LA PES 18% Special Collections LÉCTOAOETE TORTUE DUT TETE à S BIBLIOTHÈQUE = E 8 Louis AGassiz. & anaganng ana aor on nng anaganggn 000 Librarg of tbe Museum OF COMPARATIVE ZOÜLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. | Houndeù bp private subscription, in 1861. Deposited by Alex. Agassiz | from the Library of LOUIS AGASSIZ. | hd Le Se onde eu HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME TROISIÈME. LIBRAIRIE DE J.-B. BAILLIÈRE. TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE et de son emploi dans l'étude des corps organisés, suivi de recherches sur l’organisation des infusoires par MM. L. Mardi et C. G. Ehremberg. Paris, 1839, in-8avecr4 pl. 8f. DICTIONNAIRE RAISONNÉ , ETYMOLOGIQUE, SYNONYMIQUE ET POLYGLOTTE des termes usités dans les sciences naturelles; comprenant l’anatomie, l'his- toire naturelle et, la physiologie générale; l'astronomie , la botanique, la chimie, la géographie physique , la géologie, ‘la minéralogie , la physique, la zoologie, etc.; par A.-J.-L. Jourpax, membre de l’Académie royale de Médecine, Paris, 1834, à forts vol. in-8 à deux colonnes. 18 f. Essai SUR LES INSECTES EE Rhyngotes et Hétéroptères, par Max, pv Paris, 1840, in-8. j » de md 27 €: Y à 4 OUVRAGES DE LAMARCK. PHILOSOPHIE ZOOLOGIQUE, où Exposition des considérations relatives à l’histoire naturelle des animaux , à la diversité de leur organisation et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie et donnent lieu aux mouvemens qu'ils exécutent; enfin à celles qui produisent , les unes le sentiment, et les autres l'intelligence de ceux qui en sont doués ; deuxième édition. Paris, 1830, 2 vol. in-8. x2 f. SYSTÈME ANALYTIQUE DES CONNAISSANCES POSITIVES DE L'HOMME restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation. Paris, 1830, in-8. 6 f. MÉMOIRE SUR LES FOSSILES DES ENVIRONS DE PARIS, Comprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et dont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Paris, in-4. 10 f. LE IMPRIMÉ CIEZ PAUL RENOUARD, RUE GARANCIÈRE, 9. LPS “ JE HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES, LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNKE INTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétal et des auires corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, MEMBRE DE L'INSTITOT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSËUM D'HISTOIRE NATURELLE. Nihil extrà naturam observatione notum. DEUXIÈME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TER TOME TROISIÈME. RADIAIRES , VERS, INSECTES. ” PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 17. À LONDRES, H. BAILLIÈRE, 2109, REGENT STREET. 1840. M7 110 El Mere PM Le je A DUR GA æe. nana MAR LUAMANN PNA DA 30 ER LH ago ea: TA OPULITAREEE. ASE" ERO 29 ALL dance dv chain | A. e My ï bee, Ce CURE sh Far F FT Le ne PRE BA RRÉUUENT LL ar detaras LE 20 ah A e [3 ge Res OUEST EL ON _ HARVARD MIEL GARE be F ou. on si $ pi is spi? RUE boTA PAR An É : ae Let a a ie 1e a es de HAUT AM” fn dès Le LA e «4 ” D | | | : 4 * “ L da satin Fe n Lace Si À 7 # + ni nt Vas, 478 *, 4 L A OL VON HE: 1e Mere Mie he dut r AN ‘FT ÉOBAIT MARS hi Le “ | MEL LA A Re à ARE at us "2" SRE De: Lu à Ë _ 4 , E tra UE AVERTISSEMENT. Lorsque nous nous sommes chargés, M. Deshayes et moi, de l’annotation de cette nouvelle édition de l'Histoire des animaux sans vertèbres de Lamarck, nous nous étions partagé ce travail de la manière suivante : M. Deshayes devait s'occuper de la révi- sion de l'introduction et de tout ce qui a rapport aux Mollusques, aux Conchifères et aux Echino- dermes; moi des Infusoires, des Polypes, des Vers intestinaux , des Annelides, des Arachnides et des Crustacés. Nous nous étions, l’un et l’autre, acquittés presque entièrement de cette tâche, et il ne nous restait guère à revoir que ce troisième volume con- sacré aux Echinodermes, aux Vers intestinaux, etc., lorsque des circonstances imprévues nous forcèrent de suspendre notre travail. M. Deshayes, chargé par le gouvernement de l'exploration zoologique des côtes de l'Algérie, a dù se rendre en Afrique, et des recherches analogues me retiendront encore pendant une grande partie de l’année prochaine sur un autre point du littoral de la Méditerranée; aussi nous avons craint, un instant, d’être obligés de ren- voyer l'impression de ce volume à une époque assez éloignée; mais grâce au concours de deux savans IV AVERTISSEMENT. dont les noms sont bien connus de tous les zoolo- gistes, la publication de cet ouvrage ne sera pas interrompue, et ne souffrira pas de notre absence. Effectivement, M. F. Dusarpin, à qui l’on doit des recherches pleines d'intérêt sur les Rhizopodes ou prétendus Céphalopodes microscopiques, sur l’or- ganisation des Infusoires et sur un grand nombre d’autres points relatifs à l’histoire des animaux infé- rieurs , a bien voulu se charger de la révision de la portion de ce volume qui traite des Echinodermes et des Tuniciers, et M. NorpManx, dont les belles observations sur les métamorphoses des Lernées, et sur la structure des Vers intestinaux l’ont placé si haut dans l'estime des zoologistes, a eu l'extrême complaisance de me suppléer dans l’annotation du chapitre consacré aux Vers intestinaux. 1] me suf- fira de citer les noms de nos nouveaux collaborateurs pour convaincre d’avance nos lecteurs que l’ou- vrage ne pourra que gagner à ce changement, et en l’annonçant nous nous hâtons de remercier pu- bliquement MM. F. Dujardin et Nordmann du concours qu'ils ont bien voulu nous prêter. H. MILNE EDWARDS. Nice, décembre 1839. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. CLASSE TROISIÈME. LES RADIAIRES. Animaux nus, libres, la plupart vagabonds : à corps en général suborbiculaire, renversé, ayant une disposition rayonnante dans ses parties tant internes qu'externes, et dépourvu de tête, d’yeux, de pattes articulées. Bouche inférieure, simple ou multiple (r) : organe de la digestion le plus souvent composé. Respiration : Des pores ou des tubes extérieurs, aspi- rant l’eau. Géneration : Des amas de gemmes internes ressemblant à des ovaires. Animalia nuda, libera , pleraque vagantia : corpore ut plurimum suborbiculato, resupinato ; intus extusque parti- bus radiatim digestis ; capite, oculis, membrisque articula- tés nullis. mt (1) Nous dirons plus loin comment on ne peut admettre chez tous ces animaux sans exception l'existence d’une bouche, et chez aucun l'existence d’une bouche multiple. F.. D. Tome III. I # 4 HISTOIRE DES RADIAIRES. présente, dans les animaux qu’elle embrasse , des faits d’organi- sation très importans à considérer, et qui peuvent nous éclai- rer sur certains moyens employés par la nature, dont l'usage n'élait pas même soupçonné. Dans l'instant j'essaierai de mettre les preuves de ces moyens en évidence; mais auparavant suivons l’ordre des considérations qui les amènent. Jusqu'à présent, les animaux que nous avons considérés ne nous ont encore offert ni tête, ni organe de la vue solidement déterminé ; ni pattes articulées, ni cette forme symétrique de parties paires , à laquelle la nature doit parvenir pour pouvoir produire les animaux les plus perfaits; et à l'intérieur , lorgani- sation ne nous a pas encore présenté, soit une moelle longitu- dinale et un cerveau pour le sentiment, soit des artères, des veines et un cœur pour la cérculation des fluides, soit enfin des organes distincts et de deux sortes pour une véritable féconda- tion sexuelle. L'organisation n’a pas encore pu atteindre à au- cun de ces degrés de composition, à ces points d’'animali- sation. Cependant , nous avons déjà vu, dans les animaux des deux classes précédentes, l’organisation commencer à se composer d’une manière évidente, et l’'animalisation faire des progrès as- sez remarquables. Dans les Zrfusoires | nous avons pu nous convaincre que l’or- ganisation est réduite à sa plus grande simplicité, à la plus fai- ble consistance de ses parties, et qu’elle n'offre aucun organe spécial intérieur. Aussi, est-il facile de sentir que, dans ces ani- maux, les fluides subtils, excitateurs de la vie et des mouve- mens du corps, n’ont d'autre voie pour leur invasion que les points extérieurs de ces petits corps animés, Ces fluides sont, en outre, assujettis dans leur action aux influences de l’irrégu- larité de forme, de la grande contractilité de ces frêles corps, et du défaut de consistance et de point d'appui; défaut qui fait va- rier les formes sans limites. Mais dans les Polypes, la forme générale des animaux étant parvenue à se régulariser, un organe digestif, quoique incom- plet, a pu se former, et a offert plus de facilité aux fluides ex- citateurs pour se précipiter par cette voie dans ces corps souples, HISTOIRE DES RADIAIRES. 5 Aussi ces fluides commencent-ils à y opérer, par leur expansion une disposition rayonnante des parties , qui s’annonce , en effet, par la situation des tentacules autour de la bouche. Dans les Radiaires, qui viennent ensuite et dont nous allons nous occuper, cette influence des fluides excitateurs se fait bien plus sentir; le volume fort accru de ces corps lui donne plus de moyens et ses produits y sont aussi plus remarquables. En effet, l'organe digestif des plus mollasses d’entre eux est moins simple, plus composé même que dans les animaux les plus parfaits, au moins sous Îe rapport de ses divisions ; et l’on voit clairement que la nature s’en est servie pour y établir le centre du mouvement des fluides propres de lanimal, jusqu’à ce qu’elle ait pu parvenir à employer des moyens plus puissans pour leur accélération. Voyons jusqu’à quel point ce que je viens d'exposer se trouve appuyé par l'observation etpar les connaissances maintenant acquises. Lorsqu’on connaît, comme à présent, l’expansibilité rayon- nante du calorique èt &e l'électricité condensée , que l’on sait que tous les milieux qu’habitent les animaux sont remplis plus ou moins abondamment de ces fluides pénétrans et expansifs, peut- on méconnaître leur influence dans ceux des animaux dont les parties , n’ayant encore qu’une faible consistance, sont consé- quemment très souples et se plient facilement à l'expansion rayonnante de ces fluides excitateurs et pénétrans. Si, dans les Polypes, ces mêmes fluides subtils n’ont opéré qu'un effet médiocre, qui ne sent que le très petit volume du corps de chaque Polype en a été la cause! Mais dans les Ra- diaires, où le corps de chaque animal est bien plus ample et isolé, ces fluides excitateurs et expansifs se précipitant sans cesse dans l’organe digestif de ces animaux, l’ont évidemment modifié, ainsi que le corps lui-même. Ainsi, sans craindre de rien accorder à l'imagination, puis- que ce sont ici les faits qui nous guident, on peut dire que le centre du mouvement des fluides, dans les animaux imparfaits, tels que les Polypes et les Radiaires, n'existe que dans le canal alimentaire; que c’est là qu’il a commencé à s’établir; qu'enfin c'est par la voie de ce canal que les fluides subtils ambians pé- G HISTOIRE DES RADIAIRES, nètrent principalement pour exciter le mouvement dans les fluides essentiels de ces animaux, Quant aux fluides propres des mêmes animaux, leurs mou- vemens excités sont encore fort lents dans celles des Radiaires qui ont le corps gélatineux (les Radiaires mollasses); aussi ces fluides propres ne s’y meuvent point encore dans des canaux particuliers. Ces animaux tiennent donc tout, soit leur activité vitale, soit leurs mouvemens particuliers, soit leur forme même, de la puissance des fluides excitateurs,. Qui ne sent, par exemple, que l'invasion des fluides excita- teurs dans l'organe digestif des radiaires mollasses, en y établis- sant le centre du mouvement des fluides propres de l'animal, y a aussi exércé une grande influence sur la forme générale de son corps et sur la disposition de ses parties! Qui ne sent en- core que, par une suite de la répulsion divergente de ces fluides excitateurs, l'organe digestif des Radiaires dont il s’agit, a dû singulièrement se composer , et que la forme rayonnante des par- ties et du corps même a dü en étrefnécessairement le résultat! Cette forme et cette disposition obtenues se sont corservéés dans un grand nombre de Radiaires échinodermes; mais elles se sont altérées graduellement, parce que la puissance des fluides excitateurs sur celles-ci fut diminuée à raison de laccroisse- went dans la consistance de leur corps et de leurs parties. Ces considérations sont confirmées par l’état de l’organisation des différentes races de ces Échinodermes. L'influence des fluides excitateurs qui se précipitent sans cesse dans les Radiaires mollasses par la voie de leur organe di- gestif, ne s’est point bornée à y établir le centre du mouvement des fluides propres de l’animal, ti à opérer la forme de son corps et la disposition de ses parties; elle y a en outre acquis le pouvoir de produire dans le corps souple de ces animaux les mouvemens isochrones qw'on observe dans tant de Radiaires mol- lasses, et surtout dans celles qui sont les plus régulières (les Médusaires). Dans l'exposition du premier ordre des Radiaïres, j'essaicrai de montrer la source de ces singuliers mouvemens. Ici, ne vou- lat pastrop h'étendre, je vais passer à d’autres considérations. Je me erois fondé à dire que c’est uniquement aux Radiaires HISTOIRE DES RADIAIRES, D qu'on pouvait dontier le nom d’arimaux rayonnés; ee que j'ai fait dans la dénomination classique que j'ai assignée à ces animaux. Mäis ce nom ne convient point à tous les animaux apathiques ; car, dans les Polypes, il n’y à de rayonnant queles tentacules ; et dans les Infusoires, ainsi que dans les Vers, le corps ni les par- ties ne sont nullement rayonnés. Aÿant montré que, dans la grande généralité des Radiaires, le corps est très raccourci, suborbiculaire, rayonnant, et que lor- ganisation intérieure de ce corps ést moins simple que celle dés Polypes, nous n'ajouterons encore quelques observations que pour donner de ces animaux l’idée qu’il paraît le plus conve- nable d’en avoir. Par suite de la forme des Radiaïres, leur canal alimentaire est en général très court; mais, outre qu'il est quelquefois divisé dans ses parties principales, puisqu'il s’en trouve qui ont plu- sieurs bouches et plusieurs estomacs, ce canal est presque tou- jours augmenté latéralement par des appendices ou des espèces de cæcum disposés en rayons, et ces appendices, qui sont quel- quefois très déliés et vasculiformes, ajoutent aux moyens pour préparer les sucs nourriciers, et pour les mettre à portée de re- cevoir les influences de la respiration. Dans presque toutes les Radiaires, et principalement davs les Echinodermes, on observe une multitude de tubes, tantôt ré- tractiles, mais que l'animal étend et fait saillir au dehors, et tantôt toujours saillans, soit sous la forme de filets, soit con- formés comme des franges diversiformes, ayant quantité de pe- tites ouvertures. Ces tubes aspirent l’eau (1), la conduisent dans l'intérieur du corps, comme les trachées des insectes conduisent l'air par tout l'intérieur de lanimal, et dans la plupart cetté eau paraît revenir dans la bouche d’où elle -est rejetée au de- hors. Ces tubes, surtout ceux des Radiaires mollasses, sont pour moi de véritables trachées aquifères qui constituent l’organe respiratoire de ces animaux. Dans les Radiaires échinodermes, où les tubes en question sont rétractiles, il n’y qu'une partie — (x) Ces tubes ne présentent poitit d’orifice béant, et si le li- quide extérieur y pénètre c’est pat des pores invisibles. F. D, 8 HISTOIRE DES RADIAIRES. d’entre eux quisert à la respiration; les autres sont employes à d’autres usages. Le mouvement des fluides propres de l'animal étant encore très peu accéléré dansles Radiaires mollasses, ces fluides ne sont pas contenus dans des canaux, et ne se meuvent encore que dans le parenchyme gélatineux et cellulaire de leur corps; mais ce mouvement étant sans doute plus énergique dans les Radiaires échirodermes, en qui le système musculaire est déjà ébauché, on leur a effectivement observé des vaisseaux qui contiennent ieurs fluides propres. Il ne s’ensuit cependant pas que les fluides de ces animaux subissent une véritable circula- tiou. La plupart des végétaux ont aussi des canaux vasculiformes qui contiennent leurs fluides propres, et néanmoins ces fluides ne circulent pas. Aucune Radiaire ne possède un système nerveux capable de lui donner la faculté de sentir; car aucune n'offre ni cerveau, ni moelle longitudinale, ni sens quelconque, et aucune en effet n’a besoin de jouir d’une pareille faculté. Mais, quoiqu'une grande partie des Radiaires soit probablement dépourvue de nerfs, ce qu’on a lieu de croire à l'égard des Radiaires mollasses, on devait présumer en trouver dans les Radiaires échinoäermes, où l'organisation est plus avancée, et où de véritables muscles ne sont pius hypothétiques. On sait que M. Spix a reconnu, dans une RÀRadiaire échino- derme, des nerfs qui se rendent à des nodules médullaires. Il à effectivement observé, dans l’Astérie rouge, des parties qui pa- raissent clairement appartenir à un système nerveux ébauché. Cet habile observateur a vu, sous une membrane tendineuse que les tégumens recouvrent, un entrelacement composé de no- dules et de filets blanchâtres. Ces nodules lui ont paru des gan- glions, et ila regardé les filets blanchâtres qui en partent comme de véritables zerfs. On voit deux de ces nodules à l'entrée de chaque rayon, et tous ces nodules communiquent entre eux par üu filet qui part de l’un et va se fixer à l’autre. Enfin, de chacun d'eux partent quelques filets qui vont se rendre à des parties différentes. Ces nerfs n’ont pas encore été reconnus par d’autres obser- vateurs, qui ont depuis examiué des Astéries. Néanmoins, 1l est HISTOIRE DES RADIAIRES, 9 vraisemblable qu’ils existent déjà dans les Radiaires échino- dermes. Sans doute, on s'expose à l'erreur, lorsqu'ou attribue à des parties que l’on ne connaît pas bien des fonctions dont on n’a point la preuve; j'en pourrais citer des exemples. Mais ici, plu- sieurs considérations solides concourent à confirmier le jugement de M. Spix ; parce que des muscles reconnus dans les Radiaires échinodermes exigent l'existence de nerfs propres à en exciter les mouvemens. En effec, les Radiaires échinodermes exécutent des mouve- mens de parties qui ne peuvent être uniquement le résultat d’excitations de l’extérieur. Leurs épines mobiles, les parties dures de leur bouche, etc., sont dans ce cas nécessairement. Leurs mouvemens ne peuvent être dus qu’à l’action de muscles excités par une influence nerveuse, quoique probablement cette influence soit elle-même provoquée par des excitations du de- hors. Cependant M. Spér n’a pu réussir à découvrir des nodules et des filets ne: veux dans l’oursin ; ce que j’attribue à des dispo- sitions particulières de ces parties dans les oursins, car je ne doute pas qu’elles n’y existent. Quant aux Radiaires mollasses, on ne leur connaît aucun mou- vement qui ne puisse être le produit d’excitations de l'extérieur. Bien inférieures en animalisation aux Radiaires échinodermes , elles n’ont point de tubes à faire rentrer, point d’épines à mou- voir, point de parties dures à la bouche pour écraser les ali- mens. Elles digèrent, par macération, ce qu'elles engloutissent dans leur estomac, et, comme les Polypes, elles rejettent ce qu’elles n’ont pu digérer. _ J'ai dit que l’imiperfection du système nerveux de celles des Radiaires qui ont des nerfs, ne paraît encore le rendre propre qu'a l'excitation du mouvement musculaire, et non à la produc- tion du sentiment. On a observé effectivement qu’ellesne parais- sent nullement douées desensibilité, et que l'on coupe un rayon à une Stelléride, sans qu’elle en donne aucun signe notable. Tous les animaux de cette classe sont libres, c’est-à-dire non fixés, et vivent dans la mer. On n’en connait aucun qui soit ha- bitant de l’eau douce. qe) HISTOIRE DES RADIAIRES. La classe des Radiaïres étant fort nombreuse relativemient aux diverses races qui s’y rapportent, je la divise primairement en deux ordres, de la manière suivante : Ordre 1°%,— Radiaires mollasses. Ordre 2°, — Radiaires échinodermes. Exposons successivement les caractères de ces deux ürdres , ainsi que ceux des objets qu'ils embrassent. [ La classe des Radiaires comprend plusieurs types tellement dissembiables que l’on ne peut rien ajouter de précis aux géné- ralités données ici par Lamarck ; c’est en parlant de chaque di- vision principale que nous ferons connaître et les faits nouveaux acquis par la science au sujet de leur organisation et les princi- pes de classification qui peuvent être adoptés pour chacune de ces divisions érigée en classe ou en ordre.] ORDRE PRRMIER. RADIAIRES MOLLASSES. Le corps gelatineux ; la peau molle et transparente ; point de tubes retractiles sortant par des trous de la peau ; point d'anus; point de parties dures à la bouche; point de cavité intérieure propre à contenir des organes. Parmi les animaux de cette classe, tous ceux qui appar- tiennent à l'ordre de Radiaires mollasses sont évidemment les plus rapprochés des Polypes par leurs rapports; car ce sont encore des animaux gélatineux, transparens et dont les parties n'ont que peu de consistance, On ne leur con- P AE nait point de nerfs (1), point de vaisseaux pour le mou- mm — —. (1) Nous rapporterons plus loin l'opinion de M. Ehrenberg RADIAIRES MOLLASSES, II vement des fluides propres. Tous sont encore dépourvus d'anus. Leur corps n'offre point de cavité propre à con- ténir des organes : en sorte que leurs organes spéciaux in- térieurs sont encore immergés, pour ainsi dire, dans la chair gélatineuse où ils se sont formés. Leurs fluides pro- pres ne se réparent que par l'absorption qu'en fait sans cesse le tissu cellulaire autour de l'organe digestif, de ses apperñdices et de ses canaux vasculiformes ; aussi,dans ce tissu qui en est imbibé, ces fluides ne s’ÿ tneuvent qu'avec lenteur et sans vaisseaux particuliers. Enfin ici la bouche est toujours, comme dans les Polypes, dépourvue de par- ties dures. Cet ordre doit donc être le premier de la classe, puisque les animaux qu'il comprend doivent, selon l'or- dre mênie de Ja nature, venir immédiatement après les Polypes. Ce que je viens de dire est tellement fondé, que le pre- mier genre des Radiaires mollasses [les Stphanomies] offre des arimaux composés et en quelque sorte ambigus entre les Polypes et les Radiaires. Ces animaux gélatineux sont extrêmement nombreux et diversifiés ; on en trouve dans toutes les mers, mais plus abondamment dans celles des climats chauds. Quant à celles de ces Radiaires qui vivent dans les climats tempérés et même dans ceux qui sont froids, c'est au printemps et surtout dans l'été qu’elles paraissent et qu'il faut les cher: cher. siù Leur grande transparence les rend difficiles à aperce- voir dans l’eau. Enfin leur substance ést si frêle, que lors: que ces animaux sont hors de l’eau, elle se résout promp- relativement à l’existencé des nerfs dans les Médusés , et ce qu’il nomme des anus chez ces animaux. Quant à l'existence d’un 5ys- tème vasculaire ; elle est aujourd’hui généralement admise dans plusieurs types. 12 HISTOIRE DES RADIAIRES. tement en un fluide analogue à l'eau de mer, et semble n'être que de l'eau coagulée. Aucune Aadiaïre mollasse ne possédant de système ner- veux, même en ébauche, aucune, en effet, ne présente de sens particulier ; elles n'en ont nullement besoin. Ainsi non-seulement elles ne jouissent point du sentiment, mais en outre on est fondé à reconnaitre qu'aucun de leurs mouvemens ne peut provenir d'une action musculaire, et que les excitations qu'elles recoivent de l'extérieur, suffisent à l'exécution de leurs mouvemens. Cependant M. Péron dit avoir observé, dans certaines Méduses, les apparences de fibres qu'il regarde comme musculaires. Mais, dans les corps organisés, partout où il y a des fibres, il n’y a pas nécessairement de muscles; les végétaux en offrent la preuve; et tant qu'on n'y trouvera pas en même temps des nerfs partant d'une masse médul- laire principale ou de plusieurs de ces masses, je ne re- garderai point ces fibres comme musculaires. D'ailleurs, dans un corps entièrement gélatineux et pres- que sans consistance, des fibres musculaires manqueraient tellement de point d'appui, qu'il leur serait difficite, pour ne pas dire plus, d'exécuter leurs fonctions : cela me pa- rait incontestable, On peut ajouter qu'on ne connaît dans ces animaux aucun mouvement de parties qui soit indé- pendant de ceux de tout le corps, quoique la contractilité seule en puisse produire de cette sorte. Si ces animaux digèrent rapidement de petits puissons et autres corps vivans dont ils se nourrissent, c'est sans doute en dissolvant promptement ces corps, à l'aide de fluides particuliers dont ils les empreignent; aussi n'ont- ils point de parties dures à la bouche pour les broyer, et ils n'en peuvent avoir, marquant de muscles pour les mou- voir. Dans presque toutes les Radiaires mollasses, et surtout RADIAIRES MOLLASSES, 13 dans la nombreuse famille des Méduses, on observe pen- dant la vie de ces animaux, un mouvement isochrone ou mesuré et constant, qui se fait sentir dans la masse prin- cipale de leur corps. On a pensé qu’il leur servait à se dé- placer dans les eaux ; maïs il est probable qu'il ne sert qu’à faciliter en eux l'exécution des mouvemens vitaux. D'abord, on est autorisé à croire que ce mouvement régulier ne provient nullement d'une action musculaire’; car il faudrait que ces animaux eussent des muscles , et qu'ils eussent aussi un système nerveux assez puissant pour entretenir, pendant la durée de leur vie, sans interrup- tion et sans fatigue, ce même mouvement, comme le fait le système nerveux des animaux qui ont une circulation sans cesse entretenue par les mouvemens du cœur. Ensuite, l’on doit reconnaître que ce mouvement iso- chrone des Aadiaires mollasses ne provient pas non plus des suites de la respiration de ces animaux; car, après les animaux vertébrés, la nature n'offre, dans aucun animal , ces mouvemens alternatifs et mesurés d'inspiration. et d'ex- piration du fluide respiré. Ce n'est même que dans les mammiferes et les oiseaux, que ces mêmes mouvemens ont une régularité distincte; dans les reptiles et dans les poissons, ils perdent cette régularité et deviennent arbi- traires; enfin, dans les animaux sans vertèbres on ne les aperçoit plus. Quelle que soit la respiration des Radiaires, elle est extrêmement lente et s'exécute sans mouvemens perceptibles. Il est bien plus probable que les mouvemens isochrones des Radiaires mollasses sont, comme je l'ai dit, le pro- duit des excitations de l'extérieur, excitations continuel- lement et régulièrement renouvelées dans ces animaux ; et en effet je puis démontrer que ces mouvemens ré- sultent des intermittences successives entre les masses des fluides subtils qui pénètrent dans l’intérieur de ces 14 HISTOIRE DES RADIAIRES. animaux, et celles des mêmes fluides qui s'en échappent après s'être répandues dans toutes leurs parties. On pourrait regarder comme imaginaire de ma part la possibilité de ces alternatives d'immersion et d'émer- sion de fluides subtils, dans la masse d’un corps très souple, à laquelle ils communiquent des mouvemens ré- glés, si le thermoscope imaginé par Franklin n'offrait un exemple frappant de mouvemens semblables, produits par les alternatives de pénétration et de dissipation de calo- rique dans la liqueur de cet instrument. Tous les ans, dans mes leçons sur les Radiaires mol- lasses , Jen fais l'expérience sous les yeux de mes élèves, Ils sont témoins des alternatives réglées que le calorique qui s'échappe de ma main, produit dans la liqueur du thermoscope, en s'y répandant et s'en exhalant alternati- vement, de manière que la liqueur de l'instrument, par ses dilatations et ses condensations promptes, successives et régulières, offre des mouvemens tout-à-fait analogues à ceux des Radiaires dont il s’agit. - Ce n'est donc pas une idée hasardée sans preuve de possibilité, et même sans l'indice d’une probabilité très grande, que celle de considérer les mouvemens iso- chrones des grandes Radiaires mollasses, comme les pro duits des alternatives de pénétration et de dissipation des fluides subtiles environnans, fluides qui se répandent dans ces corps etsen exhalent par des paroxysmes réglés. Les conditions nécessaires pour que le da dont il s’agit puisse s’exécuter, sont au nombre de deux: A Ph que le corps animal soit entièrement géla- tineux, afin que la grande souplesse de ses parties se prête aux effets des fluides subtils et expansifs qui viennent les traverser. Aussi, dans les Radiaires échinodermes , n'ob- serve-t-on plus de pareils mouvemens : 2° Il faut que le volume du corps animal soit un peu RADIAIRES MOLE£ASSES. 19 grand, afin queles masses de fluides subtiles puissent dans leur invasion, y produire des effets sensibles. Aussi, dans les Radiaires mollasses d'un petit volume, ces mouvemens isochrones nes aperçoivent presquepoint, tandis que dans les grandes, comme les Méduses, ils sont extrêmement re. marquables. Toujours gélatineuses , très molles et plus ou moins complètement transparentes, les Radiaires mollasses sont toutes libres, comme errantes et vagantes dans les mers. En elles, l'organe de la digestion ou de la nutrition paraît extrêmement compliqué ou divisé ; tantôt par des appen- dices latéraux, ramifiés et rayonnans, et tantôt par un estomac divisé , et par plusieurs bouches. Les appendices latéraux et rayonnans de leur organe digestif se ter- minent, vers la circonférence et près de la peau de l’ani- mal, en un réseau vasculeux très fin qui paraît s’anasto- moser et se confondre avec les canaux aquifères qui servent à la respiration. A l’aide de ces canaux ou trachées aquifères, beau- coup de Radiaires mollasses se font des approvisionne- mens d'air qu'elles séparent du fluide respiré, et qui leur servent à se soutenir dans les eaux ou à s’élever à leur surface. Ceux qui observeront suffisamment les Meédusaires, se convaincront des rapports nombreux que ces animaux mollasses ont avec les Asteries (les étoiles de mer) quoi- qu'ils en soient très distincts ; et ils sentiront la nécessité de ne les point confondre avec les Polypes, mais de les comprendre dans la classe des Radiaïres où ils constituent un ordre particulier, bien prononcé. J'insiste done fortement contre l'opinion de quelques zoologistes modernes, pour ne point confondre parmi les Polypes, lesanimaux qui composent cet ordre deRadiaires; parce qu'ils en sont fortement distingués , que leur or- 16 HISTOIRE DES RADIAIRES. ganisation est moins simple, et que leur réunion avec les Polypes rendrait très obscur et mal circonscritle ca- ractère classique de ces derniers. Les Radiaïres molasses brillent presque toutes pen- dant Ja nuit, et surtout dans certains temps, d’un éclat phosphorique très lumineux. Les grandes espèces parais- sent alors comme des flambeaux qui illuminent le sein des eaux. Malgré leur grande transparence, beaucoup d'espèces sont ornées de couleurs vives, variées , éclatantes, et dont l'intensité s'accroît et diminue d’un instant à l’autre. Ces animaux sont sans doute singulièrement diversifiés et nombreux dans les mers, et cependant nous n'en con- naissons encore qu'un petit nombre de genres. Néan- moins l'on verra qu'avec le seul genre des Meduses de Linné, Péron et Lesueur, à qui l’on est redevable de tant d'observations importantes faites sur les animaux pen- dant leurs voyages, ont institué quantité de nouveaux genres, dont ils ont déjà publié les caractères. Voici ma distribution des Radiaires mollasses, et les di- visions que j établis parmi elles. DIVISION DES RADIAIRES MOLLASSES. I SECTION. — RADIAIRES ANOMALES. Elles sont, soit irrégulières , soit extraordinaires dans leur forme ; rarement discoides, et plusieurs offrent un corps cartilagineux intérieur, où une vessie aérienne , ou une crête dorsale qui leur sert de voile. [A] Bouches en nombre indéterminée, Stéphanomie, RADIAIRES MOLLASSES. 17 [B] Bouche unique et centrale. * Corps sans vessie aérienne connue, et sans cartilage interne. n Geste. Callianire. Béroëé. Noctiluque. Lucernaire. * Corps offrant , soit une vessie aérienne, soit un car- tilage interne. Physsophore. Rhizophyse. Physalie. Vélelle. Porpite. 1L° SECTION. — RADIAIRES MEDUSAIRES. Elles sont toutes orbiculaires, régulières ou symétri- ques dans leur forme, sans crête, sans queue dorsale, sans vessie aérienne apparente, ét ont un disque sans corps cartilagineux intérieur. * Une seule bouche au disque inférieur de l'ombrelle. Eudore. Phorcynie, Carybdée. Equorée. Callirhoë. Dianée. ** Plusieurs bouches au disque inférieur de l'ombrelle, Ephyre. Obélie. Cassiopée. Aurélie. Céphée. Cyanée, TouE II, 2 18 HISTOIRE DES. RADIAIRES, [Les Radiaires mollasses, en laissant à part les Lucernaires et peut-être les Noctiluques, correspondent à la classe des Acalèphes d’Eschscholtz et de Cuvier qui, de même que Lamarck, les regarde à tort, comme des animaux rayonnés, car chez beaucoup de ces animaux, on nepeut reconnaître une structure rayonnée, souvent même on n’y apercoit rien de symétrique. La place que leur assi- gnent ces naturalistes, ainsi que Lamarck, entre les Echi- nodermes et les Polypes, paraît bien toutefois être la vé- ritable. Ce sont des animaux mous, presque gelatineux , pourvus d'organes digestifs et d'organes locomoteurs qui leur permettent de nager librement dans les eaux de la mer. il serait impossible d'en préciser davantage les caractères généraux, parce que cette classe contient des types très différens etencore imparfaitement connus, et surtout, parce que, dans ces derniers temps, on a annoncé chez plusieurs d’entre eux une organisation très complexe et très riche qui les devrait faire placer plus haut dans l'échelle des êtres, à moins toutefois qu'on n'accordat aussi cette même richesse d'organisation à tous les animaux, à partir des Infusoires. Nous exposerons plus loin les idées nouvelles professées, au sujet de l'organisation dés divers groupes d’Acalèphes, nous devons nous bornér ici à faire connaître les faits gé- néralement admis. Eschscholtz qui publia en 1829 à Berlin un ouvrage d'un grand mérite sur les Acalèphes (System der Acalephen) donne de ces animaux la définition que nous rapportons plus haut, êt reconnaît qu'il nous man- que encore pour eux un caractère distinctif précis. Ils diffèrent, dit-il, des Infusoires par la présence des organes digestifs , des Hydres par leurs organes locomo- teurs, et de la classe des Echinodermes, parce que ces derniers ne peuvent nager librement dans les eaux. Les Acalèphes ont des trompes ou des cavités spéciales, dans lesquelles les alimens peuvent être digérés, mais ils man- RADIAIRES MOLLASSES. 19 quent d’un orifice. anal, par lequel soient excrétés les ré- sidus de la digestion. Ce caractère leur est commun avec les Polypes e et une partie des Echinodermes ( les Sielleri- des) ) es les autres Echinodermes, ont un véritable canal intestinal. Les organes locomoteurs sont très différens dans les divers types de cette classe; mais on doit distinguer d'abord des organes locomoteurs actifs et des organes passifs; ceux- ci quon ne rencontre que dans les Siphonophores, sont, les uns destinés à soutenir l'animal à la surface des eaux, et consistent en une seule vessie pleine d'air ou en plu- sieurs cellules également pleines d'air ; les autres servent comme! une voile pour recevoir l'impulsion du vent. Les organes actifs, chez les Béroïdes ou chez les Ciénophores en général, sont simplement des rangées longitudinales symétriques de cils ou de lamelles vibratiles dont l'agi- tation successive et continuelle détermine le transport de l'animal dans les eaux par un mouvement uniforme, ordinairement très lent : le seul genre Médée peut, en raison de ses cils plus longs, se mouvoir plus vite. L'organe locomoteur des Méduses ou des Discophores, en général, est un disque gelatineux ou subcartlagineux plus ou moins bombé en forme de cloche ou d'ombrelle, et désigné par ce dernier nom; l’ombrelle, en se contrac- tant périodiquement, chasse ou repousse l'eau qui est en contact avec sa face inférieure, et l'animal se trouve ainsi poussé lui-mème dans le sens opposé. Les organes locomoteurs actifs de la plupart Fe Sipho- on ont.quelque rapport. avec celui des. Méduses, mais ils sont, ou. doubles dans les Diphyides ou multiples dans les Physophorides, et consistent en pièces de formes diverses, quelquefois symétriques, souvert irrégulières, formées de la même substance que l'ombrelle des Méduses, et susceptibles de se contracter de même aussi pour chas- 2e 20 HISTOIRE DES RADIAIRES, ser l’eau contenue dans une cavité dont ils sont creusés. Les Physalies et les Vélelles, avec les cavités remplies d'air qui les soutiennent à la surface, ont aussi des membranes dressées en manière de crète ou de voile qui donnent prise au vent et déterminent le transport de l'animal. Quant aux Porpites, qui ont seulement des cavités cellu- leuses remplies d'air, on ne leur connaît point d'autres organes locomoteurs; mais il nous semble extrêmement probable que tous les appendices tentaculaires de ces ani- maux, et des Acalèphes en général, sont couverts de cils vibratiles, non point grands et visibles comme ceux des Béroés, mais tout-à-fait microscopiques comme ceux de certains Infusoires (Paramecie). Les appendices tentaculaires, qu’on nomme plus spé- cialement cirrhes ou tentacules dans différens genres, sont ou bien des cordons essentiellement musculaires et rétractiles, sans cils microscopiques à la surface, ou bien ce sont de longues lanières molles, charnues, couvertes de cils, et pouvant se mouvoir et se contourner en divers sens par le seul effet des mouvemens de ces cils, ou enfin ce sont des tubes creux, simples ou diversement ramifiés , susceptibles d'extension par l’afflux du liquide qui est poussé dans leur intérieur par certains réservoirs particuliers ou par des cavités creusées dans la masse du corps; puis, se rétractant par un effet de l'élasticité des parois, quand le liquide cessant de les gonfler, retourne occuper l'intérieur du corps ou ies réservoirs. Ces tenta- cules rameux sont souvent chargés d'organes particuliers qu'on a pris mal-à-propos pour des ovaires. Les organes digestifs diffèrent considérablement aussi dans les différens groupes d’Acalèphes : tantôt c'est une vaste cavité centrale s’ouvrant par ure large bouche, chez d’autres (les Diphyides) c’est une longue trompe à la base de laquelle se trouvent quelques organes mal connus; RADIAIRES MOLLASSES. 21 chez certaines Méduses (Rhizostomides), une infinité de sucoirs répandus à l'extrémité des bras donnent nais- sance à des canaux qui, en se réunissant, constituent une cavité digestive creusée dans l'intérieur même de la masse. Dans ce dernier cas, on avait pris, par erreur, les quatre cavités ovariennes pour autant de bouches situées autour du pédoncule de l'ombrelle. Chez les autres Aca- lèphes, on observe un grand nombre de trompes ou de sucoirs portant les sucs nutritifs dans la masse même ou dans un canal nourricier qui a pu être pris pour un in- testin. On voit donc qu'à moins d'appeler bouches les extrémités des sucoirs, on ne peut admettre l'existence de tels orifices chez tous les Acalèphes sans exceptior, ni dans aucun cas la muluplicité des bouches. Un système circulatoire a été observé depuis long-temps chez les Béroides ou Cténophores en général; plus récem- ment M. Fhrenberg a prétendu reconnaître une circula- tion au moins partielle dans les Méduses; le même natu- raliste a donné la signification d'yeux et de nerfs à des parties qui étaient demeurées’ indéterminées : nous en parlerons plus loin. Quant à la reproduction des Aca- lèphes , elle parait avoir lieu seulement par des œufs ou germes, mais c’est principalement chez les Méduses que le développement de ces œufs a été complètement observé. On à bien vu les Béroés très jeunes, inais on n’a pas suivi le développement des germes; chez les Diphyides, on a pris pour des œufs un amas de très petites vésicules ob- servées dans la cavité natatoire; chez les Physophorides eufin, on n'a rien vu jusqu'à présent de bien précis rela- tivement à la reproduction. _ Eschscholtz divise les Acalèphes en trois ordres, de la manière suivante : OrDRrE [°*. Les Crénopnones. Ayant une grande cavité digestive centrale, et pour or- 22 HISTOIRE DES RADIAIRES, ganes locomoteurs des rangées longitudinales externes de cils ou de lamelles vibratiles ; familles des Callianirides, des Anemi'des et des Beroides. Orpre Il. Les Discopnorss. Ayant une grande cavité digestive centrale, et pour unique organe locomoteur un disque subcartilagineux en forme de cloche ou d’ombrelle, qui constitue la plus grande partie du corps. Cet ordre est subdivisé suivant la présence ou l'absence des germes visibles : 1° En Discophores phanérocarpes, comprenant les fa- milles des Rhizostomides et des Médusides; 2° En Discophores cryptocarpes , comprenant Îles fa- milles des Géryonides, des Océanides, des Equorides et des Beérenicides. OrorE III. Les Srpnonopxoress. N'ayant pour organes digestifs que des trompes ou su- coirs sans cavité digestive centrale, et, pour organes lo- comoteurs , des pièces subcartilagineuses creusées d’une cavité d’où l’eau est chassée par la contraction, ou une vessie remplie d'air, et souvent ces deux sortes d'organes à-la-fois. , Cet ordre comprend les trois familles des Diphyides, des Physophorides et des ’elellides.] FE, D. Première section. RADIAIRES ANOMALES. Elles sont , soit irregulières, soit extraordinaires dans leur forme , rarement discoïdes , et plusieurs offrent un corps cartilagineux intérieur, où une vessie acriennes ou une créle dorsale qui leur sert de voile. RADIAIRES ANOMALES. 23 Ces Radiaires sont si diversifiées qu’on ne saurait les signaler par un caractère simple qui les embrasse, et ce- pendant aucune d'elles ne peut être convenablement. as- sociée aux Medusaires. Sans changer mon ancienne dispo- sition de leurs genres, je les divise de la manière suivante: [A part les genres Lucernaire et probablement Noctilu- que, les Radiaires anomales correspondent aux Acalèphes ctenophores et siphonophores d'Eschscholtz]. F. D. [A] Bouches en nombre indéterminée." (x) Sous cette coupe, à laquelle je ne rapporte qu’un genre, jindique les Radiaires les plus extraordinaires connues, en un mot, des Radiaires constituant des animaux composés. Elles ne tiennent rien de la forme rayonnante des autres Radiaires, et cependant elles ont déjà l'essentiel de l’or- ganisation des Radiaires mollasses. Ce ne sont pius des Polypes, et l’on doit les placer en tête de la classe, comme avoisioant le plus, sous certains rapports, les Polypes floitans. Il est probable que cette première coupe embrasse un is grand nombre d'animaux différens, qui ne sont pas con- nus, tant par défaut d'observations, que parce que leur grande transparence les rend très dificiles à apercevoir. C'est à Péron et Lesueur que nous devons le petit nombre de ceux de ces animaux que nous connaissons , et dont nous n'avons encore qu'une légère idée. Je sais de M. Lesueur, que, parmi ceux qu'il a observés, il y en a de singulièrement allongés, et qui sont composés d'une (1) Cette division est basée sur une opinion erronte, «et les Stéphanomies , comme les Physophorides auxquels on aie les réunir, n'ont point de bouches en nombre indéterminé, à moins qu'on ne veuille prendre pour telles les extrémités des sucoirs. F. D. 24 HISTOIRE DES RADIAIRES. multitude de parties qui se séparent lorsqu'on veut s'en saisir. Je pense qu'attribuer à ces longs corps, des parties pour nager et faire avancer leur masse dans une direction quel- conque, est une erreur, parce qu'il y a impossibilité phy- sique à cet égard. Ces corps ne peuvent que flotter et mouvoir leurs parties; mais ils ont la faculté de con- tracter des portions de leur longueur, pour entourer et saisir leur proie. En attendant des observations ultérieures sur ces sin- guliers animaux, voici l'exposé du seul genre que nous rapportons à cette coupe. STEPHANOMIE. (Stephanomia,) Animaux gélatineux, transparens, agorégés, composés, adhérens à un tube commun, et formant par leur réunion une masse libre, très longue , flottante, qui imite une guirlande feuillée, garnie de longs filets. A chaque animalcule, des appendices divers , subfo- lüformes; un sucoir tubuleux, rétractile; un ou plusieurs filets simples, longs, tentaculiformes ; des corpuscules en grappes ressemblant à des ovaires. Animalia gelatinosa, hyalina, aggregata, composita, -tubo communt adhærentia, massamque liberam , longissi- mam, natantem sistentia, eamnque serlaceat, foliosam, fr- lamentis instructam simulantem. Singulo animalculo, appendices variæ, subfoliceæ ; haus- tellum tubulosum, retractile ; filamentum, vel filamenta plu- ra simplicia, prælonga, tentaculiformia; corpuscula race- mosa oparia simulantia. OgBseRvaTIONS. — Sur la seule inspection de la ligure que Pé- ron et Lesueur ont publiée de la Stéphanomie dans le premier STEPHANOMIE. 25 volume de leur voyage, j'avais déjà jugé que ce corps singulier et allongé était constitué par des animaux composés, qu’il fal- lait rapporter à la classe des Radiaires, parmi les Mollasses. Ces animaux effectivement ne sont pas sans rapports avec les Phy- salies, etc.; mais comme ils paraissent véritablement composés et participant à une vie commune, j'ai cru devoir les placer à l'entrée de la classe, pour les faire venir à la suite des Polypes flottans qui terminent la classe précédente. Depuis, Lesueur ayant publié une seconde espèce avec beau- coup de détails, je vois ma conjecture confirmée, et le genre Steplanomia solidement établi. D'après ce que nous ont appris Péron et Lesueur, le corps très frêle des Stéphanomies est extrêmement long, et l’on ne peut guère s’en procurer que des portions, telles que celles qu'ils ont représentées. Probablement on en découvrira encore d’au- tres espèces, et déjà M. Lesueur en annonce quelques autres. ESPECES. 1. Stéphanomie hérissée. Stephanomia amiphytridis. St. echinata; appendicibus foliaceis acutis; tentarulis raris, roseis. Peron el Lesueur, Voyage, vol. £.p. 45. pl. 29. fig. 5. * £teplanomia ampäitritis. Eschsch. Acal. p. 155. * Stephanomia amplitritis. Blainv. Man. d’actin. p. 119. Habite l'Océan atlantique, austral. Flle se montre sous la forme d’une belle guirlande de cristal, couleur d'azur, se promevant à la surface des flots. Eile soulève successivement ses folioles dia- phares, qui ressemblent à des feuilles de lierre; ses beaux tenta- cules couleur de rose s'étendent au loin pour envelopper la proie, et alors des milliers de suçoirs, semblables à de longues sangsues, s'éancent du dessous des folioles qui les cachaient, pour la sucer, Voilà ce que nous apprend M. Péron. 2. Stéphanomie grappe. Stephanomia uvaria. St, mutica, subeyanea; appendicibus foliaceis rotundatis; tentaculis numerosis concoloribus. Stephanomia uvaria. Lesueur. Voyage, etc. pl. dernière. * Apolemia uvaria (1). Eschsch. Acal. p. 143, tab. 13. fig, 2. © ——— jp ————° — ———— (1) Le genre Arozemtr, Apolemia, établi par Eschscholtz (Acal. 26 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Apolemia uvaria. Blainv. Man. d’acün. p. 119. pl, 3. fig. r. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique, D'après les détails et la belle figure que M. Lesueur a publiés sur cette espèce, il n’y a pas de doute qu’elle ne constitue un animal véritablement composé d'une multitude d'individus qui commu niquent entre eux et participent à une vie commune, à l'aide du long tube auquel ils adhèrent, Ainsi, les caractères propres de ces individus, et la vie commune dont ils paraissent jouir, ne permetgent pas d’associer les S/éphanomies aux Ascidiens. [Les deux espèces rapportées à ce genre, par Lamarck, d'après Péron et Lesueur doivent être classés parmi les PAy- sophorides d’'Eschscholtz, on /'hysogrades de M.de Blinville etappartiennent réellement à deux genres différens, la pre- mière seule, avéc quelques autres espèces, observées par MM. Lesson et Quoy ét Gaimard doit constituer le genre Stéphanomie que M. de Blainville caractérise ainsi : « Corps en général fort allongé cylindrique, vermiforme, « couvert dans toute son étendue, si ce n’est dans la ligne p. 143) et adopté par M. de Blainville pour la Stephanomia uva- ria Lesueur, a les caractères suivans: « Corps fort allongé, cy- «lindrique vermiforme, pourvu en avant de pièces cartilagi- «neuses natatoires subglobuleuses en deux rangées alternes, « après lesquelles viennent d’autres pièces cartilagineuses so- « lides, en massue, isolées, avec des tentacules simples, garnis « de deux rangées de ventouses d’un côté, et ayant des vésicules « allongées et amincies, remplies de liquide à la base des ten- « tacules. » Eschscholtz, en venant des Açores vers l'Angleterre, put ob- server plusieurs Apolémies vivantes, mais dépouillées de leurs pièces cartilagineuses natatoires; il ne partageait point du tout l'opinion de M. Lesueur, qui les prit pour des animaux compo- sés. Les sucoirs sant jaunâtres, moitié plus courts et plus minces que les réservoirs de liquide, qui sont d'un rouge de brique FD: STEPHANOMIE. 27 « médiane inférieure, d'organes natateurs squameux , & pleins et disposés par bandes transverses, entre lesquel- «les sortent et surtout inférieurement, de longues pro- « ductions cirrhiformes très diversifiées, mêlées avec des « ovaires : orifices du canal intestinal terminaux. » Cette caractéristique tracée dans la persuasion que les Physo- grades sont des Mollusques, doit conséquemment différer de celle que donne Eschscholtz qui n’y admet pas d’o- vaires, et distingue seulement les Stéphanomies «(par leurs « tentacules couverts de,rameaux très rapprochés, et par & leurs pièces solides disposées en séries , et laissant entre «elles des fentes pour le passage des tentacules. » N'en pouvant juger lui-même que d'après les dessins de Péron et Lesueur, il ajoute que les pièces cartilagineuses nata- toires sont encore inconnues, et que ce genre se distingue des Agalma par la disposition régulière et par l'écarte- ment relauf des écailles. M. de Blainville de son côté, dit(Man. d'aciin. P. 129), s'être assuré, d’après des individus peut-être complets, rapportés par MM. Quoy et Gaimard et d'après les des- sins dé M. Lesueur, que les Stéphanomies sont des ani- maux bilatéraux et parfaitement symétriques. Le corps à- . peu-près cylindrique, présente à la partie inférieuré un large sillon médian, ce qui lui donne un contour réniforme, il est en ontre entièrement composé de lamelles muscu- laires posées de champ, libres à leur bord externe, ce qui fait que sa surface est profondément cannelée. M. de Blainville révoque en doute les assertions de Pé- ron sur la manière dont ces animaux saisissent leur proie; le même auteur rapporte à l'espèce de Péron l'espèce décrite sous Je même nom par M. Chamisso et qu'Eschscholtz regarde comme une Agalma. 1 inscrit aussi dans ce genre les Sf. pediculata, St. append iculata, et SE, rosacea de M, Lesson et les 57. triangularis, 8€. im- 28 HISTOIRE DES RADIAIRES. bricata, St. hetacantha et St. foliacea de MM. Quoy et Gaimard.] F. D. [B] Bouche unique et centrale. Ici, sauf le premier genre qui offre un animal d'une conformation très singulière, les Radiaires mollasses ano- males qu'embrasse cette coupe, commencent à présenter une forme plus rayonnante que celle de la coupe qui pré- cède. Le ceste même, premier de leur genre, est un ani- mal isolé qui tient à ceux qui viennent ensuite par ses rapporis, etquire s'en distingue que par l'énorme étendue en largeur de son corps peu élevé. Les longs filets fistuleux et tentaculiformes de plu- sieurs de ces Radiaires ne sont point rétractiles, comme les tubes aspirans ou à ventouses des Stellérides et des Echi- nides ; néanmoins ces Radiaires raccourcissent souvent leurs filets tentaculiformes, et même quelques-unes les font presque disparaître, en les tortillant en spirale ou en tirre-boure. Ce fait observé s'applique aux filets tentaculi- formes de toutes les Radiaires mollasses. Jamais ces filets ne rentrent entièrement, laissant à nu les trous dela peau de l'animai, comme ceux des Radiaires échinodermes. [Les genres Ceste, Callianire et Béroe de Lamarck consti- tuent avec plusieurs genres analogues découverts depuis, l'ordre des Acalèphes Ctenophores, d'Eschscholtz caracté- risé par une srande cavité digestive centrale et par des organes natatoires consistant en lamelles ou papilles vi- bratiles disposées en quatre ou huit rangées extérieures. Le corps de ces animaux est symétrique, sphérique ou ovoide ou cylindrique on en forme de ruban; très mou, facilement décomposable et ne pouvant changer que très lentement sa forme ordinaire. Au milieu se trouve une grande cavité digestive s’ouvrant par une large bouche, 5 dans laquelle s’engouffrent des petits animaux marins STÉPHANOMIE. 29 rencontrés en nageant par ces Acalèphes. Du fond de cette cavité en arrière part un tube étroit, ou canal aqui- fère, destiné à conduire au dehors l’eau qui s’engouffre dans l’estomac. On y observe aussi un système vasculaire très developpé, qui généralement consiste en plusieurs vaisseaux, partant de l'extrémité postérieure ou du fond de la cavité digestive, pour suivre les rangées de cils. Dans les Callianirides le système vasculaire est plus complexe que dans les Mnémiides, puisque des vaisseaux provien- nent aussi des tentacules ; mais c'est dans les Béroïdes qu’on l’observe le mieux. On y voit les huit vaisseaux qui sui- vent les rangées de cils, aboutir à un anneau vascu- laire d'où partent d'autres vaisseaux ramifiés sur la sur- face interne, MM. Audouin et Milne Edwards ont observé dans la Manche le Cydippe pileus (Beroë. Lamck.). Ils y ont vu une cavité, allant d’un pôle à l’autre et communiquant au dehors, et dans le tiers supérieur de laquelle est contenue et comme suspendue une sorte de tube intestinal droit et cylindrique qui s'ouvre au pôle supérieur et porie de chaque côté deux cordons granuleux (peut-être les ovaires ?). Cette cavité est remplie par un liquide en mou- vement qu'on voit passer dans deux tubes latéraux, les- quels se divisent bientôt chacun en quatre branches, et parviennent à la surface du corps, en s’ouvrant dans les canaux longitudinaux, qui conduisent le liquide dans les cils, dont le mouvement est continuel et qui paraissent être des organes respiratoires. Enfin, des parties latérales de chacun des huit canaux costaux naissent une infinité de petits vaisseaux ou sinus transversaux, qui les font communiquer entre eux et qui s'enfoncent dans le paren- chyme environnant, MM. Quoy et Gaimard qui ont observé la circulation dans un grand nombre de Béroïdes, ont décrit plus parti- 30 HISTOIRE DES RADIAIRES. culièrement le Beroe elongatus (voy. de l'Astrolabe z0ol., t. IN, D. 99 qui doit être rapporté au genre Cydippe; ils ont yu de chaque côté de la cavité centrale deux organes qu'ils supposent devoir servir à la digestion. Sur chacune des parties latérales de ces corps existent deux canaux un peu en forme d'S, échancrés pour s’accommoder au renflement du canal central; et s’ouvrant latéralement vers Île tiers supérieur par deux orifices. béans, pour donner issue aux tentacules ciliés. Ces mêmes naturalistes ont exprimé l'opinion que les Béroïdes en attendant qu'on reconnaisse en eux toutes les conditions pour être des Mollusques acéphales, doivent être considérés comme fai- sant le ere entre ces derniers et les Zoophytes. M. de Blainville de son côté en a fait sa classe des Ciliogredes parmi les Moliusques ; mais n'ayant pu les RE lui- même, il s'est borné à rapporter ce que Fabricius et Fle- ming ont dit de leur organisation; et il a adopté pro- visoirement les genres 2 M ro sauf les genres He- dee et Pandore qu'il réunit aux Béroës, et en y ajoutant les senres Æ/cynoe et Ocyroe de M. Er M. Lesson, se fondant sur ses propres observations et sur celles de MAI, Quoy et Gaimard, Audouin et Milne Ed- wards, etc., prétend aussi «que les! Héroides sont plus voisins des Mollusques acéphales que des Zoophytes; qu'ils ont les plus grandsrapports avec certaines espèces d'Ascidiestrans- parenies; quenfin ils conduisent aux Firoles et Salpas, et forment un ordre de Mollusques qu'il sera possible de distinguer un jour, » Il forme de tous les Béroïdes réunis à quelques genres équivoques et mal connus une seule famille divisée ainsi. 1" division, Les CirioBrANcneEs ayant le corps ovalaire, symétrique ou transversal et pair de substance mu- queuse, à réseau vasculaire, à lignes dirigées d'un pôle à l'autre et garnies de lamelles nommées aix STÉPHANOMIE. 31 1° Tribu, Les CEsres, comprenant les genres Ceste et Lemnisque , ce dernier ayant été de son avis même, établi par MM. Quoy et Gaimard sur un fragment de Geste. 2° Tribu: Les CarzrANtRES, comprenant les genres Cal- lianire , Polyptère, Mnémie, Calymne, Bucéphale, Alcynoë, Axiotime. 3° Tribu : Les Neis, pour le seul genre MVeis Eesson. 4° Tribu : Les Ocyroés, pour le seul genre Ocyroe. Rang. 5° Tribu : Les Kucxaris, comprenant les genres Eucha- ris et Cydippe, avec deux autres genres démembrés de ce dernier : Mertenste et Eschscholtzie. 6° Tribu : Les vrats BErRoÉs comprenant les genres Béroë, Idya, Medea, Pandora, Cydalisa. 7° Tribu: Les BeroÉs pourEux, conduisant aux Diphy- des, et contprenant le seul genre Galcolaire. 2% Division : Les Aarzs qu'il soupconne lui:même d'être des Médusaires, et auxquels ils attribue un corps simple, sacciforme, uni, biforé, de substance muqueuse sans nulle trace de cils ? Cette dernière division, dont le nom peut donner lieu à des équivoques et d'ailleurs implique contradiction avec le nom de Béroïdes si on le prend avecla signification que lui donne l’auteur, contient une seule tribu, la 8° nommée les BerosomEs qui comprend les genres Doliolum, Epomis, Bursarius, Bugainvillea, Noctiluca, Sulculeolaria, Appen- dicularia et Praia que M. Lesson n'inscrit tous qu'avec un point de doute, et en ajoutant de plus une particule interrogative devant le genre Bugainvillea qu'il avait pré- cédemment réuni aux Cyanees et dont M. Brandt a fait (1835) le genre Hippocrene , compris dans la famille des Géryonides. Il est bien certain d’ailleurs qu’en voulant classer prématurément des êtres ou mêmes des débris d’a- UMnimaux qui n'éntété observés qu'à la hâte, pendant une 32 MISTOIRE DES RADIAIRES. navigation pénible, on s’exposerait à commettre des er- reurs nombreuses. Il vaut donc mieux, pour beaucoup de genres annoncés, attendre des observations plus com- plètes. Pour le moment, nous indiquons comme plus satisfaisante la classification d'Eschscholtz qui divise les Crénornores en trois familles, savoir : 1° Les CALLIANIRIDES qui ont une petite cavité stoma- cale et des tentacules. 2° Les Mwemkipes qui ont une petite cavité stomacale, sans tentacules. 3° Les BEeroïpgs qui ont une grande cavité centrale te- nant lieu de cavité digestive. Premiere famille: — Es CALLIANIRIDES. La cavité stomacale n’occupe qu'un petit espace au milieu du corps et dechaque côté se trouve une cavité tu- biforme, s'ouvrant dehors et du fond de laquelle prend naissance un tentacule très extensible. Suivant la structure de ces tentacules, ces animaux se elassent dans les trois genres SuIvans : I. Tentacules simples pourvus de filameus déliés, (a) Corps très élargi latéralement en forme de ruban. 1, Ceslum. {(b) Corps globuleux ou ovoiïde. 2. Cydippes IT. Tentacules ramifiés, 3, Callianire.] F. D. ? Corps sans vessie aérienne connue ; sans cartilage in- terne, et sans crête dorsale. £ CESTE. (Cestum.) Corps libre, gélatineux, transparent, très allongé, ho- rizontal, aplati sur les côtés, ayant 4 côtes supérieures , serrées , transverses , ciliées dans toute leur iongueur, CESTE. 33 Bouche unique, située au bord supérieur, à égale dis- tance des extrémités du corps. Corpus liberum, gelatinosum , hyalinum , longissimum , horizontale, ad latera complanatum; costis 4 confertis , 2 k transversis, superioribus , secundum, totam longitudinem ciliatis. Os unicum , in margine superiore apertum , ab uträque extremitate corports , æqualiter remotum. Osservarions. —Le Cesle, ou la ceinture de Vénus, est un genre d'animal très singulier par l'aplatissement de son corps, sa hauteur verticale petite, et son énorme étendue en largeur, qui lui donne la forme d’un ruban très long, situé horizontale- ment , ayant ses tranches verticales. Cet animal est entièrement gélatineux, transparent, d’un blanc laiteux, avec de légers reflets bleuâtres, et avec des cils irisés en ses deux bords supérieurs. Son extrème longueur transversale doit le faire placer à la suite de la Stéphanomie, mais dans une autre coupe. Il montre déjà de grands rapports avec les Béroés et les Callianires. Les cils qui garnissent ses deux bords supérieurs sont très courts , et probablement vibratiles. On leur attribue la faculté de servir à la locomotion de l'animal, sans prendre garde, d'une part, que le volume et la forme du corps, ainsi que leur petitesse leur en ôte la possibilité; et, de l’autre part, qu’un déplacement sans moyens de direction, sans moyens de courir après une proie, de l'arrêter et de la saisir, ne peut être d'aucune utilité à l’animal. Le Ceste se déplace dans les eaux comme une bûche flottante s’y déplacerait. Partout où il se trouve, il y obtient fa- cilement ce qui peut le nourrir. Le Ceste n'a probablement à l’intérieur qu'un organe diges- tif, fort augmenté sur les côtés, comme dans les autres Ra- diaires mollasses, et des vaisseaux aquifères pour la respiration. En effet, ayant des «ppendices latéraux pour la digestion , qui se montrent comme deux lanières contiguës à l'estomac, ies- quelles se joignent à des filets vasculiformes, on eût pu voir les rapports de ces canaux avec ceux des autres Radiaires mollasses Tome IIT, 3 34 HISTOIRE DES RADIAIRES. qui vont former un réseau vasculaire près de la peau, et même s’anastomoser avec les trachées respiratoires. Parmi les nombreuses découvertes d’animaux marins dont on est redevable à MM. Péron et Lesueur, le Ceste est une des plus remarquables. L'individu qui a servi à faire connaitre ce genre, n'était pas entier , et cependant sa longueur était d’un mètre et demi, sa hauteur de huit centimètres, et son épaisseur d’un centimètre seulement. [ Aux caractères donnés par Lamarck, il faut ajouter Ja pré- sence des tentacules ciliés, signalés par Eschscholtz; mais surtout il faut considérer comme une bouche l’ouverture inférieure près de laquelle s'ouvrent les tubes d’où sortent les tentacules, tan- dis que Lamarck supposait au contraire, d’après M. Lesueur, que la bouche devait être située au bord supérieur entre les ran- gées de lamelles vibratiles, dans un enfoncement où vient abou- tir le conduit excréteur. ] E. D: ESPÈCES. 1. Geste de Vénus. Cestum Venerts. C. parte corporis media haud incrassata; margine inferiori simplici. Lesueur. Nouv. Bullet. Sc. vol. 3. juin 1813, n° 69. p. 281. pl. 5. * Cuvier. Règn. anim, r éd, 1v. 60. 2° éd. 111. 283. * Eschscholtz. Acal. p. 22. * Delle Chiaje. Mém, sul, an. s. vert. t. 1v. p. 13. tab. 52. * Blainv. Man, d’act. p. 156. pl. 9.f. x. Habite la Méditerranée, aux environs de Nice, + 2. Ceste de Naïade. Cestum naiadis. Esch. Acal. p. 23. pl. 1, fig. 1. C. parte corporis media lateribus triplo crassiori; margine inferiori membranis plicatis instructo. Habite la mer du Sud, près del’équateur, —Long. 3 pieds, hauteur 2 pouces 172, épaisseur 3 lignes au bord supérieur et 1 172 au bord opposé, | CYDIPPE. 39 f CYDIPPE. (Cydippe). (Eucharis, Péron). (r) Animal libre, gélatineux à corps régulier, globuleux ou ovoide, sans prolongemens aliformes ; pourvu de huit rangées de cils vibratiles , qui le partagent en autant de côtes, Deux cirrhes filiformes ou tentacules simples ciliés sortant de deux cavités, qui s'ouvrent du côté opposé à la bouche. Les cirrhes ou tentacules sont formés d’une tige tu- buleuse sur laquelle s’insèrent des rameaux fins, égale- ment tubuleux qu'on a indiqués mal-à-propos comme des cils vibratiles. Les espèces de ce genre primitivement réunies aux Bé- roés, furent séparées d’abord par M. de Fréminville, qui malheureusement donna le nom d’Idya aux espèces nom- (1) M. Lesson ne laisse dans le genre CyprPrE que deux es- pèces , C. pileus et C. densa. I] caractérise ainsi ce genre , qu'il place dans sa tribu des Æucharis : « Corps globuleux ou ové, « laissant trainer derrière lui deux longs tentacules filiformes, « ciliés sur un des côtés, partant de la base du pôle inférieur. » Les Cydippe ovum, C. elliptica et C. ovum (qu’il nomme Æer- tensia Scoresbyi) sont rangées par lui dans son genre MERTEN- sie (Mertensia), auquel il assigne les caractères suivans :« Corps «vertical, échancré en bas, comprimé sur les côtés, formé de «globes bordés chacun par une rangée de cils. Deux longs «cirrhes partant du pourtour de la bouche et sortant sur le côté à l'extrémité inférieure. » Enfin, avec la Cydippe dimidiata, i forme son genre Escus- CHOLTZIE ( Eschscholtzia), qui a : « le corps vertical, obové, «arrondi au sommet, rétréci en bas, largement et circulaire- « ment ouvert, huit rangées très courtes de cils, occupant seu- «lement le pôle supérieur, deux cintres droits ciliés sur le bord, « partant du milieu des côtés. » [On doit observer que ce nom Æschscholtzia a été donné bien antérieurement à une plante de la famille des Papaveracées.] F. D. 36 HISTOIRE DES RADIAIRES. mées d'abord Béroé par Brown, et laissa ce dernier nom aux espèces dont se compose le genre Cydippe; d'un autre côté Flemming proposa pour ce genre le nom P/eurobran- chea : or le nom /dea ayant été donné par Fabricius à des Lépidoptères et le nom /dya par Lamouroux, à une Ser- tulaire, d’un autre côté, le nom de Pleurobranchea rap- pelant trop un genre de Mollusques, Eschscholtz a cru devoir créer le nom actuel. + 1. Cydippe globuleuse. Cydippe pileus. (Voyez plus loin pag. 52. Eschs. Acal. p. 24.) C. corpore subzgloboso, tentaculis duobus prælongis albidis. Gronovius. Acla. Helvet. 1v. p. 56, tab. 4. fig. 1-5. Beroe, Baster. Opusc. Subsec. 1. p. 124. tab. 14. fig. 6-7. Slabber. Physik. Belustigung. p. 47. tab, 11. fig, 1-2. Volvox bicaudatus. Lin. Syst, nat. éd, xr1, 1325. Beroe pileus, Muller. Zool. Dan. Prodr. n° 2815. Beroe pileus et Beroe lævigatus, Modeer. N. Mém. Ac. Stock, 1790. Medusa pileus. Gmelin, Syst. nat. 3152. n. 14. Scoresby. Arctic. Reg. 1. p. 549. pl. 16. fig. 4? Encycl. mét, pl. 90. fig. 3-4. Pleurobranchea pileus. Flemming. Brit. Anim, p. 504.n° 67. Beroe pileus. Lamarck. An. s. vert, 1!° éd, t. 2. p. 470. Béroë globuleux. Cuv. Règ. Anim. 1° éd. rv. p. 5g. 2e éd, 117, p. 280. Blainv. Man. d'actin. p. 149. pl. 8. fig.‘r. Lesson. Ann. de Sc. nat. 1836. t. v. 256. Ebrenberg. Akalephen. tab. vrr. Mém, acad. Berlin. 1836, Habite la mer du Nord et la Manche. — Larg. 1 pouce. + 2.Cydippe capuchon. Cydippe cucullus. Eschs. Acal. p.25. C. corpore hemisphærico, tentaculis coccineis, Martens. Voy. au Spitzherg. p. 13r. tab. T. f. g, Beroe pileus. Fabricius. Fauna groenl. 361. Beroe cucullus. Modeer, Nouv. Mém, Acad. de Stock, 1790. Scoresby, Arctic regions. p. 549. pl. 16.f, 4. Mertensia Scoresbyi. Lesson. Ann. Sc. nat, 1836, t.v. p. 354. Habite Ja mer glaciale, — Long. à pouces, + 3, Cydippe épaisse, Cydippe densa, Eschs, Acal, 25, CYDIPPE. 37 C. corpore ovali, tentaculis coccineis, Beroe densa. Forskal. Faun, arab. p. 111. Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stockh, 1590. Habite la Méditerranée, — Grosse comme une noisette , avec des côtes rougeâtres et des tentacules rouges. + 4. Cydippe œuf. Cydippe ovum. Eschs. Acal. p. 25. C. corpore ovato, compresso; tentaculis sanguineis. Beroe ovum, Fabrice. Fauna groen. p. 362. n° 355. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Mertensia ovum. Lesson. Ann. Se. nat. 1836. t. v. p. 254. Habite la baie de Baffin.—Varie de la grosseur d’un œuf de pigeon à celle d'un œuf de cane. Couleur du corps bleuâtre pâle; rangées de lamelles vibratiles de couleurs changeantes très brillantes ; celles de ces rangées qui correspondent aux côtés étruits ne s'é- tendent pas aussi loin que les autres vers-les extrémités. + 5. Cydippe entonnoir. Cydippe infundibulum. Eschs. Acal. p. 26. C. corpore hyalino breviter ovato; tentaculis albidis. Baster. Opusc.subsec. 1.p. 123. tab, 14. f.5. Gronovius. Acta Helvet. 5. p. 38r. Volvox Leroe. Linn. Syst. nat. éd. x11. p. 1324. Beroe infundibulum. Muller. Faun. Dan. Prod. n° 2816. Modeer. Nouv. Mém. Acad. de Stockh, 1790. Medusa infundibulum. Gmel, Syst. nat, 3152. Eucycl, méth. pl. go. f. 2. Beroe ovatus, Var, Novem costatus, Lamarck. Hist. Anim, s, vert. 3e éd. t. 11.p. 469. Habite la mer du Nord. — Grosse comme un œuf de poule. (Eschscholtz croit que l'indication de neuf rangées de lamelles vibra- tiles n’est fondée que sur une observation inexacte). + 6. Cydippe elliptique. Cydippe elliptica. Eschs. Acal. i TPE UT JUPE 1e p.26, tab. 2, fig. 1. C. corpore hyalino elongato elliptico , parum compresso ; tentaculis aibidis. Mertensia elliptica. Lesson. Ann. Se. nat. 1836. t. v. p. 254. Hübite la mer du Sud, près de l’équateur. — Long. 1 374 pouces, larg. 374 pouces. +7. Cydippe bipartite. Cydippe dimidiata. Esch. p. 27, tab. 2, fig. 2. 38 HISTOIRE DES RADIAÏRES, C. corpore ovato; cavitate postica maxime. Beroe biloba. Bauks et Solander, 1er voy. de Cook, Eschscholtzia dimidiata, Yesson. Ann. Se. nat. 1836. t. v. p.254. Habite la mer du Sud , entre la Nouvelle-Zélande et la PHUNÈIE Galles du Sud. Corps long d’un pouce, ovoïde dans sa moitié antérieure avec huit rangées de lamelles vibratiles. Sa moitié postérieure égale en longueur est lisse en dehors, et contient une grande cavité conique, M. Sars, dans son mémoire imprimé à Bergen en 1835, a fait connaître deux nouvelles espèces de ce genre, sous les noms de Cydippe bicolor et Cydippe quadricostata. M. Patterson a décrit dans le Ver philosophical jour- nal d'Edimbourg (1836, vol. 20, p. 26, pl. 1) une nou- velle espèce de Béroé des côtes d'Irlande, qui doit être rapportée au genre Cydippe. L'animal est globuleux ou ovoiïde, long de 2 à 7 lignes, transparent et sans couleur, excepté au centre de la cavité stomacale où l’on voit une ligne d'un pourpre foncé. M. Grant prétend avoir observé, dans le Gode pi- leus , un système nerveux très FE (Trans. 2001. soc. 1833,p. 10.) Eschscholtz rapporte aussi avec doute les deux espèces suivantes à ce genre. + 1. Beroe proteus, Quoy et Gaïmard, voy. de l'Uranie, p. 57b. pl. 74 fig. 2. B. ovato roseus, sex costatus, ore abdito. Habite près des Moluques.—-Long. r pouce. Les tentacules n’ont pas été remarquées, mais le caractère de la bouche à peine visible le rapproche des Cydippes. + 2. Beroe albens. Forskal, Fauna arab. p. rer. B, ovalis, nuce coryli duplo major, costis albis; tentaculis nullis. Habite la Méditerranée et la mer Rouge.—Sa forme se rapproche bien aussi des Cydippes, et Pon pourrait penser que ses tentacules blancs auraient échappé à l’observation. CALLIANIRE. 39 L ! Beroe elongatus de MM. Quoy et Gaimard (voy. de l’Astrolabe, pl. 90, f. 9—14) que M. Lesson veut nommer Beroe Quoyi, doit être rapporté à ce genre, sous le nom de Cydippe elongata.— T habite l'Océan atlantique sur la côte d'Afrique. Long. 18 lignes. EF, D. CALLIANIRE. (Callianira.) Animal libre , gélatineux, transparent ; à corps cylin- dracé, tubuleux, obtus à ses extrémités, augmenté sur les côtés de deux nageoires opposées, lamelleuses, ciliées en leurs bords. Bouche terminale, supérieure ? nue, subtransverse. Animal liberum, gelatinosum, hyalinum; corpore cylindraceo, tubuloso, uträque extremitate obtuso, ad latera pinnis duabus lamellosis et margine ciliatis aucto. Os terminale , superum ? nudum , subtransversum. La Calliantre, que Péron, de retour à Paris, a publiée comme appartenant à la classe des Mollusques, quoique les notes qu'il prit sur l’animal vivant, qu’il appelait alors Sophia, et qui me furent communiquées à son arrivée, n’autorisent nullement cette détermination: cette Callianire, dis-je , est pour moi un animal tout-à-fait congénère du Beroe hexagonus de Bruguière. La simplicité de l’organisation intérieure de cet animal, d’a- près l'observation même de Péron, indique clairement qu'il ap- partient aux Radiaïres mollasses , et qu’il est voisin des Béroés par ses rapports. Voici la description originale que fit Peron de sa Sophia diploptera , en observant l'animal vivant; description que j'ai extraite de ses manuscrits communiqués. Animal gelatinosum , hyalinum , molle, lævissimum , fo- lioso-membranulosum , pinniferum , elegans , proteiforme. Corpus cylindrico-tubulosum , uträque extremitate ob- tusum interioris organi cujuslibet apparens ullum. Apertura unica anterior , transversa, bilabiata. 40 HISTOIRE DES RADIAIRES. Latere ex unoquoque producuntur alæ duc, membranu- loso-gelatinosæ, in duo secedentes foliola amplissima, mar- gine fimbriato-ciliata, etc. Cette description d’un animal gélatineux, qui n'offre, outre le digestif, aucun organe intérieur apparent, et qui a une bou- che sans anus, n'indique nullement l’organisation d’un Mollus- que. Au contraire, l'animal, par ses rapports, annonce son voisinage des Béroés, et montre qu'il est congénère de l’espèce que Bruguière a nommé B. hexagonus, un et l’autre constituant nos Callianires. Les Callianires sont des animaux libres, gélatineux , mollasses, transpareus dans toutes leurs parties. Leur corps est vertical dans l’eau, presque cylindrique, comme tubuleux, obtus aux deux extrémités. Il est muni sur les côtés de deux espèces de nageoires opposées, qui se divisent chacune en deux ou trois feuillets membraneux, gélatineux, verticaux , et fort amples. Ces feuillets sont très contractiles, bordés de cils, et égalent presque, par leur étendue verticale, la longueur du corps. On peut dire que les deux nageoires lamellifères et ciliées des Callianires, ne sont que les côtes ciliées et longitudinales des Béroës, mais qui, dans les Callianires, sont très agrandies en volume et réduites en nombre, ou rapprochées et réunies en deux corps opposés. Ces animaux n’ont point de rapport, par l’organisation, avec les Mollusques ptéropodes. [ Quoique Lamarck dise positivement que sa seconde espèce mauque de cirrhes ou tentacules, Eschscholtz n’en persiste pas moius à caractériser le genre Callianire par la présence de deux tentacules rameux; il n'a vu lui-même aucun de ces ani- maux, mais il se fonde sur l’analogie pour dire que les tenta- cules contractés ont pu se dérober à l'observation de Péron ct Lesueur, Gr) FD: (1) M. Lesson, qui conserve le genre Callianire comme Esch- scholtz la admis, le prend pour type de sa tribu des Carrtant- RES, qui, dit-il, « sont des Béroës à corps vertical, fréquemment aussi haut que large, et dont les côtes deviennent très saillantes CALLIANIRE. 4: ESPÈCES. 1. Callianire triploptère. Callianira triploptera. C. pinnis utroque latere trilamellosis , ciliatis; cirrhis duobus tri- partitis. Beroe hexagonus. Brug. Dict. n° 3. Encÿclop. pl. 90. fig. 5-6. * Callianira Slabberi, De Haan, Bijdrag. t. 3 (1827). p. 150. * Callianira triploptera. Eschs. Acal. p. 28. * Blainville, Man. d'actin, p.151. pl. 7. f. 3. * Lesson. Ann, se. nat. 1836. t. 5. p. 246. Habite les mers de Madagascar. 2. Callianire diploptère. Callianira diploptera. C. pinnis utroque latere bilamellosis, ciliatiss cirrhis nullis. Sophia diploptera. Péron, Mss. Callianira. Véron et Lesueur. Annales, vol. 15. p. 65. pl. 2. fig. 16. * Deslongch. Enc. meth. vers. t. 11. p. 163. * Callianira diploptera. Eschs. Acal. p. 28. et sont réunies deux à deux pour former deux espèces d'ailes bordées d’une double rangée verticale de cils. » Avec les genres Mnemie, Calymne et Axiotime d'Eschscholtz et le genre 4/cynoë de Rang et un nouveau genre Polyptére, dé- membré des Mnémies, il y place son genre BucrPmaLon, ayant «le corps plus large que haut, composé d’un tube de forme «hastée, très contractile, s’'ouvrant en haut entre les deux re- « plis des feuillets supérieurs, par une petite ouverture?, terminé «en bas par une ouverture grande et circulaire, et bordé latéra- «lement par deux portions riembraneuses élargies, garnies à « leur terminaison de trois corps denses, épais, massifs et de « forme d'olive. —Le bord supérieur est formé de deux femlles « minces, garnies sur leur bord d’une rangée transversale de « cils. Sur chaque face quatre appendices cylindracés sont im- « plantés à l'extrémité.» Ce genre ne contient qu’une seule espèce très commune près de l’île de Ceylan : Bucephalon Reynaudii (Callianira bucephalon Reyn. Cent. Zool. de Lesson, p. 84, pl. 28,f. A-B). F. D. 42 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Callianira diploptera. Blainv. Man. d’actin. p. 151. Habite les mers équatoriales, voisines de la Nouvelle- Hollande, On y en rencontre des troupes nombreuses, 3, Callianire hexagone. Callianira hexagona. Eschs. Acal, pag. 28. C. corpore hemisphærico, sexangulato; costis ciliatis octo, * Slabber. Phys. Belustig. p. 28. tab, 7. £. 5. * Beroe hexagona, Modeer. N. mém. acad, de Stockholm. 1790. * Janira. Oken, * Encycl. méth. pl. 90. f. 6. Habite la mer du Nord.—Large de 3 lignes; de couleur bleu céleste, avec des lobes plus foncés aux extrémités; tentacules rouges. [ A la suite des Callianires, M. Lesson place la tribu des Ners, qui sont des Callianires ayant le corps plus haut que large, mince, comprimé, et présentant quatre rangées de cils sur les bords et deux autres rangées au milieu, lesquelles se soudent au point de jonction. Cette tribu comprend le seul genre Weis et la seule espèce Mets cordigera (Less. Voy. Coq. Zooph. p. 103, pl. 16 f. 2), des côtes de la Nouvelle-Galles du sud. — Son corps» aminci sur ses deux faces ou taillé en coin, obcordé au pôle su- périeur et largement ouvert à l’autre extrémité, est blanc, hya- lin, couvert de vésicules entrecroisées de jaune mordoré et de jaune clair. ] F. D. + FAMILLE DES MNÉMIIDES. Les animaux de cette famille comme les Callianirides ont une cavité stomacale, n’occupant qu'une petite par- tie du corps, mais ils s'en distinguent par l'absence des cirrhes ou tentacules. Tous ils ont à la bouche de grands lobes, ou bien, près de cette ouverture, des prolongemens pourvus de lamelles vibratiles et quelquefois ces deux sortes d’appendices se présentent à-la-fois. De là sont pris, par Eschscholtz, les caractères distincüfs des quatre genres dans lesquels il divise cette famille, EUCHARIS. 43 (I) Avec des prolongemens étroits près de la bouche. (A) Avec des rangées de lamelles vibratiles sur le corps. (a) Surface du corps pourvue de papilles, sans grands lobes à la bouche, 1. Œucharis. (b) Surface du corps unie, avec des grands lobes à la bou- che. 2. Mnemia. (B) Sans rangées de lamelles vibratiles sur le corps, 3. Calymna. (ID) Sans prolongemens étroits à la bouche, 4. Axiotima. A ces genres il faudrait ajouter ou même réunir ceux que M. Rang a établis sous les noms d'Ocyroë et d'Alcy- noë, si véritablement ces animaux sont dépourvus de cirrhes ou tentacules; il nous semble très probable d’ail- leurs qu'une observation plus exacte des espèces vivantes amenerait la réunion des deux familles des Callianirides et des Mnemiides,et surtout une réduction considérable du nombre des genres. f EUCHARIS. (Eucharis). (1) Corps ovale, beaucoup plus long que large, un peu comprimé, couvert de papilles, avec huit rangées de la- meiles vibratiles. Deux paires d’appendices ciliés autour de la bouche. (1) M. Lesson prend ce genre pour type de sa tribu des Eu- cHaris qui sont, dit-il, des Callianires contractées, de forme ovalaire ou subdéprimée , à 8 ou 9 rangées verticales de cils s’é- tendant d’un pôle à l’autre. Leur tube digestif est formé par deux entonnoirs réunis par un tube plus étroit sur les côtés par- tent deux prolongemens cirrhigères. Cette tribu se compose des genres Æucharis, Cydippe, Mertensia et Esehscholtzia. F, D. 44 HISTOIRE DES RADIAIRES. A l'extrémité postérieure du corps se trouve une exca- vation profonde en entonnoir, dans laquelle s’ouvre le petit canal excréteur de l'estomac. Sur chacun des larges côtés de la cavité stomacale allongée se trouve un vaisseau finement ramifñé; ces deux vaisseaux se réunissent à l'ex- trémité pointue de l'estomac, et forment autour du canal excréteur un anneau vasculaire étroit d'où partent quatre vaisseaux qui s'élèvent le lang des parois de l'excavation en entonnoir jusqu’au bord où ils se partagent chacun en deux branches. Les huit vaisseaux qui en résultent cour- rent sous les rangées de lamelles vibratiles. + 1. Eucharis de Tiedemann. Eucharis Tiedemanni. Eschs. Acal. p. 30. Tab. 1. fig. 2. Appendicibus quatuor tetragonis brevibus ; papillis corporis parvis densis. Blainville. Man, d’actin, p. 154. pl, 8. fig. 2. Lesson. Ann. sc. nat. 1836. L. 5. p. 252. Habite l'Océan pacifique septentrional , à l’est du Japon. — Long. 4 pouces; larg. r 1|2 pouce. Couleur jaunâtre avec une teinte brune; un point foncé sur chaque lamelle vibratile. ! + 2. Eucharis multicorne. Eucharis multicornis. Eschs. Acal. p. 3r. Appendicibus duobus corpore paulo brevioribus, papillis corporis raris inæqualibus. Beroe multicornis, Quoyÿ et Gaïm. Voy. de l'Uranie. p. 554. pl. 74. fr. Eucharis multicornis. Lesson. Ann, sc. nat. 1836.t. 5, p. 253. Habite la Méditerranée, — Long. 2 pouces. Couleur rosée brunâtre. + MNEMIE. (Mnemia.) Corps lisse, ovale, allongé verticalement, très comprimé; les côtés étroits terminés par de grands lobes près de la bouche, et les côtés larges portant chacun deux longs ap- pendices en entonnoir insérés par leur pointe auprès de CALYMNE, 45 la bouche, et munis d'une rangée de lamelles vibratiles ; canal excréteur de l'estomacs'ouvrant dans une excavation en entonnoir. + 1. Mnemie de Schweisger. Mnemia Schweiggeri. Eschs. p. 31, tab. 2. f.3. Corpore ovato, postice mutico. Blainville. Man, d’actin, p. 152. pl. 8. f. 4. Habite près des côtes du Brésil, — Long. 2 pouces. + 2. Mnemnie de Kuhl. Mnemia Kuhli. Eschs. p. 32. tab. F0 Corpore ovato ; stylis duobus posticis subulatis. Habite la mer du Sud, près de l'équateur. — Long. 8 lignes, +3. Mnemie de Chamisso. Mnemia Chamissonis. Eschs. pag. 32. (1) Corpore elongato compresso. Callianira heteroptera. Chamisso, N, act, acad, nat. cur. t. 10. p°862-t1.:130. 113; Polyptera Chamissonis. Lesson, Ann. se. nat. 1836. t. 5. p.247. Habite l'Océan atlantique, près du cap de Bonne-Espérance. — Long. 3 pouces, + 4. Mnemie norvégienne. Mnemia norvegica. Sars. Besk. ov. Polyp. etc. (Bergen, 1835), p. 32. M, corpore hyalino oblongo compresso, radis omnibus postice con- currentibus, appendicibus circa os 4 lanceolatis planis ciliatis; lo- bis corporis maximis. (1) M. Lesson a formé avec cette espèce son genre POLYPTÈRE ( Polyptera ) , caractérisé ainsi: « corps hyalin, très fragile , tu- « buleux, cylindrique, dilaté antérieurement; bouche trans- « verse. Une seule aile de chaque côté, grande, large, cestoïde, «ciliée sur chaque bord, à cils irisés, ailes iniermédiaires plus « petites , au nombre de six, les quatre supérieures sont lancéo- « lées, soudées au corps par leur base, ciliées sur leurs bords ; « les deux inférieures ont de grands rapports avec les deux ailes « latérales cestoïdes, et, comme elles, sont ciliées. » F. D, 46 HISTOIRE DES RADIAIRES. f CALYMNE. (Calymna.) Corps ovale comprimé plus large que haut, dépourvu sur sa surface lisse de rangées de lamelles vibratiles qui se trouvent seulement sur les quatre appendices étroits, lesquels sont enveloppés par les grands lobes latéraux et dirigent leur extrémité libre du côté de la bouche. Le ca- nal excréteur de l'estomac ne se termine pas dans une ex- cavation en entonnoir. 1. Calymne de Treviranus. Calymna Trevirani. Eschs. p. 33. tab. 2. f. ñ: Blainville, Man. d’actin. p. 153. pl. 8.f. 3. Habite la mer du Sud, près de l’équateur.— Haut. 2 pouces, larg. 3 1/8 pouces, épaiss. un peu plus d’un pouce, f ALCYNOÉ, (Alcynoe.) Rang. Corps gélatineux, transparent , vertical, cylindrique, avec huit côtes saillantes, ciliées, et terminées en pointe, cachées en partie sous des lobes natatoires verticaux, li- bres à la base et sur les côtés seulement. Ouverture buc- cale pourvue de quatre appendices ciliés. + 1. Alcynoe vermiculaire. 4lcynoe vermicularis. Rang Mém. soc. Hist. nat. Paris, t.1v. p. 166. pl. 19. f. 1—4. Blainville. Man. d’actin. p. 155. pl. 8. f, 5. (M. Delle Chiaje (Mem. sul an. s, vert, t. 1v. p. 30. pl. 5x) a décrit et figuré, sous le nom d’Acynoe papillosa , une seconde espèce de ce genre.) T AXIOTIME. (Axiotima.) Corps comprimé, plus large que haut, avec deux grands lobes latéraux, munis chacun, vers l'extrémité, de deux rangées de lamelles vibratiles, lesquelles rangées se réu- BÉROÏDES. 47 nissent vers la pointe. Point d'autres appendices autour de la bouche. Au lieu d'estomac on trouve seulement une cavité buccale. + r. Axiotime de Gaede. Axiotime Gaedei. Eschs. Acal, p. 94. tab. 2. f, 6. Azxia. Eschs. Isis. 1835. Azxiotima Gaïdis. Blainville. Man. d’actin. p. 154. pl. 8. f, 9. Habite la mer du Sud, près de l’équateur.—De la grosseur d’un œuf de pigeon. t OCYROÉ. (Ocyroe.) Rang. Corps gélatineux , transparent, vertical, cylindrique , pourvu supérieurement de deux lobes latéraux musculo- membraneux, bifides, épais , larges, et de deux côtes ciliées charnues ; avec deux autres côtes ciliées sur les bords entre les lobes ; ouverture avec quatre bras égale- ment ciliés. + 1. Ocyroé cristalline. Ocyroe crystallina. Rang. M ém. Soc. Hist. nat. de Paris. t. 1v. p. 166, pl. 20. f. 4. O. hyalina ; corpore brachisque brevibus, brachiis obsolete striatis. Blainville. Man. d’actin. p. 155. pl. 8. f. 6. Habite l'Océan atlantique, sous l’équateur.— Long. 3 pouces. + 2. Ocyroé brune. Ocyroe fusca. Rang. I. c. fig. 2. O. flavo-brunneä; lobis maximis minus crassis, transversè striatis > corpore conico longiusculo. Habite l'Océan atlantique, près des îles du cap Vert,—Long. 6 à 8 pouces. + 3. Ocyroé tachée. Ocyroe maculata. Rang. 1. c. f. 3. O. corpore multo majore, longiore , hyalino ; lobis majoribus, cras= sioribus, magis striatis, et duplici maculé fuscé notatis. Hab. la mer des Antilles. — Long. 10 à 14 pouces. (M. de Blainville regarde ce genre comme très voisin de la Callianire hexagone; mais celle-ci a des tentacules dont 48 HISTOIRE DES RADIAIRES. sont privées les Ocyroés. M. Lesson en fait sa quatrième tribu des Béroïdes dont les caractères sont d'avoir « le « corps vertical muni de deux lobes horizontaux bifur- « qués, ayant deux rangées de cils, non plus dans le sens « vertical, mais bien dans une ligne horizontale, ») F. D. FAMILLE DES BEROIDES. Eschscholtz n'a placé dans cette famille que les espèces n'ayant point de cavité stomacale particulière, mais bien une grande cavité occupant la majeure partie du corps, et dont le fond seulement sert de cavité digestive. Il y a tou- jours huit rangées de cils ou lamelles vibratiles à la surface du corps. A l'extrémité fermée du corps, là où l’on ne peut apercevoir le canal excréteur à cause du défaut de trans- parence de la masse, on voit deux mamelons saillans éga- lement garnis de cils ou de lamelles vibratiles. Huit vais- seaux qui prennent leur origine à l'extrémité fermée du corps et se dirigent vers l'extrémité opposée, envoient sur tout leur trajet des ramifications et se terminent dans un anneau vasculaire autour de la grande ouverture. A la face interne du corps, deux gros vaisseaux longitudinaux simples , prenant leur origine à l’anneau vasculaire, et se fortifiant par la jonction des ramifications venues de l'extérieur ramènent tous les liquides à la partie postérieure de la cavité. Le corps a toujours une forme simple sans prolongemens et sans tentacules. Eschscholtz divise ainsi cette famille en trois genres: (A) Rangées des cils vibratiles à découvert, (a) Cils vibratiles plus courts que les intervalles, 1. Béroe, (b) Cils vibratiles plus d’une fois aussi longs que leurs inter- valles, BÉROÉ. 49 2. Medæa. {(B) Rangées des cils situées dans des sillons où elles peuvent se renfermer. 3. Pandora. | F. D. BÉROE. (Beroc.) Corps libre, gélatineux, transparent, ovale ou globu- leux, garni extérieurement de côtes longitudinales ciliés Une ouverture à la base, imitant une bouche. Corpus liberum, gelatinosum, hyalinum, ovale vel glo- bosum : extus costis longitudinalibus ciliatis. Apertura oriformis ad basim corporis. OrservaTions.—Les Béroés semblent avoir des rapports avec les Pyrosomes; car , lorsque l'on considère le B. ovale, on croit voir un Pyrosome redressé, et il en est de même du B. cylin- drique. Mais les Béroés sont des animaux simples, et il n’en est pas ainsi des Pyrosomes. Ces animaux out plus de rapports avec les Médusaires, et cependant ils en sont trop distincts, par leur conformation générale , pour qu’il soit convenable de les y ré- unir comme Linné l'avait fait d’abord, et comme ensuite l’a fait Gmelin dans la dernière édition du Systema naturæ. L'ouverture inférieure, quelquefois fort grande, des Béroëés, est regardée comme la bouche de l'animal. Je soupçonne néan- moins qu’elle n’est due qu'à l'extrême concavité du disque infe- rieur de ces corps et que la véritable bouche se trouve dans.le fond de cette concavité. Outre les caractères de forme qui distinguent principalement les Béroés, on prétend que ces Radiaires ont un mouvement de rotation très remarquable, qu’elles impriment à leur corps, à l’aide des cils ou cirrhes nombreux dont leurs côtes longitudi- nales sont garnies. Ce mouvement sert à exciter ceux de leur intérieur, et non à les faire nager pour courir après une proie, car leur forme n’y est nullement propre, et partout où ils son, l’eau leur apporte également les corpusceules dont 1ls se nour- Toue IT, 4 5o HISTOIRE DES RADIAIRES. rissent. Toutes les autres Radiaires mollasses sont dans le même cas. Ces animaux ont aussi un mouvement alternatif de dilata- tion et de contraction que Bosc a observé. Les Béroés sont très phosphoriques: ils brillent pendant la nuit, comme autant de lumières suspendues dans les eaux; et lenr clarté est d'autant plus vive que leurs mouvemens sont plusrapides. [ La forme des Béroés, au lieu d’être exactement circulaire, est toujours un peu comprimée, et l’on remarque que les ran- gées de cils, rapprochées deux à deux, au lieu d’être égale- ment espacées, paraissent former une paire sur chacune des faces larges et des faces étroites. Les rangées longitudinales de cils vibratiles partent de l’extrémité fermée, mais elles n’at- teignent pas tout-à-fait l’autre extrémité; elles sont formées de petites rangées transversales de petits cils plus courts que les in- tervalles séparant ces petites rangées. Le corps est susceptible de changer de forme jusqu’à un certain point; quand beaucoup d'alimens se sont engouffrés dans la grande cavité centrale, animal en empêche la sortie en seresserrant au milieu. Quand, au contfaire, il veut expulser le résidu de la nutrition , il peut retourner presque entièrement cette cavité. Si on le touche, il resserre le bord de louverture antérieure et devient presque sphérique. ] F. D. ESPÈCE. 1. Béroé cylindrique. Beroe eylindricus. B. oblongo-cylindraceus, verticalis, subocto-costatus ; ore amplo. Beroe macrostomus. Péron et Lesueur. Voyage, 1. pl. 3r.f. 1. * Beroe Capensis. Chamisso, N. act, nat. cur, 10. 361. tab. 30, f, 4. * Idya macrostomus. Freminv. Nouv. bul, phil, 1£0g, p. 329. f, c. Encycl. meth, vers. t, 11. p. 141. * Beroe Capensis, Eschs. Acal. p. 37. * Beroe macrostomus. Blainv. Man, d’actin. p. 145. * Beroe macrostomus, I esson. Voyage de la Coq. Zooi. pl. 15. f. 2. * Idya macrostoma, Lesson. Ann. se. nat, 1836.t. 5. f. 259. (1) (1) M. Lesson qui, sans tenir compte de labsence ou de la présence des cirrhes tentaculaires, met dans le genre Zéroé Îes BÉROË,. 51 Hab. l'Océan atlantique austral, Péron et Lesueur. — Sa forme gé— nérale est la mème que celle du Pyrosome. Tous les vaisseaux sont d'une couleur ferrugineuse, 2. Béroe ovale. Beroe ovatus. E. ovalo-conoideus ; suboclo-costatus ; ore maximo nudo. Medusa beroe. Linn. Syst. nat. x° éd. p. 660. Medusa infundibulum, Gel. p. 3152, Beroe. Brown. Jam. 384. p, 43. f. 2, Encycl. pl. 90. f, 7. Beroe ovata. Eschs, Acal. p. 36. Blainv. Man. d’actin. p. 144. Idya ovata. Lesson, Mém. ann. sc. nat. 1836. t.5. p. 258. Beroe ovatus. Delle Chiaje. Mém. s. an, s, vert. pl. 32. f, 21, (1) et pl. 52. 2. idem, novem-costatus. (Reporté au genre Cydippe, p. 37): Beroe. Bast. op. subs. 3. p. 123. t.14.f. 8, Encyel. pl. 90. f. 2. Hab. les mers d'Amérique, et sa variété, les mers d'Europe. + 3. Béroé melon. Beroe cucumis. B. radiis omnibus postice concurrentibus, extus immaculata, super- Jficie interna rubro punctata. Beroe cucumis, O. Fabricius. Fauna Groenl, p. 36r. Gmelin. Syst. nat. 3152. Béroïdes, qui ont : «le corps arrondi, à rangées de cils très rap- prochées; les ouvertures de la bouche et del’anus très petites ; la circulation presque nulle» : donne pour caractères au genre Zdya d’avoir le « corps sacciforme cylindracé, plus haut que large, « mollasse, à rangées de cils très irisées ; très largement ouvert à « une extrémité, et médiocrement à l’autre. » Il place dans ce dernier genre les espèces suivantes: 1° Zdya macrostoma (Beroe cylindricus. Lamk.). 2. Idya borealis (1dya. Freminville, Bull. Soc. phil. 1809?) 3. Zdya Forskalii (Beroe rufescens. Forskal.) 4. Idya ovata (Beroe ovatus. Lamk.) F. D. (1) L'espèce observée par M.Delle Chiaje à Naples n’est pro- bablement pas la méme que celle de Lamarck; aussi M. Lesson a-t-1l proposé d’en faire une espèce distincte, Beroe Chiajü (An. sc. nat. 1836, t. 5, p. 256.). F. D. 4. HISTOIRE DES RADIAIRES. Modeer, N. mém, acad, Stockholm, 1790. Eschscholtz. Acai. p. 36. Sars. Beskrivelser over Polyp. etc. (Bergen , 1835), p. 30. Hab, ja baie de Paffin. — Long. 3 pouces. + 4. Béroë ponctué. Beroe punctata. LA + 6. 1 B. radiis omnibus posticè concurrentibus , ciliis altera ab altera wque dissitisextus ferrugineo-punctata, vasis haud coloratis, Chamisso, N. act. acad. curios. x, p.361, lab, 37, f, 1. Eschs. Acal, p. 37. tab. 3.f. 1. Hab. l'Océan atlantique, au nord des Açores, Béroë jaunâtre. Beroe gtlva. B, radiis omnibus concurrentibus, ciliis per parie approximalis ; va= sis ferrugineis. Eschsch. Acal. p. 37. Hab. près des côtes du Brésil, — Long. plus de 2 pouces. Couleur d’un jaune brunâtre clair. Béroë roussâtre. Peroe rufescens. Ovata oblons a; intus prorsus vacua, Medusa beroe rufescens. Forskal, Faun. arab, p. 117. Hab. la Méditerranée, — Long, 5 pouces, Ÿ 7. Béroé de Baster. Beroe Basteri. Lesson. Voy. de Coq. Zooph.p. 104. pl. 16.f. 1. Hab. l'Océan pacifique, sur les côtes du Pérou. B. ovatus, hyalinus, novem-costatus, membranà nebulosà vestitus ? Béroé globuleux. Beroe pileus. B. globosus ; costis octo, cirrhisque duobus ciliatis, prælongis. Medusa pileus, Gel. p. 3150. Beroe. Bast. op. subs. 3, p. 126. t.14. f. 6-7, Encycl. pl, 90. f. 3-4. Hab. la Méditerranée , l'Océan atlantique. Il paraît se rapprocher des Noctiluques par ses rapports. (Cette espèce est reportée au genre Cydippe, voy. p. 36.) (M. Lesson rapporte encore à ce genre : 1° Le Beroe elongatus Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol, pl. 90. f. 9 — 14), quil nomme £eroe Quoyü, mais qui en raison de ses tentacules ou cirrhes rameux doit appartenir au genre Cydi ppe. MÉDÉE, 53 20 Le Beroe elongatus. Risso. Hist, nat, Eur. mér. t. v. pag. 303. 30 Le Beroe albens, Forskal; et 4° le Beroe roseus. Quoy et Gaim., qui est une Cydippe comme le précédent. — be Le Beroe Scoresbyi (Medusa Scoresby. Aret. Reg. t. 1 p. 548. pl. 16.f. 5. — 6° Le Peroe fullax (Medusa Scor. 1. c. pl. 16. f. 3), qu'il soupconne lui-même n'être qu'une variété de l'espèce précédente. Quant au Béroë gargan- tua (Voyag. Coq. zooph., p. 107. pl. 15), on ne peut dire au juste ce que ce peut être, mais très certainement ce n'est pas un Béroë.) FD: + MÉDÉE. (Medea.) Esch. Ce genre ne diffère essentiellement des vrais Béroës auxquels M. de Blainville le réunit, que par la longueur des cils vibratiles qui doivent dépasser deux fois la lon- gueur des intervalles séparant les petites rangées trans- verses de ces cils. Les rangées longitudinales qui partent de l'extrémité fermée, ne dépassent pas beaucoup la moi- tié de la longueur du corps qui est comprimé et forme deux très grosses lèvres, n'ayant pas moins d’un tiers de sa lon- gueur totale, de chaque côté de la bouche. Le mouvement de locomotion est très vif en raison de la longueur des cils. Comme les espèces de ce genre sont très petites, on pour- rait supposer que ce ne sont que de jeunes individus d’un autre genre. + 1. Médée resserrée. Medea constricta. M. corpore vasisque albicantibus. Beroe constricta, Chamisso, Nov. act. acad, nat, cur. t. x. p. 36r, tab 3r.f. 2. Medea constricta. Eschs. Acal. p. 38. Hab. Le détroit de la Sonde. — Corps ovale obtus blanchâtre, long de 5 lignes. + 2. Médée roussâtre. Medea rufeseens. 54 HISTOIRE DES RADIAIRES. M, corpore rufescente, vasis rufo-ferrugineis. Eschscholtz. Acal, p. 38. tab, 3. f. 5. Beroe rufivasa. Blainville, Man. d’actin. p. 145. pl. 8. f. 7. Hab. la mer du Sud près de l'équateur. — Longueur 2 lignes. M. Lesson ajoute au genre Médée deux espèces obser- vées par Scoresby dans les régions arctiques et prises pour des Méduses par ce navigateur , l'une Medea arctica (Me- dusa Scoresby. Arct. reg. p. 50. PI. xvr. £, 8), a le corps ovoidal étranglé près de l’ouverture; elle est transpa- rente avec des vaisseaux roses. L'autre Medea dubia {Medusa Scoresb. p. 549. PI. xvr f. 6. — Medusa Martens. Voy. au Spitzb. t. 2,p. 125, pl. P. f. H.), a le corps ovoïde avec une cavité centrale formé de deux cones opposés et unis par un étroit canal. Entre les Medées et les Pandores M. Lesson place aussi un nouveau genre CYDALISE, Cydalisa, qu'il a créé pour l'espèce C. mütræformis qu'il avait précédemment publiée sous le nom de Beroe mitræformis (Voyag. de la Coquille. Zool. p. 106. pl. 15 f. 3.;, et qui provient des côtes du Pérou. Les caractères du genre sont les suivans: « Corps tronqué et largement ouvert à une extrémité, « finissant en pointe au pôle opposé qui est percé de « deux petites ouvertures ciliées sur leur pourtour; huit « rangées verticales de cils simples.» L'espèce décrite a le corps conique à large ouverture bordée d'un cercle rose. t PANDORE. (Pandora) Ce genre également réuni aux Béroés par M. de Blain- ville en diffère, parce que ses rangées longitudinales de cils sont logées dans des sillons pourvus de bords mem- braneux, et susceptibles de les renfermer. Il est en outre distingué par une rangée de filamens fins ou de tenta- cules qui forment une couronne au bord externe de l'ou- NOCTILUQUE. 55 verture antérieure, tout-à-fait sur l'anneau vasculaire. Le mouvement de cet animal est très lent, + r. Pandore de Flemming. Pandora Flemingü. Eschs. Acal. p. 39. Tab. 2, f. 7. Beroe Flemingii. Blainv, Man. d’acuün. p. 145. pl, 8. f. 5. Lesson. Mém. Ann. s. nat. p. 145. pl. 8. t.v. 1836 p. 259. Hab. l'Océan pacifique septentrional du Japon, — Long. 3 lignes. (M. Lesson a jugé d’après la figure donnée par Eschseholtz qu’il existe deux ouvertures à l'extrémité fermée, mais Eschscholtz quoiqu'il ait bien marqué là deux étoiles ne dit rien sur leur signification.) EF. D. NOCTILUQUE. (Noctiluca.) Corps très petit, gélatineux, transparent, subsphérique, réniforme dans ses contractions , et paraissant enveloppé d'une membrane chargée de nervures très fines. Bouche inférieure, contractile, infundibuliforme, mu- nie d'un tentacule filiforme. Corpus minimum , gelatinosum, hyalinum , subsphæ- ricum, in contractionibus reniforme, pelliculaä venis te- nuissimis nervos vestitum. Os inferum, contractile, infundibuliforme, tentaculo fili- jormi instructum. Ossenvarions. -— M. Suriray , recherchant, dans le port du Havre, la cause de la phosphorescence des eaux de la mer en certaines circonstances, a observé le Noctiluque, l'a décrit et figuré dans un mémoire dent il a fait part à la classe des sciences de l’Institut. Il le regarde comme étant la cause, au moins la principale, de la phosphorescence de la mer en certains temps. Le Noctiluque est quelquefois d’une abondance telle qu’il forme une croûte assez épaisse à la surface de l’eau. Sa forme est sphérique; mais dans ses contractions il prend quelquefois celle d’un rein; il n’est pas plus gros que la tête d’une petite épingle, et sa diaphancité égale celle du cristal. Au milieu de sa partie inférieure, on observe une ouverture, de laquelle sortun tentacule filiforme qui parait tubuleux, et à 56 HISTOIRE DES RADIAIRES. côté une espèce d'œsophage en entonnoir. Dans les contractions, le tentacule disparait quelquefois. Sonintérieur offre souvent de petits corps ronds, groupés, que M. Suréray prend pour des œufs, et qui ne peuvent êlre que des gemmes reproducteurs. À l'extérieur , on aperçoit des vais- raux très fins, ramifiés presque en réseau. On sait depuislong-temps que la phosphorescence des eaux de la mer est due à des animaux de diverses grandeurs, parmi lesquels il y en a de très petits et même microscopiques. Ce sont ces derniers, et surtout les Voctiluques, qui, par leur nombre prodigieux, rendent, en certains temps, la mer singulièrement lumineuse. On ne connaît encore qu’une seule espèce de Noctiluque, si les Gleba (1) de Forskal n’en offrent pas quelques autres. [Quoique M. Suriray ait encore publié de nouveaux détails sur son Noctiluque(Mag. zool. 1836), on ignore encore la véritable organisation de ce singulier animal, etconséquemment, la place qu'il doit occuper dans ia classification. M. de Blainville, qui le range provisoirement à la suite des Diphyides, dit qu’on peut supposer le tentacule terminé par un sucoir, puis il ajoute n'avoir pu déterminer un canal intestinal avec une ouverture anale. M. Lesson en fait le 26° genre de ses Béroïdes; mais à la vérité , il le place dans sa division des Béroïdes acils (c’est-à- dire sans cils) avec les Rosacea , et Œautres genres qui parais- sent être plutôt des Diphyides. Précédemment, M. Oken, dans son Traité d'histoire nat., 181, l'avait rapproché des Méduses, et cette opinion est peut-être préférable. ] FE: D; ESPECE. 1. Noctiluque miliaire. /Voctiluca miliaris. Noctiluca. Suriray. Mém. magasin de zoologie, 1836. Blainville. Man. d’actin, p. 140. pl. 6. f. 9. Lesson. Mém. Aun, sc, nat. t, v. p. 268. 1836. Habite l'Océan européen. Le Gleba cité parait être une seconde espèce, dépourvue de tentacules. (1) Les Gleba sont simplement des pièces natatoires déta- chées du genre Hippopode. LUCERNAIRE. 57 LUCERNAIRE, (Lucernaria.) Corps libre, gélatineux, subconique, ayant sa partie supérieure allongée et atténuée en queue dorsale, ter- ninée par une ventouse: l'inférieure plus ample, plus large ; ayant son bord divisé en lobes ou rayons diver- gens et tentaculifères. Bouche inférieure et centrale. Des tentacules courts, nombreux, globulifères, à l'extrémité de chaque rayon. Corpus l'berum, gelaiinosum ; subconicum ; supernä parte in eaudam dorsalem elongato - altenuatä, coty- loque terminatä : inferna ampliore, latiore ; in lobos aut radios divaricatos et tentaculiferos ad marginem partita. * Os inferum et centrale. Tentaculu brevia, numerosa , globulifera, ad apicem radiorum. Ossenvarions. — Les Lucernaïres sont, en quelque sorte, des Astéries gélatineuses, dont la partie dorsale est élevée, allon- gée et atténuée en queue verticale. L’extrémité supérieure de cette queue offre un oscule que l’on pourrait prendre pour un anus, mais qui paraît n’être qu'une ventouse, au moyen de la- quelle l'animal se fixe et se suspend aux fucus ou autres corps marins. Quant à l'extrémité inférieure du même animal, elle est co- noïde, élargie orbiculairement, et son berd est divisé, soit en quatre rayons doubles, soit en huit rayons également espacés selon les espèces; quelquefois mème on n’en voit que sept. Au sommet de chaque rayon, l’on aperçoit des tentacules nom: breux, globuliféres, fort courts, mais que l'animal allonge ou replie comme à son gré, et qui paraissent disposés en faisceau. Le globule de chaque tentacule fait encore l’oflice de ventouse, et l'animal s’en sert pour saisir sa proie, en y fixant ce globule, ct ensuite repliant ses rayons vers la bouche. Celle-ci occupe le centre du disque inférieur qui est un peu concave, et y forme une légère saillie à quatre dents. Les Lucernaires commencent à donner une idée des Médu- 58 HISTOIRE DES RADIAIRES. saires, et néanmoins elles semblent tenir aux Physsophores par leur partie dorsale, prolongée verticalement, et par leur base élargie, etlobée ou rayonnée. Leur queue dorsale ne paraît due qu'à un allongement vertical de leur estomac, auquel aboutis- sent des cæcum qui se prolongent presque jusqu’à l'extrémité des rayons. Des fibres musculaires, probablement animées par quel- ques fibrilles nerveuses, servent aux mouvemens des rayons, et des autres parties de l'animal, O.-F, Muller nous a, le premier, fait connaître le genre des Lucernaires , en publiant l'espèce qu’il nomma Z. quadricornis. Depuis , une autre espèce fut découverte, ainsi que quelques- unes de ses variétés que lon crut pouvoir distinguer. Or, cette deuxième espèce ayant été récemment observée par M. Zamou- roux, ce zélé naturaliste nous a donné des détails fort intéressans sur l’organisation de ces animaux. Les Lucernaires se nourrissent d'Hydres, de Monocles, de Clo- portes marins, etc.; il parait qu’elles répandent la nuit une lu- mière phosphorique, comme les Méduses. [ Presque tous les naturalistes, depuis Lamarck, ont assigné au genre Lucernaire une toute autre place dans la classification. Cuvier (Règn. anim.) le place dans l'ordre des Polypes charnus, avec les Actinies et les Zoanthes. M. de Blainville (Man. d’act.) le place également en tête de sa famille des Zoanthaires mous ou Actinies, touten reconnaissant que ce genre est véritablement bien distinct. M. Ehrenberg, dans son ouvrage sur la classifi- cation des Polypes (Die Corallenthiere des Rothen Meeres, 1834), en fait le neuvième genre de sa famille des Actinines. Cependant on dait reconnaître qu’il y a une grande différence entre les tu- bercules papilliformes des bras de la Lucernaire, et les tentacu- les extensibles des Actinies. Pent-être, en raison de leur mode de division quaternaire et de la structure de leurs ovaires, en forme de cordons fraisés comme ceux des Méduses, doit-on les rapprocher davantage de ce dernier type. ] FD ESPECES. 1. Lucernaire à 4 rayons. Lucernaria quadricornis. L. corpore infernè dilatato, subcampanulato ; radiis quatuor bifidis, apice tentaculalis. LUCERNAIRE:. 59 Lucernaria quadricornis, Mull, Zool. dan. 1.p. br. t 30. fig. 1-6. Encyel. pl. 80. fig. 13-16. Gmel. p. 3151. n0 r. Lucernaria auricula, O. fab. fn. Groenl, p.341. >. eadem? major, limbo subcampanulato. Lucernaria fascicularis. Flem, Act. soc. wern. 2.p. 248,1. 18. f, 1-2. Habite l'Océan boréal, la mer de Norvège, se fixant aux fucus, etc, Ses huit rayons, en partie réunis par paires, ne paraissent qu’au nombre de quatre qui sont fourchus au sommet. Ils n’ont effecli- vement à l’intérieur que quatre cœcum (peut-être doubles), au lieu de huit séparés, comme dans l'espèce suivante. 2. Lucernaire à 8 rayons, Lucernaria octo-radiata. L, corpore infernè campanulato ; radiis octo æqualiter distantibus. Lucernaria auricula. O. Mull. Zool. dan. 4. p. 35,t. 152. fig. 1-3. Lucernaire campanulée, Lamouroux. Mém, mss. Lucernaria auricula. Montagu. Act. soc. Linn.1x. p.113.t.7.fig. 5. * Blainville. Man, d’actin. p. 317. pl. 50. f. 4. Habite l'Océan boréal, la Manche. — Cette espèce diffère éminemment de la précédente, en ce que son limbe offre huit rayons courts, simples et également espacés. Ils sont pareillement terminés par des tentacules nombreux , comme en faisceau, et globulifères. A l'intérieur, elle présente huit cœæcum séparés au lieu de quatre. Quelquefois, par avortement, elle n'offre que sept rayons, comme on le voit dans la figure publiée par M. Houtagu. 3. Lucernaria convolpulus. Johnston mag. of nat. hist. E939- pe 09: fe 2. Cette espèce à laquelle pourrait bien se rapporter la figure donnée par Montagu, diffère de la précédente par la lenteur de ses mouvemens et par sa fixité, Elle est campanulée à partir de son pied dont elle est séparée par un étranglement, Habite les côtes d'Angleterre, — Haut. 1 pouce. Corps offrant, soit une vessie aérienne, soit un cartilage interne. Cette deuxième division des Radiaires anomales-verti- cales est remarquable par les particularités des animaux qu'elle embrasse. En effet, les uns ont une vessie aérienne qui leur sert à se soutenir dans le sein des eaux, et peut- 6o HISTOIRE DES RADIAIRES. être qu'ils vident ou remplissent comme à leur gré; et les autres ontintérieurement un Corps cartilagineux qui sub- siste après leur destruction, Plusieurs de ces arimaux ont leur corps surmonté d'une crête dorsale qui semble leur servir de voile. Voici les genres qui se rapportent à cette division. + [Cette division en yajoutant Îles Stéphanomies (p. 24) et les genres découverts depuis la publication de la pre- mire édition de Lamarck, correspond au troisième ordre des Acalèphes de Eschschoitz, celui des Sirmoxornores caractérisé ainsi: (Point de cavité digestive centrale ; « mais des sucoirs distincts. Organes natateurs consistant «en cavités particulières creusées dans des pièces cartila- « gineuses au en une vessie remplie d'air, ou bien en «ces deux sortes d'organes à-la-fois. » Tandis que dans les Médusaires la forme est toujours régulière et symé- trique, ici au contraire ce caractère disparaît, et une fa- mille tout entière se distingue par le défaut de symétrie, la plupart des autres ont une structure en apparence très compliquée et leur corps mou est entouré de pièces car- tilagineuses que le moindre contact peut détacher quoi- qu'elles aient crû avec le corps lui-mème, et sans qu'elles puissent s’y souder de nouveau. De la réunion de ces parties non symétriques résulte un corps en apparence régulier et présentant deux côtés opposés ou une dispo- sition rayonnée. Chez aucun de ces animaux on ne trouve de cavité digestive centrale , mais les sues nourriciers sont absorbés par des sucoirs ou des trompes d'où ils se répandent dans le reste du corps. En outre de ces suçoirs, tous les genres possèdent aussi des tentacules, souvent très extensibles et servant à cesanimaux à saisir leur proie. Ces tentacules sont pourvus dans toute leur longueur de petits organes particuliers servant à les fixer aux corps marins dont ils font leur proie; ce sont ou des mamelons DIPHYIDES, 61 ou des petits filamens souvent roulés en tire-bouchon. A Ja base des tentacules on trouve des vésicules ou réser- voirs contenant le liquide qui, poussé dans la cavité de ces tentacules, en détermine l'allongement considérable. Les sucoirs et les tentacules constituent la partie prin- cipale du corps des Siphonophores; mais il s'y ajoute en- core un ou plusieurs organes natateurs, parmi lesquels on observe une grande diversité. On distingue principa- lement des vessies remplies d'air destinées à soutenir à la surface des eaux une extrémité du corps pendant que l'autre avec ses filamens plonge plus profondément ; et des cavités natatoires creusées dans des pièces d’une con- sistance gélatineuse ou presque cartilagineuse qui en- tourent le corps plus mou, et de même que l'ombrelle des Méduses déterminent par leurs contractions et par l'ex- pulsion de Feau qu’elles contiennent, le mouvement de toute la masse. Quelques Siphonophores ont seulement des cavités natatoires , d'autres ont en même temps une vessie, quelques-uns possèdent seulement ce dernier or- gane; d'autres enfin sont pourvus de cavités aérifères nombreuses, d'apres cela on peut partager ces animaux en trois familles : 1° Les Drenyines dont le corps mou produit une pièce cartilagineuse à une de ses extrémités, et possède en outre une deuxième pièce avec une cavité natatoire. 2° Les Paysornorines , dont le corps mou est pour- vu d'une vessie remplie d'air à une de ses extrémités. 9° Les Vererrines, dont le corps contient une coquille (un test) cartilagineuse ou calcaire creusée de nom- breuses cellules remplies d'air. Cette classification a beaucoup d'analogie avec celle de Cuvier, qui forme avec les Physophores et les Diphyes le second ordre de ses Acalèphes, les Hydrostatiques, et qui place uniiédiatement auparavant les Velellides à la fin de 62 HISTOIRE DES RADIAIRES, son ordre des Acalèphes simples (Règ. anim, 2° édit, t. irI. pag. 283 et suiv.). M. de Blainville, au contraire, classe les Diphyes et les Physogrades (les Physophores) parmi les M ollusques et ne laisse parmi les Zoophytes que les Velellides formant avec les Méduses sa classe des Arachnodermaires.] F, D. + FAMILLE DES DIPHYIDES. [Les Diphyides inconnues de Lamarck ont été décrites pour la première fois par M. Bory de St.- Vincent (Voyage aux îles d'Afrique), qui les crut analogues aux Biphores ; mais ce fut Cuvier qui le premier, dans son Règne animal 1817, créa le genre Diphye, que pourtant il ne connut que d’une manière imparfaite. Eschscholtz, en 1823 et 1324, en put observer dans l'Océan atlantique et la mer du Sud deux nouveaux genres qu'il fit connaitre sous les noms d’Aglaia et d'Eudoxia ({sis 1825); en 1826, MM. Quoy et Gaimard en recueillirent un grand nombre près de Gibraltar et créèrent cinq nouveaux genres qu'ils nom- mèrent Calpe, Abyla, Cymba, Enneagonon et Cuboides (Ann. Sc. Nat. t. x, 1827); plus tard encore ils firent con- naître le genre Tetragonum, et Otto décrivit le genre Py- ramis. Eschscholtz, qui avait pu observer lui-même sept espèces de Diphyides, publia, en 1829, son système des Acalèphes , dans lequel il réduisit à six le nombre des genres à conserver, en y comprenant le genre Ærsaea qu'il venait de créer. Enfin M. de Blainville, dans son Ma- nuel d'actinologie (1834), profitant des observations plus récentes de M. Lesueur, de MM. Quoy et Gaimard et de son élève M. Botta, qui arrivait d’un voyage autour du monde, put définir cette famille d'une manière plus com- plète. DIPHYIDES, 63 Suivant Eschscholtz, le corps de ces animaux consiste : 1° en deux pièces cartilagineuses transparentes, emboîtées l’une dans l’autre, mais se laissant séparer facilement, et 2° de sucoirs et de tentacules mous qui tiennent à unedes pièces cartilagineuses , laquelle est située en avant quand l'animal se meut, et doit être nommée l’appareil nourri- cier ou la pièce antérieure, tandis que l'autre pièce tou- jours creusée d’une grande cavité natatoire est l'organe natateur où la pièce postérieure. L'appareil nourricier a toujours une excavation dans la- quelle est recu en tout ou en partie l'organe natateur. Dans beaucoup de Diphyides il est aussi pourvu d'une cavité natatoire tubiforme plus petite que celle de l'or- gane natateur, Dans l'excavation destinée à recevoir par emboîtement la pièce postérieure se trouvent aussi les or- ganes digestifs qui sont intimement soudés à la pièce an- térieure, caractère qui n'appartient qu'à cette famille par- mi les Siphonophores, et la distingue plus que les autres caractères.Les organes digestifs consistent, ou en une seule grosse trompe qui prend naissance au fond de l’excava- tion de la pièce antérieure, et de la base de laquelle partent aussi des tentacules fins, ou bien ils consistent en un tube étroit plus ou moins long, sur lequel sont fixés, comme des rameaux, plusieurs sucoirs à une certaine distance les uns des autres, et duquel partent également, en s'é- cartant, plusieurs tentacules. On voit encore à travers l'épaisseur de la pièce antérieure un organe coloré ovoide ou tubiforme en connexion avec la base de la trompe ou du tube total. C’est le prolongement de l'organe digestif, et il contient le même liquide au moyen duquel les suçoirs tubiformes et les tentacules peuvent s'étendre et s’allon- ger en se gonflant, L’organe natateur ou la pièce posté- rieure à une structure plus simple : il contient une cavité cylindrique assez longue , qui s’ouvre à l'extrémité libre 64 HISTOIRE DES RADIAIRES. du corps, et se montre entourée le plus souvent de plu- sieurs pointes qui sont les prolongemens des angles du corps. Du fond de la cavité on voit des lignes opaques se rendre au point de jonction avec la pièce antérieure. Ce sont des vaisseaux qui amènent dans la pièce posté- rieure les sucs nourriciers de l'appareil digestif, soit pour l'accroissement de cette pièce, soit pour soumettre les sucs nourriciers à l'influence de la respiration qui s'opère dans cette cavité, sur les parois de iaquelle on voit aussi des vaisseaux. Quelquefois on trouve la cavité natatoire à moitié rem- plie par une masse opaque, divisée par une membrane en beaucoup de petites parties irrégulières. Cette masse dé- layée dans l'eau ne laisse voir qu'une multitude de vésicu- les uniformes qu'on peut considérer comme des germes ou corps reproducteurs. (V. plus loin, Diphyes regularis.) Le mode de mouvement des Diphyides, présente autant de diversité que la structure de ces animaux. Ceux qui ont une grande cavité natatoire, et dont la pièce antérieure se termine en pointe, nagent très rapidement. Ce sont tous des animaux d'une grande transparence, habitant de préférence , en grande nombre, loin des rivages, les mers des pays chauds. Les genres de cette famille se partagent pour Eschs- choltz en deux divisions, suivant qu'ils ont seulement une trompe ou un canal nourricier. A. Avec une trompe. (a) La pièce antérieure sans cavité natatoire, 1 Eudoxia. (b) La pièce antérieure avec une cavité na- tatoire prolongée en forme de tube libre. 2 Ærsaca, (c) La pièce antérieure avec une cavité nata- toire creusée dans sa propre masse, 3 Aplaisma, B. Avec un tube sur lequel s’insèrent comme des rameaux beaucoup de trompes, (a) Les trompes à découvert, EUDOXIE. 65 (1) La cavité natatoire de la pièce anté- rieure s’ouvrant en dehors. 4 Abyla ( abyle, (2) La cavité natatoire de la pièce antérieure calpe,rosacæa?) s’ouvrant dans l’excavation destinée à rece- voir la pièce postérieure, 5. Cymba (cymba, Enneagonum , (b) Chacune des trompes cauverte par une cuboïdes.) écaille cartilagineuse. 6 Diphyes. MM. Quoy et Gaimard, en publiant la Zoologie de l'Astrolabe en 1835, ont réuni dans le seul genre Diphyes tous les genres précédemment établis par eux-mêmes, en reconnaissant que tous ces animaux ne diffèrent réelle- ment que par les formes extérieures, FD: f EUDOXIE. (Eudoxia.) Trompe ou tube suceur unique, assez gros avec des or- ganes fortement colorés à sa base, lesqueis paraissent être en partie des ovaires, communiquant avec la trompe, et en partie des tentacules rétractés. Pièce catilagineuse anté- rieure simple et arrondie en arrière, sans cavité natatoire, et sans excavation pour recevoir la pièce postérieure qui est de même grosseur que la première ou plusieurs fois aussi grosse, 1. Eudoxie de Bojanus. Eudoxia Bojani. Ksch. Acal. DA 120, Lab: V2. Te Parte corporis cavitate natatoria instructa quam altera triplo lon- giori, ad orificium quadridentata,. Habite l'Océan atlantique au sud de l'équateur, — Long. 3 lig. 2. Eudoxie de Lesson. Æudoxia Lessonti. Ksch. Acal. p26tab..f.-2, E. partibus cartilaginosis corporis longitudine æqualibus, parte nu- triliva lanceolata compressa. Diphyes cucullus. Quoy et Gaim. Vox. de PAstrol, Zool, p. 92. pl. 4; f, 21-23. Tome III. 5 66 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite la mer du Sud au nord de l’équateur.—L’ouverture a quatre dents. 3. Eudoxie pyramide. Eudoxia pyramis. Esch. Acal. p.127. E, partibus corporis arcte unitis, corpus pyramidale tetragonum for- mantibus, Pyramis tetragona. Otto. Nov. act. acad, nat. eur. t. x1. tab. 42.f, 2. Pyramis tetragona, Blainville, Man. d’actin. p. 136. pl. 6. f. 3. Habite la Méditerranée près de Naples, 4. Eudoxie triangulaire. Eudoxia triangularis. Eschsch. Acal. p. 127. Salpa triangularis. Quoy et Gaimard, Voy. de l'Uranie. p. 51 1. pl. 74. f 0110: Habite près de la Nouvelle-Guinée. f ERSÉE. (Ersaea.) Trompe ou tube suceur unique; pièce antérieure pour- vue d'une petite cavité natatoire saillante comme un petit tube qui se trouve logé avec la trompe, dans la petite ex- cavation destinée à recevoir la pièce postérieure. 1. Ersée de Quoy. Ærsaea Quoyi. Esch. Acal. p. 126, tab. 15,473: E, parte nutriliva corporis lanceolata; parte natatoria apice libero processu membranaceo bilobo. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. 2. ErséedeGaimard. Ærsaea Gaimardr. Esch. Acal. p. 128. ta. 12,1. 4. E. parte nutritiva corporis late triangulari, parte natatoria apice libero, altero latere elevata et truncata, altero bidentato. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. T AGLAISMA. (Aglaisma.) Trompe ou tube suceur uuique; partie antérieure du corps, pourvue d'une petite cavité natatoire interne. ABYLE 67 1. Aglaisma de Baer. Aglaisma Bacrii, Esch. Acal, p. 129, tab. 12, f. D. A. parle corporis nutritoria cuboidea, parte nalatoria apice libero tridentata. Aglaja Baerii. Eschs. Isis, 1825. p. 745. tab. 5. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. (Eschscholtz a changé pour le nom actuel celui d’Aglaja qu'il avait proposé d’abord, mais qui était déjà employé en zoologie.) Il suppose que le fragment décrit par MM. Quoy et Gaimard, sous le nom de Tetragonum Belzoni (Voy. de l'U- ranie, p. p. b79, pl. 80, f. 11), est la pièce natatoire de cette espèce ou du même genres T ABYLE. (Abyla.) Conduit nourricier, muni de plusieurs petits tubes su- ceurs. Pièce antérieure du corps, pourvue d’une petite ca- vité natatoire, creusée à l’intérieur et s’ouvrant au dehors. Ce genre se rapproche déjà beaucoup plus que les pré- cédens du type des Diphyes, en raison de son conduit nourricier, pourvu de trompes nombreuses. Ses tentacules ont une tige propre, d’où partent comme des rameaux, des filamens minces, pourvus dans leur milieu d'un corps épais, oblong, et se terminant en tire-bouchon. Le canal nourricier avec ses petites trompes, est ainsi totalement différent des tentacules, ce qui distingue essentiellement ce genre des Diphyes, aussi bien que d'avoir les trompes à découvert, Eschscholtz réunit en un seul genre les 4byla et les Cape de MM. Quoy et Gaimard qui ne diffèrent que par la forme de quelques parties et notamiment par la forme la pièce antérieures; il y réunit aussi comme appendice leur Xosacea, dont ils n'auraient suivant lui, observé que la pièce antérieure ; et enfin, il pense aussi que leur Salpa polymorpha (Voy. de l'Uranie, p. 12, pl. 74) n’est que la 4] 68 HISTOIRE DES RADIAIÏRES. pièce antérieure d'une Abyla. MM. Quoy et Gaimard , en décrivant les espèces de ce genre comme de simples es- pèces de leur genre commun Diphyes, ajoutent à leur ca- ractéristique l'indication des angles de la masse et des dentelures de l'ouverture. x: Abyle triangulaire. Abyla trigona. Esch. Acal. Ba A. parte corporis nutritoria compressa parallelogramma ; parte na— tatoria apice clauso acuminata. Abyla trigona. Quoy et Gaimard. Annal. d. se, nat. t. x. pl. 11. B. f, 1-8. Diphyes abyla. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t, rv. Zool. p. 87. pl.. 4. Î. 12-17. Habite près de Gibraltar. 2. Abyle pentagone. 4byla pentagona. Esch. Acal, p.132. A. parte corporis nutritoria cuboidea, parte natatoria apice clauso obtusa, Calpe pentagona. Quoy et Gaimard. Annal. d, se. nat, &. x. pl. 2. A. f. 1-7. Habite près de Gibraltar. 1. Rosace deCeuta. Rosacea Ceutensis. Esch. Acal. p. 132. R. parle corporis rutriloria subolobosa, latere unico ad orificium ca- vilatis nataloria truncata. Quoy et Gaimard, Ann, sc. nat. t. x, pl. 2. Habite près de Gibraltar. >, Rosace plissée. Rosacea plicata. Eschs. Acal. p. 133. R. parte nutritoria reniformi, Quoy et Gaimard. Ann, se, nat, E. x. abite près de Gibraltar. f NACELLE. (Cymba.) Conduit nourricier, muni de plusieurs petits tubes suceurs. Pièce antérieure, pourvue d'une petite cavité na- tatoire saillante, comme un petit tube (Eschscholiz qui n'a pu en juger que d'après les figures publiées par MM. Quoy et Gaimard, se croit fondé a réunir les trois DIPHYE. 69 genres Cymba, Enneagonum et Cuboides de ces auteurs). 1. Nacelle sagittée. Cymba sagittata. Eschs. Acal. p. 134. C. parte nutritoria apice libero bifida; parte natatoria ad cavitatis orificium irregulariter sexdentata. Quoy et Gaimard, Annal, sc. nat. t. x. pl 2. C. — Blainville Man. d’actin, p. 131. pl. 4. f. 2. Habite près de Gibraltar. gonum. Eschs. p. 134. C. parte nutritoria spinis novem crassis cireumdata ; parte natatoria 2. Nacelle ennéagone. Cymba ennea minima. Enneagonum hyalinum. Quoyÿ et Gaimard. Ann, sc. nat E. x. pl. 2. D. Diphyes enneagona. Quoy et Gaim. Astrol. p. 100. pl. 5. f, 1-6. — Blainville. Man. d'actin. p. 133. pl. 4. f. 5. Habite près de Gibraltar. 3, Nacelle euboide. Cymba cuboides. Eschs. Acal. p. 135. C. parte nutritoria cuboidea, parietibus concavis; parte natatoria parva apice libero quadridentato. Cuboides vitreus. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t, x. pl.2.E. Diphyes cuboidea, Quoy et Gaim.Voy. Astrol. p. 98. pl. 5.f. 7-11. —Blainville. Man. d’actin. p. 132. pl. 4. f. 6. Habite près de Gibraltar. t DIPHYE. (Diphyes.) Conduit nourricier muni de plusieurs trompes égale- ment espacées, qui sont recouvertes par des écailles car- tilagineuses, Pièce antérieure du corps pourvue d'une ca- vité natatoire creusée à l'intérieur et souvrant au-dehors. Sur le conduit nourricier, qui prend naissance au fond d'une cavité de la pièce antérieure,se trouvent distribuées, à égales distances, quelques grosses trompes ayant à leur base une couronne de tubereules qu’on peut prendre pour des cœcums. À côté de chaque trompe prend naissance un long tentaéule extensible, et ces deux parties ensemble sont recouvertes par une écaille cartilagineuse transpa- rente qui présente une forme différente dans chaque es- 70 HISTOIRE DES RADIAIRES, pèce. Chaque tentacule est pourvu de quelques rameaux Jatéraux terminés par une vésicule allongée, du milieu de laquelle part latéralement un court filament tourné en tire-bourre. 1. Diphye rétrécie. Diphyes angustata. Eschs. Acal. p. 136. tab, 12. f. 6. — (Isis 1825. tab. 5. £. 16.) D, cavitate nataloria partis rutritorit altero duplo longiori, cavitate ductus nutritorii ultra medium corporis protensa. Habite la mer du Sud près de l'équateur. — Long. plus d’un pouce. >, Diphye dissemblable. Diphyes dispar. Eschs. Acal. p- 137. D. cavitatibus natatorüs æqualibus, cavitate ductus nutritorii ultra medium corporis protensa, Diphyes dispar. Chamisso. N. act. acad, Nat, eur, t. x. p. 565. tab: 32. f. 4. Habite la mer du Sud près de l’équateur.—Long. un pouce etdemi. 3. Diphye campanulifère, Diphyes campanulifera. Eschs. p. 197. D, cavitate natatoria partis natatoriæ quam altera majori; cavitate ductus nutritoris antè medium corporis desinenti. Diphyes Bory. Quoy et Gaimard, Ann. se, nat, t, x. pl. 1. f. 1-7.— Voy. Astr. p. 83. pl. 4. f. 1-6. Diphyes Bory.Blainvilie. Man. d’actin, p. 135. pl. 5. f. r. Habite près de Gibraltar. 4. Diphye appendiculée. Diphyes appendiculata. Eschs. Acal. p. 158. tab. 12. f. 7. D. cavitate natatoria partis nutritoriæ altera fere duplo majori, cavitate ductus nutritorii brevissima. Habite l'Océan pacifique septentrional. — Long. 6 lignes. 5. M. Meyen a décrit avec une exactitude (Act. ac, nat. cur. t. 16. sup. p. 208. tab. 36) une nouvelle espèce, Di- phryes regularis, qui lui a fourni l'occasion de rectifier sur plusieurs points l'opinion d'Eschscholtz, notamment sur la signification des organes (cœcums) situés à la base de la trompe, et qu'il a démontrés être réellement des ovaires, ainsi que dans les autres Diphyes. DIPHYE, li Suivant M. de Blainville (Man. d’actin., p. 129) les Drruvipes (Diphyides), au lieu d'être Radiaires, sont des Moilusques intermédiaires aux Biphores et aux Physo- phores; elles se rapprochent des premiers, dont l’enve- loppe subeartilagineuse est quelquefois tripartite, en ce que la masse des viscères est nuciéiforme, qu’elle est con- tenue en grande partie dans cette enveloppe , qui a deux ouvertures, et que c'est par la contraction que s'exécute la locomotion. Elles se rapprochent, au contraire, des Physophores, en ce que les organes nataleurs sont ana- logues à ceux du genre Diphyse, « où le plus petit est en avant et le plus grand en arrière, l’un et l’autre étant parfaitement bilatéraux. La bouche est aussi à l'extrémité d’une sorte de trompe ; il y a quelquefois un renflement bulloïde plein d'air; enfin le corps est terminé par une production cirrhigère et peut-être ovifère. » M. de Blainville, d'ailleurs, tout en interprétant d’une manière différente l'organisation des Diphyides, décrit ces animaux à-peu-près comme l'a fait, de son côté, Eschscholtz. « Ils ont; suivant lui (1. ce. p. 125), le corps « bi-latéral et symétrique, composé d'une masse viscé- « rale très petite, nucléiforme, et de deux erganes na- « tateurs, creux, contractiles, subcartilagineux et séreux ; « l'un antérieur dans un rapport plus ou moins immédiat « avec le nucléus qu'il semble énvelopper, l’autre posté- « rieur et fort peu adhérent. Bouche à l'extrémité d’un es- « tomac proboscidiforme. Anus inconnu. Une longue pro- « duction cirrhiforme et ovigère sortant de la racine du « nucléus et se prolongeant plus ou moins en arrière, » M. de Blainville ajoute plus loin (p. 127), que le corps des Diphyes forme un véritable nucléus situé à la partie antérieure de la masse totale, et composé d’un œsophage proboscidien à bouche terminale en forme de ventouse, se continuant dans un estomac rempli de granules verts 72 HISTOIRE DES RADIAIRES. hépatiques et queiquefois dans un second. rempli d'air. On remarque en outre, dit-il, à la partie inférieure, un autre amas glanduleux, qui est nee ent l'ovaire, et en rapports plus ou moins immédiats avec la M à cirrhigère et peut-être ovifère qui se prolonge en arrière. On voit, d'après cela, que c'est dans la signification du tentacule que M. de Blainville s'éloigne le plus de l'opi- nion d'Eschscholtz; celui-ci n'y voit qu'un organe de pré- hension, ei suppose que la masse opaque remplissant quelquefois la cavité natatoire est composée d'œufs ou de germes, tandis que M. de Blainville, tout en regardant comme probable l'existence d’un ovaire à ja base de l'ap- pareil digestif, appelle encore le tentacule une production ovigère. M. de Blainville, adoptant provisoirement tous les senres établis avant lui, au nombre de dix-sept, partage les Di- phyes en trois divisions, savoir : 1, Ceiles dont la partie antérieure n'a qu’une seule ca- vité. Comprenant les genres Cucubalus, Quoy et Gaimard (Man. actin. p. 130, pl. 6, fig. 1). Cucullus, Quoy et Gaimard (Man. act. p. 131, pl. 6, fig. 2), lequel, dit-il, ue diffère du précédent que par je EStnié des organes na- tateurs et mérite à peine d'être conserve. C) He Quoy et Gaimard (Mar. actin. p. 131, pl. 4, fig. 2), ne différant encore des précédens que par la forme des organes na- tateurs; Cuboides, Quoy et Gaimard (1. c. p. 132, pl. 4, fig. 6); Enneagona, Quoy et Gaimard (I. c. p. 135, pl. 4, fig. 5); Amphiron, Lesueur (|. ©. p. 135, pl. 4, fig. tr), du golfe de Bahama. IT. Celles dont la partie antérieure a deux cavités dis- tinctes. Comprenant les genres Calpe, Quoy et Gaimaril (Lnestp.1x 345 1pl. 4 fig. 3); Abyla, Quoy et Gaimard (Luc. P- 134, pl. 4, £g. 4), auquel se Fappor te une espèce trouvée par les mêmes naturalistes dans le détroit de PHYSOPHORIDES. 73 Bass, et nommée par eux Bassia quadrilatura; Diphyes, Cuvier (1. €. p. 135, pl. 5, fig. r}, comprenant l'indica- tion de neuf espèces, ent cinq inédites. III. Les espèces douteuses où composées d'une seule parte. Comprenant les genres Pyramus, Otto (1. c. p. 136, pl. 6, fig. 3); Praia, Quoy et Gaimard (L c. p. 137, pl. 6, fig, 4) qu'il soupconne avec raison de n'être que l'organe natateur de quelque Physophore; Tetragona, Quoy et = Q @ F 2e nNO ’ Gaimard (!. c. p. 138, pl. 6, fig. 5), qu'il croit formé avec l'organe natateur postérieur d'une véritable Diphye; Sulculearia , Lesueur (I. Cp: 198, pl. 6, fig. 5), établi our trois espèces inédites des côtes de Nice, qui pour- pour t lites d tes de Ni qui | raient bien aussi n’être que des pièces natatoires de Diphyes; tbi tre q Ï tat le Diphyes; Galeolaria, Lesueur (1. e. p. 130, pl. 6, fig. 5), ayant pour pe la G. australis, dont MM. Quoy et Gaimard ont voulu faire le genre Béroïde, et paraissant faire en effet le passage des Diphyides aux Béroés; Rosacea, Quoy Gaimard (|. c. p. 140, pi. 6, fig. 8), qu'il suppose être utot une Physophore qu’une Diphye; Woctiluca, Suri- plut ysof I phye; ray (1. c. p. 140, pl. 6, fis. 0). et Doliolum, Otto (|. c. CMD à 1e = ? p. 142, pl. 6, ie. 10), qu'il croit être un véritable Biphore ; s » q F dont le nucléris aura échappé à l'observation. + Femille des Paysopnoripss. Cette famille, qu! correspond aux genres Stéphanomie, Physophore, Rhisophyse et Physalie de Eamarck, com- prend des animaux dont le corps mou est muni, à une de ses extrémités, d'une vessie remplie d'air, et qui en outre, chez la plupart, est entouré de pièces cartila- gineuses pourvnes de cavités natatoires pour plusieurs genres. Elle se distingue surtout des Diphyides, parce que ses organes digestifs ne sont point intimement unis 74 HISTOIRE DES RADIAIRES. aux pièces cartilagineuses et par sa vessie terminale pleine d'air, laquelle soutient l'animal à la surface des eaux. L'air peut, dit-on, sortir de cette vessie et y être introduit de nouveau. À partir de la vessie aérifère, le corps mou se continue comme un canal nourricier pourvu de plusieurs trompes ou sucoirs, et portant aussi un grand nombre de tenta- cules qui présentent, dans chaque genre, une structure différente. Tantôt ce sont des filamens simples roulés en üre-bouchon ou garnis de sucoirs mamelonnés, tantôt ils portent des rameaux déliés qui peuvent eux-mêmes aussi être simples, ou être terminés par un renflement surmonté de deux ou trois pointes. Quelques genres sont distingués par des réservoirs particuliers de liquide à la base des tentacules. Les pièces cartilagineuses transparentes qui, en nombre variable, entourent le conduit nourricier dans la plupart des Physophorides sont dans quelques genres d’une seule sorte, et dans ce cas encore ce sont ou des pièces pleines destinées seulement à protéger le corps, ou bien elies sont creusées d’une cavité natatoire , et sont des organes de locomotion, qui agissent en se contractant et pour chasser en arrière l'eau qu'elles contiennent. Dans d’au- tres genres, la partie supérieure, la plus voisine de Îa vessie aérifère, est pourvue de pièces creusées d'une ca- vité natatoire, et toujours disposées sur deux rangs alter- nes, tandis que le reste du corps est entouré de pièces pleines, de formes très différentes et irrégulièrement pla- cées. Les pièces natatoires qui se détachent avec une ex- trême facilité ont pu être prises souvent pour des ani- maux particuliers, et ont donné lieu à l'établissement des genres Cuneolaria (Eysenhardi), Pontocardia (Lesson) et Gleba (Bruguière et Otto), Eschscholts divise les Physophorides de la manière SU PHYSOPHORIDES. 7 vante en placant comme appendice à sa première division le genre Stephanomie, qui n’est pas encore suffisamment connu. Première division. Corps entouré de pièces cartilagi- neuses. (A) Tentacules avec des réservoirs de liquide. (a) Réservoirs de liquide à la base des tentacules. (x) Tentacules simples. 1. Apolemia (Stephanomia (2) Tentacules pourvus de ra- uva, Les.) meaux. 2. Physophora, (b) Réservoirs de liquide à Ja base des rameaux. 3. Hippopodius (Protome- (B) Tentacules sans réservoirs de liquide. dea. Les. Blainv.) (a) Tentacules simples. 4. Rhizophysa. (b) Tentacules pourvus de rameaux. (rx) Rameaux n'étant que de simples filamens. 5. Epibulia. (2) Rameaux terminés par des organes particuliers ren- flés. * Renflement terminal portant deux pointes. 6. Agalma, ** Renflement terminal portant trois pointes, 7. Athorybia (Rhodophysa. Genre placé comme appendice à cette Blainv.) division. N 8. Stephanomia. 2° Division. Corps mou, nu. (a) Vessie aérifère, ronde et simple. 9. Discolabe. (b) Vessie aérifère portant une crête. 10. Physalia. M. de Blainville admet cette même famille sous le nom de Physogrades; mais il la place parmi les Mollusques. Suivant lui (Man, d'actin. , p, r 11), ces animaux « ont lo 76 HISTOIRE DES RADIAIRES. « corps régulier symétrique, bilatéral, charnu, contrac- «tüle, souvent fort long, pourvu d'un canal intestinal « complet, avec une dilatation plus où moins considéra- « ble aérifère; une bouche, un anus, l’un et l'autre ter- « minaux, et des aus anomales en forme de cirrhes « très ie très contractiles, entremêlés avec les ovai- « res. » La famille des Physogrades est divisée dans son ou- vrage en trois groupes, Savoir : * Les P. à organe natatoire simple et lamelleux, com- prenant le seul genre Physule. ** Les P. à organes locomoteurs complexes et vésicu- leux, qui constituent les genres Po Diphyse (Quoy et Gaimard), et Rhëzophyse, auquel il réunit le genre Epibulia Esch. ** Les P. pourvus de deux sortes d'organes locomo- teurs, les antérieurs creux, les postérieurs solides : ce sont les genres Apolemia Esch., Stephanvmie, Protome- dée Les. (Hippopodius Quoy et Gaimard), et Zikodophyse (Athorybia et Duscolabe Esch.) Cuvier dans son Règne animal admet comme genres principaux les Physalies et les Physophores, et comme genres secondaires par rapport à ces derniers les ippo- podes, les Cupulites, les Racémides, es Rhizoph;'ses et les Stéphanomies. | HIPPOPODE. (Hippopodius.) Le genre Hiprorons, Hippopodus , établi par MM. Quoy et Gaimard, qui depuis l'ont réuni aux Stéphanomies, a été adopté par Eschseholtz (Acal. p. 149), qui lui donne pour caractères d'avoir « le corps non entouré de pièces « cartilagineuses pourvues d'une cavité natatoire en forme « de fossette recouverte par un feuillet ; avec des tenta- ‘ HIPPOPODE, m5 « cules rameux, ayant des réservoirs de liquide en « forme de globules à la base des rameaux qui sont fili- « formes et se roulent en hélice. » Il ne place dans ce genre que la seule espèce suivante, dont suivant lui la Gleba de l'Encyclopédie méthodique est une pièce car- tilagineuse détachée. 1. Hippopode jaune. Hippopodius luteus. Quoy et Gai- mard Ann. sc. nat. t.x, pl. 4 A.’ Corpore ovato, cylindraceo, Lyalino; appendicibus imbricatis, subor- biculatis; concavis, valvulatis; tentaculis longis, ovalis luteis, Stephanomia hippopoda. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. Zool. p. 67. pl. af. 13-27. Gleba. Bruguière. Encycl. méth, pl. 89. f. 5. 6. Gleba exesa. Otto. N. acta, acad. nat, cur. t, 2. pl, 42. f. 3. Protomedea lutea. Blainv. Man. d’actin. p. 121, pl, 2.£f 4. Habite la Méditerranée. Les pièces cartilagineuses liées entre elles forment une masse conique, latéralement comprimée d’un aspect écail- leux qui, vue du côte où se présentent les deux séries de pièce cartilagineuse, ressemble à un épilet de certains gramens (Briza), ou à un chaton de houblon. Les pièces les plus voisines de la vessie natatoire sont les plus pe- tites et les autres sont de plus en plus grandes, ce qui donne au tout sa forme conique. Leur nombre est de huit à neuf, et leur forme rappelle celle d’un sabot de cheval, carelles sont épaisses au bord, et excavées au cen- tre sur leurs deux faces. Mais la moitié interne de la face inférieure est plus fortement excavée, et l'on remarque au bord de la fossette qui en résulte quatre pointes courtes au moyen desquelles les diverses pièces se tiennent entre elles. Sous ces pointes on trouve le feuillet qui recouvre la fossette et en fait une cavité natatoire. Ces pièces car- ülagineuses laissent entre elles un canal central occupé par le conduit nourricier qu'on peut isoler de ces pièces aussi bien que les tentacules qui prennent naissance entre, 78 HISTOIRE DES RADIAIRES. M. de Blainville nomme ce même genre Proroménér, Protomedea, d'après un mémoire inédit de M. Lesueur , qui en a observé trois nouvelles espèces, les P. unifor- mis, P. calcearia et P. notata dans les mers d'Amérique. Il le caractérise ainsi (Man. d'actin, p. 121): «Corps li- «bre, flottant, cylindrique, fistuleux, fort iong, pourvu « supérieurement d’un assemblage imbriqué sur deux «rangs latéraux alternes, de corps gélatineux, pleins, «hippopodiformes, et dans tout le reste de sa longueur « de productions filamenteuses, cirrheuses, diversiformes. « Bouche proboscidiforme à l'extrémité d’une sorte d’es- « tomac vésiculeux. » Le genre Racemine admis par Cuvier (Règn. Anim, 2° éd. t. rx. p. 287), d'après M. Delle Chiaje, pour des Aca- lèphes observées dans la Méditerranée, a des vésicules globuleuses, petites, garnies chacun d'une petite mem- brane et réunies en une masse ovale quise meut par leurs contractions combinées. Le genre Dirnyse, Diphysa, établi par MM. Quoy et Gaimard, est caractérisé ainsi par M. de Blainville (Man. d’actin. p. 117), qui a pu l'étudier sur les individus rap- portés par ces naturalistes: «Corps cylindrique allongé, « contractile, musculaire, composé de trois parties, l’anté- « rieure vésiculeuse ; la moyenne portant à sa partie in- « férieure deux organes natateurs, creux, placés l'un de- « vant l’autre, et enfin la troisième, la plus longue, pour- « vue en dessus d’une plaque fibrillo-capillacée, et en des- «sous de productions cirrhiformes ; bouche terminale; « anus? » La seule espèce connue a été nommée Diphysa singularis, par MM. Quoy et Gaimard, qui l'ont prise pen- dant le voyage de l’Astrolabe.] F. D. PHYSSOPHORE. 79 PHYSSOPHORE,. (Physsophora.) (1) Corps libre gélatineux, vertical, terniiné supérieure- ment par une vessie aérienne. Lobes latéraux distiques, subtrilobés , vésiculeux. Base du corps tronquée, perforée, entourée d’appen- dices , soit corniformes , soit dilatés en loses subdivisés et foliformes. Des filets tentaculaires plus ou moins longs en dessous. Corpus liberum, gelatinosum, verticale, vesic& aerifer4 terminatum. Lobi laterales plures distichi , subtripartiti , ve- siculost. Corporis pars infima truncata, forata, appendicibus corniformibus vel in folia subdivisa dilatatis obvallata. Ft- lamenta tentacularia subtus , plus minusve longa. OBSERVATIONS. — C’est principalement par la forme et la com- position de la base de ces corps que les Physsophores diffèrent. des Rhizophyses. Ces animaux, conformés, en quelque sorte, comme des pèse-liqueurs, se soutiennent à la surface des eaux, à l’aide de la vessie aérienne qui termine supérieurement leur corps. On prétend qu’ils ont la faculté de chasser l'air de leur vessie terminale lorsqu'ils veulent s’enfoncer dans les eaux, et qu'ils peuvent la remplir d'air dès qu'ils veulent flotter à la sur- face. Leur bouche parait être l’ouverture observée à la base tronquée de leur corps, ce qui n'indique nullement que les Physsophores soient des animaux composés, comme le pense M. Lesueur. Au reste, l’organisation des Physsophores est encore peu con- nue, malgré ce que nous apprend Forskal de l’espèce qu'il a dé- crite et figurée. [Eschscholtz, non plus que Lamarck, n'avait point vu de Phy- (x) L’orthographe adoptée par Eschscholtz pour le genre Physophore est préférable à celle de Lamarck, puisqu’elle est conforme à l’étymologie, et fait connaître que cet animal porte une vessie. 80 HISTOIRE DES RADIAIRES. sophores vivantes ; cependant il caractérise ainsi ce genre qui, comme les autres Physophorides, a le corps mou, pourvu à une de ses extrémités d’une vessie natatoire remplie d'air: « Des « tentacules rameux, à rameaux en massue ; des vésicules pleines « de liquide, allongées et amincies, à la base des tentacules; des « pièces cartilagineuses natatoires en deux rangées, pourvues « d’une cavité interne. » Il diffère du genre Æpolemia (voir plus haut pag. 25), qui sont également pourvues de vésicules allon- gées et amincies, contenant du liquide à la base des tentacules, parce que ces vésicnles prennent naissance toutes at même point, et entourent les sucoirs et les tentacules cachés derrière elles, et parce que surtout les tentacules ont beaucoup de petits ra- meaux. M. de Blainville, qui rapproche les Physophorides des Mollusques, décrit ainsi le genre Physophore : « Corps plus ou « moins allongé, cyliundroïde, hydatiforme dans sa partie anté- «rieure, pourvu dans la partie moyenne de deux séries de «corps vésiculeux diversiformes (organes locomoteurs ou na- « tatoires), à ouverture régulière, et dans sa partie postérieure, « d’un nombre variable de cirrhes de forme variable, dont deux « beaucoup plus longs et plus complexes que les autres ; bouche « à extrémité de la partie hydatiforme ; anus terminal? organe « de la génération? » M. de Blainville dit s'être assuré, sur les échautillons rappor- tés dans l’alcoo! par MM. Quoy et Gaimard, que la vessie hy- drostatique est musculaire, et qu’elle est un renflement du ca- nal intestinal, avec un orifice ou bouche à son extrémité; il ajoute que les corps vésiculeux, on poches contractiles, repré- sentent le pied des Physales, et que les cirrhes sont des bran- chies.| ED ESPÈCES. 1. Physsophore hydrostatique. PAyssophora hydrosta- lica. Ph. ovalis; vesiculis lateralibus trilobis : plurimis extrorsüm apertis; intestino medio, et tentaculis quatuor majoribus rubris. Forsk. fig. Ægypt. p. 1rg. et ic. tab. 33, fig. E.cr.e 2, Encycl, pl. 89. f, 7-9. RHYZOPHYSE. 81 Modeer, Nouv. mém. acad. Stockh. 