'i :. um îiiiiUDiîUîlWLkiiU'IiIKliliiiiihiiitUUiiiihllI'iiiiliKiJl.diiLailii ,^^ s # 'V <<^ :': ^'^\ '^ ^ f '% "V 1I,„«,:',!Hp^, " ^ .M Il,«;i,t COLÉOPTÈRES DE FRANGE HISTOIRE NATURELLE DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE Sous-Bibliothécaire de la ville de Lyon, l'iofesseur d'histoire naturelle au Lycée, Correspondant du Ministère de l'instruction publique, etc. liO^'CîieORlVES PARIS M\GNIN. BLANCHARD et C's successeurs de LOUIS JÂNET Rue Honoré-Chevalier, 3, près la place St-Siilpice 1862-1863 A LA MÉMOIRE DE MON PÈRE ET DE MA MERE Quand je publiai la pi'emière édition de celte monographie , j'avais le bonheur de vivre auprès de mes parents bien aimés , et je me faisais un plaisir de leur oifrir, en échange de leur affection et de leurs bienfaits, les prémices de cet ouvrage scientifique. Depuis .cette époque , la mort im- pitoyable me les a enlevés : puissent du moins ces lignes faire longtemps encore vivre leur souvenir , et dire les regrets amers que leur absence laisse dans mon âme ! TABLE ALPHABETIQUE NOMS GÉNÉRIQUES Acanthoderes 298 Acmaeops 49i .ïgosoma SI Agapanthia 349 Albana 338 Alocerus . ... . . . 127 Alostei'iia 576 Amilia. . • . . . . . . 376 Anaerea 374 Anaesthetis • 340 Anaglyptus 184 Anisarthron 121 Anisorus 467 Anoplistes 72 Anoplodera 865 Anthoboscus 166 Anthophilax 477 Argalia 381 Aromia 75 Asemum 109 Astynonnis 287 Axinopalpis 202 Calamobius 368 Callidium 84 Callimoxys 215 Callimus 210 Cardoria 436 Carilia 489 Cartallnm 208 Cerambyx 56 Clytiis 142 Compsidia 371 Cortodera 572 Criocephalus 124 Criomorphus 115 Deiliis 190 Dinopfera 494 Dolocerus 230 Dorcadion 249 Drymochares 112 Echinoceriis 143 Ergates 44 Exilia 195 Exocentrus 317 Gracilia ...*.... 197 Grammoptera 575 Herophila 273 Hesperophanes 131 Hylotrupes 104 Icosium 193 Isotomus . 183 Judolia . 496 Lamia 273 Lampropterus 214 Leioderes 99 Leiopus 294 Leptidea 200 Leptura 536 Mallosia 399 Menesia 342 Mesosa 331 Minadcrus 467 Molorchus 223 lloimohammus 281 Morimus 277 Necydalis 233 Niphona 335 Nothorhina 122 Oberea 389 Obrium 204 Œdecnema «33 Oplosia 300 Opsilia 431 Oxylia 398 Oxymirus 464 Oxypleurus 107 Pachyta 477 Parmena 241 Phymatodes 92 Phytœcia 401 Pidonia S70 Pityphilus 302 Plagionotus 137 Pogonocherus 302 Polyopsia 34S Prinobius 47 Prionus 40 Piirpuricenus 00 Rhagium 4SI Rhamniisiiini 449 Rhopalopus ...... 80 Rosalia ....... 73 Saperda 377 Saphanus 109 Semanotus 100 Sinolus 228 Spondylis 37 Stenidea 334 Stenopterus 217 IStenostola 389 Strangalia SOS Stromatium 129 Toxotus 467 Tragosouia 42 Vadonia 560 Vesperus 439 Xylosteus 460 Xylotrecfms 147 ( Extrait des Annales de la Société impériale eV agriculture, d'histoire naturelle et des arts utiles de Lyon. — 1862-1863.) TRIBU DES I^OXC^ICORlVEJi. Caractères. Antennes filiformes, ou plus ordinairement diminuant de grosseur de la base à l'extrémité ; le plus souvent insérées sur un canthus et communément dans une échancrure des yeux; aussi longues ou plus longues que le corps chez la majeure partie des espèces. Yeux en forme de rein, ou très-échancrés dans un grand nombre ; quelquefois même divisés en deux parties ; presque entiers chez les autres. Tête penchée chez les uns , verticale ou inclinée chez les autres ; tantôt engagée dans le prothorax jus- qu'aux yeux, tantôt séparée de celui-ci par une sorte de cou. Mandibules ordinairement entières. Mâchoires ordinairement à deux lobes, dont l'in- terne toujours inerme; parfois réduites à un seul lobe. Languette en général membraneuse, bifide ou bilobée. Prothorax de forme très- variable ; mais plus étroit en devant , et séparé de la tête par une sorte de cou , chez la plupart des espèces dont les yeux n'ont qu'une faible lésion. Pieds souvent assez allongés. Ongles ordinairement simples ; offrant parfois chacun de leurs crochets bifide , rarement munis d'une petite dent à la base. Corps *habituellement étroit proportionnellement à sa longueur. De tous les insectes ayant quatre articles aux tarses, outre un petit no- dule à la base du dernier article qui leur a valu le nom de subpentamères, ceux que nous allons décrire sont les plus remarquables par la grandeur de la taille, l'élégance des formes, et surtout par la longueur des antennes, dont les proportions quelquefois démesurées ont fait donner, par Latreille , à ces petits animaux le nom de Longicornes. l LONGICORjSES. ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS. Ces coléoplères, sans perdre jamais le faciès parliculier qui permet à l'œil le moins exercé de les reconnaître, subissent des modifications orga- niques qui diversifient leur structure d'une manière plus ou moins gra- cieuse ou fantastique. La tête, de figure ovale ou triangulaire, sillonnée sur le front dans la plupart, est tantôt penchée en avant, comme dans les Cérambycides et les Lepturides, tantôt verticale ou inclinée, comme chez les Lamiides. Le plus souvent elle s'enfonce dans le prothorax jusqu'aux yeux ou jusque près de ces organes ; quelquefois , comme chez les Lepturides , elle en est sé- parée par une sorte de cou. Le lahre toujours existant , mais peu saillant au delà de l'épistome dans certaines espèces, est ordinairement en carré ou en parallélogramme, sou- vent échancré à son bord antérieur. Les mandibules, généralement fortes et cornées, sont simples ou dentées au côté interne; rarement elles offrent des différences dans la même espèce. Les mâchoires sont ordinairement divisées en deux lobes , dont l'interne est nul ou très-court chez les Prioniens, et qui tous les deux, chez les Spon- dyliens, sont réduites à un état rudimentaire. Les palpes maxillaires, habituellement de quatre articles distincts, sem- blent quelquefois, par le rappetissement du premier, sortir de ce nombre normal, et n'en avoir plus que trois, ou en montrer cinq chez les Spon- dyliens, grâce au développement de la pièce qui leur sert de support. Les palpes labiaux n'ont pas plus de constance , et dans plusieurs La- miides, par exemple, ils paraissent, au lieu de trois, n'être composés que de deux articles. Ceux-ci, comme ceux des palpes maxillaires, varient dans leurs formes : le dernier, sur lequel se fixe principalement l'attention , est souvent obtriangulaire ou sécuriforme; d'autres fois il présente une confi- guration différente. La languette, généralement bifide ou bilobée, ne saurait échapper à la loi qui modifie les autres organes, et, dans certains Prioniens, elle se présente entière ou même arquée à son bord antérieur. Les yeux, si remarquables dans le plus grand nombre par l'échancrure qu'ils présentent , échancrure souvent assez profonde pour leur permettre d'entourer en partie la base des antennes , sont rarement divisés en deux ÉTUDE DES PARTIES DU CORPS. 3 comme chez les Polyopsies ; ils n'offrent au contraire qu'une faible lésion chez la plupart des Lepturides , et se montrent alors subtriangulaires ou presque arrondis; ils fournissent quelquefois, par leur peu de saillie, le moyen de reconnaître les habitudes des espèces lucifuges. Les antennes , organe toujours le plus diversitié chez les insectes , don- nent à ceux qui nous occupent une physionomie particulière. Ordinaire- ment aussi longues que le corps , elles en dépassent , chez certains mâles , jusqu'à cinq ou six fois la longueur; et, par un de ces contrastes dont il n'est pas permis de s'étonner quand on étudie les œuvres de la nature, elles atteignent à peine la base du prothorax chez les Spondyles et les Rhagies. Généralement simples, parfois dentées en scie, tantôt elles sont sétacées ou s'amincissent graduellement vers l'extrémité, tantôt elles présentent une grosseur à peu près uniforme, ou même, comme chez les Déiles, elles sont légèrement renflées vers l'extrémité. Quelles variations n'offrent-elles pas dans la forme, les proportions et jusque dans le nombre de leurs articles ! Habituellement elles sont composées de onze de ces pièces ; on leur en compte douze chez les Agapanthies et certains Prioniens ; mais le dernier n'est souvent bien distinct que chez les mâles de ces insectes , ou semble presque un appendice du onzième. Ces articles, souvent nus ou seulement garnis de poils courts et peu nombreux, sont revêtus d'un duvet chez plu- sieurs ; ornés de longs cils ou de sortes de franges chez les Pogonôchères ; parés chez les Rosalies de touffes élégantes. Ici, ils sont à peu près lisses ; là, comme chez les .Egosomes, leur surface est fortement chagrinée ; chez quelques autres , comme dans certains Capricornes, leur sommet est armé d'une petite épine. Ils sont obconiques chez la plupart; noueux dans quel- ques-uns; brusquement renflés vers l'extrémité dans certains autres; cylin- driques chez les Niphones ; en forme de cornet dans les Priones ; en dent de scie chez diverses Leptures, et, par une singularité anormale, aplatis et scu- tiformes chez les Spondyles. Ils offrent dans leurs proportions des différences non moins sensibles. Le scape ou article basiliaire, toujours le plus gros et souvent moins long que le troisième, surpasse en longueur les deux suivants, comme on le voit chez les Dorcadions. Le second , généralement petit et globuleux, s'allonge dans les Criomorphes jusqu'à égaler la moitié du troi- sième ; et enfin celui-ci , habituellement remarquable par sa dimension , prend dans les iEgosomes un développement tel qu'il forme à lui seul le quart de la longueur de l'antenne. Le prothorax, peu riche en modifications importantes dans certaines tri- bus, affecte chez les Longicornes les formes les plus variées. Il est presque 4 LONGICORNES. transversal chez les Priones ; hexagonal chez divers Capricornes ; orbi- culaire et aplati chez les Callidies ; subglobuleux chez les Clytes ; ovalaire chez les Strommaties ; subcordiforme chez les Criomorphes ; presque qua- drilatère chez les Saperdes et les Phytœcies; en cône tronqué dans les Stran- galies ; quelquefois différent chez les mâles et les femelles de divers Prio- niens. Les crénelures , les dents ou les épines dont ses côtés sont armés , les cils colorés qui garnissent souvent ses bords antérieur et postérieur, les inégalités, les tubercules, les rugosités, etc., qui se montrent sursa surface, ajoutent encore à la diversité de sa structure, et sont autant de particularités à signaler. Vécusson varie ordinairement entre le demi-cercle ou le triangle. Les élytres , chargées par la nature de leurs fonctions de se montrer en harmonie avec la forme de l'abdomen, le suivent en général dans les modi- fications qu'il éprouve. Fortement voûtées chez les Spondyles et chez plusieurs Clytes, on les voit passer par tous les degrés intermédiaires entre cette con- vexité et la surface à peu près plane. Le plus souvent elles sont presque parallèles ou diminuent de largeur d'une manière graduelle; parfois, comme chez les Stenostoles, elles sont légèrement rétrécies dans leur partie moyenne ; d'autres fois , comme chez les Parmènes et les Dorcadions , elles prennent la forme ovalaire. A leur base existe souvent une fossette humé- raie, dépression ou sillon très-court, située longitudinalement près de l'épaule entre cette partie et l'écusson. Leur extrémité, bidenlée chez cer- tains Pogonochères, échancrée chez les Leptures, est plus ordinairement tronquée, ou transversalement comme chez les Saperdes, ou obliquement comme chez les Obérées , tantôt arrondie, soit entièrement comme chez les RosaUes, soit seulement au côté extérieur comme chez les Ergates ; l'angle suturai est souvent alors armé d'une épine. Elles offrent dans leur consis- tance des variations inflnies : chez les Lamies elles égalent pour ainsi dire la dureté de la corne ; chez les Aromies et surtout chez les Vespères elles se rapprochent de la flexibilité du parchemin. Chargées de protéger l'abdomen, elles remplissent parfois incomplètement le but de leur destination. Ainsi, chez la plupart des femelles des Vespères elles en laissent à nu la moitié ; chez les Nécydales, elles en couvrent à peine le quart. D'autres fois, par une singularité différente, elles sont déhiscentes, c'est-à-dire écartées entre elles à la suture, comme on le voit dans les Sténoptères. Les ailes le plus souvent existantes , manquent quelquefois , soit dans les deux sexes, comme on le voit chez les Parmènes, soit seulement chez les femelles, comme les Vespères en offrent l'exemple. Dans l'état habituel, ÉTUDE DES PARTIES DU CORPS. 5 elles sont repliées et cachées sous les élytres pendant les repos ; chez les Nécydales, chez lesquelles les étuis sont réduits à la brièveté d'une sorte d'écaillé, elles sont découvertes et se prolongent sur l'abdomen pour en voi- ler la nudité. Les pieds , ces autres organes de la locomotion , éprouvent aussi , dans leurs formes généralement gracieuses, des modifications appropriées au genre de vie de chaque espèce. Chez les Dorcadions, condamnés par leur défaut d'ailes à une existence toute terrestre, ils sont forts et robustes ; chez les Clytes, dont la vie se passe sur les arbres ou sur les fleurs, ils sont minces et déliés. Leurs proportions relatives s'écartent même d'une unifor- mité monotone : chez les Leptures, les postérieurs égalent au moins le corps en longueur; dans les Monohammes, les deux antérieurs sont d'une dimension insolite et visiblement plus grands que les suivants. Examinés dans le détail de leurs parties , les pieds montrent encore une structure dont la diversité même ne cesse d'être en harmonie avec le rôle qu'ils doivent remplir. Les hanches antérieures sont souvent globuleuses ; leur trochanter court et triangulaire. Les cuisses , souvent linéaires , fusiformes ou graduellement plus épaisses à partir de leur point d'origine jusque près de l'extrémité , sont, chez les Callidies, les Nécydales, etc., rétrécies en forme de pédicule i\ la base, et brusquement renflées au delà du milieu. Ordinairement elles sont inermes ; chez une Gracilie, les postérieures sont exceptionnellement armées de plusieurs petites épines. Les jambes, comme celles de la plupart des insectes , se montrent moins grêles de la base à l'extrémité ; dans cer- tains genres, tels que celui des ^îlgosomes, leur largeur est presque uni- forme. Elles sont droites dans le plus grand nombre; arquées chez les Sténoptères et chez plusieurs autres. Leur coupe transversale, généralement triangulaire, est comprimée en forme de lame chez les Aromies ; leur arête supérieure, ordinairement lisse ou inerme, est crénelée chez les Spondyles, chagrinée chez les /Egosomes, munie chez certains Lamiens d'une sorte de dent émoussée. Chez ces derniers , la partie inférieure de ceUes de de- vant est en général creusée d'un sillon oblique vers l'extrémité. Les tarses se modifient suivant les espèces. Chez les Clytes et les Leptures, si vifs dans leurs mouvements, ils sont grêles et presque cylindriques. Chez les Morimes, les Lamies, etc., à la marche plus lente, ils sont larges ou raccourcis. Les articles qui les composent présentent également, dans leurs proportions relatives, des modifications nombreuses. Quant à leur forme, les deux antérieurs sont généralement triangulaires, plus ou moins échan- crés ; le troisième est en cœur, profondément divisé en deux lobes. En dès- 6 LOGICOR^ES. SOUS, ces trois ailiclcs sont veloutés ou garnis de poils serrés imitant une sorte de brosse, ou quelquefois garnis de sortes de houppes aux pieds an- térieurs de certains mâles. Au premier coup d'œil, les tarses ne semblent formés que de quatre phalanges ; mais la dernière, quand on l'examine avec attention, parait visiblement composée de deux pièces, dont l'antérieure, tou- jours plus petite et presque globuleuse, est atrophiée dans un grand nom- bre , ou se cache dans la bifurcation de l'article précédent. VIE ÉVOLUTIVE. Une foule d'auteurs (i), dont les noms trouveront plus naturellement leur place après la description de chaque espèce, ont contribué à jeter quelque jour sur les transformations des Longicornes. Les larves des insectes dont nous traçons l'histoire ont toutes une analo- gie de forme qui permet de les reconnaître assez facilement, malgré les mo- difications qui en diversifient le type. Elles ressemblent à des sortes de vers mous, allongés et généralement blancs ou d'un blanc flavescent. Leur corps se rapproche par ses formes de celui des larves de Buprestides; ordinairement presque quadrilatère ou de la forme d'un prisme à six pans, généralement plus large et souvent déprimé sur la partie thoracique , il est composé , outre la tête, de douze segments. La tête , plus étroite que l'anneau prothoracique et en partie enchâssée dans ce segment (2) , est cornée et déprimée ; munie d'un épistoma et d'un labre , celui-ci subcorné et cilié en devant ; armée de mandibules cornées, assez puissantes pour attaquer le bois le plus dur ; pourvue de mâchoires à un seul lobe piUgère, et portant un ipalpe assez court, cylindrique ou conique, composé de trois articles; offrant une lèvre, composée d'un menton sub- membraneux ou charnu, d'une languette piligère, et deux palpes labiaux de deux articles. Ocelles , soit nuls , soit au nombre d'une à quatre paires , et peu dis- tincts. Antennes courtes, souvent en partie voilées parle repli de la partie supé- (t) Voyez surtout Ericiison, m Wiegniann's Arciiiv. (1841 et 1842). — Chapuis et Candèze, Catal. de larves de Coléopt. — Perris, Ann. de la Soc. entoni. de France (18156), p. 478, (2) Ce qui fait donner , par M. L. Dufour, le nom de hémicéphalécs aux larves ainsi constituées. VIE ÉVOlUTIVn. 7 rieure de la tête ; composées de trois articles, dont le dernier porte une soie. Segments thoraciqxies parfois presque identiques aux abdominaux : le prothoracique souvent notablement plus grand et revêtu en dessus et en dessous d'une plaque c(»rnée. Pieds parfois nuls ou peu distincts ; d'autres fois au nombre de trois paires; courts, coniques, écartés, composés d'une hanche, d'une cuisse, d'une jambe et d'un ongle simple. Abdomen composé de neuf anneaux charnus , parfois protégés en dessus et en dessous par des plaques coriacées ou semi-cornées. Amis simulant un segment particulier ou un mamelon trilobé , offrant une ouverture en forme d'Y. De chaque côté du corps existent, pour le passage de l'air, wmî stigmates (1) arrondis ou elliptiques , savoir : la première paire située sur le deuxième segment thoracique, ou sur le point de jonction de celui-ci avec le précé- dent; les huit autres paires, plus rapprochées de la région dorsale, pla- cées sur chacun des huit premiers arceaux abdominaux. Ces larves vivent toutes aux dépens des végétaux. Elles habitent l'inté- rieur des arbres ou des plantes dont la vie est assez longue pour entretenir la leur. La nature semble leur en avoir distribué toutes les parties comme un héritage k exploiter. Ainsi , plusieurs d'entre elles se contentent de ronger l'écorce , en rampant ordinairement sur l'aubier ; la plupart entament les couches ligneuses , ou s'enfoncent profondément dans leur sein ; d'autres s'attachent exclusivement ou à peu près h. la substance médullaire. Les unes creusent les branches ou les rameaux ; un grand nombre d'entre elles perforent les troncs et les endommagent souvent d'une manière considé- rable ; les autres minent les racines ou réduisent en poussière les souches inutiles que la hache a dédaignées. En cheminant, elles pratiquent des galeries dont le diamètre augmente avec le développement en grosseur de leur corps. Malgré l'obscurité où elles travaillent, jamais elles ne commettent la maladresse de déchirer le voile qui les couvre, c'est-à-dire d'arriver jusqu'au jour, où des ennemis nombreux menaceraient leur vie. Un sens intime les guide dans leur marche (1) Voyez Rcchenhes analomiqucs sur les Carabiqucs et phislcnrs autres insectes Colcnptcres, par M. L. Dufour (Ann. des se. nat., t. VIII (1826) , p. 19 à 27. — PicTET, Note sur les orr/ancs respiratoires des Capricornes (Mém. de la soc. rie iihvs. ot d'hist. nat. de Genève, t. VII, p. 393-398, flg. 1 à 6). — Goureau, etc. 8 LONGiCORNES. lènébreuse avec une sûreté parfaite. Elles peuvent réduire à la faible épais- seur d'une feuille de parchemin la couche qui les sépare de l'extôrieur, sans craindre de lacérer ce rideau protecteur. Il est facile de mettre à cet égard leur talent à l'épreuve, en leur donnant ii ronger un morceau de bois réduit, dans certains points, à un diamètre à peine plus large que celui de leurs anneaux. Elles sauront, sans trahir leur présence , vider l'intérieur de ce col, fallût-il, durant la traversée de ce passage difficile, tenir leur corps dans un rétrécissement insolite. Leur prévoyance va plus loin pour nous celer leurs ravages. Au lieu de rejeter en dehors les détritus de leurs aliments,- elles en garnissent les tuyaux qu'en avançant elles laissent derrière elles. Si la matière est ligneuse ou solide, la vermoulure produite remplit à peu près ces canaux. Si la substance doit, comme la moelle, être réduite par le travail de la digestion à un volume peu considérable , ils restent plus ou moins vides, et leur fournissent, en cas de besoin, une sorte de moyen d'échapper à l'ennemi en leur permettant de chercher un refuge du côté opposé à celui de l'attaque. Quelquefois ces larves vivent solitaires dans les tiges de certaines plantes ; mais elles habitent ordinairement en nombre plus ou moins grand un voi- sinage rapproché. Leur éloignement réciproque sur le même végétal n'est soumis à aucune règle. Habituellement les distances qui les séparent sont largement proportionnées à la nourriture nécessaire à chaque individu, jus- qu'à son entier accroissement. Quelquefois, cependant, cette loi semble être mise en oubli. Quand la nature veut, par exemple, hâter la chute d'an tronc mort ou décrépit, ou rendre plus promptement à la terre qu'ils doi- vent fertiliser les restes inutiles d'un arbre abattu, elle convie à cette œuvre une foule de ces vers rongeurs ; elle les accumule en nombre surabondant dans les parties végétales votiées à la destruction. De prime-abord ces ar- tisans actifs, dont le concours est nécessaire à l'accomplissement de ses desseins, savent éviter avec un art merveilleux tout empiétement sur les tra- vaux de leurs voisins ; mais, dès que le but de leur création commence à être rempli, dès que la matière à réduire en poudre devient moins abon- dante dans l'espace limité qui les enserre, leur avidité inquiète les pousse à traverser les galeries contiguës à la leur ; de là des rencontres et des com- bats, dont la suite inévitable doit être la mort, au moins pour l'un des cham- pions. Ils se déciment ainsi, jusqu'à ce que leur multitude soit réduite à des proportions convenables, c'est-à-dire jusqu'à ce que les survivants soient en quantité assez faible pour trouver, dans la matière ligneuse qui reste à dé- vorer, les moyens suffisants d'arriver à leur dernière transformation. Alors VIE ÉVOLUTIVE. 9 ils cessent de s'entre-déchirer; car, toujours fidèle à ses principes conserva- teurs, la nature même en sacrifiant, dès qu'ils lui sont devenus inutiles, les instruments obscurs dont elle s'est servie pour arriver à ses fins, se réserve d'en maintenir le nombre suffisant pour assurer la perpétuité de l'espèce. Avant d'arriver à l'état de nymphe, ces larves changent plusieurs fois de peau. La durée de leur vie, sous leur première forme, est d'un an pour plu- sieurs, de deux ou même trois ans pour d'autres. Mais cette durée est variable jusque chez les individus sortis d'une même ponte. Si des cir- constances particulières ont retardé l'accroissement de quelques-uns, si à l'époque fixée pour leur passage à un autre degré de leurs métamorphoses, ils ne sont pas sutfisamment préparés à la crise qu'ils ont à subir, ils pro- longent d'un an la vie laborieuse qu'ils traînent. On peut même opérer ce retard d'une manière artificielle, en troublant l'existence de ces sortes de vers, en les arrachant à leur retraite une quinzaine de jours avant le temps nécessaire à leur transformation. Toutefois, on n'apporte point impunément le désordre dans la marche de leur développement ; leur corps subit, par suite de cette violence, un amaigrissement plus ou moins considérable ; mais bientôt ils reprennent leur genre de vie habituel, et poursuivent leurs travaux destructeurs, jusqu'à ce que le cours de l'année aura ramené la sai- son où ils se changeront en nymphes. Nous demanderions en vain à la science l'explication de ce phénomène; à peine pourrait-elle nous répondre par des hypothèses. Comment, en effet, ces larves, dont l'accroissement était complet, sont-elles obligées, par l'effet d'une perturbation passagère, de reparcourir le cercle annuel dans son en- tier avant d'éprouver la métamorphose qu'elles étaient sur le point de subir? Le besoin impérieux qui, dans leur premier état, pousse les insectes à pren- dre une autre forme, est donc limité dans sa durée ? il cesse donc de se faire sentir, dès que se sont écoulés les moments marqués pour cette opéra- tion ? Quelles sont alors les causes capables de les ramener d'une manière si périodique et si régulière, que les influences atmosphériques peuvent en faire tout au plus varier l'époque de quelques jours? Avant de quitter leur figure vermiforme, les larves qui nous occupent, inspirées par un sentiment admirable de conservation, prennent toutes les précautions, tous les moyens de sûreté nécessaires, pour assurer leur bien- être et leur avenir. La plupart agrandissent leur retraite , se pratiquent une espèce de niche ovoïde pour y couler en paix les jours qu'elles devront user dans un sommeil léthargique. Celles qui habitent les tiges de diversefî plantes ferment, avec un bouchon serré, les deux extrémités de la partie d\\ 10 LONGICORNES. tuyau où elles songent à s'arrêter, afin d'en défendre l'entrée à leurs enne- mis. Certaines espèces désertent les écorces dont elles avaient fait jusqu'a- lors leur nourriture, et se creusent une sépulture dans les couches ligneuses, pour y trouver un abri plus sûr ; d'autres, qui avaient pratiqué jusqu'au cœur des arbres leurs nuisibles travaux, se rapprochent de l'extérieur, afin de pouvoir, quand elles seront parvenues à leur dernière forme, sortir avec moins de difficultés de ces dédales obscurs. Ces précautions prises, elles se préparent par le repos à la crise qu'elles doivent subir, et après un temps dont la durée varie, elles se délivrent de leur peau et se trouvent devenues nymphes. Sous ce nouveau domino elles présentent, de manière à les laisser dis- tinctement reconnaître, toutes les parties propres i\ l'insecte parfait ; mais plusieurs de celles-ci n'ont pas le développement dont elles sont susceptibles. Les élytres sont raccourcies et déhiscentes ; la tête est infléchie ; les anten- nes sont couchées sous la poitrine et recourbées; les pieds repUés en des- sous, ou saillants de chaque côté d'une manière anguleuse. Quelquefois l'abdomen est terminé par des espèces de crochets destinés à donner plus tard à l'animal la faculté de se cramponner, afin de se dépouiller avec plus de facilité de son enveloppe desséchée. Ces nymphes restent dans une im- mobilité analogue à celle de la léthargie; cependant, si on les inquiète, elles font mouvoir avec assez de vivacité leurs segments abdominaux. Huit à quinze jours suffisent à la plupart pour leur permettre de parvenir à leur dernière transformation , et de paraître sous leur forme la plus belle. GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS. Parvenus à ce terme glorieux, ces insectes, après avoir donné aux diver- ses parties de leur corps le temps d'acquérir une consistance suffisante, s'occupent à se frayer un chemin pour arriver au jour. Parfois, soit qu'à l'état de larve leurs soins aient manqué de toute la prévoyance nécessaire, soit que la sécheresse leur ait créé des obstacles inattendus, en durcissant les parties végétales qu'ils ont à perforer, ils s'épuisent en etforls inutiles, et trouvent une mort obscure aux Ueux mêmes où ils puisaient la vie. Ce triste sort, mais dont un petit nombre seulement est frappé, est réservé particu- lièrement à ceux qui, dans leur jeune âge, s'enfoncent le plus profondé- ment dans l'intérieur des arbres. C'est ainsi que la Providence, par des moyens qui souvent nous restent inconnus, maintient sans cesse dans de justes bornes les espèces les plus nuisibles. GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS. 11 Les individus assez heureux pour échappera tous les dangers, emploient peu de jours à ouvrir la voie qui doit les conduire à la lumière; cependant, si des froids hâtifs viennent attrister le milieu de l'automne, et surprendre dans de semblables travaux ceux dont la destinée est de paraître dans cette saison, ces insectes s'arrêtent dans leur marche et attendent le retour du printemps, pour entrer dans la vie nouvelle où ils achèveront de remplir le rôle pour lequel ils furent créés. Une fois hors des sombres galeries dans lesquelles s'est traîné leur jeune âge , plusieurs Longicorncs les abandonnent pour toujours ; quelques- uns viennent encore, dans les mêmes lieux, fuir la lumière qui les impor- tune. Les grandes espèces, fidèles aux ombrages qui ont voilé leur berceau, s'éloignent peu généralement des bois témoins de leur naissance. On les voit errer sur les branches ou sur les rameaux des arbres semblables à ceux qui les ont nourries, ou s'abreuver d'autres fois avec délices de la liqueur qui découle de leurs troncs ulcérés. Les petites espèces, au contraire, volent la plupart dans les prés et les champs chercher une nourriture plus exquise dans la coupe des fleurs. Leur goût ne les porte pas indifféremment vers toutes celles que la terre fait éclore ; nos regards les chercheraient en vain sur les plus brillantes de nos jardins et de nos parterres. Leur choix plus modeste s'arrête sur des plantes plus humbles ; il se fixe communément sur les végétaux palyanthés, sur ceux principalement dont les tiges florales sont déployées en ombrelle, épanouies en corymbe ou disposées en épi. Quelquefois la nature, pour soustraire ces insectes à l'œil de leurs enne- mis, leur a donné une robe dont les teintes sont en harmonie avec les lieux qu'ils fréquentent. La plupart des Phytœcies sont verdâtresou d'un gris ou cendré verdâtre, comme les plantes sur lesquelles on les trouve. Les iT.diles et les Rhagies sont gris ou nébuleux., comme l'écorce des pins dont ils sont les hôtes fidèles. Les espèces lucifuges ont des couleurs sombres comme la nuit dont elles aiment l'empire. Celles que leur défaut d'ailes atta- che à la terre, portent aussi la livrée du deuil ou de la tristesse ; mais, parmi les autres, plusieurs ont la beauté en partage. Celles-là resplendissent d'un éclat métallique ; celles-ci montrent sur leur cuirasse les nuances les plus vives et les plus tranchées : tantôt on dirait que l'orpin a été employé pour les peindre ; tantôt on croirait que le carmin ou le cinabre ont été mis à contribution pour les orner. Les unes sont garnies, dans diverses parties de leur corps, de poils qui reproduisent à certain jour la richesse de l'or ou le brillant de l'argent ; les autres sont parées d'un habit chamarré de galons, ou semblent revêtues d'un manteau de velours vert ou de satin couleur de feu , 12 lONfrlCORNES. En général, celles dont la destinée est de vivre parmi les fleurs peuvent lutter avec ces filles de la terre d'éclat et de diversité : on dirait que la nature a voulu leur donner une robe de fête, pour assister au banquet délicieux qu'elle leur offre de toutes parts. Quelques espèces, au don de la beauté, unissent des qualités non moins remarquables : elles exhalent les odeurs les plus suaves et embaument l'air des saulées qu'elles habitent ; elles réalisent ainsi pour nous tous les char- mes prêtés par les poètes aux bosquets d'Amathonte et d'Idalie. Ces insectes, quand on les saisit, font souvent entendre un son plaintif ou monotone : on dirait le cri touchant de la douleur ou la prière sup- pliante du vaincu. Ce son est produit par le frottement de la paroi interne et supérieure du prothorax contre le préscutum du mésothorax (1), vul- gairement appelé le pédoncule de l'abdomen, dont les surfaces sont garnies de rides plus ou moins fines. Les Longicornes habitent les diverses régions de la France ; on en ren- contre sous toutes les zones de notre belle patrie. Quelques-uns, comme les Vespères, les Cartalles, les Strommaties, sont propres aux chaudes con- trées de nos provinces méridionales ; d'autres semblent réservés pour ani- mer les solitudes boisées de nos montagnes alpines. Aucune heure ne se lève sans en trouver de prêts à l'utiliser à son pas- sage. Les uns sont éveillés presque aux premiers rayons de l'aurore ; la plupart ne sortent de leur repos qu'après le lever du soleil ; d'autres , ennemis des feux du jour, attendent l'approche des ombres pour quitter leur retraite. Plusieurs commencent à paraître dès qu'avril a fait reverdir les champs ; bientôt ils sont remplacés par d'autres, et cette chaîne , comme celle des fleurs, se prolonge jusqu'à l'approche des frimas. Chaque espèce se montre à son tour sur la scène, et disparaît après l'avoir occupée souvent plus d'un mois, et quelquefois seulement à peine une ou deux semaines. Avant de terminer leur existence, les femelles songent à assurer le sort de leur postérité. A l'aide de leur oviducte, instrument docile qu'elles font mou- voir avec beaucoup d'adresse, elles introduisent leurs œufs dans les fentes, les font glisser sous l'écorcc des végétaux chargés de nourrir les vers ron- geurs qui en sortiront. Quelques-unes les confient ti des plantes vivaces ou à des arbrisseaux ; d'autres , aux arbres de nos champs ou de nos forêts. Heureusement ce n'est point le chêne jeune encore qu'elles chargent de (1) Voyez Essai sur la stridulation des insectes, par M. Goiireau (Ann. de la soc, entom. de Fr., t. VI, p 64). GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS. 13 nourrir ces germes destructeurs; un instinct providentiel les guide vers ceux qui renferment déjà dans leur sein des causes de décadence, ou qui commencent à pencher vers leur déclin. Si, par exception à cette règle, plusieurs de ces pondeuses attentent, par un dépôt funeste, à la jeunesse de certains arbres , elles s'adressent principalement à ceux, comme le peuplier et le saule , dont la croissance rapide ou la trop facile reproduction pour- raient faire craindre de voir leur nombre s'étendre au delà de certaines limites. D'autres femelles semblent destinées à nous faire oublier les ravages des précédentes. Elles placent leur ponte dans les racines ou dans les souches stériles éparses dans nos bois ; elles occasionnent ainsi la pulvérisation plus prompte de ces débris féconds, que la nature cachera bientôt sous un tapis de verdure ou qu'elle couvrira de rejetons nouveaux. Par une singularité dont il serait diificile de se rendre compte, on voit souvent des souches subir lentement les lois de la décomposition sans receler jamais, comme leurs voisines, ces larves dévorantes chargées d'activer leur ruine. Le même arbre présente aussi quelquefois un de ses flancs déchiré par ces vers avides, quand le côté opposé reste constamment préservé de leurs outrages. Quelles causes peuvent ainsi faire respecter des parties végé- tales portant les signes de la caducité qu de la mort? La nature manque-t-elle d'artisans de destruction? ou les femelles de ces insectes trouvent-elles dans les perceptions de leure sens exquis, des motifs capables de justifier leurs préférences ou leurs dédains ? Dès leur sortie de l'œuf, les jeunes larves, abritées sous les écorces, cachées dans la moelle ou dans les couches Hgneuses, où plusieurs ne tardent pas à s'enfoncer, sembleraient, sous des voiles si épais, pouvoir se livrer sans crainte à leur nuisible industrie. Mais la Providence n'a pas abandonné sans défense nos forêts, nos vergers et nos haies ; elle a confié à d'autres êtres le soin de limiter les dégâts de ces races lignivores, en réfrénant leur trop grande muUiplication. Voyez les diverses espèces d'oiseaux grimpeurs visiter nos chênes décrépits, nos sapins vieillis ou frappés par la foudre, pour les délivrer de ces hôtes parasites. Entendez-vous les Pics faire résonner sous leurs coups de bec les arbres de nos bois , et annoncer par un cri de joie la rencontre heureuse de cette proie succulente? D'autres ennemis, moins puissants en apparence, mais aussi redoutables en réalité, leur font pareillement une guerre cruelle. Certaines fourmis, dont la mission est aussi de miner les vieux troncs, immolent ces larves rivales dans les lieux mêmes témoins de leurs ravages. Plusieurs autres insectes de 14 LONGICORNES. la famille des Ichneumonides perforent les écorces à l'aide de feur longue tarière, atteignent ces sortes de vers sous les enveloppes épaisses qui les protègent, et déposent dans leur sein des œufs parasites qui deviendront bientôt la cause de leur mort. C'est ainsi que se lie et s'enchaîne l'existence des divers corps organisés, afin de conserver l'équilibre admirable existant entre toutes les œuvres de la création. L'étude de ces harmonies n'est-elle pas faite pour nous attacher au culte de la nature et nous porter à admirer la sagesse de son auteur ? HISTORIQUE. Après avoir fait connaître l'organisation extérieure, la vie évolutive et les mœurs ou habitudes des Longicornes, il nous reste à exposer la partie historique de la science relativement à cette Tribu , c'est-à-dire les change- ments successifs qui ont modifié jusqu'à nos jours la classification de ces insectes. 1758. — Linné, cet immortel législateur des sciences naturelles, dans la dixième édition de son Sijstema Naturœ, répartit nos Longicornes dans ses genres Cerambyx, Leptiira et Necydalis, et en coUoqua une es- pèce dans le genre Attelabus. Les trois premières coupes furent caractérisées de la manière suivante : Cerambyx. Antennes atténuées. Thorax épineux ou gibbeux. Élytres linéaires. Leptura. Antennes sétacées. Élytres atténuées à l'extrémité. Thorax subarrondi. Necydalis. Antennes sétacées. Élytres réduites à des demi-étuis. Ailes découvertes. Extrémité de l'abdomen simple. L'illustre auteur établit dans le genre Cerambyx les divisions suivantes : i" Thorax armé de chaque côté d'épines mobiles (division fondée sur un insecte exoti- que, et sans représentants en Europe). 2o Thorax reborde et armé de dents sur les côtés. 30 Thorax arrondi, armé de chaque côté de pointes fixes. 40 Thorax inerme, subcylindrique. 50 Thorax inerme, subarrondi, ou d'une forme subglobuleuse déprimée. Le genre Leptura fut aussi fractionné comme suit : 1° Thorax ovoïde ou oblongiuscule, plus étroit en devant. Élytres tronquées à l'extré- mité. 2° Thorax globuleux non rétréci en devant. Élytres obtuses et non tronquées à l'extré- mité. PARTIE HISTORIQUE DE LA SCIENCE. 15 Le Plino du Nord , avec ce coup'd'œil admirable dont la nature l'avait doué, avait réuni, dans les trois ou quatre genres précités, tous nos Longi- cornes connus de lui. 11 avait établi dans ces coupes génériques des divi- sions destinées. à préparer la formation de genres nouveaux. Seulement, il avait donné place parmi les Cerambyx à un insecte faisant aujourd'hui partie de nos Angustipennes, et parmi les Leptura, aux coléoptères nommés aujourd'hui Donacla, insectes ayant d'ailleurs beaucoup d'analogie avec les Coléoptères de cette tribu. 1761. — Poda, dans ses Insecta musœi grœcencis, suivit les traces de l'illustre Suédois. 1762. — Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes, fut naturelle- ment entraîné, par la méthode tarsienne dont il était l'auteur, à rapprocher toutes les espèces de nos Longicornes connues de lui , et il les répartit dans les genres suivants : Priomis. Antennes en scie dont l'œil entoure la base. Cerambyx. Antennes qui vont en diminuant de la base k la pointe, et dont l'œil en toure la base. Corselet armé de pointes. Lcpturu. Antennes qui vont en diminuant de la base à la pointe, et dont l'œil entoure la base. Corselet nu et sans pointes. Stenocoms. Antennes qui vont en diminuant de la base à la pointe, posées devant les yeux. Étuis plus étroits par le bout. L'auteur, dans cet ouvrage, créait ainsi le genre Prionus aux dépens des Cerambyx ; il donnait à ses autres coupes des caractères plus précis ; mal- heureusement, il appliquait le nom de Leptura à une partie des espèces du- dit genre Cerambyx, et donnait aux Leptures de Linné le nom générique de Stenocoms . Le genre Leptura était partagé en trois familles : lo Corselet cylindrique. 2 ' Corselet globuleux. 3» Corselet inégal et rabotteux. La première de ces familles correspondait à la quatrième division du genre Cerambyx de Linné , et les deuxième et troisième familles à la cin- quième division du genre linnéen. Les Stenocoms furent partagés en deux familles : 1» Corselet armé d'une pointe ou d'un tubercule latéral. 2° Corselet inerme. 16 LONGICORNES. 1763. — Scopoli, dans son Entomologia carniolica, adopta les genres linnéens sans suivre exactement le même ordre pour la distribution des espèces. 1767, — Linné, dans la douzième édition de son Systema Naturœ, n'apporta point de modifications génériques à son travail précédent ; mais il montra avoir mieux reconnu les relations existantes entre les Necydalis et les insectes des deux autres genres renfermant presque tous nos Longi- cornes, et il [les plaça à la suite du genre Leptura dont elles étaient aupa- ravant très-éloignées. En revanche, il admit, mal à propos, dans le genre Necydalis, une partie de nos Angustipennes. 1772. — Geoffroy avait déjà apporté de la confusion dans la répartition des espèces dans les genres linnéens, Scopoli, dans son Annus V Historico- naturalis, travailla à augmenter encore le désordre, en divisant, de la ma- nière suivante, les genres Leptura et Cerambyx de l'illustre Suédois : Cerambyx. Thorax subarrondi, muni d'une pointe de chaque côté. Stenocorus. Thorax subarrondi mutique, presque d'égale largeur en avant et en arrière. Prionus. Thorax mutique, plus étendu en longueur qu'en largeur, rétréci en devant. Leptura. Thorax mutique, cylindrique ou cylindracé. Heureusement ce nouvel essai ne trouva pas d'adhésion. 1775, — De Geer, dans le tome V de ses beaux Mémoires pour servir à Vhistoire des Insectes, suivit à peu près la même marche que son illustre compatriote. Il divisa le genre Cerambyx de ce dernier en quatre familles, correspondant aux quatre dernières sections établies dans cette coupe dans le Systema Naturœ; il admit dans ce genre VAttelabus buprestoides de Lmné ; il partagea ses Leptures en deux familles, en prenant Geoffroy pour modèle, et transporta avec raison une des espèces de celles-ci parmi ses Nécydales, dont il forma les deux familles suivantes : lo A demi-étuis. 2» A étuis très-étroits de la longueur du ventre. Il préparait ainsi la création uUérieure du genre Stenoptenis. 1775. _ Dans la même année, parut le premier ouvrage d'un homme qui fit révolution dans la science, par les bases nouvelles sur lesquelles il fondait les ordres et les genres de la classe des insectes. Fabricius, s'il est besoin de le nommer, disciple de Linné, adopta à peu près, dans son Systema entomologiœ, le travail de son illustre maître , mais en le fractionnant en nouvelles coupes génériques. Il donna le nom de PARTIE HISTORIQUE DE lA SCIENCE. 17 Spoudylis ù Tespèce de nos Longicornes égarée par l'illustre Suédois dans le genre Attelabus ; il adopta le genre Prionus de Geoffroy, en comprenant dans ses limites les deux premières sections des Cerambyx du Systema Na- tîirœ; il repartit, mais souvent avec un coup d'œil souvent peu judicieux, ceux de la, troisième dans les genres Cerambyx et Lamia; donna le nom de Saperda à ceux de la quatrième, et celui de Callidiiim à ceux de la cinquième. Il détacha, sous la dénomination de Calopus , un insecte placé par Linné avec les Cerambyx, et transporté aujourd'hui depuis longtemps parmi nos ângustipennes. Il admit le genre Sienocorus de l'entomologiste parisien, mais en l'appliquant .\ quelques espèces rentrant dans la seconde famille de cet auteur, et créa le nom de Rhagium pour désigner ceux de la première. Il sépara, sous le nom de Donacia, mi certain nombre d'espèces réunies aux Leptures dans le Systema Naturœ. 1781. — Fabricius ne changea rien à ces dispositions, ni dans son Spe- cies insectorimi, ni dans sa Mantissa insectorum (1787). 1784. — Laicharling, dans le deuxième volume de^on ouvrage intitulé : Verzeichrdss und Beschreibung der Tyroler Insecien , saisit mieux encore qu'on ne l'avait fait jusqu'alors les rapports génériques des diverses espèces de nos Longicornes. 11 sépara plus nettement des Cerambyx, les Lamia de Fabricius, auxquelles il indiqua Fun de leurs caractères d'avoir le mi- lieu des tibias chargé d'une dent obtuse ; et il restitua à ce genre diverses espèces placées à tort dans le premier, et vice versa. Les Callidics furent caractérisés par leur prothorax arrondi et déprimé, et il en sépara, sous le le nom de Clytus, les espèces à prothorax subglobuleux, coupe dans laquelle il lit entrer à tort l'un de nos Cérambyçaires. Son travail remarquable serait plus louable, s'il n'avait souvent donné sans raison de nouveaux noms aux espèces connues. 1790. — Olivier, auquel le travail de Laicharting était resté inconnu, réunit, dans le cinquième volume de V Encyclopédie tnétliodique , article Capricorne, les Cerambyx et les Lamia de Fabricius , en les répartissant respectivement dans les deux sections suivantes : 1° Corps raccourci. Antennes sétacées. — Lamia. 2» Corps allongé. Antennes filiformes. — Cerambyx. 1792. — Fabricius, dans son Eniomologia sytematica, mit à profit une partie des heureuses transpositions d'espèces faites dans les genres Cerambyx et Lamia par Laicharting et par Olivier ; il reporta dans son genre Leptura quelques-uns de ses Sienocoruf:. h «éoara. sous la dérinmiîiation ô.^ Molor- 0 18 LONGICORNES. chus, les véritables Nécydales de Linné, pour laisser, sous co dernier nom, les espèces de celles-ci qui se rapportent à nos Angustipennes. 1795. — Olivier, dans le tome IV de son Entomologie, suivit, pour la distribution générique de nos Longicornes, la marche de Fabricius. Toute- fois, il ne fit des Lamies de cet auteur qu'une division des Cerambyx, en raison de la légèreté des caractères qui les séparent. Cependant, il signala la tête portée en avant chez les uns et verticale chez les autres, direction dif- férente qui a une importance d'autant plus grande qu'elle correspond aux habitudes de ces petits animaux ; mais parfois, chez quelques espèces, ce caractère, quand il n'est pas corroboré par d'autres, présente quelque in- certitude. 1796-1797. — Latreillc, dans son Précis des caractères génériques des insectes, réunit ceux dont il est ici question, dans les familles 23 et 24. Le genre Spondylis constitua seul la première. La distribution des genres com- pris dans la seconde, n'offre rien d'intéressant pour les progrès de la classi- fication. 1798. — Schrank, dans sa Fauna boica, adopta le genre Clijtus, en le restreignant dans ses limites naturelles, réunit les Stenocorus aux Rhagiiim, et donna aux Molorchus de Fabricius le nom de Gymnopterion aujourd'hui oublié. 1798. — PaykuU, tout en suivant les traces du professeur de Kiel, par- tagea les Leptures en deux familles, et la seconde de celles-ci en deux sec- tions, ainsi qu'il suit : i'" Famille. Thorax épineux. 2"ie Famille. Thorax inerme. 1'* Section. Élytres tronquées ou échancrées postérieurement. 2'"= Section. Élytres arrondies postérieurement. 1801. — Lamarck, dans son système des animaux sans vertèbres , ne créa point de nouvelles coupes génériques, mais il restitua aux Rhagium de Fabricius la dénomination de Stenocorus donnée par Geoffroy. Les insectes de cette tribu furent par lui répartis dans les genres suivants : Genres. * Antennes sétacées ou filiformes, posées dans l'échancrure des yeux. ^ Corselet aplati, tranchant et denté ou épineux sur les côtés. Prionus. y Corselet arrondi épineux ou tuberculeux. Quatre antennules égales. Cerambyx. yy Corselet mutique. 5 Corselet court arrondi. PARTIE HISTORIQUE DE LA SCIENCE. i- Quatre antennules inégales, à dernier article plus gros et obtus. Corselet globuleux. es Antennes subfiliformes. Abdomen rétréci antérieurement. Ailes droites. Élytres rétrécies postérieurement. o5 Corselet allongé, cylindracé. XX Antennes insérées devant les yeux. '( Corselet épineux ou tuberculeux. ^^ Corselet nnitique. Nota. — Les Donacies de Fabricius peuvent être rapportées à ce genre. 19 Callidium. Necydalis. Saperda. Stenocorus. Leptura. 1801. — Fabricius, dans le tome II île son Systema Eleutheratorum, adopta le genre Clytus de Laicharting, lit subir quelques modifications à la distribution de certaines espèces, mais n'apporta point d'autres change- ments remarquables à ses travaux précédents. 1804. — Latreille, dans le tome XI de son Histoire naturelle des crus- tacées et des insectes, renferma les coléoptères dont il est ici question dans deux familles, celle des Cérambycins et celle des Lepturètes. La première fut divisée ainsi qu'il suit : PREMIÈRE SOUS-FAMILLE. Prio7iiens. Labre presque nul; antennes insérées très-près de la base des mandibules; mâchoires à un seul lobe ou à deux très-petits. * Antennes moniliformcs, comprimées; corselet globuleux. Spondylis. XX Antennes à articles cylindriques, subconiques ou triangulaires , souvent en scie. Corps déprimé. Côtés du corselet épineux ou dentés, Prionus. DEUXIEME SOUS-FAMILLE. Cérambycins proprement dits. Labre très-apparent. Antennes insérées à quelque distance de la base des mandibules ; mâchoires à deux lobes, dont l'intérieur grand. X Élytres couvrant tout le dessus de l'abdomen ; celui-ci en carré long ou presque ovale. y3 Dernier article des palpes ovoïde, pointu ; tête verticale. /3/3 Dernier article des palpes cylindro-conique : le second ne dépas- sant pas le bord supérieur de la lèvre inférieure. Antennes sétacées, longues ; corselet inégal ; cuisses postérieures amin- cies insensiblement vers leur naissance. yS/3/3 Dernier article des palpes conico-comprimé, presque en hache ; le second des labiaux dépassant le bord supérieur delà lèvre. Lamia. Ccramhyx. 20 LONGTCORNES. Antennes iHifornies ne dépassant pas ordinairement le corps; eorselet globuleux on orbiciilaire; cuisses lirusqiiement en massue. Callidium S Corselet déprimé {Callidies de Fabricius). 58 Corselet convexe (C;i. Tète verticale. Palpes presque filiformes. 7, Antennes de onze articles plus longues que le corps Genre divisé en plusieurs sections : lo Corps déprimé (L«Mwa ced<7»s, Latr.) 2" Corps non déprimé {Lamia nehulosa, Latr. ) o^ Corps linéaire {Supevda ocidatu, Fabr. ) ax Antennes de douze articles, plus longues que le corps. Corps li- néaire. Thorax sans épines. ( Saperda lineatocoUis, Leach. ) 'i? Division. Tète penchée. Dernier article des palpes plus épais que les autres. J^ Élytres ni raccourcies, ni subulées. SpoiidyJis. Priomis. Genres. Lamia. Saperda. PARTIE HISTORIQUE DE LA SCIENCE. ^ Dernier article des palpes ohconiqiie comprimé. Antennes pins longues que le corps. Thorax armé d'une épine de chaque ciMé. i3fi Dernier article des palpes obtrigonc. Thora.v sans épines. y Thorax globuleux. Antennes plus courtes que le corps. Cuisses postérieures en massue. yy Thorax orblculaire, déprimé ou peu convexe. Antennes aussi longues que le corps. Cuisses postérieures brusquement en massue. XX Élytres subulées ou raccourcies. 5 Élytres subulées. SS Élytres raccourcies. LEPTURIDES. X Thorax sans épines sur les côti^s. XX Thorax épineiLx sur les côtés. 25 Ccrambijx. Clytiis. Callidium . NecyduUs. Molorchus. Leptura. Rhagium. 1817. — Lamarck, dans son Histoire natureUe des animaux smis ver- tèbres, divisa ses Cérambycins de la manière suivante : X Antennes longues, sétacées ou filiformes. ^3 Lèvre supérieure trés-apparente. y Antennes insérées hors des yeux. Les yeux entiers ou très-peu échancrés. o Corselet mutique. Lepture. o5 Corselet épineux ou tuberculeux. Stencore. XX Antennes insérées dans une échancrure des yeux. £ Tête inclinée verticalement en bas. ( Corselet épineux ou tuberculeux. Lumie. (^ Corselet mutique. Saperdc. s s Tète en avant, mais peu penchée. ■q Élytres soit plus courtes que l'abdomen, soit longues eî rc- trécies en pointe postéricurcmeat, ne recouvrant pas complètement les ailes. Nccydale. jj>; Elytres non subulées postérieurement, recouvrant com- plètement l'abdomen et les ailes. 0 Corselet mutique. Callidie. ôô Corselet épineux ou tuberculeux ou très-inégal sur les côtés. Capricorne. /Sp Lèvre supérieure nulle ou peu apj>arente. Cords du corselet tran- chants, dentés, inégaux. Prione. XX Antennes courtes, moniliformes. Spondyte, 26 LOMGICORNES. 1817. — Latreille, dans le troisième volume du Règne animal de Cuvier, modifia peu son précédent travail relatif à la classification des Lon- gicornes. Il sépara des Cerambyx, les Callichromes caractérisés par des palpes maxillaires plus courts que les labiauK , et donna à la famille des coléoptères qui nous occupent le nom de Longicornes, aujourd'hui généra- lement adopté. 1817. — La même année, Dalman, dans le tome III de la Synomjmiô des insectes (Synonymia insectoram) de Schœnherr, proposa de former aux dépens des Lamies, sous le nom de Dorcadion, une coupe déjà indiquée par Mégerle sous le nom de Pesomacha, composée d'espèces ayant les élytres obovales, arrondies à la base, convexes ; h antennes plus courtes que le corps, à articles obconiques, à pieds robustes. 1821 . — Le Catalogue des coléoptères du comte Dejean , et celui de Dabi (Coleoptera uud Lepidoptera), publié à Vienne deux ans plus tard, en 1823, se montrèrent enrichis d'une foule de genres nouveaux, admis dans diverses collections de l'autre côté du Rhin. Les suivants se rapportaient à nos Lon- gicornes : Eammaticherus , Mégerle ; Purpuricenus , Ziégler ; Monoham- mits, Mégerle (imprimé, par erreur typographique, Monochamus dans le catalogue Dejean); Acanthocinus, Mégerle; Mc-sosa, Mégerle; Pannena, Mégerle; Saphanus, Mégerle; Obrium, Mégerle; Cartallmn, Mégerle (im- primé par erreur Certallwm dans le Catalogue Dejean); Vesperus, Dejean ; Rhamnusium, Mégerle; Toxotus, Mégerle; Pachyta, Mégerle. 1824. — Germar, dans son Insectorum species, caractérisa de la sorte deux de ces coupes : Hammaiichenis. Troisième et quatrième arijicles dos antennes plus courts et épaissis fi l'extrémité. Piirpitricemis. Articles des antennes de longueur presque égale, et tous peu en massue. 1825. — Latreille, dunshà Familks naturelles du règne animal, distribua les Longicornes d'une manière plus naturelle, en les partageant en cinq tribus dans l'ordre suivant : 1" Prioniens ; 2" Cérambycins; 3" iSecydalides; 4-0 Lamiaires; 5° Lepturètes. Il donna quelques caractères au genre Vesperus et rendit aux Rkagies de Fabricius le nom de Stencore donné par Geoffroy. 1827. — Gylleahal, dans le tome IV de ses Insecta suecica, comprit dans sa famille des Cérambycins les genres suivants : Leptura, Rhagium, Cerambyx, Lamia, CaUidiwm, Clytus, Saperda, Prionus, Spondylis, Brontes, MolorcJms. Il divisa les Leptures en deux familles . PARTIE HISTORIQUE DE LA SCIENCE. 27 l'c Famille. Thorax mutique sur les côtés. I'"e Section. Thorax subconiqiie, plus large à sa base, à angles postérieurs amin- cis, embrassant les épaules. 2« Section. Thorax arrondi sur les côtés, à angles postérieurs très-courts, sub- mutiques. 2« Famille. Thorax armé de chaque côté d'une épine ou d'un tubercule. L'illustre naturaliste préparait ainsi la création de genres non oncore indiqués, et signaliit, dans une note, une partie de ceux formés aux dépens des Cerambyx et des> Lamia. 1828. — Zetterstedt, dans ses Insecta laponica, admit le genre Poj/o- 7iocherus. 18'29. — Latreille, dans la seconde édition du règne animal de Georges Cuvier, réduisit sa famille des Longicornes à quatre tribus : celles des Prioniens, Cérambycins, Lamiaires et Lepturètes. L'illustre entomologiste, comme effrayé du nombre des espèces nouvelles découvertes depuis Linné, et surtout de celui des coupes introduites dans les catalogues, les réduisait aux genres primitifs. Toutefois il esquissa, mais souvent très-légèrement, les caractères des groupes suivants qu'il admettait comme sous-genres • Cartallum , Obrium , Acantliocinus , Pogonocherus , Monochamus , Mesosa , Vesperus, Rhamnusmm, Toxotus. En laissant à MM. Lepelletier et Serville le soin de faire une révision générale de ces insectes et d'aplanir toutes les difficultés, il préparait la création du genre Piosalia, en faisant remarquer la singularité du Longicorne, sur lequel repose aujourd'hui cette coupe, et celle du genre Agapantliia, en signalant les antennes de douze articles. 1829. — La même année, Stephens, dans son Systematic Catalogue of british Insects, répartit nos Longicornes dans les trois familles suivantes : Prionides, Leach; CERAMBYcmEs, Kirby ; LEPiumoES, Leach. La première fut réduite au genre Prionus. La seconde comprit les genres Ilamaticlicnts , Mégerle; Cerambyx et Aroniia, Serville ; if/owoc/iamzts , Mégerle ; Acanthocinus, Mégerle; Pogo- nocherus, Mégerle; Lamia, des auteurs (comprenant aussi les Mesosa) ; Sflperdû, Fabricius; Tetrops, Kirby; Obrium, Mégerle; Callidium, Fabri- cius ; Clytus, Laicharting ; Molorchus, Fabricius. La troisième se composa des genres Wiagium, Fabricius ; ToxoUis, Mé- gerle ; Leptura, des auteurs ; Pacliyta, Mégerle. 1829. — M. Curtis, soit dans son Guide, soit dans son Entordologie bri- tannique {British Entomology), marcha sur les traces de Leach pour les grandes divisions de la tribu qui nous occupe. 28 LONGICORNES. 1831. — Stepheiis, dans le tome IV de ses Illustrations , lit entrer les Cucujides dans sa famille des Longicorncs , et divisa ces insectes de la manière suivante : a Corps très-déprimé. aa Corps convexe ou peu déprimé. 6 Yeux échancrés. f Labre court ou obsolète. ce Labre saillant. 66 Yeux entiers ou subéchancrcs. CUCUJIDES. PRIONIDES. CÉRAJIBYCIDES. LEPTURIDES. Les Pp.ionides étaient réduits à deux genres : Spondylis et Priomis. Les CÉRAMCYCiDEs furcnt répartis dans les genres suivants : Cl Élytres non raccourcies, souvent spinigères. b Yeux entiers, lunules. c Côtés du protliorax épineux ou tubercules. d Tibias intermédiaires sans dents, e Corps convexe. f Antennes épineuses. Stenocorus. {f Antennes non épineuses. Hammaticherm. ce Corps déprimé. Ccrmubyx. dd Tibias intermédiaires unldentés. ff Corps déprimé (antennes très-longues). Acanthocinus. (jrj Corps plus ou moins convexe. h Antennes plus longues que le corps. i Corps allongé, cylindrique. Monochamns. ii Corps court, élytres variées. Pogonochems. hh Antennes plus courtes que le corps. Corps robuste. Lamia. ce Côtés du prothorax inermes. j Dernier article des palpes allongé, aminci à rextrémilo, A- Corps oblong, subconvexc sur le dos. Aplooicviin. kl: Corps linéaire, cylindrique. / Cuisses à peine en massue. Sapcrda. H Cuisses brusquement en massue. Obrîum. jj Dernier article des palpes épaissi, subtriangulaire. m Corps déprimé, large. CalUdmm. vim Corps convexe, allongé. n Yeux divisés, presque doubles. Tctmps. aa Élytres réduites à moitié. Molonkus. Élytres subulées. Sfem>ptcnis. P4RTIE HISTORIQUE DE L\ SCIENCE. 29 Les Lepturides furent répartis dans les genres suivants : a l'rolliorax épineux de cliaqiic cuté. lihagiuM. CM Prothorax unituberculeiix latéralement. Toxobis. aaa Protliorax rautique. b Élytres rétrécies postérieurement. Lephira. bb Élytres à peine rétrécies. Pachyta. Stéphens confondait ainsi , à l'exemple de Leach , les Céramhyci?is avec les Lamiens; il donnait des caractères à divers genres indiqués dans les catalogues de Dejean, de Dahl et de Sturm; il substituait le nom de Aploc- nemia ù celui de Mesosa; et, d'après Kyrby, créait le genre Tétrops, trop semblable à celui de Tétraopes créé plus antérieurement par Dalman. En 1832, et dans les années suivantes, M. Serville, dont Lalreille avait fait pressentir le travail, publia, dans les Annales de la Société entomolo- gique de France, une nouvelle classification des Longicornes. L'auteur, à l'exemple de Latreille, divisa cette famille en quatre tribus : Prioniens, Cérambycins, LAMiAmEs, Lepturètes. PRIONIENS. Sous-iribus. V^ Sous-tribit. Antennes courtes, monoliformcs. spondyuens. (Réduite au genre Spondylis.) 2* Sotis-tribi(. Antennes longues, filiformes. prioniens. Ceux-ci comprirent pour nos insectes de France les genres suivants : GENRES. a. Corps droit , quelquefois presque parallélipipède , plus ou moins allongé. |3 Corselet crénelé latéralement. Eryale. ^j3 Corselet uni-tubercuIé ou uni-épineux latéralement. Tragosomc. filS^ Corselet presque trapézoïdal, rétréci en devant. Aîgosome ax Corps assez court, assez large, souvent un peu penché en avant. Corselet tri-épineux latéralement. Prione. CÉRAMBYCINS. Soiis-iribus. i'« Sous-tribu. Élytres beaucoup plus courtes que les aile.^. ou subulées. erévipennes. 2« SoKs-irlbu. Élvtres de forme et do longueur ordinaires. longipennes. 30 LOKGICORNES. Brévipennes. X Elytres beaucoup plus courtes que les aîles. XX Elytres aussi longues que les ailes, mais subulées. Longipenncs. X Article terminal des palpes maxillaires de forme différente de celle du même article des palpes labiaux ;. les maxillaires plus courts que les autres. ^ Antennes glabres. /S^ Antennes ayant des houpcs de poils. XX Quatre palpes terminées par un article de même forme. y Corselet cylindrique; ni déprimé sensiblement en dessus, ni élargi sur les côtés, ni globuleux ; ordinairement aussi large que long. 5 Palpes maxillaires plus longs que les labiaux. S 5 Les quatre palpes égaux. yy Corselet plus ou moins arrondi latéralement, mais point dilaté, constamment déprime en dessus. £ Palpes presque égaux. ^ Côtés du corselet dépour\u de plaque enfoncée. fA Corselet étroit presque cylindrique, plus long que large. tji(j. Corselet arrondi. d Dernier article des palpes aplati, triangulaire. k Cuisses allongées subitement en massue; celle-ci peu ou point comprimée. kk Cuisses assez courtes ; leur massue un peu allongée, constamment comprimée. 6Ô Dernier article des palpes cylifldro-conique. ^^ Côtés du corselet portant chacun une plaque enfoncée, ovale, cotonneuse, rebordée. S8 Palpes maxillaires notamment plus longs que les labiaux. ; Corselet uni-épineux latéralement. tt Corselet mutique latéralement. k Corselet parfaitement globuleux. X Corselet étroit, allongé, cylindracé, beaucoup plus long que large ; sa partie antérieure plus étroite que la tête. Ij. Corselet uni-tuberculeux latéralement, allongé , cylindrique. fjijx Corselet uni-tuberculeux latéralement, compri- mé, triangulaire. GENRES. Necydale. Stétioptère. Ai'omie. Rosalie. Deï e. Caîlidie. Arhopale. Asème. Stromatie. Saphane. Graciiia. Clytus. Obrium. Cartaïle. PARTIE HISTORIQUE DE LA SCIENCE. 31 L.UIIAIRES. l" Sous-tribu. Corps déprimé (notamment sur les élytres). "2« Sous-tribu. Corps plus ou moins convexe en dessus. DÉPRIMÉS. a Tarière des femelles point saillantes. au Tarière des femelles allongée, toujours saillante. Sous-tribus. DÉPRIMÉS. CONVEXES. Acanthodère. .'Edile. a Corps ailé. b Antennes velues en dessous. c Antennes de douze articles. Agapanthic. ce Antennes de onze articles. d Corselet mutiquo latéralement. e Corps court, point linéaire. Mtsose. ee Corps allongé, étroit, linéaire. Saperde. dd Corselet uni-tuberculeux latéralement. Pogonochère. bb Antennes glabres. Corselet uni-tuberculé latéralement. f Cuisses renflées en massue. Léiope. ff Cuisses non renflées en massue. g Corselet sans sillons transversaux distincts. Monochamc. gg Corselet ayant deux sillons transversaux distincts, Lamie. aa Corps aptère h Disque du corselet inégal. Morime. hh Disque du corselet lisse i Deuxième article des antennes élargi, cyathiforme : les troisième et quatrième courts, inégaux. Dorcadion. a Deuxième article des antennes globuleux : le troisième le plus grand de tous. Parmène. LEFTURÈTES. Sous-tribus. l^^ Sous-tribu. Tête prolongée derrière les yeux sans diminuer de largeur jusqu'au cou. (Yeux un peu échancrés; antennes de onze articles obconiques, souvent courtes.) laticerves. •2'^ Sous-tribu. Tête rétrécie en manière de cou, immédiatement après les yeux. (Antennes des articles ordinairement cylindracées) . angusticerves laticerves. X Corselet raulique latéralement, rétréci par devant. XX Corselet uni-tuberculeux ou uni-épineux latéralement. Genres Vespève. 32 LONGICORNES. fi Coi'sflet muni de cliaquo cùté diin liiLercule obtus. Aulenncîs jiliis longues que la tête et le corselet réunis. Cuisses presque semi- circulaires. Rhanmusic. fi^ Corselet ayant de chaque côlé une épine aiguë. Antennes à peine plus longues que la tète et le corselet réunis. Cuisses triangu- laires. Bhc'çjif. ANGUSTICERVES. A Corselet uni-tuberculé latéralement. fi Corselet ayant de chaque côté un tubercule épineux. (Élytres assez longues allant en se rétrécissant de la base à l'extrémité. ) Toxotr. fi fi Corselet ayant de chaque côté un tubercule plus ou moins obtus. (Élytres assez courtes, presque parallèles.) Pachyte. a^ Corselet mutique latéralement. y Corselet assez élevé, un peu convexe. & Élytres presque aussi larges à l'extrémité qu'à la base. GmmmopUre, o5 Élytres allant évidemment en se rétrécissant de la base à l'ex- trémité. Lcpture. yy Corselet presque plan en dessus, fortement rétréci et plus étroit que la tête antérieurement. Élytres allant évidemment en se rétrécissant de la base à l'extrémité. Slrangalie. 1839. — Nous fîmes paraître le premier volume de notre Histoire natu- turelle des coléoptères de France, contenant la Iribu des Longicornes. Ces insectes furent divisés en trois groupes : Procéphalides , Clinocépha- lides et Bérécéphalides . Les premiers furent partagés en trois familles : Spondyliens, Prioniens et Cérambycins. Ces derniers furent répartis en sept branches : Cérambyçaires, Calll- diaires, Hespérophanaires, Clytaires, Obriaires, Graciliaires, JSécydalaires. Dans ces diverses divisions nous introduisions les genres nouveaux sui- vants : Rhopalopus , Phymatodes , Semanotus , Oxypleurus , Criomorphus , Criocephalus, Solenophorus (déjà établi par M. Serville sous le nom de Strommatium), Hesperophanes, Platynotiis ( changé plus tard en celui de Plagionotiis), Anaglyptus, Leptidea. Les Clinocéphalides furent divisés en deux familles : Lamiens et Saper- dins. Les premiers furent partagés en quatre branches : Parménaires, La- miaires, jEdilaires, Pogonochéraires. PARTIE HISTORIQUE DE Ll SCIENCE. 33 Ces divisions s'enrichirent aussi de quelques genres nouveaux : Exocen- trus, Stenosoma (changé plus tard en Stenidea). Les Saperdins furent divisés en Mésosaires, Agapanthaires, Saperdaires, Phytœciaires, parmi lesquelles branches prirent place les coupes génériques nouvelles ; JSiphona, AnœstliGtts, Compsidia, Anœrea, Polyopsia (syno- nyme de Tétrops), Stenostola, Oberea, Phytœcia. Les Dérécéphalides constituèrent deux familles : Rhagiens et Lepturiens. Les premiers formèrent deux branches : Vespéraires et Rliagiaires. Les seconds comprirent également deux branches : Toxotaires et Lep- turaires, dans lesquelles figura le genre nouveau Anoplodera. Plusieurs de ces genres avaient été indiqués dans divers catalogues , mais non encore caractérisés. 1839. — M. Westwood, dans son Introduction ta the modem Classifica- tion of Insects, suivit l'exemple des entomologistes anglais, et adopta pour sa famille des Eucerata ou Lonoicornes de Latreille, les trois grandes di- visions de Leach : Prionides, Cérambycides, Lepturides. 1840. — M. de Castelnau, dans son Histoire naturelle des insectes coléop- tères^ suivit la marche indiquée par Latreille ; il partagea ses Longicornes enPrioniteSy Cérambycins, Lamiaires elLepturètes. Il admit la plupart des genres de Serville, et divers autres dont nous avions formulé les caractères. 1842. — Nous ajoutions à notre famille des Prioniens le genre Prino- bius, publié dans le t. V des Annales de la Société d'agriculture de Lyon. 1845. — M. L. Redtenbacher, dans les Genres de la Faujie des coléop- tères d'Allemagne, disposés d'après la méthode analytique ( Die Gattungen der deutschen Kaefer-Fauna nach d&r analytischen Méthode gearbeitet) , donna, à l'aide d'une marche dichotomique , le tableau de sa famille des Cérambycides, correspondant à celles des Longicornes de Latreille. Il serait trop long de le suivre dans ce travail, dont les principales bases sont celles de la classification de notre illustre entomologiste français. Le savant au- teur allemand introduisit dans la sienne les genres Leioderes, Kothorhina, Anisarthron, Axinopalpus et Astynomus (synonyme de /Edilis). 1845. — La même année, M. Blanchard, dans son Histoire naturelle des insectes, divisa sa tribu des Cérambyciens en six familles , dont l'une se compose d'un seul genre exotique .- les cinq autres sont celles des Spon- DVLEs, des Prionides, des CÉRAMBicroEs', des Lamjides et des LEPTURmcs, réparties la plupart en différents groupes. 1846. — Dans un supplément aux Longicornes, publié à la suite de nos Sécuripalpes de France, nous publiâmes les caractères des genres Callinms 3 34 lONGICORNES. etAlbana; et, l'année suivante (1847), nous indiquâmes ceux du genre Drymochares, dans le t. X des Annales de la Société d'agriculture de Lyon. 1847. — M. Haldeman, dans ses Materials towards a History of the Co- leoptera Longicornia of the United States, publiés dans le volume X des Transactions of the American Philosophical Society , partagea ces insectes en Prionides, Cérambycides, Callidiniens, Lamiades, Lepturiens. 1849. — M. Lucas, dans Y Exploration scientifique de V Algérie, divisa sa famille des Longicornes en Prioniens, Cérambyciens, Lamiens et Leptu- riens. 1852. — M. John Leconte, dans son Attempt to classifi^cation the Lon- gicom Coleoptera of the part of America north of Mexico, publié dans le Journal de l'Académie des sciences de Philadelphie, nouvelle série, tome I, partie quatrième, chercha dans divers caractères peu utilisés encore, les moyens de diviser ces insectes , et, s'écartant de la marche généralement adoptée, partagea de la manière suivante les Longicornes en trois princi- pales tribus : Lamiens. Jambes de devant obliquement sillonnées sur leur côté interne. Palpes toujours filiformes. Antennes verticales. Prothorax sans rebord. Hanches de devant globuleuses. Cérambycins. Jambes de devant non sillonnées sur leur côté interne. Palpes le plus souvent comprimés. Prothorax sans rebord. Prioniens. Jambes de devant non sillonnées sur leur côté interne. Palpes comprimés. Antennes frontales. Hanches de devant fortement transverses. Les Cérambycins furent divisés en trois sous-tribus. 1° Jambes filiformes. Hanches de devant coniques. Leptundes. 2» Jambes filiformes. Hanches de devant soit globuleuses, soit sub- transverses. Cérambycides. 3» Jambes comprimées. Hanches de devant subtransverses. Spondylides. Parmi les genres nouveaux introduits, par M. Leconte, dans ce travail, les trois suivants, appartenant à la sous-tribu des Lepturides, embrassent quelques-uns de nos inspctes de France : Argaleus, voisin des Rhamnusium; Acmaeops, comprenant une partie de nos Pachyta; et Anthophilax , renfermant quelques autres espèces de ces dernières. 1856. — M. Bach, dans sa Faune des insectes du nord et du milieu de l'Allemagne (Kaeferfauna fuer nord undmittel Deutschland), partagea, comme nous , les Longicornes en trois groupes : Procéphaudes , Clinocé- PHALIDES, DÉRÉCÉPHALmES. PARTIE HISTORIQUE DE LA SCIENCE. 35 Le premier fut "divisé en Spondylides, Prionides et Cérambycides : le second en Lamiides et Saperdides ; le troisième en Rhagiides et Lepturides. 1856. — La même année nous fîmes connaître, dans le tome VII de nos Opuscules entomologiques ,\es caractères du genre Menesia. 1860. — M. Thomson, dans son Essai d'une classification de la famille des Longicornes , inséré dans le tome I de ses Archives entomologiques, a suivi M. Leconte dans la voie nouvelle qu'il avait ouverte. 1860. — M. Duméril, effrayé sans doute des divisions génériaues si nombreuses introduites dans la classification depuis une quarantaine d'an- nées, et cherchant à ramener l'entomologie à sa simplicité primitive, s'est borné, dans son Histoire générale des insectes, insérée dans les Mémoires de l'Académie des sciences, à reproduire les tableaux de sa méthode analy- tique, publiés en 1806. 1860. — Enfin, M. Chevrolat, dans un travail sur les Clytus du Mexique, publié dans les Annales de la Société entomologique de France, a formé, aux dépens de ce genre de Laicharting, certaines autres coupes, dont plu- sieurs embrassent nos insectes de France. Divers autres genres établis par MM. Kraatz, Friwaldsky, etc., sur des Longicornes étrangers à noire pays, doivent rester en dehors de ce travail. En même temps que les coupes génériques se multipliaient, le catalogue des espèces se grossissait de toutes les découvertes nouvelles. Le flambeau de l'anatomie a éclairé aussi l'organisation intérieure de ces petits animaux sous le scapel de MM. Marcel de Serres, Pictet et Léon Du- for surtout, dont les admirables travaux en ce genre sont si nombreux. Ces insectes peuvent être répartis dans les groupes suivants : a «"^â §.■£ °:2 j Tête généralement penchée en avant; quel- s~'S=^°i'3 I quefois presque verticale, mais alors 5"n"ïË'Sc>>^ I jambes de devant non creusées d'un sil- o f- lon oblique sur la moitié antérieure de leur côté inférieur. Cérambycides. a. 3 V - ^ i ■§ '^ § .2 =• S iTcte verticale ou inclinée. Jambes de de ^ _^ ^ o ô — S "i S- S'" ^1 vant ordinairement creusées ou rayées / c'^"^ = i £._" = 2f *^^'^ sillon oblique sur la moitié anté- "i'oS=--i2S"l rieure de leur côté inférieur. Lamhdes. Brusquement rétrécie à sa partie postérieure et séparée du prothorax par une sorte de cou au moins aussi étroit que le front et la moitié interne des yeux, vers la moitié postérieure de ces organes. Yeux souvent peu échancrés : coté interne de leur seconde moitié moins avancé ou à peine aussi avancé sur le front que le côté interne de la base des antennes. Leptit.ides. 36 LONGICORNES. PREMIER GROUPE. LES CÉRAMBYCIDES. Caractères. Tête offrant ordinairement la partie située après les yeux (l'égale largeur ou faiblement et graduellement rétrécie; rarement brusque- ment rétrécie vers son extrémité postérieure et séparée du prothorax par une espèce de cou, mais alors élytres couvrant ù peine la moitié de l'abdo- men ; généralement penchée en avant, quelquefois presque verticale, mais alors jambes de devant non creusées d'un sillon oblique sur la moitié anté- rieure de leur côté inférieur. Ils se divisent en trois familles : Courlcs, à articles intermédiaires (4à8) à peu près aussi larges que longs, apIaUs, presque en forme d'écusson. Jambes compri- mées, crénelées ou dentieulées sur leur arête extérieure. Spon'dylie:«s. Antennes insérées près de la base «les mandibules; troisième article presque aussi long que les deux suivants réunis, ou plus long qu'eux. Protliorax ordinairement rebordé sur les côtés; quelquefois sans rebord, mais alors troisième article des an- tennes aussi grand que le tiers de leur longueur. Hancbes antérieures transverses. I'riomens. £ -« I { •— C3 « _ r Antennes insérées à une certaine distance des man- dibules; à troisième article très-rarement aussi longfjuc les deux suivants réunis. Protliorax sans rebord sur les cotés, llanebcs antérieures le plus souvent subglobuleuses. CiIrambycins. PREMIERE FAMILLE. LES SPONDYLIENS. Caractères, Antennes courtes, à peine prolongées jusqu'aux angles pos- térieurs du prolhorax ; à troisième article notablement plus court que les deux suivants réunis: à articles intermédiaires aussi larges que longs, aplatis, presque en forme d'écusson ; insérées près de la base des man- dibules; non entourées par les yeux. Arête extérieure des jambes crénelée ou denticulée. Mâchoires à deux lobes : l'externe court et grêle ; l'interne poilu, presque nul. Prothorax piTsque globuleux; inerme. Hanches anté- rieures séparées par un prosternum étroit, convexement déclive i\ sa partie postérieure et ne les dépassant pas. Hanches intermédiaires, séparées par un spoNDYLiEiss. — Spondylis. 37 mésosternum presque aussi étroit que le prosternum, bilobé ou bitlde à sa partie postérieure. Tarses paraissant avoir cinq articles , par suite du dé- veloppement du nodule existant à la base du dernier. Corps presque cylin- drique. Les pieds courts des Spondyliens, leurs jambes denticulées sur l'arête extérieure, leur corps cylindrique, semblent les rapprocher de divers Xylo- phages et les indiquer comme le lien destiné à unir cette tribu à celle des Longicornes, à laquelle ils appartiennent réellement par leurs mœurs et par divers caractères extérieurs, entre autres par l'échancrure des yeux, par la forme des tarses et par les brosses dont ceux-ci sont garnis. Sous le rap- port de l'insertion des antennes et des organes de la mastication, ils ont de l'analogie avec les Prioniens ; toutefois les lobes plus courts ou plus rudi- mentaires de leurs mâchoires dénotent en eux des goûts plus exclusive- ment lignivores. Ces insectes sont nocturnes. Pendant le jour ils se tiennent cachés sous les arbres renversés, ou dans l'intérieur des troncs dans lesquels ils ont vécu sous leur première forme. Leurs larves, pourvues de six pieds très-courts, ont l'anneau prothora- cique un peu rétréci en devant, en sorte que le passage de celui-ci à la tête est moins brusquement tranché que chez la plupart des autres larves de cette tribu. Cette famille comprend un seul genre, réduit lui-même jusqu'à ce jour à une espèce unique. Genre Spondylis, Spondyle; Fabricius. Fabricius. Sysf. entom. («77S) p, 189. (SîfovSû/.irj ou S<{)ov5yX>5, nom employé par Aristote pour désigner un in- secte qui nous est inconnu. Voyez, à ce sujet : Recherches sur les insectes nuisibles à la vigne, par M. le baron Walckenaer, insérées dans les A?inales de la Société entomologique de France, l''^ série, tome IV, page 687 et sui- vantes. ) Caractères. Ajoutez à ceux de la famille : côté interne de la moitié pos- térieure des yeux à peine aussi avancé sur le front que la base des antennes. Jambes antérieures munies de deux éperons rapprochés et inégaux : l'ex- terne plus court. Palpes ù dernier article obconiquc, tronqué : les maxil- laires, paraissant composés de cinq articles, par l'allongement de la pièce qui leur sert de support. Mandibules peu ou médiocrement arquées, termi- nées en pointe. 38 LOISGICORNES. 1 . S. Buprestoidefl ; Linné. Noir; dessus dit corps ponctué. Élytres chargées de deux lignes longitudinales, élevées, n'atteignant pas V extré- mité. çf Mandibules armées chacune, vers la moitié de leur bord interne, d'une dent située à peu près vis-à-vis de sa pareille et plus ou moins aiguë. Lignes élevées des élytres saillantes. 9 Mandibules munies chacune , vers la moitié de leur bord interne , d'une dent souvent obtuse ou parfois presque nulle , et parfois ne rencon- trant pas sa pareille. Lignes élevées des élytres faibles ou presque obsolètes. Attelabus buprestoides . Linn., Syst. nat. 10^ éd. 1. 1. p. 388. — Id. 12^ éd. 1. 1. p. 621 . Cerambyx maxillosus. De GEER.,Mém. t. V. p. 84. pi. III. fig. 21. Spondylis buprestoides. Fabr., Syst. entora. p. 159. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 376. 1 . — Ouv.,Entom. t. IV. noTl.p. 4. pl.I. fig. 1.6.— Panz., Faim. gem. XLI\\ 19.— Latr., Hist. nat. t. XI. p. 264. — Id. Gêner, t. III. p. 29. 1. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 17. 1. — MuLS.,Longic. p. 17. 1. — STEPH.,Man. p. 268. — L.Redtenb.. Faun. aust. 2eéd. p. 839, Long. 0«',0135 à 0™,0225 (6 à 10 1.). — Larg. O^^OOSÔ à O-^.OOTS (21.1/2à3Ll/2). Corps entièrement noir. Tête aussi longue et presque aussi large que le prothorax; densement ponctuée; marquée entre les antennes d'une fossette ou d'une impression ; offrant parfois les traces d'une raie légère sur le ver* tex. Mandibules ponctuées sur leur première moitié, lisses et luisantes sur la seconde. Antennes de onze articles : le deuxième petit, globuleux; les troisième à dixième, aplatis, scutiformes : le troisième à peine plus grand que le cinquième. Prothorax plus large que long ; tronqué et cilié de flave en devant ; élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié des côtés, plus sensi- blement rétréci ensuite en ligne courbe jusque près des angles postérieurs; tronqué à la base ; rebordé à celle-ci ; sans rebord en devant et sur les côtés; convexe; densement ponctué. Ècusson en triangle à côtés curvili- gnes; assez finement ponctué. Élytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune ; à peine plus larges que lui vers la moitié de ses côtés ; deux fois et demie ou un peu plus aussi longues que lui ; en ligne droite à la base ; graduellement un peu rétrécies d'avant en arrière; subarrondies, prises ensemble, à l'e.Ktrémité; convexes; marquées de points rapprochés, plus gros près de la base, plus petits et moins pro- fonds près de l'extrémité ; ces points séparés par des intervalles finement PRIONIENS. 39 ponctués ; chargées chacune de deux lignes longitudinales élevées qui s'effacent vers les trois quarts de leur longueur ; offrant une troisième ligne souvent peu marquée, partant de l'angle humerai. Dessous du corps noir; garni de poils fauves et \ms>. Pieds courts. Jambes ciliées au côté interne; crénelées ou denticulées sur l'arête externe. Obs. Cette espèce habite toutes les parties de la France dans lesquelles croissent le pin et le sapin. Sa larve vit principalement dans les souches de ces arbres. Voy. Ratzeb., Forstins. t. I. p. 233. pi. XVII. fig. 12. — Westwood, Introd. to the mod. Classif. t. I. p. 361. fig. 43 (12. 13). — Perris, Ann. de la Soc. entora deFr. 3e série, t. IV. 1856. p. 440. fig. 351. 358. DEUXIÈME FAMILLE. LES PRIONIENS. Caractères. Antennes prolongées au moins jusqu'à la moitié de la lon- gueur du corps ; à troisième article aussi long à peu près que les deux sui- vants réunis, ou parfois plus long ; à articles intermédiaires plus ou moins allongés; insérées près de la base des mandibules. Arête extérieure des jambes non crénelée ou denticulée. Yeux en général peu profondément échancrés, n'entourant pas la base des antennes ; plus avancés sur le front, au bord interne de leur seconde moitié, que la base des antennes. Mâchoires à un seul lobe convenablement développé ; l'interne nul ou très-court. Pro- thorax soit en cône tronqué, soit transversal, épineux, denticulé ou angu- leux sur les côtés. Hanches antérieures séparées par le prosternum. Corps allongé ; faiblement ou médiocrement convexe. Élytres ordinairement char- gées de deux ou trois lignes longitudinales élevées, plus ou moins saillantes. Les Prioniens commencent la série des Longicornes proprement dits, c'est-à-dire de ceux qui portent le caractère remarquable tiré delà longueur 4es antennes. Ils ont, comme les Spondyliens, les yeux en général faible- ment ou médiocrement échancrés; mais si le lobe interne de leurs mâ- choires est encore nul ou très petit, l'externe se montre de grandeur ordi- naire. La nature semble faire par là un premier pas pour arriver aux Céram- bycins, chez lesquels le développement de ces deux pièces est complet. Les Prioniens diffèrent d'ailleurs, par un faciès particulier, des autres familles de cette tribu. La tête de ces insectes est profondément sillonnée entre les antennes. iO LONGICORNES. Celles-ci , grêles ou subtiliformcs dans plusieurs, sont dentées en scie dans les Priones ; scabres dans les iîlgosomes. Chez les uns, elles sont composées de onze articles ; dans les autres, on leur en compte douze ou presque douze, le dernier n'étant pas distinctement séparé du précédent chez les 0 . Les élytres sont souvent épineuses à l'angle suturai. Les cuisses ne sont jamais renflées en massue. Les hanches antérieures sont toujours complète- ment séparées par le prosternum et transverses. Les Prioniens ne sortent guère qu'après le crépuscule du soir, ou à la nuit close, des lieux obscurs, des trous ou des flancs caverneux des arbres, dans lesquels ils existent cachés pendant le jour. Ils servent de pâture aux chauves-souris et à divers oiseaux nocturnes. La couleur de leur robe est en harmonie avec les ténèbres. Leurs larves sont pourvues de six pieds très-courts, et vivent dans le.s troncs ou les souches des grands arbres. Cette famille correspond à la se- conde des sections des Cerambijx de Linné et au genre Prionus de Fabri- cius, divisé de nos jours en plusieurs ^autres. £5 aj >■ a w ce 2 2 53 .1 I |i /Antennes dentées en scie; de douze arUcles chez le cf : le douzitne incomplètement séparé chez la $ • Prothorax armé de chaque côté de trois dents aiguës. Postcrnum rétréci d'avanten arrière, convexe- menl déclive à sa partie postérieure, et ne dépassant pas les hanches de devant. Pro- tliorax anguleux ou muni d'une épine vers le milieu de ses côtés, mais non crénelé. Posternum subparallèle et prolongé au delà des hanches de devant. Prothorax crénelé sur les côtés muni en outre d'une épine chez la Ç • Jambes de devant munies d'un seul éperon. Prosternum fai- blement prolongé au delà des hanches de devant. en cône tronqué, relevé et subépincux aux angles postérieurs; plus long sur la ligne médiane qu'il est large en devant. Antennes de onze arti- cles scabres ou subépincux. Prosternum prolongé jusqu'au niveau des hanches intermédiaire-; élargi postérieurement. Piionus. Thagosoma. Er gales. Pritwbitts. /Egosoma. Genre Prionus, Prione ; Geoffroy. Geoffroy. Ilist. abr., 1. 1 (I7G2), p. 198. (flf/3(Voy, scie. ) CAR:\CTÈPiEs, Antennes de douze articles chez le c/ : le douzième incom- piiioMEîis. — PHomis. 41 plétement séparé chez la 9 : appendice dans les deux sexes : les troisième à onzième presque en forme de cornet, dentées en scie, surtout chez le (f. Jambes de devant à deux éperons. Prothorax en carré transversal, armé, de chaque côté, de trois dents aiguës. Épistojne convl, transversal. Proster- num postérieurement déclive ; prolongé presque jusqu'au niveau des han- ches intermédiaires. Mésosternum plus étroit que le prosternum, entaillé à son extrémité. Tête enfoncée presque jusqu'aux yeux dans le prothorax. Yeux échancrés presque jusqu'à la moitié de leur largeur. Mâchoires à un seul lobe linéaire. Palpes maxillaires paraissant composés de cinq articles, par l'allongement et la forme de la pièce qui leur sert de support : ces articles presque de même grosseur ; le dernier tronqué. Palpes labiaux de trois articles : le dernier plus épais. Troisième article des tarses postérieurs peu profondément fendu. Corps allongé; médiocrement convexe. 1 . P. eoriarius ? Linné. Dhin noir de poix en dessus, moins obscur en dessous. Élytres rugueusement ponctuées^ chargées de trois lignes éle- vées peu saillantes ou presque effacées. çf Antennes presque aussi longues que le corps ; de douze articles dis- tincts : le douzième appendice : les troisième à onzième fortement dentés en scie. 9 Antennes à peine prolongées au delà des deux tiers du corps ; de onze articles : le onzième subappendicé : les quatrième à onzième médio- crement dentés en scie. Cerambyx coriarius. LiNN., Syst. nat. 10e éd. t. I. p. 389. -i. — Id. IS^ éd. t. I. p. 622. 7. Le Prione. Geoffr., Hist. abr. 1. 1. p. 198. 1 . pi. III. fig. iî. Cerambyx prionus. De Geer., Mém. t. V. p. 59. pi. III. fig. S. Prionus coriarius. Fabr., Syst. entom. p. 161. 7. — kl. Syst. eleuth. t. II. p. 260. 16. Panz., Faim.geriïi.IX. 8. 9 . Ouv., Entom. t. IV. n" 66. p. 29. 32. pi. I. fig. 1.6, c, d. — Latr., Hist. nat. t. XI. p. 266. — Id. Gênera, t. lU. p. 32. 1. — Schoenh., Syn.ins. t. III. p. 339. 20. — Gvllenh., Ins. suec. t.IV. p. 11.5.2. — MuLs.,Longic. p. 21. 1. — Stepii., Man. p. 268. — L. Redtenb., Faun. aust. 2* éd. p. 841. Long. 0"s0247 à 0'",0482 (11 1. à 21 1.) — Larg. 0™,0090à 0,0'"180 (41. à8L) Corps allongé ; d'un noir de poix ou d'un brun noir, en dessus. Tête sub- arrondie ; ponctuée ; creusée entre les antennes d'un sillon prolongé en s'af- faiblissant jusqu'au vertex. Palpes fauves, Êpistome court; transversal, 42 LONGICORNES. Antennes graduellement rétrécies et dentées en scie à partir du troisième article : celui-ci, un peu moins long que les deux suivants réunis. Prothorax une fois moins long que large ; en carré transversal ; bissinué à la base ; garni de cils blonds à ses bords antérieur et postérieur ; armé de chaque côté de trois fortes dents, dont l'intermédiaire plus aiguë et plus prononcée ; médiocrement convexe ; à surface un peu inégale ; rugueusement et assez densement ponctué chez le cf , pl^is lisse et plus parcimonieusement ponc- tué chez la Ç . Écusson presque en demi-cercle ; peu pointillé. Êlytres dé- bordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune; cinq fois environ aussi longues que lui ; subparallèles (cj") ou un peu ré- trécies d'avant en arrière ( $ ) ; munies d'une petite dent à l'angle suturai ; médiocrement convexes ; d'un noir de poix ; glabres ; ruguleusement ponc- tuées ; chargées chacune de trois lignes longitudinales plus ou moins obso- lètes. Dessous du corps brun et garni d'un duvet cendré épais sur la poi- trine ; d'un brun fauve et garni de poils clairsemés sur le ventre. Pieds allongés; d'un noir ou brun de poix; robustes. Cuisses et jambes compri- mées ; aspèrement ponctuées. Tarses dilatés ; à troisième article peu pro- fondément fendu. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle est peu commune autour de Lyon. Sa larve vit dans le chêne, le cerisier, etc. Elle a la tète d'un brun châ- tain ; l'anneau prothoracique couleur de safran ; le reste du corps blan- châtre. Du quatrième au dixième segment , elle est chargée de larges ma- melons. Les deux derniers anneaux sont étroits, lisses, allongés. Voy. Westwood, Introd. lothe mod. Classif. 1. 1. p. 360. fig. 43 et 4.5. — Ch.^puis et Candèze, Catal. p. 242. Genre Tragosoma, Tragosome ; Serville. Scrville. Annales de la Société entomologique de France, 1. 1 (I83î). p. 189. ( rpJcyot, bouc ; a&(ix, COrpS. ) Caractères. Antennes subfiliformes ; de onze articles : les troisième et suivants subcylindriques ; les derniers comprimés : le onzième appendice. Jambes de devant munies de deux éperons. Prothorax transversal ; angu- leux et ordinairement armé d'une épine vers le milieu de ses côtés. Épistome transversal ; échancré en arc en devant, un peu arqué en arrière à son bord postérieur. Prosternum graduellement un peu rétréci d'avant en arrière ; PRioNiENs. — Tragosoma. 43 rebordé sur les côtés jusqu'à l'extrémité; convexement déclive à sa partie postérieure ; ne dépassant pas les hanches de devant. Mésosternum à peine aussi large que le prosternum ; peu profondément entaillé à son bord posté- rieur. Tête enfoncée dans le prothorax ; moins longuement prolongée après les yeux que le diamètre de la seconde partie de ces organes. Yeux échan- crés jusqu'au tiers de leur largeur. Mâchoires à un seul lobe elliptique ou subovalaire. Palpes maxillaires plus courts que les labiaux ; à troisième article à peine plus long que le dernier : celui-ci obtriangulaire, subcom- primé. Palpes labiaux à dernier article obtriangulaire. Troisième article des tarses postérieurs divisé en deux lobes jusqu'aux deux tiers de sa longueur. Corps allongé ; médiocrement ou assez faiblement convexe. 1. T. depsariuiii ; hvmt. Dessus du corps d'un noir de poix OU d'un brun de poix. Prothorax transversal ; anguleux et armé d'une épine vers le milieu de ses côtés; garni en dessus de poils d'un roux fauve. Élytres ru- guleuses, ponctuées ; chargées de trois à quatre lignes longitudinales et de quelques intervalles relevés. Antennes et dessoiis du corps d'un brun fauve. o* Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur du corps ; à neuvième et dixième articles pas plus larges que les précédents. Prothorax couverts de poils longs et assez épais d'un roux fauve ; armé d'une forte épine vers le milieu des côtés ; longuement cilié à ses bords antérieur et postérieur. 9 Antennes à peine prolongées au delà des deux tiers de la longueur du corjîs; à neuvième et dixième articles un peu plus larges que les précédents. Prothorax presque glabre en dessus, garni de poils d'un roux fauve courts et clairsemés ; souvent seulement anguleux et non épineux vers le milieu de ses côtés ; à peine cilié à son bord antérieur ; garni de cils moins épais à la base, Oviducte parfois saillant. Ceramhyx depsarius. Linn., Syst. nat. 12e éd. t. I. p. 624. 12. Prionus depsarius. Fabr., Mant. 1. 1. p. 128, l.—Id. Syst. eleuth. t. II. p. 2S8. 7. — Panz., Faun. germ. IX. 7. — Ouv., Entom. t. IV. n» 66. p. 37. 44. pi. XI. flg. 41 . — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 337. 9. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 116. 3. Tragosoma depsarium. Muls., Longic. p. 23. 1. — Redtenb., Faun. austr. 2* éd. p. 841. Long. 0'",0270 à 0n»,0337(12 1. à 15 1.) — Larg. O-^^OODO à 0^,0112 (4 1. à 5 1.), Coi'ps allongé ; notablement moins large que chez l'espèce précédente ; 44 LONGICORNES. j d'un noir de poix ou d'un brun de poix, en dessus. Tête subarrondie; for- tement ponctuée ; d'un noir ou brun de poix ; creusée entre les antennes d'un sillon prolongé jusqu'au vertex. Palpes d'un fauve testacé. Antennes subtiliformes ; à premier article subcylindrique : les trois ou quatre der- niers comprimés : le troisième à peine aussi long que les deux suivants réunis : le onzième appendice. Prothorax une fois au moins plus large que long ; bissinué à sa base ; anguleux et ordinairement armé d'une épine vers le milieu de ses côtés ; médiocrement convexe ; assez densement ponctué ; rayé d'un sillon longitudinal sur la ligne médiane ; garni de poils d'un roux fauve. Écusson obtusément arrondi à son extrémité; aspôrement ponc- tué. Èlytres débordant la base du prothorax du quart ou du tiers de la lar- geur de chacune ; six fois environ aussi longues que lui ; subparallèles ; munies d'une dent à l'angle suturai ; peu ou médiocrement convexes ; d'un noir de poix ou d'un brun de poix ; glabres ; rugueuses ; ponctuées ; char- gées de trois lignes longitudinales élevées, postérieurement ramifiées et non prolongées jusqu'à l'extrémité : la deuxième naissant de la faible fossette humérale : la troisième subhumérale ; offrant ordinairement une nervure moins saillante et antérieurement raccourcie après le calus humerai ; offrant en outre l'intervalle qui sépare celle-ci de la deuxième ligne, l'intervalle existant entre la deuxième et la première ligne, et celui existant entre la première et la suture, relevés presque autant que les lignes. Dessous du corps d'un brun roux fauve ou parfois d'un fauve testacé ; densement garni d'un duvet roux fauve mi-relevé sur la poitrine; garni de poils clairsemés et couchés sur le ventre. Pieds grêles ; d'un roux fauve ou d'un brun roux fauve. Cuisses garnies de poils fins , et ciliées en dessous. Cette espèce habite les Alpes et les Pyrénées. Sa larve vit dans le sapin. Genre Ergates, Ergate; Serville (1). Scrville. Aiin. de la Soc. cntoni. de France, l. I (I83Î), p. 143. (tpyxrr,9, OUVricr.) Caractères. Antennes sétacées ; de onze articles ; le premier, gros, obco- nique : les autres assez grêles : les troisième à dixième (c/*) ouïes troisième à huitième ( 9 ) subcylindriques : le dernier (c/) ou les trois derniers ( Ç ) subcomprimés : le troisième à peu près aussi long que les deux suivants féunis : le onzième non appendice. Jambes de devant munies de deux épe- PRTONiENs. — Ergates. 45 rons. Prothorax transversal ; crénelé sur les côtés ; muni en outre d'une épine chez la $ . Êpistome en angle dirigé en arrière à son bord postérieur. Prosternum large; subparallèle; rebordé sur les côtés jusqu'au niveau du bord postérieur des jambes de devant, puis sans rebord et notablement prolongé au delà desdiles jambes, subhorizontal (?) ou peu déclive {çf) à son extrémité. Mésosternum à peu près aussi large ( 9 ) ou sensiblement moins large (a") que le prosternum; entaillé à son extrémité. Tète enfon- cée dans le prothorax ; à peine aussi longuement prolongée après les yeux que le diamètre de la seconde moitié de ces organes. Yeux faiblement échancrés. Mâchoires à un seul lobe, un peu élargi d'avant en arrière et frangé à son extrémité. Palpes subcomprimés; à dernier article tronqué. Troisième article des tarses postérieurs divisé en deux lobes au moins jus- qu'aux deux tiere de sa longueur. Corps allongé; médiocrement ou très-mé- diocrement convexe. 1. E. faber; Linné. Dessus du corps d'un noir de poix ou d'un brun de poix. Prothorax crénelé sur les côtés; tronqué à la base,; fortement ru- gueux ('i) ou densement ponctué et chargé d'empâtements luisants {çf). Êlytres coriacées; à deux lignes lo?îgitudinales élevées. (f Antennes plus longuement prolongées que le corps ; à onzième article comprimé. Prothorax une fois plus large que long; tronqué à peu près en ligne droite à sa base, arrondi aux angles postérieurs ; un peu arqué et cré- nelé sur- les côtés; densement ponctué ou finement chagriné en dessus; chargé de chaque côté de la ligne médiane d'un empâtement luisant, pres- que en demi-cercle, et d'un autre plus petit entre celui-ci et les bords laté- raux. Élytres à peine aussi larges aux épaules que le prothorax dans le milieu de ses côtés. Cuisses antérieures plus longues; fortement chagrinées. Mésoslernum une fois plus long qu'il est large dans son milieu; postérieu- rement entaillé jusqu'au cinquième à peine de sa longueur. $ Antennes à peine prolongées au delà des deux tiers de la longueur du corps ; à neuvième, dixième et onzième articles subcomprimés, un peu en toit. Prothorax près d'une fois plus large que long ; tronqué sur les deux tiers médiaires de sa base, un peu moins prolongé en arrière sur les côtés de celui-ci ; à angles postérieurs émoussés, presque rectangulaires ou peu ouverts; faiblement arqué sur les côtés, crénelé et muni en outre d'une épine vers les trois cinquièmes des bords latéraux ; fortement rugueux sur sa surface. Élytres plus larges aux épaules que le prothorax dans le milieu 46 LONGICORNES. de ses côtés. Cuisses antérieures plus longues que les suivantes; presque lisses ou seulement ponctuées. Mésosternum à peine d'un cinquième ou d'un quart plus long qu'il est large dans son milieu ; postérieurement entaillé jusqu'au quart de sa longueur. Cermihyx faber. LiNN.,Faun. suec. p. 187. 646 (J). — Id. Syst. nat. IS^ éd. t. I. p. 622. 6(?). Prionus faber. Fabr., Spec. ins. t. I. p. 204. 4. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 258. S. — Panz., Faun. germ. IX. 5 (9). — Oliv., Entom. t. IV. no 66. p. 18. IS. pi. IX. fig. 38 (?). ~ ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 336.7. — Gyllenh., Ins. suec. t. ÏV. p. 118. 1 (^?). Prionus buhanensis. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 1. 1 (5?) . Prionus serrarius. Panz., Faun. germ. K. 6 (^. Prionus obscurus. Ouv., Entom. t. IV. no66. p. 26. 27. pi. I. fig. 7. (»,0270 à O^^O^TS (12 1. à 21 1.). — Larg. On>,0100 à O-^jOlTO (31. 1/2 à 71. 1/2). Corps allongé ; médiocrement ou très-médiocrement convexe ; d'un noir de poix, ou d'un brun de poix en dessus, avec les élytres moins obscures ou parfois couleur de cuir chez le çf • Tête subarrondie ; très-rugueuse entre les yeux ; creusée entre les antennes d'un sillon profond, prolongé en s'af- faiblissant jusqu'aux vertex. Épistome en angle dirigé en arrière à son bord postérieur. Palpes d'un fauve testacé. Antennes et Prothorax comme il a été dit. Ècusson presque en demi-cercle. Élytres quatre ou cinq fois aussi longues que le prothorax ; un peu élargies après les épaules, graduellement un peu rétrécies ensuite ; munies à l'angle suturai d'une épine, parfois peu marquée chez le a" ; médiocrement ou assez faiblement convexes ; coriacées ou assez fmement rugueuses ; à deux lignes longitudinales élevées assez faibles. Dessous du corps d'un noir de poix ou d'un brun de poix, garni d'un duvet assez court, et assez serré (cf) sur les médi et potspectus ; glabre ( $ ) ou parcimonieusement pubescent (cf") sur le ventre. Pieds d'un brun de poix. Troisième article des tarses postérieurs divisé jusqu'à la base. Cette espèce est commune dans les lieux où croît le pin, surtout dans le Midi. .Sa larve vit dans les souches de cet arbre. Voy. MuLS., Longic. l'« éd. 1. 1. p. 23. — Lucas, Ann. de la Soc. entom. de France. 2« série, t. II. p. 169. — Id. Explor. se. de l'Algérie, p. 481. pi. XLI. fig. 2. — Perris, Ann. de la Soc. entom. de France, 3« série, t. IV. p. 444. fig. 362. 368. PRiONTENs. — Prinohius. 47 Genre PrinoHus, Prinobie ; Mulsant. Mulsant. Ann de la Soc. d'agr. de Lyon, t. V (1842), p. '207. — Longic. suppl. (1846). (*fvoy, chêne vert ; ^làa, je vis.) Caractères. Antennes sétacées ; de onze articles : les troisième à neu- vième subcylindriques : les onzième et les deux derniers subcomprimés, un peu en toit, creusés de divers sillons longitudinaux : le troisième à peine aussi long que les deux suivants réunis : le onzième non appendice. Jambes de devant munies d'un seul éperon. Proï/iorao? transversal; faiblement (cf) ou assez sensiblement ( 9 ) élargi d'avant en arrière sur les côtés ; muni d'une (9) ou de deux (o") petites dents ou épines après les angles de devant ; armé vers les angles postérieurs d'une (cT) ou de deux ( $ ) dents ; écointé sur les côtés de sa base, c'est-à-dire coupé en ligne oblique et gra- duellement moins prolongé en arrière de dedans en dehors sur le sixième extérieur de ladite base : cette écointure plus prononcée chez la Ç que chez le d" . Épistome obtriangulaire. Prosternum subparallèle ; rebordé sur les côtés à peu près jusqu'au niveau du bord postérieur des hanches de devant ; peu prolongé au delà desdites hanches ; beaucoup plus étroit que le mésosternum. Celui-ci entier ou peu profondément entaillé à son bord postérieur. Yeux peu profondément échancrés. Mandibules armées d'une forte dent vers le milieu de leur côté interne. Mâchoires à un seul lobe, assez court, elliptique, longuement cilié. Palpes maxillaires plus courts que les labiaux ; à troisième article à peine plus long que le dernier : celui-ci sub- comprimé, ovoïde, tronqué à l'extrémité. Jambes intermédiaires et posté- rieures inermes. Troisième article des tarses postérieurs divisé en deux lobes presque jusqu'à la base. Corps allongé; faiblement (cf) ou médio- crement ( 9 ) convexe. 1 . V, Myarili ; Mulsant. Dessus du corps dhm noir brun sur la tête et le prothorax, d'un brun de poix ou d'un brun fauve sur les élytres. Pro- thorax transversal, écointé sur les côtés de sa base, a'>'mé d'une (0") ou deux ( 9 ) épines aux angles postérieurs et d'une ou de deux petites dents après les angles de devant. Élytres rugueuses ; chargées de trois ou quatre lignes longitudinales faiblement saillantes. Antennes brunes. Dessous du corps brun sur la poitrine, noir obscur sur le ventre. çf Antennes prolongées au moins jusqu'aux trois quarts de la longueur 48 LONGICORNES. du corps. Prothorax peu élargi d'avant en arrière sur les côtés; ordinaire- ment armé, à ceux-ci, de deux petites dents après les angles antérieurs, et d'une assez forte dent aux angles postérieurs qui sont relevés ; moins forte- ment écoinlé à sa base ; couvert en dessus de points confluents et assez petits ou non grossiers ; peu convexe sur son disque ; glabre ; rayé sur la moitié postérieure au moins de la ligne médiane d'un sillon postérieure- ment plus profond et empâté d'une matière luisante ; creusé, de chaque côté de la ligne médiane, d'une fossette chargée d'un empâtement lisse, luisant, rugueusement ponctué, presque obtriangulaire, prolongé du sixième anté- rieur à la moitié ou un plus de la longueur du segment; offrant entre cha- cun de ces empâtements et les bords latéraux de courtes lignes longitudi- nales, saillantes, rugueuses ; offrant enfin au-devant du rebord basiliaire, et parallèlement à ce rebord, un empâtement lisse, luisant, grossièrement ou réticuleusement ponctué. Écusson rétréci d'avant en arrière : très-obtusé- ment arrondi à l'extrémité, souvent un peu échancré dans le milieu de celle-ci ; un peu plus long que large ; couvert de points confluents médio- cres ; muni d'un rebord étroit ; rajé d'un sillon longitudinal ; d'un noir brun ou d'un brun noir. Élytres faiblement convexes sur le dos. Cuisses anté- rieures chargées d'aspérités. Médi et postpectus glabres sur les côtés. Der- nier arceau du ventre rayé ou sillonné sur la ligne médiane ; garni à son bord postérieur d'une bordure de poils épais hérissés, d'un roux fauve : cette bordure prolongée sur une partie de la ligne médiane. 9 Antennes prolongées à peine jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers de la longueur du corps. Prothorax sensiblement élargi d'avant en arrière sur les côtés; ordinairement armé, à ceux-ci, d'une petite dent après les angles antérieurs ; armé aux angles postérieurs d'une forte épine et de une à trois petites dents en devant de celle-ci ; plus fortement ôcointé à la base; généralement muni, à cette écointure, d'une dent près de ses angles posté- rieurs ; convexe ou assez convexe ; réticuleusement ponctué : les mailles de ces réseaux plus grosses, et les intervalles qui les séparent luisants, sur le disque et non sur les côtés ; chargé, sur le milieu de la ligne médiane, d'un empâtement lisse et luisant ; offrant entre le disque et les bords latéraux, dans la direction du milieu des yeux, une trace longitudinale de poils d'un roux fauve assez allongés. Écusson en demi-cercle ; muni d'un large rebord écrasé ; ponctué sur le reste de sa surface avec la ligne médiane lisse ; brun. Élytres assez convexes. Cuisses antérieures peu chargées de faibles aspéri- tés. Médi et postpectus couvert d'un duvet épais. Dernier arceau du ventre un peu entaillé à son bord postérieur ; sans bordures de poils. Oviducte ordinairement saillant. PRiONiENs. — Prinohius. 49 9 Prioms scutellaris. Germar , Reise nach Dalmat. p. 210. pi. XI. fig. 1. ( 9 ):* cf Prionus Myardi, MuLS., Ann. de la Soc. d'agr. de Lyon. t. V (1842). p. 207. pi. XI. fig. 1 (cf)- — Longic, suppl. (cf). Prinobius atropos. Chevrolat, Rev. et Mag. de zool. (1884). p. 482. pl.VIU. fig. 2. (c/*) (cf '^) Prinobius Germari. MuLS., Hist. nat. des coléop. de France (1846). — Longic. suppl. Corps allongé; faiblement ou très-médiocrement convexe (cf) ou assez convexe (?) ; d'un noir brun sur la tète et sur le prothora.x, d'un brun de poix ou d'un brun fauve ou parfois couleur de cuir sur les élylres. Tête subarrondie; rugueuse et marquée de points gros et profonds; creusée entre les antennes d'un sillon profond, prolongé ensuite jusqu'au vertex par une ligne étroite et peu saillante. Êpistome obtriangulaire ; grossièrement ponctué; séparé du front par une suture frontale profonde. Labre cilié de roux testacé. Mandibules fortement ponctuées à la base. Palpes d'un rouge fauve ou testacé. Antennes brunes ; marquées sur les huit premiers articles de points grossiers, plus rapprochés sur les articles basiliaires, et parfois aspères chez le o* ; rayées de sillons longitudinaux peu profonds sur les derniers articles. Prothorax d'un noir brun; garni en devant et à la base d'un duvet mi-doré; conformé comme il a été dit. Éciisson comme il a été dit. Élytres quatre fois ou quatre fois et demie (c/*) ou cinq fois et demie ou six fois ( 9 ) aussi longues que le prothorax; subparallèles ou faiblement rétrécies d'avant en arrière ; arrondies à l'angle postéro-externe ; obtusément tronquées à l'extrémité ; sans dent ou épine à l'angle suturai ; rugueuses ; chargées de trois ou quatre lignes longitudinales faiblement saillantes : la deuxième naissant de la fossette humérale : la quatrième naissant en dehors du calus humerai : la troisième raccourcie en devant, située entre la deuxième et la quatrième, moins apparente; colorées comme il a été dit. Dessous du corps brun sur la poitrine ; moins obscur sur le ventre. Pieds bruns. Troisième article des tarses postérieurs divisé presque jusqu'à sa base. Cette belle espèce vit dans le chêne vert. Elle a été prise dans le bois des Maures, non loin de Saint-Tropez (Var), dans les propriétés d'un neveu de M. Boyer de Fonscolombe, et ce dernier eut la bonté de me donner le cf, et de joindre à l'envoi une figure et une description de la 9 . Depuis cette époque , j'en ai reçu de Corse un assez bon nombre d'exemplaires de mon ami M. Revelière. Obs. Elle offre dans le nombre et les proportions des épines du prothorax i 50 LONGICORNES. et dans quelques antres particularités de ce segment, et de diverses autres parties du corps , des variations qu'il serait important d'étudier sur un certain nombre d'exemplaires de diverses localités, pour savoir si elles sont individuelles ou spécifiques. M. Chevrolat (Ann. de la soc. entom. de Fr,, 3« série, t. VII, 1859, p. cxxxv et cxxxvi), a porté à quatre le nombre des Prinobies connus , savoir : 1° P. scutellarisj 2» P. Gaubilii; 3° P. Myardi ; 4° P. atropos. Le dernier n'est évidemment qu'une variété même assez légère du P. Myardi cf. Quant au P. scittellaris , décrit d'après un exemplaire cf de la collection Dejean, dans laquelle il était inscrit sous le nom de Macrotoma Germari, cet exemplaire, provenant de la Dalmatie, a le prothorax creusé de quatre fossettes. Le P. Gaubilii semble s'y rapporter. Ces quatre espèces sembleraient donc provisoirement devoir être ré- duites à deux. Une 9 que M. Chevrolat rapporte à son P. scutellaris , s'éloignerait de celle de Corse et de France par son prothorax moins court, et par son écusson dépourvu de ce rebord ou bourrelet, qui a fait donner par Ger- mar le nom de scutellaris au Prinobie $ découvert et décrit par lui. Or, si l'écusson lui-même subit aussi de telles variations , il est fort possible qu'il n'y ait qu'une seule espèce de Prinobie connue ; dans tous les cas , il n'y en aurait aujourd'hui pas plus de deux. Le premier individu de ce genre a été, comme on sait , découvert par Germar, dans son voyage en Dalmatie, en 1812. Il n'avait trouvé qu'une î . En 1842, je fis connaître sous le nom de Prinobius Myardi, un insecte trouvé en Corse par M. Myard (]), et si différent dn scutellaris par la forme du prothorax, qu'il semblait devoir constituer une espèce particu- lière. Le d"" Erichson (Arch. fuer Nalurg, t. IX, p. 222) soupçonna que le Prionien décrit par moi pourrait être le o^ de la $ découverte par Germar. La qualification de scutellaris ayant été donnée à un autre Prionien par Olivier, Dejean, dans son catalogue, p. 342 , lui substitua celle de Ger- mari, qui lui conviendrait d'autant mieux que le (f ne présente pas le ca- ractère de l'écusson qu'on observe ordinairement chez la $ . Je suivrais volontiers cet exemple, s'il était certain qu'il n'y eût qu'une seule espèce (t) Naturaliste mort à Nyon (Suisse), le 6 janvier 1802, dans la 65c année de son âge. PRiONiENs. — jEgosoma. 51 de ce genre ; mais, dans le doute où le Prinobie de la Dalmatie serait diffé- rent de ceux de notre pays, je conserverai à l'espèce , dont j'ai le premier fait connaître le (/ , le nom de Mijardi, pour rappeler la mémoire du natu- raliste qui Va trouvée en Corse. Genre Mgosoma, ^ï^gosoma ; Serville. Serville. Ann.de la Soc. entom. de France, 1. 1, p. 162. (a/g, chèvre; acc^xx, corps. ) Caractères. Antennes sétacées; de onze articles : les troisième à neu- vième ou dixième subcylindriques : le dernier ou les deux derniers subcom- primés : les cinq premiers scabres : les autres plus unis : le troisième au moins aussi long que le quart ou presque le tiers de la longueur de l'an- tenne, aussi long que les deux suivants réunis : le onzième appendice ou suivi d'un douzième article incomplètement séparé. Jambes de devant mu- nies de deux éperons. Prothoi^ax en cône tronqué, relevé et subépineux aux angles postérieurs ; plus long sur la ligne médiane qu'il est large en devant. Êpistome presque en parallépipède transversal, une fois plus large que long. Prosternum élargi graduellement après les hanches de devant, prolongé jus- qu'au niveau des hanches intermédiaires, subconvexement déchve à son extrémité, subarrondi (c/*) ou tronqué (î) à celle-ci. Mésosternum ob- triangulaire, rétréci d'avant en arrière, entier ou à peine fendu à son extré- mité. Yeux assez profondément échancrés. Mandibules inermes ou munies seulement d'une très-petite dent vers la base de leur côté interne. Mâchoires à deux lobes : l'interne rudimentaire : l'externe allongé, comprimé, subpa- rallèle sur la majeure partie de sa longueur. Palpes maxillaires paraissant composés de cinq articles, en raison de la forme de la pièce qui leur sert de support : ces articles comprimés, graduellement plus gros : le dernier ovoïde, tronqué. Palpes labiaux à dernier article tronqué. Troisième article des tarses postérieurs divisé en deux lobes presque jusqu'à la base. Corps allongé; faiblement convexe. $ pourvue d'un oviducte long, coriace ou subcorné et toujours saillant. 1. M, Seekln'ïeovi\e ; Scopoli. Dessus du corps d'un brun fauve sîir la tête et sur le protliorax, couleur de rouille ou d'un brun fauve testacé sur les élytres. Prothorax en cône tronqué relevé et subépineux à ses angles postérieurs. Êlytres chargées au moins de deux lignes longitudinales peu saillantes. Premier article des antennes scabre. 52 LONGICORNES. çf Antennes prolongées au moins jusqu'à l'extrémité du corps. Antennes et cuisses chargées d'aspérités plus prononcées. Poslernum tronqué posté- rieurement. Dernier arceau du ventre échancré dans son milieu. $ Antennes à peine prolongées au delà des deux tiers ou trois quarts de la longueur du corps ; moins chargées d'aspérités, ainsi que les cuisses. Posternum subarrondi à l'extrémité. Ventre terminé par un oviducte coriace ou subcorné , très-saillant et déclive ou incliné. Dernier arceau du ventre faiblement échancré en arc sur toute sa largeur. La Lepturc rouillée, Geoffr., Hist. t. I. p. 2tO. !>. Cerambyx scabricornis. Scopoli, Entom. carn. p. 1)4. 174. — Fijessl. Verzeich. p. 13. 31. pi. m. fig. 3(Ç). %. 3 b ((/). Prionus scabricornis. Fabr., Entom. syst. t. I. p. 24. 47. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 258. 6. — Oliv., Entom. t. Vi. n» 6G. p. 354. 1. pi. XI. fig. 42. - Panz., Faun. germ. XII. 7 (J). — ScuoEmi., Syn. ins. t. UI. p. 337. 8. jEgosoma scabricorne. Serville, Ann. delà Soc. entom. de France. 1. 1(1832). p. 163. — MuLS., Longic. p. 24. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 841. Long. 0"',0270à 0™,0450 (12 1. à 201.). — Larg. O'",0078 àO"',035 (3 1. 1/2 à 6 1.). Corps allongé, peu convexe. Tête presque cylindrique ; densement et assez finement ponctuée ; d'un brun fauve, mais paraissant presque grisâtre par l'effet du duvet d'nn fauve testacé dont elle est revêtue; prolongée après les yeux sur une longueur plus grande que la seconde moitié de ces organes ; creusée sur le front d'un sillon linéaire })lus faible sur le vertex. Yeux noirs : échancrés jusqu'à la moitié de leur largeur. Antennes d'un terne rougeâtre. Prothorax tronqué en devant ; élargi d'avant en arrière ; relevé et subépi- neux aux angles postérieurs ;*bissinué à la base, avec le milieu de celle-ci arqué en arrière; reboi'dé à cette dernière; peu convexe sur le dos; con- vexement déclive et sans rebords sur les côtés; de la couleur de la tête, et comme elle couvert d'un duvet grisâtre ; ponctué et chargé de petites aspé- rités sur les côtés, surtout chez le ï *J %4 i^ ^ case ,0p78 à 0'",0112 (3 1. 1/2 à 5 1.). Corps allongé ; presque glabre en dessus ; garni sur la tête et sur les élytres de poils très-courts, clairsemés, presque indistincts sur les dernières. Espace compris entre la seconde moitié des yeux, ruguleux, rayé d'un sillon linéaire sur la ligne médiane, à peine rayé d'un sillon près du bord interne des yeux. Antennes offrant les troisième à cinquième articles très-noueux : les sixième k dixième un peu épineux à l'angle antéro-externe. Prothorax chargé sur sa zone médiaire de six à sept plis ou reliefs transversaux, un peu irréguliers ou en partie incomplets. Écusson presque en demi-cercle, souvent un peu en ogive postérieurement. Elytres sensiblement rétrécies 61 LOJNGICORNES. d'avant en arrière chez le a" » moins sensiblement chez la 9 ; subarrondies chacune et sans épine à l'angle suturai ; rugueuses et noires à la base, gra- duellement de couleur marron et ruguleuses à l'extrémité. Dessous du corps et pieds noirs; garni d'un léger duvet. Prosternum rebordé sur les côtés; longitudinalement convexe sur son milieu. Mésosternum entaillé sur le tiers médiaire de son bord postérieur, tronqué ou subarrondi sur les côtés de celui-ci. Cuisses offrant des rides à leur côté interne. Cette espèce est plus méridionale que le C. cerdo. Elle se trouve aussi sur le chêne, mais moins communément. Sa larve vit aux dépens de cette sorte d'arbre. Obs. Elle se distingue de toutes les espèces précédentes par ses antennes offrant les troisième à cinquième articles plus fortement noueux ; par les sixième à dixième offrant l'angle antéro-externe sensiblement avancé en espèce d'épine ; surtout par les élytres subarrondies chacune à l'extrémité et dépourvues d'épine à l'angle suturai. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer, la cou- leur noire passe par diverses nuances au brun rouge. Près de cette espèce se range la suivante : C orientalis; Kuster. Dessîis dît corps noir sur la tête; le prothorax et' la base des élytres, graduellement marron à V extrémité de celles-ci; glabre ou à peu près. Prothorax chargé de fortes rugosités ou d'un relief ovalttire sur le milieu de la ligne médiane. Êcusson en triangle à côtés droits . Élytres un peu rétrécies d'avant en arriére, arrondies, prises en- semble, à V extrémité; à angle suturai peu émoussé et sans épine. Troisième à cinquième article des antennes médiocrement noueux. Cuisses offrant, sur leur côté interne, des rides obsolètes ou peu nombreuses. Hammaticherus orientalis. Kuster, Kaef. Eur. II. iS. Long. 0"',0315 à 0>»,0405 (14 1. à 181.). — Larg. 0'n,0090 à 0«',0112 (4 1. à 5 1.). Cette espèce se trouve dans les environs de Brousse, dans l'Asie-Mineure. Je l'ai reçue de MM. Sturm. 5. C intricatiis; F.'\irm.\ire. Dessus du corps noir sur la tête; le prothorax et la base des élytres, graduellement brun à Vextrémité de celles- ci; presque glabre. Prothorax chargé sur la zone médiane de reliefs près- cérajmbycins. — Cerambyx. 65 que en forme de réseau incomplet ; chargé d'une petite carène sur la ligne médiane des trois plis antérieurs. Êcusson plus large que long, en triangle à côtés curvilignes. Êlytres arrondies à leur partie poster o-externe, sans épine à V angle suturai. çf Antennes d'un sixième ou d'un cinquième plus longues que le corps . assez fortement noueuses à l'extrémité des troisième à cinquième articles ; à dernier article le plus long, non visiblement appendice. Dernier arceau du ventre obtusément tronqué. 9 Antennes à peine prolongées au delà des trois cinquièmes de la lon- gueur du corps ; à dernier article aussi long que le septième. Dernier arceau du ventre obtusément tronqué. Hammaticherus intricatus (Reiche). Fairmaire, Ann. de la Soc. cntom. de France, 2= série, t. VI (1848). p. 167. Long. 0^,0405 à 0^0450(18 1. à 201.). — Larg. 0™,0123 àO-^^OlSô (51. 1/2 à 6 1.). Corps allongé ; presque glabre en dessus , garni vers l'extrémité des élylres de poils tins , couchés , clairsemés, presque indistincts. Tête noire ; garnie d'un léger duvet cendré ; profondément sillonnée entre les antennes ; chargée sur l'espace compris entre la seconde moitié des yeux d'un relief tantôt sillonné, tantôt sans sillon : cet espace séparé de chaque œil par un sillon ; rugueuse ou réticuleuse sur sa partie postérieure , et creusée d'un sillon sur la partie antérieure de la ligne médiane de celle-ci. Antennes garnies d'un court duvet cendré ; i\ troisième, quatrième et cinquième arti- cles assez fortement noueux. Prothorax noir; arqué en devant; bissinué à la base; plus large dans son milieu que long sur la ligne médiane; armé d'un tubercule épineux vers le milieu de chacun de ses côtés ; anguleux latéralement près du bord antérieur; chargé sur la zone médiaire de reliefs embrouillés, bizarrement dessinés, imitant presque un réseau à mailles incomplètes ; offrant ordinairement sur le tiers médiaire de la ligne médiane de cette zone une ligne longitudinale élevée ; chargé sur la ligne médiane des deux ou trois plis transversaux (qui suivent le bord antérieur) d'une ligne élevée, naissant du pli postérieur et souvent avancée jusqu'au bord antérieur. Êcusson plus large que long ; subcordiforme, en triangle à côtés curvilignes ; presque glabre; noir. Ëlyt7'es près de quatre fois aussi longues que le pro- Ihorax; peu rétrécies jusqu'à la moitié de leur longueur, moins insensible- 66 LONGICORNES. ment ensuite jusqu'aux quatre cinquièmes, et plus sensiblement ensuite, ar- l'ondies à leur partie postéro-externe ; arquées à l'extrémité, émoussées et sans épine à l'angle suturai; convexes; noires à la base et graduellement brunes ou d'un brun châtain à l'extrémité ; rugueuses à la base, finement ruguleuses à l'extrémité ; glabres en devant, postérieurement garnies de poils fins, couchés, peu apparents, sans lignes élevées apparentes. Dessous du corps et pieds noirs; brièvement pubescents. Prosternum rebordé. Mésosternum entaillé jusqu'au quart de sa longueur. Cuisses sans rides, k leur côté in- terne. Cette espèce a été prise dans le département des Alpes-Maritimes. Obs. Le C. intricatus, dont j'ai vu deux exemplaires chez M. Reiche, sem- ble se distinguer spécifiquement du C. miles, avec lequel il a beaucoup d'analogie, par la réticulation embrouillée de la zone médiaire du prothorax, et par la carène ou ligne élevée existant soit sur cette zone, soit sur les plis antérieurs ; par ses cuisses sans rides sur leur côté interne. DD Prothorax n'offrant pas, sur les côt(^'S, une dent prononcée entre l'angle antérieur et le tubercule épineux. 6. C Scoiioli; Laicharting. Dessus du corps entièrement noir ; garni sur la tête et sur les éhjtres d'un duvet cendré blanchâtre très-court. An- tennes revêtues d'un duvet serré de même couleur; munies d'une épine à V angle antéro-externe des sixième à dixième articles. Prothorax sans dent proîioncée sur les côtés après les angles de devant; chargé sur la zone mé- diaire de six à sept reliefs ou plis transversaux. Êlytres subparallèles; ar- rondies, prises ensemble à V extrémité; peu convexes en dessus; sans épine à V angle suturai. cf Antennes de moitié plus longues que le corps ; à dernier article aussi long que le sixième. Cinquième arceau du ventre tronqué et un peu échan- cré dans son milieu. 9 Antennes d'un cinquième plus longuement prolongées que le corps ; à dernier article plus court que le précédent. Cinquième arceau du ventre subarrondi à son bord postérieur. Le petit Capricorne noir. Geoffroy, Hist. abr. t. I. p. 201. 2. Ceramhyx cerdo. Scopou, Entom. carn. p. 50. 162. — FABR.,Mant. ins. t. I. p. 132. 21. — Id. Syst. eleuth. t. H. p. 270. 20. — Ouv., Entom. t. IV. n» 67. p. 13. 10. pi. X. fig. 6î>.— Panzer, Faun. gcrm. LXXXII. 2. — Payk. Faun. suec. t. III. p. 55. ?,.— ScHOENH., Syst. ins. t. III. p. 355. 40.— Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 60. 4. — MuLs.. Longic. p. 31. 4. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* éd. p. 842. cÉRAMBYciNs. — Cevanihyx. 67 Cerarnbyx Scopoli. Laichart., Tyr. ins. t. If. p. 8. 2. Cerambyx piccus. FouRCR.,Enlom. par. t. I. p. 74. 2. Long. O-njOlSO à O^jO^QS (8 1. à 13 \.). — Larg. Qn^-OOSG à 0'^,00T2 (21. 1/2 à 3 1. l//p). Corps allongé ; entièrement noir. Tête garnie d'un duvet court, cendré, médiocrement serré : espace compris entre la seconde moitié des yeux ru- gulosule, peu convexe, sillonné sur la ligne médiane, séparé par un sillon du bord interne des yeux. Antennes revêtues d'un duvet très -court, cendré blanchâtre ; à troisième el cinquième arlicles médiocrement noueux : les sixième à dixième munis d'une petite épine à leur angle antéro- externe. Prothorax muni d'un tubercule épineux dans le milieu de ses côtés, mais sans dent prononcée entre ce tubercule et chaque angle antérieur ; chargé sur sa zone médiaire de six ou sept reliefs ou plis transversaux. Ecusson en triangle à côtés curvilignes. Élytres subparallèles au moins jusqu'aux trois quarts de leur longueur ; arrondies, prises ensemble à l'extrémité , avec l'angle suturai non émoussé et parfois un peu saillant ; faiblement ou très- médiocrement convexes en dessus ; rugueuses près de la base et d'une ma- nière plus affaiblie vers l'extrémité; à peu près glabres en devant, garnies ensuite d'un duvet court, médiocrement serré, d'un cendré blanchâtre. Dessous du corps et pieds noirs ; garnis d'un duvet semblable. Cette espèce se trouve dans les haies et les jardins, sur l'aubépine, les spirées et différentes autres fleurs. Sa larve ronge les racines du groseiller à fruits rouges et vit, suivant MM. Chapuis et Candèze, sous les écorces de divers arbres morts, notamment du cerisier, du pommier et du chêne. (Chapuis et Candèze, Catal. des larves, p. 243.) Obs. Geoffroy, le premier, a fait connaître celte espèce. Scopoli, par erreur, lui donna le nom de cerdo, appliqué par Linné à une autre espèce. Elle se distingue de tontes les précédentes par sa couleur entièrement noire; par ses antennes sensiblement plus longues que le corps chez la $ , revêtues d'un duvet cendré blanchâtre, armées d'une petite épine à l'angle antéro-externe des sixième à dixième articles ; par son prothorax n'offrant pas de dent prononcée sur les côtés, entre les angles de devant et le tuber- cule épineux ; par ses élytres offrant l'angle suturai prononcé et parfois un peu saillant, mais non armé d'une épine, comme chez quelques-unes des espèces précédentes ; garnies, surtout sur leur seconde moitié, d'un duvet cendré blanchâtre^ très-court et peu serré ; subparallèles sur les trois quarts au moins de leur longueur et faiblement convexes en dessus. 68 LONGICORNES. Genre Purpuricenns , Purpuricène ; Serville. Serville. Ann. de la Soc. entoni. de France, t. II. p. b68. ( Purpura, pourpre. ) Caractères. Antennes sétacées de onze ou douze articles : le premier obconique, plus court que le quatrième : le deuxième court, globuleux ; les troisième et suivants peu renflés à l'extrémité : le onzième plus ou moins distinctement divisé en deux, chez le cf, appendice chez la 9 . Tête courte; verticale. Palpes à dernier article comprimé , légèrement ovalaire , tronqué à l'extrémité. Prothorax tronqué en devant et à la base; armé de chaque côté d'un tubercule épineux ; ponctué ou chagriné en dessus, mais sans reliefs ou sans rugosité sur sa zone médiaire. Êcusson généralement en triangle plus long que large. Êlytres débordant chacune la base du protho- rax des deux cinquièmes environ de la largeur de chacune ; subparallèles ; convexes; dures; au moins en partie rouges. Prostemum déclive à son extrémité, tantôt convexement déclive, tantôt perpendiculaire à sa partie postérieure. Mésosternum entaillé à sa partie postérieure. Corps allongé, subparallèle. Ces gracieux insectes parés, au moins sur une partie de leur corps, d'une belle couleur écarlate ou vermillon, doivent à cette particularité le nom générique qu'ils portent aujourd'hui. 1. C biidensiis; Goetze. f^oir. Êlytres d'iin rouge vermillon, ornées, à partir de la moitié environ de leur longueur, d'une hande suturale noire, graduellement élargie, et couvrant à V extrémité le cinquième ou même le tiers de leur longueur. cf Antennes de moitié au moins plus longues que le corps ; paraissant avoir douze articles : le onzième avec son appendice le plus long de tous. Cinquième arceau du ventre tronqué et légèrement échancré. $ Antennes à peine ou faiblement plus longues que le corps ; à onzième article muni d'un appendice graduellement rétréci, plus court avec cet appendice que le troisième. Cinquième arceau du ventre sans échancrure. Ccrambyx budensis. GoETZE, in Naturfosch. t. XIX. p. 70. 1. pi. IV. fig. 3. — MiiLS., Longic. p. 32. 1. cÉRAMBYciNs. — Purpuricenus . 69 Var. A. Prothorax entièrement noir. GoETZE, Naturf. t. XIX. pi. IV. fig. 1. — Muls., 1. c. Var. A. Ceramhyx Koehleri. Oliv., Entom. t. IV. n°Ql. p. 92. 121. Var. pi. III. fig. 13. Purfurkoms affinis. Brullé, Expéd. scient, de Morée. p. 231. 474. Var. B. Prothorax noir, avec un point rouge de chaque côté. Var. C. Prothorax noir, bordé antérieurement de Tbiige. GOETZE, 1. c. pi. ÏV. fig. 4. Var. D. Prothoi^ax rouge, bordé postérieurement de mir. GOETZE, 1. c. pi. IV. fig. 2. Lamia hungarica. Herbst., Archiv. p. 90. 4. pi. XXV. fig. 6. Var. E. Prothorax entièrement rouge. Var. F. Fonds des élytres flave au lieu d'être rouge. Long,0"^,0135 à O^jOaO^ (G 1. à 9 1.).— Larg. 0"s0045 à O^jOÛSD (2. 1. à 2 1. 2/3). Corps allongé ; assez convexe. Tête densement ponctuée, plus finement en devant, grossièrement en arrière ; hérissée de poils obscurs ; marquée au bas du front d'une plaque gauffrée lisse, obtriangulaire ; longitudinalement sillonnée entre les antennes. Labre d'un brun rougeàtre. Antennes noires. Prothorax tronqué en devant et à sa base ; armé d'une épine de chaque côté ; rebordé à la base et transversalement sillonné en devant de ce rebord ; convexe ; un peu inégal ; densement couvert de gros points ; hérissé de poils obscurs ; coloré comme il a été dit. Éciisson noir; pubescent; en triangle allongé. Êlytres trois fois plus longues que le prothorax ; subpa- rallèles ; en ligne courbe à leur partie postéro-externe, tronquées à l'extré- mité, souvent armées à l'angle suturai d'une petite dent peu distincte ; con- vexes ; ponctuées, plus fortement à la base qu'à l'extrémité ; garnies de poils indistincts ; d'un rouge vermillon ; marquées , à partir du milieu en- viron de leur longueur, d'une bande suturale graduellement élargie, cou- vrant le tiers ou les deux cinquièmes de la largeur de chacune, vers les . trois quarts de leur longueur, et couvrant toute l'extrémité sur un espace variant du cinquième au tiers postérieur de leur longueur. Dessous du corps et pieds noirs, garnis de poils obscurs. Cette espèce paraît rare en France. Je l'ai reçue d^ns le temps de M. Ecof- fet, qui l'avait prise dans les environs de Pontarlier. Depuis cette époque 70 LONGICORNES. elle a été trouvée dans diverses autres parties de la France orientale ou méridionale. Obs. Chez le P. affinis , qui se rattache à la var. A, la tache noire com- mence au tiers, au lieu de prendre naissance vers la moitié de la suture. 2. P. Koehlerl ; Linné. Noir. Élytres d'un rouge vermillon, ordinai- rement marquées sur la suture d'une tache noire oblongue ou ovalaire, n'atteignant ni la hase ni V extrémité; quelquefois sans tache. o" et 9 comme chez l'espèce précédente. Cerambyx Koehleri. Linné, Syst. nal. 10= éd. p. 393. 31. — Id. 12* éd. t. I. p. 631. 30. — Fabr., Syst. eleutli. t. II. p. 273. 35. — Schoenh., Syn. ins. t. UI. p. 359. S4. Purpurîcenus Koehleri. Steph., Man. p. 270 2110. — Muls., Longic. p. 33. 2. — L Redtenb., Faun. aust. 2« éd. p 842. Var. A. Prothorax entièrement noir. ScHAEFF., Incon. pi. L fig. 1. Var. B. Prothorax orné de chaque côté d'une tache rouge. SCHAEFF.; IllCOtl. pi. CLUI. fig. i. Var. C. Prothorax noir, bordé de rouge en devant. MuLS., Loc. cit. Var. C. Var. D. Tache des élytres occupant lamajeure partie de leur surface, en sorte qu'elles semblent noires, bordées de rouge. Purpuriccmis cimtus. Vill.a, Col. eur. p. 36. 40. ^/^ Purpurîcenus Boiyi. Brullé, Exp. de Mor. p. 2oi. 473. pi. XLIU. fig. 1. Var. E. Tache noire plus ou moins réduite et isolée de la suture sur chaque élytre. Purpurîcenus bipunctatus. Vill.\, Col. eur. p. 36. 41, Var. F. Élytres entièrement rouges. Purpurîcenus Servillei. (Ziégler). Serville , Anii. de la Soc. entom. de Fr. t. II. p. 569. Long. 0™,0133 k 0™,0202 (6 1. à 9 L). — Larg. 0™,0045 à 0™,0061 (2 1. à 2 1. 3/4). Presque semblable au précédent pour la forme , mais proportionnelle- cÉRAMBYcms. — Purpurketius. 71 ment un peu plus large. Têto, antennes, dessous du corps et pieds noirs. Prothorax coloré comme il a été dit. Écusson en triangle allongé ; noir. Élytres plus ou moins fortement tronquées à l'extrémité, parfois obtuses on subarrondies à celle-ci , munies à l'angle suturai d'une petite dent ; d'un rouge vermillon, marquées en dessus d'une tache noire, ovalaire ou oblon- gue, de grandeur très- variable, naissant quelquefois de l'extrémité de l'é- cusson et se prolongeant jusqu'à presque l'extrémité, d'autres fois réduite à une petite tache sur chaque élytre, ou même quelquefois nulle. Cette espèce paraît commune dans la plupart des provinces de la France. On trouve l'insecte sur les fleurs et sur les arbres. La variété sans tache, assez rare aux alentours de Lyon, est plus abondante dans les environs de Paris. La larve vit dans les saules, dans les pieux vieillis, etc. Obs. Le Purpuricenus globidkollis (Dejean), Muls., Longic. p. 34. 3, semble, comme le P. budensis, avoir le corps un peu plus étroit que le P. Kochkri. Son prothorax parait plus globuleux et armé de chaque côté d'une pointe plus petite et plus tine ; il est marqué, après le bord antérieur, de chaque côté de la ligne médiane, d'une tache rouge obliquement trans- verse. Les élytres rouges sont parées d'une tache noire, suturale, elliptique ou en ovale allongé, naissant de l'extrémité de l'écusson et prolongée pres- que jusqu'à l'extrémité. Cet insecte trouvé dans les environs de Digne (Basses-Alpes), et que j'ai eu l'occasion de voir dans les cartons de feu le comte Dejean, actuellement entre les mains de M. Chevrolat , n'est probablement qu'une variété du P. Kochleri et semble devoir être rayé du catalogue des espèces. Le P. œthnensis, Bassi (Ann. de la Soc. entom. de France, t. III (1834), p. 471, pi. XI, fig. 7), n'est peut-être, comme le supposait cet auteur, qu'une variété du P. Koelheri, se rattachant à la variété D ; dans tous les cas, il en serait une variété par excès bien remarquable, puisque la tache noire couvre toute la base, en sorte que les élytres sont noires, avec le bord externe et l'extrémité étroitement rouges. Au genre Pitrpuricenus se rattachent les espèces suivantes : P. fei'i'Bisineiasî Fauîmaike. Noir. Elytres d'un jaune testacé pâle, avec une tache noire, commune, à peu près en [orme de hallebarde, ayant sa pointe à Vécusson, et s'elargissant à peu près jusqu'à V extrémité posté- rieure. 72 LONGICORNES. Purpuricenm ferrugineus. Fairmaire, Ann. de la Soc. entora. de France. 2'= série, t. X. (18S2). p. 91. 23. Long. 0°\0140 (6 1. l/'i). — Patrie : l'Espagne. Cette espèce m'est inconnue. Elle a de l'analogie avec le P. budensis; mais elle a le prothorax plus court, les élytres moins longues, les antennes n'atteignant pas l'extrémité du corps. P. nesfoiitainii ; Fabriciijs. Noir. Prothorax et éltjtres d'un ronge vermillon; le premier avec le rebord basilaire, trois taches basilaires , et souvent quatre autres, ponctiformes , disposées plus antérieurement en rangée transversale , noire; les secondes noires postérieurement , à partir des trois cinquièmes sur la suture, et des deux tiers sur les côtés ; et sou- vent avec une tache basilaire noire, raccourcie près de Vécusson. Cerambyx Desfontai?iii. Fabr., Kntoni. syst. t. II. p. 2^7. 31. — Id. Syst. eleutli. t. U. p. 274. 37. — Ouv., Entoni. t. IV. no 67. p. 128. 174. pi. XXXUI. %. 183. Long. Qn'jOlSS à 0'",0175 (6 1. à 7 1. 3/4). — Patrie : laMorée, l'Algérie. P. Dalniatinusî Sturm. Noir. Prothorax et élytres d'un rouge vermillon : le premier orné de cinq taches noires : deux basilaires obliques : trois ponctiformes, obtriangukiirement placées : les secondes parées d'une bordure suturale noire, non prolongée jusqu'à l'extrémité, irrégulière, cou- vrant presque toute la base jusqu'au quart, avec mie entaille après la fossette humérale ; puis, très-étroite d'abord sur la suture et bientôt très-élargies de manière à former, sur chaque élytre, deux lobes : le premier aux deux cinquièmes •• le second aux deux tiers de leur longueur : ce dernier étendu presque jusqu'au bord marginal. Purpiiricenus Dalmatmus. Sturm., Catal. (1843). p. 353. Long. O^jOlSS (6 1.). — Patrie : la Dalmatie. Le genre Anoplistes, Serville, S(; rapproche beaucoup du genre Puîyu- ricenus. Les insectes qu'il renferme ont également les élytres en partie rouges ; mais leur corps est beaucoup plus étroit, plus allongé ; les quatre palpes égaux, et le prothorax ordinairement plus long que large et moins épineux latéralement. cÉRAMBYciNs. — Rosalitt. 73 A. Halodendri} Pallas. Noir. Ely très ayant chacune à la base, entre récusson et la fossette humérale, une tache suborbiculaire ou obtriangulaire, et le bord extérieur, cCun rouge vermillon. Cerambyx Halodendri. Pallas, Icon. (Cérambyces). pi. F. fig. 13. Ccrambyx humer alis. Oliv., Entoni. t. IV. wQ!. p. 38. 47 (texte seul). Anoplisfes Halodendri. L. Redtenb., Faim, austr. 2* éd. p. 842. Long. 0»,0157 à 0'",0180 (7 1. à 8 1.). — La Sibérie. A. epliippiuBu; Schoenii. Noir. Elytres d'un rouge vermillon à la base, et d'une manière graduellement rêtrécie sur les côtés. Ccrambyx cphippium. Schoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 157. 217 (décrit par Steven). Cerambyx humcralis. Oliv., Entom. t. IV. n» 07. pi. XtS. lig. 141 (non le texte). .iiioplistes cphippium. L. Redtenb., Faun. austr. 2^ éd. p. 842. Long. 0'",0112 àO'",OI35 (51. k 6 1.). — Russie méridionale. A. sellatus; Germar. Noir. Elytres d'un rouge vermillon, ornées d'une bande suturale noire en ovale oblong, ou couvrant la moitié interne de la longueur de chacune, et frolongée environ jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur. Cerambyx sellatus (Geller). Germar, Lisect. spec. p. 498. 663. Purpuricenus sellatus. Fischer, Entoniogr. t. II. p. 238. 310. pi. XLIX. lig. 3. 