du-Rhône) ; Uchaux. Le $ AA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 6. PuayziocoenrA ArcHracr. Phyllocænia Archiaci, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 505, 1849. Calices très-écartés, subcirculaires ou subovalaires. Côtes subplanes, subégales et couvertes de granulations nombreuses et fortes. Columelle rudimentaire. Cloisons inégales, très-minces et très-serrées, très-légè- rement épaisses en dehors, à faces montrant des stries granuleuses. Dans une coupe verticale on voit des côtes très-développées entre lesquelles s'étendent des traverses exothécales un peu divisées et extrêmement abondantes; les cellules qu’elles forment ont à peine un demi-millim. en hauteur. Les murailles sont peu marquées. Les traverses endothé- cales vésiculeuses, extrêmement inclinées en dedans, et même presque verticales ; les cellules qu’elles forment ne sont pas plus larges que celles de l’exothèque ne sont hautes. Lorsque les échantillons sont un peu usés, on remarque sur les feuillets de l’exothèque des grains très- saillants. # Formation miocène : Gaas. 7. PHYLLOCOENIA? PEDICULATA. Heliolithus cireularis, ete., Philippe Picot de Lapeirouse, Deser. de plus. nouv. esp. d'Orthocératites et d'Ostracites, . 44, pl. 15, fig. 3 D, 1781. 276 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea pediculata, Deshayes, Coq. caract. des terr., p.256, pl. 11, fig. 4, 1851. —— Michelin, Zcon. zooph., p. 277, pl. 70, fig. 1, 1847. Astrea Dumasiana, Michelin, ibid., p. 277, pl. T0, fig. 5. Phyllocænia ? pediculata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 504, 1849. Phyllocænia pediculata et Actinocænia Dumasiana, d’Orbigny, Prodr. de pa- iéont., t. II, p. 204 ct 207, 1850. Phyllocænia Lilli, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 99, pl. 9, fig. 5 et 4, 1854. Polypier fixé par un pédoncule gros et long. Côtes égales, bien dis- tinctes, se prolongeant sur le pédoncule. Calices circulaires ou sub- circulaires, un peu saillants, larges de 6 ou 7 millim. ; cloisons assez minces et serrées. Groupe de la craie tuffeau : Corbières, les Martigues ; Allauch (Bou- ches-du-Rhône); Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 8. PHYLLOCOENIA? VALLIS-CLAUSÆ. Astrea vallis-clausæ, Michelin, con. zooph., p. 22, pl. 5, fig. 7, 1841. Phyllocænia? vallis-clausæ, d'Orbigny, Prodr.de paléont., t. II, p. 204, 1850. A en juger par la figure de M. Michelin, cette espèce aurait les ca- lices peu inégaux, assez réguliers, larges de 5 millim.; les cloisons minces et nombreuses. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 9. PnyzrocoexrA? Dougcieri. Astrea Doublieri, Michelin, Icon. zooph., p. 299, pl. 74, fig. 2, 1847. Phyllocænia Doublieri, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 204, 1850. Nous ne connaissons ce fossile que par la figure qu’a donnée M. Mi- chelin ; elle montre des calices assez serrés, un peu inégaux, un peu irréguliers, larges environ de 6 millim. ; les cloisons sont minces. Groupe de la craie tuffeau : les Martigues. 10. PayLLOcoENIA? DECUSSATA, Phyllocænia decussata, Reuss, Denskchr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 99, pl. 15, fig. 2 et 3, 1854. Polypier convexe, Calices un peu rapprochés, assez élevés, de forme ASTREIDES, 277 irrégulière et souvent elliptique. Côtes fortes, peu inégales. Les poly- piérites sont séparés entre eux par des murailles épithécales très-dis- linctes ; les murailles dermiques très-épaisses. De 18 à 28 cloisons iné- gales, épaisses en dehors et minces en dedans; largeur des calices de 4 à 7 millim, (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Il est fort douteux que cette espèce appartienne aux Phyllocænies ; elle paraît se multiplier par fissiparité et est peut-être plus voisine d genre Favia. M. d'Orbigny rapporte encore à ce groupe un certain nombre de fos- Siles dont il ne donne pas la description. Ce sont les : PuyLLOCOENIA REGULARIS, CORBARICA €l GLOMERATA, Prodr. de paléont., t. IE, p. 206. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. PuyLcocoENIA INTERMEDIA, #bid., p.204. — Groupe de la craie tuffeau : Uchaux, Soulage. PuyLLocoENIA MARTICENSIS, 4bid., p. 204. — Groupe de la craie tuf- feau : Martigues. PunyriocoentA CoTTEAUANA (Cotlaldina), NEOCOMIENSIS et ICAUNENSIS, Rev. et Mag. de Zool., p.174, 1850. — Groupe néocomien de l'Yonne. PayrcocoentA oceant et Nepruxr, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e série, t. VII, p. 133. — Calcaire pisolitique : La Falaise, près de Beynes. Enfin, nous plaçons encore ici la Cryptocænia Renauxiana, du même auteur, Prodr. de paléont., t. IE, p. 205, que nous avons citée sous le nom de PuyzccocognrA? RENAUxANA, Pol. foss. des lerr.palæoz., elc., p. 68. C’est un polypier très-altéré qui provient d'Uchaux. Genre XXXVI. CONVEXASTRÆA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. X, p.71, 1826. Convexastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Le polypier est astréiforme et composé de polypiérites unis entre eux par des côtes bien développées. Les murailles sont cylindriques, mais leur bord supérieur est masque par les rayons septo-costaux qui ont leurs bords horizontaux, et sont peu nom- breux, droits, peu granulés et débordants. Les côtes sont con- fondues à leur sommet avec les cloisons qu’elles continuent 278 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. extérieurement, mais elles ne se soudént pas en ce point avec celles des polypiérites voisins et ne sont jamais tout-à-fait con- fluentes. La columelle est nulle. M. d'Orbigny a établi ce genre pour une espèce du trias ; nous en rapprochons trois autres qui appartiennent à la forma- tion jurassique et dont deux ont été décrites par le même auteur sous les noms de Stylina et de Cryptocænia, parce qu'il n’a ob- servé que des exemplaires altérés. $ À. — Aucun des rayons ne s’unissant extérieurement à ceux des polypiérites voisins. 14. CoNVEXASTRÆA REGULARIS. Astrea regularis, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 295, pl. 20, ne 44: 1843. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 144, 1850. Convexastrea regularis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, I, p. 208, 1850. Polypier à surface subconvexe. Etoiles très-régulières, larges de 4 millim. Rayons inégaux, un peu épais, très-débordants et subcristi- formes. Formation triasique : Saint-Cassian. 2, CoNVEXASTRÆA SEXRADIATA, Astrea sexradiata, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 71, pl. 24, fig. 5, 1896. (Exemplaire usé). Stylina sexradiata, 'Orbigny, Prodr. de paléont., 1.1, p. 386, 1850. Convexastrea sex-radiata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 65, 1851. Dans les échantillons bien conservés, les rayons sont extrêmement débordants et cristiformes, très-larges, minces et écartés. Il n’y a que douze de ces rayons, et ils sont alternativement inégaux. Groupe oolitique moyen : Giengen; entre Raidersdorf et Oltingen (Haut-Rhin). ASTRÉIDES. 279 $ AA. — Quelques-uns des rayons Septo-costaux s'unissant extérieurement à ceux des polypiérites voisins. 3. ConNvExASTRÆA WALTONI. Convexastrea Wa vof) Milne Edwards et J., Haime, British fossil Corals, p. 109, pl. 25, fig. 5 et 6, 4851. Polypier convexe, plus ou moins gibbeux et même dendroïde. Etoiles un peu inégales, plus ou moins serrées. Deux cycles complets de rayons septo-costaux ; ceux-ci sont très-épais, échinulés latéralement, alterna- tivement inégaux en étendue et, en général, séparés de ceux des poly- piérites voisins par d’étroits sillons, mais quelquefois quelques-uns d’entre eux sont confluents. Groupe oolitique inférieur : Hampton Cliffs, près Bath; Ramigny (Ardennes). ï 4. CoNVEXASTRÆA? ORNATA. Cryptocænia ornata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. ï, p. 585, 1850. Stylina? ornata, Milne Edwards et à Haime, Pol. foss. des terr. palæoz. etc., p. 60, 1851. Etoiles larges de 4 millim. Douze rayons seulement, qui sont presque égaux, subconfluents, épais et subcristiformes. Groupe oolitique moyen : Fringeli (Jura Soleurois). Genre XXXVII ELASMOCŒNIA. Osulina (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 201, 1845. Cyclocænia (pars), d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 7, 1849. Elasinocænia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.69, 1851. Le polypier est astréiforme ou sublamellaire ; son plateau in- férieur est recouvert dune épithèque communé bien dévélop- pée. Les polypiérites sont réunis entré eux par de larges expan- sions murales granulées et faiblement striées et dont l'ensemble constitue une sorté de cœnenchyme feuillété. Les muraïlles sont épaisses ; les cloisons sont inégales et très-granulées et se rap- portent à six systèmes distincts. Il n’existe ni columelle, ni palis. Ce genre se rapproche, à certains égards, de la famille des 280 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Oculinides ; mais ses chambres viscérales ne tendent pas à s’em- plir et son cœnmenchyme a une structure feuilletée très-parti- culière. Nous placons ici une des espèces que M. d’Orbigny appelle Cyclocænies. Mais le type de ce genre est une Héterocænie et il comprend en outre une véritable Cyathophore. Jusqu'à présent les Elasmocænies n’ont été trouvées que dans le grès vert des environs du Mans. 4. EcasmocoenrA GUERANGERI. Elasmocænia Guerangeri, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 69, 1851. Polypier rappelant les Stylines par sa forme générale. Polypiérites sensiblement verticaux ; les expansions murales horizontales, rappro- chées, minces, unies par des vésicules exothécales ou laissant entre elles des espaces vides; leur surface est fortement granulée et à peine striée. Calices circulaires, un peu inégaux, un peu saillants, en général écartés, larges de 3 millim. environ. 3 cycles cloisonnaires ; mais les tertiaires avortent ordinairement dans deux des systèmes. Cloisons très-inégales, droites, très-granulées ; les principales un peu épaisses. Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 9. ÉLASMOCOENIA EXPLANATA. Oculina explanata, Michelin, Icon. zooph., p. 201, pl. 51, fig. 3, 1845. Cyclocænia explanata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 182, 1850. Elasmocænia explanata, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 70, 1851. Polypier très-mince, sublamellaire. Polypiérites fortement inclinés, réunis par des expansions lamelleuses très-serrées. Les côtes sont très- peu prononcées. Les calices sont disposés par lignes courbes écartées ; ils sont larges, subelliptiques, de 3 ou 4 millim. 3 cyeles complets, un 4e rudimentaire ; cloisons minces, alternativement inégales. ù Groupe de la craie tuffeau : le Mans. Nous avons vu, dans la collection de M. Michelin, un autre exemplaire du Mans, dont la surface est altérée et qui paraît appartenir à une es- pèce voisine de la précédente. Les calices sont également penchés, comprimés, mais larges d’un centim. On compte une soixantaine de cloi- sons très-minces et alternalivement un peu inégales. On pourra appeler ce fossile : ELAsmocoeniaA Micnezinr. ASTRÉIDES. 81 Genre XXXVIIT. APLOCŒNIA, Nous proposons ce nouveau genre pour une espèce astréiforme dont les polypiérites sont prismatiques et directement soudés entre eux par leurs murailles, comme cela a lieu chez les Stylo- cæœnies, les Astrocænies et les Stephanocænies, mais avec cette différence qu'il n'existe ici ni columelle ni palis. Les loges in- terseptales paraissent être tout-à-fait superficielles. APLOCOENIA VEROFEYEWI, (PL D 5, fig. 1) Polypier mince, à surface convexe. Murailles calicinales très-minces et en zigzags. Calices superficiels, un peu inégaux, larges de 7 à 9 mil- limètres. Un petit espace vide en place de columelle. Cloisons épaisses, inégales, droites, un peu renflées dans leur portion interne, formant des systèmes irréguliers; Ceux-ci sont en apparence au nombre de sept, dont les uns sont constitués par une seule cloison dérivée, d’autres par deux, d’autres par trois. Formalion éocène : Chambre-d'Amour, près Biarritz. Genre XXXIX. PENTACŒNIA. Pentacænia, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 175, 1850. Les calices ont leurs bords tantôt subcirculaires et libres, tantôt polygonaux et soudés. Il n’existe que cinq cloisons prin- cipales, la sixième primaire étant rudimentaire, comme cela a lieu dans le genre Acanthocænia ; seulement ici on ne trouve pas de columelle. M. d'Orbigny a signalé sous ce nom trois fossiles de l'étage néocomien qui ne sont connus que par les dimensions de leurs calices. 4. PENTACOENIA ELEGANTULA. Pentacænia elegantula, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.175, 1850. « Espèce dont les calices ont deux millim. de diamètre. » L. c. Groupe néocomien : Fontenoy. 282 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 2. PENTACOENIA PULCHELLA. Pentacænia pulchella, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 175, 1850. « Espèce dont les calices ont 4 172 millim. de diamètre. » £. c. Groupe néocomien : Fontenoy. 3. PENTACOENIA MICROTREMA. Pentacænia microtrema, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 176, 1850, « Espèce dont les calices ont 4 millim. de diamètre. » Z. c. Groupe néocomien : Fontenoy. Genre XL. HETEROCŒNIA. Lithodendron et Stylina (pars), Michelin, Icon. zooph., p.305, 1847. Heterocænia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat, t. X,. p. 308, 1849. Cyclocænia (pars), d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.'7, 1849. Le polypier est subastréiforme, les polypiérites qui le compo- sent sont réunis par une sorte de cœnenchyme abondant, de: structure feuilletée et granulé à sa surface. Ce cœnenchyme est formé d’expansions murales et de cellules exothécales, et rappelle tout-à-fait celui des Elasmocænies. Les calices sont écartés, cir- culaires et ordinairement saillants. Il n’existe ni columelle ni palis. Les cloisons sont débordantes et bien développées; on n’en compte jamais plus de douze et presque toujours six seulement ; elles sont inégales et il paraît n’y avoir que trois systèmes très- simples. Ce genre remarquable ne contient encore que des fossiles de la formation crétacée. M. Michelin, qui en a fait connaître qua- tre espèces, les a décrites sous les noms de Stylina et de Lithoden- dron. ASTRÉIDES! 283 $ À. — Six cloisons seulement. SB. — Polypier en masse convexe ow simplement gibbeuse. 1. HexERoOCOENIA ExIGUA. Lithodendron exigue, Michelin, Icon. z00ph., p. 505, pl. 72, fig. 7, 1847. Heterocænia exiquis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.3 t. X, p. 308, pl. 9, fig. 15, 1849. Polypiérites médiocrement allongés, obliques et très-divergents, libres en haut dans une certaine étendue où ils sont cylindro-coniques, ne montrant pas de côtes, mais granulés et échinulés extérieurement. Cloi- sons épaisses, peu pre peu inégales. Largeur des calices, 1 mil- lim. 173. Groupe de la craie tuffeau : les Martigues (Bouches-du-Rhône). 2, HETEROCOENIA CRASSI-LAMELLATA, Stylina crassa-lamella, Michelin, Zcon., p. 2, pl. 7, fig. 7, 1841. Bonne figure! Heterocænia crasso-lamellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. . 5e sér., t. X, p, 509, 1849. Heterocænia grandis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch.s t VII, p. 100, pl. 10, fig. 1 et 2, 1854. Polypier peu élevé, à surface supérieure subplane. Polypiérites peu divergents, unis par un cœnenchyme très-développé et granuloso-strié. Calices extrêmement écartés. Les six cloisons alternativement inégales ; les principales très-épaisses, les autres fort petites. Dans le mauvais état où l’on trouve les échantillons de cette espèce, il n’y a ordinairement qu’une grande primaire qui persiste ; mais nous avons pu observer quel- ques calices munis de toutes leurs cloisons. Diamètre des calices, 4 mil- limètres ; ils sont écartés entre eux de près d’un centim, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux ; Gosau. 3. HETEROCOENIA CONFERTA. Lithodendron humile (pars), Michelin, con., p. 291, 1846. Helerocænia conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc, nat., 5° Sér.s t. X, p. 309, 1849. Helerocænia humilis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 207, 1850. Polypier convexe ; les polypiérites sont très-rapprochés, inégaux, et ont une muraille très-épaisse, Cloisons très-inégales alternativement , 284 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. les principales sont très-épaisses, et le diagramme d’un calice rappelle la forme d’un trèfle, Diamètre des calices, 3 ou 4 millim. Groupe de la craie tuffeau : Soulage dans les Corbières. 4. HETEROCOENIA DISTANS,. Dichocænia? distans, Milne Edwards et J4 Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., 1. X, p. 508, 1849. Cyclocænia rustica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 182, 1850. Heterocænia distans, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc:, p.169; 4851, Polypier convexe. Calices très-écartés, assez régulièrement circu- laires. Cloisons débordantes, serrées, extrêmement épaisses, surtout en dehors, inégales. Diamètre des calices, £ millim. Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 5. HETEROCOENIA REUSSI. Heterocænia provincialis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VIT, p. 100, pl. X, fig. 5 et 4, 1854 (non Milne Edwards et J. Haime). Polypier en masse gibbeuse ou sublobée. Calices peu ou point sail- lants, larges à peine de deux millim., distants entre eux de 2 ou 3 fois leur diamètre, ayant à peu près la forme d’un trèfle. Cloisons très-peu développées, alternativement inégales. Espaces intercalicinaux subgra- nulés. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ À (page 283). —— Ç BB. — Polypier dendroïde. 6. HETEROCOENIA DENDROIDES. Heterocænia dendroides, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 100, pl. 10, fig. 5 et 6, 1854. Polypier à rameaux gréles et dont la surface est couverte de grains extrêmement serrés. Calices peu ou point saillants, larges d’un mil- limêtre 172, distants entre eux de 3 ou 4 fois leur diamètre. Cloisons médiocrement développées, peu inégales alternativement. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ASTRÉIDES. 285 7. METEROCOENIA VERRUCOSA. Heterocænia verrucosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VI, p. 101, pl. 10, fig. 7 et 8, 1854. Polypier à rameaux larges de 2 centim., dont la surface est couverte de granulations serrées. Galices lègèrement saillants, larges d’un millim. ou un peu plus, distants entre eux de 2 fois leur diamètre environ. Les cloisons assez bien développées, peu inégaies alternativement. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AA. — Douze cloisons. 8. HETEROCOENIA PROVINCIALIS. Stylina provincialis, Michelin, Zcon., p. 26, pl. 7, fig. 8,18. Bonne figure. Heterocænia provincialis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 309, 1849. Polypier médiocrement élevé, à surface supérieure subplane ou sub- concave. Polypiérites presque verticaux et parallèles, ou au moins très- peu divergents. Calices égaux, écartés. Les 6 petites cioisons rudimen- taires. Diamètre des calices, 2 millim. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. Nous citerons ici l'Helerocænia minima, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 207, 1850, qui, suivant cet auteur, est une « espèce dont les cellules sont la moitié de celles de l'espèce précédente. Le Beausset. » M. 3. Kæchlin-Schlumberger nous a envoyé un fossile de Ligsdorf (Haut-Rhin), qui ressemble beaucoup, par son aspect général, aux Hé- térocænies, mais dont l'appareil cloisonnaire est partagé en 6 systèmes simples. De plus, il existe une columelle styliforme et six palis comme dans les Columnastræa. Les calices sont inégalement saillants et inéga- lement serrés, larges d’un à 2 millim., et les espaces qui les séparent sont finement granuleux et à peine striés. Cette espèce, lorsqu'elle sera mieux connue, devra former sans doute un genre distinct; on pourra l'appeler PsammocoenrA Kozcuzim, 286 — ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. DEUXIÈME SOUS-FAMILLE. ASTRÉENS. ASTRÆINÆ. Cette seconde division de la famille des Astréides est carac- térisée, comme nous l'avons déjà dit, par la structure du bord supérieur ou calicinal des cloisons qui est toujours profondé- ment divisé et armé de dents ou d’épines. Les cloisons sont conslituées par des lames non fenestrées comme dans là sous- famille précédente, mais ces lames sont moins parfaites dans leur partie interne où elles montrent ordinairement quelques trous irréguliers ou de fortes échancrures comprises entre les trabiculins marginaux. Les côtes ou prolongements extérieurs des cloisons ne sont jamais entières ou subentières, et par con- séquent n’affectent jamais la forme de crêtes tranchanles, mais sont toujours dentées ou au moins crénelées, souvent même elles sont épineuses ; l’endothèque est constamment bien dévelop- pée; enfin le polypier est presque toujours composé el affecte en général une forme massive, tendance qui est contraire à celle qui domine chez les Eusmiliens, Nous retrouvons ici les deux modes de mulliplication qui nous oné été offerts par la sous-famille précédente, et nous nous en servirons également pour le classement intérieur des Astréens. Seulement iei nous ne séparerons pas les espèces sim- ples de certaines espèces composées, parce qu’elles s’y lient de la manière la plus étroite. Aux caractères tirés de la fissi- parité ou de la gemmiparité viennent se joindre ceux fournis par le mode de groupement des individus et des connexions or- ganiques existant entre les individus souches et leur progéni- ture. Nous reconnaissons de la sorte dans cette sous-famille deux agèles principaux. Dans l’un, auquel nous donnerons lenom de Lithophyliiacées, le polypier reste simple ou se multiplie par fissiparilé, el les ASTRÉIDES. 287 polypiérites sont disposés en touffe cespiteuse ou en séries li- néaires plus ou moins confluentes. Dans le second agèle principal, celui des LR la mul- tiplication's’opère essentiellement par bourgeonnement, et le polypier, toujours massif, ne présente presque jamais de dispo- sition sériale. Entre ces deux agèles vient se placer un petit groupe de tran- sition, les Faviacées, formé par des espèces qui se multiplient toujours par fissiparité successive comme chez les Lithophyllia- cées, mais dont les polypiérites s’individualisent rapidement et se groupent sans ordre pour constituer un polypier massif comme chez les Astréacées. Un petit groupe satellite du second agèle principal se com- pose d'espèces qui s’accroissent aussi par gernmiparité, mais dont le bourgeonnement est latéral et dont les polypiérites restent plus ou moins libres par leurs murailles, de façon à con- stituer destouffes arborescentes, ou des expansions subfoliacées ; ce sont les Cladocoracées. Enfin il y a encore dans cette sous-famille un petit groupe aberrant où les individus se multiplient par des bourgeons qui naissent sur des stolons ou des expansions basilaires ram- pantes. Nous appellerons les espèces de cet agèle Astrangia- cées. PREMIER AGÈLE (AGÈLE PRINCIPAL). LITHOPHYLLIACÉES, (LITHOPHY LLIACEÆ.) C'est dans ce groupe seulement qu’on rencontre des Astréens à polypier simple, et, lorsque le polypier est composé, il résulte de la reproduction fissipare et il se reconnait à ce que les po- lypiérites restent isolés latéralement ou se réunissent en séries linéaires plus ou moins méandrinoïdes. Ce mode de multipli- _Calion est en général facile à constater et ne pourrait guère être confondu qu'avec un bourgeonnement calicinal ; erreur qui au- 285 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. rait d’ailleurs peu d'importance pour la détermination de ces Astréens. Pour faciliter le classement des Lithophylliacées, nous les répartirons en trois sections, savoir : j 4° Les Lithophylliacées simples ; 90 Les Lithophylliacées cespiteuses, où les polypiérites sont isolés dans touteleur portion terminale ou réunis en séries plus ou moins allongées qui restent distinctes entre elles latéra- lement et ne forment par conséquent jamais un polypier com- plètement massif, c’est-à-dire dans lequel disparait toute sé- paration entre les groupes de polypiérites nés d’une même branche: 3° Enfin les Lithophylliacées méandroïdes, où les poly- piérites sont toujours disposés en séries, et où ces séries se soudent latéralement pour constituer un polypier massif. Les caractères les plus saillants des divers genres appar- tenant à cet agèle sont indiqués dans le tableau suivant : ASTRÉIDES, YUOHIONTAIT *YIHO7140/) *VINOTTALS *YINOL4AT *VINOTAI(T { * *VNIDINVIT “YNINON VE IU *SAPSIQIIS Y { "YITTAHAOIVIG *VLITXHAOd 10) VITIANIOO VONT, *VITTAHAOT() VITTAHAOLTOAU *VITTXHAOST “VITTAHINXS VITTAHIONTNX FE *YITIAHAIOGVT) “VLTINSODAN JL, *YLTTAHAOTY *YITINSO'TXLI Y(T “YITTAHdOTEVHY *VITTLHIONVTY!) “VITIAHAXHOVUT, *VITTXHdAS VE “YSSAN “VILIAVAITENOY VITIXHdOLATT ='VITTAHION NI") VITTAHAOHET concu ss es + 90)STp M0 S90É)STP 0 SONAUTOITONUT este: ‘“aipio sus sa9sodsmp SATPULIITEO SOLS :*SO1U09 SUTP}199 OP IMOJNE JUETPELIT ) SOT ‘ SONAUOLTQQUE UOU sortit 9017109 ST s : lie 00 9118 }UQUIpL re . . . < . ° . . . . see ne ce cesse ne no ee desde pe eee ee + One meteo sers senesseseere ss esse tte ER ASTRÉIDES: 207 des autres Lithophylliacées simples; sous tous les autres rap- ports , elles se rapprochent beaucoup des Leptophyllies. Lamouroux a établi ce genre pour un polypier trochoïde et libre qu'on trouve dans le calcaire jurassique des environs de Caen et qui est remarquable entre tous par l’épaisseur considé- rable de son enveloppe épidermique ; mais cet auteur a nommé Caryophyllia un autre fossile des mêmes localités que le précé- dent et qui présentait les mêmes particularités, si ce n’est que son épithèque avait été accidentellement détruite. Cette circonstance se présente fréquemment, et nous la retrouvons dans les échan- tillons de diverses espèces figurés par Goldfuss sous Le nom d’4n- thophyllum et qui ne diffèrent pas génériquement de la Mont- livaultie de Lamouroux. Nous devons remarquer que le genre ainsi constitué par l’auteur des Petrefacta Germaniæ a des carac- tères et des limites tout autres que la division préalablement nommée Anthophyllum par Schweigger. Defrance, J. Phillips et M. Michelin ont fait connaître un certain nombre de coralliaires qui trouvent ici leur place natu- relle, et d’après leur forme générale, ou selon qu’ils étaient libres ou fixés, il les ont mis dans les genres Turhinolie, Caryophyllie ou même Cyclolite. Nous avons pensé pendant quelque temps que lespèce de Lamouroux et quelques autres avec elle avaient les cloisons entières, et nous les avions rangées, sous le nom de Montlivallia, dans la sous-famille des Eusmiliens, en appelant Thécophyllies les espèces à cloisons dentées; mais en exami- nant de nouveaux exemplaires mieux conservés que ceux dont nous avions pu disposer d’abord, nous nous sommes assurés que le bord cloisonnaire est réellement divisé dans les premières espèces aussi bien que dans les autres , et conséquemment nous avons dû faire disparaître le genre Thecophyllia. Jusqu’à présent, il n’y a donc pas de représentant connu du genre Montlivaultia, parmi les Astréides à cloisons inermes. Nous plaçons ici les Las- mophyllies de M. d'Orbigny, quoique d’après la définition qui en a été donnée elles ne paraissent pas différer des Leptophyllies de M. Reuss, mais nous avons pu nous convaincre , au moins pour la plupart d’entre elles, que leur polypier, lorsqu'il est bien conservé, estrecouvert d’une épithèque très-développée. M. d’Or- bigny appelle Perismilia les Montlivaulties à calice comprimé ; nous avons déjà montré plusieurs fois que la forme du calice n’a 203 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. aucune importance, et nous pensons que toutes les divisions gé- nériques que cet auteur a établies d’après la même considération doivent être définitivement rejetées. Quant à ses Polyphyllies, elles se distingueraient par des cloisons non débordantes , tandis que ses Conophyllies auraient une columelle styliforme. Nous ne sommes pas à même de décider si Pun et l’autre de ces caractères existent réellement chez les espèces mal connues où ils-ont été indiqués, mais tout nous porte à croire que le premier résulte du mauvais état de conservation des individus observés, et que le second n’est qu'une apparence due à un amas de matière étrangère au fond de la fossette calicinale. Le genre Monilivaullia comprend aujourd’hui un très-grand nombre d’espèces qui toutes sont fossiles des terrains tertiaire et secondaire , mais qui abondent surtout dans les formations ju- rassique et crétacée. $ A.— La muraille étant plus ou moins turbinée ou cylindrique. $SB. — Polypier pédicellé, adhérant dans le jeune âge, mais devenant ordinairement libre par les progrès du développement. $ C. — Calice circulaire ou suboirculaire. $ D. — Sept cycles cloisonnares. 4. MonïILIVAULTIA TRUNCATA. Caryophylloïde conique, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. IT, p. 465, pl. %5, fig. 1, 2, 5, 4 et, 1770. Caryophyllia truncata, Defrance, Dict. des Se. nat.,t. VII, p. 198, 1817. Caryophyllia Calvimontii, Lamouroux, Encycl., Zooph., p.168, 1824. —— Milne Edwards, Annof. de la 2e édit. de Lamarck, t 1, p. 592, 1856. Turbinolia Calvimontii, Michelotti, Specim. zooph. dil., p. T5, 1858. Caryophyllia Calvimontii, Michelin, Icon., p. 116, pl. 27, fig. 4, 1845. Montlivaltia Calvimontit, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 257, 1849. Lasmophyllia truncata, d'Oxrbigny, Prodr. de paléont., t. T, pe 50, 1850. Montlivaltia truncata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 73, 1851. Polypier cylindro-conique, droit, allongé. Calice régulièrement circu- ASTRÉIDES. 589 laire, à fossette très-peu profonde. Sept cycles. ordinairement complets. Cloisons assez minces, très-serrées, montrant sur leurs faces des stries granuleuses radiées très-rapprochées. Hauteur, 8 centimètres; dia- mètre, 4 172. Groupe oolitique moyen : Chaumont, près de Verdun; suivant M. À Michelin, on la trouve encore à Is-sur-Thil (Côte-d'Or). 2, MonrcivaULTIA BEAUMONTI. Thecophyllia Beaumontii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XI, p. 243, 1849. Montlivaltia Beaumonti, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 74, 1851. Polypier en cône médiocrement allongé, subpédicellé, droit ou à peine courbé à la base, entouré dans toute sa hauteur d’une épithèque assez mince et peu plissée. Six cycles, et dans quelques systèmes on voit quelques cloisons rudimentaires d’un septième cycle. Cloisons très- minces et très-serrées, à faces striées et cannelées. Hauteur, 45 mil- limètres ; diamètre du calice, autant. Formation jurassique : Rethel. $ G (page 298). fete. $S DD. — Six cycles cloisonnaires. SE. — Le diamètre du calice étant en général égal ou supérieur à la hauteur du polypier. 3. MOonNTLIVAULTIA TROCHOIDES. Montlivaltia caryophyllata, Bronn, Leth. geogn., pl. 16, fig. 17, 1836-57 (non Lamouroux). Montlivaltia trochoides, Milne Edwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 9° sér., t. X, p.255, 1849. — British fossil Corals, p. 129, pl. 26, fig, 2, 3, 4et 10, et pl. 27, fig. 2 et 4, 1851. Polypier droit, ordinairement libre, conique, entouré d’une épithèque incomplète en haut et épaisse. Calice parfaitement circulaire, à fossette profonde. Six cycles; le dernier quelquefois incomplet. Cloisons minces, serrées, à bord finement crénelé et régulièrement arqué en haut. tels des 3 premiers cycles peu inégales. Groupe oolitique inférieur : Charlcomb. 300 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: | %. MoNTLIVAULTIA DILATATA, Caryophyllia dilatata, Michelin, Zcon. zooph., p. 86, pl. 17, fig. 4, 4845. Lasmophyllia dilatata, &'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 50, 1850. Montlivaltia dilatata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Coras, p. 83, 1851. Polypier en cône court et large, paraissant libre, entouré d'une épi- thèque qui arrive très-près du bord calicinal. Calice circulaire ou légè- rement ovalaire, à fosselte distincte. 6 cycles cloisonnaires, ordinaire- . ment complets. Cloisons extrêmement minces, à peu près droites, celles des 4 premiers cycles subégales. Groupe oolilique moyen : Chaumont ; Saint-Mihiel. 5. MonNTLIVAULTIA TENUILAMELLOSA. Montlivaltia tenuilamellosa, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 150, pl. 26, fig. 11, 1851. Polypier subturbiné, court, une fois plus large que haut, un peu , renflé, droit, libre et très-légèrement pédicellé. Epithèque très-épaisse, n'arrivant qu'aux deux tiers de la hauteur du polypier et présentant de forts bourrelets circulaires. Calice sensiblement circulaire et légèrement convexe, à fossette ovale et très-profonde. Cloisons très-minces, ter- minées par un bord finement dentelé, presque lisses latéralement, for- mant six cycles complets ; celles des 3 premiers cycles presque égales, plusieurs d’entre elles courbées vers le centre de la chambre viscérale. Groupe oolitique inférieur : Dunkerton et English-Batch. $ DD (page 299). —— SEE. — Le diamètre du calice étant en général moindre que la hauteur du poly- pier. 6. MonrrivAuLrIA BRONGNIARTANA. Montlivaltia Brongniartiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 259, 1849. Celle espèce, qui ne nous est connue que par un très-mauvais exem- plaire, diffère de la M. trochoides, en ce qu’elle est plus allongée et légè- rement courbée ; qu'il y a seulement cinq cycles complets avec quelques cloisons d’un sixième, et qu’enfin les cloisons sont légèrement épaissies en dehors. Hauteur, 6 centim.; diamètre du calice, 4. Formation éocène : Val de Ronca, près Vérone. ASTRÉIDES. 3oi 7. MOoNTLIVAULTIA HIPPURITIFORMIS. Turbinolia hippuritiformis, Michelin, Icon., p.287, pl. 65, fig, 7, 1846. Très= bonne figure. Montlivaltia hippuritiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 254, 1849. Perismilia hippuritiformis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 203, 1850. Polypier élèvé, cylindro-conique, à peine courbé, entouré jusqu’au- près du calice d’une épithèque forte et plissée qui cache entièrement les côtes. Calice subovalaire. Cinq cycles complets avec quelques cloisons d'un sixième cycle. Cloisons droites, très-minces, peu serrées, assez iné- gales. Dans les points où l’épithèque et la muraille sont enlevées, on voit des traverses très-rapprochées. Hauteur, 8 centim. ; calice, 5. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 8. MonTLivAULTIA DISPAR. Fungite, Knorr et Walch, Rec. des mon. des Catastr., t. II, p. 23, pl. 14, fig. 3, 1779. Turnip shaped Madrepora, G. Young, Geol. surv. of York, pl. 4, fig. 2, 1828. Turbinolia dispar, Phillips, Zllustr. of geol. of York, part. 1, p. 126, pl. 5, fig. 4, 1829 ; — 9e édit., p. 98. Anthophyllum obconicum, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 407, pl. 57, fig. 44, 1829. Turbinolia obconica, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 507, 1830. Monilivaltia dilatata, Moreausiaca et obconica? M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t. II, p. 419, 1848, Montlivaltia? dispar, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. X, p. 256, 1849. Montlivaltia? obconica, Milne Edwards et J. Haime, ibid., p. 259. Thecophyllia arduennensis et Lasmophyllia radisensis, d’Orbignÿ, Prodr. de paléont., t. I, p. 584, et t. II, p. 50, 1850. Lithodendron dispar, Goldfuss, in Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 80, 1851. Montlivaitia dispar, Milñe Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 73, 1851. — British fossil Corals, p. 80, pl. 14, fig. 2, 1851. Polypier subturbiné, subpédicellé, droit ou à peine courbé. Calice subcirculaire ou subovalaire, à fossette peu marquée ? 6 cycles complets. Cloisons droites, très-larges, très-minces, et très-serrées. Hauteur, 8 cen- timètres ; diamètre du calice, 5. Groupe oolitique moyen : Malton; Dridport@ Damyiliers (Meuse) ; Is-sur-Thil (Côte-d'Or); Natheim (Wurtemberg). M, d'Orbigny cite aussi l'ile de Ré et Wagnon, 302 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. L’échantillon étiqueté par Goldfuss, dans le Muséum de Poppelsdorf, sous le nom de Léthodendron dispar, est un individu accidentellement fissipare. 9, MOonTLIVAULTIA GRACILIS. Montlivaltia gracilis, Münster, Beitr. zur Petref., 4° part., p. 54, pl. 9, fig. 5, 1841. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 245, 1849. Thecophyllia gracilis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. TI, p. 207, 1850. Montlivaltia gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 74, 1851. Polypier turbiné, haut de 2 centim., entouré d’une épithèque forte. Calice circulaire un peu convexe, large d’un centim., à fossette très- petite et peu profonde. Cloisons débordantes, très-minces, très-serrées, finement denticulées, au nombre de 100 au moins. Formation triasique : Saint-Cassian. 10. MonNTLIVAULTIA? GRANULOSA. Montlivaltia granulosa, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. 355, pl. 2, fig. 10, 1841. Conophyllia granulosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Montlivaltia? granulosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., ete., p. 74, 1851. Polypier subturbiné, pédonculé, à peu près droit, haut de 1 centi- mètre 1/2. Calice circulaire, convexe. Cloisons très-fines, très-serrées, au nombre de 400 environ, peu inégales, régulièrement dentées. (D’après Münster.) Dans l'échantillon figuré par Münster, on remarque une apparence de columelle qui est due vraisemblablement à la présence d’un petit amas de substance étrangère. Formation triasique : Saint-Cassian. 41. MOnNTLIVAULTIA CRENATA. Montlivaltia crenata, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p.55, pl. 2, fig. 41, 4841. Montlivaltia boletiformis et rugosa, id., ibid., p. 35, pl. 2, fig. 9 et 12, Thecophyllia crenata et boletiformis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, : p. 207, 1850. ASTRÉIDES. 303 Montlivaltia crenata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p.75, 1854. Polypier plus ou moins allongé, pédicellé, un peu contourné, subpris- matique, à bourrelets d’accroissement saillants. Epithèque forte. Galice subcirculaire ou un peu déformé. Il paraît y avoir une centaine de cloi- sons qui sont très-serrées, toutes également minces, subflexueuses et dont les petites s'unissent aux grandes. Hauteur, 2 à 3 centim.; dia- mètre du calice, de 1 à 1 1/2. (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. $ C (page 298).—— $ DDD.— Cinq cycles cloisonnaires. SF. — La hauteur du polypier étant ordinairement égale ou supérieure au diamètre du calice. 12. MOonNTLIVAULTIA CARYOPHYLLATA. Montlivaltia caryophyllata, Lamouroux, Exp. méth. des g. de Pol., p. 78, pl. 79, fig. 8, 9 et 10, 1821. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 557, 1824. —— Bronn, Syst. der Urweltl., pl. 4, fig. 8, 1824. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., Zooph., pl. 41, fig. 4, 1850. — Man. pl. 65, fig. 4° —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. IL, p. 569, 1856, —— Michelin, Zcon., p. 222, pl. 54, fig. 2, 1845. Montlivaltia caryophyllata, Mine Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., Se sér., t. X, p. 202, 1849. Polypier conique, droit ou très-légèrement courbé à la base, entouré, dans ses 23 inférieurs seulement, par une épithèque extrémenrent épaisse et plissée. Calice subcirculaire, à fossette presque nulle. Cinq cycles de cloisons, et quelquefois des rudiments d'un sixième cycle. Cloisons élevées, serrées, très-larges, à bord arqué en haut, assez minces. Hauteur, 4 centini. ; diamètre da calice, autant. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen. C’est un échantillon usé de cette espèce que Goldfuss a figuré sous le nom d’Anthophyllum piriforme, Petref. Germ., p. 46, pl. 43, fig. 10, 1826, avec une fausse indication de localité. 13. MOoNTLIVAULTIA ELONGATA. Caryophylloide, Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, 1, I, pl. 26, Gg. 6, 1770. 304 ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS. Caryophyllia elongata, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. VII p. 195, 1817. —— Lamouroux, Encycl. méth. (Zocph.), p. 168, 1824. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. IL, p. 351, 1856. Caryophyllia Moreausiaca, Michelin, Icon. zooph., p. 85, pl. A7, fig. 4, 1845. Caryophyllia clavus, id., ibid., p. 87, pl. A7, fig. 6. Lasmophyllia Moreausiaca, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 50, 1850. Montlivaltia Morellana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 75, 1831. Polypier droit ou à peine courbé, subpédicellé, avec quelques bour- relets d’accroissement peu prononcés, cylindro-conique, allongé. Calice subcirculaire, peu profond, large de 4 ou 5 centimètres. 72 cloisons ré- gulièrement dentées, droites ; celles des 3 premiers cycles subégales, fortes ; les autres plus petites. Il existe des exemplaires longs de 1 déci- mètre. (D’après Defrance et Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. 14. MoNTLIVAULTIA LOTHARINGA. Montlivaitia lotharinga, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 254, 1849. Polvpier turbiné, à base courbée. Calice parfaitement circulaire, à fosselte assez profonde. Cinq cycles complets. Cloisons serrées, assez minces : celles des trois premiers ordres peu inégales. Hauteur, près de 4 centim.; diamètre du calice, 2, 5. Groupe oolitique moyen ; Maxey-sur-Vaize (Meuse). 45. MonrcivauLcriA VIGNEï. Montlivaultia Vignei, d'Archiac et J. Haime, Anim. foss. de l'Inde, p. 191, pl. 12, fig. 7, 1855. Polypier allongé, en cône courbé, subpédicellé, à peine comprimé dans le sens opposé à la courbure ; épithèque forte, subfeuilletée, à plis gros et nombreux, et atteignant presque jusqu'aux bords du calice. Celui-ci subovalaire ou subelliptique. Il paraît y avoir 5 cycles ; les cloisons sont assez minces et alternativement inégales. Formation éocène : Chaine d'Hala (Sinde). 16. MonTLIVAULTIA SUBCYLINDRICA. Caryophyilia subcylindrica, Michelin, Icon. zooph., p. 86, pl 17, fig. 2et5, 1843. Lasmophyllia subcylindrica et subrugosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 30, 1850, ASTRÉIDES. 305 Montlivaltia subcylindrica, Mime Edwards et J, Haime, Pol. foss. des sui palwoz., etc., p. 74, 1851. Polypier allongé, subcylindrique, très-légèrement courbé. Calice circulaire, médiocrement profond. Il paraît y avoir une soixantaine de . cloisons assez droites et peu inégales. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. M. d'Orbigny ajoute Pointe- du-Ché, Loix (île de Ré); Oyonnax et Châtel-Censoir. 47. MonTLIVAULTIA SYCODES. Montlivaltia sycodes, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 255, 1849. Polypier turbiné, à base légèrement courbée, fixé, mais probablement devenant libre par les progrès de l’âge, entouré d’une forte épithèque jusqu’à une certaine distance du calice. Celui-ci parfaitement circulaire, à fossette un peu profonde ? Systèmes inégaux. Quatre cycles complets ; en outre, dans deux des systèmes seulement, on voit les cloisons d’un cinquième cycle : en tout, 64 cloisons qui sont serrées, subégales, épaisses en dehors. Hauteur, 35 millim. ; diamètre du calice, 28. Gisement inconnu. < 18. MonTLIVAULTIA SARTHACENSIS. Montlivaltia infundibulum et conveza, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, p. 292, 1850. ; Thecophyllia sarthacensis, d'Orbigny, ibid., p. 292. Montlivaltia sarthacensis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., cte., p. 74, 1851. Polypier turbiné, plus ou moins allongé, subpédicellé, à base courhée ; épithèque fortement plissée, arrivant presque jusqu’au calice. Celui-ci large de 2 à 3 centim., très-peu profond. On compte de 80 à 96 cloisons, droites, assez minces, un peu inégales. Groupe oolitique inférieur : Gueret (Sarthe). 19. MontLIVAULTIA PICTAVIENSIS, Montlivaltia Pictaviensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 292, 1850. —ÿ Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss., des terr. palæoz., etc., p. 74, 1851. Polypier droit, très-allongé, cylindroïde, présentant quelques élran- glements circulaires ; épithèque très-forte, à plis gros et un peu irrégu- Coralliaires. Tome 2. 2u LE +. 306 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. liers. 5 iles OMDICES à cloisons minces ; celles des 3 preniets Es subégales. Hauteur, 7 centim.; diamètre du calice, 3. Groupe oolitique inférieur : Saint-Maixent. 20. PARA id OBLIQUA. Montlivaltia obliqua, Münster, Beitr. zur Petref., 4° part., p. 55, pl. 2, fig. 8, 1841. Anthophyllum venustum ? id., ibid, p.36, pl. 4, fig. 5 (jeune individu ?). Thecophyllia obliqua et noronnuIiE Pons d’Orbigny, Prodr. de paléont., t, 1, p.207, 1850. Montlivaltia oblique, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. az. # ete, p. 19, 1851. Polypier: subturbiné, médiocrement allongé, .un peu contourné, à épi- thèque complète. Calice subcirculaire. On compte environ 90 cloisons, toutes très-minces, subflexueuses, peu serrées et ‘très-inégales en lar- geur. Le diamètre du calice.est de 3 ou 4 centim. (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. 91. MOoNTLIVAULTIA CAPITATA. Montlivaltia capitata, Münster, Beitr. zur Petref., 4 part., p. 54, pl 2, fig. 6, 1841. Thecophyllia capitata, d'Orbigny. Prodr, de paléont., t. I, p. 297, 1850. Polypier subpiriforme, droit, subpédicellé, à bourrelèts prononcés ; à épithèque presque complète. Calice circulaire, superficiel. 5 cycles ; le -dernier un peu incomplet. Cloisons droites, assez fortes, serrées, iné- gales suivant les cycles auxquels elles se rapportent. (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. S DDD (page 303). —— SEFF, — La hauteur du poly- per étant ordinairement moindre que le diamètre du calice. 22, MONTLIVAULTIA TURBINATA. Anthophyllum turbinatum, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 107, pl. 37, g. 15, : | 4839. Montlivaltia turbinata, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des Put pa- læoz., etc., p. 75, 1851. Polypier conique, droit, plus large que haut. Calice circulaire, assez ASTRÉIDES. 307 ‘profond. 5 cycles complets ;. cloisons fortes, droites, saillantes ; celles des 3 premiers cycles peu inégales ; ; les autres beaucoup plus He Diamètre du calice, 5 ou 6 centim. (D'après Goldfuss. ) Groupe oolitique moyen : Hatteim et Heidenheim (Wurtemberg). 23. MonrzivauLcTiA GUETTARDI. Caryophyiloïde demi-sphérique, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. XI, p. 466, pl. 96, fig. 4 et5, 1770. Montlivaltia Guettardi, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p.502, 1830, — Man., p. 356. Thecophyllia Guettardi) Milne Edwards et J.Häime, Ann: des Sc. nat., 5e sèr,, t. II, p. 242, 1849. Montlivaltia Guettardi, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. de l'Acad. de Belg., t. XXV, p. 264, pl. 55, fig. 6, 1854. Polypier subturbiné, ordinairement court, pédicellé, mais devenant libre par les progrès de la cfoissance ; beaucoup plus développé d’un côté que de l’autre, et, par suite, rom courbé. Calice circulaire, à fossette petite et presque superficielle. Cinq cycles. Cloisons minces, débordant à peine l’épithèque, à bord à peine arqué et portant des pointes gréles. Hauteur, 15 ou 20 millim. ; diamètre du calice, 35. ’Groupé duias : Sédan ; Jamoïgne ; Strassen. ‘24. :MoNTLIVAULTIA-BREVISSIMA. ‘Montlivallia brevissima, Milne Edwards et J À Haime, Ann.des Sc.nat., 3e sér., 1. X, p. 255, 1849. Polypier droit, très-court, devenant libre par les progrès de l'âge, à 1 surface inférieure convexe, entouré d’une épithèque qui arrive jusqu’au bord du calice. Calice parfaitement circulaire, à fossette superficielle. Cinq cycles. Cloisons très-serrées, légèrement épaissies en dehors, et minces dans le reste de leur étendue. Hauteur, un peu plus de 2 cen- timètres ; diamètre du calice, 3 172. Gisernent'inconnu. 95, - MowrLivAULTIA GUERANGERI. Montlivaltia Guerangeri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t X, p. 253, 1849. Polypier très-court, libre, entouré d’une très-forte épithèque qui n'arrive guère qu’à la moitié de sa hauteur. Calice circulaire, à fossette bien marquée, oblongue. Cinq cycles complets. Cloisons minces, mé- 308 ZOANTHAIÏRES SCLÉRODERMÉS. . diocrement serrées, entières, peu inégales, à bord régulièrement arqué en haut. Hauteur, 15 millimètres; diamètre, 25; profondeur de la fos- sette, 4. Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 26. MontzivaucriA Wricuri. Montlivaltia Wrighti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, , p. 151, pl. %6, fig. 12, 1851. Polypier régulièrement conique, à peu près une fois plus large que haut. Calice subcirculaire. Environ 70 cloisons bien développées, mais alternativement inégales, droites, épaisses, toutes bien développées. Groupe oolitique inférieur : Cheltenham. $ C (page 298).—— $ DDDD. — Quatre cycles cloison- naures. 297. Montiivaucria Srurcapuryt. Montlivaltia Stutchhuryi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 151, pl. 27, fig. 5et 5, 1851. Polypier turbiné, allongé, subpédicellé, droit ou légèrement courbe. Epithèque très-épaisse, atteignant presque jusqu’au bord calicinal et présentant des bourrelets transverses très-forts. Calice circulaire. Colu- melle rudimentaire. Cloisons assez épaisses, droites, inégales et formant quatre cycles complets. Groupe oolitique inférieur : Nunney, près Frome ? 98. MOonNTLIVAULTIA LUCENSIS., Montlivaltia luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 321, 1850. —— Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæosz., etc., p. 74, ” 1851. Polypier conique, droit, haut de 15 millim.; calice circulaire, large de 12 millim., à fossette bien marquée; quatre cycles cloisonnaires ; cloisons droites, celles des 3 premiers cycles égales et un peu épaisses, Groupe oolitique inférieur : Luc. ASTRÉIDES, PRE 309 29, MoNTLIVAULTIA? RETORTA. Caryophyllia retorta, Michelin, Icon. z0oph., p. 223, pl. 54, fig. 4, 1845, Lasmophyllia retorta, d'Orbæny, Prodr. de paléont.; t. 1, p. 321, 4850. . Montlivaltia? retorta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- lwoz., etc., p. 76, 1851. Cette espèce est toujours de petite taille, et on la trouve ordinairement dépourvue d’épithèque ; mais il nous a semblé quelquefois reconnaître des traces de cette enveloppe épidermique. Le polypier est sensible- ment droit, renflé près du calice, haut de 2 ou 3 centim. et large de 1. Le calice est subcirculaire, et l’on y compte 28 cloisons qui sont fortes et peu inégales. Groupe oolitique inférieur : Luc, Langrune (Calvados). 30. MonTLIVAULTIA? PYGMEA. Montlivaltia pygmea, Münster, Beitr. zur Petref., 4° part., p. 36, pl. 2, fig. 414, 1841. Conophyllia pygmæa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Polypier subconique, grêle, pédonceulé, haut d’un centim. environ, recouvert d’une épithèque forte. Calice subcirculaire, large de 3 ou 4 millim. 32 cloisons droites, assez forles, un peu inégales. (D’après Münster.) - L’individu figuré par Münster montre une apparence de columelle due sans doute à un petit amas de matière étrangère. Formation triasique : Saint-Cassian. 31. MOoNTLIVAULTIA RADICIFORMIS, Cyathophyllum radiciforme, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. %8, pl. 2, fig. 25, 1844. —— Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 290, pl. 20, fig. 4, 14843. Montlivaltia? radiciformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 259, 1849. Montlivallia radiciformis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 74, 1851. Polypier en cône allongé, un peu courbé, Epithèque plissée. Calice circulaire, profond. Une quarantaine de cloisons minces et subégales. Hauteur, de 15 à 20 millim. ; diamètre du calice, 6. Formation triasique : Saint-Cassian, + 310 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, $ C (page 298). —— $ DDDDP. — Espèces dont le nombre des cycles n’a pu être déternuné. 32. MOonNTLIVAULTIA CONTORTA. Montlivaltia contorta, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 50, 1850. Cette espèce, qui n’est connue que par des empreintes ou par des in- dividus en très-mauvais état, est très-remarquable par la forme subcy- lindrique et très-irrégulièrement contournée de son polypier. Elle pré- sente de gros bourrelets d’accroissement et de nombreux plis trans- verses. Sa hauteur est de 6 ou 7 centimètres pour un diamètre de 2. Groupe oolitique moyen : La Rochelle, Pointe-du-Ché. 33. MonNT£IVALTIA |CORNUTA. Caryophyllia cornuta, Michelin, Icon. z0oph., p. 87, pl. 17, fig. 5, 1845. Montlivaltia cornuta, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 50, 1850. L’exemplaire figuré par M. Michelin est allongé, cylindroïde, subpé- dicellé, très-légèrement courbé, très-lisse à sa surface sans doute par suite de l’usure qu’il a éprouvée. Le calice est circulaire, à bords minces, profond. Les cloisons paraissent être médiocrement nombreuses et subégales. La longueur est de 5 centimètres, le diamètre de 2, (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mibhiel. 34. MonrcivaurriA CoquANpr. Caryophyllia elongata, Michelin, con. zooph., p. 87, pl. A7, fig. 7, A845. (Non Defrance.) ® —— Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 260, 1849. | Montlivaltia elongata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 75, 1851. ‘ Polypier subcylindroïde, long, sensiblement droit, subpédicellé, large de 2 centim. Il est voisin de la M. subcylindrica dont il diffère par ses cloisons plus minces, plus nombreuses et plus égales. L'individu figuré est dépourvu d'épithèque, sans doute parce que sa surface est très-usée. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mibhiel. , ASTRÉIDES, | 314 35, MonTLIVAULTIA GRANULATA, Cyathophyllum granulatum, Münster, Fe zur RéRe, # parts, p. 57, pl. 2, fig. 24, 1841. Thecophyllia granulata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 207, 1850. Montlivaltia granulatæ, Mime Edwards et J: Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 76, 1851. Polypier court, subturbiné, un peu arqué. Calice subcireulaire, pro- fond, infundibuliforme, à à bords minces. Cloisons très-serrées, excessive- nent fines et nombreuses. Diamètre du calice, 1 centimètre environ, CPRCRES Münster.) Formation fige : Sun spson. 36. MoNTLIVAULTIA VASIFORMIS. Caryophyllia vasiformis, Michelin, Icon. zooph., p. 88, pl. 19, fig. 5, 1843. Acrosmilia vasiformis, d'Orbigny, Prodr; de paléont., t. IT, pz 50, 1850: Montlivaltia vasiformis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 75, 1851. " | Polypier régulièrement turbiné, très-droit, à peu près aussi large que haut, fixé par une petite base étalée. Calice circulaire. Cloisons très- fines et.très-nombreuses. (D’après Michelin.) ne PEN IBOYED:: Era et D a eee (Meuse). Jui $B (page 298). —— cc. — Calice a où nef tique. S Ge: —- Sepf qcées cloisonnaires. 37É MowrLrvauLriA BILOBATA. Turbinolia bilobata, Michelin. Icon. His P. 269, pl. 62, fig. 4, 1846 (non pl. 61, fig. 7). Montlivaltia bilobata, Milne Edwards et J, PR Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 259, 1849, PEN RE Perismilia bilobata, d'Orbigny, Prodr. de Se t. II, p. 555, 1851. Montlivaultia bilobata, J. Haime, Mém. de là Soc. geo 2e 'sér., t. IV, p. 286, 1852. Polypier en cône comprimé, droit, libre et finement subpédicellé. Ca- lice en forme de8, dont le grand axe a près de 18 centim., de même ‘que la hauteur. Il y a près de 300 cloisons finement dentelées dont EAN ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. les principales de {rois en trois sont un peu épaisses et légèrement flexueuses. Formation éocène : La Palarea. 38. MoxrzivaucriA Reussr. Montlivallia cupuliformis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VI, p. 102, pl. 6, fig. 16 et 17, 1854 (non Milne Edwards et J. Haime). Polypier pédicellé, à peu près droit, irrégulièrement turbiné, à peu près aussi large que haut. L’échantillon figuré est dépouillé de son épi- thèque. Galice ovalaire ; on y compte environ 220 cloisons, fortes, iné- gales, presque droites ; les principales de # en # étant assez épaisses. Il paraît y avoir une columelle pariélale. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Zlambach (Alpes-Orientales). $ CC (page 3114). —— & GG. — Six cycles cloisonnaires. 39. MonNTLIYAULTIA PONDEROSA. (PI. D 5, fig. 2.) Thecophyllia ponderosa, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.,t. XI, p. 242, 1849; Turbinolia Deucalionis, Duchassaing, Anim. radiaires des Antilles, p. 14, 4850. Montlivaltia ponderosa, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 74, 1851. Polypier court, très-gros, devenant libre par les progrès de l’âge, conico-convexe ; épithèque assez mince et faiblement plissée. Calice subelliptique, à bord un peu irrégulier. 6 cycles complets. Cloisons ser- rées, très-minces, peu débordantes, à épines grêles et serrées. Le grand axe du calice est de 12 centimètres. Terrain tertiaire : Guadeloupe. 40. MonTLivAULTIA JAcQuEMONTI. Montlivaultia Jacquemonti, d'Archiac et J. Haime, Anim. foss. de l'Inde, p.190, pl. 12, fig. 6, 1853. Polypier droit, pédicellé, conique, épais, médiocrement allongé, un peu comprimé, surtout au milieu. Epithèque forte, ne formant que des bourrelets peu prononcés ct arrivant très-près du bord calicinal. Calice ellipuüque, se rapprochant un peu de la forme d'un 8; ses axes sont à ASTRÉLDES. 313 peu près dans le rapport 10 : 17; les sommets du petit étant un peu plus élevés que le grand. Environ 120 cloisons bien développées, assez minces, droites, alternativement un peu inégales; on compte en outre un nombre presque égal de cloisons rudimentaires. Formation éocène : Sinde. 41. MonTLIVAULTIA DELTOÏDES. Montlivaltia deltoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 257, pl. 6, fig. 5, 1849. Polypier comprimé, deltoïde, à base courbée dans la direction du petit axe du calice, entouré jusqu'auprès du calice d'une épithèque fortement plissée qui est en partie détruite dans notre échantillon. Calice elliptique, à fosselte très-étroite et très-profonde. Les axes sont sur un même plan et dans le rapport de 10 : 26. Six cycles. Cloisons minces, serrées, un peu débordantes ; celles des trois premiers cycles sensiblement égales, Hauteur, un peu plus de 5 centim.; grand axe, 6 1/2; petit, 2 1/2. Fossile: du département de l'Orne ? 42, MonNïILivAULTIA CORNUCOPIA. Caryophylluide conique, etc., Guettard, Mém.,t. IIL p. 462, pl, 24, fig. 1 et2, 1770. Montlivaltia? cornucopia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 258, 1849. Ellipsosmilia cornucopia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 181, 1850. Montlivaltia cornucopia, Milne Edvvards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p.75, 1851. Polypier élevé, en cône légèrement comprimé, courbé dans le sens du petit axe du calice. Calice elliptique, à fosseite assez profonde et très- étroite. Cinq ou six cycles. Cloisons assez minces, serrées, droites, assez inégales. Hauteur, 8 centim.; grand axe, 6; petit, 4 1/2. Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix, près de la Rochelle. 43. MONTLIVAULTIA PLICATA. Ellipsosmilia plicata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, I, p. 50, 1850. Montlivaltia plicata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 75, 1851. Polypier allongé, presque droit, haut quelquefois de 8 ou 10 ceniim., entouré d'une forte épithèque. Calice oblong, très-peu profond ; le grand axe à # centim., le petit 3 ; une soixantaine de cloisons principales, al 31 4 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, ternativement un peu inégales, épaisses dans leurs parties extérieures, un peu arquées en dedans ; un égal nombre de cloisons rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir, Saint-Puits (Yonne). 4%. MonNTLIVAULTIA SALISBURGENSIS. Montlivaltia dilatata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 102, pl. 19, fig. 9 et 10, 1854 (non Milne Edwards-et J. Haime). Polypier droit, comprimé, de forme un peu irrégulière, presque aussi large que haut, présentant sur chacune de ses faces deux larges sillons longitudinaux inégaux. L’épithèque paraît arriver jusqu’au bord du ca- lice ; dans les points où elle est enlevée on voit des côtes alternativement très- épaisses et très-minces, fortement crénelées. Calice en ovale irré- gulier, à fossette assez profonde ; son grand axe est présque le double du petit. On compte environ 120 cloisons alternativement épaisses et très- minces ; plusieurs d’entre elles sont arquées. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 45. MonTLIVAULTIA RUDIS. Cyathophyllum rude, Oee in Sedgwiek et Murchison, Geol. trans., 2e sér., t. IT, pl: 57, fig. 2, 1830. Turbinolia aspera, id., ibid., fig. 1. Est un jeune. Montlivaltia rudis, Milne Edwards et J.Haime, Ann. des Sc. nat., 9° sér., t. X, p. 258, 1849. Thecosmilia rudis, dOrbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 205, 1850. Montlivaltia rudis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t VII, p. 102, pl. 6, fig. 14 et 15, 1854. Polypier devenant libre par les progrès de l’âge, médiocrement al- longé, comprimé, courbé à la base, entouré d’une forte épithèque plissée, qui n'arrive pas tout-à-fait jusqu’en haut et qu'on trouve en grande partie détruite sur la plupart des échantillons. Calice elliptique ; rapport des axes 10 : 18.Cloisons très-nombreuses, très-serrées, extrêmement épaisses en dehors et devenant graduéllement très-minces én dedans, montrant sur leurs faces des grains ronds nombreux et épars. Hauteur, 5 ou 6 centim.; grand axe; # 1/2; petit, 21/2. Groupe de la craie tuffeau : Gosau (archevêché de Saltzbourg ); Uchaux. M. d'Orbigny cite encore Cadière, Bains-de-Rennes et la Catalogne. ASTRÉIDES, 315 $ CG (page 311). —— S GGG. — Cinq cycles cloison nares. 46. MonTLIVAULTIA IRREGULARIS. Anthophyllum dispar, Michelin, Zcon. zooph., p. 197, pl. 50, fig. 6, 1845 (non Turbinolia dispar, Phillips). Montlivaltia? irregularis, Milne Edwards et J. Haime, re des Sc. nat. 3e sér., t. X, p. 258, 1849. Lasophyllia dispar, d'Orbieny- Prodr. de paléont., t. II, p. 181, 4850. Montlivaltia irregularis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. Da læoz., etc., p. 74, 1851. Polypier assez élevé, comprimé, un peu irrégulier. Calice elliptique, à fossette très-étroite et très-peu profonde. Rapport des axes 100 : 135. Cinq cycles. Cloisons inégales : les petites minces, les principales épaisses. Hauteur, 3 centim.; grand axe, 4; petit, près de 3. Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 47. MonTLIVAULTIA JAPHETI. Fungia Japheti, Michelotti, Spec. zooph. dil., p.92, 1858. Turbinolia Japheti, Michelin, Icon. z00ph., p. 35, pl. 8, fig. 5, 1844. —— Michelotti, Foss. mioc. de lItal. sept., p. 21, 1847. —— Milne Edwaräs et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 354, 1848. Montlivaultia Japheti, d’Archiac et J. Haime, Anim. foss. de l'Inde, p. 190, 1353. ds Polypier un peu court, légèrement comprimé, paraissant un peu ar- qué dans le plan du petit axe du calice. Epithèque arrivant très-près du bord du calice. Celui-ci irrégulièrement ‘elliptique, à fossette très- peu marquée, allongée. Systèmes peu inégaux. 4 cycles complets et un 5° incomplet. Cloisons fortes, épaisses, très-granulées, un peu inégales, fortement dentées. Hauteur, 4 centim. ; grand axe du calice, 6 ; petit, 4, Formation miocène : Turin. 48. MonNTLIVAULTIA DEFORMIS. Cyclolytes deformis, Michelin, Icon. z0oph., p. 8, pl. 9, fig. 7, 1840. Montlivaltia deformis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des-terr.palæoz., etc: p.75, 4851. Polypier très-court, droit, paraissant avoir été fixé. Epithèque com- plète présentant des plis d’accroissement très-forts. Il paraît y avoir 316 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cinq cycles cloisonnaires. Cloisons inégales, minces, presque droites. Le calice est oblong et son grand axe a 2 centim. (D'après Michelin.) Groupe oolitique inférieur : Bayeux; Moutiers ; Croisille. 49. MoNTLIVAULTIA? CELLULOSA. Montlivaltia cellulosa, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 290, pl. 20, fig. 9, 1845. Thecophyllia cellulosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Poliypier un peu allongé, subpédicellé, un peu comprimé, très-légè- rement courbé, à bourrelets d’accroissement bien prononcés ; dans lé- chantillon figuré, on distingue seulement des traces d’épithèque. Galice ovalaire, large de 4 centim. 1/2. Il paraît y avoir de 80 à 96 cloisons qui sont très-minces, peu inégales, très-serrées et un peu arquées. (D'après Klipstein.) Formaliontriasique : Saint-Cassian. 50. MOonNTLIVAULTIA INCUBANS. Lobophyllia incubans, Michelin, Icon. z0oph., p. 91, pl. 19, fig. 2, 1843. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., (. X, p. 260, 1849. Montlivaltia incubans, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 79, 1851. Polypier subturbiné, finement pédicellé, arqué à la base et un peu comprimé. Bourrelets d'accroissement bien prononcés, nombreux et ré- guliers. Calice large de 2 centim. Cloisons très-fines et nombreuses, peu inégales. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. À (page 298). —— Ç BB. — Polypier restant toujours fixé par une très-large base. SH. — Sept cycles cloisonnaires. 51. MonrzrvauzriaA LEsuEuri. Anthophyllum, Lesueur, Vues et coupes du cap la Hève, 1845. Montlivaltia Lesueurii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 257, 1849. Polypier subturbiné, légèrement courbé, assez élevé, un peu renflé ASTRÉIDES. 317 près du calice, entouré d’une épithèque assez forte et presque complète. Calice subcirculaire à fossette bien marquée et même un peu profonde. Sept cycles complets. Cloisons très-serrées, un peu inégales, générale- ment minces et droites; quelques-unes seulement sont courbées près du centre. Les traverses sont très-serrées, fortement inclinées en bas et subvésiculaires. Dans une coupe horizontale on en compte jusqu'à 30 par loge. Hauteur des grands exemplaires, 7 centimètres ; diamètre du calice, 5. Groupe oolitique supérieur : Cap la Hève. $ BB (page 316). —— S HH. — Six cycles cloisonnares. 52, MONTLIVAULTIA SUBTRUNCATA. Caryophylla truncata, Lamouroux, Exp. méth. des g. de Pol., p. 85, pl. 1x fig. 5, 1821 (non Defrance). —— LEamouroux, Encycl., p. 169, 1824. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de pics t. Il, p. 551, 1856. Anthophyllum truncatum, Michelin, Icon. zooph., p. 225, pl. 54, fig. 3, 1845. Montlivaltia truncaba, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 256, 1849. Lasmophyllia subtruncata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 321, 1850, Montlivaltia subtruncata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læos., etc., p. 75, 1851. Polypier ordinairement très-court, fixé par une large base au-dessus de laquelle est un rétrécissement circulaire. Epithèque très-épaisse, n’arrivant guère qu’à la moilié de la hauteur. Calice circulaire, quelque- fois un peu elliptique, à fosselte bien marquée. Six cycles. Cloisons très- minces, assez serrées, peu inégales. Hauteur, 2 centimètres ; diamètre, 3 ou 4. Groupe oolitique inférieur : Ranville (Calvados). _ 53. MonNTILIVAULTIA PATELLATA. Anthophylium patellatum, Michelin, Icon. z0oph., p. 195, pl. 50, fig, 2, 1845. Thecophyllia? patellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 245, 1849. Polyphyllia patellata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, IT, p. 181, 1850. Montlivaltia patellata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 74, 1851. Polypier court, largement fixé, subturbiné, droit. Calice ciréulaire, à fosselte pelite, mais bien marquée. Six cycles. Cloisons assez minces, ‘318 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. serrées ; les petites s’unissant aux plus grandes par leur bord interne. Hauteur, près de 2 centim. ; diamètre du calice, 3. Groupe de Ja craie tuffeau : le Mans. $ BB (page 316). —— Ç HHH. — Cinq eycles cloison- nares. 54. MonszcivaucriA Suite. Madrepora turbinata, W. Smith, Str. ident. by org. foss., p. 84, Upper oolite, fig. 5, 1816 (non Linné). Montlivaltia Smithi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, p. 110, pl. 21, fig. 1, 1851, .… Polypier court, fixé par une base large et un peu étalée. Muraille res- serréë au-dessus de la base et recouverte d'une épithèque épaisse qui arrive jusqu'auprès du bord calicinal. Calice régulièrement circulaire, à fossette très-profonde, mais bien marquée. Ordinairement 5 cycles com- plets ; mais quelquefois le dernier est rudimentaire dans l’une des moitiés de chaque système. Cloisons débordantes, très-fortes, droites et très- serrées ; celles des trois premiers cycles presque égales entre elles ; celles du 4e encore grandes, mais celles du 5e sont très-petites. Diamètre du polypier, 3 centim. au moins pour une hauteur de 1 ou 2. Groupe oolitique inférieur : environs de Bath; Smith cite Farley; Marquises. 55. MonTLIVAULTIA? SESSILIS. "Anthophyllum sessile, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 107, pl. 57, fig. 15, 1829. Turbinolia sessilis, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 307, 1830. Anthophyllum sessile, Ad. Rœmer, Verst. der Nordd. oo1., p. 20, pl. 1, fig. 7, 1856. Thecophyllia sessilis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, p. 384, 1850. Montlivaltia? sessilis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 76, 1851. Polypier court, subcylindrique, très-largement fixé, droit ; l’épithèque n'arrive guère qu’à la moitié de la hauteur. Calice circulaire, superficiel. 5 cycles complets. Cloisons droites, minces, inégales; les secondaires égales aux primaires. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen ? Heersum; Thurnau. ASTRÉIDES. 319 DAMES ILE L Dr 56. pepe de SUBEXCAVATA. tion excavatum, Michelin, Icon. 200ph4 b pe 85, pl. 47, fig. 40, 1845 (non Rœmer). Lasmophyllia subexcavata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 50, 1850. Montlivaltia subexcavata, Milne Edyvards et J. Haime, Pol. foss. des ter. pa- læoz., etc., p. T5, 1351. + Polypier un peu court; subcylindrique, à bourrelets salats: Calice circulaire, excavé, profond. Il paraît y avoir 96 cloisons assez droites et subégales. Largeur du calice, 6) centim. (D'après Michelin.) Groupe colilique moyen : Montsec (Meuse). 57. MONTLIVAULTIA PATERIFORMIS. ‘Anthophyllum pateriforme, Michelin, Jcon., p.195, pl. 50, fig. 5, 1845. Montlivallia? pateriformis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér,, t. X, p. 295, 1849. Lasmophyllia pateriformis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. TI, p. 181, 1850. Montlivaltia pateriformis; Milne Edwards et J. Haime, ol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 75, 1851. Polypier droit, turbiné dans le jeune âge, s’évasant par les. progrès de la croissance, mais n’augmentant que très-peu en hauteur, de sorte qu'il est très-court à l’état adulte. Calice circulaire, à fossette assez bien marquée. Cinq cycles complets. Cloisons serrées, un peu épaisses, à bord entier. Hauteur, près de 2 centim. ; diamètre du calice, #4. Groupe de la craie tuffeau : le Mans. M. d'Orbigny cite aussi l'ile d'Aix. 58. MonrzivaucriA GoLDFussANA. Montlivaltia Goldfussiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 254, 1849. Cette espèce diffère de la M. caryophyllata , principalement parce qu'elle reste toujours fixée, que son épithèque est moins épaisse et arrive très-près du bord du calice, et parce qu'il y a une pelite fossette. Le nombre des cloisons est le même. Hauteur, 6 centimètres ; diamètre du calice, 3. Groupe oolitique moyen : Natheïm. 3920 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 59. MonTLiVAULTIA DECIPIENS. Anthophyllum decipiens, Goldfuss, Petref. Germ., p. 218, pl. 65, fig. 5, 1533. Montlivaltia decipiens, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t XI, p. 241, 1849. Polypier cylindro-conique, ordinairement court, mais susceptible de s'élever beaucoup, fixé par une assez large base, entouré d’une épithè- que très-épaisse et très-fortement plissée. Calice circulaire, à fossette très-pelite et presque superficielle. Cinq cycles complets. Cloisons très- larges, débordant beaucoup l’épithèque, droites, médiocrement minces, à bord fortement arqué en baut. Diamètre du calice, 30 millim. ; la hau- teur varie depuis 15 jusqu'à 30 ou 40 millim., sans que la largeur da calice augmente. Groupe oolitique inférieur : Plappeville-lez-Metz ; Morville-lez-Vic (Lorraine) ; le mont Argentorat, suivant Goldfuss. La plupart des individus sont droits: quelques-uns cependant sont très-légèrement courbés. Il existe une variété comprimée dont les axes calicinaux sont dans le rapport de 1 : 2. 60. MonTLIVAULTIA CUPULIFORMIS. Montlivaltia aile mis, Milne Edwards et 3. Haime, British fossil Corals, p. 132, pl..27, fig. 4, 1851. Polypier allongé, droit, as par une très-large base, au-dessus de laquelle il est un peu resserré, cylindrique dans sa moitié supé- rieure. Epithèque arrivant presque jusqu’au bord du calice. Calice cir- culaire, à fossette très petite et un peu oblongue. Cloisons assez minces, droites, formant 4 cycles bien développés et un cinquième rudimen- taire ; les secondaires égales aux primaires, Groupe oolitique inférieur : Dundry. 61. MOonNTLIVAULTIA EXPLANATA. Anthophyllum explanatum, Rœmer, Verst. der Nordd. oolith., pl. 47, fig. 21; — Verst. der Nordd:Kreid., n. 26, 1840. Polyphyllia explanata, don. Rev. et Mag. de Zoo! p. 175, 1850, Montlivallia explanata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 76, 1851. « Court, conique, large de 1”, comme pentagonal, encroûtant à sa base, convexe en dessus, évidé au milieu, avec des cloisons tres-nom- breuses, granulées, alternativement inégales. » Rœmer, L. c. Groupe néocomien : Schandelahe ; Schœppenstedt ; Saint - Dizier (Haute-Marne). ASTRÉIDES, . 8ot $ BB (page 316). —— S HHHH. — Quatre cycles clor- sonnares. 62. MonTLIVAULTIA STRIATULATA. Caryophyllia striatulata, Michelin, Zcon., p. 198, pl. 50, fig. 9, 1845. Montlivaltia? striatulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. X, p. 255, 1849. Polypier droit, fixé par une assez large base, cylindro-turbiné, en- touré d'une épithèque presque complète et assez mince. Calice circu- laire. Quatre cycles. Cloisons minces, serrées, arrondies en haut et en dehors. Hauteur, 6 ou 7 millim. ; diamètre, 5. Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 63. MonNTLIVAULTIA DETRITA. Caryophyilia truncata, Michelotti, Spec. zooph. dil., p. 86, 1838 (non Lamou- roux ni Defrance). Anthophyllum detritum, Michelin, {con. z0oph., p. 48, pl. 40, fig. 4, 1842. La figure pourrait faire croire à l’existence d’une columelle lamellaire; mais ce west qu'une apparence produite par une trainée de matière étrangère qui se trouvait sur l'échantillon figuré. Montlivaltia? detrita, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. X, p. 254, 1849. Polypier assez élevé, cylindrique, à base au moins aussi large que le calice. Calice subcirculaire, à fossette très-peu profonde. Quatre cycles, Cloisons très-épaisses en dehors, amincies en dedans, larges, formées de deux feuillets (distincts quand on vient à les briser), médiocrement ser- rées. Hauteur, 35 millim. ; diamètre, 25. Formation éocène : Castel-Gomberto, M. Michelotti l’indique aussi comme provenant de la colline de Turin. 64. MonNTLIVAULTIA INÆQUALIS. Anthophyllum inæquale, Michelin, Icon., p. 196, pl. 50, fig. 4, 4845. Montlivaltia ? inæqualis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 255, 1849. Ellipsosmilia inæqualis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p.181, 1850. Ce polypier ne diffère de la M. detrita que parce qu'il est très-court, que la fossette calicinale est à peine marquée et que les cloisons sont plus épaisses encore. Hauteur, 15 millim.; diamètre, un peu plus de 20, Groupe-de la craie tuffeau : Sainte-Croix, près le Mans. Coralliaires. Tome 2. 21 922 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 65. MonNTLIVAULTIA ? ACAUHIS. Montlivaltia acaulis, Münster, Beitr. sur Petref., 4 part., p.54, pl. 2, fig. 7, 1841. Acrosmilia acaulis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Montlivallia? acaulis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 76, 1851. Polypier de petite taille, court, cylindrique, à base fixe et aussi large que le calice. Columelle rudimentaire. El paraît y avoir quatre cycles. Cloisons droites, serrées, médiocrement minces, inégales. (D’après Münster.) L’échantillon figuré ne montre pas d’épithèque, mais sa surface était usée. Formation triasique : Saint-Cassian. $ A (page 298). —— S BBB. — Polypier libre et dé- pourvu de pédicelle. SE. — Six cycles cloisonnaires. 66. MonrzivauLTia GRANTI. Montlivaultia Granti, d'Archiac et J, Haime, Anim. foss. de l'Inde, p. 191, pl. 12, fig. b, 1853. Polypier droit, court, subhémisphérique, présentant au centre basal des traces d’adhérence peu marquées. Epithèque arrivant assez près du calice, médiocrement épaisse et montrant quelques bourrelets assez prononcés. Calice subcirculaire ou légèrement ovalaire, à fossette cen- trale bien marquée. Six cycles cloisonnaires complets ; cloisons très- minces, serrées, un peu élevées, à bord finement denticulé ; celles des 4 premiers cycles très-peu inégales entre elles; celles du 5e un peu moins grandes ; celles du 6° plus petités, mais encore bien développées. Formation éocène : Sinde. SIL. — Cing cycles cloisonnaires. 67. MonrLzivauLirA LABECHEI. Button stone, 3. Morton, Natural Hist. of Northamptonshire, Pe 182, pl. 2, fig. 6 et 7, 1712, ASTRÉIDES, 323 Montlivaltia decipiens, M'Coy, Ann. and Mag. of nat, Hist., 2 sér., t, II, p. 419, 1848 (non Anthophyllum decipiens, Goldfuss). Montlivaltia Delabechii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, p. 152, pl. 26, fig. 5, 1851. Polypier libre, très-court, presque discoïde ; surface inférieure lé< gèrement concave et présentant une cicatrice centrale. Epithèque forte, à plis concentriques bien marqués, s’arrétant à une distance considé- rable du bord calicinal. Calice légèrement convexe, à fossette centrale peu profonde. Columelle rudimentaire, formée par les dents internes des cloisons. 5 cycles; mais le dernier manque dans l’une des moitiés de quelques-uns des systèmes. Cloisons droites, serrées, débordantes, ter- minées par un bord bien dentelé; les primaires assez épaisses, surtout vers leur milieu ; les secondaires presque aussi étendues que celles-ci ; les autres plus minces et plus petites. Diamètre du polypier, environ 2 centimètres. Groupe oolitique inférieur : Dundry; Somersetshire ; Dorsetshire; Gloucestershire ; erivirons de Metz. 68. MOonTLIVAULTIA CARCARENSIS, Cyclolites Carcarensis, Michelotti, Foss. des terr, mioc. de l’Ital. sept., p. 24, 1847. Montlivaultia carcarensis, d’Archiac et J. Haime, Anim. foss. de l’Inde, p. 191, 1895, Polypier conico-convexe, court ; base complètement libre ; surface in- férieure un peu concave au milieu. Epithèque forte, plissée, s’arrétant au milieu de la hauteur du polypier. Surface supérieure, légèrement con- vexe, un peu déprimée dans le milieu, Systèmes bien distincts, 5 cycles. Cloisons élevées ; les primaires et les secondaires fortes, peu inégales ; loutes les autres plus minces, médiocrement serrées, Diamètre, 6 centi- mètres ; hauteur, 3, j Formation miocène : Carcare, dans les Apennins, 69. MonILIVAULTIA WATERHOUSEL, Montlivaltia Waterhousei, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corais, p. 111, pl. 27, fig, 7, 1851, Polypier droit, un peu élevé, cylindroïde et convexe à la base où on ne distingue pas de trace d’adhérence. Epithèque très-forte, s’arrétant à une certaine distance du bord calicinal, Calice sensiblement circulaire, à fossette bién marquée et un peu oblongue. Cloisons assez minces, al- ternativément inégales, en général au nombre de 66 ; quelquefois ün égal nombre de cloisons rudimentaires sont situées entre celles-ci ; 334 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, plusieurs grandes cloisons sont courbées vers le centre du calice. Hau- teur du polypier, au moins 3 centim.; le diamètre du calice est un peu moindre. Groupe oolitique inférieur : Minchinhampton. 70. MonTLIVAULTIA REGULARIS, Montlivallia regularis, d’Orbigny, Prod. de paléont., t. T, p. 546, 1850. Ce fossile ressemble extrémement à la M. Waterhousei ; comme le calice des échantillons que nous avons observés était entièrement pris dans la roche, nous n'avons pu nous assurer s’il appartient à une espèce réellement distincte. L’épithèque présente seulement des bourrelets beaucoup plus forts. Groupe oolitique moyen : Marolles (Sarthe) et Scolasse-sur-Sarthe. $ AA. — La muraille étant complètement horizontale. $ J. — Six cycles cloisonnaires. 71. Monrzivaucria Haimeïr. Cyclolites granulatus, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 658, pl. 59, fig. 21, 1852 (non Cyathophyllum granulatum, Münster). Montlivaltia Haimei, €hapuis et Dewalque, Mém. cour. par l’Acad. de Belg., t. XXV, p. 265, pl. 58, fig. 5, 1554. Polypier discoïde, large de 25 millim. et haut de 3 à 5, très-faible- ment pédicellé, à épithèque assez mince ; calice circulaire, peu ou point convexe, à fossette petite et arrondie. 6 cycles cloisonnaires ; les cloi- sons des deux premiers égales ; les tertiaires en diffèrent peu; celles du dernier cycle très-pelites, toutes sont minces, fortement et très-ré- gulièrement crénelées. Groupe du lias : Jamoigne. $ AA (page 324).—— & IT, — Cing cycles cloisonnares. 72, MonNTLiVAULTIA BORMIDENSIS. Polypier cyclolitoïde, haut d’un centimètre seulement, et large de 4 ; à surface inférieure plane ; épithèque forte, à plis concentriques. Surface supérieure ou calicinale légèrement convexe sur les bords, concave au milieu, 5 cycles complets, un sixième rudimentaire. Cloisons minces, ASTRÉIDES. 395 droites; les secondaires presque égales aux primaires, les autres plus petiles. Formation miocène : Dego, vallée de la Bormida. 73. MOoNTLIVAULTIA CYCLOLITOIDES. Thecophyllia cyclolitoides, Milne Edwards et J. Haiïme, Ann, des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 242,,1849. Polypier très-court et cyclolitoïde, libre, à surface inférieure subplane ou légèrement convexe, couverte d’une épithèque très-forte et plissée concentriquement, qui remonte un peu sur le bord extérieur des cloi- sons. Calice circulaire, subconvexe, à fossette oblongue, bien marquée et même assez profonde. Cinq cycles complets. Cloisons assez minces, serrées, droites, peu inégales, à faces montrant des stries très-saillantes, Groupe oolitique inférieur : Bouxvilliers (Bas-Rhin). 74. MonNTLIVAULTIA LENS. Montlivaltia lens, Milne Edwards et J. Haime, British fossil. Corals, p. 133, pl. 26, fig. 7 et 8, 1851. Polypier discoïde, très-court, ayant tout-à-fait la forme d'une cyclo- . lite. Muraille horizontale ou un peu concave dans son milieu ; épithèque à plis concentriques bien prononcés ; une pelite cicatrice au centre de la surface inférieure. Cloisons droites, débordant en dehors, inégales, ter- minées par un bord fortement denté et formant cinq cycles complets ; les primaires et les secondaires subégales, un peu épaisses ; celles du 5e cycle rudimentaires. Les dents internes des principales cloisons sont plus grandes que les autres et simulent des palis. Diamètre du polypier, près de 2 centimètres. Groupe oolitique inférieur : Charlcomb et English Batch. 75. MonNTLIVAULTIA TROUVILLENSIS. Montlivaltia Trouvillensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, p. 584, 1850. _—— Mile Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 74, 1851. Polypier discoïde, large de 35 millim. et haut de 6 ; 48 cloisons prin- cipales, droites, épaisses, alternativement inégales et entre lesquelles on en compte un égal nombre de plus petites et même dans quelques sys- tèmes d’autres cloisons d'un cycle inférieur. Groupe oolitique moyen : Trouville, 326 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA (page 324). —— TIT. — Quatre cycles cloison- _naires. 76. MONTLIVAULTIA DEPRESSA. Monilivaltia depressa, Milne Edwards et J. Haime, British! fossil Corals; p. 434, pl. 29, fig. 5, 4851. Polypier discoïde, tout-à-fait semblable à celui d’une cyclolite; la surface inférieure légèrement concave et couverte d’une épaisse épithè- que ; la surface supérieure convexe, à fossette centrale circulaire et très- peu profonde. Cloisons droites, minces, inégales, formant #4 cycles com- plets. Largeur du polypier, 2 centim. 1/2. Groupe oolitique inférieur : Wotton-under-Edge ; Marquises. 77. MonNTLIVAULTIA ORBITOLITES. Cyclolites orbitolites, Michelin, Icon. zooph., p. 7, pl. 2, fig. 6, 1840. Montlivaltia orbitolites, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 292, 1850. Polypier discoïde, large au moins d’un centimètre, extrêmement court ; surface inférieure ne présentant qu’une très-faible trace d’adhé- rence ancienne : l’épithèque est subplane et forme de gros bourrelets concentriques. Galice circulaire, superficiel. Une quarantaine de cloi- sons bien développées et à peu près droites, alternant avec un égal nombre de rudimentaires. (D’après Michelin.) Groupe oolitique inférieur : Bayeux ; Croizille ; Saint-Vigor. C’est probablement encore au genre Montlivaullia qu'appartiennent les trois espèces suivantes, qui sont incomplètement figurées : 78. MoNTLIVAULTIA cycLoLITES. — Turbinolia cyclolites, Quenstedt, Handb. der Petref., p.655, pl. 59, fig. 22, 1852. — Groupe ooliti- que moyen : Natheim. 79. MonrrivaucriA LanGr. — Cyclolites Langii, id., ibid., p. 658, pl. 59, fig. 23. — Groupe oolitique inférieur : Hummel. 80. MonrrivaurriA ExcAvATA, d'Orbigny, Prodr., t.1, p. 384, 1850. — Anthophyllum excavatum, Rœmer, Verst. der Nordd. Ool., p.1, pl. 59, fig. 8, 1836. — Groupe oolitique moyen : Hanovre. Nous citerons encore ici quelques fossiles nommés récemment par M. d'Orbigny : 81. MoxrLivauLriA ICAUNENSIS, d'Orbigny, Prodr., t. AL, p. 90. — ASTRÉIDES, 327 Montlivallia Orbignyi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.76, 1851. — Lasmophyllia icaunensis, d'Or- bigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 173, 1850. — Groupe néocomien : Chenay. | 82. MonTLivAULTIA SINEMURIENSIS, d'Orbigny, Prodr., t.1, p.222, 1850. — Groupe du lias : Semur, Beauregard, Avallon, Metz. 83. MowrzivauLriA srricrA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 76, 1851. — Thecophyllia elongata, d'Or- bigny, Prodr., t. I, p. 241, 1850 (non Caryophyllia elongata, De- france). — Groupe du lias : Landes (Calvados). 84. MonrcivauzriA NumismAzIs, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.76, 1851. — Thecophyllia numis- malis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. X, p. 321, 1850. — Groupe oolitique inférieur : Marquises ; Luc. 85. MonrzivaurriA Tessonr, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 76, 1851. — Thecophyllia Luciensis, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t.X, p.321, 1850 (non Montlivallia Lu- ciensis, d'Orbigny). — Groupe oolitique inférieur : Luc. * 86. MowrzrvaurriA Ricorpana, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p. 121, 1850. — Groupe néocomien : Gurgy. 87. MonrzivauLzrrA? noms, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.76, 1851. — Ellipsosmilia humilis, d'Or- _bigny, Prodr., t. I, p.181, 1850. — Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 88. MonrzivaucriA MarTINANA , Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.76, 1851. — Perismilia Martiniana, d'Orbigay, Prodr., t. IL. p.203 — Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes. \ 89. MowruvaurriA? Marmeront, Milne Edwards et J. Haïime, Pol. foss. des lerr, palæoz., etc., p.76, 1851. — Perismilia elongata, d’Orbigny, Prodr., t. IX, p. 203, 1850 (non Caryophyllia elongata, Defrance). — Groupe de la craie tuffeau : Figaïères. 90. Monruivauzri4? Durrenowi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 76, 1851. — Thecophyllia elongata, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.241, 1850 (non Caryophyllia elonqata, Defrance). — Groupe du lias : Landes (Calvados). Nous devons encore citer : 91. MoNTLIVAULTIA ERGUELENSIS. — Anthophyllum ÆErguelense, J. 328 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Thurmann, Abraham Gagnebin (1), p. 137, pl. 2, fig. 23, 1851. — C’est un très-petit polypier, légèrement courbé, allongé, ayant envi- ron { centim. 1/2 de hauteur, chez lequel M. Thurmann a constaté la présence d’une épithèque et de dents au bord des cloisons. Ces cloisons paraissent être au nombre de 20 environ. Nous sommes portés à croire que la Turbinolia Delemontana, ibid., fig. 24, n’est que le moule intérieur de cette espèce. — Groupe oolitique moyen : Mont- vonhay et Combe d’Eschert, dans le Jura Bernois. 2e secrion pu {er AGèze. LITHOPHYLLIACÉES CESPITEUSES, Genre XLV. MUSSA. Mussa (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. 1, p.73, 1815. — Dana, Expl. exp. Zooph., p. 173, 1846. Caryophyllia (pars), Lamarck, Hôst. des anèm. sans vert., t. IE, p. 229, 1816. Lithodendron (pars), Schweigger, Handb. der Nat., p. 416, 1820. Lobophyllia (pars), Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 320, 1830. Caryophyllia, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 91, 1834. Lobophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. XI, p. 244, 1849. Mussa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 78, 1851. Le polypier est composé, élevé, plus ou moins cespiteux; les polypiérites sont libres entre eux ou unis en séries toujours sim- ples et toujours libres latéralement. Les murailles sont nues ou ne présentent qu'une épithèque rudimentaire ; elles sont striées longitudinalement et garnies d’épines plus ou moins nombreu- ses. Les calices sont plus ou moins déformés ; ils ont une fossette bien distincte et même assez profonde ; la columelle est spon- gieuse et plus ou moins développée. Les systèmes cloisonnaires sont en général mégaux et irréguliers, mais on reconnait or- dinairement dans l'appareil septal des traces manifestes du type hexaméral. On trouve toujours des cloisons nombreuses, dé- bordantes, très-peu granulées et fortement dentées; leurs dents sont longues, mais inégales, les extérieures étant beaucoup plus (1) Extrait des Archives de la Société jurassienne d'émulation pour 1851, Perrentruy: di ASTRÉIDES. 329 fortes qué les autres et spiniformes. Les loges interseptales sont médiocrement profondes; le tissu endothécal est bien développé. Oken, qui a établi cette division, l’a mal définie et y a compris, avec la Madrepora angulosa de Pallas, deux espèces à cloisons entières : l'une simple ( Desmophyllum), l'autre composée (Eus- milia). Ces divers zoophytes devinrent des Caryophyllies pour Lamarck et des Lithodendrons pour Schweigger. Blainville ap- pela Lobophyllies les polypiers cespiteux qui $accroissent par fissiparité, sans distinguer les espèces à cloisons épineuses des espèces à cloisons inermes, et M. Ebrenberg restreignit le nom de Caryophyllia au groupe ainsi constitué par Blainville. M. Dana, reprenant avec raison la première dénomination proposée par Oken, a caractérisé les Mussa d’une manière beaucoup plus pré- cise qu'on ne l’avait fait avant lui ; mais cet auteur a laissé dans le même genre etles coralliaires à murailles libres, qui seuls sont pour nous des Mussa, et les coralliaires à murailles soudées que nous avons cru devoir en séparer et que nous avons appelés Symphy llia. si Le genre Mussa représente, parmi les Astréides à cloisons ar- mées, les Eusmilies de la première sous-famille ; mais ici la ten- dance à former des séries de polypiérites est plus prononcée et nous trouvons même un certain nombre d’espèces dont les in- dividus restent unis de manière à former des lames flexueuses. Ce caractère nous a servi à grouper ces coralliaires en deux sous- genres. Dans le premier (Mussæ cymosæ), les calices se circon- scrivent plus ou moins rapidement ; dans le second au contraire (Mussæ gyrosæ), ils restent confondus en vallées plus ou moins longues. Toutes les espèces appartiennent à l’époque actuelle. $ À. — Calices simples ou ne formant que de très-courtes séries. (MussÆ cxmosx.) 