1789. * Eschscholtz. Acal, p. 145. * Delle Chiaje. Mem. sul. an, s. vert. t, 4. pl. 50. * Blainv. Man. d’act. p. 115. Habite la Méditerranée, 2. Physsophore muzonème. Physsophora muzonema. RTE Ph. oblonga, lateribus distichè lobifera; basi ampliore multifidä, ter- taculatä. Physsophora muzonema. Péron et Lesueur. Voyage. pl. 29. f. 4. * Physsophora muzonema. Esch. Acal. p. 145. * Physsophora muzonema. Blainv. Man. d'actin, p. 115. pl. 2. Habite l’Océan atiantique. — Long. 4 pouces, Physsophore de Forskal. Physsophora Forskali. Ph. oblonga, vesiculis lateralibus apertis quatuor; totidem tentaculis, basi rubra ovifera. Quoy et Gaimard. Voyage de l’Uranie, p. 583. pl. 8. f, 6. Eschscholtz. Acal, p. 145. n° 2. (MM. Quoy et Gaimard ont observé pendant le voyage de l’Astro- labe, quatre autres espèces qu’ils ont nommées : P. alba, P. in- termedia, P. australis, P, discoidea (Voy. Astr. p. 53. pl. 1). M. Lesson (Voy. Coq. p. 45. pl. 16. f. 3) en a décrit une autre qu’il nomme Physsophora disticha. RHIZOPHYSE. (Rhizophysa). Corps libre, transparent, vertical, allongé ou rac- courci, terminé supérieurement par une vessie aérienne. Plusieurs lobes latéraux , oblongs ou foliiformes, disposés soit en série, soit en rosette. Une ou plusieurs soies ten- tacuiaires pendantes en dessous. Corpus liberum, hyalinum , verticale, elongatum vel ab- breviatum , vesicä aeriferä superne terminatum. Lobuli plu- res laterales , oblongi aut foliformes , in seriem subsecun- dam aut in rosam dispositi. Seta tentacularis vel setæ plu- res subtus pendulæ. Tome III, 6 82 HISTOIRE DES RADIAIRES, OrservATIONS. — Les singuliers animaux dont il s’agit ici furent découverts par Forskal, qui les rangea parmi ses Phys- sophores. Péron , probablement les observa depuis, les sépara des Physsophores, et en constitua le genre le genre Rhizophyse, dont il n'eut pas le temps de publier le caractère. J'ai tâché d'y suppléer, sans connaître directement ces ani- maux. Je vois que les Rhizophyses et les Physsophores ont des caractères communs, savoir: une vessie aérienne qui les ter- mine supérieurement, et des lobes latéraux que M. Lesueur regarde comme des organes natatoires. Mais, au-dessous de ces lobes, la base des Rhizophyses est très simple; tandis que celle des Physsophores est élargie, lobée, divisée, très composée. De là, M. ZLesueur a pensé que chaque Physsophore offrait des animaux réunis. ESPÈCES. 1, Rhizophyse filiforme. Rkizophysa filiformis. R. filiformis ; lobis lateralibus, oblongis, pendulis, serialis, subse- cundis, Physsophora filiformis. Forsk, fig. Ægypt, p. 120. n° 47. et ic. tab. 33.f12. F.encycl. p. 89. f. 12. Rhizophysa. Péron et Lesueur. Voyage pl. 29. f. 3. * Physsophora filiformis. Modeer. Nouv. mém. acad. Stock. 1789. * Delle Chiaje. Mem. sul. an. s, vert. t. 4, pl..L, f. 3, 5. * Epibulia filiformis. Eschsch. Acal, p. 148. * Rhizophysa filiformis. Blainv, Man. d’actin. p. 118. pl. 2. f. 1. Habite la Méditerranée, — Cet animal peut se contracter et se rac- courcir presqu’en une masse subglobuleuse, 2. Rhizophyse rosacée. Khizophysa rosacea. R. orbicularis, depresso-conica; lobulis lateralibus, foliaceis, in ro- sam densam imbricatis, Physsophora rosacea. Korsk. fig. Ægypt. p. 120, n° 46. et ic. tab, 43. fig. B. b. Encycl. pl. 89. f, 10-11. * Modeer. Nouv. mém. acad. de Stockholm. 1789. * Athorybia rosacea. Eschsch. Acal. p. 154. * Rhodophysa rosacea. Blainv. Man, d’actin. p. 123. Habite la Méditerranée. — Largeur, 1 pouce, STEPHANOMIE, 83 [Le genre Rnizornyse, établi par Peron et conservé par M. de Blainville, a été augmenté de plusieurs espèces par MM. Quoy et Gaimard, qui l'ont défini tout autre- went, en y admettant toutes celles qui ont des organes cartilagineux natateurs, entremêlés avec les tentacules ou filamens sur toute la longueur du corps. Eschscholtz à fait, avec les espèces de ces derniers naturalistes, ses genres Athorybia et Discolabe, qui forment le genre R/o- dophysa de M. de Blainville; et de plus, il a séparé du genre de Péron la seule espèce que Lamarck eût citée, | pour en faire son genre Æpibulia, etne conserver dans le genre Rhizophyse que la Rkïzophysa planostoma de Péron, à laquelle il ajoute, sous le nom de RAizophysa Peronti, une espèce nouvelle observée par lui-même dans la mer des Indes. D'après cela, tout en déclarant que le genre Rhizophyse est encore imparfaitement connu, il lui danne pour caractères d'avoir « le corps terminé su- « périeurement par une vessie aérifère, entouré dans sa « partie moyenne de pièces cartilagineuses natatoires, « creusées d’une grande cavité bilobée, et d’avoir des « tentacules simples, susceptibles de se rouler en hélice, « et sans réservoir de liquide à leur base. » Ce n’est qu'avec doute qu'il attribue à ce genre les pièces cartila- gimeuses presque cubiques qu'il trouva séparées du corps. 3. Rhizophyse planostome. RAizophysa planostoma. BR. tubulis suctoriis apiee cœruleis; tentaculis, æqualibus. Péron et Lesueur. Voyage aux terres australes. pl. 29. f. 3. Eschscholtz. Acal, p. 147. Habite l'Océan atlantique. + 4. Rhizophyse de Péron. Alizophysa Peroni. Esch. Acal. p. 148, tab. 19, f. 3. R, tubulis suctoriis apice rufo-ferrugineis; tentaculis superis cæterts majoribus, Habite la mer des Indes au sud de Madagascar. | FD: 6. 84 HISTOIRE DES RADIAIRES. t ÉPIBULIE, (Epibulia.) Esch. Le genre EprBuzra a été établi par Eschscholtz pour quelques Acalèphes très imparfaitement connus; de sorte que, dans l'ignorance où il est de l'existence et de la structure de ses pièces cartilagineuses natatoires, il ne peut le caractériser que par ses tentacules rameux, dont les rameaux sont des filamens simples, et par l'absence de réservoirs de liquide à la base de ces tentacules. Il y place trois espèces, savoir : 1° l'Epibulia filiformis de Ja Méditerranée; 2° une seconde espèce observée par lui dans l'Océan atlantique septentrional, et qui était diffé- remment colorée; elle avait l'ouverture de la cavité aé- rienne entourée d'un large anneau et marquée de points bruns; le corps et les sucoirs étaient jaunâtres, et entre ces derniers se trouvaient quatre tentacules roses; 3° Ja Rhizophysa Chamissonis décrite par Eysenhardt, dans les nouveaux mémoires de l’Académie des curieux de la na- ture, t. x, p. 416, pl. 35, fig. 3. Elle a le canal central rougeûtre pâle : deux des individus observés par Eysen- ME dans l'Océan pacifique septentrional, avaient, l’un deux, l’autre cinq sucoirs ; ils avaient, en outre, Gene M filiformes rouges. Facbechalte suppose que l'animal observé par Quoy et Gaimard, près des côtes orientales de la Nouvelle-Hollande, et décrit par eux (Voyage de l'Uranie, p. 580, pl. 87, fig. 14, 15, 16) sous le nom de Cupulita Boodwich, doit appartenir au même genre Æpibulia qui, dans ce cas, serait pourvu de pièces cartilagineuses natatoires, en forme de flacon large et déprimé, disposées en deux séries. Mais dans la Zoologie de l’Astrolabe, MM. Quoy et Gaimard disent eux-mêmes que la Cupulite leur paraît être une Physo- phore incomplète ou une Stéphanomie a organes creux. ] EF: D; (S14 AGALMA. 8 f AGALMA. (4galma.) Eschs. Le genre Agalma a été établi par Eschscholtz pour des Acalèphes qu'il put observer complètement sur les côtes du Kamtschatka; il est caractérisé par « des tentacules « pourvus de rameaux renflés en massue à l'extrémité et « terminés par deux pointes, avec des pièces cartilagi- « neuses natatoires, dont les supérieures sont creuses, « distiques, et les inférieures pleines, irrégulières et rap- &« prochées, sans ordre. » A l'intérieur de chaque rameau des tentacules, on distingue un canal de couleur foncée tourné en hélice. Les pièces cartilagineuses creuses for- ment deux séries à la partie supérieure au nombre de quinze de chaque côté et servent au mouvement de l’ani- mal. Elles ont la forme d'une large massue aplatie, dont l'extrémité la plus épaisse se rétrécit et présente une ou- verture tubuleuse, et dont le bord tranchant est élargi et a au milieu une profonde échancrure ; les deux parties saillantes de ce bord tranchant s'adaptent à celles de la pièce correspondante de la rangée opposée, de telle sorte qu'elles forment ensemble une ouverture centrale servant au passage du canal nutritif. La cavité de ces pièces est tapissée par des vaisseaux qui font penser que ces organes tiennent lieu de branchies. Les plus antérieures de ces pièces diffèrent des moyennes, parce qu’elles sont plus courtes, plus épaisses, plus bombées, avec une cavité plus grande, prolongée en deux appendices latéraux. Après la série des pièces natatoires creuses se trouve un grand nombre de pièces cartilagineuses solides plus petites et de diverses formes tellement rapprochées, qu'elles consti- tuent ensemble un tube servant à protéger et à livrer passage aux sucoirs et aux tentacules : c’est dans la dis- position irrégulière de ces pièces solides que git la diffé- rence entre les 4galma et les Stephanomia. 86 HISTOIRE DES RADIAIRES, + 1. Agalma Okenit. Eschsch. Acal. 151. tab. 13. f. x. Isis. 1829. p.543. tab. 5. A. partibus nataloriis ad cavitatis os'iolum cuneiformibus nem internum latè excisis. , cd margi- Habite l'Océan pacifique septentrional, — Leng. 3 pouces. 2. Eschscholtz regarde comme pouvant appartenir à une deuxième espèce l'animal incomplet décrit par Cha- misso sous le nom de Siephanomia Amphitritis (N. acta acad. nat. cur. x. p.367. tab. 32. f. 5), et dont les pièces creuses natatoires ont formé pour Eysenhardt un nouveau type nommé, par lui, Cuneolaria incisa (ibid. pag. 369) ; cette espèce habiterait les mêmes parages. 3. Le même auteur attribue à une troisième espèce les pièces creuses natatoires, décrites par M. Lesson sous le nom de Pontocardia cruciata (Mém. soc. d'hist. nat. de Paris. t. ur. p. 419. pl. 10); elle habite près des Moluques. 4. Enfin Eschscholtz signale aussi comme appartenant à une autre espèce d'Agalma une Physophoride prise par lui dans l'Océan atlantique à l’est de Madère ressemblant bien à un Agalma par ses tentacules jaunâtres et ses su- coirs rosés, mais privée de ses pièces cartilagineuses; ses tentacules avaient des rameaux terminés comme pour les autres espèces, par des organes pédicellés ou en massue, mais quelques-uns de ces organes avaient une structure différente : c'était un globule marqué jatéralement de deux points bleus et terminé par un long appendice droit, pourvu latéralement d’une rangée de dentelures ou de filamens épais et courts. FaiDx f ATHORYPBIE. (Athorybia). Eschs. Le genre ArxoryB14 a été établi par Eschscholtz d'après les figures de MM. Quoy et Gaimard pour plusieurs Aca- lèphes observées dans la Méditerranée par ces naturalistes, et décrites par eux sous le nom de Rhizophyses d'abord, ATHORYBIA. 87 et de Stéphanomies plus tard. 11 Jui donne pour carac- tère d'avoir « des tentacules pourvus de rameaux ren- « flés à l'extrémité et terminés par trois petites pointes, «et des pièces cartilagineuses toutes solides, disposées «en rayonnant autour d'un point.» Avec la Rkizophysa rosacea de Lamarck (voir p. 82), il range dans ce genre les deux espèces suivantes : + 1. Athorybia heliantha. Esch. Acal. p. 155. A, partibus cartilagineis angustis, utrinque acuminatis, iRCUVPES. Rhizophysa heliantha. Quoy et Gaimard. Ann. des Sc, nat, x. pl. 5. A. Stephanomia heliarthus. Id. Voy. Astro!. p. 63. pl. 2.f, 1-6. Rhodophysa heliantha. Blainv. Mém. d’actin. p. 123. pl. à. f. 3. Vessie natatoire d’un brun rouge, sucoirs rougeâtres avec des cæœcums jaunâtres à leur base; tentacules incolores avec les renflemens des rameaux brunätres . + 2. Athorybia melo. Esch. Acal. p. 154, A. partibus cartilagineis latis, extus rugosis; extremitate superiore rotundatis, iniüs appendiculatis, infernè acutis. Rhizophysa melo, Quoy et Gaimard. Ann, Sc. nat. t. x. pl. 5. c, Stephanomia melo. Quoy et Gaim. Voy. Astr. p, 65. pl. 2. f. 7-12. ÆRhodophysa melo. Blainv. Man. d’actin.p. 123. Rameaux renflés, bruns, des tentacules plus longs que dans l’espèce précédente. M. de Blainville établit de son côté ce même genre sous le nom de Rnoporuyse, Rhodophysa ; mais comme il y réunit à tort la Rhïzophysa discoidea (Quoy et Gaimard), dont Eschscholtz a fait son genre Discolabe, sa caracté- ristique a dû être un peu différente, d'autant plus que, peisuadé que ces animaux appartiennent au type des Mollusques ou Malacozoaires, il pense que les dessins de MM. Quoy et Gaimard, donnant à ces animaux une dis- position radiaire, ne peuvent être rigoureusement exacts et ont été faits sous l'influence d'une fausse idée d’ana- logie. Toutefois M. de Blainville convient lui-même que pour la Àkizophysa discoidea, qui est dépourvue d'organes natateurs, la disposition des productions ovigères (ten- 88 HISTOIRE DES RADIAIRES. tacules) est bien radiaire, et se demande si dans le cas où le dessin serait exact, cet animal ne furmerait pas le pas- sage des Mollusques aux Radiaires, ou si ce serait réelle- ment une Méduse voisine des Porpites ? Pour cet auteur (Man. d'act. p. 123), les Rhodophyses ont « le corps «court, cylindrique, charnu, renflé supérieurement en «une vessie aérifère, et pourvu au-dessous d’un nombre « variable de corps gélatineux, pleins, costiformes, for- « mant une seule série transverse, et d’un nombre variable « de productions filamenteuses, diversiformes, une bouche « et un anus terminaux. » M. Meyen a formé le nouveau genre ANTHOPHYSA avec une espèce de Physophoride de l'Océan pacifique, dont le corps, pourvu d’une vessie oblongue, est entouré d’or- ganes natateurs également oblongs verticillés, entremêlés de tentacules rameux. Le genre DiscorABE séparé par Eschscholtz des Rhi- zophyses s’en distinguerait, en effet, par l'absence totale des pièces cartilazineuses qu'on voit au contraire chez tous les autres Physophorides excepté ehez les Phy- salies, si toutefois on ne pouvait supposer qu'à l'état par- fait, il dût lui-même en posséder aussi. Ses caractères sont d'avoir « une vessie aérifère ronde, simple, à laquelle « tient, par un long pédoncule le corps qui est nu, en « forme de disque horizontal et pourvu d'une rangée « d’appendices coniques marginaux. » Ces appendices sont composés d’une quantité innombrable de petites pièces discoïdes agglutinées entre elles. Au milieu de la face in- férieure du disque se trouvent des tentacules simples, pourvus d'une rangée de sucoirs, et d'ailleurs entourés aussi à leur base de petits corps jaunes qui paraissent être une autre sorte de sucoirs ou des ovaires. + 1. Discolabe mediterranea. Esch. Acaleph. p. 156. D, appendicibus marginalibus disci rosaceis circiter duodenis. PHYSALIE. 89 Rhizophysa discoidea, Quoy et Gaim. Ann, des Se. nat. x. pl 5.B. Physsophora discoidea. Id. Voy. Astrol, p. 59. pl, 1.f. 22-24. Rhodophysa discoidea. Blainv. Man. d’actin. p. 123. Habite près de Gibraltar, — Long. r pouce 172, diamètre du disque, 5 lignes. (M. de Blainville (Man. d’act. p, 635) veut que le Discolabe soit une Méduse). FD. PHYSALIE. (Physalia.) Corps libre, gélatineux, membraneux, irrégulier, ovale, un peu comprimé sur les côtés, vésiculeux intérieu- rement, ayant une crête sur le dos, et des tentacules di- vers sous le ventre. Tentacules nombreux , inégaux , et de diverses sortes : les uns filiformes , quelquefois très longs ; les autres plus courts et plus épais. Bouche inférieure , subcentrale. Corpus liberum ; gelatinosum , membranosum , irre- gulare , ovatum, ad latera subcompressum, intus vesi- culosum ; dorso subcristato ; ventre tentaculis variis in- structo. Tentaculi numerosti, varii inæquales : aliï filiformes in- terdum longissimi ; alii breviores et crassiores. Os inferum, subcentrale. OssErvarTions. —Je rapporte à ce genre l'Holothuria phy- salés de Linné, dont Sloane à publié une assez mauvaise figure, et qui n’est ni une Holothurie, ni une Thalide, comme le pensait Bruguière; mais qui est très voisine des J'élelles par ses rap- ports, ainsi que de la nombreuse famiile des Médusaires. Cette Radiaire mollasse, que les marins connaissent sous le nom de Galére où de Frégate, fait partie d’un genre particulier dont on connaît déjà plusieurs espèces bien distinctes. Sa forme irrégulière, sa crête dorsale, et les tentacules très longs et pendans qu'elle à sous le ventre, la distinguent éminem- ment des Vélelles. Par cette méme crête, et par son intérieur vesiculeux, elle diffère de toutes les Médusaires connues. 90 HISTOIRE DES RADIAIRES,. La bouche des PAysales est inférieure , sans être tout-à-fait centrale. Les tentacules qui l’avoisinent ou l’environnent, etqui, conséquemment, sontsitués et pendans sous le ventre de l’ani- mal, sont nombreux, très inégaux, et de diverses sortes. Les uns sont plus courts, plus épais, et paraissent terminés en sucoirs ; les autres sont fort longs, filiformes , comme ponctués par la diversité de leurs couleurs locales ; car ils sont vivement colorés de différentes manières, et il y en a de rouges, de violets et d’un très beau bleu. Leur crête dorsale est aussi très vivement et agréablement, variée dans ses couleurs. Les Physalies, ou galères animales, flottent ordinairement sur la mer dans les temps calmes et beaux, et ne s’enfoncent dans les eaux que lorsque le temps devient mauvais. Elles s’at- tachent alors aux corps marins qu’elles rencontrent, par ceux de leurs tentacules qui sont terminés en sucoirs où en ven- touses. Si l’on marche dessus, lorsque cet animal est à terre, il se crève et rendun bruit semblable à celui d’une vessie de carpe que l’on écrase avec le pied. Lorsqu'on touche ou que lon prend un de ces animaux avec la main, il répand une humeur si subtile, si pénétrante, et en même temps si vénéneuse ou si caustique, qu'elle cause aussitôt une chaleur extraordinaire, une démangeaison et même une douleur cuisante, qui dure assez long-temps. On assure que l’apparition des Physalies vers les côtes est le présage d’une tempête prochaine. [Eschscholtz, qui a pu étudier des Physalies vivantes, et qui a fait mieux connaître l’organisation de ces singuliers animaux, les caractérise ainsi : « Corps nu, formé par une vessie oblongue « remplie d’air, et portant en dessus une crête plissée égale- «ment remplie d’air, et pourvu, à une extrémité seulement, de « tentacules et de sucoirs nombreux et de diverses sortes, avec « des vésicules oblongues remplies de liquide à la base des ten- « tacules. » À une des extrémités de la vessie, on remarque un prolongement, également plein d'air, qui ne porte ni suçoirs, ni tentacules, et présente près du bout un petit creux qui s’ou- vre pour laisser échapper l'air aussitôt que l'on comprime la PHYSALIE. 91 vessie. L’extrémité opposée est au contraire garnie de sucoirs d’un seul côté, et présente aussi en dessus un autre creux qui paraît être une seconde ouverture de la vessie, laquelle se com- pose d’une double membrane. Les organes de nutrition qui se trouvent en dessous dela ves- sie sont des tentacules et des suçoirs (tubes suceurs). Les tenta- cules de diverses grandeurs sont isolés ou groupés plusieurs en- semble sur des pédoncules communs, mais toujours simples et formés d’un seul filament rond susceptible de se rouler en tire- bouchon, et portant dans toute sa longueur, sur un côté, une rangée de mamelons réniformes, et sur l’autre côté une mem- brane étroite, A la base de chaque tentacule est un réservoir de liquide, oblong et aminci en pointe, adhérent, dans presque toute sa longueur, à la base du tentacule. Les mamelons des tentacules paraissent être les organes sécréteurs du mucus dont le contact produit sur la peau de l’homme une sensation si vive de brülure. Eschscholtz considère les réservoirs de liquide à la base des tentacules, comme ayant quelque analogie avec les appendices locomoteurs des Holothuries et des Astéries, qui remplissent leurs fonctions eu se gonflant d’eau. Il n’admet point la bouche centrale , admise par Lamarck sur la foi de ses devanciers, et conteste formellement la signification des prétendus ganglions nerveux décrits par le docteur Blume (Isis, 1819, p. 184), qui aura été trompé par l’apparence des orifices fermés de Îa ves- sie. La supposition de l’entrée et de la sortie de l'air dans la vessie, au gré de l'animal, lui paraît également peu probable. En oùtre des tentacules et des suçoirs, on trouve aussi entre ces organes , à la face inférieure de la vessie, un ou plusieurs faisceaux de filatnens courts, que l’on peut prendre pour des corps reproducteurs. On y distingue plusieurs parties, savoir : un long filament fermé à l'extrémité, un appendice tubiforme ou en entonnoir, et une petite vésicule à leur base. Ces parties se détachent quand on touche l'animal , comme il arrive pour les corps reproducteurs des autres animaux inférieurs, de sorte que Eschscholtz se croit fondé à considérer le long filament comme le réservoir de liquide d’un tentacule non développé; l'appen- dice en entonnoïr, comme un suçoir, et la petite vésicule comme 92 HISTOIRE DES RADIAIRES. une vessie aérifère non encore remplie d’air, de sorte que ces trois parties constituent les organes essentiels au développe- ment d'une jeune Physalie. Cuvier, dans son Règne Animal (2° ed. t. 111, p. 285), avait insisté sur la simplicité de l’organisation intérieure des Physa- lies, qui ne présentent point de système nerveux, ni circula- toire, ni glanduleux , et en avait pris occasion pour contredire l’idée présentée par M. de Blainville que la Physalie pourrait être un Mollusque; mais M. de Blainville qui d’abord (Dic. sc. nat. t. x1) avait rapporté ces animaux à la famille des Biphores, est revenu sur cette question dans un mémoire lu à l’Institut en 1828, et plus récemment encore dans son Manuel d’actinologi e (pag. 113),et, modifiant sa première opinion pour aller plus loin encore, il regarde positivement les Physalies comme des Mollusques gastéropodes nageant sur le dos à la manière des Eolides, des Cavolinies et des Glaucus. Pour lui, c’est la crête qui est le pied; les orifices habituellement fermés de la vessie sont la bouche et l’anus; les longs filamens diversiformes (ten- tacules et sucoirs des auteurs) sont des branchies; et enfin il a reconnu « la terminaison des organes de la génération dans deux « orifices fort rapprochés qui se remarquent au côté gauche du « corps, à la racine de la partie proboscidiforme. » Des deux membranes qui composent la vessie, l’une pour lui est la peau, Vautre est l'estomac. Enfin, il croit avoir remarqué une plaque hépatique, des vaisseaux, et un organe central de la circu- lation. On concoit que cette question ne peut être désormais éclair- cie que par des études faites à loisir sur les Physalies vivantes; pour le moment, nous nous bornons à dire qu'il paraît difficile d'admettre qu’un vrai estomac soit, comme la vessie de ces ani- maux, constamment et exclusivement rempli d'air.] F, D. ESPECES. È A n/ P " { » 1. Physalie rougeâtre, Physalia pelagica. Ph. ovata. subtrigona : crist& dorsali prominente subrubellä, venosd. Holothuria physalis. Lin. Amæn. acad. 4, p. 254.1. 3.f. 6. PHYSALIE. 93 Urtica marina... Sloan. Jam. hist. r.t, 4.f, 5. Arethusa.... Brown. Jam. p. 356. Medusa caravella. Müller Beschaf. d. Perl. naturf, 2. p. 190. pl:'9. fa; Medusa caravella, Gmel, Syst. nat. p. 3156. Physalis pelagica ? Osbeck. it. t. 12, f. 1. * Physsophora physalis, Modeer, N. mém. acad.. Stockh. 1789, * Physalis arethusa, Tilesius. Voy. de Krusenstern. 3, p. 91. * Physalis arethusa, Chamisso. Voy. pitt, de Choris. t, f. r. 2. * Eysenhardt. N. act. acad. nat, eur, t. x. p. 420.tab. 35, f, r. * Thalia. Encycl. méth. pl, 89. * Physalia caravella, Esch, Acal. p. 160. tab. 14. f. 1. * Physalia atlantica. Lesson. Voy. de la Coq. zool. p. 36. pl. 4. * Physalis Arethusa. Blainville. Man. d'actin. p. 113. pl. 1. fig. 1. Habite l'Océan atlantique, les mers d'Amérique, le golfe du Mexique. [M. Lesson décrit, sous le nom de Physalia Azoricum (Voy. de la Coq. Zool. p. 42. pl. 5. f. 4), une espèce qu’il prétend ètre à-la- fois l’analogue de la Physalia pelagica de Bosc et de Chamisso, et la Physalia utriculus d'Eschscholtz.] 2. Physalie tuberculeuse. Physalia tuberculosa. Ph. irregularis, ovata, obsoletè cristata ; extremitate anteriore tuber- culis, cæruleis, seriatis, confertis. * Physalis pelagica, Osbeck. Voy. aux Indes or, 284. tab. 12. f. 1. Holothuria physalis. Lin. Amæn. acad, 4. p. 254. tab. 3, f, 6. — Syst. nat. ed. x1r. p. 1090. Physophora physalis. 8. Modeer. N. mém. Acad. Stockh. 1789. Physalia pelagica. Bosc. Hist, nat, des vers. 2. p. 166. pl. 19. Bory St-Vincent. Voy. aux Iles d'Afrique, III. pag. 188. pl. 54. Physalis glauca. — Ph. pelagica — Ph. cornuta. Tilesius. Voy. de Krusenstern, 4. p. 104. Physalia Osbeckii et pelagica. Eysenhardt, Nov. act. acad, nat, eur, x. p. 421. pl. 35. Physalia Megalista? Peron et Lesueur. pl. 29. Physalia pelagica, Eschs. Acal, p. 162. Lesson. Voy. Coq. Zool. p. 40. pl. 5. f. 3. Blainv. Man, d’actin, p. 113. Habite l'Océan atlantique, les mers d'Amérique, Elle a une rangée de tubercules d'un beau bleu à son extrémité antérieure, et sur son dos une crête aiguë, mais médiocre, # + + + * L 94 HISTOIRE DES RADIAIRES,. 3. Physalie bleue. Physalia megalista. Ph.ovata; extremitcte anteriore longiore rect@ rostriformi ; cristä prominulé plicatä. Physalia megalista. Péron et Lesueur, Voyage x. pl. 29,f, r. * Physalis australis. Lesson. Voyÿ. de la Coq. Zooph. p. 38. pl. 5. f.nés Habite l'Océan atlantique austral. (Eschscholtz rapporté avec doute cette espèce de Péron à la Physalia pelagica (P. tubereulosa YXK. ) 4. Physalie allongée. Physalia elongata. Ph. oblonga, utrinque acuta, subhorizontalis, James Forbes. Mém, orientaux, vol, 2. p. 200 (Méduse),et vol, 4. fig. Habite... les mers de la Guinée, 5. Physalie utricule. Physalia utriculus. Esch. Acal. p.163 tab. 14, f. 2. P, tubulis suctoriis omnibus simplicibus ; vésica extremitate tubulifera processu carnoso elongato. Medusa utriculus, La Martinière. Journ, de Phys. nov. 1787. p. 365. Pl te Loin. Medusa utriculus. Gmelin, Lin. Syst, nat. 3155, Lamartinière. Voyage de La Pérouse, pl. 20 f. 13. 14. Physalis Lamartinieri, Tilesius, Voy. de Krusenstern. 3, p. 99. Eysenhardt, Nov. act. acad. nat, eur, t. x, p.427. Plysalia antarctica, Lesson. Voy. de là Coq. Zooph. p. 39. pl. 5. Habite la mer da Sud entre les tropiques. Elle se distingue par le prolongement charnu en forme de trompe de sa vessie aérifère quiatteint une longueur de 3 r72 pouces. [Eschscholtz a établi, sous le nom de famille des VéLELrIDES, une troisième famille dans son troisième ordre des Acalèphes, et y a placé, avec un nouveau genre Rataire, les genres F'élelle et Porpite, pour lesquels Cuvier avait déja (Règn. anim. t. 1n1, P- 283) aperçu la nécessité de faire cette division. M. de Blain- ville a établi de son côté la même famille sous le nom d’ordre des Cirrmicraprs, dans sa classe des Arachnodermaires, qui comprend également les Médusaires ; tandis qu'il reporte avec VÉLELLIDES. 95 les Mollusques où Malacozoaires les autres Acalèphes , tels que les Physophores, les Béroés et les Diphyes. Cuvier plaçaitles Vélellidesentreles Béroëés et les Ph ysalies. Eschscholtz les place à une extrémité de la série des Acalèphes, tandis qu'il place les Cténophores, qui comprennent les Béroés, à l’autre extrémité. Les Vélellides, suivant Eschscholtz, sont des Acalèphes « sans « cavité digestive centrale, pourvus de suçoirs, dont un plus « grand au centre tient lieu d'estomac, et enfin sécrétant une « coquille interne, cartilagineuse ou calcaire, celluleuse et con- « tenant de l'air dans ses cellules, ce qui en fait un organe na- « tatoire passif. » Cette coquille est ou d’une seule pièce plate, circulaire, ou composée de deux moitiés formant par leur réu- nion un corps oblong, tantôt plat, tantôt relevé en manière de crête. La coquille est entièrement enveloppée par la masse charnue du corps de l'animal, qui forme sur son bord externe une membrane épaisse, et sur tout le reste une couche très mince. Toute la face inférieure est couverte par les organes nu- tritifs, parmi lesquels on distingue un gros sucoir central, ana- logue à un estomac, et susceptible d’avaler de petits animaux. Dans les genres Vélelle et Porpite, ce suçoir central est entouré d’un grand nombre de sucoirs plus petits, et, au bordet en des- sous, on trouve en outre une rangée ae tentacules beaucoup moins extensibles et contractiles que dans les Diphyides et les Physophorides, mais susceptibles seulement de se courber pour venir en contact des corps extérieurs, et, par conséquent , paraissant être des suçoirs. Dans le genre Rataria, on ne trouve que le grand suçoir, ou estomac central, et les tentacules du bord. MM. Quoy et Gaimard avaient annoncé (Voy. de Freycinet, p- 287), d’après M. Sander-Rang, que les jeunes Vélelles sont toujours pourvues de deux filets bleus, longs de plusieurs pouces, qu’elles perdent en devenant adultes; mais Eschscholtz révoque en doute le rapprochement établi entre les Vélelles et les animaux observés par M. Rang; il pense que ces derniers devraient plutôt appartenir à un genre nouveau; car lui-même il n'a rien vu de tel chez les jeunes Vélelles. Cependant M. Les- son a représenté également avec deux longs filets bleus le jeune âge de la Vélelle mutique. 95 HISTOIRE DES RADIAIRES. Voici comment Eschscholtz divise les Vélellides. : 1. Coquille avec une crête, a) Crête musculeuse et changeant de forme 1 Rataria, b) Crête cartilagineuse immobile 2 Velella. 2. Coquille sans crête 3 Porpita. Cet auteur signale les rapports des deux premiers genres avec les Physophorides, et en particulier l'analogie des Rataria avec les Physalies dont la crête celluleuse rappelle la coquille celluleuse remplie d’air des Vélellides; mais en même temps il trouve que le genre Porpite se rapproche singulièrement des Zovphytes, et surtout du genre Fungia, dans lequel on trouve aussi un estomac central, entouré de nombreux tentacules ana- logues à des suçoirs , lesquels occupent une seule face du corps, tandis que la face opposée ne présente aucun organe. Sur ce dernier point, M. de Blainville (Man. d’actin. p. 303) professe une opinion semblable. LEE TA f RATAIRE. (Rataria.) Genre établi par Eschscholtz pour de très petits Aca- lèphes de la famille des Vélellides, que M. Blainville soup- conne avec raison n'être que des degrés de développe- ment des Vélelles. Ce genre est caractérisé ainsi : « Corps muni d’une « crête en dessus; coquille comprimée élevée, avec une « membrane musculeuse en forme de crête située longi- « tudinalement sur la coquille; tentacules (sucoirs) seule- « ment au bord. » Il se distingue essentiellement des Vé- lelles, parce que la partie horizontale du corps forme une ellipse et non un quadrilatère allongé, et que la coquille oblongue en occupe le grand diamètre et non la diagonale. Elle est fortement comprimée, latéralement, beaucoup plus haute que large et conséquemment elle forme en grande partie le support de la crête; sur l'angle dièdre VÉLELLIDES. 07 qu'elle présente en dessus s'attache une membrane mus- culaire en forme de feuille dans une position perpendi- culaire ; ainsi le cartilage constituant la voile des Vélelles manque totalement ICI, Il en résulte que la forme de la crête est très variable, et comme l'animal peut contracter cette membrane mus- culaire et abaisser la partie saillante de sa coquille, il prend quelquefois une forme plus semblable à celle des Porpites qu'à celles des Vélelles. Dans ce dernier cas il flotte à plat sur la mer; mais, aussitôt qu'il étend sa crête charnue, il chavire sur le côté, et c'est la crête qui vient à la surface de l’eau, de sorte qu’au lieu de lui servir de voile comme celle des Vélelles , elle ne sert qu'à le faire tour- ner. 1. Rataire cordiforme. Rataria obcordata. Esch. p. 167 tab. 16, £ £. R. crista ovata obcordata, corpore albo, margine fusco. Habite l'Océan atlantique septentrional, au 47o lat. — Long. 1 lig. Eschscholtz pense que les figures données par Forskal pour les jeunes de son Holothuria spirans {Velella limbosa) doivent représenter la Rataire cordiforme, qui d'après cela pourrait atteindre un diamètre de trois lignes. 2. Rataire gobelet. Rataria pocillum. Esch. p. 168. R. cristä ovatä, apice acuté ; corporis margine fusco-cwrulescente ; tentaculis fusco-cæruleis, Medusa pocillum, Montaigu. Linean transact, x1. p. 11. tab. 14. Î. 4. Aglaura crista. Oken, Naturgeschichte, p, 125. Velella pocillum. Fleming. Brit, anim, p. 500, n° 53. Habite l'Océan atlantique près descôtes d'Angleterre. — Long. 3 lig. 3. Rataire mitrée. Rataria mitrata. Esch. p. 178. tab. 10 Lo: R, cristä triangulari ; testä supernd parle brunned ; corpore flaves- cente; tubo suctorio medio rubescente; tentaculis 12 ; marginali- bus cæruleis. Habite l'Océan atlantique près des îles du Cap-Vert. — Long. x lis. Tome IT, 7 k ' 98 HISTOIRE DES RADIAIRES. VÉLELLE. (Velella.) Corps libre, gélatineux extérieurement, cartilagineux à l'intérieur, elliptique, aplati en dessous , et ayant sur le dos une crête élevée , insérée obliquement. Bouche inférieure, centrale, un peu saillante. Corpus liberum, extrinsecus gelatinosum , éntus cartila- gineum , ellipticum, subtus planulatum ; crist& dorsali pro- minente , oblique inserta. Os inferum ; centrale, subprominulum. OservarTiONs. —Les V’élelles ont été, comme les Porpites, confondues parmi les Méduses par Linné; mais elles en sont bien distinguées par leur intérieur qui est cartilagineux et com- posé de deux plans inégaux, dont l'un s’insère verticalement sur l’autre. En effet, l’un de ces deux plans est inférieur, horizontal, el- liptique ou suborbiculaire; tandis que l'autre est supérieur, vertical et inséré obliquement sur le plan inférieur. Ce plan vertical qui, dans sa base, est de la longueur du corps de l'ani- mal, soutient une membrane qui s'élève sur le dos de ce corps comme une crête, une espèce de voile, ou comme une vessie transparente et pleine d’air. Le corps des #élelles est aplati en dessous, et au centre de cette face inférieure, on observe la bouche, qui tantôt est comme à nu, et tantôt offre de nombreux tentacules, selon les espèces. Les félelles sont phosphoriques, brillent la nuit comme des lumières, et causent des démangeaisons lorsqu'on les touche. Elles flottent et voguent à la surface des eaux, comme les Por- pites, les Physalies, etc. Les matelots les font frire et les mangent. [Eschscholtz caractérise ainsi les Vélelles : « Corps portant «en dessus une crête certilagineuse, entourée d’une membrane « musculeuse, et placée diagonalement sur la coquille: tenta- « cules marginaux simples. » La coquille est cartilagineuse ct VÉLELLE, 99 non calcaire; elle est composée de deux moitiés, qui par leur réunion forment un corps elliptique presque plat, un peu bom- bé en dessus etexeavé en dessous. La ligne de jonction des deux parties oceupe le petit diamètre de la coquille totale, sur la- quelle on remarque beaucoup de stries concentriques très écar- tées d’un côté, et très rapprochtes les unes des autres au côté opposé, à chaque extrémité. Ces stries proviennent d’un égal nombre de cloisons qui se trouvent entre la plaque inférieure etla plaque supérieure de la coquille. Une diagonale située dans le plus grand diamètre partage de nouveau la diagonale en deux moitiés étroites. Sur cette diagonale est dressé per- pendiculairement un cartilage plat, immobile, presque en forme de demi-cercle. Toute la coquille est revêtue d’une membrane molle très mince; mais, en outre, le bord externe est garni d’une membrane molle assez épaisse, qui se trouve en quelques endroits plus large que dans d’autres, d’où résulte un contour en forme de quadrilatère, dont deux côtés sont plus longs que les deux autres. La coquille occupe une diagonale de ce qua- drilatère. A la face inférieure, on remarque au milieu un esto- mac central, entouré d’un grand nombre de sucoirs courts, et au bord de la coquille , une seule rangée de tentacules simples.] LED ESPECES. rm Vélelle mutique, 7 elella multica. F. oblongo-ovata , subnuda ; margine ciliato; cristé membranaceä, Medusa velella. Gmel. p, 8155. Phyllidoce... Brown. Jam. 387. t. 48. f. 1. * Welella mutica, Lesson et Garnot, Voyag. coquill. zooph. p. 52. p/6.f 1.2. Habite l'Océan atlantique. [M. Lesson a représenté, (loc. cit. pl. 6. f, 1. E) une jeune Vélelle portant deux longs filamens bleus, laquelle il croit être le jeune âge de cette espèce.] 2, Vélelle à limbe nu. 7’e/ella limbosa, F. ovalis, obliquè cristata ; tabul& inferiore limbo nudo obvallaté, disco margine tentaculis longis crinito, Te 100 HISTOIRE DES RADIAIRES. Holothuria spirans, Forsk. Ægypt. p. 104. n° 15, elic. tab. 26, fig. K. Encycl. pl. 90. f, 1-2. * Holothuria spirans. Gmelin. Syst. nat, 3145. * Velella tentaculata. Bose. Hist. nat, des Vers, 1.2, p. 159. pl. 19. f. 3.4. * Velella spirans. Eschscholtz. Acaleph. p. 172. n° 5. * Velella limbosa, Blainv. Man. d’actin. p. 304. Habite la Méditerranée. Son disque inférieur est couvert de suçoirs blanes, et bordé de tentacules bleus, longs, filiformes, Au centre de ce disque, la bouche offre une saillie subtubuleuse. — Long. 2 pouces. 3. Vélelle scaphidienne. Velella scaphidia. V, ovalis, obliquè cristatä, cristà dorsali tenuissimé , angulata ; tabuld inferiore tentaculis cæruleis numerosissimis echinatä. Velella scaphidia. Péron et Lesueur. Voyage 1. p. 44. pl. 30. f. 6. Hab. l'Océan atlantique austral. Sa crête dorsale est blanchâtre, transparente , extrêmement mince. Toute sa face inférieure est hérissée jusqu’en son bord, de tentacules d’un beau bleu. On la rencontre par milliers à la surface des eaux, [Eschscholtz distingue dix espèces de Vélelles dont il a pu observer lui-même huit ou neuf; mais il ne peut pré- ciser à laquelle de ses espèces daïvent être rapportées les Vélelles mutique et scaphidienne de Lamarck dont les caractères sont trop vagues. M. de Blainville doute que ces dix espèces soient réellement distinctes, on ne peut nier cependant qu’Eschscholtz ne soit de tous les natura- listes celui qui a le plus étudié ces animaux. Il en forme deux divisions. 1° Celles qui, regardées par un de leurs grands côtés, ont la coquille dirigée de l’angle antérieur du côté gauche , à l'angle postérieur du côté droit. + 1. Velella aurora. Esch. p. 171. V, limbo testæ integro, cæruleo punctato ; testa membrana cærulea obducta ; limbo cristæ lato, purpureo; tentaculis cæruleis, Hab. l'Océan pacifique du Nord au 42° lat. N. — Long. 3 pouces. VÉLELLE. 101 + 2. Velella septentrionalis. Esch. p. 171. tab. 15.f. 7. V. limbo testæ integro, ferrugineo punctato, ad marginem internum cæruleo striolato ; testa flavescenti ; tentaculis cæruleis. Hab. la côte nord-ouest de l'Amérique, au 57° lat.— Long. 2 pouc. + 3. Velella oblonga. Esch. p. 171. V, limbo testæ integro cœruleo, testa elongala angusta, lucida; crista vertice truncata; limbo cristæ cœruleo ; tentaculis apice cæruleis . Velella oblonga. Chamisso. Act, nat, eur. t. 10, p. 364. tab. 32 fra 3e Felella, Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde. 3, p. 200. Velella marginata? Quoy et Gaimard. Voy. p. 586. pl. 86. f. 9. Hab. la mer du Sud, près de l'équateur. — Long. 3 pouces, + 4. Velella lata. Eschsch. p. 172. F.. limbo testæ lobato, cæruleo ; testa lata, flava; limbo cristæ vi- ridi ; tentaculis cæruleis. V'elella lata. Chamisso. Act. nat. cur. t. 10./tab. 32, f, 3. 4° Velella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde, 3. p. 200. Habite la moitié septentrionale de l'Océan pacifique, au 36° lat. — Long. 2 pouces. + 9. Velella spirans. Esch. p. 192 (voy. plus haut.) V. limbo testæ integro, cæruleo ; testa albida in conum elevata ; crista triangulari vertice acuminata ; tentaculis cœruleis. 20 Gelles qui regardées par un des grands côtés, ont la coquille dirigée de l'angle antérieur de côté droit à l’an- gle postérieur du côté gauche. +6. Velella caurina, Eschsch. p. 173. tab. 15. f. 2. V. limbo testæ integro, cæruleo punctato ; testa membrana cæruleo punctata obducta ; limbo cristæ angusto , margine cæruleo punc— talo; tentaculis cœruleis. Habite l’Océan-Atlantique septentr. au 46° lat. — Long, 2 pouc. + 7. Welella tropica. Esch. p. 174. tab. 15. f. 3. V. limbo testæ integro , angusto, cœruleo ; testa elongata immacu- lata, membrana cærulea obducta; crista vertice processu trun- cato ; tentaculis apice cæruleis. Hab. l'Océan atlantique, sous l'équateur, — Long. 3 1/2 pouces. (Eschscholtz remarque que cetteespèce a une grande 102 HISTOIRE DES RADIAIRES. analogie avec la W. oblonga, mais sa coquille a une pa- sition différente et elle est aussi différemment colorée. Il soupçonne que cette espèce est la même que la 7. sca- phidia de Péron.) +8. Velella paañca. Esch. p. 174. tab. 15. f. 4. V. limbo testæ integro, membranaque testam obducenti intensè cæ- ruleis crista triangulari, apice acuta, sulcis transversis ; margine parallelis; tentaculis cæruleis. Habite la moitié septentrionale de l'Océan pacifique, au 25° lat. En grandes troupes. — Long. 2 pouces, + 0. Velella indica. Esch. p. 195.tab. 15. f. 5. V. limbo testæ mazximo, inciso, cæruleo, ferrugineo-punctato, testa immaculata, membrana ferrugineo-punctata obducta ; tentaculis cœæruleis. Habite la mer des Indes, du 30° au 34° lat, S.— Long. 1 1/2 pouc. + 10. V’elella antarctica. Esch. p. 195. F., limbo testæ inciso cœruleo; testa immaculata; membrana cærulea obducta; tentaculis apice aurantiacis. Velella sinistra. Chamisso. Act. nat. cur. t. 10. p. 363. tab. 32. fr. 1° Velella, Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde, t. 3. p.200, Habite au cap de Bonne«Espérance. Eschscholtz parle aussi d’une onzième espèce qu'il au- rait incomplètement observée pendant le voyage de Kot- zebue, au 30° lat. N., et qui est indiquée sous le nom de 2° Vélelle dans la relation de ce voyage. M. Lesson décrit, sous le nom de ’elella cyanea (Voy. de la Coq. Zooph. p. 55. pl. 6. f. 3), une espèce de l'O- céan pacifique méridional, qui probablement doit être l’'añalogue de quelqu'une des précédentes : elle est lon- gue de 20 lignes, bleue en dessus, jaune en dessous , à bouche blanche entourée de sucoirs jaunes , et avec une bordure bleue foncée en dehors de la rangée des tenta- cules qui sont également bleus.] F. D. PORPITE. 103 PORPITE. (Porpita.) . . . , . lé , Q 4 , , Corps libre, orbiculaire, déprimé, gélatineux à l'exté- rieur, cartilagineux intérieurement, soit nu, soit tentacu- lifère à la circonférence ; à surface supérieure plane, sub- tuberculeuse, et ayant des stries en rayons à l'inférieure, Bouche inférieure et centrale. Corpus liberum, orbiculare, depressum extus gelatino- sum, interne cartilagineum, ad periphæriam vel nudum, vel tentaculatum ; supern& superficie plant, subtuberculosä; inferna radiatim striatà. Os inferum et centrale. Osservarions. — Les Porpites et les Vélelles, étant cartilagi- neuses à l’intérieur, sont, par ce caractère, très distinguées des Méduses, parmi lesquelles Linné les avait rangées. Quant à leur forme, les Porpites présentent un corps libre, orbiculaire, presque plane et subtuberculeux en dessus, un peu convexe en dessous, avec des stries rayonnantes, et souvent avec des papilles lacérées si ténues que cette surface en paraît couverte et comme chargée d’un duvet fin, très mou. En général, ces Radiaires ont peu d’organes extérieurs, ou n'en ont que de très peu saillans, ce qui les fait ressembler à des pièces de monnaie; néanmoins certaines espèces offrent à leur circonférence, des tentacules nombreux et assez longs. Leur bouche est au centre de leur face inférieure: elle s'ouvre et se ferme presque continuellement par des mouvemens alter- natifs de dilatation et de contraction. Outre les papilles nombreuses et piliformes de la surface in- férieure des Porpites, on prétend qu'il s’en trouve trois autour de la bouche qui sont plus grosses que les autres: Les Porpites voguent et flottent à la surface de la mer. Bosc, qui en a rencontré en mer, dit qu’elles ont l'apparence d’une pièce de vingt-quatre sous emportée par les eaux. [Eschscholiz, qui a observé lui-même quatre espèces vivantes de Porpites, leur donne pour caractères génériques d’avoir :«le corps « orbiculaire, inerme en dessus, et des tentacules marginaux n LL 104 HISTOIRE DES RADIAIRES, « pourvus de trois rangées de glandes ou suçoirs.» Il ajoute que leur coquille celluleuse est formée d’une substance calcaire assez solide et qu’elle est marquée en dessus de stries concentriques, croisées par des stries rayonnantes. À sa face inférieure se voient des feuillets rayonnans qui, chez certaines espèces, sont très saillans et rendent le corps presque globuleux. Au milieu se trouve une grande trompe tenant lieu d’estomac, et entourée d’une foule de petits suçoirs, qui couvrent toute la face infé- rieure, et, au bord se trouvent de longs tentacules claviformes de diverses longueurs, pourvus de trois rangées de glandes ou sucoirs plus ou moins pédicellés. Cuvier désignait ces derniers organes sous le nom de tenta- cules extérieurs, plus longs, munis de petits cils terminés cha- eun par un globule. Aucun auteur, depuis Lamarck, n’a parlé des trois papilles qu’il supposait être autour de la bouche.] FD: ESPECES. 1. Porpite nue. Porpita nuda. (x) P.'orbicularis, planulata, subnuda. Medusa porpita. Lin. Amæn. acad. 4. p.255.t. 5. f. 7. 9. * Gmel, Syst. nat. 3153. Encycl. plago. f. 3. 5. * Porpita indica. Bosc. Hist. nat. des vers. t. 2. p. 155. * Porpita umbella. Esch. Acal. (Remarque à la p. 176.) * Porpita vulgaris. Blainv. Mau. d’actin. p. 306. Hab. l'Océan des Grandes-Indes. Cet animal ressemble à une pièce de monnaie, et pour la forme au Cyclolite numismal (Madrepora porpita Lin.); aussi Linné a pensé qu’il ea pouvait être le type, et d’autres qu’il était celui de la Nummulite. 2. Porpite appendiculée. Porpita appendiculata. P. orbicularis, margine appendicibus aucto. Bosc. Hist. des vers. vol. 2. p. 155. pl. 18. f. 5.6. (x) Eschscholtz, dans son ouvrage sur les Acalèphes (p. 176), dit que la #cdusa porpita de Linné est un individu de la 47. umbella, prive de ses tentacules. PORPITE. 10) Hab, l'Océan atlantique, vers le 40° de lat. boréale. Elle est blan- che, glabre, avec trois appendices bleus sur les bords. L’appen- dice antérieur est très large; les deux postérieurs sont plus étroits. FEschscholtz (Acal. p. 177) pense que cette espèce n'a été établie - que sur un individu mutilé, et qu'elle ne peut être conservée. C’est aussi l'opinion de M. de Blainville. ] F. D. 3. Porpite glandifère. Porpita glandifera. P, cœrulea, radiata ; tentaculis disci nudis; radiis trifariam glandi- Jferis. Holothuria denudata. Forsk. Ægypt. p. 103. n° 14. et Ic. tab. 26. f. L. 1, Encycl. pl. 90. f.6. 7. Holothuria nuda. Gmel. p.3143. * Phyllidoce denudata. Modeer. Nouv. mém. de l’acad. de Stockh. 1790. * Porpita mediterranea. Esch. Acal. p. 177. n°0 1. * Porpita glandifera. Blainv. Man. d’actin. p. 307. Hab. la Méditerranée. — Larg. 8 lignes. 4. Porpite chevelue. Porpita g'igantea. P, tentaculis ad periphæriam longis, tenuissimis et cæruleis comosa ; subtus suctoriis rnumerosissimis, Porpita gigantea. Péron et Lesueur, Voyage 1. pl. 3r.f, 6. * Medusa umbella, Müller. Beschaft der Berl. naturf. 2. p. 2 tab. 9. f. 23. * Medusa umbella. Gmel. Syst. nat. 3156. * Phyllidoce porpita. Modeer. N. mém. acad. Stockholm. 1790. P- 192. * Porpita glandifera. Esch. Isis. 1825. * Porpita umbella. Esch. Acal. p. 179. n° 4. * Porpita gigantea, Blainv. Man. d’actin. p. 306. pl. 46. f. 1. Habite l’Gcéan atlantique. — Larg. 8 à 12 lig. +5. Porpite ramifère. Porpita ramifera. P. lestä supré convexa ; limbo angustissimo ; tentaculis apicè tan- tum glandulis longè pedunculatis. Esch. Isis. 1825. Acal. p. 198. n° 2. pl. 16.f.3. Hab. la mer du Sud. — Larg. 172 lig. + 6. Porpite globuleuse. Porpita globulosa. P, testa globosa, supra disco minimo cæruleo ; tentaculis lateribus testæ insertis, glandulis subsessilibus. 106 HISTOIRE DES RADIAIRES. Esch. Isis. 1825. Acaï. p. 178. n° 3. pl. 16. f, 4. Hub. l'Océan atlantique, près des îles du Cap-Vert, — Larg, 5 lig. + 7. Porpite bleue. Porpita cærulea. P. testä depressa, supra obscurè cærulea , radiis denticulatis ; ten- | taculis clavatis, glandulis subpedunculatis. Eschs. Isis, 1825. Acal. p. 199. n° 5. pl. 16. f. 5, Hab. la mer du Sud, près de l'équateur. — Larg. r pouce. [M. Lesson (Voy. de la Coq. Zooph. p. 58. pl. 7) a décrit et re- présenté trois espèces qu’il croit nouvelles : ce sont 1° la Porpita chrysocoma, de l'Océan pacifique et de la Nouvelle-Guinée, qui est caractérisée par ses tentacules jaunes, et par le bord du dis- que de cette mème couleur; 2° la Porpita atlantica, de l'Océan atlantique, bleue en dessus, avec le bord et les tentacules vert bleuâtre, la bouche et les suçoirs blanchätres; 3° la Porpita paci- Jica, de l'Océan pacifique, près du Pérou; à disque bleu clair et nacré en dessus, avec les tentacules d’un azur clair, chargés de glandes d’un bleu indigo.] F. D. Deuxième section. RADIAIRES MÉDUSAIRES. Radiaires orbiculaires , gelatineuses, transparentes, lis- ses, plus ou moins convexes en dessus, aplaties ou concaves en dessous, avec ou sans appendice en saïllie. Bouche inférieure, soit simple, soit multiple. Les Radiarres dont il s’agit ici, sont régulières ou symé- triques dans leur forme, toutes verticales dans leur situa- tion, et aucune ne contient de corps particulier subsistant après leur destruction. C’est avec le genre Medusa de Tinné, partagé en diffé- rens genres particuliers, que cette section a été formée. Les diverses races qui appartiennent à ces genres sont toutes tellement liées entre elles par leurs rapports, qu'on RADIAIRES MÉDUSAIRES. 107 peut les considérer toutes ensemble comme constituant une grande famille qu'il a été nécessaire de diviser pour en faciliter l'étude, leur nombre étant très considérable, Il paraît en effet, d’après les observations de Péron et Lesueur, que celles des Radiaires que l'on réunissait dans un seul genre sous le nom de Méduses, sont extrêmement nombreuses dans les mers; et qu’elles sont tellement di- versifiées entre elles, qu'il est réellement nécessaire d'en former plusieurs genres, afin de pouvoir les étudier et les reconnaitre avec plus de facilité, Ainsi, malgré les caractères qui les distinguent, comme ces Radiaires uennent les unes aux autres par les rap- ports les plus évidens, les Médusaires, dorénavant, devront être considérées comme constituant une famille naturelle, dans laquelle on distingue plusieurs genres particuliers. Elles offrent toutes un corps libre, gélatineux, trans- parent, orbiculaire, lisse, plus ou moins convexe en des- sus, aplati ou concave en dessous, avec ou sans appendi- ces en saillie. Leur bouche, soit simple, soit multiple, est toujours placée dans le disque inférieur; et lorsqu'il y en a plu- sieurs, il paraît qu'il n'y a ni moins de quatre, ni plus de dix. Le plus ordinairement, les Médusaires à plusieurs bouches n'en offrent que quatre. Réaumur donnait aux animaux dont il s’agit, le nom de Gelce de mer, parce qu'en effet, là consistance molle et gélatineuse de leur corps, ainsi que sa transparence, leur donne entièrement l'aspect d’une masse de gelée. En général, la forme de leur corps présente un seg- ment de sphère, dont la convexñé est lisse et tournée en haut, et dont le disque inférieur est tantôt nu, et tantôt muni d'appendices souvent très diversifiés. En sorte que les Médusaires tantôt réssemblént à une calotte ou à un disque, et tantôt présentent la forme d'un champignon 108 HISTOIRE DES RADIAIRES. muni inférieurement d'un pédicule soit simple, soit di- visé, Le corps des Médusaires se résout assez promptement en une eau analogue à celle de la mer, et par l'évapora- ton ou la cuisson , il se réduit presque à rien. On voit dans son intérieur quelques lignes colorées qui indiquent des organes quelconques, mais que la difficul- té de les bien distinguer ne permet pas de reconnaître ou de déterminer d’une manière positive et sans arbitraire. Aussi l’organisation de ces corps prête-t-elle beaucoup de champ à l'imagination, qui y montre tout ce qu'on veut y trouver. Néanmoins, près de leurs bords, on aperçoit des vaisseaux plus multipliés , et M. Cuvier pense que ce sont des appendices de la cavité alimentaire. Dans des animaux comme les Médusaires , où la cavité alimentaire , soit simple, soit multiple, est extrêmement courte, elle est probablement augmentée par une multi- tude de cœcums vasculiformes, que l'observation a fait connaître dans d’autres Radiaires. Néanmoins il est pos- sible que l’on confonde avec ces appendices de la cavité alimentaire les canaux qui appartiennent à l'organe res- piratoire de ces animaux. Il paraît même qu'il y a une vé- ritable connivence entre les uns et les autres. Dans l’eau , les Médusaires se meuvent et se déplacent avec assez de vitesse; mais, jetées sur la grève, elles y sont aussitôt sans mouvement. J’en ai beaucoup vu dans ce cas; elles étaient si luisantes que leur éclat au soleil m'éblouissait. On sait qu’elles éprouvent des contractions et des expansions alternatives de leurs bords, qu'elles conservent constamment tant qu'elles sont vivantes et dans les eaux: or, ces mouvemens isochrones, qui se suc- cèdent et se continuent sans fatigue pour l'animal, et qu'il ne maîtrise point, parce que leur cause est hors de lui , le font , à la vérité, se déplacer sans cesse dans les RADIAÏÎRES MÉDUSAIRES. 109 eaux , mais sans possibilité de direction , et ils ne lui sont réellement nécessaires que parce qu'ils activent et facilitent ses mouvemens vitaux. (1) Quant à l'observation de M. Péron, qui nous apprend que chaque espèce a son habitation propre, dont elle ne dépasse pas les limites, il n'en résulte aucune autre con- séquence , sinon que, lorsqu'un individu d’une espèce qui ne peut vivre que dans tel champ d'habitation , en est en- trainé dehors, il périt bientôt; et qu'ainsi l'espèce entière ne pouvant se conserver que dans les lieux favorables à son existence, continue de s’y multiplier. * L'observation citée n'autorise donc nullement à dire que les individus de cette espèce , par des actes de volonté, qui le sont de jugement, comme ceux-ci le sont de pensées , maitrisent et dirigent leurs mouvemens, pour ne point quitter l'habitation qui leur convient. Les plantes elles- mêmes, ont, pour la plupart de leurs espèces, des lieux propres d'habitation; et cependant le transport de leurs graines par le vent, les oiseaux, etc., les met souvent dans le cas de vivre ailleurs ; mais elles ÿ périssent si l'art, par degrés et par ses moyens, ne parvient à les conserver, à les acclimater. Les Médusaires paraïssent au printemps dans nos cli- mats, et disparaissent dans l'automne: dans la zone tor- (x) Les Méduses prennent une position plus ou moins incli- née dans les eaux; par conséquent, les contractions de l’om- brelle, au lieu de les faire mouvoir seulement de bas en haut en oscillant, les font avancer dans le sens où l’ombrelle est pen- chée; on ne peut dès-lors s'empêcher de supposer que l'animal prend cette position inclinée par un effet de sa volonté, en con- tractant Ou en dilatant telle ou telle partie de ses bras et de ses franges munies de cils vibratiles microscopiques ; c’est du moins ce que j'ai bien vu chez les Pelagies. FD. I10 HISTOIRE DES RADIAIRES. ride, on les trouve toujours; leur multiplication est pro- digieuse. Il yen a de tellement grandes qu'elles ont plus d'un pied de diamètre, et qu'elles pèsent jusqu'à soixante livres (Voyez les Annales du mus. vol. 14. p. 219.) Lorsqu'on prend les Medusaires, et qu'on les manie pendant un peu de temps, elles excitent dans les mains des démangeaisons plus ou moins cuisantes. Ces déman- geaisons, quelquefois assez piquantes, leur ont fait don- ner le nom d'Orties de mer vagabondes par les anciens na- turalistes. Enfin, la plupart de ces Radiaires sont phosphoriques et brillent pendant la nuit, comme autant de globes de feu suspendus dans les eaux. Telles sont les principales particularités qu'on leur connaissait et qui les concernent en général. Mais il en est d’autres extrèmement remarquables qui appartiennent à leur forme, et dont la considération doit servir à distin- guer leurs nombreuses races. En effet, les unes n’ont en leur disque inférieur ni pé- doncule, ni bras, ni tentacules; d’autres ont des tentacules, mais Sans pédoncule et sans bras; d’autres encore, sans être pédonculées, ont des bras et des tentacules; enfin, d’autres sont pédonculées, c'est-à-dire qu'elles ont en dessous une espèce de tige qui leur donne en quelque sorte la forme d’un champignon. MM. Péron et Lesueur, à qui l'on doit ces observations, ont en outre remarqué que les unes n’ont qu’une.seule bouche, tandis que les autres en ont plusieurs, depuis quatre jusqu’à dix. (1) En faisant usage de toutes les considérations que jé (r) Ces auteurs ont pris pour des bouches les cavités ova- riennes des Méduses, comme nous lexposons plus loin. RADIAIRES MÉDUSAIRES, TII viens de citer, ces naturalistes ont divisé les Médusaires en vingt-neuf genres, dont ils ont publié les caractères dans les 4nnales du Museum, vol. 14, p. 325. Je ne sais si l’on sera un jour forcé d'employer ces nom- breuses distinctions génériques ; mais, pour le présent, une division plus simple me semble suffire, surtout les nombreuses Médusaires observées par MM. Peron et Le- sueur n'étant pas encore publiées. En conséquence, je vais essayer de réduire à plus de moitié le nombre de ces coupes génériques, en n’em- ployant pour former les genres que les caractères les plus faciles à saisir. Je ne donne le nom de 1entacules qu'aux filets, courts ou longs, qui bordent le pourtour de l’ombrelle. Quant au pédoncule et aux bras, ces parties, lorsqu'elles existent se trouvent toujours sous le disque inférieur de l’ombrelle. Tantôt les bras ne sont que les premières divisions de l'extrémité du pédoncule ; tantôt ils naissent autour de sa base; enfin, tantôt on les trouve lorsque le pédoncule n'exisle pas. Ainsi, avec ces seuls moyens et la considération du nombre des bouches, je partage la grande famille des Ae- dusaïres, en treize genres, de la manière suivante: DIVISION DES MEDUSAIRES. X : « . ! Une seule bouche au disque inférieur de l’ombrelle. 1. Ombrelle sans pédoncule, sans bras et sans tenta- cules. [a] Point de lobes ou d'appendices au pourtour de l'ombrelle. 272 HISTOIRE DES RADIAIRES. Eudore. Phorcynie. [b] Des lobes ou des appendices au pourtour de l’om- brelle. Carybdée. 2. Ombrelle sans pédoncule et sans bras, mais garnie de tentacules. Équorée. 3. Ombrelle sans pédoncule, mais ayant des bras en 2: dessous. Le plus souvent des tentacules au pour- tour. Callirhoë. 4. Ombrelle ayant un pédoncule, avec ou sans bras, Point de tentacules au pourtour. Orythie. Ombrelle ayant un pédoncule; avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour. Qt Dianée. ** Plusieurs bouches au disque inférieur de l’ombrelle. 1. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, et sans tenta- cules. Ephyre. 2, Ombrelle sans pédoncule, sans bras, mais tentacu- lée au pourtour. Obélie. 3. Ombrelle sans pédoncule, mais garnie de bras en dessous. Point de tentacules au pourtour. Cassiopée. 4. Ombrelle sans pédoncule, mais garnie de bras en dessous. Des tentacules au pourtour. Aurélie. RADIAIRES MÉDUSAIRES. 113 5. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour. Céphée. 6. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des bras Des tentacules à son pourtour. Cyanée. [Depuis la publication des travaux de Péron etLesueur, la science s’est enrichie de nombreuses observations sur les Méduses qui ne permettent plus d'admettre les caractères donnés par Lamarck comme basés surl'organisation. Lesre- cherches les plus importantes sur ce sujet sont celles de MA. Chamisso et Eysenhardt (1821), de M. Delle Chiaje (1823), de MM. Quoy et Gaimard (1824-1827), d'Esch- scholtz, qui publia en 1829 son excellent ouvrage sur les Acalèphes, de M. Milne Edwards (1833), de M. Sars , de M. Lesson, de M. Ehrenberg et enfin de M. Brandt. Ce dernier avait déjà publié en 1835 (Actes del’acad. de Saint- Pétersbourg, p. 1834) une classification basée sur l’orga- nisation mieux connue des Méduses, et tout en conser- vant les familles établies par Eschscholtz, il les avait coor- données d’une manière différente. Plus récemment en 1838, dans les mémoires de la même Académie, il vient de publier un travail plus considérable sur les Méduses observées par Mertens, et sur l'organisation des Meéduses en général; c'est dans cet ouvrage que nous puiserons en partie les détails exposés ici comme complément ou comme rectification des descriptions de Lamarck. Les Méduses sont les seules Acalèphes ou Radiaires mollasses qui présentent, comme les Échinodermes , une disposition régulièrement rayonnée, car les Béroïdes pré- sentent une disposition symétrique plutôt que rayonnée ; mais, tandis que les parties et les divisions du corps des Echinodermes sont le plus souvent an nombre de cinq, Tome II, 8 114 HISTOIRE DES RADIAIRES. celles des Méduses sont au nombre de quatre ou des multiples de quatre par 2, 4, 8 ou 16, et ce n’est que ra- rement ou accidentellement que d'autres nombres sont observés. Ainsi l'ombreile se joint à la membrane concave qui, formant la partie inférieure du corps, contient les or- ganes essentiels, se joint, disons-nous, en un bord sou- vent divisé en lobes ou festons du nombre de 4, 8, 16, etc., simples ou présentant eux-mêmes des dentelures qui portent le nombre total des divisions à un muitiple plus élevé de ces premiers nombres; dans les échancru- res principales prennent naissance , chez beancoup d'es- pèces, des tentacules dont le nombre est par conséquent soumis à la même règle, et vers le sommet des quatre ou huit principales échancrures se voit un petit corps globuleux coloré, entouré de membranes ou d'organes particuliers, qui fournit un nouvel exemple de l'emploi du nombre 4 ou de ses multiples, aussi bien que les ovai- res qu'on aperçoit par transparence, et les bras ou les lobes qui entourent la bouche. La substance de l'ombrelle des Méduses a été considérée d'abord comme une simple gelée, en raison de sa trans- parence et de sa facile décomposition en un liquide qui ne laisse presque pas de résidu après l'évaporation; de- puis elle a été décrite par M. Rosenthal (Journal de physiologie de Tiedemann et Freviranas), comme tra- versée par des membranes aussi fines que l'hyaloïde ; M. Ehrenberg (Müllers Archiv. 1835) a vu toute la substance gélatineuse parsemée de nombreux granules, comme glanduleux, liés entre eux par un réseau délié qu'il suppose vasculaire. L'ombrelle est en outre revêtue d'une peau mince, que Gaede avait déjà décrite dans l'Aurelia aurita comme parsemée de petits grains visi- bles à la loupe , et composés eux-mêmes de grains plus petits; M. Eysenhardt, d’un autre côté, n'a pu voir au- RADIAIRES MÉDUSAIEES. 115 cune trace d’épiderme sur le corps du Rlhuzostome; mais M. Rosenthal a bien vu cetie membrane extérieure, qu’il compare à la membrane hyaloïde de l'œil, et après lui, M. de Blainville, comparant cette même membrane à une toile d’araignée, a été conduit à nonuner Arachnoder- maires la classe qu'il a formée avec les Médusaires et les Vélellides. M. Ehrenberg a trouvé sur l'ombrelle de l’'Aurelia aurita un épiderme simple qui recouvre un réseau de mailles hexagones remplies d'une substance blanchâtre, et porte en dehors, des groupes nombreux de petits tubercules, Les filamens du réseau ont pu aussi être pris pour des vaisseaux. Les fibres concentriques ou rayonnanties , qu'on aperçoit près du bord de l'ombrelle ou autour de la bouche, ont été prises pour des fibres musculaires : on en a supposé d'autres dans l'ombrelle, par ce seul motif qu'on voulait expliquer les contrac- tions de l'animal, sans faire attention que des animaux ou des embryons montrent des contractions dans des parties évidemment homogènes : cependant des fibres contractiles bien réelles , et méritant le nom de fibres musculaires , se trouvent dans les tentacules si extensi- bles du bord de l'ombrelle, La bouche unique et centrale de plusieurs Méduses (Medusides, Equorides , Océanides) avait été facilement reconnue depuis long-temps ; mais ce que Lamarck pre- nait pour des bouches multiples, d'après Péron et Le- sueur, a dû être considéré avec raison comme des cavités ovariennes. Les Aizostomides et les Geryonides, aux- quelles on attribuait ainsi quatre grandes ouvertures buc- cales, ont, au lieu de bouches, des sucoirs nombreux à l’extrémité des ramifications du pédoncule , lequel est creusé d'un canal central représentant la bouche simple des autres Méduses, et auquel viennent aboutir, en se réunissant de proche en proche, les canaux ramiliés qui 8. 116 HISTOIRE DES RADIAIRES, ont pris naissance aux petits orifices considérés comme des sucoirs. D'autres Méduses (les Bérénicides), auxquelles Lamarck attribuait une bouche centrale qui n'existe pas, ont probablement des sucoirs à leur surface inférieure , mais les espèces rapportées à cette famille ont été trop imparfaitement étudiées, pour qu'on puisse affirmer seu- lement que ce ne sont pas des animaux mutilés. M. Brandt a basé ses divisions principales de la classe des Méduses sur cette différence dans la structure des or- ganes de manducation, indiquant que certaines Méduses peuvent avaler leur proie entière , tandis que d'autres ne peuvent que sucer; et il en forme trois tribus : les Mo- nostomes, les Polystomes et les Astomes. La bouche des Méduses monostomes est située au cen- tre même de la concavité de la face inférieure des Auré- lies, des Equorées, eic.; ou bien elle est à l'extrémité d’un prolongement en forme de trompe, partant comme un pédoncule du centre de la face inférieure de l'om- brelle. Dans ce cas encore on observe des différences, selon que ce pédoncule est formé par la réunion, à leur base, de quatre bras distincts, qui sont très longs, chez les Pélagies; ou bien selon qu'il est tout-à-fait cylindri- que, tubuleux, avec ou sans appendices autour de l'o- rifice terminal. Les bras qni entourent la bouche varient beaucoup dans les différens genres : ils sont simples et tertaculi- formes, ou bien ils sont ornés de membranes latérales élégamment festonnées et fraisées qui changent continuel- lement leur disposition, en raison du mouvement vibra- tile des cils dont elles sont couvertes. Ils sont souvent, en outre, munis sur leur face convexe de franges ou de membranes fraisées, avec des petites poches dont l'ouver- ture regarde la face inférieure de l’ombrelle, et qui se dilatent périodiquement pour recevoir le frai. Enfin les RADIAIRES MÉDUSAIRES, 117 bras sont quelquefois aussi, surtout vers leur extrémité, munis de prolongemens tentaculiformes. Le pédoncule des Méduses polystomes présente éga- lement des variations importantes: il est simple et cylin- drique avec ou sans lobes à l'extrémité, ou bien il se divise en quatre où huit bras volumineux qui sont sim- ples, mais garnis de membranes fraisées , chez les Rhizo- stomes, ou divisés en rameaux nombreux chez les Cé- phées et les Cassiopées. La cavité digestive, à laquelle conduit une sorte d'œso- phage rond ou à quatre angles, est simple, en forme de sac, ou bien elle présente latéralement des prolon- gemens ou des cœcums au nombre de 4, 8, 16, 32, dis- posés en rayonnant, et qui sont arrondis, ou oblongs, ou triangulaires, ou en spatule, ou en cœur, ou bien encore la cavité stomacale est multiple. De lestomac et de ses prolongemens, chez beaucoup de Méduses, partent, en suivant encore Ja même disposition rayonnante et la même règle, quant au nombre, des canaux membraneux simples au bien plus ou moins ramifiés, dans lesquels on voit se mouvoir, en oscillant, les substances nutritives : c'est pourquoi on les a souvent pris pour des vaisseaux. Ces canaux, arrivés au bord de l’ombrelle, se terminent en formant un réseau par leurs anastomoses (chez les Rh1zo- stomes); ou bien ils se prolongent dans les tentacules, ou bien ils forment dés sinus particuliers, où enfin ils s’abouchent dans un canal marginal qui établit une com- munication entre tous ces canaux. M. Ehrenberg a vu, chez l'Aurelia aurita, le canal marginal former, à égale distance de deux globules colorés marginaux, un renfle- ment au point où aboutit un canal arrivant de l’estomac sans être divisé. Ce renflement, recouvert par un grand lobe marginal, s’ouvrirait au-dehors par un orifice d’où cet auteur aurait vu sortir des débris d'animaux micro= 115 HISTOIRE DES RADIAIRES, scopiques, et quil veut, en conséquence, nommer un anus, de sorte que l'Aurelia aurait huit anus, et ce serait à tort, suivant M. Ehrenberg, qu'on aurait supposé que, chez les Méduses, le même orifice buccal sert à l’excré- tion des parties non digérées. Quant à nous qui avons fait avaler des Annelides à des Méduses monostomes, et qui avons vu cette proie succes- sivement altiérée par la digestion et rejetée en partie par la bouche au bout d'un certain temps, nous pensons qu'il faut attendre des observations plus concluantes pour ad- mettre définitivement l'existence de ces anus multiples. Nous croyons que les petits corps microscopiques, tels que les Bacillariées, sont arrivés accidentellement avec l'eau dans les canaux de la Méduse et non point pour ser- vir d’aliment, d'autant plus que des petits Crustacés vi- vans ont été observés souvent dans l'estomac des Méduses, où ils avaient cherché volontairement un gîte. Les tentacules, qui prennent naissance au bord de l’ombrelle et le plus souvent dans des échancrures , sont des cordons charnus simples, creux à l'intérieur. Ils sont remplis d'un liquide qui les fait allonger considérable- ment en les gonflant, et qui est refoulé dans les canaux de l'ombrelle quand ces tentacules se raccourcissent par l'effet de la contraction des fibres circulaires et longitudinales, dont ils sont formés. Comme ils communiquent directe- ment avec l'appareil digestif, on a pu leur attribuer des fonctions relatives à la digestion, et Schweigger notam- ment les a considérés comme destinés à sécréter un fluide analogue à la bile. Mais il est beaucoup plus probable que ces organes servent seulement, sinon à arrêter la proie, du moins à la palper et à lengourdir au moyen de leur contact brûlant, Les organes marginaux, dans lesquels M. Ehrenberg a voulu voir récemment des yeux et des branchies, avaient RADIAIRES MÉDUSAIRES. 119 été signalés précédemment par beaucoup de naturalistes. O.F. Muller les décrivait comme présentant un petit tube marqué d’un point noir au sommet, M. de Baer les appelait des petits corps énigmatiques (rathselhafte ), M. de Blainville leur donne le nom d’auricules. Beaucoup de Méduses paraissent en être totalement dépourvues, et d’après cela, Eschscholtz crut pouvoir ajouter ce carac- ière de l'absence des organes où corpuscules marginaux à celui de l'absence des ovaires pour caractériser sa division des Cryptocarpes; mais plus récemment, on en a chservé dans des espèces qui étaient rapportées à cette même division des Cryptocarpes. Ainsi, M. Milne Edwards les a vus dans la Carybdée marsupiale, et M. Sars les a vus dans sa Thaumantias multicirrata. Ces organes dans les Rhizostomes, où nous les avons étudiés, se composent d’un sac membraneux, situé entre deux lobes, au fond d'une échancrure de l'ombrelle, et plissé irrégulièrement, mais cependant de manière à re- présenter une apparence de digitations comme l'avait dit M. Milne Edwards. Les plis convergent vers le bord ex- terne de l’ombrelle où le sac se termine en un tube mem- braneux court, dans lequet les corps légers sont entrai- nés par un courant dirigé vers l'intérieur et qui se divise suivant les plis principaux. À travers la paroi du tube, on aperçoit un globule trois fois plus étroit, rougeûtre par réflexion ou noirâtre par transparence, fixée à l’extré- mité d'un pédoncule multiple, lequel on ne voit bien lui- même que par transparence. En déchirant Ja membrane, on peut isoler ce corps globuleux et reconnaitre qu'il est formé de quatre pièces oblongues, supportées latérale- ment chacune par un pédoncule qui se prolonge en pointe au-delà du globule total. Ces pièces par le frottement se détachent du pédoncule, à la manière des Carpelles, des Ombellifères, c'est-à-dire de bas en haut par rapport 120 HISTOIRE DES RADIAIRES. au pédoncule, à la pointe duquel elles restent pendantes. On peut, sans doute, en raison du mouvement circula- toire du liquide dans les poches membraneuses, admettre que ces organes sont le siège d’une sorte de respiration . ais tant d’autres parties dans les Méduses présentent également un mouvement produit par des cils vibratiles, qu'on aurait tout autant de motifs de leur attribuer aussi des fonctions respiratoires. Quant à l’autre signification donnée par M. Ehrenberg aux globules colorés, on ne voit absolument aucun autre motif que la couleur rou- geâtre pour croire avec lui que ce puissent être des yeux, et bien au contraire, la structure que nous venons de si- gnaler n’a rien absolument de comparable à ce que nous montrent les yeux véritables des autres animaux. A la vé- rité, M. Ehrenberg indique aussi des gangliens nerveux au voisinage de ces prétendus yeux; mais ce serait faire un cercle vicieux que de s’étayer de la signification de ces prétendus nerfs pour conclure à la vraie signification des yeux, quand on n'a pas d’autres motifs que la détermination hypothétique de ces derniers organes pour appeler nerfs ou ganglions nerveux les parties blanches quelconques que l’on indique en cet endroit. M. Ehrenberg qui a étu- dié ces organes énigmatiques dans lAurela aurita, les dé- crit comme consistant en une petite tête ovale ou cylin- drique jaunâtre, portée par un pédoncuie un peu plus mince qui est fixé sur une petite vésicule dans laquelle est logé librement un corps glanduleux jaunâtre ou blanchà- tre (ganglion nerveux), envoyant deux branches (nerfs optiques) à la petite tête. Au côté dorsal de cette petite tête se trouve un point rouge consistant en un pigment finement granuleux qui recouvre un bulbe (bulbe ner- veux). La vésicule de la base contient une quantité varia- ble de cristaux de carbonate de chaux qui avaient déjà été signalés par Gaede et par Rosenthal; mais indiqués mal- RADIAIRES MÉDUSAIRES, 121 à-propos par ce dernier comme inattaquables par les aci- des. M. Ehrenberg n'a pas trouvé de pigment dans les Cyanées et les Chrysaores, il n'y a vu que la poche ou vésicule contenant les cristaux et le corps glanduleux. Les ovaires, bien connus chez les Rhizostomides et les Médusides, n'ont point été vus chez un grand nom- bre d'autres Méduses que pour cette raison Eschscholtz place dans la division des Discophores cryptocarpes, tan- dis qu'il nomme les premières, ses Phanérocarpes; chez celles-ci on voit sous l'ombrelle, autour de la base des bras, quatre ou huit cavités assez grandes s’ouvrant sépa- rément au-dehors, par des ouvertures qui ont pu être prises pour des bouches par quelques naturalistes; ces cavités elles-mêmes ont pu être prises avec plus de raison pour des organes respiratoires, car elles renferment des merbranes plissées en fraise, ciliées et garnies de tenta- cules courts où de cœcums flottans nombreux, ciliés eux- mêmes, et qui sont le siège d'un mouvement vibratile continu. C'est dans l'épaisseur de cette membrane plissée que se développent les œufs qui les gonflent et en forment quatre bourrelets colorés, disposés le plus souvent en croi:- sant, d'où résulte une apparence de croix ou de fleur à quatre pétales, qu'on aperçoit par transparence à travers l'ombrelle. On à supposé sans motifs concluans que les cœcums ou tentacules de l'ovaire pouvaient remplir les fonctions d'organes mâles; d'un autre côté, M.de Siebold (Froriep's, Notiz, 1836, n. 1081, p. 339) prétend avoir observé les deux sexes séparément sur les Méduses. Les mâles, sui- vant lui, auraient à la place des ovaires, des organes pres- que semblables , contenant des zonspermes analogues à ceux des Anodontes et des Mulettes. Mais on peut supposer que ce prétendu testicule, si sembiable à un ovaire, était le résultat d'une altération morbide de l'ovaire lui-même. 122 HISTOIRE DES RADIAIRES. Le développement des Méduses à été particulièrement étudié et suivi dans l’Aurelia aurita. Les œufs, quand ils ont atteint leur maturité dans l'ovaire; sont arrondis et revêtus d'une coque lisse, mince et membraneuse. Par l’ef- fet des contractions de l'ombrelle, ils sont chassés hors des ovaires et ils sont recus dans les sacs membraneux qui bordent les bras. Là, ils continuent à grossir et ac- quiérent la faculté de se mouvoir avec une gr su vivacité; puis ils quittent ces poches qu'ils ont Eee temporai- rement, Les œufs, dans cette période de leur développe- ment, perdent leur coque et les jeunes, suivant M. Ehren- berg, prennent une des trois formes suivantes : les uns sont globuleux ou ovoides, d'une couleur violette pâle, ou ressemblent en petit à des framboises, d’autres sont discoides, également violets et ressemblent à des petites Méduses sans bras et sans cavité digestive, mais la plupart sont cylindriques, obtus aux deux extrémités, d’une cou- leur brun-jaune et longs d’un huitième de ligne, munis de cils vibratiles comme les postée et nageant dans les eaux avec rapidité. M. de Siebold a suivi le développement des mêmes œufs et y a pu reconnaitre d'abord la tache germinative et la vé- sicule de Purkinje; mais quand ils sont arrivés dans les sacs des bras, la vésicule germinative à disparu, et des change- mens nl se sont opérés; le vitellus est digisé par des sillons rayonnans et circulaires ; ce qui produit la forme de framboise observée par M. He Quand les sillons ont atteint leur maximum de pentes A il se forme au milieu une cavité,.et l’on aperçoit à la sur- face, les premiers indices du mouvement des cils vibra- tiles, qui se montrent bientôt partout et déterminent la rotation de la masse, Cependant les œufs ont passé succes- sivement à la forme d’un cylindre arrondi aux deux bouts et ont changé en brun leur couleur violette. RADIAIRES MÉDUSAIRES. 123 M Sars enfin, ayant étudié le développement des œufs de la même Aurelia aurita, a prétendu rècemment que Vanimal, décrit par lui-même auparavant sous le nom de Strobila, n'est pas autre chose que cette Méduse dans le jeune âge. Or, la Strobila ressemble d'abord à un polype fixé par sa base qui est cylindrique, etterminé supérieure- ment en manière de coupe avec vingt à trente tentacules mobiles de la longueur du corps, et une bouche très ex- tensible et protractile. Dans une seconde période, le stro- bila est comme divisé transversalement par des sillons, dont le nombre s'augmente successivement. Dans une troisième période, chaque segment transverse se prolonge latérale ment en huit lobes bifides à l'extrémité, qui correspondent exactement aux lobes des autres segmens, dont le plus inférieur se prolonge en un pédoncule qui fixe toute la fa- mille. Dans une quatrième période enfin, les segmens se séparent et deviennent autant d'animaux distincts analo- gues aux Méduses. On concoit, d’après cela, que l’histoire des Méduses laisse encore beaucoup à faire. Les familles établies par Eschscholtz paraissant devoir ètre conservées, nous donnons ici sa classification des Méduses ou Acalèphes discophores. rre division. DISCOPHORES PHANÉROCARPES. Cordons ovariens visibles. Huit échancrures au bord du disque, dans cha= cune desquels est un corpuscule coloré, 1'e famille. Ruizosromies. Point de bouche. Bras très divisés et ramifiés pourvus de suçoirs. A. Avec huit sacs ovariens, 1. Cassiopee. B. Avec quatre sacs ovariens. a. Des bras sans tentacules. 2. Rhizostome, b. De grands tentacules entre les bras. 3, Céphée, 2€ famille, Mépusiss. Une bouche entre les bras, À, Des tentacules. 124 HISTOIRE DES RADIAIRES, I. Estomac prolongé par des canaux ramifiés, a. Tentacules au bord et à la face inférieure de l’ombrelle. 4. Sthenonie, b. Tentacules au bord seulement, 5. Méduse. IT. Estomac avec des prolongemens en forme de sac, a. Tentacules à la face inférieure de l’omn- brelle, 6. Cyance. Bb. Tentacules au bord seulement. &. Au nombre de huit. 7. Pélagie. 6. Au nombre de vingt-quatre. 8. Chrysaore. B. Sans tentacules et sans bras. 9. Evhyre. 2° division. DISCOPHORES CRYPTOCARPES. Point d’ovaires visibles. Point de corpuscules colorés dans les échancrures du bord de l’ombrelle. 1'e famille. GERXONIDES. Un long pédoncule partant du milieu de l’ombrelle en dessous. A. Pédoncule sans bras à sa base, I. Plusieurs cavités stomacales en forme de cœur. 10, Geryonie. II. Un estomac ou plusieurs, non en forme de cœur. a. Pédoncule divisé en lobes à l'extrémité. a. Prolongemens de l'estomac en forme de sac, au contour de l’ombrelle. k 11. Diance. 6. Canaux simples au contour de l’ombrelle. 12. Linuche. b. Pédoncule simple à l'extrémité. 13. Saphénie. c. Pédoncule pourvu à l'extrémité de bras plu- meux. 14. Etrène. B. Pédoncule portant des bras à sa base. I. Tentacules au bord de l’ombrelle. 195. Lymnorce. II. Point de tentacules. 16. Favonie. 2° famille. Océanines. Une cavité stomacale peu étendue, s’ouvrant au dehors par un orifice buccal tubiforme; de cette cavité partent de petits canaux qui arri-— vent jusqu’au bord de l’ombrelle , laquelle est en forme de cloche et beaucoup plus convexe que dans les autres familles. A. Des tentacules au bord de l’ombrelle, I. Point de tentacules à l’intérieur de l’ombrelle, a. Bord de la bouche simple ou lobé. «. Ombrelle concave en dessous, * Tentacules du bord simples. x. Des lobes autour de l’orifice. 17, Océanie, RADIAIRES MÉDUSAIRES, 2. De l'estomac, longs bras autour de l’orifice. ** Tentacules du bord renflés en bulbe à leur base, 6. Ombrelle prolongée en cône par-des- sous. &. Bord de la bouche muni de tentacules noueux, II. Des tentacules à l’intérieur de l'ombrelle, B. Point de tentacules au bord de l’ombrelle, 3° famille. Fquorines, (Sd 12 18. Callirhoë, 19. Thaumantias. 20, Tima, 21, Cylaeis, 22. Mélicerte. 23, Plorcynie, Cavité stomacale occupant un grand espace au milieu de la face inférieure de l’ombrelle, s'ouvrant au dehors par une large bouche qui ne peut s'allonger en forme de tube, et se prolongeant en canaux étroits ou en sacs élargis jusqu’au bord de l’ombrelle. A. Prolongemens de l'estomac en canaux étroits, a. Point de cirrhes ou tentacules au bord de la bouche, B. Des tentacules au bord de la bouche. B, Prolongemens de l'estomac larges, en forme de sacs. a, Tentacules simples. * Des tentacules entre les prolongemens de l'estomac. * Des tentacules à la paroi externe des pro- Jongemens de l’estomac, b. Tentacules pourvus de glandes. C. Prolongemens de l'estomac, allongés et trian- gnlaires. 4° famille. BÉRÉRICIDES. 24. Equorée. 25. Mésonème, 26, Egine, 27. Cunine. 28. Eurybie. 29, Polyxène, Point de cavité stomacale, mais des canaux digestifs ramifiés en forme de vaisseaux, recevant la nourriture par un grand nombre de petites ou- vertures ou de courts sucoirs, Ombrelle plane. Point de tentacules. Des tentacules au bord, 30. Eudore. 31. Bérénice. M. Brandt, en considérant que plusieurs des Méduses cryptocarpes sont réellement pourvues d'ovaires visibles et d'organes marginaux, et qu'on ne peut supposer une 126 HISTOIRE DES RADIAIRES. aussi grande différence entre l’organisation des deux di- visions d'Eschscholtz, a adopté ses familles, mais les a rangées d'une autre manière en trois tribus, savoir : 1° celle des Monostomes, comprenant les familles des Océanides, des Æquorides et des Médusides; 2° celle des Polystomes, comprenant les familles des Géryonides et des Rhizostomides; et 3° celle des Astomes, établie provi- soirement, et comme appendice , pour la seule famille des Béréniciles, qui, mieux connue, devra probablement rentrer dans la tribu des Polystomes, sinon dans une des familles de cette tribu. Ce mode de classification a beaucoup de rapport avec celui adopté par Cuvier, dans la 2° édition du Règne animal, si ce n'est que, dans ses Astomes, Cuvier place les Zymnorees, les Favonies, les Géryonies et les Caryrb- dées. Aux genres établis par Péron et Lesueur, Eschscholiz a ajouté comme on voit beaucoup de genres nouveaux, M. Lesson , MM. Quoy et Gaimard , et enfin M. Brandt, d'après Mertens, en ont ajouté encore d'autres ; ; nous le s mentionnerons 47 loin ; mais on doit remarquer que la plupart dé ces genres out été établis sur des animaux in- complètement opasrea ou incomplets eux-mêmes par suite de quelque mutilation accidentelle. Il faut done at- tendre de nouvelles observations pour être fixé sur la clas- sification des Méduses.] F. D. * Une seule bouche au disque inférieur de l’ombrelle. EUDORE. (Eudora.) Corps libre, orbiculaire, discoïde, sans pédoncule, sans bras et sans ientacules. Bouche unique, inférieure et centrale. RADIAIRES MÉDUSAIRES. 127 Corpus liberum , orbiculare, discoideum; pedunculo , brachiis , tentaculisque nullis. Os unicum, inferum , centrale. Osservarions. — Les Æudores se rapprochent en quelque sorte des Porpites par leur forme générale ; mais, outre qu’elles ne sont point cartilagineuses intérieurement, leur organisation estdifférente. Elles sont principalement distinguées des Ephyres, en ce qu’elles n’ont qu’une bouche. Ce sont des corps gélatineux, transparens, éminemment veineux ou vasculeux, et aplatis comme des pièces de monnaie. On men connaît encore qu’une espèce. [Eschscholtz n’accorde point de, bouche ni de cavité sto- macale aux Eudores; il y admet seulement un canal digestif ramifié comme un système vasculaire, et recevant les élémens nutritifs par un grand nombre de petites ouvertures , ou peut- être même par des sucoirs courts. M. de Blainville regarde comme un estomac le centre de réunion des quatre canaux, et paraît croire qu’il doit aussi exister une bouche; d’ailleurs il doute que l'animal observé par Péron et Lesueur ait été com- plet.] ED: ESPÈCES. 1. Eudore onduleuse. Æudora undulosa. Péron. Ann. du Mus. vol. 14. p. 326. Lesueur, Voyage, etc. pl. 1. f. 1-3. * Eudora undulosa, Eschsch. Acal, p. 120, * Eudora undulosa. Blainv. Man. d’actin. p.272. pl. 30. f, 1. 3. Habite près de la terre de Witt. Corps orbiculaire, aplati, discoïde, nu, rayonné en dessus par des vaisseaux simples, onduleux, et offrant en dessous des vaisseaux polychotomes divergens. [M. Lesson a figuré, dans le Voyage de la Coquille (Zooph. pl. 9), deux Méduses qu'il nomme, l’une Eudora hydropotes, l'autre Eudora discoides ; mais on a lieu de penser, d’après le peu de détails donnés sur leur organisation, que les objets figurés par lui sont des Méduses d’un autre genre, des Equorées, par exem— gle, qui auraient été mutilées et privées de leurs tentacules, | F. D. 198 HISTOIRE DES RADIAIRFS. PHORCYNIE. {Phorcynia.) Corps transparent, orbiculaire, convexe , rétus et comme tronqué en dessus, concave en dessous; à bord ou limbe large, obtus, nu et entier. Point de pédoncule, ni de bras, ni de tentacules. Corpus hyalinum, orbiculaire, supernè convexum re- tusum aut truncatum ; subtus concavum; margine vel limbo lato, obtuso, nudo, integro ; pedunculo, brachiis tentaculisque nullis. OssErvarTiIoONs. — Les Phorcynies sont principalement distin- guées des Eudores par leur forme générale, étant convexes en dessus, concaves en dessous, et ayant l'estomac distinct, quel- quefois en saillie. Elles ne sont point aussi veineuses que les Eudores, et par leur bord nu, sans appeudice quelconque, elles diffèrent éminemment des Carybdées, J’y réunis les Eulimènes de Péron. [Eschscholtz place le genre Phorcynie dans sa famille des Océanides, et lui donne pour caractère d’avoir « une cavité stomacale s’ouvrant au dehors par une bouche tubuleuse sim- ple et des canaux étroits et nombreux, dirigés de la cavité cen- trale vers le bord. » On ne peut s'empêcher de penser, même d’après les dessins de M. Lesueur, que plusieurs des espèces rangées dans ce genre pourraient se rapporter à des animaux mutilés. | ED: ESPÈCES. 1. Phorcynie turban. Phorcynia cudonoidea. P. crassa, superne latior, retusa ; limbo magno, rotundato; stomacho prominulo, inversè prramidato. Phorcynia cudonoïdea. Péron. Ann. 14. p. 355. Lesueur, Voy. etc. pl. 5. f. 5 et 6, * Eschs. Acal. p. 107. * Blainv. Man. d'actin. p. 253. pl. 31. Habite près la terre de Witt. Couleur bleuâtre. PHORCYNIE. 129 2. Phorcynie pétaselle. Phorcynia petasella. P. subconica, truncala, hyalina ; marsine integerrimo. Phorcynia petasella. Péron. Ann, p. 333. Lesueur. Voy. pl. 6. f, r. 2. 3. * Eschscholtz. Acal. p. 107. n° 2. * Blainv. Man. d’act. p. 274, Habite près des iles Furneaux. — Forme d’un chapeau rond. 3. Phorcynie istiophore. Phorcynia istiophora. P. supernè convexa; limbo lato, pendulo ; margine integro sub- criseo. Phorcÿnia istiophora. Péron. ibid. 333, Lesueur, Voy. pl. 6. f, 4. * Eschscholtz. Acal. p. 107. * Blains. Man. d’actin, p. 274. Hab. près des îles de Hunter. 4. Phorcynie cyclophylle. Phorcynia cyclophylla. P. supernè convexo-retusa; margine integro ; limbo subtüs radiato, Eulimena cyclophylla. Péron. Ann. p. 334. Lesueur. Voy. pl. 6. f. 6 et 7. * Eulimena cyclophylla. Blainv. Man. d’actin. p.254. Habite l'Océan atlantique austral. 5. Phorcynie sphéroïdale, Phorcynia sphæroidalis. P. sphæroidea ; supernè infernèque depressiuscula ; costellis longi- tudinalibus, minimis ad periphæriam. Eulimena sphæroïdalis. Péron. ibid, Lesueur. Voy. pl. 6. f, 5, * Eulimena sphæroïidalis. Blainv. Man, d’actin. p. 254. pl. 3r. Habite l'Océan atlantique austral, — Taille petite; couleur hyaline avec quelques nuances de rouge et de bleu, 6. Phorcynie croisée. Phorcynia cruciata. P. disco canalibus quatuor albis, crucem referentibus. Medusa cruciata. Linné, Syst. nat, 1a° édit. p. 1196. Müller, Prodr, Faun. Dan, 2818, Modeer, Nouv, Mém, Acad, Stockh. 1790. Habite la mer du Nord, sur les côtes de Norwège, (M. Lesson a décrit (Foy. Coq. p. 130) sous le nom d'Eulimena Heliometra , une espèce de Médusaire, qui doit aussi être raç= portée à ce genre.) Tours HIT, me 9 130 HISTOIRE DES RADIAIRES. CARYBDÉE. (Carybdea.) Corps orbiculaire, convexe ou conoïde en dessus, con- cave en dessous, sans pédoncule, ni bras, ni tentacules, mais ayant des lobes divers à son bord. Corpus hyalinum , orbiculare , supernè convexzum aut conoideum, sublus cavum ; margine lobis uariis instructo ; pedunculo, brachiis lentaculisque nullis, OBSERVATIONS. — On distingue facilement les Carybdées des Phorcynies par les appendices ou les lobes particuliers et di- vers qui bordent leur limbe. Et, quoique les unes et les autres n'aient ni pédoncule, ni bras, ni tentacules, la forme générale des Carybdées est déjà plus composée que celle des Phorcynies, et semble annoncer le voisinage des Equorées. On n’en connaît encore que deux espèces. | [Eschscholtz rapporte à son genre Oceania la Carybdée mar- supiale qu’il n’a point vue, M. Milne Edwards, qui a eu occa- sion de l’étudier avec soin à Naples, regarde avec raison les quatre lobes linéaires de l'ombrelle comme des tentacules ; mais il décrit comme des vaisseaux biliaires quatre groupes de cœ- cums flottans, rameux, situés à la place qu’occupent ordinaire ment les ovaires. En conséquence, il suppose que les quatre organes marginaux pourraient être des ovaires. Il serait à de- sirer que cette observation füt répétée en diverses saisons, pour qu’on ft bien assuré que les ovaires ne se développent pas à certaines époques au-dessous des cæœcums rameux , qui seraient alors analogues aux tubes ou tentacules bordant les ovaires dans d’autres Méduses.] E. D. ESPECES. 1. Carybdée périphylle. Carybdea periphylla. C. conica umbonata, subtùs cava; limbo lobis, foliformibus aucto, Carybdea periphytla. Péron. Ann. 14. p. 332. Lesueur. Voyage, etc. pl. 5. f. 1. 2. 3. * Blainv. Man. d’actin. pl. 275. pl. 31. f. s. Habite l'Océan atlantique équatorial, — Larg. 18 à 22 lig. ÉQUORÉE, 131 2. Carybdée marsupiale. Carybdea marsupralis. C. conoidea crumeniformis; margine lobis quatuor linearibus dis= tantibus. Urtica.... Plancus. Conch, tab, 4. f. 5. Carybdea marsupialis. Péron. Ann. p, 333. Lesueur. Voy. pl. 5. f, 4. Medusa marsupialis, Linn. Syst. nat, 12° éd, 1097. * Brug. Encycl. méth. pl. 92. f. 9. * Modeer. Nouv. Mém. acad. Stockh, 1790. * Calybdea marsupialis. Milne Edwards. Ann. se, nat, t. 28. p. 248, plrr. 2. * Blainv. Man. d’actin. p. 275 et 282 (Oceania). * Oceania marsupialis. Eschs. Acal. p. 101. n° 12. Habite dans la Méditerranée. — Larg, 12 à 15 lig. + 3. Carybdée bicolore. Carybdea bicolor. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. zool. p. 293. pl. 25. fig. 13. C. conica, pileiformi , basi dilatata, subtus cava, ferruginea; limbo 0 sexdecies lobato ; tentaculis erassis , brevibus, rubro punctatis. Habite l’Océan atlantique entre les îles du cap Vert et la côte d’A- frique. — Hauteur 6 pouces. + 4. Carybdée bitentaculée. Carybdea bitentaculata, Quoy et Gaim. 1. c. p. 295. pl. 25. fig. 4x. 5. C. minima, subcordiformi; limbo dilatata, andulata; ore octies Jimbriato; tentaculis duabus , externis , longis. Habite près d’'Amboine. — Couleur variant du blanc au jaune rou- geâtre doré; tentacules rougeâtres à la pointe, verts au milieu, ÉQUORÉE. (Æquorea.) Corps libre, orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans bras, mais garni de tentacules. Bouche unique, inférieure et centrale, Corpus liberum, orbiculare, hyalinum ; pedunculo bra- chüsque nullis ; tentaculis ad periphæriam. Os unicum, inferum, centrale. OBSERVATIONS, — Les Æquorées dont il s’agit ici sont nom- breuses en espèces ; et peuvent sans doute étre divisées elles- 9° 139 HISTOIRE DES RADIAIRES. mémes en plusieurs coupes particulières. Mais, comme elles n’ont ni pédoncule ni bras, nous les trouvons en cela tellement remarquables, qu'il nous a paru suffire d’en former un seul genre, Ce sont des corps orbiculaires, les uns aplatis, les autres plus ou moins convexes en dessus, tentaculés dans leur pour- tour, offrant, soit de petites lames saïilantes, soit des espèces de petits suçoirs, soit diverses particularités propres à caracté- riser les races, ou à former des sections parmi elles. Ces corps n’ont qu’une seule bouche dans leur disque inférieur. ESPÈCES. 1, Equorée rose. Æquorea rosea, Æ. orbicularis, planiuscula , rosea ; supernè vasculis, trichotomis et polychotomis ; tentaculis capillaceis, longissimis et numerosiss simis. Cuvicria. Pcron et Lesueur, Voy. Ic, pl. 30. f. 2, Cuvieria carisochroma. Lesueur, Voy. pl. 2, f. 1, …” Berenice rosea. Eschs. Acal. p. 120. n° 3. (1) * Berenice rosea, Blainv. Man. d’aclin, p. 276. 2. Equorée euchrome, Æquorea euchroma. (1) Le genre Bérénice, établi par Péron et Lesueur, fut fort imparfaitement caractérisé par eux dans cette seule phrase (Ann. mus. t. 14, p. 326): « Ombrelle aplatie, polymorphe; « des vaisseaux ramifiés, garnis d'une multitude de sucoirs. » Car, bien qu'il eût été dit que ce genre était de la division des Méduses agastriques non pédonculées, maïs tentaculées, cela ne donvait pas une idée claire des Bérénices; aussi Lamarck crut-il devoir le réunir aux Equorées. Eschscholtz (Syst. der Acalephen) reprit ce genre, et le plaça dans sa famille des Bcrénicides, la quatrième de ses Discophores cryptocarpes ou sans ovaires visibles, laquelle comprend des animaux sans ca- vité stomacale, mais avec des canaux digestifs, ramifiés, dans lesquels la nourriture pénètre par une foule de petites ouver- tures ou de sucoirs; puis il le distingua des Eudores par cette phrase : « bord de l’ombrelle pourvu de cirrhes allongés. » M. de Blainville (Man, d’actin.), qui adopte aussi ce genre, a Le ÉQUORÉE. 133 Æ, subconvexa | vasculosa, vasculis quatuor dorsi centro crucem referentibus ; tentaculis capillaceis, longissimis. Cuvieria euchroma. Lesueur. Voy. pl. 2. f. 1. An Berenix euchromia ? Péron. Ann. 14. p. 327. * Berenice euchroma. Eschs. Acal. p. 120. p. 2. * Berenice euchroma. Blainv, Man. d’actin. p. 277. pl. 32.f. r. Hab. l'Océan atlantique équatorial ? — Couleur verdâtre, de Equorée thalassine. Æquorea thalassina. Æ. convexiuscula, vasculosa; vasculis sex majoribus, in dorso centroque depresso permiscuis. Berenix thalassina. Pévon. Ann. 14. p. 827. * Cuvieria carisochroma. Péron et Lesueur. Voy. pl. 6. f. 2. * Berenice thalassina. Eschs. Acal. p. 120.n° 1. * Berenice thalassina. Blainv. Man. d’actin, p. 276. Habite les côtes de la terre d’Arnheim.— Ce n’est pas la même que l’Équorée viridule, n° 9. 4. Equorée mollicine. Æquorea mollicina. Æ. orbicularis, depressa; foveolis tentaculisque brevibus duodecim ad periphæriam. Medusa mollicina, Forsk. Ægypt. p. 109. et Ie. tab. 33. fig. C: Encyel pl. 95:f. 1° 2. * Modeer, Nouv. mém. acad. Stockh. 1590. rendu sa caractéristique plus complète en disant que « l’orifice « buccal est aussi large que l’excavation de l’ombrelle, au fond « de laquelle des ramilications vasculiformes aboutissent par « quatre gros troncs en croix à un sinus médian. » Ce genre d’ailleurs, pour ces divers auteurs, ne comprend bien que les mêmes espèces, ies trois premières Equorées de Lamarck; il a reçu le nom de Cuvieria dans le Voyage aux Terres Australes de Péron et Lesueur. C'est à la famille des Bérénicides que M. Brandt rapporte son nouveau genre Staurophore fondé sur une espèce incomplète- ment observée par Mertens; ce genre serait caractérisé par le manque de bouche et par la présence d’un grand nombre de bras ou suçoirs (?) disposés en deux séries alternes qui forment une croix à la face inférieure de l’ombrelle qui est convexe, de forme variable et bordée de tentacules nombreux. La Stauro- phora Mertensii (Brandt. Ueber. Schirmq. p. 400. tab. 24 et 2h) 134 HISTOIRE DES RADIAIRES. Foveolia mollicina. Péron. Ann. 14. p. 340. (1) * Æquorea imollicina, Eschs. Acal, p, 112. n° 13, * Foveolia mollicina, Blainv. Man. d’actin. p. 280, p. 53. Habite la Méditerranée, —- Larg. 18 lig: >. Equorée bleuâtre. Æquorea mesonema. Æ, orbicularis, depressa; subtus fasciä annulari lamellosä , circulo tentaculifero divisä ; tentaculis raris. Medusa... Forsk, Ægypt. Ice. tab. 28. fig. B. absque descr. Encycl. pl. 95. f. 4. est bleuâtre, large de 3 pouces, elle habite l'Océan pacifique septentrional. (1) Le genre Fovrorre que Eschscholtz n'accepte pas plus que ne l’avait accepté Lamarck, mais que M. de Blainville con- serve, tout en avouant qu'il ne le connaît que d’après des figures , et en déclarant qu'il ne paraît pas différer beaucoup des Equorées, fut créé par Péron et Lesueur pour des Méduses gastriques, non pédonculées, tentaculées, ne différant des Equo- rées que par la présence de « petites fossettes au pourtour de « l’ombrelle. » Ces auteurs y rapportent. Ann. du Mus: t. 14, les cinq espèces suivantes : 1. Foveolia pilearis, de l'Océan. Péron et Lesueur. Ann. du Mus.'14. p. 339. Medusa pilearis. Xinn, Syst, nat. 12° édit, p. 1097. Blainv. Man. d'actin, p. 280. 2, Foveolia bunogaster des côtes de Nice. larg. 9. à 12 lig. Blainv. Man. d’actin. p. 280. 3. Foveolia mollicina. Equorce, n° 4 de Lamarck. 4. Foveolia diadema de l'Oc. atlant. austral. — Larg. 22 1. 5, Foveolia lineolata des côtes, de Nice. larg. 12 à 18 big. M. de Blainville caractérise ainsi ce genre (Man. d’actinolog. p. 280) « Corps circulaire plus ou moins élevé, garm dans sa « circonférence d'un cerele peu nombreux de cirrhes tentacu- « laires, en général assez courts, avec des fossettes ou sinus in-. « termédiaires, éseavé en dessous, avec un orifice buecal cen- « tral, très grand, sans pédoncule ni appendices brachidés, » ÉQUORÉE. 139 Æquorea mesonema. Péron, Abh, 14. p. 356, Lesueur, Voy. pl. 8. f, 7. * Medusa cœlum-pensile, Modeer, Nouv. mém, Stockh, 1700, * Mesonema cœlum-pensile. Eschs, Acal, p. 112.n°1.(1) Æquorea cœlum-pensile, Blainv. Man, d’actin. p. 278. Habite la Méditerranée? — Larg, 3 pouces. (1) Le genre MEsonema, établi par Eschscholtz dans sa fa- mille des Equorides, c’est-à-dire des Acalèphes discophores cryptocarpes, qui ont une large cavité stomacale entourée de prolongemens en forme de canaux, et une bouche grande, ordi- nairement ouverte, non prolongée en tube, sont caractérisés « par des cils qui bordent la bouche, en même temps que des « tentacules nombreux occupent le bord de l’ombrelle, et que « les canaux partant de l'estomac sont étroits et linéaires. » Ce genre, qui ne diffère réellement des Equorées que par ces cils entourant la bouche et que M. de Blainville n’adopte pas, comprend avec l'espèce indiquée ci-dessus Æquorea mesonema, une seconde espèce décrite par Eschscholtz, et trois nouvelles espèces de M. Brandt, qui considère comme des bras les tenta- cules entourant la bouthe, et conséquemment rapporte à ce genre des espèces qui ont ces appendices très courts. + 1. Mesonema abbreviata. Esc. Acal. p. i 13. täb. 1x. f. 3. M. umbella hemisphsærica ; ventriculi canalibus 17-brevibus; cir- rhis marginalibus numerosis brevissimis. Æquorea abbreviata. Blainv. Man. d’actin, p.278. pl. 38. f. 4. Habite le détroit de la Sonde, — Ombrelle incolore, lärg. 8 lig. + 2. Mesoneme macrodactyle. Mesonema macrodacty- lum. Brandt, über. Schirmq. p. 132. tab. 1v. M. umbellé hyaliné convexiuseula subtus inflata et k6 6% ventriculi appendicibus instructa; brachiis numerosis trevibus circa os late aperlum; tentaculis 10-16 marginalibus, longis. Habite l'Océan pacifique près de l’équateur.— Larg. 2 à 12 pouces. + 3. Mesoneme (Zygodactyle) bleuâtre. Mesomena (Zy- godartyla) cærulescens. BrandL. ]. c: ps 1924. tab. v. 136 HISTOIRE DES RADIAIRES. 6. Equorée forskalienne. Æquorea forskalea. Æ. orbicularis, planiuscula, hyalina; margine tentaculis, numerosis, prælongis ; subtus annulo lato lamelloso. Medusa æquorea, Forsk, p. 110, et Je. tab. 82. Encycl. pl. 95.f. 3. Æquorea forskalena. Péron. Ann. p. 336. Lesueur, Voyÿag. tab. 8. f. 2. * Medusa patina. Modeer, Nouv. mém. Stockh. 1790. * Æquorea Forskalia. Eschs. Acal. p. 109. n° tr. * Æquorea Forskalea, Plainv. Man, d’actin, p. 277. Hab. la Méditerranée et l'Océan atlantique. — Larg. 1 pied, , Lé . . 7. Equorée eurodine. Æquorea eurodina. Æ. hemisphærica , rosea; limbo radiatim lineato ; tentaculis nume= rosissimis longissimisque ad periphæriam . Æ. eurodina. Péron. Ann. p. 336. Lesueur. Voy. tab. 9. * Eschs. Acal. p. r10.n° 5. Habite au détroit de Bass. 8. Equorée cyanée. Æquorea cyanea. Æ, hemisphærica, ad periphæriam subcoarctata, cærulea; fasciculis lamellarum subclavatis ; tentaculis capillaceis, Æquorea cyanea. Péron. Ann. p. 337. Lesueur, Voyage, tab. 10. f. 1. 2. 5. Eschs. Acal, p. 111. n° 6. * Blainv. Man. d’actin. p. 277. pl. 32.f. 2. Habite les côtes de la terre d’Arnheim, tn 0 M, umbell lenticulari, duplici serie tentaculorum basi cœruleorum marginatä ; brachiis 60 lanceolatis undulatisque ori circumdatis ; ventriculi apperdicibus 120. Hab. l’Océan pacifique septentrional au 35° lat. Les caractères du sous-genre Zygodactyla sont d’avoir les tenta- cules marginaux sur deux rangs , avec une rangée de corpuscules cupuliformes qui paraissent être des tentacules non développés. M. Brandt décrit aussi comme pouvant peut-être appartenir à ce yenre, le Mesonema dubium (Ueber Schirmq. p. 125, tab. 26) observé par Mertens dans l'Océan pacifique, à la Conception sur les côtes du Chili, F. D. ÉQUORÉE. 137 9. Equorée vinidule. Æquorea viridula. Æ. depressa, centro gibba; limbo fasciculis lamellarum annulatim lineato; tentaculis capillaceis. Æquorea thalassina, Péron. Ann. p. 337. Lesueur. Voy. tab. 10. f. 4. 5. 6. Æquorea thalassina, Eschs. Acal, p. 111. AE * Æquorea thalassina. Blainv. Man. d’actin. p.278. Habite les côtes de la terre d’Arnheim, 10. Equorée stauroglyphe. Æquorea stauroglypha. Æ. subhemisphærica, centro depressa , crucigera; tentaculis peri- phaæriæ brevissimis. Æquorea stauroglypha. Péron. Ann. p. 337. Lesueur, Voy. tab. 10. f. 7. 8. 9. Hab, les côtes de la Manche. — Couleur rosée, Larg. 12 à 18 lig. 11. Equorée pourprée. Æquorea purpurea. Æ. plana, discoidea, purpurea; limbo sublüs radiatim lamelloso ; lamellis polyphyllis, fasciculatis ; tentaculis brevibus, Æquorea purpurea. Péron. Ann. p. 337. Lesueur, Voyage. pl. 11. f. I. 2. * Polyxenia ? Eschs. Acal. p. 119. (1) Habite près de la terre d’Endracht. — Il y a vingt-quatre faisceaux de lames. em nm mamenen emmr (1) Le genre Pozyxenia, établi par M. Eschscholtz, dans sa famille des Equorides pour une Méduse qu'il observa près des Îles Acores, à pour caractères d’avoir « une cavité stomacale « très ample, divisée vers la périphérie en prolongemens amin- « cis qui s'étendent jusqu’à l’origine des cirrhes; la membrane « de cet estomac est libre et pendante entre ces prolongemens , « et plissée à l'intérieur. » Il a d’ailleurs les caractères com- muns aux Equorides, d’avoir une bouche largement ouverte ct non susceptible de se prolonger en forme de tube, et de man- quer d'œufs ou d’ovaires, et de points colorés au bord de l’om- brelle. M. de Blainville n’en fait qu’une division du genre Equorée. + Polyxenia cyanostylis. Eschs. Acal. p. 119. tab. 50.f. 1. P. tenera, hyalina ; appendicibus ventrieuli 16-18 , et cirrhis cya- neis totidem. 138 HISTOIRE DES RADIAIRES. 12. Equorée pleuronote. Æiquorea pleuronota. Æ. discoidea; limbo dorsali, costellis | radiato ; lainellis Der pares fasciculatis ; tentaculis denis, distantibus: Æquorea pleuronota. Péron. Ann: p: 338: Lesueur. Voyage. pl. 11.f. 3.6. * Polyxenia? Eschs. Acal: p. 1193 Hab. près de la terre d’Arnheim, = Hyaline; bleuâtre: 13. Equorée allantophore. Æquorea allantophora. Æ. subsphærica , infernè truncata, hyalino-erystallina ; subtüs cir- culo, corporibus éylindraceis, rumerosissimis, formato ; tentacu- lis brevissimis. Æquorea allantophora. Péron. Annäles. p. 338. Lesueur. Voyage. pl. 12. f. 5. 9. * Æquorea allantophora. Eschs, Acal, p. 111. n° 8. * Æquorea atlantophora: Blainv. Man: d’actin. p.278, Habite les côtes de la Manche, —- Larg. 18 à 27 lig. 14. Equorée onduleuse. Æquorea undulosa. Æ. conoidea , lineis undulosis ; supernè radiata ; rosea, tentaculis ” longissimis, Æquorea undulosa; Péron: Annales. p. 338. Lesueur, Voyage. pl. 12. f. 1. 4. * Eschs. Acal. p. 111. n° 0. Habite près de la terre d’Arnheim. fée à Æquorea cyanostyla. Blain. Man. d’actin, p. 278. pl. 39. f. 4. Habite l'Océan atlantique, près des Açores, — Larg. 3 pouces. L’es- tomac , qui occupe presque toute l'étendue de l'ombrelle, seït ordinairement de gite à un grand nombre de petits crustacés : de là le nom du genre, de xorv, plusieurs; Eevos, hôte. M. Eschscholtz rapporte avec doute à ce méme genre Îés Æquorea purpurea et pleuronota de Péron et de Lamarck. M. Brandt y ajoute, sous lenom de Polyxenia flavibrachia, une espèce observée par Mertens dans la mer du Sud entre les côtes du Pérou et les îles Marquises. Elle est caractérisée par ses ap- pendicés stomacaux au nombre de 32, ainsi que ses tentacules jaunes. ÉQUORÉE. 139 15. Equorée Risso. Æquorea Risso. ZE, planulata, discoidea, kyalino-subrosea , subtüs radieta : limbo angusto nudo ; tentaculis capillaceis longissimis. Æquorea risso. Péron. Ann, p. 338. Lesucur, Voyage, tab. 13, f. 1, 2. * Eschs, Acal. p. 151, n° 10. Habite les côtes de Nice, — Larg. 3 à 4 pouces. 16. Equorée sphéroïdale. Æquorea sphæroidalis. Æ, sphæroidea , basi truncata; umbrellæ margine, crénulato , ten= taculifero : tentaculis 32 longiusculis Æquorea sphæroidaliss Péron, Annales, p4 835, Lesueur, Voyage. pl. 74 f. 1. 2. Habite près de la terre d’Endracht. 17. Equorée amphicurte. Æquorea amphicurtæs Æ, hemisphærica, subtus eminentia centrali, Uneis verrucisque an= nulatim cincta : tentaculis brevibus. Æquorea amphicurta, Péron. Annales. p. 335. Lesueur, Voyage. pl, 7. f, 34 4. Æquorea bunogaster: Péron: ibid. Lesueur, Voyage. pl. 7. f. 5. # Eschs. Acal. p. 1x1. n° tt. Habite près de la terre d’Arnheïm, et celle de Witt: 18. Equorée phospériphore. Æquoreéa phosperiphora. Æ. depressa, crassa, discoidea ; subtüs eminentià centrali gastrica , annulo lamelloso cincté, circuloque tuberculorum , Phosphorico- rum ; tentaculis raris, brevibus. Péron. Annales. p. 336. Lesueur. Voyage. pl. 7. f. 6. * AEquorea phosphoriphora (erreur typ.) Eschsch. Acal. p. 1r1: n°12. * 4dEquorea phospheriphora (erreur typ.) Blainv. Man. d’actin. P- 277- Habite près de la terre d’Arnheim, + 19. Equorée rhodolome. Æquoreä rhodoloma: Brandt. über Schirmq. p. 121. tab. 3. f. 1-3. Æ; umbellà convexe ; conoidea , tingulo ruse vrnata undè pro- cedunt 32 téntacula , prelonga simul aut vicissim modo penden- 140 HISTOIRE DES RADIAIRES. lia, modo erecta aut patula; inferà , concavé, 33, append icibus costatim ornala. Hab. l'Océan pacifique aux côtes du Chili. + L'Equorée mitre, Æquorea mitra de M. Lesson (Voy. coq. z00ph. p. 127. pl. 14. f. 3), est remarquable par sa forme allongée, par ses tentacules rouges, et ses ovaires jaunes. [Eschscholtz prend le genre Equorée pour type de sa famille des Equorides caractérisée par la grandeur de la cavité stomacale et par une large bouche nonsusceptible de s’allonger en trompe; il place dans cette famille, outre le genre Equorée et les genres Mesonème et Polyxène qui en sont démembrés, trois ncuveaux genres observés par lui, Ægira, Curina , et Eurybia, qui se dis- tinguent des premiers par les prolongemens de l'estomac en forme de larges sacs. M. Brandt ajoute à la même famille les genres Stomobrachium et Æginopsis, d’après les dessins et les descriptions de Mertens.] ED: + ÉGINE. (Ægina). Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l’estomac, élargis en forme de sacs ; tentacules simples, situés entre les appen- dices de l'estomac et alternant avec eux. M. de Blainville n’admet les Egines que comme un sous- genre des Equorées. + 1. Egine citrine, Ægina citrea. Eschs. Acal. p. 113. tab. D 3 à a PA Æ. appendicibus ventriculi extus bilobis; cirrhis quatuor ; disco extüus juxtà cirrhos sulcato. Æquorea citrea. Blainv. Man. d'actin. p. 279. pl. 39. f. r. Habitel’Océan pacifique septentrional, au 34° lat. —Ombrelle épaisse, très bombée, large de 2 pouces, ayant en dessous quatre sillons d’où partent les tentacules. +2. Egine rose. Ægina rosea. Esch. Acal. p. 115. tab. r0 F3: Æ, appendicibus ventriculi extüs integris, cirrhis quinque aut sex. Habite le mème lieu.— Ombrelle peu bombée, large de 10 à 12 lig. ÉGINE. 141 Eschscholtz rapporte avec doute au genre KFgme les cinq espèces suivantes décrites comme des Equorées par MM. Quoy et Gaimard. es cyanogrammie. LE CYANOgTAMINA. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 663. pl. 84. f. 7. 8. Æ. subconvexa, margine undulato cæruleo; tentaculis marginalibus brevibus. Eschs. Acal. p, 115. Habite les côtes N. O. de la Nouvelle-Hollande, — Larg. plus d'un pouce ; 12 à 20 tentacules. + 2. E. grise. Æ. grisea. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie, p. 663. pl. 84. £. 4. 5. Æ, subconvexa, suprà grisea ; margine integro, tentaculis 12 bre- vibus ; ore radiato. Eschs. Acal, p. 115. Habite les côtes de la Nouvelle-Ho!lande, — Lars. plus d'un pouce. +3. E. ponctuée. Æ, punctata. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 564. pl. 85. f. 4. Æ. planiuscula, hyalina ; ore eminenti, amplo , basi punctato, umbrella marine undulata ; tentaculis brevibus crassis. Eschs, Acal. p. 116. Habite l'Océan pacifique septentrional au 36°, entre les iles Sand wich et les Marianes, — Larg. 4 pouces + 4. E. semi-rosée. Æ, semirosea. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p. 564 pl. 84. f. G. Æ. subconvexa ; umbrella hyatina , margine crenulato , ore amplo extante ; tentaculis duodecim roseis. Eschs. Acal, p. 116, Habite la Nouvelle-Guinée, — Larg, 2 pouces. + 0. E. chevelue, Æ, capillata. Quoy et Gaim. Ann. se, nat. t. x, Æ. disco suprà excavato ; tentaculis duodecim et pluribus. Habite près de Gibraltar, —- Larg. 4 lig, FE. D, 142 HISTOIRE DES RADIAIRES. jf CUNINE. (Cunina,) Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l'estomac élargis en forme de sac, avec un tentacule partant du bord extérieur de chacun, sous l’ombrelle, M. de Blainville fait également de ce genre un sous- genre des Equorées. + 1. Cunine campanulée, Cunina campanulata. Eschs. p- 116. tab. 9. f. 2. C. disco campanulato, appendicibus ventriculi basi angustioribus et dissitis, apice conniventibus. Æquorea campanulata, Blainv. Man. d’actin. p. 279. Habite l'Océan atlantique. —Ombrelle en forme de cloche, large de plus d’un pouce; parfaitement diaphane, + 2. Cunine globuleuse. Cunina globosa. Eschs. Acal. p. 117. tab. 9. f. 5. | C. disco globoso ; appendicibus ventriculi undique dissitis. Habite la mer du Sud , près de l'équateur. —Ombrelle giobuleuse , diaphane, large de 4 lig. f EURYBIE. (Eurybia.) Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l'estomac élargis en forme de sac; tentacules munis de suçoirs ou glandes à leur face interne et partant du bord de l'ombrelle. + 1. Eurybie naine. Eurybia exigua, Esch. Acal, p. 118. tab465f5: E. subglobosa, cirrhis quatuor. Eurybia éxigua. Blainv. Man. d’actin. p. 280. pl. 39. f. 3, Habite la mer du Sud, sous l’'équateur.—Ombrelle globuleuse, large de 3j4 lig. F. D. CALLIRHOÉ, 143 t STOMOBRACHIUM. Brandt, Appendices ou prolongemens de l'estomac en forme de canaux; plusieurs lobes ou bras courts autour de la bouche; des tentacules nombreux au bord de l’ombrelle. 1. Stomobrachium lenticulaire. Sfomobrochium lenticu- lare. Brandt. Ueber Schirmquallen, p. 122. tab. 3. f, 6. 7, — Stomobrachiota. Brandt. Prodr, 20. #. disco lenticulari subtüs concavo ; appendicibus ventriculi 10=12 elongatis angustis. Habite l'Océan Atlantique, à la hauteur des iles Falkland, en gran- des troupes, Les lobes irréguliers indiqués par Mertens autour de la bouche, pourraient faire penser que cette espèce a été mal observée et doit être reportée à une autre famille. F. D. t ÉGINOPSIDE. (Æginopis.) Brandt. Appendices ou prolongemens de l'estomac élargis en forme de sac, quatre petits bras autour de la bouche, quatre tentacules prenant naissance sur le disque au- dessus des appendices de l'estomac. T1. Æ. Laurentii Brandt. Ueber Schirmquallen. p. 127. — Æ horensis, Brandt. Prodr. p. 22. Æ, disco convexo, supernè quatuor çcirrhos depressos .emittente ; ventricyli appendicibus 32 lobatis. > Habite le golfe Saint-Laurent.] FE. D. CALLIRHOË. (Callirhoe.) Corps orbiculaire, transparent, garni de bras en des- sous, mais privé de pédoncule, Le plus souvent des tentacules au pourtour. Bouche unique, inférieure et centrale, 144 HISTOIRE DES RADIAIRES. Corpus orliculare, hkyalinum , subtus brachiatum ; pe- dunculo nullo. Tentacula sæpius ad periphæriam. Os unicum, inferum, centrale. Ogservarions. — Ce genre est le même que celui qu'ont établi MM. Péron et Lesueur, sauf que j'y admets les espèces qui seraient sans tentacules; mais on n’en connaît encore au- cune. Les Callirhoés, comme tous les genres précédens, sont dé- pourvues de pédoncule; mais elles ont des bras sous l’ombrelle, ce qui les distingue éminemment, [ Péron et Lesueur caractérisaient ce genre en lui assignant « quatre ovaires chenillés à la base de estomac. » M. de Blain- ville conserve ce même caractère, tout en disant avec doute que si, comme Baster l'indique, il n'existe pas de bouche entre les quatre appendices brachidés, on pourrait considérer la vé- ritable bouche comme aussi grande que lexcavation de l’om- brelle, et que dans ce cas Îles quatre appendices seraient des ovaires. La caractéristique donnée par cet auteur (Man. d’ac- tin. p. 294) est d’ailleurs beaucoup plus complète que celle de Péron, et plus précise que celle de Lamarck. Eschscholtz, qui adopte aussi ce genre, le place dans sa famille des Océa- nides comprenant les Acalèphes discophores cryptocarpes, à disque très convexe, dont la cavité stomacale peu étendue s'ouvre au dehors par un orifice buccal en forme de tube, et se prolonge en canaux étroits jusqu’au bord de l'ombrelle. Il lui donne pour caractères d'avoir « des tentacules marginaux, « d’être privé de tentacules sous lombrelle qui est excavée, et « d’avoir l’orifice buccal pourvu de quatre longs bras. » Il ajoute que ce dernier caractère seul distingue les Callirhoés des Océanies.] FD: ESPÈCES. 1. Callirhoé micronème. Callirhoe micronema. C. subsphærica; braclüis quatuor longissimis, latissimis ; tentaculis brevissimis. Callirhoe micronema. Péron. Annales, p. 347. ORYTHIE. 145 * Fschs. Acal, p. ro71. n° 1. * Blaiuv. Man, d’actin. p. 295. Habite les côtes N. O. de la Nouvelle-Hollande.—Larg. 18 à 22 lig. 2, Callirhoé bastérienne. Callirhoe basteriana. C. orbicularis, plana convexaque ; ad marginem tentaculis , longis, inæqualibus ; subtùs brachiis, quatuor acutis, Callirhoe basteriana. Péron. Ann. p. 342. Medusa. Bast. Op. subs. 2. p. 35. tab. 5.f, 2.3. Encycl. pl. 94. f, 4. 5. * Medusa marginata. Modeer. Nov. mém. Acad, Stock, 1790. * Callirhoe basteriana. Eschs. Acal. p. 107. n° 2. * Callirhoe basteriana. Blainv, Man. d’actin. p- 294. pl. 35. f, 2. Habite les côtes de la Hollande. — Larg. 18 à 22 lig. ORYTHIE. (Orythia.) Corps orbiculaire, transparent, ayant un pédoncule, avec ou sans bras sous l’ombrelle. Point de tentacules. Bouche unique inférieure et centrale. Corpus orbiculare, hyalinum , sub umbrellä peduncula- tum, cum vel absque brachis. Tentacula nulla. Os unicum , inferum , centrale. OBSERVATIONS. — Sous le nom d’Orythie, je réunis des Mé- dusaires moins simples dans leur forme générale que celles des genres précédens. Elles offrent toutes, sous leur ombrelle, un pédoncule avec ou sans bras, Le pourtour de leur ombrelle n’est point muni de tentacules; et c’est par ce caractère seul qu’elles diffèrent de nos Dianées. Ces Médusaires sont assez nombreuses en espèces, et se reconnaissent aisément par leur défaut de tentacules. Comme elles n’ont qu'une seule bouche, on ne les confondra point avec les Céphées. [Eschscholtz a supprimé ce genre, en rapportant ses diverses espèces aux genres Rlizostome, Géryonie et Favonie, M. de Blain- ville le conserve pour les deux premières espèces de Lamarck, et y ajouie l'Orythie jaune de MM. Quoy et Gaimard.] F. D. Tome II, 10 UN RE Te< D sis 146 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. 1. Orythie verte. Orythia viridis. O. hemisphærica, ad periphæriam subangulata : margine octo- dentato ; pedunculo nudo. Orythia viridis. Péron. Annales, p. 327. Lesueur, Voyage. pl. 3, f. r. * Rhizostoma viridis. Eschs. Acal, p. 54. n° 10. * Orythia viridis. Blainv. Man. d’actin. p. 287. pl. 34. f. 2. Habite les côtes de la terre d'Endracht. — Larg, 18 à 92 lig. 2, Oxythie minime, Orythia minima. O: depressa, discoidea ; maculis octo petaliformibus emarginatis notata; pedunculo clavato, nudo. Orythia minima. Péron, Annales. p. 328. Lesueur. Voyage. pl, 3.f, 2. Medusa minima. Bast, Op. sub. 2, p. 62. * Modeer. Nouv. mém. acad. Stockh. 1988. Geryonia minima. Eschs. Acal. p. 87. n° r. Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite les côtes de la Belgique. — Larg. 4 lig. 3. Orythie octonème. Urythia octonema. O. hemisphærica, punctulata, crucigera ; brachiis octo bifidis cilia- tis, rubris ad basim pedunculi. Favonia octonema. Péron. Annales. p. 328, (x) Lesueur. Voyage. pl. 3.f. 3. *. Favonia octonema. Eschs. Acal. p. 95. f. x. * Favonia octorema. Blainv. Man. d’actin, p. 290, pl. 40. Habite les côtes de la terre d’Arnheim. (x) Le genre Favowrs, établi par Péron et Lesueur pour des Méduses agastriques pédonculées non tentaculées, mais ayant « des bras garnis de nombreux suçoirs, et fixés à la base du pé- « doncule», a été conservé par M. Eschscholtz, qui le place dans sa famille des Géryouides, la première des Acalèphes dis- cophores cryptocarpes ou sans ovaires, et lui donne pour ca- ractères d’avoir sous lombrelle, qui n’a pas de cirrhes margi- naux, un pédoneule muni de bras à sa base. M. de Blainville, qui l’admet aussi, lui accorde au contraire quatre ovaires, et ORYTHIE. 147 PAT 4. Orythie hexanème, Orythia hexanema. À press O. subhemisphærice , glabra, dorso crucigera ; brachiis sex, fili- formibus, indivisis, ciliatis ad basim pedunculi. Favonia hexanema. Péron. Annales. p. 328. Lesueur. Voyage. pl. 3. f. 4. * Favonia hexanema. Eschs. Acal. p. 96, * Favonia hexanema, Blain, Man. d’actin, p. 290. Habite l'Océan atlantique austral. LV 5. Orythie tétrachire. Orythia tetrachira. O, hemisphærica ; pedunculo crasso brevi, brachiis quatuor lan- ceolatis terminato. Medusa persea, Forsk. Ægypt. p, 107. et Ic. tab, 33, f. B. b. Evagora tetrachira, Péron. Ann. p. 343. * Gmelin, Lin. Syst, nat, 3158. * Modeer. Nouv. mém. acad. Stockh. 1790. * Rhizostoma persea, Eschbs. Acal, p. 5r. n° 2. * Ocyroe persea. Blainv. Man, d’actin. p.297. (1) Habite la Méditerranée. — Larg. 22 à 26 lig. 6, Orythie pourpre. Orythia purpurea. O. hemisphærica; brachiis octo pediculatis, ad pediculos coalitis , supernè cruciatim divaricatis. Melitea purpurea. Péron. Ann. p. 343. (2) ERA > le définit comme ayant « le corps hémisphérique, sans cirrhes « ni cils tentaculiformes marginaux, assez excavé en dessous, « et pourvu d’un long prolongement proboscidiforme, ayant à sa base huit appendices brachidés, garnis de sucoirs radici- « formes. » Ce genre chez les divers auteurs ne comprend que les deux espèces ci-dessus mentionnées: ©. octonema , et O. hexanema. (x) Voir à la page 172 pour le genre Ocyroé. (2) Le genre Merirée, établi par Péron et Lesueur pour cette seule espèce, est placé dans leur division des Méduses mo- nostomes , pédonculées, brachidées, non tentaculées, à côté du genre Evagore, dont il ne diffère que par l’absence des ovaires. Il est caractérisé ainsi par ces auteurs: « Huit bras supportés, « par autant de pédicules, et réunis en une espèce de croix de « Malte; point d'organes intérieurs apparens. » M. de Blainville 10, ci 148 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Rhisostoma purpurea. Eschs. Acal. p. 53. n° 8. * Melitea purpurea. Blainv. Man. d’actin, p. 295. pl, 35. Habite les côtes de la terre de Witt. 7. Orythie chevelue. Orythie capillata. O. subcampaniformis, intus cruce notata; pedunculo brevi, brachiis capillaribus fasciculatim terminato. Evagora capillata. Péron. Ann. p. 543. * Rhizostoma capillata. Eschs. Acal. p. 54. n° 11. * Evagora capillata. Blainv. Man, d’actin. p. 296. pl. 35. (x) Habite les côtes de la terre d'Endracht. — qui s'étonne avec raison de ce que Péron ait placé ce genre dans la division des Méduses monostomes, en donne ainsi la ca- ractéristique d’après la figure de Lesueur: « Corps circulaire « hémisphérique, sans cirrhes tentaculiformes à la circonfé- « rence, fortement excavé à l’intérieur, l’excavation communi- « quant avec l'extérieur par huit ouvertures, formées par au- tant de pédicules d'attache percés au milieu, d’où naissent « huit appendices brachidés fort courts. » C’est avec raison, comme on le voit, que M. Eschscholtz ré- unit ce genre aux Rhizostomes. F. D. (1) Le genre EvacorA, établi par Péron et Lesueur pour des Méduses gastriques monostomes, pédonculées, brachidées, non tentaculées, est caractérisé suivant ces auteurs par « quatre « ovaires formant une espèce de croix ou d’anneau , ce qui seu- « lement le distingue des Mélitées, » M. Eschscholtz le réunit à ses Rhizostomes, M. Cuvier le réunit à ses Cyanées, M, de Blain- ville l’admet avec doute, en pensant que les ovaires qui le dis- tinguent des Mélitées pourraient devenir plus apparens à certai- nes époques de l’année. Il lui donne pour caractères d’avoir « le « corps circulaire, hémisphérique ou subcampaniforme, sans cils « ni cirrhes à la circonférence, assez faiblement excavé en des- «sous, mais pourvu d’une masse considérable d’appendices « brachidés et pédonculés; ovaires au nombre de quatre, » Ce genre pour Péron comprend les Orythia tetrachira et capillata. M. de Blainville n’y place que cette dernière espèce, et reporte l'autre au genre Ocyroc. ED 8 2 GÉRYONIE. 149 ï 8. Orythie jaune. Orythia lutea. Quoy et Gaimard. Ann. sc. nat. t. 10. pl. 4. O. brachiüs quatuor dichotomis cotyliferis | basi in pedunculum quadrangularem unitis. Disci margine denticulato. Rhizostoma lutea. Eschs. Acal. p. 51. Orythia lutea. Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite au détroit de Gibraltar.—Ombrelle très convexe ; large de 2 pouces. MM. Quoy et Gaimard (Voy. de l’Astrol. zoop. p. 297. pl. 25. fig. 6- 10) ont décrit sous le nom d'Orythie incolore (Orythia incolor) une espèce qui parait devoir ètre reportée au genre Rhizostome, f GERYONIE. (Geryonia.) [Le genre GErYoNIE fut établi par Péron et Lesueur pour des Méduses caractérisées par un pédoncule inséré au milieu de l'ombrelle en dessous, et terminé par une membrane en forme d’entonnoir, du fond de laquelle semblent partir des vaisseaux qui remontent jusqu’à l’ombrelle. 11 fut supprimé par Lamarck qui reporta ses espèces dans les genres Orythie et Dianée. Cu- vier le rétablit dans son Règne animal, et Eschscholtz l'adoptant aussi, le caractérisa plus nettement par la multiplicité de ses cavités stomacales (4, 6 ou 8) en forme de cœur, disposées au pourtour de l’ombrelle; par ses grands tentacules marginaux en nombre égal, et par son pédoncule présentant un rétrécisse- ment avant l’extrémité,'qui est membraneuse et plissée. Il est le type de la famille des GérxoninEs, que distingue si particu- lièrement le pédoncule implanté sous, l’ombrelle comme celui d'un champignon. Ce pédoncule n’est point une trompe traver- sée par un œsophage; il ne contient que des canaux très petits et pouvant seulement livrer passage aux substances liquides ou très divisées absorbées par succion. Avec les genres Geryonie, Dianée, Lymnorée et Favonie de Péron, qui se trouvaient tous compris dans le genre Dianée de Lamarck et dans une partie de son genre Orythie, la famille des Géryonides comprend encore les genres ZLiruche, Saphe- ria et Etrene créés par Eschscholtz aux dépens des Dianées de 4% 150 HISTOIRE DES RADIAIRES. Lamarck, M. Brandt y ajoute les genres Proboscidactyla et Hip- pocrene, ce dernier ayantété établi par Mertens, pour une es= pèce que M. Lesson a nommée Bugainvillea. Eschscholtz rapporte à son genre GÉrxoniE les espèces sui- vantes : 1. G. minima (Orythia minima Lamarck). 2, G. proboscidalis (Dianea proboscidalis Lamarck). p. 154. 3, Geryonie tétraphylle. Geryonia tetraphylla. G. ventriculis quatuor ‘ovatis, apice rotundatis , transversim strialis, viridi costatis, pedunculo attenuato, apice eyathigero, viridi mar- ginato. Chamisso, Nouv. Acta. nat. curiosorum, t. x. p. 357. tab. 27. f, 2. Eschscholtz. Acal. p. 88. Blainv. Man. d'actin. p. 288. pl, 34. f. 3. Habite le détroit de la Sonde, à l'entrée de la mer des Indes. Larg. 9 lig. 4. Geryonie bicolore. Geryonia bicolor, Eschsch, Acal. p. 89. tab. 11. f. 1. G. ventriculis quatuor ovatis, apice rotundatis, punctulatis, sæp è viridi costatis, pedunculo attenuato, apice cyathigero sæpè viridi et roseo-maculato. Habite la côte du Brésil au cap Frio.—Très analogue à la précédente, elle s’en distingue principalement parce que les estomacs au lieu d’être finement rayés en travers, sont finement pointillés de blanc, 5. Geryonie rosacée, Geryonia rosacea, Eschsch. Acal, p: 89. tab. 1. f. 2. . G. ventriculis quatuor latis, basitruncatis, apice rotundatis lateribus inter se approximatis, rosaceis; pedunculo attenuato; apice mar- gine rosaceo. Habite la mer du Sud, près de l'équateur, — Ombrelle hémisphérique. Larg. de 3 lig. 6. Geryonie naine. Geryonia exigua. Eschs. Acal. p. 8g. G. ventriculis quatuor cordatis, apice aculis, immaculatis, pedunculo clavalo, apice memibrana quadriplicata. Dianæa exigua. Quoy et Gaim. Ann. Se, nat. t. x. pl, 6 A. Habite le détroit de Gibraltar. — Larg, 9 lig. F. D. DIANÉE. 151 Ï Le genre PrososcipacryLzr établi par M. Brandt pour une espèce observée par Mertens, fait partie de la famille des Gé- RYONIDES; ses caractères sont d’avoir: « le pédoncule entouré « à l'extrémité par des bras simples, allongés, nombreux; tout « le bord de l’ombrelle garni de tentacules nombreux, disposés « sur un seul rang, fixés sur autant de tubercules ; et une cavité « digestive centrale, entourée par quatre prolongemens lan- « céolés. » 1. Proboscidactyle à tentacules jaunes. P. flavicirrhatu. Brandt. Prodr. p. 28. Mém. sur les Méduses. p. 154. pl. 19. Habite les côtes du Kamtschatka. — Larg. 12 lig. F. D. T Le genre HrprocrÈne, établipar Mertens dans ses manuscrits et publié par M. Brandt, ne comprend qu’une seule espèce, décrite d’abord par M. Lesson sous le nom de Cyanea Bugain- villi(Voyag. de la Coq. Zooph. pl. n. 14. fig. 3). Plus tard le même naturaliste en a fait le type d’un nouveau genre, sous le nom de Bugainvillæa macloviana (Ann. sc. nat. 1836. t.b). Ses caractères sont ainsi indiqués par M. Brandt: « Bouche pro- « longée en manière de trompe, et munie de chaque côté à sa « base de deux bras rameux dichotomes, avec quatre faisceaux « distincts de tentacules au bord. Une cavité stomacale entou- « rée de huit prolongemens ou appendices alternativement plus « petits ; de chacun des quatre plus grands appendices part un « vaisseau qui se rend au bord de l’ombrelle, où il pénètre dans « un tubercule cordiforme, sur lequel est fixé le faisceau de « tentacules. » La seule.espèce, Hippocrene Bugainvillii (Brandt. Prodrom. P- 29- — Mém. sur les Méduses, p.157) est de la grandeur d’une lentille. Elle a été observée par M. Lesson aux îles Ma- louines, et par Mertens dans la mer de Beering. À D DE DIANÉE, (Dianæa.) Corps orbiculaire, transparent, pédonculé sous l'om- 192 HISTOIRE D£S RADIAIRES. brelle, avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour de l’ombrelle. Bouche unique, inférieure et centrale. Corpus orbiculare, hyalinum, subtus pedunculatum, cum vel absque brachiis. Tentacula ad marginem umbrellæ. Os unicum, inferum, centrale. OsservarTioONs. —Les Dianées sont des Médusaires encore plus compliquées dans leur forme générale que les Orythies, puisqu'elles ont des tentacules au pourtour de leur ombrelle, tandis que les Orythies en sont dépourvues. Comme les Dianées connues sont nombreuses en espèces, on peut sans doute les diviser en plusieurs tribus, et par suite en plusieurs genres. Cependant, comme ces genres deviendront d’autant plus difficiles à reconnaître que l’on sera descendu dans plus de détails pour les établir, je crois que la coupe que je présente ici peut suffire actuellement pour l'étude de ces Médusaires. N'ayant qu’une seule bouche, les Dianées ne sont point dans le cas d’être confondues avec les Cyanées. [Eschscholtz, en lui donnant pour caractères d’avoir quatre cirrhies marginaux et un pédoncule terminé par une membrane à six lobes, ne laisse dans ce genre qu’une seule espèce Dianæa exigua, Yapportée par MM. Quoy et Gaimard comme variété à leur espèce du même nom, dont Eschscholtz a fait une Géryonie.] F-2D: ESPECES. 1. Dianée trièdre. Dianæa triedra. D. subhemisphærica, punctato-verrucosa; margine tentaculis, brevis- simis et tenuissimis; pedunculo longo trigono ad basim octo-bra- chiatos Lymnorea triedra. Péron, Annales, p. 329. (1) (1) Legenre Lymnorfée, établi par Péron et Lesueur pour cette seule espèce, était rangé par ces auteurs dans la division des Méduses agastriques pédonculées et tentaculées ; 1ls l'avaient DIANÉE. 153 Lesueur. Voy. pl. 3. £. 5. * Lymnorea triedra, Eschs. Acal. p. 95. * Lymnorea tricdra. Blainv. Man. act. p. 291. pl. 40. f. 2. Habite le détroit de Bass. — Couleur bleuâtre; bras courts, bifides, ciliés, rouges. : ;  2. Dianée dinème. Dianæa dinema. D. minima, subconice; margine tuberculis, minimis; tentaculis duo- bus oppositis; pedunculo subclavato. Geryonia dinema. Péron. Annales, p. 329. Lesueur. Voy. pl. 4. f. 1-2-3. * Saphenia dinema. Eschs. Acal. p. 93. (1) caractérisé ainsi: « des bras bifides, groupés à la base du pé- « doncule, et garnis de suçoirs nombreux en forme de petites « vrilles. » Eamarck n’adopta point ce genre; mais Esch- scholtz l’a repris en le plaçant entre les genres Etrene et Favo- nia dans la famille des Géryonides, et lui donnant pour carac- tères d’avoir « le pédoncule muni de bras à sa base, et d’avoir des tentacules au bord de l’ombrelle, » M. de Blainville (Man. d’actinologie, p. 290) ne l’adopte qu'avec restriction, et en ob- servant qu'il ne diffère des Favonies que par l'existence des cils tentaculaires du bord de l’ombrelle. Il ajoute aux caractères donnés par les précédens auteurs, que le corps est subhémi- sphérique, que les cils tentaculaires sont très fins courts et nom- breux, et qu’il y a quatre ovaires en croix. F, D. (1) Le genre Saphenia, établi par Eschscholtz pour la Dria- næa dinema, et pour deux autres espèces observées par MM. Quoy et Gaimard, et rapportées par eux au genre Dianæa, fait partie de la famille des Géryonides, dans la division des Dés- cophores cryptocarpes. 11 est, comme tous les genres voisins, privé d’ovaires et de points oculiformes au bord du disque, et possède comme eux un pédoncule allongé en manière de trompe. On ne sait s’il a une ou plusieurs cavités stomacales; inais 1l est caractérisé par deux cirrhes marginaux plus longs, et parce que son pédoncule est simple ou non divisé à l'extrémité. M. de Blainville, qui n’admet pas ce genre , reporte dans une section particulière du genre Geryonia les deux espèces de 154 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Campanella dinema. Blainv. Man. aetin. p. 286, (1) Habite les côtes de la Manche, (Elle a aussi au bord de l'ombrelle des tentacules plus petits entre les äeux grands), 3. Dianée proboscidale, Dianœa proboscidalis. D. hemisphærica, ad periphæriam hexaphylla; maroine, tentaculis sex longissimis; pedunculo longo, proboscidiformi extremitate margine plicato. * Medusa proboscidalis, Gmel, Syst. nat. 3158. Geryonia hexaphylla. Péron. Annales. p. 329. Lesueur. Voy. pl. 4. f. 4-5. Medusa proboscidalis. Forsk. Ægypt. p. 108 et ic. tab, 36. £. r. * Modeer. N. Mém. Acad. Stockh, 1590. Encyel. pl. 93. f. 7. * Geryonia proboscidalis. Esch. Acal. p. 88. n° 2. . * Geryonia hexaphylla, Blainv. Man. d’actin. p. 288. * Brandt, Ueber. Schirmq. p. 153. pl. xvrrr. Habite la Méditerranée, — Les tentacules sont plus courts dans celle de Forskal, 4. Dianée phosphorique. Dianæa phosphorica. D: subhemisphærica, pedunculata; tentaculis 32 ad periphæriam, MM. Quoy et Gaimard, et place la Dianæa dinema dans le genre Campanella de ces auteurs. FE (1) Legenre Campanelle(Campanella), établi par MM. Quoy et Gaimard (Voyage de l’Astrolabe, zool.) a les caractères suivans ; « Ombrelle campaniforme pourvue de deux longs cirrhes ten- « taculaires; cavité stomacale libre, terminée par une dilatation « entourée de huit iobes, au fond de laquelle est un orifice « buccal arrondi. » La seule espèce observée par MM. Quoy ct Gaimard (Carpanella capitulum) dans la mer des Moluques et représentée dans la pl. 184 de leur voyage, est remarquable en ce que la dilatation stomacale sort de l'ombrelle, ce qui fait paraître les tentacules comme attachés au milieu du corps. La deuxième espèce , Dianæa dinema Lamk, que M. de Blainville veut y ajouter, n’a pas ce caractère, et d’ailleurs elle a des tu- bercules ou tentacules plus petits entre les deux grands cirrhes. 1 LE DIANEE, 155 Oceania phosphorica. Péron, Annales. p. 344 * Oceania phosphorica. Eschs, Acal. p. 97. n° 1. * Oceania phosphorica. Blainv. Man. d’actin. p. 282. pl. 33. f. 3. Habite les côtes de la Manches 5. Dianée linéolée. Dianæa lineolata. D. hemisphæroidalis; annulo lineolis composito versus marginem; tentaculis 120 tenuissimis. Oceania lineolata, Péron. Annales. P. 344. * Oceania lineolata, Eschs. Acal. p. 97. n° 2. * Oceania lineolata, Blainv. Man. d’actin. p. 282. | Habite lo Méditerranée.— Quatre échancrures peu profondes au re- bord. 6. Dianée flavidule. Dianœa flavidula. D. subhemisphærica; margine integerrimo; tentaculis numerosissimis, longissimis, tenuissimis. Oceania flavidula, Péron. p. 345. * Oceania flavidula. Eschs. Acal. p. 97. n° 3. * Oceania flavidula. Blainv, Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée, — Les organes intérieurs jaunes. 7 Dianée Lesueur. Dianæa Lesueur. D, conica, apice acuta; brachiis quatucr brepissimis, coalitis; tenta- culis numerosissimis, longissimis. Oceania Lesueur, Péron. p. 345. * Oceania Lesueur. Eschs. Acal. p. 98. n° 6. * Oceania Lesueuri, Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Tentacule d’un jaune d’or, 8. Dianée bonnet. Dianæa pileata. D. ovato-campanulata, supernè globulo mobili hyalino; brachiis qua- tuor brevissimis; marginis tentaculis numerosis, basi fusco-flavis. Oceania pileata. Péron. p. 345. Medusa pileata. Forsk. Ægyp. p. 110. et ic. t. 33. f. D, Encycel. pl. 92. f. 11. * Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Oceania pileata. Eschs. Acal. p. 98. n° 4. * Oceania pileata. Blainv. Mar. d’actin, p. 282. Habite la Méditerranée. 9. Dianée diadème. Dianœa diadema. D. subsphæroidalis, supernè tuberculo mobili acuto; brachiis quatuor brevissimis; margine coarctato; tentaculis duobus. 156 HISTOIRE DES RADIAIRES. Oceania dinema. Péron. p. 346. * Oceania diadema. Eschs. Acal. p. 98. n° 5. * Oceania dimena. Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite les côtes de la Manche. (Cette espèce, large d’une ligne environ, a l’ombrelle rose, l'estomac et les bras verts ; M. Eschscholtz, en raison du nombre de ses ten- tacules moindres que chez les autres espèces, doute qu’elle appar- tienne réellement au genre Oceania). 10. Dianée viridule. Dianæa viridula. D. subcampaniformis; pedunculo proboscideo, pyramidali, retractili, brachiis quatuor fimbriatis terminato; tentaculis brevissimis . Oceania viridula. Pérou, p. 346. * Eirene viridula. Eschs. Acal. p. 94. n° 2, (1) * Dianæa viridula. Blainv. Man, d’actin. p. 289. Habite les côtes de la Manche. 11. Dianée bossue. Dianæa gibbosa. D. sublemisphærica; tuberibus quatuor in dorso; pedunculo probos- cideo retractili, quadribrachiato; tentaculis brevissimis. Oceania gibbosa, Péron. p. 346. * Eirene gibbosa. Eschs. Acal, p. g4. n° 3. * Dianæa gibbosa. Blainv. Man. act. p. 289. Habite la Méditerranée, près de Nice. 12. Dianée panopyre. Dianæa panop) ra. D. hemisphærica, centro dorsali depressa, verrucosa; pedunculo quadrifido ; tentaculis 8 longissimis. (x) Le genre ErrEeNe, établi par Eschscholtz pour les Dia- næa viridula, D. gibbosa, et D. digitale &e Lamarck, et pour la Dianæa endrachtensis de MM. Quoy et Gaimard (Voyage de PUranie p. 566, pl. 84, f. 2), est caractérisé par ses tentacules marginaux nombreux, et par son pédoncule portant au sommet des bras frangés. Voici les caractères de la dernière espèce: Eirene d'Endracht. Etrene Endrachtensis.(Dianaea.Q.et G.) E. hemisphærica, rosea; cirrhis sex longissimis; pedunculo tereti. Habite lacôte occidentale de la Nouvelle-Hol}ande.— Ombrelle peu convexe, large de 2 pouces, Pédoncule cylindrique aminci vers l'extrémité où il porte trois ou quatre bras longs de queiques lignes. M. de Blainville conserve le nom de Dianée à ce genre. HD. DIANÉE, 197 Medusa panopyra. Péron et Lesueur, Voy. pl. 3r. f. 2. Pelagia panopyra. Péron, Annales, t, X1V. p. 349. Ed Pelagia panop}ra. Eschs. Acal, p- 72. 14b: 6. f. 2. * Pelagia panopyra. Blainv, Man. d’actin, p. 302. * Pelagia panopyra. Lesson, Cent. Zool, pl, 62. * Pelagia panopyra, Brandt, Mém, sur les Méd, p. 146. tab, x1v, HOTEL XIV À, Habite l'Océan atlantique équatorial. — Couleur rose, 13. Dianée onguiculée. Dianæa unguiculata. D, orbicularis, supra plana, sedecimradiata, margine crenato; bra- chiis quatuor brevibus latissimis, Medusa unguiculata, Swartz. N. act. Stock, 1788. 3, tab, 6, a-c, Pelagia unguiculata, Péron. Annales, p. 349. * Linuche unguiculata, Eschs. Acal, p. 9r. (1) * Linuche unguiculata, Blainv. Man. act, p. 289. pl. 37, f. 2, Habite les côtes de la Jamaïque. — Bleuâtre; des taches brunes à la base du pédoncule, Elle est large de 8 lignes, 14. Dianée cyanelle. Dianæa cyanella. D. sublemisphærica, depressa; pedunculo brevissimo ; brachiis quan tuor prælongis subalatis. Pelagia cyanella. Péron. Annales, p. 349. Medusa pelagica. Swartz. N. act. Stockh. 1788. t. 5. * Medusa pelagia, Lœffling. Voyag. p. 105. * Meuusa pelagia. Lin. Syst. nat. 12° 6d, p. 1098. Medusa pelagia, Gmel. Syst, nat. p. 3154. Pelagia noctiluca. Chamisso, Voy. pitt. I. p. 3. tab. 2. ns x US (1) Le genre Lixucue, établi par Eschscholtz (Acaleph. p. 91) pour cette seule espèce qui n’a encore été observée que par Schwartz, est intermédiaire entre les genres Dianæa et Saphe- nia du même auteur, et fait partie comme eux de la famille des Géryonides, dans la division des Déscophores cryptocarpes, c’est- à-dire qu'il porte inférieurement un pédoncule de la même cousistance gélatineuse que l’ombrelle, et incapable de livrer passage à des alimens solides. Les caractères de ce genre sont d'avoir « plusieurs cirrhes marginaux, un pédoncule dilaté « au sommet, et huit canaux partant de ce sommet, pour se « rendre au bord du disque, en se bifurquant et en émettant « des rameaux latéraux, » LD: % 158 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Pelagia cyanella. Eschs. Acal. p. 75. tab, 6.f. x. * Pelagia cyanella, Blainv. Man. d’actin. p. 302. pl. 36. Habite l'Océan atlantique septentrional, — Marge de l'ombrelle re- pliée en dedans, garnie de huit tentacules rouges, 15. Dianée denticulée. Dianæa denticulata. D. hemisphærica ; margine denticulato; tentaculis octo brevibus ; brachiis fimbriatis, violaceo-punctulatis. Medusa pelagica, Bose, Vers. t. 2. p. 140. pl. 17. f. b. X Pelagia denticulata. Péron. Annales. p. 350. * Pelagia cyanella, Eschs. Acal, p. 75. * Pelagia denticulata. Brandt. Mém. sur les Méd. pe 147. tab, 14. TE Habite l'Océan atlantique septentrional. [Eschscholtz réunit cette espèce à la précédente; mais M. Brandt la considère comme distincte, en raison des dentelures de son bord.] 16. Dianée digitale. Dianœæa digitale. D. conica; pedunculo elongato, ad extremitatem brachüs filifor- mibus fasciculatis penicillato ; tentaculis introrsim uncinatis, * Medusa digitale, O. Fabricius. Fauna Groenl. p. 366, Medusa digitala. Mull. Prod. zoo], dan. p. 2824. Melicerta digitale. Péron. Annales. p, 352. * Eirene digitale. Eschs. Acal. p. 95. n° 4. * Dianæa digitalis. Blainv. Man, d’actin. p. 289. Habite les côtes du Groënland, 17. Dianée campanule. Dianæa campanula. D. orbiculato-conica; limbo ampliato , tentaculifero ; infernä facie concavä, cruce ciliata notata; pedunculo subluteo. Medusa campanula, Fabr. Faun, Groënl. p. 366. Melicerta campanula, Péron. Annales. p. 352. * Modeer., Nouv. Mém. Acad, Stockh. 1790. * Melicertum campanula, Eschs. Acal. p. 105. n° 1. * Melicerta campanula. Blainv. Man. d’actin, p. 254. Habite les côtes du Groënland. 18. Dianée clochette. Dianæa cymbalaroides. D. convexo-conoidea; brachiis quatuor subpedicellatis ; tentaculis sedecim basi bulbosis. * Medusa cymballaroides, Skbb, Nat. tab. 12. f, 1-3, MÉLICERTE, 199 * Oceania ? cymballoidea, Péron et Lesueur. Hist, des Méd, p. 34. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Medusa campanella. Shaw. Miscell. vol. 6. t, 196. Encycl. pl. 93. f. 2-4. * Thaumantias cymbaloidea, Eschs. Acal, p. 102. * Thaumantias cymbaloidea. Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite l'Océan boréal, [M. Lesson a nommé Dianée cérébriforme (Voy. de la Coquille, Zooph. pl. 10) une Méduse qui semblerait plutôt appartenir au genre Cyanée, en raison des festons du tour de l’ombrelle.] F, D. t MELICERTE. (Melicertum.) Le genre Merrcerre fut établi par Péron et Lesueur avec les caractères suivans : « Ombrelle pourvue de tentacules « marginaux; bras très nombreux, filiformes, chevelus, et for- « mant une espèce de houppe à l'extrémité du pédoncule. » Ce genre faisait partie chez ces auteurs de la division des Méduses gastriques monostomes, et comprenait cinq espèces, savoir : 1° la M. digitale, dont Lamarck et M. de Blainville ont fait une Dianée, et dont Eschscholtz fait une Æirene. 2° la M. cam- panule; 3° la M. perle, reportée par Eschscholtz au genre Rhizostome; 4° la M. pleurostome; 5° la M. fasciculée, que M. de Blainville laisse dans le genre Mélicerte qu’il caractérise de même, en ajoutant que les tentacules du bord sont ordinai- rement fort courts et très peu nombreux. Eschscholtz, qui prend aussi pour type de son genre Mé- licerte la Dianée campanule, le caractérise cependant d’une manière un peu différente. Ce genre, suivant lui, « a l’ombrelle « en forme de cloche, avec une cavité stomacale simple , ayant « son orilice tubiforme et lobé, et quatre canaux à la face in- « terne, revêtus en dessous d’une frange de tentacules; plu- « sieurs cirrhes marginaux (en nombre déterminé) de différentes « grandeurs. » Ce genre est placé dans la famille des Océa- nides, où, seul des autres genres, il présente des tentacules à la face inférieure du disque. Il comprend quatre espèces, savoir: 1° Melicertum campanula. — (Dianæa. Lamk.) 160 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2° M. campanulatum. Eschs. Acal. pe 10h. ne 2. M. disco campanulato, subquadrangulo; cirrhis marginalibus , qguadriplici ordine, numerosis | internis, ventriculum circumdan- tibus. Medusa campanulata, Chamisso. N. acta nat, curior. x, p. 359. tab. 30. f. 1. Blainv. Man. d’actin. p. 284. pl. 35. fig. 4. Habite la mer du Sud. — La hauteur de l’ombrelle est d'un pouce. 3* M. penicillatum. ŒEschs. Acal. p. 106. n° 3. pl:S fig. 4. M. disco campanulato ; cirrhis marginalibus duplici ordine : octo majoribus et 32 minoribus, internis a ventriculo remotis. Aglaura penicillata, Blainv. Man. d’actin. p. 283, pl. 33. f. r. Habite les côtes de la Californie. — Ombrelle haute d’un pouce, 4 M. pusillum. Eschs. Acal. p. 106. n° 4. M. disco bursæformi; ciliis marginalibus triplici ordine : octo lon- gissimis et totidem brevissimis, sedecim intermedüs. Actinia pusilla. Swartz. Nova acta Holm. 1788. tab. 6. f. a. Habite l'Océan atlantique. — Grande comme une lentille, Eschscholtz ne place qu'avec doute la 4° espèce dans le genre Mélcerte, parce qu'il ignore si elle a en dessous les quatre ca- naux en croix, revêtus d’une frange de tentacules. La première et la troisième espèce ont bien réellement les canaux en croix revêtus de tentacules, ce qui est bien différent du caractère as- signé par Péron et Lesueur. Quant à la deuxième espèce, elle n'a présenté qu'une touffe de tentacules nombreux autour dela bouche, et répondrait mieux par conséquent à l'indication de ces auteurs; mais cela ne nous semble pas une raison pour dire , comme M. de Blainville (Mau. d’actin.), que M. Esch- scholtz caractérise ses Mélicertes de manière à n’être que le genre Aglaure de Péron et Lesueur. f AGLAURE. (Aglaura.) Le genre Aglaure, qui n’est pas même cité par Eschscholtz, fut établi par Péron et Lesueur pour une espèce de la Médi- THAUMANTIAS. 