4. Anoplistes sellatus. L. Redtend., Faun. aust. 2^ éd. p. 842. Long. 0'",0135 (6 L). — La Sibérie. Genre Piosalia, Rosalie ; Serville. SeivlUe. Ann. de la Soc. entom. de France, t. Il (1833), p. ahl. {Rosalie, nom donné par Geoffroy au Cerambyx alpinus de Linné.) Caractères. Antennes sétacées ; de onze ou douze articles ; le premier obconique plus court que le quatrième : le deuxième court, subglobuleux : le troisième et plusieurs des suivants garnis d'une houppe de poils h l'extré- mité : le onzième composé de deux articles chez le (f , appendice chez la 9 . Téftî penchée en avant. Labre ediRncvé. Mandibules munies d'une dent au côté interne ; extérieurement anguleuses chez le çf . Palpes à dernier article 74 LONGICORNES. comprimé, ovalaire, tronqué : celui des maxillaires longitudinalement sillonné. Prothorax armé, près du milieu de chaque côté, d'une épine obli- quement dirigée en haut et en dehors ; sans rugosité ou plis en dessus. Ëcusson presque en demi-cercle. Ëlytres débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune ; subparallèles ; flexibles. Pros- ternum convexemenl déclive à sa partie postérieure. Mésosternum tronqué ou à peine entaillé à son extrémité. Corps allongé. Peu de Longicornes sont dans le cas de lutter de grâce et de beauté avec l'espèce unique dont ce genre se compose ; mais , pour la rencontrer, il faut ordinairement visiter les bois de nos montagnes les plus élevées. On dirait que la nature se plaît quelquefois à cacher ses œuvres les plus admi- rables dans les solitudes les plus sauvages, pour dédommager de ses peines i'homme qui ose les explorer. 1. R. alpina; Linné. Corps revêtu d'un duvet épais cendré bleuâtre. Antennes noires à V extrémité des articles. Prothorax orné d'une tache noire veloutée attenante au milieu de son bord antérieur. Êlytres ornées d'une bande transversale, et chacune de deux taches d'un noir velouté : la bande, un peu après la moitié de leur longueur : la tache antérieure, rapprochée, du bord extérieur, vers le cinquième : la postérieure, petite, aux cinq sixiè- mes de leur longueur. ,QOn (2 1. 3/4 à 3 1. 1/4). Corps allongé. Tète marquée au bas du front d'une impression transver- CÉR4MBYCI1VS. — Aî'omia. 75 sale ; légèrement sillonnée entre les antennes ; chagrinée très-finement ; revêtue d'un duvet cendré bleuâtre. Antennes noires sur les deux premiers articles : les troisième à diy.ièrae revêtus d'un duvet cendré bleuâtre sur leur majeure partie, avec l'extrémité noire : les troisième à septième ou huitième ornés chacun d'une houppe de poils noirs à leur sommet. Proihorux moins long que large ; arqué à son bord antérieur ; subsinueusement tronqué à sa base ; bordé, en devant et en arrière, de cils flaves ; planiuscule en dessus ; orné latéralement d'une épine obliquement relevée ; revêtu d'un duvet cen- dré bleuâtre ; orné d'une tache d'un noir velouté, attenante au milieu de son bord antérieur et bilobée postérieurement. Écusson en demi-cercle. Élytres quatre fois plus longues que le prothorax; parallèles; arrondies chacune à l'extrémité ; planiuscules ; flexibles ; granulées près de la base, presque lisses vers l'extrémité ; revêtues d'un duvet cendré bleuâtre ; ornées chacune d'une bande et de deux taches d'un noir velouté : la bande située un peu après la moitié de leur longueur, dilatée dans son milieu : la pre- mière tache , située au-dessous de l'épaule, suborbiculaire ou transverse, presque liée au bord externe, étendue jusqu'au quart interne : la deuxième, située vers les cinq sixièmes de leur longueur, plus petite, souvent poncti- forme. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet cendré bleuâtre. Cuisses et jambes ordinairement noires à l'extrémité. On trouve ce bel insecte dans les Alpes, les Pyrénées, les montagnes de la Lozère, de la Ste-Baume et quelques autres de l'intérieur de la France. Quelquefois on le rencontre dans les chantiers de nos villes , où il arrive transporté à l'état de larve ou de nymphe dans les bois enlevés aux contrées qu'il habite. Sa larve vit dans le hêtre. Genre Ai^omia, Aromie ; Serville. Serville. Ann. de la Soc. enlom. de France, t. II (1833;, p. 5S9. (^oipaixx, arôme. ) Caractères. Antennes sétacées ; de onze articles : le quatrième plus grand que le cinquième : les troisième et suivants sans houppe de poils; le onzième peu distinctement appendice. Tête plus longue que large ; penchée en avant. Mandibules faiblement dentées au côté interne : inermes extérieu- rement dans les deux sexes. Patpes à dernier article comprimé, obtriangu- laire, aussi long que tous les précédents réunis. Prothorax plus large que 76 lOÏSGICORNES. long; armé d'un tubercule épineux vers le milieu de ses côtés, d'une saillie anguleuse entre ce tubercule et l'angle antérieur, et, en dessus, d'une dent rapprochée de la base, entre la ligne médiane et le bord externe. Éciisson en triangle allongé. Élytres débordant en devant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune ; planiuscules ; flexibles ; ordinairement d'une couleur métallique. Partie basilaire du dessous de la tête chargée de plis transversaux. Prosternum convexement déclive à sa partie postérieure. Mésosternimi entaillé à sa partie postérieure. Corps allongé. 1. A. moschata ; Linné. Dessous du corps, tête et pieds d'un vert bleuâtre métallique. Élytres plauiuscides, chargées de deux îiervures lon- gitudinales, variant du vert au vert bleuâtre ou violâtre ou noir métallique. çf Antennes d'un quart au moins plus longues que le corps ; à onzième article le plus long de tous. Cinquième arceau du ventre échaucré. 9 Antennes à peine aussi longues ou moins longues que le corps ; à onzième article moins long que le troisième. Cinquième arceau du ventre sans échancrure. Var. Le dessus du corps, les élytres surtout, présentent les teintes sui- vantes : vert-mi-doré, vert-doré, vert-cuivreux, vert-bleuâtre, bleu-verdâtre, violet-verdâtre, violâtre, noir-bron%é. Type. Prothorax unicolore. Cerambyx 7)wscJiatus. LIN^'É. Syst. nat. 10^ éd. t. I. p. 391. 2'2. — Id. 12^ éd. t. I. p. 627. 34. — Fabr., Syst. cntom. p. 165. 7. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 266. 2. — Oliv., Entom. t. IV. no 67. p. 23. 2.'d. pi. II. fig. 7. «. 6. c. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 348. 1. — Gyllenh., Ins. siiec. t. ]y. p. 47. 1. — Fischer, Entom. t. II. p. 236. pi. XLVIII. fig. 1. — Steph., Iliust. t. IV. p. 239. 1. Cerambyx odoratus. De Geer., Mém. t. V. p. 64. 2. Aromia moschata. Curtis, Erit. entom. t. XVI. p. 738. — Muls., Longic. p. 37. 1. Stepii., Man. p. 270. 2109. — L. Redtenb., Faun. aust. 2« éd. p. 843. Var. A. Prothorax orné de chaque côté d'une Jache rouge de grandeur variable. /^ ,.Aroinia ambrosiaca. MuiS., Longic. p. 37. 2. ^ _.;,^v4)'0Hwa rosariim. Lhcxs, E.xploi'. se. de l'Algérie, p. 488. 1284. pi. XLI. Hg. 9. ^ Aromia moschaki. Var. Jacqueli^ Du V.\l, Glanures. t. I. p. -^6. 11. cÉRAMBYCiNs. — Avomia. 77 Long. O-^jOS^S à 0'",0337 (101. à 15 1.)- — Larg. 0'",0067 à O^jOCDO (3 Là 41.). Corps allongé; glabre. Tête ponctuée, marquée d'une impression lisse, transversale à la base du front ; sillonnée entre les antennes ; ordinairement bronzée. Antemnes d'un bleu obscur, noirâtre vers l'extrémité. Prothorax arqué en devant ; un peu sinueusement tronqué à la base ; planiuscule et un peu inégal en dessus ; faiblement ridé près de ses bords antérieur et postérieur ; ordinairement bronzé. Écusson triangulaire. Êlytres cinq fois environ plus longues que le prothorax ; subparallèles ; arrondies, prises ensemble à l'extrémité ; planiuscules en dessus ; finement chagrinées à la base, plus finement vers l'extrémité ; chargées chacune de deux nervures longitudinales; colorées comme il a été dit. Dessous du corps ordinairement d'un vert bronzé; garni d'un léger duvet. CAiisses d'un vert obscur ou bleuâtre. Jambes et tarses ordinairement d'un bleu ou bleu violet plus •prononcé. Cette espèce est commune sur les saules, dans les mois de juin et de juillet. Sa larve vit dans les mêmes arbres. Obs. Diverses parties du corps, surtout les antennes et les pieds, sont d'un bleu plus vif chez les individus de nos provinces méridionales. Les variétés foncées en couleur sont propres aux mêmes contrées. La variété A, à prothorax en partie rouge, se trouve dans les Pyrénées- Orientales, dans les vallées de Villefranche et de Prades. Suivant les obser- vations de M. Jacquelin du Val, elle doit se rattacher à cette espèce. Le Cer. chlorophanus, Fischer (Entom. t. II, p. 237.5, pi. XLVIII, fig. 5), d'un vert bronzé avec les pieds et les antennes bleuâtres, de taille notable- ment plus petite (8 1.), se rattache probablement à cette espèce. Quelques exemplaires, pris dans les environs de Paris, et observés dans la collection de M. Chevrolat, qui les croit identiques avec ceux de l'entomologiste russe précité, semblent avoir le prothorax proportionnellement moins court et chargé, après le bord antérieur, de deux tubercules ponctiformes au lieu d'être tranverses ; mais ces caractères sont-ils constants ? Le Cer. ambrosiacus, Steven (Mém. de la Soc. imp. des nat de Mosc. t. II, p. 40, n° 9. — Fischer, Entom. t. 11, p. 236. 2, pi. XLVIII, fig. 2), a beaucoup d'analogie avec Y A. moschata variété rosarum; mais il en est peut-être distinct. Le corps est généralement plus large ou moins étroit. Le prothorax a les dents voisines de la base et de la ligne médiane émoussées ; 78 LONGICORNES. la ligne médiane en partie chargée d'une carène ; les stries ou plis voisins du bord antérieur plus fins et en arc dirigé en arrière au lieu d'être transver- saux, et souvent le pli voisin du bord antérieur est plus saillant ; l'antépectus ponctué au lieu d'être strié. Le Cer. thoracius de Fischer (Entom. t. II, p. 236. 3, pi. XLVIII, lig. 3 et 4), paraît une variété du précédent ayant la zone médiane du prothorax entièrement d'un rouge jaune. Un individu inscrit sous ce nom dans la collection de M. Chevrolat, sem- blerait s'éloigner des figures données par Fischer par sa taille plus petite, son prothorax plus court; un peu anguleux en devant, chargé de tubercules plus prononcés. Mais toutes ces différences ne sont sans doute que des variations indivi- duelles. DEUXIÈME BRANCHE. LES CALLmiAIRES. Caractères. Prothorax plus large dans son diamètre tranversal le plus grand, qu'il n'est long sur son milieu ; le plus souvent arrondi sur les côtés, quelquefois anguleusement dilaté ou subépineux latéralement; générale- ment planiuscule en dessus. Elytres parallèles ou subparallèles sur la ma- jeure partie au moins de leur longueur; couvrant tout le dos de l'abomen. Classes postérieures brusquement en massue. Les Callidiaires sont remarquables par leur corps planiuscule en dessus, par leur prothorax plus large que long; par leurs cuisses, mêmes les pos- térieures, rétrécies en pédicule à la base et renflées d'une manière assez brusque ordinairement au delà de la moitié de leur longueur. Ce caractère suffit pour les distinguer des Cérambyçaires. Toutefois, la nature a eu soin de ménager les transitions des formes d'une branche à une autre. Ainsi , les premiers qui vont suivre se rapprochent des Aromies par leurs élytres planiuscules et flexibles, leurs antennes longues et sétacées, et même par leur prothorax anguleux ou subépineux de chaque côté. Les Calhdiaires se lient non moins naturellement aux Hespérophan aires par l'intermédiaire des Criomorphes, dont les cuisses, déjà comprimées, et le prothorax moins plan, semblent indiquer l'approche des insectes de la troi- sième branche, chez lesquels le prothorax prend de plus en plus une forme globuleuse. La plupart des Callidiaires sont faits pour attirer les regards par leur CÉRAMBYCINS. CALIIDIÂIRES. 79 forme élégante ou par leur beauté. Plusieurs brillent d'un éclat métallique. 11 en est qui semblent avoir emprunté au feu la couleur ardente de leur manteau de satin. D'autres semblent avoir le corps ceint d'une ou de deux écharpes blanches raccourcies. La plupart sont diurnes ; on les voit dans les bois parfois immobiles, mais ordinairement courantsur les arbres déj i mûrs ou sur les troncs renversés, avec une agilité toujours plus vive sous les feux d'un soleil ardent. Souvent on les rencontre dans les chantiers, soit qu'ils y aient vu le jour, soit que le besoin d'y déposer leur ponte les attire ; mais on les trouve rarement sur les fleurs. Quant aux espèces nocturnes ou crépus- culaires, elles se tiennent cachées sous les arbres renversés ou dans d'autres lieux obscurs jusqu'au moment où le retour des ombres les rend à une existence active. Celte branche peut être partagée en plusieurs rameaux : (T ai C 9 = 'ô S -g. E .2 Prolliorax suborbiculaire, parfois an- guleux sur les roiés; planiuscuîe ou convexiuscule on dessus; géné- ralement sans reliefs ou enipâte- nienls sur son ilisiiue. Prolhorax suborViiculaire ou à peine angnlenx surins côlés; planiuscuîe en ilessus; chargé, sur suii disque, rte tubercules, de reliefs ou empâ- tements. Troisième arlicle des antenne-: moins long ou à peine aussi long que le suivant. Prolliorax souvent anguleux ou épineux vers le milieu de ses côtés. Courtes ou mé ilocres ; à deuxième arlicle au moins aussi long que la moitié du suivant. Cuisses postérieures subcompri- mées ou en massue peu brusque. Prolliorax non ciiargé de reliefs. Côté interne de la spconde moitié des yeux moins avancé sur le front que le côté interne de la base des antennes. Callidiates. Plir/malodatcs. Saphanales- Criomorphalcr PREMIER RAMEAU. LES CALLIDIATES. Caractères. Antennes ordinairement presque aussi longues ou même plus longues que le corps ; à deuxième article moins long, au moins chez l'un des sexes, que la moitié du suivant; à troisième article plus long que le quatrième. Prothorax suborbiculaire , parfois anguleux sur les côtés ; planiuscuîe en dessus ; généralement sans reliefs ou empâtements sur son disque. 80 LONGICORNES. Ces insectes se divisent en deux genres Genres. g I Subparallèle, large, bilobé ii son extrémité. Hanches de de- vant séparées \>nv le iiroslernum. fthopalopus. S Obtriangulaire, rclréci davant en arriére. Prosternuni ob- triangulaire, ne séparant pas les hanches de devant. Callidium. Genre Rhopalopiis, Riiopolope; Mulsant. Jfiu'tsant. Hist. nat. des Coléopt, de Fr. (Longicornes , p. 4''). (péitxiov, massue; i^ov^, pied). Caractères. Mésostermim subparallèle, large, bilobé à son extrémité. Hanches de devant séparées par le prosternum. Antennes au moins aussi longues que le corps chez les cf ■ Élytres planiuscules ; rugueuses à la base ; débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la lar- geur de chacune; plus large que lui dans son diamètre transversal le plus grand. Cuisses brusquement en massue. 1. R. Huiigaricias ; Herbst. Prothorax noir; anguleux de chaque côté. Elytres dhin vert métallique ou d'un bleu d'acier brillant; dilatées fostérieurement et arrondies, prises ensemble à V extrémité; très-ru- gueuses à la base. Dessous du corps , antennes et pieds , noirs. Callidium Imngarkum. Herbst, Arch, p. 96. 6. pi. XXVI. lig. 11. — Fabr., Syst. eleiith. t. II, p. 337. 18. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 448. 22. Callidium cognatum. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. SB. 2. Callidium insubricum. Germar, Ins. spec. nov. p. 514. 685. Rhopulopus insubricus. MuLS., Longic. p. 40. 1. — L. Redtenb., 2^ édit. p. 847. Long. 0™,0180 à 0"',0247 (Bail 1.). — Larg. aux épaules 0'»,0056 à 0"',0078 C2 1. 1/2 à 31. 1/2), vers l'extrémité des éljtres O-'sOOTS à ^"jOOlOOCSl. 1/2 à 41. 1/2). Corps allongé. Tête petite ; noire, presque luisante; un peu inégale ou rugueusement ponctuée ; sillonnée entre les antennes. Celles-ci , de la lon- gueur du corps (cf), ou un peu moins longues (?) ; noires; sétacées ; garnies en dessous de cils obscurs. Prothorax cilié et légèrement arqué et rebordé en devant ; tronqué et rebordé à la base ; dilaté de chaque côté en CÉRAMBYCIINS. l^hopalopUS. 81 un angle presque épineux et un peu relevé ; planiuscule en dessus ; garai de points peu nombreux ou parfois lisse et iuiponctué sur son disque, for- tement chagriné ou rugueusemont ponctué latéralement; noir, garni en dessous , sur les côtés , de poils obscurs qui le font paraître cilié. Êcusson en demi-cercle ; subcanaliculé. Elytres cinq fois aussi longues que le pro- ihorax ; à fossette huraérale prononcée; rélr>cies un peu après les épaules, puis graduellement un pou dilatées vers l'extrémité ; arro idies, prises en- semble, â cotte dernière; planiuscules ; variant du vert métallique an violâtre ou bleu d'acier; rugueuses, quelquefois très -fortement, à la base, d'une manière plus faible vers l'extrémiéé; chargées longifudinalemenl de deux lignes peu saillantes et souvent obsolètes. De.s.so?ts du corps et pi^dî noirs ; garnis de poils obscurs. Tarière des 9 parfois saillante. Cette espèce paraît très-rare en France. M. Vettard et moi l'avons pri?,( ù la Grande-Chartreuse ; elle a été trouvée dans les environs de Sarregue- mines par feu Cantener, et près de Sisteron par le P. Collomb, de In société de Marie. Obs. Quand la matière colorante noire a été peu développée , le dessous du corps , ou du moins le ventre, et parfois aussi les pieds , sont bruns au lieu d'être noirs. Peut être faut-il rapportera cette espèce le CallidiumFischeri, Krynicki. Mgrum nitens , thorace ad latera elytrisqm , obscure viridibiis , rugosis, femonbus clavatis. (BiUlet. de la Soc. den nat. de Moscou, t. I, p. Î97, el t. V (183-2), p. 161.) 2. R. cBavipesj Fabricius. Entièrement d*un noir opaque en dessiis . marqué de gros points subcontigus sur le prothoi'ox et à la base des élytres, rugulosule à Vextrémité de celles-ci. Antennes é-pineuses à ^extrémité ex- terne des troisième à dixième articles ; le quatrième moins long que le cinquième. Prothorax anguleux latéralement. Ecusson glabre et lisse à l'extrémité. Mésosternum parallèle , assez profondément entaillé à Vextré- mité. Prosternum égal en largeur au quart ou au tiers de la base du mé- sostemum. Callidiumelavipes. Fabr., Syst. entom. p. 182. 2. — Id. Syst. elenth, t. II. p. 3SS. 8. ~ Herbst, Arch. p. 98. 3. pi. XXVI. fig. 9. — Ouv., Entom. t. IV. n» 70. p. 43. t)9. pi. m. fig. 33. — Panz., Faun., Germ. LXX. 3. —Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 445. 12. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV, p. 78. 4. Rhopalopus clavîpes. MuLS., Longic. p. il. 2. — L. REnTEisB., Faun. austr, 2'' édit. p. 848. 6 82 LOiSGiconNEs. Long. 0°»,0135 à 0«»,0202 (6 à 9 1.). — Larg. O-^jOOSe à O-^.OOe? (1 1. 2/3 à 3 1.). Corps allongé ; entièrement d'un noir opaqne , avec le ventre souvent d'un brun noir ou brun. Tête fortement ponctuée ; largement mais peu profondément sillonnée entre les antennes Celles-ci , sétacées ; au moins aussi longues ( Ç ) ou plus longues (cf) que le corps; garnies en dessous de cils assez longs; armées d'une petite épine à l'extrémité externe des troisième à dixième articles ; à quatrième article un peu moins long que le cinquième. Prothorax tronqué et légèrement rebordé à la base et à son bord antérieur; arrondi et faiblement anguleux ou subépineux de chaque côté ; planiuscule en dessus ; marqué de points assez gros , subcontigus et rugueux; garni de quelques poils obscurs. Ecusson presque en demi- cercle; glabre , lisse et luisant à son extrémité. Elytres trois fois ou trois fois et demie aussi longues que le prolhorax ; à fossette humérale pro- noncée ; subparallèles ou à peine graduellement élargies vers l'extrémité ; arrondies , prises ensemble , à cette dernière ; planiuscules ; rugueusement ponctuées à la base, très-lînement chagrinées à l'extrémité. Dessous du corps luisant, surtout sur le ventre. Cuisses renflées en massue. Mésoster- num large, parallèle. Prosternum à peu près aussi large que le tiers ou le quart du mésosternum. Cette espèce n'est pas rare dans les environs de Lyon , sur les saules. Elle paraît dès le mois de mars. Sa larve vit principalement dans les saules. Je l'ai trouvée également dans la vigne. Près du clavipes se place l'espèce suivante : ^ R. marropns : Gkrmar. D'un noir opaque : marqué de gros points subcontigus , sur le prothorax et la base des élytres , rugulosule à Vexiré- mité de celles-ci. Antennes subépineuses à l'extrémité externe des sixième à dixième articles : le quatrième égal au cinquième. Prothorax suban- guleux latéralement. Ecusson finement ponctué et pubescent. Mésosternum un peu rétréci d'avant en arrière, peu profondément entaillé. Prosternum linéaire , à peine aussi large que le huitième de la base du mésosternum. Callidium crassipes (Mégerle). Dahl., Catal. p. 69. Callidium macropus. Germar , Spec. p. 514. 686. — Krtoicki , BuUet. de Moscou, t. V (1832). p. 161. cÉRAMBYciNs. — Rliopalopus. 83 Long. O-njOOQO (4 l.). — Larg. 0'»,0033 (1 1. 1/2). Patrie : l'Autriche , la Russie. 3. R. femoratus; Linné. D'un noir mat, avec le ventre souvent moins obscur et luisant. Cuisses d'un rouge ferrugineux , avec la base et V extrémité noires. Antennes subfiliformes ; peu épineuses à Vextrémité de leurs articles. Prothorax subarrondi latéralement; marqué d'assez gros points subco7itigus , aitisi que les élijtres à la base : celles-ci ruguleuses à Vextrémité. Cerambyx femoratus. Linné, Syst. nat. 10« édit. t. I. p. 395. 42. — Id. 12« édit. t. I. p. 634. — De Geer, Mém. t. V. p. 93. 31. Callidmm femoratum. F.\br., Spec. 1. 1. p. 237. 6. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 336. 12. — Ouv., Enlom. t. IV. n" 70. p. 22. 27. pi. VII. fig. 77. — Panz,, Faim. Germ. LXX. 5, — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 446. 16. — Gillenh., Ins. siiec. t. W. p. 78. Î5. Callidîum punctatum. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 336. 11. Bhopalopus insubricus. MuLs., Long. p. 41. 3.— Redt. Faun. aust. 2e édit. p. 847. Long. 0™,0078 à 0,°>0112 (3 1, 1/2 à 5 1.) — Larg. O-n^OOSS à O-'jOOiS (2 L 1/8). Corps allongé ; d'un noir mat en dessus ; hérissé de longs poils, obscurs sur la tête , le prothorax et la base des élylres. Tête denseraent ponctuée ; à peine sillonnée entre les antennes. Celles-ci subtili formes ; noires, avec le dernier article brun en dessus ; ciliées en dessous ; peu épineuses à Textré- railé des articles : les quatrième et cinquième à peu près égaux ; un peu plus longues (cf) ou un peu moins longues ( 9 ) que le corps. Prothorax tronqué et rebordé en devant et à sa base ; subarrondi ou non anguleux sur les côtés ; marqué de points assez gros et subcontigus. Écusson finement ponctué. Êlytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax; sub- parallèles, subsinuées après les épaules ; obtusément arrondies, prises en- semble à l'extrémité ; planiuscules ; marquées à la base d'assez gros points presque contigus, ruguleuses à l'extrémité. Dessous du corps noir sur la poitrine, souvent brun ou brun noir et luisant sur le ventre ; garni de poils cendrés sur la première, obscurs sur le dernier. Pieds hérissés en dessous de longs poils obscurs ; noirs, avec la majeure partie médiane des cuisses d'un rouge ferrugineux. Mésosternum parallèle. Prosternum linéaire. Cette espèce est généralement peu commune en France, surtout dans les 84 lONGICORNES. parties méridionales. On la trouve, mais assez rarement, dans les environs de Lyon. Genre Caîlidium, CAiLmiE ; Fabricius. Fabricius. Syst. enlom. (177S), p. (87. (h«XXoï-, beauté; î^éx, forme.) Caractères. Mésosternum obtriangulaire, rétréci d'avant en arrière ; en- tier à son extrémité. Prosternum obtriangulaire ou linéaire. Antennes séta- cées ou subfiliformes ; le plus souvent à peine aussi longues que le corps, même chez les çf . Êlytres planiuscules ; débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand. Ctiisses en massue. w. Elytres réticulées ou ramifiées. 1. C dllsttatiiEn; Pavkull. Dessus du corps d'un vert bronzé. Pro- thorax planiuscîde , très-finement chagriné. Elytres plus larges vers leur extrémité; très -rugueuses ou presque réticulées à partir du quart de leur longueur; chargées chacune de deux nervures longitudinales et ramifiées. Dessous du corps d'un fauve obscur. Callidium variabile. Fabr., Syst. entora. p. 18S. 5. — Id. Syst. eîeuth. t. ÏI. p. 337. 19. — Oliv., Entom. t. IV. n» 70. p. 15. 16. pi. VI. iîg. OS. a. b. — Panz., Faun. germ. LXX. 6. Callidium dilatatum. Pays., Faun. suée. t. III. p. fil. 12. — Schoenh., Syn. ins. t. lU. p. 448. 23. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 78. 8. — Muls., Longic. p. 43. 2. — STEPH.jMan. p. 274. 2141. — L.Redtenb., Faun. aust. 2eéd. p. 849. Long. 0'^,01 12 à O'-.OISS (5 1. à 6 1.). — Larg 0'",0033 t\0">,003G (1 1. 1/2 à 1 1. 1/3) à la base des élytres ; O",0086 à O-^jOOiô (i 1. 2/3 à 2 1.) vers l'extrémité. Corps suballongé. Tête d'un vert bronzé foncé, finement ponctuée ou chagrinée ; rayée entre les antennes d'une ligne parfois prolongée jusqu'au Yertex. Antennes à peine aussi longues ou moins longues .que le corps (c/), ù peine prolongées jusqu'aux trois cinquièmes du corps ( 9 ) ; un peu ciliées en dessous ; à premier article ordinairement d'un bronzé obscur : les au- cKRAMBYciiNs. — CalMium. 8t) très parfois entièrement obscurs, d'autres fois fauves avec l'extrémité d'un bronzé obscur, ou quelques-uns presque entièrement fauves. Prothorax tron- qué en devant et à la base; relevé en devant en un rebord, un peu arqué en arrière , occupant seulement le tiers médiaire de la largeur ; relevé à la base en un rebord affaibli sur les côtés de celle-ci ; arrondi sur les côtés, mais ordinairement rétréci en ligne plus droite dans le tiers postérieur de ceux-ci ; planiuscule; parfois rayé d'une fine ligne médiane, approfondie en un court sillon en devant de l'écusson ; quelquefois même offrant en outre deux traces lisses, soit légèrement creusées, soit faiblement saillantes, situés de chaque côté de la ligne médiane, raccourcies en devant et en arrière; finement chagriné; hérissé de poils livides peu serrés. Écusson en demi-cercle ou en triangle à côtés curvilignes; d'un vert bleuâtre ; pointillé. Ehjtres quatre ou cinq fois aussi longues que le prolhorax ; subarrondies chacune à l'extrémité; flexibles; presque planes en dessus; rugueuseraenî ou ruguleusement ponctuées à la base ; chargées chacune, à partir environ du cinquième de leur longueur, de deux lignes élevées et ramifiées ; glabres ; d'un vert métallique ou bronzé, souvent nuancées poslérieurement de rous- sâtre par l'effet de la transparence. Ailes d'un fauve roussâtre. Dessous du corps d'un fauve obscur sur la poitrine, plus clair sur le ventre. Pieds bruns ou obscurs, parfois fauves. Cuisses en massue. Hanches de devant non séparées par le prosternum. Cette espèce habite les parties froides et orientales de la France ; elle est moins rare en Allemagne. Sa larve vit dans le sapin. ait. Élytres non réticulées ou ramifiées. b. Prothorax planiuscule. 2. C vlolaceum; Linné. Dessus du corps et poitrine violets : ventre brun. Prothorax planiuscule; presque réticuleusement ponctué. Elytres fortement ponctuées. CcrambySc violaceus. Linn., Syst. nat. IQe éd. t. I. p. 395. iS. — M. 12* éd. t. I. p. 63S. 70. — De GEER.,Méni. t. V. p. 88. 24. Callidiuni violaceum. F abr., Syst. entom. p. 188. — M. Syst. eleuth. t. II. p. 335. 10. Herbst., Arch. p. 93. 4. pî. XXVI. fig. 10. — Ouv., Entom. t. IV. n" 70. p. IG. 18. pi. I. fig. 2. — Pa!sz., Faun. germ. XX. 4. — Kirby, Transact. of the Linn. Soc. t. V. p. 246. pi. XII. — SciioENH., Syn. ins. t. III. p. 445. 14. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 77. 7. — MuLS., Longic. p. 42. 1. — Steph., Man. 274. 2143. — L. Red- TENB,, Faun. austr. 2« éd. p. 848. 8b LONGICORNES. Long. O-^sOiOO à 0^,0U7 (4 1. 1/2 à 6 1. 1/2) — Larg. 0'",0033 à O-^jOOSe (l 1. 1/2 à 2 l. 1/2) à la base des élytres. Corps suballongé; planiuscule; hérissé de poils obscurs en dessus. Tête for- tement ponctuée ; violette ou d'un violet bleuâtre ; peu profondément sillon- née entre les antennes. Celles-ci sétacées; un peu ciliées en dessous; à peine plus longues (. 849. Clytus tmifasdatns . F.\br., Syst. cleiUh. t. U. p. 353. 35. Long. 0"',0061 à 0'",0072 ("2 1. 3/4 à 3 1. 1/4). — Larg. 0"',0015 àO«,0028 (3/4 à 11. 1/4). Corps suballongé; hérissé en dessus de poils obscurs, peu épais. Tête densement ponctuée ; sillonnée, entre les antennes, d'un fauve brunâtre ou d'un rouge testacé. Antennes subtiliformes ; au moins aussi longues que les cÉRAMBYCiNS. — CalHdium. ^^ trois quarts du corps chez les cf , plus courtes chez les $ ; ciliées en des- sous ; d'un rouge ou fauve brun ou brunâtre. Prothorax un peu arqué et sans rebord ; en devant, tronqué et muni d'un rebord précédé d'un sillon à la base ; subarrondi sur les côtés ; convexiuscule ; ponctué ; d'un rouge ou d'un fau¥e teslacé sur sa seconde moitié, plus foncé en devant. Ecwson presque atrssi long que large, arrondi postérieurement; d'un fauve testacé. ElytresAfms fois et demie aussi longues que le prothorax ; deux fois et demie environ aussi longues que larges, réunies ; parallèles ; irrégulièrement sub- arrondies chacune à l'extrémité ; densement et ruguleusement ponctuées ; garnies de poils couchés peu distincts ; planiuscules ; d'un fauve ou rouge testacé en devant, d'un fauve brun ou d'un brun fauve ou châtain postérieu- rement ; parées chacune d'une bande transversale blanche, située vers la moitié de leur longueur, arquée en devant, arquée en sens contraire en arrière, égale dans son milieu au sixième delà longueur des étuis, graduel- lement développée vers la suture. Dessous du corps d'un fauve brun , d'un brun fauve ou d'un brun rouge ; hérissé de longs poils. Pieds d'un fauve teslacé, avec la massue des cuisses plus foncée, surtout chez la $ . Hanches de devant non séparées par le prosternum. Celte espèce habite principalement les parties tempérées et méridionales de la France ; elle n'est pas t;ès-rare autour de Lyon. Elle paraît dès le mois d'avril. Sa larve vit dans les rameaux sarmonteux de la vigne, surfout dans ceux d'un à deux ans. Pour obtenir l'insecte parfait il suffit de mettre au mois de mars, dans un bocal , des rameaux desséchés dans lesquels se cachent les larves. 6. C alni î Linné. Noir ou d'un noir brun sur la tête, le prothorax et les trois cinquièmes postérieurs des élytres : celles-ci d\m fauve testacé en devant, ornées chacune de deux bandes blanches : l'antérieure, aux deux cinquièmes, arquée, n'arrivant pas à la suture ■ la deuxième, obliquement transversale, naissant vers les deux tiers de la suture et aboutissant vers les trois quarts des côtés. Lepttiranlni. LiNN., Syst. nat. 12" édit. t. I. p. 630. 19. CalHdium alni. Fabr., Syst. entom. p. 195. 33. — Id. Entom. syst. t. 1. II. p. 338. 86. — Herbst, Arch. p. 99. 23. pi. XXVI. fig. 21. — Oliv., Entom. t. TV. n" 70. p. 83. 72. pi. m. fig. 37. a. b. — Schoenh,, Syu. iiis. t. IIÏ. p. 4o8. 70. — Gyl- LENH., Ins. siiec. t. IV. p. 85. 14. — JIuls., Loiigie. p. ilJ. ,1. — Steph., Man. p. 27S. 2147. — L. Redtenb., Faim, aiist. 2« éd. p. 840. Cltjttisalni. Fabh., Syst. eleuth. î. II. p. 3ij4. 38. 90 LONGICORNES. Var. A. Base des élytres noire. Long. 0«,0039 à 0«,0056 (1 1. 3/4 à 2 l. 1/2). — Larg. O-^jOOll à O'-jOOlS (1/2 à 3/5). Corps suballongé ; hérissé en dessus de poils obscurs. Tête noire ou d'un noir brun , finement ponctuée; rayée entre les antennes d'une ligne légère. Antennes subfiliformes ; un peu moins longues que le corps (cf"), dépas- sant à peine les trois cinquièmes des élytres ( 9 ); ciliées en dessous ; d'un fauve lestacé , avec l'extrémité parfois plus obscure. Prothorax tronqué ou un peu arqué et sans rebord en devant ; tronqué et muni d'un rebord affai- bli sur les côtés, à la base; arrondi sur les côtés ; convexiuscule en dessus ; d'un noir un peu luisant; assez finement ponctué. Ecusson noir. Elytres quatre fois environ aussi longues que le prothorax ; deux fois et quart aussi lon- gues qu'elles sont larges réunies ; subparallèles ; subarrondies chacune à leur extrémité ; planiuscules ; ponctuées à la base, peu distinctement à l'extré- mité ; garnies de poils fins et couchés peu apparents ; d'un fauve testacé sur le tiers ou les deux cinquièmes antérieurs, noires postérieurement ; parées chacune de deux bandes blanches : l'antérieure, située vers les deux cin- quièmes de leur longueur, en arc transversal, n'arrivant pas à la suture : la deuxième, naissant vers les deux tiers de la suture, prolongée d'une ma- nière obliquement transversale jusque vers les trois quarts du bord externe. Dessous du corps finement pubescent ; noir, luisant sur la poitrine, brun ou d'un rouge brun sur le ventre. Pieds d'un fauve obscur, avec la massue brune. Hanches de devant non séparées par le prosternum. Cette espèce paraît dès les premiers beaux jours du printemps. On la trouve parfois en abondance sur les troncs des chênes. Sa larve vit dans les mêmes arbres. ce. Élytres unicolores. 7. C rufipes; Fabp.icius. Dessus du corps d'un beau bleu violet. Dessous du corps bro7izé : base des antennes et pieds dhm rouge flave : seconde moitié des antennes et massues des cuisses noires. Callidium rufipes. Fabr., Gcner. ins. Mant. p. 232. iS. 16.— M. Syst. eleuth. t. If. p. 34.3. S6. — Oliv. , Entom. l. IV. no 70. p. 21 . 26. pi. I. fig. 66. a. b. — Schoenh. , Syn. ins. t. III. p. 447. 17. — Muls., Longic. p. 46. 6.— L. Redtenb., Faun. aust. 2e éd. p. 848. Ccdliditim amethystimm. Fabu., Entoin. syst. t. 1.2. p. 321. 12.— W. Syst. eleutii. t. II. p. 336. 14. CÉRAMBYCINS. PHYMATODATES. 91 Long. O-^.OOoT à O^.OOTS (3 1. à 3 1. 1/2). — Larg. 0'»,0039 (3/4). Corps suballongé ; d'un bleu violet luisant ou brillant , et hérissé de poils noirs, plus longs et plus apparents sur le prothorax et sur la tête. Celle-ci, finement ponctuée ; peu sillonnée sur le front. Antennes subfiliformes ; un peu plus longues que le corps chez les cT , dépassant à peine les trois cin- quièmes chez la Ç ; hérissées de poils peu nombreux ; d'un rouge flave sur les quatre premiers articles , noires sur les autres. Prothorax tronqué en devant, bissinué k la base; rebordé à celle-ci et plus faiblement au bord antérieur ; arrondi sur les côtés ; convexiuscule ; ponctué , chargé sur la ligne médiane d'une légère carène , en partie lisse, souvent obsolète. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; deux fois et demie aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble ; subparallèles ; irrégulièrement subar- rondies chacune à l'extrémité ; planiuscules ; régulièrement ponctuées, mais plus fortement sur leur première moitié. Dessous du corps d'un bleu vert obscur sur Tantépectus, parfois noirâtre sur les médi et postpectus; ordinai- rement d'un vert métallique ou bronzé, brillant et garni de poils d'un gris cendré , sur ces parties et sur le ventre. Pieds d'un rouge flave à massue des cuisses noires : extrémité des Jambes et de chaque article des tarses parfois noire. Hanches de devant séparées par un prosternum étroit. Cette espèce est généralement rare partout. On la trouve en mai et juin dans les environs de Lyon. Suivant Schranck, sa larve vit dans le prunier épineux. A ce genre se rapporte l'espèce suivante : C ansustiim? Kriechbaumer. Dessus du corps noir, avecle prothorax d'un rouge roux, presque lisse. Elytres d'un bleu verdâtre, cinq fois environ aussi longues que le prothorax; rugueusement ponctuées; garnies de poils cendrés. Dessous du corps et pieds noirs. Callidium angustum. Kriechbaum., Stettin. entoni. Zeit. (1840). p. 1 1 1 . — L.Redtenb.. Faim. aust. 2« éd. p. 849. Long. 0™,0100 (4 1. 1/2). — Patrie : les environs de Munich. DEUXIÈME RAMEAU. LES PHYMATODATES. Caractères. Antennes ordinairement presque aussi longues ou même 92 L0NGIC0RNE6. plus longues que le corps ; à deuxième article moins long que la moitié du suivant : le troisième plus long que le quatrième. Prothorax suborbiculaire ou à peine anguleux sur les côtés; planiuscule en dessus; chargé, sur son disque, de tubercules, de reliefs ou empâtements. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : Rétréci d'avant en arrière, entier ù sou exlrémité. Prosternum obtriangu- laire, ne séparant pas les hanches de, devant. Prolhorax chargé de trois ou quatre tubercules ou points saillants. Phymalodes. Troisième article des antennes faiblement plus long que le suivant. Dern er articU' des p il|jes maxillaires sé- curiformes Proihorax chargé de trois à cinq reliefs ou pariies saillantes. Scmano'.us. Troisièino article des antennes une fois environ plus long que le suivmt. Prothoras chargé de deux tubercules luisants. Dernier article des palpes maxillaires ob- , triangulaire ou obovoîde. ffyhtrupes. X5 -^ï > i- 5 ? i^ 1. i c S c ^- .? 2 2 u X o. s Genre Pkymatodes, PHYNf.\TODE ; Mulsant. Mulsant, Hist. nat. des Col. de France (Longicornes), p. 17. (<|)Ufxxr®5t]?, tuberculeux.) Cap..j. — Gvuenh., Ins. suec. t. IV. p. 73. var. h. Phymatodes variabilis. MuLS., Longic. p. 49. var. c. Callidium anale. L. Redtenb., Faun. austr. p. 849. DD Prothorax d'un roux fauve ou testacé (var. e) . Obs. Dans cette variété , l'insecte est parfois entièrement testacé de nuances varia- bles , avec les yeux noirs. Ordinairement les médi et postpectus sont noirs. Quelquefois la tête , moins la partie antérieure ou du moins le labre et l'épistome , les deuxième à sixième articles des antennes , les médi et postpectus , les deux premiers arceaux du ventre et la base du troisième , la base des cuisses , les jambes et les deux premiers articles des tarses , sont noirs : variété qui ne diffère du P. anale que par son prothorax et la massue des cuisses, d'un roux testacé. Chez d'autres individus, la tête, depuis la base des antennes jusqu'au vertex , les médi et postpectus et les trois premiers ar- ceaux du ventre sont seuls noirs. On trouve toutes les transitions entre ces deux der- nières variations et la première de la variation e. Les élytres sont parfois irisées de violâtre. cÈRAMBYCiNS. — Phymutoiles. 95 Cerambyx iestaceus. Linn., Syst. nat. 12* éd. p. 635. 7S. Callidium variabile. ScHCENH., Syn. ins. t. III. p. 443. var. e. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 73. var. f. Phymatodes varlabilis. Mms., Longic. p. 50. var. E. Long. O^jOOTS à 0'",0147(3 1. I/2à 61. 1/2 ). — Larg. O^OOaS à 0»,0045 (1 1. 1/4 à 2 1.). Tête finement ponctuée ; sillonnée entre les antennes. Mandibules noires à l'extrémité. Yewx bruns, très-échancrés. Antennes séi^cées ; pubescentes. Prothorax plus large que long ; tronqué presque en ligne droite en devant et en arrière ; cilié au bord antérieur ; faiblement rebordé à la base ; arrondi sur les côtés ; planiuscule en dessus ; légèrement ponctué ; hérissé de poils peu nombreux ; inégal, chargé de quatre tubercules crucialement disposés, mais dont le plus rapproché du bord antérieur souvent peu apparent. Ecusson en demi-cercle ou en triangle curviligne. Elytres cinq fois aussi longues que le prothorax ; à fossette humérale peu profonde ; presque pa- rallèles ; arrondies à leur partie postéro-externe, faiblement à l'angle suturai ; flexibles ; planiuscules en dessus ; pointillées ou finement ponctuées, quelque- fois comme légèrement chagrinées à la base ; couvertes d'un duvet qui leur donne parfois un air soyeux. Dessous du corps marqué de points très-fins ; faiblement pubescent. Poitrine ordinairement noire ou noirâtre. Pieds allon- gés. Cuisses pubescentes, renflées en massue. Jambes hérissées de longs poils. Mésosternum prolongé seulement jusqu'à la moitié des hanches. Cet insecte est généralement commun. On le trouve souvent dans les maisons. Sa larve vit dans le chêne, le hêtre et diverses autres essences de bois. Aucun coléoptère ne présente peut-être des couleurs ou des nuances si différentes. M. Redtenbacher a cru devoir constituer une espèce particulière avec l'une de ses variétés; mais on trouve chez certaines variations, de ce'les qui sont comprises sous le n.m de Ph. testaceus, des transitions si insensibles avec son Callidium anale , que ce dernier ne nous semble qu'une variété de cette espèce si variible. ax Élytres rugueuses ou ruguleuses. ^ Mésosternura prolongé jusqu'à la moitié des hanches. 2. P!t. luelanelkollcus ; Fabricius. Dessus du corps d'un brun vio- 3l 96 LOJNGICORNES. lâtre : bouche et partie médiane ou presque totalité du prothorax d'unflave testacé : ce dernier chargé d'un faible relief en croissant, de chaque côté de la ligne médiane. Elytres ruguleuses, brièvement pubescentes. Dessous du corps brun ou brun rouueâtre : dernier arceau du ventre et ordinairement bord des autres, d'un flave testacé. Pieds dhin fauve testacé, avec la massue des cuisses postérieures au moins, brune. Mésosternum prolongé seiilement jusqu'à la moitié des hanches. çf Antennes plus longues que le corps ; à dernier article ausfi long quo le précédent. Cinquième arceau du ventre tronqué à son bord postérieur. $ Antennes h peu près aussi longues que le corps ; à dernier article moins long que le précédent. Cinquième arceau du ventre arqué en arrière. Obs. Diverses parties du corps varient de couleur ou de nuances. Ainsi, les antennes, ordinairemenl noires à la base et plus ou moins obscures vers l'extrémité, sont parfois entièrement fauves ou d'un fauve testacé. Le prothorax, ordinairement d'un brun violâtre, avec la région longtudinale médiaii-e d'un flave testacé, est parfois entièrement de cette couleur, sauf les deux reliefs en croissant; d'auires fois, au contraire, la région testacée est réduite à la partie antérieure de la ligne médiane. L'antépecUis est parfois d'un flave testacé; ordinairement d'un brun de poix sur la ligne médiane. Le bord des quatre pre- miers arceaux du ventre, généralement d'un flave testacé, olîre parfois à peine des traces de cette couleur. Les pieds, ordinairement bruns, avec les cuisses de devant, te pétiole et l'extrémité des autres cuisses et les deux derniers articles des tarses, d'un fauve testacé livide ou d'un flave testacé livide, sont parfois de l'une de ces nuances claires, avec la massue des cuisses intermédiaires et postérieures, la majeure partie apicale et la base des tarses, brunes ou brunâtres. On peut réduire ses variations principales aux trois variétés suivantes ; Var. *. Prothorax d'un flave testacé, avec les deux reliefs souvent bruns ou brunâtres. Callidium brevicolle. Dalmann in Schoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 191. 268. CaUidium melancholicum. L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 849. note. Var. /S . Prothorax d'un brun violâtre, avec la région longitudinale médiaire d'un flave testacé. Phymatode thoracicus. Muls., Longic. p. SI. Var. y. Prothorax d'un brun violâtre, ou avec la partie antérieure de la région médiane d'un flave testacé. Callidium melancholicum. Fabr., Entom. syst. suppl. p. 149. 4.3. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 342. S2. cÉRAMBYcms. — P/iymutodes. 97 Long. 0"s0067 à O-^jOlOO (3 1. à 4 1. 1/2). — Larg. O-^'^OOlô à On',0022 (2/3 à 11). Tête petite ; sillonnée entre les antennes ; ponctuée ; hérissée de poils jau- nâtres ; d'un teslacé jaunâtre sur la bouche et une partie du front; d'un brun noirâtre ou d'un brun violâtre sur le vertex. Antennes minces; sétacées ; brunes dans leur première partie, obscurément ferrugineuses postérieure- ment; hérissées de poils d'un gris jaunâtre. Prothorax bordé et tronqué presque en ligne droite en devant et à la base ; arrondi sur les côtés ; pla- niuscule en dessus ; inégal ; ponctué ; subpubescent ou garni de poils rares et courts ; chargé longitudinalement dans son milieu d'une ligne peu sail- lante, élevée en tubercule avant d'arriver au sillon transversal situé au-devant de la base, et, de chaque côté de celle-là, d'un autre tubercule ou empâte- ment étroit, luisant, arqué en dedans ; coloré comme il a été dit. Ëcusson sillonné. Êlytres d'un tiers plus larges que le prothorax à sa base; quelque- fois à peine plus larges que ce dernier dans son milieu ; quatre à cinq fois aussi longues que lui ; marquées d'une fossette humérale prononcée ; paral- lèles ; arrondies à leur partie postéro-externe, et ordinairement un peu à l'angle suturai ; presque planes en dessus; rugueuses ou ruguleuses; d'un brun plus ou moins violâtre ; garnies de poils fins et courts, luisants, d'un gi'is jaunâtre. Dessous du corps ponctué, faiblement pubescent. Pieds plus pâles que les élytres ; colorés comme il a été dit. Mésosternwn prolongé seulement jusqu'au niveau de la moitié de la longueur des hanches inter- médiaires. Cuisses renflées en massue. Jambes hérissées de longs poils. Celte espèce, ordinairement assez rare, se trouve quelquefois en grand nombre dans les chantiers. Sa larve vit dans le chêne, suivant M. Perris {Ann. de la Soc. linn. de Lî/ow, t. IV (1857), p. 149). yS^ Mésosternum prolongé presque jusqu'à l'extrémité des hanches intermédiaires. 3. P. humeralis; Mulsant. Dessus du corps d'un brun violâtre. Prothorax trituberculeux. Elytres rugueusement ponctuées; bnèvement pubescentes ; ordinairement parées d'une tache humérale roussâtre ou testacée. Dessous du corps brun ou brun rouge , avec le ventre parfois d'un roux testacé. Pieds bruns. Mésosternum prolongé à peu près jusqu'à l'extrémité des hanches. 7 98 LONGICORNES. çf Antennes sétacées, plus longuement prolongées que le corps ; à dernier article plus long que le précédent. Ç Antennes filiformes, prolongées jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes du corps ; à dernier article moins long que le précédent. Obs. Quand la matière colorante s'est développée avec abondance , cet insecte est entièrement d'un brun violâtre , plus noir sur la tête et sur le prothorax que sur les élytres , avec le labre , souvent l'épistome et le dernier arceau du ventre en partie d'un fauve testacé. Mais ordinairement le calus humerai est paré d'une tache d'un roux fiave ou d'un flave testacé. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper complètement , la poitrine est d'un brun rouge et le ventre est parfois entière- ment d'un roux testacé , surtout chez les ? . Ces variations peuvent se réduire aux deux variétés principales suivantes : Var. «. Élytres iinicolores. Callidium luridum. Oliv., Ent. t. IV. p. 70. 23. 30. pi. VII. fig. 78 ? CalUdium abdominale. Bonelli , Spec. Faun. subalp. in Mem. dell soc. di agricolt. di Torino. t. K. p. 180. 28. pi. VI. fig. 28. Phymatodes humeralis. Muls.. Long. p. Îj3. 3. Var. /S. Élytres parées chacune , à Vangle humerai , (Ttine tache irun roux flave ou testacé. Callidium barbipes (Dahl.), Kuster, Kief. Europ. VIII. 78. Long. 0'«,0061 à O^-jOOTS (3 1. 1/4 à 3 1. 1/2). — Larg. 0">,0017 h 0"\0022 (3/4 à 1 1.). ' Tête petite ; sillonnée entre les antennes ; d'un brun châtain violâtre ou d'une nuance rapprochée; ponctuée; hérissée de longs poils grisâtres. Antennes brunes, souvent fauves à partir du premier ou des premiers ar- ticles; hérissées de poils obscurs. Prothorax étroitement rebordé et tron- qué presque en ligne droite en devant et à la base ; arrondi sur les côtés; planiuscule en dessus ; ponctué ; d'un noir châtain violâtre ; hérissé de poils grisâtres ; non caréné sur la ligne médiane ; offrant vers l'extrémité de cette ligne un faible tubercule, et deux autres plus antérieurs, presque lisses et obtriangulairement disposés avec le précédent. Ecusson aussi long que large, subarrondi postérieurement ; pointillé; pubescent ; sillonné. Elytres quatre fois environ aussi longues que le prothorax ; à fossette humérale très-apparente ; parallèles; arrondies à leur partie pos- téro-externe, peu ou point à l'angle suturai; planiuscules ; rugueusement cÉRAMBYcms. — Phymatoclcs. 99 ponctuées et souvent un peu plus faiblement vers la base ; d'un brun châtain violâtre ; garnies de poils fins , d'un livide flavescent , luisants. Dessous du corps hérissé de poils cendrés, bruns sur la poitrine et souvent sur le ventre , avec une partie du dernier arceau d'un roux flave ou testacé. Pieds d'un brun châtain violâtre. Cuisses en massue. Jambes hérissées de longs poils. Mésosternum prolongé à peu près jusqu'à l'extré- mité des hanches intermédiaires. Cette espèce paraît se trouver dans toute la France. Comme la précé- dente, elle est ordinafrement peu commune. Obs. Elle avait été décrite sous le nom de Call. luridum, par OUvier ; sous celui de C. abdominale , par Bonelli ; sous celui de C. barbipes , par Dahl, Villa et Kuster : dénominations déjà employées pour caractériser d'autres espèces de cette famille. J'ai dû lui conserver celui de humeralù indiqué par Dejean et adopté par MM. Villa dans leur Catal. de 1844. Le Ph. humeralis a beaucoup d'analogie avec \ePk. melancholicus: mais, en dehors des variations de couleur , il se distingue de ce dernier par une taille or- dinairement plus petite et moins grêle ; par son prothorax non caréné sur la ligne médiane ; à tubercules latéraux non en arc ; par ses élytres plus rugueusement et distinctement ponctuées; non arrondies à l'angle suturai; et surtout par son raésosternum prolongé à peu près jusqu'à l'extrémité des hanches intermédiaires.  ce genre appartient l'espèce suivante : P. iiiiiictlcollis (Dejean). Dessus du corps d'unroux ou fauve testacé; hérissé de poils concolores. Yeux noirs. Prothorax ponctué; chargé de cinq tubercules. Elytres ruyuleusement ponctuées; chargées chacune de deux nervures prolongées jusqu'aux cinq sixièmes de leur longimir, et ordinaire- ment unies. Dessous du corps d'un brun roussâtre sur le postpectus, d'un fauve testacé sur le ventre. Pieds d'un roux testacé. Callidium pimcticolUs.Ii^\EMi,Ç.^i^\. (1837). p. 35o. Long. O-njOiSô (6 1.). — Patrie : la Hongrie, la Russie méridionale. Obs. Ses pro et mésosternum sont obtriangulaires comme dans les autres espèces de ce genre. Le genre Leioderes,àQ M. L. Redtenbacher, se place naturellement après le genre Phymatodes. Il se distingue de ce dernier parle prosternum, quoi- que assez étroit, séparant complètement les hanches devant ; par le mésos- ternum entaillé à son extrémité. 11 s'éloigne du genre Semanotus par les 100 LONCtICORNES. palpes maxillaires à dernier article ovoïde ; par les élytres à calas humerai saillant ; creusées d'un sillon humerai prolongé sur une partie de chaque étui. Ij. SLollari; L. Redtenbaciier. D'un roux testacéavec les yeux noirs; hérissé de poils concolores ; plus finement ponctué sur la tête et le protho- rax que sur les élytres : celui-ci creusé (Tune fossette vers le tiers de la ligne médiane. Elytres ordinaireynent moins claires, surtout vers Vextré- mitéj creusées d'un sillon humerai prolongé jusque vers la moitié de leur longueur. Lioderes Kollari. L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 847. Long. 0'»,0123 à 0'«,0157 (51. 1/2 à 71.). — Patrie : l'Autriche. Genre Semanotus, Semanote; Mulsant. Mulsant. Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p. tî4 (arifjLx, marque; vôror, dos). Caractères. Mésosternum parallèle échancré ou bilobé à son extré- mité postérieure. Hanches de devant séparées par le prosternum. Antennes à peu près aussi longues que le corps chez les çf ; sétacées ; à troisième article à peine plus long que le suivant. Prothorax chargé de trois à cinq tubercules ou empâtements luisants. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. Élytres débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand. Corps planiuscule en dessus. 1. S. coplaceus; Paykull. Dessus du corps d'un brun verdâtre ou bronzé , passant au testacé vers l'extrémité des élytres et parfois sur toute leur surface. Tête et prothorax rugueux et couverts de points confluents : le second, chargé sur son disque de trois empâtements linéaires. Elytres ruguleusement ponctuées ; brièvement pubescentes ; plus finement vers l'extrémité; chargées chacune de deux nervures longitudinales : l'externe naissant de la fossette humérale : l'interne , courte. çf Antennes à peu près aussi longues que le corps ; à dernier article un peu plus long que le précédent. Cinquième arceau du ventre un peu échancré. cÉRAMBYCiNs. — SemwioHis. 101 9 Antennes un peu moins longues que le corps ; à dernier article un peu moins long que le précédent. Cinquième arceau du ventre arqué en arrière. Callidium corlaceum. Payk.,' Faim. suec. t. III. p. 91. 13. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 448. 24. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 79. 9. — Zetterst., Fauii. lapp. p. 371. C. — Mils., Longic. suppl. (1846). — Redtenb., Faun. austr. 2e éd. p. 848. Var. X. Élytres entièrement ou presque entièrement d'un testacé pâle irisées de vert inétallique à la base. Long. 0"i,0090 à 0"s0123 (41. à 5 1. 1/2). — Larg. 0"s0029 à 0"s0036 (1 1. 1/3 à 1 1. 2/3). Corps allongé; planiuscule en dessus. Tête petite; rugueusement et denseraent ponctuée ; parcimonieusement hérissée d'assez longs poils li- vides ; longitudinalement marquée entre les antennes d'un sillon assez léger, obsolètement prolongé souvent jusqu'au vertex ; plus profondément sillonnée transversalement sur la suture frontale ; d'un brun bronzé ou verdàtre ou parfois violàtre, avec les parties de la bouche d'un rouge brun. Antennes sétacées ; noires à la base et graduellement d'un rouge brun ou d'un brun rouge vers l'extrémité ; garnies de cils courts sous les premiers articles, et de poils livides seulement à l'extrémité des autres. Prothorax Xvonqné ou subéchancré et rebordé dans le tiers médiaire de son bord antérieur; sub- cordiforme, arrondi sur les côtés jusqu'aux quatre cinquièmes de leur lon- gueur, offrant vers les deux cinquièmes ou un peu plus de sa plus grande largeur, plus étroit postérieurement, subparallèle ou sinué au-devant des angles postérieurs ; tronqué et rebordé à la base; d'un tiers environ plus large dans son diamètre transversal le plus grand qu'il est long sur son milieu ; planiuscule en dessus ; rugueux ; marqué de points plus petits et plus serrés près des bords, plus gros et moins rapprochés sur le disque ; chargé de trois reliefs ou empâtements linéaires , lisses et luisants : l'un, sur la seconde moitié de la ligne médiane : chacun des autres plus allongés de chaque côté de cette ligne ; d'un brun bronzé ou violàtre ; hérissé de poils livides assez longs et peu épais. Ecusson petit; arrondi postérieurement; lisse. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; arrondies aux épaules, subparallèles ensuite ; arrondies à leur partie postéro-externe et peu à l'angle suturai ; obtusément arrondies, prises ensemble à l'extrémité; un peu flexibles ; planiuscules ; rugueuses ou rugulcuses ; marquées de 102 LOINGICORiNES. points moins rapprochés et plus gros près de la base, plus petits et plus serrés vers l'extrémité ; chargées chacune de deux faibles lignes élevées : l'externe naissant dans la direction de la fossette humérale, et prolongée en s'affaiblissanl parfois jusque près de l'angle suturai : l'autre , entre celle-ci et la suture, naissant de la base et à peine prolongée jusqu'au quart de leur longueur; d'un brun bronzé ou verdâtre ou violâtre à la base et gra- duellement d'une teinte plus pâle ou passant au testacé livide , quelquefois presque entièrement d'un tlave roussàtre ou d'un testacé livide irisé de ver- dâtre ou de bronzé, quand la matière colorante a fait défaut ; hérissées de poils clairsemés ; garnies de poils cendrés, couchés, peu épais. Dessous du corps brun , d'un brun fauve ou d'un brun testacé ; pointillé ; luisant sur le ventre; garni d'une pubescence cendrée peu épaisse. Pieds hérissés de longs poils cendrés; d'un brun ou brun châtain violâtre, quelquefois en partie d'un brun rougeâtre : tarses souvent moins obscurs ou plus clairs. Prosternum oblriangulaire jusqu'au tiers des hanches, postérieurement ré- duit à une lame très-mince, ilfesosff.mum large, parallèle, bilobé postérieu- rement. Cette espèce se trouve à la Chartreuse et dans les montagnes de la Savoie. Elle a quelque analogie avec le Caliidium dilatatum; mais elle s'en éloi- gne, ainsi que de toutes les autres espèces du genre Callidie , par son mé- sosternum parallèle, large et bilobé à l'extrémité. Près du Semanotus coriaceus, dont il n'est peut-être qu'une variété re- marquable, doit se placer le //t s. JBneipeniKis ; Kriecbaumer. Dessus du corps dhin vert métallique ou d'un vert bronzé. Prothorax granulé, à trois lignes élevées lisses. Elytres rugueuses, garnies de poils cendrés. Dessous du corps d'un noir violet. Pieds noirs, à massue rouge. Caliidium œneipenne. Kriechb.vumer. — Muls., Souvenirs d'un voyage en Allemagne (1861). p. 107. 2. S. undatu«i; Linné. Dessus da corps noir, densement et assez finement ponctué et hérissé de poils obscurs sur la tête et sur le prothorax •■ celui-ci chargé de trois ou de cinq parties saillantes. Elytres fortement ponctuées; garnies de poils couchés peu apparents ; d'un noir luisant; pa- rées d'une bordure extérieure , et chacune de deux bandes blanches, ondu- lées, parfois réduites à des taches subponctiformes . cÉRAaiBYCiîfs. — Semanotiis. 103 a* Antennes plus longues que le corps. Cinquième arceau du ventre tronqué et légèrement échancré. 9 Antennes à peine aussi longues que le corps. Cinquième arceau du ventre arqué en arrière. État normal. Êlytres noires, avec le bord marginal, et chacune deux bandes ondulées blanches : l'antérieure, couvrant du sixième au tiers de leur longueur, liée à la bordure externe et n'arrivant pas à la suture ; angu- leuse en devant, bidcntée en arrière : la postérieure, couvrant des quatre septièmes aux deux tiers de leur longueur, entaillée ou bidentée en devant, arquée en arrière à son bord postérieur, et sinuée près de la bordure externe, liée à celle-ci et à peu près étendue jusqu'au rebord suturai. Ccramhyx undatvs. Linn., Syst. nat. 12^ éd. t. I. p. 636. 79. CaUidium undatum. Fabr., Syst. entom. p. 191. 20. — Id. Syst. eleuth, t. II. p. 344. 66. — Oliv., Entom. t. IV. n" 70. p. 12. 13. pi. lU. ûg. 30. a. h. — Panz., Fauii. gemi. LXX. lii. — Sciioenh., Syn. ins. t. III. p. 4.36. 65. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 86. 13. — Stepii. Man. p. 27o. 2146. Semanotus undatiis . MuLS., Longic. p. .'j4. 1. — L. Kedte.nb., Faim, austr. 2^ éd. p. 8o0. Var. *. Bandes des élytres plus développées; parfois presque confondues et séparées s&ulement par une ligne noire onduleuse. Var. /3. Bandes raccourcies, ne touchant ni à la suture, ni au bord exté- rieur. Var. y. Bande antérieure nulle. Var. s. Bandes réduites à une ou deux taches ponctiformes. Long. 0'",0067 à 0™,0135 (3 1. à 6 1.). — Larg. 0"\0022 à O™,0036 (1 1. à 1 1. 2/3). Corps assez allongé. Tête noire ; finement chagrinée ou densement et assez finement ponctuée ; hérissée de poils grisâtres ; faiblement sillonnée entre les antennes, et parfois rayée jusqu'au vertex. Antennes sétacôes, épaisses à la base ; hérissées de quelques poils grisâtres vers le sommet de leurs arti- cles; d'un brun rouge ou fauve. Prothorax tronqué et à peu près sans rebord en devant ; subcordiforme , offrant vers les deux cinquièmes de ses côtés sa plus grande largeur, rétréci ensuite plus sensiblement et en ligne plus droite ; tronqué et rebordé à la base ; de deux tiers plus large dans son diamètre transversal le plus grand qu'il est long sur son miireu ; planiuscule 104 L0>G1 COR-NES. en dessus ; finement chagriné ou densement et assez tinement ponctué ; chargé de trois reliefs lisses et luisants : l'un, linéaire sur la seconde moitié de la ligne médiane : chacun des autres situés de chaque côté de cette ligne, arqué en dehors et souvent interrompu dans son milieu ; d'un noir brun ; hérissé de poils obscurs. Écusson petit; presque en demi-cercle; revêtu de poils cendrés. Èlytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; parallèles ; obtusément arrondies, prises ensemble à l'extrémité ; arrondies à leur partie postéro-externe et peu à l'angle suturai ; planiuscules en dessus ; presque sans fossette humérale; ponctuées d'une manière moins serrée, mais beau- coup plus forte que le prothorax ; d'un noir luisant ou d'un noir légèrement verdàtre; parées chacune de deux bandes ondulées blanches; garnies de poils noirs, couchés, peu distincts. Dessous du corps noir ou noir brun ; garni de longs poils cendrés. Pieds moins garnis de longs poils ; tantôt en- tièrement ferrugineux ou d'un fauve roussâtre ou testacé, chez les cf , plus ordinairement avec la moitié au moins de la massue des cuisses noire ; ordi- nairement noirs ou d'un noir brun chez les 9 • Prosfermtm obtriangulaire; rétréci d'avant en arrière presque jusqu'à l'extrémité des hanches; rebordé. Mésosternwn large, parallèle, bilobé à son extrémité. Cette espèce est rare en France. Je l'ai reçue , dans le temps , de feu le regrettable D'" Martin, de Besançon, mort le 13 novembre 1861. 11 l'avait prise dans les environs de la ville. A ce genre appartient l'espèce suivante, que je ne connais pas : S. russicus; FABRrciUb. Dessus du corps noir. Elytres testacées ou d'un testacé fauve, avec Vextrémité et une tache sur le milieu de chacune d\in noir bleuâtre. Dessous du corps garni dhme puhescence grise assez épaisse. CalUdium russicum. Fabr., Gen. ins. p. 232. 4-j. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 336, 17. — Oliv., Entoni. t. TV. no70. p. «4. 73. pi. IV. fig. 49. Long. O-njOGOOf/i. l.). —Patrie : l'Autriche, la Russie. Genre Hylotrupes y Hylotrupe; Serville. Serville. Ann. de la Soc. entora. (Je France, t. lil (i834), p. 77. (^ù).ov , bois ; rpvitxa , je perce.) Caractères. Mésosternum large, un peu rétréci d'avant en arrière, entaillé cÉRAMBYCiNs. — Hylotriipcs . 105 h son extrémité. Prosternum séparant largement les hanches de devant, tron- qué à sa partie postérieure au niveau du bord postérieur des hanches. An- tennes à peine plus longues que la moitié du corps , même chez les cf ; filiformes, un peu moins grêles vers l'extrémité ; de onze articles : le onzième non appendice : le troisième presque aussi long que les deux suivants réunis : le quatrième notablement plus court que le cinquième. Prothorax planius- cule ; chargé, de chaque côté de la ligne médiane, d'un tubercule ou empâ- tement luisant. Dernier article des palpes maxillaires assez petit , obtrian- gulaire ou obvoïde. Elytres débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune ; à peine aussi larges ou plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; flexibles; subparallèles. Cuisses en massue. Corps allongé. Oviducte des Ç souvent saillant. 1. H. bajulus; LiNXÉ. Dessus du corps d'un hrun châtain, plus noir sur la tête et sur le prothorax, quelquefois d'un testacé livide sur les élytres. Prothorax suborbiculaire ; couvert d'un duvet cotonneux blanchâtre ; chargé de deux empâtements luisants. Elytres ornées, vers le tiers, de deux mou- chetures velues blanchâtres, et d'une troisième après la moitié de leur lon- gueur : ces mouchetures parfois réduites ou nulles. Dessous du corps et pieds d'un brun châtain. cf Antennes prolongées au moins jusqu'à la moitié de la longueur du corps, à peine moins grêles vers l'extrémité. Cinquième arceau du ventre plus court que le précédent, échancré à son extrémité. Antépectus pointillé. 9 Antennes à peine prolongées jusqu'à la moitié du corps ; offrant les quatre derniers articles sensiblement moins grêles que les précédents. Anté- pectus fortement ponctué. Ceramhyx bujulus. Linné, Syst. nat. 12«éd. t. I. p. 636. 76. CaUidium bajnlus. Fabr., Syst. entom. p. 187. 1. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 333- 2- — Oliv., Entom. t. IV. no70. p. 7. 5. pi. III. fig. 30. a. h. — Panz., Faun. germ. LXX. 1 . — SciiOENH., Syn. ins. t. III. p. 440. 2. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 70. 1 . — Ratzeb., Forstins. t. I. p. 237. pi. XVII. fig. 4. Hylotrupes bajulus. Muls., Longic. p. StJ. — Steph., Man. p. 274. 2140. — Red TENB., Faun. aust. 2* éd. p. 847, Var. a. Elytres d'un testacé livide. Var. b. Elytres dépourvues de mouchetures velues. CalUdium puellum. Villa, Catal. (1833). p. 36. 42. / 106 lO'GICORNES. Long. 0'«,0090 à 0™,0202 (4 1. à 9 1.). — Larg. 0™,00^20 à 0«,0052 (21. 1/3). Corps allongé ou suballongé ; planiuscule. Tête petite ; noire ou brune ; marquée d'une ligne ou d'un sillon peu prononcé entre les antennes ; ponc- tuée; garnie d'un duvet court et grisâtre. Antennes grêles, un peu moins minces à l'extrémité ; brunes , parfois d'un brun ferrugineux , en partie ou en totalité. Prothorax notablement plus large que long ; tronqué ou à peine échancré en arc et à peine rebordé en devant ; tronqué et rebordé à la base; arrondi sur les côtés ; planiuscule en dessus; noir ou d'un noir brun ; revêtu d'un duvet épais, colonneux, blanchâtre ; offrant sur une partie de sa ligne médiane une trace lisse à peine saillante ; chargé , de chaque côté de celte ligne, d'un tubercule ou empâtement lisse, luisant, ordinairement arqué ou en demi-lune. Ecusson en demi-cercle large ; noir, brièvement pubescent. Elylres quatre fois plus longues que le prothorax ; subparallèles ou faible- ment rétrécies postérieurement ; arrondies à leur partie postéro-externe et un peu moins à l'angle suturai ; planiuscules ; flexibles ; d'un' brun de poix ou d'un brun châtain, quelquefois d'un testacé livide ou d'un cendré rous- sâtre; rugueuses ou rugueuseraent ponctuées, plus fortement dans le niilieu qu'à la base et surtout que vers l'extrémité ; chargées de deux ou trois lignes longitudinales non prolongées jusqu'à l'extrémité : la deuxième naissant de la fossette humérale : la première entre celle-ci et la suture : l'externe, souvent peu distincte en dehors du calus humerai ; à peine et brièvement pubescentes ; ornées chacune de trois mouchetures formées de poils blanchâtres : les pre- mière et deuxième disposées en rangée transversale représentant presque une bande transversale interrompue , vers le tiers de leur longueur et généra- lement sur une faible dépression des étuis: la troisième, vers les quatre sep- tièmes de leur longueur, rapprochée de la suture, parfois étendue en forme de bande subtransversale : ces mouchetures o)i bandes souvent épilées. Dessous du corps et pieds d'un brun de poix ou brun châtain ; pointillé ; peu pubescent. Cuisses en massue parfois d'un ferrugineux obscur à la base ainsi que les tarses. Cette espèce est malheureusement trop commune. Sa larve vit dans le ]Mn et le sapin , et souvent elle ronge les bois ou meubles de nos maisons. cÉRAMBYciNs, — OxypUurus. 107 TROISIÈME RAMEAU. LES SAPHANATES. Caractères. Antennes au moins égales aux deux tiers ou trois quarts de la longueur du corps, chez le ' , quelquefois aussi longues que lui ; plus ou moins épaisses à la base, diminuant graduellement de grosseur jusqu'à l'extrémité ; de onze articles : le deuxième plus court que la moitié du sui- vant : le troisième moins long ou à peine aussi long que le quatrième. Ymx plus avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié, que le côté interne de la- base des antennes. Prothorax moins long que large; an- guleux ou épineux vers le milieu de ses côtés. Êlytres débordant la base du prothorax , du tiers au moins du prothorax ; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand. Prost&imiim séparant complètement les hanches ; dilaté dans sa partie postérieure. Mésosternum parallèle ou parfois élargi postérieurement, entaillé à son extrémité. Ce rameau se divise en trois genres : ~ S S 2 « '^ i S / Suture frontale en angle dirigé en arrière. — a S 'S ^ c ?o I Troisième article dt's antennes visiblement " "«S^— "cn;^ ] moins long que le quatrième. Oxypletirut. « s " ï m — ^ _ F s s — o ^ = 9- = .s « w *- ^ « - a = « -o « ^ 3 a I Suture frontale transversale. Troisième ar- Ç-«~c«~2 f ticle des antennes presque égal au qua- trième. Saphanm. =. S •?? Cultriforroe. Le dernier des maxillaires cuUriforrae.à côté inféro-in- terne de moitié plus court que le supéro-interne. Suture fronlale transversale. Troisième article des antennes presqua égal au qua- ® \ trième. Drj/mochnrcs. Genre Oxypleurus, O.wpleure; Mulsant. Mulsanl. liistoire naturelle des Coléoptères (Longicornes), p. 57. (a|vt-, pointu; ■fXfiu/sjt, côté). Caractères. i4«^ew«es sétacées ; à peine aussi longuement ou moins lon- guement prolongées que le corps chez les çf , plus courtes chez les Ç ; à premier article obconique, épais, à peu près de la largeur du quatrième : le deuxième court : le troisième sensiblement moins long que le suivant : les 108 LOXGICORNES. troisième et quatrième subcylindriques, un peu renflés à l'extrémité : les cinquième à dixième sensiblement comprimés, à peine plus dilatés au côté interne : le onzième presque indistinctement appendice. Fro7it au moins aussi large entre la moitié postérieure des yeux que le diamètre transversal visible en dessus d'un œil. Suture frontale en angle dirigé en arrière. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme ou en triangle, dont les deux côtés internes sont presque égaux. Palpes labiaux à dernier article un peu élargi d'arrière en avant et obliquement tronqué à l'extrémité. Prothorax presque hexagonal ; armé d'une petite épine vers le milieu de chacun de ses côtés. Élytres subparallèles. Cuisses amincies à la base , graduellement renflées en massue après le milieu : les postérieures sinuées en dessous près du genou. Mésosternum parallèle; entaillé ou bilobé à son extrémité. Corps allongé ; planiuscule en dessus. 1. O. ]¥odierl ; Mulsant. Allongé ; planiuscule ; pubescent; fauve ou d'un fauve testacé en dessus. Prothorax hexagonal ; épineux latéralement; densement ponctué. Elytres parsemées de petits espaces circulaires, privés de duvet et ressemblant à des petits points élevés. cf" Antennes prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes ou un peu moins de la longueur du corps ; à dernier article plus long que le précédent. Cinquiè- me arceau du ventre à peine aussi long que le précédent, entaillé à son bord postérieur. Ç Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps ; à dernier article ordinairement un peu moins long que le précédent. Cin- quième arceau du ventre plus long que le précédent, obtusément arqué en arrière à son bord postérieur et creusé d'une fossette. OxtjpIeurusNodieri. MuLS., Hist. nal. des Coléopt. (Longicorncs). p. -jI. pi. IV. fig. 2. - — L. Redtenb., Faun. aiistr. 2= cd. p. 846. Ct'iuccphalummorbillosum. Dejean, Catal. (1837). p. 3o4. Long. 0-,0123 à 0"',01/i-7 (5 1. 1/2 à G 1.1/2). — Larg. 0"',0022 à 0'»,0025 (1 1. à 1 1. 1/5). Corps allongé ; planiuscule et garni en dessus de poils luisants, couchés, médiocrement serrés, d'un livide testacé. Tête d'un rouge brun, d'un fauve brunâtre ou fauve ; ponctuée ou très-fmement chagrinée ; rayée entre les antennes d'une ligne courte, à suture frontale en angle très -ouvert et cÉRAMBYciKs. — Sctphcinus. 109 dirigé en arrière. Yeux bruns ou d'un brun noir; très-échancrés. An- tennes d'un roux fauve, ou testacées ; pubescentes. Prothorax presque hexagonal, plus large dans son diamètre transversal le plus grand qu'il est long sur son milieu ; tronqué ou faiblement échancré en devant ; tronqué presque bissinueusement à la base ; étroitement rebordé à cette dernière et au bord antérieur; élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux trois septièmes de ses côtés, et armé dans ce point d'une petite épine légèrement relevée, rétréci ensuite en ligne droite ; planiuscule en dessus ; ponctué ou finement chagriné; d'un rouge brun, d'un rouge fauve, ou fauve, et garni, comme la tête, de poils couchés d'un livide testacé, luisants ; hérissé en outre de poils très-clairsemés. Êcusson aussi long que large ; parallèle, arrondi postérieu- rement; sillonné; fauve; pubescent. Élytres cinq fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles ou à peine graduellement élargies vers les deux tiers ou un peu plus; obtusément arrondies à l'extrémité ; un peu en ligne courbe à l'angle suturai ; planiuscules en dessus ; uniformément marquées de points un peu plus gros que ceux du prothorax près de la base, plus petits vers l'extrémité ; hérissées de poils fauves clairsemés ; garnies de poils plus apparents d'un livide testacé, couchés, Inisants; parsemés de petits espaces circulaires dénudés ou à peine saillants, et souvent presque séria- lement disposés ; d'un fauve testacé ou testacées, plus claires que le pro- thorax. Dessous du corps pointillé ; d'un brun fauve; garni de poils cendrés tins et couchés. Pieds fauves ou d'un fauve testacé ; garnis d'un duvet cen- dré ; mouchetés sur les cuisses de petits espaces ponctiformes, dénudés. Cuisses en massue. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle a été découverte par feu mon ami Doublier. Je l'ai dédiée à Charles Nodier, entomologiste autrefois passionné, et l'une des gloires de notre littérature. Obs. VO. Nodier i est nocturne. Sa larve vit dans les souches ou parties mortes des pins. Elle a été décrite par M. l'abbé Victor Mulsant et par moi (Ann. de la Soc. linn. de Lyon, t. II (1855), p. 191. — Muls., Opusc. t. VI, p. 91). Genre Saphanus, Sapiiane ; Serville. Sir\ille. Annales de la Société enlonio!ogi(iiie di'. France, t. III (1834). p. 81. Caractères. Antennes sétacées; à peine aussi longuement ou un peu moins longuement prolongées que le corps chez les cf , plus courtes chez les 9 ; à premier article obconique, épais, un peu arqué, à peu près de la 110 LONGICORNES. longueur du quatrième : le deuxième court : le troisième à peine plus court que le suivant : les troisième et quatrième subcylindriques, un peu renflés à l'extrémité : les cinquième à dixième comprimés, dilatés un peu en dent de scie à leur extrémité interne surtout chez le cy : le onzième visi- blement appendice , surtout chez le çf . Front moins large entre la moitié postérieure des yeux que le diamètre transversal visible en dessus d'un œil (t/3(c)s, bélier; mo/'î'»i forme.) Caractères. Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, chez le çf ; épaisses à la base, décroissant graduellement de gros- seur jusqu'à l'extrémité ; de onze articles en partie noueux : le deuxième plus long que large; aussi grand que la moitié du suivant : le troisième au 116 lONGICORNES. moins aussi long que le onzième : le quatrième appendice, plus distincle- rnenî chez le çP . Palpes à dernier article obtriangulaire. Yeux coupés en- lièrem^t ou à peu près en. deux parties. Prothorax plus large que long ; plus étroit à la base qu'en devant. Elytres débordant la largeur du protho- rax de la moitié environ de la largeur de chacune; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; planiuscules ou peu convexes. Pro et mésosternum prolongés jusqu'à l'extrémité des hanches. Cuisses compri- mées; graduellement renflées en une massue oblongue ou allongée. Corps allongé. 1 . C luridus ç Linné. Dessous du corps, tête et prothorax noirs : celui- ci pointillé; en général peu profondément canaliculé. Ecusson canalicidé. Elytres deux fois et demie environ aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemlle; chargées de deux faibles lignes longitiidinales élevées. çf Antennes prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes ou un peu plus de la longueur du corps. Cinquième arceau du ventre tronqué et un peu échancré. 9 Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes environ de la lon- gueur du corps. Cinquième arceau du ventre obtusément arqué en arrière, Var. a. Elytres noires. Antennes et pieds de même couleur. Ois. Chez quelques individus les antennes sont fauves ou d'un fauve fer- rugineux à l'extrémité ; la base des cuisses et la partie inférieure des jambes parfois de même couleur. CalUdium aulicum. Fabr., Syst. entom. p. 190. 16. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 343. 58. — Panz., Naturf. t. XXIV. p. 29. 39. pi. I. fig. 39. Callidinm luridum. ScHCENH., Syn. ins. t. III. p. 453. 51. var. y. — Gyllenh., Ins. suec. t. rv. p. 82. 12. var. d. — Steph., Man, 275. 2148. var. — Ratzeb., Forstins. pi. XVU. fig. 3. Crioinorphus aulicus. MuLS., Longic. p. 58. 1. Criomorphits luridus. var. aulicus. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 844. Var. b. Elytres noires. Antennes ordinairement de même coideur. Cuisses et souvent partie ou totalité du reste des pieds d\m roux brunâtre ou ferru- gineux. Obs. Quelquefois les antennes sont aussi d'un fauve ferrugineux. L'extré- mité du ventre est presque toujours fauve ou d'un fauve testacé. cÉRAMBYcms. — CiHomovphus. 1 17 CaUidium fulcratum. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 336. 13. Callidium luridum. ScHOENH., Syn. ins, loc. cit. var. ^. — Gyllenh., Ins. suec. t. ^^^ p. 82. var. b etc. Criomoi'phus aidicus. MuLS., Longic. p. 58. var. A. Criomorphus luridus. L. Redtenb., loc. cit. \diT. fukratus. Var. c. Elytres couleur de sanguine. Antennes, pieds, extrémité du ventre d'un roux brun ou ferrugineux. Obs. Quelquefois les cuisses sont brunes ou noires ainsi que les antennes. Cerambyx luriâiis. Linné, Syst. nat. 12® éd. t. I. p. 634. 68. Callidium mriale. Panz. , Natiirf . t. XXIV. p. 30. 41. pi. I. fig. 41. Callidium impressum. Payk., Faun. suec. t. lU. p. 84. 5. Callidium luridum. Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 8S. var. e. Criomorphus aulicus. MuLS., Longic. p. 59. var. D. Long. O-^jOOQO à O^jOlST (4 1. à 7 L). — Larg. 0™,0029 à 0'»,0048 (i 1. 1/3 à 2 1. 1/5). Corps suballongé; faiblement convexe. Tête aussi large que la partie antérieure du prothorax ; noire ; luisante ; presque glabre ; ponctuée ; creu- sée entre les antennes d'un sillon profond prolongé, en s'afFaiblissant, jus- qu'au vertex. Yeîfx très-échancrés, comme coupés en deux parties. Antennes sétacées, hérissées de poils; à articles obconiques : le deuxième aussi long que la moitié du suivant. Prothorax tronqué en devant et à la base; rebordé dans le milieu de son bord antérieur ; muni à la base d'un rebord dilaté dans son milieu , rétréci et affaibli sur les côtés ; subarrondi sur les côtés, offrant vers le milieu de ceux-ci sa plus grande largeur ; tantôt plus large dans son développement transversal le plus grand qu'il est long sur son milieu , tantôt au moins aussi long qu'il est large (surtout chez les individus de petite taille) ; planiuscule ou faiblement convexe en dessus ; creusé, sur la ligne médiane, d'un sillon parfois léger et parfois effacé sur une partie de sa longueur, d'autrefois prononcé; noir; luisant; presque glabre ; mar- qué de points petits, peu profonds, assez rapprochés. Êcussonnovc; paral- lèle, subarrondi à l'extrémité ; ordinairement canaliculé. Élijtrcs deux fois et demie environ aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble ; paral- lèles ; arrondies à leur partie postôro-externe ; obtusément arquées en arrière cl l'extrémité; peu émoussécs à l'angle suturai; convexiuscules ; presque imperceptiblement ponctuées, granulées ou presque squammulées ; garnies 118 LONGICORNES, de poils concolores, couchés et peu apparents, si ce n'est h la base et sur- tout sur la fossette humérale ; chargées chacune de deux ou trois lignes longitudinales élevées, non prolongées jusqu'à l'extrémité et souvent en par- tie obsolètes : la deuxième naissant dans la direction de la fossette : la pre- mière, entre celle-ci et la suture : la troisième, en dehors du calus humerai, souvent nulle ; variant du noir au rouge de sanguine. Dessous du corps garni de poils testacés ou cendrés, luisants, peu serrés, couchés; noir sur la poitrine et parfois sur le ventre, souvent brun, brun testacé ou testacé vers l'extrémité de celui-ci. Pieds assez courts; variablement colorés. Cuisses en massue, comprimées, moins brusquement renflées que dans les genres pré- cédents : les postérieures non prolongées jusqu'à l'extrémité du ventre. Cette espèce habite principalement les parties froides ou montagneuses. Il est moins rare dans les montagnes élevées. Sa larve vit sous l'écorce des pins et des sapins. Elle a été figurée par M. Ratzeburg (Forstins., t. I, p. 237, pi. XIX, fig. 1 à 3). Suivant Panzer, elle vit aussi dans le chêne. Obs. Cette espèce varie de telle manière, sous le rapport de la couleur, que beaucoup d'auteurs ont décrit, sous des noms différents, les principales variétés. Le labre obscur, chez les individus à couleurs foncées, est parfois testacé. Les antennes passent du noir au roux ferrugineux. Le prothorax offre des différences sensibles sous le rapport de son développement en lon- gueur et en largeur; de sa forme ; de son rétrécissement plus ou moins sensible dans sa seconde moitié ; de la profondeur de son sillon ; de sa ponctuation. L'écusson est ordinairement canaUculé; d'autres fois il le paraît à peine. Les nervures des élytres sont plus ou moins prononcées. Les entomologistes ne sont pas encore d'accord sur la question de savoir si le Callidium fusciim de Fabricius constitue une espèce particulière ou se rattache à l'une des variétés du C. luridus. Dans la première édition de cet ouvrage j'avais avancé celte dernière opinion. Elle a depuis été admise par M. L. Redtenbacher, par M. le docteur Gemminger, de Munich, et, je crois, avec raison. Ces deux sortes d'insectes vivent à l'état de larve dans les mêmes bois. Le Call. fuscum ne semble être qu'un C. luridus dont le corps a été gêné dans son développement. A mesure qu'il se montre proportion- nellement plus long et plus étroit, le prothorax perd en lai-geur ce qu'il acquiert en longueur, son sillon médiaire devient plus profond, ses points se rapprochent et sa surface se montre ruguleuse cl moins luisante. L'écusson acquiert plus d'allongement aux dépens de sa largeur cl perd son sillon normal. Quant à la partie du repli qui passe à la couleur fauve ou d'un cÉRAMBYciNs. — Asemum. 119 fauve testacé, on trouve cette nuance chez divers individus de la variété c, qui ne peuvent être rapportés au C. fuscum sous le rapport de la ponctua- tion du prothorax. L'identité des caractères fournis par les yeux et par les pro et mésoster- num tend encore à rattacher le Call. fuscum au Criom. lundus. Dans tous les deux, le mésosternum est canaliculé ou relevé sur les bords ; seulement à mesure que le corps se montre plus étroit , cette partie servant à séparer les hanches intermédiaires se rétrécit aussi, et l'on trouve toutes les transi- tions les plus insensibles entre les variations extrêmes. Genre Asemum, Asême; Eschscholtz. Esclisclioltz. Biillot. de la Soc. d. Natur. de Moscou (1830), p. 66. (jtji^jMo?, obscur.) Caractères. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps ; diminuant assez faiblement de la base à l'extrémité ; insérées près de l'échancrure des yeux, et moins avant que le bord antérieur de ces organes ; de onze articles : le premier le plus gros : le deuxième plus long que large, à peine aussi grand que la moitié du troisième : celui-ci plus grand que le quatrième, et ordinairement moins que le cinquième : le onzième plus ou moins distinctement appendice. Yeux non échancrés jusqu'à la moitié de leur largeur. Prothorax plus large que long ; arrondi sur les côtés ; sub- convexe. Êlytrcs débordant la base du prothorax de la moitié de la lar- geur de chacune ; faiblement plus larges que lui dans son diamètre trans- versal le plus grand; subconvexes. Prosternum rétréci d'avant en arrière, à peine prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches de devant. Mésosternum ob- triangulaire, non prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches intermédiaires. Cuisses comprimées ; graduellement renflées en une massue allongée. Corps médiocrement allongé. 1. A. striatiiiia; Linné. Presque indistinctement pubescent ; entière- ment d'un noir mat. Elytres parfois d'un rouge brun ; densement ponctuée^ en dessus. Prothorax dilaté et arrondi sur les côtés ; presque sans rebord u sa base. Elytres chargées chacune de quelques côtes {ordinairement trois on quatre) inégalement élevées. çf Antennes moins longuement prolongées que la moitié du corps. Der- nier arceau du ventre obtusémcnt tronqué à son bord postérieur. 120 lONGICORNES. 9 Antennes prolongées environ jusqu'à la moitié de la longueur du corps. Dernier arceau du ventre subarrondi postérieurement. Corambyxstriatus. Linné, Syst. nat. 10* éd. t. I. p. 396. 46. — Id. 12e éd. 1. 1. p. 635. 73. — De Geer., Mém. t. V. p. 90. 26. Callidium striatum. Fabr., Syst. entom. p. 191. 17. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 343. 37. — Laichart., Tyr. ias. t. II. p. 74. 8. — Ouv., Entom. t. IV. n" 70. p. 44. 60. pi. II. fig. 24. a. b. — Panz., Faun. gerni. LXX. 13. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 80. 10. Asenmm striatum. Eschscholtz, BuUet. de Mosc. (1830). p. 60. — Cl'rtis, t. VU. p. 298. — MuLS., Longic. p. 62. 1. — STEPH.,Man. p. 274. 2139. — L. Redtenb., Faun. aust. 2» éd. p. 84S. Var. a. Elytres brunes, d'un brun rouge ou d'un rouge brun. Callidium striatum. Laichart., loc. cit. p. 75. var. y. — Oliv., loc. cil. pi. II. fig. XXIV. c. — MuLS.jloc. cit. var. A. Callidium agreste. Fabr., Mantis. ins. 1. 1. [>. 1{)2. 16. Long. 0™,0123 à O^jOlQO ^5 1. Ir2 à 8 L). — Larg. O-njOOSS à O-^jOOiS (1 1. 1/2 à 2 1.). Corps allongé ou médiocreiuent allongé; subconvexe. Tête d'un noir mat; garnie de poils fins, courts, peu apparents; densement et finement ponctuée ; déprimée sur le front; rayée entre les antennes d'un sillon par- fois prolongée en s'affaiblissant jusqu'au vertex. Yeux bruns ; faiblement en croissant. Antennes noires; finem.ent ponctuées; garnies d'un duvet court. Prothorax tronqué ou un peu échancré en arc et sans rebord , en devant ; tronqué et à peine rebordé à la base ; dilaté et arrondi sur les côtés; subconvexe; déprimé ou largement et peu profondément sillonné au moins sur la partie médiaire de la ligne médiane ; ordinairement un peu inégal ou marqué de quelques autres dépressions; d'un noir mat; dense- ment et assez finement ponctué ou subgranulé ; paraissant presque glabre, garni de poils obscurs très-courts. Écusson au moins aussi long qu'il est large à la base ; subparallèle ; arrondi postérieurement ; densement ponc- tué ; d'un noir mat ; brièvement pubescent. Élytres subparallèles ; une fois plus longues qu'elles sont larges réunies ; arrondies h leur partie postéro • externe ; obtusément tronquées à l'extrémité ; émoussées à l'angle suturai ; subconvexes ; d'un noir mat ; densement et tinemcnt ponctuées ou presque squammulées ; brièvement et peu distinctement pubescentes ; souvent ri- dées transversalement ; chargées de plusieurs côtes longitudinales (ordi- cÉRAMBYCiNs. — AsemuM, 121 nairement quatre) non prolongées jusqu'à l'extrémité : les deux plus sail- lantes unies vers les neuf dixièmes de leur longueur , et naissant : l'une, de la fossette humérale : l'autre , plus prononcée , vers les deux cinquièmes internes de la base ; offrant le plus souvent deux autres côtes plus faibles : l'une, entre les deux précédentes : l'autre, entre la plus saillante et le bord suturai , qui parfois est aussi relevé. Dessous dit corps noir ou noir châ- tain; pointillé; luisant; brièvement pubescent. Prosternum et mésosternuyn rebordés. Heds assez courts; noirs. Cuisses comprimées ; médiocrement et graduellement renflées un peu au delà du milieu. Cette espèce paraît dès le mois de mai. On la trouve sur les troncs des pins. Sa larve vit dans les mêmes arbres. Le genre Anisarthron, Redtenbacher (Die Gattungen, etc., 1845, p. 109), qui se rattache à ce rameau, est remarquable par la singularité de ses antennes. 11 peut être caractérisé de la sorte : Antennes à peu près aussi longues que le corps ; celles ôm. çf : k troi- sième et quatrième articles égaux , à peine moins courts chacun que le deuxième : les deuxième à quatrième , réunis, à peu près égaux au cin- quième ; celles de la $ : troisième et quatrième articles à peu près égaux , une fois ou une fois et demie moins courts chacun que le deuxième : près d'une fois moins longs chacun que le cinquième. Prothorax moins long que large; peu arrondi sur les côtés. Êlytres deux fois et demie au moins aussi longues qu'elles sont larges réunies ; arrondies chacune à l'extrémité. Cuisses comprimées; graduellement plus renflées vers la moitié de leur longueur. Tarses ciliés. Ongles un peu renflés à la base, ou présentant les faibles traces d'une dent. Prostermmi rétréci d'avant en arrière et séparant les hanches de devant. Mésosternum rétréci d'avant en arrière , entier à son extrémité. A. barbipes; Charpentier. Noir; hérissé de poils d'un roux orangé. Êlytres de cette dernière couleur; chargées chacune de deux lignes élevées. Callidium harbipes. (Dalh.). ï. Charpentiek , Horae entom. p. 226. Callidium molle. Sturm., Catal. (1843). p. 249. Arnisarthron harbipes. Redtenb., Faun. austr. l'e édit. p. 480. — M. 2'' odit. p. 853. — KusTER, Kaef. Europ. If. .^4. Long. On',0090 à O™ ,01 00 (4 1. à 4 l. 1/2). Patrie : l'Autriche , etc. 122 LONGICORNES. Genre NothoiMna, Nothorhine ; L. Redteiibacher. L. Redtcnbacher, Die Gatt. d. d. Kaefer-Fauna, p. 109. (v66o7, faux; p:v, nez.) Caractères. Ante7mes insérées près de la base des mandibules; plus avant que le bord antérieur des yeux ; largement distantes entre elles à la base; à peine aussi longues ou plus longues que la moitié du corps; fili- formes : de douze articles, au moins chez le c/" : le premier en ovale oblong à peu près aussi long que le quatrième : le deuxième obconique, plus court que la moitié du troisième : celui-ci, un peu moins long que le quatrième : le cinquième d'un quart environ plus long que le quatrième : les suivants graduellement un peu moins longs : le douzième de deux tiers au moins plus court que le onzième. Yeux peu profondément échancrés. Palpes fili- formes ; presque égaux. Mandibules courtes. Prothorax plus long que large; subparallèle sur la partie médiaire de ses côtés, rétréci en ligne courbe près des bords antérieur et postérieur ; planiuscule en dessus. Écusson en triangle à côtés curvilignes ou subarrondi postérieurement. Êlytres débordant la base du prothorax d'un tiers de la largeur de chacune ; faiblement plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; faiblement con- vexes. Antépectus échancré presque en demi-cercle en devant; de moitié aussi long avant les hanches, sur la ligne médiane, qu'il est large. Hanches antérieures et intermédiaires rapprochées ; coniques. Prosternum obtrian- gulairement rétréci d'avant en arrière jusqu'à la moitié des hanches, très- comprimé et peu distinct ensuite. Mésosternum obtriangulairement rétréci d'avant en arrière et prolongé seulement jusqu'à la moitié des hanches. Postepisternums rétrécis d'avant en arrière, près de cinq fois aussi longs qu'ils sont larges à la base. Pieds de longueur médiocre. Cuisses compri- mées ; graduellement élargies dans leur milieu. Jambes grêles. Ongles offrant près de la base une dent ou saillie à peine distincte. Corps allongé ; faible- ment convexe. 1. IV. anstpieata; Scikcniierr. Corps allongé; subparallèle ; très-peu convexe; d'un noir ou brun de poix ; garni de poils fauves en dessus. Pieds d'un fauve testacé. Prothorax râpeux sur les côtés, subcaréné sur le milieu de la ligne médiane et souvent paré sur ce point d'une tache subarrondie d'un rouge brun. Elytres ruguleuses ; chargées chacune de trois lignes longitudinales peu élevées. Dessous du corps moins obscur que le dessus. cÊRAMBYCiNs. — Nothorhiua. 123 CalUdium? muricatmn. Schoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 193. 271 (décrit par Dalraan). — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 88. 16. CalUdium scabricoUe. W. Redtenb., Quaed. gen. spec. Coleopt. austr. p. 24. 21. — GuÉRiN, Rev. Cuvier. (1843). p. 184. Nothorhina muricata. L. Redtenb., Faun. austr. p. 48S. — Id. 2« éd. p. 851. — MuLs., Hist. nat. des Coléopt. deFr. (18S4). Longic. suppl. Long. 0'«,0078 à 0"%0123 (3 1. 1/2 à 5 l. 1/2). — Larg. 0™,0022 à 0™,0029 (11. à 1 1. 1/3). Corps allongé; presque parallèle; très -peu convexe. Tête brune ou d'un noir de poix ; marquée de points assez fins , rapprochés , séparés par des intervalles peu ruguleux ; sensiblement convexe sur sa moitié postérieure, déprimée sur l'antérieure ; offrant ordinairement sur le milieu de l'espace compris entre les antennes une partie suborbiculaire à peine saillante et sou- vent moins obscure; hérissée de poils fauves ou d'un fauve cendré . Palpes d'un testacé pcàle ou livide. Yeux noirs ou d'un noir brun. Antennes d'un rouge brun ou d'un brun rouge, souvent plus obscures vers l'extrémité ; garnies de poils fauves et hérissés, et vers l'extrémité des articles, de poils plus longs de même couleur. Prothorax tronqué ou échancré en arc en devant, sub- parallèle sur la majeure partie médiane de ses côtés ; rétréci en ligne courbe près des bords antérieur et postérieur ; plus arrondi aux angles de derrière qu'à ceux de devant ; tronqué à la base et un peu plus étroit qu'au bord antérieur; sans rebords; d'un cinquième ou d'un quart plus long qu'il est large; planiuscule ; râpeux sur les côtés, ponctué sur le disque ; subcaréné sur le tiers médiaire de la ligne médiane, ou comme chargé vers la moitié de celte ligne d'un tubercule écrasé, suborbiculaire et souvent d'un rouge brun ; d'un noir ou brun de poix sur le reste ; hérissé de poils fauves clair- semés. Écusson brun de poix. Élijtres trois fois à trois fois et demie aussi lon- gues que le prothorax ; subsinueuses après les épaules, graduellement et fai- blement élargies ensuite jusqu'aux deux tiers de leur longueur; arrondies chacune à leur partie postero-externe ; émoussées ou subarrondies à l'angle suturai; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; à fossette humérale peu prononcée ; rugulcuscmeml ponctuées ; chargées clia- cune de trois lignes longitudinales postérieurement affaibhes et non prolon- gées jusqu'à l'extrémité : la première naissant près de la base, vers le tiers interne de la largeur : la deuxième parlant de la fossette humérale, unie à la précédente vers les six septièmes de leur longueur : la troisième en dehors 124 LONGICORNES. de l'épaule ; brunes ou d'un brun de poix ; garnies de poils fauves , fins , couchés, peu épais ; hérissées de poils d'un fauve livide, sérialement dispo- sés , clairsemés; Dessous du corps plus clair que le dessus , d'un brun rouge ou d'un rouge brun ; garni de poils fauves. Pieds d'un fauve testacé ou d'un brun testacé ; garnis de poils fins. Cette espèce très-rare , à ce qu'il paraît , dans toute l'Europe , a été prise sous les écorces d'un pin , dans les environs de La Palisse (AlUer), par M™* Sara Levrat , épouse de feu Gustave Levrat , l'un de nos entomolo- gistes lyonnais les plus zélés. Elle m'a été donnée à Berlin, par M. Tiefen- bach. TROISIEME BRANCHE. LES HESPÉROPHANAIRES. Caractères. Prothorax plus large dans son diamètre transversal le plus grand qu'il est long sur son milieu ; arrondi on subarrondi sur ses côtés ; subplaniuscule chez les uns, convexe chez les autres. Yeux à facettes gros- sières. Tête plus étroite que la partie antérieure du prothorax. Élytres dé- bordant en devant la base du prothorax du tiers de la largeur de cha- cune ; généralement plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; subparallèles ou, plus ordinairement, un peu rétrécies d'avant en arrière ; couvrant, ou à peu près, tout le dos de l'abdomen ; subarron- dies soit chacune, soit prises ensemble, chez la plupart des espèces ; non obUquement coupées à l'angle suturai ; convexes ou convexiuscules. Pygi- dium souvent incomplètement voilé par les élytres. Cuisses postérieures allongées; comprimées; non en massue. Mésosternum parallèle ou subpa- rallèle ; plus ou moins large ; entaillé ou échancré à son extrémité. Corps allongé. Les Ilespérophanaires sont faciles à distinguer des Criomorphates par la forme de leur mésosternum. Les premiers, ou les Criocôphales, se rappro- chent encore des Criomorphates par la longueur proportionnelle du deuxième article des antennes et par leur couleur obscure ; les autres ont une robe moins triste. Ces insectes sont principalement noclurncs. Ils se divisent en trois genres : >< < .^ ^ V a^ u S >■ 1/j = •H > 'C3 "" b S C3 Cv 3 O te c C i V 2 _4; 3 C O •-^ ■a >— ** cÉRAMBYCiNs. — Crwcephalus . 125 Genres. Lne fois plus long ijue large ; à peu près aussi long que les deux cinquièmes du suivant. Yeux peu échancrés. Antennes non ciliées en dessous. Suture frontale en angle dirigé en arrière Criocephalus. Antennes ciliées sous les huit ou neuf premiers S 2 ^ ,S l arlicles : le troisième d'un quart environ plus 6D « o l long que le cimiuième. Prothorax offrant, vers les deux tiers de ses côtés, sa plus grande lar- geur; peu convexes. Elylres épineuses à l'angle suturai. Slrommatium. Antennes garnies seulement sous les premiers arti- cles de cils peu nombreux ; à troisième article un peu moins long que le cinquième. Prothorax subglobuleux. Elytres non épineuses à l'angle suturai. Hesperophanes, Genre Criocephalus, Criocéphale ; Malsain. Mulsant. Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p. 63. (xpfôf, bélier; x£5, tête.) Caractères. Antennes à peine aussi longuement prolongées que le corps chez le çf , parfois à peine plus longues que la moitié du corps chez la 9 ; assez épaisses à la base, décroissant graduellement jusqu'à l'extrémité ; non ciliées en dessous ; de onze articles : le deuxième plus long que large, à peu près égal aux deux cinquièmes du troisième : celui-ci plus long que le cinquième : les quatre derniers comprimés, plus courts : le dernier faible- ment appendice. Yeux peu profondément échancrés. Mâchoires à lobe in- terne plus court, presque nul. Palpes faiblement et graduellement renflés vers l'extrémité. Prothorax plus large que long ; arrondi sur les côtés ; pla- niuscule ou peu convexe en dessus. Elytres débordant la base du pro- thorax du tiers de la largeur de chacune ; un peu rétrécies d'avant en arrière; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; subconvexes. Prosternum graduellement rétréci, prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. Mésosternum plus ou moins large , subparallèle , entaillé à son extrémité. Cuisses comprimées ; non en massue. Corps allongé. Oviducte de la Ç or- dinairement un peu saillant. 1. C rustictis; Linné. Dessus du corps variant du noir châtain au brun fauve ou au fauve; garni de poils peu distincts. Prothorax arrondi sur les côtés ; planiuscule ou peu convexe ; raijé d'une ligne médiane rac- courcie et marqué de deux à quatre fossettes. Elytres chargées chacune de deux lignes élevées. Pygidium souvent en partie saillant. 126 lOJNGICORNES. çf Antennes souvent presque aussi longues que le corps ; à dernier article faiblement appendice. Dernier article du ventre tronqué, plus court que le précédent. $ Antennes parfois à p,0168 à 0'»,0247 (7 1. 1/2 à 11 1.). — Larg. O^.OO^S à 0™,0059 (2. 1. à 2 1. 2/3). Corps allongé ; entièrement d'un roux fauve, quelquefois moins clair sur le prothorax et surtout sur la tête; brièvement pubescent. Tête finement chagrinée ; rayée, entre les yeux, d'un sillon linéaire souvent non prolongé jusqu'au vertex. Extrémité des mandibules et yeux noirs. Prothorax tronqué et à peine étroitement rebordé en devant ; élargi en ligne presque droite jusqu'aux deux tiers des côtés, arrondi et rétréci ensuite; à peine plus large à la base qu'en devant ; tronqué ou un peu bissinué et muni d'un rebord très-étroit à la base ; médiocrement convexe ; finement chagriné ; garni d'un duvet plus apparent que celui de la tête ; hérissé de poils concolores plus longs ; chargé ordinairement sur sa seconde moitié, entre la ligne mé- diane et les côtés , d'un relief linéaire obliquement longitudinal , souvent peu saillant ou peu distinct. Écusson presque carré, un peu plus large que long ; ordinairement sillonné. Élytres quatre ou cinq fois aussi longues que le prothorax ; un peu rétrécies d'avant en arrière ; arrondies à leur partie postéro-externe, tronquées à l'extrémité ; armées d'une petite épine à l'angle suturai ; médiocrement convexes ; pubescentes ; hérissées de poils concolores plus longs; chargées chacune de deux lignes longitudinales : l'externe, naissant de la faible fossette humérale, prolongée jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur : l'interne, plus courte et plus faible, naissant plus rap- prochée de celle-ci que de la suture ; garnies, surtout sur leur moitié in- terne, de petites granulations ou points élevés, plus prononcés près de la base que vers l'extrémité. Dessous du corps et pieds pubescents d'un roux jaune. Cette espèce est exclusivement méridionale. On îa trouve dans les envi- rons de Nîmes, de Montpellier, et plus rarement dans la Provence. Pendant le jour, elle se tient quelquefois immobile au pied des haies ou sur les murs. Aux approches de la nuit, elle quitte cet état de repos. Son vol est sonore. Obs. C'est vraisemblablement, suivant l'opinion d'Illiger, le Cerambyx fui- vus de Villers, dont la description est trop incomplète pour faire reconnaître l'espèce avec certitude. CÉRAME YCiNS. — HespcTophanes . 131 Genre Hesperophanes, Hespérophane ; Mulsant. Nuisant. Hist. nat. des Coléopt. de France (Longicornes), p. 66. (èa-Kipx, le soir ; «fiv*;, flambeau.) Caractères, Antennes prolongées un peu moins ou un peu plus longue- ment que le corps, chez les çf ; sétacées ou subfiliformes ; de onze articles : le deuxième court, à peine aussi long que large, égal environ au quart du troisième : celui-ci plus grand que le quatrième : les derniers comprimés : le onzième peu nettement appendice; garnies de cils seulement sous quelques- uns des premiers articles. Yeux profondément échancrés. Suture frontale transversale. Prothorax arrondi sur les côtés ; subglobuleux. Elytres subparallèles ou très-faiblement rétrécies d'avant en arrière ; subarrondies, prises ensemble à l'extrémité. Cuisses postérieures faiblement et graduelle- ment renflées jusque près de l'extrémité. Corps assez allongé ; plus ou moins convexe. 1. H. serlceiis; Fabricius. Brun, mais revêtu en dessus d'un duvet court, d'un gris cendré, ou cerviné, ou d'un fauve testacé ; revêtu en dessous et sur les pieds d'un duvet cendré plus soyeux ; garni dans Véchancrure des yeux d'un duvet flave orangé. Ècusson blanc. Prothorax globuleux; bissinué à la base, grossièrement ponctué. Elytres à couleur foncière parfois fauve; rugueuses à la base; parsemées, surtout sur leur moitié interne, de petits points saillants. Cuisses linéaires. d" Antennes aussi longues que le corps. Dernier arceau du ventre plus court que le précédent, tronqué. 9 Antennes à peine prolongées jusqu'aux deux tiers du corps. Dernier arceau du ventre arqué en arrière, au moins aussi long que le précédent. CaUidimn sericeum. Fabr. , Mant. t. I.p. 1K2. 14.— Id. Syst. eleuth. t. II. p. 337. 20. — Oliv., Entom. t. IW. n» 70. p. 10. 8. pi. lU. fig. 38. a. b. Callidium holoseericeum. Rossi, Faun. étr. 1. 1. p. 153. 382. pi. I. fig. 6. Hesperophanes sericeus. MuLS., Longic. p. 66. Long. 0™,0202 à O^jOSTO (9 1. à 12 1.). — Larg. 0'»,0056 â 0«,0070 (21. 1/2 à 31. 1/8). Corps allongé ; convexe ; brun ou d'un brun rouge sur la tête et le pro- thorax, parfois d'un brun fauve sur les elytres, ou même fauve vers l'extré- 132 LO'JÎGICOItNEg. mité de cetle-ci ; revêtu en dessus d'un duvet court , gris cendré ou gris fauve, ou parfois d'un fauve testacé, sur les élytres. Tête ronde ; finement chagrinée, mais peu distinctement sous le duvet qui la couvre ; rayée, entre les antennes, d'un sillon linéaire à peine prolongé après les yeux : ceux-ci bruns, trôs-échancrés ; garnis dans leur échancrure d'un duvet flave orangé. Antennes revêtues d'un duvet gris cendré; à troisième et cinquième articles presque égaux : le quatrième d'un tiers au moins plus court ; ciliées en de- hors sur les premiers articles. Prothornx tronqué et muni d'un rebord étroit en devant; arrondi sur les côtés; bissinué et muni d'un rebord prononcé à la base ; subglobuleux ; marqué, surtout sur les côtés, de points grossiers ; offi'ant souvent vers les deux tiers de la ligne médiane une légère saillie ; offrant sur les côtés du disque une dépression peu sensible en forme de parenthèse ou d'arc dirigé en dehors. Ecusson en triangle à côtés curvili- gnes; revêtu d'un duvet blanc. Elytres trois fois et demie à quatre fois aussi longues que le prothorax ; faiblement rétrécies vers l'extrémité ; subarron- dies, prises ensemble, à celle-ci; convexes; rugueuses à la base ; parsemées, surtout sur leur moitié interne, de petits points saillants. Dessous du corps revêtu d'un duvet cendré, soyeux, plus long sur la poitrine. Ventre parsemé de petits points dénudés. Prosternum élargi à partir de la moitié des han- ches jusqu'à leur extrémité. Mésosternum large, parallèle, entaillé à son extrémité. Pieds revêtus d'un duvet cendré. Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve principalement dans les départements du Var, des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes. Sa larve vit dans le lentisque et le figuier. Ij 2. H. Cinereus ; De Villebs. Brun ou fauve, couvert d'un duvet cendré ' ou d'un fauve cendré, disposé par mouchetures ou en marbrures sur les élytres. Ecusson ordinairement blanc. Prothorax subglobuleUx ; peu ou point bissinué à la base; chargé sur son disque de trois tubercules obtriangulaire- ment disposés. Cuisses épaisses. Ccramhyx linercus. De Villers. C. Linné, Entom. t. I. p. 256. 100. CaiiidiMm nefrufosMm. Oliv-, Encycl. méth. t.V. p. 257. 31. — Id. Entom. t. IV. n«70 p. 48.61. pi. I. fig. 6. Callidium holoscericeum. Rossi, Faun. étr. 1. 1. p. 188. 382. pi. I, fig. 6. Hesperophancs nebulosus. MuLS., Longic. p. 68.2. Var. a. ÏÏun brun fauve ou même fauve, et duvet d'une teinte fauve ou fauve cendré. MuLS., loc. cit. var. A. Clytmbimacidatus. Scuoenh,, Syn. ins. t. III. appernl. p. 194.. 273 (décrit parBilberg}. cÉRAMBYciNs. — Hesperophaues . 133 Long. O>»,0078 à 0«,0202 (3 1. 1/2 à 9 1.). — Larg. 0",0018 à 0^,00dQ (4/5 à 2 1.). Corps allongé ; peu fortement convexe ; variant du brun au rouge brun ; garni en dessus d'un duvet cendré ou cendré fauve, disposé par mouche- tures sur les élytres. Tête finement chagrinée, mais peu distinctement, sous le duvet qui la couvre : ce duvet ordinairement plus épais au bord postéro- interne des yeux et formant alors dans chacun de ces points une tache blanchâtre ; à peine rayée, entre les antennes, d'un sillon linéaire peu appa- rent. Yeux bruns ; très-échancrés ; garnis dans cette échancrure d'un duvet cendré. Antennes revêtues d'un duvet cendré , à troisième et cinquième articles presque égaux : le quatrième d'un quart plus court ; ciliées en de- hors des premiers articles. Protliorax tronqué et à peine rebordé en devant ; arrondi sur les côtés; tronqué ou presque sans sinuosités sensibles, et muni d'un rebord à la base; subglobuleux; finement chagriné; ordinaire- ment chargé, sur la seconde moitié de la ligne médiane, d'une légère carène non prolongée jusqu'à la base, et plus antérieurement, de chaque côté de la ligne médiane, d'un tubercule peu saillant ; ordinairement garni sur les tubercules et sur la carène d'un duvet plus épais constituant des taches cen- drées. Ecussonen demi-cercle; ordinairement revêtu d'un duvet blanc cen- dré et rayé d'une ligne longitudinale nue. JEiytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles ; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; médiocremeut convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; offrant souvent les traces de trois lignes longitudinales : la seconde naissant de la faible fossette humérale, et unie à la première vers les trois quarts de leur longueur : la troisième en dehors du calus : ces lignes sou- vent indistinctes ; revêtues d'un duvet cendré ou cendré fauve, disposé par mouchetures. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet cendré .- ventre et pieds parsemés de points dénudés. Prosternum élargi à partir des han- ches jusqu'à l'extrémité. Mésosternum large, parallèle, entaillé à l'extrémité. Cette espèce paraît habiter , depuis le midi jusqu'à Paris, une partie des provinces de la France ; mais elle est plus particulière à nos départements méridionaux. Pendant le jour , elle se tient ordinairement immobile. On la trouve quelquefois contre les arbres. Suivant MM. Myard et Henri Costc, sa larve se nourrirait du peuplier dans les environs de Chàlons. Dans le midi elle vit principalement aux dépens du figuier. M. V. Mulsimt et moi en ,avons donné la description 134 lONGICORNES. (MuLs., Opiisc, t. VI, p. 158, etAnn. delà Soc. linn. de Lyon, t. 11(1855), p. 258). M. Revelière l'a également trouvée et élevée dans le figuier. Obs. Peut-être faut-il rapporter à cette espèce le H. fasciculatus, Falderm . , Faun. Transcaucas. In. Nouv. Mém. de Moscou, t. V(1837), p. 266, 482, pi. VIII,fig. I. Obs. L'H. Griseus, Fabricius, a tant d'analogie avec VH. cinereus, qu'il semble n'en être qu'une variété locale, ayant, de la moitié de la longueur des élytres aux trois cinquièmes de leur longueur, une bande brune paraissant produite par une dénudation plus grande du duvet. Cependant le prothorax semble un peu plus rétréci dans sa seconde moitié que chez YH. cinereus : il est paré de cinq taches formées par un duvet cendré. CalUdium griseum. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 340. 37. — Ouv., Entom. t. ÏV. no 70. p. 38. 80. pi. VII. fig. 8S. Hcsperophanes tomentasîis. Dejean, Catal. (1837). p. 354. Hesperophanes affinis. Lucas, Ann. d. se. nat. 2« série, t. XVUI. p. 186. — Id. Expl se. del'Algérie. p. 491. 1292. Patrie : l'Algérie. Sa larve vit dans le grenadier. 3. H. pallidiis ? Olivier. Entièrement d'un fauve roux ou testacé, ou d'une teinte rapprochée. Prothorax chargé de deux parenthèses saillantes, revêtues d'un duvet blond. Ëlytres ornées d'une bordure suturale formée d'un duvet blanchâtre, graduellement rétrécie et à peine prolongée jusqu'à l'extrémité; croisée, vers le milieu de leur longueur, par une bande d'un duvet semblable ; à couleur foncière d'un fauve roux plus pale sur leur moitié antérieure que sur la postérieure. (f Antennes notablement plus longues que le corps. Dernier arceau du ventre tronqué. 9 Antennes à peine aussi longues ou plus longues que le corps. Dernier arceau du ventre arqué en arrière. CalUdium pallidum. Encycl. méth. t. V. (1790). 256. 29. — Id. Entom. t. IV. n» 70. p. 42.57. pi. VI. fig. 64. CalUdium mixttm. Fabr., suppl. Entom. syst. p. 150. 29-30. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 430. 36. Hesperophanes pallidm. Muls., Longic. p. 69. 3. GÉRAMBTCINS. CLYTAIRES. 135 Long. O^OISS à 0™,0180 (6 1. à 8 1.). — Larg. O-^jOO/tô à 0»,0051 (2 1. à 2 1. 1/3). Corps allongé; pubescent; médiocrement convexe en dessus. Tête d'un roux fauve ou d'un fauve roux ou testacé ; garnie d'un duvet blanchâtre assez long, couché; rayée sur le front d'une ligne prolongée jusqu'au vertex. Mail' dibules noires à l'extrémité. Yeux bruns ; mais parfois, après la mort de l'in- secte, presque de la couleur de la tête. AnUnnes blondes; sétacées; faible- ment ciliées en dessous de leurs premiers articles : le troisième faiblement plus grand que le quatrième. Prothorax subglobuleux; tronqué et faible- ment rebordé en devant ; arrondi sur les côtés ; bissinué et rebordé à la base ; convexe ; d'un fauve testacé ; garni de poils couchés , peu serrés ; chargé d'un petit tubercule vers les trois quarts de la ligne médiane ; chargé de chaque côté du disque d'un relief en forme de parenthèse , couvert d'un duvet blond ou d'un blanc tirant sur le blond; garni de poils semblables sur une partie des côtés. Ëcusson aussi long que large; subparallèle, arrondi postérieurement ; garni d'un duvet blond ou roussàtre. Ëlytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; arrondies, prises ensemble à l'extrémité ; médiocrement convexes ; d'un roux fauve ou d'un fauve testacé , plus pâles sur leur moitié antérieure que sur la postérieure ; garnies d'un duvet conco- ure fin et peu serré; ornées d'une bordure suturale formée d'un duvet blanchâtre, rétrécie d'avant en arrière et â peine prolongée jusqu'à l'extré- mité ; parées d'une bande transversale formée d'un duvet semblable qui croise la bordure suturale vers le milieu de leur longueur. Dessous du corps et pieds d'un roux testacé ; garnis d'un duvet d'un blanc tirant sur le blond , plus épais sur le postpectus et sur le ventre. Cuisses faiblement en massue. Tarses sillonnés en dessous. Prosternum presque parallèle entre les han- ches. Mésosternum un peu rétréci d'avant en arrière. Cette espèce paraît rare. Elle a été prise dans les environs de Bordeaux par mon ami M. Perroud , de qui je la tiens. Elle se trouve aussi dans les environs de Paris. QUATRIÈME BRANCHE. LES CLYTAIRES. Caractères. Antennes rarement aussi longuement prolongées que le corps, souvent à peine plus longues que la moitié ou les trois cinquièmes 1^6 LONGICORNES. de celui-ci; subfiliforines chez les uns, sôtacées chez plusieurs, plus épais- ses vers l'extrémité chez d'autres. Yeux profondément échancrés; moins avancés sur le front, au côté interne de leur moitié postérieure, que le côté interne de la base des antennes. Prothorax soit en ovale transversal , soit subglobuleux, moins long ou à peine plus long que large, soit en ovale oblong ou allongé ; convexe ; arrondi sur les côtés et sans épine ou tuber- cule à ceux-ci. Elytres aussi longues ou à peu près que l'abdomen; ni étranglées postérieurement, ni déhiscentes à la suture ; soit tronquées ou obliquement coupées à leur extrémité, soit en ligne courbe ou subarrondies à l'angle suturai ; quelquefois épineuses à l'angle externe. Pro et mésosUr- nwm séparant complètement les hanches. PUds ordinairement grêles. Cuisses antérieures au moins en massue : les postérieures grêles et souvent arquées à la base , ensuite ordinairement graduellement épaisses Jusqu'au delà de leur milieu, rarement en massue assez brusque. Premier article des tarses postérieurs habituellement aussi long, ou parfois plus long que tous les suivants réunis. Corps allongé ; le plus souvent subcylindrique. Les Clytaires, que Laicharting a le premier séparés des autres Longicor- iies, se distinguent des Cérambyçaires par leur prothorax non épineux sur les côtés ; des Callidiaires par leur prothorax convexe, subglobuleux ; des ïïespérophanaires par leurs élytres soit obliquement tronquées à leur extré- mité, soit un peu en ligne courbe à l'angle suturai. Ces insectes sont généralement remarquables par l'élégance de leur pa- rure. Les uns, sur leurs étuis de velours jaune, portent des points ou des bandes d'ébène; plusieurs, sur un fond obscur, montrent des sortes de signes hiéroglyphiques, des lignes courbes ou tlexueuses, des chevrons ou des croissants d'argent; les autres, sur leur corps de jais, semblent cha- marrés de galons d'or comme nos hommes de cour. Les goûts de ces gracieuses créatures sont en harmonie avec leur beauté. C'est aux fleurs que la plupart vont demander la nourriture qui leur est nécessaire. Elles volent des ombelles du panais aux corymbes de la mille- feuille, ou cherchent quelquefois sur d'autres plantes souvent plus humbles les sucs emmiellés dont elles sont avides. Leui's pieds longs et déliés, appro- priés à leur genre de vie, sont des indices de leur légèreté. Dans les jour- nées chaudes surtout, leur agilité désole souvent la main prête à les saisir. Les Clytaires se répartissent dans les genres suivants : cÉRAMBYCiNs. — Plagiotiotus. i3T En ovale, transversal, d'un tiers au moins plus large que long; souvent aussi large que les élylres. Antennes s-élacées, épaisses, offrant une par- tie de leurs articles avancés en espèce de courte épine ou de dent à l'un des côtés de leur extrémité antérieure. PlagùitwSus. Élytres non chargées de gibbosités. Clytus. Klylres chargées chacune, près de la base, dune gibbosilé Juxta- suturale. Anaglyplus. Genre Plagionotus, Plagionote ; Mulsant. Mulsant. Kalynotus, lionsic. \> 7(. — Plagionolus, Rectifie, etaddit. a la Monogr. des Longicornes, 1*42. Caractères. Antennes épaisses à la base, graduellement amincies vers lem' extrémité ; à peine aussi longuement prolongées que le corps chez le çf , offrant les troisième à dixième ou cinquième à dixième articles avancés en espèce de courte dent ou petite épine à l'un des côtés de leur extrémité an- térieure ; à troisième article le plus long : le quatrième un peu moins grand que le cinquième. Fro7it non chargé de lignes élevées longitudinales, mais transversalement et obtusément saillant entre les antennes. Yeux presque aussi avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes. Prothorax en ovale transversal, d'un tiers au moins plus large que long ; souvent aussi large que les élytres. Ecusson plus large que long; arrondi postérieurement. Elytres débor- dant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune ; sen- siblement rétrécies d'avant en arrière. Prostermwi séparant les hanches, élargi postérieurement. Mésosternum parallèle, assez large ; échancré ou subarrondi postérieurement. Pieds assez robustes. Cuisses antérieures en massue : les postérieures grêles et arquées à la base, graduellement épais- sies ensuite jusqu'au delà de la moitié de leur longueur; à peine aussi Ion - guemc it prolongées que le ventre. Corps allongé ; médiocrement convexe, M. Chevrolat a dit {Anri. de la Soc. entom. de Fr., 4" série, t. I (1862),, p. 378) : « M. Thomson a établi le genre Clytus sur un type américain , parce que cette espèce est en tête des espèces décrites dans le Systema eleu- fheratorum. Fabricius, créateur du genre Clytus, a levé la difficulté sur ce point, en donnant les caractères anatomiques du Clytus arcuatus. Dès lors, le genre Plagionotus, Mulsant, disparaît et vient en synonyme. » Malgré l'éclat jeté dans le siècle dernier par l'illustre professeur de Kiel, il serait injuste de méconnaître les titres des entomologistes d'un moin.s 138 tONGICORNES. grand renom. Le genre Clytus a été fondé par Laichaning, en 1784. Cet auteur, dans la première section de cette coupe, dans sa division A, plaça le Cl. arietis, et un autre Longicorne visiblement étranger à ce groupe, le Cerambyx alpinus, Linné. Le genre Clytus est resté longtemps sans être adopté par les autres naturalistes. En 1798, Schrank, dans sa Faunahoica, le restreignit dans des limites plus naturelles en élaguant le Cerambyx pré- cité. Et quelques années plus tard, en 1801, Fabricius l'admit entin dans son Systema eleutheratorimi, et depuis, son exemple a généralement été suivi par les autres écrivains sur cette partie de l'histoire naturelle. Le Leptura arietis de Linné semblerait donc le type du genre Clytus de Laicharting. Au reste, il ne faut pas attacher trop d'importance aux pré- tendues espèces typiques des anciens auteurs, car eux-mêmes n'ont pas eu l'intention de prendre pour type l'espèce qu'ils plaçaient à la tète d'une coupe générique. «. Prothorax aussi large que les élytres. 1. P. détritus; Linné. Noir ou brun, et parfois d'un brun fauve vers V extrémité des étuis. Antennes et pieds d'un fauve testacé. Prothorax paré de deux bandes transversales d'un duvet jaune pâle : la première en devant: la seconde vers la moitié de sa longueur. Elytres ornées chacune de cinq bandes transverses de duvet jaune : les deux antérieures, linéaires, grêles : la première près de la base ; la deuxième au tiers, raccourcie à ses extré- mités : les autres plus développées et couvrant parfois les deux cinquièmes posténeurs des étuis, séparées alors par deux bandes brunes raccourcies. Leptura detrita. Linn., Syst. nat. IQe éd. t. I. p. 399. 18. -- Id. 12e éd. t. I. p. 640. 30. Callidium detritum. Fabr., Syst. entom. p. 194. 31. — Id. Eiitom. syst. 1. 1.2. p. 33S. 72. — Oliv., Entom. t. IV. n» 70. p. 34. 47. pi. II. fig. 17. — Panz., Faun. gerni. XCIV. 5. Clytus détritus. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 99. 4. — F.^br., Syst. eleuth. t. II p. 3S0. 21. — ScHœNH., Syn. ins. t. III. p. 468. 31. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 95. 2. — Laporte etGoRY, genre Clytus. p. 40. 49. pi. VIII. fig. 49. — Steph., Man. p. 276. 2137. — L. Redtenb., Faun. austr. 2^ éd. p. 8S1. Platynotus (et plus récemment Plagionotus) détritus. MuLS., Longic. p. 72. 1. Long. O-^jOlSÔ à 0'n,0168 (6 1. à 71. 1/2). — Larg. O^jOG^S àO^jOGSO (2 à 21 1/2). Corps allongé ; médiocrement convexe. Tête noire, parfois d'un fauve cÉRAMBYCiNs. — PlagioTiotus. 139 testacé ; poinlillée ; garnie d'un duvet jaune dans l'échancrure des yeux et parée de deux bandes de même couleur : l'une au bord antérieur du front : l'autre après les yeux, et bordant le côté extérieur de ces organes jusqu'à leur partie antérieure. Epistome, labre et partie de la bouche, moins l'extré- mité des mâchoires, d'un roux testacé. Antennes prolongées presque aussi longuement que le corps (cr") ou jusqu'aux deux tiers ou un peu plus ( $ ); presque glabres; d'un roux testacé. Prothorax en ovale transversal; tron- qué presque en ligne droite et étroitement rebordé en devant et à la base ; dilaté et arrondi sur les côtés ; convexe ; finement chagriné ; garni d'un duvet brun ou brun fauve assez serré ; orné de deux bandes transversales d'un duvet jaune : la première au bord antérieur : la deuxième vers la moitié de sa longuem% se liant à ses extrémités avec celles de la première. Éciisson en demi-cercle ; moins d'une fois plus large que long ; brun mar- ron ; pubescent. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax ; graduel- lement et sensiblement rétrécies vers leur extrémité; rétrécies en ligne courbe à leur partie postéro-externe et plus faiblement à l'angle suturai ; obtusément tronquées entre ces points à l'extrémité ; médiocrement convexes ; à rebord marginal d'un roux flave ; brunes ou d'un brun marron, souvent d'une teinte moins foncée ou ferrugineuse sur la partie antérieure de la suture et postérieurement ; garnies d'un duvet concolore soyeux et serré ; parées chacune de cinq bandes d'un duvet jaune pâle : la première, trans- versale, grêle, linéaire, située près de la base, presque liée à une tache marginale : la deuxième, située aux deux septièmes de leur longueur, trans- versale , linéaire , étendue du cinquième interne au sixième externe de la largeur : les trois autres transversales : la troisième, aux quatre septièmes de leur longueur, formant, avec sa pareille, une bande commune en angle très-ouvert et dirigé en avant sur la suture : la quatrième, aux deux tiers : la dernière , apicale : ces bandes, plus développées et parfois couvrant les trois septièmes postérieurs des élytres, en offrant alors sur chacune de celles- ci deux bandes brunes, raccourcies à chacune de leurs extrémités : ces bandes brunes représentant les intervalles qui, dans l'état normal, servent à séparer les bandes jaunes. Dessous du corps noir ou brun; pointillé; paré d'un duvet flave sur la seconde moitié des postépisternums et d'une tache analogue accolée à celle-ci sur le postpectus. Ventre bordé de duvet jaune au bord postérieur de tous ses arceaux : la bordure du premier rôtrécie dans son miUeu : celle des autres couvrant presque entièrement chaque arceau. Pieds d'un roux testacé. Cuisses postérieures ciliées en dessous : les antérieures souvent en massue obscure. 140 LONGICORNES. Cette espèce se trouve principalement dans les zones tempérées ou du nord de la France. On la rencontre en Bourgogne, et moins rarement dans les environs de Paris. Elle a été prise une seule fois dans nos montagnes lyonnaises par M. Poudras. Sa larve vit dans le chêne. 2. P. arcuatus; Linné. Noir. Antennes et pieds dhmroux testacé. Prothorax paré de trois bandes tranversales d'un duvet jaune. Écusson jaune. Elytres ornées chacune de deux points, d'une ligne subhumérale de trois bandes transversales arquées et d'une bordure apicale, d'un duvet jaune : les points formant avec Vécusson une croix transversale. Leptura arcuata. Linné, Syst. nat. 10« édit. t. I. p. 399. 19. — Id. 12e édit. t. I. p. 640.21. CalUdium arcuatum. Fabr., Syst. entom. p. 192. 26. — Id. Syst. entom. t. I. 2. p. 333. 64. — Herbst, Arch. p. 97. 13. pi. XXVI. fig. 4. — Ouv., Entom. t. I^^ no78. p. 35. 48. pi. UI. fig. 16. 6. — Panz., Faun. gerni. IV. 14. Chjtus arcuatus. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 95. 3. — Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 347. 1. — ScHOENii., Syn. ins. t. III. p. 462. 12. — Gillenh., Ins. suec. t. IV. p. 06. 3. — Ratzeb., forstins. t. I. p. 340. pi. XVII. fig. S. — Lâporte et Gory, Genre Clylus. p. 42. 82. pi. IX. 52. — Steph., Man. p. 276. 2156. — Redtenb., Faun. aust. p. 851. —Rouget, Catal. 1595. Pkttynotus (plus récemment Plagîonotus) arcuatus. Muls., Longic. p. 73. 2. Long. O'",0090 à 0",0180 (4 1. à 81.). — Larg. 0'",0033 à 0™,005G (1 l. 1/2 à 2 1.1/2). Corps allongé ; médiocrement convexe. Tête tineraent et densement ponc- tuée; noire ; souvent un peu poudrée de duvet jaunâtre sur le front ; garnie d'un duvet jaune dans l'écliancrure des yeux, et parée de deux bandes do même couleur : l'une au bord antérieur du front : l'autre après les yeux : cette dernière bordant le côté extérieur de ces organes presque jusqu'à leur partie antérieure. Epistome, labre et palpes d'un roux fauve ou testacé. Antennes un peu moins longues que le corps (cj") ou à peine prolongées au delà des trois cinquièmes de celui-ci (V); d'un roux testacé (cf) ou d'un roux tlave ($). Prothorax en ovale transversal; tronqué presque en ligne droite et très-étroitement rebordé en devant et à sa base;. dilaté et arrondi sur les côtés; convexe; tinement chagriné; garni d'un duvet noir lr(«-court ; orné de trois bandes transversales d'un duvet jaune, savoir : en cÉRAMBYCiNs. — Plagionotus. 141 (levant, au milieu et à la base : l'antérieure, entière : les deux autres inter- rompues dans leur milieu. Ecusson une fois plus large que long; arrondi postérieurement ; revêtu d'un duvet jaune. Êlytres trois fois aussi longues que le prothorax ; graduellement un peu rétrécies vers leur extrémité ; rétrécies en ligne courbe à leur partie postéro-externe et plus faiblement à l'angle suturai ; obtusément tronquées ou subarrondies entre ces points à l'extrémité ; médiocrement convexes ; noires ; garnies d'un duvet court et soyeux ; ornées, sous l'épaule, le long du bord externe, d'une ligne ou courte bordure d'un duvet jaune ; parées chacune de deux points, de trois bandes arquées en devant et d'une bordure apicale d'un duvet jaune : la première tache ponctiforrae sur la fossette humérale : la deuxième près de la suture, au huitième de leur longueur : ces points formant avec l'écusson une croix transversale : lapremière bande, au tiers ou aux deux cinquièmes, raccourcie à ses deux extrémités, paraissant terminée par un renflement ponctiforme à son côté interne : les deuxième et troisième il peu près transversales, con- tiguës à leur pareille sur la suture : la deuxième aux trois cinquièmes : la troisième aux quatre cinquièmes : la bordure apicale remotitant un peu le long de la suture. Dessous du corps noir; pubescent; marqué, près des hanches de devant, d'un point de duvet jaune situé sur le repli prothora- cique ; d'un autre point jaune près des hanches intermédiaires; poudré de poils jaunes surlepostpectus. Ventre paré d'une bordure de poils jaunes au bord postérieur des quatre premiers arceaux et souvent du cinquième. Pieds d'un roux flave chez les Ç , d'un roux testacé chez les (f . Cuisses anté- rieures parfois toutes rembrunies ou noirâtres dans leur milieu. Cette espèce est commune dans toute la France. On la trouve sur les fleurs, sur les bois de chênes vivants ou morts, et souvent dans les chantiers. Sa larve vit dans le chêne. Voyez Newman, Entom. Magaz., t. I, p. 212, et t. IV, p. 222. — Ratzeb., loc. cit., p. 240. — Chapuis etC^NDÈzE, Catal., p. 244, pi. VIII, tîg. 7. — GouREAU, Ann. de la Soc. entom., t. II, p. 176. A ce genre se rattache l'espèce suivante : ZJ P. «peeloBMSî Adams. Noi/r. Antennes et pieds d'un roux testacé. Prothorax presque en ovale transversal plus étroit que les élytres ; paré de deux bandes transversales : la première en devant : la deuxième arqiiée en arrière, et ordinairement avec le rebord basilaire^ d'un duvet jaune. Ecusson jaune. Elytres ornées chacune d'une courte bordure subhumérale, d'une tache basilairejuxtà-scuteUaire, de deux bandes, d'une tache ou bande 142 lONGICORNES. raccourcie oblique, et d'une bordure apicole, d'un duvet jaune : la première bande, naissant vers les deux septièmes externes et remontant presque à angle droit le long de la suture : la deuxième, vers la moitié, transversale : la tache tantôt semi-circulaire, tantôt arquée. Callidium speciosum. Adams, Mém. de la Soc. imp. de Mosc. t. V (18i7). p. 309. — MANNERH.,Bullet. de Mosc. (1838). p. 73. Clytus Bobelayei. Brullé, Expéd. se. de Morée. p. 2S3. 480. pi, XLIII. fig. 12. — Laporte etGoRY, Genre Clytus. p. 48. 53. pi. IX. fig. 53. Var. a. Rebord basilaire du prothorax non revêtu de duvet jaune. Tache semi-circulaire des élytres en forme de bande arquée, transverse, oblique, raccourcie à ses deux extrémités : extrémité des cuisses noire. Clytus siculus. Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 45. 54. pi. K. fig. 54. A cette espèce se rapporte sans doute encore les Cl. scalaris, Brullé, loc. cit., p. 254, 483. — Lap. et Gory, loc. cit., p. 47, 58, pi. IX, fig. 5, chez lequel la tache basilaire est en ovale transversal au lieu d'être subar- rondie, et la tache semi-orbiculaire est convertie en une bande transversale. Genre Clyttis , Clyte ; Laicharting. Laicharting. Tyr. insect., t. IF (I78i), p, 88. Caractères. Antennes de forme et de longueur variables; plus renflées vers l'extrémité, chez quelques-uns; filiformes, chez d'autres; sétacées, chez un petit nombre; tantôt moins longues ou à peine aussi longues que la moitié du corps, tantôt aussi longuement prolongées que lui. Yeux moins avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié, que le côté interne de la base des antennes. Prothorax subglobuleux ou oblong ; tronqué en devant et à la base ; arrondi ou subarrondi sur les côtés ; moins large que les élylres aux épaules. Elytres débordant la base du prolhorax d'un tiers de la largeur de chacune ; subparallèles ou un peu rétrécies d'avant en arrière, le plus souvent obliquement tronquées à l'extrémité. Prosternum séparant les han- ches. Mésosternum subparallèle ou rétréci d'avant en arrière, séparant les hanches. Cuisses postérieures ordinairement grêles et un peu arquées à la base, plus ou moins épaissies ensuite jusqu'au delà de la moitié de leur longueur. Tarses à premier article à peu près aussi long ou plus long que tous les suivants réunis. Corps allongé ; subcylindrique. CÉRAMBYCINS. CfytUS. 143 Les coupes suivantes rendront peut-être plus facile la détermination des espèces : o Neuvième article des antennes visiblement moins long que le quatrième. 6 Antennes subépineuses ou terminées en pointe au moins à l'un des côtés de leurs articles intermédiaires (sous-genre Echinocerus). bb Antennes peu ou point sensiblement subépineuses à leur extrémité antérieure. c Front chargé de deux lignes élevées convergeant en devant vers le milieu de la suture frontale (sous genre Xylotrechus, Chevrolat). ce Front non chargé de deux lignes élevées. d Episternums du postpectus parallèles ; deux fois et demie à trois fois aussi longs que larges (sous-genre Clytus) . dd Episternums du postpectus étroits, un peu larges vers leur extrémité, quatre fois aussi longs' que larges (sous-genre Anthoboscus, Chevrolat). aa Neuvième article des antennes aussi long que le quatrième (sous-genre Isotomus). A. Neuvième article des antennes visiblement moins long que le quatrième. Antennes subépineuses ou terminées en pointe , au moins à l'un des côtés de leur extré- mité antérieure (sous-genre Echinocerus) . 1. C floralis; P.^llas. Noir. Dix derniers articles des antennes, jam- bes, tarses et parfois partie des cuisses d'un roux fauve ou testacé. Protho- rax paré de deux bandes transversales d'un duvet flave, couvrant la majeure partie de sa surface : la première en devant : la deuxième arquée en arrière ^ rapprochée de la base. Ecusson flave. Êlytres ornées d'une tache basilaire transverse, d'une tache subhumérale, de trois bandes, et d'une bordure api- cale d'un duvet flave : la première bande au quart, subtransversale, avancée à son angle antéro-interne : la deuxième transversale vers la moitié, plus développée à ses angles antéro-externe et postéro-interne : la troisième oblique, subtransversale, vers les trois quarts de leur longueur. Cerambyx floralis. Pallas, Iter. t. II. p. 274. 63. — Id. Trad. franc. (1789). t. U. p. 540. 28. Leptura arcuata. ScHRANK, Enum. p. 164. Callidium fasciatum. Herbst., Arch. p. 98. pi. XXVI. fig. 17. Clytus aulicus. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 103. Callidium florale. Oliv., Encycl. méth. t. V (1790). p. 263. 63. — Id. Entom. t. I^'. no 70. p. 47. 64. pi. V. fig. 33. — Fabr., Entom. syst. t. 1.2. p. 332. — Panz., Faun. germ. LXX. 16. tèût LONfilCOllNKS. Ctylusfloralis. FaBr., Syst. eleuth. t. II. p. 34G. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 460. 5. — MoLS., Longic. p. 74. 1. — Laporte et Gory, genre Clytus. p. 47. pi. X. fig. 86. — L. Redtenb., Faun. austr. 2" éd. p. 852. Long. O^'jOOQO à 0'",0123 (41. à 5 1. 1/2). — Larg. 0«,0022 à O-jOOSS (1 1. à 1 1. 1/2). Corps allongé; subcylindrique. Tête noire ; finement ponctuée ; hérissée de poils cendrés et garnie d'un duvet jaunâtre ou flave cendré sur le front jusqu'au niveau du bord postérieur des yeux ; glabre et finement granulée postérieurement ; transversalement saillante entre les antennes ; croisée entre celles-ci d'une ligne à peine prolongée jusqu'au vertex. Épistome , labre et palpes d'un roux fauve. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de la longueur du corps (çf), plus courtes (?) ; filiformes ; d'un roux fauve ou testacé , avec le premier article noir ou obscur : le dernier appendice et aussi long que le troisième (cr"). Prothorax tronqué et étroi- tement rebordé en devant et à la base ; subarrondi sur les côtés ; convexe ; un peu plus large que long ; finement ponctué ; hérissé de poils cendrés ; noir ; paré de deux larges bandes transversales d'un duvet jaune verdâtre : la première, couvrant le premier tiers de sa longueur : la deuxième, arquée en arrière, liée à la précédente à ses extrémités, couvrant souvent les côtés de sa base : ces bandes jaunes séparées par une bande noire plus étroite que la jaune. Écusson une fois plus large que long, obtusément arrondi postérieurement ; recouvert d'un duvet jaune cendré. Êlytres faiblement plus larges que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois ou trois fois et quart aussi longues que lui ; subparallèles ou fai- blement rétrécies d'avant en arrière ; arrondies ou subarrondies chacune à l'extrémité ; convexes ; hérissées vers la base de poils cendrés ; revêtues d'un court duvet soyeux ; noires ; parées chacune d'une tache basilaire juxtà- scutellaire, d'une tache subhumérale, de trois bandes transverses ou trans- versales et d'une tache ou bordure apicale d'un duvet d'un flave verdâtre ou d'un flave blanchâtre : la tache basilaire , en forme de bande courte , couvrant la base, depuis l'écusson jusque près du calus humerai : la tache humérale, en forme de bordure marginale à peine prolongée jusqu'au hui- tième de leur longueur : la première bande, située vers le quart de leur longueur, subtransversale, très-voisine de la suture et avancée jusqu'au cinquième ou sixième antérieur à son angle ântéro-interne, non étendue jusqu'au bord externe , et offrant souvent près de celui-ci une sorte de point isolé d'elle, échancrée en arc à son bord postérienr : la deuxième, cÉR\MBVc!i>is. — Clyius. 147 plus développée, transversale, étendue depuis le rebord suturai jusqu'au marginal, anguleusemenl avancée à son angle antéro-externc et prolongée en arrière à son angle postéro-interne : la troisième, située vers les trois quarts de leur longueur, obliquement transverse, avancée d'arrière en avant de dehors en dedans, et n'arrivant ni à la suture ni au bord externe : la bordure apicale plus avancée sur la suture (]ue sur lebord externe. Pygiclium garni d'un duvet flave verdâtre. Dessous du corps noir, presque entière- ment garni d'un duvet iîave verdàtre. Pieds grêles; pubcscents. Cuisses d'an rouge brun, ou souvent obscures ou noirâtres : les postérieures moins lon- guement prolongées que lé. ventre. Jambes et tarses d'un rou\ testacé : tarses jjostérieurs à premier article plus long que tous les suivants réunis. Pros- ternum très-étroit, un peu élargi postérieurement. Mésosternum assez large, un peu rétréci d'avant en arrière. Cette espèce habite diverses provinces de la France, surtout les parties méridionales. On la trouve dans les environs de Lyon , principalement sur les fleurs de VEuphoriia gerardiania. Obs. Elle présente parfois des variations, surtout chez les individus étrangers à la France. Var. *. Bandes jaunes plus larges, rendant par là les bandes noires plus étroites. Clyius (loruUs. Gebler, Bull, de Mosc. (1848). p. 39îj. Var. /S Deux dernières bandes noires très-grêles, à peine marquées. Clytus fioralis. Gebler, loc. cit. B. Neuvième article des antennes visiblement moins long que le quatrième. Antennes non subépineuses ; subfilifornies ; prolongées à peine jusqu'aux deux liers du corps, chez le f/', plus courtes, chez la J . l'ront charge de deux lignes élevées convergeant en devant vers le milieu de la suture, l^rothorax à peine aussi long que large, offi'ant vers les deux tiers de ses cotes sa plus grande largeur. Mcsosternum large et parallèle. Épisternums du postpectus deux ou trois l'ois aussi longs que larges (Sous-genre Xylotrechus, Che- vrolat). X Postépisternums rétrécis d'avant en arrière, à peine une fois plus longs que larges. 2. C. lieiatiss; Linné. Noir sur la tête et le prothorax, souvent moins obscur sur les élytres. Front chargé de deux lignes élevées. Prothorax paré de quatre bandes longitudinales d'un duvet roux jaunâtre .• les internes rac- courcies ou réduites à deux points. Elytres parsemées de mouchetures ato- miques, de cinq taches ponctiformes, et, vers les deux tiers, d'une bande 10 148 LONGICORINES. très-arquée^ cVun duvet roux jaunâtre ou testacé .■ les taches situées ■■ une, attenante à Vécusson ■ deux sur le disque, au sixième : une au tiers du vordexterne : une juxtà-suturale, vers la moitié de leur longueur. CerambyxUciatus. Linn., Syst. nat. 12^ éd. t. I. p. G36. 78. CaUidittm fiafniense. Fabr., Syst. ent. p. 190. IS. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 343. SJ). Callidimn confiisum. Herest, Arch. p. 98. 18. pi. XXVI. fig. 18. Cemmbyx longipcs, de Yillers. C. Linné, Entom. t. I. p. 2S6. 101. pi. I. fig. 29. CalUdium liciatmn. Oliv., Entom. t. TV. n° 70. p. 33. 45. pi. III. fig. 3S. «. b. (mauvaise). — Panz., m Naturforsch . t. XXIV. p. 28. 