1. Mussa ANGuLOSA. Fungus marinus, etc., Seba, Loc. rer. nat. Thes., t. III, p. 201, pl. 109, nos 2 et 3, 1758. Amaranthus sat%eus, Knorr, Delic. nat.,t. I, p.45, pl. A 5, fig. 1, 1766: Madrepora angulosa, Pallass Elench, 300ph., pa 299, 1766, 330 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Madrepora angulosa, Esper, Pflanz., t. T, p.92, Madr., pl. 7, 1791. La colu- melle n'est pas marquée dans cette figure. c Mussa angulosa, Oken, Lehrb. der Naturg., t. TI, p.75, 1815. Caryophyllia angulosa, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p. 229, 1816; — 2 édit., p. 355. Lithodendron angulosum, Schweigger, Handb. der Naturg., p. 416, 1820. Caryophyllia angulosa, Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 175, 1824. Lobophyllia angulosa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 321, 1830, — Man., p. 555 ; mais non la pl. 55, fig. 3, qui serait plutôt une Dasyphyllie de grande taille. Caryophyllia angulosa (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 94, 1854. Mussa angulosa, Dana, Zooph., p. 176, 1846. Lobophyllia angulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 245, 1849. Mussa angulosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.78, 1851. Polypiérites se circonscrivant très-vite, un peu divergents. Côtes dis- tinctes depuis la base, subégales, formées par des séries simples de pe- tites épines dirigées en haut; elles sont recouvertes par une épithèque très-miuce et caduque qui s'arrête à peu de distance des calices. Calices à bords un peu irréguliers, quelquefois subtriangulaires, à fossette grande et médiocrement profonde. Columelle bien développée, les tra- biculins les plus extérieurs assez gros. Cinq ou six cycles. Les cloisons du dernier cycle sont souvent impaires, et les systèmes sont ordinaire- ment inégaux, le dernier cycle manquant complètement ou se dévelop- pant inégalement dans certains d’entre eux. Cloisons subégales, larges, médiocrement débordantes, un peu épaissies en dehors, minces dans le reste de leur étendue, à dents fortes et pointues et peu inégales. Hau- teur du polypier, de 8 à 10 centim. ; largeur des calices, 5. Habite la Martinique. 2, Moussa ruDis. (PI, D 5, fig. 4.) Lobophyllia rudis, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XL p. 245, 1849. Polypier élevé. Polypiérites très-peu divergents, mais s'isolant très- vite. Murailles très-épaisses, couvertes, presque depuis la base, d’épines ascendantes, peu nombreuses, mais fortes. Calices à bords un peu irré- guliers et subpolygonaux, à fossette grande et peu profonde. Columelle bien développée, formée par de petites lames minces, contournées et plissées, mais qui conservent toujours une position verticale. Cinq cycles ; ASTRÉIDES. 331 le dernier souvent incomplet. Cloisons serrées, très-débordantes, pro- fondément découpées, montrant en haut 3, 4 où 5 épines dressées et très-piquantes; elles sont très amincies en dedans où elles présentent quelques dents faibles ; elles débordent de près d’un centimètre. Habite l’île de France. “ 3. Mussa Eypouxi. Fungus marinus? Seba, Thes., t. TT, p. 201, pl. 109, fig. 6, 1758. Lobophyllia Eydouxii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 246, 1849. Cette espèce diffère de la M. rudis, dont elle est très-voisine, en ce que ses polypiérites forment quelquefois de petites séries de 3 ou 4 individus. Les côtes sont aussi très-grosses et subégales près du calice. Columelle très-réduite. # ou 5 cycles. Cloisons peu inégales, très-débordantes, présentant en haut 3 grandes dents, l’extérieure aiguë, les deux autres mousses. Habite la mer des Indes. 4. MussA GLOMERATA. Polypier en touffe convexe, à calices séparés et très-serrés. Murailles à côtes très-peu marquées, mais offrant une surface très-épineuse. Ca- lices polygonaux, rarement circulaires, un peu irréguliers, peu pro- fonds. Columelle très-développée, très-dense, à trabiculins imbriqués. 4 cycles, le 4° un peu incomplet ; cloisons primaires et secondaires très- semblables entre elles, débordantes et très épaisses en dehors; celles du dernier cycle très-petites et minces, à dents longues et grêles. 3 ou 4 épines très-fortes, aiguës, un peu divergentes sur les cloisons principales dont le bord interne montre une petite dent mince. Largeur des calices, 25 millimètres ; leur profondeur, 8. Patrie inconnue. 5. Moussa LACINIANS. Caryophyllia angulosa (pars), Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p. 91, 1854. Lobophyllia lacinians, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5 sér., t. XI, p. 246,'1849. Cette espèce ressemble beaucoup aux M. rudis et Eydouxi, mais les calices tendent à se régulariser et à devenir circulaires, Les épines murales sont aussi plus fines, plus longues et plus aiguës. Columelle rudimentaire d’un tissu lâche. 3 ou # cycles. Les cloisons du dernier très-minces et poftant au bord interne des dents longues et très-grêles, 332 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS les autres épaisses, ayant le bord à peine échancré et présentant en haut à ou 6 dents spiniformes très-fortes. Habite près de Curasso, selon Ebrenberg, 6. Moussa RINGENS. Lobophyllia ringens, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 247, 1849. Polypiérites s’isolant assez vite et rarement unis en une petite série de 3. Murailles rugueuses, épineuses. Calices à contours très-irréguliers et sinueux, à fosselte peu profonde. Columelle très développée et formée d'un tissu lamello-spongieux dense. Quatre ou cinq cycles. Cloisons prin- cipales très-épaisses, débordant en haut et très-peu en dehors; mon- trant au sommet 5 ou 6 dents spiniformes très-fortes : leur bord interne est à peine échancré. Les petites cloisons portent à ce bord des dents longues et très-grêles. Largeur des calices, au plus 3 centimètres. Patrie inconnue. 7. Mussa FISTULOSA. (PL. D 5, fig 3.) Lobophyllia fistulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nal., 3° sér., t. XI, p. 247, 1849. Cette espèce est très-voisine de la 37. ringens. Elle s’en distingue par sa columelle moins développée, formée d’un tissu poutrellaire très-lâche et surtout par les 3 ou 4 dents spiniformes des cloisons principales, qui sont très-grandes, grosses et creusées d'un canal, tandis qu’elles sont compactes dans presque toutes les espèces du genre. Les cloisons sont très-inégales suivant les ordres, et les principales sont très-épaisses, Grande largeur des calices, 3 centimètres; leur profondeur, 1 1/2. Patrie inconnue. , 8. Mussa ASPERA. Lobophyllia aspera, Milne Edvwvards et J. Haime, Ann. des Sc. naï., 3 sér., t. XI, p. 247, pl. 8, fig. 4, 1849. Polypiérites restant souvent unis en petites séries de 5, 6 ou même plus, mais toutefois tendant manifestement à s’isoler. Les épines mu- rales très-fortes, mais peu nombreuses. Une épithèque très-mince et incomplète. Calices très-comprimés. Columelle très-réduite. Trois ou quatre cycles ; les cloisons du dernier cycle ordinairement impaires. Cloi- sons aÿsez serrées, très-débordantes ; les primiairés el les secondaires ASTRÉIDES. 333 extrémement épaisses dans leurs 2/3 extérieurs, où elles montrent 2 ou 3 épines dressées, extrêmement fortes et très-granulées; les petites cloisons minces et dentées en scie. Patrie inconnue. 9, Moussa corymposA. Madrepora corymbosa, Forskael, An. in if. orient., p. 137, 1779. Lobophyllia corymhosa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 321, 1830. — Man. d’act., p. 556. Caryophyllia corymbosa, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 91, 1834. —— Milne Edwards, 2 édit. de Lamarck, &. IL, p. 556, 1836. Mussa corymbosa, Dana, Zooph., p. 177, 1846. Lobophyllia corymbosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 248, 1849. Polypiérites tantôt tout-à-fait libres, tantôt unis en petites séries de 3 ou 4. Murailles ne montrant d’épines que de loin en loin. Côtes bien dis- tinctes seulement près des calices. Columelle tout-à-fait rudimentaire. 4 cycles ; les cloisons principales peu inégales entre elles, souvent cour- bées en dedans où elles sont à peine dentées ; elles présentent en haut 3 fortes épines divergentes ; les petites cloisons ont des dents assez ré- gulières, courtes et aiguës. Les polypes sont, d'après Ehrenberg, d’un brun pâle avec le disque doré ; le bord est couvert de papilles bursiformes qui entourent un petit faisceau peu saillant de tentacules digités. Habite la mer Rouge. 10. Moussa sinvosa, Fungus, etc., Seba, Loc, rer, nat. Thes,, t, III, pl, 108, fig. 2, 1758. Paraît être un jeune de cette espèce. Madrepora angulosa, var. y, Solander et Ellis, Zooph., p. 152, pl. 54, 1786. Madrepora lacera (pars), Esper, Pflanz., t.1I, p. 148, pl. 35, fig. 1, 1791. Fi- gure d’un jeune. Caryophyllia sinuosa, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IT, p. 229, 1816; — 2e édit., p. 357. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 50, pl. 34/1891. Lobophyllia sinuosa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 521, 1850, — Man., p. 356. Mussa sinuosa (pars), Dana, Zooph., p. 179, 1846, Lobophylla sinuosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér,, t.XI, p. 248, 1849. Polypier peu élevé, Polypiérites restant souvent unis par séries de 3 334 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ou 4. Côtes saillantes près du calice, épineuses. Calices à bords très- sinueux et anguleux, médiocrement profonds. Columelle bien déve- loppée, d’un tissu très-lâche. Cinq ou six cycles, le dernier incomplet. Cloisons serrées, inégales, très-débordantes en haut et en dehors; les principales très-épaisses, à dents spiniformes très-aiguës et un peu di- vergentes. Grande largeur des calices, £ ou 5 centim. Habite les mers d'Amérique, suivant Lamarck. 41. Mussa carpuus. Madrepora carduus, Ellis et Solander, Zooph., p. 155, pl. 55, 1786. Caryophyllia carduus, Lamarck, Hist. des anim. sans vert, t. II, p. 228, 1816 ; — 2e édit., p. 357. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 50, pl. 55, 1821. — Encycl., Zooph., p. 175, 1824. Lobophyllia carduus, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 521, 1850. — Man. d'actin.; p. 356. Caryophyllia lacera, var. y, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 92, 1854. Mussa carduus, Dana, Zooph., p. 175, 1846, Lobophyllia carduus, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 249, 1849. Polypiérites cylindriques, élevés, se séparant très-vite et dans une grande étendue. Côtes formées depuis la base par des séries simples d'é- pines ascendantes assez serrées, Calices subcirculaires, à fossette peu profonde. Columelle médiocrement développée, formée de trabiculins ascendants et grêles. Cinq ou six cycles. Cloisons serrées, très-minces, inégales, à bord assez profondément divisé, à dents grandes et pointues, mais faibles pour la plupart. L’échantillon figuré par Ellis a environ 20 centimètres de hauteur, le diamètre des calices étant de 5 ou 6. Habite les mers d'Amérique, suivant Lamarck. 12. Moussa GranNDis. Lobophytllia grandis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 249, 1849, Polypier peu élevé ; les polypiérites s’isolant très-vite. Muraille très- épineuse depuis la base. Calices à bords irréguliers, à fossette peu pro- fonde. Columelle formée de trabiculins grêles et très-lâches. 6 ou 7 cy- cles; cloisons faiblement débordantes, peu inégales, très-minces, à dents aiguës et écartées. Patrie inconnue. ASTRÉIDES, 335 13. MussA TENUIDENTATA. Lobophyilia tenuidentata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 250, 1849. Polypiérites restant souvent unis en séries de 3, 4 ou 5. Murailles ne présentant que de rares épines. Columelle assez bien développée, à tra- biculins gréles et dressés. 4 ou 5 cycles ; cloisons minces, peu inégales, à dents longues et très-grêles, dont les supérieures et les inférieures sont plus fortes que celles qui occupent le milieu du bord libre. Habite Singapore. 14. Mussa DaAnaaANaA. Lobophyllia Daniana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. XI, p. 250, 1849. Polypiérites restant souvent unis en séries de 3 ou #4. Côtes distinctes dès la base, un peu saillantes près du calice, subépineuses. Fossettes calicinales assez profondes et étroites. Columelle peu développée. Quatre cycles; cloisons principales très-débordantes, arrondies et larges en haut, minces dans toute leur étendue, à bord assez fortement denté, les dents supérieures larges et mousses, celles du bord interne étroites et aiguës. Largeur des calices, 25 millim. ; leur profondeur, 10. Patrie inconnue. 45. MuüssA CcRISTATA. Madrepora cristata? Esper, Pflanz., t. I, p. 150, Madr., pl. 26, 1791, Lithodendron cristatum, Schweigger, Handb. der Nat., p. 416, 1820. Caryophyllia cristata, Ehrenberg, Corall., p. 91, 1854. Mussa sinuosa (pars), Dana, Zooph., p. 180, 1846. Lobophyllia cristata, Milne Edvvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 251, 1849. Polypiérites unis en séries assez longues. Murailles peu épinéuses, en- tourées, jusqu'à une petite distance des calices, d’une épithèque mince. Columelle très-développée, spongieuse, 4 cycles avec quelques cloisons d’un 5°, Cloisons très-débordantes, étroites ; les principales très-épaisses, présentant en haut 3 ou 4 fortes épines divergentes. Habite la mer Rouge. 336 Z0ANTHAIRES SCLÉRODÉRMÉS: $ AA. — Cahces restant unis de manière à former de lon- ques séries. (Mussæ GYros£.) 46. MussaA MULTILOBATA. Fungus marinus, etc., Seba, Thes., t. III, p. 201, pl. 109, fig. 4, 1758. Mussa multilobata, Dana, Zooph., p. 181, pl. 8, fig. 2, 1846. Lobophyllia multilobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 252, 1849. Polypier très-court, formé par une série très-contournée. Muraille fortement épineuse. Vallée grande, sinueuse, médiocrement profonde, à bords un peu déjetés en dehors. Columelle formée par de petites la- melles contournées et verticales qui dépendent du bord des cloisons. Cinq cycles ; ie cinquième manque en certains endroits. Cloisons nom- breuses, serrées, inégales, à bord faiblement oblique et presque hori- zontal ; les principales assez épaisses. Les dents des petites cloisons fines et rapprochées ; celles des grandes fortes, spiniformes, quelquefois fis- tuleuses, légèrement courbées, rapprochées en dehors, et écartées en dedans. Hauteur du polypier, 3 ou #4 centim.; largeur de la vallée, autant. Les polypes sont, d'après M. Dana, d’un brun châtain et leurs disques d’un vert clair. Habite les îles Fidji, suivant Dana. 47. MussaA FLEXUOSA. Lobophyllia fleæuosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 5e sér., t XI, p. 252, 1849. Polypier assez élevé, fixé par un pédoncule étroit, formé par une série très-contournée qui montre des rétrécissements de distance en distance dans les points correspondant aux intervalles des calices. Murailles pré- sentant des côtes assez grosses en haut, et garnies de quelques épines. Vallée médiocrement profonde, à bords lobés. Columelle formée par des trabiculins lamellaires verticaux et très-contournés. Quatre cycles de cloi- sons, et de plus des cloisons d'un 5° cycle dans quelques systèmes. Cloisons très-serrées, extrémement épaisses en dehors, très-amincies en dedans, inégales, étroites en haut ; les dents extérieures sont émous- sées. Hauteur du polypier, 10 centimètres; largeur des calices, 3, Patrie inconnue. ASTRÉIDES. 33% 18. Mrussa EcuiINATA. Lobophyllia echinata, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., ® XI, p. 255, 1849. Polypier médiocrement élevé, à séries plissées, à murailles très-épi- neuses. Columelle bien développée, formée par de petites lames verti- cales très-contournées. Cloisons serrées, inégales, alternativement épaisses et très-minces ; les principales très-débordantes, un peu étroites, à dents spiniformes peu nombreuses et fortes; les autres à bord fine- ment denié. Hauteur, 6 ou 7 centim. ; largeur des séries, 25 millim. Patrie inconnue. 49. Moussa sINENSIS. Lobophyllia sinensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 255, 1849. Polypier peu élevé, à series plissées. Vallée calicinale profonde. Co- lumelle bien développée, à trabiculins lamelleux verticaux et plissés. Cloisons bien débordantes, peu serrées, inégales ; les principales un peu épaisses, à dents supérieures très-fortes, les autres dents étant écartées. Les cloisons d'ordres inférieurs à dents pointues, très- minces. Hauteur du polypier, 8 à 9 centim.; largeur des séries, 25 millim.; profondeur des vallées, 20. Habite les mers de la Chine. 90. Mussa Hewpricur. Manicina Hemprichi, Ehrenberg, Corall., p. 101, 1854. Mussa Hemprichi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz. , etc., p. 79, 1851. Vallées plissées, très-profondes. Columelle rudimentaire. Cloisons hé- rissées de grosses pointes très-fortes et peu nombreuses sur le sommet septo-costal, mais faibles et presque mousses près du centre; ces cloi- sons sont peu serrées, assez débordantes, inégales ; les grandes sépa- rées soit par une, soit par 3 petites. Largeur des calices, 2 à 3 centim.; leur profondeur, près de 2. Les polypes sont d’un brun doré, suivant Ehrenberg. Habite la mer Rouge. . Coralliaires, Tome 2, > 338 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ESPÈCES DOUTEUSES. 91. MussA CYTHEREA. ‘ Mussa cytherea, Dana, Zooph., p. 180, pl. 7, fig. 5, 1846. nË à. « Régulièrement hémisphérique ; disques presque linéaires et méan- droïdes. Polypier à branches souvent très-comprimées, et larges de 2/3 de pouce à 5 pouces (mesures anglaises), très serrées, striées en haut et en dehors et à peine échinulées. Calices souvent longs de 5 pouces et sinueux ; les plus grandes cloisons très-débordantes, avec 3 ou 5 plus petites intermédiaires, subtronquées au sommet et présentant 2 ou 3 échancrures. — Habite Tahiti, îles de la Société. » Dana, L. c. Cette espèce nous paraît très-voisine de la M. Danaana, et peut-être même lui est identique. 22, Moussa cacTus. Mussa cactus, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 178, pl. 7, fig. 4, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XI, p. 954, 1849. Ru « Régulièrement hémisphérique ; disques verts; les tentacules in- ternes bursiformes, blancs et bruns au sommet, les extérieurs un peu allongés et bruns. Polypier à rameaux serrés. Polypiérites subturbinés, quelquëfois bi- ou trilobés, épais de 1 pouce à 4 pouce 1/4; murailles la- mellistriées et échinulées ; cloisons inégales, fortement dentées, arron- dies au sommet avec 3 ou 4 dents subtriangulaires. — Habite les îles Fidji. » Dana. £. c. 923. MussA COSTATA. Mussa costata, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 179, pl. 7, fig. 2, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 251, 1849, « Hémisphérique; disques souvent subcirculaires. Polypier à ra- meaux serrés. Polypiérites lafges de 2/3 de pouce à 4 pouce 1/4, à peine: turbinés, allongés, à côtes anguleuses en dehors, peu dentées. Cloisons: très-inégales, dentées ; les plus grandes larges, tronquées au sommet et souvent divisées en 2 ou 3 dents. — Habite Tahiti, îles de la Société. » Dana, L.c. Lo ; », 2 … ASTRÉIDES, | 359 w " 24. Mussa | 7 Musso regalis, Dana, Eæpl. éxp. Zooph., p. 482, pl 8, fig. 5, 4846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des S6. vtt x p. 54, + 10 # ‘& « Subhémisphérique ; polypes grands, souvent unis par leurs côtés ; _ disques formant de longues lignes sinueuses. Polypier méandroïde ; polypiérites larges d’un pouce à 1 pôüce 1/2, quelquefois écartés d’un huitième de pouce, mais souvent coalescents ; striés et non échinulés ex- térieurement ; calices très-profonds, souvent d'un pouce, uelquefois longs de 6 pouces ; cloisons inégales, dentées, débordant de près d’un demi-pouce. — Habite les Indes orientales. » Dana, £. c. Genre XLVI, DASYPHYELLIA. ” L Dasyphyllia, Milne Edwards et J. Haime,, Compt. rénd. de l'Acad. des Se., t. XXVIL, p. 492, 1848. " Le polypier est composé, fasciculé et en cyme dichotome. Les polypiérites deviennent libres de très-bonne heure et dans une … grande étendue. Leur muraille est échinulée et costulée ; etles _—feuillets emboîtés qui la composent forment inférieurement des sortes de collerettes irrégulières. L’épithèque est tout-à-fait rudi- mentaire. Il existe une columelle spongieuse. Les cloisons sont débordantes et leurs dentsinterdes sont beaucoup plus grandes que les extérieures. L’endothèque est bien développée. Ce genre renferme une espèce vivante, et deux fossiles de la formation tertiaire moyenne Il se distingue des Mussa par la disposition des dents du bord cloisonnaire. 1. DASyPHYLLIA ECHINULATA. Dasyphyllia echinulata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 8, fig. 5, et t. XI, p, 265, 1849. ; Polypier élevé. Polypiérites peu divergents, et quelquefois unis entre eux à de certaines hauteurs par suïfe de la rencontre des expansions des feuillets muraux. Côtes peu saïllantes inférieurement, plus fortes dans | le voisinage des calices, rudes et échinulées. Calices à bords un peu ir- réguliers, souvent subcirculaires, assez profonds® Columelle bien déve- loppée, d’un tissu lâche ; les trabiculins qui la forment sont très-minces, 340 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. courbés les uns sur les autres et pointus. Trois ou quatre cycles ; les systèmes un peu irréguliers ; les cloisons tertiaires sont en général courbées vers les secondaires, et s’y unissent près de la columelle. Cloi- sons peu débordantes, très-minces, subégales, finement granulées sur leurs faces, étroites en haut, et à bord oblique et presque droit. Loges assez profondes. Grande largeur des calices, de 12 à 15 millimètres. Habite Singapore. - ER LL. 9, DasvrnxézrA Micnecorrn. Polypiérites droits, longs, très-rapprochés, larges d'environ { centim. Collerettes bien développées, s'étendant fréquemment, sans interrup- tion, d’un individu à un autre. Côtes serrées, bien marquées, subégales. Calices ovalaires, un peu déformés. Environ 48 cloisons, minces, iné- gales. Columelle rudimentaire. Formation miocène : colline de Sainte-Marguerite, vallée de la Bor- mida. 3. DaAsyPHYLLIA? TAURINENSIS. Lobophyllia contorta (pars), Michelin, Icon. 500ph., pl. 10, fig. 12 (la partie LS droite de la figure seulement), 1842. Dasyphyllia? Taurinensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 265, 1849. "0 «2 ; ; #8 CG Les exemplaires que nous avons observés étaient en très-mauvais état ; ils ne montraient aucune trace bien nette de collerettes murales ; les côtes étaient fines, nombreuses, très-peu inégales, au nombre de 24 environ. Les calices sont circulaires ou un peu elliptiques, un peu pro: fonds, larges d’un centimètre ou un peu plus. Formation miocène : Turin; Belforte ; Dego. Genre XLVII. TRACHYPHYLLIA. Manicina (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 103, 1834. Trachyphyllia, Milne Edwards ét J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XX VIL, p. 492, 1848. Le polypier est composé de séries de polypiérites très-con- tournées et libres entre elles par leurs côtés; la surface exté- rieure des murailles est très-rude au toucher et garnie detcôtes fortes, échinulées et sublamellaires. L'é ‘pithèque est rudimen- taire ou incomplète. La columelle est spongieuse, bien dévelop- E æ . Le LA ” à : ASTRÉIDES. . 341 e pée, Mais d’un tissu très-lâche. Les cloisons sont nombreuses, débordantes et ont leurs faces striées et fortement granulées. Le bord des cloisons principales est muni de dents très-fines et subégales et échancré vers son milieu, de facon à simuler un lobe paliforme peu détaché; les petites cloisons portent des dents plus longues et plus grèles. Cette structure de l’appareil septal distingue bien les Trachy- phyllies des genres Mussa et Dasyphyllia. Nous ne connaissons encore que trois espèces qui sont vivantes. 1. TRACHYPHYLLIA AMARANTUM. Amaranthus saxeus, Rumpf, Acad. nat. curios., 2e di 5e ann., p. 77, pl. 2, Mig. 72, 1684. « À # raté saxeum, etc., Rumpf, HOME Amb., b VI, p. 241, pl. 87, fig. 4, 1705. Fungites marinus, ue et crispatus, Ch. N. Lang, Hist.lap. figur. Hel- vetiæ, p. 52, pl. 42, 1708. D ” Manicina amardlm, Dana, Zooph., p. 189, pl. 9, fig. 4, 1846: Tachyphyllia amarantum, Mine Edvvards et3. DES Ann. des Sc. nat., dcsér., t. EL p. 275, 1849. de nue à très-flexu uses, lobées et présentant des renflements et des rétrécissements sifs. Vallées calicinales très-contournées et très-profondes. Cons formée par des trabiculins gréles et ascen- dants qui, dans le jeune âge, se continuënt dans toute la longueur des vallées, et ne se groupent en masses distinctes qu’un peu plis tard. pi parait y avoir cinq cycles. Cloisons très-serrées, un peu épaissés en de- hors, débordantes, un peu inégales, arrondies en haut ; les principales un peu arquées.en dedans à droite ou à gauche, portant un grand lobe subpaliforme, mais séparé seulement par une échancrure; les petites cloisons ayant des dents beaucoup plus longues, surtout em bas, mais très-fragiles, et un peu écartées. Hauteur du polypier, 6 ou 7 centim. ; largeur des séries, 2 ou 3 ; leur profondeur, près de 3. à Habite les mers de la Chine. du u élevé, fi ns une base médiocrement large. Les séries 2, TrAcHYPHYLLIA GEOFFROyE—. Turbinolia Geoffroyi, Audouin, Expl. des pl. de Savigny, Egypte, Pol., pl. 4, fig. 1,18926. Manicina areolata; Ehrenberg, Corall., p. 105, 4834 (non Madrepora areo- lata, Linné); 7 [4 2 8 2 sd. » 342 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Trachyphyllia? Geoffroyi, Mine Edwards et J, Haime, Aun. 4 2 nat. 3e sér., t. XI, p. 276, 1849. L’échantillon figuré par Savigny et celui que nous possédons sont évi- demment très-jeunes. Le polypier est pédicellé, presque aussi haut que large, en cône comprimé, à bord supérieur lobé. Une épithèque assez forte arrive un peu au-delà de la moitié de la hauteur totale. Les côtes sont moins fortes que dans l’espèce précédente, mais très-semblables ; les cloisons paraissent plus minces et moins inégales. Hauteur du poly- pier, 6 centim. ; étendue de la vallée, 7; sa profondeur, au moins 2. Habite la mer Rouge. 3. TRACHYPHYLLIA ? STRICTA. Manicina amarantum, var. str foie, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 190, pl. 9, fig. 2, 4846. ” ‘ si Nous sommes portés à croire que ce polypier, regardé par M. Dana* comme une simple variété de la T. amarantum, constitue réellement une espèce distincte. Voici, du reste, Les ne que lui assigne le zoologiste américain : : fs « Vallée large de 1/6 à 1/8 de pouce et se .. près du bord jus- qu'à 3/4 de pouce, profonde d'environ 3/4 de pouce et se rétrécissant brusquement d’un tiers à un demi-pouce depuis le sommet. Murailles épaisses d'environ 1/8 de pouce. L’ exemplaire est haut de 2 pouces et large de 3, et provient probablement des Fes occidental 8. D Genre XLVIIL. CAR LL NA, sf Calamites (pars), Guettard, Méin. sur les Sc. et les Arts, t, IE, p. 404, 1770, Eunomia, Lamouroux, Exp. méth. des genres de pol., p.83, 1821: Calamophyllia (pars), Blainville, Ann. des Sc. nat., t. LX, p. 448 1830. MLithodendron (pars), Michelin, Icon. z00ph,, p. 94, 1843. : Eunomia (pars) et Calamophyllia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 3° série, t. XI, p. 259 et 261, 1849, Dactylaræa, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 11, 1849. - Calamophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. pa- læoz., etc., p. 80, 1851. Le polypier est composé et fasciculé. Les polypiérites sont très- longs, dichotomes ; ils deviennent libres de bonne heure, et dans une grande étendue. Les murailles sont nues ou ne pré- FM ASTRÉIDES, 343 sentent qu'une épithèque rudimentaire; elles sont garnies de côtes égales ou subégales, fines et granulées, et elles montrent d'espace en espace des collerettes plus où moins développées. Les calices ont leurs bords irréguliers, et leur fossette centrale est peu. profonde. La columelle est rudimentaire ou nulle. Les cloisons sont nombreuses, et les dents de leur bord supérieur sont très-peu inégales entre elles. Les traverses endothécales sont très-obliques et très-développées. Ce genre a été réellement créé par Guettard , mais nous pen- sons qu’il y aurait inconvénient à reprendre l’ancien nom de Calamites choisi par ce savant naturaliste, parce que ce nom sert aujourd’hui à désigner un groupe de végétaux fossiles. Blain- ville a adopté la division établie par Guettard sans en changer les limites et sans y ajouter l'indication d’aucun nouveau carac- tère; il a défini ces polypiers, qu'il nomme Calamophyllies, des espèces fasciculées, mais empâtées; or cette pdle ou, comme le dit plus exactement Guettard , cette matière intermédiaire n’est que la substance de la roche dans laquelle ces fossiles étaient enfouis. Le genre Eunonua de Lamouroux, qui ne rénferme qu’une seule espèce, trouve ici sa place naturelle ; mais cé nom a dû être rejeté, quoiqu'il soit bien antérieur à celui de Cala- mophyllia, parce qu'il avait déjà été employé en 1816 pour dé- signer un genre de Coléoptères. Lamouroux et Blainville m’ayant connu l’Eunomia que par des empreintes, se sont singulièrement mépris sur ses affinités en la plaçant avec les Favosites auprès des Tubipores. Lorsque nous avons publié notre Monographie des Astréides en 1849, nous n'avions observé nous-mêmes que de mauvais exemplaires de l'espèce de Lamouroux et rous avions cru qu’elle avait les polypiérites revêtus d’une épithèque complète; ce caractère nous avait servi à distinguer le genre Eunomia du genre Calamophyllia ; maïs bientôt nous avens eu des matériaux plus complets à notre disposition et nous avons pu rectifier notre premier classement. Les résultats de la nouvelle étude à laquelle nous avons soumis ces diverses Astréides, ont été consignés en 1851 dans l’Introduction de notre Monographie des polypiers fossiles desterrains palæozoïques. Le genre Dactyla- re de M. d'Orbigny a été établi pour un petit polypier qui n’est qu'une jeune Calamopbyllie mal conservée, 344 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Les Calamophyllies ont beaucoup de rapport avec les Dasy- phyllies ; elles en diffèrent cependant par l'absence . columelle et l'égalité de leurs dents cloisonnaires. Toutes les espèces connues sont fossiles du terrain secondaire. $ A.— Les collerettes murales peu développées, et se termi- nant par un bord circulaire libre. $ B. — Cinq cycles cloisonnaires. 4. CALAMOPHYLLIA STOKESI. Calamophyllia Stokesi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 89, pl. 16, fig. 1, 1851. Polypiérites très-longs, subeylindriques ou subprismatiques, présen- tant des expansions annulaires murales bien distinctes et qui parais- sent être les bords mférieurs de lames invaginées ; ils se dichotomisent suivant un angle très-aigu ; les nouvelles branches se resserrent, en gé- néral immédiatement au-dessus du point où elles naissent. Côtes droites, subégales, très-fines et serrées, mais séparées par des sillons étroits et profonds ; elles sont formées de séries de granulations. Calices rarement circulaires et de forme plus ou moins irrégulière, peu profonds. Colu- melle rudimentaire ou nulle. Dans les grands calices, on compte environ 70 cloisons qui sont minces, larges, serrées et débordantes, régulière- ment crénelées sur leur bord et granulées latéralement, peu inégales, à l'exception de celles du dernier cycle qui sont fort petites. Traverses abondantes. Largeur des calices, environ { centimètre. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton. $ À (page 344). —— BB. — Quatre cycles cloison- nares. 9. CALAMOPHYLLIA STRIATA. Calamite striée, etc, Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. IX, p. 406, pl. 54, 1770. Fungite, Knorr et Walch, Rec. des mon. des Catastr., t. IX, p. 25, pl. G 1, fig. 4 et 5, 1779. Calamophyllia striata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, pl. 512, 1850. — Man., p. 546, pl. 52, fig. 4. Figure mal copiée de Guettard. Calamophyllia flabellum, Blainville, Dict. des Sc. nat., tà LX, pe 512, 1850, — Man., p. SAT: » ? ASTRÉIDES. 345 Lithodendron plicatum, Pusch, Polens pal., p. 6, pl. 414, fig. 6, 1857. r Lithodendron flabellum, Michelin, Icon., p. 94, pl. 94, fig. 4, 1845. Lithodendron Moreausiacum, Leymerie, Statist. de l'Aube, pl. 10, fig, 15, 1846 (non Michelin). Calamophyllia striata et flabellum, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 262, 1849. à Calamophyllia striata et Eunomia flabella, d'Orbigny, Prodr. de paléont... t. II, p. 51 et 32, 4850. Calamophyllia striata, Milne Edwards et J. Haime, Po/. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 80, 1851. Polypiérites serrés, se dichotomisant suivant un angle très-aigu, droits, subcylindriques ou un peu comprimés, et même subprismatiques, mon- trant, à des distances inégales, mais en général très-rapprochées, de pe- tites expansions en.forme de collerettes, qui semblent terminer infé=" rieurement des feuillets de la muraille emboités les uns dans les autres: Côtes subégales, fines, nombreuses et serrées, formées de séries sim= ples de grains distincts. Calices subcirculaires, subelliptiques ou subpo- lygonaux. Quatre cycles. Largeur des calices, de 8 à 10 millimètres. Les collereltes sont plus serrées et moins marquées que dans la C. Stokesi. Groupe oolitique moyen : Verdun et Maxey-sur-Vaize (Meuse); Cle- ron, près Besançon ; entre Sondersdorf et Rœdersdorf (Haut-Rhin). La Dactylaræa truncata, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IX, p. 37, *) , . 2 Q x L ve est une jeune masse de Loix, île de Ré, qui parait appartenir à la Ca@- lamophyllia striata. | ARS a 3. CALAMOPHYLLIA ABTICULOSA, à Caryophyllia articulosa, Defrance, Mss. Lithodendron pseudosiylina (pars), Michelin, Icon., pl. 20, fig. 4, 1843. ÿ Calamophyllia articulosæ, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 265, 1849. On ne trouve ordinairement que le moule extérieur de ce fossile ;ce- pendant, nous avons pu voir sur un échantillon de la collection du Mu- séum, que les collerettes murales sont distantes entre elles de "12 mit- limètres ; que les côtes sont égales, très-fines et très-nombreuses ; qu'il y a ordinairement quatre cycles complets, et que les cloisons sont très- minces, très-serrées et subégales. Diamètre des polypiérites, au moins 15 millimètres. " Groupe oolitique moyen : Verdun. 4 à H On f 346 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. SA (page 344). —— BBB. — Trois cycles cloisonnaires. 4. (CALAMOPHYLLIA RADIATA. Tubipora, W. Smith, Str. ident. by org. foss., p. 30, Upper 001. fig. 4 et 2, 1816. Eunomia radiata, Lamouroux, Expos. méth., p. 85, pl. 81, fig. 10 et 11, 4821. * —— Lamouroux, Encyci., Zooph., p. 582, 1824. —— Bronn, Syst. der Urweltl., pl. 4, fig. 43, 1824. —— Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XLII, p. 595, 1826, Tubipora or Eunomia, Phillips, Geol. of Yorksh., 1. I, p. 147, 1829. Eunomia radiata, Holl, Handb. der Petref., p. 414, 1830. Favosites radiata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 367, 1830. — Man., - p. 403. Eunomia radiata, Bronn, Leth. geogn., pl. 16, fig. 25, 1836-57. Eunomia radiata, Morris, Cat. of Brit. foss., p. 56, 1845. Lithodendron eunomia, Michelin, Icon. zooph., p. 225, pl. 34, fig. 6, 1845. Eunomia radiata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 5e sér., t. XI, p. 260, 1849. Calamophyllia Luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 321, 1850. Calamophyllia radiata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 81, 1851, — British fossil Corals, p. 111, pl. 22, fig. 1, 1851. Polypier en touffe subradiée. Polypiérites peu ramifiés, grêles, cylin- droïdes. Murailles présentant des renflements plus ou moins marqués et des collerettes qui s'unissent quelquefois incomplètement à celles des polypiérites voisins. Calices subcirculaires ou subovalaires. Seize à vingt cloisons, alternativement plus grandes et plus petites, légèrement épais- ses en dehors. Il paraît qu’on a vu des exemplaires hauts de près de deux décim. ; ceux que nous avons examinés n’avaient que 10 centim. de hauteur ; la largeur des calices est de 2 ou 3 millim. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen; Bath; Smith, John Phillips et M. Morris citent beaucoup d’autres localités anglaises ; M. Michelin cite Billy, près Chanceaux (Côte-d'Or). $ AA. — Collerettes murales très-développées et rencon- trant celles des polymérites voisins. 5. CALAMOPHYLLIA PSEUDOSTYLINA. Lithodendron pseudostylina, Michelin, Icon., p. 96, pl. 19, fig. 9, 1843. Calamophyllia pseudostylina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 263, 1849. Cette espèce se distingue par de fortes collerettes qui entourent les a” ASTRÉIDES, 347 Ménuraiiés, et unissent"entre eux les polypiérites. Les côtes sont égales, un peu plus larges que dans les autres espèces,set finement granulées. Les calices sont subovalaires, et ont 10 à 12 millimètres dans leur plus { grande largeur. Les collerettes murales sont écartées entre elles de 8 à - 40 millimètres. Groupe oolitique moyen : Dun (Meuse). 6. CALAMOPHYLLIA FENESTRATA. & Calamophyllia fenestrata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.; t. VIL, p. 105, pl. 5, fig. 20 et 21, 1854. Polypiérites cylindroïdes, larges de 6 millim., serrés et réunis par les expansions murales qui sont très-développées. Côtes un peu fortes et subégales. Columelle nulle. De 24 à 36 cloisons, droites, inégales; les: imaires et les secondaires épaisses. Travérses abondantes. … Groupe de la craie tuffeau : Zlambach (Alpes-Orientales). Nous Agnes provisoirement au genre Calamophyllia les fossiles suivants que M. d'Orbigny a nommés sans les décrire : CaLamopayLLiia comPpREssA, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 174, 1850. — Groupe néocomien : Leugny. .CazamopnyLziia MarrTiNana, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IX, p. 204, 1850. — Groupe de la craie tuffeau : LesMartigues. CALAMOPHYLLIA GRACILIS, ébid., p. 204. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. | (CALAMOPHYLLIA STRANGULATA, 2bid., p. 31.— Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Landeyron, Saint-Puits. CaramornyLLrA sugéracicis, #bid., p. 32. — Groupe oolitique moyen : Angoulins, près la Rochelle ® d CALANOPHYLLIA ? Corrrauana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., elc., pa8f. — Eunomia Cottaldina, d'Orbigny, ibid., p.32. — Groupe oolitique moyen. EL a Carÿophyllia (pars), Phillips, Geol. of York., 1.1, p. 196, 1829. Lithodendron (pars), Michelin, Icon, xooph., p.95, 1843. AMIE 0" Milné Edwards el J. Haime, Ann, des Sc, nat., 3° série, t. XIÿtp. 264, 1849. re Genre XLIX. RHABDOPHYLLIA® & : 348 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ï Rhabdophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 83, 1851. Le polypier affecte la forme d’une touffe dendroïde; les po- lypiérites sont longs et subcylindriques; leurs murailles sont nues et présentent dans toute leur étendue des côtes granuleuses distinctes. Les calices ont des contoursun peu irréguliers. La co- lumelle est spongieuse, bien développée. Les cloisons sont assez fortes et les traverses endothécales peu abondantes. Les Rhabdophyllies se distinguent des Calamophyllies par l'absence de collerettes murales et par une columelle bien dé- veloppée. Les espèces de ce genre, qui pour la plupart ont été décrites sous les noms de Caryophyllies, de Lithodendrons et de Cala- mophyllies, sont toutes fossiles du terrain secondaire. & $ À, — Des cloisons d’un quatrième cycle dans ue uns des systèmes. # $S B. — Polypicrites se bifurquant suivant un angle moindre qu'un droit, mais très-peu aigu. 1. RragpornyzriA Purcrrrsi. Caryophyllia, 3. Phillips, lustr. of the Geol. of York., t. I, p. 126, 1829, Lithodendron Edwardsii, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., & IT, p. 419, 1848 (non Michelin). Rhabdophyllia Phillipsi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., eic., p. 85, 1851. — British US" Corals, p. 87, pl. 15, fig. 3, 1851. Polypiérites longs, presque cylindriques, légèrement renflés à de courtes distances, devenant plus larges et plus comprimés aux points où ils se dichotomisent ; les branches se bifurquent suivant un anglesd'en- viron 50 degrés. Côtes très-distinctes, un peu larges, granuleuses, pres- que égales, serrées et fréquemment dichoiomes. Les calices, quand ils sont jeunes, sont régulièrement circulaires. Columelle bien développée, formée de poutrelles ascendantes. 3 cycles complets et des rudiments d'un 4e dans deux des systèmes ; ce dernier cycle se complète dans les calices qui sont sur le point de se fissipariser. Cloisons peu serrées, médiocrement minces, un peu flexueuses et granulées latéralement ; les cloisons secondaires et même tertiaires diffèrent peu des primaires. Les traverses paraissent être rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Malton; Cunnor Hi, DE me Tai | astro 349 % * 9, RHABDOPHYLLIA SALSENSIS. Rhabdophyllia salsensis, 3. Haime, Bull. de la Soc. géol. Fe sh 2e sér., t. XI, p. 208, pl. 2, fig. 5, 1854. Polypier dendroïde ; rameaux se bifurquant à des distances assez rapprochées et suivant un angle presque droit, un peu irréguliers, Cy- lindroïdes ou comprimés, formant quelquefois des lames étroites. Côtes médiocrement serrées, alternativement inégales, peu saillantes, et ne prenant que sur certains points seulement l'apparence de petites crêtes. Les grains qui les constituent sont bien distincts, mais peu saillants et peu serrés. Sur les branches moyennes, les côtes sont au nombre de 32; ces branches ont ordinairement 7 millim. de diamètre. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude). 3. RuHABDoPHyLLiA? crade, Lithodendron gracile, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 44, pl. 15, fig. 2, 1896. Caryophyllia gracilis, Milne Edwards, Mae de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 357, 1856. Neuropora gracilis, Bronn, Ind. paleont., p. 209,849, Cladocora gracilis, id., ébid., p. 304. (An Chrysaora ?) Calamophyllia gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 264, 1849. Polypiériles très-grêles, médiocrement serrés, cylindroïdes, larges environ d’un millim. 1/2, se bifurquant suivant un angle très-peu aigu, mais moindre qu’un droit. 32 côtes subégales très-distinctes. (D’après Goldfuss.) Fossile de Heréynie. Autant qu’on en peut juger par la figure qu’a donnée Goldfuss, cette espèce présente les caractères d’une Rhabdophyllie ; nous ignorons d’a- près quelles données M. Bronn l’a regardée comme un bryozoaire du genre Neuropora. à $ À (page 348). —— $ BB. — Les polypérites se bi- furquant suivant un angle très-aigu. &. RuarsporuyezcrA Enwanpsi. Lithodendron Edwardsii, Michelin, con. z00ph., p. 96, pl. 21, fig. 9, 4845. Calamophyllia Edwardsii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat, Ge sér., t XJ, p. 264, 1849. $ | n | 350 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Rhabdophyllia Edwardsi, Milne Edwards et J#Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 83, 1851. Polypiérites presque cylindriques, larges de 8 à 10 millim., se bifur- quant suivant un angle fort aigu. Côtes nombreuses, fines, peu inégales, un peu saillantes. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun. 5. RaaABpoPxyLLiA MorEAuAna. Lilhodendron Maureausiacum, Michelin, Icon. z00ph., D. 95, pl. 21, fig. 3, 18453. Calamophyllia Moreausiaca, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI,\p. 264, 1849. . —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 51, 1850. Rhabdophyllia Morellana, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. ne læoz., etc., p. 83, 18 Polypiérites réguliers, presque cylindriques, un peu courbés, se bifur- quant suivant un angle fort aigu, larges de 5 millim. Stries costales fines, serrées, subégales. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun. M. d'Orbigny ajoute Angoulins, près de la Rochelle. 6. RHABDOPHYLLIA UNDATA. Calamophyilia undata, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 31, 1850. Rhabdophylha undata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc, p.85, 1851. — British fossil Corals, p. 88, 1851. Rameaux presque cylindriques, larges d’un centim. 1/2, dichotomes ou trichotomes. Ils présentent une succession d’étranglements assez également rapprochés et de bourrelets gros et peu saillants. Côtes droites, subégales, non saillantes, formées de séries simples de granula- tions. Bords des calices irréguliers. Cloisons minces et nombreuses. Groupe oolitique moyen : Wagnon. 7. RHABDOPHYLLIA NODOSA. Eunomia nodosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p.32, 1850. Rhabdophyllia nodosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. se des terr. pa- læoz., etc., p. 85, 1851. — British fossil Cora p. 88, 1851 Espèce voisine de la R. undata, mais du les bourrelets muraux sont moins réguliers et plus saillants, quoique arrondis. Côtes extrémement | ASPRÉIDES. 351 fines, alternativement inégales, distinctes surtout au milieu des bourre- lets, Diamètre des polypiérites, 1 centimètre. Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Landeyron (Ain). $ AA. — Pas de cloisons d'un quatrième eycle. | 8. Rnasporayccra? Reussr. Cladocora manipulata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 111, pl. 6, fig. 22 et25, 1854 (non Milne Edwards et J, Haime). Rameaux cylindriques, presque droits, larges de 3 ou 4 millim., se bi- furquant suivant un angle d'environ 40 degrés. Côtes très-prononcées, droites, égales, saillantes, un peu crépues. Trois cycles complets ; cloi- sons minces, inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 9. RHABDOPHYLLIA TENUICOSTA. Rhabdophyllia tenuicosta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 105, pl. 6, fig. 18-21, 1854. Rameaux subeylindriques, légèrement flexueux, larges environ de # ou 5 millim., dichotomes ou trichotomes, se bifurquant suivant un angle d'environ 70 degrés; côtes très-distinctes, alternativement très-inégales en saillie ; les principales sont formées de grains subspiniformes. 24 cloisons inégales ; columelle peu développée. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Saint-Wolffgang (Alpes-Orien- tales). . 10. RHABDOPHYLLIA ? SUBDICHOTOMA. Lithodendron subdichotomum, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. 33, pl. 2, fig. 5, 1841. Calamophyllia subdichotoma, Milne-Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 264, 1849. Rhabdophyllia? subdichotoma, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.83, 1851. Les polypiérites ont 5 millim. de diamètre. Trois cycles. Cloisons minces et inégales. Il paraît y avoir peu d'endothèque. è Formation triasique : Saint-Cassian. "A 352 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 11. RMABDOPHYLLIA FAXOENSIS. Caryophyllia faxoensis, Beck, in Lyell, Trans. of the geol. Soc. of London, 2e sér., t. V, 1re part., p. 249, fig. 4, 1837. Calamophyllia faxoensis, d'Orbigny, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. VII, p. 135, 1850. Cladocora faxoensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Rameaux médiocrement serrés, un peu inégaux et un peu irréguliers, larges de # à 5 millim., qui se bifurquent suivant un angle de 30 degrés. Côtes peu inégales ; on en compte de 18 à 20. Groupe de la craie blanche : Faxoë; Vigny. Nous rapporterons encore au genre Rhabdophyllia deux espèces sim- plement indiquées par M. d'Orbigny : Raazvornycira? simecex, Milne Edwards et 5. Haime, Pof. foss. des terr. palæoz., etc., p.83. — Calamophyllia simplex, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. I, p. 32. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Landeyron, Poisat, Châtel-Censoir, Wagnon, Echaillon (Isère). RuaspormyLLiA? BERNARDANA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 83. — Calamophyllia Bernardina, d'Or- bigny, bid., p. 32. — Groupe oolitique moyen : Landeyron. Genre L. DACTYLOSMILIA. Dactylosmilia, d'Orbigny, Note sur des Pol. foss., p. 6, 1849. Le polypier ést dendroïde et à branches dichotomes. La co- lumelle est spongieuse et bien développée et entourée de palis qui sont situés devant tous les cycles cloisonnaires, à l'exception du dernier. Les murailles sont nues et présentent des côtes gra- nuleuses distinctes sur toute la longueur des polypiérites. Ce genre diffère des Rhabdophyllies par la présence des palis; il appartient au groupe de la craie tuffeau. M. d'Orbigny, qui la établi, en a donné une caractéristique inexacte. ASTRÉIDES. » 258 4. DaAcTyLosmiLrA CARANTONENSIS, Dactylosmilia carantonensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, 2. 189, 1830. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., ête., p. 96, 1851. Polypiérites peu allongés, se bifurquant suivant un angle un peu aigu, larges environ d’un centimètre. Calices subellipliques ; trois ou quatre cycles cloisonnaires; cloisons inégales, très-granulées latéralement ; les principales un peu épaisses ; les palis étroits. Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 2. DacrvLosmiL1A CENOMANENSIS, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. KE, p- 182. — « Jolie espèce dont les cellules sont peu élevées, cylindri- ques. Le Mans. » : Genre LI. APLOPHYLLIA, Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph., p.88, 1843. Ù Calamophyllia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, t. XI, p.264, 1849. Aplophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.8, 1819. Le polypier est en touffe dendroïde. Les polypiérites sont ai- longés et cylindriques. Les murailles sont nues et ont leur sur- face couverte de granulations fines ; elles ne montrent de côtes distinctes que dans le voisinage du calice. Les traverses sont peu abondantes. Il parait n’y avoir qu’une columelle rudimentaire. Les Aplophyllies sont très-voisines des Rhabdophyllies dont elles se distinguent par leurs murailles incomplètement cos- tulées. | Nous nè connaissons qu’imparfaitement les trois espèces qui composent ce genre et qui sont fossiles du terrain secondaire. 4. ApPLoPuHyLLIA GuETTARDI. Calamophyllia? Guettardi, Milne Édwvards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 264, 1849. Aplophyllia? Guettardi, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. pa- 1æ0%z., etc., p. 85, 1851. Les polypiérites sont longs, un peu divergents, et ne se bifurquent * Coralliaires, Tome 2. 23 4,4 4 “ 854 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, qu’à de grandes distances. Les côtes sont droites, serrées, granulées, al- ternativement plus fines et plus saillantes. Cloisons assez minces, peu serrées, de trois cycles; les tertiaires bien développées et s’unissant aux secondaires tout près de la columelle qui paraît être rudimentaire, AE polypiérites, 3 ou 4 millimètres. Groupe oolilique moyen : environs de Nancy. 9. ArPrLoPuyLiiA ORBIGNYI. Lithodendron dichotomum, Michelin, Icon. z00ph., p. 83, pl. 19, fig. 6, 1843 . (non Goldfuss). Aplophyllia dicholoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 52, 1850. Aplophyllia d'Orbighyi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p. 85, 1851. Polypiérites cylindriques, larges de 4 millim., un peu arqués, se bi- : furquant suivant un angle très-aigu. Côtes un peu saillantes près du calice, alternativement inégales. Calices circulaires. (D’après Michelin.) Groupe oolilique moyen : Verdun; M. d'Orbigny cite Wagnon et Dun. 3, APLOPHYLLIA®? CRASSA. Aplophyllia crassa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad, der Wiss., t. VII, p. 105, pl. 11, fig. 7-9, 1854. Rameaux subcylindriques, ayant plus d’un centim. de diamètre, se bifurquant suivant un angle très-aigu, à surface presque lisse et où les côtes sont égales et représentées par des séries simples de grains très- fins et très-peu saillants. Murailles très-épaisses. Columelle d’un tissu spongieux, lâche. De 48 à 50 cloisons très-miaces, un peu flexueuses, alternativement inégales, granulées latéralement. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Weissenbach (Alpes orientales). Cette espèce appartient peut-être au genre Rhabdophyllia. Genre LIT, THECOSMILIA. Lithodendron (pars), Goidfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 45, 1826. Caryophyllia ( pars), Fleming, Brit. anim., p.509, 1828. Eobophyllia (pers), Blainville, Déct. des Sc. nat., &. LX, p. 321, 1830. Thecosmilia, Milne Edwards ct J, Haime, Compl. rend. de l’Acad. des Sc,, t. XXVII, p. 408, 1848, ASTRÉIDES 356 Lasmosmilia et Amblophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol, foss., p. 6 et 8, 1849. Le polypier est ordinairement cespiteux, mais devient quel- quefois submassif par suite de l’union plus ou moins complète d’un certain nombre de polypiérites entre eux. Ceux-ci tendent en général à S'isoler rapidement et leur base ne se développé que très-peu avec l’âge. Les murailles sont entourées d’une forte épithèque plissée qui arrive presque jusqu’au bord des calices. Les calices ont les bords irréguliers. La columelle est rudimen- taire ou nulle. Les cloisons sont fortes, un peu débordantes, régulièrement dentées et granulées latéralement. L’endothèque est bien développée. C’est encore sous les noms de Caryophyllia, de Lithodendron et de Lobophyllia, que les auteurs ont décrit la plupart des espèces de ce genre. Lorsque nous avons établi cette division en 1848, nous pensions qu'elle présentait des cloisons entières ; mais nous nous sommes assurés depuis, sut un grand nombre d’exem- plaires bien conservés, que le bord septal est au contraire denté en scie. M. d’Orbigny a nommé Lasmosmilia des espèces qui offriraient, suivant lui, tous les caractères des Thécosmnilies, si ce n’est qu’elles séraient dépourvues d’épithèque; nous avons pu nous convaincre que les fossiles pour lesquels ce groupe a été formé sont de véritables Thécosmilies dont la surface est très- usée. Quant au genre Amblophyllia du mème auteur, il ne pré- sente aucune particularité assez importante pour qu’on puisse le conserver, et il trouve également ici sa place naturelle. Les Montlivaulties correspondent très-exactement aux Thé- cosmilies dans la section des Lithophylliacées simples, et il serait même possible que nous eussions décrit sous le premier de ces noms quelques polypiers encore simples, mais qui étaient desti- nés par la suite à se fissipariser, Cependant nous n’avons jamais trouvé de grande ressemblance entre les Montlivaulties et les Thécosmilies d’une même localité et nous avons remarquétd’ail- leurs que cés dernières tendent à former de très-bonne heure un polypier composé. Les Thécosmilies sont toutes fossiles du tertain secondaire, à l'exception d’une seule qui est du reste fort mal connue et qui appartient à là formation tertiaire moyenne, s 356 20ANTHAIRES SCIÉRODERMÉS. _ SA.— Le polypier cespiteux et les polypiérites tendant tous | à s'isoler rapidement. 4. "THECOSMILIA TRICHOTOMA. Lithodendron trichotomum, Goldfuss, Petref. Germ., p. 45, pl. 15, fig.6, 1826. Figure inexacte, dans laquelle le tronc principal est trop gros et les polypiérites trop rapprochés. —— Roœmer, Die Verstein. des Nordd: Oolilh., p. 19, pl. 1, fig. 9, 1835. : Caryophyllia trichotoma,; Milne Edwards, Annof. de la 2e édit. de Lamarck, 4 II, p. 558, 1856. —— Bronn, Leth. geogn., t. I, p, 258, pl. 16, fig. 16, 1855-57. Cladocora trichotoma, Bronn, Ind. paleont., t. 1, p. 304, 1848. Thecosmilia trichotoma, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., -8° sér.,t. X, p. 270, 1849. Polypier assez élevé, en cyme di- ou trichotome. Polypiérites sub- cylindriques, s’isolant très-vite, entourés d’une épithèque très-épaisse qu'on trouve ordinairement en partie détruite, se groupant quelquefois par trois, comme dans l’échanüflon figuré par Goldfuss, mais le plus souvent étant unis seulement 2 par 2, par suite de la fissiparité simple. Les calices arrivent tous à peu près à une même hauteur, ils tendent à se régulariser et sont subcirculaires ou subovalaires, à fossette peu pro- fonde. 4 ou 5 cycles. Cloisons débordantes, serrées, assez minces, peu inégales, à faces très-granulées. Largeur des calices, de 1 1/2 à2 centim. Groupe oolitique moyen : Sondersdorf (Haut-Rhin); Natheim, dans le Wurtemberg; Goldfuss cite Giengen; monts Lindner, près de Hanovre. 2. TnecoSMILIA SEMINUDA. Thecosmilia seminuda, d'Orbigny, Prodr. de paléont., {. I, p. 585, 1850. Cette espèce n’est connue que par des échantillons mal conservés qui ressemblent beaucoup à la T. {richotoma, mais qui paraissent en différer par des cloisons plus minces et plus nombreuses. Groupe oolitique moyen : Trouville (Calvados); Neuvizi (Ardennes); Marsilli (Côte-d'Or). | 3. THECOSMILIA RAMOSA. Thecosmilia ramosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, pe 292, 1850. —— Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 71, 1851. Polypiérites libres latéralement, Calices assez réguliers, un peu ASTRÉIDES. 357 écartés, larges de 8 à 10 millim.; en général 4 cycles; quelques sys- tèmes cloisonnaires incomplets ; cloisons inégales suivant les ordres, droites, assez minces. Groupe oolitique inférieur : Langres, Saint-Georges (Haute-Saône). 4, THECOSMILIA ANNULARIS. Madrepora, William Smith, Sfrata identif. by org. foss., p. 20, fig. 1,2 et 3, 1816. —— Parkinson, Org. remains, t. IX, pl. 5, fig. 5, 1820. Caryophyllia, Conybeare et W. Phillips, Geol. of Engl., p.188, 1822 Caryophyllia annularis, J. Fleming, Brit. anim., p. 509, 18928. Caryophyllia cylindrica, 3. Phillips, Ilustr. of the Geol. of Yorks., part. 4, p. 126, pl. 5, fig. 5, 1899 ; = 2e édit., p. 98. Caryophyllæa, R. C. Taylor, Mag. of nat. Hist., t. III, p. 271, fig. g, 1830. Figure grossière. Caryophyllia cylindrica et annularis, S. Woodward, Syn. table of Brit. org. rem., p. 6, 1850. Lithodendron annulare, Keferstein, Naturg. des Erdkærp., t. II, p.785, 1834. Caryophyllia annularis et Lithodendron trichotomum, Morris, Cat. of Brit. foss., p.32 et 40, 1843. Lobophyllia trichotoma, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2% sér., t. IT, p. 419, 1848. Thecosmilia cylindrica et trilobata, Milne Edwards et J. Haime, Amn. des Sc. nat., 3° sér.,-t. X,p. 271 et 272, 1849. Thecosmilia annularis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 77, 1851. — British fossil Corals, p. 84, pl. 15, fig. 1, et pl. 14, fig. 4, 1851. e Polypier dendroïde, très-élevé; polypiérites subcylindriques ; lors- qu'un calice se divise, l’une des deux moitiés ainsi formées se déjette de côté et se développe peu, tandis que l’autre continue à croître et s'élève quelquefois beaucoup ; il en résulte que les calices sont situés à des hau- teurs très-différentes. L’épithèque se continue jusqu'aux bords du calice et présente des lignes transversales très-marquées. Calices circulaires ou subovalaires, à fossette médiocrement profonde. 5 cycles. Cloisons serrées, fortes, débordantes, inégales. La hauteur de ce polypiér est quel- quefois de 30 centim.; la largeur des calices n'étant guère que de 2. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton, Wiltshire ; Malton ; Sling- sby, près York. Smith cite beaucoup d'autres localités anglaises. Nous croyons que c'est à cette espèce qu'il faut rapporter l’exemplaire d'Oyonnax désigné sous le nom d’Eunomia grandis, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. AI, ps 32, 1850 ; Calamophyllia? grandis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. [oss. des lerr. palæoz., etc., p. 81, 1851. 358 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 5. THÉCOSMILIA LOBATA. Lobophyllia lobata, Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. LX, p. 321, 4830, — Mans p. 556, —— Michelin, Icon. zooph., p. 291, pl. 67, fig. 3, 1846. Thecosmilia lobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t.X, p. 271, 1849. Lasmosmilia lobata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 203, 1850. Polypier court ; les polypiérites s’isolent rapidement par le haut et les calices tendent à devenir promptement circulaires. El y a #4 ou 5 cycles; les cloisons sont un peu inégales et médiocrement minces. Diamètre des calices, 18 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. C’est par erreur que celte espèce est indiquée, dans l'ouvrage de Blainville, comme provenant du calcaire oolitique de Ranville. 6. Tuecosmicia BuviGnieRI. Calamite, etc.? Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. TI, pl. 37, 4770. Lobophyllia Buvignieri, Michelin, Icon., p. 90, pl. 47, fig. 9, 1845. Eusmilia? Buvignieri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 265, 1849. Thecosmilia Buvignieri et Aplosmilia Buvignieri, d'Orbigny, Prodr. de pa- léont., t. IL, p. 31 et 38, 1850. Polypiérites s’écartant en se divisant, subcylindriques, présentant de distance en distance de légers renflements circulaires. L’épithèque étant enlevée dans notre exemplaire, on voit un grand nombre de côtes peu inégales, plus prononcées sur les bourrelets. Largeur des calices, près de 15 millimètres. Groupe oolitique moyen : Maxey-sur-Vaize (Meuse). 7. TRECOSMILIA? MULTICINCTA. Calamophyllia multicincta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 105, pl. 6, fig, 12 et 13, 1854. Cette espèce n’est connue que par des fragments roulés où il nous semble reconnaitre des traces d’épithèque plutôt que des restes d’ex- pansions murales. Les calices sont elliptiques, larges de 2 centim. en- viron, 1 paraît y avoir 5 cycles dont le dernier est souvent incomplet ; ss cloisons sont assez minces, serrées, droites: et inégales. (D'après euss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ASTRÉIDES 359 8. TnecosmicrA? TURBINATA. L6bophyllia turbinata, Michelin, Zcon. zooph., p. 90, pl. 19, fiz. 4, 1843, Thecosmilia turbinata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., L. 11, p. 51, 1850. On ne connaît cette espèce que par un exemplaire très-incomplet et dont la surface était très-usée. Calices bien séparés, subcirculaires, larges de 2 à 3 centim., se bifurquant suivant un angle presque égal à un droit. (D'après Michelin.) . Groupe oolilique moyen : Sampigny. 9. TarcosmizrA Konixexi. , Thecosmilia Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,, t. X, p. 272, 1849. Polypier court. Polypiérites ordinairement trilobés et trichotomes. Epithèque arrivant jusqu’au bord des calices. Les calices restés simples sont subovalaires. On compte 5 cycles dans ces derniers. Cloisons très- serrées, peu inégales. Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc. $ AA. — Polypiérites restant unis par petits groupes ou par séries. 10. TnecoSmiLIA GREGARIA. Montlivaltia gregaria, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., tt. IT, p. 419, 1848. Thecosmilia gregaria, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 135, pl. 28, fig. 4, 1851. Polypier peu élevé, lobé, formé d’un tronc commun d'où partent en divergeant un certain nombre de faisceaux de polypiérites recouverts d’une forte épithèque commune. Les calices qui sont libres latéralement sont circulaires et larges environ de 2 cenlim,; ceux qui sont réunis en groupe, plus ou moins polygonaux et à cloisons subconfluentes. On dis- tingue quelquefois dans les premiers, # cycles cloisonnaires complets, mais le plus souvent les systèmes sont fort irréguliers. Cloisons débor- dantes, plus épaisses en dehors que près du centre du calice, peu iné-” gales, en général droites et terminées par un bord régulièrement denté, Traverses abondantes. Groupe oolitique inférieur : Dundry ; Leckhampton et Cheltenham, 360 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 11. TuecosmiryA? SINUOgA. à, Euphyllia sinuosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIT, p. 92, pl. 17, fig. 5, 1854. | Cette espèce n’est connue que par un exemplaire usé qui montre 3 ca- lices unis en série, mais séparés par des étranglements très-prononcés ; les fosseltes calicinales linéaires, sans traces de columelle ; on compte environ 150 cloisons par calice ; elles sont fortes, peu inégales et réunies par des traverses endothécales très-développées. La largeur des calices est de 6 ou 7 centim. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 19. TarcosmirtA? DEFORMIS. Thecosmilia deformis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t. VII, p. 105, pl. 5, fig. 10-12, 1854. On n'a observé encore que de petits exemplaires formés de 3 ou 4 polypiérites réunis en une série flexueuse et enveloppés d’une épi- thèque commune. Les centres calicinaux sont peu distincts. Les cloisons sont distantes entre elles d’un millimètre environ; elles sont assez fortes, alternativement inégales, à peu près droites. La série a près d’un déci- mètre de largeur. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AAA .— Polypiérites restant unis entre eux dans une grande étendue et constituant un polypier presque massif. 43. TuaecosmirrA? REQUIENI. Lobophyllia Requienii, Michelin, Zcon., p. 18, pl. 4, fig. 6, 1841. Bonne figure. Caryophyllia Requienii, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 574, 1847. Thecosmilia? Requienii, Milne Edwards et J. Hainae, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t.UX;1p. 272, 1849. Meandrastrea Requienii, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Polypier peu élevé ; les polypiérites restant souvent unis en séries, mais cependant tendant à s’isoler un peu. Centres calicinaux toujours bien distincts. 6 cycles. Cloisons serrées, à faces couvertes de grains peu sail- lants mais très-rapprochés; lés principales subégales, assez épaisses dans leur milieu. Dans les points où la muraille est détruite, on voit que ASTRÉIDES.. 361 les traverses ne sont distantes entre elles que d'un demi-millimètre, Largeur des calices, un peu plus de 2 centimètres, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. gr 14. TnecosMiLIA SURCYLINDRICA. Madrepora composita, etc., D. Bruckner, Merkwurdigkeiten der Landsch. Basel, Ve part., p. 584, pl. 5, fig. F, 1750. Lobophyllia eylindrica, Michelin, Icon. zooph., p. 90, pl. 20, fig. 2, 4845 (non _Caryophyllia cylindrica, Phillips). Thecosmilia subcylindrica, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 51, 1850. Polypiérites distincts par leurs calices, mais soudés entre eux dans une grande étendue. Epithèque assez mince. Calices larges de près de 3 centimètres, assez régulièrement circulaires. On compte une quarantaine de cloisons qui sont fortes, droites et peu inégales. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun, 15. TuaecosmiciA? DEPRESSA. Lobophyllia depressa, Michelin, Icon. z0oph., p. 54, pl. 11, fig. 2, 1842. Thecosmilia depressa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 78, 1851. Polypiérites libres dans une petite étendue, de forme irrégulière, iné- »« gaux, larges de 4 à 5 centim. Fossette calicinale un peu allongée, peu profonde. Cloisons fortes, nombreuses, très-peu inégales, à peu près droites ; il parait y en avoir de 80 à 90. L’épithèque est mince et arrive très-près du bord calicinàl. (D’après Michelin.) Formation miocène : Turin. d 16. TunecosMiILIA oBTUSA, Amblophyllia obtusa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 285, 1850. Thecosmilia ? obtusa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., ete., p. 78, 1851. — British fossil Corals, p. 87, 1851. Polypier court. Calices restant quelquefois unis en courtes séries, larges de 4 ou 5 centim., à fossette peu profonde. On compte dans cha- cûn d'eux une soixantaine de cloisons, qui en apparence se rapportent à 3 ou # cycles. Elles ont leur bord oblique, délicatement dentelé et leurs faces couvertes de stries radiées, très-serrées et saillantes. Groupe oolitique moyen : Villers (Calvados); Neuvizi (Ardennes). C'est près de cette espèce que viendra se placer l'Astrea confluens, Quenstedt, Handb. der Petref., p- 649, pl. 57, fig. 27, 1852 (non Gold- fuss), que cet auteur indique comme provenant du Jura blanc de Sir- chingen. À 362 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 17. TascosmiiA? Enwanpsr. Gyrosmilia Edwardsi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 92, pl. 4, fig. 1-5, 1854. C’est une espèce submassive dont les calices sont allongés ou de forme irrégulière, très-rapprochés, quelquefois soudés par leurs bords, et ten- dent à se fissipariser en 2 ou 3 individus ; leur fossette est étroite et profonde. Les cloisons sont serrées, épaisses, alternativement inégales, subflexueuses ; on en compte 70 ou 89 dans les calices simples et qui se rapprochent plus ou moins de la forme circulaire. La largeur de ces derniers est de 2 ou 3 centim, (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 18. TarcosmicrA BAJocENsIs, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.77, 1851. — Lasmosmilia bajocina, d'Or- bigny, Prodr., t.I, p.291, 1850. — Groupe oolitique inférieur : Langres (Haute-Marne). 19. TaecosmicrA? ruPELzLENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cét., p.77.— Amblophyllia rupellensis, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p. 30. — Groupe oolifique moyen : la Rochelle. 20. TaecosmiLrA coNFLUENS, d'Orbigny, #bid., p.31. — Groupe ooli- tique moyen : Vauligny, près Tonnerre ; la Rochelle; Echaillon. 91. TaecosmicrA? mæanpRA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p.717.— Lasmosmilia meandra, d'Orbigny, Prodr., p. 181.—Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 22, TurcosmiLra? creTACEA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p.78. — Amblophyllia cretacea, d'Orbigny, Prodr., p. 182.— Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 23. TarcosmicrA? eRaciL1s, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 78. — Lasmosmilia gracilis, d'Orbigny, Prodr., p. 203. — Groupe de la craie tuffeau : Figuières. M. d’Orbigny (Prodr., t. IT, p.31) appelle Thecosmiléa glomerata et crassa les Dandrophyla glomerata et dichotoma de Michelin (Icon., pl. 18, fig. 3 et #), qui sont très-imparfaitement connues et qui appar- tiennent à l'étage corallien du département de la Meuse. et ASTRÉIDES) 363 Genre LIITL. CLADOPHYLLIA. Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t.I, p.44, 1826. Eunomia (pars) et Calamophyllia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XE, p.259 et 261, 1849. Cladophyllia, M ilne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des ierr. palæoz.; etc., p.81, 1851. : Le polypier forme des touffes cespiteuses ; les polypiérites sont allongés, cylindroïdes et recouverts d’une épithèque com- plète bien développée. Les calices sont sensiblement circulaires et assez profonds. La columellèest rudimentaire ou nulle. ’en- dothèque est peu abondante. On voit que l’ensemble des caractères de ce genre ne le diffé- rencie pas des Thécosmilies d’une manière très-tranchée; il s’en distingue bien cependant par sonépithèque complète, ses cali- ces profonds, ses traverses rares, et par ses cloisons peu nom- breuses et munies de dents très-faibles. Les Cladophyllies sont des espèces de petite taille dont les polypiérites sont cylindri- ques et toujours libres latéralement. Elles appartiennent aux formations triasique et jurassique. $ À. — Plus de 24 cloisons (3 cycles cloisonnaires). 4. CLADOPHYILIA ARTICULATA. Calamite à tuyaux noueux, Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. III, p. 485, pl. 35, fig. 4, 1770. Lithodendron articulatum, Michelin, Jcon., p:94, pl. 21, fig. 4, 1845. Eunomia articulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 260, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 32, 1850. Cladophyllia articulata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 81, 1854 Polypiérites présentant des suites de nœuds saillants, séparés entre eux par des étranglements. Côles égales, extrêmement fines et nom- breuses. Calices circulaires, larges de 6 millimètres. Groupe oolitique moyen : Besancon (Doubs); Dun et Verdun (Meuse). M. d'Orbigny ajoute Wagnon et Saint-Mihiel. LA : 45 RE ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 2, CLADoPny£LIA LÆVIs. Calamites à tuyaux lisses, Guettard, Mém. sur diff. part. des Se. et des Arts, t. III, p. 486, pl. 55, fig. 2, 1770. FU Calamophyllia lœvis, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 312, 1830. — Man., p. 547. Lithodendron lœve, Michelin, Zcon., p. 95, pl. 19, fig. 8, 1843. Cladocora lœvis, Geinitz, Grundr. der Verst., p.570, 4847. Eunomia lœvis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 260, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 32, 1850. Cladophyllià lœvis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 82, 1851. Une épithèque très-épaisse et très-fortement plissée enveloppe les polypiérites dans toute leur étendue. Sous cette épithèque, les côtes sont égales, extrêmement fines et nombreuses. Calices subovälaires, ayant environ 1 centim. dans leur plus grande largeur. Groupe oolitique moyen : Maxey et Verdun. M. d'Orbigny ajoute Wagnon, Châtel-Censoir et Oyonnax. 3. CLADOPHYLLIA FUNICULUS. Lithodendron funiculus, Michelin, Icon. zooph., p. 95, pl. 19, fig. 7, 1845. Cladocora funiculus, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1846. Calamophyllia funiculus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 264, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 51, 1850. Cladophyllia funiculus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 82, 1851. Les polypiérites sont droits, larges d’un centim. environ; ils se bifur- quent suivant un angle très-aigu. Leur surface est presque lisse et les bourrelets d'accroissement sont à peine indiqués. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. M. d'Orbigny ajoute Wagnon, Oyonnax, Landeyron et Poisat, près Nantua. 4. CLADOPHYLLIA? GRACILIS. Cyathophyllum gracile, Münster, Beitr. zur Petref., 4 part., p. 57, pl. 2, fig. 15, 1841. Eunomia gracilis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Cladophyllia gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz.., p. 82, 1851. Polypiérites courts, cylindroïdes, inégaux, larges d'environ 3 millim. &, SR | ASTRÉIDES, 365 Calices circulaires, profonds. 34 cloisons très- -minces, peu inégales, gra- nulées latéralement. (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. 4m 5. CLanoPpuxzrraA? KLiPSTEINI. Cyathophyllum granulatum, Klipstei, Beitr. zur geol, Kentn., p.290, pl. 20, fig. 5, 1845 (non Münster). Acrosmilia granulata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Cladophyilia? Klipsteini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 82, 1851. k Polypiérites peu élevés, très-serrés. Calices un peu déformés, larg environ de 8 millim., assez profonds. 78 cloisons, droites, très-minces, alternativement un peu inégales. (D’après Klipstein.) Formation triasique : Saint-Cassian. $ AA.— Trois cycles cloisonnaires ordinairement complets. 6. CcanorayciraA CONYBEAREI. Coralloit body? JS. Morton, Nat. hist. of Northamptonshire, p. 185, pl..9, fig. 11, 1712. Caryophyllia cespitosa, Conybeare et W. PERS Geol. of Engl. and Wales, p. 188, 1822 (non Lamarck). Coral like Caryophyllia cespitosa , 3. Phillips, {Uustr. of the Geol. of York- shire, t, I, p. 126, 1899. Lithodendron dichotomum, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t. IE, p. 418, 1848 (non Goldfuss). Cladophyllia Con: ER Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p: 91, pl. 16, fig. 2, 1851. Polypier irrégulièrement cespiteux ; les rameaux obliques, inégale- ment distants et se bifurquant suivant un angle très-ouvert ; ils sont cy- lindriques, égaux, successivement un peu renflés et resserrés. Les plis de l'épithbèque sont perpendiculaires à l'axe des poiypiérites ; quand cette épithèque est usée, on distingue des côtes planes, un peu larges et égales. Calices sensiblement circulaires, larges de 3 ou 4 millim., à fossette étroite et profonde. Columelle nulle. Cloisons larges, minces, non débor= dantes, peu inégales, à bord régulièrement dentelé et granulées latéra= lement. Traverses nombreuses. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton, 366 BOANTHAIRÉS SCLÉRODERMÉS. 7. CLADOPHYLLIA BABEAUANA. de Madrepora flexuosa, W. Smith, Str. ident. by org. foss., D. SD, Cpper oolite, fig. 5, 1816 (non Linné). Eunomia Babeanu, 4 Orbigny, Prodr. de paléont.,'t. I, p. 292, 1850. Calamophyllia prima, id., ibid. Est une variété plus petite que M. d’Orbigny indique au contraire comme plus grosse, Cladophyllia Babeana, Milne Edwvaras et J. Haime, Pol. Li des PME pa- læoz., etc., p. 81, 1851. — British fossil Corais, p. 115, pl, 22, fig. 2, 1851. Polypiérites cylindriques, longs, inégalement serrés, présentant de légers bourrelets d’accroissement et une épithèque assez forte, à plis régulièrement horizontaux. Calices circulaires, les plus grands devien- nent légèrement elliptiques. Dans ces derniers, on observe trois cycles cloisonnaires complets. Les cloisons sont bien développées, minces, droites, un peu inégales suivant les cycles. Deux des primaires, opposées l'une à l’autre, sont plus développées et, séparant la chambre du polypié- rile en deux moitiés égales, semblent indiquer Ja division par fissiparité qui est sur le point de s’opérer. Le diamètre des individus varie de + à 5 millim., il est rarement de 6. Groupe oolitique inférieur : Bath; Marquises; Langres (Haute- Marne); Rumigny (Ardennes); environs de Metz. S. CLADOPHYLLIA? CONFLUENS. Cr yllum confluens, Münster, Beitr. zur Petref., 4° part., p. 57, pl. 2, fig. 16, 1841. Eunomia confluens, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850, Cladophyllia ? ne Milne Edvwvards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p. 82, 1851, Poiypiérites très-serrés, quelquefois soudés latéralement par leurs côtés. Calices circulaires, peu profonds, larges de 4 à 5 millim. Cloisons un peu épaisses, un peu Courbées et irrégulières. (D’après Müuster.) Formation triasique : Saint-Cassian. 9. (CLADOPHYLLIA DICHOTOMA. Lithodendron dichotomum, Goldfuss, Petref. Germ., p. 44, pl 45, fig. 5, 1826. Caryophyllia dichotoma, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 512, 1830.— Man., p. 546. —— Milne Edwards, Annot. de la %e édit. de Lamarck, €. IT, p. 555, 1856. La même description à été par erreur répétée à la page 557. Lithodendron dichotomum, Michelin, Icon., p. 95, pl. 19, fig. 6, 1846, ASTRÉIDÉS, 36% Ciadocora dichotoma, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 4847. Calamophyllia dichotoma, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 263, 1549. Eunomia dichotoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 285, 1850. Cladophyllia dichotoma, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 81, 1851. = Polypiérites cylindriques, flexueux, se bifurquant de 2 centim. en 2 centim., et suivant des angles peu aigus. Côtes indistinctes dans tous les individus qué nous avons observés. Diamètre des polypierites, 4 millimètres. Groupe oolilique moyen : Giengen (Souabe). L'Eunomia rugosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p.32, 1850; Calamophyllia? rugosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 81, 1851, ne diffère de cette espèce que par les plis un peu obliques de son épithèque. Elle est de Wagnon et de Saulce- aux-Bois. $ AAA. — Le troisième cycle cloisonnaire incomplet. 10. CLADOPHYLLIA SUBLÆVIS. Lithodendron sublæve, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. 25, pl 2, fig. 4 1841. Cyathophyllum gracile? Münster, 1bid., p. 37, pl. 2, fig. 15. Eunomia sublævis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 261, 1549. Cladophyllia sublævis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p. 82, 1851. Polypiérites courts, à peine larges de 3 millim. Une vingtaine de cloi- sons égales et peu serrées. Formation triasique : Saint-Cassian. $ AAAA. — Deux cycles cloisonnaires seulement. 1{. CLADOPHYLLIA? NANA, Lithodendron manum, Y. Adolph Rœmer, Verst. der norddeutsch. Ool., p. 19, pl. 4, fig. 5, 1856. Anthophyllum conicum, id., ibid., p. 20, pl. 4, fig. 2. — Verst. der nord- deutsch. Kr., p. 26, 1840. Parait être un jeune individu qui n’a pas encore bourgéonné. Amblocyathus conicus, d'Orbigny, Rev, ef Mag. de Zool., p, 175, 1850, 368 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Eunomia nana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 585, 1850. Cladophyllia nana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 82, 1851. * Nous ne connaissons cette espèce que par la figure très-incomplète qu’en a donnée M. Rœmer. Les polypiérites sont un peu inégaux, cy- lindroïdes, larges de 4 à 5 millim. Il paraît y avoir 12 cloisons. (D'a- près Rœmer.) Groupe néocomien? Schæppenstedt ; monts Lindner. Il faut encore rapporter à ce genre : 12. CLapornyzcia LumericaLis. — Calamophyllia lumbricalis, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t. 1, p.31, 4850. — Les polypiérites ont 8 millim. de largeur ; l’épithèque est très-développée et présente des plis bien séparés. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax (Ain). Genre LIV. HYMENOPHYLLIA. Hymenophyllia, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p.82, 1851. Le polypier est en touffe fasciculée ; les polypiérites sont libres latéralement et entourés d’une épithèque complète; cette épi- thèque est appliquée sur le bord extérieur des côtes et à une petite distance dela muraille dermique qui est bien distincte et même un peu épaisse. Les calices sont plus ou moins déformés. La columelle est rudimentaire ou nulle. Les traverses endothé- cales et exothécales sont très-nombreuses. La présence d’une double muraille distingue bien ce petit genre des précédents. On ne connaît encore qu'une espèce qui appartient au groupe de la craie tuffeau. HymenopuyLiiA HauEert. Hymenophyllia Haueri, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pal., etc., p. 82, 1851. » —— Reuss, Denkschr.der Wien. Akad. der Wissensch., t. VIL, p. 106, 1854. Calices de forme irrégulière, larges de 8 à 10 millim. Systèmes cloi- sonnaires inégaux, les uns composés de 3 cloisons dérivées, les autres de 7; cloisons granulées latéralement, bien développées ; les principales épaisses et terminées en dedans par un petit lobe paliforme, étroit et épais ; celles du dernier cycle très-minces. Groupe de la craie tuffeau ; Gosau, ASTRÉIDES. 369 3° secrron pu der acèce. LITHOPHYLLIACÉES MÉANDROIDES. Genre LV. SYMPHYLLIA. Meandrina (pars), Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol. (Zooph.), p.227, 1833. | Mussa (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 187, 1846. Symphyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend, de l' Acad. des Se., t. XXVIL, p. 491, 1848. Gyrophyllia? d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.8, 1849. Le polypier est massif et peu élevé ; les polypiérites qui sont toujours distincts par leurs centres calicinaux sont aussi toujours unis en séries linéaires qui elles-mêmes se soudent entre elles par leurs côtés. Au reste on retrouve ici tous les caractères de structure des Mussa; ainsi la columelle est spongieuse, les cloi- sons sont hérissées de dents épineuses dont les plus fortes sont toujours les plus extérieures, et l'endothèque est très-développée, Les espèces de ce genre ont été regardées comme des Méan- drines par plusieurs auteurs, mais elles différent de celles-ci en ce que les individus y sont toujours bien distincts. M. Dana les a confondues avec les Mussa. Leur polypier présente en effet de très-grands rapports avec les coralliaires que nous avons décrits plus haut sous ce nom ; pourtant on trouve ici une forme géné- rale particulière et un degré de plus dans le rapprochement des individus dont nous avons cru devoir tenir compte. Il est pro- bable que le genre Gyrophyllia de M. d'Orbigny ne doit pas être distingué de celui-ci. Les caractères que nous a fournis le polypier des Symphyllics se retrouvent en partie dans deux des genres dont nous avons déjà fait l'histoire , les Lithophyllies et les Mussa ; les seules différences qui séparent ces trois groupes sont justement celles qui nous ont servi à établir trois sections dans l’agèle des Li- thophylliacées, c’est-à-dire que dans le premier le polypier est simple, que dans le second il est composé et cespiteux, et que dans le troisième il est composé et massif; mais on observe dans chacun d’eux la même composition et la même structure, Coralliaires, Tome 2, 24 370 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Les Symphyllies appartiennent à l'époque actuelle ; nous en rapprochons avec doute deux fossiles du terrain tertiaire. SA, — Les murailles des séries de polypiérites soudées jus- qu'au sommet, et ne montrant sur le faîte des col- lines que de faibles sillons. $ B. — Les cloisons médiocrement serrées ; on en compte 9 ou 10 dans l'espace d'un centimètre. 4. SYMPHYLLIA SINUOSA. Meandrina sinuosa, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astr. (Zooph.), D. 227, pl. 48, fig. 4 et 5, 1855 Mussa nobilis, Dana, Zooph., p. 187, pl 8, fig. 10, 1846. Symphyllia sinuosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl 8, fig. 7, ett. XI, p. 285, 1849, Polypier à surface supérieure subplane; les séries de polypiérites presque toujours simples et intimement unies entre elles, de sorte que le faite des collines ne présente qu’un sillon très-étroit ; les vallées sont peu profondes ; la columelle est très-réduite et formée par de pelits re- . plis du bord interne des cloisons. Trois ou quatre cycles. Systèmes or- dinairement inégaux et un peu irréguliers. Cloisons un peu étroites, peu débordantes, alternativement plus épaisses et plus minces, à dents spini- formes très-serrées. Largeur des séries: 20 millim.; profondeur des vallées, de 12 à 14. « La couleur générale des polypes est brune ; mais, en les examinant avec soin, on voit qu'il n’y a que les bords qui sont ainsi, et que le fond des vallons est verdâtre, piqueté de la même teinte. Les bouches sont ovalaires, plissées et blanches ; les tentacules peu apparents, excessive- ment courts et verdâtres. Les lignes de démarcation des polypes qui parcourent les crêtes sont bleuâtres. » Quoy et Gaimard, Loc. cit, Habite le Hâvre Carteret de la Nouvelle-Irlande. 2. SYMPHYLLIA GRANDIS. (PI. D 4, fig. 1.) Symphylha grandis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 295, 1849. Polypier légèrement convexe, à plateau extérieur montrant une épi- thèque rudimentaire et des épines costales faibles, Séries de polypié- ASTRÉIDESS 371 rites toujours simples. Vallées longues, ramifiées, grandes et profondes. Collines simples, montrant seulement sur le faîte un sillon très-étroit. Columelle représentée par quelques trabiculins lâches et un peu con- tournés. Il paraît y avoir quatre cycles. Cloisons nombreuses, débor- dantes, inégales, un peu étroites. Les principalés légèrement épaisses, à dents grandes et un peu écartées ; les petites très-minces, et ayant des dents fines, très-serréés. Hauteur, 10 centim.; largeur des vallées, 3 ou #; leur profondeur près de 3. . Habite Singapore. $ À (page 370).—— $ BB. — Les cloisons très-serrées; on en compte jusqu'à 16 dans l’espace d’un centi- mètre, æ, 3. SYMPHYLLIA INDICA. nn indica, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 5e sér., XI, P. 256, 4849. s Cette espèce est très-voisine de la S. Valenciennesi, mais ses murailles se soudent jusqu’en haut et ne sont séparées que par un sillon étroit et superficiel; les valléesssont aussi plus profondes. Les cloisons sont beaucoup plus serrées, les principales plus épaisses avec les dents moins fortes et moins aiguës, tandis que les dents des petites cloisons sont serrées et mousses. Les columelles sont très-peu développées. Habite Singapore. 4. SYMPHYLLIA ? BISINUOSA. s à Meandrina-cerebriformis, Michelotti, Specim. 200ph Mai, p. 154, 1838 (non Lamarck). Meandrina bisinuosa, Michelin, Icon., p. 55, pl. 41, fig. 6, 1842, Symphyllia? bisinuosa, Milne Edwards etJ. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 257, 1849. 2 Gyrophyllia cerebriformis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. III, p. 149, 1852. Les séries de polypiérites ont les bords supérieurs des murailles rap- ‘ prochés, mais toujours distincts. Les vallées sont médiocrement pro- fondes, et étranglées de distance en distance. Il paraît y avoir trois cy- s complets, avec quelques cloisons d’un quatrième. Cloisons un peu débordantes, très-serrées, épaisses en dehors; il y en a seize dans ITA d'un centim. Largeur des vallées, 6 ou 7 millim. ; leur profon- deur, 2. Formation miocène : environs de Turin ; ne: Dego, | Là 372 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA. — Les murailles des séries de polypiérites complète- ment soudées et ne montrant même pas de fa- blespsillons sur le faite des collines. [4 5. SYMPHYLLIA AGARICIA, Symphyllia car Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. na, 5 3e sér., t. XI, :p. 255, 1849! L” % Polypier légèrement convexe, à plateau extérieur à peine costulé en haut et subépineux. Toutes les séries de polypiérites intimement unies entre elles par la complète soudure des murailles, qui même présentent rarement à leur sommet un sillon très-étroit. Vallées calicinales pro- « fondes, larges, très-sinueuses, contenant souvent deux calices de front. Columelle peu développée, formée par le bord aminci et replié des gr sons. Systèmes un peu irréguliers. Cloisons un peu étroites, un peu gales et peu débordantes ; les principales très-légèrement épaissies, à dents graudes et un peu écartées; les cloisons inférieures très-minces, à dents petites et serrées. On compte 9 ou 10 cloisons dans l’espace d’un centim. Hauteur du polypier, 7 centim.; largeur des séries, 3 ou 4; profondeur. des valiées, près de 3. à Patrie inconnue. Le à G. SYMPHYLLIA RADIANS. Meandrina radians, Valenciennes, Mss. Cat. du Mus. Symphyllia radians, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 255, 1849. # &- # Cette espèce ne diffère de la S. agaricia que par ses murailles moins. élevées, ses séries de polypiérites toujours simples, et par les dents plus fortes de ses cloisons. On compte de 10 à 12 cloisons dans l'espace d’un centimètre. Hauteur, 6 centim. ;: largeur des séries, 20 millim.; pro- fondeur des vallées, 16 à 18. L Patrie inconnue. 7. SyMPHYyLLIA? TIEDEMANNI. Séries Calicinales assez profondes, ordinairement bistellées. Collines simples, en arêles vives, interrompues. Trois cycles. Columelle rudi- mentaire. Cloisons serrées ; les primaires plus fortes que les autres, surtout en dedans. Largeur des vallées, 3 centim.; leur profondeur, 1, . LA 4 a Formation éocène : Castel Gomberto. y ù ; ' é + \ | | ASTRÉIDES, ‘373 + $ AAA. -— Les séries de polypiérites soudées par leurs par- ties inférieures, mais restant libres par leur bord supérieur ; la soudure se fait pañles côtes: | * et l’exothèque. “ s 8. SymPHYLLIA VALENCIENNESI, ù > ( Le ‘ FAR: Valenciennesi, Milne Edwvards et J. Haïme, Ann. dés Sc, nat., æ 5° sér., t#XI, p. 256, 1849. “ Vallées calicinales assez profondes, présentant souvent plusieur a y lices en travers. Columelles bien développées, à trabiculins lamell verticaux et contournés. Cloisons bien débordäntes, inégales, peu ser- rées (7 ou 8 dans l’espace d’ entim.); les supérieures ayant des dents très-fortes, écartées et sou creusées d’un petit canal ; les in- férieures, des dents pointues très- -mince % # Habite Singapore. 7h pa A 4 j x TES # . ESPÈCES DOUTEUSES®N 6 9. SYMPRYLLIA? GUADULPENSIS. \ e upensis, Milne Edwards et J. Haime, de. des Sc. nat 56, 1849. ui: FR KA { n L u: “ > 1 Nous ne connaissons qu’un exemplaire jeune de cette espèce. Il est remarquable par les côtés de son plateau commu” qui sont sublamel- laires et épineuses. Les columelles sont "formées ‘de trabiculins’ grêles, pointus et très-lâches. Il Rolsi avoir # ou “4 Cloisons inégales, mais ayant toutés les dents s 1es # A et très-serrées, A Æ Habité la Guadelou e. 4 2 9 # 10. nds 2DIPSACEA, #. dipsacea, Dana, Expl. # _. QU 184, pl. 8, fig. 9, 1846. n « Très-courte, turbinée, vexe, à disques og, linéaires'ét pres- ue simples. pONpier très- au calices larges de à 2/3 de pouce “nas ngs de 2/3 à 2 pouces, sauvent | oisons LS élicatemer dentées, débordant d'une” ligne, lraalivement iné- gales. Collines quelquefois légèrement sillonnées, très ces, solides. à, Dana, L. c. » + Pr 4 PR anne, à » ” # ee + s% 374 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 41. SYMPHYLLIA ? RECTA. Hfussa 3 Dana, Zooph., p. 7 pl. 8, fig. 11, 1846. « Massive, très-grande, à à'disques très-longs et souvent droits. Poly- pier à vallées larges d’un pouce; collines fortes, compactes, à peine celluleuses ; cloisons inégales. — Habite l'ile de Wake, dans l'océan Pacifique. » Dana, déc. "Genre LVL. ISOPHYLLIA. à : Oulopha yllia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. rat., 3e série, t. XI, p. 269, 1849. Isophyllia, Milne Edwards etJ. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., 87, 1851. 4 p.87, 18 : à ; Le polypier est massif. Les polypiérites ont leurs centres dis- tincts et restent unis en séries ordinairement courtes qui sont soudées entre elles latéralement. Les cloisons sont nombreuses, fortement dentées et leurs dents'sont subégales. La columelle est spongieuse et rudimentaire. L’endothèque est très-abondante et le plateau commun est recouvert d’une ép'RT a distincte. Ce genre a beaucoup de® FADpOrI avec les Symphyllies ; ;il s’en distingue bien cependant par "l'égalité des dents cloisonnaires. Nous ne connaissôns encore que deux espèces qui toutes deux appartiennent à l’époque actuelle. # 3 ” 1. MORE SPINOSA. Su & a Oulophyllia Spinosa, Milne Edvvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 Sél.s t. XI, p. 269, 1849. Isophyllin spinosa, Milne Edw ards et J.Haime, Pol. foss. des He palæoz., etc., p. 87, 1851. Polypier fixé par un pédoncule gros et court, à plateau extérieur sub- épineux, entouré d’une épithèque peu développée, à bords sublobés, Columelle trabiculaire d’an tissu très- lâche. Cloisons serrées, un peu dé- bordantes, épaisses en dehors, à épines grêles, longues et légèrement ascendantes, à faces peu granuléese Largeur des vallées, 45 millim; leur profondeur, 6. en Patrie inconnue. ' » 1 ASTRÉIDES. 375 2, ‘IsopnyLira AUSTRALIS. Caryophyllia australis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér,, t X, pl 8, fig. 2, et t. XI, p. 239, 1849. (Est un individu encore simple.) Isophyllia australis, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p. 87, 1851. j Polypier à surface convexe. Les séries composées de deux ou trois iadividas, rarement plus. Quelques calices même se circonscrivent. Les séries $ont ordinairement intimement soudées par les murailles, mais quelquefois elles sont libres en haut dans une petite étendue ou seule- ment séparées par un sillon. Extérieurement, les murailles présentent des côles épineuses assez serrées et presque égales; les épines sont un peu ascendantes, serrées, et percent une épithèque rudimentaire. Calices. médiocrement profonds, à columelle représentée par les dents internes des cloisons. Systèmes un peu irréguliers. Quatre ou cinq cycles, mais le dernier est toujours incomplet. Cloisons peu inégales, serrées, assez fortes, peu débordantes, granulées, à dents spiniformes serrées ; quel- ques-unes sont un peu arquées. La largeur des calices est de 2 centim. à 2 1/2 pour une profondeur de 1. Il y a 7 ou 8 cloisons dans l’espace d'un centim. Les traverses sont très-développées ; fortement inclinées en bas et en dedans et un peu ramifiées. Dans une section horizon- tale, elles sont distantes de 4 millim. 1/2. Habite le port Lincoln (Australie); les mers de la Chine; enfin lady Valentia l’a rapportée des iles Barbades. Genre LVIIL MYCETOPHYLLIA. Meandrina (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 54, 1842. Mycetophyllia, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc.,t. XX VII, p.491, 1848. Le polypier est massif et fixé; les séries de polypiérites qui le composent sont intimement soudées par des murailles très- minces. Le plateau commun est lobé, épineux, et ne présente qu'une épithèque rudimentaire. Les vallées calicinales sont peu profondes et les loges interseptales presque superficielles. La columelle est rudimentaire ou nulle; les centres calicinaux sont indiqués surtout par la direction des cloisons. Celles-ci sont peu nombreuses, peu débordantes, écartées, fortement dentées, et leurs dents sont peu inégales. Les traverses endothécales sont vésiculeuses et très-abondantes, | 376 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Ce genre se distingue des deux précédents par ses cloisons peu nombreuses et ses loges interseptales superficielles. ‘On connaît des espèces vivantes et d’autres fossiles du terrain ter- tiaire et de la formation crétacée. Tantôt on trouve des calices superficiels , et d’autres fois au contraire les vallées calicinales sont assez profondes; cette différence nous semble indiquer ici deux sous-g#enres, $ À. — Calices super ficiels (MYCETOPHYLELE SUPERFICIALES), $ B. — Deux cycles cloisonnares seulement. 4. MycrropnyrerA LAMARCKANA. Mycetophyllia Lamarckiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, pl. 8, fig. 6, et t. XI, p. 258, 1849. Polypier assez élevé, à surface plane ; les individus extérieurs sont distincts, et montrent des épines ascendantes assez petites, mais très- nombreuses, et des traces d’une épithèque rudimentaire et de colle- rettes murales. Les séries de polypiérites très-peu distinctes en dessus, et séparées en certains points par un petit sillon très-peu marqué. On voit très-rarement des cloisons tertiaires dans certains systèmes. Cloisons écartées, minces, à faces très-finement granulées, à bord ho- rizontal et garni d'épines subégales. Loges tout-à-fait superficielles, dont le plancher est formé par des vésicules endothécales qui se voient bien en-dessus. Hauteur du polypier, 7 centim.; largeur des séries, 1 1/2. Patrie inconnue. 2, MyceroPHyLLiA ANTIQUA, Mycetophyllia antique, Reuss, Denkschr.der Wiener Akad. der Wiss., t. NII, p. 104, pl. 95, fig. 9, 1854. Polypier hémisphérique. Plateau commun présentant de petites côtes “inégales qui paraissent avoir été garnies de pointes spiniformes. Calices superficiels, disposés en séries irrégulières et à peine indiquées sur cer- tains points de la surface du polypier. Les rayons septo-costaux tout-à-fait confluents, écartés entre eux, assez minces, au nombre de douze seulé- mert, {rès-peu inégaux alternativement, à bord supérieur horizontal et muni de dents obluses. Largeur des polypiérites, environ 2 centimètres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Saint-Wolfgang (Alpes orientales). L'hid ASTRÉIDES. 377 $ À (page 376). —— $ BB. — Trois cycles cloisonnaires, 3. MycETOPHYLLIA STELLIFERA, Meandrina stellifera, Michelin, Zcon., p. 54, pl. 11, fig. 4, 4842. Mycetophyllia? stellifera, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 259, 1849. Cette espèce ne nous est connue que par un mauvais exemplaire de forme oblongue, qui est fixé par un large pédoncule et a les bords libres etlobés. Les calices sont tout-à-fait superficiels et planes; les bords supé- rieurs des murailles tantôt simples, tantôt séparés par de petits sillons. Il y a environ vingt-quatre cloisons par calice; elles sont très-minces, souvent un peu courbées, et leurs dentelures paraissent fines et serrées. Largeur des calices, 2 centimètres. Formation miocène : Rivalba, près Turin. S AA. — Cahces assez profonds (MxcetoPHYLLLE PROFUNDE). 4. Myceropavzria DANAANA. (PL D 4, fig. 2. Mycetophyllia Daniana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 259, 1849. Polypier élevé, en masse convexe et subturbinée. Plateau extérieur couvert d’épines très-serrées et dirigées en haut, à bords lobés. Le faite des murailles simple ou à peine sillonné. Vallées très-sinueuses. 3 cycles et quelquefois des cloisons d’un quatrième. Cloisons minces, médiocre- ment serrées, très-peu débordantes, peu inégales, à bord oblique et garni d’épines fines et pointues. Les vésicules qui occupent le milieu des loges plus grandes que celles qui sont vers les bords extérieur et in- terne. Patrie inconnue. ++ Genre LVIIT. ULOPHYLLIA. Meandrina (pars), Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., t. I, p.244, 1816. Oulophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVIL, p. 492, 1848. Le polypier est massif, Les séries de polypiérites qui le com- 378 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. posent sont complètement soudées par leurs murailles ; il en ré- sulte des collines toujours simples et en forme d’arêtes minces. Le plateau commun n’est pas lobé et présente une épithèque plus ou moins complète. La columelle est spongieuse , mais en géné- ral peu développée. Les cloisons sont un peu débordantes, ser- rées, granulées latéralement; leur bord est profondément divisé et montre des dents longues, aiguës et serrées, d'autant plus grandes qu’elles sont plus rapprochées de la columelle. L’endo- thèque est bien développée, mais les loges interseptales sont assez profondes. Les Ulophyllies se distinguent bien des trois genres précé- dents par le mode de dentelure de leurs cloisons. Le genre Da- syphyllia leur correspond assez exactement parmi les Züthophyl- liacées cespiteuses. ; Nous avons institué cette division pour deux espèces vivantes, dont l’une est nouvelle et dont l’autre était une Méandrine pour Lamarck et une Mussa pour M. Dana; nous en rapprochons avec doute un fossile de la formation miocène et un autre du groupe oolitique moyen. $ À. — Les vallées calicinales aussi profondes qu'elles sont larges. 4. ULOPHYLLIA CRISPA. Meandrina crispa, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IL, p. 247, 1816. — 2e édit., p. 388. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824, Mussa crispa, Dana, Zooph., p. 185, 1846. Oulophyllia crispa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 268, 1849. Polypier en masse convexe, à vallées flexueuses, à collines très- minces et quelquefois interrompues. Columelle formée de trabiculins grêles, ascendants et lâches. Cloisons très-peu débordantes, étroites en haut, alternativement plus petites et plus grandes. Largeur des séries, 45 millim. ; profondeur des vallées, à peu près autant. On compte 9 ou 40 cloisons dans l’espace d'un centimètre, Habite l'océan Indien, suivant Lamarck, ASTRÉIDES, 379 2. Uzrorpnyzrra STORESANA. Oulophyllia Stokesiana , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc: nat. 5e sér., 1. X, pl. 8, fig. 10, et t. XI, p. 269, 1849. à plateau extérieur recouvert d’une épithèque omplète. Collines très-minces et élevées. Colu- melle représentée par les poutrelles grêles et longues du bord des cloi- sons; celles-ci tres- errées, très-minces, très-étroites en haut, à peine débordantes, alternativement plus grandes et plus petites ; les dents in- férieures se bifurquant fréquemment, très-grêles et longues. Largeur des séries, 8 à 10 millim; profondeur des vallées, 10 à 12. Polypier peu élevé, mince, mais presq{! Patrie inconnue. te 0 Ç AA. : vallées calicinales plus larges que profondes, L 4 3. ULoPHyLLIA? PROFUNDA. Meandrina labyrinthica? Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 150, 1838. Meandrina profunda, Michelin, Icon. z00ph., p. 54, pl. 11, fig. 5, 1842. Qulophyllia? profunda, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.s t. XI, p. 269, 1849. Polypier à surface supérieure subplane. Collines simples et en arêtes. Vallées sinueuses, rétrécies en certains points. Centres calicinaux à peine distincts. Cloisons inégales, très-minces et très-serrées; on en compte dix-huit ou vingt dans l'étendue d’un centidargenr des val- lées, 16 millim. ; leur profondeur, 10. Formation miocène : Rivalba, près Turin ; Dego. 4. UropnyLiiirA? MONTANA. Meandrina montana, Mithelin, Icon. p. 100, pl. 22, fig. 4, 1845. Oulophyllia? montana, Milne Edvvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s t. XI, p. 269,1849. Vallées très-sinueuses. Collines simples, un peu épaisses et fréquem- ment interrompues. Cloisons minces, alternativement plus petites et plus fortes, serrées; il y en a quinze dans l’étendue d’un centim. Largeur des vallées, 10 à 15 millim, ; profondeur, 6 ou 7, Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, 380 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 5. ULoPHyYLLIA? MÆANDRINOIDES, Lobophyllià mæandrinoides, Michelin, Icon. zooph., p. 95, pl. 49, fig. 5, 1845. Oulophyllia Michelini, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 39, 1850. QHophuie? meandrinoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 85, 1851. Joue 1 Le polypier est peu élevé; les séries de Su & restent libres à leur sommet, elles sont peu profondes et larges de 2 à 3 centim. ; les centres calicinaux sont rapprochés; les cloisons sont un peu fortes al- ternativement inégales et ilne paraît pas y en avoir plus de 24. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Dun (Meuse.) Le Ge LIX. TRIDACOPHYLLIA. Pavona (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p. 372, 1801. Tridacophyllia, Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 327, 1830. ‘ Agaricia (pars) et Manicina (pars), Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 103 et 105, 1834. " Le polypier est composé de séries de polypiérites toujours com- plètement soudées par leurs murailles qui sont excessivement minces et élevées et plus ou moins interrompues. Le plateau commun montresdes côtes bien distinctes, un peu saillantes, à bord subonduleux et irrégulièrement denticulé. Les vallées cali- cinales sont tortueuses, longues, larges et très-profondes ; les centres des individus sont bien distincts, quoique la columelle soit extrêmement réduite ou même nulle. Les cloisons sont à peine débordantes, extrèmement étroites dans leurs parties su- périeures, peu serrées, peu inégales et ont leur bord dentelé en scie. Les dents septales sont ascendantes, fines et diffèrent peu entre elles; cependant celles qui se rapprochent du centre des calices sont un peu plus fortes que des autres. Les traverses en- dothécales sont très-obliques, convexes, abondantes et forment de grandes vésicules ; mais les loges Ines Rss qu’elles rem- plissent à la base du polypier n’ont qu’une très-faible élévation. Ce genre a été établi par Blainville pour deux espèces que Lamarck avait confondues en une seule et qu'il plaçait dans son 7. a “he $ + [2 da um. ASTRÉIDES. | 38 + I genre Pavona ou Pavonia, à côté d’autres coralliaires qui en sont extrêmement différents. Les Tridacophyllies appartiennent toutes à l’époque actuelle. Elles sont fort voisines des Ulophyllies dont elles diffèrent toute- fois par leurs faibles dents cloisonnaires et surtout par la grande élévation et l'extrême minceur de leurs murailles. + $ À. — Les vallées élant beaucoup plus profondes que larges. 4. TRIDACOPHYLLIA LACTUCA. Concha fungiformis, etc., Seba, Loc. rer, nat. Thes., t. TI, p. 180, pl. 89; no 10, 1758. ” Madrepora lactuca, Pallas, Elench. Zooph., p. 289, 1766. ——# (pars), Esper, Pflansz., t. 1, Suppl., p. 7, pl, 55 À, 1797. Copiée de Pavona lactuca (pars), Lamarck, Syst. des anim. S. vert., p. 312, 1801. Pavonia lactuca (pars), Lamarck, Hist. des anûm. s. vert., t, U, p. 239, 1816. — 2e édit., p. 377. . ——#Schweigser, Handb. der Nat., p. 414, 1820. Tridacophyllia lactuca (pars), Blainville, Dict. des Se. nat., t. LX, p. 227, 1850, Agaricia elephantotus (jeune), Ehrenberg, Corall., p. 105, 1834. Tridacophyllia | Dana, Zooph., p. 195, 1846. —— MS 3 s et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XI, p. 273, 1849. . Vallées formées de séries ordinairement simples. Murailles dressées, subplissées, rarement interrompues. Deux ou trois cycles cloisonnaires, Hauteur du polypier, 14 ou {5centim.; largeur des séries, 2 ou 3 ; pro- fondeur des F4 de3à5 Habite les : À suivant Pallas ; la Nouvelle-Guinée. d'Amériqi « 4..." 2, TRIDACOPHYLLIA MANICINA. Madrepora lactuca, Solander et Ellis, Hist. of z00ph., p. 158, pl. 44, 1786. —— (pars), Esper, Pflanz., t, I, Suppl. p. 7, pl. 55 B, 1797. Pavona lactuca (pars), Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 372, 1801. Pavonia lactuca (pars), Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 259, 1816, » —9eédit., p. 377. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 55, pl. 44, 1821. —— Deslongchamps, Encycl., p. 604, 1824. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t, XXXVNIII, p, 167, 1825: LS LS 382 à ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Tridacophyllia lactuca (pars), Blainville, Dicé. des Sc. nat., t LX, p. 397, pl. 55, fig. 1,850.— Man. d’actin., pl. 64, fig. 1. Mauvaise figure. —— Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol., Zooph., p. 221, pl. 18, fig. 1 1833. Manicina lactuca, Ehrenberg, Corall. des Doi Meer., p. 105, 1854. Tridacophyllia lactuca, Milne Edwards, Atlas de la grande édition du Règne anim. de Cuvier, Zooph., pl. 84, fig. 4. Tridacophyllia manicina, Dana, Zooph.; p. 196, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 274, 1849. Vallées très-sinueuses, présentant quelquefois plusieurs calices en tra- vers; il arrive aussi que des calices se montrent sur les côtés des mu- railles; celles-ci sont excessivement élevées, un peu. plissées, souvent interrompues, en feuilles larges et hautes. Hauteur du polypier, 16 centim. ; profondeur des vallées, de 8 à 10; largeur des vallées, 3 ou 4. « Les polypes ont la bouche ovalaire, un peu tuberculeuse, entourée d’une belle couleur vert-pré, glacés de jaune et de verdâtre d’une autre teinte. que le dessin ne sauraitrendre. À mesure que les polypes gagnent les sommités pour recouvrir totalement la surface des lamelles, ils pas- sent au brun-rouge; ils sont confluents et résistants, quoique d’une grande minceur. Nous n’y avons point remarqué de traces de tentacules, même avec des verres grossissants. » (Quoy et Gaimard, Loc. ct.) Habite Vanikoro. + 3. ‘TRIDACOPHYLLIA LACINIATA. (PL. D 5, fig. 1.) Tridacophyllia laciniata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 274, 1849. L'aspect général de ce polypier est n + bouquet de feuilles chi- coracées, étroites, élevées, irrégulièrement découpées et contournées. Vallées très-sinueuses, étroites. Murailles très-hautes, plissées, très-pro- fondément découpées et à des distances très-rapprochées, présentant fréquemment des calices sur leurs parois latérales. 2 ou 3 cycles de cloi- sons. Hauteur du polypier, 40 centim.; largeur des séries à peine 2; profondeur des vallées, 5. Habite les mers de la Chine. "ASTRÉIDES, 383 $ AA. — Les vallées calicinales étant à peine plus profondes que larges. 4. TRIDACOPHYLLIA SYMPHYLLOIDES. Tridacophyllhia symphylloides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 275, 1849. Vallées en général peu sinueuses et simples. Murailles médiocrement élevées, faiblement plissées, rarement interrompues, un peu épaissies à la base par le développement de l’endothèque vésiculeuse qui ferme les loges intercloisonnaires. 3 ou 4 cycles. Systèmes inégaux. Columelle nulle; les centres calicinaux très-distincts. Hauteur du polypier, 10 centimètres; largeur des séries, de 2 à 2 1/2; profondeur des vallées, de 2 1/2 à 3. ; Habite les mers de la Chine. Genre EX. COLPOPHYLLIA. Manicina (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.102, 1834. Mussa (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p.185, 1846. Colpophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VII, p. 492, 1848. Le polypier est massif, mais très-léger et très-fragile. Les séries de polypiérites sont soudées entre elles par les côtes; les mu- railles, quoique très-rapprochées deux à deux et suivant une di- rection parallèle, restent toujours distinctes par leurs bords su- périeurs qui sont très-minces. Le plateau commun montre de petites côtes lamellaires subégales et découpées en petites dents horizontales ; l’épithèque n’est que faiblement indiquée ou man- que complètement, La columelle est rudimentaire ou nulle ; pourtant les centres, calicinaux sont bien distincts par suite de la direction arquée des cloisons latérales. Les cloisons sont exces- sivement minces, larges, seulement un peu débordantes, et striées latéralement ; leur bord est finement denté et légèrement échancré vers son milieu. Les traverses sont très-abondantes, vésiculeuses et elles remplissent les loges jusqu’à une très-petite distance du bord supérieur des cloisons. Les Colpophyllies ont beaucoup d’affinité avec les Tridaco. 384 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. phyllies; mais elles en diffèrent par leurs collines à murailles ‘doubles et peu élevées et par leurs cloisons très-larges, M. Ehren- berg a indiqué ce genre, mais il a laissé les espèces qui le com- posent avec les Manicines qui cependant sont pourvues d’une columelle très-développée et dont les centres calicinaux sont tout-à-fait indistincts. M. Dana les a confondues avec les Mussa chez lesquelles on remarque un polypier cespiteux et des cloisons fortement épineuses. é Les quatre espèces connues appartiennent à l’époque actuelle. $ À. — Les séries calicinales longues. 4. COLPOPHYLLIA GYROSA. Fungus marinus, ete, Seba, Loc. rer. nat. Thes., t. XII, p. 201, pl. 109, n° 10, 1758. Madrepora gyrosa, Ellis et Solander, Hist. of zooph., pl. 51, fig. 2, 1786. Echantillon usé. Madrepora natlans? Esper, Pflanz., t. I, p. 140, pl. 25, 1791. Très-mauvaise figure. Madrepora gyrosa, Esper, tbid., Suppl, p. 400, pl. 80, 1797. Copiée d'Ellis. Meandrina gyrosa, Lamarck. Hist. des anim. s. vert., t. IL, p. 247, 1816; — 2e édit., p. 388. | —— Lamouroux, Exp. méth., p. 55, pl. 51, fig. 2, 1821. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824. Manñicina fissa, Ehrenberg, Corall., p.102, 1854 (Syn. excl.). Mussa gyrosa, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 186, 1846. Colpophyllia gyrosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, .p. 266, 1849. Polypier convexe, médiocrement élevé. Vallées très-contournées, assez profondes, longues, contenant ordinairement 6 calices ou même plus. Probablement # cycles, mais les systèmes sont inégaux et irrégu- liers. Les cloisons sont couvertes de stries radiées non granuleuses qui se prolongent dans les diverses cellules comprises entre les traverses. Celles-ci sont un peu irrégulières, en forme d’arcades; elles sont hautes à peu près de 2 millim. et larges au moins de 3. Largeur des séries, 25 millim. ou un peu plus; profondeur es vallées, 12. Patrie inconnue, ASTRÉIDES. | 385 2, CorroPnyLLiA FRAGILIS. Fungus marinus, cte., Seba, Thes., t. III, p. 204, pl. 109, fig. 9, 1758. Manicina mœandrites, Ehrenberg, Corall., p. 102, 1834 (non Madrepora mæandrites, Esper). Mussa fragilis, Dana, Expl. exp. (Zooph.), p. 185, 1846, Colpophyllia fragilis, Milne Edwards ct J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 267, 1849. Polypier mince, à plateau inférieur montrant des côtes formées par _des pointes très-grêles, allongées et très-serrées, à vallées tres-longues, contournées et peu profondes. Cloisons un peu écartées, alternativement un peu plus grandes et plus petites, se rapportant probablement à trois cyctes. L’échancrure du milieu de ces cloisons est bien prononcée. Vésicules endothécales très-régulières, n'ayant pas plus de 2 millim. dans leur plus grande largeur. Largeur des séries, 2 centim. ; profon- deur des calices, 1. 3, CoLroPHYLLIA TENUIS, Colpophyilia tenuis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des SC, hat., 5e sér., t. XI, p. 267, 1849. Polypier fixé par un pédoncule gros et court, à plateau extérieur spi- nuleux et entouré d’une épithèque rudimentaire. Vallées flexueuses, assez profondes ; les bords muraux très-rapprochés. Columelle rudimentaire, mais pas tout-à-fait nulle. Cloisons alternativement grandes et pelites, à stries granuleuses. Largeur des séries, 16 millimètres ; profondeur des calices, 12. Patrie inconnue. $ AA, — Les séries calicinales courtes. À. CoLPoPHYLLIA BREVISERIALIS: Colpophyllia breviserialis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naé., 3° sér., t. XI, p. 267, 1849, Cette espèce diffère de la €, gyrosa par ses séries très-courtes, for- mées seulement de deux ou trois polypiérites, et par ses cloisons plus nombreuses et dont l'échancrure est à peine marquée. Largeur des val= lées, 25 millim. ; leur profondeur, 7. Patrie inconnue. Coralliaires, Tome 2, AR 25 386 HOANTHAIRES SCLÉRODÉRMÉS. Genre LXIL. SCAPOPHYLLIA. Scapophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. Li l’Acad. des Sc., t. XXVIL, p. 492, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu très-dense. Les séries de polypiérites sont complètement soudées entre elles par leurs murailles. La columelle est tuberculeuse et presque compacte, et les centres calicinaux sont bien distincts. Les cloisons sont peu nombreuses et très-échinulées latéralement; leurs dents sont un peu irrégulières, mais les plus fortes sont les plus rap- prochées de la columelle. Les traverses sont simples et écartées. Nous ne connaissons encore qu’une espèce de ce genre. SCAPOPHYLLIA CYLINDRICA. Scapophyllia cylindrica, Milne Edwards et J. fHaïime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, pl. 8, fig. 8, et t. XI, p. 278, 1849, Polypier cylindro-conique, dressé. Vallées très-flexueuses, peu pro- : fondes. Murailles très-souvent interrompues, très-minces. Les calices tendant à se délimiter. Columelle formée par quelques tubercules hé- rissés de grains pointus. 3 cycles en général complets. Cloisons débor- dantes, à bord oblique, à faces très-échinulées; les primaires et les se- condaires extrêmement épaisses en dedans. Loges assez profondes; traverses simples, écartées entre elles d'environ 4 millim. 1/2. Hauteur du polypier, 25 centim. au moins ; largeur des calices, 5 millim. ; leur profondeur, 2 ou 3. Habite les mers de la Chine? Genre LXII. ASPIDISCUS. Gyclolites (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.369, 1801. Aspidiscus, Kœnig, Icon. foss. sect., p. 1, 1825. Cyclophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XX VII, p.492, 1848. Le polypier est massif, libré, et a le plateau inférieur recou- vert d’une épithèque complète à plis concentriques; les séries de polypiérites sont complètement soudées par leurs murailles et elles rayonnent du centre à la circonférence, èn se bifurquant ASTRÉIDES 387 d’une manière un peu irrégulière. Les calices qui terminent ces séries sont tous situés sur une même ligne circulaire ou ellipti- que ; leurs cloisons extérieures sont beaucoup plus développées que les autres et parallèles entre elles, et elles forment par leur réunion une large bordure lamelli-striée. La columelle est ru- dimentaire. Lescentres calicinaux sont enfoncés et bien distincts. Lamarck s'était fait une idée très-fausse de lA4spidiseus en le plaçant parmi les Cyclolites. Blainville a bien reconnu que c’est un polypier composé et l’a regardé comme voisin des Hydno- phores (1). ASPIDISCUS CRISTATUS. Fungus fossilis rugosus, ete., Shaw, Voy. en Barb. (trad. franç.), t. II, Ap- pendice, p. 198, fig. 17 et 18, 1738. | Cyclolites cristata, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 369, 4801. — Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IL, p. 254, 1816; — 2e édit., p. 567. ° (1) Le manuscrit de Peyssonnel, qui date de 174#, contient sur ce corps des notions très-justes pour la plupart. Ce naturaliste en fait la 4e espèce de son 4e genre et l'appelle la pierre à bouton ou la polymadrépore à bouton. « Parmi les curiosités que j’ai vues en Barbarie, dit-il, je dois rapporter ici les pétrifications que j’observai dans une vallée auprès des ruines de Suffetula, dans le royaume de Tunis, au midi de la ville du Caïrouan et au commence- ment du Belledalgerid ou Beled-el-Gerid, qui signifie pays des dattes, à cause de la grande quantité de palmiers dont ce pays est rempli. Au delà on trouve le désert du Sahara qui règne depuis l'Océan’ au-dessous du royaume de Maroc jusqu’à la mer Rouge; je pense que ce vaste désert de sable, presque aussi grand que toute la Méditerrannée, a été autrefois occupé par la mer. J’obser= vai donc à Suffetula une quantité infinie de petits corps pierreux ayant la forme et la grandeur approchante de ces gros boutons qu’on portait autrefois aux justaucorps.et aux manteaux. Sur le-dessus de ces pierres à bouton.il y a des élévations comme les côtes d’un melon. Ces corps sont durs et peu concaves par-dessous où il paraït y avoir eu un pédicule. On voit du côté concave des raies circulaires. Le ‘dessus ‘est arrondi ‘et convexe; à ‘la circonfégence, il y a un cercle de l'épaisseur de deux lignes garni de raies perpendiculaires, Au-des- sus du cérele on trouve diverses élévations un peu longues que J'ai dit sembla- bles à des côtes de melon, garnies de même de raies pérpéndiculaires aux élé- vations. Ces raies paraissent être de même nature que-les »eloisons des madrée pores; ce qui me fait conjecturer que ces corps pétriliés ont été autrefois formés de la même manière que les madrépores; c’est pourquoi je les place ici. L’uni- formité de tous ces corps qui sont en une quantité infinie dans cette vallée, me fait jugér que ce ‘n’est point un'jeu de la näture, mais'une production régulière et une espèce deymadrépore formée autrefois æpar des animaux qui vivaient lorsque Ja,.merremplissait.les vastes. déserts de sable que nous voyons aujour= d’hui secs ét sans eau, » Peyssonnel, Mss., 2e partie, p. 91 et 52, 388 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cyclolites cristata, Lamarck, Tabl. encycl. des trois règnes, pl. 485, fig. 6 a et b, 1816. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XII, p. 287, 1818. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 235, 1824. Aspidiscus Shawi, Kœænig, Icon. foss., p. 1, pl. 1, fig. 6, 1825. Cyclolites cristata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 301 et 502, 1850, — Man., p. 556. Aspidiscus cristatus, Milne Edwards et ‘I. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 277, 1819. — Coquand, Aém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. V, 4re part., p. 150, 1854. Polypier cyclolitoïde, circulaire ou subelliptique, à surface inférieure ordinairement un peu concave et ne présentant aucune trace d’adhé- rence, à surface supérieure convexe. Collines un peu épaisses, fortes, disposées radiairement, inégales et semblant s'être mullipliées par cycles, de même que des cloisons. Vallées peu profondes. Il paraît n'y avoir que 2 cycles de cloisons ; celles-ci sont fines, serrées et subégales. Ce polypier ne prend jamais que peu de développement; il a en général # centim. de largeur pour 2 de hauteur; les vallées sont larges de 4 millim, à peu près. Groupe de la craie tuffeau : Chettabah (province de Constantine). Genre LXIIT. MÆANDRINA. Meandrina (pars), Lamarck, Syst. des anèm. sans vert., p. 372, 1801. — Hist. des anim. sans vert., t. IT, p.244, 1816. Meandrina, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVIL, p.493, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu très-dense. Il est très-lar- gement fixé par sa base, et son plateau commun est revêtu d’une épithèque amince , mais complète. Les séries de polypiérites se soudent directement entre elles par leurs murailles qui sont compactes ; il résulte de cette union des collines simples et dont le faite est en arête. Les vallées sont longues et les calices qui les composent n’ont pas de centres distincts. La columelle est spon- gieuse, très-développée et partout d’une manière à peu prés égale. Les cloisons sont serrées et parallèles, médiocrement granulées latéralement; leur bord supérieur présente des dents serrées peu inégales, mais en général d’autant plus fortes qu’elles sont plus rapprochées de la columelle ; leur bord interne et inférieur est ra ASTRÉIDES. * 389 épaissi et élargi en travers; les petites surfaces planes et perpen- diculaires ainsi formées, en rencontrant celles des cloisons voi- sines, ferment souvent les loges au-devant de la columelle. Les Méandrines diffèrent de tous les genres précédents con- tenus dans cet agèle par la confusion complète des calices qui composent une série. Les espèces que Lamarck a confondues dans cette division étaient fort différentes entre elles et mème il y placçait les Pectinies, dont les cloisons sont entières ; mais comme il a indiqué en 1801 la dentelure du bord cloisonnaire parmiles caractères du genre Méandrine , nous nous croyons autorisés à restreindre ce mot au groupe qui a pour type la Mæandrina fi- lograna. Ces coralliaires sont tantôt vivants, tantôt fossiles des terrains tertiaire et secondaire. C’est vraisemblablement au genre Mæandrina que se rapporte la Meandrina sinuosa, Lesueur, Mém. du Mus., t. VE, p. 278, pl. 15, fig. 4, 1820. Voici la description que Lesueur a donnée des po- lypes : « Animaux gélatineux, contractiles, subactiniformes, réunis en séries dans les vallons ; une ouverture centrale plissée, en- tourée de 18 à 20 tentacules longs, amnelés, sur deux rangs, roux pointillés de blanc (1). » (1) Le même auteur comprend dans cette espèce 4 variétés; qui toutes ha- bitent l'ile Saint-Thomas, ce sont : M. viridis, ibid., p. 279, pl. 15, fig. 5. — « Animaux semblables aux précé- dents, s’exhaussant peu, à bouche ronde, fond des vallons d’un vert faible ; collines d’un roux léger sur les côtés et vertes au sommet; ces couleurs qui suivent les contours des vallons et des collines forment des bandes alternantes vertes et rousses. » M. appressa, ibid., p, 280, pl. 15, fig. 6. — « Vallons irréguliers, longs, étroits, serrés; mêmes couleurs et mêmes animaux que dans la précédente.» M. rubra, ibid., p. 280, pl. 15, fig. 7. — « Animaux disposés en séries comme dans les précédentes, munis également de tentacules moyens; membrane la- térale large, d’une couleur rousse dorée. Des plis nombreux entre les tentacu- les et l’ouverture centrale. Cette partie est d’une couleur rouge de terre de Sienne. » M. vineola, p. 280, pl. 15, fig. 8. — « Animaux munis de tentacules d'un bleu foncé à leur centre, diaphanes sur leurs côtés, placés à l'extrémité des rayons tuberculés du disque; ouverture centrale ronde, plissée ; manteau ou membrane latérale très-grande, enveloppant les lamelles jusqu’au sommet des collines, lors même que l'animal se tient au fond des vallons. Couleur lie de vin : les tentaculeS diaphanes à leur pourtour, » 390 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. SA. =— Le polypier formant une masse fortement gibbeuse ou même lobce. 4. MxANDRINA FILOGRANA. Madrepora filograna, Esper, Pflanz., t. 1, p.139, pl. 22, 1791. Figure d’un échantillon usé. Meandrina filograna, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, Il, p. 248, 1816; — 2e édit., p. 389. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 577, 1823. —— Deslongchamps, Encycl., p. 509, 1824. Meandrina dædalea, Michelotti, Specim. Zooph., p. 455, pl. 5, fig. 5, 1838. Présenté à tort comme fossile. Meandrina filograna, Michelin, Zcon., p. 56, sk 411, fig. 7, 1842. N'est pas fossile, ——— Dana, Zooph., p. 262, 1846. —— Mile Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XI, p. 280, 1849. » Polypier en masse subplane, gibbeuse ou sublobée. Vallées extrême- ment flexueuses, médiocrement profondes, assez longues ; quelques ca- lices se circonscrivent. Collines un peu épaisses. Columelle formant des masses spongieuses en certains points, mais à des distances très-peu Voici ce que dit Peyssonnel sur les polypes de ce genre : « Lorsque je faisais mes observations sur les roches à chaux ou polymadré- pores de l'Amérique, j’observai en même temps la pierre ondée ou la madré- pore tracée et écrite. Elles contiennent dans leurs rugosités ou ondes une infinité de petites orties dont les pattes sont grisâätres et le milieu ou le cœur qui se trouve dans l’enfoncement est blanchâtre. Je voyais ces pieds qui semblent sor- tir du milieu de chaque trace ou onde; je n'ai jamais pu distinguer si c'était un seul et même poisson qui occupait toutes les traces dans la même madrépore ou si c’est un amas infini de petites orties; je penche pour ce dernier sentiment, mais leur jeu est toujours le même que celui des autres orties. Leur chair est mollasse, très-facile à fondre et à donner une mucosité transparente. Toutes ces pierres tirées de l’eau et conservées à l’ombre laissent sur deur surface une membrane charnue de couleur verdâtre et quelquefois noirâtre qui n’est autre chose que la chair de ces orties desséchée ; mais les mêmes madrépores macé- rées dans l’eau lui communiquent une odeur de poisson pourri, et il surnage après sur l’eau une huile ou graisse. » Elle croit de la même manière et aux mêmes lieux que la pierre étoilée; elle est ronde et elle a quelquefois deux pieds de diamètre. Il faut qu’un homme soit bien fort pour porter lui seul une de ces grandes madrépores ondées. La surface est toute ondée et sillonnée comme par des caractères confondus. Toutes ces traces ou ondes sont garnies de cloisons ou lames semblables à celles de l'intérieur des autres madrépores. On ne peut distinguer si c’est le même ani- mal ou plusieurs répandus sur toute la surface, à cause de la bizarrerie de toutes ces traces ou étoiles qui la rend par là différente des autres polymadré- pores. » Peyssonnel, Mss., 2e part., p. 49. v ASTRÉIDES. 391 écartées. Cloisons très-minces, très-serrées (on en compte 35 dans l’es- pace d'un centim.), alternativement bien développées et très- petites, peu débordantes, étroites en haut, à bord très-finement denticulé, à faces montrant des stries très-peu saillantes. Largeur des vallées, 6 millim. ; leur profondeur, 3; au reste, cette espèce varie un peu dans la largeur des vallées et dans la forme générale qui est plus ou moins irrégulière, et c’est sans doule ce qui a porté M. Dana à admettre que la Meandrina filograna de Lamarck n’est pas la Madrepora filogrand . d'Esper, laquelle serait des mers d'Amérique. Habite les mers de l'Inde d’après Lamarck. 2. MZÆANDRINA GRANDILOBATA. Meandrina grandilobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 281, 1849. Cette espèce diffère de la M. filograna en ce qu’elle est partagée en lobes cylindroïdes très-élevés et très-nettement séparés entre eux, qu’elle a des vallées moins profondes, une columelle plus dense, et des cloisons plus larges et plus fortement dentées. Les lobes du poly- pier ont 3 centim. de diamètre; les vallées sont larges de 5 millim., et profondes de 2. Il y a 30 cloisons grandes et petites dans l’espace d’un centimètre. Patrie inconnue. $ AA. — Le polypier formant une masse légèrement gib- beuse. 3. MZÆANDRINA SUPERFICIALIS. Meandrina super ficialis, Milne {Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 283, 1849. Polypier en masse convexe et subgibbeuse, quelquefois subplane. Vallèes très-peu flexueuses, très-peu profondes, un peu courtes; quelques individus se circonscrivent. Collines assez minces. Colu- melle formant de distance en distance de petites masses très-peu vo- lumineuses. Cloisons minces, assez serrées (dix-sept ou dix-huit dans l'étendue d’un centim.), irès-peu débordantes, alternativement grandes et très-pelites; ces dernières manquent. quelquefois. Plusieurs des grandes ont leur bord épaissi et étalé en une assez forte lame près dè la columelle. Les dents sont fines, subégales et très-serrées, et les faces des cloisons sont fortement granulées. Fraverses très-serrées, distantes de moins d'un demi-millimètre, très- -obliques, et un peu bifurquées en dedans. Largeur des vallées, 5 millimètres ; leur profondeur, 1 ou 2, Patrie inconnue. 392 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, & MzæaxpriNA BEeLLARDIr. Meandrina labyrinthica? Michelotti, Specim. zooph. dil., p. 150, 1838 (non Linné). Meandrina phrygia, Michelin, Zcon., p.55, pl. 11, fig. 5, 14842 (non Lamarck). Meandrina vetusta? Michelin, Zcon., p. 56, pl 11, fig. 8. Un échantillon usé. Meandrina Bellardii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 285, 1849. “Polypier en masse subplane ou légèrement gibbeuse. Vallées longues, assez sinueuses, médiocrement profondes, élargies en plusieurs points, où les calices paraissent tendre à se circonscrire. Cloisons un peu épais- ses, serrées (17 par centim.), alternativement plus petites et plus gran- des; le bord interne de ces dernières un peu étalé. Les murailles, qui sont simples au sommet, paraissent distinctes l’une de l’autre à peu de distance de leur bord supérieur. Largeur des vallées, 6 millim. ; leur profondeur, 3. Formation miocène : Rivalba, près Turin, 5. MAÆANDRINA PYRENAICA. Meandrina pyrenaica, Michelin, Zcon. zooph., p. 294,.pl. 69, fig. 2, 1847. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 284, 1849. Vallées assez longues, souvent droites, médiocrement profondes. Mu- railles simples, minces. Columelle peu développée, se séparant par pe- tites masses et dans certains points paraissant sublamellaire. Cloisons serrées (20 par centim.), toujours alternativement petites et grandes; les grandes très-épaisses, surtout au bord interne qui est un peu étalé; les petites très-minces. Largeur des vallées, à millimètres. Groupe de la craie tuffeau : les Corbières. $ AAA, — Le polypier formant une masse simplement con- vexe el sans gibbosités. 6. MÆANDRINA HETEROGYRA, Madrepora meandriles, var., Esper, Pflanz., t. 1, Forts., p. 101, pl. 87, 1797. Meandrina heterogyra, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 281, 1849. Polypier en masse convexe, oblongue. Vallées profondes, extrême- ment flexueuses en certains points, et dans d’autres presque droites et ASTRÉIDES. 393 parallèles. Columelle très-développée. Cloisons médiocrement serrées (il y en a de 12 à 14 dans l'étendue d’un centim.), minces, très-peu dé- bordantes, à dents très-serrées et proportionnellement très-grandes et très-aiguës, à stries radiées très-saillantes sur les faces. Suivant les points où on les observe, ces cloisons sont toutes égales, ou bien elles paraissent appartenir à 2 ou 3 cycles peu différents, Largeur des val. lées, 6 millim. ; profondeur, 4 ou 5. Patrie inconnue, 7. MAÆANDRINA SINUOSISSIMA. Meandrina sinuosissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 281, 1849. Polypier subsphéroïdal. Vallées longues, extrêmement sinueuses, médiocrement profondes. Collines médiocrement épaisses, très-com- pactes, ayant leur faîle en arêtes vives. Columelle formant de petites masses de distance en distance. Cloisons minces, serrées, à peine dé- bordantes, extrêmement étroites en haut, et devenant graduellement plus larges vers le dedans des vallées ; elles sont alternativement un peu pluset un peu moins grandes, et celles qui sont situées devant les petites masses columellaires ont leur bord inférieur beaucoup plus élargi en travers que les autres cloisons. Le bord libre est denté en scie. Dans une coupe verticale, on voit que les murailles sont partout compactes et que les cloisons, quisont constituées par des lames presque parfaites, s'unissent à la columelle au moyen de trabiculins régulièrement écartés. Les tra- verses sont très-minces, inclinées en bas, écartées entre elles de 2/3 de Inillim. seulement, ordinairement simples; quelques-unes cependant se bifurquent en dedans. Largeur des vallées, près d’un centimètre. Cette espèce, que nous croyons provenir des mers de l'Amérique, est très-commune dans les collections, 8. MZŒANDRINA SERRATA. Meandrina serrata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 5° sér., t: XI, p. 282, 1849. Vallées longues, extrêmement flexueuses, assez profondes. Collines un peu épaisses. Columelle très-développée et présentant à des distances très-rapprochées des pelites masses un peu saillantes. Cloisons très- minces, serrées (il y en a 15 environ dans l'espace d’un centim.), alterna- tivement bien développées et très-petites, un peu débordantes, légère- ment arrondies sur le faite des murailles, très-régulièrement dentées en scie ; les dents sont très-aiguës, serrées et subégales, les plus inférieures seulement un peu plus longues ; chacune de ces dents termine une strie 304 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS granaleuse saillante très-visible sur chaque face latérale, Largeur des vallées, 7 millimètres; profondeur, 5. Patrie inconnue. 9. MZÆANDRINA CRASSA. Meandrina crassa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 282, 1849. Polypier oblong. Vallées médiocrement profondes, très-flexueuses sur les côtés, et presque droites surle milieu du polypier. Collines épais- ses, simples en haut, si ce n’est sur les parties jeunes du polypier où les murailles sont séparées par un sillon superficiel. Columelle très-déve- loppée, présentant une suite de rétrécissements et de renflements, par lesquels paraît être indiquée jusqu’à un certain point la position des individus. Cloisons minces, extrêmement scrrées , alternativement plus grandes et plus petites, dentées en scie; les dents sont très-aiguës , régulières et subégales. Les faces des cloisons montrent des grains coni- ques saillants. Largeur des vallées, 7 millimètres ; profondeur, 3 ou 4. Patrie inconnue. 10. MzanpriNaA Mrcnerini. Meandrina Michelini, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VII, p. 109, pl. 15, fig. 8 et 9, 1854. x Polypier à vallées tantôt courtes et droites, tantôt très-longues et : flexueuses, assez profondes, larges de 6 ou 7 millimètres. Collines an- guleuses. Columelle bien développée, d’un tissu spongieux lâche. Cloi- sons serrées (on en compte 15 ou 16 dans l’étendue d’un centimètre), toutes égales en largeur, alternativement minces et épaisses. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 11. MÆANDRINA SALISBURGENSIS. Meandrina tenella, Michelin, Icon.'zooph., p. 295, pl. 66, fig. 5, 1845 (non Goldfuss). Meandrina? saltzburgiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., & XI, p. 284, 1849. Mœæandrina salisburgensis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 109, pl. 45, fig. 12 et 13, 1854. Polypier à vallées sinueuses, en général courtes et médiocrement pro- fondes. Columelle sublamellaire, un peu épaisse en certains points. Mu- ASTRÉIDES, 395 railles épaisses. Cloisons extrémement serrées, alternativement très épaisses et très-minces; mais en quelques endroits elles semblent appar- tenir à 3 ordres différents. Le bord des cloisons principales est épaissi, mais non étalé ; leurs faces montrent des grains extrêmement saillants et subspiniformes. Largeur des vallées, 2 ou 3 millimètres, Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting ; les Martigues ; bains de Rennes (Aude). M. d'Orbigny (Prodr., t. IL, p.208) ajoute Figuières et le Beausset. +- 12. MzxaANDRINA? RASTELLINA. Meandrina rastellina, Michelin, Icon. zooph., p. 99, pl. 18, fig. 7, 1843. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat., 5° sér., t. XI, p. 284, 1849. Myriophyllia rastellina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 38, 1850, Meandrina angustata, i4., ibid., p. 39. Polypier à vallées longues, très-flexueuses, larges de 6 millim.; quel- ques calices paraissent tendre à s’individualiser. Murailles assez minces. Columelle médiocrement développée. Cloisons épaisses, alternativement un peu plus minces, larges et souvent courbées devant la columelle. Il y en a 12 par centimètre. Groupe oolitique moyen : Lifol (Vosges); Saint-Mihiel; Châtel-Cen- soir ; Oyonnax. Cette espèce sert de type au genre Myriophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.8, 1849. Nous la laissons provisoirement parmi les Méandrines; nous n’avous observé encore que de mauvais échantillons, ESPÈCES - DOUTEUSES. 13. MæaxpriNa? inrerruPTA, Dana, Expl. exp. Zooph., p.258, pl. 14, fig. 48, 1846. — « M. convexe et ondulée ; disques linéaires assez longs (Lantôt très-courts, tantôt longs), souvent lobés, subgyreux ; gyres larges de 2 lignes à 2 lignes 3/4, un peu inégaux. Polypier sub- celluleux, solide ; collines solides, triangulaires ; le fond des vallées poreux ; une section transverse montre des murailles compactes, irré- gulières, presque épaisses d’une ligne ; clcisons très-minces, alterna- üvement grandes et peliles, serrées; les plus petites rudimentaires. — Habite les Indes occidentales. » Dana, LZ. c. 14. Mæanprina? rusrica, Dana, #bid., p.258, pl. 14, Gg. 5. —"« M. hémisphérique ; disques linéaires courts, gyreux; gyres larges de 2 lignes 1/2 à 3 lignes, Polypier celluleux, solide; le fond des vallées subcellulaire; dans une section transverse, on voit des murailles 396 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS . épaisses de 3/4 de ligne ; cloisons assez fortes, égales. — Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, L. c. 45. Mæanprina? varipA, Dana, #bid., p. 259, pl. 14, fig. 11. — « M. subhémisphérique ; gyres tortueux et lobés, larges de 3 à 4 lignes. Polypier subcelluleux, solide ; collines subcelluleuses aa milieu, sub- aiguës, presque triangulaires, hautes de 1/4 de pouce et épaisses à leur base de 14/8; cloisons très-minces. — Patrie inconnue.» Dana, dc: 16. MÆanDRrINA? mAmmosAa, Dana, ébid., p. 265, pl. 14, fig. 10. — « M. gibbeuse et fortement mamelonnée, étalée; disques linéaires, tortueux ; gyres larges d’un quart de pouce. Polypier à collines trian- gulaires, subaiguës au sommet et presque nues ; murailles épaisses et compactes ; cloisons minces, subentières ; vallées profondes de 2 à 3 lignes. — Patrie inconnue. » Dana, L. c. 17. MæannriNaA ? TENELLA, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 65, pl. 21, fig. 4, 1826. — C’est un fossile de Giengen dont la surface est complè- tement usée. Les séries sont larges de 3 ou # millim. Murailles com- pactes, épaisses. Cloisons alternativement inégales, peu serrées. La columelle est très-étroite. (D’après Goldfass.) — Peut-être est-ce une Leptloria ? 18. Mæanprina? venusruLa, Michelin, Icon. zooph., p. 224, pl. 54, fig. 7, 1845. — Polypier convexe, à vallées profondes, très-sinueuses, larges de 5 millim. environ. Collines un peu étroites ; cloisons médio- crement serrées, assez minces, presque égales. (D'après Michelin.) Groupe oolitique inférieur : Langrune (Calvados). Nous devons encore mentionner ici quelques espèces nommées par M. d'Orbigny, mais que ce savant n'a pas encore décrites, ce sont : Mœandrina elegans, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IX, p.38, 1850. — Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir ; Poisat, près Nantua. Moœandrina Bernardana, tbid., p.39. — Poisat et Landeyron, près Nantua. Mœandrina Renauxana, ibid, p.208. — Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. Mœæandrina oceani, ibid., p. 208. — Groupe de la craie tuffeau : Sou- lage. Mæandrina neocomiensis, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.179, 1850. — Groupe néocomien : Leugny; Chenay; Venay; Fontenoy. Maœandrina Cotleauana, ibid., p.179. — Groupe néocomien : Fon- tenoy. ASTRÉIDES. 397 Genre LXIV. MANICINA. Mœandra (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. 1, p.70, 1815. Moœandrina (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IE, p. 247, 1816. Manicina (pars), Ehrenberg, Corail, des roth. Meer., p.101, 183%. Manicina, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VII, p.493, 1848. “4 Le polypier affecte dans le jeune âge une forme subturbinée, puis il s’accroit au moyen des plissements successifs d’une série de polypiérites d’abord unique et finit par former une masse con- vexe, libre à la base ou seulement pédicellée. Le plateau infé- rieur est garni de côtes fines et dentées et recouvert en partie d’une épithèque qui se détache facilement. Les calices n’ont pas de centres distincts et forment des vallées longues, larges et pro- fondes; les collines sont simples ou légèrement sillonnées. La columelle est spongieuse, essentielle et plus développée encore que dans les Méandrines. Les cloisons sont serrées, minces, forte- ment granulées latéralement ; les principales présentent à leur partie interne un lobe paliforme très-marqué, et toutes ont leur bord libre divisé en dents fines, régulières, serrées, qui sont un peu plus grandes près de la columelle que vers le sommet des collines. M. Ehrenberg, qui a établi le genre Mañicine, y comprenait, avec les espèces dont nous venons d’indiquer les caractères les plus importants, des Plérogyres, les Trachyphyllies, les Colpo- phyllies et les Tridacophyllies. Ce groupe, tel que nous l'avons limité, ne contient que des espèces vivantes. $ À. — Cloisons médiocrement serrées (on en compte de 11 à 1% dans l'étendue d'un centimètre). 4. ManiIcINA AREOLATA. Fungus saxeus Nili minor, Ch. de l'Ecluse, Exot., p. 195, 1605. Fungus lapideus in Nilo natus, J, Baubin et H. Cherler, Hist. plant, univers., t. I, p. 815, 1651, 398 ZOANTIAIRES SCLÉRODERMÉS: Fungus lapideus Clusii, Chabræus, Icon. stirp. et sciagr., p.518, 1671. Fungus lapideus major undulatus, Hans Sloane, Voy. to Madera and Jamaica, t. 1, pl. 48, fig. 5, 1707. Fungi marini, oblongi, etc., Seba, Loc. rer. nat. thes., &. IIL, p. 208, pl. 412, nos 25-27, 1798. Madrepora areolata, Linné, Syst. nat., ed. 10, p. 795, 1760. —— Pallas, Elench. Zooph., p. 295, 1766. —— Eilis et Solander, Zooph., p. 161, pl. 47, fig. 5, 1786. Madrepora areola, Esper, Pflanz., 1.1, p. 84, pl. 5, 1791. Exemplaires. très- jeunes. Modrepora mæandrites, Esper, Pflanz., t. I, p. 76, pl. 5, 4791. Un exemplaire très-développé. Meandra areola et mæandrites, Oken, Lehrb. der Naturg., 1.1, p.70, 1815. Meandrina areolata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 247, 1816. — 2e édit., p. 588. —— Lesueur, Mém. du Mus., t. VI, p. 285, pl. 46, Yig. 11, 1820. Meandrina pectinata (pars), Schweïgger, Handb. der Naturg., p. 420, 1820. Meandrina areolata, Lamouroux, Exp. méthod., p.55, pl. 47, fig. 5, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 376, 1823. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p.508, 1824. Manicina manica et prœrupta, Ehrenberg, Corall., p.103, 1854. Manicina areolata, Leuckart, De Zooph. corall. et speciatim de genere Fungia, pL 5, fig. 3et 4, 1841. Manicina areolata et mæandrites, Dana, Zooph., p.191 et 195, pl. 9, fig. 3, 1846. Manicina areolata , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 286, 1849. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 91, 1851. Polypier pédonculé et subturbiné quand il est jeune, devenant libre et subhémisphérique par les progrès de l’âge. Les murailles d’une série de polypiérites ordinairement très-intimement soudées avec celles de la série contiguë, mais conservant leur bord supérieur distinct. Vallées larges, très-longues, assez profondes, communiquant toutes entre elles. Columelle bien développée, partout égale. Cloisons débordantes, très- minces, très-serrées (on en compte environ 15 dans l’espace d’un centi- mètre), paraissant appartenir à 3 cycles: à lobe interne, large et arrondi, ordinairement un peu épaissi près de la columelle. Les dents sont fines, subégales, déliées, assez longues, très-serrées, quelquefois bifurquées et terminent des stries latérales dont les grains sont un peu rares mais très-saillants. Une coupe longitudinale montre des traverses vésiculeuses très-inclinées en bas et en dedans; ces vésicules sont inégales, les unes ayant un millimètre, d’autres 2 dans leur plus grande étendue. Lesueur, L. c., décrit les polypes de la manière suivante : « Animaux gélalineux, à disque uni, sans téntacules ni tubercules, ir- ‘régulièrement disposés ; ouverture entière, munie de 15 à 20 plis inté- AÈTRÉIDES 390 rieurs.… Quand Îes animaux se développent, ils #’élèvent comme une légère boursoufflure un peu au-delà du sommet des larnelles, que l'animal recouvre et dérobe aux yeux... Leurs couleurs sont variables : les uns étaient violets, d’autres roses; on en voyait aussi d'un jaune pâle et de verts. Ces couleurs sont différemment mélangées, ce qui tient sans doute à l’âge... Si le défaut de tentacules est suffisant pour distinguer les animaux de la M. aréolée des Méandrines qui la précèdent, on pourra donc en faire un genre séparé des Méandrines, auquel on donnerait le nom d’Aréolaire, Areolata, ou en faire des Méandrines non tenta- culées. » Habite les Antilles. 2. MANICINA STRIGILIS. Meandrina strigilis, Lamarck, mss, Manicina strigilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3esér., t. II, p. 288, 1849. Nous ne connaissons cette espèce que par un échantillon en mauvais état provenant de la collection de Eamarck, et qui nous paraît diffé- rer de la M. areolala par sa surface supérieure à peine convexe, ses vallées peu sinueuses et très-ramiliées, sa columelle médiocrement déve- loppée et d’un tissu assez lâche, et par des cloisons beaucoup plus minces, moins serrées (11 par centim.) et peu granulées. Largeur des vallées, 43 millimètres ; leur profondeur, 6 ou 7. . Patrie inconnue. L 3. ManiciNA cRISPATA. Manñicina crispata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 287, 1849. Epithèque arrivant à la moitié de la hauteur du polypier. Collines simples, vallées profondes. Columelle bien développée, très-finement spongieuse et formée de trabiculins lamellaires excessivement délicats. Cloisons assez serrées 45] par centimètre), paraissant appartenir à2ou 3 Cy cles, très-peu débordantes, minces et très- legèrement épaissies en dehors, un peu fenestrées près du bord qui est très-régulièrement pectiné. Les lobes paliformes sont peu marqués, mais couverts de grains beaucoup plus saillants que ceux des cloisons. Leur bord interne est épaissi et très-divisé. Largeur des vallées, 16 millimètres ; leur profon- deur, 12. Patrie inconnue. 400 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, &. ManiciNA BLArNviczet. Polypier élevé, convexe ct subconique, à gyres très-longs et un peu flexueux. Epithèque complète. Vallées très-peu profondes; collines simples, à angle mousse. Columelle bien développée, formée de petites masses oblongues et inégales. 14 cloisons par centim. ; elles ont un bord oblique assez régulièrement denté et portent un lobule à dents fortes ; elies sont minces, serrées, étroites en haut, subégales et se continuent fréquemment à travers les collines murales; les lobules sont plus forts et plus épais de 2 en 2 ; largeur des vallées 8 à 16 millimètres ; leur pro- fondeur, 3. Patrie inconnue. $ AA. — Cloisons très-serrées (on en compte de 17 à 20 dans l'étendue d'un centimètre). 5. ManiciNA VALENCIENNESI. Manicina Valenciennesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 287, 1949. Polypier hémisphérique, différant de ja DZ. areolata par des vallées moins profondes, une columelle moins développée et plus dense, un certain nombre de lobes paliformes beaucoup plus épais situés de dis- tance en distance, et des cloisons beaucoup plus serrées (il y en a 20 dans l'étendue d’un centimètre), dont les faces sont beaucoup plus fortement granulées. Largeur des vallées, 15 millimètres; leur profon- deur, 7. Patrie inconnue. 6. ManiciNA imsprpa. Fucus marinus, etc. Seba, Thes., t. III, p. 206, pl. 4114, fig. 7, 1758. Champignon corallin ? Knorr, Del. nat., t. I, p. 17, pl. À 5, fig. 2, 1766. Manicina hispida, Ehrenberg, Corall., p. 105, 1834. Manicina prœrupta, Dana, Expl. exp. Zooph., p.195, 1846 (non Ehrenberg). Manicina sebacana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. II, p. 287, 1849. \ j Manicina hispida, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 91, 1851. Polypier subhémisphérique, libre. 1 diffère de la M. ærcolata par des collines ordinairement simples, élevées et souvent interrompues, par ASTRÉIDES, dot des vallées peu sinueuses, larges et profondes, et par une columelle en- core plus développée. Il y a environ 17 cloisons dans la longueur d’un centimètre. Habite les Indes occidentales? ESPÈCES DOUTEUSES, 7. ManicuxA DiLATATA, Dana, Expl. exp. Zooph., p.194, 186. — Ellis et Solander, Zooph., pl. 47, fig. 4. — Ce coralliaire paraît dif- férer de la M. areolata, par ses vallées plus larges et plus profondes. 8. ManicrNA? Daxar. — Manicina hispida, Dana, ibid., p. 193 (non Ebrenberg). — « M. très-courte, turbinée et hémisphérique ; gyres sinueux, larges de 2/3 à 3/4 de pouce. Polypier à collines larges de 1/3 à 1/4 de pouce, partout tronquées et concaves ; vallées profondes de 1/2 pouce; cloisons brusquement inclinées, dilatées à la base ; mu- railles perpendiculaires. — Habite les Indes occidentales. » Dana, L. c, Genre LXV. DIPLORIA. Meandrina (pars), Lamarck, Hist. des Anim. sans vert., t. II, p.244, 1816. Platygyra (pars), Ehrenberg, Corail, des roth. Meer., p.100, 1834. Diploria, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XXVILI, p.493, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu dense, largement fixé. Les séries de polypiérites s’unissent par les côtes qui acquièrent un grand développement et entre lesquelles s'étend une exothèque abondante. Les murailles sont épaisses ; elles ne se soudent jamais directement avec celles des séries contiguës et ont leurs bords supérieurs toujours libres et plus ou moins écartés ; il résulte de cette disposition que la surface du polypier présente des vallées longues séparées entre elles par des sortes d’ambulacres larges et concaves. Les centres calicinaux sont tout-à-fait indistincts et les vallées très-sinueuses et très-profondes; la columelle est spon- gieuse, essentielle et bien développée. Les cloisons sont assez fortes et débordantes; leurs dents serrées, peu inégales, mais les plus grandes avoisinent la muraille. Les Diplories se distinguent bien des Méandrines par leurs . 4 Vs. ve ambulacres intermuraux etle mode de division du bord de leurs Coralliaires,. Tome 2, 26 Lo2 . ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cloisons. On ne connaît encore que des espèces vivantes ou fos- siles du groupe de la craie tuffeau. : $ A.— Cloisons médiocrement serrées (on en compte de 14 à 16 dans l'étendue d'un centimètre). S B. — Ambulacres intermuraux peu profonds. 1. DiPpioRtIA CEREBRIFORMIS. Mœandrites costis latis, Gualtieri, Index testarum, pl. 10 in verso, 1744, Lapis corallinus, etc., Seba, Thes., t. III, p. 206, pl. 112, n° 6, 1758. Madregpora labyrinthiformis (pars), Linné, Syst. nat., éd. 40, p. 194, 4760. Madrepora mœandrites, var. Y, Pallas, Elench. Zooph., p. 293, 1766. Meandrina cerebriformis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, II, p. 246, 1816; — 2e édit., p. 586. À —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 5176, 1893. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824. Platygyra cerebriformis, var. «, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 100, 1834. Meandrina cerebriformis, Dana, Zooph., p. 265, pl. 14, fig. 2, 1846. Diploria cerebriformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 289, 1849. Polypier subsphéroïdal. Vallées extrémement sinueuses, rarement droites dans une certaine étendue. Les ambulacres assez larges et un peu inégaux, montrant dans leur milieu un sillon peu profond où vien- pent s’unir les côtes des deux murailles voisines: Ces côtes sont seprées, toutes égales, minces, et ont leur bord supérieur très-finement erénelé. Édnells bien développée, offrant de distance en distance de petits senflements plus denses. Toutes es cloisons égales, peu débordantes, serrées (15 par centim. } très-minces, très-étroites erhaut, plus larges près de la columelle, à bord finement denticulé, élargi inférieurement en une petite lame perpendiculaire à la lame cloisonnaire. Largeur des Yallées, 5 où 6 millim.; leur profondeur au moins autant ; les ambula- cres ordinairement un peu plus larges que les vallées. * Habite les mers d'Amérique. M. Dana l'indique des Bermudes. . Cette espèce est commune et connue vulgairement sous le nom de Cerveau de Neptune. ASTRÉIDES. | 403 2, DrPLORIA CRASSIOR. Diploria crassior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 59 sér., t. X, pl 8, fig. 9, et t. XI, p. 289, 1849. Polypier hémisphérique. Vallées très-sinueuses. Ambulacres assez larges et peu profonds, au milieu desquels viennent se rencontrer les côtes qui sont serrées, égales, et dont le bord oblique présente des dents régulières, rapprochées et assez fortes. Columelle sublamellaire, les tra- biculins qui la forment étant presque tous placés dans un même plan vertical; son bord supérieur est irrégulièrement déchiqueté. Cloisons serrées (14 par centim.), presque toutes égales, un peu étroites, un peu épaisses en dehors, débordantes, à bord fortement denté, presque ver- tical ou légèrement concave en dedans. Des stries radiées bien accusées sur les’ faces des cloisons. Dans une coupe horizontale on voit les mu- railles {rès-épaisses et compactes, séparées seulement par une ligne de méats intercostaux; dans une coupe verticale la structure parait plus cellulaire; les traverses exothécales sont subconvexes, mais presque ho- rizontales, un peu épaisses, un peu divisées, distantes entre elles de 2/3 de millimètre. Les traverses endothécales sont'très inclinées en bas et en dedans, où elles se dédoublent assez fréquemment, très-minces, et distantes de près d'un millimètre. Largeur des vallées, 5 millimètres; leur profondeur au moins autant; la largeur des ambulacres varie de 3 à 6. Habite les mers de la Chine. $ À (page 402). ——< BB. — Ada intermuraux très-profonds. 3. Drpcortra STokesr. (PL. D 4, fig. 5.) Madrepora labyrinthiformis ? Sub. Del. nat. sel., t. I, p. 18, pl..A 4, fig. 1, 1766. Platygyra cerebriformis, var. 6, Ehrénberg, Corall., p.100, 1834. Diploria Stokesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann.des Sc. nat. 3° sér., t. XI, p. 290, 1849. Polypier convexe. Ambulacres très-profonds et d’une largeur très- inégale, suivant les points où onles observe. Côtesserrées, fines, égales, à bord presque vertical et très-régulièrement denté. Vallées assez profondes. Columelle bien développée, spongieuse, mais très-dense-et montrant de distance en distance des renflements un peu saillants, 404. ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cloisons presque partout égales, serrées (16 par centim.), peu débor- dantes, arrondies en haut où elles sont étroites, minces, légèrement épaissies en dehors, sublobées près de la columelle, où le bord est étalé en petites lames qui ferment les loges en dedans. Les dents calicinales terminent des stries très-marquées sur les faces des cloisons. Largeur des vallées, 6 millim.; leur profondeur, 5; largeur des ambulacres, de 5 à 7. Patrie inconnue. $ AA. — Cloisons très-serrées (on en compte de 18 à 25 dans l'étendue d'un centimètre). &. DipcLoriA SPINULOSA. Diploria spinulosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 5e sér., t. XI, p. 290, 1849. Polypier hémisphérique. Ambulacres un peu étroits, superficiels. Les côtes qui viennent s'y unir à celles de la série voisine sont très-peu obliques et profondément divisées ; les dents en sont serrées, longues et subépineuses. Columelle partout également développée et assez dense. Cloisons très-serrées (25 par centimètre), assez épaisses en dehors, très- minces en dedans, bien débordantes, alternativement très-fortes et très- petites, arrondies en haut, larges, à bord concave en dedans ; les dents en sont aiguës, serrées et subspiniformes. Tout-à-fait inférieurement, le bord des grandes cloisons est étalé en une petite lame au-devant de la columelle. On voit sur les faces des stries radiées tres-fortes. Largeur des vallées 6 millim ; leur profondeur, 5 ; largeur des ambulacres variant de 4 à 6. Habite les mers de la Chine. 5. DiPLORIA CRASSI-LAMELLOSA. Diploria crasso-lamellosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.,t. XI, p. 294, 1849. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t, VIE, p. 409, pl. 15, fig. 40 et 11, 1854. Polypier à surface convexe. Vallées très-sinueuses, un peu étroites, mais partout d'égale largeur. Ambulacres très-grands, de largeurs très- inégales, mais occupant un espace au moins double de celui des vallées. Murailles médiocrement épaisses, bien distinctes. Columelle partout éga- lement développée. Cloisons très-inégales, alternativement petites et -grandes ; les grandes sont très-épaisses, surtout à la muraille, et ont leur " ASTRÉIDES, 405 bord interne subbifarqué. Côtes fortes, unies par une exothèque très- développée. Largeur des vallées, 3 millim, On compte environ 18 cloi- sons dans la longueur d’un centimètre. Groupe de la craie tuffeau : Gosau, ESPÈCES DOUTEUSES, 6. DiPLORIA TRUNCATA. Lapis corallinus globosus, etc., Seba. Thes., t. III, p. 206, pl. 112, fig. 4, 1758. Meandrina truncata, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 264, pl. 14, fig. 3, 1846. « Hémisphérique; disques linéaires, longs et tortueux; gyres larges de 4 à 5 lignes. Polypier subcelluleux, dense; ambulacres tronqués au sommet, compactes, épais de 1/8 de pouce; vallées un peu plus larges, à fond linéaire. » Dana, £, c. Patrie inconnue. 7. Drecorra Nepruni, d'Orbigny, Prodr, de pal., t. IX, p. 208, 1859, — C’est, suivant M. d'Orbigny, une «espèce dont les cloisons sont iné- gales en largeur, à vallées profondes » ; nous ferons remarquer que ces deux caractères se retrouvent chez toutes les Diplories. Groupe de la craie tuffeau : Soulage. Genre LXVI. LEPTORIA, Meandrina (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. IT, p. 244, 1816. Platygyra (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.100, 1834. Leptoria, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XXVII, p.493, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu celluleux, très-largement fixé. Le plateau inférieur est revêtu d’une épithèque mince, mais complète. Les séries de polypiérites se soudent directe- ment entre elles par leurs murailles, et les collines ainsi formées sont toujours simples. Les centres calicinaux sont complète- ment indistincts et les vallées fort longues. La columelle est la- mellaire et terminée en haut par un bord un peu saillant et régulièrement lobé. Les cloisons sont faiblement débordantes et s'unissent à la columelle par l'intermédiaire de trabiculins 406 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. marginaux ; les dents qu’on voit sur leur bord sont petites et un peu irrégulières, cependant les plus fortes avoisinent la columelle. Les traverses endothécales sont ordinairement simples. Les Leptories diffèrent des Méandrines par leur columelle la- mellaire; les espèces connues sont vivantes ou fossiles du groupe de la craie tuffeau. $ A. — Cloisons très-minces. $ B. — Polypier épais ; les séries de polypiérites irré- gulièrement disposées. $ C. — Cloisons médiocrement serrées. 1. LEPTORIA PHRYGIA. Mœæandrites, ete, Gualtieri, Ind. test., pl, 97, in verso, 1742. Madrepora phrygia, Ellis et Solander, Hist. of Zooph.;, p: 162, pl: 48, fig. 2, 1786. Meandrina phrygia, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 248, 1816; — 2e édit., p. 389. —— Lamarck, 7Zabl. des trois règnes, pl. 485, fig. 2, 1816. Copiée d’Ellis. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 56, pl. 48, fig. 2, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 577, 1825. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p: 509, 1824. Platygyra phrygia, Ebrenberg, Corall., p. 100, 1854. Meandrina phrygia, Dana, Zooph:, p. 260, pl. 14, fig, 8, 1846, Leptoria phrygia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.; t, XI, p. 292, 1849. Polypier convexe, quelquefois subgibbeux. Collinés peu élevées, ex- trémement minces. Vallées très-longues, très-sinueuses en certains points, droites ailleurs. Columelle extrémement mince. Cloisons un peu débordantes, un peu larges en haut, à bord interne échancré, très- minces, très-peu écartées (15 par centim., et un égal nombre de cloi- sons rudimentairés alternant avec elles). La columelle estune lame par- faite ; les trabiculins qui s’y soudent sont simples, horizontaux, réguliè- remént écartés, assez longs. Traverses simples, légèrement convexes, très-peu inclinées, distantes entre elles d’un millim, Largeur des vallées, 3 millim. ; leur profondeur 1 1/2. Habite la mer des Grandes-Indes et l’océan Pacifique suivant La- merck, M, Dana en a vu un exemplaire de Ceylan, ASTRÉIDES, 407 2, LEPToRIA TENUIS. Meandrina cerebriformis, Quoy et Gaimard, bn de 'Astr. (Zooph.), pl. 18, fig. 2 et 5, 1833 (non Lamarck). Meandrina tenuis, Dana, Zooph., p. 262, pl. 19, fig. 7, 4846. —— Milne Edwards, Grande édit. du Règne anim. de Cuvier, Zooph., pl. 84 ter, fig. 2 Leptoria tenuis, Milne Fdwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3° A t X, pl. 8, fig. 11,ett. XI, p. 292, 1849. Cette espèce ne diffère de la L. phrygia que par des murailles plus épaisses, des cloisons moins rapprochées (8 par centimètre, avec un égal nombre de cloisons très-petites alternant avec elles), et une columelle un peu plus épaisse. Une coupe verticale montre de fines cellules dans le tissu des murailles ; la lame columellaire est manifestement double. Les vallées sont larges de # millimètres. « Les bouches des polypes, disent M. Quoy et Gaimard, sont très- “Tape prochées, lisses dans leur contour, rondes ou ovalaires, un peu proé- minentes, d’un bleu ardoisé, tandis que la partie charnue qui remonte sur les reliefs forme des lamelles tuberculaires d’un brun foncé de chocolat. C’est à la ligne de séparation de ces deux couleurs que sont placés, sur deux rangées et dans le fond des vallons, des tentacules assez courts, coniques et légèrement rougeûtres. » Habite l'ile Tonga (Amis). M. Dana cite encore les îles Fidji. M. Louis Rousseau a rapporté des Seychelles un polypier qui ne paraît pas diffé- rer de celte espèce. 3. LEPTORIA GRACILIS. Meandrina gracilis, Dana, Zooph., p. 261, pl 14, fig. 6, 1846. Leptoria gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér. at XI, p. 295, 1849. Les cloisons, suivant M. Dana, sont beaucoup plus serrées, que dans la L. phrygia, moins déchirées et égales ; les murailles sont beaucoap plus minces et plus solides que dans la L. tenus, et en outre les cloisons sont serrées et les gyres moins étroits. Habite les îles Fidji, suivant Dana, 408 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ B (page 406). —— $ CC. — Cloisons très-serrées. À. LEPTORIA DELICATULA. Leptoria delicatula, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 110, pl. 45, fig. 5-7, 1854. Polypier à surface convexe ou subplane. Vallées généralement droi- tes, longues, suivant presque toutes une même direction, larges de 2 à 3 millim. Collines peu élevées, très-minces. Columelle continue, à bord entier. Cloisons alternativement minces et épaisses, droites; on en compte 80 dans l'étendue de 25 millimètres, (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 5. Lrprorra Konrnexi. Meandrina Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 284, 1849. Leptoria Konincki, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 410, pl. 45, fig. 1-4, 1854. Polypier convexe. Collines très-épaisses ; vallées étroites, très-longues et très-flexueuses, très-peu profondes. Columelle formée par une suite de petits lobes un peu épais. Cloisons alternativement un peu épaisses et un peu plus minces, très-serrées (36 par centimètre), à bord interne un peu dilaté. Largeur des vallées, 2 millimètres ou un peu plus. Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting (Alpes orientales). 6. LePrToriA ANTIQUA. Meandrina antiqua, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 377, 1893. Leptoria antiqua, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 295, 1849. Vallées peu sinueuses. Columelle constituée par une lame presque parfaite. Cloisons très-minces, très-serrées (à peu près 24 dans la lon- gueur d'un centim.), alternativement petites et grandes. Les grandes cloisons ont un bord interne étalé qui, rencontrant celui des cloisons voisines, ferme les loges en dedans; elles s'unissent en outre à la colu- melle par de petits trabiculins lamellaires très-minces et irréguliers. Les faces des cloisons sont très-fortement granulées. Les traverses sont très-serrées. Largeur des vallées, 5 millimètres. Gisement inconnu. ASTRÉIDES. 409 $ À (page 406). —— BB. — Polypier mince; les séries de polypiérites tendant à se disposer radiairement.. 7. LEPTORIA PATELLARIS. Leptoria patellaris, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 110, pl. 14, fig. 9-12, 1854, Polypier mince, subdiscoide, fixé seulement par son centre; plateau commun nu, marqué de stries costales fines et de sillons rayonnés. Sur- face supérieure légèrement concave, montrant des vallées rayonnantes assez droites, larges environ de 2 millim. et qui se bifurquent à mesure qu’elles se rapprochent de la circonférence. Columelle mince, continue, à bord subentier. Cloisons parfaitement confluentes d’une vallée à l'au- tre, peu inégales, serrées, alternativement un peu plus minces et plus épaisses. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Piesting (Alpes orientales.) M. Reuss pense que celte espèce devra peut-être former un genre nouveau qu'il appelerait alors Cycloria. S. LEPTORIA RADIATA. Meandrina radiata, Michelin, Icon. z0oph., p. 294, pl. 68, fig. 3, 1847. Polypier mince et sublamellaire. Séries disposées radiairement au- tour d'un point central ou d’une manière un peu irrégulière. Collines médiocrement larges, peu élevées. Columelle formée d’une succession de petits lobes subégaux. Cloisons excessivement minces et serrées (au nombre de 40 environ dans l'espace d’un centim.), alternativement iné- gales. Largeur des vallées, 3 ou 4 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes. La Meandrina linearis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 39, 1850, qui, d’après cet auteur, serait de Wagnon, nous paraît être un échantillon de cette espèce avec une fausse indication de localité. $ AA. — Cloisons très-épaisses. 9, LEPTORIA PACHYPHYLLA, Leptoria pachyphylla, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 295, 1849. ” Cette espèce ne nous est connue que par un échantillon entièrement 410 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, brisé; nous avons pu y reconnaître cependant plusieurs caractères remar- quables. Les murailles sont un peu épaisses et presque compactes ; les vallées larges d'un centim. et peu sinueuses; la columelle mince ; les cloisons presque partout égales, extrêmement épaisses, surtout en de- hors, très-serrées, et formées de deux lames qui se séparent aisément. Plusieurs d’entre elles sont très-larges et se recourbent en dedans. Elles se soudent toutes à la columelle par ün bord dentelé. Les traverses sont faiblement inclinées, écartées entre elles de près de 2 millimètres, et un peu ramifiées en dedans où elles se soudent également à la colu- melle. Patrie inconnue. Genre LXVII STELLORIA. Stelloria, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.9, 1849. Le polypier est massif ; les séries de polypiérites sont directe- ment soudées par leurs murailles. Les collines sont simples ; elles commencent et se terminent à des points centraux étoilés dont elles forment les rayons. Les centres calicinaux sont presque complètement indistincts. La columelle est rudimentaire ou nulle. Cé genre, quenous ne connaissons encore que d’une manière imparfaite, est remarquable par la disposition radiaire de ses séries. Lorsque le polypier est encore peu développé, les collines sont courtes et ressemblent à des cloisons garnies latéralement de synapticules; il a été pris dans cet état pour un polypier simple et décrit par M. Michelin sous le nom d’Anthophyllum, et par M. d'Orbigny sous celui de Cœælosmilia. Les Stellories paraissent être propres au groupe de la craie tuffeau. 1. STELLORIA SULCATA. Anthophyllum sulcatum, Michelin, Icon, zooph., p. 197, pl. 50, fig. 5, 1845. Jeune exemplaire. Cœlosmilia sulcata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 181, 1850. Jeune exemplaire. Stelloria elegans, d'Orbigny, ibid. p. 185. Exemplaire bien développé. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss, des terr. palæoz., etc., p. 94, 1851 : Polypier à surface subplane. Vallées larges environ de { millimètre 1/2. © ASTRÉIDES. l hr Collines minces, peu élevées. Cloisons fortes, serrées, très-peu iné= gales. Groupe de la craie tuffeau : le Mans; îlé d'Aix. 2. STELLORIA? RUSTICA. Stelloria rustica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 185, 1850. « Espèce à profondes cellules, garnies de très-grosses cloisons irrègu« lières. » d'Orbigny, L. c. Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 3%. STELLORIA? AGARICITES. Mœandrina agaricites, Goldfuss, Petréf. Germ., (I, p.109, pl. 48, fig. 2, 1826. —— Mine Edivards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. 11, p. 590, 1836. —— Milne Edwards ét J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 285, 1849. < Latomæandra agaricites, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 108, pl. 11, fig. 4et 5, 1854. Le polypier est peu épais. Les séries de polypiérites plus ou moins longues et un peu irrégulièrement disposées, larges de 2 ou 3 millim. Les murailles sont peu prononcées. Les cloisons très-serrées, très-minces, finement denticulées, subégales en certains points, ün peu inégales dans d’autres, souvent un peu arquées dans leur partie interne. Les centres calicinaux sont presque énlièrement indistincts. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting (Alpes orientales). Nous sommes très-incertains sur la place qu'il convient d’assigner à ce fossile. Genre LXVIIE CŒLORIA. Mæandra (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 70, 1815. Meandrina, Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. IE, p. 244, 1816. Platygyra, Ebrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 99, 1834. Cœloria et Astroria, Milné Edwards ét J. Häime, bi rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVIE, p. 493, 1848. Cœloria, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etes, p.92, 1851. Le polypier est: massif et d’un tissu cellüleux, très-largemént fixé par sa base/"Le plateau commun est revêtu d’une épithèque dro ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. mince, mais complète. Les séries de polypiérites se soudent di- rectement entre elles par les murailles qui sont celluleuses, et il en résulte des collines toujours simples. Les vallées sont plus ou moins longues. Les centres calicinaux sont tout-à-fait indistincts. La columelle est pariétale et réduite à des trabiculins qui tien- nent toujours au bord des cloisons. Celles-ci sont minces et gra- nulées latéralement; les dents de leur bord croissent en gran- deur de la muraille au fond des vallées; ce bord n’est ni lobé ni élargi en palette dans sa portion interne. Les Cœlories se distinguent du genre précédent par la dispo- sition irrégulière de leurs séries et leur columelle pariétale. Nous en avions d’abord séparé, sous le nom d’Astrories, les espèces à vallées très-courtes ; mais nous avons jugé depuis que ce carac- tère n’avait pas une valeur générique, et il nous servira seule- ment à établir ici deux petites sections ou sous-genres. Le coralliaire que Ch.-A. Lesueur (Journal of the Acad. of Sc. of Philad., t. I, p. 180, pl. 8, fig. 11, 1817) a nommé Meandrina labyr inthica appartient vraisemblablement à ce groupe, quoiqu'il ne soit pas possible de le déterminer spécifiquement. Les polypes ont des bouches distinctes présentant six plis, et il paraît y avoir pour chaque individu 18 ou 20 tentacules grêles, longs et peu inégaux (1). Les Cœlories appartiennent toutes à l'époque actuelle. $ À. — Les séries calicinales longues. (CoëLoRIÆ MÆAN- DROIDES. ) $ B. — Collines minces, au moins près de leur som- mel. 4. CoELOoRIA LABYRINTHIFORMIS, Madrepora labyrinthiformis (pars), Linné, Syst. nat. édit. 10, p. 194, 1758. Madrepora mæandrites (pars), Pallas, Elench. Zooph., p. 297, 1766. Madrepora labyrinthica, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 160, pl. 46, fig. 3 et 4, 1786. (1) On voit autour de la bouche, dit Lesueur, des cercles rouges et jaunes mélangés de vert; les tentacules sont rouges et tachetés de blanc et le reste du disque est d’un brun-rougeñtre. Cette espèce habite l’Ile St Thomas. ASTRÉIDES. 413 Madrepora mæandrites (pars)? Esper, Pflanz., t. I, p. 76, pl. 4 À, 1791. Mœandra labyrinthiformis, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 70, 1815. Meandrina labyrinthica, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 246, 1816; — 2e édit., p. 386. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 54, pl. 46, fig. 5 et 4, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. XXIX, p. 376, 1823. Nous ne savons . à quelle espèce rapporter le polypier figuré sous ce nom dans l’atlas, pl. 56, fig. 4. —— Deslongchamps, Encycl., p. 507, 1824. —— Bronn, Syst. der Urweltl., pl. 5, fig. 5, 1824, —— Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p. 99, 1834. Meandrina labyrinthica, Dana, Zooph., p. 256, pl. 14, fig. 1, 4846. Cœloria labyrinthica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 294, 1849. Polvpier hémisphérique. Vallées très-longues, sinueuses, profondes. Murailles mintes en haut, épaisses inférieurement. Columelle formée de trabiculins spiniformes assez gros, mais rarement ramifiés. Cloisons peu débordantes, étroites, minces, assez serrées, montrant latéralement de courtes stries granuleuses près du bord, qui est régulièrement denté; les dents aiguës et médiocrement serrées. Les cloisons semblent apparte- nir à deux ordres, dont le second manquerait souvent ; on en compte de 12 à 14 dans l’espace d’un centimètre. Les traverses sont horizontales et distantes entre elles d’un peu plus d’un millimètre. Largeur des vallées, près de 10 millimètres ; leur profondeur, 8. Habite la mer Rouge. M. Dana l'indique aussi des Bermudes. 9, CoELORIA SUBDENTATA. Cœloria subdentata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 5° sér,, t. XI, p. 296, 1849. Polypier hémisphérique. Vallées flexueuses, longues, communiquant entre elles, assez profondes. Murailles minces, montrant des trous en certains points, à bord supérieur irrégulièrement crénelé. Columelle for- mée par d'assez gros trabiculins subrameux. Cloisons alternativement petites et grandes, écartées (11 par centim.), très-étroites en haut, à peine débordantes. Leur bord interne est irrégulièrement denté dans sa moitié inférieure, puis coupé verlicalement, un peu élargi et subentier dans sa moitié inférieure, puis il présente quelques dents plus fortes à la columelle. Largeur des vallées, 8 millimè:res; profondeur, 7. Habite la mer Rouge, A14 ZOANTHAIRES SCHÉRODERMÉS. 3. CoELorrA ForskÆLANA. Platygyra labyrinthica, var. pachychila, Ehrenberg, Corall., p.99, 1834. Cœloria Forskaliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 296, 4849, Cœloria Forskalana, Milne Edwards et L Haimé, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Polypier oblong, convexe: Vallées longues, tantôt sinueuses; tantôt parfaitement droites. Murailles très-minces en haut, épaisses inférieure- ment. Columelle réduite à quelques trabiculins lamelleux qui se placent dans la direction des vallées. Cloisons égales, assez serrées (12 par cen- üm.), un peu débordantes, minces, étroites en haut, à bord très-faible- ment arqué, finement denté et à dents subégales. Dans une coupe hori- zontale on voit des lignes minces et simples qui indiquent la réunion des murailles, et de chaque côté de ces lignes une autre ligne extrême- ment fine qui est la section des traverses subverticales et convexes en haut et en dedans, auxquelles est due l'épaisseur des collines. Sur ces traverses fortement arquées viennent s'appliquer par leur bord extérieur d’autres traverses endothécales horizontales qui s'étendent en dedans jusqu’au bord interne des cloisons et qui sont simples et écartées de plus d'un millimètre. Dans la coupe transversale la columelle paraît nulle. Largeur des vallées, 7 ou 8 millimètres; leur profondeur, 4. Habite la mer Rouge. 4. CoxcoriA BorTraï, Platygyra labyrinthica, var. leptochila, Ehrenberg, Corall., p. 99, 1854. Cœloria Botte, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 58 sér., . XI, p. 295, 1849. — Pol. foss. des terr. palæwoz., etc., p.95, 1851. Polypier hémisphérique. Murailles excessivement minces, assez éle- vées. Vallées un peu étroites, profondes, très-sinueuses, communiquant entre elles. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Cloisons peu débordan- tes, très-étroiles, comme coupées verticalement en dedans, peu serrées (13 par centim.), paraissant appartenir à deux ordres peu inégaux, à bord finement et irrégulièrement déchiqueté. Les loges sont peu profon- des, et toute la largeur des vallées parait être remplie par une endo- thèque vésiculeuse. Largeur des vallées, 5 à 6 millimètres ; leur profon- deur autant. Habite la mer Rouge. ASTRÉIDES. 415 A (page 412). —— SBB. — Collines très-épaisses. 5. (COELORIA LATICOLLIS. (PI. D 4, fig. 4.) Cœloria laticollis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér,, t, XI, p. 295, 1849. Polypier en masse convexe, légèrement conique. Vallées médiocre- ment profondes, peu sinueuses, souvent un peu courtes. Collines très- larges, d’un tissu entièrement vésiculeux. Columelle assez développée, les trabiculms du bord des cloisons se divisant un peu. Loges larges. Cloisons bien MEN très-écartées (9 seulement par centimètre), paraissant appartenir à deux ordres dont le dernier manqguerait souvent, à faces peu granuiées et montrant de petites stries près da bord, légè- rement épaisses ; les dents fines, assez serrées, celles qui s'approchent du fond des vallées les plus grandes et les plus écartées. Largeur des col- lines, 4 ou 5 millimètres; des vallées, 7 ou 8 ; leur profondeur # ou 5. Patrie inconnue. 6. (CoELORIA LAMELLINA. Platygyra lamellina, Ehrenberg, Corall., p, 99, 1834. Cœloria Ehrenbergiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 296, 1849. Cœloria lamellina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Polypier hémisphérique, à épithèque commune fortement plissée. Vallées en général très-longues, très-sinueuses, peu profondes; rare- ment quelques calices tendent à se circonscrire. Collines très-larges, moins cependant que dans la C. laticollis, entièrement vésiculeuses. Columelle formée par des trabiculins un peu ramifiés. Cloisons assez lerges, peu débordantes, minces, subégales, serrées (12 par centim.), à bord présentant des dentelures très-déliées, allongées, subégales et très- serrées. Les traverses murales sont un peu épaisses et subverticales; les autres plus minces, horizontales et écarlées d'environ un millimètre. Largeur des vallées, 6 ou 7 millimètres ; leur profondeur, 4 ou 5 ; épais- seur des murailles, 3 ou 4. Habite la mer Rouge. A 16 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $AA.— Les séries calicinales courtes. (CoLoriE AsrnoEs.) $C. — Muralles très-minces. 7. (COoELORIA DÆDAIEA. Madrepora dædalea, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 165, pl. 46, fig. 4 et2, 1786. —— Esper, Pflanz., Suppl., p. 63, pl. 57, fig. 4, 1797. Mœandra dædalea, Oken, Lehrb. der Naturg., { TI, p. 70, 1815. Meandrina dædalea, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 462, 1816; — de édit., p. 387. —— Lamarck, Exp. méth., p. 55, pl. 46, fig. 4 et 2, 1821. —— : Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 576, 1825. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824. —— Dana, Zooph., p. %54, pl. 14, fig. 12, 1846. Astroria dœædalea, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 297, 1849. Cœloria dædalea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Polypier subhémisphérique. Murailles à bord supérieur crénelé, minces, celluleuses, montrant des trous en certains points. Vallées si- nueuses, courtes, profondes. Columelle réduite à quelques gros trabi- culins spiniformes. Cloisons un peu débordantes, très-écartées, alterna- tivement grandes et très-pelites ; mais ces dernières manquent souvent. Les faces des cloisons finement granulées ; les dents fortes, aiguës, très- peu serrées. Largeur des vallées, 7 millimètres ; profondeur, 5. Habite les mers des Indes orientales, suivant Lamarck, et lesiles Fidji, suivant Dana. 8. COELORIA SINENSIS. Astroria sinensis, Milne Edwards etJ. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 298, 1849. Polypier élevé, convexe. Vallées extrêmement courtes : on en voit peu qui aient plus de 2centim. de longueur, et un grand nombre de ca- lices $e circonscrivent. Murailles extrêmement minces, montrant souvent de grands trous vers le haut. Columelle très-peu développée, réduite à des trabiculins peu ramifés. 2 ou 3 cycles seulement. Cloisons à peine débordantes, extrêmement minces, très-étroites, alternativement petites et plus grandes, peu serrées (13 ou 14 par centim.), à bord finement denté. Dans une coupe verticale, on voit que le bord des cloisons est très-profondément découpé, et que les traverses murales et endothécales ASTRÉIDES, 417 sont subvésiculeuses et très-abondantes. Largeur des vallées, 5 millim.; leur profondeur, autant. Habite les mers de la Chine. 9. CoELORIA sTRICTA. Astroria stricta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 299, 1849. - Polypier en masse convexe. Vallées profondes, extrémément courtes; les plus’ longues n’ont que 25 millim. Un très-grand nombre de ealices sont nettement circonscrits. Collines excessivement minces, Columelle réduite à quelques trabiculins lamellaires. Cloisons très-minces, très- serrées (de 16 à 19 par centim.), un peu débordantes, étroites en haut, présentant des dents rapprochées, gréles et subégales; dans quelques points seulement on en voit de très-petites intercalées. Largeur des val- lées 5 millim.; leur profondeur autant. Habite le détroit de Malacca. 10. CorLortA ASrRÆIrFoRMIs. Astroria astreiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 299, 1849. Polypier hémisphérique. Murailles {rès-minces et montrant souvent des trous inégaux. Calices polygonaux, profonds, formant très-rarement de courtes séries. Columelle tout-à-fait rudimentaire, et représentée seulement par quelques petites épines du bord interne des cloisons. 3 cycles : les cloisons du dernier cycle le plus souvent impaires. Cloisons très-minces , écartées (10 par centimètre), débordantes, comme tron- quées en haut ; la partie interne du bord libre déchiquetée, de manière à présenter des dents très-faibles, très-grêles, peu pointues et irrégu- lières. Largeur des calices, 6 millimètres ; leur profondeur, autant. Habite la mer Rouge. $ AA (page 416).——$ CC.— Murailles un peu épaisses. 11. Corrorra Esperi, Madrepora dœdalea (pars), Esper, Pflanz., 1. I, Forts., p. 65, pl. 57, fig. 2, 4791: Astroria Esperi, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, XI, p. 298, 1849. : Polypier convexe. Un grand nombre de calices se circonscrivent ; les Corailiaires. Tome 2. 27 418 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. plus grandes vallées sont longues d'environ 3 centim. Murailles vésicu- leuses, un peu épaisses. Columelle peu développée, formée par les tra- biculins un peu ramifiés du bord des cloisons. Dans les calices circonscrits on voit ordinairement deux cycles complets avec une tertiaire impaire dans chaque système. Cloisons bien débordantes, médiocrement serrées (12 par centimètre), un peu épaisses à la muraille, assez ninces en dedans, étroites; leur bord interne est presque vertical et profondément divisés les dents sont un peu écartées, grêles, subégales, émoussées à la pointe; les plus inféniéures se dirigent alternativement à droite et à gauche. Les ‘faces des cloisons sont glabres. Largeur des vallées, 5 ou 6 millimètres; leur profondeur, 5. Habite la mer Rouge. ESPÈCES DOUTEUSES. 12. CorcoriA sponGiosa. — Meandrina spongiosa, Dana, Expl. exp., Zooph., p.255, pl. 14, fig. 17, 1846. — « M. sphérique ou hémisphé- rique ; disques quelquefois tout-à-fait simples, mais habituellement linéaires et subgyreux. Gyres larges de 3 à 4 lignes et rarement longs de 2 pouces. Polypier léger, celluleux; collines triangulaires ; vallées profondes ; murailles minces, mais aussi souvent renflées ; cloisons un peu écartées, subaiguës au sommet, subégales, très-minces, finement denticulées. — Habite les Indes occidentales? » Dana, L. c. I! est probable que cette espèce ne diffère pas de la Weandrina d&- dalea, Lesueur, Mém. du Mus., t. VI, p. 281, pl. 16, fig. 9, 1820, ainsi que l’a pensé M. Dana. Les polypes ont de 18 à 24 rayons légèrement tuberculés, servant de base à de gros tentacules courts ; leur couleur est d'un beau roux varié de vert et de brun. 13. CorcortTA srr1@0sa. — Meandrina strigosa, Dana, Zooph., p. 257, pl. 14, fig. 4, 1846. — « Hémisphérique ; disques linéaires, très longs ; gyres réguliers, larges de 2 lignes 1/2; polypier celluleux, un peu léger; le fond des vallées poreux; dans une section transverse, on voit des murailles filiformes, à peine épaisses de 1/3 de ligne ; cloi- sons égales, très-minces, nombreuses. — Habite les Indes occiden- tales ? » Dana, L. c. Genre LXIX. HYDNOPHORA. Hydnophora, Fischer de Waldheim, Descr. du Museum Demidoff, t. ILE, p. 295 (selon Fischer). — Notice sur les foss. du gouvern. de Moscou, p.9, 1810, ASTRÉIDES, 419 Monticularia, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IL, p.248, 1816. | Le polypier est plus où moins massif et largement fixé. Les sé- ries de polypiérites sont intimement unies par leurs murailles. Les collines sont simples, fortes, compactes, en forme d’arêtes, très- souvent et assez régulièrement interrompues, de facon à présen- ter l’aspect de monticules séparés à la fois par des vallées longitu- dinales et par des vallées transverses. Les centres calicinaux sont indistinets; la columelle est nulle. Les cloisons sont à peine débor- dantes, minces, en général peu serrées, étroites en haut, denti- culées, et elles paraissent n’appartenir ordinairement qu’à deux cycles ou même à un seul ; elles rencontrent celles qui leur sont opposées par leur bord interne, lequel est un peu élargi et bifur- qué. Leurs dents sont d’autant plus fortes qu’elles sont plus in- ternes. Les loges interseptales sont assez profondes; les traverses simples, peu serrées et presque droites. Fischer a établi ce genre pour la première fois dans un ou- vrage que nous n'avons pu nous procurer et dont nous ne con- paissons pas même la date exacte ; mais nous nous sommes as- surés qu'il Va caractérisé plus tard dans une brochure publiée en 18r0. Or c’est seulement en 1812, que Lamarck a indiqué la même division dans l’£xtrau du cos sous le nom de Monticuline qu’il a légèrement modifié depuis, et ce n’est qu’en 18:16 que le naturaliste francais en à donné la description. C’est pourquoi nous avons dû reprendre le nom d’Hydnophore, quoique celui de Monticulaire ait été plus généralement employé. Fischer et Lamarck pensaient que les monticules que présente la surface du polypier de ces coralliaires étaient les parties cor- respondantes aux calices des Astrées, qui se trouvaient là excep- tionnellement en saillie, au lieu d’être concaves, comme c’est le cas ordinaire. Cependant Pallas avait très-bien reconnu, dès 1776,que ce sont au contraire les espaces compris entre les mon- ticules qu? correspondent aux étoiles des Astréens ordinaires, et _en réalité les Hydnophores ne différent guère des Cœlories que par leurs collines ou murailles très-fréquemment interrompues. La plupart des espèces de ce groupe sont vivantes; on en trouve aussi, dans le terrain tertiaire et dans la formation cré- tacée, quelques-unes que M. Michelin et M. Reuss ont fait con- 420 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. naître. Quant à toutes ces prétendues Hydnophores fossiles dé- crites par Fischer sous les noms de H. Cuvieri, Mollii, Knorrii, Guettardi, Bourgueti, etc., ce sont des moules indéterminables appartenant aux genres voisins des Astrées. Les espèces qui composent le genre Hydnophora offrent deux formes principales que déjà Fischer avait signalées :les unes ont un polypier mince et foliacé, les autres un polypier épais et mas- sif. Cette différence nous servira à établir ici deux subdivisions, les Hydnophores foliacées et les Hydnophores massives ; cependant on ne doit attacher qu’une très-faible importance à ce caractère, qui n’est pas toujours nettement tranché, car parmi les dernières nous en trouvons quelques-unes qui sont très-épaisses dans leur milieu, mais dont les bords libres restent encore très-minces. $ À.— Le polypier mince et foliacé (HYDNOPHORÆ FOLIACEE.) 4. HypnoPHoRA ExESA. Madrepora exesa, Pallas, Elench. Zooph., p. 290, 4766. —— Esper, Pflanz., t.I, p. 165, pl. 31, fig. 4 et 2, 1791. Non la figure 3, qui paraît être un moule d’Astrée. Hydnophora Pallasii, Fischer, Notice sur les foss. de Moscou, p. 10, 1810. Monticulariaimeandrina, Lamarck, Hist. des anim. s. vert. t. II, p. 251, 1816; — 9e édit., p. 294. Monticularia exesa, Schweiïgger, Handb. der Naturg., p. 420, 1820. Monticularia meandrina, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXII, p. 499, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 556, 1824. Hydnophora exesa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 500, 1849. Polypier fixé par son milieu, s'étendant par ses bords en une lame mince, à surface supérieure convexe. Les monticules très-minces, tantôt subconiques, tantôt assez allongés dans le sens des séries. Les cloisons alternativement petites et grandes. Ce polypier, sur les bords, n’est épais que de quelques millim., mais s’épaissit un peu vers letmilieu. La largeur des vallées est de 5 millim.; leur profondeur, de 3: — Ce poly- pier pourrait bien n’être que l’état jeune de l'H, Demidofi. Habite l'océan Indien, d’après Pallas. ASTRÉIDES, 4x 2, HypnornorA DEMIDOFFI. Hydnophora Demidovii, Fischer, Mus. Demidoff, t. TX, ps 295, pl. 4 (Testa Fischer). — Not. sur des foss. de Moscou, p. 9, 1818. Monticularia folium, Lamarck, Hist. des anim. s. vert.,t. IL, p. 250, 1816; — 2e édit., p. 392. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 556, 1824, —— Blainville, Dict. des Sc. nat., Atlus, pl. 56, fig. 1, 1850.— Man, d’act., pl. 57, fig. 1, 1854. Hydnophora Demidovii, Fischer, Oryct. du gouvern. de Moscou, p. 156, pl. 32, 1857: F Merulina folium, Dana, Zooph., p. 274, 1846. Hydnophora Demidovii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XI, p. 501, 1849. Polypier fixé par son milieu, s'étendant en forme de lame très-mince dont les bords sont libres et relevés. Surface inférieure garnie de côtes radiées, fines, subonduleuses et finement denticulées, recouvertes d’une épithèque rudimentaire. Surface supérieure plus ou moins élevée dans son milieu où elle montre des saillies diversiformes, gibbeuses, coniques “ou columnaires. Les monticules ressemblent beaucoup à ceux de !’H. Lo- bata ; ils sont seulement un peu plus élevés. Les cloisons ont auss leur bord inférieur un peu plus épaissi et à dents plus fortes. Largeur des vallées longitudinales, 4 ou 5 millimètres ; leur profondeur, 3 ou 4. Habite la mer des Grandes-Indes, d’après Lamarck. $ AA.— Le polypier tout-à-fait massif (HxpNopnorE crassx.) $ B. — Le polypier plus ou moins lobé. 3. HypnoPHoRA LOBATA. Monticularia lobata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 250, 1816; — 2e édit., p. 392. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 56, 1821. —— Bhinville, Dict. des Sc. nat., t, XXXIT, p. 498, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 556, 1824. —— Dana, Zooph., p.268, 1846. Hyänophora lobata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 502, 1849. Polypier en masse lobée ; les lobes gros et arrondis. Monticules très- minces en baut,,peu élevés, un peu allongés dans la direction des séries, : Cloisons très-minces, non débordantes. Loges très-profondes. Traverses 422 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. écartées entre elles d’un peu plus d’un millimètre, presque horizontales, ordinairement simples, quelquefois bifarquées en dedans. Largeur des vallées longitudinales, # ou 5 millim.; leur profondeur, 3. Habite la mer Rouge, et se trouve à l’état fossile dans les dépôts ré- cents de l'Egypte. 4. HypNoPnORA POLYGONATA, Monticularia polygonata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert, t. IT, p. 250, 1816; — 2e édit,, p. 395. —— Blainville, Dict.des Sc. nat., t. XXXII, p. 498, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., ps 556, 1824. —— Dana, Zooph., p. 269, 1846. Hydnophora polygonata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, XI, p. 303, 1849. Polypier en masse subdendroïde, résultant de l’anion d’un grand nom- bre de lobes élevés, gréles et subprismatiques, mais en général très- irréguliers, dressés, un peu contournés et diversement soudés à leurs points de rencontre. Les monticules terminaux un peu plus allongés dans le sens des vallées longitudinales que dans l'H. Demidofi ; du reste, les dimensions de ces vallées sont les mêmes, et ces deux espèces sont ex- trémement voisines ; nous doutons même si le présent polypier, dont nous ne connaissons que deux morceaux, ne serait pas un état plus avancé de l’H. Demidoffi. Patrie inconnue. Blainville (Man. d’Actin., p. 363) cite une Monticularia polygonalis, de Haan (Japon), qui est probablement différente de l’espèce de La- marck, mais qu’il ne décrit pas. Elle n’est pas nommée dans la collec- tion du Musée de Leyde. 5. HypNoPHoRA CONICO-LOBATA. Hydnophora conico-lobata, Milne Edwards et J. Haïime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 505, 1849. Polypier lobé; les lobes gros, coniques et divergents, tandis que dans V'H. lobata ils sont parallèles et arrondis en haut. Les monticules sont aussi plus élevés et plus gros, et les loges très-remplies. Traverses con- vexes en haut, plus obliques, plus rapprochées et plus souvent bifur- quées que dans les autres Hydnophores. Les vallées longitudinales ont 5 ou 6 millimètres de largeur, et sont profondes de 4 environ. Patrie inconnue. ASTRÉIDES, 423 6. HypvoPpxorA GyYRosA. Hydnophora gyrosa, Milne Edwards et J. Han Ann. des Sc. nat., 3° sér., t XI, p. 505, 1849. Polypier épais, convexe, sublobé, à bords extérieurs libres, minces et un peu relevés. Plateau inférieur présentant des côtes semblables à celles de l'H, Demidoffi. Les murailles forment des collines allongées et beaucoup moins souvent interrcompues que dans toutes les autres espèces de ce genre; on en voit même qui sont longues de 2 ou 3 centim. Ces murailles sont extrêmement minces et At Cloisons un peu ser- rées, très-minces, paraissant toutes de même ordre. Traverses horizon- tales, simples, distantes au moins d’un millimètre. Largeur des vallées, 3 millimètres; leur profondeur, autant. Habite la mer Rouge. 7. Hypxopnera EBRENBERGI. (PL D5, fig. 2) Hydnophora Ehrenbergii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,,t. XI, p. 504, 1849. Polypier en masse profondément lobée et subdendroïde, très-voisin par l'aspect de l'A. polygonala ; maïs les monticules sont plus allongés dans le sens des vallées longitudinales et en forme d’arêles ascendantes. Ces vallées sont larges de 5 à 8 millim. et profondes de 3 ou 4. Les cloisons minces, assez serrées et paraissant se rapporter à 2 ou 3 cycles. Les loges sont peu profondes. Habite la mer Rouge. $ AA (page 421).—— $ BB. — Le polymer simplement convexe. 8. HypnoPnora microcowa. Madrepora exesa, Ellis et Solander, Zooph., p. 161, pl. 49, fig. 3, 1786 (non Pallas). Mauvaise figure. Mdnticularia microconos, Lamarck, Hist. des anim. s. tprts ,t. II, p. 251, 1816 — 2e édit. p. 395. —— Lämouroux, Exp. méth., p.56, pl. 49, fig. 5, 1821. —— Bronn, Syst. der Urweltt., pl. 5, fig. 10, 1824, —— Blainville, Dicé. des Sc. nats t, XXXII, p. 499, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., p. 556, 1824. 44 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Monticularia exesa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 528, 1850. —« Man., p. 363. S Monticularia microcona, Dana, Zooph.. p. 268, 1846. Hydnophora microconos, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 502, 1849. Polypier encroütant, légèrement convexe. Les monticules ayant la forme de petits cônes comprimés, subégaux, serrés, peu élevés et ja- mais allongés dans la direction des vallées longitudinales. Ils sont hauts à peine de 2 millim., et la distance de l’un d’eux à son voisin parallèle, distance qui mesure la largeur des vallées longitudinales, est de 2 mil- limètres 1/2. Habite l'océan des Grandes-Indes ; les iles Fidji, suivant Dana. 9. HyDpNoPHORA MÆANDRINOÏDES. Monticularia Guettardi, Michelotti, Specim., p. 45, pl. 5, fig. 6, 1838. Rap- portée à tort au moule ainsi nommé par Fischer. Monticularia meandrinoides, Michelin, Icon., p. 57, pl. 11, fig. 9, 1842. Hydnophora meandrinoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 504, 1849. Polypier peu élevé, à bords libres, minces. Les monticules très-inéga- lement saillants, minces en haut, un peu allongés dans la direction des vallées. Cloisons nombreuses, assez minces, serrées (16 par millimètre), asternativement petites et plus grandes, courbées en dedans. Largeur des vallées, de 10 à 15 millim.; leur profondeur, # ou 5. C’est l'Hyd- nophore qui présente les plus grandes dimensions parmi les espèces connues. Formation miocène : Turin. 10. Hypxornora Bronni. Hydnophora Bronni, J. Haime, in d’Archiac, Hist. des progr. de la Géol., t. LI, p. 229, 1850 (sans description). —— J, Haime, Mém. de la Soc. géol., 2 sér., t, IV, p. 287, 1852. Polypier épais, à surface sensiblement convexe. Collines peu élevées, en général un peu allongées, ordinairement simples, mais quelquefois surmontées d’un sillon longitudinal. Vallées sinueuses, peu profondes, dont la largeur varie dans le même exemplaire de 6 à 10 millim. Cloisons épaisses, un peu irrégulières, inégales de 2 en 2 et de 4 en #; on n’en compte pas plus d’une douzaine dans l'étendue d’un centimètre. Formation éocène : Castel-Gomberto ; la Palarea. ASTRÉIDES: 425 41. HypxopnorA STYRIACA. Monticularia styriana, Michelin, Zcon., p. 295, pl. 68, fig. 2, 1847. Hydnophora styriana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 504, 1849. Hydnophora styriaca, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 111, 1854. Polypier massif, résultant de la superposition de couches convexes, minces sur les bords et médiocrement épaisses au milieu. Monticules très-petits, très-serrés, loujours coniques, un peu inégaux. Cloisons peu nombreuses, un peu courbées inférieurement, très-épaisses sur les échan- tillons que nous avons observés ; mais nous nous sommes assurés, sur quelques parties mieux conservées, que cet épaississement n'est qu’ap- parent et est dû à la fossilisation. Largeur des vallées longitudinales, 2 ou 3 millim., hauteur des monticules, 1 1/2. Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting (Alpes orientales). 12. HyDpNoPpHoRA MULTILAMELLOSA. Hydnophora multilamellosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VI, p. 111, pl. 14, fig. 5 et 6, 1854. Polypier largement fixé, subsphérique. Les collines en cônes un peu allongés et un peu inégaux, assez élevés. Ces cônes présentent de 15 à 26 cloisons dentées qui sont subégales et plus minces que dans l’'H, sty- riaca. La largeur des vallées est d'environ à millimètres, Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 13. Hypnopnora RrIGIDA. Merulina rigida, Dana, Expl. eæp. Zooph., p.276, pl. 17, fig. 1, 1846. « Très-rameuse; rameaux prolifères et quelquefois coalescents, épais de 3 à 6 lignes, couverts de petits cônes contigus; ramuscules atténués, souvent courbés ; polypes semblables à ceux des Monticulaires. Polypier présentant de petits cônes lamelli-radiés, qui sont inégaux et à peine comprimés, lâches et atténués au sommet des ramuscules ; cloisons gra- nuleuses. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. 14. Hypnopnora ATACIANA, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IX, p. 207, 1850.— « Espèce dont les cellules sont Ja moitié moindres de celles de VI, styriaca. » Elle est de Soulage, dans la craie tuffeau. 426 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. DEUXIÈME AGÈLE (AGÈLE DE TRANSITION ENTRE LES LITHOPHYLLIACÉES ET LES Asrréacées). FAVIACÉES. (FAVIACEÆ.) Nous réunissons dans ce groupe les Astréens qui, comme les Lithophylliacées, se multiplient par fissiparité successive, mais dont les polypiérites s’individualisent rapidement et se groupent sans ordre pour constituer un polypier massif semblable à celui des Astréacées. Par ce mode de groupement, les Faviacées res- semblent tellement aux Héliastrées et aux genres voisins, que dans beaucoup de cas on pourrait être tenté de les confondre ; mais on n’y observe jamais la reproduction par bourgeonne- ment qui caractérise ces derniers. Les cinq genres dont se com- pose cet agèle se reconnaîtront aux caractères suivants : on par les côtes et l’exothèque. . . . « . à Favia. FAVIACÉES honore directe- { compac- {spongieuse ; des palis. GONTASTRÆA. ; Ÿ t par\ tes; co- les poly- {ment pa 3 N ayant les PRO leurs < lumelle (nulle; pas de palis. . SEPTASTRÆA. penses murailles : t ; unis : î pri cloisons ne qui sont | vésiculeuses., 4 . « . . «: . « . APHRASTRÆA. CONTHEN TES PNA Te etre Me ne MÆANDRASTRÆA Genre LXX. FAVIA. Astrea (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p. 371, 1801. — Hist. des anim. sans vert., t:AE, p.257, 1816. Favia (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. 1, p. 67, 1815. —— Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.93, 1834. Fissicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 220, 1846. Parastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XX VIE, p. 495, 1848. Ovalastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.10, 1819. Ellipsocænia et Thalamocænia? d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 175 et 176, 1850. Le polypier se compose de polypiérites unis entre eux par des côtes plus ou moins développées et une exothèque celluleuse. ASTRÉIDES. 42% Les calices conservant des bords libres, soit subcirculaires, soit ovalaires. La columelle est spongieuse. Les cloisons sont débor- dantes; leurs dents internes sont les plus grandes et souvent même simulent des palis. L’endothèque est bien développée. Lorsqu’en 1801 Lamarck établit le genre Astrea, il Le partagea en 2 sections : la première comprenantles espèces à étoiles sépa- rées et ayant pour type la Madrepora rotulosa d'Ellis; la seconde comprenant les espèces étoiles contiguës, parexemplela Madre- pora galaxea d’Ellis. De ces deux sections, Oken fit 2 genres; il laissa le nom d’Astrea à la dernière, et nomma l’autre Favia. Le genre Favia renfermait donc tous les coralliaires astréiformes à bords calicinaux distincts, les uns se multipliant par gemma- tion, les autres par fissiparité. Mais M. Ehrenberg restreignit à ceux-ci la dénomination choisie par Oken, et classa les premiers parmi les Explanaires de Lamarck, dont ils sont très-différents. Nous restituons aujourd’hui le nom de Favia aux espèces qui présentent les caractères indiqués ci-dessus et que nous avions appelées Parastrées en 1848, époque à laquelle nous ne con- paissions pas encore le travail d'Oken. M. d'Orbigny a séparé de ce groupe l'Astrea caryophylloides de Goldfuss, parce que, suivant lui, ce fossile aurait une colu- melle styliforme; mais nous nous sommes assurés que ce ca- ractère n’existe pas dans l’échantillon figuré qui se trouve dans le Musée de Bonn, et il n’a pas non plus été indiqué par Goldfuss. Quant aux genres Ellipsocænia et Thalamocænia, nous croyons qu'ils ne diffèrent pas des Favies, mais nous ne les connaissons que très-imparfaitement. Les premières espèces de cette division se sont montrées dans la formation jurassique; il en existe également dans la forma- tion crétacée et le terrain tertiaire, maïs la plupart appartien- nent à l’époque actuelle, Quelques différences dans le degré de compacité du polypier, dans le développement de l’épithèque et dans la saillie des dents internes des cloisons, nous ont permis d'établir ici trois sous- genres assez distincts. 428 : ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ A. — Polypier celluleux, à plateau inférieur revêtu d'une épithèque complète ; les dents paliformes peu pro- noncées. (FAVLÆ PROPRIEÆ.) $ B. — La profondeur des fossettes calicinales faisant à peu près la moitié du grand diamètre des ca- hces. 14. FAvIA DENTICULATA. Astroites globosa? .Gualtieri, Index testarum, pl. 10, in verso, 1744. Madrepora denticulata, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 166, pl. 49, fig, 2, 1786. —— Gmelin, Linn. Syst. nat., édit. 15, p. 2769, 1788. Astrea denticulata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IT, p. 263, 1816 ; — 2e édit., p. 413. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 59, pl. 49, fig. 2, 1821. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 150, 1824. Dipsastrea denticulata, Blainville, Dict., t. LX, p. 338, 1830.— Man., p. 575. Favia denticulata et versipora (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 95, 1854. Astræa (fissicella) denticulata? Dana, Zooph., p. 234, pl. 42, fig. 6, 1846. Parastrea denticulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p.167, 1850. Polypier convexe. Calices à bords arrondis, sinueux ou de forme un peu irrégulière, très-rapprochés, mais toujours distincts et très-minces. Columelle réduite à quelques trabiculins qui tiennent au bord des cloi- sons et qui forment un tissu très-peu abondant et très-lâche. 3 cycles complets, un 4e cycle se montre dans trois des syslèmes seulement. Cloisons subégales, un peu débordantes, très-minces, étroites en haut, à faces subglabres. Les dents sont fines, assez serrées ; il y en a ordinai- rement une non loin de la columelle, qui est plus forte et un peu dressée. Dans une coupe verticale, les murailles sont très-minces, mais bien dis- üinctes, et entre elles s'étendent des traverses exothécales simples, sub- horizontales, à peine convexes, et distantes entre elles de { millimètre environ. Le bord interne des cloisons montre dans toute sa longueur quelques trabiculins ascendants. Grande diagonale des calices, de 10 à 15 millimètres; leur profondeur, 6 ou 7. Habite la mer Rouge. ASTRÉIDES. | 429 2. FAVIA AFFINIS. Parastiea affinis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, * p.167, 1850. Cette espèce est très-voisine de la F. denticulala, dont elle diffère par des calices moins rapprochés et plus régulièrement arrondis. Les côtes sont excessivement minces, unies presque jusqu’en haut par des traverses lamelleuses. La columelle est plus développée que dans la F. denticulata. Les cloisons sont encore plus minces, assez débordantes, et ont une dent paliforme plus marquée. Ce polypier est très-celluleux et très-léger. Dans une coupe horizontale, les murailles, quoique très- minces, sont bien distinctes. Les traverses exothécales sont un peu in- _clinées en dehors, distantes environ de { millimètre, très-peu divisées ; les traverses endothécales sont au contraire très-inclinées et subvésicu- leuses. Grande largeur des calices, 12 millimètres ; leur profondeur, 6. Habite le détroit de Malacca. 3. Favia Rousseau. Parastrea Rousseaui, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 168, 1850. Polypier convexe. Calices à bords très-peu élevés, mais toujours bien séparés par des sillons peu profonds, assez serrés, subcirculaires ou plus souvent elliptiques, mais rarement déformés. Côtes alternative- ment grandes et petites, ces dernières ne correspondant pas à des cloi- sons ; les autres subégales, assez bien développées, à bord dentelé. Co- lumelle très-dense. 4 cycles; le dernier incomplet ou rudimentaire. Cloisons médiocrement serrées, assez minces, débordantes, arron- dies en haut où elles sont un peu étroites, à faces striées et subgranu- lées, à dents serrées et subégales. Les cloisons principales diffèrent peu entre elles, et portent toutes en dedans un lobe paliforme dressé, assez large et anguleux. Grande largeur des calices, environ 1 centimètre; leur profondeur, 5 millimètres. Habite les Seychelles. 4, FAvIA ROTULOSA. Lapis astroitis, Hans Sloane, Voy. {o Madera and Jamaica, t, I, pl. 21, ffg. 4; 1707. Madrepora rotulosa; Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 166, pl. 53, 1786. — Gmelin, L. Syst. nat., édit. 13, p. 3770, 1788. Astrea rotulosaÿ Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 371, 1801. — Hist, des anim. Se vert., tu D, P: 259, 4816, Bd 2e édit,, Ps 405, 430 © ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Astrea rotulosa, Lamouroux, Exp. méth., p. 58, pl. 55, 1821. — ÆEncycl., Zooph., p. 129, 1824. Favia rotulosa, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1834. Orbicella rotulosa, Dana, Zooph., p. 210, 1846. Parastrea rotulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 170, 180. Polypier en masse convexe. Calices subcirculaires, rapprochés. Co- lumelle peu développée, formée par des trabiculins grêles. Trois cycles, et quelquefois quelques cloisons d’un quatrième. Les primaires et les se- condaires peu différentes entre elles, étroites, très-débordantes, épaisses en dehors, à bord extrêmement déchiqueté ; la partie interne est munie d’une dent styliforme dressée. Diamètre des calices, 8 millimètres ; leur profondeur, 5 ; les cloisons débordent de 2. Habite les mers d'Amérique, suivant Lamarck. 5. Favra Oxenr. Madrepora radiata, Esper, Pflanz.,t. I, Forts., p. 74, pl. 61, 1797 (non Ellis et Solander). Favia radiata, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. , Favia uva, Ehrenberg, Corall., p.94, 1854 (non Modrepora uva, Esper). Astrea (fissicella) speciosa? Dana, Zooph., p. 220, pl. 10, fig. 41, 1846. Parastrea radiata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sèr., t. XII, p. 169. Polypier élevé, à surface convexe. Calices bien séparés, subcirculaires, elliptiques, ou légèrement déformées, à bords toujours libres et un peu élevés, séparés par des sillons profonds. Côtes peu serrées, subégales, très-minces, à dents grêles et très-serrées. Columelle peu développée et d’un tissu très-lâche. Ordinairement 3 cycles complets; mais souvent dans certains systèmes il manque une cloison tertiaire, ou bien il se montre quelques cloisons d’un 4° cycle. Cloisons très-minces en dedans, très-légèrement épaissies en dehors, étroites’en haut, un peu débordan- tes. Les dents sont assez serrées et ascendantes; les cloisons.des deux premiers ordres montrent près de la columelle une dent anguleuse dres- sée et assez forte, mais qui ne simule pas un palis. Grande largeur des calices, 12 millimètres ; leur profondeur, 6. Dans une coupe verticale, les murailles sont minces, mais en général bien marquées. Les traverses exothécales presque toujours simples, minces, un peu inclinées en de- hors, très-légèrement convexes, distantes de près de 2 millimètres. Les traverses endothécales un peu plus inclinées en dedans, à peine con- vexes, très-rarement divisées, ét distantes entre elles de 1 millim. 1/2, Habite les Seychelles, la mer Rouge, et se trouve aussi à l’état fossile dans les dépôts récents de l'Egypte. ASTRÉIDES, 43% 6. Favia BowerBaAnxi. Parastrea Bowerbanki, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier subplane. Calices oblongs, serrés, mais ordinairement sépa- rés par un sillon. De 24 à 28 cloisons peu serrées, débordantes, étroites, alternativement un péu inégales, un peu épaisses dans leur moitié in- terne, à dents très-petites et irrégulières. Columelle formée par de gros trabiculins qui tiennent au bord interne des cloisons. Largeur des calices, 8 ou 10 millimètres. Traverses endothécales ramifiées. Habite l'Australie. 7. Favra BERTHOLLETI. Parastrea Bertholleti, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier convexe. Calices très-serrés, oblongs, à bords ordinairement simples où seulement séparés par un faible sillon. Columelle très-ré- duite. De 24 à 30 cloisons débordantes, un peu inégales, peu serrées, très-minces en dedans, à dents assez longues; les principales sont épaisses près de la muraille. El n’y a pas de lobes paliformes distincts. Largeur des calices de 8 à 10 millimètres. Habite la mer Rouge. $ À (page 428).—— $ BB.— La profondeur des fossettes calicinales dépassant la moitié du grand diamètre des calices. 8. FaviA Amicorum. Astrea ananas, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol. (Zooph.), p. 207, pl. 46, fig. 6 et 7,855 (non Lamarck). Parastrea amicorum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, pL 9, fig. 9, et t. XEE, p. 4714, 4848. Polypier encroûtant, en masse convexe. Calices bien distincts, oblongs ou de forme un peu irrégulière, rarement subcirculaires, assez serrés. Côtes minces, peu développées, peu serrées, subégales, inclinées, à bord finement denticulé. Fossettes calicinales très-profondes. Columelle ru- dimentaire. Cloisons débordantes, peu serrées, assez minces, étroites en baut, un peu inégales, à faces striées, à bord irrégulièrement dentelé. 4 cycles; le ‘dernier incomplet. Grande éténdue des calices de 10 à 45 millimètres; leur profondeur, près de 40, 432 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. « Les animaux sont d’un jaune-verdâtre dans leur contour et brunä- tres au milieu. La bouche est ovalaire et de couleur rouge-brun. Les tentacules ne sont autre chose que de petits tubercules arrondis qu’on ne peut bien voir qu’à la loupe. » (Quoy et Gaimard, loc. cit.) Habite Tongatabou, une des îles des Amis. La prétendue variété figurée pl. 16, fig. 8, par MM. Quoy etGaimard, est probablement une autre espèce. « Ses polypes, disent-ils, sont plus arrondis, d’un jaune serin sur les bords, plus clair au centre, où l’on voit un petit cercle d'un brun-violacé, » 9. FavraA URrvILLEANA. Parastrea Urvilliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 169, 1850. Polypier convexe. Calices de forme un peu irrégulière, à bords très- rapprochés, mais ordinairement bien distincts. Columelle assez dense, médiocrement développée. Systèmes très-inégaux : dans les uns, on voit trois ordres de cloisons seulement; dans d’autres #; dans d’autres 5 ou même 6. Ces cloisons sont un peu inégales, peu débordantes, serrées, étroites en haut, légèrement épaisses en dehors, très-minces en dedans. Les dents sont fines, aiguës, serrées, ascendantes ; les dents paliformes visibles seulement sur les cloisons principales, et toujours très peu dis- tinctes. Grande largeur des calices, de 8 à 10 millimètres ; leur profon- deur, 7. Le tissu du polypier est assez dense. En quelques points, les espaces intéermuraux deviennent compactes; mais le plus souvent ils présentent des traverses exothécales très rapprochées (il y en a 3 dans l'espace de 2 millimètres), simples et presque horizontales, un peu épaisses; les traverses endothécales dislantes au moins de { millimètre, très-peu inclinées, très-minces, simples ou à peine divisées. D'après une note manuscrite de M. Quoy, les animaux sont d'un jaune-verdâtre et à tentacules nombreux. Habite le port Dorey. 10. KAvIA DOREYENSIS. Parastrea Doreyensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 168, 1850. Polypier convexe. Calices serrés, mais toujours bien séparés, à bords inégalement élevés et régulièrement circulaires. Côtes minces, écartées,. subégales, médiocrement développées, à bord subvertical et denticulé. Columelle d’un tissu lâche, assez bien développée. Ordinairement 3 cy- cles complets, et de plus dans quelques systèmes, on voit des cloisons de : ASTRÉIDES. 433 quatrième ordre souvent impaires, et qui serecourbent vers les tertiai- res. Cloisons subégales, très-minces, légèrement épaissies à la muraille, peu serrées, un peu débordantes, étroites en haut, finement denticulées, à dents grêles et un peu serrées. Les eloisons principales présentent or- dinairement près de la columelle un petit lobe mince peu marqué. Le tissu du polypier est très-peu dense. Dans une coupe verticale, les mu- railles sont bien distinctes et peu épaisses, la columelle est également bien développée dans toute sa longueur. Les cloisons sont des lames continues et sans perforations, à peine granulées. Toutes les traverses sont simples et légèrement convexes; celles de l'exothèque sont sub- horizontales et distantes au moins de 4 millimètre; celles de l’endo- thèque légèrement inclinées en dedans, et distantes de près de 2 mi!lim. Diamètre des calices, de 8 à 10 millim.; leur profondeur, 6. D’après une note manuscrite de M. Quoy, les animaux sont d’un brun- blanchâtre et à tentacules nombreux. Habite le port Dorey. A1. Favra Jacouinort. Parastrea Jacquinoti, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier convexe. Calices médiocrement serrés, subcirculaires ou un peu oblongs, larges de 15 à 20 millim. Les espaces intercalicinaux rem- plis par de fortes cellules exothécales qui cachent les côtes en partie. Columelle rudimentaire. Une trentaine de cloisons débordantes, un pea inégales, épaisses dans leur moitié externe, à bord interne divisé en dents irrégulières et sans lobe paliforme. Patrie inconnue, 42. Favra GEoFrRoyi. Parastrea Geoffroyi, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier subsphérique. Calices très-profonds, serrés, mais à bords presque toujours di-tincts ou au moins séparés par un sillon. Columelle très-peu développée. 3 cycles complets et quelquefois des rudiments de cloisons de quatrième cycle. Cloisons très-minces, débordantes, étroites, peu inégales, à dents fines et pointues, sans lobe paliforme. Largeur descalices, de 8 à 10 millimètres. Habite la mer Rouge. Corailiaires. Tome 2, | 28 434 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: 13. FAVIA DEFORMATA. Parastrea deformata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nut., 3e sér., t. XII, p. 168, 1850. Polypier subsphéroïdal. Calices subpolyg onaux, trés-rapprochés, à bords à peine distincts ou séparés par un très-petit sillon. Columelle très- réduite. 4 cycles : le dernier souvent incomplet. Cloisons débordantes, un peu serrées, très-étroites en haut, légèrement épaissies à la muraille, très-minces en dedans. Les dents du bord sont aiguës, serrées et aug- mentent en grandeur-de haut en bas, où l'on ne voit pas de lobe pali- forme. Les principales cloisons sont subégales. Grande largeur des ca- lices, 15 millim. ; leur profondeur, 8. Patrie inconnue. $ AA. — Polypier celluleux : le plateau inférieur ne présen- tant qu'une épithèque rudimentaire ou au moins incomplète ; les dents pahformes très-prononcées. (FAVIÆ LOBIGERÆ.) $ C. — Le iroisième cycle eloisonnaire plus où moins incomplet. 14. FAYIiA LOBATA, (PL. D 8, fig. 5.) Parastrea lobata, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 174, 1850. Polypier divisé en lobes columniformes très-saillants, subarrondis, or- dinairement élargis au sommet. Plateau inférieur à bords très-légère- ment lobés. Calices peu rapprochés, à bords peu élévés et presque tou- jours régulièrement circulaires. Coïumelle peu développée. Cloisons peu serrées, débordantes, épaisses à la muraille, à bord supérieur très-fine- ment dentelé; les primaires présentent en dedans une dent dressée qui simule un palis. Hauteur du polypier, 40 centim.; diamètre AS calices, : 2 millim. ; leur profondeur, an moins #. Dans une coupe horizontale, on voit des murailles bien distinctes, mais peu épaisses et des côtes bien développées. Dans une coupe verticale, les cloisons ont leur bord déchi- queté dans une petite étendue; les traverses sont simples, horizontales, distantes entre elles de 2/3 de millimètre. Habite la mer Rouge et se trouve à l'état fossile dans les dépôts ré- cents de l'Egypte et du mont Sinaï. ASTREIDES, 435 45. Favra Homsront. Parastræa Hombronii, Louis Rousseau, Voy. au pôle Sud de Dumont-d'Urville, Zoo!.,t. V, p. 122, Zooph.. pl. 98, fig. 3, 1854. Polypier en masse gibbeuse et sublobée. Calices généralement cir- culaires, inégalement rapprochés, et ayant quelquefois leurs bords sou- dés et subpolygonaux. Murailles très-minces. Columelle assez distincte, 2 cycles cloisonnaires complets ; le 3€ cycle n'étant représenté que par une cloison dans la plupart des systèmes. Cloisons minces, débordantes, médiocrement serrées, peu inégales. Les primaires sont munies en de- dans d’un lobe paliforme bien prononcé. Diamètre des calices, # ou 5 millimètres. Habite l'Océanie ? $ AA (page 434).—— & CC.— Trois cycles cloisonnaires complets; le quatrième plus ou moins incomplet. 16. FaviA ANANAS. Favia ananas ? Oken, Lehrb. der Nat., t. I, p. 67, 1815. Astrea ananas, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 260, 1816.— 9e édit. p. 406. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 127, 4824. —— Dana, Zooph., p. 222, 1846. Parastrea ananas, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 172, 1850. Polypier convexe. Calices serrés, à bords élevés, surtout d’un côté, subcirculaires, ovalaires ou subtriangulaires. Côtes peu saillantes, très- fines, alternativement plus fortes et plus petites, à bord très- finement dentelé et presque vertical. Columelle très-développée. 3 cycles com- plets, et dans certains systèmes on voit, en outre, des cloisons d’ug 4° cycle. Cloisons légèrement débordantes, un peu épaisses à Ja muraille, très-minces en dedans, un peu arrondies en haut, striées latéralement. Les primaires et les secondaires très-peu différentes, portant en dedans des lobes paliformes bien marqués et assez élevés. Largeur des calices, de 6 à 8 millim.; leur profondeur, 3. Le tissu qui-unit les murailles tend à devenir compacte dans la partie inférieure du polypier. Les traverses endothécales sont peu divisées, distantes de 2/3 de millim. environ et légèrement inclinées en bas et en dedans. Habiteles mers d'Amérique, suivant Lamarek. La Madrepor@ ananas, Ellis et Solander, Zooph., pl. 47, fig. 6, 436 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. est vraisemblablement cette même espèce, mais la figure nous paraît trop incomplète pour qu’on puisse l’affirmer. L'Astrea ananas, Lesueur, Wem. du Mus. t. VI, p. 285, pl. 16, fig. 12, 1820, ne diffère probablement pas non plus de cette espèce. Voici la description du polype : « Animal gélatineux sans tentacules; ouverture centrale petite, ronde; disque charnu, s’élevant en cône évasé. Il se compose de rayons plis- sés qui se prolongent et s'étendent en une membrane gélatineuse, dé- . coupée autant de fois qu'il y a de lames à l'étoile, et remplissant tous les intervalles sans couvrir le sommet des lamelles, lesquelles parais- sent entre les découpures et se reconnaissent à leur blancheur qui contraste avec la couleur d’un beau rouge mêlé de violet. Habite la Guadeloupe. » 47. Favra CLoueï. Parustrea Clouei, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier subsphérique. Calices médiocrement profonds, subcireulai- res ou oblongs, à bords constamment libres et médiocrement serrés. Côtes minces, bien distinctes, subégales, écartées. Columelle très-peu développée. Cloisons débordantes, très-minces, écartées, inégales, fine- ment dentées, à faces cannelées latéralement. Lobes paliformes très- prononcés, larges et anguleux, ordinairement au nombre de 11. Lar- geur des calices, 4 centimètre environ. Il a aussi une variété plus grande. Habite les Seychelles. 18. FAvIA AMPLIOR. Astred anañas, var. stellis amplioribus, Lamarck, Hist. des anim. $. vert., t. II, p. 260, 1816. Pérastrea amwplior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., it. XI p. 472, 1850. Polypier convexe. Calices médiocrement serrés, subcirculaires ou subovalaires. Côtes assez fortes, subgranuleuses, crénelées, à bord presque vertical. Columelle bien développée. # cycles : les cloisons du dernier cycle manquent dans 2 ou 3 des systèmes. Cloisons subégales, une peu débordantes, assez serrées, minces et très-légèrement épaissies à la muraille, à faces striées. Les cloisons principales portent des lobes paliformes bien marqués. Largeur des calices, de 10 à 15 millimètres ; leur profondeur, de 4# à 5. Dans une coupe verticale, les murailles sont très-minces et bien distinctes ; les traverses exothécales divisées, ser- rées et obliques en dehors; les traverses endothécales un peu moins ser PPS. OT © gr « ASTRÉIDES. | 437 rées (distantes environ de À millim.), également divisées et obliques mais en sens contraire. Patrie inconnue. $ AAA, — Le polypier très-compacte et pesant: le plateau in- férieur revêtu d'une épüthèque complète; les dents paliformes peu prononcées. (FAVIÆ PONDEROSEÆ. ) $ D. — De vingt-quatre à trente cloisons. 19. FavrA SAviGnvyr. Astrea dipsacea, Audouin, in Savigny, Descr. de l'Egypte, pl. 5, fig. 3, 1809 (non Lamarck). Parastræa Savignyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 175, 1850. Polypier subsphéroïdal. Calices elliptiques ou un peu déformés, très- rarement subcirculaires, ne faisant pas saillie à Ja surface du polypier, à fossettes un peu étroites et médiocrement profondes. Côtes assez fortes, peu serrées, subégales, à bord denté et presque horizontal. Columelle assez dense, peu développée. De 24 à 30 cloisons, un peu irrégulière- ment inégales, débordantes, très-épaisses dans leur moitié extérieure, à bord fortement échinulé, à faces très-granulées, Les calices sont larges de 12 à 15 millimètres et profonds de 4 ou 5. Habite la mer Rouge. 90. . FAVIA? IRREGULARIS. Placocænia irregularis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIIL, p. 400, pl. 9, fig. 9, 1854. ï 1 Ce fossile n'est connu que par la figure d’une section horizontale. Les polypiérites sont comprimés et paraissent se multiplier par fissiparité. Le tissu muro-costal qui les unit est très-compacte et ne laisse apercevoir que de très-pelits meats. On compte en général 24 cloisons, alternative- ment très-épaisses et minces. La columelle est bien développée ; elle pa- raît être subcompacte et sublamellaire. Le grand axe des calices devait être environ d’un centimètre 1/2. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 438 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 91. FAVIA ASPERA. Parastrea aspera, Valenciennes, MSs., Catal. du Muséum. Polypier convexe. Calices peu profonds, serrés et déformés, à bords ordinairement distincts ou séparés par un sillon. Columelle peu dévelop- pée, d’un tissu lâche. De 2% à 30 cloisons, peu inégales, épaisses surtout à la muraille, à dents fortes et subépineuses, sans lobe paliforme. Lar- geur des calices de 8 à 12 millimètres. Murailles épaisses et com- pactes. Habite la mer Rouge. 922, FAVIA? NANTUACENSIS. Parastrea? Nañtuatensis, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 174, 1850. Polypier en masse légèrement convexe. Calices très-serrés, mais à bords distincts et un peu saillants, subelliptiques ou plus ou moins dé- formés, rarement circulaires. Columeile tout-à-fait rudimentaire. Cloi- sons minces, extrêmement serrées, au nombre d’une trentaine environ, Celles des derniers cycles se courbent vers leurs voisines des ordres su- périeurs. Grande largeur des calices, de 6 à 8 millimètres. Groupe oolitique moyen : Nantua. $ AAA (page 437). —— $ DD. — De trente à quarante cloisons. 93, Favia? Micezini. Astrea meandrites, Michelin, Icon. z00ph., p. 105, pl. 24, fig, 2, 1843 (non Goldfuss). Parastrea meandrites, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 33, 1850. Parastrea? Michelin, Mine Edwards et J. Haime, Pot. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 116, 1851. Polypier subplane. Calices inégaux, un peu irréguliers, larges envi- ron d'un centim., à bords bien séparés et médiocrement serrés. De 30 à 40 cloisons sensiblement droites, un peu fortes, un peu inégales. (D’a- près Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel; Oyonnax; Landeyron ; Dun; Sampiguy. ASTRÉIDES. 439 94, FAvIA STRICTA. Parastrea stricta, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p, 9% pl. 10, fig. 5, 4850. l Polypier à surface convexe. Calices oblongs ou irrégulièrement poly- gonaux, rarement circulaires, très-peu saillants, mais à bords toujours distincts. Côtes fines, serrées, presque égales, presque horizontales, droites ou légèrement courbées. Fossette calicinale très-peu profonde. Columelle médiocrement développée, subpapilleuse, d’un tissu dense. Cloisons minces, larges, serrées, assez inégales, au nombre de 40 envi- ron ; leur dent interne paraît être plus grande que les autres. Murailles minces, mais bien développées. Largeur des calices, de 4 à 7 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Blackdown. $ AAA (page 437).—— DDD.—Les quatres cycles cloi- sonnaires ordinairement complets (48 cloisons). 25. FAVIA FRAGUM. Madrepora fragum, Esper, Pflanz., t. 1, Forts., p.79, pl. 64, 1797. Favia fragum, Oken, Lehrb. der Naturg., t, I, p. 68, 1815. Favia uva (pars), Ehrenberg, Corall., p. 94, 1854 (non Madrepora uva, Esper). Parastrea fragum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,, t. XII, p. 175, 1850. Polypier hémisphérique, ordinairement libre. Calices inégalement serrés, à bords très-peu élevés, oblongs. Côtes nombreuses, serrées, un peu inégales, dentelées, à bord à peine incliné. Columelle très-peu dé- veloppée. En général 4 cycles. Cloisons très-serrées, très-peu débor- dantes, un peu épaisses, à bord fortement échinulé : les principales montrent ordinairement en dedans une dent plus forte. Grande étendue des calices, de 5 à 7 millim. ; leur profondeur, 2. Dans une coupe ver- ticale le cœnenchyme est presque entièrement compacte. Les traverses endothécales sont distantes entre elles de 1/2 millim, , très-peu inclinées, un peu divisées. Habite Haïti. 26. FaviaA GERVILLEr. Parastrea Gervillii, Milne Edwvards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3° sér., 1. XU, p. 175,850. Gelte espèce, quine nous est connue que par un échantillon mal con- 44o ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. servé, nous paraît extrêmement voisine de la P. fragum, dont elle dif- fère par des cloisons plus minces mais aussi serrées, par des côtes sub- égales et par des calices dont la grande largeur est de 7 à 10 millimètres. Elle est indiquée dans la collection du Muséum de Paris comme fos- sile de Golleville (Manche), 97. FAVIA CARYOPHY£LLOIDES, Astrea caryophylloides, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 66, pl, 22, fig. 7, 1826. Parastrea caryophylloides, Milne Edwards et J. pates Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XII, p. 174, 1850. es caryophylloides, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.386, 1850. Astrea caryophylloides, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 648, pl. 57, fig. 25, 1852. Polypier en masse arrondie. Calices rapprochés, à bords minces, bien séparés et bien distincts, fréquemment fissipares. Côtes minces, serrées, peu inégales. Columelle bien développée et à surface papilleuse. 4 cycles. Systèmes plus ou moins irréguliers. Cloisons un peu inégales, toutes minces et serrées. Largeur des calices, de 6 à 8 millimètres. Groupe oolitique moyen : Giengen. $ AAA (page 437). —— $ DDDD. — Cent cloisons en- viron. 98. FAVIA? ABBREVIATA. Mussa abbreviata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 404, pl. 4, fig. 4-6, 1854. Polypier fixé par une large base, peu élevé. Côtes assez fines, égales, fortement granulées. Calices très-inégaux, larges de 1 à 2 centim., de forme irrégulière, un peu saillants, restant quelquefois unis en courtes séries de 2 ou 3 individus. Columelle spongieuse, bien développée. Dans les calices simples, on compte une centaine de cloisons très-minces, peu inégales, un peu courbes, fortement granulées sur leurs faces. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ASTRÉIDES 44x ESPÈCES DOUTEUSES. 29. FAvIA? GRATISSIMA. Sarcinula gratissima, Michelin, Zcon. z0oph., p. 64, pl. 45, fig. 7, 1842. Parastrea? gratissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XII, p. 174, 1850. L'échantillon que nous avons observé est en très-mauvais état, et les cloisons sont entièrement détruites. Les calices sont un peu déformés, séparés seulement par d’étroits sillons. On compte 38 cloisons très- minces. Formation miocène : la Superga, près Tarin, 30. FAVIA? GyRosA. Astrea gyrosa, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 65, pl. 93, fig. 5, 1829. Synastrea gyrosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 277, 1850. Parastrea? gyrosa, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 116, 1851. s : : C’est avec beaucoup de doute que nous plaçons celte espèce parmi les Parastrées. Les calices sont un peu inégaux, souvent oblongs, serrés, larges de 2 à 3 millim. De 12 à 14 cloisons un peu fortes et peu iné- gales. (D’après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht. 31. Favra? panpanus.— As{ræa pandanus, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 222, pl. 11, fig. 2, 1846. — « Subsphérique, d’un brun foncé; polypes larges de 1/2 pouce. Polypier tout-à-fait cellulaire, avec des polypiérites arrondis, subangulaires, continus, subégaux. Calices presque circulaires, souvent oblongs, larges de 3 à 4 lignes, peu pro- fonds, avec une couronne interne peu prononcée; cloisons égales, finement dentelées en dedans et en dehors; dans une coupe trans- verse, les murailles sont séparées par une double série de cellules ; étoiles multiradiées. — Habite les îles Fidji. » Dana, £. c. 32. FaviA? PUTEOLINA. — Astræa pulcolina, Dana, ibid., p.223, pl. 11, fig. 3.— « Hémisphérique ; polypes larges de 1/2 pouce. Po- lypier très-celluleux ; polypiérites subpolygonaux, un peu saillants ; espaces intercalicinaux épais de 2 lignes 1/2 et sillonnés ; calices plus profonds que larges, presque perpendiculaires à la surface, à cou- ronne interne-rudimentaire; cloisons égales, finement dentelées, — Habite les Indes orientales, » Dana, £, c, 442 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 33. FaviA? pAzLina. — Astræa pallida, Dana, ébid., p.224, pl. 10, fig. 13.— « Hémisphérique ; polypes larges de 6 à 8 lignes ; disque d’un gris bleuâtre pâle; tentacules blanchâtres, les internes bursi- formes. Polypier très-cellulaire; polypiérites conico-cylindriques, élevés de 1 ligne à 1 1/2; contigus, à côtes écartées et finement den- ticulées ; calices larges de 5 à 6 lignes, peu profonds, ayant près du centre une couronne de dents; cloisons minces, étroites au sommet et un peu inégalement débordantes, à peine dentées ; dans une section transverse, les murailles sont séparées par une ou deux séries de grandes cellules ; étoiles offrant un petit nombre dé rayons. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. 34. FavrA? FLExuoSsA. — Astrœa flexuosa, Dana, ibid., p. 297, pl. 11, fig. 6.— « Convexe et flexueuse; polypes larges de 6 à 8 lignes; disques d’un rouge-brunâtre ; tentacules pâles, jaunes au sommet. Polypier solide et subcellulaire ; polypiérites souvent contournés ; calices larges de 4 à 7 lignes, profonds, sans couronne interne; à bords épais, ondulés, arrondis, à peine tronqués; cloisons égales, serrées, assez fortes, dentelées ; dans une section transverse, on voit des étoiles multiradiées avec les loges divisées ; murailles solides, avec un très-pelit nombre de cellules. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. 35. FaviaA? cycLastrA. — Astræa éyclastra, Dana, ibid., p. 251. — « Convexe et flexueuse; polypes larges de 3 à 5 lignes; polypier cellulaire; calices circulaires, à bords un peu saillants et séparés par un sillon ; dans une section transverse, les étoiles sont multiradiées (24 à 30); rayons minces, les loges peu divisées ; murailles séparées par 1 ou 2 séries de cellules. » Dana, /. c. 36. Favia? FRaërcis. — Astræa fragilis, Dana, ébid., p. 230, pl. 12, fig. 2. — « Subsphérique ; polypes larges de 4 à 5 lignes ; polypier très-celluleux ; calices circulaires ou oblongs, profonds, à couronne interne courte, à bords arrondis ; espaces intercaliculaires légèrement sillonnés, larges d’une ligne ; cloisons égales, finement et nettement dentelées, très-minces ; dans une section transverse, les étoiles sont multiradiées, avec les loges peu divisées ; murailles minces, ordinai- rement séparées par une seule série de cellules. » Dana, L. c. 37. Favia? Danar. — Astrœa porcata, Dana, tbid., p.226, pl. 11, fig. 5 (non Madrepora porcata, Esper). — « Convexe, subsphérique ; d'un brun noisette foncé. Polypier celluleux, assez solide ; calices larges de 3 à À lignes, assez profonds, à couronne interne courte ; espaces intercaliculaires presque plats, faiblement sillonnés, larges de 1 à 2 lignes; cloisons égales, épaisses, dentelées et à dents très- fines au sommet ; dans une section transverse, les étoiles sont multi- radiées avec les loges divisées; murailles séparées par des cellules petites et éparses. — Habite Tonga-Tabou, » Dana, /. c. ASTRÉIDES, 443 38. FavrA? ricicosA. — Astræa filicosa, Dana, ibid., p. 232, pl. 12, fig. 4. — « Polypier très-celluleux, mais assez solide ; calices très- profonds, larges de 5 à 8 lignes, subcirculaires, perpendiculaires à la surface ; espaces intercaliculaires et cloisons étroits ; dans une coupe transverse, les étoiles sont mulliradiées, les cloisons fortes, les loges divisées ; murailles séparées par une série de cellules oblongues. —« Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, £. c. 39. Fawra? Esreri. — Madrepora favosa, Esper, Pflanz., p. 34, pl. 44, 1797 (non pl. 45 A et non Ellis). — Favia favosa seu favites, Oken, Lehrb. der Naturg., t. E, p.68, 1815. — Les calices sont peu serrés, déformés, larges de 40 à 45 millimètres. On compte.une tren- taine de cloisons bien développées et un égal nombre de rudimentaires qui correspondent à des côtes bien développées. {D’après Esper.) : 40. Favia? compLanarTA, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.93, 1834. — « Semipedalis, effusa, puivinata, spinulosa, stellis magnis, 4 1/2” latis subrotundis, planis, interslitiis angustis, depressis, passim obsoletis. Animal brunneum, forma et colore proxime ad Astræam dipsaceam (Acanthastræa) accedit. » — Habite la mer Rouge. 41. Favra? AmBieua. — Astrea ambiqua, Eichwald, Zool. spec., t. 1, p. 183, pl. 2, fig. 6, 1829. Fossile des environs de Vilna. 42. Favra? recuLaris. — Ellipsocænia reqularis, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 175, 1850. — Parastrea? irregularis, Milne Edwards et 3. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz. etc., p.116, 1851, Groupe néocomien : Fontenoy. 43. Favia? 1NæÆquaLis. — Ellipsocænia inœqualis, d'Orbigny, Z. c., p.175. — Parastrea? inæqualis, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p.116. Groupe néocomien : Fontenoy. 44. Favia? oRNATA.— Thalamocænia ornata, d'Orbigny, L. c., p. 176. — Parastrea? ornata, Milne Edwards et J. Haime, op. cüt., p. 116. Groupe néocomien : Fontenoy. 444 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Genre LXXI, GONIASTRÆA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert, t. IE, p. 257, 1816. Fissicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 220, 1846. Goniastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XX VII, p. 495, 1849. Le polypier forme une masse convexe et lobée, d’un tissu dense ; le plateau commun est recouvert d’une épithèque mince et complète. Les polypiérites sont prismatiques et intimement soudés dans toute leur longueur par leurs murailles qui sont toujours simples et en général épaisses et compactes. Les calices sont polygonaux, assez profonds et montrent au milieu une co- lumelle spongieuse ; entre celle-ci et les cloisons on trouve des palis bien distincts, denticulés, qui sont situés devant tous les cycles, sauf le dernier. Les cloisons sont un peu débordantes et assez régulièrement denticulées. Les traverses endothécales sont nombreuses, mais simples ou peu divisées. Les Goniastrées appartiennent à l’époque actuelle, à excep- tion d’une espèce fossile propre à la formation crétacée et dont les affinités sont fort douteuses. | Nous croyons devoir aussi rapporter à ce genre l’Astrea dicho- toma de Lesueur, Journ. of the Acad. of se. of Philad. t. 1, p. 180, pl. 8, fig. 12, 1817, bien que nous ne puissions pas la déterminer comme espèce ; le disque est élevé au-dessus des calices et l’on compte par individu r2 tentacules qui sont médiocrement longs et subconiques (1). SA. — Trois cycles cloisonnaires seulement. 4. (GoNIASTRÆA SoLIDA. Madrepora solida, var. 6, Forskæl, Descr. anim. in Itin. orient., p. 151, 1775, Dipsastrea solida, Blainville, Dict., t. LX, p. 558, A850.— Man., p. 575. Goniastrea solida, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, X, pl. 9, fig. 7, ett. XII, p. 460, 1850. Polypier convexe. Calices hexagonaux, peu profonds. Columelle peu (1) Dans cette espèce les polypes sont rougeûtres avec les tentacules blancs, et la bouche est petite et ovale. ASTRÉIDES. . 445 développée. 3 cycles, le dernier souvent incomplet. Cloisons très-min- ces, assez serrées, à peine débordantes, à faces fortement granulées, à bard très-finement et très-régulièrement denticulé : elles sont peu iné- gales. Paisbien distincts, situés devant les primaires et aussi devant les secondaires dans les systèmes où le troisième cycle est complet, minces, mais un peu plus épais que le bord interne des cloisons, assez larges et élevés, à bord arrondi et denticulé. Une coupe verticale montre des murailles très-épaisses (elles ont souvent 2 millim. d'épaisseur); les tra- verses sont simples ou peu ramifiées, sensiblement horizontales, et dis- tantes environ de 2/3 de millim. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millim. ; leur profondeur, 2. Habite la mer Rouge; les îles Seychelles. Ce polypier est remarquable par sa grande densité. Forskæl nous ap- prend qu’on s’en sert pour la construction des édifices, et que la ville dé Djeddah ou Djidda tout entière est bâlie avec ces lithophytes. La Madrepora pentagona, Esper, Pflanz., Suppl., p. 23, pl. 39; Favia pentagona, Oken, Lehrb. der Nat.t. 1, p. 68; Astrea pentagona, Eichwald, Zoo!. spec., t. 1, p. 184; Dana, Zooph., p. 241, est une espèce des Indes orientales qui paraît très-voisine de la &, solida. 2, GoNIASTRÆA RUDIS. (PI, D 5, fig. 5.) Goniastrea rudis, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 461, 1850. Polypier convexe et subgibbeux. Calices subpolygonaux ou de forme un peu irrégulière, profonds, à bords épais. Columelle très-peu appa- rente. 3 cycles, dont le dernier est plus ou moins incomplet; les cloisons tertiaires sont ordinairement impaires, et se recourbent un peu vers les secondaires. Cloisons très-peu débordantes, assez larges, très-épaisses, à bord finement et irrégulièrement déchiqueté et crépu, à faces cou- vertes de fortes aspérités. Palis extrêmement étroits, subcylindriques, éle- vés. Dans une coupe verticale, les murailles sont épaisses et presque en- tièrement compactes; les palis distincts du bord des cloisons dans une grande étendue; les traverses serrées et subvésiculeuses, Grande dia- gonale des calices, 6 millimètres ; leur profondeur, 5. Patrie inconnue. 446 ZOANTHAIRES SCHÉRODERMÉS : $ AA. — Quelques cloisons d'un quatrième cycle. N 3. GONIASTRÆA RETIFORMIS. âstrea vetiformis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert, t. II, p. 265, 1816. — 9e édit., p. 415. .—— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 198, 1824. Astrea spongia, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 96, 1854. Goniastrea retiformis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 161, 1850. Polypier légèrement convexe. Calices penta- ou hexagonaux, profonds, à bords très-minces et horizontaux. Columelle très-peu apparente. Cloi- sons à peine débordantes, assez serrées, étroites, très-minces; les ter- tiaires peu développées dans la plupart des systèmes, et dans un ou deux de ceux-ci on voit des cloisons d’un 4e cycle. Palis bien distincts, un peu étroits et anguleux. Une coupe horizontale faite loin des calices montre des murailles simples assez épaisses; dans une coupe longitu- dinale, les traverses sont simples, un peu épaisses, horizontales, distan- tes de près de 1 millim. Celles qui s’approchent le plus du calice sont encore à 3 millim. du sommet de la columelle. Grande diagonale des calices, 3 millim. environ ; leur profondeur, presque autant. Habite les îles Seychelles ; la mer Rouge. &, GonrAsTræÆA Bouroni. Goniastrea Bournoni, Milne Edywwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 162, 1850. Cette espèce est voisine de la G@. retiformis. Elle en diffère par la forme hémisphérique du polypier, par la minceur des murailles, par des cloisons très-étroites et point du tout débordantes, par des palis très- développés en hauteur et en largeur, et enfin par des calices plus grands et moins profonds, dont la grande diagonale est de # millim., et la pro- fondeur de 2. Dans une coupe verticale, la colamelle n’est représentée que par quelques trabiculins gréles et lamelleux qui se séparent du bord des palis. Les traverses sont simples, presque horizontales, un peu con- vexes et écartées entre elles de près de { millim. 1/2; les plus élevées sont à 2 millim. environ du sommet des palis. Les murailles sont par- tout minces et compactes. Patrie inconnue. ASTRÉIDES: 447 5. GOoNIASTRÆA PÉANULATA, Goniastrea planulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XI, p. 162, 1850. Polypier mince, à plateau inférieur revêtu d’une forte épithèque, à surface supérieure subplane ou concave. Calices en général très-allon- gés, peu profonds. Columelle peu développée. Cloisons appartenant à 3 ou 4 cycles : elles sont bien développées et égales, et elles alternent avec d’autres tout-à-fait rudimentaires ; elles sont un peu débordantes, assez serrées, un peu étroites. Les dents sont serrées, assez longues, bifides à leur extrémité, subégales. Palis presque aussi larges et plus épais que les cloisons, très-saillants, bien séparés, inégaux, à bord di- visé. Grande diagonale des calices, de 7 à 8 millimètres; ceux qui s’al- longent en se fissiparisant ont jusqu’à 15 millimètres ; leur profondeur est de 2 ou3. Patrie inconnue. 6. GonIASTRÆA Quoyi. Goniastrea Quoyi, Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 162, 1850. Polypier convexe. Calices subpolygonaux, assez profonds. Columelle formée de petits trabiculins dressés. Trois cycles ordinairement com- plets, et, en outre, dans certains systèmes, on voit quelquefois des cloi- sons d’un quatrième cycle. Cloisons minces, peu débordantes, à faces très-granulées, un peu étroites, médiocrement serrées, peu inégales, à bord finement dentelé. Palis très-peu séparés des cloisons, sensible- ment égaux, larges, mais surtout élevés, à peine plus épais que les cloi- sons, dentelés. Dans une section verticale, les murailles sont compactes, épaisses; les traverses simples, horizontales, écartées entre elles d’un peu moins de 1 millimètre. Grande diagonale des calices, de 8 à 10 mil- limètres; leur profondeur, au moins 5, Habite Tongatabou. $ AAA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 7. GonIASTRÆA GRAYI. Goniasirea Grayi, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. XII, p- 165, 1850. Polypier convexe. Calices assez régulièrement penta-ou hexagonaux, très-profonds, à bords minces. Columelle assez bien développée, spon- 448 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. gieuse. # cycles complets. Cloisons peu débordantes , étroites, minces, serrées, à faces finement striées, à bord interne presque vertical, très- finement et très-régulièrement denticulé. Les primaires et les secon- daires égales ; les terliaires en différant très-peu ; celles du quatrième cycle plus petites, se recourbant vers les tertiaires. Palis bien marqués, arrondis en haut et à bord denticulé. Grande diagonale des calices, 1 centimètre ; leur profondeur presque autant. Habite l’Australasie. ESPÈCES DOUTEUSES. 8. GONIASTRÆA ? SEDGWICKANA. Astrea formosissima, Michelin, Icon. zooph., p. 24, pl. 6, fig. 4, 1841 (non Sowerby). Goniastrea formosissima, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205, 1850. Goniastrea? Sedgwickana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 114, 1851. Polypier convexe. Calices un peu inégaux, un peu allongés, très- rapprochés et subpolygonaux, à bords séparés par un légèr sillon. Co- lumelle peu développée. Il paraît y avoir 3 cycles clois onnaires ; cloi- sons assez minces, un peu inégales. Diagonale des calices # ou 5 millim. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 9, GonrASTRÆA ? ExIMIA. — Astræa eximia, Dana, Expl.exp. Zooph., p. 242, pl. 13, fig. #.— « Convexe. Polypier celluleux, solide ; calices régulièrement polygonaux, larges environ de 2 lignes, un peu pro- fonds, à couronne interne; murailles larges environ d’une demi- ligne, abruptes, aiguës ; cloisons très-étroites, subentières, non dé- bordantes; dans une section transverse, les murailles sont à peine larges d'une demi-ligne, compactes; les étoiles multiradiées avec des loges simples et profondes. — Habite l'océan Pacifique.» Dana, LC: 10. GonrasrRæA? PARVISTELLA. — Astræa parvistella, Dana, tbid., p. 244, pl. 13, fig. 6. — « Convexe. Polypier celluleux; calices angu- leux, larges d'une ligne, rarement oblongs, peu profonds, avec une couronne interne; murailles à peine épaisses d’une demi-ligne; cloisons petites, égales ; dans une section transverse, les étoiles n’ont que peu de rayons avec les loges simples; murailles presque compactes, à peine épaisses d’un tiers de ligne; tissu au-dessous des calices for- tement celluleux. — Habite les îles Fidji. » Dana, /. c. 11, Gonrastræa? rAyuLus. — Astræa favulus, Dana, ibid. p, 245, pl. ASTRÉIDES. 449 43, fig. 7. — « Convexe. Polypier subcelluleux; calices' larges d'une ligne, anguleux, quelquefois longs de 3 lignes, assez profonds, à cou- ronne interne peu prononcée; murailles à peine épaisses d’une ligne, gothiques ou arrondies, abruptes, entières ; cloisons presque égales, subentières ; dans une section transverse, les étoiles n’ont que peu de rayons avec les loges simples ; murailles à peine épaisses d'une ligne, presque compactes, accidentellement séparées par de petites cellules: tissu au-dessous des calices très-finement celluleux. — Habite les îles Fidji.» Dana, 2. c. 12. GonrastRæa? cERIOM. — Aséræa cerium, Dana, ibid., p. 245, pl. 13, fig. 8. — «Polypier subcelluleux, solide ; calices anguleux, larges d'une ligne et demie ; murailles très-étroites ; dans une section trans- verse, les éloiles ont peu de rayons (environ 12 grands) avec des loges simples et ouvertes ; murailles compactes, à peu près épaisses d'une demi-ligne ; dans une section verticale les loges sont égales, larges d'une demi-ligne, et les murailles linéaires et compactes. — Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, Z. c. 13. GoxrasrræA? sinuosa. — Astrœa sinuosa, Dana, ibid., p. 243, pl. 13, fig. 5. — « Convexe. Polypier subcelluleux ; calices subangu- leux, à peine larges de 2 lignes, quelquefois lobés et flexueux et longs de 6 lignes, assez profonds, à couronne interne. Murailles arrondies au sommet, épaisses d’une ligne à une ligne et demie, abruptes, en- tières ; cloisons égales, subentières ; dans une section transverse, les étoiles ont peu de rayons et les cellules simples ; murailles épaisses d'une demi-ligne et presque compactes. — Habite les îles Fidji. » Dana, £. c, Genre LXXII SEPTASTRÆA. Astrea (pars), Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIÏ, p. 381, 1826. Septastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Le polypier est en masse convexe ou subdendroïde; les ca- lices sont polygonaux et leurs bords sont soudés à ceux des ca- lices voisins et montrent ordinairement une ligne de séparation extrêmement fine. Les cloisons sont larges et les traverses bien développées. Il n'existe ni columelle, ni palis. Ce dernier caractère distingue bien cette division du genre précédent. Les Septastrées sont fossiles du terrain tertiaire, Les quatre espèces connues ont trois cycles cloisonnaires com- plets. Coralliaires, Tome 2. 29 456 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. S À. — Polypier formant une masse dendroïde, 1. SEPTASTRÆA RAMOSA, Astrea ramosa, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 584, 1896. Septastrea subramosa, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Septastrea ramosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 464, 1850. Murailles minces, incomplètement soudées et simplement juxtaposées. Les cloisons secondaires égales aux primaires, minces, très-légèrement épaissies à la muraille et à leur bord interne. Les tertiaires sont rudi- mentaires. Traverses horizontales distantes de près de 2 millimètres. Grande diagonale des calices, 5 millimètres. Formation miocène : Dax. 2. SEPTASTRÆA FoRBEsI. Septastrea Forbesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 164, 1850. Calices peu profonds, en général peu inégaux, et dont les bords sont toujours séparés par des sillons superficiels. Rarement quelques cloisons d'an quatrième cycle. Cloisons très-inégales, peu débordantes, un peu épaisses en dehors, excessivement minces dans le reste de leur étendue, à faces subglabres. Les tertiaires très-peu développées; les primaires plus larges que les secondaires, et légèrement épaissies à leur bord in- terne. Grande diagonale des calices, 4 ou 5 millim.; traverses hori- zontales situées à peu près à des hauteurs correspondantes, distantes de 2 millimètres 1/2, Formation miocène : Maryland. $S AA. — Polypier formant une masse à surface convexe ou subplane. 3. SEPTASTRÆA GEOMETRICA. Fungites, Pennant, Philos. Trans.,t. XLIX, p. 514, fig. 5, 1797. Sarcinula geometrica, Michelotti, Specim., p. 115, pl. 4, fig. 2, 1858. Astrea multilateralis, Michelin, Zcon., p. 51 et 311, pl. 12, fig. 2, 4842. Nommée par erreur polygonalis, à la page 51, Septastrea multilateralis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 164, 1850. Murailles médiocrement épaisses. Columelle rudimentaire. Le troi- ASTRÉIDES. 452 sième cycle peu développé. Cloisons peu serrées, les primaires plus longues que les secondaires, larges, minces, mais présentant à leur bord interne un léger épaississement. Traverses distantes de 4 millimètre, inclinées et un peu divisées. Grande diagonale des calices, 8 millimètres. Formation miocène : environs de Dax ; Turin; Fosse (Maine-et-Loire). &. SEPTASTRÆA ? HIRTILAMELLATA. Astrea hirtolamellata, Michelin, Icon., p. 462, pl. 44, fig. 5, 1844. —— Graves, Topogr. de l'Oise, p. 702, 1847. Septastrea ? hirtolamellata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 465, 1850, Calices assez profonds. Murailles très-minces. Les cloisons primaires et secondaires très peu inégales ; les tertiaires bien développées, se sou dant aux secondaires très-près du centre. Les cloisons sont peu serrées, très-légèrement flexueuses, très-minces ; elles présentent sur leurs faces des séries courbes, probablement parallèles au bord supérieur et assez écartées entre elles, de granulations spiniformes extrêmement saillantes etgrêles. Grande diagonale des calices, 7 ou 8 millimètres. Formation éocène : Parnes et Grignon. Genre LXXIIL APHRASTRÆA. Âstrea (pars), Lamarck, Hist. des anim, sans vert, (. II, p. 257, 1 . Dipsastrea (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 338, 1830. Aphrastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XXVILI, p. 495, 1848. Le polypier est d’un tissu celluleux et très-léger; le plateau commun est revêtu d’une épithèque complète. Les calices ont des bords simples, polygonaux ; les murailles sont extrêmement épaisses et tout entières vésiculeuses. La columelle est spon- gieuse et il existe des palis ou des lobules paliformes devant tous les cycles, saufle dernier; les cloisons sont un peu débordantes et finement dentelées. L’endothèque est vésiculeuse et très-déve- loppée. Ce genre ne comprend encore qu’une seule espèce qui est vi- vante, et qui se distingue bien des Goniastrées par ses murailles yésiculeuses, Â53 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. APHRASTRÆA DEFORMIS. Astrea deformis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. 11, p. 264, 1816; — 9e édit, p. 414. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 129, 1821. Dipsastrea deformis, Blainville, Dict., t. LX, p. 358, 1830. — Man., p. 273. Aphrastrea deformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 9, fig. 41, ett. XII, p. 165, 1848. Polypier légèrement convexe. Calices subpolygonaux, de forme un peu irrégulière. Murailles entièrement formées par un tissu épithélique vésiculeux qui se confond avec l’endothèque. Columelle médiocrement développée, d'un tissu lâche. Ordinairement 4 cycles, dont 3 bien dé- veloppés et le quatrième rudimentaire. Cloisons très-minces, inégales, serrées, à bord faiblement arqué en dedans et régulièrement dentelé, à faces inontrant des stries granuleuses radiées. Palis très-étroits, spini- formes, bien distincts, denticulés : les plus grands sont devant les pri- maires. Grande diagonale des calices, de 8 à 10 millim.; épaisseur des murailles, 3 ou 4 ; profondeur des fossettes, 4, Habite l'océan Indien, suivant Lamarck. L'Astrea deformis, Dana, Zooph., p. 235, pl. 12, fig. 7, nous paraît appartenir à notre genre Cœloria. Genre LXXIV. MÆANDRASTRÆA: Astréa (pars) et Meandrina (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 18 et 27, 1841. Meandrastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 10, 1849. Heterophyllia, d'Orbigny, tbids, p. 8 (non M'Coy). Meandrastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. pa- læoz., etc., p.107, 1851. Le polypier présente des polypiérites intimement unis entre eux par leurs côtes ou leurs murailles et dont les calices ne sont pas nettement délimités par suite de la confluence de leurs rayons septo-costaux; ils forment de courtes vallées sériales; mais leurs centres sont toujours bien distincts et montrent ordi- nairement de petites columelles lamellaires. Toutes les espèces connues jusqu’à ce jour appartiennent au groupe de la craie tuffeau. ASTRÉIDES, 453 1. MzxanDRAsTRÆA ARAUSIACA, Meandrina arausiaca, Michelin, 1con., p. 27, pl, 6, fig. 8, 4841. Les séries de calices sont trop longues et trop bien marquées dans cette figure. Synastrea ? arausiaca, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 152, 1850. Meandrastrea arausiaca, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 208, 1850. Polypier à surface supérieure subconvexe. La multiplication étant très-active, les calices forment de petites séries. On compte par calice une trentaine de cloisons qui sont très-minces, très-serrées et alternative- ment un peu inégales. Largeur des calices, de 6 à8 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux ; Corbières. 2. MÆANDRASTRÆA PSEUDOMÆANDRINA. Astrea pseudomeandrina, Michelin, Icon., p. 18, pl. 4, fig. 7, 1841. Synastrea? pseudomeandrina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 152, 1850. Meandrastrea pseudomeandrina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Polypier peu élevé, entouré au dehors d’une épithèque complète, à surface supérieure subplane. Calices de forme oblongue. Plusieurs d’en- tre eux ont une petite columelle sublamellaire. Cloisons peu inégales, serrées, au nombre de trente-huit environ, un peu épaisses. Les calices ont 15 millimètres dans leur plus grande étendue. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 3, MÆANDRASTRÆA? MACROREINA. Meandrina macroreina, Michelin, Icon. z00ph., p. 299, pl. 67, fig. 4, 1846. Symphyllia? macroreina, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 257, 1849. Heterophyllia macroreina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Meandrastrea? macroreina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 108, 1851. Polypier en masse convexe. Vallées médiocrement profondes. Collines larges, épaisses, montrant sur leur milieu un sillon superficiel. Centres calicinaux assez distincts ; quelques-uns se montrent sur les parois laté- rales des collines. Cloisons paraissant n’appartenir qu'à deux ordres peu inégaux ; elles sont très-serrées et très-épaisses. Ce dernier caractère est peut-être dù à la fossilisation. Largeur des vallées, 2 centim, ; leur profondeur, 1. Groupe de la craie tuffeau : Corbières, 454 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ESPÈCES DOUTEUSES. 4. MxANDRASTRÆA? CIRCULARIS. Agaricia circularis, Michelin, Icon. z0oph., p.295, pl. 68, fig. 3, 1847. Meandrastrea circularis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Polypier subplane. Calices se disposant en lignes concentriques, et ceux qui se rapprochent de la circonférence se confondant en vallées peu interrompues; cloisons très-serrées, nombreuses, très-peu inégales et très-minces. Columelle rudiméntaire. Largeur des vallées, 1 centim. environ. (D’après Michelin.) Groupe de la craie tuffeau : Corbières. Nous devons encore citer deux espèces nommées par M. d’Orbigny : 5. MæaANDRASTRÆA CRASSISEPTA, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IX, p. 208. Groupe de la craie tuffeau : Soulage; Figuières. 6. MÆANDRASTRÆA RETICULATA, 20id., p. 208. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. TROISIÈME AGÈLE (AGÈLE PRINCIPAL). ASTRÉACÉES. (ASTRÆACEÆ),. Ce groupe comprend un grand nombre d’Astréens qui se distinguent bien de tous les autres par leur polypier massif, dont les polypiérites, intimement unis par leurs côtes ou par leurs murailles, se multiplient essentiellement par gemmation. Les individus ainsi produits sont en général, dès leur origine même, complètement distincts de leurs parents ; mais il ar- rive quelquefois, et pour ainsi dire exceptionnellement, que le bourgeonnement ait lieu sur les calices mêmes et plus ou moins près de la fossette centrale, et qu'il se produise alors une sorte de disposition sériale qui rappelle ce que nous avons vu dans plusieurs Lithophylliacées. Dans cet agèle viennent se placer la plupart des espèces que Lamarek et les auteurs qui l'ont suivi ont désignées sous le nom d’Astrées; elles forment vingt genres, dont le tableau ci-joint indique les caractères les plus frappants. LO yyvISVHANONIG ‘eruao qjuored mp moqne saubrr}toouos sar1?s Ua sysodsrp s001709 s07 {SU07 Jsmes09-07dos NS SuoÂeI Saf enbaqiopriof YEVISYNNVEZ, * “ * * * * * *exordAçod np 908}InS EJ 8 1PIO SUES SYSOÏSIP S001/20 SO {sJmM09 (redémmpnn Here Dre fnoy pro PYBUISVUTIZ tr trrat tree tte st + tosnogded oyjotumyoo ey ‘sayoedunoo }sogemu soy| gjuejo 40 peuozmog |mor jueñe ‘ogddoçoaop SuTOU 0 sud S991129 YFUISVSAYVA) tt trees ++ + + *OTOUM09 op sed {SON NO SIPJUOMIpNT ut SIIATP Sap SUOÂBI SOI SYUANVÆMILYE "ttes +e: + *SonSu0 SUTOUT NO SNJ SOPLI9S SO9IIPA S0P JUEULIO] SO0I[E9 SJ ésorço \ ereu PR Re dm oxju9 SE SPqUS BOX SRE YANISYSE "> SO[RII9S SO9IIEA 9P SP JUEULIOF OÙ J9 SAHIUTTOP ue1q eauostop re “à : - : PUTOTTe sn ns ss SJu9p Sa] Es *"VENISV LAN ANPU19 TROT . \ S =RTqUI 9Yn0 SUP $29pn0s jWoma a lu09 sopremur s9L {NU 19 GOT re 28 Lee | a e S at dE uOr}EUTU9S LVÆMUSVNONIT * * * * *SamMorQpUL SEHILA SINAL SUEP S99PNOS AHOUT9)IP} omoy suvp osnorSuods | °n JE NL qu | s< ed -redu sopremux say ‘onbeqrde aun,p J10AN0901 19 49170 ‘ Lie d'a Le é Loup Muedumu PVANISVAUVE * * © * * * * * *soonueis Utd 2 J9 S99U9rJUop Juomeqe; ) SUOSIOf9 O7 {amorropur a ns Here 0 umo go À °5 39 xuo oyaedes step aaeduioo 9 ne ae re ap ue [HSM | sappa A "VEUISY * * " * *S09NUPIS JU9UO}IOF-SAL} 19 SoQUOP Juomornegr ) Jauuros ne esuoyrided a aubrqo ‘ + SOp Spr0Q S9 Ê VENISPHINVOY * ** "++" + + + *SO0I00 SOp 01}009 np 980}uLAPP JuouBt0f?,s Soqfo nb sopuers ny jueyne,p P SP1OQ ST weÂg Ë FVAMISVNAHY "rte: +: *sonedso MENU SO[NOIOQN} SOI OP 9ANPNOS ET 0p a7ms avd sam sayrrardftod sa $ < {SOI Soul SATOVAULS n VAMISYNAIOS Ve tentes e ses esters ee + -nbemoxar œd quomenbron onbsord ) °HAUNOSOMEMTENPN| LS c D hd ‘ TOIpP: VAISVIAIT "tt": + + “JUOUOIMENMOU JUOUOMES Pjojuop Jo amongdus uorod es sup xotquoqus Éd =P1x9 VSMISVISAIY * * ** * * * “JomWop o7 JU9paogul mb sormwnuosroto sa7aÂ9 say snoy queAop saddogoA9p uotq uoryeurmres CYAHISVIQ "tt" +: -sond9t J9 SUEZ JUOUA}IO} SUOSTOTI 2 J9 SJIUO-S91} SUOSLOTI S9P ad 104 à TQUTOITEU VEMISVHAAY) * "++ » + » *OuroqUt IJIOUT ANT 97004 SUPP Saurefoaqnod S97 orred ‘orqt DÉT Z3 Te E ; y» -ugrdAçod | | 4 sogremur| -rpro YAWISVSAINON *s09ddoaA9p nôd-sg7) soppremu se] Éay[nu 00 AxreMOUTTPILI sogmuris se] orymed es soçorque Myuerdiypnur TT? 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Le plateau forme une masse ordinairement convexe et arron- die dont le plateau inférieur est recouvert d’une épithèque mince mais complète. Les nouveaux individus produits par bourgeonnement se montrent dansles différents espaces inter- calicinaux. Les bords des calices sont libres et simulent des bourrelets circulaires ordinairement assez élevés. La fossette ca- licinale est toujours peu profonde; la columelle spongieuse et en général bien développée, à surface plane. Les côtes sont très- développées, en lames ordinairement fenestrées, unies par une exothèque abondante. Les cloisons sont débordantes et consti- tuées par des lames larges et bien continues; elles présentent près de la columelle leurs plus grandes dents calicinales, les- quelles quelquefois ressemblent à de petits lobes paliformes. Les traverses endothéeales sont abondantes. Nous avions jusqu'ici appelé Astrées les espèces qui compo- sent ce genre, parce que c’est ici que viennent se placer les coral- liaires auxquels Pallas a donné le nom de Madrepora astroûtes. Mais comme Lamarck n’a cité aucun d’eux dans son Système des animaux sans vertèbres où se trouve pour la première fois établi le genre Astrea et que Oken a réservé cette dénomination pour des Astréens différents de ceux-ci, nous devons, pour obéir à la règle de priorité, reporter à d’autres espèces le nom choisi par La- marck et désigner autrement le groupe qui nous occupe en ce moment. Nous proposons de l'appeler Heliastræa. Les Héliastrées, qui pour Oken étaient des Favies, forment la plus grande partie de la première section des Astrées de La- marck dans l'Histoire des animaux sans vertèbres. Blainville avait appelé la plupart d’entre elles Tubastrées, mais sans les séparer ASTRÉIDES. 457 complètementdesautres Astrées de Lamarck, et M. Ehrenberg les a confondues avec les Explanaires, qui en diffèrent à beaucoup d’égards. Enfin cette division, telle que nous l'avons caractérisée, correspond en grande partie au sous-genre Orbicella de M. Dana. Elle comprend un grand nombre d’espèces vivantes (1) dont nous rapprochons plusieurs fossiles des terrains tertiaire et se- condaire. $S À. — Quatre cycles cloisonnaires complets. $S B, — Les polypiérites libres en haut dans une assez grande étendue. 1. HELIASTRÆA FoRsKÆLAKA, (PL D 5, fig. 3.) Madrepora astroites, Forskæl, Descr. an. in it. orient.,.p. 133, 1775 (non Pallas). Astrea Forskaliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 100, 1850. Polypier fortement convexe. Côtes rapprochées, fortes, subégales, montrant des dents serrées et bien développées qui elles-mêmes se sub- (1) C’est aux espèces de ce genre et probablement à la Heliastræa caver- nosa que se rapporte le récit suivant que nous trouvons dans le manuscrit de Peyssonnel, 2e part., p. 43. « En 1728, dit-il, pendant les grandes marées du mois de mars, étant en qualité de médecin botaniste entretenu dans l’ile Gua- deloupe, l’une des Antilles françaises, je me rendis au quartier dit la Gouiave au vent de l'ile. M. Molard, capitaine de ce quartier, chez qui j'étais logé, eut la bonté de me donner son canot équipé de ses nègres pour me conduire sur les récifs où l’on pêche la roche à chaux; c’est ainsi que dans les îles on appelle toutes les espèces de Madrépores qui y viennent en très-grande quan- tité et. que l’on fait calcirer pour servir de chaux à bâtir. » Cbservant du haut du canot où j'étais, je voyais la plupart de ces Madré- pores couvertes d'un velouté comme un gazon, et ayant moi-même plongé dans la mer pour observer de près ce gazon, je ne trouvai rien. Je ne voyais que les cloisons qui paraissent lorsque ces corps sont hors de la mer; mais étant arrivé à des endroits où il n’y avait pas plus d’un à deux pieds d’eau, et ayant observé attentivement, je vis que ce qui formait ce velouté était les pieds des poissons éparpillés ou de petits mamelons semblables à ceux des orties qui remuaient et qui s’épanouissaient. Dès que je les touchais, les pieds se recoquillaient et le velouté disparaissait, Chaque étoile ou trou contenait une petite ortie semblable à celles que j'avais observées dans les Madrépores af ST 0 — 458 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. divisent. Dans chaque sillon intercostal on distingue une côte rudimen- taire plus ou moins visible. Calices circulaires ou subcirculaires, à bords épais et légèrement rentrants, à fossette un peu profonde, Columelle peu développée. Cloisons inégales, serrées, épaisses à la muraille, très- minces en dedans, un peu débordantes, arrondies en haut. Les primai- res ont leur bord faiblement dentelé, mais elles portent en dedans une dent plus forte. Les cloisons du quatrième cycle se recourbent vers les tertiaires, très-près de la muraille. Une coupe transversale montre des murailles compactes et très-épaisses, des côtes bien développées et épaisses, une endothèque qui semble disposée de manière à former des cornets spiraux. Dans une coupe verticale, on voit que les côtes sont constituées par des poutrelles ascendantes très-longues. L’exothèque est très-abondante et subvésiculaire; les cellules ont moins de 1 millim. de hauteur. Les cloisons sont formées par des lames très-criblées et unies par des traverses plus serrées encore que celle de l’exothèque et un peu inclinées en dedans, où elles sont bifurquées. Largeur des ca- lices, 7 ou 8 millimètres, rarement plus ; profondeur de la fossette, 3 ou 4. Habite la mer Rouge et se trouve aussi fossile dans les dépôts récents de l'Egypte. 2. MELIASTRÆA GIGaAS. Astrea gigas, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 99, 1850. Polypier fortement convexe. Calices peu serrés, parfaitement circu- laires et très-peu profonds. Columelle très-considérable. Les cloisons du dernier cycle s’unissant aux tertiaires, non loin de la columelle. Toutes jes cloisons sont un peu épaisses en dehors et excessivement minces dans le reste. Une coupe longitudinale montre des murailles ex- trémement épaisses et compactes; des côtes très-développées et consti- tuées par des lames épaisses qui ne présentent que quelques trous dans leurs parties extérieures. Les grandes loges intercostales sont remplies par une exothèque très-serrée dont les cellules n'ont en hauteur que 2/3 de millim. Le tissu de la columelle est aréolaire et les trabiculins qui le forment se dirigent en haut et en dedans; les traverses sont distan- tes au moins de 4 millim., ordinairement simples et quelquefois un peu aux côtes de Provence et de Barbarie. Ayant arraché ces espèces de roches qui sont fortement adhérentes aux rochers, je les trouvai enduites de la même mucosité transparente et gluante ; les ayant remises dans l’eau, je vis exacte- ment leur structure et le jeu de ces orties. Enfin mes observations furent les mêmes que celles que j'avais faites en Europe et en Afrique à l'égard des autres Madrépores. Les poissons de celles-ci sont grisàtres dans quelques-unes ; il paraît que le cœur ou centre de l’ortie est jaunâtre; je brisai ces soie et vis en dedans des tuyaux remplis d’une matière colorée. » ASTRÉIDES, 459 ramifiées. Diamètre des calices, 10 millim.; diamètre des polypiérites vers le milieu de leur hauteur, 15; les murailles n’ont pas moins de 3 ou 4 millimètres d'épaisseur. Patrie inconnue. 3. HEzrASTRÆA? COROLLARIS. Astræa corollaris, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Le t VII, p. 415, pl. 9, fig. 7 et 8, 1854. Polypier subsphérique, à plateau commun dépourvu d’épithèque. Côtes égales, ua peu larges, bien marquées. Calices en général écartés, inégaux, larges de 5 ou 6 millim., saillants, circulaires. Columelle spon- gieuse, très-développée. Cloisons très-droites, assez minces, inégales ; les sécondaires diffèrent cependant très-peu des primaires. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ A (page 457). —— Ç BB. — Les polypiérites libres en haut dans une très-faible étendue. 4. HéLIASTRÆA HELIOPORA. Astréa heliopora, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., & IX, p, 265, 1616; —- de édit. p. 415. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 128, 1824. —— Dana, Zooph., p. 250, 1846. —— Milne Edwards, Grande édit, du Règne anim. (Zooph.), pl. 84 ter, fig. 1, 1848, —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 99, 1850, Polypier en masse subplane. Calices rapprochés entre eux, mais à bords toujours parfaitement circulaires. Côtes très-épaisses alternant avec de très-minces, garnies de dents serrées. Fossette calicinale peu profonde. Columelle bien développée, dense, formée par des trabicu- lins lamelleux assez minces et un peu penchés les uns sur les autres. & cycles vrdinairement complets; mais les cloisons du dernier cycle sont rudimentaires et correspondent aux côtes minces. Les terliaires, en général bien développées et tendant à s'unir aux secondaires très- près du point où celles-ci touchent à la columelle ; elles ressemblent beaucoup aux secondaires, qui elles-mêmes ne diffèrent des primaires que par un peu moins de bauteur et d'épaisseur. Ces cloisons des trois premiers ordres sont bien débordantes, épaisses en dehors et amincies 460 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, vers la columelle, anguleuses en haut; elles présentent quelques dents fortes, inégales, dont l’une, vers le milieu du bord interne, est plus marquée et redressée ; les faces sont très-faiblement granulées. Les murailles sont minces et peu distinctes ; les traverses exothécales exces- sivement minces, horizontales, distantes entre elles de plus de 1 mil- limètre et demi. Les traverses endothécales également minces, très-peu inclinées en bas et en dedans, simples ou très-peu ramifiées, distantes à peine de { millimètre, légèrement convexes en haut, les supérieures S'arrétant à 5 millimètres du fond de la fossette calicinale, La colu- melle est également bien développée dans toute la hauteur du polypié- rite. Diamètre des calices, 7 millimètres. Habite les mers australes, suivant Lamarck. 5. HELIASTRÆA LAPEROUSEANA, Astrea Laperousiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 3e sér t. XII, p. 104, 1850. | Polypier encroûtant, convexe. Calices circulaires, à fossette médiocre- ment profonde. Côtes nombreuses, très-serrées, un peu inégales, à bord oblique et crénelé. Columelle bien développée, assez dense. Cloisons très-serrées, un peu débordantes, très-légèrement épaissies: à la mu- raille, très-minces en dedans, à bords montrant de petites dents dont les inférieures sont presque égales aux primaires; ordinairement, dans chaque système, l’une des tertiaires est moins développée que l’autre. Celles du dernier cycle rudimentaires. Le tissu général de ce polypier est dense. Diamètre des calices, 7 millimètres. Habite Vanikoro. Le Muséum de Paris possède un exemplaire qui provient du voyage de Peron et Lesueur, et MM. Quoy et Gaimard en ont rapporté un autre qui encroûte une des ancres du navire de l’infortuné Lapérouse. 6. HELIASTRÆA CONFERTA. Explanaria argus, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 85, 1854 (non Às- trea argus, Lamarck). Astrea conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, XII, p. 102, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 97, 1851. Polypier subconvexe, très-dense. Calices très-rapprochés, mais à bords distincts, circulaires ou légèrement déformés. Côtes subégales, très-serrées, médiocrement épaisses, séparées par des sillons bien mar- qués, à bord légèrement incliné et garni de dents serrées. Fossettes ca- licinales très-peu profondes. Columelle extrémement développée, à sur- face finement papilleuse, Les cloisons du dernier cycle courbées vers ASTRÉIDES. 46t les tertiaires. Celles des trois premiers subégales, un peu débordantes, un peu épaisses à la muraille, arrondies en haut, à bord concave en dedans, à dents fines très-serrées et peu inégales. Diamètre des calices 8 millimètres. Patrie inconnue, 7. HELtAsTRÆA crIBRARIA, Astrea varians, Michelin, fcon., p. 25, pl. 5, fig. 8, 1841 (non Roemer). Astrea cribraria, id., ibid., p. 21, pl. 5, fig. 4 C’est un échantillon dont les cloisons sont brisées, Astrea perforata, id., ibid., p. 303, pl. 72, fig. 3, 14847. Un autre exemplaire dont les cloisons sont tout-à-fait détruites. Astrea grandis, id., ibid., p. 24, pl. 6, fig. 3, 1841. Astrea ? varians, Milne Edwards et J, Haïme, Ann. des Sc. nal., 5° sér., t. XIT, p. 112, 1850. L Phyllocænia cribraria, varians et grandis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 206, 1850. Astrea? cribraria, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 98, 1851. 4 Polypier assez élevé, à surface supérieure subplane ou légèrement convexe. Polypiérites peu serrés ; quelques-uns des plus extérieurs res- tant quelquefois isolés. Côtes extrêmement développées, serrées, assez minces, subégales, crénelées, un peu flexueuses aux points de rencontre. Calices écartés, subcirculaires, ou très-légèrement elliptiques. Columelle très-peu développée. 4 cycles ordinairement complets ; mais quelquefois les cloisons du dernier cycle manquent dans quelques-uns des sys- tèmes. Cloisons inégales, minces, serrées, un peu débordantes; les principales très-légèrement épaissies en dehors. Diamètre des çalices, de 8 à 10 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux; Corbières; Martigues; le Mans. $ AA. — Le quatrième cycle cloisonnaire plus ow moins incomplet. $ CG. — Le diamètre des calices étant au moins d'un centimètre. 8. HécrasTRÆA Guerranoi. Héliolithe à étoiles, Guettard, Mém, sur les Sc. et les Arts, t. ni p. 506, pl. 48, fig. 2, 35 et 4, 1770, 462 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea Guettardi, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 5179, 1826. Montastrea Guettardi, Blainville, Dict., t. LX, p. 559, 1830. — Man., p. 374. Astrea argus? Michelotti, Specim., p. 151, 4858 (non Lamarck). Astrea Guettardi, Michelin, Zcon., p. 58, pl. 19, fig. 3, 1842. Astrea Guettardi et Astrea nobilis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 107, 1850. Astrea Guettardi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 97, 1851. ' Polypier à surface supérieure subplane ou légèrement convexe. Les calices peu serrés, à bords larges, peu élevés et circulaires. Les lignes d'union des individus sont assez nettement accusées en dessus par des sillons polygonaux. Côtes fortes, très-serrées, alternativement très- épaisses et minces. Fossettes calicinales très-peu profondes. Columelle bien développée, subpapilleuse. 4 cycles; le dernier manquant dans quelques systèmes ou y étant incomplet. Cloisons très-serrées, inégales, débordantes, un peu arrondies en haut, à faces finement granulées. Celles des 3 premiers cycles extrémement épaisses en dehors, amin- cies en dedans, où elles présentent une dent un peu plus forte que les autres dents du bord. Les cloisons du 4e cycle se recourbent vers les tertiaires. Dans une coupe verticale, les murailles sont peu distinctes ; elles paraissent être, dans beaucoup d'échantillons de Turin, entière- ment compactes, et directement soudées entre elles ; mais cette appa- rence n’est due qu'à un remplissage accidentel; et dans les exemplaires de Dax, on distingue très-bien entre les murailles des différents polypié- rites des côtes fortes, subégales, et unies par des traverses exothécales à peine ramifiées, et légèrement inclinées en dehors, et les traverses en- dothécales très-peu inclinées, légèrement contaves, rarement ramiliées, et distantes entre elles de moins de 4 millimètre. Diamètre des calices, 1 centimètre ou un peu plus. Formation miocène : environs de Bordeaux; Turin; Dego; entre Bostaneson et Selefké (Taurus). 9. HercrastrÆa ROoCHETTEANA. Astrea Rochettina, Michelin, Icon. x0oph., p. 48, pl. 12, fig. 2, 1842. Astrea Burdigalensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 408, 1850. Calices serrés, mais ayant les bords toujours bien séparés et circu- laires. Côtes un peu épaisses, serrées, et peu inégales. Columelle bien développée, assez dense. Trois cycles complets, et des cloisons de qua- trième cycle dans un ou deux des systèmes. Cloisons serrées, inégales, toutes minces en dedans et très-épaissies en dehors. Dans une coupe verticale, la columelle est bien développée dans toute sa longueur, et ASTRÉIDES, 463 formée de trabiculins tordus et ascendants; les murailles sont à peine indiquées ; les cloisons sont des lames presque parfaites et très-granu- lées. Les traverses exothécales ordinairement simples, convexes, épaisses et distantes de près de 2 millimètres; les traverses endothécales très- minces, subramifiées, un peu irrégulières, un peu inclinées en bas, en général à peine distantes de 1 millimètre. Diamètre des calices, de 15 . à 20 millimètres. Formation miocene : Bordeaux; Turin. 10. Herrasrræa FRANCOANA. Calices grands, réguliers, peu élevés, très-écartés. Le 4° cycle man- que dans un des systèmes, et l’on compte en tout 40 cloisons fortes et régulièrement denticulées ; celles des deux premiers cycles sont égales. Les calices ont à peu près un centimètre de diamètre. Groupe de la craie blanche : Maestricht. $ AA (page 461). —— $ CC. — Le diamètre des calices étant de S mullimètres environ. 11, HELrASTRÆA LIiFOLENSIS. Héliolithe irrégulier, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. TT, p. 509, pl. 51, fig. 2, 1770. Astrea Lifoliana, Michelin, Icon., p. 106, pl. 24, fig. 1, 1845. Astrea Lifoliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.,t. XII, p. 115, 1830. Parastrea Lifoliana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1, II, p. 33, 1850. Astrea lifoliensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 98, 1851. Ce polypier ressemble beaucoup par l'aspect général à la H. Guet- lardi, mais il s’en distingue tout de suite par le peu de différence d’é- paisseur entre les diverses côtes. Il y a au moins deux des systèmes qui sont dépourvus des cloisons de 4e cycle. Les cloisons sont assez iné- gales. Diamètre des calices, de 8 à 10 millimètres, Groupe oolitique moyen : Lifol. 12. HELIASTRÆA CAVERNOSA. Madrepora cavernosa, Esper, Pflanz., Suppl., p. 48, pl. 57, 1797. Bonne fi- gure. Favia cavernosa seu astroites, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. … 464 ZOANTHAIRES SCLÉKODERMÉS. Astrea argus, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 259, 4846. — 9c édit. p. 404, Astrea cavernosa, Schweigger, Handb. der Nalurg., p. 419, 1820. Astrea argus, Lamouroux, Encycl., p. 131, 1824. Astrea argus, Eichwald, Zool. spec., t. I, p.183, 1829. Tubastrea cavernosa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 354, 1830 ; — Man., p. 568. Orbicella argus, Dana, Zooph., p. 75, fig. 24, et p. 217, 1846. Astrea cavernosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, pl. 9, fig. 1,et t. XII, p. 97, 1850. Polypier convexe. Epithèque commune fortement plissée. Calices or- dinairement assez éloignés entre eux, s’élevant sous forme de petits cônes largement tronqués. Côtes très-développées, très-serrées, alter- pativement très-fortes et très-petites, à bord libre fortement denté et très-oblique. Calices parfaitement circulaires, à fossette grande et très- peu profonde. Columelle considérable, formée par des trabiculins assez minces, contournés et penchés les uns sur les autres. Les cloisons'du &e cycle manquent ordinairement dans deux des systèmes. Les cloisons secondaires et tertiaires diffèrent peu des primaires et s'étendent comme elles jusqu’à la columelle ; celles du dernier cycle sont quelquefois rudi- mentaires, et, lorsqu'elles sont assez développées, elles se recourbent vers les tertiaires et s’y soudent dans leur milieu. Les cloisons princi- pales débordantes, un peu épaisses en dehors el s’amincissant vers le centre, à bord subanguleux en haut et irrégulièrement denté ; les dents internes sont beaucoup plus fortes que les autres, surtout celle qui touche à la columelle et qui est un peu redressée. Les grains des faces des cloisons sont petits, peu saillants, et forment près du bord quelques petites séries radiées peu visibles. Dans une coupe verticale, on voit que les côtes, qui sont très-développées, sont unies entre elles suivant toute leur longueur ; elles se touchent par un hord dentelé sans se souder in- timement. Les lignées de nodules ou poutrelles qui les composent et qui sont très-obliquement ascendantes, se séparent plus ou moins entre elles et donnent lieu à des lames fenestrées. Les murailles sont com- pactes et très-épaisses. L’exothèque est vésicaleuse et très-abondante ; les grandes cellules ont près de 1 millimètre de hauteur et les petites un demi-millimètre ; elles ont à peu près le double de largeur. Les tra- verses endothécales sont presque horizontales, simples ou à peine ra- mifiées en dedans, écartées seulement d’un demi-millimètre; les plus élevées s'arrêtent environ à 3 millimètres du fond de la fossette calici- nale. La columelle est bien développée suivant toute la longueur des polypiérites, mais elle l’est surtout dans leur partie supérieure, Habite les mers d'Amérique, ASTRÉIDES» 465 13. HEertasTRæa LAMARCKANA, Astrea Lamarckiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XII, p. 99, 1850. Calices circulaires, assez écartés, Côtes très-grandes, Columelle assez bien développée, d’un tissu aréolaire et un peu lâche. Les cloisons du 49 cycle manquent dans deux syslèmes et sont peu développées dans les autres ; mais les côtes qui leur correspondent sont les plus épaisses de toutes. Cloisons très-serrées, les principales épaisses en dehors, très- minces en dedans. Les murailles sont compactes et épaisses de 2 milli- mètres ; les côtes sont unies entre elles par une exothèque très-serrée ; les traverses endothécales distantes de près de 1 millimètre, un peu inclinées et bifurquées en dedans. Patrie inconnue. $ AA (page 461). —— $ CCC. — Le diamètre des ca- lices étant de 6 à 7 millimètres. 14. HezrastRæa DErFRANCEI. Sarcinula acropora et Sarcinula plana? Michelotti, Spec. zooph. dil., p. 406 et 107, pl. 4, fig. 4 et 5, 1838, (non Madrepora acropora , Linné). Astrea interstincla? id., ibid., p. 127, pl. 5, fig. 3. Astrea argus, Michelin, Zcon., p. 59, pl. 12, fig. 6, 1842 (non Lamarck). Astrea Defrancii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 106, 1850, Astrea acropora, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IL, p. 147, 1852. Polypier à surface subplane. Calices inégalement rapprochés, à bords un peu élevés, circulaires ou légèrement déformés, Côtes serrées, peu inégales, mais alternativement un peu plus fortes, très-fortement in- clinées et très-échinulées. Columelle d’un tissu lâche et médiocrement développée. Le 4° cycle manque ordinairement dans une des moitiés de certains systèmes. Cloisons serrées, minces ; les principales subégales, à peine épaissies à la muraille, à faces montrant des grains coniques et saillants. Murailles toujours bien distinctes. Côtes bien développées, pou- trellaires dans leurs parties extérieures, unies par une exothèque très- abondante et subvésiculaire. Les cloisons montrent des trous nombreux et irréguliers dans leur moitié interne, où elles tendent à se Giviser en poutreiles ascendantes. Traverses endothécales un peu irrégulières, un peu inclinées, distantes entre elles de moins de 1 millimètre, quelquefois divisées en dedans, mais jamais vésiculaires, Coralliaires, Tome 2, 30 ES nus 466 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Formation miocène : environs de Bordeaux ; Turin; Dego. M. Pierre Tchihatcheff l’a aussi trouvée dans le Taurus, entre Bostaneson et Se- lefké. Nous avons observé quelques variations dans la grandeur des calices, mais qui ne correspondent à aucune autre particularité dans la structure du polypier. 15. HELIASTRÆA VESICULOSA. _Astrea vesiculosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 407, 1850. ; Cette espèce, qui ne nous est connue que par des morceaux brisés, semble être voisine de la 11. Defrancet, mais elle en diffère par des mu- railles indistinctes, et par son endothèque, qui est vésiculeuse comme l'exothèque. - Formation miocène : environs de Dax. $ AA (page 461). —== $ CCCC. — Le diamèire des ca- lices étant de 3 à 6 milimtres. 16. HELIASTRÆA SsoziD10R. Astrea solidior, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 102, 1850. Polypier convexe, élevé. Polypiérites très-serrés. Côtes un peu iné- gales, serrées, fortement dentées, très-peu inclinées. Calices circulaires ou légèrement déformés, profonds, à bords très-peu saillants. Columelle assez bien développée. Quatre cycles, dont le dernier manque ordinai- rement dans une des moitiés de quelques systèmes. Cloisons serrées, inégales, un peu débordantes, étroites, épaissies à la muraille, minces en dedans, où le bord, presque vertical et dentelé, présente ordinaire- . ment une petite saillie auprès de la columelle, Dans des sections verti- cales, on voit des murailles en général distinctes, et des lames costales à peine fenestrées, unies par des traverses exothécales simples, hori- zontales, et distantes de 2/3 de millimètre ; mais le faux cœnenchyme ainsi constitué est très-dense, et devient compacte en certains pots, surtout dans la partie inférieure du polypier. Les cloisons ont leur bord assez profondément et un peu irrégulièrement divisé; les traverses en dothécales sont au moins aussi serrées que les exothécales, mais incli- nées et ordinairement ramifiées en dedans. Diamètre des calices, 5 ou 6 millimètres. Habite l’île de Tongatabou, ‘ ASTRÉIDES. 467 17, HeELiAsTRÆA Simonvi. Astræa Simonyi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, ŸH, p. 415, pl. 45, fig. 15 et 46, 1854. Polypier à surface légèrement convexe. Côtes subégales, serrées. Calices un peu saillants, très-serrés, subcirculaires ou légèrement dé- formés, très-inégaux, larges de # à 6 millimètres. Columelle papil- leuse, bien développée. De 36 à 48 cloisons, régulièrement dentelces, assez minces, droites, alternativement inégales ; les 6 primaires sont un peu plus développées que les autres. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 18. HercrasreæÆA? VESPARIA, Astrea wesparia, Michelin, Icon. sooph., p. 22, pl. 5, fig. 5, 184, Mauvaise figure. — Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.,t. XII, p. 114, 1850, Prionastrea vesparia, d’Orbigny, Prodr, de paléont., t. TI, p. 204, 1850. Polypier convexe. Côtes subégales, assez serrées, à peine flexueuses aux points où elles rencontrent celles des polypiérites voisins. Calices peu serrés, peu saillants, subcireulaires, ou légèrement elliptiques. Co- lumelle assez bien développée. Les cloisons du 4° cycle ne se montrent que dans une des moitiés de chaque système. Cloisons minces, serrées, inégales. Diamètre des calices, 3 ou 4 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. $ AA (page 461),-—— $ COCCC.— Le diamètre des ca- lices étant de 2 à 3 millimètres, 19, HpzrasmræA ELxisAna. Astrea Ellisiana, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XII, p. 582, 4896. Sarcinula astroites, Goldfuss, Petref. Germ., t.4, p.74, pl. 24, fig. 42, 1826. Sarcinula auleticon, id., ibid,, p. 74, pl. %, fig. 2 Tubastrea astroites, Blainville, Dicf., & LX, p. 354, 1850. — Man., p. 569. Astrea astroites, Milne Edwards, Annot. de La Qeédit. de Lamarck, 1. U, p. 411, 1856. Sarcinula mirifica, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p.141, pl. 4, fig. 1, 1858, Sarcinula musicalis et organon, id., ibid., p. 60 et 114, pl. 5, fig. 7 Sarcinula concordis? id, ibid., p, 111, pl. 5, fig. 8, 4 468 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea astroites, Michelin, Icon., p. 60, pl. 12, fig. 2, 1842. Stylina thyrsiformis, id., ibid., p. 50, pl. 10, fig. 6, 1842. Astrea Ellisiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 409, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc,, p. 97, 1851. Polypier formant des masses oblongues et libres. Polypiérites diver- gents, allongés et serrés. Calices rapprochés, un peu inégaux, circu- laires ou légèrement déformés. Côtes bien développées, très-minces et serrées, alternativement plus petites et plus fortes. Columèlle peu déve- loppée. Dans presque tous les systèmes, on voit des cloisons d’un 4 cycle ordinairement impaires. Cloisons très-minces, très-serrées, iné- gales, larges. Dans une coupe horizontale, les murailles sont partout indépendantes, et les côtes bien développées. Travéerses exothécales ex- cessivement serrées ; les espaces qu’elles laissent entre elles n’ont guère plus de 1/4 de millimètre en hauteur ; elle sont un peu ramifiées et fai- blement inclinées. Les faces des cloisons sont fortement granulées ; elles montrent près de chaque muraille une série de vésicules très-étroites, formées par des traverses fortement arquées et presque verticales ; les autres traverses endothécales sont très-inclinées, subvésiculaires ; mais les cellules qu’elles forment ont plus de 1/2 millimètre de hauteur. Formation miocène : environs de Dax; Turin; l’île de Crète ; entre Bostaneson et Selefké. Les échantillons de Goldfuss sont indiqués comme provenant de Moravie et de Linnich, près Julich. 20. HELIASTRÆA PLANA. Astrea reticularis, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 430, 1838 (non Lamarck). Astrea plana, Michelin, Icon. z0oph., p. 60, pl. 12, fig. 7, 1842. Cette espèce, très-semblable par l'aspect à la H. Ellisana, nous pa- rait en différer cependant, tant par ses cloisons qui sont plus minces que par son tissu exothécal plus fin et plus serré. Il y a 3 cycles com- plets et dans 2 des systèmes des cloisons d’un 4° cycle. Formation miocène : colline de Turin. 91. HezrrasrræA? Epwanrpsr. Ulastrea Edwardsi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p- 115, pl. 16, fig. 1-5, 1854. Polypier en masse convexe. Côtes petites, subégales, fortement gra- nulées. Calices très-inégaux, serrés, peu saillants, circulaires où un peu déformés. Columelle papilleuse, bien développée. Le 4 cycle plus ou moins incomplet ; cloisons minces, sensiblement droites, granulées laté- ralement, alternativement un peu inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau ; Gosau, # .: ASTRÉIDES, 469 29, HELrASTRÆA LEPIDA, Astrea lepida, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VII, p. 114, pl. 12, fig. 4 et 2, 1854. Polypier à surface convexe. Côtes peu inégales, séparées par de larges sillons, flexueuses. Calices écartés, circulaires, peu inégaux, très-peu saillants. Columelle très peu développée. Les cloisons sont droites, très- larges, très-minces et peu inégales. M. Reuss dit qu'il y en a de 24 à 30 ; mais la figure grossie en montre de 36 à 40. (D’après Reuss.) Le + Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AAA. — Un cinquième cycle cloisonnaire plus ow moins incomplet. 23. HerxasTRæÆA BEAuDouIni. Astrea Beaudouini, J. Haïime, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. VII, p. 679, 1850. — Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 288, pl. 22, fig. 6, 1852. Polypier en masse épaisse, légèrement convexe à la surface. Calices en cônes tronqués peu saillants, peu serrés, peu inégaux, subcirculaires. Côtes nombreuses, assez fortes, alternativement un peu inégales en épaisseur, toutes bien développées. Columelle spongieuse, très-déve- loppée ; une soixantaine de cloisons alternativement très-inégales en étendue, assez minces, subgranulées et dont la moitié seulement arrive jusqu’à la columelle. Diamètre des calices, de 8 à 10 millimètres. Formation éocène : la Palarea. 24. HerrastRÆA RrEemspycxr. Astrea arachnoides, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 70, pl. 25, fig. 9 a-c, 1826 (non Defrance). - Phyllocænia arachnoides, d'Orbigny, Prod. de paléont., t, II, p. 277, 1850. Astrea Riemsdycki, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 98, 1851. Polypier subplane. Calices écartés, égaux, larges de 3 ou # milli- mètres, régulièrement circulaires. Côtes subégales, fines, serrées, au nombre de 60 à 70. Columelle spongieuse, très-développée. (D'après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche ; Maestricht. 470 - ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, S AAAA, — Trois cycles c'oisonnaires complets, $ D. — Le diamètre des calices étant d'un centi- mètre environ. 95. HELIASTRÆA QUADRANGULARIS: Astrea quadrangularis; Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, ps 105; 1850. Polypier à surface subplane. Polypiérites serrés. Calices polygonaux, présentant ordinairement quatre côtés principaux, à bords bien distincts et séparés par des sillons, à fossette très-peu profonde. Columelle peu développée. Lés cloisons térliairés tendent à s'unir aux secondaires très- près de la columelle. Cloisons débordantes, ét se prolongeant extérieu- rement en fortes côtes ; elles sont assez épaisses près de la muraille, et s’amincissent beaucoup dans leur milieu pour s’épaissir de nouveau près de la columeile. Les murailles sont compactes et peu épaisses, toujours parfaitement distinctes les unes des autres, et séparées par un faux cœ- nénchyme très-eellüleux. Les traverses exothécales presque horizon- tales, voûtées, et distantes de moins de { millimètré ; les endothécales atteignant presque jusqu'au sommet de la columelle, obliques en bas et en dedans, ramifices en dedans, formant des cellules de 1/2 millimètre. Patrie inconnue: Cette espèce a beaucoup de l'aspect des Phymastrées, mais le mode d'union des polypiérites l’en distingue tout de suite. $ AAAA (page 470). —— DD. — Le diamètre des ca- lices étant de 4 à 6 millimètres. 96. HELIASTRÆA RADIATA. Madrepora radiata, Ellis et Solander, Hist. of Zooph.; p: 169, pl. 47, fig. 8, 1786. : Astrea radiata, Lamarck, Hist. des anim. Sans vert., t. IL, p. 258, 1816; — 2e édit., p. 404. =— Lamouroux, Exp. méth., p. 57, pl. 47, fig. 8, 4821. —— Lamouroux, Encyci., Zooph., p: 151, 1824. Tubastrea radiata, Blainville, Dict. des Sc. nat, t. LX, p. 534, pl. 54, fig. 8, 1850. — Man., p. 568, pl. 55, fig. 8. Mauvaise figure. À. Orbicella radiata, Dana, Zooph., p. 206, 1846. L 1 ASTRÉIDES. 47x Astrea radiata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, XIT, p. 101, 1850. Nous ne connaissons que l'échantillon usé provenant de la collection de Lamarck, lequel est, du reste, parfaitement semblable à celui figuré par Ellis. C’est un morceau peu élevé, à surface subplane. Polypiérites en général médiocrement rapprochés, unis entre eux par des côtes fe- pestrées et de l’exothèque. Les murailles épaisses. Calices circulaires, un peu saillants. Golumelle médiocrement développée. Frois cycles com- plets ; une des deux tertiaires de chaque système très-petite. Cloisons inégales suivant les ordres, un peu épaissies en dehors. Diamètre des calices, 6 millimètres. Habite les mers d'Amérique, suivant Lamarck. L’Explanaria radiata, Ehrenberg, Corall., p.83, n’est pas cette espèce; elle paraît se rapporter au genre Favia, mais elle est roulée et indéterminable. 97. HELIASTRÆA ANNULIGERA. Astrea annularis, var. 2, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p, 959, 1816 ; — 2e édit., p. 405, Astrea annularis, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol., Zooph., p. 210, pl. 47, fig. 17-18, 1833. Astrea annuligera, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 405, 1850. Polypier légèrement convexe. Polypiérites rapprochés. Côtes un peu inégales, épaisses, serrées, à bord incliné et crénelé. Calices circulaires, peu élevés et peu profonds. Columelle assez bien développée. Souvent dans certains systèmes l’une des tertiaires est plus développée, et se re- courbe pour s’unir à la secondaire tout près de la columelle, et quelque- fois alors on voit près d’elle des rudiments de cloisons de 4e cycle. Cloi- sons un peu débordantes, arrondies en dessus, un peu épaisses à la muraille, à bord denticulé ; les primaires et les secondaires ont près de la columelle une dent dressée, beaucoup plus forte et plus aiguë que les autres, et qui, vue d’en haut, peut simuler un palis. Les murailles sont très-épaisses, compactes, souvent soudées entre elles par plusieurs points, et ailleurs séparées par très-peu de tissu cellulaire. Les traverses endothécales sont très-peu inclinées en bas et en dedans, ordinairement simples, écartées entre elles de 3/4 de millimètre, et s'arrêtent en haut à 4 millimètres au moins du sommet de la columelle. Diamètre des ca- lices, 5 millimètres; leur profondeur, 4 1/2. « Les polypes, disent MM. Quoy et Gaimard, sont arrondis. Le fond de leur couleur, d’un joli jaune-verdâtre, est parsemé de petits points 472 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, d'un vert métallique, ce qui rend la surface de ces animaux comme glacée, » Habite la Nouvelle-Hollande et la Nouvelle-frlande. 28. ELIASTRÆA? TERMINARIA. Astrea terminaria, Michelin, Zcon. zooph., p. 2, pl. 5, fig. 2, 1841. Cryptocænia terminaria, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 205, 1850. Astrea? terminaria, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 97, 1851. Polypier convexe. Calices écartés, peu saillants, inégaux, larges de 4 à 5 millimètres. De 2% à 30 côtes subégales, un peu larges, très-peu saillantes ; les cloisons du dernier cycle sont très-petites. (D’après Mi- chelin.) Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 29, HELiASTRÆA? PUTEALIS. Astrea putealis, Michelin, Zcon., p. 21, pl. 5, fig. 5, 1841. Sarcinula favosa, id., ibid., p. 26, pl. 6, fig. 6. Est un exemplaire dans lequel les calices sont un peu plus rapprochés et dont les cloisons sont tout-à-fait bri- sées. Astrea? putealis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XII, p. 112, 1850. Cryptocænia putealis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205, 1850. Cette espèce ne parait différer de la H. cribraria que par ses côtes encore plus développées et parce qu’elle a un cycle cloisonnaire de moins. Le diamètre des calices est de 4 millimètres seulement. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux ; Martigues. 30. HELIASTRÆA SULCATI-LAMELLOSA. Astrea sulcato-lamellosa, Michelin, Icon., p. 29, pl. 5, fig. 6, 1841. Stylina Renauæii, id., tbid., p. 24, pl. 5, fig. 9. Astrea sulcato-lamellosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 111, 1850. Polypier en masse légèrement convexe. Calices très-peu serrés, à bords assez élevés, subcirculaires. Côtes bien développées, assez fortes, peu serrées. Columelle médiocrement développée. Trois cycles com- plets. Cloisons inégales ; les principales un peu épaisses à la muraille. Largeur des calices, 6 millimètres. Groupe de la craie tuffecu : Uchaux, ASTRÉIDES, 433 $ AAAA (page 470). —— $ DDD.— Le diamètre des ca- lices n'étant que de 2 à 3 millimètres. 31. HELIASTRÆA STELLULATA. Madrepora stellulata, Ellis et Solander, Zooph., p. 165, pl. 55, fig. 5 et 4, 1786. Astrea stellulata, Lamouroux, Exp. méth., p. 58, pl. 55, fig. 3 et 4, 1821 (non Lamarck). —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 131, pl. 486, fig. 5 et 4, 1824, Orbicella stellulata, Dana, Zooph., p.215, pl. 10, fig. 7, 1846. Astrea stellulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nal., 3e sér., t. XII, p. 105, 1850. Polypier convexe ou subgibbeux. Calices médiocrement serrés, peu saillants, circulaires ou très-légèrement déformés. Côtes serrées, un peu épaisses, très-peu inégales, subéchinulées, peu saillantes. Fossette ca- licinale très-peu profonde. Columelle fort lâche, assez bien développée. Trois cycles en général complets. Cloisons un peu épaisses en dehors, fort minces dans leur milieu, un peu débordantes et un peu étroites en haut, finement granulées sur leurs faces ; les secondaires sont un peu plus étroites et plus minces que les primaires; les tertiaires sont très- peu développées, et quelquefois, quoique rarement, manquent dans l’un des systèmes. Diamètre des calices, 2 millimètres ou un peu plus. Habite les Indes occidentales. 32, HELIASTRÆA ANNULARIS. Madrepora annularis, Ellis et Solander, Zooph., p. 169, pl. 55, fig. 1 et 2, 1786.— La Madrepora faveolata, ibid., p. 165, pl. 55, fig. 5 et 6, parait n’être qu’un exemplaire plus usé et à calices plus rapprochés. Astrea annularis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IT, p. 259, 1816; — 2e édit., p. 405. —— Lamarck, Encycl., pl. 86, fig. 1 et 2, 1816. Copiée d’Ellis, —— Lamouroux, Exp. méth., p.58, pl. 55, fig. 1 et 2, 1821. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 131, 1824. Tubastrea annularis, Blainville, Dict., t. LX, p. 554, 1850, — Man... p. 568. Explanaria annularis, Ehrenberg, Corall., p. 84, 1854. A. Orbicella annularis, Dana, Zooph., p. 214, pl. 10, fig. 6, 1846. Figure tout- à-fait insuffisante. Astrea annularis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t XII, p. 104, 1850. Polypier convexe, subgibbeux. Calices très-peu élevés, en forme de petits cratères parfaitement circulaires et très-peu profonds. Côtes ser- 474 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. rées, assez fortes, subégales, à bord très-peu incliné et denté. Columelle bien marquée, mais d’un tissu très-lâche. Cloisons serrées, débordantes, épaisses à la muraille, à bord régulièrement arqué en haut, denticulé, et présentant en dedans une dent plus forte que les autres. Les secon- daires presque égales aux primaires ; les tertiaires petites, mais corres- pondant à des côtes bien développées. Dans une coupe horizontale faite très-loin des calices, on voit la columelle bien développée, les murailles très-minces, mais partout indépendantes, et les côtes larges. Une section verticale montre des cloisons un peu étroites s’unissant à la columelle par des trabiculins horizontaux espacés ; les traverses endothécales sont très-peu inclinées, presque toutes simpies et distantes entre elles de 1/2 millimètre. Patrie inconnue. 33. HELIASTRÆA REUSSANA. Explanaria astroites, Reuss, Naturwissenschafftliche Abhandlungen von Wilhelm Haidinger, & 1, p. 17, pl. 2, fig. 7 et 8, 1848. Probablement les autres figures appartiennent à d’autres espèces (non Sarcinula astroites, Gold- fuss). Astrea Reussiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 5° sér., t. XII, p. 110, 1850, Ce coralliaire, qui a été confondu par M. Reuss avec la Sarcinula astroëtes de Goldfuss (H. Ellisana), est en effet très-voisin de cette es- pèce, tant par sa forme générale, la grandeur de ses calices que par la plupart de ses autres caractères. Il en diffère seulement en ce que sa co- lumelle est rudimentaire, que ses systèmes sont toujours réguliers et ternaires, et que ses cloisons principales sont plus épaisses en dehors. Toutes les traverses sont très-serrées. Formation miocène : Budersdorf (Bohême); Grinzing et Gainfabren (Autriche); Moravie. L'Astrea moravica, Reuss, loc. cit, p. 23, pl. 4, fig. 4, paraît diffé- rer très-peu de cette espèce. 3%. HrerrastTRæA RAULINI. Astrea Raulini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XII, p. 410, 1850. Polypier à surface subplane. Calices très-écartés, à bords un peu élevés et parfaitement circulaires. Côtes excessivement minces, sub- égales, médiocrement serrées, et bien séparées par des sillons profonds. Columelle bien développée. Cloisons très-minces, larges, peu serrées, très-inégales suivant les ordres. Murailles minces. Traverses exothé- ASTRÉIDES. 475 cales unissant des côtes très-développées, légèrement inclinées en bas et en dehors, où elles sont un peu ramifiées, distantes entre elles de 1/2 millimètre à peine. Les faces des cioisons sont fortement granulées. Les traverses endothécales sont de deux sortes : les unes, restant très- près de la muraille, sont fortement arquées en dedans et presque verti- cales : les autres sont peu inclinées, peu ramifices, ct distantes au moins de 1/2 millimètre. Le diamètre dés calices n’est pas tout-à-fait de 2 mil- limètres ; ils sont distants entre eux de 2 millimètres, où même de 3 en plusieurs points. Formation miocène : Leognan. Les Explanaria crassa, Reuss, Naturiwiss. Abhandl. von Haïdin- ger, t. LE, p. 18, pl. 3, fig. 1, de Jpoly-Sag (Hongrie), et Explanaria tenera, Reuss, ibid, p. 18, pl. 3, fig. 2, de Moravie, sont des espèces très-voisines de celle-ci, et qui, peut-être même, n’en sont pas dis- tinctes. 35. HEcrASTRÆA PREvOSTANA. Astrea Prevostiana, Mile Edwards et J. Häithe, Ann, des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 110, 1850. Autant que nous pouvons en juger par l'ünique échantillon de la col- lection du Muséum de Paris, lequel est en assez mauvais état, ce poly- pier diffère de la H. Raulini, par des polypiérites plus rapprochés, à murailles plus épaisses, par des côtes moins développées, et par des cloisons plus serrées et plus épaisses, surtout extérieurement. te dia- mètre des calices dépasse un peu 2 millimètres, Formalion miocène : Malte. 36. HELIASTRÆA ROTULA, Astrea rotula, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 70, pl. 24, fig. 1, 1896. Cryptocænia rotula, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 277, 1850. Astrea rotula, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, palæoz., elc., p. 98, 1851. —— Quenstedt, Handb, der Petref., p. 648, pl. 57, fig. 31, 1852, Polypier à surface subplane. Calices égaux et également espacés, larges de 2 millimètres, parfaitement circulaires. Columelle bien déve- loppée; cloisons minces, alternativement inégales, Côtes subégales, saillantes et parfaitement granulées. Groupe de la craie blanche : Maestricht. 476 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 37. HELrASTRÆA DELcRoSANA. Astrea Delcrosiana, Michelin, Icon., p. 25, pl. 6, fig. 2, 4841. Astrea quincuncialis, id., ibid., p. 26, pl. 6, fig. 7. Est un exemplaire dont les cloisons sont brisées dans leur partie supérieure. Astrea Delcrosiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 111, 1850. Polypier légèrement convexe. Calices médiocrement serrés, presque tous égaux, peu saillants, régulièrement circulaires. Côtes égales, minces, assez serrées. Columelle assez bien développée. Cloisons iné- gales, minces, assez serrées. Diamètre des calices, 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Sommelongue, près Uchaux. 38. HELIASTRÆA? STYLINOIDES. Stylina striata, Michelin, Zcon., p. %5, pl. 6, fig. 5, 1841. Rapportée à tort à l’Astrea striata Goldfuss, qui ne diffère pas de l’Asérea striata Michelin. Astrea? stylinoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 112, 1850. Phyllocænia striata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. II, p. 206, 1850. Cette espèce, dans l’état de fossilisation où on la trouve habituelle- ment, montre des polypiérites entourés de distance en distance de colle- reltes radiées, lesquelles, se continuant avec celles des polypiérites voi- sins, simulent des étages à peu près également distants. Les côtes sont alternativement grandes et petites, bien développées. Les cloisons du dernier cycle rudimentaire. Diamètre des calices, à peine 2 milli- mètres. Groupe de la craie tuffeau : Montdragon (Vaucluse). 39. HELIASTRÆA EXSCULPTA. Astrœa exsculpta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 114, 1854. « Semblable à l’Astrea sculpta, Michelin, qui, d’après Milne Edwards et J. Haime, doit être une Phyllocænia. Toutefois cela n’est pas tout- à-fait sûr, car il parait que les exemplaires que ces naturalistes ont eu à leur disposition étaient très-mal conservés. » Polypier gibbeux, à rameaux larges et comprimés, le plus souvent mal conservés, à la surface desquels saïllent légèrement des calices larges de 2 à 3 millimètres. Leurs intervalles sont garnis de côtes gra- nuleuses, en forme d'arêtes, qui sont un peu courbées à leurs points de rencontre avec celles des polypiérites voisins. Entre deux de celles-ci, ASTRÉIDES, 477 il en naît ordinairement une très-fine. Les cavités calicinales peu pro- fondes ; 24 cloisons; celles du {er cycle les plus grandes ; celles du 3e beaucoup plus minces et plus courtes que les autres. Columelle papil- leuse médiocrement développée ; les papilles extérieures ressemblent à des palis. » (Reuss, Z. c.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau et Saint- Wolfgang, 40. HELIASTRÆA SALISBURGENSIS, Astræa coronata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIi, p. 114, pl. 14, fig. 7 et 8, 1854 (non Dana). Polypier en masse légèrement convexe ou subgibbeuse. Côtes alter- nativement très-larges et très-étroites, flexueuses. Calices écartés, peu saillants, parfaitement circulaires, très-inégaux, les plus grands larges de 2 millimètres. Columelle peu développée. 24 cloisons très-larges, droites, fort minces, très-granulées, alternativement un peu inégales. Il n'y à pas de cloisons correspondant aux côles étroites. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AAAAA.— Le troisième cycle cloisonnaire complet. 41. HELrASTRÆA ACROPORA, Madrepora acropora, Linné, Syst. nat., édit. 19, p, 1276, 1767. Madrepora acropora, Gmelin, Linn. Syst. nat., édit. 13, p. 3767, 1788. —— Esper, Pflanz., Suppl., p. 21, pl. 38, 4797. Favia acropora, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. ! Astrea pleiades, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p. 261, 1816; — 2e édit., p. 408. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 58 (mais non la pl, 55, fig. 7 et 8), 1821. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 151, 1824. Tubastrea pleiades, Blainville, Dict., t. LX, p. 554, 1850.— Man., p. 568. 4. Orbicella pleiades, Dana, Zooph., p. 215, pl. 10, fig. 5, 14846. Figure trés- incomplète, Astrea pleiades, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 105, 1850. , Polypier convexe, subgibbeux. Malliplication par bourgeonnement extra-caliculaire, et aussi par fissiparité. Calices toujours circulaires, très-peu élevés, à bords minces et libres, bien que très-rapprochés. Côles subégales, écartées, un peu épaisses à la muraille ; entre chacune 478 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. d'elles, on voit une côte rudimentaire qui ne correspond pas à une cloi- son. Fossette calicinale médiocrement profonde ; loges grandes et assez profondes. Columelle peu développée. Deux cycles ; dans deux des sys- tèmes, on voit des cloisons de 3° ordre, quelquefois impaires, et dans ces systèmes, les secondaires prennent l'apparence de primaires. Les primaires médiocrement épaisses, un peu débordantes, à bord finement denticulé, fortement échancré en dedans, où il montre une dent pali- forme très-marquée. Les autres cloisons en général très-peu déve- loppées. Murailles minces et indépendantes. Côtes bien développées. Traverses endothécales simples, peu inclinées et distantes au moins de 1 millimètre. Diamètre des calices, 3 millimètres ; leur profondeur, près de 2. Habite les mers de l’Inde, suivant Lamarck. ESPÈCES DOUTEUSES. 42. HerrasrræaA BARRANDEI. Astrea macrocona, Reuss, Verst. der Bæhm. Kreideform., p.60, pl. 24, fig. 2, 1846 (non Goldfuss). Phyllocænia macrocona, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 277, 1850. Calices larges de 40 à 15 millimètres, assez écartés. On compte une cinquantaine de cloisons qui paraissent assez fortes et un peu inégales. La columelle est médiocrement développée. ( D’après Reuss.) Groupe de la craie blanche : Kutschlin, près de Bilin. 43. HerrasrræaA? uyapes. — Astræa Orbicella hyades, Dana, Expl. exp. Zooph., p.212, pl. 140, fig. 15, 1846. — « Convexe, élevée et gibbeuse ; polypiérites à peine larges de 2 lignes, avec 24 lamelles in- térieures. Polypier léger; calices cellulaires, larges d’une ligne 1/2, avec le bord annulaire, comme dans la Pleiades ; cloisons très-minces ; espaces intercalicinaux étroils, presque concaves, Dans une section transverse, les étoiles ont 24 rayons ; le tissu qui les sépare est spon- gieux et cellulaire. » Habite les Indes occidentales. » Dana, Z, c. &k. Herrasrrxa? Excezsa. — Astrœa Orbicella excelsa, Dana, ibid,, p. 212, pl. 10, fig. 16. — « Dressée, arrondie et gibbeuse, haute de 5 pouces et large de 2; polypes larges à peine de 2 lignes, avec 24 cloisons intéricures. Polypier solide; calices circulaires, à peine larges d’une ligne 1/2, à bord un peu saillant ; 24 cloisons subégales, denticulées ; espaces intercalicinaux ordinairement larges d'une demi- ligue, Dans une coupe transversale, les étoiles ont environ 24 rayons ; = ASTRÉIDES, 479 intervalles à peine cellulaires, les cellules étant quelquefois unisé- riées. » Habite les Indes occidentales. » Dana, L. c. 43. HeASTRÆA? ROYANENSIS. — Astrea Royanensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p.277, 1850. Groupe de la craie tuffeau : Royan. Les 3 espèces suivantes ont été signalées par M. d'Orbigny, Bulletin de la Soc. géol. de France, t. VIT, p. 133, 1850. Elles proviennent de l'étage danien et ont été trouvées, par M, Hébert, à la Falaise, près de Beynes. Astrea Hebertana et microphyllia, L.c., p.135. Astrea calypso, tbid., p.134. Le même auteur, Prodr., t. IE, p. 147, cite encore une espèce de Corse qu’il apelle Astrea corsica. Le fossile recueilli par M. Van den Hecke dans les dépôts éocènes du comté de Nice et que M. Michelin a nommé Séylina Pereziana (Icon. zooph., p.275, pl. 62, fig. 2, 1846) nous parait appartenir au genre Heliastræa, mais il est trop altéré pour qu’on puisse le déterminer spé- cifiquement. La Sarcinula perforata, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IE, p. 223, 1826; — Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XLVIE, p. 351, pl. 40, fig. 6; Man. d'act., p.348, pl. 62, fig. 6; — Milne Edwards, Atlas du Règne anim. de Cuvier (Zooph.), pl. 85, fig. 2, est une espèce d'Héliastrée dont les cloisons ont été complètement brisées en dedans des murailles, de manière à offrir l'aspect d'un assemblage de tubes creux. M. Eichwald, Zoo!. spec., t. I, p. 190, pl. 3, fig. 5, 1829, a représenté un semblable exemplaire sous le nom de Cylin- dripora serpuloïdes. ; Genre LXXVI. BRACHYPHYLLIA. Brachyphyllia, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 103, 1854. Le polypier est composé et presque astréiforme ; les polypié- rites sont unis entre eux par des côtes très-développées, et con- fluentes, mais les calices sont élevés au-dessus de la surface du faux cœnenchyme; et ordinairement lon n’apercoit pas de jeunes dans leurs intervalles. La multiplication s'opère par 480 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. bourgeonnement latéral et subbasilaire, et la colonie s'accroît par sa circonférence. Les cloisons sont nombreuses, régulière- ment crénelées sur leur bord libre. La columelle est spongieuse et bien développée. Il n’existe pas d’épithèque. Ce genre, qui nous paraît très-voisin des Héliastrées, s’en dis- tingue bien cependant par son aspect général, son mode de bourgeonnement et l'absence d’épithèque commune. Ilrenferme trois fossiles de Gosau, auxquels M. Reuss ajoute une espèce miocène qui n’est que très-imparfaitement connue. Nous n'avons observé par nous-mêmes aucun de ces quatre Astréens. 14. DRrACHYPAYLLIA DEPRESSA. Brachyphyllia depressa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 105, pl 2, fig, 8-10, 1854. Polypier peu élevé, fixé par une large base. Calices un peu inégaux, serrés, circulaires, larges de 3 centimètres, peu profonds. Côtes sub- égales, crénelées. Columelle très-développée. Systèmes cloisonnaires un peu irréguliers ; dans les grands calices, il existe 5 cycles complets (1). Cloisons très-droites, assez minces, très-serrées, peu inégales. (D’après Reuss.) À Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 9, BracayrnyLLiiA DonRMiITzERt. Brachyphyllia Dormitzeri, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 105, pl. 15, fig. 4-6, 1834 Polypier court, à base assez large. Polypiérites libres dans plus de la moitié de leur hauteur; calices élevés, un peu écartés, circulaires, larges de 4 millimètres. Côtes subégales, serrées, granuleuses. Colu- melle petite, papilleuse. # cycles complets ; cloisons assez minces, serrées, finement crénelées, un peu inégales en étendue. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. (t) On lit dans le texte : « Six systèmes, sept cycles complets; le huitième ne se développant ordinairement que dans la moitié des systèmes. » D’après cela on devrait trouver la somme énorme de 576 cloisons par polypiérite ; il y a évidemment là une erreur : le plus grand des cahces figurés ne montre que 96 cloisons, c’est-à-dire cinq cycles. SO lui is MR FRE nd ASTRÉIDES, | 48: 3. BRACHYPHYLLIA GLOMERATA. Brachyphyllia glomerata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 104, pl. 2, fig. 11 et 19, 1854. Polypier formant une très-petile masse convexe. Calices médiocre ment saillants, très-écartés, circulaires et larges environ d'un centi- mètre. Côtes nombreuses, serrées, égales, crénelées. Columelle bien développée. Cloisons nombreuses (1), serrées, très-minces, droites, peu inégales en épaisseur. (D’après Reuss.) Groupe de Ja craie tuffeau : Gosau. 4. BRACHYPHYLLIA? GRANULOSA. Lobophyllia granulosa, Michelin, Icon. zooph., p. 55, pl. 11, fig. 4, 1849, Mussa? granulosa, Mïlne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 78, 1851. Brachyphyllia? granulosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 103, 1854. Calices circulaires, inégalement saillants, très-peu profonds, inégaux ; les plus grands ont 3 centimètres de diamètre. La columelle est médio- crement développée, papilleuse. Côtes crénelées, alternativement iné« gaies, assez fortes ; il parait y avoir 5 cycles cioisonnaires. Cloisons droites, un peu inégales, médiocrement minces, (D’après Michelin.) Formation miocène : Turin, Genre LXXVIIL CONFUSASTRÆA. Astrea (pars), Defrance, Dict. des sc. nat., t, XLIE, p. 387, 1826, Confusastrea et Complexastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 10, 1849. Confusastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss, des terr. pa- læoz., etc., p.98, 1851. Adelastræa, Reuss, Denkschr, der Wiener Akad. der Wissensch.,t, VII, p.115, 1854. Le polypier forme une masse à surface plane ou convexe ; les polypiérites qui le constituent sont intimement unis entre eux par leurs côtes qui quelquefois sont confluentes, Les cloisons sont (1) M. Reuss note dans le texte 84 cloisons : la figure 11, qui représente les calices de grandeur paturelle, en montre seulement 54 ou 56; la figure 12 qui est celle d’un individu grossi en présente 92; il est probable que ce dernier chiffre est le véritable. Coralliaires, Tome 2, 31 482 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. bien développées et se rencontrent directement par leur partie interne, sans qu’il y ait de columelle proprement dite. L’ensem- ble de leurs bords supérieurs qui sont arrondis donne lieu à des sortes de bourrelets circulaires au sommet des polypiérites, mais les murailles sont tout-à-fait rudimentaires. Des sillons polygo- näux plus ou moins marqués, situés entre ces bourrelets, corres- pondent aux lignes d’union des divers individus. Ce genre n’est connu que par un certain nombre de fossiles toujours assez mal conservés. Il diffère des Héliastrées et des Brachyphyllies par l’état rudimentaire de. ses murailles et de sa columelle ; mais nous conservons quelques doutes sur son mode de multiplication et nous ignorons encore si sa véritable place est bien ici ou dans le précédent agèle, auprès des Favies. Nous réunissons dans cette division deux genres de M. d'Orbi- gny, parce que nous nous sommes assurés que la Complexastrée de cet auteur a été séparée des Confusastrées en raison d’un carac- tère qui n’existeréellement pas. Ces noms, comme on le voit, ont une composition hybride, et c’est pourquoi M. Reuss a proposé de les changer en celui d’Adelastræa; il serait sans doute très- désirable que tous les auteurs apportassent quelque soin dans le choix des dénominations nouvelles dont ils se servent; mais, une fois ces dénominations employées, nous ne croyons pas que l'on soit en droit de les rejeter, uniquement parce qu’elles sont vi- cieuses au point de vue grammatical. Les Confusastrées sont propres aux formations jurassique et crétacée. $ À. — Rayons sepio-costaux minces. 4. ConrusasrræÆA BurGuND1æ. Madrépore pétrifié dont l’analogue est connu, Faujas Saint-Fond, Essai de géoi., 1. 1, p.99, pl. 4, 1803. Astrea (Dipsastrea) Burgundiæ, Blainville, Dict., t. LX, pe 959, 1850; = Man., p. 515. Astrea Burgundiæ, Michelin, Zcon., p. 106, pl. 94, fig. 4, 1845. Astrea? Burgundiæ, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér. t XH, p. 415, 1850, Con Ures Burgundiæ, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 11, p. 36, 1850. L. HR Lan hé bit à) in w ASTRÉIDES, 483 Confusastea Burgundiæ, Milne Edwards ct J. Haïme, Pol. foss. des ter. pa- læoz., etc., p.98, 1851, ; Polypier convexe ou subgibbeux ; polypiérites terminés par une sur- face un peu convexe, larges de 2 centimètres. 4 cycles ; cloisons à peine épaissies en dehors, peu sérrées, assez inégales en étendue et presque droiles. Groupe oolitique moyen : entre Raedersdorf et Oltingen (Haut- Rhin); Tonnerre (Yonne). M. Michelin cite, en outre, Molesme, Dijon, Nuits (Côte-d'Or), Saint-Mihiel et Lifol. 9. CoNFUSASTRÆA INÆQUALIS, Confusastrea inæqualis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. 11, p. 36, 41850. Polypier massif: Polypiérites larges de 12 millimètres environ, à fosselte calicinale bien marquée. Cloisons très-nombreuses et serrées. Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir. $ AA. — Rayons septo-costaux un peu épais. 3 CoNFusAsTRÆA nuSrIcA. Astrea rustica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p, 587, 1826. . Astrea? rustica, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e #ér., t. XII, p. 115, 1850. Astrea Burgundiæ, Leymerie, Statist. de l'Aube, pl. 10, fig. 13, 1846 (non Blainville). Confusastrea subburgundiæ, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 35, 1850. Confusastrea rustica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., "etc, p. 99, 4851. Polypier à surface subplane, Calices très-peu profonds, rapprochés, à bords circulaires et très-peu élevés. Columelle très-peu développée. J1 y a 4 cycles. Les cloisons sont très-larges, très-serrées, et épaisses en dehors. Les grands polypiérites ont près de 3 centimètres de diamètre. : Groupe oolilique moyen : Balmflue (canton de Soleure); Aubé,. &. (ConNFusASTRÆA COTTEAUANA, Confusastrea Cottaldina, d'Orbignyÿ, Prodr. dé paléont., t, Y, p. 522, 1850. ?: Confusastrea Cottellana, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 99, 1851. Polypier en masse subplane, Polypiérites rapprochés, larges de près 4S4 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. de 2 centimètres. 4 cycles complets; les cloisons des 3 premiers épaisses; toutes sont droites. : Groupe oolitique inférieur : Châtel-Censoir. M. d'Orbigny, Prodr., t. X, p. 322, a donné le nom de Confusastrea cupulina à une empreinte très-peu nelle provenant de Courseulles (Calvados) et qui nous paraît devoir se rapporter à celle espèce. 5. CoNFUSASTRÆA LEPTOPHYLLA. Adelastræa leptophylla, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 115, pl. 12, fig. 5 et 4, 1854. Polypier en masse convexe. Calices inégaux, serrés, en forme de boutons peu saillants, subcirculaires ou un peu déformés, les plus grands ayant près d'un centimètre. Rayons nombreux (de 60 à 60), très-peu inégaux, -minces dans leur région septale, plus épais, confluents et un peu flexueux dans leur région costale. La columelle est très-peu déve- loppée: (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Genre LXXVIIL CYPHASTRÆA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IT, p.371, 1816. Favia (pars) et Explanaria (pars), Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p. 82 et 93, 1834. : Cyphastrea, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XX VIT, p. 494, 1848. Le polypier forme une masse convexe et gibbeuse largement fixée. Les côtes et l’exothèque qui unissent les polypiérites sont très-développées et donnent lieu à un tissu très-dense et com- pacte, dont la surface est fortement granulée ou échinulée. Les bords des calices sont libres et circulaires. La columelle est pa- pilleuse et bien marquée. Les cloisons sont débordantes, formées par une lame étroite dans leur partie murale et divisées en pou- trelles dans toute leur moitié interne ; leurs dents calicinales “sont fines et un peu plus grandes près de la columelle qu'en dehors. La gemmation est extra-calicinale. La structure très-compacte de la région costo-murale et celle très-lâche de la région centrale des polypiérites distinguent bien % PTT Or IR # ._ ASTRÉIDES. 485 ce genre des précédents. Il renferme de petites espèces qui ap- partiennent à l'époque actuelle et dont nous FA pretbons avec doute un fossile du groupe de la craie tuffeau. $ À. — Le troisième cycle claisonnaire plus o4 moins incom- plet. 1. CYPHASTRÆA MICROPHTALMA. Madrepora interstincta, Esper, Pflanz., Forts., p.10, pl. 34, 1797 (non Linné). Astrea interstincta, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 66, 1815. Astrea microphtalma, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, II, p. 273, 1816; — 2e édit., p. 408. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 150, 1824, Cyphastrea microphtalma, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc nat., 5esér.,t, X, pl. 9, fig. 5, et t. XII, p. 114, 1850. Polypier gibbeux. Calices plus ou moins serrés, toujours circulaires, plus ou moins saillants, à côtes légèrement saillantes. Les interstices fortement granulés. Columelle papilleuse, assez bien développée. 2 cy- cles cloisonnaires complets; des cloisons tertiaires dans 2 ou 4 des systèmes dans lesquels les secondaires égalent les primaires, d'où l'ap- parence de 8 à 10 systèmes simples. Cloisons un peu débordantes, épaisses à la muraille, minces en dedans, à bord denticulé et présentant près de la columelle une petite dent subpaliforme. Dans une coupe ver- ‘ticale, on voit des murailles très-épaisses, des traverses exothécales ho- rizontales et très-fortes qui, souvent, disparaissent dans la compacité gé- nérale du tissu ; les cloisons sont très-profondément divisées en lanières grêles, longues et ascendantes ; les traverses endothécales très-minces, simples, rapprochées, à peine inclinées, Diamètre des calices, { milli- mètre 1/2.. Habite la Nouvelle-Hollande. 2. CyxrnaAstræÆA SAVIGNYI. ‘ Porites, Audouin, Descript. de l'Egypte, Polypes, p. 56, pl. 4, fig. 5, 1824. Ezxplanaria galazia, Ehrenberg, Corall., p. 82, 1854 (non Astrea galaxea, Lamarck). | Cyphastrea Savignyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naf., 5° sér., t. XI, p. 115, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 99, 1851. Polypier extrêmement lobé et mamelonné. Calices peu serrés, en petits bourrelets peu saillants. Les intervalles très-fortement granulés ou spinuleux. Fossettes calicinales très-petites et peu profondes. Cola- melle rudimentaire, 2 cycles complets, et, de plus, dans un ou deux des e # La 186 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, systèmes, on voit des cloisons tertiaires peu développées, Cloisons iné- gales, peu serrées, débordantes, un peu épaisses, striées et granulées latéralement, à bord très finement denticulé. Dans une section verticale le faux cœnenchyme est très-compacte, et l’on ne distingue plus l’exo- thèque. Les cloisons sont divisées en poutrelles très-grêles, très-serrées, légèrement ascendantes, Les traverses endothécales sont simples, très- peu inclinées, distantes environ de 1/2 millimètre. Diamètre des calices, 2 millimètres. « Animalis pallio fusco, disco viridi et fusco, 40-20 radiato; papillis in oris margine 9-10 minimis. » Ehrenberg, /. c. Habite la mer Rouge. $ AA. — Trois cycles cloisonnaires complets. + 3. CYPHASTRÆA BoTraï. (PL. D 7, fig. 1.) Cyphastræa Bottæ, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,, t. XII, p. 115, 1850. Polypier convexe, légèrement gibbeux. Calices assez serrés, cireu- laires, très-peu saillants. Les espaces intercalicinaux montrent de petites côtes subdentées et très-peu prononcées. Fossettes calicinales assez profondes. Columelle papilleuse, bien développée. Cloisons un peu dé- bordantes, inégales, peu serrées, comme tronquées en baut, légèrement épaissies à la muraille, minces en dedans, très-granulées latéralement ei finement denticulées sur le bord. Diamètre des calices, 2 millimètres; leur profondeur, presque autant. Habite la mer Rouge. 4%. CyPHASTRÆA MUuELLERI. Favia microphtalma, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1834 (non Asérea micro= phtalma, Lamarck). Cyphastrea Mülleri, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 100, 4851. Polypier très-semblable à celui de la Cyphastræa microphtalma, mais beaucoup moins échinulé, Calices profonds. Columelle rudimentaire. Cloisons très-inégales, assez débordantes ; les primaires un peu épaisses. Diamètre des calices, 4 millimètre 1/2. Patrie inconnue. Nous avons dédié cette espèce au célèbre professeur de Berlin, Jean Müller. ASTRÉIDES, 487 ESPÈCES DOUTEUSES. 5. CYPHASTRÆA? OCELLINA. Astræa (Orbicella) ocellina, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 218, pl. 40, fig. 40, 1846. Cyphastrea? ocellina, Milne Edwards et J, Haïme, Ann, des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 115, 1850. « Arrondie et lobée, souvent encroûtante ; polypes excédant à peine une ligne en diamètre ; 24 cloisons. Polypier à polypiérites cylindriques comme dans la microphtalma (C. Danai), maïs plus petits, avec 12 petites cloisons également débordantes ; espaces intercalicinaux presque nus; calices profonds. Dans une section transverse, les espaces compris entre les étoiles sont presque compactes et celles-ci n’ont que peu de rayons. » (Dana.) Habite les îles Sandwich. 6. CyrmastrræA? Daxar. Astrea (Orbicella) microphialma, Dana, Ezxpl. exp. 'Zooph., p. 217, pl. 40, fig. 41, 1846 (non Lamarck). « Sphérique, d’un brun-verdâtre ; tentacules blanchâtres, petits ; po- lypes un peu saillants, larges de 1 ligne à 1 ligne 1/2; 24 cloisons. Poly- pier subcellulaire, ayant des polypiérites cylindriques, courts, granu- loso-striés en dehors, souvent contigus. Calices ayant 3/4 de ligne en diamètre, assez profonds ; cloisons petites, 12 sont un peu saillantes et 6 d’entre elles le sont un peu plus ; espaces intercalicinaux très-finement granuleux ; dans une section transverse, il n’y a qu’un petit nombre de cellules entre les murailles, et les étoiles n’ont qu'un petit nombre de rayons. » (Dana.) Habite les iles Fidji. 7. CypnAsTRæA? ORBIGNYANA. Placocænia Orbignyana, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t VII, p, 99, pl. 9, fig. 4 et 2, 1854, Nous sommes très-incertains sur la place qu'il convient d'assigner à ce fossile, A en juger par les figures de M, Reuss, ses cloisons dentées et sa columelle composée de 3 papilles en série, mais non lamellaire, ne permellent pas de le laisser dans le genre Placocænia, tandis que ces caractères, joints surtout à l'aspect granulé des espaces intercali- 488 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cinaux, conviennent bien au genre Cyphastræa ; maïs nous ignorons si le cœnenchyme est compacte et si les cloisons sont poutrellaires. Quoi qu'il en soit, on trouve ici des calices circulaires, un peu saillants, larges de 3 à 4 millimètres, entourés de petites côtes fortes et subégales, et munis en dedans de 24 cloisons un peu inégales qui se FpRstent à à cycles complets. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Citons encore ici l'Astrœa echinulata, Reuss, Nalurwiss. Abhandl. von Haidinger, t. KE, p. 24, pl. 3, fig. 5, 1848. C’est un fossile de Mo- ravie dont les calices sont larges de 2 ou 3 millimètres ; on compte 3 cycles cloisonnaires ; les cloisons du 4er cycle seules sont bien déve- loppées. Genre LXXIX, ULASTRÆA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert, t. II, p.371, 1816. QOulastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Se., t. XX VIE, p. 495, 1848. Le polypier forme une masse encroûtante. Les calices ont leurs bords libres et circulaires. La columelle est papilleuse et représentée par les dents les plus internes des cloisons; celles-ci sont dentelées, crépues, et ont leurs faces latérales fortement . échinulées. L'appareil épithélique est très-peu développé. La gemmation est extra-calicinale. La structure échinulée et crépue de l'appareil septo-costal sépare ce genre de ceux qui le précèdent. On ne connait en- core qu’une espèce qui offre ces caractères. ULASTRÆA CRISPATA. Astrea cr ue Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. 11, p. 265, 1816; — 2e édit., p. 416. —— an Encycl., Zooph., p. 198, 1824. Astrea (Orbicella) crispata, Dana, Zooph., p. 216, 1846. Oulastrea crispala, Milne Edvwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 9, fig. 4, et t. XIL, p. 116, 1850. Polypier à surface subconvexe. Calices en général très-serrés, très- peu saillants, peu profonds, circulaires ou un peu déformés, séparés tanlôt par des espaces assez grands qui montrent des côtes bien déve- loppées, tantôt seulement par d'étroits sillons. Côtes dentelées et cré- ASTRÉIDES 489 pues, très granulées. Murailles extrêmement minces. Colymelle papil- leuse, représentée par les dents les plus internes des cloisons. 3 cycles complets : on voit rarement quelques cloisons d’un 4° cycle. Cloisons peu inégales, serrées, un peu épaissies à la muraille, amincies en de- dans, un peu débordantes, montrant latéralement des stries bien mar- quées et des grains très-épineux. Les dents sont très-serrées, un peu ramifiées, peu inégales ; cependant, celles qui se rapprochent le plus du centre sont un peu plus grosses que les autres. Les cloisons tertiaires sont courbées vers les secondaires. Largeur des calices, 5 millimètres, Habite l'océan Indien, Genre LXXX. PLESIASTRÆA. Astrea (pars), Lamarck, Hisf, des anim. sans vert., t. IL, p.257, 1816. Orbicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p.206, 1846. Plesiastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VII, p. 494, 1848. Le polypier forme une masse ordinairement convexe et ar- rondie dont le plateau est nu et costulé. Les calices sont peu profonds, sensiblement circulaires et libres par leurs bords. La columelle est spongieuse. Les côtes sont en général assez bien développées ainsi que lexothèque. Les cloisons sont débor- dantes, constituées par des lames larges et bien continues et fine- ment denticulées sur leur bord calicinal. Il existe des palis bien développés en correspondance avec tous les cycles cloisonnaires qui précèdent le dernier. Le bourgeonnement a toujours lieu * dans les espaces intercalicinaux. Les espèces de ce genre, qui étaient encore des Astrées pour Lamarck et que M. Dana a placées dans son sous-senre Orbi- cella, se distinguent bien des Astréacées à bords galicinaux li- bres par la présence de leurs palis, Ce sont des espèces vivantes ou fossiles du terrain tertiaire. 490 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ A. — Trois cycles cloisonnaires complets; un quatrième plus ou moins incomplet. 1. Presrasrræa Unrvicrrr. Astrea galarea, Quoy et Gaimard, Foy. de l’Astrol., Zooph., p. 216, pl, 47, fig. 10-14, 1835 (non Lamarck). Plesiastrea Urvillii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, pl. 9, fig. 9, et t. XII, p. 417, 1850. Polypier peu élevé, subplane, à bords souvent sublobés. Epithèque commune tout-à-fait rudimentaire. Calices très-peu saillants, très- serrés, mais à bords distincts, subcirculaires ou un peu déformés. Colu- melle rudimentaire. 3 cycles cloisonnaires. En outre, des cloisons d’un 4e cycle se développent dans 2 des systèmes où les secondaires égalent les primaires ; de là l'apparence de 8 systèmes ternaires. Les primaires et les secondaires subégales, assez larges, à peine débordantes, minces, finement et régulièrement dentelées, striées et granulées latéralement. Palis larges, bien développés, peu élevés, assez minces ; ceux qui sont devant les cioisons primaires les plus forts. Dans une section verticale, les traverses qui s'étendent entre les côtes sont presque horizontales et éloignées de moins de 4 millimètre ; la columelle est d’un tissu très- lâche, peu abondant et formé de petits trabiculins lamellaires. Les tra- verses endothécales sont d’une excessive minceur, quelquefois un peu ondulées et non toujours exactement parallèles entre elles, mais, en gé- néral, simples, un peu obliques en bas et en dedans, et distantes de 2/3 de millimètre. Murailles compactes, un peu épaisses, et souvent soudées en quelques uns de leurs points ; mais elles sont séparées ordinairement par quelques cellules, et c'est un caractère qui distingue bien cette es- pèce de la P. versipora, dans laquelle la tendance à la soudure très-in- time des polypiérites marche de bas en haut. Diamètre des calices, de #4 à 5 millimètres. Suivant MM. Quoy et Gaimard, les animaux sont confluents, et for- ment une surface d’un beau vert-pré sous les eaux. Cette couleur n’est qu'un pigmentum qui s’enlève assez facilement pour faire place à une teinte rougeûtre. Se trouve af port du Roi-Georges (Nouvelle-Hollande), dans les lieux abrités et par une petite profondeur. 2. PLEsIASTRÆA VERSIPORA. (PL D 7, fig. 5.) Astrea versipora, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 264, 1816. — de édit., p. A4, ASTRÉIDES, Lot Astrea versipora, Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 130, 1824 A. Dipsastrea versipora, Blainville, Dict. des Sc. nat., 1. LX, p. 538, 1830. — Man., p. 573. Plesiastræa versipora, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 118, 1850. Polypier en masse convexe. Bords des calices très-serrés, surtout sur le milieu du polypier, où ils sont séparés par de pelits sillons super- ficiels, subcirculaires ou un peu déformés. Columelle finement pa- pilleuse, bien développée. Des cloisons d’un 4cycle dans une des moiliés de quelques systèmes ; les tertiaires peu développées. Les se- condaires différent peu des primaires. Les cloisons sont minces, ser- rées, finement dentelées et granulées sur les faces. Palis un peu étroits, plus épais que les cloisons ; ceux des secondaires un peu plus larges et un peu moins rapprochés du centre que ceux des primaires. Une coupe transversale vers la base du polypier montre des murailles compactes et soudées entre elles ; leur séparation est seulement indiquée par quelques petits méats peu nombreux ; au contraire, auprès de la surface supé- rieure, ces murailles sont distinctes et unies par des traverses exothé- cales. Les traverses endothécales d’une minceur excessive, ordinaire- ment simples, presque horizontales et légèrement voûtées en haut, distantes de près d'un millimètre. Diamètre des calices, 4 millimètres. Habite l'océan Indien. L’Astræa versipora, Dana (Zooph.; p.233, pl. 12, fig. 5, 1846), nous paraît être une espèce différente et qui, peut-être, serait mieux placée parmi les Favies que dans le genre Plésiastrée. Elle est décrite de la manière suivante : « Subsphérique, Polypier celluleux, solide, à surface inégale ; calices plus profonds que larges, subanguleux et souvent oblongs, larges de 4 à 6 lignes, avec une couronne interne peu distincte ; murailles séparées par un sillon ; cloisons inégales et inégalement débordantes, fortement dentelées, étroites, verticales. » 3. : PLEstASTRÆA QUATREFAGESANA. Plesiastrea Quatrefagiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat.; 3° sér., t. XII, p. 119, 1850, Polypier convexe.gEpithèque rudimentaire ou nulle. Calices très- serrés sur le milieu du polypier, très-écartés vers les bords, circulaires ou un peu déformés. Côtes fines, très-peu saillantes, et se prolongeant très-peu sur les espaces intercalicinaux. Columelle médiocrement déve- loppée, papilleuse. Des cloisons d’un 4e cyclé impaires ; les tertiaires inégales dans chaque système. Cloisons minces, à peine débordantes, L 492 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. serrées, à bord finement denticulé, à faces striées et granulées ; les primaires, les secondaires et les grandes tertiaires subégales; les autres cloisons beaucoup plas petites. Palis larges, souvent lobés, un peu plus épais que les cloisons : ceux des primaires et des secondaires subégaux ; ceux des grandes tertiaires beaucoup plus petits : il n’y en a pas devant les petites tertiaires. Murailles minces, bien distinctes. Traverses pres- que toujours simples, subhorizontales, et distantes entre elles de près de { millimètre. Piamètre des calices, £ ou 5 millimètres. Patrie inconnue. $S AA. — Trois cycles cloisonnaires seulement. k. PLESIASTRÆA PERONI. (PI. D 7, fig. 3.) Polypier gibbeux. Calices très-inégaux, larges de 3 à 5 millimètres, en général rapprochés et très-inégalement saillants, à bords bien distincts et ordinairement circulaires. Côles peu marquées et subégales. Colu- melle petite. 3 cycles complets; il est rare de trouver une ou deux cloisons d'un 4 cycle. Cloisons fortes, faiblement denticulées, un peu débordantes, très-inégales selon les cycles auxquels elles appar- tiennent, Habite l'Australie, 5. PyresrasrnÆA DesMouLiINsI. Plesiastrea Desmoulinsi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 100, 1851. Polypier à surface subplane. Calices peu inégaux, subcirculaires ou légèrement déformés, à bords libres, mais peu saillants. Espaces inter- calicinaux présentant des côtes très-peu saillantes et finement granulées. Columelle papilleuse, au fond d'une fossette peu profonde. 3 cycles complets. Cloisons serrées, épaisses en dehors, peu débordantes, arron- dies en haut, peu dentées, peu inégales, fortement granulées. Palis étroits et épais ; ceux des cloisons secondaires plus gros que ceux des primaires. Ils sont distincts des cloisons dans une assez grande étendue. Diamètre des calices, 3 ou 4 millimètres. Une seltion verticale montre des traverses un peu ramifiées et un peu obliques en bas. L’exothèque parait Lendre à devenir compacte. Formation miocène : Saucats. . ASTRÉIDES, | 493 ESPÈCES DOUTEUSES. 6. PLesrasTRæA? curTA. — À, Orbicella curta, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 209, pl. 10, fig. 3, 1846. — « Convexe ; polypes un peu saillants, larges de 3 à 4 lignes, avec 48 cloisons internes. Polypier très-finement cellulaire ; polypiérites courts, ronds, à stries exté- rieures égales, serrées et finement denticuléesi calices circulaires, larges de 2 lignes 1/2, assez profonds, à couronne intérieure; cloisons presque également débordantes, denticulées. Dans une section trans- verse, on voit des éloiles multiradiées et à peine subdivisées en cellules ; espaces intermuraux ordinairement finement cellulaires, avec les cellules linéaires ou triangulaires. — Habite les îles Fidji. » Dana. 7. PLesrasrrÆa? coRoNATA. — À. Orbicella coronata, Dana, Zooph., p. 211, pl. 10, fig. 4, 1846. — « Convexe, subsphérique ; polypes un peu proéminents, larges de 2 lignes 1/2 à'3 lignes, avec 36 cloisons internes. Polypier subcelluleux ; polypiérites très-courts, cylindriques, avec les cloisons nombreuses, inégales et inégalement débordantes ; calices larges de 2 lignes, circulaires, peu profonds, à couronne in- terne formée de 10 ou 12 papilles. Dans-une section transverse, les espaces intermuraux presque solides, souvent avec de petites cellules qui sont quelquefois nombreuses ; étoiles multiradiées, à loges sim- pies. — Habite Tahiti, les îles Fidji et l'ile de Wake, océan Paci- fique. » Dana. 8. Presrasrræa ? srezL1GERA.— À. Orbicella stelligera, Dana, Zooph., p. 216, pl. 10, fig. 9. — « Convexe et subgibbeux; polypes larges d’une ligne 1/2 ; 18 lamelles internes. Polypier subcellulaire ; calices petits, larges de 3/4 de ligne, régulièrement circulaires, quelquefois oblongs, peu profonds, avec une pelile couronne interne ; espaces in- tercalicinaux concaves ; cloisons légèrement débordantes, abruptes en dedans; dans une section transverse, les espaces intermuraux sont presque solides; les éloiles pauciradiées, dont 6 ou 8 grandes. — Habite les iles Fidji. » Dana. Genre LXXXI. LEPTASTRÆA, Leplastrea, Milne Edwards et 3. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XX VII, p.494, 1848. Le polypier est très-dense et le tissu muro-costal tout-à-fait compacte, Les calices ont leurs bords distincts, quoique en gé< ho ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. É néral très-rapprochés, et sont peu profonds. Les côtes sont à peine marquées et la surface des espaces intercalicinaux est presque lisse ou finement granulée. La columelle est papilleuse. Les cloisons sont minces, serrées, débordantes, finement gganulées, et ont leur bord subentier dans sa portion supérieure et déli- catement dentelé inférieurement. L’endothèque est peu déve- loppée. Ce genre, qui, à certains égards, se rapproche de la famille des Oculinides, se distingue bien des autres Astreacées par ses cloisons subentières près de leur sommet. Il ne comprend en- core que deux espèces qui sont vivantes. , Quoique la multiplication s'opère ici essentiellement par gemmation extra-caliculaire, on observe cependant d'assez fréquents exemples de fissiparité. 1. LeprasrRÆA RoissyANA. Leptastrea Roissyana, Milne Edwards et J. Haime, Ann des Sc. nat., 3° sér., t..X, pl. 9, fig. 6, et t. XII, p. 120, 1850. Polypier encroûtant et dont la forme est déterminée par celle des corps qu’il recouvre. Polypiérites ordinairement très-courts. Calices presque toujours très-rapprochés, circulaires ou plus où moins Géformés. Colu- melle assez bien développée. 3 cycles cloisonnaires complets ; en outre, on voit, dans une des moitiés de certains systèmes, la cloison Lertiaire se développer davantage et des cloisons d'un 4 cycle apparaître. Cloisons inégales, très-minces, débordantes, très-granulées, à bord subentier en haut, finement denticulé près de la columelle. Loges profondes ; tra- verses simples, presque horizontales, distantes entre elles d’un milli- mètre. Diamètre des calices, de 5 à 6 millimètres. Patrie inconnue, 2, LEPTASTRÆA EHRENBERGANA. (PL. D 7, fig. 4.) Leptastrea Ehrenbergiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIE, p. 120, 1850. Polypier en masse convexe et différant de la L. Roëssyana par ses calices partout très-serrés et ordinairement déformés ; par sa columelle papilleuse beaucoup plus développée ; par ses cloisons plus nombreuses (les 4 cycles sont ordinairement complets), et dont le bord supérieur ASTRÉIDES, 495 n’est subentier que dans une très-petite étendue, et présente en dedans des dentelures bien prononcées. Largeur des calices, à à 6 millimètres. Habite la mer Rouge. Genre LXXXII SOLENASTRÆA. Astrea (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 312, 1847. Solenastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Se., t. XX VII, p. 494, 1848. Le polypier forme unemasse ordinairement convexe, cellu- leuse et légère; les polypiérites sont longs et unis entre eux par l’exothèque qui est bien développée, et non par les côtes qui ne sont jamais assez larges pour rencontrer celles des indi- vidus voisins et restent plus ou moins rudimentaires. Les ca- lices ont leurs bords libres et circulaires; la columelle est spon- gieuse , mais en général très-peu développée. Les cloisons sont très-minces et constituées par des lames bien développées; leur bord est dentelé et les dents les plus inférieures sont les plus prononcées. Les traverses endothécales sont simples, nom- breuses et serrées, La gemmation est extracalicinale, Les Solénastrées rappellent un peu la structure des Galaxées, mais ici la séparation entre les murailles et le tissu épithélique extérieur est beaucoup moins marquée. Les espèces de ce genre appartiennent à l’époque actuelle ou à l’époque tertiaire. $ À. — Trois cycles cloisonnaires complets. $ B. — Columelle rudimentaire. 1. SocenasrRæa HEmPRICHANA. Solenastrea Hemprichiana, Milne Edyvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p, 121, 1850. Polypier convexe, à peine subgibbeux. Polypiérites rapprochés, à côtes très-peu saillantes près du calice. Les cellules de l’exothèque grosses et distinctes extérieurement dans les intervalles des calices ; ceux-ci à bords un peu élevés, profonds. 3 cycles ordinairement com- plets, mais le dernier est très-peu développé. Cloisons un peu débor- dantes, très-minces, finement denticulées. Les primaires seules arrivent 496 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. jusqu'au centre. Dans une section verticale, on voit des murailles assez épaisses, des côtes poutrellaires et peu développées, une exothèque dont les plus grandes cellules ont près de { millimètre de largeur. Le bord interne des cloisons est assez profondément divisé en lanières as- cendantes. Les traverses endothécales simples, un peu inclinées en de- dans, distantes de 1/3 de millimètre. Diamètre des calices, à peine 2 millimètres ; profondeur dé la fossette, autant. Habite la mer Rouge. 2, SOLENASTRÆA GIBBOSA. Solenastrea gibbosa, Milne Edwards et J. Haîme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 122, 1850. é Polypier présentant à sa surface une grande quantité de mamelons. Calices un peu saillants, médiocrement serrés, peu profonds. Côtes assez développées en haut; les poutrelles qui les forment sortent de l'exothèque sous forme de pointes excessivement fines. Cloisons bien débordantes, inégales ; les primaires légèrement épaissies à la muraille. Les dents calicinales un peu irrégulières ; il y en a une plus forte près de la columelle. Une coupe verticale montre des poutrelles très-grêles et écartées qui constituent les côtes. Les vésicules exothécales sont très- petites ; les murailles assez épaisses: Les traverses endothécales sim- ples, peu inclinées, distantes de 1/3 de millimètre. Diamètre des ca- lices, 2 millimètres. Habite la mer Rouge et est fossile des dépôts récents de l'Egypte. 3. SoLENASTRÆA VERBELSTI. Solenastrea Verhelsti, Milne Edvwvards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa læoz., etc., p. 101, 1851. Polypier très-délicat et très-fragile, à surface plane. Calices très- rapprochés, circulaires. Murailles très-minces. Cloisons très-inégales; les tertiaires rudimentaires ; toutes très-minces et à faces latérales pré- sentant des grains subépineux. Diamètre des calices, 2 millimètres. Une section verticale montre des côtes rudimentaires, des traverses exothé- cales à peu près horizontales ct distantes d’un millimètre ; des traverses endothécales, distantes de 2/3 de millimètre, un peu obliques et sub- convexes, rarement ramifiées en dedans. Formation éocène : fort Saint-Pierre, à Gand. ASTRÉIDES. | , 497 $ À (page 495). —— $ BB. — Columelle bien marquée. 4. SoceNASTRÆA BourNont. Solenastrea Bournonii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 121, 1850. Cette Astréacée est très-voisine de la S, Hemprichana; elle en diffère par des côles moins développées encore, une exothèque plus abon« dante, des murailles plus minces, des calices un peu plus grands et moins profonds, une columelle plus marquée et des cloisons tertiaires plus développées. Diamètre des calices, de 2 millimètres à 2 1/2. Habite les Antilles. C’est peut-être auprès de celte espèce qu'il faut placer la Madreporæ pleiades, Ellis et Solander, Zooph., p.165, pl. 53, fig. 7 et 8 (1786). 5. SOLENASTRÆA FoRSKÆLANA. Solenastrea Forskætiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5<.sér., t. 42, p. 125, 1850. Polypier convexe et gibbeux. Calices peu serrés, très-peu saillants, médiocrement profonds. Sur leurs bords, on aperçoit de petites côles écar- iées, et dans leurs intervalles une exothèque percée de petites pointes extrêmement fines qui sont la terminaison des poutrelles costales. Cloi= sons très-légèrement épaissies en dehors, peu serrées, à faces gra- nulées, à bord très-finement denticulé. Les secondaires diffèrent peu des primaires. Diamètre des calices, 2 millimètres. Habite la mer Rouge. 6. SOLENASTRÆA SARCINULA. (PL D 6, fig. 2.) Solenastrea sarcinula, Milne Edwards et J. Haimé, An. des Sc. nat., 3° sér.s tu XIT, p. 122, 1850, Polypier convexe. Polypiérites un peü saillants, en forme de cônes tronqués. Côtes serrées, alternativement inégales, régulièrement dentées et échinulées. Calices circulaires et peu profonds. Columelle bien déve- Joppée. Cloisons inégales, un peu débordantes, légèrement épaissies à la muraille. Diamètre des calices, 2 ou 3 millimètres. L’exothèque est tra- versée par des poutrelles costales filiformes ; les murailles sont très- épaisses. Habite l'océan Indien ? Coralliaires. Tome 2. - 32 Êx - 498 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 7. SoLENASTRÆA BowWERBANKI. Solenastrea Bowerbanki, Milne Edwards et J. Haiïme, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 122, 1850. Polypiérites très-élevés et serrés. Côtes fines et très-peu développées. Calices rapprochés, mais toujours circulaires, à bords minces. Cloisons très-minces, médiocrement serrées ; les primaires et les secondaires subégales ; les tertiaires tout-à-fait rudimentaires. Une coupe verticale montre des traverses exothécales convexes et formant des cellules de 4 millimètre de hauteur ; des murailles minces, mais bien distinctes. La columelle est formée depuis la base par des trabiculins ascendants et al- longés. Les traverses endothécales sont simples, aussi serrées que les exothécales, un peu inclinées en dedans. Diamètre des calices, 2 milli- mètres. Habite Singapore. S. SOLENASTRÆA TURONENSIS. Astrea Turonensis, Michelin, Zcon. z0oph., p. 512, pl. 75, fig. À et 2, 1847. Solenastrea Turonensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 195, 1850. Polypiérites très-longs, serrés. Calices à bords libres et circulaires, peu élevés, 3 cycles ordinairement complets. Cloisons serrèes. Diamètre des calices, 2 millimétres. Il arrive assez fréquemment que les espaces inlercalicinaux soient remplis de calcaire par suite de la fossilisation ; alors, le faux cœnenchyme paraît compacte et les calices plus ou moins polygonaux. Nous avons vu des échantillons qui n’offrent que partielle- ment ces allérations, et, dans ceux qui se sont mieux conservés, une section verticale montre des traverses exothécales presque horizontales et distantes de moins de 1 millimètre; les cloisons sont des lames bien développées, finement granulées ; les traverses endothécales très-légère- ment convexes, très-faiblement inclinées et distantes d’un peu plus d’un millimètre, | Formation miocène : Touraine ; Turin, L'Astræa composita Reuss, Naturwiss. Abhandl. v. Haidinger, t.YX, p. 24, pl. 4, fig. 6, 1848, qui est de Sausal, en Styrie, paraît appartenir à celle espèce. ASTRÉIDES, 499. AA. — Un quatrième cycle cloisonnaire incomplet. 9. SOLENASTRÆA TENUILAMELLOSA. Solenastrea tenuilamellosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 425, 4850. Polypier convexe. Calices serrés, parfaitement circulaires, à bords très-minces et peu élevés. Les côtes très-peu marquées en haut, 3 cy- cles cloisonnaires complets et, dans les grands calices, on trouve des cloisons d'un 4e cycle dans plusieurs systèmes. Cloisons bien déve- loppées, serrées, peu inégales, excessivement minces, à faces striées et très-granulées. Dans une section verticale, on voit leur bord interne di- visé dans une assez grande étendue. Les traverses exothécales forment des vésicules larges de près de 1 millimètre. Les traverses endothécales sont simples, horizontales, distantes de 4 millimètre 1/2. Largeur des calices, de 3 à 4 millimètres. Gisement inconnu. ‘ Genre LXXXIITL. PHYMASTRÆA. Phymastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVIL, p. 494, 1848. Le polypier forme une masse plane ou convexe. Les polypié- rites sont prismatiques et entourés d’une épithèque mince ét complète sous laquelle on ne distingue pas de traces de côtes. Quoique très-rapprochés les uns des autres, ils ne se soudent pas directement par la surface de leurs muraïlles, mais s’unis- sent seulement au moyen de grosses verrues qui se montrent de distance en distance et qui laissent entre elles de grands espaces vides. Malgré l’indépendance que conservent les bords calici- naux, la gemmation, au lieu d’être extra-calicinale comme dans toutes les Astréacées précédentes, est ici caliculaire etsub- marginale. Les calices sont subpolygonaux. Là columelle est spongieuse et bien développée. Les cloisons sont larges, un peu débordantes et fortement dentées; elles montrent leurs dents les plus longues près de la columelle. Les deux seules espèces connues qui présentent dans l'union de leurs polypiérites la particularité remarquable que nous ve- Ds 5oo ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Là ‘ nons d'indiquer appartiennent à l’époque actuelle; mais nous ignorons encore quelle est leur patrie. GA. — Calices très-peu profonds. 4. PuymasrrÆA VALENCIENNESI. - < à À Phymastrea Valenciennesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des c. nat., 5e sér., & X, pl. 9, fig. 3, et t. XII, p. 124, 1850. Polypier encroütant, subplane. Calices penta- ou hexagonaux séparés par des sillons bien marqués, où l’on distingue des trous profonds par lesquéls les espaces compris entre les murailles communiquent avec le dehors. Coiumelle très-développée, d’un tissu dense et à surface subpapilleuse. # cycles complets, mais le dernier cycle est rudimentaire dans la plupart des systèmes. Cloisons serrées, subégales, un peu dé- bordantes, un peu épaisses ; les faces montrent des grains inégaux, nom- breux, mais peu saillants ; les dents sont peu nombreuses et très-fortes, surtout la plus interne, qui est ordinairement bifurquée et dressée. Dans les cloisons brisées, on voit de petits canaux compris entre les deux feuillets septaux. Dans des sections verticales, on distingue l'épithèque très-mince qui recouvre entièrement les murailles. Chaque pan des po- lypiérites prismatiques présente ordinairement deux séries verticales de gros tubercules verruqueux, d’un tissu presque entièrement compacte, arrondis et allongés transversalement, qui se soudent fortement à la muraille d’un polypiérite voisin; les verrues d’une série alternent avec celles de l’autre série, et elles sont toutes recouvertes par l’épithèque. Les murailles sont épaisses. Les cloisons sont larges et ne présentent quelques trous que près du bord libre. La columelle est formée de trabiculins ascendants très-longs et très-serrés. Traverses un peu ir- régulières, très-rapprochées entre elles, mais inégalement, très-peu inclinées, un peu ramifiées. Grande diagonale des calices , de 8 à 10 millimètres. Patrie inconnue. $ AA. — Calices profonds. 2. PHyYMASTRÆA PROFUNDIOR. Phymastrea profundior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. XIE, p. 125, 1850. Polypier encroûtant, en masse convexe. Calices polygonaux : dans les sillons profonds qui les séparent, en aperçoit les verrues qui unissent ; ASTRÉIDES. 5ot les murailles et qui sont un peu gréles. Columelle médiocrement déve- loppée. En général, trois cycles; mais certains systèmes n’ont qu’une tertiaire, et d’autres ont quelquefois, en outre, une cloison de quatrième ordre. Cloisons peu serrées, un peu débordantes, étroites en haut, un peu épaisses à la muraille, minces en dedans, àbord inégalement divisé ; il y a ordinairement près de la columelle une dent un peu plus forte que les autres. Les cloisons secondaires sont presque égales aux primaires, Grande diagonale des calices, 8 millimètres. Patrie inconnue, Genre LXXXIV, ACANTHASTRÆA. Astrea (pars), Ehrenberg, Corall, des roth. Meer., p.97, 1834. Acanthastrea, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Se., t. XXVIL, p.495, 1848. Le polypier forme une masse subplane ou convexe dont le plateau inférieur est recouvert d’une épithèque complète. Les polypiérites se soudent entre eux par leurs murailles qui sont subcelluleuses et se multiplient par gemmation marginale ou submarginale. Les calices sont subpolygonaux; leurs bords sont larges et épineux; ils restent simples ou ne montrent que des” sillons superficiels et irréguliers. La columelle est pariétale et quelquefois rudimentaire. Les cloisons sont débordantes, fortes et divisées en dents spiniformes qui hérissent toute la surface du polypier. Les plus grandes de ces dents sont les plus exté- rieures, disposition qui ne se présente dans aucun autre genre de l’agéle des Astréacées. L'endothèque est très-développée. Les Acanthastrées rappellent le genre Mussa par la structure de leurs polypiérites ; mais elles en diffèrent par leur mode de, multiplication et de groupement. Toutes les espèces connues sont vivantes. | 502 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS $ À. — La diagonale des calices ne dépassant pas 2 centi- mètres. 