161 terranée, À. Lemistoma. Ils le placent à côté du genre Méli- certe, dans la division des Méduses gastriques monostomes, et lui donnent pour caractère d’avoir « huit organes allongés, cy- « lindroïdes, flottant librement dans l’intérieur de la cavité « ombrellaire (Hist. gén. des Méd. p. 39). » Il se pourrait que les organes cylindroïdes flottant à l’intérieur et indiqués par Péron fussent des houppes de tentacules; mais, puisque aucun genre voisin ne montre d'ovaires, on ne peut admettre que ce soient des ovaires, comme ie veut M. de Blainville, qui donne aux Aglaures les caractères suivans: « Corps sphéroïdalÿpour- « vu de cirrhes marginaux peu nombreux, fortement excavé en dessous, et contenant dans cette excavation une masse pro- boscidiforme, entourée des ovaires au nombre de huit, et ter- minée par quatre appendices brachidés très courts, au milieu desquels est la bouche, » s 8 2 Aglaure hémistome. Aglaura hemistoma. A. umbella sphæroide&, hyalind; margine intus annulato; cirrhis e decem brevibus ; brachiis quatuor brevissimis ; organis octo inrüs fluctantibus luteis. Péron et Lesueur. Hist. gén. des Méd. p. 39. Aglaura hemistoma. Blainv. Man. d’actin. p. 283. Habite les côtes de Nice. — Larg. 3 lignes. THAUMANTIAS. (Thaumantias.) Le genre TaaumanTias a été établi par Eschscholtz pour des Méduses de la famille des Océanides, qui ont « une cavité sto- « macale simple, d’où partent quatre canaux en massue, et qui « sont dépourvus de bras; mais qui possèdent plusieurs cir- « vhes marginaux tentaculaires bulbeux à la base. » Leur om- brelle est hémisphérique, surbaissée, concave en dessous, où elle présente un orifice buccal simple, prolongé en tube. 1. Thaumantias cymballoidea. — Dianæa. Lam. fñ° 18, 2. Thaumantias hemisphærica. Eschs. Acal. p. 102. Canalibus versus marginem disci clavaus, Tone III, IL 162 HISTOIRE DES RADIAIRES. Medusa hemisphærica. Gronovius. Acta Helv. 4, 38, tab. 4. fig. 7. Medusa hemisphærica. Lin. Syst, nat. ed. 12. p. 1098. Müller. Prod. Faun, Dan. n° 2822. — Zool, Dan. tab, 7, Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stokh. 1790. Bruguière, Encycl. méth, pl, 93. f. 8-11. Thaumantias hemisphærica. Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite la mer du Nord. 3. Thaumantias multicirrhata. Sars. Beskrivelser over. Polyp. etc. p. 26. tab. 5. f. 12. . disco hemisphærico , canalibus in clavam elongatum dilatatis; cirrhis marginalibus ultra 200 ; ore fimbriato-laciniato. ” Habite la mer du Nord. — Larg. 8 à 12 lignes, 4. Thaumantias? plana. Sars. 1. ©. p. 28. tab. 5. f, 13. " T, disco orbiculari plano, subtus corporibus 4 ovato-rotundatis li- bere dependentibus ; ventriculo tubuloso ore quadrilobato ; cirrhis marginalibus numerosis. Hab. la mer du Nord, — Larg. 3 lignes. f OCÉANIE, (Oceania.) Une grande partie du genre Dianée de Lamarck, doit former le genre Océanie, qui a servi de type à la famille des Océaxines d’'Eschscholiz, la deuxième de ses Disco- phores cryptocarpes. Cette famille est caractérisée par (une « cavité stomacale peu considérable, pourvus d’un ori- « fice en tube allongé, et de laquelle partent des canaux « étroits beaucoup plus longs que le diamètre de l'estomac « et arrivant jusqu'au bord de l'ombrelle qui est en forme « de cloche très élevée. Elle contient, avec le genre Ocea- nie de Péron et Lesueur, leurs Callirhoe, Melicerte et Phorcynie, les Thaumantias, Tima et Cytaeis, d’Esch- scholtz, et les Circe et Conis de Mertens et Brandt. Le genre Océanie de Péron et Lesueur, réuni par Cuvier aux Cyanées et par Lamarck aux Dianées, a été rétabli avec raison par Eschscholtz qui lui donne pour caractères d’a- OCÉANIE. - 163 voir: &« L’ombrelle convexe en dessus, très concave en « dessous, bordée de tentacules simples nombreux à cha- «cun desquels se rendent à l'intérieur des canaux très « étroits simples partant de l'estomac, qui est petit et s’ou- « vre par une bouche en entonnoir , allongée et pourvue de petits lobes (ordinairement quatre j au bord. » Mais cette caractéristique trop vague l'a conduit à réunir les Carybdées et peut-être d'autres types encore aux vraies Océanies. M. Brandt a proposé de diviser ce genre d’après la présence ou l'absence du canal marginal et des sinus de la base des tentacules ; il a même formé le genre Rath- fia aux dépens des Océanies. M. de Blainville admet aussi ce genre en le caractéri- sant ainsi : ( Ombrelle pourvue d'un rang de cirrhes ten- taculaires variables dans leur forme et leur nombre, forte- ment excavée en dessous avec une sorte d'estomac libre et suspendu, pourvu de quatre appendices brachidés à sa terminaison , quatre ovaires prolongés jusqu'au bord. » 1. Oceania phosphorica ( Dianæa Lamk. n. 4. pag. 154). 2. Oceania lineolata (Dianæa Lamk. n. 5. pag. 155). 3. Oceania flavidula (Dianæa Lamk. n.6. p. 155). 4. Oceania pileata (Dianæa Lamk. n. 8. p. 155). b. Oceania diadema (Dianæa Lamk. n. 9. p. 155). 6. Oceania Lesueur (Dianæa Lamk. n. 9. p. 155). 7. Oceania conica Quoy et Gaim, Ann. sc, nat. t. x. pl. 6. * O, ovato-campanulata, supernè acuta; costis internis quatuor; ten- taculis circiter 40. Esch. Acal. p. 99. Blainv, Man. d’actin. p, 285. s * Habite près de Gibraltar. — Hauteur, 1 pouce. 8. Oceania bimorpha. Eschs. Acal. p. 99. O. dorso eminenti, subits cruce minuta foraminibus quinque cinctä, margine cilialo (entaculato), Medusa bimorpha. Fabrice. Faun, Groenl. p. 365. II. 164 HISTOIRE DES RADIAIRFS. Muller. Prodr. Faun. Dan. n° 2823, Habite la baie de Paffin. 9. Occania rotunda. Quoy et Gaim. |. c. O. globosa, intus quadriradiatä; brachiis quatuor brevissimis obtusis tentaculis marginalibus longis. Esch. Acal. p. 100. Habite la Méditerranée, — Larg., 1 pouce. 10. Oceania funeraria. Quoy et Gaim. 1. c.—Eschs. p. 100. O. umbelia hemispharid, crassissimä; brachüs canalibusque septe- nis, tentaculis brevissimis. Habite près de Gibraltar, — Larg., 1 pouce. 11. Oceania cacuminata. Eschs. Acal. p: 100. O. subconico-campanulata; cruce rufescente, tentaculis numerosis longis. Medusa cacuminata. Modeer. N. mém. acad. Stockh, 1790. Medusa cruciata ? Forskal. Faun. Ægypt. Arab. 110.F, 33. Encyel. méth. pl. 93. f. 5-5. Habite la Méditerranée. — Larg., 6 ligues. 19. Oceania Blumenbackii, Rathke. Isis, 1834. p. 680. O. campanulata, margine integerrimo, tentaculis 24 filiformibus ad periphæriam. Rathkia Blumenbachii. Brandt. Habite la mer Noire, près de Sébastopol, — Elle est phosphores- cente, 13. Oceania ampullacea. Sars. Beskrivels. ov. Polyp. p. 22 tab. 4 f. 8. O. ovato-campanulata supernè appendiculo oblongo conico; ore fim- brüs, brevissimis; cirrhis marginalibus usque 24 (enuissimis cor- pore sextuplo longioribus. Habite la mer du nord. — Haut,,æ pouce environ. Les individus adultes contiennent beaucoup d’œufs et de jeunes. 14. Oceania octocostata. Sars. ]. c. p.24. tab. 4. f. a. O. disco campanulato, ore plicato brachiis nullis, intus canalibus 8 clavatis; cirrhis marginalibus 40-60 longissimis, Habite la mer du nord, — Haut., 8 lignes; larg., 7 lignes, CYTAEIS. 165 19. Oceania saltatoria. Sars. |. c.p. 29, tab. 4. f. 10. O. disco conico-campanulato (supernè paululum acuminato), hya- lino, cirrhis marginalibus longis pallidè rubris; ventriculo cylin= drico libero longitudinaliter striato; ore tubuloso longo extremi- tate quadrilobata. Habite la mer du nord. — Haut., 2 ligues. 16. Oceania? tubulosa. Sars. |. c. p. 25. tab. O, disco campanulato, ventriculo seu ore libero longissimo (corpore duplo longiore) tubuloso apice clavato; cirrhis marginalibus 4 cor pore triplo longioribus, cotyledonibus instructis. Habite la mer du nord. — Haut., 4 lignes. Cette espèce, par son pédoncule filiforme, se rapproche beancoup des Saphenia, M. Ehrenberg a ajoute au genre Gcéanie une nouvelle espèce très petite et phosphorescente, qu’il nomme Oceania microscopica. Le genre Trma établi par Eschscholtz, pour une seule espèce, Tima flavilabris, observé par lui dans l'Océan at- lantique au N. E. des Açores est caractérisé ainsi : «Om- « brelle convexe en dessus et prolongée à la face infé- « rieure en un cône dont le sommet est occupé par la ca- « vité stomacale. De l'estomac, qui est plissé, partent qua- «tre canaux assez larges, se joignant par un tube très pe- « tit, au canal du bord de l’ombrelle auquel sont fixés des « tentacules marginaux nombreux. » 1. Tima flavilabris. Eschs. Acal. p. 103. tab. 8. f. 5. Blainv. Man. d’actin. p. 286. pl. 38. f. 1. Larg., 3 pouces ; cône inférieur saillant de r 172 pouce. Le genre Cyrazis d'Eschscholtz a l’ombrelle très con- vexe en dessus, concave en dessous, avec des tentacules marginaux, épais, peu nombreux ; la cavité stomacale pro- longée en une trompe qui est bordée à son orifice d'un rang de cirrhes ou tentacules fins rétractiles, terminés par une petite tête. 166 HISTOIRE DES RADIAIRES. 1. Cytaeis tetrastyla. Eschs. Acal. p. 104. tab, 8. f. 5. C. disco cylindrico camparulato; cirrhis quatuor crassis ascenden- tibus longitudine diset. Blainv. Man. d’actin. p. 285. pl. 38. f, 2. Habite l'Océan atlantique, sous l'équateur. — Haut., 172 ligne. 2. Cytaeis ? octopunctata. Sars. Beskriv. ov. Polyp. p. 28. tab. 6. f. 1 4. C. disco conico-campanulato, margine punctis rigris 8, quorum sin- gulum cirrhos marginales 3 longissimos emittit. Habite la mer du nord. — Haut., x 172 ligne ; larg., r ligne ; tenta- cules longs de 4 à 6 lignes. Le genre Crrce établi par Mertens, pour une seule es- pèce Circe kamtschatica, observé par lui près du Kamt- schatka, fait partie de la famille des Océanides et est ca- ractérisée pa les canaux simples, partant de la cavité sto- macale pour aboutir à un vaisseau ou canal marginal du- quel partent de nombreux tentacules marginaux en une seui rangée; par sa bouche bordée par quatre lobes ou bras rudimentaires; et par son estomac entouré de huit prolongemens sacciformes. L'espèce décrite (Brandt. Ue- ber Schirma. mem. Pétersb., 1838. p. 354. pl. 1), lom- brelle campanulée allongée, en pointe mousse au sommet, et bordée de tentacules roses, courts. Sa largeur excède un pouce. F. D. Le genre Conrs que distingue son ombrelle, surmontée d’un appendice conique, a des vaisseaux fins très nombreux partant de l'estomac pour se rendre dans un vaisseau marginal, auquel sont fixés des tentacules marginaux en nombre égal; sa bouche est entourée de quatre larges lobes fraugés et enfin il a une seconde rangée de tentacules élé- mentaires. Il fait également parte de la famille des Océani- PÉLAGIE. 107 des et renferme une seule espèce, Cons mitralæ (Brandt, Ueber Schirmq. p. 353. tab. 2), très voisine de l Oceania pileata, Péron, qu'on devrait peut-être rapporter au même genre. Elle a presque deux pouces de hauteur, son om- brelle est teinte de rose, et ses tentacules ont une tache bleue à la base. Elle habite l'Océan pacifique septentrio- nal au 36° lat. FD; PELAGXE. (Pelagia.) Le genre PerA@tE établi par Péron et Lesueur est con- servé par Cuvier qui lui assigne pour caractère d’avoir la bouche prolongée en pédoncule et divisée en bras, mais il lui réunit les Callirhoe et les Evagores; Eschscholtz circonscrit mieux ce genre en lui attribuant une cavité stomacale ayant seize prolongemens sacciformes et huit tentacules marginaux. Il se distingue des Méduses, des Aurélies et des Gyanées qui font également partie de la famille des Médusides, parce que les prolongemens sacci- formes de l'estomac s'étendent jusqu'au bord de l'ombrelle, et ne donnent point naissance à des canaux ramifiés en formes de vaisseaux, et aussi parce que les tentacules partent du bord même de lombrelle. A l'intérieur se trouvent quatre cordons ovariens étroits, qui sur leur bord tourné vers la cavité stomacale, portent une rangée detubes ou sucoirs allongés, minces, qui se meuvent libre- ment dans cette cavité et font même quelquefois saillie hors de la bouche. Avec la Pelagia panopyra et la P, cyanella, à laquelle il réunit la Pelaoia denticulata de Péron , Eschscholtz décrit encore les espèces suivantes. 3. Pélagie jaunâtre. Pelagia flaveola. Eschs, Acal, p. 76. tab, 6.13, P, flavescens; disco hemispiærico, verrucis magnis elongatis crys- 168 HISTOIRE DES RADIAIRES. taliinis densè obsito, brachiis basi discretis ; appendicibus ver triculi bifidis. Habite l'Océan pacifique septentrional , au 34° lat. — Largeur, 15 lignes. 4. Pélagie discoïde. Pelagia discoidea. Eschs. Acal. pag. 76. tab. 7. f, r. P, disco complanato, margine summo tantum inflexo , supra lœvi ; brachüs basi discretis; appendicibus ventriculi parum emargi- natis. ? Habite l'Océan atlantique méridional, près du cap de Bonne-Espé- rance. — Larg. 3 pouces. » >. Pélagie noctiluque. Pelagia noctiluca. Eschs. Acal. PASS 77e P. hyalino-rufescens ; disco depresso , brunneo-verrucose ; brachiis basi in pedunculum elongatum unitis. Medusa noctiluca, Forskal. Fauna arab. p. 109. Modeer, Nouv. mém. acad. Stockh, 1790. Medusa pelagica. var. 6 noctiluca. Gmel. Syst. nat. 3154. Habite la Méditerranée. 6. Pélagie Labiche. Quoy et Gaimard. Voy. de l’Uranie. ; F pag. 57r. pl. 84. f. r. P. eonvexa, verrucosa, griseo-hyalina ; disci margine intüs striato ; brachiis foliaceis | violaceis ; cirrhis rubris. Habite l'Océan pacifique, près de l’équateur. 7. Pélagie phosphorique. Pelagia phosphorea.— Aurelia. Lam. (V. p. 176). 48 . ; Te * Plusieurs bouches dans le disque inferieur de l’om- brelle. ÉPHYRE, (Ephyra.) Corps orbiculaire, transparent , sans pédoncule, sans bras, sans tentacules. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. EPHYRE. 169 Corpus orbiculare, hyalinum, pedunculo, brachiis, tenta- culisque destitutum. Ora quatuor vel plura in disco inferiori. Ossenvarions. — Les Ephyres ont quelque analogie par leur forme avec les Eudores, etc., etc., et sont pareillement dépour- vues de pédoncule, de bras et de tentacules; mais elles ont plu- sieurs bouches, et l'estomac plus composé. Les unes sont apla- ties comme des pièces de monnaie ; les autres sont plus ou moins convexes, à-peu-près comme les Phorcynies. [Eschscholtz, en conservant ce genre Ephyra, lui donne pour caractères d’avoir une bouche simple, et d’être privé de bras et de cirrhes, soit au bord, soit à la partie inférieure du disque.] ESPECES. 1. Ephyre simple. Ephyra simplex. E. suborbicularis, discoidea, obsoletè convexa; margine nudo, Medusæ var. Borlas. Corn. p. 257. pl, 25. f. 13-14. Medusa simplex. Pennant. Eplyra simplex. Péron. Annales, p. 354. Habite les côtes de Cornouailles.— Quatre bouches; couleur hyaline. [Cuvier et après lui Eschscholtz regardent celte espèce comme éla- blie sur des individus inutilés de Rhizostome.] 2. Ephyre tuberculée. £phyra tuberculata. LE. hemisphærica, purpurea; margine membranula crenala auclo; infernä superficie tuberculatä, cruce duplici notatä, Ephyra tuberculata. Péron, Annales, p. 354. * Ephyra tuberculata, Eschsch, Acal. p. 83. * Blainv. Man. d'actin. p. 273. Habite les côtes de la terre de Witt. 3. Ephyre antarctique. Ephyra antarctica. IE plana, discoidea, rosea; maïgine quindecim foliolis; infernd su- perficie tuberculata. Euriale antarctica, Péron. Annales. p. 554. * Ephyra antarctica. Eschsch. Acal. p. 83. Habite près des iles Furneaux. 170 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 4, Ephyre à huit lobes. Ephyra octolobata. E. discoidea depressa, margine disci lobis octo magnis, apice bifidis. Eplyra octolobata. Eschsch. Acal, p, 84. tab, 8.f. x. ÆEplyra octolobata. Blainv. Man. actin. p. 273. pl. 36. f. 5. Habite l'Océan atlantique , près de l'équateur. Le disque du seul individu observé par Eschscholtz avait à peine une ligne de largeur ; il rappelle la forme des Strobila de M. Sars, tellement qu'on serait tenté de croire que ce n’est qu’une jeune Méduse d’un autre genre, M. Templeton (Mag. of. nat. hist, 1836. p. 3or.f. 46) décrit sous le nom d’£Ephyra hemisphærica une espèce des côtes d'Angleterre, que sa forme paraît devoir éloigner des précédentes, Elle est ca- ractérisée ainsi : Æ: hemisphærica, hyalina, tenuissime et obsolete radiata; oVaris qua= tuor purpureis, cordiformibus.] F. D. OBÉLIE. (Obelia.) Corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans bras. Des tentacules au pourtour de l'ombrelle, Un ap- pendice conique à son sommet. 4 bouches. Corpus orbiculare , hyalinum , pedunculo brachüsque destitutum. Tentacula ad periphæriam umbrelle , et ap- pendix conica ad apicem. Ora quatuor. Ossenvarions. — Péron fut contraint de former une coupe particulière pour l’Obélie, que des tentacules au pourtour de l’ombrelle ne permettaient pas d'associer aux Ephyres. Quant à l’appendice sus-ombrellaire, ce caractère peut n’appartenir qu’à l'espèce déjà observée. ESPÈCES. 1. Obélie sphéruline. Obelia sphærulina. Slabber. Phys. Belust. p: 40. tab, 9. f, 5-8. Péron. Annales. p. 355. CASSIOPÉE. 171 Encycl, pl. 92. f. 12-15. * Hedusa conifera. Modeer. Nouv. Mém. Acad. de Stockh. 1790. * Blainv. Man. d’actin. p. 28r. Habite les côtes de la Hollande, — Taille microscopique. Appendice sus-ombrellaire terminé par un globule, Seize tentacules courts. [Le genre Obélie n’a été établi par Péron que d’après la figure et la description peu complètes données par Slab- ber , aussi Eschscholtz est-il d'avis que ce doit être une espèce de Rhizophyse voisine de celle dont lui-même a fait le genre Discolabe, M. de Blainville (Man. actin. p. 28r) paraît également donter que ce genre soit véritablement bon.] M. Templeton a décrit dans le Magazine of natural history 1836, une Méduse vivant dans le même lieu que la précédente, et pourvue également d’un appendice au sommet de lombrelle et de tentacules marginaux, laquelle mieux observée, devrait sans doute être rapportée au même genre. Cependant M. Templeton en a fait le type d'un nouveau genre nommé par lui Prriscerorus et ca- ractérisé ainsi : « Corps hyalin hémisphérique , ayant le « sommet prolongé en un appendice allongé charnu fusi- « forme, et le bord muni de quatre tentacules partant chacun d’un petit tubercule. » L'espèce observée est le Piliscelote vitré. Piliscelotus vitreus. Templeton mag. of. nat. hist. 1836. p. 302. f. 48. P, hyalinus, campaniformis; tentaculis quatuor e margina prodeun- tibus; umbella apice productà in longo, brunneo appendice, medio inflato. F. D. CASSIOPÉE. (Cassiopea.) Corps orbiculaire, transparent, muni de bras en des- sous. Point de pédoncule; point de tentacules au pour- tour. 172 HISTOIRE DES RADIAIRES. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare | hyalinum, subtus brachiatum ; pe- dunculo nullo ; tentaculis ad periphæriam nullis. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. OBSERVATIONS. — Les Cassiopées dont il s’agit ici sont celles de Péron, auxquelles je réunis son Ocyroé, qui n’a que quatre bras. Ce sont des Médusaires à plusieurs bouches, qui ont sous l’ombrelle quatre, huit ou dix bras, et qui manquent de pédon- cule et de tentacules: elles sont tantôt aplaties, tantôt plus ou moins convexes en dessus. Le nombre de leurs bouches paraît être en rapport avec celui de leurs bras. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. ESPÈCE. 1. Cassiopée linéolée. Cassiopea lineolata. C. hemisphærica, lineolis 20 divaricatis intüs radiata; margine sub- crenato, brachiis quatuor basi unitis, Ocyroe lineolata. Péron. Annales. p. 355. * Rhizostoma? Eschsch. Acal. p. 54. * Ocyroe lineolata. Blainv. Man. d’actin. p. 291. (1) Habite les côtes de la terre de Witt, 2. Cassiopée théophile. Cassiopea theophila. C. hemisphærica, ad periphæriam dentata, centro crucigera; brachiis octo ramoso-polychotomis cotyliferis. Cassiopea dieuphila. Péron. Annales. p. 356. (1) M. de Blainville, dans son Manuel d’actinologie, conserve le genre Ocyroé, qu’il caractérise ainsi: « Corps hémisphérique, festonné à sa circonférence, excavé en dessous; l’excavation communiquant avec lextérieur par quatre orifices semi-lunaires, formés par l’attache de quatre appendices brachidés simples, réunis au centre en un prolongement central court et polyèdre. » Il y comprend, avec l’Ocyroé linéolée (Cassiopée) , Ocyroé labiée (Cassiopea labiata de Chamisso et Eisenhardt) qu'il a figurée dans l’atlas de son ouvrage, pl. 35, et l’Ocyroé Persée de Forskal, qui est une Orythia de Lamarck. F. D. CASSIOPEE, 173 * Rhizostoma theophila. Esch. Acal.p. 53. n, 7. * Cassiopea dieuphila, Blainv. Man. d'actin. p. 292. Habite près des îles de l'Institut, à la terre de Witt.—Quatre bouches. 3. Cassiopée Forskal. Cassiopea forskalea. C, orbicularis, depressa, pallidè maculosa, margine crenata; brachiis octo corymbiferis , albidis; cotylis subfoliaceis. * Gmelin. Syst. nat. vr. p. 3157. 30. * Bruguière, Encycl, méth. pl. 91. * Modeer. Nouv. Mém, Acad. Stock, 1790. * Medusa andromeda. Forskal. p. 107, tab. 37. Cassiopea forskalea. Pérou. Annales. p. 356. * Cassiopea andromeda. Esch. Acal. p. 43. * Cassiopea andromeda. Tilesius, Nov. act, Acad, nat, curios, vol. xv. part. 11. p. 266. tab. rxrx-Lxx,. * Cassiopea forskalea. Blainv. Man. d’actin. p. 292. Habite la mer Rouge, les côtes de l’île de France. — Huit bouches. 4. Cassiopée Borlase. Cassiopea borlasea. | d C. orbicularis, planulata, margine dentata; brachiis octo elongatis perfoliato-lamellosis; oribus octonis semi-lunatis, Cassiopea borlasea. Péron. Annales. p. 357. Urtica marina octo-pedalis, Borl. Corn, p. 258. tab. 25. f. 16-17. * Medusa octopus. Var. 6. Gimelin. Syst. nat, 3157. * Medusa lunulata, Pennant, British. Zool, 1v. 58. * Cassiopea lunulata. Fleming. Brit. Anim, p. 502. n° 64. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Cassiopea lunulata. Esch. Acal. 44. n° 3, * Cassiopea borlasea. Blainv. Man, act. p. 292. * Cassiopea rhizostomoidea, Tilesius. Nov. act, nat, eur. t, xv. p. 274. tab. Lxxt. Habite les côtes de Cornouailles, 5. Cassiopée frondescente. Cassiopea frondosa. C. orbicularis planulata, margine decem-lobata; brachis decem ra- moso-frondosis cotyliferis; cotylis pedicellatis. Medusa frondosa, Pallas. Spicil, Zool, 10, p. 30. tab. 2. f. 1-3, * Pallas. Naturgeschichte merkw. Thiere 10. p. 40. tab. 11. f, 1-3. Encyel. pl. 92. f, 1. Cassiopea Pallas, Péron. Annales, p. 357. * Cassiopea frondosa. Esch. Acal. p. 43. n° 1. # Cassiopea Pallas, Blainv. Man, d’act.p. 292. * De Chamisso, Nov, act, nat. eur, !, x, p. 11. p. 358, 174 HISTOIRE DES RADIAIRES, *Tilesius. Nov. act. nat. cur. t, xv, P. 11. p. 278, Habite l'Océan des Antilles. — Dix bouches. Nota. Ici probablement, l’on devra rapporter la Medusa andromeda. Forsk, p. 107. n° 19 et ic. t. 3r. Encycl. pl. 91, comme étant une espèce de Cassiopée, Voyez Shaw. Miscel, vol, 8. tab. 259. (M. Eschscholtz à réuni la Medusa andromeda à la Cassiopea fors- Kalea, comme on l'a vu plus haut). + 6. Cassiopée de Bourbon. Cassiopea borbonica. C. margine disci integro, tenui, maculis albis subtriangularibus in orbem positis excrnato; brachiis octo dichotomis, Jfimbriatis; capi= tulis pedunculatis, minoribus albis, majoribus violaceis zona alba præditis. Cassiopea borbonica, Delle Chiaje. Mem. sulla storia e notomia de- gli an. s. vert, 1, tab, 3-4. Rhizostoma borbonica. Esch. Acal, p. 54. n° 19, Cassiopea borbonica, Blainv, Man. d’actin. P- 292. Habite la Méditerranée. + 7. Cassiopée des Canaries. Cassiopea canariensis. Tiles. C. umbella plano-convexa, radiata, margine crenato cæruleo cincta, subiüs concava, pedunculo centrali brevissimo discoideo octo-bra- chiato, ovaris 8 circumdato, brachiis 8 majoribus ramosissimis cotyliféris subelavatis, totidemque minoribus, stellæ instar è centro prodeuntibus æque cotyliferis pedunculata. Tilesius, Nov. act. nat. curios. t, xv. p. 285. tab. rxxrrr. Habite l'Océan atlantique, près des iles Canaries. — Son diamètre varie de 3 à 6 pouces. AURÉLIE. (Aurclia.) Corps orbiculaire, transparent, muni de bras sous l'ombrelle, et de tentacules à son bord, Point de pédon- cule, 4 bouches au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum , sub umbrellä brachiatum , ad periphæriam tentaculatum ; pedunèulo nullo. Ora quatuor in disco inferiore. AURÉLIE. 175 Onrservarions. — Les Aurélies manquent de pédoncule sous leur ombrelle, ainsi que les Cassiopées; mais elles s’en dis- tinguent par le pourtour de leur ombrelle, qui estconstamment garni de tentacules. Elles en diffèrent en outre, en ce qu’elles n'ont pas plus de quatre bras, ni plus de quatre bouches. Comme leur genre est le même que celui de Péron, je ne cite point les particularités de détail qui les concernent, parce qu’on les trouvera dans son mémoire imprimé au quatorzième vo- lume des Annales du Museum. Leurs espèces sont nombreuses. ESPÈCES. 1. Aurélie Suriray. Aurelia surirea. À. hemispheærica, cærulescens, margine denticulata: auriculis octo ad periphæriam, tentaculisque numerosissimis, brevissimis; brachiis quaternis. Aurelia Suriray. Péron. Annales. p. 357. * Blainv. Man. d’actin. p, 293. * Medusa surirea. Esch. Acal, p. 65. Habite les côtes du Havre. — Quatre bouches. >, Aurélie campanule. Aurelia campanula. A, cœrulescens, campanule formis apice depressa; margine ampliato à denticulato tentaculifero; tentaculis numerosissimis brevissimis; brachiis quaternis Aurelia campanula. Péron. Annales, p. 358. * Blainv. Man. d’actin, p, 293. * Medusa campanula. Esch. Acal. p. 65. Habite le Havre, — Quatre bouches. 3. Aurélie rose. Aurelia aurita. À. hemisphærico-depressa, margine tentaculis numerosissimis brevis= simisque ciliata; brachiis quatuor prælongis, membranis undato- crispis hinc alatis. *Linn, Fauna suecica. éd, 1: n° 1287, éd, 11, n° 2109. Medusa aurita, Mull, Zoo!. Dan. tab, 76, f, 1-3 et tab, 77, Î. 1-5, Prodr, 2820, Gmel, p. 3153, Encyel, pl. 94. f. 1-3. Aurelia rosea, Péron. Annales. p- 358. * Urtica sexta. Aldrovand, Zooph, 1, 1v. 574. HISTOIRE DES RADIAIRES. * Modeér, Nouv, Mém. Acad, Stockh, 1790. * Medusa cruciata. Baster. Opusce. sub. 1, 123. tab, 14. * Gaede. Médus, p. 12. tab. 1. * De Baer, Archiv. de Meckel. vrr, vol, p. 369. pl. 1v. * Cyanea aurita, Cuv. Règ. an, 2° éd, t. 111, p. 277. * Medusa aurita. Esch. Acal. p. 62, * Aurelia aurita, Blainv. Man. d'actin, p. 293. * Ehrenberg. Mém. de l’Acad. de Berlin. 1836. * Siebold. Froriep. Notiz. 50. 3. * Sars. Archiv. de Muller, 1337. p. 192 (Strobila). Habite la mer Baltique, — Quatre bouches, 4. Aurélie granuleuse. Aurelia granulata. A, orbicularis, granulosa, margine tentaculis numerosissimis brevis= simisque ciliata; brachiis oribusque quaternis. Medusa aurita. Bast. Opuse. subs. 3. p. 123.1, 14, f, 3-4. Aurelia melanopsila. Péron. Annales, p. 358. * Aurelia melanopsila, Blainv. Man. d'act. p. 293. * Medusa granulata. Esch. Acal. p. 65. n° 6. Habite ia mer du nord.— Péron la dit très aplatie. 5. Aurélie phosphorique. Aurelia phosphorea. A. convexiuscula, lævis, ad periphæriam fimbriato; tentaculis octo. Aurelia phosphorea. Péron. Annales. p. 358. Medusa phosphorea. Spallanzani. Voyage en Sicile. t. 4. p. 192. * Pelagia phosphorea. Esch. Acal. p. 78. n° 7. * Aurelia phosphorea. Blainv. Man. d’actin, p. 295. Habite le détroit de Messine. 6. Aurélie tyrrhénienne. Aurelia tyrrhena, A. orbicularis convexa, lævigata, rubro maculata; tentaculis longis- simis; brachiis oribusque quaternis. Medusa tyrrhena. Gmel. p. 3155. Medusa amaranthea. Macri. del Polm. Mar, p. 19. Aurelia amaranthea, Péron. Annales. p. 359. * Biainv. Man, d’actin, p. 203. * Medusa tyrrhena. Esch. Acal. p. 65. n° 7. Habite la mer de Naples. 7. Aurélie crucigère. Aurelia crucigera. A ,hemisphærica, subcampanulata; centro cruce rufescente; tentaculis brevibus numerosissimis; brachiüis 4 rufescentibus, AURÉLIE, 177 Medusa cruciata, Forsk, Ægypt. p. 110, et ic, t, 35. f. A, Encycl, pl. 93. f. 5-7. Medusa crucigera, Gmel. p. 3158. Aurelia rufescens. Péron, Annales. p. 359. * Medusa cacuminata. Modeer. Nouv. Mém. Acad, Stockh. 1790, * Medusa crucigera. Esch. Acal, p. 66. n° 8. * Aurelia rufescens. Blainv. Man. d’actin. p. 294. Habite la Méditerranée. 8. Aurélie radiolée, Aurelia radiolata. A, convexa, Purpurascens, lineolis tenuissimis radiata; brachiis qua- ternis. Medusæ var, Borl. Corn, p. 257. tab. 25. f, 9-10. Aurelia lineolata. Péron. Annales, p. 359. * Medusa purpurata, Modeer. Nouv. Mém. Acad, Stockh. 1790. * Medusa purpurea, Pennant, Brit. Zool. 4, p. 57. * Medusa radiolata. Esch. Acal, p. 66. n° 9. * Aurelia purpurea, Blainv, Man, d’act. p. 294. Habite les côtes de Cornouailles. + 9. Aurélie flavidule. Aurelia flavidula. A. umbella depressa, subiüs crux centralis eminens lævis (nec falcifor- mis nec ciliata); crucem circumdatis quatuor cavitates orbiculares, marginibus ciliatis flavis (non punctatis), versus angulum crucis patentes : cilia marginalia etiam flava. Medusa aurita, O, Fabricius. Fauna Groenl, p. 369. n° 356. Aurelia flavidula, Péron et Lesueur. Hist, des Méd. n° 92. Esch. Acal. p. 66. Habite la mer Glaciale. [ En caractérisant son genre Méduse (qui répond au genre Aurélie) par « les prolongemens de l'estomac en forme de vaisseaux ; et « par des tentacules nombreux au bord ne l’ombrelle » ; Esch- scholtz n’y rapporte avec certitude que la Medusa aurita (Au- relia, Lamck) et les deux espèces suivantes. ] + 10. Aurélie (Méduse) labiée. Medusa labiata, Eschs. Acal, p. 64. M. hemisphærica, brachiis trigonis, appendice basali trigono cunea- tim pyramidem quadrilateram protensam formantibus. Aurelia labiata, Chamisso, N, act, nat. eur. t, x, p. 358, pl, 28. ft. Hab. l’Oc, pacifique septentrional, sur les côtes de Californie.—Larg. 1 pieds Les ovaires et les organes digestifs sont teints de violet. Tome III, 12 I 78 HISTOIRE DES RADIAIRES. 11. Aurélie (Méduse) globulaire. Medusa globularis. Eschs. Acal. p. 64. tab. 6. f. 4. M. globosa, brachiis trigonis basi utrinque processu laterali uncinato. Aurelia globularis. Chamisso, N. act, nat. cur. t, x. 358. pl. 28. Le À Habite l'Océan atlantique septentrional ; au nord-est des Açores, — Larg. 3 pouces. Ombrelle finement pointillée de jaune brunâtre, Organes digestifs et tentacules marginaux courts, de cette même couleur. Ce n’est qu'avec doute que ce même auteur rapporte au genre Medusa les Aurelia Surirea, A. campanula, À. gra- nulata, A.tyrrhena, À, crucigera, et 4. radiolatadeLamarck, dont plusieurs cependant pourraient bien n'être que de simples variétés des précédentes. Les trois espèces sui- vantes décrites par M. Brandt d’après les observations de Mertens, paraissent bien au contraire réunir les carac- tères assignés par Eschscholtz, d'autant plus que les deux premières au moins sont très voisines de lÆurelia aurita. M. Brandt d’ailleurs ajoute à la caractéristique de ce genre la présence de « quatre appendices sacciformes à l'esto- « mac et de 16 canaux allant de cette cavité à un canal ou « vaisseau marginal duquel partent des tentacules nom- « breux ». Puis il divise ce genre en deux sous-genres le premier Monocraspedon comprenant les espèces « à bord « simple du côté ventral et à tentacules sur un seul rang, « sans tentacules rudimentaires », le deuxième Diplocras- pedon « à bord double du côté ventral; avec une seule « rangée de tentacules parfaits et une autre rangée de « tentacules rudimentaires allongés vésiculeux. » + 12? Aurélie colpote. Aurelia colpota (Monocraspedon). Brandt. Ueber. Schirmq. p. 370. tab. 9. A. rubescens, brachiis ovato-lanceolatis, versus basin magis sinuatis et indè lobatis, Hab. la mer du Sud au 35° lat. S.— Elle n’est peut-être qu’une variété de l’Aurelia aurita. STHÉNONIE, 179 + 13. Aurélie hyaline. Aurelia hyalina (Monocraspedon),. Brandi. 1. c. p. 372. tab. 11, A. hyalina; brachia lanceolata appendicibus tentaculiformibus, versus marginem intructa; ventriculi appendices vasculares ramo-= SISSIML, Hab. près des îles Norfolk et Aleutiennes. + 14. Aurélie bordée. Aurelia limbata (Diplocraspedon),. Brandt. 1. c. p. 372. tab. 10. A, vix cœrulescens margine brunneo ornata; brachia ovato-lanceo- lata, appendicibus tentaculiformibus, versus marginem instructa ; ventriculi appendices vasculares ramosissimi. Hab. les côtes du Kamtschatka, — Larg. 3 à 12 pouces. [M. Ebrenberg (Mém. acad, Berlin, 1835) a décrit sous le nom de Medusa (aurelia) stelligeraune nouvelle espèce de la Méditerranée. } [Eschscholtz en restituant au genre Aurélie de Péron le nom de Meduse, donné d'abord par Linné, en a fait le type de sa famille dès Ménusines caractériséespar une grande ouverture buccale qui peut admettre anis Vo- lumineuse et entière, et qui est entourée de bras plus sim- ples que ceux des Rhizostomides , et au nombre de qua- tre excepté chez les Ephyres qui sont probablement des Méduses dans les premières périodes de leur développe- ment. La plupart des Médusides ont aussi des tentacules au bord de l’ombrelle ou à sa face inférieure. L'estomac occupe le centre de la face inférieure et est entouré de prolongemens qui se rendent au bord de l'ombrelle, et qui sont ou sacciformes ou en forme de vaisseaux rami- fiés et anastomosés. Cette famille pour Eschscholtz com- prend les genres Sthénonie, Méduse (Aurélie), Cyranée, Pélagie, Chrysaore et Ephyre; M. Brandt y ajoute le genre Phacellophora. Le genre SrHÉNONTE Sfhenonia, établi par Eschscholtz, fait partie de la famille des Médusides; il a comme le genre Méduse des prolongemens en forme de vaisseaux ramiliés autour de l'estomac; mais il en diffère parce que 124 180 HISTOIRE DES RADIAIRES. en outre des tentacules marginaux qui sont au nombre de 32, il a huit faisceaux d’autres tentacules très fins à la face inférieure de l’ombrelle, lesquels sont pourvus d'une double rangée de suçoirs. La seule espèce connue, Sthenonia albida Eschs. Acal. p. 59 tab. 4, est large d'un pied, mince et presque plate, blanchâtre, ses quatre bras sont très petits, presque cylindriques:elle a été observée sur les côtes du Kamtschatka. ] F. D. [ Le genre Paacerzornore, Phacellophora établi par M. Brandt, est caractérisé par les « seize faisceaux de « tentacules situes entre les échancrures du bord où ils « forment une rangée simple sur un sinus en forme d'arc; «il a aussi la cavité stomacale simple entourée seule- « ment de canaux vasculaires ». Ce genre se rapproche surtout beaucoup des genres Sthenonie et Cyanee d'Esch- scholtz, mais il se distingue du premier par ses bras beaucoup plus développés, par ses tentacules plus courts dépourvus de glandes ou sucoirs, et par les canaux de l'estomac autrement divisés et n’aboutissant pas à un vaisseau marginal ; et enfin par le manque de tentacules marginaux. Le manque d’appendices sacciformes à l’esto- mac le rapproche au contraire des Cyanées. 1. Phacellophore du Kamtschatka (Phacellophora Cam- tschatica). Brandt. Prodr. p. 23.— Ueber Schirmq. p- 366. tab. 8. Hab, près des côtes du Kamtschatka, — Larg. 2 pieds, ] F. D; CÉPHÉE. (Cephea.) Corps orbiculaire, transparent, ayant en dessous un édoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour de l’ombrelle, CÉPHÉE, 387 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare, hyalinum, subtus pedunculatum et brachideum. Tentacula ad periphæriam umbrellæ nulla. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. OBSERVATIONS. — Parmi les Médusaires à plusieurs bouches, les Céphées sont les premiers qui soient munis en dessous d’un pédoncule. Dans plusieurs, ce pédoncule est court et fort épais, et ce sont les divisions de son extrémité qui constituent les bras de ces Radiaires. Ces bras sont au nombre de huit, tantôt très composés, polychotomes et entremélés de cirrhes, comme dans les Céphées de Péron, et tantôt simplement bilobés, comme dans ses Rhizostomes , que nous réunissons à notre genre. D’ail- leurs, le nom de Rhizostome ayant été formé sur une erreur, nous ne croyons pas devoir le conserver pour désigner un genre parmi les Médusaires. Les Céphées sont distingués des Orythies et des Dianées, parce qu’ils ont plusieurs bouches; ils n’en ont jamais moins de quatre, ni plus de huit. Enfin, on les distingue des Cya- nées, parce qu'ils sont privés de tentacules au pourtour de leur ombrelle, ESPÈCES. * Cephées. Péron. 1. Céphée cyclophore. Cephea cyclophora. C. hemisphærica, tuberculata, fusco-rufescens ; brachiis octo divisis, cotyliferis; stylis inter Lrachia suboctonis, prælongis , filifor- mibus, Medusa cephea. Forsk, Ægypt. p. 108. et Ie. tab. 29e Encycl, p. 92. f, 3. Gmel, p, 3158. Shaw. Misc. 7. t. 2244 Cephea cyclophora. Péron. Ann. 14. p. 360. * Modeer. Nouv. mém. Acad. Stock. 1790. * Eschscholtz. Acal. DAASOSINOETe * Blainv. Man. d'actin, p. 296. Habite Ja mer Rouge, SS\ & 182 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Céphée polychrome. Cephea polychroma. C, orbicularis ; centro supernè prominulo; margine octies diviso ; brachiis octo ramosis, villosulis cotyliferis. Medusa tuberculata, Macri del polm. mar. p. 204 Gmel. p. 3155. Cephea polychroma, Péron. Ann. 14. p. 361. * Cephea tuberculata, Esch. Acal. p. 56. n° 2: * Cephea polychroma. Blainv. Man. d’actin. p. 296. Habite les côtes de Naples. — Quatre bouches rondes. 3. Céphée ocellé. Cephea ocellata. C. orbicularis, planulata, maculis ocellatis adspersa; margine am- pliato pendulo ; brachiis octo œillosis cotyliferis ; stylis octonis, Medusa ocellata; Modeer. Act. nov. Haf. no 37. Cephea ocellata, Péron. Annales, 14. p. 361. * Eschs, Acal. p. 56. n° 3. * Blainv. Man, d’aclin. p. 296. Habite... 4. Cépée brunâtre. Cephea fusca. C. hemisphærica, tuberculata , fusco=nigricans , albo-lincata; mar= gine dentato; brachiis octo arborescentibus, cirrhis longis, filifor- mibus , intermixtis. Cephea fusca, Péron. Annales 14. p. 367. * Eschs. Acal. p. 57. n° 4. Habite les côtes de la terre de Witt. b. Céphée rhizostomoïde. Cephea rhizostomoidea." C. hemisphærica, tuberculata, octo radiata; margine pendulo , Octies diviso ; brachiis octo ramosis ; cirrhis longissimis. Medusa octostyla. Forsk. Ægypt. p. 106. et Ic. t, 30. Encycel. p. 92.f. 4. Gmel. p. 5157. Cephea rhizostomoidéa. Péron. Annales. p. 3671. * Modcer, Nouv. mém. Acad. Stock. 1790, * ECepnea octostyla. Eschs, Acal. p. 57. n° 5. * Cephea rhizostomoidea. Blainv. Man. d’acin. p. 296. Habite ‘la mer Rouge. + 5. a. Céphée du Cap. Cephea capensis. Quoy et Gaim. Voy. de l’'Uranie. Zool. p. 568. pl. 84. £. 9. C. hemisphærica , cæruleo-rubens, margine dentato, brachis octo divisis cotyliferis. Eschs, Acal, p. 58, Habite près du cap de Bonne-Espérance,; — Larg. 2 pieds CÉPHÉE. M 183 %* Rhizostomes. Péron. 6. Céphée rhizostome. Cephea rhizostoma. C, hemisphærica, margine purpurascente ; brachus octo bilobis maximis denticuliferis : dentibus uniporis. * Pulmo marinus, Matthiol, Aldrov. Zooph. lib. 4. p: 575. Gelée de mer. Réaumur, Mém. de l’acad. 1710. p. 478. pl. f, 27.28, 2 Rhizostoma, Cuvier: Journ. de phys. 49. p. 436. — Pull. des sc. 2. p. 69.— Règne an. 2° éd: t. 3. p, 278. Rhizostoma Cuvierii. Péron. Ann, p. 362. Lesueur. Voyage. pl. 14. * Macri. Nuove oss, int. la stor. del Polmone marino. 17758. * Eysenhardt. N. act. nat. curios. 10. p. 377. tab. 34. * Medusa pulmo, Gmel. Lin. Syst, nat. p. 3155. * Medusa octopus var. $. Gmel. * Medusa undulata, Pennant. Brit. zool. 4. 58: * Rhizostoma undulata, Fleming. Brit. anim. p. 502. n° 68. * Medusa pulmo. Borlase. Nat. hist. Corn. 257. tab. 25. f, 15. * Rhizostoma Cuvieri, Eschs. Acal, p. 45. n° x. Blainv. Man. d’actin. p. 297. Habite les côtes de la Manche. — Quatre bouches dans le pen autour du pédoncule. 7. Céphée d'Aldrovande. Cephea Aldrovandi. 2! ALL C. hemisphærica , margine cærulescente ; brachiis octo bilobis : BR: * brachiorum acumine brevioribus. Potta marina. Aldrov. Zooph. lib. 4.p. 576. Rhizostoma Aldrovandi. Péron. Ann. p. 362. * Blainv. Man. d’act. p. 297. Habite les côtes de Nice. [M. Eschscholtz récnit cette espèce à la précédente , sous le nom de Rhizostoma Cuviert.] ; 8. Céphée couronne. Cephea corona. UE C. hemisphærica, cruce cœrulea notata; brachiüis octo ramosis, apice bilobis, basi utrinque dentatis, Medusa corona. Forsk. Ægypt. p. 107. Gmelin. Syst. nat, 3158.31. Ehizostoma Forskalii, Péron, Annales. p. 362, * Modcer, Nouv, Mém, Acad, Stock, 1790, 184 HISTOIRE DES RADIAIRES, Habite la mer Rouge. [M. Lesson à nommé Æhisostome croisé une nouvelle espèce des côtes du Brésil (Voy. de la Coq. Zooph. pl. 11), caractérisée par ses ovaires de couleur violette formant une ligue contournée en croix, dont les branches sont bifides à l'extrémité, et par ses bras chargés de franges bordées de jaune. Une autre espèce des côtes de Waigsiou représentée dans la mème planche sous le nom de Céphée des Papous, est remarquable par les changemens qu’elle éprouve avec l’âge; son ombrelle est teinte de bleu pâle, et ses bras, d’abord bleus et terminés par des tentacules vermiformes, deviennent roses, en massue prismatique, et couverts de tu- bercules, ] F.D. ms [La famille des Rmzosromines d'Eschscholtz qui a pour type le genre XAizostome et comprend en outre les genres Céphée et Cassiopée, a pour caractère l'absence totale d’une bouche que dans les autres familles on trouve entre les bras. On n'y voit que des bras très ramifiés ou plissés pourvus de petites ouvertures nombreuses ou de suçoirs pouvant conduire à l'estomac les substances absorbées par succion. Tous les animaux de cette famille manquent de tentacules maroinaux. Les Rhizostomes diffèrent des Céphées, parce qu'ils manquent des tentacules ou cirrhes qu'on trouve entre les bras de ces derniers. Les uns et les autres différent des Cassiopées, parce qu'ils n'ont que qua- tre ovaires au lieu de huit; ce sont d’ailleurs les cavités contenant ces ovaires qu'on avait prises pour des bouches chez ces animaux. Eschscholtz réunit en une seule espèce les Céphée rhizostome et Cephee d’Aldrovande sous le nom le Rhizostome de Cuvier. Il admet aussi comme espèces du même genre le Cephea corona, les Orythia tetrachira , O. purpurea, O. viridis, et Orythia capillata de Lamarck ainsi que sa Cassiopea dieuphila et dubitativement sa Cas- siopea lineolata; puis il y comprend lOrythia lutea de Quoy et Gaimard (voyez plus haut pag. 149) et enfin les espèces suivantes. RHYZOSTOMEe 189 + 1. Rhizostoma leptopus. Chamisso. N. act. acad. nat. .f cur. t. x. p. 356. tab. 27. fo xs R. brachis discretis, tenuibus, antè apicem subulatum appendice Jilamentoso. Eschs. Acal, p. 52. Habite la mer du sud, au nord de l'équateur, près de l'ile de Radack. —Larg. 4 pouces. Pr + 2. Rhizostoma mosaica. Eschs. Acal. p. 53. HAE 2e R. hemisphærica, glauca, verrucosa, margine ciliato; brachiis coni - geris punctatis. Cephea mosaica. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. Zool. p. 569. pl. 85. f. 3. Habite au port Jackson. — Larg. 6 pouces. + 3. Rhizostoma perla. Eschs. Acal. p. 55. R. disco campanulato, supra tuberculato; ore stylo elongato apice lacinialo munito. Medusa perla. Modeer. Nouv. Mém. Acad: Stock. 1790. Slabber. Physik. Belustig. 58. pl. 13. f. 1. Encycl. méth. pl. 92. f. 7-8. Habite la mer du nord, sur les côtes de Hollande. + 4. Rhizostoma borbonica. Eschs. Acal. p. b4. (voyez au genre Cassiopée. p. 174.) M. Brandt avait décrit d’abord dans son Prodrome, sous le nom de Cassiopea Mertensü, Yespèce suivante observée par Mertens près de l'île d'Ualan, et qu'il place aujour- d'hui dans le sous-genre Polyclonia, comprenant les Rhizostomes à bras très ramifiés. + 5. Rhizostoma Mertensi. Brandt. Ueber Schirmq. p. ‘°° 396. tab. 21-23. R. umbellä, planä; flavo-rufescente ; margine deflexo lobato ; lobis spathulatis ; brachüs fuscescentibus, appendieibus flavo- rufis, cum vesiculis albis elongatis interpersis. Largeur 4 à 5 pouces. + 6. Rhizostoma loriferum. Hempr. et Ehr. (Mém. acad.;, Berl. 1835. p. 260.) R. amethystinum, margine albo violaceo late maculato, brachis, dis- cretis loriformibus, basi octaedris, apice triquetris, corpusculo car- tilagineo, conico hyalino, glabro terminatis. Habite la mer,Rouge. — Larg. 6 pouces, long. des bras, 1 pied. Chan as 186 HISTOIRE DES RADIAIRES. CYANÉE. (Cyanea.) Corps orbiculaire, transparent, ayant en dessous un pédoncule et des bras. Des tentacules au pourtour de l’'ombrelle. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum , subtùs pedunculatum et brachideum. Tentacula ad periphæriam umbrellæ. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. OBSERVATIONS. — Les Cyanées dont il s’agit ici, sont celles de Pérou, plus ses Chrysaores, que je n’en sépare pas, supposant, d’après les divisions mêmes de l’auteur, que ces Médusaires ont réellement un pédoncule, des bras et des tentacules. Leur pé- doncule est perforé à son centre. Leurs bras, peu distincts et comme chevelus dans ses Cyanées, le sont davantage et ne sont nullement chevelus dans ses Chrysaores. Dans les premières, on observe au centre de l’ombrelle un groupe de vésicules aérien- nes , et dans les seconds, c’est une grande cavité aérienne et centrale qui remplace ce groupe de vésicules. Les premières n'ont que quatre bouches : les seconds en ont quelquefois da- vantage. Voici les espèces , assez nombreuses, qui paraissent pouvoir se rapporter à nos Cyanées. [Eschscholtz donne pour caractères au genre Cyanée d’avoir l'estomac entouré de prolongemens sacciformes, et d’avoir, au lien des tentacules marginaux, huit faisceaux de tentacules fins à la face inférieure de l’ombrelle. Les appendices sacciformes de l'estomac; au nombre de 32, alternativement plus larges, envoient vers le bord de l’ombrelle des prolongemens en forme de vais- seaux. Autour de la bouche prennent naïssance quatre bras fortement plissés ensemble , mais non soudés en un pédoncule ; comme Lamarck l'indique pour ce genre. Des espèces de La- marck , il n’y a que les Cyanea Lamarcki et C. capillata, en réunissant sous ce dernier nom les €, arctica, baltica, borealis et britannica, qui doivent rester dans ce genre. Eschscholtz y rap- porte également avec doute la © lusitanica; mais il ajoute CYANÉE. 187 comme nouvelles espèces les C. ferruginea Esch. et C. rosea Quoy et Gaim. ] F. D. ESPÈCES. * Cyanées. Péron. 1. Cyanée bleue. Cyanea Lamarck. C. planulata, sèdecimfissa; tentaculis fasciculatis cæruleis; orbiculo interno cæruleo, Ortie de mer, Dicquemare, journal de phys. 1784, déc, p. 45r. pl. x. Cyanea Lamarckii. Pérons Annales. p. 363. * Cyanea Lamarchü. Esch. Acal. p. 71. n° 5. tab. 5. f. 2. * Blainv. Man. d’actin. p. 300. Habite les côtes du Havre, — Un groupe de vésicules aérifères au centre. 2, Cyanée arctique. Cyranea arctica. C. convexiuscula, intus purpurea crucigeraz fissuris 32 marginalibus; brachiis quatuor flabelliformibus. Medusa capillata. Fab. Fauna Groenland, n° 558. p. 364. Cyanea arctica. Péron. Annales. p. 365, * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. Habite les mers du Groenland. 3. Cyanée baltique. Cyanea ballica. C. convextuscula; margine sedecies emargtnato; tentaculis fascicula- tis capillaceis; orbiculo interno sedecim radiato. Medusa capillata. Tin. Reise, West-Gothl, p. 200: tab, 3. f. 3. Fauna suecica. éd. 1. n° 1286, éd. 1r. 2108. Gmelin. Lin. Syst, nat, 3154. Cyanea baltica. Péron. Annales, p. 363. * O. F. Muller. Prod. Zool. Dan. 2821. * O. Fabricius. Faun. Groenl. p.364. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. * Gaede Medusen. p. 21. tab. 11. * Cyanea capillata, Esch, Acal. p. 68. n° r. * Cyanea baltiea, Blaïinv, Man, d’actin. p, 300, Habite la mer Baltique, 188 HISTOIRE DES RADIAIRES, 4. Cyanée boréale. Cyanea borealis. C. planulata, fuscescens; margine sedecies emarginato; brachiis & capillaceis; orbiculo interno lineolis notato. Medusa capillata. Bast. Opusc. subs. 2. p. 60. tab. 5, f. 1. Cyanea borealis, Péron. Annales, p. 364. * Cyanca capillata, Esch, Acal. p.68. * Blainv. Man. d’actin, p. 30r. Habite la mer du nord, 5. Cynaée britannique. Cynaea britannica. C. subhemisphærica, lineis per pares octo radiata; fissuris sedecim marginalibus; appendicibus capillaceo-crispis. The capillated medusa. Barbut. The gen. verm, p. 79. pl, 9. f. 3. Cyanea britannica, Péron. Annales. p. 364. * Cyanea capillata. Esch, Acal. p. 68. Habite les côtes du comté de Kent. [M. Eschscholtz réunit en une seule espèce, sous le nom de Cyanea capillata, les quatre espèces précédentes, ] 6. Cyanée lusitanique. Cyanea lusitanica. €. orbicularis, convexa, supernè vasculis reticulata; fissuris duode- cim marginalibus. Cyanea lusitanica. Péron. Annales. p. 364. Medusa capillata. Tilesius. Jarb, Naturg. p. 166-177. Habite les côtes du Portugal. [Eschscholtz (Acal. p. 72) doute de l'existence des douze échan- crures du bord, ] + 6. a. Cyanée ferrugineuse. Cyanca ferruginea. C. disci margine sedecies inciso : incisionibus alternis profun diori- ; Lus, lobis quadrangularibus extus incisis; appendicibus plicatis ventriculi alternis dimidio latioribus, ferrugineis, vasa latissima emittentibus. Cyanea ferruginea. Esch, Acal. p. 70. no 2. tab. 5. f. 1. Habite l’Occan pacifique septentrianal, près du Kamtschatka, —Elle atteint un diamètre d'un pied et demi; l’ombrelle est jaunâtre en dessus, + 6. b. Cyanée rose. Cyanea rosea. €. hemisphærica, verrucosa, rosea, brachiis quatuor cotyliferis, ter- taculis longissimis et numerosissimis. CYANÉE., 189 Cyanea rosea, Quoy et Gaimard. Voyage de l'Uranie, Zool, p. 570. tab. 85. f. 1-2. Esch. Acal. p. 72. no 4. Habite près des côtes de la Nouvelle-Hollande. 6. c. Cyanée de Postels. Cyanea Postelsii. Brandt. Prodr, p. 24. Ueber. Schirmq. p. 375. tab. 12. 13 et 13. À. Hab. près des iles Norfolk. — Cette belle espèce large de 3 à 12 pouces et plus, a l’ombrelle déprimée au centre d’une couleur jaune ferrugineuse ; ainsi que les bras et les tentacules, avec un bord bleuâtre divisé en lobes arrondis inégaux séparés par 32 échancrures dont 8 sont plus profondes et les 24 autres beaucoup moindres; les bras élégamment frangés et les tentacules nombreux forment une masse dix fois plus considérable que l’ombrelle. + 6. d. Cyanée (Cyaneopis) de Behring. Cyanea (Cya- neopsis) Behringiana. Brandt. Prodr. p. 24. — Ueber. Schirmq. p. 379, tab. 11. f. 1. Hab. près des côtes du Kamtschatka. — Cette espèce à ombrelle jaunâtre large de 18 lignes environ, est remarquable par huit tentacules très gros et très longs, occupant , en dessous de l’om- brelle , le centre d'autant de houppes, formées de tentacules très petits; c’est ce caractère qui a servi à M. Brandt à l'établissement de son sous-genre Cyaneopsis. [ M. Brandt décrit encore une troisième espèce de Cyanée d’après les croquis de Mertens, comme pouvant appartenir à un autre sous-genre Heccaedecomma, qui aurait des tentacules n ombreux fixés à la face inférieure de l’ombrelle, près du bord, sur un canal marginal formant un cercle interrompu par les seize or ganes ou corpuscules marginaux; il nomme cette espèce Cyanea ambiguum. ] [ M. Ehrenberg, dans les Mém. acad, Berlin. 1834, a décrit sous le nom de Cyanea helgolandica, une nouvelle espèce de ce genre trouvée dans la mer Ballique, et remarquable par sa phospho- - rescence, | 190 HISTOIRE DES RADIAIRES. ** Chrysaores. Péron. 7. Cyanée Lesueur. Cyanea Lesueur. C. rufa; annulo centrali albo, angulis sedecim albis annulum obval- lantibus. Chrysaora Lesueur. Péron. Annales, p. 365. * Medusa hysoscella. Linn. Syst, nat. xn. éd. p. 1097. * Gmelin. Syst. nat, 3153. * Modeer, Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790: * Borlase, Natur. Hist, Cornw. p. 256. tab. 25. f. 7-19. * Medusa fusca et M. tuberculata, Pennant, Brit. Zool, 1v. p. 75. * Fleming. Brit. Anim, p. 491. no 59. * Aurelia crenata, Chamisso. N. act. nat. curios. x. 359. tab. 29. * Chrysaora hysoscella, Esch. Acal, p. 79. tab. 7. f. 2. * Chrysaora Lesueur et Chr. lutea, Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite les côtes du Havre. 8. Cyanée aspilonote. Cyanea aspilonota. €. alba, immaculata; lineis 32 rufis, angulos sedecim ad periphæ- riam formantibus. Chrysaora aspilonota. Péron. Annales, p. 365. * Chrysaora hysoscella: Esch, Acal. p. 79. Habite les côtes du Havre. 9. Cyanée cyclonote. Cyanea cyclonota. C. orbicularis, alba; annulo centrali fusco; lineis 32 radiantibus, angulos sedecim inversos figurantibus. Chrysaora cyclonota, Pérou. Annales. p. 365. Urtica marina. Borlase. Hist, nat, of Cornw. p. 256. tab, 25. Î, 7-8. * Chrysaora hysoscella, Esch. Acal, p. 79. Habite dans la Manche, Quatre bras écartés. Les dents du bord sont-elles des tentacules ? 10, Cyanée pointillée. Cyanea punctulata. C. grisea, rufo-punctulata; maculä centrali fusco rufescente; angu- lis vel maculis triangularibus sedecim versus periphæriam , Chrysaora spilhelmigona. Péron. Annales. p. 365, 2. Chrysaora spilogona. Péron. Annales, p. 365. * Chrysaora hysoscella. Esch, Acal. p. 79. Habite les côtes du Havre. CYANÉE. 191 11, Cyanée pleurophore. Cyanea pleurophora. C. alba; vasculis 32 internis, costas arcuatas periodicè simulantibus. Chrysaora pleurophora. Péron. Annales. p. 365. * Chrysaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. n° 1. Habite les côtes du Havre, 12, Cyanée méditerranéenne. Cyanea mediterranea. C. hemisphærica, alba, glabra, strüs fulvis radiata; brachiis quatuor rubris cruciatim patentibus. Pulmo marinus. Belon. Aquat, lib. 2. p. 438. Chrysaora mediterranea, Péron, Annales, p. 366, * Chrysaora mediterranea. Esch, Acal, p. 82. n° 3. * Blainv. Man. d’act, p. 299. Habite la Méditerranée. { M. Eschscholtz (Acal. p. 82) pense que cette espèce est peut-être . une variété de la Chrysaora hysoscella.] 13. Cyanée pentastome. Cyanea pentastoma. C, hemisphærica, rufa; margine fissuris tentaculisque longissimis in- structo; brachiis oribusque quinis. Chrysaora pentastoma. Péron, Annales, p. 366. * Chrysaora pentastoma, Esch. Acal. p. 82. n° 4. * Blainv, Man. d’actin, p. 299. Habite les côtes de la terre Napoléon. 14. Cyanée hexastome. Cyanea hexastoma. C. rosea; margine albo, dentato; brachiüs sex prælongis fimbriatis albis. Chrysaora hexastoma. Péron. Annales. p. 366. * Chrysaora hexastoma. Esch. Acal, p. 82. * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite près de la terre de Diémen: 15, Cyanée heptanème. Cyanea heptanema. C. orbicularis, hyalino-albida; centro circulifero, extus lineis, fusco- rufis radiato; tentaculis septem tenuissimis. Chrysaora heptanema. Péron. Annales, p. 366. * Martens, Voy. au Spitz, 1675. p. 261. * Chrysaora heptanema, Esch, Acal. p. 83. n° 6. * Blainv. Man, d’act. p. 299. Habite les mers du nord, 192 HISTOIRE DES RADIAIRES. L , ’ 16, Cyanée rayonnée. Cyanea mnaCcrOgOna. C. orbicularis, centro granulosa, maculis fuscis radiata; brachiis 4 _simplicissimis patentibus. Chrysaora macrogona. Péron. Annales. p. 366. Medusa var. Borlase, Cornw. p. 257. tab. 25.f. x1-xu. * Medusa tuberculata. Pennant. Brit, Zool. 1+. p. 58. * Cyanea tuberculata, Fleming. Brit. Anim. n° 67. * Esch. Acal. p. 79 (réunie à la Chr, hysoscella.) * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite les côtes de Cornouailles, + 17. Cyanée aux beaux cheveux. Cyanea plocamia. Less. Voy. de la Coquille. Zooph. pl. n° r2. [M. Lesson a fait connaître sous ce nom une belle espèce des côtes du Pérou, caractérisée par ses 32 tentacules marginaux, jaunes à la base, et d’un rouge vif dans le reste de leur longueur. La Cyanea Bugainvillii (Voy. Coq. Zool. pl, n° 14. f, 3) du même auteur, a été depuis nommée par lui-même Zugainvillea, et par Mertens, puis par M. Brandt, Hippocrene, et placée dans la famille des Geryonides.] [Eschscholtz qui conserve le genre CArysaore tout en avouant qu'il ne devrait former tout au plus qu’un sous- genre des Pelagies, y rapporte six espèces dont plusieurs douteuses, savoir : 1° Chrysaora hysosceila, comprenant comme syno- nymes ou doubles emplois les Chr. Lesueur , C. aspilo- nota, C. cycloncta, C. spilhelmigona, C. spilogona, C. pleurophora et C. macrogona de Péron, qui sont les Cyanea Lesueur, C. aspilonota, C. cyclonota, C. punc- tulata, C. pleurophora, ei C. macrogona de Lamarck. 2° Chrysaore lactée. Chrysaora lactea. Esch. Acal. p. 81. taba7- 1 3. C. umbella valdè convexa; disci margine lobis viginti quatuor pro- fundè emarginatis; cirrhis, viginti quatuor longis, sedecimque bre. VISSIMIS, Elle habite près des côtes du Brésil.— Son diamètre est de 2 à 3 pou- ces. Elle est d’un blanc laiteux avec une légère teinte purpurine, CHRYSAORE. 195 30Chrysaora mediterranea Péron, qu'il soupconne n'être encore qu'une variété de la première. 4°,5° et 6°. Les Ch. pentastoma, Ch. hexastoma et Ch. heptanema, indiquées seulement, d'après Péron. [ M. Brandt en admettant le genre Chrysaore comme distingué du genre Pelagie par le nombre de ses tenta- cules seulement, le divise lui-même en trois sous-genres , savoir : les Dodecabostrycha, qui ont 12 tentacules, les Heccaedecabostrrcha, qui en ont 16, et les Polybostnicha, qui en ont 24 ou davantage. Il décrit les trois espèces sui- vantes d’après Mertens. 7. Chrysaore (Polybostryche) roussâtre. Chrysaora (Poly- bostrycha) helvola. Brandt. Prodr. p.27. Ueber.Schirmgq. p. 384. tab. 15. Habite près des iles Aleutiennes, — Ombrelle large de 3 pouces avec 32 échancrures dont 8 plus profondes sont occupées par les organes ou corpuscules marginaux et les 24 autres donnent nais— sance à autant de tentacules fauves , plus foncés, très longs. 8. Chrysaore (Polybostryche) melanastre, Chrysaora (Po- lybostrycha) melanaster, Brandt. Des mêmes lieux.—Cette espèce large de 5 pouces, d’une couleur légèrement bleuâtre,a son ombrelle assez convexe, ornée en dessus de 16 rayons bruns, partant d’un cercle de cette même couleur et correspondant à un égal nombre de lignes plus minces et plus foncés à la face concave : le bord de l’ombrelle est découpée en 32 lobes spatulés, et porte dans les échancrures 8 corpuscules mar- giraux et 24 tentacules bleus. 9. D'après de simples croquis de Mertens, M. Brandt (Ueber Schirmq. p. 387. tab. 29 et 30) propose de former encore une autre espèce de Chrysaore qu'il nomme lui- même douteuse, Chrysaora dubia , et rapporte, aussi avec doute, au sous-genre Dodecabostrycha. Tome III, 13 194 HISTOIRE DES RADIAIRES. M. Lesson a publié dans le Voyage de la Coquille (Zooph. pl. 3x) deux nouvelles espèces de Chrysaore, l'une Chrysaora Gaudichau- dii. Less. des îles Malouines, a 12 tentacules rougeâtres, granu- leux, partant de dessous chaque grand lobe du bord de l’ombrelle, et quatre bras en forme de feuille; la couleur de l’ombrelle est gris rougeätre; l’autre, Chrysaora Blossevillii des côtes du Brésil, est jauntre, tachetée régulièrement de fauve sur l’oibrellé, avec quatre bras frangés et 18 (probablement 16) tentacules filiformes simples. ORDRE SECOND. RADIAIRES ÉCHINODERMES. Peau opaque, coriace ou crustacée, le plus souvent tu- berculeuse, épineuse même, et en géncral percée de trous disposés par séries. Des tubes retractiles aspirant l’eau, et sortant par les trous dont la peau est percee. Une bouche simple, presque toujours située infcrieuré- ment, et en general armee de parties dures à son orifice. Des vaisseaux pour le transport des fluides propres ; une cavité simple ou divisee, particulière au corps dans la plupart. OrsenvarTions. — Ici, comme dans les Radiaires mollasses, toutes les parties du corps de l’animal, tant intérieures qu’exté- rieures, ont en général une disposition rayonnante, et y mon- trent mieux encore le caractère particulier de l’organisation des Radiaires, ainsi que la nécessité de les distinguer comme for- mont une classe d'animaux qu’on ne saurait confondre avec les Polypes. | Les Radiaires échinodermes ont, par leur organisation et leur RADIAIRES ÉCHINODERMES, 195 forme, les rapports les plus évidens avec les Radiaires mollasses, et néanmoirs elles en sont très distinguées par les caractères de leur ordre, et par des progrès remarquables dans le perfection nement de leur organisation. Dans les Radiaires mollasses , les organes intérieurs, tels que le sac alimentaire, ses appendices, et le réseau vasculaire, qui paraît en dépendre et communiquer avec les trachées aquifères, sont comme immergés ou enfoncés dans la chair gélatineuse de ces animaux; et l’on n’aperçoit ni cavité par- ticulière du corps, ni membrane quelconque. Rien de semblable ne s'offre plus dans l’intérieur des Radiaires échinodermes. On y distingue nettement différens organes par- ticuliers qui ont des membranes propres, et qui flottent dans la cavité du corps. L'on voit même des fibres que l’on peut regar- der comme musculaires, depuis que des nerfs, observés dans quelques-uns de ces animaux, autorisent à leur attribuer une pareille nature. Enfin, on leur à trouvé des vaisseaux particu- liers pour le transport de leurs fluides propres, quoique l’on n'ait pu montrer que ces fluides jouissaient d’une véritable cir- culation. Outre l’organe alimentaire, l’intérieur de ces animaux nous présente un organe respiratoire circonscrit, constitué par des vaisseaux aquifères qui s’abouchent avec les tubes absorbans su- périeurs de la peau, et qui, peut-être, cemmuniquent avec l'or- gane digestif; des grappes de corps reproductifs et graniformes, imitant des ovaires; et dans ceux où le système nerveux a été observé, ce système est sans cerveau et sans masse médullaire allongée, ce qui indique qu'il n’est propre qu’à l'excitation mus- culaire. Tous ces organes ont une disposition rayonnante , et sont séparés et bien distincts dans la cavité du corps. À ces caractères qui distinguent éminemment Îes Radiaires échinodermes de celles du premier ordre, il faut joindre ceux de leur peau , qui est opaque, coriace ou crustacée, souvent chargée de tubercules spinifères, et, en général percée de trous pour le passage des tubes rétractiles qui absorhent l’eau que ces animaux respirent ou qui servent de ventouses lorsque l’animal a besoin de se fixer. Aucun animal de cet ordre n’est phosphorescent ou lumi- TA: 19 HISTOIRE DES RADIAIRES. neux dans l’obseurité comme le sont éminemment ceux de l’ordre qui précède; l’opacitée de la peau ne le permet pas. (1) Aucun de même n'offre, dans la masse de son corps, ces mou- vemens ésochrones ou mesurés, constans pendant la vie, et qui sont si remarquables dans les Radiaires de la famille des Mé- duses, parce que la consistance et l’état des tégumens de ces animaux s’y opposent entièrement. On peut remarquer que, des Radiaires mollasses et surtout de celles qui composent la famille des Méduses , la nature n’a eu qu’un pas à franchir pour parvenir à la production des Ra- diaires échinodermes, et pour passer du Aedusa andromeda et du Medusa frondosa à la production des Ophiures, et ensuite à celle des Astéries ou étoiles de mer. Ainsi les races d'animaux qui appartiennent à cetordre nous offrent encore presque toutes un corps court, orbiculaire, rayonnant par la disposition de ses parties, tant intérieures qu’extérieures. Mais ici, le corps de lPanimal est couvert d’une peau opaque , ferme, coriace ou crustacée, percée de trous dis posés par séries , et parsemée d’épines articulées; enfin, par les trous de la peau sortent des tubes absorbaps et rétractiles, qui aspirent l’eau comme des suçoirs. Que l’on Joigne à ces considérations celle quinous montre que ces animaux ont presque tous des parties dures à la bouche, qui pressent circulairement les corps alimentaires qu'il s’agit d’écraser, et l’on sera convaineu qu’à mesure que la nature diver- sifie les races d'animaux, elle complique et perfectionne peu-à- peu leur organisation. Les Radiaires échinodermes ont été confondues par Linné parmi les Mollusques; on sait assez maintenant combien elles en diffèrent par leur organisation intérieure, qui est bien moins composée, moins avancée vers son perfectionnement, Bruguière en a fait un ordre particulier, qu'il a placé entre les Mollusques nus et les Mollusques testacés, laissant les Ra- diaires mollasses parmi les Mollusques nus ou sans coquille. D’autres naturalistes , tels que Klein, Muller, etc., ont rangé (1) On connaît maintenant des Ophiures phosphoriques. RADIAIRES ÉCHINODERMES. 197 certaines Radiaires échinodermes, comme les Échinides ou la famille des Oursins, parmi les Mollusques testacés , et ont suivi Linné, en laissant les Astéries parmi les Mollusques sans co- quille, On sent assez maintenant combien est grande l’inconve- nance de ces prétendus rapports, parce qu'ils ne sont nulle- lement fondés sur les caractères de l’organisation. A la vérité, la peau des Radiaires échinodermes a une consis- tance plus où moins ferme, coriace, crustacée, et même pres- que testacée, comme dans les Echinides ; mais c’est toujours une peau ou l’une de ses parties, et certes, on ne peut comparer cette partie de la peau avec une coquille, celle-ci étant toujours distincte de la peau de l'animal. D’après tant de motifs, et trouvant dans les distributions re- cues tant d’inconvenances et d’irrégularités, j'ai donc été auto- risé à établir la classe intéressante et distincte des Radiaires ; à y comprendre les Mollasses et les Echinodermes , et à éloigner considérablement cette classe des Mollusques , sans la confondre avec les Poiypes; ce que j'ai exécuté dans mes leçons publiques long-temps avant la publication de mon Système des animaux sans vertèbres. | Les Radiaires échinodermes sont toutes marines, gemmipares internes , et ont la faculté de régénérer les parties de leur corps qui ont êté rompues ou séparées (1). Ces parties séparées ont même , sons une condition , la faculté de continuer de vivre iso- lément, et de repousser tout ce qui leur manque pour former un corps semblable à celui dont elles proviennent. Un rayon d’Astérie, emporté avec une partie de la bouche, remplit la condition, vit, et reforme une Astérie complète. Je partage les Radiaires échinodermes en trois familles, sa- voir : (1) Cette régénération des parties rompues ou séparées n’a été observée jusqu’à présent que chez les Astéries etles Cphiures parmi les vrais Echinodermes, puisque nous ne pouvons rap- porter à la même ciasse les Actinies. Il nous paraît bien positif qu'un Oursin blessé par la rupture de son test ne peut continuer à vivre, et qu’une Holothurie qui a rejeté ses intestins en se con- tractant, vient mourir sur le rivage, F-ÿD: 198 HISTOIRE DES RADIAIRES, 1. Les Stellérides; 2. Les Echinides ; 3. Les Fistulides. DIVISION DES RADIAIRES ECHINODERMES. Le SECTION. — LES STELLÉRIDES, Peau non irritable, mais mobiles. Corps déprime, à an- gles où lobes rayonnans et mobiles. Point d'anus, (x) Comatule. Euryale. Ophiure. Asteérie. IIS secrion. — Les Ecninines. Peau intérieure , immobile et selide. Corps non con- tracüle, subglobuleux ou déprimé, sans lobes rayonnans. Un anus en de la bouche. Scutelle. Clypéastre. Fibulaire. Echinonée. Galérité. Ananchite.. Spatangue. Cassidule. Nucléolite, Oursin. ITIe secrron. — Les Fisruripxs. (1) La Comatule seule a un anus tubuleux saillant. RADIAIRES ÉCHINODERMES. 199 Peau molle, mobile et irritable. Corps contraeule, al- longé , cylindracé. Le plus souvent un anus. Actinie. Holothurie. Fistulaire. Priapule, Siponcle. s [L'ordre desRadiaires échinodermes a été adopté comme ordre ou comme classe par tous les naturalistes, mais avec certaines modifications ; ainsi Cuvier en fait la pre- mière classe (les Echinodermes) de ses Zoophytes, en y ajoutant les Encrines, qui sont des Comatules portées sur une tige, et quelques vers, voisins des Siponcles, qu'il nonime des Echinodermes sans pieds, et en séparant avec raison les Actinies qui sont des Polypes. M. de Blainville en lui donnant le nom d'Echinodermaires , en a fait la première classe de ses Actinozoaires, qui répond à celle de Cuvier, sauf les Siponcles et les autres Echinodermes sans pieds qu'il reporte dans la classe des vers, M. Agassiz a limité tout-à-fait de même la classe des Echinodermes en n’y admettant que les trois grandes divisions corréspon- dantes aux genres Holothuria, Echinus et Asterias de Lin- né, dont il fait des ordres subdivisés eux-mêmes en fa- milles et en genres. Quoique plusieurs types de cette elasse présentent dans leurs parties une disposition rayonnée bien remarauable, cette disposition cependant n’est point générale et ne peut fournir un caractère commun; elle fait place à une dis- position simplement symétrique que M. Agassiz s'est ef- forcé de démontrer dans toute la classe. Le même auteur veut assigner pour caractère général aux Radiaires échi- nodermes , d’avoir des pédicules rétractiles disposés en séries entre les segmens vertieaux de l’enveloppe du 200 HISTOIRE DES RADIAIRES. corps; mais, d'une part, chez certaines Holothuries les pé- dicules rétractiles sont disposés sans ordre, et d'autre part les Comatules qui forment le type de la famille (or- dre?) des Crinoïdes ont, au lieu de ces pédicules contrac- tiles, et le long des bras seulement, des tentacules char- nues non susceptibles de rentrer à l'intérieur. Peut-être trouverait-on un caractère plus général dans la structure des pièces osseuses qui, plus ou moins développées dans les différens types, sont toujours lacuneuses et non com- pactes, ni formées de couches superposées. D'ailleurs, on ne voit rien d’absolument analogue quant à l’organisation, entre les animaux des trois ordres limi- tés comme on le fait aujourd'hui, si ce n’est l'herma- phrodisme et la reproduction au moyen d’œufs. Pour y admettre généralement le système aquifère il faut en sé- parer au moins les Comatules; quant a l'appareil digestif il est essentiellement différent chez les Astéries, où il ne présente qu'une seule ouverture donnant immédiatement dans un grand sac stomacal très extensible et prolongé en cœcum dans les bras, chez les Echinides et les Holothu- ries , qui montrent un intestin complet et une bouche garnie d'un appareil mandibulaire, chez les Comatules, où un estomac formant avec le foie une masse lacuneuse , s'ouvre au dehors par deux ouvertures distinctes, sans au- cune armure dentaire. L'appareil respiratoire qui se con- fond avec l’appa eil aquifère chez plusieurs, paraît chez d'autres entièrement remplacé par des tentacules ou des papilles garnis de cils vibratiles. On a prétendu reconnaître dans les Astéries d'abord, et dans les Oursins ensuite, l'existence d'un système ner- veux, mais véritablement nous n'avons pas plus de certi- tude sur cette question qu'à l'époque où Cuvier lui-même convenait que ces prétendus nerfs ressemblent tout-à- fait à du tissu fibreux. L'existence des yeux, annoncée’par STELLÉRIDES. 201 M. Ehrenberg chez ies Astéries, ne repose que sur une circonstance de coloration et sur l'interprétation hasardée des filets blancs pris pour des nerfs.] FD: Première section. LES STELLÉRIDES. Peau coriacce, non irritable, mais mobile en divers points. Le corps court, déprimé, plus large que long, à an- gles ou lobes marginaux , rayonnans , plus ou moins nom- breux et mobiles. Point.d'anus. Les Stellérides composent la première section ou fa- mille des Radiaires échinodermes ; et par leur forme, la mobilité des parties de leur peau, et leur défaut d'anus elles forment une transition des Radiaires mollasses aux Échinides. Elles n'ont pas la peau solide comme les Radiaires échi- nides, mais simplement coriacée, plus épaisse et un peu crustacée en dessus, quelquefois écailleuse , et tou- Jours mobile en différens points. Elles n'ont pas non plus d’épines articulées sur des tubercules solides et immobiles, comme les Échinides; mais parmi les Stellérides, celles qui ont des épines les portent sur des mamelons mo- biles. Linné rapporta toutes les Stellérides qu'il connut à un seul genre qu'il nomma Asterias ; l'étude de ces Radiaires a montré depuis, qu'il était nécessaire de les distinguer en plusieurs genres particuliers , et qu’elles formaient une 202 HISTOIRE DES RADIAIRES. famille éminemment caractérisée parmi les Échinoder- dermes. Le corps des Stellérides étant déprimé, leur sac alimen- taire est extrémement court, et n'a qu'une issue qui est augmentée sur les côtés d’appendices rayonnans, mais seulement dans les Astéries. C'est sur la peau coriace, un peu crustacée ou écail- leuse, des Stellerides , que sont articulées, sur des tuber- cules mobiles, les épines, en général petites et molles, qu'on observe dans un grand nombre de ces Radiaires. Dans beaucoup de Stellérides, et particulièrement dans les Astéries, on trouve sur le dos, et presque à l'opposé de la bouche un tubercule court ou un disque rétieulé, labyrinthiforme, dont on ne connait pas encore l'usage. Quelques personnes ont prétendu que c'étaii l'anus, quoi- que beaucoup d’autres Stellérides n'offrent pas le moin- dre vestige de ce tubercule. D’autres personnes ont soup- conné que ce tubercule poreux fournissait des issues aux corpuscules des ovaires, (1) La bouche des Stellerides est toujours au centre des rayons, dans la face inférieure du corps étoilé de l'animal. Elle offre quelquefois cinq osselets fourchus; mais plus or- dinairement elle n’est entourée que de colonnes de grains durs, en général au nombre de cinq, Je divise les Stellérides en quatre genres, qui me parais- sent actuellement suffire pour l'étude et la connaissance de cette famille, Ces genres sont : (x) Les Astéries seules possèdent ce tubercule que M. de Blainville a nommé tubercule madréporiforme, mais qui est en- core tout autant énigmatique qu’à l'époque de Lamarck. On sait seulement qu'il est en connexion à l’intérieur avec un cœcum sinueux et renflé à l'extrémité, tout rempli de corpuscules os- seux. FE. D. STELLÉRIDES. 203 Les Comatules. Les Euryales. Les Ophiures. Les Astéries, [La section des Stellérides renferme trois types bien distincts, les Astéries, les Ophiures et les Crinoïdes re- présentés par les Comatules qui n'ont guère d'autre rapport avec les deux premiers que leur forme étoilée. Il est donc fort difficile sinon impossible de préciser pour cette classe un autre caractère général que celui de la forme qui varie singulièrement elle-même. Les Astéries et les Ophiures ont des épines articulées et des pédicules rétractiles de plusieurs sortes , mais ce dernier type pré- sente des écailles sur le dos et sur les rayons; et des pièces osseuses dans l'axe de ces mêmes rayons, ce qui n'a pas lieu chez les Astéries dont les rayons sont creux. Les Comatules n’ont point de piedsrétractiles, ni d'épines, mais seulement des bras articulés garnis de pinnules al- ternes, formées elles-mêmes de pièces articulées nom- breuses, et portant au côté ventral des tentacules charnus non rétractiles. Ce dernier type d’ailleurs a un appareil digestif muni de deux ouvertures, et porte ses ovaires à la base des pinnules, tandis que les deux autres ont une vaste cavité stomacale s'ouvrant en dehors par une bouche très extensible, et leurs ovaires sont dans le disque même ou à la base des bras. M. de Blainville divise l'ordre des Stellérides en trois families, savoir : 1° Les AsreriDes, dont le corps est stelliforme. 2° Les AsreroPmipes, dont le corps est disciforme (Ophiure, Euryale). 3° Les Asrerencrintens, dont le corps est cupuliforme (Comatule, Encrine, etc.). M. Agassiz (Mém,. Soc. sc, nat. Neufchatel, 1836) di- 204 HISTOIRE DES RADIAIRES. vise cet ordre de la même manière, mais il nomme ses trois familles : 1° Les AsTertes, qui ont à l'organe digestif un seul orifice entouré de sucoirs, mais dépourvu de dents; un tubercule madréporiforme sur le dos entre les deux rayons postérieurs, et des sillons profonds occupés par plusieurs rangées de pédicules, allant de la bouche à l'extrémité des bras. 2° Les Ornrures, dont le corps forme un disque aplati et distinct, auquel sont annexés des rmyons plus ou moins allongés ou même ramifiés, dépourvus de sillons à ieur face inférieure. 5 Les CriNOÏDES, ayant au canal intestinal deux ori- fices séparés quoiquetrès rapprochés: et pour la plupart étant fixées par la face dorsale au moyen d'un pédicule articulé. ] FD COMATULE. (Comatula.) Corps orbiculaire, déprimé, rayonné ; à rayons de deux sortes, dorsaux et marginaux, tous munis d’articu- lations calcaires. Rayons dorsaux très simples, filiformes, cirrheux, petits, rangés en couronne sur je dos du disque. Rayons marginaux toujours pinnés, beaucoup plus grands que les rayons simples : leurs pinnules inférieures allongées , abaissées en dessous, entourant le disque ven- tral. Bouche inférieure, centrale, isolée, membraneuse tu- buleuse, saillante. (1) —— — (1) C’est l’anus que Lamarck désigne ici comme la bouche. F: D: COMATULE. 20) Corpus orbiculare, depressum, radiatum; radis ex duo- bus generibus, dorsalibus et marginalibus ; articulis calca- reis in omribus. Radi dorsales simplicissimi ; fliformes , cérrhati, parvu- li, ad disci dorsum in coronam ordinati. Radii marginales pinnati , simplicibus multo majores, ad basim usque sæpius partiti : pinnulis inferioribus elongatis, subtus énclinatis , discum ventralem obvallantibus. Os inferum, centrale , membranaceum , tubulosum, sub- prominulum. Osservarions.—Les Comatules sont éminemment distinguées de toutes les autres Stellérides non-seulement parce qu’elles ont deux sortes de rayons disposés comme sur deux rangs, mais en outre, parce que leur bouche est saillante, membraneuse, et offre un tube en forme de sac ou de bourse, au centre du disque inférieur. Ces Stellérides ont d’ailleurs des habitudes qui leur sont particulières; ce que nous a appris M. Péron, et ce que confirme l’ongle crochu et solide qui termine leurs rayons dorsaux. Elles doivent donc former un genre séparé des Euryales et des Ophiures , genre que j'énonçai dans mes lecons sous Ja dénomination de Comatule. Effectivement, les Comatules constituent , parmi les Stellé- rides, un genre non-seulement très distinct, mais même singu- lier par ses caractères. Le corps de ces Radiaires est petit, orbiculaire, déprimé en dessus et en dessous, véritablement discoïide, éminemment rayonné, et en outre ayant des cirrhe sou des rayons simples, les uns sur le dos du disque; les autres abaissés sous le ventre, en- tourant la bouche et à quelque distance d'elle. Ces derniers ne sont que les pinnules inférieures des grands rayons, qui sont ailongées et abaissées en dessous. Les rayons latéraux, ou grands rayons, sont constamment pinnés, et ont des articulations calcaires, recouvertes, dans le vivant par une peau mince, transparente. qui disparaît dans les iudividus desséchés. Chacune des articulations de ces rayons est épaisse d’un côté et mince de l’autre, Par la disposition de 206 HISTOIRE DES RADIAIRES, ces articulations entre elles, les côtés épais alternent avec les côtés minces; en sorte que les sutures des articulations sont obliques et en zigzag. Chaque articulation soutient une seule pinnule qui s’insère sur son côté épais , et il en résulte que les pinnules sont alternes. Ces pinnules sont linéaires subulées, articulées commé les rayons, et moins calcaires. On voit ici le contraire de ce qui a lieu dans les Ophiures; car le disque dorsal des Comatules est beaucoup plus petit que le disque ventral. Il soutient une rangée de rayons simples, cir- : rheux, terminés chacun par un ongle ou un ergot crochu. Le disque inférieur ou ventral offre un plateau orbiculaire plus large que le dorsal, entouré de rayons simples, cirrheux Près de la circonférence de ce plateau, on apercoit un sillon irrégulièrement circulaire, qui s'ouvre sur la base des rayons pinnés, et se propage le long de leur facc inférieure, ainsi que de celle des pinnules, Ce sillon néanmoins, ne s'approche point de la bouche et ne vient point s’y réunir, comme cela a lieu "pour la gouttière des rayons dans les Astéries. Au centre du disque inférieur ou ventral des Comatules, la bouche, membraneuse, tubuleuse ou en forme de sac, fait une saillie plus ou moins considérable suivant les espèces. Ce carac- tère singulier , qu'on ne rencontre jamais dans les Euryales ni dans les Ophiures, semble rapprocher les Comatules de cer- taines Médusaires. - Quant aux habitudes particulières des Comatules, elles con- sistent en ce que ces Stellérides se servent de leurs rayons sim- ples, dorsaux , pour s’accrocher et se suspendre soit aux fucus, soit aux Polypiers rameux ; là, fixées , elles attendent leur proie, l’arrètent avec leurs grands rayons pinnés, et l’amènent à la bouche avec leurs rayons simples inférieurs. Les Ophiures et les Euryales, w’ayant point de rayons dor- ‘saux, ne peuvent se suspendre comme les Comatules , mais seu lement se traîner sur le sable ou sur les rochers, ou s’accrocher aux plantes marines avec leurs rayons. Le nombre naturel des grands rayons ou rayons pinnés des Comatules est de cinq; mais, dans certaines espèces, ces rayons divisés presque jusqu’à leur base, en deux, trois, quatre, et COMATULE. 207 quelquefois cinq branches, soutenues sur un pédicule très court, paraissent bien plus nombreux. Néanmoins, les divisions de ces rayons ne forment point de dichotomie semblable à celle des Euryales. [Le genre Comatule, nommé d'abord Ælecto, par Leach et Antedon, par M. de Freminville, diffère considérable: ment des autres Stellérides et doit être considéré comme le type vivant de la famille des Encrines ou Crinoïdes, dont les débris fossiles sont si abondamment répandus dans les “terrains intermédiaires et secondaires. Ce rapport a été bien senti et formellement exprimé par Cuvier (Rèon. anim.) ét par M. de Blainville (Man. d’actinologie). Les observations subséquentes de Meckel sur l’anus des Co- matules, de M. Dujardin, sur la structure des bras et sur la position des ovaires, à la base des pinnules, de M. Thomp- son, sur leur développement et de M. J. Müller sur leur squelette ont confirmé ce rapport, en montrant, combien leur organisation diffère de celle des Astéries et des Ophiures. Leur corps est supporté par un système de pièces os: seuses intérieures, composé d'un disque pentagonal, bombé à la face dorsale, où:l porte un nombre variable de cirrhes articulés, ét concave à la face ventrale où correspondante à la bouche ; autour de ce disque s’articulent cinq bras bifides ou ramifiés commençant par deux pièces simples, qui concourent à former la cavité viscérale; ces bras sont formés eux-mêmes par une série de pièces articulées, alter- nativement plus épaisses d'un côté et portant des pinnules alternes, également articulées. Tout ce squelette osseux est revêtu par une couche charnue vivante, qui La sécrété; la faceinférieure ou ventrale des bras et des pinnules est garnie d’une double rangée de tentacules charnus, protégé par un double rang de lamelles charnues extérieures et laissant entre eux un sillon occupé par des papilles garnies de cils x 208 HISTOIRE DES RADIAIRES. vibratiles, dont le mouvement détermine dans le liquide des courans, qui en suivant l’axe des bras, se rendent à la bouche et y conduisent les animalcules ou les végétaux miseroscopiques, dont se nourrit la Comatule. La cavité centrale formée par le disque et par la base du bras est occupée par une masse viscérale, composée d’un foie et d'un estomac lacuneux, qui semblent se péné- trer l’un l’autre; elle est enveloppée par une membrane molle, contenant quelques lames calcaires lacuneuses, et pourvue de deux ouveriures excentriques ; l'une plus près du centre est la bouche en forme de fossette, à laquelle se rendent les rangées de papilles venantdes bras ; l’autre en forme de tube renflé et plus ou moins saillant, musculaire et contractile, à bord festonné et resserré, est l'anus qu’on avait pris à tort pour un appareil de respiration ou de lo- comotion. On en voit sortir quand il se contracte, une pulpe brunâtre, dans laquelle on distingue une foule de débris d’animalcules. C’est au moyen de ses cirrhes dor- saux articulés, que la Comatule se fixe dans une position quelconque aux fucus, en tenant ses bras plus ou moins étalés ou même renversés en arrière, de manière à. pré- senter les formes les plus élégantes; quelquefois aussi elle nage librement dans la mer, en ägitant alternativement ses bras d’un mouvement ondulatoire. C'est à la base et le long des pinnules que se dévelop- pent les œufs des GantEles au mois de septembre, dans une cavité qui se renfle peu- -à-peu. À cette même éqoque, on voit le bord des rangées de papilles, orné d’une rangée de vésicules sessiles ou pédicellées , remplies d’un liquide rouge. M. Thompson qui dans un travail spécial (1827), avait fait connaître le Pentacrinus europœus (Hibernula , Fiem. Phytocrinus, Blainv.), observé par lui sur les cô- tes d'Irlande, a récemment essayé de démontrer (Edmburg nev phil. journ. 1836. p. 295. pl.2), que cetanimal, si sem- COMATULE. 209 blable d'ailleurs à la Comatule, n’est que le premier âge de la Comatula decacnemos elle-même; mais quoi qu'il ait parses nouvelles recherches enrichi de nouveaux faiis l’histoire de ces animaux, cependant son opinion n’a pas encore été généralement adepiée. Nous avons bien de notre côté ob- servé et dessiné au mois de mai (1835), à Toulon, un petit animal cupuliforme, composé de plusieurs pièces articulées, pourvu au sommet de tentacules ciliés , et porté par un long pédoncule articulé, nous pensons que c'est une jeune Comatule, mais nous n'en avons pu suivre le développement aussi loin que M. Thompson.] F. D. ESPÈCES. 1. Comatule solaire. Comnatula solaris. C. radiis decem latè pinnatis, dorso planulatis, subtus sulcatis et carinis transversis bifariam crenatis. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Grande et très belle espèce qui pro- vient du voyage de MM. Péron et Lesueur, et qui a l'aspect d'un soleil à rayons larges et élégamment pinnés. Lorsque ses parties sont étendues, elle a au moins un pied de diamètre. 2. Comatule multirayonnée. Comatula multiradiata. C. radiis pinnatis basi dichotomo-palmatis, quinque ad decem-fidis, numerosissimis; pinnulis subappressis; cirrhis dorsalibus maj UsCU= lis apice aduncis. Asterias multiradiata ? Lin. Linck. St. tab. 22,f, 34. Encycel, pl. 125, f, 3. Seba. Mus. 3. t, 9.f. 3-4. “Com. multir, Goldf. Petref. t. 1. p. 202. tab. zx, f. 2. *Comaster multiradiatus. Agassiz. Mém. soc. se. nat. Neufch, p. 193. Habite les mers de l’Inde. Celle-ci est, de toutes les Comatules con- nues, celle qui a le plus de rayons pinnés; et quoique, dans leur principe, ces rayons ne scient qu’au nombre de 5, chacun d’eux est divisé presque jusqu’à sa base en 5 à 10, ou quelquefois 12 branches pinnées; en sorte qu’on en compte 5o à 60, où même da- vantage. Tone IT, 14 210 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3. Comatule rotalaire. Comatula rotalaria. C. radis pinnatis basi 2-5 fidis, subvigesimis; pinnulis subtüs verti- caliterinclinatis; cirrhis infimis numerosioribus. Habite. ... les mers australes ? Péron et Lesueur. 4. Comatule frangée. Comatula fimbriata. C. radiis pinnatis basi 2 ad 5-fidis, gracilibus; articulis margine subeiliatis. Petiv. Gaz. tab, 4.f. 6. Stella chinensis, * Miller. Crinoid. frontispice. Habite... les mers australes? Péron et Lesueur, Ses rayons pin nés, à peine longs de 3 pouces, sont plus grèles que dans les pré cédentes, et au nombre de 12 à 30. Leurs articulations sont un peu ciliées en leur bord. Il semble que le Stella barbata de Line- kius (St. p. 55. tab. 37. n° 64) ait des rapports avec cette Coma- tule; mais ses grands rayons ne sont qu’au nombre de dix et pa- raissent plus gros. Ce serait plutôt son Caput medusæ cinereum (Linck, St. p. 57. tab, 21. n° 35), s'il ne lui attribuait jusqu’à 60 rayons, 5, Comatule carinée. Comatula carinata. C. radiis pinnatis basi bifidis, denis, dorso obsoletè carinatis; arli= culis imbricatis; cirrhis dorsalibus vigesimis. An antedon gorgonia ? Freminville. Nouv. bullet, des Sciences. n° 49 p. 349. Habite les mers de VIle-de-France. Cabinet de M. Dufresne, et rap- porté par M. Mathieu, Cette espèce a 10 rayons pinnés et 20 griffes ou cirrhes dorsales. 6. Comatule méditerranéenne. Comatula mediterranea. C, radis pinnatis basi bifidis, denis; pinnulis longiusculis subulatis; cirrhis dorsalibus trigesinis. Encyel. pl. 124. f. 6. Stella (decameros) rosacea. Tinck. St. p. 55. tab. 37. f. 66. * Asterias bifida, Pennant. Brit. Zool. p. 63. n° 70. * Comatula fimbriata. Miller. Crinoïd, p. 132. f. 1. * Comatula rosacea. Plainv. Man. d’actin. p. 248. * Goldfuss. Petrefacten. t. 1. p. 201. tab. zxt. f, 1. Habite la Méditerranée, etc. Lalande. Celle-ci a 10 rayons pinnés comme la précédente; mais elle est moins grande, à arliculations moins serrées, et ses griffes ou cirrhes dorsales sont au nombre de 304 COMATULE. 2117 7. Gomatule de l'adéone. Comatula adeonæ. C. radis pinnatis denis, gracilibus, pennæ-formibus; pinnulis lan- ceolatis, subtüs complicato-canaliculatis; cirrhis dorsalibus vige- SIMS. * Blainv. Man. d’actin. p. 249. pl. 26. f, 15. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. On l’a trouvée accrochée à l’Adéone folifère, EMe est petite, délicate, a ro rayons pennacés, fort grêles, et n’a que trois pouces de diamè- tre. Ses pinnules sont lancéolées, comme pliées en deux, en des- sous longitudinalement, 8. Comatule brachiolée. Comatula brachiolata, C. radis pinnatis subdenis, incrassatis, attenuato-subulatis, bre- viusculis; pinnis laxis subcrispis; cirrhis dorsalibus subquindenis, An aslerias tenella? Retzii. Gmel, p. 3166. Habite... l'Océan atlantique? — Cette Comaiule est presque auss petite que la précédente, mais elle en est très distincte. + 9. Comatule barbue. Comatula barbata. Stella (decameros) barbata, Link. Stell. p. 55. tab. 37. f.64. Asterias decameros, Pennant, Brit. Zool. 4. p. 66. tab. 33. f. 7x. Asterias pectinata, Adams. Trans. Linn, t. 10. Habite les côtes d'Angleterre, Espèces fossiles. + 1. Comatule pinnée. Comatula pinnata. Goldfuss. Pe- tref. t..1. p. 209. tab. 7x, f. 5. C. brachüis simplicibus tentaculisque æqualibus tetragonis elongatis alternis, brackiis auxiliaribus filiformibus longissimis. Opliurites pennatus. Schlot, Petref. p. 326. tab. 28, f. 1-4. Comatulites mediterraneæformis. Schloth. Nachtr. 11. p, 47. Knorr. tab. xr, xxxiv. a, f. 1. i. 1. n. 61. Pterocoma pinnala. Agassiz. Mém. Soc. Sc. nat, de Neufchâtel. 1836. p, 193. Decacnemos pennatus. Bronn. Lethæa. p. 273. tab. xvir. f. 17. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen, + 2. Comatule délicate. Comatula tenella. Goldf. Petref. I, p. 204. t. 72. f. 1. C. trachiis simplicibus tentaculisque æqualibus oppositis, brachüs auviliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus afhais. 14. 212 HISTOIRE DES RADIAIRES. Saccocoma tenella, Agassiz. |. ©. p.193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. + 3. Comatule pectinée. Comatula pectinata. Goldf, Petr. tp 200 1ab.#90.f. 9: C. brachiüis simplicibus, tentaculis brevibus geminatis à basi, alisque longissimis fiiformibus à medio ad apicemusque brachiorum al- ternis, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus affixis. Oplüurites filiformis (?). Schloth. Petref, p. 326. Baieri. Oryctogr. Nor. tab, 8.f. 4. — Monum. tab, 7. f. 2-6. Knorr. Suppl. tab. xx. f. 2-0. Asteriacites pannulatus. Schlot. 1, e. p. 325. Park. Organ. Rem. xt. tab. 1. f, 15. Saccocoma pectinata. Agassiz, 1, c, p. 193. Fossile du calzaire lithographique de Solenhofen. + 4. Comatule filiforme. Comatula filiformis. Goldf. Pe- tref. 1. p. 209. tab. 72. f, 3, C. brachiüs simplicibus, tentaculis brevissimis geminatis aliisque lon gissimis filiformibus a basi ad apicem usque brachiorum alternis, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus afixis. Saccocoma fuiformis. Agissiz. 1. e. p. 193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. + 5? Comaturella Wagneri. Münster. Beitrage zur Pe- tref. 1839. p. 89. tab. vrrr. f, 2. M. le comte de Münster a décrit sous cette dénomination un petit fossile du calcaire lithographique de Solenhofen, qui montre seu- lement dix rayons formés de longues pièces articulées et sans pin- nules. [ M. Agassiz sépare du genre Comatule la C. multira- diata, pour en faire le type d’un nouveau genre COMASTER, caractérisé par ses bras ramifiés; mais ayant d’ailleurs la même organisation que les Comatules. Le même auteur considère les espèces fossiles décrites par M. Goldfuss comme appartenant à des genres diffe- rens, savoir: la C. pinnata au genre PrerocoMA, carac- térisé par ses rayons pinnés, tellement développés et bi- HOLOPE. 213 furqués, que le disque paraît nul, et les trois autres es- pèces, C.tenella, pectinataetfiliformis,au genreSaccocoma, ayant le disque en forme de poche arrondie, au bord de laquelle sont articulés cinq rayons grèles, bifurqués simplement jusque vers leur base et pinnés. M. Agassiz ne voit avec raison dans les genres GLENoO- rReMiTEs. Goldf, et GAnymEDA. Gray, que des disques isolés de quelque espèce de Comatule. Le Glenotremites paradozxus est un fossile dela craie, que M. Goldfuss rapproche des Oursins; il présente à sa surface des dépressions perforées que l’on a prises mal-à- propos pour le lieu d'insertion des piquans ; on y voit aus- si cinq ouvertures infundibuliformes autour de la cavité centrale, et alternant avec cinq sillons. La Ganymeda pulchella de M. Gray est une pièce os- seuse provenant d'un animal vivant et trouvée sur les côtes d'Angleterre. Elle diffère du GZenotremite par l’ab- sence des ouvertures et des sillons autour de la cavité centrale ; elle montre au sommet un espace déprimé qua- drangulaire, ] F. D. f HOLOPE. (Holopus.) M. d'Orbigny a fait connaître dernièrement sous le nom de Hororus (Magasin de zoologie, 1837. pl. 3) un nou- veau genre de la famille des Crinoïdes, conséquemment voisin des Comatules, établi sur le squelette pierreux d’une espèce rapportée par M. Rang de la Martinique où on l'avait pêchée vivante. Il le caractérise ainsi: « Animal fixé au sol par une racine prenant la forme des corps $0- lides sur lesquels elle s'attache; de cette racine ou base part un pied ou corps entier, court, épais, creux, conte- nant les viscères, et s'ouvrant en une bouche qui remplit en même temps Îles fonctions d’anus, placée dans le fond 214 HISTOIRE DES RADIAIRES, d'une cavité irrégulière, formée par la réunion de bras dichotomes, épais, pierreux, extérieurement convexes, creusés en gouttières en dedans, divisés en articulations nombreuses, et munies alternativement, sur leur lon- gueur, de petits ramules coniques fortement compri- mes. » Mais, on doit le remarquer, l'auteur, n'ayant vu que le squelette pierreux, n’a pu former que des conjectures sur la position et la structure des viscères. Or, l'analogie aurait dû au contraire faire supposer un anus distinct, comme chez les Comatales. L’individu observé, et qu'on a nommé Holopus Rangi avait environ à pouces de hauteur. F, D. + EURYALE. (Euryale.) Corps orbiculaire, déprimé, à dos nu ; divisé dans sa circonférence en une rangée de rayons allongés, grêles ; dichotomes, très divisés, cirrheux : les rayons aplatis en dessous , cylindracés sur le dos. Bouche inférieure et centrale. Dix trous allongés, sous le disque et vers son bord. Corpus orbiculare , depressum , dorso nudum, ad peri- phæriam radiatum ramosissimum; radis uniserialibus, elon- gatis , gracilibus , dichotomis , cirrhatis, infra planulatis. Os inferum , centrale : foramina decem, elongata infrà “ A . discum , versus marginem. Orservarions. — Les Euryales, dont Linné ne connut qu’une espèce qu'il désigna sous le nom d’Asterias caput Medusæ, sont très distinguées des Ophiures et des Comatules , en ce que leurs rayons sont dichotomes et très divisés. Ces Stellérides, auxquelles Linck donnait le nom d’A4stro- phyton, ont un aspect très particulier, non-seulement à cause \ EURYALE. 215 de la division singulière de leurs rayons, mais,-en outre, par- ce que ces rayons, fort allongés et cirrheux, ont leurs dernières divisions très nombreuses , très fines, presque capillaires. Effectivement, les rayons des Euryales, qui partent d’un corps ou d’un disque en général très petit, ne sont toujours qu’au nombre de cinq à leur origine; mais ils se bifurquent dans cer- taines espèces en un si grand nombre de fois qu'on prétend avoir compté jusqu’à huit mille de leurs branches. On dit en outre que lesrayons des Euryales, qui tendent à se recourber tous à-la-fois en dessous, c’est-à-dire du côté de la bouche, leur servent à arrêter la proie, et peuvent même la- mener à la bouche par leur manière de se contracter tous en- semble. Cette faculté, qui leur serait commune avec les Coma- tules, les distinguerait encore des Ophiures, celles-ci ne faisant pas un pareil usage de leurs rayons. Les rayons pris à leur naissance sont d’abord assez gros, mais ils s’atténuent graduellement ensuite, de manière qu'à leur ex- trémité leurs divisions sont très menues. Ces rayons, cylindracés sur le dos, aplatis en dessous, ne sont jamais pinnés ou pectinés sur les côtés par des rangées régulières d’épines ou de papilles, comme dans les Comatules et les Ophiures. En la face inférieure du disque des Euryales, on voit dix ouvertures oblongues, deux entre chaque rayon , distantes en- tre elles et de la bouche, et situées assez près du bord. Ces ou- vertures servent à donner passage à des organes rétractiles, probablement tentaculaires. [Le genre Euryaze, distingué d'abord par Link sous le nom d'Astrophyton, puis nommé Gorsonocephale par Leach, paraît avoir les plus grands rapports avec les Ophiures proprement dits, ou à rayons eylindriques; il n’en diffère que par ses rayons plus ou moins ramifiés. M. Agassiz a proposé d'en séparer les espèces, telles que VE. palmifer, ayant les rayons fourchus à l’extrémité, pour en former un nouveau genre nommé TrIcAsTER.| 216 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCE. 1. Euryale verruqueuse. Euryale verrucosum. E, disco lato, supernè costis verrucosis radiato; radiis subtis planu- latis, bifariam papillosis : papillis minimis, hine pectinatis, submar= ginalibus. Astrophyton scutatum. Linck, St, p. 65. tab. 20. N° 48. Knorr. Delic. tab, G. Rhumph. Mus, t. 16. Asterias euryale et Asterias caput Medusæ, Gmel. p. 3167. * Asterias arborescens. Penn. Brit. Zool. 4. p. 67. n° 73. * Euryale scutatum. Blainv. Man. d’actin. p. 246. Habite la mer des [ndes et la mer du nord. Mon cabinet. Belle et grande espèce, celle des Euryales connues qui a le disque le plus large, et à-la-fois l’une des plus remarquables par les verrues gra- niformes qui se trouvent sur les côtes dorsales de son disque et sur le dos de ses rayons. Ces côtes, au nombre de dix, sont dispo— sées comme des rayons, du centre jusqu’au bord du disque. 2. Euryale à côtes lisses. Euryale costosum. Æ. dorso disci costis decem muticis, per pares digestis, apice truncatis; radiis dichotomis, ramosissimis, transversim ru gosis. Astrophyton costosum. Linck. St. p. 64. tab. 18 et 19. Encycl. pl. 130. f. 1-2. Seba. Mus. 3. t. 9.f. 1. Shaw, Miscellan. 3. t. 103. 2. Var, disco minori. Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. Cette Euryale, presque aussi grande que la précédente, en est extrêmement distincte, n’a jamais son disque aussi large, n’offre point sur ces côtes dorsales, ni sur le dos de ses rayons, de verrues graniforme:, et n’a point le dessous de ses rayons garni de deux rangées longitudinales et mar- ginales de papilles pectiuées. 3. Euryale rude. Euryale asperum. E. disco mediocri supernè decem-costato; radiis tuberculis acutis inæqualibus et aculeiformibus asperatis. Astrophyton. Linck. St. p. 66. tab. 20. f. 32. Seba. Mus. 3.t. 9.f, 2. Encycl. pl. 127. 2. Varietas minor; dorso disci concavo, obsoletè costato, submuri- cato, EURYALE,. 217 Habite la mer des Iades. La variété 2 vient du voyage de MM. Péron et Lesueur. Cette espèce est, comme les précédentes, à rayons dichotomes, très ramifiés, cirrheux ; mais ces rayons sont moins finement divisés, et sont hérissés de dents et de tubercules aculéi- formes. 4. Euryale muriquée. £uryale muricatum. E. dorso disci convexo, decem-costato : costis aculeato-muricatis; ra- diis dichotomis cirrhatis dorso lævibus. Encycl. pl. 128 et 129. Habite... Celle-ci n’est ni moins distincte, ni moins remarquable que les précédentes. Ses rayons sont allongés, inégaux, dichotomes, très divisés, cirrheux, glabres sur le dos. 5. Euryale exiguë. Euryale exiguum. £. perparvum; dorso disci 5-sulcato; radiis dichotomis, subis tuber- culato-dentatis, supernè muticis, subtilissimè granulats. Habite... . l'Océan austral ? Péron et Lesueur. Espèce bien remar- quable par sa petite taille, par le dos de son disque qui n'offre point de côtes rayonnantes, mais seulement cinq sillons divergens; enfin par les tubercules dentiformes de la face inférieure de ses rayons. Toutes ses parties étant étendues, son diamètre est à peine de trois pouces (de 6 à 7 centimètres), Couleur blanchâtre, 6. Euryaie palmifère. £uryale palmiferum. E. radis infernè simplicibus, apice dichotomo-palmatis; dorso tu- berculis biserialibus muricato. Encycl. pl. 126. f. 1-2. * Tricaster palmifer, Agassiz. Prodr. échin. Mém. Neufch. p. 193. Habite.... Celle-ci est la plus singulière et la plus remarquable des espèces de ce genre. D'un disque petit et orbiculaire, partent 5 rayons simples dans les trois quarts de leur longueur, et qui sont seulement dichotomes et comme palmés à leur sommet, Ces rayons assez épais à leur base, vont en s’atténuant vers leur extrémité où ils sont menus et cirrheux. Sur leur dos, on voit deux rangées lon- gitudinales de tubercules dont les bases sillonnent transversale ment les rayons; et sur le dos du disque, on aperçoit dix côtes rayonnantes, et des tubercules graniformes entre leurs extré- milés, 218 HISTOIRE DES RADIAIRES. OPHIURE. (Ophiura.) Corps orbiculaire , déprimé, à dos nu, ayant dans sa circonférence une rangée de rayons allongés, grêies , cir- rheux, simples , papilleux ou épineux sur les côtés, pres- que pinnés. Face inférieure des rayons aplatie et sans gouttière ou canal. Bouche inférieure et centrale. Des trous aux environs de la bouche. Corpus orbiculare, depressum , dorso nudum , ad peri- phæriam radiatum : radis uniserialibus , simplicibus, elon- 0 . . 2 L \ . . . gatis, cirrhatis ; subtus planulatis, ad latera papillosis vel spinosis | subpinnatis. Os inferum, centrale : foramina plura circa os. OBSERVATIONS. — On ne saurait disconvenir que les Ophiures n'aient les plus grands rapports avec les Euryales, surtout les espèces à rayons convexes sur le dos; cependant, outre que toutes les Ophiures sont principalement distinguées des Eurya- les par leurs rayons très simples, elles ne paraissent point avoir les mêmes habitudes, et on ne les a point vues contracter tous leurs rayons à-la-fois, pour amener leur proie à la bouche. Les Ophiures ont en général le corps très petit, etleursrayons sont grèles , fort allongés , cirrheux, écailleux et articulés. Ces rayons sont garnis sur deux côtés opposés, soit de papilles courtes, soit d’épines plus ou moins ouvertes, disposées par rangées transverses. Les rayons qui ont des épines paraissent pectinés sur les côtés. Ces épines ne sont articulées que dans leur base, ce qui les distingue de celles des Comatules. La face inférieure des rayons n’est ici, comme dans les deux genres précédens, que simplement aplatie, et offre point une gouttière longitudinale comme dans les Astéries; mais, parmi les Ophiures, plusieurs espèces ont le dos des rayons convexe comme dans les Euryales, tandis que beaucoup d’autres ont leurs rayons aplatis sur le dos comme dans les Comatules. Dans les espèces qui n’ont latéralement que des papilles, les OPHIURE. 219 rayons paraissent mutiques , et ressemblent à des queues de lé- zard ou de serpeni. Les Ophiures se servent de leurs rayons comme d'espèces de jambes, elles en accrochent un ou deux à l'endroit vers lequel elles veulent se traîner, et s’avancent en les contractant par des mouvemens d’ondulation. Il ne paraît pas qu'elles s’en servent comme les Euryales pour saisir leur proie et l’amener à la bouche. Des trous pour le passage de tentacules ou de tubes rétractiles se trouvent aux environs de la bouche, un ou deux de chaque côté de la base des rayons. On croit qu'il n’y en a point le long des rayons, au moins dans les espèces mutiques ou à papilles. Enfin, l'estomac des Ophiures, de même que celui des Euryales et des Comatules, n’est point environné de cœcums. (Cuv. ana- tom. vol. 4, p. 144.) [Les Ophiures diffèrent essentiellement des Astéries parce que leurs bras , au lieu de contenir des viscères comme chez ces dernières ne sont plus que de simples or- ganes de locomotion, au moyen desquels on voit souvent ces animaux se mouvoir assez rapidement sur la plage ou dans l’eau près du rivage. Leurs bras, armés d’écailles et de pointes plus ou moins allongées et soutenus par une séries de pièces osseuses, occupant leur axe comme les vertèbres d’une queue de lézard, sont d'ailleurs munis de papilles ou de pédicules rétractiles concourant à remplir les fonctions respiratoires, On doit ajouter aussi que le tu- bercule madréporiforme observé sur les Astéries manque totalement chez les Ophiures; {a disposition des organes et des pariies extérieures étant après cela tout-à-fait la même pour les cinq angles ou les cinq bras des Ophiures, on ne voit pas comment leur forme rayonrée pourrait être ra- menée à une forme simplement symétrique ainsi que celle des autres Echinodermes. Les ovaires au nombre de dix, formés de petits sacs fusiformes portés par un tube rami- fié aboutissent à des ouvertures qui se trouvent de chaque côté de la base de chaque rayon; la bouche habituelle- 220 HISTOIRE DES RADIAIRES, ment close et prolongée en cinq fentes, dans la direction des rayons, est armée d'une double rangée de pièces os- seuses qui permettent aux Ophiures de broyer leur proie. On n'a rien vu jusquà présent chez ces animaux qu’on ait pu prendre pour un système nerveux. On en rencon- tre souvent dont un ou plusieurs bras, accidentellement rompus sont en voie de régénération et présentent un prolongement plus mince et plus lisse que la partie res-- tante, comme 1l arrive aussi à la queue mutilée des lé- zards. M. de Blainville a divisé les Ophiures d’après la longueur et la disposition des épines, sans tenir compte du carac- tère employé par Lamarck de la forme cylindrique ou aplatie des rayons. M. Agassiz divise les Ophiures propremeni dites en cinq genres savoir : 1. Orxiura ayant le disque très déprimé , les rayons simples , squameux, portant des épines très courtes ac- colées aux rayons (O. texturata Lamk. — ©. lacertosa Lamk.) 2. OPmrocoma qui diffère du précédent par de longues épines très mobiles aux rayons (O. squamata Lamk, — ©. echinata Lamk. etc.) , 3. OPnrurerra dont le disque est à peine distinct (Il ne comprend que des espèces fossiles : ©. carinata Münst. — ©, speciosa Münst. — ©. milleri Phil, — ©. Egertoni Brod.) 4. AcrourA qui ne diffère des Ophiures que parce que de petites écailles placées sur les côtés des rayons rempla- cent les épines: les rayons eux-mêmes sont très grèles (ce genre ne comprend que des espèces fossiles: ©. prisca Münst. — Acroura Agassiz Münst. 1839.) 5. AsPinura ayant la face supérieure du disque recou- verte par une étoile de dix plaques, taudis que les rayons OPHIURE, 221 proportionnellement sros, sont entourés d’écailles imbri- quées (espèce fossile : 4. loricata Goldfuss.)] F. D. ESPECES. * Rayons arrondis ou convexes sur le dos. (1) 1. Ophiure nattée. Ophiura texturata. Oph. radiis tereti-subulatis lavigatis : infern& superficie squamis tri- Jariis contextd; papillis laterum minimis, appressis. Stella lacertosa. Linck. Stell. p. 47. tab. 2, no 4. Encycl. pl. 123. f. 2-3. * Asterias lacertosa. Pennant. Brit. Zool. 4. p. 130. tab, 34. * Ophiura bracteata. Fleming. Hist. of Brit. anim. p. 488. n° 20, * Ophiura texturata. Blainv. Man. d’actin. p. 243. * Ophiura aurora. Risso, Enr. mérid. t, v. p. 273. pl. 6.f. 29. * Ophiura bracteata, Johnston. Mag. of. nat. hist. 1835. p. 465: one Mus. n° 2. Eadem minor albida. Habite les mers d'Europe, l'Océan atlantique. Mon cabinet. Cette Ophiure, plus petite que celle qui suit, et à rayons peu allongés, est toujours glabre ou mutique, et ses rayons vus en dessous pré sentent l’aspect de cinq petites tresses. 2. Ophiurelézardelle. Ophiura lacertosa. Oph. radis elongatis, tereti-subulatis sublævigatis; papillis laterum breviusculis, sæpius appressis, transversim seriatis. Stella longicauda, Linck. St. p. 47. tab. xr. n° 17. Planc, Conch. EPA ATE Mus. n° _— me (1) [M. de Blainville place les trois espèces suivantes dans sa première division comprenant les Ophiures dont les épines des rayons sont très courtes et appliquées, » il y ajoute trois nou- velles espèces nommées par lui O. gigas, O.breviradiata, O. trt- spina et l'O. brachiata de Montagu (Linn. Transactions, t. 7. p. 84) qui se trouvent dans la mer du nord] He D: 2292 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Eadem radiis fusco vel spadiceo maculatis. Encydl. ple 122. f. 4. et pl. 123, f, 1. * Ophiura squamata, Risso, Hist. nat. de Eur. mérid, t. v. p. 272. n, 13. et O. Rondeleti. id. 1, c. p.273. n, 14. Habite les mers d'Europe, etc. Mon cabinet. Cette espèce n’est point rare. Ses rayons ressemblent à des queues de lézard, un peu lon- gues, cirrheuses, muliques, rarement échinulées par leurs papilles ouvertes. Dans la variété 2 ils sont panachés d’orangé ou de brun. Le Stella, lateribuæ lunatis, Linck, St. p. 48. t. 22. n° 35, appar- tient évidemment à cette espèce. 3. Ophiure épaissie. Ophiura incrassata. Oph. disco latiusculo; radis, erassis, elongatis, tereti subulatis, ad latera spinosis : spinis latitudine radii subæqualibus, Mus. n° Habite. ... Du voyage de Péron et Lesueur. Belle et assez grande espèce, onbsip eun peu large, subpentagone, ayant cinq plaques presque rhomboïdales autour de la bouche. Ses rayons, épais vers Jeur base, sont ensuite atténués, allongés, cirrheux, épineux sur les côtés, convexes sur le dos. Couleur jaunâtre. Le Bellis scolopendrina, Linck. St. p. 52.t. 40. n° 71, ressemble à cette Ophiure par son aspect, mais en paraît néanmoins très dis ünct. 4. Ophiure annuleuse. Ophiura annulosa. (1) Oph. subfusca; radiis longis, tereti-subulatis, ad latera spinosis; spinis annulosis, subappressis; dorso disci echinulato. Mus. n° * Blainv. Man. d’actin. p, 244. pl. 24. f. 1-4. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur, Espèce bien remarqua- ble par ses épines qui semblent articulées, et par les anneaux co- lorés et transverses dont elles sont bigarrées, Ces mêmes épines sont un peu plus longues que la largeur du rayon qui les porte. La plupart sont couchées sur leur rayon. (1) M. de Blainville place cette espèce et la suivante et toutes celles de la deuxième section de Lamarck, dans sa deuxième division comprenant les Ophiures « dont les épines des rayons sont longues et non appliquées. » OPHIURE. 223 5. Ophiure marbrée. Ophiura marmorata. Oph. albo fuscoque varia; radis dorso convexis, ad latera spinosis; spinis latitudine radii brevioribus; dorso disci decem-lineato. Mus. n° Habite. ... Du voyage de Péron et Lesueur. Elle semble voisine de l_Asterias aculeata de Linné et de Muller; mais elle en est très distincte, surtout par le caractère de son disque dorsal. * Rayons aplatis sur le dos c’est-à-dire en dessus comme en dessous. 6. Ophiure hérissée. Ophiura echinata. Oph. nigricans; disco supernè granulato; radiis echinato-spinosis; spinis erassis patentibus ad latera quadrifariüs, latitudine radii sublongioribus. Stella granulata. Linck, St, p. 50. tab, 26. n° 43. Eucycel. pl. 124, f. 2-3. An Asterias aculeata? Lin. an. Sloan, Jam. t, 2.244. f, 8-0. * Ophiura granulata. Blainv.iMan. d'act. p. 243, * Fleming. Edinb. phil, journ, var. 301. — Brit. anim. 488, * Johnston. Mag, of, nat, hist, 1835. p. 595. f. 67. 2. Var, dorso lœvi; spinis tenuioribus, Mus. n° 3. Var. radis versüs extremitates magis attenuatis. Asterias nigra. Mull, Zool.,-Dan. 3. p. 20. t 93. Habiteles mers d'Europe, l'Gcéan des Antilles, PAtlantique, ete. Mon cabinet. MM. Péron et Lesueur en ont rapporté de leur voyage plusieurs individus et quelques variétés. [ Ilest probable que deux espèces au moins sont confondues avec celle-ci ou ses variétés. M. Johnston donne pour caractère à son O. granulata d’avoir les épines latérales des bras disposées par trois, et d’avoir une écaille cordiforme entre les rayons à leur base sur la face rénale, | 7. Ophiure scolopendrine. Opliura scolopendrina. Oph. disco orbiculato; dorso punctis prominulis scabro; radis longis echinalo-spinosis; articulis spinisque maculato-varicgalis, Mus. n° Habite l'Océan austral, près de l'Ile-de-France. M, Mathieu. Belle et grande,espèce, à rayons très hérissés d’épines ouvertes, Les ar- 224 HISTOIRE DES RADIAIRES. ticles des rayons et les épines sont tachetés et bigarrés. La lon- gueur des rayons est de 12 à 15 centimètres. Couleur générale, cendrée, rembrunie ou roussâtre, 8. Ophiure longipède. OŒliura longipeda. Oph. dorso disci orbiculati areis decem cuneiformibus sculpto; radiis longissimis echinalo-spinosis; articulis perangustis, Mus. n° Habite l'Océan austral, près de l’Ile-de-France, M. Mathieu. Celle-ci est la plus remarquable par l'extrême longueur de ses rayons. Son disque est petit, orbiculaire, marqué sur le dos par dix facettes cu- = néiformes, disposées en roselte, Les épines, blanches et ouvertes ne sont pas plus longues que la largeur de leur rayon. Les rayons ont 25 à 30 centimètres de longueur, et sont très cirrheux. 9. Ophiure néréidine. Ophiura nereidina. Oph. cœrulescens; disco minimo pentagono, radis longissimis spi- noso-ciliatis; articulis angustissimis. Mus. no Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Cette espèce n’est pas moibs remarquable que celle qui précède, surtout par la petitesse de son disque qui est pentagone et à cinq sillons sur le dos. Les rayons sont déprimés, ciliés par les épines, et ont au moins 15 centimètres de longueur. Toutes les parties de cet animal sont bleuätres, 10. Ophiure ciliaire. Ophüura ciliaris. Oph. radiis subplumosis; spinis ciliiformibus, patulis, latitudine ra= dii longioribus. Asterias ciliaris, Lin. Mull. Zool, Dan, Prod. 2841. Stella marina minor, etc. Barrel. Var. 151.t.1295. f.1. Linck. Stell. tab. 34, f, 56. Pentaphyllum. Linck. Stell, p. 52.t, 37. f, 65. Encycl. pl. 124. f. 4-5 ? Mus. n° 2. Eadem ? disco latiori, dorso in rosulam insculpto. Mus. n° Habite les mers d'Europe et l'Océan austral, Péron et Lesueur, Cette Ophiure a ses épines menues comme des poils, assez longues, ou- vertes, et qui font paraitre les rayons éminemment ciliés ou fran- gés. Dans les petits individus, les rayons paraissent plumeux, En général, cette espèce est d’une taille médiocre et même petile, , ox OPHIURE,. 29 TI. Ophiure écailleuse, Ophiura squamatu. Opk. disco orbiculato læviusculo; dorso radiorum squamis latis im- bricato; spinis latitudine radii brevioribus, ad latera quadri- Jariis. An Asterias aculeata? Lin. Mull, Zool. Dan. 3. p. 29. t. 99. Mon cabinet. . Habite les mers d'Europe, l'Océan atlantique, Elle est blanchâtre, glabre, et plus grande que l’espèce qui précède; ses rayons surtout sont plus larges, bien écailleux, à écailles du dos entières et transverses, Les écailles du dessous des rayons sont petites et qua= drangulaires. Nota. Le Rosula scolopendroides, Linck. Stell, p. 52. tab. 26. no 42 (Encyel. pl. 123. f. 5-7), parait appartenir à une espèce particu-_ lière, distincte de celle-ci. 12. Ophiure cassante, Ophiura fragilis. Oph. dorso disci spinis muricato; radiis lineari-subulatis, ad latera echinato-pectinatis; spinis serrato-asperis. Asterias fragilis. Mull. Zool. Dan. 5. p. 28. t. 98. * Rosula scolopendroides, Linck. Stell. p. 52. t. 26. n° 42. * Encycl, méth. pl. 123. f. 6-7. * Ophiura rosula. Flemm. Hist. Brit. anim. p. 489. n 32. * Ophiura spinulosa, Risso, Hist. nat. Eur. mér. p. 272. no 12. pl. 6. f. 30. * Borlase, Cornwal. 259. tab. 25,f, 19-24. * Ophiura rosula. Johnst. Mag. of nat. hist. 1836, p. 23r. f. 26. Mon cabinet. Habite l'Océan boréal, la mer de Norwège. Cette Ophiure est petite, grisätre, à rayons linéaires-subulés, bien hérissés d’épines sur les côtés, et à dos imbriqué d’écailles en demi-losanges, Le disque est vrbiculaire, à dos divisé par dix raies épineuses, dont cinq plus étroites. Les épines sont serrulées. Les rayons ont 5 à 7 centi- mètres de longueur. [ M. de Blainville indique comme synonyme de cette espèce lAste rias sphærulata de Pennant (British, Zoel. t. 1v), M. Johnston de son côté donne comme synonymes les Asterias pentaphylla , A. varia, À, aculeata, À. hastata, A, fissa et A. nigra du même au- teur (t, 1v, p, 131-133). Tous III. I [SA 226 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES QUE JE N'AI POINT VUES. 13. * Ophiure rosulaire. Oplhiura rosularia. Oph. disco supernè setoso et in rosulam partito; radiis ad latera echinatis, Rosula scolopendroides. Linck. Stell, p. #2. tab. 26. n° 42, Encycl. pl. 123, f. 6-7. 4 [On doit, comme l'a fait M. de Blainville, réunir cette espèce à la précédente. ] 14. * Ophiure pentagone. Ophiura pentagona. Oph. disco regulari pentagono; radiis ad latera hispidis : spinis bre- vibus. Stella regularis. Yink. Stell, p. 5r. t. 27. f, 46. Encycl. pl. 123. f. 4-5. [La forme pentagonale du disque tient à l’état de dessiccation de l’é- chantillon d’après lequel a été fait le dessin de Linck.] 15. * Ophiure filiforme. Ophiura filiformis. Oph. disco squamoso; aculeis latitudine radii æqualibus. Asterias filiformis. Mull. Zool. Dan, t. 59. Encycl. p. 122. f. 1-3. 16. * Ophiure tricolore. Ophiura tricolor. Oph. radiis quinque articulis ad latera pectinatis, dentibus scabris; disco hispido. Asterias tricolor. Mull. Zool. Dan. 3. p. 28. t. 97. 17. * Ophiure lombricale, Ophiura lombricalis. Encyel. pl. 124. f, 1. Seba. Mus. 3. tab. 9. f. 6? 18. * Ophiure porte-pointes. Ophiura cuspidifera. Encycl. pl. 122. f. 5-8, Elle paraît granifère, à cinq rayons subulés, droits, hispides, tachetés ou panachés,. + 19. Ophiure négligée. Ophiura neglecta. Johnst. Mag. ‘of nat. hist. 1836. p. 467. f. 42. O. dorso plano, marginato, supernè imbricato; squamis subæquali- bus lævibus; squamd majore duplici ad basin cujusque radii , su= OPHIURE. 227 pernè obtecti serie simplici squamarum quadratarum, et lateraliter spinulis longis utrinquè ternis aut quaternis armati. Habite les côtes d'Angleterre. — Larg. du disque, 3 lignes; long. des rayons, 9 lignes. + 20. Ophiure marguerite. Ophiura bellis. Johnst. Mag. of nat. hist. 1835. p. 595. f. 66. .d orso squamis rotundis sejunctis et tuberculis interslitialibus ad- sperso; absque squamis juxtà basim radiorum; radit depressi su- pernè convexi, squamis ovatis et tuberculis minutis obtusis seriatim interpositis obtecti, necnon spinis lateralibus brevioribus armati. Opliura bellis, Fleming. Brit. anim, 483. Asterias sphærulata. Pennant, Brit. Zool, 1v. 131. pl. 34. f, 2. Turton, Brit. Faun. 141. Asterias aculeata. Stew. Elem, 1. 401. Fleming. Edinb. Phil. Jour. vrr. 298. Habite les côtes d'Angleterre, — Diamètre du disque, 6 lignes; larg. des rayons, 18 à 24 lignes, + 21. Ophiure cordifère. Ophiura cordifera. O. disco supra squamoso-imbricato, squamis mazimis radiis obversis duplicato-pectinatis decem, lateribus lunato et subquinque-cordato; radiis parum elongatis, semiteretibus, p apillis laterum binis majo- ribus. Bose. Hist. nat. Vers. 2, tab. 16. f. 3, Stella lateribus lunatis. Link, Stell, f. 48. tab. 22. n° 35. Stella marina scolopendroides lævis, Rumph. Mus. tab. 15. f. C. Asterias cordifera. Delle Chiaje, Mém. an, s. vert. 2. p, 358. tab; 20. Î. 12. Habite la Méditerranée, à Naples. [M. Delle Chiaje décrit dans son ouvrage (1. c. p. 359. tab. 21. f. 7) sous le nom d’Asterias Tenorii | une petite Ophiure à trois branches qu'il n’a trouvée que deux fois dans les trous de l'éponge officinale , mais qu'on pourrait croire fondée sur des individus jeunes et incomplets d’une autre espèce. Plus tard, dans son 3° vol. p. 79, il annonce en avoir trouvé des variétés à 4, 7 bras, à 4. épines et à disque lobé.] + 22. Ophiure de Férussac. Ophiura Ferussaci. O. disco orbiculari 5-lobato, radiis squamulis imbricatis bülobatis; spinulis longissimis 9g-fariis, Asterias Ferussacii. Delle Chiaje. 1, ce, 3. p. 79. tab. 34. f. 12. Habite la Méditerranée, à Naples, 1). 228 + 23. HISTOIRE DES RADIAIRES. Ophiure de Cuvier. Ophiura Cuvierir. O. disco orbiculari subquinque lobato, radii squamulis subimbricatis trilobatisve, spinis septem-fariüs inæqualibus. Asterias Cuvierit, Delle Chiaje. L ce. 3, p. 79. tab. 35. f, 17. Habite la Méditerranée, à Naples. + 24. Ophiure noctiluque. Ophiura noctiluca. Viviani. Phosphor. mar. 1805. p. b. tab. r. f. 1-2. Habite la Méditerranée, Espèces fossiles. + 1. Ophiure spécieuse. Ophiura speciosa. Münster. + à. +4 O. disco nudo? brachiis lineari lanceolatis, scutis inferioribus octogo- nis, tentaculis ovatis geminatis, aculeis subulatis tri-vel quadrifa- riis diametro transversali radii longiores. Goldfuss. Petref, 1. p. 206. tab. 72. f. 4. Oplhiurella speciosa. Agassiz, Mém, soc. d’hist. nat. Neufchätel. 1836. P. x 92. Fossile du calcaire lithographique des montagnes d’Eiss{adt, et rare-. ment dans celui de Solenhofen. Ophiure carénée. Oplüura carinata. Münster. O. disco nudo, brachis subulatis, scutis carinatis, carina dorsali gibbosa , aculeis acicularibus diametro transversali radii longi- tudine æqualibus. Goldf, Petreï, 1. p. 206. tab, 72. f. 6. Ophiurella carinata, Agassiz. |. c. Fossile du calcaire lithographique de Soïenhofen. Ophiure antique. Ophiura prisca. Münster. O. disco scutato, brachiis subulatis sulteretibus brevibus inermibus, seutis inferioribus subhexagonis, tentaculis ovalibus seriatis. Asteriacites ophiurus. Schlot. Petref. p. 325. tab. 29. f. 6. Ophiura prisca, Goldf, Petref. 1. p. 207. tab. 72. £ 7. Acroura prisca. Agassiz. |, ©. p. 193. Fossile du Muschelkalk de Bayreuth. Ophiure cuirassée. Oplüura loricata. Goldf. Petref. L. p. 207. tab. 92: UE O, disco utrinque seutato, brachüis lanceolatis subteretibus brevibus inermibus, tentaculis.... OPHIURE. 229 Asteriacites scutellatus. Blumenb. Spec. Archæol. p. 24. tab. 2. f TO. V. Albert. die Gebirge d. Wurtemberg. p. 77-87. Ophiura scutellata. Bronn. Lethæa. p. 157. tab. xr.f, 23. Aspidura loricata. Agassiz. 1. c. 193. Fossile du Muschelkalk de Wurtemberg. + 5. Ophiure d'Egerton. Ophiura Egertoni. Vroderip. Trans. geol. Soc. 2. Ser. V. p. 174. pl. 12. 5. O, radis tereti-subulatis, articulis supernè subtrilobatis, disco sub- plano, subpentagono, rotundato. Ophiurella Egertoni. Agassiz. |, e. Fossile du Lias de Lyme Regis, + 6.Ophiure de Miller. Ophiura Milleri. Phillips. Geology of Yorkshire. pl. 13. f. 20. Ophiurella Milleri, Agassiz. Mém. soc, sc, nat. Neufch. 192, Fossile du Lias de l’Yorkshire. +7. Ophiure ...... Ophiura. Williamson. Mag. of. nat. hist. 1836. p. 426. £. 64. Cette espèce, trouvée dans la même localité que la précédente, en diffère, parce que la base de chaque rayon est protégée par deux fortes écailles représentant ensemble la forme d’un cœur ; elle en diffère surtout par l’arrangement ‘des plaques dorsales des rayons qui, dans l’une et l’autre, forment bien trois séries longitudinales; mais, tandis que dans l'Ophiure de Miller la rangée du milieu’est deux fois plus large que les rangées latérales, le contraire a lieu dans celle-ci. + 8. Ophiure d'Agassiz. Ophiura Agassiz. O. brachiis rotundatis, brachiorum latera squamis arcuatis brevibus obtecta; ventralis faciei squamæ utrinquè emarpinate, litteræ X formam referentes; ex ore pentagono versus marginem quinque radii bifidi prodeuntes. Acroura Agassiz. Münster. Beiträge zur Petref, 1839. p. 87. tab, xr. (222: Fossile du Muschelkalk. — Le disque est large de 3 lignes, et les bras larges de 273 de ligne doivent avoir eu environ 10 lignes de longueur, 530 HISTOIRE DES RADYAIRES; ASTÉRIE. (Asterias.) Corps suborbiculaire, déprimé, divisé dans sa circon- férence en angles , lobes ou rayons disposés en étoiles. Face inférieure des lobes ou des rayons munie d'une gouttière longitudinale, bordée de chaque côté d'épines mobiles, et de trous pour le passage de pieds tubuleux et rétractiles. Bouche inférieure et centrale , dans le point de réunion des sillons inférieurs. Corpus suborbiculare, depressum, ad periphæriam stel- latim angulatum, lobatum , vel radiis divisum. Inferna superficies loborum vel radiorum sulco longitu- dinali exarata; marginibus spinis mobilibus et serialibus instructis, foraminibusque numerosis serialim pertusis. Os inferum, centrale, in commissur& canalium inft- morum. OBservaTIONs. —On donne vulgairement le nom d’Ætroiles de mer aux animaux de ce genre, parce que leur circonférence offre des angles ou des lobes disposés en rayons divergens, de la même manière qu’on représente une étoile. Leur corps est orbiculaire, déprimé, un peu convexe en des- sus, aplati en dessous, et couvert d’une peau coriace, plus ou moins granuleuse ou tuberculeuse, mobile dans tous ses points. Leur face aplatie ou inférieure présente autant de gouttières longitudinales qu’il y a d’angles ou de rayons autour du corps de l'animal. Ces gouttières, régulièrement disposées en étoiles, partent de la bouche qui est placée au centre de leur réunion, et vont aboutir à l’extrémité des rayons, après les avoir tra- versés dans leur longueur. Le long de chaque gouttière, on remarque sur les deux bords plusieurs rangées d’épines courtes, gréles, mobiles, qui souvent sont si nombreuses, que Réaumur en a compté jusqu'à mille cinq cent vingt pour une même Étoile. Outre ces nombreuses épines, les Astéries sont pourvues, le ASTÉRIE. 231 long et près des bords de chaque gouttière, d’une quantité in- finie de petits trous pour le passage des tubes rétractiles que l'animal fait sortir lorsqu'il est dans l’eau, et qui, comme au- tant de petits pieds, lui servent à se fixer, ou à ses mouvemens de déplacement. Ils font Foffice de suçoirs mobiles ou de ven- touses, et l’animal les fixe au besoin sur les corps matins pour s’y attacher ou pour se mouvoir. Outre ces pieds tubuleux et contractiles qui garnissent infé- rieurement les bords de la gouttière de chaque rayon, le dos des Astéries est muni d’une multitude de tubes contractiles, plus petits encore que les pieds, tubes qui sortent, comme par faisceaux, entre les tubercules ou les grains dont la surface dorsale est hérissée. Ces petits tubes sont l’organe respiratoire de ces animaux ; et, en effet, c'est par leur voie que l'eau est admise dans la cavité du corps, ou du moins dans un organe particulier et vésiculaire qui la reçoit, et c’est par la même voie qu’elle en sort, lorsque l'animal contracte sa peau dorsale. (V. Reaumur, Mémoires de l’Académie des sciences, an. 1710 }. Ainsi les Astéries irspirent l’eau en dilatant leur peau dorsale, et l’expirenten la contractant. La bouche, située constamment au centre de da face infé- rieure de l’4stérie, communique presque immédiatement avec l’estomac qui est pareillement au centre et fort court. Cette bouche est armée de cinq fourches osseuses, qui paraissent agir en se resserrant toutes ensemble sur le centre de l’ouverture. Outre ses fonctions directes et essentielles, la bouche sert aussi d’anus, le canal intestinal n'étant qu'un cul-de-sac extré- mement court, qu’un estomac assez vaste, augmenté latéralement par cinq paires de cæcum allongés et pinnés, qui accroissent les moyens digestifs. Ainsi, il y a dix cœcum allongés et pinnés, deux dans chaque rayon, qui partent des côtés de l’estomac, et qui s'étendent dans les trois quarts de la longueur du rayon. Pour donner plus de fermeté à chaque rayon et maintenir les organes intérieurs, la nature, par uve sécrétion de matière Pierreuse, à produit dans la longueur de chaque rayon un as- semblage longitudinal de petites pièces pierreuses jointes les unes aux autres, ct qui forment par leur disposition une colonne creusée d’un côté en coulisse, On a donné, par une fausse ana- 232 HISTOIRE DES RADIAIRES. logie, le nom de colonne vertébrale à cet assemblage d’osselets pierreux. Ce n’est cependant point un organe de mouvement, c’est-à-dire destiné à fournir des points d'appui aux muscles. Il ne produit jamais de côtes, et ne donne point de gaine à une moelle épinière. Ainsi cet enchaînement de pièces pierreuses, tout-à-fait analogue à celui de l'axe articulé et pierreux des ÆEncrines, n'a rien de comparable à la colonne vertébrale des animaux à vertèbres. Le chyle ou le produit de la digestion, dans les Astéries, pa- raît reçu dans des canaux vasculaires très déliés, qui naissent des cœcum, ou des petits mésentères qui accompagnent ces cœcum. Ces pelits vaisseaux chyleux se réunissent ensuite pour former dix vaisseaux principaux qui règnent dans l'épaisseur et la longueur de chaque mésentère, et vont aboutir à un vais- seau circulaire et commun qui entoure la bouche. Un autre vaisseau circulaire forme avec le premier, autour de la bouche, un plexus. Il en naît quelques troncs particuliers que nous ne suivrons pas ici, et, en outre, d’autres vaisseaux qui portent le fluide nourricier dans la cavité du corps, et probablement dans le voisinage de l’organe respiratoire, où ce fluide va recevoir l'influence de la respiration, pour être ensuite reporté vers les points du corps qu’il doit nourrir. Quoiqu'il soit tres difficile, peut-être même impossible de suivre la marche du fluide essentiel de l’Astérie, depuis l'instant où il est formé par la digestion et absorbé par les plus petits vaisseaux, jusqu’à celui où il arrive aux parties qu'il nourrit, aucune observation n’a pu coustater que ce fluide subisse une véritable circulation, que ses portions non employées revinssent au même point d’où elles sont parties. Ainsi, 1l ne faut pas con- fondre le transport d’un fluide dans des vaisseaux qui le con- duisent en différens lieux, avec les mouvemens d'envoi et ceux de retour qui constituent la circulation. Les Astéries sont sujettes à perdre un ou plusieurs de leurs rayons par divers accidens auxquels elles sont exposées; mais elles ont la faculté de les régénérer. Elles repoussent même avec tant de promptitude leurs parties perdues, que dans rété deux ou trois jours suffisent pour reproduire les rayons qui leur manquent, Ce qui est bien plus remarquable, c'est que ASTÉRIE. 233 ceux des rayons qui ont élé entierement détachés par quelque accident, repoussent eux-mêmes à leur origine d’antres petits rayons, et deviennent une Astérie complète, semblable à celle dont ils proviennent. Une simple portion de rayon détachée ne jouirait pas de cet avantage. Ces Radiaïres jouissent d’une irritabilité exquise dans leurs parties molles intérieures, comme on le voit par la célérité avec laquelle elles retirent leurs pieds à l'approche d’un corps quel- conque, et par la contraction de leur peau, lorsqu'on les presse entre les doigts, On peut néanmoins leur couper un rayon, sans qu’elles offrent aucun signe qui montre qu'elles en soient af- fectées; ce qui prouve qu'elles ne sont qu'irritables, et non sen- sibles. La peau supérieure ou du dos des Astéries est, pour l’ordi- naire, différemment colorée selon les espèces: elle est rouge dans quelques-unes, violette ou bleue dans quelques autres; et, dans d’autres, elle est orangée, jaunâtre, roussâtre, ou de cou- leur moyenne entre celles-ci. La surface inférieure des Astéries varie moins pour la couleur; elle est ordinairement d’un blanc jaunâtre. Les Astéries se nourrissent de vers marins, de petits crabes, et même de petits coquillages. (1) Le genre des Astéries est nombreux en espèces, et très dif- ficile à diviser en sections. On ne peut faire usage pour cet ob- jet dela considération du nombre des angles ou des rayons, sans s'exposer à rompre des rapports, et l’on sait en outre que dans presque toutes les espèces le nombre des angles ou des rayons varie dans différens individus, quoique dans des limites détermirables. Pour faciliter l'étude des espèces, j'emploie une considération quelquefois un peu embarrassante ou équivoque, mais qui me (1) On voit souvent des Astéries communes occupées à su- cer un Mollusque encore vivant dans sa coquille, la Mactre li- sor, par exemple; dans ce cas, l’Astérie gonfle et fait saillir au dehors sa membrane stomacale qui enveloppe en partie la co- quille et pénètre même entre les valves. ND 934 HISTOIRE DES RADIATRES. paraît plus propre à la conservation des rapports, que celle que l'on trouve dans le nombre des rayons; la voici: 1° Astéries scutellées : corps à angles, lobes ou rayons.courts, et dont la longueur n'excède point celle du diamètre du disque. 2° Astéries rayonnées: corps à rayons allongés, et dont la longueur excède éminemment celle du diamètre du disque. [ L’Anatomie des Astéries, sans être complètement connue, a cependant fait de notables progrès depuis Lamarck. C’est sur- tout le bel ouvrage de Tiedemann sur l'anatomie des Echino- dermes (1816) qui a contribué à faire connaître davantage l’or- ganisation de ces animaux. Quelques années plus tard, M. Delle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres du royaume de Naples, s’oc- cupa de ce même sujet, et il contesla formellement la significa- tion des prétendus nerfs observés par Spix, et la valeur des ex- périences galvaniques de cet auteur. M. de Blainville, de son côté, déclara en 1834 n'avoir pu s'assurer de l'existence d’un système nerveux dans les Astéries. Nous pourrions nous-même ajouter notre témoignage négatif sur cette question, et cepen+ dant Tiedemann, tout en reconnaissant que des ligamens fibreux ont pu être pris pour des nerfs par ses prédécesseurs , prétend avoir reconnu un véritable cordon nerveux entourant la bouche et envoyant des rameaux dans les bras. M. Ehrenberg, en 1834, a prétendu reconnaître de véritables yeux chez l’Asterias violacea: ce sont des points d’un rouge vif situés à la face inférieure de l'extrémité des rayons, et aux- quels, dit-il, on peut facilement voir aboutir un filet nerveux courant le long du rayon et renflé à l'extrémité. L’œil ou le point rouge ainsi placé en dessous, se trouve ramené en dessus pour servir à la vision par le redressement de l'extrémité du rayon. Le même observateur a vu une circulation intérieure dans les tubes contractiles du dos, lesquels sont aussi pourvus de cils vibratiles en dehors. . La circulation des Astéries, déjà admise et décrite par Tiede- mann et par d’autres naturalistes, a été dernièrement l'objet d’un travail de M. Volkmann. Suivant cet observateur, il y a dans ces animaux trois cercles vasculaires: le premier immé- ASTÉRIE, 235 diatement autour de la bouche; le second, sur les pièces os- seuses de l’armure dentaire; le troisième et le plus considérable fixé sur la paroi dorsale de la cavité intérieure, comm l’ a re- présenté Tiedemann. Le cœur, admis aussi par Tiedemann, est une vésicule membraneuse allongée, allant du cercle vasculaire dorsal au premier cercle entourant la bouche ; il a des fibres musculaires bien visibles; mais il ne montre point de pulsations, même dans l’animal vivant. M. Volkmann suppose néanmoins que le fluide nourricier passe de ce cœur dans le premier cercle vasculaire, et de là dans les branches envoyées par ce cercle à chaque rayon, et dans les rameaux arrivant à chaque pied ou tentacule dans l’intérieur desquels ils pénètrent. Ces pieds, en vertu de leur contractilité, agissent comme autant de cœurs veineux pour faire revenir le sang par des rameaux aboutissant à un vaisseau centrai qui de chaque rayon vient se rendre au deuxième cercle vasculaire, d’où partent degros troncs de communication qui se rendent au troisième cercle vasculaire. Ce dernier cercle s’abouche de part et d’autre dans le cœur; et ainsi se trouve complété le circuit. On sait depuis long-temps que les ovaires sont des faisceaux de tubes ovigères très nombreux, logés dansles angles entre la base des rayons; mais ce n’est que depuis très peu de temps que M. Sars a fait connaitre des particularités fort curieuses sur le développement de l’Æsterias sanguinolenta, qui se montre d’abord sous une forme totalement différente de celle qu’elle doit avoir plus tard. (Voy. la note p. 257) M. de Blainville a d visé les Astéries en six sections ou sous- genres de cette manière : A. Espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence ; les angles étant fissurés (les OREILLERS): ex. À. discoïdea. Lamk. n. 7 =. 4. pen- ! tagonula Lamk. n. 0. B. Espèces pentagonales, minces et comme membraneuses (genre Palmipes Link —Jles Parmasrerres): ex. 4. membranacea Lamk. n. 19.—4. rosacea Lamk. n. 19 — À. calcar Lamk. n. 17, etc. 236 HISTOIRE DES RADIAIRES, C. Espèces quinquelobées et non articulées à la circonfé- rence : ex. A. minuta Lan. D. Espèces pentagonales et plus ou moins lobées et arti- culées à leur circonférence (les Scurasrértes ou PrarasrÉries) : ex. 4. tessellata Eamk. n. 1 — 4. punctata Lark n. 2, etc. E. Espèces profondément divisées en cinq rayons ( les PEnNTAsrÉRIES) : ce genre est subdivisé en trois grou- . pes suivant que les rayons sont : — 1° triangulai- res déprimés et articulés sur les bords (genre Astro- pecten Link; Crenaster Luid) : ex. 4. arantiaca Lam. n, 31, À. calcitrapa Lam. n. 32, etc. — 2° Ou que les rayons sont triangulaires assez courts et arrondis en dessus : ex. 4. rubens Lam. — 4. glacialis, ete. — 3° Ou que les rayons sont longs, étroits, et souvent rétrécis à leur origine : ex. 4. variolata Lamk. n. 36, etc. F. Espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six (les SoLasrÉRIES) : ex. 4. tenuispina Lamk. n. 27. — À. endeca Linn. — À. papposa Linn. — 4. helianthus Lamk n. 29, etc. M. Nardo (Isis 1834) a proposé de diviser les Astéries dans les trois genres Srecrarra (4. aranciaca — A. calci- trapa) ; — STELLONIA (A. rubens — A. glacialis); — As- TERINA (4. exisua — A. minuta ); — AnseroPoDA (4. membranacea — À. rosacea), ex — Linkia (4. lævigata — A, variolosa). M. Agassiz plus récemment (Mém. soc. sc. nat. de Neuf- châtel 1836) adoptant en partie les genres établis avant lui, mais sans avoir égard au nombre des rayons, divise les Astéries en neuf genres, savoir : 2. Asrerras ( Astropecten Link. — Crenaster Luid. — Pentasterie Blainv. — Stellaria Nardo) ayant le corps en étoile; la face supérieure tesselée, et les rayons déprimés, ASTÉRIE. 237 bordés de deux rangées de larges plaques portant de pe- tites épines : ex. — À. aranciaca,—À. calcitrapa. 2. CoELAsrER Ag. qui diffère du précédent en ce que la cavité intérieure est circonscrite par des plaques dispo- sées comme celles des Oursins au sommet desquelles on aperçoit une étoile d'ambulacres. Ce genre se rapproche donc par son organisation de la famille des Crinoïdes, tan- dis que sa forme est celle des vrais Astéries ; une seule es- pèce fossile C. Couloni Ag. 3. Gonrasrer Ag. (Scutastérie ou Platasterie Blainv.), ayant le corps pentagonal, bordé d'une double série de larges plaques qui portent des épines, et la face supérieure noueuse : ex. À. tessellata Lamk. — 4. equestris Lin. etc. 4. Orxivrasrer Ag., à corps en étoile, finement tesselé sur toute sa surface; sillons inférieurs très étroits: ex. Asterias ophidiana Lamk. 5. Livxra Nardo, à corps en étoile ; à rayons tuber- culeux et allongés montrant la peau poreuse dans les in- tervalles des tubercules : ex. 4. vartolata Lamk. 6. Srezconra Nardo (Pentastéries en partie et Solasté- ries Blainville). Ayant le corps en étoile, entièrement couvert d’épines plus où moins saillantes : ex. 4. rubens, — 4. glacialis, — A. endeca, — A4. papposa, — 4. helianthus, etc. 7. AsreriNa Nardo (Asterie, section CO. Blainv. — Pen- taceros Link.), dont le corps pentagonal, recouvert d'é- cailles pectinées, est bombé à la face supérieure, et présente des sillons profonds à la face inférieure : ex. 4. minuta. 8. Parmires Link (Palmasterie. Blainv. — Anseropoda Nardo), à corps pentagonal, très déprimé, mince, mais membraneux sur ses bords : ex. 4 membranacea. 9. Curcira Ag. (Oreiller Blainv.), agant le corps penta- gonal, fendu aux angles , et les tégumens: granuleux : ex. A4 discoidea.] F. D. 238 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. * Corps scutelle. 1. Astérie parquetée. Asterias tessellata. (1) A. camplanata, pentagona, utrinque tesséllata : tessellis subgranula- tis; margine articulato. An Asterias granularis ? Gmel. p. 3164. (A) Tessellis minutissimè granulosis, (A. granularis. Blainville.) Penftagonaster regularis, Linck. St, p, 20, t, 13. f. 22. Encycl. pl, 96. Mull. Zool. Dan. t. 92. Seba. Mus, 3. t. 6. f. >-8. eth. 8.f, 4. tévans Be Me Mus. n° (B) Tessellis lævibus, planulatis, Mus. n° (C) Tessellis convexis subglobosis, graniformibus. Link, St.t.24. f, 39. Encycl, pl. 97. f. 1-2. (D) Tessellis dorsi subpapillosis : papillis conico-cuspidatis. Linck. St. t. 23. f. 37. Encycl. pl. 98. f. 1-2, Seba. Mus. 3. t. 6. f, 9-10. (x) Les six premières espèces de Lamarck, avec les 12°, 13°, 14°, 15°, 16°, appartiennent à la division des ScurasTÉRIES ou PLarasréries de M. de Blainville, comprenant « les especes pen- tagonales et plus ou moins lobées et articulées à leur circonfé- rence. » M. de Blainville rapporte à cette même division les espèces suivantes : 1, a. Asterie oculée. Asterias oculata. Link. Stell. Mar. tab, 23. f, 11. Pennant. Brit, Zool. tab. 307. f. 56. Habite la mer du nord et la Manche. 1. b. Astérie de Seba. Asterias Sebæ. Blainv. Seba. Mus. 3. pl. 8. n° 1. 1. ©. Astérie de Linck. Asterias Linchit. Link, Stell, Mar, tab. 7. n° 8, ASTÉRIE. 239 * Goniaster, Agassiz. Prodr. Echin, Mém. Neufck, p. 191. * Blainv. Man. d’actin, p. 238. pl. 23. f. 4. Habite les mers d'Europe, d'Amérique et des Grandes-Indes, Cette Astérie est remarquable par sa forme simple, par ses angles courts, par le bourrelet articulé de ses bords, et par les nombreuses va- riétés qu’elle présente. [ Gn doit reconnaître avec M. de Blainville que la variété A con- stitue une espèce distincte. ] 2. Astérie ponctuée. Asterias punctata. A. pentagona, inermis, utrinque tessellata; tessellis dorsi sinuato= angulis, punetatis; margine articulato. Mus. n° Habite.... les mers australes ? Péron et Lesueur. Cette espèce avoi- sine la précédente par ses rapports, et néanmoins en est très dis- tincte. 3. Astérie cuspidée, Asterias cuspidata. A. pentagona, inermis, utrinque tessellato-granulata; angulis por= rectis, longis, angustis, cuspidiformibus; margine articulato. Mus. n° Habite.,... les mers australes ? Péron et Lesueur, Celle-ci appro- che aussi de lAstérie parquetée par ses rapports; mais on l'en distingue au premier aspect par ses angles prolongés en longues pointes comme des cornes droites ou des rayons. 4. Astérie pléyadelle. Æsterias pleyadella. A. inermis, pentagona, quinqueloba, utrinque tessellata : tessellis om- nibus granulatis; dorso ad interstitia tessellarum foraminulato. Mus. n° Habite,... Les mers australes ? Péron et Lesueur. Petite Astérie très distincte des autres espèces, et néanmoins rapprochée de l’As- térie parquetée par ses rapports, Elle a à peine un pouce de dia= mètre, et offre cinq lobes coniques assez égaux, Ses bords se composent de deux rangs de pièces granuleuses comme celles de ses parquets, et son dos est piqueté, >. Astérie ocellifère, Asterias ocellifera. A. inermis, pentagona; angulis porrectis, corniculatis dorso CON— vexo, orbulis granulatis ocellato. Mus. n° Habite... les mers australes ? Péron et Lesueur. Belle espèce bien distincte des précédentes et qui y tient cependant par ses rapports. 240 HISTOIRE DES RADIAIRES. Dans l’état sec, elle n’est plus que blanche ; mais M, Lesueur as- sure qu’elle était d’un beau rouge dans l’état frais. G. Astérie vernicine. Asterias vernicina. A. inermis, pentagona, subtessellata, vernicinà splendore undiquè in- dutä; margine articulato mutico. Mus. no Habite.... les mers australes? Péron et Lesueur. C’est encore une espèce voisine de l’'Astérie parquetée par ses rapports, et qu'il faut en distinguer. 7. Astérie discoïde. Asterias discoïdea, (1) A. inermis crassissima, pentagona; angulis brevibus apice bifidis; pa- ginä inferiore tessellato-granulatä, Encyel. pl. 97. f. 3. pl. 98. f, 3, et pl. 99, f, 1. * Culcita. Agassiz, ]. c. * Blainv. Man. d’actin. p. 237. pl. 28. £. r. Mus. do Habite.... Espèce singulière, très remarquable, et qui tient à l’As- térie parquetée par ses rapports. Elle est pentagone, presque or- biculaire, à angles forts, et devient extrêmement épaisse et pesante. Ses angles sont bifides au sommet, par le prolongement des gout- tières inférieures jusque sur une partie du dos. Le dessous de cette Astérie est parqueté de pièces finement granuleuses, chargées d’autres grains plus gros, Son dos est convexe, presque lisse, obs— curément réticulé par des nervures, et muni de tubercules coni- (x) L’Astérie discoïde et l’Astérie pentagonale n°9 « font partie de la division des Orrirrers de M. de Blainville, com- prenant les espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence, les angles étant fissurés. » A cette même division appartiennent aussi les deux espèces suivantes : + 7.a. Astérie lune. Asterias luna Einn. Gmel. Syst. nat, p. 3160. no 1. + 9. b. Astérie granulaire. Asterias granularis. Linn. Retzius. Nouv. mém. acad, Stockh. 1785. Gmel, Syst. nat. p. 3164. no 28. Linck. Stell. Mar, p. 20. tab. 13. f, 22. Cette espèce correspond à la variété A de l'espèce n° x de Lamarck. ASTÉRIE. 241 ques, petits, groupés par espaces et rares. Cette Astérie a l’aspect d’un gâteau, d’un diamètre de 14 à 18 centimètres. 8. Astérie exiguë. Asterias exigua. (1) A. minima, pentagona, simplicissima; dorso convexo, minutissimè poroso; infernd superficie concavä papillos. Pentaceros plicatus et concavus. Linck. St. 25. tab, 3. no 20, Seba. Mus. 3. tab. 5. f, 13-15, Encycel. pl. 100. f. 1-3. An Asterias minuta? Gmel. p. 3164. * Asterias minuta. Blainv. Men. d’actin. p, 238. * Asterina minuta, Nardo, Agassiz. I. €, Habite les mers d'Amérique, ete. Mon cabinet.— C’est la plus petite des Astéries connues ; elle n’a guère que 1 à 3 centimètres de lar— geur. [ M. Delle Chiaje (Mem. sul. an. s. vert. t, 2.p. 355. pl. 18. f. 1) rapporte avec doule à l’espèce de Lamarck une petite Astérie qu’il a observée à Naples, et qu’il caractérise par ses écailles dorsales pectinées, épineuses, à huit dents, et par ses écailles ventrales à trois dents.] 9. Astérie pentagonule. 4stertas pentagonula. A. inermis, orbiculato-pentagona; angulis brevibus, reflexis, emargi- natis : paginæ inferioris canaliculis latis, ad margines articulato- plicatis. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Péron et Lesueur. Cette espèce sin- (1) M. de Blainville prend l’Astérie exiguë, qu’il nomme 4s- tertas minuta, pour type de sa troisième division, comprenant « les espèces quinquelobées et non articulées à la circonfé- « rence. » Il rapporte à la même division les espèces suivantes : ‘F 8°. Asterie gibbeuse, Asterias gibbosa. Pennant. Brit. Zoo!. 4. n. 62. Pentaceros gibbus plicatus. Link. Stell. Mar. p. 25. f. 3. n° 20. + 8”. Astérie gentille. 4sterias puichella. Blainv. Faun, fran. — Man. d'actin. p.238. pl. 23. f. 3. Habite la Méditerranée, — Précédemment confondue avec l'A, mis nula, Tome IT, : 16 242 HISTOIRE DES RADIAIRES. gulière ne tient nullement à l’Astérie parquetée par ses rapports, et néanmoins elle est aussi simple, presque discoïde, et n’a que cinq angles courts, réfléchis en dessus. Son dos est aplati, non parqueté, couvert de papilies courtes. — Larg., 8 à ro centimètres, 10. Astérie coussinet. Asterias pulvillus. A. lubrica, margine integro mutico. Mull. Zool. Dan. 1. p. 19. tab, 19. Encycel. pl. 107. f, 1-3. Habite les mers de Norwège, Je n’ai point vu cette espèce; mais je dois la mentionner ici, parce que son existence n’est point dou- teuse, [ Cette espèce est placée par M. de Blainville dans la division des Palmastéries avec les espèces 17, 18 et 19.] 11, Astérie pénicillaire. Asterias penicillanis, A, inermis, subtomentosa, dorso convexa, quinque-loba; paginé in- feriore penicillis confertis transversim seriatis rugosd. Link. St. p. 31. tab. 34. n° 57? Stella obtusangula, Mus. n° Habite. ... Elle est du voyage de MM. Péron et Lesueur, et proba- blement elle vit dans l'Océan atlantique. Cette espèce est à peine seutellée; elle a à lobes sublancéolés, émoussés à leur sommet. 