38. pi. I. fig. 38. Clytus liciatus. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 461. 10. — Gyllenh., t. IV. p. 93. 1. — MuLS., Longic. p. 78. 4. — Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 36. 45. pi. VIII. fig. 45. — WuiTE, Catal. p. 260. 53. — Rouget, Catal. 1596. Clytus rusticus. L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 853. Etat normal. Prothorax noir ; paré de quatre bandes longitudinales d'un duvet roux jaunâtre ou d'un roux pâle : les deux internes, séparées sur la ligne médiane par un espace plus grand que leur diamètre transversal, naissant après le rebord antérieur, prolongées presque jusqu'aux trois quarts de sa longueur , presque interrompues vers la moitié de la longueur et comme terminées par une tache ponctiforme : les deux latérales plus larges, moins régulières, prolongées jusqu'au rebord basilaire. Êhjtres ordinaire- ment d'un brun noir ou brunes, parsemées de mouchetures atomiques d'un duvet d'un roux jaunâtre ou roux testacé, plus nombreuses le long de la suture, et souvent vers l'extrémité où elles constituent une sorte' de bordure apicale ; ornées chacune de cinq taches ponctiformes et d'une bande transver- salement arquée, formées d'un duvet semblable : la première tache, souvent peu nettement dessinée, attenant à la partie postéro-externe de l'écusson : les deuxième et troisième liées entre elles en devant, situées sur le disque vers le sixième de leur longueur : la quatrième, voisine du bord externe, un peu après le tiers de leur longueur : la cinquième, voisine de la suture, vers le milieu de leur longueur : la bande, arquée en devant, située vers les deux tiers, terminée au côté externe par une tache ponctiforme, liée au bord externe vers les trois quarts de leur longueur. Variation de couleur. Les élytres ordinairement d'un brun noir ou brunes, oiïi'ant, suivant le développement de la matière colorante, toutes les transitions de teintes entie ces couleurs et le fauve ou fauve testacé. La couleur du duvet varie du roux jaunâtre au blanc roussâtre. Variation de dessin. Quelquefois les deux bandes internes du prothorax sont nette- cÉRAMBYCiNs. — Clyhis. 149 ment interrompues ou réduites même à deux taches ponctiformes et les bandes externes en partie effacées. Les élytres montrent parfois les deux premières taches peu distinctes ; les deuxième et troisième séparées ; la cinquième quelquefois liée à une sorte de ligne formée par des poils et remontant le long de la suture jusque près de la première tache ; la bande arquée est, chez plusieurs, isolée de la tache ponctiforme qui la termine au côté externe; l'espèce de bordure suturale est, chez plusieurs, presque nulle. Enfin la dispa- rition du duvet rend le dessin plus ou moins difficile à reconnaître. D faut rapporter à l'une de ces dernières variations la Lepturarustica. LiNN., Syst. nat. IQeéd. t.I. p. 398. IS. — Id. 12e éd. 1. 1. p. 639. 17. Corps allongé ; subcylindrique. Tête noire ; chargée sur le milieu du front de deux lignes saillantes, convergentes vers la suture frontale, prolongée jusqu'au niveau de la partie postérieure des yeux ; couverte sur tout le reste de la surface d'un duvet d'un roux flave, ou parfois d'un blanc flavescent ou roussâtre ; souvent en partie épilée ; offrant derrière chaque œil un espace suborbiculaire un peu déprimé ; suture frontale en demi-cercle dirigé en •arrière. Epistome, labre et mandibules, noirs. Palpes bruns ou fauves. An^ tenues à peine prolongées jusqu'à la moitié de la longueur du corps chez le cf , plus courtes chez la Ç ; filiformes ; noires ; revêtues d'un duvet cendré ; à troisième article le plus long : les quatrième et cinquième presque égaux. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base ; subarrondi sur les côtés, offrant, vers les trois cinquièmes de ceux-ci, sa plus grande largeur, et rétréci ensuite en courbe rentrante; convexe; rugueusement ponctué; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson en demi-cercle, une fois plus large que long ; noir, à pubescence brune, souvent mouchetée. Ehjtres un peu plus larges aux épaules que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois ou trois fois et demie aussi longues que lui ; graduellement et médiocrement rétrécies vers l'extrémité ; rétrécies en ligne courbe à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées chacune de dehors en dedans à leur extrémité, peu ou point émoussées à l'angle suturai ; médiocrement convexes en dessus, convexement déclives sur les côtés ; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps et pieds or- dinairement noirs, parfois bruns ou même fauves, parsemés de poils d'un roux testacé ou cendrés. Postépisternum ordinairement paré d'un arc longi- tudinal arqué en dedans et formé de poils plus serrés. Cuisses minces à la base, renflées ensuite en massue allongée : les postérieures moins longue- ment prolongées que l'extrémité du ventre. Premier article des tarses pos' térieurs plus long que tous les suivants réunis. Cette espèce est commune dans toute la France. On la trouve sur les 150 LONCICORJNES. peupliers morts sur pied ou abattus. Sa larve vit dans cette sorte d'arbre Ohs. C'est bien là le Cer. lidatus décrit par Linné ; mais l'insecte existant dans la collection de l'illustre auteur est une autre espèce placée sans doute par une main étrangère. XA Postépisterniims parallèles, doux fois et demie à trois fois aussi longs que larges. 3. C. £tE*vâcoIa; Olivier. Noir, avec la base des élytrcs ordinaire- ment testacée. Prothorax paré d'une bo7'dîire antérieure interrompue et de deux taches basilaires en triangle, formées d'un duvet jaune. Elytres ornées chacune de trois bandes et d'une bordure apicale, d'un duvet jaune : la première bande, transverse, au sixième, plus raccourcie au côté interne : la deuxième, aux trois septièmes, arquée en arrière et remontant le long de la s^iture jusqu'à Vécusson : la troisième, aux deux tiers , formant avec sa pareille un arc transversal. Callidium arvkola. Oliv., Entom. t. IV. 11° 70. p. 29. 38. pi. VII. fig. 82. — Panz., Faun. germ. CXIII. U. CJytus arvicola.. Laforte etGoRY, Monog. p. Ij4. C3. pi. XI. fig. 03. — Muls., Longic. p. 77. 3. — L. Redtenb., Faun. austr. 2<: édit. p. 8[J2. — AVinTE,Catal. p. 207. 77. Long. 0'",ieus; Panzer. Noir. Antennes et pieds, moins la massue des cuisses, d'un roux orangé. Prothorax paré de deux points basilaires et d'une bande antérieure, largeme?it interrompue, d'un duvet jaune. Ecusson aussi long que large, en partie jaune. Elytres testacées à la base; ornées chacune d'une ligne courte oblique, transverse, et de trois bandes d'un duvet jaune : la ligne, vers le quart, sur le disque .* la première bande, nais- sant vers le tiers du bord externe, arquée en arriére et remontant le long de la suture jusque près de l'écusson ■■ la deuxième, avec sa pareille, arquée en devant : la troisième, située avec l'extrémité, arquée en sens opposé, et parfois unie sur la suture avec la deuxième. Clytus tropicus. Panz., Faun. germ. CXV. 3. — Sch.^effer, Icon. pi. XXXVIIL 7. — MuLS., Longic. p. 7S. 2. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 8S2. Clytus mucronatus. Laporte et Gory, Genre Clytus. p. S2. 61. pi. X. Gl. — White, Catal. p. 260. 76. — Rouget, Catal. 1597. Clylus Kelchii. Bach, Kaeferfaun. t. III. 1. p. 19. 6. Var. a. Elytres d'une couleur foncière uniforme, c'est-à-dire non testa- cées à la base. Long. O-^jOlOO à 0'",0146 (4 1. 1/2 à 61. 1/2). — Larg. 0™,0022 à 0"',0026 (U. à 11. 1/5). Corps allongé; médiocrement convexe. Tête noire ; finement chagrinée ; ornée d'une bande de duvet jaune, de chaque côté du front, depuis la suture frontale jusqu'à l'échancrure des yeux ; parée d'un duvet semblable dans cette échancrure et d'un point de même nature derrière la base des an- cÉRAMBYCiNs. — Clytus. 157 tenues ; rayée entre celle-ci d'une ligne longitudinale peu profonde. Palpes testa ces. Antennes prolongées à peine jusqu'aux deux tiers (cf) ou à peine au delà de la moitié ( 9 ) de la longueur du corps ; d'un roux orangé ou orangées; filiformes; subciliées en dessous, près de la base. Prothorax étroitement rebordé en devant et à la base ; un peu arqué à son bord anté- rieur, tronqué au postérieur ; subarrondi sur les côtés, un peu plus rétréci en arrière ; convexe ; noir ; finement chagriné ; garni d'un duvet concolore très-court ; paré, en devant, d'une bande transversale de duvet jaune large- ment interrompue dans son milieu, et graduellement plus développée de dehors en dedans ; orné, à la base, de deux taches ponctiformes de duvet jaune, extérieurement prolongées en une courte bordure. Ecussonan moins aussi long que large ; presque en demi-cercle un peu rétréci postérieure- ment ; noir à la base, en majeure partie revêtu ensuite d'un duvet jaune. Ebjtres un peu plus larges aux épaules que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois et demie aussi longues que lui ; pres- que parallèles ; arrondies chacune à l'extrémité ; à fossette humérale assez profonde ; subconvexes ; noires, garnies d'un duvet concolore très-court ; marquées à la base, de chaque côté de l'écusson, d'une tache d'un roux fauve, ou testacé, ou parfois avec la base d'une teinte analogue presque jus- qu'au sixième de leur longueur ; parées chacune d'une courte ligne oblique- ment transverse et de trois bandes, d'un duvet jaune : la ligne, située sur le disque, au quart environ de sa longueur, couvrant le tiers submédiaire de la largeur, dirigée d'avant en arrière, de dehors en dedans : la première bande, naissant vers le tiers du bord externe, arquée en arrière jusqu'aux trois septièmes de leur longueur sur le milieu de l'étui, et remontant, en s'amincissant , le long de la suture , souvent jusque près de l'écusson : la deuxième bande, moins grêle de dehors en dedans, constituant avec sa pareille une bande commune, n'atteignant pas tout à fait le bord externe, située aux trois cinquièmes, ou un peu plus, à la suture, et après les deux tiers, vers le bord externe : la troisième, située avant l'extrémité, arquée en arrière, c'est-à-dire en sens opposé de la précédente, parfois avancée le long de la suture jusqu'à celle-ci , et constituant alors avec elle un ovale obliquement transversal, ouvert ou incomplet du côté extérieur. Dessous du corps noir ou brun ; rugueux sur l'antépectus, assez fortement ponctué sur le postpectus, plus légèrement sur le ventre; faiblement pubescent ; paré d'un point de duvet jaune sur le repli prothoracique, près des hanches de devant ; orné d'un point semblable près des hanches intermédiaires et sur la partie antérieure du mésosternum. Ventre paré, au bord postérieur des 158 L0.NGIC0R>12S. quatre premiers arceaux, d'une bordure de duvet ilavo, moins développoe de deliors en dedans, et souvent interrompue dans son milieu. Pieds grêles ; pubcscents ; d'un roux orangé : massue des cuisses ordinairement noire ou noirâtre, au moins sur son milieu. Cuisses postérieures moins longuement prolongées que le ventn?. Tarses à premier article au moins aussi long ou plus long que tous les suivants réunis. Prosternum assez étroit et subpa- rallèle entre les hanches; ù peine prolongé jusqu'à l'extrémité de celles-ci. Mésosternum large, parallèle et bilobé postérieurement. Cette espèce se trouve dans les environs de Paris et dans divers autres parties de la France. I! n'a pas été, je crois, rencontré dans les environs de Lyon. €'. ct^pt'a; Germar. .\o/r. Antennes, jambes et tarses d'un roux tei^tacé. Prothorax bordé de duvet jaune en devant et à la base : la bordure basi- taire interrompue. Ecussonflavc ; plus long que large. Elylres ornées cha- cune d'une ligne, d'un point, d'une courte bordure marginale, de deux bandes et d'une bordure apicale, d'un duvet flave : la ligne, naissant de l'écusson, arquée en arrière, et terminée par un point isolé d'elle, un peu avuîit le cinquième externe : la bordure marginale, du cinquième au deux cinquièmes : la bande antérieure, naissant vers le cinquième de la suture, arquée en arrière et dirigée vers les deux cinquièmes du bord externe; la deuxième bande, formant, avec sa pareille, une bande trans- versale un peu arquée en devant, aux sept dixièmes de la suture, aux trois quarts du bord externe. Postépisternums marqués postérieurement d'une tache flave. Ciillidium {Cliftus] rupra. (iERMAU, Spec. ins. p. ;J18. 693. CUjlascapra. Gkbler, Ledeboiir'sRcisc. p. 182.— Id. Bullet. de Mosc. (I8i8). p. 393. 3. — L.iPORTE et GoRY, Genre Clytiis. p. 61. 71. pi. XII. fig. 71. — White, Catal. l.ongic.). p. 269. 88. Clijlxssibb'icus. (Deje.vn). Gâtai. (1837;. p. 356. Long. 0'",0112 (.5 1.). — Larg. 0'",0026 (1 1. 1/3). — Patrie : la Sibérie. Obs. Celte espèce habiterait aussi la Bavière, suivant M. le D"" Gemmin- ger, si elle n'a pas été confondue avec le C. Pihanmi. Elle se dislingue de ce dernier par sa taille moins petite ; par son corps hérissé de poils cendrés peu épais ; par sa tête parée d'une bande de duvet jaune, de chaque côté du front ; par les bordures antérieure et postérieure /Ju prolhorax unies sur les côlés; par son écusson en triangle au moins aussi CRRATfïBYCINS, ClijlllS. 159 long que large ; par ses (Mytres arrondies ou subarrontlics ohacunc à l'exlré- mité, et d'un dessin ditïerent; par ses postépisternums marqués seulement d'une tache ou ligne occupant le tiers submédiaire de leur longueur, presque liée à son bord postérieur et non avancée jusqu'fi la moitié de sa longueur. C crassicoriiis % Reiche. Noir. Base des antennes, jambes et tarses testacés. Antennes courtes et très-renflées vers V extrémité. Prothorax paré en devant d'une bordure grêle de duvet jaune. Ecusson jaune postérieure- ment. Elytres obtusément tronquées ou sabarrondies à Vextrémité; parées chacune d'un point, de deux bundes et d'une bordure apicale, d'un duvet jaune : le point, situé après le calus humerai : la première bande, naissant vers le cinquième de la suture qu'elle suit jusqu'au tiers, obliquement trans- versale et remontant près du bord externe jusqu'au niveau du point : la deuxième bande, transversale, située vers les deux tiers. Postépisternums marqués d'un point de duvet jaune vers leur extrémité. Cli/tt(s crasi^icorm's: REiCtiE, Ann. de la Soc. entoni. de Fr. 3= série, t. VIU. (1860), p. 734. Long. 0"\0102 à O-njOl^S (4 1. 3/5 à 5 1. 1/2). — Larg. O-^jOÛSQ à 0™,0042 (1 1. 1/3 à 1 1. 5/6). Corps allongé; subcylindrique. Tête noire; hérissée de poils d'un. blanc sale ; marquée sur sa partie postérieure de points confluents assez gros ; parée, de chaque côté du front , d'une bande de duvet jaune, prolongée depuis la suture frontale jusqu'à la base des antennes. Antennes prolongées jusqu'au sixième environ des élytres ; grêles et d'un roux testacé sur les deuxième à quatrième articles, noires et sensiblement renflées sur les cinquième k onzième. Prothorax plus large que long ; tronqué en devant et à la base ; à peine rebordé en devant, plus distinctement rebordé à la base ; élargi sur les côtés d'avant en arrière et en ligne peu courbe jus- qu'aux trois cinquièmes ou presque aux deux tiers de ceux-ci, rétréci en ligne courbe ou subarrondi postérieurement; noir, garni d'un duvet court et concolore ; hérissé de poils d'un blanc sale, clairsemés; paré, en devant, d'une bordure grêle de duvet jaune. Ecusson presque en demi-cercle ; noir en devant, revêtu d'un duvet jaune sur la moitié postérieure. Elytres h peine plus larges que le prolhorax dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois aussi longues que lui ; subarrondies ou obtusément et peu obliquement tronquées chacune à l'extrémité ; en ligne courbe, ou sub- arrondies i\ leur partie postéro - externe , émoussées à l'angle suturai ; 160 LO^GICORNES. noires ; garnies d'un duvet court et concolore ; hérissées en devant de poils d'un blanc sale, clairsemés; parées chacune d'un point et de trois bandes de duvet jaune : le point, petit, rétréci d'avant en arrière, situé après le calus humerai , vers le huitième ou septième de la longueur : la bande antérieure, naissant au cinquième de la longueur, près de la suture qu'elle suit jusqu'au tiers, un peu obliquement Iransverse à partir de ce point et dirigée vers le bord externe , le long duquel elle remonte jusqu'au niveau du bord postérieur du point jaune précité : cette bande , arquée en arrière à son bord antérieur, en ligne plus faiblement arquée en sens contraire et un peu sinuée à son bord postérieur : la deuxième bande , située vers les deux tiers de la longueur, transversale, un peu arquée en devant à son bord antérieur, plus développée près de la suture que vers le bord externe. Dessoîis du corps noir ; garni d'un duvet court et concolore ; marqué d'un point de duvet jaune, sur le repli prothoracique, près des hanches de devant. Postépisternums marqués d'un point semblable vers leur extrémité postérieure. Ventre poudré de duvet jaune, avec les quatre premiers arceaux bordés postérieurement d'une larg'e bande de duvet jaune plus épais : ces bandes rétrécies dans leur milieu : le cinquième étroitement bordé. Pieds hérissés de poils d'un blanc cendré ; roux ou d'un roux testacé : cuisses antérieures noires : les intermédiaires noires sur la massue : les postérieures d'un roux obscur ou noirâtre, sur la massue. Patrie : la Sicile. Découvert par M. Bellier de la Chavignerie. Cette espèce a de l'analogit; avec les Cl. lama et arietis. Elle s'éloigne de tous les deux par le front paré plus distinctement d'une bordure jaune de chaque côté ; par ses antennes plus courtes et plus épaissies à partir du cinquième article ; par son prothorax plus globuleux, offrant plus posté- rieurement sa plus grande largeur; par ses élytres subarrondies postérieu- rement, marquées d'un point jaune subhuméral et manquant de la ligne transverse subbasilaire ; par la forme de la première bande ; par la tache ponctiforme jaune de ses postépisternums ; par son ventre poudré de jaune et muni de bandes de duvet plus larges. 7. C. lama; Mulsant. Noir. Dix derniers articles des antennes, jambes et tarses d'un fauve testacé. Prothorax paré en devant et à la base d'une bordure très-grêle de duvet jaune. Elytres ornées chacune d'une ligne trans- versalement oblique, de deux bandes et d'une bordure apicale, d'un duvet jaune : la ligne, au dixième de la longueur à son côté externe, au huitième à l'interne, couvrant au moins le tiers submédiaire de la largeur ; la pre- CÉRAMBYCOS. ClyiUS. 16 1 mière bande, naissant vers les deux cmquièînes du bord externe, arquée en arrière et remontant vers le cinquième de la suture : la deuxième, trans- versale, un peu courbée en devant à son extrémité externe. Pygidium noir. Postéyisternums couverts de duvet jaune sur plus de leur moitié postérieure. Clytus lama. MuLS., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon. t. II. (sciences). (18S0). p. 621 . — Id. Opusc. t. XI. p. 110. Clytus Llama. White. Catal. (Longic). p. 286. Long. 0™,0078 à O-^^OIOO (3 1. 1/2 à 4 1. 1/2). — Larg. 0"',0022 à 0«>,0033 (1 1. à 1 1. 1/2). Corps allongé ou suballongé; subcylindrique. Tête noire ; finement cha- grinée sur le front, plus grossièrement ponctuée sur le vertex ; hérissée de poils d'un cendré flavescent. Front plan : étroitement rebordé sur les côtés depuis la suture frontale jusqu'à l'échancrure des yeux. Palpes fauves ou obscurs. Antennes à peine prolongées au delà de la moitié de la longueur du corps (cf), subfiliformes dans leur iiremière moitié, plus épaisses dans la seconde ; fauves ou d'un fauve testacé ; avec le premier article souvent obscur en dessous ; à troisième article le plus long. Prothorax tronqué ou à peine arqué et étroitement rebordé à son bord antérieur ; tronqué et étroitement rebordé à la base ; arrondi sur les côtés ; offrant vers le milieu de ceux-ci sa plus grande largeur, brièvement subparallèîe près de la base ; convexe ; chagriné ou ridé ; hérissé de poils cendrés peu serrés ; noir, paré de deux bandes transversales grêles ou linéaires, d'un duvet citron : l'une, après le rebord antérieur : l'autre, en devant du rebord basilaire, souvent interrompue dans son milieu, un peu raccourcie à ses extrémités. Ecussoji en demi-cercle une fois plus large que long ; noir à la base, revêtu d'un duvet citron sur sa seconde moitié. Elytres un peu plus larges que le pro- thorax dans son diamètre transversal le plus grand; près de trois fois aussi longues que lui ; subparallèles ; en ligne courbe à leur partie postéro- externe, un peu moins à l'angle suturai , un peu obliquement tronquées de dehors en dedans à l'extrémité ; médiocrement convexes sur le dos, con- vexement déclives sur les côtés ; finement chagrinées à la base, plus dis- tinctement à l'extrémité ; garnies d'un duvet très-court et soyeux ; hérissées à la base d'un duvet cendré clairsemé ; noires, ornées chacune d'une ligne transverse un peu oblique, de deux bandes et d'une bordure apicale, d'un jaune citron : la ligne, située au neuvième ou dixième de leur longueur, un J62 LOiNGICORNES. peu obliqucmcnl (lingV^e en arrière de deboi'S en dedans, étendue du quart inlerne aux deux tiers externes ou un peu plus : la première bande, grêle, naissant près du bord externe, vers les deux cinquièmes de leur longueur, arquée en arrière en remontant vers la suture, jusqu'au cinquième antérieur de celle-ci : la deuxième bande, située aux cinq septièmes de leur longueur, formant, avec sa pareille, une bande transversale un peu arquée en devant, n'atteignant pas tout à fait le bord externe , plus développée à la suture qu'à chacune de ses extrémités externes, un peu recourbée en devant de celles-ci : la bordure apicale, servant de bordia-c à la troncature. Pyrjidiiini noir, fauve à l'extrémité ; garni d'un duvet concolore. Dessous dit corps noir ; ponctué, ruguleux sur la poitrine • hérissé de poils tlavesccnts; géné- ralement sans tache jaune sur le repli prothoracique, près des hanches de devant ; marqué d'une tache d'un duvet citron près des hanches intermé- diaires, et sur un peu plus de la seconde moitié des postépisternums, et d'une bordure de môme couleur au bord postérieur du postpectus : les posté- pisternums deux fois et demie aussi longs que larges. Ventre paré d'une bordure d'un jaune citron, peu épaisse, au bord de chacun de ses arceaux. Pieds grêles; allongés. Cuisses antérieures et intermédiaires en massue : les postérieures grêles à |la base, en massue allongée postérieurement , plus longuement prolongées que le ventre : les antérieures presque entièrement noirâtres : les autres noirâtres, avec la base d'un roux fauve ou d'un rouge fauve. Jambes et tarses d'un roux fauve : premier article des tarses pos- térieurs plus long que tous les suivants réunis. Mésosternum un peu rétréci d'avant en arrière, subarrondi et revêtu de duvet jaune à l'extrémité. Cette espèce se trouve sur les montagnes alpines ou subalpines. Elle a été prise par M. Gacogne, à Chamounix, par MM. de Kiesenwetter et de Gonthard, sur le Mont-Rose; par M. Foudras, sur le Mont-Pilat. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le Cl. arietis; elle s'en distingue par son corps un peu moins long et un peu plus large ; par les bandes jaunes du prothorax plus grêles ; par la basilaire interrompue dans son milieu; par son écusson jaune seulement sur sa seconde moitié; par la ligne jaune subbasilaire transverse, oblique ; par la seconde bande un peu recourbée en devant â son extrémité externe, au lieu de l'être en arrière; par le repli prothoracique sans tache ponctiforme de duvet jaune ; par le pygidium non recouvert de duvet jaune; par les postépisternums revêtus de semblable duvet sur un ])eu plus de la moitié postérieure ; par le mésos- ternum un peu rétréci d'avant en arrière, subarrondi â l'extrémité et revêtu de duvet jaune vers son extrémité. CÉRAMBTCINS. ClytUS. 161 8. C. arletis ; Linné. Noir; base des antennes Jambes ^ tarses, et souvent partie des cuisses d'un fauve ou d'un roux testacé. Prothorax paré en devant et à la base d'une bordure de duvet jaune : la basilaire ordinairement in- teirompue. Elytres ornées chacune d'une ligne transverse, de deux bandes et d'une bordure apicole de duvet jaune . la ligne, située au huitième, cou- vrant la moitié médiaire de la largeur: la première bande, naissant vers les deux cinquièmes du bord externe, arquée en arrière et remontant vers les deux septièmes de la suturée : la deuxième, transversale, un peu courbée en arrière à son extrémité externe. Pygidium et moins de la seconde moitié des pcstépisternums, couverts d'un duvet jaune. Leptura arietis. Linn., Syst. nat. 10* éd. t. I. p. 399. 20. — Id. 12* éd. 1. I. p. 464. 13. Cerambyx quadrifasciatus . De Geer, Mém. t. V. p. 81. 18. Callidium arietis. Herbst., Arch. p. 97. 14. pi. XXVI. fig. 1S. — Panz., Faun. germ. IV. 13. — Ouv,, Entom. t. IV. n" 70. p. 36. 40. pi. U. fig. 20. Cly tus arietis. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 92. 2. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 464. 13. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 93. 1. Muls., Longic. p. 78. 4. — Laporte et GoRY, genre Clytus. p. S8. pi. XI. fig. 68. — L. Redtenb., Faun. aiistr. 2« éd. p. 8S2. — White, Catal. p. 268. 83. — Rouget, Catal. 1S99. Callidium gazella. Fabr., Entom. syst. 1. 1. 2. p. 333. 64. Clytus gazella. FABiR.,Sysl. eleulh. t. II. p. 348. 10. Long. 0™,0100 à O^jOlSS (4 1. 1/2 à 6 1.). — Larg. O^.OOSô à 0»,0033 (1 \. 1/8 à 1 1. 1/2). Corps allongé ; subcylindrique Tête noire ; finernsnt chagrinée; hérissée de poils cendrés ou flavcscenls peu nombreux. Front plan ; rebordé sur les côtés, depuis la suture frontale jusqu'à l'échancrure des yeux ; souvent garni , près de ceux-ci, d'un duvet cendré peu serré. Palpes d'un fauve testacé. Antennes à peine prolongées au delà de la moitié de la longueur du corps (es'); subfiUformes sur leur première moitié, plus épaisses sur la seconde ; d'un roux fauve ou d'un roux testacé sur les deuxième à troi- sième ou cinquième articles, obscures ou noirâtres sur les autres : le troi- sième le plus long. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant; tron- qué et relevé en rebord à sa base; arrondi sur les côt5s, un peu plus étroit postérieurement ; moins long que large; convexe; finement chagriné ; noir, garni d'un duvet concolore, clairsemé et peu apparent ; paré en devant d'une bordure transversale d'un duvet jaune ; orné d'une bordure basilaire 11 162 LONGIC ORNES. semblable, souvent interrompue dans son milieu. Ecusson aussi large que long; en triangle à côtés curvilignes ou presque en demi-cercle; revêtu d'un duvet jaune. Elytres un peu plus larges que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois aussi longues que lui ; subpa- rallèles ; rétrécies en ligne courbe à leur partie postéi o-externe et à l'angle suturai, un peu obliquement tronquées à l'extrémité entre ces deux points ; médiocrement convexes ; chagrinées à la base, très-fmement à partir du quart de leur longueur; garnies d'un duvet court et soyeux ; hérissées à la base de poils testacés ou cendrés peu nombreux ; noires, ornées chacune d'une ligne transverse, de deux bandes et d'une bordure apicale, d'un duvet jaune : la ligne, située au huitième de la longueur, étendue du quart in- terne au cinquième externe de la largeur : la première bande, naissant près du bord externe, aux irois septièmes de leur longueur, courbée vers la suture, le long de laquelle elle remonte jusqu'au tiers ou deux septièmes de leur longueur ; la deuxième, tranversale, aux cinq septièmes de leur longueur, formant, avec sa pareille, une bande transversale un peu arquée en devant, plus développée près de la suture qu'à chacune de ses extrémités externes, sensiblement courbée en arrière à celles-ci : la bordure apicale, servant de bordure à la troncature. Pygidium revêtu de duvet jaune. Des- sous du corps noir; ponctué; ruguleux; hérissé de poils flaves; paré de diverses taches d'un duvet jaune , savoir : un point sur le repli prothora- cique, près des hanches de devant ; une tache près des hanches intermé- diaires, et une autre couvrant moins de la moitié postérieure des postépis- ternums : ceux-ci parallèles, deux fois et demie aussi longs que larges : bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre parés d'une bordure de duvet jaune. Pieds d'un roux fauve ou teslacé. Cuisses postérieures plus longuement prolongées que le ventre : les antérieures, et souvent les sui- vantes, en majeure partie obscures ou noirâtres. Mésosternum parallèle, bilobé postérieurement. Cette espèce est commune dans toute la France; pendant l'été on la trouve sur les ombelles, sur les bois, sur les haies. Ohs. Les bandes ou taches de duvet jaune passent parfois au blanc flave. M. Dupont m'a communiqué, dans le temps, une variété singulière trou- vée à Versailles par M. Bourdillon , offrant l'espace compris entre la troi- sième bande et l'apicale entièrement jaune , moins une tache sur la suture en forme de cœur renversé, et une autre plus petite, triangulaire, attenant au bord antérieur, noire. Cette variété (C. Bourdilloni, Dupont. — Muls., Clytus arietis, var. B, Long. p. 81) a été retrouvée à Dijon par M. Saint-Père. CÉRAMBYCINS. CtyHlS. 163 La larve de cette espèce vit dans les jeunes tiges et dans les branches de divers arbres, entre autres du chêne, du pommier, du mûrier, du syco- more, du merisier à grappes. (Voy. Perris, Atm. de la Soc. entom. de Fr., 2* série, t. V (1847), p. 547, pi. IX, XI, fîg. 1 à 4.) 9. C rliamiii ; Germar. Noir. Antemies, jambes, tarses, et souvent partie des cuisses cVun fauve testacé. Protliorax paré en devant et à la base d'une bordure de duvet jaune : la basilaire plus grêle ou interrompue dans son milieu. Ehjtres ornées chacune d'un point accentiforme, obliquement transverse, de deux bandes et d'une bordure apicale grêle, d'un duvet jaune ou blanchâtre : le point, situé au huitième, couvrant le tiers médiaire de leur longueur : la première bande, naissant vers les deux cinquièmes du bord externe, arquée en arrière, et remontant vers le cinquième de la suture : la deuxième, transversale, courbée en arrière à son extrémité externe. Extrémité du pijgidium garni de duvet flavescent. Postépisternums presque entièrement couverts d'un duvet jaune. Clyttis rhamni. Germar, Reisen. Dalmat. p. 223. 227. — White, Catal. (Longicorn.). p. 270. 90. Clytus gazella. MuLS., Long. p. 82. 7. — Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 62. 72. pi. Xn. fig. 72. — KusTER, Kaef. Eiir. X. 9. — White, Catal. p. 270. 90. — Rou- get, Catal. 1601. Var. a. Corps hérissé de poils. Pieds fauves, avec les cuisses postérieures obscures vers l'extrémité. Callidium {Clytus) temesiense (KotiAR) . Germar, Spec. p. 519. 694? Long. O'-.OOe? à 0"»,0090 (3 1. à 4 1.). — Larg. 0'»,0017 à 0",0022 (3/4 à 1 ].). Il est presque semblable au précédent, dont il a été d'abord regardé, par plusieurs, comme une simple variété ; mais il constitue une véritable es- pèce. 11 est toujours plus petit : les individus les plus grands égalent à peine ceux de la moindre taille du Cl. arietis. Il s'éloigne, d'ailleurs, de ce dernier par ses antennes entièrement d'un roux fauve, ou rarement mélan- gées d'obscur ; par la ligne subbasilaire des élylres réduite à un point obli- quement transverse, d'avant en arrière, de dehors en dedans, et couvrant à peine le tiers submédiaire de la largeur de l'étui, au lieu d'être transverse et moins court; par les bandes plus grêles et ordinairement d'un jaune plus pâle; par l'extrémité seulement du pygidium garni , et peu densem^nt. de 164 LONGICORWES. poils d'un blanc tlavescent, au lieu d'être revêtu d'un duvet jaune; par les pjostépisternums revêtus d'un duvet flave, au moins sur les trois quarts pos- lérieurs de leur longueur, au lieu de l'être sur moins de la moitié. Cette espèce est commune dans la plupart des provinces de la France. On la trouve, dans l'été, sur les haies et sur les fleurs. Sexgiittatus ; Lucas. Prothorax obtusément arrondi sur les côtés; couvert d'un duvet cendré ; marqué, sur son milieu, d'une bande transver- sale obscure ou dénudée. Tête et élytres noires : la première , garnie d'un duvet cendré : les secondes, ornées chacune de deux bandes et d'une bor- dure apicale moins développée, d'un duvet blanc : la première bande, cou- vrant du sixième au tiers de sa longueur, et du sixième interne au bord externe : la deuxième, située aux trois cinquièmes, transversale, à peine arquée en devant. Ecusson blanc. Antennes d'un rouge testacé. Pieds d'un rouge fauve. Cuisses noires. Clytus sexguttatus. Lucas, Expl, se. de l'Algérie, p. 493. 1304. pi. XLII. fig. 2. Long. O-^.OOOO fi 0™,0123 (4- 1. à 5 1. 1/2). — Larg. 0'»,0022 (1. I.). Corps snbcylindriqufi. Antennes prolongéos jusqu'aux trois cinquièmes de la longu<'ur du corps. Prothorax un peu plus long que larg(> ; tronqué et étroitement rebordé en avant et à la base; obliquement arrondi sur les côtés ; d'un rouge brun, marqué, vers le milieu de sa longueur ou un peu avant, d'une bande obscure ou dénudée. Ecusson en triangle à côtés curvi- lignes, plus large que long; revêtu d'un duvet cendré Elytres deux fois et quart aussi longues que le prothor^x ; obliquement et obtusément tron- quées chacune à l'extrémité ; noires garnies d'un duvet soy(;ux concolore; onées chacune de deux bandes et d'une bordure apicale de duvet blanc ; la première bande, en forme de tache, arrondie à son côié interne, et pro- longée depuis le sixii-me de sa largeur jusqu'au bord interne, en se mon- trant moins développée de dedans en dehors : la deuxième, transversale, un peu arquée à son bord antérieur. Dessous du corps pubescent ; noir; paré d'une tache blanche près des hanches intermédiaires. Postépisternums revê- tus d'un duvet blanc presque jusqu'à leur partie antérieure. Quatre pre- miers arceaux du ventre postérieurement bordés de blanc. Patrie : l'Algérie. / J, C. nigripes; Brullé. Subcylindrique; pubescent. Tête, ou seulement partie postérieure du front, antennes et prothorax d'un rouge testacé.- CÉRAMBYCINS. CWtUS. 165 jambes et tarses dJun rouge brunâtre. Elytres brunes, ornées chacune (Tune tache fonctiforme, basilaire, de deux bandes et d'une bordure apicole, de duvet blanc cendré •■ la première bande, naissant après Vécusson, arquée en arrière et dirigée vers le quart du bord externe : la deuxième, transver- sale, située aux trois cinquièmes de leur longueur. Clytus nigripes. Brullé, Expéd. se. de Morée. p. 23S. 488. pi. XL[iï. fig. 11. — Laporte el GoRY, genre Clytus. p. 68. 78. pi. XIII. fig. 78. — Kuster, Kaef. Eur. XV. 75. — White, Catal. (Long.) p. 271. 94. Long. O^jOOSe à O^jOOTS (5 1. 1/^2 à 3 1. 1/4). — Larg. O-'jOOlT à O-'jOOSO (3/4 à 1 1.). Corps allongo; îinbcylindnqno. Tête fincmpnt ponctuée; tantôt entière- ment d'un rouge tcslacé avec un bandeau nuir sur sa partie postérieure, tantôt noirâtre avec la seconde moilié du front roug(>âlre ; rayée d'une ligne longitudinale entre los antennes. i4«/i'tt«(^s filiformes , d'un rouge testacé ou brunâtre; garnies d'un duvet cendré. Prothorax oblong; râpeux ou rugueux en dessus; d'un rouge testacé ou brunâtre ; pubesccnt. Ecusson près d'une fuis plus large que long; obtusénient arrondi postérieurement; noir ; garni de poils cendrés. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax; obliquement tronquées de dehors en dedans, d'arrière en avant à leur exlréniiié, avec l'angle postéro-cxterne vif, prononcé, ou un peu prolongé en [xjinie ; coi.vexes ; ponctuées ou comme tineuient squam- mulées; brunes; garnies d'un duvet courte: gribâlre; ornées chacune d'une tache poncliforme, de deux bandes et d'une bordure apicale de duvet cen- dré : la tache, située à la base, vers le milieu de l'élytre, parfois peu appa- rente ou obsolète : la première bande, naissant près de l'écusson, arquée en arrière et dirigée vers le quart antéricu'^ du bord externe : la deuxième bande, transversale, située aux trois cinquièmes de leur longueur. Dessous du corps noir ou brun ; pubescent , marqué d'une tache de duvet blanc près des hanches du milieu. Postépisternums revêtus de duvet blanc ou cendré presque jusqu'à leur partie antérieure. Pieds d'un rouge fauve ou brunâtre, avec les cuisses noirâtres ou obscures. Patrie : la Grèce. D. Neuvième article des antennes visiblement moins long que le quatrième. Antennes à peine prolongées jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps, chez les ç^, plus cour- tes, chez les ? ; subtilifoimes, ordinairement subcomprimées dans leur seconde moilié, et souvent avec la tendance des arliolcs ii sp montrer subépineux h leur extrémité ex- 166 LONGICORNES. terne. Front non chargé de lignes élevées. Prothorax plus long que large; généralement oblong. Episternums du postpectus un peu élargis d'avant en arrière, quatre fois aussi longs que larges (Sous-genre Anthoboscus, Chevrolat). ^ 10. C trif astciatiis ; Fabricius. Prothorax subglobideux ; d'un rouge rosat, garni d'un duvet cendré, laissant transversalement sur le milieu une bande presque dénudée plus foncée. Ecusson blanc sale. Elytres noires, revêtues d'un duvet soyeux concolore, ornées chacune d'une tache, de deux bandes et d'une bordure apicale, d'un blanc sale : la tache, basilaire et juxtà-scutellaire : la première bande, naissant vers le quart du bord ex- terne, transversale d'abord, piiis remontant vers la suture jusqu'à l'écusson : la deuxième bande, transversale, située vers les trois cinquièmes de leur longueur. Calliditim Irifascialum. Fabr., Spec. ins. t. I. p. 244. 42. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3bl.24. — Rossi, Faun. etr. t. ï. p. 138. 392. — Ouv., Entom. t. IV. n» 70. p. 52. 70. Clytus trifasciatus. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 351 . 24. — Muls., Longic. p. 87. 12. — Laporte et GoRY, Genre Clytus. p. 63. fig. 73. pi. XII. 73. — White, Catalogue. p. 270. 91. —Rouget, Catal. 1002. Var. «. Tête, antennes, prothorax, pieds et dessous du corps {moins les taches ou bandes blanches) d'un rouge rosat. Fond des élytres parfois moins obscur. Clytus ferrugineus (L. Dufour). Muls., loc. c. Chjtus trifasciatus, var. A. Var. /S. Bandes de duvet blanc sale ou cendré des élytres plus dévelop- pées, faisant paraître les étuis présentant cette couleur foncière, avec trois bandes noires, dont la première en anneau incomplet. Clytus agyptiacus. Y Am., Syst. eleuth. t. II. p. 352. 31? Long. 0"',0078 à 0">, 01 23 (3 1. 1/2 à 5 1. 1/2). — Larg. 0'",0017 à 0^,0028 (3/41. à 11. 1/4)- Corps allongé; subcylindri(iue; pubescent. Tète noire; finement ponc- tuée; garnie, et principalement sur la partie antérieure, d'un duvet cendré médiocrement épais; rayée, entre les antennes, d'une ligne parfois prolon- gée jusqu'au vertex. Antennes à peine prolongées jusqu'aux trois cinquiè- mes de la longueur du corps; subtiliformes , subcomprimées dans leur seconde moitié, avec les articles subépineux à leur extrémité externe ; d'un cËRAMBYCos. — Clytus. 167 brun rouge ou d'un rouge brun, avec le premier article ordinairement obscur ; garnies d'un court duvet cendré. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base; un peu plus long que large; subarrondi sur les côtés ; convexe ; finement ponctué ou très-finement chagriné ; d'un rouge rosat ou brunâtre ; revêtu d'un duvet cendré , laissant le milieu transversalement sensiblement plus dénudé, sous la forme d'une bande d'un rouge brun plus obscur, surtout à chacune de ses extrémités où elle semble souvent se terminer par une tache subarrondie. Ecusson en demi- cercle, une fois plus large que long ; revêtu d'un duvet cendré. Elytres aussi larges que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; deux fois et demie ou un peu plus aussi longues que lui ; faiblement rétrécies jusqu'aux sept huitièmes de leur longueur, puis rétrécies en ligne assez courbe jusqu'à l'extrémité; obliquement tronquées de dehors en dedans à celle-ci, depuis la moitié de leur largeur jusqu'à l'angle suturai, ou parais- sant souvent subarrondies chacune à l'extrémité; convexes; noires; revê- tues d'un duvet épais, soyeux et concolore; parées chacune d'une tache juxtà-scutelldire , de deux bandes et d'une bordure apicale, d'un duvet blanc sale ou cendré, parfois d'un blanc légèrement flavescent : la tache, en ovale transversal, liée à la base et à l'écusson , prolongée jusqu'à la fossette humérale, souvent dentée à son bord postérieur : la première bande, naissant vers le quart du bord externe, ou un peu avant, transver- salement étendue jusqu'au tiers de sa largeur, où elle se courbe, en remon- tant le long de la suture jusqu'à l'écusson : la deuxième bande, située vers les trois cinquièmes, transversale, un peu arquée à son bord antérieur ; la bordure apicale au moins aussi développée que chacune des bandes. Des- sous du corps noir; revêtu d'un duvet brillant gris de plomb; avec une tache près des hanches intermédiaires ; les quatre cinquièmes postérieurs des postépisternums, le bord postérieur des postpectus et une bordure, au bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre, formés d'un duvet blanc : la bordure des arceaux, très-développée sur les côtés, et rétrécie dans son milieu. Pieds d'un rouge brun ou d'un brun rouge; pubescents. Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que les suivants réunis. Prosternum étroit entre les hanches, élargi postérieurement. Mésos- ternum assez large, rétréci d'avant en arrière, tronqué à son extrémité. Cette espèce est principalement méridionale ; mais on la trouve dans les environs de Lyon, et même jusque dans la Bourgogne, dans les vallées bien exposées. Obs. Elle fait le passage des Clytus aux Anthobosciis ; elle a le prothorax 168 LONGICORNES. presque aussi coiirt que chez les premiers ; mais elle appartient aux seconds par son postépisternum élargi d'avant en arrière et quatre fois aussi long que large. J'ai vu, dans la collection de M. Pcrroud, sous le nom de Clytus confor- mis, Friwaldsky, des exemplaires ayant la tache basilaire des élytrcs plus réduite ou moins apparente ; mais qui se rattachent évidemment au Clytus trifasciatus . U.C. verbasci ; Linné. Noir; revêtu d'un duvet jaune un peu ver- dâtre, ou parfois cTun blanc cendré. Prothorax oblong ; paré sur son disque d'une bande transverse (9 ) ou de trois taches en rangée transverse {d")- Elytres obliquement ti'onquées à l'extrémité; ornées chacune, près de la base, d'un anneau incomplet, et , postérieurement, de deux bandes noires : Vanneau, formé, sur Vélijtre droite, d'an C, uni, en devant, à une ligne sur le calus : la première bande, vers la moitié anguleuse sur la suture, échan- crée à son bord antérieur : la deuxième, vers les quatre cinquièmes, un peu arquée en devant. Lepfura verbasci. Linné, Syst. nat. 12* édit. t. I. p. 640. 22. (,0100 à O-^jOU? (41. 1/2 à 6 1. 1/2). — Larg. 0'",00i8 à 0'",0026 (4/5 à 1 1. 1/5). Corps allongé; subcyUndrique. Tête noire; plus finement ponctuée sur CÉRAMBYCINS, CkjlllS. 171 le front que sur sa partie postérieure ; garnie d'un duvet d'un flave vcrdâ- tre; rayée, entre les antennes, d'une ligne souvent prolongée jusqu'au vertex. Antennes grêles; subfiliformes; un peu plus longues que la moitié du corps, surtout chez le a"; revêtues d'un court duvet d'un blanc cendré. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base ; un peu plus étroit en devant qu'à celle-ci ; oblong , subarrondi sur les côtés ; con- vexe; noir, mais revêtu d'un duvet d'un tlave ou jaune pâle verdàtre; orné, sur son disque, d'une tache noire, suborbiculaire, ordinairement presque bilobée postérieurement ; paré, de chaque côté, d'un point noir, un peu plus anté- rieur. Ecusson en demi-cercle, une fois plus large que long ; revêtu d'un duvet flave verdàtre. Elytres deux fois et demie aussi longues que le pro" thorax; graduellement et faiblement rétrécies jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur, plus sensiblement rétrécies en ligne courbe à leur partie pos- téro-externe ; peu obliquement tronquées à l'extrémité, tantôt d'une manière très-obtuse, et paraissant alors presque subarrondies, tantôt, au contraire, plus ou moins sensiblement échancrées de manière à faire paraître l'angle postéro-externe , et moins sensiblement le suturai prolongé en petite dent ; médiocrement convexes sur le dos ; noires, mais revêtues, comme le protho- rax, d'un duvet d'un tlave ou jaune verdàtre ; ornées chacune de quatre taches noires, garnies, comme celles du prothorax, d'un duvet concolore : la pre- mière, en forme de parenthèse, arquée du côté interne, rapprochée de la base et de la suture, prolongée presque jusqu'au quart de la longueur: la deuxième, située sur le calus humerai, un peu plus antérieure, en forme de bande longitudinale, prolongée jusqu'au niveau des deux tiers de la pre- mière : la troisième, située, un peu avant la moitié de la longueur, sur le disque, dont elle occupe au moins les deux tiers submédiaires, subarron- die, ordinairement échancrée ou entaillée dans le milieu de son bord anté- rieur : la quatrième, située, un peu avant les trois quarts de la longueur, sur le disque, dont elle occupe au moins les trois quarts médiaires, subor- biculaire ou plus souvent élargie du côté externe. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet jaune, flave ou parfois cendré verdàtre, parsemé, sur le ventre, de petits points noirs. Pieds noirs, grêles, garnis d'un duvet cendré verdàtre. Prosternum subparallèle entre les hanches, un peu élargi après elles. Mésosternum un peu rétréci d'avant en arrière, échancré à l'extrémité. Cette espèce est généralement peu commune en France. On la trouve principalement dans les zones tempérées, dans les environs de Paris, en Bourgogne, en Dauphiné, etc., sur les tilleuls. Sa larve vit dans cette sorte d'arbre. 172 lONGICORNES. C Falflermanni ; (Dejean) Faldermann. Noir, revêtu d'un duve^ flave cendré. Prothorax oblong ; marqué, aprbs la moitié de sa longueur, d'une rangée transversale brune, arquée en arrière, formée de trois taches (V intermédiaire plus grosse, parfois divisée) parfois unies en une bande. Elytres parées chacune de six taches noires : la première, sur la fossette ■ la deuxième, sur les calus, parfois unie à la précédente en une lunule : la troisième, subarrondie, vers le quart : la quatrième, la plus grosse, subar- rondie, vers la moitié : la cinquième, vers les trois quarts : la sixième, plus petite, et un peu plus postérieure, entre la cinquième et le bord externe. Clytus Faldermanni. (Dejean) Catal. (1837). p. 3o7. — Faldermann, Faun. trans- cances. m nouv. Méni. de Mosc. t. V. (1837). p. 269. 483. pi. VIII. fig. 3. (La figure concoi de peu avec la description.) Long. 0",0081 à 0'»,0135 (3 1. 3/4 à 6 1 ). — Larg. 0'",0022 à O-'.OOSS (1 Là 1 1. 1/2). Corps allongé; siibcylindrique ; noir, mais revêtu d'un duvet flave cen- dré. Antennes brunes; prolongées jusqu'à la moitié des élylres. Prothorax oblong; subarrondi sur les côtés, un peu plus étroit en avant; paré, après la moitié de sa longueur, de trois taches brunes, constituant une rangée transversale arquée en arrière, ou parfois une bande par l'union de ces taches : la tache interméiliaire la plus grosse, et quelquefois divisée en deux. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax; oblique- ment tronquées à l'exlrémité; ornées chacune de six taches noires : la pre- mière, petite, sur la fosseUe hutnérale : la deuxième, petite, sur le calus, souvent unie à la précédente en forme de lunule : la troisième , subarron- die, étendue du sixième ou du cinquième interne aux deux tiers de la lar- geur, vers le quart de leur largeur ; la quatrième, la plus grosse, subar- rondie, étendue du septième interne aux deux tiers externes, vers la moitié de leur longueur, parfois interrompue ou suivie d'une petite tache plus exté- rieure : la cinquième, étendue du sixième aux trois cinquièmes de leur lon- gueur : la sixième, plus petite et un jDcu plus postérieure, entre la cin- quième et le bord externe. Dessous du corps rcvôtu d'un duvet cendré bleuâtre. Pieds revêtus d'un duvet assez clair, surtout sur les tibias et les tarses. Prostenium moins large. Mésosternum tronqué postérieurement. Patrie : la Perse occidentale. Obs. Les taches des elytres varient de développement. Quelquefois il y en CÉRAMBYCINS. ClytUS. 173 a une septième, peu apparente, vers le sixième de sa longueur, attenante au rebord externe. 13. C cinadripnnctn tns ; Fabricius. Noir, mais revêtu, en des- sus , d'un duvet jaune verdâtre , rarement glauque. Prothurax. oblong. Elytres ornées chacune de quatre points noirs : le premier, sur le calus : le deuxième, un peu plus postérieur, près de la suture : les troisième et qua- trième, sur le disque : le troisième, suborbiculaire ou en ligne transverse courte, vers la moitié : le quatrième, un peu après les trois quarts de la longueur. La Lepture velours jaune. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 211 . 8. Leptura villnsa. FouRCR. F.ntora. par. t. I. p. 80. 10. — De Villers. C. Linné, Entom. l. I. p. 272. 32. pi. I. fig. 31. Callidium sex-punctatum. Oi v., Entom. t. V. p. 264. 68 CalUdium quadripunctalum. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 337. 70. — Oliy., Ent. t. IV. no70. p. 41. S5. pi. II. fig. 19. — Panz., Faiin. gei-m. LXX. 10. Clytus quadripunctaius. Fabr., Entom. syst. t. II. p. 332. 20. — Schoenh., Syn. ins. t. in. p. 470. 41. — Curtis, Brit. enlom. t. V. pi. CXCiX. — Mui.s., Longic. p. 91. 15. — Laporte et Gory. Genre Clytiis. p. 79. 91. pi. XV. 51. — Steph., Man. p. 27G. 2158. — L. Hedtenb., Faim, ausir. 2^ éd. p. 852. — White, Catal. p. 276. 114. — Rouget, Catal. 1604. Var. X. Dessous du corps revêtu d'un duvet glauque ou cendré bleuâtre. Var. /3. Dessus et dessous du corps revêtus d'un duvet glauque ou bleu cendré. Clytus glaucus. Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 81. pi. XV. fig. 93. Var. y. Offrant de plus que dans la variété /3 les élytres marquées des points noirs ordinaires, souvent de quelques autres taches produites par la dénudation. Callidium glaucum. Fabr., Spec. ins. 1. 1. p. 243. 41 ? — Oliv., Entom. t. IV. n<»70. p. 42. 56. pi. VI. fig. 68. Clytus glaucus. Fabr., Svst. eleuth. t. II. p. 361. 22? — Lucas, Explor. scient, de l'Alger, p. 493. 1302.pl. XLII. fig. 1. Clytus quadripundatus. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 470. 41 . var. *. Clytus griseus. Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 80. 92 6is. pi. XV. fig. 92 bis. Long. O-.OIOO à 0'",0147 (4 1. 1/2 à 61. 1/2). — Larg. 0'°,0022 àO"\0033 (11. à 1 1. 1/2). 174 LONOICORKES. Corps allongé; subcylindrique. Tête noire, garnie d'un duvet cendré ou flave cendré ; tinement ponctuée sur le front; marquée, sur sa partie posté- rieure, de points assez gros ; rayée, entre les antennes, d'une ligne souvent prolongée jusqu'au vertex. Antennes grêles ; filiformes ; prolongées jusqu'à la moitié de la longueur du corps (9 ), ou un peu plus (cf). Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base ; un peu plus étroit en devant qu'à celle-ci ; oblong ; subarrondi sur les côtés ; convexe ; noir, mais revêtu d'un duvet jaune un peu verdàtre. Emsson en demi-cercle, une fois plus large que long; revêtu d'un duvet jaune vcrdàtre. Ehjtres deux fois et demie aussi longues que lui ; faiblement rétrécies d'avant en arrière, un peu obliquement tronquées ou plutôt échancrées à l'extrémité, avec l'angle postéro-externe ordinairement épineux ; convexes ; noires , mais revêtues d'un duvet jaune ou verdâtre; marquées chacune de quatre points noirs dénudés : les premier et deuxième, formant avec leurs pareils une rangée transversale arquée en arrière : le premier, petit, sur le calus hume- rai : le deuxième, un peu plus postérieur, rapproché de la suture : le troi- sième, vers la moitié de la longueur, situé sur le disque, ordinairement or- biculaire, et couvrant au moins le tiers médiaire de la largeur, quelquefois réduit à une ligne transverse : le quatrième, situé vers les trois quarts de la largeur ou un peu après, sur le disque, ordinairement plus petit que le troisième. Dessous du corps noir, garni d'un duvet flave verdâtre, ou plus ordinairement cendré, ou paraissant d'un cendré bleuâtre. Pieds noirs, revêtus d'un duvet cendré. Prosternum étroit entre les hanches, un peu élargi pos- térieurement à partir de la moitié de celles-ci. Mésosternum large, rétréci d'avant en arrière, tronqué à son extrémité. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. On la trouve parfois dans les maisons, sur le bois à brûler ; d'autres fois sur les arbres ou sur les fleurs. Sa larve vit dans le sycomore, le noyer, etc. Ohs. La couleur du duvet varie. Quelquefois il est glauque, ou d'un cen- dré bleuâtre, ou bleu cendré en dessous ; d'autrefois, il est entièrement de cette couleur. Souvent, alors, divers individus offrent des taches anormales par la dénudalion des élytres dans certains points. Cette espèce a été décrite, la première fois, par Geoffroy, qui, dans la phrase diagnostique, dit les élytres parées chacune de deux points noirs. Cette phrase fautive, reproduite par Fourcroy, de Villers et Rossi , est trop inexacte pour permettre d'adopter le nom de villosus donné par ces divers auteurs. Olivier, après avoir, dans Y Encyclopédie méthodique, désigné cette espèce sous le nom de Callidium bi-punctatum, a admis, dans son Ento- mologie, la dénomination plus juste imposée par Fabricius. CÉRAMBYCINS. — CtytUS. 175 14. V, plebejus ; Fabricius. Noir. Ecusson aussi large que long; revêtu dhin duvet cendré. Elytres épineuses à Vangle postéro-externe ; tronquées d'une manière un peu flexueuse à l'extrémité; ornées chacune, d'une tache ovalaire sur la fossette humérale, d'une tache ponctiforme vers le quart du bord marginal, d'une bordure scutellaire suivie d'une ligne obli- quement longitudinale et un peu arquée du côté interne, prolongée jus- qu'aux deux cinquièmes, d'une bande transversale, plus développée sur la suture et située aux trois cinquièmes, et d'une bordure apicale, d'un duvet cendré. Ceramhyx figuratus. Scopoli, Entom. carn. p. SS. 17G. Callidium plebejum. Fabr., Syst. entom. p. 193. 28. — Id. Entom. syst. 1. 1. 2. p. 334. 67. — Oliv., Encycl. méth. t. V. p. 266. 73. — Id. Entom. t. IV. no70. p. 49. 67. pi. VI. fig. 72. — Panz., Faiin. germ. LXXXII. 7. Clytus fimebris. Laicmrt., Tyr. ins. t. II. p. Hl. 8. Clytusplebejus. Fabr., Syst. eleiith. t. II. p. 349. IS. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 466. 11. — Gyllenh., Ins. siiec. t. IV. p. 99. 6. — Muls., Longic. p. 83. 10. Laporte et GoRY, Genre Clytus. p. 99. 119. pl.XK. fig. 119. — Steph., Man. p. 27G. 2160. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 853. — White, Catal. (Longic). p. 282. 143. — Id. Catal. p. 282. 143. — Rouget, Catal. 1606. Long. 0'°,0078 à 0™,0112 (3 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. O^jOOie à O-njOOae (3/4 à 1 1. 1/5). Corps allongé ; subcylindrique. Tête noire : chagrinée ou ruguleusement ponctuée sur le -vertex ; subverticale, planiuscule, finement ponctuée et garnie de duvet sur le front jusqu'à la base de santennes. Palpes d'un fauve obscur. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ou trois quarts (cf") ou à peine aux trois cinquièmes ( 9 ) de la longueur du corps: filiformes; noires, garnies, vers l'extrémité, d'un duvet blanchâtre ; à quatrième et cinquième articles à peu près égaux et à peine moins longs que le troisième. Prothorax tronqué ou à peine arqué en sens opposé , et très-étroiiement rebordé en devant et à la base ; en ovale oblong, subarrondi sur les côtés : convexe ; noir ; chagriné ; garni d'un léger et court duvet ; hérissé de poils cendrés peu nombreux. Ecusson en triangle à côtés curvilignes , à peine plus large que long; noir; revêtu d'un duvet cendré. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax; subparallôles ; épineuses à leur angle postéro-externe : obliquement tronquées, et d'une manière un peu ilexueuse, de dehors en dedans, et d'arrière en avant ; émoussées à l'angle suturai; subconvexes; noires, revêtues d'un duvet brun soyeux; ornées / 176 LONGICORNES. chacune de deux taches ponctiformes, d'une hgne juxtà-suturale, d'une bande et d'une bordure apicale, d'un duvet cendré : la premiô"e tache, rap- prochée de la base, en ovaîe oblong, située sur la fossette humorale : la deuxième, subponcliforme, attenante au rebord marginal, un peu avant le quart de leur longueur: la ligm; juN.tà-sulurale, entourant l'écusson, pro- longée ensuite après colle-ci d'une manière obliquement longitudinale, et un peu arquée du côté interne, jusqu'à un peu plus du tiers de leur lon- gueur, où elle se termine, en se renflant un peu au milieu de leur largeur : la bande, constituant, avec sa pareille, une bande tranvcrsale située aux trois cinquièmes de leur longueur, et graduellement plus développée sur la suture : la bordure apicale couvrant le huitième de leur longueur. Dessous du corps noir; garni d'un duvet cendré; paré d'un tache de duvet blanc près des hanches intermédiaires. Posté pistermims presque entièrement couverts d'un duvet semblabh». Bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre orné d'une bordure d'un duvet pareil, interrompue dans son milieu. Pieds grêles ; noirs, garnis d'un duvet ce idré Premier article des tni'ses postérieurs aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. Elle n'est pas rare autour de Lyon, sur les haies, sur les fleurs de ronce et sur les fleurs en ombelle. Obs. Elle paraît avoir été décrite pour la première fois par Scopoli, mais d'une manier, pou roconnaissablc. Le Clytus latifasciatus, Fischer, Bulletin de Mosc. t. IV, 1833, p. 439, pi. VI, fig. 8, en est à poino une variété, comme l'avait remarqué le comte Mannerheim. {Ballet, de Mosc, 1838, p. 75.) ^ f',. C a«BgiisiB«oIlî§; MuLs.ANT. Noir. Prothorax oblong; chagriné, garni de duvet cendré et dhine bordure basilaire grêle et interrompue de duvet blanc. Ecusson blanc: Elytres épineuses à Vungle postéro-externe ; garnies d'un duvet concolore; ornées chacune d'un trait, d'une ligne arquée, d'un point, d'une bande, et d'une bordure apicale, de duvet blanc : le trait, courte naissant de la fossette humé raie: la Agne arquée, naissant après l'écusson, prolongée jusqu'aux deux septièmes de la longueur, et les deux cinquièmes internes de la largeur : le point, vers le quart du bord exteime ■■ la bande obliquement transverse, aux trois cinquièmes sur la suture, plus postérieurement vers le bord externe. Clytus angusticollis. Muls., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon. t. I. p. 123. — Id. Opusc. t. U. p. 106. CÉRAMBYCINS. ClytUS. 177 Long. 0™,0090 (41.). — Larg. 0-",0022(i 1.). Patrie : la Galice. Communiquée par M. Gaubil, Obs. La ligne arquée commence généralement par un renflement et se termine également par un renflement. Cette espèce diffère du Clytus plebejiis par la ligne arquée des élytres isolée de l'écusson , et n'entourant pas cette petite pièce ; par le prothorax orné d'une bordure basilaire de duvet blanc, interrompue dans son milieu. Elle se distingue des Cl. PdleUai et massiliensis, par l'existence du trait naissant de la fossette. Elle s'éloigne de ces trois espèces par son prothorax plus allongé et plus étroit. 15. C riifîcopaiis ; Olivier. Prothorax oblnng ; d'un rouge rosat ; râpeux ; chargé, sur la seconde moitié de la ligne médiane, d'une carène obtuse, et souvent d'une ligne élevée un peu plus antérieure de chaque côté de celle-ci. Ecusson revêtu d'un duvet blanc. Ehjtres subépineuses à V angle postéro-externe, subarrondies à Vangle suturai; noires, avec un duvet con- colore ; ornées d'une ligne, d'une bande et d'une bordure apicole, d'un duvet cendré : la ligne, arquée du côté interne, et obliquement longitudinale, pro- longée depuis l'écusson presque jusqu'au tiers : la bande, formant avec sa pareille un angle dirigé en avant des deux cinquièmes de la suture aux trois cinquièmes du bord externe. Callidium rufcorne. Oliv., Encycl. méth. t. V. p. 267. 79. — îd. Entom. t. IV. n" 70. p. 53. 7t. pi. VI. fig. 73. Clytus ruficornis. Laporte et Gory, Genre Clytus, p. 67. 77. pi. XIX. fig. 77. — MuLS., Longic. p. 86. 11. White, Catal. p. 271. 93. Long. 0«',0078 à 0™,0112 (3 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. O-jOOlS à 0°>,0025 (1 1. 3/5 à 1 1. 1/8). Corps allongé ; subcylindrique. Tête finement ponctuée; d'un rouge brun ou brunâtre; garnie d'un léger duvet cendré; rayée entre les antennes d'une ligne souvent prolongée jusqu'au vertex. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes (c/*) ou jusqu'à la moitié ou un peu plus (Ç ) de la longueur du corps ; subfiliformes, subcomprimées dans leur seconde moitié , avec les articles subépincux ; d'un rouge rosat ou brunâtre , avec leurs parties postérieures souvent plus obscures et plus densement revêtues de duvet cendré ; ciliées sous les premiers articles. Prothorax tronqué et 12 178 LONGICORNES. irès-étroitement rebordé en devant et à la base ; oblong ; subarrondi sur les côtés, un peu plus étroit en devant; convexe; d'un rouge rosat ou brunâtre , peu garni de duvet court et cendré ; râpeux , plus sensiblement sur le dos que sur les côtés; chargé sur la seconde moitié de la ligne médiane d'une carène obtuse, plus ou moins saillante, et ordinairement, de chaque côté de cette ligne, d'une autre un peu plus antérieure. Ecusson en demi-cercle, une fois plus large que long, revêtu d'un duvet blanc. Elytres tantôt un peu plus larges, tantôt à peine plus larges que le prothorax dans son développement transversal le plus grand ; deux fois et demie aussi lon- gues que lui ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, puis un peu rétrécies en ligne courbe ; un peu obliquement tronquées à l'extrémité, en ligne un peu courbée en arrière , en offrant une faible sinuosité vers l'angle postéro- externe, qui est plus ou moins sensiblement épineux, subarrondies à l'angle suturai ; convexes ; noires ; garnies d'un duvet court, soyeux et concolore ; ornées chacune d'une ligne, d'une bande et d'une bordure apicale, d'un duvet cendré ou blanc cendré : la ligne, longitudinalement oblique et un peu courbée du côté de la suture, naissant près de celle-ci, après l'écus- son, prolongée jusqu'aux deux septièmes ou presque au tiers de la largeur, où elle se termine un peu après le milieu de la largeur; parées, vers le quart du bord externe, d'une faible tache de duvet cendré , souvent épilée ou peu marquée : la bande, obliquement transversale, naissant, à son bord antérieur, aux deux cinquièmes de la suture, et aboutissant aux trois cin- quièmes du bord externe, formant, avec sa pareille, un accent circonflexe ou un angle ouvert dirigé en avant, couvrant, sur la suture, un huitième de la longueur, graduellement moins développée de dedans en dehors : la bordure apicale, couvrant le sixième postérieur de la longueur. Dessotis du corps d'un rouge rosat sur le repli prothoracique ; pubescent, noir ou noir brun luisant sur le reste, avec une tache oblique près des hanches intermé- diaires, les trois quarts ou quatre cinquièmes postérieurs des postépister- nums , et une bordure au bord postérieur des deux ou trois premiers arceaux du ventre, formé d'un duvet blanc : cette bordure plus développée au côté externe et interrompue dans son milieu, plus réduite ou nulle sur le troisième arceau et parfois sur le deuxième. Pieds grêles; pubescents; ordinairement d'un rouge brun ou d'un brun rouge, plus clair sur les jambes et les tarses que sur les cuisses ; quelquefois bruns ou d'un brun noir. Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve principalement dans l'ancienne Provence. Je l'ai reçue, dans le temps, de M. Boyer de cÉRAMBYCiNS, — Clytus. 179 Fonscolombe. Je l'ai prise plusieurs fois, dans les environs de Digne, sur les fleurs de diverses synanlhérées. Sa larve paraît vivre dans le chêne. 16. C Pelletieri; Laporte et Gory. Noir. Prothorax oblong; fine- ment ponctué; garni d'un duvet cendré; paré d'une bordure basilaire étroite, de duvet blanc, largement interivmpue dans son milieu. Ecusson blanc. Elytres un peu obliquement et obtusément tronquées à V extré- mité; noires, garnies d'un duvet concolore; ornées d'une courte ligne, d'un point, d'une bande et d'une bordure apicale, de duvet blanc : la ligne, un peu arquée et obliquement longitudinale, naissant près de l'écusson, prolongée jusqu'au cinquième de la longueur, vers le quart de la largeur, suivie d'un point sur le disque : la bande, raccourcie à son côté internei vers les quatre septièmes de la longueur, transversalement %m peu dirigée en arrière. Clytus Pelletieri. Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 93. 109. pi. XVII. fig. 109. — Write, Catal. p. 279. 127. Clytus Pelterii (par erreur typographique) . Muls., Longic. suppl. 1846. Long. 0"»,0078 à 0">,0100 (3 1. 1/2 à 4 1. 1/2). — Larg. O-jOGl? à On',0022 (3/4 à 1 1.). Corps allongé ; subcylindrique. Tête finement ponctuée sur le front, plus grossièrement sur la partie postérieure ; noire, garnie en devant d'un duvet cendré, parfois en partie dénudé ; rayée, entre les antennes, d'une ligne ordinairement non prolongée jusqu'au vertex. Antennes prolongées jus- qu'aux trois cinquièmes ((/) ou jusqu'à la moitié ( 9 ) de la longueur du corps ; filiformes ; revêtues plus densement à l'extrémité qu'à la base d'un duvet cendré ; faiblement garnies de cils sous les premiers articles. Pro- thorax étroitement rebordô en devant et à la base ; à peine arqué ou tron- qué à son bord antérieur, tronqué à la base ; oblong, un peu plus étroit en devant; subarrondi sur les côtés; convexe; très-finement ponctué; garni d'un duvet cendré ; paré, à la base, d'une bordure grêle de duvet blanc, largement interrompue dans son milieu, et ordinairement avancée sur les côtés jusqu'au niveau des hanches de devant. Ecusson en demi- cercle, une fois plus long que large ; revêtu d'un duvet blanc. Elytres deux fois et demie, ou un peu plus, aussi longues que le prothorax ; subparal- lèles jusqu'aux deux tiers, sensiblement rétrécies ensuite en ligne un peu courbe, un peu obliquement tronquées à l'extrémité ; émoussées aux angles 180 LONGICORNES. suturai et postéro-externe ; convexes; noires; revêtues d'un duvet conco- lore soyeux; ornées chacune d'une ligne, d'un point, d'une bande et d'une bordure apicale, d'un duvet blanc : la ligne, courte, naissant au dixième ou douzième de leur longueur, près de la suture, dont elle s'éloigne un peu graduellement, prolongée jusqu'au cinquième ou un peu plus de leur lon- gueur, vers le quart interne de la largeur : le point, souvent semi-orbicu- laire, placé presque au tiers de la longueur, sur le disque, dont il couvre presque le tiers submédiaire : la bande, naissant au sixième interne de la largeur, un peu après les quatre septièmes de la longueur, grêle, un peu obliquement transversale, prolongée jusqu'au bord externe, en se portant un peu plus en arrière, formant, avec sa pareille, une bande arquée en de- vant et interrompue dans son milieu : la bordure apicale, couvrant le hui- tième ou dixième postérieur de la suture, aussi développée au bord externe, ordinairement moins blanche vers l'extrémité. Dessous du corps noir; garni d'un duvet cendré; paré d'une tache oblique de duvet blanc près des han- ches du milieu. Postépisternums presque entièrement revêtus d'un duvet blanc : bord postérieur du postpectus garni d'un duvet semblable. Trois ou qualité premiers arceaux du ventre parés postérieurement d'une bordure de duvet blanc, large sur les côtés, graduellement rélrécie et interrompue dans son milieu. Pieds noirs ; pubesconts. Prosternum étroit entre les han- ches, un peu élargi postérieurement. Mésosternum assez large, rétréci d'avant en arrière, et tronqué à son extrémité. Cette espèce, principalement méridionale, a été trouvée, près de Nar- bonne, par M. Godart; dans les environs de Bordeaux, par M. Perroud; en Alsace, par M. d'Aumont. 17. C. sMassîBjensis; Linné. Noir. Prothorax oblong ; râpeux; paré d'une bordure hasilaire étroite de duvet blanc, ordinairement inter- rompue dans son milieu. Eciisson blanc postérieurement. Elytres obli- quement tronquées à V extrémité et subépineuses à V angle postéro-externe ; noires, garnies d'un duvet soyeux concolore; ornées d'une ligne, d'un point, d!une bande et d'une bordure apicale, de duvet blanc : la ligne, naissant de l'écusson, prolongée jusqu'au cinquième en s'écartant de la suture, et suivie d'un point sur le disque : la bande, grêle, un peu obliquement transversale et courbée en arrière, vers les trois cinquièmes, et remontant au moins jusquaux deux cinquièmes antérieurs de la suture. La Lepture à raies blanches. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 215. 12. Lepturamassiliensis. Linn., Syst. nat. 12c éd. t. I. p. 10G7. 8. CÉRAMBYCINS. ClytUS. 181 Stenochorus lineola. Scopoli, Délie, flor. et faun. insub. t. II. p. 44-. pi. XX. fig. 4. CalUdium massiliense . Oliv., Encycl. mélh. t. V. p. 267. 87. — M. Entom. t. IV. n»70. p.53. 7o.pl. VI. fig. 70.— Fabr., Entom. syst. 1. 1. 2. p. 334. 68. — Panz., Faun.germ.LXXXII. 8. Clytus massilicnsis. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 350. 60. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 466. 22. — MuLS., Longic. p. 83. 8. — Laporte et Gory, Genre Clytus, p. 94. 110. pi. XVII. fig. 110. — L. Redten'b., Faun. austr. 2^ éd. p. 883. — White, Catal. p. 279. 127. — FiOUGET, Catal. 1605. Var. «. Clytus fulvicollis. Prothorax dhm roug&rosat, ou d'un rouge pâle ou testacé. Long. 0'",0059 à 0'^,0090 (2 1. 3/4 ii 4 1. ). — Larg. 0=",0016 àO^jOOSS (3/4 à 1 1.). Coî'ps allongé; subcylindrique. Tête noire, tinement ponctuée ; garnie d'un duvet cendré, très-court, souvent dénudé; rayée entre les antennes d'une ligne souvent prolongée jusqu'au vertex. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts {çf) ou à peine plus longues que la moitié ( V ) de la longueur du corps; grêles; filiformes, subcomprimées vers l'extrémité; noires, parfois moins obscures vers l'extrémité, revêtues d'un duvet cendré ; faiblement ciliées sous leurs premiers articles. Prothorax étroi- tement rebordé en devant et à la base ; à peine arqué îi son bord an- térieur , tronqué à la base ; oblong , subarrondi sur les côtés ; à peu près aussi large en devant qu'à la base ; convexe ; râpeux ; noir , à peine garni de duvet ; hérissé de quelques poils; orné , sur le rebord basilaire , d'une bordure de duvet blanc, avancée sur les côtés jusqu'au niveau des hanches, et ordinan^ement interrompue dans son milieu. Ecusson en demi-cercle, une fois plus large que long; noir à la base, postérieurement revêtu d'un duvet blanc. Elytres doux fois et demie aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, faiblement rétrécies ensuite en ligne un peu convexe ; obliquement tronquées et un peu en arc dirigées en arrière , de dehors en dedans à leur extrémité , en otîrant une faible sinuosité vers l'angle postéro-externe qui correspond au tiers externe de la largeur, et qui est armé d'une pointe; convexes, noires, revêtues d'un duvet brun , soyeux ; ornées chacune d'une ligne , d'un point, d'une bande et d'une bordure apicaie, de duvet blanc: la ligne, liée en devant à l'écusson , près de la suture dont elle s'éloigne graduel- lement jusqu'au quart interne de sa largeur, à son extrémité, c'esl-à-dire 182 tONGICORNES. vers le cinquième de leur longueur : le point, situé sur le disque, aux deux septièmes de leur longueur, dans la direction de la ligne précitée : la bande, grêle , parfois naissant peu distinctement près de l'écusson , mais visible au moins à partir des deux septièmes de leur longueur , près de la suture qu'elle suit quelque temps, puis un peu obliquement transversale, et dirigée vers les trois cinquièmes de leur longueur où elle se courbe en arrière : la bordure apicale couvrant le sixième environ de leur longueur , à la suture , beaucoup moins avancée au bord externe. Dessous du corps noir ; peu garni sur la poitrine d'un duvet court et cendré ; orné d'une tache de duvet blanc oblique, vers les hanches intermédiaires. Postépisternums entièrement revêtus de duvet blanc : bord postérieur du postpectus garni d'un duvet semblable. Premiers arceaux du ventre, au moins, parés à leur bord postérieur d'une bordure de duvet blanc, retrécie et interrompue dans son milieu, et réduite souvent de chaque côté à une tache triangulaire. Pieds grêles ; noirs ; pubescents. Cette espèce habite la plupart des provinces de France, surtout les zones tempérées et méridionales. Elle n'est pas rare, pendant l'été, dans les envi- rons de Lyon, surtout sur les ombellifères. Obs. J'ai pris, dans le midi, deux exemplaires d'un Clyte qui semblerait constituer une espèce particulière {Clytus fulvicollis), mais qui n'est peut- être qu'une variété très-remarquable du Clytus massiliensis. Ces exem- plaires en diffèrent par leur prothorax d'un rouge rosat, moins régulière- ment subarrondi sur les côtés , paraissant offrir vers les deux tiers leur plus grande largeur, et montrant, sur la seconde moitié de la ligne mé- diane, une légère carène obtuse. La bordure apicale de duvet cendré, dont les élytres sont parées, est moins réduite sur son côté interne que chez le Cl. massiliensis. Chez l'un des exemplaires, les antennes sont en partie d'un brun rougeâlrc ; chez l'autre, la ligne postoculaire de duvet blanc ne fait qu'un avec le point, ou n'est pas distinctement séparée de lui. A première vue, on prendrait ces exemplaires pour un Cl. rnflcoims; mais, à part les différences signalées, ils ont le dessin et tous les caractères du Cl. massiliensis. Il faut donc attendre de nouvelles observations pour asseoir une opinion sur leur valeur spécifique. J'ai reçu de Corse un exemplaire qui semblerait plus évidemment consti- tuer une espèce distincte (Clytus spinosulus). Il diffère du Cl. massiliensis par une taille moins petite ; par son prothorax, offrant, vers les deux tiers de sa longueur, sa plus grande largeur; chargé, comme chez le Cl. rufi- cornis, de trois saillies (les latérales très-faibles) ; par la ligne postscutellaire cÉRA.MBYcms. — Clytus. 183 de duvet blanc isolée de l'écusson par un espace égal à la longueur de celui-ci : cette ligne, obliquement longitudinale, un peu arquée en arrière, prolongée presque jusqu'au tiers de sa longueur et presque le tiers externe de sa largeur, où elle se termine par un renflement , représentant le point du Cl. massiliensis ; par la bordure apicale avancée jusqu'au cinquième postérieur de la suture, et réduite presque à rien au bord externe; entin par l'angle postéro-externe plus sensiblement épineux. De nouvelles observations sont encore nécessaires pour émettre une opinion sur la valeur spécifique d'un exemplaire ainsi conformé. E. Neuvième article des antennes aussi long que le quatrième. Antennes subfiliformes ; subcompriraées; grêles ; prolongées au moins jusqu'aux deux liers ou trois quarts de la longueur du corps, chez les ç/'; ciliées sous les premiers articles. Front non chargé de lignes élevées. Prothorax ovalaire ou suborbiculaire. Ecusson en demi-cercle une fois plus large que long. Elytres médiocrement convexes. Épisternums du postpectus quatre ou cinq fois aussi longs que larges (Sous-genre Isototnus). j C semipunctatiis ; Fabricius. Allongé; noir. Antennes et pieds d'un fauve testacé : massue des cuisses enfumée. Prothorax ovalaire, moins large que les élytres, sillonné et paré d'une ligne de duvet blanc sur la se- conde moitié de la ligne médiane, marqué un peu plus antérieurement, de chaque côté de celle-ci, d'un point de duvet blanc. Ecusson blanc. Elytres épineuses à leur angle postéro-externe, tronquées obliquement de là à V angle suturai; ornées chacune de quatre taches, d'une bande et d'une bor- dure apicale de duvet blanc : la première tache, basilaire, sur la fossette humérale : la deuxième, juxtà-suturale , au sixième ou cinquième : la troi- sième, marginale, au cinquième ■■ la quatrième, sur le disque, subarrondie ou échancrée en devant : la bande, transversale, très-arquée en devant, plus prolongée en arrière à son côté suturai, aux cinq septièmes de leur longueur . Clytus semipunctatus. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 346. S. — Panz., Faun. germ. XCIV. 4. — Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 75. 87. pi. XIV. fig. 87. — Kuster, Kœf. Europ. XV. 74. — Redtenb., Faun. aust. 2^ édit. p. 8S3. — White, Catal. (Longic). p. 274. 106. Long. 0"',0135 à 0»,0180 (6 1. à 8 1.). — Larg. 0'»,0045 C2 1.). Patrie : l'Allemagne, la Hongrie, etc. C coitiptus; Mannerheim. Allongé; d'un brun châtain : dix derniers articles des antennes, base des cuisses, jambes et tarses d'un fauve testacé. 184 LONGICORNES. Prothorax snbglobidenx , plus large que les élytres ; rayé sur la moitié pos- téneure de la ligne médiane, et creusé un peu plus a?itérieurement, de chaque côté de celle-ci, d'une fossette allongée, arquée. Ecusson {lave. Elytres subépineuses à leur partie poster o-externe, coupées ensuite oblique- ment ou en ligne courbe de là à V angle suturai; ornées chacune de trois taches, de deux bandes et d'une bordure apicale de duvet jaune : la pre- mière tache, basilaire, sur la fossette humérale : la deuxième, juxtà-sulu- rale, au sixième ou cinquième : la troisième, marginale, au cinquième : la première bande, un peu obliquement transverse, aux deux cinquièmes, raccourcie à ses extrémités : la deuxième, transversale , très-arquée en devant, plus prolongée en arrière à son côté suturai, aux cinq septièmes de leur longueur. Clyfus complus (Ziegler). Mannerheim, in Hummel, Essais, t. IV (1825). p. 36. 20. — Voy. Bullet. de Mosc. 1838. p. 74.. Clytus perspicillum. Fischer, Bullet. de Mosc. t. ^\^ 1832. p. 438. pi. VI. fig. 7. — White, Catal. (Longic.) p. 274. lOo. Clytus publicoUis. Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 73. 8b. pi. XIV. fig. 8o. Long. 0>»,0225 (10 1.). - - Larg. 0"',0051 (5 1. 1/2). Patrie : la Russie méridionale. Genre Anaglyptus; Anaglypte; Mulsant. Nuisant, Hist. nat, drs Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p. 91. Caractères. Antennes subfiliformes , subcomprimées vers l'extrémité; presque aussi longues que le corps, chez les çf ; ciliées en dessous, au moins sur la moitié de leur longueur; à troisième article le plus long, sou- vent épineux : le quntrième moins long que le suivant : le onzième plus ou moins sensiblement appendice, au moins chez le (f . Front non chargé de lignes élevées. Yeux moins avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes. Prothorax ovoïde, oblong. Elytres débordant la base du prothorax de la moitié envi- ron de la lai'geur de chacune ; plus larges que lui dans son développement transversal le plus grand ; un peu rélrécies d'avant en arrière ; chargées chacune, près de la base, d'une bosse ou gibbosilé juxtà-suturale, plus longue que large. Prosternum étroit, séparant les hanches. Mésosternuvi assez large; séparant les hanches ; un peu rétréci d'avant en arrière, tron- cÉfiAMBYciNs. — Anaglfptus. 185 que ou échancré à l'extrémité. Episterniims du postpectus subparallôles, un peu rétrécis d'avant en arrière ; quatre ou cinq fois aussi longs qu'ils sont larges à leur extrémité. Pieds assez allongés. Cuisses en massue. Premier article des tarses postérieurs moins long ou à peine aussi long que tous les suivants réunis. Corps allongé. Obs. Les espèces de ce genre sont faciles à distinguer entre tous les Cly- taires par les gibbosités basilaires de leurs élytres ; par leurs postépister- nums allongés et rétrécis d'avant en arrière. X Elytres épineuses à leur partie postéro-externe. 1. A. gibbo§!us; Fabricius. Noir. Base des cuisses et partie des antennes d'un rouge brun : troisième à cinquième article de ceux-ci épi- neux. Elytres épineuses à leur partie postéro-externe ; obliquement échan- crées à l'extrémité; couvertes d'un duvet cendré sur leurs deux septièmes postérieurs, et parées chacune de deux bandes de duvet semblable : la pre- mière, naissant linéaire, près de la suture, au sixième de leur longueur, obliquement dirigée en arrière vers les deux septièmes externes ■• la deuxième, couvrant du cinquième jusqu'à plus de la moitié delà longueur, sîir la suture, obliquement arquée en arrière à son bord antérieur et diri- gée vers les trois septièmes externes, subtransversale et sinuée à son bord posténeur. ' Callidlum gibbosuin. Fabr., Mant. ins. t. I. p. 156. 62. — Oliv., Entom. t. IV. no70. p. 4b. 62. pl.U. fig. 18. — Rossi, Mantissa. 1. 1. p. f)3. 131. pi. V. fig. B. Clyius gibbosus. — Fabr., Syst. eleulh. t. II. p. 353. 34. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 472. 47. — Laporte et Gory, Genre Clytus. p. 105. 124. pi. XX. fig. 124. — White, Catal. p. 286. 163. Anagi y p tus gibbosus. Muls., Longic. p. 92. 1. Var. *. Elytres parées d'une ligne de duvet cendré au côté externe de la gibbosité, ou même garnies de duvet semblable autour du calus humerai. Var. /3. Seconde bande des élytres plus ou moins distinctement divisée en deux bandes. Anaglyptus gibbosus. Var. A. Muls., loc. cit. Long. O^jOOQO à 0">,0135 (4 1. à 6 1.). — Larg. 0'»,0022 à O^^OOSS (1 1. ^ 1 1. 1/2). Corps allongé. Tête noire, finement ponctuée; garnie d'un duvet gris; rayée d'une ligne longitudinale entre les antennes ; garnie d'un duvet plus 186 lONGICORNES. épais, cendré blanchâtre, dans l'échancrure des yeux. Antennes prolongées environ jusqu'à l'extrémité du corps, chez le (/; noires, avec les derniers articles d'un rouge brun ou brunâtre ; ciliées sous les cinq ou six premiers articles ; annelées de duvet cendré à la base des troisième à sixième arti- cles : les septième et huitième presque entièrement cendrés : les troisième à cinquième ou septième, munis d'une épine à la partie externe de leur sommet. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à sa base , ovoïde, oblong; offrant vers la moitié de ses côtés sa plus grande largeur, plus étroit à sa base qu'en devant; convexe ; noir, hérissé de poils clair- semés ; finement chagriné ; garni d'un duvet gris obscur , dont il paraît avoir la teinte. Ecusson en triangle à côtés curvilignes ; aussi long que large ; noir , revêtu d'un duvet gris cendré , formant une bordure plus blanchâtre. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax ; obliquement échancrées chacune à leur extrémité, et armées d'une assez forte épine à l'extrémité externe de cette échancrure; médiocrement convexes sur le dos ; creusées d'une fossette humérale profonde , un peu obliquement longitudinale, prolongée jusqu'au quart de leur longueur, gibbeuses au côté interne de cette fossette , d'un noir châtain , garnies d'une rangée de poils cendrés constituant une sorte de bande longitudinale , au côté externe de la gibbosité, ou même garnies de poils semblables sur presque toute la partie externe de la base ; couvertes de duvet cendré sur presque le quart postérieur de leur longueur ; parées chacune de deux bandes de duvet sem- blable : la première, naissant linéaire, près de la suture, au sixième de leur longueur, ou même près de l'écusson , obliquement transversale et un peu arquée en arrière, du sixième juxtà-sutural vers les deux septièmes du bord externe , le long duquel elle remonte jusqu'au sixième antérieur : la deuxième, couvrant, sur la suture, depuis le cinquième jusqu'à plus de la moitié de leur longueur, obliquement arquée en arrière à son bord anté- térieur, et dirigée , à celui-ci , vers les trois cinquièmes de leur longueur, subtransversale à son bord postérieur, sinuée près du bord externe. Dessous du corps d'un brun châtain ; finement ponctué ; garni d'un duvet cendré peu épais ; paré d'une ligne oblique près des hanches intermédiaires, d'une tache sur lesdites hanches, d'une tache sur le tiers postérieur des posté- pisternums, d'une bordure à la partie postérieure du postpectus, et d'une bordure interrompue sur les premiers arceaux du ventre, formées d'un du- vet blanc, épais. Pieds garnis de duvet cendré; d'un noir châtain, avec les hanches, parfois l'extrémité des tibias, et ordinairement partie des tarses, d'un rouge brunâtre. cÉRAMBYciNs. — Anaglyptus. 187 Celte espèce est méridionale. On la trouve principalement dans l'an- cienne Provence et le Dauphiné méridional. Elle a été prise une fois dans les environs de Lyon. XX Elytres non épineuses à leur partie postéro-exteme. 2. A., mysticus ; Linné. Npir. Base des élytres (Sun ronge brun. An- tennes à troisième article non épineux. Elytres obtusément tronquées à l'extrémité; •postérieurement couvertes de duvet blanc cendré, et parées chacune de trois raies sublinéaires de duvet semblable : la première, nais- sant de l'extrémité de la gibbosité, obliquement dirigée vers les deux sep- tièmes externes de leur longueur : la deuxième, naissant aussi avant, ar- quée en arrière jusqu'aux deux septièmes de leur longueur et la moitié de leur largerir : la troisième, unie à la précédente sur la suture, transversale vers la moitié de leur longueur, et courbée en arrière près du bord externe. Leptura mysticus. Linn., Syst. nat. 10^ édit. t. I. p. 398. 16. — Id. 12e édit. 1. 1. p. 639. 18. Cerambyx albo-fasciatus. De Geer., Mém. t. V. p. 82. 19. var. Callidium mysticum. Fabr., Syst. entom. p. 194. 34. — Id. Syst. eleuth. t. I. 2. p. 337. 81. — Oliv., Entom. t. IV. n^TO. p. 50. 68. pi. I. fig. 14. — Panz., Faun. germ. LXXXII. 9. Cly tus mysticus. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 107. 7. — Fabr., Entom. syst. t. II. p. 337. 81. — ScnoENH., Syn. ins. t. II. p. 471. 44. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 102. 9. — Steph., Man. p. 278. 2154. — Laporte etGoRY, Genre Clytus. p. 69. 80. pi. XIII. fig. 80. — White, Catal. p. 271. 96. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 851. — Rouget, Catal. n» 1607. Anaglyptus mysticus . Muls., Longic. p. 93. 2. Long. O-^jOOOO à 0™,0123 (41. à 5 1. 1/2). — Larg. O-^jOOlS àO",0033 (4/5 à 1 1. 1/2). Corps allongé. Tète noire; tinemenl ponctuée; brièvement garnie de duvet gris ou gris cendré ; hérissée de poils clairsemés ; rayée d'une ligne longitudinale entre les antennes. Antennes noires, moins obscures vers l'extrémité ; ciliées sous les premiers articles ; annelées de duvet cendré à la base des troisième à sixième articles : les septième et huitième presque entièrement cendrés : les derniers presque rosats : le troisième tronqué à angle vif à la partie externe de son sommet, mais non épineux : les suivants obtus au sommet. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base; ovoïde, oblong; offrant vers la moitié de ses côtés sa plus grande 188 lONGICORNES. largeur; plus étroit à la base qu'en devant; convexe; noir; finement cha- griné ; hérissé de poils clairsemés garnis d'un duvet gris et court. Ecusson en triangle à côtés curvilignes, aussi long que large ; noir , garni d'un duvet gris cendré, bordé de blanc cendré. Elytres deux fois et demie à trois fois aussi longues que le prothorax ; obtusément et obliquement tron- quées, ou parfois subarrondies chacune à l'extrémité ; médiocrement con- vexes sur le dos ; creusées d'une fossette humérale assez courte ; chargées d'une gibbosité ou bosse au côté interne de cette fossette ; assez fortement ponctuées à la base, faiblement vers l'extrémité ; couvertes d'un duvet blanc cendré sur le cinquième ou sixième postérieur de leur longueur ; parées chacune de trois raies sublinéaires formées d'un duvet à peu près de semblable couleur : la première, naissant à l'extrémité de la gibbosité, obliquement dirigée, et d'une manière un peu arquée en arrière, vers les deux septièmes du bord externe, le long duquel elle remonte jusqu'au sixième antérieur : la deuxième , naissant aussi avant que la précédente , sur la suture qu'elle suit quelque temps, puis graduellement moins grêle, plus sensiblement arquée en arrière jusqu'au milieu du disque, où elle s'arrête, vers les trois septièmes de leur longueur : la troisième, liée à la précédente sur la suture, qu'elle borde quelque temps, puis transversale vers le milieu de leur lon- gueur ou un peu après, et courbée en arrière vers le bord externe; noires, avec la base d'un rouge brun jusqu'à la première bande. Dessous du corps noir; garni d'un duvet cendré court et peu épais; paré d'une hgneobhque vers les hanches intermédiaires, d'une tache sur lesdites hanches, d'une bande sur presque toute la longueur des postépisternums, d'une bordure interrompue dans son milieu sur les deux premiers arceaux du ventre, for- mées d'un duvet blanc serré. Pieds garnis de duvet cendré peu épais; hé- rissés de longs poils; noirs, avec la partie des tarses et pai'fois l'extrémité des tibias rougeâtres. Cette espèce habite principalement les parties froides et tempérées de la France. On la trouve assez fréquemment, pendant le mois de juin, dans les montagnes du Beaujolais, sur les fleurs d'aubépine, de spirée et sur diverses autres; mais elle est très-rare autour de Lyon. Obs. En Allemagne et dans le nord de l'Europe, et quelquefois dans les Alpes et les montagnes du Jura, on trouve un anaglypte ayant la plus grande analogie avec le mysticus, et tous les entomologistes aujourd'hui le considèrent comme une simple variété de celui-ci. Malheureusement nous n'avons pas pu faire des observations locales capables d'élucider la question ; mais, le petit nombre d'individus que nous avons eus sous les CÊRAMBYCINS. GRACILIAIRES. 189 yeux, nous porte à considérer cette prétendue variété comme une espèce particulière. Elle diffère de 1'^. mysticus non-seulement par ses élytres à fond entièrement noir, mais les bandes des étuis sont plus grêles , plus nettes , et formées d'un duvet plus blanc et plus fin , et le troisième article des antennes, au lieu d'être tronqué au sommet, s'avance notablement en pointe ou épine au côté externe , caractère qui est évidemment spécifique s'il est constant. Sous ce rapport, ce longicorne serait intermédiaire entre VA. (jibbosus et 1'^. mysticus. De Geer en a feit le type de son Cerambyx albo-fasciatus. Schrank l'avait considéré à tort comme étant la Leptiira rustica de Linné. Il a été décrit et très-bien figuré par Herbst , sous le nom de Callidium hicroglyphicum. Si les caractères que nous avons indiqués sont constants, il devra figurer après VA. gibbosiis, comme espèce particulière , sous le nom de A. laieroglygïliieïis ; Herbst. Noir. Antennes à troisième article épineux. Elytres siibarrondies à rextrémité ; postérieurement couvertes d'un duvet cendré, et parées chacune de trois raies linéaires d'un duvet blanc : la première, naissant à Vextrémité de la gibbosité, obliquement dirigée vers les deux septièmes de leur longueur : la deuxième , naissant aussi avant , arquée en arrière jusqu'aux deux septièmes de leur longueur et la moitié de leur largeur : la troisième, unie à laprécédente sur sa suture, transver- sale vers la moitié de leur longueur, courbée en arrière près du bord externe. Cerambyx albo-fasciatus De Geer, Méiii. t. V. p. 82. 19 (type). Leptura rustica. Schrank, Emini. p. 1G1. 304. Callidium hicroglyphicum. Herbst, Arch. p. 99. 22. pi. WTV. fig. 20. Clyhts mysticus. Var. Scroenh., Syn. ins. t. III. p. 471. 44. etc. Long. O^jOOOO à 0°',0123 (4 1. à 5 1. 1/2) — Larg. O-jOOlS à 0«,0030 (4/5 à 1 1. 2/5). CINQUIÈME BRANCHE. LES GRACILIAIRES Caractères. Elytres ordinairement aussi longues ou à peu près que le corps ; parfois raccourcies et il peine plus longues que les deux tiers de celui-ci. Prothorax notablement plus long que large, ordinairement en 190 LONGICORNES. ovale tronqué; offrant le plus souvent, sur les côtés du disque, soit une ligne enfoncée ou saillante, soit un tubercule. Premier arceau ventral moins long que les deux cinquièmes de l'abdomen. Corps allongé j pla- niuscule en dessus. Les Graciliaircs se distinguent facilement des Cérambyçaires et des Calli- diaires par leur prothorax notablement plus long que large ; des Clytaires par leur prothorax planiuscule. Quelques-uns ont une certaine analogie avec les Stromaties, l'un des genres de la branche des Hespérophanaires ; cependant ils s'éloignent généralement de ces derniers par leur prothorax planiuscule et surtout visiblement plus long que large. Ces insectes se divisent en deux rameaux : [Presque égaux et courts. Cuisses antérieures grck'S dans leur moitié basilaire, i brusquement renflées en massue dans leur seconde moitié. Déilates. (irès-inégaux : les maxillaires trois fois environ aussi longs que les labiaux. (Cuisses antérieures en massue oblongue, subcomprimées et graduellement renflées dans leur milieu. Gricilutes. PREMIER RAMEAU. LES DÉILATES. Caractères. Palpes presque égaux; courts. Cuisses anténeures grêles dans leur moitié basilaire, brusquement renflées en massue dans leur seconde moitié. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre Deilus, Déile ; Serville. Serville Annales de la Société enlomologique de France, 1. 111 (<834}. p. 73. (Seilos, timide). Caractères, Antennes à peine prolongées jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps (c/) ou un peu plus courtes ( 9 ); filiformes ou un peu plus épaisses vers l'extrémité ; de onze articles : le premier, renflé , à peu près aussi long que le troisième : le deuxième court , le troisième et les suivants obconiques :les derniers subcomprimés : les troisième et quatrième presque égaux : le cinquième un peu plus long: le onzième, à peine appendice. Yeux très-profondément échancrés, presque divisés en deux CÉRAME YciNS. — DeUus. 191 parties; plus avancés sur le front, au côté interne de leur seconde moitié, que le côté interne de la base des antennes. Prothorax plus long que large, en ovoïde tronqué. Elytres débordant la base du prothorax d'un tiers de la largeur de chacune , plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; linéaires. Prosternum étroit , séparant les hanches. Mésosternum aussi large que long , entaillé à son extrémité. Postépisternums quatre ou cinq fois aussi longs que larges , subparallèles , rétrécis en ligne courbe à l'extrémité. Epimèj^es postérieures peu apparentes. Ventre de cinq arceaux: le premier presque égal au tiers de la longueur de l'abdomen. Ciiisses toutes grêles dans leur moitié basilaire , renflées en massue dans leur seconde moitié. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. Corps allongé; planiuscule. Obs. Par ses antennes, l'espèce qui constitue ce genre semble se rap- procher des Sténoptères , dont elle s'éloigne visiblement par ses yeux , par sa forme et la longueur de son prothorax. 1 . n, fugax ; Olivier. Dessus du corps planiuscule, d'un gris ou brun bronzé; hérissé de poils clairsemés. Elytres linéaires; obliquement tron- quées sur la moitié interne de leur extrémité, et subépineuses à Vangle su- turai; ponctuées; chargées chacune d'une ligne élevée. Base des articles des antennes, des cuisses et parties des jambes, dhm rouge rosat. Callidium fugax. Ouv., Encycl. méth. t. V (1790). p. 2S3. 17. — Id. Entom. t. IV. n» 70. p. 30. 40. pi. VI. fig. 69. — Fabr., Entom. syst. 1. 1. 2 (1792). p. 303. 23. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 339. 29. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 4S0. 34. — Germar, Faun. ins. Europ. XXII. 9. Necydalis? ceramboïdes. Rossi, Faun. etr. mantiss. append. p. 99. 57. pi. V. fig. 0. Deilus fugax. MuLS., Longic. p. 100. 1. — DeCasteln., Hist. nat. t U. p. 440. — KusTER, Kaef. Europ. II. 56. — WniTE, Catal. p. 204. 1. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 24. 1. — L. Redtenb., Faun aust. 2« éd. p. 85S. Long. O-'jOOeT à 0™,01C0 (3 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0'°,0011 à 0>»,0017 (1/2 à 3//>). Corps allongé ; planiuscule en dessus. Tête proéminente, comme prolon- gée en une sorte de petit bec ; ponctuée ; hérissée de poils peu serrés; d'un gris bronzé ; rayée d'une ligne longitudinale entre les antennes. Yeux bruns; presque divisés en deux parties. Antennes à peine prolongées jusqu'aux deux tiers du corps chez le cf ; subtiliformes ou légèrement plus épaisses 192 lONGICORNES. vers l'extrémité ; ciliées sous les premiers articles : le premier, d'un gris bronzé : les suivants, rosats ou d'un rosat brunâtre à la base, d'un noir ou brun bleuâtre à l'extrémité. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base; ovale oblong, plus étroit en devant qu'en arrière ; sub- planiuscule en dessus; marqué de points assez profonds et rapprochés; d'un gris verdâtre ou bronzé ; hérissé de poils livides clairsemés. Écusson plus large que long ; parallèle sur les côtés ; obtusément arrondi à l'extré- mité; revêtu d'un duvet blanchâtre soyeux, parfois en partie usé. Elytres quatre ou cinq fois aussi longues que le prolhorax ; linéaires, subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, retrécies ensuite en ligne courbe, obliquement tronquées à l'exlrcmiié, sur la moitié interne de leur largeur : cette troncature sinuée près de l'angle suturai, qui, par là, semble subépineux; planiuscules en dessus; d'un gris verdâtre ou bronzé; mar- quées de points assez profonds et rapprochés ; rebordées à la suture et chargées chacune d'une ligne longitudinale élevée , naissant à l'extré- mité de la fossette humérale et prolongée environ jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur. Dessous du corps d'un gris ou brun bronzé; revêtu d'un duvet soyeux, blanchâtre, mi-argenté, soyeux, luisant, souvent en partie épilé. Pieds pubesccnts, d'un gris bronzé, avec la base des cuisses, la majeure partie des jambes et la base des articles des tarses d'un rouge pâle ou rosat. Cette espèce habite principalement les parties méridionales de la France. On la trouve sur le Mont-Pilat, dans le Bugey, la basse Bourgogne, et très- rarement dans les environs de Lyon. On la prend en mai et en juin sur les fleurs et en fauchant les genêts. Suivant feu Myard, sa larve vivrait aux dépens du Genista scoparia. DEUXIEME RAMEAU. LES GRACILIATES. Caractères. Palpes très-inégaux • les maxillaires trois fois environ alissi longs que les labiaux. Cuisses antérieures en massue oblongue, c'est-à- dire rélrécies à la base et sensiblement comprimées et graduellement ren- flées dans leur milieu. Prernier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : CÉRAMBYCINS. — Icosium. 193 ; Parallèle, presque aussi large que long, eùtaillé à son extrémilé. /i h t- — 4j a; o c 1. -a « Dernier article des palpes maxiilaircs obtriangu- laire. Troisième article des antennes plus long que le cinquième. Elytros couvrant tout le dos de l'abdomen. Dernier article des palpes maxillaires à peine élargi d'arrière en avant, et obliquement tron- qué ù l'extrémité. Troisièmcarticlc des antennes moins long que le cinquième. Elylres laissant le pygidium à découvert. Yeux peu échancrés; moins avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes. Elytres à peine prolongées au delà des deux tiers de l'abdomen. Genres. Icosium, Exilia. Gracilia. Leplidea. Genre Icosium, Icosie ; Lucas. Lacas, Ann de la Soc entom. de France, 3^ série, t. Il, Bullet. p. ix, et t. V, p. 609. Caractères. Antennes sétacées; plus longues que le corps chez les (f ', ciliées en dessous, sous les deuxième à sixième articles : le premier obco- nique, un peu arqué, moins long que le troisième : le deuxième court, à peine égal au quart du troisième : celui-ci plus grand que le quatrième : les derniers déprimés. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux, à der- nier article obtriangulaire. Yeux très-échancrés ; plus avancés sur le front, au bord interne de leur seconde moitié, que le bord interne du premier article des antennes. Prothorax plus long que large ; un peu arqué sur les côtés ; planiuscule sur le dos, convexement déclive sur les côtés. Ëcusson petit ; pentagonal. Elytres allongées ; parallèles. Prosternum séparant com- plètement les hanches. Mèsosternum large, parallèle, entaillé à son extré- mité. Premier arceau du ventre faiblement plus long que le suivant. Cuisses en massue un peu allongée. Corps allongé, étroit. 1. I. tomentosiBin ; Lucas. Dessous du corps blond ou d'un blond h fauve sur la tête et le prothorax, blond sur les elytres ; garni d'un duvet blond. Antennes ciliées en dessous. Prothorax plus long que large, peu arqué sur les côtés ; offraiit, en dessus, un sillon médiaire et deux lignes longitudinales, glabres, lisses, luisantes. Elytres chargées chacune d'une ligne à peine élevée. Dessous du corps et pieds blonds ou d'un blond fauve, et garnis d'un duvet blond, • ' 13 1&4 lÔNGICOftKES. ■cf Aniennes d'un quart environ plus longues que le corps. 9 Antennes à peine aussi longues ou à peine plus longues que le corps. kosium îomentosum. Lucas, Ann. de la Soc. entom de Fr. 3e série, i. II. p. ix et t. V. p. 613. pi. Xin. n°u. iig. i. rf^.-i b. J. Long. 0"%0100 à 0«,0015 (4 1. 1/^ à 5 1.). — Larg. O'",0022 (1 1.) Corps allongé ; pubescent. Tète à peu près aussi large à sa partie posté- rieure que le proiliorax en devant; aussi large, prise aux yeux, que ce dernier dans son diamètre transversal le plus grand ; ruguleuse ; ponctuée ; déprimée entre les antennes ; blonde ou d'un blond testacé ; garnie d'un duvet blond plus pâle. Yeux noirs ou bruns ; à grosses facettes. Antennes blondes ou d'un blond fauve; sétacées; ciliées sous les troisième à sixième articles. Prothorax tronqué ou à pefine arqué en devant; bissub.sinué ou presque tronqué à la base ; faiblement arqué sous les côtés et sinueusement rétréci près des bords antérieur et postérieur; plus long sur la ligne médiane que large dans son milieu'; planiuscule sur le dos,convexe- ment déclive sur les côtés; muni à la base d'un rebord très-étroit; sans rebord sensible en devant, mais un peu relevé depuis la sinuosité latérale; rugueux; blond ou d'im blond fauve ou testacé; garni d'un duvet blond pâle ou flavescent ; rayé, sur la ligne médiane, d'un sillon glabre, lisse, luisant, parfois interrompu ; otfrant , de chaque côté, entre celte ligne et les bords latéraux, une trace ou ligne glabre, lisse, luisante. Ecusson petit; penlagonal; pubescent. Elijtres débordant en devant la base du prothorax d'un tiers de la largeur de chacune; trois fois et demie à quatre fois aussi longues que lui; parallèles; arrondies à leur partie postéro-externe, et cha- cune un peu moins à l'angle suturai : peu convexes ; marquées de points assez ou médiocrement rapprochés, nu)ins petits près de la base que près de l'extrémité; à fossette humérale médiocrement profonde ; chargées cha- cune d'une ligne longitudinale à peine élevée, naissant après cette fossette, et prolongée, en s'affaiblissant, jusqu'aux trois quarts de leur longueur; blondes, avec le rebord suturai blond fauve ; garnies de poils blonds, courts, lins, couchés. Dessous du corps et pieds blonds ou d'un blond fauve, garnis d'un duvet blond ou blond tlavescent. Prosternum étroit , séparant complètement les hanches de devant qu'il ne dépasse pas, triangulairement élargi dans sa seconde moitié. Mésosternum large, parallèle, entaillé à son extrémité. Cuisses rélrécies à la base, en massue un peu allongée dans leur cÉRAMBYCiNs. — EœUia. 195 seconde moitié : les postcrieures presque aussi longuement prolongées que le ventre. Premier article des tarses au moins aussi long que les deux sui- vants réunis. Celte belle espèce a été trouvée en Corse p.ir mon ami M. Revelière. Sa larve vit aux dépens du genévrier. Genre Exilia, Exilie; Mulsant. Caractères. Antennes sélacées, plus longues que le corps (a*) et au moins aussi longues ( 9 ); ciliées sous les premiers articles ; les troisième et suivants cylindriques, i\ peine globuleuscmcnt renflés vers l'extrémité ; le troisième plus grand que le premier, im peu plus long que le cinquième, et surtout que le quatrième. Values maxillaires h dernier article ohtriangu- laire. Yevx très-échancrés, plus avancés sur le front, au côté interne de leur seconde moitié, que le côté interne de la base des antennes. Prothorax chargé, plus près des bords latéraux que de la ligne médiane, de deux faibles reliefs offrant l'image de deux parenthèses. Elytres couvrant tout le dos de l'abdomen. Cuisses subcomprimées, en massue allongée. Mésoster- num étroit et subparallèle dans sa moiiié postérieure, entier à celle-ci ; prolongé jusqu'à l'extrémhé des hanches. Corps allongé; peu convexe. Obs. Ce genre semble se lier au précédent par les reliefs de son protho- rax, qui semblaient déjà indiqués chez les Icosies par des lignes plus ou moins marquées. 1. E. tint2«1a; Ménétriés. Tête et prothorax d'un rouge brun ou bru- nâtre. Prothorax en ovoïde tronqué, planiuscule; chargé de deux reliefs en forme de parenthèses. Elytres obtusément arrondies prises ensemble à Vextrémité; peu convexes ; d'un rouge brun ou brunâtre, ornées postérieu- rement d'une tache, et, vers le milieu, d'une bande transversale d'un livide flaves(ent : la tache, souvent petite, arrondie ou ovale, couvrant parfois toute l'extrémité : la bande, irrégulière, ordinairement formée de trois taches ■ la juxtà-suturale, ovule, petite ; les autres, allongées, plus avan- cées. CaUidlum timidum. ^lÈmmiÉs, Catal. raisonné (1832). p. 238.1040. CalUdium fascialalum (Ziegler). Krynicki , Addend. etc. in BiiUet. de Moscou. 1. Vit (1834). p. 170. GraciUa tùmda. Muls., Longic. p. 102. 1. pi. II. fig. 2. — Lucas, Ann. de la Soc. entom. de France. 1849. Bulict. p. lxvi. — Id. Expier, se. de l'Alger, p. 495. 1307. — KusTER, Kaef. curop. 23. S4, 196 LONGICORNES. Gracilia faicialata (Dejean), Catal. (1837). p. 3S7. — White, Catal. (Longicorn.). p. 240. 1. Long. O-^jOûgO à 0™,0012 (4 1. à 5 !.)• — Larg. O-^^OOS^ (1 !.)• Corps allongé ; peu convexe en dessus. Tête d'un rouge brun ou brunâ- tre ; finement chagrinée ; peu garnie d'un duvet livide ; hérissée de poils obscurs clairsemés; longitudinalement sillonnée entre les antennes. Palpes d'un livide flavescent. Yeux noirs. Antennes d'un rouge teslacé ou d'an roux flave, ordinairement plus pâles vers l'extrémité; grêles; sétacées; ciliées sous les premiers articles. Prothorax ovoïde, plus long que large ; tronqué en devant et à la base ; peu ou point rebordé en devant ; muni d'un rebord étroit à la base ; arqué sur les côtés, et offrant vers le milieu de ceux-ci sa plus grande largeur; planiuscule, un peu inégal; trans- versalement déprimé après le bord antérieur et au-devant de la base ; briè- vement caréné ou subtuberculeux vers les deux tiers de la ligne médiane, et chargé, plus près de chaque bord latéral que de cette ligne, d'un relief constituant avec son pareil une parenthèse ; d'un rouge brunâtre ou d'un rouge testacé ; finement chagriné ou finement et densement ponctué : peu pubescent. Ecusson une fois au moins plus large que long ; arqué ou ar- rondi à son bord postérieur ; d'un rouge brun ; ponctué. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; subparallèles ; obtusément arron- dies, prises ensemble, à l'extrémité; à angle suturai prononcé; peu con- vexes ou planiuscules, en dessus ; un peu flexibles ; rugueusement cou- vertes de points ombiliqués qui vont en s'affaiblissant de la base à l'extré- mité ; chai;gées chacune de points élevés, faiblement apparents , presque disposés sur quatre rangées régulières, et de chacun desquels s'élève un long poil livide ; d'un rouge bran , plus foncé vers la base ; ornées posté- rieurement d'une tache juxtà-suturale ronde ou ovale , ou couvrant toute l'extrémité : cette tache, d'un livide flavescent ; parées chacune, vers le milieu de leur longueur, d'une bande transversale de même teinte, irrégu- lière, ordinairement formée de deux ou trois taches unies ou presque unies : la première, petite, ovale, presque attenante à la suture : la seconde, très-faiblement séparée de celle-ci, et comme composée de deux taches allongées, contiguës ou unies, plus avancées chacune que la juxtà-suturale de toute la longueur de cette dernière : l'interne de ces deux taches au niveau de la juxtà-suturale, à son bord postérieur : la plus voisine du bord externe, un peu plus prolongée en arrière et un peu moins avancée. Des- sous du corps d'un rouge ou roux testacé, plus clair sur le ventre et sur le CÉRAMBYCI3NS. — GracHia. 197 milieu du postpectus que les autres parties; garni d'un duvet tin, d'un blanc livide. Pieds allongés. Cuisses testacées ou d'un testacé roussâtre : les pos- térieures armées, à la base, de plusieurs petites épines ou cils spinifornies. Jambes et tarses d'un rouge brunâtre ou d'un rouge testacé. Cette espèce paraît être principalement méridionale et très-rare en France. Je l'ai reçue, dans le temps, de M. le d-^ Jourdan, comme ayant été prise sur le versant méridional du Mont-Pilat. Elle a depuis été prise dans les Cévennes, et, suivant M. Laboulbène, dans les environs d'Agen , et même dans ceux de Paris. M. Faimaire en a reçu des individus de Sicile el de Turquie. Ménétriés l'avait prise dans la Russie méridionale, à Lenkoran. M. Lucas en a obtenu, h Paris, en juillet 1849, divers individus, sortis de bûches du Crjtisus spinosiis recueillies dans les environs d'Oran et de Bône, en 1842. Obs. Le calus humerai est souvent d'un livide testacé ou flavescent. La bande, dont le milieu des élytres est parée, est ordinairement raccourcie au côté externe, souvent formée de taches isolées ou en partie oblitérées, prin- cipalement chez les cf ', souvent elle n'atteint pas la suture et semble formée d'une seule tache , qui va en prenant plus de développement longitudinal de dedans en dehors, surtout chez les ? , La tache postérieure est ordi- nairement petite et arrondie dans les a" , oblongue chez les 9 , et parfois elle couvre tout le sixième postérieur des élytres. Genre Gracilia, Gracilie ; Serville. Serville. Ann, de la Soc. enlom. de France, t. lil (1834), p. 81. (Gracilis, grêle.) Caractères. Antennes un peu plus longues ((/) ou à peine aussi longues que le corps ( 9 ); sétacôes ou subfiliformes ; ciliées sous les premiers arti- cles : les troisième et suivants subcylindriques ou à peine renflés vers l'extrémité ; les troisième et quatrième presque égaux, plus courts l'un et l'autre que le cinquième. Palpes inaxillaires à dernier article comprimé ; à peine élargi d'arrière en avant, obliquement tronqué à l'extrémité. Yevx Irès-échancrés, plus avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes. Prothorax chargé de tubercules. Elytres débordant cliacune la base du prothorax à ses angles postérieures, plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; laissant le pygidium à découvert. Mésosternurn étroit ou rétréci 198 lONGICORNES. d'avant en arrière, entier à son extrémité. Postépisternums subparallèles, un peu rétrécis postérieurement ; quatre fois aussi longs que larges. Epi- mères du postpectus peu apparentes. Premier arceau ventral égal au tiers ou un peu moins de la longueur de l'abdomen. Cuinses subcomprimées : les antérieures et intermédiaires grêles à la base, en massue oblongue : les postérieures, en massue aliongJ^e. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Corps allongé ; planiuscule ou peu convexe. 1. G. ftygmstea ; Fabp.icius. Allongée; subparaUèle; planiuscule; très- brièvement puhescente; d'un brun noirâtre ou brun de poix, en dessus, avec le prothorax et partie au moins de la tête souvent d'mi brun rouge ou d'un rouge brun. Antennes et cuisses d'un roux testacé. Saperda minuta. Fabr., Spec. ins. 1. 1. p. 233. 27. — Oliv., Entom. t. IV. n» 68. p. 4t 53. pi. m. fig. 31. a. 6. Callidium pygmaeum Fadr., Entoni. syst. 1. 1. 2. p. 323. 24. — Id. Syst. eleulh. t. II. p. 339. 30. — Fallen, Obs. entom. t. I. p. 18. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 450 33. — Gyllenh., Ins. siiec. t. IV. p. 89. 17. Callidium nusillum. Fabr., Mant. l. I. p. Vô'ô. 39. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 344. 63. Gracilia pygmaea. Muls., Longic. p. 103. 2. — White, Catal. p. 241. 2. — Bach., KaefeiTaun. t. III. p. 23. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 8S4. — Rouget, Catal. 1603. Gracilia minuta. STEPH.,lVîan. p. 27S. 21S1. Var. y.. Dessous du corps d'un rouge ou roux testacé, avec les antennes et les pieds plus pâles. Callidium vint. Panz., Faun. ge:m. LXM. 10 ? Callidimu p!jgmeu7n. G\'tiE7i^.,\. c. v. b. Gracilia pygmaea. MuLS.,loc. cit. var. A. Long. 0"',0061 k 0'",0078(51. 3/4à31. 1/2). — Larg. O'^sOOll à O-n.OOlS (1/2 à 2/3). Corps allongé; planiuscule. Tête ruguleusement ponctuée ; d'un rouge brunâtre; presque glabre; peu garnie de duvet; hérissée de quelques poils obscurs; rayée d'une ligne longitudinale entre les antennes. Mandibules noires h l'extrémité. Palpes d'un livide flavescent. Yeiix noirs. Antenne.^ céRAMBYCTNs. — GrciclUa. 199 d'un rouge testacé. Prothorax tronqué en devant et à h base; transversa- lement sillonné au-devant de celle-ci et relevé après ce sillon , moins sen- siblement relevé en devant ; notablement plus long que large ; parfois fai- blement plus large dans les deux tiers de ses côtés, d'autres fois sensiblement arqué ou subarrondi, depuis le sixième antérieur de ceux-ci jusqu'au sillon anti-basilaire, plus étroit après ce dernier ; planiuscule, ordinaire- ment un peu inégal ; creusé, sur la ligne médiane, d'un sillon parfois léger ou peu distinct, d'autres fois Irès-apparent; ruguleusement pondue; ordi- nairement d'un rouge brunâtre ; peu garni de duvet cendré, et à peine hérissé de quelques poils. Ecm^son presque carré, subparallèle sur les côtés, obtusément arrondi à l'extrémité; ordinairement sillonné; brun. Elytrcs deux fois aussi longues que le prolhorax ; parallèles jusque près de l'extré- mité ; arrondies chacune à celle-ci ; planiuscules ; à fossette humérale peu profonde; pou garnies de duvet tin, court et cendré ; tantôt ruguleusement ponctuées, tantôt à surface presque unie entre lespointsplusou moins affaiblis dont elles sont marquées ; parfois d'un brun noirâtre, ordinairement brunes, souvent en partie d'un brun rougeâlre ou d'un rouge brun. Dessous du corps ordinairement d'un ronge testacé ou brunâtre sur lanlépeclus, d'un noir brun ou d'un brun noir et brièvement pubescent sur les médi et postpec- lus, d'un rouge brun et luisant sur le ventre. Pieds d'un rouge brunâtre ou testacé. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Sa larve vit dans le bois mort du châtaignier, du saule, du bouleau, etc. Elle ronge les bois des treillages, les vieux paniers d'osier, les cercles des ton- neaux. L'insecte parfait est parfois très-abondant sur ces matières végétales. Ménétriés, dans son Voyage au Caucase, raconte l'avoir trouvé une seule fois, mais en quantité énorme. Feu Naudot, conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Dijon, l'avait observé, dans ladite ville, avec des cir- constances particulières : pendant plusieurs jours de suite, vers les dix heures du malin, ces insectes noircissaient de leur multitude l'angle d'une maison voisine de la promenade, et, vers midi, ils disparaissaient simulta- nément. La larve a été décrite par M. Schmitt (Gazette entomol. de Stettin, t. IV. 1843, p. 105). Voyez aussi Lucas (Annales de la Soc. entom. de France, 3« série, t. VI, 1858, p. cl). — Perris (Annales de la Soc. linn. de Lyon, t. IV, 1857, p. 149). Cette espèce varie sous le rapport de sa taille , des nuances de ses cou- leurs, de l'épaisseur des antennes, de la profondeur du sillon prothoracique, 200 LONGICORÎSES. de la ponctuation des élytres ; mais on trouve toutes les transitions entre les variations extrêmes. Genre Leptidea, LEPTmÉE ; Mulsant. Mulsant. Hisl. nat. des Coléopt, de Fr. (Longicornes) , p. 105. (Xs^^rôf, grêle; !Six, forme). Caractères. Antennes sub filiformes, un peu plus grosses vers l'extrémité ; presque aussi longues que le corps, chez les cf , un peu moins chez les 9 ; de onze articles : le premier, obconique, à peine aussi long que le troi- sième : le deuxième court : les suivants cylindriques , allongés. Palpes maxillaires près de trois fois aussi longs que les labiaux ; à dernier arti- cle comprimé, subparallèle ou légèrement ovalairc, tronqué à l'extrémité. Yeux faiblement ou à peine échancrés; à peine plus avancés sur le front, au côté interne de leur seconde moitié, que le côté externe de la base des antennes. Prothorax en ovale tronqué. Elijtres débordant la base du pro- thorax d'un tiers environ de la largeur de chacune ; plus larges que lui dans son développement transversal le plus grand ; prolongées à peine jus- qu'aux deux tiers de la longueur l'abdomen. Prosternum obtriangulaire ne paraissant pas séparer les hanches de devant : celles-ci plus saillantes et contiguës. Mésosternum étroit et subparallèle entre la majeure partie des hanches qu'il sépare jusqu'à leur extrémité. Postépisternums allongés; ré- trécis d'avant en arrière ; laissant à leur côté externe une partie des épimères à découvert. Ventre de cinq arceaux : le premier, égal au moins aux deux cinquièmes de la longueur de l'abdomen. Pieds assez allongés. Cuisses comprimées ou subcomprimées, grêles à la base, en massue allongée ou oblongue. Premier article des tarses postérieurs aussi long que tous les suivants réunis. Les insectes de ce genre, en raison des caractères fournis par le ventre, chez les ? , semblent lier naturellement les Graciliaires aux Obriaires. 1. li. I»revl|»eitiils ; Mulsant. Brune, avec les cuisses d'un roux tes- tacé {(f), ou brune ou dhm brun rouge, avec la tête, les antennes, le pro- thorax (moins le bord antérieur), l'antépectus et les cuisses d'un rouge ou d'un roux testacé ( 9 ). Tête et prothorax finement et densement ponctués. Elytres moins densement pointillées; arrondies chacune à l'extrémité; parfois chargées chacune d'une faible ligne longitudinale élevée. céRAMBYCiNs, — Leptidea. 201 cf Antennes à troisième article un peu moins long que le quatrième : le cinquième presque aussi long que les deux précédents réunis. Elytres prolon- gées à peine au delà de la moitié de la longueur du corps. Pygidium entaillé à son extrémité. Ventre de cinq arceaux distincts : le premier, égal environ aux deux cinquièmes de la longueur du ventre : le deuxième tronqué et non frangé à son bord postérieur. 9 Antennes à troisième et quatrième articles presque égaux : le cin- quième plus long que chacun de ceux-ci, mais visiblement moins grand que tous les deux réunis. Elytres prolongées à peine jusqu'aux deux tiers de la longueur de l'abdomen. Pygidium tronqué à l'extrémité. Ventre de cinq arceaux : le premier, aussi long que tous les suivants réunis : le deuxième, échancré en arc et densement frangé d'orangé à son bord pos- térieur, voilant une partie des suivants. Gracilia brcvipennis (Dejean). Catal. 1837. p. 3S8. — White, Catal. p. 241. 3. — KusTER, Kaef. Europ. XXIII. 9S. Leptidea brevipennis. MuLS., Longic. p. 103. 1. pi. II. fig. 3. — l>. Redtenb., Faun. austr. 2e édit. p. 884. Long. 0'»,0039 à O^jOOôG (1 1. 3/4 à 2 1. 1/2). — Larg. 0™,0007 à 0™,001 1 (1/3 à 1/2). Corps suballongé ; planiuscule. Tête densement et très-finement ponctuée; garnie d'un duvet cendré court et peu apparent ; hérissée de poils très- clairsemés ; rayée, entre les antennes, d'une ligne longitudinale, ou parfois d'un sillon assez profond ; ordinairement brune, avec le labre et l'épistome moins obscurs ((f), ou d'un rouge testacé, plus pâle vers la partie anté- rieure ( Ç ). Yeux noirs. Antennes brunes (a") ou d'un rouge testacé ( 9 ). Prothorax tronqué en devant et k la base ; à peine rebordé en devant ; transversalement sillonné au-devant de la base, et relevé en rebord à celle- ci ; arqué sur les côtés, et offrant vers le milieu de ceux-ci sa plus grande largeur, souvent plus étroit à la base qu'en devant ; un peu plus long que large; planiuscule ; offi^ant souvent, sur une partie de la ligne médiane, les faibles traces d'une carène , et, plus près du bord externe que de la ligne médiane, d'un faible relief longitudinal ; très-finement et densement ponc- tué; presque glabre; hérissé de poils clairsemés; ordinairement brun (c/) ou d'un rouge testacé pâle, avec le bord antérieur obscur ( 9 ). Ecusson en triangle plus long que large, obtus ou obtusément tronqué à l'extrémité; brun (a') ou d'un brun rouge ( 9 ). Elytres à peine prolongées au delà de 201 lONCïCORlVES. la moitié (cy) ou des deux tiers ( 9 ) de la longueur de l'abdomen; sub- parallèles ; subsinuées vers les trois cinquièmes ou deux tiers de leur lon- gueur; arrondies chacune à leur extrémité; planiuscules ; tineraent et moins densement ponctuées que le prothorax ; à fossette humorale presque nulle; à peine garnies d'un duvet court et peu apparent ; brunes; parfois chargées d'une ligne longitudinale peu élevée ; souvent obsolètes. Dessous du corps brun ou d'un brun rougeàtre (cf") ou d'un rouge brun, avec l'an- tépectus testacé ou d'un rouge testacé ( Ç ). Pieds assez allongés. Cuisses testacées ou d'un tcslacc brunâtre. Jambes ordinairement brunes, plus sen- siblement hérissées de longs poils. Celte espèce est principalement méridionale. Elle m'avait été envoyée, dans le temps, par feu mon ami Solier. Elle a été prise, dans lei environs de Bordeaux, par M. Perroud ; dans ceux de Mont-de-Marsan, par M. Perris; à la Teste, par M. Soubçrvie. Sa larve ronge les vieux paniers d'osier, etc. Voyez Perris (Ann. de la Soc. linn. de Lyon, t. IV, 1857, p. 149). Près du genre Lcptidea vient se placer le suivant : Genre Axinopalpiis, Axinopalpe ; L. Redtenbacher. L Retllenbacher. Gêner. 1^43. p. 108. Caractères. Antennes §rë[Qs; subfiliformcs ; aussi longuement prolon- gées que le corps ; de onze articles : le premier, plus gros, arqué, moins long que le troisième : le deuxième h peine égal au cinquième du suivant : le troisième plus grand que le quatrième et presque égal au cinquième. Palpes maxillaires près d'une fois plus longs que les labiaux : dernier article des maxillaires culliforme : le dernier des labiaux, sécuriforme. Yeux peu profondément échancrés ; moins avancés sur le front, au côté in- terne de leur seconde moitié, que le côté interne de la base des antennes. Prothorax un peu plus long que large, dilaté dans le milieu de ses côtés, et muni d'un tubercule émoussô et peu saillant. Elytres allongées; subpa- rallèlcs ; prolongées jusqu'à l'extrémité de l'abdomen , ou laissant le pygi- dium à découvert. Prosternum séparant complètement les hanches. Mésos- ternum rétréci d'avant en arrière. Premier arceau du ventre faiblement plus long que le suivant. Cuisses on massue un peu allongée. Co7'ps allongé ; élroit. A. sracilis; Krynicki. Entièrement d'un roux testacé. Yeitx noirs ou d'un noir plombé. Antennes pnbescentes ; parcimonieusement ciliées sous OBRIATRES. 203 quelques-uns des premiers articles. Prothorax hérissé de poils concolores ; finement ponctué; dilaté dans le milieu de ses côtés, un peu relevé et sail- lant en forme de tubercule. Elytres ijamies d'un duvet concolore peu appa- rent; assez fortement ponctuées près de la base, plus faiblement vers rex- trémité. Pieds hérissés de poils clairsemés. Obrium gracile. Krymcki, Eniim. in Bullet. de Mose. t. V. 1832. p. 162. 278. Axinopalpus gracUis (Dejean), Catal. (1837). p. 338. Axinopalpus grcucilis. L. Redtenb., Faun. austr. l'e édit, p. 490. — Id. 2« édit. p. 8S4 . Long. O"',0078 à 0"',0090 (3 1.1/2 à 41.). - Larg. 0'",0015 à O'»,0017 (2/3 à 3/4). Cet insecte se trouve en Russie, en Autriche. Il est indiqué dans le cata- logue de M. de Marseul comme habitant aussi la France; mais j'ignore dans laquelle de nos provinces il a été pris. SIXIEME BRANCHE. LES OBRIAIRES. Caractères. Elytres aussi longues ou à peu près que l'abdomen ; son- vent subparallèlcs, parfois subsinuécs après le milieu de leur longueur, rarement rélrécies postérieurement ; parfois un peu déhiscentes à la suture. Prothorax plus long que largo chez les premiers, à peine aussi long ou un peu moins long que large chez les autres ; tuberculeux sur les côtés et sou- vent en dessus. Premier arceau ventral égal au moins aux deux cinquièmes de la longueur de l'abdomen : le deuxième généralement échancré en arc et frangé chez la 9 . Cuisses antéiieures et intermédiaires très-grêles dans leur moitié basilaire, en massue dans la seconde. Corps allongé ; peu con- vexe ou planhiscule. Les différences si remarquables que les Leptidées ont déjà présentées dans la conformation du ventre, chez les cf et les $ , se montrent ici chez toutes les espèces de cette branche. 204 I0NGTC0R3SES. j p = Z I Genres. / '? ■§ S. j Yeux profondément échan^rés, plus aviincés sur le front, au côté interne de leur seconde moitié, que le côté interne du i "o •« 1 premier article des antennes. Dernier article des palpes H 2 ai 1 subparallèle. Obrium. i •£ Ê? :S C C3 o 1; .5 S m 3 ■=> ^ ^ °' -; ô '/i " £ H C cr Yeux obtriangulaires, faiblement on à peine écliancrés; n'en- tourant pas la base des antennes, moins avancés sur le front que le côté interne et même que le côté externe de la base des antennes. Dernier article des palpes comprimé, sécuriforme ou triangulaire. Carlallum. Presque aussi large que r)ng, tronqué ou entaillé ii son extrémité. Tibias postérieurs arqués. Troisième article des antennes un peu moins long que le quatrième et surtout que le cinquième Yeux profondément écliancrés, plus avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté du premier article des antennes. Dernier article des palpes maxillai- res élargi d'arrière en avant, ou faiblement en ovoïde tronqué. Callirmif. Genre Obrium, Obrion; Serville. Serville. Ann. de la Soc. entom. de France, t. ill (1834), p. 03. Caractères. Antennes ordinairement plus prolongées que le corps, chez les (f , au moins aussi longues ou plus longues que lui chez la $ ; subfili- formes ou faiblement rétrécies vers l'extrémilé; de onze articles : le premier, renflé : le deuxième, court : les troisième et suivants, cylindriques, grêles : le cinquième un peu plus long que le troisième, et celui-ci faiblement plus long que le quatrième : le onzième sans appendice distinct. Palpes iné- gaux; à dernier article subcylindrique ou à peine renflé, obtusément tron- qué à l'extrémité. Yeux trcs-échancrés ; plus avancés sur le front, au côlô interne de leur seconde moitié, que le côlô interne de la base des antennes. Prothorax allongé ; dilaté dans le milieu de ses côtés en un tubercule obtus Ebjtres débordant la base du prothorax d'un tiers au moins de la longueur de chacune; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; un peu plus larges vers les trois quarts de leur longueur. Hanches de devant plus saillantes que le prosternum , contiguës ou à peine séparées par celui-ci. Mésosternum rétréci d'avant en arrière. Postépisternums allon- gés ; rétrécis d'avant en arrière. Epimères du postpectus subparallôles, aussi larges que la partie antérieure des postépisternums ; visibles sur pres- que toute la longueur de ceux-ci. Cuisses grêles dans la moitié basilaire, renflées en massue dans la seconde. Tibias postérieurs droits. Premier article des tarses postérieurs h peu près aussi long que les deux suivants réunis. Corps allongé; médiocrement convexe en dessus. cÉRAMBYCiiss. — Obvium. 205 Ce genre avait été indiqué par Mégerle, et inscrit dans les catalogues de Dejean et de Dahl. Latreille en avait ébauché les caractères dans la deuxième édition du Règne animal de Cuvier. Serville les a plus nettement précisés. 1. O. eantharinnni ; Linné. D'un roux testacé; premier article des antennes, cuisses et jambes noir ou noirâtre; mi-hérissé de poils fins et livides, en dessus. Prothorax allongé; tuberculeux vers le milieu de ses côtés et faiblement près de chaque angle de devant. Elytres subarrondies chacune à V extrémité; luisantes, marqitées de points assez gros, affaiblis vers Vextrémité. Mésosternum rétréci d'avant en arnère, prolongé jusqu'à Vextrémité des hanches, étroitement tronqué à Vextrémité. if Ventre de cinq arceaux réguliers et distincts : le premier , égal aux deux cinquièmes de l'abdomen : le deuxième, coupé en ligne droite et non frangé. $ Ventre de cinq arceaux : le premier égal à la moitié de la longueur du ventre : le deuxième, échancré en arc et densement frangé, voilant une partie des suivants. Cerambyx cantharinus. Linné, Syst. nat. 1. 1. p. 637. 82. Saperdaferrugmea. Fabr., Spec. ins. t. I. p. 133. 22. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 330. 70. — Panz., Faun., Germ. XXXIV. 14. — Ouv., Entom. t. IV. no 68. p. 3S. 45. pi. II. fig. 17. Stenochorus cantharinus. ScHœNH., Syn. ins t. III. p. 410. 49. Callidium cantharitium. Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 91. 18. Obrium cantharinum (Mëgerle). (Dejean), Calai. 1821. p. 110. — MuLS., Longic. p. 97. 1. — Steph-, Man. p. 273. 21S2. — Guérin, Iconogr. p. 23S. pi. XLIV. fig. 6. détails.— WHiTE,Catal. (Long.), p. 239. 1.— Bach, Kaeferfann. t. III. p. 24. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 833. — Rouget, C5tal. 1609. Long. O-jOOG? à O-'jOOOO (3 1. à 4 1.). — Larg. 0™,0022 (1 1.), Corps allongé; médiocrement convexe. Té^e luisante ; presque lisse, fine- ment ponctuée ; d'un roux testacé ; hérissée de poils livides. Epistome pres- que en ovale transversal : suture frontale assez profonde. Mandibules noires à l'extrémité. Yeux noirs. Antennes plus longues que le corps, même chez la 9 ; à premier article renflé, noir : les suivants grêles, un peu rétrécis vers l'extrémité, pubescents, d'un roux brunâtre ou d'un roux testacé. Prothorax un peu arqué et sans rebord en devant, tronqué et étroitement rebordô à la base; notablement plus long que large; tuberculeux vers le 206 LONGICORMES. milieu de ses côtés, et peu sensiblement entre ce point et chaque angle an- térieur, un peu plus étroit dans son tiers postérieur qu'ù l'antérieur; médiocrement convexe; un peu inégal; ordinairement chargé d'une légère carène sur la seconde moitié de la ligne médiane ; transversalement dépnmé ou subsillonnc vers le cinquième do sa longueur et au-devant de la base ; luisant , presque lisse, pointillé ou finement ponctué ; hérissé de poils livides, clairsemés. Ecusson en triangle allongé, obtus ou étroitement tronqué postérieurement ; parfois canaliculé. Elytres près de trois fois aussi longues que le prolhorax; subsinuées vers le quart et un peu élargies vers les trois quarts de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe, subarrondies à l'extrémité, plus brièvement à l'angle suturai qu'au côté ex- terne; médiocrement ou peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; marquées de points médiocrement rapprochés, assez gros près de là base, plus légers et plus petits vers l'extrémité ; d'un roux tes- tacé, luisantes; garnies de poils mi-couchés peu apparents. Dessous du corps luisant ; presque imponctuc; d'un rouge ou rouge brun roussâtre ou rouge brun orangé. Pieds grêles; pubesceiits; noirs ou noirâtres, avec les tarses roussâlres. Prosternum peu ou non distinctement prolongé entre les hanches. Mêsosternum prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches, rétréci d'avant en arrière, élroiiement tronqué à l'extrémité. Celle espèce habite principalement les parties froides ou tempérées de la France. Elle n'est en général pas très-commune; mais, quand on ren- contre une ponte de cet insecte, on peut le prendre quelquefois en assez grande quantité. Sa larve parait vivre dans le tremble et dans d'autres arbres de bois blanc. 2. O. bruBiBBeuni; Fabricius. Entièrement d\in fauve testacé ou d'îin fauve testacé brunâtre; mi-hérii^sê de poils fins et livides. Prothorax allongé; tuberculeux vers le milieu de ses côtés d'un tubercule obtus, et d'un autre un peu moins saillant près de chaque angle antérieur. Elytres subarrondies chacune à f extrémité; marquées de points médiocrement rapprochés, affai- blis vers l'extrémité. Mésosternum rétréci en pointe et à peine prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. (f Ventre de cinq arceaux réguliers et distincts .- le premier, égal aux deux cinquièmes de la longueur du ventre : le deuxième, en ligne droite et non frangé à son bord postérieur. $ Ventre de cinq arceaux : le premier, presque égal à la moitié de la longueur du ventre : le deuxième échancré en arc et densement frangé, voilant une partie des suivants. cÉRAMBYCiNs, — Obrhim. 207 Superda bruttnea. Fabh., Entom. sysl. t. I. 2. p. 316. 4S. — îd. Syst. eleulh. t. 11. p. 831. 72. — Panz., Faun. ^eriii. XXXIV. 15. Stenockorus brunneus. ScHOENH.,"Syn. ins. t, III. p. 410. SO. Callidium brunrieum. Gyllenh., Ins. suec. t. fC'. p. 92/lt). Obrium brunnemn. MuLS., Longic. p. 99. 2. — WniTE, Catal. (Longic). p. 239. 2. — "Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 24. 2. — L. Redtenb., Faun. austr. I^M. p. 883. Long. 0«,005G k O^^OOG? (2 1. 1/2 à 3 1.). — Larg, 0'",0011 à 0^,0018 (1/2 ù 4/5). Corps allongé ; planiusculc oii peu convexe ; d'un fauve testacé ou d'un fauve testacé brunâtre, en dessus. TêU luisante ; finement et peu dense- ment ponctuée; peu garnie de poils livides assez courts ; à suture frontale profonde. Extrémité des mandibules et yeux noirs : ceux-ci parés d'une bordure de duvet cendré dans leur échancrure. Antennes plus longues que le corps, même chez la 9 ; d'un fauve testacé ou d'un roux fauve; grêles, un peu rétrécies à partir du deuxième article jusqu'à l'extrémité. Prothorax obtusément arque et sans rebord en devant; tronqué et étroitement reborde à la base ; notablement plus long que large ; tuberculeux vers le milieu de ses côtés, et nioins sensiblement entre ce point et chaque angle antérieur, un peu plus étroit sur son tiers postérieur qu'à l'antérieur; médiocrement convexe ; un peu inégal ; transversalement déprimé vers le cinquième de sa longueur et au-devant de la base ; finement et peu densoment ponctué ; hérissé de poils livides clairsemés. Ecusson en triangle allongé et obtus à son extrémité. Elijtres près de trois fois aussi longues que le prothorax ; subsinuées vers le quart, et un peu plus larges vers les trois quarts de leur longueur, rétrécies ensuite en ligi^e courbe, subarrondies chacune à l'ex- trémité, plus brièvement vers l'angle suturai qu'au côté extei ne; peu ou médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; marquées de points médiocrement rapprochés, plus gros près de la base, graduellement plus petits vers l'extrémité ; garnies de poils livides, fins, presque couchés, médiocrement apparents. Dessous du corps luisant; à peu près de la couleur du dessus ; pointillé sur la poitrine, à peine sur le ventre ; brièvement et garni d'un duvet fin , peu apparent. Pieds d'une couleur analogue au reste du corps ; hérissé de poils lins assez longs. Prosternum non prolongé ou peu distinctement prolongé entre les hanches. Mésoster- num à peine prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches, rétréci d'avant en arrière, linéaire ou très-étroit dans sa seconde moitié. Cette espèce habite principalement les parties froides ou tempérées de la 208 LONGICORNES. France. On la trouve dans les environs de Paris, etc. Elle n'est pas très- rare à la Grande-Chartreuse, vers la lin de juin ou au commencement de juillet, sur le persil odorant et sur diverses autres fleurs, principalement sur les ombellifères. Obs. Elle se distingue de l'espèce précédente par sa taille plus petite ; par la couleur moins claire du dessus de son corps ; par le onzième article de ses antennes, et la massue des cuisses de la couleur du reste du corps, au lieu d'être noire ; par son prothorax muni sur les côtés, après l'angle de devant, d'un tubercule faiblement moins gros que celui du milieu des bords latéraux ; par son mésosternura rétréci en pointe et à peine prolongé jus- qu'à l'extrémité des hanches intermédiaires. Genre Cartallum, C.\rtalle ; Serville. Serville. Ann.de la Soc entom. de France, t. HI (1834), p. 94. Caractères. Antennes aussi longues ou un peu plus longues que le corps, chez les cf , un peu plus courtes que lui chez les Ç ; subfiliformes ; de onze articles : le premier, renflé : le deuxième, court : les troisième et quatrième presque égaux : le cinquième ordinairement un peu plus long : les sixième à dernier plus courts, presque égaux : les quatre ou cinq derniers subcom- primés : le onzième appendice , au moins chez le a" • Palpes inégaux : les maxillaires plus longs ; siibcompriraés ; à dernier article obtriangulaire, Yeux obtriangulaires, à peine échancrés ; moins avancés sur le front, sur leur moitié postérieure, que le côté externe de la base des antennes. Protho- rax allongé, dilaté dans le milieu de ses côtés en un tubercule obtus. Ehjtres débordant la base du prothorax d'un tiers de la largeur de chacune ; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand; subparallèles. Prosternum étroit, séparant les hanches. Mésosternum moins étroit, sépa- rant les hanches. Postépisternums parallèles, quatre ou cinq fois aussi longs que larges. Epimères du postpectus peu apparentes. Ventre de cinq arceaux apparents chez le cf : les trois derniers courts et en partie cachés chez la $ : le premier plus long ( 9 ) ou presque aussi long (c^) que la moitié de l'abdomen. Cuisses grêles sur leur moitié basilaire, renflées en massue sur la seconde. Tibias postérieurs droits. Premier article des tarses postérieurs à peu près aussi long que les deux suivants réunis. Corps allongé ; médiocrement ou assez faiblement convexe. 1. C. ebuliiiunt ; Linné. Dessus du corps médiocrement convexe; CÉRAME YciNs. — Curtallum. 209 hérissé de poils livides clairsemés. Tête, premier article des antennes et bords antérieur et postérieur du prothorax ou parfois totalité de cette partie, noirs ; prothorax ordinairement d'un rouge brunâtre sur sa zone médiaire; tuberculeux sur les côtés : dix derniers articles des antennes d'un rouge pâle.. Ely très fortement ponctuées ; d'un bleu ou vert métallique. Dessous du corps et pieds dhin noir verdâtre. ff Ventre de cinq arceaux réguliers et distincts : le premier égal aux deux cinquièmes de la longueur du ventre. Ç Ventre de cinq arceaux : le deuxième égal à la moitié environ de la longueur du ventre : le deuxième échancré en arc et tronqué. Type : Prothorax d'un rouge brunâtre, avec les bords antérieur et pos- térieur noirs. Ccrambyx cbulinus. Linné, Syst. nat. 12° éd. t. î. p. G37. 83. Saperda rufîcollis. Fabu., Mantis. ins. 1. 1. p. 150. 36. Callidiumrufîcolle. Fabr., Spec. ins. 1. 1. p. 236. 3. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 334. 4. — Ouv.jEncycl. méth.t.V. p.253. 1S. — Id. Entom. t. IV. no70. p. 19. 22. pi. U. fig. 27. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 444. 7. Cartallum rufîcolle. (Mégerle). (Deje.^n), Catal. (1821). p. 111. — Muls., Longic. p. 96. 1. — GuÉRiN, Icon. rëgn. anim. de Cuvier. p. 244. pi. XL\y, fig. S. —De Casteln., Hist. nat. t. II. p. 44S. — Kuster, Kaef. enrop. IV. 80. — L. Redtenb., Faim, austr. 2« éd. p. 85S. Cartallum ebulinum. WmTE,C3AA\. (Long.), p. 238. 1. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 24. 1. Var. X. Prothorax entièrement noir. Callidium ebulinum. Fabr., Mantiss. ins. t. I. p. 151. 5. — Id. Syst. eleuth. t. II, p. 319. 5. — Ouv., Encycl. méth. t. V. p. 253. 16. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 444. 8. Cartallum rufîcolle. Lucas, Explor. se. de l'Alger, p. 494. 1305. var. Long. O-^jOGe? à O^.Ol^S (3 1. à 5 1. 1/2). — Larg. 0'",001 1 à 0™,0025 (1/2 à 1 1. 1/8). Corps allongé ; médiocrement convexe ; hérissé en dessus de poils livides et clairsemés. Tête noire; densement ponctuée; rayée, entre les antennes, d'une faible ligne longitudinale. Yeux obtriangulaires, à peine échancrés. Antennes presque aussi longues que le corps (cr') ou prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes ou un peu plus ( 9 ) ; ûliformes ; à premier article noir 11 210 LOINGICORNES. et renflé ; les suivants d'un rouge pâle ou rosat, parfois légèrement obs- curs, presque glabres : les premiers de ceux-ci hérissés de quelques poils à l'extrémité. Prothorax légèrement arqué et à peine rebordé en devant, tronqué et étroitement rebordé à sa base ; dilaté dans le milieu de ses côtés en un tubercule obtus , un peu plus rétréci à la base qu'en devant, ; plus long que large ; médiocrement convexe ; couvert de points rapprochés ; transversalement déprimé ou subsillonné vers le cinquième de sa longueur ; ordinairement d'un rouge brunâtre, avec le bord antérieur jusqu'à la dé- pression transversale, et plus brièvement le bord postérieur, noirs ; quel- quefois entièrement noir. Ecusson en triangle à côtés curvilignes ; noir. Elytres deux fois à deux fois et demie aussi longues que le prothorax : subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, rélrécies en- suite en ligne courbe, souvent échancrées sur la moitié interne de leur extrémité ; médiocrement convexes ; presque uniformément couvertes de points profonds et notablement gros; d'un brun bleu ou vert métallique. Dessous du corps noir ou d'un noir verdâtre ; peu pubescent ; hérissé de poils clairsemés. Pieds noirs ou d'un noir verdâtre : tarses souvent rous- sâtres, au moins en partie. Cette belle espèce est exclusivement méridionale. Elle n'est pas bien rare sur les fleurs, principalement sur les carduacées. Elle paraît dès le mois d'avril. Elle avait été envoyée à Linné par Gouan. La var. *, dont Fabricius a fait à tort son Callidium ebulinum , est assez rare. Genre Callimiis, Callime; Mulsant. Mulsanl. Hisl. nat. des Coléopt. de France, suppl. aux Longicornes (1846). (KxXliiJios, très-beau). Caractères, infenwes prolongées jusqu'à l'extrémité du corps ou un peu plus, chez les cf , un peu moins chez les Ç ; subtîliformes ou un peu plus grosses vers l'extrémité ; de onze articles : le premier arqué, renflé à l'extré- mité, au moins aussi long que le troisième : celui-ci un peu moins long que le quatrième, et surtout que le cinquième : le' onzième à peine appen- dice. Palpes courts : dernier article des maxillaires peu élargi d'arrière en avant ou faiblement en ovoïde tronqué. Yeux très-profondément échancrés; plus avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes. Tête prolongée après les yeux d'une lon- gueur presque égale à ces organes. Prothorax à peine aussi long que CÉRAME Y'ciNs. — Callimus. 211 large, ou à peine plus large que long; Uiberculeux ou dilaté dans le milieu de ses côtés ; trituberculeux en dessus. Ekjtres débordant la base du pro- thorax du quart ou du tiers de la largeur de chacune ; un peu plus larges que lui dans son développement transversal le plus grand, un peu déhiscentes à la suture. Prosternum séparant les hanches ; étroit entre celles-ci, élargi postérieurement. Mésosternum presque aussi large que long, séparant les hanches. Postépistermmis rétrécis d'avant en arrière, en ligne un peu courbe. Epimères du postpectus peu ou point apparentes au côté interne des postépisternums. Ventre de cinq arceaux : le premier au moins aussi long que les deux cinquièmes de l'abdomen. Cuisses antérieures et intermédiaires grêles dans leur moitié basilaire, brusquement renflées en massue dans la se- conde : les postérieures en massue allongée. Tibias postérieurs arqués. A Elytres subparallèles ou un peu élargies près de l'extrémité et ordinairement subsi- nuées vers les deux tiers des côtés. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis (sous-genre Callimus). 1. C cyanens; Fabricius. Entièrement d'un bleu vert ou d'un vert bleu métalliq\Le; hérissé de poils obscurs en dessus, et de poils cendrés en dessous et sur les pieds. Elytres ruguleusement ponctuées ; prolongées en arrière dans la partie de leur extrémité plus rapprochée de Vangle suturai que de la partie postéro-externe. (f Ventre de cinq arceaux distincts : le premier aussi long que les deux cinquièmes de l'abdomen : le deuxième coupé en ligne droite et non frangé à son bord postérieur. 9 Ventre de cinq arceaux : le premier égal environ à la moitié du ven- tre : le deuxième, échancré en arc et frangé à son bord postérieur, voilant une partie des suivants. Obs. La couleur varie, comme l'a observé M. Fuss (Berlin. Entomolog. Zeitschr., t. II, 1858, p. 210). Chez la 9 , elle prend parfois celle du bluet. chez le j , elle passe quelquefois au bronzé. 9 Saperda angulata. Schrank, Naturforsch. t. XXIV. p. 77. 37. — .Scriba, Journ. p. 32. 37. ? Callidium cyaneum. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 330. S2. — Id. Syst. cleuUi. t. II. p. 330. 52. — SCHOENH., Syn. ins. t. III. p. 456. 61. o^ Necydalis variabilis. BONELLi, Mem. dell. Soc. di agric. diTorino. t. IX. p. 181. 29. pi. VI. fig. 29. — Voy. KiESENWETTER, Berliner entom. Zeitscii. 1859. p. 92. 212 lONGICORNES. ^ Callimus Bourdini. MuLS., Ilist. nalur. des Coléopt. de Fr. (Sécuripalpes). 1846. suppl. auxLongic. 5 Callimus cyaneus. White, Catal. (Longic). p. 32Ij.2. (/' Callimus cyaneus. L.Redtenb., Faun. aust. 2e éd. p. 850. Long. 0™,0090 (4 1.). — Larg. O-n^OOlS (4-/5). Corps allongé ; planiusciile. Tête d'un bleu noir ou d'un bleu vert ; rugu- leusement ponctuée ; hérissée de poils noirs ou obscurs. Epistome presque lisse; transversal. Suture frontale en arc dirigé en arrière. Labre et man- dibules noirs. Yeux noirs. Antennes noires , avec le premier article d'un vert bleu ou d'un bleu vert : les suivants d'un verl noirâtre : le dernier rétréci en pointe et d'un rouge jaune à son extrémité. Prothorax un peu arqué et sans rebord en devant , tronqué ou à peine arqué en arrière et très-étroitemenl rebordé à la base ; un peu étranglé ou sinué sur les côtés après l'angle antérieur et au-devant de la base , dilaté et muni vers les trois septièmes de ses côtés d'un tubercule peu saillant plus large que long ; subdéprimé ; transversalement déprimé ou subsillonné après le bord antérieur et au-devant de la base ; caréné ou tubercule, au-devant du sillon basilaire , sur la ligne médiane, et chargé, de chaque côté de celle-ci, d'un tubercule plus antérieur, grossièrement ponctué; d'un vert bleu ou d'un bleu vert ; hérissé de poils obscurs. Ecusson presque carré , presque bilobé postérieurement; souvent couvert d'un duvet soyeux. Elytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax ; subsinuées vers le milieu de leur longueur, subarrondies à leur partie postéro-interne , obliquement coupées de dehors en arrière, à l'extrémité, avec l'angle suturai vif et plus prolongé en arrière; planiuscules sur le dos; un peu déhiscentes à la suture ; subruguleusement marquées de points assez gros près de la base, graduellement affuiblis postérieurement; offrant parfois une légère ligne élevée, naissant de l'extrémité de la fossette humorale; d'un bleu vert ou d'un vert bleu métallique ; hérissées de poils obscurs. Dessous du corps et pieds d'un vert bleu ou d'un bleu vert , plus obscurs que le dessus; hérissés de poils lins, cendrés, peu épais. Cette espèce est rare en France, elle est principalement méridionale. Elle a été prise une fois dans le département du Rhône par M. l'abbé Bour- din. On la trouve en Allemagne sur le chêne, le noisetier, etc. Elle a été décrite pour la première fois par Schrank , qui en avait fait une Saperde. Fabricius la rangea avec plus de raison dans son genre Cal- lidium, et par cette raison nous adopterons la dénomination qu'il lui a im- CÉRA51BYC1NS. — Callimus. 213 posée. Ces deux auteurs n'avaient connu que la 9 , offrant le deuxième arceau ventral échancré et paré d'une frange orangée épaisse. En 1846, M. Tabbé Bourdin eut la bonté de me communiquer un insecte trouvé par lui dans noire département, paraissant très-voisin du Callidium cyaneum de Fabricius, mais manquant de la bande orangée dont le ventre de celui- ci est orné. Je lui donnai le nom de Callidium Boiirdini. Cet insecte était le cf , décrit par BoncUi sous le nom de ISecijdaUs variabilis. 2. C atidosniiiali^ j Olivier. Tête, antennes et poitrine, noirs. Pro- thorax noir{(f) ou d'un rouge jaunâtre ( 9 )• Elytres violettes ou d'un vert bleuâtre; en pointe à l'angle suturai; ponctuées. Ventre noir (o*) ou d'un {lave roussàtre ou orangé ( 9 )• d" Ventre noir; de cinq arceaux réguliers et distincts : le premier égal aux deux cinquièmes de la longueur de l'abdomen : le deuxième ni échan- cré ni frangé. Prothorax noir. 9 Ventre d'un jaune cendré, d'un flave ou roux orangé ; de cinq ar- ceaux : le premier égal en longueur à tous les autres réunis : le deuxième, échancré en arc et paré d'une frange épaisse, voilant une partie des suivants. Prothorax d'un rouge jaunâtre. Callidium abdominale. Oliv., Enlom. n» 70. p. 70. 98. pi. VIIl! fig. 103. a. b. (5). Stenopterus decorus. GÊNÉ, de Qiiibusd. insect. in Memor. dell'accad. di Torino, 2' sé- rie, t. I. p. 78. 39. pL I. fig. 23 (?). — Id. Tiré à part. p. 38 (J). Callimus abdominalis. MuLS.jMéra. de l'Acad. des se. de Lyon (classe des sciences). 18S0. t. II. p. 417 ( 9 ). — White, Calai, p. 32S. 1. Long. 0-,0067 à O^-^OOTS (3 1. à 3 1. 1/2). - Larg. 0'",0011 à 0«>,0013 (1/2 à 2/5). Corps allongé; planiuscule. Tête noire; densement ponctuée; hérissée de longs poils noirs ou obscurs; parcimonieusement garnie de duvet; rayée d'une ligne longitudinale entre les antennes ; séparée du prothorax par un faible rétrécissement. Yeux noirs. Antennes noires ou d'un noir brun ; ciliées en dessous ; à troisième article à peine aussi long ou un peu moins long que le quatrième, moins long que le premier : le dernier rétréci en pointe à l'extrémité. Prothorax un peu arqué et peu ou point rebordé en devant ; tronqué et étroitement rebordé à sa base ; arrondi ou arqué sur les côtés ; plus large que long; marqué, après le bord antérieur, d'une dépres- sion en arc dirigée en arrière ; transversalement déprimé ou subsillonné au- 214 LOiNGICORNES. devant de sa base; noir (cf), d'an rouge jaunâtre ou d'un rouge lestacé ( $ ) ; ponctué ; hérissé de poils obscurs ; chargé d'une carène obtuse sur la ligne médiane, depuis la dépression arquée jusqu'au sillon anté-basilaire; chargé d'un tubercule oblong de chaque côté de cette carène. Ecusson petit; d'un vert bleuâtre. Elytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax; subsinuées vers les deux tiers de leur longueur; arrondies à leur partie posléro-externe, subarrondies chacune à l'extrémité, avec l'angle suturai terminé en pointe ; planiuscule sur le dos ; un peu déhiscentes à la suture ; subruguleusement marquées près de la base de points gros et rap- prochés, graduellement affaiblis postérieurement ; d'un vert bleuâtre mé- tallique; hérissées de poils obscurs. Dessous du corps entièrement noir (a"), noir sur la poitrine, d'un roux orangé sur le ventre ( Ç ). Pieds noirs ; hé- rissés de poils obscurs ou d'un cendré obscur. Cuisses en massue. Proster- num étroit, parallèle, séparant les hanches. Mésosternum large, presque carré, tronqué postérieurement. Cette espèce est méridionale. On la trouve, mais rarement, depuis le revers du Pilât jusqu'à la Méditerranée. Elle a été prise dans les Cévennes par un jeune entomologiste; à la Ste-Beaume par M. Wachanru , et dans les environs de Sl-Raphael par M. Raymond. Le cf n'avait pas été décrit. AA Elytres rétrécies d'avant en arrière et souvent d'une manière sinuée. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis (sous- genre Lampropterus) . C feBiaoratus; Germar. Noir, avec la base des cuisses et la totalité de la seconde moitié du ventre d'un jaune rouge ou d'un roux orangé; hé- rissé de poils obscurs en dessus, fauves en dessous. Prothorax à peine aussi long que large. Elytres rétrécies d'avant en arrière en ligne presque droite ou subsinuée; obliquement tronquées à Vextrémité, avec Vangle suturai plus prolongé en arrière; planes en dessus jusqu'à la partie longitudinale corres- pondant au calus; munies d'un léger rebord suturai; ruguleuseînent et assez fortement po7ictuées. o" Antennes prolongées au moins jusqu'à l'extrémité de l'abdomen ; sub- tiliformes. Ventre de cinq arceaux : le premier égal aux deux cinquièmes de l'abdomen ; marqué d'une dépression triangulaire garnie d'un duvet roussâlre, cette dépression couvrant la majeure partie de l'arceau. 9 Antennes à peu près de la longueur du corps ; grossissant un peu vers l'extrémité. CÉRAMBYCIJNS. — CalUiiuis. 215 Le ventre manquait à l'exemplaire unique que j'ai eu sous les yeux. Necydalis femoratus. Germar, Insect. spec. p. dl9. 69S. Long. 0™,0056 à O-'jOOTS (2 1. 1/2 à 3 1. 1/4). — Larg. 0>n,0013 à 0«',0015 (2/5 à 2/3). Patrie : la Russie méridionale. Le prothorax est à peine aussi long que large ; creusé transversalement d'un sillon après le bord antérieur et avant la base, et trituberculeux en dessus. Obs. Cette espèce s'éloigne des précédentes par les élytres rétrécies d'avant en arrière presque en ligne droite chez la 9 , ordinairement d'une manière sinuée chez le (f . Leur forme semble ainsi offrir une transition presque insensible avec les espèces du genre suivant. Entre les Obriaires et les Sténoptéraires vient se placer le genre suivant, dont la seule espèce encore connue est étrangère à notre pays. Genre CallirnoxySy Callimoxys; Kraatz. Cailvctères. Prothorax de moitié plus long que large ; élargi d'avant en arrière jusqu'aux trois cinquièmes de ses côtés, rétréci ensuite en ligne courbe jusqu'aux cinq sixièmes ou un peu moins, parallèle postérieure- ment ; chargé en dessus de cinq tubercules. Elytres prolongées à peu près jusqu'à l'extrémité de l'abdomen , laissant le pygidium à découvert ; paral- lèles ; arrondies postérieurement ; prises ensemlîle ; brièvement déhiscentes à leur extrémité suturale. Antennes grêles; ciliées en dessous; de onze articles : le premier, graduellement renflé vers son extrémité ; moins long que le troisième. Yeux très-échancrés ; un peu plus avancés sur le front au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes. Pieds assez allongés. Cuisses uniformément grêles sur plus de la moitié médiaire de leur longueur, brusquement en massue vers leur extrémité Tibias postérietirs arqués. Tarses à premier article au moins aussi long que les deux suivants réunis. Hanches antérieures et intermé- diaires séparées par le sternum. Postépisternums subparallèles, trois fois aussi longs que larges. Ventre de cinq arceaux : le premier égal environ au tiers de la longueur total du ventre. C» Brisllei. Allongé; noir ou d'un noir un peu verdâtre (avec le pro- 216 LONGICORSES. thorax d'un rouge de sang sur les trois cinquièmes médiaires de sa longueur dans Vun des sexes). Prothorax rehordé en devant, et offrant peu après une ligne élevée parallèle; chargé d'un bord basilaire anguleusement avancé en devant; chargé sur sa zone médiaire d'un relief longitudinal saillant, et de deux tubercules de chaque côté de celui-ci. Ecusson presque carré, revêtu d'un duvet blanc cendré. Ehjtres au moins une fois plus longues que le prothorax; planiuscules; ruguleusement et assez finement ponctuées. Pieds ciliés. Stcnoptcrus gracilis. Brullé, Expéd. se. de Morée. p. 2^7. 492? Long. O^-jOOOO (4 1.). — Larg. O-njOGS! (1 l.).. Patrie : la Grèce. Obs. Je dois la communication de cet insecte à la bienveillance de M. Chevrolat, dans la collection duquel il était inscrit sous le nom de Ste- nopterus gracilis. Mais l'exemplaire que j'ai eu sous les yeux s'éloigne assez de la description et de la figure donnée par l'auteur de la Faune de Morée, pour faire douter de l'identité de respècc. Les élytres sont parallèles jus- qu'aux cinq sixièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle apical ; déhiscentes à la suture seulement à partir des sept huitièmes de leur longueur; planiuscules, finement chagrinées, et sans traces de côtes longitudinales ; les cuisses postérieures sont uniformément grêles sur les deux tiers basilaires environ de leur longueur, et brusque- ment rentlées en massue sur leur partie postérieure. Dans finsecte figuré par M. Brullé, les élytres sont sinueusementrétrécies postérieurement, presque en alêne, comme chez les Sténoptères, déhiscentes entre elles à partir de la moitié de leur longueur, et chargées d'une côte ou ligne longitudinale naissant de l'épaule et prolongée jusqu'à l'extrémité ; les cuisses sont moins brusquement rentlées en massue. Quoi qu'il en soit, l'épitèlhe de gracilis ayant été donnée à un longicorne voisin, formant aujourd'hui le genre Axinopalpus, mérite ici d'être changée. L'insecte que j'ai eu sous les yeux avait la zone médiaire du prolhorax rouge : le sexe dont le prothorax est unicolore m'est inconnu. SEPTIÈME BRANCHE. LES STÉNOPTÉRAIRES. Caractères. Elytres aussi longues ou presque aussi longues que l'abdo- cÉRAMBYCi>'s. — Stenopterus. 217 men ; subulées , c'est-à-dire sinuées et rétrécies postérieurement, et déhis- centes c\ la suture ; voilant incomplètement les ailes. Yeux à peine aussi avancés ou moins avancés sur leur front , au côté interne de leur seconde moitié , que le côté interne de la base des élytres. Prothorax moins long ou à peine aussi long que large ; dilaté ou tuberculeux dans le milieu de ses côtés ; ordinairement triluberculeux en dessus. Premier arceau ventral k peine plus long que le quart de l'abdomen. Cuisses grêles à la base, en massue dans leur seconde moitié. Tibias postérieurs arqués. Genre Stenopterus, Sténoptère; lUiger. lUiger.Masaz. fuer di Enlom, t. lii, p iiO, 197. («rsvt/r, étroit; icspàv, aile.) Antennes filiformes ou légèrement plus épaisses vers l'extrémité ; un peu moins longues que le corps chez les o^ , en dépassant à peine les deux tiers, chez les 9 ; de onze articles ; le premier, arqué, renflé à l'extré- mité , plus long que le troisième : le deuxième , court : les troisième à septième un peu obconiques ou subglobuleusement renflés à leur extré- mité ; les derniers , subcomprimés : le troisième , un peu moins long que le quatrième, et celui-ci que le cinquième. Palpes presque égaux , courts ; à dernier article à peine plus gros que le précédent. Yeux très-profondé- ment échancrés ; à peu près aussi avancés sur le front que le côté interne de la base des antennes. Prothorax plus long que large ; un peu angu^eu- sement dilaté vers le milieu de ses côtés ; chargé en dessus de trois tuber- cules obtriangulaircment disposés. Elytres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune ; sensiblement plus larges que lui dans son développement transversal le plus grand ; peu émoussées aux épaules , rétrécies assez fortement d'avant en arrière et d'une manière sinuée à partir des deux cinquièmes de leur longueur, un peu arquées en devant , presque terminées en alêne , déhiscentes à la suture , parfois à partir de la moitié de leur longueur; chargées chacune d'une nervure longitudinale. Prosternum étroit, séparant les hanches. Mésosternum large, séparant les hanches ; tronqué ou à peine échancré à l'extrômilé. Postépisternums ré- trécis d'avant en arrière, tronqués à l'extrémité. Cuisses grêles à la base : les antérieures brusquement en massue dans leur seconde moitié : les pos- térieures graduellement en massue. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. 218 LONGICORNES. 1. S. rufus; Linné. Tête, deux premiers articles des antennes , ex- trémité de quelques-uns des suivants, prothorax, base et pointe des élytres, dessoiLs du corps , massue des quatre cuisses antérieures et ordinairement articulation fémoro-tibiale des postérieures , noirs : le reste d'un roux testacé. Prothorax granuleusement ponctué , trituberculé ; paré, en devant et à la base , d'une bordure de duvet mi-doré. Ecusson revêtu d'un duvet pareil. (f Pygidium en ogive à son extrémité; laissant faiblement apparaître sons ses côtés deux pièces foliacées obtriangij^aires. Cinquième arceau du ventre coupé en ligne droite à so i extrémité ; suivi de deux pièces folia- cées, courtes, presque en demi-cercle, entre lesquelles se montre une petite pièce testacce. ^ Pygidium une fois plus long que large, en ogive à son extrémité. Ventre rétréci à partir de l'extrémité du premier arceau : celui-ci égal au tiers de l'abdomen : quatrième et cinquième arceaux transverses : le qua- trième presque échancré. La Lepture à étuis étranglés. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 220. 22. Necydalis rufa. Linn., Syst. nat. 12e mi^ t. I. p. 642. 6. — Fabr., Syst. entom. p. 209. S. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 372. 22. — Oliv., Entom. t. IV. n" 74. p. 8. 6. pi. I. fig. VI. a. b. Molorchus dispar. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 301. S. Stenoplertis nifus. Illig., Mag. t. IV. p. 127. 22. — Muls., Longic, p. 113. 1. — STEPH.,Man. p.276.2162. — KusTER, Kaef. europ.VI. 76.— Wihte, Catal. p. 18S.2. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 856. — Rouget, Catal. 1610. Long. 0-,0090 à O-^jOlSS (4 à 61.). — Larg. 0^,0017 à 0^,002^2 (3/4 à 11.). Co?'j9s allongé , rétréci postérieurement. Tête noire; hérissée, surtout sur sa partie postérieure , de longs poils d'un blanc cendré ; chagrinée ou parfois presque réliculeusement ponctuée. Yeux noirs. Antemies ïdàhlemeni ciliées sous les premiers articles ; cà peine prolongées au delà des quatre cinquièmes de la longueur du corps , chez le cf , ou jusqu'aux deux tiers chez la 9 ; teslacées ou d'un roux brunâtre avec les deux premiers arti- cles noirs, et rextrémilô des trois ou quatre suivants brune ou noirâtre. Prothorax tronqué ou faiblement arqué en devant; plus sensiblement arqué en arrière , à la base; un peu anguleusement élargi vers le milieu de ses cÉRAMBYciîss. — Ste)wplerus. 219 côtés ; moins long que large ; transversalement sillonné près du bord an- térieur et au-devant de la base , qui sont relevés en rebord ; peu convexe ou planiuscule ; granuleuscaient ponctuée ; chargé d'un tubercule parfois assez faible sur sa ligne médiane, au-devant du sillon anté-basilairc ; chargé entre la ligne médiane et la partie anguleuse des côtés d'un tu- bercule beaucoup plus fort ; noir ; hérissé de longs poils d'un blanc cendré ; paré en devant et à la base d'une bordure de duvet d'un blanc mi-doré , interrompue dans son milieu. Ecasson obtriangulaira ou presque en demi- cercle j revêtu d'un duvet d'un.blanc mi-doré. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax; à calus humerai saillant; fortement rô- trécies d'avant en arrière, et d'une manière sinuée à partir des deux cin- quièmes de leur bord externe ; en ligne courbe à l'extrémité jusqu'à l'angle suturai qui est assez vif ; déhiscentes postérieurement à la suture ; souvent débordées , surtout chez les o ^ par le dernier arceau de l'abdomen ; planiuscules sur le dos; offrant, sur leur seconde moitié, une gouttière plus ou moins sensible , près du bord marginal qui est tranchant et un peu relevé ; chargées après la fossette humérale , qui est un peu marquée , d'une nervure longitudinale , très-faible en devant , et prolongée jusqu'à la pointe apicale , en se montrant graduellement plus prononcée ; ponc- tuées ; hérissées , surtout près de la base , de longs poils d'un blanc livide ; garnies, de chaque côté delà nervure et surtout près de la suture , d'un duvet livide , luisant , transversalement couché ; d'un roux testacé , avec la base noire , jusqu'au niveau de l'extrémité de l'écusson , et l'extrémité brièvement noire ou noirâtre. Dessous du corps noir, luisant; un peu râpeux sur la poitrine , plus lisse sur le ventre ; hérissé de longs poils d'un blanc cendré ; paré d'une tache près des hanches du milieu , d'une autre à l'extrémité des postépisternums, et d'une bande sur les côtés des quatre premiers arceaux du ventre , formées d'un duvet argenté mi-doré , luisant. Pieds hérissés de longs poils blanchâtres ; orangés ou d'un jaune rouge , avec la massue des quatre premières cuisses, noire ; marquée vers l'articulation fémoro-tibiale des cuisses postérieures d'une tache noire , assez marquée chez les cf , plus réduite ou parfois nulle chez les 9 . Cette espèce est commune dans la plupart des parties de la France. 2. S. ater; Linné. Tête, antennes, prothorax, dessons du corps, tarses et au moins massue des cuisses et extrémité des jambes, noirs ou obscurs. Prothorax ponctué, trituberculé ; paré d'une bordure basilaire et d'une bor- dure antérieure interrompue formées de duvet. Ecusson revêtu de duvet. 220 LOiXGICORNES. Elytres soit testacées, avec Vextrémité brièvement, une partie du rebord marginal, et souvent la moitié postérieure de la nervure, noires; soit ordi- nairement entièrement noires ou brunes ( 9 ) . Dessous du corps orné de taches de duvet. (f Pygidium subparallèle dans sa moitié basilairc, en ogive ou arrondi postérieurement, suivi de deux pièces foliacées parallèles sur la majeure partie de leur longueur, et arrondies et ciliées à l'extrémité, entre lesquelles se montre souvent une petite pièce étroite , testacée , entaillée à son extrémité. Cinquième arceau ventral coupé en ligne droite à son extrémité, suivi de deux petites pièces foliacées , presque en demi-cercle , de moitié plus courtes que celles du pygidium , et entre lesquelles se montre une petite pièce triangulaire , testacée. Obs. Les pièces foliacées sont tantôt noires, tantôt en parties testacées. Le pygidium lui-même a parfois la même teinte, au moins vers son extrémité. $ Pygidium graduellement rétréci d'avant en arrière. Cinquième arceau ventral suivi d'un tube conique, déprimé en dessous , dépassant un peu en dessus le pygidium, cilié à son extrémité. Offrant souvent en outre quelques parties testacées peu saillantes ou peu distinctes. cf* État normal. Tête, antennes, prothorax et dessous du corps, noirs. Prothorax paré en devant et à la base d'une bordure de duvet mi-doré ; la bordure antérieure interrompue dans son milieu. Ecusson revêtu de duvet mi-doré. Elytres d'un roux testacé, avec la moitié postérieure du rebord marginal, et brièvement l'extrémité, noires. Pieds d'un roux testacé, avec la massue des cuisses, l'extrémité des jambes et les tarses, noirs. Des- sous du corps paré de duvet mi-doré sur les côtés du ventre, NccyduUs praeusta. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 334. 18. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 372. 23. Molorchus practistus. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 302. 6. Stenopterus praeustus. Illîg. Mag. t. V. \). 241. 23. — MuLS., Longic. p. 114. 2. — KusTER, Raef. eiirop. XIX. 100, Variation (par défaut). Var. *. Quelques-uns des articles intermédiaires des antennes (ordinai- rement les cinquième à septième ou huitième) d'un rouge brun ou dhm brun ronge dans leur moitié basilaire. cÉRAMBYcixs. — Slenop/enis. 221 Variation (par excès) . Var. /S. Seconde moitié de la nervure des élijtres, noire. $ État normal. Tête, antennes, prothorax, élytres, dessous du corps et pieds entièrement noirs. Prothorax paré à sa base d'une bordure de duvet blanc mi-argenté, parfois un peu interrompue dans son milieu ; ordi- nairement sans bordnre en devant, ou n'en offrant que de faibles traces sur les côtés. Ecusson revêtu de duvet blanc, mi-argenté. Dessous du corps souvent à peine paré de duvet blanc sur les côtés du ventre. Necydalis atra. Lim., Syst. nat. 12<: éd. t. I. p. 42. b'. Necydalis atra. Fabr., Syst. gitom. p. 209. 3. — Itl. Syst. eleutli. t. II. p. 371. 14. Molorchus dispar. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 502. 3. var. fi. Stenoptents atcr. Illig., Mag. t. IV. p. 127. 14. Stetiopterus praesntus. Muls., Longic. p. 114. 2. var. B. Variations (par défaut). Var, y. Semblable au type précédent, qui est le mode de coloration le plus habituel de la 9 ; mais avec les élytres brunes ou moins noires sur leur majeure partie médiaire , et la base des cuisses postérieures testacée. 'Stenopferus ustulatus. (Dejean), Cataî. (1837). p. 3G0. Muls., Longic. p. IIS. 3. /^ Var. S. Elytres testacées ou d\in fauve testacé, avec V extrémité briève- ment, et la seconde moitié au moins du rebord marginal et de la nervure longitudinale, noires. Obs. Ordinairement alors les cinquième à septième ou huitième articles des antennes sont bruns ou d'un brun rougeâtre à la base. Stcnopterus auriveiitris. Kuster, Kaef. Europ. XXIII. 98 ? Long. 0'»,0090 à 0™,01 13 (4 1. h 5 1.). — Larg. 0^,0017 à 0«',0022 (3/4 à 1 1. ). Celte espèce est méridionale. Obs. Elle est semblable à la précédente par la forme des diverses parties du corps ; mais elle s'en éloigue par une ponctuation moins forte sur la tête , notablement plus faible sur le prothorax ; par ses antennes entière- ment noires ou seulement, et assez rarement, brunes à la base de quelques- uns des articles intermédiaires ; par son prothorax ordinairement dépourvu 222 LONGICORNES, de bordure antérieure chez la 9 ; ou n'en offrant des traces que sur les cotés; par ses élytres n'offrant pas ou offrant à peine une trace noire à la base , noires sur la seconde moitié du bord marginal , ou même entière- ment noires chez la $ ; par ses tarses toujours noirs ou bruns ; par la massue des cuisses postérieures entièrement noire , au lieu de l'être seule- ment à l'articulation , ou par ses pieds entièrement noirs , chez la 9 ; par sa forme et le développement des appendices qui suivent le pygidium et le cinquième arceau ventral. S. ntauritanicas; Lucas. Tête, prothorax et dessous du corps noirs. Prothorax gramileusement ponctué, trituberculé, paré en devant et à la base d'une bordure d'un duvet blanc mi-doré. Ecusson et dessous du corps parés d'un duvet semblable : ce dernier, près des'hanches du milieu, à l'ex- trémité des postépisternums et sur les côtés des trois premiers arceaux du ventre. Antennes, pieds et élytres d'un roux testacé : celles-ci, chargées d'une nervure longitudinale, brièvement noires à l'extrémité. Stenopterus mauritanicus. Lucas, Explor, se. de l'Alger, p. 496. 1309. pi. XLU. flg. 3. Long. O-'jOlOO (4 1. 1/2). — Larg. 0'n,0022 (1 1.). Patrie : l'Algérie. HUITIÈME BRANCHE. LES NÉCYDALAIRES. Caractères. Elytres à peine prolongées jusqu'à l'extrémité du premier arceau ventral et souvent à peine jusqu'aux hanches postérieures; arrondies chacune à l'extrémité et un peu déhiscentes à la suture ; laissant à décou- vert la majeure partie des ailes. Prothorax plus long que large ; muni vers le milieu de ses côtés, ou un peu après, d'un tubercule plus ou moins pro- noncé. Premier arceau ventral à peine plus long ou moins long que le quart de l'abdomen. Pieds grêles ; allongés. Cuisses grêles à la base, posté- rieurement renflées en massue. Tibias postérieurs droits ou presque droits. Les Nécydalaires se distinguent aisément des insectes des branches pré- cédentes par la brièveté de leurs élytres, laissant à découvert la majeure partie de leurs ailes. Ils s'éloignent des Leptidées, qui se rapprochent d'eux sous ce rapport, par leur prothorax tuberculeux sur les côtés ; par leurs cuisses plus brusquement en massue, etc. CÉRAMBYCINS. MOLORCIIATES. 223 Fabricius les considérait comme alliés aux Lepturides. M. Leconle a cm devoir suivre celte opinion et les placer à la tête des insectes de ce groupe. Malgré l'opinion de notre savant ami, nous continuerons à les lais- ser avec les Cérambycins, auxquels ils semblent se lier par les rapports les plus nombreux. Ils peuvent être divisés en deux rameaux : n'offrant pas, aprùs ies yeux, un sillon transversal, suivi d'une sorte de cou; à tempes non boursouflées après les yeux. Premier article des larses pos- térieurs beaucoup moins long que tous les autres réunis. I offrant, après les yeux, un sillon transversal suivi d'une sorte de cou. Tem- pes boursouflées après les yeux. Premier article des larses postérieurs beaucoup plus ion!,' que tous les autres réuni-:. Rameaux. KOLOR HATE». SLCYD.ILATES. PREMIER RAMEAU LES M0L0RCH.4TES. Caractères. Tête n'offrant pas, après les yeux, un sillon transversal , suivi d'une sorte de cou ; ni des tempes boursouflées après les yeux. Pro- thorax sans sillon, ou à peine sillonné transversalement après son bord an- térieur. Premier article des tarses postérieurs très-visiblement moins long que tous les suivants réunis. Ces insectes se répartissent dans les deux genres suivants : très-échancrés, avec leur moitié postérieure étroite, moins nvancée sur le front à son côté interne que le côté interne de la base des antennes. Celles-ci subfiiiformes ou sétacées ; à articles la plupart subcylindriques. Hancbes de devant non séparées par le prosternum. peu sensiblement on à peine écbancrés; moins avancés sur le front au côté interne de leur moitié postérieure que le côté exierne de la base des an- tennes. Celles-."! grossissant vers l'extrémité, à articles la plupart obconi- ques. Hanches de devant séparées par un pro-ternum étroit. Genres, Molm-chus. Doloeerus. Genre Molorchus, Molorchus; Fabricius. Fabricius. Entom. syst. t I, 2. (1792) p. 35C. Caractères. Antennes plus allongées que le corps, chez le cf; sétacées ou subfiliformes; à articles la plupart obconiques. Yeux très-échancrés, étroits dans leur seconde moitié , et un peu moins avancés sur le front, au côté interne de celle-ci, que le côté interne delà base des antennes. Hanches de devant non séparées par le prosternum. Premier article des tarses pos- térieurs aussi long ou un peu moins long que les deux suivants réunis. 224 LO>GICOR>ES. A. Antennes à premier article d'un quart au moins plus court que le troisième; de douze articles distincts, chez le çf ; de onze articles chez la Ç : le onzième , briè- vement appendice (sous-genre Jl/oioz-c/ius). 1. IW. ininor; Linné. TèU et prothorax noirs ou d'un noir brun: celui- ci densenient ponctué; chargé sur la seconde moitié de la ligne médiane d'une courte et faible carène, et d'un relief linéaire plus marqué entre cette ligne et chaque bord latéral. Elytres d'un cinquième au moins plus longues que le prothorax ; à fossette humérale prolongée jusqu'aux deux tiers de leur longueur; d'un rouge brun; parées chacune, sur leur disque, d'une ligne blanche oblique. Antennes sétacées ; d'un rouge brun; à premier article plus court que le troisième : ce dernier presque égal au cinquième. cf" Antennes de moitié au moins plus longues que le corps ; sétacées ; de douze articles distincts : le douzième au moins aussi long que la moitié du troisième : le premier et le dixième égaux chacun au trois cinquièmes du premier. Cinquième arceau ventral tronque à l'extrémité. $ Antennes un peu plus longues que le corps ; sétacées ; de onze arti- cles : le onzième brièvement appendice : le premier égal environ aux trois quarts du troisième : le dixième égal aux trois cinquièmes du troisième. Cinquième arceau ventral obtusément arrondi ; ordinairement suivi d'un oviducte submembraneux. Necydalis minor. Linné, Syst. nat. 10« cdit. t. I. p. 4-21.2. — Id. IS^édit. t. I. p. 641. 2. — Oliv.. Entom. t. IV. n» 74. p. 6. 2. pi. I. tig. 2. a. b. — Steph., Man. p. 27C. 2164. Necydalis ceramboïdcs. De Geer, Méni. t. V. p. 151. 2. Leptdra dimidiata. Fabr., Syst. entom. p. 199. 20. — Id. Mant. 1. 1. p. 160. 37. Molorchus dimidiatus. FaBR., Entom. syst. t. I. 2. p. 337. 3. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 378. 3. — Panz., Faun. germ. XLI. 21. — Sciioenh., Syn. inst. t. III. p. 499. 2. — Gyllenh., Ins, suec. t. IV. p. 121. 2. — Muls., Long. p. 108. 1. Molorchus minor. L. FiEDTENb. Faun. austr. 2^ édit. p. 8o6. — Kuster, Kaef. europ. XIX. 98. Long. O^jOOe? à 0'",0100 (3 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0'»,0013 à 0"%0020 (3/5 à 7/8). Corps allongé ; planiuscule. Tête d'un noir brun ; hérissée de poils obscurs clairsemés ; densement et ruguleusement ponctuée sur sa partie postérieure, presque lisse et marquée de points peu rapprochés sur l'antérieure; creusée cÉRAMBYciiNs. — Molorchus. 2!i5 entre les antennes d'un sillon longitudinal large et profond. Yeux noirs; pro- fondément échancrés. Antennes sétacées; de moitié au moins plus longues que le corps, chez les çf , un peu plus longues que lui, chez les $ ; d'un rouge brun ou d'un brun rouge ; ciliées sous les premiers articles : le pre- mier d'un tiers au moins plus court que le troisième : celui-ci un peu moins long que le cinquième : le dixième égal environ aux trois cinquièmes du troisième : les sixième et suivants, cylindriques : les troisième à cinquième faiblement et subglobuleusement renflés vers leur extrémité. Prothorax tronqué presque en ligne droite en devant et à la base ; très-faiblement élargi d'avant en arrière jusqu'aux quatre septièmes de ses côtés, muni dans ce point d'un petit tubercule latéral, rétréci ensuite plus sensiblement qu'en devant ; près de moitié plus long que large ; planiuscule sur le dos ; creusé d'un sillon transversal au-devant de la base, et relevé en rebord à celle-ci; marqué d'un sillon transversal plus faible, après le bord antérieur, et moins sensiblement relevé à celui-ci ; noir ou noir brun ; densement et iinemen^ ponctué ; hérissé de longs poils cendrés ; offrant, sur la partie de la ligne médiane voisine du sillon anti-basilaire, une faible et courte ligne élevée ; chargé , entre la ligne médiane et chaque bord latéral , d'un empâtement linéaire et longitudinal n'atteignant aucun des sillons. Ecusson petit ; ob- triangulaire ; revêtu d'un duvet cendré. Elytres à peine prolongées jusqu'à l'extrémité du premier arceau ventral ; subparallèles ; faiblement rétrécies d'avant en arrière ; subarrondies chacune à l'extrémité, plus arrondies à l'angle suturai qu'à leur partie postéro-externe ; rebordées dans leur péri- phérie, excepté à la base ; planiuscules ; un peu inégales ; creusées d'une fossette humérale prolongée jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de leur longueur ; creusées d'une fossette suturale ovale oblongue , après l'écus- son ; marquées de points assez apparents et peu rapprochés ; hérissées en devant de poils cendrés ; d'un brun rouge jusqu'à l'extrémité de la fossette humérale, plus foncées postérieurement ; parées chacune d'une ligne blan- che obliquement longitudinale située sur leur disque, dirigée d'avant en arrière, de dehors en dedans. Ailes nébuleuses, irisées de vert et de violet. Dessous du corps pointillé ; hérissé de poils cendrés ; variant du brun noi- râtre au rouge brun. Ventre un peu élargi jusqu'à l'extrémité du quatrième arceau (o" 9), rétréci ensuite; paré d'une bordure de poils d'un blanc argenté sur les côtés du bord postérieur des quatre premiers arceaux. Hanches de devant non séparées par le prosternum. Pieds ciliés ; d'un brun rouge, plus ou moins obscur : tarses plus clairs. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 15 226 LONGICORNES. Cette espèce habite les parties froides ou tempérées. Elle n'est pas rare à la Grande-Chartreuse, au commencement de juillet, sur les fleurs en ombelle, principalement sur le cerfeuil musqué. Elle a été prise dans les chantiers de Lyon, par notre célèbre botaniste M. Alexis Jor- dan, sortant d'un tronc de sapin dans lequel avait vécu sa larve. Obs. Elle se distingue de toutes les suivantes par ses antennes de douze articles distincts chez le c/ : le onzième appendice chez la Ç ; offrant le premier article d'un tiers au moins plus court que le troisième; le dernier presque aussi long que le cinquième; par son prothorax plus finement ponctué ; par ses élytres parées d'une ligne blanche oblique. AA Antennes à premier article plus long que le troisième ; de onze articles chez le ^■■ le onzième, brièvement ou à peine appendice ; de onze articles et sans appendice chez la J . B Prothorax chargé de reliefs (sous-genre Linomius) . 2. m. umbellatorum ; Linné. Tête et prothorax 7ioirs ou d'un noir brun ; celui-ci ponctué; chargé sur le tiers médiaire de la ligne médiane, et entre celle-ci et chaque bord latéral, d'un relief longitudinal, souvent peu distinct chez la $ . Elytres d'un cinquième environ plus longues que le prothorax; à fossette humérale prolongée jusqu'à la moitié de leur lon- gueur ; dun brun rouge , avec la partie comprise entre la fossette et la su- ture d'un testacé livide. Antennes sétacées {cf) ou subfiliformes (9); d'un brun rouge ; à premier article égal au troisième : ce dernier visiblement moins long que le cinquième. cf Antennes d'un quart environ plus longues que le corps ; sétacées ; de onze articles : le onzième très-brièvement appendice : le premier plus long que le troisième : celui-ci d'un tiers au moins plus court que le cin- quième : le dixième presque aussi long que les troisième et quatrième réunis. Pygidium échancré assez profondément. 9 Antennes un peu moins longues que le corps ; subfiliformes ; de onze articles : le onzième non appendice : le premier plus grand que le troi- sième : celui-ci d'un quart plus court que le cinquième : le dixième égal au troisième. Pygidium tronqué, sans échancrure; ordinairement suivi d'un oviducte submembraneux. Necydalis umbellatorum. Linné, Syst. nat. t. I. p. 641. 3. — OliV-, Entom. t. IV. no 74. p. 7. 3. pi. I. fig. 3. «. b. — Steph. Man. p. 277. 2105'. . CÉRA3IBYCINS. — Molovchus. 227 Lepturaumbellatorum. Fabr., Syst. entom. p. 199. 21. — Id. Mant. t. I. p. 160. 38. Molorchus umhellatonun. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 357. 4. — Id. Syst. eleutli. t. 2. p. G41. 3. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. uOO. 3. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 122.3 . — MuLS., Longic. p. 109. 2. — L. Redtenb., Faun. aiistr. 2* édition. p. 8S7. Rouget, Catal. no 1611. Long. 0>»,0056 à Qn'jOOTS (2 1. 1/2 à 3 1. 1/2). — Larg. 0"',0009 à 0'",0013 (2/3 à 3/4). Corps allongé; planiuscule. Me noire; hérissée de poils. cendrés ou obscurs ; densement et rugueusement ponctuée sur sa partie postérieure , presque lisse et marquée de points peu rapprochés sur l'antérieure ; creusée entre les antennes d'un sillon longitudinal large et profond. Labre d'un rouge testacé. Yeux noirs; profondément échancrés. Antennes sétacées (cf") ou subfiliformes ( $ ); d'un quart environ plus longues que le corps (o'), ou un peu moins aussi longues que lui( 9 ); brunes ou d'un brunrou- geâtre ; ciliées sous leur moitié basilaire ; à premier article aussi long que le troisième : celui-ci à peu près égal au quatrième : le cinquième visi- blement plus long que ce dernier : le dixième à peu près égal au troisième ( 5 ) ou plus long que lui {cf). Prothorax tronqué en devant et à la base ; subparallèle dans sa première moitié , offrant après celle-ci un petit tuber- cule latéral, rétréci ensuite ou comme étranglé avant la base; d'un quart environ plus long que large; planiuscule sur le dos; creusé d'un large et profond sillon transversal au-devant de la base , et relevé en rebord à celle-ci ; marqué d'un sillon transversal beaucoup plus faible , après le bord antérieur , et moins sensiblement relevé à celui-ci ; noir ; densement et peu finement ponctué ; hérissé de longs poils cendrés ou fauves; chargé, sur le tiers médiaire de la ligne médiane, d'une carène souvent peu appa- rente , surtout chez la $ ; chargé , entre la ligne médiane et chaque bord latéral, d'un reUef longitudinal, lisse et plus faiblement ponctué, n'attei- gnant aucun des sillons : ces reliefs souvent peu marqués, surtout chez la $ . Êcusson petit ; obtriangulaire , un peu pubescent. Elytres à peine pro- longées au delà de la moitié du premier arceau ventral ; d'un quart plus longues que le prothorax ; subparallèles ; déhiscentes à la suture presque depuis l'écusson ; en ogive ou subarrondies chacune à l'extrémité , plus arrondies à leur partie postéro-externe qu'à l'angle suturai ; munies d'un rebord très-étroit dans leur périphérie , excepté à leur base ; planiuscules , un peu inégales ; creusées d'une fossette humérale prolongée environ jus- qu'à la moitié de leur longueur; creusées, après l'écusson, d'une fossette 228 LONGICORNES. suluralc plus ou moins marquée ; notées de points assez petits et peu rap- prochés; hérissées en devant de poils cendrés; d'un brun rouge, avec la partie comprise entre la fossette humérale et la suture d'un rouge testacé livide ou d'un flave testacé. Ailes un peu nébuleuses, irisées de vert et de violet. Pygidium tronqué à l'extrémité (c/* 9 ). Dessous du corps d'un brun noir ou d'un brun de poix ; luisant ; poiniillé ou finement et peu dense- ment ponctué; hérissé de poils d'un blanc cendré, yew^re graduellement un peu élargi jusqu'à l'extrémité du quatrième arceau, rétréci ensuite. Hanches de devant non séparées par le prosternum. Pieds ciliés ; bruns ou d'un brun de poix plus ou moins clair : premier article des tarses posté- rieurs aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite principalement les zones tempérées de la France. Elle est moins rare autour de Paris que dans les environs de Lyon. On la trouve vers la fin du printemps ou pendant l'été , principalement sur les haies et sur les fleurs. Obs. Elle se distingue du M. 7ninor par ses antennes moins longues : composées seulement de onze articles et d'un court appendice chez le cf ; subfiliformes, et formées seulement de onze articles chez la $ ; par le premier article aussi long que le troisième , par ce dernier notablement moins long que le cinquième ; par son prothorax marqué de points moins petits ; par ses élytres moins longues ; dépourvues d'une ligne blanche oblique, etc. BB Prothorax non chargé de tubercules ou reliefs en dessus (sous-genre Sinolus). 3. M. H.ieseuwetteri ; Mulsant et Rev. Tête et prothorax noirs : celui-ci , marqué de points assez gros et non contigus ; satis reliefs , en dessus. Elytres à peine plus longues que le prothorax , à peine aussi lon- guement prolongées que les hanches postérieures ; à fossette humérale presque nulle; dhin flave testacé , avec le quart au tiers postérieur brun. Antennes d'un rouge brun; sétacées(cf) ou sub filiformes ( $ ); à premier article plus long que le troisième : ce dernier , visiblement moins lû?ig que le cinquième. çf Antennes d'un cinquième au moins plus longues que le corps ; séta- cées ; de onze articles : le onzième peu distinctement appendice : le pre- mier plus grand que le troisième : celui-ci d'un quart au moins plus court que le cinquième : le dixième plus grand que le troisième. Ventre subparallèle jusqu'à la fin du quatrième arceau ventral , rétréci ensuite : le cinquième tronqué à son bord postérieur. cÉRAMBYCiNs. — Molovchus. 229 9 Antennes un peu moins longuement prolongées que le corps ; sub- filiformes ; de onze articles : le onzième non appendice : le premier plus grand que le troisième : celui-ci d'un tiers plus court que le cinquième : le dixième plus court que le troisième. Ventre rétréci à partir du troisième arceau ventral : le cinquième obtusément tronqué ; ordinairement suivi d'un oviducte submembraneux. Molorchns Kiesemvettcri. MuLS. et Rey. Muls., Opusc. 12e cah. p. 189. — Ann. de la Soc. linn. de Lyon. t. VIII. 1861. p. 173. Long. 0»\0051 à O^jOOôO (2 1. 1/4 à 2 1. 2/3). — Larg. 0"»,0011 à 0'",00i3 (1/2 à 3/5). Corps allongé; planiuscule. Tête noire; hérissée de poils fauves ou cendrés , clairsemés ; assez fortement ponctuée , un peu moins densement sur sa partie antérieure que sur la postérieure ; creusée entre les antennes d'un sillon longitudinal large et profond. Epistome et labre d'un rouge testacé. Yeux noirs, profondément échancrés. Antennes sétacées (AyK.. Faun. suec. t. III. p. 129. 1. — Gyllenh., Ins. suée. t. IV. p. 120. 1. Molorchus populi. Buettner, in Germar's, Magaz. d. Entom. t. III. p. 245. Molorchus salicis. Muls., Longic. p. 112. 2. Long. 0™,0225 à 0-^,0270 (10 1. à 121.). — Larg. O^jOOSS à 0«,0042 (1 1. 1/2 à 1 1. 7/8). Corps allongé. Tête noire ; finement ponctuée sur le front , moins fine- ment sur le vertex ; presque glabre ; creusée entre les antennes d'un sillon longitudinal profond. Suture frontale ordinairement en angle , rarement en arc, dirigée en arrière. PaiHie antérieure de fépistome, labre et palpes, d'un roux orangé. Yeux noirs. Antennes subfiliformes ; assez grêles ou peu épaisses ; presque glabres ; entièrement d'un roux orangé ( 9 ) , ou avec les sept derniers articles noirs (c/). Prothorax tronqué ou peu arqué en devant , tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base , subarrondi aux angles postérieurs : muni d'un tubercule vers le milieu de ses côtés ; d'un quart environ plus long que large ; médiocrement convexe ; creusé après le bord antérieur, et au-devant de la base , d'un sillon transversal profond ; relevé en rebord , et muni en outre d'un rebord étroit , en devant et à la base ; longitudinalement sillonné sur le tiers de la ligne médiane , avec les côtés de cette ligne relevés chacun en une sorte de tubercule arrondi ; noir; superficiellement pointillé ; nu , lisse et luisant, avec le calus hérissé de poils d'un flavescent pâle ou livide. Ecusson en triangle de moitié environ plus long que large ; noir; garni de duvet d'un flavescent 238 LONGICORNES. livide. Élytres à peine prolongées jusqu'aux hanches postérieures : sub- parallèles ; déhiscentes à la suture ; un peu obtusémenl arrondies posté- rieurement, c'est-à-dire en ligne courbe à l'angle suturai, et leur partie postéro-interne et étroitement tronquées à l'extrémité ; munies dans leur périphérie , excepté à la base, d'un rebord affaibli en devant, plus prononcé et relevé postérieurement ; planiuscules , creusées d'une gouttière ou d'un sillon juxtà-sutural ; marquées de points médiocrement rapprochés et très- apparents dans la direction longitudinale du calus humerai , superficiels ou nuls sur la moitié interne ; d'un roux fauve ou testacé, avec le rebord apical concolore ; peu garnies de duvet d'un roux doré dans la gouttière juxtà-suturale. Ailes prolongées jusqu'à l'extrémité du corps ou un peu moins ; subhyalines, à teinte roussàtre, avec les nervures rousses. Dos de Vabdomen coloré comme il a été dit. Dessous du corps noir ou d'un noir de poix sur la poitrine ; densement et assez fortement .ponctué sur tout le postpectus ; garni de duvet jaune d'or. Extrémité des postépisternums gar- nie d'un duvet semblable. Ventre très-brièvement pubescent ; coloré comme il a été dit. Pieds d'un roux orangé, avec la massue des cuisses postérieures en majeure partie noire. Cuisses intermédiaires et postérieures assez faible- ment arquées en dehors, à la base. Tibias postérieurs deux fols et demie aussi longs que le premier article des tarses postérieurs. Cette espèce est rare dans les environs de Lyon ; elle paraît moins rare dans ceux de Paris et en Allemagne. Sa larve paraît vivre dans le saule, le tremble , le peuplier. Obs. Elle se distingue de l'espèce précédente par sa taille un peu moins avantageuse ; son corps plus étroit ; sa suture fi'ontale ordinairement en angle dirigé en arrière ; ses antennes plus grêles ; son prothorax plus long, dépourvu ou à peu près de duvet doré sur les sillons transversaux ; ses élytres à rebord concolore à l'extrémité, peu garnies de duvet doré dans la gouttière ; et n'en offrant que vers les parties antérieure et postérieure de celle-ci ; ses ailes non obscures ou noirâtres à l'extrémité ; ses cuisses intermédiaires et postérieures assez faiblement arquées en dehors , à la base ; ses tibias postérieurs proportionnellement moins longs que le pre- mier article des tarses, et ordinairement sans tache noire à l'extrémité. La Ç s'éloigne d'ailleurs de celle du N. ulmi par son abdomen rétréci à partir de l'extrémité du deuxième arceau ventral; noir sur le dos, avec le premier arceau d'un roux testacé ; noir sur le ventre , avec le premier arceau d'un fauve testacé à la base et parfois à l'extrémité, d'autres fois d'un fauve testacé sur les premiers arceaux, avec la partie médiane de ceux-ci nébuleuse ou obscure. LAMIE>S. 239 Le çf se distingue de celui du iV. major par son abdomen d'un roux fauve sur les deux premiers arceaux du dos de l'abdomen et sur les deux premiers arceaux du ventre, ou la majeure partie de ceux-ci. DEUXIÈME GROUPE. LES LAMHDES. Caractères. lèU offrant généralement la partie située après les yeux d'égale largeur, ou faiblement et graduellement rétrécie ; verticale ou incli- née. Antemies insérées dans l'échancrure généralement profonde des yeux. Jambes de devant généralement rayées ou creusées d'un sillon oblique, sur la moitié antérieure de leur arête inférieure. Ils se divisent en deux familles : Familles. I armé, vers le milieu de chacun de ses côlés, d'un tubercule conique, pointu ou épineux. Lamiens. |mulique ou non armé, vers le milieu de chacun de ses côtés, d'un tubercule conique ou épineux . Sapbrdiss. PREMIERE FAMILLE. LES LAMIENS. Caractères. Prothorax armé, vers le milieu de chacun de ses côtés, d'un tubercule conique, pointu ou épineux. Les Lamiens, à l'état de larve, ne sillonnent pas en général les couches ligneuses , et ne pratiquent pas ainsi dans nos arbres les dégâts considé- rables qu'y commettent les grandes espèces de Cérambycins. Comment, en effet, après leur dernière métamorphose, se traceraient-ils, avec leur tête souvent très-inclinée, un long chemin pour arriver au jour? Aussi, la plu- part se contentent-ils de ronger presque exclusivement les écorces , ou vivent-ils, dans certains végétaux, de la substance médullaire que ceux-ci renferment. 11 a suffi à la nature de modifier la direction de leur bouche pour opérer entre leurs habitudes et celles des espèces du groupe précé- dent ces différences importantes. A l'état parfait, nous ne voyons aucune de ces espèces demander aux fleurs leur nourriture. Les unes, privées d'ailes, cachent durant le jour, sous les pierres ou dans les bois entassés, leur vie obscure ; les autres, cherchent 240 LONGICORNES. un dernier asile sur les arbres qui les ont nourris. Plusieurs sont nocturnes, ou se montrent plus volontiers aux approches de la nuit. Les insectes de cette famille ne brillent ni des reflets métalliques ni des couleurs éclatantes dont se montrent parés certains individus des autres groupes; néanmoins, plusieurs méritent d'attirer notre attention : les uns, par des antennes d'une longueur démesurées, et qui semblent empruntées à des insectes d'une autre stature : les autres, par les dessins remarquables de leur robe, ou par leurs étuis satinés ou veloutés. Ces insectes se partagent en quatre branches : Branches. s- o Ailes nulles ou rudimenlalres.Elylres ovalaires, „ . soudées ou presque soudées; à angle humerai ' S 'p 9 -S I non saillant, si ce n'est quand il se prolonge •ë s 3 — o 1 ^^ ""^ arête longitudinale plus ou moins pro B ^ 'zZ Z I noncée. Parméraihes. Ailes tantôt nulles, tantôt développées. Elytres rectangulaires ou presque rectangulaires à •= P " S ° ' l'angle humerai, avec cet angle émoussé, hori- zontal ou relevé; creusées d'une fossette hu- mérale. Lamuires. n j; T3 uî Antennes non ciliées en dessous, à partir du troisième article. Astvnomaires Antennes ciliées en dessous Potonochéraires. PREMIERE BRANCHE LES PARMÉNAIRES. Caractères. Antennes épaisses à la base, graduellement rétrécies jus- , qu'à l'extrémité ; le plus souvent moins longues que le corps ; de onze arti- cles : les derniers ordinairement subcomprimés : le onzième, peu ou point sensiblement appendice. Tête souvent bombée sur sa partie antérieure et peu déprimée entre les antennes. Prothorax muni de chaque côté d'un tu- bercule plus ou moins saillant, épineux ou obtus. Elytres ovalaires, sou- dées ou presque soudées. Repli des elytres rarement incliné à son côté in- terne. Ailes nulles ou rudimentaires. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le sternum. Pieds robustes. Tibias subcomprimés ; élargis de LAMiENs. — Parmena. 241 la base à l'extrémité : les antérieui's creusés sur leur arête inférieure d'un sillon oblique, et d'une échancri>re plus ou moins prononcée : les intermé- diaires échancrés après le milieu de leur arête supérieure , frangés dans cette échancrure, et souvent chargés d'une saillie ou d'une dent avant celle- ci. Mésosternum à peine prolongé au delà de la moitié des hanches inter- médiaires. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux' suivants réunis. Corps oblong ou ovale oblong ; plus ou moins convexe.^ Les Parménaires sont des Lamiens aptères, de taille petite ou médiocre, remarquables par leur front ordinairement un peu bombé sur sa partie antérieure, peu concave entre les antennes ; par leurs élytres ovalaires ; leurs pieds robustes, etc. Ils se partagent en deux genres : Genres. [ ciliées ou hérissées de poils en dessous , à troisième article un peu courbe, notablement plus long que le premier, et sensiblement plus grand que le quatrième; presque cylindrique, ainsi que les suivants. Parmena. |non ciliées en dessous; à troisième article droit, moins long ou à peine aussi long que le premier; à peine plus long que le quatrième, ordinaire- ment obconique, ainsi que les suivants. Dorcadion. Genre Parmena, Parmène ; Latreille. Latreille, Règne animal de Cuvier, 1829, t. IV, p. iiS. Caractères, Antennes ciliées ou hérissées de poils en dessous; à pre- mier article ovalaire, offrant un peu après le milieu sa plus grande largeur; à troisième article un peu courbe, notablement plus long que le premier, et sensiblement plus long que le quatrième, subcylindrique ainsi que les sui- vants. Prothorax souvent aussi long que large; muni, sur les côtés, d'un tubercule en général médiocrement saillant. Elytres faiblement et souvent à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base ; ovalaires ; non relevées aux épaules ; sans fossette humérale ; arrondies ou subarrondies, prises ensemble, à l'extrémité; assez régulièrement convexes. Cuisses plus ou moins renflées en massue "oblongue : les postérieures un peu arquées sur l'arête inférieure. Tibias postérieurs un peu recourbés à l'extrémité, et assez longuement frangés sur la partie postérieure de leur arête externe. Postépisternums parallèles. Les Parmènes sont des Longicornes nocturnes et de petite taille ; leurs couleurs sont tristes. Durant le jour, ils restent ordinairement immobiles contre les végétaux dans lesquels ils ont passé leur jeune âge. 16 242 LONGICORNBS. A. Dessus du corps et des antennes hérissé de longs poils. ^ • !•. algirlea ; De Castelnau. Entièrement brune, avec les tarses cTiin roux testacé; hérissée sur le corps, les antennes et les pieds, de poils cendrés ou livides longs et clairsemés. Prothorax tuberculeux latéralement; mar- qué en dessus de trois taches ponctiformes de duvet flavescent, obtriangu- lairement disposées. Elytres presque glabres, luisantes, parées de deux bandes de duvet cendré, arquées en devant et un peu onduleuses : la pre- mière un peu avant le quart : la seconde, vers les trois cinquièmes de leur longueur, sur la suture : chacune d'elles aboutissant plus en arrière au côté externe. Parmena algirica. (Dejean), Catal. (1837). p. 373. — De Casteln., Hist. nat. t. II. p. 488. 1. —Lucas, Explor. de l'Alg. p. 497. 1310. pi. XLU. fig. 4. Long. O^jOOTS (31. 1/2). — Larg. 0™,0028 (1 1. 1/2) à la base des ôlytres. — 0°»,0033 (1 1. 1/2) vers le milieu de celles-ci. Patrie : l'Algérie. Antennes entièrement brunes ; hérissées de poils à peine moins clair-se- més en dessous qu'en dessus. Prothorax pubescent ; ponctué ; ordinaire- ment paré de trois taches subponctiformes, obtriangulairement disposées, formées de duvet cendré flavescent. Elytres marquées de points peu rap- prochés, gros près de la base, graduellement affaiblis vers l'extrémité; brunes ; hérissées de poils longs et clair-semés ; parées de deux bandes de duvet cendré, arquées en devant et un peu onduleuses : la première aboutit presque vers le tiers de son bord externe et remonte un peu le long de celui-ci : la deuxième passe sur la suture vers les trois cinquièmes, et aboutit presque aux deux tiers de leur bord externe ; presque glabres ou sans duvet bien apparent sur le reste de leur surface. Sa larve, suivant M. Rambur, vit dans une espèce d'eupherbe. (Voy. Ann. delà Soc. entom. de Fr., t. VII, 1838, p. nv.) P. inclusa. Brune; hérissée de poils livides. Antennes brunes à la base, graduellement fauves à V extrémité. Tête et prothorax pubescents, ponctués : le prothorax tuberculeux latéralement; offrant deux légers sillons transversaux : Vun au quart , Vautre vers les trois quarts de sa lon- gueur. Elytres garnies d'un duvet brun très-court ; -parées chacune de deux bandes transversales d'un duvet cendré bleuâtre : ces bandes dilatées angu- LA3IIENS. — Pannena. 243 teusement l'une vers Vautre et presque cofitiguës vers le milieu de leur largeur , enclosant ainsi trois taches brunes ■ la médiaire suturale. Pur mena inchisa. Mclsant et Godart. Long. 0^,0090 (4 1.). — Larg. O^jOffâô (1 1. l/6)"à la base des élylres. — O-^^OÛSS (1 1. 1/2) dans le milieu de celles-ci. Antennes ciliées en dessous ; hérissées de poils un peu clair-semés en dessus. Prothorax garni de duvet cendré ; marqué de deux légers sillons transversaux : l'un vers le quart, l'autre vers les trois quarts de sa longueur ; à peine pointillé sur le quart antérieur, marqué de points assez gros sur le reste. Elytres marquées de points presque sérialement disposés sur le disque, gros ou assez gros près de la base, gi^aduellement affaiblis vers l'extrémité ; d'un brun de chocolat ; garnies d'un duvet concolore très-court laissant transpercer la couleur foncière ; ornées de deux bandes transversales de duvet cendré ou cendré bleuâtre moins court : la première, située un peu avant le quart, remontant le long de la suture jusqu'à l'écusson, plus grêle, crénelée, anguleusement dilatée en arrière vers le tiers interne de la lon- gueur de chaque étui ,: la seconde, située vers les trois cinquièmes de leur longueur, anguleusement dilatée en devant sur chaque étui vers la dilata- tion anguleuse de la première, un peu plus postérieure vers le bord externe, en ligne à peu près droite à son bord postérieur, vers les deux tiers de leur longueur : ces deux bandes enclosant ainsi trois taches foncières brunes, transversalement disposées vers le miUeu de la longueur des étuis : l'inter- médiaire suturale, commune, subarrondie, imparfaitement close à sa partie postérieure sur la suture : chacune des autres, un peu élargie de dedans en dehors, ouverte au côté externe, couvi^ant, dans ce point, du tiers aux trois cinquièmes du bord externe. Dessous du corps noir ou brun ; hérissé de poils cendrés clair-semés; revêtu d'un duvet cendré ou cendré ardoisé très-court : arceaux du ventre très-étroitement bordés de flave testacé. Pieds noirs ou bruns ; hérissés de longs poils cendrés ; revêtus, comme le dessous du corps, d'un duvet très-court cendré ou cendré ardoisé. Tibias intermédiaires garnis d'un long duvet d'un flave cendré dans l'échancrure de leur arête externe. Tibias postérieurs garnis d'un duvet semblable vers l'extrémité de leur arête supérieure ou externe. Patrie : la Sicile (coUect. Godard). *^ 4. P. SSolieri ; Mulsant. Brime ou brunâtre; revêtue, en dessus, d'un duvet gris cendré, serré, soyeux ; antennes et pieds variant souvent du bru7i 244 LONGICORNES. au roux testacé ou blond. Antennes ciliées en dessous ; hérissées en dessus de poils plus clairsemés. Prothorax tuberculeux latéralement; marqué d'une faible dépression en losange sur son disque, et moins fortement ponc- tuée que sur les côtés. Elytres entièrement revêtues de duvet tantôt unifor- mément d'un gris cendré , tantôt marquées d'une bande transversale brunâtre, vers le milieu de leur longueur, ou de divers autres signes sur d'autres points. Obs. Quand la matière colorante a été peu abondante, le corps de l'in- secte est d'un rouge ou rouge testacé pâle, d'un roux ou rouge testacé brunâtre ou d'un roux testacé brun , revêtu d'un duvet uniformément gris cendré plus ou moins clair. Les antennes et les pieds varient du roux tes- tacé au blond (var. a). Quand la matière colorante s'est développée convenablement, les élytres montrent une bande transversale brune ou brunâtre située un peu avant le milieu de leur longueur, couvrant au côté extérieur du quart presque à la moitié de leur longueur, onduleuse , moins développée près de la suture (état normal). Quelquefois elles sont, en outre, cendrées ou marquées de deux anneaux cendrés et unis, près de la base (var. /s). D'autres fois, la bande a disparu presque complètement ; mais une bordure antérieure et pos- térieure de duvet blanc, prolongée depuis le bord externe jusqu'à la moitié de la largeur des étuis, indique la place qu'elle occupe dans l'état normal (var. y). Parmena pilosa. Solier, Ami. de la Soc. entom. de Fr. t. IV. p. 123. pi. III. fig. A. — Larve. 4. 2. 5. 6. — Nymphe. 3. 4. — Insecte parfait. 7. — De Casteln., Hist. nat.t. II. p. 485. 2. Parmena Solieri. MuLS., Longic. p. 119. Long. Ons0078 à O^jOlOO (3 1. 1/2 à 4 1. 1/2). — Larg. 0"%0026 (11. 1/5). Corps oblong; convexe; brun ; revêtu de duvet; hérissé de longs poils cendrés ou d'un cendré livide. Tête brune ; revêtue d'un duvet gris cendré ; marquée de points enfoncés, médiocrement rapprochés, plus petits sur la partie antérieure que sur le vcrtex ; parfois rayée, entre lès antennes, d'une faible ligne à peine prolongée jusqu'au vertex. Mandibules noires à leur extrémité. Yeux bruns. Antennes prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes de la longueur du corps, dans les cf , un peu plus courtes chez les 9 . colorées comme il a été dit ; couvertes de duvet ; ciliées en dessous, héris - sées de poils clair-semés en dessus. Prothorax tronqué en devant et à la lAMiENs. - — Parmena. 245 base, peu sensiblement rebordé en devant, muni à la base d'un rebord à peine plus saillant, précédé d'une ligne transversale enfoncée ; à peu près aussi long que large ; presque cylindrique ; armé de chaque côté, un peu après la moitié de sa longueur, d'un petit tubercule en pointe obtuse; con- vexe ; offrant, sur sa partie longitudinale médiaire, une dépression plus ou moins faible, en losange; marqué souvent, en outre, d'une raie raccourcie à ses extrémités, sur la ligne médiane; brun, revêtu d'un duvet gris cendré; marqué de points assez petits sur sa dépression discale, plus gros et moins rapprochés sur les côtés et surtout vers la partie basilaire de ceux-ci. Ecus- son petit; en triangle à côtés curvilignes; revêtu d'un duvet gris cendré. Elytres faiblement plus larges que lu prothorax à sa base ; ovalaires, sub- arrondies ou en ogive obtuse, prises ensemble à l'extrémité; convexes; mar- quées de points peu rapprochés, très- gros près de la base, graduellement affaiblis vers l'extrémité ; revêtues de duvet gris cendré ; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps brun ou brun fauve ; brièvement pu- bescent ; marqué sur le ventre de points moins rapprochés et plus distincts que sur la poitrine. Pieds assez robustes ; hérissés de longs poils d'un cendré livide, sur les cuisses et les jambes. Tai^ses d'un roux blond, fran- gés de blanchâtre. Cette espèce est méridionale. Elle a été découverte par Solier, qui a donné sur sa vie évolutive des détails pleins d'intérêt (Ann. de la Soc. en- tom. deFr., t. IV, 1835, p. 123, pi. III, A, lig. 1 à 7). Sa larve vit dans les tiges sèches de YEuphorlica characias, généralement dans celles qui ne sont pas couronnées de fleurs. Elle se pratique d'abord un chemin tortueux dans la moelle, dont elle se nourrit, et mange, en reve- nant sur ses pas, les parties de la substance d'abord négUgées par elle. A l'époque de ses mues elle ferme, à l'aide d'un bouchon composé de la ma- tière ligneuse, les extrémités de l'espace dans lesquelles elle s'est arrêtée. Ces larves subissent ordinairement au commencement d'août leur dernière transformation. Je les ai élevées à diverses reprises. Feu Bompart en avait obtenu des éclosions en février. L'insecte parfait se trouve au pied des plantes ou sous les pierres, sous lesquelles il se cache pendant le jour. ^. Hitlilii. Corps hérissé de longs poils. Tête et prothorax ëCun rouge brun; ponctués ; garnis d'un duvet fauve : le prothorax à peine tuberculeux latéralement; marqué, vers le tiers de sa longueur, d'un faible sillon trans- versal ; chargé, sur son disque, de trois faibles reliefs obtriangulairement disposés : les deux antérieurs transverses, contigus au sillon : le postérieur^ 246 io?fcicoR?«Es. sur la ligne médiane, peu saillant. Elytres pas plus larges en devant qu'à la base du prothorax; grossièrement ponctuées; brunes; garnies d'un duvet gris cendré; ornées, vers le milieu de leur longueur, d'une bande trans- versale onduleuse, presque dénudée. Pamicna Dahlîi. (Dejean.) Catal. (1837). p. 373. Long. 0'",0078 à O'-jOOeO (3 1. 1/2 à 4 1.). — Larg. 0">,0026 (l 1. 1/5) à la base des élytres. — O'OjOOSS (1 1. 1/2) dans le milieu de celles-ci. Corps oblong; convexe ; hérissé de longs poils livides et clair-semés. Tête fauve ou d'un rouge brun ; assez densement revêtue d'un duvet concolore ; marquée de points assez gros et peu rapprochés ; peu déprimée entre les antennes. Mandibules noires à l'extrémité. Ye^ix bruns. Antennes prolon- gées environ jusqu'aux quatre cinquièmes de la longueur du corps, chez les çf , un peu plus courtes chez les Ç ; fauves ; revêtues d'un duvet con- colore ; garnies d'un duvet cinérescent à la base du troisième article et de quelques-uns des suivants ; ciliées en dessous, hérissées en dessus de poils longs et plus clair-semés. Prothorax tronqué en devant et à la base ; sans rebord en devant, muni à la base d'un rebord étroit, non saillant et précédé d'une ligne transversale ; snbcylindrique, faiblement renflé dans le milieu de ses côtés ; muni, vers les trois cinquièmes de ceux-ci, d'une petite pointe ou d'un petit tubercule peu apparent ; moins long ou à peine aussi long que large ; convexe ; fauve ou d'un rouge brun ; garni d'un duvet conco- lore ; marqué de gros points sur ses cotés, plus faiblement ponctué sur son disque ; creusé, vers le tiers de sa longueur, d'un faible sillon transversal ; chargé après celui-ci, de chaque côté de la ligne médiane, d'un faible relief transverse, et d'un autre plus faible vers les deux tiers de la ligne médiane. £^CMsso»i triangulaire ; duveteux; fauve. Ehjtres, en devant, de la largeur du prothorax : deux fois et quart aussi longues que lui ; ovalaires ; con- vexes ; ordinairement brunes ; garnies d'un duvet gris cendré médiocrement épais, laissant paraître la couleur foncière ; offrant, dans le milieu de leur longueur, une bande transversale, onduleuse, presque dénudée et parais- sant, par là, d'une teinte plus brune ; marquées de points plus gros et plus rapprochés près de la base, moins gros et peu rapprochés ensuite. Dessous du corps d'un brun fauve; hérissé de longs poils; garni d'un duvet très- court. Ve7ître marqué de petits points peu rapprochés : bord postérieur des arceaux garni d'un duvet produisant à certain jour une bordure d'un fauve flavescent. Pieds hérissés de longs poils ; d'un rouge brun ou d'un brun I AMIENS. — Paî^mena. 247 fauve ; garnis d'un duvet concolore : ce duvet plus long et d'un fauve fla- vescent ou mi-doré sur l'échancrure des tibias intermédiaires et de l'extré- mité des postérieurs. Patrie : la Sicile (coUect. Perroud). AA. Dessus du corps et des antennes non hérissé de longs poils. 2. P. Fasciata; de Villers. Brune. Antennes et pieds fauves : les premiè- res annelées, non hérissées de poils en dessus. Tête et prothorax piibescents ■■ le second épineux de chaque côté, rayé vers les trois quarts de sa longueur, d'une ligne transversale un peu onduleuse, parallèle à la base; souvent paré, de chaque côté de la ligne médiane, de deux taches d'un duvet fauve flavescent. Ekjtres revêtues d'un duvet couché, soyeux^ très-court, d'un fauve cendré ; parées chacune d^une bande transversale dénudée, brune, on- duleuse, plus développée au côté externe qu'à l'interne. Cerambyx balteus. Linné, Syst. nat. 12* édit. add. t. I. p. 1067. 6 (suivant le type de la collection linnéenne) . Cerambyx fasciatus. De Villers, C. Linn., Entom. 1. 1. p. 239. 38. Cerambyx balteatus. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 262. 42. — Id, Syst. eleuth. t. II. p. 278. 59. Cerambyx balteus. Oliv., Entom. t. IV. n' 67. p. 5S. 73. pi. XVII. fig. 124. a.b. Parmena fasciata. MuLS., Longic. p. 121. 2. — Kuster, Kaef. Eur. V. 96. — L. Redtenb., Faun. austr. 2» éd. p. 863. — Rouget, Catal. p. 1625. Long. 0«>,0045 à 0">,0067 (2 1. à 3 1.). — Larg. 0"^,00lB à O^jOOlS (2/5 à 2/3) à la base des élytres. — O'",0020 à 0"s0026 (9/10 à 1 1. 1/5) dans le milieu de celles-ci. Corps suballongé; convexe. Tète brune; ponctuée; garnie d'un duvet fauve ou fauve cendré assez épais ; bombée en devant , un peu concave entre les antennes ; rayée, entre celles-ci, d'une ligne longitudinale prolon- gée jusqu'au vertex. Yeux noirs. Antennes épaisses; atténuées vers l'extré- mité ; plus longues que le corps (cr") ou à peu près aussi longues que lui ( Ç ); garnies en dessous de cils assez nombreux, médiocrement allongés; non hérissées de poils en dessus ; brièvement pubescentes ; fauves ou d'un fauve plus ou moins obscur, annelées de cendré à la base de leurs articles. Prothorax tronqué et à peine ou très-étroitement rebordé en devant ; tron- qué, mais d'une manière plus ou moins sensiblement bissinué à sa base ; muni à celle-ci d'un rebord peu saillant, précédé d'une raie transversale ; à 248 LONGTCOR?iES. peu près aussi long que large ; presque cylindrique ; muni, vers le milieu de ses côtés , d'un tubercule épineux ; un peu plus étroit sur sa seconde moitié; convexe; rayé, vers les trois quarts ou un peu plus de la longueur, d'une ligne transversale, un peu onduleuse, parallèle à la base ; brun ; garni d'un duvet fauve ; ponctué et ruguleux sur la moitié médiaire transversale de sa longueur, peu en devant et après cette zone ; ordinairement marqué, vers les deux cinquièmes de sa longueur, de chaque côté de la ligne mé- diane, d'une tache plus ou moins apparente, subarrondie ou ponctiforme, formée d'un duvet fauve flavescent moins court. Écusson petit ; en triangle obtus, près d'une fois plus large que long ; brun ; pubescent. Elytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à sa base ; deux fois et quart aussi longues que lui ; ovalaires ; convexes ; offrant sur la suture, après l'écusson, la trace d'un sillon très-court; marquées de points irrégulière- ment disposés, assez gros près de la base, moins gros et moins marqués postérieurement, médiocrement rapprochés, surtout sur le dernier tiers; non hérissées de poils ; brunes, revêtues d'un duvet très-court, soyeux, d'un fauve cendré : ce duvet moins court et plus serré après l'écusson, de cha- que côté de la suture, où il forme, sur chaque élytre, une sorte de petite tache en parallélogramme allongé ; parées chacune, vers le milieu de lenr longueur, d'une bande transversale dénudée et conséquemment brune comme le fond , onduleuse à ses bords antérieur et postérieur, souvent parée à ceux-ci d'une bordure cendrée, plus développée au côté externe qu'à l'in- terne, couvrant environ le cinquième médiaire transversal de la longueur. Dessous du corps d'un rouge brun ou d'un fauve brun ; garni d'un duvet cendré très-court. Pieds fauves ou d'un rouge brun; brièvement pubes- cents ; parés d'un duvet plus long, d'un flave cendré, dans l'échancrure de l'arête extérieure des tibias intermédiaires et vers l'extrémité postérieure des tibias postérieurs. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Sa larve vit dans les rameaux du lierre. On la trouve en battant ces végétaux, ou les fagots entassés dans les bois. Obs. Le prothorax offre parfois la ligne médiane légèrement saillante ; les taches de duvet quelquefois peu apparentes. La bande des élytres varie un peu de forme ; chez quelques individus , elle ne s'étend pas jus- qu'à la suture. Cette espèce se distingue aisément de toutes les espèces précédentes pai ses- antennes médiocrement ciliées en dessous et non hérissées de poils en dessus ; par son corps non hérissé de poils ou n'offrant que quelques poils un peu plus longs et mi-couchés, etc. LAMiExs. — Dorcadion. 249 C'est bien là le Cerambyx balteus de Linné rapporté par tous les auteurs à l'une des espèces du genre Exocentrus. Les expressions suivantes du Systema naturœ : abdomen gibbiim, ovatum, obtiisum, caractérisent assez bien la forme de cette partie du corps , mais le nom substantif balteus (Baudrier), d'un genre différent de celui de parmena , concorde trop peu avec ce dernier pour pouvoir être adopté. } La Parmena unifasciata , Rossi , a tant d'analogie avec la P. fasciata qu'elle semble n'en être qu'une variété. Elle en a les caractères spécifiques principaux, c'est-à-dire son corps et le dessus de ses antennes ne sont pas hérissés de longs poils ; son prothorax est rayé , vers les trois quarts de sa longueur, d'une raie un peu onduleusc parallèle à la base; ses élytres offrent , sur la suture , après l'écusson , les traces d'un très-court sillon , et montrent de chaque côté de celui-ci une sorte de tache formée d'un duvet plus épais et plus flavescent. Mais elle est généralement d'une taille moins faible (0™,0090. — ^l.) ; son prolhorax n'offre de chaque côté qu'un tubercule très-faible et obtus ; il montre plus distinctement sur son disque trois taches de duvet d'un testacé flavescent, obtriangulairement disposées ; ses élytres sont plus fortement et plus densement ponctuées; le duvet dont elles sont revêtues est d'un testacé cendré ; la bande est parée à ses bords antérieur et postérieur d'une bordure plus flave, el cette bande couvre ordinairement le quart au lieu du cinquième transversal médiaire de la longueur des étuis ; mais ces différences ne sont peut-être dues qu'à des variations de l'espèce. Lamia unifasclala. Rossi, Faun. étrusc. Mant. p. SO. 124. Patrie : l'Italie. On l'obtient au printemps, dit M. Ghiliani, en battant les fagots. (Voy. Ann. delà Soc. entom. de Fr.,2° série, t. V, p. 107.) Genre Dorcadion, Dorcadion ; Dalman. Dalman. Synonyraia inscclorum, auct. Schœnhcrr, t. III, p. 397. (5o;aH*5foy, jeune chevreuil.) Caractères. Antennes moins longuement prolongées que le corps, ni ciliées en dessous, ni hérissées de poils en dessus ; de onze articles : le pre- mier, obconique, à peine aussi long ou à peine plus long que le deuxième : le troisième, droit, à peine ou faiblement plus long que le quatrième, obco- nique ainsi que la plupart des suivants : les derniers subcomprimés. Labre 250 LO]SGICOR]>'ES. ôchancré ou presque bilobé. Prothorax généralement transversal ; armé, de chaque côté, d'un tubercule conique ou subépineux. Elytres débordant, aux épaules, la base du prothorax du cinquième de la largeur de chacune ; ovales-oblongues ; en général obtusément et un peu obliquement subarron- dies chacune k l'extrémité ; à angle humerai non saillant, si ce n'est quand il se prolonge en arête longitudinale plus ou moins prononcée ; médiocre- ment ou assez faiblement convexes sur le dos ; plus ou moins perpendicu- lairement déclive sur les côtés, aux épaules. Hanches antérieures et intermé- diaires séparées par le prosternum. Postépistemums habituellement rétrécis d'avant en arrière. Pieds robustes. Cuisses postérieures simples ou à peine renflées. Tibias intermédiaires saillants vers le milieu de leur arête exté- rieure, avant l'échancrure garnie de duvet qui la suit. On peut ajouter pour les espèces suivantes se trouvant dans notre pays : Prothorax tronqué et ordinairement un peu échancré dans le milieu de son bord antérieur, et à peine rebordé en devant ; tronqué et rebordé à la base ; assez convexes. Elytres faiblement échancrées en arc dirigé en arrière , prises ensemble , quand on les regarde d'avant en arrière , chez les premières espèces ; émoussées à l'angle humerai ; tantôt presque rectan- gulaires, tantôt plus ouvertes que l'angle droit, à ce dernier; ordinairement élargies en lignes presque droites jusqu'aux trois septièmes, rétrécies en- suite; médiocrement convexes. Tibias comprimés, élargis d'arrière en avant : les intermédiaires, ordinairement frangés de fauve ou brun roussâtre dans l'échancrure de leur arête supérieure : les postérieurs garnis seule- ment de poils raides et courts, plutôt que d'une frange, vers l'extrémité de leur arête supérieure. Ces insectes se rapprochent des Parmènes par la forme de leur corps. Plusieurs ont, comme celles-ci , les élytres ovalaires (quoique débordant davantage la base du prothorax), et sans fossette humérale; chez d'autres, généralement étrangers à la France, les étuis se montrent presque rectan- gulaires aux épaules et creusés d'une fossette humérale plus ou moins profonde ; mais, dans ce cas, de l'angle extérieur de la base part ordinaire- ment une arête souvent prolongée jusqu'à l'extrémité. Les Dorcadions sont d'ailleurs reconnaissables à leurs antennes courtes, épaisses à la base, for- tement décroissantes, à articles la plupart obconiques, même le premier; non ciliées en dessous (1). (1) Le genre Dorcadion, par suite du nombre assez considérable des espèces nou- velles découvertes depuis un certain nombre d'années, réclamerait un travail monogra- LAMiENs. — Dorcadîon. 251 Quelquefois le corps de ces insectes est glabre ; mais en général il est revêtu, au moins sur les étuis, d'un duvet soyeux ou velouté, le plus sou- vent brun , et paré de longues lignes blanches : on dirait un habit de deuil chamarré de galons d'argent. Les Dorcadions habitent les lieux secs. On les trouve sur le sol où les retient leur défaut d'ailes. phique. Certaines espèces, par leurs élytres plus ovalaires, sans fossette humérale et couvertes de duvet, se rapprochent des Parmènes. D'autres, au contraire, par leurs élytres rectangulaires à l'angle humerai, marquées d'une fossette humérale et glabres, ont plus d'analogie avec les Lamiaires. Les espèces connues de moi pourraient être divisées de la sorte : A Elytres soit entièrement revêtues de duvet, soit seulement parées d'une bordure juxtà- suturale de duvet. B Elytres non relevées aux épaules, dont l'angle est subarrondi ou émoussé et plus ou moins ouvert; sans fossette humérale. C Prothorax n'offrant pas une bande médiane noire, lisse, assez large, parée de chaque côté d'une bordure de duvet blanc. {Fuliçiinator'fmendax.^'^monticula, '^navaricum, striola, méridionale, pyrae^ neum, italicum, ferrugini:^sJ'pedestris^ rufpes, criix, etc.) J •: / ^ f fy. Œ ProthOKix offrant une bande médiane noire, lisse, assez large, souvent sensi- blement saillante, ordinairement parée, de chaque côté, d'une bordure de duvet blanc. {MoUtor, Donxcli, hispanium, fOraellsi} Peregn, etc.) ^è^??^3!?^^^:^î^^^ BB Elytres relevées aux épaules, et ordinairement chargées d'une arête humérale sou- vent prolongée jusqu'à l'extrémité ; à fossette humérale plus^ ou moins prolongée» (Inclusum, bilineatum, crucjj^rum^} lineatum, /shricâtùmj (ho loscènceum) gij^ cyrrhyzœ/PallcmiJ politum^jtc.) ^-t'H-.H-f^-sfiîij-ij^r - ^ ' ' ' • ' ^ . >y-j> ^i^rv^'V- DD Elytres non relevées aux épaules, et sans fossette humérale prononcée. (Pi(jii)n,morio, atrum.) ''fVH^ynù..^'^^- 252 lONGICORNES. Le tableau suivant servira à faciliter l'étude des espèces de France. X Elytres soit entièrement revêtues de duvet, soit au moins parées chacune d'une bor- dure juxtà-sulurale de duvet. ^ Elytres non relevées aux épaules, et sans arêle ni fossette humérale prononcées, y Prothorax n'offrant pas une bande médiane noire, lisse, assez large, parée de chaque côté d'une bordure de duvet blanc. 5 Elytres revêtues d'un duvet foncier de couleur cendré (fuliginator) . S5 Elytres revêtues d'un duvet foncier brun ou obscur. s Elytres parées (non comprises les bordures suturale et marginale) de deux bandes longitudinales de duvet blanc, plus ou moins longues et de largeur presque égale {mendax, monticola, navaricum, striola, mé- ridionale), es Elytres parées (non comprises les bordures juxtà-suturale et externe) de trois bandes longitudinales de duvet blanc, de largeur à peu près égale {pyracneum) . yy Prothorax offrant une bande médiane noire, lisse, parée de chaque côté d'une bordure de duvet blanc {molitor, Donzeli). /5y3 Elytres relevées aux épaules, offrant une fossette et une arête humérale plus ou moins prononcées [lineatum). IX X Elytres glabres (fulvum, atrmn). 1. D. fuliginator; Linné. Noir. Prothorax glabre ou presqiie glabre; rugueusemetit couvert de points assez gros, séparés par des intervalles étroits, subréticuliformes, impointillés ; à ligne médiane lisse au moins sur les trois cinquièmes médiaires de sa longueur, et ordinairement obtusément un peu saillante. Elytres débordant, aux épaules, la base du prothorax du sixième environ de la largeur de chacune ; sans fossette humérale et sans côtes; revêtues d'un duvet cendré ou cendré blanchâtre, fin, court et soyeux; parées chacune d'une bordure suturale, d'une bordure marginale et de deux lignes ou bandes longitudinales de duvet blanc : la ligne humérale non pro- longée jusqu'à l'extrémité : l'interne atteignant à peine la moitié de leur longueur. Var. X. Lignes longitudinales et bordures blanches des elytres peu dis- tinctes. Cerambyx fuliginator. Linn., Syst. nat. 10» édit. t. I. p. 393. 28. — Id. 12^ édit. 1. 1. p. 629. 43. -De Geer, Mém. t. V. p. 70. 7. — Oliv., Entom. t. IV. n" 67. p. 117. 1^7. pi. IV.fig. 21. a. d. Le Capricorne ovnlc cendre. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 20y. 8. LAMiENs. — Dorcadion. 253 Lamiafuliginator. Fabr., Syst. entom. p. 17S. 23.— Id. Syst. eleiith. t. II. p. 299. 50t. — Panz., Faim. germ. XLVII. 21. — Schoenii., Syn. ins. t. II. p. 398. 209. Dorcadion fuliginator. MuLS., Longic. p. 124. 2. — Kuster, Kaef. Europ. V. 82. — L. Redtenb., Faun. aust. 2= éd. p. 802. — Rouget, Catal. 1620. Long. 0",0135à 0™,0157 (6 1. à 7 1.). — Larg. 0'",0033 à 0"',0045 (1 1. 1/2 à 2 1.) à la base des élytres. — 0™,0039 à O^.OOôG (1 1. 3/4 à 2 1. 1/2) dans le milieu de celles-ci. Corps oblong. Tête noire; peu garnie de duvet cendré; marquée de points, plus gros, plus rugueux et séparés par des espaces impointillés sur sa partie postérieure. Antennes noires ; revêtues d'un duvet brun et annelées de cendré à la base, à partir du troisième article. Prothorax noir; glabre ou à peu près ; rugueux ; marqué de points aussi gros que ceux du vertex ; ces points séparés par des intervalles étroits , un peu tranchants , presque réticuliformes, impointillés ; à ligne médiane généralement lisse depuis le quart jusqu'aux quatre cinquièmes ou cinq sixièmes de sa longueur, et le plus souvent obtusémenl et un peu saillante. Ecusson noir, revêtu ou garni d'un duvet cendré blanc. Elytres débordant aux épaules la base du prothorax du sixième environ de la largeur de chacune ; trois fois au moins aussi longues que lui ; sans fossette humérale et sans côtes ; assez faiblement convexes sur le dos ; noires ; revêtues d'un duvet fin , soyeux, court, épais, cendré ou d'un cendré blanchâtre; parées chacune d'une bordure suturale, d'une externe et de deux lignes ou bandes longitudinales, naissant de la base, d'un duvet blanc, parfois peu apparentes : la ligne ex- terne , humérale , plus large que chacune des suturales , de largeur à peu près uniforme , prolongée environ jusqu'aux neuf dixièmes de la longueur des étuis : l'interne, ordinairement prolongée en se rétrécissant, jusqu'à la moitié environ de leur longueur. Dessous du corps et pieds noirs; garnis d'un duvet cendré court et peu épais. Cette espèce habite principalement les parties du centre et quelques pio- vinces du nord de la France. On la trouve dans les environs de Paris, en Auvergne, dans la Bourgogne, etc. Elle n'a pas été trouvée jusqu'à ce jo;ir dans les environs de Lyon. Obs. Elle est ordinairement assez bien caractérisée par la couleur du duvet de ses élytres. Quelquefois les bordures ou lignes blanches sont peu dis- tinctes. Souvent, quand les étuis sont dénudés, ils offrent de légères côle.-i obtuses sous les lignes blanches. 2. D, mentlax; Mulsant. Noir. Prothorax glabre ; rugueusement cou- 254 LONGICORNES. vert de points assez gros, séparés par des intervalles étroits, subréticuli- formes, impointillés ; à ligne médiane lisse et ordinairement un peu sail- lante sur les trois cinquièmes médiaires de sa longueur. Elytres débordant, aux épaides, la base du prothorax du cinquième enviro7i de la largeur de chacune; sans fossette humérale et sans côtes; revêtues d'un duvet brun assez court, presque velouté; parées chacune d'une bordure siiturale, d'une marginale, et de deux lignes ou bandes longitudinales d'un duvet blanc ■ la ligne humérale prolongée presque jusqu'à l'extrémité ■■ l'interne ordinaire- ment jusqu'aux deux tiers de leur longueur. Var. A. Ehjtres ornées chacune, en outre de leur dessin ordinaire, d'une raie de duvet blanc très-étroite, située entre l'humérale et l'interne, nais- sant du dixième ou du septième de leur longueur, et moins longuement prolongée que l'interne. Dorcadion quadriUneatum. (Chevrolat). — Dorcadion fidighmtor. Var. C. MuLS., Longic. p. 124. 2. État normal. Dorcadion mendax. MuLS., Opusc. entom. 2'' cah. p. 33. — Id. Mém. de l'Acad. des se. de Lyon. nouv. série, t. II (section des sciences), p. S9. Long. 0'",0112 à O^sOlô? (5 1. à 71.). — Larg. 0'",0030 à 0'»,0045 (1 1. 2/5 à 2 1.) à la base des élytres. — 0"',0033 à Ons0056(l 1. 1/2 à 21. 1/2). Corps oblong ou suballongé. Tête noire; garnie d'un duvet grisâtre sou- vent enlevé ; marquée en devant de points plus petits peu rapprochés et séparés par des espaces pointillés ; rugueuse ou ruguleuse et marquée, sur le vertex, de points plus gros ; rayée d'une ligne longitudinale ordinaire- ment prolongée jusqu'au vertex et souvent avancée jusqu'à l'épistome. An- tennes noires ; revêtues d'un duvet brun et brièvement annelées à la base de duvet cendré, à partir du troisième article. Prothorax noir ; glabre ou à peu près ; rugueux ; marqué de points aussi gros au moins que ceux du vertex, séparés par des espaces étroits, presque réticuliformes, impointillés; à ligne médiane constituant une trace assez large, lisse au moins depuis le tiers jusqu'aux quatre cinquièmes ou cinq sixièmes de sa longueur, et ob- tusément un peu saillante, surtout postérieurement. Ecusson noir ; garni de duvet cendré. Elytres débordant, aux épaules, la base du prothorax du cin- quième environ de la largeur de chacune ; trois fois environ aussi longues que lui ; sans fossette humérale et sans côtes ; assez faiblement convexes LAMiENs. — Dorcadion. 255 sur le dos ; noires, revêtues d'un duvet presque velouté, brun ou brun noir ; parées chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe et de deux lignes ou bandes longitudinales , naissant de la base, de duvet blanc : la bordure suturale commune, presque aussi large que l'écusson, enclosant ce dernier, et ordinairement liée, à la base, avec la ligne interne : la bordure externe, postérieurement liée à la suturale, formée du repli et d'une bor- dure marginale étroite : la ligne externe, humérale , presque égale à la su- turale commune, prolongée jusqu'aux neuf dixièmes de leur longueur, ordi- nairement en se rétrécissant un peu vers son extrémité : la bordure interne, aussi large à la base que l'humérale, prolongée environ jusqu'aux deux tiers en se réduisant graduellement à un trait. Dessous du corps et pieds noirs ; garnis d'un duvet cendré court et peu épais. Cette espèce se rencontre dans diverses provinces de la France. On la trouve, vers la fin d'avril et en mai , dans les environs de Paris, dans l'Au- vergne, dans la Lozère, etc. Elle n'a pas été prise dans les environs de Lyon. Obs. Dans la première édition de cette monographie, j'avais, d'après la croyance commune, considéré cette espèce comme une variété du D. fiili- ginator ; mais elle a une robe généralement si différente que l'œil pouvait difficilement souscrire à cette réunion. Elle s'éloigne de l'espèce précédente par le duvet de ses élytres moins fin ; moins soyeux, presque velouté ; par la bordure suturale blanche unie en devant à la ligne interne ; par la ligne interne plus longuement pr-oltongée, aboutissant ordinairement aux deux tiers de la longueur des étui*, et réduite à un trait à son extrémité. Les B. fuliginator et mendax n'habitent d'ailleurs pas toujours les mêmes lieux, et ne paraissent pas aux mêmes époques. Le premier se montre dès les premiers jours du printemps , le second attend la fin d'avril ou le mois de mai pour se montrer. (Chevrolat, Ann. de la Soc. entom. de France, t. II, 1833, p. 473.) Le D. mendax offre quelquefois, entre la ligne humérale et la ligne in- terne blanche des élytres, un trait blanc très-grêle, naissant à quelque dis- tance de la base et ordinairement un peu moins prolongé que la ligne in- terne. On rencontre parfois des Dorcadions dont le duvet des élytres n'a ni la teinte cendrée du fuliginator, ni la couleur foncée du mendax : ce duvet a la couleur du chocolat au lait. Ces individus équivoques sembleraient devoir constituer une espèce intermédiaire entre les deux précitées (i). hijpocrita). Dejean , dans sa collection , les avaient regardés comme une variété du 256 LONGICOKiNES. fuliginator. Ils semblent plutôt appartenir au mendax par la nuance de leur robe, par leur taille, leur forme générale, leur duvet moins fin et la lon- gueur de la ligne blanche interne. Des observations locales sont nécessaires pour résoudre la difficulté. De tels individus présentent aussi parfois un trait longitudinal blanc , intermédiaire entre la ligne humérale des étuis et l'interne. 3. O. moiiticola ; Mulsant. Noir. Ordinairement sans raie longitu- dinale sur le vertex. Prothorax à peine garni de poils cendrés très-courts ^ souvent épilés; ruguleux ; marqué de points médiocres, séparés par des intervalles étroits, subréticuliformes ; à ligne médiane gé?iéralement indis- tincte sur les deux cinquièmes antérieurs, peu ou point saillante sur les deux cinquièmes suivants. Elytres sans fossette humérale et sans côtes; revêtues d'un duvet brun ou brun noir, presque velouté; parées chacune d'une bordure suturale, d'une externe et de deux lignes ou bandes longitu- dinales d'un duvet blanc ■ la ligne humérale prolongée presque jusqu'à l'extrémité : l'interne, ordinairement jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes. Dorcadion monticola. Muls., Opusc. entom. 2" cahier. 1853. p. 27. — M. Mém. de J'Acad. des se. de Lyon. nouv. série, t. II (section des sciences), p. S3. Long. 0«»,0123 à O^^Ol 57 (5 1. 1/2 à 7 1.). — Larg, 0'",0033 à 0'",0053 (1 1. 1/2 à 1 1. 2/5) à la base des élytres. — O-^jOO-iô à 0°',0056 (2 1. à 2 1. 1/2) dans le milieu de celles-ci. Corps oblong ou suballongé. Tête noire ; garnie , et, dans l'état frais , presque revêtue , au moins sur sa partie antérieure , d'un duvet grisâtre ; marquée sur sa partie antérieure de points assez petits , peu rapprochés , séparés par des espaces plans , pointillés ; notée sur le vertex de points plus gros et peu rapprochés ; offrant tout au plus entre les antennes les traces d'une ligne longitudinale légère , non prolongée jusqu'au vertex. Antennes noires ; revêtues d'un duvet brun et annelées d'un duvet cendré à la base du troisième article et de quelques-uns des suivants. Prothorax noir; garni, dans l'état frais, d'un duvet gris cendré, très-court, souvent épilé ; ruguleux ; marqué de points à peine aussi gros que ceux du vertex, séparés par des intervalles étroits, ordinairement non tranchants et impoin- tillés; à ligne médiane indistincte sur les deux cinquièmes antérieurs, étroite et à peine saillante sur les deux cinquièmes postérieurs, plus indistincte ou parfois rayée d'une ligne ou marquée d'une légère fossette sur le cinquième LAMiExMs. — Dorcadion. 257 postérieur. Ecusson noir ; garni ou bordé de duvet cendré souvent épiié. Elytres débordant, aux épaules, la base du prothorax d'un cinquième en- viron de la largeur de chacune ; trois fois et demie environ aussi longues que lui ; sans fossette humorale et sans côtes ; assez faiblement convexes sur le dos; noires, mais revêtues d'un duvet presque velouté, brun ou brun noir ; parées chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe et de deux lignes ou bandes longitudinales, naissant ou à peu près de la base, d'un duvet blanc : la bordure suturale commune un peu moins large que l'écusson qu'elle enclôt , généralement non liée à la ligne interne : la bor- dure externe, étroitement et souvent à peine liée postérieurement à la sutu- rale, formée du repli et d'une étroite bordure marginale : la Hgne blanche externe, humérale, prolongée jusqu'aux neuf dixièmes ou dix onzièmes, quel- quefois presque jusqu'à l'extrémité, ordinairement d'une largeur uniforme, parfois rétrécie ou un peu élargie vers son extrémité : la ligne interne, nais- sant parfois de la base, mais ordinairement rétrécie près de celle-ci ou même un peu isolée d'elle, prolongée jusqu'au tiers ou aux deux cinquiè- mes de leur longueur, en se réduisant graduellement à un trait à son extré- mité. Dessoîis du corps et pieds noirs; pointillés; garnis d'un duvet cendré, court et peu épais. Cette espèce a été découverte dans la Lozère par M. Ecoffet. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le D. mendax; mais elle s'en dis- tingue par sa taille ordinairement un peu plus avantageuse ; par sa tête garnie d'un duvet plus serré ; n'offrant pas de raie longitudinale prolongée jusqu'au vertex; par son prothorax garni , dans l'état frais, d'un duvet gris cendré court, mais un peu apparent ; marqué de points un peu moins gros et séparés par des intervalles moins rugueux et ordinairement non tranchants; à ligne médiane à peine saillante depuis le deuxième jusqu'au dernier cinquième de sa longueur ; par la ligne interne de ses élytres non liée à la base avec la suturale, ordinairement isolée de la base ou du moins rétrécie vers celle-ci, et prolongée au plus jusqu'aux deux cinquièmes au lieu de l'être jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers de la longueur des étuis. 4. D. navaricum ; Mulsant. ISoir; rayé, sur le vertex, d'une raie longitudinale. Prothorax glabre ou à peu près; rugueux ; marqué de points assez gros, séparés par des intervalles éti'oits, tranchants, presque réticu- iiformes ; à ligne médiane généralement saillante et obtuse depuis le tiers jusqiCaUiX trois quarts ou un peu plus. Elytres sans fossette humérale et sans côtes ; revêtues d'un duvet brun ou brun noir presque velouté ; parées 17 258 LONGICORNES. chacune d'une ionlwe suhirale, cViine externe et de deux lignes ou bandes, longitudinales, d'un duvet blanc ■■ la ligne humérale prolongée presque jus- qu'à l'extrémité : Vinterne, liée ou presque liée à la suturale, dépassant à peine le tiers ou un peu plus de leur longueur. Dorcadion navaricum. Muls., Opusc. 2« cahier, p. 29. — Id. Mém. de l'Acad. des se. de Lyon. nouv. série, t. II (section des sciences). 18S2. p. 5S. Long. 0™,0135 à O-^^OiSO (61. à81. ). — Larg. 0'",0030 à 0'",0045 (1 1. 2/5 à 2 1.) à la base des élylres. — O-njOO^S à 0'",0067 (2 1. à 3 1.) dans le milieu de celles-ci. Cette espèce se trouve dans les parties méridionales et occidentales de la France. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le D. monticola. Elle paraît cepen- dant s'en distinguer spécifiquement par sa tête rayée, sur le vertex, d'une ligne longitudinale ; par son prothorax glabre, marqué de points plus gros- siers, séparés par des intervalles plus étroits, plus tranchants, chargé sur la ligne médiane d'un relief obtus moins étroit et plus saillant ; par la ligne blanche interne des élytres paraissant s'unir à la suturale. Je n'ai eu sous les yeux qu'un assez petit nombre d'individus se rappor- tant à l'insecte que j'ai décrit. De nouvelles observations locales sont peut-être nécessaires pour confirmer la validité de ces caractères. 5. D. stfiola. Noir. Rayé, sur le vertex, d'une ligne longitudinale. Prothorax noir ; garni d'un duvet cendré; marqué de points assez petits, séparés par des intervalles planiuscules , en partie pointillés; à ligne mé- diane rayée, au moins depuis la moitié jusqu'au 7'ebord basilaire , d'une ligne plus profonde postérieurement. Elytres sans fossette humérale et sans côtes; revêtues d'un duvet brun, presque velouté; parées chacune d'une bor- dure suturale, d'une externe, de deux lignes ou bandes longitudinales, et ordinairement d'un trait intermédiaire, d'un duvet blanc ; la ligne externe, humérale, large, prolongée presque jusgu' à l'extrémité : l'interne, dépas- sant à peine le sixième de la longueur des étuis : le trait intermédiaire en- tre les deux précédentes, raccourci à ses extrémités. Dorcadion striola. (Dejean), Catai. (1837). p. 372. Long. 0'",0146 à 0"^0157 (61. l/2ù 71). — Larg. 0-^,0027 à 0"',0033 L4MIENS. — Dorcadion. 259 (1 1. l/5à 11. l/2)àlabasedesélytres. -0"',0039à0"',0048(l 1.3/4à21. 1/8) vers le milieu de celles-ci. Corps assez étroit; suballongé. Tête noire; parsemée de points assez pe- tits sur la partie antérieure, un peu moins petits sur le verlex, peu rappro- chés, séparés par des intervalles plats, superficiellement pointillés ; garnie ou revêtue, dans l'état frais, de poils cendrés ; rayée, sur le front, d'une ligne longitudinale prolongée jusqu'au vertex. Antennes noires, revêtues d'un duvet brun, annelées de cendré h la base du troisième article et de quel- ques-uns des suivants. Prothorax noir; garni, dans l'état frais, d'un duvet fin , cendré, peu ou médiocrement épais; marqué de points assez petits, séparés par des espaces planiuscules , souvent en partie superficiellement pointillés ; rayé sur la ligne médiane , à partir de la moitié ou plus avant de sa longueur, d'une ligne enfoncée prolongée presque jusqu'au rebord basilaire, et graduellement plus profonde postérieurement. Ecusson noir, revêtu d'un duvet blanc cendré. Elytres débordant, aux épaules, la base du prothorax d'un cinquième environ de la largeur de chacune ; trois fois et demie ou près de quatre fois aussi longues que lui ; sans fossette humé- rale et sans côtes ; noires, mais revêtues d'un duvet brun, presque velouté ; parées chacune d'une bordure suturais, d'une bordure externe, et chacune de deux lignes longitudinales, naissant de la base, d'un duvet blanc : la bordure suturale commune, un peu plus étroite que l'écusson qu'elle enclôt, non liée à la ligne interne : la bordure externe, formée du repli et d'une bordure marginale, très-grêle en devant, plus développée postérieurement : la ligne blanche externe, humérale, plus large que la suturale commune, presque uniforme, prolongée jusqu'aux neuf dixièmes de la longueur des étuis : la ligne interne prolongée , en se rétrécissant , à peine au delà du sixième de la longueur des étuis ; offrant ordinairement ou souvent, entre la ligne humérale et l'interne, les traces d'une raie blanche non avancée jus- qu'à la base et prolongée jusqu'aux deux tiers , Cette espèce a été prise dans les environs de Narbonne par mon ami M. Godart. J'en ai reçu en communication , de M. Ecoffet, un exemplaire provenant des Pyrénées. Je l'ai vue, chez M. Chevrolat, dans la collection Dejean , inscrite sous le nom de D. striola. Obs. Elle s'éloigne des espèces précédentes par la ponctuation de son prolhorax. Sous ce rapport, elle a de l'analogie avec le D. méridionale; mais sa tète et son prothorax sont garnis d'un duvet moins long et moins épais ; son corps est plus étroit ; la ligne humérale blanche des élytres , 260 LONGICORNES. uniformément plus large , ne se prolonge pas jusqu'à l'extrémité , et la ligne interne est beaucoup plus courte. ^ 6. W. mepidionale ; Mulsant. Noir. Prothorax revêtu (Tim duvet cendré flavôscent, assez épais, mais souvent enlevé; marqué de points assez petits, séparés par des espaces notablement plus larges qu'eux, planiuscides, pointillés. Elytres sans fossette humérale et sans côtes ; revêtues d'un duvet brun ou brun noir presque velouté ; parées chacune d'une bordure suturale, d'une externe et de deux lignes ou bandes longitudinales, naissant de la base, d'un duvet blanc : la ligne externe, humérale, postérieureînent dila- tée, prolongée jusqu'à l'extrémité, oii elle s'unit à la marginale : l'interne, rétrécie d'avant en arrière, dépassant à peine les deux cinquièmes (,0033 à 0'»,0052 (1 1. 1/2 à 2 1. 1/3) à la base des élytres. — 0^,0045 à Qn'jOOeT (2 1. à 3 1.) vers le milieu de la largeur de celles-ci. Corps oblong. Tête noire ; garnie ou revêtue d'un duvet cendré ou cen- dré flavescent , souvent en partie au moins enlevé ; marquée de points peu ou médiocrement rapprochés, plus petits sur la partie antérieure que sur le vertex, séparés par des espaces plans, densement et un peu superliciel- lement pointillés ; rayée, sur le front, d'une ligne ordinairement prolongée jusqu'au vertex. Antennes noires ; revêtues d'un duvet brun, et annelées de duvet cendré à la base du troisième article et de quelques-uns des suivants. L AMIENS. — Dorcadion. 261 Prothorax noir ; garni ou revêtu, dans l'état frais, d'un duvet assez épais, cendré ou cendré flavescent, médiocrement court ; marqué de points assez petits, peu ou médiocrement rapprochés, séparés par des espaces plans, pointillés ; à ligne médiane offrant une trace lisse, très-étroite, peu ou point saillante, prolongée depuis le tiers jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquiè- mes de sa longueur, quelquefois en partie transformée en raie légère. Eciis- son obtriangulaire ; noir ; revêtu d'un duvet blanc , ordinairement avec la ligne médiane glabre. Elytres trois fois et demie au moins aussi longues que le prothorax; sans fossette humérale et sans côtes; noires, mais revê- tues d'un duvet brun ou d'un brun noir, presque velouté ; parées chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe, et de deux lignes ou bandes longitudinales, naissant de la base , de duvet blanc ou d'un blanc sale : la bordure suturale commune, aussi large que l'écusson qu'elle enserre, par- fois liée à la ligne interne : la bordure externe formée du repli et d'une plus étroite bordure marginale, en général non liée postérieurement à la sutu- rale, si ce n'est par le rebord : la ligne externe, humérale, prolongée en s'élargissant jusqu'à l'extrémité , où elle se lie à la bordure externe : la ligne interne, souvent aussi large à la base que l'externe, prolongée en se rétrécissant graduellement jusqu'au tiers ou jusqu'à la moitié de la lon- gueur des étuis. Dessous du corps et pieds noirs ; revêtus d'un duvet gri- sâtre, court et médiocrement épais. Cette espèce est méridionale. On la trouve dans les environs de Digne et dans diverses localités des départements du Var et des Bouches-du- Rhône. Obs. Quand l'insecte est frais , la tête et le prothorax sont garnis d'un duvet moins court que chez les espèces précédentes qui en ont, et parfois ce duvet constitue, sur la partie postérieure de la tête, deux bandes de duvet plus épais ; mais souvent l'insecte se montre, au moins en partie, épilé. Néanmoins cette espèce est facile à distinguer des précédentes par son pro- thorax non rugueux, marqué de points assez petits, peu rapprochés, sépa- rés par des espaces plans, pointillés; par sa bordure externe liée seulement par le rebord blanc de l'extrémité à la bordure suturale ; par la ligne humé- rale blanche, prolongée, en s'élargissant, jusqu'à l'extrémité, où elle se lie à la bordure marginale. Ce dernier caractère, la longueur plus grande de la ligne interne, et le corps généralement moins étroit, servent à séparer cette espèce du D. striola, qui se rapproche du méridionale par la ponctuation du prothorax. 262 LO-NGICORAES. 7. D. pyresiaenm; Germar. Noir. Tète et prothorax garnis cCun duvet cendré gris souvent enlevé : le second marqué de points médiocres, séparés par des intervalles peu rugueux, à peu prés impointillés : ces points moins rapprochés de chaque côté de la ligne médiane, chez le çf : cette ligne non saillante , ou rayée d'une ligne sur son tiers médiaire. Elytres revêtues d'un duvet presque velouté brun ; parées d'une bordure suturale, d'une externe, et de trois lignes ou bandes longitudinales d'un duvet blanc : l'humérale et l'interne naissant de la base : l'humer aie terminale ( 9 ) ou subterminale (,01 12 (4 1. à 5 1. 1/2). — Larg. O^jOOSG à 0'",0036 (1 1. 1/5 à 11. 2/3) àla base des élytres. — O-^jOOSSàO^jOOôSCl 1. 1/2 à 1 1. 1/3) vers le milieu de celles-ci. Corps oblong. Tête noire; parsemée de points un peu moins pelits sur la partie postérieure que sur l'antérieure ; rayée, entre les antennes, d'une ligne ordinairement non prolongée jusqu'au vertex ; revêtue antérieurement, jusqu'à la base des antennes, d'un duvet blanc cendré, un peu mélangé de L AMIENS. — Dorcadion. 265 brun : le duvet blanc constituant une ligne médiane assez courte entre les antennes, une bordure au côté interne des yeux : ces bandes formant sur le vertex deux lignes prolongées d'une manière convergente vers le bord antérieur du prothorax; revêtue d'un duvet brun clair entre ces lignes. Antennes noires ; revêtues d'un duvet brun ; annelées de cendré à la base du troisième article et de la plupart des suivants. Prothorax offrant sur sa ligne médiane une trace dénudée assez large, à peine ou non saillante, par- fois rayée d'une ligne légère, bordée de chaque côté d'une bande de duvet blanc, qui se réunissent postérieurement un peu avant le faible rebord basi- laire; couvert de duvet blanc sur son repli et sur les côtés de sa partie su- périeure; revêtu d'un duvet brun clair sur le reste de celle-ci. Ecusson à côtés curvilignes ; noir, revêtu d'un duvet blanc, avec la Hgne médiane généralement dénudée. Ely très trois fois à trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; sans côtes et à peu près sans fossette humérale ; à arête humérale peu ou point marquée ; noires, mais revêtues d'un duvet brun clair ou d'une nuance rapprochée; parées chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe et de deux bandes longitudinales de duvet blanc : la bordure suturale commune, à peine aussi large que l'écusson, qu'elle enserre étroitement : la bordure externe, à peine unie postérieurement par le rebord à la suturale, formée du repli et d'une aussi étroite bordure mar- ginale : la bande externe , humérale , liée à la base avec la bordure externe et la bande interne, prolongée, en s'élargissant un peu, jusqu'à l'extrémité où elle s'unit à la bordure externe : la bande interne unie, à la base, à l'ex- terne et à la bordure suturale, prolongée, en se rétrécissant, jusqu'au sixième (a*) ou aux deux tiers ( ^ ) de leur longueur; offrant parfois, en- tre la bande interne et l'humérale, les traces d'une raie de duvet blanc très- étroite, souvent à peine marquée, raccourcie à ses extrémités. Dessous du corps ndir; recouvert d'un duvet cendré blanchâtre, court et peu épais. Pieds d'un rouge de chair plus ou moins bruni ; garnis d'un duvet cendré blanchâtre. Cette espèce est principalement méridionale. On la trouve dans le bassin du Rhône jusques au delà de Dijon. Elle était commune, il y a quelques années, dans la partie des environs de Lyon connue sous le nom de Grand- Camp. Sa larve semble vivre aux dépens de VEuphorbia Gerardiana. Obs. La Lamia molitor de Fabricius se rapporte probablement au même insecte; mais cet auteur donne à son insecte l'Inde pour patrie; ill'indique comme synonymes des insectes d'Olivier et de Rossi , évidemment différents du sien , et enfin sa description est assez incomplète pour ne pas laisser facilement reconnaître l'espèce. 266 LONGICORNES. 9. D. Donzelt ; Muls4nt. Noir; mais revêtu en dessus dhin duvet brun, comme poudré de cendré. Tête rayée, entre les antennes, d'imeligne longitudinale prolongée jusqu'au vertex et bordée de duvet blanc; parée sur sa partie postérieure de deux lignes blanchâtres. Prothorax dénudé sur la ligne médiane, orné d'une ligne blanche de chaque coté de cette trace glabre; d'un blanc sale sur les côtés et sur le repli. Elytres parées chacune d'une bor- dure suturale, d'une externe, et de deux bandes longitudinales de duvet blanc sale, toutes unies à la base : la bande humérale prolongée jusqu'à l'extré- mité: l'interne jusqu'aux deux tiers (9) ou beaucoup plus courte {if). Pieds bruns ou d'un brun rougeâtre, garnis de duvet cendré. DorcadionDomeli. Muls., Longic. p. 129. 6. — Id. Opiisc. entom. 2^ cah. p. 32. Long. O-njOlSS à O-^jOlÔS (6 1. à 7 1. 1/2). Cette espèce a été prise à Hyères par feu Donzelj dans les environs de Bordeaux par M. Perroud. Obs. Elle a tant d'analogie avec le D. molitor, qu'elle n'en semble qu'une variété. Cependant elle est constamment d'une taille plus grande; le duvet brun des élytres est comme poudré de cendré ; le duvet blanc est beaucoup plus serré et d'un blanc plus sale. La raie longitudinale du front se pro- longe jusqu'au vertex, et se montre dans toute sa longueur bordée de duvet blanc. Les pieds sont bruns ou d'un brun rougeâtre, et le prosternum est creusé d'une raie longitudinale. Q ». hispanicnui; Mulsant. Noir, luisant. Tête ornée, à partir du milieu du front, de deux bandes de duvet blanc, prolongée sur le prothorax de chaque côté de sa ligne médiane: celle-ci lisse, saillante, plane, égale au cinquième de ta largeur de la base; ruguleusement ponctuée sur les côtés. Elytres ornées chacune d'une bordure suturale, d'une bande lojigitudinale subterminale, et postérieurement d'une bordure marginale et d'une bande très-raccourcie : ces dernières à peine avancées jusqu'au quart postérieur des étuis : les premières larges, couvrant, y compris l'intervalle, la moi- tié de leur largeur. Dorcudumhispauicum. (Dejean), Catal. (1837). p. 372. — MoLS., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon (section des sciences), noiiv. série, t. I. 18ol. p. t2o. — Id. Opusc. entoni. 2'' cali.p. 108. Long. 0"%0123 (5 1. 1/2). - - Larg. 0">,0036 (i 1. 2/3). Patrie : l'Espagne. L AMIENS. — Dorcadion. 267 10. D. Sineatum; Fabricius. Noir, mais revêtu d'un duvet hrun. Tète et prothorax parés d'une bande longitudinale médiane de duvet blanc. Elytres chargées chacune d'une côte humérale obtuse, prolongée jusqu'à l'extrémité; largement et peu "profondément canaliculées au côté interne de cette côte; ornées chacune d'une bordure suturale, d'une externe et de deux bandes longitudinales unies à la base et plus longuement à l'extrémité, d'un duvet blanc ou blanc cendré. Gerambyx Scopoll. Herbst, Arch. p. 91. 12. pi. XXV. iig. ! 1 ? Lamia lineata. Fabr., Mant. t. I. p. 141. S5. — ïd. Syst. eleuth. t. II. p. 303. 1 18. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 399. lil. CerambyxUneaius. Oliv., Entom. t. IV. no 67. p. 116. 1b6. pi. XII. fig. 84. Dorcadion Uneatum. Kuster, Kaef. eiirop. V. 93. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 32. 6. — L. Redtenb., Faiin. aiistr. 2« édit. p. 863. Long. O-^jOllS à 0"',01.57 (51. à 7 L). — Larg. 0'",0033 à 0^0045 (1 1.1/2 ù 2 1.) à la base des élylrcs. — 0"%0025 à 0"%0056 (2 1. à 2 1. 1/2) vers le milieu de celles-ci. Corps oblong ou ovale oblong. Tête noire, mais revêtue d'un duvet en majeure partie d'un blanc sale ou cendré ; ce duvet constituant une bor- dure assez large à la partie antérieure du front ; une autre aussi large, liée de chaque côté à la précédente, et longeant le côté interne des yeux jus- qu'à la base des antennes ; une bande longitudinale médiaire, prolongée depuis la bordure antérieure du front jusqu'au vertex ; une bordure étroite à la partie postérieure des yeux ; ce même duvet couvrant les tempes ; revê- tue d'un duvet brun sur le reste de la surface, c'est-à-dire de chaque côté de la ligne blanche médiane, et plus largement sur la partie postérieure que sur l'antérieure ; rayée d'une ligne médiaire prolongée depuis la suture frontale jusqu'au vertex, divisant la bande longitudinale blanche. Antennes noires ; garnies ou revêtues de duvet cendré blanc sur les deux premiers articles : les suivants revêtus d'un duvet brun et la plupart annelés de cen- dre à la base. Prothorax marqué de points assez petits, peu apparents quand l'insecte n'est pas épilé ; noir, mais revêtu de duvet : celui-ci d'un blanc cendré sur le repli et souvent sur une partie des côtés de sa partie supérieure, brun sur le reste, avec la ligne médiane parée d'une bande lon- gitudinale blanche : cette bande parfois très-légèrement canaliculée, ou même marquée d'une raie longitudinale étroite. Ecusson à côtés curvilignes; 268 LONGICORNES. noir, mais revêtu de duvet blanc ou blanc cendré. Elytres près de quatre fois aussi larges que le prothorax ; chargées d'une côte obtuse, naissant de l'angle humerai, et prolongée, en s'atîaiblissant un peu, jusqu'au rebord apical; largement et peu profondément canaliculées au côté interne de cette côte; revêtues d'un duvet brun ; parées chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe et de deux bandes longitudinales d'un duvet blanc ou blanc cendré : la bordure suturale n'enclosant pas ordinairement ou en- closant à peine l'écusson : la bordure externe réduite au repli : espace compris entre ce dernier et la côte humérale, ponctué, garni d'un duvet cendré blanc : la bande externe, couvrant la gouttière ou dépression hu- mérale, prolongée jusqu'à l'extrémité en s'élargissant graduellement un peu, égale à plus du quart de la largeur de chaque élytre, vers le milieu de leur longueur : la bande interne, de moitié plus étroite, liée à la base à la pré- cédente, postérieurement unie à celle-ci à partir des trois quarts ou un peu moins de leur longueur : ces deux bandes blanches laissant entre elles une bande brune plus étroite que la bande blanche interne. Dessous du corps et pieds garnis d'un duvet cendré; pointillés. Cette espèce, suivant M. Ecoffet, se trouve dans les environs de Béziers. 1 1 . B. f alvïsm ; Scopoli. ISoir : premier article des antennes, cuisses, jambes, d'un roux testacé. Tête et prothorax assez profondément sillonnés sur la ligne médiane. Elytres à peine plus larges en devant que la base du prothorax; oblongues, ovalaires; offrant les traces d'une fossette humérale et d'un court sillon basilaire plus interne; glabres, d'un rouge brun, parfois en partie d'un brun rouge; marquées de points peu rapprochés près de la base. Ccrambyx fulvus. Scopoli, Entoni. cani. p. 53. 170. — Schrank, Enuni. p. 139. 263 Lamia fulva. Herbst, Arch. p. 91. 11. pi. XXV. fig. 10. Lamiamorio. Var. ^. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 398. 206. Dorcadion canaliculatum. Fiscii., Entomogr. t. II. p. 240. pi. L. fig. 6. Dorcadion ftilvum. Muls., Long. p. 122. 1. — Kuster, Kaef. europ. 5. 81. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 32. 3. — L. Redtenb., Faun. austr. 2Hi. p. 862. Long. 0'°,0157 à 0'»,0180 (7 1. à 8 L). - Larg. O'",0033 à 0",0045 (1 1. l/'2à2l.)àlabasedesélylres. — 0"',O039àO-,O056(l 1. 3/-ià21. 1/2) vers le milieu de celles-ci. Corps suballongô. Tête creusée sur la ligne médiane , entre les antennes , d'un sillon assez large, rayé d'une ligne dans le fond, ordinairement LAMiENs. — Dorcadion. 269 prolongée , en s'affaiblissant un peu jusqu'au vertex , continuée en avant, jusqu'à la suture frontale , par une trace lisse, glabre , à peine saillante; marquée de points moins petits sur le vertex ; noire, garnie d'un duvet brun , et parée d'une bordure peu épaisse de duvet blanc cendré , de chaque côté du sillon. Antennes brièvement pubescentes ; noires , à premier article d'un roux testacé. Prothorax noir ; creusé sur la ligne médiane d'un sillon assez large et assez profond , garni d'un duvet gris cendré peu épais; presque glabre, garni de poils courts et indistincts, rugueux , et marqué de gros points sur le reste de sa surface : les points séparés sur les côtés par des intervalles étroits. Ecusson à côtés curvilignes ; noir; garni d'un duvet cendré peu épais. Elytres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base ; trois fois à trois fois et demie aussi lon- gues que lui; oblongues-ovalaires, médiocrement ( $ ) ou assez faiblement (cf) dilatées dans le milieu; offrant les traces d'une fossette humérale prolongée jusqu'au quart ou au tiers de leur longueur, et vers la moitié de leur longueur, un sillon longitudinal naissant de la base et aussi briève- ment prolongé ; et souvent d'une dépression juxtà-suturale plus large et plus faible; d'un rouge brunâtre, quelquefois d'un brun rouge ou d'un brun roux à la base et sur une étendue plus ou moins grande de leur sur- face ; marquées de points assez gros, peu rapprochés et séparés par des intervalles plans, lisses ou superficiellement ruguleux, près de la base : ces points graduellement plus petits, plus rapprochés et séparés par des inter- valles ruguleux vers l'extrémité. Dessous du corps et pieds garnis d'un du- vet cendré, court, peu épais; pointillés. Poitrine noire. Ventre tantôt d'un roux testacé ou d'un rouge brun , tantôt avec le premier arceau ou même tous les arceaux noirâtres, laissant plus ou moins transpercer la couleur roussâtre. Pieds d'un roux testacé, avec les tarses noirs. Cette belle espèce, plus particulière à l'Allemagne, a été trouvée par M. Bayle dans le département de la Lozère. (Ann. de la Soc. entom. de France, t. III, p. 289.) J'ai reçu dans le temps, de mon ami feu M. Dupon- chel , l'un des exemplaires pris dans le département précité. Obs. Cette espèce s'éloigne de toutes les précédentes par son sillon pro- thoracique ; par ses élytres glabres, à peine plus larges en devant que la base du prothorax; par la couleur du premier article des antennes, de ses cuisses, de ses jambes et de ses élytres. Près du D. atrum vient se placer l'espèce suivante, qu'on trouve en Thu- ringe, en Bavière, etc., mais qui n'a pas, je crois, été prise en France. 270 LONGICORiNES. (r; D. aetUiops; Scopoli. ^oir. Prothorax ruguleusement ponctué sur les côtés, plus superficiellement et moins densement sur le dos ; sans ligne ni trace médiane. Ecusson en triangle à côtés droits. Elytres deux fois ( Ç ) ou deux fuis et demie (c/) aussi longues que larges dans leur milieu ; gla- bres ; offrant les traces d'une dépression postliumérale ; à arête humérale assez marquée; presque obtusément tronquées et rougeâtres chacune à l'extrémité, avec les angles arrondis ; marquées à la base de points gros, peu rapprochés, rugueux sur l'arête, graduellement affaiblie vers l'extré- mité. Lamia aefhiops. Scopoli, Entom. carn. p. S3. 169. — Schrank, Emim. p. 139. 162. — Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 19. 3. Lamiamorio. Fabr., Mant. t. I. p. 141. 84. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 302. 117. — — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 398. 206. Cerambyx mono. Oliv., Entom. t. IV. no 07. p. 113. lo2. pi. X. fig. 67. a. Dorcadionmorio. Fischer, Entom. t. II. p. 240. 5. pi. L. fig. 5. — Kuster, Kaef. europ. V. 80. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 31 . 1 . Long. 0'",01AG à O-^jOlSOCei. 1/2 à 81.). — Larg. O-n^.OO/io à 0=",0050 (2 1. 1/2 à 2 1. 1/4) à la base des élytres. — 0"%0056 à 0™,0067 (2 1. 1/2 à 3 1.) vers le milieu de celles-ci. Patrie : diverses parties de l'Allemagne. 12. I>. atï'tiiaa ; Bach. Noir. Prothorax densement et rugueusement ponctué; marqué d'une raie longitudinale médiane plus ou moins légère; offrant sur la seconde moitié de celle-ci une trace lisse, plus large, plagie, peu saillante. Ecusson à côtés curvilignes. Elytres une fois et demie ( Ç ) ou deux fois {çf) aussi longues que larges dans leur milieu; garyiies de poils courts, rares et indistincts; sans fossette humérale à arête humérale à peine marquée; subarrondies chacune à V extrémité ; marquées de points très-petits et peu rapprochés. Dorcadion atnim. (Illiger). Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 32. 2. — L. Redtenb., Faun. aiist. 2e éd. p. 863. Long. 0'",0146 à O^jOlô? (61. 1/2 à 71.). — Larg. 0'»,0036 à O^.OOiS (1 1. 2/3 à 2 1. 1/8) à la base des élytres. — 0"',0045 à 0"\0056 (2 1. à 2 1. 1/2) vers le milieu de celles-ci. Corps suballongé. Tête noire ; transversalement et assez fortement dépri- mée entre la seconde moitié des yeux chez le cf > convexe chez la 9 pmar- LAMIAIRES. 271 quée, en devant, de points médiocres assez gros, rapprochés, séparés par des espaces impointillés, donnant chacun naissance à un poil obscur, assez court, mi-couché, peu distinct; presque glabre, et marquée de points plus gros sur le vertex; rayée, sur le front, d'une ligne longitudinale prolongée jusqu'au vertex. Antmnes noires; revêtues d'un duvet brun, à partir du troisième article, et annelées de cendré à la base de cet article et de la plu- part des suivants. Prothorax uniformément et rugueusement marqué de points assez gros et profonds, séparés par des espaces étroits, impointillés ; presque glabre , garni de poils obscurs , très-courts , indistincts ; à ligne médiane rayée, depuis le bord antérieur jusqu'au rebord basilaire, d'une ligne moins légère postérieurement : cette ligne séparant ordinairement, sur sa seconde moitié, une trace lisse, assez large, peu saillante, aplanie. Ecus- son à côtés curvilignes ; noir, légèrement relevé en rebord. Elytres Iyoïs fois et demie aussi longues que le prothorax ; une fois et demie ( 9 ) ou deux fois (GICORl\ES. moitié, que le côté interne de la base des antennes. Tête creusée, entre les antennes, d'un sillon large et profond, dont les bords sont relevés à la base de celles-ci. Prothorax ordinairement transversal ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux. Elytres débordant la base du prothorax du quart ou du tiers de la largeur de chacune ; rectangulaires ou presque rectangulaires aux épaules; émoussées à l'angle humerai; avec cet angle horizontal ou relevé; offrant une fossette humérale plus ou moins prononcée. Pijgidium tronqué ou obtusément tronqué ; débordant souvent les élytres. Ailes nulles chez les uns, développées chez les autres. Hanches antérieures et intermé- diaires séparées par le sternum. Mésosternum non prolongé jusqu'à l'extré- mité des hanches. Antépectus fortement échancré à son bord postérieur, entre les angles postérieurs du prothorax et les hanches de devant. Posté- pisternums allongés, rétrécis assez faiblement d'avant en arrière. Pieds assez allongés. Cuisses non renflées en massue. Tibias antérieurs creusés, sur leur arête inférieure, d'un sillon oblique et d'une échancrure plus ou moins prononcée. Tibias intermédiaires chargés d'une saillie plus ou moins prononcée après le milieu de leur arête supérieure ; échancrés et garnis de duvet après cette saillie. Tibias postérieurs hérissés d'une frange de poils plus ou moins raides, vers l'extrémité de leur arête supérieure. Premier ar- ticle des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. Quelques-uns de ces insectes sont encore aptères et rapprochés des Dor- cadions, soit par les antennes plus courtes que le corps, soit par la forme un peu ovalaire de leurs élytres, mais cette forme se modifie bientôt en se rap- prochant d'un parallélipipède. Les espèces aptères s'éloignent des Parmé- naires par le repU des élytres incliné en dedans. Les Lamiaires occupent en général, dans ce second groupe, le premier rang sous le rapport de la taille. Les espèces aptères sont principalement nocturnes. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : Genres. / à premier article à peine aussi long ou à peine plus long que le troisième; fortes; décroissant de la base à l'extrémité; unicolores; moins longues ou à peine aussi longues que le corps. Lamia. B g / assez épaisses, unicolores (g^ J). Ailes nulles ou incomplètes. Tibias antérieurs non Incourbés : les postérieurs un peu re- courbés vers l'e.vtrémité de leur arête supérieure. Morimus I grêles; unicolores (j^) ou annelées de cendré ( J ). .^ilcs déve- i ■§ ■£ I loppées. Tibias antérieurs émou'isés, au moins chez les çf ; " S o 1 tibias postérieurs en ligne droite vers l'extrémité de leur arête supérieure, Monohammus. i' \ LAMiENs. — Larnia. 273 Genre Lamia , Lamie ; Fabricius. Fabricius. Syst. entoni., 177^', p. 170. (XxiJLiXy nom employé par Aristote pour désigner un animal qu'on croît être le requin.) Caractères. Antennes unicolores ; assez épaisses; décroissant delà base à l'extrémité ; moins longues ou à peine aussi longues que le corps chez les cf ', à premier article à peine aussi long ou à peine plus long que le troisième. Elytres peu ou point relevées aux épaules; à fossette humérale plus ou moins faible. Repli des élytres incliné. Pieds forts. Tibias compri- més : les antérieurs droits : les intermédiaires chargés, sur leur arête supé- rieure, d'une dent très-prononcée : les postérieurs un peu recourbés vers l'extrémité de leur arête supérieure. Corps plus ou moins allongé. Ces insectes, généralement nocturnes, se trouvent plus rarement pendant le jour sur les troncs des arbres. Leurs couleurs sont tristes ou lugubres, et leurs élytres ont une dureté souvent rapprochée de la corne. La plupart appartiennent à nos provinces méridionales. A. Ailes nulles ou rudimentaires (sous-genre Herophila) . li. Fairmairli; Thomson. Entièrement d'un noir un peu luisant; glabre. Tête et prothorax presque lisses, parsemés de points assez petits .■ le second un peu inégal en dessus. Elytres un peu ovalaires, arrondies à leur partie postéro-externe, émoussées à l'angle suturai , obtusément tron- quées à Vextrétnité ; médiocrement convexes ; ridées et marquées de points un peu râpeux près de la base, presque lisses et parsemées de petits points vers l'extrémité. Dorcadion Fairmairei. Thomson, Arch. entom. t. I. 1857. p. loi pi. X. fig. 6. Long. 0'°,0225 à 0'»,0247 ( 10 1. à 11 1.). — Larg. O'n,0067 (31.) à la base des élytres. — OiBjOOSO (41.) dans le milieu de celles-ci. Patrie : la Grèce. Obs. Le prothorax est muni à sa base d'un rebord assez étroit, précédé d'une ligne transversale enfoncée ; muni en devant d'un rebord plus faible, écrasé ou presque nul dans son milieu ; ordinairement creusé d'une fossette un peu avant le milieu de sa ligne médiane, et creusé d'un sillon assez brièvement transverse, vers les quatre cinquièmes de la même ligne. 18 274 LOiNGTC ORNES. 1. li. tpistis; Linné. Noir, revêtu en dessus, principalement sur les élytres, d\m duvet très-court, d'un brun fauve. Prothorax déprimé sur le 7nilieu de la lignemédiane, avec les côtés de cette dépression un peu relevés. Elytres subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur, ou fai- blement élargies dans leur milieu ; obtusément arrondies, prises ensemble à l'extrémité ; parées chacune, sur le milieu de leur largeur, de deux taches veloutées d'un noir foncé ; l'une vers les deux septièmes : l'autre un peu avant les deux tiers de leur longueur. (f Antennes presque aussi longues que le corps. Dernier arceau ventral plus largement échancré à l'extrémité; non déprimé transversalement. 9 Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers environ de la longueur du corps. Dernier arceau ventral déprimé ou sillonné transversalement ; plus étroitement échancré à son bord postérieur. Ceramhyx tristis. Linné, Syst. nat. t. I. p. 629. 42. Cerambyx pulverentiis. ScopoL.,Ann. 5-Histor. nat. p. 95. 55. Lamia funesta. Fabr., Mant. t. I. p. 139. 38. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 298. 91. — Panz., Naturf. t. XXIV (1789). p. 26. 26. pi. I. tig. 26. — Oliv., Entom. t. IV. n» 67. p. 107. 42. pî. IX. fig. 3.— Latr., Hist. nat. t. XI. p. 269.2. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 372. 33. Morimus funestus. MuLS., Longic. p. 121. 1. — Kuster, Kaef. Eiir. V. 79. Long. 0'°,0i46à0'",0258(61. 1/2 à 111. 1/2). — Larg. O^jOO/iS àO'-jOODO (21. l/8à41.)àlabasedesélytres.— 0">,0056àO'n,0100(2 1. l/2à4L 1/2) vers la moitié de la longueur de celles-ci. Corps allongé ou suballongé ; noir , mais revêtu en dessus d'un duvet brun fauve , serré et très-court. Tête parsemée de points inégaux , plus gros sur la partie postérieure que sur l'antérieure ; rayée d'une ligne lon- gitudinale médiane, affaiblie vers l'épistome et sur le vertex. Labre muni d'une frange orangée. Antennes noires ; à pubescence brune très-courte ; ruguleusement ponctuées ; à premier article au moins aussi long que le troisième; non ciliées en dessous. Prothotax tronqué et cilié en devant ; tronqué et muni d'un rebord non saillant, précédé d'une raie transversale, à la base; plus large que long; armé de chaque côté d'un tubercule épineux; peu convexe sur le disque; rugueusement ponctué. Ecîisson pres- que en demi-cercle; pubescent. Elytres deux fois et demie à trois fois aussi longues que le prothorax ; rectangulaires à l'angle humerai qui est émoussé; LAMiENs. — Lamia. 275 subparallèles jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur, à peine élargies vers la moitié, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe ; subarrondies , prises ensemble , à l'extrémité ; peu convexes ; fortement chagrinées à la base, ou couvertes à la base de points saillants, graduellement indistincts vers l'extrémité ; parées chacune, sur leur duvet d'un brun fauve, de deux taches d'un beau noir velouté, situées sur le disque : l'antérieure, vers les deux septièmes de leur longueur, ordinairement un peu plus grosse, de forme variable : la postérieure, vers les deux tiers de leur longueur, presque en demi-cercle ou suborbiculaire ; ordinairement parsemées en outre de taches atomiques noires. Dessous du corps et pieds noirs ; très-brièvement revêtus d'un duvet brun fin et serré. Cette espèce est méridionale ; mais on commence à la trouver à quelques lieues de Lyon, à Givors et à "Vienne. Sa larve vit aux dépens du figuier, du cyprès et de diverses autres espè- ces d'arbres. Cet insecte est bien le Cerambyx tristis de Linné ; il avait été trouvé par Gouan, dans les environs de Montpellier. A côté de cette espèce typique, et étiquetée de la main de l'illustre Suédois, se trouve, dans sa collection, un M. tristis, Fabricius, placé par une main étrangère. AA. Ailes développées (sous-genre Lamia). 2. li. te-Ktor; Linné. Noir, mais garni en dessus, surtout sur les élytres, d'un duvet gris, très-court, qui les fait paraître d'un noir gris. Prothorax rugueusement ponctué, un peu inégal et un peu plus élevé sur sa zone transversale 7nédiane. Elytres subparallèles jusqu'aux trois cin- quièmes de leur longueur, postérieurement rétrécies en ligne courbe ; tron- quées sur le tiers ou le quart interne de leur largeur, à V extrémité; médio- crement convexes ; chagrinées ou chargées vers leur base de points élevés , graduellement affaiblis vers leur extrémité : ordinairement parsemées de quelques taches peu apparentes formées par un duvet testacé cetidré. çf Antennes un peu moins longues que le corps. Dernier arceau du ven- tre moins déprimé transversalement vers le milieu de sa longueur. $ Antennes prolongées environ jusqu'aux deux tiers du corps. Dernier arceau du ventre déprimé transversalement vers le milieu de sa longueur. Cerambyx textor. LiNN. Syst. nat. iO<^ éd. t. I. p. 302. "21. — Id. 12^ éd. t. I. p. 629. 41. — Ouv., Entom. t. ÏV. n» 67. p. lOS. 140. pi. VI. fig. 39. d. e. Le Capricorne noir chagj'iné. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 201. 3. 276 LONGICORxNES. Cerambyx nigro-riigosus. De Geer, Méni. t. V. p. 64. 3. Lamia textor. Fabr., Syst. entom. p. 171. 5. — Id. Syst. eleulh. t. U. p. 28b'. 22. - Panz., Faun. gerro. XIX. 1. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 370.30. — GvLLENn., Ins. suec. t. IV. p. 59. 8. — Mkls., Longic. p. 135. 1. — Steph., Man. p. 372. 2122. — B.\CH, Kaeferfaiin. t. Ili. p. 30. 1 . — L. Redtenb., Faun.austr. 2« éd. p. 861 . — Rouget, Catal. 1621. Pachystola textor. Kuster, Kaef. europ. II. 57. Long. On^jOieS à 0™,0270 (7 1. 1/2 à 12 1.). — Larg. 0'",0078 à 0'«,0090 (31. 1/2 à 4 1.) à la base des élytres. Corps allongé ; noir, mais garni en dessus d'un duvet très-court d'un brun tirant sur le fauve qui le fait paraître d'un noir gris. Tête garnie d'un duvet plus apparent, d'un fauve cendré ; marquée en devant de points assez petits ; rugueuse sur sa partie postérieure ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire. Antennes noires; garnies d'un duvet brun très-court; ruguleu- sement ponctuées. Prothorax faiblement arqué et cilié de flave en devant, un peu arqué en arrière, à la base; muni, à ces deux bords, d'un rebord aplati ; plus large que long ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux ; très-médiocrement convexe ; un peu inégal sur le disque ; rugueusement ponctué ; marqué vers le quart et vers les trois quarts de sa longueur d'une dépression transversale. Ecusson en demi-cercle ; pubescent ; sillonné au moins à la base sur sa ligne médiane. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax ; rectangulaires à l'angle humerai qui est un peu émoussé ; subparallèles jusqu'à la moitié de leur longueur, rétrécies ensuite faible- ment jusqu'aux trois quarts, et plus sensiblement ensuite en ligne courbe; tronquées ou obtuses chacune à l'extrémité près de l'angle suturai ; con- vexes ou médiocrement convexes; très-fortement chagrinées près de la base, ou chargées, près de celles-ci, de points élevés, affaiblis postérieure- ment; souvent parsemées, sur leur duvet brun, de taches atomiques d'un duvet fauve roussâtre. Dessous du corps noir, garni d'un duvet fauve cen- dré. Pieds noirs, garnis d'un duvet brun très-court. Cette espèce parait commune dans toute la France. Sa larve vit dans le saule, l'osier, etc. A ce genre se rattache sans doute l'espèce suivante que je ne connais pas. li. obsoleta; Fairmaire. Morimo funesto nimis affinis; elytris longio- ribus, convexioribus, prothorace lateribus minus acutè spinoso ; antennis validioribus distinctus . lAMiENs. -T- Morimus. 