1. ACANTHASTRÆA HIRSUTA, (PI. D 5, fig. 4) Astrea dipsacea (pars), Ehrenberg, Corall., p. 97, 1854. Acanthastrea hirsuta, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 145, 1850. « Animal flavo-fuscum aut cinerascens, ore æruginoso, margine disci papilloso, papillis corporis turgore imminutis » Ehrenberg. Polypier élevé, convexe ou subgibbeux. Calices subpolygonaux, me- diocrement profonds ; murailles épaisses, simples ou montrant de lé- gers sillons, garnies d’épines très-fortes. Columelle représentée par des . trabiculins très-grêles qui tiennent au bord des cloisons et qui souvent ne sont ni assez longs, ni assez abondants pour couvrir le milieu de la fossette, laquelle est fermée par une endothèque vésiculeuse. On compte ordinairement 28 cloisons subégales, débordantes, extrêmement épaisses et serrées en dehors, très minces en dedans. Leurs dents sont spini- formes, très-longues, serrées, ascendantes. Dans une coupe verticale, on voit que la moitié interne des lames cloisonnaires est formée par des poutrelles longues et ascendantes. Les traverses murales sont très- épaisses et très-fortement arquées de chaque côté, distantes de 4 milli- mètre 1/2; les traverses endothécales vésiculeuses, très-minces, très-in- clinées. La grande diagonale des calices est d'environ 15 millimètres, et leur profondeur de8. Habite les Seychelles, la mer Rouge et est aussi fossile des dépôts récents de l'Egypte. Cette espèce se distingue principalement de l’A, grandis par ses cloi= sons plus épaisses et plus épineuses. 9. ACANTHASTRÆA SPINOSA. Astrea dipsacea, var., Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol., Zooph., p. 210, pl. 17, fig. 1-2, 1833. Acanthastrea spinosa, Milne Edwards et J. Haime, Comptes rend., t. XXVII, p. 495, 1848. — Ann. des Sc. nat, 3° sér., t. XII, p. 145, 1850. Les petits échantillons de cette espèce qui ont été rapportés par MM. Quoy et Gaimard et qui font partie de la collection du Muséum sont peu élevés, ont la surface subplane et les calices un peu plus petits et moins profonds que l'espèce précédente. Cependant nousneles en aurions ASTRÉIDES 2 . +609 peut-être pas séparés spécifiquement si la description des animaux qu'ont donnée les naturalistes de l'Astrolabe n'était très-différente de celle que M. Ehrenberg a également faite sur le vivant pour l'A. hirsutla. « Les lamelles, disent MM. Quoy et Gaimard, ont leurs bords tellement épi- neux que toute la surface du polype est hérissée de pointes aiguës que les animaux qui les recouvrent sur le vivant adoucissent un peu, mais ne font pas disparaître. Les polypes sont grisâtres sur lebord du man- teau, et d’un beau vert au milieu avec des rayons de la même couleur, croisés par des cercles concentriques, ce qui donne à cétle partie un aspect réticulé. La bouche et les tentacules sont également verts, » Habite Tongatabou. 3. ACANTHASTRÆA BREVIS. Acanthastrea brevis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 446, 1850. Polypier très-court, à surface subplane ou très-légèrement convexe. Calices à bords simples, un peu épais, fortement épineux, à fossetie arrondie et profonde; ils sont inégaux : les grands ont 2 centimètres de largeur. Columelle spongieuse assez bien développée, mais toujours pa- riétale. 3 cycles complets avec quelques cloisons de quatrième ordre dans certains systèmes. Cloisons débordantes, serrées, extrêmement épaisses en dehors, très-minces en dedans, à faces subglabres ; les ter- tiaires tendent à se recourber vers les secondaires. Leurs dents très- fortes et subspiniformes. Dans une coupe verticale, les traverses murales sont très-épaisses, ordinairement simples, arquées en haut, distantes environ de 4 millimètre. Les cloisons sont trabiculaires dans leur moi- tié interne. Les traverses endothécales très-obliques, ramifices et subvé- siculaires; les plus élevées sont à & millimètres de la surface de la co- Jumelle. Patrie inconnue. $ AA, — La diagonale des calices atteignant jusqu’à 3 cen timètres. % 4, ACANTHASTRÆA BowERrBANxI. (PL. D 6, fig. 4.) Polypier convexe. Calices polygonaux, inégaux, mais ordinairement larges de 3 centimètres au moins, presque aussi profonds que larges ; à bords ordinairement simples et minces, Columelle très-peu développée. Cloisons minces, débordantes, au nombre dé 50 ou 60 environ; celles 504. ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, des premiers cycles sont peu inégales et un peu irrégulières, souvent un peu courbes en dedans. 6 Habite l'Australie. 5, ACANTHASTRÆA GRANDIS, Astrea dipsacea (pars), Ehrenberg, Corall., p. 97, 1834. Acanthastrea grandis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 446, 1850. Cette espèce diffère de l'A. brevés par son polypiér en masse convexe très-élevée. Les calices sont le plus souvent séparés par de petits sillons très-profonds et fermés par l'endothèque. Les épines du bord interne des cloisons n'arrivent pas tout-à-fait jusqu’au centre des polypiérites pour simoler une columelle, et l'endothèque se voit à nu dans le fond du calice. Les cloisons sont nombreuses (de trente-six à quarante-huit), serrées, presque toutes égales, assez minces. Leur bord est très-profon- dément divisé en épines assez serrées, très-longues et un peu grêles. La grande diagonale des calices varie de 25 à 30 millimètres; leur pro- fondeur, de 15 à 20. Habite la mer Rouge. ESPÈCES DOUTEUSES. 6. ACANTHASTRÆA? pipsACEA. — Astrœæa dipsacea, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. AL, p. 262, 1816.— 2e édit,. p. 411. — « A. conglomerata ; stellis magnis, inæqualibus, angulatis; margine lato echinato; parietibus multilamellosis ; lamellis serrato-dentatis. » Habite l’océan des Grandes-Indes. L'exemplaire qui a servi de type à cette description de Lamarck manque au Muséum, et nous ne savons pas si cette espèce appartient au genre Acanthastrée ou au genre Prionastrée. 7. ACANTHASTRÆA ? ECHINATA. — Astræa echinulata, — Dana, Expl. exp. Zooph. p.229, pl. 12, fig. 1, 1846. — «A. convexe, brune-noi- râtre, à surface papilleuse; polypes larges de 6 à 8 lignes, à disques presque noirs. Polypier cellulaire, fortement hérissé à sa surface ; calices peu profonds, presque circulaires ou oblongs, larges de 5 li- gnes, sans couronne interne dislinete ; murailles arrondies, non sil- lonnées ; cloisons égales avec 3 ou 4 petites dents en dedans de la fos- selte calicinale et 3 ou 4 épines sur la muraille longues d’une ligne ou 1 ligne 1/2; dans une section transversale on voit des étoiles multi= ASTRÉIDES, | 505 radiées dont les loges sont décomposées; les murailles à cellules oblongues et souvent unisériées. — Habite les îles Fidji. » Dana. 8. AcANTHASTRÆA? PATULA, — Astræa palula, Dana, ibid, p. 209, pl. 10, fig. 14, 1846. — « À. très-grande, hémisphérique, couleur d'om- bre foncée; polypes larges de 6 à 8 lignes, avec des rayons d’un gris pâle sur le disque. Polypier celluleux; calices polygonaux, à stries extérieures égales, très-peu profonds, sans couronne interne ; cloisons épaisses, à dents épineuses. Dans une coupe transverse, on voit des étoiles mulliradiées dont les rayons sont épais et presque contigus, et qui sont séparées par un petit nombre d’étroites cellules. — Ha- bite les îles Fidji.» Dana. Genre LXXXV. ASTRÆA. -Astrea (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.371, 1801. — *Oken, Lehrb. der Naturg., t.1, p.75, 1815. Siderastrea (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 335, 1830. Siderina, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 218, 1846. Siderastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XX VII, p. 495, 1848. Le polypier est encroütant et forme une masse convexe d’un tissu très-dense. La gemmation est submarginale. Les polypié- rites sont directement soudés entre eux par leurs murailles qui sont minces et quelquefois même très-peu distinctes. Les calices sont subpolygonaux et assez profonds. La columelle est papil- leuse au sommet et en général peu développée; mais elle tend à devenir compacte. Les cloisons sont bien développées, très- serrées, minces, régulièrement denticulées et leurs dents inter- nes sont un peu plus grandes que les extérieures. Leurs faces latérales sont couvertes de grains très-gros qui souvent rencon- trent ceux des faces voisines et s'y soudent de manière à former des synapticules incomplètes. L’endothèque est rudimentaire. Nous avons déjà rappelé (page 456) que lorsque Lamarck a établi en 1801 le genre Astrea, il l’a séparé en deux sections, l’une ayant pour type la Madrepora rotulosa d'Ellis et l'autre la Madrepora galaxea du même auteur; le nom d’Astrea a été ré- servé ensuite paf Oken à cette dernière section, sans doute parce que l'espèce appelée par Ellis Madrepora HP était la Madre- 506 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS à pora astroites de Linné (r), et conséquemment nous devons ap- pliquer cette dénomination au genre qui renferme ce dernier coralliaire. Dans nos précédentes publications, nous avions, à l'exemple de Blainville, nommé cette division Siderastrea., Les Astrées proprement dites sont des espèces soit vivantes, soit fossiles du terrain tertiaire. Nous ne savons à quelle espèce de ce genre doit se rapporter Y Astrea galaxea, Lesueur, Mém. du Mus. t. VE, p. 285, pl. 16, fig. 13. Voici la description que cet auteur donne du polype: « Animal gélatineux, à disque rayonnant et à ouverture centrale ob- longue; de légers tubercules ou plis aux bifarcations de l’expansion membraneuse qui remplit les espaces entre les lames du polypier… L'animal que j'ai observé vivant, élève son disque en cône, lequel se trouve tronqué par l’ouverture centrale, quand les animaux sont déve- Joppés et que le bord de leur menton ou de l’expansion membraneuse se rencontre... Sa couleur est d’un rouge mêlé de violet... On compte de 25 à 30 rayons aux étoiles, — Habite la Guadeloupe. » $ À. — Le quatrième cycle cloisonnaire plus ow moins in- complet. $ B. — Le bourgeonnement se faisant loin des centres calicinauæ. 1. ASTRÆA RADIANS. Astroites, ete., Seba, Thes., t, IL, p. 208, pl. 112, fig. 12 et 17, 1758. Madrepore en boule, Knorr, Del. nat., t. I, p. 27, pl. À 40, fig. 4, 1766. Madrepora radians, Pallas, Elench. Zooph., p. 322, 1766. Madrepora astroites, Linné, Syst. nat., édit. XIT, p. 1276, 1767. Madrepora galaxea, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p.168, pl. 47, fig. 7, 1786. —— Gmelin, Linn. Syst. nat., éd. 15, p. 5765, 1788. Astrea galaxea, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 371, 1801. Astrea radians s. astroites, Oken, Lehrb. der Naturg., I, p. 66, 1815. Astrea galaxèa, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 267, 1816. — 2e édit., p. 418. (1) Pallas avait, avant Linné, donné le nom de Madrepora astroites aux es- pèces qui fogment notre genre Heliastræa , et il appelait Madrepora radians Je zoophyte que Linné nomma Madrepora astroites. ASTRÉIDES, 507 Astrea punctifera, Lamarck, ibid., CL, p. 260, 1816. — 2e édit., p. 407. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 60, pl. 49, fig. 4, 1821. —— JLamouroux, Encycl., Zooph., p. 126, 1824. Siderastrea galaxea et Astreopora punctifera, Blainville, Dict. des Sc, nat., t. LX, p. 555 et 549, 1830. — Man. d'act., p. 510 et 385, Astrea astroites, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1834. Siderina galaxea, Dana, Zooph., p. 218, pl. 10, fig. 12, 4846 (mais non la fig. 12 a ?), Siderastrea galaxea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.; t, XII, p. 159, 1850. Polypier souvent fixé sur la Voluta turbinellus de Linné, ou bien tout-à-fait sphérique et libre. Le bourgeonnement se faisant vers les points d'union de plusieurs calices. Calices subpolygonaux, à bords pa- raissant épais par suite de la grande densité de l'appareil cloisonnaire, et bien que les murailles ne soient indiquées que par des lignes très- fines. Columelle formée par un ou deux tubercules compactes très-peu visibles, plus distincts dans les jeunes individus. 3 cycles complets, et, en général, un nombre : variable de cloisons d'un quatrième cycle qui sont impaires dans plusieurs systèmes. Loges excessivement étroites. Cloisons extrêmement serrées, larges, à bord lrès-régulièrement crénelé, peu inégales, les primaires et les secondaires sont cependant un péu plus grandes. Les dents sont très-serrées, obtuses et subégales. Les cloisons du dernier cycle se soudent par leur bord interne à celles du cycle pré- cédent. Lorsque les cloisons sont brisées par le haut, on distingue les grains très-forts qui les unissent, et les espaces compris entre ces grains ressemblent à de petits trous : c’est un exemplaire en cet état que La- marck a considéré comme une espèce particulière sous le nom d’Astreæ punclifera. Dans une coupe verticale, la columelle est compacte et forte; les cloisons sont des lames parfaites, couvertes de séries radiées de grains très-forts; les traverses sont rudimentaires, horizontales, simples et di- stantes inférieurement de 1/2 millimètre. Cette espèce forme quelque- fois de très-grandes masses. La grande diagonale des calices est de 3 ou # millimètres ; leur profondeur, de 2 ou un peu plus. Habite les mers de l'Inde. 2. ASTRÆA PULCHELLA, Siderastrea pulchella, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér,, t. X, pl. 9, fig. 8, 1848, et t. XII, p. 140, 1850. Polypier encroûtant : notre échantillon est fixé sur un Murex. Cette espèce est très-voisiné de l'A, radians, dont elle ne diffère que par ses _Calices plus évasés et moins profonds, et sa columellé papilleuse assez bien développée. Grande diagonale des calices, 3 ou 4 millimètres. Patrie inconnue, 508 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS ; 3. ASTRÆA SAVIGNYANA. Astred galaxea, Audouin, in Savigny, Descr. de l'Egypte, Pol., p. 57, pl. 5, fig, 1, 1824. Siderastrea Savignyana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 140, 1850. Cette espèce est encore très-voisine de l'A. radians. Elle en diffèreen ce que ses cloisons sont moins arrondies en haut et ont un bord à peine arqué incliné de dehors en dedans; il en résulte que les murailles, qui sont cependant rudimentaires, montrent ici des lignes en arêtes, tandis que les bords des ealices sont tout-à-fait mousses, et subplanes dans l'A. radians. Les cloisons sont aussi un peu plus minces et plus fortement crénelées; enfin les jeunes calices se circonscrivent moins vite. La grande diagonale des calices varie de 3 à 5 millimètres. Habite la mer Rouge et est fossile des dépôts récents de l'Egypte. 4. ASTRÆA ITALICA. Astrea italica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLITI, p. 582, 1826. C’est par erreur que Defrante a indiqué cette espèce comme provenant d'Italie. Astrea Bertrandiana, Michelin, Icon. zooph., p.310, pl. 74, fig. 5, 1847. Siderastrea italica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 142, 1850. Murailles très-minces, mais toujours distinctes. Columelle compacte. 3 cycles complets, avec des cloisonsimpaires d’un quatrième cycle. Cloi- sons très-minces et très-serrées, légèrement épaissies en dehors. Les tertiaires se soudent aux secondaires. Les faces des cloisons sont très. fortement granulées et les grains se disposent principalement en séries parallèles au bord; supérieur. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millimètres. Formation miocène : Manthelan. 5. ASTRÆA PARISIENSIS. Astrea crenulata, Michelin, Zcon., p. 155, pl. 44, fig. 4, 1844 (non Goldfuss). —— (Graves, Topogr. de l'Oise, p. 702, 1847. Siderastrea parisiensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 145, 1850. ] Polypier en masse convexe. I diffère de l'A. crenulata, avec laquelle on l’a confondu, par des cloisons moins fortement granulées et moins nombreuses. Il n’y a que 3 cycles complets et ordinairement des cloi- sons d’un quatrième cycle dans un système ou au plus dans deux. Les à dun in ASTRÉIDES. 50ÿ murailles sont aussi plus minces. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millimètres. of Formation éocène : environs de Paris, $ A (page 506). —— BB. — Le bourgeonnement se faisant très-près des centres calicinaux. | 6. ASTRÆA SENEGALENSIS. Siderastrea senegalensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat Se sér.,t. XII, p. 140, 1850. Polypier convexe ; la gemmation se faisant très-près de la columelle et les nouveaux calices ne se circonscrivant que lentement. Murailles tout-à-fait rudimentaires. Columelle en général assez bien développée, subspongieuse. 4 cycles, mais ordinairement le quatrième est incomplet. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millimètres. Cette espèce se dis- tingue bien par les courtes séries que forment les calices en bourgeon- nanl. Habite la côte du Sénégal, près de l'embouchure de la Gambie. $ AA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 7. ASTRÆA SIDEREA, (PL D 7, fig. 2). Madrepora siderea, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 168, pl. 49, fig, 2, 1786. —— Gmelin, Linn. Syst. nat., édit. 15, p. 3765, 1788. Astrea siderea, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p. 267, 1816; — 2e édit., p. 417. —— Lamouroux, Exp. méthod., p. 60, 1821, —— Id., Encycl., Zooph., p. 126, 1824. Siderastræa siderea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 335; 1830. — Man. d’act., p. 310, 1834. Astrea trichophylla, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1854. Pavonia siderea, Dana, Zooph., p. 551, 1846. Siderastrea siderea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér. t. XIE, p. 141, 1850. Polypier légèrement convexe et subgibbeux. Calices polygonaux, à bords légèrementtconvexes et en forme d'arêtes, se terminant en haut par une ligne excessivement étroite qui est une indication de la mu- 510 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. raille, à fossette très-évasée et assez profonde. Columelle très-peu déve- loppée, réduite à deux ou trois petites papilles. Cloisons non débordantes, larges, extrémement serrées, peu inégales et donnant à la surface du ca- lice un aspect chatoyant. Leur bord est à peine arqué, très-finement crénelé, et descend obliquement jusqu’au centre ; les dents inférieures sont un peu plus marquées. Les cloisons du dernier cycle s'unissent à celles du cycle précédent, non loin de la columelle. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millimètres ; leur profondeur, 2. Habite les Antilles. L'Astraea sidera, Lesueur, Mém. du Mus. t. VE, p.286, pl. 16, fig. 18, paraît bien se rapporter à cette espèce. Lesueur donne des polypes la description suivante : « Animal gélatineux, disque très-petit, ouver- ture centrale ovale ; deux rangs de tentacules courts, d’une couleur blanchâtre violette, pointillés de blanc au sommet, leur base étant d’un violet plus foncé. Le corps du polype est un peu proéminent.…- Habite la Guadeloupe. 8. ASTRÆA GLOBOSA. Siderastrea globosa, Blainville, x Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 141, 1850. Les échantillons sur lesquels cette espèce a été établie sont encore très-jeunes : ils sont hémisphériques. Calices polygonaux, à murailles extrêmement minces, mais représentées par de petites lignes polygo- nales distinctes, à fossette superficielle. Columelle formée d’un ou de deux petits tubercules. Cloisons très-peu saillantes, peu inégales. Grande diagonale des calices, de # à 5 millimètres. Patrie inconnue. 9. ASTRÆA CRENULATA. Astroïte globulaire? Guettard, Mém., t. III, p. 472, pl..98, fig. 1, 1770. Astrea crenulata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 71, pl. 24, fig. 6, 1826. Siderastrea crenulata, Blainville, Dict., t. LX, p. 356, 1850. — Man., p. 871. Astrea crenulatu, Milne Edwvards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. IT, p.421, 1856. —— Reuss, Naturwiss. Abhandl. v. Haidinger, t. 11, p. 21, pl. 4, fig. 1, 1848. Siderastrea crenulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, X, pl 9, fig. 10, 1848, ett. XII, p. 142, 1850. Polypier encroûtant et peu élevé, à surface légèrement convexe ou subgibbeuse. Murailles indiquées par de petites lignes étroites. Calices ASTRÉIDES. 5rx à fossette infandibuliforme, d'une profondeur très-variable. Columelle formée de petites papilles qui ne se distinguent pas aisément des dents des cloisons. 4 cycles ordinairement complets. Cloisons peu inégales, assez minces, très-régulièrement crénelées, et présentant des dents arrondies et très=serrées, à faces très-granulées. Dans une coupe ver- ticale, les murailles sont encore minces, mais bien distinctes et com- pactes ; les grains des faces sont les uns épars, les autres disposés en stries radiées très-nettement accusées. La columelle tend à devenir compacte dans sa partie inférieure; les traverses sont excessivement minces et irrégulières. Grande diagonale des calices, de 5 à 6 milli- mètres. | Formation miocène : Saucats ; duché de Plaisance (suivant Goldfuss). M. Reuss la mentionne en Bohême et en Hongrie. L’Astrea Frœhlichiana, Reuss, Naturwiss. Abhandl. v. Haïdinger, t. IL, p.22, pl. 4, fig. 2, est un fossile de la Basse-Autriche qui nous pa- raît très-voisin de cette espèce. 10. ASTRÆA FUNESTA. Astrea funesta, Brongniart, Sur les terr. calcar. trapp. du Vicentin, p. 84, pl. 5, fig. 16, 1823. Astrea intersepta? Michelotti, Specim., p.150, pl. 5, fig, 4, 1858, Très-mau- vaise figure. Astrea funesta, Michelin, Icon., p. 62, pl. 15, fig. 1, 1842. Mauvaise figure. Siderastrea funesta, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 445, 1850, —— d’Archiac et J, Haime, Anim. foss. de l'Inde, p. 192, 1853. Polypier légèrement convexe. Calices polygonaux, séparés par de petites murailles simples, droites et bien marquées, à fossette médio- crement profonde. Columelle rudimentaire. En général, 48 cloisons minces, très-serrées et peu inégales. Grande diagonale des calices, 5 millimètres ; leur profondeur, 1 ou 2. Formation éocène : val de Ronca; Sinde. $ AAA. — Trois cycles cloisonnaires seulement. 11. ASTRÆA EXPANSA. Polypier légèrement convexe. Calices bien circonscrits, inégaux, séparés par des lignes polygonales très-fines, à fossette petite et médio- crement profonde, Columelle très-petite. Cloisons peu inégales, légè- rement épaisses, régulièrement denticulées, très-serrées et très-gra- b12 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. nulées, convexes en haut, d’où il résulte que les bords calicinaux ont la forme de faibles bourrelets. Largeur des calices, 3 ou 4 millimètres. Patrie inconnue. Genre LXXXVI. BARYASTRÆA. Baryastrea, Mine Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXNLI, p. 495, 1848. Le polypier est d’un tissu excessivement dense et compacte ; il s’accroit par gemmation submarginale. Les polypiérites sont trés-intimement soudés entre eux par leurs murailles. Les calices sont très-serrés, polysonaux et à peine séparés par des sillons superficiels. La columelle est subpapilleuse au sommet où elle est peu développée, mais elle tend à devenir très-compacte inférieu+ rement et à remplir les chambres viscérales. Les cloisons sont très-épaisses, très-serrées, peu ou point granulées latéralement et à peine denticulées dans leur moitié extérieure. L? endothèque est peu développée. Cette division, qui ne contient encore qu’une seule espèce, représente, parmi les Astréacées à calices polygonaux, le genre Leptastræa. BARYASTRÆA SOLIDAs (PI. D 8, fig. 2.) Bar yastrea solida, Milne Edwards et 3, RS Ann. des SG. nat., 3° sér., t. XII, p. 144, 1850. Polypier convexe et subgibbeux. Calices séparés par des sillons su- perficiels très-étroits, à fosselte très-peu profonde. Columelle très-peu développée au sommet, subpapilleuse. 3 cycles complets. Cloisons très- serrées, très-épaisses, peu ou point débordantes, larges, à bord légère- ment arqué en dedans et montrant de fines dentelures, principalement près de la columelle. Les primaires et les secondaires ont même en de- dans une dent un peu obtuse et peu distincte. Les primaires beaucoup plus grandes que toutes les autres; les tertiaires légèrement courbées vers les secondaires. Une coupe verticale montre des murailles excessi- vement épaisses el entièrement compactes; il se fait en outre un grand développement de tissu compacte suivant l’axe columellaire, et comme les cloisons sont extrêmement serrées et épaisses, c’est à peine si, dans les parties inférieures du polypier, les loges offrent de petits méats. Tra- ASTRÉIDES. 513 verses très-minces, simples, un peu inclinées. Grande diagonale “is calices, 3 millimètres ou un peu plus. . Patrie inconnue. Genre LXXXVII PRIONASTRÆA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. I, p. 257, 1816. — Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 96, 1834. Fissicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 220, 1846. Prionastrea (pars), Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VII, p. 495, 1848. Prionastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des lerr. palæoz., etc., p. 102, 1851. Le polypier forme une masse convexe ou gibbeuse dont le pla- teau commun est recouvert d’une épithèque mince et complète. La gemmation est calicinale et submarginale : les polypiérites sont serrés, prismatiques, et leurs murailles, intimement soudées en haut, restent ordinairement distinctes inférieurement, Les calices sont polygonaux et profonds, avec des bords simples et en arêtes. La columelle est spongieuse, mais plus ou moins dé- veloppée. Les cloisons sont minces, étroites en haut, serrées, finement granulées et fortement dentées en scie. Leurs dents les plus longues sont'situées près de la columelle. L’endothèque est bien développée. M. Dana a placé les espèces de ce genre dans son sous-genre Fissicella, où la multiplication s’opère par division des individus. Il arrive quelquefois en effet que la gemmation ait lieu très-près du centre des calices et qu’il soit alors difficile de la distin- guer des cas ordinaires de fissiparité ; mais le plus souvent il est aisé de réconnaître les bourgeons calicinaux à la surface supé- rieure et extérieure de leurs parents. La division que nous avons nommée Prionastræa en 1848 avait alors des limites plus larges que celles que nous lui don- nons ici, et nous y comprenions d’abord les Isastrées et la Mé- tastrée, auxquelles nous avons reconnu depuis des caractères particuliers. Tel que nous venons de le caractériser, ce genre . comprend encore de nombreuses espèces qui toutes appartien- nent à l’époque actuelle ou à celle des dépôts tertiaires. Coralliaires. Tume 2, 33 S14 | ZOANTHAIRES TER OBERNEE, $ À. — Columelle bien développée. | $ B. — Calhces profonds. . $ C. — Le polypier étant gibbeux ou lobe. 4. PRIONASTRÆA ABDITA. Madrepora favites (pars)? Pallas, Elench. Zooph., p. 319, 1766. Madrepora abdita, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 162, pl. 50, fig. 2, 1786. Madrepora favosa, Esper, Pflanz., Forts., p. 54, pl. 45 À, fig. 2, 1797 (copiée d'Ellis). Astrea abdita, Lamarck, Hist. des anim. $. vert., t. IL, p. 265, 1816 ; — 2% édit. p. 415. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 59, pl. 50, fig. 2, 14821. —— Lamouroûx, Encycl., Zooph., p. 198, 1824. Dipsastrea abdita, Blainville, Dict. des Sc: nât.; t. LX, p. 358, 1830. — Man. p. 573. Astrea abdita; Ehrenberg, Corall., p. 97, 1834. Astræa. (fissicella) abdita, Dana, Zooph., p. 247, 4846. : Prionastrea abdita, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 198, 1850. … Polypier en masse lobée, les lobes étant ascendants et anguleux. Ca- lices hexagonaux, profonds, ordinairement plus élevés par le côté qui donne naissance à des jeunes ; à bords en arêtes très-saillantes, relevées à leurs extrémités et concaves dans leur milieu. Columelle assez bien dé- veloppée ; les trabiculins pariétaux qui la composent un peu penchés les uns sur les autres, 4 cycles ; le dernier cycle plus ou moins incomplet. Systèmes difficiles à déterminer à cause du peu de différence des cloi- sohs des trois premiers cycles et de l'inégalité des deux tertiaires dans un même Système : ordinairement, dans l’une des mbitiés de chaque système seulement, il se développe des cloisons de quatrième cycle, et la tertiaire comprise entre elles se recourbe vers la Secondaire pour s’y unir auprès de la columelle, tandis que l’autre tertiaire reste assez petite. Cloisons minces, extrémement étroites en haut, à peine débordantes, couvertes de grains fins et très-peu saillants; les dents sont fortes et dirigées en haut et en dedans. Une coupe montre des murailles peu épaisses, et séparées, à quelque distance des calices, par un peu de tissu cellulaire lâche. Les traverses endothécalés un peu rarifiées, horizon- iales ou légèrement obliques en bas et en dedans, un peu convexes en haut, distantes entre elles de 1 millimètre et demi. Grande diagonale des calices, environ 15 millimètres; leur profondeur, 8. Habite probablement les mers des grandes Indes, suivant Lamarck, ASTRÉIDESà 515 2, PRIONASTRÆA PROFUNDICELLA. (PL. D 8, fig. 1.) Prionastrea profundicella, Milne Edwards et J, Haïme, Ann. des Sc. mat., 3° sér., t. XII, p. 151, 1850. Polypier en mässe convexe, subgibbeuse. Calices polygonaux, très- profonds, à bords excessivément minces et légèrement concaves. Colu- melle assez bién développée, d'un tissu lâche. 3 cycles. Les terliaires sont plus développées dans deux des systèmes où l’on voit souvent appa- raître des cloisons d’un quatrième cycle. Cloisons médiocrement serréés, très-minces, peu débordantes, un peu étroites, à peine granulées. Les dents un peu faibles et ascendantes. Grande diagonale des calices, 8 ou 9 millimètres ; leur profondeur, 6. Patrie inconnue, $ B. (page 514). —— $ CC. — La surface du polypier étant simplement convexe. 3. PRIONASTRÆA cÉASSIoR. Prionastrea crassior, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér.., L XU, p. 151, 1850. Polypiér eh Masse convexe. Calices profonds, à bords un peu épais et horizoïitaux. Columelle bien développée, assez dense. 3 cycles coh- plets, avec un quatrièthé plus 04 moins incomplet. Cloisons mincés, péu iñégales, à péine granulés, lés muräliles Sont trés-étroites én haut. Les dents sont Serrées, peu inégales et éthoussées. Les murailles sont très- épaisses, compattes et soudées entre elles dans uné grande étendue ; c’est à peine si tout-à-foit vers la base du polÿpier on voit quelques téats entre deux murailles contiguës. Traversés un peu flexueuses, simples ou peu ramifiées, très-peu inclinéés én dedans, distantes dé 2/3 de milli- ètre. Diagonale dés calices, 1 centimètre où un peu plus. Patrie inconnue. 4. PRIONASTRÆA MAGNIFICA. Favastrea magnifica, Blaïntille, Dict. des Se. nât,, t LX, p. 540, 1830. =— Man. d’act., p. 374, pl. 54, fig. 5,1854. Astrea pentagona? Ehrenberg, Corall., p. 96, 1834. Astræa (fissicela) magnifica, Dana, Zooph., p. 251, pl. 12, fig. 3, 1846, 516 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Prionastrea magnifica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 429, 1850. Polypier convexe. Calices polygonaux, très-profonds, à murailles ex- trémement minces el droites. Columelle bien développée.On compte en général 34 cloisons principales, extrémement étroites en haut, subégales, très-minces, à peine débordantes, finement dentelees, qui présentent inférieurement un lobule peu marqué et qui alternent avec un égal nombre de cloisons rudimentaires. La gemmation a lieu très-près du sommet des murailles. Les traverses sont écartées entre elles d’un mil- limètre 1/2. Diagonale des calices, { centimètre ; leur profondeur, aulant. Habite Batavia. C’est probablement à une espèce très-voisine de celle-ci qu'il faut rapporter la figure 3 de la planche 47 d'Ellis et Solander, qui n'a pas recu de nom de ces auteurs et que Blainville appelle Cellastrea in- certæ. 5. PRIONASTRÆA MAGNISTELLATA. Prionastrea magnostellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. XII, p. 129, 1850. Polypier en masse convexe. Calices grands, très-inégaux, profonds, polygonaux, à bords très-minces et horizontaux. Columelle bien déve- loppée, d’un tissu assez dense. Cloisons nombreuses, serrées, subègales, étroites en haut, un peu débordantes, légèrement épaissies à la muraille, très-minces en dedans, à faces montrant des stries radiées, mais à peine granulées. Les deuts calicinales sont fortes, aiguës, serrées. Toutes les cloisons ont entre elles la plus grande ressemblance. On en compte or- dinairement 48, ce qui indiquerait # cycles. Quelques-unes se recour- bent en dedans vers leurs voisines. Dans une coupe verticale, les mu- railles, qui sont intimement soudées en haut, sont séparées inférieure- ment par une série de cellules. La columelle est également développée dans toute la longueur des polypiérites. Les traverses endothécales sont assez obliques en bas, rarement ramifiées, et distanies entre elles d'en- viron { millimètre 1/2. Grande diagonale des calices, de 20 à 25 milli- mètres ; leur profondeur, 12. Patrie inconnue. C’est peut-être à cette même espèce que se rapporte l’Astroëles ër- regularis, Seba, Thes,, t. LIL, p. 207, pl. 112, n° 8, ASTRÉIDES. 517 . 6. PRIONASTRÆA SEYCHELLENSIS. Astrea deformis, Ehrenberg, Corall., p. 96, 4834 (non Lamarck) Prionastrea seychellensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 132, 1850. Polypier en masse convexe. Calices polygonaux, quelquefois un peu irréguliers, profonds. Murailles minces. Le bourgeonnement se faisant ordinairement très-près de la columelle, qui est bien développée. On voit en général des cloisons de # cycles ; mais le quatrième et même le troisième cycle sont plus ou moins incomplets. Cloisons serrées, peu inégales, un peu débordantes, extrémement minces, peu ou point gra- nulées, très-étroites en haut; les dents faibles, peu pointues et assez serrées. Les dernières loges paraissent profondes. Grande diagonale des calices, 10 ou 12 millimètres ; leur profondeur, 6 ou 7. Habite les Seychelles et la mer Rouge. $ À (page 514). —— $ BB. — Calices peu profonds. 7. PRIONASTRÆA TESSERIFERA. Astrea tesserifera, Ehrenberg, Corall., p. 97, 1854. —— ? Dana, Expl. exp. Zooph., p. 248, pl. 43, fig. 9, 4848. Prionastrea Michellhi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naf., 3° sér., t. XII, p. 152, 1850. Prionastrea tesserifera, Mine Edwards ct J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p. 102, 1851. Polypier ayant la forme générale de la P. abdila. Le bord supérieur des murailles ne formant pas d'arêtes très-vives, bien qu’en général assez minces, légèrement courbe dans les calices terminaux. Fossettes cali- cinales peu profondes. Columelle très-développée, enfoncée, subpapil- leuse. De 30 à 40 cloisons serrées, minces, subégales, peu débordantes, étroites en haut, dont les dents sont très-serrées, grêles et longues. Dia- gonale des calices, 1 centimètre 1/2. Habite la mer Rouge. 8. PRIONASTRÆA HALICORA. Astrea halicora , Hemprich et Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 97, 1834. Prionastrea Rousseaui, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XII, p. 151, 1850. 518 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Prionastrea halicora, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p. 102, 1851. ” Polypier convexe, subgibbeux. Calices peu profonds. Murailles sim- ples presque partout, maïs restant doubles vers les bords du polypier. Columelle assez bien développée. Cloisons peu inégales, excessivement minces, très-légèrement épaissies en dehors; leurs dents très- -grêles, très- serrées, les inférieures plus grandes et formant un lobe peu marqué. 28 cloisons bien développées < alternant avec un égal nombre de rudi- mentaires. Diagonale des calices, 1 centimètre ou 1 centimètre 1/2. Habite les Seychelles et la mer Rouge. 9. PRIONASTRÆA OBTUSATA. Astrea obtusata, Lamarck, Mss. Prionastrea obtusata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 130, 1850. Polypier convexe. Calices subpolygonaux, médiocrement profonds. Murailles très-épaisses, compactes. Columelle médiocrement développée, formée de trabiculins penchés les uns sur les autres. En général 4 cycles, mais les cloisons du dernier cycle impaires. Cloisons serrées, minces, à peine débordantes, extrêmement étroites ; leurs dents fortes, épineuses, assez serrées, peu inégales, légèrement ascendantes. Grande diagonale des calices, de 10 à 15 millimètres ; leur profondeur, 5. Habite Tongatabou. Fe 10. PRIONASTRÆA SULFUREA. Astrea abdita, Quoy.et Gaimard, Voy. de lAstrol., Zooph., p, 205, pl. 46, fig. 4-5, 1833 (non Lamarck). Astrea sulfurea, Valenciennes, Mss. Cat. du Mus. Paris. Prionastrea sulfurea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naë., 5e sér., +. XII, p. 450, 1850. Polypier très-légèrement convexe. Calices peu profonds. Murailles simples, mais un peu larges. Columelle bien développée. Cloisons très- minces, serrées, un peu débordantes ; toutes celles qui n’appartiennent pas au dernier cycle subégales. Il y a probablement 4 cycles, car on compte, en général, 48 cloisons, Leurs faces montrent de fortes stries radiées ; leur bord est concave dans son milieu ; les dents sont serrées : les inférieures plus grandes et rapprochées, de manière à former près de la columelle une sorte de lobe peu marqué. Dans des coupes verti- cales et horizontales, on voit des murailles frès-minces et bien distingtes; les côtes s'unissent directement par leur bord; les loges inlercostaleg sont remplies de traverses légèrement convexes, peu ramifiées, di ASTRÉIDES. 519 stantes environ d'on millimètre ; les traverses intercloisonnaires très-in- clinées en dedans et subvésiculaires. Grande diagonale des calices, de 45 à 20 millimètres ; leur profondeur, 5. « Les animaux, disent MM. Quoy et Gaimard, sont confluents, un peu quadrilatères, à bords épais, d’un jaune de Naples foncé. Ce qu'ils ont de remarquable et que nous n’avons pas encore rencontré dans les autres espèces de vraies Astrées, c’est d’avoir de longs tentacules apla- tis, lancéolés, un peu bosselés, d’un jaune de soufre clair. » Habite Yanikoro. La Favia complanata, Ehrenberg, Corall., p. 93, qui est de la mer Rouge, paraît se rapprocher beaucoup de la P. sulfurea, mais elle n’est représentée dans le Musée de Berlin que par un échantillon mal con- servé. 11. PrIoNASTRÆA Quoyi. Prionastrea Quoyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 150, 1850. P . Polypier convexe, très-semblable à celui de la P. sulfurea : les calices sont plus petits et moins profonds; les mürailles un peu moins larges: les cloisons du dernier cycle rudimentaires; les dents cloisonnaires un peu émoussées. Grande diagonale des calices, 1 centimètre, D'après une note manuscrite de M. Quoy qui accompagne l’exem- plaire du Muséum, les polypes sont d’un beau vert-jaunâtre au centre et bruns sur les contours. Habite la Nouvelle-Irlande. 12. PRIONASTRÆA ARANEA. Astrea aranea, Defrance, Dict. des Sc. nat. t. XLII,'p. 385, 1826. Favastrea aranea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 340, 1850. — Man., p. 375. Astrea deformis, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 133, 1856 (non Lamarck). Prionastrea? aranea, Milee Edyvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850, Calices polygonaux. Murailles compactes, assez épaisses. Une coupe horizontale présente l'aspect d'une toile d’araignée dont les cloisons $i- mulent les fils rayonnés et les traverses les fils concentriques. Ces tra- verses semblent avoir une disposition spirale; elles sont très-nom- breuses, et l’omen compte quelquefois 7 ou 8 par chaque loge. La €o- lamelle est assez bien développée, On compte ordinairement 28 cloisons 520 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. très-minces et subégales. Les traverses sont très-inégales, trèes-incli- nées et vésiculeuses. Grande diagonale des calices, 1 centimètre 1/2. Formation miocène : environs de Bordeaux; colline de Turin, $ AA. — Columelle rudimentaire. 13. PRIONASTRÆA AUSTRALENSIS. . Polypier convexe. La gemmation se faisant très-près des centres ca- licinaux. Calices profonds, oblongs, et formant quelquefois de courtes séries. Columelle très-lâche, peu développée. Murailles extrêmement minces à leur sommet. De 36 à 38 cloisons bien développées, débor- dantes, extrêmement minces, un peu étroites, peu inégales, assez pro- fondément divisées et munies en dedans d’une dent obtuse. Diagonale des calices simples, 1 centimètre environ. Habite l'Australie. 4. PRIONASTRÆA FAVOSA. Madrepora favosa, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 167, pl. 50, fs. 4, 1786. —— Esper, Pflanz., Forts., p. 34, pl. 45 A, fig. 4, 1797. Astrea dipsacea, Lamouroux, Exp. méth., p. 59, pl. 50, fig. 1, 1821. Dipsastrea favosa, Blainville, Dict. des Sc. nat.,t,. LX, p. 538, 1830. — Man., d’act., p. 373. Prionastreu favosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 132, 1850. Polypier hémisphérique, à plateau commun recouvert d’une épithèque complète. Calices très-grands, profonds. Murailles simples et excessive- ment minces en haut. Les longues dents du bord inférieur des cloisons représentant vers le centre une columelle rudimentaire. Cloisons serrées, subégales, un peu débordantes, très-légèrement épaissies à la muraille et très-minces en dedans ; les dents sont fortes, aiguës, serrées, subspi- piformes et augmentent en grandeur à mesure qu'elles deviennent plus internes. On compte ordinairement 48 cloisons, ce qui indique #4 cycles. Dans une coupe verticale, les murailles sont très-peu développées et vé- siculeuses : la partie interne des cloisons au-dessus de la fossette est trabiculaire ; les traverses sont très-obliques et subvésiculeuses, et for- ment des cellules très-irrégulières. La grande diagonale des calices ap- proche ordinairement de 3 centimètres, leur profondeur étant de 15 millimètres. Patrie inconnue. + # ASTRÉIDES, : 521 L'Astræa (fissicella) dipsacea, Dana, Zooph., p. 225, pl. 11, fig. 4, est une espèce différente et qui paraît se rapporter plutôt à notre genre Acanthastræa. 45. Prionasrrxæa Hempricar, Astrea Hemprichii, Ehrenberg, Corall. dès roth. Meer., p. 96, 4834. Prionastrea Hemprichi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 102, 1851. Calices polygonaux, inégaux, peu profonds. Columelle peu dévelop- pée el trabiculaire. De 32 à 34 cloisons alternativement inégales, minces, à bord oblique et finement denticulé, si ce n’est vers la columelle où les dents sont assez développées et simulent même des lobes paliformes. Largeur des calices, de 10 à 15 millimètres : profondeur, de 4 à 5. Les “animaux sont de couleur brune, suivant Ehrenberg. Habite la mer Rouge. 16. PRIONASTRÆA MELICERUM. Astrea melicerum, Ehrenberg, Corall., p. 96, 1834. Prionastrea gibbosissima, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 135, 1850. Prionastrea melicerum, Milne Fdwards et J. Haime, Pol. foss. des'terr. pa- læoz., etc., p. 102, 1851. Polypier gibbeux ou mamelonné. Gemmation s’effectuant très-loin de la columelle. Calices assez profonds, à bords minces. 3 cycles cloison- paires ; le 3e plus ou moins incomplet. Cloisons peu serrées, inégales, minces, très-étroites en baut, très-finement dentelées. La dent la plus interne des primaires est dressée et beaucoup plus forte que les autres, mais cependant ne simule que très-imparfaitement un pali. Diagonale: des calices, de 6 à 8 millimètres. Patrie inconnue. : 17. PRIONASTRÆA IRREGULARIS. Astroîte circulaire, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. III, p. 504, pl. 48, fig. 1, 1770. Astrea irregularis, Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XLII, p. 381, 1826. Cellastrea irregularis, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 342, 1830; — 2e édit., p. 377. Astrea irregularis, Michelin, Icon. z0oph., p. 61, pl. 12, fig, 9, 1842. 522 . ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Prionastrea? irregularis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XII, p. 133, 1850, Polypier à surface subplane. Calices très-inégaux ; plusieurs d’entre eux sont très-allongés et forment de courtes séries. La gemmation se fait très-près des centres calicinaux. Columelle rudimentaire. En géné- ral 4 cycles cloisonnaires complets. Cloisons inégales, très-minces. Dans une coupe verticale, on voit que les cloisons sont des lames parfaites et fortement granulées. Les murailles sont presque partout simples et assez minces. Les traverses endothécales très-inclinées, très-rapprochées et formant de petites vésicules, principalement dans le voisinage des mu- railles. Diagonale des grands calices, 1 centimètre environ. ‘ Formation miocène : Dax ; Turin. ESPÈCES DOUTEUSES. 18. PRIONASTRÆA ? DIVERSIFORMIS. Astrea reticularis? Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 130, 1836 (non La- marck). Astrea diversiformis, Michelin, Icon. zooph., p. 59, pl. 12, fig. 5, 1842. Prionastrea ? diversiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., s° sér., t. XII, p. 134, 1850. Nous sommes très-incertains sur les affinités de cette espèce que nous connaissons seulement par des exemplaires mal conservés. Les calices sont très-serrés, allongés et an peu déformés. Il y a, en général, 3 cycles complets avec quelques cloisons d’un quatrième. Columelle assez bien développée, formée de trabiculins spiniformes un peu tordus. Cloisons inégales, assez peu serrées ; les principales très-épaisses en dehors, mais peut-être cette épaisseur a-t-elle été un peu augmentée par la fossili- sation. Dans une coupe longitudinale, les murailles ne sont représen- tées que par le bord presque vertical de traverses exothécales très- épaisses, en général simples et tcès-fortement convexes. Les lames cloi- sonnaires sont très-granulées ; elles montrent des trous irréguliers non loin de la columelle, où elles se divisent en très-grosses poutrelles as- cendantes. Les traverses endothécales sont minces, inclinées en dedans, ramifiées, un peu eonvexes en certains points, distantes environ de 1 millimètre 1/2. La grande largeur des calices est de 2 ou 3 centimè- tres. Formation miocène : environs de Bordeaux ; Turin. 19. Prionasreæs?TeNeLLa.-— Astra tenella, Dana, Expl.exp. Zaopk., Pe 231, pl, 13, Gg, 1 —(Hémisphérique; polypes larges de 2 à5lignes; TRES L ASTRÉIDES. | . 523 polypier très-celluleux; calices polygonaux, souvent oblongs; dans une seclion transyerse, les éloiles ont de 15 à 16 rayons très-minces, avec de grandes cellules radiées autour du centre poreux et au bord 1 ou 2 séries d’autres petites cellules ; murailles très-minces -et filiformes. — Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, L. c. 20. PRIONASTRÆA ? FAVISTELLA— As{rœæa favistella, Dana, ibid., P. 241, pl. 13, fig. 3 (non la fig. 2, qui paraît être une Goniastrée). — « Sub- hémisphérique : polypier celluleux, assez léger; calices régulière- ment anguleux, un peu profonds, ordinairement larges de 3 ou 4 lignes, avec une couronne interne; murailles presque épaisses d’une ligne, entières, gothiques, subaiguës ; cloisons subentières, égales ; dans une section transverse, les étoiles ont peu de rayons avec les loges simples ; murailles ayant moins d’une demi-ligne et présentant dans leur milieu une série de petites cellules. — Habite les îles Fidji.» Dana, L. c. 21. PRIONASTRÆA? FUSCO-VIRIDIS. — Astræa fusco-viridis, Quoy et Gaïimard, Voy. de l'Astrol., Zoo!., t. IV, pl. 17, fig. 8 et 9. — Dana, Zooph., P. 598, pl. 11, fig. 7. _—« Éohvere :; polypes larges de 5 à 7 li- gnes, à disques d'un yert Clair, quelquefois en partie bruns. Polypier S- lide et subcelluleux; calices ordinairementoblongs, larges de 4 à 6 lignes, assez profonds, à couronne interne tout-à-fait indistincte; murailles arrondies, simples; cloisons égales, serrées, denticulées ; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées avec les loges divisées; murailles presque compactes. — Habite Tongatabou (Quoy et Gai- mard) et les îles Fidji. » Dana, £. c. 22, PrionasTRÆæA? vIRENS. — As{ræa virens, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 998, pl. 11, fig. 8. — « Conyexe, à surface tout entière d’un vert brillant ; polypes larges d’un demi-pouce. Polypier celluleux et peu solide ; calices assez profonds, polygonaux, souvent oblongs, larges de 4 à 6 lignes, à couronne interne à peine distincte; murailles arrondies, simples ; cloisons égales, serrées, spinosi-denticulées au sommet; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées avec les loges très-divisées ; murailles épaisses d'une demi-ligne, au milieu des- quelles il n’y a que quelques petites cellules. — Habite les iles Fidji.» Dana, . c. 23. PrionasTRÆA? RIGIDA. — Astrœæa rigida, Dana, ibid., p.237, pl. 12, ig. 8. — « Subsphérique ; polypes larges de 6 à 10 lignes. Po- iypier solide; calices polygonaux, larges de 5 lignes, quelquefois longs de 8 à 10, souvent lobés, sans couronne interne; murailles minces, simples et nues au sommet ; cloisous dentées, très-inégales, peu serrées ; dans une coupe transverse, les murailles sont solides ou jrès-pou celluleuses, larges d'une ligne, les étoiles pauci-radiées, les | »2 b24 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. loges grandes et peu divisées, — Habite les Indes orientales.» Dana, Le. 24. PrionasTRæA? AGassizt. — Astrœæa relicularis, Dana, ibid., p. 287, pl. 12, fig. 9 (non Lamarck). — « Subsphérique. Polypier à calices polygonaux, souvent obiongs et subflexueux, profonds, radiés au centre ; murailles presque nues, lisses au sommet. — Habite les Indes occidentales? » Dana, L. e. 25. Prionasraæa? varra. — Astræa varia, Dana, ibid., p. 936, pl. 42, fig. 43 —. « Subsphérique; polypes ordinairement larges de 3 lignes, à disques quelquefois distomes ou tristomes. Polypier très- cellaleux. Calices polygonaux, assez profonds ; murailles et cloisons triangulaires et presque aiguës au sommet ; cloisons minces, inégales et inégalement saillantes, finement dentelées; murailles à peine épaisses d'une demi-ligne.— Habite les Indes occidentales. » Dana, /. c. 26. PrioNastRÆA°? pETRoSA. — As{ræa petrosa, Dana, ibid., p. 238, -pi. 12, fig. 12 (synon. exclusis?) — « Convexe. Polypier subcellu- leux, solide; dans une coupe transverse, les étoiles sont arrondies, or- dinairement oblongues, larges d’une ligne 1/2 à 3 et longues d’une ligne 1/2 à 5 lignes, multiradiées ; rayons très-minces ; loges simples ; murailles épaisses d’une ligne et compactes. » Dana, L. c. Nous ne savons si cette espèce n’est pas une Parastrée ou une Favie, ou même une Dichocænie? 27. PRIONASTRÆA? PURPUREA. — As{ræa purpurea, Dana, tbid., p. 239, pl. 12, fig. 10. — « Hémisphérique; polypes larges d’un demi- pouce ; à disques d'un vert brillant, à tentacules nombreux et pour- prés. Polypier solide, subcelluleux; calices polygonaux, un peu profonds, larges de 4 à 5 lignes, sans couronne interne; murailles triangulaires, finement sillonnées ; cloisons serrées, égales, finement dentelées, presque entières au sommet et peu débordantes; dans une coupe transverse, les étoiles sont presque circulaires, multira- diées, à loges simples et très-étroiles; murailles solides à cellules rares et très-petites. — Habite les îles Fidji. » Dana, £. c. Celte espèce pourrait bien étre une Favie ? 28. PRriONASTRÆA ? PuLcHRA. — As{ræa pulchra, Dana, ibid., p. 240, pl. 12, fig. 11. — « Convexe, couleur d'ombre, le sommet des mu- railles pâle, les tentacules bruns. Polypier solide; calices polygonaux, inégaux, ordinairement larges de 3 ou 4 lignes, peu profonds, sans cou- ronne interne; murailles triangulaires, simples ; cloisons égales, serrées, minces, presque entières, mais peu débordantes; dans une coupe transverse, les éloiles sont multiradiées, avec des loges sim- ples ; murailles compactes; dans une coupe verticale, les vésicules sont très-petites. — Habite les iles Fidji. » Dana, Z. c. ASTRÉIDES. 535 99. PrioNASTRÆA ? ROBUSTA. — Astræa robusta, Dana, ibid., p. 248, pl. 13, fig. 10. — «En masse Jobée et polyédrique, comme dans la P. tesserifera. Polypier solide et peu cellulaire; calices larges de 4 à 6 lignes, polygonaux, peu profonds, à couronne interne courte ; mu- railles triangulaires; cloisons étroites, spinosi-denticulées ; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées et les rayons très-ser- rés, avec de petites loges ; murailles presque compactes. — Habite les iles Fidji. » Dana, L. c. Genre LXXXVII, METASTRÆA. Le polypier est astréiforme ; son plateau commun est nu et lobé comme celui des Mycétophyllies. La reproduction s’opère de la même manière que chez les Prionastrées; les calices sont de même polygonaux. Les murailles sont compactes et simples dans toute leur longueur. Les dents cloisonnaires sont d’autant plus grandes qu’elles approchent davantage de la co- lumelle. Celle-ci est spongieuse. Ce genre, que nous n’avions fait qu'indiquer en 1850 (r), est très-voisin des Prionastrées, mais il s’en distingue par l'absence d’épithèque et par la simplicité des murailles dans toute leur étendue. Nous ne connaissons encore qu’une espèce, et elle appartient à l’époque actuelle. M&tASTRÆA ÆGYPTORUM, . (PI. D 9, fig. 4.) Prionasirea? «ægyptiaca, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3e sér., t. XIL, p. 137, 1850. Polypier hémisphérique, lfbre. Calices irréguliers, à bords minces. On compte en général 24 cloisons par calice ou un peu plus. Elles sont très-minces, légèrement épaisses à la muraille, serrées, peu inégales. Columelle médiocrement développée. Dans une coupe verticale, les cloisons sont peu ou point granulées, et les traverses forment de petites vésicules, La grande diagonale des calices varie de 10 à 15 millimè- tres. Fosssile des dépôts récents de l'Egypte. (1) Monographie des Astréides, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIL, p. 137, 1850, 596 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS.) Gerire LXXXIX. ISASTRÆA. Astrea (pars) et Agaricia (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 69, 1826. Prionastrea (pars), Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VIE, p. 495, 1848. — Ann. des Sc. nat., 3° sèr., t. XIT, p. 127, 1850. Prionastrea, Meandrophyllia et Dendastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Isastrea, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 102, 1851. _ Le polypier forme une masse convexe, ou gibbeuse ou sub- dendroïde. Le plateau commun est recouvert d’une épithèque mince, et montre, lorsque celle-ci est enlevée, des côtes disposées par faisceaux radiés. Les polypiérites se multiplient par gem- mation calicinale et submarginale ; ils sont prismatiques et inti- mement soudés entre eux par leurs murailles qui sont simples dans toute leur étendue. Les calices ont leurs bords polygonaux simples et en arêtes. La columelle est rudimentaire où nulle. Les cloisons sont minces, serrées, finement granulées, et leur bord libre présente de petites dents serrées et égales. Les tra- verses sont assez bien développées. Ce genre, que nous avions d’abord confondu avec les Prio- nastrées, s’en distingue par le mode de division du bord septal. Toutes les espèces sont fossiles du terrain secondaire. Les coralliaires nommés par M. d'Orbigny Méandrophyllie et Dendrastrées ont tous les caractères essentiels que nous venons d'indiquer. Cet auteur les a séparés des autres Isastrées en raison de leur forme subdendroïde; nous avons déjà eu souvent l’occasion de montrer que cette particularité est tout- à-fait sans importance. Quoiqu'il y ait en général une assez grande variation dans le nombre des cloisons et l’étendue de la diagonale des calices des divers individus, nous pensons cependant que les moyens les plus faciles pour arriver à la détermination des espèces nous sont encore fournis par ces caractères. Nous devons toutefois prévenir qu’ils ne sont pas absolus, et nous ne lès employons ici que faute de meilleurs, ASTRÉIDES. | 527 SA, — De A0 à 48 cloisons dans les grands calices. $ B. — Calices inégaux ; leur diagonale étant en ge- néral d’un centimètre. 4. ISASTRÆA EXPLANATA. Madrepora composita, etc, D: Bruckner, Merkivürdigk. a Lait. Basel, part. XV, p. 1910, pl. 16, fig. h, 1756. Madrepora, W. Smith. Sér. ident. by org. foss. p. 20; coral-rag, fig. 4, 18/6. Astrea approaching to À. Fois W. D. Conybeare el W. Phillips, Geol. of Eng. and Wales, p. 188, 1822. Compound madrepora, G. HUE et Bird, Geo. surv. of York, pl. 4, fig. 9, 1898. Astrea favosioides, Phillips, Æust: of the Geol. of York, t. I, p. 196, pl. 5, fig. 7, 1829. Astrea explanata, Goldfuss; Petref. Germ., t. XL, p. 112, pl. 58, fig. 14, 1829. Siderastrea explanata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p.337, 1830. — Man., p. 575. Astrea explanata, Milne Edwards, 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 420, 1836. —— Bronn, Leth. geogn., 1.1, p. 299, 1837. Astrea helianthoides, M'Coy, Ann. of nat. Hist. 2e sér., t. Il, p. 408, 1848. Prionastrea explanata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 136, 1850. Isastrea eæplanata, ïid., Pol. foss. des terr: palæoz., ete., p. 105, 1851. — British fossil Corais, p. 94, pl. A7, fig. 1, 1851. Cette espèce est subplane ou légèrement convexe en dessus et pré- sente inférieurement une épithèque complète. Elle est remarquable par ses cloisons presque cannelées latéralement. Il y a, en général, 4 cycles, mais le dernier est plus où moins incomplet : le nombre des cloi- sons varie de 28 à 44. Calices inégaux ; les grands ont environ À centi- mètre. Groupe oolitique moyen : Âeidenheim ; Stenay (Ardennes); Lifol (Vosges) ; Steeple Ashton, Malton et Hackness ; Smith cite encore beau- coup d’autres localités anglaises. D, IsAsTRÆA BERNARDANA. Prionastrea Bernardina, d'Orbigny, Prodr, de paléont., t. I, p. 295, 1850. Prionastrea magna, id., ibid., p. 322. Isastréa Bernardañà, Milne Edwards et J, Häime, Pol. foss. des terr. palæox. etc., p. 105, 1851. J Isastrea? magna, iid., #bid,, p, 104 528 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Isastrea Bernardana, Chapuis et Devvalque, Mém. cour. par l'Acad. de Belg., t. XXV, p. 267, pl. 38, fig. 10, 1854, Polypier en général peu élevé et à surface subpiane. Calices fort inégaux et de forme un peu irrégulière, souvent fort allongés, peu pro- fonds, lorsque les cloisons ne sont pas brisées, et présentant an fond une toute petite fossette. De 34 à 48 cloisons, en général fortes et bien développées, un peu inégales, plusieurs d’entre elles un peu arquées, rarement confluentes d’un calice à l’autre, à bord oblique très-réguliè- rement denté. Les dents sont petites, égales et serrées et terminent des stries granuleuses qu'on observe sur les faces des cloisons. Ces stries sont beaucoup moins prononcées que dans l’I. explanata avec laquelle cette espèce a les plus grands rapports et dont il est très-difficile de Ja distinguer lorsqu'on n’examine que des exemplaires usés. La diagonale des calices varie beaucoup dans les divers individus d'une même masse et dans ceux des différentes colonies ; le plus ordinairement elle est d'un centimètre, mais quelquefois elle atteint 15 millimètres. Groupe oolitique inférieur : environs de Metz ; Montmédy; Marquises: Neuville-ès-This (Ardennes); la Miotte, près de Belfort (Haut-Rhin). M. d'Orbigny cite encore les environs de Salins (Jura), Nantua et Sous- Roche-de-Brion (Ain), Perroguey, Langres, Dampierre et St-Ciergnes (Haute-Marne), Morey (Haute-Saône). 3. Isastræa REUSSANA. Uiophyllia crispa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIX p. 196, pl 141, fig. 6, 1854 (non Milne Edwards et J. Haime). Poiypier légèrement convexe. Calices déformés, très-inégaux, larges de 7 à 12 millimètres, un peu profonds, formant de courtes séries de 2 ou rarement 3 individus. Il existe # cycles cloisonnaires complets dans les grands calices, mais on remarque souvent quelques inégalités dans Ja composition des systèmes. Les cloisons sont très-minces, médiocre- ment serrées et peu inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tufleau : Gosau. $ À (page 527). —— $ BB. — Calices larges en géneral de 5 à 7 millimètres. | 4. ISASTRÆA oBLONGA. Coralloidea columnaria, etc., Parkinson, Org. rem., t. II, p. 60, pl. 6, fig. 42 et 15, 1808. Silicified coral, Conybeare et W. Phillips, Ouél. of the Geol. of Engl. and Wales, p. 176, 1822, ASTHÉIDES. 559 Lithostrotion oblongum, Fleming, Brit. anim., p. 508, 1898. Madrepora silicified, E. Bennett, Cat. of the org. rem. of the County of Wilts, p. 7, 1831. Astrea tisburiensis, Fillon, On the strata bel, the Chalk, Geol. Trans., 2e sér., t. IV, p. 547, 1843. Lithostrotion oblongum et Astrea tisburiensis, Morris, Cat. of Brit. foss., p. 51 et 40, 1845. Isastrea oblonga, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 105, 1851. — British fossil Corals, p. T5, pl. 12, fig. 1, 1851. Polypier en masse élevée. Polypiérites pentagonaux ou hexagonaux, unis par des murailles simples et épaisses. 4 cycles complets, le 4° étant rudimentaire dans 4 des systèmes. Cloisons presque droites, un peu épaisses, fortement granulées latéralement, très-inégales. Traverses bien développées, arquées, un peu inclinées, ordinairement bifurquées. Largeur des calices, environ 5 ou 6 millimètres. Groupe oolitique supérieur (Portland beds) : Tisbury (Wiltshire). 5. Isasrræa Münsrenaxa, (PL D 6, fig. 3.) Prionastrea Münsterana, Mine Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér., t, XII, p. 136, 1850, Isastrea Münsterana, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 105, 1851. Polypier convexe ; calices oblongs, peu profonds, à bords très-minces et saillants. Columelle rudimentaire; en général 4 cycles complets; cloi- sons bien développées, très-serrées, minces; les principales un peu épaisses dans leurs 2/3 internes. Diagonale des calices de 5 à 8 milli- mètres. La gemmation se fait très-loin du centre des ealices. Groupe oolitique moyen : département de l'Orne. 6. IsasrRÆA ANGULOSA. Astroite, Faujas-Saint-Fond, Hist. nat. de la mont. St-Pierre, p. 211, pl. 41, fig. 4, 1799. Astrea angulosa, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p.69, pl. 23, fig. 7, 1826. Stephanocænia angulosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 277, 1850. Calices un peu inégaux, jarges de 6 ou 7 millimètres. Coluwelle bien développée. Une quarantaine de cloisons, mégales alternativement ou de # en #4. Les empreintes et les moules que nous avons examinés ne nous ont montré aucune trace des palis qui sont indiqués daos la figure de Goldfuss, Groupe de la craie blanche : Macstricht, Coralliaires. Tome 2, 34 530 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 7. ISASTRÆA POLYGONALIS. Astrea polygonalis, Michelin, Icon., p. 14, pl. 5, fig. 4, 1840. Prionastrea polygonalis, d'Orbigny, Prodr. de Paléont. strat., t. £, p. 178, 1850. : Prionastrea? polygonalis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naf., 5e sér.., t. XIE, p.137, 1850. Isastrea polygonalis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pal., etc., p. 105, 1851. Le seul exemplaire connu forme un assemblage de prismes verticaux, qui sont les moules intérieurs des polypiérites. Sur chacun d'eux, on compte en général 48 stries qui indiquent # cycles de cloisons. La grande diagonale des polygones calicinaux est de 6 ou 7 millimètres. Groupe du muschelkalk : localité inconnue. 8. IsASTRÆA LONSDALEI. Isastrea Lonsdalii, Milne Edwards et 3. Haime, British fossil Corals, p. 139, 1851. . Nous avons donné ce nom à un fossile très-altéré dont les calices sont peu inégaux, larges de 6 à 7 millimètres; les cloisons sont minces, droites et forment 4 cycles dont le dernier est plus ou moins incomplet; les secondaires diffèrent peu des primaires. Groupe oolitique inférieur : Lansdown près Bath. 9. IsasTRÆA HoERNESI. Prionastrea Hæœrnesi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p- 415, pl. 15, fig. 7 et 8, 1854. Polypier à surface convexe. Calices très-inégaux, les grands larges de 8 millimètres. Columelle assez bien développée. # cycles ordinaire- ment complets ; lorsque le dernier est incomplet, ce sont les cloisons de 5e ordre qui manquent. Cloisons assez minces, inégales suivant les ordres, droites ou un peu courbes, granulées latéralement. Murailles simples et épaisses; traverses abondantes. (D'après Reuss.) Groupe de Ja craie tuffeau : Gosau. ASTRÉIDÉES, 531 $ À (page 527). —— $ BBB. — Calices larges seulement de 3 à 4 millimètres. | 10. IsasrræA? Henocquex. Thamnastrea ? Henocquei, Milne Edwards et J. Haime, Pol. fosse des terr. palæo., etc., p. 411, 1851. Nous avions d’abord pris le polypier d’après lequel nous avons décrit celte espèce pour un fossile usé Ga genre Thamnastræa, mais l'examen de nouveaux exemplaires nous porte à croire que c'est vraiment une Jsastrée. La surface est convexe ; les murailles polygonales et simples; la columelle très-réduite. On compte par chaque calice 44 cloisons bien développées, alternativement un peu inégales en étendue, mais toutes fort minces et très-serrées, Etage du lias inférieur : Hettange. S. À (page 527).—— S BBBB.— Calices larges au moins de 3 centimètres. 11. ISASTRÆA ? LATISTELLATA. Parastrea grandiflora, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VII, p.120, pl. 16, fig. 10, 1854 (non Prionastrea grandiflora, d'Orbigny ?), * Polypier en masse légèrement convexe. Calices un peu inégaux, su- perficiels, très-grands. Murailles rudimentaires. Columelle très-peu dé- veloppée, papilleuse. 48 cloisons ou même plus, larges, relativement min- ces, peu inégales, régulièrement dentées. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. S A (page 527). —— S BBBBB. — Calices larges d’un centimètre et demi à 2 centimètres. 12. IsasrrÆa CONYBEAREI. Isastrea Conybearii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 113, pl. 22, fig. 4, 1851. Polypier à surface presque plane. Calices subégaux, subtétragonaux, à bords simples ou séparés par un sillon très-faible. Cloisons épaisses, en général droites, alternativement grandes et rudimentaires. 3 cycles 5323 ZOANTHAIRES SCLÉRÔDERMÉS. complets et les cloisons d’un 4° dans 4 des systèmes. Diagonale des ca- lices, près de 2 centimètres. Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath. 13. IsAsSTRÆA GoLDFUSSANA. Astrea helianthoides (pars), Goldfuss, Pefref, Germ., t. I, pl. 22, fig. 4 b (cœt. excl.), 1826. Prionastrea Goldfussiana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 386, 1850. Isastreu Goldfussana, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 105, 1851. Polypier à surface plane. Calices un peu inégaux, larges environ de 45 millimètres. De 40 à 50 cloisons très-minces, peu inégales, presque confluentes en dehors. (D'après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. 14. ISsASTRÆA crAssA. Agaricia crassa, Goldfuss, Petref. Germ., t. X, p. 45, pl. 19, fig. 13, 1826. Confusastrea crassa, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 386, 1850. Jsastrea? crassa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 105, 1851. Polypier sublamellaire mais un peu épais ; plateau commun à bourre- lets concentriques, à stries costales disposées en faisceaux radiés. Cali- ces inégaux, larges de 12 à 18 millimètres, à bords épais; environ 48 cloisons peu inégales. (D'après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Randen. $ AA. — De 72 à 96 cloisons dans les grands calices. 15. ISASTRÆA TENUISTRIATA, Astrea tenuistriata, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2% sér., t. IX, p. 400, 1848. Isastrea tenuistriata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 158, pl. 50, fig. 1, 1851. Polypier à surface subplane ; Calices peu inégaux, et peu profonds. Murailles rudimentaires. Environ 72 cloisons, minces, serrées, droites ou légèrement courbées, inégales de 4 en 4 ou de 2 en 2. Traverses très-abondantes. Diagonale des calices, près d’un centimètre 1/2. Groupe oclitique inférieur : Crickley, près Cheltenham; Dundry; les Genivaux près Metz. ASTRÉIDES. 533 16. Isasrræa HamdiNcenr, Latomæandra angulosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 407, pl. 41, fig. 3, 1854 (non A4strea angulosa, Goldfuss). Polypier subplane. Calices allongés, inégaux, (leur grande diagonale variant de 4 centimètre à 2 1/2), assez profonds, à bords simples et mé- diocrement minces. 5 cycles cloisonnaires, ordinairement complets : cloisons très-minces, très-serrées, assez droites et peu inégales. rs a- près Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Piesting (Alpes orientales). $ AAA. — De 50 à 60 cloisons Bien développées dans les grands calices. $ C.— Calices inégaux ; leur diagonale variant de 9 à 10 millimètres. 17. : ISASTRÆA SERIALIS. Isastrea serialis, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 116, pl. 24, fig. 2, 1851. Polypier à surface plane ou convexe. Calices très-inégaux, un peu profonds, en général allongés, bourgeounant près du bord et formant quelquefois de courtes séries de 3 individus. Murailles minces et peu saillantes. Systèmes cloisonnaires très-irréguliers; dansles grands calices on compte jusqu’à 50 cloisons bien développées qui sont minces, très- inégales, souvent un peu courbées ; les petites s'unissent à leurs voisi- nes par leur bord interne ; il existe un égal nombre de cloisons rudi- mentaires. Diagonale des grands calices, 7 ou 8 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath. 18. Isasrræa Koecuzini. Polypier subgibbeux. Calices oblongs, irréguliers, très-inégaux, larges de 5 à 10 millimètres, séparés par des murailles minces et un peu saillantes ; columelle rudimentaire. De 50 à 60 cloisons, très-minces et très-serrées, un peu courbées, assez inégales ; celles du dernier cycle très-petites. Groupe oolitique moyen : entre Rædersdorf et Oltingen (Haut- Rhin), 534 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 19. ISASTRÆA MORCHELLA. Latomæandra morchella, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.; t, VIL, p. 107, pl. 21, fig. 9 et 10, 1834 Polypier convexe. Calices inégaux, larges de 6 à 10 millimètres, à murailles un peu épaisses et quelquefois séparées par un étroit sillon ; le bourgeonnement a lieu très-près du centre. De 50 à 60 cloisons, ser- rées, souvent un peu courbées, médiocrement minces, peu inégales. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. SAAA (page 533). —— Ç CC. — Calices inégaux : leur diagonale étant de 3 à 5 nullimètres. 20. ISASTRÆA PROFUNDA. Tsastræa profunda, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t. VIX, p. 116, pl. 9, fig. 5 et 6, 1854. Polypier à surface convexe ; calices inégaux, souvent un peu allongés, assez profonds, à bords minces. Columelle assez bien développée. Cloi- sons droites, alternativement très-inégales, granulées latéralement, fort minces, nombreuses. M. Reuss dit qu'il y en a de 40 à 48 ; mais la figure en montre une soixantaine. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AAA (page 533). —— & CCC. — Les ÿrands calices larges de 2 centünètres 172. 91. ISASTRÆA LAMELLOSISSIMA. Astrea lamellosissima, Michelin, Icon. zooph., p. 25, pl. 6, fig. 6, 1841. Prionastrea? lamellosissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sr. t. XII, p. 135, 4850. Isastrea lamellosissima, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des Lerr. pa- læoz., etc., p. 105, 1851, Polypier subconvexe. Calices allongés. Murailles extrémement min- ces. Cloisons larges, minces, serrées, peu inégales ; on en compte une soixantaine environ dans chacun des calices, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux, ASTRÉIDES. 535 $ AAA (page 533). —— CCCC. — Les grands calices larges d'un centimètre 172. 29, IsAsTRÆA GREENOUGHI. Astroites stellis maæimis, D. Bruckner, Merkwürdigk. der Landsch. Basel, part. XV, p. 4909, pl. 16, fig. 9, 1756. Isastrea Gréeñoughi, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corüis, p. 96, pl. 47, fig. 2, 1851. Espèce très-voisine de l'I. explanata, dont elle diffère surtout par ses calices plus grands et ses cloisons plus minces et moins dentées. Celles-ci forment 4 cycles complets et un 5€ incoraplet; on en compte souvent jusqu'à 56 ; elles sont minces, légèrement flexueuses, médiocre- ment serrées ; les primaires et les secondaires égales ; les tertiaires en- core grandes; les autres petites. Traverses très-abondantes. Groupe oolitique moyen : Botley Hill; chemin couvert à Belfort (Haut-Rhin). $ AAAA. — De 20 à 26 cloisons bien développées. $ D. — Calices larges de 3 ou 4 nullimtres. 923, IsastræÆA GUETTARDANA. Astrea formosissima, Michelin, con. zooph., p. 23, pl. 6, fig. 24, 48A (non Sowerby). Prionastrea? Guettardiana, Milne Edwards et J- Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XIL, p. 137, 1850. , Isastrea Guettardana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 105, 1851. Polypier convexe, subgibbeux. Calices médiocrement profonds. Co- lumelle peu dévelopée. 3 cycles cloisonnaires ; le dernier incomplet dans quelques systèmes. Cloisons minces, peu inégales, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 94, IsAsrrÆA RicArpsont. Isastrea Richardsonti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 138, pl. 29, fig. 1, 1851. Polypier à surface plane ou subgibbeuse. Calices très-inégaux, peu profonds, à bords simples. Columelle mulle, Cloisons assez minces, sou- . vent un peu courbées, inégales et formant 3 cycles; quelquefois ‘le 39 536 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cycle manque dans un ou deux des systèmes, ou bien on voit des cloi- sons d'un 4e cycle. En général, les 6 primaires sont plus grandes que les autres et épaisses près de leur bord interne ; souvent la secondaire d'un ou deux des systèmes est aussi développée que les primaires. Groupe oolitique inférieur : Dundry. 25. ISsASTRÆA DissiMiLis. Astrea dissimilis, Michelin, Icon. z0oph., p. 226, pl. 54, fig. 42, 1845. Dendrastrea dissimilis et Langrunensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. Tsastrea? dissimilis et Langrunensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 105, 1851. Polypier lobé ou subdendroïde. Calices un peu inégaux. De 20 à 24 cloisons assez minces, alternativement inégales. Groupe oolitique inférieur : Luc, Langrune (Calvados). $ AAA (page 939). —— Ç DD. — Calices larges de T à 8 millimètres. 96. ISASTRÆA MONETA. Prionastrea moneta, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. Isastræa? moneta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 104, 1851. Polypier fixé seulement sur une petite coquille, circulaire, à plateau commun horizontal, à surface supérieure légèrement convexe. Calices en général hexagonaux, assez réguliers, un peu inégaux. Murailles bien développées. Fôssette calicinale peu profonde. Systèmes en général égaux. 3 cycles complets, un 4° rudimentaire. Cloisons assez fortes, droites, un peu débordantes, inégales suivant les ordres auxquels elles appartiennent. Le diamètre de nos exemplaires n’est que de quelques centimètres. Groupe oolitique inférieur : Marquises près de Boulogne-sur-Mer ; Rumigny (Ardennes). $ AAAA (page 535).—— DOD. __ Calices larges pour la plupart de 5 millimètres. 27. ISASTRÆA EXPLANULATA. Astrea explanulata, M' Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t, IT, p. 400, 1848. ASTRÉIDES, | 537 Isastrea explanulata, Milne Edwards et 3. He British fossil Corals, p. 115, pl. 24, fig. 5, 1851. Polypier à surface presque Até Calices peu profonds et peu iné- gaux. Les murailles sont rudimentaires; mais les polypiérites restent distincts. Columelle rudimentaire. Cloisons minces, serrées, droites ou légèrement courbées, striées latéralement, finement et régulièrement dentées, très-inégales entre elles : en général 3 cycles complets avec les rudiments d’an #. Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath; Dundry. $ AAAA (page 535). —— $ DDDD. — Calces larges à peu près d'un demi-millimètre. 98. ISsASTRÆA? VENUSTA. Astreà venusta, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part, p. 38, pl. 2, fig. 17, 1841. Prionastrea venusta, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Isastrea ? venusta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 104, 1851. C’est un petit polypier comprimé dont les cloisons sont au nombre de 24 et subégales. (D’après Münster.) Formation triasique : St.-Cassian. $ AAAAA. — Une trentaine de cloisons dans les grands ca- lices, tantôt un peu moins, tantôt un peu plus. $E. — Calices larges de 12 à 15 millimètres. 29. ISASTRÆA ORNATA. Prionastrea ornata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 293, 1830. Isastrea ornata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. fôss. des terr. palæoz., etc., p.103, 1851. 3 cycles cloisonnaires complets, avec des cloisons d’un 4° dans quel- ques systèmes. Cloisons épaisses, surtout en dehors; les secondaires presque égales aux primaires; les tertiaires plus minces et plus étroites, Groupe oolitique inférieur : Langres ; Morey. 538 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AAAAA (page 537). —— $ EE. — Calices larges de 6 à 9 nullimètres. 30. IsASTRÆA CoNDEANA. Isastrea Condeana, Chapuis et Dewalque, Mém: cour, de l'Acad. de Belg., t. XXV, p. 267, pl. 58, fig. 8, 1854. Polypier en masse convexe. Calices un peu inégaux, peu profonds, à bords bien marqués, simples ou surmontés d’un petit sillon. Columelle petite mais distincte. On compte en général une trentaine de cloisons par calice; elles sont alternativement grandes et très-pelites, droites, un peu débordantes, médiocrement minces. La grande diagonale des calices est de 6 à 8 millimétres. Etage du lias inférieur : Arlon; Hettange. 31. ISASTRÆA? MOSENSIS. Agaricia rotata, Michelin, Icon. z00ph., p. 109, pl. 2, fig. 6, 4843 (non Gold- fuss). Confusastrea Mosensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont.. t. I, p. 56, 1850. Tsastrea? Mosensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 105, 1851. Polypier assez mince, à surface plane. Calices peu inégaux, régulière- ment polygonaux, très-peu profonds, dont la grande diagonale est d’un peu moins d’un centimètre. [Il y a une trentaine de cloisons très-minces, un peu flexueuses, un peu inégales ; on reconnaît ordinairement les 6 primaires; leurs faces latérales sont plissées. Les loges interseptales superficielles. Groupe oolitique moyen : Eix (Meuse); Lifol (Vosges). Cette espèce est très-voisine de l'I. heltanthoides , mais elle paraît s'en distinguer par sa forme générale, ses cloisons plus minces, ses loges et ses calices moins profonds. 32. ISASTRÆA HELIANTHOIDES. Madrepora superficie, etc., D. Bruckner, Merkwürdigk. der Landsch. Basel, part. VIE, p. 810, pl. 7, fig. d, 1732. Astrea helianthoides, Goldfuss, Petref. Germ., p. 65, pl. 22, fig. 4a, 1896. Astrea oculata, Goldfuss, bid., p.65, pl. 22, fig. 2. Cette figure et la précédente sont mauvaises. Favastrea helianthoides, Blainville, Dict, des So, nat, t, LX, p. 54, 1850, > Man., p, 375, ASTRÉIDES, 539 Astrea helianthoides, Rœmer, Die Verstein. des norddeutschen Ool., p. 29, pl. 1, fig. 4, 1835. Astrea helianthoides, Milne Edwards, Annot. de la %e édit. de Lamarck, t. IL, p. 422, 1836. —— Bronn, Lefh. geogn., t, K, p. 234, pl. 16, fig. 21, 1835-37. —— Michelin, Zcon., p. 105, pl. 24, fig. 3, 1843. | Prionastrea helianthoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 155, 1850. Centrastrea oculata? d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 386, 1850. Prionastrea Rathieri, id., ibid., t. II, p. 55. f Astrea helianthoïdes, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 649, pl 57, fig 25, 1852. Polypier épais, à surface plane ou légèrement convexe. Calices, en gé- néral, peu inégaux et assez réguliers, peu profonds, à bords peu marqués et montrant des murailles minces; une toute petite fossette au milieu du calice. Columelle tout à fait rudimentaire. Systèmes assez irréguliers ; le plus souvent on compte dans chaque calice 28 cloisons qui sont iné- gales, assez minces, un peu flexueuses, à bord régulièrement crénelé, et qui présentent sur leurs faces latérales des stries granuleuses, ra-° diées, très-prononcées. La grande diagonale des calices est de 8 ou 9 millimètres. Groupe oolitique moyen : Giengen; Natheim; Lindenberg (Hanovre); Stenay, Lifol (Vosges); Tournus (Saône-et-Loire); Dun; Ecommoy (Sarthe); Tonnerre; environs de Nantua (Ain); Rædersdorf (Haut- Rhin). 33. IsaAsTRÆA ORBIGNYI. Isastrea Orbignyi, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. par l'Acad. de Belg., t. XXV, p. 266, pl. 38, fig. 7, 1854. Polypier à surface convexe. Calices inégaux, larges de 4 à 8 milli- mètres, assez profonds. Bords muraux droits, tranchants, très-minces, De 20 à 38 cloisons droites, très-mincés, inégales, L Groupe du lias : Jamoigne. $ AAAAA (page 537). —— $ EEE. — Calices larges de 3 à 5 millimètres. . 34. ÏSASTRÆA LIMITATA. . Astrôites, ete., R. Plot, Nat. Hist. of Oxfordshire, p.88, pl. 11, G8. 6, ét peut être aussi fig. 751676. La première figure est très-bonne. Madrepora, 3. Walçoit, Descr, and fig. of Petref, found near Bath, Bi 47, 540 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea limitata, Lamouroux, in Michelin, Icon. sooph., p. 299, pl, 54, fig. 10, 1845. —— M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t. II, p. 418, 1848. Prionastrea limitata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.s t. XII, p. 137, 1850, Prionastrea limitata, alimena et Luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. 1, p. 522, 1850. Isastrea limitata, I.? alimena et Luciensis, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 105 et 104, 1851. Isastrea limitata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 114, pl. 95, fig. 2, et pl. 24, fig. 4 et 5, 1851. Isastræa limitata, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. par l'Acad. de Belg. hs t. XXV, p. 268, pl. 58, fig. 9, 1854. Polypier légèrement convexe ou subgibbeux. Calices très-inégaux, séparés entre eux par des lignes murales extrêmement fines. Columelle tout à fait rudimentaire. De 20 à 32 cloisons, serrées, assez minces, droites ou légèrement courbées. Diagonale des calices variant de 3 à 5 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Luc, Ranville, Langrune ; environs de Bath; Marquises ; Rumigny (Ardennes); Haraucourt près de Sédan. 35. ISASTRÆA DICTYOPHORA. Isastræa dictyophora, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 115, 1854. « Polypier large d’un décimètre 1/2, assez épais, à surface supérieure très-peu convexe, couvert d'un réseau de calices très serrés, polygo- naux, larges de 4 à 5 millimètres, quelquefois très-irréguliers. Ils sont assez profonds et séparés par des murailles minces et crénelées. De 24 à 36 cloisons minces, inégales , dentées; entre 2 grandes, il y en a ordi- nairèment 3 plus minces. Columelle très-peu développée, rétiforme.» {Reuss, [. c.) Groûpe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 36. ISASTRÆA? LOTHARINGA. Meandrina Lotharinga, Michelin, Icon. zooph., p. 400, pl. 22, fig. 2, 1843. Meandrophyllia Lotharinga, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1.1], p. 39, 1850. {sastrea? Lotharinga, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 103, 1851. Polypier en lobes cylindroïdes; vallées longues, très contournées, ASTRÉIDES. 54i larges de 3 à 4 millimètres. Collines un peu saillantes, arrondies. La figure de M. Michelin a été faite d’après un exemplaire très-alléré. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel (Meuse); Nantua (Ain). 37. ISASTRÆA? TENERA. Astrea tenera, Sowerby, in Segdwvick et Murchison, Trans. of the geol. Soc. of London, 2e sér., t. IT, p. 417, pl. 37, fig. 8, 1835. Polypier à surface légèrement convexe. Calices très-inégaux, allon- gés, larges de 5 à 7 millimètres. Cloisons fortes, étroites, peu serrées. (D'après Sowerby.) © Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 38. Isastrræa? MicneLini. Montastrea Michelini, Blainville, Dicé. des Sc. nat., t. LX, p. 359, 1830 (sans description), Isastrea Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. Fe lterr. palæosz., elc., p. 105, 1851. Cette espèce a été établie sur des exemplaires très-aitérés dont l'axe des polypiérites élait plus saillant que leur partie périphérique. La dia- gonale des calices était de 8 à 10 millimètres, et il Harasnnt y avoir une trentaine de cloisons bien développées. Gisement inconnu. * 39. IsasrræÆ4a? BLannixa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.104, 1851.— Prionastrea Blandina, d'Orbi- gny, Prodr. de paléont., t. KE, p. 35, 1850. — Groupe oolitique moyen : Poisat ; Oyonnax ; Echaillon, près de Grenoble ; Saint-Mihiel. 40. IsastræA? Noe, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p. 104. — Prionastrea Noë, d’Orbigny, Prodr., p.35. — Groupe oolilique moyen : Trouville (Calvados); Oyonnax ; Landeyron (Ain); Tonnerre. &1. Isasrnæa? CaBaneraAnA, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. 104. — Prionastrea Cabanetiana, d'Orbigny, L. c., P. 39. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax; Angoulins ; Tonnerre. 42. IsasrræA? GRANDIFLORA, Milne Edwards et J. Haime, L.c., p. 104. — Prionastrea grandiflora, d'Orbigny, £, c., p. 204. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 43. IsasrræA? anFunDieuLuM, Milne Edwards et J. Haime, L, c., p: 10%, — Prionastrea infundibulum, d'Orbigny, Revue et Mag. de 542 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Zool., p.117, 1850. — Prionastren subinfundibulum, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p.93 et 427, 1850. — Groupe néocomien : Chenay. M. d'Orbigny a d’abord indiqué sous le même nom une autre espèce qui vient de Soulage (Prodr. p.205), et a appelé bientôt, pour celte raison, subinfundibulum la précédente ; mais celle-ci avait été nommée antérieurement dans le Mag. de Zool., et doit conserver conséquem- ment la dénomination d’énfundibulum. 44. IsasTrÆA ? LiGERYENSIS, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.104. — Prionastrea Ligeriensis, d'Orbigny, Prodr., t. 1, p. 277. — Groupe de la craie blanche : Saint-Chris- tophe (Indre-et-Loire). 45. IsasTrÆA? ToMBECKANÀA, Milne Edwards et J. Haime, 2. c., p. 10%.— Prionastrea Tombeckiana, d'Orbigny, Revue et Mag. de Zool., p.176, 1850. — Groupe néocomien : Saint-Dizier. 46. IsasrRæA? eracizis, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. 104. — Prionastrea gracilis, d'Orbigny, Revue et Mag. de Zool., p. 176, 1850. — Groupe néocomien : Fontenoy. #7. sasrræA? 1cAUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. 104. — Prionastrea icaunensis, d'Orbigny, 2. c., p. 176. =: Groupé néo- comien : Chenay. 48. IsasrræA? muragiuis, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p- 104, — Prionastrea mutabilis, d'Orbigny, 2. c., 1 177. — Groupe néo- comien : Chenay. 49. IsasTRÆA ? supRACRETACEA, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p- 105, — Prionastrea supracretacea, d'Orbigny, Bull. de la Soc. Géol. de France, t. VAL, p. 133, 1850.— Groupe de la craie blanche : Falaise. On doit encore rapporter au genre Isastræa les échantillons spécifi- quement indéterminables auxquels M. d'Orbigny a donné les noms suivants : Confusastrea excavata, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p.36. — Groupe oolitique moyen : Wagnon. Prionastrea grandis, d'Orbigny, Prodr., t. II, p. 35, 1850. — Jsas- trea? grandis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 10%, 1851. — Groupe oolitique moyen : la Rochelle; île de Re; environs de Nantua. Prionastrea striata, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.35, 1850. — Isastrea? striata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 10%, 1851. — Groupe oolitique moyen : Ecommoy (Sarthe). ASTRÉIDES | 543 Prionastrea angustata, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p.35, 1850. — Isastrea? angustata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., ete., p. 10%, 1851. — Groupe oolitique moyen : Saulce- aux-Bois ; Tonnerre. Prionastrea corallina, d'Orbigny, Prodr., t. IL, p. 35, 1850. — Isas- trea? corallina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 10%, 1851. — Groupe oolitique moyen : Nantua; Saulce-aux-Bois (Ardennes). Prionastrea dubia, d'Orbigny, bid., p.35. — Isastrea ? dubia, Milne Edwards et J. Haime, ébid., p.104. — Groupe oolitique moyen : Wagnon. Genre XC. LATIMÆANDRA. Astrea (pars), Meandrina (pars) et Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 45 et 109, 1826. Latomeandra, d'Orbigny, ên Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, t. XI, p. 270, 1849. Latomeandra, Axophyllia, Microphyllia et Comophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.8 et 9, 1849. Oulophyllia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, p.387, 1850 (non Milne Edwards et J. Haime). Laiomeandra, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.85, 1851. Le polypier est massif ou subdendroïde, suivant que les poly- piérites sont plus ou moins intimement soudés par leurs mu- railles. La multiplication se fait par gemmation calicinale et submarginale ; mais les calices ne se circonscrivent pas tous et restent unis en petites séries, tout en conservant leurs centres très-distincts. Les murailles sont toujours nues et montrent des côtes fines, granuleuses et très-peu saillantes. La columelle est rudimentaire. Les cloisons sont nombreuses, minces, serrées, granulées latéralement, et leur bord calicinal présente des dents fines et subégales. Il n’y à que très-peu d’endothèque. Ce groupe est très-voisin des Isastrées: il sen distingue par De 0HD gl 1 l'absence d’épithèque et la tendance de ses polypiérites à former des séries plus ou moins longues. La forme du polypier est assez variable, et Goldfuss, guidé par l'aspect général de la masse, a placé une seulédes espèces dans ses genres Astrée, Méandrine et 544 ZOANTHAIRÉS SCLÉRODERMÉS, Lithodendron. C’est en se basant également sur ces différences de forme et trompé par diverses apparences que M. d’Orbigny a créé pour les espèces de cette division cinq genres différents : Latomeandra, Axophyllia, Microphyllia, Comophyllia et Oulo- phyllia. Tous les coralliaires que nous réunissons ici sous le nom com- mun de Latiméandres se trouvent à l’état fossile; ils sont surtout abondants dans le terrain secondaire ; on en connaît aussi quel- ques-uns du terrain tertiaire. $ À. — La largeur des calices étant environ d'un centi- mètre, 4. LATIMÆANDRA PLICATA. Lithodendron plicatum, Goldfuss, Petref. Germ., p. 45, pl. 15, fig. 5, 1826. Meandrina astroides et Astrea confluens, ibid., pl. 21, fig. 3, et pl. 22, fig. 5. Caryophyllia plicata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 512, 1850, — Mon., p. 346. Dipsastrea confluens, id., Dict., p. 339. — Nes P. 573. Caryophyllia plicata, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. U, p. 358, 1836. Astrea confluens, id., ibid., p. 422 Cladocora plicata, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1847. Astrea Goldfussana, Bronn, Ind. paleont., t. 1, p. 126, 1848. Polyastrea confluens, Bronn, ibid., p. 1025, 1849. Latomeandra plicata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 274, 1849. Prionastrea confluens, ïid., ibid., t. XII, p. 135, 1850. Eunomia plicata, Oulophutlia OS et confluens, d'Orbigny, Prodr. de pa- léont., 1.1, p. 385 et 5387, 1850. Latomeandra plicata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., eic., p. 85, 1851. Polypier de forme variable, dendroïde, méandroïde ou astréiforme. Polypiérites médiocrement élevés, à côtes très-nombreuses et extrême- ment fines, subégales. Cloisons minces et nombreuses. Hauteur du po- lypier, de 6 à8 centimètres ; largeur des calices, de 10 à 12 millimètres. Groupe oolilique moyen : Heidenheim; Natheim; Giengen; Wagnon (Ardennes). La Lalomæandra ramosa, d'Orbigny, Prodr., t. I, p. 40, 1850, ne nous paraît pas difiérer de cette espèce. Elle est de Loix, ile de Ré, ASTRÉIDÉS: 545 2. Larimæanvra SOEMMERINGI. Meandrina Sœmmeringii, Goldfuss, Petref. Germ,, p.109, pl. 56, fig. 1, 1826 {non Agaricia Sœmmeringii, Michelin, qui est indiquée comme identique à cette espèce, mais qui est une Oroseris). Agaricia Sœmmeringii, Geinitz, Grundr. der Verst., p.518, 1847. Latomeandra Sœmmeringii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 272, 1849. Microphyllia Sœmmeringii, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 387, 1850. Agaricia Sæmmeringii, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 651, pl. 58, fig. 5, 1852. Polypier massif, à surface supérieure subplane. Séries un peu courtes; collines toujours simples. Calices bien distincts et peu profonds. Colu- melle rudimentaire. Cloisons très-minces et très-serrées, très-peu iné- gales. On en compte une soixantaine par calice; les petites se courbent vers leurs voisines d'ordre supérieur, Largeur des calices, 10 millimè- tres ; leur profondeur, 3. Groupe oolitique moyen : Natheim. 