12. Astérie équestre. Asterias equestris. A. pentagona, angulis porrectis ; margine articulato : articulis di- gitato-papilliferis; dorso mutico, subverrucoso, obsoletè reticu= lato. Pentaceros planus. Link, St, p. 21. tab. 12. f, 21, et tab. 33. f. 53. Encycl. pl. 1or et 102. * Scutasterias, Blainv. Man. d’actin, p. 238. * Goniaster, Agassiz, 1. c. Mus. n° Habite les mers d'Europe ? Elle est marginée, carénée et articulée en son bord; mais ses écailles marginales portent chacune deux à quatre papilles en forme de digitations, et ses angles sont un peu prolongés en cornes lancéolées, 13, Astérie carinifère. Asterias carinifera. A. pentagona, angulis porreclis; margine aeuleato; dorso carinis quinque-aculeatis muricato, Mus. n° Habite. ... Elle provient du voyage de Pérou et Lesueur, Cette ASTÉRIE. 243 Astérie ressemble tellement à la précédente par son aspect, qu’on pourrait présumer qu’elle n’en est qu'une variété, Cependant, au lieu de papilles digitiformes sur ses scutelles marginales, elle offre une série de piquans simples, et sur son dos on voit cinq côtes tranchantes et spinifères, 14. Astérie obtusangle, Asterias obtusangula. A. crassa, depressa, quinqueloba; margine tessellis granulosis articu- lato; dorso granis seriatis sublævibus. Mus. no Habite, ... Du voyage de MM. Péron et Lesueur. Par sa forme gé- nérale, elle ressemble à l’Astérie figurée dans l'Encyclopédie (pl. 103); mais ce n’est pas la même, d’après les détails de la figure citée. Cette Astérie est divisée en cinq lobes épais et obtus; porte sur le dos quelques rangées de grains sphériques, lisses, séparés les uns des autres; et offre en ses bords des rangées de plaques gra- nulifères, convexes, presqu’en forme de fraises, — Larg., 15 ou 16 centimèlres. 15, Astérie réticulée. Aséerias reticulata. 4. quinqueloba, maxima, crassa; dorso reticulato, aculeis muricato, centro turgido. Asterias reticulata. Lin. Link. St. t, 23 et 24. no 36. t. 41 et 42. n° 72. Seba. Mus. 3. tab, 7 et 8. n° x. Encycl. pl, 100. f. 6. 7. 8. * Scutasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 238. * Goniaster, Agassiz, 1, c. 2. Eadem quadrilobata. Rumph. Mus. t. 15.f. D. Link, St. t, 31 f. 51. Mus. n° Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Cette espèce n'est point rare, devient fort grande, épaisse, à dos réticulé, hérissé de pointes courtes, irrégulièrement renflé au centre. Ses lobes, au nombre de cinq et rarement de quatre ou de six, sont coniques et épineux ou dentés sur les bords. Sa face inférieure est finement granuleuse, avec des paquets séparés de papilles très courtes, iné- gales. Elle acquiert 20 à 26 centimètres de largeur. 16, Astérie couronnée. Asterias nodosa, A. radis quinque carinatis, aculeato-muricatis; margine mutico. Asterias nodosa, Lin. 16, 244 HISTOIRE DES RADIAIRES, Rumph. Mus. tab, 15, f. A. Linck. Tab, 2 et 3, n° 3. tab. 26. F, 41, Eneycl. pl. 105, * Scutasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 238. * Goniaster. Agassiz. 1. c. 2. Eadem ? Liuck. St, tab. 25. n° 40. 3. Eadem ? Linck. St. tab. 7. n° 8. Seba. Mus, 3. tab. 7. f. 3. Encycl. pl. 106. f, r. Mus. n° Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette belle Astérie est fort re- marquable par les épines fortes, cuspidiformes ou glandiformes qui couronnent le dos de son disque, et qui règnent le long de ses carènes dorsales, Tantôt ces épines sont toutes très droites ou verticales, et tantôt elles sont diversement inclinées. [Les 1rois espèces suivantes de £amarck, 4. calcar , 4. membranacea ei À. rosacea avec l’Asterias pulvillus (n° 10) constituent la division des Palmasteries de M. de Blain- ville (genre Palmipes de Link) comprenant les espèces pen- tagonales minces et comme membraneuses.] 17. Astérie éperon. Asterias calcar. A, orbiculato-angulata supernè convexa, vermiculis brevibus textu- rata; infernä superficie papillis cylindricis echinulata. 2 RCE ) (a) Ast. calcar quinque-angula. (b) 45e. calcar hexagona. Mus. n° (c) Ast, calcar octogona. Mus. n° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; Port du Roi-Georges. Pé- ron et Lesueur. On est tenté, à l'aspect des variétés de cette Asté- rie, de les considérer comme appartenant à trois espèces différen- tes. Elles offrent effectivement des différences assez remarquables dans leur forme générale ; mais les caractères de leurs surfaces, en dessus et en dessous, sont à-peu-près les mêmes dans toutes ces va- riélés. Cette Astérie est rouge-violette, brillante de couleurs, et ressemble à une fleur lorsqu'elle est vivante. 18. Astérie patte-d'oie. Asterias membranacea. A. complanata, submembranacea , utrinque tuberculis subhispidis granulosa; angulis quinque amplis acutis; disco dorsali squa= mos0, ASTÉRIE. 249 Asterias membranacea. Retz. Ins. Nouv. mém. acad. Stock. 1983, Gmel. Syst. nat. p. 3164. Palmipes, Link. St. p.29. tab. r. n° 2. * Palmasterias. Blainv. Man. d'actin, p. 237. pl. 23. f. 2. * Anseropoda. Nardo, * Palmipes. Agassiz. I. c. Mus. no ; Habite la Méditerranée. Celle-ci et la suivante sont extracrdinaires par leur grand aplatissement et leur peu d’épaisseur. 19. Astérie rosacée. Asterias rosacea. A. complanata, submembranacea, utrinque tuberculis mintmis €Ë subhispidis granulosa ; lobis obtusis brevissimis ; disco dorsalr nudo. Encycl. pl. 69. f. 2-3. 2. Var, lobis senis. Mus. no 3. Far. lobis quindenis, Mu. », Habite. ... Quelque voisine que soit cette Astérie de la précédente par ses rapports, elle me paraît s’en distinguer constamment par la forme de ses lobes et par le défaut d’écailles au centre et sur les côtes de son disque dorsal. Effectivement, la surface supérieure ou dorsale de l’Astérie rosacée n'offre partout que de petits tuber- cules, tous semblables, qui lui donnent l'aspect d’une peau de chagrin, La variété 3 est fort grande et singulièrement remarquable, ayant 15 lobes courts, qui la font ressembler à une rose des vents. [Les quatre espèces suivantes ; avec l’Astérie fine épine, n.27,et les Astérie sableuse, n. 40, et 4. du Senegal, n. 42, constituent la division des SosAsTÉR1ES de M. de Blainville comprenant «les espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six » mais qui de l'aveu de l'auteur lui-même est artificieile et comprend des espèces de structure différente. | 20. Astérie héliante. Asterias helianthus. A. orbicularis, multiradiata, subtüs concava, papilloso-echinata; pa- pillis seriatis : dorsalibus brevioribus. Encycl, pl. 108-109: 246 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Solasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 242. pl. 23, f, 5, * Stellonia: Nardo. — Agassiz. 1 c. Mus. no Habite. ... Cest une des Astéries les plus singulières et les plus cu- rieuses ; elle est orbiculaire, convexe en dessus, concave en des- sous, et divisée dans sa circonférence en 30 à 36 rayons étroits, rapprochés, arqués, quelquefois un peu enroulés, et hérissés de petites papilles disposées par rangées longitudinales, — Sa largeur est de 14 à 16 centimètres. 2 1. Astérie échinite, Asterias echinites. 4, orbicularis mulliradiata, spinoso-echinata; spinis basi tomento- sis, subarticulatis : dorsalibus validioribus, longioribus et acutio- ribus. :Soland. et Ell. tab. 60 à 62. Encycl. pl. 107. A. B. C. Mus. n° Habite l'Océan des Grandes-Indes, Cette Astérie n’est ni moins sin= gulière, ni moins curieuse que la précédente, et c’est de toutes les espèces connues celle qui est la plus épineuse, Elle est orbicu- laire, discoïde, légèrement convexe en dessus avec le centre un peu enfoncé, et divisée dans sa circonférence en 16 à 20 rayons assez épais et très épineux. Toute sa surface supérieure est muri- quée comme le dos d’un hérisson. La plupart des épines dorsales ont plus de 2 centimètres de longueur. — La largeur de cette As- térie est de 16 à 22 centimèlres, 22, Astérie à aigrettes. Asterias papposa. A, dorso marginibusque penicillis papposis muricata; radis subtride- ais, lanceolatis. Asterias papposa, Lin. Gmel. p. 3160. Tinck. St. tab. 17. f. 28. et tab. 32. f, 52. Encycl. pl. 107. f. 4-5. Seba. Mus. 3, t. 8.f, 5: * Solasterias, Blainv. Man. d’actin. p. 24. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. * Asterias papposa. Johnst. Mag, of nat. hist. 1836. p. 474. f. 69. 2. Eadem minor, disco dorst concavo, Linck. St. tab. 34. f. 54. Encycl. pl. 107. f, 6-7. Mus. n° Habite l'Océan européen et asiatique. Mon cabinet: Cette espèce est fort remarquable et n’est point rare ; elle est roussâtre ou ferrugi- ASTÉRIE, 247 neuse, et a l'aspect d’un petit soleil, ayant 12 à #5 rayons lan- . céolés, moins longs que le diarñètre du disque, 53. Astérie dactyloïde. 4sterias endeca. A. undiquè aculeis minimis, subpectinatis aspera; radiis rovem tor= tuOsiS « “Asterias endeca. Lin. Gmel. p. 3162.° Link. St. tab. 15, f. 26. tab. 16. f. 26. ettab. 17.f, 27. Encycl. pl. 114. et 115. Rumph. Mus. t. 15.1, F. * Solasterias Blainv. Man. d’actin. p. 24. * Asterias endeca, Johnston. Mag. of nat. hist, 1836, p, 299. f- kle * Stellonia. Nardo. — Agassiz. I. c, >. Eadem radis octo. Link. St, t. 14. f, 25. Encyel.pl. 113. f. 5. Habite les mers du nord. Elle est comme irrégulière, à rayons tor= tueux dont le nombre varie de 6 à 9. [ M. Delle Chiaje pense que c’est une monstruosité de l’4. rubens.] * Corps rayonne. [Les espèces de cette divison, moins l’Astérie fine épine, n. 27, l'4. sableuse et VA. du Senegal reportées avec les Solastéries, sont réunies par M. de Blainville dans la divi- sion des PENTASTÉRIES qui comprend «les espèces profon- dément divisées en cinq rayons, » et qui est elle-même partagée en trois sections savoir: la 1 pour les Astéries à rayons triangulaires déprimés et articulés sur les bords (les Astropecten Link ou Crenaster Luid.) telles que les A. aranciaca, n. 31, et À. calcitrapa,n. 32, auxquelles M. de Blainville ajoute les 4. érregularis (Linck. p. 26 tab. 6, n. 13), 4. repularis (Linck. p. 16, tab. 8, n.1), 4. fimbriata (Linck. p. 27, tab. 23 et 24 n. 38) et 4. bispinosa Otto. La 9e section pour les Astéries « à rayons triangulaires assez courts et arrondis en dessus », telles que les 4. ru- bens, n. 28 , À. acuminata, n. 33. À. striata, n. 34, A. gla- cialis, n. 26, À. milleporella, n. 35, 4. mulufora, n. 37, auxquelles M. de Blainville ajoute les 4. vrolacea Linn. et À. spongiosa Fabr, 248 HISTOIRE DES RADIAIRES. La 3° section pour les Astéries ( à rayons longs , étroits et souvent rétrécis à leur origine, telles que les 4. vario- lata, n.36, À. granifera, n. 24, À. echinophora, n. 25, A. bicolor, n. 38, A. lævigata,n. 39, A. cylindrica, n. 41, 4. senegalensis, n. 48, À. subulata, n. 44, A. clavigera, n. 29 et 4. seposita, n. 30, auxquelles M. de Blainville ajoute les A. reticulata Link. p.34. tab. 39. n. 16, 4. phrygiana Linn. et /'Asterias cometa Blainv. espèce détachée de l’Asterias lævigata et caractérisée par le développement excessif d'un de ses rayons.]| 24. Astérie granifère. Asterias granifera. A, radis quinque subteretibus, reticulato-graniferis : grants maj o : ribus pisiformibus. Mus. n° 2. Eadem minor, granis omnibus minimis. Mus. n° Habite.... les mers australes. Péron et Lesueur. Tout le dos et les côtés de cette Astérie offrent une sorte de réseau à mailles arron- dies, dont les bords soutiennent des papilles graniformes, sub- sphériques, lisses comme des perles, les unes fort petites, les autres plus grosses et qui ressemblent à de petits pois, ou à de petites perles, un peu pédiculées, 25. Astérie échinophore. Asterias echinophora. A. radiis quinque subteretibus, undique reticulato-aculeatis; superft- cie poris sparsis pertusä. - Pentadactylosaster spinosus. Linck. St. p. 35, tab. 4, n° 7. Encycl. pl, 119. f. 2-5. Seba, Mus. 3. tab. 7. f, 4. Petiv, Gaz. t. 16.1, 6. Mus. n° Habite les côtes de la Virginie. Espèce tranchée et très distincte par ses caractères. Elle est petite, partout hérissée de piquans soute- nus par des nervures en réseau, 26. Astérie glaciale. Asterias glacialis. (x) A. radiis quinis longis, tortuosis, costalo-angulatis; coslis verrucoso- aculeatis dorsalibus subtribus. a — (1) EM. Deile Chiaje réunit comme simples variétés à l'4ste- ASTÉRIE, 249 (A) A. glacialis cancellata : radiis longissimis, dorso bicostatis; ner- vis transversis muticis. Sol echinatus cancellatus, Linck. St. p. 33. tab. 38. et 39. Encyel. pl. 117 et 118. * _Asterias echinophora. Delle Chiaje. 1. c. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. Mon cabinet. (B) À. glacialis angulosa : radiis crassis, angulatis, dorso tricostatis; nervis transversis obseletis, Asterias angulosa. Mull. Zool. Dan. 2, p. r. tab. 4r. Encycl. pl. 119, f. 1. Mus. n° Habite la Méditerranée et l'Océan boréal. Comme on l’a fait, je rap- porte à cette espèce, deux Astéries qui présentent entre elles d’assez grandes différences, et qui probablement ne sont que des variétés l’une de l’autre, Ce qu'elles ont de commun ensemble, c’est d’avoir 5 rayons anguleux, des épines portées chacune sur une verrue ou un gros renflement, et un petit nombre de côtes dorsales, c'est-à- dire deux ou trois seulement, sans compter les marginales. La variété (4) est la plus grande des Astéries qui me soit connue, Son diamètre, de l'extrémité d’un rayon à celle d’un autre op- posé, est d'un demi-mètre (plus d’un pied et demi). Ses rayons sont linéaires-lancéoles, treillissés sur le dos, par le croisement des deux côtes épineuses avec les nervures mutiques transverses. Elle vit dans la Méditerranée. La variété {B) est bien moins grande; à rayons épais, plus angu- leux; à épines portées sur de grosses verrues. Elle n’est point ou rias echinophora de Lamarck, les 4. glacialis, A. tenuispina, du même auteur, et l’Asterias violacea de Muller.] Le même auteur (Mem. sul. an. s. vert. t. 2. p. 357. pl. 18. f. 6) a décrit espèce suivante que nous pensons n’être qu’une variété de l’Astérie glaciale, d’autant plus que nous-même nous avons observé celle-ci dans la Méditerranée avec plus de cinq rayons : + 26. a. Astérie de Savarès, Asterias Savaresi. Delle Chiaje. A. radis 5-0, subteretibus, sæpius inæqualibus; supra papillis ver- rucoso=aculeatis, forisque ovatis præditis; aculeis apice subcom- pressis hinc inde sulcato-retusis; subtus papillis apice retusis, quadruplici ordine digestis, 2bo HISTOIRE DES RADIAIRES, presque point treillissée sur le dos de ses rayons. Elle vit dans l'Océan. 27. Astérie fine-épine. Asterias tenuispina. A. radis subseptenis, angustis, costato-spinosis; costis dorsalibus quinatis; spinis tenuibus, simplicibus, longiusculis. * Asterias echinophora, Delle Chiaje. 1, c. * Solasterias. Blainv. Man. d’actin. p- 24. Habite l'Océan européen. Mon cabinet, Peut-être a=t-on confondu cette espèce avec l’Astérie glaciale, dont elle se rapproche effecti- vement par ses rapports. Malgré cela, elle en est très distincte; car, outre qu'elle a 7 à 9 rayons étroits, munis de cinq côtes dor- sales bien épineuses (les marginales non comprises); ses épines menues et un peu longues, ne sont pas soutenues par des verrues aussi renflées ou aussi remarquables que celles de 'Astérie gla- ciale. Sous les rayons, les gouttières sont assez larges, 28, Astérie commune. Asterias rubens. A. radis subquinis, lanceolatis, papilloso-echinatis; papillis dorsi sparsis et subseriatis. Linck. St, tab. 30. n° 50. tab. 36. n° 61. tab. 9 et 10. n° 19. tab. 14. n° 23. tab. 35. etc, Seba. Mus. 3. tab. 5, f. 3. Encycl. pl. 113. f. 1-2. etpl. 112. f. 3-4, * Blainv. Man. d’actin. p. 239. pl. 22. À et L. * Turton. Brit. Faun, 139. * Fleming. Brit. Anim. 486. * Asterias rubens. Johnston. Mag. of nat. hist, 1836. p. 144. f. 20. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. e. Habite les mers d'Europe. Espèce très commune et si abondante sur nos côles, qu’on la répand sur les terres en guise d’engrais. [ M. Delle Chiaje pense que les deux espèces suivantes doivent être réunies à celle-ci. ] 29. Astérie clavigère. Asterias clavigera. A. radiis quinis longis semi-teretibus undiquè papilliferis; papillis aliis minimis creberrimis lœvibus; alüs magnis rariusculis, clayatis, granuliferis. Mus. no Habite... Belle et grande espèce très distincte, dont je ne connais point l’habitation, et qui me paraît inédite, Elle ressemble par son port au Pentadactylosaster reticulatus, ele. Link. St. p. 34. ASTÉRIE. 951 tab, 9 et ro. n, 16 (Encycl. pl, 112. f. r-2); mais elle m'est pas seulement réticulée, et, outre les petites papilles très nombreuses dont elle est chargée en dessus, elle en porte de grandes, figurées en massue finement granuleuse, 30. Astérie réseau-rude. Astertas seposita. A. radis, quinis, angusto-lanceolatis, subteretibus; dorso reticulato, aculeis perparvis aspero. Asterias seposita. Relzii. Gmel. p. 3262. Pentadactytosaster reticulatus, ete. Link. St. p. 35. tab. 4. n° 5. Seba. Mus. 3. tab. 5. f, 5. * Pentasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 240: * Stellonia. Nardo. — Agassiz. L. c. Mus. n, | Habite la Méditerranée, l'Océan européen et boréal. Mon cabinet. Espèce commune, de taille médiocre, à rayons étroits, presque cylindracés, et réticulés sur le dos, avec de petites papilles sur les réticulations, qui les font paraître pectinées. C’est avec l’Asterias rubens que cette espèce a le plus de rapports; mais ses rayons étroits à dos bien réticulé, l'en distinguent facilement, On en ob- serve quelques variétés, les unes à rayons courts, les autres à rayons fort allongés et très aigus. 31. Astérie frangée. Asterias aranciaca. A. disco lato; radis quinis depressis, lanceolatis; dorso paxillis truncatis et echinulatis tecto; margine articulato, aculeisque ciliato. Asterias aranciaca. Lin, Mull, Zool. Dan. 3. p. 3. tab, 83. Astropecten, Linck. St. tab, 5 et 6. f. 5 et 13. lab. 8. f. 11-12, tab. 4. f.x4. tab. 27. f, 44. Seba. Mus. 3. tab. 7. f. 2. ettab, 8. f. 6-8. Encycl. pl, 110. f, 1-5. et pl. 111. f. 1-6. * Tiedemann., Anatomie, 1816. tab. 5.6. 7, 8. 9. * Pentasterias, Blainv. Man. d’actin, p. 239. * Stellaria. Nardo. * Asterias, Agassiz, 1. c. * Johnston. Mag, of hist. nat. 1836. p. 299. f. 44. * Delle Chiaje. Mem, s, an. s. vert, t. 2, p. 355. pl. 19. Mus. n, 2, Var, aculeis marginalibus minimis (A. Jonstoni, Delle Chiaje. (r) (1) LM. Delle Chiaje (Mem. s. an. s. vert, t. 2. p- 36) décrit 25a HISTOIRE DES RADIAIRES. 3: Var, disco perparvo: Habite les mers d'Europe, etc. Belle espèce, fort remarquable par ses caractères, assez commune dans les collections, et qui devient très grande. Son disque est assez large, un peu moins déprimé en des sous qu'en dessus, et sa circonférence se divise en 5 rayons lan- céolés, marginés et frangés. Les bords partout semblent articulés par le produit des sillons transverses qui les divisent, et la frange qui les borde résulte des épines sériales dont ils sont garnis. 32. Astérie chaussetrape. Asterias calcitrapa. A. disco parvo; radis quinis lineari-subulatis; dorso paxillis trur- catis obtecto; margine articulato, inermi. Mus. n° 2. Var. radiis perangustis. Mus. n, Habite. ... les mers australes ? Du voyage de MM. Péron et Le- sueur. Cette Astérie tient sans doute beaucoup de la précédente par ses rapports; mais ses rayons allongés, linéaires-subulés et son disque petit, doivent la faire distinguer comme espèce, 33. Astérie acuminée. Asterias acuminata. A, dorso convexo inermis; radis quinis, conicis, acuminalis, longi- tudinaliter striatis; disco inferiori concavo. Mus. n° Habite. ... Celle-ci est toute particulière dans la forme et la dispo- sition de ses parties. Elle est de la taille de l’Astérie commune (4. rubens), mais elle est très différente. Ses rayons sont coni- ques-pointus, finement papilleux sur le dos avec des stries longitu- = la variété 2 de Lamarck comme une espèce distincte sous le nom d’Asterias Jonstoni.] Le même auteur décrit l'espèce suivante observée à Naples : + 31. a. Astérie à cinq épines. Asterias pentacantha. Delle Chiaje. |. c. pl. 18. f. 3. A. disco, radiis acuminato-compressis, ac dorso paxillis stellatis ob- tectis; spinis margine superiore apophysium lateralium nullis, in- feriore quinque, digitato-articulatis ; subtus papillis tubulosis subulatisque quadruplici ordine. Habite la Méditerranée. Cette Astérie ressemble beaucoup à l’4s- terias aranciaca , et pourrait bien n'en être qu'une variété mal observée. ASTÉRIE. 253 dinales percées de trous. En dessous, elle a 5 gouttières profondes, et un disque très concave. è Obs. Cette espèce est peut-être la même que l'Asterias violacea de Muller (Zool. Dan. 2.t, 46. et Encycl. pl. 116. f. 4 et 5), mais que l'exemplaire desséché du Muséum ne représente plus. 34. Astérie striée. Asterias striata. A. radis quinis, dorso longitudinaliter striatis, convexis, stris spinoso-asperis; pagind inferiore papillis creberrimis echinulatä, Mus. n° Habite les côtes de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Cette espèce, bien distincte, est de la taille de l’Astérie commune; elle présente cinq rayons lancéolés, éminemment hérissés de papilles en des- sous; mais son dos convexe ressemble à une étrille, et offre des stries longitudinales chargées de petites épines. Couleur rousse, 35. Astérie milléporelle. Asterias milleporella. A. radis quinis, conico-lanceolatis, dorso converis, undiquè tes- sellatis :: tessellis planulatis, granulatis, ad interstitia perfo- ratis. Mus. n° Habite.... les mers d'Europe ? Ma collection. Elle a de grands rap- ports avec l'Astérie variolée; cependant elle est toujours beau- coup plus petite, à rayons plus lancéolés, à pièces de ses parquets plus aplaties, et dont tous les interstices sont percés de trous so- litaires, — Largeur des plus grandes, 6 à 8 centimètres, 36, Astérie variolée. Asterias variolata. A. radis quinis vel senis elongatis, subteretibus, dorso tessellatis tessellis inæqualibus, convexis, tenuissimè granulatis. Link. St. tab. 1. f. 1. tab. 8. f, 10 et tab. 14. f, 24. Encycl. pl. 119. f, 4-5. * Pentasterias Blainv. Man, d’actin, p. 240. * Linckia, Nardo. — Agassiz, 1. c. 2. Var. major, tessellis globulosis, graniformibus. Mus. n° Habite.... les mers d'Europe? Cette espèce n’est point rare dans les collections, Elle offre cinq (rarement quatre ou six) rayons al- longés, presque cylindriques et atténués en pointe à leur sommet, Son dos est parqueté de pièces suborbiculaires, convexes, inégales, et qui ressemblent à des grains ou boutons de petite-vérole. Ces pièces sont quelquefois presque lisses, plus souvent finement gra- 254 HISTOIRE DES RADIAIRES, nuleuses, et leurs interstices, enfoncés, sont quelquefois perforés, et souvent ne le sont pas. 37. Astérie mulufore. Æsterias multifora. A, tessellato-granulata, et ad interstitia varia areis multiforis subfe- nestrata; radis quinis, cylindraceo-conicis. dn pentadactylosaster oculatus ? Link. St. p. 35, n° 7. tab. 36. n° 62. Mus. n° Habite... les mers d'Europe? Espèce de petite taille, qui parait voisine par ses rapports de l’Astérie variolée et de l’Astérie millé- porelle; mais qu'on ne peut confondre avec-.elles. Elle a à et ra- rement 6 rayons cylindracés, atténués vers leur sommet, et par— quetés partout de petites pièces suborbiculaires, convexes, fine— ment granuleuses. Outre ces pièces variolaires , on voit , dans différens de leurs interstices, de petits espaces arrondis, percés chacun de 5 à 8 trous, et qui ressemblent à de petites fenêtres. Les gouttières inférieures sont étroites, bordées de papilles extrè= mement petites et obtuses, — Larg. 6 à 9 centimètres. 38. Astérie bicolore. Asterias bicolor. A, radis quinis cylindraceis, rubentibus; papillis albis, parvis, trun- catis, undiquè sparsis. Mus. n° Hebite.... Petite espèce, n’offrant rien de bien remarquable, et ce- pendant distincte de toutes celles que je connais. 39. Astérie miliaire. Asterias lævigata. A. radis, elongatis, semicylindricis, crassis, undiquè verrucosis; verrucis miliaribus, granuliferis : dorsalibus subsparsis; ad pagi= nam inferiorem quincuncialibus. Rumph. Mus. tab. 15.{,E, Grew. Mus. t. 8.f. 1-2. Link. St, tab. 28. f. 49. Encycl. pl. 120. Seba. Mus. ‘3. tab. 6, f. 13-14. 2. Eadem radis gracilioribus, inæqualibus; paginä inferiore angus= tiore, Vulg. la Comète, Mus. n° Habite l'Océan indien : la variété 2 se trouve dans la Méditerranée. Cette Astérie est commune dans les collections, et remarquable en ce que d’un disque fort petit, partent 5 rayons allongés, semi- cylindriques, épais, couverts de petites verrues graniformes et granuliferes. ASTÉRIE, 255 40. Astérie sableuse. Asterias arenata. U À. minima; radiis octonis, bifariis, cylindraceo=conicis, papillis exi guis, capituliferis, undique asperatis. Habite. ... Petite Astérie singulière par la disposition de ses rayons, et qui est distincte, par ses papilles, de toutes celles déjà détermi- nées, Elle a 8 rayons, quatre d’un côté et autant de l’autre, comme sur deux rangs. Les gouttières inférieures sont un peu grandes, profondes, — Larg. 5 à 7 centimètres, 4x. Astérie cylindrique. Asterias cylindrica. A, radis quinis cylindricis, langitudinaliter costatis; costis verruco= sis; papillis externis canalium conicis, lorgiusculis, Mus, n° Habite. . .. les mers australes ? Du voyage de MM. Péron et Le- sueur. Gelte espèce ne paraît pas devenir aussi grande que l’Asté- rie miliaire, s’en approche par ses rapports, mais en est bien dis- üncte, Elle est presque luisante, d’un orangé roux ou jaunâtre, à 5 rayons cylindracés, munis de 8 côtes longitudinales verruqueu- ses, La gouttière du dessous de chaque rayon est garnie de chaque côté de deux rangées de papilles dont les extérieures sont plus grandes et coniques. — Larg. 10 à 12 centimètres, 42. Astérie du Sénégal. Asterias Senegalensis. A. novem-radiata, dorso mutica, striis decussatis subgranulata : ra- dis linearibus supernè canaliculatis. Encycl, pl. 121. Mus. n° Habite l'Océan d'Afrique, les côtes du Sénégal. Adanson. Belle es- pèce, très distincte de toutes celles qui ont été jusqu’à présent ob- servées. Elle à 9 rayons linéaires, atténués en pointe mousse, légèrement excavés en canal sur le dos, où ils sont comme granu- leux par des fissures croisées qui entaillent leur superficie. Cette .Astérie, brune ou bleuâtre sur le dos, est blanchâtre en sa face in— férieure, avec 9 gouttières profondes, bordées de spinules aplaties, Les deux côtés du dessous de chaque rayon sont comme articulés par des coupures transverses et fréquentes. — Diamètre, 2 déci- mètres ou plus. 43. Astérie ophidienne. 4sterias ophidiana. A, radis quinis longis, dorso cylindricis, transversè rugosis, subde= cussatis; canaliculis baseos latiusculis. * Pentasterias. Blainv. Man. d’actin. p, 240, 256 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Ophidiaster. Agass. Prodr. Echin. 1. c. Mus. n° Habite.... Grande et singulière espèce, à disque petit, et dont les rayons fort allongés ressemblent à des serpens réunis en étoile, Ces rayons, presque lisses sur le dos, avec des rides transverses et onduleuses, ont chacun en dessous une gouttière large, bordée de papilles très petites. — Larg., plus d’un pied. 44. Astérie subulée. Asterias subulata. A. radiis quinis perangustis, tereti-subulatis; dorso paxillis truncatis obtecto; canaliculis basis strictissimis. Mus. n° Habite.... C’est avec l’Astérie miliaire (4. lævigata) que cette espèce parait avoir des rapports ; mais elle en est très distincte. Ses rayons sont grèles, cylindriques-subulés, tout couverts de pa— pilles tronquées, subquinconciales. De semb'ables papilles, mais échinulées, s’observent en dessous et sont aussi régulièrement dis- posées.—Larg., à décimètres, Couleur brune en dessus, blanchätre en dessous. + 45. Astérie violette. Asterias violacea, A. disco orbiculari supra fusco, tuberculis granulatis violaceis; gra- nula innumera aculeum album e medio prominentem pluribus cir- culis cingunt; radii quinque concolores lanceolati , apice rubicundi serie triplici dictorum tuberculorum, paucisque sparsis armantur. Stella marina quinque radiorum holsatica coloris violacei, Kade. ap. Link. St. p. 97. f. 1-9. Stella penta dactyla violacea. Linn. Faun. Suec, p. 512. Linn. Gmel. Syst. nat, p. 3163. Ebrenberg. Mém, acad. Berl. 1835. p. 209. tab, vin. f. xx. Habite la mer Baltique, + 46. Astérie d'Helgoland, Asterias helgolandica. Ehren- berg. Akal. p. 34. A. minima, radiis 4-5 brevibus obtusis, dorso radiorum lævi, mar- gine acicularum argute denticulatarum seriebus duabus armato, Habite la mer Baltique. — Larg. 2 lignes, disque large d’une demie ligne, — M. Ebrenberg prétend que cette petite Astérie, sur la- quelle il a observé également les-points rouges oculiformes de l'extrémité des rayons, n’est pas le jeune âge de l’Asterias viola- cea très commune dans le mème lieu, ASTÉRIE. 297 + 47. Astérie de Johnston. A4sterias Johnstont. Johnston. Mag. of nat. hist. 1836. p. 146. f. 27. A, corpore quadrato, rubro inter angulos sinuato, plano, supernè papillis et granulis miliaribus consperso; faciem ventralem in qua- tuor areis trigônis dividunt quatuor canales tentaculares, duplici serie spinarum fimbriati. Habite les côtes d'Angleterre. — Larg. 4 à b pouces, — Ce pour- rait bien n'être qu’une variété de l’Astérie parquetée présentant accidentellement quatre angles au lieu de cinq. + 48. Astérie sanguinolente. 4sterias sanguinolenta. Müll. Prodr. zool. danicæ. 2836. A. supra sanguinea, radiis apice albis. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3164. n° 25, Sars. Wiegmann’s Archiv. 1837. p. 404. Habite la mer de Norwège. C’est cette espèce qui a fourni à;M. Sars à faire le sujet de ses curieuses observations sur le développement des Astéries. (x) —— A ———— —_———— ————— ——————————— ©, ————— (1) Ces Astéries nouvellement écloses ont le corps déprimé, arrondi, muni de quatre appendices ou bras très courts en mas- sue à l'extrémité antérieure. Quand eiles sont un peu dévelop- pées, on peut distinguer à la face supérieure quelques papilles disposées en cinq séries rayonnantes, Ces jeunes Astéries se meuvent lentement, mais uniformément en ligne droite avec leur quatre bras en avant. Leur mouvement est probablement produit par des cils vibratiles; les bras peuvent d’ailleurs leur servir aussi à se fixer ou à ramper lentement le long des parois. Au bout de douze jours, les 5 rayons du corps qui jusqu'alors était arrondi, commencent à s’accroitre, et après huit autres jours, les deux rangées de pieds ou tentacules se sont dévelop- pées sous chaque rayon et peuvent servir au mouvement de l'animal, en s’allongeant et se contractant tour-à-tour, et en faisant les fonctions de ventouses; le mouvement de natation a tout-à-fait cessé alors ; enfin, dans l’espace d’un mois, les quatre bras primitifs ont disparu complètement, et l'animal, d'abord symétrique ou binaire, est devenu radiaire. Tone III. 17 258 HISTOIRE DES RADIAIRES. R + 49. Astérie ciliaire. Æsterias ciliaris. Philipp. Wieg: mann's Arch. 153. p. 194. A. disco parvo, radiisque septenis elongatis, angustis depressis, pazik lis truncatis obsitis; radiis non À el margine subtusque spi- ns numerosissimis teretibus al’ mais. Habite la Méditerranée. Phiippi de Cassel a observé aussi sur les côtes de Si- cile sept espèces plus ou moins voisines de l'4sterias àranciaca où aurantiaca, et qu il résardé comme des es: pèces distinctes. Il les caractérise ainsi: +1. Asterias Jonstoni. Delle Chiaje. vol. 2. t. 18. p. 2. A. ratione diametri disci ad longitudinem radii ut 1 : x, 3; articulis in marginem radiorum circa 30, supra inermibus, infra spina sim- plici armatis, cœterum læviusculis. Larg. 3 pouces. + 2: Asterias spinulosa. Phil. À. ratione diametri disci ad longitudinem radii ut x : 3, 2; articulis in margine radiorum circa 25, omnino spinulosis, infra spina » simpliri armatis, supra spina distinc'a nulla. Larg. 3 pouces 8 lignes. + 3. Asterias platyacantha. Phil. À, ratione diametri disci ad longitudinem radii ut 1 : 1,4; articulis in margine radiorum circa 20-34, supra æquè atque infra spina simplici armatis, inferiore majore lanceolata. Larg, 3 pouces 9 lignes. + 4. Asterias subinermis. Phil. A. ratione diametri disci ad longitudinem radii ut 1:1,78; sinu- bus inter radios rotundatis; articulis in margine radiorum circa 70-78, supra inermibus, infra spina minima simplici armatis. Larg. 14! pouces. +5, Asterias aurantiaca. Linn. . ratione diametri disci ad longitudinem radii ut x : 2, 12, arlicu- A jone d tri d d longitud adii ut , 12, arlicu lis in marginem radiorum circa 38, supra spinis parvis 1-2, infra spina simplici armatis. Lar » 9 pouces 10 lignes. ASTÉRIE. 259 + 6. Asterias pentacantha. Delle Chiaje. vol. 11. tab. 18. 18 A, ratione diametri disci ad longitudinem radii ut 1 :2, 3; articu= lis in margine radiorum circa 40, supra inermibus, infra spinis quinis armatis. Larg, 5 pouces 3 lignes. + 7. Asterias bispinosa. Otto, Nov. act. nat. cur. xr. p. 280. t. 30. A. ratione diam etri disci ad longitudinèm radii ut x : 3, 1; articulis in margine radiorum circa 50, supra æque ac infra spina longa lanceolata armatis. Delle Chiaje. Mém. t. 2, p. 305. Gravenhorst. Tergestina, 1831. Larg. 6 pouces 9 lignes. On voit que M. Philippi a pris en considération deux caractères assez variables avec l'âge ou par toute autre cause, savoir le rapport de la longueur des rayons au dia- mètre du disque, et le nombre des pièces articulaires du bord des rayons. Il est bien probable que plusieurs de ces espèces, comme la bispénosa, sont vraiment distinctes de l'aranciaca ; mais une étude comparative des Astéries à différens âges pourrait seule permettre d'adopter une opinion définitive. M. Ch. Desmoulins a décrit dans les Actes de la So- ciété linnéenne de Bordeaux (t. v, 1832), sous le nom d’Asterias minutissima , une très petite Astérie, large de 4 lignes environ, qui n'a été trouvée que deux fois, aux mois de mai et juin, flottant sur des feuilles de zostère dans le bassin d'Arcachon ; mais on ne peut s'empêcher de penser que ce doit être un jeune individu d’une autre es- pèce de nos côtes, peut-être même de l’Astérie commune, en raison de la iargeur du sillon inférieur des bras, et du petit nombre des pieds et des tubercules proportionnelle ment. 17° 260 HISTOIRE DES RADIAIRES. Especes fossiles. + r. Astérie lombricale. Æsterias lumbricalis. Schloth. Pe- tref. p. 324. A. brackiis subteretibus subulatis elongatis aculeatis (?), sulco an- gusto. Knorr. 11. tab. L. n° 43. f. 1-3. Schroter, Einl, 111. tab, 5. f. 2. Goldfuss. Petref. 1. p. 208. tab, 73. f. 1. Bronn. Lethæa. p. 274. tab. xvrr. f. 18. Fossile du grès du Lias de Cobeurg et de Bamberg. L 2. Astérie lancéolée. Æsterias lanceolata. Goldf. Petref. 1. p. 208. tab. 73. f, 2, A. brachiis elongatis lanceolatis basi subdepressis in dorso carinatis, inermibus, sulco angusto. Fossile du méme lieu. À 3. Astérie obtuse. ÆAsterias obtusa. Goldf. Petref. I. CH. A. brachüs quinque abbreviatis depressis lanceolatis basi coarctatis apice obtusis, assulis marginalibus angustis. Fossile du Muschelkalk de Wurtemberg. — C’est une simple em- preinte. + 4. Astérie arénicole. Asterias arenicola. Goldt. Petref, PROS PE A. radiis quinque depressis late lanceolatis basi latioribus, assulis marginalibus angustis. Fossile des couches arénacées supérieures de la formation jurassique en Westphalie. + 5. Astérie à 5 lobes. Asterias quinqueloba. Goldf. I. c. 209. tab. 93. f. 5. A. quinquangularis, assulis marginalibus in superficie externä; pen- tagonis punctatis limbo subtilissime punctato cinctis, dorsalbus lobatis, abdominalibus hexagonis. Schulzen. Beitr. der verst, Seesterne, 1760, tab, 2, f, 6 (?). ‘ Parkinson, Organ, Rem, 111.tab.2.f, x. Fossile de la craie, ASTÉRIE. 26: + 6. Astérie jurassique. Asterias jurensis. Munster. A. quinquangularis, assulis dorsalibus lobatis, aldominalibus angu- losis, marginalibus un facie externa pentagonis, granulosis, in su= perficie glenoidati papillosis, sulco et margine lœævi cinctis. Goldfuss. Petref. 1. p. 210, tab. 73. f. 6. Goniaster ? jurensis, Agassiz. Mém. soc. se, nat, Neufch, p. r9r. Fossile du calcaire jurassique de Wurtemberg et de Baireuth, + 7. Astérie carrelée, Asterias tabulata. Goldf. 1. c. f, 7. A. assulis discoidalibus angulosis latis tenuibus denticulatis, in su- perficie lævi papillis pluribus patellæformibus obsitis. Fossile des couches argileuses supérieures du calcaire jurassique de Baireuth. [Cette espèce et les deux suivantes ne sont établies que sur des pièces osseuses détachées, M. Agassiz soupçonne que ce sont des plaques de calices de Crinoïides inconnus. ] 9. Astérie écussonnée, Asterias scutata. Goldf, I. c. f. 8. A. assulis discoidalibus angulosis latis, tenuibus, eroso-dentatis, cen- tro excayvalis. Kanorr, Suppl. tab. 1x, h. n. 210. Fossile siliceux des couches supérieures du calcaire jurassique de Baireuth. Ÿ 10. Astérie stellifère. Asterias stellifera. Goldf, 1 c. p. arr. tab, 99: fr9: A. assulis discoidalibus angulosis lobalis stellatim costatis. Fossile du calcaire jurassique de Baireuth. T 11. Astérie ancienne. Asterias prisca. Goldf. I. c. Dit: tab. 74. f. 7. A. brachiis quinque lanceolatis inermibus planis, sulco amplo, assu- lis marginalibus latis. Fossile du Lies du Wurtemberg. + 12. Astérie de Murchison. Asterias Murchisonr. Wil- liamson, Mag. of nat. hist. 1836. p. 425. f. 63. Fossile du Lias de l’Yorkshire, — C’est une empreinte fort remar- quable d'une Astérie à 18 rayons deux fois plus longs que le dis- que, obtus à l'extrémité et garnis latéralement de nombreuses épi - nes très fines, — Sa largeur est de 4 172 pouces. 269 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 13. Astérie de Mandelslohe. Æsterias Mandelslohi. Müns- ter. Beitrage zur Petrefact. 1839. p. 86. tab. xr. f. 1. A. corpore slelliformi, radis 5 planis , utrinque serie geminé as= sularum spinas gerentium munilis. Fossile de l’oolite inférieure. M. Desmoulins a décrit (Act. soc. Linn. Bord, t. v, 1832), sous les noms d’Æsterias poritoides, À. lœvis, et À. adriatica des osselets isolés d'Astéries provenant du terrain tertiaire ; il donne aussi les noms d’4. stratifera, A. chi- lipora, et A. punctulata, à d'autres osselets d’Astéries trou- vées dans le terrain crayeux ; mais les caractères n’ont pu être pris que de la forme si variable de ces osselets et de l'état de leur surface externe, plus ou moins lisse, plus ou moins pointillée ou granuleuse, et par conséquent , ils ne nous semblent point avoir une assez grande valeur. A la vérité l’on pourrait peut-être en dire autant de plusieurs espèces établies par M. Goldfuss et même des deux espèces établies par M. Agassiz sous les noms de Goniaster poro- sus et Goniaster Couloni (Mém. soc. sc. nat. de Neufchâtel 1. p. 143. pl. 14. f. 19-24), pour quelques pièces osseuses d'Astéries trouvées dans le terrain crayeux. Il est au moins permis de penser que plusieurs des objets étudiés et classés par MM. Desmoulins et Agassiz doivent se rapporter à l'Asterias quinqueloba de Goldfuss, trouvée également dans la craie. ED: ÉCHINIDES, 263 Deuxième section. LES ECHINIDES. Peauintérieure immobile et solide. Corps subglobuleux ou déprime , sans lobes rayonnans, non contractile. Un anus distinct de la bouche. Les tubercules spiniferes sont inimobiles comme le test sa- lide de la peau, maïs leurs epines peuvent se mouvoir, En comparant aux Stellérides, que nous avous déjà ex- posées, les Echinides que nous allons voir, on ne peut, d’après leur caractère énoncé, se refuser à reconnaître un progrès très marqué dans l’organisation de ces derniers animaux. Ici [dans les Echinides], pour la première fois , le canal intestinal a deux ouvertures, un anus très distinct de la bouche : ce n’est plus un sac soit simple, soit divisé; c'est un véritable canal ou tube alimentaire, ouvert aux deux extrémités. Daxs les Stellerides, la peau quoique opaque et non irritable, n’était que coriace et avait de la mobilité dans ses parties. Dans les Echinides, au contraire, la peau pareillement opaque et non irritable , au moins l'intérieure, est crusta- cée, solide , et n'a aucune mobilité dans ses parties. On ne voit à la bouche des Stellérides, tantôt que d colonnes granuleuses et angulaires, et tantôt que à petites 264 HISTOIRE DES RADIAIRES. fourches particulières, propres à presser cireulairement les corps ou les matières dont ces animaux se nourris- sent. Mais à la bouche des Æchinides, on voit souventun ap- pareil beaucoup plus composé. 11 consiste en 5 doubles colonnes aplaties, très solides, comme osseuses, striées transversalement, présentant un tranchant dentelé vers le centre ou l'axe de pression, et se terminant antérieure- ment en une pointe oblique. Ces 10 lames solides, jointes 2 à 2, sont fortifiées extérieurement et à leur base vers le fond de la bouche, par 15 autres pièces pareillement so- lides, mais plus étroites, en sorte que les 25 pièces de l'ap- pareil dont il s'agit, sont disposées de manière à repré- senter dans leur assemblage, une lanterne en cône ren- versé, dont la base est dans l’intérieur de l’animal, tandis que le sommet pointu se trouve à l'entrée de la bouche où il présente 5 pointes obliques. La disposition de ces pièces et celle des muscles qui peuvent les mouvoir, montrent que les 5 colonnes dou- bles et tranchantes ne peuvent avoir qu'un mouvement commun, qu'aucune d'elles ne saurait avoir des mouvemens particuliers, indépendans , et qu'à |leur égard il n'est pas encore question de véritables mâchoires. Ces à colonnes solides , en se resserrant toutes ensemble sur l'axe del’ou- verture , peuvent écraser les corps alimentaires introduits dans la bouche, mais n'opèrent point une véritable masti- cation. Ainsi les Radiaires échinides sont plus animalisées encore que les Stellérides, et ont effectivement une puissance musculaire plus grande : leur cavité propre, qui contient les organes intérieurs, est plus marquée; leur peau interne est un test tout-à-fait solide , immobile dans tous ses points, et chargé de tubercules pareillement immo- biles, sur lesquels s'articulent des épines de diverses for- ÉCHINIDES. 265 mes et grandeur selon les espèces. On sait que ces épines se meuvent sur leur articulation, et l'on croit qu'elles le font, la plupart à l'aide de la peau extérieure qui recouvre le test et enveloppe leur base. En outre, comme la cause qui a donné une forme gé- nérale rayonnante aux Radiaires n'a plus ici de pouvoir, cette forme commence à s'altérer dans les £chinides; et, en effet, beaucoup de ces corps sont irréguliers. Après la mort des Æchinides, ces animaux perdent assez facilement les épines que soutenaient les tubercules de leur test; ce test, alors à nu, laisse voir qu'il est percé, ainsi que sa peau externe , d'une multitude de petits trous disposés par séries, et qui donnent issue à des tubes très contractiles, qui rentrent et sortent comme au gré de l'animal. Ces séries de petits trous forment sur le test de ces Ra- diaires, des bandelettes poreuses, toujours disposées par paires; et ces bandelettes, qui partent deux à deux du sommet du corps, divergent de tous côtés comme des rayons, tantôt se prolongent jusqu'à la bouche, et tantôt sontinterrompus avant même d'arriver au bord de l'Echi- nide. On a donné le nom d’Æmbulacre, par comparaison avec une allée de jardin , tantôt à l'espace compris entre les deux bandelettes d’une paire, et tantôt à chaque ban- delette elle-même ; variation dans la définition du terme employé, qui nuit à l'intelligence des descriptions. Au reste, la considération des Ambulacres, les uns complets, comme lorsqu'ils se prolongent du sommet jusqu’à la bouche , les autres bornes, comme ceux qui r’aiteignent pas même le bord, est fort utile à employer dans la déter- mination des genres. Quant aux tubes très contractiles qui sortent et ren- trent par les petits trous dont la peau est percée, il paraît que.les uns servent à la respiration de l'animal, et queles 266 HISTOIRE DÉS RADIAIRES. autres lui sont utiles pour se fixer et pour se déplacer, leur extrémité faisant l'office de sucoir. Ces derniers sont comme autant de petits pieds qui l'aident dans ses mou- vemens. Cependant je me suis convaincu par l’observa- tion que les mouvemens des épines, dans certaines espè- ces, contribuent à la locomotion de ces animaux, Linné réunissait toutes les Echinides en un seul genre sous le nom d’Echinus. Gette réunion n'eut d'autre utilité que de faire remarquer les rapports naturels qui lient entre elles toutes les Echinides, Mais, comme les Echinides constituent réellement une grande division dans la classe des Radiaires, d’autres naturalistes, surtout Klein et en- suite Leske, sentirent la nécessité de partager ce grand genre Echinus de Linné en divers genres particuliers ; et à cet égard nous les avons imités, en nous efforcant néan- moins de réduire le nombre de ces genres, lorsque nous en ayons trouvé la possibilité, et d'en circonscrire les ca- ractères plus nettement et avec plus de précision. L'on a , comme on sait, de bons moyens pour diviser les Echinides et caractériser leurs genres, en employant la considération des différentes positions respectives de Ja bouche et de l'anus de ces Radiaires , et en joignant à cette considération celle des Ambulacres complets et des Ambulacres bornés qui distinguent divers de leurs genres. Une détermination précise des genres et des espèces parmi les Echinides, m'a paru d'autant plus utile, qu'un grand nombre d'espèces de cette famille ne sont connues que dans l'état fossile, et qu'il importe, tant à l'avance- ment de la Zoologie qu'à celui de la Géologie , qui con- sidère les débris fossiles des corps vivans:, que les carae- - tères de ces nombreuses races soient enfin déterminés, ainsi que les lieux de leur habitation. Voici l'ordre le plus naturel et le nom des genres que jai cru convenable d'établir parmi les Echinides, ÉCHINIDES. 267 DIVISION DES ECHINIDES. [1] Anus sous le bord, dans le disque inférieur, ou dans le bord. * Bouche inferieure , toujours centrale. Scutelle. Clypéastre, Ambulacres bornés. Fibulaire. Echinonée. Cakgts Ambulacres complets * Bouche inférieure , non centrale , mais rapprochée du bord, À Ananchite, Spatangue, [2] Anus au-dessus du bord; et par conséquent dorsal. (a) Anus dorsal, mais rapproché du bord. Cassidule. Nucléolite. (6) Anus dorsal et vertical; test régulier, Oursin. Cidarite. [Depuis la publication de Lamarck la science s’est en- richie de plusieurs faits importans sur l’organisation des Oursins et des Echinides en général, mais c’est particu- lèrement leur test qui a été l’objet des recherehes de M. de Blainville, de M. Desmoulins, de M. Agassiz et de plusieurs autres auteurs, On a surtout étudié leurs débris 268 HISTOIRE DES RADIAIRES. fossiles dont la connaissance est devenue chaque jour plus indispensable aux géologues. Tiedeman, en 1816, fit connaître avec détails l'anato- mie de l’'£chinus saxatilis; M. Delle Chiaje, en 1825, s’oc- cupa également de l'anatomie des Oursins et des Spatan- gues; il fit connaître avec exactitude la nature des diverses sortes d'appendices et de tentacules, et prouva que les Pé- dicellaires de Muller ne sont bien que des organes de ces animaux. M. Sars plus récemment acheva de dissiper tous les doutes qui auraient pu demeurer encore sur ces pré- tendus pédicellaires. M. Carus avait fait connaître l’exis- tence d’une circulation partielle au-dessous des ambu- lacres. M. Ehrenberg a ajouté cette autre observation curieuse d’un mouvement vibratile produit à la surface des piquans par les cils microscopiques dont la membrane externe est revêtue. M. Van-Beneden a bien annoncé la découverte d'un système nérveux chez les Oursins, mais ce fait qui d’ailleurs concorderait avec l'existence des nerfs chez les autres Echinodermes, a besoin d'être con- staté par plus d’un naturaliste; quant à nous qui n'avons pu apercevoir des nerfs chez aucun anima] de cette classe, nous préférons douter encore. On est bien d'accord aujourd'hui pour regarder le test des Oursins comme produit dans l'intérieur même de la peau, et cGnséquemment, comme totalement différent du test des Mollusques; mais on a voulu expliquer sa structure interne et son mode d’accroissement d’une ma- nière qui n’est pas la véritable. Le fait est que ce test présente partout et même dans les piquans une structure lacuneuse ou irrégulièrement poreuse, mais non une struc- ture perpendiculairement fibreuse ou lamellaire ; il est vrai aussi que les pièces du test constamment pénétrées par le tissu vivant, dans lequel elles se sont déposées, conti- nuent à s’accroître par leurs surfaces et par leurs bords , ÉCHINIDES. 269 en restant toujours poreuses ou lacuneuses au même de- gré. On se ferait une très fausse idée de leur structure, si l'on en voulait juger par les fossiles qui ne présentent qu'une chaux carbonatée spathique sans la moindre trace de structure organique interne. Le test desséché des Our- sins pris à l'état vivant est très léger en raison même de sa porosité, tandis que le test des Oursins fossiles doit présenter la densité même du Spath calcaire. Les dents seules chez les Echinides, qui en sont pourvus, ont une structure différente; elles sont formées de lames exces- sivement minces, empilées en quantité innombrable, de manière à former de longs cordons, lesquels se durcissent peu-à-peu, par la soudure de ces lames, à l'extrémité ser- vant à la manducation ; tandis qu'à l'extrémité opposée, ces mêmes cordons sont mous, nacrés et se terminent en une partie charnue. M. de Blainville avait analysé avec soin la composition du test des Oursins. M. Desmoulins suivant la même voie a fait connaître de la manière la plus complète l’ar- rangement et la disposition relative des pièces dont ce test se compose. M. de Blainville a fait voir d’abord que le test des Our- sins se compose de dix doubles séries verticales de plaques ou assules polygonales , dont cinq présentent des trous pour le passage des tubes rétractiles, ce sont les aires ambulacraires et les cinq autres, qui sont dépourvues de ces trous, se nomment les aires anambulacraires ou in- terambulacraires. M. Desmoulins a étendu cette observation à tous les Echinides et a prouvé que chez ceux même, comme cer- tains Spatangues, auxquels on n'attribuait que quatre am- bulacres , la mênie composition du test peut être con- statée, C'est-à-dire que chez tous on peut reconnaître les dix doubles séries verticales de pièces coronales. Mais si 270 HISTOIRE DES RADIAIRES, le nombre des séries verticales de ces pièces est invariable, il n'en est pas de même du nombre des pièces qui en- trent dans chaque série. En effet ce nombre s’augmente sans cesse avec l'âge, et chez les très jeunes Oursins, chaque série a pu n'être composé que de trois, de deux ou même d’une seule pièce. Il faut noter cependant que des déviations du type normal peuvent s’observer chez les Echinides , quant au nombre des séries de plaques, quoique beaucoup plus rarement que chez les Astérides. Au sommet ou au point de rencontre des ambulacres, on observe dix pièces inégales alternativement plus gran- des, qui, dans les Oursins, les Echinomètres, les Cidarites et les autres genres voisins, entourent aussi l'anus, mais qui, dans les genres à anus excentrique, se trouvent soudés et plus ou moins fondus en une pièce centrale. Celles de ces pièces apiciales qui correspondent aux aires interam- bulacraires, sont percées d'un petit trou auquel aboutit l'o- viducte de l'ovaire correspondant, de sorte qu’on a dû supposer que ces trous donnent issue aux œufs, et on les a nommés pour cette raison pores genitaux. Leur nom- bre normal est de cinq, mais dans les genres à anus ex- centrique, il est arrivé souvent que la position de l'intestin a déterminé l'avortement d'un des ovaires et conséquem- ment aussi la disparition du pore génital correspondant, c’est ce qu'on observe constamment dans les genres Cas- sidule, Nucléolite, Galérite, Spatangue et Ananchyte. On a remarqué que la plus grande de ces pièces api- ciales présente souvent chez les Oursins et les Cidarites un renflement poreux et granulé, comparable au tuber- cule madréporiforme des Astéries. L'armature buccale a été indiquée ou démontrée dans béaucoup de genres pour lesquels on ne l'avait point meñtionnée; ainsi M, Desmoulins l’admet dans onze de ÉCHINIDES. 271 ses dix-$ept genres ou dans 23r espèces sur 362. Ce même observateur a signalé une différence à laquelle il accorde peut-être trop d'importance, dans la structure des dents des Cidarites et des Oursins. Ceux-ci, dit-il, ainsi que les Echinomètres et les Echinocidarites ont chaque dent formée d'une lame plane, arquée dans le sens de sa longtteur et sur la ligne médiane de laquelle naît une autre lame posée de champ et plus ou moins tranchante, d'où résulte à l'extrémité une pointe trilamel- laire. Chez les Cidarites, au contraire, les dents sont for- mées d'une seule lame pliée en gouttière, en sorte que : leur pointe est bilamellaire. Or, d'après ce que nous avons dit plus haut sur la structure intime des dents de ces animaux, on conçoit que ces modifications de forme exté- rieure ne peuvent avoir qu'une valeur bien secondaire, M, de Blainville prenant pour caractères, 1° la forme générale du corps, 2° la position de la bouche, 3° l’ar- mature de cette bouche et 4° la position de l’anus, le nombre des ovaires et de leurs orifices, la nature des pi- quans et des tubercules qui les portent , amsi que la dis- position des ambulacres, a divisé ainsi les Echinides, 1° Famille : les ECHINIDES EXCENTROSTOMES. Ayant la bouche subterminale sans aucune dent et ouverte dans une échancrure bilabiée du test. Genres. 1. Spatangus; 2. Ananchytes. 2e Famille : les E. PARAGENTROSTOMES ÉDENTÉS. Ayant la bouche subcentrale, plus antérieure que médiane, non ar mée ; et percée dans une échancrure du test, régulière, arrondie, Genres, 3, Nucleolites; 4. Echinoclypeus ; 5. Echinos lampas ; 6: Cassidulus, 7. Fibularia , 8. Echinoneus, 3° Famille : les E, PARACENTROSTOMES DENTÉSs. i Ayant la bouche subcentrale, dans une échancrure régulière du test et pourvue de dents. 272 HISTOIRE DES RADIAIRES. Genres. 9. Echinocyamus ; 10. Lagana; 11. Clypeaster, 12. Echinodiscus (Placentule), 13. Scutella. 4e Famille : les E. cENTrosroMEs. Ayant la bouche parfaitement centrale, le sommet médian, le corps régulièrement ovale ou circulaire, couvert de tubercules et dema= . melons, et par conséquent de baguettes de deux sortes et dissem blables ; l'anus variable, ordinairement au milieu du dos. Genres: 14. Galerites; 15. Echinometra; 16. Echinus, (Oursin); 17. Cidarites. % M. Gray, en 1845 (Philosoph. Magazine), a proposé une nouvelle classification des Echinides, et notamment il a créé aux dépens des genres Oursin (Æclunus) et Ci- darites plusieurs penres nouveaux qu'il a nommés Diade- ma, Arbacia, Salenia, Astroprga. M. Agassiz , adoptant ces genres de M. Gray, dans son prodrome des Echinodermes (Mém. soc. Neufchâtel 1 836), divise les Echinides en trois familles seulement : I. Les SparanGeugs qui ont le corps plus ou moins allongé et gibbeux ; la bouche pouvue de mâchoires et placée vers l'extrémité antérieure, l'anus vers l’extrémité postérieure, tantôt à la face supérieure du disque, tantôt à sa face inférieure. Leur test est mince, couvert de petits tubercules très nombreux parmi lesquels on en distingue de plus gros disséminés, les piquans sont sétacés et d'iné- gale grandeur; l'ambulacre antérieur est ordinairement moins développé que Îles autres ; ces ambulacres forment toutautour de la bouche des sillons où les trous sont plus gros et d’où sortent des tentacules ramifiés comme ceux des Holothuries : il n'y a que quatre des plaques oviducales qui soient bien distinctes. Cette famille comprend les genres 1. Disaster Agassiz ; 2. Holaster Ag. 3. Ananchytes Lamk. 4. Hemipneustes Ag. 5. Micraster Ag. 6. Spatangus; 7. Amphidetus Ag. ÉCHINIDES, 273 8. Brissus Klein , et 9. Schizaster ; elle correspond entiè- rement aux deux genres Spatangue et Ananchyte de La- marck. IT. Les CLYPEASTRES, qui, intermédiaires aux deux au- tres familles ont une forme plus généralement circulaire que les Spatangues ; ils ont la bouche centrale où sub- centrale ; mais leur anus plus ou moins rapproché de la périphérie se trouve tantôt à la face supérieure, tantôt à la face inférieure du disque. » Les genres de cette famille sont: 1. Catopygus Ag. ; 2, Pygaster Ag.; 3. Galerites; 4. Discoidea Klein; 5. Cly- peus Klein. ; 6. Nucleolites Lamk.; 7. Cassidulus Lamk .:8. Fibularia Lamk.; 9. Echinoneus Lamk.; 10.Æ chinolampas Gray ; 11. Clypeaster Lamk.; 12. Echinarachnius Leske, Gray; 13. Scutella. Lamk. IT. Les Crparrres, dont le caractère le plus marqué est la forme sphéroïde du test qui porte deux ‘espèces de piquans, les uns plus grands , portés sur de gros mame- Jons , les autres plus petits, entourant la base des premiers ou recouvrant les ambulacres. La bouche est centrale à la face inférieure du disque; l'anus qui lui est diamétrale- ment opposé est situé au sommet du disque, et s'ouvre entre les petites plaques qui l'entourent, vis-à-vis et quelquefois assez près de l'aire interambulacraire pos- térieure, A cette famille appartiennent les genres 1. Cidaris ; 2. Diadema; 3. Astropyga Gray; 4, Salenia Gray; 5. Echi- nometra Breyn; 6. Arbacia Gray ; et 7. Echinus (oursin), qui correspondent aux seuls genres Æchinus et Cida- rites de Lamarck. Pius récemment , M. Agassiz, dans la première livrai- son de ses Monographies d'échinodermes, a annoncé l'intention de créer encore beaucoup d'autres genres nouveaux, notamment aux dépens des anciens Cidarites. Tome III, 18 274 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ce seront des Acrocidaris, Hemicidaris, Tetragramma , Acropeltis, Pedina, Cyrphosoma, Cælopleurus, ete. On ne pourra se former une idée dela valeur des caractères gé- nériques employés par cet auteur qu'après la publication de la suite de son ouvrage. Mais on doit regretter qu'à l'mstant où les genres qu'il venait de créer ou de s’ap- proprier, commencçaient à être généralement admis par les zoologistes et surtout par les géologues, il se soit laissé entraîner par des vues d'amélioration à multiplier extra- ordinairement des eoupes dans une famille qui par l’en- semble et par l’uniformité de ses caractères semblait une des moins susceptibles d’être subdivisée ainsi : — M. Desmoulins , dans trois Mémoires successifs, fruit d’un travail consciencieux et persévérant, a doté la science d’une excellente synonymie, d’un travail com- plet sur le test des Echinides, et enfin d'une discussion approfondie de la valeur relative dés caractères à em- ployer pour la classification de ces animaux, que malheu- reusement il n'a pu étudier vivans, et dont même il n'a étudié que les parties solides. M. Desmoulins prend d'abord en considération la posi- tion centrale ou excentrique de la bouche et sa forme symétrique, subsymétrique où non symétrique. Il par- tage ainsi les Echinides en quatre groupes dont le pre- mier de beaucoup plus nombreux est subdivisé d’après la présence des supports osseux, à l'intérieur, d'après la forme des ambulacres, et d'après ie nombre des pores gé_ nitaux, voiei comment sont distribués ses dix-sept genres, (A) A bouche centrale symétrique, avec un appareïl buccal osseux complet, Ayant des supports osseux à l'intérieur et des ambulacres bornés. G.— 1. Clypéastre.— 2. Scutelle.— 3. Fibulaire.—4. Cas- sidule. TT Sans supports osseux, mais avec des ambulacres complets. SCUTELLE. : 275 * Ayant 4 pores génitaux, et l'ouverture anale, non perpendi- culairement opposée à la bouche qui est peu ou point en- foncée. G. — 6. Galerie. — 6. Pyrine. ** Ayant 5 pores génitaux, et l’ouverture anale perpendiculai- rement opposée à la bouche. G.—7. Eclünomètre. —8. Oursin. — 9. Echinacidarite — 10. Diadème.— 11. Cidarite. (B) À bouche centrale, non symétrique, sans appareil buccal osseux. G.— 12. Echinonée. (C) À bouche subcentrale, subsymétrique. G. — 13. Echinolampe.—14. Nucléolite.—x15. Collyrite. (D) A bouche très excentrique, non symétrique, transverse, labiée, sans mâchoire ni dents. G.— 16. Ananchyte. — 17. Spatangue. Sans vouloir examiner ici les droits de priorité des di- vers auteurs que nous venons de citer, et tout en recon- naissant combien les études de M. Desmoulins sont con- sciencieuses, s'il nous fallait choisir dans les nouveaux genres proposés, nous adopterions ceux de M. Agassiz par- ce qu'ils ont en leur faveur une sorte de prise de, posses- sion résultant de la publicité bien plus grande des écrits de leur auteur.] F, D. SCUTELLE. (Scutella.) Corps aplati, elliptique ou suborbiculaire, légèrement convexe en dessus, plane en dessous, à bord mince, pres- que tranchant, et garni de très petites épines. Ambulacres bornés, courts, imitant une fleur à cinq pétales. Bouche inférieure, centrale. Anus entre la bouche et le bord ; rarement dans le bord. us ef 18. 276 * HISTOIRE DES RADIAIRES. Corpus complanatum , ellipticum vel suborbiculare , su- pernè convexiusculum ; subtus planum ; spinis minimis echinulatum; margine tenui subacuto. Ambulacra subquina, brevia , circumscripta, florem pen- tapetalam æmulantia. Os inferum, centrale. Anus intra os et marginem; rard in margine. OssEerVATIONS. — Les Scutelles sont les Echinides les plus aplaties, celles qui ont les plus petites épines, et que l’on peut en quelque sorte considérer comme formant le passage des As- téries aux Echinides. Ce sont des corps un peu irréguliers, suborbiculaires ou el- liptiques, toujours très déprimés , ayant le bord mince, presque tranchant, le disque supérieur légèrement convexe et l’inférieur tout-à-fait aplati. La figure de ces Echinides approche de celle d’un écusson ou de celle d’un disque arrondi, lequel est tantôt entier, tantôt percé de trous oblongs et à jour, tantôt entaillé en son bord, et tantôt digité ou denté sur un de ses côtés. On observe sur le vertex de ces Echinides 4 ou 5 pores plus grands que les autres. La bouche est armée de 5 pièces à deux branches, en forme d'A ou d'y renversé, el la face interne de chacune de ces bran- ches est lamelleuse. Des colonnes testacées, verticales et irrégulières, s’observent dans l’intérieur de l’Echinide, entre les deux planchers. [ Le genre ScureLze, omis par M. Goldfuss , a été réduit par MM. de Blainville, Gray et Agassiz, qui en ont séparé les Æchi- narachnius où Echinodiscus ; M. Desmoulins, au contraire , l’a plutôt agrandi, en y faisant rentrer quelques Clypéastres. M. de Blainville, en plaçant ce genre dans la famille des Pa- racentostromes dentés, le caractérise ainsi: « Corps irregulière- « ment circulaire, plus large en arrière, extrêmement déprimé « à bord presque tranchant, sub-convexe en dessus, un peu « concave en dessous, couvert d’épines très petites, égales et e éparses. Cinq ambulacres bornés, plus ou moins pétaliformes; « les deux rangées de pores de chaque branche réunies par des SCUTELLE, 277 « sillons transverses, qui les font paraître striées. Bouche mé- « diane, ronde, pourvue de dents, et vers laquelle convergent « cinq sillons vasculiformes plus où moins ramifiés, et quelque- « fois bifides dès la base. Anus inférieur et assez éloigné du « bord. Quatre pores génitaux. » Ii le divise en six sections. (A) Les espèces dont le disque est perforé. — (B) Celles dont le disque et les bords sont perforés. — (C) Celles dont le bord seul est échancré. — {D) Celles dont le disque et les bords sont entiers. — (E) Celles dont le disque est perforé et le bord multidigité, —(F) Celles enfin dont le dis- que est imperforé et le bord multiradié. M. Agassiz place les Scutelles dans la famille des C/ypéastres et se contente de les caractériser par leur test aplati circulaire, à bords minces, avec l’anus inférieur et les ambulacres sem- blables à ceux des Clypéastres, mais proportionnellement plus larges. M. Desmoulins qui, prenant ses caractères seulement dans la forme et la disposition des parties solides ou osseuses , a éte con- duit à agrandir les limites du genre Scurece, le distingue des Clypéastres par la presque égalité des aires ambulacraires et an- ambulacraires, par la non-concavité de la face inférieure, et par la forme ronde ou en rose de sa bouche. Comme à cet autre genre, d’ailleurs, il lui attribue aussi une bouche centrale symé- trique, des supports osseux et des ambulacres bornés. Mais il ne trouve pas un caractère fixe dans la position de l’anus et dans le nombre des pores génitaux.] F. D. ESPECES. 1. Scutelle dentée. Scutella dentata. $. orbicularis, depressa ; disco integro; margine posteriore serralo. Echinus orbiculus, Gmel. p. 3192. Echinodiscus dentatus. Leske apud Klein, p.212. tab. 22. E. F. Encycl. pl. 151./f. 2. Rumph. Mus. t, 14. f. 1, Breyn. Echin. t. 7. £ 3. 4. «: Echinus planus. Seba, Mus, t. 3. pl, 15. £, 15. 16. *_ Echinotrochus decem dentatus. Van Phelsum. p.33 278 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Scutella dertata, Blainv. Dict. se. nat, 4 48. p. 226. —= Mani d’actin, p. 220. Deslongch. Enc, méth, t. 2. p. 675. * Agassiz, L ©. p.188. * Desmoul. Echinid, p. 220. 2. var, min, (c’est l'espèce suivante x a.) Leske apud Klein. tab, 49. f. 6, 7. Habite les mers de l'Inde, [ * Côte occidentale d'Afrique. | Mon ca- binet, + 1. à Scutelle radiée. Scutella radiata. S, circularis posticè g-dentata; ambulacra brevissima, stellatim rectà disposita. Scutella dentata. vax, b minor. Lamk. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 675. Encyel. méth. pl. 151. f. 3.4. Scutella semisol. Blainv. Dict, sc. nat. t. 48. p. 226. Desmoulins. Echinid. p:220. , Scutella radiata, Blainv. Man. d’actin. p. 220. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. Echinodisei sp. 3 minuscula, Seba. Thes. t. 3. pl, 15. f, 19, 20, Echinus orbiculus, var. b. Linn. Gmel. Syst, nat. p. 3192. Habite la côte occidentale d'Afrique et les côtes d'Amérique. Gette espèce se distincte surtout de la précédente par ses digitations plus régulières. 2, Scutelle digitée. Scutella digitata. AT. Capa $. orbicularis, depressa; disco anteriore foraminibus binis vel qua- ternis pervio ; margine posteriore inciso, subpalmalo, digitato. (a) Echinus decadactylos. Gmel. p. 3191. Echinodiscus decies digitatus, Leske apud Klein. p. 209. tab, 22. fig. A. B. Encycel. pl. 150. f. 5.6. * Echinus alter planus. Seba. Thes. 1. 3. pl, 15.f, 17.18. Echinodiscus. Gualt. pl. 110. f. H. FU Placenta rotula. sp. x. Klein. 90. pl, 94. pl. 12. f. A. Scutella decadactyla. Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. 227.— Man: d'actin. p. 220, Desmoul, Echin. p. 222. * Scutella digitata. Deslongch. t. 2. p. 675. * Agassiz. Prodr. Echin, 1, €. p. 158. (b) Far, minor. [ *Gette variété est une espèce distincte.] # x * * SCUTÉLLE. 279 Echinus octodactylos. Gmel. p. 31924 Echinodiscus octies digitatus. Leske apud Klein, p. grr. tab. 22, f C. D- Encyel. pl. 150. f. 3. 4. Habite... Espèce bien singulière par les entailles nombreuses, in- égales et profondes de son bord postérieur, et par les trous de son disque antérieur. Elle est orbiculaire, très aplatie , à côté postérieur digité, subpalmé: + 2 a. Scutelle octodactyle. Scutella octodactyla Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 227. — Man. d'actin, p. 220. S. orbicularis anticè bifora, posticè bipartita palmis duabus quadri- lobatis depressa ; ambulacris longioribus, non clausis. Scutella digitata. var, b minor, Lamk. — Deslongch. Encycl. t.2. P. CNET méth, pl. 150. f. 3. 4. Echinis octodactylos. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3192. - Echinodiscus, Gualt. pl. 110.f. EF, Placenta rotula. sp. 1. Klein. Gall .p. 94. pl. 12. f. B. Echinodiscus octies digitatus. Leske, n° 63. p. 211. pl. 22. f. CG. D. Echinotrochus octodigitatus, Van Phelsum, p. 33. Scutella octodactyla. Agassiz. Prod, L. c. p. 188, Desmoulins, Echin. p. 222. Elle diffère de la précédente par des ambulacres plus longs, ouverts au bout ; elle est aussi plus petite. 44 Du, 4 £ 3. Scutelle émarginée. Scutella emarginata, teen “24h $, orbiculato-elliptica, depressh; foraminibus sex, quingue margi- nem attiñwentibus. Echinodiscus emarginatus. Teske ap. Klein. p. 200. tab, 50. f. 5.6. os pl. 150 f, x. 2, * Echinus emarginatus. Tin. Gmel. Syst, nat, p. 3189. * Echinogbicus frondosus. Van Phelsum. p. 34. * Scutella emarginata. Deslongch. Enc. t. 2. p. 675. * Blainv. Dict, se. nat. t. 48. p- 224.—Man, d'actin. p. 219. * Agassiz. Prod, L c. p. 188. * Desmoul, Echin. p. 222. Habite l'Océan austral, les côtes de l’île de Bourbon. Mon cabinet, 4. Scutelle à six trous. Scutella sexforis. ‘4 “HE ND Ë. orbicularis, depressa , hinc obsoletè truncata ; foraminibus sex, oblongis; ano ori vicino. 280 HISTOIRÉ DES RADIAIRES, Echinus hexaporus. Gmel, p. 31809. Echinodiscus sexies perforatus, Leske apud Klein. P. 199. lab. 5oi ES: Encyel. pl. 149. f. 1. 2. Knorr. Delic, tab. D I. f, 17. Echionanthus. Seba. Mus. 3. tab, 15.f. 7. 8. * Echinotrochus perforatus. Van Phelsum. p. 35. Scutella sexforis. Deslongch. Enc. t. à. p. 676. Desmoulins. Echin. p. 224. Scutella hexapora. Blainv. Man. d’actin, p. 219. Agassiz. Prod. ]. c. p. 188. Habite l'Océan indien et de l'Amérique, Mon cabinet. + À » * b. Scutelle à cinq trous. Scutella quinquefora. S. orbiculata subreniformis depresta'; foraminibus quinque oblongis; ano ori proximo. Echinus pentaforus. Gmel. p. 3189. Echinodiscus quinquies pérforatus. Leske ap. Klein. p. 197. tab, 21: f CD; Seba. Mus. 3. tab. 15.f. 9. 10. ; Encyel. pl. 149. f. 3. 4. Knorr. Delic. tab. D I. f. 16. * Echinodiscus. Gualt. pl. 110. f. E. * Echinoglycus 5-perforatus. Van Phelsum. p. 35. * Oursin pentapore. Bosc. Buff. Déterv. t, 24. p. 281. pl. G 25, EE ER * Oursin disque. Dargenv. Zoomorph. p.63. pl. 7. f. c. * Placenta melittu testudinata. Klein. 6 82. p. 92. pl. rr.f, c. Habite... Cette espèce semble n’être qu'une yariété de la précé- dente, mais un peu plus petite et n'ayant que cinq trous. 6. Scutelle à quatre trous. Scutella quadrifora. $. suborbicularis, sinuosa, subbifissa , foraminibus quatuor pertusa ; ano ori vicino, Echinus tetraporus. Gmelin. p. 3190. Echinodiscus quater perforatus. Leske apud Klein. p. 204. Echionanthus sp. 3. Seba. Mus. 3. tab, 15, f. 5.6. Encycl, p. 148. * Scutella quadrifora. Deslongch, Enc. t. 2. p. 676. Desmoulins. Echinid. p. 224. Scutella tetrapora. Blaiv. Man. d’actin, p. 219. Agassiz, Prodr, |, ©. p. 188. * Li Li SCUTELLE, 281 Habite... 11 semble que cette Echinide ne soit qu'une variété de la Scutelle émarginée, dont seulement deux des trois trous posté- rieurs atteignent le bord, 7. Scutelle à deux trous. Scutell bifora. S. obtusè trigona, depressa; foraminibus duobus oblongis, ad disci partem posticam ; ano ab ore remoto, Echinus biforis. Gmel.p. 3188. Echinodiscus. Knorr. Delic. tab. D I, f, 12. Echinogly eus irregularis. Van Phelsum. p. 35. n° 15. 2. var, orbiculata , margine sinualo; foraminibus brevibus, sub- (4 a LA .1A LA | ovalis, Echinodiscus biperforatus. Leske apud Klein. p. 196. tab. 21, fe PANPES Encycl. p. 147. f. 7. 8. * Scutella bifora. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 223. — S. biforis, Man, d’actin. P- 219. * Agassiz. Prodr. |, c. p. 188. * Desmoul. Echinid, p. 226, 3. var. foraminibus subrotundis. Encycl. pl. 1417. f, 5, 6. Mus. n° Habite... Le dessous de cette Echinide présente des lignes ondu- leuses qui partent de la bouche en rayonnant vers les bords , et qui se bifurquent vers leur extrémité, [M. Desmoulins ne conserve le nom de Scutella bifora qu’à la 2° va- riété de Lamarck, et il fait deux espèces des deux autres variétés, en nommant bilinearifora la première, qui vient des côtes de la Cafrerie, et Scutella bioculata la dernière.] La 8. Scutelle double-entaille. Scutella bifissa. els fhna 8, cordato-orbiculata, depressa; latere latiore, incisuris binis : lobo intermedio, prominulo, truncato. Echinus inauritus. Gmel. p. 3190. Echinus, Rumph, Mus. tab. 14. fig. F. Encyel. p. 152. f. 1.2. Echionanthus. Seba. Mus. 3. tab. 15.f. 3. 4. * Echinoglycus inauritus. Van. Phelsum. p. 34. * Oursin double entaille, Bosc. Buff, Déterv. t, 24. p. 281. * Echinodiscus inauritus. Leske. n° 55. p. 202. * Scutella bifissa. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676, 2682 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Desmoul. Echinid, p. 226. * Scutella inaurita. Blainv. Man. d’actin. p. 220. * Agassiz. Prodr, Echin. 1. c. p. 188. 2. Var. lobo truncato, ad angulos aurito: Echinus auritus. Leske apud Klein. p. 202. Echionanthus maximus. Seba. Mus. 3. tab. 15.f, 1. 2. Encycl. pl, 151. f. 5.6. * Echinus auritus, Lin, Gmel. p. 3189. * Echinoglycus auritus. Van Phelsum. p. 34. * Scutella aurita. Blainv. Man, d’actin, p. 220. * Agassiz. Prodr. 1, c. p. 188. Mus. n° . Mon cabinet, Habite l'Océan des Grandes-Indes. [M. de Blainville et M. Agassiz, d’après Leske et Van Phelsum , font deux espèces des deux variélés principales de la Scutella bifissa de Lamarck; M. Desmoulins, qui distingue encore une antre va= riété de la même espèce, ne les sépare point.] 9. Scutelle lenticulaire. Scutella lenticularis. S, orbicularis, convexiuscula ; ambulacris quinque brevibus, apice Jissis ; ano marginal. Scutella lenticularis, Deslongch. Enc. t, 2. p. 677. Defrance. Dict, se. nat. t. 48. p. 230, Blainv. Man. d’actin, p. 220. Desmoul. Echinid. p. 234. Echinarachnius lenticularis. Gray. Agassiz. Prodr. 1, c. p. 188. Mon cabinet. Habite... Fossile de Grignon, près de Versailles. LOS NC Dan D. 10. Scutelle orbiculaire. Scutella orbicularis. S, circularis, versus marginem depressa, centro dorsi convexius- cula ; ambulacris ovalo-acutis ; ano intrà os et marginem. Echinus orbicularis, Gmel. p. 3191. Echinodiscus orbicularis. Leske apud'Klein. p. 208. tab. 45. f, 6. 7. Breyn. Echin. t. 7. f, 1. 2, Echinodiscus. Gualt. Ind, t. 210. f. B. Encycl. p. 147. f. 1. 2. * Scutella orbicularis. Deslongch. Encyel. t, 2. p. 677. * Blainv, Dict. se. nat. t. 48. p. 228. * Agassiz, Prodr, L. c. p. 188. * Desmoul. Echinid. p. 32. [1] SCUTELLE, 283 * Lagana orbicularis et Echinodiscus orbieularisi Blainv. Man. d’actin, p. 215. pl. 18. f. 2. et p.218. Habite les mers de l'Inde. Péron et Lesueur. 1x, Scutelle fibulaire. Scutella fibularis. S. orbicularis, depressa, crassiuscula, minima; marpine rotundato ; ano intrà os et marginem. An D br minor? Lang. Lap. fig. tab. 35, fig. ult. * Echinoneus ovatus. Münst: Goldf. Petref, p. 136. pl. 42. f, 10, * Grateloup. Mém. oursins foss. p. 49. * Scutella fibularis. Deslongch. Encyci, t. 2. p.677. * Scutella hispana. Defr. Dict. sc. nat, t, 48. p. 281. * Blainv. Man. d’actin. p.225. * Scutella hispanica. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. * Fibularia ovata. Agassiz. Prodr. ], c. p. 187. * Desmoul. Echinid. p. 242. Habite... Fossile * des terrains tertiaires, Bordeaux, Dax, Avi- gnon, Westphalie, Hesse, Espagne. 12. Scutelle arachnoïde. Scutella placenta. PAP DEN S. orbicularis, complanata , centro dorsi subprominula ; alias quinis, assulatis, apice divaricatis ; ano marginali. Echinarachnius. Leske apud Klein, p. 218. tab, 20, f, A. B. Encycl. p. 143.f, 11. 12. #04 | ny Breyn. Echin, tab, 7. f, 7.8. ge A 2 x Gualt, Ind. tab. 210. f. GG. Echinus placenta, Lin. Gmel. Syst. nate p. 3195. Scutella placenta. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 677: Desmoulins. Echinid. p. 228. Echinodiscus placenta. Blainv. Man. d’actin. p. 218. Echinarachnius. Van Phelsum. p. 38. Echinarachnius placenta. Gray. (1) * Agassiz, Prodr. L. e. p. 188: Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. + XX Len — (x) Le genre EciNaracenius adopté, par M. Agassiz d’après "M. Gray, avait déjà été nommé ainsi par Leske et par Van Phel- sum, il comprend les 4rachnoïdes de Klein, ou les Æchinodiscus de M. de Blainville et quelques-uns de ses Lagana, où enfin celles des Scutelles de Lamarck, qui, avec « un disque circu- « laire ou sub-anguleux, et l'anus marginal, ont les ambulacres 284 HISTOIRE DES RADIAIRES. 13. Scutelle rondache. Scutella parma. S, orbicularis, dorso convexiuscula ; ambulacris quinis subovatis , apice disjunctis : subtus sulcis quinque ramosis ; ano marginali. Echinus planus, Rumph. Mus. tab. 14.f. G. 4 ” Scutella parma. Deslongch. Enc. méth. t. 2. p. 677. Desmoul. Echinid. p. 230. Scutella parma et S. Rumphit. Blainv. Dict, sc. nat. t. 48. p. 226. * Echinodiscus parma et E. Rumphüi. Blainv. Man, d’act. p. 218. Echinarachnius parma. Gray. k Echinarachnius parma et E, Rumphii. Agassiz. |, c.p. 186. Habite l'Océan des Indes. Mon cabinet. * + * 14. Scutelle ronde. Scutella subrotunda. S. orbicularis, dorso convexiusceula; ambulacris quinis subovatis, apice coarctatis; ano infra marginem. Echinodiscus subrotundus. Leske ap. Klein. p. 206. tab. 47. £. 7. Echinus melitensis. Scilla corp. mar. tab. 8. f. 1-3. * Echinus subrotundus, Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3191. n° 72. *“ Parkinson. Org. rem. 111. pl. 3. f. 2. « comme ceux des Clypeastres , dont elles ne diffèrent que par « la forme très aplatie du test et par ses bords tranchans. » M. Agassiz rapporte à ce genre six espèces, savoir : 1, Æ. lenti- cularis (Scutella n. 9, Lamk.); — 2. Æ. placenta ( Scutella n. 12, Lamk.); — 3. Æ. parma ( Scutclla n. 13, Lamk.); — 4. E. placunarius (Scutella n. 15, Lamk.); — 5. Æ. latissimus (Scutella n. 16, Lamk.); — 6. E. Rumplit ( cette dernière de- vant être réunie à la troisième). Ces mêmes espèces , excepté la première, composent le genre Ecaiwoniseus ou PLacenNTuze de M. de Blainville, caractérisé ainsi : « Corps arrondi, déprimé, subquinquélobé, un peu conique «_en dessus, couvert d’épines très petites, comme soyeuses ; cinq « ambulacres rendus divergens par la séparation complète de « de chaque ligne double de pores. Bouche médiane, ronde, « vers laquelle convergent cinq sillons droits et stelliformes. » M. de Blainville avec les espèces ci-dessus indiquées comprend dans son genre Placentule la Seutella orbicularis Lamk. n. 10. SCUTELLE, 285 * Blainv. Man. d'actin, p. 220. * Grateloup. Mém. Oursins foss. (Act, soc. lin. Bordeaux, 18 36), P1381 fu * Bronn. Lethæa. p. 138, * Desmoulins. Echinid. p. 232. Habite... Fossile des environs de Douai, *Bordeaux, Dax, Touraine, Bollène, Malte. Mon cabinet. + 14. a. Scutelle de Faujas. Scutella Faujasü. Def. Dic. sc. nat. t. 45. p. 230. S. explanata subovalis; ambulacris obscuro-abbreviatis. Grateloup. Mém. Oursins foss, pl. 1. f. 2-3. Bronu. Lethæa. p. 907. tab, 36. f. 8. Fossile de Bordeaux, Douai, Montpellier, Dax, Saint-Paul-Trois-Châ- teaux, etc. Cette espèce se distingue par la troncature postérieure et par l'anus très éloigné du bord. (M. Grateloup a décrit sous le nom de Scutella subtetragona (Mém. Oursins foss. p. 37. pl. 1. f. 4) une Scutelle très voisine de la Sc. subrotunda où de la Striatula dont elle n’est peut-être qu'une modification accidentelle, d'autant plus qu’un seul échantillon en a été trouvé. L'espèce suivante, confondue précédemment avec la Sc. subrotunda, parait au contraire bien réellement distincte. + 14. 0. Scutelle striatule. Scutella striatula. Marcel de Serr. Géogn. terr. tert. p. 156. Sc, sub-orbicularis, complanata, supernè convexiuscula; pagina in- Jeriore wix concava, quinque sulcata; sulcis bifurcatis, sinuosis, Scutella subrotunda. Grateloup. Mém. Oursins foss, p. 37. pl r. for: ÆEchinus subrotundus. Leske. n° 58.p. 206, pl. 47. f. 7. Scutella striatula. Agass. Prodr, Echin, p. 21. Fossile des terrains tertiaires, Dax, Touraine, Montpellier. 15. Scutelle placunaire. Scutella placunaria. S. elliptica, depressa, anticè latior , ambulacris angustis lincaribus , apice disjunctis ; ano margini vicino. * Deslongch. Encycl, 2. p. 678. n° 15. * Echinodiseus placunarius. Blainv. Man, d’actin, p. 218. * Echinarachnius placunarius. Agassiz. 1. e. p. 188. Prodr, p. 21. Mus. n° Habite l'Océan austral, Péron et Lesueur, 286 HISTOIRE DES RADIAIRES. 16. Scutelle large-plaque. Scutella latissima. S. maxima, depressa, elliptica , subpentagona | posticè truncata ; ambulacris oblongo-ovalibus ; ano margint vicino. * Deslongch, Encycl. 2, p. 678. n° 16. * Echinodiscus latissimus, Blainv, Man, d’actin, p. 218. * Echinarachnius latissimus, Agassiz. Prodr, p. 21.1, ©. p. 188. * Scutella latissima. Desmoul, Echinid. p.228. n° 14. Mus. n° Mon cabiuet. Habite. . . l'Océan austral ? C’est la plus grande des espèces connues de ce genre. [M. Desmoulins donne pour synonyme de cette espèce la Scutella integra Brug.—Blainv.—Agassiz. | 17. Scutelle ambigene. Scutella ambigena. S. ovato-elliptica, dorso convexiuscula ; lateribus subsinuosis ; am- bulacris ovato-oblongis, pulvinatis ; ano margini vicino. Echinanthus humilis. Leske apud Klein, p. 188. tab, 19. f, C D. Encycl, pl. 145. f. 3. 4. CU TE Seba. Mus, 3, tab, 15.f. 13, 14. "Mus. n° > au Î * Scutella ambigena. E. Deslongch. Encyc. 2.p. 678. n° 17. * Clypeaster ambigenus. Blainv. Dict, sc. mat. t, 48. p. 299. — Man. d’actin, p. 216. * Desmoul. Echinid. p. 214. * Agassiz. Prodr. Echin. p. 20, Mém. soc. Neufch, p. 187. Habite... Celle-ci tient de très près aux Clypéastres, + 18. Scutelle gibbérule. Scutellu gibberula. Marc. de Serr. Geogn. terr. tert. p. 156 (l'auteur écrit S. gibercula.) S. orbicularis, depressa, supernè partim gibbosa; margine rotun- dato ; ambulacris quinis eleganter suboyatis brevibusque. Agassiz. Prodr, Echin, 1, c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire de la France méridionale, + 19. Scutelle de Hauteville. Seutella aliavillensis Defr. Dict. sc. nat, t. 48. p. 231. $. ovato, depressa , crassiuscula supernè complanata , ambulacris quinis apertis. Blainv. Man. d’actin, p. 227. Agassiz. Prodr, 1, ce. p. 188. Fossile du terrain tertiaire, Hauteville (Manche). — Long. 7 lig. CLYPÉASTRE. 207 + 20. Scutelle nummulaire. Scutella nummularia Defr. Dict. sc. nat. t. 48. p. 231. Blainv. Man. d’actin, p. 22r. Agassiz. Prodr. L. ec. p. 188. Fossile du terrain tertiaire, Paris; Blaye. — Ressemble à une Num- mulite, d'autant plus que les ambulacres ne sont souvent pas marqués, [M. Desmoulins rapporte en outre à ce genre plusieurs espèces fai sant partie du genre Æchinarachnius, les Clypeaster scutiformis Lamk, n° 4, et Clypeaster laganum Lamk, n° 5, et plusieurs es= pèces inédites. ] CLYPÉASTRE. (Ciypeaster.) Corps irrégulier, ovale ou elliptique, souvent renflé ou gibbeux, à bord épais ou arrondi, à disque inférieur con- cave au centre ; épines très petites. Cinq ambulacres bornés, imitant une fleur à cinq pé- tales. Bouche inférieure, centrale. Anus près du bord ou dans le bord. Corpus irregulare, ovatum aut ellipticum , sæpè turgidum vel gibbosum , spinis minimis echinulatum; margine crasso vel rotundato; centro paginæ inferioris concavo. Ambulacra quina, apice subemarginata, florem pentape- talam æmulantia. . \ 0 . . Os inferum, centrale. Anus propè margirem aut in ipso margine. OgBsERvATIONS. — Les Clypéastres avoisinent sans doute les Scutelles par leurs rapports ; néanmoins on les en distingue fa- cilement, non-seulement parce que leur corps est, en général, renflé en dessus, que leur forme est elliptique ou ovale dans le plus grand nombre, mais surtout parce que leur bord est épars ou arrondi, et que leur disque inférieur est presque toujours concave au centre. C’est dans la cavité du disque inférieur des Clypéastres qu'est située leur bouche. 288 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ces Echinides , plus épaisses, plus convexes ou plus renflées que les Scutelles, ont plus souvent l’anus dans le bord qu’au- dessous et éloigné du bord, et leur bouche est pareillement ar- mée de pièces osseuses, cunéiformes , comme bilobées posté- rieurement , et striées d’un côté par des lames étroites et trans- verses. [ Le genre Ciyrrasrer de Lamarck a été admis, mais consi- dérablement réduit par les auteurs plus récens, qui ont trans- féré dans le genre Echinolampas , une partie de ses espèces et en ont reporté d’autres aux genres Scutella et Lagana. M. de Blainville assigne les caractères suivans à son genre Clypéastre, qui contient encore plusieurs espèces devant être reportées au genre Echinolampas et en outre la Scutella ambi- gua de Lamarck. « Corps très déprimé, arrondi et assez épais « sur les bords, quelquefois assez incomplètement orbiculaire « ou rayonné, élargi vers l'extrémité anale, composé de « plaques larges et inégales, couvert d’épines très petites , « égales , éparses ; portées par de très petits tubercules percés « d’un pore. Cinq ambulacres bornés, pétaloïdes, les deux ran- « gées de pores de chaquebranche réunies par unsillon. Bouche « centrale ou sub-centrale au fond d’une sorte d’entonnoir , « formée par cinq rainures et armée de cinq dents, Anus termi- « nal et marginal. Cinq pores génitaux. » M. Agassiz le limite couvenablement , en le caractérisant par son test ovale ou presque pentagonal, épais, divisé en compar- timens à l’intérieur par des piliers verticaux , avec l'anus infé- rieur et marginal et les ambulacres formant au sommet une large étoile à branches arrondies. M. Desmoulins ajoute , comme caractères, la concavité de la face inférieure , l'inégalité des aires dont les ambulacraires sont les plus larges, la forme pentagonale de la bouche et le nombre cinq des pores génitaux. Suivant ces différens auteurs, la Scutella ambigua est un Clypéastre, et plusieurs espèces nouvelles viennent également prendre place dans ce genre, qui correspond , ainsi réduit, aux Echinanthus de M. Gray et en partie à ses Lagana, où aux Echinodiscus et Echinorhodum de Van Phelsum. ] F. D. CLYPÉASTRE. 2 © GO ESPÈCES. 1. Clypéastre rosacé. Clypeaster rosaceus. CL, ovato-ellipticus, pentagonus, dorso convexus; margine posteriore retuso; paginä inferiore concavä; ambulacris amplissimis. ÆEchinus rosaceus, Lin. 3186. ô Echinanthus humilis. Leske apud Klein, p. 185. tab. 17. Ê. A et 18, f. B. Encyel. pl. 145. f. 5-6. Seba. Mus. 3. tab. xr. f. 2-3. Knorr. Delic. tab. D I. f. 12. * Echinorhodum. Van Phelsum. p. 38. n, 4. * Clypeaster rosaceus.Deslongch. Encycl. t. 2. p. 199. * Blainv. Dict. sc. nat, t. 9. p. 448, et Man. d’aclin. p, 216. * Agassiz. Prodr. échin. 1. c. p. 187. “ Desmoulins. Echin. 2, p. 212. 2. Var, lineis quinque radiata, * Echinanthus ovalis. Gualt, pl. 110.f, A. Leske. ap. Klein. tab. 19.f. A. B. * Echinus planus ellipticus, Seba. Mus, t. 3. pl. 15. f, 11-10. Encycel. pl. 145. f. 1-2. 3. Var. assulata. * (C’est un échantillon altéré.) Mus. n° Habite l'Océan indien et américain. Ce Clypéastre est une espèce bien connue, et très commune dans les collections. [M. Desmoulins fait de la 2° variété de Lamarck une espèce qu’il nomme Clypeaster rangianus. | (1) (1) C’est sur un échantillon rapporté de la côte d'Afrique par M. Rang qne M. Desmoulins a établi l'espèce qu’il nomme Clypeaster rangianus , et qui répond à la deuxième variété du Clypeaster rasaceus de Lamarck. M. Desmoulins, dans son pre- mier mémoire, p. 62 et suiv., pl. I et IT, donne une description détaillée de cet Echinide, dans lequel il a pu retrouver en place une partie des organes intérieurs, dont il a particulièrement étudié l'appareil buccal. Ce Clypéastre d’un brun foncé est long de plus de 3 pouces et un peu moins large, épais de ro lignes au centre et de à lignes au bord; il a deux sortes d’épines, les unes aciculaires vitreuses longues de 2 lignes environ, les Tome III, 19 290 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Clypéastre élevé. Clypeaster altus. CI, vertice elato, conoideo; ambulacris longis; margine brevi, crasso rotundato. Echinus altus. Gmel, 3187. Echinanthus altus. Leske ap, Klein, p. 189. tab, 53. 4. Encycl. pl. 146. Î. 1-2. * Echinites campanulatus. Schlotth. Min. Tasch. 1833. vu. 5o. — Pete zx 5a0; Sciil, Corp. mar. tab. 9. f. 1-2. Knorr. Petref. suppl. tab. 1x d. f. 1. * Clypeaster altus. Deslongch. Encyel. t. 2.p. 199- * Defrance. Dict. sc. nat. t. 9. p. 449. * Blainv. Man. d’'actin. p. 216. * Grateloup. Mém. Oursins. foss. p. 41. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. * Desmoulins. Echin. p. 216. * D'Archiac. Mém. soc. géol. 11. p. 192 bis. * Clypeaster grandiflorus. Bronn. Lethæa. p. 903. tab. 36. f. 9. Habite... Fossile d’Italie, *Dax, Corse, Malte, Provence, Allemagne. Mon cabinet. On ne connaît encore cette espèce que dans l’état fossile. 3. Clypéastre à large bord, Clypeaster marginatus. CI. vertice convexo, stellifero; ambulacris brevibus, ovato=acutis; margine attenuato, expanso, latissimo. Scill, Corp. mar. tab, x1. f, 2nferior. Knorr. Petr. p. 11. tab. E V. f. 1-2. * Deslongchamps. Encycl, méth. t. 2. p. 200. * Defrance. Dict. sc, nat. t. 9. p. 450, * Blainv. Man. d’actin, p.216. , * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 40. * Agassiz, Prodr, échin: L. c. p. 187. * Desmoulins. Echinid. p. 218. EE antres, capillaires, excessivement courtes ; lésambulacres presque égaux, pétaloïdes, arrondis et parfaitement linntés au bout que est ouvert. L’anus, rond et plus petit que la bouche, est à deux lignes environ au-dessous du bord; la bouche péntagone oc- cupe le centre d’un enfoncement, duquel partent cinq gout- tières rayonnantes; elle laisse voir cinq dents convergentes presque horizontales. CLYPÉASTRE. 29 Habite. .., Fossile du terrain tertiaire des environs de Dax, Bor- deaux , Corse, 4. Clypéastre scutiforme. C/ypeaster scutiformis. CT, ellipticus, dorso planulatus, submarginalus; ano margini vicino, Echinus planus scutiformis. Seba. Mus. 3. tab. 15. f, 23-24, Encycel. pl. 147. Î. 3-4. * Clypeaster scutiformis. Deslongch. Encyci, méth. t, 2. p. 199. * Blainv. Man. d’actin. p. 216. * Agassiz, Prodr. échin. L c. p. 189. * Scutella clypeastriformis, Blainv, Dict, se. nat. t. 48. p. 228. * Desmoulins. Echinid. p. 230. Mon cabinet, Habite l’Ocean indien ? 5. Clypéastre beignet. Clypeaster laganum. Cl. orbiculato-ellipticus, obsoletè pentagonus, utrinque planulatus; ano mar SgUèL vICINO . Echinodisceus laganum. Leske apud Klein, p. 104. tab. 22. f, a-bec. Rumph. Mus, tab, 14.f. E. Seba. Mus, 3, t. 15. f. 25-26. * Echinodiscus, Gualt, pl, 110, f, c. * Echinus laganum. Lin. Gmel. p. 3190. *Scutella laganum. Blainv. Dict, sc. nat. t, 48. p. 228. * Lagana laganum. Blainv. Man. d’actin. p. 215, (x) * Scutella laganum. Wesmoul. échin, p. 250. * Clypeaster laganum. Deslongch. Encyel. t. 2. p, 199. Mus. n° Mon cabinet. Habite... Cette espèce est en général plus petite que la précédente el toujours plus orbiculaire, quoique encore elliptique et obscuré- ment pentagone. Elle est aplatie des deux côtés, et néanmoins son bord est plus arrondi que tranchant, « « (x) Le genre Lagana de M. de Blainville est caractérisé ainsi: Corps déprimé, circulaire ou ovale, un peu convexe en: des- sus, concave en dessous, à disque et bords bien entiers, cou- « vert d’épines semblables et éparses. Cinq ambulacres réguliers « pétaloides, ayant les pores de chaque côté réunis par un sillon. Bouche médiane enfoncée, avec sillons convergens, et pourvue de dents. Anus inférieur , situé entre la bouche et le bord. Cinq pores génitaux. » Il comprend deux espèces de forme circulaire la Scutella or= ‘ 10: 292 HISTOIRE DES RADIAIRES, 6. Clypéastre excentrique. Clypeaster excentricus. Cl. suborbicularis, depressus, convexiusculus; ambulacris quinque angustis, è vertice excentrico divaricatis; ano marginali. An echinus orientalis ? etc. Seba. Mus. 3. t, 10. n° 23.f, a-b. Encycl. pl. 144. f. 1-2. 74 * Clypeaster excentricus. Deslongch. Encyel. t. 2, p. 200. * Defrance, Dict, sc. nat. t, 9. p. 450. * Clypeaster excentricus et Echinolampas excentricus. Blainv. Man. d’actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster Kleinii. Gold. Petref. p. 133. pl. 42. f. 5. * Clypeaster oviformis. Grateloup. Mém. Ours. p. 46. pl, 1. f. ro. * Echinolampas Kleini. Desmoulins, Echinid, p. 346. * Agassiz, Prodr. échin.], c, p. 187. * Bronn. Lethæa, p, go1. tab. 36. f. 10. Mon cabinet. Habite... Fossile de Chaumont, 7. Clypéastre oviforme. Clypeaster oviformis. CL. obovatus, convexus, subtüs planulatus, vertice excentrico; ambu- lacris quinque angustis; ano marginali. Echinus oviformis., Gmel. p. 3187. Echinanthus ovatus. Leske apud Klein. p. rgr. tab. 20. f, c«d. Breyn. Echin. p. 59. tab. 4. f, 1-2. | 2. Var. ad latera latior. * Echinus sulcatus, Rumph. p. 36. pl. 14. f, 3. * Echinorhodum ovatum. Van Phelsum. p, 38. * Clypeaster oviformis. Deslongch. Encycl. t, 2. p. 200. * Defrance. Dict. sc. nat. t, 9. p. 450, * Clypeaster oviformis et Echinolampas oviformis. Blainv. Man. d’actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster oviformis et Clypeaster Cuvierii. Grateloup. Mém. Our- sins foss, p. 46. pl. r. f, ro et p.42. pl. 2, f. 22. * Echinolampus oviformis. Desmoulins. Echin. p. 342. og bicularis (Lamk. n. ro) et le Clypeaster laganum (Lamk. n. b). Une troisième espèce de forme ovale le Lagana ovalis (Clypeas- ter reticulatus Desm. Agass.), et une quatrième espèce de forme pentagonale, Lagana decagona Tesson ( Blainv. Man. d’actinol - p. 215. pl. 18, /f.3) dont M. Desmoulins veut faire une Scu- telle. CLYPÉASTRE. 293 Mus.n Habite les mers australes. Péron et Lesueur, La variété 2 se trouve fossile dans les vignes aux environs du Mans, et m'a été communi- quée par M. Ménard. *“ Fossile du terrain tertiaire : Bordeaux, Dax, Chaumont, Montpel- lier. ! \ 8. Clypéastre uni. Clypeaster politus. CL. ovatus, inflatus, lævis; ambulacris quinque longis, angustis, apice disjunctis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 200. * Defrance. Diet, se. nat. t. 9. p. 451. * Plainv. Man, d’actin, p. 217. * Echinolampas polita. Agassiz. Prodr. échin. 1. c. p. 183. * Desmoulins. Echin. p. 348. Habite. ... Fossile de Sienne, rapporté d'Italie par M. Cuvier, Il est oviforme, enflé, un peu plus gros qu’un œuf ordinaire, [M. Desmoulins réunit à cette espèce le C/ypeaster ellipticus. Goldf, Petreip-1r354 pl. 4248.) 9. Clypéastre hémisphérique. Clypeaster hemisphæricus. Cl. orbiculatus convexus, semiglobosus; ambulacris quinque longius- culis, à vertice excentrico radiantibus; ano marginali. * Echinanthus ovatus. Var. 2. Leske. p. 193. pl. 20. f. a-b, * Echinanthus cordatus, Van Phelsum. p. 38. n° 2. * Echinus oviformis. Var. b. Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3187, * Clypeaster hemisphæricus, Deslongch, t. 2. p. 207. * Defrance. Dict. se. nat. t. Q. p. 450. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 44. * Blainv. Man. d’actin. p. 217. * Clypeaster Richardi, Agassiz. Prodr.}, c. p. 187 (d’après Desma- rest.) * Echinolampas hemisphæricus. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. * Echinolampas Richardi, Desmoul, Echin. p. 342. Mus. n° Habite... Fossile... communiqué par M. de Borda. * Espèce vivante de la côte occidentale d'Afrique. Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux, Dax, Cassel (Nord), Saint-Paul.Trois-Chà- teaux, Italie, Montpellier, 10. Clypéastire stellifère. Clypeaster stelliferus. CE o a 0 < =. 0 . . A 73 pa tus tumidus; ambulacris quinque longis angustis, areû promi nulis; ore transverso pentagono. 294 HISTOIRE BES RADIAIRES, An Kmnorr, Petr, p. 11. tab. E. rrr. f, 5 * Clypeaster stellilerus. Deslongch. Encyel. {, 2. p. 2or. *“ Defrance, Dict. sc. nat. t, 9. pe 4Ôr. * Blainv. Man. d’actin, p. 217. * Grateloup, Mém. Oursins foss. p. 45, * Clypeaster fornicatus. Gold, Petref. p. 134. pl. 42, £. 7. * Echinolampas fornicatus, et Ech. stellifera. Agassiz. 1. c. p. 187. * Echinolampas stellifera. Desmoulins. Echin, p. 344. Mus. n° Habite. .. *Fossile du terrain tertiaire, Blaye, Dax, Westphalie, + 1. Clypéastre gibbeux. Clypeaster giblosus. Marcel de Serres. Géogn. ter. tert. p. 157: CL, rotunaatus ; elevatus, vertice convexo prominente; margine ex- panso latissimo; ambulacris in medio amplissimis, cum sulcis distantibus ad marginem tenuiter dispositis. Scutella gibbosa. Risso. Hist. nat, Eur. merid, t. 5, p.284. Blainv. Man, d’actin. p. 221. Clypeaster Gaimardi. A1. Brongn. Dict. sc. nat. t. 54. Agassiz. Prodr, Echin. 1, c, — Desmoulins. Echin, p.216. Fossile du terrain tertiaire de Corse, d'Italie, de Montpellier. + 12. Clypéastre scutelle, Clypeaster scutellatus. Marcel de Serres. 1. c. Cl, vertice convexo stellifero ; ambulacris quinque brevibus ovato- acutis, stris in medio latis, ad marginem tenuiter dispositis ; margine imbricalo , expanso latissimo. Pagind inferiore concavd, in medio profunde sulcata, Scilla. Corp. mar. pl. 10. f. 2: Echinanthus humilis, Var, foss. Leske. p, 189. Clypeaster scutellatus, Desmoul, Echinid. p. 216. Fossile du terrain tertiaire, Montpellier, Corse. +13. Clypéastre Tarbellien. Clypeaster Tarbellianus. Gra- teloup. Mém. oursins foss. p. 40s pl. #. 10. CL. maximus , depressus , subpentagonus ; margine latissimo | ex- panso, atlenuato ; ambitu sinuoso ; vertice elevalo, convexo , stellifero; ambulacris convexis ovalibus ; pagina inferd quinque- sulcata ; sulcis simplicibus, profundis ; ano submarginali. Echinus. Scilla. Corp, mar. pl. 17. n° 2. Cly peaster tarbellianus, Desmoul. L. c. p. 218. Fossile du terrain tertiaire de Dax. = Long. 5 172 pouces. ÉCHINOLAMPE, 295 + 34. Clypéastre de Blumenbach. Clypeaster Blumen- bachir. Koch et Dunker. Verstein. d. Oolit. p. 39. tab. uv f 2. C. fere orbisularis, sinuosus, valdè depressus, anticè turgidus; basi plana, media subconcava, gibberosa ; areis ambulacrorum planis, gracilibus ; ambulacris parum curvatis, marginem versus ad se propius accedentibus, ad basim usque conspicuis; ore subpentagono, ano rotundo, fere ovato, submarginali. Fossile du terrain jurassique d'Allemagne. + 15. Clypéastre de Hausmann. Clypeaster Hausmanni. Koch et Dunker. 1. c. p. 38. tab. rv. f, 3. C. ovato-orlicularis, subpentagonus, valdè depressus, anticè paulum : £ f. 1 convexus; basi subplana, medio concava; areis ambulacrorum latis planis; ambulacris æqualiter curvatis, marginem versus ad se pro, pius accedentibus, ad basim usquè conspicuis; ano magno elliptico submarginali. Fossile du terrain jurassique d'Allemagne. M. Desmoulins ajoute à ce genre plusieures espèces iné- dites, qu'il nomme C{. Parræ, CL scille, Cl. Mariinia- nus, Cl. intermedius et Cl portentosus, toutes fossiles du terrain tertiaire, et dont la dernière a été indiquée par M. Marcel de Serres, sous le nom de CZ. altus. Les autres Clypéastres des auteurs sont reportées au genre Echinolampe. F ECHINOLAMPE. (Echinolampas.) Gray. Le genre Ecninorampas de M. Gray est formé aux dé- pens des Clypéastres et des Galérites de Lamarck, par M. Agassiz, qui y comprend toutes les espèces « ovales « ou circulaires, à bord antérieur, plus ou moins échan- « cré, ayant la bouche subcentrale, l'anus marginal in- « férieur et des ambulacres très larges au sommet, où « ils forment une étoile dont les rayons 5e touchent, « mais qui deviennent de plus en plus étroits vers la pé- 296 HISTOIRE DÉS RADIAIRES, « riphérie. » M. Desmoulins limite ce genre de la même manière, et ajoute à ses caractères d'avoir, comme les Nucléolites, « quatre pores génitaux, la bouche penta- « gonale, bordée de cinq protubérances interambula- « craires et les ambulacres interrompus. » M. de Blainville qui , comme nous l'avons dit plus haut, laisse dans le genre Clypéastre , la plupart des espèces du genre Echinolampe, caractérise ce dernier d'une manière un peu différente , en lui attribuant « une bouche ronde, « un anus tout-à-fait marginal, terminal , et un disque « ovale ou circulaire déprimé, un peu concave en « dessous , arrondi et élargi en avant, un peu rétréci en « arrière. » Aussi n’y comprend-il que quatre espèces : les E. orientalis, E. lampas, E. excentricus ( Clypeaster Lamarck, n.6) et Æ. opiformis ( Clypeaster Lam. n. 7 ). Voici les espèces d'£chinolampas admises par MM. Agas- siz et Desmoulins. 1. Echinolampas oviformis. Desmoul. ( Clypeaster. Lam. n. 7) 2. Echinolanpas hemisphæricus. Agass. (E. Richard. Desmoul, ( Clypeaster. Lam. n.9) 3. Echinolampas stelliferus et E. fornicatus. Ag. — E. stellifera. Desmoul. ( Clyrpeaster Lam. n. 10) 4. Echinolampas Kleinii. Desmoul. , Agass. (Clypcaster. Lam. n.6) 5. Echinolampas politus. Agass., Desmoul, (Chpeaster. Lam. n.8) 6. Echinolampas conoideus ( Galerites. Lam. n. 9). 7. Echinolampas semi-globus ( Galerites. Lam. n. 12). 8. Echinolampas ovatus. Desmoul. Æch. Leskei. Agass. ( Galerites. Lam. n. 11 ). 9. Echinolampas cylindricus (Galerites. Lam. n. 13). 10. Echinolampas Bouei Desmoul., Agass. ( Galerites. Lam. n, 6), ÉCHINOLAMPE. 297 11. Echinolampas scutiformis. Desmoul. (Galerites, Lam. n. 10). 12. Echinolampas excentricus( Galerites. Lam. n. 16). 13. Echinolampas affinis. Desmoul. Echinid. p. 344. E. subconvexus, anticè depressiusculus, ambitu ovato-orbicularis basi subconcava, areis ambulacrorum angustis convexis, ano sub- marzinali transversali. Clypeaster affinis. Goldf, Petref. p. 134. pl. 42. f. 6. Echinolampas affinis, Agassiz. Prodr.l. c. p. 187. Fossile du terrain tertiaire du Brabant, de Bordeaux, Dax, 14. Echinolampas pustulata. Desmoul. Echinid. p. 344. E. orbicularis, convexa, punctis elevatis asperis, adspersä. Ambu- lacris 5 angustis, longis, arearum una sinu longitudinali exca- vala, Echinus oviformis. Lin. Gmel. p. 3189 (var. C). Echinanthus ovatus. Leske. n5 49. p. 191. pl. 20 f. CD. Echinanthus vertice elatiore. Breyn. Ech. DANCE ET ALES Galerites pustulata. M. de Serres, Géogn. p. 156. Fossile du terrain tertiaire de Montpellier. Elle ressemble à la Galerites patella, mais elle est plus petite. 19. Echinolampas Cuvieri, Agassiz. Prod. 1. c. p- 187. C. convexus, postice dorsatus, ambitu ovato obsolete-pentagono 3 basi plano-concava, areis ambulacrorum angustis subconvexis , ano longitudinali, marginali, producto. Clypeaster Cuvieri. Münst. Goldf, Petref, p. 133. pl. 42.f. à. Eckhinolampas Cuvierii. Desmoul, Echin. p. 348. Fossile du terrain tertiaire. Bavière, Anvers. 16. Echinolampas Brongnartir. Agassiz. |. c. Æ, subconvexus, antice depressus , posticè subdorsatus, ambitu ovali, basi concava, areis ambulacrorum planis, ano longitudinali, mar- ginali, producto. Clypeaster Brongnartii. Münst. Goldf. Petr. p. 133, pl, 42. f. 3. Æchinolampas Brongnartit, Desmoul. Echin, p. 348. Fossile du terrain tertiaire de Bavière, 17. Echinolampas Lincki. ! gassiz. |. c. E. convexus, posticè subdorsatus, ambitu ovali , basi concava, areis , ambulacrorum latis convexiusculis, ano submarginali, Galerites complanatus, Defr. Dict, se, nat, t, 18. p. 87. 298 HISTOIRE DES RADIAIRES. Clypeaster Linckü. Goldf, Petref. p. 133. pl.42. f. 4. Echinolampas Linckii, Desmoul. Echinid. p. 350. Fessile du terrain tertiaire, Vienne, ftalie. 15, Echinolampas trilobus. Agassiz, |. c. Desmoul. |. c. Clypeaster trilobus et Galerites triloba. Defr. Dict. se. nat. t. 9. p- 450 et t. 18. p. 87. Blainv. Man. d’actin, p. 217. Fossile de la craie. Neufchitel. 19. Echinolampas lampas. Blainville. L e. p. 209. Des- moul. I. c. Eclinonaus lampas, Delabèche. Trans, soc. géol. Lond. t. 1. pl 3. P 8 l ASC EN AALE Fossile de la craie d'Angleterre. Lyme-Regis. 20. Echinclampas ovum. Desmoul. 1. c. E. elliptico-regularis supra convexus, subtüs planus; ambulacris quinis angustis, à vertice declivi ortis; ore centrali, transverso ; ano infra marginali, subovali, transverso. Gratel. Galerites ovum. Grateloup. Mém. oursios foss, p. 55. pl. 2. f. 5. Fossile de la craie, Dax. Périgord. M. Agassiz rapporte encore à ce genre deux espèces nouvelles de la craie de Neufchâtel: Æchinolampas pro- ductus et Ech. minor; le Clypeaster pentagonalis (Phillips Geogl. Yorkshire ); et l'Echinolampas Kænigii de Gray et M. Desmoulins y ajoute : 1° L’E. Faujasi, fossile de la craie de Maestricht et du Périgord ; 2° l'£. Francü, fossile du terrain tertiaire de la France méridionale; 3 l’Æ. acuta, de la craie; 4 VE. Bordæ ( Galerites de Grateloup ) du terrain tertiaire, et D VE. caudata ( Galerites caudatus Catullo) du terrain jurassique , mais il est vraisemblable que beaucoup de ces espèces fossiles, établies d’après des échantillons en mau- vais état, doivent former double emploi. ù FIBULAIRE» 20ÿ FIBULAIRE, (Fibularia.) Corps subglobuleux, ovoïde ou orbiculaire, à bord nul ou arrondi, à épines très petites. Cinq ambulacres bornés, courts et étroits, Pouche inférieure, centrale. L’anus près de la bouche, ou moyen entre la bouche et le bord. Corpus subglobosum , obovatum aut orbiculare ; margt- ne nullo vel rotundato; spinis minimis. Ambulacra quinque , brevia, angusta, cireumscripta. Os inferum , centrale : ano ort vicino vel mediano intrà os et mar ginem. Orservarions.—Les Fibulaires sont les plus petites des Echini- des ; elles ont en général une forme subglobuléuse ou ovoïde, et se rapprochent singulièrement des Echinonées, étant renflées etayant la plupart l’anus très près de la bouche. Maïs elles tien- nent aux Clypéastres par leurs ambulacres bornés : ainsi, j'ai dü les distinguer des unes et des autres, ce que Leske avait déjà fait sous la dénomination d’Echinocyamus. [ Le genre Figurarre, confondu par M. Goldfuss avec les Echinonées, a été bien distingué au contraire par M. Agassiz qui le caractérise de même que Lamarck. M. Desmoulins lui at- tribue des ambulacres très ouverts au bout, et complète ses ca- ractères en disant que les aires ambulacraires sont triples des anambulacraires; que la bouche, armée de mâchoires est pen- tagonale ou subarrondie, peu ou point enfoncée, et que le test présente à l’intérieur des supports osseux, et qu'il y a quatre pores génitaux. ] ESPÈCES. 1. Mibulaire trigone. Fibularia trigona. F. exigua, globoso-trigona; ambulacris brevibus apice fissis; ano ori vicino; lateribus subsulcatis. An Echinus lathyrus ? Gmel. *Echinus faba. Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3194. 300 HISTOIRE DES RADIAIRES. *“ Echinocyamus ovalis. Leske, n° 72. p. 216. nl:35, £ 6. - * Van Phelsum. pl. 2. f. 16-20. * Echinometra setosa. Statius Muller. * Fibularia trigona et Fib. ovalis. Deslongch. |. ce, p. 389-390. * Fibularia trigona, Man. d’act, p. 211. * Desmoulins. Echin. p. 238. Mon cabinet. Habite.... Celte espèce paraît voisine par ses rapports de l'Echinus craniolaris, et des autres Fibulaires représentées dans l'ouvrage de Klein et de Leske. pl. 48. 2. Fibulaire ovule. F'ibularia ovulum. F. minima, globoso-ovata, basi subangusta; ambulacris brevibus fissis; ano ori vicino. An spatagus pusillus? Mull. Zool. Dan, 3. p. 18.t.9r. f, 5-6. * Fibularia ovulum. Deslongch. Enc;cl. méth. t. 2. p. 389. * Blainv. Man. d’act, p. 211. * Agassiz, 1. c. p. 186. * Desmoulins. Echinid. p. 240. Mus. D, Mon cabinet. Habite.... la mer de Norwège? Espèce très petite, n’excédant pas la grosseur d’un pois ordinaire. 3. Fibulaire de Tarente. fibularia tarentina. F. ovato-lliptica, convexiuscula, subtüs plano-concava; ambulacris brevibus, apice disjunctis; ano ori vicino. * Echinocyamus equinus, Leske. no 70. p. 215. * Van Phelsum, Oursin, p. 134. pl. 2. f. 6-ro. * Echinus equinus. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3194. * Fibularia tarentina. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 389. * Blainv. Man. d’actin. p. 211. * Risso. Hist. nat. Europ. mér. t. 5.p. 283. n° 44. * Desmoulins, Echin. p. 236. Mon cabinet. | Habite la Méditerranée dans le golfe de Tarente. Celle-ci, aussi petite que la précédente, n’est point aussi renflée, et a la forme d’un pe- tit œuf un peu aplati en dessus, quoique légèrement convexe. Elle n’est point sillonnée sur les côtés. [ M. Marcel de Serres indique une espèce fossile des terrains ter- Uüaires de la France méridionale, comme l’analogue de cette espèce vivante. | FIBULAIRE, 301 874: + 4. Fibulaire anguleuse. Fibularia angulosa. F, ovata, subpentagona, fere applanata , basi anguslata ; lateribus sulcatis; ambulacris pulvinatis; vertice central. Deslongch, Encycl. méth. t. 2, p. 390. Blainv. Dict.se. nat. t. 16. p. 512. Desmoul. Echin. p. 236. Echinus minutus. Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3194. Echinocyamus angulosus. Leske. n° 71. p. 215. Van Phelsum. p. 134. pl.2.f. 11-15. Echinocyamus minutus. Blainv, Man. d’actin. p. 214. Echinus pusillus ? Flem. Brit. anim. p. 481. Habite l'Océan, côtes de l’Europe. + 5. Fibulaire inégale. Fibularia inæqualis. F. ovato-oblonga, subpentagona anticè gibbosa, postice applanata ; lateribus sulcatis ; vertice centrali. Blainv. Dict. sc. nat, t. 16. p. 512. Deslongch. Enc. t. 2, p. 390. Desmoul, Echin, p. 236. Echinus inæqualis. Lin. Gmel, p. 3191. Echinocyamus inæqualis. Teske. n° 73, p. 216. Van Phelsum. pl. 2. f. 21-25. [M. Desmoulins rapporte à cette espèce les Echinus raninus et bufonius du Syst. nat. L. Gmel. p. 3195, qui sont des Echino- eyamus de Leske et de Van Phelsum, et que M, de Blainville confond avec la Fibularia angulosa,] + 6. Fibulaire craniolaire. Fibularia craniolaris. F. elliptica, anticè globosa , posticè subpentagona , basi subangus- tata ; laterikus sulcatis, petalis pulyinatis, vertice excentrico, Blainv. Dict. se. nat. t. 16. p, 512. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 389. Encycl. méth. pl. 154. £. 1-5. Agassiz. |. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 238. Echinus craniolaris, —E, turcicus et E, vicia. Lin. Gmel. p. 3193. Echinocyamus craniolaris. — E. turcicus, — Æ, vicia et £, ovatus. Leske. p. 214-215. Van Phelsum. p. 132. 133. pl. 1.f. 16-35. Habite la mer des Indes. — Indiqué comme l’analogue vivant d’une espèce fossile des terrains tertiaires de la France méridionale. LL 302 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 7. Fibulaire gesse. Fibularia lathyrus. F, ovata; lateribus vix sulcatis ambulacris Pulvinatis : vertice féèrè central. Blainv. Dict. sc, nat. t. 16. p. 512. Deslongch. Enc. t. 2. p. 3go. Encyel. méth. pl. 154. f. 6-10. Desmoul. Echinid, p. 240. Echinus lathyrus, Lin. Gmel. Syst, nat. : 3104. Echinocyamus lathyrus. Leske, p. 215. pl. 28.f, 1. Van Phelsum. p. 135, pl, 2,f, 1-5. + 8. Fibulaire noyau, Fibularia nucleus. F. globosa, basi angustata, medio applanata ; lateribus sulcatis j ambulacris pulyinatis ; vertice excentrico. Blainv, Dict. sc. nat. t. 16, p. 6tr. Desmoul. Echinid. p. 240. Fibularia nucleola, Deslongch, Encycl. méth, Vers, t, 2. p. 389. Encycl. mêth. pl. 153. f. 24-28, : Echinus nucleus — E, centralis (var) — E, ervum (vär.) Lin. Gmel. p. 3195. Echinocyamus nucleus-cerasi — L, vertice centrali == E, ervum. Leske. n°65. 66. 67. p. 213, pl. 48. f. 2. Van Phelsum. p.131. n° 1, 2, 3, pl, 1, f. 1-15. L:9; Fibulaire écusson. Fibularia scutata. Agass, I. c. » Ÿ 10. F. convexo-planus | ambitu ovato , basi concaya » ämbulacris elon- gatis, poris crebris minutis. Echinodiscus laganum. Leske. n° 57. p. 206. Scutella ambigua. Encycl. méth. pl. 153, f, 3-5. (Nouv. Explic.) Echinoneus scutatus. Münster, Goldf, Petr, P. 136. pl, 42. f. rr. Parkinson, Org. Rem. t. 3, pl.3. f. 8. Fibularia scutata, Desmoul, Echin. p: 242. Fossile des terrains tertiaires. Bordeaux, Languedoe, Westphalie. [M. Desmoulins pense avec raison qu'on y doit réunir là Scutella occitana de MM. Defrance, Blainville et Agassiz.] ! Fibulaire gâteau. Fibularia placenta. Agassiz.]. c. F. parvula, ovata, convexiuscula, depressa ; basi subconcava ; am= bulacris quinque brevibus, biporosis; poris rumerosis minutis. Desmoul, Echin. p. 242. Lchinoneus placenta. Golf. Petr, pe 136, pl. 4a.f. 12. ÉCHINONÉE. 303 Grateloup. Mém, purs. foss, p. 492 Fossile de la craie. Maestricht, Dax, — Large 4 lig. A 1 Fibulaire subglobuleuse. Fibularia subglobosa. F, subglobosa , posticè producta, ambitu ovato , basi convexa an= guslala, ambulacris brevibus poris r'aris T'eMmOUS Desmoul. Echin. p. 242. Echinoneus subglobosus, Goldf. p. 135. pl. 42. f, 9. Fossile de la craie. Maestricht. [M. Agassiz rapporte encore au genre Fibulaire la Scutella fibularis Lamk, n° 11, et la Fibularia suffolciensis , fossile d'Angleterre, M. Desmoulins y ajoute plusieurs espèces inédites nommées par lui: F, australis, espèce vivante de la mer du Sud; F, affinis, fossile des terrains tertiaires à Blaye ; Æ, subcaudata, fossile d'Antibes et des Martigues; et la Scutella inflata (Defrance. Dict. se. nat. t, 48,p, 230), fossile de Paris, qu’il nomme Fibularia Franc. ] ÉCHINONÉE. (Echinoneus.) Corps ovoïde ou orbiculaire , convexe, un peu déprimé. Ambulacres complets, formés de 10 sillons qui rayonnent du sommet à la base. Bouche subcentrale. Anus inférieur, oblong , situé près de la bouche, Corpus obovatum aut orbiculare ; subdepressum. Ambu- lacra sulcis decem radiatim ab apice ad basim inscripta , non interrupta. Os subcentrale, anus inferus, oblongus, ort vicinus. OBSERVATIONS. — Les Echinonées constituent évidemment un genre particulier, qui avoisine les Fibulaires par ses rapports, ainsi que les Galérites. On les distingue des Fibulaires par leurs ambulacres complets, qui rayonnent du sommet à la base, et des Galérites, parce qu’elles ont l'anus voisin de la bouche. [ M. Goldfuss ne comprend dans son genre Echinonée que des Fibulaires fossiles ; M. Agassiz, au contraire, circonscrit ce 304 HISTOIRE DES RADIAIRES, genre et le caractérise de même que Lamarck, en le plaçant à coté des Fibulaires. M. Desmoulins le place entre les Cida- rites et les Echinolampes, fort loin des Fibulaires, dans sa sec- tion D, caractérisée par la bouche centrale non symétrique, et renfermant le seul genre Echinonée, dont il complète les carac- tères en lui assignant quatre pores génitaux et des aires anam- bulacraires triples des ambulacraires. Il est ainsi conduit à en séparer l'Echinonée cyclostome, qu'il reporte dans le genre Galerites. ] ESPECES. 1. Echinonée cyclostome. Echinoneus cyclostomus. E. ovato-oblongus, subdepressus, pulvinatus; vertice poris quinis; ore rotundo, Echinus cyclostomus. Gmel. p. 3183. Echinoneus cyclostomus. Leske ap. Klein, p. 173. tab, 57.f, 34, Encycl. pl. 153. f., 19-20. Rumph. Mus. t. 14. f. D. Breyn. Echin. t, 2. f. 5-6. * Deslongch. Encycel. t. 2. p. 296. * Blainv. Dict. se, nat, t. 14. p. 196. -— Man. d’actin. P. 212. * Agassiz, Prodr. échin. (Mém. soc. Neufch. p. 187.) * Galerites echinonea, Desmoul. Echin, p. 246. Habite. ... l’Océan asiatique ? 2, Echinonée semi-lunaire. Echinoneus semi-lunaris. E. ovato-oblongus, subdepressus; vertice poris quatuor; ore oblongo, obliquè transverso. Echinus, Seba. Mus. 3. tab, 15. f. 37. 2. Idem minor, ano ori remotiore, Echinoneus minor. Leske apud. Klein. p, 174.1. 49. f. 8-9. Encycl. pl. 153. f. 21-22. Seba. Mus. 3.t. ro. f, 7. a-b. * Blainv, Man. d’actin, p. 212, * Echinus semi-lunaris. Liu, Gmel. Syst. nat. p. 3:84, * Echinoneus semi-lunaris, Deslongch. Encyel. t. 2. p. 296. * Agassiz, |. c. p. 187, “ Desmoul, Echin. p. 340. Habite l'Océan des Antilles, à Saint-Domingue, Mon cabinet, GALÉRITE, 30) 3. Echinonée gibbeuse. Echinoneus gibbosa. E, ovatus, turgidus, irregularis, vertice excentrico,.ambulacris un- datis; ore ovali; acuto, obliquè transverso. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2, p. 296. * Blainv. Diet. sc. nat. t, 14. p. 196. * Agassiz. |. c. p. 187. * Desmoul. Echin, p. 340. Mon cabinet. Habite... les mers d'Amérique ? Celle-ci est plus grosse et plus irré- gulière que les autres espèces connues, GALÉRITE. (Galerites.) Corps élevé, conoïde ou presque ovale. Ambulacres cemplets , formés de 10 sillons , qui rayonnent par paires du som:net à la base. Bouche inférieure et centrale. Anus dans le bord, Corpus elatum, conoïdeum aut subovale. Ambulacra sulcis 10, per paria ab apice ad basim radiatim inscripta non interrupta. Os inferum et centrale. Anus in margine vel infra et à : prope marginem. OBSERVATIONS. — Les Galérites, dont presque toutes les es- pèces ne sent connues que dans l’état fossile, constituent un genre particulier et très distinct. Ce sont des corps à dos élevé, le plus souvent conique ou conoïde, quelquefois presque ovale. Leurs ambulacres sont complets, et consistent en 5 paires de sillons qui partent du sommet el rayonnent sans interruption jusqu’à la bouche, qui est inférieure et centrale. Les deux ran- gées de pores qui forment chaque sillon sont presque confondues. L'anus est dans le bord ou contigu au bord en dessous. Cette situation de l'anus distingue les Galérites des Echinonées. [ Plusieurs espèces de Galérites de Lamarck ont été reportées par M. Goldfuss dans le genre Ctypeaster, Un plus grand nombre ont été placées par M. Desmoulins et par M. Agassiz dans le geure Echinolampe, et, de plus, M. Agassiz a formé entière- Tome III, 20 366 HISTOIRE DES RADIAIRES. ment son genre Déscoidea d’après Klein et M. Gray, aux dépens des Galérités, Quelques autres espèces, suivant les différens au- teurs, doivent aussi appartenir aux genres Vue/eolites, Clypeus ou Echinoneus. On conçoit d’après eela , combien la caractéris- tique de Lamarck doit être modifiée. Suivant M. Agassiz, les vraies Galérites ont « le disque sub- « circulaire, les ambulacres étroits, percés de pores assez dis- « fans, convergeant uniformément vers le sommet; la bouche « centrale, l'anus marginal et inférieur.» Ils ne différent des Discoïdea que parce que celles-ci ont les ambulacres larges, percés de petits pores très rapprochés. M. Desmoulins, qui ne fait pas cette distinction , n’ajoute aux caractères donnés par La- marck, que la présence de quatre pores génitaux, et la position de l'anus intra-marginal, ce qui seul distingue ce genre des Py- rina qui l'ont supra-marginal. M. de Blainville , au contraire, attribue cinq pores génitaux et des ambulacres étroits mais complets aux Galérites, qui font partie de sa famille des Cen- trostomes, tandis qu’il reporte le G. albo-galerus dans ses Pa- racentostromes édentés, eten fait une Æchinonée ayant quatre pores génitauxet des ambulacres larges. ] F.D: ESPECES. 1. Galérite conique. Galerites albo-galerus. G. conicus; ambulacris areisque denis; arearum tuberculis minimis et creberrimis; ano submarginali. Echinus albo-galereus, Gmel. p. 3181. Conulus albo-galereus. Leske apud Klein, p. 162. tab. 13. f. A-B. Encycl. pl. 152. f. 5-6, ; * Conulus albo-galerus (1). Mantell. Géol, Sussex. pl. 17. f, 8. (1) Le fossile figuré par Mantell doit constituer une espèce véritiblément distincte , qui se trouve également dans la Cham- pagne et'qui est caractérisée par sa forme en ellipsoide tronqué à sa base, laquelle est bien moïns large proportionnellement que dans l'espèce de Larnarck, comme M. Deshayes nous l’a fait ob- server sur un échantillon de sa collection. On peut aussi remar- quer que les tubercules spinifères en sont plus petits et plus nombreux, surtout dans les ambulacres. F. D. GALÉRITE. 307 * Parkains. Org. rem, t.3. pl.2.f. xo-rt, * Echinometrite. Bourguet. Petr. p. 99. pl./53. f. 56r. * Galerites albo-galerus. Deslongch. Encycl.(méth.'t. 2.1p. 431, * Defrance. Dict. sc. nat, t, 18. p. 86. * Al. Bronguiart, Géol, env. Par./p. 888.1pl. 4. f, za. * Goldfuss. Petr. p. 127. pl. 40. f, 29. * Grateloup. Mém, Oursins foss. p. 57 (non la figure citée.) * Desmoul. Echinid, p. 248. * Echinoneus albo-galerus, Blainv, Man, d’actin. p. 212. * Discoidea albo-galera, Agassiz. Prod. 1. c. p. 186. * Bronn. Lethæa, p. 614. tab. 29. f. 18. Habite... Fosile de France, du terrain crayeux de France et d'An< gleterre: 2. Galérite commune. Galerites vulgaris. G. conoideus; ambulacrorum sulcis denis angustis; ambitu subovato; ano marginal. Echinus vulgaris. Gmel.p. 3182. Echinites vulgaris, Leske ap. Klein. p.165. tab. 13. f., C-K? et tab. 14. f, A-K, Encycl. pl. 153. f. 6-7. * Echinoconites hemisphæricus, Breyn. Echin, p. 57. pl. à, f. 3-4. * Galerites vulgaris, Deslongch, Encyel, t, 2. p. 437. * Plainv. Man. d’actin. p. 222. * Grateloup. Mém, Oursins foss. p. 55. * Agassiz. Prod. échin. 1. c. p. 186. * Desmoul. Echin. p. 250. * Bronn. Lethæa. p. 616. tab, 29. f. 179. * Conulus vulgaris. Parkinson. Org. rem. t. 3. pl. 2. f.3, * Mantell, Trans. soc. géol. Lond, t, 3. p. 205. Habite... Fossile du terrain crayeux, commun en France et en Alle- magne, dans leschamps. Mon cabinet. [ L'espèce nommée par M, Goldfuss, G. vulgaris, est différente de celle de Lamarck (Voyez plus loin n° 17f ]. 3. Galérite raccourcie. Galerites abbreviatus. G, conoideus, obtusus; ambitu suborbiculari; ambulacris impressis. subasperis; areis prominulis; ano infrà marginem, Mon cabinet? 2, Idem? major; ano oblongo. Leske ap. Klein. p. 766. tab, 40, f. 1-2, 20, 308 HISTOIRE DES RADIAIRES. © Echinites vulgaris (Var.) Leske. n° 35. p. 166. pl. 40. f. 2-3. etpl. 13. Î. G-H. et pl. 14. f. a-b, *Encycl. méth. pl. 153. f. 8-9 (expl. des pl. Ga/erites quinque fas- ciata.) * Galerites abbreviatus. Deslongch. Encyel. t. à, p. 432. * Blainv. Man. d’actin. p. 223. n * Agassiz, Prod. I, c. p. 186. * Desmoul. Echin. * Galerites truncata. Defrance. Dict. se. nat, t. 18. p. 87. Habite, . . Fossile de France et d'Allemagne, du terrain crayeux. a 4. Galérite à six bandes. Galerites sexfasciatus. G. orbiculatus, convexus; ambulacris senis; ano propè marginem. Echinites sexies fasciatus. Leske ap. Klein, p. 190. tab. 50. f. r-2. Encycl, pl. 153. f, 12-13. Echinus sexfasciatus, Gmel, p. 3183. * Galerites sexfasciatus. Deslongch. Encycel. t. 2. p. 432. * Defrance. Dict. se. nat, t. 18. p. 86. * Blainv. Man. actin. p. 223. Habite. .. Fossile de... Mon cabinet. - [M. Agassiz regarde cette espèce comme une monstruosité par excès; M. Desmoulins en fait une variété de la G. vulgaris n° 2.] 5. Galérite fendillée. Galerites fissuratus. G. conoid-o-depressus, subhemisphæricus; ambitu orbiculari, mar- gine fissuris crenato; sulcis ambulacrorum denis subcrenatis. * Deslongch. Encycl. méth, t, 2. p. 432. * Desmoul, Echin, p, 256. Mon cabinet. Habite... Fossile du nord de l'Allemagne, * du terrain cayeux ; Saint- Paul-trois-Chäteaux, Grasse, Castellane. — Celle-ci est orbicu- laire, à dos en cône très surbaissé, et semble crénelée grossièrement dans sa circonférence. 6. Galérite hemisphérique. Galerites hemisphæricus. G. minor, orbicularis, hemisphericus, sublævivatus; ambulacris su. perficialibus biporosis; ano margini contiguo. An Echinites subueulus? Leske ap. Klein. p. 171. t2b. 14. f. L-O, * Galerites hemisphæricus. Deslongch, Encycel. t. 2. p. 432. * Blainv. Man. d’actin. p. 223. * Clypeaster Bouei. Muast. Goldf, Petref. p. 131. pl, 41. f, 7. GALÉRITE, 309 * Galerites Boueï. A1, Brongn. Thor. des terr. (Dict. sc. nat, 54). * Echinolampas Bouei. Agassiz. Prodr. 1. ce. p. 187. * Desmoul. Echin, p, 348. — Catullo. p. 219, Mon cabinet. Habite . .. * Fossile du terrain tertiaire de l’Allemagne, — Cette £chinide est très différente de la Galérite rotulaire . 7, Galérite déprimée. Galerites depressus. G. suborbicularis, hemisphærico depressus; lineis ambulacrorum de- cem biporosis; ano ovali maximo. Echinus depressus. Gmel. p. 3182. Echinites depressus. Leske, ap. Klein. p. 164. tab, 40. f. 5-6. Encyel. pl. 152. f. 7-8 (Galerites radiatus, Expl. pl.). * Echinites orificatus. Schlotth, Petref. p. 317. * Galerites depressus, Deslongch, Encycl. t. 2. p.432. * Defrance. Dict. se, nat, t. 18. p. 86. * Goldfuss. Petref, p. 129. pl. 4r. f. 3. * Blainv. Man. d’actin, p. 223. * Grateloup. Mém, Oursins foss, p. 56. * Desmoul, Echin. p. 254. * Koch et Dunker. Verstein, d. Oolith. p. 4o. tab. 4. f. 2. (Var, hemisphærica). * Discoidea depressa. Agassiz. Prod. échin. L. c. p. 186. Habite. . . * Fossile du terrain jurussique, Bavière. Suisse, Boulogne, Chälons. 8, Galérite rotulaire. Galerites rotularis. G. orbicularis, hemisphæricus, minimus; areis ambulacrorum decem alternè minoribus; ano suborbiculari ab ore remotiusculo, Echinus subuculus. Gmel. p. 3182. Echinus subuculus. Leske. ap. Klein. p. 17t. tab. 14. f, L-M-N-O. Encycl. pl. 153. f. 14-17. 2. Var. areis assulatis, et lineis ambulacrorum numerosioribus. * Galerites rotularis, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 433. * Defrance. Dict, sc, nat.t. 18. p. 86. * Parkinson, Org. rem. t. 3. p. 21. pl. 2. f, 7. * Galerites subuculus, Goldfuss. Petref. p. 129. pl. 41.f.2. * Desmoul. Echin. p. 254. * Discoidea rotularis, Agass. Prod. 1, c. p. 186. * Discoidea subuculus. Bronn. Lethæa. p. 615, tab, 29, f. 20. Mon cabinet, ” Habite... Fossile du département du Gers, * du terrain crayeux. 310 HISTOIRE DES RADIAIRES. Westphalie, Périgord, Angleterre, ete. — Espèce très petite, sub lenticulaire. 9. Galérite conoïde. Galerites conoideus. G. mazimus, conoideus, assulatus; ambitu suborbiculari; are in cavo, transverse, angulis obtusis obvallato. * Galerites conoideus, Deslongch. Encyel. t. 2. p.433. * Galerites semi-globus. Grateloup. Mém. Ours. foss, p. 53. pl. 2. Les * Echinolampas conoïdea. Desmoul. Echin. p. 344. Habite. .. Fossile du terrain tertiaire d'Italie, Dax, — du cabinet de M. Valenciennes. 10, Galérite seutiforme. Ga/erites scutiformis. G. ovato-ellipticus, convexus, subassulatus; vertice excentrico; in- terstitiis ambulacrorum linea flexuosa divisis; pagina inferiore sub- concava. An Scilla corp. marin ? tab. xx. n° 2. fig. superiores. * Echinoneus scutiformis. Leske, p, 174. * Echinus scutiformis, Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3184. * Galerites scutiformisi Deslongch. Encyel.t. 2, p. 433, * Defrance. Dict. sc. nal. t. 18. p. 86. * Clypeaster excentricus. Grateloup. Oursins foss. p. 474 * Echinolampas scutiformis, Desmoul, Echin, p.548. Mon cabinet. Habite... * Fossile du terrain tertiaire, Corse, Saint-Paul-Trois-Chà- teaux.— La forme de cette Galérite approche de celle figurée dans Fouvrage de Klein, tab. 42. f, 2 et 3, 11. Galérite ovale. Galerites ovatus. G. ovato-convideus, ad latera depressus, assulatus; ambulacris qui- nis; interstiliis ambulacrorum linea: bipartitis. * Galerites ovatus, Deslongeh. Eneycl, t, 2, p. 433. * Grateloup. Mém, Oursins foss, p. 54. * Clypeaster Leskü. Goldfuss. Petref. p. 132. pl, 42.f, x. * Echinolampas Leskii. Agass. Prod, échin, p, 187. * Echinolampas ovata, Desmoul. Echin. p- 346. Mon cabinet. Habite. * Fossile de la craie, Périgord, Royan, Maestricht. — Elle a Ja forme générale et la taille de l’Echirus ovatus.de Gmelin , qui est une Ananchite; mais sa bouche centrale l’en distingue prin- æipalement. GALÉRITE, STI 12. Galérite demi-globe, Gaferites semi:globus, Ga orbicularis, hemisphæricus, assulatus; ambulacris quinis, longis, biporosis; vertice excentrico. Echinocorytes. Leske ap. Klein, p. 179. tab. 42. f. 5. * Echinus conoideus. Lin. Gmel, Syst, nat. p. 3181. * Echinoclypeus conoideus. Leske, n° 32. p, 159. Plan f. 2. * Galerites semi-globus. Deslongch, Encycl. t. 2. p. 433. * Galerites conoideus et Echinoclypeus conoideus, Blainv. Man. dactin, p, 223 et p. 208. * Galerites. conoideus. Al. Brongn, Théor, terr. Dict. se. nat, t, 54. * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 51. pl. 2. f. 3. * Echinolampas conoideus et Clypeus conoideus. Agasss Prod. échin, 1. c. p. 187 et 186. * Echinolampas semi-globus. Desmoul. Echin. p. 344. * Clypeaster conoideus, Goldfuss. Petref. p. 152. p. 41. f, 8. Mus. n° Habite... Fossile du terrain tertiaire de Dax, d'Italie, des environs de Plaisance. Espèce grande, 13. Galérite cylindrique. Galerites cylindricus. G. cylindricus, brevis , dorsa retusus ; ambulacrorum lineis porosis denis ; interstitiis assulatis ; ano infero propè marginem. * Gaterites eylindricus, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 433. * Clypeaster sudeylindricus. Must, Geldf, Petr. p. 131. pl. 41: FIG * Æchinolampas subcylindricus, Agass, Prodr, Ech, 1. c. p. 187. * Echinolampas cylindrica. Desmoul. Echinid. p, 346. Mus, n° Habite... Fossile * du terrain tertiaire, Allemagne, 14, Galérite patelle. Galerites patella. G. orbiculatus , depressus , convexiusculus ; suleis ambulacrorum eleganter striatis ; arearum un& sinu longitudinali excavatd, Encyel. pl, 145. f, 1. 2, Mus. n° * Deslongch, Encycl. méth. t: à. p. 434, n° 14: * Echinoclypeus patella. Blainv. Man. d’actin. p. 208. pl. 15. f. 3. * Mucleolites patella. Defr. Dict. sc. nat. t, 35, p. 213. Clypeus patella. Agass. 1. c. p. 186. * Nucleolites patella. Desmoul. Echinid. p. 354. :ï Habite... Fossile * du terrain jurassique, Boulogne, Lorraine, Li 312 HISTOIRE DES RADIAIRES, 15. Galérite ombrelle. Galerites umbrella. G. hemisphæricus , subtùs plano-concavus ; suleis ambulacrorum angustis biporosis substriatis ; arearum un& sinu longitudinal excavatà. An Echinus sinuatus, Gmel, p. 3180. Clypeus sinuatus, Leske apud Klein, p. 157.t. 12. FREE pl. 142.f. 7.8 * Galerites umbrella, Deslongch. Enc. méth. t. 2. p. 434. n° 15, Echinites... Mart, Lister. lap. turb. p. 224. pl. 9.f. 27: Clypeus Plotii et Placenta laganum. sp. 5. Plotii (double emploi). Klein. $ 40. p. 64. pl. 7. et 88. p. 94. Clypeus sinuatus. Fleming. Brit. Anim. p. 479. Parkins, Organ. Rem. t., 3. p.24. pl. 2. f. r. Agassiz. ], ©. p. 186. Echinoclypeus umbrella. Blainv. Man. d’actin. p. 208. Nucleolites umbrella. Defr. Diet. se. nat, t. 18. p. 87 (Galérite), * Desmoul. Echinid. p, 354. Mus. n° Habite... Fossile de... Cette espèce devient presque aussi grande que la précédente. * Du terrain jurassique. Boulogne, Angleterre. * * * * LL 16. Galérite excentrique. Galerites excentricus. G. ovatus convexo-gibbus ; ambulacris quatuor è vertice excentrico ortis ; paginà inferiore quinque sulcatä. _* Galerites excentricus. Deslongch. Encycl, t. 2. p. 434. * Grateloup. Mém. ours. foss. p. 53. pl. 2. f. 2. * Echinolampas excentrica. Desmoul. Echio. p. 350. Mus. n° Habite... Fossile du * terrain tertiaire, Corse, Dax, Provence, — Celle-ci est une espèce singulière par le nombre de ses ambula- cres, et par son irrégularité, Elle ne le cède point aux précé- dentes en volume, + 17. Galérite pyramidale. Galerites pyramidalis. G. hemisphærico-conoideus, ambitu"ovato-orbiculari , basi convexa , ano orbiculari infrà marginali. Goldf. Echinites vulgaris. var. Leske. n° 35. p. 165. pl. 14. £. c. de. f. gh. Galerites vulgaris. Goldf. Petr. p.128. pl. 40. f. 20. Galerites pyramidalis. Desmoul. Echin. p. 248. Fossiie de Ja craie. DISCOIDE. 313 [M. Desmoulins rapporte à celte espèce, comme modification acci- dentelle de forme ou comme monstruosité , la Galerites quadri- fasciata (Enc. méth. pl. 153. f, ro. 11.— Blainv, Man, d’actin. p. 222), qui est nommée Echinites quaterfasciatus par Leske (n° 36.p. 170. pl. 47. f. 3.4. 5). C’est aussi l'Echinus quadri- fasciatus du Syst. nat, Lin. Gmel. p. 3185.] + 18. Galerites sulcato-radiatus. Goldf. Petr. p. 130. pl. 41. f. 4. G. subhemisphæricus | ambitu orbiculari , basi concava quinquies sulcata, ambulacris vix conspicuis, tuberculis raris sparsis ; ano orbiculari infra marginali producto. Fossile de la craie. Maestricht, + 19. Galerites subrotundus. Agass. Prodr, 1. c. p. 186. Conulus subroturdus. Mantell, Geol. Sussex. pl. 17, f. 15. 78. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). + 20. Galerites Hawkinsü. Desmoul, Echin. p. 24. G. hemisphæricus vel cylindraceus, ambitu suborbiculari, basi plana " tradiato-canaliculata, areis ambulacrorum convexis ; tuberculis transversim seriatis, ano longitudinali intrà os et marginem. Conulus Hawkinsii, Mantell, Trans, Soc, geol, Lond, t. 3. p. 20. Galerites canaliculatus, Goldf, Petref, p. 128. pl.41.f. 1. Discoidea canaliculata, Agassiz. Prod. 1, c. p. 184. Fossile de la craie. Hamsey et Guiidford (Angleterre), Westphalie. [A ce genre, M. Desmoulins rapporte le Galerites mixtus (Defr. Diet. sc. nat. t. 18. p. 87) du terrain crayeux , Saint-Paul-trois- Châteaux. Le G, echinoneus , qui est l'Echinoneus cyclostomus de Lamarck, et le G.macropygus, qui est une Discoidea de M. Agas- siz. — Les G. scutiformis, G, complanatus et G. trilobus Defr, sont des Echinolampes, ainsi que les G, hemisphæricus et G. semi-globosus de M, de Blainville, les cinq premières de M. Gra- teloup, et les onze dernières espèces de M. Goldfuss. Le G. speciosus de cet auteur est reproduit au genre Nucléolite.] ED: t DISCOIDE. (Discoidea.) Le genre Discornra de MM. Gray et Agassiz ne diffère des Galérites que par ses ambulacres plus larges et percés 344 HISTOIRE DES RADIAIRES. de petits pores très rapprochés. Il ne contient que des es- pèces fossiles de la craie et du terrain jurassique, savoir : 1. Discoidea depressa ( Galerites. Lamk. n. 9), 2. Dis- coidea albo-galera (Galerites. Lamk. n. 1), 3. Discoidea ca- naliculata (Galerites. Goldf, v. plus loin n. 20. p. } 4. Dis- coidea rotularis {(Galerites. Lamk. n. 8.) 5. Discoidea speciosa. Agassiz. Prodr. |. c. p. 186. D. subhemisphærica, ambitu suborbiculari, basi plano-concava, areis ambulacrorum convexis, tuberculis majoribus in dorso raris in basi transversim seriatis majoribus interspersis. Galerites speciosus. Munst. Goldf. Petref, p. 130. pl, 41. f. 5. Cidaris angulosa. Leske. p. 93. pl. 42. Nucleolites speciosa. Desmoul, Echinid. p. 206, Fossile du terrain jurassique, Lorraine, Wurtemberg, 6. Discoidea rotula. Agassiz, L.€; Galerites rotula. Al, Brongn, Geol, envir. Paris. p. 399. pl. 9. LxSe Pyrina rotula. Desmoul, Echin. p. 258. Fossile de la craie. Les Fis, Saint-Paul-trois-Châteaux. 7. Discoidea macropyga. Agassiz. Foss. ceret, Neufch. Mém. soc. Neufch. p. 13. pl. 14. £ 7. 8. gs Galerites magrop}EA. Desmoul, Echin, p. 256, Fossile de la craie. Suisse, ANANCHITE. (Ananchytes.) Corps irrégulier , ovale ou conoïde , garni de tuber- cules Dre dus l’état vivant. Ambulacres partant d'un sommet simple ou double, et s'étendant sans interruption, soit jusqu'au bord, soit jusqu'à la bouche. Bouche près du bord , labiée , subtransverse, Anus la- téral , opposé à la bouche, ANANCHITE. 345 Corpus irregulare , ovatum vel conoïdeum , in vivo tu- berculis spiniferis obsitum. Ambulacra radiatim è vertice subduplicato orta, et usque ad marginem vel ad orem extensa, non inter- rupla. Os propè marginem, labiatum, subtransversum, anc la- teralé opposilum. OsservarTions. — Les Ananchites ressemblent beaucoup aux Spatangues par leur partie inférieure; car, comme eux, elles ont la bouche latérale, labiée, subtransverse, et l’anus dans le bord opposé à celui de la bouche. Mais les ambulacres des Anan- chites sont complets, c’est-à-dire qu'ils partent en rayonnant soit d’un sommet simple, soit d’un sommet double, et s’éten- dent jusqu’au bord sans interruption, et souvent même en des- sous jusqu’à la bouche. Ainsi, au lieu de représenter une fleur à 5 pétales, ces ambulacres allongés imitent les courroies qui sanglent un corps. Toutes les Ananchites connues sont dans l’état fossile, ce qui est assez remarquable, tandis que, parmi les Spatangues, on en connaît beaucoup dans l’état frais vivant, et beaucoup d’au- tres dans l’état fossile. IL est probable que la bouche des Anan- chites n’est pas plus armée de pièces solides que celle des Spa- tangues, [ Le genre 4nanchytes a été considérablement réduit par MM. de Blainville, Desmoulins et Agassiz, qui en ont séparé les Collyrites ou Disaster et quelques espèces de Spatangues, et l'ont circonscrit plus exactement, en ajoutant à ses caractères l'absence du sillon qu’on observe au eontraire chez les Spatan- gues. M. Agassiz dit en outre que les ambulacres vont en con- vergeant uniformément vers lesommet ou les doubles pores sont très rapprochés. M. Desmoulins signale aussi la presque égalité des aires, qui sont au contraire très dissemblables chez les Spa- tangues. Ce genre, ainsi réduit , ne contient que des espèces fos- siles, appartenant presque exclusivement à la formation crétacée qu'il caractérise. | F.. D. 7 316 HISTOIRE DES RADIAIRES, ESPÈCES. 1. Ananchite ovale. Ananchytes ovata. A. obovato-conoidea, læviuscula, assulata ; assulis serialibus, sub= hexagonis ; ano ovato. Echinocorytes ovatus, Leske apud Klein. p. 178. tab. 53. f, 3, nos pro. r3. * Echinites scutatus major, Schlotb. Petrcf. p. 309. Echinocorys scutatus. Parkins. Org. Rem.t. 3. pl. 2. f, 4 Mantell, Trans. of soc. géol. Lond. t. 3. p. 201. Echinus ovatus. Lin, Gmel. p. 3185. Ananchytes ovata. Deslongch. Enc. t.2, p. 6r. Defrance, Dict, se. nat. t.2, suppl. p. 40. Blainv. Man, d’actin, p. 205. pl. 15. f. 1. * Cuvier et Brongn. Géol, Paris. p. 15 et 390. pl. 5.f, 7. * Goldf. Petref. p. 145. pl. 44. f. 1. Li Li + * Grateloup. Oursins, foss. p.59. Agassiz. Prodr, 1, c. p. 183. — Desmoul, Echin. p. 368. Bronn. Lethæa. p. 622. lab, 29. f. 22. Hab... Fossile de la craie des environs de Paris, Meudon, Angle terre, Allemagne, Maestricht, Cyply, ete. Mon cabinet. 2, Ananchite striée. Ananchytes striata. A, ovato-rotundata, elata, multistriata ; dorso convezo, subretuso ; strits verticalibus areisque numerosis ; assululis obsoletis. Echinocorytes, Leske apud Klein. p. 176.tab. 4a. f.4. Encycl. pl. 154, f, 11. 12, Echinus scutatus. var. a, Lin. Gmel, p. 3184. Ananchytes striata. Deslongch, Enc. t. 2. p. 62. Blainv. Man. d’actin. p. 205. * Goidf. Petref. p. 146. pl. 44. £. 3. a, b, c. Grateloup. Ours. foss. p. 60. pl. à. f, 9. Desmoul. Echiaid. p. 370. Habite... Fossile de Picardie , trouvé dans le canal, * Du terrain crayeux. Rouen, Chartres, Reims, Dax, Périgord, Angleterre, Aix-la-Chapelle, Maestricht, 3. Ananchite bombée. Ananchytes gibba. A. ovata, elata, dorso ventricosa retusa ; lateribus infernè depressis; interstitiis ambulacrorum lævibus; vertice duplicalo. ANANCHITE. 317 An Echinocorys scutatus. Leske apud Klein. p. 175. tab. 15. É?AUP: Echinus scutatus. Gmel. p. 3184. * Ananchytes gibba. Deslongch, Enc. t. 2. p. 62. * Blainv. Man. d’actin. p. 206. Grateloup. Ours: foss, p. 61. Agassiz, Prod. Echinid. lc, p. 183. Desmoul, Echinid, p. 372. * Ananchytes striata. var. & (marginata). Goldf. Petref. p. 146. Din te Sd. er Habite... Fossile de Normaudie, etc, Mon cabinet. * * 4. Ananchite pustuleuse, Æranchytes pustulosa. A. ovato-conica , versus apicem attenuata, lateribus depressa , as- sulata ; ambulacrorum lineis biporosis per paria dispositis ; ver- tice impresso, duplicato. Echinocorytes pustulosus. Leske apud Klein, p. 180. tab. 16. frANB: Encyel. pl. 154. f, 16, 17. et f. 14, 15. specim, junius. Mus. n° * Echinus pustulosus. Lin. Gmel. p. 3183. * Ananchytes pustulosa. Deslongch. Enc, t, 2. p. 62. Blainv. Man. d'actin. p. 205. * Grateloup. Ours. foss, p. 63, pl. 2. f 10, 11. * Desmoul. Echinid. p.372. Catulio. Saggio d. zool, foss, 1827. p. 220. Habite. ,. Fossile de la craie. Dax, Périgord, Dantzig, Angleterre. [M. Agassiz pense que cette espèce a été établie avec le noyau ou moule intéricur de l’Ananchytes ovata. M, Desmoulins, dan', dit avoir le fossile complet de Tercis, près de Dax.] Li CEpEr- 5. Ararñchite bicordée. Ananchytes bicordata. A. obovaia, uträque extremitate subsinuatä ; dorso lævi; vertice duplicato. Spatangites bicordatus, Leske apud Klein, p. 244. tab. 47. 6. Echinus bicordatus. Gmel. p. 3199. “ Ananchytes Licordata. Deslongch. Enc. t. 2. p. 62. * Spatangus bicordatus. Goldf. Petref. p. 151. pl. 46.f, 6, * Blainv, Man. d’actin, p. 203. * Disaster bicordatus. Agassiz. Prodr, Echin, |, ec. p. 153. * Collyrites bicordata, Desmoul, Echinid, p. 366. 318 HISTOIRE DES ‘RADIAIRES, Habite. . . Fossile des environs du Mans. (M. Ménard.) * Du terrain crayeux. Mecklenbourg. Mon cabinet. 6. Ananchite carinée. Ananthytes carinata. A, cordata, anticè canaliculata, sinuata ; dorsi medio carinato. Spatangites carinatus. Leske apud Klein, p, 245. tab. 5x. f. a. 3. Echirus carinatus. Gmel. p. 3199. Echinus paradozus. Schloth. Petref, p. 318: Encycl. méth. pl. 158. f. 1.2. (Spatangus cordatus. expl. pl.) Ananchytes carinata, Deslongch. Encyc. t, 2. p. 63. Spatangus carinatus. Goldf, Petref, p- 150, pl. 46. f. 4. Blainv. Man. d’actin. p. 203: Spatangus pyriformis ? Grateloup. Ours. foss, p. 76.pl. 2. f. 16. Disaster carinatus, Agassiz. Prodr. ]. c. p. 183. Collyrites carinata. Desmoul. Echinid, p. 366. Spatangus carinatus. Bronn. Lethæa, p. 286. tab. 17. f. 7. Habite... Fossile des environs du Mans. (M. Ménard.) * Du cal- caire jurassique, Bayreuth , Wurtemberg , Souabe, Suisse. Mon cabinet. 7. Ananchite elliptique. Ananchytes elliptica. A, ovato-elliptica, pulvinata, integerrima subassulata ; werticibus duobus remotis. Kanorr. Petref. p. 2. tab. E. 115.8. 6. FRcee pl. 159. f.:13. 14: 15, * Ananchytes elliptica. Deslongch. Encyc. t. 2. p. 63. Spatangus. Parkins. Org, rem. t. 3. p. 35. pl. 3. f. 3. Spatançites ovalis. Leske, p. 253. pl. 4r.f. 5. Echinoneus bivertex. Van Phelsum, p. 32. n° 3. Nucleolites obesus ? Catullo. Saggio di zool. foss. p. 227. tab. 11. FAP; Nucleolites excentricus. Munst. Goldf. Petr. p. 140. pl. 49. . 3. Disaster ellipticus et D. excentricus. Agassiz. |. e. p. 185, Collyrites elliptica. Desmoul. Echin. p, 364. Habite... Fossile des environs du Mans (M. Ménard). Mon cabinet. * Fossile du terrain jurassique, Bavière, Niort, + * * * x * 8. Ananchite en cœur. Ænanchytes cordata. A, cordato=conica, assulatà ; parte anteriore retusa emarginalà ; ambulacris fasciatis, quadrifariam porosis ; vertice indiviso. Spatangus ananchytis ? Leske apud Klein. p. 243. tab. 53, f. 1. 2. Eucyel, pl. 157. f. 0 et ro. © Echinus ananchytis, Tin. Gmel.‘p. 3199. ANANCHITE. 319 * Ananchytes cordata. Deslongth. Encyc. t, 2. p. 63. * Catullo, Saggio di zool. foss. p. 220. * Spatangus cordatus. Blainv. Man. d’actin. p. 203. * Spatangus ananchytis. Desmoul. Echinid. p. 406. Habite... : Fossile de... Mon cabinet. Espèce remarquable, of- frant la forme d’un cœur lorsqu'on la regarde en dessous, mais à dos élevé et presque conique. 9. Ananchite spatangue. Ananchytes spatangus. A, cordata, convexa , subassulata ; ambulacris quinis, coloratis , impressis ; carina posticä sulco exaratä. Ananchytes spatangus. Deslongch. Enc. t. 2. p.65. Spatangus ananchytes, Blainv. Man. d’actin. p. 205. Spatangus ananchy toides. Desmoul. Echin. p. 406. Ananchytes cordata. Grateloup. Ours, foss. p. 64. pl. 2. £ 3. Habite... Fossile de France. Mon cabinet, Elle tient de très prés, par la forme et la taille, au Spatangus cor-anguinum; mais ses cinq ambulacres se continuent jusqu’à la bouche. * Du terrain crayeux. Dax, Périgord, Oxford (Angleterre). + . + 10, Ananchite demi-globe. Ananchytes semi-globus. À, ovato-hemisphærica, basi plara, ambulacris angustis; lineis de- cem biporosis per paria coarctata dispositis; vertice indiviso. Echinocorytes minor, Leske ap. Klein. p. 183. tab, 16. f, C-D. Encycl. pl, 155, f, 2-3. (Ænanchytes semi-globosus. Expl. pl.) Echinus minor. Var, À. papillosus. Gmel. p. 3186. * Ananchytes semi-olobus, Deslongch. Encycl. t, à. p. 63. * Grateloup. Oursins foss. p, 62. — Desmoul. Echin. p. 374. * Ananchytes minor. Blainv. Man. d’actin. p. 205. Habite... Fossile de la craie. Mon cabinet. 11, Ananchite pilulle. Æzanchytes pilulla. A. minima, ovato-globosa, subtus convexiuscula; ano in summo margine, * Ananchytes pilulla. Deslongch. Encycl. p.64. * MNucleolites cor-avium? Catullo Saggio di Zool. foss. p. 226, tab. 11.f. E. * Spatangus pillula. Desmoul. Echin. p. 406. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet. 12, Ananchite cœur d'oiseau. Ananchytes cor avium. À, subcordata, convexa; ambulacris quin's laxè striatis : quinto ob- soleto, 320 HISTOIRE DES RADIAIRES, An echinus teres ? Gmel. p. 3200. Spatangus ovatus? Leske ap. Klein. p. 252. tab. 40. f. 12-13. Seba. Mus. tab, 15. f. 28-29. * Ananchytes cor avium. Deslongch. Encyÿel. t. 2. p. 64. * Spatangus cor avium. Desmoul. Echin, p. 412. Habite... Fossile de la craie, +13. Ananchite conique. Ananchytes conoidea. Goldfuss, Petrefipe4s plat; A, conoidea, elata; vertice subretuso; ambitu orali; basi ad latera carinæ excavala; poris ambulacrorum raris, Graieloup. Oursins fuss. p. 63. pl. 2. f. 8. Desmoul, Echin. p. 370. Fossile de la craie, Dax, Belgique, Boulogne, Angleterre, * + 14. Ananchite hémisphérique. Ananchytes hemisphæ- rica (et Ananchytes pustulosa). Cuv. et Brongn. Geol. Paris. p. 390. pl. 5. f. 8. A, hemisphærica, vertice depresso; ambitu obovato; basi convexo- plana: assulis convexis; suturis immersis flexuosis; poris vertieem versus remotis (ex nucleo), Echinus semi-globosus Lin. Gmel. p. 3180. Echino clypeus hemisphæricus. Leske, n° 30. p. 158. pl. 43.f. x. Blainv. Man. d’actin. p. 208. Echinocorys hemisphæricus, Mantell. Trans. soc. géol. t. 3. p, 201. Anarchytes hemisphærica et Clypeus hemisphæricus. Agassiz, Prod. L c. p. 183 et 186. Grateloup. Oursins foss. p. 62. Desmoul, Echin, p. 374. Fossile de la craie, Dax, Joigny, Angleterre. + 15. Ananchite tuberculeuse, Ænanchytes tuberculata. Pefrance. Dict. sc. nat, t. 2. suppl. p. 4r. A. hemisphærica, vertice depresso, ambitu obovato, basi convexo- plana, assulis convezis, suturis immersis flexuosis, poris ambula- crorum verticem versus Temotis, Eclinus ovatus, Var. C. Lin, Gmel. p. 3185. Ananchytes sulcatus. Goldf, Petref. p. 146. pl. 45. f, 1. Ananchytes tuberculata. Desmoul, Echin, p.574: Fossile de la craie, Maestricht, Aix-la-Chapelle, Cyply, Italie. SPATANGUE. 321 16. Ananchite petit-cœur. Ananchytes corculum. Goldf, Petref. p. 147. pl. 45. f. 2. AE hemisphærica, convexa; ambitu obcordato; basi ad carinæ latera excavala; poris ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 65. Desmoul. Echin. p. 376. Ananchytes concava ? Catullo Saggio di Zool. foss. Fossile de la craie, Dax, Périgord, Westphalie, Angleterre. SPATANGUE. (Spatangus.) Corps irrégulier, ovale ou cordiforme, subgibbeux , garni de très petites épines. Quatre ou cinq ambulacres bornés et inégaux. Bouche inerme, transverse, labiée, rapprochée du bord. Anus latéral, opposé à la bouche. Corpus irregulare, ovatum vel cordiforme, subgibbosum, spinis minimis obtectum. Ambulacra subquina, brevia, inæqualia, circumscripta. Os inerme , transversum, labiatum , margin vicinune, Ano laterali oppositum. OBSERVATIONS. — Parmi les Echinides, les Spatangues et les Ananchites sont les seuls qui aient la bouche latérale, c’est-à- dire rapprochée du bord ; dans toutes les autres, la bouche est toujours centrale. Outre cette particularité des Spatangues et des Ananchites d’avoir la bouche latérale et opposée à l'anus, la bouche des Echinides dont il s’agit n’est point armée de pièces solides comme celle des autres Echinides en qui on l'a observé; ce qui constitue un caractère important à considérer dans Ja détermination des rapports parmi les Echinides. Si les Spatangues tiennent aux Ananchites par les caractères de forme et de situation de la bouche, et par la disposition de l'anus situé dans le bord opposé, ils en sont très distingués par leur forme générale, et surtout par leurs ambulacres bornés, courts et très inégaux! Quoique très voisins par leurs rapports, Tome Ill, 21 329 HISTOIRE DES RADIAIRES. ces deux genres sont donc éminemment distincts l’un de l'autre. Le corps des Spatangues estirrégulier, ovale oucordiforme, souvent renflé, ettoujours moms élevé que large. Les ambu- lacres sont plus ou moins profondément enfoncés, et au nombre de 4 ou de 5. Comme dans la plupart des espèces, l'anus est dans le haut de l’épaisseur du bord, ces Echinides semblent par cette considération faire le passage aux Nucléolites en qui l'anus est au dessus du bord. Les Spatangues constituent un genre nombreux en espèces, parmi lesquelles beaucoup sont connues dans l’état frais ou ma- rin, et d’autres ne le sont que dans l’état fossile, le plus souvent siliceux. Les habitudes des Spatangues sont de s’enfoncer dans le sable et d'y vivre à-peu-près dans l’inacuion, cachés, et à l'abri de leurs ennemis. Comme ils n’ont point leur bouche armée de pièces dures, ils ne se nourrissent que des corpuscules nutritifs que l’eau leur apporte. Leur test ou peau crustacte est mince et a peu de solidité, [ Le genre Spatangue de Lamarck a été conservé tout entier comme l’un des plus naturels, et même augmenté de quelques espèces d’Ananchytes par M. Desmoulins, qui le caractérise ainsi que les Ananchytes par sa bouche transverse et labiée, très excentrique, non symétrique; par sa forme ovalaire et par ses quatre pores génitaux; mais qui le distingue de ce dernier genre par l’mégale largeur de ses aires dont les anambulacraires sont les plus grandes, par ses ambulacres interrompus, et par la position de l'anus dans une facette marginale. Ce même au- teur, pour diviser ce genre en sections, a pris en considération une sorte d'impression plus ou moins étendue sur letest et res- semblant en quelque sorte à l'impression palléale de certains mollusques, quoique produite par une toute autre cause. Ainsi sa première section comprend les espêces (Sp. arcuartus, Sp. crux-Andreæ, etc.) dont l'impression dorsale est située sur le sommet entre les ambulacres ; dans la seconde section (Sp. pec- toralis, Sp. carinatus, Sp. ovatus, etc.) impression dorsale en- ioure la portion pétaliforme des ambulacres. Les espèces tout- à-fait privées de cette impression (Sp. purpureus, Sp. subglobo- sas) forment une troisième section. SPATANGUE. 