111 Long. O-njOaOO à 0'",0250 (9 1. à 11 1.). Morimus obsoletus. Fairmaiue, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 3^ série, t. VII. 18o9. p. 62. 53. Patrie : les environs du Bosphore. Genre Morimus, Morime ; Serville. Serville. Ann. de la Soc. entom. de France, t. IV (ISSS), p. 9S. (f/o^îffxoï-, fatal.) Car.^ctères. Antennes unicolores; assez épaisses ; décroissant de la base à l'extrémité; presque aussi longues ou aussi longues que le corps, chez les V ) plus longues que lui, chez les (f ; à premier article de moitié au moins et souvent plus d'une fois plus court que le troisième. Elytres rele- vées aux épaules ; à fossette humérale profonde ; transversalement dépri- mées vers le cinquième de leur longueur ; peu convexes ou planiuscules sur le dos, près de la base, plus sensiblement convexes postérieurement. Repl t des élytres incliné. Ailes nulles ou incomplètes. Pieds forts. Tibias compri- més : les antérieurs non incourbés : les intermédiaires chargés, sur leur arête supérieure, d'un duvet très-prononcé : les postérieurs sensiblement recourbés vers l'extrémité de leur arête supérieure. Tarses aiitérieurs non ciliés, chez les cf . Corps médiocrement allongé. a,. Ecusson en demi-cercle. 1. M. liigiibris ; Fabricius, Entièrement noir; revêtu en dessus d'un duvet brun ou brun cendré; paré, sur chaque élytre, de deux taches d'un noir marron, situées: l'une aux deux septièmes: l'autre, semi-lunaire, vers les deux tiers de leur longueur. Vertex chargé d'une ligne médiane à peine saillante. Prothorax non saillant vers la moitié de sa ligne médiane ; mais chargé d'une saillie de chaque côté de celle-ci. Ecusson en demi-cercle, revêtu d'un duvet cendré. ^ Antennes de deux tiers au moins plus longues que le corps. $ Antennes d'un quart à peine plus longues que le corps. Lnmia lugiibris. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 283. 63. — Id. Syst. eleiitli, t. II. p. 298. 92. — ScnoENH., Syn. in.s. t. III, p. 371. 31. 278 LONGICORINES. Cerambyx (cxtor. Ouv., Ent.t. \S. no 67. p. lOS. 140. pi. VI. fig. 39. 6. c. Morimus luguhris. MuLS., Longic. p. 133. 2. — Rouget, Catal. 1622. Long. 0'",0190 à 0'n,0292 (81. 1/2 à 131.). — Larg. O'", 0045 à 0-», 009 5 (2 1. à 4. 1. 1/4) à la base des élytres. — 0'",0056 à O'-jOUS (2 1. 1/2 à 5 1.) vers le milieu de celles-ci. Corps médiocrement allongé; noir, mais garni en dessus d'un duvet presque indistinct, comme collé, brun, brun cendré, ou parfois presque d'un gris de plomb sur les élytres. Tête rugueusement ponctuée, surtout postérieurement ; à peine marquée d'une raie longitudinale médiaire, fine, représentée sur le vertex par une ligne étroite à peine saillante. Làbr& muni d'une frange orangée. Antennes noires ; garnies d'un duvet brun très-court ; rugueusement ponctuées ; très-brièvement ciliées sous le troisième article et quelques-uns des suivants. Prothorax tronqué et muni d'une frange courte d'un flave pâle à son bord antérieur; tronqué et muni d'un rebord aplati, précédé d'une raie transversale, à la base ; plus large que long ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux ; médiocrement convexe ; rugueux ou rugueusement ponctué ; chargé d'une saillie, de chaque côté de la ligne médiane, un peu avant la moitié de sa longueur ; peu ou point saillant sur cette ligne; creusé, vers les quatre cinquièmes de la ligne médiane, d'une petite fossette rayée d'une courte ligne ; offrant à peine les traces d'une dépres- sion transversale au niveau de cette fossette ; offrant après le bord antérieur les traces plus prononcées d'une dépression transversale arquée en arrière. Ecusson en demi-cercle ; revêtu d'un duvet cendré. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax ; à angle humerai relevé et plus ouvert que l'angle droit; un peu plus élargies jusqu'aux deux cinquièmes ou trois septièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe ; arquées en arrière chacune à l'extrémité; fortement chagrinées ou chargées, près de la base, de points saillants et un peu luisants, affaiblis vers l'extrémité ; parées chacune sur leur disque de deux taches d'un noir marron, trans- verses, de forme variable, parfois médiocrement ou peu apparentes ; situées, l'une aux deux septièmes: l'autre, ordinairement en demi-lune ou en trian- gle entaillé postérieurement, vers les deux tiers de leur longueur ; parfois parsemée de taches plus petites de même couleur. Dessous du corps et pieds noirs; garni d'un duvet peu apparent, d'un noir grisâtre. Pieds ruguleuse- ment ponctués. Cette espèce paraît commune dans la plupart des provinces de la France. Sa larve vit dans le sapin, le saule, le peuplier, le poirier, etc. lAMiENs. — Morrmus. 279 M. Goureau a donné des détails sur les premiers états de cet insecte. {Ann. de la Soc. entom. de Fr., 2« série, t. II, p. 427, pi. X, II, fig. 1 à 3.) Près du M. lugubris vient se placer l'espèce suivante : ]ff. verecundiis ; Faldermann. Entièrement noir; revêtu en dessus d'un duvet presque indistinct, brun cendré; paré sur chaque élijtre de deux taches d'un noir marron, transverses, situées ; l'une aux deux septièmes , l'autre vers les deux tiers de leur longueur; parsemées d'autres taches de même couleur. Antennes offrant à peine quelques cils en dessous. Vertex cireuse d'une ligne médiane plus marquée postérieurement, non rugueux sur les côtés de cette ligne. Prothorax saillant vers la moitié de la ligne mé- diane, et chargé d'une saillie de chaque côté de cette ligne. Ecusson plus large que long, bilobé postérieurement ; revêtu d'un duvet cendré. Points élevés de la base des élytres luisants ou brillants. Lamia verectmda. Faldermann, Biillet. de Mosc. t. IX. p. 396. pi. VIII. fig. 6. Morimus verecundus. Falderm. Faun. transcaiices. t. II. p. 274. 489. Long. O-^jO^U à 0"',0247 (9 1. 1/2 à 111.). — Larg. O-^jOOeO (4 1.). Patrie : le Caucase. X.X Ecusson bilobé" ou presque bilobé postérieurement. 2. 1?I. fuiiereua. Entièrement noir; revêtu en dessus d'un duvet cen- dré; paré sur chaque élytrededeux taches d'^mnoir velouté ; l'une aux deux septièmes, l'autre vers les deux tiers. Vertex à peu près sans traces de ligne médiane. Prothorax saillant vers la moitié de sa ligne médiane; chargé de chaque côté de celle-ci, et un peu plus avant, d'une saillie plus marquée. Ecusson bilobé, revêtu d'un duvet cendré. çf Antennes d'un quart environ plus longues que le corps. 9 Antennes à peine aussi longues ou à peine plus longues que le corps. Lamia tristis. Fabr., Syst. entom. p. 175. 21. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 298. 93. — Herbst., Arch. p. 90. 6. pi. XXV. fig. 7. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 371 . 32. Morimus tristis. MuLS., Longic. p. 134. 3. — Kuster, Kaef. Europ. X. 96. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 30. 1. — L. Redtenb. Faun. austr. 2^ édit. p. 861. Long. 0«,0225 à 0">,0292 (10 1. à 131.). — Larg. 0"\0081 à 0'",0090 (3 1. 3/4 à 4 1.) à la base des élytres. — 0"\0090 à O-^jOlOO (4 1. à 41. 1/2) vers les trois septièmes de celles-ci. 280 LONGICORNES. Corps médiocrement allongé; noir, mais garni en dessus d'un duvet très-court, cendré ou d'un cendré de plomb , surtout sur les élytres. Tête rugueusement ponctuée, surtout sur sa partie postérieure ; marquée, sur sa partie antérieure , d'une ligne médiane irès-prononcée , ordinairement nulle ou peu distincte sur le vertex. La??re muni d'une frange orangée. Antennes noires; garnies d'un duvet brun, à peine apparent; ruguleusement ponctuées; à peine garnies de quelques cils très-courts sous les premiers articles. Prothorax tronqué et garni d'une frange tlave à son bord antérieur ; tronqué et muni d'un rebord aplati , précédé d'une raie transversale , à la base; plus large que long; médiocrement convexe; rugueux ou rugueuse- ment ponctué ; noté d'une saillie vers le milieu de la ligne médiane , et chargé d'une saillie plus prononcée un peu plus avant , de chaque côté de cette ligne ; creusé d'une petite fossette vers les quatre cinquièmes de la même ligne; offrant dans ce point les faibles traces d'une dépression transversale , et après le bord antérieur , une dépression transversale en arc dirigé en arrière plus apparente. Ecusson bilobé ou presque bilobé postérieurement ; revêtu d'un duvet cendré. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax ; à angle humerai relevé et à peu près rectangulaire ; subparallôles jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus , rétrécies ensuite en ligne peu courbe, obtuses chacune à l'extrémité près de l'angle suturai ; fortement chagrinées, ou chargées près de la base de points saillants et non luisants, affaiblies vers l'extrémité; parées chacune de deux taches d'un noir velouté, situées sur leur disque : l'une, presque en parallélo- gramme, plus large que long, vers les deux septièmes ; l'autre, en triangle élargi, vers les deux tiers de leur longueur. Dessous du corps et pieds noirs ; ponctués ; garnis d'un duvet gris , court. Cette espèce se trouve rarement dans les parties orientales les plus mé- ridionales de la France. Sa larve vit dans le cyprès. Ohs. Quand l'insecte n'est pas frais, le duvet cendré est parfois épilé , et les taches des élytres sont d'un brun marron au lieu d'être noires. Malgré ces détériorations cette espèce se distingue aisément du M. lugubris, par son vertex non rayé d'une ligne médiane ; par son prothorax saillant vers la moitié de sa ligne médiane ; par son écusson bilobé ; par ses élytres parallèles après les épaules, au lieu de se montrer sensiblement élargies vers la moitié de leur longueur. lAMiENs. — Monohammus. 281 Genre Monohammus (1) , Monohamme; Mulsant. Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Longicornes), p. 137. (^{Aoyoç , un seul; a>î/3*, nœud. ) Caractères. Antennes grêles; sétacées; plus longues que le corps, chez les 5 , notablement plus longues que lui, chez les a"; unicolores (c/) , ou annelées de cendré ( 9 ); à premier article de moitié au moins plus court que le troisième. Elytres rectangulaires et émoussées à l'angle hu- merai ; un peu relevées à ce dernier ; à fossette humérale assez marquée ; subparallèles sur la majeure partie de leur longueur ( 9 ), ou sensiblement rétrécies d'avant en arrière (cf)', médiocrement convexes. Repli des élytres perpendiculaire. Pieds de force médiocre. Tibias comprimés : les anté- rieurs fortement incourbés, chez les (f ; faiblement ou droits , chez les 9 : les intermédiaires , chargés d'une saillie souvent très-faible , chez les 9 ; toujours plus prononcée , chez les (f , vers l'extrémité de leur arête supé- rieure : les postérieurs , en ligne droite sur le quart ou le tiers postérieur de leur arête supérieure. Corps allongé. Les Monohammes sont encore des longicornes de grande taille ; mais ils ont le corps plus sveltc, les pieds plus déliés, les antennes plus grêles et plus longues que chez la plupart des Lamiens précédents. Leur cuirasse est parée en dessus de teintes ou d'un reflet bronzé, et agréablement parsemée sur les élytres, surtout chez les 9 > de mouchetures irrégulières d'un duvet jaunâtre. Les uns habitent les forêts de pins de nos provinces méridionales : les autres peuplent les bois toujours verts de nos montagnes alpines. Les (f ont les antennes beaucoup plus longues, unicolores ; les élytres ordinairement rétrécies d'avant en arrière ; les pieds de devant notable- ment plus longs que les intermédiaires; les tibias antérieurs fortement in- courbés : les intermédiaires chargés d'une saillie ou dent prononcée ; les tarses antérieurs dilatés et ciliés. (1) Cette déaominalion sous laquelle Mégerle avait indiqué la coupe générique dont il est ici question (Voyez Dahl,, Colcopt. et Lcpidopt., 1823, p. 67), avait été al- térée dans le catalogue du comte Uejean (1821) , par suite d'une erreur typographique, et appelée Monochamus. Latreille et Serville ont suivi les mêmes errements : le pre- mier en se rapprochant un peu plus de l'orthographe primitive, cest-à-dire en ajoutant un m (Monochummus) à la seconde moitié du mot. J'ai cru, en 1839 , devoir rendre à ce nom sa signification originelle. 282 LONGICORNES, Les 9 ont les antennes notablement moins longues, annelées de cendré à partir du troisième article; les élytres subparallèles sur la majeure partie de leur longueur ; les tibias antérieurs droits ou peu incourbés : les inter- médiaires chargés d'une dent presque nulle ; les tarses antérieurs peu ou point dilatés et non ciliés ; le dernier arceau du ventre garni , de chaque côté , à son bord postérieur, d'un faisceau de poils. 1. M. sartor; Fabricius. Dessus du corps d'un noir ou noir brun bronzé. Ecusson entièreme-nt revêtu d'un duvet flave très-serré. Elytres dé- primées transversalement vers les deux septièmes de leur longueur ; ru- gueuses ou presque granuleuses vers la base, rugneusement ponctuées vers V extrémité; parsemées, au moins chez la 2 , de mouchetures dhm duvet flave. Dessous du corps et pieds noirs. (f Antennes noires ou brunes ; une fois plus longues que le corps ; à troisième article plus d'une fois plus long que le premier. Elylres sensible- ment rélrécies d'avant en arrière ; moins mouchetées et parfois presque sans mouchetures flaves. Pieds de devant plus longs que les intermédiaires. Tibias antérieurs assez fortement incourbés. Tarses antérieurs fortement dilatés et ciliés. ^ Antennes d'un cinquième environ plus longues que le corps ; noires ou brunes, annelées de cendré à partir du troisième article : celui-ci moins d'une fois plus long que le premier. Elytres subparallèles sur la majeure partie de leur longueur ; parées de mouchetures assez nombreuses, et de taches d'un duvet flave. Pieds de devant de la longueur des suivants. Ti- bias antérieurs peu incourbés. Tarses antérieurs médiocrement dilatés et non ciliés. Dernier arceau du ventre garni de longs poils de chaque côté de son bord postérieur. Lamia sartor. Fabr., Mant. ins. t. I. p. 137. 18. — Ici. Syst. eleuth. t. II. p. 294. 69. — Panz., Faun. gem. XIX. Se/*.— Schoenh., Syn. ins.. t. III. p. 38d. 111. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 53. 2. 2 Lamia sutor. Panz., Faun. gerni. XIX. 2. Monochamus sartor. Curms, Brit. entom. t. Y. p. 219. — STEPH.,Man. p. 271. 2122. Monohammus sartor. MuLS., Longic. p. 138. 1. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 30. 1. — L. Redtend., Faun. austr. 2* édit. p. 860. — Kuster, Kaef. Europ. XXII. 93. Long. 0™,0180 à 0-,0225 (8 1. à 10 1.). — Larg. 0"\00G1 (2 1. 2/3). Corps allongé. Tête d'un noir ou noir brun bronzé ; plus ou moins gar- lAMiENs. — Monohammus. 283 nie d'un duvet jaunâtre ; ruguleusement ponctuée sur sa partie antérieure, rugueusement sur la postérieure ; profondément sillonnée entre les antennes; marquée d'une ligne longitudinale médiane prolongée jusqu'au vertex. Prothorax tronqué et brièvement cilié en devant ; bissubsinué et briève- ment cilié à la base ; plus large que long ; armé de chaque côté d'un tu- bercule conique ; ridé transversalement près de ses bords antérieur et pos- térieur ; ruguleusement ponctué sur sa zone médiane ; d'un noir brun bronzé; parsemé de poils courts et de quelques mouchetures jaunâtres. Ecusson en demi-cercle; sillonné sur sa ligne médiane ; entièrement revêtu d'un duvet flave très-serré. Elytres trois fois et demie à quatre fois aussi longues que le prothorax ; médiocrement convexes sur le dos ; déprimées transversalement vers les deux septièmes de leur longueur ; d'un noir brun bronzé; rugueuses ou presque granuleusement rugueuses près de la base, ruguleusement ponctuées postérieurement; parsemées de mouchetures irré- gulières d'un duvet flave, plus nombreuses chez la Ç que chez le çf . Dessous du corps et jneds, noirs ou d'un noir un peu bronzé luisant ; garni d'un duvet jaunâtre, parsemé de points dénudés. Cette espèce habite les montagnes alpines et subalpines. On la trouve en juillet dans les bois élevés de la Grande-Charlreuse. Je l'ai reçue, dans le temps, de feu le d"" Martin, comme ayant été prise dans les environs de Besançon. M. Westwood a donné la description de la larve de cette espèce. (Introd. to the niod. classif., t. I, p. 3G4.) Suivant Linné, cet insecte est parfois infecté dans la Laponie par VAcarus coleopterorum. 2. ]?I. sutor; Linné. Dessus du corps dhm noir ou noir brun bronzé. Ecusson revêtu d'un duvet flave, longitudinalement divisé en deux taches. Elytres presque parallèles (a* 9 ) ; rugueusement ponctuées vers la base ; ruguleusement ponctuées vers V extrémité; parsemées de mouchetures de duvet flave. Dessous du corps et pieds noirs. (f Antennes noires ou brunes ; une fois plus longues que le corps ; à troisième article une fois au moins plus long que le premier. Elytres .'i peine rétrécies d'avant en arrière ; souvent moins parées de mouchetures que chez la $ . Pieds antérieurs plus longs que les intermédiaires. Tibias antérieurs assez notablement incourbés. Tarses antérieurs fortement dilatés et ciliés. 284 LONGICORNES. 9 Antennes noires ou brunes, annelées de cendré à partir du troisième article ; d'un cinquième environ plus longues que le corps. Elytres subpa- rallèles sur la majeure partie de leur longueur. Pieds de devant de la lon- gueur des suivants. Jambes de devant plus faiblement incourbées. Tarses antérieurs médiocrement dilatés et non ciliés. Dernier arceau du ventre garni de longs poils de chaque côté de son bord postérieur. Ceramhyx sutor. Linné, Syst. nat. 10* éd. 1. 1. p. 392. 2a. — Id. 12e édit. t. I. p. 628. 28. — OLiv.,Entom. t.^V^ no67. p.lH. 149. pi. UI. fig. 20. a.h.c.d. d' Lamia sutor. Fabr., Syst. entom. p. 172. 10. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 294. 68. — Panz., Faun. suec. t. III. p. 62.2. — Schoenh., Syn. inst. t. III. p. 384. 110. — GYLLENH.,Ins, suec. t. IV. p. ol. 1. Monochanms sutor. Steph., Man. p. 270. 2111. Monohammus sutor. Muls., Longic. p. 139. 2. — B.\CH, Kaeferfaun. t. III. p. 30. 2. — Rouget, Calai, n" 1620. — Kuster, Raef. Europ. XXII. 94. Long. O-^jOSTO à 0'n,0315 (12 1. à 14 1.). — Larg. O-^jOOTl (3 1. 1/4). Cette espèce habite les Alpes, le Jura, les Vosges et diverses autres mon- tagnes. Elle se tient ordinairement à des hauteurs moins grandes que le il/, sartor. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec l'espèce précédente, et elle a été confondue avec elle par divers auteurs. Elle s'en distingue par une taille d'un tiers au moins plus petite ; par le duvet flave de son écusson longitu- dinalement divisé en deux taches ; par ses élytres non déprimées transver- salement vers le septième de leur longueur ; peu ou point granuleuses vers la base, plus faiblement ruguleuses vers l'extrémité. Le c' a d'ailleurs les élytres presque parallèles , au lieu de les montrer sensiblement rétrécies, et marquées de mouchetures flaves assez nombreu- ses, au lieu d'être presque unicolores. La $ a les élytres parsemées de petites mouchetures, mais ne montre pas en général des taches aussi larges que chez le M. sartor. '^/'*'' 3. M. gallo-£»r«%'iBÊei»îls ; Olivier. Dessus du corps d'un brun bronzé, paré de mouchetures d'un duvet d'un roux cendré. Elytres rugueu- ses et granuleuses à la base, ruguleusement ponctuées vers Vextrémité; parées à la base, au milieu et à V extrémité de mouchetures dhm roux cen- dré, constituant sur chacune trois sortes de bandes transversales. Pieds fauves ou d'un fauve testacé. LAMiENs. — Monohammiis. 285 cf Antennes une fois au moins plus longues que le corps ; fauves ou d'un fauve un peu pâle , avec les deux premiers articles plus obscurs : le troisième plus d'une fois plus long que le premier. Elytres sensiblement rétrécies d'avant en arrière. Pieds de devant'plus longs que les intermédiaires. Tibias antérieurs médiocrement incourbés. Tarses de devant médiocrement dilatés , ciliés. $ Antennes d'un cinquième environ plus longues que le corps ; d'un fauve pâle; annelées de cendré à la base des articles, à partir du troisième : ce dernier un peu moins de deux fois aussi long que le premier. Elytres subparallèles sur la majeure partie de leur longueur. Pieds de devant à peine plus grands que les intermédiaires. Tibias antérieurs peu ou point incourbés. Tarses de devant non ciliés. Ccrambyx gallo-provincialis. Oiiv., Entom. n» 67. t. IV. p. 125. 169. pi. lU. 11g. 17. Lamiapistor. Germar, Mag. t. III. p. 242. Monohammus gallo-provincialis. MuLS., Longic. p. 140. 3. — RUSTER, Kaef. Europ. XXII. 93. — Perris , anu. de la Soc. entom. de Fr. 1856. p. 467. Long. O-njOlSO à 0'",0'2S6 (8 1. à 10 1.). — Larg. 0">,0078 à O-^jOÛSO (3 1. 1/2 à 4 1.) à la base des elytres. Corps allongé. Tête d'un brun bronzé ; presque revêtue en devant et garnie sur sa partie postérieure d'un duvet d'un roux pâle ; ruguleusement ponctuée après les antennes , plus uniment en devant ; rayée d'une ligne longitudinale médiane prolongée jusqu'au vertex. Prothorax tronqué et muni d'un rebord étroit , en devant et à la base ; armé de chaque côté d'un tubercule conique ; plus large que long ; convexe ; ridé près des bords antérieur et postérieur; ruguleusement ponctué sur sa zone médiane ; d'un brun bronzé ; parsemé de mouchetures d'un duvet roux cendi'é ; plus épais sur les côtés. Ecusson subcordiforme ; revêtu d'un duvet serré roux pâle ou cendré; canaliculé dans son milieu. Elytres trois fois et demie à quatre fois aussi longues que le prothorax; arrondies, prises ensemble à l'extrémité ; souvent un peu obtusément tronquées près de l'angle suturai ; médiocrement convexes ; d'un brun bronzé ; parées de mouchetures d'un duvet roux cendré : les mouchetures presque nulles du cinquième aux deux cinquièmes, et des quatre septièmes aux cinq septièmes de leur longueur , et constituant ainsi trois espèces de bandes transversales sur chacune : la première basilaire ; la deuxième vers la moitié de la lon- gueur : la troisième sur les deux derniers septièmes; rugueuses et 286 LONGICORNES, comme granuleuses à la base, ou chargées vers celle-ci de points saillants, graduellement affaiblis et réduits vers l'extrémité à une ponctuation faible et à peine ruguleuse. Dessous du corps noir; revêtu d'un duvet cendré flaves- cent, assez long , médiocrement serré. Pieds d'un fauve testacé , garnis d'un duvet cendré plus court, et moucheté de points dénudés. Cette espèce est exclusivement méridionale. Sa larve , dont MM. Charles Perroud et Perris ont suivi les métamorphoses, vit dans les tiges des pins. (Voy. Perris, Ami. de la Soc. entom. de France , 2''i<' série , t. X, p. 498, 503, 504, 510 , et 3^' série, t. IV, p. 464.) TROISIÈME BRANCHE. LES ASTYNOMAIRES. Caractères. Antennes au moins aussi longues ou plus longues que le corps chez la 9 , souvent beaucoup plus longues que lui chez le cf ; séta- cées ; non ciliées en dessous, au moins après le premier article ; de onze articles : le premier, subgraduellement renflé, presque aussi long que le troisième : celui-ci un peu plus long que le premier : le troisième et les suivants noirs à l'extrémité, annelés de cendré à la base. Tête médiocre- ment concave entre les antennes. Yeux profondément échancrés; plus avancés sur le front au côté interne de leur moitié postérieure, que le côté interne du premier article des antennes. Prothorax plus large que long ; armé d'un tubercule épineux vers les trois cinquièmes de chacun de ses côtés. Elytres débordant la base du prothorax du tiers ou des deux cin- quièmes de la largeur de chacune ; rectangulaires aux épaules. Ailes exis- tantes. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le sternum. Pros- ternum obtriangulairement élargi après la moitié des hanches. Postépis- ternums subparallôles sur la majeure partie de leur longueur, rétrécis en ligne courbe à l'extrémité. Ventre de cinq arceaux. Cuisses minces à la base, renflées en massue à l'extrémité. Tibias intermédiaires chargés d'une saillie vers les trois cinquièmes de leur arête supérieure, obliquement sil- lonnés ou échancrés après celle-ci ; postérieurement hérissés d'une sorte de frange de poils. Tarses antérieurs non houppeux chez le a' . Ces insectes semblent naturellement faire la suite aux derniers Lamiaires. Sans avoir une très-grande ressemblance , ils sont unis entre eux par des caractères dont il est aisé de suivre le fil. Ils ont les antennes et les pieds annelés de noir et de cendré, le corps nébuleux ou grisâtre, avec des sortes de bandes obscures. Ces teintes trompeuses les rendent difficiles LAMiENs. — Asl/nomus. 287 à apercevoir sur les écorces des arbres dont la plupart s'éloignent rare- ment. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : Genres - ' cliargé, un peu avant le liers de sa longueur, de quatre tubercules duveteux, IransversalemeiU disposés. Pygidium apparent au delà des élyti'es. Ovi- duete des J linéaire, déprimé, en général plus ou moins longuement prolongé au delà du pygidium. Aslynomus. non chargé de quatre tubercules transversalement disposés Pygidium voile par les élytres. Oviducte des 2 ordinairement non saillant. Leiopus. Genre Astynomiis, âstynome ; Stephens. Stepliens. A Manual of i)ritish Coleoplera , ÎS39, p. 271. Caractères.. Antennes de moitié au moins plus longues que le corps chez les $ , parfois trois ou quatre fois plus longues que lui chez les cf ; annelées de cendré sur la moitié basilaire environ du troisième article et des suivants. Prothorax chargé en dessus, un peu avant le tiers de sa lon- gueur, de quatre tubercules transversalement disposés, revêtus de duvet. Elytres arrondies à leur partie postéro-externe, obtusément un peu tron- quées à l'extrémité près de l'angle suturai; peu convexes en dessus. Pygi- dium saillant au delà des élytres. Oviducte des 9 linéaire, déprimé, en général plus ou moins longuement prolongé après le pygidium. Postépis- ternums parallèles sur les cinq sixièmes environ de leur longueur, rétrécis ensuite en ligne courbe. a* Pygidium échancré à son extrémité. Dernier arceau ventral à peine aussi long que les deux précédents réunis ; échancré à son extrémité. 9 Pygidium arrondi à son extrémité ; plus ou moins longuement dé- bordé par l'oviducte. Dernier arceau ventral en tube subgraduellement rétréci et entaillé ou échancré à son extrémité, au moins aussi long que les trois précédents arceaux réunis. a Premier article des antennes brun ou noir au côté externe et à l'extrémité. i. A. aefîiliâ ; Linné. Premier article des antennes cendré en dessus, noir ou brun au côté externe et à V extrémité. Dessus du corps revêtu dhin duvet cendré grisâtre. Prothorax paré de quatre tubercules duveteux jau- nâtres. Elytres presque onduleuses; marquées en devant d'une dépression en demi-cercle dirigé en arrière; parées de deux bandes brunes obliques; 288 LOiNGlCORNES. chargées chacune de trois nervures parsemées de points duveteux bruns ou noirs : marquées de points semblables plus nombreux sur le rebord suturai. Tarses postérieurs cendrés, à preinier article moins long que tous les sui- vants réunis. Cerambyx acdiUs. LiNNÉ, Syst. nat. 10^ édit. t. I. p. 392. 24. — Id. 12'' édit. t. L p. 628.37. — Ouv.,Entom. t. IV. n» 67. p. 81. i06. pi. IX. fig. 9. a. b.c. —De Geer, Mém. t. V. p. 66. 5. pi. IV. fig. 1. 2. Lamia aedilis.Y abr., Syst. eleiith. t. 2. p. 287. 32. — Laichart., Tyrol. insect. t. II. p. 23. 5. - Payk., Faiin. suec. t. III. p. 62. 3. — Schoenii., Syn. ins. t. III. p. 373. 48, — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. S3. 3. — lUTZEB.,Fortinsect. t.I. p. 240. pi. XVI. fig. 2. —Larve, fig. 2. B. — Westewood, Introd. t. I. p. 365. pi. XLIV.SCcy)- pi. XLW.4. nymphe(J). AcanthocinusacdiUs. Steph., Illiist. t. IV. p. 232. 1. — White, Catal. (Longicorn.). " Aedilis montana. Serville, Ann. de la Soc. cntom. de Fr. t. ÏV. p. 32. — MuLS., Lon- gic. p. 145. — Perris , ann. de la Soc. entom. de Fr. 1856. p. 461. Astynomus aedilis. Steph., A Manual. p. 271. 2117.— Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 27. 1. — KusTER, Kaef. Europ. XII. 97. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ édit. p. 857. Long. Oo'jOlSS à On^jOlOO (6 1. à 8 1.). — Larg. On'jOOôl à O^.OOe? (2 1. 1/4 à 3 1.). Corps suballongé; peu conve!\e; revêtu en dessus d'un duvet cendré grisâtre. Tête rayée d'une ligne médiane ; marquée de points moins indis- tincts sur le vertex. Antennes de moitié à une fois et demie plus longues que le corps chez les 9 , de deux à quatre fois plus longues que lui chez les cf',^ premier article cendré en dessus, bïun ou noir au côté externe et à l'extrémité : les suivants cendrés à la base, noirs ou bruns à l'extrémité. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant et à la base, plus large que long; armé de chaque côté d'un tubercule épineux; revêtu d'un duvet cendré ; ponctué ; à peine rayé d'une ligne médiane ; paré de quatre tuber- cules, transversalement disposés, revêtus d'un duvet jaunâtre. Ecusson en demi-cercle ; rayé d'une ligne médiane. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'à plus de la moitié de leur lon- gueur, peu rétrécies ensuite ; revêtues d'un duvet cendré grisâtre, plus obs- cures au côté externe ; paraissant onduleuses ; marquées, en devant, d'une dépression en demi-cercle dirigé en arrière, prolongée depuis chaque fossette humérale jusqu'aux deux septièmes de la suture; paraissant déprimées pareillement vers la moitié de leur longueur; parées de deux bandes brunes ou brunâtres, constituant chacune, avec leur pareille, une bande LAMiENs. — Astynonius. 289 commune arquée en arrière : la première, grêle, naissant de l'épaule, et prolongée jusqu'à un peu plus du tiers de leur longueur sur la suture : la seconde, plus développée longitudinalement, naissant vers la moitié du bord externe, et aboutissant à la suture un peu après les trois cinquièmes de leur longueur ; à rebord suturai marqué de points duveteux bruns ; chargées chacune de trois nervures longitudinales, réunies avant l'extré- mité, et parsemées de points duveteux bruns ou noirs : l'externe, humérale, parfois peu marquée. Dessous du, corps et pieds revêtus d'un duvet cendré ou cendré blanchâtre ; ponctués de brun. Tibias antérieurs frangés de noir à l'extrémité de leur arête inférieure . Tibias intermédiaires et postérieurs hérissés d'une frange noire vers la partie postérieure de leur arête supé- rieure. Tarses cendrés : premier article des postérieurs moins long que tous •les suivants réunis. Prosternum entaillé postérieurement. Celte espèce vit aux dépens des pins morts ou abattus. Sa larve trace des galeries dans la partie de l'écorce voisine du bois, et se creuse dans ce der- nier une retraite pour se transformer en nymphe. L'insecte parfait sort en septembre. 11 est commun dans nos montagnes du Lyonnais. (Voyez pour les métamorphoses de cette espèce : Perris , Ann. de la Soc. entom. de Fr., 1856, p. 459.) A. xaiithoiieurus ; Mulsant et Rey. Premier article des antennes revêtu d'un duvet cendré, ponctué de brun , noir à Vextrémité. Dessus du corps revêtu d'un duvet cendré ou cendré grisâtre. Elytres revêtues d'un duvet cendré passant au jaunâtre vers les cinq sixièmes de leur longueur ; chargées chacune de trois à cinq nervures d'un jaune cendré ; ornées de deux taches et d'une sorte de bande de duvet noir : la première tache cou- vrant du cinquième aux deux septièmes de la quatrième nervure : la pos- térieure, sur la cinquième nervure , vers les cinq sixièmes : la bande , un peu après les trois septièmes de leur longueur, semi-lunaire ou presque en forme de V. Tarses noirs, annelés de cendré au milieu. Aedilis xanthoneura. MuLS. et Rey (9 août 1852), Ann. de la Soc. linn. de Lyon. 1. 1. 1852-53. p. 2. — MuLS.,Opiis. t. II. p. 4. Astynomus Edmondi. Fairmaire (13 oct. 18S2), Ann. de la Soc entom. de Fr. 2» série. t. X. p. Lxii et Lxin. — Id. 3^ série, t. Ul (1865), p. 321. Long. 0^0i23(5 1. 1/2). — Larg. 0'»,0045 (2 1.). Patrie : la Sicile (coUect. Godart). 19 290 LOiNGICORNES. AJi Premier article des antennes cendré, avec l'extrémité .^^eule noire ou brune. |S Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que tous les suivants réunis. 3. A. atoinariiis; Fabricius. Premier article des antennes cendré, ponctué de brun, avec V extrémité brune ou noire. Dessus du corps revêtu de duvet. Prothorax chargé de quatre tubercules d'un cendré grisâtre. Elytres d'un cendré fuligineux jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur, brunes ou brunâtres postérieurement; chargées chacune de quatre nervures, parées, ainsi que le rebord suturai, de points duveteux noirs ou bruns. Premier article des tarses à peine aussi long que tous les suivants réunis. Lmnia atomaria. Fadr., Entoni. syst. t. I. 2. p. 271. 17. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 287. 34. — PANZ.,Faun. germ. XLVIII. 18. — Schoc.nh., Syn. ins. t. III. p. 370. 6(5. Aedilis atomaria. Muls., Longic. p. 147. 2. Astynomus atomarius. Kuster, Kaef. Eur. XII. 98. — B.vcii, Kaeferfaun. t. III. p. 27. 2. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* éd. p. 857. .'kanthocimis atomarius. White, Catal. p. 360. 4. Long. 0'",0112à 0'",0135 (5 1. i\ 7 1.) non compris l'oviducte, chez la $ , de O^-jOOSa à 0™,0045 (1 1. 1/2 à 2 L). — Larg. 0»',0033 à On%0036 (11. 1/2 à 1.2/3). Corps allongé ; peu convexe. Tète revêtue d'un duvet épais, d'un cendré fuligineux; rayée d'une ligne longitudinale médiane. Antennes de moitié environ plus longues que le corps chez les Ç , une fois plus longues que lui chez les cf; à premier article cendré ou d'un cendré fuligineux, ponctué de brun , avec l'extrémité brune ou noire : les suivants cendrés h la base, noirs ou bruns à l'extrémité. Prothorax tronqué en devant et à la base ; transversalement déprimé ou sillonné après le bord antérieur et au-devant du postérieur, et relevé en rebord ou rebordé à l'un ou à l'autre; armé de chaque côté d'un tubercule un peu anguleux à son bord antérieur et obtu- sément épineux ; revêtu d'un duvet cendré nébuleux ; un peu inégal sur son disque; ponctué de brun; paré de quatre tubercules couverts d'un duvet cendré grisâtrt% transversalement dis})Osés. Ecusson presque en demi-cercle ; revêtu d'un duvet cendré fuligineux, ordinairement marqué d'une tache brune de chaque côté. Elytres trois à quatre fois aussi longues que le pro- thorax, subparallèles jusqu'aux quatre septièmes de leur longueur, peu rétrécies ensuite; révolues d'un duvet cendré ou cendré fuligineux jusqu'aux L AMIENS. — Astynonms. 291 quatre septièmes de leur longueur, postérieurement d'un brun graduelle- ment affaibli; marquées de points bruns, plus apparents sur la partie cen- drée que sur la région brune ; ornées d'un rebord suturai alterné de brun et de blanc cendré ; chargées chacune de quatre nervures parsemées de taches brunes : la plus rapprochée de la suture et la suivante naissant chacune de la base, postérieurement réunies vers les trois quarts : les troi- sième et quatrième peu distinctes en devant : la quatrième postérieurement unie, vers les neuf dixièmes de leur longueur, à un prolongement des pre- mière et deuxième, enclosant la troisième, ordinairement libre : ces ner- vures, surtout les deuxième à quatrième, en majeure partie d'un blanc cendré, ainsi que les intervalles, depuis le tiers jusqu'aux quatre septièmes de leur longueur. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet cendré ou cendré tirant un peu sur le fauve; ponctués de brun. Tibias bisannelés de brun noir. Tarses postérieurs à premier article à peine aussi long que tous les suivants réunis, cendré, avec l'extrémité noire : le deuxième cendré à la base, noir à l'extrémité : le troisième noir. Prosternum en ligne droite à son bord postérieur. Cette espèce vit aussi aux dépens du pin. Elle habite principalement les parties froides ou montagneuses de l'est de la France. On la trouve dans les Alpes, les environs de Lyon, le Jura, les Vosges, etc.; mais elle ne paraît commune nulle part. Près de cette espèce paraît devoir se placer la suivante qui m'est inconnue : A. ntodestus ; Gyllenhal. Antennes et dessus du corps noirs, revêtus d'un duvet gris : les premières , avec l" extrémité des articles, brune. Pro- thorax chargé de deux tubercules. Elytres obliquement tronquées à r extré- mité; çà et là presque sérialement ponctuées; revêtues d'un duvet gris épais, offrant chacune sur le disque, un peu après le milieu, un espace dhin brun de poix, dénudé, sinueux ou denté, n'atteignant ni la suture ni le bord externe. Pieds d'un roux brun, garnis d'un duvet gris. Cuisses en massue. Lamia modcsta. Gyllenh. in Schoenh., Syn. ins, t. III. append. p. 164. 226. — Id. Ins. siiec. t. IV p. 63. 12. Patrie : la Finlande, où elle parait rare. Obs. Elle est un peu plus petite, mais proporiionnellemfni un peu plui large que r.-!. atomarius. 292 LONGICORNES. ^yS Premier article des tarses postérieurs plus long que tous les suivants réujais. 3. A. sriseufi ; Fabricius. Premier article cendré, avec V extrémité noire. Dessus dît corps garni de duvet. Prothorax cendré, souvent maculé de brun, paré de quatre taches tuberculiformes jaunâtres. Elytres d'un cendré blanchâtre, ponctuées de brun noir, parsemées de taches ponctifor- mes et marquées de deux sortes de bandes transversales de la même cou- leur : l'antérieure vers le tiers, l'autre vers les quatre septièmes de leur longueur; chargées de deux nervures souvent peu distinctes. Dessous du corps et cuisses cendrés, ponctués de brun. Tarses postérieurs à premier article annelé de cendré et de noir, plus long que tous les suivants réunis. Cerambyx griseus. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 261. 37. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 277. 53. — Panz., Faun. germ. XIV. 14. — Payk., Faun. suec. t. III. ap- pend. p. 453. 4-8. Lamia grisea. ScflOENH., Syn. ins. t. III. p. 375. 49. — Gillenh., Ins. suec. t. IV. p. 55. 4. — Zetterst., Ins. lapp. p. 202. 3. Aedilis grisea. Muls., Longic. p. 148. 3. — Perris, Ann. de la Soc. entom. deFr. 1856. p. 463. Astynomus griseus. Klster, Kaef. Europ. XII. 98. — Bach, Kaeferfaun. t. lU. p. 27. 3. -- L, Redtenb., Faun. austr. 2* édit. p. 858. Long. O'n,0090 à O^jOl 12 (4 1. à 5 1.) non compris l'ovidacte, chez la 9 , de 0«,0033 à 0'»,0042 (l 1. 1/2 à 1 1. 7/8). — Larg. 0™,0022 à 0"',0025 (1 1. à 1 1. 7/8). Corps allongé; peu ou très-médiocremeni convexe. Tête revêtue d'un duvet cendré ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire, ordinairement très- marquée, et prolongée depuis la suture frontale jusqu'au vertex. Antennes de moitié au moins et souvent près d'une fois plus longues que le corps, chez la $ , plus d'une fois plus longue que le corps, chez le t. 2"^ éd. p. 808. Long. 0>»sOli^2 à O^jOlSS (51. h 6 1.). Patrie : les montagnes du Schneeberg, en Autriche. 294 LONGICORNES. Genre Leiopus, Léiope ; Serville. Serville. Ann.de la Soc. enlom. de France, t. IV (1835). p. 86 (Xsfoj, lisse; *ovr , pied.) Caractères. Antennes un peu plus longues que le corps, chez les Ç ; de moitié au moins plus longues que lui, chez les cf . Prothorax non chargé de quatre tubercules transversalement disposés. Ehjtres en ligne courbe à leur partie postéro-externe, tronquées à lextrémité ; médiocrement convexes en dessus. Pygidium voilé par les élytres. Oviducte des Ç ordinairement non saillant. Postépisternums parallèles sur les trois cinquièmes basilaires de leur longueur, rétrécis ensuite en ligne un peu courbe jusqu'à l'extré- mité. Prostermim plus ou moins étroit vers la moitié de la longueur des hanches, 1. li. nebulosus ; Linné. Antennes d'un fauve testacé à la base avec Vextrémité obscure. Dessus du corps revêtu d'un duvet cendré, parsemé sur les élytres de taches, en partie ponctiformes, àhm brun noir, presque nulles des deux septièmes à la moitié de leur longueur, mais agglomérées en devant, un peu moins nombreuses sur le dernier tiers, et constituant, de la moitié aux deux tiers, une bande transversale onduleuse. Tibias bruns ou fauves, annelés de cendré dans le milieu. cf Dernier arceau du ventre moins long que les deux précédents réunis. 9 Dernier arceau du ventre aussi long que les deux suivants" réunis. Var. Â. Duvet du dessus du corps d'un cendré jaunâtre ou d'un jaunâtre cendré. Cerambyx nebulosus. Linn., Syst. nat. IQe édit. t. I. p. 391. 17. — Id. 12» édit. 1. 1. p. 627. 29. — Fabr., Syst. entom. p. 163. 30. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 277. 51. — Panz., Faun. germ. XIV. 13. — Ouv., Entom. t. IV. n" 67. p. U. 72. pi. VU. fig. 47. Lamia nebulosa. ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 375. b3. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. t)6.5. Leiopus nebulosus. MuLS., Longic. p. 150. — Steph. Man. p. 272. 2121. — Bach, Kaeferfaun. t. III, p. 28. 1. — L, Redtenb,, Faun. austr, 2« éd. p. 858.— Rouget, Catal. 16U. LAMiENs, — Leiopiis. 295 Long. 0™,0061 t O-^.OOSS (2 1. 3/4 à 3 1. 1/2). — Larg. Qn'.OOlS à 0'",0023 (7/8 à 11.). Cor^ps oblong ou suballongé; médiocrement convexe. Tête revêtue d'un duvet gris ou d'un gris cendré; rayée d'une ligne longitudinale médiaire. Antennes d'un fauve testacé , avec l'extrémité noire ou brune , et brièvement annelées d'un duvet cendré fin et court, à la base des élytres. Prothorax tronqué et muni d'un rebord aplati , en devant et à la base , transverse ; armé de chaque côté d'un tubercule terminé par une épine un peu dirigée en arrière ; médiocrement convexe ; finement ponctué ; brun mais revêtu d'un duvet gris cendré , souvent marqué , au tiers de sa longueur , de deux taches brunes, arrondies, parfois presque tuberculées, situées, une, de chaque côté de la ligne médiane ; offrant d'autrefois , vers les deux tiers de sa longueur, deux taches pareilles, moins marquées. Ecusson aussi long qu'il est large à la base, rétréci d'avant en arrière, tantôt tronqué, tantôt sub- arrondi, à l'extrémité. Ehjtres quatre fois environ aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe , tronquées à l'extrémité près de l'angle suturai ; médiocrement convexes; brunes ou d'un fauve testacé, mais revêtues d'un duvet cendré; ce duvet presque sans taches des deux septièmes à la moitié de leur longueur, parsemé de taches ponctiformes brunes sur le tiers po.s- térieur et surtout près de la base, orné, de la moitié aux deux' tiers, d'une bande transversale brune, onduleusc ou comme bilobée en devant sur ch;i- que élytre ; finement ponctuées ; offrant ordinairement trois faibles nervures longitudinales prolongées jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur. Des- sousdu corps et pieds revêtus d'un duvet cendré. Cuisses d'un fauve testacé pâle à la base, à massue noirâtre ou brune. Tibias bruns, avec le tiers mé- diaire d'un fauve testacé garni de duvet cendré. Tarses postérieurs à pre- mier article aussi long que les deux suivants réunis, cendré, avec l'extré- mité noire : les deux suivants noirs. Prosternum tronqué en ligne droite à sa partie postérieure. Celte espèce habite la plupart des provinces de France. Elle n'est pas bien rare dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le charme , le chêne , et dans diverses autres espèces d'arbres. M. Westwood en a dit quelques mots. (Introduct., etc., p. 345.) Près de cette espèce doit se placer la suivante , qui n'a pas , je crois , encore été trouvée en France. 296 r.ONGICORNES. li. punetiilatas; Paykull. Antennes noires, annelées de cendré à la base des articles. Prothorax d'un noir opaque, peu garni de duvet cendré. Ëlytres d'un noir opaque; parées de deux bandes de duvet cendré, mar- quées de points noirs démidés, gros , arrondis et irrégulièrement peu rap- prochés : la première bande, couvrant du cinquième à la moitié de la lon- gueur, sur la suture, et du tiers à la moitié sur les côtés : la dernière, couvrant le cinquième postérieur des étuis. Tibias noirs, annelés de duvet cendré au milieu. Cerambyx punctulatus. Payk., Faim. suec. t. lU. p. 58. 6. Lamia punctulata. Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 57. 6. Leiopus punctulatus. Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 28. 2. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e éd. p. 858. Long. 0^0067(31.). Patrie : la Suède et le nord de l'Allemagne. Elle paraît rare. A ce genre se rapporte sans doute l'espèce suivante qui m'est inconnue : li. fentoratus ; Fairmaire. Oblongus, fere parallelus , niger, cinero- carneo tomentosus, antennarum articulis flavis, apice nigricantibus, arti- culo primo clavato nigro, basi obscure rufo; prothorace sat dense punctato, lateribus postice brevissime dentatis; elytris apice subrotundatis, nigro brunneis, cinero late maculatis. cf Femoribus incrassatis. Leiopus femoratus. Fairmaire, Ann. delà Soc. entom. de Fi'. 1859. p. 62. 52. Long. O^jOlSô à 0™,0U6 (6 1. à 6 1. 1/2). Patrie : Constantinople. QUATRIÈME BRANCHE. LES POGONOCHÉRAIRES. Caractères. Antennes au moins aussi longues que le corps, chez les 9 > plus longues que lui, chez les çf; ciliées en dessous; de onze articles : le premier plus ou moins renflé, ordinairement d'une manière fusiforme ou ovalaire , généralement moins long que le troisième : les suivants grêles : le deuxième court : le troisième et les suivants annelés de cendré ou pâles L AMIENS. — Ponogochéraires . 297 à la base. Yeux profondément échancrés; plus avancés sur le front, au côté interne de leur moitié postérieure, que le côté interne du premier article des antennes. Prothorax armé d'une épine ou d'un tubercule épineux de chaque côté. Écusson apparent. Ehjtres débordant la base du prothorax du tiers ou des deux cinquièmes de la largeur de chacune; rectangulaires aux épaules ; peu ou médiocrement convexes sur le dos, perpendiculairement déclives en dehors de chaque épaule. Ailes existantes. Pygidmm voilé par les élytres. Postépisternums parallèles ou subparallèles. Ventre de cinq arceaux. Cuisses minces à la base, renflées en massue dans leur seconde moitié. Tibias antérieurs creusés d'un sillon longitudinalement oblique sur la moitié postérieure de leur arête inférieure. Tibias intermédiaires chargés d'une saillie plus ou moins sensible sur les trois cinquièmes de leur arête supérieure, échancrés, obliquement sillonnés ou frangés après cette saillie. De tous les Lamiens pourvus d'ailes, ceux de cette branche sont les seuls dont les antennes sont garnies en dessous de cils longs et nombreux. Outre ce caractère, dont leur nom exprime la particularité, ces insectes méritent à plusieurs égards de captiver notre attention. Leur taille est généralement faible, et leurs couleurs, à première vue, semblent peu brillantes ; mais, en examinant de près les dispositions har- monieuses du duvet varié dont elles sont revêtues, elles montrent souvent cette beauté admirable dont la nature se plaît à doter les espèces qui sem- blent les moins dignes de nos regards. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : Genres. Él>lres tronquées chacune à 1 exlréniilé. Prolhorax muni d'un tubercule épineux vers la moitié de chacun de ses côtés ou un jieu avant. Proslernum parallèle et séparant assez largement les hanches. Mésosternum large et paiallèle. Acantlioderes. Pro et mcsoslernum séparant assez largement les -il s V s -' :q I hanches jusqu'à rextrémité ou presque jus- i - / .S V = ~ ^ 1 Qu'à celle-ci. Épine des côtés du prolhorax di- ^s\ "2^t2ïl rigée d'une manière transverse. Opiosia. Pro et raésosternum obtriangulairemcnt rétrécis jusqu'à la moitié de la longueur des hanches; ?• •- I nuls ou réduits à une tranche mince vers cette Qi a> - i, ^ - - 1 moitié. Épine des côtés du prothorax dirigée ï. \ — " a 3 û \ en arrière. Exocentrus, / Élytres marquées en devant d'une dépression commune en demi- cercle dirigé en ai'rière; parées chacune de trois ner\ ures longi- tudinales dont l'interne est parce de fascicules de poils noirs. Poyonochcrus Élytres non marquées en devant d'une dépression en demi-cercle dirigée en arrière; subparallèles; non parées do fascicules de poils noirs. ^ SIenidea, 298 LONGICORNES. Genre Acanthoderes, âcanthodère ; Scrville. Serville. Ann. de la Soc. entom. de France, t. IV (183b), p. 29. (dKxvdx, épine; Sip^i, cou.) Caractères. Antennes garnies en dessous de cils courts et peu serrés ; à premier article fortement renflé; à troisième plus long que le quatrième. Prothorax orné d'un tubercule conique vers la moitié de la longueur de ses côtés ou un peu avant : l'épine dirigée en dehors ; chargé, vers le tiers de sa longueur, de deux tubercules, situés, chacun, entre la ligne médiane et le bord externe. Ecusson plus large que long; presque en demi-cercle. Elytres moins d'une fois plus longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble ; tronquées ou échancrées à l'extrémité ; très-médiocrement con- vexes ; chargées chacune de deux ou trois nervures longitudinales souvent peu saillantes. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le ster- num. Prosternum large et subparallèlement prolongé entre les hanches. Mésosternum presque aussi large que long. Pieds annelés de noir et de blanc cendré. Cuisses fortement renflées en massue. Tarses postérieurs à premier article moins long ( 9 ) ou à peine aussi long (çf) que les deux suivants réunis. 1. A. varius; Fabricius. Antennes duveteuses, d'un blanc cendré à la base, et noires au, moins sur la seconde moitié des articles. Dessus du corps revêtu d'un duvet mélangé de cendré, et ordinairement de fauve, et marqué de taches noires ou brunes : ces taches constituant sur les élytres deux sortes de bandes transverses raccourcies au côté externe : Vune un peu avant le tiers. Vautre vers les trois cinquièmes ouunpeu avant; chargées de deux nervures. Tibias noirs annelés de blanc cendré à la base et dans leur milieu. (f Trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés, ciliés ou houp- pcux sur les côtés. Dernier arceau du ventre échancré en arc à son bord postérieur. 9 Deux prfmiers articles des tarses antérieurs non ciliés sur les côtés. Dernier arceau du ventre arrondi postérieurement. Var. A. Duvet du dessus du corps cendré ou d'un gris cendré, marqué de taches brunes, sans mélange de fauve. L AMIENS. — Acanthoderes. 299 Cerambyx varius. Fabr., Mantis. ins. 1. 1. p. 130. 2. — Ouv., Entom. t. fV. n» 67. p. 82.107. pi. III. fig. 16. Cerambyx nebulosus. De Geer, Mém. t. V. p. 71. 8. Lamia varia. Fabr., Entom. syst. 1. 1. 2. p. 271. 18. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 288. 3S. — Panz., Faun. germ. XL VIII. 19. — Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 379. 67. — Gyllenh., Ins. siiec. t. IV. p. 62. 11. Acanthoderes varius. Muls., Longic. p. 143. 1. — Kuster, Kaef. Europ. XII. 96. — Write, Catal. p. 360. 18. — L. Redtenb., Faim, austr. 2» éd. p. 857. — Rouget, Catal. p. 1613. Long. O^jOlOO à 0™,0135 (4 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. O-^jOOSS à 0«,0051 (1 1. 1/2 à 21. 1/4), Corps oblong ou suballongé ; très-médiocrement convexe. Tête peu ponc- tuée ; noire, mais revêtue d'un duvet mélangé de cendré, de brun et de fauve ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire. Antennes revêtues de duvet ; à premier article annelé de brun et de cendré : les suivants d'un blanc cendré à la base, noirs sur un peu plus de leur seconde moitié. Pro- thorax faiblement arqué en devant et sans rebord à son bord antérieur, un peu en angle très-ouvert, obtus au-devant de l'écusson et dirigé en arrière à sa base ; armé de chaque côté d'un tubercule conique ; plus large que long; transversalement déprimé après le bord antérieur et au-devant de la base ; noir ou brun, mais revêtu d'un duvet épais mélangé de cendré et de brun ou de brun fauve ; marqué de points assez gros et très-apparents ; inégal sur son disque, chargé d'une ligne médiane saillante ou caréniforme, et moins étroitement vers ses deux tiers ; chargé, de chaque côté de celle- ci, un peu avant le tiers de sa longueur, d'un tubercule subarrondi. Ecus- son presque en demi-cercle, une fois environ plus large que long; revêtu d'un duvet brun, avec la ligne médiane cendrée. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; faiblement rétrécies jusqu'aux quatre sep- tièmes de leur longueur, et plus sensiblement ensuite en ligne courbe ; un peu obliquement tronquées et subéchancrées à l'extrémité ; peu convexes sur le dos; noires ou brunes mais, revêtues d'un duvet mélangé de cendré et de fauve et marqué de taches brunes : celles-ci formant un peu avant le tiers et vers les trois cinquièmes, ou un peu avant, des sortes de bandes brunes, raccourcies au côté externe ; marquées de points gros et plus nom- breux près de la base, affaiblis et plus rares vers l'extrémité; chargées cha- cune de deu.x nervures longitudinales, postérieurement réunies vers les trois quarts de leur longueur : l'interne, plus saillante vers la base, affaiblie 300 LONGICORNES. OU interrompue sur la première bande noire : la deuxième naissant dans la direction de la fossette humérale ; munies, à partir de la moitié au moins de leur longueur, d'un rebord suturai cendré, marqué de points duveteux. Dessous du corps noir ou noirâtre, garni d'un duvet peu épais. Ventre paré de chaque côté, sur les quatre premiers arceaux, d'une rangée de points dénudés. Pieds noirs, garnis de duvet. Cuisses cendrées à la base, noirâtres ensuite, fauves vers l'extrémité. Tibias noirs, avec la base et le milieu d'un blanc cendré. Tarses postérieurs cendrés, à premier article moins long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite les provinces méridionales et tempérées de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le peuplier, principalement dans les arbres morts sur pied. Genre Oplosia, Oplosie. Caractères. Antennes garnies en dessous de cils longs et assez nom- breux ; à troisième article plus long que le quatrième. Prothorax armé d'un tubercule épineux vers les trois cinquièmes de chacun de ses côtés : l'épine transversalement dirigée; non tuberculeux en dessus. Ecusson presque carré. Elytres une fois au moins plus longues qu'elles sont larges, prises ensemble à la base ; subparallèles sur la majeure partie de leur longueur ; arrondies, prises ensemble à leur partie postéro-externe, et non tronquées à l'extré- milé ; médiocrement convexes ; chargées de deux ou trois nervures longi- tudinales plus ou moins obsolètes. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le sternum. Prosternum peu étroit, triangulairement élargi postérieurement à partir de la moitié de la longueur des hanches. Méso- sternum rétréci d'avant en arrière, tronqué à l'extrémité. Cuisses assez for- tement renflées en massue. Pieds non annelés. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. i. O. feniiica; Paykull. Antennes noires, revêtues d'un duvet blanc cendré sur plus de la moitié basilaire du troisième article et des suivants. Dessus du corps noir ou brun noir. Tète et prothorax revêtus d'un duvet cendré grisâtre. Elytres marquées, près de la base, de points assez gros et assez rapprochés, postérieurement obsolètes ; parées vers le milieu de leur longueur, et couvertes sur leur tiers postérieur d'un duvet cendré; parsemées de taches brunes dues à la dénudation, garnies sur le reste d'un duvet cen- dré grisâtre moins épais. Dessons du corps et pieds noirs, couverts d'un duvet cendré. L AMIENS. — Oplosia. 301 Ceramhyx fennkus. Paykull, Faim suec. t. lU. p. 88. 6. Lamia fennica. Gvllenh., Ins. suec. t. IV. p. S8. 7. Exocenh'us cincreus. MuLS., Longic. p. 152. 1. Iciopm pumtulatus. Muls., Rectif. aux Long. Long. 0^01 12à 0'n,0117(5 1. à 5 1. 1/4). — Larg. 0«,0022 à 0™,0025 (11. à 1 1. 1/8). Corps snballongé; médiocrement convexe. Tête noire; revêtue d'un duvet grisâtre; concave entre les antennes ; rayée d'une faible ligne longitu- dinale médiane. Antennes de moitié au moins plus longues que le corps chez les cf ; garnies en dessus de cils longs et médiocrement rapprochés ; noires , à premier article giisàtre à la base ; le troisième et les suivants , revêtus à la base d'un duvet blanc cendré sur le tiers basilaire, noir ou brun ensuite. Prothorax tronqué et rebordé à la base ; rétréci à son bord antérieur, et marqué après celui-ci d'une dépression transversale; de moitié plus large à la base que long sur son milieu; armé de chaque côté d'un tubercule terminé par une épine un peu relevée ; médiocrement convexe ; noir ou noir brun , garni d'un duvet grisâtre ou cendré grisâtre ; finement ponctué ; à ligne médiane indiquée par une très-courte raie vers les deux tiers de sa longueur ; ordinairement marqué de cinq taches ar- rondies paraissant faiblement tuberculeuses, souvent peu apparentes , d'un duvet cendré jaunâtre : une sur les deux tiers de la ligne médiane ; une au côté interne de chaque tubercule épineux ; une plus antérieure , de chaque côté de la ligne médiane. Ecusson presque en carré ou en demi- cercle; revêtu d'un duvet grisâtre; rayé sur la ligne médiane. Elytres quatre à cinq fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur , peu rélrécies ensuite ; arrondies , prises ensemble, à l'extrémité; médiocrement convexes; marquées, près de la base, de points assez gros et assez rapprochés , mais graduellement affaiblis et peu apparents vers l'extrémité ; noires ou d'un noir brun , garnies d'un duvet grisâtre ou cendré grisâtre : ce duvet plus épais , moucheté de taches brunes dues à l'absence de duvet sur la partie postérieure , et vers la moitié de leur longueur , où il constitue une bande transversale , irrégulière , souvent un peu raccourcie à son côté interne : cette bande couvrant presque le tiers postérieur des étuis. Dessous du corps et pieds noirs , garnis d'un duvet cendré. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 302 LOISGICORNES. Celle espèce habile principalement la Finlande, où Gyllenhal la dit U'ès-rare. J'en ai trouvé, en juillet 1838, un individu mort, sous l'écorce d'un vieux sapin , dans les bois de la Grande-Chartreuse. Obs. Suivant Gyllenhal, les élylres seraient d'un fauve testacé, sous les parties couvertes de duvet, quand celui-ci est enlevé. Cette couleur ne doit se montrer que par un défaut de la matière colorante. Dans l'état normal , le fond des élytres paraît noir ou d'un brun noir. Genre Pogonocherus, Pogonochère ; Serville. Servllle. Annales de la Société entoinologique de France, t. IV (183S). p. b7. (-itciycoy, barbe; népxç, corne.) Caractères. Antennes garnies en dessous de cils longs et nombreux; à troisième article moins long que le quatrième. Prothorax armé d'une épine ou d'un tubercule épineux vers les trois cinquièmes de chacun de ses côtés ; peu convexe sur son disque; chargé sur celui-ci, vers les deux cinquièmes de sa longueur, de deux reliefs ou tubercules situés, chacun, entre la ligne médiane et le bord externe. Ecusson généralement petit et presque carré. Elytres une fois ou une fois et demie plus longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble ; en angle droit ou un peu ouvert, et souvent épi- neuses à leur partie postéro-externe, tronquées ou échancrées à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; marquées, en devant, d'une dépression plus ou moins prononcée, constituant un demi-cercle commun , dirigé en arrière, prolongé depuis chaque fossette humérale jusqu'aux deux cinquièmes envi- ron de la suture ; chargées chacune de trois nervures longitudinales ou lignes élevées, généralement peu apparentes sur la partie déprimée : l'in- terne parée de deux ou trois fascicules de poils noirs. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le sternum. Prosternum triangulairement élargi postérieurement à partir de la moitié des hanches. Pieds annelés de noir et de couleur pâle ou de cendré. Tarses postérieurs à premier article moins long que les deux suivants réunis. Tarses antérieurs non houppeux chez les cf • a Éiylres non armées dune épine à leur partie postéro-externe (s. -g. Pityphilus). b Vertex non paré de deux fascicules de poils, c Ecusson gris. 1. P. ovaius ; FouRCROY. Prothorax couvert d'un duvet cendré; ova- LAMiENs. — Pogonocherus. 303 lairement dénudé un peu après le milieu de la ligne médiane. Ecusson giis. Elytres ovalaires, inermes et tronquées chacune à Vextrém,ité; testacées ou brunâtres, revêtues d'un duvet en majeure partie cendré; ornées d'une bande de duvet cendré blanc obliquement prolongée depuis l'épaule jus- qu'aux deux cinquièmes delà suture, et postérieurement bordée de noir jus- qu'à leur tiers interne; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'interne, postérieurement parée de deux fascicules de poils noirs. Le Capricorne brun déforme ovale. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 206. 10. Cerambyx ovatus. FouRCROY, Entoin. pai'is. p. 76. 10. Cerambyx ovalls. Gmel., C. Linn., Syst. nat. t. I. p. . 1863. 3S0. Lamiaovulis, SciiOENii., i^yn. insect. t. III. p. 377. S9. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 63. 14. Pogonocherus vurlegatus. (Dejean), Catal. (1821). p. 107. Pogonocherus ovalis. MuLS., Longic. p. 153. 1. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 29. 4. — L. Redtenb., Faun. austr. 2eéd. p. 839.— White, Catal. p. 397. 1. Var. a. Elytres couvertes d'un duvet cendré, parées en devant d'une bande oblique d'un duvet blanc cendré, postérieurement bordée de noir pis- qu'à leur tiers interne et prolongée en arrière près de la suture. Pogonocherus variegatus. (Sturm.) Catal. 1826. p. 186. Pogonocherus ovalis. Muls., Longic. p. 133. Var. A. {subovatus) Long. 0"',0045 à 0-^,0056 (2 1. à 2 1. 1/2). — Larg. O-^jOOll à On^jOGlS (1/2 à 3/5). Corps suballongé. Tête brune, fauve ou testacée ; garnie ou revêtue d'un duvet cendré; rayée d'une ligue médiane très-apparente entre les antennes. Yeux noirs. Antennes à premier article brun, avec la base d'un testacé rosat : les troisième et suivants d'un testacé rosat à la base, et brièvement annelés de duvet cendré, noirs k l'extrémité. Prothorax tronqué en devant et à la base ; étroitement rebordé à celle-ci ; muni en devant d'un rebord plus épais ; armé d'une épine vers le milieu de chacun de ses côtés ; moins long ou à peine aussi long qu'il est large à sa base ; brun, parfois d'un rouge testacé à son bord basilaire et surtout à l'antérieur ; revêtu d'un duvet cen- dré ; offrant la ligne médiane ovalairement dénudée, et souvent subtuber- culeuse après le milieu de sa longueur; bituberculeux sur le disque. Ecus- son revêtu d'un duvet gris ou grisâtre. Elytres trois fois et demie ou un peu plus aussi longues qucleprolhorax; subparallèles ou à peine rétrécies 304 tONGlCORKES. {(f) OU faiblement élargies ( 9 ) jusqu'aux trois cinquièmes de leur lon- gueur, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe, étroites, inermes et tron- quées chacune à leur extrémité ; déprimées en devant en demi-cercle dirigé en arriére ; parées d'une tache scutellaire brune en parallélogramme plus large que long; ornées d'une bande de duvet cendré blanchâtre obUque- ment prolongée depuis l'épaule jusqu'aux trois septièmes de la suture, pos- térieurement bordée d'une bande noire irrégulière et plus étroite, naissant au côté externe près de l'épaule, et prolongée jusqu'à la nervure interne, vers la moitié de leur longueur : celte bande, de forme variable, tantôt d'abord étroite et presque interrompue sur la nervure externe, un peu après le tiers de leur longueur, et triangulairement dilatée ensuite : tantôt presque de même largeur : parfois obscurcissant après elle l'intervalle com- pris entre les nervures externe et intermédiaire, et parfois une partie de celui compris entre les nervures intermédiaire et interne ; garnies posté- rieurement à la bande noire d'un duvet en majeure partie cendré ou d'un gris cendré ; offrant postérieurement un relief court et faible, dans la direc- tion de l'angle postéro-externe ; chargées chacune de trois nervures longi- tudinales prolongées : l'externe depuis la bande cendrée jusqu'aux sept hui- tièmes • l'intermédiaire, depuis la bande cendrée jusqu'au rehef apical : l'interne, saillante vers la base, interrompue sur la dépression , prolongée jusqu'aux trois quarts ou un peu plus, parée de deux fascicules comprimés de poils noirs : l'un vers la moitié, l'autre vers les deux septièmes de leur longueur ; ponctuées, mais souvent peu distinctement sur la bande cendrée surtout sur la partie externe de celle-ci. Dessous du corps noir ou brun; garni d'un duvet cendré. Pieds d'un rouge testacé pâle, avec la massue des cuisses, un arceau vers le tiers basilaire des tibias, l'extrémité de ceux-ci et des articles des tarses, noirs. TiUas hérissés de poils noirs vers l'extrémité de leur arête supérieure. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon, dans ceux de Paris et dans diverses autres provinces de la France. Sa larve vit dans le pin , et peut-être aussi dans d'autres arbres. Obs. Quelquefois la moitié postérieure est couverte d'un duvet presque aussi blanc que celui de la bande cendrée ; souvent cette bande semble , :; son extrémité interne , se prolonger en se rétrécissant le long de la suture. c Écusson blanc. 2. P. seutellaris ; Mulsant et Rey. Prothorax couvert d'un duvet LA3I1ENS. — Pog (moche rus. 305 cendré, noir sur chaque cinquième ex lerne de sa moitié postérieure; dénude du tiers aux quati e cinquièmes de la Ligne médiane. Ecusson hlanc. Elytres ovalaires; inermes et tronquées chacune à V extrémité; testacées, revêtues d'un duvet en majeure partie cendré; ornées d'une bande de duvet cejidré hlanc, obliquement pr'olongée depuis l'épaide jusqu'aux deux cinquièmes de la suture, et postérieurement bordée de noir jusqu'à leur tiers interne; chargées de trois nervures longitudinales : l'interne, postérieurement parée de deux fascicules de poils noirs. Pogonocherus scutellaris. Mlls. et Rey, Hist. nalur. des Coléopt. de Fr. 1846. suppl. aux Longicornes. Long. 0"',004.5 (21.). — Larg. 0™,0011 (1/2). Cette espèce a été découverte à St-Jean-la-Bussière (Rhône), par mon ami M. Rey. Elle vit sur le pin. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le P. ovalis. Elle s'en distingue par son prothorax noir, sur chaque cinquième externe de sa moitié postérieure ; chargé de deux reliefs brièvement transverses , au lieu d'être tubercu- leux ; linéairement dénudé du tiers aux quatre cinquièmes de la ligne mé- diane, au lieu d'être ovalairement dénudé ou tuberculeux après le milieu de celle-ci ; par son écusson blanc ; par ses élytres plus obscures au-devant de la bande d'un cendré blanc ou même noirâtres depuis l'épaule jusqu'à la moitié de leur largeur basilaire. Le fond du corps est ordinairement testacé. ccc Ecusson noir, velouté, avec la ligne médiane cendrée. 3. P. decoratus; FAmMAiRE. Prothorax couvert d'un duvet cendré; chargé, sur la ligne médiane, d'un faible relief dénudé, naissant très-étroit vers le cinquième de sa longueur et prolongé presque jusqu'à la base. Ecus- son velouté, brun, à ligne médiane au moins en partie cendrée. Elytres subparallèles jusqu'à la moitié de leur longueur, rétrécies, inermes, et obtu- sément tronquées chacune à l'extrémité; couvertes d'un duvet cendré; parées d'une bande noire couvrant le bord externe depuis l'épaule jusqu'aux deux cinquièmes, obliquement dirigée ensuite sur le dos et prolongée jus- qu'aux deux tiers ; chargées de trois nervures longitudinales • l'intermé- diaire couverte postérieurement d'un duvet plus blanc ■■ l'interne parée -de deux fascicules de poils noirs. Pogonocherus decoratus. L. FAinMAiRF., Aiin. de l:i Soo. enluin. de Fi'. S"" série, t. Ilf. 18SS. p. 320. — White, Catal. p. 309. 12. 20 30(j LOGICORjSES. Long. O-^jOûei (2 1. 3/4).— Larg. 0°',0022 (1 1.). Corps suballongé- Tête noire ou brune, revêtue d'un duvet cendré ; héris- sée de poils noirs. Yeux noirs presque divisés. Antennes à premier article noir : les suivants rosats à la base, noirs à l'exlrémité. Prothorax tronqué en devant et à la base; rebordé à celle-ci, relevé en rebord en devant; transversalement déprimé après le bord antérieur et au-devant de la base ; armé d'une épine un peu dirigée en arrière, vers le milieu de chacun de ses côtés; plus large k la base qu'il est long sur son milieu; un peu plus étroit en arrière qu'en devant ; noir ou d'un noir brun ; revêtu d'un duvet cendré; hérissé de poils noirs; à ligne médiane constituant un faible relief glabre, luisant, noir, naissant très-étroit vers la dépression transversale antérieure, et prolongé en s'élargissant graduellement jusque près de la- base; chargé vers les deux cinquièmes de sa longueur, de chaque côté de la ligne médiane, d'un faible relief glabre, lisse, obliquement Iransverse, divergeant d'avant en ari'ière avec son semblable. Ecusson presque carré ; velouté, noir ou brun, avec la ligne médiane cendrée, au moins postérieu- rement. Ehjtres trois fois ou trois fois et quart aussi longues que le pro- thorax ; parallèles jusqu'à la moitié de leur longueur, sensiblement rétré- cies ensuite en ligne un peu courbe; étroites, inermes et obliquement tron- quées chacune à l'extrémité ; déprimées en demi-cercle en devant ; couvertes d'un duvet cendré ; parées chacune d'une bande noire ou brune, naissant à l'épaule, couvrant leur côté externe jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur, d'où elle se dirige ensuite sur le dos, jusqu'à la nervure intermé- diaire ou presque jusqu'à l'interne, puis se prolonge en arrière jusqu'aux deux tiers ; ponctuées, surtout près de la suture, excepté sur la région dé- primée; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'externe pro- longée en s'atfaiblissant depuis l'épaule jusqu'aux trois quarts : l'intermé- diaire, depuis la dépression jusqu'aux neuf dixièmes, couvertes sur la moi- tié postérieure d'un duvet cendré plus blanc : l'interne, interrompue ou très- afFaiblie sur la dépression, à peine prolongée jusqu'aux trois quarts de leur longueur, parée de deux fascicules ponctiformes de duvet noir : l'un aux quatre septièmes, l'autre au cinq septièmes de leur longueur. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet cendré. Pieds hérissés de poils blancs. Cuisses revêtues d'un duvet cendré, maculé de noir. Tibias rosats à la base et dans le milieu, noirs ou d'un noir cendré sur le reste. Tarses noirs. Cette espèce a été découverte par feu Delarouzée, près de Cauterels, dans LAMiENs. — Pogonochcras. 307 les Pyrénées. Elle vit sur les pins. Je dois sa connaissance à l'obligeance de M. Reiche. 66 Vertex paré de deux fascicules de poils noirs. A. P. fasciculatiis ; De Geer. Vertex paré de deux fascicules de poils noirs. Prothorax couvert d'un duvet cendré parsemé de taches brunes. Ecusson velouté brun, avec la ligne médiane blanche. Elytres rétrécies d'avant en annere, inermes et obtusément tronquées à l'extrémité; d'un rouge brun ou testacé, revêtues d'un duvet assez épais mélangé de roussâtre, de brun et de cendré; oryiées chacune d'une bande de duvet blanc, oblique- ment dirigée de l'épaide vers les deux cinquièmes de la suture et postérieu- rement bordée de noir; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'interne parée de trois fascicules arrondis de poils noirs. Cerambyx fascictilatus. De Geer, Mém. t. V. p. 71 . 9. pi. III. fig. 17. — Fabr. , Mant. ins. t. I. p. 134. 37. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 277. SS. — Panz. NaUirforsch. t. XXIV. p. 24. 34. pi. I. fig. 34. Lamia fascicularis. Panz., Faun. germ. XI^^ 1b'. — ScnœNH., Syn. fns. t. III. p. 376. 58. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 64. 13. Pogonocherus fasciculatus. Steph., lUustr. t. IV. p. 234. 3. — Id. Man. p. 271. 2120. Pogonocherus fascicularis. Muls., Longic. p. 1S6. 2. — White, Catal. p. 397. 3. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* édit. p. 8S9. Long. O^OOSe à O-^jOOeTC^l. 1/2 à 31.). — Larg. O^jOO^O à 0«,0023 (7/8 à 1 1.). Corps suballongé. Tête brune ou brunâtre, parfois testacée en devant ; revêtue d'un duvet cendré, tirant souvent sur le fauve ou le roussâtre; hé- rissée de poils noirs ; rayée d'une ligne longitudinale niédiair:^, plus pro- noncée entre les antennes; ornées sur sa partie postéi-ioure de deux fasci- cules de poils noirs. Antennes à premier article brun ou fauve : les troi- sième et suivants bruns ou fauves, annelés dt duvet cendré à la base : le quatrième, ordinairement pâle ou cendré sur la moitié au moins do sa lon- gueur. Prothorax à peine arqué en devant, tronqué à la base; sensible- ment relevé en rebord en devant, muni d'un rebord étroit à la base; armé d'un tubercule épineux, vers le milieu de chacun de ses côtés; un peu moins long qu'il est large à la base; brun, d'un rouge brun ou fauve; revêtu d'un duvet cendré parsemé de taches brunes ; offrant , sur la ligne médiane, à peine après le milieu de celle-ci, un faible tubercule ou un petit 308 LOAGICORINES. espace ovalaire, dénudé; chargé, de deux tubercules sublransverses, dé- nudés au- sommet. Ecusson revêtu d'un duvet brun, avec la ligne médiane blanche. Elytres trois fois à trois fois et quart aussi longues que le protho- rax; rétrécies en ligne à peu près droite jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, et plus sensiblement ensuite en ligne courbe; inermes, ob- tusément et un peu obliquement tronquées chacune à leur extrémité ; dépri- mées en demi-cercle en devant ; parées d'une tache scutellaire d'un duvet brun roussâtre en carré plus large que long; ornées d'une bande de duvet blanc, naissant à l'épaule, où elle couvre le quart de la longueur, et prolongée d'une manière obliquement transversale jusqu'au rebord suturai ou jusqu'à la nervure interne, vers le tiers ou un peu plus de leur longueur, postérieurement bordée de brun ; revêtues puis après d'un duvet tes- tacé mélangé de gris et parsemé de taches et de points bruns : rebords suturai et externe alternés de taches brunes et blanches; postérieurement sans relief ou offrant à peine un relief dans la direction de l'angle postéro- externe ; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'externe nais- sant de l'épaule et prolongée jusqu'aux sept huitièmes : l'intermédiaire nais- sant du cinquième antérieur et à peine plus longuement prolongée que la précédente : l'interne, plus saillante, naissant vers la base, interrompue sur la dépression, prolongée jusqu'aux quatre cinquièmes; parées de trois fas- cicules subarrondis de poils noirs : l'antérieur vers la moitié ou un peu après de leur longueur : le deuxième, le plus gros, après les deux tiers : le troisième, le plus petit , parfois nul , vers les quatre cinquièmes, ordi- nairement blanches entre ces fascicules; ponctuées, mais peu distinctement sur la partie déprimée. Dessous du corps brun , avec l'extrémité du ventre ordinairement testacée ; revêtu d'un duvet cendre roussâtre ou jaunâtre. Pieds hérissés de poils blancs ; d'un rouge testacé pâle. Cuisses garnies d'un duvet blanc , avec un ou deux anneaux noirs sur la massue. Tibias parés d'une tache noire vers le tiers de leur longueur, hérissés d'une frange de poils noirs vers l'extrémité de leur arête supérieure. Tarses noirs à l'extré- mité de leurs premiers articles. Cette espèce habite principalement les co itrées septentrionales et tempé- rées; elle n'est pas bien commune dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le pin. Obs. Cet insecte est vraisemblablement le Cer. hispidus de Linné; mais (•et auteur paraît avoir confondu sous le même nom deux espèces. La variété mentionnée dans la Fauna suecica se rapporte probablement au P. pilosus. En raison de cette confusion, le nom de fasciculatus donné par De Gecr LAMiENs. — Pogonocherus . 309 doit être adopté. Panzer a changé cette dénomination en cei'e de fascicu- laris, parce que Fabricius avait applique l'épithète de fasciculata à un autre Laraien ; mais le nom donné par Fabricius est postérieur à celui de De Geer. Le Cerambyx puMcomis (Sckrank, Natiirf., t. XXIV, p. 76, 25), donné par Schœnherr comme synonyme du Cer. balteus de Linné, paraît se rap- porter à cette espèce. A cette division se rapporte l'espèce suivante qui m'est inconnue, et dont voici la description publiée dans la Gazette entomologique de Stettin (1857), p. 64. P. multlpuiictatus ; W. Georg. Tête, prothorax et ventre lïim noir de poix, garnis d'une pubescence d'un gris blanchâtre : bouche bru- nâtre : disque du prothorax d'un brun sale. Elytres uniformément et den- sement ponctuées; obliquement tronquées à V extrémité; brunes, parées d'une bande d'un gris blanc, uniformément étroite, limitée par une ligne droite, naissant à l'angle humerai, prolongée d'une matiière oblique vers la suture : cette bande parée en devant et en arrière d'une bordure d'un brun noir sale : la bordure postérieure graduellement plus claire vers son extré- mité : espace compris entre la bande de chaque étui et la base, constituant un triangle; chargées chacune de trois faibles nervures ■■ la plus voisine de la suture ornée de trois faibles gibbosités, dont l'antérieure se trouve sur la tache ou espace triangulaire : les deux autres après la bande. Patrie : les environs de Lunebourg. AA Elytres armées chacune d'une épine à leur partie postéro-externe (sous-genre Pogono- cherus) . ^ Elytres munies en outre d'une dent à l'angle suturai. 5. F. !ïis£si€lîas; Fabricius. Prothorax noir, souvent rouge pâle à ses bords antérieur et basilaire ; garni d'un duvet cendré peu épais. Ecusson couvert d'un duvet cendré. Elytres armées d'une épine à l'angle postéro- externe, et d'une dent à l'angle suturai; revêtues d'un duvet blanc sur leur tiers antérieur au moins, postérieurement garnies d'un duvet mélangé, noir, cendré et roux jaune ; creusées sur la région blanche de quatre fos- scltes ; chargées de trois nervures longitudinales ; l'interne parée de troix fascicules comprimés et mi-relevés de poils noirs. Quatrième article des antennes d'an blanc de lait dans sa moitié basilaire. 310 LOXGlCORxNES. r.e Capricorne à ctuis dentelés. f.EOFFR., Hist. abr. t. I. p. 206. 9. Gerambyxhiipidm. Fabr., Syst. entom. p. 109. 21. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 378. 86. — FouRCR., Entom. paris. 1. 1. p. 76. 9. — Oliv., Entom. t. IV. no67. p. 53. 71 . pi. U. fig. 77. — Germar, Faun. ins. Eiir. VI. 10. Lmiia hispida. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 27. 7. — Schœnh., Syn. ins. t. III. p. 377. 60. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 66. IS. Pogonocherus hispidus. Steph , Illust. t. IV. p. 234. 2. — Id. Man. p. 271. 2119. — MuLS., Longic. p. 159. 4. — Kuster, Kaef. Eiirop. IX. 72. — White, Catal. p. 398. S. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 859. — Rouget, Catal. 1018. Long. 0™,0061 à O-^jOOTl (2 1. 3/4 à 31. 1/4). — Larg. 0™,0022 à 0",0025 (11. à 1 1. 1/8). Corps suballongé. Tête noire ; garnie d'un duvet gris ou gris cendré peu épais; iiériïisée do poils noirs peu nombreux; rayéo d'une ligne longitudi- nale médiane légère, plus apparente sur le vertex. Antennes noires, brunes ou d'un rouge brun, annelées de duvet blanc à la base des articles, à partir du troisième : l'anneau blanc du quatrième couvrant la première moitié. Prothorax tronqué ou plutôt faiblement arqué et relevé en rebord arrondi assez épais en devant ; un peu en angle très-ouvert dirigé en arrière et étroitement rebordé à la base; armé, vers le milieu de chacun de ses côtés, d'un tubercule épineux ; moins long sur son milieu que large à sa base ; peu convexe sur son disque ; déprimé transversalement après le bord anté- rieur et au-devant de la base ; finement chagriné ; noir, souvent avec les bords antérieur et basilaire d'un rouge brun ; garni d'un duvet cendré ou cendré tauve peu épais ; non rayé d'une Ugne médiane; offrant parfois vers les trois cinquièmes de cette ligne les traces d'un faible tubercule ; chargé, sur son disque, de tubercules ou reliefs dénudés au sommet. Ecusson petit; presque carré ; couvert d'un duvet cendré. Elytres trois fois à peu près aussi longues que le prothorax ; rétrécics en ligne presque droite jusqu'à leur partie postéro-exlerne ; armées chacune, à celle-ci, d'une forte épine, pré- cédée à sa base d'un relief oblique, et d'une dent à l'angle suturai ; échan- crées chacune entre ces points; noires, mais revêtues de duvet : celui-ci blanc, couché, soyeux et serré sur sa partie antérieure, postérieurement mélangé de noir, de cendré, de cendré bleuâtre el de roux jaune, avec une tache blanche près de l'épine apicale : la partie blanche, constituant une bande transversale commune, un peu arquée en arrière à son bord posté- rieur, couvrant un peu plus du tiers du bord extérieur et les trois sep- tièmes sur la suture, ordinairement obscure à la base, avec une tache scu- LAMiENs. — Pogonocherus. 311 tellaire obscure en parallélogramme une fois plus large que long ; creusées chacune sur cette partie blanche de deux fossettes arrondies constituant avec leurs pareilles une rangée ou dépression en demi-cercle dirigé en arrière ; visiblement ponctuées après la partie blanche ; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'extérieure, peu ou point distincte sur la région antérieure couverte de duvet blanc, prolongée jusqu'au relief pré- cédant l'épine apicale : l'intermédiaire naissant vers la fossette antérieure et prolongée presque jusqu'à l'extrémité : l'interne, peu ou point saillante près de la base, naissant après la région blanche, dans la direction du milieu de la fossette postérieure, prolongée jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur ; parées depuis la région blanche jusqu'à son extrémité ordinairement de trois fascicules de poils noirs, comprimés, mi-relevés. Dessous du corps noir, garni d'un duvet cendré peu épais, souvent en partie dénudé sur le ventre. Pieds, cuisses d'un rouge pâle ou teslacé à la base et à l'extrémité, avec la massue noire. Tibias annelés de même couleur et annelés de duvet cendré dans leur milieu, noirs ou bruns à la base et à l'extrémité : deux premiers articles des tarses noirs, garnis de duvet cendré peu épais : les deux derniers articles ordinairement d'un rouge lestacé. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France, principale- ment celles du nord et du centre; mais elle n'est bien commune nulle part. Obs. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer, la tête, les antennes, le dessous du corps et les pieds offrent, d'un rouge plus ou moins obscur ou plus ou moins pâle , les parties qui sont noires dans l'état normal. ^^ El j très sans dent à l'angle suturai. y Nervure interne des élytres parée de trois ou quatre fascicules de poils à par- tir de la moitié de la longueur des étuis. S Nervure intermédiaire des élytres notablement moins saillante que l'interne : celle-ci à peine tuberculeuse près de l'écusson, et non parée sur ce tuber- cule d'un fascicule de poils noirs. G. P. PerrosBîli; Mulsant. Prothorax couvert d'un duvet blanc cen- dré, mélangé de roussâtrc; orné, de chaque côté, de deux lignes diver- gentes de duvet blanc ■■ Vexlerne limitant chaque bord latéral : ^interne raccourcie dans sa moitié antérieure; offrant, depuis le milieu jusqu'aux trois quarts de la ligne médiane, un tubercule ovale, noir, dénudé. Ecusson noir, velouté, divisé par une ligne flave. Elytres ornées chacune d'une épine 3r2 LO>GICOf\.\E.S. a l'uwjk postéro-extente ; revêtues en devant d'un duvet blanc maculé de brunâtre; postérieurement garnies d'un duvet fauve testacé mélangé de cendré; chargées chacune de trois nervures longitudinales : Vinterne peu saillante et non fasciculée en devant, postérieurement chargée de trois ou quatre fascicules de poils noirs : V avant-dernier transverse. Pogonocherus Pcrroudi. MuLS., Longic. p. 1S8. 2. — White, Catal. p. 397. 4. Long. O-^jOGer à 0">,0090 (3 1. à 4 1.). - - Larg. O^.OO^S (1 1.). Corps suballongé. Tête d'un rouge testacé obscur; couverte d'un duvet cendré, mélangé de gris et de cendré ferrugineux ; hérissée de poils obs- curs; rayée d'une ligne longitudinale médiane. Antennes brunes; briève- ment annelées de duvet cendré à la base du troisième article et des suivants. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant ; tronqué et étroitement rebordé à la base ; armé de chaque côté d'un tubercule épineux vers le miUeu de ses côtés ; à peu près aussi long sur son milieu qu'il est large à sa base; déprimé transversalement vers le cinquième et les quatre cinquièmes de sa longueur; rayé d'une ligne longitudinale médiaire, prolongée depuis la dépression transversale antérieure jusqu'à l'autre ; offrant, depuis la moitié jusqu'aux trois quarts de cette ligne médiane, un tubercule ovale, noir, dénudé, luisant, peu saillant; bituberculeux sur son disque; à fond noir, mais couvert d'un duvet cendré mélangé de fauve roussâtre; paré, de cha- que côté, de deux lignes de duvet blanc ; l'une formant les limites de chaque bord latéral : l'autre liée postérieurement au côté interne de la base de la précédente et avancée jusqu'à la partie postérieure des tubercules sub- orbiculaires du disque. Ecusson revêtu d'un noir velouté, paré d'une ligne médiane de duvet blanc flave. Elytres trois fois et quart aussi lon- gues que le prothorax; rétrécies à peu près en ligne droite jusqu'aux quatre cinquièmes, et un peu plus sensiblement ensuite en ligne courbe ; armées chacune d'une épine à leur partie postéro-externe ; tronquées entre ces épines à l'extrémité ; déprimées en devant en demi-cercle dirigé en arrière ; parées d'une tache scutellaire d'un brun roussâtre, en carré plus large que long ; parfois dénudées et d'un fauve testacé à la place de cette tache ; ornées chacune d'une bande d'un blanc cendré maculé de taches brunâtres, prolongée obliquement depuis l'épaule jusqu'aux deux cinquiè- mes de leur longueur ou un peu plus sur la suture, couvrant les deux sep- tièmes basilaires du bord externe; revêtues, postérieurement à cette bande LAMiEJNS. — Pogonoc/ierus. 313 blanche, d'un duvet fauve lestacé mélangé de cendré; sans relief bien pro- noncé au-devant de l'épine apicale; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'externe, prolongée depuis l'épaule jusqu'à l'épine apicale, doublée à son côté interne d'une nervure prolongée jusqu'à la moitié au moins de leur longueur : l'intermédiaire, aussi faible, prolongée depuis la bande d'un blanc cendré presque jusqu'à l'extrémité : l'interne, représentée en devant par un tubercule faible ou peu saillant et non fascicule, prolon- gée depuis la bande cendrée jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur parée de trois fascicules de poils noirs : l'avant-dernier, vers les cinq sep- tièmes de leur longueur, le plus gros, transverse (offrant quelquefois vers la bande d'un blanc cendré un quatrième fascicule très-petit), d'un cendré rousscâlre à la base de ces fascicules. Dessous du corps brun , couvert d'un duvet cendré plus blanc au bord postérieur des arceaux du ventre ; hérissé de poils blancs. Pieds hérissés de poils semblables; d'un fauve testacé, avec la massue des cuisses obscures ou noirâtres ; couverts d'un duvet blanc cendré : massue des cuisses à deux anneaux brunâtres. Tibias postérieurs hérissés de poils noirs vers l'extrémité de leur arête supérieure. Tarses noirs annelés de blanc à la base des articles. Cette espèce est méridionale. On la trouve sur diverses espèces de pin , et aussi dans le figuier, suivant Delarouzée. Sa larve et ses métamorphoses ont été étudiées par M. Charles Perroud. Je l'ai dédiée au frère de ce sa- vant, à mon ami M. Benoît-Philippe Perroud, vice-président de la Société linnéenne de Lyon, et auteur des Mélanges entomologiques . ôS Nervure intermédiaire des élytres aussi saillante que l'interne : celle-ci représentée près de l'écusson par un tubercule paré de fascicules de poils noirs. 7. P. f-aroli. Prothorax noir, couvert d'un duvet gris cendré; offrant après la moitié de la ligne médiane un petit point dénudé. Ecusson d'un brun noir, à ligne médiane cendrée. Elytres années chacune d'une épine à l'angle postéro-externe ; noires, revêtues d'un duvet gris cendré, un peu plus blanc sur la dépression antérieure; chargées chacune de trois nervures lon- gitudinales : l'intermédiaire, naissant du septième antérieur, postérieure- ment alternée de noir et de gris cendré, aussi saillante que l'interne : celle- ci, représentée en devant par un tubercule paré d'un fascicule de poils noirs, postérieurement ornée de trois fascicules de poils de cette couleur, longitu- dinaux, comprimés. l'orjomcherm r/riscscens, Ch. Perroup, In litfer. 314 LOSGICORNES. Long. 0^,0070 (3 1. 1/5). — Larg. 0-",0018 (7/8). Corps suballongé. Tête noire, mais revêtue d'un duvet gris ; hérissée de poils obscurs ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire. Antennes brunes ou d'un brun noir, brièvement annelées de duvet cendré à la base du troi- sième article et des suivants. Prothorax tronqué et à peu près sans rebord en devant ; tronqué ou à peine anguleusement dirigé en arrière et étroite- ment rebordé à la base ; armé d'un tubercule épineux vers les trois septiè- mes de chacun de ses côtés ; un peu plus long sur son milieu qu'il est large à sa base ; noir, couvert de poils cendrés mélangés de poils gris ; hérissé de poils obscurs ; rayé d'une ligne longitudinale médiane, étroite, peu distincte à son extrémité, offrant, un peu après la moitié de sa lon- gueur, un petit point dénudé, peu apparent ; chargé d'un tubercule assez saillant entre la ligne médiane et chaque tubercule épineux latéral. Ecusson en carré au moins aussi large que long ; noir, revêtu d'un duvet brun noir, divisé par une ligne médiane de duvet cendré. Elytres deux fois et demie à deux fois trois quarts aussi longues que le prothorax ; rétrécies à peu près en ligne droite jusqu'aux quatre cinquièmes et plus sensiblement en- suite ; armées chacune d'une épine à l'angle posléro -externe ; tronquées à l'extrémité entre les épines ; noires, mais revêtues d'un duvet gris cendré ; assez fortement ponctuées ; creusées en devant d'une dépression presque en demi-cercle dirigé en arrière; couvertes sur celle-ci d'un duvet plus blanchâtre, paraissant constituer une sorte de bande suivie d'une bordure ou bande noire, prolongée depuis la nervure externe jusqu'à l'interne; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'externe, prolongée depuis l'épaule jusqu'à l'épine apicale, comme doublée à son côté interne d'une autre nervure jusqu'à la moitié de leur longueur : l'intermédiaire, naissant au sixième ou septième de leur longueur, dans la direction de la fossette humérale, prolongée jusqu'à la base interne de l'épine apicale, pos- térieurement alternée de noir et de cendré, à peu près aussi saillante que l'interne : celle-ci, représentée près de la base par un tubercule assez sail- lant, paré d'un petit fascicule de poils noirs, interrompue sur la dépression semi-circulaire, et prolongée ensuite jusqu'aux quatre cinquièmes, chargée, à partir de la moitié de la longueur des étuis, de trois fascicules longitudi- naux de poils noirs. Dessous du corps noir, couvert d'un duvet cendré gri- sâtre ; hérissé de poils blancs. Pieds hérissés de poils semblables ; noirs, avec la base des cuisses rouge brunâtre : colles-ci , couvertes d'un duvet cendré mélangé de brun. Tibias d'un noir brun, annelés au milieu de LAMiENs. — Po(jonocherus . 315 cendré : les postérieurs hérissés de poils noirs sur leur arête supérieure. Tarses annelés de blanc cendré et de noir. Cette belle espèce vit aux dépens du pin. Elle a été découverte, le 20 mars 1860, à Preyssac, dans les environs do Bordeaux, par M. Charles Perroud , à qui je l'ai dédiée. Elle a depuis été prise à Captieux (Gironde), par M. Cabarus. yy Nervure interne des élytres parée postérieurement de deux fascicules de poils noirs. 8. P. dentatus; Fourcroy. Prothorax brun, garni d'un duvet cendré ou cendré fauve. Ecusson noir velouté. Elytres armées chacune d'une épine à leur partie postéro-externe ; testacées, duveteuses, marquées de diverses taches noires, parées d'une bande oblique de duvet blanc cendré prolongée depuis l'épaule jusqu'aux deux cinquièmes au moins de la suture : chargées chacune de trois nervures longitudinales presque noires postérieurement : l'intermédiaire, offrant avant son extrémité une ligne blanche interrompue : l'interne, représentée en devant par un tubercule paré d'un fascicule de poils noirs, ornée postérieurement de deux fascicules semblables mi-re- levés. Le Capricorne à pointe. Geoffr , Hist. abr. t. I. append. p. 526. 12. Cerambyx dcntatus.YovRCR., Entom. paris. (1785). t. I. p. 76. 12. Cerambyx pilosus. Fabr., Mant. t. I (1787). p. 134. 39. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 258. 37. Cerambyx hispidus. Schrank, Enura. p. 130. 248. — Panz., Naturforsch. t. XXIV. p. 26. 35. pl.I. fig. 35. Lamia pilosa. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 378. 61. Pogonocherus pilosus. Steph., lUust. t. IV. p. 233. 1. — Id. Man. p. 271. 2118. — MuLS., Longic. p. 160. 5. — White, Catal. p. 398. 7. — L. Redtenb., Faun. aust. 2«éd. p. 859. - Rouget, Gâtai. 1619. Long. O^jOO/iS à 0™,0067 (2 1. à 3 1.). — Larg. O^jOOlS à O^^.OO^O (3/5 à 7/8). Corps suballongé. Tête variant du brun au testacé ; garnie d'un duvet cendré peu épais ; rayée d'une ligne longitudinale médiane. Antennes parfois brunes , ordinairement d'un fauve testacé , avec la base du troisième article et des suivants, pâle et assez brièvement annelée de cendré: le quatrième article pâle au moins jusqu'à la moitié. Prothorax tronqué ou à peine arqué en devant et plus faiblement en sens contraire h la base ; 316 LO!ES. assez étroitement rebordé h celle-ci ; muni en devant d'un rebord plus épais; transversalement déprimé ou sillonné après le dernier et plus fai- blement vers les trois quarts de sa longueur ; armé d'une épine ou d'un tubercule épineux, vers la moitié de chacun de ses côtés; plus large à sa base qu'il est long sur son milieu; finement chagriné; bituberculeux sur son disque; brun, garni d'un duvet cendré ou cendré fauve; ordinairement paré sur sa seconde moitié de quatre lignes brunes un peu obliquement longitudinales; les externes, naissant chacune après la partie postérieure de chaque tubercule et dirigées vers l'angle postérieur : l'interne, voisine delà ligne médiane qui reste cendrée; celle-ci non rayée d'une ligne médiane. Eciis- so«noir, velouté. Elytres trois fois et quart aussi longues que le prothorax, rélrécies à peu près en ligne droite jusqu'aux deux tiers au moins de leur lon- gueur,et un peu plus sensiblement ensuite en ligne peu courbe ; armées cha- cune à leur partie postéro-externe d'une forte épine ; tronquées entre les épines à l'extrémité ; marquées en devant d'une dépression presque en demi-cercle dirigé en arrière; marquées de points noirs prononcés sur la partie déprimée ou du moins sur la moitié externe de celle-ci ; ornées d'une tache scutellaire élargie d'avant en arrière , plus large que longue ; revêtues en devant d'un duvet d'un blanc cendré rosat, constituant une sorte de bande obUque couvrant le cinquième antérieur seulement du bord externe et du quart aux trois septièmes de leur longueur sur la suture , bordée postérieurement de noir depuis le bord externe jusqu'à la nervure interne; en général testacées ou d'un fauve testacé et peu garnies de duvet après la bande d'un blanc cendré, noires ou brunes à l'extrémité, entre les épines, parsemées en outre de diverses taches subponctiformes noires ou brunes , parfois même brunes entre les nervures externe et interne, jusqu'au niveau du dernier fascicule de poils noirs ; à rebord suturai alterné de brun et de cendré ; ponctuées; chargées postérieurement d'un relief dans la direction de l'épine apicale; chargées chacune de trois nervures longitudinales : l'externe naissant de l'épaule , prolongée jusqu'au relief précité , paraissant doublée à son côté interne d'une autre nervure prolongée jusqu'aux deux tiers : l'intermédiaire, presque aussi saillante que l'interne, naissant après la bande d'un blanc cendré et paraissant s'unir postérieurement à la précédente vers le relief apical, marquée comme l'externe de quelques points noirs , et ordinairement d'une ligne blanche interrompue, vers les quatre cinquièmes de leur longueur : l'interne , représentée en devant par un tubercule comprimé paré d'un fascicule de poils noirs, prolongée à peine au delà des trois (juarls de leur longueur, blanche et un peu courbée à L AMIENS. — Exocentrus. 317 son extrémité, vers l'intermédiaire, avec laquelle elle semble s'unir, parée de trois fascicules comprimés et mi-relevés de poils noirs : l'un , plus petit sur le tubercule antérieur : le deuxième vers le bord postérieur de la région blanche: le troisième vers les trois cinquièmes de leur longueur. Dessous du corps noir ou brun , et garni d'un duvet cendré , sur la poitrine , testacé ou d'un fauve testacé, avec la partie longitudinale médiane brune ou obscure et garnie d'un duvet moins apparent , sur le ventre. Pieds garnis de cils blancs ; peu pubescents ; testacés ou d'un fauve testacé plus ou moins pâle : massue des cuisses noire ou brune : tibias annelés de brun , vers le tiers de leur longueur, hérissés d'une frange de poils noirs sur leur arête supérieure. Cette espèce paraît habiter toutes les provinces de la France. Elle est assez commune dans les environs de Lyon, on la trouve principalement en secouant les fagots entassés dans les champs , ou sur les bois coupés. Sa larve vit dans le chêne et probablement dans diverses autres espèces d'arbres. Genre Exocentrus, Exocentre; Mulsant. Mulsanl. Hisl. nal. îles Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p. IS2. (sf^', en dehors; Kïvr^ov, aiguillon.) Caractères. Antennes au moins un peu plus longues que le corps, quel- quefois d'un quart ou presque d'un tiers plus longues que lui; garnies en dessous de cils longs et assez rapprochés; à premier article faiblement renflé, moins long que le troisième : celui-ci, plus long que le quatrième, mais parfois faiblement. Tête inclinée; un peu bombée en devant. Protho- rax élargi sur les côtés jusqu'aux trois cinquièmes de ceux-ci, armé, dans ce point d'une épine dirigée en arrière, rétréci ensuite en courbe rentrante ; plus large à la base que long sur son milieu ; médiocrement convexe ; non chargé de tubercules en dessus. Ecusson presque en demi-cercle ou en triangle à côtés curvilignes. Elytres une fois environ plus longues qu'elles sont larges à la base ; subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes au moins de leur longueur, arrondies ou subarrondies, prises ensemble à leur extrémité ; généralement non contiguës ou un peu déhiscentes vers leur extrémité suturale; médiocrement convexes. Hanches antérieures et intermédiaires contiguës ou presque contiguës dans leur milieu. Pro et mésosternum ob- triangulairement rétrécis jusqu'à la moitié des hanches, réduits dans ce dernier point à une tranche parfois peu apparente. Pieds non annelés, si 318 LONGICORNES. ce n'est parfois les tarses. Cuisses renflées en massue allongée. Tibias héris- sés de poils obscure : les intermédiaires saillants vers les trois cinquièmes de leur arête supérieure, échancrés et frangés après cette saillie. Tarses postérieurs à premier article presque aussi long ou un peu moins long que les deux suivants réunis. çf Antennes d'un cinquième à un tiers plus longues que le corps. Der- nier arceau du ventre d'un quart plus long que le précédent, obtusément tronqué à son extrémité. 9 Antennes un peu plus longues que le corps. Dernier arceau du ventre aussi long que les deux précédents réunis, entaillé en angle très-ouvert et cilié à son extrémité. 1. E. ptiuctipeatiiiii ; Muls4Nt et Guillebeau. Èlytres parées cha- cune d'une bande transversale brune ou d'un brun fauve, paraissant formée de deux taches ovalaires accolées, couvrant chacune des quatre septièmes au moins aux trois quarts de leur longueur (Texterne un peu plus avancée et moins postérieurement prolongée que Vinterne), uniformément revêtues sur le reste d'un duvet cendré blanc , parsemé d'espaces ponctiformes dénudés, sérialemerit disposés, donnant chacun naissance à un poil obscur hérissé. Exocentrus pu7ictipennis. MuLS. et Guillebeau, Ann. de la Soc. linn. de Lyon. t. III. 1856. p. 103. — MuLS., Opusc. entora. 7e cahier, p. 103. Long. 0™,0056 (2 1.). — Larg. O^^OOSS (1 1.). Corps oblong ou suballongé; médiocrement convexe. Tête variant du fauve au rouge brun ; garnie de duvet cendré peu épais ; hérissée de poils obscurs; rayée d'une ligne longitudinale médiaire, prolongée jusqu'au vertex. Yeux bruns. Antennes d'un quart ou d'un tiers plus longues que le corps ; ciliées ; fauves ou testacées ; brièvement annelées de cendré à la base des troisième , quatrième et cinquième articles. Prothorax arqué en devant, tronqué et rebordé à la base; transversalement déprimé en devant de la base, peu après le bord antérieur, finement ponctué; d'un rouge ou fauve brun ; garni d'un duvet cendré peu serré , plus épais et relevé en forme de carène sur la ligne médiane , et constituant parfois une ligne longitudinale blanchâtre , entre celte ligne et chaque côté externe. EcMssow presque en demi-cercle, ou en triangle à côtés curvilignes; fauve, revêtu d'un duvet cendré, avec la ligne médiane ordinairement en partie dénudée. Elytres trois fois et demie environ aussi longues que le protho- LAMiENs. — Exocentrus. 319 rax; subsinueusement parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe; subarrondies (prises ensemble) à l'angle suturai, mais sou- vent émoussées à ce dernier ; d'un rouge ou fauve brun ; parées chacune d'une bande transversale brune , garnie de poils concolores , entaillée en devant, vers les trois cinquièmes externes, et postérieurement vers la moitié, paraissant formée de deux taches ovales ou ovalaires accolées : l'interne, un peu oblique, s'éloignanl graduellement de la suture au côté interne de sa moitié antérieure, prolongée des quatre aux cinq septièmes de leur lon- gueur : l'externe un peu plus avancée et un peu moins prolongée en arrière ; uniformément revêtues sur le reste de leur surface d'un duvet cendré blanc parsemé de petits espaces circulaires, dénudés, sérialement disposés, de chacun desquels naît un long poil noir, hérissé, un peu dirigé en arrière. Dessous du corps d'un brun rouge ou rouge brun, plus pâle sur l'antépec- tus ; garni de duvet cendré ; parsemé, sur le ventre, de très-petits points dénudés. Pieds d'un rouge ou fauve testacé, avec la massue des cuisses ordinairement brune ou brunâtre; garnis de duvet cendré. Cuisses mar- quées de petits points dénudés. Celte espèce habite principalcmeni les parties méridionales de notre pays. Elle se trouve en juillet, dans les environs de Lyon , sur l'orme. M. Revelière l'a obtenue, en Corse, du Quercus ilex. M. Guillebeau et moi avons donné l'histoire de ses premiers états (Muls. Ofusc. entom., 7« cahier, p. 105-106). Obs. Elle se dislingue facilement des espèces suivantes par la bande transversale brune plus courte à son côté externe qu'à l'interne; par le reste de la surface des élytres uniformément revêtues d'un duvet cendré blanc ou blanc cendré , parsemées de points circulaires dénudés, sérialement disposés. 2. E. Clarae; Mulsant et Rey. Elytres parées d'une bande transver- sale fauve ou testacée, paraissant formée de deux taches ovales oblongues accolées, couvrant chacune de la moitié aux quatre cinquièmes de leur lon- gueur (l'externe un peu moins avancée que l'interne), garnies sur le reste d'un duvet cendré; ornées chacune de quatre rangées longitudinales de taches linéaires de duvet blanc : V extrà-hamérale prolongée presque jus- qu'à l'extrémité ; celle du calus jusqu'aux deux cinquièmes : celle de la fossette humérale divisant les deux taches ovalaires : l'interne, interrompue sur la moitié antérieure de la tache ovalaire interne ; hérissées de poils noirs. 320 LONGICORKES. Exocentrus Clarae. MuLS. et Rey. Ml'ls., Opusc. 12* cah. p. 193. Long. 0™,00G7 à 0"',0078 (3 1. à 3 1. 1/2). — Larg. 0'»,00Q2 à 0"',0028 (1 1. à 1 1. 1/4). Corps oh\on§, ou suballongé; médiocrement convexe. Tête brune ou d'un brun fauve; garnie d'un duvet cendré; hérissée de poils noirs ou obs- curs, longs et clair-semés; concave entre les antennes; rayée d'une ligne longitudinale médiane. Antennes un peu plus longues ( 9 ), ou d'un quart plus longues ( o .S j= " .a = " / « « \ .= >■■ ■a = > Qi •Ci -^ m « ai' . ô ( tusément tr.inquécset frangées à leur extrémité. ( ^ «- i Postpeclus rayé d'un sillon longitudinal parallèle "^ ~ au bord interne des postépisternums. yiphona. — ,, « « ^ a Antennes peu ou point ciliées en dessous, surtout £■ ■!? — ï l sur leur première moitié. Élytres subarrondies, 3 4, I prises ensemble, à son extrf'njitc. Postpeclus non "S "P cr c 1 1.= 5 rayé d'un silloii longitudinal parallèle au borJ interne des postépisternums. Albana, Genre Mesosa, Mésose ; Serville. Serville. Ann. de la Soc. enlom. de France, t. IV (183S), p. 43. Caractères. Antennes plus longuement prolongées que le corps; sétacées; ciliées en dessous ; de onze articles chez les 9 '■ le premier graduellement épaissi vers l'extrémité : le onzième appendice chez le o^ ; annelées à partir du troisième article. Tête inclinée ; aplatie en devant , avec le labre et les mandibules un peu relevés, d'une largeur égale depuis le milieu du côté externe des yeux jusqu'à l'angle antéro-externe des joues; assez profondément concave entre les antennes. Prothorax faiblement renflé dans le milieu de ses côtés, rétréci en devant; plus large que long. Ehjtres débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune ; à peine une fois aussi longues ou une fois plus longues que larges prises ensemble ; arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; médiocrement convexes. Pieds assez forts ; assez allongés. Tibias intermédiaires sans échancrure sensible 332 LONGICORNES. sur leur arête supérieure. Prosternum assez large , non rétréci entre les hanches. MisosUrnum saillant ou caréné en devant; parallèle; à peine prolongé au delà de la moitié des hanches; entaillé à son extrémité. Po&t- épisternums parallèles depuis le tiers jusqu'aux trois quarts de leur lon- gueur. 1. M. curculionoides ; Linné. Corps court; convexe; garni en dessus de duvet gris de plomb, parsemé de petites ondidations d'un jaune orangé; orné, sur le prothorax, de quatre taches ocellées d'un noirvelouté, entourées d'un iris jaune orangé; noté, sur le disque de chaque élytre, de deux taches semblables : l'une, plus petite, vers le tiers : Vautre, vers les deux tiers de leur longueur. M. anyops; Dalman. Corps court; convexe; d'un noir ou gris de plomb, en dessus. Prothorax paré de quatre taches ocellées , d'un noir ve- louté, entourées chacune d'un iris de duvet jaune. Ehjtres ornées de taches fasciculeuses ou onduleuses de duvet jaune et de duvet noir : celui-ci con- stituant, vers les trois cinquièmes de leur longueur, une sorte de bande transversale. Lamia myops. Dalman in Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 168. 232. — Gyllenh., kis, siiec. t. IV. p. 62. 10. — Ger.m.\r, Faun. ins. Europ. X. 11 (assez mauvaise). Long. 0™,0112 (5 1.). — Larg. 0">,0056 (^2 1. 1/2). Patrie : la Finlande. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec la M. curculinoides ; mais elle man- que des deux taches ocellées que celle-ci montre sur chaque élytre. 334 LO>T.ICORNES. 2. M. iiubila; Olivier. Corps oblong; médiocrement convexe; revêtu de duvet. Prothorax fauve ou gris fauve, orné de bandes longitudinales noires. Elytres mélangées de gris, de fauve et de brun; ornées chacune d'une tache où domine le blanc cendré, couvrant du quart à la moitié du bord externe de leur longueur, et la moitié externe de leur largeur. Tibias bruns annelés de fauve. Tarses noirs, annelés de blanc. (f Dernier arceau du ventre rayé d'une ligne médiane. Onzième article des antennes cinq ou six fois aussi long que large. 9 Dernier arceau du ventre rayé d'une ligne médiane ; tronqué et frangé à l'extrémité. Onzième article des antennes à peine plus de trois fois aussi long que large. Lamia nebulosa. Fabr., Spec. ins. 1. 1. p. 218. 13. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 293. 64. Cerambyx nubilus. Oliv., Entom. t. IV. n» 67. p. 109. 146. pi. III. fig. IS. Lamia nubila. Schoenh., Syn. ins, t. III. p. 384. 106. — Curt's, Brit. entom. p. 231. 172. Aplocnemia nubila. Steph., Illus. t. IV. p. 236. 1. Mesosa nubila. MuLS., Longic. p. 168. 2. — B.-iCH, Kaeferfaun. t. III. p. 31. 2. — L. Redtenb. Faun. austr. 2* édit. p. 862. — Rouget, Catal. 1624. Long. 0™,0090 à 0™,0135 (41. à61. ). — Larg. 0°s0026 à 0«,0056 (1 1. 2/5 à 2 1. 1/2). Corps oblong; médiocrement convexe. Tète noire, mais revêtue d'un duvet cendré ; parée sur le vertex de trois bandes d'un duvet plus serré d'un cendré tirant sur le fauve ; marquée de points médiocrement rappro- chés, plus gros sur la partie antérieure que sur la postérieure ; rayée d'une ligne médiane. Antennes au moins aussi longues ( 9 ) ou plus longues (cT) que le corps ; pubescentes ; brunes, annelées de cendré h la base du troi- sième article et des suivants. Prothorax tronqué, à peine rebordé en devant et à la base ; légèrement subsinueux à celle-ci ; plus large que long , pres- que cylindrique ; creusé, sur la moitié antérieure de la ligne médiane, d'une fossette peu profonde, suivie d'un tubercule à peine saillant ; ordinaire- ment creusé d'une fossette ou d'un sillon assez large et peu profond, de chaque côté de la ligne médiane, sur la seconde moitié de sa longueur : noir, mais revêtu d'un duvet fauve ou testacé ; marqué de points dénudés très-apparents, mais peu rapprochés ; orné de quatre raies longitudinales noirâtres : chacune des internes, bordant la ligne médiane, depuis le bord LAMiENs. — Niphona. 335 antérieur jusqu'à la moitié de la longueur : chacune des externes, prolon- gée sur toute la longueur, et située entre la ligne médiane et le bord ex- terne : celui-ci noirâtre, ainsi que le repli. Ecusson presque carré, échan- cré à l'extrémité ; revêtu d'un duvet fauve ou testacé. Elytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax ; parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; médiocre- ment convexes; alternées de noir et de blanc fauve ; déprimées sur la moi- tié postérieure de leur suture; munies d'un rebord après l'écusson ; noires, mais revêtues d'un duvet mélangé de testacé ou de fauve et de brun ; ornées chacune d'une tache de duvet blanc un peu mélangé de testacé, un peu obliquement transverse, couvrant plus de la moitié externe de leur largeur, depuis le quart du bord externe, presque jusqu'à la moitié de la longueur de celui-ci ; marquées de points laissant paraître la couleur foncière, mé- diocrement rapprochés, plus gros près de la base, affaiblis vers l'extrémité ; chargées chacune de trois nervures longitudinales naissant du quart ou du tiers de leur longueur : la première près de la suture : la deuxième dans la direction de la fossette humérale : la troisième en dehors du calus : celle-ci unie à la première vers les cinq sixièmes de leur longueur : la deuxième unie à la première un peu avant. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus d'un duvet d'un cendré testacé. Tibias annelés de testacé pâle. Tarses noirs, annelés de blanc cendré : premier article des postérieurs à peine aussi long que le troisième. Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France. Elle n'est pas très-rare dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le saule, dans le chêne, suivant M. Mocquerys, et probablement dans diverses autres espèces d'arbres. Genre Niphona, Niphone ; Mulsant. 5!ulsant. Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Loogicornes) , p. 169. (v(ieticornis; Mulsant. Corps allongé; revêtu en dessus d'un duvet mélangé de cendré et de fauve grisâtre, Prothorax râpeux ou rugueux. Elytres parées chacune d'une tache blanche, naissant après le calus hume- rai et prolongée jusqu'au tiers de leur longueur, étendue dans le milieu de son côté extérieur jusqu'au bord externe, ordinairement étendue d'une ma- nière vaporeuse jusqu'à la suture et souvent le long d'une partie de celle-ci. Antennes et pieds parsemés de mouchetures blanches. »,0180 (5 1. à 8 1.). — Larg. On-jOOSS à 0'»,0056 (1 1. 1/2 à 2 1. 1/2). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue d'un duvet épais d'un gris cen- dré ou d'un cendré grisâtre, avec une teinte ou un mélange de teslacé; rayée d'une ligne médiane. Antennes noires , revêtues d'un duvet brun , parsemé de mouchetures ou de taches ponctiformes d'un blanc cendré , et brièvement annelées de môme couleur , à la base du troisième article et des suivants. Prothorax un peu arqué et faiblement relevé en rebord , en devant ; bissinueusement tronqué et muni d'un rebord écrasé, à la base ; un peu élargi d'avant en arrière en ligne assez faiblement arquée , offrant vers les deux tiers ou un peu plus de ses côtés sa plus grande largeur, et ordinairement muni dans ce point d'une petite saillie; moins long que sAPERDiNs. — Niphona. 337 large; convexe; déprimé transversalement après le bord antérieur et au- devant de la base ; rugueusement ponctué , un peu inégal sur son disque ou rayé de stries ou de raies longitudinales un peu flexueuses et formées par des points ; rayé d'une ligne parfois subcarénée sur la ligne médiane ; noir, mais revêtu d'un duvet cendré grisâtre ou d'un gris cendré, teinté de fauve ou de testacé. Ecusson revêtu d'un duvet pareil ; en demi-cercle ; parfois subcanaliculé. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax ; assez faiblement rétrécies (surtout chez la 9 ) jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de leur longueur , puis plus sensiblement rétrécies en ligne courbe jusqu'à leur partie postéro-externe ; tronquées et frangées chacune à l'extrémité , munies d'une pointe près de l'angle suturai ; médiocrement convexes sur le dos, convexeraent déclives sur les côtés ; à fossette humérale peu profonde ; rugueusement marquées près de la base de points assez gros , affaiblis près de l'extrémité ; noires , mais revêtues d'un duvet épais , d'un cendré légèrement ardoisé ou bleuâtre sur les points, d'un fauve ou testacé grisâtre sur les intervalles; parées chacune d'une tache de duvet blanc mélangé de fauve grisâtre , naissant après le calus humerai , jusqu'au tiers ou aux deux septièmes de leur longueur , étendue dans le milieu de son côté externe jusqu'au bord extérieur, ordi- nairement étendue, en affaiblissant sa teinte, jusqu'à la suture ou même le long d'une partie de celle-ci ; offrant souvent, chacune vers les deux tiers de leur longueur , une tache suborbiculaire vaporeuse , d'un cendré légère- ment bleuâtre. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet cendré gris, ponctué ou moucheté de brun, avec les arceaux du ventre frangés de fauve testacé. Pieds noirs, revêtus d'un duvet blanc cendré, moucheté de brun, sur les cuisses et les tibias. Tarses bruns , frangés de cendré : premier ar- ticle des tarses postérieurs à peine aussi long que le deuxième. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle m'avait été envoyée, dans le temps , par feu mon ami Doublier : je l'ai souvent prise depuis, dans le département du Var. Sa larve vit dans le figuier, le lentisque, le chêne vert , l'ormeau ; sui- vant feu Delarouzère, dans le chêne liège, et, d'après M. Lucas , dans le grenadier et le pin. Cette larve, dans le figuier, se nourrit principalement de la substance médullaire. Quand elle veut passer à l'état de nymphe, elle élargit sa gale- rie et se prépare une retraite dans laquelle elle subit sa seconde métamor- phose. M. Revelière et moi en avons donné la description. (Voy. Muls. 22 338 LOnGlCOAISES. Opusc. mtom., t. II, p. Vt^. — Ann. delà Soc. linn. de Lyon, t. VI, 1859- 60-61, p. 132.) Genre Albana , Albane ; Mulsant. Mnlsant. Hist. nat. des Coldopt. de Fiance, suppl. aux Longicornes (1846} {Albana, nom mythologique.) Caractères. Antennes aussi longues (a') ou presque aussi longues (?) que le corps ; un peu épaisses, rétrécies de la base à l'extrémité ; peu ou point ciliées en dessous, au moins sous leur première moitié ; de onze arti- cles chez les 9 '■ le onzième appendice chez le c/" : le premier, plus épais, presque d'égale grosseur. Tête inclinée ; un peu bombée en devant, avec le labre et les mandibules légèrement relevés ; rétrécie depuis le milieu du bord externe des yeux jusqu'à l'angle antéro-externe des joues ; médiocre- ment concave entre les antennes. Prothorax subcylindrique, à peine renflé dans le milieu de ses côtés ; plus large que long. Elytres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune ; allongées ; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe; médiocrement convexes sur le dos, perpendiculairement déclives sur les côtés aux épaules, et d'une manière graduellement affaiblie ensuite. Pieds assez forts ; peu allongés. Tibias intermédiaires sans échancrure sen- sible sur leur arête supérieure. Postpectus non rayé d'une ligne ou d'un sillon parallèle au bord interne des postépisternums : ceux-ci étroits et pa- rallèles sur les deux tiers postérieurs de leur longueur. Prosternum assez large, non rétréci entre les hanches. Mésosternum un peu rétréci d'avant en arrière, prolongé jusqu'aux deux tiers des hanches. 1 . Jfl-griseum ; Mulsant. Corps assez allongé; médiocrement con- vexe; revêtu en dessus d'un duvet gris cendré, teinté de fauve. Elytres ornées chacune, près de la suture, vers le huitième de leur longueur, d'une tache ponctiforme noire; parée, de la moitié aux trois quarts de leur lon- gueur, dhme M d'un blanc cendré, commune aux deux étuis, dont chaque branche externe est oblique et bordée postérieurement d'une raie noire. Albana M-griseum. (FouDPas). IVIULS., Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (suppl. aux Longi- cornes 1846). Pogonocherus muticus. (Dejean). Catal. 1837. p. 366. sAPERDiNs. — Albana. 339 Pogonochei-us accentifcr. Fairmaire, Ann. de la Soc. entoni. de Fr. 3* série, t. IV. 18S6. p. S43. Long. O-njOOSe à 0"%0067 (21. l/2i\31.). — Larg. 0°',0014à0'",0019 (2/3 à 6/7). Corps assez allongé; médiocrement convexe; noir, mais revêtu d'un du- vet épais. Tête sensiblement bombée en devant; couverte d'un duvet gris cendré, mélangé de quelques parties tirant un peu sur le fauve; rayée, de- puis le vertex, d'une ligne médiane affaiblie en devant. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ( 9 ) ou aux quatre cinquièmes (cj") du corps; revê- tues de duvet ; brunes, avec les troisième articles et suivants annelés de blanc cendré à leur base. Prothorax tronqué ou à peine arqué en devant ; tronqué à la base ; légèrement arqué sur les côtés ; sensiblement plus large que long ; transversalement sillonné après le bord antérieur et au-devant de la base, qui sont relevés en rebord ; revêtu d'un duvet gris cendré, avec la ligne médiane parfois un peu plus pâle ; noté souvent de quelques points noirs. Ecusson en demi-cercle ; revêtu d'un duvet gris cendré. Elytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusque près de l'angle suturai qui est émoussé ou subarrondi ; médiocrement convexes ; à fossette humérale peu profonde ; noires ou brunes, mais revêtues d'un duvet épais d'un gris cendré teinté de fauve ; marquées de points assez petits, laissant paraître la couleur foncière noire ; parées chacune, au huitième ou dixième de leur longueur et au tiers de leur largeur, d'une tache poncti- forme noire; ornées chacune, de la moitié aux trois quarts de leur lon- gueur, d'une sorte d'accent circonflexe à angle aigu formé de duvet blanc cendré, dont la branche interne est moins distincte, et dont l'externe est postérieurement bordée de noir : cet accent constituant avec son pareil . une sorte d'M, commun aux deux étuis, et dont la branche externe est oblique; à rebord suturai alterné de points noirs et blancs dans sa se- conde moitié. Dessoîis du corps et pieds revêtus d'un duvet cendré. Tibias et tarses tachés ou annelés de brun. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle a été découverte par feu mon ami Poudras, dans les garrigues des environs de St-Georges, près Montpellier, et prise sur le Cistus Monspeliensis. On l'a trouvée depuis dans les environs de Béziers et ailleurs. Je l'ai reçue de mon ami M. Arias. Ohs. Quelquefois la branche interne du signe anguleux de chaque élytre est indistincte , et l'M reste ainsi incomplète. •4) •* 1 S. 340 LONGICORNES. DEUXIÈME RAMEAU. LES POLYOPSIATES. Caractères. Antennes noires ou brunes, non annelées de cendré à la base des articles, au moins dans leur seconde moitié ; de onze articles : le premier moins long que le troisième, presque aussi long que le quatrième • le onzième peu distinctement appendice. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants ; Genres. Elylres non échancrées à l'extrémité. Postépisternums presque pa- rallèles sur toute leur longueur. Jaii]I)es intermédi.iires sans échanerure sensible sur leur arête supérieure. Ann,0090 (21. 1/2 à 41.). — Larg. 0'n,0011 à0'»,0022 (1/2 1. à i 1.). Corps allongé. Tète noire ; marquée de points donnant naissance à un poil cendré ; rayée d'une assez faible ligne longitudinale médiaire. Bouche en partie d'un roux fauve. Antennes brièvement pubescentes ; médiocre- ment ciliées en dessous ; noires, parfois paraissant brièvement annelées de cendré à la base des troisième et quatrièaie articles. Prothorax un peu arqué, subéchancré et sans rebord, en devant; tronqué et étroitement re- bordé à la base ; subcylindrique, faiblement renflé dans le milieu de ses côtés, un peu étranglé postérieurement ; aussi long que large ; noir, parfois brun, plus rarement d'un brun fauve, surtout près des bords antérieur et postérieur; marqué de points assez rapprochés,, de chacun desquels sort un poil cendré ou cendré fauve, couché. Ecusson presque en demi-cercle ou en carré arrondi postérieurement : noir, garni de duvet cendré peu épais. Elytres trois fois et demie à quatre fois aussi longues que le prothorax; sub- parallèles ou plutôt subsinueusement et faiblement élargies jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de leur longueur ; arrondies, prises ensemble, à l'extré- mité ; entières à l'angle suturai ; convexes ; légèrement déprimées sur la suture, après l'écusson; à fossette huraérale assez prononcée; d'un roux fauve ou d'un roux testacé ; ruguleuses ; marquées de points assez gros et assez rapprochés, de chacun desquels sort un poil concolore, couché, lui- sant. Dessons du corps et pieds noirs, garnis d'un léger duvet cendré. Cette espèce paraît habiter les diverses zones de notre pays. Elle est peu commune dans les environs de Lyon. Ses habitudes sont plus particulière- 342 LOr>iGICORNES. ment nocturnes. Pendant le jour elle se tient fixée aux branches des arbres ou cachée dans les fagots entassés dans les bois. Sa larve vit dans les par- ties mortes des chênes, et, suivant M. Pcrris, dans les vieux pieux et sous les écorces des arbres durs. Genre Menesia, Ménésie ; Mulsanl. Mulsant. Opuscules entomologiqucs, 7* cahier, !856, p. <37. Caractères. Antemies prolongées au moins jusqu'à l'extrémité du corps (cf), un peu moins longues (9 ); subfiliformes ou presque sétacées; gar- nies en dessous de cils peu serrés; unicolores; de onze articles : le pre- mier graduellement plus épais vers son extrémité ou un peu renflé dans le milieu : le troisième à peine plus long que le quatrième. Tête perpen- diculaire ou peu inclinée, un peu bombée en devant. Yeux profondé- ment échancrés, mais non divisés en deux parties. Prothorax subcylin- drique, un peu renflé dans le milieu de ses côtés ; plus large que long. Elytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune ; subparallèles jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur, arrondies à leur partie postéro-externe, échancrées sur la moitié interne de leur extré- mité ; planiuscules sur le dos, convexement inclinées sur les côtés. Pieds de longueur médiocre. Tibias intermédiaires sensiblement échancrés sur leur arête supérieure. Postépistermims rétrécis d'avant en arrière et sinués près de leur extrémité interne. Prosternum très-élroit vers le milieu des han- ches. Mésosternum rétréci d'avant en arrière; îi peine prolongé au delà de la moitié des hanches. 1. M. Ferrisl; Mulsant. Corps liérissé de poils obscurs; noir, avec les pieds d'un jaune orangé; paré de deux taches ponctiformes sur la partie postérieure de la tête, d'une bande sur la ligne médiane du prothorax et de deux taches ponctiformes sur chaque êlytre, formées d'im duvet blanc .' la première de ces taches, petite, située près de la suture, aux trois cin- quièmes ■■ t autre, plus grosse, arrondie, placée entre celle-ci et V extrémité. Mcncsia Perrisi. MuLS. Aiin. de la Soc. linn. de Lyon. f. III. 1836. p. 188. — Id. Opus. cntom. t. VII. 1856. p. 1o8. Long. 0">,0036(1 1. 2/3). — Larg. 0«",0016 (2/3). Corps suballongé ; subparallèlc. Tête pointillée ou finement ponctuée ; SAPEHDI5S. — Menesia. 343 hérissée de poils obscurs ; noire ou d'un noir un peu ardoisé ; ornée, sur sa partie supérieure , de deux taches ponctiformes formées d'un duvet blanc : labre noir. Palpes d'un fauve brunâtre. Antennes brièvement pubesccntes; ciliées en dessous ; à premier article un peu renflé dans son milieu, noir : les autres bruns ou d'un brun cendré. Prothorax tronqué et à peine relevé en rebord en devant ; tronqué ou à peine bissinué et rebordé à la base ; moins long que large ; subcylindrique, à peine renflé dans le milieu de ses côtés; pointillé; hérissé de poils fins et obscurs; noir, paré longitudinale - ment, sur la ligne médiane, d'une bande formée de duvet d'un blanc de lait, et un peu relevé en carène. Êciisson presque carré ; revêtu d'un duvet blanc de lait. Elytres quatre fois à peu près aussi longues que le prothorax ; sub- parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur ; arrondies à leur partie postéro-externe, échancrées chacune sur la moitié interne de leur extrémité; marquées de gros points qui vont en s'afFaiblissant un peu, presque imponctuées à l'extrémité ; hérissées de poils noirs, fins et obscurs ; noires, parées chacune de deux taches ponctiformes formées d'un duvet blanc de lait : l'antérieure, petite, située près de la suture, vers les trois cinquièmes de leur longueur : l'autre, plus grosse, arrondie, située vers les six septièmes de leur longueur. Dessous du corps hérissé de poils obscurs ; presque imponctué ; noir, avec les épimères du médipectus, les poslépister- nums et une bordure moins développée de dehors en dedans et interrompue dans son milieu, au bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre, de duvet blanc. Pieds d'un jaune orangé. Cette espèce a été trouvée dans les environs de Mont-de-Marsan (Landes), par M. Perris, l'une de nos gloires entomologiques. 2. ]ff. c|uadriptistialata. Corps hérissé de poils obscurs ; noir, avec les pieds d'un jaune orangé. Tête garnie de poils d'un blanc cendré sur sa partie antérieure, sur les joues et les tempes. Une bande longitudinale mé- diaire sur le prothorax, técusson, et deux taches ponctiformes sur chaque élytre, de duvet d'un blanc de lait : l'antérieure de ces taches, petite, située près de la suture, vers les deux tiers ■■ l'autre, plus grosse, entre celle-ci H l'extrémité. Long. 0™,0067 à 0«,0071 (3 l. à 3 1. 1/4). — Larg. 0'»,0020 (7/8). Corps allongé ; subparallèle. Tête pointillée ; hérissée de poils obscurs ; noire, garnie sur la moitié antérieure du front, principalement près des 344 LONGICORNES. veux, sur les joues et les lampes, d'un duvet blanc cendré peu ou médio- crement épais. Palpes d'un fauve brun. Antennes brièvement pubescentes; ciliées en dessous ; noires ; à premier article graduellement épaissi vers l'extrémité. Prothorax un peu arqué et sans rebord en devant; tronqué, bissubsinué et rebordé à la base ; plus large que long ; faiblement renflé dans le milieu de ses côtés, un peu plus étroit dans sa seconde moitié ; un peu moins finement ponctué que le dessus de la tête ; hérissé de poils obs- curs ; noir, paré sur la ligne médiane d'une bande formée de duvet blanc de lait, de la largeur de l'écusson. Ecusson presque carré ; revêtu d'un duvet blanc de lait. Ehjtres près de quatre fois aussi longues que le prx)thorax ; subsinueusement parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, arrondies à leur partie postéro -externe, échancrées chacune sur la moitié interne de leur extrémité ; hérissées de poils noirs ; marquées de points gros et rapprochés, presque imponctuées à l'extrémité ; noires, parées chacune de deux taches ponctiformes formées de duvet blanc de lait : l'antérieure, petite, située près de la suture, vers les deux tiers ou un peu moins de la longueur : l'autre, plus grosse, située entre celle-ci et l'extrémité, étendue du septième interne aux deux tiers, tantôt arrondie, tantôt échancrée posté- lieurement. Dessous du corps hérissé de poils obscurs ; presque imponctué ; noir, avec les épimères du médipectus, une bande longitudinale couvrant presque tous les épisternums, et une bordure moins développée de dehors en dedans et interrompue dans son milieu , au bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre, de duvet blanc. Pieds d'un jaune orangé. .l'ai trouvé cette espèce dans les environs de Digne (Basses-Alpes). Obs. Elle s'éloigne de la précédente par sa taille moins faible et l'absence des taches ponctiformes de duvet blanc sur le vertex. m. bipiinctata ; Zubkoff. Corps noir, hérissé de poils obscurs; garni de duvet concolore, avec une bande longitudinale médiane sur le pro- thorax, l'écusson, et une tache, près de Vextrémité des élytres, de duvet blanc. Pieds jaunes. Saperda bipunctata. Zubkoff, Bullet. de la Soc. desnatur. de Mosc. t. I. 1829. p. 167. 16. pi. V. fig. 8. Polyopsia bipunctata. Ger>ur, Fann. ins. Eiir. XXtII. lo. — Kuster, Kaef. Europ. III. 7S. Saperda biguttata. W. Redtenb.vcher, Qiiaed. gêner. (1842). p. 26. 23. Long. 0"^m5Q h 0'",0061 (2 1. 1/2 à 2 1. 374). SAPERDINS. — Polyopsia. 345 Patrie : l'Autriche, la Styrie, la Russie méridionale. Obs. Elle a tant d'analogie avec la précédente, qu'elle semble n'en être qu'une variété dont la tache antérieure de duvet blanc des élytres plus petite, et généralement moins marquée que la seconde, chez la quadripus- tulata, manquerait ici complètement. Genre Polyopsia, Polyopsie ; Mulsant. Mulsant. Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p, 100. (*oXûf , plusieurs ; 04., œil.) Caractères. Antennes moins longues ( 9 ), ou presque aussi longues (a") que le corps ; filiformes ; pubescentes ; peu garnies de cils , en dessous ; de onze articles : le premier graduellement épaissi vers l'extrémité , moins long que le troisième : le deuxième court ; le troisième un peu plus grand que le quatrième. Tête inclinée ; bombée en devant. Yeux divisés en deux parties. Prothorax subcylindrique; plus large que long. Elytres débordant la base du prothorax du tiers de la largeur de chacune; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes ou un peu plus; arrondies à leur partie postéro-externe , tronquées d'une manière obtuse et plus ou moins sensible sur la moitié interne de leur extrémité ; peu convexes sur le dos, convexe- ment déchves sur les côtés. Pieds assez courts. Tibias intermédiaires échancrés sur leur arête supérieure. Postépisternunis parallèles. Prosternum peu rétréci entre les hanches. Mésosternum sensiblement rétréci d'avant en arrière , prolongé presque jusqu'à l'extrémité des hanches , tronqué à l'extrémité. 1. P. praeasta; Linné. Corps suballongé; hérissé de poils fins et jaunâtres ; pieds, moins les quatre dernières cuisses qui sont noires, d'un jaune d'acre, ainsi que les élytres : celles-ci , noires ou obscures à Vextré- mité ; marquées de points assez gros, donnant chacun naissance à un poil concolore mi-couché. Lep tur a praeust a. LimÉ, Syst. nat. tO* édition. 1. 1. p. 54. 14. — M. 12* édition, t. I. p. 641.24. La Lepture noire à étuis jaunes. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 209. 4. Saperda praeusta. ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 437. 118. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 331.77. — Ouv., Entom. t. IV. n» 68. p. 23. 43. pi. I. fig. 6. a. 6. — Gyl- LENH., Ins. suec. t IV. p. 112. 10. 316 LONGICORNES. Tetrops pramsta. Steph., Illust. t. IV. p. 242. 1, — Id. Man. p. 273. 2i3b. — Each, Kaeferfaun. t. III. p. 36. 1. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 86S. Polyopsia praeusta. Muls., Longic. p. 190. i. — Kuster, Kaef. Europ. VUI. 92. Var. A. Moitié basilaire des cuisses antérieures, jambes et tarses des pieds postérieurs , bruns ou d'un brun jaunâtre. Long. O»,0039 à 0-",0045 (1 1. 3/4 à 2 1. ). — Larg. O^jOOOQ à O'»,0011 (2/5 à 1/2). Corjîs suballongé. Tête noire ou brune; luisante; pointillée; hérissée de poils d'un cendré flave. Yeux noirs ; divisés en deux parties. Antennes aussi longues que le corps (cf) ou prolongées jusqu'aux trois quarts ( 9 ) ; garnies en dessous de cils clair-semés ; pubescentes ; noires, souvent brunes ou d'un brun cendré sur les septième ou huitième et derniers articles. Protho- rax tronqué ou à peine arqué et relevé en rebord en devant; tronqué bissi- nueusement et rebordé à la base ; court ; subcylindrique ; transversalement déprimé ou sillonné après le bord antérieur et au-devant de la base ; fine- ment ponctué; noir, luisant; hérissé de poils d'un cendré jaunâtre. Ecus- non petit; triangulaire; noir; pointillé. Elijtres quaXre fois aussi longues que le prothorax; parallèles jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur; subarrondies à leur partie postéro-externe, un peu obliquement tronquées sur la moitié interne de leur extrémité; à peine convexes sur le dos, con- vexement déclives sur les côtés; à fossette humérale prononcée; mar- quées de points très-apparents et rapprochés, d'un jaune d'ocre ; garnies de poils concolores, fins et mi-relevés. Dessous du corps noir; luisant ; pres- <]ue indistinctement ridé ; garni de poils cendrés. Pieds courts ; garnis de poils jaunâtres ; ordinairement d'un jaune d'ocre, avec les cuisses intermé- diaires noires ou brunes jusque vers le genou (cf), souvent avec la moitié basilaire des cuisses de devant noire et les deux tibias intermédiaires et postérieurs obscurs, surtout chez la 9 . Celte espèce paraît se trouver dans toute la France. Elle n'est pas rare au printemps dans les environs de Lyon, sur les poiriers, etc. Sa larve vit dans le chêne, le charme, le poirier, etc. Obs. La Saperda ustulata, Hagenbach, Symbol. Faim. Insect. Helvet. p. il, fig. 4-, en est à peine une variété. Elle repose sur un exemplaire de petite taille (1 l. 1/3) paraissant avoir les élytres marquées de points pro- portionnellement plus gros. SAPERDiNs. — Polyopsia. 347 p. istarlill; Chevrolat. Pieds d'un roux jaune, avec la base des cuisses antérieure et intermédiaire obscure , et la moitié basilaire des postérieures noire. Ely très ponctuées, hérissées de poils cendrés; d'un roux pâle, avec Vextrémité et une bande longitudinale et latérale , noires : la partie noire apicole couvrant le septième postérieur de leur longueur : la bande, prolon- gée depuis l'épaule jusqu'aux trois quarts de leur longueur, couvrant les deux cinquièmes externes de la largeur de chacune. Tout le reste du corps noir. Anaetia Stai'kii. Chevrolat, Revue et mag. de zool. 2e série, t. II. 18S9. p. 541. Long. 0'n,0056 (2 1. 1/2). — Larg. 0"',001S (3/5). Patrie : les Alpes de la Bavière. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec la P. praeusta; elle paraît cepen- dant en différer spécifiquement. Elle s'en éloigne par sa taille moins petite ; par ses parties noires plus luisantes ; par ses antennes moins grêles ; par ses élytres un peu plus fortement ponctuées ; hérissées d'un duvet cendré ou cendré roussâtre, mais offrant la couleur rousse moins prononcée ou plus faible ; uniformément d'un noir luisant ou brillant sur le dernier septième de leur longueur ; ornées de chaque côté d'une bande longitudinale noire, prolongée depuis la base jusqu'aux deux tiers ou cinq septièmes de leur longueur, et couvrant, sur cet espace, les deux cinquièmes externes de la largeur de chacune ; par les pieds d'un roux pâle, avec la base des cuisses antérieures à peine obscure : celle des intermédiaires obscure ou noirâtre : la moitié basilaire des postérieures noire. P. silYipes; Faldermann. Corps suballongé; hérissé de poils fins cen- drés ou livides; noir, avec les pieds d'un jaune pâle. Prothorax court; I transversalement déprimé ou sillonné après le bord antérieur et au-devant ■ de la base. Elytres marquées de points assez gros ; un peu obliquement , tronquées sur la moitié interne de leur extrémité. t Anaetia gilvipes (Steven). Faldermann, Faun. transcauc. in Nouv. méra. de la Soc. des nat. deMosc. t. V. Repart, p. 290. SOI. Long. 0"',0045 à 0'»,0051 (2 1. à 2 1. 