3. LarimæanprA FLEMINGr. Latomeandra Flemingi, Milne Edwvards et J. Haime, British fossil Corals, p. 156, pl. 27, fig. 9, 1851. Polypier massif, assez élevé, à surface supérieure plane ou convexe. Calices profonds, tantôt complètement circonscrits, tantôt formant de petites séries; les jeunes naissent loin du centre de leur parent. Cloi- sons très-minces, serrées, délicatement crénelées sur leur bord, droites ou légèrement courbées, alternativement inégales. On en compte envi- ron 60 dans les grands calices; elles deviennent presque parallèles en- tre elles dans les calices en séries, mais les centres de ceux-ci restent toujours distincts. Groupe oolitique inférieur : Cheltenham. 4. LATIMÆANDRA ASPERRIMA. Latomæandra asperrima, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL p. 108, pl. 18, fig. 3et.4, 1854. Cette espèce, qui ne nous est connue que par les figures de M. Reuss, a beaucoup de rapport avec les L. ataciana et concentrica. Elle prè- sente de même des vallées profondes et très-irrégulières ; mais les cen= tres calicinaux sont beaucoup plus distincts; et les cloisons, qui sont sen siblement égales, sont uñ peu épaisses et fortement dentelées. Groupe de la craie luffeau : Gosau ; Piesting (Alpes orientales). Coralliaires. Tome 2. 39 546 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA. — Les calices étant larges de 2 ou 3 centimètres. 5. LaTimæÆaAnDrA BERTRANDI. Latomeandra Bertrandi, J. Haime, ir d’Archiac, Hist. des progr. de la Géol., t. III, p. 229, 1850, Latimæandra Bertrandi, J, Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 287, 1852. Polypier massif. Côtes fines, alternativement un peu saillantes. Séries calicinales très-courtes, rarement complètement soudées entre elles. Cloisons très-nombreuses, serrées, fines, peu inégales; une douzaine d’entre elles seulement sont plus fortes et plus épaisses, surtout près du centre des calices. Ceux-ci médiocrement profonds. Traverses abon- dantes. Formation éocène : Castel-Gomberto ; Nice. Le Cyathophyllum petiolatum, Fischer de Waldheiïm, Bull. de la Soc. imper. des nalur. de Moscou, année 1848, p. 247, pl. 5, est une Lati- méandre qui, par sa forme et sa grandeur, paraît très-voisine de la L. Bertrandi. Il proviendrait, d’après cet auteur, d’une argile à pro- ductus lobatus à Serigofisky, près de Karova, dans le gouvernement de Kalouga. $ AAA. — Les calices étant ordinairement larges de 15 millimètres. G. LATIMÆANDRA? CORRUGATA, Meandrina corrugata, Michelin, Zcon., p. 98, pl. 18, fig. 5, 4843. Latomeandra corrugata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 271, 1849. Oulophyllia corrugata et Microphyllia corrugata, d'Orbigny, Prodr., t, II, p. 39 et 40, 1850. …Polypier massif, pédonculé, à bord subcirculaire libre et lobé, à sur- face supérieure convexe. Calices bien distincts, peu profonds. Columelle papilleuse, peu développée. Cloisons minces, extrêmement nombreuses (on en compte de 70 à 80 par calice), très-serrées, denticulées ; les pe- tites s’unissant par leur bord interne à leurs voisines plus grandes. Pro- fondeur des calices, 3 millimètres. Groupé oolitique moyen : Saint-Mihiel (Meuse) ; département des Deux-Sèvres. _ ASTRÉIDES. 547 LA 7. LarimæanprA MicHELOTIu. Lotimæandra Michelottii, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2% sér.. t. IV, p. 287, 1852. Polypier massif, à séries quelquefois libres, plus souvent soudées et même très-intimement, de facon que les collines sont simples ou à peine sillonnées ; elles sont très-peu élevées et les vallées très-peu profondes. Centres calicinaux très-distinets. Columelle nulle. Une quarantaine de cloisons, tantôt plus, tantôt moins, très-peu élevées, très-serrées, assez minces, alternativement un peu inégales en saillie et en épaisseur, fré- quemment courbées et confluentes avec celles des séries calicinales voi- sines. Formation éocène : Castel-Gomberto. 8. LarTimæanora GaASTALDII. Latimæandra Gastaldii, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2% sér., t. IV, p. 287, 1852. Polypier massif, subturbiné. Bourrelets d’accroissement très-pronon- ‘cés sur les individus extérieurs. Côtes bien distinctes, alternativement un peu inégales. Séries calicinales intimement soudées. Collines en aré- tes minces et saillantes, un peu interrompues. Vallées assez profondes. Centres calicinaux peu distincts. Cloisons nombreuses, serrées, très- fines, en général droites, alternativement inégales. Largeur des vallées, de 12 à 15 millimètres ; leur profondeur, 5 ou 6. Formation éocène : Castel-Gomberto. $ AAAA,. — Les calices étant larges de 4 à 8 millimètres. 9. LATIMÆANDRA? MÆANDRINOIDES. Astrea meandrinoides, Reuss, Verst. der Bæhm. Kreidef., p. 61, pl. 45, fig. 2, 1846. { Oulophyllia Reussiana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 208, 1850. Latomeandra ? meandrinoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p, 86, 1851. Le polypier est massif et convexe. Les vallées calicinales sont géné- ralement courtes, un peu profondes et larges de 5 à 7 millimètres. Il paraît y avoir une columelle rudimentaire. Les collines sont minces. De 40 à 50 cloisons assez minces et peu inégales, souvent un peu arquées, (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Koriczan. 548 £OANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 10. LATImæÆANDRA MÆANDRA. Oulophyilia meandra, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 295, 1850. Latomeandra meandra, Milne Edwards et J. Haime, HU foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 86, 1854. Polypier massif. Les séries de Dolueietiles soudées latéralement par leurs murailles, très-courtes, larges de 5 ou 6 millimètres et profondes de 3; collines toujours simples. Dans les grands ealices on compte une trentaine de cloisons très-minces et très-serrées. Groupe oolitique inférieur : Voncourt (Haute-Saône). 11: LATIMÆANDRA BRACHYGYRA. Latomæandra brachygyra, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 108, pl. 15, fig. 11 et 12, 1854. Polypier en masse dendroïde ou simplement gibbeuse. Séries calici- nales courtes, flexueuses, larges de 4 à 6 millimètres, assez profondes, à centres bien distincts. Cloisons médiocrement minces, peu inégales, à crénelures profondes, les unes droites, les autres courbées, en géné- ral au nombre de 24 par calice. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 42. LarimæanprA? RAULINI. Meandrina Rauiini, Michelin, Zcon., p.99, pl. 18, fig. 8, 1845. Latomæandra? Raulini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 271, 1849. Microphyllia Raulini, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 40, 1850, Polypier en masse convexe. Vallées courtes, sinueuses. Cloisons très- serrées, minces, inégales; environ une soixantaine par calice, et près de quarante dans l’espace d’un centimètre. Largeur des vallées, de 5 à 7 millimètres. Groupe oolitique moyen : Saint-Mibiel ; Andeyron, près Nantua; Salins. 43. LATIMÆANDRA? LAMELLI-DENTATA. Meandrina lamello-dentata, Michelin, Icon. z0oph., p. 99, pl. 18, fig. 9, 1843. Oulophyllia lamello-dentata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., © IL, p. 39, 4850. Nous ne connaissons ce polypier que par la figure fort obscure qu’en a donnée M. Michelin. Elle montre des séries assez courtes , larges de 8 ASTRÉIDES. 549 millimètres, toutes complètement soudées entre elles. C'est peut-être une variété de la L. Raulini ? Groupe oolitique moyen : Sampigny (Meuse) ; Pointe-du-Ché. 14. LATIMÆANDRA? ATACIANA. Meandrina ataciana, Michelin, Zcon., p. 293, pl. 69, fig. 1, 1847. Latomeandra ataciana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 271, 1849, Oulophyllia ataciana et Microphyllia ataciana, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Latomæandra tenuisepta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 107, pl. 11, fig. 4 et 2, 1854. Polypier massif, à surface supérieure très-légèrement convexe. Les séries longues, un peu irrégulières, mais suivant à peu près toutes une même direction. Collines assez élevées, toujours simples et en arêtes épaisses, assez fréquemment bifurquées. Les centres calicinaux dis- tincts, enfoncés. Columelle très-peu développée. Cloisons minces, toutes égales, très-serrées : on en compte 25 dans l’espace d’un centimètre. Largeur des vallées, 6 ou 7 millimètres; leur profondeur, presque autant. LA Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Corbières); Wolfgang (Alpes orientales). > 15. LATIMÆANDRA CONCENTRICA. Latomæandra concentrica, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 107, pl. 17, fig. 1, 1854. Cette espèce est très-voisine de la L. ataciana, et même nous doutons qu'elle en soit distincte. Les vallées sont cependant un peu plus larges, disposées presque concentriquement, et les cloisons sont un peu moins minces. Groupe de la craie tuffeau : Piesting (Alpes orientales), 16. Larimæanpra Davipsont. Latomeandra Davidsoni, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 137, pl. 27, fig. 10, 1851, Polypier massif et fortement convexe. Bords muraux simples et peu élevés. Vallées calicinales peu profondes, courtes et ne contenant qu'un petit nombre de centres distincts. Beaucoup de calices sont entière- . ment circonscrits. Cloisons assez serrées, un peu épaisses en dehors, 550 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. irrégulièrement inégales, en général courbes, finement crénelées sur leur bord. Largeur des vallées, 4 ou 5 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Cheltenham. 17. Latimæanpra? Bronnt. Meandrina Bronnii, Klipstein, Beitr. zur geol..Kentn., p. 292, pl. 20, fig. 8, 1815. Oulophyllia Bronni, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. I, p. 208, 1850." Latomeandra? Bronnii, Milne Edwards et J. Haime, Pol. FO des terr. pa- læoz., etc. p. 87, 1851. Le polypier est massif et convexe. Les vallées calicinales en général assez longues, flexueuses, larges de 4 à 5 millimètres. Il paraît y avoir de 16 à 20 cloisons subégales dans chaque calice. (D’après Klipstein.) Formation triasique : Saint-Cassian. $ AAAAA. — Les calices étant larges seulement de 3 milli- inètres. 48. Larimæannra? KLipsTINI. Meandrina labyrinthica, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 299, pl. 20, fig. 9, 1843 (non Lamarck). Oulophyllia labyrinthica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 208, 1850. Latomeandra? Klipsteini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 87, 4851. Le polypier est massif et convexe. Les vallées calicinales en général assez longues ; les collines minces. Il paraît y avoir de 12 à 14 cloisons dans les calices simples, et celles-ci sont un peu épaisses. (D’après Klipstein.) Formation triasique : Saint-Cassian. ESPÈCES DOUTEUSES. 19. LATIN ÆANDRA ? NANTUACENSISs, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p.86, 1851. — Axophyllia Nantua- censis, d'Orbigny, Proër. de paléont., t. IE, p. 39, 1850. Cette espèce, que nous avons vue dans la collection de M. d'Orbigny, nous à paru très-voisine de la L. Sæmmerëngi; mais l'échantillon est très-altéré et présente, au centre des calices, de petits amas de matière L4 U : ASTRÉIDES, 551 étrangère qui simulent des columelles styliformes. — Groupe oolitique moyen : Landeyron; Poisat, près Nantua. 20. LarimæzanprA? Merrant:, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p.86. — Comophyllia elegans, d'Orbigny, £. c., p. 39 (non Oulophyllia elegans, d'Orbigny, Prodr., t. 1, qui est aussi une Latiméandre). — Groupe oolilique moyen : Poisat, près Nantua.. 91. LarimæanDrA? ELEGANS, Milne Edwards et J. Haime, Z. €., p. 86. — Oulophyllia elegans, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. KL, p. 293. — Groupe oolitique inférieur : Bourg (Haute-Marne). 22. LarimæanprA® macrorora, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p.86. — Oulophyllia macropora, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. Il, p.39. — Groupe oolitique moyen : Saint-Puits. 93. LATIMÆANDRA? cORALLINA, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. 86. — Oulophyllia corallina, d'Orbigny, L.c. p.39. — Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel ; Saulce-aux-Bois. 94. LarTImæANDRA? ExCAVATA, Milne Edwards et J, Haime, L. c., p.86. — Oulophyllia excavata, d'Orbigny, 1. c., p. 39. — Groupe oolitique moyen : Wagnon. 95. LarimæAnprA? pissoncrA, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 86. — Oulophyllia disjuncta, d'Orbigny, {. c., p.39, — Groupe oolitique moyen ; Vauligny (Yonne). 96. LarimæanprA? CorreauanA, Milne Edwards et J. Haïme, L. €., p. 86. — Comophyllia Cottaldina, d'Orbigny, £. c., p.40. — Groupe oolitique moyen : localité inconnue. 97. LATIMÆANDRA ? TURBINATA, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p.86. — Oulophyllia turbinata, d'Orbigny, L. c., p. 208. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 98. LarimæanpraA? ManrTinaxa, Milne Edwards et J. Haimeé, L. c., p. 86. — Oulophyllia Marliniana, d'Orbigny, L. e., p. 208. — Groupe de la craie tuffeau : Figuières. 99. LarimæÆanDRA? ALrINA, d'Orbigny, l.c., p.404. — « Espèce voisine de l'espèce de l'étage corallien (£L. plicata), mais à ramules plus étroits, plus déprimés » ; d'Orbigny. — Formation éocène : Fau- don (Hautes-Alpes). | 559 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Genre XCI. CLAUSASTRÆA. Clausastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. {oss., p.9, 1849. Le polypier est massif, à surface plane ou convexe. Les calices sont superficiels; ils montrent au centre une toute petite fossette dans laquelle on ne distingue pas de trace de columelle. La gemmation est submarginale. Les murailles sont rudimentaires ou nulles ; les cloisons confluentes ou subconfluentes extérieure- went. Les loges sont fermées jusqu’en haut par des traverses bien développées, qui se disposent souvent de manière à former des planchers imparfaits. Les trois espèces que nous connaissons appartiennent à l’é- poque jurassique. 1. CLAUSASTRÆA TESSELLATA. Clausastrea tessellata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 293, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.107, 1851. Calices larges de 16 à 18 millimètres ; 2% cloisons très-minces, sub- égales, écartées ; traverses horizontales, légèrement flexueuses et con- vexes en certains points, formant des cellules hautes d’un millimètre 1/2. Groupe oolitique inférieur : Langres. 2. CLAUSASTRÆA PARVA. Polypier à surface légèrement convexe. Polypiérites égaux, larges environ de 6 millimètres, à fossette calicinale bien marquée. Columelle rudimentaire ou nulle. De 26 à 30 cloisons, toutes très-minces, droites dans leur partie interrre, inégales en étendue suivant les cycles, un peu écartées entre elles. Les loges fermées par des traverses distantes seu- lement d’un demi-millimètre environ. Groupe oolitique moyen : chemin couvert à Belfort (Haut-Rhin). 3. (CLAUSASTRÆA% CONSOBRINA. Synastrea consobrina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. T, p. 295, 1850. Clausastrea ? consobrina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa< læoz., etc., p. 107, 1851. Calices larges de 8 à 10 millimètres. 34 cloisons très-minces, droites, ASTRÉIDES, 553 ün peu inégales, légèrement confluentes en dehors ; traverses distantes entre elles d’un demi-millimètre, . Groupe oolitique inférieur : Langres. Genre XCII, PLERASTRÆA, Astrea, Michelin, Icon. zooph., p.161, 1845. Clausastrea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIE, p.159, 1850 (non d'Orbigny). Plerastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 107, 1851. Le polypier est massif, il s'accroît par gemmation submargi- nale et présente à sa surface des calices superficiels, ainsi que cela a lieu dans le genre précédent; mais ici il existe des mu- railles simples bien développées et une columelle papilleuse, Les cloisons sont subconfluentes et les traverses abondantes. Cette petite division, que nous avions d’abord confondue avec les Clausastrées, s’en distingue comme on voit par deux carac- tères bien tranchés. Des trois espèces qui s’y rapportent, l’une est fossile dela formatio rassique, une autre de la formation ter- tiaire inférieure, et la troisième des dépôts récents de l'Egypte, 1. PLERASTRÆA SAVIGNYI. Clausastrea Savignyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 9, fig. 12 (1), et t. XII, p. 159, 1850. Plerastrea Savignyi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 107, 1851. Polypier turbiné, entouré extérieurement d’une épithèque très-forte, et présentant de gros bourrelets circulaires très-rapprochés ; surface supérieure subplane. Calices légèrement concaves. Columelle papil- leuse représentée par des pointes du bord interne des cloisons. En gé- néral, 24 cloisons subégales, assez minces, peu serrées, se continuant d’un calice dans un autre et saillant un peu sous forme d’angle obtus au point qui correspond à la muraille, à bord montrant de petites épines égales et médiocrement serrées. Loges tout à fait superficielles et fer- mées par des traverses convexes très-visibles en haut. Les murailles, dont on ne voit pas de traces à la surface du polypier, sont bien dis- (1) Dans l’explication des figures, elle porte le nom de Synastrea Savignyi. 554 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. tinctes dans une coupe verticale, simples et assez minces ; les cloisons ne sont divisées que tout près de leur bord interne, où elles présentent quelques trabiculins spiniformes, courts et ascendants; elles sont peu ou point granulées. Les traverses sont un peu inclinées, en général simples, un peu convexes, minces et distantes de 4 millimètre 1/2 en- viron. La largeur d’un calice est à peu près 15 millimètres. Fossile des dépôts récents des bords de la mer Rouge 2. PLERASTRÆA PRATTI. Clausastrea Pratti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, p.117, pl. 22, fig. 5, 4851. Polypier à surface un peu convexe. Calices grands, un peu inégaux et non séparés par des murailles distinctes. Columelle spongieuse, bien développée. Cloisons confluentes ; quelques-unes d’entre elles épaissies et fortement courbées à leur point d'union avec celles des individus voisins. On en compte une trentaine par calice ; elles sont assez minces, inégales, serrées, striées latéralement, les petites s’unissant à leurs voi- sines. Les loges sont fermées par des traverses nombreuses et bien dé- veloppées. Le plateau commun est couvert de stries costales épaisses et granulées et ne paraîl pas avoir eu d’épithèque. Diamètre des calices, environ 12 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Comb Down pr&8 Bath. 3. PLERASTRÆA TESSELLATA. Astrea tessellata, Michelin, Icon. s0oph., p. 161, pl. 45, fig. 2, 1845. Clausastrea? tessellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.., t. XII, p. 159, 1850 (non d'Orbignÿ). Plerastrea tessellata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 107, 1851. Polypier mince, à surface subplane. Calices larges de 4 ou 5 millimè- tres. Columelle papilleuse, petite. On compte ordinairement 24 cloisons assez minces, inégales, à grains latéraux spiniformes, géniculées exté- rieurement. (D’après Michelin.) Formation éocène : Aumont (Oise). L'Astrea rosacea, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 66, pl. 22, 6g. 6, 1826, paraît encore appartenir à ce genre. ASTRÉIDES, 555 Genre XCIIL. THAMNASTRÆA. Thamnasteria, Lesauvage, Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. I, p.243, 1823. Agaricia (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t.Y, p.43, 1826. Astrea (pars), Goldfuss, 2bid., t. I, p.66, 1826. Siderastrea (pars), Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 336, 1830. Thamnastrea, Lesauvage, Ann. des Sc. nat., Are sér., t. XXVI, p. 328, 1832. Thamnastrea et Synastreæ, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VIE, p. 495, 1848. Dactylocænia, Centrastrea et Polyphyllastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.7, 9 et 10, 1849. Thamnastrea, Milne Edwards et X. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p.108, 1851. Le polypier, est en général, convexe ou subplan, quelquefois gibbeux ou même dendroïde. La gemmation est submarginale. Les polypiérites sont intimement soudés entre eux soit par des côtes peu développées ou par leurs murailles qui sont peu pronon- cées. Les calices sont superficiels, bien distincts par le centre, mais confondus vers leur circonférence. La columelle est papilleuse et en général peu développée. Les rayons septo-costaux sont confluents et se continuent sans interruption d’un individu à un autre, en débordant et en cachant les murailles. Le bord li- bre de ces rayons est sensiblement horizontal et présente des dents serrées et peu inégales; toutefois celles qui se rapprochent le plus de la columelle paraissent un peu plus fortes que les au- tres. Les faces latérales des cloisons sont fortement granulées au point que souvent leurs grains se soudent à ceux de la cloi- son voisine ; mais les traverses lamellaires sont rudimentaires. Lesauvage a établi ce genre pour quelques espèces dendroïdes; mais les auteurs qui l'ont suivi, Lamouroux, Defrance , Goldfuss et Blainville, n’ont pas adopté cette division basée sur un carac- tère tiré de la forme générale. Nous-mêèmes nous ne l’avions d’a- bord admise qu'avec doute, d’après une autre considération, en nommant Synastrées un certain nombre de coralliaires astréi- formes et à cloisons confluentes que Goldfuss appelait Astrées, Agaricies ou mème Pavonies, et que Blainville confondait avec 556 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. d'autres Astréens sous le nom de Sidérastrées, Mais nous nous sommes assurés depuis qu'il n'existe aucune différence généri- que entre les espèces dendroïdes nommées Thamnastrées par Lesauvage et les espèces simplement convexes ou subgibbeuses que nous appellions Synastrées. Nous avons dû en conséquence étendre la première dénomination à celles-ci aussi bien qu'aux premières. Ce groupe doit comprendre en même temps les gen- res Dactylocænia, Centrastrea et Polyphyllastrea de M. d’Orbigny qui ne reposent que sur des apparences résultant du mauvais état de conservation de certains exemplaires. Les Thamnastrées sont fort nombreuses ; elles sont propres jusqu’à présent à la période secondaire. Elles abondent surtout dans la formation jurassique. La plupart des espèces ont entre elles de très-grands rapports et il est difficile de les caractériser d’une manière nette. Ce genre se distingue bien des Plerastrées et des Clausastrées par l’état rudimentaire de ses traverses endothécales. Il repré- sente dans la sous-famille des Astréens le genre Holocænia qui, en raison de ses cloisons entières, trouve sa place parmi les Eus- miliens. $ À. — Ordinairement 24 cloisons. $B. — Surface du polypier plane ou simplement con- vexe. , $ C.— Les individus étant larges de 8 à 10 mili- mètres. 1. THAMNASTRÆA AGARICITES. Astrea agaricites, Goldfuss, Petref., t. I, p. 66, pl. 22, fig. 9, 1826. Siderastrea aguaricites, Blainville, Dict., t. LX, p. 556, 1830. — Man., p. 370. Astrea agariciles, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. I, p. 418, 1836. Astrea composita, Michelin, Icon., p. 299, pl. 70, fig. 6, 1847. Synastrea agaricites, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 148, 1850. Thamnastrea agaricites, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 409, 1851. ASTRÉIDÉS 55ÿ Dimorphastrea glomerata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad, der Wiss., t VIL p.116, pl. 19, fig. 12, 1854 (jeune exemplaire). Polypier en masse convexe. Columelle bien développée. Cloisons au nombre de 24 au plus, serrées, un peu épaisses, légèrement flexueuses, crénelées, un peu inégales en étendue, mais non en épaisseur. Groupe de la craie tuffeau : Gosau et Nussbach (Salzbourg), et aussi, suivant Michelin, Figuières (Bouches-du-Rhône). M. d’Orbigny, Prodr. t. II, p. 206, ajoute Uchaux et Bains de Rennes. L'Astrea agaricites, F. Ad. Roemer ( Verst. des nordd. Ool., p. 22, pl. 1, fig. 1), est une grande Thamnastrée multiradiée de Lindner Berges, qui est très-mal figurée, mais qui évidemment appartient à une autre espèce. $B (page 556). —— CC. — Les individus étant larges de 6 à 8 millimètres. 2. TuAMNASTRÆA LAMELLISTRIATA. Astrea lamellostriata, Michelin, Icon., p. 18, pl. 4, fig. 8, 1841. - Synastrea lamellostriata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 152, 1850. Thamnastrea ? lamellostriata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 111, 1851. Polypier médiocrement élevé, entouré d’une épithèque. Calices à peine plus allongés dans un sens que dans l’autre. Columelle rudimen- taire ou nue. Cloisons médiocrement serrées, un peu épaissies en dehors, alternativement petites et grandes, au nombre de 24. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 3, TaauvasrnæA Lenwist. Astrea Lemmsit, F. Ad. Roemer, Vers. des norddeutschen Kreid., p. 113, pl. 16, fig, 26, 1840. Synastrea Lenmisii (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. XII, p. 150, 1850. Thamnastrea Lennisii, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 109, 1551. Polypier en forme de beignet, Calices à fossette assez bien marquée, mais très-peu profonde. Un, deux ou trois tubercules columellaires très-pelits. Cloisons subégales, serrées, toutes fortement géniculées, très-dentelées,médiocrement épaisses, au nombre de 20 à 26. Groupe néocomien ; département de l'Yonne; Berklinger, 558 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $B (page 556).—— $ CCG.— Les individus étant larges de 6 à 7 nullimètres. 4. THamnasrRÆA DEsoni. Astrea Lamourouxi (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 25, pl. 54, fig. 9, 1845. Synastrea Lamourouxi, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850. Thamnastrea Lamourouxi, Milne te ct J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 111, 1851 (non Lesauvage). Polypier turbiné, à surface convexe. On compte 3 cycles complets, et quelquefois, dans un ou deux des systèmes, on remarque des cloisons d’un 4° cycle. Les cloisons sont inégales ; les principales épaisses. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen. $ B (page 556). —— CCCC. — Les individus étant larges de 5 à 6 mullimètres. 5. THAMNASTRÆA CONICA. Astrea conica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 587, 1896. Astrea coniformis, Michelin, /con., p. 119, pl. 98, fig, 4, 184%. Dans lPéchan- tillon figuré, les cloisons sont brisées et mettent à nu les murailles. I y a au centre des calices de petites concrétions calcaires qui simulent des columelles styliformes. Synastrea conica, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XIE, p. 149, 1850. Thamnastrea conica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 109, 1851. Polypier fixé par un pédoncule très-gros, élevé et nu, à surface supé- rieure en forme de cône, à pointe mousse. Columelle médiocrement développée, mais distincte. 24 cloisons peu inégales, minces, assez ser- rées. Hauteur du poiypier, 5 centimètres. Groupe de la craie tuffeau : Saint-Paul-Trois-Châteaux (Vaucluse). 6. THAMNASTRÆA CRENULATA, Synastrea crenulata, d'Orbigny, Prodr., t. I, p. 292, 1850. Synastrea Babeana et Agaricia elegantula, ibid., p. 295, 1850. Thamnastrea crenulata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier en lame assez mince. Calices souvent disposés en lignes ASTRÉIDÉS, 559 arquées concentriques et plus serrés sur la direction de ces lignes qu'ils ne le sont dans le sens opposé. 22 ou 24 cloisons serrées, mé- diocrement minces et toutes à peu près également, finement crénelées, tout-à-fait confluentes dans la direction du rayon du polypier, un peu géniculées dans l’autre sens. Les tertiaires ont une moindre étendue que les secondaires et les primaires. Fossette calicinale petite ; colu- melle rudimentaire. Groupe oolitique inférieur : Saint-Quentin près Metz; Langres. La Synastrea Babeana, d'Orb., est un exemplaire usé; l’Agaricia elegantula, id., une variété à calices plus écartés. 7. THAMNASTRÆA METTENSIS. ETS CENT. | Thamnastrea Mettensis, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 141, pl. 30, fig. 3, 1851. Polypier présentant la forme générale de la T. Terquemi, et une co- lumelle également rudimentaire, mais en différant en ce que pour une même largeur les calices présentent un nombre presque double de cloi- sons de (16 à 24) qui sont beaucoup plus minces, alternativement un peu inégales et moins géniculées. Les tertiaires s'unissent en dedans aux secondaires. Groupe oolitique inférieur : Saint-Quentin près Metz ; Cheltenham. Il y a des variétés de forme plus élevée et plus irrégulière. 8. THAMNASTRÆA SUPERPOSITA. Astrea superposita, Michelin, Zcon., p. 200, pl. 51, fig. 4, 1845. Synastrea superposita, Milne Edwards et J. Haifée, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 151, 4850. Thamnastrea superposita, Milne Edwards ét J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. L’échantillon de M. Michelin est très-jeune ; il est entouré d'une épithèque très-fortement plissée, et formé de deux couches, dont l’une tend à recouvrir l’autre, On ne distingue pas de columelle, Cloisons assez fortes, inégales. Il y a ordinairement 3 cycles avec des rudiments d'un quatrième dans un ou deux des systèmes, Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 560 SOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ B (page 556). —— $ CCCCC. — Les indinidus étant larges de 4 à 5 nullimètres. 9 THAMNASTRÆA DECIPIERS, Astrea agaricites, Michelin, Zcon., p. 499, pl. 50, fig. 12, 4845, Astrea decipiens, Michelin, tbid., p. 200, pl. 50, fig. 43. Est un échantillon dont les cloisons sont brisées. Synastrea decipiens, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIT, p. 149, 1850. Centrastrea cenomana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 185, 1850. Thamnastrea decipiens, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 109, 1851. Thamnastræa confusa, Reuss, Denkischr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 119, pl. 19, fig. 7 et 8, 1854 (jeunc exemplaire). Polypier fixé par un pédoncule large et court, subcirculaire, et à sur- face supérieure légèrement convexe. Fossettes calicinales superficielles Columelle disuncte, subpapilleuse. 3 cycles; ordinairement le 3e cycle manque dans un ou deux des systèmes. Cloisons un peu épaisses, sur- tout en dehors, très-serrées, régulièrement crénelées, très-flexueuses, peu inégales ; les tertiaires se soudent ordinairement aux secondaires par leur bord interne. Groupe de la craie tuffeau : le Mans ; l'ile Madame ; Gosau. $ B (page 556). —— & CCCCCC. — Les polypiérites étant larges de 2 à 3 nullimètres. 140, TrnamxasrrÆa LorryANA. Agaricia lobata, Michelin, Icon. z0oph., p. 116, pl. 27, fig. 5, 1845 (non Gold- fuss). Synastrea lobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 455, 1850. Centrastrea Moreana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.37, 1850 (non Synastrea Moreana, d'Orb., qui est aussi une Thamnastrée). Thamnastrea Lorryana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier en masse peu épaisse, à surface subplane ou subconcave, et offrant en quelques points de légères gibbosités. Calices petits, super- ficiels, montrant vers leur milieu un très-petit tubercule columellaire. Ordinairement 3 cycles complets. Cloisons paraissant très-faiblement dentées, inégales, très-serrées, un peu épaisses, légèrement flexueuses, | ASTRÉIDES. 561 Celles qui sont dans la direction du rayon du polypier plus développées que celles qui sont dans le sens opposé, el moins courbées, Largeur des calices, de 2 à 3 millimètres. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, Michelin cite encore Harnon- ville, Sampigny, Verdun, Vignol (Meuse). 11. THAMNASTRÆA DEFRANCEANA, Astrea Defranciana, Michelin, /con., p. 9, pl. 2, fig. 4,840. Figure incomplète. Synastrea Defranciana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat, 5° sér., t. XII, p. 153, 1850. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 292, 1850. Thamnastrea Defranciana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 110, 1851, — British fossil Corals, p. 139, pl. 29, fig. 3 et 4, 1851. Polypier mince, discoïde ou turbiné, à surface inférieure libre dans une assez grande étendue et revêlue d’une épithèque commune très- fortement plissée. La surface supérieure plane, concave ou convexe. Ca: lices superficiels. Columelle rudimentaire ou nulle. 3 cycles, quelquefois le dernier est incomplet et d’autres fois l’on voit des rudiments d'un 4s cycle dans quelques-uns des systèmes. Cloisons extrêmement serrées, très-légèrement flexueuses, aiternativement un peu épaisses et.plag minces, à hord divisé en crénelures très-serrées et égales. Ces cloisons ont presque loutes la direction des rayons qui s’étendraient du centre du polypier à sa circonférence. Largeur des polypiérites, 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Mouliers; Bayeux, Croizille (Calvados); Dundry. 12. TRAMNASTRÆA? GRACILIS, Astrea gracilis, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 112, pl. 38, fig. 13, 1833. Centrastrea gracilis, d‘Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 387, 1850. Thamnastrea? gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des ter, pa= læoz., etc., p. 115, 1851. Polypier à surface subplane. Calices larges de 2 ou 3 millimètres. La columelle parait étre substyliforme. De 20 à 24 cloisons alternative ment inégales. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Wurtemberg, 43. TaamxasrrÆA REQUIENI. Astrea Requienii, Michelin, con., p. 302, pl. 71, fig. 8, 4847. Synastrea Requienit, Milne Edwards et J. Haine, Ann. des SC. nat., 3e sér., t. XIE, p. 151, 4850. Coralliaires, Tome 2. 36 562 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Thamnastrea Requieni, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. L’ exemplaire figuré par M. Michelin est un peu usé et montre Îles murailles qui sont très-minces. La surface supérieure est subplane. Une petite columelle. 3 cycles complets. Cloisons toules assez minces, un peu inégales, droiles ou à peine flexueuses. Largeur des calices, de 2 à 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 14. THAMNASTRÆA TENUISSIMA. Synastrea tenuissima, Milne Edwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 151, 1850. Thamnastrea tenuissima, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 110, 1851. Polypier peu élevé, subcirculaire ou oblong, à surface supérieure lé- gèrement convexe. Calices petits, à fosselte un peu concave. Columelle formée par 2 ou 3 très-petits tubercules. 3 cycies, et rarement de petites cloisons d’un 4e. Cloisons assez minces, serrées, se soudant par leur bord interne, peu inégales, crénelées, très flexueuses en dehors. Lar- geur des calices, 2 millimètres, Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc (Belgique). $ B (page 556). —— SCCCCCCC. — Les polypié- rites n'ayant pas plus de 2 millimètres de largeur. 45. THAMNASTRÆA LANGRUNENSIS. . Synastrea Langrunensis, d'Orbigny, Proûr. de paléont., t. I, p. 325, 1850. Thamnastrea? Langrunensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 115, 1851. Polypier en masse convexe. Calices larges de 2 millimètres, à fos- sette bien marquée. 3 cycles complets. Cloisons serrées, égales en épaisseur, flexueuses et irrégulières. Groupe oolitique inférieur : Luc, Langrune. 46. TaamnasrrÆA M'Coxs, Thamnastrea M'Coyi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, p. 141, pl. 29, fig. 2, 1851. Nous ne connaissons cette espèce que par un échantillon convexe, ASTRÉDES. 563 dont la surface usée use des murailles polygonales. Les calices sont inégaux, larges à peine de 2 millimètres. La columelle paraît assez bien développée. Les cloisons, au nombre de 20 à 24, sont allernativément inégales, un peu flexueuses et épaissies extérieurement. Groupe oolitique inférieur : Comb Down. . 17. THAMNASTRÆA VELAMENTOSA. Astrea velamentosa, Goldfuss, Petref. Germ., t.1, p. 68, pl. 25, fig. 4, 18%6. Synastrea velamentosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p.277, 1850. Thamnastrea velamentosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 1135, 1851. Polypier à surface subplane. Calices également espacés. Cloisons minces, au nombre de 20 à 30, peu inégales. Columelle large, spon- gieuse. Diamètre des polypiérites, 4 millimètre 1/2. Groupe de la craie blanche : Maestricht. ë $ A (page 556). —— $ BB. — Polypier arborescent. 18. TuANNASTRÆA DENDROIDEA. Astrea dendroidea, Lamouroux, Exp. méth., p. 85, pl. 78, fig. 6,821. Très- mauvaise figure. Thammnasteria Lamourouæii, Lesauvage, Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. I, p. 245, pl. 14, 1825. Astrea dendroidea, Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 126, 1824. —— Defrance, Dict. des Se. nat., t. XLII, p. 388, 4896. Thamnastrea dendroidea,. Blainville, Dicé., t. LX, p. 557, 1830, — Man., p. 912. Thamnasteria gigantea, Ho, Handb. der Petref., p.404, 1830. Thamnastrea gigantea, Lesauvage, Ann. des Sc. nat., t XXVI, D: 329, 1832... —— Mile Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. IX, p. 495,.1836. —— Broon, Leth. geogn., t. 1, p. %56, pl. 16, fig, 22, 1835-37. Thamnastrea Lamourouæii (pars), Michelin, Icon., p. 109, pl. 25, fig. 5, 1843. Astrea gigantea, Bronn, Ind. palcont., p. 126, 1848. Thamnastrea dendroidea et affinis, Milne Edvvards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 197 et 158, 1850. Thamnastrea dendroidea et Dactylastrea subramosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 56 et 57, 1850, Polypier formé d’un faisceau &e branches dressées et subcylindriques, subrameuses, serrées, épaisses, en général de 2 ou 3 centimètres. Ço- Jumelle rudimentaire, Calices petits et superficiels, 3 cycles; mais le 664 . 20ANTHAINES SCLÉRODERMÉS. dernier manque quelquefois dans deux systèmes. Cloisons serrées, un peu épaisses, fortement dentées, très-inégales suivant les ordres, se continuant sans interruption d'un calice dans l'autre, légèrement flexueu- ses. Les tertiaires tendent à se courber vers les secondaires. Largeur des calices, 2 ou 3 millimètres. Groupe oolitique moyen : environs de Caen ; Saint-Mihiel et Verdun (Meuse). M. d'Orbigny ajoute Trouville. 19. TnamnasTRÆA Lyezr. Siderastrea Lamourouxi, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t. IX, p. 419, 1848 (non Thamnastrea Lamourouxi, Lesauvage). Thamnastrea Lyelli, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 418, pl. 21, fig. 4, 1851. Polypier à lobes ou rameaux de grosseur très-inégale. Calices très- inégalement rapprochés et quelquefois disposés en rangées transverses, tout-à-fait superficiels. Columelle petite, représentée par une ou deux papilles rondes. Les cloisons forment 3 cycles, souvent complets; mais quelquefois celles du dernier cycle manquent dans { ou? des systèmes; elles sort minces, bien denticulées, assez serrées, peu débordantes et un peu inégales alternativement; la plupart deviennent flexueuses vers la circonférence des polypiérites ; les secondaires diffèrent peu des pri- maires, les tertiaires sont beaucoup plus petites. Il paraît y avoir des Jobules paliformes. Largeur des polypiérites, 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Stonesfeld; Minchinhampton. Les cloisons de cette espèce sont plus minces que dans la T. den- droidea. 20. TramnasrræaA WALTOKNr. Thamnastrea Waltoni, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 120, pl. 95, fig. 4, 1851. Polypier arborescent. Calces serrés, un peu inégaux. Quand la sur- face est usée, les murailles paraissent subpolygonales. De 20 à 24 cloi- sons, alternativement un peu inégales en étendue, mais presque loutes de même épaisseur, minces vers le centre des calices, en général for- tement courbées ét très-épaisses à leur point d'union avec celles des polypiérites voisins. Columelle tuberculeuse. Largeur des polypiérites, 4 millimètre 1/2. Groupe oolitique inférieur : Bath, ASTRÉIDES, - 565 91. THAMNASTRÆA DIGITATA, Astrea digitata, Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XLII, p. 386, 482%. Thamnastrea digitata, Lesauvage, Ann. des’ Sc. nat., 1re sér., t. XXVI, p. 350, 1832. —— Michelin, Icon, z00ph., p. 227, pl. 54, fig. 15, 4845, Dactylocænia digitata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. Stephanocænia digitata, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. pa- —— læoz., etc., p. 66, 1851. Les seuls exemplaires connus sont usés. Il existe régulièrement 3 cycles cloisonnaires complets. Les cloisons sont assez minces, peu flexueuses. Une papille columellaire bien marquée. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen. $ AA. — De 26 à 30 rayons septo-costaux. $ D. — Surface du polypier plane ou simplement convexe. SE. — La largeur des polypiérites dépassant 5 millimètres. 22, THAMNASTRÆA PLANA. Polyphyllastrea plana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 37, 1850. Thamnastrea? plana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 411, 1851. Polypier en masse subplane. Calices superficiels, larges d'un centi- mètre environ. Columelle rudimentaire. Une trentaine de cloisons très- serrées, tout-à-fait confluentes, alternativement un peu inégales et très- régulièrement dentelées. Groupe oolitique moyen : Poisat près Nantua. 23. THAMNASTRÆA DISCOIDES, Astrea Lamourouxii (pars), Michelin, Zcon., p. 225, 1845. Synastrea discoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850. Thamnastrea discoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss, des terr. pa- læoz., elc., p. 111, 1851. Le polypier est subdiscoïde, et sa surface inférieure, qui est libre, 566 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. est revêtue d’une épithèque plissée concentriquement. Les fosseties ca- licinales sont un peu excavées. Columelles tôut-à-fait rudimentaires. 3 cycles complets, avec des cloisons impaires d’un 4° cycle dans la plupart des systèmes, Cloisons légèrement flexueuses, médiocremgnk serrées, inégales, mais toutes très-minces, Largeur des calices, 7 à 8 milli= mètres. Groupe oolitique inférieur : Croizille. 94. ‘THAMNASTRÆA ARDUENNENSIS. Synastrea Arduennensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 586, 1850. Thamnastrea? arduennensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 113, 1831, Cette espèce forme une-masse convexe. Les calices sont presque su- perfciels, larges de 9 millimètres. On compte de 28 à 30 cloisons, qui sont subégales, très-régulièrement denticulées, serrées et minces, très- confluentes et suivent presque toutes une direction perpendiculaire au bord du polypier. Groupe oolitique moyen : Neuvizi. SD (page 565). —— $EE.— La largeur des polypiérites étant moindre que 5 mallimètres. 95. THAMNASTRÆA TEXTILIS. Astren textilis, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 68, pl. 95, fig. 5, 1826. Synastrea textilis, Milne Edwards et J. Hairne, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 456, 1850. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 278, 1850. Thamnastrea textilis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p.114, 1851. Polypier à surface subplane, circulaire. Polypiérites larges environ de 4 millimètres. Columelle bien développée. 26 ou 28 cloisons, peu iné- gales, flexueuses extérieurement. (D’après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht. 26. THAMNASTRÆA EXIGUA. Thamnastrea exiqua, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t, VIX, P: 119, pl. 18, fig. 5 el 6, 1854, Polypier à surface convexe. Centres calicinaux bien marqués, assez ASTRÉIDES. . 567 régulièrement espacés. Columelle rudimentaire. De 24 à 98 (c'est probablement par erreur qu'on lit dans le texte de 24 à 54) rayons seplo-coslaux , peu inégaux, un peu épais, très- -serrés, très-Îlexueux. Diamètre des polypiérites, 3 ou 4 millimètres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 97, THAMNASTRÆA? TEISSIERANA. Astrea Teissieriana, Michelin, Icon. zooph., p. 300, pl. 71, fig. 4, 1847. Synastrea? Teissierana, Milne Edwards et J. Haime, An. des Sc. nat. 3° sér., t. XII, p. 156, 1850. Thamnastrea ? Teissierana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.112, 1851. Polypier mince, à ‘7 subplane. Calices presque superficiels, | larges environ de 3 millimètres. Columel!e tout-à- fait rudimentaire.. De 26 à 30 cloisons minces, serrées, peu inégales, subgéniculées ou sub- flexueuses. (D’après Michelin.) Groupe de la craie tuffeau : les Martigues. 98. THAMNASTRÆA SCITA. Thamnastréa scita, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 4119, pl. 25, fig. 4, 1851, Polypier à surface subplane, composé de couches superposées ; cali- ces pelils, à peu près également espacés, peu profonds. Columelle ru- dimentaire. Cloisons minces, serrées, alternativement un peu inégales, les unes droites, les autres très-flexueuses et fortement géniculées. On en compte de 26 à 30 par calice. Diamètre des polypiérites près de 2 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Hampton-Cliffs. : $ AA (page 565), —— SDD. — Polypier dendroïde ou lobé. 29. THAMNASTRÆA CADOMENSIS. Astrea Cadomensis, Michelin, Zcon. zooph., p. 226, pl. 54, fig. 4, 1845. Thamnastrea? Cadomensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., {. XII, p. 158, 1850, Synastrea. Cadomensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. Thamnastrea cadomensis, Morris, Catal.of Brit. fuss., 2 édit., p. 67, 1854. Polypier dendroïde, à branches de 8 millimètres de diamètre. Il parait 568 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ÿ avoir une petite columeile fuberculeuse. Les cloisons sont serrées au nombre de 2% au moins (ordinairement 28), minces, un peu flexueuscs, Jobées en dedans et elles contractent entre elles des adhérences par leur bord interne. La largeur des calices est de 2 ou 3 millimètres. ‘Groupe oolitique inférieur : Langrune (Calvados). 30, THAMNASTRÆA MEDIA, Astrea media, J. de G, Sowerby, Geol. Trans., 2° sér., &. III, pl. 27, fig. 5, 1832, Synastrea media, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XIF, p. 150, 1850. à Thamnastrea media, Milne Edvvards nr Haime, PL foss. des terr. palæoz., ete, p. 109, 1851. Thamnastrea exallata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t. VIT, p. 118, pl. 19, fig. 5 et 6, 1854. Thamnastræa agaricites, Reuss, ibid, p. 118, pl. 19, fig. 4 et 2 (non Milne Edyvards et J. Haime). Thamnastrea media, Reuss, ibid. p. 119, pl. 19, fig. 5 et 4. Polypier en masse polymorphe, irrégulière, quelquefois profonde- ment lobée. Calices à fossettes distinctes. Une petite columelle papil- leuse. 3 cycles complets et un 4° plus ou moins incomplet. Cloisons serrées, flexueuses, loutes à peu près également minces; les tertiaires se soudent ordinairement aux secondaires par leur bord interne. Lar- geur des calices, de 6 à 10 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Picsting ; Saint-Wolfgang (Alpes orientales). $ AAA. — De 30 à 40 rayons septo-costaux. SF.— Les polypicrites étant larges au moins d’un centimètre. 31. THAMNASTRÆA GENEVENSIS. Astrea Genevensis, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 587, 1826. Astrea cristata, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p.66, pl 22, fig. 8, 1826-35. Siderastrea cristata, Blainville, Dict., t. LX, p. 556, 1850. — HMan., p. 371. Astrea cristata, Milne Edvvards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. I, p. 418, 1856. —— Michelin, Zcon., p.107, pl. 24, fig. 7, 1845. ee genie Grundr, der Ver d pl 25 a, fig. 9, 4846, Copiée de Gold- uss. ASTRÉIDES. 569 Synastrea genevensis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850. Synastrea cristata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1, I, p. 586, et (. IT, p. 36, 1850. Thamnastrea genevensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier circulaire, à surface supérieure convexe. Une quarantaine de cloisons alternativement un peu différentes dans leur épaisseur, très- serrées, un peu épaisses surtout vers leurs points de rencontre, où elles sont, en général, géniculées, à faces irrégulièrement mais fortement granulées. Largeur des calices, environ 1 centimètre. Dans des coupes polies, nous n’avons pas vu de traces de murailles. Groupe oolitique moyen : mont Salève (suivant Defrance), Giengen et Heidenheim (suivant Goldfuss). 32. THAMNASTRÆA? GOLDFUSSI. Astrea Goldfussii et Montlivallia Zieteni, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 289 et 293, pl. 20, fig. 4 et 10, 1845. Synastrea Zieteni et Centrastrea Goldfussii, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 208, 1850. Thumnastrea? Goldfussi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 113, 1851. Polypier à à surface convexe. Calices larges au moins d’un centimètre, excavés au centre. Columelle bien développée. On compte ordinaire- ment 32 cloisons un peu fortes, alternativement un peu inégales, fai- blement arquées en dehors. (D'après Klipstein.) Formation triasique : Saint Cassian. 33. THAMNASTRÆA CISTELA. Polypite, Guettard, Mém. sur la minér. du Dauphiné, pl, 1, fig. 1, 2, & et 5, 1779. Astrea cistela, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 388, 1896. Thamnastrea laganum et scyphoidea, Blainville, Dict. des Sc. nat., 1. LX, p- 357, 1850. — Man., p. 572. Astrea laganum, Michelin, 1con., p.19, pl. 4, fig. 9, 1841. Astrea agariciles, id., ébid., p. 49, pl. 4, fig. 40. Astrea micraxona, id., ibid , p.29, pl. 4, fig. 11, 1841, et p. 200, pl. 50, fig. 40, 1845. Les cloisons ne sont pas assez nombreuses dans cette dernière figure et le grossissement est trés-inexact. Synastrea cistela, Milne Edwards et J, Haime, Ann, des Sc, nat., 5° sér.. t, XL, p. 149, 1550, Da: ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS Centrastrea Micheliniana et Synastrea cistela, d'Orbigny, Proûr. de paléont., t I, p.183 et 206, 1850. Thamnastrea cistela, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., * étc., p. 109, 1851. Polypier un peu court, tapissé inférieurement d’une épithèque com- plète, en forme de beignet lorsqu'il n’a pas encore atteint un grand développement. Columelle médiocrement développée , mais distincte. Cloisons minces, très-serrées, très-peu flexueuses. On en compte ordi- nairement 38. Largeur des calices, de 7 à 10 ou même 12 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux (Vaucluse); le Mans (Sarthe). M. d'Orbigny ajoute Fouras, l'ile Madame (Charente-Inférieure), Soulage et le Beausset. 34. THAMNASTRÆA ACUTIDENS, Thamnastrea acutidens, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 120, pl. 21, fig. 11 et 12, 1854. Polypier subcirculaire, à surface légèrement convexe; à centres calicinaux distincts et peu profonds, disposés sans ordre. Columelle rudimentaire. De 30 à 40 cloisons médiocrement minces, serrées, peu inégales, à dents fortes et aiguës ; un petit nombre d’entre elles sont très-flexueuses. Largeur des poly pienies 10 ou 12 millimètres. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 35. THAMNASTRÆA ASTRÆOIDES. Latomæandra astræoïides, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 106, pl. 21, fig. 7 et 8, 1854. Polyÿpier à surface convexe. Calices inégaux, subpolygonaux, un peu profonds, larges de 8 à 12 millimètres. Columelle papilleuse, peu dé- veloppée. 4 cycles cloisonnaires, le dernier souvent incomplet ; les sys- tèmes un peu irréguliers. Cloisons très-serrées, médiocrement minces, très-peu courbées, peu inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Wolfgang ; Weiïssenbach (Alpes orientales). Cette espèce a été établie sur un exemplaire usé qui ne diffère peut- être pas de la Thamnastræa acutidens,. ASTRÉIDES« 571 36. THAMNASTRÆA GEOMETRICA, Astrea geometrica, Goldfuss, petref, Germ., t. I, p. 67, pl. 22, fig. 11, 1826. Synastrea! ? geometrica, Milne Edwards et J. Haime, Ann.des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 156, 1850. —— d'Orbigny, Prodr. ‘de paléont., t. II, p. 278, 1850. Thamnastrea geometrica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 114, 1851. Polypier à surface convexe. Calices excavés au milieu, larges de 15 millimètres environ. De 36 à à 40 cloisons assez fortes, peu inégales. (D'a- près Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht. L’'Hydnophora Cuvieri, Fischer, Oryctogr. de Moscou, pl. 34, à 2, ne diffère probablement pas de cette espèce. 37. THAMNASTRÆA FirMASANA. _Astreà Firmasiana, Michelin, Zcon., p. 295, pl. 68, fig. 4, 1847. Systran Firmasiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.s 1. XIL, p. 148, 1850. Thammastrea Firmasana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. LAS des terr. pa læoz., etc., p. 109, 1851. Polypier fixé par un gros pédoncule, assez élevé, subturbiné, à épi- thèque commune rudimentaire, à surface supérieure convexe, Calices inégaux, montrant des fossettes bien marquées, mais (rès peu pro- fondes. Columelle rudimentaire. Une quarantaine de cloisons en géné ral peu flexueuses, serrées, subégales, très-épaisses en dehors el un peu amincies en dedans, à faces striées. Largeur des calices, de 15 à 20 mil- limètres. - Groupe de la craie tuffeau : Soulage, dans les Corbières, 38. THAMNASTRÆA COMPOSITA. Cya‘hophyllum compositum, Sowerby, Trans. of the geol, Soc. of London, 2e ser. 4: LT, pl. 87, fig. 3, 1852. } Synustrea composita, Milne Edwards et J. Haime, Ann: des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 448, 1850. Thamnastrea composita, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 109, 1851. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad, der Wiss.,t, VIL, p. 117, pl. 20, fig, 1-4, 1854 572 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Dimorphastræa fungiformis, un ibid., p. 417, pl, 91, fig. 4-6 (jeuné exemplaire). Polypier plus ou moins élevé, circulaire,.à surface supérieure subcon- vexe. Plateau commun strié de côtes alternativement inégales et mon- trant une épithèque rudimentaire. Calices très-inégaux, présentant de faibles bourrelets autour des fossettes qui sont bien marquées. De 30 à 40 cloisons égales, serrées, épaisses, crénelées et granulées. Diamètre des calices, de 10 à 15 millimètres. Groupe de la craie tuffeau ; Gosau. M. d'Orbigny, Prodr. t. IX, p.206, cite encore le Beausset et M. Reuss Saint-Wolfgang (Alpes orientales), 39. THAMNASTRÆA AMBIGUA. Meandrina ambigua, Michelin, Zcon., p.198, pl. 51, fig. 4, 1845. Astrea ambigua, Geinitz, Grundriss der Verst., p. 577, 1846. Synastrea ambigua, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 151, 1850. Prionastrea ambigua, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 182, 1850. Thamnastrea ambigua, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier élevé, fixé par une très-large base, subturbiné ou subcylin- drique, entouré extérieurement d'une épithèque complète, à surface supérieure plane dans le jeune âge et devenant convexe plus tard. La multiplication paraît s’opérer avec beaucoup de lenteur. Calices oblongs. Quand les calices sont usés, on voit des murailles très-fortes. Columelle rudimentaire. Une quarantaine de cloisons, qui sont minces, très-serrées, peu flexueuses et se soudent entre elles par leur bord in- terne. Les grands calices ont près de 15 millimètres dans leur plus grande étendue, tandis que ceux des exemplaires très-jeuues n’en ont que 5 environ. Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 40. TuAMNASTRÆA ? BOLETIFORMIS. Agaricia boletiformis, Goldfuss, Petref. Germ., t.1, p. 45, pl. 12, fig. 12, 1826. Astrea agaricites, Rœmer, Verst. des nordd. Oolith., p. 22, pl. 1, fig. 1, 1836. Agaricia agaricites, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.T, p. 387, 1850. Synastrea Loletiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., & XII, p.156, 1850. Thamnastrea boletiformis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. . palæoz., ete., p. 111, 1851. Polypier convexe, formé de couches minces superposées; calices _ ASTRÉIDÉS. 673 larges de 12 à 15 millimètres, un peu excavés. Environ 36 cloisons peu inégales, serrées, peu flexueuses. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Kussbach. Cette espèce pourrait bien appartenir au genre Microsolena. 41. THAMNASTRÆA ROTATA. Agaricia otata, Goldfuss, Petref. Germ,, t.1, p. 42, pl. 12, fig. 10, 1826. Astrea rotata, Bronn, Ind. paléont., t, 1, p. 129, 1848. Synastrea rotata, d'Orbigny, Prodr, de paléont., t. 1, p. 586, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 456, 1850. | Thamnastrea rotata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 111; 1851. —— Morris, Cafal. of the Brist. foss., 2 édit, p. 67, 1854. Polypier subdiscoïde, peu élevé, fixé seulement par le milieu. Sur- face supérieure subplane ou légèrement convexe. Calices larges de 12 à 15 millimètres. Il paraît y avoir de 30 à 40 cloisons peu inégales. (D'après Goldfuss.) Groupe oolilique moyen : Randen; Malton. $ AAA (page 568). ——<$ FF. — La largeur des polypié rites élant moindre qu'un centimètre. 42, THAMNASTRÆA ARACHNOIDES, Madrepora arachnoides, Parkinson, Org. rem., t. II, p. 54, pl. 6, fig. 4 et 6, et pl. 7, fig. 11, 1808. Astrea approaching to À. annularis, Conybeare et W. Phillips, Geol. of . Engl., p. 188, 1822. Astrea microconos, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 65, pl. 21, fig. 6, 1896. Astrea arachnoides et Explanaria flexuosa, Fleming, British animals,p.510, 1898. _—— J. Phillips, Zustr. of the Geol. of Yorks.,1. 1, p. 126, 1829. Astrea, R. GC. Taylor, Mag. of nat. hist., t. IT, p. 271, fig. à, 1850. Figure grossière. Explanaria flexuosa et Astrea arachnoides, S. Woodward, Syn. tabl. of Brit. org. rem., p. 6, 1850. Explanaria flexuosa, Morris, Caf. of Brit. foss., p. 31 et 36, 1845. Siderastrea agariciaformis, M'Coy, Ann. of nat. hist., 2 sér., t, IV, p. 404, 1848. Synastrea arachnoides, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 39 sér., t, XL, p. 154, 1850, 574 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Centrastrea microconos, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.X, p. 387, et t. 11, p. 37, 1850. Thamnastrea arachnoides et microconos, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 111, 1851. Thamnastrea arachnoides, Milne Edwards et J. Haime, Brit. foss. Corals, p. 97, pl. 18, fig. 1, 4851. Agaricia foliacea, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 651, pl. 58, fig. 7 et 8, 1852. Astrea microconos, Quenstedt, ibid., p. 649, pl. 58, fig. 5 et 4. Polypier circulaire ou oblong, en général peu élevé, souvent formé de différentes couches superposées, à surface subplane ou légèrement convexe et à bord extérieur faiblement lobé. Plateau commun nu et montrant des côtes fines, droites, égales, très-serrées, dont on compte environ 28 dans l’espace de 1 centimètre. Calices peu serrés, inégaux, saillant légèrement sous forme de bourrelets circulaires, à fossette pe- tite et peu profonde. Columelle réduite à quelques tubercules très- petits. Ordinairement 4 cycles, mais dont le dernier manque dans deux des systèmes. Cioisons peu inégales, serrées, assez minces. Les dents du bord libre sont égales, très-serrées et ont à peu près la forme de grains. Les cloisons se continuent d’un calice dans un autre et, dans ce trajet, elles sont un peu flexueuses et légèrement épaissies vers les points les plus éloignés des columelles. Celles des 3 premiers ordres sont presque également étendues ; celles du dernier cycle le sont moins et touchent les tertiaires par leur bord interne. Largeur des calices, 6 ou 7 millimètres. Groupe oolitique moyen : Malton; Upware, près Cambridge ; Steeple Asthon (Wiültshire) ; Biberbach, près Erlangen; Trouville. 43. THAMNASTRÆA FLEXUOSA. Astrea flezuosa, Goldfuss, Petref. Germ., t. T, p. 67, pl, 22, fig. 10, 18462 Synastrea ? fleæuosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 156, 1850, —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., €. II, p. 278, 1850. Thamnastrea flexuosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des lerr. pa- læoz.,.etc., p. 114, 1851. Polypier à surface subplane. Calices généralement écartés, maïs d'une manière très-inégale. Columelle bien développée. Polvpiérites larges environ de 6 à 8 millimètres. Environ 36 cloisons subégales, très- flexueuses en dehors et géniculées. (D'après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht, ASTRÉIDES. 575 44. THAMNASTRÆA CONFERTA, Synastrea conferta, Milne Edwards et J. Haïime. Ann, des Sc. naf., 5 sér., t. XII, p. 190, 1850, . * Thammastrea conferta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des due Pas læoz., etc., p. 109, 4851. « Polypier fortement pédonculé, entouré d’une épithèque complète fine- ment plissée, à surface supérieure légèrement convexe. Fossettes ca- jicinales à peine indiquées. 1 ou 2 très-petits tubercules columellaires. De 30 à 38 cloisons très minces,- très-serrées, flexueuses, alternative- ment un peu plus minces et un peu plus épaisses. Largeur des calices, 5 millimètres. Groupe de la craie Fou : Montignies-sur-Roc, près Quiévrain (Bel- gique). . 7 45. TramnasTrÆA Dumonri. Thamnastrea Dumonti, Chapuis et Devvalque, Mém. cour. par l’Acad. de Belg., &. XXV, p. 270, pl. 58, fig. 11, 1854. Polypier à surface subplane; calices rapprochés, inégaux, profonds, disposés sans ordre. Columelle bien marquée. De 28 à 34% cloisons peu inégales, un peu épaisses. Diamètre des polypiérites, de 2 à 3 millimè- tres. ; : Groupe oolitique inférieur : Longwy. $ AAAA. — 48 rayons septo-costaux. 46. THAMNASTRÆA? CORPBARICA. Astrea media, Michelin, Icon. z00ph., p.298, pl. 70, fig. 4, 1847 (non Sowerby). Synastrea corbarica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 206, 1850, Thamnastrea? corbarica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 113, 1851. Polypier subturbiné, sans épithèque, à surface subplane. Calices ex- cavés, un peu irrég#iers, larges de 12 à 15 millimètres. Environ 48 cloisons minces, serrées, alternativement un peu inégales. La columelle papilleuse, assez développée. (D'après Michelin.) Groupe de la craie tuffeau : Soulage; Bains de Rennes, 576 LOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ! 47. THAMNASTIRÆA GENIVALLENSIS. 1 Polypier peu épais, à surface subplane ou subgibbeuse. Individus assez serrés, présentant des calices qui ont un peu la forme de bourre- lets et qui sont un peu excavés au milieu. Columelle peu développée. £& cycles complets. Cloisons assez fortes, très-serrées, un peu inégales suivant les ordres en largeur et alternativement en épaisseur, très-peu confluentes. Diamètre des calices, de 2 millimètres 1/2 à 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Genivaux et Saint-Quentin, près Metz. $ AAAAA.— De 50 à 60 rayons septo-costaux. 48. ‘THAMNASTRÆA? PROCERA. Thamnastræa procera, Reuss, Denkschr. der Wien. Akad. der Wiss.,t. VII, p. 120, pl. 5, fig. 1 et 2, 1854, Cette espèce a été établie d’après un polypier trés-use, à surface convexe ou subcolumnaire. Les calices sont un peu inégaux. La colu- melle paraît être rudimentaire. La figure 2 montre des cloisons égales, minces, serrées, peu courbées, à dents écarlées, et qui seraient au nom- bre de 50 à 60 par calice, tandis que dans le texte M. Reuss n’en in- dique que 2# ou 30. La largeur des individus est de 7 ou 8 millimètres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Saint- Wolfgang. 49. ‘THAMNASTRÆA MULTIRADIATA. Thamnastrea multiradiata, Reuss, Denkschr. der Wien. Akad. der Wiss., t. VIL, p. 418, pl 7, fig. 1, 1854. Polypier court, à surface subplane. Calices très-grands, à fossettes bien marquées et inégalement espacées ; columelle papilleuse, médio- crement développée. On compte une soixantaine de rayons septo-cos- taux, fort minces, régulièrement crénelés, peu flexueux, un peu inégaux entre eux, mais d'une manière irrégulière. Diamètre des polypiérites de 2 à 3 centimètres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. à e 50. THAMNASTRÆA FUNGIFORMIS. Thamnastrea fungiformis, Milne Edwards et J. Haime, Brétish fossil Corals, p. 141, pl 50, fig. 4, 1851. Polypier fungiforme, pédonculé et terminé par une surface convexe. ASTRÉIDES, 577 Calices un peu inégaux, les plus grands un peu saillants. Environ 50 cloisons, alternativement un peu inégales, minces, serrées et irréguliè- rement denticulées. Diamètre des polypiériles, 6 ou 7 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Charlcomb ; Marquises; La Miotte, près de Belfort (Haut-Rhin). 51. THAMNASTRÆA FALLAX. Agaricia fallax, Thurmann, Mss. Polypier à surface légèrement convexe. Calices inégaux, serrés, sub- polygonaux, larges de 10 à 15 millimètres. Columelle subdistincte, en- foncée. Une soixantaine de cloisons minces et serrées, peu inégales, un peu flexueuses. Groupe oolitique moyen : entre Rædersdorf et Oltingen (Haut-Rhin). $ AAAAAA. — De 16 à 20 rayons seplo-cos!aux. $ G.— La surface du polypier étant plus ou moins gibbeuse. o Astrea concinna, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 64, pl 22, fig. 1a, 1826, Astrea micraston, 3. Phillips, JUL. of the Geol. of Yorks., t. I, p.126, 1829: Astrea concinna, Holl, Handb. der Petref., p. 402, 1830. Astrea varians, FE. À. Rœmer, Verst. des nordd. Oolith., p. 95, pl. 4, fig. 40 et 11, 1856. Agaricia lobata, Morris, Cat. of Brit. foss., p. 36, 1845. Astrea varians, M’'Coy, Ann. and Mag. of nat. hist., 2e série., t. II, p. 418, 1848. Synastrea concinna, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p.155, 1850. Tremocænia varians et Slephanocænia concinna, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.586, 1850. Thamnastrea concinna, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz,, etc., p. 111, 1851. — British fossil Corals, p. 100, pl. 17, fig. 3, 1851. Astrea gracilis, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 650, pl. 58, fig. 6, 1852. 52. THAMNASTRÆA CONCINNA. Polypier de forme variable, souvent subgibbeux. Calices inégalement serrés, présentant ordinairement une faible saillie circulaire autour de la fossette centrale. 4 ou 2 petits tubercules columellaires. 3 cycles, mais le dernier manque dans deux ou quatre des systèmes. Cloisons Coralliaires. Tome 2, 37 558 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. alternativement pus fortes et plus minces, à bord denté, un peu géni- culees en dehors. Largeur des calices, 2 millimètres. Le plateau com- mun est entouré d'une épithèque complète. Groupe oolitique moyen : Upware ; Steeple-Asthon; Malton; Gien- gen et Natheim; Slenay (Ardennes); entre Wiukel et Largue (Haut- Rhin). C’est encore probablement à cette espèce qu'il faut rapporter l’exem- plaire usé appelé par M. d'Orbigny Synastrœæa collinaria, Prodr. de paléont., t. 11, p. 36, et que nous avons indiqué sous le nom de Tham— nastræa? Agassizi, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 112. Nous en dirons autant de la Synastræa interrupta, d'Orbigny, ébid., p.37; Isastrœæa? interrupta, Mine Edwards et 3. Haime, ibid. p. 112. Le premier échantillon est de Saint-Puits (Yonne) ; le second de Poi- sat, près Nantua. 53. THAMNASTRÆA MAMMISA. Thamnastrea mammosa, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 119, pl. 25, fig. 5, 1851. Polypier pyriforme, à surface mamelonnée et composé de couches sup erposées. Calices inégalement distants ct souvent disposés, d'une manière radiée vers le sommet des prolubérances, à fosseite bichemar- quée, mais peu profonde. Columelle petite, tuberculeuse. De 16 à 18 cloisons, un peu inégales et assez minces, les unes droites, les autres courbées en dehors. Diamètre des polypiérites, un peu plus d’un milli- mètre. Groupe oolitique inférieur : Sapperton (Gloucestershire). $ AAAAAA (page 577). —— $ GG.— La surface du polypier élant subplane ou simplement con- vexe. 54. TnamnasTnæA? MoREAUANA. Pavonia tuberosa, Michelin, Icon. z0oph., p.101, pl. 22, fig. 5, 1845 (non Goldfuss). Synastrea Moreana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., & IF, p. 56, 1850. Thamnastrea? Morellana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.115, 1551. Polypier hémisphérique. Calices larges de 5 à 6 millimètres, tendant à se disposer suivant des lignes arquécs. Les fosselles caliciuales bien ASTRÉIDES. 579 marquées. De 16 à 18 cloisons subégales, serrées, la plopart d'entre elles parallèles. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun (Meuse). 55. THAMNASTRÆA Havenri. Dimorphastræa Haueri, Reuss, Denkschr. der Wien. Akad. der Wiss., t, VII, p. 116, pl. 49, fig. 11, 1854. * Polypier peu élevé, snbcirculaire, à surface subplane. Centres cali- cinaux à peu près également espacés et se disposant en cercles indis- tincts près du bord du polypier. Columelle tuberculeuse. Cloisons fortes, sensiblement égales, écartees, flexueuses ct géniculées, au nombre de 16 à 18 par calice (la figure n’en montre que 12 ou 14). Diamètre des polypiénites, 6 ou 7 milunètres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesling (Alpes orientales). $ AAAAAAA, — De 12 à 16 rayons septo-costaux. SH. — Le polypier formant une masse à surface plane, convexe ou légèrement gtbbeuse. 56. THAMNASTRÆA BELGICA. Synastrea Lennisit (pars), Milné Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 450, 1850 (non Astreæ Lennisii, Rœmer). Thamnastrea belgica, Mine Edwards et J, Haime, Pot. foss. des terr. palæoz., etc., p. 109, 1851. Ce fossile est extrêmement voisin de la T. Lennisi, il en diffère en ce que ses cloisons sont plus grosses et au nombre de 12 à 16 seule= ment. Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc. 57. Taamnasrræa TErQuEMI. Thamnastrea Terquemi, Milne Edvwvards et J. Haïme, British fossil Corals, p. 140, pl. 30, lis. 2, 1851. Polypier ordinairement arrondi, assez mince, en général fixé par son milieu, à plateau inférieur recouvert d’une épithèque plissée concen= triquement et forte, à surface plane ou légèrement convexe, présentant quelquelois des élages obliques. Calices assez rapprochés, tout-à-fait superficiels, Columelle très-peu-développée, En général 12, 14 ou 16 (l K8v: 4! ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cloisons peu inégales, un peu épaisses, serrées, un peu irrégulièrement confluentes, fréquemment géniculées, assez fortement granulées laté- ralement. Largeur des individus, de # à 5 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Saint-Quentin, près Metz; la Miotte, près Belfort (Haut-Rhin); Cheltenham. Il y a une variété agariciforme qui présente des élages minces, placés obliquement. C'est probablement à cette espèce qu'appartient l’Astræa zolleria, Quenstedt, Handb. der Petref., p.650, pl. 58, fig. 9, 1852, qui pro- vient du Jura brun de Hohenzollern. 58. THAMNASTRÆA? HEMISPHERICA. Pavonia hemispherica, Michelin, Zcon. z00ph., p. 101, pl. 22, fig. 4, 1843. Synastrea hemispherica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. IE, p. 36, 1850. Thamnastrea? hemispherica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæos,, etc., p. 115, 1851. Polypier fortement convexe et subgibbeux, formé de couches super- posées. Calices superficiels, larges environ de 2 millimètres. De 12 à 14 cloisons, minces, peu inêgales, ramifiées et flexueuses en dehors. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Meuse ; Pointe-du-Ché, près la Rochelle. 59. THAMNASTRÆA ARANEOLA, Astrea araneola, Michelin, Zcon. zooph., p. 107, pl. 24, fig. 8, 4843. Centrastrea araneola, d'Orbigny, Prodr. de paléont.,'t. II, p. 37, 1850. Thamnastrea? araneola, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 115, 1351. Polypier convexe. Calices larges environ de 3 millimètres. De 12 à 14 cloisons peu inégales, fortement arquées en dehors. (D’après Mi- chelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mibiel. 60, Taamnasrnzæa NeprTonr. Synastrea Neptuni, d'Orbigny, Prodr. de paléont, t. I, p. 323, 1850. Thamnastrea? Neptuni, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p.115, 1851, Polypier en masse convexe. Calices superficiels, larges de 2 milli- mètres. 16 cloisons minces, subégales et suivant presque toutes une di- reclion commune. Groupe oolitique inférieur : Luc. ASTRÉIDES, 58: $ AAAAAAA (page 579). —— $ HH. — Le polypier formant une lame mince et recourbée en dedans. 61. TraAmMNASTRÆA? LOBATA. Agaricia lobata, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 42, pl. 12, fig. 41, 1826. Astrea agaricia, Bronn, Ind. paléont., t. 1, p. 132, 1848. Prionastrea lobata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 295, 1830. Thamnastrea? lobata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des ter. pa= læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier très-mince. Calices subégaux, larges de 3 millimètres. De 12 à 14 cloisons alternativement inégales, presque oies (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : En RS $ AAAAAAA (page 579) —— Ç HHH. — Le polypier formant une masse dendroïde, 62. THAMNASTRÆA RAMOSA. Agaricia ramosa, Munster, Beitr. zur Petref., 4° part., p. 32, pl. 2, fig. 2, 1841. Synastrea ramosa, d’Orbigny, Predr. de paléont., t. I, p. 208, 1850. Thamnastrea? ramosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 113, 1851. Polypier rameux. Calices superficiels, très-petits. 12 cloisons peu inégales, très-flexueuses. (D'après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. ESPÈCES DOUTEUSES. 63, TuamxasrræA? Enmanr. Stylina striata, Erman, Zeitsch. der Deutsch. geol. Gesellsch., t. VI, p. 601, pl. 25, fig. 6, 14854 (non Michelin). Polypier trochoïde. Le plateau commun présente des côtes bien marquées un peu inégales, intérrompues par des lignes d'accroissement assez régulièrement espacées.' La surface supérieure concave. Calices larges environ d'un millimètre, Une seule papille columellaire, 12 cloi- 582 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. sons alternativement inégales et confluentes de deux en deux. (D'après Erman). Groupe de la craie tuffeau : Santander (Espagne). 64. TnamnasTRÆA? SimMoNxELANA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p.110, 1851. — Synastrea Simonel- diana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., {.X, p.293, 1850. C'est un polypier lount-à-fait indéterminable; les calices sont larges de 2 millimètres 1/2 à 3. — Groupe oolitique inférieur : Langres. G5. THAMNASTRÆA concenrTricA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., ete., p. 111, 1851. — Astrea concentrica, Defrance, Dict. des Se. nal., t. XLET, p.386. — Siderastrea con- centrica, Blainville, Dict. des Se. nut., t. UX, p. 336, 1830. — Sy- nastrea concentrica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIE, p.156, 1850. C'est un fossile de Rethel (Suisse) et de Gray (Haute-Saône). 66. Tnamwasrnæa? yurexsis, Milne Edwards et J. Haime, Pol, fass. des terr. palecz., ete., p.112, 1851. — Synastrea Jurensis, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t. XI, p. 293, 1850. — Groupe oolitique inférieur : Salins (Jura); Langres. 67. TaamwasrræÆA? ruLcueLzLA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. fnss. des terr. palæoz., ete., p. 112, 1851. — Synastrea pulchella, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 36, 1850. — Groupe oolitique moyen : Pointe-du-Ché, près la Rochelle. 68. THamnasrræA? pINNATA, Milne Edwards et J. Haime, Po?: foss. des terr. palæoz., ete., p:112. — Synastrea pinnata, d'Orbigny, Prodr., t. T1, p. 182. — Groupe de la craie tuffeau : île Madame (Charente-faférieure). 69. TaamnasrræA? MAGNA, Milne Edwards et J, Haime, op. cît., p. 112. — Synastrea magna, d'Orbigny, Prodr.,t. IT, p.183. — Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 70. TramnasTræA? suBExcavVATA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit... p. 112. — Synastrea subexcavata, d'Orbigny, Z. c., p. 206. — Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 71. TaamnasTræÆA? RenauxAwA, Milne Edwards et J. Haime, op. cêt., p. 112. — Synastrea Renauxiana, d'Orbigny, L. c., p.206.— Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 72. THaAmMNAsTRÆA? ATAxENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cêt., p. 112. — Synastrea ataxensis, d'Orbigny, L. c., p. 207. — Groupe de la craie tuffeau : Sou:age. res ASTRÉIDES, 583 73. TaamnasrrÆA? Toucasana, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 112. — Polyphyllastrea Toucasana, d'Orbigny, L. c., p. 207. — Groupe de la craie tuffeau : le Beausset ; Figuières. 74. Tuamnasrræa? provincrauts, Milne Edwards-et J. Haime, op. cil., p. 112. — Polyphyllastrea provincialis, d'Orbigny, 1, c., p- 207. — Groupe de la craie tuffeau : le Beausset; Figuières. 79. TaamunasrræA? rADrATA, Milne Edwards et J. Haime, 6p. eët., p. 112. — Centrastrea radiata, d'Orbigny, L. c., p. 207, — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 76. TuAmnasrræa? ReeGuLaris, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p. 112, — Centrastreu irregularis, d'Orbigny, 2. c., p.207. — Groupe de craie tuffeau : Uchaux. 77. TaamnasrræA? micropyLLAa, Milne Edwards et 3. Haime, op. cil., p. 112. — Centrastrea microphylla, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.177, 1850. — Groupe néocomien : Veray; Saint-Dizier. 78. Tnamnasrræa? ExCAVATA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 112. — Centrastrea excavata, d'Orbigny, 1. c., p. 177. — Groupe néocomien : Saint-Dizier (Haute-Marne); Leugny, Fontenoy, Saint-Sauveur, Chenay (Yonne). 79. Tnamnasrræa? coLuiNAriA, Mine Edwards et J. Haime, op. cit., p. 112. — Centrastrea collinaria, d'Orbigny, L. c., p. 177.— Groupe néocomien : Chenay, Fontenoy, Leugny, Venay. 80. TaamnasTRÆA? TomsecrAnA, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p.115. — Synastrea Tombeckiana, d'Orbigny, L. e., p. 178. — Groupe néocomien : Saint-Dizier. 81. TraAmNAsSTRÆA? uNDULATA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p.113. — Synastrea ondulala, d'Orbigny, Z. c., p. 178. — Groupe néocomien : Fontenoy. 82. TramnAsTRÆA? NEOCOMIENSIS, Milne Edwards et J, Haime, op. cil., p. 113. — Synastrea Neocomiensis, d'Orbigny, L. c., p. 178. — Groupe néocomien : Fontenoy, Leugny, Chenay, Lignerolles. 83: TuamnasrnæA? weLLuLA, Milne Edwards et J. Haime, op. eit., p.113. — Synastrea bellula, d'Orbigny, L. e., p. 178.— Groupe néo- comien : Fontenoy. 84. TnamnasrrÆA ? 1cAUNENSIS, Milne Edwards et J. Haïme, op. cit., p. 113. — Synastrea Icaunensis, d'Orbigny, L c., p. 178. — Groupe néocomien : Fontenoy. 85. ThamNASTRÆA? FRONDESCENS, Milne Edwards et J, Haime, ôp. . 58À ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cit., ps 113. — Synastrea frondescens, d'Orbigny, L. ce. p. 178, Groupe néocomien : Fontenoy, Saint-Sauveur, Les Saints (Yonne). 86. TaamnasrræA? MæanDrA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, P. 113. — Synastrea meandra, d'Orbignv, L. c., p. 178. — Groupe néocomien : Leugny, Fontenoy, Chenay. 87. THamnAsTRÆa? convexA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 113. — Polyphyllastrea convexa , d'Orbigny, {. c., p. 179. — Groupe néocomien : Fontenoy, Chenay. 88. TaamnasrræA? Beaumonri, Milne Edwards et J. Haime, op. cé. p. 113. — Polyphyllastrea Icaunensis, d'Orbigny, L. c., p. 179 (non Synastrea Icaunensis, d'Orbigny, qui appartient au même genre). . Les espèces suivantes ont été établies, par M. d'Orbigny, d'après des exemplaires trop mal conservés pour qu’on puisse les déterminer comme espèces, mais qui appartiennent au genre Thamnastræa : Synastrea luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.322, 1850. — Thamnastræa? luciensis, Milne Edwards et J. Haïime, Pol. foss. desterr. palæoz., etc, p.113, 1851.— Groupe oolilique inférieur : Luc. Cryptocænia decupla, d'Orbigny, Prodr., t. HE, p.33, 1850. — Sty- lina? decupla, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 61, 1851, est une Thamnastrée altérée dont les calices ont 3 ou # millimètres. — Groupe oolitique moyen : île de Ré. Slephanocœænia plana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 35, 1850. — Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir (Yonne). Synastrea complanata, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p.36, 1850. — Tham- nastrea? complanala, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.112, 1851, dont les calices ont 4 millimètres et présentent 24 cloisons. — Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. Synastrea excavala, d'Orbigny, Prodr. t. I, p.36, 1850. — Tham- nastræa? Thurmant, Milne Edwards et J. Haime, Pol. [oss. des terr. palæoz., etc., p. 112, 1851. — Groupe oolitique moyen : Estré, près la Rochelle. Synastrea confusa, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p. 36. — Thamnastrea ? confusa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.112, 1851. — Groupe oolitique moyen : Poisat, près Nantua. Synastrea oceani, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.36.— Thamnastrea? oceani, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 112. — Groupe colitique moyen : Oyonnax, Poisat (Ain); Ecommoy (Sarthe); Saulce-aux-Boïis. Microsolena irregularis, d'Orbigny, Predr., t. If, p. 37, — Groupe golitique moyen : Oyonnax, présiNantua, ASTRÉIDES, “s93 Genre XCIV. DIMORPHASTRÆA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p.68, 1826. Agaricia (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 199, 1845. Dimorphastrea, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 177, 1850. Morphastrea, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. XF, p. 183, 1850. Dimorphastrea, Milne Edwards et J.-Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 108, 1851. Le polypier forme une masse astréiforme, dont le plateau commun est nu. Le calice central est plus grand que les autres ; ceux-ci se disposent en cercles concentriques très-écartés entre eux. Les murailles sont indistinctes; les rayons septo-costaux serrés et tout à fait confluents. La columelle est papilleuse et peu développée. Ce genre est trés-voisin des Thamnastrées dont il se distingue surtout par la longueur de ses rayons septo-costaux et la dispo- sition des calices autour d’un parent central. Toutes les espèces connues appartiennent à la formation crétacée. Nous avons réuni dans une même division les Morphastrées et les Dimorphastrées de M. d'Orbigny, car les espèces désignées sous le premier de ces noms ne présentent réellement pas le ca ractère qui a servi à les séparer de celles-ci. 1. Divonpnasrræa LunovicanA, Agaricia Ludovicina, Michelin, Icon., p.199, pl. 54, fig. 2, 1845. Synastrea? Ludovicina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 153, 1850. Morphastrea Ludoviciana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 285, 1850. Dimorphastrea Ludovicana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.108, 1851. Polypier fixé par un pédoncule extrémement épais et extrêmement large, très finement strié en dehors ; surface supérieure plane, rayonnée du centre à la circonférence. C'est sur ces rayons partant d'un calice central que se trouvent çà et là quelques petites fossettes calicinales dans lesquelles on compte 12 ou 18 cloisons presque parallèles, égales, minces, serrées et légèrement flexueuses. Columelle rudimentaire, Groupe de la craie tuffeau ; le Mans, 586 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS 9, DimMoRPHASTRÆA ESCHAROIDES. Astrea escharoides, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 68, pl.25, fig. 2,1826. Morphastrea escharoides, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 277, 1850. Dimorphastrea escharoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. Le des terr. palæoz., etc., p. 108, 1851. Polypier à surface subplane et circulaire, Calices inégalement écartès, peu inégaux, en forme de boutons saillants. Rayons septo-costaux fins, enbéganx, très-peu flexueux, presque tous dirigés dans le même sens. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Diamètre des boutons calicinaux, à millimètres, Groupe de la craie blanche : Maestricht. 3. DiIMoRPRASTRÆA ? SULCOSA. Dimorphastrea sulcosa, sue Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 117, pl. 17, fig. 2. Polypier à surface convexe. Calices inégaux, plus rapprochés dans le sens des séries que dans le sens opposé, à fosselte large et assez pro- fonde. Rayons septo-costaux un peu épais, serrés, suivant presque tous une direction perpendiculaire aux séries, sensiblement égaux en épaisseur. Ils sont au nombre de 32 à 36 (la figure n’en montre que 24 au plus). Largeur des polypiérites, dans le sens des séries, 6 ou 7 mil- limètres., (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. M. d'Orbigny rapporte encore au genre Dimorphastræa d’autres es- pèces qu’il n’a fait qu'indiquer. Elles appartiennent au groupe néoco- mien du département de l'Yonne. Voici leurs noms : Dimorphastræa glandiflora, d'Orbigny, Revue et Mag.de Zool., p.177, 1850. Dimorphastræa crassisepta, ibid., p. 177. Dirmorphastræa allernata, ibid., p. 171. Dimorphastræa bellula, ibid., p. 178. Dimorphastræa excavata, ibid., p. 178. ë . ASTRÉIDES: 587 QUATRIÈME AGËÈLE (AGÈLE SATELLITE DES ASTRÉACÉES), CLADOCORACÉES. (CLADOCORACEÆ) Les Astréens dont se compose celte division se mulliplient de la même manière que les Aslréacées, mais s’en distinguent en ce que le bourgeonnement y est latéral et que les polypié- rites, restant plus ou moins libres latéralement, constitaent soit des louffes cespileuses, soit des expansions ramifiées ou subfoliacées, mais ne donnent jamais lieu à un polypiér massif. Cet agèle correspond, parmi les Astréens, aux Stylinacées indépendantes qui ne forment qu'un sous-agèle de la sous- famille des Eusmiliens. Nous l’avons distingué, en 1849, dans notre monographie des Asfréides, sous le nom d’Astréens dendroïdes (Astræinæ dendroides). Nous trouvons ici trois genres seulement. On les reconnaîtra aux caractères suivants : des palis tendue des polypiérites et montrant une situés épithèque rudimentaire. . . . . . . . . CLanocora. ayant te épaisse, libre dans toute l’6- devant tous Granoco-| 13 cycles, |très-épaisse, surtout dars sa partie ‘infé- le dernier f rieure où elle se soude plus ou moins à RACÉES | 4x. ep D. excepté ; celle des polypiérites voisins ; pas de la muraille\ trace d'épithèque.. , . . . .. « + « + + PLEUROCORA. n'ayant pas de palis. .. : : . 0 RER T A Re GoôNtocora. Genre XCOV. CLADOCORA, Caryophyllia (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IX, p. 228, 1816. Anithophyllum (pars), Schweigger, Handb. der Naturg., p. AT, 1820. Lithodendron (pars), Goldfass, Petref, Germ., t. I, p. 107, 1831. Cladocora (pars), Ehrenberg et Hemprich, Coral. des roth. Meer., p. 85, 18314. 588 ZOANTHAIRÉS SCLÉBRODERMÉS. Cladocora, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se, nat. , 3e sér., t. XI, p. 305, 1849. Le polypier forme un buisson ou une gerbe ramifiée. Les polypiérites sont cylindriques, très-allongés, dressés et libres latéralement. Ils présentent une épithèque incomplète qui sou- vent donne lieu à des sortes de collerettes horizontales s’'éten- dant d’un individu à un autre. Les calices sont sensiblement circulaires et peu profonds. La columelle est papilleuse. Les six systèmes cloisonnaires sont ordinairement inégaux; les cloi- sons un peu débordantes, subégales, arrondies au sommet, gra- nulées latéralement et finement dentelées sur leur bord. Il existe des palis bien développés devant tous les cycles de cloi- sons qui précèdent le dernier. La muraille est compacte, mé- diocrement épaisse et garnie de côtes simples, granulées ou fi- nement échinulées et sensiblement droites dans toute leur longueur. En 1820, Lesueur a observé les polypes de l’une des espèces de ce genre, la C. arbuscula. Voici la description qu'il en donne : « Animal discoïde, actiniforme, à bords garnis de 30 à 32 tentacules .coniques, aussi longs que le diamètre de l'étoile du polypier. Ils sont roux et verts, avec une tache blanche à leur extrémité. Tous sont couverts de petits tubercules ou suçoirs analogues à ceux des Actinies. Quand l'animal se développe, il sort de sa cavité astroïde, et élève son disque en cône tronqué, terminé par une ouverture ronde sans lèvres renversées. Il tient ses tentacules étendus, les uns dirigés obliquement et en bas, tandis que les autres ou l’autre moitié sont dirigés vers le haut. On y voit également des lamelles gélatineuses qui embrassent celles de L'étoile du polypier (1). » (1) Nous sommes persuadés que la Caryophyllia solitaria, Lesueur, Mém. du mus. t. VE, p.273, pl. 15, fig. {, n’est qu'un individu de cette éspèce qui n’a pas encore bourgeonné. Lesueur le décrit ainsi qu’il suit : —« Animal actiniforme, pourvu de 22 tentacules entourant un disque au centre duquel est une ouver- ture linéaire; disque s'élevant en cône : ouverture centrale munie de lèvres qui se renversent quand elle est projetée. L'animal de cette Caryophyllie est com- posé de 22 tentacules courts, obtus, d’une couleur diapbane et parsemés de petites taches d’un blanc mat. 11 de ces tentacules sont dirigés en haut et les 11 autres obliquement, Ceux tournés en haut sont terminés à leur sommet par une tache annulaire rousse, avec une tache blanche au centre et au bout du tentacule. L'ouverture linéaire centrale est marquée de chaque côté par 4 li- ASTRÉIDES: 589 L'un de nous (1) a étudié récemment à Mahon l'espèce com- mune de la Méditerranée, la C. c2spilosa. Elle se présente en touffes serrées, à surface plus ou moins convexe. Dans l’état d'extension, les polypes se touchent ordinai- rement par leurs tentacules, et lorsqu'on regarde la colonie par le haut, on ne voit pas d’intervalles entre les individus qui la composent. Le disque tentaculifère ne s'élève pas à plus de 2 ou 3 millimètres au-dessus du bord calicinal des polypiérites, et la continuation latérale et inférieure de ce disque descend seule- ment de un ou 2 millimètres au-dessous de ce bord; en coupant un polypiérite suivant son axe, il est aisé de se convaincre que la substance molle ne se prolonge pas beaucoup plus profondé- ment dans l’intérieur de la chambre viscérale, en sorte que dans _un individu adulte qui est toujours long de plusieurs centimètres, la partie vivante qui le termine n’a pas plus de 5 ou 6 millime- tres de longueur totale. Cette partie vivante est d’ailleurs limitée inférieurement par la dernière série horizontale de traverses la- mellaires qui ferment complètement les loges intercloisonnares. Tout le reste du polypier paraît tout-à-fait mort et il est ordi- -nairement recouvert de petites serpules et de nullipores. Lorsque les tentacules sont bien étalés, le diamètre du cercle qui passerait par leurs extrémités est à peu près une fois et demie plus grand que celui du calice. Le bord de ce dernier reste or- dinairement visible en raison de la transparence des tissus qui le recouvrent. Le disque tentaculifère est alors sensiblement hori- zontal ; cependant autour du centre on distingue une zône légè- rement concave et la bouche saille sous forme de cône tronqué à section un peu oblongue. On compte sur le bourrelet buccal de 16 à 18 plis internes peu prononcés (pl. A 4, fig. 1 a). Les tentacules sont en même nombre que les cloisons dont ils enveloppent le sommet et il ÿ en a toujours de 32 à 36. Ils sont sensiblement égaux en grosseur et en longueur. Leur longueur est à peu près égale à celle du diamètre du polypiérite. Ils ont la forme de navettes; ils présentent un renflement allongé, un peu au-dessus de leur insertion et deviennent graduellement fort gnes noirâtres qui viennent de l'intérieur et se terminent au bord de cette ouver- ture. L'animal est d’une couleur rousse diaphane ; il rentre en entier dans le fond de létoile...