323 M. Agassiz, au contraire, a divisé les Spatangues en sept genres, dont plusieurs ne contiennent qu’une ou deux espèces. Il n’a laissé dans le genre Spatangue proprement dit que huit espèces appartenant aux diverses sections de M. Desmoulins, et a caractérisé ainsi ce genre très réduit: « Disque cordiforme; « sillon bucco-dorsal assez profond ; l’ambulacre pair qui s'y trouve est formé de très petits pores égaux; les quatre ambu- lacres pairs sont formés sur la face dorsale de rangées de doubles pores qui, se rapprochant vers le sommet du disque et à son pourtour, présentent la forme d’une étoile. Outre les petits pi- quans qui sont ras sur le dos, il y en a quelques grands, mais très grêles. » M..de Blainville admet le genre Spatangue comme Lamarck et M. Desmoulins, et le divise en six sections dont plusieurs correspondent aux genres de M. Agassiz.] F. D. ESPÈCES. * 4 AMBULACRES. n £ « a! a T1, Spatangue plastron. Spatangus pectoralés. Sp. ovato-elliptious, depressus, maximus; ambulacris quaternis; in- terstitiis eleganter granulatis; assulis elongatis ad marginem. Echinospatagus, Gualt, Ind. tab. 100. f. B. B. Seba. Mus. 3. tab. 14.f, 5-6. fig. optimæ. Eneycl. pl. 150. F. 2-3, * Spatangus pectoralis, Deslongch. Encycl. méth. t. 2.p. 686. * Desmoul, Echin, p. 380. * Echinus spatagus. (Var.) Lin. Gmel, S. N. p. 3200. * Brissus magnus. V. Phelsum. p. 39. no 8. * Brissus pectoralis. Agass, 1. c. p. 184. Habite la côte occidentale d'Afrique. C’est la plus grande et l’une des plus belles espèces de ce genre; elle est fort différente de celles auxquelles on l’a réunie comme variété, 2. Spatangue ventru. Spatangus ventricosus. Sp. ovatus, inflatus, obsoletè assulatus; ambulacris quaternis oblon- gts, impressis canaliculalis ; tuberculis majoribus ir zigzag posilis. 21: 324 HISTOIRE DES RADIAIRES. Brissus ventricosus, Leske ap. Klein, p. 29. tab, 26, f. A, Rumpb, Mus. t. 14.f. 1. An Scill. corp. mar? t, 4. f. 1-2. An Encyel. pl. 158./f, 11? * Echinus spatagus. Var. Lin. Gmel, Syst. N. p. 3109. * Spatangus maculosus et Sp. ventricosus, Blainv, Man, d’actin. p- 205. * Spatangus ventricosus. Deslongch. Encycl, t, 2. p. 686. * Spatangus maculosus, Desmoul. Echin, p. 332. * Brissus ventricosus, Agass. 1. ce. p. 184. Habite l'Océan des Antilles, * Méditerranée, Cette espèce devient fort grande, el n’est point rare dans les collections, 3. Spatangue cœur de mer. Spatangus purpureus. Sp. cordatus; ambulacris quaternis, lanceolatis, planis; tuberculis ma- joribus in zig-zag positis. Echinus purpureus. Lin. Gmel. S. N. p. 3197. Muil. Zool, Dan. tab. 6, — Prod. p. 236. n° 2850. Spatangus purpureus. Leske ap. Klein, p. 235. tab. 43. f, 3-5, et CHAR EN « Enc;cl, pl. 157. f, 1-4. Argenv. Conch. pl. 25. f. 3. Pas-de-Poulain, Scilla, Corp. mar. t. 11.n° 1.f, 1. * Echinus lacunosus, Pennant. Brit. Zool. t. 4. p. 69. pl. 35. f. 56. * Spatangus purpureus. Deslongch. Encycel. méth. t. 2. p. 686. * Blainv. Man. d’actin. p. 202. pl. 14. f. 1-3. * Desmoul, Echin. p. 388. * Spatangus meridionalis, Risso. Eur, mérid, t. 5. p. 280 (Variété). * Spatangus Desmarestii, Münst, Goldf. J, c. p. 153. pl. 43. f. 2. * Agassiz. |. c, Habite l'Océan européen, la mer du nord, la Méditerranée. Mon ca- binet, * Fossile des terrains tertiaires, Sicile, Turin, Saint-Paul-trois- Châteaux. 4. Spatangue ovale. Spatangus ovatus. Sp. ovatus, semi-cylindricus, antice retusus; ambulacris quaternis ex- cayato-canaliculatis; anticis olliquis. Spatangus brissus unicolor, Leske apud Klein. p. 248. tab, 26, “ f. B-C. s 2. Idem assulis coloratis maculatus. Encycl. pl. 158.f, 7-8. SPATANGUE, 325 Seba, Mus. 3. tab. 10.f. 22. ‘4, tan À A Le * Echinus spatagus, Var. unicolor, Tin, Gmel. Syst. nat, p. 3200. * Spatagus flavescens, Mull. Zool. Dan. Prod. p. 236, * Spatangus ovatus, Deslongch. Encyel, méth. t, 2, p. 686. * Spatangus unicolor. Blainv. Man. d’actin. p. 2053. * Desmoul. Echin. p. 382. * Brissus unicolor. NV. Phels. p. 39. n, 7. * Agassiz. |. ©. p. 184. Habite... probablement les mers d'Amérique, la mer du nord? [ M. Grateloup a décrit sous le nom de Spatangus ovatus (Mém. oursins foss, p. 75) un Nucleus spathique proverant d’une espèce fossile des terrains tertiaires de Dax, qu'il croit être l'analogue de celle de Lämarck ; M. Desmoulins est plus porté à le rapporter au Sp. colombaris.] b, Spatangue carine. Spatangus carinualts. Sp. ovato-inflatus, ad latera turgidilus; ambulacris quaternis : anti- cis divaricato-transversis; area dorsali postica carinata, obtusè prominula. Echino-spatagus. Gualt, Ind. t, 108. f. G. G. Spatagus brissus, latè carinatus. Leske ap. Klein. p. 249. tab. 48. f. 4-5. Encyel. pl. 148. f. x1. et pl. 159. f. s. Seba. Mus. 3, tab. 14. f. 3-4. 2. Idem assulis coloratis maculatus. * Spatangus carinatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 686. * Blainv. Man. d’actin. p. 203. * Risso. Hist. nat. Eur, mérid, t, 5. p. 279. n, 3r. * Desmoul, Echin. p. 380, * Oursin spatangus. Bosc. Buff. Deterv. Vers. t. 24. p. 282. pl. G. 20110: * Brissus carinatus, Agass. |. c. Habite l'Océan austral, aux îles de France et de Bourbon , (*) la Mé- diterranée. Mon cabinet. 6. Spatangue colombaire. Spatangus columbaris. Sp. ovalis; vertice retuso; ambulacris quaternis breviusculis : posticis rectis, Echinus.... Sloan. Jam. 2, t. 242. f. 3.4:5. Seba. Mus, 3. tab. 10. f, 19. Encyel. pl. 158, f. g-10. , * Echinus spalagus. Var. C. nodosus et Var. F. ovatus Linn. Gmel. 326 HISTOIRE DES; RADIAIRES. Syst. rat. p. 3199-3200. * Spatangus brissus. Nar. 3. opatus, Leske. p. 249, pl.38. f. 4. :. * Spatangus columbaris. Deslongch, Encycl. méth, t. 2, pe 687. * Blainv. Man. d’actin, p.203, * Desmoul, Echin, p, 284. * Brissus columbaris. Agass. 1. ©. p. 185. Habite l'Océan américain, Mon cabinet. 7. Spatangue comprimé. Spatangus compressus, Sp, minor, ôvatus, ad latera compressus, immaculatus; dôrso cari- nato; ambulacris quaternis impressis, * Deslongch. Encycl. méth. t, 2. p. 687, * Desmoul. Echin. p. 389. * Brissus compressus. Agassiz, |. c. Habite les mers de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 8. Spatangue croix de Saint - André. pe CUS CTUX Andreæ, S, ovatus, depressus ; ambulacris quaternis PRAR obliquè di- varicatis ; interstitits ocellatis, * Deslongch. Encyel. méth. t. 2, p.685. * Desmoul. Echin, p. 378. * Agassiz. 1, e. p. 184. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Espèce très rapprochée par ses rapports du Spatangue plastron (n° r), nrais beaucoup plus petite, et qui en est très distincte, * Habite la mer Rouge. 9. Spatangue sternale. Spatangus sternalis. S, ovatus, assulatus , maculatus ; ambulacris quaternis ; sterno pa- ginæ inferioris carinato. * Deslongch. Encyel, méth. t. 2. p. 687. * Desmoul, Echin, p. 388. * Brissus sternalis. Agassiz, 1. c. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. 10. Spatangue planulé. Spatangus planulatus. LÉ S. elüipticus , depressus ; ambulacris quaternis, angustis, lanceolatis, obliquè divaricatis; interstitiis subocellatis. * Deslongch. Eneyel. méth. t. 2, p. 687. FA er À * Desmoul, Echinid. p. 378. * Agassiz. |, c. p. 184. Habite les mers australes, Péron et Lesueur, Gette espèce tient de SPATANGUE.. 32:37 très près au Spatangue croix de Saint-André, et néanmoins,en,est très distincte, 5 AMBULACRES. 11. Spatangue à gouttière. Spatarngus canaliferus. S$. cordato-oblongus , basi posticè gibbus ; ambulacris quinis wn- pressis patulis; antico profundiore canaliformi. Spatangus... Leske apud Klein, tab, 27. f. A. / Rumph. Mus. tab. 14, f. à. Encyel, pl 156. f,3. Scilla. Tab. 25.f. 2. * Oursin lacuneur. Bosc. Buff, Déterv,t..244p. 282 * Eckinus lacunosus; Var. aet b, Lin, Gmel. Syst, nat. p, 3106. Spatangus canaliferus. Deslongch. Encycl. méth.t. 2. p. 688. *“Blainv. Mau. d'actin, p: 202. * Desmoul. Echin.p. 386, * Micraster canaliferus, Agassiz,.b. e. Habite l'Océan indien, * les mers d'Europe, et d'Amérique. Moi cabinet. Gette espèce.est une de celles qui, quoique très diffé- rentes, ont été confondues en une, seule, sous le nom d’Echinus lacunosus. [La même espèce, suivant MM. Marcel de Serres et Desmoulins, se trouve fossile, dans les terrains tertiaires de Perpignan, de Mali et d'Italie. ] 12, Spatangue tèle-morte,.Spatangus Atropos. S, ovato-globosus, gibbus ; ambulacris quinis angustatis, profundi impressis; antico,magis excavato, subcavernoso. Knorr. Belic. tab} DA. f. 3, Encycl, pl. 155. f. o-11. An Spatangus lacunosus? Leske apud Klein. tab. 24, X. f. A-B, foss, * Echinospatagust ovatus. Mull, Delie, nat. t. r. p. 96. pl. D'HI. * Spaiangus atropos. Deslengeh, Encycl. méth, t, 2. p. 688. * Blain. Man, d’actin, p. 202. * Desmoul. Echin. p. 384. * Schizaster Atropos. Agass. |. ce. p. 185. (1) Habite l'Océan européen, la Manche. Mon cabinet. A (1) Le genre Semizasrer de M. Ayassiz est caractérisé ainsi: 328 HISTOIRE DES RADIAIRES. 13. Spatangue arcuaire. Spatangus arcuarius. Sp. cordatus, inflatus, posticè gibbus; ambutacris quinis : lateralibus arcus duplicatos æmulantibus; ore subcentrali. Spatangus pusillus. Leske apud Klein. p. 230. tab. 24. f, C-D-E. et tab. 38. f. 5, Seba. Mus. 3.t,10.f.21.A-B. Encycl. pl. 156, f. 7-8. d * Echinus brissus, Argenv. Conch. tab. 25. f, 1. Knorr. Delic. t. D-I. f. 14. * Spatangus arcuarius. Deslongch, Encycl. t. 2. p. 688. n, 15. * Goldfuss. Petref, p. 154. pl. 48. f. 1 (Voyez plus loin, p. 336). * Blainv. Man. d'actin. p. 2ot. * Desmoul., Echin, p. 378. * Echinus pusillus et Ech. lacunosus. Var. d. e. Lin. Gmel. Syst, nat. P- 3198. * Echinospatagus cordiformis. Breyn. Echin. p. 6r. pl. 5. * Spatangus cordatus, Fleming. Brit. anim, p. 489. * Echinocardium Sebæ, Gray. " Amphidetus Sebæ et Amp. pusillus. Agass. 1, c. p. 184. Habite l'Océan atlantique austral, les côtes de Guinée, Mon cabinet. * Les mers d'Europe, 14. Spatangue ponctué. Spatangus punctatus. $, cordatus, convexus, subassulatus, dorso posticè carinatus; tuber- culis minimis punctiformibus; ambulacris crenulatis, Spatangus cor anguinum. Leske apud Klein. tab, 23 *. f. C. * Echinites corculum. Schlotth. Petref, p. 311. * Spatangus subrotundus et Sp. tuberculatus, V. Phelsum. p. 40. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. N. p. 3195 (Var. a.) * Spatangus cor anguinum. Goldf. Petref. p. 157. pl. 48. f. 6 (non « Disque cordiforme, très élevé en arrière; sillon bucco-dorsal « long et très profond ; quatre autres sillons au sommet dorsal, « profonds et étroits, où sontcachés les ambulacres. » Il répond à la section 6 du genre Spatangue de M. de Blainville, et en partie au genre Echinocardium de Van Phelsum et de M. Gray. M. Agassiz n'y comprend, avec le Sp. Atropos, qu'une seule espèce fossile. Schizaster Studeri. Agass. — Spat. Studert. Desmoul. p. 412. des terrains tertiaires d'Italie. SPATANGUEs 329 Lamarck nec cæt.) * Spatangus punclatus. Deslongch. Encycl. méth. t. 2.p. 688. * Defrance. Dict. se. nat. t. 50. p. 93. * Plain v. Man, d’actin. p. 204, * Desmoul. Echin. p. 404. Q Mon cabinet. Habite... * Fossile du terrain craÿeux, Westphalie, Vérone, Péri- gord, Angleterre, [M. Grateloup (Mém. Ours. foss. p. 69. pl. 1. f. rr) a décrit comme fossile de la craie de Dax, sous le nom de Spatangus punctatus, une espèce différente de celle de Lamarck. M, Desmou- lins (Ech, p. 392) la nomme Spatangus brissoides, d'après Leske, et lui donne pour synonyme le Brissoides cranium. Klein. Echi- nus brissoides, Gmel, p. 3200.] ,. : ; 1). Spatangue cœur d’anguille. Spatangus cor anguinumn . Sp. cordatus, subconvexus; ambulacris quinis impressis, quadri ariam porosis; poris biserialibus ultrà ambulacra extensis. Spatangus cor anguinum. Yeske apud Klein. p. 221. tab. 23. f. A. B. C, D. et tab. 45. f. 12. Encycl. p. 155. f. 4-5-6. Breyn. Echin. tab, 5. f. 5-6. 2. Idem, oblongo cordatus, Spatangus, etc. Leske apud Klein, p. 225. tab. 23. f. e. f. Encÿcl. pl. 155. f. 5-8. * Spatangus cor marinum. Parkins. Org. rem. t. 3. pl. 3.f, 11. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3295 (Var. b. c. d. e.) * Spatangus cor anguinum. Deslongch, Encycl. méth. t, à. p.688. * Defrance. Dict. se. nat.t, 50. p. 93. * Brongniart. Géol. Env. Paris. p. 388. pl. 4. f. 11. * Biainv. Man. d’actin. p. 204. “| * Grateloup. Mém. échin, foss. p. 69. * Spatangus cor? Risso, Eur. mérid. t, 5. p. 280. * Micraster cor anguinum. Agass. l. c. p.184. Habite... Fossile de France, d'Allemagne, etc., dans les champs crétacés. Mon cabinet, [M. Goldfuss {Petref. p. 156. pl. 48. f. 5) confond cette espèce avec celle qu'il nomme Spatangus testudinarius, et qui est admise comme espèce distincte par M. Desmoulins (Echin. p. 404) et par M. Agassiz qui la nomme Micraster cor testudinarium, elle serait , Caractérisée par sa bouche très éloignée du bord.] 330 HISTOIRE,.DES RADIAIRES. 10, Spatangue écrasé. Spatangus retusus. Sp. cordiformis, dorso postico elatus, convexus’et angustior, anticè depressus, canaliculatus; ambulacris quinis : quinto in lacund dorsi, Q Echinospatagus. Breyn. Echin. tab. 5. f, 3-{. Echinus complanatus, Gmel. Synonymis exclusis. * Echinus queternatus. Sthlotth. Petref, * Echinites spatagoides., Scheuchzer. Lith, hel. p. 6r.f, 84.—Mus. dil, n° 8x1, 813, 815. * Echinite à 4 rayons divisés. Bourg. Pétr. p. 76. pl. 5r. f. 528- 530-533, * Spatangus oblongus. A1, Brongn. Ann. mines. 1827. pl. 7. f. 0. * Spatangus argilaceus. Phi. Géol, Yorkshire. pl. 2, f. 3.4. pu Spatangus complanatus, Blainv. Man. d’actin, p. 204. * Spatangus retusus, Deslongch. Encycl. méth. t,2, p.689, * Defrance, Dict. sc, nat, t, 50. p. 94. ; * Goldiuss, Petref, p. 149. pl, 46. f, 2. * Grateloup. Mém, oursins, foss, p. 71. * Holaster complanatus. Agass, |, €. p.183.—Foss. Neufch. pl. 14. ET Habite... Fossile de France, etc. Mon cabinet, [ IL faut probablement rapporter à cetie espèce plusieurs fossiles du terrain crayeux, décrits sous des noms différens, et notamment le Spatangus chloriteus, Kisso. Eur. mérid, pl, 7. f, 40.] 17. Spatangue subglobuleux. Spatangus subglobosus. Sp. cordato-orbiculatus; utrinque convexus asgulatus; ambulacris quinis, duplicato-biporosis; ano ovato. 1 Spatangus subglobosus. Leske apud Klein. p, 240. tab. 54. f. 2-3. Encycl..pl 159..f, #8. * Delongch, Encycl. méth, t. 2..p..689. * Defrance, Dict. sc.mat.t. 50; p, 94. * Blainv, Man. d’actin, p.203, * Goldfuss. Petref, p. 148. pl 45. f 4. * Desmoul. Echin, p. 898, * Echinus subglobosus, Lin. Gmel. Syst. nat:p. 3198. *"Spatangus:cordiformis? Mantell. Géol. Sussex. p. 108. * Holaster suliglobosus, Agass. 1. ©, p. 183. Habite... Fosile de Grignon (? *), près Versailles. Mon cabinet. * Possile dela craie, Angleterre, le Havre, Rouen, Beauvais, Alle- magne, le Hartz. SPATANGUE. 338 18: Spatangue bossu. Spatangus gibbus. Sp. cordato-abbreviatus, conveæus, subgibbosus, antice r'ettisus; verlice elato; ambulacris quinis, duplicato-biporosis; ano ovato. Encycl. pl. 156. f. 4-5-6. * Deslongch. Encyel. méth. t. 2. p. 689. * Defrance. Dict. sc. nat. t, 50. p. 94. * Blainv. Man. d'actin. p. 204. * Goldfuss. Petref, p. 156. pl. 48. f. 4. * Grateloup. Mém, échin, foss, p. 71. * Desmoul. Echin, p. 402. * Micraster gibbus. Agass. 1. ©. p. 184. Habite... Fossile * du terrain crayeux, Westphalie, Alet, Dax. — Mon cabinet. 19: Spatangue prunelle. Spatangus prunella. Sp. subglobosus, posticè gibbosus; ambulacris quinis brevibus, que - drifariam.porosis; ano ad aream marginalem altissimo. Encycl. pl. 158. f. 3-4. à specimine juniore. * Deslongch. Encycl, méth.t.2.p.689. n°27, * Defrance, Dict. se, nat, t. 50. p. 94. * Blainv. Man. d’act, p. 204. * Goldfuss, Petref. n° 17. p.155. pl. 48. f. 2. * Echinite. Faujas. Mont. Saint-Pierre. * Micraster prunella. Agass. 1. c. p. 184. Habite... Fossile de Maestricht. Mon cabinet. [ M. Desmoulins réunit à cette espèce de Lamarck le Spatargus bufo. s (Brongn. Géol, Par. p. 84 et 389. pl. 5. f. 4), admis comme espèce distincte par MM. Defrance (Dict. se. nat. t. 50. p. 95), de Blain- ville (Man. d’actin, p. 204), Goldfuss (Pétref. p. 154. pl. 47. f. 7), Agass, (Micraster bufo. \: c: p. 184), et considéré générale- ment comme un des fossiles les plus répandus dans le terrain dé craie qu'il caractérise bien, ] 20. Spatangue de Maestricht. Spatangus radiatus. Sp. ovatus, elatus, anticè canaliferus, retusus; ambulacris quinis : quinto lacunali, obsoleto. Spatangus striato-radiatus, Leske ap, Klein. p. 234. tab. 25, Encycl. pl. 156, f. g-r0. Echinus radiatus, Gmel, p. 3197. Knorr;: Petr, p; 11. pl. E 1v. f. 1-2, * Spatangus radiatus. Leslongeh. Encycl, t. 2. p. 690. 332 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Defrance, Dict. sc. nat. 5 50. p. 94. * Blainv. Man. d’actin. p. 204. * Desmoul. Echin. p. 400. * Parkinson. Organ. rem. t. 3. pl. 3. f, 4-5. * Echinocorys scutatus. Schroet. Einl. t. 4. p. 41.pl. 1. * Hemipneustes radiatus, Agass, |. ce, p. 183. (1) * Bronn, Lethæa. p. 62r. Habite... Fossile de la craie, des environs de Maestricht, Mon cas binet. [ M. Desmoulins pense avec raison que c'est le Nucleus de cette es- pèce fossile qui a servi à former l'espèce nommée Æchinocorytes quaterradiatus par Leske (p.182. pl. 54. f. 1), Echinus quadri- radiatus par Gmelin (Syst. nat. Lin. p. 3186), et Ananclhites qua- driradiatus, Ylainv. (Man. d’actin. p. 205). 21. Spatangue orné, Spatangus ornatus. Defrance. Dict. SCA 00 DOS! Sp. convero -depressus; canali explanato; margine obtuso; basi con vexiuscula; tuberculis in dorso majoribus sub serialibus. Al. Brongniart. Géol, env. Paris. p. 86 et 389. pl. 5. f. 6. Deslongch. Encycl, méth. t, 2.p. 687. Goldfuss. Petr.p. 152. pl, 47. f. 2. Grateloup. Mém. oursins foss, p. 72. pl. 1. f. 12. et Sp. suborbicu= laris. p.73. pl. 2.f.5. Blainv. Man. d'actin. p. 204. Desmoul. Echin, p. 392. Agass. Prodr. échin, p. 184. Fossile de la craie et des terrains tertiaires, à moins qu’on n'ait con= fondu deux espèces, ce qui paraît fort probable, f 22. Spatangue de Desmarest. Spatangus Desmarestir. Münster. Gold. Petref, p. 153. pl. 47. f. 4. $. fornicatus, carinatus, canali lato, margine obtuso, basi convexo= plana tuberculis majoribus flexuoso-seriatis. (x) Le genre Hemineusres Agassiz, établi sur cette seule es- pèce, Spatangus radiatus, est caractérisé par «son disque cor- « diforme ; son ambulacre antérieur formé de petits pores égaux; « ses ambulacres pairs, formés chacun de deux rangées de doubles « pores différentes entre elles, la rangée portérieure étant beau- « coup plus marquée que l’antérieure. » HOLASTER. 333 Agass. Prodr. échin. (Mém. Neufch. p. 18:.) Spatangus purpureus, Desmoul. Echin. p. 596 (Voyez p. 324). Fossile des terrains tertiaires. + 23. Spatangue d'Hoffmann. Spatangus Hoffmanni. Goldf. I. c. p. 152. tab. 47. f. 3. Sp. convexus, carinatus; sulco lato;ÿ margine acu'o; basi subcon- cava; tuberculis in dorso antico magnis. Grateloup. Mém. oursins foss, p. 73. pl. r.f, 15. Agass. 1. ©. p. 184. Desmoul. Echin, p 398. Fossile des terrains tertiaires, Bordeaux, Biaritz, Westphalie. [ M. Agassiz indique, comme appartenant au genre Spatangue pro- prement dit, les Sp. purpureus (Lam. n° 3), Sp. meridionalis. Ris. (Voyez Lam. n° 3), Sp. ovatus (Lam. n° 4), Sp. crux Andrea (Lam, n° 8), et Sp. planulatus (Lam. n° 10). Les autres espèces de Spatangue publiées par différens auteurs appartiennent aux genres Holaster, Micraster, etc.] HOLASTER. Le genre Hocasrer de M. Agassiz comprend des es- pèces de Spatangues « à disque cordiforme ; avec les am- bulacres convergeant uniformément vers un point du sommet, et l'anus supérieur, » Ce sont: 1. Holaster subglobosus. — Spatangus. Lamk. n. 17. 2. Holaster complanatus. — Spatangus retusus. Lamk. n° 16. 3. Holaster intermedius. Agass, |, c. S. depressiusculus, postice oblique truncatus, canali lato, profundo, ambitu obcordato-ovato vertice centrali, poris ambulacrorum 4is- Junctis, ore elano a margine remotis. Go'df, Spatangus intermedius, Munster, Goldfuss, Petref, p. 149. pl, 46. fre ‘Desmoul, Echin. p. 398. Fossile du terrain jurassique, Wurtemberg, Lorraine, 334 HISTOIRE DES RADIAIRES. 1. Holaster truncatus. Agass. I e. A. fornicatus, carinatus, postice, valdè truncatus , canali lato sub- verticali, ambitu obcordato-ovato , verticibus approximatis, poris ambulacrorum disjunctis erebris, ore et ano a margine remotis . Spatangus truncatus. Goldf, Petref, p. x5a. pl. 47.f. 1. Desmoul. Echin, p. 398. Echinus minor. var, c lævis. Linn, Gmel, Syst, nat. p. 3186. Echinocorytes minor, var. 3 lævis, Leske. n° 45, pl. 183. pl. 17. Fossile de la craie de Maestricht. 5, Holaster suborbicularis, Agass. L. c. 4. fornicato-depressiusculus, subcarinatus, posticè retusus, canali lato, ambitu obcordato-ovato, vertice ante centrum , poris ambu= lacrorum anteriorum disjunctis, reliquorum conjugatis, ore et ano a margine remotis, Goldf, Spatangus suborbicularis, Defr, Dict, sc. nat, t, 504 p. 95. Deslongch, Encycl, méth. t. 2, p.687. Al. Brongn. Géol. env. Paris. p. 84 et 389. pl, 5. f. 5. ÿ Blainv. Man. d'act. p. 204. Desmoul. Echin. p. 400. Goldf, Petref, n° 3. p. 148. pl. 45. f. 5 (non la 2° espèce du même nom, n° 15). Fossile de la craie. Maestricht, Champagne, Normandie, Lyme-Regis (Angleterre), 6. Holaster lœvis. Agass. Le. A. cordatus , depressus, supra turgidulus, postice truncatus ; ambu= lacris quinis elongatis, antico vix impresso. Spatangus lævis. Al, Brongn. Géol. env. Paris. p. 97 et 399: pl, 9. FES, Deslongch. Encyel. méth. t. 2. p. 689. Defrance. Dict, sc. nat. t. 50. p. 96. Blainv. Man. d’actin. p. 204, Desmoul, Echin. p. 406. Fossile de la craie. Perte-du=Rhône, Lyn.-Regis (Angleterre). [C'est à tort que M. Marcel de Serres (Géogn. p. 158) indique cette espèce comme fossile des terrains tertiaires. ] 7. Holaster granulosus, Agass, I, c. $. fornicatus , postice retusus, canali lato profundo, ambitu ob cordato late opato, wertice centrali, poris ambulacrorum anterio= AMPHIDETUS. 335 rum disjunctis reliquorum conjugatis, ana et.ore margini approxi- matis. Goldf, Spatangus granulosus. Goldf, Petref, p, 148. pl. 45. f. 3. Desmoul. Echinid. p. 410. Fossile de la craie, Maestricht, 8. Holasier nodulosus. Agass. I, c. S$. fornicatus , carinatus, postice truncatus, canali late in dorso complanato, ambitu cordato ovato, vertice centrali, poris ambu- lacrorum anteriorum disjunctis, reliquorum conjugatis, ore et ano a margine subremotis. Goldf. Spatangus nodulosus, Goldf. Petref, p. 149, PI, 45..f, 6, Desmoul. Echin, p.410. Fossile de la craie. Westphalie, Castellane (Basses-Alpes), Reposoir, près de Genève, 9. Holaster planus. Agass, 1, c. Spatangus planus. Fleming. Brit. anim. p. 481, Mantell, Geol, Sussex, p. 192. pl. 17. f, 9-21. Blainv. Man. d’actin, p. 204. Desmoul. Echin, p. 410. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). 10, Holaster hemisphæricus. Agass. 1. e. Spatangus hemisphæricus, Phillips. Geol. Yorkshire. Desmoul, Echinid. p. 412. Fossile, AMPHIDETUS. Le genre AmPniperus Agassiz, est caractérisé ainsi: « Disque cordiforme ; sillon bucco-dorsal assez pro- « fond dans lequel gît l'ambulacre impair qui est formé « de très petits pores et se prolonge entre les ambulacres ‘antérieurs. Les séries de doubles pores, qui forment les « quatres ambulacres pairs, sont éloignées l’une de l'autre « vers le sommet du disque et vont en se rapprochant en « forme: d'étoile vers la périphérie. Les piquans sont fort « remarquables : les plus grands sont arqués et spatuli- 2 336 HISTOIRE DES RADIAIRES. « formes à leur extrémité, les autres sont petits et ras. » Ce genre correspond à la section A des Spatangues de M. de Blainville, comprenant «les espèces dont les am- bulacres ne sont pas pétaloïdes et ne forment presque que deux lignes, un peu brisées ou coudées à leur côté interne, et qui ont un sillon antérieur assez profond, et la bouche assez peu en avant. » M. Asassiz y rapporte trois espèces : une fossile de la craie et deux vivantes que M. Desmoulins veut confondre toutes les trois avec le Spa- tangus arcuarius de Lamarck, ce sont: 1. Amphidetus Goldfussii. Agass. 1. c. p. 184. À. posticè elatus, gibbosus , truncatus, anticè depressus, canali lato in dorso subexplanato, ambitu obcordato-ovato, vertice pone cen- trum ore et ano a margine mazime remolis. Spatangus arcuarius. Marcel de Serres. Géogn. terr, tert, p. 158. (non Lamarck), Goldf, Petref. p. 154. pl. 48. Desmoul., Echin. p. 390. Fossile des terrains tertiaires du midi de la France et de la craie. >, Amphidetus Sebæ. Ag. (Æchinocardium Sebeæ, Gray.) Spatangus. Lam. n. 13. 3. Amphidetus pusillus. Ag. (Spatangus pusillus. Leske.) Farm, 19. — Le genre Brissus, adopté par M. Agassiz d'après Klein et M. Gray, correspond aux Æchinobrissus de Breyn et à la section D. du genre Spatangue de M. de Blainville. Il a pour caractères l'absence d'un sillon bucco- dorsal, et la disposition des quatre ambulacres pairs qui sont déprimés et forment au sommet du disque une es- pèce de croix citconscrite par une ligne sinueuse sans tubercules ni piquans, tandis que l'ambulacre impair est à peine perceptible. MICRASTER. 337 M. Agassiz comprend dans ce genre huit espèces qui sont : les Spatangus pectoralis. Lamk. no 1. — 8, carina- tus. Lamk. n° 5. — S. ventricosus. Lamk. n° 2. — S, opa- tus. Lamk. n° 8. — ÆS. columbaris. Lamk. n° 6. &. com- pressus. Lamk, n° 9. 8. sternalis. Lamk. n° 0. et le Brissus Scillæe, espèce formée avec une variété du 5. ventricosus. Ce genre correspond à-peu-près à la section B. des Spatangues de M. Desmoulins, caractérisée par une impression dorsale extra-ambalacraire ou entourant la portion pétaloide des ambulacres. Le genre MicrasTER de M. Agassiz correspond aux Brissoides, de Klein, aux Amygdala et Ovum de Van Phelsum ; il comprend les espèces de Spatangues « à disque « PRE LTE qui ont la partie dorsale des ambulacres « très développée et sub-étoilée. » Ce sont: 1, Micraster cor anguinum.— Spatangus. Lamk. n. 15. 2. Micraster prunella et M. bufo.—Spatargus. Lamk.n. 10. 3. Micraster canaliferus. —Spatangus. Lamk. n. 11. 4. Micraster gibbus.— Spatangus. Lamk. n. 18. 5. Micraster amy gdala. — Nucleolies. Lamk, n. 4. 6. Micraster bucardium. — Spatangus. Goldf, n. 24. pl A9. f. 1. Fossile de la craie, St-Paul-trois-Châteaux, Aix-la-Chapelle, Malt:. 7. Micraster cor testudinarium.—Spatangus. Goldf. n. 22. pl'A85 fus Fossile de la craïe, Châlons, Saintonge, Périgord, Westphalie, 8. Micraster Cold Spatangus lacunosus. Gold. n. 26. pl. 49. f. 3. Fossile de la craie, le Havre, Biaritz, Hartz, Juliers. 9. Micraster acuminatus. — Spatangus. Goldf. n. 25. pl. 49: f. 2. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Dusseldorf, Cassel, Micraster suborbicularis. — Spatangus. Goldf, n. 15. pl. 47. £. 5. Fossile du terrain tertiaire, Bavière, Towe IT, 22 338 HISTOIRE DES RADIAIRES. CASSIDULE. (Cassidulus.) Corps irrégulier , elliptique, ovale ou subcordiforme, convexe ou renflé, garni de très petites épines. Cinq ambulacres bornés et en étoile. Bouche subcentrale; anus au-dessus du bord, Corpus irregulare, ellipticum, ovatum aut subcorda- tum, convexum vel turgidum, spinis exiguis obsitum. Ambulacra quinque, stellata, circumscripta. Os inferum, subcentrale. Anus supra marginem. OBsERVATIONS. — Les Cassidules seraient des Clypéastres, si elles n’avaient l'anus évidemment au-dessus du bord, et par là véritablement dorsal. Ceux des Spatangues qui ont l’anus élevé dans le bord pourraient être considérés comme ayant lanus au-dessus du bord. Cependant ce serait à tort; car, dans ces Spatangues, l’anus est situé dans le haut d'une /fäcctte margi- nale, maïs n’est pas réellement au-dessus du bord. C'est avec les Nucléolites que les Cassidules ont le plus de rapports, et peut-être devrait-on les réunir en un seul genre. Elles n’en diffèrent effectivement que par les ambulacres, les- quels sont bornés dans les Cassidules, tandis que dans les Nu- cléolites ils ne le sont pas. Mais sur les individus fossiles, il n’est pas toujours aisé de déterminer ce caractère des ambulacres. Je ne connais encore qu’un petit nombre d’espèces de Cassi- dules ; en voici la citation. [ Le genre Cassidule de Lamarck a été réuni aux Nucléolites par M. Goldfuss. Il a été conservé par M. de Blainville qui le déclare évidemment artificiel; puis il a été plus ou moins mo- difié par M. Desmoulins et par M. Agassiz. Ce dernier, le pla- cant dans sa famille des Clypéastres, qui ont la bouche centrale ou subcentrale, lui donne les mêmes caractères que Lamarck, d’avoir « Le disque ovale, les ambulacres pétaloïdes, et l'anus entre « le sommet et le bord postérieur. » Il n°y comprend cependant que des espèces fossiles de la craie et des terrains tertiaires, CASSIDULE. 339 M. Desmoulins le réduit encore davantage , en le caractéri- sant ainsi, d’après la considération des parties solides: « Bouche « centrale symétrique; des supports osseux ; ambulacres bornés ; « 4 pores génitaux; anus au-dessus du bord; aires presque « égales ; bouche ronde non enfoncée. » Il n’y comprend que la dernière espèce de Lamarck, avec le Cassidulus lenticulatus. De- france, le C. porpita qui est une Scutella pour M. Agassiz, et quatre autres espèces inédites, en reportant, comme M. Goïd- fuss, toutes les autres espèces au genre Wucléolite. | | . F, D. ESPECES,. 1. Cassidule scutelle, Cassidulus scutella. C, éllipticus, convexus, maximus ; ambulacris quinis, ad latera transversim striatis; ano suprà marginem. * Deslongch. Encycl. méth. t 2. p. 174. * Blainv. Man. d’actin. p. 210.—*Knorr. L, 2. tab, E III. * Bourguet. Pétrif. pl. 51. f. 331. 332. * Echinanthites oblongus. Van Phelsum. pl. 37. * Cassidulus veronensis, Defr. Dict. se. nat. t, 7. p. 226. * Clypeus scutella. Agassiz. 1. c. p. 186. * Mucleolites scutella. Goldf. Petref. p. 144. pl. 43: f. 14. * Desmoul, Echinid. p. 354. Habite. .. Fossile du terrain tertiaire de l'Italie, dans le Véronais, Mon cabinet. Grande et belle espèce que l’on ne connait que dans l’état fossile, et qui a la forme d’un Clypéastre, 2, Cassidule australe. Cassidulus australis. C. obovatus, posticè latior, spinis minimis obsitus ; wvertice excen- trico, prominulo, subcarinato; ano oyato transverso, * Blainy. Man. d’actin. p. 210. * Encycl. méth, pl. 143. f. 8-10, * Cassidulus Richardi, Deslongch. Encycl. t, 2, p. 174. * Nucleolites Richardi, Desmoul. Echin. p. 354. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, baie des Chiens marins, Péron et Lesueur. Elle se trouve aussi dans l’océan des Antilles, près de Spanish-Town, où M. Richard l’a recueillie. 3, Cassidule pierre de crabe. Cassidulus lapis-cancri. C. ovato-ellipticus, convexus; ambulacris quinis in stellam dorsalem radiantibus; ore quinquelobo. 22° 340 HISTOIRE DES RADIAIRES, Echinites lapis cancri, Leske ap. Klein. p. 256, t. 49. f.r0, rr. Encyel, pl 143. f. 6. 7. *(Erreur, c'est Le €, complanatus.) Eclinus lapis cancri. Gmel. p. 3207. Deslongch. Encyel. méth. t, 2. p. 174. Blainv. Man. d’actin. p. 210, — * Agassiz. 1. c. p. 186. Eckhinites stellatus. Schlottheim. Petref. 5. p. 320. Eclhinite. Faujas. Mont. Saint-Pierre. pl. 30. f. r. Cassidulus belgicus, Defr. Dict. se. nat. t, 7, p. 227. Cassidulus lapis-cancri. Bronn. Lethæa, p. 611. tab. 29. f. 20. Nucleolites lapis cancri. Goldf, Petref. p. 143. pl. 43. f, 12. Desmoul, Echiniü. p. 356. Habite... Fossile de la montagne de Saint-Pierre, à Maestricht, + w_ % #° ON NE # 4. Cassidule aplatie. Cassidulus complanatus. C. ellipticus, planulatus , assulato-maculosus ; assulis seriatis à ver: tice quinqueporo radiantibus ; ambulacris quinque breviuseulis. Deslorgch. Encyel. méth. t. 2. p. 175. Blainv. Man. d’act. p. 211. Agassiz. 1. c. p. 186. — * Desmoul, Echinid. p. 244. Eckhinus patellaris. Lin. Gmel. p. 5zor. Echinites palellaris. Xeske. n° 93. p. 256. pl. 53. Nucleolites patellaris. Goldf, Petref, p. 139. pl. 43. Cassidulus unguis. Defr, Dict, se. nat. 1. 7. p. 226. Cassidulus lapis cancri. Encyel. méth. pl, 143. f. 3.4. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle est elliptique, aplatie, à peine un peu convexe sur le dos, parquetée, et élégam- ment panachée de taches sériales et rayonnantes. Cette Echinide se rapproche beaucoup de l’Echinus patellaris. MER UUE L4-CA- NON + 5. Cassidule lenticulaire. Cassidulus lenticulatus, Defr. Diet. sc. nat.it.7.p.227::n° 3. C. pumilus, marginibus lateralibus infernè striatim punctatis. Deslongch, Encycel. t. 2. p. 175. — Blainv. Man. d’actin, p. 211. Fossile du terrain tertiaire de Paris. + 6. Cassidule porpite. Cassidulus porpita. Desmoulins. Echinid. p. 246. Echinodisci spec. n° 4. Seba. Thes. t. 3. pl. 15. f, 21.22. Encyci, méth. pl. 152 (Seutella porpita). Favannes, Conchyliol, pl. 58. f. B. Scutella porpita. Agassiz. 1. ce. p. 188. Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux, NUCLÉOLITE. 341 M. Desmoulins indique aussi comme appartenant à ce genre les espèces suivantes : C. nummulinus. Desmoul. Foss. de Bordeaux et de Blaye. C. fibularioides id. Koss. de Paris (Montmirail). C. hayesianus id. Foss. de Paris (Grignon). C, æquoreus, Morton. Synops. — Foss. des Etats-Unis. NUCLÉOLITE. (Nucleolites.) Corps ovale ou cordiforme, un peu irrégulier, convexe. Ambulacres complets, rayonnant du sommet à la base. Bouche subcentrale. Anus au-dessus du bord. Corpus ovatum vel cordatum, convexum, subirregulare. Ambulacra quinque, è vertice ad basim radiatim ex- tensa, non interrupta. Os inferum, subcentrale. Anus supra marginem. Osservarions. — Les Nucléolites, par la situation de l'anus, ressemblent beaucoup aux Cassidules ; mais celles-ci ont des ambulacres incomplets qui les distinguent, tandis que les am- bulacres des Nucléolites rayonnent du sommet à la base. Je n’en connais encore que peu d’espèces qui toutes se trouvent dans l’état fossile. [Le genre Nucleolites, dont le nom est généralement adopté aujourd'hui, avait d’abord été nommé Æchinobrissus par Breyn; il a éprouvé les plus grandes modifcations de la part des diffé- rens auteurs, quant à sa circonscription. Confondu par les au- teurs anglais dans le genre Clypeus; séparé ensuite des Cassi- dules par Lamarck, puis réuni à ce même genre par M. Goldfuss, qui a porté à 14 le nombre de ses espèces fossiles, 1l s’est trou- vé enfin plus nettement limité par M. de Blainville, qui le ca- ractérisa ainsi: « Corps ovale ou cordiforme, assez convexe en « dessus, concave en dessous, avec un large sillon en arrière; « le sommet subcentral, et cinq ambulacres subpétaloïdes, ou- «_ verts à l'extrémité, et prolongés par autant de sillons jus- 342 HISTOIRE DES RADIAIRES, « qu’à la bouche, qui est subcentrale, antérieure, et non armée « de denis; lanus supérieur et subcentral dans le sillon, et « quatre pores génitaux. » M. Agassiz, qui conserve aussi le genre Cassidule, a réduit considérablement le genre Nucléolite, en formant à ses dépens les genres Catopygus, Pygaster, et Clypeus en partie. Il le place dans la famille des Clypéastres, et il lui assigne une forme ovale ou cordiforme, des ambulacres plus marqués au sommet qu’à la périphérie, ne formant cependant pas une étoile, comme dans le genre Clypeus. M. Desmoulins, enfin, a de nouveau réuni aux /Vucleolites beaucoup d'espèces de Cassidules, et avec elles , des Galérites de Lamarck, des Clypeus et des Echinoclypeus de divers auteurs, et beaucoup d’espèces nouvelles ou inédites, de manière à en por- ter le nombre total à trente-deux, et cependant il a reporté dans son genre Collyrites (1) lés Nucleolites amygdala Lawk., (1) Le genre Collyrites de M. Desmoulins contient quinze espèces, dont douze appartiennent aux quatre genres Micraster, Pygaster, Catopygus et Disaster ; mais c’est à ce dernier sur- tout, qui seul en renferme neuf, que le genre Co/lyrite doit cor- respondre. Comparé aux genres de Goldfuss, il contient cinq Nucléolites et trois Spatangues de cet auteur. IL est caractérisé de même que le genre Nucléolite, si ce n’est que « son vertex « est très excentrique ou divisé ; sa bouche est ronde, et ses am- « bulacres sont complets. » Avec les espèces rapportées ci-des- sus comme synonymes des genres de Lamarck et de M. Agassiz , ce genre comprend pour M. Desmoulins les espèces suivantes : 1. Collyrites brissoides. Desmoul. Echinid. p. 364. Brissoides cranium, var. b. elatum. Klein. pl. 13. f. H. Echinus oliva. Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3207. 2. Collyrites heteroclita. 1. c. Nucleolites heteroclita. Defr. Dict, se. nat, t, 35, p.274. Fossile de la craie. Beauvais. 3. Collyrites trigonata. 1. c. Nucleolites trisonatus, Catullo. Saggio di zoo). foss. Fossile du terrain jurassique. NUCLÉOLITE. 343 N. granulosus, N. excentricus, N. canaliculatus , N. depressus et N. semiglobus. Goldf., et les NV. trigonatus, N. cordiformis, N. convexus , N. obesus de Catullo, qui sont des espèces plus ou moins douteuses. Voici les caractères assignés par M. Desmoulins à son genre Nucléolite: « Forme ovale plus ou moins irrégulière, à sommet « submédian ; bouche subcentrale, subsymétrique, pentagonale, « non labiée, presque toujours antérieure, et comprimée d’avant « en arrière, bordée de 5 protubérances interambulacraires ; « ambulacres interrompus; anus supra-marginal ou dorsal; « quatre pores génitaux. » F. D. ESPECES. r. Nucléolite écusson. Mucleolites scutata. N. elliptica subquadrata, convexo-depressa; posticè latior; ambu- lacris quinis completis; ano dorsali, Echinobrissus. Breyn. Echin. p. 65. tab. 6. f. 1-2. Spatangus depressus. Leske ap. Klein. p. 238. tab, 51.f, 1-2, Encycel. pl. 157. f. 5-6. Echinites. Lang. lap. f. tab. 120. f, 1-2. 2. Var. dorso elatiore, areis assulatis. An Breyn. Echin. tab. 6, f. 3. * Echinus depressus, Schlotth. Petref. p. 313. * Mucleolites scutata. Deslongch. Encycl. t, 2. p. 70. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 35. p. 215. * Nucleolites depressa. Blainv. Man. d’actin. p. 206. pl. 16. f. 1. * Clypeus lobatus. Fleming. Brit. anim. p. 479. * Mucleolites scutata. Agass. Prod. Mém. soc. Neufch: p. 186. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 79. * Desmoul. Echin, p. 356. * Nucleolites clunicularis. Bronn, Lethæa. p. 282. (1) Habite... Fossile. Mon cabinet, Espèce remarquable que lon a con- fondue, ainsi que sa synonymie, avec le Spatangue écrasé, n, 16. (x) M. Bronn, dans son Lethæa geognostica, p. 282, réunit en une seule espèce, sous le nom de Mucleolites clunicularis, 1° l'espèce ainsi nommée par les auteurs; 2° le Mucleolites scu- tata'de Lamarek; et 3° le Nuclcolites planata de Roemer. 344 HISLOIRE DES RADIAÏRES, * Du calcaire jurassique? d'Angleterre et de Boulogne, du terrain crayeux de Dax. », Nucléolite colombaire. Vucleolites columbaria. I. obovata, turgida, posticè latior; lineis amb ulacrorum denis bipo- rosis, substriatis; ore pentagono. * Deslongch, Encycl. méth. t. 2. p. 570. * Echinites pyriformis. Parkins. Org. rer, t. 5. pi. 3. f. 6, * Nucleolites carinatus. Goldf. Petr. p. 142. n° 14. pl. 43.f. 17. * Catopygus carinatus. Agass. Prod, 1. c.p. 185. * Bronn. Lethæa. p. 613. * Mucleolites columbaria. Desmoul. Echin, p. 356. Habite.... Fossile des environs du Mans. Ménard. * Du terrain crayeux de Westphalie et de Cyply. 3. Nucléolite ovule. Nucleolites ovulum. N. ovata, pulvinata; tuberculis superficialibus sparsis et annulo im- presso circumdatis; lineis ambulacrorum denis, subbiporosis. * Deslongch. Encyel. méth, t. 2. p. 570. * Defrance, Dict. sc. nat. t. 35. p. 213. * Goldi. Petr. p. 138. pl. 43.#, 2. * Desmoul. Echin. p. 356. Habite... Fossile, Mon cabinet. Celle-ci est uu plus petite que celle qui précède, et n’est pas plus large postérieurement qu'antérieure- ment. Elle a la forme d’un œuf de moineau, * Du terrain crayeux, 4. Nucléolite amande. Vucleolites amygdala. N. ovata, gibbosula; vertice prominente; ambulacris quinque peran- gustis; ano supra marginem; lobo prominulo obumbrante. * Deslongch. Encycl, méth. t 2. p. 550. * Defrance. Dict. se. nat. t. 35. p. 214. * Echinus amygdala. Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3201. * Echinus amygdalæformis, Schlotth. Petref. p. 319. * Spatangus amygdala. Goldf. Petr. p.156. pl. 48.8. 3. * Gatulo. Saggio di zool, foss. Pad. 1827. * Brissoides amygdala. Klein, Ç 109. pl. 13.f. I-K. * Micraster amygdala. Agass, Prod, 1. c. p. 184. * Collyrites amygdala, Desmoul. Echin. p. 564. Habite. . . Fossile des provinces du nord de la France. Mon cabinet , * Du terrain crayeux, NUCLÉOLITE. 345 +5. Nucléolite de Grignon. Nucleolites gris nonensis. Def, Dict. sc. nat. f. 35. p. 214. Blainv. Man. d’actin. p, 207, Agass. Î. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Fossile du terrain tertiaire, Grignon, Gisors, Valognes. — Long. 14 à 15 lignes, bouche très enfoncée. + 6. Nucléolite scrobiculée. Vucleolites scrobiculata. Gold. Petref. p. 138. pl. 43. f.3. N. fornicata,' ambitu ovato, basi concavo-plana, ambulacris lineari- bus, posterioribus rectis elongatis, tuberculis circulo amplo cinctis, ano dorsali margine prominulo. Agass. I, c. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Fossile dela craie, Maestricht. 7. Nucléolite cluniculaire. Vucleolites clunicularts. Clypeus cluniculeris. Phil, Géol. Yorksh. pl. 7. f, 2. Nucleolites clunicularis, Blain v. Man. d’aclin, p. 207. Agass, 1. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Bronn. Lethæa. p. 282. Fossile du terrain jurassique d'Angleterre . Ÿ 8. Nucléolite lacuneuse. Vucleolites lacunosa. Goldf. Pétr-ponfr. pl. 45.f..8. N. subconvexa, ambitu ovato, basi longitudinaliter excavata, ambu- lacris in dorso linearibus dimidiatis in areis ambitu subdiver- gentibus, ano intra lacunam dorsalem. Favanne. pl. 67. f. G. Bourguet, Petr, pl. 5r. f. 331-132. Agass, I. c. p. 186.— Foss. cret. Neufch. (Mém, Neufch. p. 132.) Fossile de la craie, Touraine, Avignon, Antibes, Martigues, Royan, Cyply, Suisse, Westphalie. + 9. Nucléolite cordiforme. Vucleolites cordata. Goidf. Petre "pro. plait 9; N. depresiuscula, ambitu cordato , basi subexcavate, ambulacris in dorso lineari, lanceolatis rectis in oris ambitu subdivergentibus, ano intra sulcum dorsalem, 346 HISTOIRE DES RADIAIRES. Agass. L. e. p. 186. Desmoul. Echin. p.360. no 18, Fossile du terrain crayeux de Westphalie. + 10. Nucléolite heptagone. Nucleolites heptagona. Gra- teloup. Mém. oursins foss. p.80. pl. 2. f. 20. N. ovata, subconvexa, anticè depressiuscula; ambitu sub-heptagono; ambulacris quinis oblongis ad latera transversim striatis; ano dor- sait in suleum excurrente. Desmoul. Echin. p.362. n° 24. Fossile du terrain crayeux, Dax, + x1. Nucléolite bipartite. Nucleolites dimidiata. Agassiz. 1. c. p. 186. Clypeus dimidiatus, Phil. Géol. Yorksh. p. 129. pl. 3. f. 16. Nucleolites dimidiata. Desmoul, Echin. p. 362. n° 25, Fossile de l’oolite d'Angleterre; — Elle diffère de l'espèce suivante par ses ambulacres plus étroits, ayant les pores non réunis par des sillons. + 12. Nucléolite de Goldfuss. Vucleolites Goldfussiüi. Des- moul. 1 c. N. assulata, subconvexd, ambitu quadrangulari , basi excavata, ambulacris in dorso rectis lineari-lanceolatis, in oris ambitu lan- ceolatis, tuberculis æqualibus, ano magno dorsali in suleum excur- rente. Goldf, Nucleolites scutatus, Goldf. Petr, n, 9. p. 140, pl. 43. f. 6. (non Lam.) Bronn. Lethæa, p. 282. tab. 17. f. 6. Fossile du terrain jurassique, de Suisse et de Lorraine. + 13. Nucléolite aplatie. AMVucleolites planata. Roemer. Versteiner. d. Oolith. p. 28. pl. r. f. ro. N. subdepressa, ambitu quadrangulari basi excavata, ore subquin- que angulari, ambulacris in dorso rectis linearibus in margine et basi obsoletis, poris omnibus disjurctis, ano magno dorsali in sul- cum profundum excurrente, tuberculis æqualibus. Agass. 1. e. p. 186. Desmoul. 1, ec. p. 362. no 5r. Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale. CLYPEUS. 347 + 14. Nucléolite d'Olfers. AWucleolites Olfersi. Agass. Foss. cret. Neufch. (Mém. Neufch. p. 133.pl. 14. f.2-3), Desmoul, Echin, p. 362, n° 32. Fossile de la craie de Suisse, elle diffère de la précédente parce qu’elle est proportionnellement plus large, moins rétrécie en avant et qu'elle présente un ovale plus régulier, Les ambulacres sont plus larges. M. Desmoulins rapporte aussi à ce genre les Nucléo- lites Lamarkii, et N. lævis de M. Defrance, le Galerites speciosus, Goldf. dont M. Agassiz fait un Discoidea (Voy. p. 314),et les V. Marmini Desmoul. et N. asterostoma Desmar. , qui sont inédites. Les AV, castanea et N. depressa de M. Brongniart apparliennent au genre Calopygus Agassiz, ou Pyrina Desmoulins. | Les Vucleolites excentricus, NN. granulosus, N. canali- culatus de Goldfuss , sont des Disaster, Agassiz; le KV. amygdala. Goldfuss, est un Micraster Agass. ; le N. de- pressus est un f’ygaster. Agass. ; le N. semiglobus est un Catopygus. Agassiz; toutes ces mêmes espèces de Gold- fuss appartiennent au genre Collyrites de M. Desmoulins. Î CLYPEUS. Klein, (Æchinoclypeus, Lesk, Blainv.) Le genre Clypeus de Klein a été adopté par M. Agassiz, qui le place dans sa famille des C/ypéastres, lui donne pour caractère d’avoir «le disque circulaire, plus ou « moins déprimé; les ambulacres convergeant vers le som- «met et vers la périphérie du disque ; l'anus supérieur et marginal. » [ne comprend que des espèces fossiles du Jura, de fa craie et des terrains tertiaires, et répond 348 HISTOIRE DES RADIAIRES. au genre Echinoclypeus de Leske et M. de Blainville qui lui assigne les caractères suivans : « Corps déprimé ou conique, circulaire ou ovalaire, « assez, excavé en dessus, à sommet subcentral, avec un « sillon en arrière, test formé de plaques distinctes et cou- « vert de très petits tubercules égaux. Cinq ambulacres, « dorso-marginaux, subpétaloïdes; les doubles rangées « de pores réunies par un sillon transverse. Bouche sub- « centrale, un peu antérieure, pentagonale, avec cinq « sillons convergens, ambulacriformes. » Ce genre nommé aussi Æchinosinus par Van Phelsum , a été réuni aux Galerites par Lamarck, aux ÂVucleolites par MM. Defrance, Goldfuss et Desmoulins. + 1. Clypeus patella (Galerites patella. Lawk. n. 14). + 2. Clypeus sinuatus. Parkins. (Galerites umbrella. Lamk.. 119) 3. Clypeus conoideus. Agass. (Galerites semi-globus. Lamk. n. 12). 4 Clypeus scutella. Agass. (Cassidulus scutella. Lamk. nan + >. Clypeus emarginatus. Philipps geol. Yorkshire. pl, 3. fi 16. Agass. |. c. p. 186. Nucleolites emarginata, Desmoul, Echin. p. 362. Fossile de l’oolite d'Angleterre (Malton, Scarborough.) + 6. Clypeus orbicularis. Phil]. 1 e. pl. 7. f. 3. Agass, ], c. p. 186. Nucleolites orbicularis. Grateloup. Mém. oursins foss, p. 78. pl. 2. br. Desmoul. Echin. p. 362. Fossile du terrain crayeux, Dax, Angleterre, + 7. Clypeus Sowerbü. Agass. À. c. p. 186. Nucleolites Sowerbü, Defr, Dict, sc, nat, t, 35. p. 213. Desmoul. Echin, p. 358. DISASTER. 349 Echinoclypeus Sowerbit. Blainv. Man. d’actin. p. 208. Fossile du terrain jurassique, Caen, les Vaches-Noires, Angleterre. — Larg, 1 pouce; face inférieure très concave, anus très rapproché du sommet. +8. Clypeus testudinarius. Agass. 1. c. C. fornicatus; ambitu ovato-pentagono; basi excavata; ambulacris li- nearibus; ano dorsali in sulcum excurrente; tuberculis miliariis ap- proximatis. Nucleolites testudinarius. Munst. .— Goldf, Petr. p. 143. pl. 45. f. 13. Grateloup. Mém. oursins foss, p. 78. Nucleolites Munsteri, Desmoul. Echin, p. 360. Fossile du terrain crayeux, Bayreuth ? Ratisbonne, Biaritz ? M. Desmoulins veut conserver le nom de Mucleolites testudinaria à l'espèce décrite par M. Brongniart (Mém. sur les terr. du Vicen- tin. p. 83. pl. 5. f. 15) sous le nom de Cassidulus testudinarius, M. Agassiz inscrit également dans ce genre sous le nom de C/rpeus hemisphæricus, d’après Leske, une espèce qui parait être la même que l’Ananchytes hemisphærica (Voyez plus haut p. 320), T DISASTER. Agassiz. Le genre Disaster de M. Agassiz fait partie de la fa- mille des Spatangues ayant le corps plus ou moins al- longé et gibbeux, la bouche garnie de mâchoires et placée vers l’extrémité antérieure, et l'anus vers l'extrémité pos- térieure. Il est caractérisé par la convergence de l’ambu- lacre impair et de ceux de la paire antérieure en un point plus ou moins éloigné du point de réunion des deux ambulacres postérieurs. Il ne comprend que des espèces fossiles de la craie et du terrain jurassique rangées par d'autres auteurs dans les genres Spatangus, Anan- chytes et Nucleolites ; ce sont toutes des Collyrites pour M. Desmoulins. 1, Disaster carinatus (Ananchytes, Liamk, n, 6). 350 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2, Disaster ellipticus et D. excentricus. Agass. 1 c. p. 193 (Ananchytes elliptica. Lamk. n. 7). 3. Disaster bicordatus (Ananchytes. Lamk. n. 5). 4. Disaster granulosus. Agass, 1. c. D. fornicatus, postice obliquè truncatus, ambitu obovato, basi con- véxo-plana, ambulacris posterioribus obsoletis anterioribus linea- ribus rectis, elongatis, tuberculis minimis confertis majoribus. Nucleolites granulosus, Munst, Goldf, Petr. p. 238. pl. 45. f. 4. Colly rites granulosa. Desmoul. Echin. p. 364. Fossile du terrain jurassique de Bavière, de Grasse, de Niort. 5. Disaster canaliculatus. Agass, |. e. D. subdepressus, ambitu ovato-orbiculari, ambulacris Ginearibus e vertice duplici radiantibus , anticis rectis postieis subareuatis, ano vertici posteriori approximato intra lacuram dorsalem. Nucleolites canaliculatus, Goldf. Petref, p. 140. pl. 49. f, 8. Collyrites ? canaliculata, Desmoul, 1. c, p. 366. Nucleolites convexus. Catullo. Saggio di zool. foss. Pad. Fossile du terrain jurassique. Bavière. 6, Disaster capistratus. Agass. 1 c. D. convexus , postice obtusus , canali explanato , ambitu obcordato- ovato, verticibus remotis, poris ambulacrorum disjunctis crebris, ore a margine remoto, ano marginali. Spaiangus capistratus. Goldf. 1. e. p.z5r. pl 46. {. 5. Collyrites capistrata, Desmoul. 1 e. p. 366. Fossile du terrain jurassique. Payreuth, Lorraine. M. Agassiz inscrit aussi dans ce genre trois espèces inédites , D. ovalis, D. analis et D. ringens, dont M. Desmoulins fait autant de Collyrites. 1 CATOPYGUS. Agassiz, Le genre Catopygus formé par M, Agassiz aux dépens du genre Nucléolite, comprend des espèces toutes fossiles du Jura, de la craie ou des terrains tertiaires, ayant « le CATOPYGUS. 351 « disque ovale, les ambulacres convergeant uniformément «vers le sommet; l'anus à la face postérieure.» Ces mêmes espèces se trouvent réparties par M. Desmoulins dansles trois genres Collyrites, Pyrina(r) et Nucleolites ; ce sont : 1. Catopygus carinatus (N ucleolites columbaria. Laimk. n: 2} 2. Catoprgus ovulum (Nucleolites ovulum. Lamk, n. 3). 3. Catopyrgus semiglobus. Agass. | c. p, 185. C. hemisphærico-depressus ; ambitu ovato-orbiculari, basi sub- excavata, ambulacris linearibus rectis, ano marginali in sulco plano a basi excurrente, Gold, Nucleolites semiglobus. Munster, Goldf. Petr. p. 139. pl. 49. f, 6. Collyrites semiglobus. Desmoul, Echin. p, 368. Fossile du terrain jurassique? Bavière. 4. Catopygus castanea. Agass. 1. ©. p. 185. Nucleolites castanea. Al. Brongn. Géol. Paris, p. 100 el 390, pl. 9, TR Defr. Dict, se. nat. t. 35. p. 214. Blainv. Man, d’actin. p. 207. Pyrina castanea. Desmoul. Echinid, p. 258. Fossile du terrain crayeux. Les Fis, les Martigues, — Long. 18 lig, Corps ovale, plus large en avant qu’en arrière; ambulacres bien distincts et striés en travers; anus plus bas que dans les autres espèces. 5. Catopygus pyriformis. Agass. À c. C. fornicatus, postice subcarinatus, ambitu obovato, basi plana, tuberculis æqualibus minimis, ambulacris in dorso subrectis vix (1) M. Desmoulins a formé son genre PyriNa avec la Gale- rites rotula. Al. Brongn., les Nucleolites depressa et casianea du méme auteur, et quatre autres espèces inédites ou douteuses, qui sont ses Pyrina petrocoriensis, P, dubia, P. cassidularis , et P. echinonea. {1 caractérise ainsi ce genre: « Bouche centrale « symétrique, ronde, peu ou point enfoncée; point de supports « osseux; ambulacres complets; 4 pores génitaux; anus supra- « marginal, non perpendiculairement opposé à Ja bouche. » 352 HISTOIRE DES RADIAIRFS. distinctis in oris ambitu elliptico-convergentibus, ano submar ginali lobo prominulo imminente. Goldf, Echinites amygdalæformis. Schlotth. Petr. p. 319, Eckhinites pyriformis, Leske. n° 91, p. 255. pl. 44. £. 7. pl. 5r. f. 5-6. Echinus pyriformis, Lin, Gmel. Syst, nat. p. 3201. Echinite, Faujas. Mont. Saint-Pierre. p. 172. pl. 30.f.6et8. Nucleolites Bomarii. Defr. Diet, se. nat.t, 35. p. te Blainv. Man. d’act, p, 207. Nucleolites pyriformis. Goldf, Petr, n° ro, p, 141. pl. 43. f, 7. Desmoul, Echin, p. 358. Fossile du terrain crayeux, Maestricht. 6. Catopygus depressus. Agass. |. c. Nucleolites depressa, AÏ, Brongn, Géol. Paris. p. 400, pl. 9. f. 17, (non Goldf.) Galerites ? depressus, . 1, ce. p. 100. Pyrina depressa. Desmoul. Echin. p. 258. Fossile du terrain crayeux, les Fis, Genève, Angleterre. 7. Catopygus subcarinatus. Agass. 1. c. p. 185. €. fornicatus, anticè depressus, postice subcarinatus, ambitu subhexa- gono; basi excavato, ambulacris in dorso linearibus rectis in oris ambitu clavato-convergentibus, tuberculis æqualibus, ano producto in sulcum excurrente. Nucleolites subcarinata. Goldf. Petref. n° 13. p. 142. pl, 43. f. 19. Desmoul. Echin. p. 360. Fossile du terrain tertiaire de Westphalie. 8. Catopygus obovatus. Agass. Foss. du terrain crétacé. (Mém. soc. Neufch.) p. 136. Fossile de la craie de Suisse, assez semblable au €, ovulum, il est beaucoup plus gros; son disque est ovale-arrondi, uniformément bombé en dessus, presque plane en dessous, à bords très arrondis, f PYGASTER. Agassiz, Le genre Pygaster, également formé aux dépens du genre MVucléolite, est caractérisé par sa forme circulaire; OURSIN. 353 par ses ambulacres convergeant uniformément vers le sommet ; et par l'onifice de l'anus grand et situé à la face supérieure du disque. M. Agassiz y rapporte les deux es- pèces suivantes : 1. Pygaster semisulcatus. Agass. 1. c. p. 185. « Clypeus semisulcatus, Phill. Géol. Yorksh. pl. 3. f. 17. * Nucleolites semisulcata. Desmoul. Echin. p. 362. Fossile de loclite d'Angleterre (Malton, Scarborough.) 2. Pygaster depressus. Agass. 1. c. P. depresso-convexzus, ambitu suborbiculari, basi subexcavata, ambu- lacris linearibus recis, divergentibus, tuberculis æqualibus in dorso remotiusculis, ano magno dorsal. Nucleolites depressus. Munst. Goldf. Petr. n° 1. p. 137. pl. 43. f. 1. (non Brongn.) k Collyrites depressa. Desmoul. Echin. p. 368. Fossile de la craie, de Touraine, de Cyply, près de Mons. OURSIN. (Echinus.) Corps régulier, enflé, orbiculaire, globuleux ou ovale, hérissé ; à peau interne solide, testacée, garnie de tuber- cules imperforés, sur lesquels s’articulent des épines mobiles, caduques. Cinq ambulacres complets, bordés chacun de deux bandes multipores, divergentes , et qui s'étendent, en rayonnant, du sommet jusqu'à la bouche. Bouche inférieure , centrale, armé de cinq pièces os- seuses, surcomposées postérieurement. Anus supérieur, vertical. Corpus regulare , inflatum , orbiculato-globosum àut ovale ; echinatum ; cute interna solidä, testaceä, tubercu- lis imperforatis instructä. Spinæ mobiles suprà tubercula articulatæ, deciduæ. Tone III. 23 354 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ambulacra quina completa, è vertice ad os radiantia, singulis fascüs multiporis binis et divergentibus margt- nalis s Os inferum , centrale, ossiculis quinque posticè supra compositis arinatum. nus Superus, verticalis. OssErvarioNs. — Jusqu'à présent j'avais circonscrit le genre de l’Oursin par le caractère de l’anus vertical, et cette coupe as- surément embrassait une série d’objets convenablement rap- prochés, et très distincts des autres Echinides. Ayant cependant considéré depuis qu'un grand nombre de ces Oursins ne pou- vaient mouvoir leurs épines qu'à l’aide de [eur peau externe qui vient se fixer autour de leur base, les tubercules solides qui portent ces épines n'étant jamais perforés, tanuis que beaucoup d’autres paraissent mouvoir leurs épines au moyen d’un cordon musculaire qui traverse les tubercules qui les soutiennent. J'ai cru devoir distinguer ces deux sortes d'Echinides, et en former deux genres particuliers. Il me semble que je suis d'autant plus autorise à établir cette distinction, que chacun de ces genres est facile à reconnaitre par le seul examen des tubercules du test, et que chaque genre offre d’ailleurs plusieurs particularités propres aux objets qu’il embrasse. Les ambulacres de nos Our- sins actuels sont en effet bien moins réguliers que ceux de nos Cidarites; et la plupart des espèces ont toutes leurs épines su- bulées, sans troncature au bout, souvent même très fines et ai- guës, ce dont je ne vois aucun exemple parmi ceiles des Ci- darites. La considération de l’anus vertical avait déjà été employée par Breynius , pour distinguer , sous le nom d'Æchinometra, 1es Echinides qui ont l’anus ainsi disposé. Ce sont donc ces mêmes Echinometra que je divise d’après le caractère principal des tu- bercules qui soutiennent les épines. Les Oursins constituent, avec les Cidarites, les Echinides les plus perfectionnées. Ils offrent un corps régulier, enflé, globu- Jeux ou orbiculaire, quelquefois ovale, plus ou moins déprimé selon les espèces, mais rarement aplati en dessus. Leur peau interne est solide, testacée, et peut être plutôt considérée comme l'analogue de cet assemblage de pièces pierreuses qui affermit OURSIN. 355 ies rayons des Astéries, qne comme une véritable peau. Cette fausse peau interne et solide semble en effet divisée comme par compartimens, et plusieurs naturalistes l'ont à tort regar- dée comme une coquille multivalve. Ce même corps testacé est chargé de tubercules nombreux, inégaux en grandeur, solides , immobiles, jamais perforés; et sur ces tubercules des épines mobiles, grandes ou petites, toujours simples, soit lisses, soit finement granuleuses, sont articulées, et hérissent de tous côtés le corps de l'animal. Ces épines ont à leur base un rétrécisse- ment en gorge courte, surmonté d’un rebord auquel la véri- table peau parait se fixer. Les pointes ou épines dont le corps de l’Oursin est hérissé donnent à beaucoup d'espèces l’aspect d’une châtaigne, ou au moins de l'enveloppe de ce fruit; ce qui a fait donner aux Our- sins le nom de Chétaignes de mer. Ces pointes ou épines sont plus ou moins longues, grosses ou pointues selon les espèces. Sur le même test, il y en a quelquefois, non-seulement de tailles différentes, mais même de diverses formes. Ce n’est cependant que parmi les Oursins à test ovale qu'on observe cette particu- larité ; aussi ces espèces singulières terminent-elles le genre, et annoncent-elles le voisinage des Cidarites. Les Oursins ont une quantité prodigieuse de tentacules ou petites cornes tubuleuses, simples, terminées en suçoir, rétrac- tiles, et qu'ils font sortir et rentrer à leur gré par les pores ou petits trous qu’on observe sur leur test, Ces trous sont dispo= sés entre les piquans par rangées longitudinales, doubles ou triples, régulières ou irrégulières. Enfin ces rangées de trous vont depuis la facette de l'anus jusqu’à la bouche, en diver- geant de tous côtés comme des rayons, forment des bandelettes régulières ou irrégulières, et ces bandelettes, toujours au nombre de 10 et disposées par paires, constituent entre elles des com- partimens allonués qu'on à nommés ambulacres, en les compa- rant à des allées de jardin. Plusieurs naturalistes ont confondu les bandelettes elles- mêmes avec les ambulacres, tandis qu’elles n’en sont que les bordures. Ainsi, dans les Oursins et les Cidarites, il y a con- Stamment 10 bandelettes multipores et 5 ambulacres; mais dans les Oursius ils ne forment point d’allées régulieres comme 23, 356 HISTOIRE DES RADIAIRES. ceux des Cidarites. Ces ambulacres vont en s'élargissant, et ne se rétrécissent ensuite qu’en se rapprochant de la bouche. Les tentacules qui sortent par les trous des bandelettes ser- vent à l'animal à reconnaitre ou sonder le terrain; ils lui servent aussi à se fixer contre les corps, et peut-être à se déplacer. /1) Outre les trous qui forment les bandelettes longitudinales, on en observe cinq isolés qui bordent la facette de l'anus. Peut- être que ces cinq trous donnent passage à des tubes rétractiles qui aspirent l’eau pour l’introduire dans l'organe respiratoire intérieur; on croit néanmoins que ces trous sont les orifices des cinq ovaires. (2) Les tentacules qui sortent par les trous des bandelettes peuvent s’allonger assez pour égaler où même surpasser la longueur des épines, lorsque cette longueur n’est pas très grande ; mais dans les Oursins qui ont de grandes épines, comme dans l'Oursin mamelonné et l’Oursin trigonaire, il n’y a que les tentacules de la partieinférieure de l'animal qui puissent servir à le fixer; car toujours les épines de sa partie inférieure sont courtes, quoique celles des côtés et quelquefois du dos puissent être très longues. C’est en partie par le moyen de leurs épines, surtout des in- ferieures, que les Oursins marchent ou se déplacent dars la mer. L'animal les meut à son gré, en tous sens, sur leur articu- lation. Aussi le mouvement de ces animaux consiste-t-il à tour- ner sur eux-mêmes, en s’avancant néanmoins dans une direc- tion quelconque ; et, quoique ce moyen soit peu favorable à leur mouvement progressif, ce mouvement est cricore assez prompt pour qu'il soit un peu difficile de les attraper. (x) [Entreles épines de l'Oursin se voient aussi des tentacules fins non rétractiles, mais terminés par une sorte de tenaille à 3 ou 4 branches, qui lui servent également à se fixer aux plantes marines ; on les a décrits comme des Polypes parasites, sous le nom de Pedicellaires.] (2) On les nomme généralement aujourd'hui les pores géni- taux. OURSIN. 357 La bouche des Ourains offre, sous la forme d’une lanterne en cône renversé, un appareil très composé pour une opération utile à la digestion. Elle est en effet armée de 5 osselets denti- formes et obliques, réunis en cercle à son entrée ; et ces osselets, se divisant chacun postérieurement en deux branches aplaties, forment un assemblage de 10 colonnes plates et osseuses qui, jointes 2 à 2, sont fortifiées par 15 autres pièces , et vont for- mer, dans l’intérieur de l’animal, la base du cône que constitue cet assemblage de pièces solides. Par le jeu de la membrane et des fibres musculaires qui envi- ronnent et enveloppent cet assemblage, les pièces dentiformes qui sont à l’entrée de la bouche s’écartent ou se rapprochent toutes ensemble au gré de l’animal, et servent à écraser les parties dures des corps dont il se nourrit. La bouche inférieure et centrale des Oursins communique immédiatement avec un intestin qui serpente dans la cavité du corps de l’animal, offre divers élargissemens comme autant d’estomacs, et va se terminer à l’anus qui est vertical et opposé à la bouche. Le pourtour de la bouche et celui de l’anus dans les Oursins, sont constitués par une peau molle susceptible de s'étendre et de se contracter, et par là de resserrer ou d'agrandir l’ouver- ture. Ainsi, dans les individus desséchés qui ont perdu leurs parties molles et leurs épines, on voit à la place qu’occupait la bouche une ouverture orbiculaire, avec des lobes et des fis- sures : or, cette ouverture n’est point celle de la bouche, mais celle du lieu que la bouche et ses dépendances occupaient. On observe très souvent de même une ouverture au sommet du test, qu'on ne doit encore regarder que comme le lieu où l’anus se trouvait. On voit dans l’intérieur des Oursins cinq grands lobes en massue, rouges, gramferes, formant comme 5 grappes qui viennent se réunir à l’anus, et en divergent comme des rayons. Ces lobes ont une chair mollasse, et sont remplis d’une malti- tude innombrable de petits grains ruuges, que l’on prend pour des œufs: Ces mêmes lobes sont des espèces d’ovaires, et ce sont ceux dont j'ai parlé ci-dessus. On sait que ces corps char- 358 HISTOIRE DES RADIAIRES. nus sont très bons à manger lorsqu'ils sont euits, et qu'ils ont un goût approchant de celui de l’Ecrevisse. (x) Les Oursins sont communs sur les bords de la mer, Il y en a de noirs, de verdâtres, de rouges purpurins ou violets ; mais ces couleurs s’altèrent après la mort de l'animal. On prétend que ces animaux présagent la tempête; car alors ils s’éloignent des bords et gagnent le fond. Pendant l’orage, ils se tiennent constamment attachés sur différens corps au fond de l’eau, par le moyen de leurs tentacules. Les espèces du genre de l’Oursin sont très nombreuses, mais fort difficiles à déterminer. Je regrette d’avoir été forcé de sup- primer les notes descriptives de celles que je vais citer. ESPÈCES. Test orbiculaire dans son pourtour. 1. Oursin comestible, Æchinus esculentus. Ech. hemisphærico-globosus; faseiis porosis indivisis, obsoletè verru- cosis; spinis brevibus, Echinus esculentus. Lin. Gmel. p. 3168. (a) Ech. esculentus subglobosus, spinis violaceis, Leske apud Klein. p. 74. tab, 38. f, z, Encycel. pl. 132, f, 1. A Seba. Mus. 3. tab. ra, f. 8-0. (b) Zdem, spinis albidis. (c) Zdem, globoso elongatus, subriolaceus. An Knorr, Delic, tab, D, f. 1. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 588, * Desmoul. Echin. p.278. * Agass. Prodr. L c. Habite la Méditerranée}, l'Océan atlantique, les côtes de l’ile-de- France, etc. Mon cabinet, C’est plus particulièrement cette espèce que l’on mange; et quoiqu’elle soit assez commune, ses variétés rendent difficile la détermination de ses jimites. ee — {1) Onles mange le plus souvent crus çn Provence. OURSIN. 359 « ‘ | , é 4 + >, Oursin ventru. Echinus ventricosus. Pimp Le Ech. hemisphærico=elatus, ventricosus, granulis serialibus scaber; fasciis porosis, seriebus, triplicibus, divisis, ad interstitia verru- cosis; basi pulvinata. Cidaris miliaris. Leske apud Kleïn. p. 11. tab. 1. f. A-B. fe fl Encycl. pl. 13a. f, 2-3. Echinus esculentus, Bumph. Mus. tab. 13. f, B-C. * Cidaris esculenta. Teske. n° 1. p. 74. pl. 1. f. A-B. * Echinus esculentus. Lin, Gmel. p. 3:68. * Echinus orientalis esculentus. Seba. Mus. t, 3, pl, 11, f, 4, A-B. * Echinus ventricosus. Deslongch. Encycl. t. 2, p. 588. * Blainv. Dict. se. nat. t, 37. p. 91. * Agass, Prodr. 1. c. p. 286. , * Desmoul. Echin. p. 286. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Cet Oursin devient grand, large, ventru, et est plutôt pulviné qu’aplati en dessous. 3. Oursin granulaire. Æchinus granularis. Ech. hemisphærico-depressus , granulis creberrimis , undique scaber ; Jasciis porosis, indivisis, verrucosis et irregularibus; basi p la- nulata. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 588. * Echinus hemisphæricus. Lin, Gmel. p. 3190. * Cidaris hemisphærica, Veske. p. 90. pl. 2. f.E. * Echinus æquitubereulatus, Blainv. Dict. se. nat.t. 37, p. 86. * Desmoul. Echin. p. 280: * Echinus brevispinosus, Risso, Hist. nat. Eur. mér. t. 5. p. 277. Habite les côtes occidentales de France, Mon cabinet, Celui-ci sem= ble avoisiner l’Echinus esculentus, mais il est hémisphérique, dé- primé, plus éminemment granuleux, etc. ; [ Ce n’est qu'avec doute que M. Desmoulins rapporte les synonymes cités ici, à l'espèce de Lamarck.] 4. Oursin flammulé. Echinus virgatus. £. hemisphærico-elatus, subventricosus, assulatus, violaceo-virgatus; arearum medio denudato; fasciis porosis, seriebus, triplicibus, di- pisis, Echinus flammeus. Gmel. p. 3178. * Cidaris flammea, Leske. n° 22. p. 148. pl, 1of. A, * Encycl. méth, pl. 141, f. 3 (£chinus hura, Expl. pl. ). * Echinus virgatus, Deslongch. Encycl. t. 2, p. 588. 360 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Desmoul. Echin, p. 286. * Echinus inflatus (Var.) Blainv. Diet. se. nat, t. 37. p. gr. Habite.... Cet Oursin me: paraît particulier ; il tient de l'Oursin ventru par ses bandelettes poreuses, et de l’Echjuus sardicus (Our- sin euflé) par son parquetage. 5. Oursin globiforme. Echinus globiformis. E. sphæroïdeus, assulatus, aurantius aut ruber, tuberculis albis ocu- latus; fasciis porosis, subquadriporis. An Echinus sphæra ? Gmel, p. 3169, * Echinometra. Rondelet. De pisc. 1. 18. c. 32. p. 58r. * Echinus marinus. Mart. Lister, Conch. Angl. p. 169. pl. 3. f. 18. * Echinus globiformis, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echin. p. 290. Habite.... les mers d'Europe. Cette espèce, assez jolie par les cou- leurs de son test, semble tenir à l’'Oursin comestible par ses rap- ports, et néanmoins en est bien distincte. 6. Oursin à bandes. Echinus fasciatus. E, hemisphæricus , subglobosus ; fasciis ambulacrorum quinqueporis indivisis ; spinis tenuibus, albis, fasciatim dispositis. * Echinus fasciatus, Deslongch, Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echinid, p. 288. * Echinus ventricosus (var.) Blainv. Dict. sc. nat. t, 37. p. 92. Habite sur les côtes de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 7. Oursin calotte. Echinus pileolus. E. orbicularis, convezus , subtus concavus ; rubro et wiridi albes- cente variegatus ; fasciis sexporis ; seriebus obliquatis ; spinis bre- vibus. Deslongch. Encycl. méth. t. a. p. 589. * Blainv. Dict.se, nat. t. 37. p. 90. * Agassiz, 1, c. — Desmoul. }. c. p. 284. Habite les côtes de l'Ile-de-France. M, Mathieu. 8. Oursin melon de mer. ÆEchinus melo. E, globoso-conicus, assulatus , ex luteo et rubro variegatus et fas- ciatus; fascus porosis, angustis, flexuosis; pororum paribus trans- verse binis. Echinometra. Gualt, Ind. tab. 107. f. E (non B}. An Knorr. Delic. tab, D II. f, 1.2. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 580. OURSIN. 361 * Blainv, Mau, d’actin. p. 226. pl, 20. f, 3. * Risso. Hist. nat, Eur. mérid, t, 5. p. 276. * Agassiz. Prodr. Î.c. p. 190. * Desmoulins, Echinid, p. 268. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Cette espèce, qu’il parait que l’on a confondue avec l’Echinus sardicus, est la plus grande de toutes celles que je connaisse, et l’une des plus remarquables, 9. Oursin enflé. Echinus sardicus. E, orbicularis | ventricosus, conoideus, assulatus , luteo-purpuras- cens; fasciis porosis rectis : pororum paribus transversè ternis. Cidaris sardica, Teske apud Klein, p. 146. tab. 9. f. A. B. Encycl. n. 141. s EARE DAS Scill, Corp. mar. tab. 13, f, 1. * Muller. Zool. Dan. Prodr. n° 2845. * Echinus inflatus. Blainv. Dict. sc. nat. t, 37. p. 91. Echinus sardicus. Lin. Gmel. p. 3178. * Echinus sardicus. Deslongch. Encyel. t, 2. p. 589. * Risso, Hist, nat, Eur. mér. t. 5, p. 276. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. * Desmoul. Echinid. p. 284. Habite la Méditerranée. Cet Oursin ne vient jamais de la taille du précédent, s’en écarte par sa forme générale, et en diffère en outre par les 1o fascies poreuses de ses ambulacres. * 10. Oursin pointu. Æchinus acutus. £. orbiculato-conicus, subpyramidatus, assulatus , ex albo et rubro radiatim fasciatus ; vertice subacuto; areis bifariam verrucosis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 589. * Blainv. Man, d’actin. p. 227. * Desmoul. Echin, p. 270. Habite... Cet Oursin me paraît très distinct de l'Echinus melo et de l’Echinus sardicus, 11. Oursin pentagone. Echinus pentagonus. E. globoso-depressus, pentagonus, aurantio-fulvus ; faseiis porosis, seriebus, triplicibus , divisis, ad interstitia verrucosis ; spinis exiguis albidis. * Cidaris angulosa. Leske. n° 4. p. 92. pl.2.£F. * Echinus angulosus. var. a. Lin. Gmel. p. 3170, *“-ÆEncycl. méth. p. 133. f. 7. (Echinus obtusangulus. Expl. pl.) * Echinus pentagonus. Deslongch, Encycl, t, 2, p.539. 363 HISTOIRE DES RADIAIRES, * Blainv, Dict, se. nat. t, 37. p. 935. * Agassiz. Prodr. 1, c. p. 190. * Desmoul. Echinid. p, 288. Habite * l'Océan indien, île Bourbon. — Belle et singulière espèce qui semble tenir aux précédentes par les rapports de sa forme. . 3 4 | y y / “À 12. Oursin obtusangle. ÆEchinus obtusangulus. 9/2 E. hemisphæricus | subpentagonus, subtüs concavus; ambulacrorum Jasciis trifariam porosis; areis supernè rudiusculis. Cidaris angulosa. Leske ap, Klein. p. 92, tab. 2. £ F 13, Encycl. pl, 133.f, 7. | 2. war, testä pentagond, depressiore, Mus. n° 3. var. minor, testé orbiculari, multiradiata, * Echinus obtusangulus. Deslongch, Ene, t. 3, p. 589. * Echinus polyzonalis (var.) Blainv. Diet. sc. nat. t, 37. p. 84. * Desmoul. Echinid. p. 276. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Les variétés 2 et 5 furent rapportées par MM. Péron et Lesueur, * M. de Biainville regarde celte espèce comme une simple variété de la suivante. 13. Oursin polyzonal. Æchinus polyzonalis. Æ, hemisphærico-depressus , subpentagonus , viridulus ; zonis albi- dis, transversis, radios porosos et albidos decussantibus ; pagina nferiore cOoncaV«, Echinometra... Gualt, Ind, tab. 107. f. M. D’Argenv. pl. 25. f. H. * ÆEchinus (rubello-roseus), Seba. Mus. t, 3. pl, 11. f.6. * Cidaris esculenta, var. n° 2. Leske. p. 8r. * Echinus esculentus. var. b. Lin. Gmel. p. 3169. * Echinus polyzonalis. Deslongch. Enc. t. ». p. 589. * Desmoul. Echinid. p. 256. Habite l'Océan indien, Espèce remarquable par sa forme et ses zones blanches sur un fond d’un vert jaunâtre. 14. Oursin maculé. Æchinus maculatus. E. hemisphæricus, albidus ; maculis luteo-viridulis in zonas trans- versas dispositis ; fasciis porosis , subverrucosis. * Deslongch, Encyel. méth. t. 2. p. 590. * Blainv, Dict. sc. nat, t. 37. p. 87, * Desmoul. Echio, p. 260. OURSIN. 303 * Echinus esculentus. var. e. Lin. Gmel, p. 3169. *' Seba. Mus. t. 3. pl 21. f. 7° * Cidaris esculenta. var. n°3. Leske. p. 81. Habite. ... l'Océan indien? Cette espèce tient évidemment de très près à l’Oursin polyzonal. 15. Oursin variolaire, Echinus variolaris. £. globoso-depressus, fusco-virens, subis albido-rubellus; areis ma- joribus, verrucis, latis, bifariam ornatis. * Echinus chinensis e viridi flavus, t. 3. pl. 11.f. 10. * Cidaris diadema (Var. 1.) Leske. n°6.p. 104. * Echinus variolaris. Deslongch. Encycl, t. 5. p.590. * Blainv. Dict. sc, nat. t. 37. p. 90. * Agass, Prodr, échin. 1, c, p. 190. * Desmoul. Echin. p. 284. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 16. Oursin perlé. Echinus margaritaceus. E, hemisphærico-depressus, assulatus, ruber, verrucis albis eleganter ornatus; arearum majorum verrucis transversim fascialis, * Deslongch. Encycl. méth, t:2. p. 589. * Blainv. Man, d’actin. p. 227: * Desmoul, Echin. p. 270. * Echinus violaceus. Seba, Thes.t.3. pl. 11. f,8, Habite. . .… les mers australes ? La fisure de l'Echinus toreumaticus (Klein et Leske, tab, 10. f. D-E.) rend assez bien notre espèce; mais la description ne lui convient pas. 17. Oursin sculpté. Eckinus sculptus. E, orbiculatus, conicus, cinereus; fasciis tessulisque impresso-sculptis; verrucis basi crenatis, circulo granuloso cinetis. F My sret 5) Echinus toreumaticus. Gmel, p. 3180. * Encycl. méth. pl. 142. (Echinus serialis et El elegans. Expl) * Echinus sculptus. Deslongch, Encyel, t. 2-p. 590. *, Cidaris toreumatica. Klein, Leske, p. 155 . pl. 10. f, D-E7 * Echinus toreumaticus, Desmoul. Echin. p. 274. 1 Habite l'Océan indien ? Comme cet Oursin est plutôt eonoïde qu'he- misphérique, je doute que ce soit l'Echinus toreumaticus} 18, Oursin piqueté, Æchinus punctulatus. Es orbicularis, convexo=conoideus, assulatus, purpurascens; assulis punctulatis; fasciis pororum coloratis, nudis, biporis; verrucis dorsalibus perpaucis. 364 HISTOIRE DES RADIAIRES. Echinus nodiformis. Seba. Mus. 3. tab, 10. f. 10. a-b. ArRumph. Mus. tab. 14. f. A. Es * Echinus punctulatus. Deslongch. Encycl, t. 2. p. 590. * Blainv. Dict, se. nat, t, 37. p. 75. * Arbacia punctulata, Gray. Zool, soc, Lond. 1835. * Agass. Prodr, L. c. p. 190. * Echinocidaris punctulata, Desmoul, Echin. p. 306. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Espèce jolie et fort remarquable, à laquelle il faut peut-être rapporter la variété du Cidaris pustu- losa de Leske, tab, x1, f. D, Son test est petit, orbiculaire, un peu conoïde, d’un cendré rougeätre, à 5 paires de bandelettes bipo- reuses, étroites et purpurines, et à aires interstiliales, parquetées, finement piquetées, ayant de chaque côté une seule rangée de tu- bercules. Vers la base de ces aires, les tubercules forment & et à la fin 6 rangées. Larg. 3 centimètres. 19. Oursin œuf, Æchinus ovum. E, elatus, oviformis, Jragilissimus, luteo-viridulus; assulis obsoletis; tuberculis rariusculis, minimis, punctiformibus. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 5go. * Desmoul. Echin. P: 274. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Lesueur. 20. Oursin pâle. Echinus pallidus. £, globoso-depressus, cinereus, decem-radiatus; fasciis porosis sex- poris pallidè fulyis; areis elongatissimè verrucosis : verrucis mi nimis. * Deslongch. Encyel, t, 2, p. 591. * Desmoul. Echin. p. 274. Habite... Larg., 34 millimètres; hauteur, 23. 21, Oursin subanguleux. £chinus subangulosus. E, hemisphærico-depressus, subangulosus, viridulus; fasciis porosis, indivisis, subverrucosis : pororum paribus alternè porrectis. Cidaris angulosa, varietas minor. Leske apud Klein, p. 94. tab. 3. f. A-B, Eucycl. pl. 133. f. 5-6. Kaorr. Delic. tab, D, f, 4-5. Echinus indicus, Seba. Mus. 3. t. 10. f. 20. * Echinus pentagonus minor. Van Phelsum. p. 29. n° 28. * Echinus angulosus, Var, b, Lin. Gmel, p. 3171. * Echinometra, Gualt, pl. 108, f. A. OURSIN. 365 * Echinus subangulosus. Deslongch. Eneyel. t. 2. p, 591. * Blainv. Man. d’actin. p. 229. 1 Pa y 1 * Desmoul. Echin. p. 270. not dde à ) Habite... les mers des Indes orientales? Mon cabinet. 22. Oursin panaché. Æchinus variegatus. FAR E. orbicularis hemisphærico-globosus, assulatus ex viridi et albo va riegatus; pororum paribus ad latera fasciarum alternè porrectis » spinis viridibus. Cidaris variegata. Leske apud Klein. p. 149. tab. 10. f. B-C. Encycl. pl. 141. . 4-5. : Knorr. Delic, tab. DII. f. 3. * Echinus cœrulescéns, flavo radiatus. Seba. Mus. t. 3. pl. ro. FLO La * Echinus variegatus. Deslongch. Encyel. t, à. p. 591. * Agass. Prodr. échin. L. c.;p. 190. * Desmoul. Echin. p. 276. 2. Idem valdè depressus; areis majoribus et minoribus linea flexuosa divisis (Echinus Blainvillii. Desmoul.). Echinometra compressa. Gualt. Ind, tab. 107. f, F, * Echinus variegatus. Lin. Gmel. p. 3179. * Echinus excavatus. Blainv. Man. d’actin, p. 227. Habite les côtes de Saint-Domingue, Mon cabinet. [ M. Desmoulins, d’après M. de Blainville, fait une espèce’distincte de la variété 2 de Lamarck; mais il change le nom spécifique excavatus qui appartenait déjà à une espèce fossile”] 23. Oursin bleuätre. ÆZchinus subcæruleus. E, orbicularis, globoso depressus , assulatus , subcæruleus; fasciis porosis denis albis : pororum seriebus subtriplicibus. * Cidaris esculenta. var. n° 4. Leske, p. 82. * Echinus esculentus. var. d. Lin. Gmel, p. 3169. * ÆEchinus subcæruleus, Deslongch. Encycl. t. 2. p. 59r: * Blainv. Dict. se, nat. t, 37. p. 92. * Desmoul, Echinid. p. 288. Habite * les côtes occidentales d'Afrique, les mers australes? Péron et Lesueur. Jolie espèce rapprochée de la précédente par ses rap ports, mais qui en est bien distinguée par ses ambulacres et ses couleurs. 24. Oursin pustuleux. Æchinus pustulosus. E, hemisphaærieus, assulatus, atbido-rubellus ; ambulacris angustis ; 366 HISTOIRE DES RADIAIRES. verrucarum seriebus transversis versus marginem numero incres= céntibus. Cidaris pustulosa. Veske apud Klein. p. 150. tab, XI. f. D, * Echinus pustulosus. Lin. Gmel, p. 31709. * Deslongch. Encycl, t, 2. p. 591. * Blainv. Dict, sc. nat, t. 37. p. 75. * Echinocidaris pustulosa, Desmoul. Echin, p. 304. (x) *_ Arbacia pustulosa, Gray. Zool, soc, Lond. 1835. * Agassiz, Prodr. L. c. p. 190. t Habite les côtes du Pérou, Les figures A. B. C. de la planche XI de Klein, appartiennent probablement aussi à l'espèce dont iïl s’agit ici; mais celle que je cite rend mieux l'individu que j'ai sous les yeux. 25. Oursin négligé. Echinus neglectus. E. hemisphærico-depressus , albidus vel flaveolus ; fasctis porosis, Jflexuosis, biporis, verrucosis ;\ spinis albidis striatis. An Cidaris hemisphærica. Leske apud Klein, p. 90. tab. 2.f, E. Encycl. pl. 133. £, 3. a. b. Klein et Leske. tab, 38. f, 2. a 2. a 3. 2. Var. teslà flavo fulva. * Echinus neglectus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 591. * Echinus lividus. Blainv. Dict, sc. nat. t. 37. p. 88. (2) * Desmoul, Echinid. p. 282. HabiteWOcéan d'Europe, la Manche, près de Saint-Brieux. Mon (x) Legenre Ecmxociparis de M. Desmoulins est regardé par cet auteur lui-même comme synonyme du genre Arbacie, quoiqu'il ne contienne qu’une partie des mêmes espèces ; il dif- fère des Oursins par « sa bouche énorme, pentagonale, à côtés régulièrement et obtusément sinueux, à angles non fissurés, et « par la largeur de ses aires ambulacraires qui est au moins tripie « de celle des autres aires, « Avecles Æchinus pustulosus et punctulatus de Lamarck, qui sont en effet des Arbacta de M. Agassiz, M. Desmoulins comprend seulement les Echinus locu- latus, E. stellatus, E. æquituberculatus et E. Dufresnü de M. de Blainville. (Dict. se. nat. t. 37, p. 75-76.) (2) M. de Blainville, et après lui M. Desmoulins ont réuni cette espèce à l’Oursin livide n° 28. OURSIN. 367 cabinet. Cette espèce avoisine l’Oursin miliaire , et néanmoins en est distincte, 26. Oursin miliaire, £chinus miliaris. E. parvulus , hemisphærico-depressus , assulatus , albo-rubroque fas- ciatus; fascüs porosis , flexuosis, verrucosis ; spinis albido-ru- bellis. Cidaris miliaris saxatilis, Leske apud Klein. p. 82. tab, 2. f, A. B. C. D. et tab. 38. f. 2. 3. Encycl. tab. 133. f. 1. 2. a, b, Seba. Mus, 3.t, 10. f, r-4. * Echinus saxatilis. Muller, Zool, dan. Prod. p. 235. * Echinus saxatilis, depressus et globosus. Van Phelsum, p. 28. 29, * Echinometra. Gualt. pl, 107. f. G. H.I. L. N. * Echinus miliaris. Lin. Gmel. p. 3169. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 592. * Agassiz. Prodr, echin. 1. c. p. 190. * Desmoul. Echinid. p. 270, Habite l'Océan d'Europe. Mon cabinet. 27. Oursin rotulaire, Æchinus rotularis. E, parvulus, hemisphærico-depressus ; fasctis porosis, reetis, bi- poris; tuberculis arearum majorum irregularibus transversè elon- gaus, Echinus rotularis. Lang. Lap. f. tab, 35. * Echinites toreumaticus. Leske, n° 28. p. 156. pl. 44. f. 2. * Echinus sulcatus. Goldf. Petref, p. 126. pl, 40, f, 18. * Echinus rotularis. Deslongch. Enc. t. 2. p. 592. * Defr. Dict. sc. nat. t. 37, p. 101. * Desmoul. Echinid, p, 294. * 4rbacia sulcata. Agassiz, Prodr, 1, c. p. 23. Habite... * Fossile du terrain jurassique des environs de Ven- dôme, de Toul, Bayreuth, Westphalie. 28, Oursin livide. £chinus lividus. E, hemisphærico-depressus; fasciis porosis, flexuosis, subyerrucosis; spinis acicularibus, longiuseulis, striatis livido-fulvis. * Echinus miliaris. Ver. b. Basteri et Echinus saxatilis. Lin. Gmel. p. 3170 et p, 3171. * Cidaris saxatilis. Var. 2. Basteri. Leske. p. 87-89. pl. 49. *” Echinus lividus, Deslongch. Encycl. t, 2, p. 592. * Agass, Prodr, 1. c. p, 190. 368 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Echinus saxatilis, Tiedemann. Anatom. * Baster, Opxsce. subsec. t. 3. p.111. pl. 11.f. 1-8. * Carduus marinus.Van Phelsum, p. 18. n° 16. * Echinus lividus et E. néglectus. Blainv. Dict. sc, nat. t 37. p. 88. * Desmoul, Echin. p. 282. Habite l'Océan et la Méditerranée, près de Marseille. (Lalande). — Cette espèce est fort commune, ne devient jamais aussi grande que l’Oursin comestible, et a des épines plus longues et aciculées, Son test est orbiculaire. 29. Oursin tuberculé. Echinus tuberculatus. E. semi-globosus, basi planus; fascüs porosis, verrucosis, subsexpo- ris; arearum lineä medid, impressd, flexuosä; tuberculis mamil- latis. * Deslongch. Encycl. t. 1. p.592. * Blainv. Dict. sc. nat.t. 37. p. 90. * Desmoul. Echin. p. 284. * Habite les mers australes, Péron et Lesueur. Mon cabinet. 30. Oursin bigranulaire. Echinus bigranularis. EE: hemisphærico-depressus; Jascis porosis, subnudis, quadri, ne tuberculorum majorum seriebus undiquè binis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 592, * Desmoul. Echin. p. 290, Habite... Fossile. .. Mon cabinet, 31. Oursin sablé. Æchinus arenatus. E. hemisphæricus; fasciis porosis, subquadriporis; tuberculis majori- bus, perparvis : alüs arenulatis. * Deslongch. Encycl. t, 2. p. 592. * Desmoul. Echin. p. 292. Habite... Fossile... Mon cabinet. Le test est hémisphérique, un peu pentagone. Largeur, 3 centimètres, [2] Test ovale ou elliptique, ® Echinometra). (1) 32. Oursin forte-épine. Echinus lucunter. L. £. hemisphærico-ovatus; basi pulvinatus; verrucarum majorum ad areas seriebus duplicatis; spinis conico-subulatis. (x) Cette seconde section des Oursins de Lamarck répond au OURSIN. 369 Cidaris lucunter. Leske apud Klein, p. 109. tab. 4. f, c+e-d-f. Encycl. pl. 134. f. 3-4-17. Seba. Mus. 3. tab. 10. f. 16418, ettab. x1. . 11. Breyn. Echin. tab. 1. f. 6. Klein et Leske. tab, 30. f. A-B. 2. Var, spinis albido-viridulis. * Echinometra. Gualt. pl. 07. f. C. * Echinus lucunter. Var. a. b. Lin. Gmel, p. 3176. * Deslongch. Encycl. t, 2. p. 592. * Blainv. Dict. se. nat, t, 37. p. 95. * Echinometra lucunter. Gray. Soc. zoo]. Lond. * Blainv. Man. d’actin. p. 225, (1) * Agass. Prodr. 1, c. p. 189. * Desmoul. Echin. p. 260. ° Habite les mers de l’Inde, les côtes de l'Ile-de-France. Mon ca- binet, 33. Oursin artichaut. Æchinus atratus. l'EduAA, Î E, hemisphærico-ovalis, depressus, violaceo-niger; spinis dorsalibus imbricatis, brevissimis, obtusissimis; ad periphæriam subspatu- latis. Echinus atratus. Lin. Gmel. p. 3657. genre Echinometra de MM. Gray, de Blainville, Agassiz et Des- moulins, qui ne diffère véritablement des Oursins proprement dits que par la forme du test, ovale et un peu arquée en des- sous, et par les piquansgénéralement de forme singulière. M. Agas- siz n’y admet, d’après M. de Blainville, que des espèces vivantes. En outre des espèces de Lamarck, et des quatre espèces précé- demment confondues avec l’£. lucunter ; ce sont les Æ. Lesche- naultit, E. Muugei, ÆE. Quoyi, E. pedifera, et Æ. cartnata. M. Desmoulins en compte encore plusieurs autres, la plupart inédites, et inscrit les £. lucunter, E. atrata, et E. mamillata, comme se trouvant aussi à l’état fossile. (1) Suivent M. de Blainville, dont l'opinion est adoptée par MM. Agassiz et Desmoulins, on a confondu avec l’Echinus lucunr- ter plusieurs espèces qui doivent être distinguées sous les noms de Echinometra Mathæi, E. acufera, E. oblonga, et E. lobata. Tonus EI, 24 370 HISTOIRE DES RADIAIRES. . Cidaris violacea. Leske apud Klein. p. 117: tab: 47: f. 142. Encyel. pl. 140. f, 1-4. Cidaris fenestrata. Klein et Léske. p. 117. tab. 4/f/ AUB: D’Argenv. tab. 25. f. G. * Echinus niger. Rumph. p. 31. n93.- * Echinus atratus. Deslongeh. Encydlit.2: p. 592. * Blainv. Dict, sc. nat, t, 37: p: 96. * Echinometra atra. Blaïnv. Man. d'actin,p. 225: pl: 20. f. r. * Agass. Prodr, 1. e. p. 180. * Desmoul. Echin. p. 262. * Ech, (Colobocentrotus) Leskii. Brandt, Prodr. ‘tn. Habite l'Océan indien, Mon cabinet, 34. Oursin mamelonné. Æchinus mamillatus. E. hemisphæricô-ovalis; fasciis porosis, flezuosis; areis verrucoso+ mamillatis; spinis periphæriæ oblongis, crassis, subolavatis, apice subtrigonis. Echinometra... Rumph. Mus:t. 13.f. 1-2. Cidaris mamillato, Leske apud Klein. p. 121. tab. 6. tab, 34: (Spinæ) et tab. 39, f. r. dr} Encycel. pl. 138. Echinometra orientalis. Seba. Mus. 3. tab. 13.f. 1-2, * Echinus mamillatus. (Var. a. bc.) Lin. Gmel, p-3175. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 593. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 97. * Echinometra ovalis. Gualt. pl. 108. £. B, * Breyn. Echin. p. 56. pl. 1. f. 5. * Echinometra rubra, Van Phelsum. p. 30. n° 7-8. * Echinometra mamillata. Blainv, Man. d’actin. p. 225. * Agass. Prodr, 1, c. p. 189. * Desmoul, Echin, p.264. é * Ech. (Heterocentrotus) mamillatus. Brandt. Prodr. Habite l'Océan des Indes orientales, la mer Rouge, etc, Mon cabi- net, Très belle espèce remarquable par ses baguettes digitiformes, et par les gros tubercules de son test. 35. Oursin trigonaire. Echinus trigonarius. E. hemisphærico=ovalis; fasciis porosis, flexuosis ; tuberculis mamil- latis; ; Spinis long gis, trigonis, sensim attenuatis, obtusis. Cidaris OR NU Var. 4. Leske apud Klein. p. 124. Seba. Mus. 3. tab. 13, f, 4, Argenv. pl, 25.Tf. A. OURSIN. 371 Encycel. pl, 139. f: 2. mala, * Echinonretra. Gualter. pl. 108. f, 6. * Van Phelsum. p. 30. n, * Echinus mamillatus. Var, e. Lin, Gmel, p. 3176. * Echinus trigonarius, Deslongch.t. 2.p. 593. * Blainv. Dict, sc. nat, t, 37. p. 98. * Echinometra trigonaria, Blainv, Man. d’actin. p. 225. * Desmoul. Echin, p. 266. * Agass. Prodr,. 1. c. p. 189. *“ Eeh, (Heterocentrotus) trigonarius. Brandt, Prodr. 2, 1dem? major; spinis pluribus longissimis, supernè attenuato-subu- latis (M. Desmoutins rapporte avec doute celte variété à son Echinometra pugionifera.) Habite la mer du sud, la Méditerranée? Mon cabinet. Quelque rap- port qu'ait cet Oursin avec le précédent, il en est constamment et facilement distinct, # 12. + 36. Oursin excavé. Echinus excavatus. Leske. Klein. p. | p. 95. tab. 44. F. 34. : E. hemispharico-depressus, subpentagonus, areis alutaceis, omnibus bifariam verrucosis. Goldf, Petr. p. 124. pl. 40. f. 12. Linn,Gmel, Syst, nat. p. 3171. Echinus Brongniarti, Def, Dict, se. nat, t. 37. p.102. Fossile du terrain jurassique, Regensbourg, Souabe. + 37. Oursin rayé. Echinus lineatus. Goldf. Petref. p.124. pl 4o:sf rat, £. hemisphærico-depressus, subassulatus, verrucis mamillarbus, arearum minorum bifariis majorum quadrifariis versus basim di= plicatis, circulo granulorum cincetis, Echines lineatus, Agass. Prodr. |, ce. Desmoul. Echin, p, 292. Fossile du terrain jurassique, Ardennes, Bavière, Suisse, 38. Oursin radié, Æchinus radiatus. Hoœningh. Goldfuss Péltet on, 124: pl. 40. Ë 19. E. hemisphæricus, assulatus, granulosus, areis omnibus bifarianr wer- rucosis, «ambulacris rectis. Arbacia radiata. Agass. Prodr. 1. c. Fossile de la craie, Périgord, Cassis (Provence), Westphalie, 24. 372 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 39. Oursin nain. Echinus pusillus. Münst. Goldf. Petref. p. 125. pl. 40.f. 14. E. hemisphæricus, alutaceus, areis omnibus bifariam verrucosis, am- bulacris subflexuosis. Grateloup. Oursins foss. p. 83. Arbacia pusilla. Agass. Prodr. L.c, p. 190. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Dax, Westphalie. + 40. Oursin chagriné. Echinus alutaceus. Goïldf. Petref. p. 125. pl. 40. f. 15. E. hemisphæricus, granulosus, granulis serialis quincuncialibus ma Joribus minoribusque alternis, ambulacris rectis. Arbacia alutacea. Agass. Prodr. 1. c. Fossile de la craie de Westphalie. — M. Grateloup indique aussi cette espèce comme se trouvant dans le terrain tertiaire, à Dax. + 41. Oursin granuleux. Æchinus granulosus. Münst. Goldf, Petref. p. 125. tab. 49. f. 5. E. hemisphæricus, grarulosus, ambitu orbiculari, areis majoribus li- nea impressa divisis, granulis æqualibus transversim seriatis. Arbacia granulosa. Agass. Prodr, 1, c.. — Fossiles du terrain cretacé de Neufchätel, 1. ce. p. 142. Echinus granulosus. Grateloup. Oursins foss. p. 82. Fossile de la craie, Dax, Pavière, Suisse. + 42. Oursin noduieux. Echinus nodulosus. Münst. Goldf. Petref. p. 125 pl. 40. f. 16. a. b. E. hemisphærieus, nodulosus, ambitu subpentagono; areis majoribus linea impressa divisis, nodulis æqualibus seriatis, baseos crassio- ribus. Arbacia nodulosa. Agass. Prodr. 1, c. Fossile du terrain jurassique, Bayreuth, Stolberg. +43. Oursin hiéroglyphique.Echinus hieroglyphicus. Goldf. 1 ce. p. 126. pl. 40. f. 17. E. hemisphærico=depressus, areis minoribus bifariam verrucosis, ma- joribus in dorso analypticis in margine et basi mamilliferis, Bronn, Lethæa. p. 279. lab. 17.f, 4. ourguet. Petr, pl. 51.f. 377. Knorr. Petr. pl, E. II. f. 3. Arbacia hieroglyphica. Agass. Prodr. échin. 1. c. OURSIN. 373 Echinus hieroglyphicus. Desmoul, Echin. p. 292; Fossile du terrain jurassique, Lorraine, Champagne, Bavière. + 44. Oursin de Miller. Æchinus Milleri. Defr, E. hemisphærico-depressus, verrucis arearum bifariis granulis in am bitu confertis, areis majoribus tuberculorum seriebus binis margi nalibus abbreviatis, Cidarites granulosus. Gold. Petref, p. 122. pl. 40. f. 7. Echinus Milleri, Grateloup. Oursins foss, p. 82. Desmoul. Echin, p.294. Diadema granulosum et Echinus Milleri. Agass. Prodr. 1, c. Fossile de la craie, Dax, Montolieu, Normandie, Saintonge, Péri- gord, Maestricht, Suisse, Westphalie, Oxford. [ M. Desmoulins rapporte comme synonyme de cette espèce : 1° le Cidaris rupestris, Var. Leske, n. 11, p.125; 2° comme établie d'après un noyau spathique, le Cidaris asterizans. Klein. — Leske, n. 20, p. 141, pl. 8, f. E. — Echinus asterizans. Linn. Gmel. p. 3178.— Cidarites stel- lulifera. Encycl. méth., pl. 140 (Expl. pl.) — Agassiz. Prodr. |. c.; 3 comme établi d'après un noyau silicieux, le Cidaris corollaris. Klein. — Leske, n. 20, p. 141, pl.8, f. D-E.—Æchinus coronalis. Var, d. Lin. Gmel., p. 3178; 4° enfin d'après des individus plus jeunes, les Discoides subuculus. Var. d. et Cidaris variolata. Sp. 2 de Klein, et l’Echinites ovarius. Leske, n. 7, p. 105.] +45. Oursin cerclé. Echinus circinatus. Lin.Gmel. p.3174. Æ. hemisphærico-depressus, verrucis in areis elevatis ambulacrorum biseriatis, arearum majorum quadriseriatis, horum ambitu granulis confertis cincto. Goldf. p. 123. pl. 40. f. 9. (Cidarites variolaris), ÆEchinus tuberculatus, Defr. Dict, se. nat. t. 37. P: 102. Cidarites circinatus, Leske. n° 1 7P. 119. pl.45.f. 10. Echinus circinatus, Desmoul. Echin. p. 298. Fossile de la craie, Périgord, Saintonge, Martigues, Westphalie, Oxfordshire, Russie, + 46. Oursin de Buch. Æchinus Buchir. Steininger. Mem. soc. géol. France. t. 1. p. 349. pl. 21. f. 2. E. hemisphurieus; ambulacris elevatis; areis majoribus, linea im 374 HISTOIRE DES RADIAIRES. pressa, a vertice ados radianti, medio divisis; tubereulis omnibus parvis æqualibus. Fossile du terrain tertiaire ? Eife], — Larg., 5 lignes et demie, + 47. Oursin collier. Echinus monilis. Defr. Dict. sc. nat. t. 37. p. 100. Fossile des faluns de Touraine, Doué, Vedennes, Sicile. [M. Desmoulins ajoute au genre Oursim plusieurs es- pèces inédites des terrains tertiaires de la Gironde, et d’a- près Faujas (pl. 30. f. 9 — 11) trois espèces de la craie de Maestricht. Il cite aussi les deux espèces Æ. fenestratus et E. Droe- bachiensis, d’après Gmelin, et enfin, d'après MM. De- france, Philips et autres, quelques espèces admises aussi par M. Agassiz. Nous indiquons plus loin celles qui font partie du genre Salenia, — M. Dujardin {Mém. soc. géol. t. 2. p. 220.) a.décrit sous le nom d’Æchinus turonensis une espèce bien distincte, de la craie de Touraine. — M. Brandt, dans son Prodrome des animaux, observés par Mertens (Acad. Pétersb. 1835), a indiqué trois nou- velles espèces qu'il rapporte à autant de sous-genres.éta- blis par lui-même dans le genre Oursin, auquel il réunit les Echinomètres , savoir : 1° un genre Sfrongylocentrotus, caractérisé par ses piquans subulés, qui ne différent entre eux que par la grandeur. + 48. Echinus chlorocentrotus. Supposé provenir de l’île Sitcha , large de 12 à 18 lignes, subglobuleux, déprimé, vert ou violacé , avec des épines courtes, vertes, dont la longueur varie d'une demi-ligne à,4 ligues. 2° Un suus-genre Heterocentrotus , qui a le corps:trans- verse; les piquans entourant l'anus triangulaires, tron- OURSINe 379 ués au sommet pour la plupart, les autres d'une forme différente, savoir : les latéraux plus grands, égalant..en longueur le diamètre du corps; ceux qui entourent la bouche également grands, oblongs spatulés; enfin, des piquans très petits, souvent tronqués, entourent la base des grands. +40. Echinus carinatus. Brandt. — Lesson. — Blainville. Dict. sc. nat. t. 37. — Echinometra carinata. Blainv. Man. d'actinol. Habite les côtes des iles Carolines. + Bo. Eckinus Postelsii. Des îles Bonin. Espèce établie seulement d'après un dessin. M. Brandt rapporte à ce même sous-genre les Echinus trigonartus el E. mamillatus Lamk. 3° Un sousgenre Colobocentrotus, ayant les piquans de la région anale et descôtés du corps égaux, courts, amincis à la base, renflés, élargis au sommet, tronqués, anguleux et serrés, et les piquans du bord latéral oblongs ouspatulés, aplatis, presque deux fois plus longs que les autres, et portés par des tubercules plus grands. + 5x, Echinus Mertensü, Des îles Bonin. ‘M. Brandt rapporte également à ce sousgenre les Echi- nus Leskii (E. atratus Lamk.) — Echinus Quoyi (Echi- nometra Quoyi Blainville. Man, d'act.) — Echinus pedifer (Echinometra pedifera. Blain. Man. d'act.) F. D. ‘CIDARITE. (Cidarites.) ‘Corps régulier, sphéroïde ou orbiculaire-déprimé , très hérissé ; à peau interne.solide, testacée ou crustacée, garnie de tubercules perforés au sommet, sur lesquels 376 HISTOIRE DES RADIAIRES. s'articulent des épines mobiles, caduques , dunt les plus grandes sont bacilliformes. Cinq ambulacres complets, qui s'étendent en rayon- nant du sommet jusqu’à la bouche, et bordés chacun de deux bandes multipores, presque parallèles. Bouche inférieure, centrale armée de cinq pièces os- seuse, surcomposées postérieurement. Anus supérieur vertical. Corpus regulare, sphæroideum aut orbiculato depressum, echinatissimum ; cute internä solidä, testaceä vel crusta- ceû , tuberculis apice foratis instructä. Spinæ mobiles, dé- ciduæ, supra tubercula articulatæ : majoribus baccilifor- mibus. Ambulacra quina, completa, è vertice ad os radiantia : singulis fascis multiporis binis subparallelis marginan- tibus. Os inferum, centrale, ossiculis quinque postice supra compositis armatum. Anus superus verticalis. OgsErvaTioNs, — Sans doute les Cidarites sont très voisines des Oursins par leurs rapports. Comme eux, elles ont l’anus vertical, cinq ambulacres complets et dix bandelettes multi- pores qui, deux à deux , bordent chaque ambulacre. Ces Echi- nides néanmoins sont très distinctes des Oursins, non-seulement par leur aspect particulier, les caractères de leurs ambulacres et de leurs épines; mais en outre par une particularité très re- marquable de leur organisation. Ici, en effet, la nature emploie un moyen particulier et nou- veau pour mouvoir les épines, souvent fort longues, dont ces animaux sont hérissés. Elle a percé de part en part le test et les gros tubercules solides dont il est chargé, ce qu'elle n’a fait nulle part dans les autres Echinides; et, au moyen d'un cor- donnet musculaire qui traverse le test et le tubercule qui y cor- respond, elle exécute, avec ou sans l’aide de la peau, les mou- vemens dont ces épines doivent jouir. © Ainsi les tubercules du test des Cidarites, surtout les princi- CIDARITE. 397 paux, étant constammment perforés, ce que l'inspection de leur sommet montre facilement, offrent une distinction tranchée qui les sépare des Oursins et de toutes les autres Echinides. Les Cidarites d’ailleurs se font toutes remarquer par leurs ambulacres plus étroits que ceux des Oursins, plus réguliers, plus semblables à des allées de jardin; les bandelettes poreuses qui les bordent étant plus rapprochées et moins divergentes. Elles se font aussi remarquer par plusieurs sortes d’épines: les unes grandes, soit bacillaires, tronquées au bout, soit en massue ou digitiformes; les autres fort petites, fort nombreuses, d’une forme différente de celle des bacillaires, et qui recouvrent les ambulacres, ou qui souvent entourent la base des grandes épines, leur formant une collerette courte et vaginiforme. Enfin, aucune Cidarite connue n’a toutes ses épines aciculaires, comme on le voit dans la plupart des Oursins et dans toutes les autres Echinides. On distingue parmi les Cidarites deux groupes particuliers, qui semblent deux familles assez remarquables. Le premier em- brasse les vrais Zurbans ; dans le second sont renfermés les Dia- dèmes. Les uns et les autres ont les tubercules du test perforés, et néanmoins fournissent dans le genre deux sections bien dis- tinctes. J'en vais citer les espèces qui mesont connues, et ailleurs jen donnerai la description. [Le caractère de la perforation des tubercules du test des Ci- darites, quoique assez général, n’a point l'importance que lui donne Lamarck, et surtout il n’a point la signification que notre auteur lui attribue. En effet, bien loin de servir au passage d'un cordonnet musculaire, les trous des tubercules ne tra- versent pas entièrement le test, comme l’a bien remarqué M. de Blainville; et les piquans sont mus simplement par la peau qui revêt tout l'extérieur du test. La présence de plusieurs sortes de piquans est un caractère beaucoup plus important. Mais ce- pendant on a dù diviser les Cidarites de Lamarck en plusieurs genres , et ses deux sections ont dù d’abord constituer deux genres distincts, le premier conservant le nom de Cidarite, et le second nommé Diadème par M. Gray qui, avec la seule espèce € radiata, a formé en outre son genre AsrroPyGa. M. Agassiz, 378 HISTOIRE :DES ; RADIAIRES. en adoptant d’abord les genres de M; Gray,.a annoncé derniè- rement l'établissement de quelques genres nouveaux aux: dé- pens des Cidarites ; mais il n’a point encore fait connaître leurs caracteres. M, Goldfuss a conservéle genre de Lamarck tout enter, en l'augmentant même de plusieurs espèces qui doivent constituer le genre Salenia. Voici comment M. Agassiz (Prodr. Echin.-Mem. soc. :sc.: nat. Neufch. 1836) caractérise les Cidarites proprement dits: « Ambulacres étroits, couverts de petits piquans comprimés; « aires interambulacraires larges, chacune de leurs plaques « n'étant surmontée que d’un gros tubercule perforé portant un « grand piquant, et autour duquel il yen a plusieurs petits. » M. Desmoulins, qui circonscrit ce genre de la même manière, le définit aussi à-peu-près de même, en ajoutant toutefois que anus est au moins aussi grand que la bouche, laquelle m'est jamais fissurée en son bord, comme celle des Diadèmes. On voit d’après cela que ces,auteurs n’ont point tenu compte des caractères donnés par Lamarek.à ses Turbans.d’avoir les. ambu- lacres ondés et le test subsphéroïde.] F. D. ESP:EC'ES. [1] 7est enflé, subspheroïte, à ambulacres ondés. Les plus petites épines en languettes ; les unes distiques , recouvrant les ambulacres, les autres entourant la base des grandes epines. [Les Tursans.] 1. Cidarite impériale, Cidarites impertialis. (1) C. subglobosa, utrinque, depressa ; emhulacris, spinisque minoribus purpureo-violaceis ; spinis majeribus cylindraceis, subventricosis, apice striatis, alba annulatis, ne (1) On a confondu,ayec l'espèce de Lamarck une autre espèce de la mer du, Nord,qui, comme le fait M. Desmoulins, doit être distinguée sous le nomde Cidarites papillata que lui avait.donné Ÿ CIDARITE. 37 9 Le Echinometra altera digitata, Seba.. Mans. 3. tab. 13, F3 0 [2] Varietas: major2:Seba. Mus. 3. tab. 13.f, 12. Cidaris papillata major. Leske ap. Klein, p. 126: t. 7. fig. A. Fncycl. pl. 136. f. 8: Knorr, Delic. tab. D.f. a. d’Argenv. pl. 25. fi3.E, * Echinus cidaris. Var. Lin, Syst. nat. p. 1108, * Cidarites imperialis. Deslongch. Encyel, t. 2. p. 194. * ÆFlainv, Diet, sc. nat. t, 9. p. 199. — Man. d’actin. p.23. * Agass, Prodr. I. c. — Desmoul. Ecbinid. p, 318. Mus. n° Habite la mer Rouge, la Méditerranée. Cette belle Echinide a été confondue avec l’Echinus mammillatus, quoiqu’elle soit extrêéme- ment différente, que son test soit orbiculaire, qu’elle soit de la division des vrais Turbans, et que conséquemment ses gros tu- bercules soient perforés. Son test, dépourvu d’épines, existe depuis long-temps dans les collections ; mais un exemplaire.com- plet, ayant toutes ses épines, se trouve dans celle du Muséum. 2, Cidarite pistillaire, Cidarites pistillaris. €: subolobosa, utrinque depressa ; spinis majoribus fusiformi-subu- latis, granulato-asperis, collo-sulcatis :apice obtuso. Encyel. p. 137. Deslongch. Encycl. 2. p. 194. Agass. Prodr; 1. c. — Desmoul. £chinid. 1, c. Mus.n°. Habite les côtes de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Cette Cidarite, fort remarquable, montre combien l’on a eu tort de considérer tous les Turbans comme appartenant à une seule espèce, Les aspérités de ses grandes épines sont subsériales. 3. Cidarite porc-épic. Cidarites hystrix. C. subglobosa, utrinque depressa; areis majoribus line, fleruosà divisis ; spinis majorum tubereulorum longissimis,.atriatis, ad series quinalrs. ÆEchinometra. Gualt. Ind. tab. 108..fig; D. Fleming (British anim. p. 477); c'est l'Æchinus cidaris : var: du Syst. nat. Lin, Gmelin, p. 3195, ou l’Echinus cidaris var. de Soverby (Brit. mus, pl. 44), Cidaris papillata var., Leske, pl. 7. f. 2. Elle est représentée (pl. 436.f. 6-7),dans l'Encyclo- pédie méthodique. 380 HISTOIRE DES RADIAIRES. Cidaris papillata, Var. 3. Leske apud Klein, p. 19. t. 7. fig. B.=Ç Encycl. pl. 136. f. 6-7. Scilla Corp. mar, t, 22. Bonan. Recr. 2. p. 92. f, 17-18. — Favan. Conch, pl. 56. f. CI. An cidaris? Klein et Leske. t. 3g. f. 2. * Cidaris papillata minor. Van Phelsum. p. 29. pl. 3. f, 1-3. * Echinometra circinata. Gualt. pl. 108. f. D. * Cidarites hystrix. Deslongch. t. 2. p. 194. * Blainv. Dict. sc. pat, &. 9. p. 199. — Man. vers p. 231. pl. 20. f. 5. * Risso. Eur. mér. t. 5, p. 278. n° 28. * Agass. Proûr. 1. ©. — Desmoul. Echinid. p. 320. Habite l’océan d'Europe , la Méditerranée. Mon cabinet. En général, le corps est petit proportionnellement à la longueur des grandes épines. Pour la figure de l’une d’elies, voyez Klein et Leske. t. 32. fig. L. 4. Cidarite bâtons-rudes. Cidarites baculosa. €. subglobosa, tuberculato-asperis, apice truncatis, collo guttatis : spinarum tu= berculis inæqualissimis. * Deslongch. Encycl. méth, t. 2. p. 195. * Agass. Prodr. echin, 1, c. — Desmoul. Echin, 1, c. Mus. n° Habite les côtes de l'ile Bourbon Sonnerat. Le collet de ses grandes épines est tacheté de pourpre, et n’est point sillonné comme dans l'espèce n° 2. utrinque depressa; spinis majoribus subteretibus, 5. Cidarite bec-de-grue. Cidarites geranioides. C. globoso-depressa; spinis majoribus PSone le multangu= lis, substriatis, ad series novenis. Echinometra singularissima. Seba. Mus. 3.t. 23. f. 8. Encyel. pl. 136. f. 1. * Deslongch. Encycel. t. à. p. 195. * Agass. Prodr. l.e. — Desmoul, Echinid. |. €. Habite les mers des Indes orientales. Mon cabinet. Les stries longi- tudinales de ses grandes épines sont lisses. é 6. Cidarite tribuloïide. Cidarite tribuloides. C. globoso-depressa ; spinis majoribus tereti-attenuatis, apice subpli- catis, obtusis, ad series octonis. Echinometra. Rumph. Mus. t. 13. f. 3-4. Cidaris pap. Var. Leske ap. Klein. t, 37.f, 3. | CIDARITE. 381 Konorr delic, t. D. 111. f. 5. * Echinus tribulus. Vau Phelsum. p. 137. n° 34, * Echinometra circinata Gualt. pl. 108. f. E. * Echinometra minor (Amboinensis). Seba. Mus. t. 3. pl. 13. £ 13. * Encycl. méth. pl. 136.f. 4-5. * Cidarites tribuloides, Deslongch. Encycl, t. 2. p. 195. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 9. p. 200. * Agass. Prodr. échin. |, c. * Desmoul. Echinid. p. 322. [2] Æadem? major; spinis aliquot brevibus, clavato-capitatis, circa verticem, Habite l'Océan indien. Le Muséum et mon cabinet. Elle n’est point rare dans les collections. Au Muséum, l’on voit un individu in- complet ayant sur le dos une épine courte, en massue ovale , qui tient encore. Les derniers tubercules correspondans sont à nu. Les autres épines sont comme dans l’espèce. 7. Cidarite porte-quille. Cidarites metularia. C, globoso-depressa ; spinis majoribus cylindricis, granulatis, sub- truncatis : apice crenis coronato. Echinometra muscosa amboinensis. Seba. Mus. 3. t, 13. f, 10. Encyel. pl. 134. f. 8. — Klein et Leske. t, 39. f. 4 à * Echinus saxatilis, Var, b. Lin. Gmel, p. 3171. “ Cidarites metularia. Deslongch. Encyel. t, 2. p. 195, * Blainv. Man. d’actin. p. 232. * Agass. Prodr. echin. I. ce, p. 189. * Desmoul, Echinid. p. 324. [2] Eadem minor, spinis brevioribus. Seba. Mus. 3. t. 13. f, 11. Habite l'océan des Grandes-Indes, les côtes de l'Ile-de-France, celles de Saint-Domingue, Mon cabinet. Elle est voisine de la précédente mais distincte. 8. Cidarité verticillée Cidarites verticillata. C. globoso-depressa; spinis majoribus cylindraceis, truncatis, sub= granulatis, nodosis : angulis compressis ad nodos verticillatis. Encycl. pl. 136. f. 2-3, — Favann. pl. 80. f. L. * Deslongch. Encycl, t, 2. p. 195, * Blainv. Dict. sc, nat, t, 9. p. 200, “ Agass. Prodr. Echin. I, c, p. 189. * Desmoul. Echinid. p, 324, Habite... Cette Cidarite n’est pas une des moins singulières de son 380 ; HISTOIRE DES RADIAIRES. . genre. Sa taille est médiocre. Ses grandes épines ne sont que des bâtonnets tri ou-quadrinodulaires , longs de 3 centimètres, offrant huit ou dix angles’à châque nœud, 9. Cidarite porte-trompette. Cidarites tubaria. C. subglobosa ; spinis majoribus subviolaceis , tuberculato-asperis, apice truncatis : dorsalibus aliquot brevioribus, avice dilatatis, subpeltatis, tubæformibus, * Deslongch. Encycl. t, 2. p. 196. * Agassiz. Prodr, 1. ce. — Desmoul, 1. c. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Je n’ai vu de cette espèce que le test et les épines séparées, Son test pré= sente, entre les deux rangs de gros tubércules qui séparent les ambulacres, des enfoncemens singuliers et profonds. 10, Cidarite biépineuse, Cidarites bispinosa. C. subglobosa; spinis majoribus albis, subulatis, trifariam aculea- tis : dorsalibus aliquot apice subpeltatis ; pelt& rubrä , inæquali , maTgine SET AL * Deslongch. Encycel. t. 2. ,1, c. * Agassiz. Prodr. 1, c.— Desmoul, ].c. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Je n'ai vu de cette espèce que des épines séparées. 11. Cidarite annulifère. Cidarites annulifera. C. subglobosa ; spinis majoribus longis tereti-subulatis, asperulatis , albo purpureoque annulatis : dorsalibus aliçuot brevioribus, apice truncalis * Deslongch, Encyel. t, 2.1, c, * Agassiz. Prodr. 1. c. — Desmoul I. c. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l’ile des Kangurocs. Péron et Lesueur. Je n'ai vu encore de celle-ci que les épines séparées, L'existence de ces trois dernières espèces n’en est pas moins certaine, Nota. D’autres Cidarites, de la division des Turbans, ue m'iani connues que par des figures publiées, j’en supprime la citation. — M. Brandt, dans son Prodrome des aniinaux ob- ; A D o Fe COS servés par Mertens (Acad. Pétersb.), mdique, d après des dessins, une nouvelle espèce de Cidarite qu'il vomme, à la vérité, Cidarites dubia, et qu'il place dans son sous- senre Phyllacanthus, avec les C. imperialis Lamk. n. 1. CIDARITEs 333 — C. hystrix L. n. 3. — C. geraniodes L. n.5:— Et C. pistillaris L. n. 2. [2] Test orbiculaire | déprime. Ambulacres droits. Les épines la plupart ou le plus souvent fistuleuses. LES DIADÈMES. 12. Cidarite grand-hérison. Cidarites spinosissina. C, srandis, sphæroïdeo-depressa, spinosa seliferaque;; spinis numeE— rosissimis prælongis, tereti-subulatis , fistulosis ; longitudinaliter striatis, scabris, fusco-violaceis, * Deslongch, Encycl. t. 2. p. 308. * Diadema spinosissimum. Agassiz, Prodr, échin. 1. c. p. 189: * Desmoul. Echinid. p. 308. Habite... Gelle-ci tient aux deux suivantes par ses rapports; mais elle est beaucoup plus grande, unicolore, et horriblement hérissée de longues épines. 13. Cidarite porte-chaume. Cidarites culamaria. C. sphæroideo-depressa, spinosa et setifera : spinis gracilibus te- retibus, fistulosis, transversim striato-scabris , albo et viridi-fusco fasciatis. Echinus calamarius. Pall, Spicil. zool, 10. p. 31.t. 2. f. 4-8. Cidaris calamaris, Leske apud Klein, p. 125. t. 45. f. 1-4. Encyel. pl. 134. f. 9. 11. HE * Echinus calamarius. Lin. Gmel. p: 3193 * Cidarites calamaris. Deslongch. Encycl, t. 2. p, 196. * Blainv. Man. d'actin. p. 237. * Diadema calamarium. Gray. — Agassiz, Prodr. L c. * Desmoul. Echinid. p. 308, Habite les mers de l'Inde. Espèce remarquable et même élégante, par ses épines fistuleuses , tronquées et annelées. Eile a, comme les avoisinantes, des soies fines, fragiles et verdàtres entre ses épines. 14. Cidarite subulaire. Cidarites subularis. : C. sphaæroideo-depressa, spinosa et setifera ; spinis gracilibus tereti- subulatis, fistulosis, longitudinaliter striato-scabris, albo et fusco annulalis. 384 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Deslongch. Encyel. t. 2.1. c. * Diadema subulare. Agassiz. Prodr. ], c. * Desmoul. Echinid. p. 308, Habite les côtes de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Par son élégance et ses épines annelées, cette Cidarite semble tenir de très près à la précédente; mais elle en est très distincte. Ses épines non tronquées la rapprochent davantage de la Cidarile grand-hérisson, nr: 15. Cidarite diadème. Cidarites diadema. C. hemisphærico- depressa : ambulacris quinis, angustis medio bi- fariam verrucosis ; spinis longis , setosis, subfistulosis, scabris. Echinometra setosa. Leske apull nn 100. tab. 37. f. 1. 2, Encycl, pl. 133. f. 10. Knorr. Delic. tab, D III, f, 1.2. Echinus diadema, Lin. Gmel, p. 3173. (except: la 4€ var.) 4 Echinometra çsefosa et Diadema Mie Rumph, pl. 13. n°5. et pl. ASE . j Tai Hnaln * Cidurites diadema. Deslongch. t. 2. p. 197. * Blainv. Dict. se. nat. t. 9. p. 200. et Man, d’act. p. 231. pl. 20. 106: * Diadema Turcarum, Desmoul. Echinid. p. 308. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce distincte dont on n’a d’abord connu que le test dépourvu de ses épines. 16. Cidarite crénulaire. Cidarites crenularis. C, subglobosa ; tuberculis arearum majorum bifariis, magnis, circà papillam crenulatis, Bourg. Pétrif. t. 52.f, 344-347-3518 P * Echinites globulatus. Schlotth. Petref. p. 314. * Echinites, Mart. Lister. Lap. p. 221. pl, 9. f.21. * Parkins. Organ. rem. t. 3. pl. r. f. 6. * Cidarites crenularis, Deslongch, Enc. t. 2.p. 197. * Defr. Dict. se. nat. t.9. p.20. * Goldf. Petref. p. 122. pl. 40. f. 6. * Grateloup. Oursins foss, p. 85. * Agassiz, Prodr, échinid. I. c. p. 189. * Roemer. Verstein, p.25. * Diadema crerulare, Desmoul. Echin, p. 312. Habite... Fossile de la Suisse. Mon cabinet et celui de M. Du- fresne, * Fossile du terrain jurassique d'Allemagne et du terrain crétacé de France (Dax) et d'Angleterre, à CIDARITE. 385 17. Cidarite faux-diadème. Cidarites pseudo-diadema. C. hemisphærico-depressa; fasciis porosis, rectis, biporis ; seriebus tuberculorum majorum in areis omnibus binis. Habite... Fossile de... Mon cabinet, [M. Desmoulins nomme Diadema Lamarckii une espèce qu'il soup= çonne d'être l’analogue de celle-ci. ] 18, Cidarite puivinée. Cidarites pulvinata. C. orbicularis, convexo-depressa ; ambulacris quinque ad latera € viridulis, stellam magnam simulantibus; fascüs porosis, flexuasis, biporis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 197. * Diadema pulvinatum, Agassiz. Prodr, 1. c. p. 189. * Desmoul. Echinid. p. 312. Habite... probablement les mers de l'Asie, Cette espèce paraît moyenne entre la précédente et celle qui suit. Largeur, un déci- mètre. 19. Cidarite rayonnée, Cidarites radiata, C. orbicularis, latissima, complanata, crassiuscula; areis ambula- crorum elevato-costatis ; fasciis porosis subquadriporis, Cidaris radiata. Leske apud Klein. p. 116. tab, 44. f. r. Seba. Mus. 3. tab. 14. f. r. 2. Encycl. pl. 140. f, 5. 6. * Echinus radiatus. Lin. Gmel. p. 3184. * Cometa magna. Van Phelsum. p. 29. p. 36. * Cidarites radiata. Deslongch. Encycl. t. 2. p.197. * Blainv. Dict. se. nat. t, 9, p. 200. — Man. d’actin. p. 292, pl, 20, f.7. é prose radiata. Gray. Zool. soc. Lond, 1835. (x) * Agassiz. Prodr. 1, c. p. 189. *_ Diadema radiatum. Desmoul. Echin. p. 312. Habite les côtes de l’Asie. Espèce rare, grande, et d’autant plus remarquable, qu’elle rappelle la figure des Astéries placenti- formes. Son test est peu solide. Largeur, 13 à 14 centimètres (1) Le genre AsrroryGa de M. Gray et de M. Agassiz ne ne contient que cette seule espèce 4. radiata ; il est caractérisé par son « test déprimé, avec des ambulacres larges et conver- « geant uniformément vers le sommet des plaques oviducales « très longues, lancéolées, et plusieurs rangées verticales de pi- « quans sur les aires interambulacraires, » Tone III. 25 386 HISTOIRE DES RADIAIRES. Espèces fossiles. + x. Cidarite très grande. Cüdarites maxima. Münst. Goldf. Petref, p. 116. pl. 39. f. r. C. subglobosa, nodulis ambulacrorum biserialibus, verrucarum limbis approximatis ellipticis superficialibus, aculeis majoribus subcylin= draceis rugosis muricatis; ambulacris subrectis, verrucis mamilla= ribus 8-10 in singulis seriebus, circulo glenoideo radiato. Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. + 2, Ciradite royale. Cidarites regalis. Goldf, Petref. p. 116. pl. 39. f. 2. C. subglobosa, ambulacris subnudis, verrucarum limbis approximatis orbicularibus, hemisphæricis; ambulacris rectis verrucis mamillari- bus 8-9 insingulis seriebus, circulo glenoideo lævi. Agass, Prodr. 1. ce, Desmoul. Echin. p. 328. Fossile de la craie, Maestricht. + 3, Cidarite de Blumenbach. Cidarites Blumenbachii. Münst. Goldf. Petref. p. 117. pl. 39. f. 3. €. deprésso-globosa, nodulis ambulacrorum bis-biserialibus ; verru— carum limbis ellipticis approximatis excavatis; aculeis majoribus subcylind raceis, granuloso vel muricato-costatis; ambulacris flexzuo- sis; verrucis mamillaribus 6-7 in singulis seriebus; cireulo glenoi- deo radiato. ; Cidarites florigemma. Phil. Géol. York, p 127, pl. 111. f. 12. Cidaris elongata. Rœmer. Verstein. d. Oolith, Cidaris Blumenbachii et C. florigemma. Agassiz, Prodr. 1. c. Fossile du lias Lyme Regs (Angleterre) du terrain jurassique, Verdun, Besançon, Suisse, Bavière, + 4. Cidarite noble, Cidarites nobilis. Münst. Goldf, Petref. p. 117. pl. 39. f. 4. C. depresso-globosa, nodulis ambulacrorum bis=triserialibus, verru- carum limbis suborbicularibus, superficialibus, remotis; aculeïs majo- ribus longissimis, muricatis teretibus vel compressis,, vel angulosis; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 5-6 in singulis serie- bus, circulo glenoideo radiato. Agass, Prodr. ]. e. CIDARITE, 387 Desmoul: Echin, ], c, Cidarites imperiahiss Catullo saggio di zoo, foss, P Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. +5. Cidarite élégante. Cidarites elegans. Münst. Goldf. Petref. p. 118. pl, 39. f. 5. C, depresso-globosa, nodulis ambulacrorum biserialibus, Uimbis ver- rucarum orbicularibus superficialibus remotiusculis margine crenato cinctis, aculeis subclavatis subcostatomuricatis apice truncato- echinatis; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 5.6 in sin gulis seriebus, circulo glenoïdeo radiato. . Agassiz. Prodr, I. c. Desmoul, Echin. p. 330. Bronn. Lethæa. p. 278. Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. + 6. Cidarite monilifère. Cidarites monilifera. Goldf. Petref. p. 118. pl. 39. f. 6. C. depressa, nodulis ambulacrorum bis-triserialibus, verrucarum lim - bis ovato-orbicularibus subexcavatis granulorum corona cinctis ; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 4-6 in singulis serie- bus, circulo glenoideo lævi. Knorr. Petr? t, 2. pl, E. II. 1"° Espèce de Cidarite foss, Defr, Dict, se. nat. t. 0. Agass, Prodr. 1, c. Desmoul. Echin. 1. c. Fossile du terrain jurassique Besançon, Suisse, et du terrain crétacé Saintonge, Périgord, Champagne, Maestricht, Dantzick, Messine, Malte, + 7. Cidarite bordée. Cidarites marginata. Goldf. Petref, p. 119. pl. 39. f. 7. C. subglobosa, utrinque depressa, nodulis in ambulacrorum medio bis-triserialibus , verrucarum limbis orbicularibus approximatis margine elevato granuloso=cinctis, aculeis brevibus cylindraceis muricato-costatis apice truncatis; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 4-6 in singulis seriebus, circulo gienoideo lævi. Echinus cidaris, Var. b. Lin. Gmel. p. 3175. Cidaris papillata, Var. Leske, n° 19. p. 133.pl.4r.f. 4. Cidaris cretosa. Parkinson, Org, remains. t, 3, pl. 1. f. vx, Agass. Prodr, 1, e. 25, 388 HISTOIRE DES RADIAIRES, Desmoul. Echin. p. 330. Fossile du terrain jurassique Bavière, Souabe, du terrain de craie Roven, Oxford, Sussex. + 8. Cidarite couronnée. Czdarites coronata. Goldf. Pe- tref. p. 119. pl. 39. C. depressa, noduts ambulacrorum bisbiserialibus, verrucarum lim- bis orbicularibus approximatis granulorum corona cinctis, aculeis clavatis costatis, costis granulatis apice lævibus, pediculis longis lævibus; ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 3-4 in singu- lis seriebus, circulo glenoideo majorum radiato, minorum lævi. Echinus coronatus. Schotth. Petr. p. 315. Echinus cidaris, Var. c. Lin. Gmel, p. 3175. Cidaris mamillata. Sp. 2. (foss.) Klein. pl. 4.f. 8. Knorr. Petr. pl. E. n° 12. f, 4-5, — PI E. VI. n, 120. Cidaris papillata, Var, Leske, n° 19. p. 133. pl. 7. f, D. Bourguet.tPetr, pl. 53, f. 351-353. Parkinson, Org. rem. t. 3.pl.r. f, 9. Agass. Prodr. 1, c. Desmoul, Echin. L, c. Fossile du terrain jurassique, Bavière, Wurtemberg, Suisse, + 9. Cidarite alliée. Cidarites propinqua. Münst. Goldf. Petref. p. 119. pl. 40. f. r. C, depressa, nodulis ambulacrorum biserialibus , verrucarum limbis orbicularibus subcontiguis granulorum corona cinctis, aculeis clava- tis tuberculatis, pediculis brevibus nodulosis, Ambulacris flexuosis, verrucis mamillaribus 3-4 in singulis seriebus, circulo glenoideo majorum radiato, minorum lævi. Parkins, Org. rem. t. 3 p. 45. Cidaris’ papillata. Var. spinis claviculatis. Leske, n° 19. p. 134. pl. RG NAS Echinus cidaris, Var, d, Lin, Gmel. p. 3175. Cidaris propinqua, Agass. 1, c. — Desmoul, Echinid. 1, c. Fossile du terrain jurassique. Bayreuth. + 10. Cidarite vésiculeuse. Cidarites vesiculosa. Goldf. Pe- tref. p. 120. pl. 40. fig. 2. C, ambulacrorum nodulis bis-triserialibus, verrucarum limbis orbicu- laribus remotis, interstitiis vesiculosis, circulo glenoideo lævi, aculeis elongatis fusiformibus costatis, apice perforatis. ANANCHITE. 389 Leske’ap. Klein. tab. xxxrx f. L. M. Parkins. Org. rem. zxr. pl. 1v. Stokes. Transact. géol. soc. 1828, 11. 406. pl. 45. f. 16. Agass, Prodr. echin, 1. c. — Desmoul, Echinid. L. c. Bronn. Lethæa. p. 607. tab. xxrx. f. 16. Fossile de la craie. Touraine, Westphalie, Neufchâtel, Russie, + 11. Cidarite glandifère. Cidarites glandifera. Goldf. Pe tref, p. 120. pl. 40. f, 3. C... aculeis subovatis, costato granulosis, pediculis brevibus. triatis Favan. pl. 67. f. B. — Bourguet. Pétrif. pl. 54. f. 362-363. ‘Parkins. Organ. rem. t. 3. pl. 4Jf. 11. Scheuchz. Mus. diluv. n° 873.—Oryct. helvét. p. 320.f, 40. Claviculæ glandariæ. Leske. De acul. p. 269, pl. 52. pl. 32. Bronn. Lethæa, p. 278. tab. xvrr. Ê. 5. Agass. Prodr. 1. e. — Desmoul. Echinid. p. 334. Fossile du terrain jurassique. Angoulême, Besançon, Suisse, Bavière, Wurtemberg, Angleterre, Nice. [Cette espèce n’est connue que par ses piquans qui sont très remar= quables per leur forme en olive, couvertes de côtes granuleuses : On les nommait autrefois Pierres judaïques.] + 12. Cidarite à pointes muriquées. Cidarites muricata. Rœmer. p. 26. tab. 1. f. 22. C. aculeis elongatis cylindracea-subulatis muricatis subtilissime gra- nulosis, petiolis brevibus lævigatis. Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale. + 13. Cidarite à pointes ponctuées. Cidarites punctata Rœmer. f, c. p. 26. tab. r. f. 15. C. aculeis cylindraceo-subulatis longitudinaliter densè eostulato- punctatis, petiolis elongatis lævibus, Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale. + 14. Cidarite à pointes épineuses. Cidarites spinulosa Rœmer. L c. tab. 1. f. 16. C. aculeis elongatis cylindraceis spinulosis longitudinaliter rugosis, petiolis brevibus lævigatis, Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale, 390 HISTOIRE DES, RADIAIRES. + 15. Cidarites à pointes allongées. Cidariteselongata. Rœ- mer. C. tab. x f. 14. C. aculeis elongatis subeylindraceis costatis apice truncatis, costis granuloso-muricatis interstitits subtilissime granulosis, ;petiolis brevibus lævibus, Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale. Les quatre espèces précédentes sont établies, ainsi que la ©. glan= difère, sur la connaissance seule des piquans. + 16. Cidarite de Hoffmann. Cidarites Hoffmanni. Rœmer. Verstein. p.25. tab. x. £. 18. C. subgloboso-depressa ambrlacris fleruosis convexiusculis, nodulis ambulacrorum biserialibus basi granulis interpositis ; limbis ver- rucarum orbicularium in areis majoribus approximatis longitu- dinaliter granulorum linea undulata divisis; ano scutis reticulatim convexis obvallato. Aculeis lævibus subulatis. Salenia Hoffmanni. Agassiz, Prodr, 1. c. Hemicidaris. Agassiz. Monogr. Echinod, ÆEchinus Hoffmanni. Desmoul, Echinid, 1. c. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. M. Agassiz, qui d’abord en avait fait une espèce de Salenie, an nonce plus récemment devoir en former un nouveau genre sous le nom d’Aemicidaris: + 17. Cidarite hémisphérique. Cidarites hemisphærica. Rœ- mer: 1 cp. 25. C, hemisphærico-depressa, ambulacris planis rectis , nodulis ambu- lacrorum biserialibus basi granulis interpositis, limbis verrucarum subovalium in areis majoribus approximatis longitudinaliter gra- nulorum linea undulata divisis, ano scutistconnexis obvallato® Salenia hemisphærica. Agass. Prodr. 1. e, (non Salenia. Monogr.) Echinus hemisphærieus. Desmoul. Echinid. ]. c. Fossile du terrain jurassique de Allemagne septentrionale, M. Agassiz n’a point continué à regarder eétte espèce comme une Salenie : ce sera peut-être aussi un Æemicidaris. Le genre DranÈME de M. Gray, correspond à la.2, sec- L . . . CE 4 tion des Cidarites de Lamarck, moins la dernière -espèce CIDARITE. 397 dont cet auteur a fait son genre Astropyga. M. Agassiz qui adopte les genres de M. Gray, et qui rapporte même le Diadema crenulare avec les vrais Cidarites, caractérise ainsi les Diadèmes : «Test plus ou moins déprimé ; am- « bulacres larges, convergeant uniformément vers le som- «met. Les piquans sont souvent tubuleux ; les tubercu- « les des plaques ambulacraires, quoique également perfo- « rés, sont plus petits et plus nombreux que dans les Ci- « daris. » M. Desmoulins qui conserve au contraire toute la 2° section de Lamarck dans son genre Diadème, le distin- gue des Cidarites proprement dits, par (ses aires ambula- « craires lancéolées, tuberculeuses comme les anambula- « craires; et par son anus beaucoup plus grand que la « bouche qui est ordinairement fissurée en son bord. » Ce genre comprend surtout beaucoup d’espèces fossiles des terrains jurassique et crétacé. Especes fossiles. + 1. Diadème subanguleux. Diadema subangulare. Dhemisphærico-depressum tuberculis arearum omnium bifariam gra nulorum circulo cinctis, areis ambulacrorum elevato-costatis, Am= bulacrorum areis lanceolatis verrucosis, poris oppositis sejunctis; Jasciis porosis in medio biporis versus extremitates quadriporis. Goldf. Cidarites subangularis. Goldf. Petr. p. 122. pl. 40. f. 8. Diadema subangulare, Agassiz, Prodr. le. — Desmoulins. Echinid, P. 312. Roemer. Verstein, Oolith, p° 26, tab. 1. f, 20, Fossile du terrain jurassique. Lorraine, Wurtemberg, Bayreuth. 2. Diadème variolaire. Diadema variolare, D. hemisphærico-depressum fasciis porosis rectis biporis verrucis in areis omnibus biseriatis. Cidarites variolaris, Al. Brongn. Géol. env. Paris. pl. 5. f. 0. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 86. 392 HISTOIRE DES RADIAIRES. Diadema variolare. Agass, |. e. — Desmoul. 1, c. Fossile de la craie, Dax, le Havre, Amiens, Tours, Lyme-Regis Lewes (Angleterre). + 3. Diadème orné. Diadema ornatum. D, hemisphærico-depressum , verrucis in areis elevatis ambulacrorum biseriatis linea granulorum flexuosa interjecta; arearum majorum quinqueseriatis seriebus, ternis minoribus, granulis confertis cinctis; circulo glenoideo radiato. Cidarites ornatus, Goldf, Petref. p. 123. pl 40.f. 10. Diadema ornatum. Agass. Foss. terr. cretacé. Neufch. 1, c. p. 139. Desmoul. Echinid. p. 314. Fossile de la craie. Westphalie, Neufchâtel (Suisse), et du terrain jurassique. + 4 Diadème rotulaire. Diadema rotulare. Agassiz. Foss. terr. crétacé Neufch. ]. c. p.139. tab. 14. f. 10-72. Bourguet. Petrif. p. 76. pl. 51. f. 336, 337, 339. et pl. 52. f. 340, 345. 346. Fossile du terrain cretacé. [M. Agassiz distingue principalement cette espèce de la précédente à laquelle elle ressemble beaucoup par ses aires ambulacraires de moitié plus étroites que les interambulacraires.] + 5. Diadème mamelonné. Diadema mamillatus. D. depressum tuberculis arearum omnibus bifariis subacqualibus mu- merosis granulorum linea divisis. Agassiz. Prodr, échin. 1. c. — Desmoul. Echinid, p. 316. Cidaris mamillana. Roemer. Verstein. Oolith. p. 26. tab. IL. f, 1. Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrionale. Au nombre des Diadèmes fossiles, M. Agassiz compte aussi le Cidaris granulosa. Goldf. (voyez Echinus milleri p 373.) Le Cidaris Beches de Broderip, le Cidaris vagans de Phillips, et deux espèces inédites du terrain jurassique qu’il nomme D. transversum et D. hemisphæricum. M. Desmoulins y ajoute le Cidarites Kænigü de Brong. (Echinus Konigi, Mantell geol. suss. p. 189). — Le D. Kleinii ( Cidarites sazatilis Brongn. — Echinus saxatilis, Parkins. Org. rem. , t. x, f. 4.). Le Diadema Lamarckir, SALÉNIE, 393 qu'il croit être le même que le Cidarites pseudodiadema de Lamarck , et, enfin, quatre espèces non décrites. M. Leymerie a figuré dans les mémoires de la société géologique de France, vol. 115, pl. 24, f. 1-3-4, trois nouvelles espèces fossiles du terrain secondaire des envi- rons de Lyon, qu'il nomme Diadema seriale , D. globulus et D). minimum. SALENIE. (Salenia.) Le genre Salente, établi en 1835 (Proc. of the zool. soc. Lond.), par M. Gray, semble d’abord parfaitement carac- térisé par les grandes plaques anguleuses et articulées entre elles qui entourent l'anus, et par la position un peu excentrique de l'anus, cependant on voit ce ca- ractère diminuer peu-à-peu, dans des espèces qui se rap- prochent de plus en plus des vrais Oursins et dont M. Agassiz a fini par former un genre distinct. M. Desmoulins a laissé les Salénies dans une section particulière de son genre Oursin, tout en reconnaissant que le genre de M. Gray mériterait d'être adopté. M. Gold- fuss les a laissées parmi ses Cidarites. M. Agassiz, adoptant d'abord le genre Salenie dans son Prodrome (mém. soc. sc. nat. Neufchâtel, p. 189) dit « qu’il ressemble au genre « Cidaris, par la disposition des plaques interambulaerai- « res, lesquelles ne portent qu’un gros mamelon, dont le « sommet n'est pas perforé; mais qu’au lieu de petites pla- « ques mobiles autour de l’anus, il a de grands écussons » articulés par leurs bords et des plaques oviducales, éga- « lement très grandes. » Plus récemment M. Agassiz, en publiant la première livraison de ses Monographies d'É- chinodermes, qui comprend seulementles Salénies, a divisé ce genre en quatre; savoir : 1° le genre SALENTA, propre- 394 HISTOIRE DES RADIAIRES, ment dit (S. personata. — S. scripta. — S.petalifera. — — S. geometrica. — S, saxigera. — S. gibba, — S. tri- gonata.—$. stellulata.— 8. areolata). — 2° Le genre Go- xroryeus. (G. peltatus.— G. intricatus. — G. Menardi.— G. heteropygus.—G. globosus.—G. major).— 3° Le genre Pœrrasres. (P. pulchellus. — P. marginalis). — 4, Le genre Goniormorus. (G. lunulatus. — G. apiculatus). Toutes les espèces sont fossiles du terrain de craie, elles se ressemblent beaucoup et ne diffèrent générique- ment que par la forme des pièces oviducales, forme que nous ne pouvons croire, comme l’auteur, aussi invariable et d’une aussi grande importance. r. Salenie scutigère. Salenia scutigera, Gray. S. depressa; nodulis ambulacrorum biserialibus , limbis verrucarum in areis majoribus remotis granulis confertis cinctis. Ambulacrae rum areis lanceolatis verrucosis , poris oppositis sejunetis Jasciis biporosis. Faujas. Mont. Saint-Pierre. pl, 172. pl. 30. f, 5. Parkinson. Organ. rem. t, 3. pl. r.f. 12. 15. Echinus petaliferus. Desmarest. — Defr. Dict. sc. nat, t. 37. p. 101. Blainv, Man. d’actin. p. 229. Desmoul. Echinid. p. 302. Cidarites scutiger. Munst. — Goldf. p.121. pl. 49, f.4. Agassiz. Prodr. Echin. I. c, Salenia areolata, Bronn. Lethæa. p. 609. tab. xxx. f, 15, Fossile de la craie, Touraine, Normandie, le Mans, Saintonge , Pé= rigord, Martigues, Ciply, Bavière, FISTULIDES. 39% Troisième section. LES FISTULIDES. Peau molle, mobile et irritable. Corps allonge, cylindrace , mollasse, très contractile. Les animaux de cette section appartiennent encore à la classe des Radiaires, et terminent effectivement l'ordre des Radiaires échinodermes. Leur peau en général est opaque, le plus souvent coriace, irritable néanmoins ; et dans plusieurs elle est hérissée de tubercules et de tubes rétractiles. Mais ces animaux doivent nécessairement se trouver près de la limite supérieure de la classe, puisque leur organisation est plus avancée en composition que celle des Radiaires mollasses, peut-être plus encore que celle des Echinides, et qu'ils s'éloignent des autres Ra- diaires par ieur forme générale, beaucoup n'offrant plus dans leurs parties intérieures cette disposition rayonnante qui caractérise la grande généralité des Radiaires. Les Fistulides ont le corps plus ou moins allongé, cylin- dracé, mou, fortement contractile, et semblent par cette forme générale, annoncer en quelque sorte une transition naturelle de la classe des Radiaires à celle des vers. Je ne Crois pas néanmoins qu'il y ait une véritab'e nuance entre les animaux de ces deux classes; je pense, au con- traire, que les Radiaires terminent une branche isolée, 396 HISTOIRE DES RADIAIRES. qui a commencé aux [Infusoires, et que les vers en com- posent une autre. Des Radiaires fistulides possèdent à-peu-près tous les progrès acquis jusqu à elles dans la composition de l’or- ganisation. Toutes ont différens organes intérieurs, très distincts, et en général flottans dans la cavité du corps ; toutes aspirent l'eau pour leur respiration, soit par des pores, soit par des tubes souvent rétractiles ; toutes en- core offrent des fibres qui paraissent musculaires , enfin toutes présentent des organes particuliers pour la repro- duction, quoique l’on ne puisse en trouver qui soient fé- condateurs. Mais ces Fistulides n'ont, pas plus que les autres Radiaires, soit une tête, soit un cerveau et une moelle longitudinale, soit des yeux ou autres sens parti- culiers. Elles sont donc privées de même de la faculté de sentir, et ce sont toujours des animaux apathiques. Tout indique, en outre, qu’elles ne se régénèrent point par la voie d’une fécondation sexuelle, mais que ce sont des gemmipares internes, dont les corpuscules reproduc- üfs et oviformes, constituent des amas en forme de grap- pes, qui ressemblent à des ovaires. Quoique les organes intérieurs des Féstulides puissent offrir un mode et une disposition qui leur soient particu- liers, ces animaux ne sont peut-être pas si éloignés de nos Tuniciers qu'on pourrait le croire ; car probablement, la distance par les rapports entre les Holothuries et les Asci- dies, n'est pas aussi grande qu’on l'a pensé, et de part et d'autre, l’état d'avancement de l'organisation n'est pas ex- trêmement différent. Ces corps charnus, très contractiles et à peau coriacée, offrent sans doute entre eux des par: ticularités dans la forme et la disposition des organes qui les distinguent ; mais, selon moi, ne sont point sans rapports. Les Tuniciers, dont une partie avait été con- fondue avec les Polypes, peuvent donc être placés, ACTINIE. 397 sans inconvenance choquante, après la classe des Ra- diaires. Toutes les Fistulides connues vivent dans la mer, près de ses bords. On n’en distingue encore qu'un très petit nom- bre de genres, qui semblent appartenir à trois coupes ou divisions particulières ; et même les deux derniers de ces genres ne paraissent presque plus tenir par leurs carac- tères à la classe où on les rapporte : voici les genres qui composent la section des Fistulides, Actinie. — ci jui Hélothurie! Fistulides tentaculées Fistulaire. ÉoPRie: Fistulides nues. Siponcle. [Cette section des Fistulides est tout-à-fait artificielle et les genres qu'elle renferme ont dà être reportés par les naturalistes dans des classes différentes ; ainsi tandis que les Holothuries et les Fistulaires qu’on eût pu laisser en un seul genre, sont de véritables Echinodermes, les Actinies sont des Polypes analogues à ceux, qui produisent les Po- lypiers lamelliféres, et les Priapules et Siponcles pourraient être rapprochées des vers, proprement dits]. ACTINIE. (Actinia.) Corps cylindracé, charnu, simple, très contractile, fixé par sa base, et ayant la faculté de se déplacer. Bouche terminale, bordée d'un ou plusieurs rangs de _tentacules en rayons, se fermant et disparaissant par la 398 HISTOIRE DES RADIAIRES, contraction, et ressemblant à une fleur dans son épanouis- sement. Corpus cylindraceum, carnosum, simplex , contractile, basi sponte se affigens. Os terminale, dilatabile et retractile, tentaculis numero- sis uni vel pluriseriatis radiatim cinctum, in expansione flo- rem referens. OssenvarTions. — Les Actinies, que Linné avait rangées parmi les Mollusques, en sont fort éloignées par leur organisation, et sont plutôt des Radiaires. Elles semblent tenir aux Polypes, et surtout aux Hydres, par plusieurs considérations; et néanmoins, d’après ce qui a été observé sur leur organisation intérieure, il paraît que ce sont réellement des Radiaires d’une famille parti- culière qui avoisine celle des Holothuries. Il suffit en effet de remarquer que leur corps n’est point géla- tineux, et que leur intérieur offre des organes particuliers que l’on chercherait en vain dans les Hydres et même dans les autres Polypes, pour sentir que, malgré l'apparence, elles tiennent da- vantage aux Radiaires fistulides qu'à aucune autre famille d'animaux. Quoique les Actinies soient fortement distinctes des Holo- thuries, elles ont néanmoins avec ces dernières des rapports réels, puisque le célèbre Pallas a rangé parmi les Actinies une . Holothurie véritable (Holothuria doliolum). Les Actinies sont fixées, par l’aplatissement de leur base, sur les rochers, sur le sable ou sur d’autres corps marins, pres- que à fleur d’eau; de manière que, par suite des oscillations de la surface des eaux, elles sont très souvent exposées au contact de l'air: mais comme elles peuvent se déplacer et aller se fixer ailleurs, ce sont véritablement des animaux libres. Le corps de ces animaux est oblong, cylindracé, charnu, très contractile, s’allonge sous la forme d’un syphon ou d’un tube, et se raccourcit dans ses contractions, de mrnière à pren- dre la forme d’un bulbe globuleux ou ovale. L’extrémité supé- rieure de ce corps est terminée par un aplatissement orbicu- laire, au centre duquel est la bouche de animal, et tout autour ACTINIE. 399 sont placés, sur un seul ou plusieurs rangs, des tentaculesnom- breux disposés en rayons. On dit que l'extrémité de ces tenta- cules est munie d’un pore qui agit comme une ventouse en sai- sissant une proie: on dit plus, on prétend que ces tentacules sont des prolongemens fistuleux qui aspirent l’eau et la re- jettent, si La partie supérieure des Actinies, ainsi ornée de tentacules, a, lorsqu'elle est épanouie, l’apparence d’une fleur; ce qui a fait donner à ces animaux le nom d’Aremones de mer. Les an- ciens les nommaient Orties de mer fixes, pour les distinguer des Méduses, qu'ils appelaient Orties de mer vagabondes. La rosette de tentacules de ces animaux imite d’autant plus une fleur dont les pétales seraient ouverts, qu’elle est en géné- ral brillante de diverses couleurs, et le plus souvent colorée de rouge ou de pourpre, ou chargée de taches verdâtres sur un fond pourpré. Quelquefois cette rosette est partagée en lobes rayonnans et hérissés de petits tentacules. L'intérieur des Actinies offre un sac alimentaire fort large dont l'ouverture est supérieure et terminale. Ce sac, dont l’esto- mac très ample occupe le fond, est tellement contractile, que quelquefois il sort presque en entier, en se renversant en dehors, ce qui a été aussi observé dans les Holothuries. Des muscles aplatis, longitudinaux et parallèles entourent le sac alimentaire. Plusieurs nodules ou ganglions nerveux d’où partent des filets, sont placés au-dessous de l'estomac, et ont été vus par M. Spix. Le même savant a pareillement remarqué quatre corps particu- liers qu’il nomme des ovaires, et qui sont formés de tuyaux co- hérens remplis de petits grains. Ces corps sont situés entre l’es- tomac et les muscles, ayant chacun un canal qui se dirige en bas, se courbe, se réunit à d’autres, et vient aboutir par une issue commune dans la base de l’estomac. Rien de semblable assuré- ment n’a été observé dans aucun polype. Les Actinies, non-seulement sont très contractiles, mais elles ont une faculté régénérative tout aussi grande que celle des Po- lypes. Si l’on coupe une Actinie en différens morceaux, l’on prétend que chaque pièce vit séparément, se développe et forme autant d’Actinies nouvelles. Est-il bien certain que le succès de ces expériences ne soit pas conditionnel, comme celui des rayons 400 HISTOIRE DES RADIAIRES. que lon coupe aux Astéries, et que l’on a vu vivre ensuite sépa- rément et former une étoile entière? Lorsque le temps est doux, calme, et qu'il fait du soleil, on voit dans les baies, les anses, les sinuosités des rochers, et parti- culièrement dans les lieux où Peau a peu de profondeur, les Actinies s'épanouir éomme des fleurs à la surface des eaux. Mais au moindre sujet de trouble ou de danger pour l’animal, ces fleurs disparaissent subitement ; l’Actinie referme ses tentacules en les repliant sur sa bouche; tout son corps se contracte promp- tement, se raccourcit d’une manière remarquable, et l'extrémité supérieure rentre et s'enfonce dans la masse raccourcie du corps comme dans un fourreau. Ce mouvement s'exécute avec beau- coup de célérité, et s’observe tout-à-fait de même dans les Ho- lothuries. On sait que ces animaux sont sensibles aux impressions de la lumière, qu’ils en sont avantageusement affectés lorsqu’elle n’est pas trop forte, mais qu’ils en sont incommodés lorsqu'elle est trop vive. On a aussiremarqué, non seulement qu'ils sont en- core sensibles au bruit, mais en outre qu’ils le sont à l’approche d’un corps qui ne les touche pas. Tous ces faits résultent de leur grande irritabilité, et ne sont nullement des preuves qu’ils éprouvent des sensations. Les Actinies font leur nourriture ordinaire de Chevrettes, de petits Crabes, et de Méduses bien plus grosses qu’elles. Elle les saisissent avec leurs tentacules, les gardent dans leur estomac pendant dix ou douze heures, et rejettent ensuite par leur bouche les parties qu’elles n’ont pu digérer. Quelquefois les grandes Actinies avalent les petites, ou les individus d’une plus petite espèce ; mais, après les avoir gardés quelque temps dans leur estomac, elles les rendent en vie, n'ayant pu les digérer ni même les altérer. On peut se servir des Actinies, en quelque sorte comme d’un baromètre, lorsqu'on est à portée de les observer; car selon qu’elles sont plus ou moins épanouies ou contractées sans causes accidentelles, elles présagent un temps plus ou moins orageux, une mer plus ou moins agitée, ou bien un temps serein et une mer très calme. On a observé que les indications que fournissent à cet égard les Actinies étaient presque aussi sûres que celles ACTINIE. Aot du baromètre, et qu’elles les devancaient dans bien des cas. Les Actinies ont, comme les Hydres, la faculté de détacher leur base, de changer de lieu, et d'aller se fixer ailleurs, Les Actinies se multiplient par des gemmes internes qu’elles rejettent par leur bouche, comme autant de petits vivans. Elles se reproduisent en outre quelquefois par des gemmes qui per- cent latéralement le corps de ieur mère, et d’autres fois par des déchiremens naturels d’une partie des ligamens de leur base, déchiremens qui s’opèrent par la contraction de ces parties. Dicquemare, qui a découvert cette faculté des Actinies, les multipliait à son gré, en coupant avec uu bistouri la base de ces animaux, où quelques parties de cette base. D’après ces observations, on doit reconnaître que, dans les animaux très imparfaits, la nature emploie, comme elle l’a fait dans les végétaux, plusieurs moyens différens pour la repro- duction et la multiplication de ces êtres. Mais dans les animaux plus parfaits, elle est réduite à l'emploi d’un seul moyen pour leur reproduction. Les Actinies n’ont pas de mauvaises qualités: on en mange certaines espèces dans le Levant, dans l'Italie, et même sur les côtes de France qui bordent la Méditerranée. Leur chair est assez délicate, d’un goùût et d’une odeur analogue à ceux des Crustacés. Elle peut offrir aux habitans des côtes une ressource dans des temps de disette. ['Une appréciation plus juste de leurs caractères a dù faire passer les Actinies de la classe des Echinodermes dans celle des Polypes, dont elles sont un des types les mieux connus. Leur histoire s’est enrichie de plusieurs faits importans; cependant, au lieu de les élever dans la série animale, on les a, au con- traire, fait descendre beaucoup. En effet, tout en reconnaissant qu’elles ne sont formées que d’une peau charnue qui, après avoir formé le disque ou la base et la surface extérieure, se re- plie en dedans pour constituer une cavité digestive incomplète, on a reconnu aussi qu'elles sont tout-à-fait dépourvues du sys- tème nerveux que Spix avait voulu y reconnaître, et d’un sys- tème circulatoire. La cavité digestive, qu'on pourrait également ou aussi peu nommer bouche ou estomac, est un sac sans fond, qui ne se Tome III. 26 402 HISTOIRE DES RADIAIRES. trouve fermé par en bas qu’en vertu de la contraction des pa- rois, et qui peut se retourner presque complètement en dehors. Du disque servant de support à l'animal partent en rayon- nant des cloisons membraneuses ou fibreuses qui se prolongent en montant à l'intérieur le long des parois de l'enveloppe ex- térieure, jusqu'au bord, qui est garni d’un ou de plusieurs rangs de tentacules, C’est entre ces cloisons etsur ces cloisons mêmes que se trouvent les ovaires, en forme de cordons minces intes- uniformes, repliés et contournés un grand nombre de fois , et garnis de cils vibratiles qui déterminent un mouvement çconti- nuel dans la masse, ou un mouvement particulier de gyration dans les parties détachées, Un mouvement de cils vibratiles a lieu aussi à la paroi inté- rieure des tentacules, et produit dans ces organes une circula- tion apparente. On peut supposer que c’est par le moyen de ces cils que s'effectue la respiration. M. Wagner a annoncé récemment avoir trouvé entre les ovaires des testicules remplis de zoospermes chez les Actinies; mais on pourrait desirer quelques observations de plus sur ce sujet, Le genre Actinie, augmenté d’un nombre considérable d’es- pèces nouvelles et même de formes tout-à-fait inaitendues, par suite des derniers voyages de circumnavigation, a dù former une famille à laquelle on a réuni mal-à-propos, suivant nous, le genre Lucernaire. M. Leuckart, dans le Voyage de Rüppell en Afrique (1826), avait déjà créé les genres Thalassianthe et Discosome. M. Rapp, en 1829, dans un travail important sur les Polypes, et sur ies Actinies en particulier, fit mieux con- naître les rapports de ces animaux, dont il décrit 23 espèces. Cuvier, dans la dernière édition du Règne animal, les plaça dans le premier ordre de ses Polypes. M. de Blainville, dans l’article Zoophyte du Dictionnaire des sciences naturelles, 1830, lequel parut séparément en 1834, comme manuel d’actinologie, présenta le premier une classification plus complète de Ja fa- mille des Actinies, dans laquelle il créa les genres nouveaux Ac- tinolobe et Actinocére, en même temps qu'il admit les genres de M. Leuckart, le genre Moschate de M. Renieri, le genre Ac- tinecte de M. Lesueur, les genres Actinodendre et Actinérie de ACTINIE. 