1/4). \ Patrie : le Caucase, etc. 348 LONGICORNES. Obs. Il faut probablement rapporter à cette espèce la Polyopsia nigra , Kraatz, Berlin, Entom. Zeitsch., t. III, 1859, p. 57, 21. VAnaetia MiihlfeUi des catalogues n'est aussi vraisemblablement qu'une variété de cette espèce, ayant les élytres et les huit ou neuf derniers articles des antennes, bruns ou brunâtres. Dans cette variété, la matière colorante qui manque aux étuis semble s'être en partie reportée aux pieds : leur partie jaune est nébuleuse ou moins jaune que dans l'état normal. M. Ghiliani l'a prise dans les Alpes cottiennes, à 825 mètres de hauteur, voltigeant autour des branches d'un prunier. DEUXIEME BRANCHE. LES AGAPANTHIAIRES . Caractères. Ongles simples, c'est-à-dire non divisés chacun en deux | branches. Prosternums généralement parallèles ou à peine rétrécis entre le tiers et les quatre cinquièmes de leur longueur. Tête inclinée en angle aigu, j Antennes ordinairement aussi longues que le corps chez la 9 » souvent de ! moitié plus longues que lui chez le cf ; visiblement de douze articles (0* 9 ) : le premier généralement moins long ou à peine aussi long que le troisième : ji celui-ci plus grand que le quatrième : le douzième presque aussi long que ' le onzième. Ebjtres débordant la base du prothorax du tiers environ de la base de chacune ; subparallèles au moins jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur; entières à leur extrémité. Premier article des tarses 'postérieurs or- dinairement moins long que les deux suivants réunis. Pygidium générale- ment voilé par les élytres. I Les Agapanthiaires se distinguent de tous les Saperdins ayant les ongles simples, par un caractère facile à saisir : celui d'avoir des antennes de douze articles distincts dans les deux sexes, et dont le douzième est presque aussi long que le précédent. Leurs élytres sont moins convexes que chez la plu- part des Mésosaires, et surtout plus longuement rétrécies à l'extrémité ; tou- jours entières ou non tronquées à l'angle suturai. En général ce sont des insectes gracieux et parés avec une certaine élé- gance. Presque tous ont leurs longues antennes comme divisées en anneaux alternativement clairs et foncés, et leur prolhorax paré d'une ou de plusieurs bandes longitudinales de duvet flave ou d'une teinte rapprochée. Plusieurs espèces semblent vêtues de velours ou parsemées de mouchetures d'un du- SAPERDiNS. — Agapanthia. 349 vet qui s'en rapproche ; d'autres brillent du poli métallique du bronze ou de la beauté plus vive du saphir. Ces insectes se divisent en deux genres : Genres. annelées, c'est-à-dire noires au moins à l'extrémité du troisième article et des suivants, et d'une couleur claire à la base ;sensiblemenl renflées à l'extrémité des troisième à dixième articles; garnies en dessous Je cils plus ou moins nombreux. Prothorax plus ou moins dilaté ou arrondi latéralement après le milieu de ses côtis; moins long ou à peine plus long sur son milieu qu'il est large à la base. Hésosternum notablement plus large que le prosternum en- tre les hanches. unicolores; très-grèles; à articles troisième à dixième sans renflement sensible à l'extrémité; peu ou à peine ciliées en dessous. Prothorax subcylindrique, d'un cinquième plus long sur son milieu qu'il est large à la base. Elytres linéaires. Mésosternum aussi étroit que le prosternum entre les hanches. Agapanthia. Calamobiut. Genre Agapanthia; âgapanthie; Serville. Serville. Annales de la Société cutoraologique de France, t. IV (t83b), p. 3!S. (xyx'Kxai, j'aime; xvôos, fleur.) Caractères. Antennes annelées, c'est-à-dire noires à l'extrémité du troi- sième article et des suivants, et d'une couleur claire à la base ; sensible- ment renflées à l'extrémité des troisième à dixième articles ; garnies en des- sous de cils plus ou moins nombreux. Prothorax plus ou moins dilaté ou arrondi latéralement après le milieu de ses côtés ; moins long ou à peine aussi long sur son milieu qu'il est large à la base. Mésosternum notable- ment plus large que le prosternum entre les hanches. Le tableau suivant facilitera l'étude des espèces : X Élytres parées chacune de mouchetures de duvet disposées sur qua- tre rangées plus ou moins régulières. Irrorata. XX Élytres non parées de mouchetures de duvet disposées sur quatre rangées. fi Prothorax paré de bandes longitudinales de duvet, y Elytres non parées d'une bordure suturale de duvet. S Prothorax orné de trois bandes longitudinales de duvet. £ Elytres couvertes d'un duvet uniformément disposé, f Partie basilaire du troisième article et des suivants d'un jaune d'ocre, et revêtue d'un duvet concolore. Latipenn' ff Partie basilaire du troisième article des antennes et des suivants à fond noir et revêtue d'un duvet blanc, Cynarae. (^( Partie basilaire du troisième article des antennes et des 350 LONGICORNES. suivants rose ou d'un rosal brunâtre, et garnie d'un duvet blanc. Asphodeli. S! Elytres couvertes d'un duvet disposé par fascicules. (x Premier article des antennes noir et garni en devant d'une sorte de traînée de duvet cendré ou flavescent. d Tous les articles des tarses noirs à l'extrémité. Acutipennis. dd Dernier article des tarses seul noir à l'extrémité. Lineatocollh. H[ji Premier article des antennes entièrement noir. AngusticolUs . SS Prothorax orné seulement de deux bandes de duvet. Ammlaris. yy Elytres parées d'une bordure suturale. Cardai. /S^ Prothorax non paré de bandes longitudinales de duvet ; elytres d'un bleu ou violet métallique. Cœvulca. /2^ 1- A. Irrorata; Fabricius. Dessus du corps d'un noir bleuâtre. An- tennes à premier et deuxième article noirs ; les troisième et suivants d'un rouge ou rosat brunâtre et annelés de duvet blanc à la base, noirs à l'extré- mité. Prothorax dilaté un peu après le milieu de ses côtés; paré de chaque côté dhine bordure et souvent d'une ligne médiane de duvet blanc. Ecusson revêtu de duvet semblable. Elytres parées chacune de petites mouchetures d'un duvet hlanc sale, disposées sur quatre rangées longitudinales. Dessous du corps et pisds noirs, peu garnis de duvet concolore. Tarses annelés de duvet blanc. (f Antennes de deux tiers au moins plus longues que le corps. 9 Antennes d'un cinquième ou d'un sixième plus longues que le corps. Var. X. Elytres épilées, sans mouchetures de duvet. Prothorax souvent saîis traces de la ligne médiane de duvet. Saperda irrorata. Fabr., Mant. t. I. p. 147. 4. — Id. Syst. eleulh. t. II, p. 319. 8. - Oliv., Entora. t. FV. n» 68. p. 12. 9. pi. IV. fig. 38. — Schœnh., Syn. ins.t. III. p. 424. 42. Agapanthia irrorata. MuLS.,Longic. p. 173. 1. — KusTER, Kaef. Europ. VII. 6S. Long. O-jOU? à 0^0180(61. 1/2 à 81.). — Larg. 0'",0039 à 0™,0050 (1 1. 2/3 à 2 1. 1/4). Cor]?s allongé. Tête d'un noir bleuâtre ; hérissée de poils obscurs; parée au bord interne des yeux, depuis la base des antennes presque jusqu'à l'épistome, d'une ligne de duvet blanc; ornée d'une bande semblable sur la ligne médiane du vertex ; marquée de points moins rapprochés sur sa partie sAPEKDiNs. — Agapanthia. 351 antérieure que sur la postérieure ; profondément sillonnée entre les antennes ; rayée d'une ligne longitudinale médiane prolongée jusqu'au verlex. An- tennes à premier et deuxième articles entièrement noirs : le premier garni d'un duvet court, sur sa partie antérieure, plus long sur sa postérieure : les troisième et suivants d'un rouge ou rosat brunâtre, à la base, noirs à l'ex- trémité : la partie noire formant plus de la moitié de la longueur du troi- sième article : les troisième et suivants parés à la base d'un anneau de duvet blanc : le troisième article et quelques-uns des suivants, peu densement ciliés en dessous. Prothorax tronqué en devant et à la base; élargi en courbe rentrante jusqu'aux trois cinquièmes de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur, moins rétréci ensuite qu'en avant ; plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; médiocrement convexe ; couvert de ridés transversales ; parsemé de points assez petits ; offrant ordinairement les traces de deux dépressions transversales : l'une au quart, l'autre vers les quatre cinquièmes de sa longueur ; d'un noir bleuâtre ; hérissé de poils obs- curs ; paré de chaque côté d'une bordure de duvet blanc ; orné sur la ligne médiane d'une bande semblable, étroite, souvent interrompue ou réduite à quelques traces, ou même parfois complètement épilée. Ecusson en demi- cercle; revêtu d'un duvet blanc. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax ; deux fois et demie à trois fois aussi longues qu'elles sont larges, réunies ; subparallèles ($ ) ou faiblement rétrécies (o") jusqu'aux deux tiers, postérieurement en hgnc courbe jusqu'à l'angle suturai; peu convexes sur le dos ; rugueusement ou ruguleusement ponctuées vers la base, finement à l'extrémité ; d'un noir bleuâtre ; hérissées de poils obs- curs clair-semés; parsemées de petites mouchetures ponctiformes, d'un blanc sale, disposées sur quatre rangées longitudinales plus ou moins régulières : ces mouchetures parfois épilées. Dessous du corps noir; ponctué sur la poitrine, plus lisse sur le ventre; garni d'un duvet noir, plus apparent et moins clair-semé sur la première que sur le second. Pieds noirs, parés d'un très-court anneau de duvet blanc , à la base des jambes et des trois pre- miers articles des tarses. Premier article des tarses antérieurs de trois quarts plus long qu'il est large à l'extrémité. Cette espèce a été prise à Hyères par feu mon ami Donzel. Suivant M. Lucas, on la trouve principalement le long des tiges des Thapsia gar- ganica et surtout de VAsphodelus racemosus. Obs. Les tibias intermédiaires sont ordinairement plus sensiblement flexueux que dans les autres espèces. J'ai reçu d'Espagne, sous le nom d'i. irrorata, un insecte ayant beaucoup 362 L ON GIC ORNES. d'analogie avec l'espèce de ce nom , dont il s'éloigne par lo premier arti- cle de ses antennes revêtu d'un duvet cendré en devant et sur les côtés ; par son prothorax paré de trois bandes de duvet plus larges ; par ses élytres ornées de mouchetures plus grosses, presque contiguës vers l'extrémité des étuis et près du bord marginal , offrant en outre quelques petites mou- chetures en dehors des rangées ; par le dessus de son corps et ses pieds revêtus d'un duvet épais flave blanchâtre : ce duvet cendré sur les tarses , dont le dernier article est uni à l'extrémité. Il semblerait constituer une espèce particulière (4. pubiventris) ; mais il n'est vraisemblablement qu'une variété de l'.l. irrorata , ou l'état de celle-ci dans sa plus grande fraîcheur. 2. A. latipennls. Antennes à premier et deuxième articles noirs : le premier à peine garni de quelques poils flavescents jusqu'à la moitié de sa partie antérieure; les suivants noirs àV extrémité, d'un jaune d'ocre, avec du- vet pareil àlabase. Prothorax dilaté vers les deux tiers; rugueusement ponc- tué; noir, paré de trois bandes d'un duvet jaune d'ocre. Ecusson une fois plus large que long ; comme bilobé, revêtu de duvet jaune d'ocre. Elytres deux fois et demie aussi longues que larges, réunies; ponctuées ; non rugu- leuses; uniformément revêtues d'un duvet d'un vert d'olive jaunâtre. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet jaune d'ocre. 9 Antennes d'un sixième plus longues que le corps. Long. O-n.OlSO à 0™,0202 (8 1. à 91.). — Larg. 0'",005i à 0™,0056 (21. 1/4 à 2 1.1/2). Corps médiocrement allongé. Tête noire, mais revêtue sur sa partie an- térieure, depuis l'épistome jusqu'aux antennes, d'un duvet épais et assez long, d'un jaune d'ocre : ce duvet constituant sur la partie postérieure une bande médiane prolongée jusqu'au prothorax ; noire et presque glabre sur les côtés de celte bande ; hérissée de quelques poils noirs ; peu profondé- ment sillonnée entre les antennes ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire, à peine prolongée jusqu'au vertex. Antennes à premier et deuxième articles noirs et garnis d'un duvet concolore; le premier, à peine garni sur sa partie antérieure de quelques poils flavescents , formant une traînée étroite et peu distincte à peine prolongée jusqu'à la moitié : les troisième et suivants, garnis en dessous de quelques cils noirs ; pubescents ; d'un jaune d'ocre à sAPERDiNs. — Agapanthia. 353 la base, noirs à l'extrémité : la partie noire formant le tiers apical du troi- sième article , et la moitié de la longueur sur les cinquième et suivants ; parées d'un faisceau de cils noirs au côté interne du troisième article et de quelques-uns des suivants. Prothorax tronqué en devant et à la base, étroitement rebordé à celle-ci ; élargi jusqu'aux deux tiers des côtés, arrondi dans ce peint et rétréci ensuite ; plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; rugueusement ponctué ; noir, paré de trois bandes longitudinales de duvet assez long, d'un jaune d'ocre : l'une, sur la ligne médiane, un peu carénée : chacune des autres, latérale ; hérissé de poils noirs clair-se- més. Ecîisson une fois plus long que large ; sillonné ; presque bilobé à l'extrémité; revêtu d'un duvet serré d'un jaune d'ocre. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; deux fois et demie aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble; subparallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe jusque près de l'angle suturai ; peu convexes ; marquées de points un peu moins petits près de la base qu'à l'extrémité ; uniformément revêtues d'un duvet épais d'un vert d'olive jaunâtre. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet un peu plus jaune ou jaune d'ocre : troisième et quatrième articles des tarses, noirs à l'extrémité : le premier article des tarses antérieurs à peine d'un quart plus long qu'il est large à l'extrémité. J'ai trouvé cette espèce dans les environs de la fontaine de Vaucluse. Obs. Elle se distingue de toutes les autres de notre pays, avec lesquelles on pourrait lui trouver quelque analogie, par son corps plus large ; par ses antennes entièrement noires sur les premier et deuxième articles, revêtues d'un duvet jaune d'ocre sur la partie basilaire des suivants, peu ciliées en dessous ; par son écusson une fois plus large que long et comme bilobé ; par ses élytres simplement ponctuées même près de la base, et proportion- nellement plus larges , garnies d'un duvet plus jaune ; par le premier article des tarses antérieurs plus court. 'Q 3. A. eynarae; Germar. Antennes à premier et deuxième articles noirs : le premier, garni sur sa partie antérieure d'une traînée étroite et peu fournie de duvet flavescent, à peine prolongée jusqu'aux deux tiers : les troisième article et suivants noirs, annelés de duvet blanc à la base ■ cet anneau très-court sur le troisième article, ne couvrant pas la moitié basilaire sur les autres. Prothorax sensiblement élargi presque jusqu'aux deux tiers ; paré de trois bandes de duvet jaune d'ocre; paraissant d'un vert d^ olive un peu bronzé entre les bandes. Ecusson large, revêtu d'un 23 354 LONGICORNES. diivet jaune cVocre. Ehjtres près de trois fois aussi longues que larges, prises ensemble; fortement et presque granuleusement ponctuées vers la hase, faiblement vers V extrémité; d'un vert d'olive un peu bronzé ; garnies d'un duvet jaune olivâtre peu différent de couleur. Saperda cynarae. Germar, Reise n. Dalmat. p. 222. 218. — Id. Faiin ins. Eiirop. XII- 9. — Lucas, Explor. scient, de l'Alger, p. 4.99. 1318. pi. XLII. fig. 6. — Kuster, Kaef. Eiir. VII. 67. Long. 0'»,0180 à 0">,0202 (8 1. à 9 1.). — Larg. 0^,QO^iS à 0«>,0052 (2 1. 1/8 à 2 1. 1/3). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue, depuis l'épistome jusqu'aux an- tennes , d'un duvet épais d'un jaune d'ocre : ce duvet constituant sur sa partie postérieure une bande prolongée jusqu'au prothorax ; sans duvet , rngueusement ponctuée , et d'un vert d'olive foncé et un peu bronzé de chaque côté de cette bande ; hérissée de longs poils obscurs assez nom- breux. Antennes à premier et deuxième articles noirs, pubescents : le pre- mier , garni sur sa partie antérieure d'une sorte de traînée étroite et peu garnie de duvet flavescent, prolongée depuis sa base presque jusqu'aux deux tiers ; hérissées d'un duvet noir du côté opposé : les troisième article et suivants, noirs, annelés de duvet blanc à la base : cet anneau faiblement plus long que le deuxième article à la base du troisième, et ne couvrant pas la moitié basilaire sous les suivants : les troisième et quatrième articles garnis en dessous de cils noirs. Prothorax tronqué en devant et à la base; à peine rebordé à cette dernière; assez élargi jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus de ses côtés et offrant dans ce point sa plus grande lar- geur, plus faiblement rétréci ensuite qu'en devant; plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; médiocrement convexe ; paré de trois bandes longitudinales de duvet jaune d'ocre ; la médiane, ordinairement aussi large postérieurement que l'écusson, paraissant d'un vert d'olive foncé et un peu bronzé, et rngueusement ponctué entre ces bandes ; hérissé de poils obs- curs. Ecusson une fois plus large que long ; obtusément arrondi postérieu- rement; revêtu d'un duvet jaune d'ocre. Ehjtres près de cinq fois aussi longues que le prothorax ; près de trois fois aussi longues qu'elles sont larges réunies; subparallèles presque jusqu'aux trois quarts, rétrécies en- suite en ligne plus courbe à l'extrémité jusqu'à l'angle suturai; peu con- vexes; fortement et un peu granuleusement ponctuées près de la base, fai- blement et ruguleusement vers l'extrémité; d'un vert d'olive foncé et un peu sAPERDiNs. — Agapanthia. 355 bronzé ; uniformément garnies d'un duvet court d'un jaune olivâtre peu distinct de la couleur foncière ; paraissant parées, de chaque côté, d'une bordure de duvet hérissé d'un jaune olivâtre, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Dessoiis du corps d'un noir olivâtre, mais revêtu d'un duvet épais d'un jaune ou flave olivâtre ; parsemé de points dénudés sur le ventre. Pieds noirs ; revêtus d'un duvet jaune ou flave cen- dré sur les cuisses et les jambes, cendrés sur les tarses : dernier article de ceux-ci noir et glabre à l'extrémité. J'ai pris une seule fois cette espèce dans le département du Var. Elle se distingue facilement de l'espèce précédente et de la suivante par la couleur de ses antennes. / \^ 4. A. asphodleli ; Latreille. Antennes à premier et deuxième articles noirs : le premier, garni sur sa partie antérieure d'un duvet jaunâtre, jus- qu'aux six septièmes de sa longueur ; les troisième et suivants noirs à l'ex- trémité, roses ou d!un rosat brunâtre à la hase, et garnis d'un duvet blanc très-court sur leur partie basilaire. Prothorax sensiblement élargi jus- qu'aux deux tiers ; paré de trois bandes d'un duvet orangé; noir et sans duvet entre ces bandes. Ecusson revêtu d'un duvet orangé. Elytres trois fois à trois fois et demie aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble ; for- tement et presque granuleusement ponctuées vers la base, faiblement vers l'extrémité; d'un vert d'olive, uniformément garnies d'un duvet court et presque concolore. cf Antennes de deux tiers plus longues que le corps. 9 Antennes d'un cinquième environ plus longues que le corps. Lamia asphodeli. Latr., Hist. nat. t. XI. p. 282. 43. Saperda speticei. Schoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 187. 262. Agapanthia asphodeli. MuLS., Longic. p. 174. 2. — Kuster, Raef. Europ. VII. 66. Long.0^0147à0^0213(61. 1/2 à 91. 1/2). — Larg.0%0048à0'»,0052 (2 1. 1/8 à 2 1. 1/4). Corps allongé. Tête d'un olivâtre bronzé ; garnie depuis l'épistome jus- qu'aux antennes d'un duvet flave ou flavescent, médiocrement épais : ce duvet constituant sur sa partie postérieure une bande prolongée jusqu'au pro- thorax ; glabre et densement ponctuée , de chaque côté de cette bande ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire , ordinairement prolongée depuis 356 LONGICORNES. l'épistome jusqu'aux vertex. Antennes à premier et deuxième articles noirs : le premier garai sur son côté antérieur d'un duvet flave , médiocrement épais , prolongé depuis la base jusqu'aux six septièmes de sa longueur , béïissé de poils noirs du côté opposé : les troisième et suivants, d'un rose pâle , ou d'un rose ou rouge rosat brunâtre à la base , noirs à l'extrémité ; la partie noire, couvrant le huitième apical de la longueur du troisième arti- cle , et plus développée sur les articles suivants ; la partie plus ou moins claire , garnie d'un duvet blanc ou blanc rosat , très-court , à la base seule- ment et sur le côté externe des troisième et quatrième articles , et sur le tiers ou la moitié basilaire des articles sixième et suivants : les troisième et quatrième articles garnis en dessous de cils assez serrés : ces cils clair- semés sous les articles suivants. Prcthorax tronqué en devant et à la base ; sans rebord ou peu distinctement rebordé à celle-ci ; sensiblement élargi jusqu'aux deux tiers au moins de ses côtés , offrant dans ce point sa plus grande largeur , moins rétréci ensuite qu'en devant ; un peu plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; médiocrement convexe ; hérissé de longs poils obscurs ou noirs ; paré de trois bandes longitudinales d'un duvet orangé assez long : l'une, médiane : chacune des autres, latérale; noir; densement ponctué et sans duvet entre ces bandes. Ecusson une fois en- viron plus large que long ; arqué en arrière à son bord postérieur ; revêtu d'un duvet jaune orangé. Elytres quatre fois aussi longues que le protho- rax; trois fois à trois fois et demie aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble; subparallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai ; peu convexes ; fortement et un peu granu- leusement ponctuées près de la base, faiblement et ruguleusement vers l'extrémité; d'un vert d'olive; garnies d'un duvet court, couché, d'un jaune olivâtre, peu serré, se confondant à l'œil avec la couleur foncière ; • paraissant parées, de chaque côté, d'une bordure d'un duvet hérissé, flave roussâtre , quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Dessous du corps d'un noir olivâtre ou bronzé, revêtu d'un duvet jaune tirant un peu sur le cendré. Ventre parsemé de points dénudés. Pieds de la couleur du dessous du corps et revêtus d'un duvet semblable. Tarses cou- verts d'un duvet plus cendré : dernier article de ceux-ci noir à l'extrémité : premier article des tarses antérieurs de moitié au moins plus long qu'il est large à l'extrémité. Cette espèce est méridionale. On la trouve sur l'asphodèle. Suivant Rodrigues , qui a suivi les métamorphoses de cet insecte , la fe- melle dépose ses œufs au pied des asphodèles au mois de mai. La larve en sAPERDiNs. — Agapanthia. 357 ronge la moelle, passe l'hiver dans sa galerie, et ne se change en nymphe qu'au printemps : l'insecte parfait ne tarde pas à éclore. 5. A. acutipennis. Antennes à premier et deuxième articles noirs : le premier, garni sur sa partie antérieure d'une traînée de duvet cendré, à peine prolongée jusqu'à la moitié : à troisième article et suivants, bruns et revêtus de duvet blanc à la base, noirs à l'extrémité. Prothorax médiocre- ment élargi jusqu'aux trois cinquièmes; d'un noir olivâtre; paré de trois bandes d'un duvet jaune d'ocre; un peu garni de duvet entre celles-ci. Ecusson revêtu d'un duvet jaune d'ocre. Elytres trois fois et demie aussi longues qu'elles sont larges, réunies; terminées chacune en angle aigu ; gra- nuleuses ou chagrinées près de la base et à peine près de V extrémité; cou- vertes d'un duvet jaune olivâtre, divisé, par les granulations^ m mouche- tures près de la base, et seulement par des points noirâtres vers l'extré- mité. Long. 0™,0202 à O-njOSSS (9 1. à 10 1.). — Larg. 0'»,0045 à 0'»,0048 (2 1. à 2 1. 1/8). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue sur sa partie antérieure, depuis l'épistome jusqu'aux antennes, d'un duvet assez long, d'un jaune flave : ce duvet , constituant sur sa partie postérieure une bande prolongée jusqu'au prothorax ; noire, presque glabre et densement ponctuée de chaque côté de cette bande ; hérissée de poils noirs, longs et clair-semés; peu profondé- ment sillonnée entre les antennes ; rayée, entre celles-ci, d'une courte ligne longitudinale médiane, ^wïemzes à premier et deuxième articles noirs, briè- vement pubescents : le premier, peu cilié sur sa partie postérieure; garni, sur sa partie antérieure, d'une traînée de duvet cendré peu épais, naissant de la base et à peine prolongé au delà de la moitié de sa longueur : le troisième, densement cilié de poils fins et noirâtres en dessous : les quatre ou cinq suivants, garnis seulement de quelques cils : le troisième et les sui- vants, bruns, d'un brun rosat et graduellement rosats ou d'un rouge blanc à la base et noirs à l'extrémité, mais revêtus : le troisième, d'un anneau très- court de duvet blanc à la base, suivi d'une traînée de duvet semblable au côté externe : les autres, annelés de duvet blanc à la base : ce duvet cou- vrant la moitié basilaire de chaque article, à partir du sixième. Prothorax tronqué en devant et à îa base ; muni, à celle-ci , d'un rebord à peine sail- lant ; faiblement élargi jusqu'aux trois cinquièmes, et offrant dans ce point sa plus grande largeur, un peu rétréci ensuite ; plus large à la base qu'il 358 lONGICORNES. est long sur son milieu ; convexe ; couvert de points contigus et assez pro- fonds; paré de trois bandes d'un duvet assez long, jaune d'ocre; garni d'un duvet court, clair-semé et médiocrement apparent, entre la bande médiane et chacune des latérales ; hérissé de poils noirs, longs et clair-semés. Ecus- son une fois au moins plus large que long ; entaillé dans le milieu de son bord antérieur, arrondi presque en demi-cercle à son bord postérieur ; re- vêtu d'un duvet serré, jaune flave. Elytres quatre fois et demie aussi lon- gues que le prothorax ; trois fois et demie aussi longues qu'elles sont larges réunies ; subparallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies en- suite en ligne un peu courbe jusqu'à l'angle suturai ; terminées chacune, à celui-ci, en angle aigu ; peu convexes ; granuleuses ou chargées de points élevés près de la base, peu apparents vers l'extrémité ; noires, mais revê- tues d'un duvet d'un jaune d'ocre, mais paraissant d'un jaune olivâtre par l'effet de la couleur foncière : ce duvet, séparé, près de la base, par les points élevés, et paraissant, par là, disposé par mouchetures, moins irré- gulièrement réparti ou paraissant seulement parsemé de points noirâtres assez rapprochés, vers l'extrémité ; paraissant à peine ou étroitement bor- dées de jaune sur les côtés, quand l'insecte est examiné perpendiculaire- ment en dessus. Dessous du corps et pieds noirs, mais revêtus d'un duvet d'un jaune cendré ou tirant sur le cendré, assez long et assez serré ; par- semé de points dénudés. Tarses noirs, à l'extrémité au moins des trois der- niers articles : premier article des tarses antérieurs de moitié au moins plus long qu'il est large à l'extrémité. Cette espèce se trouve dans les environs de Béziers. Elle m'a été obli- geamment communiquée par M. Reiche. Obs. Elle s'éloigne de Y A. lineatocollis par ses élytres plus fortement granuleuses ou chagrinées près de la base ; par la disposition de son duvet moins divisé en mouchetures, surtout postérieurement ; par son prothorax moins dénudé entre les bandes de duvet jaune ; par la couleur foncière des articles de ses antennes, à partir du troisième. Elle se distingue de 1'^. ati- gusticollis par le premier article de ces organes garni de duvet flavescent. Le duvet de ses élytres disposé par mouchetures, au moins ou surtout près de la base, empêche de laconfondre avec les espèces précédentes, avec les- quelles elle pourrait avoir de l'analogie. Elle a d'ailleurs les élytres termi- nées chacune en pointe plus aiguë que toutes les autres espèces. 7 6. A. llnentoeollis ; Donovan. Antennes à premier et deuxième articles noirs : le premier garni sur son côté antérieur d'une traînée de du- sAPERDiNs. — Agapanthia. 359 vet cendré, 'prolongée jusqu'aux deux tiers ik^l^- troisième et suivants d'un rose pâle et garnis d'un duvet Uanc sur leur partie basilaire, noirs à l'extré- mité. Prothorax médiocrement élargi jusqu'aux trois cinquièmes, offrant dans ce point sa plus grande largeur ; paré de trois bandes longitudinales d'un duvet jaune flave. Ecusson revêtu d'un duvet semblable. Ehjtres trois fois aussi longues que larges, réunies ; fortement potictuées et presque gra- nuleuses près de la base, d'un noir bronzé : couvertes de mouchetures d'un duvet flave ou flavescent. Tarses garnis d'un duvet cendré. Cerambyx villosa-viridescens. De Geer, Mém. t. V. p. 76. 13? Saper dacardui. Fabr., Syst. entom. p. 186. 10. — Id. Syst. eleuth t. II. p. 32S. 45. — Herbst, Arch. p. 94. S. pi. XXVI. lig. 2. — Ouv., Entom. t. IV. no 68. p. 9. pi. I. fig. 5, — Panz., Faiin. germ. LXIX. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 341. 83. ■ et app. p. 188.263. Cerambyx lineatocollis . DoNOV., Brit. ins. t. VI (1797). p. 209. — Marsh., Ent. brit. p. 331.10. Agapanthia cardui. Steph., Man. p. 272. 212S. — Muls., Longic. p. 17S. 3. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 40. 1. — Kuster, Kaef. Eiir. VII. 68. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e éd. p. 849. Long. 0">,0157 à O-'jOlSO (71. à81. ). — Larg. 0os0048 à 0",0052 (2 1. 1/8 à 2 1. 1/3). Corps allongé. Tête noire ou d'un noir un peu bronzé; hérissée de poils noirs; ponctuée; garnie depuis Fépistome jusqu'aux antennes d'un duvet flave, assez long, médiocrement épais : ce duvet constituant sur sa partie postérieure une bande prolongée jusqu'au prothorax ; noire, presque glabre et densement ponctuée de chaque côté de cette bande ; rayée entre les an- tennes d'une fine ligne longitudinale médiaire. Antennes à premier et deuxième articles brièvement pubescents en devant ou dessous, plus'lon- guement en arrière ou dessus ; noirs : le premier, paré sur son côté anté- rieur ou inférieur, depuis sa base jusqu'aux deux tiers, d'une traînée, rétrécie à l'extrémité, de poils flavescents médiocrement épais : les troi- sième et suivants d'un rose pâle à la base et noirs à l'extrémité : la partie rose revêtue ou garnie d'un duvet blanc très-court : cette partie rose for- mant les trois quarts basilaires du troisième article, la moitié du sixième, un peu moins de la moitié sur les huitième et suivants. Prothorax tronqué en devant et à la base ; à peine rebordé à celle-ci; sensiblement élargi jus- qu'aux trois cinquièmes des côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur, plus faiblement rétréci ensuite; plus large à la base qu'il est long 360 LOiNGICORNES. f. ^< sur son milieu ; médiocremerft convexe ; d'un noir un peu bronzé ; dense- ment ponctué ; hérissé de poils noirs assez nombreux ; paré de trois bandes longitudinales d'un duvet jaune flave assez long : l'une sur la ligne mé- diane, chacune des autres latérale; à peu près sans duvet entre ces bandes. Ecusson près d'une fois plus large que long ; presque en demi-cercle à son bord postérieur; revêtu d'un duvet épais et assez long; d'un jaune flave. Elytres quatre à cinq fois aussi longues que le prothorax ; trois fois aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble ; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai ; peu convexes ; notées de points très-marqués et séparés par des intervalles presque granuleux près de la base : ces points très-faibles vers l'extrémité; d'un noir bronzé, mais revêtues d'un duvet vert d'olive jaunâtre, inégalement réparti , disposé par mouchetures : ce duvet parais- sant former, de chaque côté, une bordure d'un jaune flave, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Dessous du corps et pieds noirs ou d'un noir gris ou bronzé, revêtus d'un duvet assez épais, d'un flave cendré, parsemés de points dénudés. Tarses garnis en dessus d'un duvet cendré ou cendré flavescent. Cette espèce habite principalement les zones tempérées ou méridionales. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon , et surtout dans le midi , sur les chardons. De Geer parait avoir le premier fait connaître celte espèce ; mais le nom composé qu'il lui a donné doit être rejeté en raison de sa longueur. Fabri- cius a appliqué à cet insecte une dénomination spécifique consacrée à une autre espèce par Linné, et son exemple a été suivi par la plupart des natu- ralistes. La justice de conserver le nom de cardui à l'insecte désigné ainsi par le Pline du nord , a fait adopter la qualification imposée par Donovan et par Marsham. 7. A. aiiguslicollis; Gyllenhal. Antennes à premier et deuxième articles entièrement noirs : les suivants noirs, garnis sur leur partie basi- laire d'un duvet blanc très-court. Prothorax très-faiblement élargi jusqu'à la base, à peine dilaté vers les deux tiers; d'un noir un peu bronzé; paré de trois bandes d'un duvet flave. Ecusson revêtu d'un duvet flave. Elytres trois fois aussi longues que larges, prises ensemble; ponctuées, plus fortement près de la base qu'à l'extrémité; d'un noir bronzé; garnies d'un duvet flave, disposé par mouchetures. Saperda angusticollis. Gyllenhal, m Schoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 189. 264. d sAPERDiNs. — Agapanthia. 361 Agapanthia angusticolUs. MuLS., Longic. p. 176. 4. — Bach, Kaeferfaun. t. Ilf. p. 40. 2, — L. Redtenb., Faun. austr. 2e éd. p. 869. — Rouget, Catal. p. 1647. Long. 0'",0135 à O-^jOlS? (6 à 7 1.). — Larg. O-^jOOSS à 0"',0039 (i 1. 1/2 à 1 1. 2/3). Corps allongé. Tête noire ; hérissée de poils concolores, clair-semés ; garnie, depuis l'épistome jusqu'aux antennes, d'un duvet flave médiocre- ment épais : ce duvet constituant sur sa partie postérieure une bande pro- longée jusqu'au prothorax ; noire sur les côtés de cette bande ; ponctuée ; peu profondément canaliculée entre les antennes; à peine rayée d'une ligne longitudinale médiane , raccourcie à son extrémité. Antennes à premier et deuxième articles entièrement noirs : les suivants noirs, mais comme poudrés d'une courte pubescence blanche sur leur partie basilaire : celle-ci formant presque les trois quarts de la longueur du troisième article, les trois cinquièmes du cinquième. Prothorax tronqué en devant et à la base ; étroitement rebordé à celle-ci ; faiblement élargi jusqu'à la base ou à peine plus large vers les deux tiers ; plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; ruguleusement ponctué ; noir ; paré de trois bandes longitudinales d'un duvet jaune flave ; hérissé de poils noirs clair-semés. Ecusson plus large que long ; obtusément arrondi à l'extrémité ; sillonné ; revêtu d'un duvet jaune flave. Elytres cinq fois aussi longues que le prothorax; trois fois et demie aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble ; subparal- lèles jusque vers les quatre cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusque près de l'angle suturai; peu convexes; marquées de points assez forts près de la base , affaiblis vers l'extrémité ; d'un noir un peu bronzé ; garnies d'un duvet flavescent disposé inégalement par mou- chetures ou fascicules; hérissées de poils noirs clair-semés. Dessous du corps noir, luisant ; revêtu d'un duvet flave médiocrement épais, parsemé de points dénudés. Pieds noirs ; revêtus d'un duvet flave. Tarses couverts d'un duvet cendré, avec l'extrémité des articles noire. iJ A. aiinularis; Olivier. Premier article des antennes noir, avec une trace légère de duvet flave prolongée jusqu'aux deux tiers : troisième article et suivants jaunes à la base, noirs à V extrémité : la partie noire, couvrant à peine plus du quart apical sur le troisième. Prothorax faiblement dilaté ver^ la moitié : noir, mais garni d'un duvet flave, le faisant paraître d'un vert d'olive un peu bronzé; paré, de chaque côté, d'une bordure de duvet jaune orangé. Ecusson revêtu d'un duvet jaune. Elytres d'un vert d'olive brunâtre, garnies d'un duvet concolore court et couché. 362 LONGICORNES. Long. 0™,0123 à On',0147 (5 1. 1/2 à 6 1.1/2). — Larg. O^jOOSO (1 1. 2/5). Corps allongé. Tête noire, mais garnie d'un duvet flave très-court, la faisant paraître d'un noir bronzé ou d'un noir d'olive bronzé. Antennes plus longues que le corps. Prothorax plus large que long. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; trois aussi longues que larges, prises ensemble ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ou un peu plus ; planiuscules sur le dos. Dessous du corps et pieds noirs ou d'un noir bronzé, revêtus d'un duvet flave. Ventre moucheté de points dénudés. Patrie : l'Espagne. 8. A. cardui ; Linné. Antennes à premier article noir : les troisième et suivants noirs, revêtus à la base d'un duvet blanc. Prothorax sensible- ment dilaté vers les deux tiers ou un peu moins ; d'un noir bronzé ; paré d'une bayide médiane et latéralement d'une bordure de duvet blanc sale ou flavescent. Ecusson revêtu de duvet blanc sale. Elytres d'un vert d'olive un peu bronzé; garnies d'un duvet testacé peu apparent; parées d'une bordure d'un duvet d'un blanc sale ou flavescent. Var. «. Bordure suturale des elytres peu distincte. Ayapanthia suturalis yar . A (marginalis) . MuLS., Longic. p. i79. Var. /S. Dessus du corps d'un noir violâtre ou bleuâtre bronzé. Bordure suturale des elytres nulles. Agapanthia suturalis var. B {niyro-aenea, Dufour). Muls., Longic. p. 179. Cerambyx cardui. Linn., Syst. nat. t. I. p. 632. 56. (Voy. Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 432. — Muls., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon t. I. 18S1. p. 136. — Id. Opusc. t. IL p. 161). Saperda cœrulescens. Petagn., Ins. calab. p. 18. 85. pL fig. 18. Saperda suturalis. Fabr., Mant. ins. t. I. p. 149. 25. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 326. 48. — OLiv.,Ent.t.IV.no68. p. 9. 5. pi. IL fig. 16. — Panz., Faun., Germ. XXIII. 16. — Schoenh., Syn. inst. t. III. p. 432. 87. Agapanthia suturalis. Muls., Longic. p. 178. 6. — Kuster, Kaef. Europ. VIL 69. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 41. 5. — L. Redtenb., Faun. austr. 2^ édit. p. 868. — Rouget, CataL 1046. Long. 0'^0078 à 0'»,01i2 (3 1. 1/2 à 5 L). — Larg. O'-jOOlS à 0'",0025 (2/3 à 1 1. 1/8). SAPERDINS. — Agapanthia. 363 Corps allongé. Tête d'un noir bronzé ; garnie, depuis l'épistome jusqu'aux antennes , d'un duvet d'un blanc flavescent médiocrement épais : ce duvet constituant sur sa partie postérieure une bande médiaire prolongée jusqu'au vertex ; densement ponctuée et glabre de chaque côté de cette bande ; héris- sée de poils obscurs ; profondément sillonnée entre les antennes ; rayée entre celle-ci d'une ligne longitudinale. Antennes à premier et deuxième articles entièrement noirs : le premier garni d'un duvet concolore , plus long sur sa partie postérieure ; les troisième et suivants , noirs , mais re- vêtus sur leur partie basilaire d'un duvet blanc : ce duvet couvrant ordinai- rement un peu plus de la moitié des troisième et quatrième articles ; assez densement ciliées sous ces deux articles et quelques-uns des suivants. Vrothorax tronqué en devant et à la base ; étroitement rebordé à celle-ci ; sensiblement élargi jusqu'aux deux tiers ou un peu moins de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur , plus faiblement rétréci ensuite en arrière qu'en devant ; au moins aussi long sur son milieu qu'il est large à la base; convexe; hérissé de poils obscurs; noir ou d'un noir un peu bronzé ; paré de trois bandes longitudinales d'un duvet d'un blanc sale ou flavescent: l'une, sur la ligne médiane: chacune des autres, ordinaire- ment un peu plus étroite , latérale ; dépourvu de duvet et densement ponctué entre les bandes. Ecussott subcordiforme ; une fois plus large que long ; revêtu d'un duvet d'un blanc flavescent. Elytres trois fois à trois fois et demie aussi longues que le prothorax, trois fois aussi longues qu'elles sont larges, réunies; subparallèles ou faiblement rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai ; peu convexes sur le dos , convexement déclives sur les côtés; d'un vert d'olive un peu bronzé; garnies d'un duvet testacé, court, peu serré , et dont la couleur est dominée par celle du fond ; parées d'une bordure suturale d'un blanc sale ou flavescent ; garnies du côté externe d'une bordure d'un duvet pareil ; hérissées de poils obscurs , un peu in- clinés en arrière. Dessous du corps d'un noir bronzé ; couvert d'un duvet d'un flave cendré; parsemé de points dénudés sous le ventre. Pieds d'un noir bronzé ; couverts d'un duvet cendré ou cendré flavescent; parse- més de points dénudés : dernier article des tarses noir à l'extrémité : le pre- mier des antérieurs près d'une fois plus long qu'il est large à l'extrémité. Cette espèce est méridionale. Elle n'est pas rare sur diverses espèces de chardon. Obs. Elle paraît varier beaucoup soit sous le rapport do la taille, soit sous celui de la couleur. J'en ai reçu, de M. Peragallo, un exemplaire pris dans les environs de Nice, d'une taille très-petite (0'",00G7 — 3 1.). 1 364 LONGICORNES. s'éloigne du type par le premier article de ses antennes entièrement noir ; par l'anneau de duvet blanc ne couvrant pas le tiers basilaire du cinquième article des antennes et des suivants ; par sa tête et son prothorax d'un noir non bronzé ; par les bandes de duvet du prothorax plus blanches et très- étroites; par ses élytres subparallèles jusqu'aux six septièmes de leur lon- gueur, et rétrécies ensuite en ligne plus courbe jusqu'à la partie apicale : celle-ci correspondant au quart interne de leur largeur, au lieu d'exister à l'angle suturai ; par la couleur des étuis uniformément d'un noir bleu, sans duvet flavescent ou cendré sur les côtés ; par le dessous du corps et les pieds, d'un noir bleu , garnis de duvet cendré ou blanc cendré, non par- semé de points dénudés. Si l'on trouvait un certain nombre d'individus de cette taille peu avanta- geuse et présentant les mêmes caractères, ils devraient sans doute constater un type spécifique particulier (A. Peragalli) ; mais probablement ce n'est là qu'une variation de cette espèce variable. La S. cœi^lescens dePelagna se rattache peut-être à cette variation. Obs. VA. consobrina, Chevrolat, ressemble à 1'^. cardui; mais elle aie premier article des antennes entièrement noir ; la bande thoracique et la suturale d'un roux pâle, au lieu d'être blanche ; les élytres terminées en pointe moins aiguë, garnies d'un duvet plus apparent, plus épais vers l'extrémité. 9. A. micaiis; Panzer. Dessus du corps luisant. Antennes pu- bescentes et blanchâtres à la base du troisième article et des suivants. Tète et prothorax d'un vert bleu métallique; densement et finement ponctués : le prothorax moins long que large, dilaté vers les trois cinquièmes de ses côtés. Ecusson revêtu d'un duvet blanc. Elytres d'un bleu vert ou d'un bleu violet métallique; obtusément arrondies, prises ensemble à l'extrémité; ru- guleuses; marquées de points rapprochés, plus gros près de la base, affai- blis vers l'extrémité. Postépisternums à peine garnis de duvet blanc. o' Antennes d'un cinquième environ plus longues que le corps. V Antennes à peine plus longues que le corps. Saperda violacea. Fabr., Syst. eut. p. 187. 15? — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 331. 73? Saperdamicans. Panz., Faun. gerni. XXXV. 14. Saperda violacea. Oliv., Entom. t. IV. no68. p. 34. 44. pi. II. fig. 12. Saperda cœrulea. ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 437. 114. Agapanthia cœrulea. MuLS., Long. p. 177. 5. — Kuster, Kacf. Eiiiop. VI. 89. Agapanthia micans. Rouget, Catal. 1649. SAPERDINS. — Agapanthia. 365 Long. O^.OOeO à 0™,0135 (4 1. à G 1.)- — Larg. 0™,0022 à 0'»,0033 (1 1. à 1 1. 1/2). CorTps allongé ; hérissé de poils obscurs, en dessus. TêU d'un vert bleuâtre métallique; marquée de points plus rapprochés sur le vertex que sur la partie antérieure; garnie sur celle-ci d'un duvet blanchâtre, souvent enlevé; parée devant le bord antérieur des yeux d'une mèche de poils ou de duvet blanc. Antennes à premier article d'un vert bleu métallique obscur ; à peu près glabres en devant, hérissées en dessous et sur les côtés de poils obscurs : les troisième article et suivants, d'un noir verdâtre; garnies d'une courte pubescence cendrée , avec la base blanchâtre : les troisième à septième assez densement ciliés en dessous. Prothorax légèrement arqué en devant; bis- sineusement tronqué à la base ; un peu moins long que large ; sensiblement dilaté ou arrondi vers les trois cinquièmes de ses côtés; convexe; d'un vert bleuâtre métallique ; densement et finement ponctué, comme la partie postérieure de la tète; hérissé de poils obscurs. Ecusson presque en carré plus large que long; bleu vert, revêtu d'un duvet blanc, parfois épilé. Elytres quatre à cinq fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; peu ou médiocrement convexes sur le dos ; d'un beau bleu, d'un bleu verdâtre ou d'un bleu violet métallique; marquées de points rapprochés, plus gros près de la base, plus affaiblis vers l'extrémité, séparés en devant par des intervalles subconvexes, les faisant paraître pres- que rugueuses. Desseiis du corps garni d'un duvet cendré, peu serré, fm, médiocrement apparent ; ponctué et d'un bleu métallique sur la poitrine, d'un vert bleu et presque impointillé sur le ventre. Pieds d'un vert bleu obscur ; garnis de duvet cendré ; hérissés de poils obscurs. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite principalement les parties méridionales de la France. On la trouve parfois dans les environs de Lyon et même un peu plus an nord. Sa larve est jaune, avec la tête noire ; elle est pourvue sur le dos de mamelons rôtractiles, utiles pour son genre de vie. M. Millière, qui l'a découverte, en a étudié les habitudes. Elle vit dans les tiges de la valériane rouge (Centrantus ruber, D. C), dont elle mange la moelle. Vers la fin de janvier ou dans les premiers jours de février, elle a atteint tout son dévelop- pement ; elle sort alors de la tige dans laquelle elle vivait cachée, cherche un lieu convenable au pied du végétal qui l'a nourrie, et s'y transforme en 366 LONGTCORISES. nymphe. L'insecte parfait paraît ordinairement au commencement de juillet. M. Kuster a séparé, de cette dernière, l'espèce suivante, dont on peut établir ainsi la diagnose ; 10. A. Yiolacea ; Frœlich. Dessus du corps peu luisant. Antennes gartiies d'une piibescence cendrée à partir du troisième article. Tête et pro- thorax d'un beau vert ou d'un bleu violet métallique ; densement et fine- ment ponctués; le prothorax aussi long que large ; à peine dilaté vers les trois cinquièmes de ses côtés. Ehjtres vertes, d'un bleu violet ou d'un bleu d'acier, en ogive chacune à l'extrémité. Postépisternums parés d'une bande longitudinale de duvet blanc. Saperda violacea. Froeuch. Naturf. t. XXVII. p. 148. 17. Agapanthia violacea. Kuster, Kaef. Europ. VI. 90. Long. 0'»,0078 à 0'",0123 (3 1. 1/2 à 5 1. 1/2). — Larg. 0'°,0015 à O'njOOSO (2/3 à 1 l. 2/5). Var. A. Tête, prothorax et partie basilaire des élytres, noirs. Obs. M. le comte Dejean, dans ses Observations sur la première édition de mes Longicornes, disait, à propos de V Agapanthia cœrulea : « Il y a ici confusion. La Saperda violacea de Fabricius, que l'on trouve dans diffé- rentes parties de la France, mais plus particulièrement dans les contrées septentrionales, est un peu plus allongée que celle que j'ai nommée Smarag- dina (la cœrulea de Schœnherr), qui est commune dans le midi de la France, en Dalmatie et dans la Russie méridionale ; elle est proportionnelle- ment plus courte, ce qui la fait paraître plus large ; son corselet est moins cylindrique et plus arrondi , et quand elle est vivante, sa couleur est d'un beau vert, qui devient ordinairement d'un bleu violet quelque temps après sa mort. La grandeur varie dans les deux espèces, et j'ai vu des Smarag- dina beaucoup plus petites que des violacea. Je crois que Fabricius n'a connu que la violacea. » D'après les exemplaires que j'ai eus sous les yeux, elle est en dessus moins luisante, variant du vert au bleu d'acier ; les antennes ne semblent pas parées d'un duvet blanc à la base du troisième article et des sui- vants; le prothorax est aussi long qu'il est large à la base, presque réguliè- rement un peu élargi d'avant en arrière, c'est-à-dire peu renflé vers les trois cinquièmes de ses côtés ; l'écusson ne paraît pas revêtu d'un duvet SAPERDINS. — Agapanthia. 367 blanc ; les élytres, au lieu d'être obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité, avec l'angle suturai seulement émoussé, sont en ogive chacune, c'est-à-dire presque autant rétrécies à l'angle suturai qu'à leur partie pos- téro-externe ; elles sont rugueuses plutôt que rugueusement ponctuées ; les postépisternums sont parés d'une bande longitudinale de duvet blanc ; le ventre, garni d'un duvet cendré fin et peu serré, est parsemé de points dé- nudés. Mais on trouve des individus offrant ces divers caractères si varia- bles, qu'on est à se demander si les A. micans et violacea doivent former réellement deux espèces différentes. Doit-on, avec Schœnherr et Dejean, rapporter à la dernière la Saperda violacea de Fabricius? Le professeur de Kiel avait reçu son insecte du na- turaliste piémontais Âllioni ; il donne au prothorax l'épithète de rotundatus ; ce caractère, et l'indication de la patrie, semblent indiquer qu'il a eu sous les yeux une A. micans. -^ A» leueaspls; Stéven. D'un bleu tendre et métallique. Antennes noires, au moins à partir du troisième article. Ecusson et trois taches sur les côtés de la poitrine, d'un duvet blanc. Prothorax plus long que large; subcylindrique jusqu'aux deux tiers, un peu rétréci ensuite; finement et presque réticuleusement ponctué. Elytres rétrécies chacune en angle aigu à l'extrémité ; ruguleuses; fortement et presque uniformément ponctuées . Saperda leucaspis. Stéven, in Schoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 184. 2S8. Long. 0"',0100 à 0«',0135 (41. 1/2 à 6 1.). — Larg. 0">,0013 à0«>,0017 (3/5 à 3/4). Corps allongé ; hérissé en dessus de poils très-courts et peu apparents ; d'un bleu métallique tendre. Tête finement ponctuée ; un peu bombée en devant. Antennes peu densement ciliées sous le troisième article et quel- ques-uns des suivants. Elytres trois à quatre fois aussi longues que larges, réunies. Epimères du médipectus, épisternum des médi et postpectus revê- tus d'un duvet blanc. Patrie : le Caucase. Obs. Elle s'éloigne de \'A. violacea par son corps hérissé en dessus de poils très-courts , par son prothorax plus long que large, subcylindrique ou à peine élargi jusqu'aux deux tiers de ses côtés ; par ses élytres briè- vement ciliées et rétrécies chacune en angle très-aigu, à l'extrémité ; par les trois taches de duvet blanc des côtés de sa poitrine. ! 368 LONGICORNES. Gpnre CalamoHus, Calâmobie; Guérin-Méne ville. (■uérin-Mëneville, Annales de la Soc. ciitom. de Fr., 2<" série , t. V, 1847 , p. xviii. Caractères. Antennes unicolores; très-grêles : articles troisième à dixième sans renflement sensible à l'extrémité ; peu ou à peine ciliées en dessous. Prothorax subcylindrique; d'un cinquième plus long sur son mi- lieu qu'il est large à la base. Elytres linéaires. Mésosternum aussi étroit que le prosternum entre les hanches. Postépisternums parallèles; cinq fois au moins aussi longs que larges. Tibias intermédiaires presque munis d'une dent vers le milieu de leur arête supérieure, assez fortement échan- crés après celle-ci. I. C graeilis; Creutzer. Linéaire. Dessus du corps noir, mais garni d'un duvet cendré jaunâtre , très-apparent sur les élytres, beaucoup moins sur les côtés du vertex et du disque du prothorax ; ce duvet, serré , cons- tituant une bande médiane sur ces deux parties et couvrant le rebord sutu- rai des élytres : côtés du prothorax revêtus d'un duvet pareil. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet cendré. Saperda gracilis. Creutzer, Entom. Versuche. 1799. p. 124. IS. pi. III. fig. 27. Saperda marginella. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 332. 81. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 438. 122. Agapanthia marginella. MuLS., Longic. p. 178. 6. — Kuster, Kaef. Europ. VII. 70. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 41. 6. Calamobius gracilis. Guérin. loc. cit. et m Lucas, Explor. se. de l'Alger, (animaux articulés), p. 501. 1322. Calamobius marginellus. L. Redtenb., Faun. aust. 2^ édit. p. 868. Long. 0«,0067 à O'-jOlOO (3 1. à 4.1. 1/2). — Larg. O-^jOOll à0^0014 (1/2 à 2/3). Corps linéaire. Tête noirâtre; finement ponctuée, revêtue en devant d'un duvet cendré ; presque dénudée sur sa partie postérieure ; parée sur le vertex d'une bande longitudinale de duvet cendré jaunâtre ; rayée d'une ligne médiane. Antennes près de moitié ( 9 ) ou plus de moitié (cf) plus longues que le corps ; très-grêles ; noires ou brunes ; peu ciliées en dessous. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant; bissinueusement tronqué et à peine rebordé à la base ; presque cylindrique , faiblement élargi à partir du SAPERDiNs. — Calamohius . 369 milieu ; d'un cinquième plus long que large ; faiblement déprimé après le bord antérieur et au-devant de la base ; finement et densement chagriné ; noir ou d'un noir verdâtre ; paré sur la ligne médiane d'une bande longi- tudinale de duvet serré d'un cendré jaunâtre ; revêtu d'un duvet pareil sur la partie inférieure de ses côtés , presque glabre ou peu garni de duvet entre la bande médiane et les côtés. Ecusson parallèle sur sa moitié anté- rieure, en ogive ou en demi-cercle postérieurement ; noir, revêtu d'un duvet cendré jaunâtre, ordinairement dénudé sur la ligne médiane. Elytres quatre fois et demie aussi longues que le prothorax ; près de quatre fois aussi lon- gues que larges, réunies; subparallèles jusqu'aux deux tiers ou un peu plus, rétrécies en ligne peu courbe jusqu'à l'angle suturai ; médiocrement con- vexes sur le dos ; moins densement et moins finement ponctuées que le prothorax ; à rebord suturai un peu saillant ; chargées chacune de deux faibles nervures longitudinales : l'une , dans la direction de la fossette hu- mérale, l'autre, en dehors du calus ; noires ou paraissant d'un noir ver- dâtre ; garnies d'un duvet cendré jaunâtre médiocrement serré et laissant un peu apparaître la couleur foncière : ce duvet un peu plus épais sur les nervures, et plus serré sur le rebord suturai, où il forme une bordure sutu- rale. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus de duvet cendré. Cette espèce habite principalement les parties méridionales de la France, mais on la trouve aussi dans diverses provinces du centre ou même un peu du nord. Ce Calamobie vit aux dépens de nos céréales les plus précieuses. M. Guérin-Méneville a donné des détails intéressants sur ses habitudes. L'insecte parfait paraît au moment où les froments sont en fleur. La femelle perce un petit trou dans la tige, près de l'épi , et y dépose un œuf. Celui-ci donne naissance à une larve qui ronge circulairement le tuyau dans ce point, en ne laissant que l'épiderme. L'épi tombe bientôt au pre- mier souffle du vent , et la tige alors ressemble alors à un aiguillon : de là le nom à'aiguillonier donné, dans les environs de Barbézieux, à cette nui- sible larve. Cette dernière, après avoir préparé la chute de l'épi , descend dans le chaume à environ 5 à 8 centimètres du sol, se change en nymphe au prin- temps suivant, et peu de temps après en insecte parfait. Les pertes causées par ce petit longicorne se sont élevées parfois au sixième et même au quart de la récolte. En arrachant les chaumes après l'enlèvement des gerbes, et en les brûlant, on préserve la récolte suivante des dangers dont elle est menacée. 24 370 LONGICOUNES. TROISIÈME BRANCHE. LES SAPERDAIRES. Caractères. Ongles simples, c'est-à-dire non divisés chacun en deux branches. Postépisternums obtriangulairement rétrécis d'avant en arrière. Antennes de onze articles : le onzième parfois appendice. Elytres débor- dant la base du prolhorax du tiers au moins de la largeur de chacune ; non échancrées à l'extrémité. Pygidium généralement apparent ou saillant après les élytres; suivi d'un postpygidium chez les (f ■ Abdomen souvent incourbé h son extrémité chez ce dernier sexe. Obs. Le cinquième arceau du ventre est généralement rayé, chez la ^ , d'une ligne médiane au moins sur sa partie basilaire. Avec cette branche apparaît une modification nouvelle dans la forme des élytres. Chez les insectes précédents , nous les avons vues d'une con- vexité plus ou moins régulière; désormais elles vont se montrer planius- cules sur le dos ou déprimées longitudinalement sur leur moitié interne et brusquement rabattues en dehors du calus humerai ou de l'arête qui le suit, et dont on peut souvent voir les traces jusque près de leur extrémité. Les Compsidies, rapprochés des Agapanlhies par leurs formes, sont les seuls chez lesquels cette disposition est encore indécise ou peu prononcée. Dans les premiers genres, les élytres sont entières et plus prolongées en arrière à l'angle suturai ; dans le dernier ou celui de Saperde, elles sont obtusément tronquées. Les insectes de cette branche sont en général d'une taille au-dessus de la moyenne. La plupart ont un genre différent de beauté. L''s uns semblent cuirassés delà peau chagrinée des Squales; d'autres étalent sur leur dos la richesse soyeuse du salin ; ceux-là brillent des nuances les plus tendres du vert d'eau ou du vert azuré ; ceux-ci ont l'air d'être vêtus d'un habit cha- marré de galons. Malgré le soin pris par la nature pour les parer, aucun d'eux n'est tenté de faire la cour aux fleurs de nos prairies; fidèles aux arbres dont ils furent dans leur enfance les hôtes parasites et dangereux , ils s'éloignent peu de ces grands végétaux à la ruine desquels plusieurs semblent attachés. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : I sAPERDiNs. — Compsidia. 371 / à peine d'un tiers moins larges près de leur cxlrémilé que vers le tiers / de leur longueur. Tète un peu bombée en devant. Eiytres subparal- lèles jusqu'aux quatre cinquièmes, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe jusque près de l'angle suturai, presque terminées en pointe; subconvexes. Antennes annclées. Eiytres terminées près de l'angle suturai par une pe- tite pointe dirigée en dehors Antennes annelées. = = - c ^ 1^ •© .5 t. -« o = .- S ii H -S. " tn X _; U) t. *> c i ii I -ë tn " < s = Epimères du postp ctus visibles en debors des épisternuras presque depuis la base de ceux-ci. Eiytres en ogive ou arrondies postérieurement, prises ensemble. Anten- nes annelées. Epimères du postpectus visibles seulement vers la partie postérieure des épister- nums. Eiytres obtusément tronquées ou obtusément arrondies postérieurement. Genres. Compsidia. Amilia. Sfiperda. Genre Compsidia, Compsidie ; Mulsant. Mulsant. Hist. nat. dos Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p. 182. (>topi4.os-, élégant; t5éx, forme.) Caractères. Postépisternums à peine d'un tiers moins larges vers leur extrémité que vers le tiers de leur longueur. Tête inclinée, légèrement bombée en devant. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ( $ ) ou presque jusqu'à l'extrémité (o") du corps; garnies en dessous de cils peu nombreux ; de onze articles : le premier, presque uniformément plus épais dans ses derniers trois quarts, plus court que le quatrième et surtout que le troisième : celui-ci le plus long : le onzième appendice mais peu distinc- tement, surtout chez la 9 ; un peu amincies à partir du premier article ; annelées à partir du troisième. Eiytres presque parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur ; rétrécies en ligne courbe à leur partie pos- téro-externe et jusque près de l'angle suturai, presque terminées en pointe ; subconvexes et sans arête humérale bien prononcée. Pieds assez courts. Tibias intermédiaires largement et peu profondément échancrés sur l'arête supérieure. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le sternum : le mésosternum prolongé au moins jusqu'aux trois quarts des hanches. 1. C populnea; Linné. Dessus du corps hérissé de poils obscurs; à fond noir. Tête et prothorax assez finement ponctués; garnis de duvet cendré flavescent; parés : la tête, sur le vertex, de deux bandes ■■ le protho- 372 LOISGTCORNES. rax, de deux ou trois bandes longitudinales de duvet plus serré d\m roux flave. Elytres fortement et rugueusement ponctuées; garnies, sur les inter- valles, de points d'un duvet cendré flavescent ; parées chacune de quatre ou cinq taches ponctiformes, formées d'un duvet serré roux flave ; les taches disposées longitudinalement sur leur disque, un peu en zigzag. Antennes annelées. çf Cinquième arceau du ventre visiblement moins long que les deux précédents réunis. Ç Cinquième arceau du ventre aussi long que les deux précédents réunis. Cerambyx populneus. Linné, Syst. nat. 10* éd. t. I. p. 394. 36. — Id. 12* éd. t. I. p. 632. 57. Sapcrda populnea. Fabr., Syst. entom. p. 186. 12. — Id. Syst. eleiith. t. I. p. 327. 58. — Oliv., Entom. t. IV. n° 68. p. 16. 16. pi. I. fig. i. b. c. — Panz., Faun. germ. LXIX. 7. — Schoenh., Syn. ins. t. III, p. 433. 93. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 107. 5. — Steph., niustr. t. IV. p. 239. 5. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 35. 8. — L. REDTENB.jFaun.austr. 2« édit. p. 864. Compsidia populnea. MuLS., Longic. p. 183. 1. — Kuster, Kaef. Europ. VIL 53. — Rouget, Calai. 1629. Long. 0'",0090 à 0>»,0135 (4 1. à 6. 1.). — Larg. O-jOOSS à 0'»,0028 (1 1. à 1 1. 1/4). Corps allongé. Tête noire, mais garnie d'un duvet d'un roux flave ou d'un flave cendré; assez finement ponctuée; hérissée de poils obscurs. Antennes ^uhescenles; noires, annelées de duvet cendré sur la moitié basi- laire des troisième article et suivants. Prothorax tronqué et faiblement re- bordé en devant et à la base ; à peine aussi long que large ; subcylindrique, un peu rétréci vers la base ; assez finement ponctué ; hérissé de poils obs- curs ; noir, mais garni de duvet flave cendré ; paré, sur la ligne médiane, d'une ligne étroite, souvent nulle ou peu nette, de duvet roux flave ; orné, de chaque côté, entre celte ligne et le bord externe, d'une bande longitudinale beaucoup plus large, d'un duvet roux flave, paraissant chacune faire suite à une bande pareille du vertex : repli du prothorax garni de duvet roux flave. Ecusson en carré près d'une fois plus large que long; revêtu d'un duvet flave cendré de flave roux. Elytres quatre fois au moins aussi lon- gues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux cinq sixièmes de leur lon- gueur, rétrécies ensuite en ligne courbe presque jusqu'à l'angle suturai; SAPERDINS. — Compsidia. 373 presque terminées en pointe à leur extrémité ; médiocrement convexes en dessus, convexement déclives sur les côtés; rugueusement marquées de points gros et profonds près de la base, un peu affaiblis vers l'extrémité ; noires ou d'un noir gris luisant ; garnies sur les intervalles d'un duvet flave cendré, paraissant, par l'effet des points, disposé par fascicules; parées chacune, sur leur disque, de cinq taches ponctiformes formées d'un duvet serré roux flave : ces taches longitudinalement disposées un peu en zig- zag : la première, au sixième, souvent nulle ou peu marquée : la deuxième aux deux septièmes : la troisième aux trois septièmes : la quatrième un peu avant les deux tiers : la cinquième aux cinq sixièmes de leur longueur : les première et troisième plus rapprochées do la suture que les autres. Pygidium, dessous du corps et pieds noirs, garnis d'un duvet cendré ou cendré fla- vescent. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. Obs. L'enlèvement des fascicules de duvet dont les élytres sont parse- mées, donne aux étuis une teinte d'un gris noir ou d'un noir gris. Cette espèce paraît se trouver dans toute la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le tremble et dans diverses espèces de saules. (Voy. Bouché, Naturg. d. inseckt., p. 203, 32. — Ratze- burg. Die Forstins, t. I, 1839, p. 235, pi. XVI, fig. 5.) A ce genre paraît se rattacher l'espèce suivante que je ne connais pas : C quercus; Charpentier. Dessus du corps hérissé de poils obscurs ; à fond noir. Tête et prothorax profondément ponctués ; garnis de duvet cendré flavescent; parés : la tête, de quatre bandes sur le vertex : le pro- thorax, de trois bandes de duvet serré jaune. Elyty^es fortement et rugueu- sement ponctuées ; garnies sur les intervalles des points d'un duvet flave cendré; parées chacune de trois taches formées d'un duvet jaune. Antennes noires, annelées de cendré à la base du troisième article et des suivants. Saperda quercus. Charpentier, Horae cntom. p. 224. , Patrie : la Hongrie. Obs. Elle est d'une taille plus avantageuse que la précédente. 374 lONGICORNES. Genre Anaerea, Anaerée; Mulsant. Mulsant, Hist. nat. des Col. de France (Longicornes), p. 184. (Avx!fiéœ, je détruis.) C.\RACTÈREs . Postépisternums une fois au moins plus larges vers le tiers de leur longueur que vers leur extrémité. Tête perpendiculaire ; aplatie en devant, avec le labre et les mandibules un peu élevés. Antennes presque de la longueur du corps ( 9 ) ou un peu plus longues que Im(d'); garnies en dessous de cils médiocrement rapprochés ; sétacées ; de onze articles : le premier, presque uniformément épaissi , moins long que le quatrième et surtout que le troisième : celui-ci le plus long : le onzième plus ou moins distinctement appendice (cf 9); annclées. Elytres faiblement (9) ou assez fortement ((/) rétrécies jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur; rétrécies ensuite en ligne un peu courbe à leur partie postéro-externe, et plus étroitement à l'angle suturai ; terminées, près de celui-ci, en une pointe un peu dirigée en dehors ; planiuscule sur le dos, perpendiculairement rabattues sur les côtés aux épaules , et d'une manière graduellement moins brusque postérieurement. Pieds assez longs. Tibias intermédiaires frangés et largement et peu profondément échancrés sur leur arête supérieure. Prosternum très-étroit entre les hanches. Mésostemum rétréci d'avant en arrière, k peine prolongé au delà de la moitié des hanches. 1. A. capsl&arias; Linné. Dessus du corps noir, mais revêtu d'un duvet jaunâtre roux cendré ou cendré roussâtre. Tête et prothorax ponc- tués : le prothorax subcaréné sur la ligne médiane et chargé de deux faibles tubercules. Elytres chagrinées ou marquées de gros points dénudés; termi- nées en pointe. Antennes d'un cendré jaunâtre, avec V extrémité des articles noire . çf Cinquième arceau du ventre moins long que les deux précédents réu- nis. Pygidiura entaillé dans son milieu. Postpygidium arqué en arrière. 9 Cinquième arceau du ventre aussi long que les deux précédents réu- nis. Pygidium tronqué à l'extrémité. Cerambyx carcharias. Linné, Syst. nat. 10« édit. t. I. p. 394. 34. — Ifl. 12'' édit. t. I. p. 031. S2. La Lcplurc chayrinéc. Geoffr., Hist. ;ibr. t. I. p. 208. I . sAPERDiNs — Anaerea. 375 Cerambyx ptmctatus. De Geer, Méoi. t. V. p. 73. 10. pi. III. fig. 19. Saperda carcharias. Fabr., Syst. entom. p. 184. 1. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 317. 1. — Oliv., Entom. t. IV. n» 68. p. 6. 1. pi. II. fig. 22. — Panz., Faun. germ. LXIX. 1 — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 322. 3S. — Gyllenh., Ins. suec. t, IV. p. 103. 1. — Steph., Man. p. 272. 2126. —Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 34.2. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* édit. p. 864. Anaerea carcharias. Muls., Longic. p. 184. — Kuster, Kaef, Eur. VII. 53. — Rouget, Catal. 1630. Long. O-^jOS^S k 0'",0270 (10 1. à 12 1.). — Larg. O^jOÛTl à 0™,0090 (31. l/-4à4 1.). Corps allongé. Tète noire, mais revêtue, comme tout le dessus du corps, d'un duvet assez grossier, jaunâtre, ou cendré jaunâtre ; hérissée de poils noirs clair-semés; ponctuée; rayée d'une ligne médiane prolongée depuis l'épistome jusqu'au vertex. Antennes noires, revêtues d'un duvet cendré jaunâtre, avec l'extrémité des troisième à neuvième ou dixième articles noire. Prothorax tronqué et à peine relevé en devant ; bissinueusement tronqué et à peine rebordé à la base ; presque cylindrique ; plus large que long; noir, mais revêtu d'un duvet jaunâtre ou cendré jaunâtre; rayé ou légèrement relevé en carène sur la ligne médiane ; marqué de points laissant paraître la couleur foncière ; hérissé de poils obscurs. Ecusson en demi- cercle; revêtu d'un duvet épais jaunâtre ou cendré jaunâtre ; déprimé longitu- dinalement sur son miUeu. Elytres près de cinq fois aussi longues que le prothorax; assez faiblement ($ ) ou Irôs-sensiblement et subsinueusement (cf") rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, puis plus sen- siblement rétrécies en ligne un peu courbe jusque près de l'angle suturai, terminées, dans cet endroit, en une pointe dirigée en dehors ; planiuscules sur le dos ; noires, mais revêtues d'un duvet assez grossier, jaunâtre ou d'un cendré jaunâtre ; marquées de gros points montrant la couleur noire du fond : ces points tuberculeux ou râpeux , près de la base, graduellement affaiblis postérieurement. Pyyidium, dessous du corps et pieds noirs, mais revêtus d'un duvet assez grossier, jaunâtre ou d'un cendré jaunâtre. Venti^e mar- qué de points dénudés. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que le troisième. Prosternuvt très-étroit entre les hanches. Cette espèce parait se trouver dans toutes les provinces de la France. Elle est commune dans les environs de Lyon , sur les peupliers. Sa larve vit dans ces arbres, dont elle dévaste souvent les jeunes plantations. (Voy., pour cette larve, Ratzebuvg, FcrsHns, t. I, ISoiJ, p. 234, pi. XVII, Ug. 4.) 376 LONGICORNES. Obs. La couleur du duvet varie du jaunâtre au cendré. J'en ai trouvé un individu dont l'une des élytres offrait la première de ces teintes , et l'autre , la seconde. Genre Amilia, Amilie ; Mulsant. Caractères. Postépifiternums une fois au moins plus larges vers le tiers de leur longueur que vers leur extrémité. Tête aplatie en devant, avec le labre et les mandibules un peu relevés. Antennes un peu moins longues ( $ ) ou un peu plus longues (cf) que le corps ; garnies en dessous de cils peu serrés; sétacées ; de onze articles : le premier, presque uniformément épais, moins long que le quatrième et surtout que le troisième : celui-ci le plus long : le onzième assez distinctement appendice chez le e ô 0 •£• \ o e S •AT ■£ u i s ca lA £J s a = N « ^- I Cuisses postérieures prolongées au moins jusqu'à l'extrémité I du troisième arcea:i ventral. Elylres dilatées vers les cinq sixièmes de leur longueur; obliquement tronquées sur le I tiers interne de leur extrémité; non marquées de gros i points sérialcment disposés. Antennes garnies en dessous I de cils longs et nombreux. Cuisses postérieures prolongées à peine jusqu'à l'extrémiié du deuxième arceau ventral. Elytrcs un peu plus longues \crs les trois quarts ou les quatre cinquièmes cjue dans leur partie médiaire, ot^liqueraent ccbancrées ou tronquées dans la moitié interne de leur extrémité; ordinairement marquées de points sérialeraent disposés. Antennes gar- nies en dessous de cils assez courts et peu nombreux. ^ -a S o- « S -R 3 1 a|cH: s ï - a " = 51 =\ aj 2. o g s t. Yeux non divisés en deux parties. Elytrcs généra- lement échancrées ou tronquées sur la moitié interne de leur extrémité. 'Yeux divisés en deux parties. Elytres subarron- dies chacune à l'extrémité. Genres. stenostola. Obtrea. Niylçecia. Opsilia. Genre Stenostola, Sténostole; Mulsant. Nuisant. Histoire naturelle des Coléoptères dé France (Longicornes), p. t9?. Caractères. Elytres allongées ; rétrécies entre 1 épaule et les cinq sixièmes de leur longueur, obliquement tronquées sur le tiers interne de leur extrémité; non marquées de gros points sérialement disposés. An- tennes subfiliforraes ; garnies en dessous de cils longs et assez nombreux ; à peu près aussi longues ( 9 ) ou un peu plus longues (o') que le corps ; de onze articles : le premier, renflé, notablement plus court que le troi- sième : le deuxième court : le troisième le plus long : le onzième sans ap- pendice sensible. Prothorax moins long que large; subcylindrique. Pieds médiocres. Cuisses postérieures prolongées jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. Jambes intermédiaires à peine échancrées sur l'arête s^upé- rieure. Episternums du postpectus rétrécis d'avant en arrière, sinués près des hanches postérieures. 1. S. ferrea; Schranck. Dessous du corps noir ou d'un noir giisâtre. Tête revêtue en devant d'un duvet blanc cendré. Prothorax paré, de chaque 388 LONGICORNES. côté, d'une ligne longitudinale de duvet semblable, ordinairement raccourcie en devant, et d'une ligne semblable plus courte, à Vextrémité de la ligne médiane. Ecusson orné sur son milieu d'une ligne de duvet blanc. Elytres obliquement tronquées sur le tiers interne de leur extrémité; assez fine- ment ponctuées; revêtues d'un duvet gris cendré. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus de duvet cendré. Episternums et épimères du médipectus dHun blanc cendré. ,0013 à O-^.OOID (3/5 à 7/8). Corps allongé. Tête noire ou noirâtre ; revêtue en devant d'un duvet blanc cendré ; garnie d'un duvet cendré grisâtre sur le vertex ; plus distinctement ponctuée sur ce dernier ; hérissée de poils obscurs clair-semés ; sillonnée sur la ligne médiane entre les antennes. Palpes noirs. Antennes un peu plus longuement (cr*) ou presque aussi longuement (9 ) prolongées que le corps ; garnies en dessous de cils longs et assez nombreux ; pubescentes; noires à la base , graduellement brunes à l'extrémité ; annelées de cendré à la base du quatrième article'; souvent un peu cendrées en dessus sous les premiers articles. Prothorax tronqué et sans rebord en devant ; tronqué et à peine rebordé à la base ; subcylindrique , à peine rétréci et d'une manière subsinueuse dans sa seconde moitié ; moins long que large ; noir ou d'un noir gris ; hérissé de poils obscurs ; densement et assez finement ponctué; paré, dans l'état frais, de trois lignes ou bandes étroites et longitudinales formées par du duvet blanc cendré : la médiaire, couvrant le quart ou le tiers postérieur de la ligne médiane : chacune des autres rapprochées du bord latéral, ordinairement raccourcies sur le tiers antérieur. sAPERDiNs. — Oberea. 389 Ecusson en demi-cercle, revêtu d'un duvet gris cendré; paré d'une ligne de duvet blanc sur sa ligne médiane. Elytres cinq à six fois aussi longues que le prothorax ; un peu rétrécies entre l'épaule et les cinq sixièmes de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne peu courbe jusqu'au tiers interne de leur largeur, à l'extrémité, obliquement tronquées sur le tiers interne de celle-ci ; planiuscules ou à peine convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; assez finement ponctuées ; noires, revêtues d'un duvet gris cendré ou cendré grisâtre. Dessoua dw corps et pieds noirs, revêtus d'un duvet cendré. Épisternums et épwières du médipectus revêtus d'un duvet blanc cendré. Tibias intermédiaires un peu frangés de cendré roussâtre sur leur échancrure. Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis. Hanches antérieures contiguës ou à peu près ; les intermédiaires, séparées par un mésosternum étroit. Cette espèce habite principalement les parties froides ou montagneuses. Je l'ai prise dans le Jura, à la Grande-Chartreuse. Elle a été prise dans les Alpes de Digne par l'abbé Pestre. Obs. Quand les individus sont plus ou moins déflorés, la couleur varie par la dénudation plus ou moins grande du duvet, et les bandes ou lignes blanchâtres du prothorax ont plus ou moins complètement disparu (var. »). Genre Oberea, Obérée ; Mulsant. Nuisant. Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Longicornes) , p. 104. Car-Ictères. Ehjtres allongées, presque linéaires, plus ou moins rétrécies dans leur partie moyenne, moins liirges dans ce point que vers les trois quarts ou quatre cinquièmes de leur longueur; obliquement échancrées ou tronquées dans la moitié interne de leur extrémité ; ordinairement mar- quées de points sérialement disposés. Antennes subfiliformes ; moins lon- gues que le corps ; parcimonieusement ciliées en dessous ; de onze articles : le premier, renflé, moins long que le troisième : le deuxième, court : le sui- vant plus long que le quatrième : le onzième paraissant souvent pres- que appendice chez le cf . Prothorax moins long que large ; subcylin- drique ou faiblement arrondi sur les côtés. Elytres débordant la base du prothorax du cinquième ou du quart de la largeur de chacune; hnéaires. Pieds courts. Cuisses postérieures moins longuement ou à peine aussi lon- guement prolongées que l'extrémité du deuxième arceau ventral. Jambes intermédiaires faiblement échancrées sur leur arête supérieure. Pro et mé- sosternum séparant les hanches ; le premier étroit entre les hanches : le 390 LONGICORNES. second rétréci d'avant en arrière. Episternums du postpextiis rétrécis d'avant en arrière., sinués près des hanches postérieures. Corps allongé, sublinéaire. i. O. ociilata; Linné. Dessous du corps, pieds, protkorax et écusson orangés : le prothorax paré sur son disque, vers les deux cinquièmes de sa longueur, de deux points noirs, lisses et luisants, transversalement situés. Tète, antennes et élytres noires : côs dernières obliquement échancrées ou tronquées sur la moitié interne de leur extrémité; revêtues d'un duvet gris cendré; marquées de gros points sérialement disposés. a" Pygidium orangé, échancré en arc à son bord postérieur. Postpygi- dium orangé, tronqué et noir à son extrémité. Cinquième arceau ventral creusé d'une fossette Iriangulairement élargie d'avant en arrière ; tronqué à son extrémité. Ç Pygidium orangé, à peine noir ù ses angles postérieurs ; chargé d'une gibbosité ; entaillé à son bord postérieur. Cinquième arceau ventral rayé d'une ligne médiane ; creusé sur sa seconde moitié d'une impression trian- gulaire. Cerambyx oculatus. Linné , Syst. nat. ISe édit. t. l. p. 033. 60. Saperda ocidata. Fabr., Syst. entom. p. 184. 3. — Id. Syst, eleuth. t. U. p. 319. 1 1 . — Panz., Faim. germ. 1. 18. — Ouv., Entom. t. IV. n'>68. p. 19. 20. pi. I. fig. 4. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 424. 43. — Gyllenh., lus, suec. t. IV. p. 108. 6. Oberea oculata. MuLS.,Longic. p. 194. !. — Kuster, Kaef. Eiu'op. IV. 82. Long. 0™,0157 à 0"',0180 (7 1. à 8 1.). — Larg. O'",0036 à 0»,0042 (1 1.2/3 à 1 1. 7/8). Corps allongé; sublinéaire. Tète noire; revêtue d'un duvet cendré, mé- langé de poils noirs semi-relevés ; notée de points plus marqués ou plus apparents sur l'occiput ; creusée d'un sillon médiaire plus profond entre les antennes. Palpes orangés. Antennes prolongées jusqu'aux quatre cinquiè- mes (c/") ou jusqu'aux trois quarts (Ç) de la longueur du corps; noires ou brunes ; garnies d'un duvet court et concolore en dessus, cendré en dessous ; peu ciliées. Prothorax tronqué et à peu près sans rebord en de- vant et et la base; moins long que large ; presque cylindrique, à peine arqué sur les côtés ; sans ponctuation apparente ; orangé ou d'un roux orangé ; à peine pubescenl ; paré sur son disque, vers les deux cinquièmes de sa lon- gueur, de deux points noirs, lisses, luisants, subtuberculeux, transversale- i sAPERDiNs. — Oberea, 391 ment situés, un de chaque côté de la ligne médiane. Ecusson orangé. Elytres six fois aussi longues que le prothorax; obliquement échancrées ou tronquées sur la moitié interne de leur extrémité ; d'un jaune orangé sur la partie basilaire du repli ; noires et revêtues d'un duvet gris cendré, serré sur le reste ; marquées de points gros près de la base, affaiblis posté- rieurement, sérialement disposés. Dessous du corps et pieds d'un jaune ou roux orangé. Cette espèce habite la plupart des parties de la France. Elle est peu commune dans les environs de Lyon. Sa larve vit principalement dans l'osier et le saule. Près de l'O. oculata paraît devoir se placer la suivante que je ne connais pas. O. melanura; Gredler. Allongée; orangée, avec les antennes, la tête et le dernier segment de V abdomen noirs : tarses enfumés. Elytres échancrées à l'extrémité; marquées de points gros et sérialement disposés ; luisantes; revêtues d'une pubescence noirâtre; chargées chacune de deux nervures longitudinales et d'un rebord suturai saillant. Oberea melanura. Gredler, Die Kaefer. von Passeier. 2« cah. p. 67. Long. O-jOlôTCT l). — Larg. 0-,0036 (1 1. 2/3). Patrie : le Tyrol. 2. O. papillata; Gyllenhal. Dessous du corps, pieds, prothorax, écusson et une tache juxtà-scutellaire presque en carré plus large que long, sur les élytres, d'un orangé pâle : le prothorax paré, près de chaque côté, vers les trois cinquièmes de sa longueur, d'un point noir, semi-orbiculaire : le ventre noir sur la partie médiane des trois premiers arceaux. Tête, an- tennes et élytres noires : celles-ci échancrées à leur extrémité; revêtues d'un duvet gris cendré; marquées de points médiocres, peu sérialement disposés. cT Pygidium noir ou brun sur les deux tiers postérieurs au moins de sa longueur; postpygidiiim échancré à son bord postérieur. Cinquième arceau du ventre creusé d'une dépression triangulairement élargie d'avant en arrière, noire; tronqué à son bord postérieur. î Pygidium d'un jaune orangé, avec son bord postérieur noir. Gin- 392 LOiNGlCORNES. quième arceau ventral rayé d'une ligne médiane ; un peu échancré en arc à son bord postérieur, marqué d'une tache triangulaire noire, couvrant ordinairement la moitié postérieure de sa longueur. Saperdapupillata. Gyllenhal, in Schoenh., Syn. inst. t. III. append. p. 18S. 239. Obereapupillata. Muls., Longic. p. 19o. 2. — Kuster, Kaef. Eur. IV. 83. Long. 0'»,0123 à 0'°,0157 (5 1. 1/2 à 7 1.). — Larg. O'-.OOlô à O^jOOSS (2/3 à 1 1. 1/4). Corps allongé; linéaire. Tête noire; garnie en devant de duvet gris, souvent épilé ; hérissée de poils obscurs ; marquée de points assez petits et peu rapprochés ; rayée d'une ligne médiane ordinairement légère. Episto^ne et palpes d'un jaune orangé. Labre et mandibules noirs. Antennes prolon- gées jusqu'aux quatre cinquièmes ( 9 ) ou un peu plus (cj") de la longueur du corps ; noires, quelquefois avec les troisième et quatrième articles bruns, d'un rouge brun ou même jaunâtre; à peine pubescentes; peu ciliées en dessous. Prothorax tronqué et un peu relevé en rebord en devant; tronqué et rebordé à la base ; moins long que large ; presque cylindrique, un peu renflé dans le milieu de ses côtés ; transversalement déprimé au-devant du rebord basilaire et après le bord antérieur; sans ponctuation apparente; orangé ; paré près de chacun de ses bords latéraux, vers les trois cinquiè- mes de sa longueur, d'une tache subponctiforme ou plutôt longitudinale- ment semi-orbiculaire, d'un noir peu luisant. Ecusson orangé. Elytres six fois aussi longues que le prothorax; obliquement échancrées ou tronquées chacune sur la moitié interne de leur extrémité; d'un jaune orangé sur la partie basilaire du repli ; parées d'une tache scutellaire d'un orangé pâle, couvrant au moins la moitié interne de la base de chaque élytre, formant, avec sa pareille, une sorte de carré plus large que long, mais moins longuement prolongée près de la suture qu'à ses angles postéro-externes : ceux-ci terminés en pointe ; noires et revêtues d'un duvet serré d'un gris cendré sur le reste; marquées de points médiocres près de la base, affaiblis postérieurement , peu sérialement disposés. Dessous du corps pubesccnt ; d'un jaune orangé, avec les ti'ois quarts médiaires des trois premiers arceaux du ventre, moins le bord postérieur de ceux-ci, noirs ou noirâtres. Pieds d'un jaune orangé. Cette espèce habite principalement les parties tempérées. J On la trouve sur diverses espèces de chèvrefeuille, principalement sur le Lonicera tatarica. Sa larve vit dans cette plante, qu'elle fait quelquefois périr. sAPERDiNs. — Oberea. 393 L'espèce suivante paraît très-voisine de la précédente : ©. pedemontana ; Chevrolat. ÏÏun flave roux. Tête, antennes, élytres et dernier arceau du ventre, noirs : élytres parées d'une tache scu- tellaire flave, émettant un petit trait longitudinal externe noir; marquées de points peu sérialement disposés. Oberea pedemontana. Chevrolat, Revue et Mag. de Zool. t. VIII. 1856. p. 436. Long. O'n.OlSô (6 1.). — Larg. O^'jOOSô (1/8). Patrie : le Piémont. 3. O. ErytltrocepEiala ; Fabricius. Hérissé de poils sur la tête, le prothorax et la poitrine; noire; pieds, deux derniers arceaux du ventre, et partie du troisième , d'un jaune orangé. Ptjyidiiim de même couleur, bordé de noir. Tête et ordinairement disque du prothorax, d'un rouge testacé ou ferrugineux. Elytres subarrondies chacune à l'extrémité; revêtues d'un duvet cendré; marquées de points presque sérialement disposés. cf Pygidium et postpygidium d'un jaune orangé : le premier, entaillé dans le milieu de son bord postérieur : le deuxième, postérieurement bordé de noir. Cinquième arceau ventral brièvement et triangulairement déprimé dans le milieu de son bord postérieur, paraissant par là comme échancré. V Pygidium d'un jaune orangé, bordé de noir et presque bilobé posté- rieurement. Cinquième arceau ventral rayé d'une ligne médiane à sa base, tronqué postérieurement. Saperda erylht'occphala. Fabr. ,Mantis. Ins. t. I. p. 148. 13. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 322. 24. — Herbst, Arch. p. 94. 9. pi. XXVI. fig. 3. — Oliv., Entom. t. IV. no 68. p. 22. 21. pi. III. fig. 29. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 429. 68. Oberea erythrocephala. Muls., Longic. p. 198. 4. — Kuster, Kaef. Europ. XIII. 86. Var. *. Prothorax sans taches. Saperda erythrocephala. Panz., Faun. germ. LXIX. 5. Var. X. Prothorax unicolore d'un noir gris. Var. /S. Tête d'un noir gris, moins la partie de la face voisine de V épis- tome. 394 LONGICORNBS. ~ Long. 0'",0090 à0"',01l2 (41. à51. ). — Larg. O-sGOll à O-'.OOie (1/2 à 2/3). Corps allongé; linéaire. Tète hérissée de poils cendrés ou obscurs ; fine- ment ponctuée ; rayée d'une ligne médiane ; ordinairement teinte d'un rouge testacé. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ou un peu plus ($), ou jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes(cy ) de la longueur du corps ; noires ou brunes en dessus, un peu cendrées en dessous; garnies de cils peu nombreux. Prothorax tronqué et à peu près sans rebord en devant ; tronqué et faiblement rebordé à la base ; moins long que large ; subcylin- drique , faiblement rétréci avant la base ; assez densement et ruguleusement ponctué ; hérissé de poils obscurs ; noir, mais paraissant d'un noir gris ; ordinairement marqué sur son disque d'une tache subarrondie , d'un rouge testacé ou ferrugineux, subarrondie, à limites indécises. Ecusson en demi- cercle ; revêtu d'un duvet cendré. Elytres cinq fois au moins aussi longues que le prothorax ; souvent subarrondies chacune à l'extrémité ; d'autres fois obtusément et obliquement tronquées sur la moitié interne de celle-ci ; noires, mais revêtues d'un duvet cendré ou gris cendré; marquées de points médiocres et presque carrés , près de la base , affaiblis postérieure- ment, presque sérialement disposés ; offrant les traces de deux ou trois faibles nervures longitudinales. Derniers arceaux du dos de Vabdomen d'un jaune orangé: le dernier, bordé de noir à son extrémité. Dessous du corps hérissé sur la poitrine de poils d'un cendré roussâtre assez longs , garnis de poils plus courts sur le ventre ; noir, avec les deux derniers arceaux du ventre et les côtés du troisième (cf) et même ceux du deuxième ( $ ), d'un jaune orangé. Pieds de cette dernière couleur. Cette espèce habite les parties méridionales et tempérées. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon sur VEuphorbia gerardiana. Obs. Le prothorax a ordinairement une tache rougeâtre au d'un rouge testacé sur son disque ; d'autres fois, il est unicolore. J'en ai trouvé quelques exemplaires ayant même la tête noire ou d'un noir gris , moins le labre ; l'épistome est en partie de la face voisine de ce dernier. Ces insectes, qui sembleraient devoir constituer une espèce particu- lière (0. nigriceps), ne sont évidemment qu'une variété singulière de Verythrocephala. VO. euphorbiae, Germar, a beaucoup d'analogie avec VO. erijthrocephala: mais elle paraît devoir constituer une véritable espèce. Elle est d'une taille plus avantageuse (O-^jOiS? — 7 1.). Elle est noire ou d'un noir gris, avec À sAPERDiNs. — Oberea. 395 les pieds d'un roux testacé ; la tête, tantôt noire jusqu'à l'épistome, tantôt d'un rouge testacé, avec le derrière des yeux noirâtre ; les derniers arceaux du dos de l'abdomen , et les côtés au moins des deux derniers arceaux seulement du ventre, d'un roux testacé : le dernier arceau du dos de l'ab- domen n'est pas bordé de noir. 4. ©. Iineai4s; Linné. Noire. Palpes et pieds d'un jaune pâle. Elytres presque glabres; obliquement échancrées à l'extrémité; marquées de points presque carrés et subsérialement disposés. (f Pygidium et postpygidium noirs, tronqués à leur bord postérieur. Cinquième arceau ventral triangulairement déprimé. Obs. La partie basilaire du repli des élytres est ordinairement jaune. 9 Pygidium noir, échancré à son bord postérieur. Cinquième arceau ventral rayé à sa base d'une ligne médiane, continuée par une fossette ordi- nairement triangulaire et plus ou moins pn>fonde. Cerambyx linearis. Linné, Syst. nat. 12*^ édit. t. L p. 632. 58. Saperda linearis. Fabr., Syst. entoni. p. 18S. b. — Syst. eleuth. t. 2. p. 320. 15. — Herbst, Arch. p. 93. 4. pi. XXVL fig. 1 . — Panz., Faun., Germ. VL 14. — Ouv., Ent. t. IV. noôS. p. 24. 27. pi. II. fig. 13. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 426. 52. — Ratzeb., Forstins. t. I. p. 226. n<» 3. pi. XVI. fig. 6. Oberea linearis. MuLS., Long. p. 197. 3. — Kuster, Kaef. Europ. VI. 81. Long. 0™,0112 à 0'",0i46 (5 1. à 6 1. 1/2). — Larg. G-" ,0020 à 0",0028 (7/8 à 1 1. 1/4). Corps allongé, linéaire. Tête noire; hérissée de poils noirs; ponctuée; rayée d'une ligne médiane. Palpes d'un jaune pâle. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur du corps ( 9 ) ou presque aussi longues que lui {cf)\ noires, garnies de cils peu nom- breux. Prothorax tronqué et à peine rebordé en devant et à la base ; moins long que large ; subcylindrique, sinué vers les trois quarts de ses côtés ; transversalement déprimé au-devant de sa base, et moins sensiblement après le bord antérieur; noir; ponctué; hérissé de poils noirs. Ecusson en demi-cercle ; noir. Elytres cinq à six fois aussi longues que le prothorax ; obliquement tronquées ou échancrées sur la moitié interne de leur extré- mité; noires; marquées de points assez gros et presque carrés près de la base, affaiblis postérieurement, et presque sérialeraent disposés, donnant 396 LOIfGICORNES. chacun naissance, sur le dos, à un poil gris, couché, peu ou point appa- rent; offrant les traces de deux faibles nervures longitudinales. Dessous du corps noir; luisant; garni d'un duvet cendré jaunâtre. Pieds d'un jaune pâle. Celte espèce habite principalement les parties froides et tempérées. Elle n'est pas très-commune dans les environs de Lyon. On la trouve sur le noisetier. Sa larve vit dans les rameaux de cet arbrisseau et dans ceux du noyer. Feu mon ami Poudras avait reçu du comte Dejean, sous le nom de Oberea ragusana, un individu pouvant être caractérisé ainsi : O. insldiosa. Noire. Palpes, pieds, derniers arceaux du dos de l'ab- domen et trois derniers arceaux du ventre d'un jaune orangé. Cinquième arceau du ventre et pygidiiim bordés de noir à leur bord postérieur. Elytres obliquement tronquées à leur extrémité; garnies d'un duvet gris, couché, peu épais et faiblement apparent; hérissées de poils obscurs ; marquées de points presque carrés et subsérialement disposés. 9 Cinquième arceau ventral rayé d'une ligne médiane ; sans fossette et à peine triangulairement déprimé sur sa seconde moitié. Long. 0'°,0123 (5 1. iy2). Patrie : la Dalmatie. Obs. Cet exemplaire s'éloigne de l'O. linearis non-seulement par la cou- j leur des derniers segments de l'abdomen , mais encore par son prolhorax ( sans dépressions transversales bien marquées après le bord antérieur et au- ' devant de la base; par ses élylres hérissées en dessus et sur les côlés de poils obscurs; garnies sur le dos de poils gris, couchés, peu épais, assez ', apparents; paraissant chargées de trois faibles nervures. | Cet exemplaire est une $ dont le cinquième arceau ventral est à peine t| marqué d'une dépression triangulaire sur sa seconde moitié, au lieu d'être ij creusé d'une fossette profonde. 1 J'ai été obligé de changer le nom sous lequel cette espèce était inscrile, M. Kûster ayant publié sous le nom d'O. ragiisana une espèce évidemment différente, dont voici la description. O. rag^iiftaiia; Kuster. Assez courte; noire; garnie d'une pubeS' sAPERDiNs. — Oberea. 397 cence cendrée. Prothorax paré d'une ligne médiane de duvet blanc. Cuisses et jambes antérieures d'un rouge jaune. Oberea ragusana. KusTER, Kaef. Europ. I. SS. Long. 0",0100(4 1. 1/2). — Larg. 0°',0022 (1 1.). Patrie : les environs de Raguse. 5. O. ]?ïaîril; Chevrolat. Dessous du corps, tête, prothorax et écusson d'un rouge testacé brunâtre. Elytres obliquement tronquées sur la moitié interne de leur extrémité; marquées de points gros, presque sérialement disposés ; d'un rouge testacé, parées sur le tiers extérieur de leur largeur £une bande longitudinale noire. Cuisses, base des jambes et extrémité des articles des tarses, d'un rouge testacé, noires sur le reste. Oberea Mairii. Chevrolat, Descript. de quatre Longic. europ. in Revue et Mag. de Zoolog. 2e série, t. VUI. 18S6. p. 43S. Long. 0'°,0135 (6 L). — Larg. 0'»,0039 (1 1. 3/4). Corps subparallèle , sublinéaire. Tête d'un rouge testacé foncé ou brunâ- tre; marquée de points grossiers : poiniillée dans les intervalles de ces points ; hérissée de poils obscurs et peu épais , garnie d'un duvet clair- semé et peu distinct ; chargée longitudinalement d'une ligne médiane peu saillante. Epistome flavescent ; lisse. Mandibules d'un rouge testacé brunâ- tre, à extrémité noire. Anten7ies au moins aussi longues que le corps, chez le 0" ; noires ; garnies d'un duvet court ; ciliées en dessous. Protho- rax tronqué et légèrement rebordé en devant ; tronqué un peu bissinueu- sement ou en angle dirigé en arrière et faiblement rebordé à la base ; moins long que large; subcylindrique, un peu renflé dans le milieu de ses côtés; marqué comme la tête de points grossiers ; hérissé de poils nébuleux et très-clair-semés ; d'un rouge testacé brunâtre. Ecusson de même couleur. Elytres cinq fois aussi longues que le prothorax; sublinéaires, un peu rétrécies dans leur partie moyenne ; tronquées obliquement sur la moitié interne de leur extrémité ; planiuscules sur le dos ; garnies d'un duvet peu distinct ; hérissées de poils nébuleux ; marquées de gros points enfoncés presque sérialement disposés et graduellement moins gros vers l'extrémité ; d'un rouge testacé ou d'un fauve testacé ; ornées chacune d'une bande lon- gitudinale noire, couvrant le tiers externe de la base, c'est-à-dire depuis la 398 LONGTCORISES. fossette humérale jusqu'au rebord externe, qui reste de couleur foncière, et prolongée jusqu'à l'extrémité; chargées chacune d'une nervure peu sail- lante et postérieurement affaiblie, servant de limite au côté interne de la bande précitée. Dessous du corps d'un rouge testacé brunâtre ; garni d'un duvet cendré ou presque concolore. Prosternum séparant les hanches; de moitié plus étroit que le mésosternum. Pieds brièvement et parcimonieuse- ment pubescents ; d'un rouge testacé sur les cuisses, à la base des jambes, et à l'extrémité des articles des tarses, noirs sur le reste. Cette espèce a un faciès exotique. Elle a été trouvée à Mtung, près d'Or- léans, par M. Maire, à qui elle a été dédiée par M. Chevrolat. Ce savant a eu l'obligeance de me la communiquer. A la suite des Oberea, et avant le genre Phytœcia, doivent être placés les deux suivants, renfermant des espèces étrangères à notre pays. a Antennes de douze articles. Genre Oxylia, Oxylie. Cabactères. Elytres allongées ; assez faiblement ( 9 ) ou très-sensible- ment ( (f) rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, puis plus sensiblement en ligne courbe jusque vers l'angle suturai qui est terminé en pointe. Antennes un peu moins longues que le corps; atténuées vers l'extrémité; non ciliées en dessous; annelées; de douze articles (cf 9) • le premier moins long que le troisième : celui-ci plus long que le qua- trième : le douzième assez court. Yeux non divisés. Prothorax subcylin- drique ou renflé dans le milieu. Cuisses postérieures prolongées jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. Ongles divisés chacun en deux branches presque égales. 'Y O. languide; Ménétriés. Antennes noires, annelées de cendré. Tête »t prothorax hérissés de poils livides; noirs, mais paraissant d'un noir gris : le second dilaté et subarrondi dans le milim de ses côtés ; paré en dessus de trois bandes longitudinales d'un duvet épais, cendré flavescent. Ecusson revêtu d'un duvet cendré. Elytres planiuscules sur le dos; marquées près de la base de gros points graduellement affaiblis postérieurement; noires ou d'un noir gris, revêtues d'un duvet cendré presque divisé en fas- cicules par les points ; ceux-ci constituant parfois par leur union des espèces sAPERDiNs. — Mallosia. 399 de sillom vermiculaires. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet cen- dré verdâtre. cf Pygidium et postpygidium échancrés dans le milieu de leur bord postérieur ; noirs ou d'un noir gris à l'extrémité : le premier d'un rouge jaune à la base. Antennes presque aussi longues que le corps. 2 Pygidium noir; tronqué. Antennes prolongées jusqu'aux quatre cin- quièmes ou cinq sixièmes du corps. Phytœcia languida. Ménétriés, Insectes de Turquie (Méra. de l'Acad. de St-Pétersb. 6e série, t. V. 1839. p. 42. 192). Patrie : la Syrie. (Collect. Godart.) Obs. Les antennes sont revêtues d'un duvet cendré, avec le dessus des articles noir , très-élroitement près de la base , et d'une manière graduelle- ment élargie jusqu'à l'extrémité. J'ai vu cet insecte placé dans quelques collections avec les Agapanthia, dont il s'éloigne par ses antennes moins grêles, non ciliées en dessous, à douzième article plus court, et surtout par ses ongles divisés chacun en deux branches. SIX Antennes de onze articles. ^ Ongles armés, à la base de chacune de leurs branches, d'une dent plus ou moins rapprochée de ladite branche , et à peine avancée au delà de la moitié de celle-ci. Genre Mallosia, Mallosie. Caractères. Au caractère tiré des ongles, ajoutez : Elytres allongées ; faiblement (9) ou très-sensiblement (o^) rétrécies jusqu'aux trois quarts ou un peu plus de leur longueur. Antennes moins longues que le corps; épaisses ; atténuées vers l'extrémité ; revêtues de duvet ; de onze articles : le premier souvent plus long que le troisième. Yeux non divisés. Prothorax subcylindrique ou renflé dans le milieu. Ces insectes, que divers entomologistes ont placés près des Saperdes, mais qui sont de véritables Phytœciaires, se distinguent des véritables Phy- tœcies par le caractère tiré de leurs ongles et par un faciès particulier. Mais, en dehors de leur signe distinctif, ils offrent, suivant les espèces, diverses modifications sensibles. Ainsi, les antennes sont annelées chez les uns, unicolores chez les autres ; leur premier article est ordinairement plus 400 LOJNGICORNES. long que le troisième; d'autres fois plus court. Les élytres, médiocrement mais assez régulièrement convexes chez les uns, soit dans les deux sexes, soit seulement chez les 9 , sont planiuscules sur le dos et rabattues sur les côtés chez les autres; chez les premiers elles sont arrondies ou en ogive chacune à l'extrémité . chez les autres elles sont tronquées en angle ren- trant sur la moitié interne au moins de leur extrémité. Les cuisses posté- rieures parfois prolongées jusqu'à l'extrémité du troisième arceau , dépas- sant à peine, d'autres fois, celle du deuxième. La plupart de ces espèces, ou du moins des premières, ont les élytres parées de bandes longitudinales d'une couleur ditférente de celle du fond. jÇ M. sraeca; Sturm. Antennes revêtues d'un duvet cendré, noirâtres à Vextrémité des articles. Tête, protkorax et écusson revêtus d'un duvet cen- dré roussâtre. Elytres arrondies chacune à l'extrémité; subconvexes ; velou- tées; d'un brun roussâtre ou cannelle, passant graduellement vers l'extré- mité au cendré roussâtre, avec le bord externe et une bande longitudinale naissant de la base, et passant sur la fossette humérale, d'un cendré rous- sâtre. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet flave cendré. Ventre parsemé de points dénudés. Postépisternums à peine une fois plus longs que larges à la hase. 9 Pygidium et postpygidium revêtus d'un duvet cendré roussâtre. Cinquième arceau ventral non rayé d'une ligne médiane. (/• Saperda graeca. Sturm, Catal. 1843. p. 3S6. pi. VL fig. 6. J Dorcadion tomentosum. Sturm, Catal. 1843. p. 33S. pi. VI. fig. 3. (/> J Phytœcia graeca. Kuster, Kaef. Europ. VI. 87. Long. O-'jOieS à 0'",0258 (7 1. 1/2 à 1 1 1. 1/2). — Larg. O-" ,0056 à 0™, 0090 (21. 1/2 à 41.). Patrie : la Grèce. 1 H. flaveficeits; Brullé. Antennes revêtues dim duvet cendré blan- châtre. Tète noire. Paré sur le vertex de deux bandes, et couvert en devant d'un duvet flavescent légèrement verdâtre. Prothorax un peu dilaté ou sub- arrondi vers le milieu de ses côtés ; noir, paré d'une bande médiane de duvet blanchâtre, et de chaque côté d'une bande roussâtre. Ecusson pubes' cent, blanchâtre. Elytres revêtues d'un duvet flavescent verdâtre; tronquées en angle rentrant à l'extrémité; planiuscules; assez fi,nement ponctuées ; SAPERDiNs. — Phytœcia. 401 chargées chacune de deux ou trois faibles nervures longitudinales ; à rebord suturai postérieurement saillant. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet fiavescent verdâtre. Saperda flavescens.B^viiÉ, Expéd. se. de Morée. p. 262. S06. pi. XLIII. fig. b. Long. 0'",0I70 (7 1. 1/2). — Larg. O-^jOOGl (l 1. 3/4). Patrie : la Morée. M. D«ipoii«lieli; Brullé. Dessus du corps revêtu d'un duvet ver- dâtre, foncé, couché et plus soyeux sur le^ élytres. Antennes annelées. Prothorax dilaté et arrondi dans le milieu de ses côtés ; paré de trois lignes ou bandes longitudinales jaufiâtres. Ecusson en demi-cercle, une fois plus large que long; revêtu d'un duvet jaunâtre cendré. Elytres en ogive étroite à V extrémité; fortement ponctuées; souvent dénudées à V épaule. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet jaunâtre cendré. Saperda Duponcheli. Brullé, Expéd. se. de Morée. p. 260. 500. pi. XLIII. fig. 4. Long. O^-^OISO (8 1.). — Larg. 0'",0045 (21. 1/4). Patrie : la Grèce. SurVEchium italictim. Cette belle espèce a été dédiée à feu mon ami Duponchel, dont les qua- lités privées et la science feront longtemps déplorer la perte. Obs. La Saperda Guerini, De Brème, et quelques autres, paraissent se rapporter à la même coupe. Genre Phytœcia, Phytcecie ; Mulsant. Mulsont. Hisl. nat. des Colcopt. de France, (Longicornes), p. 199. Caractères. Elytres allongées ou suballongées; sensiblement rétrécies d'avant en arrière , au moins chez les a" ', quelquefois subparallèles chez les 9 jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur; échancrées ou tronquées chacune, parfois presque en ligne droite, ordinairement en angle rentrant , sur la moitié interne au moins de leur extrémité ; planius- cules sur le dos , souvent subcanaUculées longitudinalement sur leur moitié interne, rabattues sur les cùiès. Antennes OYàmaïvemeut un peu moins longues que le corps ; atténuées vers l'extrémité chez les uns, subparallèles ou plus 26 402 LONGICORNES. épaisses dans leur seconde moitié que sur les articles troisième à cinquième chez les autres ; plus ou moins ciliées en dessous ; rarement annelées ; de onze articles : le premier plus court que le troisième : celui-ci le plus long. Yeux profondément échancrés , mais non divisés. Prothorax sub- cylindrique ou renflé dans le milieu. Cuisses postérieures dépassant l'extré- mité du deuxième arceau ventral , ordinairement prolongées jusqu'à celle du troisième. Ongles divisés chacun en deux branches presque égales. Chez les çf , le pygidium est toujours suivi d'un postpygidium qui manque au dos de l'abdomen "des $ , et le cinquième arceau ventral est ordinairement bissinueusement arqué à son bord postérieur et plus ou moins sensiblement incourbé à son extrémité ; chez les Ç , le cinquième arceau du ventre est généralement marqué sur la base de la ligne médiane d'une raie souvent prolongée jusqu'à l'extrémité, et tronqué à cette dernière. Les divisions suivantes rendront sans doute plus facile la détermination des espèces ci-après décrites : * Elytres rayées d'un sillon longitudinal peu profond, naissant de la fossette humérale ; parées chacune d'une bande longitudinale de duvet blanc. (Vittigera.) XX Élytres non rayées d'un sillon longitudinal naissant de la fossette humérale ; non parées chacune d'une bande longitudinale de duvet blanc. fi Pygidium et dernier arceau du ventre au moins en partie d'un rouge de nuance variable. y Tête et prothorax en majeure partie d'un rouge de nuance variable. (Puncticollis, argus, Jourdani, Wachanrui.) yy Tête noire ou d'une couleur obscure. S Prothorax en majeure partie d'un rouge jaune ou d'une nuance rapprochée. {A f finis.) 5S Prothorax en majeure partie à fond noir ou obscur. s Prothorax marqué d'une ou de deux taches, ou d'une bande transversale, d'un rouge de nuance variable. (RtibricolUs, vulnerata, virgula, lineola, humeralis.) es Prothorax unicolore. {Rufipes, femoralis, cinctipennis, balcanica.) pfi Pygidium et dernier arceau du ventre noirs ou d'une teinte obscure. i^ Pieds en partie orangés ou d'une teinte rapprochée. t) Elytres d'un roux jaune, avec une bande suturale noire. {Praetextata.) jjïj Elytres unicolores. d Elytres d'un bleu métallique. / Prothorax paré d'une tache rouge. (Baccueti.) Il Prothorax unicolore, {MillefoUi, rufîmana.) I .a4. sAPERDiNs. — Phytœcia. 403 60 Elytres ardoisées ou d'une teinte rapprochée. A Prothorax paré d'une ou de plusieurs taches d'un rouge de nuance variable. {Cephalotes, Gaubilii.) it/t Prothorax unicolore. {Geniculata, erytrocnema, macilienta, cphip- pium, cylindrica.) ^^ Pieds unicolores. X Dessus du corps d'un vert tendre. [Malachitica.) XX Dessus du corps cendré ardoisé ou d'une couleur obscure. /A Antennes annelées. (Tigrina.) lJL(x Antennes unicolores. (Hirsutula, solidagînis, nigricornis, Juin.) \U 1. P. vAttisera; Fabricius. Dessus du corps 7ioir, mais revêtu de duvet gris. Tête et prothorax hérissés de poils obscurs : le prothorax paré de trois bandes de duvet blanc. Ecusson revêtu d'un duvet blanc. Elytres tronquées en angle rentrant à V extrémité; creusées d'un sillon longitudinal assez faible, naissant de la fossette humérale; parées chacune, entre ce sillon et le rebord suturai, d'une bande de duvet blanc ordinairement non avancée jusqu'à la base; marquées de gros points, plus apparents sur la bande. cf Elytres sensiblement rétrécies d'avant en arrière ; paraissant presque glabres, en dehors de la bande blanche. Pygidiura et postpygidium noirs, revêtus d'un duvet cendré : le premier obtusément arrondi : le second tron- qué. Cinquième arceau du ventre creusé d'une fossette. 9 Elytres peu rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes; garnies sur leur moitié externe d'un duvet gris apparent. Pygidium noir, revêtu d'un duvet cendré ; tronqué. Cinquième arceau du ventre déprimé à l'extrémité. Saperdavittigera. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 318. 3. Phijtœcia vitligera. MuLS.,Longic. p. 200. 1. — Kuster, Kaef. Eur. VU. 62. — Lucas, Explor. scient, de l'Alger, p. 504. 1329. pi. XLUI. fig. 9. Var. A. Tête, prothorax et moitié externe des elytres revêtus d'un duvet cendré flavescent apparent. Bandes blanches du prothorax plus confuses ou moins nettement dessinées .■ celle des elytres se confondatit presque avec le duvet cendré flavescent qui couvre la moitié externe. Cette variation est particulière aux 9 • Long. 0«,0185 à O^jOlSO (6 à 8 1.). — Larg. 0">,0033 à 0"',0045 (1 1. 1/2 à 2 1.). 404 LONGICORNES. Corps allongé. Tête noire; revêtue d'un duvet cendré ou cendré tlaves- cent; parée sur le vertex de deux bandes de duvet blanc; marquée de gros points ; hérissée de poils obscurs ; rayée d'une ligne médiane. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ( Ç ) ou quatre cinquièmes (c/) du corps ; épaisses ; noires, revêtues d'un duvet cendré court. Prothorax tronqué et muni d'un rebord en devant ; rebordé et tronqué ou un peu en angle très- ouvert et dirigé en arrière, h la base ; presque cylindrique, faiblement plus large dans son milieu ; sensiblement moins long que large ; noir, couvert d'un duvet court, noir gris ; paré de trois bandes longitudinales de duvet blanc; les latérales, ordinairement raccourcies à leur extrémité ou au moins en devant ; marqué de gros points ; hérissé de poils obscurs. Ecusson revêtu d'un duvet blanc. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; obtusément tronquées en angle rentrant, à l'extrémité; planius- cules sur le dos; creusées d'un faible sillon longitudinal naissant de la fossette humérale et prolongé jusqu'à l'exlrémiié; noires, mais revêtues d'un duvet gris foncé, qui les fait paraître d'un noir gris ; parées, entre le rebord suturai et le sillon longitudinal, d'une bande de duvet blanc, ordi- nairement non avancée jusqu'à la base; marquées de gros points, un peu affaiblis postérieurement, plus gros ou plus apparents sur la bande qu'ils font paraître souvent fasciculée. Dessous du corps et pieds noirs, mais revêtus d'un duvet cendré grisâtre. Ventre parsemé de points dénudés. Cette espèce est rare en France. M. Perret, attaché au Muséum d'histoire naturelle de Lyon, a trouvé, dans les environs de Marseille, un exemplaire 9 de la var. A. P. punclicollis ; Faldermann. Tête et prothorax d'un rouge jaune, ponctués : la tête, marquée de sept taches noires ; une près de la base de chaque antenne : cinq près du prothorax : les trois médiaires, poncti- formes : les externes en ligne transverse : le prothorax, avec les côtés et cinq taches ponctiformes, noirs : trois obtriangulairement disposées sur le disque : les deux extérieures presque liées à la base. Ecusson revêtu de duvet blanc. Elytres d'un noir gris, avec la base du repli jaune; garnies d'un duvet gris peu épais ; ponctuées ; échancrées en angle rentrant à V ex- trémité. Pieds d'un rouge jaune : base des cuisses, genoux des quatre postérieures et tarses, noirs. Poitrine noire. o* Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune : le dernier tronqué. Phytœcia puncticollis. (Ménétriés) Falderm. Faun. transcauc. in Nouv. mém. de la Soc. des nat. de Mosc. t. V. 2^ partie p. 291 . S02. pi. X. lig. i . SAPERDINS, — Phyfœcia. 403 Long. 0'",0147 à 0™,0169 (6 1. 1/2 à 7 1.1/2). — Larg. 0«,0033 à 0»,0039 (1 1. 1/2 à 1 1. 3/4). Patrie : les régions transcaucasiennes. /^ P. argus ; Frcelich. Tête et prothorax dhin rouge jaune terne, garnis d'un duvet cendré peu épais : la tête notée de huit taches noires : trois entre les antennes : cinq près du prothorax : les trois médiaires ponctiformes : les externes en ligne transverse : prothorax paré de sept taches poncti- form es noires , disposées en quinconce sur deux lignes transversales. Elytres revêtues d'un duvet cendré verdâtre, avec la base du repli jaune rouge et le côté externe noir ; tronquées en angle rentrant à V extrémité. Pieds d'un rouge jaune : genoux, une tache vers l'extrémité des quatre derniers tibias et tarses, noirs. Pijgidium, côtés et extrémité du ventre, d'un rouge jaune pâle. a" Pygidium et postpygidium d'un rouge flave : le dernier tronqué. Saperda argus. Froelich, Krit. Verzeich. in Naturforsch. 27' cah. 1793. p. 155. 2d. — Panz., Faiin. gerni. LXIX. 2. — Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 329. 61. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p.43o. 99. Phytœcia argus. Kuster, Raef. Europ. VII. 00. — Bach, Kaeferfaiin. t. III. p. 37. 1. — L. PiEDTENB., Faim. aust. 2e éd. p. 867. Long. 0"',0123 à O-^jOlSS (5 1. 1/2 à 6 L). — Larg. 0"\0033 à On',0036 (1 1. 1/2 à 1 1. 2/3). Patrie : l'Allemagne et la Hongrie. 2, P. Jourdani ; Mulsant. Tête et prothorax d'un rouge pâle, garnis d'un duvet cendré peu épais : la tête, notée de huit taches noires : trois entre les antennes : cinq près du prothorax • les trois médiaires poncti- formes : chacune des latérales en ligne transverse : le prothorax bordé de noir en devant, à la base et sur le repli, et paré de sept taches ponctiformes noires, disposées en quinconce sur deux rangées transversales. Elytres obliquement tronquées à l'extrémité; d'un rouge jaune à la base du repli, noires et revêtues de duvet cendré ardoisé sur le reste; ponctuées. Pygi- dium et pieds d'un rouge jaune : ceux-ci, avec la base des cuisses, les genoux et l'extrémité des quatre tibias postérieurs et les tarses, noirs. 406 LONGICORNES. cf" Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune : le second subsinué dans son milieu et subarrondi aux angles postérieurs. Ventre ordinaire- ment d'un noir ardoisé, avec la majeure partie basilaire des quatrième et cinquième arceaux d'un rouge jaune. $ Pygidium d'un rouge jaune; postérieurement bordé de noirâtre; tronqué. Ventre ordinairement d'un noir ardoisé, avec la base du cin- quième arceau d'un rouge jaune. La Lepture à corselet rouge pondue. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 212. 9. Phytœcia Jourdani. MuLS., Longic. p. 202. 3. — Rouget, Catal. 1641. Long. O'-jOOTS à 0'»,0135 (3 1. 1/2 à G 1.). — Larg. 0™,0016 à O-^jOOSS (3/4 à I 1. 1/2). Corps allongé. Tête d'un rouge pâle ou terne ; ponctuée ; garnie de duvet cendré court et médiocrement serré ; hérissée de poils obscurs ; parée de huit taches noires : cinq près du bord antérieur du prothorax : les trois médiaires, ponctiforraes : chacune des externes en forme de ligne trans- verse : trois entre les antennes : celle du milieu souvent allongée et liée à sa médiane postérieure. Antennes un peu plus longues (cr*) ou au moins aussi longues ( Ç ) que le corps ; un peu atténuées vers l'extrémité ; noires , revêtues d'un duvet cendré. Prothorax court; tronqué en devant, tronqué ou un peu en angle très-ouvert et dirigé en arrière , à la base ; très-étroite- ment rebordé ; subcylindrique ; d'un rouge pâle ou terne ; garni de duvet cendré ardoisé court et médiocrement serré ; obsolètement ponctué ; noir , sur les côtés du repli ; paré en devant et à la base d'une bordure noire ; orné de sept taches ponctiformes de même couleur, disposées en quinconce sur deux lignes transversales, savoir, quatre sur le premier , et trois sur la seconde : les deux médiaires antérieures, lisses tuberculeuses : la médiane postérieure sur les deux tiers de la ligne médiane. Ecusson en demi-cercle, revêtu de duvet cendré. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax , rétrécies d'avant en arrière; un peu obliquement tronquées chacune à l'extrémité ; planiuscules sur la moitié interne de chacune ; d'un flave orangé à la base du rebord externe, puis noires le long du même rebord , revêtues sur le reste, d'un duvet cendré ardoisé très-épais ; marquées de points ordi- nairement affaiblis vers l'extrémité. Poitrine noire, revêtue de duvet cendré ardoisé. Pieds garnis de duvet gris cendré; d'un rouge jaune pâle : base des cuisses, genoux, ou du moins les quatre postérieurs, une tache à l'extré- sAPERDiNs. — Phytœcia. 407 mité de tous les tibias, ou du moins des quatre postérieurs, et tarses, noirs. Cette belle espèce se trouve principalement dans les parties orientales et méridionales de la France. Elle est devenue rare autour de Lyon. Schœnherr rapporte à la Ph. argus, la Lepture à corselet rouge de Geof- froy; mais vraisemblablement, comme le pense M. Rouget, l'insecte décrit par l'entomologiste de Paris doit être rapporté à la P/i. Jourdani. Fourcroy lui a donné le nom de punctata, qui ne peut être adopté ; ce nom ayant été plus antérieurement appliqué à une autre Saperdaire par Fabricius. JP. ll''ac]iaiirui ; Mulsant. Tête et prothorax d. un rouge jaune ; hé- rissés de poils cendrés : la tête, avec le bord antérieur du front, une raie longitudinale médiane, trois taches entre les antennes , et trois autres ponctiformes, près du prothorax, noirs : le prothorax, avec les bords anté- rieur et basilaire, les côtés, et cinq taches, noirs ; trois ponctiformes sur le disque, obtriangulairement disposées : chacune des deux autres, plus extérieures, presque confondue avec les bordures latérale et basilaire. Elytres d'un noir gris, avec la base du repli jaune rouge ; garnies de poils fins et couchés peu apparents; ponctuées. Pieds intermédiaires et posté- rieurs noirs, avec un anneau crural près du genou et la moitié basilaire des tibias, d'un jaune rouge. cf Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune : le premier bordé de noir. Ventre noir, avec le cinquième arceau d'un rouge jaune sur sa moitié basilaire. Phytœcia Wachani'ui. MuLS., itiMém. de l'Acad. des se. de Lyon. t. I. 51. (classe des sciences), p. 127. — Id. Opus. entom. 2" cah. p. 110. Phytœcia syriaca. Chevrolat, Revue et mag. de zool. 18S4. p. 484. Long. Qn-jOllS (5 1.). — Larg. 0'n,0028 à O-^.OOSS (1 1. 1/4 à 1 1. 1/2). Patrie : la Turquie d'Europe et d'Asie. 3. P. affinis ; Panzer. Antennes et tête noires ; celle-ci densement et fortement ponctuée ; revêtue en devant d\m duvet roux cendré. Prothorax d'un rouge jaune, avec le repli, deux points tuberculeux sur le disque, une bordure antérieure et une basilaire , noirs : la bordure basilaire tridentée. Elytres un peu obliquement échancrées à V extrémité ; d'un rouge jaune à la base du repli, noires sur le reste et ordinairement comme poudrées d'un duvet cendré ardoisé. Pieds d'un rouge jaune. Tarses noirs. 408 lONGICORNES, d" Pygidium et postpygidium d'un jaune rouge : le second presque bilobé. Ventre d'un rouge jaune sur les quatrième et cinquième arceaux, et d'une manière graduellement élargie d'avant en arrière sur les côtés des trois premiers. $ Pygidium d'un jaune rouge; tronqué postérieurement. Ventre d'un rouge jaune sur le dernier arceau et d'une manière graduellement plus large sur les côtés des deux précédents. Saperda affinis. Harrer, Beschr. p. 209. 343?. — Panz., Entom. germ. p. 257. 4. Sapcrdajanus. Froeuch, Naturforsch. t. XX VU. p. 1S4. 24. Phytœciaaffinis. MuLS., Longic. p. 201. 2. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 38. 2. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 807. Long. O-^.OIOô à 0"»,0135 (4 1. 3/4 à 6. 1.). — Larg. O-^jOOSS à O^.OOSS (11. à I 1. 1/4). Corps allongé. Tête noire ; garnie en devant d'un duvet cendré grisâtre, parfois usé ; dépourvue de duvet et densement ponctuée sur sa partie pos- térieure ; hérissée de poils obscurs ; rayé d'une ligne médiane souvent en partie oblitérée. Antennes à peine aussi longues que le corps (o^), moins longues que lui (9); un peu atténuées vers l'extrémité; noires; garnies d'un duvet concolore ; un peu ciliées en dessous. Prothorax court; tronqué et muni d'un rebord étroit en devant et à la base ; un peu dilaté vers les deux tiers de ses côtés ; marqué, comme la tête, d'assez gros points peu profonds ; hérissé de poils livides ou obscurs ; d'un rouge jaunâtre ou d'un rouge pâle, avec la partie inférieure des côtés, une bordure antérieure et basilaire et deux taches ponctiformes, noires : la bordure basilaire tridentée : les taches ponctiformes, luisantes, tuberculeuses, situées une de chaque côté de la ligne médiane, vers les deux cinquièmes de sa longueur. Ecwssow noir, en demi-cercle. Elytres près de cinq fois aussi longues que le prothorax'; subsinueusement un peu rétrécies jusqu'aux cinq sixièmes, et plus sensible- ment ensuite jusqu'à l'extrémité; un peu obhquement échancrées chacune à celle-ci ; planiuscules sur le dos, ou plutôt longitudinalement un peu dé- primées chacune sur la moitié interne de leur largeur ; d'un rouge jaune à la base du rebord externe ; noires sur le reste, comme poudrées ou garnies de duvet très-court d'un cendré ardoisé, parfois peu apparent; marquées de points postérieurement affaiblis. Poitrine noire et garnie d'un duvet cendré. Pieds garnis de poils cendrés d'un rouge flave ou jaune. Tarses noirs. â SAPERDINS. — Phytœcia. 409 Cette espèce habite nos chaînes alpines. On la trouve, mais assez rare- ment, à la Grande-Chartreuse, dans le mois de juillet. Ohs. Elle paraît avoir été connue pour la première fois par Harrer; mais la description inexacte de cet auteur la fait mal reconnaître. La figure de Schaffer, pi. CI, 5, citée comme se rapportant à notre P. affmis, est éga- lement défectueuse : elle montre les pieds entièrement d'un rouge jaune. P. rubricollis; Lucas. Noire, mais revêtue cViin duvet cendré ou cendré ardoisé ■• zone transversale médlaire diifrothorax, cuisses et jambes d'un rouge jaunâtre ; antennes et tarses noirs : ligne médiane du prothorax et écusson revêtus d'un duvet blanc cendré. Elytres subarrondies chacune à Vextrémité et paraissant chargées d'une nervure longitudinale naissant delà fossette; marquées de points sérialement disposés. çf Pygidium et postpygidium d'un rouge testacé : le premier échancré : le deuxième tronqué. Ventre d'un noir ardoisé avec les deux derniers ar- ceaux d'un rouge testacé. Phytœcia rubrkollis. Luc.\s, Explor. se. de l'Aigér. p. oO^. 1331. pi. XLIII. fig. 3. Long. 0"',0090 à 0'»,0100 (41. à 41. 1/2). — Larg. O^.OOIQ à O'^jOOSS (5/6 à 1 1.). Patrie : l'Algérie. 4. P. vsaEnerata; Mulsant. Dessus du corps noir, revêtu de duvet cendré ardoisé. Prothorax paré d'une tache d'un rouge pâle, suborbiculaire, de grandeur variable. Elytres obliquement tronquées ou échancrées à l'ex- trémité. Pieds noirs, avec les deux tiers externes des cuisses, moins les genoux des postérieures, tibias ajitérieiirs et moitié basilaire au moins des autres, d'un rouge jaune. cf Pygidium et posipygidium d'un rouge fauve ; ordinairement noirâtres postérieurement : le premier arqué en arrière : le deuxième obtusément tronqué. Ventre d'un rouge jaune sur les quatrième et cinquième arceaux : le quatrième bordé de noir. $ Pygidium d'un rouge fauve, tronqué, à cinquième arceau du ventre d'un rouge cendré ; creusé d'une fossette à son extrémité. Phytœcia vulnerata. MuLS., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon. t. I. (classe des se.), p. 131. — Id. Opuse. 12e cah. p. 114. 410 LONGICORNES. Long. O^OOQO à O'njOlSS (41. à 5 1. 1/2). — Larg. O-'.OOie àO^jOOSS (2/3 à 1 1. 1/4). Corps allongé. Tête noire; densement ponctuée; hérissée de poils obs- curs ; garnie en devant de duvet cendré, presque sans duvet sur sa partie postérieure. Antennes prolongées environ jusqu'aux quatre cinquièmes du corps (c/ ?); filiformes ou peu atténuées à l'extrémité; noires, revêtues d'un duvet cendré ardoisé. Prothorax tronqué et un peu relevé en devant; bissinué et rebordé à la base ; un peu moins long que large ; sensiblement renflé dans le milieu de ses côtés ; ponctué ; hérissé de poils obscurs ; trans- versalement déprimé vers le cinquième de sa longueur; noir, garni de duvet cendré ardoisé; paré sur la ligne médiane d'une tache d'un rouge plus ou moins terne, ordinairement suborbiculaire, de grandeur variable, tantôt presque réduite à une tache poncliforme, vers le tiers de sa longueur, d'autres fois couvrant du sixième aux quatre cinquièmes de celle-ci. Ecusson et partie du repli basilaire du prothorax situé au-devant, revêtus d'un duvet blanc cendré. Elytres quatre à cinq fois aussi longues que le prothorax ; subsinueusement rétrécies et plus sensiblement dans le dernier cinquième ; un peu obliquement tronquées ou subéchancrées à l'extrémité ; planiuscules ou subdéprimées longitudinalement sur leur moitié interne ; noires, revêtues d'un duvet cendré ardoisé ; marquées de points très-appa- rents , presque carrés , un peu affaiblis postérieurement. Poitrine noire et revêtue d'un duvet cendré ardoisé. Pieds garnis ou revêtus d'un duvet cendré, noirs, avec les deux tiers extérieurs des cuisses, moins les genoux des quatre postérieurs, les tibias antérieures et la moitié basilaire des autres, d'un rouge jaune. Celte belle espèce est principalement méridionale. Elle a été prise à Rome par M. le capitaine Gaubil ; près d'Hyères par Poudras. J'en ai vu, dans la collection de M. Reiche, un exemplaire provenant de Chamounix. 5. P. virgul»; Charpentier. Dessus du corps noir, revêtu d'un duvet cendré ardoisé. Prothorax paré sur la partie antérieure de sa ligne mé- diane d'une tache orbiculaire d'un rouge jaune, dépassant à peine la moitié de sa longueur. Elytres obliquement échancrées ou tronquées à l'extrémité; ponctuées. Jambes de devant et seconde moitié des cuisses postérieures, ou des quatre postérieures, d'un rouge jaune ; reste des pieds, noir. Premier article des antennes plus court que le troisième, et celui-ci à peu près aussi SAPERDINS. — Phyfœcia. 41 1 long que le quatrième. Postépisterniims rétrécis en ligne courbe à leur côté interne. çf Pygidiura et postpygidium d'un rouge jaune ; un peu échancrés en arc. Ventre d'un rouge pâle sur les quatrième et cinquième arceaux : le cinquième bordé de noir et bissinué à son bord postérieur. 9 Pygidium d'un rouge jaune ; tronqué ou un peu arqué en arrière à son bord postérieur. Ventre d'un rouge pâle sur le cinquième arceau : celui-ci bordé de noir et tronqué à son extrémité. Saperda virgula. Charpentier, Horae entom. p. 22S. Sapcrda punctum. Mé.nétriés, Catal. p. 207. 1033. Phytœcia punctum. MuLS., Longic. p. 203. 4. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 38. 3. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* édit. p. 867. Phytœcia virgula. KusTER, Kaef. Europ. IV. 8S. Long. 0«>,0072 à O-^jOOgS (3 1. 1/4 à 4 1. 1/4). — Larg. O-^OOIS à 0«,0019 (3/5 à 5/6). Corps allongé. Tête d'un noir ardoisé; garnie en devant d'un duvet cen- dré ; dépourvue de duvet sur sa partie postérieure ; densement ponctuée ; hérissée de poils obscurs. Antennes ordinairement à peine aussi longues ou à peine plus longues que le corps (a"), un peu moins longues que lui ( 9 ); un peu atténuées vers l'extrémité ; noires, revêtues de duvet cendré ; à premier article visiblement plus court que le troisième : celui-ci à peu près aussi long que le quatrième. Prothorax moins long que large ; tron- qué et étroitement rebordé en devant; un peu en angle très-ouvert et dirigé en arrière et étroitement rebordé à sa base ; faiblement arqué sur les côtés ; hérissé de poils obscurs; densement et assez finement ponctué; brièvement duveteux ; d'un noir ou gris ardoisé ; paré, sur la partie antérieure de la ligne médiane, d'une tache orbiculaire, rouge ou d'un rouge jaune, cou- vrant du sixième antérieur ou un peu moins jusqu'à la moitié à peine de sa longueur. Ecusson presque en demi-cercle ; revêtu d'un duvet cendré ar- doisé. Eiytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax; subsi- nueusement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes, et plus sensiblement en- suite; obliquement tronquées ou subéchancrées à l'extrémité; à rebord suturai un peu relevé; subdéprimées longitudinaleraent chacune sur la moitié interne de leur largeur; chargées d'une très-légère nervure naissant de la fossette humérale ; revêtues d'un duvet cendré ardoisé ; marquées de 412 LONGICORNES. points ordinairement affaiblis vers leur extrémité. Dessous du corps briève- ment pubescent. Poitrine noire, mais paraissant d'un cendré ardoisé. Post- épisternums rétrécis en ligne courbe à leur côté interne. Pieds brièvement garnis de duvet cendré ; hérissés de poils blanchâtres ; moitié basilaire des cuisses, genoux des quatre postérieures, tibias postérieurs et tarses, d'un noir ardoisé ; reste des cuisses et tibias antérieurs d'un rouge jaune : les intermédiaires d'un rouge jaune obscur. Cette espèce est méridionale. Je l'ai prise à diverses reprises dans le département du Var. 6. !•• lisieola; Fabricius. Dessus du corps noir, revêtu d'un duvet cendré ardoisé. Prothorax chargé sur la ligne médiane d'u7ie caréné obtuse, d'un jaune i^ouge, depuis le sixième jusqu'aux deux tiers au moins de sa longueur. Elytres un peu obliquement tronquées à Vextrémité; ponctuées. Jambes de devant et seconde moitié des cuisses, moins les genoux des pos- térieures, d'un rouge jaune; le reste des pieds, noir. Premier article des antennes plus court que le troisième, et celui-ci plus court que le quatrième. Postépisternums rétrécis en ligne droite à leur côté interne. çf Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune, souvent obscurs au bord postérieur ; tronqués. Ventre d'un jaune rouge sur la moitié posté- rieure du quatrième arceau et sur le cinquième : celui-ci bordé de noir et presque tronqué à son extrémité ; creusé d'une fossette. 9 Pygidium d'un rouge jaune ; tronqué ou à peine arqué en arrière. Ventre d'un jaune rouge sur le cinquième arceau : celui-ci bordé de noir et tronqué à son extrémité. Saperda lineola. Fabr., Spec. ins. t. I. p. 23S. 26. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 333. 86. — Laichart., Tyr. ins. t. U. p. 47. 10. — Herbst., Arch. p. 49. 10. pi. XXVI. fig. 4. — FROELicH,Naturforsch. 27ecah. p. 149. l'S. — Ouv., Entom. t. TV. n°68. p. 23. 2,1. pi. II. tig. 20. — P.\NZ., Faun. germ. XXIII. 18. - Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 439. 128. Phytœcia lineola. MuLS.,Longic. p. 203. S. — Kuster, Kaef. Europ. IV. 84. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 38.^,4. — L. Hedtenb., Faun. austr. 2» éd. p. 867. —Rouget, Catal. 1640. Long. 0"',0056 à 0™,0067 (2 1. 1/2 à 31.). — Larg. 0'",0011 à 0'",0015 (1/2 1. à 2/3). Corps allongé. Tête d'un noir ardoisé ; hérissée de poils obscurs ; garnies '^ sAPERDiNs. — Phytœcia. 413 en devant de duvet d'un cendré ardoisé , à peu près dépourvue de duvet sur sa partie postérieure; marquée de points arrondis confluents. Antennes un peu moins longues ( o ) ou aussi longues que le corps ; subfiliformes ; noires, revêtues de duvet cendré; à premier article un peu plus long que le troisième : celui-ci visiblement moins long que le quatrième. Prothorax court; tronqué et un peu relevé en rebord en devant, bissinueusement tronqué et à peine rebordé à la base ; un peu dilaté et arrondi vers les deux tiers de ses côtés; hérissé de poils obscurs; densement ponctué; brièvement pubescent; chargé sur la ligne médiane d'une carène obtuse; d'un noir ou gris ardoisé , avec la carène d'un rouge jaune depuis le sixième jusqu'aux deux tiers de sa longueur. Ecusson presque carré ; revêtu d'un duvet cendré. Elytres quatre à cinq fois aussi longues que le prothorax ; subsinueusementrélrécies jusqu'aux quatre cinquièmes, et plus sensiblement ensuite ; obliquement tronquées ou échancrées chacune à l'extrémité ; planiuscules longitudinalement sur la moitié interne de leur largeur; offrant souvent à peine les traces d'une nervure naissant de la fossette humérale; revêtues d'un duvet cendré ardoisé ; marquées de points très -apparents , ordinairement affaiblis vers l'extrémité. Dessous du corps pubescent ; noir*, mais paraissant d'un cendré ardoisé sur la poitrine et sur les premiers arceaux du ventre , d'un rouge jaune postérieurement. Postépisternums rétrécis en ligne droite à leur côté interne. Pieds brièvement garnis de duvet cendré; hérissés de poils livides ; noirs, avec la seconde moitié des cuisses, moins les genoux des antérieures, et les tibias de devant, d'un jaune orangé. Cette espèce habite diverses parties de la France , principalement dans les zones tempérées et méridionales. On la trouve, en mai et juin, dans les environs de Lyon. Obs. Elle s'éloigne de la Pli. virgula, avec laquelle elle a de l'analogie , par sa taille ordinairement plus petite ; par sa longueur proportionnelle des premier, troisième et quatrième articles des antennes ; par la carène dont la ligne médiane est chargée; par la tache rouge de cette carène sublinéaire, prolongée depuis le sixième jusqu'aux deux tiers de la longueur du prothorax; par ses élytres peu déprimées longitudinalement; par ses postépislerenums rétrécis en ligne droite. Peut-être faut-il placer ici l'in- secte suivant, qui m'est inconnu, et qui se trouve rangé dans le cata- logue de M. le docteur Schaum avec les Oberea. i Pbytœcia eyclops ; (Handschuch) Kuster. Nigra dense cinereo- 414 LONGICORNES. pubescens; capite thoraceque subtiliter pilosis ; thorace cylindrico, in dorso antice macula média elevata laevigataque aurantiaca; elytris planis, pro- fonde punctatis ; femoribus medio tibiisqiie anticis aurantiacis. Long. 4 1. 1/2. — Larg. 4/5. KusTER, Kaef. Europ. XIII. 88. Patrie : l'Espagne. . 'P J V. Itunieralis; Waltl. Tête et prothorax noirs : la tête couverte sur les tempes et parée sur le vertex de deux lignes de duvet orangé ; le protho- rax orné sur la ligne médiane d'une tache d'un rouge jaune, ordinaire- ment orbiculaire, couvrant au moins la moitié médiaire de sa longueur; revêtu sur le reste de la ligne médiane et sur Vécusson d'un duvet {lave. Elytres obtusément tronquées à V extrémité, parfois subépineuses à Vangle suturai; ponctuées; parées d'une tache humérale d'un rouge jaune ; revêtues sur le reste d'un duvet ardoisé. Dessous du corps et pieds d'un noir bleuâtre oî/ ardoisé : seconde moitié des cuisses antérieures et jambes de devant, et partie au moins du pygidium, d'un jaune rouge. cf Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune, bordés de noir posté- rieurement. Saperda Immeralis. Waltl, Beytrage. etc. m Isis. 1838. p. 471. i2i. Phytœcia scapulnia. MuLS., Méra. de l'Acad. des se. de Lyon. 1. 1. 1851 . p. 194. — Id. Opusc. l^"" cahier, p. 54. Long. 0^,001S à Qn^jOOgS (3 1. 1/2 à 4 1. 1/4). — Larg. 0«',0018 à 0'»,0020 (4/5 à 7/8). Patrie : la Turquie, la Syrie. Z*^. 7. P. ruiipes; Olivier. Tête et prothorax d'un duvet noir ardoisé. "^ Prothorax paré, au moins vers l'extrémité delà ligne médiane, d'une ligne de duvet cendré. Elytres obliquement tronquées ou échancrées à l'extrémité; revêtues d'un duvet cendré ardoisé ; ponctuées. Pygidium d'un rouge jaune bordé de noir. Pieds noirs, avec les jambes de devant et la seconde moitié de toutes les cuisses, moins les genoux des postérieures, d'un jaune rouge. cf Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune, bordés de noir ; tron- SAPERDiNS. — Phytœcia. 415 qués ou à peu près. Cinquième arceau du ventre creusé d'une fossette ; bissinueuseraent arqué à son bord postérieur. 9 Pygidium d'un rouge jaune ; tronqué. Cinquième arceau du ventre tronqué à son extrémité. Saperda rufipcs. Oliv., Entom. t. IV. no 68. p. 2S. 28. pi. II. ûg. 14. Phytœcia Ledereri. MuLs., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon t. I. (sect. des sciences). p. 132. — Id. Opusc. entom. t. II. p. Obereacœca. Kuster, Kaef. Europ. XIII. 8S. suivant M. de Kiesenwetter. (Soc. entom. de Berlin. 1859. p. 92.) Long. O-^jOOgO à 0«,0123 (41. à 5 1. 1/2). — Larg. 0'»,0014 à 0«,0025 (2/3 à 1 1. 1/8). Corps allongé. Tête noire ; hérissée de poils obscurs ; marquée de points contigus orbiculaires ; revêtue en devant d'un duvet cendré ardoisé, glabre ou plus parcimonieusement pubescente postérieurement. Antennes un peu plus ou un peu moins longues que le corps ; peu ciliées en dessous ; fili- formes, noires ou brunes. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base ; au moins aussi long qu'il est large à celle-ci ; faible- ment arqué sur les côtés ; marqué de points presque contigus , plus petits que ceux de la tète ; hérissé de poils obscurs ; noir , brièvement garni de duvet ardoisé ; paré sur la ligne médiane d'une ligne ou sorte de carène de duvet cendré ou flavescent , moins marquée et souvent épilée sur la partie antérieure, et seulement apparente sur le tiers ou quart postérieur. Ecusson en demi-cercle, revêtu d'un duvet cendré. Elytres quatre fois environ aussi longues que le prothorax ; sensiblement (cf) ou faiblement ( $ ) rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, et plus sensiblement ensuite; obliquement tronquées chacune à l'extrémité, longitudinalement un peu déprimées sur la moitié interne de leur largeur ; paraissant chargées d'une légère nervure longitudinale naissant de la fossette humérale ; marquées de points presque carrés , presque sérialement disposés ; revêtues d'un duvet cendré ardoisé. Dessous du corps noir et revêtu d'un duvet cendré ardoisé, avec le cinquième arceau ventral d'un rouge jaune, bordé de noir. Pieds noirs, garnis de duvet cendré. Cuisses, moins leur tiers basi- laire et les genoux des quatre postérieures, et jambes de devant, d'un rouge jaune. Cette espèce est méridionale. On la trouve , mais assez rarement , dans la Provence et le Languedoc. 416 LONGICORNES. Peut-être faut-il rapporter ici l'espèce suivante que je ne connais pas. Mais est-elle une Phytœcie, comme l'indique le catalogue de M. Schaum? ou une Agapanthie, comme le pense M. Rosenhauer? La couleur de ses pieds rend la première opinion plus probable. P. ui»bclIatofl*»iii ; Waltl. Noire. Aiitennes d& même couleur. Elytres brunes; grossièrement ponctuées ; garnies d'un duvet blanc cendré. Cuisses, jambes de devant, pygidium et dernier arceau du ventre, d'un rouge jaune. Saperda umbellaforum. Waltl, Reise. 2« partie, p. 81. — Id. Revue de Silbermann. t. IV. p. 157. Agapanthia umbellatorum. Rosenhauer, Die Thiere AndaUis. p. 303. Long. 0^",0157 (7 1.). — Larg. 0-",0033 (1 1. 1/4). Patrie : l'Espagne méridionale. rf P. f einoralis. Dessus du corps noir, revêtu d'un duvet cendré ardoisé. Antennes d'uyi noir brun, à partir du troisième article. Prothorax orné d'une ligne médiane d'un duvet cendré. Ecusson couvert de duvet pareil, Pygidiu7n d'un rouge jaune, bordé de noir. Pieds noirs, avec les cuisses, moins la base, et les jambes de devant, d'un rouge jaune. Saperda flmlpcs? Fabr., Syst. eleiith. t. II. p. 329. 63. Saperda flavipcs? (Boeber) Gyllenh. in Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 436. note. ~ Lucas, Explor. se. de l'Alg. pi. XLIII. fig. 4? — Kuster, Kaef. Europ. VI. 83? Long. O-njOlia à O-'jOl^S (5 1. à 5 1. 1/2). — Larg. Qn^OOlô à 0>",0022 (2/3 à 1 1.). Patrie : l'Algérie. Obs. J'ai vu, dans diverses collections, l'insecte dont il est ici question , inscrit sous le nom de flavipes, Fabricius ; mais évidemment ce ne peut être là l'espèce qu'avait en vue le professeur de Kiel, dont la description est si fautive, qu'elle doit être considérée comme non avenue. Voici la phrase diagnostique de cet auteur : Fusca, antennis obscuris , pedibus testaceis. Dans la Saperda flavipes de Boeber, de Gyllenhal , de MM. Lucas et Kuster, les pieds sont d'un rouge jaune, avec la base des cuisses et les tarseSj noirs. sAPERDiNs. — Phyfœcia. 