=— Habite les plages de la Guadeloupe. » (1) M. Jules Haïme, 590 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. grèles jusqu’à leur extrémité libre qui est terminée par un petit bouton (pl. À 4, fig. 1 a). Ces tentacules diflèrent, suivant leurs ordres, par la position de leur renflement qui est d’autant plus près de la bouche qu’ils appartiennent à un ordre plus élevé, et par linsertion de leur bord externe qui est d'autant plus rap- prôchée du bord du disque qu'ils dépendent d’ordres plus in- férieurs. Les rapports de ces divers ordres de tentacules sont surtout rendus manifestes par une demi-contraction de l'animal et les différences s'étendent alors aisément jusqu'aux quatrième et cinquième ordres. Le polype se contracte à tous les degrés. On peut cependant noter chez lui plusieurs mouvements bien caractérisés. Une lé- gère agitation dans l’eau ou le contact de quelque petit corps suffit pour amener le raccourcissement de quelques-uns des ten- tacules et même de tous, sans que pour cela le disque change en rien de position ni de forme. Lorsque la cause troublante agit plus fortement et surtout d’une manière continue, ce raccour- cissement des tentacules se prononce davantage, en même temps que le disque se rétrécit et que la partie protractile du polype s’allonge au-dessus du sommet calicinal de son polypié- rite. Dans une eau continuellement agitée ou qui commence à s’altérer, cet aspect est très-habituel ; si lon remue l'animal lui- même ou si on l’excite en le touchant, il rentre son disque dañs la fossette calicinale et l'on ne voit plus sur les bords que de petits mamelons correspondant aux tentacules. Enfin une se- cousse violente ou une excitation prolongée déterminent une rétraction si complète que les mamelons tentaculaires disparais- sent entièrement et que les cloisons se montrent avec leur cou- leur blanche. Le calice est devenu tel qu'on l'observe à l'état sec, si ce n'est qu'on distingue toujours une légère nuance brune au-dessus des loges. Dans ce dernier cas, l'eau qui distend ordi- nairement les tissus de lanimal a été graduellement expulsée et les parties molles dès lors très-réduites se sont retirées pres- que entièrement dans les loges interseptales et dans les espaces columellaires. Le äisque et les tentacules sont d’un brun clair. En outre on distingue, surtout au soleil, une nuance vive d’un vert brillant à la partie interne des tentacules. Cette dernière coloration paraît due à certaines incidences de lumière, car souvent elle disparaît | ASTRÉIDES. 5ot d'une manière complète. Il faut cependant remarquer que les tentacules primaires et secondaires, ainsi que ceux des tenta- cules tertiaires qui sont flanqués de tentacules de 4° cycle sont les seuls qui montregt cette nuance verte dans leur région in- terne ; et cette circonstance, jointe à une très-légère saillie de la partie inférieure de cette région qui se prononce surtout à la suite d’une faible contraction, coïncide avec la présence des palis situés au-dessous et en dedans de ces tentacules. Lorsque la bouche s’entrouvre, comme cela arrive souvent dans un état de demi-contraction, on voit à nu les papilles colu- mellaires. L’estomac est extrêmement court et se trouve à peu près réduit à un bourrelet qui se confond avec le bord buccal. Les tentacules n’ont pas la surface lisse comme cela se voit chez les Actinies. Ils sont couverts d’une multitude de petites plaques ou verrues d’un blanc transparent assez égales entre elles et larges environ d’un dixième de millimètre (pl. A 4, fig. 1 b). Le bouton terminal montre au centre un canal très-étroit qui fait communiquer la cavité tentaculaire avec l'extérieur. Les trois tuniques qui composent ces tentacules ont les mèmes ca- ractères généraux que chez les Actiniens ; mais on ne distingue plus ici les quatre strates de la tunique tégumentaire. Cette pre- mière enveloppe est complètement transparente. Elle est essen- tiellement constituée par des nématocystes de trois grandeurs différentes, mais dont ceux de grandeur moyenne sont surtout abondants, et en outre par des cellules très-simples, oblongues, ‘pyriformes ou un peu irrégulières, de grandeur variable, et par de petits globules arrondis et transparents, qui forment la cou- che la plus interne des téguments. On ne trouve pas dans l’é- paisseur de la tunique externe de globules chromatophores aux- quels on puisse attribuer la coloration du polype# Les verrues blanchâtres qui saillent à la surface sont dues à des amas de grandes vésicules transparentes et allongées (pl. A 4, fig.1 c). Les nématocystes qui constituent l’élémeat le plus important de la peau destentacules sont eylindroïdes et assez grèles, ctl’une de leurs extrémités est un peu plus atténuée que l’autre (pl. À 4, fig. 1 A, 2). Leur longueur est de’ 3/100 ou 3/100 et demi de milli- mètre, et leur épaisseur d’un demi-centième tout au plus. Ils ren- ferment un fil régulièrement enroulé en spirale et qui, près du gros bout, se termine par une partie droite centrale, Le fil, lors: 592 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, qu'il est déroulé, peut avoir 2 dixièmes de millimètre. Les né- matocystes sont perpendiculaires à la surface du tentacule et leur gros bout est toujours le plus extérieur; c’est par cette extré- mité que sort le fil intérieur. Le bouton terminal des tentacules est Mresque entièrement composé de ces capsules filifères (pl. A 4, fig. 1 d); on y en ren- contre pourtant aussi quelques autres de deux sortes particulières, les unes, un peu plus grandes et beaucoup plus grosses que les précédentes, les autres, au contraire, plus courtes et beaucoup plus grèles. Les premières sont ellipsoïdales, à peine atténuées à lune de leurs extrémités, longues de 4100 etlarges d’un centième et demi de millimètre (pl. A 4, fig: e,f, g); elles contiennent un fil enroulé en spirale lâche, qui, lorsqu'il est déroulé, peut avoir en longueur 3 dixièmes de millimètre. Ce fil, qui sort toujours par le petit bout de la capsule, a tout au plus en diamètre un mil- lième de millimètre. Les nématocystes de la 3° sorte ne parais- sent pas avoir d’enveloppe propre; ils sont cylindroïdes, un peu atténués aux deux bouts et très-sréles; leur longueur est de 2/100 à 27100 et demi de millimètre (pl. A 4, fig. x 7, A). Ils sont formés d’un filament extrêmement délié à tours de spire très- rapprochés et qui se déroule à la manière des fils de bretelle. Cette structure de la peau se. retrouve partout la même à la surface du polype. Lesnématocystes de deuxième grandeur sont de beaucoup les plus abondants dans toutes les parties ; les au- tres ne s’y rencontrent qu’exceptionnellement. On trouve cepen- dant un certain nombre de nématocystes de première grandeur dans le bourrelet stomaco-buccal. Les cils vibratiles sont trés- visibles sur ce point et sur le pourtour du disque, quoique ex- trêémement ténus. Sur le reste du polype, ils sont rares et peu éner- giques, et on,ne peut les apercevoir qu’à l’aide de très-forts gros- sissements. Ils deviennent beaucoup moins distincts sur les tentacules et sont nuls sur le bouton qui termine ces derniers. La tunique moyenne ou musculaire est formée d’une couche de fibres transverses et d’une couche de fibres verticales, qui toutes sont extrêmement grèles et peu serrées. De chaque côté de la base des tentacules on observe des muscles obliques croisés qui sont fort minces. Enfin la tunique interne est constituée par une couche de cellules transparentes adhérant assez bien entre elles et qui n’ont ; À MÊME Ê LT v N ASTRÉIDESs 593 environ que deux millièmes de millimètre de largeur, et par une couche de globules chromatu ph Dre sphériques ou légère- ment ovales, dont le diamètre est à peu près “fon centième de millimètre (pl. A 4, fig. rc). C’est assurément à ces globules de la troisième tunique qu’est due la coloration générale du polype; ils sont en effet remplis de grains irréguliers d’un brun vif. Ils sont secrétés eux-mêmes dans des vésicules transparentes (pl. A 4, fig. 1 m), et ils présen- tent la plus grande analogie de forme, de couleur et de structure avec les globules qui flottent librement dans les cavités ten- taculaires des jeunes Anémonies. Il est probable que dans le jeune àge ils ont joué ici un rôle semblable. Vers le sommet des tentacules, ces globules chromatophores se disposent par petits groupes irréguliers (pl. A 4, fig. 3 b); mais ailleurs ils deviennent plus nombreux et se confondent plus ou moins (pl. A4, fig. x /). La tunique interne tapisse les loges intercloisonnaires où sa résence est surtout rendue évidente par les globules colorants qu’elle renferme ; elle s'arrête inférieurement aux dernières tra- verses sclérenchymateuses. Les replis mésentéroïdes que forme cette tunique montrent aussi quelques globules épars. Ils por- tent.sur leur bord des boyaux pelotonnés très-simples qui flot- tent dans les grandes loges le long des petites cloisons et qui souvent se montrent à la surface de la columelle lorsque la bouche est entr'ouverte et que le polype est un peu contracté. Ces boyaux sont attachés au plancher du disque au moyen de muscles assez forts (pl. A 4, fig. 1 {). Ils sont presque entièrement composés de nématocystes de première grandeur, et leur surface est garnie de cils vibratiles très-forts: Ils sont fréquemment agités de mouvements péristaltiques très-prononcés. Le genre Cladocore a été établi par Ehrenberg pour des espèces antérieurement décrites sous les noms de Caryophyllia, Antho- phyllum et Liühodendron; mais cet auteur y comprenait à tort V Astroïdes calycularis, qui est une Madréporide. La plupart des Cladocores appartiennent à l’époque actuelle, et elles vivent principalement dans les mers tempérées; on en connaît quelques-unes à l’état fossile dans le terrain tertiaire et même dans la formation crétacée. Coralliaires. Tome 2. | 38 594 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. — Le quatrième cycle cloisonnaire étant toujours in= complet. $ B. — Les cloisons du quatrième cycle manquant dans chaque moitié des systèmes et quel= quefois complètement dans un ou deux sys- tèmes ; d'où le nombre de 32 à 36 cloisons. 1. CLADOCORA CESPITOSA. Corallii affinis A J. Bauhin et Cherler, Hisf, plant. univ., t. II, p. 807, 1651. &r —— Olaus Worm, Museum. Wormianum, fig. de la p. 255, 1655. Madrepora o millepora, Imperato, Hist. nat. de la mer, p. 628, 1672, Coralliis affinis madrepora, D. Chabræus, Scirp. icon. et sciagr. p. 514; 4677. Acropora cespitosa, Gualtieri, Index testarum, pl. 61, in verso, et pl. 106, fig. G, 1744. Mauvaise figure. Madrepora simile alla Millepora, Giuseppe Ginanni, Opere postume, t. I, p. 8, ‘ pl. 5, fig. 6, 4757. Madrepora fleæuosa, Pallas, Elench. Zooph., p. 315, 1766. Rapporlée à tort à la Madrepcra fleæuosa, Linné, 10e édit., Sp. 32. Madrepora cespitosa, Linné, Syst. nat., édit. 19, p. 1278, 1767. —— Maratti, De plant. zooph. et lithoph., p. 59, 1776. Madrepora flexuosa, Solander et Ellis, Hist. of Zooph., p. 151, pl. 51, fig.5et6, 1786. Madrepora fascicularis, Esper, Pflanz., t. 1, p. 157, pl. 29,791. Très-mau= vaise figure. Madrepora fascicularis, Giuseppe Olivi, Zoologia adriatica, p. 218, 1792. —— $S. À. Renier, Prospect. della Cl. dei Vormi, p. xiii, 1804. Caryophyllia fascicularis, Renier, Tav. per serv. alla Conosc.e Classif. degli - anim., pl. 4, 1807 (teste Meneghini). : Madrepora cæspitosa, var. 6, Bertoloni, Spec. Zoophyt. port. Lun., p.71, 1810. Caryophyllia cespitosa, Lamarck, Hist. des anim, s. vert., t. IX, p. 228, 1816; — 2e édit., p.352, —— Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. NII, p. 195, 1817. Anthophyllum cespilosum, Schweigger, Handb. der Naturg., p. 417, 1820. Caryophyllia cespitosa, Lamouroux, Exp. méth., p. 49, pl. 51, fig. 5 et 6, 1824. —— Lamouroux, Enc.méth., Zooph., p. 171, 1824. —— Risso, Hist. nat. de l'Eur. mér., t. V, p. 555, 1896. Caryophyllia costulata, Renier, Elem. di Zoolog., 3° part., 1er fasc., pl. 11, 1828 (teste Meneghini). 0 | ASTRÉIDES. | 595 Caryophyllia ramea, Delle Chiaje, Mem. sulla stor. vu an. s. vert, del reqne , -di Nap.; t. IV, pl. 65, fig. 5, 4829 (non Lamarck). . Cladocora lævigata, Ehrenberg, Corall., p. 86, 1834, Caryophyllia “amea, Delle Chiaje, Descriz. e not. degli animali invertebr. della Sic. cit. t. IV, p. 135, pl. 77, fig. 5 et 6, 1844. Caryophyllia cespitosa, Dana, Zooph., p. 379, 1846. Caryophyllia costulatu, Renier, Osserv. post. di Zool. Adriat., p. 91, pl. 12, fig. 1-6, 1847 (avec une figure des polypes). Cladocora cespitosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., Ex sér. 7x t.XE, p. 506, 1849. Polypier en touffe très-serrée. Polypiérites longs, ascendants, flexueux, ne bourgeonnant qu’à de grandes distances et une fois seulement à une même hauteur. Une épithèque pelliculeuse extrêmement mince, sous laquelle on distingue bien des côtes assez fines, subégales, en arêtes, denticulées, peu saillantes. Calices subcirculaires, souvent un peu dé- formés, à fossette assez grande et peu profonde. Columelle médiocre- ment développée, à surface plane. Cloisons minces, mais un peu épais- sies en dehors, un peu débordantes, très-peu inégales ; les tertiaires légèrement courbées vers les secondaires, celles qui appartiennent à la moitié incomplèle des systèmes n’ont pas de palis au-devant d'elles. Palis larges, arrondis en haut et denticulés, d'autant plus développés qu'ils dépendent d’un cycle plus jeune. Traverses simples, souvent in= complètes, espacées, obliques en bas et en dedans. Hauteur des poly- piérites, 20 centimètres ou même plus; diamètre des’ calices, 4 milli- mètres ; profondeur de la fossette, 2. Habite la Méditerranée. 2. Crapocora ARBUSCULA, Caryophyllia arbuscula, Lesueur, Mém. du Muséum, t. V1, p. 275, pl. 15, fig. 2, 14820. Caryophyllia solitaria, Lesueur, ibid., p. 273, pl. 15, fig. 1. Nous parait être la même espèce très-jeune et n'ayant pas encore bourgeonné, —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 171, 1824. Cladocora cæspitosa, var. 8, et Cl. candelabrum, Ehbrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 86 et 87, 1854, Caryophyllia arbusculu, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. IL, p. 254, 1856. —— Dana, Zooph., p. #1, fig. 24 (dans le texte), 1846. Cladocora arbuscula, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3° Sér.s "LA p. 307, 1849, Cette espèce ressemble beaucoup à la €. cespitosa ; mais les polypié- rites sont plus courts, et souvent portent deux et trois bourgeons à une méme hauteur, Côles en arêtes un peu saillantes et échinulées, les pri- 1» 596 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. « maires et les secondaires plus fortes que les autres. Calices circulaires, à fossette grande et un peu profonde. Cloisons un peu étroites, subêgales, minces. Palis peu développés, denticulés. Diamètre des polypiérites, 3 mil- limètres ; profondeur des calices, au moins 2. Habite l'ile Saint-Thomas, 3. CLADOCORA PULCHELLA. Cladocora pulchetla, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 308, 1849. Murailles très-finement granulées et à peine costulées. Calices circu- laires, profonds. Columelle bien développée. Cloisons un peu inégales, un peu débordantes, étroites, à faces couvertes de grains très-saillants et disposés en séries verticales. Palis étroits, assez élevés. Diamètre des calices, près de 5 millimètres; leur profondeur, 4. Habite Saint-Vincent (Indes occidentales). &. CLApocorA? BumiLis. Lithodendron humile, Michelin, Zcon., p. 27, pl. 6, fig. 9, 184. Cladocora humilis, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 308, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 204, 1850. Polypier en buisson. Polypiérites s’unissant entre eux par des sortes de collerettes murales très-développées. Côtes toutes égales, bien dis- tinctes, assez saillantes et séparées par des sillons profonds. Diamètre du calice, 5 millimètres. / Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. M. d'Orbigny cite aussi la mon- tagne des Cornes, Figuières et Martigues. 5. (CLADOCORA? CONFERTA; Caryophyllia conferta, Dana, Zooph., p. 380, 1846. Cladocora? conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XI, p. 308, 1849. « C. courte, cespiteuse, subconvexe, à tiges flexueuses, très-serrées, épaisses de près de 2 lignes. Polypiérites délicatement siriés. Environ 38 cloisons subégales, alternativement un peu plus grandes, un peu dé- bordantes. » (Dana, Loc, cit.) ASTRÉIDES. 59% $ À (page 594). —— BB. — Les cloisons du quatrième cycle ne manquant que dans la moitié de 4 des sys- tèmes. 6, CLapocora PREVOSTANA, (PL. D 4, fig. 5.) Caryophyllia cæspitosa, Bronn, Leth. geogn.,1. I, p. 895, pl. 56, fig. 6, 1838. (non Lamarck). Cladocora Prevostiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér.,t. XI, p. 309, 1849. Polypiérites montrant 40 côtes finement granulées, assez grosses, peu inégales. 4 cycles de cloisons ; dans deux des systèmes, les cloisons du & cycle sont paires; dans les quatre autres, elles sont impaires. Diamè- tre des calices, 6 millimètres. Formation pliocène : Sicile ; Castel Arquato. $ À (page 594). —— $ BBB. — Les cloisons du qua- trième cycle étant en nombre variable. 7. (CLADOCORA MULTICAULIS. Lithodendron multicaule, Michelin, Icon., p. 515, pl. 75, fig. 4, 1847. Cladocora multicaulis, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér.; t. XI, p. 309, 1849. Polypier en touffe très-peu élevée. Polypiérites bourgeonnant à des distances assez rapprochées. Une épithèque bien développée en cer- tains points, s'étendant quelquefois entre les individus voisins. Côtes planes, très-peu marquées, larges, subêgales, très finement granulées. Columelle très-développée. 3 cycles complets et un 4° plus ou moins incomplet. Cloisons assez minces, peu serrées, à faces couvertes de grains extrêmement saillants. Les tertiaires se soudent aux secondaires, et celles du dernier cycle aux Lertiaires. Hauteur du polypier, 25 ou 30 millimètres ; diamètre des calices, 5. Formation miocène : Manthelan. 8. CLanocoRà GRANULOSA, Caryophyllia clavigera, Bronn, Zeitschrift für Miner, von Leonhard, t, XXX, 2e part, p. 544, 1827 (sans description), 598 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Lithodendron granulosum, Goldfuss, Petref. Germ.,t. I, p. 107, pl. 37, fig. 49, 1855. Caryophyllia reptans, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 85, pl. 5, fig. 4, 1838. Lithodendron granulosum, Michelin, Icon., p. 49, pl. 10, fig. 3, 1842. Cladocora granulosa, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 8e sér., t. XI, p. 309, 1849. Polypiérites cylindriques, très-semblables à ceux de la C. cespilosa. 28 ou 32 côtes, serrées, un peu grosses, finement granulées. 2 ou 4 des systèmes ont des cloisons de 4 cycle impaires ; les autres en sont tota- lement dépourvus. Diamètre des calices, 4 millimètres. Formation pliocène : val d'Arno; Castel Arquato. $ AA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 9. CLADOCORA STELLARIA. Cladocora fleæuosa, Ehrenberg, Corall., p. 86, 1834 (non Madrepora flexuosa, Linné). Cladocora cæspitosa, var. a, ibid., p. 86 (non Caryophyllia cœæspitosa, La marck). Cladocora stellaria, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s t. X, pl. 7, fig. 9, ett. XI, p. 507, 1849. — Pol. foss. des terr. palæoz., eic., p. 95, 1851. Polypier en buisson. Polypiérites médiocrement allongés, très-flexueux, portant de nombreux bourgeons recourbés à la base. Une épithèque se montrant sous forme de petites collerettes qui se succèdent de distance en distance. Côtes finement granulées, égales, bien distinctes, mais très- peu saillantes, au nombre de 48. Calices circulaires ou un peu déformés, à fossette peu profonde. Columelle très-développée. Cloisons minces et très-serrées. Les tertiaires se courbent vers les secondaires, et les palis qui les continuent et qui sont bien développés se soudent entre eux, de manière à former six chevrons très-visibles. Diamètre des calices, 5 millimètres; leur profondeur, 2. Habite la Méditerranée. 10. CLanocorA? Simonvr. Cladocora Simonyi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t& VIL p. 112, pl. 12, fig. 5-7, 1854. Polypiérites longs, ayant de 6 à 8 millimètres de diamètre; collerettes murales très- -prononcées en certains points. Côtes bien marquées, ser- ASTRÉIDES. 599 reés, crénelées, alternativement inégales. Calices subcirculaires ; co- lumelle d’un tissu spongieux très-lâche. 4 cycles cloisonnaires complets. Cloisons inégales, très-granulées latéralement, un peu flexueuses ; les primaires et les secondaires un peu fortes, les autres très-minces. En- dothèque abondante. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Nous ne savons pas si cette espèce est réellement une Cladocore ou bien une Calamophyllie. . . . . LI . h L we 3 SAAA. — Trois cycles cloisonnares ordinairement complets; très-rarement quelques cloisons d'un qua- trième. 41. CrapocorA DEBILIs. Cladocora debilis, Milne Edwards et J. aime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XI, p. 308, 1849. Polypiérites gréles, naissant souvent par paires à la même hauteur et suivant un angle ouvert. Côtes assez saillantes. Calices circulaires, peu profonds. 3 cycles complets. Cloisons un peu débordantes, à bord arrondi et très-finement denticulé, à faces latérales couvertes de grains assez saillants. Diamètre des calices, un peu plus de 2 millimètres ; leur profondeur, 1. Habite Madère. 12. CLaDocorA? TENUIS. Cladocora tenuis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 112, pl. 6, fig. 24 et 25, 1854, Le petit rameau que M. Reuss a figuré est cylindroïde et a 2 milli- mètres de diamètre environ. Les côtes sont égales, très-peu Saillantes, formées de séries simples de grains peu distincts. De 24 à 28 cloisons, alternativement inêgales; palis très-petits. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Saint- Wolfgang (Alpes orientales). Nous ne savons si cette espèce appartient au genre Cladocora ou au genre Pleurocora. 13. CLApocoRA MANIPULATA. Lithodendron mañipulatum, Michelin, Icon. zooph., p. 50, pl, 10, fg. 4, 1542, 606 ZOANTHAIRES SCLÉRÔDERMÉS. Cladocora manipulata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa læoz., etc., p.95, 1851. Polypiérites larges de # ou 5 millimètres, extrêmement serrés, un peu flexueux. Il parait y avoir 24 côtes. (D'après Michelin.) Formation miocène : environs de Turin. 1%. Ccapocora MrcaeLorrun. Caryophyllia cespitosa, Michelotti, Spec. zooph. dil., p. 83, 1838 (non La- marck). Lithodendron flexuosum, Michelin, 2con. zooph., p. 49, pl. 10, fig. 2, 1842 (non Madrepora flezuosa, Ellis). Cladocora Michelottii, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 95, 1851. Cladocora ? cæspitosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 190, 1852. Polypiérites courts, larges environ de 5 millimètres, bourgeonnant suivant un angle seulement un peu plus petit qu’un droit. Il paraît Y avoir une vingtaine de cloisons peu inégales. (D'après Michelin.) Formation miocène : Tortone. $ AAAA. — Deux cycles cloisonnaires seulement. 145. CLADOCORA INTRICATA. Lithodendron intricatum, Michelin, Icon. zooph., p. 50, pl. 40, fig. 5, 1842. Cladocora intricata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Polypiérites grêles, larges de 3 millimètres, bourgeonnant suivant un angle fort aigu. Il paraît n’y avoir qu’une douzaine de cioisons peu iné- gales. (D’après Michelin.) Formation miocène : Turin. Nous devons citer ici une pelite espèce fossile de la formation mio- cène aux environs de Vienne et en Moravie, dont les côtes principales sont saillantes et suberistiformes. Elle est figurée sous le nom de Cla- docora cæspitosa Reuss, Nalurwiss. Abhandl. v. Haïidinger, t. IL. p. 20, pl. 3, fig. 6 et 8, 1848, mais elle est probablement distincte de toutes les Cladocores que nous venons de décrire, ASTRÉIDES, 6oÿ Genre XCVI. PLEUROCORA, Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 304, 18#7. Pleurocora, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Se., t. XXVH, p. 494, 1848. Le polypier est subdendroïde, quelquefois subfoliacé. Les polypiérites sont cylindriques, courts, unis par leurs parties in- férieures et libres par leurs sommets dans une étendue variable; les calices circulaires et peu profonds. La columelle est papil- leuse et il existe des palis devant les cloisons de tous les cycles qui précèdent le dernier. Les cloisons sont à peine débordantes, subésales, minces, serrées, à faces fortement granulées, à bord finement dentelé. On n’observe pas de traces d’épithèque. La muraille est compacte, extrémement épaisse et montre des côtes bien distinctes sur toute la longueur du polypier, simples, serrées, subégales, séparées par des sillons assez profonds, droites près du calice et plus ou moins vermiculées dans le reste de leur longueur. Ce genre se distingue des Cladocores par la forme générale de son polypier et surtout par la grande épaisseur et la nudité complète de ses murailles. Toutes les espèces connues appartiennent à l’époque de la for- mation crétacée et peut-être même au groupe de la craie tuffeau; car nous ne sommes pas fixés sur la position de l’assise d’Obourg, près Mons, S À. — Quatre cycles cloïsonnares complets. 4. Preurocora GEMMANS. Lithodendron gemmans, Michelin, Icon. z0oph., p. 305, pl. 72, fig. 6, 1847. Pleurocora gemmans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 510, 1849, Polypiérites bourgeonnant latéralement, se courbant et se relevant sur la même face à la manière des Turbinaires ; ils sont très-courts et restent unis entre eux par la base. Toute la surface extérieure est fine- ment striée ; les côtes sont égales, très-fines, serrées, partout bien dis- Hautes ef formées par des séries simples de petits grains, Elles sont 602 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS constamment au nombre de 48. Calices circulaires, peu profonds. Colu- melle bien développée. Cloisons minces, serrées, peu déhordantes. Les échantillons que nous avons observés n’ont pas plus de 2 centimètres de longueur ;le diamètre des calices est de 2 millimètres 1/2. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 2. PLEurocoRA RAMULOSA. Lithodendron ramulosum, Michelin, Zcon., p, 304, pl 72, fig. 8, 1847. Pleurocora ramulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 511, 1849. Cette espèce a été établie d’après un polypier qui, au lieu d’avoir ses calices tournés sur une seule face et les polypiérites libres seulement au sommet, comme dans la P.gemmans, est dressé et subdendroïde. Ce n’est peut-être qu’un échantillon de la même espèce dans un état de dé- veloppement plus avancé. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 3. PLEUROCORA EXPLANATA. Pleurocora explanata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nât., 3° sèr., t. X, pl. 7, fig. 40, et 1. XI, p. 311, 1849. Polypier ayant la forme d’un arbre en espalier. Les polypiérites unis par leurs parties inférieures et se courbant tous dans une même direc- tion, de manière à présenter tous leurs calices sur une même face, où ils font à peine saillie. Toute la surface extérieure est encore couverte de côtes égales, fines, serrées, formées par des séries simples de grains peu serrés, à peine vermiculés, Calices circulaires, à fosselte peu pro- fonde. Columelle bien développée. On compte 52 cloisons; il y à proba- blement 4 cycles complets avec quelques cloisons d’un 5e. Cloisons très- minces et serrées. Palis larges? Epaisseur du polypier, environ 7 millimètres ; diamètre des calices, #; leur profondeur, 1 1/2. Formation crétacée : Obourg, près Mons. 4. Preurocora Reussi, Pleurocora Haueri, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t VII, p. 112, pl. 6, fig. ‘26 et 27, 4854 (non Milne Edwards et J. Haime). Polypier largement fixé, presque massif; les polypiérites n'étant li- bres que dans une petite étendue. Côtes bien marquées, serrées, peu iné- gales, fortement granulées. Calices subcireulaires, larges de 7 ou 8 mil- limètres, Columelle papilleuse, très-développée; palis se distioguant ASTRÉIDES. 603 difficilement de la columelle, 4 cycles cloisonnaires complets et quelque- fois on trouve quelques cloisons d’un 5° cycle. Cloisons droites, étroites, très-serrées, assez minces, un peu inégales. (D'après Reuss.) . Groupe de la craie tuffeau : Gosau. S AA. — Le quatrième cycle cloïsonnaire toujours plus ou moins incomplet . 5. Preurocona HavEerr. » Pleurocora Haueri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér.s t. XI, p. 512, 1849. Pleurocora rudis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 115, pl. 41, fig. 13-15, 1854, Polypier subdendroïde. Côtes égales, grosses, présentant latéralement de petits grains épineux, droites près des calices, flexueuses dans le reste de leur longueur. 32 cloisons épaisses en dehors et graduellement amincies en dedans. Palis minces et étroits. Diamètre des calices, 6 ou 7 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting (Alpes orientales). 6. PreurocorA KoniNexi. Pleurocora Konincki, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 519, 1849. Polypier présentant un gros tronc commun assez élevé, couvért ex- tériéurement de côtes subvermiculées et fines, et portant dans sa partie supérieure plusieurs polypiérites libres dans une petite étendue. Calices circulaires. 42 cloisons. Il ya probablement 3 cycles complets, avec les cloisons d’un quatrième, paires dans deux systèmes Seulement ét im- paires dans les autres. Hauteur du polypier, 20 millimètres; diamètre des calices, 3 1/2. Formation crétacée : Obourg, près Mons. 7. PLEUROCORA ALTERNANS. Pleurocora alternans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér.. t, XI, p. 312, 1849. Polypiérites naissant l’un de l’autre alternativement à droite et à gau- che et paraissant ne bourgeônner chacun qu'une fois. Côtes fines, égales, très-vermicellées, si ce n’est près des calices, où elles sont droites. Go ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. On ne distingue pas les grains qui les composent. Calices circulaires faisant un peu saillie extérieurement, très-peu profonds. Cloisons à peine débordantes, au nombre de 36. Il y a probablement 3 cycles com- plets avec les cloisons d’un #*i de dans chaque système. Diamètre descalices, 3 millimètres. Formation crétacée : Obourg, près Mons. 8. PLeurocorA? PAILLETTEANA. Pleurocora Paillelteana, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 204, 1830. « Jolie espèce rameuse ; à cellules petites. » d'Orbigny. Groupe de la craie tuffeau : Source Salée (Aude). Genre XCVII. GONIOCORA. Lithodendron (pars), Zenker, Nova acta Cur. nat., t. X VIT, {re partie, p. 387, 1835. Dendrophyllia (pars), M'Coy, Ann. and mag. of nat. hist., t. XE, p. 403; 1848. Goniocora, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.96, 1851. Le polypier est dendroïde. Les polypiérites sont cylindriques et forment avec leur parent un angle variable suivant les espè- ces. Les calices sont circulaires et la columelle paraît être rudi- mentaire. Il ny a pas de palis. La muraille est nue et présente des côtes granulées, droites et bien distinctes sur toute la surface des polypiérites. L'absence de palis distingue bien ce petit genre des deux pré- cédents. Les espèces connues appartiennent soit à la formation jurassique, soit à la formation triasique. 1. GoxIocoRA SOCIALIS. Lithodendron sociale, F. Ad. Rœmer, Verst. der nordd. Ool., Suppl., pl. 17, fig. 25, 1839 (non pl. 1, fig. 3). Dendrophyllia plicata, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t. II, p. 405, 1848. Goniocora socialis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p, 96, 1851. — British fossil Corals, p. 99, pl, 15, fig. 2, 1851, Branches principales dressées, donnant naissance, suivant un angle ASTRÉIDES, 605 d'environ 500, à des rameaux latéraux obliques, quelquefois opposés et ordinairement très rapprochés. Les polypiérites sont régulièrement cylindriques et les jeunes ont presque le même diamètre que leurs pa- rents. Côtes serrées, étroites, délicatement granulées, parfaitement droites, distinctes sur toute la longueur des individus, alternativement un peu inégales. Calices parfaitement circulaires, larges de 3 millimètres ou un peu plus. Columelle rudimentaire ou nulle. 3 cycles complets; cloisons droites, un peu épaisses, très-inégales ; il n’y a pas de cloisons correspondant au 4° cycle costal. Groupe oolitique moyen : Steeple-Ashton ; Speckenbrinke et Knebel (Hanovre). } 2, (GONIOCORA? STELLARIÆFORMIS. Lithodendron stellariæforme, Zenker, Nova acta Acad. nat. curios., t. XVII, re part., p. 387, pl. 28, fig. 1, 1835. Cladophyllia stellariæformis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 82, 1851. Polypier fasciculé. Polypiérites eylin@roïdes, inégaux, bourgeonnant suivant un angle d'environ 500. Côtes très-peu inégaies ; il paraît y en avoir 24. Calices circulaires, larges de 3 à 5 millimètres. 12 cloisons ; les 6 primaires s'unissent au centre par leur bord interne et sont un peu épaisses ; les secondaires sont au contraire fort étroites. (D'après Zenker.) Groupe du lias : de Speckenbrinke à Dniester, près Hannover. Zenker a décrit dans le même mémoire, p. 390, pl. 18, fig. 2, un fos- sile da Hâvre qu'il nomme Syringèles imbricalus et qui ne nous paraît pas appartenir à la classe des Coralliaires, 3. (GONIOCORA? VERTICILLATA. Lithodendron verticillatum, Braun, in Münster, Beitr. zur Petref., 4t part, p. 55, pl. 11, fig. 22, 1841. Goniocora verticillata, Milne Edwards et J. Haimo, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 96, 1851. L'exemplaire figuré est un petit rameau cylindro-turhiné, large seule- ment de 2 ou 3 millimètres, délicatement strié suivant sa longueur et qui porte plusieurs jeunes disposés en verticille, (D'après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian, 606 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. CINQUIÈME AGËLE (AGÈLE ABerranT). ASTRANGIACÉES. (ASTRANGIACEÆ.) Les Astrangiacées se multiplient par gemmation comme les Astréacées et les Cladocoracées ; mais leurs bourgeons naissent sur des stolons ou des expansions basilaires rampantes et le polypier reste toujours très-court. L'endothèque est peu abon- dante. Dans notre monographie des Astréides (Annales des Sciences naturelles, 3° sér, t. XIE, 1850), cet agèle formait la section des Astréens rampants (Astræinæ reptantes). 1] est composé de huit genres reconnaissables aux caractères suivants : principales à bord supérieur subentier. . . Cyzicra. entourée é AUEe. e\toutes den-/assez profonds ; les cloisons peu POEQUE! fées sur | serrées et à dents longues.. . CRYPTANGIA. complète ;) jeur bord Sen libre; presque superficiels ; les cloi- © | lescalices | sons serrées et à dents petites. Ra1zaNçra. ASTRAN- rtoutes dentées sur leur bord. . ASTRANGIA. GIACÉES pas de faux ayant la cœnen- principales à (rudimentaire. PayrLaNGta. chyme; | bord supérieur muraille nueet Îles cloisons] subentier; }très-dévelop- la columelle pée. . . . . Uraxcna. costulée ; un faux cænen-| FE RE ET fortement inelinés et à Te $ Fe calices| bord semi-circulaire sail- 2? , Et apte ARE RE PLEUROCOENIA circulaires et horizontaux. CLADANGIA. Genre XCVIIT. CYLICIA. Dendrophyllia (pars), Quoy et Gaimard, Voy. de l'Astrol., Zooph., p. "97/1682". Culicia, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 376, 1846. Angia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc. t. XX VII, p.496, 1848. Cylicia, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p- 116, 1851. Le polypier est étalé à la surface des corps sous-marins; il est ASTRÉIDES: | 6o7 composé de polypiérites tout-à-fait indépendants entre eux et . simplement rapprochés. Ceux-ci ont été produits par bourgeon- nement sur une expansion de la base des polypes qui ne se dur- cit pas; ils sont très-largement fixés, extrèmement courts, sub- cylindriques, un peu obliques et entourés d’une épithèque complète. Les calices sont subcireulaires, excavés et profonds; les cloisons minces, médiocrement serrées, non débordantes; les principales ont leur bord supérieur subentier ; les autres sont profondément dentées. La columelle est papilleuse et bien dé- veloppée. Les espèces connues sont de petite taille. Elles appartiennent toutes à l’époque actuelle. $ À. — Trois cycles cloisonnaires. 4. CyLicIA RUBEOLA. Dendrophyllia rubeola, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astr., Zooph., p. 97, pl. 15, fig. 12-15, 1833. —— Dana, Zooph., p. 589, 1846. Augia rubeola, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 7, fig. 6, ett. XIL, p. 176, 1848. Cylicia rubeola, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc.s p. 119, 1851. Polypiérites extrêmement courts, un peu penchés, entourés d’une épithèque qui saille en haut en un bord mince et entier. Calices circu= laires ou subcirculaires, à fosselte très-grande et très-profonde. Colu- melle très-developpée ; les papilles columellaires se confondant avec les dentelures du bord des cloisons ou formées par elles: les plus extérieu- res sont les plus élevées. 3 cycles de cloisons ; le dernier cycle manque dans 2 systèmes, d’où l'apparence de 5 systèmes ternaires seulement. Cloisons très-minces, médiocrement serrées; les primaires un peu larges en haut, à bord supérieur subentier, profondément entaillées dans leur moilié inférieure ; les tertiaires à bord oblique et partout profondément denté, se courbant vers les secondaires auxquelles elles se soudent près de la columelle, Hauteur des polypiérites, à millimètres ; diamètre des calices, 4 ; leur profondeur, 4#. « Les polypes, qui sont d’un rougeâtre clair, disent MM. Quoy et Gai- mard, s'élèvent en bourrelets au-dessus des étoiles. Leur disque est assez largement rayonné et marqué d'un cercle vert fort étroit. Plus en dedans 608 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, sont de petiles tentacules grêles du centre desquelles sort une longue bouche en cône renversé, découpée dans son contour.» Habite la rivière Tamise, à la Nouvelle-Zélande. 2. CYLICIA TENELLA. Culicia tenella, Dana, Zooph., p. 377, pl. 98, fig. 6, 1846. Angia excavata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 177, 1850. Cylicia tenella, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc. p. 119, 1851. . Polypiérites très-courts ; calices excavés et assez profonds; columelle très-peu développée. 3 cycles cloisonnaires complets. Cloisons subégales, peu serrées, très-débordées par l'épithèque, à bord interne concave et finement denticulé; les tertiaires se courbant un peu vers les secondaires près du centre. Diamètre des calices, 4 millimètres ; leur profondeur, au moins 2. PrX Tac Ksm Habite la Nouvelle-Hollande, suivant M. Dana. Les échantillons du Musée britannique sont indiqués comme Le du cap de Bonne- ps Espérance. ovS rw $S AA. — Un quatrième cycle cloisonnære plus ow moins développé. 3. CycicrA VERREAUXY. Angia Verreauxii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s t. XII, p. 177, 1850, Cylicia Verreauxi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 119, 1851. Cette espèce ne diffère de la €. rubeola que par ses fossettes calici- nales moins profondes et par ses 3 cycles ORDRE QHAReNe des ru- diments d'un #e. Hauteur des polypiérites, à ou # millimètres ; diamètre des calices, autant ; profondeur des fossettes, 2. Habite la Nouvelle-Hollande. 4%. CyziciA Smirur. Angia Smithii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér,,t. XII, p. 177, 1850. Cylicia Smithi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.419, 1851. Polypiérites très-courts, revétus d’une épithèque mince et finement Q ASTRÉIDES, 6og granulée, Colamelle très-développée, à papilles fines. 4 cycles com plets; les cloisons du dernier cycle très-petites. Cloisons extrémement minces, assez serrées, débordées par l’épithèque ; les tertiaires tendant à s'unir aux secondaires. Diamètre des calices, 5 millimètres ; leur pro- fondeur, 1. Habite la Nouvelle-Zélande. ESPÈCES DOUTEUSES. 5. Cyricra srectaTa, Dana, Expl. exp. Zooph. p.377, pl. 98, fig. 5, 1846. — « C. irès-simple, cylindrique, presque haute de 3 lignes et large de 1 1/2, d'une couleur d’ocre pale, à tentacules nombreux et subégaux. Polypier ayant le bord mince et entier ; calices assez pro- fonds; cloisons au nombre de 2%, dont 6 plus larges que les autres et entières en haut, ayant la disposition et l'apparence d’une étoile avec 3 cloisons plus petites intermédiaires, délicatement découpées, — Habite Singapore. » Dana, L. c. 6. Cyricia? rruncara, Dana, ébid, p. 378, pl. 98, fig. 7. — « C. très-simple, presque cylindrique ou subturbinée, haute et large d’une ligne 1/4. Polypier ayant sa surface supérieure plane ; calice superfi- ciel, mäis rempli de cloisons délicatement déchirées, au nombre de 24, allernativement grandes et petites. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. Cette espèce n’est peut-être que le jeune äge d’une Cladocore. Genre XCIX. CRYPTANGIA. Cladocora (pars), Lonsdale, ên S. Wood, Ann, of, nat. hest., t. XILX, p- 12, 1844. Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 313, 1847. Cryptangia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de V Acad. des Sce., t, XX VIE, p.496, 1848. Dans ce genre, comme dans les Cylicies, on trouve des polypes sociaux bourgeonnant probablement par stolons qui ne se dur- cissent pas. Les polypiérites sont tout-à-fait libres entre eux, allongés, cylindro-turbinés et entourés d’une épithèque complète. Les calices sont circulaires ou subcirculaires et ont une fossette bien marquée. La columelle est papilleuse et bien développée. Lescloisons sont minces, médiocrement serrées et toutes dentées. Les Cryptangies se distinguent du genre précédent par la Coralliaires, Tome 2, 39 Gio ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. ‘ forme des polypiérites et surtout par leurs cloisons qui sont toutes dentées sur leur bord. Les deux espèces connues appar- tiennent à la formation miocène. Elles sont remarquables en ce que leurs polypiérites sont toujours engagés dans des masses de Cellepores. 1. CryrranGra Woo. N Cladocora cariosa, Lonsdale, ir S, Wood, Ann. of nat. Hist., t. XIII, p. 12, 1844 (non Madrepora cariosa, Goldfuss). Cryptangia Woodii,.Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc.; t. XXVII, p. 496, 1848. — British fossil Corals, p, 8, pl 1, fig. 4, 1850. — Ann. des Sc.nat., 5° sér.,t. XII, p. 178, 1850. Cryptangia cariosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. Ii, p. 190, 1852. Polypiérites immergés dans des masses de Cellepores à la surface desquelles ils sont à peu près perpendiculaires. Fossette calicinale grande et peu profonde. Cloisons peu inégales, très-minces et légèrement cour- bées dans leùr portion interne, fortement dentées, variant en nombre de 16 à 20. Diamètre des calices, 3 ou 4 millimètres. Formation miocène : Ramsholt; Sutton. 2, CRYPTANGIA PARASITA. Pore en mie de pain, Guettard, Mém., t. II, p. 442, pl. 17, fig. 6, 1770. Lithodendron parasitum, Michelin, Icon., p. 315, pl. 75, fig. 3, 1847. Cryptangia parasita, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat, 5° sér., t. XII, p. 178, 1850. Polypiérites comme dans la C. Woodi, mais plus grêles et plus al- longés. Epithèque mince. 3 cycles de cloisons; les tertiaires restent rudimentaires dans 4 des systèmes; dans les deux où elles se déve- loppent, les secondaires deviennent égales aux primaires, d’où l’appa- rence de 8 systèmes. Dans une coupe verticale, on voit que les cloisons ont leur bord interne divisé en poutrelles et leurs faces granulées. Les traverses sont écartées d'environ 3 millimètres. Diamètre des calices, 2 millimètres ou 2 1/2. Formation miocène : Manthelan (Touraine). La Cryptangia intermedia, Œ'Orbigny, Prodr. de paléont., t. HE, p- 150, 1852, aurait, d’après cet auteur, des calices plus grands que la C. parasila. Nous sommes portés à croire que ce n’est pourtant qu’une variété de celte espèce ; elle est aussi de Manthelan. ASTRÉIDES. Gt. Genre C. RHIZANGIA. Astrea (pars), Deshayes, in Ladoucette, Hist. des Haules-Alpes, p.565, 1834. Anthophyllum (pars), Michelin, Icon. z0oph., p. 272, 1846. Rhizangia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Sc., t. XX VII, p. 496, 1848. Les polypiérites sont rapprochés et souvent unis entre eux par des stolons sur lesquels les polypes bourgeonnent et qui se dur- cissent plus ou moins. Ils sont courts, subeylindriques, très-large- ment fixés et entourés d’une épithèque complète que les cloisons débordent à peine. Les calices sont circulaires et presque super- ficiels. La columelle est papilleuse et les papilles qui la compo- sent se confondent avec les dents internes des cloisons. Les cloisons sont à peine débordantes, très-larges, minces, granulées latéralement, subégales, très-serrées, finement et régulièrement dentées sur leur bord. Les Rhizangies se distinguent des Cryptangies par leurs cali- ces superficiels et leurs cloisons serrées et à dents très-petites. Les espèces connues sont fossiles et appartiennent aux terrains tertiaire et secondaire. $S À. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 1. RuiZzANGIA BREVISSIMA. / Astrea brevissima, Deshayes, ir Ladoucette, Hisé, des Hautes p. 56», pl. 15, fig. 13, 1834. —— Michelin, Zcon., p. 274, pl. 65, fig. 8, 1846. Rhizangia brevissima, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, pl. 7, fig. 7 et 8, et t. XII,.p. 179, 1848. —— J, Haime, in Hébert et Renevier, Foss. du terr, nummulit. sup. des env, de Gap, etc., p. 70, 1854. Polypiérites très-courts, quelquefois libres entre eux ; mais dans cer- tains exemplaires on voit très -bien des stolons calcaires qui les unissent par la base. Ces stolons sont striés longitudinalement. Calices à fossette très-superficielle. Columelle peu développée. 4 cycles complets ; quel- quefois, en outre, des cloisons d’un cinquième cycle se montrent dans Ja moitié d’un des systèmes. Cloisons assez minces, à faces fortement Gi #OANTHAIRES SCLÉRODÉRMÉS, granulées ; celles du dernier cycle un peu courbées vers celles du cycle précédent. Hauteur des polypiérites, 3 millimètres ; diamètre des ca- lices, 6. Formation éocène : Faudon et Saint-Bonnet (Hautes-Alpes). — For- mation miocène : Gaas. Cette espèce est presque toujours fixée sur des individus de la Natica anguslala, Grateloup. 2. HReizancrA Marrini. Rhizangia Martini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 180, 1850. Polypiérites assez élevés, à épithèque épaisse et plissée. Columelle peu développée. 4 cycles complets. Cloisons médiocrement minces et très- serrées. Hauteur des polypiérites, 15 millimètres ; diamètre des calices, de 6 à 7. Formation miocène : Carry, près les Martigues. La 3. RHIZANGIA MicneLinr. Rhisangia Michelini, Reuss, Denkschr. der Wüiener Akad. der Wiss., & NI, P. 120, pl. 13 fig. 7 et 8, 1854. Polypier très-peu élevé; les stolons très-développés et formant un ré- seau à mailles irrégulières; leur surface montre la prolongation des stries costales qui sont un peu larges, subégales et crénelées. Calices un peu inégaux, larges environ de 4 millimètres, circulaires, peu profonds. Columelle papilleuse, bien développée. 48 cloisons très-minces, serrées, finement dentées, alternativement inégales ; les petites se soudent aux grandes par leur bord interne. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. S AA. — Cing cycles cloisonnaires complets. L, Ruizancra BrAuNI. Anthophyllum Braunü, Michelin, Zcon. zooph., p. 272, pl. 65, fig. 9, 1846. Cette figure représente un polypiérite isolé, \ Rhisangia Brauni, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 180, 1850. Rhizangia Brauni, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 118, 1851. Polypiérites très-courts, à épithèque très-mince, Calices à fosselte ASTRÉIDES, 613 petite et très-peu profonde. Colamelle très-réduite. 5 cycles complets. Cloisons minces et très-serrées. Hauteur des polypiérites, 4 millimètres; diamètre des calices, 7. Formation éocène : Couiza (Corbières). 5. MRuaizanGrA SEDGwiICKr, Rhizangia Sedgwicki, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 124, pl. 7, fig. 9-11, 1854. Les stolons sont peu développés et les polypiérites restent souvent isolés; ceux-ci sont très-courts ; leur calice est circulaire, superficiel, large environ d'un centimètre ; la columelle papilleuse, bien développée. Plus de 100 cloisons très-minces et serrées, peu inégales; les petites s'unissent à leurs voisines par leur bord interne. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting. Genre CI. ASTRANGIA. Astrea? (pars), Conrad, Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philad., t. VIII, 2e partie, p. 189, 1842. Astrangia, Milne Edwards et J. Haime , Compt. rend. de l' Acad. des Sc., t. XX VII, p. 496, 1848. Le bourgeonnement a lieu dans ce genre autour de la base des parents qui s'étale et se durcit. Les polypiérités sont très- courts, unis entre eux par des expansions basilaires très-minces et dont la surface est granulée. La muraille est nue et montre des côtes larges, finement granulées et bien marquées dans le voisinage du calice. Celui-ci est circulaire ou un peu déformé et présente une fossette grande et profonde. La columelle est papil- leuse ; les papilles qui la composent se confondent avec les dents internes des cloisons et sont de même hérissées de grains sail- lants. Les cloisons sont minces, peu serrées, débordantes, sub- égales; toutes ont leur bord denté et leurs faces granulées; les tertiaires se courbent vers les secondaires et s'y unissent. Les traverses sont ordinairement simples et écartées. Les Astrangies diffèrent des trois genres précédents par leur. muraille nue. Nous en avons décrit trois espèces qui sont vi- vantes. Nous en rapprochons avec doute quelques fossiles du terrain tertiaire qui ne sont encore que très-imparfaitement connus, G14 .__ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ A. Les polypierites restant assez écartés. 1. AsTrANGIA Daxar. Astrangia Danæ, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,,t, XII, p. 180, 1850. Polypiérites très- courts, unis entre eux par une expansion très- mince et faiblement striée. Côtes très-larges, alternativement un peu plus fortes et plus petites, distinctes dès la base, à peine plus saillantes près du calice. Calices circulaires, à fossette grande et médiocrement profonde. Columelle très-développée, à papilles crépues cet granulées. 3 cycles complets; quelquefois, dans une des moitiés d’un système, on voit des eloisons d’un 4e cycle. Cloisons un peu débordantes, à bord fortement arqué en haut, à faces couvertes de grains pointus et très- saillants, ayant leurs dents les plus fortes près de la columelle. Hauteur des polypiérites, 3 ou # millimètres; diamètre des calices, 4 ou 5; profondeur des fossettes, 2. Patrie inconnue, 2, ASTRANGIA MICHELINI, Astrangia Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat. 3e sér., t. X, pl 7, fig, 4, et t. XII, p. 185, 1848. Cette espèce est très-voisine de l'A. Danai. Elle en diffère par des calices plus profonds, une columelle très-réduite, des cloisons plus étroites en haut, à faces moins granulées et à dents beaucoup plus fortes près du centre. Hauteur des polypiérites, 3 ou # millimètres; diamètre des calices, 4. Patrie inconnue. $ AA. — Les polypiérites étant très-serrés les uns contre les autres. 3. ASTRANGIA ASTRÆIFORMIS. Astrangia astreiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 181, 1850. Polypiérites très-rapprochés et soudés entre eux par les points où ils se rencontrent. Muraille à peine costulée et seulement près du calice. Calices circulaires quand ils sont libres, subpolygonaux dans les points du polypier où ils sont serrés, à fosselte grande, profonde et infundibuli- ASTRÉIDES. 615 forme. Columelle peu développée. 3 cycles; souveht des cloisons d'un quatrième cycle se montrent dans une des moitiés des systèmes. Cloi- sons peu débordantes, très-étroites en haut, à bord oblique et réguliè- nt denté en scie; les dents inférieures à peine plus fortes que les autres, Les grains des faces latérales sont très-peu saillants. Hauteur, 3 ou 4 millimètres ; diamètre des calices, #. Habite les côtes des Etats-Unis. ESPÈCES DOUTEUSES. Nous sommes tentés de rapporter au genre Astrangia les trois espèces suivantes qui appartiennent à la formation miocène du nord de l’Amé- rique. Elles ne sont que très-imparfaitement connues. 4, ASTRANGIA? MARYLANDICA. — Astrea marylandica, T. A. Conrad, Journ. of the Acad..of nat. sc. of Philad., t. VIII, 2e partie, page 189, 1842; — Astrea hirtolamellata, Lonsdale, Quat. journ. of the geol. soc. of Lond., t. I, p. 499 et 500, fig. «, 1845. — Polypier peu élevé, encroüûtant, ordinairement fixé sur le Pecten Madisont; poly- piérites prismatiques, complètement soudés par leurs murailles ; ca- lices polygonaux, larges environ de 5 millimètres. 42 cloisons fortes, alternativement courtes et larges. — Formation miocène : James Ri- ver, Virginia, suivant Conrad ; M. Lonsdale cite Williamsburg. 9. ASTRANGIA? BELLA. — Astrea bella, Conrad, L. c. p. 189; — Coium- naria sex-radiala, Lonsdale, Z. c. pP497, fig. a et b. — Polypier un peu élevé, à surface convexe; polypiérites prismatiques, complète- ment soudés pit leurs murailles, larges environ de 5 millimètres. 3 cycles cloisonnaires complets; cloisons inégales suivant les cycles, minces, fortement échinulées sur leurs faces latérales : les tertiaires se soudent aux secondaires vers le milieu de la longueur de celles-ci. — Formation miocène : Newbern, suivant Conrad; Lonsdale cite Evergreen, James River, Petersburg? 6. ASTRANGIA AMERICANA, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. XX, p. 149, 1852. — « Belle espèce à cellules groupées de diverses manières. Etats-Unis, île de Wight. » d'Orb. : | Genre CII. PHYLLANGIA. Phyllangia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Sc.,t. XX VII, p. 497, 1848. Le bourgeonnement a lieu sur une expansion de la base des 616 2OANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. polypes qui reste en général fort courte. Les polypiérites sont courts, très-rapprochés et ont une muraille nue, granulée et costulée. Les calices sont subcirculaires et profonds; les cloisons débordantes, granulées, faiblement denticulées; les principales ont leur bord supérieur subentier. La columelle est rudimen- taire. Les Phyllangies se distinguent des Astrangies, qui sont égale- ment dépourvues d’épithèque, par l'intégrité du bord de leurs grandes cloisons. Nous ne connaissons encore que deux espèces, dont l’une est vivante et l’autre fossile de la formation miocène, $ À. — Quatre cycles cloisonnaires. 1. PnyLLANGIA AMERICANA. Œ@L D 4, fig. 6.) Phyllangia americana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 182, 1850. Polypiérites très-rapprochés et très-inégaux, à muraille finement granulée .et costulée. Côtes très-peu distinctes à la base, droites, fines, serrées, inégales et an peu saillimtes dans leur partie supérieure. Calices subcirculaires ou subovalaires, à fossette grande et très-profonde. Colu- melle représentée seulement par de petits lobules eu et denticu- lés qui se séparent du bord interne des cloisons. 4 cÿêles : très-souvent dans quelques systèmes, les cloisons du quatrième cycle ne se dévelop- pent pas. Cloisons inégales suivant les ordres, débordantes, à bord for- tement arqué en haut; les primaires et les secondaires un peu épaisses en dehors, graduellement amincies en dedans, à bord entier; les autres cloisons plus minces, à bord très-finement denticulé; celles de quatrième ordre plus développées que les tertiaires vers lesquelles elles se cour- bent ; celles de cinquième ordre presque rudimentaires. Les faces des cloisons sont couvertes de grains assez gros el très-serrés. Traverses simples, légèrement convexes, très-peu nombreuses. Hauteur des poly- piérites, de 10 à 15 millimètres ; largeur des calices, { centimètre. Habite la Martinique. ASTRÉIDESs 617 $ AA, — Trois cycles cloisonnaires. 9, PuyLLiANGIA CONFERTA. Phyllangia conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3e sér,, t. XII, p. 182, 1850. Polypier subastréiforme. Polypiérites serrés, mais à peine déformés et ne se soudant que très-rarement par les côtés. Côtes un peu grosses et un peu saillantes près du calice. Calices circulaires, médiocrement profonds. Columelle peu développée, subpapilleuse. Cloisons peu débor- dantes, étroites en haut, minces, un peu épaissies en dehors, à faces montrant des grains peu nombreux, mais très-saillants : les primaires à bord entier, arqué en haut et en dedans; les tertiaires finement dentelées, courbées vers les secondaires. Diamètre des calices, 3 milli- mètres. Formation miocène : Touraine. cb CIIT. ULANGHIA. Oular ia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Se., t. XX VII, p.497, 1848. Nous ne connaissons l’espèce qui a servi de type à cette petite division que par un seul polypiérite dont les affinités avec les genres précédents sont si évidentes que nous sommes convain- cus que la multiplication se fait ici de la même manière. La mu- raille est nue et costulée; le calice subeirculaire. La surface columellaire occupe une grande étendue et est finement papil- leuse. Les cloisons sont très-serrées, très-débordantes et très- granulées ; les principales ont leur bord supérieur subentier. On voit que par l’ensemble de ses caractères ce coralliaire ressemble extrêmement aux Phyllangies ; mais il sen distingue par le grand développement de sa columelle. ULANGIA STOKESANA, Oulangia Stokesiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 7, fig, 4, et t. XII, p. 183, 1848. Le polypiérite est extrêmement court et sa base est plus large que le calice, Côtes droites, serrées, assez fines, subgranuleuses, subégaies, 618 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. un peu prononcées dans le voisinage du calice. Celui-ci subcirculaire, peu profond. Columelle très étendue, finement papilleuse, les papilles dépendent du bord interne des cloisons. 5 cycles complets ; cloisons très-inégales suivant les ordres, très-minces et très-serrées. Les pri- maires et les secondaires très-débordantes, subentières dans leur por- tion externe et élevée, crénelées dans leur moitié interne et horizon- tale. Toutes les autres ont leur bord entièrement denté en scie et mon- trent sur leurs faces des grains saillants et peu nombreux. Hauteur, de 6 à 7 millimètres ; largeur du calice, 15. Habite les Philippines. Genre CIV. CLADANGIA. Astrea (pars), Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 380, 1826. Cladangia, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 119, 1851. Astrelia (pars), d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IN, p. 146, 1852. Les polypiérites naissent sur une expansion commune et s’u- nissent entre eux, à mesure qu’ils s'élèvent, par des expansions murales qui s'étendent sans interruption à diverses hçuteurs entre les divers individus. Il en résulte un faux cœnenchyme feuilleté. L’appareil costal est très-peu développé. La columelle est papilleuse. Les cloisons sont très-granulées et leur bord est lobé. Peut-être existe-t-il des palis ? Nous avons formé cette division pour quelques fossiles de la formation miocène, qui, à quelques égards, se rapprochent des Oculinides et surtout du genre Astrohelia, mais qui se multi- plient à la manière des Astrangies et montrent beaucoup d’af- finité avec ces dernières. 1. CLADANGIA CRASSI-RAMOSA. Oculina crasso-ramosa, Michelin, Zcon. z0oph., p. 312, pl. 74, fig, 8, 4847. Astrelia crasso-ramosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., tk TITI, p. 146, 1852. Polypier subrameux; un cœnenchyme presque entièrement compacte. Calices inégaux, à bords minces, peu élevés, larges de 5 millimètres. Côtes peu prononcées, larges, subégales. 3 cycles complets ; des cloisons d’un quatrième dans une des moitiés de 4 des systèmes. Cloisons minces, fortement dentées; les dents internes donnant lieu à une fausse colu- melle papilleuse. Formation miocène : Manthelan: Sainte-Maure. ASTRÉIDES: 619 M. d'Orbigny, L. ce. p. 146, appelle Astrelia turonensis une espèce de Manthelan qui a, dit-il, « les calices bien plus ue que chez l'espèce précédente. » "2, CLADANGIA SEMISPHERICA. Astrea semispherica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 380, 1826. —— Michelin, Icon. z0oph., p. 510, pl. 74, fig. 6, 1847. Cladangia semispherica, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des teyr, pa læoz., etc., p. 119, 1851. @ Astrelia semispherica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. III, p. 146, 1852. Polypier convexe. Calices inégaux, un peu saillants, assez serrés, circu- -laires ; les plus grands larges de 7 ou 8 millimètres. Quelques-uns se mul- tiplient par fissiparité. Columelle concave, papilleuse, très-développée. En général 24 cloisons peu inégales, fort minces, très-granulées latéra- lement et finement dentelées, alternant avec un égal nombre de cloisons rudimentaires. Les intervalles intercalicinaux presque entièrement lisses. Formation miocène : Manthelan. « 3. CLADANGIA? PERFORATA. Astrea perforata, Michelin, Icon. zooph., p. 505, pl. 74, fig. 3, 1841. Cladangia ? perforata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., ete., p. 119, 1851. Polypier convexe. Calices très-inégaux, serrés, assez saillants, à fos- sette profonde. Les plus grands ont 6 ou 7 millimètres de diamètre. Les murailles sont finement costulées. Cloisons très-minces, assez inégales. Les systèmes sont un peu irréguliers. Il existe en général 4 cycles ; les cloisons du dernier cycle sont fort petites. On observe quelques exem- ples de fissiparité. Formation miocène : Sainte-Maure, Manthelan. Gènre CV. PLEUROCŒNIA. Pleurocœænia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 7, 1849. Latusastrea? id., ibid., p. 10. Le polypier est étalé et mince, et résulte d’un bourgeonnement sur une base commune qui s’est durcie. Les polypiérites sont très-peu élevés, tous fortement inclinés d’un même côté au point que le bord des calices est presque semi-circulaire et en forme de lèvre saillante, 620 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, La position couchée des polypiérites donne à ce genre un aspect très-particulier. M. d’Orbigny la établi pour un fossile qui malheureusement est en très-mauvais état. D’après ce savant paléontologiste les murailles en seraient lisses, tandis qu’elles sont costulées dans l’espèce qu'il appelle Zatusastrea;nous croyons que cette absence de côtes n’est pas réelle dans le premier de ces coralliaires, mais que cette apparence est produite par la silicification du sclérenchyme du fossile observé. 4. PreurocoENIA PROVINCIALIS. Pleurocœnia provincialis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 209, 1850. —— Milne Edwards et J. Haiïme, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 419, 4851. ; M. d'Orbigny désigne ce coralliaire par la phrase suivante : « Belle espèce dont les cellules sont en demi-lunes, obliques. » Nous avons va ce fossile dans la collection de M. d'Orbigny. Il est tellement altéré qu'on n’y distingue ni côtes, ni cloisons. La largeur de ses calices dépasse un peu 2 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux (Vaucluse). 2, PLEUROCOENIA ALVEOLARIS. Ezxpianaria alveolaris, Goldfuss, Petref. Germ., 1. I, p. 110, pl. 58, fig. 6, SE) ou Latusastrea alveolaris, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. T, p. 587, 1850. Pleurocænia? alveolaris, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 119, 1851. Ezxplanaria alveolaris, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 652, pl. 58, fig. 15, 1852. Calices inégaux, larges de 3 millimètres. Les côtes sont fines, subé- gales; il paraît y en avoir une douzaine du côté convexe du calice. (D'a- près Goldfuss.) Groupe oaolitique moyen : Nattheim. ÉCHINOPORIENS, bai GROUPE SATELLITE DES ASTRÉIDÉS. SOUS-FAMILLE DES ÉCHINOPORIENS. (ECHINOPORINÆ.) Pseudastreidæ , Milne Edwards et J. Haime , Compt. rend. de l'Acad. des Sc., 1. XXVIE, p. 497, 1848. Les Echinoporiens ont beaucoup d’affinité avec la famille des Astréides; mais ils s’en distinguent par la forme foliacée de leur polypier. La multiplication se fait au moyen d’un bour- geonnement subbasilaire, et donne lieu à un polypier lamel- laire dont les individus sont bien circonscrits, mais unis par un tissu commun à surface échinulée. Un seul genre appartient à celte division et il ne renferme que des espèces de l’époque actuelle, Genre UNIQUE. ECHINOPORA. Echinopora: et Explanaria (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IE, p. 252 et 256, 1816. Agaricia (pars), Schweigger, Handb. der Naturg., p. 415, 1820. Echinastrea et Tridacophyllia (pars), Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 327 et 343, 1830. Explanaria (pars), et Stephanocora (pars), Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p. 76 et 82, 1834. Echinopora, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 278, 1846. Le polypier est très-mince, adhérant par son milieu et étendu latéralement en lames foliacées, ordinairement lobées. Le pla- teau commun est costulé radiairement et ne présente qu’une épithèque rudimentaire. Les polypiérites sont très-courts, héris- sés de pointes et unis entre eux par un cœnenchyme échinulé, bien développé. Les bords des calices ont la forme de bourrelets circulaires plus ou moins saillants. Les cloisons ont leur bord très-lacinié ; les dents les plus fortes sont situées près de la colu- melle et les dernières simulent fréquemment des palis. L’endo- thèque est peu développée ; la columelle spongieuse, ; G22 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Les deux espèces que M. Ebrenberg a observées à l’état vivant (E. Hemprichi et Ehrenbergi) auraient, d’après ce naturaliste, e polypes dépourvus de tentacules. Lamarck ne plaçait dans ce genre qu'une seule espèce, dans les calices de laquelle il avait cru reconnaître une structure tout- à-fait anormale, et il a complètement méconnu les affinités qui la lient à plusieurs de ses Explanaires. Blainville a, le premier, réuni ces coralliaires sous le nom d’Echinastrées, mais en con- fondant avec les Tridacophyllies une espèce qui ne diffère pas génériquement de lEchinopora rosularia de Lamarck. M. Dana a très-bien tracé les limites naturelles de cette division. SA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 4. EcxiNoroRA GEMMACEA. (PL. D 9, fig. 2.) Explanaria gemmacea, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. I, p. 256, 1816. — 2e édit., p. 399. —— Lamouroux, Encycl., Zooph.. p.385, 1824. Echinastrea gemmacea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 388, 1830.— Man. d’act., p. 578. Echinopora gemmacea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s t, XII, p. 186, 1850, Polypier en lame convexe, diversement gibbeuse. Les stries radiées, qui se continuent avec les côtes, fines, serrées, alternativement plus pe- tites et plus saillantes, montrant des dents spiniformes assez serrées et dentelées elles-mêmes; les côtes près du calice sont alternativement minces et très-épaisses. Calices circulaires, peu serrés, médiocrement saillants, à fossette très-peu profonde. Columelle très-développée, d’un issu assez dense et très-délicatement spongieux. Cloisons très-iné- gales, bien débordantes, très-serrées, en général un peu épaisses en dehors, mais très-minces en dedans. Celles du dernier cycle se soudant à celles da cycle précédent vers le milieu de ces dernières. Les princi- pales cloisons présentent en dedans de faux palis très-minces et déliés. Diamètre des calices, 3 millimètres. Cette espèce se multiplie fréquem- ment par fissiparité. Habite l'Océan indien, ÉCHINOPORIENS. 623 $ AA. — Trois cycles cloisonnaires complets; un quatrième plus ou moïns incomplet. 9, Ecmixnorora Hempriémi. Eœplanaria Hemprichii, Ehrenberg, Corall., p.82, 1854. Echinopora Rousseaui, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 188, 1850. Echinopora Hemprichi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. pa- læoz., etc, p. 120, 1851. -Polypier en lame diversetnent gibbeuse. Cette espèce diffère de V'E. Ehrenbergi (voy. plus bas) par sa columelle plus développée, ses 3 cycles complets, avec des cloisons d’un 4e, ses cloisons extrêmement débordantes, fortement et irrégulièrement échinulées. Calices en géné- ral serrés et médiocrement saillants, larges de 8 millimètres. Habite les Seychelles et la mer Rouge. 3. Ecuinorora Hezci. Echinopora Helli, Louis Rousseau, Voy. au pôle Sud de Dumont-d'Urville ; Zoo!., t. V, p. 120, Zooph., pl. 97, fig. 3, 1854. Polypier gibbeux, en lame assez ‘épaisse. Rayons costaux peu prolon- gès, formés d'épines grêles et crépues, médiocrement serrées. Calices circulaires ou légèrement déformés, inégalement saillants. Columelle bien développée, formée d’un tissu spongieux lâche. 3 cycles cloison- naires complets et un 4e rudimentaire. Cloisons inégales, très-débor- dantes, très-déchiquetées. Celles du premier cycle sont fort épaisses en dehors, mais inégalement ; elles sont munies à leur partie interne d’un lobe paliforme bien prononcé ; les secondaires sont beaucoup plus minces, elles ont aussi un petit lobe interne, mais qui est beaucoup moins marqué. Largeur des calices, 7 ou 8 millimètres. Habite les iles Seychelles. $ AAA. — 2 cycles cloisonnaires complets ; un troisième plus ou moins incomplet ou rudimentaire, $ B. — Le polypier étant toujours mince. 4. EcniNoPorA ROSULARTA. Madrepora lamellosa ? Esper, Pflanz., t, 1, Forts., p. 65, pl. 58, 1797, Echinopora rosularia, Lamarck, Hist. des anim, sans vert., t, IL, p. 255, 1816, — 2e édit., p. 59% 624 Z0ANTHAÏRES SCLÉRODÉRMÉS. Echinopora rosularia, Lamouroux, Exp. méth., p. 57, 1821. —— Jd., Encycl., Zooph., p. 297, 1824. Echinastrea rosularia, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 544, pi. 55, fig. 2, 1850. — Man. d'actin., p.378, pl. 56, fig. 2. Echinopora rosularia, Dana, Exp. exp. Zooph., p. 279, 1846. —— Milne Edwards, Atlas de la grande édit. du Règne anim. de Cuvier ; Zooph., pl. 85 ter. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 185, 1850. Polypier composé de lames foliacées ascendantes, à bord libre arrondi et sublobé, et qui forment par leur ensemble une sorte de corbeille dé- coupée, vers le centre de laquelle regardent toutes les surfaces stelli- fères, tandis que les faces qui présentent la muraille commune et qui sont assez finement striées, bien qu’un peu rudes au toucher, sont con- stamment tournées en dehors. La surface stellifère montre des stries épineuses, radiées du centre à la circonférence, qui se confondent avec les côtes des polypiérites placées dans cette direction ; les pointes dont elles sont hérissées sont serrées, en général peu inégales, pointues et souvent elles-mêmes échinulées, assez fines. Polypiérites toujours ex- trêmement courts, en général peu serrés. Calices un peu saillants, régu- lièrement circulaires, à fosselte très-peu profonde. Columelle rudimen- | taire. 2 cycles complets, avec un troisième rudimentaire. Cloisons iné- gales, très-débordantes, un peu serrées, épaisses en dehors, à bord profondément divisé en quelques épines, dont la plus intérieure est plus forte et mieux détachée. Ce polypier peut avoir plusieurs mètres d’éten- due, d’après ce que nous a dit M. Louis Rousseau. Les polypes, suivant ce naturaliste, sont d’un jaune roux clair. Diamètre des calices, 3 milli- mètres. Nous n'avons pas pu trouver de différence entre les échantillons pro- venant de la terre de Van-Diémeu el ceux des îles Seychelles. L'Echinopora undulata, Dana, Zooph., p. 208, pl. 17, fig. 3, qui est indiquée comme provenant des Indes orientales, et l’'Echinopora re- fleæa, id., ibid., p. 280, pl. 17, fig. 2, qui provient des îles Fidji, ne nous paraissent aucunement différer de l'Echinopora rosularia. 5. ÉEcxiNoPoRA HIRSUTISSIMA. Explanaria gemmacea, var. stellis comosis, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p. 256, 1816. — 2e édit., p. 599. Echinopora hirsutissima, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 187, 1850. Polypier étendu en forme de lame convexe, subgibbeuse et irrégu- lière, Polypiérites courts, très-serrés, ayant la forme de gros boutons ÉCHINOPORIENS. G25 très-fortement hérissés. Côtes très-épaisses, subégales, serrées, séparées par des sillons profonds, dans le milieu desquels on aperçoit quelque- fois de petites côtes rudimentaires : les côtes sont, en général, formées par une double série d’épines très-rugueuses et irrégulières. Calices circulaires, à fossette médiocrement profonde. Columelle bien déve- loppée, subpapilleuse. 3 cycles, dont le dernier est incomplet, ou rudi- mentaire. Cloisons très-débordantes, extrêmement épaisses en dehors, inégales, à bord très-diversement et profondément divisé; les dents les plus intérieures étant minces, très-aiguës, tres-gréles, et simulant des palis très-étroits. Diamètre des calices, de 6 à 7 millimètres, leur profon- deur, 3. Habite l’océan Indien. L'Echinopora horrida, Dana, Zooph., p. 282, pl. 16, fig. 4, pourrait bien n'être qu'une variété dendroïde de cette espèce. Elle est des îles Fidji. 6. EcninoporA ERRENBERGI. Stephanocora Hemprichi, Ehrenberg, Corall., p. 76, 1854 (non Explanaria Hemprichii, Ehrenberg, qui appartient aussi à ce genre). Echinopora Ehrenbergii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 187, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 120, 4851. Polypier diversiforme, lamellaire, ou encroûtant et gibbeux, quel- quefois dendroïde, souvent plus épais que dans les autres espèces. Po- lypiérites en général serrés. Calices circulaires, saillants, médiocrement profonds. Columelle peu développée. 3 cycles, le dernier ordinairement incomplet ; cloisons inégales, épaisses en dehors, minces en dedans où elles présentent une dent grêle et dressée. Diamètre des calices, de 5 à 6 millimètres. Le cœnenchyme très-vésiculaire; traverses endothécales très-inclinées, un peu ramifiées, peu abondantes. Cloisons assez pro- fondément divisées à leur bord interne en poutrelles ascendantes. Habite l'ile Bourbon, les Seychelles, la mer Rouge, et se trouve aussi à l’état fossile dans les dépôts récents de l'Egypte. 7. Ecuinorona AsPErA. Madrepora aspera, Ellis et Solander, Zooph., p. 156, pl. 59, 1786. Explanaria aspera, Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. IL, p. 256, 4816. — 2e édit., p. 399. Agaricia aspera, Schweiïgger, Handb. der Nat., p 415, 1820. Explanaria aspera, Lamouroux, Exp. méth., p. 57, pl. 39, 1821. —— Id, Encycl:, Zooph., p. 385, 1924. Coralliaires. ‘Tome 2. 40 656 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Tridacophyllia aspera, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p.527, 1850, — Man, p. 3062, ÆEchinopora aspera, Dana, Zooph., p. 281, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 188, 1850. Polypier en forme de lame extrêmement mince et convexe, à surface inférieure montrant une épilhèque rudimentaire, et d'assez grosses côles ou cannelures radiées, à peu près lisses, subégales, mais de longueurs très-différentes. Toute la surface supérieure est excessivement rude au toucher, et armée d'épines et de dents très-fortes. Côtes très-serrées, se continuant directement d’un individu à un autre, très-inégales ; les prin- cipales extrémement épaisses, armées d'épines peu nombreuses, mais très-robustes, très-piquantes, souvent ramifiées et irrégulières. Calices circulaires, plus ou moins saillants. Columelle réduite à quelques trabicu- lins lâches. 2 ou 3 cycles. Cloisons peu inégales, très-débordantes, très- serrées, granulées, extrémement épaisses dans leur moilié extérieure, à bord divisé en haut en 3 ou 4 épines très-grosses el montrant en de- dans quelques petites dents. Polypier épais dans son milicu de 3 où 4 centimètres, extrêmement mince sur les bords ; diamètre des calices, de 40 à 45 millimètres ; les cloisons débordent de 5 à 6. Habite les Indes orientales. Ç AAA (page 623). —— $ BB. — Le polypier étant un peu épais. 8. Ecnrnoror4a soLipron. ÆEchinopora solidior, Milne Edvvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t, XII, p. 189, 1850, Polypier étendu en une lame un peu épaisse, à surface supérieure ordinairement subplane ou subgibbeuse. Galices circulaires, assez serrés, non saillants; les intervalles présentant des papilles médiocrement fortes, non spiniformes. Fossette calicinale peu profonde. Columelle peu dé- veloppée, formée par quelques peliles pointes lâches et irrégulières. 2 cycles bien développés el un troisième rudimentaire. Cloisons iné- gales, bien débordantes, épaissies en dehors, médiocrement serrées : les primaires ayant près de la columelle des dents styliformes très-sail- lantes. Diamètre des calices, de 4 à 5 millimètres; leur profondeur, 4 ou 2. Une coupe verticale montre que le cœnenchyme est entière- ment compacle. Habite la mer Rouge. MÉRULINACÉES. G27 JG. ÉCHINOPORA ASTRÆOIDES. Echinopora astroides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 189, 1850. Ce polypier ne nous est connu que par un échantillon en mauvais élat qui forme une lame médiocrement mince. Côtes peu inégales, grosses, serrées. Calices très-peu saillants, circulaires, à fossettes peu profondes. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Deux cycles complets et des cloisons tertiaires dans deux systèmes seulement. Cloisons débor- dantes, très-épaisses. Diamètre des calices, de 6 à 8 millimètres. Se trouve à l’état fossile sur les bords de la mer Rouge. . M. Dana nomme Echinopora ringens (Zooph., p. 279) l'Explanaria ringens, Lamarek (t. IE, p. 256); — Lamouroux, Encycl., Zooph., p.386. — Echinastrea ringens, Blainville (Man., p. 378), qui est très- imparfaitement décrite par Lamarck, et qui semble, en effet, être une Echinopore. GROUPE DE TRANSITION ENTRE LES ASTRÉIDES ET LES FONGIDES. AGÈLE pes MÉRULINACÉES, *® (MERULINACEÆ)). Pseudofungide, Milne Edwards et J. Haime, Comptes-rend. de P Acad. des Se., t. XXIX, p. 72, 1849. Les Mérulinacées ont un polypier composé et foliacé dont Je plateau commun est perforé, comme l’est celui des Fongiens, mais elles ne présentent pas de synapticules comme ces der- niers, el leurs loges interseptales sont divisées par des traverses lamellaires semblables à celle qu'on observe dans le grand groupe des Astréides. Par le premier caracière, elles diffèrent de toutes les As- tréides, par le second de toutes les Fongides; mais elles ont des rapports manifestes avec Fune et l’autre de ces familles, et leur place naturelle est entre les deux, mais en dehors de chacune d'elles. 628 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Ce pelil groupe intermédiaire n’est encore représenté que par un seul genre, qui ne renferme que des espèces de l’époque actuelle. Genre UNIQUE. MERULINA. Agaricia (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p. 373, 1801. Mycedium (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., 1.1, p. 69, 1815. Merulina, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 10#, 1834. Le polypier est fixé, foliacé et composé de lames découpées et subdendroïdes. Il s'accroît par gemmation calicinale et sub- marginale ; les calices conservent un centre distinct, mais se disposent en séries linéaires que séparent des collines murales simples. La columelle est spongieuse ou tuberculeuse et tou- jours peu développée. Les cloisons ont leur bord denté et leurs faces granulées. Le plateau commun est échinulé et dépourvu d’épithèque ; il montre des perforations d’espace en espace. Les traverses sont simples et peu nombreuses. L'espèce qui a servi de type à ce genre était une Agariciepour Lamarck. Schweigger, tout en la décrivant sous ce nom, a re- marqué qu’elle était intermédiaire entre les Méandrines et les Agaricies ; il serait plus juste de dire entre les Hydnophores et les Podabacies. M. Dana maintient cette division dans sa famille des Astréides, 14. MERULINA AMPLIATA. Madrepora ampliata, Solander et Ellis, Zooph., p.157, pl. 41, fig. 4 et 2, 1786. —— Esper, Pflanz., t. I, Forts., p. 96, Madr., pl. 77, 1797. Agaricia ampliata, Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.373, 1801. Mycedium ampliatum, Oken, Lehrb. der Zool., t. I, p. 69, 4815. Agaricia ampliata, Lamarck, Hist. des anim. sans oœert., t. IE, p. 245, 1816. — 2e édit., p. 381. —— Schweigser, Handb. der Naturg., p. 415, 1820. Agaricia flabellina, Lamouroux, Exp. méth., p.54, pl. 41, fig. 4 et 2, 1821. Agaricia ampliata, Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 15, 1824. Agaricia ampliata et Pavonia ampliata, Blainville, Dict. des Se. nat. t. LX, p. 526 et 551, 1830. — Man., p. 561 et 365. Merulina ampliata, Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p.104, 1854. —— Dana, Zooph., p. 272, pl. 4, fig. 2, 1846. MÉRULINACÉES. 629 Merulina ampliata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XV, p. 143, 1851. Polypier largement fixé, s'étendant en lames minces bosselées, des- quelles s'élèvent des crêtes ou des colonnes irrégulières souvent den- droïdes; le plateau commun présentant des bosselures et des canne- lures longitudinales bien prononcées, marqué de côtes distinctes échinulées, et montrant des perforations allongées disposées en séries. Les calices ont les Centres en général bien distincts, et sont réunis en séries qui se ramifient et sont sensiblement perpendiculaires au bord; ces séries sont intimement soudées entre elles, et les collines qui ré- sultent de cette union sont simples, mousses, peu saillantes. Quelques calices se circonscrivent accidentellement ; les fossettes calicinales sont peu profondes, et l’on y distingue fréquemment un rudiment de colu- melle papiileuse ou tuberculeuse. En général, 24 cloisons, alternative- ment inégales en élendue, mais non en saillie ni en épaisseur, débor- dantes, minces, convexes, peu serrées, granulées latéralement; les principales un peu épaissies en dedans ; les dents du bord sont assez ré- gulières et échinulées. La largeur des vallées est de 5 à 6 millimètres. Lorsqu'on brise les collines, on reconnait qu’elles sont d'un tissu compacte et assez épaisses, et l’on observe quelques traverses bien dé- veloppées. Habite les mers des Indes. 2, MERULINA RAMOSA, (PL. D 8, fig. 4.) Merulina ramosa, Ehrenberg, in Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XV, p. 144, 1851. Polypier en lames assez minces, étroites, dressées, séparées par des découpures profondes, un peu contournées ; les vallées calicinales se bi- furquant à mesure qu’elles s'élèvent, peu profondes, séparées par des collines minces, irrégulièrement crénelées ; les centres calicinaux peu distincts. Une douzaine de cloisons alternativement inégales, arquées, minces en haut, épaissies en dedans, SRE sur leur bord libre, un peu débordantes. Largeur des vallées, de 4 à 5 millimètres; leur pro- fondeur, 1 ou 2. Habite la Nouvelle-Hollande. M. Dana, Expl. exp. Zooph., 1846, décrit de la manière suivante les cinq espèces nouvelles qui ne nous sont pas connues : Merurina ReGALIS, p.273, pl. 45, fig. 4. — « Largement étalée, unifa- ciale, diversement lobée et plissée et formant une touffe hémisphé- Coralliaires. Tome 2. 40° 630 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, rique largement ouverte ; feuilles larges de 3 à 6 pouces, de couleur d'ombre, avec les disques verdâtres et les tentacules petits formant une série le loug du bord du disque; polypier à collines étroites, presque hautes d’une ligne; cloisons peu serrées. — Habite les îles Fidji. » Meruuina segciosa, p. 273, pl. 16, fig. 1. — « Mince, étalée, unifa- ciale; feuilles agrégées et à plis serrés, larges de 1 à 3 pouces, très- crépues, souvent crénelées et lohées. Polypier ayant les collines hautes d’une demi-ligne, quelquefois obsolètes, Cloisons petites el ser- rées, — Habite lesiles Fidji. » MeruzinA cRispA, p. 274. — « Très-mince, étalée ; feuilles crépues et partout coalescentes, petites, un peu déchirées; les internes bifa- ciales ; polypier ayant les collines et les cloisons lâches, inégales et très-rudes. — Habite la mer Sooloo, Indes orientales. » Meruzina? scapricuLa, p. 275, p. 16, fig. 2. — « Rameuse; rameaux un peu divergents, souvent coalescents, épais d’un tiers de pouce, couieur d'ombre jaunâtre, verdâtre ; tentacules petits. Polypier à ra- meaux subprismatiques et faiblement comprimés, tronqués au som- met. Cloisons serrées et ne devenant pas plus làches au sommet, trans- verses, égales, dentées en scie; coliines courtes, obliques, obtuses. — Habite les îles Fidji. » Merucina? LaxA, p. 276, pl. 16, fig. 3. — « Rameuse ; rameaux diver- gents, souvent coalescents, prismatiques, souvent ailés et comprimés, épais d’une ligne 1/2 à 3 lignes, quelquefois larges d'un demni-pouce et subpalmés; collines petites, aiguës, quelquefois allongées et co- niques ; cloisons lâches, surtout au sommet, très-obliques et ascen- dantes. — Habite la mer Sooloo. » FIN DU TOME DEUXIÈME. BAR-SUR=SEINE, — IMP. SAILLARD, TABLE DES MATIÈRES DU TOME DEUXIÈME. Pages. Sous-ORDRE LES ZOANTHAI- RES SCLÉRODERMES. . . 1 SecrTion »Es APORES. . . .. 5 FAMILLE DES Turbinolides. . | Sous-famiile des CARYOPHYL- BIENS Nec eine te lot 9 Agèle des Caryophylliacées. 11 Genre Caryophyllia. . . . . . 11 — Cœnocyathus. . . . . . 19 — Acanthocyathus. 21 — Bathycyathus., . . . . 22 — Discocyathus. . . . . . 24 — Cyclocyathus.. . . .. 25 — Conocyathus. . . . .. 25 Agèle des Trococyathacées.. 26 GenrexTrochocyathus. . . .. 26 — Stylocyathus. . . . .. 47 — Thecocyathus.. . . .. #7 — Leptocyathus.. . . .. 50 — Heterocyathus. . . . . 51 — Paracyathus. . . . .. 52 — Deltocyathus.. . ... 56 — Tropidocyathus.. . . . 57 — Placocyathus. . . .. . 58 Sous-famille des TuRBINOLIENS. 99 Agèle des Turbinoliacées.. . 60 Genre Turbinolia. . . . . . . 60 — Sphenotrochus. . . . . 65 — Smilotrochus., . . .. 70 — Platytrochus. . . . .. 71 — Ceratotrochus. 73 — Discotrochus. . . .. 01) — Desmophyllum.. .,. 76 Coralliaires. Tome 2. Agèle des Flabellacées. , . . Genre Flabellum. . . . .., — Rhizotrochus. . . ... — Placotrochus. . , . . . — Blastotrochus.. . . . . FamiLLe DEs Dasmides.. . Genre Dasmia. NE nNere Famirce Des Cculinides. . . Agèle des Oculinacées. . . . Genre Oculina.. . . . . .. Trymohelia.. . . . . . Cyathohelia.. . .. ASÉLOhElA eee net Sclerohelia. . . . . .. SYANEAIN TT ee : Acrohelia:2: 1100 Lophohelia. . . . . . . Amphihelia,. ::.*. .. Diplohelia 10e Enallohelia. . . . . .. Euhelia.. . . . . .. : Baryhelia#1ARUeEU". Agèle des Sfylastréacées. . . Genre Axohelia. . . . . . .. Cryptohelia. . . . . . Bndokeéhan. 00. — Stylaster. . . . . . .. — Allopora. . . . . . .. Sous-famille des STYLOrPHO- Genre Stylophora. . . . . .. nr: Madracigs NAS RENE Aræaciss. AIMER FAMILLE DES Astréides.. . . 41 128 131 132 133 139 140 142 632 Pages. Sous-famille des Eusmiiens. 144 Agèle des Trochosmiliacées. 146 Genre Cylicosmilia. . . . .. 147 — Placosmilia. . . . . .. 148 — Trochosmilia.. . . . . 151 — Diploctenium.. . . .. 166 — Parasmilia. , . . ,. . . 171 — Cœlosmilia. , . . ... 175 — Lophesmilia. . . ... 179 — Peplosmilia.. . . , .. 181 — Axosmilia. . ..... 182 Agèle des Euphylliacées.. . 183 Genre Eusmilia. . . . .. .. 186 — Aplosmilia. . ..... 139 — Ewphyilia.. . ..... 191 — Barysmilia. . . . ... 197 — Dichocænia. . ..., 199 — Dendrogyra. ..... 201 — Gyrosmilia. . . . ... 203 — " Perogyrass. 2 NUE 204 PeCtinia. HO 206 .— Pachygyra. . . .. .. 211 — Rhipidogyra. . .... 9214 — Phytogyra. . ..... 217 Agèle des Sfylinacées.. . . . 917 Section des Stylinacées indé- pendantes STE 220 Genre Dendrosmilia.. . . .. 220 — Stylosmilia. . . .,.,.. 220 — Placophyllia!..:: 222 Section des Stylinacées em- LOC ARE NARINENEr ÉD CENT à 223 Génre lGalaxea: NN AUUE 223 Section des Stylinacées agglo- AMÉLRÉES Us APM te 232 Genre Siylina. . 220» 232 — Holocænia. . , ,... 249 *— Stylocænia. . . . . .. 250 — Astrocænia.. . .... 254 — Acanthocænia, . . . . 262 — Columnastræa. , . .. 262 — Stephanocænia. . , . . 264 — Placocænia. . . . . . . 70 — Cyathophora. . .... 270 — Plyllocænia. . .. .. 272 — Convexastræa. . . . : 277 — Elasmocænia. . . . .. 279 — Aplocænia. . . .. Vi. 28 — Pentacænia.. . . ... 281 — Heterocænia. . . . .. 282 TABLE DES MATIÈRES LS Pages. Sous-famille des AsrRéens. . 286 Agèle des Lithophylliacées. . 287 Section des Lithophyiliacées SI PIERRE ETES NS ON 290 Genre Lithophyllia. . , . .. 290 — Circophyllia. . . ... 293 . — Leptophyllia. . . . .. 294 — Montlivaultia.. . . .. 296 Section des Lithophylliacées CESDItEUSES EL. . Fee 328 Genre Mussa "tes. 328 — Dasyphyllia.. . . . .. 339 — Trachyphyllia. . . . . 340 — Calamophyilia. . . .. 342 — Rhabdophyllia. . . . . 347 — Dactylosmilia.. . . .. 352 — Aplophyllia.. « . . .. 353 — Thecosmilia, . . .. + 354 — Cladophyllia. . . . .. 363 — Hymenophyllia.. . . . 368 Section des Lithophylliacées méandroides. 1%. -.01.1369 Genre Symphyllia. . . . . .. 369 — Jsophyllia.. . . . . .. 374 — Mycetophyllia. .... 375 — Ulophyllia. . . . . .. 377 — Tridacophyllia. . . .. 380 — Colpophyllia. . . . .. 383 — Scapophyllia... . . . . 386 —: Aspidiscus. Ce 386 — Mæandrina. . . . . .. 388 — Manicina. . . . . ... 397 — Diploriah.v...,..m" 401 — Leptorias nt 405 =: Stelloria UNE RENE 410 10 MIOrna AS MR NEIETE 411 — Hydnophora. . . . .. 418 Agèle des Faviacées. . . .. 426 Genre Favia:.. Al Re 426 — Goniasiræa.. . . ... 444 — Septastræa. . . . . .. 449 — Aphrastræa.. . . . .. 451 — Meandrasiræa. . . . . 452 Agèle des Astréacées. . . . . ° 454 Genre Heliastræa.. . . . . . . 456 — Brachyphyllia. . ... 479 — Confusastræa.. . . .. 481 — Cyphastræa. . .... 484 — . Ulastræa: 0. 0 488 — PIésistren ct. TUE 489 NM © : D tv” Je DU TOME DEUXIÈME. 633 Pages. Pages Genre Leptastræa. . . . . . . 493 | Genre Pleurocora. . . . . .. 601 — Solenastræa. ..... 495 — Goniocora.. . . .... 604 — Phymastræa. . . . .. 499 Agèle des Astrangiacées. .. 606 — Acanthastræa. . . . . 501 Genre Cylicia. : . . . .. .. 606 MASTER eee ee ee 505 — Cryptangia.. . . ... 609 — Baryastræa.. . . . .. 512 — Rhizangia. ., .... 611 — Prionastræa,. . . . .. 513 — AÀstrangia. ...... 613 — Metastræa. . . . . .. 225 — Phyllangia. . . . . .. 615 —IRAstriPA LR... NeUc ee 526 — ÜUjlangia.. . ... #2: 617 — Latimæandra.. . ... 543 — Cladangia. . . . . . . 618 — Clausastræa. . . . .. 552 — Pleurocænia. . . . .. 619 — Plerastræa. . . . . .. 553 Sous-famille des EcxiINoro- — Thamnastræa. .... 559 RIENS 0: ere 621 — Dimorphastræa.. . . . 585 | Genre Echinopora. . . . .. 621 Agèle des Cladocoracées. . . 587 | Agèle des Mérulinacées.. . . 627 Genre Cladocora. PEUR 587 Genre Merulina. . . . , . .. 628 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME DEUXIÈME. BAR-SUR-SEINE. — IMP. DE SAILLARD. F > Re Ÿ Fe À y k “Ée A : “O6 mn re À ago” Et L'AENS “5 MA. Php V ie — ra EL a tr ct AE RDA 2 : pi oh! “sé 14 . % : . Lors Ë PRE Ar4fei LEA 5 LE # Ca in. OUR rl à 65 : 4 Ne sa CL TE: su rot ci me DELA, à ci ft | fr ne , ” | | L REPLI : S i, ï L <, ju d À LT L D va { ÿe A +7 : à : î ÿ à SAT és 2h AE) RRETES [Re ie ma! TIR l, - ! ; M Sapalrrse aid) we fre sou = ere po LYON : DRE ET f U} A 1 (el Yu He Ve a | me in 1e ae , NAT TA ù Da 4 ni Len L : ” : : à M = COUR Lu LA LE È Le ” D Va L on vi Ê fau 1 1V L SMITH ONIAN 39088000454157 IN u Létike Léieisieiele sisitisltiérs IMOIEIEE CRIMINEL c ITUTION LIBRARIE: : OOPOENIINENEEEE ‘1. DOUOOUOUOOEEtIONE ROUTE OUOUBOTOUUOUC 14 COCOMIOEENETE ni 2isil Iaïeieieies TOURCEIDE Siolsletels ete DOC DOTMIOTIONTE DOOMOOCOEROECNENEIEE OIOIODOOODMUNOC EEE Het OOOUUUENLT Pouriess On nm home OOOOPONEOOUEE DOC UTC . 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