405 MM. Quoy et Gaimard, et le genre Métridie de M. Oken. Son genre Actinie, quoique beaucoup réduit par la séparation de ces genres, contient encore b7 espèces citées d’après différens auteurs, et cependant il ne connaissait point alors celles qu'ont publiées depuis MM. Ehrenberg, Lesson, Brandt, etc. Les deux premiers genres de M. de Blainville (Moschate et Acti- necte) contiennent des espèces flottant librement dans les eaux, et diffèrent principalement par la forme, qui est très allongée pour les Moschates, et presque globuleuse pour les Actinectes. Son troisième genre, Discosome , est caractérisé par sa forme très déprimée et ses tentacules très courts et formés de petits tubercules. Les 4°, 5°, 6° et 7° genres, Actinodendre, Métridie, Thalassianthe et Actineria ont des tentacules ramifiés ou pinnés ; mais ils se distinguent parce que ces tentacules sont très grands, peu nombreux, à rameaux alternes, en massue granuleuse chez les Actinodendres; ils sont plus nombreux, plus petits, ranufiés et pinnés chez les Thalassianthes; ils sont très fins et comme la- nugineux, réunis en masses fusiformes chez l’Actinerie; enfin ils sont seulement en partie pinnés chez les Métridies. Les Acti- nolobes sont caractérisés par la forme lobée de leur disque su- périeur qui est couvert de tentacules courts; les Actinocères ont le corps cylindrique, allongé, élargi aux deux extrémités, et un seul rang de tentacules. Les Actinies proprement dites, en- fin, comprennent toutes les espèces qui ne rentrent point dans quelqu'un des autres genres, c’est-à-dire ayant le corps cylin- drique assez court, et les tentacules simples, nombreux et sur plusieurs rangs. — M. Ehrenberg (1834) a publié dans les Mémoires de l’aca- démie de Berlin pour 1832 une classification des Polypes antho- zoaires, dont la première famille est celle des Acrmmines, faisant partie des Zoocoraux polyactiniés ou à plus de 12 rayons , et caractérisée ainsi: « Corps entièrement mou, subcoriace, libre rampant et nageant, non adhérent au sol, solitaire, ovipare ou vipare, rarement gemmipare, ne se divisant jamais spontané- ment. » Une première division ne présente pas de suçoirs sur le disque. , 26, 404 HISTOIRE DES RADIAIRES. I. — S'il n'y a point non plus de pores latéraux, et si tous les tentacules sont simples (perforés ?), oblongs ou filiformes, on a le genre AcTixIE, qui sc partage en quatre sous-genres, sui- vant la grandeur relative des tentacules, savoir: 1° les À. isac- maea, dont tous les tentacules sont égaux, et qui forment eux- mêmes deux tribus: celles qui ont des tentacules très nom- breux et très petits (répondant au genre Déscosoma Leuckart), et celles dont les tentacules sont grands et moins nombreux (les Urticina) ; 2° les À. entacmaea, dont les tentacules les plus in- térieurs sont les plus forts, et dont les extérieurs deviennent plus petits près du bord ; 3° les 4. mesacmaca, dont les tenta- cules moyens sont les plus forts, les internes et les externes étant plus petits; mais suivant l’auteur, on ne connaît pas en- core d’espèces de ce sons-genre; 4°les 4. ectacmaea, dont les tentacules externes sont les plus forts. II. ——Si les tentacules sont tous ou en partie divisés ou pal- més en même temps que les pores latéraux manquent, on a le genre Merrinium d'Oken, qui répond aux Aetineries Quoy et Gaimard. II. —Si tous les tentacules sont arborescens, les intérieurs étant les plus forts avec des pinnules en massue creusés d’une fossette au sommet, on a le genre Mrcaracris, qui est égale- ment dépourvu de pores latéraux. IV. —Si les tentacules moyens sont seuls arborescens et plus forts, tandis que les tentacules externes et internes sont simple- ment pectinés et plus petits, on a le genre THALASSIANTHE de Leuckart, admis avec doute par M. Ehrenberg. V.— S'il y a des pores latéraux donnant accès et sortie à l'eau, les tentacules n’étant pas percés?, on a le genre Cri- BRINA. — Une deuxième division présente des suçoirs particuliers sur le disque. VI. — Si les tentacules sont simples, portant latéralement des groupes de vésicules qui les font paraître rameux, on a le genre ACTINODENDRON. VIT. — Si les tentacules externes et internes sont composés, pectinés et plus petits, tandis que les tentacules moyens sont ACTINIE. 409 plus forts, surcomposés et chargés de vésicules ou suçoirs au sommet, on à le genre Errcrapra. VIII. — Enfin, si les tentacules en partie simples, en partie multifides, sont entremélés de groupes distincts de sucoirs, on a le genre H ETERODAGTYLA. — M. Brandt, dans le Prodrome des animaux observés par Mertens (Mém. acad. St.-Pétershourg) a donné beaucoup plus d'extension au système de M. Ehrenberg, en considérant comme deux familles distinctes, sous les noms d’Actiaines et de Cribri- nacées d’une part les quatre premiers genres, et d'autre part le genre Cribrina, et en donnant des dénominations particulières aux genres qu'il établit d'après le nombre des rangées de ten- tacules, et qu’il subdivise ensuite, comme le fait M. Ehrenberg pour ses Actinies, d’après la grandeur relative des diverses ran- gées de tentacules. Il à aussi employé un. autre caractère pour diviser les Cribrinacées, en distinguant celles qui ont les tenta - cules en séries rayonnantes. — M. Lesson, dans la Zoologie du Voyage de la Coquille, divise lesActinies en huit tribus, dont les trois premières ont l’enve- loppe extérieure dure et suboartilagineuse; ce sont: 1° Les 4. holothuriées , comprenant les genres Actinecte ou Minyas, Sarcophinanthe (1), Lucernaire, Moschate? et Actine- riu ? 2° Les 4. corticiferes. 3° Les À. zoanthaires. Les cinq autres tribus ont l'enveloppe extérieure molle et charnue; ce sont: 4. Les À. multifides, comprenant les genres Actinodendron, Metridium, Thalassianthus. (1) M. Lesson rapporte à son genre Sarcophinanthus deux espèces, dont la première $. Sertum, ayant en dehors des tenta- cules palmés et à l’intérieur des tentacules vésiculeux en massue pourrait, suivant M. Ehrenberg constituer un genre voisin dés Hetcrodactyles et qui serait nomme £uropala, tandis que l'autre, S. papillosa, paraît avoir été établie d’après une espèce de Cri- brine. 406 HISTOIRE DES RADIAIRES: 5, Les 4. sarcodermes, pour le seul genre Actinia, divisé en deux races: les vraies Actinies, et les Actinocères. 6. Les À. discosomes, pour le genre Discosoma: 7. Les À. en ventouses, pour le genre ZLagena. 8. Les 4. euménides, pour le genre Eumenides (E. opluseo- coma. — Voyage Coquille, p£. 1, fig. 1, pag. 81). Nous pensôns que les divisions basées sur le nombre et sur la grandeur relative des tentacules ne peuvent étre solidement établies, puisque ces ‘rganes sont essentiellement variables aux diverses époques du développement des Actimes. Il n’en est pas de même de la présence des pores latéräüx ou des suçoirs, qui ont pu servir à caractériser convenablement des genres. Où a également trouvé de bons caractères dans les tentacules pinnés, où pectinés et arborescens; maïs la forme plus ou moins allongée, le contour plus où moins 16bé;, sont aussi des éarac- tères très variables. On séra donc réduit pendant long-temps encore à laisser dans le genre Actinié un grand nombre d'es- pèces en attendant que de nouveaux caractères aient été dé- couverts. Quant à la perforation des tentacules, qué M. Rapp admet formellement et qué M. Ehrenberg admet avec doute pour les Actinies en la rejetant aussi avec doute pour les Cri- brines, elle nous paraît également douteuse dans tous les cas.] F. D; ESPÈCES. 1, Actinie rousse. Actinia rufa. À. semi=ovalis læviuscula; cirrhis pallidis, Mull, Zool. dan. p. 75.t. 23. f. 1-5: = Gmel, p, 313r (x). Brug. n° 1. Encycl. pl. 71. f. 6 à ro, * Bapp. Uber. die Polypen. p. 53, Habite l'Océan européen et la Méditerranée. L'espèce suivante, décrite par M. Gravenhorst (Tergestina), p- 127, se rapproche beaucoup de l’Actinie rousse. (x) L’Actinia equina citée ici par Lamarck ne se rapporte pas à cetle espèce; mais bien à l’Actinie rouge n° 42. ACTINIE: 407 r. à, Actinie tachetée, Actinia adspersa. A. ochracea ; lineolis transversalibus, punctis maeulisque parvis irre- gularibus, brunneis, tentaculis cinereis, Habite la mer Adriatique. 2, Actinie cornes-épaisses. Actinia crassicornis. A. substriata ; cirrhis crassis, conico-elongatis. Actinia felina. Lin, Brug. n°4, * Actinia (isacmaca) crassicornis P Ehr, Corall, d. Rothennreeres, Bast. subs. tab, 13, f, 1, act. — Stock. 1969, t, 4,1, 4-5, Actinia. Gmel, n° 2. Habite l'Océan européen et la Méditerranée, 3. Actinie plumeuse. Actinia plumosa. A. tentaculis parvis, disco margine penicillis cirrhato. Mull, Zool. dan. 3. p.12.t. 88. f. 1-2, * Actinia plumosa. Gmel. 3132. n° 3, Act. nidros. b. p. 425. t. 9.— Actinia. Brug. n° 2, * Metridium plumosum. Oken, t. 1. p. 349. * Metridium plumosa. Blainv, Man, act. p. 321. * Cribrina plumosa, Ehr. Corail. d. Rothenmeeres. p. 4r. Habite les mers d'Europe. 4. Actinie écarlate. Actinia coccinea. Mull. A. albo rubroque varia; tentaculis eylindricis annulatis. Brag. n° 5. Mull. Zool. dan, tab. 63. f. 1 à 3.— Encyel. pl, 79, £. 1 à 3. Habite l’océan de la Norwège, 5, Actinie œillet de mer. Actinia judaica. Tin. A. cylindrica; lævis, truncata; præputio internè undulato lævi. Urtica. ,. Planc, Conch. tab, 43. f, 6. Actinie. Brug. n° 6. Habite la Méditerranée, 6. Actinie veuve. Actinia viduata, Mull. 4, grisea, strigis longitudinalibus cirrhisque albis. Mull. Zoolk dan, 1. 63. f. 6-78. Encycl, pl.72. f. 4-5. Urtica cinerea Rond. Aldrov. Zooph, p. 565. * Act, (Isacmaca) viduata. Ehr. Corall. p. 54. Habite les mers d'Europe. 408 HISTOIRE DES RADIAIRES. [Elle ne diffère presque de l'espèce suivante que par le nombre deux fois plus considérable de ses bandes brunes (24).] 7. Actinie anguleuse. Actinia effæœla. {x) A. subcylindrica; costis perpendicularibus angulatis. Brug. n° 8. Past, subs, 1.t, 14. f. 2. Encycel. pl. 74. f. 1. * Actnia effæta. Linné. * Actinia effata. Rapp. Ueber die Polypen. 1829. p. 54. tab. II. f. 2° * Actinia effæta. Gravenhorst, Tergestina, p. 136. * Cribrina effæta. Ehr. Die Corall. d, Rothenmeeres. * Actinie brune. Cuvier. Règ. anim, 2° éd. t. 3. p. 292. Habite l'Océan européen. [Elle est gris-jaunâtre avec des bandes obscures; ses tentacules sont aussi tachetés de brun. ]| [Cette espèce est une de celles qui en se contractant font jaillir de l'eau par les ventouses dont leur peau est garnie. — Elle se tient souvent fixée sur des coquilles.] 8. Actinie ridée, Actinia senilis. (Voy. Cribrina. A, subcylindrica transversè rugosa. Actinia senilis. L. Syst. nat. p. 1088. Bast. subs, tab. 13. f, 2. (2?) *. Act. Soc. Linn. vol, 5. p. 9. An. Muil. Zool. dan. tab. 88. f. 4? Actinia digitata, Mull, Zool. dan. CXXXIII. Actinia holsatica. Mull. Zool. dan. CXXXIX. > Actinia coriacea. Spix. Ann. Mus. t. 13. Actinie coriace. Cuv. Règ. an. t. IIL. p. 291. Actinia verrucosa. Penn. Brit. Zool. 4. p. 49. Actinia crassicornis, Adams, Linn. Trans. 3, p. 252. Actinia equina. Sowerb. Brit. mis. tab. 4. Cribrina coriacea, Ehr. Corall. d. Rothenmeeres, p. 40. Actinia coriacea. Lesson. Illustr, zool. p. 54. Habite les mers d'Europe. SONEURRS ET "ON ONE RE RC rm (4) M. Gravenhorst doute de l'exactitude des synonymes de Baster et de Linné. Mais des différences dans la coloration et dans le nombre des bandes ne peuvent suffire pour distinguer des espèces d’Actinies, ACTINIE. 409 9. Actinie onduleuse. Actérnia undata. Muil. À. conica, pallida ; stris duplicatis, rugosis, fulpis. Mull. Zool. dan. tab. 63. f. 4. 5. Encycl. pl. 72. f. 6. Actinie. Brug. n, 9. * Actinia undata. Rapp. Ueber die Polypen. p. 54. Habite l'Océan de la Norwège. [Cette espèce parait bien devoir être réunie à l'Actinia effæta, n° 7e 10. Actinie sillonnée. Actinia tr Pen. (Voy. Act. verte. n° 13). N A. castanea, longitudinaliter sulcata ; tentaculis longis filiformibus. Brug. n° 10. Gærtn. Trans, phil. 1761.t, 1. f. 1. A. B. Encyel. pl. 78. f. r. à, Actinia cereus. Soland. et Ellis. n° r. * Actinia cereus, Turton. Brit. Faun. 13r. (non Rapp.) * Hydra cereus. Lin. Gmel. p. 3867. * Actinia (Entacmæa) cereus. Ehr. d. Corall, d, Rothenm. * Actinocereus sulcatus. Blainv. Man. d’actin. p, 327. Habite sur les côtes de l'Angleterre. [M. Gravenhorst réunit cette espèce et la suivante à l’Actinia œiri- dis, n° 13,] 11. Acünie géant, Actinia gigas. (Voy. Act. verte. n° 13). A. limbo plicato planiusculo, tentaculis virescentibus. Brug. n° 11. Priapus gisanteus. Forsk. Anim. descr. p. 100. n° 8. * Actinia gigas. Bosc. Hist. nat. des vers, II. p. 219. * Actinia gigantea. Rapp. 1, c. p. 56. * Actinia (Isacmæa) gigantea. Ehr. Corall. p. 32. Habite la mer Rouge. [M. Gravenhorst (Tergestina. p. 117) prétend que cette espèce doit être réunie, comme simple variété, à l’Actinia viridis, n° 13.] 12. Actinie rouge. Actinia rubra. À. longitudinaliter striata; glandulis marginalibus albis; tentaculis corpore brevioribus, Brug. n° 12. Priapus ruber. Forsk. Anim, Deser. p. 10r. n° 10. et Icon, tab. y litt, A. Encycl. pl. 72. f, 7. 410 HISTOIRE DES RADIAIRES. Actinia equina. Lin. Hydra mesembryanthemum. Gærtn. Phil. trans. vol. 52, Actinie pourpre. Cuv. Règne anim. t. 3. p. 292. Actinia hemisphærica. Pennant. Brit, zool. 4. 6o. Actinia mesembryantemum. Ellis. Solander. —- Turton, Brit, Faun. p. 131. Actinia mesembryanthemum. Rapp. Ueber die Polypen. Actinia maculata. Adams. Lin. trans. 5, p. 8. Priapus ruber. Baster. Op. subsec. tab, xnr. f. x Forskal. Anim. descr, p. ror. et Icon, tab. 27. Actinia senilis. Fabricius. Voÿ. en Norwège. Actinia crassicornis. Mulier.—Gmel.—Oken. Actinia rubra. Gravenhorst. Tergestina, 1831. p. 119. Actinia (Entacmæa) mesembryanthemum. Ehrenb. d. Corall, d. Rothenmeeres, Habite dans la Méditerranée. [Les tentacules sont quelquefois plus longs qüe le corps.] * MORE AETE LE 2 Ÿ LL, Z£ € 13. Actinie verte. Actinia viridis. A. levis subcylindrica; glandulis marginalibus virentibus; tentaculis, corpore longioribus. Brug. no 13. Priapus viridis, Forsk. Anim. descr, p. 102. n° zx, et Icon. t. 27. litt. B-b. Encycl. pl. 72. f. 8.9. Actinia viridis. Lin, Gmel. p. 3134. n, 15. Gravenhorst. Tergestina. 1831, p. 119. Blainv. Man. d’actin, p. 325. pl. 47. f, 1-4. Actinia cereus. Rapp. Ueber die Polyp. p. 56. tab, 11, f, 3. Anemonia edulis Risso, Hist. nat. Eur. mér, t, 5. p. 289. Habite la Méditerranée, Cette espèce à corps très mou est bien mieux caractérisée par Ja phrase suivante : « 4. viridis aut oli- vacea, tentaculorum apicibus violaceis , corpore subtiliter sulcato, diseo haud contractili. » C’est celle que l'on mange en Provence sous Je nom d’Orties ou Artigues. 14. Actinie tachetée, Actinia maculata. A. cylindrica, basi dilatata ; labiis tentaculis, Brug. n° 14. Priapus polypus. Forsk. Anim. descript, p.102, n° 12. et Icon, t: 274 fs C: Encycl. pl. 72. f. 10. * Actinia priapus, Gmel, p. 3134. n° 16. ACTINIE: PAU: * Cribrina polypus. Hempr. et Ebr. Corall, des Rothenmeeres. p. 40. Habite dans la mer Rouge. [M. Rapp, dans son ouvrage (Ueber die Polypen), cite à tort cette espèce comme synonyme de l’Actinia effœta.] M. Ehrenberg dit avoir vu cette espèce changer de peau; il la ca- ractérise de celte manière : » €. semipollicaris , conico-cylin- drica , contracta , membranacea orbicularis , dilutè violacea, lineis longitudinalibus rufis picta, tentaculis filiformibus, sabw- latis plurimis, pallide rufescentibus , obsolete annulatis ; pororum alborum serie propè marginem pedis ; oris area alba in pentagono rufo. > 15. Actinie blanche. Actinia alba, À, gelatinosa ; hyalinaz; tentaculis parvis papilliformibus. Brug. nr). Priapus albus. Forsk. Anim. descript. p. 101. n° 9. Habite la: mer Rouge, 16. Actinie cavernate. Actinia cavernata, B: ( Voyez Act. senilis. n° 8). A. oblonga, striata, pallida ; tentaculis brevibus subæqualibus. Actinia cavernata, Bosc, Hist. des vers. 2. p. 221, pl: 21. f, à, * Rapp. I. c, p. 60. | Habite les côtes de la Caroline, dans les vavités dés pièrres, elec, 17. Actinie réclinée. Actinia reclinata. B. À, pullida ; ore ad periphæriam wviolaceo ; tentaculis inæqualibus ; corporé longioribus, reclinatis. Actinia reclinata. Bosc, Hist, des vers. 2; p.221, pl. ar. f, 3, * Rapp. L c. p. 60. ù Habite l'Océan atlantique, sur dés fuêus, 18. Actinie pédonculée, Actinia pedunculata. Pen, A. cylindrica , rubra , verrucosas tentaculis brevibus Variegatis, Brug. n° 16. Hydra calÿciflora. Gærtn, Trans, phil. 1761, tab, 16: FE. À, L. C. Encycl. pl. 71. f. 4. Actinia bellis. Soland, et Ellis, Cor. p. 2. n, 2. * Actinia bellis. Rapp. Ueber die Polypen. p. So. tab. t, f. r, 2, * Actinia bellis. Gravenhorst. Tergestina. 183r. p. 130, * Cereus, Oken.— Cribrina. Ehrenb. 1. c. p. 41. * Actinocereus pedunculates, Blainv. Man, d'aétin. P. 327. 412 HISTOIRÉ DES RADIAIRES. Habite les côtes d'Angleterre et la Méditerranée. M. Gravenhorst caractérise ainsi cette espèce : « 4, ochracea aut Sflava, vittis obscurioribus , disco externe verrucis albis guttato , tentaculis diversicoloribus. » C’est une des espèces retenant à leur surface des petites pierres ou des coquilles au moyen des ven- touses dont elles sont pourvues. 19. Actinie écailleuse. Acténia squamosa. B. A, cylindrica, elongata, squamosa , lutea; maculis fusiformibus confertis, Brug. n° 17. Habite sur les côtes de Madagascar, près de Foulepointe. A. cylindrica, rubra, glandulosa; ore appendiculato | extrorsüm tentaculato, Brug. n° 18. Hydra verrucosa. Gærtn. Trans. phil. 1961, t. 1. f. 4, litt. À, B. Encycl. pl. 70. f. 4. A, gemmacea, Soland. et Ellis. pl. 3. no 3. Cribrina verrucosa. Ehrenb. d. Corall. d. Rothenmeeres. p. 40. Habite les côtes d'Angleterre. 20. Actinie glanduleuse. Actinia verrucosa: (Voyez Cr bréna. ) 21. Actinie quadrangulaire. Actinia quadrangularis. A. tetragona, longitudinaliter sulcata; tentaculis pedicellatis. Brug. n° 19. * Rapp. Ueber die Polypen. p. 59. Habite les côtes de Madagascar. [Elle est d’un rouge pâle, avec les tentacules d’un rouge vif.] 22. Actinie pentapétale. ÆActinia pentapetala. Pen. A. disco quinquelobo; tentaculis seriatis, exiguis ; osculo elevato, striato. | Actinia dianthus. Ellis. Trans. phil. 1775.1. 19. f. 8. Act, pentapetala. Brug. n, 20. * Baster. Opusc. subsec. p. 127, tab. xur, f, 2. * Actinoloba dianthus. Blainv. Man. d’actin. p. 322. pl. 49.f.3.(1) (1) Legenre Actinolobe a été établi par M. de Blainville pour des espèces qui devront probahlement rester dans le genre Cri- brine: il a pour type l’Actinie pentapétale (Lam. n. 22), et est caractérisé ainsi (Man. d’actinol. p. 322): « Corps déprime, ACTINIE. A15 * Actinia plumosa. Rapp. Ueber die Polyp. p: 55. tab. 1rr. f. r. * Cribrina. Ehrenb. Corallenth. p. 41. Habite sur les côtes d'Angleterre. [ La face supérieure sur laquelle sont fixés les tentacules a le bord sinueux et comme lobé; les tentacules sont très courts, extraordi- pairement nombrenx, les plus intérieurs sont coniques; le corps est cylindrique , jaune brunäâtre, lisse, mais percé de trous par les- quels jaillit l’eau contenue à l’intérieur. 23. Actinieastère. ÆActinia aster. A. crassa, carnosa, subcylindrica, lœvis, truncata, tentaculis ra- ‘ diata. Actinia aster, Ellis. Trans, phil, 57. t. 19. f. 3. Encyel. pl. 71. f, 3. * Hydra aster. Lin. Gmel. p. 3868. * Rapp. Ueber die Polyp. p. 60. * Actinocereus aster, Blainv, Man, d’actin. p. 378. Habite les mers de l'Amérique. 24. Actinie anémone. Actinia anemone. A. carnosa complanata; disco subhexagono, tentaculis plurimis cincto, Soland. et Ellis. Cor. p. 6. n° 7. Actinia anemone. Ellis, Trans. phil, 57, t. 19. f. 4-5. Encyel. pl. 70. f. 5-6. * Rapp. Ueber die Polyÿp. p. 60. Habite l'Océan américain. 25. Actinie hélianthe. Actinia helianthus. A. carnosa, complanata, hkypocrateriformis; disco rotundo tentaculis plurimis prædito, Soland. et Ellis. Cor. p. 6. n° 8. Act. helianthus, Ellis. Trans, phil. 57, t. 19. f. 6-7. Encycl. pl. 71, f. 1-2. très élargi à sa base et plus ou moins lobé à son disque buccal, couvert de tentacuies très courts et presque tuberculeux. » M. de Blainville rapporte également à ce genre l’Actinia nodosa de Fabricius, Fauna Groenland. p. 350. — Lin. Gmel. page 3133, n'ir + F. D. A14 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Rapp. Ueber die Polyp. p. 60. Habite l'Océan américain. + 26. Actinie tapis. Actinia (isacmaea) tapetum H. et Ehrenb. Corallenth, p. 32. | A. disco tapetiformi, tentaculis brevissimis velutino, pede cylindrico et clavato, vario, flavicante carneo, subpellucido, tentaculis papil- liformibus cinereis. Priapus albus. Forskal ? — Actinia. Savigoy. Egypt. tab. 1. f. 2: Discosma nummiforme (x). Leuckart. Ruppells Reise. tab. 1. f. a-b-e. Blainv. Man, d’actin. p. 320. pl. 48. £. 3. Habite la mer Rouge. — Larg., 2 pouces, + 27. Actinie brevitentaculée. Actinia (isacmaea) brevicir- rhata. Ehrenb. Corall. p. 32. (x) À. tentaculis paulo longioribus, brevissimis, tenuissimis, minus fre- gentibus villosa, sesquipollicaris, Habite la Méditerranée. — M, Ehrenberg eitte avec doute comme synonyme de cette espèce l'Actinia brevi-tentaculata, Risso (Eur. mérid. t. v.p. 285. + 28, Actinie érythrosome, Actinia (isacemaea) erythro- soma. H.'et Ehrenb. Corallenth. p. 35. A. depressior, tentaculis crassis, obtusis, brevioribus, non aperte me (x) Le genre Discosome, établi par M. Leuckart pour cette seule espèce, qu'il n’a vue que conservée dans l'alcool, et par conséquent contractée et déformée, a été adopté par M. de Blainville, qui propose, pour l’uniformité de la nomenclature, de lenommer Actinodiscus, et le caractérise ainsi: « Corps très déprimé, circulaire, très mince, élargi en disque à ses deux ex- trémités, et pourvu dans toute sa surface buccale d’une quan- tité de petits tubercules disposés en rayons, avec la bouche très petite et très mamelonnée au centre, » M. Ebrenberg, qui la observé vivant, prétend que c’est une Actinie proprement dite, à corps lageniforme et protéiforme, avec des tentacules très petits et très nombreux. F. D. ACTINIE, 415 striatis, pallio lævi, corpore et disco rubris, ore albo, tentaculis viridibus, apice rubris. Habite la mer Rouge. -— Larg. 6 pouces. T 29. Actinie papilleuse, Actinia (isacmaea ) papillosa, Ehrenb, Corallenth. p. 33. A. depressior, rubra, tentaculis crassis, brevioribus, pallio extus un- dique papilloso, papillis non perforatis. Habite le mer de Norwège. — Targ. 3 pouces. + 30. Actinie crystalline, Actinia (ésacmaea) \crystallina H, et Ehrenb, L. c. A, elongata, cylindrica, 3-4 pollicaris, disco Parvo, expanso, raro semi pollicari, hyalina, pellucida, lamellis et ovariis translucenti= bus substriata ore flavicante, Habitela Méditerranée, entre Alexandrie et Rosette. Cette espèce se trouve rarement fixée , mais le plus souvent elle nage librement, dans ce dernier cas son pied au lieu d’être élargi, se contracte et forme une vessie, C’est cette observation qui a conduit M. Ehren- bers à supprimér le genre Aremonia de Risso (répondant en par- tie aux genres Moschate ct Actinecte), comme établi sur un carac- À tère non permanent, 31. Actinie de Cléopâtre. Actinia (zsacmaea) Cleopatre. H. et Ehrenb, 1. c. p. 34. A. pusilla, elongata, clavata, 9-linearis, disco 3-linearis ; tentaculis paucis, parvis, filiformibus. Habite la Méditerranée, avec la précédente, + 32. Actinie euchlore, Actinia (isacmaea) euchlora. H. et Ehrenb, 1. c. A. subpollicaris, depressior, extus pallidè rubella, punctis lete viri- dibus varia, prope marginem tota viridis; margine crenato, albi- do; tentaculorum serie ferè quadruplici, viridium, filiformium , apice violaceorum, Habite la mer Rouge. 33. Actinie adhérente. Actrnia (entacmaea) adhærens. H. et Ehrenb, 1. c. p. 34. A. depressior, extus glabra, expansa sesquipedalis, contraeta 6 pol- licaris, tentaculis, raris, subacutis, longissimis (3 p. longis) triplici 416 HISTOIRE DES RADIAIRES. aut quadruplici serie, c rassilie 1 172-2 linearum, papillarum serie marginali nulla. Color pallii flavicans, tentaculorum glaucus, areæ disci sanguineus, alüis totus flavescens, areæ radis et tentaculorum, apice virentium, fasciis fuscis. Habite la mer Rouge. + 34. Actinie hélianthe. ÆActnia (entacmaea) helianthus. H. et Ehrenb. |. c. p. 35. A. depressior, extus glabra, expansa, semipedalis, tentaculorum bre- viorum, graciliorum (4 lin. lat.), obtusissimorum, serie triplici, pallium intense et pallide roseo-variegatum, tentaculis, albidis, fusco-annulatis, disco medio lævi brunneo, lineis latis, albis, radia- tim variegato. Habite la mer Rouge. Cette espèce est différente de l’Actinie hélian- the de Lamk. n° 25, et devrait porter un autre nom, + 35. Actinie quadricolore, Actinia quadricolor Rüppell et Leuckart, N. Wirbellose Thiere des R. M. tab. 1. 9. A. tentaculis brevioribus et in area sparsis, rufescentibus margine lato superiore pallii papilloso, papillis nor perforatis, virescenti- bus, pede extus glabro, rubro. Actinia (entacmaea) quadricolor. Ehr. Corall. p. 35. Habite la mer Rouge, dans la partie méridionale, + 36. Actinie crépue. Actinia (entacmaea) crispa. H. et Ehr. 1. c. p. 36. A. depressior, extus glabra, expansa pedalis, tentaculis in toto disco sparsis, internis longissimis, 3 lin. longis, in spiram, involutis, acutè comcis, externis sensim multo brevioribus, fascia sub margine papillosa, externa ; flavido-carnea, disco fusco-radiato, tentaculis è cinereo fuscescentibus. Habite la mer Rouge. + 37. Actinie rosette, Actinia (entacmaea) rosula. Ehr. LME Vp. 37. A. depressior, parva, expansa semipollicaris, tentaculorum crasso— je 21P >) EXP, 1 , rum, obtusiorum, serie 2—3 plici, papillis marginis nullis disco , , P ? I o nudo, tota alba, Habite la mer de Norwège, — Ce pourrait bien être le jeune âge d’une autre espèce. ACTINIE. 417 + 38. Actinie érythrée. Actinia (entacmaea) erythraea. H. et Ehrenb. |. c. p. 37. A, subpollicaris, unicolor, conica, subeylindrica, tentaculorum sub- acutorum serie triplici, interna validiore. Habite la mer Rouge, T 39. Actinie de Forskal. Actinia (entacmaea) Forskali. H. et Ehr. I. c. p. 37. A. cylindrica et subclavata, extensa bipollicaris, disco semi pollicari, tentaculorum brevium serie duplici; color sub tunica mucosa fus- cescente nunc ochraceus, nune læte cinnabarinus, disco rubro aut ochraceo, albo variegato, tentaculis obscurius fasciatis, corpori concolorikus. Madrepora turbinata ? Niebuhr ap. Forskal, tab, 27. f.F, Actinia. Savign. Egypt. Polyp. tab. 1. f. 1? Habite la Méditerranée, très commun à Alexandrie. + 40. Actinie parée. Actinia (entacmaea) decora. H. et br: lc: A. cylindrica, sesquipollicaris, sub tunica mucosa fusca color cocci- neus, disco aurantiaco, coccineo-adsperso, tentaculis parvis, ap- pressis, coccineis, filiformibus, marginem vix superantibus. Habite la mer Rouge. ‘ 41. Actinie olivätre. Actinia (entacmaea) olivacea. H. et Ehr. L. c. p. 38. A, semipollicaris, cylindrica olivacea | tentaculorum filiformium, acutorum, pallentium, seriebus tribus. Habite la mer Rouge, + 42. Actinie blanche. Actinia (entacmaea) candida. Muller. Zool. dan. tab. 115. — Linn. Gmel. p. 5155. Ehrenb. Corall. p. 38. A, depressior, pollicaris, tentaculorum filiformium ordine exteriore simplici, ordine altero interno papilliformi, colore candido. Habite la mer de Norwège. SE 43. Actinie globulifère. Actinia (entacmaea) globulifera. H. et Ehrenb. 1. c.p. 39. A, lateritia, corpore cylindrico, subpollicari, tentaculis brevibus, apice globuliferis, serie mulliplici, externis majoribus. Habite la mer Rouge, près de l’île de Ras-Kafil. "Tome III. 27 418 HISTOIRE DES RADIAIRES. — Il est probable que plusieurs des espèces ci-dessus mentionnées d'après M. Ehrenberg, doivent former double emploi avec celles des autres auteurs ; il est beaucoup plus probable encore que les espèces qu'il a décrites sous lenom d'Æ. simplex , A. stellula, A. subfusca et À. pul- chella, d'après de très petits échantillons, larges de quel- ques lignes et présentant seulement un seul rang de ten- tacules, doivent être considérées comme le jeune âge de quelques espèces plus grandes. — L'Actinia (entacmaea) gracilis. H. et Ehr. L. c. p. 36. paraît bien être la même que l’Actinia viridis dont M. Eh- renberg indique le synonyme avec doute. — M. Risso a indiqué (Eur. mérid. t. v. p. 285). comme vivant dans la Méditerranée près de Nice, treize espèces d’Actinies, qui sont les 4. effæta, À. rufu , 4. glandulosa, l’Anemonia edulis qui est l’Actinia cereus. Rapp. V4. bre- vicirrhata, Y A. corallina , d'après Rondelet, laquelle est peut-être l4 rubra. Ebrenb., et sept espèces qu’il croit nouvelles et qu'il nomme 4. violacea, 4. concentrica, A. picta, A. striata, A. alba et Anemonia vagans, À, c. p. 258. Assurément ces espèces n'ont point échappé aux re- cherches de M. Rapp et des autres observateurs ; elles doivent done se rapporter à quelques autres espèces dé- crites d'Actinies ou de Cribrines , ou même être réunies plusieurs ensemble quand elles ne diffèrent que par la couleur, mais faute de figures, on ne peut en établir exactement la synonymie. — M. Delle Chiaje (Mém. an. senza vert, t. 2 ett, 3) a de son côté observé à Naples huit espèces dont trois lui ont paru nouvelles, une quatrième déjà décrite, par Rondelet, appartientau genre Cribrine. Des trois nouvelles, l'une qu'ilnomme À, Lyalina est évidemment un très jeune ACTINIE. 419 individu de quelque autre espèce, n'ayant encore qu'un seul rang de tentacules, les deux autres sont: + 44. Actinie orangée. Actinia aurantiaca. Delle Chiaje. 1. 2. tab, XXE, 20, Et. JS. De 70: A, vittis longitudinalibus albis aurantiacis alternantibus, tentaculis lœte virentibus multiseriatis confertis, extremitate rubris, Habite le golfe de Naples où on la prend rarement dans les filets, + 45. Actinie de Carus. Actinia Cari. Delle Chiaje. t. 2. p. 245. tab. xvIx. f. 2. A. lœvissima, castanea, vitlis orbicularibus, parallelis, fusci-coloris, æque ac tentaculis corpore brevioribus triseriatis subulatisque, tu- berculis albis pedunculatis, circa interiorem disci supertoris lim bum positis (Delle-Chiaje). — M. Lesueur, pendant son séjour en Amérique, a fait connaître dans les trausactions de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie , beaucoup d’espèces d’Actinies observées par lui sur les côtes des Etats-Unis ou dans les Antilles, et qu'on peut croire nouvelles; plusieurs appartiennent au genre Cribrine ; nous citons ici quelques- unés des vraies Actinies. Ÿ 45. Actinie hyaline. Actinia hyalina. Lesueur, Trans. Acad. nat. sc. Philad. t. 1. 1817. p. 170. A. hyalina, mollis, longitudinaliter lineata; tentacula corpore lon- gioribus, rubris, annulatim verrucosis. Habite l'Océan atlantique sur les fucus. À 46. Actinie rave. Actinia rapiformis. Lesueur. I, c. A. carnosa, contractione, admodum mutabilis, et sæpius napiformis; tentaculis brevibus cylindricis, æqualibus in quadruplici serie dis= positis. Habite sur les côtes des États-Unis. Enfoncée dans le sable. + 47. Actinie bordée. Actinia marginata, Lesueur. À, c. A, tentaculis brevibus æqualibus 8-9 seriebus, dispositis in disco plicalo 10-12 lobato. Habite la baie de Boston, dans les cavités des rochers, entre les fucus. 27e 420 HISTOIRE DES RADIAIRES. — La couleur du disque est celle de la terre de Sienne brûlée; le diamètre est d'un pouce et demi. + 48. Actinie soleil. Actinia solifera. Lesueur. 1. c. p. 193. A. valde elongata, cylindrica, contractilis, mollis, longitudinaliter striata , rubescens; ore lato, plicato, fascia flava duplici ornato ; tentacula longissima , inæqualia, acuta, versus marginem paulo minora, in 5 aut 6 seriebus disposita maculis albis semi-spiralibus ornata, Habite les côtes de la Guadeloupe sur de vieilles coquilles. — Long. 4 pouces; larg., 9 à ra lignes, + 49. ÂActinie annelée. Æctinia annulata. Lesueur 1. c. A. diaphana tubulosa, longa, è contractione polymorpha ; tentaculis in 8-9 circulis dispositis, albis, 6-8 versus centrum longissimis cæteris versus marginem minoribus. Habite les côtes des Barbades entre les Madrépores,— Long., 2 à 3 pouces ; largeur, 2 à 3 lignes. — MM. Quoy et Gaimard ont fait connaître dans le voyage de l'Astrolabe un grand nombre d’Actinies qu'on peut bien croire entièrement nouvelles en raison de la différence du lieu d'habitation; ce sont : So. Actinie magnifique. Actinia magnifica. Quoy et Gaim. Voy. astrol. Zooph. p. 140. pl. 9. f. 1. A. maxima, ovalis; margine, basique dilatatis ; corpore splendidè rubro ; tentaculis cylindricis, obtusis, apice rubicundis, Habite près de l’ile Vanikoro. — Larg., 7 à 8 pouces, + br. Actinie aurore. Actnia aurora, Quoy et Gaim. L. c. p. 141. pl. 12. f. 1-3. A, cylindrica , basi aurantiaca, longitrorsum substriata ; tentaculis nodosis, luteo-roseis, duodecim intus limbum dispersis; ore subflavo, radiato, Var. tentaculis virescentibus apice roseis; disco viridi lineato, Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande, — Larg., 3 pouces. + 52. Actinie violette. Actinia amethystina. Quoy et Gain. !. ce. p. 140. pl. r2. f. 5. A. cylindrica, medio constricta ; basi virescente, violaceo punctato; tentaculis numerossimis, brevibus, obtusis, violaceis; ore citrino, Habite les côtes de la Nouvelle-lrlande, — Larg,, 2 pouces, ACTINIE. 2x +53. Actinie à globules. ÆActinia globulosa. Quoy et Gaim. 1. c. p. 143. p. 9. f. 4. A. minima, hemisphærica, rosea, striata ; tentaculis albis apice glo- bosis ; ore prominenti subrubro. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. — 2 à 3 lignes. ’est probablement un jeune individu d’une autre espèce. +54. Actinie brun-rouge. Æcténia fusco-rubra. Quoy et Gain. I. c. 144. pl. 11. f. 7. A. cylindrica , basi transversim striata , granulosa | rubro-fusces- cente ; tentaculis gracilibus roseis subrubro annulatis ; disco striato , maculis albis senis notato ; ore rubro, cæruleo circumdato. Var. corpore lutescente longitudinaliter sanguineo-lineato, basi punctato, Habite près d’Amboine. — Larg. 18 lignes, haut. 2 pouces. +55. Actinie piquetée. Actinia punctulata. Quoy et Gaim. p. 145. pl. 12. f. 8-0. A. parva, cylindracea, fusco-violacea , striata, albo-punctata ; ten- taculis virescentibus, annulatis ; ore wiridi. Habite sur les côtes de Van Diemen. — Haut. 2 pouces. + 56. Actinie pélagienne. Actinia pelagica. Quoy et Gaim. L c. p. 146. pl. 11. f. ro. A. minima, cordiformi , subflava ; tentaculis inæqualibus , longis, Jusco punctatis ; ore violaceo circumdato. Habite l'Océan atlantique, sur des fucus. — Larg. 4 à 5 lig. étendu, Les auteurs soupconnent eux-mêmes que ce pourrdt bien n’être que le jeune âge d’une autre Actinie. +97. Actinie vase. Actinia vas. Quoy. et Gaim. I. c. p. 147, Pl. 19.56. A, cylindrica, ventricosa, longitrorsum transversimque fusco striata; disco basique aurantiacis ; tentaculis minimis , obtusis fusco et viridi vartewatis. Habite près de Vanikoro. — Larg, 18 lignes. + 98. Actinie rouge et blanche. Actinia rubro alba. Quoy et Gaim. |. c. p. 148. pl. 10 f. 5, À. minima cylindrica, alba; tentaculis aurantiacis paululum longis, * uniserialis, 422 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite au cap de Ponne-Espérance. — Larg. 4 à 5 lignes. +959. Actinie de Dorey. Actinia doreensis. Quoy et Gaim. Ï. c. p. 149. pl. 12. f. ». A. cylindrica, basi aurea, margine luteo punctato; tentaculis ra ris, corpore longioribus, crassis, subreclinatis, fuscis apice flavis ore albido. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Haut. plus de à pouces. + 60. Actinie azur. Actinia cærulea. Quoy et Gaim. 1. c. D. 17e, De Os li 2 4, mavirre ; basi cylindrica, dimbo valde dilatata et undulata, gib- bosa, tuberculata, fulva; tentaculis minimis, numerosis, apicè cœruleis ; ore luteo. Habite près de Vanikoro.—Larg, 7 à 8 pouces, 61. Actinie vérdâtre. Actinia otréscens, Quoy et Gaïm. l.-cp: 158, pl.19.11.258 À. parva, bast cylindrica, rosea ; rubro striata; disco dilatato, un- dulato, desuper subrubro Striato ; tentaculis minimis, numerosis luted-viréscentibus. Habite près de Vanikoro, + 62. Actinie de Tonga. Actinia Tungana. Quoy et Gaim. }, C. P: 163, A. parva, conica , alba, striata rubro et fusco maculata; tentaculis minimis subflavis, basi fuscis. Habite près des iles des Amis.—Haut. 1 pouce. + 63. Actinie striée. Actinia striata. Quoy et Gaïm. L. c. p. 164. A. pava, cylindrica, elongata, pallida , cœruleo, subrubro-striata ; tentaculis numerosis , acutis, flavicantibus ; oro lutescente. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande.—Haut, 6 lignes. + 64. Actinie mamillaire. Actinia mamillaris. Q. et G. Le pe 164 A, parva rosea, tuberculis subaureis ordinatis tecta; basi subtus ro sacea rubra radiata; tentaculis brevibus cinereis, apice rubentibus. Habite près de l'ile de l’Ascension. — Haut,, 18 lig. ACTINIE. 423 + 65. Actinie à petits tentacules. Actinia parvitentaculata. Quoy et Gaim. |. c. p. 165. À, vasiformi, basi candida ; diseo patulo undulato, margine glandu- loso; tentaculis numerosis, brevibus; truncatis, luteo-virescentibus; ore roseo-violaceo. Actinia brevitentaculata. Blainv. Man. d’actin, Habite les côtes de la Nouvelle-frlande. — Larg., 2 pouces. + 66. Actinie des Papous, Actinia papuana. Q. et G. 1. ce p. 165. A. corbiformis, basi candida, flammis luteis ornata; disco, margine undulato, viridi, albo punctato; tentaculis brevibus acutis, bast crassis, luteo et violaceo variegatis; ore rubente, margine viridi. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Haut., plus de 2 pouces. + 67. Actinie cannelée. Actinia strigata. Quoy et Gaim. 1. c. p. 166. A, cylindrica, virescente, longitudinaliter plicata; limbo denti culato tentaculis conicis, luteis, viridi maculatis; ore flavo viridique va: rregato. Habite près de l'Ile-de-France, — Haut., 2 pouces. = MM. Quoy et Gaimard ont aussi décrit deux très petites Actinies 4. clavus de la Nouvelle-Hollande, et 4. gracilis de l'ile de France, qui sont au moins douteuses; la première est très probablement un jeune âge, l’autre épaisse seulement de 12 ligne et longue de 4 lignes, de- vrait peut-être former lé type d'un nouveau genre. — On en pourrait dire autant de l'espèce établie par M. Sars sous le nom d'Actinia prolifera pour un petit Zoophyte des côtes de Norwège, à corps allongé cylin- drique, rougeâtre, prolifère à sa base, long de x 112 ligne , épais de 12 ligne et pourvu de 16 tentacules filiformes non rétractiles de la longueur du corps (Bes- krivelser, ov. Polyp. 1835. p.rr. tab. 2. f. 6). — M. Lesson dans le voyage de la coquille a décrit et figuré les espèces suivantes : 1° 4. santæ Catherinæ (1. c. 424 HISTOIRE DES RADIAIRES. f. 3); 2° 4. peruviana (p. 75. £. 3); 3° 4. novæ Hyber- niæ (p. 79. pl. 3. f, 1); 4 À. bicolor (p. 98. pl. 3.f.3); 5° A. vagans (p. 80. pl. 3. f. 7); 6° 4. nivea (p. 8x. pl. 3. f. 8), rapportées par M. Ehrenberg à la tribu des Zsac- meæ, les 4. Stæ-Helenæ (p. 74. pl. 2. f. 1), et Eume- nides ophiseocoma (p.81. pl. r. f. 1.), qui sont des En- tacmea; VA. chilensis (p. 76. pl. 2. f. 5), qui est une Entacmea; V'Actinia picta (p. 80. pl. 3. f. 6), qui, selon le même auteur, pourrait être le type d’un nouveau genre qu'on nôémmerait Anactis ; et enfin les 4. capensis (p. 76. pl. 2. f. 4), et 4. dubia(p. 77. pl. 2. f. 6), et trois espèces appartenant an genre Cribrine. ft CRIBRINE. (Cribrina.) Le genre Cribrina, établi par M. Ehrenberg, comprend les Actinies pourvues de pores latéraux par lesquels èlles peuvent aspirer l’eau, ou faire jaillir au dehors l’eau dont elles sont remplies. Au moyen de ces mêmes ouvertures, elles peuvent aussi retenir à leur surface des fragmens de coquilles, des petites pierres et d'autres corps étrangers qui leur forment une sorte d'enveloppe protectrice. Les Cribrines peuvent être conservées long-temps vivantes dans l'eau de mer, mais à mesure que cette eau s’altère, on les voit changer de forme, s’allonger quelquefois d'une manière extraordinaire, et ressembler alors à ce que M. Renieri a décrit sous le nom de Moschate (1), ou bien (x) Le genre Moschate, proposé par M. Renieri, a été adop- té par M. de Blainville, qui le caractérise ainsi: « Corps cylin- dro-conique, allongé, atténué à l'extrémité non buccale, élargi en une sorte de disque à l’autre. Bouche assez petite, linéaire, transverse, au milieu de tentacules de deux sortes, le rang ex- ACTINIE. 425 gonfler leur pied de manière à ressembler aux Actinectes ou Miniades, M. Ehrenberg inscrit dans son genre Cribrina les es- pèces suivantes : , 1. Cribrine verruqueuse. Cribrina verrucosa (Actinia. Lam. n 20.) C. cylindrico=conica , luteola, basi, rubra, extus verrucarum porosa- rum sericbus longitudinalibus, crebris insignis, tentaculis albidis obscurius fasciatis. Ebr, Corall. p. 40. Habite les côtes de l'Angleterre et la Méditerranée. 2, Cribrine coriace. Cribrina coriacea (Actinia. Lam. n° 8.) C, cylindrico-conica, obscure rubra aut viridi varia, disco tentaculis- que cærulescentibus, rubro varis, pallio poroso. Ebr. 1, c. 3, Cribrine épuisée. Cribrina effœta (Actinia. Lam. n° 7.) C. conico-gylindrica, cinerascens, fusco-adspersa aut tæniata, po= rorum fascia prope basin, tentaculis albicantibus, rubro subtilissime adspersis, Ehr. 1, c. 4. Cribrine polype. Cribrina poly pus (Actinia. Lam. n°14). 5. Cribrine plumeuse. Cribrina plumosa (Actinia. n° 22). 6. Cribrine marguerite. Cribrina bellis (Actinia. Lam. n° 10) terne bien plus long que l’interne. » Cet auteur (Man. d’actin.) a représenté pl. 48, fig. 1 l'espèce qui lui sert de type HMoschata rhododactyla de la Méditerranée et de la mer Adriatique. Il ajoute aussi, pag. 318, que cetanimal, presque vermiforme, res- semble un peu à une Holothurie, et vit flottant et libre dans la mer, et qu'il est couvert d’un grand nombre de corps adhérens. C’est ainsi du moins qu'il la vu conservé dans l'alcool à Turin. On ne peut s’empécher d’après cela de penser que c’est l’Acti- nie pédonculée {Cribrina bellis),ou quelque espèce voisine qui a servi à létablissement de ce genre. Telle est aussi l'opinion de M. Ehrenberg, 426 HISTOYRE DES RADIATRES, 7. Gribrine filiforme. Cribrina filiformis. C. tenella, densè viridis, supernè poris instructa ex quibus dissilit aqua; tentaculis longis, filiformibus, dilutè viridibus. Actinia filiformis, Rapp. Ueber. die Polypen. p. 57. tab, IIL f. 2. 3. Habite les côtes de Norwège près de Bergen. 8. Cribrine diaphane. Cribrina diaphana. C. flavo-rubescens subdiaphana, decussatim tenuiter striata; poris instructa ex quibus dissilit aquaz tentaculis brevibus;, conicis fla- vescentibus. Rapp. Actinia nudata. Martens. Voyage à Venise. II, p. 525. Actinia diaphana. Rapp: }. c. p. 57. Habite la mer Adriatique à Venise. 9. Cribrine mantelée. Cribrina palliata. Ehr. Corallenth. p. 41. A. mollis, complanata elba, purpureo-maculata, apérturam testarum molluscorun univalvium, si a paguris habitantur, instar annuli plus minusve completi, cingens, disci irregulâris margine elongato, tenuissimo, ubi testæ adglutinatur, molli, sed î parte libera, fir- miore subcornea ; ore infero, sub paguri abdomine silo, tentaculo- rum brevium seriebus quatuor instructo. (OUo.) Medusa palliata. Bohadsch. Zooph. t. r1.f, 1. Actinia carciniopados, Otto, Act. nat. cur. t. ÎT. p. 288. tab. 40. Actinia carciniopados. Rapp. Ueber die Polyp. p. 58. Actintia picta, Risso. Eur. mérid, t. V. p. 286. Actinia parasita. Dugès. Ann, sc. nat. t. VI. 1836. p. 93? Habite la Méditerranée à Naples. — Elle est constamment fixée sur des coquilles habitées par des Pagures. 10. Cribrine glanduleuse. Cribrina glandulosa. Ehr. Co- rallenth. 1, c. A. parva, subcylindrica, disco orbiculari; sordide flavescens, glan- dulis multis rubris, seriebus longitudinalibus d'ispositis, obsita; tentaculis pluribus brevibus, crassis, Actinia glandulosa. Otto. Act. nat. curios. t. II. p. 293. Habite la Méditerranée près de Nice, — C'est peut-être une variété de l’Actinie ridée (n° 8}, quoique l’auteur prétende s’étre assuré du contraire. M. Gravénhorst (Tergestina. p. 141) décrit, sous le nom d’Actinie changeante, une espèce qui a aussi les plus ACTINECTE. 423 grands rapports avec l’Actinie ridée, n° 3, et avec les Actr- nie veuve. n° 6, A. cavernate n° 16 et À. glanduleuse no 20 ; lesquelles doivent probablement être réunies en une seule espèce de Gribrine : 11. Cribrine changeante. Cribrina mutabilis. A. brunnea aut picea, albo-punctata, punctis sæpius seriatim dispo- sitis, rarius in lineas confluentibus ; tentaculis violaceo alboque nebulosis, brunneo-punctatis. Habite la mer Adriatique, C’est aussi à ce genre que doivent être rapportées : 1° L'Actinia papillosa. Lesson.Voy. Coquille. p. 3. £. 2. 0° L’Actinia macloviana. Lesson. |, €. — p. 59. pl. 3. £Ae 3° L'Actinia ocellata, Lesson, |, €. = p, 79; pl. 3. f. 5. + ACTINECTE, (Actinecta.) — Minyas. Cuv. Le genre Actinecte correspond au genre Minyas de Cu- vier qui le plaçait dans ses Echinodermes sans pieds, à côté des Priapules , il a été établi par M. Lesueur et adopté par M. de Blainville qui le caractérise ainsi : « Actinies libres à corps court plus ou moins globu- leux, côtelé, pourvu à une extrémité d'une sorte de ca- vité aérienne, et à l’autre d’un disque couvert d’un grand nombre de tentacules très courts, souvent lobé , et percé dans son centre par la bouche. » Cuvier, d'après l'examen des animaux conservés dans l’alcool, avait considéré comme un anus la cavité produite par la contraction, au centre du pied; mais M. Lesueur et plus récemment M. Quoy ont reconnu sur les animaux vivans, que les Actmectes ou Minyas sont de véritables Actinies pourvues d’une seule ouverture buccale et sans anus. M. de Blain- ville a confirmé ce rapport, et M, Ehrenberg a mème pré- 428 HISTOIRE DES RADIAIRES. tendu qu’on devait laisser les espèces d’Actinectes dans les genres Actinia et Cribrina. Il est bien certain que beaucoup d'Actinies proprement dites, comme lActinia viridis, peuvent, surtout dans le jeune âge, être libres et flottantes, et que leur pied, alors gonflé, peut paraître un organe natateur ; mais M. Lesueur a décrit le pied des Ac- tinectes, comme formé de petits vaisseaux aérifères, réunis en un disque blanc nacré, et M. Quoy compare cette par- tie au disque des Porpites. Il paraît que plusieurs des espèces observées sont munies, comme les Cribrina, d'ou- vertures latérales faisant les fonctions de sucoirs. 1. Actinecteolivätre. Actinecta olivacea. Lesueur. Journ. acad. of nat. sc. Philadelph. t. 1. 1817. tab. 7. f. 1-3. A. 22-costala ; costis angulatim plicatis tuberculis suctoris instruc- tis, tentaculis radiatim cirea os dispositis, versus centrum mino=— ribus simplicibus, versus marginem, trilobis et multilobis, Blainv. Man. d’actin. p. 319. pl. 48. f. 2. Habite les mers d'Amérique, près des Barbades. 2. Actinecte outre-mer. Actinecta ultra-marina. Lesueur. L c. f. 4-7. A. exquisitè cærulea, 20-costata; tuberculis longitudinaliter seriatis, quasi moniliformibus, instructa; tentaculis brevibus. Minyas eyanea, Cuvier. Règne anim. 1°° édit. t.1v. p. 24. — 2° édit. t. mm. p. 247. pl. xv. f. 8. Habite l'Océan atlantique. au 36° lat. 3. Actinecte jaune. Actinecta flava. Lesueur. |. c. f. 8-9. A, cidariformis , flava, disco albo, conico , apice rubescente ; sulcis numerosis et angustis extüs instructa, absque tuberculis suctoriis, tentaculis longiusculis , diaphanis apertis. Habite l’Océan atlantique, au 34° lat, S. 4. Actinecte tuberculeuse. Actynecla tuberculosa. Quoy et Gaim. Astrolabe. p. 159. pl. 11. f. 3-6. A. turriculata, mollis, subrubra, tuberculis ovalibus, striatis, ordi- natis, ornata; tentaculis brevibus subluteis ; ore rubenti. Habite le détroit de Bass, — Diam. 2 à 6 pouces, ACTINERIE. 429 5. Actinecte verte. Actinecta viridula. Quoy et Gaim. Astrolabe. p. 161. pl. 13. f. 15-27. A. discoidea aut elongata, viridi, costata; costis tuberculatis, ten- taculatis; basi radiata, aerifera; ore plicato. Habite le grand Océan, entre la Nouvelle-Zélande et les iles des Amis. + ACTINERIE. (Actineria.) Le genre Actinerie a été établi par MM. Quoy et Gai- mard pour des Actiniaires à corps court cylindrique, pourvu dans tout son disque supérieur de tentacules très petits, villeux, lanugineux, ramifiés et réunis en petites masses fusiformes et radiaires, Il correspond au genre Metridium établi par M. Oken pour l’Actinia plumosa de Müller, qui cependant n'en a point les caractères et doit rester dans le genre Cribrina. M. de Blainville conserve les deux genres en même temps ; M. Ehrenberg adopte le nom Metridium pour l'espèce de MM. Quoy et Gaimard, et pour une autre espèce que lui-même a observée avec M. Hempricht dans la mer Rouge, et cependant il en exclut celle qui a servi de type à M. Oken. 1. Actinérie rhodostome. Actineria rhodostoma. A. 3-4 pollicaris, depressior, pallio cinerascente carneo , disco oli- vaceo, ore roseo, tentaculis flavo-brunneis, in disco sparsis pal- matis, marginalibus simplicibus, brevibus (3 lin. longis), H. et Ehr, Metridium rhodostomum, Ehrenb. Corallenthiere. p. 39. Habite la mer Rouge, près de Tor. — Elle se contracte lentement, 2. Actinérie villeuse, Actineria villosa. Quoy et Gaimard. Voy. Astrol. Zooph. p. 156. pl. f. 1-2. A, maxima : cylindrica, transversim plicata, griseo-violacea ; Len taculis brevibus ovato-planis, desuper villosis infra tuberculatis. Habite près de l’île de Tonga. — Larg, 4 à 5 pouces. a 430 HISTOIRE DES RADIAIRES. FT ACTINODENDRE. (4ctinodendron.) Ce genre, bien distinct des autres Actiniaires, a été établi par MM. Quoy et Gaimard, qui lui donnent pour caractère d'avoir des tentacules arborescens disposés sur un ou sur deux rangs autour du disque buccal. Ces ten- tacules très longs présentent, sur toute leur longueur, des masses alternes de tubercules granuleux. M. Ehren- berg a fait connaître une nouvelle espèce d’Actinodendre beaucoup plus petite de la mer Rouge, et en même temps il a indiqué des caractères génériques un peu différens ; suivant lui, les tentacuies sont simples, mais munis de vésicules latérales fasciculées qui les font paraître ra- meux; peut-être devra-t-on diviser plus tard ce genre mieux connu. 1. Actinodendre arborescente, Actinodendron arboreum. A. maximum; corpore subcylindrico, brevi margine undulato , vires= centi, basi fusco maculato ; disco lutescente, lunulis radiatis fus- cis notato ; tentaculis longissimis , crassis, ramosis, tuberculatis , longitrorsum striatis, Blainville, Man. d’actin. p. 320. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée.—Haut, plus d’un pied. L'eau qu’elle absorbe acquiert la propriété de produire une sensation de brülure sur la peau. 2 Actinodendre alcyonoïde. Actinodendron alcyonoi- deum. Quoy et Gaim. Astr. p. 194. pl. 10. f, 1-2. A. mazimum, cylindricum, basi longitrorsum rubescente striatum , disco viridi, punctis viridibus notato, tentaculis longis crassis, repandis, transversim striatis, ramulis lateralibus racemosis viridibus. Habite près de l'ile de Tonga.—Larg. plus d’un pied. 3. Actinodendre calmar. Actinodendron loligo. Hempricht et Ehrenberg (Mém. acad. Berlin. 1832). | À, sesquipollicare, depressius, pallio albido, tentaculis violaceis, THALASSIANTHE. 45t simaplicibus, serie duplici aut triplici, externa validiore, intus patellis suctoriis fasciculatim sparsis, flavis instruelis, Habite la mer Rouge, j THALASSIANTHE. (Thalassianthus.) Le genre Thalassianthe, admis par Cuvier (Règ. anim, t. 11. p. 293) et par M. de Blainville (Man. d'actin. p. 321) d'après M. Leuckart qui l’a établi dans le voyage de Rup- pell, a beaucoup de rapports avec les Actinodendres; ce- pendant ses tentacules, au lieu d’avoir des rameaux renflés et tuberculeux, sont beauceup plus courts et plus nom- breux, et sont divisés en rameaux pinnés. Thalassianthe astre. T’halassianthus aster. Leuckart. Rup- pell's Rerse.t. 1. f. 9. Blainy. Man, d’actin, p. 321, pl. 49, fig. r. Habite la mer Rouge, M. Ehrenberg admet ce genre avec restriction en soup- connant quil aurait été établi sur un échantillon mal con- servé de son genre Errczapra, lequel établi aussi sur une espèce de la mer Rouge, est caractérisé par les sucoirs dont son disque est pourvu et par ses tentacules compo- sés, dont les internes et les externes sont plus petits, pec- tinés, et dont les intermédiaires plus forts sont surcompo- sés et portent en dehors des vésicules au sommet. Voici comment MM. Hempricht et Ehrenberg caractérisent l'espèce qui leur sert de type. Epicladie à tentacules carrés. Epicladia quadrangula. E. tripollicaris, depressior, cinerascens , disco violaceo, multiradia= to, tentaculis minoribus et majorum ramulis violaceis, quadru- plici tentaculorum serie, mediis duabus bicompositis externa et in= tima simplicibus, singulis his quadrangulis, quater pectinatis. Rami tentaculorum medii majores, dorso apice 8—11 vesicas ovatas fa- veolatas consociatas gerurt (Ehrenb. Coralenth. p. 42). Habite la mer Rouge, 1432 HISTOIRE DES RADIAIRES, Les mêmes auteurs ont établi le genre HÉTÉRODAGTYLE avec une autre espèce de la mer Rouge que M. Ehrenberg (1. c.) dédie à M. Hempricht. Ce genre est caractérisé par des amas distincts de vésicules servant de sucçoirs, entre- mêlées avec des tentacules de deux sortes, les uns sim- ples, les autres multifides. Hétérodactyle de Hempricht. Heterodactyla Hemprichit. H. Pedalis , depressior, disco brevissime cirrhoso-tentaculato , pallio discoque flavo-carneis, punctis rubris, subtilissime adspersis , tentaculis læte flavis, albis aut brunneis , vesicularum purpurea- rum acervis marginalibus, Ehren. I. c. p. 39. __ C'est aussi dans le voisinage des T'halassianthes que doit être placé le genre Mécaracris des mêmes auteurs, caractérisé par ses tentacules tous arborescens, et dont les internes, sont plus forts avec leurs rameaux ou pinnules en massue et creusés d’une fossette à l'extrémité. La seule espèce observée vit dans la mer Rouge; elle est nommée par M. Ehrenberg (1. c. p. 39). Mégalactis de Hempricht. Megalactis Hemprichii. M. subpedalis, depressior, pallio albido, disco lateritio et cinereo nebuloso ; tentaculis carneis , fruticulosis, validissimis 20, decem internis validioribus , ramulis clavatis apice foveolatis. HOLOTHURIE (Holothuria.) Corps libre, cylindrique, épais, mollasse, très contrac- tile, à peau coriace, le plus souvent papilleuse. Bouche terminale, entourée de tentacules divisés laté- ralement, subrameux ou pinnés. 5 dents calcaires à la bouche. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus liberum , cylindricum , crassum , molle , percon- tractile ; cute coriaced , sæpius papillosä. Os terminale, tentaculis lateraliter incisis , subramosis , HOLOTHURIE, ‘433 aut pinnatis cinctum. Dentes 5 calcarii ad nrem. Anus in extremitate posteriorr. OrsERvaTIONS. — Les Holothuries sont des Radiaires libres, qu'on trouve communément sur les bords de la mer, parmi les ordures qu’elle rejette. Elles sont constituées par un corps cylin- dracé, épais, mollasse, ayant une peau un peu dure ou coriace, mobile, plus ou moins hérissée de tubercules on papilles, que l'animal fait rentrer ou sortir comme à son gré. Outre ces papilles, on observe dans certaines espèces des tubes rétractiles que l'Holothurie fait aussi sortir on rentrer dans certaines circonstances, qui paraissent aspirer l’eau, et qui lui servent comme autant de suçoirs pour s'attacher aux corps marins, lorsque l’animal a besoin de se fixer momentanément. D’autres, qui manquent de ces tubes, ont des trous autour de la bouche qui y paraissent suppléer. Enfin, plusieurs espèces ont leurs papilles disposées par rangées longitudinales, et rap- pellent encore, par ce caractère, les ambulacres des Oursins. Les Holothuries n’ont de parties rayonnantes que les tenta- cules qui sont autour de leur bouche; car les organes intérieurs de ces animaux ne paraissent nullement offrir cette disposition des parties qui caractérise les autres Radiaires. Sous ce rap- port, elles sont plus près de la limite de la classe que les Acti- nies mêmes. Cependant, beaucoup parmi elles présentent sur leur peau des tubercules et des tubes contractiles, commela plu- part des Radiaires échinodermes. Le corps de l’'Holothurie est perforé aux deux bouts : il pré- sente à son extrémité antérieure un aplatissement dont le centre est occupé par la bouche. Celle-ci, qui est armée de cinq dents calcaires, est entourée circulairement de tentacules divisés ou incisés latéralement, rameux, pinnés ou dentés, très variés selon les espèces. L'ouverture postérieure du Corps, non-seulement donne is- sue aux excrémens, mais en outre lance souvent l’eau qui se trouvait dans le corps, et qui en sort comme d’un siphon. Les Holothuries sont très contractiles: elles font rentrer fa- cilement et complètement tous leurs organes extérieurs, tels que leurs tentacules, leur bouche même, leurs papilles et leurs Toue Il, 29 Â34 HISTOIRE DES RADIAIRES. tubes aspiratoires. Ces animaux changent tellement de figure par ces contractions, qu’ils ne sont plus reconnaissables, et ne présentent que des masses informes. Gemmipares internes, il paraît qu'ils rejettent des gemmules déjà en partie développés ; ce qui ayant été observé, a fait dire que ces animaux étaient vivipares. [La division établie par Lamarck dans le genre Holothurie de Linné, en Holothuries proprement dites et en Fistulaires, d’après la forme rameuse ou peltée des tentacules ne peut étre conser- vée; mais cependant la nécessité de diviser un genre si nom- breux s’est fait sentir depuis long-temps, et l’on a dû chercher pour ces animaux des caractères distinctifs qu'on a trouvés dans la présence et la disposition des pieds, dans les organes respiratoires, dans la forme générale du corps et dans le degré de consistance des tégumens, etc. -Déjà précédemment M. Oken avait séparé des Holothuries les genres Thyone, Subunculus et Psolus. Cuvier, dans le Règne animal, proposa de diviser les Holo- thuries en six tribus, pour lesquels il ne proposa point de noms génériques; mais qui répondent aux genres Psolus, Cuvieria, Holothuria, Cucumaria et Thyone; ce sont : 1° Celles dont tous les pieds sont situés dans le milieu du dessous du corps qui forme un disque plus mou; 2° celles dont la face inférieure est tout-à-fait plate et molle, garnie d'une infinité de pieds, et la face supérieure bombée, soutenue même par des écailles os- seuses; 3° celles dont le corps est cartilagineux, aplati horizon- talement, tranchant aux bords ; la bouche et les pieds à la face inférieure ; 4° celles dont le corps est cylindrique, diversement hérissé en dessus et tout garni de pieds en dessous; b° celles dont les pieds sont distribués en cinq series; 6° celles dont le corps est également garni de pieds tout autour. M. de Blainville, dans l’article Zoophytes du Dictionnaire des sciences naturelles, et dans son Manuel d’Actinologie, a adop- té les cinq genres suivans : 1. Cuvieria à corps ap lati, avec suçoirs {pieds) en dessous. 2. Holothuria à corps subprismatique, à suçoirs inférieurs. 3. Thyone à corps fusiforme, à sucoirs épars. HOLOTHURIE, 435 A. Fistularia à corps vermiforme, à tentacules pinnés. 9. Cucumaria à corps subpentagonal, à sucoirs ambulacri- formes. — Eschscholtz avait créé deux nouveaux genres, Chirodata et Synapta, et M. Goldfuss avait changé en celui de Pentacta le nom de Cucumarta. —M.G.F. Jaeger (1833), dans une dissertation sur les Holo- ihuries, créa encore trois genres nouveaux: Mulleria, Bohad- schia et Trepang, et divisa de la manière suivante la famille des Holothuries, à laquelle il réunit les Miryas que nous avons considérées comme des Actinies(Voy. pag. 427), et en dounant le nom de sous-genre aux divisions principales, et le nom de tribu aux genres. 1° sous-genre CucumartA, présentant plus que les autres une forme radiaire. 1 tribu. Minyas. 2. tribu. Pentacta, à corps cylindrique ou ovale-allongé; pieds disposés en 5-6 rangées longitudinales; tentacules pinnés ou rameux. 11° sous-genre TIEDEMANNIA, sans organes respiratoires, et dont le corps cylindrique ne montre aucune différence entre le dos et le ventre. 1° tribu. Syrapta, à corps vermiforme, avec une peau mince et des tentacules grands, le plus souvent pinnatifides: 2° tribu. Chtrodota, à corps vermiforme, avec la peau un peu plus épaisse que celle des Syrapta, pourvus de verrues ou de pieds très peu nombreux: Tentacules un peu allongés, digités à l'extrémité. IIT° sous-genre. Hororaurra, avec des organes respiratoires, un dos et un ventre distincts. 1° tribu. Mulleria, à dos convexe, ventre plane et peau co- riace, avec 20 tentacules peltés, disposés en un double cercle, et l'anus armé de cinq dents servant à l’insertion des muscles longitudinaux. 2 tribu. Bohadschia, différant des Mülleria par la forme rayonnée de l'anus. 3° tribu, Cupicria, ayant le corps plane en dessous, mou et 28. 436 HISTOIRE DES RADIAIRES. muni de pieds innombrables, et le dos convexe et armé d'écailles vusseuses. 4° tribu. Psolus, ayant le dos convexe, dur, le ventre plane, et des teutacules non peltés; et susceptible de relever en ram- pauit les deux extrémités du corps. 5e tribu. Holothuria, à corps subeylindrique, arrondi aux extrémités, avec la bouche un peu inférieure et l'anus rond; vingt tentacules peltés, assez courts, alternes sur deux rangs. Des pieds tubuleux, rétractiles, terminés par un disque con- cave, très nombreux à la face inférieure et épars sur le dos. 6° tribu. Trepang, à corps subcylindrique, avec la bouche an- térieure, entourée de 10-20 tentacules peltés. M. Jaeger lui-même considère ce dernier genre comme dou- teux. — M. Agassiz, dans son prodrome des Echinodermes {Mém. Neufchätel, 1836, et Ann. des Sc. nat. 2° série, t. 7, p. 267), ajoute aux genres de M. Jaeger le genre Thyone de M. Oken, lequel, dit-il, ne diffère des Chirodota qu’en ce que tout le corps est couvert de papilles rétractiles. Voici l’ordre dans le- quelil dispose ces genres : 1. Syrapta, 2. Chirodota, 3. Thyone, 4. Trepang, 5. Holothuria, 5. Mülleria, 7. Bohadschia, 8. Cu- vierta, 9. Psolus, 10. Pentacta, 11. Minyas. — MM. Quoy et Gaimard, en décrivant un grand nombre d'Holothuries nouvelles dans le voyage de l’Astrolabe ont vou- Ju rétablir le genre Fistulaire ; mais ils lui ont donné une signi- fication toute contraire de celle que lui donnait Lamarck. —M. Brandt enfin, dans le Prodromus descriptionis animalium A. Mertensis obs. 1835 , a présenté une nouvelle classification beaucoup plus détaillée que toutes les précédentes, et compre- nant 17 genres, subdivisés pour la plupart en sous-genres, dé- signés les uns et les autres par des noms qu’on trouvera sou- vent bien difficiles à retenir. D'après la présence ou l'absence des pieds, il forme d’abord deux divisions principales, les Pédiculées et les Apodes. Suivant que les pieds sont ou ne sont pas semblables, il divise ainsi les Pédiculces. A, Les Homoiopodes, ayant tous les pieds égaux. HOLOTHURIE. 437 a) Les Dendropneumones, ayant des organes respiratoires ar- borescens, libres ou soudés. * Celles qui ont les pieds disposés en cinq rangées longitudi- nales, le corps cylindrique, aminci aux deux extrémités (Per- tacta, Cucumaria). 1% genre. CLanopacryLa. Organes respiratoires libres, tenta- cules pinnés et rameux. 2° genre. DacryLora. Organes respiratoires libres, tentacules digités ou pinnatifides, ou simplement pinnés. 3° genre. AsPrpocmir. Organes respiratoires fixés par un mé- sentère, tentacules peltés. ** Celles qui ont les pieds épars sans ordre sur tout le corps. 4° genre. Srorapteus. Corps cylindrique, égal, arrondi aux deux extrémités; 20 tentacules peltés. *** Celles qui ont des pieds à la face inférieure seulement, laquelle est plane et présente trois rangées de ces pieds, les tentacules étant rameux. 5° genre. Psorus, à peau molle ridée. 6° genre. CuviEriA. Peau recouverte en dessus d’écailles cal- caires imbriquées. b) Les Apneumones , sans organes respiratoires. 7° genre. OncinoLagss. Corps très allongé, cylindrique, muni de crochets sur toute sa surface; pieds très développés, occu- pant cinq bandes parallèles, également écartées, tentacules oblongs linéaires. B. Les Heteropodes , ayant deux sortes de pieds, les uns cy- lindriques, dilatés au sommet, sortant par des pores situés à la face inférieure seulement, lesautres sur le dos en forme de tubes sortant du sommet d'autant de papilles coniques ; organes res- piratoires arborescens. * Celles à pieds de la face ventrale en séries. 8° genre. Sricorus, Pieds de la face ventrale en trois ran- gées; disques terminaux des tentacules circulaires et égale- ment fendus au bord. 9° genre. Dipcoperineris. Pieds en cinq doubles rangées alternes à la partie antérieure et moyenne de la face ventrale, mais sans ordre à la partie postérieure. ** Celles dont tous les pieds sont épars; à tentacules peltés. ÿ 433 HISTOIRE DES RADYAIRES. 10, genre. Horornurra. Corps ou allongé ou cylindrique, ou à ventre plus ou moins plane; anus rond, inerme. 11° genre. Bowanscmra. Même forme; anus inerme en étoile. 12° genre. Murreria. Même forme; anus armé de cinq dents, servant à l'insertion des muscles longitudinaux. 13° genre. Treranc. Corps cylindrique; 6-8 tentacules peltés. ** Tentacules rameux. 14° genre. Cranorares. Corps allongé, convexe, réticulé et verruqueux en dessus, plane en dessous; 20 tentacules. IL. Les Holothuries apodes où sans pieds se partagent en deux sections, suivant la présence ou l'absence des organes respira- toires. A. Les Pneumophores, ayant des organes respiratoires. 15° genre. Liosoma. Corps cylindrique, convexe, peu allongé; 12 tentacules peltés; organes respiratoires à cinq divisions subarborescentes. 16° genre. Carrinora. Corps glabre, cylindrique, vermiforme ; 15-20 tentacules cylindriques à la base et terminés par un disque glabre pourvu de tentacules plus petits. Point d’organe respiratoire rameux; mais à sa place des corpuscules cylin- driques ordinairement divisés au sommet, et fixés au mésentère. B. Les Apneumones, sans organes respiratoires. 17° genre. Synarra. Corps allongé, vermiforme, pourvu à sa surface de petits hameçons pour se fixer. Tentacules simplement pinnés. — M. Blainville, dans un supplément (1836) à son Manuel d’actinologie, profitant des travaux de M. Jaeger et de M. Brandt a perfectionné de la manière suivante sa classification des Holo- thuries , en continuant à donner aux pieds le nom de suçoirs. A. Les H. vermiformes (G. Fistularia) dont le corps est allon- gé, mou, vermiforme, à suçoirs tentaculaires fort petits ou même nuls, comprenant comme sous-genres les Syrapta et Chirodota Eschsch., et le G. Oncinolabes Brandt. B. Les AH. ascidiformes (G. Psolus) dont le corps est au con- traire court, coriace, convexe en dessus, aplati en dessous, avec lesorifices supérieurs plutôt que terminaux (Cuvieria — Psolus). C. Les Holothuries ordinaires ou Feretilliformes (G. Holothu- HOLOTHURIE. 439 ra), dont le corps est assez allongé, assez mou, subcylin- drique, et couvert partout de suçoirs tentaculiformes, dont les inférieurs sont les plus longs (comprenant comme sous-genres les Holothuria, Bohadschia, Mulleria). D. Les Holothuries, dont le corps est plus ou moïns allongé ,les suçoirs tentaculaires inférieurs plus longs que les supérieurs, et disposés par séries longitudinales en nombre déterminé (Sticho- pus Brandt. — Diploperideris Brandt). E. Les A. cucumiformes, dont le corps est assez peu allongé, plus ou moins fusiforme, pentagonal, avec les suçoirs tentaculi- formes formant cinq ambulacres, un sur chaque angle (Zioso- ma — Cladodactylus — Dactylota Brandt.) F. Les 4. siponculiformes, ayant le corps plus on moins brus- quement atténué en arrière, de forme pentagonale assez peu prononcée, sans ambulacres ni sucoirs? et dont les tentacules sont simples, courts, cylindriques, comme dans les Actinies (Molpadia Cuvier). (1) F. D. ESPÈCES. 1. Holothurie feuillée. Holothuria frondosa. H. tentaculis frondosis, corpore lævi. O. Fabric. Faun. Groenl. p. 353. Gunner. Act. Stock. 1767. pl. IV. f, 1-2. Encycl. pl. 85. f. 7-8. * Linn. Gmel, Syst, nat. p. 3138. n° 1. * Pentacta. Abildg. Zool, dan, cvur. 1. 2. et CXxIv. * Cuvier. Règ. anim. 2° éd. t. rt, p, 240. * Blainv, Man, d'actin. p. 192. Te me (1) Le genre Molpadie de Cuvier, à en juger d’après les échantillons conservés au cabinet d'anatomie comparée du Mu- seum diffèrepeut-être encore moins des Holothuries que ne l’a dit M. Blainville, le premier, car nous avons peine à croire qu'il n'y ait pas des rangées de pieds, comme chez les Pentacta. Outre l'espèce citée par Cuvier, Molpadia holothurioides , qui vit dans Océan atlantique, on en connaît une de la Méditerranée, Molpadia musculus. Risso. Eur. Mérid. t. v. p. 295, fig. Lg à 440 HISTOIRE DES RADIALRES. * Pentacta frondosa. Jaeger. De Holoth, p. 12. Habite la mer du Nord. — Long. 1 pied. [Cuvier donne à eette espèce cinq rangées de pieds ou papilles ; M. de Blainville la place dans sa première division, ce qui ferait suppo- ser qu’elle n’a de pieds qu’en dessous, mais il exprime lui-même un doute à ce sujet. M. Jaeger en fait une Pentacta.] 2. Holothurie phantape. Holothuria phantapus. (x) H, tentaculis racemosis ; corpore posterius attenuato, subtùs punctis seabro. Mull. Zool. dan. t, 112-113. Encycl. pl. 86. f. 1-3. Linn. Gmel, Syst. nat. p. 3138. Ascidia eboracemis. Pennant, Brit. zool. 4. p. 48. tab. 33, f. 5. Cuvieria phantapus. Fleming. Brit. anim, 483. Holothuria phantapus. Cuv. Règn. an. 2° ed. nr. p. 239. Blainv. Man, d’actin. p. 191. pl. 13. f. 1. Cuvieria phantapus. Johnston. Mag. of nat. hist. 1836. p. 472. f. 86. Psolus Oken. — Psolus pantapus. Jaeger. 1. c. p. 3. Psolus pantapus. Brandt. Prodr.l.c. ” Habite la mer du Nord. — Les pieds de son disque ventral sont sur trois rangées. L’enveloppe est presque écailleuse. # * Æ * * * “2. Psolus appendiculatus. Jæger. 1. c. p. 2r. Corpus ovatum, paululum depressum, cutis coriacea in ventre plano pedes tubulosi in tres dispositi lineas. Tentacula brevia, vix trifur- cata, duodecim. Anus appendice tectus. Holothuria appendiculata. Blainv. Dict. sc, nat.t.21.p. 317. Habite à l'Ile-de-France, (x) Le genre Psolus d'Oken a été admis par M. Jaeger qui le place dans sa division (sous-genre) des Holothuries ayant un dos et un ventre distincts, et le caractérise ainsi: « Dos convexe dur; ventre plane; tentacules rameux on simples, non peltés; bouche et anus un peu relevés pendant que l’animal rampe. » M. Brandt le distingue des Cuvicria par sa peau molle, rugueuse, et lui as- signe également des pieds disposés en trois rangées à la face ventrale. Avec le Psolus pantapus, ce genre comprend aussi les espèces suivantes : ED: HOLOYHURIE. 44x M. Jaeger place aussi dans ce genre l’Holothuria timama de Lesson (Cent. zool. pl. 43) de l’île Waigiou, qui n’a point les pieds disposés en rangées à la face ventrale. 3. Holothurie pentacte. Holothuria pentacta. (x) H. tentaculis denis pinnatifidis; corpore quinquefariam verrucoso, Mull. Zool. dan. t. 31. f. 8ett. 108. f, 1-4. Encycl. pl. 86. f. 5. * Linn. Gmel, Syst. nat. p. 3139. n° 8. * Blainv. Man. d’actin. p. 195. * Pentacta pentactes, Jaeger de Holoth. p. 12. * Cladodactyla pentactes ? Brandt. Prodr. 1. c. (1) Le genre Pentacta (Goldfuss.) est caractérisé par la forme du corps cylindrique ou ovale-oblongue, avec des pieds dispo- sés en 5 rangées longitudinales et des tentacules pinnés ou ra- meux. M. Jaeger, qui l’adopte, le partage en deux sections, sui- vant la forme pentagone ou cylindrique. M. Brandt en a formé les deux premiers genres de sa division des Pentastichæ, les Cladodactyla et Dactylota, qui ont des organes respiratoires ar- borescens libres, et différent par la forme des tentacules très ramifiés dans le premier, digités, ou pinnatifides, ou simple- ment pinnés dans le second. Aux 1. Pentacta pentactes, 2. P. frondosa, 3. P. dolio- lum, 4. P. penicillus et 5 P. inhærens qui sont les Holo- thuries n° 3 n°1, n° 4, n° roet n° 6 de Lamarck, il faut ajouter : À. Especes pentagones. 6. Pentacta crocea. Jaeger— Holothuria. Lesson. cent.zcol. p. 153. tab. 52. Cladodactyla. Brandt. 1. c. Habite aux îles Malouines. 7. Pentacta Diquemarii Jaeger. — Holothuria Cuv. — La Fleurilarde Dicquemare. Journ. phys. 1778. oct. pl.r. f. 1 — Cludodactyla? Brandt. Corpus subtetragonum, duplex tuberculorum series in angulis duobus 442 HISTOIRE DES RADIATRES, inferioribus. Decem tentaçula ramosa, quorum duo inferiora bre= viora sunt. Habite la Manche. B. Æspeces cylindriques. 8. Pentacta tentacula. Jaeger. 1. e. — Forster. — Blainv. Dict. sc. nat. t. 21. p. 318. 9. Pentacta lævis. Jaeger. — Holothuria. O. Fabr. Faun. Groen. n. 345.— Dactylota. Brandt. Habite la mer du Nord. 10. Pentacta minuta. Jaeger, — Holothuria. O. Fabr. 1, c. n, 546. — Dactylota Brandt. 11, Pentacta pellucida. Jaegex.—Holothuria. Müller. Zool. Dan. pl. 135. f. 1.— Dactylota. Brandt. Corpus elongatum, in extremitatibus paululum attenuatum , hexago- num, album pellucidum tentacula parva, 12 denticulata. Habite la mer du Nord. 12. P, (Cladodactyla) miniata. Brandt. Prodr. Habite l'ile Sitcha: — Long. 6 pouces. 13. P. (Cladodactyla) nigricans. Brandt. Prodr. Du même lieu. — Long. 3 pouces. 14, P. (Cladodactyla) albida. Brandt. Prodr. Du même lieu. — Long. 4. pouces. On peut encore rapporter ici, comme plus ou moins douteuses, les espèces suivantes : — Holothuria Gærtneri. Blainv. Dict. sc. nat. t. 21. p. 316.— Holothuria Montagur. Fleming. Brit. anim. p. 482. n. 11. — Holothuria Neillii Fleming. |. c. p. 483. n. 12. —Holothuria dissimilis. Fle- ming. 1. c. n. 13.— Holothur'a cucumis. Risso. Eur. mérid. t. 5. p. 291.—Blainv. Faun. Franc, pl. 1. f, 2. Man. d’act. pl. 13. fig. 4. M. Delle Chiaje, dans le 3° volume de ses Mémoires, décrit, sous le nom d’AHolothuria tetraquetra, une espèce qui doit ap- HOLOTHURIES 443 4. Holothurie Barillet, Holothuria doliolum. H. tentaculis bipartitis villoso-granulatis ; corpore pertagono, quine quefariam papilloso. Actinia doliolum. Pall, Misc. zool. t, g.et t. 10. partenir à cette même division des Cucumaria; mais le nom- bre des rangées de ses pieds et des tentacules quiles supportent, s’il n’est pas le résultat d’une monstruosité, devrait la distin- guer de toutes ses congénères. Elle a dix tentacules ramifiés. Le genre Aspidochir de M. Brandt, placé avec les Pentacta dans la division des Pentastichæ (H. à cinq rangées longitudi- nales de pieds) est caractérisé par ses organes respiratoires ar- borescens, à cinq divisions, fixés par un mésentère à la face in- terne des tégumens, et par des tentacules peltés. La seule es- pèce indiquée par M. Brandt est l’Aspidochir Mertensü de l'ile Sitcha, ayant le corps allongé, vermiforme, long de 3 pouces, d’une couleur de chair grisâtre; il a douze tentacules. C’est peut-être à ce genre qu’il faudrait rapporter l'espèce sui- vante des Antilles : Holothuria fasciata. Vesueur. Acad. sc. nat, Ph, t, 6. p. 199. n:4. H. sub-fistulosa, mollis, fasciis quinque griseoacærulescentibus lavi- bus, nec non quinque tuberculatis, ornata; tentaculis 21 brevi- bus, hyalinis, apicé, umbella radiorum bis-bifurcatorum terminatis. Habite Saint-Barthélemy (aux Antilles). — Long. 8 à ro pouces. Dans la même division des Homoïopodes, avec le Pentacta, M. Brandt place son genre Sporadipus, constituant seul une sec- tion caractérisée par des pieds nombreux, épars sans ordre sur tout le corps. Le Sporadipus à le corps cylindrique, égal, arron- di aux extrémités, avec 20 tentacules peltés. Il contient deux espèces: 1° Sp. ualensis de Tile d'Ualan, long de 6 pouces, ayant les tentacules engaïînés à leur base, et 2° Sp. maculatus des îles Bonin, dont les tentacules ne sont point engaïnés, et qui est long d’un pied, de couleur de chair, avec des taches pourpres inégales. M. Brandt pense que l'Holothurie péruvienne de M. Lesson (Cent.’200l. pl. 45) doit être rapportée à ce genre. F. D. 444 HISTOIRE DES RADIAIRES. Encycl. pl. 86. f, 6-7-8. * Delle Chiaje. Mem. sul. an. s. vert. 3. p. 71. tab, 35. f, 8. * Blainv. Man. d’actin. p. 193. * Pentacta doliolum. Jaeger. 1. c. p. 12. * Cladodactyla? Brandt. Prodr. 1, c. Habite la Méditerranée, [M. de Blainville classe cette espèce avec celles dont Lamarck a fait son genre Fistulaire, ] 5. Holothurie fuseau. Holothuria fusus. H. tentaculis denis ; corpore fusiformi tomentoso. Mull. Zooi. dan. p. 35.t. 10. f. 5-6. Encycl. pl. 87. f. 5-6. * Lion. Gmel, Syst. nat. p. 3141. n° 13. * Blainv. Man. d'actin. p. 193. * Delle Chiaje, Mem. sul, an, s. vert. 3, p. 71. tab. 35.f. 11. Habite la mer du Nord, la Manche, la Méditerranée. [Les tentacules sont rameux et le corps est hérissé de papilles et non cotonneux comme l’indique la phrase de Lamarck. M. Delle Chiaje a trouvé dans l’intérieur du corps de cette Holothurie un Helmiathe qu'il nomme Tænia echinorhynca, mais qui ne parait nullement appartenir au genre Tænia.] F. D. 6. Holothurie inhérente. Holothuria inhærens. H. tentaculis duodenis ; corpore papilloso sexfariam lineato. Mull. Zool. dan. p. 35.t. 31. f, 1-7. Encycl. pl. 83. f. 1-4. * Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3141. n° 14. *“ Delle Chiaje. Mem. sul, an. s. vert. 3. p. 69. * Blainv. Man, d’actin. p. 195. * Chirodota inhærens. Eschscholtz. Zool. atlas. * Pentacta inhærens. Jaeger. 1. c. p. 13. * Dactylota inhærens. Brandt. Prodr. I. c, Habite l’Océan et la Méditerranée. 7. Holothurie glutineuse. Holothuria glutinosa. (x) H. tentaculis duodenis, pinnato-dentatis ; corpore papillis minimis, glutinosis undiquè tecto. (x) Cette espèce et la suivante, par leur forme méritent bien le nom de Fistularia que leur donne M. de Blainville, beaucoup HOLOTHURIE. 445 Fistularia reciprocans. Forsk, Ægypt. p. 12r.t, 38. fig. A: Encycl. pl. 87. f. 7. * Holothuria reciprocans. Flainv. Man. d’actin, p. 194. * Synapta reciprocans. Jaeger. De Holothuriis. p. 15. 8. Holothurie à bandes. Holothuria vittata. H. tentaculis duodenis, pinnato-dentatis ; corpore molli laxo, wittis albis, fusco-punctatis vario. Fistularia vittata, Forsk. Ægypt. p. 121. t. 37. fig. E-F. Eucycl. pl. 87. f. 8-9. * Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3142. n° 19. * Blainv. Man. d’actin. p. 194. pl. 13. f, 3, * Synapta wittata, Jaeger. De Holoth, p. 14. 9. Holothurie écailleuse. Holothuria squamata. (2) H. tentaculis octonis subramosis ; corpore suprà scabro, subtüs molli, Mull. Zool. dan. t. ro. f. 1-3. Encycl. pl. 87. f. 10-12. Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3141. n° 11. * Cuvier. Règn. an. a° éd. 111. p. 239. — Psolus Oken. * Blainv. Man. d’actin. p. 192. * Cuvieria squamata, Jaeger. |. c. p. 20, La face inférieure seule est garnie d’une infinité de pieds. mieux que les espèces rangées sous ce nom par Lamarck; mais pour éviter les équivoques, nous adopterons le nom de Synapte, Voyez page. 438. F: D. (2) Le genre Cuvieria créé par Péron, a été caractérisé ainsi par Cuvier (Règne animal, 2° édit. t. 11. p. 239) « Face infé- rieure tout-à-fait plate et molle, garnie d’une infinité de pieds et ayant la face supérieure bombée, soutenue par des écailles osseuses, et percée sur l’avant d’un orifice étoilé qui est la bou- che, et d'où sortent les tentacules; et sur l'arrière d’un trou rond qui est l’anus. » Ce genre contient, avec la Cuvieria squa- mata, une deuxième espèce qui n'est connue que par la figure qu'en a donnée Cuvier (Règn. anim. pl. 15, fig. 9); elle a été rapportée par Péron des mers australes, et se distingue par son enveloppe toute pierreuse. M. Brandt a fait connaître une nou- velle espèce de l’île Sitcha, dans son Prodrome, 446 HISTOIRE DES RADIAIRES. 10. Holothurie pinceau. Holothuria penicillus. H. tentaculis racemosis octo; corpore osseo pentagono: Mull. Zool, dan. 1, p. 36. n° x. t. 10. f.4. Encycl. pl. 86. f, 4. * Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3141. n° 12. * Delle Chiaje. Mém. an. s. vert. 3. p. 70. tab. 35-1-3. * Pentacta penicillus. Jaeger. 1. ce. p. 13. Habite la Méditerranée à Naples; la mer du Nord. [M. de Blainville avait soupconné , avec raison (Dict. sc. nat. 60), que l'espèce de Müller avait été établie sur l'appareil buccal d’une Holothurie. M. Delle Chiaje a confirmé cette opinion en obser— vant l’animal entier duquel provenait cet appareil dentaire; con— séquemment il à dû modifier la caractéristique de Lamarck de cette manière. « Æ. tentaculis -duodenis frondosis inæqualibus, corporc papillis tubulosis. » } ——————— FISTULAIRE (Fistularia). — * Suite du genre HOLOTHURIE. Corps libre, cylindrique, mollasse, à peau coriace, très souvent rude , papilleuse. Bouche termimale, entourée de tentacules dilatés en plateau au sommet : à plateau divisé ou denté. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus liberum, cylindricum , molle : cute coriace& , sæ- pius asperä papil lost Os terminale, tentaculis apice di lätato-peltatis cinctum : pellä tentaculorum divisä., inciso-dentatä, Anus in extre- mitate posteriori. Osservarions. — Les Fistulaires, quoique en général plus tuberculeuses ou papilleuses à l'extérieur que les Holothuries, paraissent néanmoins n’en différer que par la forme particu- lière des tentacules qui entourent leur bouche. Mais cette dif- 2, Cuvieria sitchaensis. Brandt. Dorsum miniatum. Tentacula 10 purpurea. Abdomen albidum. — Long. 18 lignes, F, D, TISTULAIRE. A47 férence est très remarquable, et m'a paru suffisante pour les dis- tinguer comme constituant un genre à part; les Holothuries connues étant déjà nombreuses. [ Le genre Féstulaire de Lamarck doit être entièrement refon- du avec son genre Holothurie , pour être soumis au mode de di- vision que nous avons indiqué; les espèces suivantés sont donc la suite du genre Holothurie. ] ESPÈCES. 1. Fistulaire [T Holothurie] élégante. Fistularia [+ Holo- thuria] elegans. "PF, tentaculis viginti apice peltato-divisis ; corpore papilloso. Holothuria elegans. Mull. Zool. dan. tr. f. 1-3. Encycl. pl. 86. f, 9-10. * Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3138. n° 10, * Holothuria tremula. Gunner, IN. mém. acad, Stockh. 1790. Pl: IV 69e * Holothuria elegans. Blainv. Man. d’act, p. 192. * Holothuria elegans. Jaeger, De holoth, p. 22. * Holothuria elegans (S.-G. Thelenota), Brandt, Prodr. 1, c, Habite la mer du Nord. 2. Fistulaire [Holothurie] tubuleuse. Fistularia [‘F Holo- thuria] tubulosa. F, tentaculis viginti apice peltato-divisis ; corpore prælongo suprà papilloso, subtùs tubulis retractibilibus. Holothuria tremula. L. Seland. et EN, 1. 8. Encycl. p. 86. f, 12. Forsk, Ægypt. t. 39. fig. A. * Bohedsch, Anim. mar, p, 75. pl. 6-8. * Lin. Gmel, Syst. nat, p. 3138. n° 3. Tiedeman. Anat, der Rohren-holoth. 1816. * Cuvier. Règ. anim, 2° éd. t. 3. p. 239. * Holothuria tubulosa. Blainv. Man. d’actin, p. 292. pl. 12. Gravenhorst, Tergestina. p. 105. Holothuria tubulosa, Jaeger. De holoth. p. 20. Holothuria tubulosa (S.=G. Thelenota), Brandt. Prodr. 1. c. , Habite la Méditerranée, + x * * 448 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3. Fistulaire [+ Holothurie] impatiente. Fistularia [+Holo- thuria] impatiens. F. tentaculis viginti apice pelté septemfid@ denticulatis ; corpore rigido vertrucoso. Forsk. Ægypt. p. 121. t. 39. fig. B. Encycl. pl. 86. f.r1. * Holothuria impatiens. Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3142. n° a1. * Blainv. Man. d’actin. p, 193. * Trepang impatiens. Jaeger. De holoth. p. 25. * Holothuria impatiens (S.-G. Thelenota), Brandt, Prodr, 1, c. Habite la mer Rouge. 4. Fistulaire [+ Holothurie] limace. Fistularia [+ Holothu- laria] maxima. F. tentaculis filiformibus apice peltato-laciniatis ; corpore rigülo, suprà convexo , subiüs plano marginato. Forsk. Ægypt. p. 121, t. 38. 9. B—b. * Holothuria maxima. Linn. Gmel. Syst, nat. p. 3142. n° 20. * Blainv. Man. d’actin. p. 193. * Jaeger. De holoth. p. 22. Habite la mer Rouge. 5. Fistulaire digitée. Fistularia digitata. F. tentaculis duodenis , apice dentato-digitatis ; corpore nudiusculo cylindraceo ; papillis minimis punctiformibus. Holothuria digitata, Montagu. Act. Soc. Linn. vol. xr. p.22. tab, 4. 1.10. * Mulleria digitata. Flem. Hist. brit. anim. p. 484. * Holothuria digitata. Blainv. Man. d’actin. p. 194. An holothuria inhærens ? Mall. Zool. dan, t. 31. f, 1-4. Habite la mer du Nord. [Les Fistularia maxima, F.tubulosa et F. elegans ap- partiennent au genre Holothurie proprement dit, qui for- mait la deuxième section des Holothuries de M. de Blain- ville, dans son Manuel d'acunologie, et qui, dans le supplément au même ouvrage (1836), fait partie de sa troisième section. Celles des /1. veretilliformes , « ayant le corps assez allongé, assez mou, subcylindrique et couvert, portant des sucoirs tentaculiformes, dont les inférieurs FISTULAIRE, Â49 sont les pius longs. » Dans la même section se trouvent les genres Bohadschia et Mulleria dont il ne diffère que par l'anus largement ouvert, tandis qu'il est plissé dans le premier de ces genres, et fermé par des dents chez l'autre. M. Jaeger, qui, le premier, a séparé d'après ce seul carac- tère, ces deux derniers genres des Holothuries, les place tous trois, ainsi que le genre Trepang , qui est fort dou- teux, dans son troisième groupe ou sous-genre (Holothu- ria), ayant des poumons et une face dorsale, distincte de la face centrale : les Holothuries proprement dites, sui- vant lui, sont subcylindriques , à dos convexe, quoique moins que chez les Psolus, à extrémités arrondies, avec la bouche ronde, un peu inférieure en avant, et l’anus également rond en arrière; vingt teniacules petits, assez courts , et une double série alterne ; des pieds tubuleux, rétractiles, terminés en disques concaves, par tout le corps, mais beaucoup plus nombreux à la face ventrale, où ils sont disséminés sans ordre. M. Brandt adopte le genre Holothurie, qu'il ca- ractérise de même, et il y fait rentrer, en partie, le genre Trepang. Mais il les divise en deux sous-genres, savoir: 1° les Thelenota, ayant le dos mamelonné ou ver- ruqueux, par suite du développement considérable des pieds dorsaux. Ce sous-genre lui-même formant deux sec- üons , les Camarosomes, qui ont le corps très allongé, ordinairement cylindrique avec le dos convexe plus ou moins garni de mamelons bien développés, et plus rare- ment ronds, presque quadrangulaires par le développe- ment des pointes dorsales ; et les Platysomes qui ont le corps médiocrement allongé, dilaté. 2° Le second sous- genre Microthele a les pieds de la face dorsale peu dé- veloppés, sortant plus rarement de mamelons peu dis- tincts. Town IL. 29 450 HISTOIRE DES RADIAIRES. Aux Holothuries proprement dites ( Fistularia de La- marck], 1. Holothuriaelegans, 2. H. tubulosa, 3. H. maxi- ma, il faut ajouter les espèces suivantes : +4. Holothurie de Colomna. Holothuria Columna. Jaeger. p: 22. H., depressa , subcartilaginea ; margine subcarinato ; acutis crenu- lato. Pudendum regale. Fab. Column. xxvi. 1. Holothuria regalis. Cuvier. Règne anim. 1v. p. 239. Habite la Méditerranée. —Long. plus d’un pied, larg. 3 à 4 pouces. + 5. Holothurie quadrangulaire. Holothuria quadrangula- ris. Lesson. Cent. zool. p. go. pl. 3x. f. x. H. quadrilatera , subcartilaginea, lævissima, glauco-cærulea | mar- ginibus supernis spinosis ; spinarum mucronibus fusco-rubris moilibus , paululum recurvatis ; ventre molli, plano , innumeris, pedibus, brevibus, rubro-fuscis sparsis instructo ; tentaçulis glo- bulosis ciliatis; ano absque sphinctere. Holothuria (Thelenota camarosoma). Brandt. Prodr. 1, c. Habite près de la Nouvelle-Guinée. — Long. x pied. + 6. Holothurie andouille. Holothuria hilla. Less. 1. c. p. 226. pl. 79. H. cylindrica postice rotundata, dorso rutilo-cinerea, subtüs albida, vittis cireularibus intensim rutilo-cinereis cireumdata ; corio tenui membranoso valde extensibili, hamulis ornato papillosis, luteis, albo-circumcinctis, regulariter dispositis; tentaculis cinereo al- bidis. Holothuria hilla, Jaeger. 1. c. Habite l'archipel des iles des Amis. — Long. r pied. + 7. Holothurie impudique. Holothuria monacaria. Less. L. c. p. 225. pl. 78. H, coriacea, solida, rubro-fusca, hamulis armata et papillis circulo albo circumdatis instructa; ventre lævi, molli, ferrugineo, duobus wittis longitudinalibus lucido-luteis ornato ; pedibus breyibus , rubro=fuscis plurimis obsito ; tentaculorum pellis rubris pli- calis, Holothuria monacaria, Jaeger. À. €, p. 24. HOLOTHURIE. A51 Holothuria 8 (Thelenata), Brandt. 1. c. Habite l'Océan pacifique. — Long. 7 pouces. + 8. Holothurie ombrée. Holothuria umbrina. Leuckart. Rüppells Reise. Atl. p. ro. tab. 2. f. 2. H, tota flavescens fusea, dorso tuberos, touberculis nigro punctatis ; oris apertura inferiore; tertaculis apice cærulescentibus, dilatato- peltaiis. Jaeger. De holoth. p. 23. Holothuria (Thelenot a camarosoma). Brandt. L e, Habi ela mer Rouge. — Long, 5 pouces, + 9. Holothurie noirâtre. Holothuria fusco-cinerea. Jaeger. 1. H. coriacea, subeylindrica, posticè latior subinflata , utrinque rotun— data, supernè fusconigra, subtus cinerea ad colorem lavandulæ accedens; pedibus opacis apice capitatis, luteo—fuscis, ir toto cor- pore sed mullo frequentius ad ventris latera, ex nigris corit per: forationibus exsertis. Holothuria (Microthele), Brandt. Prodr. l.e, Habite l'ile Gélébes. — Long, 5 à 6 pouces, épaiss. r pouce, 10. Holothurie noire. Holothuria atra. Jaeger. |. c. p. 22. H, cylindrica, posticè rotundata subinflata , tota atra , decolorans ; tota pedibus membranaceis, pellucidis, fusco-capitatis obsita ; cutis extensibilis tenuis, sed coriacea. Holothuria (Microthele), Brandt. Prodr. 1. ce. Habite l'ile Célèbes. — Long. 5 à 7 pouces. T 11. Holothurie pointillée. Holothuria punctata. Jaeger. L c. A, subcylindrica, posticè subinflata, rotundata. Venter planiusculus, albidus , punctis minimis fuscis raris, Dorsum intensè fuscum , punctis innumeris münimis fuscis , in lineolas dispositis, Pedes in dorsi æque ac ventre conici membranacer. Holothuria (Microthele). Brandt. Prodr. 1. c. Habite l’ile Célébes, — Long, 6 pouces, f 12. Holothurie rude. Holothuria scabra. Jaeger. 1. c. p- 25. H, scabra subeylindrica , utrinquè rotundata, latere subemarginato ; , dorso albido cinereo cum sulcis et rugis frequentissimis pigmento 20. ce Qt D HISTOIRE DES RADIAIRES, nigro obductis; ventre albido nonnunquam rubescente ; pedibus opacis capitulo scabro duro instruclis, conicis. Holcthuria (Microthele). Brandt. Prodr, I. c. Habite l'ile Géléhes. — Long. 6 à 12 pouces. — Un repli crénelé de la peau entoure les tentacules. 13. Holothurie grande. Holothuria (Thelenota) grandis Brandt. Prodr. |. c. I, superne fusco-ochraceo, paulisper olivascens, in medio et lateri- bus dorsi eminentiis biseriatis , papilliformibus pediferis fere pecti- nata, in laterum margine et anticè, eminentiis longioribus ferè dentata; subtus plana, ferruginea, pedibus sulphureis apice aurantiaceis, numerosissimis, sparsis, densis instructa; ore et tentaculis ferrugineis. Habite l'archipel des îles Carolines, — Long. 1 à 2 pieds, larg. 4 pouces. + 14. Holothurie maculée. Holothuria (Microthele) macu- lata. Brandt. L. c. H., superne mamillis sparsis, parum distinctis obsessa, nisricans, sed maculis magnis albis marmorata, subtus fusca ; tentaculis fuscis ; pedibus numerosissimis fuscescentibus. Habite à l'ile Guahan (Océan pacifique). — Long. 1 pied, larg. 2 pouces. +15. Hoiothurie douteuse. Holothuria (Microcthele) dubia. Brandt. |. c. H. supernè fusco-ochracea cum striis duabus longitudinalibus den- tatis, albis parallelis ; tentaculis e fuscescente albidis; in disco pallidè fuscescentibus. Habite aux îles Bonin (Océan pacifiqne). — Long. 8 à 9 pouces, 16. Holothurie tigre. Holothuria (Microthele) tigris. Brandt. |. c. H. oblonga supra conveza, luteo-ochracea strisque transversis nigris, tænias interruptas exhibentibus, punclisque minoribus Juscescentibus signata ; subtus plana albida ; pedibus nigricante- albidis disco lutescentibus ; lateribus incisis ; ore anoque fuscescen- tibus ; tentaculis olivaceis. Habite les îles Uleai dans l'archipel des Carolines. — Long, 15 pou- ces, larg, 4 pouces. HOLOTHURIE. 453 + 17. Holothurie sordide. Holothuria (Microthele) sordida. Brandt. 1, c. H, fusco-nigra ir abdomine pallidior ; lateribus 3-4 subsinuatis ; in tegumentis valdè incrassatis ; dorso pedibus parvis tentaculi- formibus obsesso ; pedibus nigricantibus , disco albo, Habite à l’ile Lugunor dans l'archipel des Carolines, — Long. 1 pied; larg. 3-4 pouces, +18. Holothurie éthiopienne. Holothuria (Microthele) Æthiops. Brand. 1. c. A. cylindrica utrinque parumper attenuata, tota nigro-fusca, excepto pedum disco albo. Pedes dorsales acuti, frequentissimi, papillis acuminatis similes. Habite à l’île d'Ualan. — Long. r pied, larg. a à 3 pouces. +19. Holothurie alliée. Holothuria (Microthele) affinis. Brandt. 1. c. Habite l'ile d'Ualan. — Long. r pied, larg. 1 à 2 pouces. — Cette espèce très voisine de la précédente en diffère par un certain re- Îlet bleu violet; et par la forme de ses tentacules, dont les digi— tations extérieures sont plus longues que les intérieures. + 20. Holothurie ananas. Holothuria ananas. Quoy et Gaimard. Astrolab. Zool. p. 110. pl. 6. f. 1-3. H. corpore maximo, subparallelipedo , d'esuper foliaceo rufo, subtus rubro haustellis irrorato ; tentaculis 20, crassis, nec apice eiliatis. Habite à la Nouvelle-[rlande. — Long. 2 pieds. — C'est à ce genre aussi que peuvent être. rapportées avec plus ou moins de certitude les espèces suivantes. 21. Holothurie bandelette. Holothuria fasciola. Quoy et Gaim. Asirol. p. 130. Habite à la Nouvelle-Irlande. — Long. 1 à 2 pieds. + 22. Holothurie fauve. Holothuria fulva. Q. et G. L ec. p.195. Habite à la Nouvelle-Hollande. — Long. 1 pied. +29. Holothurie terre de Sienne. Holothuria subrubra. Q. Gr Cp 166. Habite à l'ile de France, — Long. 12 à 15 pouces. 454 HISTOIRE DES ,RADIAIRES. +24. Holothurie de Radack. Holothuria Radackensis. Chamisso et Eysenh. N. act. nat. cur, t. x, pag. 362. tab. 26, que M. Brandt soupconne être identique avec son Æolothuria affinis. + 25. Holothurie agglutinée, Holothuria agglutinata. Le- sueur. Acad. sc. Philadelph. p. 157. H. tubularis mollis, tuberculis distantibus contractilibus undique Spar= sis instructa, tentaculis 18 œqualibus umbellatim infundibulifor- mibus, angustis. Habite Saint-Barthélemy (aux Antilles).— Long. 3 à 4 pouces. —à Cette espèce s’enveloppe de débris de coquilles et de madrépores qu’elle agglutin par un mucus visqueux. + 26. Holothurie obscure. Holothuria obscura. Lesueur. Acad. se. nat. Philadelph. t. 6. p. 156. n. r. H, tubularis brunea, medio-subinflata; dorso tuberculis conicis in- structo; parte inferiore numerosis papillis suctoriis instructä ; ore 21 tentaculis cylindricis umbella ramosa terminatis ornato; ano papilloso. Habite Saint-Barthélemy (aux Antilles). — Long. 6 pouces, larg. 9 lignes. + 27. Holothurie triquètre. Holothuria triquetra. Delle Chiaje. Mem. Sui. An. s. vert. 3. p. 91. tab. 35. £. 16. H. tentaculis viginti, apice peltato-incisis; corpore triquetro, papillis suprà conicis, subtus tubulosis, postice binis elongatis. Habite la Méditerranée, — Enfin, les six espèces prétendues nouvelles que M. Delle Chiaje a observées dans le golfe de Naples, + 26. H. Forskali (Mem. An. senza vertebr. 1. p. 79). + 27. A. Poli (1. c. p. 80. tab. 6. f. x). + 28. Æ. Sanctori (|. c. p. 80. tab. 6. f. 2). Ÿ 29. A. Cavolini. (1. c. tab. 7. f. 1). T 30. H. Petagnæ (|. c. tab. 9. f. 4). + 31. H. Stellati (1. c. tab. 7. f. 3), et que l'on peut bien, comme M. de Blainville, re- garder comme de simples variétés de lAolothurie tubu- leuse. - MULLÉRIE. 455 + MULLÉRIE (Mulleria). Le genre Mullérie, établi par M. Jaeger et adopté par M. Brandt et par M. Agassiz, ne diffère des Holothuries proprement dites que par les cinq dents entourant son anus et servant à l'insertion des muscles longitudinaux : aussi ne doit-on le considérer que comme une division à établir dans un genre si nombreux en espèces. Il faut observer aussi que ce nom de Mullérie avait déjà été donné à un genre de Mollusques voisin des Ethéries par M. Férussac, et que M. Fleming l'avait même aussi donné à une autre division des Holothuries répondant au genre Thyone, et en partie au Trepang de M. Jaeger. 1. Mullérie échinite. Wulleria echinites. Jaeger. De Holoth. p. 17. M. castaneo fusca, infra pallidior ; in ventre dorso molliore, ubique ex atris cor perforationibus, prodeunt pedes, quorum capitula opaca disco concavo, cucurbitulæ similé instructa sunt; ano quin- que dentibus pallidè fuscis, irregularibus, subscabris instructo. Habite près de l’île Célèbes. — Long. 4 pouces. 2. Mullérie Lécanore.Mulleria Lecanora. Jaeger. De Holoth. p> 28..1ab.2. f. 2. M. subcylindrica, antice paululum attenuata; dorso brurneo, obscure maculato ventre albido-cinereo, maculis et annulis imprimis pe- dum basin circumdantibus fusco-cinereis ornato ; lineolis fusconi- gridis in lateribus quadratim dispositis. Habite près de l'ile Célèbes. — Long, r pied. — Les taches du dos ont l’aspect de certains lichens, et notamment de la Lecanora geo- graphica. 3. Mullérie linéolée. Mulleria lineolata. Brandt. Prodr. LE Holothuria, Quoy et Gaim. Astrol, p4 136. Habite à l’ile Tonga, — Long. 8 à 10 pouces. 4. Mullérie miliaire. Mulleria miliaris. Brandt. Prodr. 1. c. Holothuria. Q. et G. 1. ce. p. 137. Habite à l'ile de Vanikoro, — Long. 6 pouces. 456 HISTOIRE DES RADIAIRES. ». Muliérie de Guam. Mulleria Guamensis. Brandt. 1 ec. Holothuria, Q. et G. 1. e. p. 137. Habite à l'ile de Guam. — Long. 7 pouces. 6. Mullérie de Maurice. Mulleria Mauritiana. Brandt. 1. ce. Holothuria. Q. et G. 1, c. Habite à l'ile de France. — Long. 6 à 7 pouces, T BOHADSCHIE (Pohadschia). Ce genre, établi comme le précédent par M. Jaeger, diffère aussi peu ou même encore moins des vraies Holo« thuries , car son seul caractère distinctif est dans la forme de l'anus radié ou en étoile à cinq branches, mais sans dents. Il est présumable qu'un nouvel examen, surtout d’après les animaux vivans, réduirait à un moindre nom- bre les cinq espèces décrites par M. Jaeger, d'après des objets conservés dans l'alcool et venant tous du même lieu. 1. Bohadschie marbrée. Bohadschia marmorata. Jaeger. De Holoth. p. 18. Habite près de Célèbes. — Long. 4 à 6 pouces, 2, Bohadschie ocellée. Bohadschia ocellata. Jaeger. |. c. Du même lieu. — Long. 1 pied, larg. 3 pouces. 3. Bohadschie argus. Bohadschia argus. Jaeger.]. c. p. 19. DER AE Du même lieu.— Long. 1 pied quand elle est étendue. 4. Bohadschie linéolée. Bohadschia lincolata. Jaeger. |. c. p. 19. Du même lieu. — Long. 7 pouces. 5. Bohadschie tachée de blanc. Bohadschia albi-guttata. Jaeger. L. c. Du même lieu, — Long. 6 pouces. TREPANG, 497 + TREPANG (Trepañg). Le genre Trepang, établi par M. Jaeger, est regardé comme douteux par cet auteur lui-même, qui le plaçant dans sa division des Holothuries, ne lui assigne que des caractères vagues et impropres à le distinguer des genres voisins; c'est, dit-il, d'avoir « le corps subcylindrique, la bouche antérieure, entourée de 10 à 20 tentacules peltés- capités. » C'est à ce genre qu’appartiennent la plupart des espèces qui sont recherchées comme un mets exquis par les Chi- nois et les Malais, et dans les iles de l'Australasie. M. Jaeger en a pu déterminer une seule espèce qu’il nomme Tre- pang ananas , et qu'il croit bien n'être qu'une vraie Holo- thurie; il en a vu un grand nombre d'autres desséchées à la fumée pour être conservées comme aliment et ap- portées de Célèbes. Des trois autres espèces décrites par Forskal et par M. Lesson, il pense que les deux dernières pourraient se rapprocher des Synaptes. M. Brandt adopte le genre Trepang , tout en déclarant qu'il est établi sur des caractères incertains, et il lui at- tribue un corps cylindrique ; six ou huit tentacules peltés- capités, et des pieds épars à la face ventrale; mais il ne conserve dans ce genre que le Trepang edulis , et reporte les autres dans les genres Holothuria et Sporadipus. 1. Trepang comestible, Trepang edulis. J aeger. De Holoth. p- 24. T, cylindrica, subrugosa, consistens , subtus brevibus densis munita pedibus, supra intense fuliginoso-nigra, latéribus et infra rosacea nigro=punctata; ore ovato, 6-8 fasciculis tentaculorum rotundato- rum plumosorum cincto ; ano terminali, Holothuria edulis. Lesson, Cent, zool. p. 125. pl, 46.f, à. Trepang edulis. Brandt. Prodr. 1, ce. Habite les côtes des iles Moluques, Philippines et Carolines, et les ,côles septentrionales de la Nouvelle-Hollande,-—Long. 8 pouces. 458 HISTOIRE DES RADIAIRES, 2. Trepang ananas. Trepang ananas. Jaeger. |. c. Æolothuria ananas, Brandt. 1. c. Habite les côtes de Gélébes, — Long. 7 pouces, larg. 15 lignes. C’est une des espèces que l’on sèche à la fumée. 3. Trepang impatiente. Trepang impatiens. Jaeger. L. ec. Fistularia impatiens. Lamarck. 4. Trepang péruvienne. Trepang peruviana. Jaeger. 1. c. Mulleria. Fleming. Holothuria peruviana. Lesson. Cent. zool. p. 124. pl. 46. f, 1. Sporadipus? Brandt, prodr. I. c. Habite les côtes du Perou au 12° lat, S. — Long. 6 pouces. Elle est molle, d’une couleur violetie magnifique. C’est à côté des Holothuries et des autres genres que nous venons de décrire, qu'il faut placer le genre Clado- labes de M. Brandt, qui s'en distingue par ses tentacules rameux, mais qui, comme eux, fait partie de la division des Hetéropodes sporadipodes , c'est-à-dire ayant des pieds de deux sortes épars sans ordre sur la surface du corps. Il est caractérisé ainsi : «Corps allongé, convexe en dessus, et présentant un réseau en creux entre des verrues dé- primées d’où sortent les pieds; plane en dessous et couvert de pieds très nombreux, épars, excepté à l'extrémité pos- térieure qui est conique. Vingt tentacules. » 1. Cladolabes limaconotos. Brand. I. e. C. e subolivascente ochraceus, dorso obscuriore ad brunneum ver- gente; pedibus sordide lutescentibus; ore nigricante. : : à ; » Habite aux îles Boni». — Long. 8 pouces, larg. 12 à 15 lig. 2. Cladolabes spinosus. Brandt. 1. c. Holothuria. Quoy et Gaim. Astrol. p. 118. pl. 7. £. 1-10. CL cucumiformis, coriaceus, subruber, lateribus spinosus apice acutus antice quinque partitus; tentaculis nonis ramosis, basi fusco-uni- punctatis. Habite à Sydney, port Jackson. STICOPHOS, à 459 3. Cladolabes aurea. Brandt. X. c. Holothuria. Quoy et Gaïm. Astrol. pl. 7. p. 120. f. 15-17. CL. mollis, cylindricus, vermiformis, granulosus, tentaculis duodenis, ramosis: tubulis retractilibus brevibus. Habite près du Cap de Bonne-Fspérance, — Long. 2=3 pouces, T STICHOFUS. (Cribrina.) Le genre Stichopus de M. Brandt, est le typede la section des Stichopodes, dans la division des Héteropodes comprenant avec lui, un second genre Diploperideris, qui est également caractérisé par la disposition en sé- ries longitudinales, des pieds de la face ventrale, mais qui a cinq de ces rangées, tandis que les Séichopus n’en ont que trois ; les uns et les autres ont les tentacules peltés et devraient sans doute être réunis en un seul genre. M. Brandt a fait connaître trois espèces de Stichopus et un Diploperideris, d'après les observations de Mertens. Il a ensuite reporté lui-même à son premier genre sept des Holothuries, décrites par MM. Quoy et Gaimard, dans le voyage de l’Astrolabe. 1. Stichopus chloronotus. Brandt, de l’île Lugunor. 2. Stichopus cinerascens. Br., des îles Bonin. 3. Stichopus leucospilota. Br. , de l'ile Ualan. 4. Stichopus flammeus. Br., Holothuria, Quoy et Gaïimard, t. ©. p. 117. pl. 6. f. b-6. S, corpore parallelipipedo, luteo, virescente , supra flammis nigris notato ; subtus tubulis violaceis seriebus triplicatis; tentaculis 20, tenuiler apicè racemosis. Habite Pile de Vanikoro, 5. btichopus luteus. Br. Holothuria. Q. et G. L. e. p. 130. 6. Stichopus tuberculosus. B. Holothuria. Q. et G. 1. c. p.157. 460 HISTOIRE DES RADIAIRES, 7. Stichopus urituberculatus. Br. Holothuria. Q. et G. 1. e. 8. Le albofasciatus. Br. Holothuria. Q. et G. 1. c. 9. ac lucifugus. Br. Holothuria. Q. et G. 1. c. p. 0. Slape pentagonus. Br. Holothuria. Q. et G. 1 p. 190. Dans le genre Diploperideris , les pieds ne sont en ran- gées régulières qu'à la partie antérieure, ils sont épars sans ordre à la partie postérieure. Les tentacules sont beaucoup plus divisée que ceux des Stichopus, entourés à leur base par des prolongemens particuliers. La seule espèce connue a été décrite par M. Brandt, sous le nom de Diploperideris sitchænsis. T SYNAPTE. (Synapta.) Le genre Synapte établi par Eschscholtz, a été adopté par M. Jaeger, qui en fait une tribu de son sous-genre Tiedemannia, qui comprend les espèces privées d'organes respiratoires et à corps cylindrique, sans distinction de dos et de ventre. Cette tribu est un véritable genre caractérisé par une forme très allongée, vermiforme , avec une peau délicate et des tentacules grands, ordinairement pinnatifides. Au lieu de pieds, les Synaptes ont leur sur- face couverte de petites pointes inorganiques , recourbées en hamecon. Aussi, Eschscholtz avait-1l caractérisé ces animaux par leur singulière faculté d’adhérer aux corps étrangers, à la manière des têtes de Bardane. M. Brandt adopte également ce genre, mais il aperçoit dans la forme des tentacules, dans l’absence des éminences verticilliées à la surface de la peau, des motifs pour séparer plusieurs SYNAPTE, AG des espèces de M. Jaeger, dans des genres, ou au moins dans des sous-genres particuliers qu'il nommerait Tiede- mennia, Reynodia et Beselia; il veut, en outre, rapporter à son genre Oncinolabes Y'Holothuria maculata d'Esch- scholtz, que cet auteur lui-même avait placée dans son genre Synapta. M. de Blainville comme M. Quoy laisse les Synaptes dans ses Fistulaires : M. Leuckart avait donné le nom de Tiedemannia à l'espèce de la mer Rouge. 1. Synapte océanienne, Syrapta oceanica. Jaeger. De Ho- loth. p. 14. S. intestiniformis, cuti tenuis pellucida ; vittis sex membranosis longi- tudinalibus, inter quas jacent inflationes æquales, symetricæ, tuberculiformes. Ore in disco convexo ; tentaculis longis; planis, pectinato-pinnatifidis. Ano rotundo nudo terminali. Holothuria oceanica. Lesson. Cent. zool, p. 99. pl. 35. Synapta oceanica. Brandt. Prodr, Acad. Pétersbourg. 1835. Habite les côtes d’O-taiti, — La longueur de cet animal va jusqu’à 3 pieds, mais elle se réduit à 1 pied par la contraction. Sa couleur est gris-roussätre, avec deux lignes blanches argentées, séparées par une ligne noire sur chacune des bandes membraneuses ; ses petits hamecons jaunes dont sa peau est couverte, causent, en s’accrochant à la peau, une sensation intolérable de brülure. 2. Synapte mamelonnée. Synapta mamillosa. Eschscholtz. Zool. Atlas. H. 1. tab. x. f. 1. p. 12. S, cutis tenerrima, adhærens, tubulis retractilibns destitüta. Decem pollicis longa, 6-8 lineas lata, corpore protuberantiis globosis verticillato, pallide fusco, vittis transversalibus intensius fuscis ornato. Nonnulle conspiciuntur vittæ, quarum color lateritius nigris interruptus est quadratis. Jaeger. De Holothuriis, p. 14. Brandt. Prodr. |, ec. 3. Synapte à bandes. Synapta vittata. Jaeger. 1. c. Corpus sæpe articulatum , una serie tuberum transversalium sequente vittas 5 longitudinales, albas, nigro-punctatas. Tentaculis 15 pectinato=pinnatifidis, medio fuscis, utrinque pallidis. Fistularia vittata, Forsk. Faun, Ægypt, arab, p. 127. tab, 37. Encyel. pl, 87. f, 8-0. 462 HISTOIRE DES RADIAIRES. Holothuria vittata. Lamarck. n° 8. Holothuria (Fistularia) vittata. Blainv. Man. d’actin, p. 194. pl. 19- F0. Tiedemannia vittata, Leuckart. Rüppell’s Reise. t. 17: f. rv. Habite la mer Rouge, — Long, 1 pied, diam. 6 lignes. — Elles s'attache aux doigts par le moyen de ses papilles glutineuses, M. Brandt pense que cette espèce et la suivante, en raison du manque de hamecons, doivent former un genre ou au moins un sous-genre distinct qui conserverait le nom de Tiedemannia. 4. Synapte glutineuse. Synapta reciprocans. Jaeger. |. c. S, corpore molli vicissim hinc et indè inflato contractove ad fili tenuitatem. Tentaculis fuscis 12 et pluribus, acutis lanceolatis , utrinque dentatis. Fistularia reciprocans. Forskal. Egypt. p. x2r. tab. 38. Holothuria glutinosa, Lamarck. n° 7. Habite la mer Rouge, près de Suez. — Long. x pied, — Tentacules longs d’un pouce, Corps couvert de papilles glutineuses imper- ceptibles. 5. Synapte de Besel. Synapta Beselii. Jaeger. 1. ce. p. 15. tan. 1-10. S. intestiniformis, rubro-fusca, maculis atrofuscis obsita, wittas transversas irregulares simulantibus ; circulis minimis paululum prominentibus, rutilo-albidis, ubique sparsis, in quibus sunt hamuls anchoriformes; tentaculis 15 pinnatis. Habite près de l’ile de Célèbes. 6. Synapie maculée. Synapià maculata. Jaeger. 1. c. S, vermiformis, pentagona, mollissima, cute tenui, cæruleo-maculata, maculis irregularibus; vütis longitudinalibus quinque, luteis, pa- pillosis ; tentaculis 35 in una serie circa os dispositis, pinnatis; motus reptans, vermicularis Holothuria maculata. Chamisso et Eysenh. Act, nat, curios, t, 10. p. 352. pl. 25. Habite aux iles Radack,— Long. 3 pieds, épaiss. r pouce. M. Brandt croit devoir rapporter celte espèce à son genre Oncino— labes, 7. Synapte radieuse. Synapta radiosa. Jaeger. |. c. $. intestiniformis, hine et indé modo distenta contractave; fuliginoso- viridis, zonis et maculis minus intense coloratis ; lineis latis opa- ON ol Ce nn © CPR NET Pc 2 à uote SYNAPTE, 463 cioribus vittas membranaceas internas indicantibus; oris disco rolundo, cui circumdatur circulus fusco-maculatus, tentacula 16 (15 forsan ?) spathuliformes , ovato-oblonga, ciliata, lutea, albo= maculata gerens, Holothuria radiosa. Reynaud. Cent. z0ol. de Lesson. p. 58, pl. 15. Habite la côte de Coromandel.— Long. 2 pieds. Sa peau est couverte de petits hamecons susceptibles de s’accrocher fortement aux corps étrangers , mais ne produisant qu’une faible urtication sur la main. M. Brandt propose d’en faire un genre ou sous-genre particulier, sous le nom de Reynodia. 8. Synapte de Dorey. Syrapta Doreyana (Fistularia), Quoy et Gaim. Astrol, p. 124. pl. 9. f, 11-12. S. longissima, mollis, translucida; dorso luteo-viridi bilineato : tu berculis quaternis sericbus rugosis; tentaculis quindenis longis et albis. Synapta. Brandt, 1. c. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Tentacules uniformément pinnés. Elle a quelques rapports avec l’Æ. oceanica. Lesson. 9. Synapte piquetée, Syrapta punctulata (Fistularia). Quoy et Gaim, Astrol. p. 125. pl. 9. £. 13-14. Synapta corpore vermiformis, molli, papilloso, luteo-virescente, punetis nigris irrorato; tentaculis'quindenis, fusco reticulatis. Synapta. Brandt. I, c. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Long. 2 pieds. — Très fragile; tentacules pinnés, C'est bien encore au genre Synapte que paraissent de- voir être rapportées les deux espèces suivantes : Ÿ 10. Synapte hydriforme, Synapta hydriformis (Holothu- ria). Lesueur. Acad. sc. nat. Philadelphie. 6. p. 16. n. 7. H. vermiformis, rubra albo-maculata; tentaculis 12 flaccidis pinnatis, pinnularum paribus sex aut septem. Habite les côtes de la Guadeloupe. — Long, 2 pouces. — Elle est couverte de très petits tubercules faisant l'office de suçoirs pour la fixer aux divers corps marins. 7 464 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 11. Synapte verte. Synapta viridis (Holothuria), Lesueur. 1. © p.02 n.6: H. vermiformis, viridis ; tentaculis 12, à quibus octo integris longis, 6-7 pinnularum paribus munitis, quatuor vero absque pinnulis. Habite Saint-Thomas, aux Antilles. — Long. 2 pouces, — Elle est couverte, suivant M. Lesueur , de petits tubercules, au moyen desquels elle s'attache aux corps marins; probablement qu'il y a des petites éminences en hamecons comme aux autres Synaptes. f CHIEODOTE. (Chirodota.) Le genre Chirodote, très voisin des Synaptes, et faisant partie comme eux des Fistulaires de M. Quoy et de M. de Blainville, a été établi par Eschscholtz et adopté par M. Jaeger et par M. Brandt. Il est caractérisé ainsi : «Corps cylindrique vermiforme, sans distinction de dos et de ventre; peau mince, quoique plus épaisse que celle des Synaptes, sans pieds; tentacules allongés, cylindriques à la base, peltés et digités à l'extrémité. Point d'organe respiratoire arborescent, mais à sa place, des corps cylin- driques plus ou moins divisés au sommet et fixés au mé- sentère. 1. Chirodote pourpre. Chirodota purpurea. Jaeger. |. c. C. eximiè purpurea, octodecim lineas longa, teruis, cylindrica, læ- vissima, valdè contractilis ; tentaculis 10 in duplici serie, ex- ternis longioribus, omnibus petaloideis, profundè sex laciniatis, pallide roseis. e Holothuria purpurea, Lesson. Cent, zool. p. 155. pl. 52. f.2. # Chirodota purpurea. Brandt. Prodr. 1, c. Habite près des îles Malouines. >. Chirodote lombric. Chirodota lumbricus. Eschschoitz. Zool. Atlas. H. 11. t. x. f. 4. €. pallidè carnea vermiformis, 7 poll. longa, 3 lin. crassa , lineis quinque punctisque sparsis albidis, ornata. Tentaculis 11 Jissis, ramis subæqualibus. Chirodota lumbricus. Jaeger. 1, e, Prandt, ]. c.. Habite près des iles Radack. CHIRODOTE. 465 3. Chirodote verruqueuse. Chirodota verrucosa. Esch- scholtz, Zool. Atl. H. xr.t. x. f. 4. C. tres pollices longa, vermiformis, cuti paulum pellucida, undique verrucis rubris adhærentibus obsita. In verrucarum inter— vallis puncta albida. Tentacula novemfida , ramo apicali cæteris longiore. Chirodota verrucosa, Jaeger. 1. ce. Brandt, 1. c. Habite les côtes N,-0. d'Amérique, à l’île Sitcha, 4. Chirodote discolore. Chirodota discolor, Eschscholtz. Best. C. quinque pollices longa, digiti minimi crassitie. Corpus pelluci- dum , roseum, quinque lineutum, nigro punctatum. Tentacula duo- decim majora, tria minora, apice duodecimfida, laciniæ termi- nales cæteris longiores, Cutis non adhærens, diaphana, maculis 6 longitudinalibus roseis. Chirodota discolor. Jaeger. 1. c. Brandt. |, c. Habite... 5. Chirodote roussâtre. Chzrodota rufescens. Brandt. Prod. Acad. Pétersb. 1835. p. 259. C, à luscescente carnea, punctis minimis nigricantibus et striis trans- versis sat insignibus obsessa; tentaculis fucescentibus ; maculis 5 longitudinalibus extrinsecus striarum formam præbentibus, in- ter quas impressiones plurimæ , eminentiæque subquadratæ for- mantur, Habite l'Océan pacifique du Nord, Tentacules pinnées seulement à l'extrémité, qui est élargie. 6. Chirodote brune. Chirodota fusca (f'istularia ). Quoy et Gaim. Astroi. p. 126. pl. 8. f. 1-4. C. corpore gracili, elongato, lævi, violaceo, fuscescente. Tenta— culis sexdecim, palmatis , laciniatis rubris. Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande.—Long. 8 à 9 pouces. 7. Chirodote rougeâtre. Chirodota rubeola ( Fistularia ). Quoy et Gaim. p. 128. pl. 8. f. 5-6. C. corpore crasso , papilloso, rubente ; tentaculis 20, rubescentibus, apice palmatis, laciniosis. Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande.—Long. 3 pouces. Tome Ill, 30 466 HISTOIRE DES RADIAIRES. 8. Chirodote déliée. Chirodota tenuis ( Fistularia). Quoy et Gaïm. p. 129. pl. 8. f. 5-0. C. corpore gracili, cylindrico , rufescente valde papilloso ; tentaculis 20 subflavis , basi puncto nigro notatis, Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande,—Long. 3 à 4 pouces. + À côté du genre Chirodote, M. Brandt place le nou- veau genre Lrosoma, qui en diffère par sa forme beau- coup moins allongée, par le nombre (12) toujours moindre de ses tentacules, et par la présence d’organes respira- toires quinquefides presque arborescens, fixés par un mé- sentère aux intervalles séparant les muscles longitudinaux. Ses ovaires sont rameux et s'ouvrent dans un oviducte très court. La seule espèce connue est le Liosoma sitchaense, Brandt. Prodr. 1. c. Corpus ferè pellucidum , pallidè fuscum, punetis parvis nigris, nu merosis, sparsis obsessum.—Long. 18 lignes, Habite à l'ile Sitcha. M. de Blainville place le genre Liosome dans sa cinquième section des Holothuries cucumiformes. F. D.] PRIAPULE. (Priapulus.) Corps allongé, cylindracé, nu, annelé transversale- ment, à extrémité antérieure glandiforme, presqu’en mas- sue, striée longitudinalement, rétractile, Bouche terminale, orbiculaire , munie de dents cornées à son orifice. Anus à l'extrémité postérieure, Un filament papillifère sortant près de l'anus. Corpus elongatum , cylindraceum , nudum , transversim annulatum ; anticä parte glandiformi , subclavatä , longitu- dinaliter striatä, retractili. Os terminale, orbiculatum , denticulis corneis orificio ar- matun. Anus poslicé terminalis. Filamentum papilliferum prope anum prodiens. SIPONCÉE, 467 OBSERVATIONS, — Le Priapule à été rapporté au genre de l'Holothurie; mais il n’en a point le caractère. Il n'y tient plus que par les petites dents qui sont à l’orifice de sa bouche. C'est un corps oblong, cylindracé, mou, transparent, rétréci près de sa partie antérieure. Celle-ci ressemble à un gland un peu en massue, muni de stries longitudinales. Elle est terminée par une bouche orbiculaire, dépourvue de tentacules, et est ré- tractile. Depuis le gland , le corps de l'animal est cylindrique, va en s'épaisissant postérieurement, et paraît annelé en travers. L’anus est à l’extrémité postérieure de ce corps, et tout auprès sort un long filament, hérissé de papilles oblongues qui, probablement, aspirent l’eau pour la respiration de l'animal. LM. Sars, qui a observé récemment le Priapule sur la côte de Norwège, a reconnu combien cet animal est voisin des Siponcles; comme eux en effet il a une trempe munie de papilles disposées en quinconce. M. Sars est porté à considérer leur appendice caudiforme comme un organe respiratoire. ] ESPECES. rt. Priapule à queue. Priapulus caudatus. Holothuria priapus, Lin. Mull, Zool. dan. 3, p. 27, t. 96. fig. inf. Ama. Acad, 4, p. 255, Habite les fonds vaseux de l'Océan boréal, Il a 3 à 6 pouces de lon- gueur, F, D, SIPONCLE, (Sipunculus,) Corps allongé, cylindracé, nu, se rétrécissant posté- ricurement avec un renflement terminal; et ayant anté- rieurement un col étroit, cylindrique, court et tronqué. Bouche orbiculaire , terminant le col. Une trompe cy- lindrique , finement papilleuse à l’extérienr, rétractile, sortant de là bouche, Anus latéral, placé vers l’extrémité antérieure. Corpus elongatum , cylindraceum , nudum , posticè sen- 0. 468 HISTOIRE DES RADIAIRES. stm atlenuetum : extremitate tumescente ; anticè collo brevet, cylindrico, angusto truncatoque. Os orbiculare, collum terminans. Proboscis cylindrica , extus papillis tenuissimis obsita, retractilis, ex ore pro- trudit. Anus lateralis, versus extremitatem anticam situs. Osservarions. — Les Siponcles paraissent avoir encore quel- ques rapports avec les autres Fistulides, et particulièrement avec les Holothuries; mais ces rapports sont presque hypothé- tiques, et les animaux dont il s’agit n’offrent plus rien qui rap- pelle les Radiaires. Il y a long-temps que les Siponcles ontété observés; car Ron- delet en a décrit et figuré deux especes. On rencontre ces animaux sur les côtes, parmi les ordures amoncelées et rejetées par les eaux de la mer, ou dans le sable. On dit qu'ils vivent de terre mélée de détritus d'animaux et de végétaux. Leur canal intestinal, parvenu à l’extrémité posté- rieure, revient sur lui-même, s’entortillant en tire-boure, et se termine à l'anus, qui est à la base de la trompe. [{ Cuvier, dans son Règne animal, a donné les détails suivans sur l’organisation des Siponcles: « De nombreux vaisseaux pa- raissent unir l'intestin à l'enveloppe extérieure, et il y a de plus le long d’un des côtés, un filet qui pourrait être nerveux. Deux longues bourses, situées en avant, ont leurs orifices extérieurs un peu au-dessous de l’anus, et l’on voit quelquefois intérieu- rement, près de ce dernier orifice, un paquet de vaisseaux branchus qui pourrait appartenir à la respiration. » M. Delle Chiaje (Mém. an. s. vert.) prend les deux longues bourses pour des organes respiratoires, il indique des œufs disséminés à la surface de l’intestin, des masses analogues à des foies, adhérentes à l'intestin, et des filets qu’il croit nerveux; il décrit particu- lièrement avec soin l'appareil circulatoire. Plus récemment (Mul- ler’s Archiv. 1837), M. Grube a donné une anatomie plus com- plète du Siponcle. M. Brandt prend le Siponcie pour type de sa famille des Si- ponculacées répondant en partie à l'ordre des Echinodermes sans pieds de Cuvier, et devant comprendre les genres Priapule et Bovellie. M, de Blainville reporte ces animaux avecles vers. ] SIPONCLE. 469 ESPECES, 1. Siponcle nu. Sipunculus nudus. S. epiderme striatä. Gmel. p. 3094. Syrinx. Bohadsch. Anim. mar. p. 93. t. 7. f. 6-7. * Syrinx tessellatus. Rafinesque. Précis. p. 32. * Sipunculus balanaphorus. Delle Chiaje, Mem, anim. s, vert. t. «. 2e part. p. 22. pl. 1. Habite les mers d'Europe, sur les côtes. — Long. 6 à 8 pouces. 2. Siponcle tuniqué. Sipunculus saccatus. S. epiderme laxä. Gmel. p. 5095. Nereis sacculo induta. 1. Amœn. Acad. 4, p- 454.t. 3. f, 5. (2) Var. lumbricus palloides, Pall. Spicil. zool. 10. p. 12.t.1.f. 8. Habite les mers de l’Inde et celles de l'Amérique. [Cuvier dit que cette espèce est établie sur un individu de Siponcle nu où l’épiderme s’est détaché. M. Delle Chiaje adopte entière- ment cette opinion.] 3. Siponcle comestible. Sipunculus edulis. S, albido-carneus, cylindricus, subæqualis ; extremitate posticä sub clavatä ; anticä dilatatä , papillosa. Lumbricus edulis. Pallas. Spicil. Zool. ro. p. ro.t. 1. f. 7. Habite l’océan des Grandes-Indes, dans le sable des côtes. On le mange. [Guvier déclare n'avoir pu voir en quoi cette espèce diffère du Si- poncle nu de nos côtes; de sorte que, suivant lui, les trois espèces de Lamarck se réduiraient à une seule; mais en même temps il indi- que deux petites espèces, Sipunculus lœvis et Sipunculus verruco- sus, qui percent les pierres et se logent dans leurs cavités, Il parle aussi dans une note d’une espèce à épiderme velu, et d’une autre à peau toute coriace, qui ne sont pas citées dans les auteurs, et il ajoute que la mer des Indes en produit une de à pieds de long. M. Delle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres de la Méditerranée, décrit l'espèce suivante qu'il croit bien diffé- rente du $. verrucosus de Cuvie:.] F. D. + 4. Siponcle échinorhynque. Sipunculus echinorhynchus. Delle Chiaje, t, 1. p. 133. tab. 10. fig. 8-rr. S. proboscide mamillari, zonis parallelis tenuiter fimbriatis, rigidis- 470 HISTOIRE DES RADIAIRES. que exornata; ore tentaculis cartilagineis, uneinatis, in orbem digestis ; cauda subglobosa, apertura bilabiata prædita. —Long. 5 pouces. +M. Brandi, dans son Prodrome des animaux observés par Mertens (Acad. Pétersb. 1835), a fait connaître, d’a- près ce naturaliste, les deux espèces suivantes, et en in- dique une troisième comme douteuse sous le nom de Sipunculus ambiguus. | + 5. Siponcle de Norfolk. Sipunculus norfolcensis. Brandt. Corpus elongatum , e nigricante Juscum, circiter quadri-pollicare ; verrucis satis parvis, Sparsis, in toto corpore æqualibus obsessum. . Des côtes sablonneuses de l’ile de Norfolk, + 6. Siponcle à bandelettes. Sipunculus fasciolatus. Brandt. Corpus elongatum, circiter à lin. 172 longum, anticè fuscescens et in dorso fasciis nonnullis transversis, è nigricante fuscis notatum, postice e nigricante fuscum, verrucis subreticulatim positis, in anteriore corporis parte minoribus tectum. Habite à l’île d'Ualan dans l’archipel des Carolines. + BONELLIE. (Ponellia.) Le genre Bonellie a été établi par M. Rolando pour un animal très mou et vivant dans la vase ou le sable au fond de la mer. Cuvier l'a caractérisé plus exactement en lui attribuant un corps ovale terminé par l'anus, et une trompe formée par une lame repliée , susceptible d’un ex- trème allongement et fourchue à son extrémité. L'intestin est très long, plusieurs fois replié; près de l'anus sont deux organes ramifiés servant peut-être à la respiration. Les œufs sont contenus dans un sac oblong, flottant à l'intérieur et s'ouvrant près de la base de la trompe. : M. Rolando, qui avait pris la trompe pour une queue et l'anus pour une.bouche, a décrit aussi un système vaseu- laire composé d’un grand nombre de vaisseaux très fins et BONELLIE, 471 de trois troncs longitudinaux, l’un fixé sur l'intestin dans sa moitié antérieure, les deux autres parallèles entre eux et situés très près de l’autre, à la face interne de l'enveloppe musculaire. Ce genre doit naturellement être placé à côté des Si- poncles. 1. Bonellie verte. Bonellia viridis. Rolando. Mém. Acad. Turin, t, xxvs. p. Dôr. tab. xrv. xv. B. viridis, corpore æquali , lævi ; proboscide longa complanata La- ciniis membranaceis margine interno obscuriori, undulato , lo= bato. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Sardaigne, à Gênes, à Toulon, Nous avons vu retirer, par un pécheur de coquillages, dans la rade de Toulon, avec des souches de Zostère, d’une profondeur de deux brasses, un animal que nous supposons être la Ponellie verte, Sa longueur totale , avec la trompe, était presque de deux pieds ; 2. Bonellie brunâtre. Bonellia fuliginosa. Rolando. 1 c. p.bb2. tab. xv. f. 4. B. corpore fusiformi tuberculato ; proboscide et laciniis teretibus apicibus subglobosis. Habite les côtes de Sardaigne, — Long. 5 à 6 pouces, Pour compléter l’énumération des Echinodermes sans pieds , il faut dire quelques mots des divers genres admis par Cuvier dans cet ordre. Nous avons déjà vu plus haut que les Myniades sont de véritables Actinies (pag. 427); nous avons placé, d’après M. de Blainville, les AMo/pa- dies avec les Holothuries. Nous devons dire qu'il n'existe aucune trace du genre Lithoderme, ni dans la collection d'anatomie comparée du Muséum, ni ailleurs, àmoins que ce ne soit quelque Siponcle enveloppé d'un étui de sable agglutiné. Les genres Thalassème, Echiure et Sternaspis 472 HISTOIRE DES RADIAIRES. reportés par M. de Blainville avec les Annelides ou Chéto- podes, forment, pour M. Brandt, une 2° famille à côté des Siponculacées; Cuvier, d’ailleurs, dans la dernière édition du Règne animal , dit avoir reconnu, d'après un nouvel examen, que c’est avec les Echinodermes qu'ils doivent ètre classés. Les T'halassèmes ont le corps ovale ou oblong, et la trompe en forme de lame repliée ou de cuilleron, mais non fourchue; leur canal intestinal est semblable à celui de la Bonellie ; ils ont deux crochets placés très en avant. On en compte deux espèces que Guvier croit devoir être réunies : 1° Thalassema Neptuni. Gærtner (Lumbricus thalassema. VPallas, Spicil. zool. fasc. x, tab. 1. f. 6). 2° Thalassema mutatorium. Montagu. Transact. linn. xt, v. 26. Les Echiures ne diffèrent des Thalassèmes que par deux rangées de soies raides qu’ils ont en outre à l'extrémité postérieure. Pallas (Miscell. zool. xr, 1-6) en a fait con- naître une espèce (Lumbricus echiurus) , assez commune sur nos côtes où les pêcheurs l'emploient comme appt. M. Brandt a fait connaitre , d'après Mertens, une nou- velle espèce d'Echiure qu'il caractérise ainsi : 2. Echiurus sitchaensis. Brandt. Prodr. (Acad. Pétersb. 1835. p. 262.) Corpus circiter tripollicare oblongum , e subbrunneo olivaceum , ob- scurius punctatum et transversim Striatum. Proboscis latiuscula , carnea , transversim purpureo striata, apice emarginata. Ungui- culi anterioris corporis partis et spinulæ posterioris lutea. Habite les côtes de l'ile Sitcha. Le genre Sternaspis , très voisin des Echiures, est carac- térisé par un disque un peu corné, entouré de cils qu'on voit sous la partie antérieure, Il a été établi par M. Otto (Act. nat. cur.t. x. p. 610. pl. 5o) sur un ver de la Médi- TUNICIENS. 473 terranée déjà indiqué par Ranzani sous le nom de Tha- lassema scutatum. Le Sternaspis thalassemoides est long de 2 pouces, gros comme le petit doigt ; obtus aux deux extrémités, assez consistant, transversalement strié, ayant les tégumens épais et solides comme ceux des Siponcles et des Thalas- sèmes. Far CLASSE QUATRIÈME. LES TUNICIENS. (Tunicata.) Animaux gélatineux ou coriaces, biforés , bituniqués, quelquefois isolés ou rassemblés en groupes, plus sou- vent réunis plusieurs ensemble et formant un masse commune. Le corps oblong, irrégulier, comme divisé intérieure- ment en plusieurs cavités , point de tête; point de sens distincts; point de parties paires semblables au-dehors. Quelques tubercules et filets internes présumés nerveux ; des fibres musculaires ; des vaisseaux apparens ; le tube alimentaire ouvert aux 2 bouts; des amas de gemmules enveloppés et intérieurs, soit solitaires, soit géminés, ressemblant à des ovaires. Animalia gelaténosa vel coriacea, biforata, bitunicata, interdum distincta vel subaggregata , sœpius pluribus con- Junctim coalita , massamque communem. sistentia. Sub tunicä externt, corpus oblongum, irregulare, cavi- tatibus pluribus intus subdivisum. Caput nulium ; sensus speciales null distincti; partes similes per paria extus nullæ. 474 HISTOIRE DES RADIAIRES, Tubercula filamentaque aliquot. internä, pro nervis desump- ta. Fibrille musculares ; vascula conspicua ; tubus alimen- tarius uträque extremitate foratus. Gemmularum interna- rum acervi solitari vel geminati, membran& vesiculosé ves- lité, ovartia simulantes, OgsERYATIONS. — D’après les observations et les découvertes récentes des zoologistes, je me vois obligé d’établir dans la clas- sification des animaux une nouvelle coupe, dont le rang, dans la série unique et simple que nous sommes forcés d’employer, ne me paraît pas pouvoir être assigné sans rompre des rapports importans, c’est-à-dire, sans écarter les animaux qui constituent cette coupe, de ceux dont ils paraissent serapprocher davan- ‘tage par leurs rapports. J’ai donné la raison de cette difficulté dans le supplément (p. 4oo) qui termine le premier volume de cet ouvrage. La nature, en effet, paraît avoir formé au moins deux séries distinctes dans sa production des animaux ; et, pour nos expositions, nous ne pouvons faire usage que d’une série unique, très simple et générale, qui ne saurait conserver à tous les animaux leurs rapports avec les avoisinans. Ainsi, la coupe dont il est maintenant question, peut être ici bien placée, quant au degré de composition de l'organisation qui est propre aux animaux qu'elle embrasse; mais elle ne saurait l'être quant aux rapports des animaux de cette coupe, soit avec ceux qui précè- dent, soit avec ceux qui suivent. Les animaux dont il s’agit et auxquels je donne le nom classi- que de Tuniciers, sont ceux que l’on à récemment reconnus avoir des rapports avec les Ascidies et les Biphores par leur organisation intérieure. Or, ayant déjà considéré ces derniers comme appartenant à la classe des Mollusques , ceux que l’on vient de découvrir et qui y tiennent par le plan de leur organi- sation, quoique moins développé, ont été jugés devoir être pa- reillement des Mollusques. On doit donc être maintenant fort étonné de voir que des animaux que l’on avait considérés comme des Polypes, se trouvent actuellement liés par des rap- ports à certains autres que l’on a jusqu’à présent rangés parmi les Hollusques. C'est toujours par trop de précipitation daus nos jugemens TUNICIENS. 479 que nous nous exposons à l’erreur : et, en effet, il me semble que l’on s’est trop hâté de ranger les Ascidies et les Biphores parmi les Mollusques, puisqu'on la fait long -temps avant d’avoir étudié l’organisation intérieure de ces animaux, et que ce que l’on en sait maintenant est très postérieur à cette détermi- nation. Si, comme je le pense, il est possible de contester ce rang aux Tuniciers les plus perfectionnés, tels que ceux que je viens de citer, on sera autorisé bien plus encore à le contester pour les autres Tuniciers, ceux-ci étant des animaux en général très pe- tits, frêles, réuuis en corps commun, et paraissant en quelque sorte former des animaux composés, Les uns et les autres d’ail- leurs ont un mode d’organisation si particulier, qu’on ne saurait convenablement les rapporter à aucune des classes déjà établies dans le règne auquel ils appartiennent. On sait qu'à mesure que l’on examine attentivement l’organi- sation intérieure de ceux des animaux qui n’avaient pas encore été étudiés sous ce rapport, on en découvre quelquefois dont le rang, d’après des apparences externes , avait été mal assigné dans nos distributions générales. Parmi plusieurs autres, je ci- terai les Annelides, que l’on confondait avec les vers, comme en offrant un exemple remarquable. Or, les Turniciers réunis sont aussi dans ce cas des Annelides. Ces animaux que l’on prenait pour des Polypes, parce qu’ils sont réunis et qu’ils sont en gé- néral gélatineux et très petits, offrent dans leur organisation in- térieure, maintenant mieux connue, des rapports évidens avec celle des Ascidies, et néanmoins en sont très distincts et même assez éloignés sous des considérations importantes. MM. Lesueur et Desmarest, pour les Pyrosomes, et ensuite M. Savigny, pour les prétendus Alcyons appartenant à mes Bo- tryllides, nous ont fait connaître tout ce qui s'aperçoit dans l’or- ganisation intérieure de ces singuliers animaux , et ils leur ont attribué de grands rapports avec les Biphores et Ascidies. Il ré- sulte au moins des observations de ces naturalistes, que les Bo- tryllides ne sont point des Polypes, et que les Pyrosomes ne peu- vent être des Radiaires. Or, les rapports de ces differens animaux avec les Ascidies et les Biphores, conjointement à ce que l’on 1 476 HISTOIRE DES RADIAIRES. sait de l’organisation de ces derniers, autorisent très fort x pen- ser, selon moi, qu'aucun de ces animaux n'appartient à la classe des Mollusques. Sans doute ce qui a été aperçu, relativement au nombre, à la forme et à l’état des parties intérieures des animaux dont il s’agit, présente des faits positifs, qui enrichissent la science; mais la détermination des fonctions que l’on attribue aux parties observées de ces animaux, me paraît devoir attendre du temps la confirmation dont elle peut être susceptible. A cet égard, je crois que l'étude de la nature, partout comparée dans ses pro- duits, et que la considération de ce qu'elle peut faire dans cha- que cas particulier, pourront seules nous aider à prononcer sans erreur sur la validité de ces déterminations. Ce qui me semble dès à présent certain, comme je lai dit, c’est que mes Botryllides et quelques autres Alcyons gélatineux, ne sont point des Polypes ; qu’ils en diffèrent par une organisa- tion plus avancée ; que ces animaux sont biforés, c’est-à-dire qu'ils ont le tube alimentaire ouvert aux deux bonts, qu’ils of- frent quelques parties comme des vaisseaux, quelques tubercules et filets, probablement nerveux, qui peuvent donner le mouve- ment à des fibres musculaires, et que vraisemblablement ils pos- sèdent des organes respiratoires. Mais ce que, dans plusieurs de ces animaux, M. Savigny nomme leur Polypier, ne me paraît pas en offrir le caractère. En effet, j'ai montré dans mes lecons, d’après l'exposition des pièces, que le vrai Polypier des Polypes qui en sont munis, est un corps parfaitement inorganique, dont l'étendue s'augmente par des appositions externes de matières excrétées propre à sa formation, et que ce corps est tout-à-fait étranger aux animaux qu'il renferme. Or, d’après les observations mêmes de M. Savi- gny, ceux des prétendus Alcyons qu’il a observés, et qui par leur réunion forment un corps commun, souvent avec une pulpe interposée ou enveloppante, n’offrent point dans celte pulpe un corps réellement inorganique, non vivant et étranger aux ani- maux. Ce corps n’a donc du Polypier qu'une fausse apparence, On a dit que les animaux gélatineux dont il s’agit étaient très voisins des Ascidies par leurs rapports, et par suite qu’ils étaient TUNICIENS. 477 des Mollusques. Qu'ils aient effectivement des rapports avec les Ascidies, cela me paraît aussi très probable, et de là j'ai cru devoir les réunir tous dans la même coupe : mais qu’ils soient des Mollusques, jene saurais admettre; je doute mème que les Ascidies et les Biphores en soient réellement, surtout depuis que je crois apercevoir des rapports entre ces animaux , les Botryl- lides et les Pyrosomes. Si je refuse d'admettre que ces animaux, même les Ascidies et les Biphores, soient des Mollusques, voici les motifs sur les- quels je me fonde. Je ne regarde pas comme Mollusques les animaux dont il s'agit : 1° Parce que leur manière d’être, l’état fixé de la plupart, celui de leurs parties intérieures, en un mot, leur forme singu- lière, me paraissent fort étrangers à ce que l’on observe dans les vrais Mollusques ; aucun d’eux n’offrant de parties essentielle- ment paires et symétriques ; 2° Parce que leur détermination de Mollusques porte sur des attributions de fonctions à des parties souvent difficiles à dis- tinguer, et que l’on ne juge qu'hypothétiquement; attributions dont le fondement ne pourrait être prouvé; 3° Parce qu’en considérant quelques dilatations successives et irrégulières du corps et du tube alimentaire de ces animaux, di- latations qui forment des cavités particulières superposées, dont l’antérieure, supposée branchiale, a pour orifice au dehors celui qui sert d’entrée aux alimens, tandis que la bouche véritable se trouve, dit-on, située au fond de cette cavité antérieure ; on voit dans ces objets, une disposition de parties dunt on ne trouve pas un seul exemple dans les vrais Mollusques, même dans les Acéphales, ceux-ci d’ailleurs ayant leurs branchies au- trement disposées et conformées ; 4° Parce qu’il est inusité, dans les plans suivis par la nature, de placer des branchies dans le canal alimentaire même, et que d’ailleurs un treillis de nervures qui se croisent à angles droits, formant des mailles quadrangulaires, pourraitétre plutôt le ré- sultat de fibres musculaires propres à contracter, dans sa lon- gueur et sa largeur, la cavité prétendue branchiale, que celui 475 HISTOIRE DES RADIAIRES. de vaisseaux véritablement respiratoires ; tout vaisseau ne quit- tant une direction droite que par une courbure (1); 5° Parce que de véritables branchies ne s’observent claire- ment que parmi celles des organisations animales où la circula- tion est établie ; que dans les animaux dont il s’agit, rien n’y est moins prouvé que l'existence d’une véritable circulation, quoi- qu'il y ait des vaisseaux nombreux; qu’enfin l’admettre dans les animacules des Botrylles, des Pyrosomes, etc., serait réelle- ment ridicule (2) ; 6° Parce qu'enfin l’on ne peut y montrer positivement l’exis- tence d’un cerveau, d’un cœur, d’un foie, d'organes féconda- teurs, et qu’à ces égards, on est réduit à des conjectures, à des suppositions tout-à-fait arbitraires. Il se pourrait que les Ascidies et les Biphores, qu’à tort, selon moi, l’on a placés dans la classe des Mollusques, fussent assez écartés des Botrylles et des Pyrosomes, par une organisation plus développée, quoique formée presque sur le même plan. On trouve assurément la même chose dans les autres classes d’ani- maux les plus généralement reconnues ; et cependant chacune de ces classes offre dans la composition de l'organisation des animaux qu’elle embrasse, des limites qu’on ne saurait contester. Dans tous les insectes, les sexes sont non-seulement détermi- nables, mais bien déterminés ; néanmoins ils ne jouissent pas encore d’une véritable circulation. Or, comment donner aux Tuniciers, en qui des sexes ne sont nullement connus ni pro- bables, pas même l’hermaphroditisme (3), un rang supérieur aux insectes ? (x) L'opinion que Lamarck combat ici ne peut plus étre con- testée aujourd’hui, (2) Les observations encore inédites de M. Milne Edwards prouvent que les Botrylles, de même que les autres Ascidies, ont une véritable circulation. (3) M. Milne Edwards vient de constater l’existence d’un organe male situé auprès de l'ovaire, chez plusieurs Ascidies composées. TUNICIENS, 479 Quelque différence qu'il y ait, soit dans la forme, soit dans la disposition des organes, entre les Ascidies, qui sont les Tuniciers les plus développés, et les Holothuries, qui sont des Radiaires fistulides, peut-on dire que l’organisation des premières soit de beaucoup supérieure en composition à celle des secondes? Pour faire une pareille assertion, il faut employer nécessairement des attributions arbitraires qu’on ne saurait prouver. Outre que la complication des organes intérieurs de l’Ascidie n'est guère plus grande que celle des organes de l’Holothurie, quel contraste peut-on trouver entre la peau coriace, souvent tnberculeuse et très contractile de l’un ét de l’autre de ces ani- maux, sinon que, dans l’Ascidie, la tunique est double, et l’ex= téricure séparée de l’intérieure; tandis que, dans l’Holothurie , Pon n’observe qu’une seule tunique, résultant peut-être de la réunion des deux. Si l’'Holothurie a destentacules rayonnans autour de la bouche, M. Cuvier n’en a-t-il pas observé d’analogues dans les Ascidies, quoique presque toujours cachés dans l’orifice par lequel l’eau et les alimens pénètrent. « Quoi qu'il en soit, dit ce savant, cette cavité branchiale a un col ou un tube d'introduction, plus étroit qu’elle-même > et dans lequel le tissu respiratoire ne s'étend point. Il est garni d’une rangée de filamens charnus, où de tentacules très fins, qui servent sans doute à l'animal pour l’avertir des objets nui- sibles qui pourraient se présenter et qu'il doit repousser. Il n’est pas impossible qu’en certaines occasions les Ascidies renversent assez cet orifice de leurs branchies, pour que ces tentacules pa- raissent au dehors. Il y en a même qui en ont deux rangées. » Mémoires du Muséum, vol, 2, p. 19. Les Biphores ont aussi des tentacules courts, rayonnans et très fins, cachés dans l’orifice de leur véritable bouche. Sans poursuivre plus loin ces analogies frappantes, je dirai seulement que ce qui me paraît le plus clair dans tout cecls c’est que les Ascidies, les Biphores, les Botryllides et les Pyro- somes; appartiennent à une coupe particulière que je crois de- voir étre classique, parce que le plan singulier d'organisation des animaux que cette coupe embrasse , (St, quoique plus ou moins varié selon les genres et les races, fort différent des 430 HISTOIRE DES RADIAIRES. autres plans d'organisation qui caractérisent les animaux des autres classes d’invertébrés. Cette coupe classique, qui comprend mes T'uniciers, me pa- raît inférieure à celle des insectes, relativement au degré de per- fectionnement de l’organisation des animaux qu’elle embrasse. Et, comme nous sommes forcés de lui assigner un rang dans la distribution générale et simple des animaux que nous employons, elle avoisinera nécessairement, soit avant, soit après, celle des vers,: avec laquelle cependant elle ne paraît se lier par aucun rapport. Si, dans sa production des animaux, la nature a formé plu- sieurs séries différentes, comme j'en suis persuadé, il est évident que, de quelque manière que nous nous y prenions, jamais nous ne parviendrons à conserver la liaison des rapports entre les animaux de toutes les classes dont la série générale et simple dont nous devons faire usage. Nous pourrons seulement, ayant égard au degré de complication et de perfectionnement de cha- que organisation considérée dans l’ensemble de ses parties, for- mer une série de masses en rapport avec les perfectionnemens. Je partage les Tuniciers en deux ordres, savoir: en Tuniciers réunis eten Tuuiciers libres. Le premier de ces ordres com- prend les Botryllaires ou les Ascidiens les plus imparfaits ; tan- dis que le second, peut-être fort écarté du premier par l’orga- nisation plus développée des races, doit dans notre marche venir après. Je remarque ensuite que les Tuniciers réunis paraissent tirer leur origine des Polypes, en provenir directement, et con- tinuer la série des animaux articulés; tandis que les Tuniciers libres ou Ascidiens francs, probablement originaires des pre- miers, semblent conduire aux Acéphales ou Conchifères par certains rapports, comme ces derniers se rapprochent des vrais Mollusques, quoique les uns et les autres soient éminemment distincts entre eux par des caractères importans de leur orga- nisation. Ainsi se montre la série des animaux inarticulés, commen- çant par les Infusoires, se continuant par les Polypes, les Tu- niciers, les Acéphales, etse terminant avec les Mollusques, dont les derniers ordres sont les Céphalopodes et les Hétéropodes, LES TUNICIERS. 