417 Dans notre femoralis les quatre tibias postérieurs sont noirs : ne serait- ce là qu'une variation de l'espèce ? P. ciiietipennis; Mannerheim. Noire ou cVun noir grisâtre. Yeux hordes de duvet cendré flave. Prothorax paré de trois bandes de duvet sem- blable. Ecusson revêtu de duvet pareil. Elytres tronquées ou faiblement échancrées à V extrémité ; ponctuées; garnies d'un duvet cendré grisâtre fin et médiocrement serré; d'un flave rouge à la base du repli; à rebords suturai et externe revêtus dun duvet épais cendré flavescent. Dessous du corps revêtu dun duvet pareil. Pieds dun rouge jaune, avec les tarses noirs , et l'extrémité des tibias postérieurs obscure. Pygidium et dernier arceau au moins du ventre, dun rouge jaune. Phytœcia cinctipennis. Mannerh.. Bullet. de Mosc. 1849. p. 242. 16. (type). Long. O'-jOOOO à O^^OllT (4 1. à 5 1. iJA). Patrie : la Sibérie orientale. P. balcanica; Kuster. Tête noire, revêtue en devant et parée sur le vertex de deux bandes d'un duvet velouté, roux orangé. Prothorax et écusson revêtus d'un duvet semblable : le prolhorax, dénudé et paré d'un point noir, luisant, sub tuberculeux de chaque côté de la bande longitudi- nale médiane. Elytres obliquement échancrées à l'extrémité, ponctuées; revêtues dun duvet soyeux dun vert jaunâtre, avec le sixième postérieur de leur longueur noir. Dessous du corps et pieds dun noir ardoisé, presque glabre. Bord externe des postépisternums et bord postérieur des arceaux du ventre parés d'une bordure de duvet orangé. Seconde moitié des cuisses, moins les genoux des quatre dernières, tibias antérieurs et majeure partie basilaire au moins des autres , dun rouge jaune. 9 Pygidium d'un roux jaune, bordé de noir. Cinquième arceau ventral d'un roux jaune, bordé de noir. Oberea balcanica. (Fridwalsky) Kuster, Kaef. Europ. XIII. 87. Long. 0'°,0100 à 0-»,0112 (4 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. 0™,0022 (1 1.). ^ P. praetextata ; Steven. Dessous du corps, tête, antennes et pieds noirs, mais paraissant d'un noir ardoisé par l'effet du duvet. Prothorax de 27 418 LONGICORiNES. même couleur en devant, à la base et sur les côtés : (Van rouge jaunâtre sur le disque et noté, de chaque côté de la ligne médiane, d'une tache ponc- tiforme noire, à peine saillante. Elytres marquées de points rapprochés, non sérialement disposés; d'un orangé pâle; parées d'une bande suturale et chacune de deux taches ponctiformes d'un noir ardoisé : la bande com- mune, couvrant près de la moitié interne de la largeur de chacune, non prolongée jusqu'à l'extrémité : les taches situées : l'une à l'angle humerai ; l'autre, attenante au bord externe, vers le cinquième de leur longueur. Dessous du corps d'un noir ardoisé. Tibias d'un blond flavescent. Cuisses et tarses d'un brun à transparence blonde. Saperda praetextcUa. Stéven, in Scuoenh., Syn. ins. t. III. append. p. 184. 2S7. Long. O-^jOOoe à O'",0078 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/2). — Larg. 0-,0009 à 0'«,0014 (2/5 à 2/3). Patrie . la Taurie. Cette espèce a le corps garni d'un duvet fin et cendré sur les parties noires, hérissé en outre de poils plus longs et peu serrés ; les antennes cylindriques, au moins aussi longues que le corps, parcimonieusement ciliées en dessous ; l'écusson noir ; les élytres, en angle rentrant, prises en- semble, dans la moitié interne de leur extrémité; longitudinalement dépri- mées sur la bande sulurale noire. / f^' P. Baccueti ; Brullé. Dessus du corps d'un beau bleu tendre ou ver- dâtre densement ponctué; prothorax marqué, vers la partie antérieure de la ligne médiane, d'une tache orangée subarro7îdie. Cuisses de devant, moins la base, et moitié basilaire des jambes antérieures, de même couleur. Dessous du corps et pieds pubescents, d'un vert brillant. Saperda Baccueti. Brullé. Expéd. se. de Morée. p. 264. 510. pi. XLIII. fig. 6.' '■ Phytœcia pulchella. (Dejean), Catal. (1837). p. 178. Long. 0'°,0100 (4 1. 1/2). — Larg. 0'",0051 (2 1. 1/3). M Patrie : la Morée. V, lUillefolâi ; Adams. Dessus du corps d'un beau bleu métallique, passant parfois en partie au vert ou au violet; hérissé de poils obscurs; ponctué. Antennes brunes, avec le premier article vert. Cuisses, jambes de SAPERDiNs. — Phytœcia. 419 devant et hase des quatre autres, d'un rouge testacé : le reste des pieds noir. Dessous du corps d'un bleu métallique. Prothorax court. Elytres tronquées en ligne droite, à Vexlrémité, avec la partie postéro-externe ar- rondie. Saper du Mille folii. Adams, Descrip. insect. etc. in Méni. delà Soc. desnat. de Mosc. t. V. p. 313.27. Saperda asurea. Steven, in Schoenh., Syn. ins. t. III. append.p. 190. 247. Long. 0'",0067 à O-^^OOgS (3 1. à 4 1. 1/2). Patrie : la Grèce, le Caucase. P. riifiuiana ; Sciiranck. D'un vert bleuâtre, bleue ou d'un bleu violet métallique. Cidsses antérieures, moins la base, et moitié basilaire des jambes de devant, d'un jaune orangé. Antennes noires à partir du cin- quième article. Elytres densément et ruguleusement ponctuées ; peu garnies de duvet; obliquement écliancrées ou tronquées chacune à l'extrémité. Saperda cylindrica. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 49. 12. Saperda rufimana. ScHRANK, Entom. Eeobacht. wi Naturforsch . t. XXIV. 1789. p. 77. 36. — Froelich. Naturf. t. XXVII. p. 147. 6. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 439. 126. Saperda flavimana. Panz., Faun. garni. XXXV. 15. Phytœcia rufimana. KusTER, Kaef. Europ. VI. 88. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 38. 6. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e éd. p. 867. Long. O'-jOOe? à O'-jOlOO (3 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0»,009 à O-njOOlS (2/5 à 4/5). Patrie : l'Autriche. Il faut probablement placer ici l'espèce suivante que je ne connais pas. V, ceplialotes ; Kuster. Noire, revêtue de duvet d'un brun cendré. Tète large, presque nue. Prothorax court, tres-légèrement ponctué ; paré postérieurement de deux taches orangées, obsolètes. Ehjtres tronquées à l'extrémité, bispinosules ; irrégulièrement ponctuées, planiuscules. Antennes ferrugineuses, à base noire. Cuisses d'un rouge brunâtre, en dessus, noires en dessous et aux genoux. Tibias d'un rouge roux, noirs à l'extrémité, ainsi que les tarses. 420 LONGICORNES. Phytcecia cephalotes. Kuster, Kaef. Europ. VII. 61. Long. 0'»,0078 à 0"»,0090 (3 1. 1/2 à 4 1.). Patrie : la Grèce. P. Gaubili; Muls4Nt. Dessus du corps noir, revêtu de duvet cendré ardoisé. Tête garnie en devant d'un duvet cendré jaunâtre. Prothorax chargé longitudinalement sur sa ligne médiane d'une carène obtuse, d'un rouge jaune à sa partie antérieure, revêtue ensuite d'un duvet blanc sale ; orné, de chaque côté, d'une bande de duvet semblable. Pygidium et pieds ardoisés : moitié antérieure des cuisses de devant et jambes de la même paire, d'un rouge jaune. Phytœcia Gaubili. MuLS., Mém. de l'Acad. des se. de Lyon (sect. des se.), t. 1. 18S1. p. 129. — Id. Opusc. entom. t. II. p. 112. Long. 0">,0100 (4 1. 1/2). — Larg. O-^jOGlS (1 1. 1/4). Patrie : l'Algérie. P. geniculata. D'un noir ardoisé : dernier tiers de toutes les cuisses, jambes de devant et base des intermédiaires, d'un jaune orangé pâle. Eeus- son revêtu de duvet cendré. Sept derniers articles des antennes bruns. Tête et prothorax marqués de points ronds, assez petits; hérissés de poils obs- curs, peu garnis de duvet ; le prothorax subcylindrique, moins long que large. Elytres un peu obliquement tronquées chacune à l'extrémité; dépri- mées sur leur moitié interne; chargées de deux très-faïble!^ nervures ; mar- quées de points un peu plus gros que ceux du prothorax, donnant chacun naissance à un poil obscur et couché. Phytœcia gcniculata. (Friwaldsky) . Long. 0>»,0078 à 0'n,0081(3 1. 1/2 à 3 1. 3/4). — Larg. 0">,0036 (4/5). Patrie : la Turquie (coUect. Perroud). 8. P. erytlirociieïMia ; Lucas. D'un noir ardoisé et peu pubescente, en dessus. Quatrième article des antennes et suivants variant souvent dît brun ail flave testacé. Tète et prothorax finement ponctués : le prothorax aussi long que large. Elytres obliquement échancrées à l'extrémité; ru- gueuses; marquées de points serrés, donnant chacun naissance à un poil livide, couchéi court, indistinct. Dessous du corps d'un noir ardoisé. Pieds sAPERDiNs. — Phytœcîa. 421 d'un rouge jaune : tous les tarses et genoux des quatre pieds postérieurs, noirs • les quatre derniers tibias souvent en partie obscurs. ,0013 à 0'»,0017 (3/5 à 3/4). Corps allongé. Tête noire ou d'un noir ardoisé; densement ponctuée ; hérissée de poils obscurs ; garnie en devant de duvet cendré. Antennes au moins aussi longues que le corps ; peu garnies de cils , en dessous ; fili- formes ou. un peu plus épaisses sur leur seconde moitié ; à premiers articles noirs : les suivants variant du brun au brun jaunâtre ou testacé ou flave testacé, avec l'extrémité des articles souvent noire. Prothorax tronqué et à peu près sans rebord , en devant et à la base ; un peu plus long qu'il est large à celle-ci; subcylindrique, faiblement arqué sur les côtés ; un peu plus étroit postérieurement ; marqué comme la tète de points conligus , donnant chacun naissance à un poil couché, livide, indistinct; peu hérissé de poils obscurs; d'un noir ardoisé. Ecusson de même couleur; en demi-cercle. Elytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax ; sensiblement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur et plus sensiblement ensuite; longitudinalement planes ou à peine déprimées sur la moitié in- terne de leur largeur ; offrant les faibles traces d'une nervure longitudinale naissant de la fossette humérale ; d'un noir ardoisé ; marquées de points donnant chacun naissance à un poil livide, court, couché, indistinct. Dessous du corps d'un noir ardoisé. Pieds d'un rouge jaune , avec les tarses, très-brièvement la base des cuisses , l'extrémité des tibias postérieurs et souvent des intermédiaires , noirs. Cette espèce, plus particulière à l'Algérie et à l'Espagne, est assez rare en France. Elle a été prise dans les environs de Cette (Hérault), par mon ami M. Valéry May et. c^c t-c D'.^i '-' ■ '■' ^"' •^'^ ■''■'"y- P« mwéilQirt»7 MuLSANT etWACHANRU. Linéaire; d'un noir ardoisé, 422 LONGICORNES. pe,u pubescente en dessiis. Antennes revêtues de duvet cendré, à premier article noir ardoisé. Prothorax plus long que large; marqué de points serrés comme cev^x d'un dé, une fois plus gj^os que ceux du vertex. Elytres échan- crées en angle rentrant, à V extrémité; presque glabres; ponctuées; à rebord suturai relevé. Dessous du corps et pieds d'un noir ardoisé : trois derniers cinquièmes de toutes les cuisses, moins les genoux des postérieures, et jambes de devant, d'un jaune orangé. Phytœcia piincticollis. Uuis. et Wachanru. Muls., Opusc. 1"cah. p. 17S. Long. On>,0067 (3 1,). — Larg. 0-",0011 (1/2). Patrie : la Caramanie. Obs. Le nom de puncticollis ayant été donné à une autre Phytœciaire, nous avons dû changer la dénomination donnée par nous à cette espèce. 9. P. epltippiiBBii ; Fabricius. Dessus du corps noir. Garnie d'un duvet gris ardoisé sur la tête et sur le prothorax, revêtue d'un duvet cendré ardoisé sur les élytres. Prothorax paré sur la ligne médiane d'une ligne de duvet flave ou blanchâtre. Ecusson revêtu d'un duvet semblable. Elytres peu obliquement tronquées à l'extrémité; ponctuées. Pygidium et dessous du corps noirs, revêtus d'un duvet cendré ardoisé, flavescent au côté externe des postéplsternmns . Pieds d'un noir cendré: seconde moitié des cuisses, moins les genoux des postérieures, et tibias antérieurs, d'un flave orangé. (f Pygidium et postpygidium d'un noir ardoisé; souvent échancrés ou presque bilobés. Dernier arceau du ventre bissinueusement arqué à son bord postérieur et creusé d'une fossette près de son extrémité. Tibias inter- médiaires souvent d'un flave plus ou moins obscur. $ Pygidium d'un noir ardoisé ; tronqué à l'extrémité. Cinquième arceau du ventre échancré à son extrémité. Tibias inlermcdiaires d'un noir cendré. Saperda ephippium. ¥\nr<., Eiitoni. syst. t. I. 2. p. 317. 49. — Ici. Syst. eleulh. t. II. p. 332.78. — Panz., Faun. gerin. XXIII. 17. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 438. 119. Phytœcia cphippium. Muls., Longic. p. 206. 0. — Kuster, Kaef. Europ. VI. 84. — Bach, Kacferfaun. t. III. p. 38. U. — L. Redtenb., Faun. austr. 2^ édit. p. 867. Long. 0«>,0078 à 0'",0095 (3 1. 1/2 à 4 1. 1/4). —Larg. 0"',0013 àO-^.OOl? (3/5 à 3/4). SAPERDiNS. — Phyfœcia. 423 Corps allongé. Tête noire ; hérissée de poils obscurs ; marquée de points orbiculaires , presque contigus , moins petits en devant que sur le vertex ; garnie sur sa partie antérieure d'un duvet cendré flavescent, souvent épilé, presque glabre ou peu pubescente sur sa partie postérieure. Antennes un peu plus longues ou un peu moins longues que le corps; peu garnies de cils en dessous ; subfiliformes ; noires , revêtues de duvet cendré , souvent graduellement moins obscures vers l'extrémité. Prothorax tronqué et muni d'un rebord assez étroit, en devant et à la base; presque aussi long que large ; subcylindrique , à peine arqué sur les côtés ; marqué comme la tête de points très-serrés ; hérissé de poils obscurs ; noir , revêtu d'un duvet cendré ardoisé, paré d'une ligne longitudinale médiane de duvet d'un flave blanchâtre , souvent un peu étendue sur le rebord antérieur et sur le basi- laire, et parfois épilée surtout sur sa moitié antérieure ou plus. Eciisson en demi-cercle revêtu d'un duvet d'un flave blanchâtre. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; subsinueusement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur et plus sensiblement ensuite ; un peu oblique- ment échancrées chacune à l'extrémité ; longitudinalement un peu déprimées sur la moitié interne de leur largeur ; paraissant chargées d'une faible ner- vure longitudinale naissant de la fossette humérale ; noires; revêtues d'un duvet cendré ardoisé. Pygidiiimelpostpygidmm revêtus d'un duvet cendré ardoisé. Dessous du corps noir, pointillé; revêtu de duvet cendré ardoisé. Postépisternums parés entièrement d'une bande longitudinale de duvet flave pâle. Pieds garnis de duvet cendré; noirs : cuisses, moins la base et les genoux des deux ou quatre postérieures, et jambes de devant , d'un rouge jaune. Celte espèce est principalement méridionale. On la trouve dans les envi- rons de Lyon , principalement sur VEuphorbia dulcis. 10. P. cyliiifBpîca ; Linné. Dessus du corps noir, revêtu d'un duvet ardoisé, court. Prothorax paré d'une ligne médiane de duvet cendré. Ecus- son de même couleur. Elytres un peu obliquement tronquées à Vextrémité ; ponctuées. Pygidium et dessous du corps noirs, revêtus d'un duvet ardoisé : ce duvet blanc au côté externe des postépisternums. Pieds noirs, revêtus d'un duvet cendré ardoisé : seconde moitié des cuisses de devant et jambes des mêmes pieds, d'un jaune rouge. çf Pygidium et postpygidium noirs, revêtus d'un duvet ardoisé, arqués en arrière à leur bord postérieur. Cinquième arceau du ventre arqué en 424 lONGICORNES. arrière à son bord postérieur et subéchancré dans le milieu de celui-ci ; creusé d'une fossette dans sa seconde moitié. $ Pygidium d'un noir ardoisé; tronqué ou un peu arqué en arrière. Cinquième arceau du ventre tronqué à l'extrémité. Cerambyx cylindrîcus. LiNN. Syst. nat. 10e éd. t. I. p. 394. 37. — Id. 12« éd. t. I. p. 633. 39. Saperda cylindrica. Fabr., Syst. entom. p. 185. 6. — Id. Syst. eleuth. t. U. p. 320. 17. — Panz., Entom. germ. LXIX. i. — Ouv., Entom. t. FV. n» 68. p. 23. 26. pi. II. fig. 18. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 427. S5. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 111. 9. — Steph., Illust. t. IV. p. 240. 7. Phytœcia cylindrica. Muls., Longic. p. 207. 7. — Kuster, Kaef. Europ. VI. 88. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 39. 7. —L. REDTENB.,Faun. austr. 2e éd. p. 867. Long. O-^jOOeO à 0"»,0100 (4 1. à 41. 1/2). Corps allongé. Tête noire ; garnie en devant d'un duvet ardoisé ; mar- quée de points orbiculaires , contigus, moins gros sur le vertex que sur la partie antérieure ; hérissée de poils noirs, clair-semés. Antennes au moins aussi longues ( 9 ) ou un peu plus longues (a") que le corps ; peu ciliées en dessous ; un peu épaissies à partir du troisième article ; le premier noir ; les autres variant du noir brun au brun rougeâtre. Prothorax tronqué et étroitement rebordé en devant et à la base ; subcylindrique , à peine arqué sur les côtés ; aussi long sur son milieu que large à la base ; ponctué ; noir , garni d'un duvet ardoisé très-court; paré d'une ligne médiane de duvet cendré, souvent en partie épilée ; hérissé de poils obscurs. Ecusson revêtu d'un duvet cendré. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le pro- thorax ; subsinueusement parallèles ( Ç ) ou un peu rétrécies (a") jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, et plus sensiblement ensuite jusqu'à l'extrémité ; un peu obliquement tronquées à celle-ci ; déprimées longitudi- nalement sur leur moitié interne ; à rebord suturai relevé ; chargées chacune de deux nervures longitudinales : l'une plus faible, naissant dans la direction de la fossette humérale, non prolongée jusqu'à l'extrémité : l'autre, nais- sant du calus et prolongée à peu près jusqu'à l'angle externe de la tronca- ture ; marquées de points presque sérialement disposés , assez forts près de la base , affaiblis près de l'extrémité ; noires , mais revêtues d'un duvet ardoisé, court et couché. Dessous du corps et pieds noirs, garnis d'un duvet cendré ardoisé : seconde moitié des cuisses de devant , et moitié basilaire des tibias de la même paire , d'un jaune rouge. sAPERDiNs. — Phyfœcia. 425 Cette espèce habite principalement les parties froides. On la trouve, mais assez rarement, dans les Alpes et dans le Jura. M. Kuster a décrit, sous le nom générique d'Oberea, une espèce de Phytœciaire que je ne connais pas, mais qui semble appartenir plutôt au genre Phytœcia qu'à celui à'Oberea. En voici la description : O. ragusana. Brevior, subcylindrica, nigra, cinereo-pubescens, tho- race medio albo-lineato, femoribus tibiisque anticis rufis. Kuster, Kaef. Europ. I. SS. Long. 4 1. 1/2. — Larg. 1 1. Patrie : la Dalmatie. Elle semble devoir être placée près de la ?h. cylindrica. I». malachltiea ; Lucas. D'un brun fauve, entièrement recouverte â!un duvet d'un beau vert clair. Elytres finement ponctuées; échancrées en angle rentrant à Vextrémité. Phytœcia malachitica. Lucas, Exp!or. se. de l'Alger, p. 307. 1333. pi. XLIII. fig. 7. Long. 0",0078 à O^'.OOSl (3 1. 1/2 à 3 1. 3/4-). — Larg. 0'°,0020 (7/8). Patrie : l'Algérie, 11. P. tigrina; Mulsant. Dessus du corps noir ou d'un noir gns, parsemé de mouchetures d'un duvet cendré bleuâtre ou légèrement ardoisé, avec une ligne médiane sur la partie postérieure de la tête, une bordure autour des yeux, une ligne médiane et deux autres antérieurement rac- courcies sur le prothorax, d'un duvet pareil. Elytres un peu obliquement tronquées à l'extrémité; marquées, entre les mouchetures, de points serrés, dénudés. Antennes revêtues d'un duvet cendré, avec leurs articles bruns, en dessus, dans leur seconde moitié. cf Pygidium et postpygidium noirs, revêtus d'un duvet ccudré, mou- cheté de noir gris; échancrés à leurs bords postérieurs. Cinquième arceau du ventre en arc bissinué à son bord postérieur et creusé d'une fossette. 9 Pygidium de la couleur de celui du (f ; tronqué. Cinquième arceau du ventre tronqué à l'extrémité. 426 LONGICORNES. Phytœcia tigrina. Muls., Mém de l'Acad. des se. de Lyon, t, I. 18Si (classe des se.), p. 134. — Id. Opusc. entom. 2e cah. p. 117. Phytœcia anchusae. Fuss, Entom. Notiz. in Verhand. u. Mittheil. d. Vereins fur Naturw* zu Hermanstadt. 5e année (18S2). p. 138. Long. 0'",0078 àO^jOlSS (3 1. 1/2 à 5 1.) Larg. 0'«,0019 à 0n>,0026 (7/8 à 2/5) Corps allongé. Tête noire ou d'un noir gris; hérissée de poils cendrés ; garnie en devant d'un duvet cendré ou cendré bleuâtre , divisé par des points dénudés : parée d'une bordure autour des yeux et d'une ligne mé- diane sur sa partie postérieure, formées d'un duvet pareil. Antennes prolon- gées environ jusqu'aux trois quarts (c/) ou un peu moins ( 5 )de la longueur du corps ; subfiliformes, un peu plus épaisses sur leur seconde moitié que sur les deuxième à cinquième articles ; à troisième article au moins aussi long que le premier , un peu plus long que le quatrième ; revêtues d'un duvet blanc légèrement ardoisé , avec la seconde moitié des troisième à dixième articles et la moitié médiane du onzième, bruns. Prothorax tronqué en ligne droite ou à peine arqué en devant ; tronqué ou à peine arqué en arrière et bissubsinué à la base ; à peine rebordé à celle-ci ; plus large que long ; médiocrement arrondi sur les côtés ; noir ou d'un noir gris ; marqué de points rapprochés ; hérissé de poils obscurs ; garni de petites mouche- tures de duvet cendré ou cendré légèrement ardoisé ; paré d'une Ugne mé- diane et de deux autres antérieurement raccourcies, formée de duvet pareil ; garni d'un duvet semblable à son bord antérieur, Éciisson presque carré ; noir, revêtu d'un duvet cendré ou cendré légèrement ardoisé , parfois un peu dénudé. Elytres quatre fois environ aussi longues que le prothorax ; presque uniformément rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes et plus sensi- blement ensuite ; un peu obliquement tronquées chacune à l'extrémité ; planiuscules , mais sans dépression longitudinale , sur le dos ; noires ou d'un noir gris ; parées de mouchetures d'un duvet cendré bleuâtre ou d'un cendré légèrement ardoisé; marquées entre ces mouchetures dépeints serrés et dénudés paraissant presque granuleux. Dessous du corps et pieds noirs; revêtus d'un duvet cendré ou d'un blanc légèrement bleuâtre ou ardoisé ; marqués de points dénudés. J'ai trouvé cette espèce dans les environs de Grasse (Var). P. hirsutitla ; Frcelicii. Dessus du corps, noir; garni siir la tête, les antennes et le prothorax de duvet gris ou grisâtre; paré, sur le prothorax, sAPERDiNs. — Phytœcia. 427 de trois lignes longitudinales de duvet cendré grisâtre. Ecusson revêtu d'un duvet pareil. Elytres subarrondies ou peu tronquées à V extrémité; cou- vertes d'un duvet gris cendré, divisé en fascicules par des points plus gros près de la base qu'à Vextrémité. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet cendré grisâtj^e; parsemés de points dénudés. (f Pygidium et postpygidium noirs, revêtus d'un duvet gris; tronqués : postpygidium très-court. Cinquième arceau ventral bissinuensement arqué en arrière à son bord postérieur ; creusé d'une fossette. $ Pygidium de même couleur que chez le o* ; presque obtriangulaire, très-étroitement tronqué ou échancré à l'extrémité. Cinquième arceau ven- tral tronqué, assez faiblement déprimé. Saperda hirsutula. Froelich, Naturforsch. t. XXVII. 1793. 11. — Panz., Faun. germ. XCVir. 13. — Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 326. 40. — Schoenh., Syn. ins. t. lU. p. 432. 86. Phytœcia hirsutula. Kuster, Kaef. Europ. VI. 86. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 39. 10. — L. Redtenb. Faun. austr. 2^ édit. p. 867. Long. O'-jOOOO à O-jOlOO (4 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0»,0018 à 0«,0025 (4/5 à 1 1. 1/8). Patrie : l'Allemagne. P. solislaginis; Bach, Tète et prothorax noirs ; peu garnis de duvet gris cendré; hérissés de poils obscurs; densement ponctués : le prothorax paré d'une carène ou ligne de duvet blanc cendré, et ordinairement, de chaque côté de celle-ci, d'une autre ligne raccourcie en devant. Ecusson revêtu d'un blanc cendré. Elytres peu obliquement tronquées à l'extrémité; noires, revêtues d'un duvet cendré ardoisé ; ponctuées ; subcanaliculées sur leur moitié interne ; chargées d'une faible nervure naissant de la fossette humérale. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus d'un duvet cendré gri- sâtre ■■ tibias antérieurs à transparence d'un rouge testacé. çf Pygidium et postpygidium noirs, revêtus d'un duvet gris; échancrés. Cinquième arceau ventral bissinueusement arqué en arrière à son bord postérieur. Saperda soUdaginis. (Maerkel) (^Valtl), Fieise, 2« partie, p. 43. Phytœcia soUdaginis. Bach, Kaeferfaun. t. lU. p. 39. 8. 428 LONGICORNES. Long. 0'»,0078 à O-^jOODO (3 1. 1/2 à 4 1.). ~ Larg. 0-",0013 à O-^jOOie (3/5 à 2/3). Patrie : l'Allemagne. 12. P. nlgpicopiii»^ Fabricius. Tête et prothorax noirs, hérissés de poils obscurs ; densement ponctués ; le prothorax paré d'une carène ou ligne médiane de duvet cendré blanc, et de chaque côté de celle-ci, d'une autre ligne de duvet semblable, raccourcie en devant : ces lignes souvent épilées. Ecusson et élytres noirs, revêtus dun duvet ardoisé ; les élytres, peu obli- quement tronquées à l'extrémité; ponctuées; chargées dune faible nervure naissant de la fossette humérale; subcanaliculées sur leur moitié interne. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus d'un duvet gris cendré ou ardoisé : tibias antérieurs obscurément roïigeâtres à la base. 9 Pygidium noir, garni d'un duvet gris ; obtusément arrondi postérieu- rement ; souvent relevé en rebord et sillonné au-devant de ce dernier. Saperda nigricornis. Fabr., Spec. ins. t. II. append. p. 499. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 326. 47. — ScHOENH.,Syn. ins. t. III. p. 432. 88. ' Saperda canaliculata. Froelich, Naturf. t. XXVII. p. 144. 14. Phytœcia nigricornis. MuLS., Longic. p. 208. 8. — Bach, Kaef. t. III. p. 39. 12. — L. Redtenb., Faiin. austr. 2^ édit. p. 868. — Rouget, Catal. n" 164S. Long. 0">,0090 à 0,0100 (4 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0'»,0018 à 0'",0022 (4/5 à 1 l). Corps allongé. Tête noire ou d'un noir légèrement ardoisé; garnie sur sa partie antérieure d'un duvet cendré souvent enlevé; hérissée de poils obscurs clair-semés; marquée de points assez petits et rapprochés. Yeux très-profondément échancrés. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts du corps ( Ç ) ou un peu plus (cf)', subfiliformes, un peu plus épaisses sur leur seconde moitié que sur les articles troisième à cinquième ; noires, revê- tues d'un court duvet cendré, à partir du deuxième article ; peu garnies de cils, en dessous. Prothorax tronqué et presque sans rebord, en devant; bissinueusement tronqué et muni d'un rebord étroit, à la base ; plus large que long; subcylindrique, un peu renflé dans le milieu de ses côtés; déprimé transversalement après le bord antérieur ; finement ponctué ; noir ou d'un noir un peu ardoisé; garni d'un duvet concolore, court, clair-semé sAPERDiNs. — Phytœcia. 429 et peu apparent; ordinairement paré sur la ligne médiane d'une ligne étroite, peu fournie et pairfois un peu relevée en carène, formée par du duvet cendré, et de chaque côté de celle-ci, d'une autre ligne longitudinale antérieurement raccourcie, formée de duvet pareil : ces lignes ou bandes de duvet souvent enlevées ou réduites à une courte bande à l'extrémité de la ligne médiane. Ecusson en demi-cercle; pubescent; d'un noir un peu ardoisé ou d'un noir cinérescent. Elytres cinq fois environ aussi longues que le prothorax ; subparallèles (?) ou faiblement rétrécies (cf) jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur ; obtusément et un peu obliquement tron- quées ou souvent presque arrondies chacune à l'extrémité ; munies extérieu- rement d'un rebord peu sensible ainsi qu'à la suture ; planiuscules sur le dos ; déprimées longitudinalement sur leur moitié interne ; chargées cha- cune de deux légères nervures longitudinales : l'une, plus faible, naissant dans la direction de la fossette humérale : l'autre en dehors du calus ; mar- quées de points sensiblement moins petits et moins rapprochés que ceux du prothorax , noires, mais garnies d'un duvet très-court et peu apparent qui leur donne une teinte d'un noir ardoisé. Dessous du corps et pieds noirs, garnis ou revêtus d'un duvet gris cendré. Premier article des tarses posté- rieurs moins long ou parfois presque aussi long que les deux suivants réunis. Celte espèce habite principalement les parties froides ou montagneuses. Elle est peu commune dans nos montagnes du Beaujolais. Saivant Linné, sa larve vit dans les rameaux du prunier et du poirier. 13. p. JftHfi. Dessus du corps hérissé de poils obscurs; noir, mais revêtu de duvet : celui de la tête d'un orangé cendré, divisé par des points. Prothorax paré de trois bandes longitudinales de duvet pareil ; la médiane carénée : les latérales raccourcies en devant ; marqué de deux points noir- râtres, subtubercîdeux vers le tiers de sa longueur. Ecusson orangé cendré. Elytres obtusément tronquées ou subarrondies à f extrémité; revêtîtes d'un duvet flave cendré; déprimées sur leur moitié interne; à deux faibles ner- vures. Dessous du corps et pieds noirs, revêtus de duvet flave cendré : base des.tibias antérieurs d'un flave roussâtre. $ Pygidiura noir, revêtu d'un duvet flave cendré ; tronqué à l'extrémité. Long. 0'»,0il2 (5 1.). Larg. 0,0029 (1 1. 1/3). . 430 LONGICORJNES. Corps allongé. Tète noire ; revêtue sur le front et sur le vertex d'un duvet flave cendré ou flave verdàtre, presque divisé en mouchetures par des points enfoncés, laissant percer la couleur du fond; hérissée de poils obscurs clair-semés , d'un noir gris; densement ponctuée et dénudée après les yeux : ceux-ci profondément échancrés. Antennes prolongées au moins jusqu'aux cinq sixièmes du corps ( 9 .) ; noires, revêtues d'un duvet cendré flavescent; subfdiformes ou à peine atténuées postérieurement ( Ç ). Prothorax muni en devant d'un rebord non saillant ; tronqué ou à peine bissinué à son bord antérieur, avec le milieu de celui-ci légèrement entaillé en angle très- ouvert et dirigé en arrière, et muni d'un rebord peu ou point saillant, à la base ; sensiblement plus large que long ; subcylindrique, un peu renflé dans le milieu de ses côtés ; très-faiblement déprimé transversalement après le bord antérieur et un peu en devant de la base ; noir, mais revêtu de duvet ; paré de trois bandes longitudinales d'un duvet orangé cendré ou d'un roux presque orangé : la médiane entière, un peu relevée en carène : cha- cune des latérales moins dense et raccourcie en devant ; d'un brun rous- sâtre entre la base médiane et chacune des latérales, et d'une manière plus prononcée entre chacune de celles-ci et le bord interne du repli ; noté de deux points subtuberculeux ou de deux faibles tubercules ponctiformes, noirâtres, situés, un de chaque côté de la ligne médiane, vers le tiers de sa longueur; marqué de points peu rapprochés. Ecusson presque en demi- cercle; revêtu d'un duvet d'un orangé cendré. Elytres près de cinq fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles ( 9 ) jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur ; obtusément subarrondies chacune à l'extrémité ou un peu obhquement tronquées sur la moitié interne de celles-ci ; munies exté- rieurement d'un rebord mince ; munies à la suture d'un rebord moins étroit, aplati, peu sensible; planiuscules longitudinalement sur leur moitié interne; à fossette humérale peu marquée ; à deux nervures longitudinales faible- ment apparentes : l'une naissant de la fossette humérale, l'autre entre celle- ci et la suture ; noires, mais revêtues d'un]duvet flave cendré ou d'un flave cendré légèrement verdàtre ; marquées de points non sérialement dispo- sés, laissant percer la couleur noire du fond. Dessous du corps et pieds noirs, mais revêtus d'un duvet flave cendré ou flave verdàtre : moitié basi- laire des tibias antérieurs à transparence d'un flave roussàtre. Premier ar- ticle des tarses postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce a été trouvée à Asnière, près Paris, par M. Jules Kùnckel , à qui je l'ai dédiée. Obs. Elle s'éloigne des Ph. solidaginis et nigricornis par sa taille un peu SAPERDINS. — Opsilia. 431 plus avantageuse ; par la couleur de son duvet; par son front, son vertex et son prothorax revêtus de duvet au lieu d'en être à peine garnis ; par son prothorax marqué de deux points noirâtres subtuberculeux ; par la vive couleur des bandes de duvet de ce segment ; par ses élytres planes plutôt que subcanaliculées sur leur moitié interne ; à deux nervures peu ap- parentes, mais non saillantes, dans la direction de la fossette humérale; par ses tibias antérieurs à transparence flave ou d'un flave roussâtre sur leur moitié basilaire. Par les deux points subtuberculeux du prothorax, par ses élytres presque arrondies à l'extrémité, par la couleur de sa robe, elle se rapproche de VOps. flavicans, dont elle s'éloigne par ses yeux visiblement non divisés. Elle semble ainsi conduire du genre Phytcecia à la dernière coupe générique de cette branche. Genre Opsilia, Opsilie. Caractères. Elytres allongées ou suballongées ; faiblement ou sensible- ment rétrécies d'avant en arrière jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur; subarrondies chacune à l'extrémité ; planiuscules sur le dos ou subcanali- culées longitudinalement sur leur moitié interne, rabattues sur les côtés. Antennes ordinairement moins longues ( Ç ) ou à peine aussi longues (cf) que le corps ; subliliformes, soit à peine atténuées vers l'extrémité, soit plus épaisses dans leur seconde moitié que sur les troisième à cinquième article, chez les autres; ciliées au moins sous les premiers articles, unicolores ; de onze articles : le premier plus court que le troisième : celui-ci le plus long. Yeîix divisés en deux parties. Prothorax subcylindrique ou renflé dans le milieu. Cuisses postérieures prolongées à peu près jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. Ongles divisés chacun en deux branches presque égales. Obs. Le postpygidium est souvent presque entièrement voilé par le pygi- dium et peu apparent chez les o^ . 1. O. flavicans; Mulsant. Dessus du corps hérissé de poils obscurs ; noir, revêtu sur la tête et sur le prothorax d'un duvet roux cendré, divisé par des points : le prothorax paré de trois bandes ou épis antérieurement raccourcis formés dhm duvet plus serré, cendré; marqué de deux points noirâtres, subtuberculeux, vers le tiers de sa longueur. Ecusson revêtu d'un duvet blanc flavescent. Elytres subarrondies chacune à l'extrémité, mais 432 LONGICORNES. paraissant un peu étroitement tronquées; noires ^ mais revêtues d'un duvet flavescent verdâtre; marquées de points laissant paraître la couleur fon- cière. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet verdâtre cendré. a"f 9 Pygidiiim noir, mais revèta d'un duvet flavescent verdâtre; tronqué et un peu frangé à l'extrémité. Phytœcia flavcscens. Muls., Hist. nat. des Coléopt. de Fr. 1844. suppl. aux Long. Phytœcia flavicans. Muls., Opusc. t. IL p. 120. Long. 0'»,0123 (5 1. 1/2). — Larg. 0°s0042 (1 1. 7/8). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue sur toute sa surface, excepté sur le labre et l'épistome , d'un duvet roux cendré ou fauve cendré ; marquée de points enfumés laissant apparaître la couleur foncière ; hérissée de poils obscurs; rayée d'une ligne médiane prolongée jusqu'au vertex. Antennes au moins aussi longues que le corps (cr") ou un peu moins longues que lui ( 9 ) ; subfiliformes , légèrement plus épaisses vers l'extrémité ; noires , revêtues d'un cendré verdâtre ; garnies en dessous de cils clair- semés. Prothorax tronqué et robordé en devant; tronqué bissubsinueu- semont et robordé â la base ; sensiblement moins largo que long ; sub- cylintlrique ou très-légè e:nent arp.iô sur les côtés, gr.iduellement un peu rétréci d'arrière en avant dans sa première moitié; noir, mais revêtu, commt.^ la tête, d'un duvei roux cendré ; paré, par la disposition de ce du- vet, de trois espèces d'épis ou de bandes longitudinales antérieurement raccourcies; rayé d'une ligne légère vers l'extréniiic de la ligne médiane; marqué de deux points subtuberculeux ou de deux faibles tubercules ponc- tiformes, laissant apparaître la couleur foncière noire, situés chacun de chaque côté de la ligne médiane, vers le tiers de sa longueur ; hérissé de poils obscurs. Ecusson en demi-cercle; revêtu d'un duvet cendré flavescent. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; graduellement et subsi- nueusement rétrécies ; subarrondies chacune à l'extrémité, c'est-à-dire rétré- cies en ligne courbe à leur partie postéro-externe, et presque autant à l'angle suturai, et un peu obtusément et étroitement tronquées à l'extrémité ; longitudinalement un peu déprimées sur leur moitié interne; paraissant chargées de deux faibles lignes longitudinales : l'une naissant de la fossette humérale, l'autre du calus; noires, mais revêtues d'un duvet flavescent ver- dâtre ; marquées de points beaucoup plus gros près de la base que ceux du sAPERDiiNs. — Phytœcia. 433 prolhorax, graduellement affaiblis, laissant apparaître la couleur foncière noire ; hérissées de poils obscurs, assez longs près de la base, graduelle- ment raccourcis. Pygidium ei postpygidmm revêtus d'un duvet cendré fla- vescent ou verdâtre. Dessous du corps et pieds revêtus d'un duvet flaves- cent verdâtre. Prosternum très-étroit entre les hanches. Mésosternum rétréci d'avant en arrière, prolongé jusqu'aux trois quarts des hanches. Postépis- ternums rétrécis d'avant en arrière ; à côté interne, en ligne à peine courbe, mais sinués près de son extrémité. Cette espèce a été prise à Hyères (Var) par feu mon ami Donzel. Obs. Elle a beaucoup d'analiigie avec la Ph. virescens. Elle en diffère par son prothorax proportionnellement un peu plus court, à peine ou fai- blement rétréci d'avant en arrière dans la seconde moitié de ses côtés, et plus sensiblement d'arrière en avant dans la moitié antérieure; revêtu, ainsi que la tête, d'un duvet roux cendré ; noté de deux sortes de points ou espaces circulaires, dénudés, à peine tuberculeux, situés un de chaque côté de la ligne médiane, vers le tiers de sa longueur ; par ses élytres plus larges à la base, étroitement tronquées chacune à l'extrémité ; revêtues d'un duvet flavescent verdâtre , au heu d'être d'un cendré ou vert bleuâtre; par son prosternum distinct entre les hanches, quoique étroit; par le mésosternum un peu moins longuement prolongé ; par les postépisternums offrant leur côté interne en ligne plus droite et moins sensiblement sinués à l'extrémité. Poudras avait trouvé dans le Midi un exemplaire d'une Phytœcie ayant le corps revêtu d'un duvet grisâtre cendré verdâtre, qui semblerait constituer une espèce particulière (Ph. incerta) , mais qui n'est peut-être qu'une variété de la Ph. flavicans. 2. O. vireseens ; Fabricius. Dessus du corps hérissé de poils obscurs; noir, mais revêtu d'un duvet verdâtre cendré. Tête et prothorax ponctués : le second paré de trois bandes ou épis longitudinaux, antérieurement rac- courcis, de duvet plus serré et d'une teinte plus pâle. Ecusson revêtu de duvet blanc cendré verdâtre. Elytres arrondies chacune à l'extrémité; marquées de points laissant paraître la couleur foncière; à rebord suturai un peu relevé. Dessous du corps et pieds d'un cendré verdâtre. ,0245 à 0">,0315 (11 1. à 14 1.). — Larg. 0>",0056 à 0»,0071 (2 1. 1/2 à 3 1. 1/4). 9 Corps allongé. Tête prolongée après les yeux, en s'élargissant ; d'un brun rouge ; creusée d'un sillon sur la ligne médiane ; rugueusement ponc- tuée ; garnie de poils fins, peu serrés , peu apparents. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps ; brunes ou d'un brun rouge , briève- ment pubescentes ; subdéprimées ; subdentelées ; à quatrième et cinquième articles presque égaux : le troisième d'un tiers au moins plus long que chacun de ceux-ci : le quatrième droit. Yeux bruns ; faiblement échan- crés. Prothorax échancré ou entaillé en angle très-ouvert et relevé en rebord étroit en devant; élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, parallèle ensuite ; tronqué, rebordé et cilié à la base ; de moitié plus large à cello-ci qu'il est long sur son milieu; médiocrement convexe ; d'un brun de poix, parfois d'un brun de poix livide; ponctué; un peu plus visiblement garni d'un duvet blanc livide que la tête. Ecusson comme chez le çf ■ Elytres prolongées jusqu'à l'extrémité du quatrième arceau ventral ; en ligne droite à leur côté externe jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, en ligne courbe à leur partie postéro-externe jusqu'à leur partie apicale correspondant au quart ou au tiers interne de leur largeur ; déhiscentes à la suture, mais en ligne droite à celle-ci jusqu'aux deux tiers au moins de leur longueur, rétrôcies ensuite en ligne un peu courbe jus- qu'à leur partie apicale ; en ogive ou un peu en pointe dans ce point ; livides, avec la suture brune ; glabres ou à peu près ; chargées de côtes plus ou moins oblitérées, surtout vers la base et vers l'extrémité (parfois on en compte huit ou neuf, d'autres fois seulement quatre ou cinq). Abdomen d'un brun de poix ou d'un brun de poix livide en dessus ; terminées par un oviducte membraneux assez long. Pygidium un peu pubesccnt ; arrondi à son bord postérieur. Dessous du corps et pieds brun ou d'un brun de poix ; garnis de poils d'un blond livide, couchés, peu serrés. Cette espèce a été découverte par Olivier et décrite par Fabricius, d'après la collection de cet auteur. Elle habite la Provence. Elle n'est pas rare dans les environs de Grasse et de Draguignan. Son vol est sonore. Sa larve vit dans le pin. L'insecte parfait se trouve souvent dans les apparte- ments, sortant du bois employé dans les constructions. Le a" accourt le soir à la lumière des flambeaux. RHAGiEKs. — Vespe7'us. 443 Obs. M. Peragallo a trouvé dans les environs de Nice des individus qui sembleraient à première vue devoir constituer un type spécifique (F. liti- giosus) , mais qui ne sont, à mes yeux, qu'une nouvelle preuve des varia- tions dont une espèce peut offrir l'exemple. Le a* s'éloigne de celui du strepens par sa tête, ses antennes, son prothorax et ses pieds d'un brun roussâtre ou d'un roux brun ; ses élytres offrent les traces de deux nervures : l'une naissant dans la direction de la fossette humérale, l'autre entre celle- ci et la suture. Du reste, sa conformation est si semblable à celle du stre- pens o' ) qu'en affaiblissant les teintes des parties plus foncées indiquées ci-dessus, on ne pourrait l'en distinguer. La 9 s'éloigne de celle du strepens par sa tête prolongée après les yeux d'une manière parallèle, au lieu d'aller en s'élargissant ; par ses élytres paraissant voiler plus complètement le dos de l'abdomen, et mon- trant, outre les deux nervures signalées chez le cf , deux autres nervures plus extérieures; par ses antennes paraissant un peu plus sensiblement dentées. Malgré ces différences, qui se réduisent à des plus ou moins, je ne puis voir dans ces individus qu'une variété du strepens, dont ils ont tous les caractères particuliers qui séparent cette espèce des deux suivantes : ces caractères sont : la conformation de la tête et du prothorax ; les yeux transverses dans les deux sexes ; le troisième article des antennes du a* faiblement plus long que chacun des quatrième et cinquième qui sont à peu près égaux : ce troisième article, chez la 9 » d'un tiers au moins plus long que chacun des deux suivants : le quatrième article droit ou à peu près (cf et 9 ), au lieu d'être un peu en courbe rentrante au côté externe ; enfin la longueur des élytres de la 9 • XX Yeux subarrondis chez le cT, transverses chez la $* . Tête du cf* prolongée après les yeux en se rétrécissant. Elytres de la ? non prolongées jusqu'à l'extrémité du quatrième arceau ventral. ^ cf Tête rétrécie en ligne courbe. Prothorax faiblement plus long que large. 2 Elytres à peine prolongées au-delà du premier arceau ventral. 2. T. lurldus; Rossi. o" Tète et prothorax variant du roux blond au fauve brunâtre ou au brun livide : la première, prolongée après les yeux en se rétrécissant un peu : le second , élargi d'avant en arrière , moins large à la base qu'il est long sur son milieu. Elytî'es d^un jaunâtre livide, on livides, subparallèles , 444 LONGICORNES. voilant l'abdomen; peu distinctement pubescentes ; offrant parfois les traces de côtes ou nervures plus ou moins obsolètes. 9 Tête et prothorax d'un brun de poix : la première, prolongée après les yeux d'une manière parallèle : le second , étrçit et entaillé en devaîit , élargi ensuite en ligne un peu courbe, souvent subpnrallèle sur la seconde moitié de ses côtés ; d'un tiers plus large à la base qu'il est long sur son milieu. Elytres livides ; glabres ; arquées sur les deux tiers antérieurs de leur côte externe ; déhiscentes à la suture presque depuis l'écusson , rétré- cies en ligne courbe jusqu'à leur partie apicale correspondant à la fossette humérale; à peine plus longuement prolongées que l'extrémité du premier arceau ventral ; chargées de nervures apparentes. Colopus serraticornis. Rossi, Faun. ctr. t. I. p. 148. 372. ((/). Stenochorus luridus. Rossi, Mantiss. t. II. append. p. 9G. 51 içf). Vcsperus Solieri. Germar, Faun. ins. Eur. XVIII. 20 (J). Vespcms luridus. Mdls., Long. p. 216. 2 (o'el J). pi. I. fig. 4 (?). — L. Red- TENB., Faun. austr. 2« éd. p. 869. q' Long. 0'»,0135 à O^^jOSOS (6 1. à 9 1.). — Larg. O-^jOOSS à 0"s0045 (11. 1/4 à 2 1.). cf Corps allongé. Tête prolongée après les yeux en se rétrécissant sen- siblement j variant du roux blond au fauve brunâtre ou au brun livide; creusée d'un sillon assez court derrière la base des antennes , tantôt rugueu- sement, tantôt peu ruguleusement ponctué ; garnie de poils tins, peu serrés, peu apparents. Yeux noirs ou bruns ; subarrondis et échancrés ou entaillés derrière la base des antennes (c/*), ou entiers et transverses ( 9 ). Antennes plus longues que le corps ; blondes ou d'un roux blond ; très-brièvement pu- bescentes ; à quatrième article tantôt presque droit, tantôt en courbe rentrante à son côté externe ; déprimé ainsi que les suivants : le troisième d'un septième plus long que le cinquième : les huitième à onzième avancés à leur angle antéro-externe. Prothorax étroit, entaillé et à peine relevé en rebord à son bord antérieur ; ordinairement sinuô après celui-ci, puis élargi en ligne tantôt presque droite, tantôt un peu courbe jusqu'à la base ; tronqué, cilié et rebordé à celle-ci ; moins large à la base qu'il est long sur son milieu ; variant du roux blond au brun de poix livide ; ruguleusement ponctué ou pointillé ; garni d'un duvet blond livide peu serré ; offrant parfois les traces d'un sillon raccourci sur la ligne médiane, et de chaque côté de celui-ci les traces plus faibles d'un relief transverse souvent indistinct. Ecusson un peu à KHAGiENs. — ]'espenis. 445 rétréci d'avant en arrière ; obtuséraent arrondi ou tronqué à son bord pos- térieur; blond ou d'un blond fauve ou roussâtrej un peu pubescent. Elytres quatre ou cinq fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles ; arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; voilant l'abdomen ; subflexibles, faiblement convexes; d'un jaunâtre livide, ou parfois livides; ruguleusement ponctuées ; garnies de poils fins, couchés ou presque couchés, concolores, clair-semés, presque indistincts ; ciliées dans leur pourtour. Dessoxis du corps et pieds variant du blond ou du roux testacé au brun de poix livide ; garnis de poils d'un blond livide, couchés, peu serrés. $ Long. 0'",0202 à 0™,0315 (9 1. à 14 1.). — Larg. 0'",0045 à O-njOOG? (21. à 31.). 9 Corps allongé. Tête prolongée après les yeux d'une manière parallèle ; d'un brun de poix ; creusée sur la ligne médiane d'un sillon profond, pro- longé jusqu'au vertex ; rugueusement ponctuée sur ce sillon, ruguleuse- ment sur le reste de sa surface ; garnie de poils courts, fins, peu serrés, peu apparents.* Yeux sans échancrure ; bruns. Antennes à peine plus lon- guement prolongées que la moitié du corps ; d'un blond pâle ; très-briève- ment pubescentes ; grêles ; subdentées ; subdéprimées ; à quatrième article droit : le troisième article parfois à peine plus long que le cinquième Prothorax étroit, entaillé et non relevé en rebord à son bord antérieur ; élargi en hgne un peu courbe, souvent subparallèle sur la seconde moitié de ses côtés ; tronqué, cilié et rebordé à la base ; d'un tiers plus large à celle-ci qu'il est long sur son miheu; convexe ; d'un brun de poix; rugu- leusement ponctué ; peu garni de duvet ; parfois lisse sur le milieu de la ligne médiane ; ordinairement chargé d'un court relief transverse, quelque- fois creusé d'une fossette de chaque côté de cette partie lisse. Ecusson forte- ment rétréci d'avant en arrière ; plus large que long ; en angle , ou subar- rondi à son extrémité ; souvent rayé d'une ligne ; d'un brun de poix livide ; un peu pubescent. Elytres à peine prolongées au delà du premier arceau ventral ; en ligne courbe sur les deux tiers antérieurs de leur côté externe ; déhiscentes à la suture et rétrécies en ligne courbe presque depuis l'écusson jusqu'à leur partie apicale correspondant à la fossette humérale, étroite- ment subarrondies à l'extrémité ; livides ; glabres ; rugueusement ponc- tuées ; chargées chacune de quatre ou cinq côtes : la quatrième, ou celle du calus, réunie à l'interne avant l'extrémité, enclosant les deuxième et troisième. Abdomen d'un brun de poix livide sur le dos , terminé par un 446 LONGICORNES. ovidQcte membraneux au moins égal aux trois quarts de l'abdomen. Pygi- dium arrondi postérieurement; un peu pubescent. Dessous du corps el pieds d'un brun de poix ou d'un brun de poix livide ; garnis de poils fins, couchés et peu serrés, livides ou d'un blond livide. Cette espèce est aussi exclusivement méridionale. On la trouve dans les environs de Marseille et dans diverses autres parties de la Provence. La $ est quelquefois enlacée dans les toiles des araignées. Le o", caché pen- dant le jour, accourt parfois le soir à la clarté des flambeaux. Le 30 août 1845, M. Luciani a trouvé dans un champ cultivé, à la pro- fondeur de 6 pouces, une coque de figure sphérique, composée de petits grains de terre agglutinés, dans laquelle se trouvait une nymphe du V. lu- ridus. Deux jours après cette nymphe passa à l'élat parfait. /S^ çf Tête rétrécie d'une manière presque obtriangulaire. Prothorax d'un quart moins large que long. Ç Elytres prolongées jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. 3. V. Xatapti;MuLSANT. o" Tête et prothorax bruns : la première, prolongée après les yeux en se rétrécissant d'une manière presque obtriangulaire ; le second , étroit et entaillé en devant , souvent sinué près de son bord antérieur, élargi ensuite jusqu'à la base ; d'un quart moins large à celle-ci qu'il est long sur son milieu. Elytres subparallèles , voilant l'abdomen ; livides ou d'un livide jaunâtre; glabres ; offrant ordifiairement quelques traces de nervures. Ç Tête et prothorax d'un blanc plus ou moins foncé : la première, pro- longée après les yeux d'une manière parallèle ou en s'élargissant à peine : le second, élargi en ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes environ de ses côtés, parallèle ensuite; un peu plus large à la base qu'il est long sur son milieu. Elytres livides ; glabres ; arquées sur les deux tiers anté- rieurs de leur côté externe; déhiscentes à la suture à partir des deux cin- quièmes; rétrécies en ligne courbe jusqu'à leur partie postéro-interne ou apicale. subarrondies chacune à l'extrémité; offrant à celle-ci plus de la moitié de la largeur de la base ; ordinairement chargées de nervures à peine apparentes; prolongées jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. Vesperus Xatarti. Muls., Longic. p. 219. 8(9). — Id. Ann. de la Soc. linn. de Lyon. t. I. 18S2-S3. p. 334 ( Ç )• — Id. Opusc. entom. t. II. p. 121 ( 9 )• — Jac- RHAGiENs. — Vesperiis. 447 QUELiN-DuvAL, Anii. de la Soc. entom de Fr. 2^ série, t. VIII. p. 347. pi. XI. fig. 6. ,0056 (1 1. 3/4 II 2 1. ). Corps allongé. Tête d'un rouge pâle ou jauncàtre; luisante; garnie de poils jaunâtres, plus apparents en devant et sur les tempes; ponctuée d'une manière obsolète ; transversalement sillonnée sur la suture frontale, après les antennes et après les yeux : ceux-ci noirs. Antennes prolongées jusqu'à RHAGiENs. — Ehagium. 451 la moitié ($ ) ou presque aux trois quarts (o") du corps; d'un rouge jaune sur les quatre premiers articles (cf) et sur les deux tiers du cin- quième ( V ), noires sur le reste. Prothorax relevé en devant, arqué et un peu sinué dans son milieu, c\ son bord antérieur, bissinué à la base; muni de chaque côté d'un tubercule épineux; moins long que large; convexe; transversalement sillonné après le rebord antérieur, et au-devant de la base ; creusé, de l'un à l'autre de ceux-ci, sur la ligne médiane, d'un sillon pro- fond séparant deux tubercules ; d'un rouge jaune luisant ; hérissé de poils jaunâtres clair-semés, peu apparents. Eciisson en demi-cercle; d'un bleu noir ou violet; canaliculé ; peu ponctué. Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles ; arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; médiocrement convexes; à fossette humérale très-marquée; ruguleuse- ment, plus ou moins finement, et assez densement ponctuées; offrant parfois les traces de trois nervures longitudinales ; ordinairement d'un bleu violet ou d'un bleu violet légèrement verdâtre, avec la partie basilaire du repli , rouge jaune ; quelquefois entièrement d'un rouge testacé ou d'un rouge brunâtre ; garnies d'un duvet clair-semé et indistinct. Pygidiiim d'un rouge jaune. Dessous du corps d'un rouge jaune sur l'antépectus et sur le ventre, noir sur les médi et postpectus. Pl&ds d'un rouge jaune ; garnis d'un duvet clair-semé et peu apparent. Cette espèce habite une grande partie de la France. On la trouve sur le saule, le peuplier, le tilleul, etc., aux dépens desquels vit sa larve. Ohs. Elle a été décrite pour la première fois par Geoffroy. Schrank, le premier, lui a donné son nom spécifique latin, qu'il est juste de lui con- server. Voyez pour sa larve : Chapuis et Candèze, Catal. des larves des coléopt., p. 249, pi. VIII, fig. 5. Genre Rhagium, Rhagie; Fabricius. Fabricius. Syst. entom. 1773, p. 182. Caractères. Mésosternum subcaréné et avancé sur sa ligne médiane, vers le niveau du bord antérieur des hanches intermédiaires ; muni à sa partie postérieure d'une entaille dans laquelle s'engage le bord antérieur du métasternum avec lequel il semble confondu. Prosternum assez large. An- tennes insérées aussi près de la ligne médiane du front que du bord interne des yeux ; à bord antérieur de leur base un peu moins avancé que le niveau du bord antérieur des yeux; moins longues ou à peine aussi longues que k 452 LONGICORNES. la moitié du corps ; de onze articles : le premier, renflé, de moitié plus long que le troisième : le deuxième court : le troisième plus long que le quatrième, et moins long que le cinquième : celui-ci plus long que chacun des suivants ; noueuses à partir du troisième article. Yeux sensiblement moins avancés au côté interne de leur seconde moitié que le côté interne de la base des antennes ; faiblement échancrés à leur partie antéro-interne, subarrondis dans le reste de leur périphérie. Elytres un peu rétrécies d'avant en arrière ; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité. Postépisterîiums subparallèles ou peu rétrécis d'avant en arrière ; dénudés vers le tiers de leur côté externe. Ajoutez à ces caractères pour les espèces suivantes : Ecusson en triangle subéquilatéral , obtus à son extrémité. Prothorax un peu plus étroit en de- vant qu'à la base ; un peu moins large à celle-ci qu'il est long sur son mi- lieu ; armé, de chaque côté, d'un tubercule épineux, et dont l'épine est un peu recourbée ; relevé en devant et à la base , creusé d'un sillon transver- sal après la partie relevée antérieure, et d'un autre au-devant de celui de la base. Elytres peu ou très-médiocrement convexes ; à fossette humérale assez prononcée. Les Rhagies se trouvent principalement sur les bois, mais ils aiment quelquefois à se reposer sur les fleurs d'aubépine ou sur celles de quel- ques autres végétaux. Geoffroy, le premier, a réuni les insectes dont il est ici question sous le nom de StenocJiorus. Fabricius, par un esprit brouillon dont il n'a donné que trop de preuves, tout en adoptant ce nom générique, l'appliqua à d'autres Lepturides, à ceux principalement qui forment aujourd'hui la branche des Toxotaires, et il donna le nom de Rhagium aux véritables Stencores de l'entomologiste parisien. Olivier, De Lamark et Latreille dans presque tous ses ouvrages , ont en vain cherché à maintenir le nom im- posé par Geoffroy : l'autorité de Fabricius , pendant longtemps si grande , l'a emporté, et, contre toute justice, le nom de Rhagium, dans les ouvrages modernes, a pris la place de celui de Stenochorus. Le tableau suivant facilitera la distinction des espèces : I A Elytres chargées chacune de deux ou trois nervures. Poslépisternums dénudés seule- ment sur leur rebord externe, vers le tiers de leur longueur. B Elytres chargées seulement de deux nervures bien apparentes, mais non caréni- „ formes. Ventre sans ligne médiane saillante. 'm C Ecusson triangulairement dénudé dans le milieu de sa base. Boursouflures post- iiHAGiENs. — Rhagmni. 453 oculaires, moins piibescentes dans leur milieu. Eiytres chargées chacune seu- lement de deux nervures ; non marquées d'une tache noire sur leur moitié externe, entre leurs bandes transversales d'un jaune rouge {mordax). ce Ecusson dénudé à l'extrémité. Boursouflures postoculaires dénudées. Eiytres chargées de deux nervures apparentes, et offrant les traces d'une troisième nervure plus extérieure ; marquées d'une tache noire sur leur moitié externe entre leurs bandes transversales d'un jaune rouge {inquisitor) . DB Eiytres chargées chacune de trois nervures très-apparentes, caréniformes : les deux externes postérieurement imies. Ventre chargé d'une ligne médiane sail- lante {indagator). AA Eiytres chargées chacune de quatre nervures : la subexterne moins saillante. Post- épisternums dénudés sur toute leur largeur, vers le tiers de leur longueur {bifas- ciatum) . 1. R. ntordaiL ; Fadricius. Noir; revêtu cVim duvet roussâtre, disposé par mouchetures sur les élytres : ce duvet peu épais sur le milieu des bour- souflures postoculaires : Vécusson dénudé au milieu de la base. Elyti^es chargées chacune de deux nervures; parées de deux bandes d'un rouge roux, transverses, ordinairement arquées en devant : la première au tiers : la seconde, aux trois cinquièmes, suivie d'un arc noir dénudé. Dessous du corps parsemé de points dénudés très-marqués. Rhagium mordax. Fabr., Mant. t. I. p. 145. 1. — Id. Syst. eleulh. t. II. p. 313. 1. — Herbst, Arch. p. 92. 2. pi. XXV. fig. 14. — Panz., Faun. gerra. LXXXII. 2. — ScnoENH., Syn. ins. t. III. p. 412. 2. — Gyllenh., Ins. suec. t. TV. p. 44. 1. — McLS., Longic. p. 224. 2. — Ratzeb., Fortinsect. t. I. p. 239. pi. XVII. fig. 6. — KusTER, Kaef. Europ. XV. 83. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 42. 2. — L. Redtenb., Faun. austr. 2^ éd. p. 870. — Rouget, Catal. 16S3. Stenochoriis inquisitor. Oliv., Entom. t. IV. n" 09. p. 9. 2. pi. II. fig. 11. b. Var. A. Tête prolongée derrière les yeux en s' élargissant graduellement. Pieds plus forts. Stowchorus scmtator. Oliv., Entom. t. I\^ n''69. p. 10. 13. pi. III. fig. 21. Rhagium mordax. IIULS., loc. cit. var. A [cephaloles) . Long. O-^jOlST à O^^OS/^T (7 1. à 1 1 L). — Larg. 0"s0056 à O^jOOG? (21. 1/2 à 3 1.). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue d'un duvet roussâtre ou roux cendré : ce duvet peu épais sur le milieu de la boursouflure des tempes, 454 LONGICORNES. situé derrière les yeux ; creusée d'une ligne médiane très-marquée depuis la base des antennes jusqu'au bord antérieur du prothorax. Antennes peu prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax; ordinairement noires, avec les derniers articles couleur de chair ou livides, quelquefois entièrement de ces dernières teintes ; revêtues d'un duvet flavescent ou cen- dré roussâtre. Prothorax arqué en devant; bissinué à la base; faiblement déprimé sur la ligne médiane, d'un sillon transversal à l'autre ; parfois rayé d'une ligne légère sur cette dépression ; noir, mais revêtu d'un duvet rous- sâtre cendré, ordinairement peu épais ou en partie dénudé sur la dépres- sion de la ligne médiane. Eciisson noir, revêtu d'un duvet roussâtre ou roux cendré, offrant au milieu de la base un petit espace dénudé triangu- laire. Elytres trois fois à trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; médiocrement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; à fossette humérale assez prononcée ; chargées chacune de deux ner- vures non avancées jusqu'à la base : l'externe, naissant dans la direction de la fossette humérale, un peu moins longue que l'interne : celle-ci, nais- sant dans la direction du milieu de la base, prolongée jusqu'aux sept hui- tièmes; rugueusement ponctuées près de la base, et d'une manière gra- duellement affaiblie vers l'extrémité ; noires, mais parsemées de mouche- tures d'un duvet roussâtre ou d'un roux cendré ; parées chacune de deux bandes d'un rouge jaune ou d'un rouge testacé : l'une au tiers : l'autre aux trois cinquièmes de leur longueur; naissant chacune vers le rebord externe, ordinairement arquées, transversalement peu prolongées au delà de la nervure interne : la bande antérieure, ordinairement anguleuse en arrière sur la nervure externe : la bande postérieure, suivie d'une partie noire, dénudée, arquée. Dessous du corps et pieds noirs et revêtus d'un duvet épais roussâtre ou roux cendré. Poitrine et ventre parsemés de points dénudés très-marqués; ligne médiane du ventre plus ou moins dénudée. Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis. Obs. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. Elle est commune dans les environs de Paris, en Bourgogne, etc., et médiocrement près de Lyon. Sa larve vit dans le chêne, le châtaignier, etc. La var. « se reconnaît à ses pieds plus forts, surtout à sa tête boursouf- flée derrière les joues, comme chez la $ du Vesperus strepens. 2. K. iiiiiuisitor; Linné. Noir ; revêtu d'un duvet cendré flavescent, RHAGiENs. — Rhagiwn. 455 disposé par mouchetures sur les éhjtres : la tète, dénudée sur les boursou- flures postocidaires : Vécusson , à V extrémité. Ehjtres chargées chacune de trois nervures : V extern», obsolète; parées de deux bandes transverses cou- leur de chair / la première, du tiers externe vers les deux cinquièmes de la suture : la seconde, vers les cinq huitièmes de leur longueur : ces bandes, séparées au côté externe par une grosse tache noire, dénudée. Dessous du corps peu marqué de points dénudés. Cerambyx inquisitor. Var. ^S.Linn., Syst. nat. t. I. p. 630. 49. Leptura mordax. De Geer, Mém. t. V. p. 124. 1 . pi. IV. fig. 6. Rhagium inquisitor. Fabr., Syst. ent. p. 182. 1. a. — Id. Sysf. eleuth. t. 2. p. 313. 4. — Panz., Faiin. germ. LXXXII. 4. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 411. 3. — Gyllenh., lus, suec. t. IV. p. 4S. 2. — Muls., Lougic. p. 22o. 3. — Ratzeb., Forstins. t. I. p. 239. pi. XVII. fig. 7. — Steph., Man. p. 277. 2167. — Kuster, Kaef. Europ. XV. 84. — Bach, Kaeferfaiin. t. III. p. 42. 3. — L. Redtenb., Faun. austr. 2e édit. p. 870. — Rouget, Catal. 10o4. Stenochorus mordax. Ouv., Entom. t. IV. n° 69. p. 7. 1. pi. II. fig. 12. Var. *. Elytres cendrées ornées de lignes noires réticuleuses ou ondu- leuses. Rhagium minutum. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 315. 11. — Muls., loc. cit. var. A. Var. /3. Elytres cendrées ou d'une teinte rapprochée, garnies d'un duvet jaune cendré; ornées de trois bandes subréticuleuses, noires : l'intermé- diaire plus large. Muls., loc. cit. var. B. Long. 0™,0146 à O^jOlQl (6 1. 1/2 à 8 l. 1/2). — Larg. 0™,0036 à O^jOOSG (1 1. 2/3 à 2 1. 1/2). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue d'un duvet cendré ou cendré flavescent; dénudée sur la boursoufflure postoculaire; creusée d'une ligne médiane très-marquée, depuis la base des antennes jusqu'au bord antérieur du prothorax. Antennes un peu plus longuement prolongées que les angles postérieurs du prolhorax ; ordinairement noires, revêtues d'un duvet cen- dré ou cendré flavescent. Prothorax arqué en devant; peu ou point bissi- nué à la base, mais rayé au-devant de celle-ci d'une ligne bissinuée ; tan- tôt convexe, tantôt subdéprimé sur sa ligne médiane entre les sillons transversaux; noir, mais revêlu d'un duvet cendré flavescent. Ecussou 456 LONGICORNES. noir, mais revêtu d'un duvet flavescent : triangulairement dénudé à son extrémité. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prolhorax; char- gées chacune de deux nervures non avancées jusqu'à la base : l'externe naissant dans la direction de la fossette humérale, ordinairement un peu plus courte que l'interne : celle-ci , naissant dans la direction du milieu de la base, prolongée presque jusqu'à l'extrémité; offrant le plus souvent les traces plus ou moins apparentes d'une troisième nervure plus extérieure; marquées près de la base de gros points enfoncés, un peu affaiblis vers l'extrémité ; noires, luisantes, mais parsemées de mouchetures d'un duvet d'un jaune pâle ou d'un flave cendré; parées chacune de deux bandes Iransverses, d'un flave rouge ou presque couleur de chair : la première, naissant vers le tiers du bord externe, étendue en obliquant un peu en ar- rière, jusqu'à la moitié de l'espace compris entre la nervure interne et la suture : la seconde, située aux cinq huitièmes ou quatre septièmes de leur longueur, transversalement étendue jusqu'au niveau de la précédente : ces bandes séparées, vers le bord extérieur, par une tache noire, dénudée étendue jusqu'à la nervure externe. Dessous du corps et pieds noirs; garni d'un duvet cendré ou cendré tlavescent. Ventre et surtout poitrine peu distinctement parsemés de points dénudés : le ventre plus ou moins dénudé sur la ligne médiane. Postépisternuins déuudés vers le tiers de leur bord externe, un peu saillants dans ce point. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis. Cette espèce est commune dans les bois de pins et de sapins. Sa larve vit dans ces arbres. Voyez, pour les métamorphoses de celte espèce : De Geer, Méfn., t. V, p. 398, pi. XII, fig. 6 et7. — Westwood, inlrod., t. I, p. 370. fig. 44. 21. 3. K. iBulagator; Fabricius. Noir j revêtu d'un duvet cendré luisant, disposé par fascicules sur les élytres. Tête et prothorax noirs et dénudés de chaque côté depuis les yeux : le prothorax et Vécusson dénudés sur la ligne médiane. Elytres chargées chacune de trois nervures très-saillantes : les deux externes postérieurement unies ; d'un rouge testacé livide, avec des taches ou signes nombreux, noirs et dénudés, constituant ordinaire- ment deux ou trois bandes transverses incomplètes. Ventile chargé d'une ligne médiane élevée. Cerambyx inquisilor (type). Linné, Syst. nat. t. I. p. 630. 49. Rhagium inquisitor. Var. B. Fabp,., Spec. t. I. p. 229. 1. J RHAGiENs. — Rhagium. 457 Rhagiiim inquisitov. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 12S. S. Rhagmm indayator. Fabr., Mant. ins. t. I. p. 143. 3. — Id. Syst. eleutli. t. II. p. 313. 3. _ Panz., Faun. germ. LXXXII. S. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 412. 4. — Cyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 46. 3. — Muls., Longic. p. 227. 4. — Steph., Man. p. 277. 21G8. — Ratzeb., Fortins, t. I. p. 239. pi. XVII. fig. V. fig. S B (larve), fig. 3 B (nymphe), pi. XIX. fig. 4 (larve clans sa galerie), et fig. 5 (nymphe dans sa niche). — Kuster, Kaef. Europ. XV. 83. — Bach, Kaefe-rfaun. t. III. p. 42. 4. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 870. — Perris, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 3e série, t. IV. p. 473. — Rouget, Catal. 1632. Slenochorus indagator. Oliv., Entom. t. IV. n» 69. p. 12. 5. pi. II. fig. 13. Long. 0'",0100 à 0'«,0146 (4 1. à 6 1/2). — Larg. O^.OOSS à 0'",0045 (i 1. 1/8. à 21.). Corps allongé. Tête noire, mais revêtue d'un duvet cendré luisant, mar- quée de points dénudés; noire et dénudée de chaque côté depuis le bord postérieur des yeux, jusqu'au bord antérieur du prothorax ; rayée sur la ligne médiane, depuis la base des antennes jusqu'au bord du prothorax , d'un sillon plus ou moins obsolète. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax; revêtues d'un duvet cendré; noires, avec les troisième et cinquième articles plus ou moins distinctement annelés de jaune à la base. Prothorax peu arqué en devant; tronqué à la base; ponctué; noir; dénudé longitudinalement de chaque côté ; couvert sur le reste de sa surface d'un duvet cendré luisant, avec la ligne médiane ordinairement dénudée et plus ou moins déprimée ou sillonnée. Ecusson noir; revêtu d'im duvet cendré , avec la ligne médiane au moins en partie dénudée. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax ; ponctuées ; rugueuses, parfois incomplètement réticuleuses ; chargées chacune de trois nervures très-saillantes : l'externe , naissant du côté externe du calus humerai, prolongée jusqu'aux quatre cinquièmes, où elle s'unit à l'inter- médiaire : celle-ci, naissant après la fossette humérale , prolongée presque jusqu'à l'extrémité après son union avec l'externe : l'interne, naissant presque du milieu de la base, prolongée à peu près jusqu'à l'extrémité; en majeure partie d'un rouge lestacé livide, avec de nombreux signes ou taches noirs et dénudés , constituant souvent deux ou trois bandes transversales im- complètes; revêtues sur le reste d'un duvet cendré luisant ou cendré tlaves- cent, disposé par mouchetures. Dessous du corps noir; garni d'un duvet cendré flavescent. Ventre parsemé de points dénudés; chargé d'une ligne médiane un peu saillante sur toute sa longueur. Postépisternums dénudés 458 lONGICORNES. vers le tiers de son bord externe un peu saillant dans ce point. Pieds pubes- cents ; d'un rouge testacé plus ou moins foncé , avec l'extrémité des cuisses , des tibias et les tarses noirs. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite , comme la précédente , les bois de pins et de sapins aux dépens desquels vit sa larve. Voy. pour les métamorphoses de cette espèce : L. DuFouR, Ann. de la Soc. entom. de France, t. IX, 1840, p. 63, pi. V, fig. 1 à 4 (sous le nom de Stenocorus inquisitor). — E. Ratzel , Forstins. t. I, loc. cit. — Perris, Ann. de la Soc. entom., 3« série, t. IV, pag. 469. Obs. Cette espèce est le type du Cerambyx inquisitor de Linné, qui avait considéré l'espèce précédente comme en étant une variété. Fabricius a d'abord adopté cette idée, puis, sciemment, il a jeté la confusion en donnant le nom d'indagator au type décrit par son maître , en relevant celui d'iw- quisitor à la variété. Laicharting a en vain indiqué auparavant la bonne voie , en conservant ce dernier nom à l'espèce typique du Pline du nord : l'autorité de Fabricius a entraîné les autres entomologistes à suivre son exemple. 4. B&. bifafsciatnsn; Fabricius. Dessus du corps noir; garni d'un duvet peu épais d\m cendré flavescent. Elytres ruguleusement ponctuées ; chargées de quatre nervures ; d'un rouge testacé sur les côtés; ordinaire- ment parées chacune de deux taches d'un flave pâle, étendues de la nervure externe à l'interne : la première, oblique, située vers le tiers ■■ la seconde, arquée, placée un peu avant les deux tiers ; rarement d'un flave pâle depuis le cinquième jusqu'aux trois quarts, ou en partie d'un flave rougeâtre de- puis la seconde tache jusqu'à l'extrémité. État normal des élytres. Elytres noires, mais paraissant d'un noir grisâtre par l'effet du duvet cendré flavescent dont elles sont garnies ; d'un rouge testacé ou d'un rouge testacé pâle sur les côtés jusqu'à la nervure externe et môme en deçà ; ornées chacune cle deux taches d'un flave pâle ou d'un flave rougeâtre pâle : la première, sinueusement oblique, prolon- gée du cinquième de la nervure externe au tiers de la nervure interne : la deuxième, en arc dirigé en devant, située un peu avant les deux tiers, pro- longée de la nervure externe à la nervure interne ou un peu en dedans. Obs. Quand la matière colorante n'a pas clé très-abondante, la partie noire des élytres passe, vers l'extrémité, au noir un peu rougeâtre. sAPERDiiNs. — Rliaghun. 459 Le Stencore lisse à bandes jaunes. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 222. 1. Rhagimn bifasciatum. Fabr., Syst. entom. p. 183. 3. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 314. 8. - ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 414. 6. — Muls., Longic. p. 222. 1. — Steph., Man. p. 277. — Kuster, Kaef. Eiir. XV. 86. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 42. 1. — L. PiEDTENB., Faun. aust. 2« éd. p. 870. — Rouget, Catal. 1651. Var. X. Elytres différant de Vétat normal par leur côté externe d'un rouge testacé jusqu'à la nervure subexterne, depuis la base jusqu'à la seconde tache, et entièrement ou presque entièreyneyit de la même couleur depuis cette seconde tache jusqu'à l'extrémité. Obs. Quelquefois les parties voisines de la suture, vers la seconde tache, et la première nervure restent encore noires ; d'autres fois toute la partie postérieure , depuis la seconde tache , est d'un rouge testacé pâle ou d'un flave rougeâtre. Muls., loc. cit. var. A. Var. /3. Elytres noires ou d'un noir un peu verdâtre sur leur cinquième basilaire, d'un rouge testacé plus ou moins foncé, avec les nervures noires, sur le quart postérieur, d'un flave pâle ou livide sur le reste. Stenocorus bicolor. Oliv., Entom. t. IV. n» 69. p. 16. 9. pi. I. flg. 4. Stenoconis ornatiim. Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 315. 10? Rhagium bifasciatum. Yar. B(Ecoffeti). Muls., loc. cit. Long. Q<^,0ib7 à 0">,0213 (7 I. à 9 1. 1/2). — Larg. 0'",0028 à O^sGOSe (1 1. 1/4 à 2 1. 1/2). Corps allongé. Tête noire ; hérissée de poils cendrés ; garnie d'un duvet cendré ou cendré tlavescent , court et peu épais ; grossièrement ponctuée sur sa partie postérieure ; rayée sur sa ligne médiane , depuis la base des antennes jusque près du bord antérieur du prothorax , d'un sillon [plus ou moins prononcé. Antennes prolongées environ jusqu'au quart des elytres; brièvement pubescentes; à premier article noir : les autres d'un rouge testacé, avec l'extrémité du troisième et de quelques-uns des suivants, noirs. Prothorax bissinueusement arqué en devant ; tronqué ou à peine bissinué à la base; finement ponctué; noir, garni d'un duvet cendré ou cendré flavescent, court, très-peu épais ; dénudé et faiblement sillonné sur la hgne médiane. Ecusson revêtu d'un duvet épais cendré flavescent. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le prothorax ; chargées chacune do k 460 LONGICOllNES. de quatre nervures : l'interne et l'externe prolongées presque jusqu'à l'extré- mité : les deux intermédiaires un peu plus courtes : l'externe ramifiée à son extrémité : la submédiaire moins prononcée : les trois internes non avancées jusqu'à la base; rugueuscment ponctuées; garnies d'un duvet cendré court et très-peu épais ; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps ordinairement noir , parfois d'un rouge brun ou d'un rouge testacé sur le ventre ; revêtu d'un duvet cendré flavescent ou mi- doré. Postépisternums dénudés sur toute leur largeur, d'une manière obliquement transversale vers le tiers de leur longueur. Ventre dénudé et parfois légèrement saillant sur la ligne médiane. Pieds brièvement pubes- cents; noirs, avec la base des cuisses et des jambes d'un rouge testacé. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux sui- vants réunis. Cette espèce habite les bois de sapins et surtout ceux de pins , dont sa larve ronge les souches. Voyez pour cette larve : Chapuis et Candèze , Catal. des larves de colêopt. p. 248 , pi. VIII, fig. 4. Près du genre Rliagium vient se placer le suivant : Genre Xylosteus , Xylostée (Friwaldsky). Caractères. Mésosternum subcaréné. Prosternum saillant entre les hanches antérieures. Antennes au moins aussi avancées en devant que le niveau du bord antérieur des yeux; à peine plus longues que la moitié du corps; subfiliformes, un peu amincies vers l'extrémité; de onze articles: le premier moins long que le troisième : celui-ci un peu plus long que le cinquième : le quatrième plus court que les suivants. Yeux faiblement échancrés à leur partie aniéro-interne. Tête brusquement rétrécie à sa partie postérieure, après un assez court bourrelet des tempes ; transversale- ment sillonnée après ce dernier. Prothorax armé de chaque côté d'un tubercule épineux. Élytres débordant la base du prothorax des deux cinquièmes environ de la largeur de chacune; subparallèles sur la majeure partie de leur longueur. X.. ^piuolae; Friwaldsky. Allongé: brun. Antennes, pieds et abdo- men ferrugineux. Elytres parées chacune de trois taches ponctiformes orangées ; la première, sur le disque, au sixième : la deuxième, près du LEPTURIENS. 461 bord interne, au tiers ; la quatrième, plus grosse, arquée, vers les deux tiers du bord externe. Xylosteus Spînolae. Friwaldsky. Bhacjium rufivetitre. Germar, Faun. ins. Europ. XXIII. 1G. Long. 0"%0157(6 1. 1/2). Patrie : le Bannat. DEUXIÈME FAMILLE. LES LEPTURIENS. Caractères. Tête tanlùt rétrécie postérieurement d'une manière gra- duelle jusqu'au bord antérieur du prothorax, tantôt d'une manière brus- que après les yeux ou après un court bourrelet des tempes qui suit ces organes, et séparée du prothorax par une sorte de cou. Côté interne de la seconde moitié des yeux sensiblement moins avancé sur le front que le côté interne de la base des antennes. Ehjtres le plus souvent tronquées ou échancrées à l'extrémité. Premier article des tarses postérieu7's ordi- nairement presque aussi long ou même plus long que tous les suivants réunis. Les Lepturiens se reconnaissent assez facilement aux caractères ci-dessus indiqués. Chez ceux de la première branche, les antennes sont ordinaire- ment plus avancées, à leur base, que le bord antérieur des yeux ; mais chez les autres, leur insertion est reculée au moins jusqu'à la partie antérieure de l'échancrure de ces organes. Le prothorax, chez les premiers, est épi- neux ou tuberculeux sur les côtés, comme chez les Rhagiaires ; chez les autres, il s'arrondit ou se montre seulement un peu anguleux ; chez diverses Lepturaires, ses angles postérieurs se prolongent sur les épaules en une pointe spiniforme. Les élytres, généralement rétrécies des épaules à l'extré- mité, chez les mâles, se montrent ordinairement moins étroites chez les femelles, ou même se rapprochent de la disposition snbparallèle ; parfois elles présentent, chez celles-ci, des couleurs si peu analogues avec celles des premiers, dans la môme espèce, qu'on serait tenté de placer les deux sexes dans des catégories différentes ; arrondies à leur partie postérieure chez un petit nombre, elles sont habituellement tronquées ou échancrées à l'extrémité : toujours elles couvrent des ailes entièrement développées. La 462 LONGICORNES. tarière des femelles ne fait pas ordinairement au dehors une saillie pro- noncée, comme on le voit quelquefois dans la famille précédente. Les pieds sont allongés ; les cuisses parfois légèrement renflées ; les jambes souvent un peu arquées ; le premier article des tarses postérieurs aussi grand , chez la plupart, que tous les autres réunis. Tous les Lepturiens dont les transformations nous sont connues vivent à l'état de larve aux dépens des arbres, et principalement des parties mortes ou malades de ceux-ci. Dans la dernière phase de leur existence quelques-uns semblent se condamner à passer leur vie près des lieux où se cacha leur jeune âge ; mais le plus grand nombre abandonnent l'ombre des bois pour aller, dans les clairières ou dans les champs voisins, chercher sur les ombelles des méums ou des chérophylles, sur les corymbes du sureau ou de la millefeuille, sur les épis des spirées ou des plantains, les sucs mielleux qui leur furent destinés. Plusieurs de ces insectes ont leur robe parée avec une recherche ou une beauté remarquable, et cependant la plu- part sont confinés dans nos vallées solitaires ou dans nos chaînes monta- gneuses les plus élevées. La nature, en les reléguant dans ces lieux peu fréquentés, a-t-elle voulu offrir un attrait au naturaliste porté à étudier les œuvres de Dieu jusque dans les lieux les plus déserts, et le dédommager par la rencontre de ces êtres gracieux de ses peines et de ses fatigues? Nous diviserons les Lepturiens en deux branches : Branches. ' le plus souvent muni vers le milieu de chacun de ses côtés d'un tubercule épineux ou obtus ; quelquefois sans tubercule latéral, mais alors bord an- térieur de la base des antennes plus avancé que le niveau du bord anté- rieur des yeux, chez les uns, ou cuisses postérieures plus longuement pro- longées que les élylres, chez les autres. Toxotaibes. subarrondi ou parfois subanguleux vers le milieu de ses côtés, mais non muni d'un tubercule obtus ou épineux. Bord antérieur delà base des an- tennes toujours moins avancé que le niveau du bord antérieur des yeux. Cuisses postérieures moins longuement prolongées que les élytres. Leptcraires. PREMIERE BRANCHE. LES TOXOTAIRES. Caractères. Prothorax le plus souvent muni vers le milieu de chacun de ses côtés d'un tubercule épineux ou obtus ; quelquefois sans tubercule latéral, mais alors bord antérieur de la base des antennes plus avancé que le niveau du bord antérieur des yeux , chez les uns , ou cuisses postérieures LEPTURiENS. — Toxotatcs. 463 un peu plus longuement prolongées que les élytres, chez les autres. Premier article des tarses podérieurs ordinairement moins long que tous les suivants réunis. Les Toxotaires réunis par les caractères généraux que nous venons de signaler, nous montrent les transitions souvent presque insensibles par les- quelles la nature se plait à passer d'un type à un autre. Ainsi chez les in- sectes du premier rameau le prothorax est tuberculeux sur les côtés, com- me chez les Rhagiaires ; chez les premiers Pachytates , il présente encore ce caractère, mais d'une manière graduellement moins prononcée : chez les suivants, il s'arrondit sur les côtés, mais les antennes sont toujours aussi avancées ou presque aussi avancées que le bord antérieur des yeux ; puis enlin chez les Judolies les antennes se montrent insérées plus en arrière par rapport aux organes de la vision , les angles postérieurs du prothorax se dilatent un peu extérieurement en laissant pressentir l'épine latérale qu'ils offriront chez les Strangalies, et les côtés du segment prothoracique se montrent même parfois un peu anguleux comme chez plusieurs de ces Lepturaires. Chez tous ces insectes, les o'"" ont un postpygidium court qui manque chez les $ , et le cinquième arceau de leur ventre est plus ou moins in- courbé. Les Toxotaires peuvent être partagés en deux rameaux : Rameaux. ; en triangle à côlés curvilignes. Qualricme article des antennes à peine plus grand que la moitié du plus long de ceux avec lesquels il est articulé. Pro- tliorax plus long que large, toujours armé, vers le milieu de ses côtés, d'un tubercule épineux ou obtus. Elytres terminées en pointe, à l'angle suturai , ou obliquement échancrées à l'extrémité. Toxotates. I en triangle à côtés reclilignes. Quatrième article des antennes plus grand que la moitié du plus long de ceux avec lesquels i! est articulé. Elytres ordinai- rement tronquées ou faiblement écliancrées chacune en ligne transverse à l'extrémité; quelquefois subarrondies îi celle-ci. Pachttates. PREMIER RAMEAU. LES TOXOTATES. Caractères. Ecusson en triangle à côtés curvilignes. Antennes de onze articles : le premier graduellement renflé; courbé du côté externe, à son extrémité ; moins long ou à peine aussi long que le troisième : le deuxième 464 LONGICORNES. court : le troisième variablement plus long ou plus court que le cinquième : le quatrième à peine plus grand que la moitié du plus long de ceux avec lesquels il est articulé. Prothorax plus long sur son milieu que large à la base; toujours armé, vers le milieu de ses côtés, d'un tubercule épineux ou cmoussé; creusé d'un sillon transversal vers le cinquième environ de sa longueur , et d'un autre au-devant de la base ; rétréci de chaque côté, à l'extrémité de ces sillons ; à angles postérieurs obtus, ne dépassant pas la fossette humérale des élytres. Elytres débordant la base du prothorax des deux cinquièmes environ de la largeur de chacune ; plus ou moins rétrécies d'avant en arrière. Pieds allongés. Prosternum étroit et parfois peu apparent entre les hanches. Mésosternum assez large, tantôt parallèle, tantôt rétréci d'avant en arrière; non prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. Postépisternums rétrécis d'avant en arrière. Epimères du post- pectus généralement visibles sur toute la longueur du côté externe des postépisternums. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : Genres. ' en ogive, prises ensemble, à rcxtrémilé, et terminées en pointe à Tangle suturai. Bord antérieur de la base des antennes un peu moins (î) ou notablement moins {(/') avancé que, le bord antérieur des yeux. Postépisternums ni si- nués ni échancrés vers le tiers de leur eôté exlerne. Oxyinirm. M I un peu obliquement tronquées ou éclianerées chacune à l'extrémité. Bord anté- rieur de la base des antennes plus avancé que le bord antérieur des yeux. Post- épisternums écbancrés ou sinués vers le tiers de leur côté externe, et laissant voir plus largement l'épimère dans ce point. Toxotus. Genre Oxijmirus, OxYMmE (1). i Caractères. Elytres en ogive, prises ensemble, à l'extrémité et terminées en pointe à l'angle suturai. Bord antérieur de la base des antennes un peu moins (f ) ou notablement moins (c/) avancé que le bord antérieur des yeux. Antennes de onze articles : le premier graduellement renflé; plus court que le troisième : celui-ci visiblement moins long que le cinquième : (I) Ce genre s'éloigne de celui A'Argaleus de M. Lé' Conte par les antennes insérées moins avant que le bord antérieur des yeux; par ces derniers organes disposés d'une manière obliquement longitudinale, au lieu de l'être d'une manière subtransversale ; par les élytres terminées en pointe à l'angle suturai, au lieu d'être presque tronquées à l'extrémité. Par ses divers caractères, le genre Argalcus semble se rapprocher davan- tage de celui de Toxotus. à LEPTURiENs. — Oxi/miriis. 465 le quatrième de moitié environ plus court que ce dernier : le onzième appendice chez le cf ■ Yeux disposés d'une manière obliquement longitu- dinale et échancrés dans le milieu de leur côté interne. Mésosternum paral- lèle. Postépisternums ni sinués ni échancrés vers le tiers de leur côté externe. Eperons des tibias postérieurs insérés vers l'extrémité de la jambe ou dans une échancrure peu profonde de la partie postérieure de celle-ci. 1. O. cui'sor; Linné. Cinquième article des antennes notablement plus long que le troisième : le quatrième à peine plus grand que la moitié du suivant. Prothorax chargé de deux reliefs longitudinaux en carène, situés chacun entre la ligne médiane et le bord latéral, prolongés d'un sillon transversal à Vautre. Elytres en ogive, prises ensemble, à V extrémité, ter- minées en pointe à V angle suturai; ruguleuses; pubescentes; chargées de côtes plus ou moins oblitérées. (f Antennes insérées moins près du niveau du bord antérieur des yeux ; un peu plus longues que le corps. Tête graduellement rétrécie, immédiate- ment après les yeux. Elytres assez fortement rétrécies depuis les épaules jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes de leur longueur. Pygidium et postpygidium d'un noir gris. Ventre noir. Cinquième arceau ventral in- courbé, caréné sur la ligne médiane. Ç Antennes insérées plus près du niveau du bord antérieur des yeux ; prolongées environ jusqu'aux trois quarts du corps. Tête prolongée après les yeux d'une manière presque parallèle jusqu'au sillon transversal posté- rieur. Elytres peu rétrécies jusqu'aux deux tiers. Pygidium d'un noir gris ; subhorizontal, ordinairement voilé par les elytres. Ventre variant du noi- râtre au brun testacé ou même au rouge testacé, revêtu d'un duvet cendré mi-doré. Cinquième arceau ventral non caréné. cf État normal. Dessus du corps noir, garni d'un duvet cendré sub- argenté, peu épais : parties de la bouche et base des antennes variées de rouge ou roux testacé. Dessous du corps et pieds noirs, garnis d'un duvet cendré subargenté. Cerambyx noctîs. Linn. Syst. nat. 12^ éd. t. I. p. 630. iS. Bhagiumnoctis. Fabr., Spec. ins. 1. 1. p. 320. 3. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 314. 7. — Panz., Faun. germ. XVII. 3. Leptura noctîs. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 139. 4. Stenochorus noctis. Ouv., Entom. t. IV. n» 69. p. 17. 10. pi. I. fig. 10. 30 iQ6 LOJNGICORNES. 9 État normal. Tête et prothorax noirs, garnis d'un duvet peu épais d'un cendré mi-doré : bouche mélangée de rouge ou roux testacé. An- tennes d'un rouge testacé , avec l'extrémité de la plupart des articles noire ou obscure. Ecusson revêtu d'un duvet blanc mi-doré. Elytres d'un rouge pâle ou testacé, ornées chacune d'une bande suturale noire, et d'une autre, de même couleur, naissant de l'angle humerai , non prolongées jus- qu'à l'extrémité; garnies d'un duvet moins épais que le prothorax. Ventre revêtu d'un duvet cendré mi-doré; noirâtre dans l'état le plus complet, quelquefois d'un brun testacé ou même d'un rouge pqje ou testacé. Pieds pubescents; d'un rouge testacé avec le dessus des cuisses noir. Cerambyx cursor. Linn., Syst. nat. 10^ édit. t. I. p. 393. 30. — Id. 12* édil. t. I. p. 630. 45. Rhagium cursor. Fabr., Syst. entom. p. 183. 2. — Id. Syst. eleuth. t. If. p. 314. 4. Leptiira cursor. De Geer, Mém. t. V. p. 127. 3. Stenochorus cursor. Oliv., Entom. t. IV. no 69. p. 14. 7. pi. I. flg. 9. (/'et 9 Rhagium cursor Pavk., Faun. siiec. t. III. p. 681. 3. — Schœnh., Syn. ins. t. m. p. 418. 8. Leptura cursor. Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 42. 38. Toxotus cursor. MuLS., Longic. p. 232. 2. — Steph., Man. p. 277. —Bach, Kaef. t. III. p. 43. 2. — L. Redtenb., Faun. austr. 2^ éd. p. 871. 9 Var. X. Elytres entièrement blondes ou d'un roux testacé pâle, mais paraissant souvent d'une teinte un peu flavescente, par suite du duvet dont elles sont garnies. ScHOENH., loc. cit. var. B. — Muls., loc. cit. var. A. Long. 0™,0202 à 0«',0247 (9 1. à 1 1 1.). — Larg. 0'",0039 à 0™,0045 (1 1.3/4 à 2 1.) (cf). - 0«',0048 à 0«,0067 (2 1. 1/8 à 3 1.) ( 9 )■ Corps allongé. Tète noire, avec quelques parties de la bouche, ou même parfois, chez la 9 , la partie antérieure, d'un rouge testacé; finement ponctuée; garnie d'un duvet médiocrement serré cendré, subargenté (c/): ou cendré mi-doré ( 9 ) ; rayée d'une ligne médiane. Antennes colorées et prolongées comme il a été dit. Prothorax un peu arqué en devant ; bissi- nueusement tronqué à la base, avec la partie médiane de celle-ci à peine plus prolongée en arrière que les angles postérieurs; rayé, de l'un des sillons transversaux à l'autre, d'une ligne médiane, et chargé, entre cette ligne et chaque bord latéral, d'un relief longitudinal , noir, finement ponc- I I LEPTURIENS. ToXOtUS. 467 tué ; garni d'un duvet semblable à celui de la tête. Eciisson triangulaire ; noir, revêtu d'un duvet cendré (c/) ou d'un blanc mi-doré ( "^ ). Elytres près de trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; faiblement ( 9 ) ou très-sensiblement ((/) rétrécies jusqu'aux deux tiers ou trois quarts; en ogive, prises ensemble, à l'extrémité, terminées en pointe à l'angle suturai; très-médiocrement convexes; ruguleuses; garnies d'un duvet plus clair-semé que celui du prothorax, cendré subargenté luisant ((/), ou cen- dré mi-doré ( ? ); chargées chacune de trois côtes plus ou moins obtuses ; colorées comme il a été dit. Dessous du corps et pieds parcimonieuse- ment pubescents; colorés comme il a été dit. Cette espèce habite principalement les montagnes alpines. Elle n'est pas très-rare, en juillet, à la Grande-Chartreuse. On la trouve sur les arbres morts ou renversés. Genre Toxotus, Toxote; Serville. Serville. Ann. de la Soc. enlom. de France, t. IV (18-38), p. 211. Caractères. Elytres un peu obliquement tronquées ou échancrées cha- cune à l'extrémité; débordant la base du prothorax de la moitié environ de la largeur de chacune. Bord antérieur de la base des antennes plus avancé que le bord antérieur des yeux. Postépisternums sinués ou échancrés vers le tiers antérieur de leur côté externe, et laissant plus largement dans ce point apparaître l'épimère. Prosternum très- étroit vers le milieu des han- ches. Mésostermim assez large, prolongé au moins jusqu'à la moitié des hanches. Pieds allongés. Eperons des tibias postérieurs allongés, insérés dans une échancrure assez profonde de la partie postérieure de la jambe. m. Troisième article des antennes plus court que le cinquième. Prothorax à peine bissi- nué à la base. Elytres subconvexes ( J) ou planiuscules sur le dos (/'). Tête gra- duellement rétrécie après les yeux (sous-genre Anisorus). ^.x Troisième article des antennes plus long ou au moins aussi long que le cinquième. Prothorax fortement bissinué à la base. ^ Tête graduellement rétrécie après les yeux. Elytres planes sur le dos (sous-genre Minaderus) . ^^ Tète brusquement un peu rétrécie avant le bord antérieur du prothorax. Elytres peu convexes sur le dos (sous-genre Toxotus). i. X. querciis; Gcetz. Troisième article des antennes plus court que le cinquième ■■ le quatrième égal aux deux cinquièmes du suivant. Tête et 468 LONGICORNES. prothorax noirs, peu garnis de duvet cendré : le prothorax àpeinebissinué à la base, non caréné sur le rebord basilaire. Elytres deux fois plus lon- gues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble; rétrécies d'avant en arrière; obliquement tronquées ou échancrées à l" extrémité; de couleur variable; garnies d'un duvet court ou peu apparent. Antennes et pieds noirs, garnis d'un duvet cendré. cf Ventre d'un rouge jaune. Pygidium et postpygidum de couleur ana- logue : le premier bissinué à son bord postérieur ; le second , court , tron- qué. Cinquième arceau ventral un peu incourbé; arqué ou bissinueuse- ment arqué en arrière à son bord postérieur. 9 Ventre noir. Pygidium de même couleur, échancré à son bord posté- rieur. Cinquième arceau ventral arqué en arrière à son bord postérieur. (f État norm4l. Tête et prothorax noirs; pubescents. Elytres noires, garnies d'un duvet cendré court ; parées chacune d'un tache humérale d'un rouge jaune, couvrant la base jusqu'à l'écusson, et les deux septièmes an- térieurs du bord externe ; obtriangulairement rétrécies d'avant en arrière à son côté interne. Cerambyx querciis. GoETZ, mNaturforsch. t. XIX (1783). p. 74. pi. IV. fig. 5 (cf). Leptura humeralis. Fabr., Mant. ins. t. I. p. 1S8. 14. (^). — Id. Syst. eleuth t. II. p. 3S9. 25 ((/). — Panz., Faun. germ. XLV. 11(0"). — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 484. 28. Stenochorus humeralis. Ouv., Entom. t. IV. no 69. p. 22. 16. pi. II. fig. 18 ((/'). (Olivier fait sans doute erreur en indiquant le ventre noir). Toxotus humeralis. — KusTER, Kaeferf. Europ. IV. 86. ~ Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 44. 6 (çf). 9 État normal. Tête et prothorax noirs. Elytres entièrement d'un rouge ou roux testacé, d'un roux jaune ou d'un jaune d'ocre. Cerambyx quercus. Goetz, in Naturforsch. t. XIX. (1783). p. 74. pi. IV. fig. 6 ( 9 )• Rhagium dispar. Panz., Faun. germ. XVII. 1- ( 9 indiquée à tort comme étant \ecf)- (L'insecte que Panzer regarde comme étant la J est un T. meridianus Ç ou peut- être un 0. cursor çf). —Schoenh., Syn. inst. t. III. p. 416. 9 (il a suivi les erre- ments de Panzer) . Toxotus dispar. MuLS., Longic. p. 231 ( 9 ) (indiqué à tort comme étant le 0*). (L'exem- plaire donné comme étant le çf était un petit exemplaire 9 du T. meridianus) . — Bach, Kaeferf. t. III. p. 44, b (mêmes errements). I LEPTURIENS. ToXOtuS. 469 Toxotus quercus. L. Redtenb., Faun. austr. 2« édit. p. 872 (q* et Ç ). "Var. «. Elytres entièrement noires. Long. 0-",0135 à O-^jOlSO (6 1. à 8 1.). — Larg. O"%0033 à 0™,0039 (1 1. 1/2 à l 1. 3/4) (oO- — 0™,0043 à 0">,0056 (1 1. 7/8 à 2 1. 1/2) ( 9 ). Corps allongé. Tête noire; garnie d'un duvet cendré, densement, assez tinement et rugiileusement ponctuée; creusée d'un sillon médiaire profond, naissant entre la base des antennes et ordinairement non prolongé jusqu'au bord antérieur du prothorax. Yeux h peine échancrés ; saillants sur les côtés de la tète. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes ( $ ) ou aux quatre cinquièmes (,0247 (7 à 11 1.) ( 9 ). — Larg. 0"^,0033 h 0'",0045 (11. 1/2 à 2 1.) (cj"). — O>^0033 à 0™,0067 (1 1. 1/2 à 3 1.) ( Ç ), à la base des élytres. Corps allongé. Tète noire ; garnie d'un duvet cendré ; pointilléo ou tîne- ment ponctuée; creusée d'un sillon médiaire profond, naissant vers la base des antennes et parfois prolongé en s'affaiblissant jusque près du bord an- térieur du prothorax. Epistome et labre parfois en partie testacés. Yeuxt faiblement échancrés ; saillants sur les côtés de la tête. Antennes prolon-j gées jusqu'aux deux tiers (?) ou au moins jusqu'aux quatre cinquièmes (cT) de la longueur du corps ; subfiliformes, à peine (o'") ou sensiblement ( $ ) atténuées vers l'extrémité ; noires au moins sur leur seconde moitié ; brièvement pubescentes. Prothorax arqué en devant, bissinué à la base; creusé d'un sillon longitudinal médiaire, prolongé d'un sillon transversal à l'autre; subcaréné de chaque côté de ce sillon médiaire; noir; finement pointillé ; garni ou revêtu d'un duvet soyeux. Ecusson en triangle subéqui- latéral; noir, revêtu d'un duvet cendré. Elytres deux fois et demie à trois fois aussi longues que le prothorax ; plus de trois fois (cr*) ou près de trois ( 9 ) aussi longues qu'elles sont larges, prises ensemble, à la base ; rétré- cies jusqu'aux quatre cinquièmes, et plus sensiblement ensuite en ligne courbe ; un peu obliquement échancrées ou tronquées chacune à l'extré- mité; planiuscules sur le dos (cT Ç ); à fossette humérale prononcée ; sans ponctuation bien sensible; souvent obsolète P-cnlruguleuses; ordinairement chargées, au côté interne de la fossette humérale, d'une côte obsolète et pos- térieurement raccourcie ; colorées comme il a été dit. Dessous du cotps et I LEPTURiExs. — Toxotus. 473 pieds pubesceiits. Poitrine noire. Ventre et pieds colorés comme il a été dit. Premier article des tarses postérieurs presque aussi long que tous les sui- vants réunis. Cette espèce habite principalement les zones froides ou tempérées. Elle n'a pas été prise, je crois, dans les environs de Lyon, mais on la trouve en Bourgogne et plus au nord, et surtout dans les Alpes. 3. T. Scla»efferi; Laicharting. Troisième article des antennes au moins aussi long ou plus long que le cinquième : le quatrième égal au deux tiers du suivant. Tête et prothorax noirs, mais revêtus d'un duvet jaune d'or. Ecusson revêtu d'un duvet pareil. Elytres une fois plus longues que larges à la base, prises ensemble; très-rétrécies ; échancrées ou tronquées à l'extrémité.- glabres ; d'un roux fauve ou testacé; ordinairement parées sur le milieu d'une bande transversale d'un roux jaune ; rarement noires ou brunes. Dessous du corps revêtu d'un duvet jaune d'or. Antennes et pieds d'un roux fauve. Cuisses intermédiaires et postérieures canaliculées et denticulées en dessous, armées d'une petite épine près de l'articulation. o" Ventre d'un jaune roux : cinquième arceau bissinué à son bord pos- térieur. 9 Ventre noir ou brun, parfois avec le bord des arceaux rougeâtre : le cinquième tronqué à son bord postérieur. Lepturu Schaeffcrî. Laichaut., Tyr. ins. t. II (1784). p. 130. 1. — Panz., Sch.eff., Icon. ins. p. 49. 12. Rhagium cinctum. Fabr., Mantis. Ins. t. I (1787). p. 146. 5. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 314. S. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 41G. 10. Toxotus dentipes. MuLS. mAnn. de la Soc. d'agr. de Lyon. t. V. 1842. p. 209. pi. XI. flg.2. Toxotus cinctus. Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 43. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* éd. p. 871. cf État normal. Elytres ordinairement entièrement d'un roux foncé, d'un roux brunâtre ou d'un roux fauve. 9 État normal. Elytres ordinairement d'un roux fauve ou d'nn roux testacé ; parées, vers le milieu de leur longueur, d'une bande transversale d'un roux jaune ou d'un jaune roux. Obs. M. Bach fait erreur en donnant, comme habituelle, la couleur noire aux elytres des Ç : elle est exceptionnelle. 474 LONGICORNES. 9 Var. A. Elytres brunes ou noires; parées, vers le milieu de leur lon- gueur, d'une bande transversale rousse. Long. 0«',0157 à 0°',0202 (7 1. à 9 L). — Larg. 0™,0052 à 0"',0072 (2 1. 1/4 à 3 l. 1/4) à la base des élytres. ^ Corps allongé. Tête noire ; finement ponctuée ; revêtue d'un duvet jaune doré ; rayée d'une ligne médiane ; sillonnée transversalement après la base des antennes; offrant après les yeux une boursouflure assez courte, rétré- cie au bord postéro-interne de ces organes : labre , épistome et palpes , d'un fauve testacé. Antennes un peu plus longuement (i I £ 2 / y> Genres. t. 3 .s s — ï) J3 C « S 4> "* Yeux notablement écliancrés. Premier article des antennes plus court que le troisième. Pachyla. S -g ■s .= =■? ïr O) / ». t. Yeux irréguliers, presque triangulai- res, entiers ou peu sensiblement échancrcs. Premier article des an- tennes plus long que le troisième. Carilia, Protliorax subarrondi vers le milieu de ses côtés. Yeux entiers ou à peine écliancrés. Bord antérieur de la base des antennes plus avancé ou au moins presque aussi avancé que le bord antérieur des yeux. Ang'es posîéricurs du prothorax obtus, et ne dépassant pas la fossette humérale des élylres. Acmaeops. brusquement rétrécie postérieurement. Yeux notablement échancrés. An- tennes visiblement insérées moins avant que le bord antérieur des yeux. Angles postérieurs du prolhorax dilatés liléralement en petite pointe dé- passant la fossette humérale des élylres. Judolia. En suivant l'ordre méthodique d'après lequel sont disposés les Pachy- tates, il sera facile de reconnaître la marche de la nature. Ainsi , chez les Pachytes, le prothorax est encore allongé, fortement tuberculeux de cha- que côté, proportionnellement plus étroit, creusé en dessus de deux pro- fonds sillons transversaux, dont l'antérieur est au cinquième et le postérieur vers les quatre cinquièmes de sa longueur, rétréci latéralement à l'extré- mité de ces sillons. Les antennes sont toujours insérées plus avant que les yeux, et ces derniers organes sont échancrés. Cet ensemble de caractères rapproche ces insectes des Toxotcs, et les deux premières espèces semblent môme se lier à ces derniers par leurs élytres échancrées ou tronquées un peu obliquement à l'extrémité. Chez les Carilies, le prothorax est déjà moins allongé, plus élargi posté- rieurement, moins fortement anguleux, moins rétréci à l'extrémité des sil- lons, et l'antérieur de ceux-ci se rapproche davantage du rebord antérieur. Les yeux sont entiers. Chez les Acmaeops, le prothorax n'est plus anguleux sur les côtés ; les yeux sont entiers ou à peu près : chez les premiers, ou véritables Acmaeops, les antennes sont encore insérées plus avant que le bord antérieur des yeux, et les sillons transversaux du prothorax sont encore prononcés : chez les derniers, ou Dinoptères, ces sillons sont presque oblitérés ; les antennes sont à peine insérées aussi avant que le bord antérieur des yeux, et ces organes montrent une faible échancrure. Chez les Judolies, les antennes sont visiblement insérées moins avant LEPTURiENS. — Pcichyta. 477 que le bord antérieur des yeux ; ces organes sont assez fortement échan- crés, comme ils le seront dans les premiers Lepturaires qui vont suivre. Les angles postérieurs du prothorax, qui chez tous les autres Pachytates étaient obtus et ne dépassaient pas la fossette humérale des élytres, s'éten- dent latéralement ici en une petite pointe qui semble faire pressentir la dilatation qu'auront ces angles, chez les Strangalies ; le segment prothora- cique se montre même parfois anguleux, comme chez ces derniers insectes ; et enfin la tête, au lieu d'être graduellement rétrécie après les yeux, pré- sente le rétrécissement brusque qu'elle a habituellement chez les Leptu- riens. Genre Pachyta, Pachyte ; Serville. Serville. Annales de la Société enloraologique de France, t. IV (I83S), p. 213. Caractères. Té/e graduellement rétrécie après les yeux. Prothorax muni, vers le milieu de chacun de ses côtés, d'un tubercule obtus ou pointu ; à angles postérieurs obtus et ne dépassant pas la fossette humérale des élytres ; plus long sur son milieu que large à la base ; creusé d'un sillon transversal vers le cinquième, et d'un autre vers les quatre cinquièmes environ de sa longueur; rétréci de chaque côté, à l'extrémité de ces sillons; relevé en rebord en devant et à la base. Yeux plus ou moins échancrés. Bord anté- rieMr de la base des antennes plus avancé que le bord antérieur des yeux. Premier article des antennes plus court ou à peine aussi long que le troi- sième. Elytres tantôt sensiblement rétrécies d'avant en arrière, tantôt sub- parallèlcs jusqu'aux deux tiers au moins; échancrées ou tronquées, au moins sur la partie juxtà-suturale de leur extrémité. Dernier arceau du dos de Vabdomen ne dépassant pas ordinairement les élytres. Premier article des tarses posténeurs au moins aussi long que les deux suivants réunis. X Elytres un peu obliquement échancrées, ou tronquées à l'extrémité, avec l'angle su- turai ordinairement vif ou un peu terminé en pointe. Yeux assez profondément échancrés (sous-genre Anthophilax, Le Conte) {Lamed, quadrimaculatà) . XX Elytres obtuses, ou obtusément et étroitement tronquées à l'extrémité ; émoussées à l'angle suturai. Yeux peu profondément ou très-faiblement échancrés (sous- genre Pachyta). /3 Yeux sensiblement échancrés {variabilis, interrogationis) . fi fi Yeux à peine échancrés {borealis, clathrata) . 478 LOxNGICORNES. 1. P. liamed; Linné. Noire; un p^u luisante; hérissée sur la tête et le prothorax dhin duvet cendré. Elytres glabres; rugueusement ponctuées; deux fois et quart aussi longues que larges à ta base, réunies ; obliquement échancrées ou tronquées à V extrémité; d'un brun roussâtre (y), ou d'un flave livide, marquées d'une tache humérale, obliquement dilatée au côté interne, et d'une tache postérieure, obtrlangulaire, entaillée en devant, noires : ces taches souvent dilatées et couvrant la majeure partie des élytres ( ? ) •' celles-ci parfois entièrement noires (cf ^t 9 )• (f Pygidium et postpygidium noirs : le dernier court, transversal, tron- qué. $ Pygidium noir; tronqué à l'extrémité. Cinquième arceau du ventre parfois suivi d'un oviducte membraneux, large, tronqué, court et chargé de parties cornées. État normal. Elytres glabres ; d'un roux brun ou d'un brun roux, avec le rebord externe, l'apical et souvent la partie postérieure du suturai, noi- râtres. Leptura pedella. Var. De Geeb, Mém. t. V. p. 129. 4. Leptura spadicea. Payk., Faim. suec. t. III. p. 103.3. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 39. 36. Toxotus Lamed. cf. L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 872. Var. X. Elytres noires ou noirâtres. Gyllenh, loc. cit. vav. b. Ç État normal. Elytres glabres; d'un flave livide, ornées chacune de deux taches noires : la première, naissant du calas humerai, longitudinale- ment prolongée jusqu'au tiers ou un peu plus de leur longueur, puis obli- quement dirigée, à son bord postérieur vers la suture qu'elle n'atteint pas, vers les deux cinquièmes de leur longueur : cette partie interne avancée en s'évanouissant jusqu'au cinquième ou sixième antérieur : la seconde tache, presque oblriangulaire, entaillée en devant, couvrant la moitié mé- diaire de la largeur, depuis la moitié jusqu'aux cinq sixièmes de leur lon- gueur. Leptura pedella. De Geer, Mém. t. V. p. 129. i. pi. IV. fig. 10. Stenochorus Lamed. Oliv. Entom. t. IV. no69. p. 28. 24. pi. III. fig. 28. lEPTURiENS. — Pachyta. 479 Leplura Lamed. Payk., Faun. suec. t. III. p. 101. 1. var. ^. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 38. 3S. Toxotus Lamed. J L. Redtenb., loc. cit. Variation (par défaut). Var. /î. Taches des élytres réduites : la première, à une bande humérale prolongée jusqu'au tiers ■■ la postérieure, à une tache plus petite ou parfois nulle. Pachyta Lamed. Var. Gebler, Verzeichniss. etc. in Bullet. de Mosc. 1848. p. 318. S. Variation (par excès). Var. y. Elytres dhm flave livide; parées chacune d'une bande longitudi- nale noire ou noirâtre, onduleuse, irrégulière ou découpée, formée de la bande humérale et de la tache postérieure, unies. Cerambyx Lamed. Linné, Syst. nat. 10^ éd. t. I. p. 391. 16. — Id. 12* éd. t. I. p. 630. 46. Stcnochorus Lamed. Fabr., Syst. entom. p. 178. 2. Leptura Lamed. Payk., Faun suec. t. III. p. 101. 1. — Fabr., Syst. eleuth. t. II. p. 361.42. Var. 5. Taches des élytres plus dilatées que dans l'état normal, unies par l'angle postéro-interne de la première à l'angle antéro-interne de la seconde, ne laissant souvent de la couleur foncière , d'un flave livide , que la base, une bordure suturale, une bordure latérale dilatée en une tache vers le milieu de leur longueur. Payk., loc. cit. var. y. — Gillenh., Ins. suec. loc. cit. var. 6. Var. s. Elytres entièrement noires. Payk., loc. cit. var. var. S. — Gyllenh., loc. cit. var. c. Long. 0™,0157 à 0'",0168 (7 1. à 7 1. 1/2). — Larg. O^^OOiS à O^OOSl (2 à 2 1. 1/4) à la base des élytres. I Corps oblong ou suballongé. Tête noire, un peu luisante; densemen ponctuée ; hérissée d'un duvet cendré ; transversalement déprimée ou sil- lonnée après les antennes et après les yeux ; rayée d'une ligne médiane [ilus ou moins légère. Antennes noires ; prolongées jusqu'à la moitié ( $ ) 480 LONGICORNES. OU aux deux tiers (cf') du corps; subcompriraées, subdenlelées et un peu épaissies dans leur seconde moitié. Prothorax arqué et relevé en rebord en devant; bissinué et rebordé à la base; noir; ponctué; hérissé d'un duvet cendré ; sillonné sur la ligne médiane d'un sillon transversal à l'autre. Ecusson en triangle au moins aussi long que large, noir. Elytres trois fois et demie environ aussi longues que le prothorax ; deux fois et quart aussi longues que larges à la base, prises ensemble ; rétrécies d'avant en arrière; obliquement échancrées ou tronquées à l'extrémité; très- médiocrement convexes sur le dos ; à fossette humérale prononcée ; rugueusement ponc- tuées ; glabres ; colorées comme il a été dit. Dessous du corps et pieds noirs ; finement ponctués; garnis d'un duvet cendré subhérissé. Cette espèce habite principalement les parties septentrionales de l'Europe. On la trouve dans les montagnes élevées de la Savoie. Obs. Lq cf a été longtemps considéré comme une espèce particulière, quoique De Geer l'ait indiqué comme une variété de sa Leptura pedclla. 2. P. quadriinaculata ; Linné. Noire; peu luisante; garnie sur ta tête et le prothorax d'un duvet cendré. Elytres glabres; rugueiisement ponctuées à la base, faiblement à l'extrémité; deux fois et demie aussi longues que larges à la base, prises ensemble ; un peu obliquement tron- quées chacune à l'extrémité; d'un jaune pâle ou livide; parées chacune sur leur disque de deux taches noires ■ Vantérieure, vers le tiers, ordinaire- ment subarrondie : la postérieure, un peu avant les deux tiers, presqtie en parallélogramme longitudinal : Vune de ces taches parfois nulle ou très- petite. cf Pygidium et poslpygidium noirs ou d'un noir gris : le dernier court, tronqué ou faiblement échancré en arc. 9 Pygidium noir ou d'un noir gris; tronqué. Cinquième arceau ventral parfois suivi d'un oviducte membraneux, large, tronqué, court, chargé de pièces cornées. Leptura quadrimaculata. Linné, Syst. nat. 10« édit. t. I. p. 397. G. — M. 12eédil. t. I. p. 638. 9. — Fabr., Syst. entom. p. 197. 10. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 361. 41. — Oliv., Entom. t. IV. n» 73. p. 24. 31. pi. I. «g. 7. — Panz., Faun. germ. CXVII. 4. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 488. 4S. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 37. 34. Pachyta quadrimaculata. MuLS., Longic. p. 243. 4. — Kuster, Kaef. Europ. IV. 87. Toxotus quadrimaculatus. Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 45. 9. — L. Redtenb. Faim. austr. 2e édit. p. 872. LEPTURiENs. — Pachijta. 481 Var. jc. Tache antérieure des élytres, et plus rarement la postérieure, nulle. Leptura quadrimaciilata. Gebler, Ballet, de Mosc. 1848. p. 318. 8. Long. 0"',0117 à 0,0168 (5 1. 1/4 à 7 1. 1/2). — Larg. 0'",0042 à O^sOGG? (1 1. 7/8 à 3 1.). à la base des élytres. Corps oblong ou suballongé. Tête noire ; hérissée d'un duvet cendré ; densemenl et assez finement ponctuée; transversalement déprimée ou sillonnée après les antennes et après les yeux; graduellement rélrécie après ceux-ci ; ordinairement non rayée d'une ligne médiane, si ce n'est entre les antennes. Yeux échancrés en devant , tronqués à leur partie posté- rieure. Antennes noires; pubescentes; prolongées jusqu'aux deux tiers ou trois quarts ( $ ) ou jusqu'aux quatre cinquièmes au moins (cf) du corps ; subfiliformes, à troisième article et suivants subglobuleusement renflés à l'extrémité : le troisième , plus long que le cinquième. Prothorax arqué et relevé en rebord, en devant; rebordé et bissinué à la base, avec la partie médiane un peu plus prolongée en arrière que les angles ; noir ; ponctué ; hérissé d'un duvet cendré ; sillonné, sur la ligne médiane, d'un sillon trans- versal à l'autre. Ecusson en triangle aussi long que large ; noir ; à pubes- cence cendrée. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax ; deux fois et quart aussi longues que larges à la base , prises ensemble ; réirécies assez fortement d'avant en arrière; obliquement tronquées ou échancrées chacune à l'extrémité ; très-médiocrement convexes sur le dos ; à fossette humérale prononcée ; rugueusement ponctuées à la base et d'une manière affaiblie postérieurement; glabres; d'un jaune pâle ou livide; parées chacune, sur leur disque, de deux taches noires, de forme et de grandeur variables : l'antérieure, vers le tiers de leur longueur, ordinai- rement subarrondie : la postérieure , avant les deux tiers , habituellement presque en carré plus long que large. Ailes noirâtres. Dessous du corps et pieds noirs ; garnis d'un duvet cendré. Premier article des tarses posté- rieurs un peu plus long ou au moins aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite les montagnes élevées. Elle n'est pas bien rare sur les Alpes durant les mois de juillet et d'août. On la trouve principalement sur les fleurs en ombelles. Ohs. Les taches varient de forme et de grandeur ; quelquefois l'une ou l'autre est réduite à une sorte de point ou même manque entièrement. L 482 LONGICORNES. P. vai'iabllis; Gebler. Siiballongée j noire. Elytres subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe, subarrondies chacune à V extrémité ou obtusément tionquées cha- cune sur la moitié interne de celle-ci; presque glabres; marquées de points assez fins; ordinairement noires; parées d'un tache humérale oblique, de deux taches ou de deux bandes subtransv erses, convergeant vers la suture ou unies en forme d'arc, et d'une bande transverse située avant Vextrémité, d'un jaune ou fluve pâle : ces taches ou bandes non étendues jusqu'à la su- ture qui reste noire, quelquefois plus réduites ou même nulles, et laissant alors les étuis entièrement noirs. çf Ventre noir ou d'un noir brun sur les deux premiers arceaux, d'un rouge testacé sur les trois autres. Antennes et pieds ordinairement de cette dernière couleur. Pygidium et postpygidium noirs ou d'un noir gris. 9 Ventre entièrement noir. Antennes et pieds ordinairement de même couleur. Pygidium noir ou d'un noir gris. État normal. Elytres d'un jaune ou flavepâle, ornées : 1° d'une bordure suturale triangulairement élargie en devant ; 2° d'une bande obliquement transversale, prolongée du quart du bord externe au tiers de la suture : cette bande formée d'une tache externe presque carrée ou en parallélo- gramme allongé, couvrant à peine plus du quart externe de la largeur de chacune, parfois unies par un prolongement passant sur le calus, à l'angle basilaire externe de la bordure suturale, et d'une bande transverse oblique, étroite au côté interne de la tache avec laquelle elle est liée, et graduelle- ment élargie vers la bordure suturale; 3° d'une petite tache en triangle, dont la base repose sur le rebord externe, transversalement étendue en se rétrécissant jusqu'à la moitié de leur largeur ; i° d'une bande obliquement transversale des cinq septièmes du bord externe aux trois cinquièmes ou un peu plus de la bordure suturale ; 5° d'une tache apicale : noires : le re- bord suturai également noir dans sa moitié postérieure. Pachyta variabilîs. Gebler, in Mém. de la Soc. des nat. de Mosc.t. V. p. 320. — Id. Ledebour's Reise. p. 191. — Verzeichniss. etc. mBullet. de Moscou. 1848. p. 41jj. Leptura constricta ^. Germar, Spcc. p. 520. 696. Variation (par défaut;. Var. a. Elytres entièrement a'an flave testacé. leptVrjens. — Pachyta. 483 Gebler, Verzeich. loc. cit. var. l. Var. /3. Quand la matière noire a été moins abondante, la bande obli- quement transversale antérieure est réduite à la tache externe et à une autre petite tache isolée de la première et de la bordure suturale. La bande obliquement transversale de dehors en dedans et d'arrière en avant, nais- sant vers les quatre septièmes du bord externe, n'arrive pas jusqtCà la bordure suturale noire. Gebler, Verzeich. loc. cit. var. i et k. Variation (par excès). Var. y. Quand la matière noire a au contraire abondé, le noir semble être la couleur foncière des élytres. Elles présentent alors : 1" une tache humérale oblique, plus ou moins raccourcie du côté de la suture; S" deux taches naissant du rebord externe, Vune un peu après le tiers ; Vautre, vers les trois cinquièmes de leur longueur, dirigée d'une manière convergente vers la suture, tantôt s'unissant à leur extrémité interne, tantôt restant isolées; 3° d'une bande transverse prolongée du rebord externe et n'arri- vant pas à la suture : tous ces signes , d'un jaune ou flave pâle. Gebler, Verzeich. loc. cit. var. e. f. g. h. Var. 5. Elytres entièrement noires, ou avec le rebord externe d'un roux testacé. Gebler, Verzeich. loc. cit. var. a. b. c. d. Germar, loc. cit. 2 • Long. 0'°,0112 à O'-jOieS (5 1. à 7 1. 1/2). — Larg. O-^.OOSS à 0'»,0051 (1 1. 1/2 à 2 1. 1/4). Patrie : la Sibérie. Obs. Tête et prothorax noirs; densement ponctués; peu pubescents ; le prothorax sillonné transversalement après le bord antérieur et plus faible- ment en devant de la base ; armé de chaque côté d'un tubercule un peu obtus ; longitudinalement subsillonné , sur la ligne médiane , d'un sillon transversal à l'autre. 484 LONGICORNES. 3. P. InterrogatioiiiM ; Linné. Noire. Elytres subparallèles ou foi- blement rétrécies jusqu'aux trois quarts, rétrécies ensuite en ligne courbe, tronquées chacune sur la moitié interne de l'extrémité; brièvement pubes- centes; marquées de points fins; ordinairement d'un flave livide; parées d'une tache en forme d'accent sur le disque, de trois taches marginales, au quart, vers la moitié et à leur partie poster o-externe, et, vers les deux tiers, d'une bande marginale obliquement avancée jusqu'au quart interne; noires •• la bande souvent liée à la tache discale : ces signes noirs, souvent dilatés au point de couvrir tous les étuis, ou en laissant une ligne juxtà-suturale postérieure, et quelques taches marginales, flaves. ,0112 (4 1. 1/2 à 5 1.). — Larg. 0'",0022 à 0'«,0028 (11. à l 1. 1/4). Corps allongé ou suballongé. Tête noire; densement et très-finement chagrinée ; garnie d'un duvet très-court , cendré , lui donnant une teinte d'un noir grisâtre ; transversalement déprimée après la base des antennes ; graduellement rétrécie après les yeux; rayée entre les antennes d'une ligne plus ou moins prolongée. Epistome assez densement ponctué. Antennes aussi longues que les deux tiers ou trois quarts du corps ( 9 ) ou presque aussi longues que lui (a'); subfiliformes, faiblement épaissies sur leur seconde moitié ; très-brièvement pubescentes ; noires , plus ou moins dis- tinctement annelées de rouge testacé ou de roux testacé, â la base du cinquième ou du sixième article et de la plupart des suivants. Prothorax tronqué et muni d'un rebord étroit , en devant ; muni d'un rebord étroit et bissinué à la base , avec la partie médiaire arquée et plus prolongée en arrière que les angles ; anguleux vers le milieu de ses côtés ; marqué de LEPTURiENs. — CariUa. 489 deux sillons transversaux peu profonds ; rayé entre ceux-ci d'une ligne mé- diane souvent obsolète en devant ; à peu près aussi finement chagriné que la tête ; noir , mais garni , comme celle-ci , d'un duvet cendré luisant ou brillant, très-court, le faisant paraître d'un noir grisâtre; très-parcimo- nieusement hérissé de poils cendrés. Ecusson en triangle obtus, au moins aussi long que large ; noir ; revêtu d'un duvet cendré luisant ou brillant. Elytres deux fois el demie aussi longues que le prothorax ; subsinueusement et assez faiblement rétrécies jusqu'aux trois quarts ou un peu moins de leur longueur, puis rétrécies en ligne peu courbe ou presque droite jusqu'à leur angle postéro-externe , correspondant au tiers interne de leur largeur; obliquement tronquées entre ce point et l'angle suturai ; planiuscules, un peu convexes sur le dos , convexement déclives sur les côtés ; ruguleuse- ment ponctuées , moins finement près de la base que postérieurement ; garnies de poils fins , cendrés , brillants , courts , peu serrés ; noires ou d'un noir gris ; chargées chacune de trois nervures longitudinales , dont l'exter- ne naît du calus humerai : ces nervures plus ou moins oblitérées en devant, réticuleusement ramifiées postérieurement; en partie d'un jaune lestacé sur ces réticulalions ; souvent parées sur leur moitié antérieure de taches de même couleur, peu nombreuses, avec le rebord marginal en majeure partie aussi d'un jaune testacé. Dessous du corps noir ; garni d'un duvet cendré luisant. P/eds garnis d'un duvet semblable; noirs, ordinairement avec la base des cuisses , et parfois même avec celle des tibias , d'un brun rougeâtre ou roussâtre ou d'un rouge ou roux brun. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite principalement les régions froides ou élevées. On la trouve dans les Alpes, dans les montagnes du Jura, et même, dit-on, dans les bois humides des Vosges et de la Bourgogne ; mais elle est généralement rare, surtout dans ces dernières localités. Genre Carilia, Carilie. CARACTÈRES. Tête graduellement rétrécie postérieurement. Prothorax muni, vers le milieu de chacun de ses côtés, d'un tubercule obtus ; à an- gles postérieurs obtus, presque rectangulaires, et ne dépassant pas la fos- sette humérale des élytres ; moins long ou à peine aussi long sur son miUeu que large à la base ; creusé d'un sillon transversal vers le sixième, et d'un autre vers les cinq sixièmes de sa longueur; rétréci de chaque côté à l'extrémité de ces sillons; Yeux irréguliers ; presque triangulaires ; entiers 490 lONGICORNES. OU peu sensiblement échancrés; tronqués postérieurement. Bord antérieur de la base des antennes plus avancé que le bord antérieur des yeux. Pre- mier article des antennes un peu plus long que le troisième. Elytres sub- paralléles jusqu'aux trois quarts au moins de leur longueur ; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité, ou parfois à peine tronquées près de l'angle suturai. Dernier arceau du dos de V abdomen ne dépassant pas ordinairement les élytres. Premier article des tarses postérieurs à peine plus long que les deux suivants réunis. 1. €. Tlrginea; Linné. Tête, antennes, poitrine, pieds, et ordinaire- ment prothorax, 7ioirs : le prothorax parfois d'un rouge foncé. Ventre d'un rouge jaune. Ekjtres variant du bleu au violet métallique. cf Pygidium et postpygidium d'un rouge jaune : le premier tronqué : le deuxième court, subarrondi postérieurement. Cinquième arceau du ventre obtusément tronqué ; subcanaliculé sur la ligne médiane. Ç Pygidium d'un rouge jaune ; tronqué à l'extrémité. Cinquième arceau ventral postérieurement subarrondi. Leptura Vîrginea. Linné, Syst. nat. t. I. p. 398. 13. — Id. Syst. nat. 1. 1. p. 639. IS. — Fabr., Syst. entom. p. 198. 17. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 36S. 67. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 497. 75. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 33. 31. ^ Leptura violacea. De Geer, Mém. t. V. p. 144. 23. ~ Pachyta Virginea. McLS., Long. p. 241. 3. — ST£PH.,Man. p. 280. 2192. — Kuster, Kaef. Europ. IV. 88. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 39. 11. — L. Redtenb., Faun. aust. 2e édit. p. 873. Var. A. Elytres d'un violet métallique, souvent mélangé de cuivreux. Pachyta Virginea. Muls., loc. cit. var. A. Var. B. Prothorax rouge. Elytres d'un bleu ou violet métallique. *^ Pachyta Virginea. Muls., loc. cit. var. B. Var. C. Prothorax et élytres entièrement ou en majeure partie noirs. Pachyta Virginea. Muls., loc. cit. var. C. Long. 0",0090 à O^'jOlI^ (41. à 5 1.). — Larg. O-^jOOSS à O'-jOOSO (1 1. 1/4 à 1 1. 3/4). iEPTURiEi>s. — Acmaeops, 491 Corps oblong ou suballongé. Tête noire ; glabre et densement ponctuée sur le front et sur le vertex ; sillonnée sur la suture frontale et transversale- ment après les antennes ; rayée entre celles-ci d'une ligne parfois prolon- gée jusqu'au vertex. Epistome et labre moins obscurs : ce dernier peu pubescent. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ( Ç ) ou trois quarts {(f) du corps; noires; peu pubescentes. Yeux sans échancrure apparente. Prcthorax un peu arqué et relevé en rebord en devant ; bissinueux et re- bordé à la base, avec la partie médiane de celle-ci plus prolongée en arrière que les angles; moins long sur son milieu qu'il est large à la base; élargi jusqu'à la moitié de ses côtés, brièvement tuberculeux ou anguleux dans ce point, et subsinueusement parallèle ensuite ; à angles postérieurs obtus débordant ordinairement un peu les tubercules latéraux; convexe; creusé d'un sillon transversal après le bord antérieur et au-devant du basilaire ; rayé, entre ceux-ci , sur la ligne médiane, d'un sillon ordinairement assez léger ; glabre ; parsemé de points moins rapprochés que ceux de la tète ; ordinairement noir, parfois d'un rouge foncé. Ecusson en triangle subéqui- latéral ; obtus et presque fendu à son extrémité ; noir. Elytres trois fois à trois fois et quart aussi longues que le prothorax ; subsinueusement paral- lèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, obtusément arrondies, prises ensemble, à leur extrémité, souvent un peu tronquées dans la moitié in- terne de chacune, à celle-ci ; rebordées à la suture et munies d'un rebord tranchant sur les côtés ; médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; rugueusement ponctuées, mais d'une manière affai- blie vers l'extrémité ; ordinairement d'un beau bleu ou bleu violet métal- lique. Poitrine et pieds noirs ; peu pubescents. Ventre d'un rouge jaune. Premier article des tarses postérieurs à peine plus long que les deux sui- vants réunis. Cette espèce est alpine. Elle est commune à la Grande-Chartreuse dans le mois de juillet. On la trouve sur les fleurs, principalement sur les ombel- lifères, les plantains, les gentianes, etc. Genre Acmaeops, Acmaeops; Le Conte. Jonh L. Leconte, Journal of Ihe Academ. of nat. Se, of Pliiladelph., new. scr., vol. I., p. 316 el 326. Caractères. Tête graduellement rétrécie postérieurement. Pro thorax plus étroit en devant, élargi en ligne courbe depuis le rebord antérieur, arrondi vers le milieu de ses côtés et sinué entre ce point et la base ; à 492 LONGICORNES. angles postérieurs obtus, presque rectangulaires, et ne dépassant pas la fossette humérale ; un peu plus long sur son milieu que large à la base. Yeux entiers ou à peine échancrés. Bord antérieur de la base des antennes plus avancé que le bord antérieur des yeux chez les premières espèces , à peine aussi avancé que ce bord chez la dernière. Antennes moins longues que le corps ; subfiliformes, un peu épaissies dans leur seconde moitié ; à premier article au moins aussi long que le troisième : celui-ci un peu plus grand que le quatrième et moins long que le cinquième ; ce dernier un peu dilaté dans la seconde moitié. Elytres plus ou moins sensiblement rétrécies d'avant en arrière. Dernier arceau du dos de Vabdomen ne dépassant pas ordinairement l'extrémité des élytres. Cuisses postérieures moins longue- ment prolongées que l'extrémité des étuis. Premier article des tarses pos- térieurs au moins aussi long que les deux suivants réunis. X Bord antérieur de la base des antennes plus avancé que le bord antérieur des yeux. Ceux-ci entiers. Prothorax creusé d'un sillon transversal vers le sixième de sa lon- gueur, et d'un autre au-devant de la base. Elytres plus ou moins sensiblement rétrécies d'avant en arrière, et tronquées à l'extrémité (sous-genre Acmaeops). 1. A. ppateiisis ; Laicharting. Noir; garni en dessus de duvet cendré peu épais. Elytres ordinairement d'un roux testacé, avec les rebords suturai, externe, brièvement l'extrémité et une bande naissant du calus humerai et prolongée jusqu à la moitié de leur longueur, noirâtres; quelquefois entiè- rement d'un jaune livide; parfois noires ou avec le bord externe d'un roux testacé. État normal. Elytres d'un roux testacé ou d'un roux jaunâtre, avec le rebord suturai, le rebord externe et brièvement l'extrémité, noirâtres ; mar- quées chacune d'une bande noire, naissant sur le calus humerai, longitu- dinalement prolongée sur le disque, parfois un peu au delà de la moitié de leur longueur, en s'élargissant et en affaiblissant sa teinte. Lepturapratensis. Laichart., Tyr. ins. t. II. p. 172. 19. Leptura strigilata. Fabr., Enlom. syst. t. I. 2. p. 341. 8. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. Z6S. 9. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 4.76. 11. — Gyllenh., ins. suec. t. IV. p. 23. 22. -- Germar, Faun. ins. Eur. XIÏ. 11. Pachyta strigilata. Muls., Longic. p. 246. G. — Bach., Kaeferfaun. t. III. p, 47. 7, — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 873. ;& I lEPTURiENs. — Acmaeops. 493 Variation (par défaut). Var. a. Elytres entièrement d\m jaune livide ou d\m jaune roussâtre, livide, sans taches. Gyllenh-., loc. cit. var. 6. — Muls., loc. cit. var. A. Variation (par excès). Var. /S. Elytres noires , avec le bord externe d'un roux testacé. Leptura marginata. Fabr., Spec. t. I. p. 247. 12. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 360. 34. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 29. 28. Var. y. Elytres entièrement noires, ou seulement d'un roux testacé obscur vers la hase de leur bord externe. Leptura marginata. Gyllenh., loc. cit. var- S. — Gebler, in Bullet. de Mosc. 1848. p. 318. 7. Long. 0'»,0078 à {)^,QmO (31. 1/2 à 4 1.). — Larg. 0'",0022 à 0'",0028 (11. à 1 1. 1/4). Corps oblong. Tête noire ; parcimonieusement hérissée de poils cendrés ; marquée de points assez gros et rapprochés ; sillonnée sur la suture frontale et après les antennes ; longitudinalement sillonée entre celles-ci ; souvent rayée postérieurement d'une ligne médiane raccourcie. Yeux saillants; sans échancrure apparente. Antennes noires ; prolongées jusqu'aux trois cin- quièmes ( $ ) ou aux deux tiers {çf) du corps; noires; légèrement pubes- centes. Prothorax tronqué et rebordé en devant; faiblement bissinué et rebordé à sa base, avec la partie médiaire un peu plus prolongée en arrière que les angles ; subarrondi vers le milieu de ses côtés, subsinueusement parallèle ensuite, avec les angles postérieurs obtus et débordant ordinaire- ment un peu les côtés du prothorax ; convexe ; noir ; hérissé de poils cen- drés ; marqué de points assez gros et passablement rapprochés ; marqué d'un sillon plus ou moins léger sur sa ligne médiane, d'un sillon transver- sal à l'autre. Ecusson en triangle un peu plus long que large ; noir. Elytres deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues que le prothorax ; subparallèles ( 9 ) ou très-faiblement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur (c/*), en ligne courbe à leur partie postéro-cxterne; tron- quées sur leur moitié interne, à l'extrémité; à fossette humérale très-marquée; 494 LONGICORNES. rebordées excepté à la base ; peu convexes sur le dos ; denseraent, rugu- leusement et finement ponctuées près de la base, superficiellement ponc- tuées vers l'extrémité; garnies d'un duvet cendré livide couché et médio- crement apparent ; colorées comme il a été dit. Dessous du corps et pieds noirs, garnis d'un duvet cendré livide, luisant à certain jour. Premier article des tarses postérieurs à peine plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce se trouve dans les montagnes des Basses-Alpes. J'en ai reçu les premiers exemplaires de feu le colonel de Fontenay. La variété toute noire y a été prise par M. Arias. /" A. smaragdulus ; Fabricius. fioir, mais entièrement revêtu d'un duvet cendré d'un vert tendre, laissant un peu apercevoir la couleur fon- cière. Prothorax tronqué et relevé en rebord en devant, bissinué et rebordé à la base ; creusé d'un sillon transversal après le rebord antérieur et au- devant de celui de la base; élargi en ligne courbe jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes, subsinueusement subparallèle ensuite; rayé d'un sillon sur la ligne médiane. Elytres rétrécies d'avant en arrière; tronquées à l'extrémité. Tibias et tarses garnis d'un duvet cendré. Leptura smaragdula. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 342. 17. — Id. Syst. eleiith. t. n. p. 388. 21. — Olivier, Entomol. t. IV. n" 73. p. 10. 9. pi. UI. fig. 28. — ScHOENii., Syn. ins. t. III. p. 483. 2S. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 28. 27. Obs. Avec l'usage de la vie et les journées pluvieuses, le duvet vert jaune passe au cendré, devient en partie épilé et la couleur foncière est plus ou moins dominante. Gyllenh.,1oc. cit. var. 6. etc. Long. O-ûjOOOO (4 1.). — Larg. O-^jOOSa à 0'",0025 (1 1. à 1 1. 1/8). Patrie : la Laponie. Je l'ai reçu de mon ami M. Bohéman. XX Bord antérieur de la base des antennes à peine aussi avancé que le bord antérieur des yeux. Ceux-ci , entiers ou très-faiblement échancrés. Prothorax sans sillon après son bord antérieur ou n'en offrant des traces que sur les côtés, sillonné fai- blement au-devant de la base. Elytres subparallèles sur la majeure partie de leur longueur, subarrondies chacune postérieurement (sous-genre Z)mo/) fera). LEPTURiENs. — Acmaeops. 495 2. A. coUaris ; Linné. Tête, antennes, poitrine et pieds, noirs. Pro- thorax ordinairement d'un rouge de cerise, rarement noir. Ventre d'un rouge jaune. Elytres d'an noir bleuâtre; fortement ponctuées; subparal- lèles, siibari'ondies chacune à l'extrémité. ,0025 (4/5 à 1 1. 1/8). Corps suballongé. Tête noire; hérissée de poils obscurs; peu garnie de duvet; finement ponctuée ; peu profondément sillonnée derrière la base des antennes ; graduellement rétrécie après les yeux. Epistome marqué de points moins fins et plus serrés que le reste. Antennes presque aussi longuement (c^), ou un peu moins longuement ( $ ) prolongées que le corps ; noires; brièvement pubescentes ; subfiliformes , à peine épaissies dans leur seconde moitié. Prothorax tronqué et muni d'un mince rebord en devant ; tronqué ou à peine bissinué et à peine rebordé à la base ; plus long que large ; irrégulièrement élargi d'avant en arrière , c'est-à-dire élargi en ligne cour- be depuis le rebord antérieur jusqu'au tiers , subsinueusement presque parallèle ensuite , avec les angles postérieurs rectangulaires et à peine plus saillants en dehors que la partie subarrondie ; convexe ; luisant , marqué 496 LONGICORNES. (le points fins et peu rapprochés, donnant chacun naissance à un poil obs- cur, hérissé; luisant, ordinairement d'un rouge de cerise; rarement noir. Ecusson en triangle un peu allongé ; d'un noir bleuâtre. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax ; arrondies aux épaules, subparal- lèles jusqu'aux trois quarts, subarrondies chacune à l'extrémité; médiocre- ment convexes ; ruguleuses , marquées de points plus gros près de la base qu'à l'extrémité ; d'un noir bleuâtre ; hérissées de poils noirs , un peu cou- chés. Poitrine et pieds noirs ; pubescents. Ventre d'un rouge jaune. Premier article des tarses postérieurs à peine plus long que lés deux suivants réunis. Cette espèce habite principalement les parties froides ou tempérées. On la trouve sur les fleurs en juin et en juillet. Elle est assez rare dans les environs de Lyon , assez commune sur les montagnes du département. Genre Judolia, Judolie, Caractères. Tête suivie après les yeux d'une boursouflure des tempes , et brusquement rétrécie après cette boursouflure. Prothorax muni en devant d'un rebord étroit, non suivi d'un sillon transversal; élargi en ligne courbe, à partir de ce rebord , jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus de ses côtés ; subarrondi dans ce point chez les uns ; subanguleUx chez les autres , rétréci en devant des angles postérieurs : ceux-ci , dilatés en une pointe dépassant un peu la fossette humérale des élytres ; sillonné au-devant de la base. Yeux notablement échancrés. Antennes insérées vers l'angle anté- rieur de l'échancrure des yeux ; visiblement moins avancées au bord anté- rieur de leur base , que celui des yeux ; à premier article ordinairement à peine aussi long que le troisième. Elytres plus ou moins rétrécies d'avant en arrière ; subarrondies ou obtusément tronquées chacune à l'extrémité ; ordinairement un peu débordées par le dernier arceau du dos de l'abdomen. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les deux suivants réunis. l)^ J. j^exmaciilata ; Linné. Noire. Elytres parées chacune de trois bandes transversales d'un jaune pâle ou livide, n'atteignant ni la suture ni ' le lord externe : la première, voisine de la base, presque carrée, anguleuse en arrière dans le milieu de son bord postérieur, séparée par Varête noire du calus d'une tache humérale : la seconde, vers les deux cinquièmes, forte- ment anguleuse en avant dans le milieu de son bord antérieur, parfois i I LEPTURiENs. — JudoUtt. 497 unie dans son milieu à la première : la troisi&rne, onduleuse, vers les deux tiers de leur longueur. État normal. Elytres d'un jaune d'ocre ou d'un flave orangé, avec la base , les rebords suturai et externe et trois bandes transversales , noires : la première paraissant formée de deux ou trois taches : 1° une bande longi- tudinale naissant de la base , passant sur le calus , et prolongée jusqu'aux deux septièmes de leur longueur, ordinairement dilatée dans le milieu de son côté externe, de manière à atteindre le rebord extérieur : 2" une tache ovalaire voisine de la suture ou parfois liée à celle-ci , prolongée du sixiè- me environ presque aux deux cinquièmes de leur longueur : la troisième courte, transverse, liée à la bande du calus, vers le cinquième de leur lon- gueur et à la tache juxtà-suturale, en se montrant moins développée de dehors en dedans : celte première bande entaillée à son bord antérieur vers le tiers interne de chaque élytre, et profondément sinuée à son bord postérieur, vers la moitié de sa largeur : la deuxième bande transversale noire, paraissant formée de deux taches : l'externe, couvrant le quart ou le cinquième médiaire du bord externe, et le cinquième externe de la lar- geur de chaque étui : l'autre, souvent liée à celle-ci et unie à la suture, au moins aussi développée longitudinalement, arrondie à son bord antérieur sur le milieu de chaque élytre, et plus avancée dans ce point que près de la suture, un peu arquée en arrière à son bord postérieur : la troisième bande noire, couvrant au moins les deux septièmes postérieurs des étuis, arquée dans le milieu de son bord antérieur, et sinuée de chaque côté : ces bandes noires laissant entre elles trois bandes d'un jaune testacé n'arrivant ni au bord externe ni à la suture : la première presque carrée, avec le milieu de son bord postérieur prolongé en pointe , séparée par la bande noire du calus, d'une tache humérale d'un jaune d'ocre : la seconde, an- guleusement saillante dans le milieu de son bord antérieur, arquée en de- vant à son bord postérieur : la troisième, transverse, onduleuse. Leptura trifasciata. Fabr., Ent. syst, I. 2. p. 349. 48. — Id. Syst. eleutli. t. II. p. 365. 62. Leptura d-macitlata. PAYK.,Faiin. suec. t. III. p. 124. 2o. var. ^. — Kuster, Kaef. Europ. XV. 88. var. y. Variations (par défaut;. Var. *. Bande subbasilaire d'un jaune d'ocre, unie dans son milieu à la 32 498 lONGICORNES. seconde bande jaune , par suite de IHntejruption de la première bande noire. Leptura sexmaculata. Linné, Syst. nat. 1. 1. p. 638. H. — Ouv.,Entoin. t. IV. n°73. p. 26. 35. pi. IV. fig. 43. — SCHOENH., Syn. ins. t. III. p. 491. S7. — Gyllenh., Iiis, suec. t. IV. p. 14. 13. Leptura trifasciata. CEDERH.fTaun. ingr. prodr. p. 98. 300. pi. UI. fig. 3. Pachyta Q-maculata. Kuster, Kaef. Europ. XV. 88. Var. y. Seconde bande noire des élytres raccourcie du côté de la suture. Leptura Q-maculata. Gyllenh., loc. cit. var. a. Pachyta Q-maculata. Kuster, Kaef. Europ. XV. 88. var. ^. Long. O-jOOSO à 0'«,0112 (41. à 5 1.). — Larg. 0'n,0028 à 0">,0033 (1 1. 1/4 à 1 1. 1/2). Patrie : le nord de l'Europe. J. erratiea; Dalman. Oblonguej garnie d'un duvet cendré flavescent, mi-doré à certain jour ; noire. Elytres d'un roux orangé ou testacé, ornées d'un rebord suturai noirâtre, d'une tache suturale, d'une tache liée aux deux septièmes du bord externe, et de deux bandes transversales, noires : la tache sutur aie, naissant de Vécusson, prolongée jusqu'aux deux septièmes, tantôt presque réduite à une bordure sulurale ordinairement dilatée ew losange, et souvent unie à la tache latérale : celle-ci étendue jusqu'à la moitié de leur largeur : la première bande, située vers la moitié, angu- leuse à son bord antérieur : la deuxième bande apicole, couvrant le quart postérieur des étuis. Leptura Q^iaculata. Fabr., Syst. ent. p. 197. 11?— Id. Syst. eleuth. 1. II. p. 362. 47? Leptura erratiea. Dalman, in Schoenh., Syn. ins. t. UI. p. 190. 52. Long. O-njOOTS à 0'»,0112 (31. 1/2 à 5 1.). —Larg. O'",0029 àO™,0036 (1 1. 1/3 à 1 1. 2/3). Patrie : l'Allemagne. La Pachyta septemsignata de M. Kuster paraît peu différer de la pré- cédente, si elle ne lui est pas identique. En voici la description : JUigra, supra flavo, infra argenteo pubescens, elytris ferrugineo ochraceis, maculis septem nigris (3, 2, 2) duabus ultimis apicalibus. LEPTURiENs. — JucloUa. 499 KusTER, Kaef. Europ. XV. 90. 1. jr. ceranibyeiformis ; Schbank. Courte; noire. Prothorax garni d'un duvet roux cendré, mi-doré; en angle dirigé en arrière, à la base, et creusé parallèlement au bord de celle-ci d'un sillon interrompu sur la ligne médiane. Elytixs d'un jaune d'ocre, parées chacune d'une bordure basilaire étendue jusqu'à la fossette, d'une rangée de trois à quatre points, et de deux grosses taches, noires ; la première tache liée au bord externe un peu après la moitié : la seconde, apicale ; les points de la rangée tantôt unis, tantôt moins nombreux. État normal. Elytres d'un jaune livide ; parées chacune d'une bordure basilaire étendue depuis l'écusson jusqu'à la fossette humérale, de quatre taches subponctiformes, et de deux grosses taches, noires : les taches sub- ponctiformes, formant avec leur pareille une rangée transversale faible- ment irrégulière, vers le cinquième de leur longueur : la première, ou in- terne, ovalaire, un peu oblique, trôs-rapprochée du rebord sutaral : la deuxième, ovalaire, un peu plus avancée et moins prolongée en arrière, dans la direction de la fossette humérale : la quatrième, ou subexterne, pareille à celle-ci, voisine du bord externe : la troisième, plus petite, moins avancée, située entre les deux précédentes, sur l'arête du calus humerai : la première grosse tache, presque liée au rebord externe, étendue trans- versalement jusqu'au tiers interne de leur largeur, arrondie à son côté in- terne, un peu anguleuse à son bord antérieur : la deuxième grosse tache apicale, arquée à son bord antérieur, couvrant le cinquième postérieur des étuis. Leptura cerambyciformis. Schrank, Enum . p. 164. 290. Variations des élytres. Var. *. Taches ponctiformes noires, réduites à une, par la disparition des autres. Obs. C'est ordinairement la juxtà-suturale qui persiste. Peut-être celle-ci disparaît-elle aussi quelquefois ; mais je n'en ai pas vu d'exemple. h "Var. /S, Taches ponctiformes noires, réduites à deux, soit par la dispa- rition de la troisième et d'une autre, soit par la réunion de quelques-unes. 500 LONGICORNES. Lcptura i-macidata. Scopoli, Entom. carn. p. 47. 184. Leptura 8-maculata. Schaller, Abhand. Hall, gesellsch. t. I. p. 297. — Schoenh., Syn. ins. t. lU. p. 489. 49. Leptura ii-punctata. Oliv., Entom. t. IV. no 73. p. 26. 34. pi. IV. fig. 42. Pachyta iO-punctata. MuLS., Longic. p. 244. 5. var. B. — Kuster, Kaefer Europ. XV. 87. Pachyta 8-macnlata. Rouget, Catal. 1656. Var. y. Taches ponctiformes, noires, réduites à trois ordinairement , soit par suite de la disparition de la troisième, soit par Vunion de celle-ci à la deuxième. Leptura ceramhyciformis. Herbst, Arch. p. 102. 16. pi. XXVI. fig. 26. Pachyta \0-punctata. MuLS., Longic. p. 244. 8. — Kuster, Kaef. Europ. XV. 87. Pachyta 8-maculata. Steph., Man. p. 280. 2193. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 4S. 1. — L. Redtenb.j Faun. austr. 2* édit. p. 873. — Rouget, Catal. 1686. var. Var. S. Taches ponctiformes noires réunies, au moins en partie, en une sorte de bande, Pachyta iO-punctata. Muls., loc. cit. var. A. — Kuster, loc. cit. Long. 0^,001S à 0™,0100 (3 1. 1/2 à 4 1/2). — Larg. 0'",0033 à 0'n,0045 (1 1. 1/2. à 2 1.). Corps oblong ou suballongé. Tête densement et finement chagrinée; noire, garnie d'un duvet court, d'un roux ou flave cendré ; transversale- ment sillonnée après les antennes ; brusquement rétrécie après le bourrelet des tempes situé derrière les yeux. Epistome glabre ; densement et moins linement ponctué. Antennes prolongées presque jusqu'aux trois quarts ( 9 ) ou presque jusqu'à l'extrémité (çf) du corps; noires; sensiblement épais- sies, et plus sensiblement garnies d'un duvet cendré très-court, sur leur seconde moitié. Prothorax tronqué et rebordé en devant ; relevé en rebord et en angle dirigé en arrière et à peine bissinué, à la base; à peine aussi long qu'il est large à la base ; élargi notablement depuis le rebord anté- rieur jusqu'aux deux cinquièmes, subarrondi dans ce point, subparallèle ensuite jusqu'au-devant des angles postérieurs : ceux-ci latéralement pro- longés en une pointe dépassant la fossette humérale des élytres ; convexe ; creusé d'une raie transversale après le rebord antérieur; creusé au-devant de la base d'un sillon assez profond interrompu ou presque interrompu dans son milieu ; finement chagriné comme la tête, et garni d'un duvet LEPTURAIRES. 501 tlave ou roux cendré, luisant et mi-doré à certain jour. Ecusson en triangle un peu allongé; noir; garni de duvet comme le prothorax. Elytres deux fois et demie ou un peu plus aussi longues que le prothorax ; une fois plus longues qu'elles sont larges à la base, réunies; graduellement rétrécies jus- qu'aux deux tiers, et un peu plus sensiblement ensuite ; obliquement tron- quées à l'extrémité ; peu ou très-médiocrement convexes sur le dos ; à fos- sette humérale prononcée ; marquées de points assez rapprochés, donnant chacun naissance à un poil d'un cendré roussâtre, luisant, couché, médio- crement apparent ; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps et pieds noirs, pubescents. Premier article des tarses postérieurs aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce n'est pas rare dans les parties froides ou tempérées de la France. On la trouve sur les fleurs, de mai à juillet. Obs. Elle a été décrite pour la première fois par Scopoli, qui la rappor- tait, avec doute, à la L. A-maculata de Linné. Schrank la lit ensuite très-bien connaître (1781) sous le nom de L. cerambyciformis, qui doit être admis. Schaller lui donna, dans les Mémoires de la Société de Halle (1783), le nom de L. S~maculata. Quant à Fabricius, il semble avoir ici voulu montrer avec évidence le plaisir qu'il avait souvent à embrouiller la synonymie. Sans citer Schaller, dont les écrits lui étaient connus, il donne, dans son Entomologia sytema^ tica (1793), le nom de L. 8-maculata à une espèce qu'il rapporte à la L. i-maculata de Linné, dont il se borne à reproduire la description. Si cet insecte eût été l'espèce linnéenne précitée, pourquoi lui changer son nom ? Mais la description du Pline du Nord ne peut s'appliquer à notre Pachyta, et la phrase de Fabricius, prise isolément, reste une énigme capable de mettre les CEdipes à la torture. Seulement on peut soupçonner, par la des- cription de sa L. ^Mnaculata et par la comparaison de celte espèce avec sa L. 8-7naculata, que cette dernière doit se rapporter à celle qui nous occupe ; mais il ne mérite pas l'honneur d'être cité . DEUXIÈME BRANCHE. LES LEPTURAIRES. Caractères. Bord antérieur de la base des antennes toujours moins avancé que le bord antérieur des yeux. Tête brusquement rétrécie posté- 502 LOWGICORNES. rieurement, et séparée du prothorax par une sorte de cou. Prothorax plus étroit en devant que la partie postérieure de la tête. Elytres ordinairement échancrées ou tronquées à l'extrémité ; rarement subarrondies ; non termi- nées, prises ensemble, en ogive pointue. Cuisses postérieures ordinaire- ment non prolongées jusqu'à Textrémilé des étuis ; rarement aussi longue- ment prolongées que ceux-ci , mais alors élytres trois fois environ aussi longues qu'elles sont larges à la base, réunies. Pieds allongés. Tarses tan- tôt aussi longs que les tibias, tantôt un peu moins longs, soit dans les deux sexes, soit seulement chez la 9 . Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long ou même parfois un peu plus long que tous les suivants réunis. Ajoutez à ces caractères : Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps, parfois un peu plus longues que lui; subtili formes, ordinairement un peu épaissies dans leur seconde moitié ; parfois en partie dentées ou subdentées, chez quel- ques çf ; de onze articles : le premier renflé, le plus gros, variableraent moins long ou plus long que le troisième : le deuxième court : le troisième plus grand que le quatrième et variablement un peu plus long ou un peu moins long que le cinquième : celui-ci parfois sensiblement dilaté vers son extrémité : le onzième, plus long que le dixième, souvent appendice, au moins chez le çf . Tête sillonnée sur la suture frontale ; ordinairement mar- quée à la base du front d'un espace triangulaire lisse ; relevée ou subtu- berculeuse à la base de chaque antenne ; plus ou moins sensiblement dépri- mée ou subsillonnée transversalement après la base de ces derniers organes ; marquée d'un sillon transversal après son brusque rétrécissement posté- rieur; en général plus densement ponctuée sur le front et sur le vertex que sur l'épistome. Yeux situés sur les côtés de la tête, qui offre dans ce point sa partie transversale la plus large; arrondis en devant, ordinairement échancrés au côté interne, le plus souvent tronqués ou échancrés en arc au côté externe ; moins larges en arrière qu'en devant. Ecusson apparent. Elytres peu ou médiocrement convexes sur le dos, perpendiculairement rabattues au côté externe du calus humerai, et postérieurement d'une ma- nière graduellement moins brusque. Ventre de cinq arceaux. Hanches de devant plus saillantes que le prosternum : celui-ci oblriangulairement rétréci d'avant en arrière, avant le milieu des hanches , réduit à une lame ou parfois indistinct entre celles-ci. Les d" , comme ceux des Leplurides précédents, ont après le pygidium un postpygidium court et transversal. Le cinquième arceau du ventre ordi- nairement incourbé. LËPTURÂIRES. 503 Us présentent souvent en outre divers caractères distinctifs. Les 9 ont un pygidium presque aussi long qu'il est large à la base et manquent de poslpygidium. Leur cinquième arceau ventral est subhori- zontal ou peu incourbé, souvent sillonné. Les Lepturaires se rapprochent par de nombreuses analogies des insectes de la branche précédente, et, en général, ils en diffèrent par des caractères assez tranchés pour empêcher de les confondre avec ceux-ci. Toutefois, comme nous l'avons remarqué, le genre qui termine le dernier rameau semble nous montrer par quelles transitions souvent insensibles la nature se plaît à passer d'un groupe à un autre. Les Judolies, que leurs formes extérieures ne permettent pas de séparer des autres Pachytates, s'éloignent de tous les précédents par le point d'insertion des antennes et par le brus- que rétrécissement de la tête à sa partie postérieure. Ils montrent déjà les caractères qui vont devenir ici généraux, et déjà même ils semblent faire pressentir l'apparition des Strangalies par les angles postérieurs du pro- thorax prolongés latéralement en une petite pointe, et par les côtés du même segment subanguleux chez quelques-uns. Chez les Lepturaires, les antennes sont toujours insérées moins avant que le bord antérieur des yeux, et généralement vers l'angle antérieur de l'échancrure de ces organes, quand ils sont plus ou moins sensiblement entamés. La tête, au Heu de se montrer graduellement rétrécie à sa partie postérieure, jusqu'au bord antérieur du prothorax, offre un brusque rétré- cissement après les yeux ou après l'espèce de bourrelet formé par les tempes, après les organes de la vision. Les Lepturaires s'éloignent d'ail- leurs des Toxotaires par un plus grand développement du quatrième article des antennes, et des Pachytates par leur corps généralement plus allongé ; et des uns et des autres par un allongement plus grand du premier article des tarses postérieurs. Les Lepturaires sont encore en partie des Longicornes amis des climats froids ou tempérés. Si quelques-uns semblent se plaire exclusivement au soleil de nos provinces méridionales, le plus grand nombre aiment les feux plus doux de nos plaines moins brûlantes ou restent confinés dans les hautes solitu - des de nos chaînes les plus élevées. C'est là, surtout, dans les bois séculaires des montagnes alpines que la nature les convie à l'œuvre de destruction pour laquelle ils furent créés ; c'est là qu'ils sont utiles dans leur jeune âge pour réduire en poudre les parties végétales laissées au sein de la terre par le bûcheron ou pour hâter la ruine des arbres caducs dont l'homme a dédaigné l'emploi. Dans la dernière époque de leur vie, quelques-uns res- 504 longicorjSEs. tent encore enchaînés par un penchant instinctif près des trous qui les ont nourris ou qui doivent loger leurs descendants; mais la plupart vont dans les prés voisins recueillir dans les godets des myrrhis, des buplèvres et des héraclées les sucs que les nectaires de ces plantes semblent sécréter tout exprès pour ces heureux habitants des déserts. Les fleurs en ombelles, pour lesquelles ils ont une préférence marquée, contribuent, par leur blan- cheur lactée, à faire ressortir la beauté de leur corps. Chez les uns, il est revêtu de velours vert ; dans un grand nombre, il présente les teintes plus vives du minium ou les nuances les plus variées du jaune ; chez d'autres, il est paré de poils brillants auxquels la lumière permet de reproduire le poli de l'acier ou l'éclat plus riche de l'argent ou de l'or. Pendant la dernière période de leur existence, semblables au papillon, ils utiUsent les beaux jours à promener leur inconstance sur les plantes qui leur sont chères, et le soir, on les trouve sommeillant souvent sur les mêmes végétaux jusqu'à ce que le soleil du lendemain leur ail rendu la chaleur et la vie. Mais cette heureuse destinée est presque aussi passagère que celle des fleurs auxquelles ils font la cour. Ces insectes se divisent en deux rameaux : ? i. plus long que le bourrelet formé, aînés les yeux, par les tempes. Partie de la joue comprime cp.lre le bord antérieur des yeux et la base de chaque mandibule, plus développée dans le sens de la lon- gueur, que le labre. Sulure frontale ndiablemcnt distante des yeux. Postépislernums réli'éeis d'avant en arrière. moins long que le bourrelet foimé, après les yeux, parles tempes. Partie de la joue comprise entre le bord antérieur des yeux et la base de chaque mandibule, en général moins iéveloppée dans le sens de la longueur que le labre; rarement aussi développée que ce dernier, mais alors angles postérieurs du prolborax latérale- ment dilatés en pointe. Suture frontale plus ou moins rapprochée des veux. Rameaux. Gram\:optérates. PREMIER RAMEAU, LES LEPTURATES. C.ARACTÈiîES. Prothorax séparé de la partie brusquement rétrécie de la tète par une sorte de cou plus long que le bourrelet formé, après les yeux, par les tempes. Partie de la joue comprise entre le bord antérieur des yeux et la base de chaque mandibule plus développée, dans le sens de la Ion- lepturiejNs. — Strcmgalia. 505 gueur, que le labre. Sutxire frontale notablement distante des yeux : ceux- ci échancrés. Postépisterimms rétrécis d'avant en arrière. Nos Lepturates de France se répartissent dans les genres suivants : Genres. prolongés latéralement en une poinle étendue jusqu'au-devant du calus hu- merai des élylres et ordinairement jusqu'à l'angle humerai. Straiigalia. / ÏÏ •- - 3 ~ i f ." Ô l ! ^'B = '—