481 Mais cette série de formation ne saurait être conservée sans mélange dans notre distribution en série simple des animaux ; car, après les Polypes, nous sommes obligés de placer les Ra- diaires qui, quoique formant un rameau latéral, en proviennent évidemment. Ayant fait voir que, quoique la nature, dans sa produc- tion des animaux, m’ait pu tendre qu’à la formation d’une seule série, les circonstances dans lesquelles elle a eu à opérer, l’ont réellement forcée à en produire au moins deux; il ne me reste plus qu'une considération importante à exposer relativement aux Tuniciers réunis ou Botryllaires ; la voici : Par leur petitesse et leur réunion en une masse commune, ces êtres semblent former des animaux véritablement composés, comme beaucoup de Polypes ; mais ils offrent une différence très grande, qui change la nature de cette composition. En ef- fet, malgré leur réunion en une masse commune, malgré les systèmes particuliers que composent entre eux dans la même masse, les individus de certaines races par leur position ; chaque individu étant muni d’une bouche et d’un anus, ce qu'il digère lui profite suffisamment pour rendre sa vie indépendante. C’est donc un animal particulier, qui ne participent point essentiel- lement à une vie commune à tous les autres, et qui ne tient à d'autres que par une simple adhérence; les individus ne com- muniquant ensemble que par une cavité centrale dont l'usage paraît être étranger à leur nutrition. En attendant de nouvelles lumières relativement aux ani- maux singuliers dont il est ici question, voici l'analyse des 14 genres qui paraissent pouvoir se rapporter à cette coupe ou classe particulière. Tone III, 3x 1432 HISTOIRE DES RADIAIRES, ET DIVISION DES TUNICIERS. ORDRE PREMIER. TUNICIERS RÉUNIS OÙ ROTRYLIAIRES. Animaux agglomérés, toujours réunis ; constituant une masse commune par leur réunion, paraissant communiquer entre eux. (1) Animaux fixés sur les corps marins. * Point de systèmes particuliers, formés par la disposition des animaux , dans la masse commune qu'ils habitent. (a) Un seul oscule (la bouche ou l'anus) apparent au-dehors pour chaque animal. Aplidium. Eucælium. Synoicum. (b) Deux oscules (la bouche et l'anus) appasens au-dehors pour chaque animal. Sigillina. Distomus. * Animaux formant des systèmes particuliers séparés , par leur disposi- tion dans la masse commune qu'ils habitent: (a) Animaux disposés en plusieurs cercles concentriques ; occupant la masse commune. Diazoma. (b\ Animaux formant des systèmes particuliers épars, et disposés dans chaque système autour d'une cavité centrale. Polyclinum. LES TUNICIERS. 433 Polycyclus. Botryllus. (2) Animaux flottant avec leur masse commune dans le sein des eaux, Pyrosoma. ORDRE SECOND. TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS. & Animaux désunis, soitisolés, soit rassemblés en groupes, sans communication interne, ét ne formant pas essentiel- lement une masse commune. ; Scalpa. Ascidia. Bipapillaria. Mammaria. [Les Mémoires de M. Savigny, que Lamarck avait con- nus manuscrits lors de la publication de son ouvrage , et qui lui avaient fourni l’occasion d'adopter plusieurs gen- res nouveaux, Ont paru depuis 1916 et ont fait connaître en détail la classification proposée par cet auteur pour la classe des Tuniciers qu'il veut nommer classe des Ascidies, et qu'il caractérise par la présence d’une double enve- loppe, un test organisé, mou, plus ou moins coriace por- tant deux ouvertures et un manteau formant une tunique intérieure dans laquelle se trouve incluse une cavité meme braneuse tapissée en tout ou en partie par les branchies. M. Savigny partage cette classe en deux ordres : 1° Les Téraypes, dont la tunique (manteau) n’adhère au test que par les deux orifices, et dont les branchies égales et larges occupent les deux parois latérales de Ja cavité respiratoire. Elles ont en outre l’orifice branchial She A? # HISTOIRE DES RADIAIRES. urni en dedans d’un anneau membraneux et dentelé, ou un cercle de filets. 2° Les TæariDEs, dont la tunique adhère de toutes parts à l'enveloppe , et dont les branchies inégales, étroi- tes, consistent en deux feuillets attachés à la paroi anté: rieure et à la paroi postérieure de la cavité respiratoire, Leur orifice branchial est garni à son entrée d'une val- vule. * L'ordre des Tethydes se compose de deux familles : 1° Les Térnypes, qui ont le corps fixé, les orifices non opposés , ne communiquant point entre eux par la cavité des branchies ; la cavité branchiale ouverte à la seule ex- trémité supérieure, dont l’entrée est garnie de filets tenta- culaires, et les branchies réunies d’un côté. A. Les Tethyes simples. a. — Orifices à quatre rayons. 1. Genre Boltenia. Corps pédiculé. 2. G. Cynthia. Corps sessile. b. Orifices à plus de quatre rayons ou sans rayons dis- tincts. 3. G. P hallusia. Corps sessile. 4. G. Clavellina. Corps pédiculé. B. Les Tethyes composees ou agregees. ce. —Orifices ayant tous deux six rayons réguliers. 5, G. Diazona. Corps sessile, orbiculaire ; animaux for- mant un seul groupe ou système. 6. G. Distoma. Corps sessile, polymorphe; plusieurs sys- tèmes. 7. G. Sigillina. Corps pédiculé , conique, vertical un seul système. d. — Orifice branchial ayant seul six rayons réguliers. 8. G. Synoicum. Corps pédiculé, cylindrique, vertical; un seul système, LES TUNICIERS. 485 9. G. Aplidium. Corps sessile, polymorphe; systèmes sans cavités centrales. 10. G. Polyclinum. Corps sessile, polymorphe; systèmes avec cavités centrales. 11. G. Didemnum. Corps sessile , fongueux, incrustant ; systèmes sans cavités centrales. e.— Orifices dépourvus tous deux de rayons. 12. G, Eucœlium, Corps incrustant ; systèmes sans cavités centrales. 13. Botryllus. Corps incrustant; systèmes pourvus de ca- vités centrales. 2° Famille, les Lucres, qui ont le corps flottant; les orifices diamétralement opposés, et communiquant en- semble par la cavité des branchies ; la cavité branchiale ouverte aux deux extrémités; l'entrée supérieure dépour- vue de filets tentaculaires, mais précédée par un anneau dentelé ; les branchies séparées. A. Les Lucies simples (non observées). B. Les Lucies composées. 14. G. Pyrosoma. Corps en tube fermé par un bout, un seul système. M. Macleay, dans un mémoire sur les Ascidies (Linnean, Transact. 1. 14. p. 560), a adopté les genres de M. Savi- gny, et en a ajouté deux autres, savoir : le G. Cystingia, très voisin du G. Boltenra, et le G. Lendrodon, qui est plu- iôt un sous-genre des Cynthia ou Ascidies propres. M. Lister (Pilosoph. Transact. 1834. p. 378) a faic connaître aussi, sous le nom de Perophora, un nouveau genre d'Ascidies intermédiaire entre les Ascidies simples et les Ascidies composées. M. de Bainville, dans son Manuel de Malacologie, place les Tuniciers dans son type des Malacozoaires ou Mollus- ques, et en forme le quatrième ordre (les Heterobranches) de sa troisième classe (les Acéphalophores). 486 HISTOIRE DES RADIAIRES. Cet ordre se divise ensuite en deux familles, les Asci- diens ex les Salpiens , et comprend tous les genres des au- teurs précédens et, de plus, le genre Pynta de Molina. Cuvier, de même, avait placé antérieurement les Tuni- ciers dans la quatrième classe de sa grande division des Mollusques, et en avait fait le deuxième ordre de cette classe, les nommant Acéphales sans coquilles ; il les divise en deux familles, les Sémples, comprenant les genres Bi- phore et Ascidie, et les agréges , comprenant les genres Botrylle, Pyrosome, et Polyclinum. Rejetant ainsi tous les genres établis par M. Savigny et par M. Macleay , comme fondés sur des caractères en partie anatomiques, il parait bien certain, pourtant, que de tels animaux ne peuvent être distingués que par des caractères pris de leur struc- ture intérieure; ét, d’un autre côté, les observations les plus récentes tendent à les éloigner réellement du type des Mollusques. Mais, dans l’état actuel de la science, et en attendant de nouveaux travaux, il n’est guère possible de rapporter avec certitude la plupart des espèces aux genres proposés. FE, ORDRE PREMIER. TUNICIERS RÉUNIS OU BOTRYLLAIRES. Animaux agglomerés , toujours réunis , constituant unè masse commune, paraissant quelquefois communiquer entre eux. Ces animaux, sans contredit, sont les plus imparfaits, les moins avancés en développemens d'organes, Îles plus petits et les plus frèles des Tuniciers ; et ce n'est guëre que LES TUNICIERS. 487 par leur masse commune que l'on s’en est fait d'abord une idée vague. Aussi a-t-il fallu la patience et la finesse d’ob- servation de MM. Savigny, Lseueur et Desmarest, pour apercevoir dans ces animacules, les parties qu'ils ont su y découvrir. Les rapports qu'ils leur ont assignés avec les Ascidiens, ne sauraient être probablement contestés; mais le degré de ces rapports est, selon nous, encore vague et arbitraire. Plusieurs de ces animaux paraissent commu- niquer entre eux par l'intérieur. Quels que soient les rapports des T'uniciers réunis avec les Ascidiens ou Tuniciers libres, ces animaux ne ressem- blent guère à des Mollusques; et si Line n'eût connu que les premiers, même au point où nous les connaissons actuellement, certes, il n'eût pas introduit la prévention d'attribuer aux animaux de différentes coquilles bivalves, une analogie avec nos Tuniciers botryllaires, Iln’y a guère entre les animaux des Myes, des Solens ; des Pholades, et les Ascidies, , que des rapports éloignés. Laissant à l’observatior des zoologistes et au temps à décider jusqu’à quel point s'étendent ces rapports, nous allons exposer les différens genres connus qui appartien- nent à ce premier ordre. [Les Tuniciers réunis ou Botry llaires de Lamarck corres- pondent à la famille des Aggreges de Cuvier, Ce sont des animaux très petits, dont l’organisation très semblable à celle des Ascidies simples, a été bien exposée d’abord par M. Savigny et par MM. Desmarest et Lesueur dans le même temps ; mais qui, après avoir été enrichie de faits nouveaux très importans par MM. Audouin et Milne Ed- wards, par M. Sars et par M. Lister, va se trouver pres- que complètement connu par suite dés nouvelles décou- vertes encore inédites de M. Milne Edwards. MM. Audouin et Edwards avaient annoncé, en 1828, que les jeunes Ascidies composées sont d’abord libres dans 438 HISTOIRE DES RADIAIRES, les eaux de la mer et nagent au moyen d’une longue queue; ce fait paraissait contredire les observations de M. Savigny, qui décrit et représente les jeunes Botrylles comme réunis plusieurs ensemble dans l'œuf; mais des ob- servations plus récentes de M. Sars (Beskrivelser ov. Po- lyp. ete. Bergen 1835) ont expliqué cette contradiction ap- parente. Les jeunes Botrylles nagent en effet librement dans les eaux au moyen d'une longue queue, mais ce ne sont pas des animalcules isolés qui nagent ainsi, ce sunt des groupes de plusieurs individus déjà assujettis à une vie commune etenfermés dans une enveloppe extérieure qui n’est point contractile par elle-même. F. D. PULMONELLE. (Aplidium). Animaux biforés, agrégés, fort petits , vivant dans un corps commun, convexe, charnu , fixé et n’offrant point par leur disposition plusieurs systèmes particuliers. Six tentacules à la bouche. Anus non apparent au de- hors. Animalia biforata , aggregata, perparva, corpus com- mune, convexum , carnosum fixumque habitantia; systema- tibus pluribus specialibus eorum dispositione nullis. Os tentaculis sex ; anus externè inconspicuus, Osservarions. - Le genre Aplidium, établi par M. Savigny, et auquel j'ai donné en francais le nom de Pulmonelle, porte sur Yobservation d’une espèce que l’on avait rangée parmi les Alcyons. Les petits animaux qui constituent ce genre habitent dans une masse charnue, demi-cartilagineuse, convexe, fixée sur les corps marins, et dont la superticie est chargée de très petits ma- melons épars. Le sommet de chaque mamelon présente une ou- verture dont les bords sont fendus en six dents disposées en étoile. PULMONELLE. 489 Dans l'épaisseur de cette masse commune, les petits animaux dont il s’agit sont allongés, disposés parallèlement les uns à côté des autres, et séparés par des cloisons minces. La bouche de chaque animalcule est munie de six tentacules, et aboutit à l’ou- verture du mamelon. Leur corps subit deux renflemens inégaux, qui le divisent en deux cavités distinctes, dont l’antérieure a été nommée thoracique, et l'inférieure abdominale. Le tube ali- mentaire, après avoir percé le fond de cette dernière, se courbe, remonte, et vient se terminer par un anus, avant d’avoir atteint la surface du corps commun. Une seule vessie gemmifère termine inférieurement le corps de l’animalcule. [ M. Savigny attribue aux Aplidium , un corps commun, ses- sile gélatineux ou cartilagineux, composé de systèmes très nom- breux, peu saillans, annulaires subelliptiques, qui n’ont point de cavité centrale; mais qui ont une circonscription visible. Les animaux sont placés sur un seul rang, nu nombre de 3 à 25, à des distances égales de leur centre ou axe commun. L'orifice branchial seul est divisé en six rayons; Yabdomen inférieur et sessile est de la grandeur du thorax, et un seul ovaire sessile est attaché sous le fond de la cavité abdominale et se prolonge en dessous perpendiculairement. Ce genre est divisé en deux tribus: la première, dont les ani- maux, simplemens oblongs, ont l'ovaire plus court que le corps A. lob atum. — A. ficus. — A. tremulum); la deuxième, dont les animaux filiformes ont l’ovaire beaucoup plus long que le corps (4. effusum. — À. gibbulosum. — 4. canaliculatum) ] Le nom de Pulmonelle en français n’a point été adopté, et lon doit nommer ces animaux Æplides.] F. D. ESPÈCE. 1. Pulmonelle sublobée (‘Aplide figue). Æplidium sublo- batum (*A. ficus). Alcyonium pulmonaria. Mém. du mus. vol. 1. Pr0 00 Alcyonium pulmonaria. Soland. et Ellis, p.175,n° 2, Alcyonium ficus. Lin. Ellis, coral. t. 17. fig. b.B-D, Aplidium ficus. Savigny. (*Mém. p. 183. pl. IT. f. 4.) 490 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite l'Océan européen , la Manche. * Cette espèce, qui doit conserver le nom d’4. fieue de mer, est en masses arrondies d’un vert d'olive foncé, dans lesquelles les petits animaux se montrent comme des grains jaunätres, +2. Aplide lobé. Aplidium lobatum. Savigny, Mém. p. 4. et 182. pl. sur, f. 4. et pl. xvr. f. 1. Delle Chiaje, Mem. t, 3. 90-97. tab. 36. f. 20, Risso, Eur. mér. t. 4, p. 378. Habite la Méditerranée et le golfe de Suez. Elle est en masses hori- zontales épaisses, d’un gris cendré relevé de gibbosités ou de lobes saillans inégaux, Les orifices sont jaunâtres ; les animalcules de cette couleur sont longs de r 12 lig., ovaire compris. +3. Aplide tremblant. Aplidium tremulum. Savigny. Mém. p. 194, pl. xvi. f, 2, Habite le golfe de Suez. Elle forme une masse large de 1 à 2 pouces un peu convexe, non lobée, molle, demi transparente, blan- châtre, dans laquelle se voient les animaux d’un jaune ferrugi- neux, +4. Aplide étalé. Æplidium effusum. Savigny. |. ce. p. 185. pl: xvr. #5. Habite la mer Rouge. Elle forme une masse irrégulière large de 4 à 8 pouces, lisse, demi transparente, avec une teinte de brun, sur laquelle les animaux, longs de 172 ligne sans l'ovaire, et jau- nâtres , présentent des oseules d’un violet foncé. +5, Aplide bosselé, Æplidium gibbosulum. Savig. p. 185. pl. xvar. f, 1. Habite la Méditerranée, Elle forme une masse de 2 à 3 pouces irré- gulièrement arrondie, bosselée, d’une transparence mousseuse , avec une légère nuance vert d’eau changeant en jaunâtre. Les ani- maux, formant des systèmes un peu groupés, sont longs de x 112 li- gne avec l’ovaire. +6. Aplide caliculé., Æplidium caliculatum, Savig. p. 186. pl: av: f, », et pl, xvrr: fo. Habite les mers d'Europe; en masse demi cartilagineuse , verticale conique, obtuse au sommet, lisse, demi transparente, de cou- leur jaunâtre changeant en vert d’eau. APLIDEe 497 UL Aplide cérébriforme. 4plidium cerebriforme. Quoy et Gaim. Astrol. zool. 3. p. 625. pl. 52. f. 16-17. A, membranaceum, rectum, crassum, sicut cercbrum convolutum, viridi-violaceum; osculis in seriebus lateralibus positis. Habite les côtes australes de la Nouyelle-Hollande, +8. Aplide pédonculé. Aplidium pedunculatum. GQuoy et Gaim. p. 626, pl, g2. f, 18-10. A. ovatum , griseo=violaceum, longe pediculatum ; osculis numero- sissimis , luteis, linealis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande, +9. Aplide orange. Aplidium areolatum. Delle Chiaje. Mém. t. 3. p. 91-97. tab. 32: fig. 14-16. A. corpore gelatinoso orbiculari rubro, punctis roseo-fuscis biseriatis areolato. Habite la Méditerranée. CM. Johnston a décrit comme nouvelles, dans le Ma- gazine of nat. history , 1834, p. 19-16. fig. 4-5, deux es- pèces de Pulmonelles qu'il nomme Aplidium fallax et Aplidium nutans. La première forme des masses subglo- buleuses, gélatineuses, d’un jaune de miel clair, marquées à la surface de petites taches blanches et brunes ; l'autre forme de petites masses pyriformes, partant d’une base commune et longue de 10 lignes environ, lisses , gélati- neuses, translucides , d’un jaune-paille teinté de brun, avec des petites taches allongées blanchâtres. F. D.] EUCÈLE, (Eucælium.) Animaux biforés, agrégés , vivant dans une masse com- mune étendue en croûte, fongueuse ou subgélatineuse , parsemée de mamelons à sa surface, et n'offrant point par leur disposition plusieurs systèmes particuliers. Une seule ouverture apparente au dehors. Vessie gem- mifère unique latérale. 492 HISTOIRE DES RADIAIRES. Animalia biforata , aggregala; corpus commune fungo sum vel subgelatinosum , in crustam extensum , superficie mamillis PR habitantia: systematibus pluribus eo- rum dispositione nullis. Foramen unicum externè plus minusve perspicuum. V'e- sica gemmifera lateralis unrica. Je réunis sous le nom d’£ucèle, V'Eucælium et le Didemnum de M. Savigny, quoique les animaux qui en sont le sujet puissent être distingués par quelques particularités de leur disposition dans le corps commun qu’ils habitent. Dans les Eucèles, le corps commun s'étend comme une croûte sur les corps marins. Cette croûte , dont la surface est blanche, présente de petits mamelons soit épars, soit disposés presque en quinconce. Leur sommet est percé par une ouverture tantôt bien apparente et dont les bords sont fendus à six ITAGONS » et tantôt à peine apparente. Les animalcules des Eucèles ont aussi le corps divisé en deux reuflemens inégaux, qui forment deux cavités distinctes. La par- tie postérieure de leur tube alimentaire remonte après sa sortie du renflement inférieur, et va se terminer à l’anus, soit à côté du premier renflement, sans paraïître au dehors, soit en attei- gnant la surface du corps commun. La vessie gemmifère de ces animalcules est latérale. [ On peut avec raison réunir les genres £ucælium et Didemnum de M. Savigny, dont la seule différence est dans la présence des rayons où dentelures aux oscules des Didemnes seulement. Les animaux dans ces deux genres sont disposés en systèmes nom- breux, très pressés, qui n’ont ni cavité centrale ni circonscrip- tion apparentes. L’abdomen est pédiculé, inférieur et plus grand que le thorax chez les Didemnum; il est sessile, demi la- téral et de la grandeur du thorax chez les Eucèles. Chez l’un et l'autre l’ovaire est unique, sessile, placé sur le côté de la cavité abdominale. ] EUCÈLE, 493 ESPÈCES. r. Eucèle subgélatineux. Eucælium subgelatinosum. Æ. animaleulis horizontalibus, collo elongato instructis ; osculo ma- millarum non stellato. Eucælium. Savigny, mss. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 98. tab. 36. f. 23-25. Habite les mers d'Europe. 2, Eucèle fongueux. Eucælium UngOSUM. ÆE. animalculis verticalibus; osculo mamillarum dentibus sex stellato. Didemnum. Savigny, mss. Habite... probablement les mers d'Europe. + 3. Eucèle rosé. Eucælium roseum. £, osculis 4.6, denticulis præditis in superficie roseæ crustæ patulis. Didemnum roseum. Delle Chiaje. t. 3. p. 97. tab. 36. f. 2r. Habite la Méditerranée, + 4 Eucèle blanc. Eucælium candidum. £. osculis dentatis ; crusta albescente; orificiis luteis. Didemnum candidum. Savigny. Mém. p. 194, pl. 4. f. 3, Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 97. tab. 36. f, 26. Habite la Méditerranée, — Les animaux sont longs de 172 ligne, + 5. Eucèle visqueux. Æucælium viscosum.— Didemnum viscosum. Savign. Mém. p. 19. Habite le golfe de Suez, Il ne diffère du précédent que par l'extrême petitesse de ses animaux qui n’ont pas 174 de ligne. + 6. Eucèle hospitalier. Eucælium Roanne Savigny. Mém. pl. 4. f. 4. pl. 20. f. 2. ÆE. animalculis ore margine exerto, non dentato. Delle Chiaje. Mém. t. 3. pl. 98. Habite la Méditerranée, * Delle Chiaje indique sous le nom d’Eucælium roseum, une sixième espèce du golfe de Naples, ayant les animalcules vériculeux à oseule non denté, T7. MM. Quoy et Gaimard (Astrol. zool. 3. p- 634. pl. 62, f. 14-35) ont décrit sous le nom d’Æucælium ro- 494 i HISTOIRE DES RADIAIRES, seum, une espèce du Cap de Bonne-Espérance qu'ils ne sont pas bien sûrs de pouvoir rapporter à ce genre, ils le caractérisent ainsi : E. membranaceum, irregulare, elevatum; animalculis mamillaribus, roseis , stellatis. SYNOIQUE. (Synoicum.) Animaux biforés? agrégés, vivant dans des jets charnus, cylindriques, obtus au sommet, et qui s’élèvent d’une base fixée. Six à 9 oscules disposés en rond, terminant l'extrémité des jets. Animalia biforata? aggregata, in surculis carnosis , cy- lindricis , apice obtusis, è basi affixà erectis habitantia. Osculi sex ad novem, in orbem dispositi, surculorum api- cem terminantes. OBSERVATIONS, — Partageant le sentiment de MM. Lesueur, Desmarest et de Blainville, sur le Synoicum du voyageur Phipps, je dois mentionner ici le genre Synoïque parce qu'il paraît ap- partenir réellement à la coupe des Tuniciers réunis. Quoique nous n’ayons pas encore suffisamment de détails sur les ani- maux qui en sont l’objet, ce que Phipps en a publié ne laisse aucun doute sur les rapports de ces animaux avec ceux de cette division. Probablement les animaux du Synoïque sont biforés, et la bouche seule aboutit à un des oscules paraît ne servir qu'à un seul animal ; ainsi, dans cliaque jet il n’y en aurait qu'une seule rangée, qui s2 composerait d'autant d'animaux que d'oscules. Des trois corps animalifères que je vais citer, on ne peut compter, comme appartenant à ce genre, que sur la première espèce. [ M. Savigny, qui a pu étudier en détail la seule espèce bien authentique de Synoïque, caractérise ainsi ce genre: « Corps commun pédiculé, demi cartilagineux, formé d’un seul système SYNOIQUE. 495 qui s'élève en un cylindre solide, vertical, isolé ou associé par son pédicule à d’autres cylindres semblables. Animaux parallèles, et disposés sur un seul rang circulaire, Orifice branchial fendu en six rayons égaux; l’anal, en six rayons très inégaux, dont les trois plus grands concourent à former le bord extérieur d’une étoile concave, situé au centre ou au sommet du système. —Thorax oblong; mailles du tissu respiratoire dépourvues de papilles. — Abdomen inférieur , ses- sile, de la grandeur du thorax, — Ovaire unique, sessile, atta- ché exactement sous le fond del’abdomen, descendant perpendi= culairement. F: D: ESPÈCES. 1. Synoïque simple. Synoicum turgens. 8, stirpibus pluribus simplicibes, cylindricis, carnosvsstuposis; osculis ad apicem orbiculatim dispositis. Synoicum turgens. Phipps. Voyage, p. 202. tab. 12. f, 3. Lesueur et Desmarest. Nouv. bull. des sc. (*Soc. philom, 1815.) Aleyonium synoicum. Gmél. p. 3816. * Savigny. Mém. p. 43 et 180, pl. IL. f, 3. et pl. XV. Habite sur les côtes du Spitzberg. — Grandeur totale, x2 à 15 lig. Individuelle, 8 à 9 lignes, 2, Synoi P oé. Synot ? auranéi, . Synoïque? orangé. Synoicum ? aurantiacum. S. stirpibus ramosis, cylindricis, carnoso-sluposis ; osculis solitariis terminalibus. Telesto. Lamouroux. Nouv, bull. des sc. p. 185, (*Soc. philomat. 1812, et Hist. des polypiers flexibles, p. 232, pl. vu, fig, 6). Lam, Extr, du cours, etc, p. 24. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur: Ses rameaux offrent à l’extrémité des plis longitudinaux à-peu-près - comme dans l'espèce précédente, 3. Synoïque ? pélagique. Synoicum ? pelagicum. S. stirpibus ramosissimis, eylindricis, substriatis, viridulis. Alcyonium pelagicum. Bose. Hist. des vers, 3, p. 131. pl. 30. f. 6-7: Habite l'Océan atlantique, sur des fucus, 496 HISTOIRE DES RADIAIRES. SIGILLINE. (Sigillina.) Animaux biforés, formant par leur réunion un corps commun, gélatineux, allongé-conique, subpédiculé, par- semé de tubercules. Plusieurs de ces cônes souvent rap- prochés et groupés. Point de systèmes particuliers dis- tincts entre eux, formés par la disposition des animaux. Les tubercules de la surface munis de 2 pores : l'un pour la bouche, l’autre pour l'anus. Six tentacules à la bouche ; six dents à l'anus ; un seul paquet de gemmes pédicellé , inférieur. Animalia biforata , corpus commune gelatinosum , elon- gato-conicum , subpediculatum , tuberculis adspersum sis- tentia. Coni plures sæpe conferti, subaggregati. Animalium dispositione systemata specialia nulla. Tubercula bipora ori anoque inseryientia, Os tentaculis sex; anus sexdentatus ; gemmarum acervus unicus ; pedicellatus , tnferus. Osservarions. —La Sigilline, qui ne nous est connue que par un mémoire de M. Savigny, paraît consister en des cônes al- longés, gélatineux, transparens, supportés et fixés par des Pé- dicules, enfin souvent rapprochés et groupés plusieurs ensemble. Leur surface est parsemée de tubercules ou mamelons ovales, colorés par les animaux qu’on aperçoit à travers, et pourvus chacur de deux oscules fendus en six parties. L’oscule inférieur ou le plus éloigné du sommet du cône, est le plus grand, et sert pour la bouche; l’autre fournit une issue pour l'anus. Le corps et le tube alimentaire forment, par leurs dilatations plusieurs cavités distinctes. Après ses divers renflemens, le tube intesti- nal se courbe, remonte obliquement et va se terminer à l'anus. On ne connaît encore de ce genre que l’espèce suivante. ESPÈCES. Sigilline australe. Sigillina australis. Sigillina. Savigny, (*mém. p. 40, 6r et 179 pl. mr. f, 2 et pl. viv.) DISTOME. 497 Habite sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande , à vingt brasses de profondeur dans la mer. — (Long, totale 4 à 8 pouces, long. des animaux 3 lig., non compris l'ovaire.) DISTOME. (Distomus.) Animaux biforés, séparés, vivant dans une masse sub- coriace , étendue en croûte, et chargée de verrues éparses. Deux oscules sur chaque verrue, bordés de 6 dents. Animalia biforata, segresata, massam crustaceam , subcoriaceam , superficie verrucis adspersam habitantia. Verrucæ biforatæ ; foraminibus margine sexdentatis. OBSERVATIONS. — Quoique les animaux du Déstome ne soient pas encore connus, je me crois obligé de mentionner ici ce genre établi par Gœrtner, ne doutant point qu’il n’appartienne à la coupe des Botryllides. Les verrues dont est parsemée la masse crustacée du Distome, ayant chacune deux ouvertures, je suppose que l’une de ces ouvertures est pour la bouche et l’autre pour l’anus, Dans ce cas, chaque verrue ne contiendra donc qu'un animal, et ce genre sera très distinct de tous les autres. La croûte du Distome a une légère épaisseur; elle est d'un orangé blanchâtre, et teinte d’écarlate aux oscules de ses ver- rues. [ M. Savigny à donné ainsi les caractères du genre Distome, d’après le Distomé rouge qu'il a pu étudier avec soin: « Corps commun, sessile, demi cartilagineux, polymorphe, composé de plusieurs systèmes généralement circulaires. Animaux disposés sur un ou sur deux rangs, à des distances inégales de leur centre commun. Orifice branchial s’ouvrant en six rayons réguliers et égaux; l’anal de même. — Thorax petit, cylindrique; mailles du tissu respiratoire pourvues de papilles? Abdomen inférieur, longuement pédiculé, plus grand que le’ thorax. Foie nul. — Ovaire unique, sessile, latéral, occupant tout un côté de l’abdo- men. | Tome III, | 32 498 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPECES. r. Distome variolé. Distomus vartolosus. * Crustaceus, papillis sparsis biosculatis rubris. Distomus variolosus. Gæœrtn. apud Pallas, Spicil-zool. 10, p. 40, n°23. 1aD. 4 F7. 0 4. Alcyonium ascidioides. Gmel. p. 3816. * Bruguière, Encycl. méth. vers. p. 23 n. 9. * Savigny. Mém. p. 1797. pl. 3. fig. r et pl. 13? * Risso. Eur. mér, t. 1v, p. 278. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 86. 94. Habite les côtes d'Angleterre , sur le Fucus palmatus , la Méditer— ranée. + 2, Distome rouge. Distomus ruber. Savigny. Mém. p. 38. 62. 177. pl. zx. f. 1. et pl. xuur. D. pulposus, irregulariter conicus compressus rubro-violaceus, papillis prominulis, ovalibus lutescentibus, in utrâque paginä 3-12 aggre- gatis; orificiis purpurascentibus. Alcyonium, Planc. Conch. ed. 2. p. 113. tab. 10. B. d. Habite les mers d'Europe. — Long. 4 à 5 pouces, grandeur indivi- duelle 2 lig. +3. Distome violet. Distomus violaceus. Quoi et Gaim. Astrol. zool. 3. p. 622. pl. 92. f. 9-10. D. irregularis, subcoriaceus, planus, violaceus; stellis radiantibus , ovalibus albo-luteis; aperturis denticulatis, Habite Les côtes australes de la Nouvelle-Hollande, + 4. Distome élégant. Distomus elegans. Quoy et Gaim. 1 c. p.623. pl. au T1-13. D. carnosus, crassus, plurimilobatus, foliaceus, violacescens ; stellis sparis, ovalis, flavis; aperturis aurantiacis, denticulatis. Habite près du cap de Bonne-Espérance. DIAZONE (Diazona. Animaux agrégés , biforés, formant par leur réunion un commun fixé, demi gélatineux, orbiculaire, presque en DIAZONE. 499 soucoupe, multi-cellulaire ; à cellules saillantes, compri- mées , pourvues chacune de 2 oscules, et disposées sur plusieurs cercles concentriques. Six tentacules lancéolés à la bouche. Un seul paquet de gemmes latéral. Animalia aggregata, biforata, folliculo vestita, corpus commune fixum, semi-gelatinosum, orbiculatum, subcyati- Jorme, celluliferumque sistentia; cellulis prominentibus, compressis, biporis, in circulos concentricos dispositis. Os tentaculis sex lanceolatis : semmorum acervus unicus lateralis. O»servarrons. — Rien ne ressemble plus à un polypier que le corps commun dans lequel les animaux de la Diazone sont contenus. Ce corps celluleux est orbiculaire, évasé en soucoupe, demi gélatineux, transparent, d’un violet léger, plus foncé au sommet des cellules. Celles-ci, disposées sur plusieurs cercles concentriques, contiennent des animaux d'un gris cendré, qu’on aperçoit à travers leur épaisseur. Ces cellules sont grandes, saillantes, comprimées, inclinées et dirigées du centre du corps commun vers sa circonférence; leurs diverses rangées circu- laires et concentriques semblent former autant de systèmes distincts. Chaque cellule a deux pores ou oscules tubuleux, pourprés, marqués de six plis, et lorsque l’animal s’épanouit, il en sort six tentacules lancéolés. L’oscule le plus grand et le plus sail- lant correspond à la bouche: il est le plus éloigné du centre, L'autre, plus petit et plus rapproché du centre, aboutit à l’ex- trémité du rectum. Les animaux de la seule espèce que nous a fait connaître M. Savigny n’ont pas moins de 35 millimètres de longueur. ESPECES. 1. Diazone méditerranéenne. Diazona mediterranea. Diazoma. Savigny. Mém. p. 35. 61 et pl. 2. fig. 3, et pl. 12. Habite la Méditerranée où elle fut découverte, dans le port d'Xviça par feu M, de la Roche, 32. 500 HISTOIRE DES RADIAIRES, + 2, Diazone cylindrique. Diazona cylindrica. D. axi elongato, carnoso, cylindrico; animalibus separatis, oblonso- cylindraceis pediculatis, subverticil'atis, cœruleo violaceis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande. — Des individus longs de 5 à 6 lignes sont groupés en lout sens sur un are charnu de la grosseur du doigt et long quelquefois d’un pied. ASTROLE, (Polyclinum.) (3) Animaux agrégés, biforés, enfoncés dans une masse gélatineuse, aplatie, horizontale, hérissée de petits mamelons, la plupart offrant plusieurs systèmes stelli- formes épars, et, dans chaque système, disposés en rayons autour d’une ouverture centrale un peu grande. Bouche à six tentacules, aboutissant à l’oscule de cha- que mamelon ; anus non apparent au dehors, s'ouvrant au-dessous de la surface de la masse commune. Une seule vessie gemmifère, pendante sous l'animal, terminée par un filet. Animalia aggregata, biforata , in massam gelatinosam, planulatam immersa; pleraque systemata plura stellifor- mia, sparsa, sistentia ; et in quaque systemate circa foramen majusculum centrale radiantia. Os tentaculis sex ad cujusque mamillæ osculum. Anus externé inconspicuus, infra massæ communs superficiem apertus. Vesica gemmifera uñica, subtus dependens, fila- mento terminata. Osservarions. —ILAstrole, dont M. Savigny nous a procuré la connaissance, et qu'il a nommé en latin Polyclinum, parce que chaque animal semble habiter trois cellules superposées, est un genre qui commence à se rapprocher au Botrylle, et qui parait surtout très voisin du Polycycle, genre que j'ai présenté d’après un ouvrage de M. Renier. —_— (x) Le nom francais d’Astrole n'a point été alopté. FE. D. ASTROLE. 5or Le corps commun qui constitue l’Astrole formé au bord de la mer, soit sur le sable, soit sur les rochers, des masses horizon- tales, aplaties, molles, demi transparentes, violettes, comme irisées, hérissées d’un nombre prodigieux de petits mamelons, la plupart groupés en cercle ou en ellipse, autour d'une ouver- ture centrale qui semble faire les fonctions d’aspirer et d’agiter l’eau (x). Ces cercles de mamelons sont inégaux, irréguliers, et formentles systèmes particuliers auxquels la plupart des animaux de l’Astrole donnent lieu par leur disposition autour de la cavité centrale. En examinant ces cercles de plus près, on voit que de chaque ouverture centrale partent, en divergeant, des lignes jaunâtres, qui bientôt se bifurquent ou se subdivisent en ramifications gréles qui vont aboutir chacune à un des mamelons. On voit de plus que tous ces mamelons sont ouverts à leur sommet, et qu'ils donnent passage à autant de petites étoiles saillantes et mobiles, constituées par les six tentacules qui environnent la bouche de l'animalcule. Ainsi l’oscule qui termine chaque mamelon est l’orifice d’une cellule, et tous les mamelons d’un système, ainsi que les linéoles jaunes et rayonnantes qui y aboutissent, sont les indices d’antant d'animaux qui appartiennent à ce système. Dans les intervalles qui séparent ces divers systèmes, on trouve néanmoins d’autres animaux isolés, et qui, malgré leur tendance à se réunir en système, n’ont pu y parvenir. Les deux renflemens du corps etla vessie gemmifère qui pend au-dessous ont exigé que la cellule qui contient chaque animal- cule soit figurée en trois loges superposées qui communiquent ensemble par deux petits trous. Il n’y a donc réellement peu seule cellule pour chaque animal. Les animaux.de lAstrole ressemblent d’ailleurs aux autres Botry!lides par les points essentiels de leur organisation. La deuxième moitié du tube alimentaire, après sa sortie du second renflement, dit abdominal, se courbe, remonte, et vient se ter- ———————_——_— a ———]————— A — ——————————— (1) Ces ouvertures que M. Milne Edwards appelle des cloa- ques communs, servent au contraire à la sortie de l’eau quia traversé l'appareil respiratoire. 5o2z HISTOIRE DES RADIAIRES, miner à l’anus qui s'ouvre contre la partie supérieure du renfle- ment appelé thoracique, sous l'appendice allongé qu'il fournit. Le long filet qui termine la vessie des gemmes paraît tu- buleux , c’est probablement un conduit pour la sortie des gem- mules. On ne connaît encore de ce genre que l'espèce suivante : ESPÈCE. Astrole violet. Polyclinum violaceum. Polichinum. Savigny, mss. fi7. Habite. pr obeblement les mers d'Europe, . [ Comme on ne peut savoir de laquelle des espèces de M. Savigny Lamarck a voulu parler, nous passons à l’énu- mération des espèces connues sans tenir compte du Poly- clinum violaceum. + x. Polycline constellée. Polyclinum constellatum. Say. Mém. p. 189. pl. zv f. 2. pl. xvux f. 1. P. gelatinosum, molle, hemisphæricum , lœve, purpureo-fuscum ani- malibus 10-45 aggregatis lutescentibus; Nes Jlavis, cavitatibus communibus a -marginalis. Habite les côtes de l’ile de France. — Diamètre total un pouce et demi; long. individuelle, l'ovaire compris 2 lignes. +2. Polycline saturnienne, Polyclinum saturninum. Say. 1 c. p. 9.61. r904pl. xix. £. 1. P. subcartilagineum, rude, horizontaliter expansum , brunneum-vio® lacescens ; ‘animalibus numerosissimis radiantibus lutescentibus ; osculis Fe Risso. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 87-95. tab. 32. f 14. Habite le golfe de Sûez,—Diamètre total3:5 pouces; grandeur irdi- viduelle, l'ovaire compris, un trois-quarts de ligne. 3. Polycline cythéréerne. Polyclinum cythereum. 5 av. p.101. DL xx. f 0 Habite le golfe de Suez sur les rochers.— Elle forme, comme la pré- cédente , une masse horizontale , et se compose d'animaux aussi de la même grandeur, mais elle est lisse, gélatineuse, d’un violet POLYCYCLE. 503 clair, à systèmes peu multipliés, pourvus de cavités peu ouvertes, d’un violet foncé, composés d’animaux très nombreux, d’une cou= leur fauve claire. + 4. Polyclineisiaque. Polyclinum isiacum. Sav. p. 191. plux. #7 Habite le golfe de Suez. — Elle forme une masse horizontale, peu convexe, d’un violet clair, demi transparente, à'systèmes peu dis- tincts, présentant au centre une réunion de sommités particu= lières , arrondies à la circonférence, d’autres sommités éparses, jaunâtres, marquées d’un trait brun.— Long. individuelle une ligne un quart. 7 5. Polycline hespérienne. Polyclinum hesperium. Sav. I, c. Habite le même lieu,—Formant une masse orbiculaire, peu convexe cartilagineuse, &’un brun léger, teint de violet, à systèmes confon- dus dans leur circonscription, pourvus d’hiatus fort petits, et composés d’un grand nombre d'animaux jaunâtres ; longs de une ligne et demie. + 6. Polycline uranienne. Polyclinum uranium. Savigny. C2 Du même lieu. — Formant une masse cartilagineuse , orbiculaire, d’un violet foncé composé d’un seul système d’animaux fauves ; longs de deux lign. et demie, à orifices jaunes. ŸT 7. Polycline cloisonnée. Polyclnum septosum. Belle Chiaje. Mem. t. 3. p. 87-0b. tab. 32. f. 13. Corpore gelatinoso purpurascente areolis subpentagonis animalculis foro centrali circumdantibus. Habite la Méditerranée. M. Delle Chiaje rapporte aussi au genre Polichinum, la Spongia nodosa, V Alcyonum stellatum. Linn. Gmel.; et une espèce nou— velle qu'ilnomme P. vesiculosum, et qui paraît étre également une Lobulaire, F. D.] POLYCYCLE (Polycyclus). Animaux biforés, en une masse commune, gélatineuse, _Do4 HISTOIRE DES RADIAIRES. épaisse, convexe, fixée ; à superficie parsemée d'orbes mul- tifores, ayant au centre une cavité plus grande. Dix ou douze trous séparés, disposés en cercle autour de la cavité centrale, composant chaque orbe, et consti- tuant les individus. Des tubes intérieurs et en siphon établissant des com- munications entre les trous de chaque orbe et l'ouverture centrale. Animalia biforata, in massam communem; gelatinosam , crassam, convexam , fixvamque aggregata ; superficie orbi- dus multiforis, sparsis : centro cavitate majore forato. Foramina 10 S 12 distincta, orbiculatim digesta, aper- turam centralem ambientia, individua sistunt , et singula- rein orbem componuntur. OrsERvATIONS. -— Avant la découverte de l’organisation des Ascidiens botryllaires par M. Savigny, j'avais senti la nécessité d'indiquer, comme un genre particulier, le Botryllus décrit et publié par le docteur Renier de Chioza. J'instituai ce genre sous le nom de Polycycle dans les Mémoires du Muséum (vol. 7 P- 338), et alors je le considérais comme un polypier empâté, voisin du Botryllus. Maïntenant je ne saurais douter qu'il ne fasse partie des Tucifères réunis. [M. Savigny n’adopte pas ce genre et range parmi les Botrylles l'espèce d’après laquelle Lamarck lavait établi. | ESPECES. 1. Polycycle de Renier. Polycyclus Reniertr. P. elongatus, convexus, utrinque attenualus, luleolus; orbulis azu- reis sparsis, Polycyelus. Mém. du mus, vol. 1. p. 340. Lettre de M. E.-A. Renier à M. J. Oliv. p. 1. tab. 1. f. 1-72. Rondelet ? Grappe de mer, Adriat. 2. p. 130. à Botryllus polyeyclus. Savigny. Mém. P-47. 64, 2902, p!- V. fig. 5. * Botryllus stellatus. Lesueur et Desmarest Bull. soc, philom. 1815. pl, 74, pl. 1. fig. 14, 19. BOTRYLLE, 50 * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 84. 03. tab. £. ro. Habite la mer adriatique. — La Méditerranée. +2. Polycycle oblong. Polycycelus elongatus. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 93. tab. 56. f. 11. Animalculis elongatis rima lutea longitudinali. Habite la Méditerranée. BOTRYLLE., (Botryllus.) Animauxagrégés biforés, adnés à la surface d’une croûte mince, gélatineuse , transparente, offrant plusieurs sys- tèmes orbiculés, stelliformes, épars ; et disposés en rayons, dans chaque système, autour d’une ouverture centrale, un peu élevée, Individus cvoïdes, rétrécis inférieurement , plus épais et arrondis au sommet, perforés en dessus vers chaque extrémité. Bouche près de la circonférence du système, à huit tentacules, dont quatre plus grands. Anus près du centre. Deux vessies semmifères latérales. Animalia aggregata, biforata, crustæ tenuis gelati- nosæ pellucidæque ad superficiem adnata ; systemata plura orbiculata, stelliformia, sparsa sistentia ; et in quo- que systemate circa foramen centrale subprominuli ra- diantic. Individua obovata, infernè attenuata, apice rotundata crassioraque versus utramque extremitatem supernè fo- rata. Os prope periphæriam systematis : tentaculis octo; qua- tuor majoribus. Anus versus centrum. Vesicæ duæ gemmi- feræ laterales. OBSERVATIONS.—Le genre Botrylle, observé d’abord par Gært- ner, établi ensuite par Pallas, long-temps imparfaitement con- 506 HISTOIRE DES RADIAIRES. nu, et maintenant convenablement caractérisé, d’après les ob- servations de MM. Lesueur, Desmarest et Savigny, se présente comme une croûte mince, gélatineuse et transparente, fixée sur des corps marins. Des animalcules oblongs, ovoides, agréable- ment tachetés de pourpre et de bleu, et disposés en rayons au- tour d’une cavité centrale, forment à la surface de cette croûte différens systèmes orbiculaires et stelliformes, plus ou moins contigus les uns aux autres. Dans chaque système, les animaux varient en nombre, comme de 3 à 12, ou quelquefois davantage. Quoiqu'on eüût remarqué que chaque rayon d’un système offrait deux ouver- tures bien séparées, la bouche et l'anus, on considéra le sys- tème comme un seul animal, et ses rayons comme ses tenta- cules. Ellis seul a regardé les étoiles des Botrylles comme for- mées d'autant d'animaux différens qu’on y comptait de rayons; ce dont actuellement il n’est plus possible de douter. L'ouverture centrale de chaque systéme a son bord circulaire un peu élevé et contractile, En s’allongeant et se raccourcissant, il semble favoriser l'entrée et la sortie de l’eau. C’est dans cette cavité centrale qu’aboutit l’oscule anale de chaque animalcule. Les animaux des Botrylles, quoique légèrement enfoncés à la surface de la croûte qui forme leur base, présentent des étoiles saillantes à cette surface, et sont véritablement plus extérieurs que ceux des autres genres de cette famiile. Les espèces de ce genre sont probablement nombreuses ; mais, comme on s’est peu occupé de leur recherche , je ne puis citer que les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Botrylle étoilé. Boïryllus stellatus. B. animalculorum stellis simplicibus, pluribus sparsis. Botryllus stellatus. Pall. Spicileg. zool. 10. p. 37. tab. 4. f. 1-5. Alcyonium Schlosseri. Pall. zooph. p. 355. Gmell. Botryllus stellatus. Brug. Encycl, méth, n° x. Borlas. Cornub. p. 254. t.25.f. 1—4. * Botryllus Schlosseri, Savigny. Mém. p. 200 et pl. 20. * Delle Chiaje, Mem. t, 3. p, 94. tab. 36. f. 12. BOTRYLLES 5o7 Habite la Manche , les côtes d'Angleterre, sur des corps marins. — Il forme une croûte gélatineuse demi transparente , teinte de glau- que et de cendré clair, et garnie de tubes marginaux d’un jaune ferrugineux. Les animaux groupés par 10-20 sont variés de jaune et de roux et ont l'orifice branchial blanc entouré d’un cercle de larges taches ferrugineuses ; la ligne radiale est bordée de cette même couleur, Botrylle conglomeré. Botryllus conglomeratus. B. animalculorum stellis composilis , solitariis, Botryllus conglomeratus. Pall. Spicileg. zool. ro. p. 39. t. 4. f. 6. a—A. Alcyonium conglomeratum. Gmel, p. 3816. * Bruguière. Encycl. mét. n° 2. * Savigny. Mém. p. 204. Habite l'océan des côtes d'Angleterre : il diffère beaucoup du pré- cédent , u’offre qu'une étoile sur chaque base, et celte étoile se compose de plusieurs rangées d’animalcules divergens. + 3. Botrylle doré. Botryllus gemmeus. Savigny. HS p- 198. pl. xx. f. 5. Animalculis ovatis aureo colore infectis, pinnatis, ano stelliformi. Delle Chiaje, Mem. t. 3. p. 93. tab. 36. f. 5. Habite la Méditerranée et la Manche, — Il forme une croûte géla- tineuse mince, un peu cendrée à tubes marginaux jaunâtres ; les individus longs d’un tiers de ligne, sont d’un gris fauve ou doré, avec les orifices et la ligne radiale bordé de taches blanchâtres. + 4. Botrylle rosacé. Botryllus rosaceus. Savigny. Mém. p. 198. pl.xx. f. 3. Animalcülorum utriculis rosaceis sine ordine digestis osculo ru- Jescente. Delle Chiaje, Mem., t. 3. pl. 93. tab. 36. f. 8. Habite la Méditerranée , le golfe de Suez, — Il forme une croûte mince demi cartilagineuse, hyaline, fournie de tubes vasculaires roux , renflés et très pressés ; les animaux longs d’une demi-ligne et groupés par 7-8, sont d’un brun vineux sans tache, avec l’orifice branchial roussâtre, + 2. Botrylle de Leach. Botryllus Leachi. Savigny. Mém. P+ 199. plerv. f. G. pl. xx. f. 4. Animalculis ovatis concentricè dispositis, nigro-rubellis , ore anoque marginals, 508 HISTOIRË DES RADIAIRES. Habite la Méditerranée, — Il forme une croûte gélatineuse un peu épaisse, hyaline, avec une teinte de rouge violet, garnie d’une infinité de tubes vasculaires de couleur fauve. Les animaux longs de trois quarts de ligne et réunis par 10-12-25 , ont les sommités claviformes, variées de fauve et de blanc. L’orifice branchial blanc , entouré d’un collier fauve, cerclé de blanc , et ligne radiale aussi bordée de blanc. + 6. Botrylle cilié. Botryllus ciliatus. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36. f. 17. Utriculis rubris aliis minoribus circumdatis. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36. {T4 2r5 Nr6! Habite la Méditerranée. + 9. Botrylle neigeux. Botryllus niveus. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36, f, 18. Animalculorum utriculis ovatis ore amplo præditis ac massa gelati- nosa albescentibus. Habite la Méditerranée. + 8. Botrylle nain. Botryllus minutus. Savigny. Mém. p. 204. B. incrust tenuissim@ gelatinosd expansus, fusco-cinereus animal- culis 3-5 coalitis, fuliginosis, rubiginosisve; osculis lineaque radiali albis. Habite les mers d'Europe, — Diamètre total 4 à 6 lignes, grandeur individuelle 1/6 ligne. + 9. Botrylle en grappe. Botryllus ramosus. Quoy et Gaim. Astrol. Zoo)l. t. 3. p. 620. pl. 92. f. 7. 8. B. ovatus, pediculatus , carnosus , ruber ; racemis plurimis simul; animalibus radiantibus. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. PYROSOME. ( Pyrosoma. ) Animaux biforés, agrégés, formant par leur réunion une masse commune Libé à ottante, gélatineuse, cylin- drique, creuse, fermée à une extrémité , ouverte et tron- PYROSOME, 9209 quée à l’autre, et extérieurement chargée de tubercules, Ouvertures orales des animaux à l'extérieur de la masse commune ; les anus s’ouvrant à la paroi interne de la ca- vité de cette masse. Deux vessies jemmifères opposés et latérales. Animalia biforata, aggregata, massam commune li- beram natantem , gelatinosam, cylindricam , cavem, unä extremitate clausam , altera truncatam , et hiantem , extus tuberculis obsitam sistentia. Aninalium aperturæ orales externæ. Ani ad parietem énlernam cavitalis communis aperientes. Vesicæ duce inter- næ laterales, oppositæ, gemmiferæ. OBSERVATIONS. — Qui se serait douté que le Pyrosome, ob- servé d’abord par MM. Péron et Lesueur dans la mer atlan- tique , füt un assemblage de petits animaux agrégés! on le prit donc alors pour un seul animal. Et en effet , sa forme générale, le rapprochant jusqu’à un certain point de celle des Béroés, je pensai de méme et le plaçai dans la classe des Radiaires. Ce fut M. Lesueur qui, le premier, découvrit l'erreur, et qui reconnut que chacun des tubercules qui hérissent la surface extérieure du Pyrosome, appartenait à un arimal particulier. Ensuite, les observations de M. Savigny sur différens ani- maux que l’on rangeait parmi les Alcyons et sur le Pyrosome même , nous apprirent que tous ces animaux étaient du méme ordre : ils appartiennent tous effectivement à nos Botryllides. Maintenant, il n’est plus question que de décider, d’après des motifs non arbitraires, si l’organisation réelle de ces animaux exige leur réunion avec les Mollusques, comme le pensent MM. Cuvier, Savigny, Lesueur et Desmarest. On à vu que jene partage nullement cette opinion. Ainsi » les Pyrosomes offrent chacun un assemblage de petits auimaux très singuliers, sous la forme d’un cylindre creux, fermé à une extrémité , tronqué et ouvert à l’autre, et hérissé en dehors par une multitude de tubercules tantôt disposés par anneaux, et tantôt irrégulièrement. Quoique leur masse commune soit gélatineuse et transpa- 510 HISTOIRE DES RADIAIRES. rente , les tubercules de sa surface extérieure sont plus fermes que le reste de sa substance. Néanmoins, ils sont diaphanes, brillans et polis. Au sommet de chaque tubercule;se trouve Fos- cule où aboutit la bouche de lanimalcule , et quelquefois cet oscule offre d’un côté une pièce lancéolée qui le dépasse. Disposés horizontalement dans la mer, les Pyrosomes y pa- raissent exécuter de légers mouvemens qui les déplacent. On les y rencontre souvent par bandes composées d’une innombrable quantité d'individus. Par leur grande phosphorescence, ils font la nuit paraître la mer comme embrasée dans les espaces qu'ils occupent. Et en effet, rien n’est plus remarquable que l'éclat lumineux et les couleurs brillantes qu’offrent alors ces masses flottantes. Mais leurs couleurs varient instantanément, et passent rapidement d’un rouge vif à l'aurore, à l’orangé, au verdätre et au bleu d'azur, d’une manière vraiment admirable. ESPECES. 1. Pyrosome atlantique. Pyrosoma atlantica. P. tuberculu irregularibus, confertis, apice muticis. Pyrosoma. Péron et Lesueur, Voyage. p. 488. t. 30. f. 1, Annales du mus. v. 4. p. 440. * Savigny. Mém. p. 209. Habite la mer Atlantique équatoriale. 1. Pyrosome élégant. Pyrosoma elegans. P. subconica, granulata; fasciis tuberculosis, transversis; tuberculis nudis annulatis. Pyrosoma elegans. Lesueur. Nouv. bull. des se. vol. 3. p. 285. * Savigny. Mém. p. 206. Habite dans la Méditerranée. Espèce plus petite que les deux autres, — Long. 15 lignes. 3. Pyrosome géant. Pyrosoma gigantea. P. grandis, subeylindrica; tuberculis inæqualibus, confertis, inordi- natis, apice lanceolatis. Pyrosoma gigantea. Lesueur, ibid. et Voyage. pl. pénultième, * Savigoy, Mém, p. 52. 207. pli sv. f, 7, et pl, xxu xxux TUNICIERS LIBRES. 5ar Habite la Méditerranée; Les animalcules sont déprimés ; leur oscule extérieur se trouve à la base de la pièce lancéolée qui surmonte le tubercule, [M. de Blainville ajoute aux $enres précédens d’Ascidies agré- gées le genre Pvure (Pyura) qu'il caractérise ainsi, d’après Molina. « Corps pyriforme , avec deux petites petites trompes courtes, contenu dans une loge particulière formée par son enveloppe extérieure, et constituant, par sa réunion avec dix ou douze individus semblables, une espèce de ruche coriace diversiforme (sans aucune ouverture extérieure ). Ce genre ne comprend qu'une seule espèce : Pyure de Molina, Pyura Molinæ (Manuel de malacologie, p. 585.) F. D. om, = Troisième section. TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS. Animaux désunis, soit isolés, soit rassemblés en groupes, sans Communication interne, et ne formant point essentiel ment une masse commune. Il s’agit ici des vrais Ascidiens, c’est-à-dire, d'animaux non essentiellement réunis en une masse commune X comme dans les Tuniciers botryllaires ; d'animaux qui offrent une tunique externe et sacciforme, laquelle con- tient le corps de l'animal, et qui a deux ouvertures, dant l'une sert à l’entrée de l’eau pour l'organe respiratoire et les alimens, tandis que l’autre sert pour l'anus, C'est sans doute par la comparaison de cette tunique externe des Ascidiens avec les deux lobes réunis en de- vant du manteau des Myes, des Solens et des Pholades 512 HISTOIRE DES RADIAIRES. u'on a trouvé de l'analogie entre ces Mollusques acé- phales et les Ascidiens, quoique l’organisation intérieure de ces derniers soit fort différente de celle des premiers. En effet, la division intérieure du corps, la forme et la situation du système respiratoire , enfin le caractère du système nerveux, ne sont point du tout les mêmes dans les Ascidiens, que dans les Mollusques acéphales cités. D'ailleurs, dans l'orifice de la bouche des Acéphales, il n'y a jamais de tentacules en rayons. On ne saurait douter, comme je l'ai dit, qu'il n’y ait des rapports entre les Ascidiens botryllaires et les Asci- diens francs; mais ces rapports ne peuvent être qu'éloi- gnés : on en sent assez la raison. Et, s'il est déjà très difficile, peut-être même impossible de constater qu'il y ait une véritable circulation dans les vrais Ascidiens, il l'est bien davantage de le faire à l'égard desBotryllaires (1). Je dis plus, les Bifores que l’on réunit dans le même groupe avec les Ascidies, ne sauraient y tenir par des rapports si prochains, car leur organe respiratoire et la disposition intérieure de leurs parties sont fort différens. Persuadé que le système des sensations n'a pas encore lieu dans ces animaux, et quil en est de même à l'égard de celui de la fécondation sexuelle, je les laisse dans le rang qui leur est ici provisoirement assigné, et je me hâte de passer à l'exposition de leurs genres. BIPHORE. (Salpa.) Pre s Corps libre, nageant, oblong, un peu aplati sur les cô- tés, gélatineux, transparent, traversé Intérieurement par une cavité longitudinale ouverte aux deux extrémités. mm (1) Voyez la note à la page 478. BIPHORE, 519 L'une, des ouvertures extérieures plus grandes, rétuse, sub-bilabiée, munie d'une valvule; l'autre un peu saillante, arrondie, nue, La bouche s'ouvrant dans la cavité intérieure près d’une de ces ouvertures; l'anus aboutissarit dans la mème cavité près de l'ouverture opposée. Corpus liberum , natans , oblongum, ad latera planula- tum, gelatinosum , pellucidum , intus cavitate longitudinal: utraque cxtremitate apertà Percursurr. Aperturarum externarum una major, retusa, sub-bila- biata, valvulifera ; altera prominula, rotundata, nude. Os in cavitate internä versus unam extremilalen ape- riens; anus prope alteram in eadem cavitate. OBSERVATIONS. — Les Biphores oni sans doute des rapports avec les Æscidies, mais ces rapports me paraissent bien moins prochains qu'ou le pense, En effet, indépendamment de leur état libre, gélatineux et transparent, la membrane qui entoure la ca- vité intérieure qui traverse leur corps d'une extrémité à l’au- tre, me paraît à peine pouvoir étre considérée comme une tu- nique iutérieure ; puisque le canal intestinal et autres visceres sGnt situés hors de cette cavité, dans l’espace qui sépare cette membrane de la peau ou tunique externe. Quant à cette cavité longitudinale intérieure , elle ne con- tient, dit-on, que l'organe respiratoire qui est, selon M. Cuvier, une branchie allongée , assez étroite , qui traverse obliquement le grand vide interne que constitue cette cavité. La branchie dont il est question est formée d’une double membrane, par un repli de la tunique intérieure, et son bord supérieur est garni d’une infinité de petits vaisseaux transverses et parallèles. Ainsi, la forme et la disposition de l'organe res- piratoire des Biphores auraient très peu d'analogie avec ce que l’on regarde comme organe de la respiration dans les As- cidies. | Le corps des Biphores présente une ouverture à chacune de ses extrémités, ce sont celles qui terminent sa cavité intérieure. Tune, plus grande, rétuse et comme bilabite, est munie d’une Joue I, 99 514 HISTOIRE DES RADIAIRES. valvule semilunaire ; il paraît que c'est celle qui aspire eau. M. Cuvier la regarde comme l’ouveriure postérieure, et c’est . près d’elle que s’ouvre, dans la cavité intérieure, l’anus assez large quitermine l'intestin. L'autre ouverture , plus régulière, arrondie, un peu saillante, sans valvule, est, dit-on, celle par où l'eau jaillit lorsque l’animal se contracte. M. Cuvier la considère comme l’antérieure, et c’est près d’elle qu'aboutit dans la ca- vité interne, l’ouverture ronde à bords plissés, que ce savant regarde comme la véritable bouche de l’animal. Il s’ensuivrait que c’est par l'ouverture postérieure, voisine de l’anus, que s’in- troduit l’eau qui apporte les alimens et fournit à la respiration, et que c’est par l’antérieure que sort cette eau, de manière que la résistance que lui oppose le liquide qu’habite le Biphore, le for- cerait de ne pouvoir se déplacer qu’en reculant. Je préfère l'opinion de ceux qui ont regardé l'ouverture bi- labiée comme l’antérieure : dès-lors, l'ouverture interne qui l’a- voisine, sera la bouche, entrée d’un tube intestinal assez simple qui va en grossissant, arrive près de l’autre extrémité à un anus à bord plissé, et près duquel un appendice en cul-de-sac que M. Cuvier prend pour lestomac, sera un eæcuh. M, Péron ayant eu connaissance, peu de Lemps avant sa mort, du Mé- moire de M. Cuvier sur les Biphores (Annales du Muséum, vol. 4, p. 360), m’assura que ce savant s'était trompé sur la vé- ritable bouche de ces animaux. . Selon, M. Cuvier, le cœur du Biphore est mince, en forme de fuseau, et situé au coté gauche. Il est enveloppé dans son péricarde, et si transparent qu’on a beaucoup de peine à l’aper- cevoir. Deux paquets allongés, intérieurs et contenant de petits grains, paraissent être deux ovaires. Je supprime la citation de bien d’autres particularités; je di- rai seulement que je vois dans une des planches du voyage de M. le capitaine Krusenstern, parmi quelques détails sur des Bi- phores, des tentacules rayorin:ns représentés, qui n’indiquent point que ce soient des Mollusques. Les Biphores nagent librement dans la mer; mais par de pe- tits suçoirs latéraux, ils ont la faculté de s'attacher quelquefois à des corps solides, ct plus souvent les uns à côté des autres, BIPHORE, 515 nageant alors un grand nombre ensemble, en formant, par leur réunion, des guirlandes, etc. On les trouve sur les côtes de France, d'Espagne, d'Italie, et dans les mers des pays chauds. La plupart répandent la nuit une lumière phosphorique, comme beaucoup de Radiaires. [M. de Chamisso, dans son mémoire sur les Salpa(1819), a pris, comme Lamarck, l’ouverture bilabiée pour celle qui correspond à la bouche; mais Guvier, dans la der- nière édition de son Aègne animal (1830), p. 163, per- siste dans son opinion sur l’organisation de ces animaux, qui, dit-il, se meuvent en faisant entrer l'eau par l’ouver- ture postérieure, et la faisant sortir par l'extrémité anté- rieure, par conséquent en reculant, et qui d'ailleurs nagent toujours le dos en bas. Quant à l'association des Biphores, que Lamarck sup- posait opérée par de petits sucoirs latéraux, on n'est point d'accord sur la manière dont elle se produit et sur sa si- guification. M. de Chamisso prétend que des Biphores, sortis de leur mère en longues chaînes, produisent des individus isolés peu nombreux et d’une forme assez dif- férente, lesquels, à leur tour, ne peuvent produire que des générations d'individus agrégés en longues chaines, de telle sorte qu'il y aurait une succession alternative de générations dissemblables , les unes de Biphores solitaires, les autres de Biphores agrégés. Cuvier, sans adopter entièrement cette opinion, reconnait comme certain que l’on observe, dans quelques espèces, de petits individus adhérens dans l'intérieur des grands par une sorte de petit sucoir particulier et d’une forme différente de ceux qui les contiennent. Les viscères principaux et le foie, qui est fortement coloré, forment près de la bouche une masse pelotonnée que l’on désigne par le nom de nucleus. La circulaton, observée d’abord par Kullet Vanhasselt, puis par MM. Quoy 9 DD 516 HISTOIRE DES RADIAIRES. et Gaimard, est tres singulière ; le courant change pério- diquement de direction. Du reste il paraîtrait, d’après les recherches encors inédites de M. Milne Edwards, qu'il en est de même chez tous les Tuniciers. F, D. ESPÈCES. 1. Biphore birostré. Salpa maxima. S. corpore utroque apice appendiculo, rostrato. Salpa maxima. Forsk, Æsypt. p. 112, n° do. et Ic.t. 35. À, a, Encycl. pl. 74. f. 1-5, Shaw. Miscell, vol. 7. tab. 232. * Chamisso de Salpa. 1819. p. 18. Habite la Méditerranée et la mer atlantique. 2, Biphore pinné. Salpa pinnata. $. corpore oblongo subtriquetro, lineis aliquot coloratis notato ; cristä dorsalitri quetro-pyramidata. Salpa pinnata, Forsk, Ægypt. p. 113. n° 57. et Ie, t, 55. fig. B. b. 1-2. Encycel. pl. 74. f. 6-8. * Delle Chiaje. Mem. t. 4. tab. 65. f, 7-8. * Chamisso, De Salpa, 1819. p. 8. fig. 1. * Quoy et Gaim, Voy. Astrolabe, Zool, moll. p. 580. pl. 88.f. 12. Habite la Méditerranée. Le corps offre deux lignes dorsales, l’une jaune et l’autre blanche, et de chaque côté, sur le ventre, une ligne violette, Il en existe une variété à lignes latérales interrom- pues (Encycl. f. 5). 3. Biphore démocratique. Sa/pa democratica. S, punctata, fasciata; aculeis pone octo. Salpa democratica. Forsk, Ægypt. p. 113. et Ic, tab, 36, fig. G. Eucyel. pl. 74. f, 9. * Delle Chiaje. Mem. s. an. s, vert. 3, p. 63,tab. 47. f. 14-15. Habite la Méditerranée, près de l'ile Maiorque (*et à Naples.) Deux soies à la queue, 4. Biphore mucroné. Salpa mucronata. S, ore laterali; mucrone hyalino interno, ad frontem dextro, ad anum sinistro; nucleo cœruleo oblongo. Salpa mucronata, Forsk, Ægypt, p. 114. et Te. t. 36, fig. D, BIPHORE. 917 Encycl. p. 74. f. 104 Habite la Méditerranée, près d'Yviça. 5. Biphore ponctué. Sa/pa punctata. S. ore subterminali; dorso rubro-punctato, pone mucronalo; ano porrecto. Salpa punctata. Forsk. Ægypt. p. 114. et Ic.t. 35. fig. C. Encycl, pl. 75. f. 1. Habite la Méditerranée. 6. Biphore confédéré. Salpa confæderata. S, ore terminali; dorso gibboso. Salpa confæderata. Forsk. Ægypt. p. 115. et Ic, t, 36. fig: A.—a. Encycl. p. 75. f. 2-4. * Salpa octofera ? Cuv. Mém. f. 7. * Savigny. Mém. tab. 24. f, 1. * Salpa ferruginea. Chamisso, De salpa. p.23. f. to. * Salpa confæderata, Quoy. et Gaim. Astrol. p. 584. pl. 88.f, 6. Habite la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hollande. 7. Biphore fascié. Sa/pa fasciata. S. ovalo-oblonga ; ore terminali ; abdomine fasciato ; intestino fili- formi incurvo suprà nucleum. Salpa fasciata. Forsk. Ægypt. p. 115. et Ic, t. 36. fig. B. Encycl, p.78. f. 6. Habite la Méditerranée, à l’entrée de l’Archipel. 8. Biphore africain. Sa/pa africana. S. subtriquetra | transversè decem-striata; ore terminali; gibbo ad basim aucto nucleis tribus. Salpa africana. Forsk. Ægypt. p. 116. et Ic. t. 86. fig. C. Encycl. pl, 75. f. 7, Habite vers les côtes de Tunis. 9. Biphore social. Sa/pa polycratica. S$, ore infr& apicem ; fronte caudäque truncatis. Salpa polycratica. Forsk. Ægypt. p. 116. et Ic, t. 36. fi. F Encycl, pl.75.f. 5 Habite la Méditerranée. En se réunissant, les individus forment de longs cordons, 10. Biphore zonaire. Salpa zonaria. S. oblongo depressa, vagina incarnata, socco ex albido hyalino, zonis quinque luteis vario. br8 HISTOIRE DES RADIAIRES. Holothuria zonaria. Pallas. Spicil. zool, 10. p. 26. £. 1. f. 17.2, pète: È Salpa. Encyel. pl. 35.f. 8-ro. * Linn, Gmel. p, 3142. * Chamisso. De Salpa. p. 12. f.5. Habite l'Océan, près de l'ile Antigoa. 11. Biphore à crête. Salpa cristata. S. corpore lateribus depressiusculo; crista dorsali brevi subqua- drata. Salpa cristata. Cuv. Annal. du mus, 4. p. 366. pl. 68. f. r-2. * Dagysa. Home. Lect. on comp. anat. il. 63. Habite... Du voyage de MM. Péron et Lesueur, M. Cuvier pense que c’est le même animal que le troisième ‘hälia de Brown (Holo- thuria denudata, Gmel.). 12. Biphore subépineux. Salpa Tilesii (Voy. n.35). $. corpore oblong 90 ; spinulis cartilagineis instructo : unu extremitate subtruncata, Salpa Tilesii, Cuv. Annal, 4. p. 575. pl. 68. f. 3-6. Habite... Les spinules sont placées sous le ventre et sur la protu- bérance dorsale. Ce Biphore répand la nuit une lueur phospho- rique, ainsi que la plupart des autres espèces, 13. Biphore-scutigère. Salpa scutigera. $. corpore mutico, extremitatibus subattenuato ; prominentia dorsal cartilaginea , submediana, Salpa seutigera. Cuv. Annal, 4.p. 377. pl. 68. . 4-5. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur, Plusieurs de ses baude- lettes musculaires sont disposées en croix, * Cuvier SHÉDOS que c’est la même que Bose Gite nat.vers. II, XX. à) a nommée Salpa gibba. 14. Biphore octofore. Salpa octofora. 15 à corpore obovato ; prominentiis octo exiouis perforalis; pr'omi- nentia cartilaginea , magna, hemisphærica terminalis. Salpa octofora. Cuv. Annales, 4. p. 379. tab. 68. f. 7 Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. 5. Biphore cylindrique. Salpa cylindrica. S. corpore subæquali, extremitatibus retuso, ad latera depres- siusculo. Salpa cylindrica. Guv. Annales 4, p. pl, 66. f. 8—0. BIPHORE. 519 Habite... Voyage de Péron et Lesueur. La plupart des bandelettes musculaires sont transversales. 16. Biphore fusiforme. Sa/pa fusiformis. S. minor, corpore fusiformi ; ore anoque ad superficiem infimam, Salpa fusiformis. Cuv. Annales 4. p. 382. pl. 68. £. 11. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. 17. Biphore thalide. Salpa thalia. S, corpore oblongo ; crista dorsali compressa, subquadrata ; lineis lateralibus integris. Thalia n° x. Brown. Jam. p. 384, t. 43. f. 3. Encycl. pl. 88. £. r. Holothuria thalia, Gmel. Habite l'Océan d'Amérique. 18. Biphore à queue. Salpa caudata. S. corpore oblongo, caudato ; crista compressa ; lineis lateribus interruptis. Thalia n° 2, Brown. Jam. 384. t. 43. f. 4. Encycl. pl. 88. f. 2. Holothuria caudata. Gel. Habite l'Océan d'Amérique. +19. Biphore alliée. Salpa affinis. Ghamisso. De Salpa. pair; S, (solitaria) gelatinosa, tractu éntestinali branchiæ supertenso ;* li neis violaceis nullis,. — (gregata) Gelatinosa, tractu intestinali laxe complicato , processu cuneiformi longitudinali infero antico in cireulum aggregata. Salpa pinnata ? (var.) Quoy et Gaim. 1, ce. pl. 88. f. 14. 15. Habite l'Océan pacifique, près des iles Sandwich, — Long, 2 112 pouces. + 20. Biphore rude. Salpa aspera. Chamisso. 1. ce. p. 14. f. 1v. $. (solitaria) cartilaginoso-relatinosa , spinescenti-aspera, nucleata , ostiis terminalibus, — (gregata) Ostüs superis, appendicibus cu- cullatis terminalibus, cartilagine nucleum muniente dextra a latere spinescenti aspera. Habite l'Océan pacifique du nord, près des îles Kuriles, + 21. Biphore raboïeux. Sa/pa ruminata. Chamisso. 1. c. p- 16. f. v. 8. (solitaria) supra gelatinosa , subtüs cartileginea septem carinata 520 HISTOIRE DES RADIAIRES. carinis postice in Spinis brevibus desinentibus | media eminentiori ante nucleum emarginata et bifurcata, — (gregata) Gelatinosa , nucleata, ostiis superis appendicibus cucullatis terminalibus cor- pus subæquantibus, postico dextro, Quoy et Gaim. Voy. Astrol, Zool, 3. p. 573. pl. 87. f, 1-5. Habite l'Océan atlantique, près des Açores. + 22. Biphore engainée. Salpa vaginata. Chamisso. |. c. p- 19: £ 7: S. (solitaria) mollis, vagina cartilaginea induta e cartilaginibus constante longitudinalibus tribus tela gelatinosa connexis, superis lateralibus duabus, tertia infera nucleum muniente, Habite le détroit de la Sonde. — Long, 2 pouces. +23. Biphore bicorne, Sa/pa bicornis. Chamisso. |. c. p. 20. f. 8. S. (gregata) gelatinosa, utriculiformis, nucleata, appendicibus duo- bus a supera facie posticis corniculatis, ostiis terminalibus. Habite les mêmes lieux que la précédente, dont elle pourrait bien n'être que l’état d’agrégation. + 24. Biphore bleuâtre, Salpa cærulescens. Cham. 1. c. p23 Re S$. {solitaria) mollis vagina subtüs cartilaginea induta , cartilagine rasiformi nucleurn muniente ano sursum retrorsum spectante. Habite l'Océan atlantique équatorial, — M. de Chamisso conjec— ture que cette espèce, dans l’état d’agrégation, pourrait être la mème que le Biphore démocratique, +25. Biphore épineuse. Salpa spinosa. Otto. Act. nat. curios. t. x1. p. 303. tab. 2. S$. subcompressa, ovalis, anticè coarctata , truñcata, posticè spinosa seu cornuta et in aciem transversam depressa; spinis binis lon- gioribus rectis, aliis exterioribus, oblique positis minoribus ; quinta et sexta denique inferioribus recurvis , sub ipso nucleo lutescente, spinæ sex et margines spinulis minimis asperæ. Habite la Méditerranée, — Long. 2 lignes. + 26. Biphore azurée. Salpo cyanea. Delle Chiaje. Mém. Sul. an. s. vert. 3. p. 63. f. 12. S. ore bilabiato personatoque, corpore cylindrico hkyalino-cyanceo, posticè atlenuato : apertura cireulari, lateribus acetabulorum BIPHORE. 521 duplici serie; nucleo hepatico et ovario in appendicem dextror= sum positis. +297. Biphore à trompe. Sa/pa proboscialis. Reyn. Less. Cent. Zool. p. 95. pl. 33. f. 2. Habite l'Océan atlantique. — Long. r pouce. Il est caractérisé par la présence d’un long tentacule charnu au moyen duquel les indivi- dus se tiennent unis deux à deux. + 28. Biphore à côtes. Salpa costata. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie, p. 504. pl. 793. f. 2. — Astrol. p. 570. pl. 86. f. 1-5. $. maxima, anticè rotundata, postice bicaudata, infra canaliculata, gibbosa, paululum echinata, alba-viridi, maculata ; vasculis in seriebus quadratis distinctis; oribus terminalibus.: Lesson. Voy. Coquille zool. p. 269. pl. 6. f. 1. Habite près de la Nouvelie-Zélande, + 29. Biphore tonneau. Salpa dolium. Quoy et Gaïm. L. c. p- 575. pl. 00. f. 1-8. S, cylindrica, lævi, medio inflata, hyalina, infra subrubro unili- neata; nucleo fusco; oribus terminalibus; vasculis ramosis. Habite l'Océan atlantique au 3° lat. S. — Les auteurs pensent que c'est peut-être la même espèce nommée par Cuvier, Sa/pa scutipera, quoiqu’elle n'ait pas la plaque cartilagineuse qui a valu son nom à cette dernière, — Long. 2 pouces, + 30. Biphore fémoral. Salpa femoralis. Quoy et G. I. c. p. 977. pl. 88. f. 1-b. $. maxima, cylindrica, obtusa, posticè bituberosa ; ore posteriori tubuloso; spiraculis quaternis. Habite l'Océan atlantique au 23° lat. N. — Long. 6 à 7 pouces. 3 1Biphore cordiforme. Salpa cordiformis. Quoy et G. 1 c. p. 579. pl. 88. f. 7-17. S. cylindracea elongata , anticè truncata, postice cordiformi, tri- cuspidata; ore anteriori terminali, posteriore arcuato, vasculis transversis simplicibus, Blainv. Dict. se. nat. t, 47. p. 120. Habite la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hollande, — Long. 3 à 4 pouces, 522 HISTOIRE DES RADIAIRES. + 32. Biphore bicaudé. Salpa bicaudata. Q. et G. Astrol. p. 289. Bull. soc. philom. août 1826. f. A. r. S. cylindracea, hyalina ant rubra, antice truncata, postice bicaudata; appendicibus longis, crassis; ore anteriore terminalis; vagina nu- clei roturda, spiraculis octonis. Salpa nephodea. Lesson. Voy. Coq. pl. 5. f,r. Habite au détroit de Gibraltar, — Long. 4 pouces, — MM. Quoy et Gaimard soupconnent que leur Biphore tonneau (+ n° 29), à génération multipare, pourrait bien tirer son origine de cette espèce, +33. Biphore infundibuliforme. Sa/pa infundibuliformis. Q. et G. Le. p. 587. pl. 89. f. 6-7. — Voy. Uranie. p. bo8. pl. 74. f. 13. S. antice crassa cartilaginea, postice infernè gibbosa; oibus termi- ralibus , posteriori tubuloso vasculis cincto. Habite l'Océan pacifique entre la Nouvelle-Zélande et les îles des Amis. + 34. Biphore tronqué. Salpa truncata. Quoy et G. 1. c. p. 88. pl. 80. f. 8. $, parva, cylindracea, utrinque truncata; infrà punctis 12 cæruleis notata; oribus terminalibus.e Habite la rade d'Amboine., — Long. 2 pouces. +35. Biphore à ligne bleue. Salpa cæculia. Q. et G. 1. c. p- 589. pl. 89. f. 20-24. S, minima utrinque rostrata, cæruleo bi-lineata; vasculis fasciatis ; oribus non terminalibus. Habite l’Océan atlantique au 30° lat. S. -— Long. 8 lignes. Ces ani- maux sont réunis en série simple par leurs rostres. + 36. Biphore à facette. Sa/pa munotoma. Q. et G. 1 c. P:- 591. pl. 89. 1 II-1/. , subquadrata, prismatica, runcinata; antice unilatuseulata, posticè scutata, nucleo minimo et aurantiaco. Q. et G. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, — Long. 12 à 18 lignes, + 37. Biphore pyramidal. Sa/pa pyramidalis. Q. et G. 1. c. p- 593. pl. 89. f. 15-78. “8: minima, ovata, utroque apice prismatica , Postice pyramidal, acuta, cærulescente; spiraculis octonis, BARILLET, 523 Habite près du cap de Bonne-Espérance. — Long, 4 à 5 lignes. + 38. Biphore multitentaculé. Salpa multitentaculata. Q. et G. p. 596. pl. 89. £. 19. S,,parva, cylindrica, posticè longissime bicaudata , anticè capillata ; appendicibus gracilibus apice tuberculosis; oribus terminalibus. Habite les mers de la Nouvelle-trlande. — Long. du corps, 1 pouce, Cette espèce est très remarquable à cause des six filamens qu’elle porte en avant et de ses deux filamens postérieurs longs de 3 à 4 pouces. + Biphore nucléal. Salpa nucleata. Q. et G. I. c. p. 597. pl. 89. f. 9-10. S, parva, ovato-cylindrica, anticè obtusa, posticè subtruncata; nucleo elonguto desuper saliente; oribus oppositis, postico terminali, 5 Æ e PL post Habite la rade d’Amboine. — Long, 1 pouce. f BARILLET. (Doliolum.) MM. Quoy et Gaimard ont établi, dans la Zoologie de l'Astrolabe (t. 3. p. 599), pour des animaux voisins des Biphores, le genre Doliolum, dont les caractères sont d'avoir la forme d'un petit tonneau ouvert aux deux ex- trémités , l’antérieure un peu saillante; des cercles en re- lief à l'extérieur; une branchie imterne divisée en deux branches, ayant le cœur près de leur réunion et un vais- seau dorsal. Le même nom avait été donné par M. Otto à un genre mal-à-propos établi sur un Biphore mutilé, par un crus- tacé du genre Phronyme, qui en fait son habitation. 1. Barillet denticule, Doliolum denticulatum. Q. et G: 1. ce: pl. 80. f. 25-98. D. corpore minimo, hyalino, cylindrico-ovato subtruncato, ir utroque apice perforato, antice crenulato ; cireulis octonis salientibus. Habite la rade d’Amboine, les côtes de Vanikoro, — Longueur, 2 lignes. 524 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Parillet? à queue. Doliolum? caudatum. Q. et G. |. c. p- 89. f. 29-30. D. corpore cylindrico, elongato, octonis circulis cincto, postice cau- dato ; oribus terminalibus. Habite la rade d’Amboine. — Long. 8 à ro lign. — C’est avec doute qu’il est rapporté à ce genre. ASCIDIE (Ascidia). Corps bituniqué, fixé par sa base sur les corps marins. Tunique extérieure subcoriace, formant un sac irré- gulier, ovale ou cylindracé, terminé par deux ouvertures inégales, dont une est moins élevée que l’autre. Tunique intérieure ou propre, contenant les parties du corps, ne remplissant point la cavité entière du sac, et n’adhérant à ce sac que par deux extrémités tubuleuses qui viennent s'unir aux bords de ses deux ouvertures. Corpus bitunicatum, corporibus marinis basi affixum. Tunica exterior subcoriacea, sacculum irregularem ova- tum vel cylindraceum, supernè foraminibus duobus inæ- qualibus apertum efformans : foramine aliero humiliore. Tunica interior vel propria, corporis partes recondens , cavitatem integram sacculi non implens , ad margines fora- minum sacculi extremitatibus duobus tubulosis tantum ad- hærens. OnservarTions. — Les Ascidies sont des animaux singuliers, subcoriaces, fixés par leur base sur les corps marins, ordinai- rement rassemblés en groupes plus où moins considérables. Elles ont peu de régularité dans leur forme, et offrent deux ouvertures arrondies, nues, inégales , situées dans leur partie supérieure, et dontune est presque toujours un peu moins élevée que l’autre. Linné leur trouva de l’analogie avec les animaux des co- quilles bivalves, et depuis, tous les zoalogistes les ont considé- rées comme des Mollusques. Il a bien fallu dès-lors s'efforcer de ASCIDIE. 5925 leur trouver un cœur, des vaisseaux artériels et veineux, en uu mot, une véritable circulation; il à fallu de même leur trouver un cerveau, un foie, etc. D'après les observations anatomiques faites récemment par M. Cuvier sur les 4scidies, observations dont l’extrait se trouve inséré dans le Bulletin des sciences (année 1815, p. 10), je vois dans l’organisation de ces animaux si peu d’analogie avec celle des Mollusques à coquille bivalve, et même si peu de preuves qu'ils soient réellement des Mollusques, que je doute très fort du rang qu'on leur a assigné dans l’échelle générale, Des deux ouvertures du sac de l’Ascidie , la plus élevée, en général, offrant l’orifice externe d'un tube qui aboutit à une ca- vité antérieure treillissée, que l’on dit être branchiaie, et n’étant point la bouche de l'animal, quoique l’eau qui y entre apporte les alimens dont cet animal se nourrit; enfin la véritable bouche se trouvant située au fond même de cette cavité antérieure; quel rapport peut-il se trouver entre un pareil mode d’organi- sation, et celui d’un Mollusque à coquille bivaive, dontles bran- chies, hors du trajet de l’eau qui apporte les alimens, sont pla- cées entre le manteau et le corps. M. Cuvier, pour confirmer l’analogie indiquée par Linné, com- pare l’enveloppe ou la tunique de l’Ascidie, à la coquille d’un Mollusque acéphale. Or, quel rapport peut-il apercevoir entre cette tunique, véritable produit de l’organisation, qu'il voit même vasculeuse en sa face interne, et une coquille quelconque, corps parfaitement inorganique, uniquement formé de matières exudées du corps de l'animal? Quoique fort différentes des Holcthuries, les Ascidies néan- moins me paraissent en être bien plus rapprochées, sous diffé- rens rapports, que des Mollusques; je me fortifiai dans cette opinion, lorsque j'eus connaissance des belles observations de MM. Savigny, Lesueur et Desmarest, sur les rapports des Bo- tryllides et des Pyrosomes avec les Ascidies, et surtout lorsque M. Cuvier nous eût appris que dans l’orifice étroit, qui sert d'entrée à la cavité dite branchiale des Ascidies, il y avait une ou deux rangées de tentacules très fins et en rayons. Le sac ou la tunique externe de l’Ascidie doit être musculeux, puisqu'en en effet il se dilate et se contracte comme au gré de 526 HISTOIRE DES RADIAIRES. l'animal. Sa cavité intérieure, plus vaste que ne l’exige le corps qui y est contenu, se remplit d’eau dans l'intervalle vide, et cette eau est évacuée, à ce qu'on prétend, par les contractions que lanimal fait subir au sac qui l'enveloppe; on dit même qu’elle sort à-la-fois par les deux ouvertures de ce sac. Néan- moins, M.Cuvier ne croit pas que cette eau puisse sortir par ces ouvertures. Selon les déterminations du savant que je viens de citer, l'estomac et le canal intestinal se trouvent enveloppes par la masse de foie. Les Ascidies vivent dans la mer. On les trouve ordinairement à peu de distance des côtes, fixées soit sur des rochers, soit sur des coquillages ou des plantes marines. On en connaît plus de trente espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes, que je divise en trois sections. ESPÈCES. * Corps sessile, court ou peu allonge. 1, Ascidie cannelée. Ascidia phusca. A. ovalis, læviuscula; sacculo tenui semi-pellucido, subeartilagineo; memillis osculorum striatis. Ascidia phusca. Cuv. Mém. du mus. 2, p. 20. pl. 1. f. 7-9 et pl 2 f. An aleyonium phusca? Forsk. Ægyt. p. 129. n° 82 et Ie. 1. 27. fig, D. (Ces figures représentent une auire espèce), * Müller. Zool. dan. tab. xv. f. 1-5. * Cinthia rustica. Risss. Eur. mér. t, IV. p. 274. * Ascidia phusca. Delle Chiaje. t. 3. p. 197. pl.46. f. 2. * Phallusia sulcata. Savigny. Mém. p. 102. 114. 162. pl, 9. tas (TC) (x) Le genre Phallusia de M. Savigny est caractérisé ainsi : « Corps sessile, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse, ori- fice branchial, s’ouvrant d'ordinaire en huit à neuf rayons; l’anal en six. — Sac branchial non plissé, parvenant au fond ou presque au fond de la tunique, surmonté d’un cercle de fi- ASCIDIE. b27 Habite la mer Rouge, la Méditerranée. L'Ascidie que Forskal prit pour un Alcyon, habite la Méditerranée, près de Constantinople et de Smyrne : elle est rouge et se mange dans ces pays, 2. Ascidie mamillaire. Ascidia mamillaris. A, sessilis, brevis, albida ; corpore difformi subparallelipipedo, setis molibus adsperso ; aperturarum papillis hemisphæricis. Ascidia mamillaris, Pall. spicil, zool, ro, p. 24.t. 1. f. 15. Encycl. pl, 62. f. 1.Brug, Dict. n° 1. * Lin. Gmel, Syst. nat. p. 3127. Habite les côtes d'Angleterre. lets tentaculaires toujours simples; les mailles du tissu respira- toire pourvues à chaque angle de bourses en forme de pupilles. Abdomen plus ou moins latéral. Foie nul. Une côte cylinärique s'étendant du pylore à l'anus. Ovaire unique situé dans l’ab- domen. » Ce genre auquel il serait difficile de rapporter avec certi- tude les espèces décrites par les auteurs, et qui d'ailleurs renferme des types assez différens, forme trois tribus; savoir : I. Les ?h. Pyrènes, qui ont la tunique droite, le sac branchial droit de la longueur de la tunique ne dépassant que peu ou point les viscères de l’abdomen; l’estomac non retourné et non appliqué à l’intestin. 1. Phallusia sulcata (Ascidia. Lamk. n. r). 2. Phallusia nigra. Savig. Méin. p. 102. 163. pl. xx. f. 2. plo1xf 1. De la mer Rouge! — Long. 2 à 3 pouces. 3. Phallusia arabica. Say. 1. c. p. 102. 164. De la mer Rouge. — Long. 10 à 12 lig. 4. Phallusia turcica. Say. À. c. p. 102. 16. pl. x. f. 1. De la mer Rouge, — Long. 2 pouces. IT. Les PA. simples qui ont la tunique retroussée à sa base et retenue par ce repli à une arête intérieure de l’enveloppe, le Sac brarchial de la longueur de la tunique, se recourbant pour pénétrer dans le repli de cette tunique, et dépassant sensible- 528 HISTOIRE DES RADIAIRES, 3. Ascidie rustique. Ascidia rustica. L. A. scabra, ferruginea ; aperturis incarnatis. Lin, An ascidia rustica ? Mull. zool, dan. 1.p. 14.t. 15. f, 1-5. Encycl. pl. 62. f, 7-9. Tethya. Rondel. pis. 2 p. 87. B. ascidia scabra? Mull. Zool. dan. tab, 65. £, 3. C. ascidia adspersa ? Mull. Zool. dan. tab. 65. f. 2, D. ascidia patula ? Mull. Zool. dan, tab. 65. f. 1. Habite les mers d'Europe. Toutes ces Ascidies ne me paraissent que des variétés les unes des autres. 4, Ascidie coquillière. Ascidia conchilega. A. compressa, frustulis testarum wveslita; sacculo albo ir cæruleum transeunte. Mull. Zool. dan. p. 42. tab. 34.f. 4-6. Encycl. pl. 62. f. 11-13. B. ascidia conchilega, Brug. Dict. n° 8. Habite les côtes de la Norwège, et la var, B, celles du cap de Bonne- Espérance. 5. Ascidie piquante, Ascidia echinata. À. hemispheærica, hispida; osculis coccineis hiantibus. Muil. Zool. dan. prodr. n° 2722. Ascidia. n° 7. Brug. Dict. Habite l'Océan septentrional. 6. Ascidie ampoule. Ascidia cmpulla. A. ovata, tomentosa; orificiis tubulosis, margine punctatis. Ascidium. Bast. Opusc. subs, p. 84. t. 10. f. 5, a, b, ec, d. ment les viscères de l'abdomen; l'estomac retourné et appliqué sur la masse des intestins. 5. Phallusia monachus Ascidia. Lamk. n. 11). 6. Phallusia mamillata (Ascidia. Lamk. n. 12). III. Les PA. Ciones ayant la tunique droite, le sac branchial droit, plus court que la tunique, et dépassé par les viscères de l'abdomen. 7. Phallusia intestinalis (Ascidia. Lamk. n. 16). 8. Phallusia canina (Ascidia. Lamk, n. 16). ASCIDIE. 92% n Ascidia empulla. Brug. Diet. ro. Eneyel, pl. 65. f. 1-5. Habite les mers d'Europe. 7. Ascidie prune. Ascidia prunum. A. ovata, lævis, hyalina; sacculo albo; aperturarum altera laterali, Mull, Zool. dan. 1. p. 42. tab. 34. f. 1-5. Encyel. pl. 66. f. 1-3, Brug. Dict. n° 32. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 197. lab. 45. f. 13. Habite les mers de la Norwège et la mer Glaciale. Ses ouvertures offrent huit stries rayonnantes. 8, Ascidie parallélogramme. Ascidia parallelosramma. A. candida, convexa, hyalina; sacculo reticulato-lutescente; apertu- rarum laterali. Mull. Zool. dan. 2. p. 1r.t. 49. f. 1-3. Encycl, pl. 64.f. 8-10. Brug. n° 24. Habite les mers du Danemark, de la Suède. 9. Ascidie petit-monde. Ascidia microscomus. A. subovata, irregularis; sacculo valdè coriaceo, extüs rugoso; osculis mamillatis, limbo radiatim striatis. Ascidia microscomus. Cuv. Mém. du mus. t.2. p. 24. pl. 1. f. 1-26. * Ascidia microcosmus, Carus. Act, nat. eur, t, 10. pl. 36-379. “ Ascidia microscomus, Gravenhorst, Tergestina. p. 39. * Cynthia microscomus. Savigny. Mém. p. 90-77-144. pl, 2. f.r. pl. QG). Microcosmus redi, Ovusc. 3. pl. 22. Mentula marina informis, Planc. Conch. p. 109. app. tab Ascidia sulcata, Coqueb. Bull. des se, 1 avril 1597. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe. — Long, 3 à 4 pouces. Elle est couverte de corps étrangers adhérens à son enveloppe. " . Je —. ee (1) Le genre Cynthia de M. Savigny a été adopté par M. Mac Leay, qui considère les quatre tribus de M. Savigny comme des sous-genres, et y ajoute un cinquieme sous-genre Dendro- doa. Voici les caractères du genre : « Corps sessile, test co- riace avec deux orifices quadrifides, on au moins très rarement, l'orilice anal transversal; sac branchial divisé par des plis longi- tudinaux, surmonté par un cercle de tentacules composés ou simples; mailles du sac branchial sans papilles. Abäcmen la- téral. » Les Cynthies sont ainsi divisées : Tome HU, 34 530 HISTOIRE DES RADIAIRES, #2} glandiformis, tunica glabra subopaca. Habite les mers polaires, A. Cynthies normales ayant plus de huit plis au sac branchial des tentacules composés et un foie distinct. I Cynrmia. — Ayant des réticulations continues au sac branchial. 1. Cynthia momus. Sav. Mém. p. 90. 143. pl. à f. 2, pl. vr. (tr: Habite le golfe de Suez, — Long. 1 à 2 pouces. 2. Cynthia microcosmus. —(Ascidia Lamk. n. 0.) 3. Cynthia pantex. Sav. |. c. p. 90. 146. pl. vr. £. 3. Habite la mer Rouge, — Long. 1 à 2 pouces. 4. Cynthia gangelion. Sav. 1. c. p. 90. 147. Habite le golfe de Suez. — Long, 18 lignes, 5. Cynthia papillata. —(Ascidia Lam. n. 3.) 6. Cynthia claudicans. Sav. p. 90. 150. pl. 11. f. r. Habite les côtes de France.— Très commune sur les huîtres. — Long. 6 à 12 lignes; son enveloppe assez épaisse et opaque est d’un roux grisâtre , couverte d’un poil ras. 7. Cynthia pupa. Say. p. 90. 151. pl. v. f. 2. Habite le golfe de Suez. — Long. 6 lignes. II. CosrRa. Sav. Ayant les réticulations du sac branchialin- terrompues. 8. Cynthia Dione. Sav. p. 93. 153. pl. vnr. f. 1. Ascidia quadridentala. Forsk. Icon rec. nat, t, 27. f. E. Habite la mer Rouge. — Long. 12 à 15 lig. B. Cynthies anormales, ayant seulement huit plis au sac bran- chial, des tentacules simples, et n’ayant pas de foie. III. Srycza. Ayant lesréticulations continues, une côte cylin- drique étendue au pylore à l’anus, et plusieurs ovaires, un au moins de chaqué côté du corps. 9. Cynthia canopus. Sav. pl. 95. 154. pl. var. fr. Habite le golfe de Suez, — Long. 18 lignes. ASCIDIE, b31 10, Ascidie pomme-d'orange. Ascidia aurantium. - A, subglobosa; sacculo coccineo, punctis duriusculis scabro; papillis terminalibus, cylindraceis, rugosis. Pallas. Nov. act. petrop. 2. p. 246. t. 7. f. 38, Schaw. Miscel. vol. 13. tab. 532. | . Habite l'Océan Asiatique. Très belle espèce, de la grosseur et de la couleur d’une orange. 10. Cynthia pomaria. Sav. p. 95. 156. pl. 1x, f, x. pl. vrr. fs t2. Habite les côtes de France, attachée àla Cynthia microcosmus, — Elle est large de 7 à ‘8 lignes irrégulièrement vidée, d’un gris brun, un peu livide. 3 11. Cynthia polycarpa. Sav. p. 05. 157. Habite la mer Rouge. — Long. 18 lignes. IV. Pannocra. Ayant les réticulations continues, une côte Cy- lindrique étendue du pylore à l’anvs, et un ovaire unique com- pris dans l’anse intestinal. 12. Cynthia mytiligera. Sav. pl. 98. 158. pl. var. f. 2. Ascidia conchilega ? Brug. Encyel. mét, n° 8. Habite la mer Rouge, — Long. 1-3 pouces. 19, Cynthia solearis. Sav. p. 98. 159. Habite le golfe de Suez. — Elle est ordinairement fixée sur le sable, son corps long de 3 pouces 172, et large de plus de 2 pouces n'a pas, après la mort, 4 lignes d'épaisseur. 14. Cynthia cinerea. Say. p. 98. 160. Habite le golfe; de Suez. — Long, 1 pouce, — Elle est fixée sur les coquillages. V. Denpronos. Mac Leay. Ayant un ovaire unique &u côté gauche, ramifié et situé entre le sac branchial et le manteau. 15. Cynthia ( Dendrodoa) glandaria. Mac Leay. Linr. Trans. p. 4. pl. 20. p. 547. 34. 432 HISTOIRE DES RADIAIRES. T* Corps sessile et allonge. 11. Ascidie mentule, A4scidia mentula. A. ovata, compressa, pilosa , fuscata ; sacculo crasso. Ascidia mentula. Mull. Zol.dan. 1. p. 6. tab. 10. Encycl. pl. 62. f, a—4. Ascidia monachus. Cuv. Mém. du Mus, 2. p. 32. Reelus. marin. Diequem, journal de phys. 1777. mai, 356. t, 2, f. 1—3. * Gravenhorst. Tergestina. p. 40. * Phallusia monachus. Savigny. Mém. p. 102. 1637. pl. 10. f. 2. Habite l'Océan européen boréal (*la Méditerranée.) — Long. 2 à 3 pouces, 12. Ascidie bosselée. Ascidia mamillata. A. oblonga , erecta, ochroleuca, eminentiis rotundatis inæqualibus mamillata ; sacculo crasso. Ascidia mamillata, Cuv. Mém, du Mus. 2. p. 30, pl, 3. f. 1—7. * Phallusia mamillata, Savigny. Mém. p. 168. Pudendum alterum. Rondel. Pise. 2, 129. éd. gall. 2. p. 89. Habite l'Océan et la Méditerranée, Elle a été confondue avec l'espèce n° 9, sous le nom d’Ascidia mentula, I n’en est pas fait mention dans la treizième édition de Linné , imprimée à Vienne, — Long. 4 à 6 pouces, 13. Ascidie papilleuse. Ascidia papillosa. A. ovalis erecta scabra; sacculo coriaceo, extus papillis exiguis asperato. Ascidia papillosa. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 28. pl. 2. f. 1—3. Tethyum coriaceum. Bohadsch. p. 130. tab, ro. f. 1. Encycl. p. 62. f. 10. Ascidia papillosa. Brug. n° 6. * Lion.Gmel. p. 5123. * Cynthia papillosa. Savigny. Mém. p. 90. 148. tab. vi. f. 4. * Ascidia papillosa, Risso. Eur. mérid. t. 1V. p. 274. * Delle Chiaje, Men. t. 3. p. 187. pl. 46. Î. 7. Habite les côtes de la mer Adriatique, la Méditerranée: 14. Ascidie veinée. Ascidia venosa. A. elongata, subcompressa , rubra ; sacculo concolore, Mall. Zool, dan. r. p. 25. tab, 25. ASCIDIE. 533 Fneycl. pl. 65, f. 4--6. Brug. n° 26, Habite la mer de Norwège. 19. Ascidie gélatineuse. Ascidia gelatinosa. À. levis, coccinea, subdiaphana erecta ; apice retuso ; aperturis ad apicem. Tethyum gelatinosum. Bohadsch, 131. tab. 10, f, 3, . Encycl. pl. 65. f. 2. Brug. n° 29. Habite la mer Méditerranée. 16. Ascidie intestiriale. Ascidia intestinalis. A. elongata , teres, flaccida ; aperturis ad apicem approximatis. Ascidia intestinalis. Lin. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 32. pl, a, f. 4—7. Ascidia canina. Mull, Zool. dan, 2. t. 55. f. 4 —6. Encycl. pl. 64. f, 1—3. Brug. n° 20. Mentula marina. Redi. Opusc, 3. t. ar, f. 6. Tethyum. Bohadsch. tab. ro. f, 4. Encycl, pl. 65. f. 3. Brug. Dict. n° 27. * Ascidia virescens. Brug. Encycl. n° 21. pl. 64. £. 4—6, * Phallusia (ciona) intestinalis. Savigny. Mém. p. 107, 115. 169. PlYEr Er. * Ascidia intestinalis. Risso. Eur. mér. t, 4. p. 275. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 186, tab. 45, f. 15. Habite les mers d'Europe. Elle offre diverses variétés : les unes des mers du nord , d’autres de la Manche, et d'autres de la Médi- terranée, [ M. Savigny ne cite que l’Ascidia virescens de Bruguière pour sy nonyme de cette espèce , et regarde l’Ascidia canina de Muller et de Bruguière comme une espèce distincte, ] 17. Ascidie ridée. Ascidia corrugata. (* 4. intestinalis). A. elongata, glabra ; sacculo cinereo ; fasciis albis. Mull. Zool. dan. 2. tab. 79. f. 3—4. Encycl. pl. 63. f. 7—8, Brug. n° 16. Habite les côtes de la Norwège. [ Cuvier et M, Savigny réunissent cette espèce à la précédente, ] °* Corps pédiculé ou rétréci en pé:licule inférieurement. 15. Ascidie lépadiforme. Ascidia lcpadiformis. A, clavala, kyalina ; apice subquadrangulari ; stipite urdulato, Brug. Dict, n° 19. 534 HISTOIRE DES RADIAIRES. ‘Ascidia lepadiformis. Mull. Zool, dan. 2. tab, 70, f. 5. Encycl. p. 63. f. ro. * Clavelina. lepadiformis, Savigny. Mém. p. 110—174. (1) Habite les côtes de la Norwège. 19. Ascidie massue. Ascidia clavata. A, elongata, infernè stipitata , in clavam oblongam supernè in= crassata ; aperturis ad apicem approximatis, Ascidia clavata. Pall. Spicil. zool. 10. p. 25. t. 1. f, 16. Encycl. pl. 63. f. 11. Brug. n° 18. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 33. pl. 2. f, 9. ro. * Clavelina borealis. Savigny. Mém. p. 109. 116. 192. pla r3: Habite les mers du nord. [L’Ascidie décrite par Pallas est plus renflée au sommet et amincie plus insensiblement vers le bas. Sa couleur est rouge vif, tandis que l’autre est d’un blanc teint de vert bleuâtre.] 20. Ascidie pédonculée. Æscidia pedunculata (voyez Boltenie, p. 538). A. pedunculo longo, variè curvo ; corpore ovato-clongato ; aper- turis lateralibus remotis. Ascidia clavata. Shaw. Miscel. vol. 5. tab. 154. *_Porticella Bolteni. Lin. Mant. pl. p. 552. * Boltenia fusiformis. Savigny. p. 89. 141. * Boltenia fusiformis. Mac-Leay. Linn. Trans. 14.p. 553, Habite l'Océan boréal. Cette espèce est très différente de celle qui précède, et même de ja suivante dont néanmoins elle se rappro- che davantage. EN (x) Le genre Claveline établi par M. Savigny pour cette es- pèce et la suivante, est caractérisé ainsi : « Corps pédiculé par la base, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse. Orifice bran- chial dépourvu de rayons; l’anal de même. Sac branchial non plissé, très court, et n’arrivant pas au milieu de la tunique, snr- monté de filets tentaculaires simples; les mailles du tissu res- piratoire dépourvus de papilles. — Abdomen totalement infé- rieur. Foie nul ou peu distinct des parois de l'intestin, point de côte s'étendant du pylore à l'anus. — Ovaire unique compris dans lintestin, » ASCIDIE. 535 « Ascidie globifère. Ascidia globifera 6 Boltenie, ee 538 ). A. pedunculo longo, variè curvo, Scabro; corpore RU aper= turis distantibus quadrifidis. Animal plante. Edwards. Av. tab. 356. Ascidia pedunculata. Shaw. Miscel. 7. t, 239. Vorticella ovifera. Lin. Syst, nat, ed. 12. p. 1519. Encycl. pl. 63. f. 12-14. Ascidia pedunculata. Brug. Dict, n°12. non Gmeliri, * Boltenia oyifera, Savigny. Mém. p. 140. pl, 1. f. * Mac-Leay. Lin. Trans. t. 14. pe 535. Habite l'Océan américain et boréal. 22, Ascidie globulaire. Ascidia globularis. A. ovali-sphærica , semipellucida ; aperturis ad superum verticem binis distantibus; pedunculo brevissimo. Ascidia globularis. Pallas. It. 3. p. 709. n° 53. Nov. act. Petrop. 2. p.247. t.7. f. 39. 40. Habite les côtes sablonneuses et vaseuses de l'Océan glacial. + 23. Ascidie dorée. Ascidia aurata. Quoy et Gaim. As- trol. zool. t. 3. p. 604. pl. 9x. f. 3. A. ovato-oblonga ; compressa , lævis aurata , violaceo trilineata; apertura branchiali terminali; altera media quadrituberculosa. Habite le port Dorey (Nouvelle-Guinée). — Larg. 2 112 pouces; hauteur, 19 lig. +24. Ascidie aurore. Ascidia aurora. Quoy et Gaim. L. c. p. 605. pl. gr. f. 12-13. A, globosa, rubescens violaceo-vittata ; aperturis elongatis, quater- nis foliis clausis. Habite les côtes australes dela Nouvelle-Hollande. — Grosseur d’un petit œuf. + 25. Ascidie réticulée. Ascidia reticulata. Quoy et G. 1. c. p. 606. pl. 9r. f. 17-18. A. minima, globulosa, diaphana, alba rubro delicatissimè reticulata, aperturis salientibus quadratis rubro marginatis, punctatisque. Habite le port du Roi-Georges, à la Nouvelle-Hollande, — Grosseur d’une balle. 536 HISTOIRE DES RÂDIAIRES. L 96, Ascidie tuyaux. Ascidia tubulus. Q. et G. |. c. p. 607. . _ 1, gt. f 1f-16. pl. 9 { Habite au port Western (Nouvelle-Hollande). — Elle est de la gros seur d’une balle et n’est point fixée ; ses orifices sont prolongés en tuyau rétractile. 27. Ascidie teinturière. Ascidia tinctor. Q. et G. I. c. p: 608. pl. gr. f. 1-2. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande, -— Long. 2 pouces. Elle est également libre et colore fortement la peau en jaune, —- + 26. Ascidie bouche-rose. Ascidia erythrostoma. Q. et G. 1. c. p. 609. pl. gr. f. 4-5. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. — Elle est grosse comme le poing. + 29. Ascidie bouche violette. Æscidia janthinostoma. Q. et G. 1. c. p. 610. pl. gr. f. 6-7. Du mème lieu. — Long, à pouces. + 30. Ascidie bleue. Æscidia cœrulea, Q. et G. I. c. p. 61r. pl. gr. f. 8-0. Du même lieu, — Long. 18 à 24 lig. + 61. Ascidie diaphane. Æscidia diaphanea. Q. ex G. |. c. p. 612. pl. gr. f. 10-11. Habite les côtes de Van-Diemen, — Long. r pouce, + 32. Ascidie sablonneuse. Ascidia sabulosa. Q. et G. I. c. p. 613. pl. gr. f. 19-22. Habite le port Western (Nouvelle-Holiande).— Grosseur d’un petit œuf de poule, + 33. Ascidie marron d'Inde. Ascidia spinosa. Q. et G. 1. cpH0L pl: 02 ÉT Habite le port du Roi-Georges (Nouvelle-Hollande). — Long. 2 pouces. + 34. Ascidie (Cynthie) verruqueuse. Ascidia (Cynthia) verruscosa, Less. Gent, 2001. p, 151. pl. 53. £. 2. Habite aux iles Malouines, — Elle est large de ro ligues, arrondie , ASCIDIE: 537 globuleuse, d’un blanc rosé satiné , et couverte de mamelons co- niques, serrés et cristallins. 35. Ascidie (Cynthie) sociale. Ascidia (Cyrthia) grega- ria. Lesson. Cent. zool. p. 157. pl. 53. £. 5. Habite aux îles Malouines, — Elle est ovoide, de la grosseur d'un œuf; son enveloppe est consistante, diaphane , d’un blanc lacté, laissant voir par transparence les intestins ; les oscules sont fen— dus en croix, colorés en jaune et entourés de quatre mamelons, Elle vit en groupes souvent très nombreux. +36. Ascidie? clavigère. Ascidia P clavigera. Otto. Act. nat. Curios. t. x, p. 282. tab. 38. Animalculum ascidioides, osculis binis ; corpus globosum, hyalinum albidum, supernè magis duriusculum ; coriaceum, rugosum, sub- Juscum, in processus duos exiens, quorum superior brevis, crassus, papillæformis ; ore e latere perforatus ; alter e latere emissus , longus, clavatus, ano terminali instructus ; tuberculum parvum ad basin processus clavati, Habite la Méditerranée, — De la grosseur d’un pois, M. Otto, en rapportant avec doute cette espèce au genre Ascidie, émet l'opinion qu’elle pourrait peut-être former un nouveau genre à côté des genres Mammaire et Bipapillaire , qui sont éga- lement douteux, + CEYSTINGIE. (Cystingia.) Test coriace fixé par le sommet à un très court pédon- cule, qui est situé dans la même ligne que les deux ori- fices qui sont à peine saillans; orifice branchial quadri- fide et latéral, orifice anal irrégulier et terminal; sac branchial membraneux, indistinctement réticulé et divisé par des plis longitudinaux. Tentacules composés à l'orifice branchial. Canal intestinal latéral. Estomac très large, s'étendant dans presque toute la longueur du corps. Deux ovaires composés d'œufs globulaires disposés en grappes libres de chaque côté du corps. Ce genre, établi par M. Mac Leay, est très voisin des 538 HISTOIRE DES RADIAIRES. Boltenies, et peut-être devrait-on y rapporter la Boltenie gousse de M. Lesson, qui a le pédoncule court comme l'espèce suivante qui sert de type : Cystingie de Griffith, Cystingia Griffitü. Mac-Leay. Lin- nean. Trans. 14. p. 642. pl. xrx. C. ovato globosa cineracea gla bra semi-pellucida, peduneulo vix lon- gitudine corporis. Habite les mers polaires, + BOLTENTIE, (Boltenia.) Corps pédiculé par le sommet, à test coriace; orifice branchial fendu en quatre rayons; l’intestinal de même. Sac branchial plissé longitudinalement, surmonté d'un cercle de filets tentaculaires composés; mailles du tissu respiratoire dépourvues de bourses ou de papilles; ab- domen latéral ; foie nul ; ovaire multiple. C'est ainsi que M. Savigny a caractérisé le genre Bol- tenie crée par lui et admis depuis par M. Mac-Leay et par M. Lesson, mais laissé avec les Ascidies par Cuvier. Ce genre comprend deux espèces nouvelles avec les Ascidies n. 20 et 21 de Lamarck, qui sont caractérisées plus exac- tement ainsi : 1. Boltenie ovifère. Boltenia ovifera. Savigny. Mém. p. 86. 146. pl. x. f. x (4scidia. Lamk. n. 2). B. murina scabra vel potius hirsuta, corpore ovato, orificüs vix pro= minentibus, pedunculo sublaterali. Boltenie fusiforme. Boltenia fusiformis. Savigny: 1. c. P- 89. 141 (Ascidia. n. 20. Lamk.). B. obscure rufa vix scabra, corpore elongato ovato, orificiis promi- nentibus, pedunculo LE net, (BIPAPTLLAIRE, 539 3, Boltenie réniforme. Boltenia reniformis. Mac-Leay. Linn. Trans. t. 14. p. 536. pl. xvurr. B. obscura scabriuscula, corpore subreniformis , orificiis subpromi- nentibus, pedunculo terminali. Ascidia globifera. Cap. Sabine. App. to Parry’s voyage, n° x, Ascidia clavata. Fabr. Faun, Groenl. n° 323, — Mull. Zool. dan, Prodr. 2740. Habite les mers de l'Amérique septentrionale. 4. Boltenie gousse. Boltenia legumen. Less, Cent, zool. p. 149. pl. 53. fr. Habite aux îles Malouines, — Elle a la forme d’une gousse d'Hyme= næa courbaril; le test est dur, coriace, très résistant, coloré en rouge terne, et souvent recouvert de petits fucus; le pédicule est court, dilaté à l'extrémité, 5, Boltenie australe. Boltenia australis. B. ovata, tuberosa subplicata, aurantiaca ; aperturis pr ominentibus plicatis. Ascidia australis, Quoy et Gaim. Astrol. Zool, 3. p. 616. pl. 92 f. 2-3, Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. — Long. du corps, 18 lignes; du pédoncule 2 à 3 pouces. 6. Boltenie épineuse. oltenia spinifera. B. ovato-globosa, echinata, rubescens; aperturis proximis. Ascidia spinosa. Quoy et Gain. I. e. p. 617. pl. 92. f. 4. Du même lieu, — Elle est deux fois plus pelite. BIPAPILLAIRE., {Bipapillaria.) Corps libre, nu, ovale-slobuieux, terminé en queue postérieurement, ayant à son extrémité supérieure deux papilles coniques , égales, perforées et tentaculifères. Troi tentacules à chaque oscule. Corpus liberum, nudum, ovato globosum, posucè caitda- tum : extremilate superiore bipapilloso. Papillæ conice 540 HISTOIRE DES RADIAIRES. æquales, apice foratæ, tentaculiferæ. Tentacula tria utro- que osculo. OBSERVATIONS. — Nous avons trouvé dans les notes manus- crites que nous a communiquées Péron, la description et la fi- gure de l’animal dont il s’agit ici. Ne l'ayant point nommé, nous Jui assignons le nom de Bipapillaire, à cause des deux papilles coniques qui terminent son extrémité antérieure ou supérieure. Chaque papille est terminée par un oscule, d’où l'animal fait sortir, comme à son gré, trois tentacules sétacés, raides, un peu courts, dont il se sert pour saisir sa proie et la sucer. Son corps est membraneux, un peu dur et résistant au tact. Il se termine postérieurement en queue de rat, tendineuse et contractile. Les deux oscules de la Bipapillaire nous paraissent analogues aux deux ouvertures des Ascidies; maïs ils sont tentaculés, et l’a- nimal paraît libre. Qu'ils se réunissent en un seul oscule termi- nal, dépourvu de tentacules, alors on aura un corps analogue aux Mammaires. ESPECE. 1. Bipapillaire australe. Bipapillaria australis. B. corpore albide-roseo glabro ; caudé murinä tendinosd. ...Péron. Mss. Habite la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande, près de la baie du Géographe. MAMMAIRE. (Mammaria.) Corps libre, nu, ovale ou subglobuleux, terminé au sommet par une seule ouverture. Point de tentacule à l’oscule. Corpus liberum, nudum, ovale aut subglobosum ; apertura unicâ ad apicem. Tentacula nulla. Osservarions. — L'organisation des Mammaires n’est pas en- core bien connue; en sorte que, ne pouvant les classer que pro- visoirement, on crut pouvoir les ranger dans le voisinage des MAMMAIRE. 54r Ascidies.! Si leur corps a une double enveloppe, peut-être que les deux ouvertures que l’on supposerait à l’intérieure, viennent aboutir à l’oscule unique qui termine supérieurement l’exté- rieure. Sans doute des observations ultérieures sont nécessaires pour nous éclairer à cet égard; mais quelle que soit l’organisa- tion de ces animaux, il est déjà plus que probable qu’elle est très inférieure à’ celle des vrais Mollusques. Les Mammaires paraissent libres et se déplacent vaguement dans les eaux sans pouvoir nager véritablement dans leur sein. On en désigne trois espèces. ESPÈCES. 1. Mammaire blanche. Mammaria mamilla. M. conico-ventricoso, alba. Mull, Zool, dan. Prodr, 2718. Gmel, p-. 3135. Habite la mer de Norwège, 2, Mammaire bigarrée. Mammaria varia. M. ovata, albo et purpureo variu. Mull, Zool. dan, Prodr, 2719. Olufs. It, Isl, 900. Gmel, n° 2, Habite l'Océan septentrional. 3. Mammaire globule. Mamzmaria globulus. M, globosa, cinerea, libera. O. Fabrice. Fauna Groenl, p. 329. n° 315. Gmel. p. 3136. Habite les côtes du Groenland. Elle est gélatineuse, globuleuse, lisse, d’une ligne et demie de diamètre: Pour ce genre, voyez Encycl, pl. 66, f, 4. 242 HISTOIRE DES VERS. CLASSE CINQUIÈME. LES VERS. (Vermes.) Animaux à corps mou, allongé, nu dans presque tous, sans tête, sans yeux, et sans pattes. Bouche constituée par un ou plusieurs suçoirs: point de tentacules. Organisation : un tube ou sac alimentaire; des pores extérieurs respirant l’eau ; génération gemmipare dans les uns, subovipare dans les autres. Dans tous, point de cer- veau , point de moelle longitudinale noueuse, point de sens particuliers, point de vaisseaux pour la circulation. Animalia mollia, elongata, in plurimis nuda, acephala , cæca, apoda. Os suctoric unico aut multiplict; tentaculis nullis. Organisatio : tubus aut saccus alimentarius ; poré externi aquam spirantes ; generatio in alis gemmipara, in alteris (1) Le plan de la nouvelle publication du présent ouvrage exigeant la réimpression littérale du texte de Lamarck, nous avons à chaque pas rencontré des difficultés qui ont entravé le libre développement des observations faites de nos jours sur cette classe des animaux, dont Lamarck ne s’est pas occupé spécialement. En conséquence, nous nous sommes borné à don- ner d’abord les citations de la nouvelle littérature de l’'Helmin- thologie, science cultivée avec tant de succès à l'étranger, et à di- riger en passant l'attention de nos lecteurs sur les découvertes les plus importantes relatives à cette branche de l’histoire na- turelle. NoRDMANN. HISTOIRE DES VERS. 543 subovipara. În nulli encephalum, medalla longitudinatis no- dosa, sensus speciales, vasa circulationis. (x) Ossenvarions. —La classe des Vers présente un groupe d'animaux singuliers, nombreux, très simples dans leur forme générale, fort différens de ceux que nous ont offert les classes précédentes, et qui ne paraissent nullement se lier avec eux par de véritables rapports. Ainsi, c’est sans conséquence que nous plaçons cette classe au 5° rang dans notre distribution gé- nérale des animaux; car ce rang n’est point le sien dans l’ordre de la nature. Mais notre distribution étant nécessairement unique et simple, et en cela, contraire à l’ordre que la nature a été forcée de suivre dans ses productions, il ne nous a pas été possible d'assigner aux Vers un rang plus convenable: on en verra dans l'instant la raison. Ici, les animaux ont le corps allongé, peu contractile quoique fort mou, quelquefois un peu raide ou élastique, très simple en général dans sa forme, et presque sans parties extérieures. Leur bouche, uniquement suçante, ne se borne plus à laisser entrer les alimens ; mais elle exerce une action particulière qui Les y force. Comme les Vers ne se nourrissent que d’alimensliquides, leur bouche n’a aucune proie à saisir. Or, dans toutes les races, cette bouche constitue un ou plusieurs sucoirs dont les dilatations et les contractions alternatives obligent les particules du liquide oo x} La classification et la diagnose des fers, telle que La- marck l'établit ici, est insuffisante, et n’a point été adopté par les naturalistes , cet auteur ayant compris dans sa classe des Vers des animaux par trop hétérogènes, observation qui a déjà été faite par Rudolphi (Æztozoorum Synopsis, p. 605). Ainsi dernièrement on a séparé des Vers les £pizores, qui sont des Crustacés. Mais quelles que soient les restrictions que nous por- tons sur lenombre des êires si diversement organisés, qui peu- vent être compris dans le groupe des Vers intestinaux, il est démontré par des recherches récemment faites, que leur orga- nisation est loin d’être aussi simple que Lamarck se était figu- rée. N. 544 HISTOIRE DES VERS. étranger et pressé à s'introduire successivement dans l’organe digestif de l'animal. Aussi la bouche des vers consiste en un ou plusieurs suçoirs simples, tantôt courts et sans saillie, tantôt al- longés en trompe plus ou moins rétractile, et cette bouche est constamment nue, c'est-à-dire non environnée de tentacules; car quelquefois elle est accompagnée de crochets. (1) Après avoir parcouru les Infusoires, les Polypes, les Radiaires et les Tuniciers, on rencontre dans notre distribution générale des animaux un Aiatus évident, un défaut de liaison dans la sé- rie des rapports qui doivent exister au moins entre les masses; en sorte que les Vers qui viennent ensuite paraissent hors de rang, et s’y trouvent effectivement. Les Vers n’ont point une organisation univoque, c’est-à-dire formée sur un plan particulier déterminable ; conséquemment, leur organisation n’est point particulière aux animaux de leur classe, etne saurait être caractérisée d’une manière générale. Bien différens en cela des animaux de chacune des autres classes, ils offrent entre les uns et les autres une différence considé- rable dans le plan, l’état et la composition de leur organisation. Néanmoins ceux d’entre eux qui ont l’organisation la plus avan- cée ont cette organisation bien moins composée ou perfectionnée que celle des animaux des classes suivantes. Ainsi, quoiqu'il y ait une différence très considérable entre le plan et l’état de lorganisation des Hydatides, comparativement à l’organisation des Cucullans, des Strongles, etc., ces derniers cependant sont des animaux plus imparfaits que les insectes et que tous les ani- maux des classes qui viennent ensuite. | Il résulte de cette considération que, quoique les vers dont l’organisation est la plus avancée dans sa composition soient à cet égard fort inférieurs aux insectes; néanmoins les différences EU M Te 0 RE (4) En parlant dans cet article, d’une bouche composée de sucoirs , Lamarck a eu en vue les organes appelés par d’autres ventouses ; mais qui n'étant pas perforés à leur fond, ne peuvent point servir à la préhension des alimens. C'est la supposition erronée que nous signalons, qui a donné origine aux déno mina- tions si peu convenables de Polystoma, Pentastoma, Distoma, Amphistoma, etc. N. HISTOIRE DES YERS. | 545 dans l'état et la composition de l’organisation des différens Vers sont si grandes qu'il y a lieu de croire que les plus imparfaits d’entre eux sont réellement le produit de générations spontanées, Dans ce cas, la classe des Vers commencerait une série particu- lière, comme celle des Infusoires en commence une autre ; et de partet d'autre la nature formerait des générations directes à l'entrée de ces séries. Il yaurait donc pour la formation des animaux deux séries distinctes, dont l’une, commencant par les Infusaires, amenerait les Polypes, les Radiaires, les Tuniciers, les Acéphales, les Mol- lusques ; tandis que l’autre, commençant par les Vers, amenerait les Epizoaires, les Insectes et autres animaux articulés, et se terminerait par les Cirrhipedes. Ainsi, les Vers dont il s’agit maintenant commencent, selon nous, la série qui doit amener les animaux articulés, et nous avons dû les placer au 5° rang, afin de ne point interrompre cette série naturelle jusqu’à son terme. (1) f La nature ne nous présente dans les Vers aucun exemple de cette disposition rayonnante des parties soit internes, soit ex- ternes, qu'elle a si éminemment employée dans les Radiaires. Ce ne sont plus des animaux rayonnés , et désormais nous n'en rencontrerons nulle part. Bientôt nous allons trouver le mode de parties paires symé- triques qui est essentiel à la forme des animaux les plus parfaits, et que la nature n’a pu commencer qu’en établissant celui des articulations. Enfin, dans quelques Vers, la nature semble avoir préparé des moyens pour former une tête à l’animal; mais nous allons voir (1) Sur les rapports qui existententre les Vers intestinaux et les autres classes des animaux vovez: Rudolphi, Entozoor. hist. patur. vol.1, cap. 3, p. 189. Blainville, Dict. des sciences naturelles, t. Lv11, pag. b29. Leuchart, Versuch einer Eintheilung der Helminthen. Hei- delberg, 1827. ST Muller, Eloge historique de Rudolphi. Mémoires de l’Aca- Le démie de Berlin, 1837, p.25. N\. Four IT, 35 546 HISTOIRE DES VERS. qu'il n’y a encore ici aucune partie qui mérite véritabiement ce nom. La tête, dans tout animal qui en est pourvu, est une partie du corps essentiellement destinée à être le siège de quelque sens particulier; à renfermer le cerveau et le foyer du sentiment; elle n’est nullement caractérisée par la seule présence d’un ren- flement quelconque d'une partie du corps animal. L'organisation de l'homme, qui est la plus perfectionnée , et d’après laquelle on doit se régler pour juger toutes les autres, montre que la tête est l’unique siège des sens particuliers, et qu’elle contient constamment le foyer où se rapportent les sen- sations. Ainsi, tout animal qui n’a point de centre de rapport pour les sensations, et qui n'offre aucun sens particulier ou isolé, n’a point de tête. Dans les insectes, en qui la tête est déjà parfaitement recon- naissable, on remarque au moins un sens particulier qui est celui de la vue; et le nœud médullaire ou le ganglion bilobé qui termine antérieurement la moelle longitudinale de ces animaux offre l’ébauche d’un cerveau, quoique fort imparfait encore, et contient par conséquent le centre particulier où se rapportent les sensations, Mais dans les vers , où aucun sens isolé n’existe, et où aucun vestige de cerveau n’est reconnaissable, il n’y a véritablement point de tête. (1) Si, dans les Tænia, l'extrémité antérieure du corps offre un petit renflement, ce sont les ouvertures des quatre suçoirs qui (x) Des traces d’yeux se trouvent dans le Gyrodactylus auricu- latus, Nordm., dans plusieurs Cercaires; dans le Polystoma in- tegerrimum ; dans les jeunes de plusieurs Distoines, Monostomes et Amphistomes; dans le Scolex polymorphus; enfin des yeux d’une couleur très éclatante sont visibles chez le Phanoglene, Nordm. et l’ÆZnchelidium, Ehrenb. Il est démontré que des nerfs existent dans plusieurs genres ; et qu’un grand nombre d'espèces de Trematodes , d'Acanthocéphalés, de Nématoïdes et de Ces- toides possèdent des vaisseaux pour la circulation. Parmi les vers intestinaux dont le système nerveux a été HISTOIRE DES VERS. 547 y donnent lieu; ce renflement terminal ne peut donc être con- sidéré comme une tête, puisqu'il n’est le siège d'aucun sens particulier, ni le foyer du sentiment. C’est un abus très nuisible aux progrès de nos connaissances physiologiques, que d'attribuer aux parties des corps vivans, dont on n’a point suffisamment examiné la nature, des noms qui désignent des fonctions qu’elles n’exécutent point. N'a-t-on pas, dans les végétaux, donné le nom de trachées à des par- ties qui ne sont nullement des organes respiratoires ! Les Vers, ainsi que les autres animaux, doivent être carac- térisés classiquement d’après la nature de leur organisation, et non par la considération des lieux qu’ils habitent. Aïnsi leur caractère classique doit embrasser, soit ceux qui habitent ail- leurs, si de part et d'autre l’état d'organisation l'exige. Nous les caractériserons donc comme étant des animaux à corps mou, allongé, nu, sans tête, sans pattes, ne possédant à l’intérieur ni cerveau, ni moelle longitudinale , ni système de circulation. On avait d’abord confondu les Vers avec les Annelides dans la même classe, par suite d’une apparence d’analogie trouvée dans la forme générale de ces animaux. Mais lorsque l'énorme différence qui existe dans l’organisation des uns comparée à soumis à un examen réitéré, nous citerons avant tout le genre Linguatata ou Pentastoma. Comparez à ce sujet : Cuvier. Règne animal , vol. 111. p. 254. Nordmann. Mikrograph. Beytr., 11, p. 141. Miram. Rec. sur l’anat, du Tentastoma tænioïdes , Mém. des Curieux de la nat. de Bonn., t. xvir, 2° partie et Annales des sciences naturelles , 2° série, t. VE p. 135. Diesing. Monographie du genre Pentastoma. Annales du Mu- sée de Vienne, vol. 1, sect. 1. p. 13. Mehlis a observé et décrit des nerfs dans le Distoma hepatis cum et lanceolatum; Diesing, dans l'Amphistoma giganteum; Bojanus, dans l’Amphistoma subtriquetrum ; Laurer, dans l’ 4m plistomæ coricum; Nordmann, dans le Déplozoon paradoxum ; Otto, dans le Ssrongulus; Cloquet, dans l’Ascaris lumbricoides et l'Ehinorhynchus gigas ; Burow, dans l’Echinorhynchus strumo- sus; Ehrenberg, dans l’Ascaris et V'Enchelidium marinum. N. 35, 548 HISTOIRE DES VERS. celle des autres fut reconnue, on fut obligé de les séparer, et méme d’éloigner assez considérablement l’une de l’autre les deux classes qu’ils durent constituer. Bien plus imparfaits et plus simples en organisation que les Annelides, puisqu'ils n’ont ni artères, ni veines, et par consé- quent point de système de circulation, les Vers sont encore plus imparfaits que les insectes mêmes; car non-seulement ils ne subissent point de métamorphose, mais en outre ils n’ont jamais de tête, d’yeux, ni de pattes quelconques. Il ÿ en a même qui paraissent former des animaux véritablement composés. (5) (1) Des recherches faites depuis un petit nombre d’années , nous ont appris que beaucoup d’Entozoaires sont sujets à une métamorphose si particuhere, qu'il est difficile de mettre ce phénomène en harmonie avec l’ensemble de l'histoire du déve- loppement des autres êtres organisés. Nous citons, comme exemple, les singulières métamorphoses des Circaires, du Di- stoma duplicatum, du Bucephalus polymorphus, et du Zeuco- chloridium paradozum, observés par : Bojanus, Isis, 1818, p. 729. Nitzsch. Matériaux pour la connaissance des animaux infusoi- res , ou descriptions des Circaires et des Bacillaires, en alle- mand. Halle, 1817. Baër. Nova acta Acad. Leop. nat. cur. tom. xu11, p. 626. Siebold. Développement des Entozoares dans le Traité de phy- siologie ; par Burdach, trad. de lallemand, par Jourdan, Paris, 1838, tom. 111. p. 32. Carus. Sur le Leucochloridium paradoxzum. Nova acta Acad. Leopold , tom. xvirt. part. 1. Nous savons ensuite que les jeunes du plusieurs Distomes ;, Monostomes et Amphistomes, au sortir de l'œuf, n’ont aucune ressemblance avec la mère; que par le moyen des cils dont leur corps est garni, ils nagent avec une grande vitesse; que plusieurs possèdent des yeux, et qu'ils ont à subir plusieurs métamorphoses avant de prendre une forme analogue à celle des vieux. Comparez à ce sujet : HISTOIRE DES VERS. 349 N'ayant ni cerveau, ni moclle longitudinale noueuse , il est probable qu'ils ne jouissent point de la faculté de sentir, qu'ils ne sont qu'irritables dans leurs parties, et que si parmi eux quelques-uns possèdent des filets nerveux, ces nerfs ne servent qu’à l’excitation d’un système musculaire ébauché. (x) Ils paraissent respirer par des espèces de stigmates ; mais s’ils ont des trachées , elles ne peuvent être qu’aquifères, car ils vi- vent continuellement soit dans l’eau, soit dans l’humidité. Aussi , après leur extraction des lieux qu’ils habitent, ne peut- on les conserver quelque temps vivans que dans l'eau. (2). Très distingués des Zrsectes et des Annelides par une orga- nisation como moins avancée dans sa composition, on n€ peut, par aucun motif raisonnable, les confondre avec les Ra- diaires, et encore moins les Polypes ; car ils ne se lient par au- cun rapport, ni avec les uns ni avec les autres. Leur forme générale , leur bouche toujours en suçoir, leur défaut de ten- tacules , les deux issues du canal alimentaire de la plupart, enfin la nécessité où ils sont tous de ne. prendre que des ali- Nordmann Mikrograph. Beytr. tom. 11, p. 139. Sicbold. Helminthologische Beytr. ne les Archiv. de Hies- mann, 1835, p. 45. M. Ehrenberg a observé la mue chez l4nguillula recticauda €Sy ‘mbolæ physicæ ; evertebrata) , €t nous avons nous- même suivi ce phénomène dans plusieurs Nématoïdes. Rem Meblis nous a appris que le corps des Distomes perd les cro- chets dont il était d’abord garni (voy. Isis, 1831, p. 187). Les genres Boctinocephalus, Teria , Echinork nchus, Schistocepha- lus, etc., subissent, à différens âges, de grands changemens dans la forme du corps. Mais de tous les phénoniènes que nous ayons suivis, les plus curieux et les plus bizarres sont ceux que présente le développement du Tetrarhynchus. N. (1) Comp. la note 1, p. 545. (2) Les Nématoïdes qui vivent dans les insectes ou dans leurs larves , et qui peuvent subsister des mois eñtiers en dehors des animaux qui leur avaient servi de demeure, font exception à cette règle. N. 550 HISTOIRE DES VERS, mens liquides , tout indique qu'ils constituent un groupe que l'on devra peut-être diviser, mais qu'il faut isoler, parce qu'il tire son origine d’une source tout-à-fait particulière. {1) La connaissance des Vers est encore très peu avancée, et l’on n’a guère de certain sur ceux qui ont été observés, que quel- ques détails sur leur forme particulière et extérieure. Ce n’est pas.cependant que l'étude de cette partie de l'histoire natu- relle soit plus dépourvue d'intérêt et offre moins de considéra- tions utiles que celles des autres parties : mais la difficulté de bien observer ces animaux, le peu d’instans que l’on a pour les examiner dans l’état vivant , la rareté des occasions que l’on a de revoir les espèces observées et de les comparer entre elles, l’imperfection de nos collections à leur égard, enfin le petit nombre d'ouvrages vraiment instructifs sur cette partie de la zoologie, sont, comme le remarque Bruguière, les causes prin- cipales qui retardent nos connaissances de ces animaux. Que l’on ajoute à ces causes, cette prévention si générale qui réduit l'intérêt de l'étude des animaux imparfaits, à la stérile connaissance de leur existence, de leur grand nombre, de leurs caractères extérieurs, et de leur nomenclature; alors on sentira pourquoi nos connaissances des Vers sont si pen avancées. Si l’on a eu tort de n’attacher à l'étude des vers qu’un inté- rèt médiocre, ce tort devient plus grand encore lorsque l’on considère que le plus grand nombre des vers observés sont ceux qui vivent dans l’intérieur des autres animaux, dans le corps méme de l’homme, et qu'ils y causent souvent des désordres et des maux que nous pourrions diminuer ou prévenir si nous connalssions mieux ces animaux parasites. Ainsi, outre que l’on connaît quelques Vers externes vivant dans les eaux ou dans la terre humide, il y a des Vers, et en (1) Je connais comme existant dans les larves de quelques Nevroptères des Entozoaires (le genre Phanoglene) avec un point rouge en forme d’un œil et avec des prolongemens sem- blables à des antennes. M. Diesing a , en outre, décrit plusieurs genres dont les têtes sont également pourvues de prolongemens à formes variées (Ancyracanthus, Heterochcëlus),. N. LES VERS INTESTINS. 551 très grand nombre, qui naissent et vivent constamment, les uns dans le corps de l’homme, les autres dans celui de diffé- rens animaux , et que l’on ne trouve jamais hors d'eux. On a donné à ces vers parasites internes le nom de fers intestins. Comme l'étude de ces Vers intestins est non-seulement eu- rieuse, mais même fort importante, je vais présenter quelques- unes des considérations qui les concernent , et ce qu'il y a de mieux connu à leur égard. DES VERS INTESTINS. On sait que lon trouve dans le corps de différens animaux, des vers de diverses sortes, qui y naïssent, s’y développent, s’y multiplient , et que l’on ne rencontre jamais ailleurs. Ces vers sont extrémement nombreux dans la nature, et l’on a remarqué qu'il n’est presque aucun animal qui n’en nourrisse une ou plu- sieurs espèces. Il y en a non-seulement dans le canal alimentaire des animaux, mais encore dans le tissu cellulaire, dans le pa- renchyme des viscères les mieux aa et jusque dans les vaisseaux. (1) On est fort embarrassé lorsqu'on cherche à se rendre compte de la véritable origine de ces animaux. Se sont-ils introduits du dehors dans le corps des animaux où ils vivent? Si cela était, on en rencontrerait quelquefois hors du corps de ces animaux. Cependant les observations des natura- listes s’accordent assez sur ce point, savoir que presque tous les vers dont il s’agit ne se rencontrent jamais hors du corps des animaux. En effet, depuis tant de siècles que l’on observe, on n’a pu découvrir nulle part ailleurs dans le corps des animaux (1) Une foule de vers intestinaux qui ne vivent que dans les humeurs intérieures des yeux, d’autres animaux, et jusque dans la substance du cristallin, sont indiqués et décrits dans Mékro- graph. Beytraye, par À. Nordmann, Berlin, 1839, et Annales des Sciences naturelles, t. xxx.) N. 4n} 552 HISTOIRE DES VERS, les espèces de Vers intestins bien constatées. Ni la terre, ni les eaux , ni l'intérieur des plantes ne nous offrent leurs véritables analogues. Personne n'a jamais rencontré ailleurs que dans un corps animal, soit un Zænta, soit une Asca- ride, etc. Ces considérations ont porté à croire que les Vers, ou du moins que certains d’entre eux, sont innés dans les animaux qui en sont munis. Ces vers innés, ou dus à des générations spontanées, se sont diversifiés avec le temps, en se répandant dans différens lieux du corps de l’animal qu'ils habitent, et les individus de leurs espèces continuent de s’y reproduire à l’aide de gemmules ovi- formes que des fluides de l'animal habité transportent dans les lieux où ils peuvent se développer, et même qu'ils transmettent aux nouveaux individus produits par la génération. Voilà ce qu’on est maintenant autorisé à croire, et ce que pensent effec- tivement les observateurs les plus éclairés. Ce qui semble étayer ce sentiment, ce n’est pas seulement la pullulation singulière des vers intestins dans certains animaux, tandis que d’autres de la même espèce en paraissent tout-à-fait exempts; mais c’est qu’on a trouvé de ces vers dans des enfans nouvellement nés, et même dans des fœtus. D’où viennent donc ces vers, s'ils ne sont pas le produit , les uns d’une géné- ration spontanée , les autres de gemmules transmises par la voie de la fécondation et par la communication entre les animaux habités, dans les nouveaux individus qu’ils re- produisent. Tous les Vers intestins ne sont point le résultat d’une géné- ration spontanée ; car ceux que la nature a su produire immé- diatement, ont recu d'elle avec la vie, la faculté de se repro- duire eux-mêmes par un mode de génération approprié à leur état. En effet, parmi ceux-là, les uns se multiplient par des gemmules internes que l’on prend pour des œufs, et les autres, plus avancés en organisation , paraissent se multiplier par une génération réellement sexuelle. Si les observations de Radolphi sont fondées, comme il y a apparence , ce serait effectivement dans les Vers que la nature aurait commencé l'établissement de la génération sexuelle, LES VERS INTESTINS. 553 celle des ovipares. Mais, ce qui est évident pour moi, c’est que cette génération ne s'étend point et ne saurait s'étendre à tous les Vers. Les différences dans l’état de l’organisation des ani- maux de cette classe comparés entre eux, sont trop grandes pour que l’on puisse leur attribuer à tous les crganes propres à une pareille génération. Aussi ce n'est guère que dans les Vers du second ordre de la classe ( dans les ’ers rigiaules } que l’on a pu trouver des organes qui permettent la supposition d'un système de fécondation établi dans ces animaux. Encore n’est- on pas assuré qu'il n’y ait pas ici un mode particulier et moyen, entre la génération des gemmipares internes et celles des vrais ovipares. Au reste, si les corpuscules que l’on prend pour des œufs dans certains Vers en sont réellement, ils doivent renfermer un embryon qui n’en peut sortir qu'après qu’ils se seront ouverts ou déchirés ; une fécondation sexuelle leur aura été nécessaire pour mettre leur embryon en état de recevoir la vie; enfin , si cette fécondation a eu lieu , lobservation pourra constater si ces prétendus œufs se déchirent ou s’entr'ouvrent pour laisser sor- ür de leur intérieur un embryon vivant. Tout œuf, en effet, soit animal , soit végétal (comme les véritables graines ) est as- sujéti à cette nécessité; tandis que les gemmules oviformes ne font que s'étendre et prendre peu-à-peu la forme du nouvel in- dividu. (1) Ilne fautpas prendre pour des F’erséntestins leslarves de certains insectes , telles que celles des Oëstres, qui vivent dans le corps de quelques animaux pendant un temps limité, et qui n’y sont nées que parce que les insectes parfaits de ces espèces y avaient introduit leurs œufs. On ne doit pas non plus confondre avec les Vers intestins, d’autres petits animaux réellement externes, et qu'on pourrait rencontrer dans l’intérieur d'animaux plus grands, dans lesquels ils auraient été introduits soit par la voie des alimens, soit d’une autre manière. Ce qu'il y a de très positif, c’est qu'il existe daus l'intérieur (1) Comparez : Radolphi, Entozoorum synopsis, sectio ana- tomico-physiologica, p. 570. N. 554 HISTOIRE DES VERS. d’un grand nombre d'animaux différens, et dans l’homme même, des Vers intestins qui, les uns s’y forment, les autres y naissent, et tous y vivent , s'y multipliant plus ou moins, sans qu'aucun de ces vers se montre et puisse vivre ailleurs. On sait que les Vers intestins incommodent et souvent affec- tent cruellement les animaux dans lesquels ils vivent ; qu'ils ir- ritent et quelquefois même altèrent leurs organes intérieurs ; qu'ils les affaiblissent et les font continuellement dépérir, en consumant leur substance, et les sucs les plus utiles de leur corps; enfin qu’ils leur occasionnent des maladies d’autant plus dangereuses, que très souvent la cause de ces maladies est mé- connue. Les’uns et les autres tourmentent plus ou moins les animaux, chacun à leur manière, selon qu’ils sont plus ou moins multi- pliés, et surtout suivant les lieux plus ou moins sensibles qu'ils occupent, qu'ils irritent, qu’ils altèrent. Par les affections qu’ils causent, ces vers parasites produisent en général des coliques, des convulsions, des assoupissemens , le vertige, la tristesse, le dépérissement, divers autres accidens ou maladies dangereuses, enfin la consomption et la mort. Ce n’est, comme je lai déjà dit, qu’en étudiant bien le carac- tère et les habitudes de ces Vers, les lieux particuliers qu'ils ha- bitent, les affections et les maux qu'ils occasionnent, enfin les signes indicateurs des maladies qu’ils produisent, qu'on pourra trouver le moyen d’empécher leur trop grande multiplication, et parvenir à les détruire, au moins en grande partie. Cette vue intéresse notre propre conservation, ainsi que celle des animaux qui nous sont utiles. Quoique les Vers intestins habitent, selon leur genre et leurs espèces, dans différentes parties du corps des animaux plus parfaits qu’eux, c’est plus particulièrement dans le canal intesti- nal qu'on en trouve le plus: parce qu’ils y vivent dessubstances alimentaires qui y séjournent. Ils s’y multiplieraient infiniment, si l'écoulement de la bile n’en faisait continuellement périr ; car les substances amères leur sont nuisibles. D'ailleurs une grande partie de ces Versse trouve souvent entrainée au dehors par les évacuations naturelles. Je remarquerai en passant que si des Arachnides, telles que LES VERS INTESTINS, 555 les Mittes de la’ gale (4carus scabiæi), pullulent et se multiplient avec tant de facilité dans les pustules purulentes de la gale, qu’elles semblent être la cause même qui propage la maladie, qui nous assure que plusieurs autres maladies, surtout les con- tagieuses , ne sont pas dues à des Vers intestins extrêmement petits, qu'un état particulier du corps des animaux qu'ils ha- bitent fait développer et multiplier en abondance? On à soutenu et combattu cette idée dans différens ouvrages, mais sans moyens suffisans, de part et d'autre, pour fixer solide- ment l'opinion à cet égard. En attendant de nouvelles lumières sur cet objet, occupons- nous de l'étude des Vers dont l'existence n’est point équivoque; déterminons leurs caractères, ceux de leurs genres, de leurs famiiles; enfin, recherchons par lobservation les lieux qu’ils habitent, les affections qu'ils causent, et les signes des maladies qu'ils occasionnent. L'intérêt qu'inspire réellement l'étude des Vers intestins, et qui a porté les zoologistes à les considérer séparément, m’a en- trainé à partager d’abord la classe des Vers, d’après la considé- ration des lieux qu'ils habitent; ce qui m'a fourni deux ordres; celui des Vers intestins, et celui des Vers externes. Cependant, ce moyen de distinction est à-peu-près sans va- leur, surtout lorsqu'il est isolé, c’est-à-dire lorsqu'il n’est point accompagné de quelque caractère emprunté de l'animal même, car on ne peut disconvenir que l’état d'organisation qui constitue le caractère classique d’un Ver ne puisse se rencontrer aussi bien dans des Vers extérieurs que dans ceux qui ne vivent que dans l’intérieur du corps des autres animaux. Je crois donc de- voir faire disparaître ce défaut qui choque le principe, dans le choix des caractères à employer; et je vois que je le puis sans déranger ma distribution générale des Vers, et sans changer le rang que j'ai trouvé convenable d’assigner aux différens genres de ces animaux. Les occasions de voir et d'examiner moi-même beaucoup de Vers n'ayant manqué, j'ai peu de choses nouvelles à présenter à leur égard, et je ne puis qu’essayer de disposer, dans un or- dre convenable, les Vers qui paraissent avoir été les mieux ob- servés, ainsi que les principaux de leurs genres. 556 HISTOIRE DES VERS. En conséquence, je divise la classe de vers er trois ordres ; savoir : 1° Les Vers mollasses ; c sl. orps nu. 2° Les Vers rigidules; ie 3° Les Vers hispides, Corps hérissé ou subcilié. RE mn DIVISION DES VERS. ORDRE PREMIER, VERS MOLASSES. Ils sont nus, d'une consistance molle, sans raideur ap- parente, diversiformes, et la plupart irréguliers. le Secrion. — Lrs VÉsICULAIRES. Leur corps est vésiculaire, où se termine postérieu- rement par une vessie, ou adhère à la vessie qui le contient. Bicorne. Hydatide. Cénure. Hydatigère. Echinocoque. II Section. — Les PANUIAIRES. Leur corps est toujours aplati. Fænia. Linguatule. Botryocéphale. Polystome. Tricuspidaire, Fasciole. Ligule. III: Secrion. — Les HÉTÉROMORPHES. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylindracé et sou- vent difforme. LES VERS INTESTINS. 557 Monostome, Massette. Amphistome. Tentaculaire. Géroflé. Sagitiule. Tétragule, ORDRE DEUXIÈME. VERS RIGIDULES, Îls ont un peu de raideur qui les rend presque élasti- ques, et sont nus, cylindracés, filiformes, la plupart régu- liers. Porocéphale. Trichure. Echinorynque. Ascaride. Strongle. Hamulaire. Cucullan, Liorinque, Fissule, Filaire. Oxyure. Dragoneau, etc. ORDRE TROISIÈME, VERS HISPIDES. Ils ont le corps garni de soies latérales ou de spinules, Naïde. Stylaire. Tubifex. [Gette classification des vers proposée par Lamarck doit être entièrement rejetée, non-seulement parce que, comme nous l’avons dit plus haut, sa classe renferme des animaux hétérogènes et jusqu à des corps inanimés, mais encore parce qu'il a tantôt jeté dans des sections et des ordres différens des genres qui se touchent de très près, tantôt 558 HISTOIRE DES VERS. énuméré deux à trois fois les mêmes genres sous des noms différens, comme nous allons le voir à l'énumération des groupes. Une autre classification a été tentée par MM. Cuvier (1), Oken (2}, Olfers (3), Blainville (4), Leuckart (5), Ni- tysch (6), et tout récemment par M. Burmeister; mais nous croyons devoir préférer à toutes les autres, du moins provisoirement, et en y apportant quelques modi- fications, le principe de classification proposé par Zecler et Goeze, qui, les premiers, introduisirent dans leurs écrits les cinq ordres : Vermes teretes, V, uncinati, V. suc- torii, PV. tæniæformes et Ÿ. vesiculares. Les dénominations latines furent changées plus tard par M. Rudolphi en noms grecs : Vematidea, Acantocephala, Trematoda , Cestoidea et Cystica. Au reste, on sait que Rudolphi n’a compris dans cette classification que les Entozoaires proprement dits, groupe qu'il considère lui-même plutôt comme une faune que comme une classe bien circonscrite, N. (x) Règne animal, t. III. (2) Lehrbuch der Naturgeschichte, 1815, (3) De vegetativis et animatis corporibus in corporibus ani- matis reperiundis, Berol., 1816. (4) Dictionnaire des Sciences naturelles, t. zvir, article Vers, 1828. (5) Leuckart, Versuch einer Eintheilung der Helminthen. Heidelberg, 1825. (6) Nitzsch, dans ses cours d'histoire naturelle faits à l'Uni- versité de Halle. VERS MOLASSES, 559 ORDRE PREMIER. VERS MOLASSES. Ils sont nus, d'une consistance molle, sans raideur appa- rente, dversiforme s, et la plupart irréguliers. Les ’ers offrent très peu de parties différentes à l’exté- rieur; en sorte que les coupes que l’on doit former pour diviser primairement leur classe, ne peuvent être que mé- diocrement caractérisées. Ceux en effet de cet ordre sont sans doute diversifiés dans leurs espèces et dans leurs gen- res; mais l'ordre qui les embrasse ne se distingue guère que par une réunion de considérations qui semble les lier tous ensemble. Les Vers molasses sont effectivement d’une consistance molle, sans raideur distincte, et ont cela de particulier, qu'ils varient plus dans leur forme générale que les vers rigidules ou du second oïdre, et qu'ils sont en général irréguliers. Les uns et les autres sont nus à l'extérieur. C'est dans cet ordre que l'on trouve les Vers les plus imparfaits, ceux dont l’organisation paraît moins avancée, moins composée que dans beaucoup de Radiaires. Je divise les Vers de cet ordre en trois sections ; savoir : le Secrion. — Les Vers vésiculaires. IL° Secrrow. — Les Vers planulaires. ILLe Secrrow, — Les Vers hétéromorphes. 560 HISTOIRE DES VERS. Première section. VERS VÉSICULAIRES. Leur corps est vésiculaire , ou se termine postérieurement par une vessie, ou adhère à une vessie kisteuse qui le ren- ferme. Les Vers vésiculaires sont probablementles plus impar- faits de tous les Vers, c'est-à-dire, ceux dont l’organisation est la plus simple, la moins avancée dans sa composition et son perfectionnement. On n’a pu encore distinguer en eux aucun organe intérieur, et on ne leur connaît qu'une ou plusieurs ouvertures au moyen desquelles ils pompent les matières dont ils se nourrissent; mais sans anus. Et, comme leur corps n'offre point d'intestin perceptible , il semble qu'il ne soit lui-même qu'un sac intestinal vivant isolément. 1l n’est pas mènie certain que tous ces Vers aient réellement une bouche. Ces Vers sont vaisemblablement gemmipares internes. C'est sans doute par cette raison que les Cénures et les Echinocoque de M. Rudolphiont offert aux observateurs plusieurs Vers renfermés dans une vessie commune. Il paraît même qu'il y en a qui sont contenus presque indé- finiment les uns dans les autres. On n’a encore établi qu'un petit nombre de genres par- mi ces Vers, et il y a lieu de croire qu’on n'en connaît que les plus grands et les moins imparfait. [ La première section, celle des Vers vesiculaires de Lamarck, correspond exactement à l'ordre des Cystica , Rud,, à cela près que ce dernier savant y ajoute encore 6 LES VERS VÉSICULAIRES. Gt le genre Anthocephalus (Floriceps Cuv.), et n’admet pas la séparation entre les Hydatidères etes Cysticerques. M. de Blainville au contraire suit l'opinion de Lamarck. Les Vers xésiculures, qui pourraient fort bien être réu- nis dans un seul et même ordre avee les Cestoides , sont des Vers intestinaux dont l’organisation se trouve dans un degré de développement très bas, car, jusqu'à présent, aucun organe intérieur ne leur a été reconnu avec certitude. Il est vrai que M. Tschudi pense avoir trouvé des œufs dans le Cysticercus fasciolaris, mais nous ne pouvons pas admettre cette opinion, rejetée également par M. Siebold. De semblables corps transparens, ronds ou oblongs, se trouvent dans beaucoup de Cestoïdes et de Trématodes, qui sont dépourvus de parties sexuelles. Nous citons comme exemple quelques espèces de Tetrarhynchus, de Cryptostomum et le genre Diplostomum, que nous avons examinés de nouveau. Quant à la propagation des Vers vésiculaires, qui a lieu par le moyen de gemmes, nous ne connaissons jusqu'à présent que ce que M. Siebold à pu- blié dernièrement sur le Cænurus cerebralis, V Echinococ- cus hominis et VE. veierinorum. I résulte de ces obser- vaions, que la séparation des Hydatides vides, appelées aussi Acephalocystes d'avec les Echinocoques, proposée par M. Tschudi, ne peut point être approuvée, les pre- mières n'étant, à ce qu'il paraît, qu'un degré moins appa- rent du développement des derniers. Voyez, pour les Vers vésiculaies : Siebold , Développement des Entozoaires, Physiologie de M. Burdach. 111. p. 32. Tschudi, Die Blasenwuermer. Ein monographischer. V'ersuch, Fribourg. 1537, avec pl. Pour lEchinococcus hominis, voyez : Joh. Müller, 4r- chiv. fuer Anatomie, ete. 1836. p. 107, et les Memoires de la Societé des naturalistes de Berlin, 1836. p.17. N.] Towe IL, 30 562 HISTOIRE DES VERS. BICORNE, (Dilrachyceros.) Corps ovale, comprimé, contenu dans une tunique transparente, ayant à son extrémité antérieure deux cornes longues, hérissées de filamens. Corpus ovatum, compressum, tunica hyalina vestitum ; parte anteriore cornibus duobus longis filisque asperis in- structa. OBSERVATIONS. — Ch. Sultzer, professeur de Strasbourg, a publié la description du Bicorne dans une dissertation dont ce Ver est l’objet. Ce même Ver a été obtenu, à la suite de l’état maladif et d’uue douleur fixe, vers l’hypocondre gauche, d’une femme qui rendit, après de forts purgatifs, un nombre prodi- gieux de ces animalcules. La longueur de ce Ver, y comprenant les deux cornes, est d'environ six millimètres : le corps seul n’a pas la moitié de cette longueur. . Comme la bouche de cet animal n’a point été observée , on peut présumer que ses deux cornes sont deux suçoirs. ESPÈCES. 1. Bicorne hérissé. Ditrachyceros rudrs. Sultz. Diceras rudis. Rudolph, Entoz. hist. 3, 9. 2b3, * Ditrachyceros. Lœnnec. Mém. sur les Vers vésiculaires, p. 89. pl. 4. f. 3-10. * Blainv. Dict. des se. nat. pl. 45, f. 4. Habite les intestins de l'homme. Les languettes filamenteuses, dont ses cornes sont hérissées , lui servent à se fixer entre les replis de la membrane villeuse des intestins, et dans Ja mucosité dont ils sont enduits, Ce ecrps, qui ne présente nulle trace d'organisation et qui n’a pas été soigneusement examiné, doit être rayé du catalogue des vers intestinaux, Foy. Rudolph. Synopsis Entozoorum, p. 184, N,] HYDATIDE. 563 HYDATIDE. (Hydatis.) Vessie externe etkysteuse, contenant un Ver libre, pres- que toujours solitaire. Corps vésiculeux, ampullacé , plein d'eau, se rétrécis- sant antérieurement en un cou grêle, ayant à son som- met 4 sucoirs et une couronne de crochets. Vesica externa, kystosa, ferè semper vermem solitarium fovens, Corpus vesiculosum, ampullaceum, aqué refertum, in col- lum gracilem antice attenuatum ; apice osculis 4 suctoriis, et coron& terminalé uncinost. Ossenvarions. — Les Hydatides, ainsi que les autres Vers plus ou moins vésiculeux qui ont quatre sucçoirs, ont été con- fondues avec les Tænias par Linnæus. Ces différens Vers ont en effet des rapports avec les Tænia; mais, outre qu'ils en sont dis- tingués par leur forme, ils le sont aussi par les lieux particu- liers de leur habitation: car ils vivent dansle parenchyme même des viscères ou dans l'épaisseur des membranes, ÿ étant plus ou moins enfoncés , et non dans le canal intestinal , comme les Tænia. On en trouve dans le foie, dans le cerveau , et dans les autres viscères des hommes et des animaux. Ils sont renfermés dans un kyste vésiculeux auquel ils ont donné lieu par leur pré- sence , et la plupart présentent des vessies qui font partie de leur corps, et qui sont pleines d’une liqueur limpide. On les a long-temps considérés comme de simples dépôts lymphatiques, et non comme des Vers. Parmi ces différentes sortes de Vers à kyste vésiculeux, les Hydatides constituent un genre particulier, remarquable par la forme du Ver lui-même. Le corps du Vers est très vésiculeux , renflé, presque globuleux, plein d’eau, et se rétrécit antérieu- rement en un cou grêle, rétractile. Ce cou se termine par un petit renflement muni de quatre sucoirs et couronné de cro- chets. 36. 564 HISTOIRE DES VERS, leur cause souvent des maladies graves. Dans l’homme, elles sont peu communes. En général, elles sont superficielles , et médiocrement engagées dans les viscères qui en contiennent. Nota. Je conserve le nom que j'ai donné à ce genre , parce que j'ai, le premier, séparé des Tænia, sous ce nom, tous les Vers à kyste vésiculeux, et qui ont quatre sucoirs. Depuis, on a divisé ce genre en plusieurs autres. ESPÈCES. 1. Hydatide globuleuse. Hydatis globosa. H, subglobosa ; collo tenui teretiusculo, rugoso, retractili, corpore breviore. Tenia hydatigena. Pallas. El. zooph. p. 413. Miscell. zool, fase. 13. p. 57. tab. 12. f. 111. Encyel. pl. 39. f. 1-5. ex Goez. Cysticercus tenuicollis. Rudolph. Entoz, 3. p. 220. * Synopsis. Rud. p. 180. * Bremser. Zcon. édit. lat, tab, 19. fig. ro et 11. * Delonch. Encyclop. méthod. Vers. p. 240. * Cysticercus lineatus. Lænnec, Mém, sur les Vers vésiculaires, in-4. Paris. 