ou un peu moins ( $ ) ; subfiliformes ; brièvement pubescentes ; noires , avec les six derniers articles d'un roux testacé ((/), ou d'un jaune testacé ( $ ). Prothorax tronqué et rebordé en devant ; relevé en rebord et bissinué à la base , avec la partie médiane , tronquée , égale en largeur à la base de l'écusson ; visiblement plus long sur son milieu que large à la base; inéga- lement élargi d'avant en arrière sur les côtes ; un peu dilaté ou anguleux vers le tiers de ceux-ci, puis un peu en courbe rentrante entre ce point et les angles postérieurs latéralement prolongés en pointe ; creusé d'un sillon transversal après le rebord antérieur , et d'un autre plus profond au-devant du rebord basilaire; marqué, au-devant de ce dernier sillon, d'une entaille sur la ligne médiane ; très-finement et densement chagriné comme la tête ; noir, mais revêtu d'un duvet d'un flave cendré, mi-doré à certain jour. Écus- son en triangle allongé ; noir, revêtu d'un duvet mi-doré. Élytres deux fois et demie à deux fois et trois quarts aussi longues que le prothorax ; arrondies aux épaules ; trois fois à trois et demie aussi longues que larges à la base ; subgraduellemenl ou graduellement rétrécies jusqu'aux cinq sixièmes , puis plus sensiblement jusqu'à leur partie postéro-externe ; obliquement échan- crées chacune à l'extrémité ; finement et presque squammuleusement ponc- tuées ; garnies d'un duvet fin , couché et concolore ; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps noir ; revêtu d'un duvet mi-doré à cer- tain jour. ?ieds garnis d'un duvet moins épais, cendré mi-doré sur les cuisses, presque concolore sur les autres parties ; d'un jaune testacé ( 9 ) ; noirs, avec la majeure partie basilaire des cuisses de devant, au moins de leur partie inférieure, et parfois, mais plus brièvement, la base des autres, d'un roux testacé : majeure partie basilaire des tibias antérieurs, et souvent base des autres, de même couleur {(f). Cette espèce se trouve en Allemagne , mais assez rarement dans les parties orientales de la France. Elle a été prise en Alsace par MM. Guénéau d'Aumont et Silbermann. Ohs. Elle a été pour la première fois décrite et figurée par Panzer: il est juste de conserver le nom donné par cet auteur. 526 LONGICORFCES. 9. S. atteniiata; Linné. Tête, prothorax et antennes, noirs .celles- ci d'un roux briinâtre sur leur seconde moitié. Elytres d'un flave roussâtre, ornées d'une bordure suturale, d'un rebord externe et chacune de quatre bandes transversales, noires : ces bandes plus développées que les flaves. Pieds d'un flave roussâtre, avec l'extrémité des cuisses et des tibias posté- rieurs et la majeure partie des tarses, noires. cf Ventre noir, avec les deuxième, troisième et quatrième arceaux d'un rouge tirant sur le jaunâtre. Pygidium et postpygidium noirs : le premier, convexe, tronqué : le second, court, déclive. Première bande noire des élytres ordinairement moins développée dans le sens longitudinal que la bande jaune antérieure. o Ventre noir , avec une partie des côtés des deuxième et troisième arceaux, et parfois partie de la base, d'un flave livide. Pygidium noir ; planiuscule, postérieurement sillonné sur la ligne médiane. Première bande noire des élytres ordinairement aussi développée dans le sens longitudinal que la bande jaune antérieure. État normal. Elytres d'un roux flave ou d'un jaune roussâtre , avec une bordure suturale , le rebord suturai, et quatre bandes transversales , noirs ; la bordure suturale, embrassant en devant les côtés de l'écusson , moins large entre la base et la première bande noire que sur les deuxième et troisième bandes jaunes, réduites au rebord suturai sur la quatrième bande jaune : la première bande noire , couvrant ordinairement du huitième à un peu moins du quart (9) ou au sixième (cf") de leur longueur : la deuxième, couvrant environ du tiers à la moitié : la troisième bande cou- vrant des trois aux quatre cinquièmes : la quatrième bande noire, apicale : la première bande jaune , ordinairement un peu entaillée dans le milieu de son bord postérieur : la deuxième , un peu prolongée en arrière à son angle postéro-interne : la troisième , souvent un peu avancée à son angle antéro-interne. Leptura attenuata. Linn., Syst. nat. 12» éd. t. I. p. 639. 13. — Fadr., Syst. entom. p. 198. 12.— Id. Syst. eleuth. t. II. p. 362. SO.— Ouv., Entom. t. IV. n» 73. p. 17. 20. pi. I. fig. 8. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 492. 59. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 12. 12. Slrangalia attenuula. MuLS., Longic. p. 260. 7. — Steph., Man. p. 278. 2172. — Bach, Kaef. t. III. p. 48. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2» éd. p. 87S. — Rouget, Catal. 1663. LEPTURiENS. — Strangalici. 527 Var. A, Bande noire antérieure interrompue sur V arête du calus humerai. Long. 0"',01i2 à 0">,0135 (5 1. à 6 1.). — Larg. O-^.OOSe à O^^OO^S (3/4 à 1 1. IjA), à la base des élytres. Corps allongé , étroit. Tête très-finement et densement chagrinée ; pres- que glabre, peu hérissée de poils obscurs; sillonnée longitudinalement entre les antennes. Epistome moins densement et moins finement ponctué ; noir, avec son bord antérieur testacé : labre et base des palpes, de même couleur. Antennes prolongées au moins jusqu'aux quatre cinquièmes (cj*) ou aux trois quarts ( 9 ) du corps; brièvement pubescentes; subtiliformes, un peu épaissies dans leur seconde moitié; noires, avec leur moitié pos- térieure d'un roux brunâtre. Prcthorax tronqué et muni d'un même re- bord , en devant ; muni d'un rebord peu saillant , et bissinué , à la base , avec la partie médiaire arquée en arrière ; plus long sur son milieu que large à la base ; un peu irrégulièrement élargi d'avant en arrière , sub- sinué entre la moitié des côtés et les angles postérieurs, latéralement di- latés en pointe ; marqué, au-devant des deux tiers médiaires de la base , d'une dépression ou d'un sillon léger un peu arqué en devant; con- vexe ; souvent rayé d'un sillon léger sur la ligne médiane ; presque squammuleusement et finement ponctué; noir, garni d'un duvet d'un flave mi-doré , plus apparent à certain jour. Ecusson en triangle plus long que large ; noir ; pubescent. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prolhorax ; trois fois et quart aussi longues qu'elles sont larges à la base , prises ensemble ; subgraduellement rétrécies ; très-obliquement échancrées à l'extrémité ; planiuscules sur le dos ; à rebords suturai et externe un peu saillants; ponctuées; garnies de poils fins, couchés, concolores; colorées et peintes comme il a été dit ; assez longuement débordées par la partie postérieure de l'abdomen. Dessous du corps garni d'un duvet mi-doré. Poitrine noire. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds allongés ; pubes- cents ; d'un roux flave , avec l'extrémité des cuisses postérieures , et la ma- jeure partie au moins des tarses, noirs. Cette espèce paraît se trouver dans la plupart des provinces de la France. Elle est médiocrement commune dans les environs de Lyon ; on la trouve en juin et juillet sur les ombelles , les spirées , etc. 10. S. iiigra; Linné. Dhin noir luisant, avec la majeure paitie du py- gidium elle ventre (^), ouïes trois derniers arceaux de celui-ci (çf), d'un 528 lONGICORNES. rouge de nuance un peu variable. Tête graduellement rétrécie après les yeux jusqu'au sillon transversal du cou. Prothorax peu inégalement élargi d'avant en arrière ; bissimié à sa base ; déprimé au-devant de chaque sinuo- sité. Elytres obliquement tronquées à l'extrémité. cf Ventre d'un rouge jaunâtre, avec les deux premiers arceaux noirs : bord anal noirâtre. Pygidium d'un rouge jaunâtre, à peine bordé de noir : postpygidium noir, avec la base rougeâtre, parfois voilée par le pygidium. Ç Ventre d'un rouge tirant sur le fauve, avec le bord postérieur du der- nier arceau, noir. Pygidium rouge jaunâtre, paré postérieurement d'une bordure noire assez large. Cinquième arceau ventral ordinairement creusé d'une fossette légère. Leptura nigra. Linné, Syst. nat. 12* édit. t. I. p. 639. 14.. — Fabr., Syst. entom. p. 197. 8. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 360. 36. — Ouv., Entom. t. IV. no73. p. 21. 26. pi. III. fig. 36. a. b. — Panz., Faim. germ. LXIX. 18. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 486. 38. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 7. 6. — Steph., Man. p. 279. 2182. Strangalia nigra. MuLS., Longic. p. 262. 8. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 49. 10. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* édit. p. 874. — Rouget, Catal. 1658. Stenura nigra. Kusteb, Kaef. Europ. VI. 91 . Long. 0'»,0078 à 0-,0090 (3 1. 1/2 à 4 1.). — Larg. O-^jOOlS à 0«>,0015 (3/5 à 2/3). Corps allongé, étroit. Tête d'un noir luisant; densement et finement ponctuée; presque glabre; rayée d'une ligne longitudinale médiaire. Epistome peu densement ponctué. Antennes prolongées presque aussi lon- guement que le corps (a') ou jusqu'aux deux tiers ou trois quarts ( $ ) ; brièvement pubescentes ; noires , parfois brunes vers l'extrémité ; sublili- formes, assez grêles, faiblement épaissies dans leur seconde moitié. Pro- thorax tronqué et rebordé en devant ; étroitement rebordé et bissinué à la base , avec la partie médiaire arquée en arrière ; notablement plus long sur son milieu que large à la base ; peu inégalement élargi d'avant en arrière , à peine dilaté vers le tiers , et très-faiblement en courbe rentrante entre ce point et les angles postérieurs latéralement dilatés en pointe ; médiocrement convexe ; déprimé au-devant de chaque sinuosité basilaire ; d'un noir luisant; finement et peu densement marqué de points petits, donnant chacun naissance à un poil noir , mi-couché. Ecusson assez petit; en triangle un peu allongé ; noir, luisant; presque glabre. Elytres deux M LEPTURiENs. — Sfrangaliu. 529 fois et demie aussi longues que le prothorax ; trois fois environ aussi lon- gues qu'elles sont larges à la base ; graduellement (a*) ou subgraduelle - ment ( y ) rétrécies jusqu'aux cinq sixièmes, puis un peu plus sensible- ment jusqu'à leur partie postéro-externe ; obliquement tronquées à leur extrémité; dépassées par l'extrémité de l'abdomen; peu convexes en dessus ; d'un noir luisant ; un peu aspèrement marquées de points assez rapprochés, donnant chacun naissance à un poil noir, mi-couché. Dessous du corps noir ; densement et fmement ponctué ; garni d'un duvet d'un cendré flavescent, luisant, à certain jour , peu apparent à certain autre. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds noirs ; pubescents. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les trois derniers réunis. Eperons et Ongles d'un rouge testacé. Cette espèce habite principalement les bois des plaines tempérées ou septentrionales. On la trouve sur différentes fleurs. Elle est rare en dehors des bois. U.S. bifasciata; Muller. D'un noir luisant, avec les élytres obli- quement échancrées chacune à Vextrémité. Les élytres d'un rouge jaune ((f) ou d'un rouge foncé, avec Vextrémité et une bande transversale nais- sant des quatre septièmes du bord extérieur et plus développée de dehors en dedans, noires ( $ ) •• partie médiaire au moins du ventre, rouge. Tète brusquement rétrécie après les yeux. Prothorax inégalement rétréci d'avant en arrière à la base; bissinué à la base; déprimé transversalement au-de- vant de celle-ci. (f Ventre d'un rouge jaune avec le premier arceau et la moitié posté- rieure au moins du cinquième, noirs. Pygidium et postpygidium d'un rouge fauve : l'un et l'autre tronqués. Tibias et premier article des tarses posté- rieurs, droits. $ Ventre d'un rouge jaunâtre, avec le premier et le dernier arceau, noirs. Pygidium noir ; à peine échancré ou presque bilobé postérieurement. État normal . (f Elytres d'un rouge jaunâtre ou testacé ; avec le rebord suturai obs- cur, et l'extrémité noire ou noirâtre. 9 Elytres d'un rouge foncé, noires sur le rebord suturai et sur le sixième postérieur ; parées, vers les quatre septièmes de leur bord externe, d'une bande transversale noire, élargie de dehors en dedans. 34 530 LONGICORÎVES. Leptura quadrifasciata. Poda, Mus. grâce, p. 28. Leptura bifasciata. Muller, Zool. Dan. Prodr. p. 93. lOSl (?;. — Schrank, Eniiin. p. 159. 2î;8(9). — PAiNZ., Enum. S. Schacff. Icou. pi. LVI. fig. 4 et 5. j/'et J. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 47S. 7. Leptura cruciala. Olivier, Entom. t. IV. n» 73. p. 7. 4. pi. I. fig. S. ci ( $ )• Strangalia cruciala Muls., Longic. p. 263. 9. — RoacET, Catal. 1665. Strangalia bifasciata. Bach, Kaef. Europ. t. III. p. 49. 12. — L. Redtenb., Faun. aust. 2« éd. p. 875. Stenura bifasciata. Kuster, Kaef. Europ. IX. 74. Long. O^jOOaO à 0'",0100 (4 1. à 4 1. 1/2). — Larg. 0«,0018 à 0'",0022 (4/5 à i L). Corps allongé ; étroit. Têtenoive; peu luisante; presque glabre; mar- quée de points arrondis et rapprochés sur sa partie postérieure , plus lé- gèrement ponctuée en devant, et plus parcimonieusement sur l'épistome. Antennes prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes (cy) ou un peu moins ( Ç ) du corps ; très-brièvement pubescentes ; noires , parfois brunes vers l'extrémité; subfiliformes, à peine épaissies dans leur seconde moitié. Prothorax tronqué et muni d'un rebord étroit, en devant; étroitement re- bordé et bissinué à la base , avec la partie médiaire arquée en arrière ; un peu plus long sur son milieu qu'il est large à la base ; inégalement élargi d'avant en arrière, visiblement élargi en ligne courbe jusqu'au tiers, sensiblement en courbe rentrante de ce point aux angles postérieurs laté- ralement dilatés en pointe ; peu ou médiocrement convexe ; marqué d'un sillon transversal peu profond au-devant de la base, surtout sur les côtés ; d'un noir luisant ; un peu aspèrement et plus finement marqué que la tête de points donnant chacun naissance à un poil d'un cendré fauve. Ecusson en triangle un peu allongé ; noir; à peine pubescent. Elytres deux fois et trois quarts environ aussi longues que le prothorax ; subgraduellcment( ? ) ou graduellement (o") rétrécies jusqu'aux cinq sixièmes , puis plus sensi- blement jusqu'à leur partie postéro-externe; obUquement tronquées cha- cune à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; marquées de points médiocre- ment rapprochés , donnant chacun naissance à un poil d'un cendré fauve , tin , couché, peu apparent; luisantes; colorées et peintes comme il a été dit. Dessoiis du corps et pieds finement pubescents : poitrine noire : pieds ordinairement de même couleur : ventre coloré comme il a été dit. Cette espèce habite principalement les parties tempérées et méridionales. Elle est commune dans les environs de Lyon, sur les fleurs en ombelle. LEPTURiEiNs. — Strangalia. 531 K S. caniniiioda. Noire. Elytres d'un rouge foncé, avec la région siitu- rale noirâtre ou noire presque sur la moitié de leur largeur, à partir du cinquième de leur longueur, jusqu'à V extrémité, que la couleur noire couvre entièrement : toutes les cuisses, janibes antérieures et base des posté- rieures d'un rouge testacé. Ventre rouge. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'au tiers, sinué entre ce point et ses angles postérieurs épineux; mar- qué de points assez gros et contigus, donnant chacun naissance à un poil noir, court, mi-couché. Elytres subgraduellement rétrécies; échancrées à l'extrémité; peu densement marquées de points fins, donnant naissance à un poil noirâtre, couché, peu apparent. Strangalia emmipodu. (Friwaldsky) . Long. 0'",0112 (5 1.). — Larg. O'-jOOSS (1 l.)- Patrie : la Turquie (coUect. Perroud). Obs. Je n'ai vu que la 9 • Celte espèce a beaucoup d'analogie avec la S. melamwa Ç . La région suturale noirâtre ou noire des elytres est peu nettement limitée, et passe d'une manière presque insensible à la couleur d'un rouge foncé qui couvre la moitié antérieure latérale, jusqu'aux trois quarts postérieurs où la cou- . leur noire couvre toute l'extrémité. Le rebord externe est noir ou noirâtre depuis le cinquième de sa longueur; et près de ce rebord, vers les deux cinquièmes des elytres , on aperçoit une tache ponctiforme noirâtre , peu apparente. 12. S. melaïaiira ; Linné. D'un noir luisant. Elytres d'un rouge livide, avec U rebord suturai et le sixième postérieur, noirs (çf), ou d'un rouge un peu foncé, avec le quart postérieur et une bordure suturale, noirs ( 9 )• Tête brusquement rétrécie après les yeux. Prothorax inégalement élargi \ d'avant en arrière; bissinué à la base; déprimé au-devant de chaque sinuo- '■ site basilaire. cf Pygidium et postpygidium, noirs : le dernier court et tronqué. Cin- quième arceau du ventre à peine échancré dans le milieu de son bord pos- térieur. $ Pygidium noir, faiblement échancré dans le milieu de son bord pos- térieur. Cinquième arceau ventral triangulairement et faiblement déprimé vers l'extrémité. 532 LONGICORNES. État normal. (f Elytres d'un rouge livide, avec le rebord suturai et rextrémité, sur le sixième environ de leur longueur, noirs. Ohs. Quelquefois l'extrémité est à peine noirâtre. 9 Elytres d'un rouge un peu foncé, avec le quart postérieur et une bor- dure suturale noire : celle-ci étroite après l'écusson , puis graduellement élargie jusqu'au cinquième ou presque au quart de leur longueur, et sub- parallèle ensuite jusqu'à la partie apicale, noire, égale environ au tiers de la largeur de chaque étui, vers la moitié de leur longueur . Lcpturamelanura.lAmt, Syst. nat. 12e édit. t. I. p. 637. 2. $ {^) et ? {^). — — Fabr., Syst. entom. p. 196. 1. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3SS. 6. — Panz., Faun. germ. LXIX. 19(9).— Ouv., Ent. t. IV. n" 73. p. 6. 3. pi. I. fig. 6 ( 9 )• — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 474. 6. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 6. d. — STEPH.,Man. p. 279. 3181. Leptura sutura nigra. — De Geer, Mém. t. V. p. 138. IS. Leptura similis. Herbst, Arch. p. 101. 2. pi. XXVI. fig. 22 ( 9 )• Strangalia melanura. MuLS., Longic. p. 26S. 10. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 49. II. — L. Redtenb., Faun aust. 2* édit. p. 875. — Rouget, Catal. 1664. Stemura melanura. Kuster, Kaeferf. Europ. IX. 74. Long. O-ajOOTS à O-^jOOQO (3 1. 1/2 à 4 1.). — Larg. 0'n,00i3 à 0'»,0020 (3/5 à 7/8). Corps allongé. Tête noire ; densement et finement ponctuée ; parcimo- nieusement ponctuée sur l'épistome ; presque glabre ; peu déprimée trans- versalement après les yeux. Antennes presque aussi longues (ct^) ou un peu moins longues ( 9 ) que le corps; très-brièvement pubescentes ; noires ; subfiliformes, faiblement épaissies dans leur seconde moitié. Prothorax tronqué et muni d'un rebord étroit en devant ; étroitement rebordé et bis- sinué à la base, avec la partie médiaire arquée en arrière ; un' peu plus long sur son milieu qu'il est large à sa base; inégalement élargi d'avant en arrière, visiblement élargi en ligne courbe jusqu'au tiers, sensiblement en courbe rentrante de ce point au.x angles postérieurs latéralement dilatés en pointe ; peu ou médiocrement convexe ; déprimé en devant de chaque sinuosité, à la base ; d'un noir luisant ; marqué de points presque contigus, donnant chacun naissance à un poil noir, presque couché. Ecusson en triangle un peu allongé ; noir. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax; subgraduellement ( 9 ) ou graduellement (cf) rétrécies; ii), LEPTURiENs. — Strafigalia. 533 obliquement tronquées ou subéchancrées à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; marquées de points graduellement plus petits vers l'extrémité, don- nant chacun naissance à un poil noirâtre couché, médiocrement apparent ; à rebords suturai et latéral saillants; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps pointillé ; garni d'un duvet cendré flavescent, luisant à certain jour. Poitrine noire. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds noirs ; pubescents. Cette espèce est commune dans presque toutes les parties de la France. Elle est moins méridionale que la précédente. Sa larve est rougeâtre. Elle vit dans le chêne. S. septempimctata ; Fabricius. Pubescente; parfois entièrement d'un roux testacé ou jaunâtre; ordinairement avec le premier article des antennes, les yeux, le front, moins une tache rouge sur le vertex, une tache sur la disque et aux angles postérieurs du prothorax, la poitrine, partie des pieds postériiurs et sept taches sur les élytres, noirs : les étuis parés d'une tache sutiirale et chacun d'une autre et de deux bandes, noires : la suturale obtriangulaire , située après Vécusson : la tache particulière, arrondie, placée sur la moitié externe, vers la moitié de leur longueur ; la bande postérieure apicale : Vautre, entre celle-ci et la tache. çf Pygidium et postpygidium d'un roux testacé ; tronqués : le deuxième court, transversal. Cinquième arceau ventral d'un roux testacé, ou bordé de noir à l'extrémité. 9 Pygidium noir. Cinquième arceau ventral ordinairement noir. Leptura septempunctata. Fabr., Entoiïi. syst. t. I. 2. p. 346. 38. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 362. 48. — Oliv., Entom. t. IV. no73. p. 7. S. pi. II. fig. 23. Var. *. Tache sciitellaire des élytres, nulle ou à peu près. Leptura 1-punctata. Oliv., Ioc. cit. pi. U. flg. 21. Var. /3 . Entièrement d^iin roux jaunâtre ou testacé. Obs. Quand la matière colorante a fait défaut, les taches des élytres s'efta- cent, et tout le corps de l'insecte, moins les yeux, passe au roux jaunâtre ou testacé. Les (f semblent , plus que les 9 , être sujets à présenter cette teinte anormale. 534 LONGICORNES. Long. 0"',0090 à 0"%01 12 (4 1. à 5 1.). — Larg. O^jOOlS à 0™,0025 (4/5 à l 1. 1/8). Corps allongé, étroit. Tête finement ponctuée; garnie d'une pubescence soyeuse ; ordinairement noire, avec le vertex d'un rouge foncé, el la partie antérieure de l'épistome, le labre et la base des palpes, d'un rouge testacé ; quelquefois entièrement d'un roux jaunâtre ou testacé ; rayée d'une ligne médiane entre les antennes. Yeux noirs. Antennes aussi longues (cf) ou presque aussi longues (9) que le corps; subfiliformes, à peine épaissies dans leur seconde moitié; d'un rouge roux plus ou moins nébuleux, avec le premier article noir, dans l'état normal ; parfois entièrement d'un roux jaunâtre ou testacé. Prothorax tronqué et muni d'un rebord mince, en de- vant ; muni d'un rebord mince et bissinué, à la base, avec la partie mé- diaire arquée et plus prolongée en arrière que les angles ; plus long que large; un peu inégalement élargi d'avant en arrière, faiblement élargi vers la moitié de ses côtés et subsinué entre ce point et les angles postérieurs latéralement dirigés en pointe ; médiocrement convexe ; déprimé au-devant de chaque sinuosité basilaire ; ordinairement d'un roux fauve ; marqué, sur- tout chez la Ç , d'une tache noire sur le disque et d'une autre aux angles postérieurs ; quelquefois entièrement d'un roux jaunâtre ou testacé ; mar- qué de points légers, paraissant un peu râpeux, donnant chacun naissance à un poil d'un roux jaunâtre, couché. Ecusson triangulaire ; pubescent ; ordinairement noir, parfois d'un roux testacé. Elytres deux fois et demie à deux fois et trois quarts aussi longues que le prothorax ; rétrôcies d'avant en arrière ; obliquement échancrées à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; d'un roux testacé, quelquefois uniforme, ordinairement parées d'une tache suturale, et chacune d'une tache particulière et de deux bandes, noires : la tache suturale, de forme variable, ovalaire ou obtriangulaire, prolongée du septième aux deux cinquièmes de leur longueur, couvrant le quart ou le tiers interne de chaque étui : la tache particulière à chaque élytre, située vers le milieu de leur longueur ou un peu avant, subarrondie, couvrant depuis le milieu de la largeur presque jusqu'au bord externe : la bande posté- rieure apicale : l'autre, un peu plus développée, située entre celle-ci et la tache précitée ; marquées de points légers, paraissant un peu râpeux et donnant chacun naissance à un poil d'an roux jaunâtre. Dessous du corps pubescent ; noir sur la poitrine ; coloré sur le ventre comme il a été dit. Pieds allongés : les postérieurs plus longs que le corps; parfois entièrement d'un roux jaunâtre ; ordinairement avec les cuisses postérieures noires ; l'extrémité des tibias postérieurs et les tarses des mêmes pieds, bruns. LEPTURiENs. — OEclecnema. 535 Patrie : l'Autriclie, la Styrie, la Hongrie. Obs. Je ne connais pas la S. quinquesiynata de M. Kmier (Kaef. Europ., VI, 94) ; mais, à en juger par la description donnée par ce savant, elle est très-voisine de la S. 7-punctata, si elle ne s'y rattache pas. Elle a sur les élytres le même nombre de taches noires, et elles sont disposées de même. Seulement, suivant l'auteur, le corps serait moins étroit, et la tache sutu- rale des étuis serait oblriangulaire au lieu d'être ovalaire. Or, la forme de cette tache varie passablement chez la S. 7-punctata, et souvent elle est oblriangulaire. Quant à la largeur du corps, M. Kïister a eu sous les yeux une S. 5-signata $ , à en juger par la coloration du ventre, et cette obser- vation peut expliquer la différence qu'il signale. Les descriptions données par M. Kûster, de ces deux espèces, n'indiquent pas des différences caractéristiques assez tranchées pour permettre de les séparer. Après le genre Strangalia vient se placer le suivant, fondé sur une espèce étrangère à notre pays. Genre (Edecnema, Œdecnème. Dejcan. CaUl., 1833, p. 33!i. Caractères. Angles postérieurs du prothorax brièvement dilatés ; ne dépassant pas la fossette humérale des élytres : ce même segment protho- racique plus large que long; subconique, un peu inégalement élargi d'avant en arrière ; bissinué à la base ; offrant un sillon transversal étroit après le rebord antérieur. Elytres inégalement rétrécies d'avant en arrière, étroitement échancrées d'une manière transverse, à l'extrémité. Cuisses postérieures fortement renflées chez le (f , simples chez la Ç . Tibias pos- térieurs fortement arqués, et terminés chacun par un éperon corné ro- buste et très-saillant : l'autre, court et grêle, chez le çf ; tibias simples ( 9 )• Tarses postérieurs plus longs que le tibia : premier article de ces tarses aussi long que tous les suivants réunis. Prosternum étroit entre les han- ches. Obs. L'insecte sur lequel repose ce genre a le prolhorax presque conique, comme les Strangalia; mais les angles postérieurs de prothorax ne dépas- sant pas la fossette humérale. Il s'éloigne encore des espèces des deux genres voisins, par ses élytres moins régulièrement rétrécies et brièvement échancrées en ligne transverse, à l'extrémité. 1. €E. dubia; Fabricius. Noire; pubescente. Elytres brièvement échan- 536 LONGICORNES. crées à l'extrémité; d'un jaune flave, parées chacune de cinq taches noires ; trois po7ictiformes : la deuxième et la troisième placées en rangée transver- sale au cinquième de leur longueur ; la deuxième, voisine de la suture, moins petite : la troisième, près du bord externe.- la première, sur le dis- que, un peu plus antérieure : la quatrième, la plus grosse, subarrondie sur le disque, vers la moitié : la cinquième unpeu après les trois quarts, sur le disque. cf Cuisses postérieures fortement renflées. Tibias postérieurs arqués et terminés par un éperon corné, robuste : l'autre, court et grêle. $ Cuisses et tibias postérieurs, simples. Lcptura dubia. Fabr., Spec. ins. t.I. p. 249. 20. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3b4. 39 — Oliv., Entom. t. IV. iv» 73. p. 23. 30. pi. IV. fig. 39. o. b. OEdecnema dubia. Gebler, in Mém. de la Soc. des nat. de Mosc. t. V. p. 321. — Id. BuUet. de Moscou. 1848. p. 321. 1. Long. 0™,0135 à O-'jOlôT (6 1. à 7 1.). — Larg. On',0045 à O-^jOOSG (21. à 2 1.1/2). Patrie : la Sibérie. Genre Leptura, Lepture ; Linné. Linné. Syslema Naliirae, 10» édit., 17S8, tome », page 396. Caractères. Angles postérieurs du prothorax obtus ou à peine pointus, ne dépassant pas ou dépassant à peine la fossette humérale des élytres. Antennes le plus souvent épaissies dans leur seconde moitié. Prothorax bissinué à la base ; creusé d'un sillon transversal après le bord antérieur, et d'un autre au-devant de la base, peu convexe. Elytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune; plus ou moins rétrécies d'avant en arrière ; obliquement échancrées chacune à l'extrémité ; habituellement débordées par l'extrémité de l'abdomen. Cuisses postérieures non renflées. Tibias postérieurs non arqués. Eperons des tibias postérieurs allongés, peu inégaux. Premier article des tarses postérieurs aussi long ou presque aussi long ou parfois même un peu plus long que tous les autres réunis. Prosternum très-étroit entre les hanches, parfois môme peu dis- tinct à partir de la moitié de leur longueur. 1. li. virens; Linné. Noire, mais entièrement revêtue d'un duvet velouté d'un beau vert jaune. Antennes puhescmtes, annelées de jaune et de LEPTURiExNs. — Lcptuva. 537 noir. Prothorax à angles postérieurs moins dilatés en dehors que la partie antébasilaire. Elytres un peu obliquement échancrées chacune à l'extrémité. cf Pygidium et postpygidium revêtus d'un duvet vert jaune. Cinquième arceau du ventre un peu échancré à l'extrémité. 9 Pygidium revêtu d'un duvet vert jaune. Cinquième arceau du ventre creusé d'une fossette ou d'un sillon sur la ligne médiane. Lepturavirens. Linné, Syst. nat. 10^ édit. t. I. p. 397. 4. — Id. 12« édit. p. 638. 17. — Fabr., Syst. entom. p. 197. 6. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 338. 20. — Panz., Natin-f. t. XXIV. p. 31. 42. pi. I. (ig. 42. — Id. Faim. gem. LXIX. 13. — Ouv., Entom. t. lY. no 73. p. 9. 8. pi. U. fig. 14. — Schoenh., Syn. ins. t. UI. p. 482. 24. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 18. 1.^. — Muls., Long. p. 207. 1. — Steph., Man. p. 278. 2177. — KusTER, Kaef. Europ. II. 60. — Bach, Kaeferfaun. t. III.p. 51. 4. — L. Redtenb., Faun. austr. 2e éd. p. 87o. Long. 0'",0i57 à 0«,0202 (7 1. à 9 1.). — Larg. O-'sOOSQ à O-njOGSÔ (1 1. 3/4 à 2 1. 1/2). Corps allongé ; noir, mais revêtu d'un duvet épais, velouté, d'un vert jaune. Tête peu distinctement ponctuée; rayée sur la ligne médiane, entre les antennes. Aiitennes liliformes; prolongées jusqu'aux trois quarts (a*) ou un peu moins ( Ç ) de la longueur du corps ; annelées de jaune sur la moitié basilaire du troisième article et des suivants, noires sur le reste, mais garnies d'un duvet jaunâtre qui fait paraître ces parties noires, d'un noir verdâtre. Prothorax rebordé et tronqué en devant; rebordé et bissi- nueux à la base ; subarrondi sur les côtés ; à angles postérieurs moins dilatés en dehors que la partie des côtés la plus rapprochée de ces angles ; plus long que large ; convexe ; creusé d'un sillon transversal après le bord antérieur et au-devant de la base ; creusé, sur la ligne médiane, d'un sillon rendu souvent peu apparent par le duvet. Ecusson au moins aussi long que large ; parallèle ; arrondi postérieurement ; revêtu d'un duvet souvent un peu plus jaune que le reste. Elytres trois fois à trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; rétrécies d'avant en arrière ; un peu obliquement échancrées chacune à l'extrémité ; peu convexes ; revêtues d'un duvet vert jaune. Dessous du corps couvert d'un duvet plus épais d'un jaune vert, mi- doré à certain jour. Pieds revêtus d'un duvet vert jaune. Cette belle espèce habite les montagnes alpines. On la trouve en juin, juillet et août sur les fleurs en ombelle. Elle n'est pas très-rare dans les prairies élevées de la Grande-Chartreuse. Les exemplaires qu'on rencontre 538 LONGICORNES. sur la fin ont ordinairement le dessus du corps plus ou moins épilé, noi- râtre, ou garni d'un duvet devenu cendré. I/. varieornis ; Dalman. Pubescente; noire. Antennes annelées de jaune sur la moitié basilaire des quatrième à huitième articles. Elytres d'un rouge roux ; obliquement êchancrées à l'extrémité; ruguleuses; mar- quées de points assez gros près de la base , donnant chacun naissance à un poil couché d'un livide flavescent , peu apparent. Tête densement et fine- ment ponctuée. Prothorax bissinué à la base; creusé d'un sillon transver- sal profond au-devant de celle-ci; rétréci aux extrémités de ce sillon; arrondi sur les côtés avant celui-ci ; fortement et rugueusement ponctué; hérissé de poils obscurs. Lepfura variicornis . Dalman, in Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 482. 23. Leptura varicornis. Germar, Faun. ins. Eur. IV. 0. Long. O-njOlôT à 0'°,0202 (7 1. à 9 1.). -- Larg. 0^^0045 à O-^jOO.^G (2 1. à 2 1. 1/2). Patrie : la Courlande. 2. IJ. testaeea, Linné. Brièvement pubescente. Dessous du corps , tête, antennes , écusson et cuisses, noirs. Elytres , tibias et majeure par- tie des tarses, d'un jaune d'ocre (cf) , ou d'un rouge fauve ( $ )• Prothorax subarrondi sur les côtés , et au moins aussi large chez la 9 qu'aux angles postérieurs ; rétréci au- devant de ceux-ci ; marqué d'une ligne oblique au- devant de ces angles ; profondément sillonné au-devant de la base; noir {(f), ou d'un rouge fauve ( ? ). Elytres obliquement êchancrées chacune à l'extrémité. çf Antennes dentées au côté interne des cinquième à huitième articles. Prothorax noir ; moins dilaté ; souvent débordé dans son milieu par les an- gles postérieurs. Elytres graduellement rétrécics. Pygidium et postpygidiura noirs : ce dernier subarrondi postérieurement. Cinquième arceau ventral non sillonné ; échancré en arc , avec les angles postérieurs prolongés en pointe , dépassant le bord du pygidium. 9 Antennes subdentées au côté interne des cinquième à huitième ar- ticles. Prothorax plus arrondi , débordant dans son milieu les angles pos- térieurs. Elytres plus larges, subparallôles jusqu'à la moitié, faiblement rétrécies ensuite en ligne un peu courbe jusqu'à leur partie postéro-ex- LEPTURiEiNs. — Lepiura. 539 terne. PygidiLira noir, tronqué ou à peine échancré. Cinquième arceau ventral tronqué, sillonné sur la ligne médiane. cr" Etat normal. Prothorax noir. Elytres d'un jaune d'ocre. Tibias et majeure partie basilaire des tarses , de même couleur : le troisième et le quatrième ordinairement noirs. çf Leptura testacca. Linné, Syst. nat. 12e édit. t. I. p. 638. 5. — Fabr., Syst. entoni. t. I. p. 197. o. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3o7. 18. — Panz., Faun. germ. LXIX. 12. Oliv., Entom. t. IV. n» 73. p. 11. 12. pi. II. fig. 13. 9 État normal. Prothorax et élytres d'un rouge fauve ou d'un rouge tirant sur la couleur de sanguine. Tibias et majeure partie basilaire des tarses, de même couleur : troisième et quatrième articles de ceux-ci , ordi- nairement noirs. J Leptura rubra. Linné, Syst. nat. 10^ éd. t. I. p. 397. 3. — Id. 12* éd. t. I. p. 638. 3. — Fabr., Syst. entom. t. L p. 196. 4. — Id. Syst. eleuth. t. II p. 357. 17. — Panz., Faun. germ. LXIX. 11. — Ouv., Entom. t. IV. n» 73. p. 9. 7. pL II. fig. 16. a^ et 2 Leptura dispar. Payk., Faun. suec. t. III. p. 107. 8. ç/' et 5 Leptura-rubro-testacca. Illig. Mag. t. IV. p. 122. 17. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 4.81. 22. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 16. 15. — Muls., Longic. p. 268. 2. — Steph., Man. p. 278. 2176. — Ratzeb., Forstins. t. I. pi. XVII. - ng. 9 (cT) et 10 ( 9 ). — KusTER, Kaef. Europ. VII. 71. — Perris , Ann. de la Soc. ent. de Fr. 3« série, t. IV. p. 477. — L. Redtenb., Faun. austr. 2« éd. p. 876. (f et 9 Leptura testacea. Bach, Kaeferfaun. t. III. p. SO. 1. Var. A. Pa7'tie postérieure de la tête parée de deux taches d'un rouge ferrugineux. Long. O-njOU? àO'",0180 (6 1. 1/2 à 8 1.). — Larg. 0'»,0042 à 0™,00.56 (I 1. 7/8 à 2 1. 1/2). Corps allongé. Tête noire ; finement chagrinée ; garnie d'une courte [ pubescence cendrée ou jaunâtre; rayée entre les antennes d'une Kgne mé- diane prolongée jusqu'au vertex. Êpistome marqué de points moins rap- prochés. Antennes au moins aussi longues (cf) ou un peu moins longues ( 9 ) que le corps ; noires ; brièvement pubescentes ; subfiliformcs ; épaissies . dans leur seconde moitié. Prothorax rebordé et tronqué en devant ; rebordô 540 LONGICORNES. et bissubsinueux à la base, avec la partie médiaire obtuse ; aussi long (cf) ou moins long ( Ç ) que large ; élargi en ligne courbe jusqu'à plus de la moitié de ses côtés et rétréci ensuite en ligne courbe jusqu'au sillon antéba- silaire, subarrondi ainsi sur les côtés et débordé dans la partie la plus large de ses bords, par les angles postérieurs, (cf), ou élargi plus sensiblement jusqu'au tiers, subanguleux dans ce point, faiblement élargi ensuite jusqu'aux deux tiers, puis brusquement rétréci au-devant du sillon antébasilaire, pa- raissant ainsi presque arrondi sur les côtés, et débordant, dans le point le pluslarge de ceux-ci, les angles postérieurs ( Ç ); très-médiocrement convexe sur le dos ; marqué de points râpeux, assez tins et serrés, donnant chacun naissance à un poil fin, d'un cendré jaunâtre; creusé d'un sillon transversal après le rebord antérieur et d'une autre plus profond au-devant de la base ; rayé d'une ligne ou d'un sillon oblique , croissant vers le milieu de la longueur et près du milieu des côtés , obliquement dirigé vers chaque sinuosité basilaire, mais sans atteindre le sillon transversal postérieur : ces lignes obliques ordinairement moins marquées ou peu apparentes chez le (f ; offrant ordinairement chez la $ les traces d'une raie médiane ; coloré comme il a été dit. Ecusson noir ; triangulaire ; pubescent. Elytres trois fois et quart (a^) ou trois fois et trois quarts ( 9 ) aussi longues que le prothorax ; obliquement échancrées à l'extrémité ; faiblement convexes sur le dos ; ruguleusement marquées de points assez petits, donnant nais- sance à un poil couché, luisant , jaunâtre ou d'un jaune livide ; colorées comme il a été dit; peu dépassées par la partie postérieure du dos de l'abdomen. Dessous du corps et pieds pubescents : le dessous du corps, noir ; cuisses et partie au moins des derniers articles des tarses , noires ; tibias et partie basilaires des tarses d'un jaune testacé(c/') ou d'un rouge fauve ( $ }. Premier article des tarses postérieurs aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce est commune dans tous les lieux couverts de pins ou de sapins. Sa larve, dont M. Perris a donné la description et l'histoire , attaque les parties mortes des pins et des sapins. — (Voy. Perris , Ann. de la Soc. linn. de Lyon, t. IV, p. 150. — Id. Atm. de la Soc. entom. de France, 2« série, t. X, p. 50/i-.510 — id. 2' série, t. IV, p. 475). 3. Ei. Foiiteiiayi; Mulsant. Brièvement pubescentej noire. Elytres d'un rouge de sang ou d'un rouge roux; oUiquement échancrées à V extré- mité. Prothorax suharrondi sur les côtés et au moins aussi large, chez la LEPTURiENs. — Leptuvo . 541 Ç , qu'aux angles postérieïirs ; rétréci au-devant de ceux-ci; marqué, chez la $ , d'une ligne oblique au-devant de ces angles; profondément sillonné au-devant de la base; noir (c/), ou d'un rouge de sang ou d'un rougeroux, avec le bord antérieur et la base, noirs ( Ç ). (f Antennes dentées au côté interne des cinquième à dixième articles. Prothorax noir, moins dilaté dans le milieu de ses côtés. Elytres graduel- lement rétrécies. Pygidium et postpygidium noirs : le premier tronqué : le deuxième convexe, déclive, arrondi à son extrémité. Cinquième arceau ventral échancré en arc, avec les angles postérieurs prolongés en pointe, dépassant le postpygidium. $ Antennes subdentées au côté interne des sixième à dixième articles. Prothorax d'un rouge de sang ou d'un rouge roux; plus dilaté; marqué d'une raie oblique, au-devant des angles postérieurs. Elytres plus larges, faiblement rétrécies jusqu'aux trois quarts. Pygidium noir, tronqué. Cin- quième arceau ventral tronqué à l'extrémité. Leptura Fontenayi. MuLS., Longic. p. 271. 4. pi. III. fig. 8(9). Lephira Erythroptera. (Dejean), Calai. 1833. p. 35'S. Long. 0'",0146 à 0,0157 (6 1. 1/2 à 7 1.) — Larg. 0"%0045 à O^jOOSl (21. à 21. 1/3). Corps allongé. Tête noire ; densement et tinement ponctuée ou chagri- née ; garnie d'une courte pubescence cendrée ; hérissée de poils cendrés clair-semés ; rayée, entre les antennes, d'une ligne ordinairement prolongée jusqu'au vertex. Epistome marqué de points aussi rapprochés, mais plus légers. Antennes aussi longues que les deux tiers ou trois quarts ( 9 ) ou que les quatre cinquièmes au moins {cf) du corps ; noires ; épaissies, com- primées et dentées (c^) ou subdentées ( 9 ) dans leur seconde moitié. Pro- thorax tronqué et rebordé en devant ; rebordé et bissinué à la base, avec la partie médiane obtusément arquée en arrière ; moins long que large ; peu convexe sur le dos ; creusé de deux sillons transversaux profonds : l'un après le rebord antérieur : l'autre au-devant de la base ; élargi sur les côtés en ligne courbe depuis le sillon antérieur, arrondi ( 9 ) ou subarrondi {cf) un peu après le milieu de ceux-ci , rétréci k l'extrémité du sillon anté- basilaire ; avec les angles postérieurs obtus et moins dilatés en dehors que le milieu de ses côtés ; marqué de points notablement plus gros et moins serrés que ceux de la tète ; offrant ordinairement une trace lisse, sur une 542 I.OxNGlCORNES. partie de la ligne médiane ; noir, et garni d'une pubescence cendrée ( et la figure en donne effectivement la forme ; mais la coloration des pieds se rapporte à celle de notre L. rufipennis (f . 544 LONGICORNES. La taille de la L. erijthroptera paraît être un peu plus avantageuse (7 1. 1/2) que celle de notre rufipennis. 5. Tt. rufa; Brullé. Brièvement pubesce^ite ; noire. Labre, palpes, élytres, extrémité de Vabdomen et pieds, d'un rouge roux. Prothorax sub- arrondi sur les côtés, rétréci au-devant des angles postérieurs; sillonné au-devant de la base. Elytres obliquement échancrées à Vextrémité. An- tennes noires (çf) ou d'un rouge roux ( Ç ). (f Antennes noires; dentées au côté interne des sixième à neuvième articles. Prothorax moins dilaté dans le milieu de ses côtés, débordé dans ce point par les angles postérieurs. Elytres graduellement rétrécies. Ventre noir, avec les deux derniers arceaux d'un rouge roux. Pygidium et post- pygidium d'un rouge roux : le premier tronqué : le deuxième obtusément arrondi à l'extrémité. Cinquième arceau ventral concave longitudinale- ment; échancré en arc à son bord postérieur, avec les angles prolongés en pointe et dépassant le postpygidium. 9 Antennes d'un rouge roux ; subdentées au côté interne des sixième à neuvième articles. Prothorax plus dilaté dans le milieu de ses côtés. Elytres plus élargies, faiblement rétrécies jusqu'aux trois quarts de leur longueur. Ventre noir. Leptura rufa. Brullé, Expéd. se. de Morée. p. 263. SU. pi. XLIII. fig. 9 ( 9 ). — MuLS., Longic. p. 269. 3 (0* et 9 )• — Kuster, Kaef. Europ. IX. 78. Long. O-^jOin à 0'",0157 (5 1. 1/4 à 7 1.). — Larg, 0'n,0028 à 0-",0045 (1 1. 1/4 à 2 1.). Corps allongé. Tête tinement et densement ponctuée ou chagrinée ; peu pubescente ; hérissée de poils obscurs ou cendrés ; rayée entre les antennes d'une ligne ordinairement prolongée jusqu'au vertex; noire, avec l'épis- tome , le labre et les palpes d'un rouge testacé. Antennes presque aussi longues que le corps (o") ou à peine prolongées jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de celui-ci ( 9 ) ; un peu épaissies dans leur seconde moitié ; colorées et conformées comme il a été dit. Prothorax tronqué et relevé en rebord mince , en devant ; relevé en rebord mince et bissinué à la base , avec la partie médiane arquée en arrière ; médiocrement convexe ; creusé de deux sillons transversaux : l'un après le rebord antérieur : l'autre plus large et plus profond , au devant de la base ; plus large que long ; élargi en ligne courbe à partir du sillon antérieur, arrondi ($) ou subarrondi LEPTURiENs. — Lcptura. 545 (cf) vers le milieu de ses côtés , rétréci à l'extrémité du sillon antébasilaire , avec les angles postérieurs presque obtus, débordant (cf), ou débordant à peine ( 9 ) le milieu de ses côtés ; couvert de points rapprochés , sensible- ment moins petits que ceux de la tète; noir; hérissé de poils cendrés; souvent déprimé sur la ligne médiane, et offrant parfois sur cette ligne, au-devant du sillon antébasilaire , un court et étroit relief. Ecusson triangu- laire; noir, pubescenl. Elytres trois fois environ aussi longues que le prothorax; obliquement échancrées chacune à l'extrémité ; avec les angles aigus; très-médiocrement convexes; d'un rouge roux; ruguleuses, mar- quées , près de la base , de points peu serrés , notablement plus gros que ceux du prothorax , affaiblis postérieurement , donnant chacun naissance à un poil couché, fin, d'un livide jaunâtre, peu apparent. Dessous du corps garni d'un duvet cendré rai-argenté ; finement ponctué ; noir sur la poitrine ; coloré sur le ventre comme il a été dit. Pieds pubescents; d'un rouge roux, avec le dernier article des tarses noir ou obscur. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle m'a été communiquée dans le temps par M. Dupont. Je l'ai reçue depuis de M. Robert, du Luc. Elle avait été prise par ce naturaliste dans les environs de cette ville. 6. II. liasitata; Fabricius. Tête, antennes, prothorax, poitrine et pieds, noirs. Elytres d'un rouge de sang, parées d'une tache suturale noire, naissant vers le tiers de leur longueur, obtriangulairement rétrécie et liée à V extrémité, qui est noire; un peu obliquement échancrées à celle-ci. Pro- thorax arrondi latéralement dans son milieu; étranglé avant les angles postérieurs : ceux-ci obtus, à peine plus saillants en dehors que le milieu des côtés. (f Ventre d'un rouge de nuance variable. Pygidium et postpygidium tronqués : le premier rouge, bordé de noir : le deuxième court, noir au moins sur la partie visible. Cinquième arceau ventral tronqué, non sillonné. 9 Ventre noir. Pygidium de même couleur ; tronqué. Cinquième arceau ventral sillonné sur la ligne médiane. Le Stenccore bedeau. Geoffr., Hist. abr. 1. 1. p. 226. 6. Lcptura hastata. Fabr., Mant. ins. 1. 1. p. 157. 2. — M. Syst. eleuth. t. II. p. oS4. 2. — Panz., Faun,, germ. XXII. 12. — Ouv., Entom. t. IV. n^ 73. p. S. 2. pi. I. fig. {>. a. b. c. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 473. 3. — MuLS., Longic. p. 274. 7. — KusTER, Kaef. Eiirop. VII. 74. — Bach, Kaeferfaiin. t. III. p. ol. S. — Rouget, Catal. 1666. 35 646 lONGICORNES. Long. O^jOlSS à O^jOlGO (6 1. à 8 !.)• — Larg- O-'jOOSS à O-'OO^ô (1 1. 1/2 à 2 1.). Corps allongé. Tête noire; finement chagrinée sur le front; ponctuée sur l'épistome ; hérissée de quelques poils noirs ; rayée d'une hgne médiane. Antennes filiformes ou à peine épaissies dans leur seconde moitié ; pro- longées jusqu'aux deux tiers (c/) ou aux trois quarts (?) de la longueur du corps ; noires ; brièvement pubescentes. Prothorax tronqué et rebordé en devant , bissinué et rebordé à la base ; plus long que large ; plus étroit en devant , arrondi vers le miheu de ses côtés , étranglé avant les angles postérieurs qui sont obtus et à peine aussi dilatés en dehors que le milieu ; convexe ; marqué de points rapprochés et très-apparents ; garni de poils noirs, couchés, peu apparents ; offrant sur la ligne médiane les traces d'une raie plus ou moins obUtérée. Eciisson en triangle subéquilatéral ; noir ; un peu pubescent. Elytres trois fois environ aussi longues que le prothorax ; rétrécies d'avant en arrière ; obhquement échancrées ou tronquées chacune à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; ruguleusement ponctuées près de la base, d'une manière affaibUe vers l'extrémité; d'un rouge de sang; parées d'une tache scutellaire obtriangulaire , naissant vers le tiers ou un peu plus de la suture, où elle s'étend presque jusqu'iï la moitié de la largeur de chacune , graduellement rétrécie et unie à une tache apicale noire couvrant le sixième postérieur; garnies de poils fins, couchés, peu apparents , jaunâtres sur les parties rouges. Poitrine et pieds noirs ; brièvement pubescenls. Cette espèce habite principalement les parties méridionales et centrales de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon , principalement sur les ombellifères. / 'j 7. li. B*ragul«ta; Germar. Noire. Ehjtres obliquement échancrées à V extrémité; marquées de points rapprochés assez gros, postérieurement affaiblis; ordinairement d'un jaune orangé, avec une bande humérale et une bordure suturale, noires : la bande, passant sur le calus, un peu obli- quement prolongée jusqu'au tiers du disque de chacune, parfois nulle ou réduite à une tache : la bordure, naissant ordinairement étroite au tiers de leur longueur, subgraduellement élargie et couvrant tout leur huitième pos- térieur, parfois unie à la bande : les élytres d'autres fois entièrement noires. Tête et prothorax densement ponctués : le prothorax élargi jusqu'aux deux cinquièmes, ■subparallèle ensuite jusqu'au sillon antébasilaire : angles postérieurs obtus et un peu jjIus prolongés en dehors. lEPTURiENs. — Leptura. 547 . (f Antennes épaissies et subdéprimées à partir du cinquième article ; extérieurement dentées sur les cinquième à neuvième articles. Pygidium et postpygidium de la couleur du ventre : ordinairement noirs ; tronqués. Cinquième arceau ventral un peu échancré en arc et cilié à son extrémité ; triangulairement déprimé postérieurement. 9 Anlennes épaissies, mais peu ou point dentées à partir du cinquième article. Pygidium tronqué postérieurement, ordinairement noir; d'un rouge jaune quand le ventre est de cette couleur. Cinquième arceau ventral cana- liculé longitudinalement. État normal. Elytres d'un jaune d'ocre mi-doré, parées chacune d'une ligne ou bande humorale et d'une bordure suturale raccourcie en devant et couvrant l'extrémité, noires : la ligne, naissant de la base, passant sur le calus, longitudinalement et un peu obliquement prolongée jusqu'au tiers ou presque aux deux cinquièmes de leur longueur, vers le milieu de chaque étui : la bordure suturale naissant de l'extrémité , qu'elle couvre tout entière sur le dernier huitième de leur longueur, puis rétrécie d'une manière subgraduelle ou variable, d'arrière en avant, jusqu'au tiers anté- rieur ou un peu moins de leur longueur. Variations desélytres (par défaut). Var. «. Ligne ou bande humer aie noire, nulle. Leptura stragulata. Charpentier, Hor. entom. p. 228. pi. IX. fig. 9. — Muls., Longic. suppl. 1842. var. C. Var. /S. Ligne ou bande humérale noire, réduite à une tache plus ou moins petite, sur le calus ou un peu après. Leptura stragulata. Charpent.. loc. cit. pi. E. fig. 8. — MuLS., loc. cit. var. B. État normal. Leptura stragulata. Muls., loc. cit. var. A. Variations des élytres (par excès) . Var. y. Bordure suturale noire couvrant le septième ou le sixième pos- térieur des élytres, et presque uniformément plus de leur moitié interne 548 LONGICORNÈS. jusqu'au tiers de leur longueur, où elle s'unit à la hande humérale par son angle antéro- externe. Obs. Souvent alors la partie apicale de la bordure suturale s'avance sur le côté, en forme de bordure marginale jusqu'aux deux cinquièmes posté- rieurs ou même un peu plus. Quelquefois la bande humérale, postérieurement liée à la bordure sutu- rale, ne s'avance pas jusqu'à la base. Leptura stragulata. Charpent., Hor. entoni. p. 229. pi. IX. fig. 7. — Muls., Longic. suppl. p. 6-7. Var. s. Elytres noires, parées chacune de deux taches d'un jaune orangé ou d'un rouge jaune : la tache interne couvrant, sur le tiers antérieur de leur longueur, l'espace compris entre la bande humérale et la suture, qui souvent se montre dans ce point étroitement noire, ainsi que la base : la tache externe couvrant l'espace compris entre le bord externe (qui par- fois est bordé de noir), la bande humérale et la bordure suturale, plus ou moins développée. Obs. Ces taches sont plus ou moins restreintes, suivant le développe- ment de la bordure suturale et de la bande humérale : souvent la base, la suture et le bord externe ont alors une bordure noire. Leptura stragulata. Germar, Insect. spec. p. 523. 701. — Charpent., loc. cit. p. 229. var. Var. s. Elytres entièrement noires. Long. 0"^,0100 à 0"^,0135 (4 1. 1/2 à 6 1.). — Larg. 0'",0025 à 0"%0042 (1 1. 1/8. à 1 1. 7/8). Corps allongé. Tête noire; hérissée de poils obscurs; couverte de points contigus et assez petits ; à peine rayée sur la ligne médiane. Epistome moins densement ponctué. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ( Ç ) : ou aux trois quarts ou quatre cinquièmes (cf) du corps; pubescentes tantôt jaunes sur les quatre premiers articles, noires sur les suivants, tantôt noires, avec les quatrième, sixième et huitième articles, jaunes, et la base des troisième, cinquième et sixième, variablement d'un rouge ou jaune testacé obscur ou noir, tantôt entièrement noires. Prothorax tronqué et relevé en rebord, en devant; rebordé et bissinué à la base, avec la partie LEPTURiENs. — Leptiiro . 549 médiaire arquée en arrière sur le rebord, et tronqué au-devant de l'écus- son, dans sa partie déclive ; à peu près aussi long que large à la base ; élargi depuis le rebord antérieur jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes, subarrondi dans ce point, puis subparallôle jusques au-devant des angles postérieurs : ceux-ci un peu plus prolongés en dehors que le reste des côtés ; convexe ; creusé d'un sillon transversal après le rebord antérieur et le rebord basilaire ; noir ; marqué de points contigus, moins petits que ceux de la tête ; hérissé de poils obscurs ; offrant souvent sur la ligne médiane une trace lisse ou à peine imprimée. Ecusson en triangle subéquilatéral, obtus à l'extrémité ; noir ; pubescent ; souvent rayé sur la ligne médiane . Elijtres trois fois ou trois fois et quart aussi longues que le prothorax ; subgraduellement rétrécies jusqu'aux trois quarts et plus sensiblement en- suite ( 9 ), ou subgraduellement rétrécies jusqu'à l'extrémité (c/); oblique- ment échancrées à celle-ci, avec les angles aigus ; peu convexes sur le dos ; marquées de points rapprochés, beaucoup plus gros, à la base, que ceux du prothorax, graduellement affaiblis postérieurement, donnant chacun naissance à un poil fin, couché, concolore, médiocrement apparent ; colo- rées comme il a été dit. Dessous du corps finement ponctué ; garni de poils fins, couchés, d'un fauve cendré, luisant à certain jour. Poitrine noire. Ventre de couleur variable : ordinairement noir, parfois en partie ou en totalité d'un rouge jaune ou d'une nuance rapprochée. Pieds pubescents ; de cou- leur très-variable : tantôt entièrement jaune ou d'un jaune rouge, ou avec les tarses, au moins en partie, noirs ; tantôt noirs, avec une partie des cuisses et des tibias d'un jaune testacé ; tantôt noirs seulement avec une partie des tibias testacée; tantôt entièrement noirs. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que tous les suivants réunis. Cette belle espèce est exclusivement méridionale. On la trouve principa- lement en Espagne et en Portugal. Elle y a été prise par M. Seidhtz. Elle m'a été donnée, dans le temps, par feu Myard; il l'avait trouvée sur les sapins qui couvrent une partie du Canigou (Pyrénées-Orientales). Jj. oMunt^o-asiacïiiata; Buquet. Corps garni d'une courte pubes- cence jaunâtre; d'un rouge roux, avec les yeux, la poitrine, les deux ou trois premiers arceaux du ventre, la moitié basilaire des cuisses, et une tache allongée ou oblongue, le disque des élytres de la 9 , noirs. Protho- rax peu inégalement élargi d'avant en arriére; à rebord basilaire souvent obscur; déprimé sur la ligne médiane. Elytres obliquement échancrées chacune à l'extrémité. 550 LONGICORNES. cf Antennes noires, avec les quatre premiers articles, et la seconde moitié du dernier, roussâtres. Elytres plus étroites, subgraduellement rétré- cies, d'un roux testacé ordinairemeut sans taches. Ventre roux. Pygidium et postpygidium roux. $ Antennes rousses, avec leur partie médiaire noire. Elytres parallèles jusqu'aux quatre septièmes ou trois cinquièmes, faiblement rélrécies ensuite en ligne un peu courbe jusqu'à leur partie postéro-externe ; parées sur leur disque d'une tache oblongue, noire. Ventre noir sur les deux premiers arceaux, d'un rouge roux sur le reste. Pygidium d'un rouge roux. Cin- quième arceau ventral tronqué. Patrie : l'Algérie. Leptura oblong,0022 à 0n»,0028 (1 1. à 1 1. 1/4). Corps suballongé. Tête noire; finement chagrinée; hérissée de poils cendrés clair-semés ; marquée, sur l'épistome, de points moins rapprochés ; rayée ordinairement d'une ligne médiane légère. Antennes presque de la longueur du corps (çf), ou moins longues que lui ( 9 ) ; noires; subfili- formes, épaissies dans leur seconde moitié ; brièvement pubescentes. Protho- rax tronqué et rebordé en devant ; rebordé et assez profondément bissinué à la base, avec la partie médiaire de celle-ci plus prolongée en arrière que les angles; un peu plus long qu'il est large à la base ; plus étroit en devant, arrondi vers le milieu de ses côtés et sinué au-devant des angles posté- rieurs : ceux-ci plus dilatés latéralement que le milieu des côtés ; assez con- vexe; creusé d'un sillon transversal au-devant du rebord basilaire; mar- qué de points assez gros; noir; parcimonieusement hérissé de poils livides ; le plus souvent sans raie apparente sur la ligne médiane, surtout chez la 9 . Ecusson noir ; en triangle subéquilatéral. Elytres deux fois et demie à deux fois et trois quarts aussi longues que le prothorax ; réirécies presque graduellement jusqu'à l'extrémité (c/), ou plus faiblement jusqu'aux deux tiers ( ? ) ; un peu obliquement échancrées à l'extrémité ; planiuscules sur le dos ; marquées de points médiocrement rapprochés , uniformément d'un rouge de sang vermeil ( 9 ), ou d'un jaune d'ocre, avec l'extrémité noire {(f); garnies de poils fins, presque couchés, indistincts. Dessous du corps et pieds d'un noir luisant ; garnis d'un duvet cendré court , luisant à cer- tain jour. Cette espèce habite principalement les parties froides. Elle n'est pas rare, en juillet, à la Grande-Chartreuse, sur les fleurs, principalement sur les ombellifères. Obs. Elle se dislingue de la L. cincta, par une taille proportionnellement moins allongée ; par son prothorax plus irrégulièrement élargi d'avant en arrière ; par son mésosternum fortement entaillé à son extrémité. Elle man- que d'ailleurs de bordure noire sur les côtés des élytres. 556 lOiNGICORNES. Elle s'éloigne de la L. sanguinosa, par sa taille moins avantageuse ; son prolhorax non creusé d'un sillon large et assez profond ; par ses élytres moins parallèles, etc. 11. li. fulva; De Geer. Pubescente; noire. Elytres d'un jaune rous- sâtre; oUlquement échancrées chacune à V extrémité; noires à celle-ci sur le dixième de leur longueur ; ruguleusement ponctuées. Prothorax bissinué à la base, avec la partie médiane tronquée; convexe ; plus étroit en devant, arrondi sur les côtés , rétréci au-devant des angles posténeurs , à peine aussi large à ceux-ci qu'au milieu. Mésosternum entaillé jusqu'au tiers de sa longueur, (f Pygidium et poslpygidium noirs : le dernier, court, tronqué. Cin- quième arceau ventral longitudinalement concave, avec les deux angles postérieurs prolongés chacun en une pointe frangée au côté interne, dépas- sant le pygidium. 9 Pygidium noir; un peu échancré ou bilobé. Cinquième arceau du ventre tronqué ; étroitement canaliculé sur la ligne médiane. Le Stenccore noir à étuis jaunes. Geoffr., Hist. abr. t. I. p. 227. 8. Leptura fulva. De Geer, Mém. t. V. p. 136. 13. Leptura tomcntosa. Fabr., Entom. syst. 1. 1. 2. p. 340. i. — Id. Syst. eleiitli. t. II. p. 3oS. 4. — Oliv., Entom. t. IV. no73. p. 12. 13. pi. II. fig. 13. c. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 474. 4. — GvLLENH.,-Ins. siiec. t. IV. p. 17. 16. — Muls., Longic. p. 276. 8. — Kuster, Kaef. Europ. II. 61. — Bach., Kaeferf. t. III. p. 51. 6. — L. Redtenb., Faim, austr. 2^ édit. p. 876. — Rouget, Catal. 1667. Long. 0'",0100 à 0"^0123 (-4 l. 1/2 à 5 1. 1/2). — Larg. 0'",0030 à 0™,0039 (1 1. 2/5 à 1 1. 3/4). Corps suballongé. Tête noire ; densement et assez tinement ponctuée ; hérissée de poils d'un livide nébuleux ; sillonnée, entre les antennes, sur la ligne médiane. Epistome et labre luisants, peu densement ponctués. An- tennes presque aussi longues ( cf^J, ou un peu moins longues ( $ ) que lé corps ; subfiliformçs, épaissies dans leur seconde moitié ; à troisième article au moins aussi long que le cinquième ; noires ; brièvement pubescentes. Prothorax tronqué et rebordé en devant; rebordé et bissinué à la base, avec la partie médiane tronquée ; plus long que large ; plus étroit en de- vant; arrondi sur les côtés, rétréci vers les quatre cinquièmes de sa lon- gueur ; déprimé transversalement au-devant de la base ; convexe ; dense- LEPTURiENS. — Leptura. 557 ment et plus fortement ponctué que la tête ; noir ; hérissé de poils livides ou nébuleux ; offrant parfois sur la ligne médiane les faibles traces d'une dépression. Ecusson triangulaire; noir; pubescent. Ehjtres deux fois et demie aussi longues que le prothorax, subgraduellement rélrécies (c/), ou plus larges et moins rétrécies jusqu'aux trois quarts (?); obliquement tronquées ou cchancrées à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; marquées de points enfoncés peu profonds, séparés par des espaces à peu près égaux à leur diamètre, donnant chacun naissance à un poil livide, mi-couché; d'un jaune d'ocre, avec deux lignes longitudinales plus claires ; noires à l'extrémité, sur le dixième environ de leur longueur. Dessous du corps noir; pointillé; garni d'un duvet cendré mi-argenté et brillant à certain jour. Mésosternum postérieurement entaillé jusqu'au tiers de sa longueur. Pieds noirs; garnis d'un duvet cendré. Cette espèce paraît habiter toutes les parties de la France. Elle semble commune, au moins dans toutes les régions tempérées. Elle a reçu , pour la première fois de De Geer, le nom spécifique qu'il est juste de conserver. II. tessernla; Charpentier. Pubesceiite; noire. Elytres d'un jaune roussâtre; obliquement échancrées chacune à l'extrémité; noires à celle-ci sur le huitième de leur longueur ; parées chacune sur leur disque, vers les trois septièmes, d'une tacite ponctiforme noire, anguleuse; ponctuées. Prothorax bissinué à la base, avec la partie médiane tronquée; convexe ; élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié, un peu rétréci au-devant des angles postérieurs; plus large à ceux-ci qu'au milieu. Mésosternum faiblement entaillé à son bord postérieur. 9 Pygidium noir ; tronqué. Cinquième arceau du ventre tronqué ; étroi- tement canaliculé sur la ligne médiane. Leptura tesscnda. Charpentier, Hor. entom. p. 221. Leptura bisiynata. Brullé. Expéd. se. de Moi'ée. p. 264. S 14. pi. XLIII. fig. 7. — KusTER, Kaeferf. Europ. IX. 76. Long. O^jOlSô à 0"',0157 (6 1. à 71.). — Larg. 0'",0033 à On',0045 (1 1. 1/2 à 2 1.). Patrie : l'Autriche. Tète et prothorax hérissés de poils livides ; densement ponctués : le pro- 558 LONGICORNES. thorax plus grossièrement. Elytres marquées près de la base de points assez gros, postérieurement affaiblis ; donnant chacun naissance à un poil fm, livide, mi-couché. Dessous du corps et pieds noirs. Obs. Elle s'éloigne de la L. fulva par sa taille plus avantageuse ; par ses élytres marquées sur leur disque d'une tache ponctiforme noire ; par son mésosternum à peine entaillé, etc. /S Prothorax subglobuleux. 12. li. maculicornîs ; De Geer. Pubescente; noire. Cinquième à huitième articles des antennes annelés de jaune à la base. Elytres d'un jaune d'ocre; obliquement tronquées et parfois noirâtres à V extrémité; marquées de points nébuleux, donnant chacun naissance à un poil livide, mi-couché, peu apparent. Tête et prothorax densement ponctués; hérissés de poils livides : le prothorax bissinué à la base; transversalement sillonné au-devant de celle-ci; subarrondi vers le milieu de ses côtés, et subsinué entre ce point et les angles postérieurs. (f Pygidium et postpygidium noirs : celui-ci tronqué. Cinquième ar- ceau du ventre concave, avec les deux angles postérieurs prolongés en une pointe frangée au côté interne, dépassant le postpygidium. $ Pygidium noir ; un peu bilobé. Cinquième arceau du ventre tronqué ; étroitement canaliculé sur la ligne médiane. Leptura maculicorms. De Geer, Mém. t. V. p. 139. 16. — Fabr., Suppl. Entom. syst. p. 153. 4.-S. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3SS. 8. — Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 474. 5. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 22. 21. — Muls., Longic. p. 281. 11. — KusTER, Kaef. Europ. VU. 7S. — Rouget, Catal. n° 1669. Grammoptera maculicornis . — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. S2. 2. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* éd. p. 877. Long. 0»,0090 à 0"',0100 (4 \.ki\. 1/2). — Larg. 0'^,0022 à 0™,0030 (I 1. à 1 1. 2/5). Coiys suballongé. Tête noire ; densement et finement ponctuée ou chagrinée; hérissée de poils livides clairsemés : Epistome et labre luisants , peu densement ponctués. Antennes prolongées environ jusqu'aux deux tiers ( 9 ), ou jusqu'aux trois quarts (c/") du corps ; subfiliformes, épaissies dans leur seconde moitié ; brièvement pubescentes ; noires , avec la base des cinquième à huitième articles d'un jaune d'ocre. Prothorax tronqué et rebordé en devant ; rebordé et bissinué à la base , avec la partie médiaire LEPTURiENs. — Vadoiiia. 559 arquée en arrière ; pins long que large ; élargi en ligne un peu courbe jusqu'à la moitié de ses côtés , subarrondi dans ce point , subparallôle , légèrement sinué ensuite ; convexe ; transversalement déprimé au-devant de la base ; densement et un peu plus grossièrement ponctué que la tête ; noir ; hérissé de poils livides. Ecusson en triangle subéquilatéral ; noir ; densement pointillé. Elytres deux fois et demie environ aussi longues que le prothorax; subgraduellement rétrécies (cf), ou plus larges et moins rétré- cies jusqu'aux trois quarts ( Ç ) ; un peu obliquement tronquées ou échan- crées chacune à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; marquées de points enfoncés , peu profonds , séparés par des espaces à peu près égaux à leur diamètre , plus gros à la base qu'à l'extrémité , donnant chacun naissance à un poil livide, mi-couché, peu apparent; d'un jaune d'ocre, avec les points nébuleux ; offrant deux lignes longitudinales d'un jaune plus clair; parfois noirâtres à l'extrémité. Dessous du corps et pieds , noirs ; luisants; pointillés ; garnis d'un duvet cendré ou cendré flavescent , luisant à certain jour. Cette espèce habite les parties froides ou élevées. Elle n'est pas rare , en juillet , à la Grande-Chartreuse. Genre Vadonia, Vadonie. Caractères. Angles postérieurs du prothorax obtus; ne dépassant pas la fossette humérale des élytres. Antennes épaissies dans leur seconde moitié. Prothorax subglobuleux; presque sans sillon transversal après le mince rebord antérieur ; faiblement bissinué à la base. Elytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune ; rétrécies d'avant en arrière; obtusément tronquées en ligne transverse, ou subarrondies chacune à l'extrémité; convexes. Cuisses, tibias , éperons et tarses comme chez les Leptura. 1. V. livida; Fabricius. Pubescente; noire. Elytres rousses ou d'un roux testacé, obtusément tronquées à l'extrémité ; marquées de points peu rapprochés, donnant chacun naissance à un poil luisant, presque concolore. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié, subparallèle ensuite; assez faiblement bissinué à la base; convexe ; marqué de points ronds, sensiblement plus gros que ceux de la tète. (f Elytres graduellement rétrécies. Tibias antérieurs d'un roux livide ou obscurs à la base. Pygidium et postpygidium noirs : le premier subarrondi 560 longicorînes. à son bord postérieur, subcaréné sur la ligne médiane : le second court , tronqué. Cinquième arceau du ventre creusé d'un sillon plus approfondi d'avant en arrière. 9 Elytres faiblement rétrécies jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquiè- mes de leur longueur. Tibias antérieurs ordinairement noirs. Pygidium noir , rétréci en triangle d'avant en arrière. Cinquième arceau ventral non sillonné , parfois très-légèrement caréné. Leptura livîda. Facr., Gêner, ins. mant. p. 233. 1-2. — Id. Syst. eleiith. t. II. p. 3SS. S. — Herbst., Arch. p. tGI. 3. pi. XXVI. fig. 23. — Ouv. Entoni. t. IV. no73. p. 33. 49. pi. IV. fig. bO. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 476. 10 — Gyllenh., | Ins. siiec. t. IV. p. 24. 23. — Muls., Longic. 282. 12. — Kuster, Kaeferf. Europ. VII. 77. — Rouget, Catal. 1670. Pachyta livida. Steph., Man. p. 280. 2190. Grammoptera livida. Bach, Kaeferfaiin. t. III. p. S2. 3. — L. Redtenb., Faun. austr. 2*^ éd. p. 877. Long. 0°>,0067 à O'",0090 (3 1. à 4 1.). — Larg. 0,0018 à O-^jOOSS (4/5 à 1 1. 1/4). Corps suballongé. Tête noire ; assez finement et densement ponctuée ; hérissée de poils d'un cendré jaunâtre; rayée, entre les antennes, d'une ligne parfois prolongée jusqu'au vertex. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ou un peu plus ( 9 ), ou jusqu'aux quatre cinquièmes {çf) de la longueur du corps ; graduellement épaissies à partir du troisième ,■ article jusqu'à l'extrémité ; le premier, plus long que le troisième ; noires garnies de poils concolores, saillants à l'extrémité des articles. Prothoraj tronqué et rebordé en devant ; rebordé et bissinné à la base , avec la partie médiane arquée en arrière ; paraissant parfois bissinueusement en angle dirigé en arrière à la base; à peu près sans sillon transversal après l'" rebord antérieur ; transversalement sillonné au-devant du basilaire; plu long que large ; élargi sur les côtés en ligne courbe presque jusqu'à la moitié de la longueur de ceux-ci , subparallèle ou à peine subsinué ensuite à angles postérieurs rectangulaires et non saillants en dehors ; convexe ; d'un noir luisant ; hérissé de poils obscurs ; marqué de points sensiblement ^ plus gros que ceux de la tête ; ordinairement sans traces de ligne médiane, j Eciisson triangulaire ; noir. Elytres deux fois et demie environ aussi Ion- i gués que le prothorax; obtusément arrondies ou obtusément tronquées chacune à l'extrémité ; planiuscules ou peu convexes sur le dos ; rousses ou d'un roux testacé ; marquées de points peu ou médiocrement rappro- LEPTURiKNs. — Vadoiiia. 561 elles, peu profonds , plus gros près de la base que ceux du prolhorax, un peu affaiblis postérieurement, donnant chacun naissance à un poil presque concolore, luisant, mi-couché ; débordées ordinairement par l'extrémité de l'abdomon. Dessous du corps et pieds d'un noir luisant; pointillés; garnis d'une pubescence cendrée. Cuisses faiblement renflées. Tibias antérieurs d'un roux livide ou obscur à la base, au moins chez le ç^ . Prostermim non prolongé après le milieu des hanches. Cette espèce habite principalement les parlifis froides ou tempérées. On la trouve assez rarement dans nos montagnes lyonnaises. Je l'ai prise dans le Jura, dans les Alpes, dans la vallée de Briançon, etc. Obs. Elle se distingue de toutes les véritables Leptures par son proster- num ne séparant pas les hanches sur toute leur longueur ; par son prothorax sans sillon transversal après le bord antérieur ; par ses élytres obtuses ou obtusément tronquées à l'extrémité, etc. Ses antennes non annelées ne permettent pas de la confondre avec la L. maculicornis . 2. V. iiniptiiictata ; Fabkicius. ISoire; hérissée de poils d'un livide jaunâtre. Elytres ordinairement d'un rouge roux, avec le rebord suturai ou parfois avec une bordure suturale, et chacune un point, noirs : la bor- dure sutui'ale, quand elle existe, prolongée jusqu'aux deux cinquièmes ■ le point situé à même distance, sur le disque, un peu plus rapproché du bord externe que de la suture. (/ Pygidium et postpygidium noirs, un peu arqués à leur bord posté- rieur. 9 Pygidium noir, tronqué. Var. Jt. Elytres d'un jaune plus ou moins pâle. Leptura unipunctata. Fabr., Mant. ins. t. I. p. 157. 1. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. S'ii. !. — Oliv., Entom. t. IV. n» 73. p. 13. 14. pi. I. fig. 9. — Panz., Fann. germ. XLV. 9. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 473. 1. — Muls.. Longic. p. 283. 13. — Kra.\tz, Berlin. Entom. Zeitsch. t. III. p. 98. Orammoptcra unipunctata. Bach, Kaef. t. IH. p. 52. 1. — L. Redtenb., Faiin. aiistr. 2' éd. p. 877. Long. 0">,0067 à 0"',0I 12 (3 1. à 5 1.). — Larg. 0'",00l/t à 0^^0025 (2/3 à 1 l. 1/8). Cofp.s allongé. Tête noire; finement chagrinée ; hérissée de poils d'un 36 562 LOJNGICORNES. livide jaunâtre; rayée entre les antennes sur la ligne médiane. Antennes prolongées jusqu'aux trois ( 5 ) ou aux quatre cinquièmes ou un peu plus (.G1C0R>ES. dépassant pas la fossette humérale des élytres. Antennes filiformes, aussi longues que le corps, chez les cf • Prothorax élargi en ligne courbe jus- qu'à la moitié, subparallèle ensuite; à peine rebordé en devant et sans sillon transversal après le faible rebord, quand il existe ; faiblement bissinué à la base. Elytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la lar- geur de chacune ; subparallèles jusqu'aux trois quarts au moins de leur longueur ; tronquées en ligne transverse à l'extrémité ; planiuscules ou peu convexes sur le dos. Eperons des tibias postérieurs courts, souvent peu apparents. Cuisses, tibias, tarses et prosternum comme chez les Leptura. 1. A. sexgiittata; Fabricius. Noire. Tête et prothorax densement ponctués; hérissés de poils obscurs ; le prothorax élargi jusqu'à la moitié, parallèle ensuite, sans sillons transversaux, en dessus. Elytres ruguleuse- ment ponctuées; ornées chacune de trois taches d'un roux jaunâtre: la première, ovale, près de Vécusson : les deuxième el troisième, sur le dis- que : la deuxième, vers le tiers : la troisième, naissant à la moitié de leur longueur : ces deux dernières parfois unies ou plus rarement nulles. çf Onzième article des antennes visiblement appendice. Pygidium et postpygidium noirs ; tronqués. Cinquième arceau ventral tronqué ; sil- lonné longitudinalement. 9 Onzième article des antennes sans appendice apparent. Pygidium noir; tronqué. Cinquième arceau ventral tronqué; souvent subsillonné ou triangulairement subdéprimé. État normal. Elytres noires, parées chacune de trois taches d'un roux jaunâtre : la première, plus petite, ovale ou subarrondie, presque liée à la base et à la suture, étendue depuis l'écusson jusqu'à la fossette humérale : la deuxième, de forme un peu variable, couvrant du quart ou des deux septièmes internes, jusqu'au cinquième externe de leur largeur, et du quart ou des deux septièmes aux trois cinquièmes de la longueur, à son côté interne, un peu moins développée à son côté externe : la troisième, géné- ralement la moins petite ou la plus grosse, étendue du quart ou des deux septièmes internes de la largeur, presque jusqu'au bord externe, et de la moitié presque aux deux tiers de la longueur, ordinairement échancrée à son bord antérieur, subarrondie au postérieur. Leptura scxyuttata. Fabr., Syst. entom. p. 194. 14. — M. Syst. eleiith. t. II. p. 364. Gl. — Herbst, Arch. p. 102. 13. pi. XXVI. lig. 2S. — Ouv., Entom. t. IV. no 73 lEPTURiENs. — Anopfodera. 567 p. 29. 40. pi. ri. fig. 22. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 496. 71. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 25. 2S. — Steph., Man. p. 279. 2183. Anoplodera soxguttata. Muls., Longic. p. 283. 1, — Rouget, Catal. 1671. Grammoptcm sexgiittata. B.\ch, Kaeferfaun. t. III. p. S3. 7. — L. Redtenb., Faun. auslr. 2e édit. p. 877. Var. a. Deuxième et troisième taches des élytres réunies en une sorte ^e bande longitudinale sinuée ou rétrécie dans son milieu. Obs. En s'unissant ainsi, les taches se modifient un peu dans leur forme primitive, et se montrent chacune ovalaire. Leptiira cxclamationis. Fabr., Entoni. syst. t. I. 2. p. 343. 20. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3S9. 27. — Oliv., Etitom. t. IV. no 73. p. 29. 39. pi. II. «g. 29. Lepli(ra6-(jutlata. Sciioenii., loc. cit. var. /3. Anoplodera ë-guttata. Muls., loc. cit. var. A. Var. /S. Deuxième et troisième tacites des élytres, nulles : f antérieure seule existante. ScHyEFF., Icon. pi. CLXXXII. iig. 4. Anoplodera Ç>-giittata. Muls., loc. cit. var. B. Long. O-sOOaO à 0'",0100 (4 1. à 4 1/2). — Larg. 0">,0018 à 0"s0025 (4/8 à 1 1. 1/8). Corps allongé. Tête noire; densement et assez finement ponctuée ou chagrinée ; parcimonieusement hérissée de poils cendrés : parfois rayée entre les antennes d'une ligne non prolongée jusqu'au vertex. Antennes un peu moins longues ( 9 ) ou un peu plus longues (c/) que le corps; pubes- centes ; d'un noir luisant sur le premier article , brunes ou d'im brun cendré sur les autres ; filiformes. Prothorax tronqué et i\ peu près sans rebord en devant; non rebordé et faiblement bissinué à la base, avec la partie médiaire obtusément arquée en arrière et les parties latérales de la base presque en ligne droite; plus long que large; élargi en ligne courbe depuis le bord antérieur jusqu'à la moitié de ses côtés , subparallèle ensuite ; rectangulaire aux angles postérieurs ; sans sillons transversaux après le bord antérieur et au-devant de la base , aussi densement et presque aussi finement ponctué que la tête ; noir ; hérissé de poils obscurs. Ecusson au moins aussi long que large; parallèle, arrondi à sa partie postérieure; noir , revêtu à son extrémité d'un duvet blanc cendré. Elytres trois fois 568 L0>iGIC01LNES. aussi longues que le prothorax ; parallèles jusqu'aux trois quarts, obtusé- ment et un peu obliquement tronquées ou obtusément arrondies chacuni^ à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; faiblement rebordées à la suture ; marquées près de la base de points peu ou médiocrement rapprochés , nota- blement plus gros que ceux du prothorax , graduellement atfaiblis posté- rieurement, donnant chacun naissance à un poil noir ou brun , mi-couché ; peintes et colorées comme il a été dit. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet cendré ou gris argenté, brillant à certain jour. Piech noirs; garnis d'un duvet analogue. Cette espèce habite principalement les parties tempérées ou septentriona- les ; mais elle ne paraît bien commune nulle part. Je l'ai reçue d(i.Versailles, de M. Blondel; des Alpes, de M. Allard ; je l'ai prise quelquefois dans nos montagnes du Beaujolais. 5. A. rufipes ; Schaller. ?ioire. Seconde moitié au moins des cuisses et moitié basilaire des tibias, d'un jaune orangé. Tête et prothorax dense- ment ponctués ; hérissés de poils obscîtrs : le prothorax élargi jusqu'à la moitié, parallèle ensuite; à peine rebordé en devant; faiblement sillonné au-devant de la base. Elytres tronquées sur la tnoitié interne de leur extré- mité; rugueusement po7ictuées. (/ Onzième article des antennes visiblement appendice. Pygidiumetpost- pygidium noirs; tronqués. Cinquième arceau du ventre triangulairement sillonné ou déprimé. 9 Onzième article des antennes peu distinctement appendice. Pijgidium noir, tronqué, souvent légèrement sillonné sur la ligne médinire. Cinquiè- me arceau ventral tronqué , triangulairement subdéprimé. Leplum rtifpes. Schaller, Abhaiid. Hall. 73. p. 31. 44. pi. IV. fig. 15. c. .inoploderu rufipes. MuLS., Loiigic. p. 286. 2. — Rouget, Catai. 1672. Grammoplerarufîpes. Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 53. 9. — L. Redtenb. Faiii). aiistr. 2e édit. p. 878. Long. 0™,0090 à O-^jOllS (4 1. à 5 l.). — Larg. 0"%0018 ;'i 0™,0033 (/i-/5ùll.). Corps allongé. Tête noire; denscment et assez finement ponctuée ou LEPTUUIËlNS. GRVMMOPTÉRATES. 569 chagrinée ; hérissée de poils gris ou obscurs ; graduellement plus élevée depuis l'épistomo jusqu'à la base des antennes; rayée, sur cette partie, d'une ligne non prolongée postérieurement. Antennes un peu moins longues (y) ou un peu plus longues ((/) que le corps; pubescentes; d'un noir luisant sur le premier article, d'un noir ou brun cendré sur les autres ; filiformes. Protkorax tronqué et à peine rebordé en devant; à peine re- bordé et faiblement bissinué, à la base; plus long que large; élargi en ligne courbe depuis le bord antérieur jusqu'à la moitié, subparallèle en- suite ; rectangulaire aux angles postérieurs ; sans sillon transversal après le bord antérieur, obsolètement sillonné au-devant de la base ; aussi dense- ment et presque aussi finement ponctué ou chagriné que la tête ; noir ; hérissé de poils obscurs. Êcusson un peu plus long que large; en triangle à côtés curvilignes; noir; ponctué; souvent sillonné sur la ligne médiane. Elytres trois fois environ aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, arrondies à leur partie postéro-externe, tronquées sur la moitié interne de leur extrémité; peu convexes sur le dos ; faiblement rebordées à la suture ; d'un noir luisant ; ruguleuses ; marquées près de la base de points beauconp plus gros que ceux du prolhorax , graduellement affaiblis , donnant chacun naissance à un poil gris cendré , mi-couché. Dessous du corps noir , garni ou revêtu d'un duvet cendré mi-argenté et brillant à certain jour. Pieds brièvement pu- hescents; d'un jaune orangé : base des cuisses, moitié postérieure des tibias et tarses, noirs. Cette espèce habite à peu près les mêmes locahtés que la précédente. Elle est peu commune dans les montagnes du Beaujolais , et en général [lartout. DEUXIÈME RAMEAU. LES GRAMMOPTÉRATES. Caractères. Prothorax séparé de l'espèce de bourrelet formé après les yeux par les tempes, par une sorte de cou moins long que ce bourrelet. Partie de la joue comprise entre le bord antérieur des yeux et la base de chaque mandibule, en général moins développée dans le sens de la longueur que le labre. Suture frontale plus ou moins rapprochée du niveau du bord antérieur des yeux. Elytres subparallèles sur la majeure partie de leur longueur. Ces insecles se répartissent dans les genres suivants ; 570 LONGICORNES. Genres. oblus et ne déboi'daiit pas le milieu de la fosselle humérale des élylres ni la saillie latérale des cotes de ce segment; creusé d'un sillon transversal profond, vers le sixième, et d'un autre \crs les cinq sixièmes de sa longueur- Pidunia. a, "^ ' Prolliorax moins long que large. Suture frontale " ''^ ^ ■?. ^ 1 li'ansversalemcnl en ligne droite. Poslépisler- ■»- u p ~ -r B ._ _^ _ num^ nHrécis d'avant en arrière. Premier arli- 2 "o "ôJ -3 « •£ ] clc dos tarses postérieurs à peine plus long que i' « a — == 'g \ les deux suivants réunis. Cortodera. S ' .i £ '« i *- w. ^ ■- " c = 'c iS Protliorax plus long (jue large. Suture frontale ar- ', quée en arrière. Poslépisternums subparallèles, Grammoptera Genre Pidonia, Pidonie. Caractères. Prothorax à angles postérieurs obtus, ne débordant ni la fossette humérale des élytres ni la saillie du milieu de ses côtés ; plus long- que large; creusé d'un sillon transversal profond, après sa partie anté- rieure relevée en rebord, c'est-à-dire vers le sixième, et d'un autre, vers les cinq sixièmes de sa longueur; subglobuleux entre ces sillons. Tête brusquement rétrécie après le bourrelet formé par les tempes. Yeux échan- crés assez faiblement. Suture frontale transversalement en ligne droite. Ehjtrés débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune. Postépisternum rétréci, d'avant en arrière. Premier article des tarses postérieurs moins long que tous les autres réunis. Hanches anté- rieures conliguës. Prosternum obtriangulairement rétréci d'avant en arrière, indistinct après la moitié des hanches. Les insectes de ce genre et du suivant semblent ici les représentants des divers Pachytates, dont ils reproduisent en quelque sorte le faciès; mais ils s'éloignent de ces derniers par la tête brusquement rétrécie à sa partie postérieure ; par la brièveté de leur cou et de leurs joues ; par leur suture frontale plus rapprochée da bord antérieur des yeux. Ces deux derniers caractères empochent de les confondre avec les Leptm^ates. Ils s'éloignent des véritables Graiumoptères par leur prothorax relevé en rebord en de- vant, au lieu d'être muni d'un mince rebord, creusé de deux sillons trans- versaux plus profonds et moins rapprochés du bord antérieur et de la base ; par le premier article des tarses moins long que tous les suivants réunis. Le genre Pidonie, placé cà la tête des Grammoptérates, se rapproche de celui d'Anopiodère par les angles postérieurs de son prolhorax obtus ; il s'éloigne des Cortodèrcs par ce caractère et par ses yeux sensiblement échancrés. LEPTURiE-Ns. — Pidouia. 571 1. P. lurida; Fabricius. Tête ordinairement noire, avec la partie an- térieure testacée. Prothorax plus long que large; noir, garni d'un duvet gris jaunâtre ; rayé d^une ligne médiane . Elytres subparallèles, obtusément et étroitement tronquées chacune à l'extrémité; ponctuées; d'un testacé livide, parfois avec le rebord suturai noirâtre. Pieds d'un testacé livide, avec la majeure partie de la massue des cuisses , les jambes postérieures et parfois les intermédiaires, moins la base, noires, et les quatre tarses postérieurs obscurs. cj* Antennes aussi longues que le corps. Pygidium et postpygidium d'un testacé livide. 9 Antennes moins longues que le corps. Pygidium d'un testacé livide. Rebord suturai souvent obscur. Lcptura lurida. Fabr., Entom. syst. t. I. 2. p. 343. 23. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 339. 31. — Panz., Faiin. germ. LXIX. 16. Anoplodera lurida. MuLS.,Long. p. 288. 3. — Rouget, Catal. 1673. Grammoptera lurida. Bach, Kaeferfaiin. t. III. p. S3. 10. — L. Redtenb., Faun. austr. 2e éd. p. 878. Long. 0'",0095 à 0'",0112 (4 1. 1/4 à 5 1.). — Larg. 0"\0022 à 0™,0030 (1 1. à 1 1. 2/5). Corps allongé. Tête tinement chagrinée ; garnie d'un duvet gris jaunâtre clair-semé ; testacée sur sa partie antérieure jusqu'aux antennes, ordinaire- ment noire, brune ou d'un brun testacé sur le reste. Antennes filiformes ; grêles ; ordinairement d'un testacé livide sur le premier article, et à l'extré- mité du deuxième et des suivants, noires sur le reste. Prothorax faiblement arqué et relevé en rebord en devant ; relevé en rebord et tronqué ou à peine bissinué à la base; plus long que large, surtout chez le cf ; à angles postérieurs obtus ; creusé de deux sillons transversaux profonds , rétréci à l'extrémité de ceux-ci; arrondi sur les côtés entre ces extrémités, semi- globuleux sur son disque; rayé, sur celui-ci, d'une ligne médiane; noir ou brun fauve; garni d'un duvet gris jaunâtre, couché; tinement ponctué ou chagriné. Ecusson en triangle à côtés rectilignes ; brun. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, rétrécies ensuite ; obtusément et étroitement tron- quées chacune à l'extrémité; médiocrement convexes; d'un testacé livide; ruguleusement marquées de points, affaiblis postérieurement, et doimant 572 lONOICOllNES. chacun naissance à un poil fin, concolore, presque couché, peu apparent. Dessous du corps noir ou noir brun ; finement pubescent. Pieds d'un tes- tacé livide, avec la massue des cuisses, moins l'extrémité, les jambes pos- térieures, moins la base, et souvent aussi les intermédiaires, noires. Taises au moins en partie obscurs. Cette espèce habite principalement les parties froides ou tempérées. On la trouve dans les environs de Paris, dans les Alpes, dans les bois humides de la Bresse, dans les montagnes du Jura, etc. Obs. Les parties claires varient un peu du testacé au jaune d'ocre : les parties noires sont parfois moins obscures, par défaut de matière colorante : le rebord suturai est parfois obscur, principalement chez la Ç . P. lineata; Lrtznep.. Noire, luisante; hérissée en dessus de poils assez courts d'un livide jaunâtre. Elytres d'un jaune testacé, avec les bords noirs ; parées sur leur disque dhine ligne noire plus large à la base , ré~ trécie ensuite et prolongée jusqu'à Vextrémité : base des antennes et pieds d'un rouge testacé nébuleux : cuisses et tibias obscurs vers leur extrémité. Deuxième article des antennes globuleux : le troisième , une fois plus long et à peine plus grand que le quatrième : les trois articles réunis à peine plus longs que le cinquième. Leplunt Jlncatri. Letzner . Aib. u. Voraud (1er schlcsisch. Gesellsch. 1843. p. 173. Long. 0-,0112 à 0"',0137 (5 1. à 5 1. 3/4). Patrie : l'Allemagne. Genre Cortodera, Cortodère. Caractères. Prothorax à angles postérieurs sensiblement dilatés en pointe, débordant un peu le milieu de la fossette humérale et la partie sail- lante du milieu de ses côtés ; moins long que large ; creusé d'un sillon transversal assez profond après son rebord antérieur et nu-devant de celui de la base; rétréci de chaque côté, à l'extrémité de ces sillons, et subar- rondi entre eux. Tête brusquement rétrécic après le bourrelet des tempes. Yeux presque obtriangulaires; sans échancrure sensible. Suture frontale en ligne droite. Elytres débordant la base du prothorax du quart de la largeur de chacune. Postépisternums rétrécis d'avant en arrière. Premier article des tarses postérieurs à peine plus long que les deux suivaiiis réunis. LEPTURiENs. — Cortodcva. 573 1. C spiiiosttBa; Mulsant. Tête et prothorax noirs; à pubescence (Vnn cendré fauve mi-doré à certain jour : le prothorax muni d'une petite dent vers les trois septièmes de ses côtés, sensiblement moins large dans ce point qu'à la base; assez faiblement bissinué à celle-ci; relevé en un rebord basilaire uniformément mince ; sillonné sur sa ligne médiane. Ecus- son brun, sillonné à la base. Elytres d'un fauve testacé; rugideusement po7îctuées; garnies d'un duvet concolore peu serré. Pieds d'un roux testacé. Tiers postérieur des quatre dernières cuisses et tarses, noirs. Grammoptera spinosula. (Poudras) Muls., Longic. p. 290. 1. Long. O-n^OlOO (/i- 1. 1/2). — Larg. 0'",0026 (1 1. 1/5). Cette espèce a été trouvée par Poudras, dans nos Monts-d'Or lyonnais. La C. spinosula a beaucoup d'analogie avec les variétés à élytres testa- cées de la C. h-guttata ; elle a le corps proportionnellement un peu plus large, moins allongé; le prothorax muni d'une dent prononcée vers les trois septièmes de ses côtés, moins parallèle à partir de ce point, moins sensiblement bissinué à la base, muni à celle-ci d'un rebord uniformément mince. Malgré ces différences et celles de la couleur des pieds, on peut se demander si la C. spinosula ne serait pas elle-même une variété de la C. quadrimaciilata, espèce si variable. 2. C. quadrlguttata; Fabricius. Tête et prothorax noirs ; à pubes- cence d'un cendré flavescent ou mi-doré à certain jour : le prothorax sub- arrondi ou faiblement angideux vers les trois septièmes de ses côtés, pres- que aussi large dans ce point qu'à la base; bissinué à celle-ci; muni d'un rebord basilaire plus épais dans son milieu; sillonné sur la ligne médiane. Ecusson noir; rayé d'une ligne médiane sur toute sa longueur. Elytres tan- tôt noires, avec deux taches basilaires testacées ou d'unroux testacé, tantôt entièrement d'un roux testacé livide. État normal. Elytres noires; parées chacune de deux taches basilaires d'un roux clair : l'externe, sur le calus humerai , prolongée jusqu'au neu- vième de leur longueur : l'interne, située près de l'écusson , ordinairement de moitié environ plus courte. Obs. Les pieds sont alors généralement noirs, avec la base des cuisses d'un roux livide ou flave testacé ; les tibias antérieurs de même couleur chez le ,0022 (1 L). Patrie : la Hongrie, l'Autriche (collect. Reiche). Obs. Je n'ai eu sous les yeux qu'une 9 . Les quatre pieds postérieurs et la base des cuisses de devant étaient noirs. Est-ce i'état habituel de ce sexe, ou n'en est-ce qu'une variation? Genre Grammoptera, Gr^mmoptère; Serville. Serville. Annales de la Société enlomologique de France, t. IV (ISoS), p. 21». Caractères. Prothorax à angles postérieurs latéralement dilatés en 576 LONGICORNES. pointe au-devant d'une partie de l'épaule ; ordinairement plus long sur la ligne médiane que large à la base; à peine rebordé en devant et non creusé d'un sillon transversal après cet étroit rebord ; à peine rebordé à la base. Tête brusquement rétrécie après le bourrelet des tempes. Yeux peu profon- dément mais sensiblement échancrés. Suture frontale arquée en arrière, à peu près au niveau , dans son milieu , avec le bord antérieur des yeux . Elytres débordant la base du prothorax du sixième environ de la largeur de chacune ; laissant ordinairement à découvert l'extrémité de l'abdomen. Postépistermims subparallèles. Premier article des tarses postérieurs ordi- nairement aussi long que tous les suivants réunis. A. Suture frontale transversale ; aussi distante des yeux que la base des mandibules. Elytres obliquement tronquées chacune à l'extréniiîé. Prosternum trjangulairement rétréci d'avant en arrière, n'atteignant pas le milieu des hanches (s. -g. Aloslerua). 1 . €t. tabacicoior; De Geer. Noire; garnie d'une pubescence soyeuse. Elytres obliquement tronquées à V extrémité; d'un roux livide ou testacé, avec le rebord suturai, le rebord externe et fextrémité, noirs. Pieds d'un roux fiave, avec les quatre tarses postérieurs, et ordinairement les genoux et V extrémité des tibias des mêmes pieds, noirâtres. Tête et prothorax den- sement ponctués à pubescence â^un cendré mi-doré. a" Pygidium et postpygidium arrondis à leur bord postérieur : le pre- mier, tantôt d'un roux fauve, tantôt noir, avec l'extrémité moins obscure : le deuxième, d'un roux fauve. Ventre noir, avec le cinquième arceau ven- tral d'un roux fauve ou roussâtre postérieurement. 9 Pygidium obtusément arqué à l'extrémité ; ordinairement noir, par- fois roussâtre ou d'un roux testacé à l'extrémité. Ventre noir, avec le cin- quième arceau ventral noir dans l'état normal, parfois d'un roux testacé sur la seconde moitié. Leptura tabacicolor. Mém. t. V (177ij). p. 139. 17. Leptura chrysotncloides. Schmnk , Enum. p. 158. 297. Leptura laevis. Fabr., Entom. syst. t. I. II. p. 30G. 6. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 3SS. 7. — Panz., Faun. germ. XXXIV. IG. — Omv., Entom. t. IV. n" 72. p. 34. 50. pi. IV. fig. 51. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 475. S. — Gvllenh.. Ins.suec. t. IV. p. 25. 24. Grammopiera laevis. Muls., Longic. p. 291. 2. — Bach, Kaeferf. t. III. p. 54. 12.— L. Redteisb., Faun. austr. 2* éd. p. 878. — Rouget, 1674. LEPTURiENs. — Grammoptera . 577 Long. O^.OOeT à O«',0078 (3 1. à 3 1. 1/2). — Larg. 0«,0014 à 0»,0018 (2/3 à 4/5). Corps allongé. Tête noire ; finement chagrinée ou ponctuée; garnie d'un duvet gris jaunâtre peu épais; rayée d'une ligne médiane. Palpes d'un jaune testacé. Antennes aussi longues (cf ) ou un peu moins longues ( 9 ) que le corps ; subfiliformes, un peu épaissies dans leur seconde moitié ; tantôt noires ou d'un noir brun , souvent fauves sur le premier article ou sur leur première moitié ou même en totalité. Prothorax tronqué et muni d'un mince rebord en devant ; muni d'un étroit rebord et à peine bissinué à la base ; plus étroit en devant; élargi en ligne un peu courbe jusqu'au tiers ou un peu plus des côtés, sinué entre ce point et les angles postérieurs latéralement dirigés en pointe ; plus long que large ; médiocrement con- vexe ; noir ; finement ponctué ou chagriné ; garni d'un duvet gris jau- nâtre, couché ; déprimé ou subsillonné transversalement sur la moitié mé- diaire, au-devant de la base ; rayé d'une légère ligne médiane, ordinaire- ment oblitérée en devant. Ecusson en triangle subéquilatéral; noir. Elytres deux fois et demie à trois fois aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux trois quarts, faiblement rétrécies ensuite jusqu'à leur partie pos- téro-externe ; obliquement tronquées chacune à l'extrémité ; médiocrement convexes; d'un roux fauve ou testacé, avec le rebord suturai et l'extré- mité ordinairement plus foncés ou obscurs; marquées de points donnant chacun naissance à un poil concolore, presque couché. Dessous du corps noir ou noir brun , avec le dernier arceau souvent au moins en partie d'un roux fauve; garni de poils fins, testacés. Pieds d'un roux fauve ou testacé. Tarses ou du moins les deux ou quatre derniers, et extrémité des cuisses postérieures souvent noirs, surtout chez la 9 • Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que tous les suivants réunis. Cette espèce habite principalement les parties froides ou septentrionales. Elle est commune, en juillet, à la Grande-Chartreuse. 11 est juste de lui restituer le nom que De Geer lui a , le premier, im- posé. AA. Suture frontale arquée en arrière, à peine plus avancée dans son milieu que le niveau du bord antérieur des yeux. Prosternum très-étroit entre les hanches, mais plus ou moins distinct presque jusqu'à leur extrémité (s.-g. Grammoptera). 2. C rnficoraii»; F.^ibricius. Noire; garnie en dessus d'une pubes- 37 578 LONGICORNES. cence soyeuse, mi-dorée à certain jour, faisant paraître ce dessus du coi'ps d'un noir verdâtre ou bronzé. Deux premiers articles des antennes d'un roux fauve : les suivQ,nts de cette couleur avec Vextrémité noire. Pieds d'un roux fauve, avec une partie postérieure des cuisses, noire. Les tarses et souvent les quatre tibias postérieurs obscurs ou noirâtres. Leptura ruficornis. Fabr., spec ins. t. p. 247. H. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 360. 33. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 486. 36. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 8. 8. — Germar, Faim. ins. Eur. XII. 12. Grarmnoptera ruficornis. Muls., Longic. p. 29S. 5. — Bach, Kaef. t. III. p. S2. 4. — L. Redtenb., Faun. aust. 2^ éd. p. 878. — Rouget, Catal. 1677. Long. 0™,006i à O-^^OOTS (2 1. 3/4 à 3 1. 1/2). — Larg. O-^jOGll àO^jOOlT (1/2 à 3/4). Corps allongé. Teie noire; densement et très-finement chagrinée, par- fois un peu moins sur l'épistome; peu hérissée ou garnie de poils d'un gris flavescent, qui lui donne une teinte verdâtre. Labre testacé. Palpes souvent de même couleur. Antennes à peu près aussi longues (cf) ou moins longues ( 9 ) que le corps; grêles, subtiliformes ou à peine épaissies dans leur seconde moitié ; brièvement pubescentes ; d'un rouge testacé livide, avec l'extrémité du troisième article et des suivants, noirs. Pro- thorax tronqué et presque sans rebord, en devant; sans rebord et bissub- sinueusement en angle dirigé en arrière , à la base ; notablement élargi depuis le bord antérieur jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes, subsinué entre ce point et les angles postérieurs latéralement dirigés en pointe ; plus long que large; convexe; ruguleusement pointillé ou chagriné ; noir, mais garni d'un duvet gris mi-doré qui lui donne une teinte verdâtre. Ecusson en triangle plus long que large ; noir , garni d'un duvet cendré mi-doré. Elytres près de trois fois aussi longues que le prothorax ; sub- parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes, un peu rétrécies ensuite en ligne courbe ; obtusément et obliquement tronquées à leur extrémité ; médiocre- ment convexes; noires; ruguleusement marquées de points beaucoup plus gros que ceux du prolhorax, donnant chacun naissance à un poil d'un livide jaunâtre, leur donnant une teinte verdâtre. Dessous du corps noir; garni d'un duvet mi-doré. Pieds : cuisses d'un rouge lestacé livide, avec une tache sur les antérieures , ou l'extrémité des autres , noires. Tibias antérieurs testacés : les autres de cette couleur à la base , ordinairement noirs ou obscurs à l'extrémité. Tarses noirs ou au moins en partie obscurs. LEPTURiENs. — Granimoptera. 579 Cette espèce habite les parties] froides ou tempérées. Elle n'est pas rare -jans les environs de Paris, dans la Bourgogne, dans les Alpes, etc. Sa larve, décrite par M. Perris, vit dans Valthœa (lUbiscus syriaciis), dans le lierre , et probablement dans plusieurs autres végétaux. (Voy. Perris, Ann. de la Soc. entom. de France, 2« série, t. V, 1847, p. 551, pi. IX, nos, fig. 8-13.) 3. G. anali»; Panzer. Noire; garnie en dessus d'une pubescence soyeuse, mi-dorée à certain jour, faisant paraître ce dessus du corps d'un noir verdâtre ou bronzé : milieu des cuisses dhin jaune rouge : deux ou trois derniers arceaux du ventre d'un rouge jaune. 9 Pygidium d'un rouge jaune. Ventre noir, avec les trois derniers arceaux d'un rouge jaune. Leptura analis. Panz., Faim. germ. CXVIII. 6. Grammoptera varians. (Mégerle) Dejean , Catal. 1837. p. 383. Grammoptera analis. Muls., Longic. p. 294. 4. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. ïj2. 6. — L. Redïenb.. Failli, aiistr. 2* édit. p. 878. — Rouget, Catal. 1676. Long. 0'",008i à 0"",0090 (3 1. 3/4 à 4 1.). — Larg. 0'",0018 à 0«,0025 (4/5 à 1 1.). Corps allongé. Tête noire, mais paraissant, ainsi que tout le dessus du corps, d'un noir un peu verdâtre par l'effet des poils fins, couches, courts, peu serrés, d'un cendré flavescent, dont elle est garnie ; hérissée de poils cendrés clair-semés ; densement pointillée ; à peine déprimée transversale- ment après les antennes ; rayée, entre celles-ci , d'une ligne médiane plus ou moins prolongée. Labi'e et palpes noirs. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts (cf) ou un peu moins ( 9 ) du corps ; subfiliformes ou à peine épaissies dans leur seconde moitié ; brièvement pubescentes ; noires, sou- vent brunes ou d'un brun livide à l'extrémité. Prothorax tronqué et sans rebord apparent en devant ; à peine rebordé et bissinueusement arqué en arrière à la base ; à peu près aussi long que large ; irrégulièrement élargi d'avant en arrière; élargi en ligne un peu courbe 'depuis le bord antérieur jusque vers le milieu de ses côtés, subarrondi dans ce point, subsinué ensuite, avec les angles postérieurs latéralement dirigés en pointe ; convexe ; déprimé ou sillonné au-devant de la base ; noir et garni, comme la tête, de poils d'un cendré flavescent ; densement et finement ponctué ; marqué d'une ligne médiane lisse, raccourcie à ses extrémités. Ecusson triangu- 580 LONGICORNES. laire; noir; pubescent; longitudinal ement sillonné. Elytresirois fois et de- mie aussi longues que le prothorax; deux fois et demie aussi longues que larges, prises ensemble ; subpai a'ièles, arrondies chacune à l'extrémité , médiocrement convexes ; noires, mais garnies de poils d'un cendré tlaves- cent, comme la tête et le prothorax ; moins finement et moins densement ponctuées que ce dernier. Dessous du coips garni d'un duvet cendré mi-argenté. Poitrine pointillée ; noire. Ventre coloré comme il a été dit. Pieds pubescents ; noiï's, avec la moitié ou les deux tiers basilaires des cuisses d'un rouge jaune, moins la base de ces parties qui reste noire. 4. G. femorata; Fabricius. Noii'e; garnie en dessus de poils fins, couchés, cendrés, peu épais, [imant paraître le corps d'un noir ardoisé ; moitié basilnire des cuisses ordinairement d'un rouge jaune. Elytres posté- rieurement dénudées on garnies de poils noirs ; obtusément tronquées ou obtusément arrondies chacune à Vextrémité. çf Pygidiuni et postpygidium d'un rouge jaune: le deuxième court, obtusément tronqué. Ventre noir, avec les deux derniers arceaux d'un rouge jaune. Moitié basilaire des cuisses de cette dernière couleur. Ç Je n'ai eu sous les yeux qu'une Ç , ayant le ventre, le pygidium et les pieds de la même couleur que le reste du corps. Leptur a femorata. Fabr., Mant. t.'I. p. 159. 17. — Id. Syst. elcuth. t. II. p. 360. 32. — Ouv., Entom. t. IV. n° 73. p. 31. 44. pi. III. lig. 15. a. b. — Payk., Faim. suec. t. m. p. 127.29. — Gyllenh., Ins. suec. t. IV. p. 31. 29. Var. a. Pieds noirs ; cuisses , avec un anneau rouge jaune. Leptura femorata. Fabr., Entom. syst. t. I. 2, p. 343. 4. var. Var. /3. Corps, y compris les pieds et l'abdomen, entièrement noirs, mais paraissant d'un noir ardoisé. Grammoptera? Courtiller, Ann. delà Soc. de Maine-et-Loire, b" année. 1862. p. 24. Long. 0'",0090 (4 1.). — Larg. 0«>.0015 (4/5). Corps allongé. Tête noire ; densement et finement chagrinée ; couverte d'une pubescence courte et cendrée qui la fait paraître d'un noir ardoisé , rayée d'une ligne médiane prolongée depuis la suture frontale presque jusqu'au niveau du bord postérieur des yeux. Antennes aussi longues (o^) LEPTURiENs. — Grammoptera. 581 ou presque aussi longues ( 9 ) que le corps ; filitormes ; brièvement pubes- centes; noires , parfois brunes vers l'extrémité. Prothorax tronqué et pres- que sans rebord en devant ; relevé en rebord étroit et faiblement bissinué à la base , ou en angle très-ouvert dirigé en arrière , obtus , et à côtés sub- sinués ; aussi long que large; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquiè- mes des côtés, subsinué entre ce point et les angles postérieurs prolongés en une petite pointe jusqu'au calus humerai; convexe; noir, ponctué et garni de duvet comme la tète ; offrant ordinairement la légère trace d'une ligne médiane raccourcie à ses extrémités. Ecusson aussi long que large ; subparallèle , arrondi à son extrémité ; couvert d'une pubescence d'un gris cendré. Elytres trois fois et demie environ aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur , rétrécies ensuite faiblement en ligne un peu courbe , obtnsément tronquées ou obtusément subarrondies chacune à l'extrémité ; planiuscules, un peu convexes sur le dos ; ruguleusement marquées de points moins petits que ceux du protho- rax , donnant chacun naissance à un poil cendré ou livide, couché, très- apparent, luisant à certain jour ; noires, mais paraissant d'un noir ardoisé, par l'effet du duvet; dénudées ou à peu près à l'extrémité. Dessous du corps noir ; revêtu ou garni d'un duvet cendré, luisant à certain jour. Pieds gar- nis d'un duvet livide ; noirs , avec les deux tiers basilaires des cuisses de devant , et la moitié basilaire au moins des autres , d'un rouge jaune, ou jaune orangé, au moins chez le a" » parfois entièrement d'un noir ardoisé. Tarses moins longs que le tibia : premier article de ces tarses plus long que tous les saivants réunis. Celle espèce habite plus spécialement l'Allemagne et les parties froides ou septentrionales de l'Europe. Elle paraît très-rare en France. Le o" na'a été envoyé par M. Bohéman. Obs. Quelquefois, suivant Fabricius, les cuisses n'ont qu'un anneau rouge jaune. M. Courtiller a trouvé , dans les environs de Saumur , un exemplaire 9 , qu'il a eu la bonté de me communiquer , ayant les pieds noirs , unicolores. 5. CJ. Ustulata; Schalleu. Noire. Prethorax et élytres revêtus d'un duvet doré : celles-ci noires sur leur sixième postérieur. Dessous du corps noir, garni d'un duvet bronzé mi-doré. Pieds d'un roux testacé, avec les tarses noirs. (f Pygidium noir : postpygidium ordinairement d'un roux testacé. Ventre noir, pubescent. 582 lONGICORNES. 9 Pygidium noir. Ventre noir, pubescent. Leptura ustuluta. Schaller, Neii. InsekU in Abhandl. d. hall. Naturforsch. Gesellsch. t. 1(1783). p. 298. Leptura splendida. Herbst, Arch. V (1784). p. 103. 20. Leptura praeusta. Fabr., Mant. t. I (1787). p. 159. 21. — Id. Syst. eleuth. t. If. p. 360. 37. — Panz., Faun. germ. XXXIV. 17. — Ouv., Ent. t. IV. n» 73. p. 34. 51. pi. TV. lig. 52. — ScHOENH., Syn. ins. t. III. p. 487. 40. — Gyllenh., Ins. siiec. t. IV. p. 7. 7. Grammoptera praeusta. MuLS., Longic. p. 290. 6.— B.\cn, Kaeferfaun. t. III. p. .'i3. 5. — L. Redtemï!., Faun. austr. 2« édit. p. 878. — Rouget, Catal. 1678. Long. O^sOOôQ à 0-^,0078 (2 1. 2/3 à 3 1. 1/2). — Larg. O^.OOl/* à 0">,0019 (2/3 à 7/8). Covps allongé. Téfe noire; finement chagrinée; presque glabre. Palpes d'un rouge jaune, à dernier article noir. Antennes presque aussi longue- ment {(f) ou moins longuement ( 9 ) prolongées que le corps; subfilifor- mes, épaissies dans leur seconde moitié ; à premier et deuxième articles d'un roux fauve : les troisième à sixième noirs ou en partie noirs : les au- tres ordinairement bruns ou d'un fauve brun. Prothorax tronqué et pres- que sans rebord en devant ; à peine rebordé et en angle dirigé en arrière et bissubsinué à la base ; à peu près aussi long que large ; plus étroit en de- vant; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes des côtés, subsinué entre ce point et les angles postérieurs latéralement dirigés en pointe jus- qu'au calus liuméral; convexe; finement ponctué ou chagriné; noir; revêtu d'un duvet assez épais, presque doré. Ecusson revêtu d'un duvet blanc. Ehjtres trois fois ou trois fois et demie aussi longues que le prolho- rax; subparallèks jusqu'aux cinq sixièmes, rétrécies ensuite en ligne courbe, subarrondies chacune à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; un peu moins finement et presque squammuleusement marquées de points, donnant chacun naissance à un poil couché, d'un jaune mi-doré à certain jour, les faisant paraître verdâtrcs, à certain autre, avec le sixième posté- rieur noir, garni de poils concolores. Dessous du corps noir ; garni d'un duvet bronzé rai-doré, à certain jour. Pieds d'un roux testacé, avec les , tarses noirs. Premier article des tarses postérieurs plus long que tous les suivants réunis. Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France. On la trouve dans les montagnes du Lyonnais. Obs. Elle a été pour U première fois décrite par Schaller. Il est juste de conserver le nom donné par ce naturaliste. ADDENDA et ERRATA. Page 51, ligne 4, ajoutez : le P. Myardi vit aussi à l'état de larve dans le platane. L'insecte parfiiit y a été trouvé cette année dans le département du Var, par mon tils, M. l'abbé Victor Mulsant. Page 58, ligne 28, C ]¥ereîi; Erickson, lisez ; C niaurltanteui» ; BuQUET. Le nom donné par ce dernier naturaliste ayant rantériorité. Page 68, ligne 18, C. !§coiioli, lisez : C?. IScopolii. Page 109, ligne 31, ajoutez : VOx. Nodieri a été pris une fois dans le Beaujolais par M. Cl. Rcy. Page 115, ligne 4, ajoutez : le D. Truquii a été dernièrement trouvé à Faillefeu (Basses-Alpes), par M. V. Mulsant. Page 226, ligne 15, JVI. iimbeBla^ornin, lisez : JTI. iimbellata- riina. — Ligne 34, et page 227, lignes 1 et 2, même correction. Page 230, après la ligne 25, ajoutez : M. llannottaiti ; Brisout. Tête et frothorax couleur de poix : celui- ci, couvert de gros points rapprochés; chargé d'un tubercule sur la partie postérieure de la ligne médiane. Elytres plus courtes que le prothorax ; à fossette hiimérale allongée; d'un brun ferrugineux sur les côtés et vers la partie postérieure, testacées sur la partie du disque rapprochée de la su- ture. Antennes et pieds d'un brun ferrugineux. Molorchus Marmottant. Brisout, in Grenier, Catal. p. 118. 114. Long. 0'»,0053 (2 l. 1/3). Trouvé sur le Canigou par M. le d"" Marmottan. Page 295, ligne 5, Antennes... annelées d'un duvet cendré... à la base des élytres, lisez : à la base des articles. Page 319, 2. E. Clarae. VEx. Ciarac n'est peut-être qu'une variété de VEx. adspersus. Page 360, avant la description de VA. angusticollis, mettez : A. ftyraenea ; Brisout. Antemtes noires, couvertes d'un duvet cen- 584 ADDENDA ET ERRATA. dré, avec Vextrémité de chaque article d'un noir soyeux^ et la hase des quatre premiers brièvement ferrugineux, chez le ,0170 (7 1. à 7 1. 1/2). Cette espèce a été trouvée sur le Canigou par MM. Brisout de Barne- ville et Marmottan. Obs. Selon M. Brisout, elle se distingue de VA. lineatocollis par ses an- tennes noires et plus courtes chez le çf , que celles de cette dernière. Elle s'éloigne de VA. angusticolUs par sa taille plus avantageuse, sa forme plus large, ses pattes plus fortes, (i tarses plus épais. Page4'21. l*Siytnecianî$»cilieBit», lisez : Phytoeciaeroceipes; Reiche et Sauley, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1858. p. 17. 234. — Id. tiré à part p. 311. Page 428. La description de la Phytœcia nigricornis a été faite sur un individu épilé et défloré, qui peut-être appartient àlaP/i. solidaginis. Cette description doit être supprimée. Page 429, au lieu de P. Julii, mettez : P. iiigricornlii. Page 435, avant la Ph. molybdaena, mettez : P. oliscura ; Brisout. D'un noir plombé. Tête finement sillonnée en- tre les yeux. Prothorax aussi long que large; marqué de points assez, gros, peu profonds et médiocrement serrés. Elytres couvertes de points assez gros et profonds. Phytœcia obsciira, Brisout, in Grenier, Catal. p. 116. 142. Long. 0™,0060 (2 1. 3/4). Cette espèce a été trouvée à l'île de Port-Cros (Var). Obs. Suivant l'auteur, elle se distingue de la Ph. uncinata par sa tête sillonnée, son prothorax plus court et plus arrondi latéralement. Elle s'éloi- ADDENDA ET ERRATA. 585 gne de la Ph. molybdaena par sa couleur plus obscure, la tête plus plane, son prolhorax plus court, ses antennes obsolètement ciliées en dessous et de ponctuation moins serrée. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété de la molybdaena qui présente des variations que la petitesse de sa taille rend souvent plus sensibles. Page 436, après la description de la Ph. molybdaena, ajoutez : Obs. La Phytcecia uncinata, Redtenbacher, indiquée comme synonyme de la Ph. molybdaena c/ , a en effet une grande ressemblance avec cette dernière. Cependant, d'après les exemplaires que j'ai eu sous les yeux, elle s'en distinguerait par une taille un peu moins faible, par les points des élytres moins petits et moins rapprochés, et surtout par le rebord externe des étuis, glabre, étroit, tranchant et saillant, au lieu d'être uniformément un peu large, aplati et assez densement pubescent, et enfin par le dessous de son corps hérissé de poils plus fins et plus clair-semés, laissant distinc- tement apparaître sur le ventre les petits points dénudés parsemés d'un duvet ardoisé très-court, dont celui-ci est revêtu. Patrie : l'Autriche, M. Rey et moi avons décrit, dans le treizième cahier de mes Opuscules entomologiques , un certain nombre d'espèces nouvelles de Longicornes étrangères à la France , qui auraient formé un supplément trop long pour trouver place ici. TABLEAU MÉTHODIQUE DES LONGIGORNES DE FRANGE 1"GR. CERAflBYCIDEIS. 1^<^ FAMILLE. SPOMDTIilElVS. Spondylis , Fabricius. buprestoides , Linné. 2'"« FAMILLE. PBIONIEIV9. Priomis , Geoffroy, coriarius , Linné. Tragosoma , Serville. depsarium, Linné. Ergates, Serville. faber, Linné. Prinobius , Mulsant. Myardi, Mulsant. Mgosoma, Serville. scabricorne, Scopoli. S*"* FAMILLE. CKBAjVIBTCIMS. Cerambyx, Linné, ''é- velutinus , Brullé. ^'iCj^K^ ^ mauritanicus , Buquet, cYtyit^ cy cerdo, Linné. ^lUi-*u)e^h'^*^'''' miles, BONELLl. O-yiC^x^-cdUh 71' intricatus, Fairmaire. Scopolii, Laicharting. Purpuricemis , Serville. budensis, Goetze. ii«^>^K-<^ —ê^/>^ Koehleri, LimE.-Jcc^'-^-'-^— Rosalia, Serville. • • alpina , Linné. Aromia, Serville. moschata, Linné. Z/^"''^^'-**^' ^^ Rhopalopiis, Mulsant. hungaricus, Herbst. / clavipes , Fabricius. j i vrcc-Kt»^, ■ • femoratus, Linné. Callidium , Fabricius. dilatatum, Paykull. violaceum, Linné. sanguineum, Linné. caslaneum , Redtenbacher. unifasciatum , Olivier. alni, Linné. rufipes , Fabricius. e(-*-^iAy*h( Ç Phymatodes, Mulsant. ^'^variabilis , Linné. TABLEAU MÉTHODIQUE , ETC melancholicus , Fabricius. humeralis, MuLSANT.Mv>4v77<^«*H^i Semanotus , Mulsant. 587 coriaceus , Paykull. i'*-^'xvf^-u ' ; ■■■■''^^ undatiis, Linné. yu^^jC-c^^. Hylotrupes , Serville. bajulus, Linné. Oxypleurus, Mulsant. Nodieri, Mulsant. Saphamis , Serville. piceuS, LAICHARTING.C^-^/W^^Uct.<-5 Drymochares , Mulsant. Truquii, Mulsant. Criomorphus , Mulsant. luridus , Linné. Asemum, Eschscholtz. slriatum, Linné. ^W^y'-; Nothorhina , Redtenbacher, muricata, GyllexhaL: Criocephaliis , Mulsant. rusticus, Linné. Stromatium' , Serville. iinicolor, Olivier Hespeyrophanes , Mulsant. sericeus, Fabricius. cinereuSj de Villers. pallidus , Olivier. Plagiunotus , Mulsant. détritus , Linné. arcuatus , Linné. J/vc(ic>'^<^ Clytus , Laicharting. floralis, Pallas. liciatus, Linné. arvicola, Olivier. -/^:j< antilope , Illiger. cinereus , Laporte et Gory. tropicUS, PaNZER. C«^'»tv - c^et^ j-/ 1 1// lama, Mulsant. avietis, Linné, rhamni, Germar. j-e^o/wérl >^.■fl^T^>^>& tSo.-» \ » f • t - Molorchus , Fabricius. minor, Linné. umbellatarum ,. Linné. Kiesenwetteri , Mulsant et Rey. Marmottani , Brisout.,^/; Necydalis, Linné, ulmi, Chevrolat. major, Linné. S"»" GROUPE. liAOTIDES. l" FAMILLE. I^AMIEWS. ^ ^ Parme.na , Lalreille. Solieri, Mulsant. ->:(> a C mn-^ linealum, Fabricius. fulvum, Scopoli. o-^A — - > atrum, B.\ch. ^ Lamia, Fabricius. tristis, Linné, textor, Linné. 'f-hU'fJ^- Morimus y Serville. lugubris, Fabricius. i/t-^'tcttjvDtcjj funereus, Mulsant. Monohammus, Mulsant, sartor, Fabricius. MÉTHODIQUE sutor, Linné. galloprovincialis , Olivier. Astynomiis, Redtenbacher. aîdilis, Linné. >»' «' >v)^/nn>T,cc£.r-tO atomarius, Fabricius. -^>i h^ <^f> f<(A griseus, Fabricius. -'0 Leiofiis, Serville. nebulosus , Linné. /i '-'-> ^■'^■ifA,^^- f-^' Acanthoderes , Serville. varius, Fabricius. Oplosia, Mulsant. fennica, Paykull. Pogonocherus , Serville. ovatus, Fourcroy. scutellaris, Mulsant, decoratus, Fairmaire. ; fasciculatus , de Geer. n-^'^^^'^'j^ '^'^■^ hispidus , Fabricius. PeiToudi , Mulsant. Caroli , Mulsant. dentatus, Fourcroy. Exocentriis, Mulsanf. punctipennis , Muls. et Guillebeau. i adspersus , Mulsant et Rey. I var? Clarae, id. lusitanus, Linné. Stenidea, Mulsant. Troberti , Mulsant. Foudrasi , Mulsant Mesosa , Serville. curculionoides, Linné, nv^/'-^ nubila, Olivier. Mphona , Mulsant. picticornis, Mulsant. Albana, Mulsant. m-griseum , Mulsant . DES LONGICORNES DE FRANCE Anasthetis , Miiîsant- testacea , Fabrfcius. 589 Menesia, Mulsant. Perrisi , Mulsant. quadripustulata , Mulsant. 'Polyopda, Mulsant, praeusta, Linné . a-tXi^y v Agapanthia , Serville. irrorala, Fabricius. laiipennis , Mulsant. cynarae, Gi:rmar. asphodeli , Latreille. acutipennis , Mulsant. lineatocollis , Donovan. pyraenea, Brisout. f''^ angusticollis , Gyllenhall. ly{i^Un\, nigricornis , Fabricius. cardui , Linné. ' micans , Panzer. violacea, FrcelicIi. âu^-<^^p Calamobius , Guériii. gracilis, Creutzer. Compsidia , Mulsant. populnea, Linné. c;7f>vc>-'»-' : Anœrea, Mulsant. carcharias, Linné. Amilia, Mulsant. plioca, Frœlich. Saperda, Fabricius. scalaris, Linné. pertbrata , Pallas. îremulae, Fabricius. punctata , Linné. Stenostola , Mulsant. ferrea , Scbrank. Oberea, Mulsant. oculata, Linné. n^z.Co^vt.i.^c^ pupillata, Gyllenhal. vc erythrocephala , Fabricius. linearis , Linné, f yz.x.^'c^,a-r)a^ -■ ytK.U'^tjtK Mairii, Chevrolat. / „ Cyu^ L ( 0 t ■■■'. 1:0,,. : ' ùc-^ ---^ii^JcxAyi^fXU ^ P%fœda, Mulsant. --./-wv\rv( ^erythrocnema, Lucas. t^Vic/t'^-»^.-»^^ ephippium, Fabricius. Cv^ut.»^'-, )^(k, _l cylindrica , Linné. :? ^ «-r c^^tf^ ^d j?tigTlna, Mulsant. ■y,^-- '■' testacca, Linné. Fontenayi , Mulsant. rufipennis, Mulsant. rufa, Brullé. hastata, Fabricius. stragulata, Germar. scutellata, Fabricius. cincla, Gyllenhal. sanguinolenta , Linné. fui va, DE Geer. "c ^ > • maculicornis , de Geer. ^ Vadonia , Mulsant. livida , Fabricius. unipunctata , Fabricius. bipunctata, Fabricius. Jo^^-tt ^ K^-r '' r,V j " -■- " .<■> Anoplodera , Mulsant. , arx^U^ sexgutlata , Fabricius. rufipes. ScH.\LLEJs. Pidonia , Mulsant. lurida, Fabricius. ' / ■ Cortodera, Mulsant. spinosula , Mulsant. quadrigutlata, Fabricius./ analis, Panzer. femorata, Fabricius. ustulata ^challer. LTon. Imp. de BARRET, rue Gentil, i. Il Q< .-^