1804, pi. 1 et 2. Habite dans le péritoine et dans la plèvre des ruminans, du pore; eic, Son corps vésiculeux, blanc et transparent, acquiert la gros seur d’une noix ou d’une pomme médiocre. 2, Hydatide pisiforme. Hydatis pisiformis. EH. subglobosa ; collo tereti, rugoso , corporis longitudine. Hydatigena pisiformis. Goez. Nat. t. 18. À. f. 1-5, Encycl. p. 39. f, 6-8. Cysticercus pisiformis. Rudolph. Entoz, 3. p.224. * Synops. p. 181. * Dejonch. Op. cit. p. 241. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57, p. 6or. Habite dans le foie du lièvre, du lapin, quelquefois de la souris. Elle est beaucoup moins grosse que la précédente, Nota, Ona observé daus l’intérieur de ce verquantité de petits déjà formés, ayant chacun leur vessie propre, et dans ces petits on en a aperçu d’autres, Ainsi voilà des individus contenus les uns dans les autres, sans terme connu! IYDATIGÈRE. 565 HYDATIGÈRE. (Hydatigera.) Vessie externe et kysteuse, contenant un Ver libre, pres- que toujours sGlitaire. Corps allongé, aplati, ridé LATE à ayant pos- térieurement une vessie caudale, pleine d'eau, plus courte que le reste du corps, et se terminant antérieurement par un renflement muni de 4 sucoirs et d’une couronne de crochets. V’esica externa, kystosa ferè semper vermem solitarium fovens. Corpus elongatum, depressum, transversim rugosum, in vesicam caudalem , aqu& refertam et corpore breviorem , posticè terminatum : apice osculis 4 suctoriis, coronaque terminali uncinosä armato. Osservarions. — Sans doute les Hydatigères dont il s’agit ici pourraient être réunies dans le même genre avec les Hyadati- des, comme l’a fait Rudolphi dans ses Cysticercus. Mais les Hy- datigères se rapprochent beaucoup plus des Tænia ; leur corps allongé , aplati , très ridé transversalement , et la petitesse de leur vessie caudale , offrent des différences si considérables comparativement à la forme particulière des Hydatides, que je crois nécessaire de les en séparer. ESPECES. 1. Hydatigère tæniacée. Hydatisera fasciolaris. H. corpore elongato depresso , vesicé caudali exigu& subolobosd. Tænia vesicularis fasciolata. Goez. Nat, 1.18, B. f, 10-14. tab. 19: f. 1-14. Encycl, pl, 39. f. 11-19. ysticercus fasciolaris, Rudolph, 3, p. 218,1, xr.f, tr, * Rud. Synops. p. 179. * Brems, Icon. tab, 17. f. 3-9. * Deslonch, Encyel. Vers. p. 239, 566 HISTOIRE DES VERS. * Blainv. Dict. des sc. nat. t, 57. p. 600. pl. 44. f. 4, Habite dans le foie des rongeurs, du rat, de la souris, elc. Elle est blanche et a jusqu’à sept pouces de longueur. 2. Hydatigère chalumeau. Hydatigera fistularis. H, corpore elongato, cylindraceo, retrorsum increscente, anticè tantüm rugoso ; vesicä caudali rulla, Crysticercus fistularis. Rudo!ph. Entoz, 4. p. 218. t. x1.f 2. * Rud. Synops. p. 180, * Deslonch. loc. cit. Habite dans le péritoine du cheval. 3. Hydatigère lancéolée. Hydatisera cellulose. H. corpore cylindrico, rugoso ; antrorsum decrescente ; vesicä cau- dali, ellipticä transversa. Crysticercus cellulosæ. Rudolph. Entoz. 3. p.226. * Rud. Synops. p. 179. Tœnia cellulosæ. Gmel. p. 3059. * Cysticercus finnus. Lænnec. op. cit. p. 46. pl. 2. f. 8-15, Habite dans la membrane celluleuse des muscles dans l’homme, le singe, etc. * Ajoutez : + 4. Crsticercus longicollis. R, Synops. p. 150. Bremser. Icon. tab. 17. fig. 12-17. +5. Cysticercus crispus. R. Synops. p. 150. Brem. Icon. tab. 19. fig. 18-27. +6. Cysticercus cordatus. Tschudi. Die Blasenwuermer. 1837. p. b9. pl. Habite le Mustela putorius. [M. Lesauvage a établi, sous le nom d’Acrosrowe, un nouveau genre de Vers vésiculaires dent le corps est aussi terminé par une vessie caudale et dont l'extrémité anté- rieure ne présente aucun renflement et se termine par une ouverture transversale. Voyez Annales des sciences naturelles, 1.18. p. 335.] N. CÉNURE, 567 CÉNURE. (Cœnurus.) Vessie externe, mince, kysteuse, remplie d'eau, conte- rant plusieurs Vers groupés, adhérens. Corps allongé, déprimé, un peu ridé, terminé antérieu- rement par un renflement muni de 4 suçoirs et d'une cou- ronne de crochets. Vesica externa, tenuis, kystosa, aqu& referta, vermiculos plurimos acervatos etadhærentes fovens. Corpus elongatum, depressiusculum, subrugosum, apice .. A . A 49 . nodulo suctoriis À et corona uncinosàa instructo terminatum. OssERvaTIONS. — Les Cénures n’offrent point des Vers libres et solitaires dans la vessie kysteuse qui les contient, comme ceux des Hydatides et des Hydatigères. Elles présentent au contraire des Vers sociaux, plus où moins nombreux , et qui semblent adhérer les uns aux autres, et à leur vessie commune. Ces vers sont dans le même cas que les Æchinocoques, et, comme l’a fait Zeder, on pourrait les réunir dans le même genre. Mais les Cénures sont des Vers allongés , tandis que les Echinocoques sont des Vers subglobuleux ou turbinés, extrême- ment petits, subgraniformes. Les Cénures se trouvent fréquemment dans le cerveau des moutons, leur causent une maladie connue sous le nom de tournis, et qui en erlève un grand nombre chaque année. ESPÈCES, 1, Cénure cérébrale, Cænurus cerebralis, Q. C. corpore subtereli, tenuissimè granulato, relracto rugante, vesicä communi posticè adhærente, Tœnia vesicularis. Goez. Naturg. t. 20. f, 1-8. Encycel. pl. 40. f. 1-8. Coœnurus cerebralis, Rudolph. 3, p. 245. tab. xx, f. 3. A-E, * Brem, Icon. Tab. 18. i. 1-2. * Delonch. Encycl, méth. Vers. p. 186. * Blainv. op, cit, p. 603. pl. 44. f, 7. 568 HISTOIRE DES VERS. Tœnia cerebralis. Gmel. * Polycephalus cerebralis. Lænnec. op. cit. p. 81. Habite dans le cerveau des moutons, Les vers étendus ont jusqu'à 2 lignes de longueur. Ils adhèrent au fond d’une vessie kysteuse de la grosseur d’un œuf de pigeon ou un peu plus. ÉCHINOCOQUE. (Echinococcus.) Vessieexterne, kysteuse, pleine d’eau, contenant des Vers très petits; arénulacés, adhérens à sa surface interne. Corps subglobuleux ou turbiné, lisse, à sommet muni de 4 sucoirs et couronné de crochets. Vesica externa, kystosa, aqu& repleta, continens vermes mminimos, arenulaceos, superficiei internæ a dñærentes. Corpus subolobosum aut turbinatum, læve ; apice sucto- rüs 4, et coron@ uncinosa instructo. OrsERvATIONS. — Les Echinocoques sont, comme les Cérures, des Vers sociaux, et composent ensemble le genre polycéphale de Zeder. Néanmoins, outre que les Æchinocoques sont extré- mement petits, leur corps renflé, plus large supérieurement que vers sa base, les distingue tellement des Cérures, que Ru- dolphi a cru devoir les en séparer. Ces Vers, qu'on n'a peut-être observés qu'avant leur déve- loppement complet, adhèrent à la surface interne de la vessie qui les contient , et s’y montrent comme de très petits grains de sable. Les Æchinocoques se trouvent , dit-on, dans l’homme (pro- bablement dans son foie), dans les viscères abdominaux du singe , dans les poumons des moutons et des veaux. ESPÈCES. 1. Echinocoque de l'homme. Æchinococcus hominis. R. Ech. corpore pyriformi ; uncorum coron& simplici. Polyccphalus humanus, Zeder, Natwrg. p. 431,1, 4.1, 5—6. VERS PLANULAIRES. 569 Echinococcus hominis. Rudolph, Entoz. 3, p. 247. * Delonch. Encycl. p. 293. * Blainv. Dict. des se, nat. pl. 45. f. 1-2. Habite dans le cerveau de l'homme, 2. Echinocoque du singe. Echinococcus simiæ. K. Ech. corpore punctiformi vario. Echinococeus simiæ. Rodolph. Entoz. 3. p. 250. * Delongch. loc. cit, Habite dans les viscères du singe Macaque ; on l’a aussi trouvé dans le Magot. 3. Echinocoque des vétérinaires. Echinococcus veterino- rum. R. Ech. corpore subturbinato, Echinococcus veterinorum. Rudolph. Entoz. 3.p.295:.t. 11, f, 57, * Brem, Icon, Tab. 18. fig. 3—13. Tœænia socialis granulesa. Goez, Naturg. 1. 20. f, 9 —714. Encycl. pl. 40. f. 9—14. * Ech, veterinorum. Delonch. loc. cit. * Blainv, Diet. des se, nat. t. 57. p. 604. Habite dans les viscères des moutons, des veaux, du dromadaire; du porc, etc. nr ee mem ere Deuxième Section VERS PLANULAIRES, Corps mou aplati. Après les Vers vésiculaires , les Vers planulaires parais- sent être les plus imparfaits de la classe. Leur organisa- tion est encore peu avancée dans sa composition; et il est probable que tous sont encore des gemmipares internes. [y en a parmi eux qui paraissent être des animaux com- b70 HISTOIRE DES VERS. posés, adhérens les uns aux autres, et vivant en commun : ce sont ceux qui sont articulés. Ces vers sont généralement aplatis, plus ou moins al- longés, à corps mou, quelquefois éminemment contrac- tiles. Dans quelques-uns de ceux qui sont inarticulés, l'anus est déterminable, TÆNIA. (Tænia.) Corps mou, très long, aplati, articulé. terminé anté- rieurement par un petit renflement céphaloïde. Renflement terminal muni de 4 oscules ou sucoirs la- téraux. Corpus molle longissimum, depressum , articulatum , an- tice nodulo cephaloideo terminatum. Nodulus terminalis ; osculis quatuor suctoriis et laterali bus. OBSERVATIONS. — Parmi les différens Vers qui vivent dans l'intérieur des animaux, les Tænia sont des plus remarquables, des plus nombreux en espèces, et peut-être des plus nuisibles aux animaux dans lesquels ils habitent. Tout le monde connaît, au moins de nom, les Vers solitaires qui vivent dans le corps de l’homme; ce sont des Tænia, vers très singuliers par leur conformation, et souvent par leur énorme longueur. Leur forme approche de celle d’un ruban mince , étroit, fortlong, blanchâtre, et distingué par des lignes transverses qui indiquent leurs nombreuses articulations. Ces articulations , plus ou moins grandes selon les espèces, rendent les deux bords de ce Ver comme dentelés. Ce ne sont pas les vers les plus larges qui ont les articulations les plus longues; c’est ordinairement le contraire. On a considéré d’abord les articulations des Tænia comme autant d'animaux particuliers que l’on croyait enchässés les uns dans les autres et à la file, parce qu'ayant observé que chaque TÆNIA« 597E articulation avait ses organes particuliers, on a pensé qu'elle pouvait vivre séparément. Mais Bonnet ayant le premier fait connaitre le petit renflement qui termine l'extrémité antérieure de ces Vers, on a eru que chaque ruban n'était réellement qu’un seul animal dont le corps aplati est articulé. Il se pourrait ce- pendant que les Tænia fussent véritablement des animaux com- posés, mais d'une nouvelle sorte. Chaque articulation a ordinairement sur un de ses bords un petit trou, et quelquefois une petit bouton ou un mamelon per- foré. Elle a aussi ses masses particulières de gemmules internes que l’on prend pour des ovaires, et l’on peut, à l’aide d’une légère pression, faire sortir chaque gemme oviforme par l’un des pores latéraux de larticulation qui les contient : leur quan- tité est prodigieuse. Ces petites masses de corpuscules repro- ductifs présentent la forme de grappes lobées, rameuses, quel- quefois dendritiformes. La partie antérieure des Tænia Va, en général, en s’amincis- sant, devient presque aussi menue ou déliée qu’un fil, et se ter- mine par un petit renflement souvent subglobuleux, que lon a considéré comme une tête, et qui présente quatre petites bou- ches sublatérales. Ces bouches, bien distinctes, bien séparées les unes des autres, sont les ouvertures d’autant de suçoirs par lequel Y'animal pompe sa nourriture, Souvent, en outre, l’ani- mal possède une trompe rétractile, qui sort, entre les quatre bouches, à l'extrémité du renflement, En général, de chacune des quatre bouches, part un canal alimentaire , et ces quatre canaux se réunissent en un seul qui traverse toutes les articulations du corps de l’animal. La grosseur du renflement capituliforme de ces Vers suit assez les dimensions de ce qu’on nomme leur cou: plus ce cou est grêle et allongé, plus le renflement qui porte les suçoirs est petit, et réciproquement. Les Tænia tres larges ont ordinaire- ment un cou fort court, et un assez gros renflement terminal. L'homme n’est pas le seul être vivant qui soit attaqué par des Tenia; un grand nombre d'animaux divers y sont aussi très su- jets. Ce n’est guère néamoins que dans les animaux vertébrés que l’on en trouve. Les Tænia ne vivent que dans les intestins, et jamais au milieu 592 HISTOIRE DES VERS. des chairs, ni des viscères, ni sous les tégumens, Ils se nourris- sent des sucs gastriques pancréatiques, et autres qui coulent perpétuellement dans l'estomac et les intestins des animaux. Pour le petit nombre d'espèces, que je dois citer, je suivrai les divisions et les caractères de Rudolphi, les empruntant de son ouvrage, intitulé : Ertozoorum historia. [Rudolphi a employé comme principe de classification l’exis- tence ou le manque de crochets autour du renflement céphali- que, sans savoir alors que dans un grand nombre d'espèces ces crochets se perdent avec l’âge. Mehlis a démontré que les espè- ces suivantes ne sont armées que dans la jeunesse : Tænia so- lium de homme, T. serrata du chien, T. bacillaris, Gmel. de la taupe, Tænia du renard, T. candela bravia, Gmel. du hibou, T. serpentulus, des espèces de corbeaux, 7! angulata du Turdus pi- laris, T. crateriformis des Pies, T. amphitricha, Rud,, de Tringa variabilis, 7. filum des Bécasses, T. inflata de Fuliva atra, T. prorosa des Mouettes, 7. multistriata des espèces de Podiceps, et T. stnuosa du canard. Voyez Mehlis. Isis. 1831. p. 19. Les connaissances que nous avons aujourd'hui sur la struc- ture intérieure des organes et sur le développement des Tænia, ainsi que des Cestoïdes eu général, sont aussi plus exactes que celles qu’on avait du temps de Lamarck. C’est principalement à MM. Meblis, Nitzsch et Siebold qu’appartient le mérite d’avoir éclairei ces points. L'appareil de la nutrition se compose, dans la plupart des Tænia, de deux à quatre canaux principaux qui parcourent toutes les articulations du corps et qui, au-dessous du renfle- ment céphalique , sont liés entre eux par une grande quantité d’anastomoses lesquelles forment comme les mailles d’un filet. Ce qu'il y a de remarquable, c’est que jusqu’à présent on n'a pas réussi à démontrer une liaison directe entre ces canaux et la trom- pe. Chez tous les Tænia, les Bothriocephales, les Schistocephalus et dans le Triænophorus, les appareils de la génération mâles et femelles sont multipliés, tandis que dans Caryophyrhyllanes is sont simples. Les orifices de ces parties sont toujours séparés , à ce qu’il paraît. Dans une espèce de Tetrarhynchus, 7. epis- tocotyle, Le Blond, que j'examinai, je ne trouvai aucune trace de parties sexuelles, et Les quatre trompes, hérissées de cro- TÆNIÀ. 573 chets et qui peuvent être retirées et renversées en dehors, con- duisent par quatre canaux à autant de réservoirs oblongs, trans- parens et musculeux, qui pourraient, à la rigueur, être consi- dérés comme des estomacs ? Dans la partie postérieure du corps de ces animaux, j'apercus un système de vaisseaux composé de plusieurs canaux longitudinaux et ramifié par des anastomo- ses; mais aucun mouvement ne pouvait être apercu dans ces canaux. Au bord postérieur du corps on observe une garniture de cils épaisse et facile à détacher. Selon M. Siebold, les œufs très diversiformes des Cestoïdes possèdent, dans quelques espèces, une seule enveloppe, dans d’autres ils en ont jusqu’à trois. Enfin les œufs du Tænia sty- losa des intestins de Corvus glandarius sont construits d’une ma- niere toute spéciale : ils possèdent même quatre enveloppes, dont les deux extérieures sont rondes et l’interne ovale, tandis que la troisième, ou celle qui se trouve entre la seconde et la quatrième , est fort étroite et tirée en travers, en même temps qu'elle offre deux diverticules très longs et contournés. Le Tænia cucumerina mérite également d’être signalé ici, car ses œufs arrondis sont toujours logés, au nombre de dix à vingt, dans une enveloppe commune. La vésicule de Purkinje paraît manquer aux œufs des Cestoï- des. À la formation de l'embryon, on distingue tout d’abord six crochets, et cela aussi bien aux embryons des espèces qui sont armées dans leur état adulte, qu’à ceux dont les adultes sont inermes. Les exemples que M. Siebold cite sont : le Botkriocephatus proboscideus, le B. macrocephalus, et le B. infundibuliformis, le Tænia candelabraria, \e T. crassicolis, le T. cyathiformis, le T. tuflata, le T. lanceola, le T. infundibuliformis, le T. macrorkyn- cha, le T. literata, le T. ocellata, le T. pectinata, le T. porosa, le T. scolicina, le T. stylosa, le T. angulata et autres. Les articulations du corps commencent à se former quelque temps après que l'embryon a quitté l'enveloppe de l'œuf, tandis que les premières traces des ventouses qui entourent le rostre se dessinent plus tôt. Il se pourrait bien que le petit vers décrit sous le nom de Gryporhyachus pusilus (Noxdmann Mikr. Beytr. I. 574 HISTOIRE DES VERS. p. 1or. pl. vx. fig. 6-10) des intestins de la tanche, ne fût autre chose que le jeune d’un Cestoïde, peut-être d’un Tænia. Pour les Cestoïdes voyez : Delle Chiaje Sulla Tænia umana armata. Mem. sulla storia 2 notonia degli animali senza vertebre di Napoli. t. x. p. 139 (Naples, 1823). Schmalz, Tabulæ anatomiam Entozoorum tllustrantes. Dres- dæ, 1831. Mebhlis dans l'Isis, 1835. R. Owen, Description of a new species of Tape-worm, Tænia lamelligera. Transactions of the Zoolog. society. 1833. v.3. p.315. Pour le développement surtout : Siebold dans la Physiologie de Burdach, p. 51. seq.] N. ESPÈCES. S. Renflement capituliforme dépourvu de crochets. (A) Point de trompe rétractile, * Alyselminthus. Zeder. Blainv. ex parte. 1. Tænia des moutons. T'ænia expansa R. T, capite obtuso, collo nullo, articulis anticis brevissimis ; reliquis subquadratis, foraminibus marginalibus oppositis. Rudolph. Entoz. NOM SNDe 77e Tœænia ovina. Gmel. Encycl. pl. 45. f, 1-12. * Tænia expansa, Delonch, Encyel, méth. p. 714. * Alyselminthus expansus. Blainv. Habite dans les intestins des moutons et surtout des agneaux. 2, Tænia dentelé. Tœnia denticulata KR. T, capile tetragono, collo rullo, articulis brevissimis, foraminibus marginalibus oppositis, lemniscis, dentiformibus, Rudolph, Entoz, vol. 34 p.79. * Delonch. loc. cit. * Tænia ovina boyis, Carlisle, Trans, lin. soc, vol. 2. pl. 25. f, 15-16, Habite dans les bœufs, les vaches, les veaux, C’est la var. 2. du Tænia ovina de Gmel. 3, Tænia pectiné. Tænia pectinata, G. T, capite obtuso, collo articulisque brevissimis, foraminibus margina- libus, papillosis, oppositis. Rudolph. Entoz, vol, 3, p. 82. TÆNIA 570 Tænia pectinata. Goezñ. Encycl. pl, 44. f, 7-11, Gmel, p, 3075. * Delonch, loc. cit. * Brems, Icon. tab. 14. f, 5-6. * Alyselminthus pectinatus. Blainv. Habite dans les lièvres, les lapins, etc. 4, Tænia lancéolé. T'ænia lanceolata. G. T. capite subgloboso, collo articulisque brevissimis, posticorum angu= lis nodosis. Rudolph. Entoz, vol, 3. p. 84. Tœnia lanceolata. Goez. Naturg. t. 29. f, 3-12. Encyel. pl, 45. f: 15-24. Gmel. p. 3075. * Rud. Synops. p. 145-488. * Delonch. loc, cit. Habite dans les intestins des oies. 5. Tænia plissé. Tænia plicata. R. T. capite tetragono, corpori utrinque incumbente, collo articulisque brevissimis, lLorum angulis lateralibus acutis, Rudolph. Entoz, p. 87. * Brems. Icon. tab. 15. f, 1. * Delonch, op. cit.‘p. 7915. * Blainv. Dict, des se. nat. pl. 44. fr. Tœnia equina, Gmel, Pail, et Chab. Encycl. pl. 43.f. 13-14. Habite dans l’estomac et les intestins grêles des chevaux. 6. Tænia perfolié, Tænia perfoliata, G. T. capite tetragono, postice utrinque bilobo; collo nullo; articulis perfoliatis. Rudolph. Entoz. 3. p. 89. Tænia perfoliata, Goez, Naturg. p. 353, tab, 25, f. 11-13, * Brems. Icon. tab, 15, f. 2-4. Pallas. n. nord, Beytr. I. 1, p. 71, tab. 3. f. 21-24, Sub tœnia equina, Encycl. pl. 43. f, 6-12. ‘* Delonch. loc, cit. Habite dans le cæœcum et le colon du cheval. 7. Tænia du phoque. Tænia anthocephala. R. T, capite subtetragono, lobis angularibus antrorstm eminentibus acuto, collo articulisque brevissimis, Rudolph. Entoz, 3. p. 9r. * Rud. Synops, p. 146, * Delonch, loc, cit. 576 HISTOIRE DES VERS. Tœnia phocæ, Gmel. p. 3075. Habite dans le rectum du phoque barbu, 8. Tænia perlé, Tænia perlata. G. T. capite tetragono, collo longiusculo, articulis subcuneatis, posticis medio nodosis. Rudolph. Entoz, 3, p. 95. Tœnia perlata. Goez. Naturg. p. 103. tab. 32, B. f, 17-21, Encycl. pl, 48. f. 5-rr. * Delonch. op. cit. p. 716. * Voyez Creplin, Novæ observationes de Entozois. p. 133. Habite dans les intestins de la buse, 9. Tænia crénelé. Tæœnia crenata. G. T, capite hemisphærico antice nodulo aucto; collo longissimo; articu- dis transversis obtusis. Rudolph. Entoz. 3. p. 97. Tœnia crenata. Goez. Naturg. p. 395. tab. 31, B. f, 14-15, * Rud. Synops. p. 146-492. Encycel. pl. 47. f. 3-4. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins de la pie. 10. Tænia du chien. T'ænia cucumerina. Bi. T, capite antrorsim attenuato, obtuso; collo brevi continuo; articu- lorum ellipticorum foraminibus marginalibus oppositis. Rudolph. Entoz. 3. p. 100. Tænia canina, Lin. Wagl. apud Goez. Naturg. p. 324. tab. 23, f. D. E. Encycl. pl. 41. f, 21-22, Tænia cucumerine. Bloch. Abh, p. 17. tab. 5, f. 6-7. * Rud.Synops. p. 147. * Deionch. op. cit, p. 717. Habite les intestins grêles du chien, On le rencontre quelquefois avec le Tænia denté, Etc. (B) Une trompe rétractile, * Halysis. Blainv. 11. Tænia calycinaire. T'œnia calycina. R. T, osculis rotellisque apice concavis, collo nullo, articulis anticis brevissimis, reliquis, subquadratis, depressis; majorum margine pellucido crenulato, Rudolph, Entoz, vol, 3, p. 115, ; Habite les intestins d'un silure, >» TÆNIA. 977 12. Læmia petites-bouches. T'ænia osculata. G. T.osculis rostellisque apice concavis; parte anticä capillari, articulis quadratis planis, margine majorum integerrimo, Rudolph. Entoz. vol. 3. page 116. Tænia osculata. Goez. Naturg.t. 33. f. 9-10. Encycl. pl. 49. f. 44 et 5. * Delonch, p. 720. Tænia alternans. Goez, ibid. 1. 33.1, 11-14, Encycl. pl. 49. f. 6 à 9. Habite dans... 13. Tænia sphérophore. Tænia sphærophora. R. T. capite obcordato, rostello mazimo, apice subgloboso, collo longo capillari; articulis anticis brevissimis, insequentibus subquadratis, posticis elongatis. Rudolph. Entoz. p. 119. * Rud, Synops.p. 151-498. * Delonch. loc, cit. Habite les intestins de... * Numenius arquata. 14. Tænia variable. Tænia variabilis. KR. T. capite subrotundo, rostello exiguo obtuso, collo brevissimo, arti- culis variis moniliformibus, infundibuliformibus, eyathiformibus et oblongis, Rudolph. Entoz. p, 120. * Rud. Synops. p. 151-498. * Deloncb. loc. cit. Habite les intestins grêles de... * Fanellus cristatus, Scolopax, Triga et Glareola, 15. Tænia de l'hirondelle, Tænia cyathiformis. F. T. capite subcordato, æquali, rostello obtuso; collo brevissimo; arti- culis anticis brevissimis, reliquis cyathiformibus. Rudolph, Entoz. vol. 3, p. 122. Tœnia cyathiformis, Froelich. Naturg. 25. p. 55.t, 3. f. 1-3, * Rud. Synops. p. 152-502-692. * Delonch. p. 721. Tœnia hirundinis. Gmel, p. 3072. Habite les intestins de l’hirondelle. 16, Tænia infundibuliforme. Tænia infundibuliformis. G. T. capite subrotundo, rostello cylindrico obtuso, collo brevissimo, ar- ticulis prioribus brevissimis, reliquis infundibuliformibus. Rudolph. Entoz. p. 125. Tenia infundibuliformibus, Goez, Naturg. p. 386, 1 3r. A.f. 1-6, Tone II, 37 578 HISTOIRE DES VERS. * Rud. Synops. p. 152-503-701. Encycl. pl. 46. f. 4-0. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins du faisan, de l'outarde, du canard, etc. 17. Tænia de l’outarde. Tænia villosa. BI. T. capite subrotundo, rostello oblongo, collo brevissimo, articulis prio= ribus brevissimis, insequentibus lonoiusculis, reliquis infundibulifor- mibus; marginis posterioris angulo altero protracto. Rudolph. Eu- toz. 3. p. 126. Tænia villosa. Bloch, Abh. p. 12.t. 2. f, 5-0. Encycl. pl. 44. f. 2-6. * Brems, Icon. tab. 15. f. 9-13. * Delonch. p.722. | * Blainv. Dict, des sc. nat. pl. 44, f. 2. * Halysis villosa. Blainv. Dict. de sc. nat. vers, p. 508. Tænia tarde, Gmel. 3077. Habite les intestins de l’outarde, Etc, $S. Renflement capituliforme armé de crochets. L * Teænia. Blainv. 18. Tænia cucurbitain. 7'ænta solium, L, T, capite subhemisphærico, discreto ; rostello obtuso, collo antrorsim increscente; articulis anticis brevissimis, insequentibus subçuadra- tis, reliquis oblongis, omnibus obtusiusculis; foraminibus marginali- bus vagè alternis. Rudolph. Entoz. p. 160. Tœnia solium. Lin. Gmel. p. 3064. * Tænia solium. Rud. Synops. p. 162-522, * Delonch, op. cit. p. 730. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 57. p. 598. pl. 43, f.x. * Delle Chiaje. An. sans vertèb. t. r. pl. xret x, Tænia cucurbitina. Pall. Eleuch. zooph. et n. nord. Beytr, I, 1. p. 46,t.2.f. 4-9. Encycl, pl, 40. f, 15-22, et pl. 4r. f, 1-4. Vulg, le ver solitaire, Habite les intestins de l'homme, Sa longueur ordinaire est de quatre a dix pieds, et on en a vu quelquefois de beaucoup plus longs. On le dit plus commun en Hollande et en Saxe qu'ailleurs. Il est blanc, presque carlilagineux, à articles oblongs, carrés, engaïnés les uns TÆNIA. 979 dans les autres, et qui, séparés par quelque rupture, ressemblent en quelque sorte à des semences de courge. Ce ver cause des maux cruels et quelquefois la mort ; il est très difficile à expulser. On emploie pour cet objet la poudre de la ra- cine du polypodium filix-mas, et deux heures après l’on donne un purgatif un peu fort, 19. Tænia bordé. Tænia marginata. Batsch. T. capite subrotundo, discreto; rostello obtuso; collo plano æquali, articulisque anticis brevissimis,insequentibus subquadratis, posti= cis oblongis, angulis obtusis; foraminibus marginalibus vagè al ternis, Rudolph. Entoz. p. 165. Tænia cateniformis. Goez. Naturg. tab. 22. f. 1-5. Encycl. pl. 4r. f. ro-14. Gmel. p. 3066. * Tœria marginata. Rud, Synops. p. 163-523. * Delonch. p. 73r. Habite les intestins du loup. 20, Fænia de la marte. T'ænia intermedia. R. T. capite subhemisphærico; rostello crassissimo ; collo plano æquali articulisque anticis brevissimis, mediis subcuneatis, posticè acutis, reliquis oblongis; foraminibus marginalibus vagè altsrnis. Rudol. Entoz. 3. p. 168. Taœra mustelæ, Gmel. p. 3068. * Teænia intermedia. Rud. Synops. p. 163. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins de la marte. 21. Tænia denté. 7 ænia serrata. G. T. capite subhemisphærico; rostello obtuso; collo æquali plano, arti- culisque anticis brevissimis, reliquis subeuneatis, posticè utrinque acutis; foraminibus marginalibus vagè alternis, Rudol ph. Entoz. 3, p- 169. Teœnia serrata, Goez. Naturg. p. 337.tab. 25, B, f. A-D. * Rud. Synops. p. 163. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins grêles du chien. Il a deux à quatre pieds de long. 22, Tænia large tête. Tænia crassiceps, R. T, capite subcuneiformi; rostello obtuso; collo subattenuato, articu- lisque anticis brevissimis, reliquis subquadratis oblusis; foramini- bus marginalibus vagè alternis, Rudolph, Entez, 3, p. 172. 37. 580 HISTOIRE DES VERS. * Rud. Synops. p. 163. Halysis crassiceps Zeder, Naturg. p. 364. n° 5r. Habite les intestins grêles du loup, Etc, Voyez dans l’Entozoorum historia naturalis de Rudolphi la suite des espèces décrites, et celles que pour abréger j'ai omises, n’ayant point d'observations nouvelles à présenter sur ces animaux. [Rudolpñhi pense que le genre Fimbriaria, établi par Frælich et admis par M. de Blainville, ne repose que sur une monstruosité. Il faut placer ici : Le Fimbriaria (Tænia) mitrata. Frœlich Naturforscher v. 29. p. 13. tab. 1, fig. 4-6, Et le Fimbriaria (Tænia) malleus. Bremser. Icon. tab. 15: fig. 17-1. Le genre Halysis de Zeder et M. de Blainville, que ce dernier savant compose des espèces de Tænia dont la tête est pourvue d'une trompe rétractile et inerme, ne peut point être adopté, par la raison , mentionnée plus haut, que ces crochets se trouvent dans les jeunes individus, mais que les adultes les perdent.] N. BOTRYOCÉPHALE. (Potryocephalus.) Corps mou, allongé , aplati, articulé. Renflement cé- phaloïde subtétragone, obtus, muni de deux fossettes op- posées et latérales. Fossettes nues ou armées de sucoirs saillanset par paires. Corpus molle, elongatum, depressum, articulatum. No- dulus cephalcideus subtetragonus, obtusus; foveis duabus ad latera oppositis, BOTRYOCÉPIALE. 5èr Fovæ nudæ , vel suctoriis in fila porrectis et geminatis armaiæ. Oesenvarions. — Les Botryocéphales, que Zeder avait déjà distingués sous le nom de Rhytis, ressemblent beaucoup aux Tænia, avec lesquels plusieurs naturalistes les confondaient; mais, au lieu d’avoir quatre ouvertures latérales au renflement de leur extrémité antérieure, ils n’en offrent que deux, ou deux fossettes, qui sont opposées l’une à l’autre. Tantôt ces deux ouvertures ou fossettes opposées sont nues, et tantôt il en naît des sucçoirs filiformes, saillans et par paires, et qui sont quelquefois hérissés de crochets. C’est ordinairement dans les poissons que l’on trouve les Bo- tryocéphales ; mais une espèce vit dans le corps de l’homme, et a été confondue parmi les Tænia. (Observation de M. Brem- ser). ESPÈCE. $. Fosseltes nues ou inermes. * Dibothri. Rud, 1. Botryocéphale de l'homme. Botryocephalus hominis. B. capite obtuso, collo nullo; articulis anticis brevissimis, reliquis sub. quadratis; osculo in latere plano singuli segmenti, mediano. Tænia lata. Rudolph. Entoz, vol. 3. p. 70. Taænia vulgaris, Tænia lata, et Tænia tenella, Gmel. ex Rudolph: * Bothryocephalus latus. Brem. R. * Leuckart. Mongr. p. 48. * Delonch. Encycl, p.143. * Blainv. Dict. des se. nat, pl. 49. f. 1. Habite dans les intestins de l’homme. Il acquiert une grande lon- gueur,, et a jusqu’à dix et mème vingt pieds ou davantage. Dans sa partie large, il a trois à six lignes de largeur. On prétend qu'il est plus commun en Russie et en Suisse qu'ailleurs. On réussit à l’ex- puiser avec de l’huile de ricin, * Des notices relatives à la distribution géographique de eette espece se trouvent dans Medizinische Zejtung, 1557, n° 32, p. 158. 582 HISTOIRE DES VERS. 2. Botryocéphale de l'anguille. Botryocephalus claviceps.R. B, capite oblongo, foveis marginalibus; collo nullo; articulis anterio- ribus brevissimis, mediis oblongis, reliquis subquadratis; margine postico tumido. Rudolph. Entoz. 3. p.37. Tænia anguillæ.Gmel, p. 3078. Goez. Naturg. p. 414. tab. 33, f, 6-8. Encyel. pl. 49. f, 1-3. Rhytis claviceps. Zed. Naturg. p. 293. * Botryocephalus claviceps. Leuck. Monosr. p. 49.t.1r.f. 28. * Delonch. op. cit. p. 145. Habite les intestins de l’anguille. 3. Botryocéphale dusaumon. Botryocephalus proboscideus. B. capite foveisque marginalibus oblongis; collo nullo; corpore de- presso, medio sulcato, articulis brevissimis, antrorsüm altenuatis. Rudolph. Entoz. 3. p. 39. Tœnia sulmonis. Gmel. p. 3080. Goez. Naturg, tab. 34. f. 1-2. Encycl. pl. 49. f. 10-11. * Botrynocephalus proboscideus, Leuck. Monogr. p. 38. tab. r. f. 14: * Delonch. p. 145. Habite les intestins du saumon. 4. Botryocéphale ridé. Botryocephalus rugosus. KR. B. capita subsagittato, foveis lateralibus oblongis; collo nullo; cor- pore depresso, medio sulcato, articulis brevissimis, inæqualibus. Rudolph. Entoz, 3. p. 42. Tænia rugosa. Gel. p. 3078. Goez. Naturg. 33. f. 1-5. Encycl. pl. 48. f. 20-28. *_Botryocephalus rugosus. Delonch. op. cit. p. 146. Habite les appendices du pylore du Gadus lotæ et du G. mustele. Etc. * Ajoutez : * B. plicatus. Rud. Synops. p. 136. Brems. Icon. tab, 15. fig. 1-2. Habite les intestins de Xéphias gladius. * B. truncatus. Leuck, Mo- nog. p. 37. t. 1.f. 13. * B. rectangulus. R. Synops. p. 138. Brems. Icon. tab. 15. fig. 3-8 Leuck. Monogr. p. 44. t. 2. fig. 22-25. Habite les intestins de Cyprinus Larbus. BOTRYOCÉPHALE, 583 $S. F'osseites armées de sucoirs saillans. + ÆRhynchobothriü. Rud. 5. Botryocéphale à sucoirs hérissés. Borryocephalus corol- latus. R. B. capite depresso, foveis marginalibus, rostris quatuor tetragonis aculeatis; corporis plani-oblongis, foraminibus alternis, Rudolph. Entoz. 3. p. 63. tab. 1x. f. 12. Halysis corollata. Zed, Naturg. p. 330. * Botryocephalus corollatus. Delonch. op. cit. p. 15r. * Rhynchobothrium corollatum, Blainv. Dict. des sc. nat. t. 59. p. 595. pl. 4-8. f, 2. * Voyez Leblond, Annales des sc, nat., 1836, 2° série, t. 6, p. 289 Habite entre les valvules intestinales de la raie, 6. Botryocéphale du squale. Botryocephalns paleaceus. R. B. capite oblongo, foveis marginalibus, basi apiceque incisis, rostris quatuor, articulis corporis plani-oblongis, foraminibus unilatera- libus. Rudolph, Entoz. 3. p. 65. * Délonch. p. 152. * _Rhynchobothrium placæum. Blainv. loc. cit. Tœnia squali. Fabric, in dansk. Selsk, Skr. 1x, 2. p. 41. t, 4. f 7-12. Habite dans le grand intestin du squale. [ Les Botryocéphales , de formes si variées, ont été tra tés en même temps par M. Rudolphi dans son Synopsis, et par M. Leuckart dans ses fragmens zoologiques; plus tard , M. de Blainville, dans le Dictionnaire des sciences naturelles , les distribua en plusieurs groupes et genres. Le genre Bothryocephalus, très circonserit chez Rudolphi, a, au contraire, une grande étendue chez Leuckart, qui comprend dans ce mème genre plusieurs groupes formant chez Rudolphi des genres distinets. Voici le r‘sumé com- paratif de la division, telle qu’elle est établie par chacun de ces trois auteurs. 584 HISTOIRE DES VERS. BOTHRYOCEPHALUS. k. Inermes (Gymnobothri). a. Dibothryi(Bothrrocephalus. Blainv.) Les espèces de ce groupe correspondent exactement à celles de la première division de Lamarck et de la division Capite simplici de Leuckart. Il faut cependant en rejeter les Bothryocephalus solidus et B. nodosus. b. Tetrabothri ( Tetrabothrium. Blainv.). Cette division répond à la division capite anthoideo inermi de Leuckart. Lamarck n’en a point énuméré. On y range les espèces suivantes : 1. Bothriocephalus macrocephalus. Rud. Synops. Mantissa. p. 878. Bremser. Icon. Tab. 13. fig. 12-13. Leuckart. Monographie. p. 65. 2. Bothryocephalus cylindraceus. Rud. Synops. p.146, 478. 3. Bothryocephalus auriculatus. Rud. Synops. p. 141, 479. Bremser. Icon. tab. 13. f. 14-19. 4. Bothryocephalus tumidulus. Rud. Synops. p. 141, 480. Bremser. Icon. 1. cit. fig. 20-21.— Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 46. f. 5. B. Armati (omnes Tetrabothrü,. a. Uncinati, Onchobothri Correspondent à la division capite anthoideo armato, non tentaculato de Leuckart, Lamarck n’en a point cité, Il faut placer ici : 1. Bothryocephalus coronatus. Bud. Synops. p. 141, 481. Bremser. Icon. tab. 14. fig. 1-2.— Blainv. Dict, des sc. nat. pl. 48. f, 1. BOTHRIDIE. 585 2. Bothryocephalus uncinatus. Rud. Synops. p. 142, 483. 3. Bothryocephalus verticillatus. Rud. Synops. p. 142, 484 ; etc. M. de Blainville a fait de ce groupe le genre Onchobo- thrium, qu'il place avec les genres Triænophorus, Halysis, Fimbriaria et avec les vers vésiculaires, dans sa seconde famille Monorhkynca du troisième ordre nommé Bothryoce- phala. b. Proboscidei, Rhynchobotri, Lamarck en à énuméré deux espèces (n. 5 et6). Il faut placer ici encore le Bothryocephalus bicolor. Nord. Mikrog. Beytr. I, p. 99.pl. 7. fig. 6-10. M. de Blainville a fait de ce groupe aussi, un genre à part, celui de Rynchobothrium, qu'il place conjointement avec les genres Anthocephalus Rud. (Floriceps. Cuv. Te- trarynchus Rud. (Tentacularia. Bosc.), Gymnorhynchus Rud., et Dibothryorynchus Blainv., dans sa première famille Polyoryncha du troisième ordre des Bothryocephala. A côté du genre Tetrabothrium , il faut ranger le : + Genre BOTHRIDIE. Bothridium. Blainv. Corps mou, très allongé, très déprimé , ténioide, com- posé d’un très grand nombre d'articles enchaïnés , trans- verses, réguliers, sans pores latéraux ni cirrhes. Renflement céphalique bien distinct, composé de deux cellules latérales , ouvertes en avant par un orifice arrondi, Ouverture des ovaires unique pour chaque article, et percée au milieu d'une des faces aplaties. Bothridium pithonis. Blainv. Append, au Traité des vers intest. de l’homme , par Bremser. pl. 2. f. 15, et Diction, des sc. natur, ar- ticle vers. t. 57. p: 609. pl, 46. f. 4. Identique à cet animal est : 586 HISTOIRE DES VERS. Prodicoclia ditrema. Leblond. Botrynocephalus pythonis. Retzuis. Isis. 1831. p. 1347. pl. g. Bothridium pythonis. Duvernoy. l’Institut. 1835. p. 298. On doit encore placer à la suite du genre Rhynchobo- thrium les trois genres suivans : + Genre prBoranR1oRmyNQUE. Dibothryorynchus. BI. Corps assez court, sacciforme, comprimé, continu ou non articulé, terminé en arrière par un petit tubercule érectile perforé, et en avant par un renflement céphalique considérable, cunéiforme, pourvu d’une fossette considé- rable sur les deux faces les plus larges , et d’une trompe arrondie, hérissée de crochets à l'extrémité de chacune. ESPÈCES. Dibothryorynchus Lepidopteri. Blainv. Bremser. Vers de l’homme. Append. pl. 2. fig. 8. Dictionn. I. cit. p. 589. + Genre ANTHocÉPRALE. Anthocephalus Rud. (Flori- ceps. Cuv.). Corps mou , un peu allongé , déprimé, partagé en trois parties. Un renflement céphalidien pourvu de quatre longs ten- tacules rétractiles, garnis de crochets et de deux larges fossettes auriculiformes. Une sorte de thorax ou d’ Re cylindrique, plus ou moins allongé, et enfin un renflement cystoïde terminal, dans lequel les deux autres peuvent rentrer. Contenu, sans adhérence, dans un kyste vésiculaire. C'est ainsi que M. de Blainville caractérise ce genre, que Rudolphi a eu Je tort de ranger parmi les Cystiques. TRICUSPIDAIRÉ, 587 ESPÈCES. 1. Anthocephalus elongatus. Rud. Synops. p. 197,537, 709.— Bothr. patulus. Leuck. Monogr. p. 5o.— Flon- ceps elongatus. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 593. 2. Anthocephalus gracilis. Rud. Synops. p. 178. 540. — Floriceps gracilis. Blainv. loc. cit. 3. Anthocephalus macrourus. Rud. Synops. p. 178. 542. 714. Brems. Icon. tab. 17. fig. 1-2. + Genre CGYMNORHYNQUE, Gymnorynchus, Rud. Corps déprimé, continu ou sans traces d’articulations, composé de trois parties : une moyenne, subglobuleuse, prolongée en arrière par une sorte de queue très lon- gue, et en avant par une partie en forme de col ridé. Renflement céphalique pourvu de deux fossettes latérales, bipartites et de quatre tentacules papilleux. ESPÈCES. Gymnorynchus reptans. Rud. Synops. p. 129. 444. 688. Bremser. Icon. tab. 1x, f, 11-13. Blainv. Dict, des sc. nat. t. 57.p. 590. Scolex gigas. Cuv. Règne animal. C'est ici qu'il faudrait insérer le genre Tetrarhynchus, mais comme Lamarck l’a placé dans la troisième section, celle des vers hétéromorphes , nous reviendrons plus tard sur ce sujet, | N. TRICUSPIDAIRE. (Tricuspidaria.) Corps mou, allongé, aplati, subarticulé postérieure- ment. Bouche subterminale, bilabice, armée de chaque côté de deux aiguillons tricuspides. 588$ HISTOIRE DES VERS, Corpus molle, elongatum , depressum , postice subarticu- latum. Os subterminale, bilabiatum, utrinque aculeis binis tri- cuspidatis armatum. Ossenvarions. — Les Tricuspidaires paraissent éminemment distinguées des Tænia par leur bouche unique, subterminale et à deux lèvres, et particulièrement par les quatre aiguillons tri- cuspides qui l’accompagnent. Elles ont d’ailleurs leur corps presque sans articulations, mais seulement ridé dans sa partie postérieure. Ces vers vivent dans les poissons; ils paraissent rares: on n’en connait encore qu’une espèce. : ESPÈCES. Te Tricuspidaire noduleuse. Tricupisdaria nodulosa. R. T, corpore postice latiore planiore subarticulato; capite antice trun- calo. Tricuspidaria. Rudolph. Entoz, tab. 1x. f. 6-11. et vol. 3. p. 32. Tænia nodulosa. Gmel. p. 3072. Taænia nodulosa. Goez. Naturg. p. 418. t. 34. f. 3-6. Encycl. pl. 49. f. 12-15. * Triænophorus nodulosus. R. Synops. p. 135. Mantiss. p. 467. * Bremser. Icon. tab. 12. f. 4-16. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 596. Botryocephalus tricuspis. Leuck. Monogr. p. 55. Voyez Creplin. Observationes, p. 79. et Mehlis dans l’Isis. 1831. pP. 190. Habite dans la perche, etc. * V5 [ Dans le voisinage des genres précédens et avant le genre Ligula , doit être classé le genre Schistocephalus de Creplin : ce sont le Bothryocephalus solidus et B. no- dosus qui y trouvent place; le dernier, provenant des intestins des oiseaux piscivores, n'est qu'un degré supé- rieur dans le développement du B. solidus. LIGULE. 589 Voyez à ce sujet : Creplin. Novæ observationes de En- tozois, el Mehlis, dans l'Isis, 1831, p. 192. Un semblable mode de développement graduela lieu aussi chez le genre Ligula. ] IN LIGULE. (Ligula.) Corps allongé, aplati, linéaire, inarticulé , quelquefois traversé longitudinalement par un sillon, un peu obtus aux extrémités. Corpus elongatum, depressum , lineare , continuum , in- terdum sulco longitudinali extus exaratum , utrinque subob- TUSUMN. Os anusque non distincta. OBservaTIONs. — La seule Zigule que je connaisse est la pre- mière espèce ici citée. Elle ressemble à un Tænia sans ‘articu- lations et sans renflement ni bouche apparens. Son corps linéaire, aplati et égal comme un petit ruban, offre de chaque côté un sillon qui le traverse dans toute sa longueur. On en connaît néanmoins d’autres espèces qui manquent de ce sillon, et qui, malgré les particularités qu’elles offrent, pa- raissent pouvoir être rapportées au même genre. Ce qu'il y a de singulier à l'égard de certains de ces vers, qu’on a trouvés dans les poissons, c’est 1° leur grosseur assez considérable relativement à celle du poisson; 2° leur situation, le Ver étant hors du canal intestinal, et occupant l'étendue du poisson depuis la tête jusqu’à la queue, en traversant toutes ses parties. On prétend que les Ligules des poissons ne s’y trouvent qu'en automne ct en hiver, qu’elles les quittent en perçant leur dos et leur ventre, et qu’elles périssent dès qu’elles sont de- hors. Il y a aussi des Ligules qui vivent dans les oiseaux. 590 HISTOIRE DES VERS. ESPECES [DANS LES POISSONS. | 1. Ligule perforante, Lioula contortrix. R. L. plana, linearis, anticè rotundata, posticè attenuata, sulco uiriusque lateris medio longitudinali, marginibus hinc indè crenatis. Rudol. Entoz. 3. p.18. Ligula piscium. Bloch. Ash. p. 2. Fasciola abdominalis. Goez, Naturg. p. 189. tab. 16. 7-09. Ligula abdominalis. Zed, Naturg. p.265. Gmel. p. 3043. * Ligula simplicissima. Rud, Synops. p. 134. * Bremser, Icon. tab. 12. f. 1-3, * Blainv, Dict, des se, nat, t. 57. p. 611. pl. 46. f, 5. Habite la cavité abdominale de divers cyprins, perçant les intestins et autres parties intérieures des poissons qui en sont attaqués. On la trouve dans le Cyprinus vangero du lac de Genève. 2, Ligule bandelette. Ligula cingulum. R. L. plana, depressa, transversim rugosa, antice emarginata, apice * postico rotundato, sulco longitudinali medio, antè caudam evanes- cente. Rudolph. Entoz. 3. p. 20. Fasciola inestinalis. Lin, Fasciola abdominalis. Goez. Naturg. p. 187. t. 16.f.4-6. Ligula bramæ. Zed. Naturg. p. 263. NS Habite la cavité abdominale de la brême, On l'a regardée comme une variété de la précédente, 3, Ligule gladiée. Ligula constringens, R. L. depressa, anceps, anticè rotundata, posticè atienuata, lineis lon= gitudinalibus utrinque pluribus, irregularibus, Ruëolph. Entoz. 3, P. 22. Ligula carassi, Zed. Naturg. p. 262. Habite la cavité abdominale de... 4. Ligule acuminée. Lieula acuminata. R. (x) | + L. linearis, utrinque acuminatai gcurmine altero longiore, Rudolph. Entoz. 5. p. 24. (1) [Les quatre espèces énumérées ci-dessus ne sont que LIGULE. 591 Ligula petromyzontis. Zed. Naturg. pe 264. Habite la cavité abdominale de la Lamproie. 5, Ligule de la truite. Ligula nodulosa. R. L, linearis, lined totius corporis punctis exaratä, appendicis caudalis apice noduloso, Rudolph. Entoz. 3, p. 17. Ligula truttæ. Zed. Naturg. p. 264. * Ligula nodosa. Rud. Synops. p. 138. Habite la cavité abdominale de la truite saumonée; [DANS LES OISEAUX.] 6. Ligule du faucon. Ligula uniserialis. R. tab, 1x. f. 1. L. parte antica rugosa, crassiuscula, corpore reliquo retrorsum atte- ruato; ovariorum serie solitario regulari. Rudolph. Entoz, 3, P- 12. * Bremser. Icon, tab, 11. f, 20-21. Habite les intestins d’un faucon fauve. 7. Ligule dele mouette. Ligula alternans. R, tab. 1x. £, 2-3. L. parte antica rugosa, crassiuseule reliqua retrorsim attenuata, ova- riorum serie duplici alternante. Rudolph. Entoz, 3. p. 13. Habite le larus tridactylus. 8. Ligule lisse. ZLigula interrupta. R. tab. 1x, f. 4. L. antice crassiuscula, postice attenuata, utrinque lævis et obtusius= cula; ovariis oppositis interruptis, Rudolph. Entoz. 3, P. 15. Ligula avium. Biach. Abh. p. 4. Habite les intestins du Co/ymbus auritus. 9. Ligule de Ja cicogne. Ligula sparsa. R. L. parte antica compressa, crassiuscula, corpore depresso subæquali lævi, cauda apice tenuissima; ovariorum serie duplici irregulari, Rudolph. Entoz, 3. p. 16. Habite les intestins de cigogne. Etc, [ L'ètre énigmatique que M. Diesing a décrit sous le nom A" des synonymes de la première; il est très probable que le nombre des espèces suivantes doive également être réduit, N.] 592 HISTOIRE DES VERS. de Thysarosoma actinoides, et pour lequel il propose d'é- tablir un ordre à part, placé entre les Trématodes et les Cestoïdes, nous semble provisoirement pouvoir être com- paré au Leucochloridium paradoxum de M. Carus; c'est là aussi l'opinion de M. Wiegmann. Quant au nom de cet ordre, Crespadosomala, il a déjà été employé pour un genre de Myriapodes. Le Thysanosoma actinoides fut trouvé par M. Diesing dans le rectum d’un Cervus dichotomus (Foy. Mediz, Jahrbücher von Stifft. vol. VIL p. 105). N. LINGUATULE. (Linguatula.) * Pentastoma. Rud. ex parte. Corps mou, allongé, aplati, rétréci postérieurement. Bouche : 4 à 6 ouvertures simples, en dessous, près de l'extrémité antérieure. Anus..…. Corpus molle, elongatum, depressum, postice angusta- lum. Os multiplex : aperturæ 4 ad 6, simplices, subtus et äanticæ. Anus.…. OsservarTions — Les Linguatules, quoique fort rapprochées du Polystome par leurs rapports, en doivent être distinguées, car ce sont des vers intestins, et leurs suçoirs ou ventouses qui con- stituent leur bouche multiple, sont simples et non biloculaires et biperforés comme dans le Polystome. Ces vers sont mous, allongés, aplatis, rétrécis postérieurement, et ont, un peu au-dessous de leur extrémité antérieure, quatre à six ouvertures ou suçoirs, quelquefois rétractiles. On les trouve dans les viscères et dans d’autres parties des mammifères, des oiseaux et même de l’homme. Zeder (p. 230), et ensuite Rudolphi (2. p. 441), ont changé leur nom en celui de Polystoma ; mais nous croyons devoir leur Ce LINGUATULE. 503 conserver celni de Linguatule, M. Delaroche ayant établi, sous le nom de Polystome, un genre de Vers extérieurs qui doit en en être distingué. [Ce que Lamarck dit de la bouche multiple de Linguatula, a été, comme l’on sait, rectifié depuis long-temps; il en est de même des prétendus six bouches du Polystoma. Lamarck, ain- si que plusieurs anciens naturalistes, à constamment regardé l'extrémité postérieure de l'animal comme lantérieure, et vice versa. M. Diesing a publié tout récemment une Monographie du genre Linguatula (nom préférable à celui de Pentastoma, Rud.), dans laquelle il décrit onze espèces, en ajoutant quelques détails relatifs à l’anatomie de la Zénguatula proboscidea et tænioides. Le fait que les sexes de ce genre sont séparés a induit M. Cu- vier à l’éloigner des Trématodes et à le ranger parmi les Né- matoïdes. Mais M. Diesing a jugé convenable, à cause de la grande différence que présente la structure tant extérieure qu'intérieure de ce genre, d’en former un groupe séparé, au- quel il a donné le nom d’Acanthotheca, etqw'il considère comme un ordre placé entre les Nématoïdes et les Trématodes. C’est M. Valentin qui a observé dans les œufs de ZLinguatule tænioides la vésicule proligère et la tache proligère. Consultez sur le genre Linguatula : Cuvier, Règne animal, vol. ur, p.254. Nordmann, Mikrogr. Beytraige, 11, p. 141. Diesing. Monographie du genre Pentastoma. Annales du Mu- sée de Vienne, 1835. vol. x, sect. 1, p. 13, pl. 1-1v. R. Oven. On the anatomy of Linguatula tænioïdes, Transact. of the zool. soc. 1835. x, p. 235. Valentin, Repertorium, 1837, 21, 1, p. 135.1 N. ESPECES, 1. Linguatule dentelée. Linouatula serrata. Fr. L. plana, elliptico-spatulata, postice decrescens, subserrulata; ports quinque subapice lunatim positis. Linguatula serrata. Kroelich, Naturforch. 24. p, 148. tab, 4. f. 14-15. Tome III, 38 594 HISTOIRE DES VERS. Polystoma serratum, Zed, Naturg. p. 230. Rudolph. Entoz. 2. p. 449. * Pentastoma serratum. R, Syn. * Diesing. Monogr, tab. 3, f. 14-15, * Linguatula serrata. Blainv. Dict. des se. nat, t. 57. p. 532. Habite dans les poumons du lièvre. 2. Linguatule denticulée. Linguatula denticulata. Rud. Hod. L. oblonga, depressa, postice decrescens, transversim dense denticu- lata; poris quinque lunatim positis, Rudolph. Entoz, 2. p. 447. sub polystoma denticulatum, tab. xux. £. 9. Toœnia caprina. Gmel. p. 3069. Halysis caprina. Zed. Naturg, p.372. * Pantastoma denticulatum. Rud. Syn. * Diesing. Monogr. tab. 3. f. 9-13. * Linguatula denticulata, Blainv. loc. cit. * Tetragulus caviæ. Bosc. et Lam. Habite dans la chèvre, à la surface du foie, 3, Linguatule de la grenouille. Zinguatula integerrima, Fr. £. depressa, oblonga, postice obtusa; poris set anticis aggregatis, uncinis duobus intermediis. Rudolph. Entoz, 2. p.451, Sub po= lystoma integerrimum. tab. vi. Î. 1-6. Linguatula integerrima. Frœlich. Naturf. 25. p, 105, Fasciola uncinulata, Gmel. p. 3056. Habite dans la vessie urinaire de la grenouille, 4. Linguatule des ovaires. Linguatula pinguicola. L. depressa, oblonga, antice truncata, postice acuminata; poris sex anticis lunatim positis, Rudolph. Entoz, 2. P- 45%. Sub polystoma pinguicola. Polystoma pinguicola. Led. Naturg. p. 230, : Habite dans la graisse de l'ovaire humain. 5. Linguatule des veines. Linguatula venärum. L. depressa, lanceolata, poris anticis sex, Rudolpb3 Entoz. 2, p. 456. Sub polystoma venarum, Habite dans la veine tibiale antérieure de l’homme. M. Rudolphi pense que c’est une Planaire ; ce serait plutôt, selon moi, une Fas- ciole, si on ne lui attribuait six oscules, Ainsi son genre exige de nouvelles observations, [* Remarque : Les trois dernières espèces ne sont pas ici à leur place, elles appartiennent au genre Polystoma.] a LINGUATULE. 595 6, Linguatule tænioide. Linguatula tænioïdes. L. depressa, oblonga, posticè angustata, transversè plicata, margine crenata » ÿ poris quinque lunatim positis. Polystoma tænioidea. Rudolph. Ent, 2. p.441. tab. 12. f, 8-12. Tœnia lanceole. Chabert. Malad. verm, p. 39-41. * Pentastoma tænioides. R. Syn. * Diesing. Monogr. p. 16. tab, 111. f, 15. * Linguatula lanceolata, Blainv. Dict. des se, nat. t, 7. p.532. Habite dans les sinus frontaux du cheval et du chien. * Ajoutez : T 4. Linguatula subtriquetra. Pentastoma subtriquetrum. Diesing. Monograph. p. 17. tab. 3. fig. G-6. | Habite la gueule de Champsa sclerops. Wagler. + 9. Linguatula oxycephala. Pent. oæycephalum. Diesing. Pent. oxycephalum. Rud. Synops. append. p.687. Die- sing. Monogr. p. 20. tab. 3. fig. 16-23. Habite dans les poumons de Crocodilus acutus, ete, + 6. Linguatula subcylindrica. Pent. nas De- sing. Monogr. tab. 3. fig. 24-36. Te nie proboscidea. Pentast. “pee Rd. Diesing. Monogr. p. 21. tab. 3. fig. 37-41. tab. 4: fig. 1-10. Est le ee crotali de M. de Humboldt. +8. Linguatula moniliformis. Pent, moniliforme. Diesing. Monogr. tab. 4. fig. 11-15. ÿ” T9. Linguatula megastoma. Renti no Diesing. L c. fig. 14-18. © + 10. Linguatula gracilis. Pent: gracil. Diesing. 1 Ce fi. 19- 03. D 994{f1 Habite les intestins de divers poissons en REP Me f + 17. Linguatula furcocerca. de Moi “yet 1 c. fig. 24-30, 596 HISTOIRE DES VERS. FOLYSTOME. (Polystoma.) Corps allongé, aplati, mou, sans articulations ; un étran- glement au-dessous de l'extrémité antérieure; la posté- rieure terminée en pointe. Bouche: six fossettes biloculaires et biperforées, dispo- sées en une rangée transverse sous l'extrémité antérieure. Anus près de l'extrémité postérieure et en dessous. Corpus elongatum, depressum, infra extremitatem ante-- riorem coarctatum , postice acutum, molle absque articula- lionibus. Os : acetabula suctoria sex, biloculares, biperforata , in- fra extremitatem anteriorem posita. Anus subtüs , versus extremitatem posteriorem. Ogsenvarioxs, —Le genre Polystome, découvert et publié par M. Delaroche, appartient probablement à la classe des Vers, et parait devoir être placé entre les Linguatules et les Fascioles. Il prouve, dans ce cas , que la classe des Vers ne doit pas se borner à ne comprendre que Îles vers intestins, mais qu’elle doit aussi embrasser ceux qui, par limperfection de leur organisa- tion, peuvent se ranger sous le caractère de cette classe, quoi- qu'ils soient extérieurs. La bouche du Polystome paraît multiple comme celle de la Linguatule; elle se compose de six ventouses divisées chacune en deux cavités par une cloison, et le fond de chaque cavité offre une ouverture que l’on peut regarder comme une bouche. Ainsi le Polystome a douze bouches qui s'ouvrent dans le fond de six fossettes ou ventouses. Il s’allonge et se contracte à la ma- nière des Sangsues et des Fascioles. [Les vers dont la conformation présente plus ou moins d’ana- logie avec celle des Polystomes font aussi partie de l’ordre des Trematoda de Rudolphi, et constituent une foule d’espèces d'une configuration très remarquable, que MM. de Blainville et Burmeister ont déjà réunies en une famille séparée des au- res Trématodes, C’est fa famille: Polycotyla Blainv. et Plecto- dothrii Burm. POLYSTOME. 597 La plupart de ces êtres séjournent de préférence à l'extérieur des animaux, notamment à la surface des branchies de différens poissons; pour pouvoir s’y accrocher, ils ont la partie posté- rieure du corps armée d'organes préhenseurs d’une espèce par- ticulière, valvuliformes, d'apparence très variée et d’une struc- ture compliquée; ces organes ne ressemblent qu’en partie à des ventouses. Toutes les espèces connues jusqu'à ce jour sont hermaphro- dites. Les orifices des organes de la génération se trouvent chez la plupart dans la partie antérieure du corps, non loin de la bouche (1). Nous trouvons à la plupart de ces espèces, sinon à toutes, aux deux côtés de la bouche, une ventouse ronde ou oblongue ; dans la cavité de l’œsophage on distingue un corps d’une forme particulière ressemblant à une langue; le canal digestif est très ramifié, dépourvu d’anus, et tout le corps est parcouru par un double filet vasculaire, dans lequel a lieu une circulation de sang bien visible, double et accompagnée d’un mouvement vibratile. Quelques espèces ont des traces d’yeux, et la surface du corps parsemée de taches bigarrées, ou bien teinte d’une cou- leur intense. Il en est qui ne semblent se nourrir que de sang. Leurs œufs sont diversiformes: ceux de l'Hexacotyle elegans sont oblongs, pointus aux extrémités, et se terminent en deux fils longs et tortillés; d’autres ont à la place de ces filets de courts diverticules. ] N. On ne connaît encore qu’une espèce, qui est la suivante: ESPECES. 1. Polystome du thon. Polystoma thynni. De Laroche. Nouv. buliet, des sc. vol. 2. n° 44. p. 27r. pl. 2. f. 3, a:1b..c: * Hexacotyle thynni. Blainv. Dict, des se. nat. t. 57. p. 571.pl.27. FR. — (x) Je suis induit par l’analogie à croire aujourd’hui que le Diplozoon paradozum ne fait probablement pas exception à cette règle, comme cela m'a paru il y a sept ans. N. 598 HISTOIRE DES VERS. * Polystoma duplicatum. Ru. Syn. p. 125-436: * Delonch. Encycl, p. 650. 1l vit sur les branchies du thon, auxquelles il se fixe à laide de ses ventouses. Il est de couleur grise et de la longueur de deux centi- mètres. Ce ver est mou, n’a ni articulations ni tentacules. Son ex- trémité antérieure est arrondie, et dans le milieu son corps est élargi, presqu’en fuseau. [ lei doivent prendre piace les genres suivans : + Le genre HETERACANTHUS, Diesing. Corpus COMpPrESSUM ; elongatunt , antice atltenuatum apice emarginatum; ore granuloso. Bothria duo antica mn utroque corporis latere. Limbus caudalis hamulis dimorphis stipatus. C'est ainsi que M. Diesing caractérise ce genre, qui a déjà été signalé, quoique imparfaitement, par Abildgaard 2 ü . et que nous n'avons pas eu occasion d'examiner nous- même. Au reste, nous mettons en doute qu'il existe une différence spécifique entre les deux espèces ici énumérées. ESPECES. 1. Heteracanthus pedatus. D. H, corpore lanceolato flexuoso, postice pedato, pede antice atte- nuato, retro calcarato obtuso; bothriis orbicularibus parallelis, longitudinaliter fissis. Diesing. Acta, acad. Léopold. nat. cur. vol. xvmr. p. 310. pl. 17. f. 1-2. Axine bellones. Abild, Skrivter af natu. hist, Selskabet, B, 2. h, 2, p. 59. pl. 6. f. 3. — Oken. Lehrbuch. tab. 10, Habite sur les branchies d’Esox belone. 2. Heteracanthus sagitiaius. D. H. corpore lanceolato, postice sagittato; bothriis orbicularibus parel- lelis longitudinaliter fissis. OCTOBOTRYUM. 599 Diesing. op. cit. ps 313. pl, 19. f. 10-12. Habite id. T Le genre DIPLOZOON. Nordm. Corps en forme de croix, au bord des extrémités pos- térieures de chaque côté, deux lames dont chacune sup- porte quaire organes préhenseurs. Esp. Diplozoon paradozum. Nordm. Nordm. Mikrogr. Beytrag. Berlin. 1832. x. p. 56. pl. 5-6. et Ann. des sc. nat. t. 30. pl. 20. Ce ver est le seul animal double connu jusqu’à ce jour, il est pourvu de deux têtes et de deux extrémités posté- rieures, qui se dient au milieu. Découvert sur les bran- chies des Cyprinus, Brama, Blieca ei Nasus. J Le genre OCTOBOTHBIUM. Leuckart. Pourvu , à la partie postérieure et élargie du corps, de huit organes préhenseurs en forme de valvules. 1. Octobothrium lanceolatum. Leuck. Leuckart. Breves animalium quorurdam descriptiones. Heidelberg. 1828. Mazocraes alosæ. Hermann. Naturfoscher, v. 17. 1782. Octostoma alosæ. Kuhn. Mém: du Mus. d’hist, nat. Paris, 18304 Habite sur les branchies de différ. clupées. 2. Octobothrium scombri, Octostoma scombri, Kuhn..l, ce. Nordm. I. cit. p. 97. 3, Octobothriunm M erlangi. Octostoma merlangi. Kubn.Ï, c. Nord. 1. cit. p. 78. pl. 7. Cette figure est incomplète ; elle-ne montre pas les deux ventouses qui se trouvent près de la bouche; lorifice sexuel, situé dans la partie supérieure du cou, est entouré d’une couronne de petits crochets, 600 HISTOIRE DES VERS. 4, Octobothrium Belones. Cyclocotyla Bellones. Otto. Acta, Acad, Léopold, nat. cur. xt. pars, 2. pl, xzr. f. 2, f Le genre HEXACOTYLE. Delaroche. La partie postérieure du corps est pourvue de six orga- nes préhenseurs, qui consistent en valvules armées à l’in- térieur de crochets opposés. 1. Hexacotyle elegans. Nordm. Partie antérieure du corps étroite , allongée; partie pos- térieure en forme de rosette, composée de sept lobes ou pédoncules , dont six supportent chacun un organe pré- henseur. Le septième pédoncule, eelui du milieu , armé de deux grands et de deux petits crochets. Se trouve mentionné dans les Wiener Annalen. 1. p. 82, sous le nom de Déklibothrium crassicaudatum. Habite les branchies d’Acipenser stellatus. 2, Hexacotyle Thynni. Delaroche. Bullet. de la soc. philom. Polystoma thynni, Rud. Syn. 125 et 435. Cité déjà par Lamarck, p. 597. 3. Hexacotrle ocellatum. Polyst. ocellatum. Rud. Habite le palais de Testudo orbiculata, Peut-être faut-il placer ici le Polystoma midas: Kubl et Van Hasselt. Bullet. des se, natur, de Férussac. 1824. t. 2. p. 310. 4. Hexacotyle lapridis. Sars. Habite les branchies de Lampris gullatus. f Le genre HEXABOTHRIUM. Nordm, Pourvu, à la partie postérieure du corps, de six ven- touses , dont chacune est armée d’un crochet simple. ASPIDOCOTYLUS, 6ot Hexabothrium appendiculatum. Polystoma appendiculatum. Kubh. Nordm. I. cit. pl. v. f. 6-7. Habite sur les branchies du Squalus catulus. Je suis incertain s'il faut placer ici le Polystoma inte- gerrimum. M. Blainville a crée pour cette espèce et pour le Polystoma pinguicola le genre Hexathiridium (Dict. des sc. nat. t. 57. p. b71). f Le genre HECTOCOTYLE. Cuv. La face inférieure du corps est toute garnie de sucçoirs rangés par paires et en nombre de soixante ou de cent. 1. Hectocotyle octopodis. Guv. à cent quatre ventouses. Cuvier, Annal. des sc, nat. t. xvrrr. pl. xr. 2. Hectocotyle arsonautus. Cuv., à soixante-dix ventouses. Trichocephalus acibularis. Delle Chiaje. Mem. part. 11. pl.16. 1-2, Ï Le genre ASPIDOCOTYLUS. Diesing. Corpore elongato, depresso, antice attenuato, nudo, pos- tice peltato aut suborbiculari limbo reflexili, acetabulis suc- toriis numerosis obsesso ; ore orbiculari terminali, cirrho simplici conico, in antica et ventrali corporis parte promi- nente. Aspidocotylus mutabilis. Diesing. Ann. duMus. de Vienne, vol. 2. sect. 2. p. 234. tab. 15. fig. 20-23. Habite les intestins d’une nouvelle espèce de Cataphractus dans l'Amérique méridionale, Le genre NOTOCOTYEUS. Dicsing. Corpore oblongo-ovato depressiusculo, antice parum at- tenuato , postice rotundato , ore terminali orbiculari, aceta- 602 HISTOIRE DÉS VERS. bulis suctoris dorsalibus numerosis , serie triplici longitudi- nali; cirrho longo spirali ventrali. Nocotylus triserialis. Diesing. op. cit. p. 234. tab. 15, fig. 23-25. Fasciola verrucosa. Frœlich. Naturf, 24, p. 112.tab. 4.f, 5-9. Fasciola anseris. Gmel. Syst. natur. Monostoma verrucosum: Zed. Rud, Syn, p. 84 et344. Habite dans les intestins des Anser, Anat, Rallus, Fulica, ete. Le genre CAPSALA. Bosc. Leur corps est un disque large et plat; à sa face infe- rieure, en arrière, se trouve une grande ventouse cartila- gineuse et pédonculée. De chaque côté de la bouche est une ventouse latérale. 1.Capsala sanguinea. Tristoma coccineum. Guv. Rud. Syn. P. 123. Brems. Icon. tab. 10. fig. 12-13, Diesing. Monogr. du genre Tristoma. Nova acta. Acad. Léopold. XVII, pl. Habite les branchies de Xiphias, etc. 2. Capsala maculata. Tristoma maculatum. Bud. Syn. pe 223. tab. 1. fig. 9-10. Diesing. op. cit. 3. Capsala elongata. Tristoma elongatum. Nisch. Nitschia elegans. Baer. Nov. act, acad. Léopold. vol. xxx. pars #1. pl. 32. f. 1-5.— Diesing. op. cit. 4. Capsala tubipora. Tristoma tubiporum. Diesimg. op. cit. 5. Capsala papillosa. Tnstoma papillosum. Diesing. acta Acad. Leop. vol. xvaxr. pars 1.p. 313. tab. 17. fig. 13-16. L'extrémité antérieure du corps a deux lobes saillans, telles que nous en voyons aussi chez le Diplostomum et quelques Holostomes. Habite les branchies de Xiphias gladius. GYRODACTYLE. 603 ms J Le genre ASPIDOGASTER. Bacr. Forme un groupe à part ; ce sont de petits vers qui ont sous le ventre une grande lame creusée de plusieurs rangées de fosseites. 1. Aspidogaster conchicola. Baer. Acad. Leopold. Natur. CUur, XIITLe pars IX, pl. XXVIIT. Parasite sur plusieurs espèces de moules, 2, Aspidogaster limacoides. Diesing. Nous tenons à mettre ici le diagnose de cette espèce, dont M. Die- sing a donné une description, mais dans un ouvrage où peu de lec= teurs iront la chercher. Permis sub quiete 593—2” longus, 174—173” latus, hic convexus, illinc planus; collo cylindrico, brevissimo, quintam corporis par- tem æœquante; ore orbiculari patente; cirrho conico; laminæ ellip- ticæ clathris inæqualibus, marginalibus subrotundis, medis fere duplo latioribus. Consultez : Medicinische Tahrbucher des K. K. Octerr, Staates, vol. vis. p. 420. Archiv. de Wiegmann, 1835; x. livr. 3. p. 335. J Le genre GYRODACTYLUS. Nordm, La partie postérieure du corps pourvue d’une grande capsule formée par une membrane très mince, dont la marge est soutenue par deux crochets et par une couronne simple ou double de spicules mobiles, Les deux espèces sont très petites, longues d’un neu- vième de ligne. 1. Gyrodactylus elegans. Nordm. Mikrogr. Beytr. r. p. 106. pl 10. fig. 1-3. et Ann. des se, nat. t. 30. pl. 19. fig. 7. La tête fourchue, dépourvue d’yeux. 2. Gyrodactylus auriculatus. Nordm. Op. cit. p. 108. pl. 10. fig. n-9. et Ann. des sc. nat. t, 30. pl. 19. fig. 8. La tête porte quatre lobes saillans, lanuque quatre pelits yeux. 604 HISTOIRE DES VERS. L'une et l’autre espèce vivent sur les branchies de certaines espèces de Cyprinus et Abramis ? Voyez la continuation des Trématodes à la suite des Planaires. N. PLANAIRE. {Planaria.) Corps oblong, un peu aplati, gélatineux, contractile, nu ; rarement divisé ou lobé. Deux ouvertures sous le ventre (la bouche et l'anus). Corpus oblongum , planiusculum , gelatinosum, nudum , 0 \ . contractile, rard divisum aut lobatum. Pori duo ventrales (os et anus). OBSERVATIONS. —Je ne crois pas que les Planaires soient des Annelides, quoiqu’elles paraissent avoir des rapports avec les sangsues. Elles en ont de plus grands avecles Fascioles, et pro- bablement leur organisation n’est pas plus composée que celle des Vers les plus perfectionnés. - Cependant on prétend que plusieurs espèces sont munies d’yeux : on leur a obsersé du moins des points noirs en nombre et distribution variables, et ces points ont été regardés comme des ‘yeux. Sans doute on leur suppose en même temps des nerfs optiques, aboutissant à un cerveau, condition exigée pour que ces points soient des yeux. Ces attributions de fonctions à des parties très peu connues, ne me paraissent point for- mer une objection contré l'opinion de placer les Planaires dans la classe des Vers. On ne distingue ordinairement les Planaires des Fascioles que parce que les premières sont des Vers extérieurs, vivant librement dans les eaux; néanmoins leur bouche, non termi- nale, les caractérise jusqu’à un certain point. Les Planaires n’ont point le corps véritablement annelé; il est gélatineux, contractile, presque toujours simple, rarement divisé ou muni de lobes, et en général dépourvu d'organes par- ticuliers , saïllans à l'extérieur. La bouche, quoique placée quelquefois très près du bord an- térieur, n’est point véritablement terminale; elle est, ainsi que PLANAIRE. 605 l'anus, sous le ventre de l'animal, variant dans sa position selon les espèces. (1) Les intestins des Planaires ne consistent qu’en un canal plus ou moins long, des côtés duquel partent souvent des rameaux quelquefois très nombreux. Si, comme cela est probable, les Planaires n’ont pas un sys- tème de cirulation (2), elles n’ont point de branchies (3). Il pa- raît même qu’on ne leur connaît point de sexe (4); les amas de corpuscules oviformes qu'on voit en elles ne seraient donc que des gemmes amoncelés qui servent à les multiplier. Les Planaires habitent dans les étangs, les fossés aquatiques, les ruisseaux et même dans la mer, se tenant dans les sinuosités des rives. On en connaît un grand nombre d’espèces, dont nous allons citer quélques-unes. fr (x) Chez la plupart des Planariées il n’existe qu’un seul ori- fice digestif, servant à-la-fois de bouche et d’anus, et situé à la face inférieure du corps ; cette ouverture donne passage à une sorte de trompe ou suçoir, et communique avec le tube intesti- nal, qui est ordinairement garni de cœcums ramifiés très nom- breux. Quelquefois il existe une bouche et un anus distincts et termisaux (Voyez à ce sujet les recherches de Dugès, insérées dans les Annales des sciences naturelles, t. 15, p. 239). (2) On a constaté, che un grand nombre de Planariées l'existence d’un appareil vasculaire très analogue à celui de cer- taines Hirudinées (Voyez au sujet de la circulation chez ces ani- maux, Dugès. Ann. des sc. nat. t. xv. — Ehrenberg. Symboiæ physicæ, etc.) (3) Le corps de ces animaux est garni de cils vibratiles qui déterminent des courans dans l’eau ambiante, et qui paraissent servir à la respiration (Voyez Dugès, loc. cit., etc. ) (4) Les Planaires sont androgynes; mais quoique pourvus des organes de l’un et de l’autre sexe, un individu ne peut se féconder lui-méme (Voyez sur ce sujet et sur la reproduction de ces animaux, Dugès. Annal. des sc. nat.t. xv, et t. xx7, p. 86. — Desmoulins. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, juin 1830. — Ehrenberg, loc. cit., ete.), 606 HISTOIRE DES VERS. ESPÈCES. $. Points oculiformes nuls. 1, Planaire des étangs. Planaria stagnalis. PI, ovata, fusca, anterius pallida, Fasciola stagnalis. Mull. Verm. 2, p. 53. n° LE Habite les étangs. 2, Planaire noire. Planaria nigra. PI, oblonga nigra, anterits truncata, Fasciola nigra. Mull.Verm. 2. p. 54: Planaria nigra. Mull. Zool. dan. 3, p. 48. t: 100. f. 3-4. * Dugès. Ann. des sc. nat. t. xv. p. 143. ete. * Polysiclis nigra ? Ehrenberg. Symbolæ POSE Habite les ruisseaux, les étangs. 3, Planaire mollasse. Planaria flaccida. Pl, elongata, brunnea : linea laterali transversisque albis. Fasciola flaccida. Mull. Hist. verm. 2. p. 57. Planaria flaccida. Mull. Zool. dan, p. 31. tab, 64.f. 3-4, Habite les anses des côtes de la Norwège, parmi les coquillages. Etc. S$. Un seul point oculiforme. 4. Planaire glauque. Planaria glauca. PI, subelongata, cinerea, iride alba, Fasciola glauca, Mull. Hist, verm.2, p. 60. Habite dans les eaux. 5. Planaire rayée. Planaria lineatu. PI. elongata, anticè attenuata, suprà convexe : dinea longitudinali pallida. Fasciola lineata. Mull. Hist. verm. 2. p. 60. Habite les bords de la mer Baltique. 6. Planaire ignée. Planaria rutilans. PI. linearis, antrorsum acute altenuata; oculo nigro. Planaria rutilans. Mull. Zool. dan. 3. p. 49. t. 109: f. ro-x1 * Monocelis rutilans. Ehrenberg. Symb. phys. Habite Ja mer Baltique entre les fucus, Corps rouge et brillant. PLANAIRE. 607 SS$. Deux points oculiformes. 7. Planaire brune. Planaria fusca. PL, fusca nigro=venosa oblongo-lanceolata, anterius truncata, poste rius acuta. Fasciola fusca. Pall, Spicil, zool. ro. p. 21, tab, 1. f, 15,a, b. Habite les eaux stagnantes de l’Europe, parmi les plantes aquatiques: 8. Planaire lactée. Planaria lactea. Pl, depressa, oblonga, alba, anterius truncata. Mull. Zool, dan. 3. p. 47. tab. 109, f, 1-2, * Dugès. op. cit. p. 144. * Blainv. Dict, des se, nat.t. 57. p. 578. Rabite les eaux des marais. 9< Planaire hideuse. Plañaria torva. Pl, depressa, oblonga, cinerea vel nigra, subtus albida; iride alba. Mull. Zool. dan. 3, p. 48. tab. 109. f. 5-6. Habite les étangs, les ruisseaux d'Europe: Etc. * Dugès a constaté que cette Planaire ne diffère pas spécifiquement de la Planaria fusca. Voyez Ann, des sc, nat, t. 21. p. 81. SSSS. Trois points oculiformes ou davantage. 10, Planaire verte. Planaria gesserensis. PL, elongata, viridis ponè caput rufa. Muill. Zool. dan. 2. tab. 64. f, 5-8. * Tricelis gesserensis ? Ehrenberg. Symb. phys. Habite les côtes de la mer du nord. 11, Planaire bleuâtre. Planuria marmorata. PI, oblonga, pallida. Mull. Zool. dan. 3. p. 43. tab. 106.f, 2. * Tetracelis marmorata. Ehrenberg. op, cit. Habite les fossés aquatiques, Rare. 12, Planaire tronquée. Planariata truncata. Pl. pallidè rubens, antrorsum late truncata, posterius acutiuscule, Mull, Zoo!, dan, 3, p. 43, tab. 106, £ r. 608 HISTOIRE DES VERS. * Vortex truncata, Ehrenb, Symb, phys. Habite... 15. Planaire trémellée. Planaria tremellaris. Pl, plana, membranacea, lutea; margine sinuato. Mull. Hist, verm. 2, p. 72. et Zool, dan, rt, tab. 32. f. 1-2. * Dugès. Ann, des se, nat, t. 15. P. 144. Habite la mer Baltique, 14. Planaire rubannée. Planaria vitata. PL. elliptica, planulata dorso vittata; marginibus undato-lobatis. Act. Soc. Linn. vol. x1. p. 25.tab, 5, f, 3. Habite... les côtes d'Angleterre. [Les Planaires ont été dans ces dernières années le sujet de recherches nombreuses; leur structure intérieure a été étudiée par Baer (Beitraege zur Kenntniss der Niedern- thiere. Nova acta phys. med. acad. cas. Leop. Cur., natur. curiosum. t. 15, p. 690), et surtout par Dugès (Ann. des sc. nat. t:15 et 21); on en connaît maintenant de formes très variées et on a été conduit ainsi à les subdiviser en plusieurs genres. M. Ehrenberg, qui s’est occupé d’une manière spéciale de la classification de ces animaux dans son grand ouvrage intitulé: Symbolæ physicæ, a proposé de séparer les Planaires, les Nais et plusieurs autres animaux vermiformes de la division des Vers, et d'en former une classe particulière sous le nom de TurBEcLARIA. Voici les caractères qu'il assigne à ce groupe : Animalia evertebrata apoda, rarius caudata, repentia, natandi aut parum aut non perila, nuda aut setosa, sæpe selis retractilibus vibrantia ; systemate nerveo, ubi observa- tio non deficit , aperte nodoso, insertorum nervis æmulo ; ocellorum vestigiis creberrimis, pigmento sæpius nigricante ; tubo intestinali distincto, aut simplici cum apertur& duplicé, aut ramoso apertura simplici; mandibulæ nullis ; ex- cordia vasis discretis, humorum pellucidorum motu dis- tincto sine vasorum undulatione, rarius vase dorsali et ab- PLANARIEA. 609 dominali monilibus, flavicantibus ; branchiis nullis, seu res- pirationis organis specialibus nunquam instructa; distincte arñdrogyna aut sexu discreta ; ovipara et sponte dividua, mucum copiose excernentia. Cette classe est divisée en deux ordres, neuf familles et trente-et-un genres de la manière suivante : Ordo 1. DÉNDROCŒLA. Tubus cibarius, ramosus, arbusculiformis ; oris apertura unica, apertura analis discreta nulla. Familia r. PranarirA. a. Ocellis nullis, a” Ecornia. Gen. TyrmLopLana. Ehr.(Planaria grisea, fulva, viridata. Muller.) a** Cornuta, Gen. Pranoceros. P,. Gaimardi ? b, Ocellata. b* Ocellis sessilibus. + Ocello unico. Gen. Moxocezis. Ebr. (Planaria rutilans, Muller.) +4 Ocellis duobus. Gen. Prawanra. (P. lactea ! torva! tentaculata. Muller.) ftf Ocellis tribus, Gen. Tricens. Eh. (P. glesserensis. Muller.) ftit Ocellis quatuor. Gen. Terracezts. Eh. (P/. marmorata. Muller.) tttft Ocellorum jlurimorum serie frontali. Gen. Porvceris. Eh. (P/. nigra et PI, brunnea. Muller.) b** Ocellis tentaculis suffultis. Gen. SryzLocuus. Eh. (54. suesensis. Ehr. Symb. Pytozoa. tab. v. fig. 5.) Tome Ill, 39 6ro HISTOIRE DES VERS. Ordo IL. rHABDOcŒœtLA, Tntestino simplici cylindrico aut conico, apertura4 oris hinc, aut illinc terminato. Sèctio Ï. AMPHISTEREA. ÎNec oris nec ani apertura RE TONE sect utraque aut in- fera aut supera. Fanulia Il. VorricinA. (Corpore ciliis vibrante, ut plurimum tereti.) a, Ocellis duobus. Gen. Tursezra. Eh. (Derostoma platurus, Dugès. Ann. des sc. nat. t. 15. p. 142. pl: 4. fig, 7.) b. Ocellis quatuor. Gen. Vortex. Ehr. (Planaria truncata. Muller.) Familia IT, LEPTOPLANEA. (Corpore planariarum membranaceo;, tubo cibario simplici.) a, Ocellorum acervo unico dorsali antico. Gen. Evrviépra. Eh. (£. prætexta. Ehr. E. flavo-margi- nata. Ehr.) b, Ocellorum plurimorum acervis juatuor. Gen. Lerroprana. Ehr. (Z. frame Ehr. op. cit. pl. 5. fig. 6.) Sectio Il. MONOSTEREA. Oris anive apertura terminal. a. Setis uncinisque denudata. a* Ore terminali, ano infero. Ÿ Corpore tereti filiformi elastico. Familia 1V. GorDpr£A. (Cæœca.) NAIDINA. Gii Gen, Gorprus. TT Corpore proteo, molli, teretiusculo. Familia V. Micreurxa. * Ocellis sex, utrinque ternis. Gen. Disorus. Ehr. (D. viridis. Ehr. Op. cit. tab. v. fig. 4.) ** Ocellis decem, utrinque quinis. Gen. Micrura. Ehr. (7. fasciolata. Ehr. op. cit. tab, 1v. fig. 4.) *** Ocellorum multorum serie reflexa, longitudinali, duplici. Gen. Porysremma. Ehr. (P. adriaticum. Ehr. op. cit. tab. iv. fig. 1.) a* a* Ano terminal, ore infero. Familia VI. CarcLopnorina, (corpore teretiusculo , cæco.) Gen. DerosromaA. Dugès. (D. leucops. Dug. Ann. des sc, nat, t. 19. f. 141. pl. 4. fig. 4.) aa, Setosa (barbata) aut uncinosa. Familia VIT, Narpina. Ore infero, ano termina. (Corpore articulato, setis uncinisve barbato, vasorum motu distincio, sponte dividuo.) , T Cœca. +* Labio superiore, parumper producto, parum variabili, nec di- latato. Gen. CHæLocasrEer. Baer. +** Zabio superiore longius producto, dilatato, ocreo (corpore vesi= culis rubris variegato). 394 6r2 HISTOIRE DES VERS. Gen. ÆorosomaA. Ehr. (Æ. Hemprichii. Ehr. op. cit. tab.v. fig. D) +***" Labio superiore in proboseidem stiliformem longissime producto et angustato, molli (barbato). Gen. Prisrina. Eh, (Pr. longiseta. Eh. À: inæqualis. Eh.) ti Occllis duobus instructa. * Proboscide frontali augustala, valde producta, molli (nec bar- bata). Gen, STYLARIA. (S. proboscidea.) ** Labio superiore producto , brevi, erasso, proboscide nulla. Gen. Naïs. (NW. elinguis. Muller.) Sectio III, AMPHIPOoR:INA. Ore anoque oppositis, terminalibus. a. Apertüra genitati discreta nulla (aut nondum observata), Familia VIII, GYRATRIGINA. (Corpore tereti.) f Cæœca. Gen.Orraosroma. Ehr. (O. pellucidum. Eh. op. cit. tab. v. flot) T1 Ocellis duobus. Gen. Gyrarrix. Ehr. ttf Ocellis quatuor. Gen. Terrasremma. Ehr. (7. flavidum. Ehr. op. cit. tab. v. fig. 3.) tttt Ocellis sex (bisternis). Gen. Prosroma. Dugès. (P. clepsinoides. Dug. Ann. des sc. nat. t, 15. p. 140. pl. 4. fig. s.) tftttt Ocellorum multorum serie transversa semicirculari frontal. Gen. Hewicyezra. Ehr. (H. albicans. Ehr.) , tttttt Ocellorum plurimorum fasciis frontalibus ac longitudinalibus duabus. ‘ PASCIOLE: 613 Gen. Ommarorzea Eh. (O. tæniata. Ehr. op. cit. tab. rv. fig. 3.) tttttttt Ocellorum plurimorum fasciis frontalibus ac longitudinali- bus quatuor (antice convergentibus). Gen. Aurnrrorus. Eh. (4. albicans. Ehr. op. cit, tab, 1v. fig. 2.) aa. Apertura genitali discreta antica. Familia IX. NemErTiNA. (Corpus filiforme sæpe depressum molle, nec proteum.) * Cæœca. Gen. Neuerres. Cuvier. (V, Hemprichii. Ehr. N. nigro-fus- cus. Eh.) ** Ocellorum subvicenorum, serie frontali transversa curva simplice. Gen. Norogyunus. (Notospermus drepanensis. Huschke. Isis. 1830 p. 68r.) N. FASCIOLE. (Fasciola.) [ Distoma. Zeder, p. 209. Rudolph. 2. p. 352.] Corps mou, oblong, aplati, quelquefois eylindracé, muni de deux pores écartés : l’un antérieur, subterminal ; l'autre ventral, situé en dessous ou sur le côté. Bouche : pore antérieur. Anus : pore ventral. Corpus molle, oblongum, depressum, interdum teretius- culum ; poris duobus remotis : altero antico subterminali ; altero ventrali, laterali aut infero. Os : porus anticus. Anus : porus ventralis. OBSERVATIONS. — Les Fascioles ont de si grands rapports avec les Planaires , qu’on ne saurait douter que les unes et es autres n’appartiennent réellement à la même classe. Quoique l’on apercoive des vaisseaux à l’intérieur des Fascioles, un sys- tème de circulation n’y est nullement constaté ni plus probable Gi4 HISTOIRE DES VERS. dans ces animaux que dans les Amphistomes, les Monostomes; etc., etc. Cependant toutes les Fascioles, ainsi que les Vers que je viens deciter, ne vivent que dans l'intérieur des animaux; tan- dis que les Planaires, que leurs rapports ne permettent pas d’é- carter des Fascioles, des Amphistomes, etc., n’habitent que dans les eaux. Cette différence d'habitation n’en entraîne donc pas nécessairement une assez grande dans l’organisation pour devenir classique. Elle amène seulement des particularités propres à caractériser les genres. Des observations ultérieures à l'égard de l’organisation de ces mêmes animaux nous apprendront positivement sl faut les rap- porter tous à la classe des Annelides, ce qui ne paraît pas vrai- semblable; ou s’il faut les placer parmi les Vers, comme je le fais maintenant. Il me paraît inconvenable de changer le nom de Fasciola déjà donné par Linné à ces animaux, pour leur donner celui de Distoma, parce qu’ils offrent deux ouvertures ou pores à l’ex- térieur; comme si les Planaires, les Amphistomes et d’autres n'étaient pas dans le même cas. Il est évident qu’ils n’ont point deux bouches, et que leur pore ventral ne peut être que l'anus. Ces Vers sont très contractiles, s’allongent, s’amincissent et se raccourcissent facilement. Sous ce rapport seul, ils tiennent aux sangsues; mais ils paraissent en différer beaucoup par leur or- ganisation. On en connaît un grand nombre d’espèces. > [La famille suivante de Trématodes, dont M. de Blun- ville forme un ordre séparé, celui des Poroceéphales, et dont Lamarck détache fort mal-à-propos les genres Monostoma et Amphistoma, pour les transporter dans sa troisième section, Vers hétéromorphes, comprend une infinité d’a- nimalcules, tantôt d’une organisation extrêmement sim- ple, tantôt d’une structure très compliquée, mais qui, maloré cette diversité, et à travers toutes les modifica- tions de leur structure intérieure, conservent un carac- tère 60 mmun à tous, c'est-à-dire des ventouses plus ou FASCIOLE. 615 moins développées, au nombre d'une à trois, C'est d'après le nombre, la forme et la position de ces organes, qu’on a essayé de subdiviser cette famille en groupes et en genres. Dans les formes les plus développées et les plus compli- quées, l'appareil de la digestion se compose d'une bouche, d'une dilatation de tube alimentaire, l’œsophage ou pharynx, et du canal intestinal fourchu et parfois ramifié, sans anus proprement dit. Autrefois on attribuait à la ventouse postérieure ou in- férieure (pore ventral et postérieur, chez Lamarck) les fonctions des l'anus. Cette opinion, recue encore par La- marck, n’a guère besoin aujourd'hui d'une réfutation. Dans plusieurs genres de Frématodes, le canal digestif est en rapport avec un double système de vaisseaux, dont l'un est fermé et dont l’autre, pourvu d’un réservoir plus ou moins élargi et appelé par quelques helminthologistes Cisterna chyli, communique avec le dehors par le moyen du foramen caudale ou dorsale, par lequel a lieu une sé- crétion. (1) Quant à l'appareil de la génération, les espèces les plus (1) Les opinions diffèrent sur la fonction de ce système vas- culaire, qui a été décrit et discuté par: Menzier. Transactions of the Linn. Soc. vol. p. 187. Rudolphi. Entoz. Hist. nat. 11, p. 387. Synopsis, p. 339, 371; 426. sil Froelich. Naturforscher, St. 29, p. 56. Creplin. Observationes de Entozois, Gryphiæ. 1825, P- 56. Nardo. Dans Zeitschrift für die organ. PHARE par Heusinger » Eisenach, 1827, I, p. 68. Baër. Acta Acad. Leopold. nat. cur. vol. xux, p. 536, 567, Gxrx. Mehlis. Observationes de Distom. hepatico et lanceolato. Goetting, 182b. Creplin. Novæ observationes de Entozois. Gryphiæ; 1831, p. 62-64. 616 HISTOIRE DES VERS. développées sont toutes hermaphrodites, et les organes mâles et femelles souvent très compliqués, sont si intimé- ment liés qu'il faut admettre comme indubitable, du moins dans un certain nombre d'espèces, la fécondation propre. Dans plusieurs espèces, les ovules sont déjà fécondés dans l’utérus, par le contact de la liqueur spermatique. On prétend que, dans quelques espèces, l'oviducte et le pénis n'ont qu'un seul et même orifice; maisil est certain que, dans la plupart des espèces, ces orifices sont séparés. C’est ce qu'on a constaté dans les Distoma hepaticum, D. lanceola- tum , D. clavigerum, D. lima, D. ovatum, D. globiporum , D. cirrhigerum, D. amphistoma, D. subtriquetrum, et le Monostoma mutabile. M. Nitzsch (1) croit avoir trouvé l’Holostonum serpens, dans l'acte d’un accouplement ré- ciproque et M. Miescher (2) cite une observation non moins positive, faite sur le Monostoma bijugum La plupart des Vers, appartenant à cette famille, pon- dent leurs œufs, de forme très différente, avant que l'em- bryon soit complètement formé. Des exceptions ont lieu Baer. Zeitschrift fuer die organ. Phys. par Husinger, 1, p. 68, et Ir, P. 197, seq-. Mehlis. dans l’Isis, 1831, p. 179. (Très amplement traité.) Laurer. Disquisitiones anatomicæ de Amphistomo conico. Gryphiæ, 1831. p. 4, 11-12. Nordmann. Mikrogr. Beitr. 1, p. 36-39, 46, 69, 98. 11, p. 72. Siebold. dans 'Archiv. de Wiegmann. 1, p. b6, d9. R. Over. Anatomy of Distoma clavatum. Transactions of the zoolog. Society. 1833, p. 383. Siebold. op. cit. 1837. Livr. 6, p. 262. Op. cit. 1838, livr. 6, p. 300. (1) Nüzsch. dans l'Encyclopédie de Ersch et Gruber, 111, 1819, P- 399 et 4or. | (2) Miescher. Beschreibung des Monostomum bijugui, Basel 1838,p. 17, seq. FASCIOLE. 617 chez plusieurs espèces; ainsi l'embryon se développe déjà dans l’üutérus chez les Distoma nodulosum, D. cylindraceum, D. sygnoides, D. hians, D. rosaceum, D. tereticolle, D. perla- tum, ainsi que chez les Monostoma flavum et M. mutabile, dont le dernier estmême vivipare. Quand l'embryon est mür, la partie supérieure de la coque de l'œuf crève et s'ouvre comme un opercule, donnant passage à l'embryon qui, à l’aide des cils dont il est couvert, nage avec vivacité dans le liquide ambiant (1). Les jeunes du Monostoma flavum, du M. mutabile, du Distoma hepaticum et du D. nodulosum por- tent à la partie antérieure du corps une tache très distincte, en forme d'un œit, dont la couleur est, chez la dernière es- pèce, d’un bleu intense. On ignore encore le nombre et la nature des métamorphoses que doit subir le jeune animal, avant d'arriver à la forme des vieux. Des jeunes du Mo- nostoma mutabile, observé par M. Siebold, contenaient tous un Ver d'une forme particulière, n'agant aucun rap- port avec la forme de l’animal mère, mais ressemblant au kyste de quelques Cercaires. Nous croyons pouvoir in- férer par analogie, que ce Ver renfermé dans les jeunes, se transforme effectivement en un kyste, duquel, sous les conditions favorables,.se développe, à la fin le Monostoma. Cette famille de Trématodes embrasse , d'un autre cd- té, des formes dont l'organisation est beaucoup plus simple, et auxquelles on ne trouve point d'organes sexuels. M. de Siebold compte, parmi ces Trématodes agames, les genres Diplostomum , Histrionella , Cercaria , le Distoma duplicatum et Bucephalus polymorphus de M. Baer ; il faut y comprendre également le Holostomum (1) Voyez Nordmann. Mikrogr. Berlin, 1832, Beitr. 11, p. 239. Meblis dans l’Isis, 18371, p. 174, 190. Siebold, dans les Archiv. de Wiegmanp, 1835, p 67, seq.— Burdach, Traité de physiologie, 1, 3, p. 58. Dujardin, Ann. des sciences natur. 2° série, tome 8, p. 303. 618 HISTOIRE DES RADIAIRES, culicola et brevicaudatum ; Nordm.; enfin, une quantité de parasites de certains insectes , qui ont encore besoin d’être mieux examinés.] N. ESPÈCES. $ Celles qui sont inermes, sans papilles et sans piquans. (A) Corps aplati. 1, Fasciole hépatique. Fasciola hepatica. L. F. obovata, plana; collo subconico, brevissimo; poris orbicularibus, ventrali majore. Fasciola hepatica. Lin. Distoma hepaticum. Rud. Entoz. 2. p. 352. Encyel. pl 59. f. 1-11. * Voyez Mehlis : Observat. anatom. de Distomate hepatico et lanceo- lato, Goetting. 1825. in-fol. * Delonch, Encycl, p. 258. * Fasciola hepatica, Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 585. pl. 45. 1:12. Habite dans la vésicule du fiel de l’homme, dans le foie des moutons et autres herbivores, et leur cause l’hydropisie ascite, En s’amin- cissant, elle pénètre dans les canaux biliaires et même dans des vaisseaux fort étroits. 2, Fasciole de l’anguille. Fasciola anguille. F. depressiuscula, subovata, crenata, posticè emarginata; pori an- ticimargine tumido, ventralis majoris recto, Rudolph. sub dist, polym. Distoma polymorphum. Rud. Entoz. 2. p. 363, * Rud. Synops. p. 369. Distoma anguille. Zeder., Naturg, p. 222. Fasciola anguille. Gmel. p. 3056. Habite dans les intestins de l’anguille. 3. Fasciole globifère. Fasciola globifera. F. depressiuscula, oblonga; collo hinc excavato; poris orbicularibus, ventrali majore. Rud, sub distoma. Distoma globiferum, Rud. Entoz. 2. p. 364. * Distoma globiporum. Rud. Syn. p. 96. * Delonch, op. cit, p. 261. FASCIOLE. 619 * Voyez Burmeister dans les Archiv. de Wiegmann? 1835; p.187: et les Observations de Seibold, loc, cit. 1836. p. 217. * Comparez Ehrenberg : Mémoires de l'Académie de Berlin; 1837; p. 167. Fasciola bramæ. Mull. Zool. dan. t. 30. f. 6. Eneycl. pl. 79. Ê. 19. Gmel. p. 3058. n° 38. Habite dans les carpes, la perche fluviatile, etc. 4. Fasciole de l’églefin, Fasciola æglefini. M. F. depressiuscula, linearis; collo conico continuo; poris orbicularibus venirali majore. Rud. sub distoma. Distoma simplex, Rud. Entoz, 2. P. 370. * Rud, Synops. p. 97. Fasciola æglefini, Mull. Zool, dan. tab. 30. f. 4. Encycl. pl. 79. f. 15. Gmel, p.3056. Habite les intestins du gade églefin. 5. Fasciole de la blenne. Fasciola blennit. F. oblonga, plana; collo conico divergente; poris globosis, ventrali majore. Rud. sub distoma. Distoma divergens. Bud. Entoz, 2. p. 571. * Rud. Syn, p. 97-372. Fasciola blenrii, Mull. Zool. dan, t, 30, f, 5, Encycl. pl. 59. f, 16-18. Fasciola blennii. Gmel. p. 3057. Habite les intestins de la blenne, 6. Fasciole long-cou. Fasciola longicollis. F: depressa, linearis, subcrenata; collo tereti; poris globosis, antico majore. Rud. sub dist, Distoma tereticolle, Rud. Entoz, 2. p. 379. * Brems. Icon. tab. 0. f, 5-6. * Rud. Syn. p. 102. * Blainv. op. cit. p. 585. * Delonch./op. cit. p. 268. Fasciola lucit. Mull. Zool, dan. tab, 30, f, 7. et tab, 78. f, 6-8, En- cyel. pl. 79. f. 20-25. Fasciola longicollis. Bloch. Abh, p. 6. Habite l’estomac du brochet, ete. 7. Fasciole de l’ériox. Fasciola eriocis. F. depressa, oblonga, utrinque obtusa; poris mediocribus æqualibus. Rud. sub dist, 620 HISTOIRE DES VERS. Distoma hyalinum, Rud. Entoz. 2. p. 389. * Rud, Syn, p. 105. * Delonch. op. cit. p. 27r. Fasciola eriocis, Mull. Zool. dan, tab, 72. f. 4-17. Encyel. pl. 80. f, 3-4. Habite les intestins de la salmone ériox. * Ajoutez : * Distomum rosaceum. Nordm. Mikrogr. Beitr. 1. p. 32. pl. 8. f. 1-5 et 11. et Ann. des Sc. nat. t. 50. pl. 18. fig. 5. * Distomum perlatum. Nordm. ibid. p. 88. pl. 9. et Ann. des Sc, nat.t. 30. pl. 18. fig. 6. (B) Corps cylindracé, 8. Fasciole cylindracée. Fasciola cylindracea. F. teres, collo conico crassiore, poris orbicularibus, ventrali majore, Rud, sub, dist. Distoma eylindraceum. Rud, Entoz, 2. p. 393. * Rud. Syn. p. 106, * Delonch. op. c1 . p. 272. Zed. Nachtr. p. 188. t, 4. f. 4-6. et Naturg. p. 215. Habite les poumons de la grenouille, Li 9. Fasciole du cottus. Fasciola scorpü. F. teres, utrinque decrescens; poris globosis, ventrali majore, Rud. sub dist. Distoma granulum. Rud. Entoz. 2. p. 394. * Rud.Syÿn. p. 106. Fasciola scorpit. Mull. Zool. dan. t, 30.f, r. Encycl. pl. 79. f, 12. Habite les intestins du Coftus scorpius. 10. Fascole du saumon. Fasciola varica. F, teres, collo corpori æquali divergente, ante apicem perforato poris globosis, ventrali majore. Rud, sub dist. Distoma varicum. Rud. Entoz, 2. p. 396. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola varica, Mull. Zool. dan. t. 72. f, 98-11. Encycl. pl. 80, f. 5-8. Habite l’estomac du saumon. Etc. FASCIOLE. 621 $S. Espèces armées soit de papilles, soit de piquans. 11, Fasciole noduleuse. Fasciola nodulosa. Fr. F.teres, ovala; collo tenuiore brevioreque; poro antico nodulis sex cincto, Rud, sub dist. Distoma nodulosum, Bud. Entoz. 2. p. 410. * Brems. Icon. tab. x. f, 1-3. * Delonch, op. cit. p. 278. * Nordmann. Mikrogr. Beytr. 11. p. 139. * Creplin. Nov. observationes. p. 54-76. Fasciola percæ cernuæ. Mull. Zool, dan: t, 30. f, 2: Encycel. pl. 79. f. 13. Fasciola luciopercæ, Gmel, p. 3057. Habite dans différentes perches. 12. Fasciole de la truite. Fasciola laureata. F. oblonga depressiuscula; poro antico lobis sex æqualibus cincto, Rud. sub dist. Distoma laureatum. Rud. Entoz. 2. p. 413. * Rud. Syn. p. 113-413. * Delonch, op, cit. p.298. * Blainv. Dict. des Se. nat. pl. 41. fig: 5. Fasciola farionis. Mull. Zool. dan, t, 72. f. 1-3. Encycl. p. 80. f. 1-2. Habite les intestins de la truite, de. 13, Fasciole trigonocéphale. Fasciola trigonocephala. F. depressiuscula, oblonga; collo antrorsum attenuato; capite trigono echinis cincto, posticeque vage obsito. Rud, sub dist. Distoma trigonocephalum. Rud. Entoz. 2. p. 415. * Rud. Syn. p. 114. * Delonch, op. cit. p. 279. : Planaria putorii. Goetz. Naturg. p. 175. tab. 14. f. 7-8. et Planaria melis, tab. 14.f, 9-10. Habite les intestins du putois et du blaireau. Etc. * Ajoutez : * Fasciola echinata. Distoma echinatum. Zeder. Echinostoma echi- natum, Rud, Syn. p. 115. Brems, Icon. tab, x. f, 4-5. 659 HISTOIRÉ DES VERS. Voyez Creplin et Mehlis De dislomorum aculeis deciduis, dans Isis. 1831, p. 187. * Fasciola ferox. Echinostoma ferox, Rud, Syn, p. 116. Brems. Icon. ibid. f, 6-11. Trsisième Section, VERS HETÉROMORPHES. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylindracé, souvent irrégulier ou difforme. Les Vers hétéromorphes forment à péèine une coupe distincte de celle des Vers planulaires. Cependant, ils sont en général moins allongés, plus irréguliers, plus dif- formes ; en sorte que l'inconstance et l'irrégularité , dans leur forme générale, constituent les seuls caractères dis- tinctifs de la section qui les embrasse. Ces Vers, encore peu avancés dans la composition de leur organisation , sont mollasses, les uns aplatis, les autres cylindracés; il y en a qui sont renflés en quelque partie de leur lon- gueur, et on en trouve qui sontmunis d'appendices sin- guliers et divers, plus ou moins saillans. Je rapporte à cette troisième section les sept genres qui suivent, MONOSTOME; (Monostoma.) [ Zeder, p. 188. Rudolph. 2. p. 325. ] Corps mou, allongé, polymorphe, aplati ou cylindracé. Une seule ouverture terminale ou subterminale, con- stituant la bouche, Point d’anus. MONOSTOME. 623 Corpus molle, elongatum, polymorphum, depressum vel teretiusculum. Porus unicus, terminalis aut subinferus , orem referens ; ano nullo.. Ossenvarions. — Les Monostomes sont des Vers très voisins des Fascioles par leurs rapports; mais leur corps ne présente qu'une seule ouverture, et intérieurement on n’aperçoit dans plusieurs aucune sorte d’intestins. Ces Vérs singuliers ont le corps allongé, mou, polymorphe; en sorte que les uns sont aplatis, les autres sont cylindracés, et il y en a qui ont la bouche latérale, placée un peu au-dessous de l'extrémité antérieure, tandis que d’autres ont leur bouche tout-à-fait terminale. Plusieurs ont à l'extrémité antérieure un renflement céphaloide. Les Monostomes vivent dans le ventre et dans les intestins de la taupe, de plusieurs oiseaux et de différens poissons. Rdoiohs en à déterminé quinze espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes: ESPÈCES. $. Bouche subinférieure. fé Hypostoma. R, 1. Monostome du gastérote. Monostoma caryophytlinum. M. capite obluso,ore amplissimo rhomboïdali, corporis depressi apice postico acutiusculo, Bud, Ent. 2, p. 325, tab. 9. f. 54 Monostoma caryophyllinum, Zed. Natwrg. p. 189. n° 5: * Rud. Syn, p.32. * Brems. Icon, tab. 8. f, 1-2. * Delonch. Eucyclop. p. 551. * Blainv. Dict, des Se. nat: pl. 47. fig. 4. * Hypostoma caryophill. Ejusdem op. cit. t, 57. p, 581. Habite dans le gastéroste épineux. 2. Monostome grèle. Monostoma gracile. M, capite obtusiusculo; ore ovali, corporis depressi ice postico acuto, Rud. Ent, 2. p, 326. 624 HISTOIRE DES VERS. * Rud. Syn. p. 82. * Delonch. loc, cit. Acharius in vet, ac. Nya hand, 1780. tab. 2. f, 8-0. Hebite dans l'abdomen de l’éperlan. 3. Monostome du cyprin. Monostoma cochleariforme. M. capite obtuso, discreto; ore ovali; corpore teretiusculo. Rud. Ent. 2.p. 326. * Rud, Syn. p. 82. * Delonch, op. cit. p. 532. Festucaria cyprinacea: Schrank. Naturhist, aufs. p. 334. tab. 5. f. 18-20, Habite dans les intestins du cyprin barbu. $$. Bouche terminale. * Monostoma. R. 4. Monostome crénulé. Monostoma crenulaturn. M. ore crenulato, corpore teretiusculo, antrorsum gracilescente, pos— ticè obtuso, Rud. Ent. 2. p. 328. * Delonch. loc. cit. Habite dans ie Motacilla phænicurus, le rossignol de muraille. 5. Monostome de la taupe. Monostoma ocreatum. A1. ore orbiculari; corpore teretiusculo longissimo; cauda divaricata. Rud. Ent, 2. p. 329. * Rud. Syn. p. 88. * Brems. Icon, tab. 8. f, 10-11. * Delonch. op. cit, p. 558. Fasciola ocreata. Goetze. Naturg. p. 182, tab. 15, f, 6-9. Cucullanus ocreatus. Gmel. p. 3051. Habite les intestins de la taupe. 6. Monostome de l’oie. Monostoma verrucosum. M. ore orbiculari; corpore oblongo-ovato, depressiusculo, subtus verrucoso, Rud. Ent. 2. p. 331. * Rud.Syn. p. 84 et 344. * Delonch. loc. cit. * Blainv, Dict, des Se. nat, t, 57. p. 582. Fasciola verrucosa. Froelich. Naturf. 24. p. 112, tab. 4.f, 5-7. Habite dans l’oie domestique. Etc. AMPHISTOME. 625 * Ajoutez : + 7. Monostoma foliaceum. Rud. Syn. 83. Bremser. Icon. Tab. 8.f. 3—7. + 8. Monostoma lineare. Rud. Syn. 83. Bremser. Icon. ibidem. f. 8. 9. +0. Monostoma ellipticum. Rud. Synops. p. 84. Bremser. Icon. ibid. f. 12—14. + 10. Monostoma faba. Brems, Schmalz. Tabulæ anatom. Entozoorum illustr. Dresd. et Lips. 1831. Synonym. M. bijugum , par M. Miescher, Basel. 1838. Voyez Creplin, sur le même sujet, dans les Archiv. de Wiegmann. 1839. p. 1. Tab. 1. f, 7. 2. AMPHISTOME. (Amphistoina.) [ Zeder, p. 198. Rudolph. 2, p. 340. ! Corps mou, cylindracé, un peu irrégulier. Deux ouvertures solitaires et terminales : l’une anté- rieure, pour la bouche; l’autre postérieure, pour l'anus. Corpus molle, cylindraceum, subirregulare. Porus anticus et posticus, solitarii, terminales, orem et anum referentes. OBSERVATIONS. — Les Amphistomes sont encore des Vers très rapprochés des Fascioles par leurs rapports; mais ils ont le corps cylindracé, au lieu de lavoir aplati, l’anus à l’extrémité postérieure, et ils sont en général plus irréguliers. Plusieurs ont à l’extrémité antérieure un renflement céphaloïde, quelquefois difforme. On les trouve dans les intestins de plusieurs Mammifères et de différens Oiseaux. On en connaît onze espèces. Tomx IIL. 49 626 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. $. Renflement céphaloïde séparé par un etranglement. * Holostomum. Nuzsch. 1. Amphistome grosse-tête. Amphistoma macrocephalum. A. poro capitis subglobosi magno, labio lobato; caudali exiguo cre- nato; corpore teretiusculo incurvo, Rud. Ent. 2. p. 340. Fasciola.. Goetze. Naturg. p.174. tab. 14. £. 4-6, Fasciola strigis. Gmel. p. 3055, * Rud. Syn. p. 88-354. * Brems. icon. tab. 8. f. 17-23. * Holostomum variabile. Nitzsch. Dans Allgemeine, Encycl, von Ersch et Gruber. 111, p. 397. Habite les intestins des hibous, etc. 2. Amphistome strié. Amphistoma striatum. A, poro capitis subglobosi bilobo; corpore depressiusculo; caudoæ _ apice truncato striato, Rud. Ent. p, 343. * Amphistoma macrocephalum.Rud, Syn- p. 88. Habite l'intestin gréle du milan. 3. Amphistome cornu. Amphistoma cornutum. A. poro capitis hemisphærici multilobato; corpore crenato, hinc con= vexo, poslicè truncato. Rud. Ent, p. 343. tab. 5. f. 4-7. * Rud. Syn. p. 90. Habite dans l'intestin moyen du pluvier doré. 4. Amphistome erratique. Amphistoma erraticum. A, poro capitis maximi campaniformis sublobato; corpore hinc con= vexo, üllinc concavo, apice postico exciso, Rud, * Rud. Syn, p. 89-356. Habite l’abdomen et les intestins d’une mouette du Nord, $S. Renflement céphaloïide non séparé du corps. b, Amphistome du héron. Amplistoma cornu. A. corpore tereti, antrorsum incrassato; poro antico maximo subinte- gerrimo, postici margine lobato, Rud. Ent. p, 346. Bud, Syn, p. 89-357. HOLOSTOMUM:. 627 Distoma cornu, Zeder, Naturg. p. 218. n° 30. Goetze apud Zederum in hujus nachtr. p. 185. tab, 11. f, 1-3. Habite dans les intestins du héron. 6. Amphistome des grenouilles. Amphistoma subclavatum. A, corpore obconico; poro antico amplissimo, postico EXIgUO, UÉTO = que integerrimo. Rud. Ent.p. 348. Planaria subclavata. Goetze, Naturg.tab. 15, f, 2-3 Amphist, subclavata, Zeder. Naturg. p. 198. tab. 3. f. 3, * Bremser, Icon. tab. 8, f. 30-31. Fasciolaria ranæ. Gmel. p. 3055. * Diplodiscus subclavatus, Diesing. Monogr. p. 253, pl. 24. f. 19-24. Habite dans différentes grenouilles. 7, Amphistome conique. Amphistoma conicum. A, corpore tereti, antrorsum incressente; poro antico majore, postico mirimo; utroque intcgerrimo. Bud. Ent, 2. p.340. * Rud. Syn. p. 91-360. Fascio la elaphi. Gmel, p. 3054. Monost. conicum. Zeder. Naturg. p. 188. * Amphistomum coricum. Nitzsch. Encycl. de Ersch. et Gruber. 111. p. 398. Halle. 1819. ky Voyez la Monographie excellente de M. Laurer, de RD conico avec PI. Gryph. 1830, etc, * Diesing. Monographie des genres Amphistome et Diplodisque, Ann, de Vienne. vol. 1. p. 246. pl. 23. f, 1-4, Habite dans l'estomac du bœuf, du cerf, Etc. [Le genre Amphistoma, tel que Lamarck l’a établi, se divise actuellement, comme nous l'avons indiqué dans la liste des synonymes, en trois genres différens, savoir : Ÿ Le genre HOLOSTOMUM, Nitzsch, Qui comprend la première subdivision des Amphistomes et plusieurs Fascioles ou Distomes, dont la partieantérieure du corps est très concave, de facon à servir, plus ou moins tout entière, de ventouse, suivant les différences dans la forme de la bouche et de la partie antérieure et creuse du 40, 628 HISTOIRE DES VERS. corps. M. Nitzsch divise les espèces de ce genre en Holo- stomum proprement dit, eten Cryptostomum. Le genre Holostomum en général, comprend, outre les espèces d’Amphistomes déjà cités, les suivantes : 1. Holostomum spatula. Mehlis. Isis 1831, p. 170. 2. Holostomum alatum. Distoma alatum. Rud. Syrops, p. 112. 412. 3. Holostomum excavatum. Distoma excavatum. Rud, Synops. 109. 402. 4. Holostomum spathaceum. Distoma spathaceum. Rud. Syn. 403. 5. Holostomnm spatulatum. Dist. spatulatum, Rud. Syn. p. 403. Bremser. Icon. tab. 9. fig. 15-16. 6. Holostomum serpens. Amphistoma serpens. Rud. Syn. p. 353. figuré par Schmalz. tab. anat. Entoz, illustr. (1) 7. Holostomum cuticola. Nordm. Microgr. Beitr. 1.p. 49. pl 4. fig. 14. Fait partie de la subdivision Cryptosto- mum , etc. f Le genre AMPHISTOMA. Diesing. M. Diesing a publié dernièrement une monographie, dans laquelle, outre les quatre espèces connues, il a décrit et figuré quatorze espèces nouvelles; des observations anatomiques détaillées ajoutent à la valeur de son ouvrage. ESPÈCES. 1. Amphistoma giganteum. Diesing. Annales du muséum de Vienne. vol. 1. sect. 2. pl. 23. fig. 5-6. 2. Amphistoma hirudo. Vies. op. cit. fig, 10-12. 3. Amphistoma cylindricum. op. cit. fig. 13-15. 6 (x) Voyez Nitzssch. Encycl. par MM. Ersch et Gruber, ar- ticie Amphistomum. ue —— DIPLOSTOMUM. 629 . Amphistoma ferrum equinum. op. cit. fig. 16-18. Amphistoma megacotyle. Diesing. op. cit. f. 19. 20. . Amplistoma lunatum. D. op. cit. f. 21. 22. 7. Amphistoma oxycephalum. D. op. cit. pl. xxiv. £. 1-8. 8. Amphistorna attenuatum. D. op. cit. f. 9-r2. 9. Amphistoma asperum. D. op. cit: livrais. 2. p. 236. DER TO. 10. Amphistoma pyriforme. D. op. cit. f. 17. 18. 11. Amphistoma fabaceum. D. op. cit. f. 19-23. 12. Amphistoma grande. D. op. cit. f. 24-26. 13. Amplhistoma emarginatum. D. op. cit. p. 237. Toutes ces espèces ont été découvertes, par M. Nat- terer, dans les intestins de différens Mammifères, Oiseaux, Reptiles et Poissons de l'Amérique du Sud. J DIPLODISCUS. Diesing. Corpus molle teretiusculum vel compressum. Os termi- nale. Acetabulum suctorium terminale aut laterale | vagi- nans (?) aperturam genitalem disciformem, protractilem. M. Diesing place ici deux espèces comprises autrefois dans le genre Amphistoma, savoir : 1. le Diplodiscus subclavatus, déjà cité, n°6. et 2. le Diplodiscus unguiculatus. Diesing. op. cit. pl. xxv. f. 25-27. Habite les intestins du Triton lacustris. EE Il faut encore placer ici f Le genre DIPLOSTOMUM. Nordm. Quelques-uns ontlecorpsplat, d’autresl’ontcylindrique; ils sont pourvus d’une bouche , de deux ventouses atta- chées à la partie inférieure du corps, et d'un appendice en forme de bourse à la partie postérieure. Ces Vers sont tous petits, mais très agiles ; ils furent 630 HISTOIRE DES VERS. découverts dans les différentes parties intérieures des yeux de plusieurs espèces de poissons. (1) ESPÈCES. 1, Diplostomum volvens. Nordm. Mikrog. Beitr. L. p. 28. pl.r.f. 1-5. pl. 2 et 3, f. 1-4. pl. 4. f. 6. et Ann. des Sc. nat. t. 30. pl 18. f. 1. et pl. 10. f. r. 2. Diplostomum clavatum. Nordm, op. cit. pl. 3. £. 5-8. 10, pl. 4. f. 5. et Ann. des Sc. nat. t, 30. pl, 18. f. 3. Il faut encore compter au nombre des Trématodes dépourvues d'organes de la génération, le Distoma du- plicatum et le Bucephalus polymorphus , que M. de Baër a très soigneusement examinés, et enfin T Le genre CERCARIA,. Nitzsch: La partie antérieure comme dans un petit Distome, pourvu à la marge antérieure d’une ventouse buccale, derrière laquelle se trouve une autre petite ventouse; au bord postérieur du corps, un appendice en forme de queue qui se détache aisément. La chute de cette queue paraît être un acte vital. Outre ces organes, on observe encore un petit œsophage, qui conduit dans un canal intestinal fourchu et terminé en cul-de-sac; enfin, un vaisseau fourchu qui, à l’extrémité opposée à la bouche , communique avec une ouverture d'où a lieu une sécré- tion. Nous avons déjà fait mention de l'existence d’un pareil vaisseau dans le reste des Trématodes. (1) M. Gescheiïdt a donné, dans Zeitschrift für ophthalmologie de M. Ammon. Dresde, 1833, t. 3, p. 405, une énumération complète des Entozoaires trouvés jusqu’à présent dans les yeux des animaux vivans. Voyez : les Notices de M. Froriep. vol. 39, p. 53, et les Archiv. de M. Viegmann, 5, livr. 3. p. 339. CERCARIA, 63: Nous empruntons l'histoire du développement des Cercaires aux travaux de MM. Bojanus, Nitzsch, Baër et Siebold. Les Cercaires naissent et se développent de spores dont la formation a lieu dans des sporocystes toutes spéciales, Ces sporocystes possèdent quelquefois une espèce de vie indépendante ; il en est même qui ont une bouche et un canal intestinal; leur forme varie suivant l'espèce de Cercaires qu'ils renferment. Dès que les Cexcaires sont sorties des sporocystes, elles s'empressent de se débar- rasser de leurs queues et d’entourer leur corps d'une enveloppe; quelques espèces exsudent de leur intérieur la masse nécessaire pour former cette enveloppe; d’autres, telles que la Cercaria armata, la produisent par une mue. Nous ne savons pas ce que deviennent ensuite les Cer- caires transformées ainsi en chrysalides. Des phénomènes analogues, non moïns remarquables, ont lieu chez le Distoma duplicatum et le Bucephalus polymorphus , auxquels il faut encore joindre le Leuco- Chloridium paradoxzum de M, Carus. Ce singulier parasite, si remarquable par la bigarrure de ses couleurs, et dans le- quel se développent des Distomes, naït, suivant M. Carus, de la substance du Succinea amphibia. Nous connaissons jusqu’à présent plusieurs espèces de Cercaires. M. Ehrenberg en a séparé quelques-unes avec trois points oculiformes , pour en former le genre His- trionella (1). C'est le cas de la Cercaria ephemera. Parmi les autres espèces, nous ne citons que les Cercaria ar- mata, furcata et echinata. Tous ces animaux, ainsi que le Distoma duplicatum et le Bucephalus polymorphus, sont des parasites de diffé- rentes espèces de Mollusques , et se trouvent le plus fré- —— (1) Symbolæ physicæ. Animalia evertcbrata. 632 HISTOIRE DES VERS. quemment dans la substance des reins et du foie de plusieurs Planorbis, Lymnœus et Paludina. Les Cercaires nous conduisent graduellement aux Ce- phalozoa (1) Ehrenb., division des Zoospermes, que nous ne croyons pas devoir réunir aux Vers intestinaux. Nous ne sommes pas bien fixé sur la place que doit occuper dans la classe des Entozoaires le genre Grega- rina , de l'estomac et des intestins de différens Coléop- tères et Orthoptères, et que M. Léon Dufour a décrits. Toutefois nous serions disposé, avec cet auteur, de les ranger parmi les Trématodes,. Le corps de ces petits parasites est, dans les individus adultes, séparé par un faible étranglement, en une partie antérieure et une postérieure , et semble être dépourvu d'intestins et d'ouverture buccale et anale. Ilest vrai que M. Léon Dufour leur attribue une sorte de museau ré- tractile pourvu d'une ouverture buccale; mais M. de Siebold prétend qu'il n’y existe rien de semblable. M. Léon Dufour a indiqué six espèces et en a donné la diagnose, savoir : 1. Gregarina sphærulosa. Dufour. Annales des sciences naturelles, seconde série, t. 7. p. 10. pl. r. f. 4. Habite dans les intestins du taupe-grillou. 2, Gregarina soror. ], ©. f, 5. Habite dans les intestins du Phymata crassipes. 3, Gregarina ovata. |, c. f. 6. Vit dans le ventricule du Gryilus campestris, ële. 4. Gregarina conica. 1, c. f. 7. Habite dans les intestins de différens Coléoptères. 5, Gregarina hyalocephala. \. ce. £. 6. Habite le Tridactylus variegatus. —_—__—————_ er (r) Opus citatum et Die infusionsthierchen, p. 461. GÉROFLÉ, 633 6. Gregarina oblonga. 1. c. f, 9. Habite l'OEdipoda migratina etle Gryllus campestris, Il paraît que la fameuse Veedhamia expulsoria, de la vésicule spermatique des Sepia , décrite avec soin , mais dans l’état mort, par M. Carus , ne peut être rangée pro- visoirement dans aucun des ordres existans d'Ento- Z0aires.] . N. GÉROFLÉ, (Caryophyllæus.) Corps mou, aplati, allongé, rétréci postérieurement, à son extrémité antérieure dilatée, frangée, pétaliforme , contractile. Bouche labiée, peu apparente. Anus postérieur, ter- minal. Corpus molle, depressum, elongatum, posticè attenua- tum ; antica& extremitate dilatata, fimbriatä contractili. Os labiatum, rard conspicuum. Anus terminalis, pos- ticus. OBSERVATIONS. — L’extrémité antérieure du Géroflé est re- marquable par les formes variées qu’elle prend dans ses mou- vemens. Elle est ordinairement dilatée en spatule, et aussi cris- pée que le pétale d’un œillet. C'est par cette extrémité que l'animal s'attache aux paroïs des intestins des poissons en qui il habite; et la bouche qui s’y trouve ne devient apparente que lorsque le Ver contracte sa frange antérieure. On ne connait encore qu’une espèce de ce genre, savoir: ESPÈCE. di 1. Géroflé des poissons. Caryophyllœus piscium. Fasciola fimbriata. Goetze, Naturg. tab. 15. f. 4-5, Tænia laticeps. Pall. N. nord. Beytr. p. 106. n° 16, tab. 3. f253. Caryophyllœus cyprinorum. Zeder. Naturg. p. 252. tab, 3.f. 5-6, 634 HISTOIRE DES VERS. Caryophy llæus mutabilis. Rud, Ent, 3, p. 9. * Rud. Syn. p. 127-441. * Nordmann. Mikr. Beyt, 11. p. 75. Nofa. * Brems, Icon. tab, xr.f. 1-8. * Blainville. Dict. des Sc. nat, t: 57. p. 553. pl. 41. fig, zr. Garyophyllœus piscium. Gmel. p. 3052, Habite dans les intestins des poissons d’eau douce, des cyprins, de la carpe, de la tanche, etc, Sa vie est fort tenace. [G. Cuvier range le genre Caryophyllæus parmi les Trématodes; M. de Blainville en fait une famille séparée, les Protéocéphalés de son troisième ordre Proboscéphales, et Rudolphi commence par ce genre Caryophyllæus l’ordre des Cestoides. Quant à sa structure intérieure, ce groupe se distingue essentiellement des autres Cestoïdes, en ce que les organes de la génération ne sont pas mul- tiples. Lamarck a tort de lui attribuer un anus.] N. TENTACULAIRE. (Tetrarhynchus.) Corps sacciforme, oblong, un peu en massue, obtus antérieurement, rétréci ou atténué dans sa partie posté- rieure. Quatre sucoirs proboscidiformes et rétractiles à l’ex- trémité antérieure. Anus postérieur , terminal. Corpus sacciforme, oblongum, subclavatum , anticè ob- lusum, postice attenuaturn. Suctoria quatuor , proboscidiformes retractilesque in extremitate anticä. Anus posticus, terminalis. OBSERVATIONS. — Quelques naturalistes ont confondu les Vers de ce genre avec les Echinorynques, parce que leurs suçoirs proboscidiformes sont quelquefois hérissés de crochets. Bose, qui en a observé une espèce , en a constitué un genre particu- lier, sous le nom de TZertaculaire, les sucoirs dans leur saillie imitant des tentacules; et le docteur Rudolph en à Aer RPpé les caractères dans son genre Tetrarhynchus. TENTACULAIRE: 635 Les tentaculaires ont le corps oblong, subeylindrique, en massue ondée, très contractile. Ces Vers sont en général forts petits, se trouvent dans l'estomac, les intestins et le foie des poissons. [Le genre Tetrarhynchus, auquel Lamarck attribue à tort un anus, fait également partie des Cestoides de Rudolphi, comme nous l’avons dit plus haut, et se rattache immédiatement aux genres Anthocephalus et Rhynchobothrium. Chez M, Leuckart, ce genre correspond à la subdivision de Bothriocephalus « cerpore inarticulato, capite armato tentaculato ». Bremser est d’avis que les espèces de Tetrarhynchus sont des Bothriocéphales non déve- loppés. Je crois cette opinion fondée, du moins par rapport à quelques-unes de ces espèces. Un faible commencement d’arti- culation est visible dans Zetrarhynchus macrobothrius, C'est de cette espèce que Bosc a fait le genre Tentacularia, qui ne peut pas être adopté.] N, ESPÈCES. 1, Tentaculaire appendiculée. Tetrarhynchus âppendicu- latus. T., proboscidibus simplicibus; eorpore clavato posticè truncato, ap- pendiculato, Rud, Ent. 2, p. 318. tab, 7, f, 10-12. * Rud. Syn, p. 151-454. Echinorhynchus quadrirostris, Goetze, Naturg. tab, 13. f, 3-5, Encycl. pl. 38. f. 23,1A-B-C, Habite dans le foie du saumon: 2, Tentaculaire de Bosc. Tetrarhynchus papillosus. T. proboscidibus papilla terminatis; corpore oblongo, postieë obtuso, Rud, Ent, 2. p. 320. Tentacularia. Bose, Bullet. des se, phil, n° 2, tab, 2, f. 1,.et Hist, nat. Vers. 2. p. 11-13, pl. xx. f, 2-3, Brems. Icon. tab. xr.f. 16-19, * Tentacularia coryphenæ. Blainville. Dict. des Sc. nat. t, 57. p.597. * Tentacularia papillosus. Ejusd. op. cit. pl. 46. fig. 2. * Tetrarhynchus macrobothrius. Rud. Syn. p. 131-453-6809. Habite sur le foie de la dorade. Son corps est ondé, strié longitudi- nalement, Ses suçoirs ne sont pas hérissés de crochets, Zeder en a fait un Echinorynque. Ls 636 HISTOIRE DES VÉRS. Ajoutez : +3. Tetrarhynchus discophorus. Rud. Brems. Icon. xr. f'' 24970. MASSETTE. (Scolex.) Corps gélatineux, allongé, un peu déprimé, en massue antérieurement, pointu à l'extrémité postérieure , con- tractile. Bouche terminale, orbiculée, entourée de 4 oreillettes plicatiles, polymorphes, subperforées. Corpus gelatinosum , elongatum , subdepressum, anticè CS | . . clavatum, postice acuminatum, contractile. Os terminale, orbiculatum , auriculis quatuor plicatili- bus, polymorphis , subperforatis cinctum. OrservaTions. — Les Wassettes sont des Vers extrêmement petits, gélatineux, très contractiles, et que l’on doit distinguer des Tentaculaires ou Tétrarhynques, si, comme on l’a dit, ils ont une bouche terminale, distincte des quatre oreillettes qui l’en- tourent. Ces oreillettes, qui paraissent des suçoirs particuliers, communiquant avec l’intérieur de la bouche, sont plicatiles, po- lymorphes, tantôt allongées et rabattues, et tantôt relevées et raccourcies. Lorsque le Ver est allongé, son corps est lisse, presque linéaire, et toujours en massue antérieurement; mais lorsqu'il est contracté, il offre des rides transverses. Sa partie postérieure est toujours atténuée en pointe. Il n’y a dans les Massettes ni suçoirs ni trompe armés de crochets, comme dans les Echinorynques; néanmoins on doute maintenant de l'existence de ce genre, et l’on présume qu’il n’est dù qu’à l'observation d'individus très jeunes, probablement du genre de l’Echino- rynque. [G. Cuvier a rangé le genre Scolex dans la troisième famille, Ténioides , de ses Intestinaux parenchymateux. M. Blainville le place dans la troisième famille, Anarhynques, de son deuxième ordre Porocéphales. Rudolphi, enfin, le figure entre les genres TÉTRACULE. 637 Caryophyllœæus et Gymnorhynchus, dans l’ordre des Ces- toidea. Personne ne croit plus aujourd’hui que le Scolex n’est qu'une forme imparfaitement développée d'Echinorynque. Il y à plus de probabilité que ces petits Vers problématiques se métamorphosent en Bothriocéphales. Mais cette conjecture a besoin d’être appuyée par des observations directes qui restent encore à faire. Les points rouges en forne d’yeux ne se trou- vent pas à tous les individus , et dans l’intérieur du corps on peut distinguer cinq à six canaux longitudinaux, dont les deux latéraux sont tortueux.] N. ESPÈCE. 1. Massette microscopique. Scolex pleuronectis. Sc. opaca, capite auriculis quaternis. Mull, Zool, dan. P. 24. tab. 58. Encycl. pl. 38..f. 24. Scolex pleuronectis. Gmel. p. 3042. Scolex polymorphus, Rud. Syn, p. 123-442. Brems. Icon. tab, xr; f, 9-10. Blainville. Dict, des Sc. nat, pl, 46. fig. 1. Scolex auriculatus, Mull, Zool. dan. t. 2. p. 24. tab, 58.f, r2r, Blainville, op. cit. t. 7. p. 606. Habite les intestins de divers poissons, surtout des Pleuronectes. + # * * TÉTRAGULE. (Tetragulus.) Corps allongé, claviforme, un peu aplati, annelé trans- versalement; à anneaux étroits, bordés inférieurement d'épines courtes. Bouche inférieure, située un peu au-dessous de l'ex- trémité la plus large, et accompagnée de chaque côté de deux crochets mobiles. Anus terminal, postérieur, Corpus elongatum ,. claviforme > Subdepressum , trans. 1 . KL e L . versim annulatum ; annulis anguslis ; Mmargine inferiore spinis brevibus ciliatis. 6338 HISTOIRE DES VERS. Os subtüus et infra latiorem extremitatem , utroque la- tere hamulis duobus mobilibus armatum. Anus terminalis, posticus. OBsERvATIONS. — Le 7étragule, publié par Bosc, est un nouveau genre de Vers qui paraît se rapprocher un peu des Massettes et des Echinorynques, quoiqu'il en soit très distinct. Son corps est allongé, assez épais, élargi en massue antérieure- ment, va en se rétrécissant vers sa partie postérieure, et a envi- ron trois millimètres de longueur. Il est mou, blane, et divisé transversalement par environ quatre-vingts anneaux étroits, dont le bord inférieur est cilié par des épines courtes. Sa bouche, située inférieurement au-dessous de lextrémité la plus large, est ronde, grande et accompagnée de chaque côté de deux crochets cornés, transparens, mobiles de haut en bas. ; Il n’y a encore qu’une espèce connue, qui est la suivante: ESPÈCES. 1. Tétragule du cavia. Tetragulus cavice, Bosc, Nouv. bullet, des sc. nat. n° 44.f, 1. a=b-c-d. * Pentastoma denticulatum. Bud. * Tetragule de Bosc. Blainville. Dict. des Sc. nat. pl. 27. fig. 6. Il vit dans le poumon du cochon d’Inde (cavia porcellus). [Il faut entièrement supprimer le genre Tetragulus, qui est identique au Linguatula Froel., Pentastoma Rud. , et qui se trouve déjà énuméré plus haut, dans la 2° sec- tion, Vers planulaires, sous le nom de Linguatula den- ticulata, page 594. n° 2.] SAGITTULE. (Sagittula.) Corps mou, oblong, un peu déprimé, terminé anté- rieurement par un renflement pyramidal, hérissé en des- VERS RIGIDULES. 639 sus de pointes dirigées en arrière. Deux appendices op- posés et cruciformes à la partie postérieure du corps. Un sucoir en trompe rétractile, inséré en dessus sous le sommet du renflement pyramidal. Corpus molle, oblongum , subdepressum ; capitulo ter- mninali pyramidato, supernè retrorsum aculeato ; parte corporis posteriore appendicibus duabus oppositis cruri- {ormibus, Proboscis retractilis unica, sub apice capituli pyramidati supernè inserta. Ossenvarions. — Il paraît que ce n’est encore que d’après une seule observation que l’on a Fidée de cette singulière sorte de Vers; et c'est du corps humain que M. Bastiani l’a obtenue , à l’aide d’une évacuation par les selles, dans une cardialgie ver mineuse. On peut voir dans les actes de l’Académie de Sienne (tome v£, p- 241), l’histoire de la Sagittule, que M. Bastiani nomme ani- mal bipède. Ce Ver semble avoisiner par quelques rapports les Echinorynques. ESPECE. 1. Sagittule de l’homme. Sagittula hominis. Bastiani, Acad. seniens. act. 6, p.241. pl, 6. £, 3-4. Habite dans le canal intestinal de l'homme. [Doit être supprimé , n’étant pas un ver intestinal, mais un fragment d'une arête de poisson. Voyez Rudolphi, Entozoorum Hist, Nat. 1. p. 169. Lamarck devait au moins citer ce passage. ] ORDRE SECOND. VERS RIGIDULES. Leur corps a un peu de raideur qui le rend presque elase tique ; ils sont nus, cylindriques, filiformes , la plupart réguliers. Les Vers rigidules, dont le docieur Rudolphi compose 640 HISTOIRE DES VERS. son premier ordre ( Æntozoa nematoidea, vol. 2. p. 55), sont cylindriques , filiformes, nus, et en général moins imparfaits en organisation que ceux de l’ordre précédent. Leur forme cylindrique et assez égale ou régulière eût pu servir seule à caractériser l'ordre qui les comprend , si, pari les Hétéromorphes, qui font partie des Vers mollasses, l’on ne trouvait des espèces à corps subcylin- drique. L'espèce de raideur qui rend leur corps presque élastique doit donc être employée , concurremment avec la considération de leur forme générale, à caractériser le second ordre dont il s’agit ici. Le canal intestinal de ces Vers est complet, c'est-à-dire, ouvert aux deux extrémités , quoique , dans les espèces à corps très grèle , l'anus , la bouche même, soient quel- quefois difficiles à apercevoir, à cause de la transparence des parties et de la petitesse de ces ouvertures. C’est parmi les Vers de cet ordre que l'on croit avoir trouvé des organes véritablement sexuels, en attribuant à certaines parties singulières, des fonctions qui paraissent vraisemblables. Si l'on ne s’est point fait illusion à cet égard, ce serait ici que la nature aurait commence l'éta- blissement d’un nouveau système de génération, celui qui, pour opérer la production d’un nouvel individu, exige le concours de deux sortes d'organes, les uns fécondateurs et les autres propres à former des corpuscules que la fé- condation seule peut rendre capables de vivre. Parmi les Vers igidules, comme parmi les mollasses, les uns ne se trouvent jamais que dans l'intérieur du corps des autres animaux ; mais d’autres se rencontrent ailleurs, et sont des Vers externes, que l’état de leur organisation force de rapporter à cette classe. Voici les genres qui appartiennent à cet ordre. ÉCHINORYNQUE. 641 ÉCHINORYNQUE. (Echinorhyncus.) Corps allongé, subcylindrique, sacciforme. Trompe terminale , solitaire, rétractile , hérissée de crochets re- courbés. Corpus elongatum, cylindraceum, sacciforme. Proboscis terminalis , solitaria , retractilis , aculeis aduncis echi- rnala. OBSERVATIONS. — Les Æchinorynques constituent un genre fort remarquable par le caractère singulier de leur trompe. Elle est terminale, solitaire, rétractile, et hérissée de crochets re- courbés, soit disposés par rangées nombreuses, soit placés sur un seul rang. Le corps de ces Vers est allongé, cylindracé, sacci- forme, quelquefois un peu déprimé, et légèrement atténué dans sa partie postérieure. On le voit tantôt lisse, tantôt muni de rides transverses, plus ou moins apparentes. L’anus n’est pas connu. On trouve les Echinorynques dans les intestins et les autres viscères de beaucoup d’animaux vertébrés; mais jusqu’à présent on n’en a pas encore observé dans le corps de l’homme. Ces Vers implantent leur trompe dans les membranes ou la substance des viscères, s’y fixent par leurs piquans crochus, et y demeurent fortement attachés, souvent pendant toute leur vie. [Le genre Æchinorhynchus , si riche en espèces , forme à lui seul l’ordre des Acanthocephala de Rudolphi. M. Mehlis a cru, et M. Duvernoy a répété tout récemment que dans ces Vers il se trouve à la pointe de la trompe une ou- verture qui leur sert de bouche; cette opinion a besoin d’être confirmée. Les sexes sont toujours séparés, et les parties sexuelles très compliquées; les ovaires ne sont point attachés et flottent librement dans la cavité du corps. Un changement de forme très considérable, suivant l’âge de l'individu, a lieu dans plusieurs espèces. Legenre Hæruca, Gmel., adopté par Cuvier, a besoin d’être soumis à des recherches ultérieures. Touchant les Acanthocé- phales, voyez: Tome II, 41 642 HISTOIRE DES RADIAIRES. Westrumb. De Acanthocephalrs. _Nitzsch. Encyclop. par MM. Ersch et Gruber, article 4canto- cephala. Cloquet. Anatomie des Vers intestinaux, 1824 (Echinorhyn- chus gigas). Creplin etMehlis. Observationes de Acanthocephalis. sis, 1831 p. 166. sqgq. Siebold. Traité de Physiologie, par Burdach, Paris, 1838, t. 3, .hb. à Burow. Echinorhynchi strumost Anat. Regiomont, 1836. Siebold. Archiv. de Wiegmann. 1837, livr. 6, p. 258, sqgq. | ESPECES. $ Le cou et le corps inermes (sans piquans). 1. Echinorynque du cochon. Echinorhynchus gigas. ÿ Ech. proboscide subglobosä; collo brevi vaginato; corpore longissimo , cylindrico, posticè decrescente. Rud. Ent, 2. p. 251.t, 3. f, 15. Echinorhynchus gigas. Bloch. Abhandl. p. 26. t. 7. f, 1-8. * Brems. Icon. tab. 6. f. r-4. * Rud. Syn. p.63. 310. * Cloquet. Anatomie de l’Echinorynque géant, tab. 5-8. * Blainv. Dict. des se, nat, t, 57. p. 551. * Deslonchamps. Encycl,-Vers. p. 302, Goetze. Naturg. p. 143- 150. tab. 1o, f, 16. Encycl. pl. 37. £. 2-7. Habite les intestins des cochons, surtout de ceux que l’on tient en- fermés pour les engraisser. 2. Echinorynque du cyprin. Echinorhynchus tuberosus. £ch. proboscide subglobosé, apice aculeis rectis reflexisque coronata; collo vaginato brevissimo; corpore oblongo. Echinorhyncus rutili, Mull. Zool. dan. 11. p.27. tab. 61.f. 1-8, Gmel. p. 3050. n° 45. Eckh, tuberosus, Zed, Naturg. p. 163. Rud. Ent. 2, p. 257. * Delongch. op. cit. p. 305. Habite les intestins du Cyprinus rutilus. 1 n'a qu'une rangée de pi- quans. 3, Echinorynque du cobite, Echinorhynchus claviceps. Ech. proboscide subglobosa; collo subnullo; corpore eylisdrico, an = ÉCHINORYNQUE. 643 trorsum decressente, Rud. Ent. 2, p. 258, Echin. cobitis barbatulæ, Goetze. Naturg. p. 158. t. xzr. f, 7-9. Echin. cobitidis. Gmel. p. 3048. n° 32. * Delonch. op. cit. p. 304. Habite les intestins du cobite barbu. 4. Echinorynque de l’anguille. Æ chinorhynchus globulosus. Eck. proboscide opali, breviore collo vaginato; corpore oblongo, Rud. Ent. 2. p. 259. * Rud.Syn. p.65. 313. * Brems. Icon. tab. 6. f. 5-6. * Delonch. loc. cit. Ech. anguille. Mull. Zool. dan. 1x. p. 33. tab. 69. f. 4-6. Encycl. pl, 38.f, 16-18. Habite les intestins de l’anguille. b. Echinoryuque strié. Echinorhynchus striatus. G. Ech. proboscide conicéä; collo brevissimo; corpore longitudinaliter striato, passim constricto. Rud. Ent. 2. p. 265. Echin. striatus. Goetze: Naturg. p. 152. tab. rx, f. 6-7. * Rud. Sÿn. p. 74. 329. Encycl. pl. 37. f. 13-14. Echinorhyncus ardeæ. Gmel, 3046. Habite dans la grue cendrée. 6. Echinorynque de l'ésoce. Echinorhynchus angustatus. Ech. proboscide cylindricé truncatä; collo brevissimo; corpore an: trorsum angustato, Rud. Ent. 2. p. 266. * Rud. Syn. p. 68, 318. Echinorynchus lucii. Muil. Zool. dan. tab. 373 f. 4-6. Encycl. pl. 38. f, 3-5. Habite les intestins de l’ésoce. $$. Le cou ou le corps arme de piquans. 7, Echinorynque de la macreuse. ÆEchinorhynchus mi- nulus, Ech, proboscidé cylindricä; collo tereti nudo; vaginé striatd; cor= voris parte anticé subovatä aculeatä, posticè ovali inermi. Rud. Ent. 2. p. 295. * Echinorynchus versicolor, Rud. Sÿn, p, 74. ÂLe 044 HISTOIRE DES RADIAIRES. Echin. minutus coccineus, Goetze. Naturg. p. 164, tab. 13.f. Encycl. pl. 38. f. 1. A-B. Echin. anatis, Gmel. p. 3045. et Echin. merule. p. 3046. Habite les intestins du canard brun (de la macreuse), etc. 8. Echinorynque du phoque. Echinorhynchus strumosus. Ech. proboscide cylindrica transversa; collo nullo; corporis parte an- tica subglobosa aculeata, postica tereti inermi. Bud. Ent. 2, p. 293. tab. 4.f,3. Echin. strumosus. Zeder. Naturg, p. 158. n° 28. * Rud. Syn. p. 73. * Voyez Burow, Echinorynchi strumosi anatome. Regiom, 1837. Habite les intestins du phoque. 9. Echinorynque du canard. Æchinorhynchus constrictus. Ech, proboscide subcluvata; collo conico nudo; corpore ablongo, bis obiter constricto, antice aculeato. Rud, Ent. 2. p. 296. Æchin. anatis boschadis domest. Goetze. Naturg. p. 163. tab. 13. f. 6-7, . Echin. boschadis. Gmel. p. 3045. * Echin. versicolor, Rud. Syn. p. 74. Habite Les intestins du canard sauvage. Etc. POBOCÉPHALE, (Porocephalus.) Corps cylindrique, inarticulé , presque en massue; à extrémité antérieure variant irrégulièrement par ses con- traclions. Trompe terminale, contractile. Cinq crochets rétracti- les, cachés sous la trompe dans des fossettes. Corpus teres , inarticulatum , subclavatum ; anticä ex- tremilate contractionibus varie deformatä, Proboscis terminalis, contractilis. Aculei quinque, adun- ci, retractiles, in foveis sub proboscide latentes. OgsEnvarTIONs. — Le Porocéphale est un nouveau genre de Ver établi par M. de Humboldt, dans le Recueil de ses Observa- tions de Zoologie, d'après l'espèce qu'il a trouvée dans un ser- ; LIORHYNQUE. 645 pent d'Amérique. Par ses rapports, ce Ver semble se rappro- cher des Echinorynques; mais les caractères de sa trompe et les crochets contractiles qui sont au-dessous, le distinguent éminem- ment. ÿ ESPECE. TS Porocéphale du crotale. Porocephalus crotali. P. subclavatus, flavescens; proboscide lacteä præmorsd; aculeis quin= que fuscescentibus. Humboldt. Obs, de z0ol, pl. 26. * Porocephalus crotali, Humboldt, Rec. d'obs. de zool. fase. 5 et 6, n° x111. p. 298-304, tab. 24. * Echinorkyrchus crotali. Humboldi. Ans. d, nat, 1. auf. p. 162. * Distoma crotali, Humboldt. 1. cit. p. 227. * Polystoma proboscideum. Rud. Mag. naturf. Freunde. vr. p. 106. * Pentastoma proboscideum, Rud, Syn, P- 124-434. * Brems. Icon, tab. x. f, 22-24. * Diesing. Monogr. p. 2r. tab. 3. f. 39-41. tab. 1v. f, 1-10. Habite dans un serpent d'Amérique. [ Le genre Porocephalus doit être supprimé, et il est à noter que l'espèce type se trouve déjà mentionnée plus haut sous le nom de Linguatula proboscidea.] LIORHYNQUE. (Liorhynchus.) Corps allongé, cylindrique, rigidule. Bouche terminale, obtuse, donnant issue à un sucoir tubuleux, simple et rétractile. Corpus elongatum, teres, rigidiusculum. Os terminale: obtusum , haustellum tubulosum evalvem et retractilem emittens. OgsErvarTIONs. — Les Liorhynques ressemblentun peu aux As- carides par leur aspect ; néanmoins, par leur trompe terminale, ils paraissent se rapprocher des Echinorynques et du Porocé- phale. Ce sont des Vers cylindriques, grêles, atténués tantôt an- térieurement, tantôt postérieurement, à queue ordinairement pointue. Leur bouche consiste en un petit tube proboscidiforme, mutique, que l'animal fait sortir de son extrémité antérieure, ou y rentrer comme à son gré. 646 HISTOIRE DES RADIAIRES, On n’en connaît encore que trois espèces, qui se trouvent dans deux Mammiferes et dans un Poisson. ESPÈCES. 1. Liorhynque du blaireau. Liorhynchus truncatus. L. tubulo elabiato; corpore utrinque subattenuato, lævi; cauda acu- tissimd. Rud, Ent. 2. p. 247. * Rud. Syn. p. 62. * Delonch. Encycl. Vers. p. 496. * Blainv. Dict, se. nat. t. 57. p. 548. ‘ Habite les intestins du blaireau. 2. Liorhynque du phoque. Liorkynchus gracilescens. L. tubulo elabiato; corpore retrorsum attenuato, lævi; eaud& acuta. Rud. Ent, 2. p. 248. * Rud. Syn. p. 62. Ascaris tubifera, Mull. Zool. dan. 11.p. 46. tab. 74.f, 2. Encycl. p. 32.f. 8. Echinorhynehus tubifer. Gmel. p. 3044. Habite dans l'estomac du phoque barbu, 3. Liorhynque de l’anguille. Liorhynchus denticulatus. L. tubulo labiato; corpore antrorsm attenuato, collo crenato (seria- tim denticulato. Rud. Ent. 2, p. 240. tab. xxr. f, 1-2, * Rud. Syn. p. 62-507. * Brems. Icon. tab. 5. f, 19-52, * Blainv. op. cit, pl. 30. f, 9. Cochlus inermis. Zed. Naturg. p. 50. tab. 1. f. 6. Habite dans l'estomac et le cœur de l’anguille. [Ici nous commencons enfin l'ordre des Nématoides, Rud., par le genre Liorhkynchus, auquel se rattachent les genres suivans, décrits dernièrement, et pour la première fois, par M. Diesing. N'ayant pas observé nous-même ces nouveaux genres , nous en empruntons la caractéristique à M. Diesing. CHEIRACANTHUS, 647 f Genre CHEIRACANTHUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , postice attenuatum ; spénulis palmatis 2-5 dentatis in antica corporis parte armatum , simplicibus et mox evanescentibus in media, Caput sub- globosum, depressiusculum , spinulis simplicibus obsessum. Os terminale, bivalve, nudum. Cauda maris spiralis, apice excavata, utroque latere processibus tribus brevissimis obtusis costata. Spieulum conicum, elongatum simplex. 1. Cheiracanthus robustus. Diesimg. Ann. du Musée de Vienne. 1839. vol. 2. part. 2. p. 22. pl. 14. f. 1-7. ? Gnathostoma spinigerum, Owen, the London and Edinburgh phi- losoph. Mag. third series, n° 65, 1887. Suppl. p. 129. Habite l'estomac de plusieurs espèces de felis. 2. Cheiracanthus gracilis. Diesing. 1. c. pl. 14. £. 8-11. Vit dans le canal intestinal du Sudis gigas. Ce genre , ainsi que les suivans , présente dans son organisation plusieurs rapports avec l'Echinorynque ; ce sont principalement les quatre corps oblongs, creux, attachés à la partie céphalique et terminés en cul-de-sae, qui méritent de fixer notre attention. M. Owen considère les quatre corps analogues de Gnathostoma comme un appareil salivaire ; mais on peut aussi, suivant M. Die- sing, les comparer aux Lemnisques des Acanthocéphalés, et aux appendices ou vésicules ovales dont M. Tiede- mann a démontré l'existence dans les Holothuries. F Genre LECANOCEPHALUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , uträque extremitate incrassa- tum, antice obtusatum, postice acuminatum | spinulis sim- plicibus annulatim corpus cingentibus. Caput obtuse sub- triquetrum, discretum, patellæforme , ore trilabiato. Maris cauda inflexa , uncinata, spiculo duplici, feminæ recta , subulata, 643 HISTOIRE DES RADIAIRES. Lecanocephalus spinulosus. Diesing. ],.c. pl. 14, f. 12-20: Habite dans l'estomac du Sudis gigas. t Genre ANCYBACANTHUS. Diesing. Corpus teres elasticum, ‘utraque extremitate attenuatum. Os terminale , orbiculare, armatum spinulis pinnatifidis quatuor, cruciatim dispositis. Cauda maris inflexa, spi- culum duplex. Feminæ cauda recta, apice acuminata. Ancyracanthus pinnatifidus. Diesing. |. ce. p. 229. pl. 14. f.21-27. Vit dans les intestins du Podocnemis expansa. Wagjler. C'est un genre bien remarquable et dont l'organisation diffère sur plusieurs points de celle des autres Nématoides. } Geure HETEROCHEILUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , uträque extremilate attenua- tum , capite subtriquetro , acuminato , trilabiato , labiis diversiformibus , duobus oppositis concavis, æqualibus, apice truncatis, tertio laterali latiore longioreque con- vexiusculo, limbo rotundato. Collum breve , tunica tectum novemplicata , tribus plicis longioribus validioribus antice latioribus, reliquis intermediis binis brevioribus , limbo undulato. Cauda maris rubrecta, acuminata , spiculo duplici, utroque margine membranaceo (hinc alato). Cauda feminæ subulata, recta. Heterocheilus tunicatus. Diesing. 1. &. pl. 15. f. 1-8. Se rapproche le plus du genre Cucullanus. Vit dans l'estomac d'une nouvelle espèce de Manatus (Manatus exunguis, Natterer), dans l'Amérique du sud. N. STRONGLE. (Strongylus.) Corps allongé, cylindrique, atténué postérieurement ; STRONGLE, 649 à queue terminée par une bourse substylifère dans les mâles, très simple dans les femelles. Bouche orbiculaire , grande, subciliée ou papilleuse , terminant l’extrémité antérieure. Corpus elongatum , teres, posticé attenuatum ; cauda bursam substyliferam in maribus terminatä ; in femineis simplicissima. Os orbiculare , magnum , cbr aut papillis cinctum , extremitatem anticam terminans. OBsERvaTions. — Les Sérongles sont des Vers très singuliers en ce qu’ils paraissent posséder des sexes distincts, sur des in- dividus différens. Dans les autres genres avoisinans, tels que les Cucullans, les Ascarides, etc., les sexes semblentse montrer en- core, mais sont plus hypothétiques. Les Strongles seraient donc les Vers connus les plus perfectionnés, c’est-à-dire les plus avancés en organisation. Ces Vers sont, en général, lisses, blanchâtres ou un peu rou- geâtres, presque point atténués vers leur extrémité antérieure, et assez transparens pour laisser voir leurs organes intérieurs à travers leur peau. La bourse qui termine la queue des mâles est plus ou moins fissile, substylifere, souvent oblique. On trouve des Strongles dans l’homme, plusieurs Mammifères et quelques Oiseaux. Ils vivent dans l’œsophage, les intestins, et dans les reins. ESPECES. $ Bouche ciliée ou dentée. 1. Strongle des chevaux. Strongylus armatus. S. capie globoso truncato, ore aculeis rectis densis armato ; burs maris trilobà, caudä feminæ obtusiusculä. Rud. Ent. 2. p. 204. * Rud, Syn. p. 30. * Brems. Icon. tab, 3. f. 10-15, * Blainv. Dict, sc. nat. Vers. pl. 29. f. 15. * Delonch. Encycl, Vers. p. 700. * Leblond. Quelques matériaux pour servir à l’histoire des Filaires et des Strongles, in-8, Paris, 1836. p. 31. pl. 4. f. 1. 650 HISTOIRE DES RADIAIRES. Strongylus equinus. Mull. Zool, dan. 1r, p.2, tab. 4a,f. 1-12, En cycl, pl. 36. f. 7-15, Strongy lus equinus. Gmel. p. 3043. Habite dans l'estomac et les gros intestins des chevaux. 2. Strongle des porcs. Strongylus dentatus. S. capite obtuso, dentibus anticis recurvis obsito; corpore alato; bursa maris triloba; cauda feminæ subulata. Rud. Ent. 2. p. 209. * Rud. Syn. p. 31. * Sclerostoma dentatum. Blainv. Diet, des sc. nat, t: 57, ps 548, Habite dans le colon et le cœcum des cochons. Ajoutez : + Strongylus hypostomus. Rud. Synops. p.33. Bremser. Icon. tab. 4. f. 1-4. Mehlis, dans lIsis. 1831. p. 78. tab. 2. f. b-0. $$. Bouche entourée de papilles. 3. Strongle des reins. Strongylus gigas. S. capite obtuso, ore papillis planiusculis sex cincto; bursa, maris truncata integra: cauda feminæ rotundata. Rud. Ent. 2. p. 210. * Rud. Syn.p. 31-260. * Blainv. op. cit. pl. 29. f. 18. Ascaris renalis, Ascaris wisceralis et sub ascaride lumbricoide , in Gmelino. p. 3030-3032. Encycl. pl. 30. f. 4. Habite dans les reins de l’homme et de plusieurs mammifères , rare- ment dans les autres viscères et le tube intestinal. Cetié espèce est fort grande et a été confondue avec l’Ascaride lombrical, 4. Strongle papilleux. Strongylus papillosus. S. capite obtuso, papillis sex conicis cincto; ore orbiculari amplissimo; corpore crenato; bursæ maris integra obliqua, cauda feminæ ob- tusa. Bud, Ent, 2.p. 214. tab. 3.f. r1-1a. * Rud, Synops. p. 31-261, Strongy lus papillosus. Zed. Naturg, p. 92. Habite dans l’œsophage de différens oiseaux. Ses papilles sont coni- ques, mobiles, presque tentaculiformes. Etc. t Genre STEPHANURUS. Diesing. Corpus teres, elasticum , anticè magis attenuatum. Aper- CUCULLAN: 65x tura oris ampla, suborbicularis, obsoletè sexdé‘tata, denti- bus duobus oppositis validioribus. Cauda maris recta, laciniis quinque coronata, membrana junctis. Spiculum ter- minale simplex, conulis tribus interceptum, prominulum. Feminæ cauda inflexa , obtusa, apice rostrata, utroque la- tere processubus obtusis notata. Stephanurus dentatus, Diesing. Annales du Musée de Vienne. 1839. 11. p. 232. pl. 15. fig. 9-10. . Trouvé par M. Natterer dans une variété du sus scrofa. CUCULLAN, (Cucullanus.) Corps allongé, cylindrique, obtus à son extrémité an- térieure, atténué postérieurement. Bouche terminale, située sous un capuchon strié. Corpus elongatum, teres, anticè obtusum, posticè atte- nualuin. Os terminale, cucullo striato obtectum. Orssrvarions. — Les Cucullans, que le docteur Rudolph écarte des Strongles, en paraissent voisins par leurs rapports; aussi paraît-il que Bruguière a voulu les réunir dans le même genre. Néanmoins, leur bouche, située sous un capuchon mem- braneux, les en distingue éminemment. S'ils ont des sexes véri- tables, ce qui me paraît encore hypothétique, les mâles n’ont point de bourse à leur extrémité postérieure, comme dans les Strongles. Les Cucullans paraissent vivre particulièrement dans l’esto- mac et les intestins des poissons. On n’en connait encore qu’un petit nombre d’espèces. (1) [Nous savons depuis long-temps que les sexes des Cucullanus sont séparés, et que les femelles sont vivipares. N.] (x) Les Strongles sont souvent surpris dans l'acte de l’ac- couplement, et c’est d’un pareil couple que M. Siebold avait 652 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. 1. Cucullan de la perche. Cucullanus elegans. C. capite obtuso, cucullo globoso, posticè uncinato; caud& maris utrinque alatä. Rud. Ent, 2, p, 102, tab. 3. f, 1-3. ét f, 5-7. * Rud. Synops. p. 19-230. * Brems. Icon, tab. 2. f, 10-14. Cucullanus percæ. Goetze. tab. 1x. B. f. A-B. 4-0. * Blainv. Dict. sc. nat. Vers. pl. 30. f, 13. Encycl. pl. 36, f. 6. Cucullanus lacustris, percæ, luciopercæ, cernuæ. Gmel. p. 3051. Habite dans les perches, 2. Cucullan des gades. Cucullanus foveolatus. C. capite obtuso, subtüs foveolato; cucullo globoso mutico. Rud. Ent. 2. P. 109. * Rud. Synops. p. 21-233. Cucullanus marinus. Mull. Zool. dan, 1. p. 50. tab. 38. f. 1-11. Encycl. pl. 35. f. 10-15. Cucullanus marinus, cirratus, muticus. Gel. p. 3052. Habite les intestins des gades ou moerues. Mulier représente un indi- vidu comme vivipare, offrant de jeunes vers encore adhérens comme des bourgeons développés et cirrheux. 3. Cucullan de la truite. Cucullanus globosus. C. filiformis, infra caput globosum posticè tuberculatus ; collo gracil longiusculo. Rud, Ent. 2. p. 111. * Rud. Synops. p. 20. Goetze. Naturg. p. 133. Cucullanus lacustris, farionis. Gmel. p. 3051. n° 6. Cucullanus truttæ. Fabric. in dansk. Selsk, Skrivt. 111. p. 30, tab. 3. f. 9-12. Habite dans la truite. cru pouvoir faire un nouvel animal double, qu’il appela Syrga- mus trachealis. Mais cette erreur ne tarda pas à être décou- verte et rectifiée par M. Nathusius, et M. Siebold en convint ; de sorte que le Diplozoon paradoxum reste toujours le seul ani- mal double qu’on connaisse. Voyez les Archiv. de M. Wiegmann. 1837, 1, p. 6o. N. ASCARIDE, 653 4. Cucullan de l’anguille. Cucullanus coronatus. C. capite obtuso aculeis tribus brevissimis anticis, cucullo globoso, Rud. Ent. 2, p. 113. * Cucullanus elegans. Rud. Cucullanus. Goetze. Nalurg. p. 130. tab. 1x. A. f. 1-2, Encycl, pl. 36. f, 3-4. Cucullanus lacustris, et C. anguillæ, Gmel. p. 3051. Habite les intestins de l’anguille. Etc. ASCARIDE, (Ascaris.) Corps allongé, cylindrique, très souvent atténué aux deux bouts, ayant trois valvules à l'extrémité antérieure. Bouche terminale, petite, recouverte par les valvules. Corpus elongatum, teres, utrinque sæpius attenuatum ; extremilate anticä trivalvi. Os terminale, exiguum, valvulis rotundatis obtectum. OBSERVATIONS. — Les Ascarides, que l’on doit réduire aux espèces qui offrent à leur extrémité antérieure trois valvules en trèfle qui cachent la bouche, sont des Vers très nombreux en espèces, quelquefois en individus, et souvent fort nuisibles. Ces Vers sont cylindriques, en général atténués aux deux bouts, quelquefois fort grands, d’autres fois gréles et très pe- tits. Les trois tubercules ou valvules arrondies qui se trouvent à leur extrémité antérieure, paraissent leur servir comme de lèvres pour les aider à se fixer et à pomper leur nourriture. Ils vivent ordinairement en grand nombre et comme par troupes, dans les intestins et l'estomac des animaux vertébrés, et méme de l'homme. On peut dire que, après les Tænia, ce sont les plus communs et les plus nuisibles. On prétend que ces Vers sont munis d'organes sexuels et qu’ils ont les sexes séparés sur des individus différens. Je n’en citerai que peu &’espèces; parmi lesquelles je n’en in- diquerai qu’une seule comme se trouvant dans l’homme, l’45- caris vermicularis devant être rapporté au genre Oxyure, selon l'observation de M. Bremser, 654 HISTOIRE DES VERS. [Le genre Ascanis est un des genres les plus difficiles, surtout pour la détermination de ses nombreuses espèces. Mehlis, ayant bien compris cela, a essayé de le subdiviser en plusieurs groupes naturels. Comparez Mehlis dans l’Isis, 183x, p. 91. N.] ESPECES. $. Corps atténué aux deux extrémités. 1. Ascaride lombricoïde. Ascaris lumbricoides. L. A. corpore utrinque sulcato; caudé obtusiusculé, Rud, Ent. 2. p.124. * Rud. Synops. p. 37-267. * Brems. Icon. tab. 7, f. 10-x1r. * Cloquet. Anatomie des vers intestinaux. p. 1-61. pl. 1-1v. * Delonchamps. Encyclop, vers p. 87. * Blainville. Dict, des,se, nat. t, 57. 541, pl. 37. fig. 17. Ascaris lubr, Bloch. tab. 8. f. 4-6 (equi). Ascaris gigas. Goetze. Naturg. p. 62-72. tab, 1, f, 1-3 (equi). Ascaris gigas. à. equi, b. hominis, ce, suis, d. wvituli Habite les intestins grèles de l’homme, du bœuf, du cheval, de l'âne, du cochon. Elle est longue de six pouces à un pied, d’une couleur blanchâtre ou d’un rouge pâle et paraît lisse, On la chasse avec des purgatifs et l'huile empyreumatique de Chabert. 2. Ascaride des poules. Æscaris vesicularis. À. linea corporis laterali teruissima; caud& utriusque sexus reflexd, in maribus utrinque membrand basi connivente alatä, Rud. Ent, 2, P. 129. * Rud. Synops. p. 38-268, * Delonch. op. cit, p. 88. Asearis papillosa. Bloch. Abhandl, p. 32. tab, 9. f. 1.6. Encycl. pl. 32. f. 24-29. Ascaris papillosa, Gmel, p. 3034. n° 4o et n°5 41, 42. 43. 44. Habite les intestins des poules, de l’outarde, du faisan. 3, Ascaride acuminée, Ascaris acuminata. A. membrana latérali tenui; cauda acuminata, Rud. Ent, 2. p. 136. * Rud. Syn. p, 46, * Delonch. op. cit. p. 92. Ascaris subulata, Goetze, Naturg. p. 100. tab. 4. f, 4-9. Ascaris ranæ, Gel, p. 3035: Habite les intestins des grenouilles, ASCARIDE, 655 4. Ascaride du chien. Ascaris marginata, A. membrana capitis utrinque semi-lanceolata, cauda vix conspicua, Rud. Ent, 2, p. 138, * Rud. Syn. p. 41. * Brems. Icon. tab. 4. f. 21, * Delonch. op. cit. p. 93. Ascaris, Bloch. tab. 8. f, 1-3. Eucycl. pl. 30. f. 7-9. Ascaris canis, Gmel. p. 3030, Habite les intestins grêles du chien. 5, Ascaride du chat. Ascaris mystax. A. membrana capitis utrinque semiovata, cauda lineari, Rud. Ent. 2.p. 140. * Rud. Syn. p. 42-276. * Brems. Icon. tab. 4. f. 23. * Delonch. op. cit. p. 94. Ascaris felis. Goetze, Naturg, p. 79. tab, x. f, 5. etf,. 9-13. Encycl, pl. 31. f. 7-12. Ascaris fes. Gmel. p. 3031. Habite les intestins grêles du chat. 6. Ascaride aiguille. Æscaris acus. A. membrana laterali capitis caudæque subtüs plariusculorum linear, corporis tenuissima, Rud. Ent, P- 149. * Rud. Syn. p. 43. * Delonch. op. cit. p. 97. Ascaris acus, Bloch. Eingew. et Naturf, xv. p, 544. Ascaris acus. Gmel, p, 3037. Fusaria acus. Zeder, Naturg. p.104. tab. 11. f, 1-3, . Habite les intestins des ésoces. $S. Corps plus épais & une de ses extrémités. 7. Ascaride du pigeon. Ascaris maculosa. A.membrana laterali capitis utrinque semi-elliptica, corporis evanida; cauda obtusa cum acumine, Rudolph, Ent, 2. p. 158, tab, 1. Î, 14-16. * Rud. Syn. p.45. * Brems. Icon. tab, 4. f. 25-28. Ascaris. Goetze. Naturg. p. 84. tab. r. f. 6. Encycl, pl. 30. f, 10. 4sc, columbe, 656 HISTOIRE DES VERS. Ascaris columbæ. Gmel. p. 3034. à Habite les intestins du pigeon grosse-gorge. 8. Ascaride du lagopède. Ascaris compar. A. capitis valvulis latiusculis; caudä maris obliquè truncatä, alatd, feminæ rectä obtusiusculä, Rud. Ent. 2, p. 167. * Rud, Syn. p. 46-282. * Delonch. op. cit. p. 100. Ascaris compar. Schrank. Bayers. p. 90-94. Ascaris tetraonis. Gmel. 3034. Fusaria compar et Fusaria tetraonis. Zeder. Naturg. p.110 et 120. Habite le gros intestin de la gélinote. g. Ascaride de la taupe. 4scaris incisa. A, capite obtuso, corpore crenato, caudæ acumine brevi conico.Rud, Ent. 2. p. 163. * Rud, Syn.p. 46. * Delonch. op. cit. p. 101. Cucullanus talpæ. Goetze. Naturg. p. 130. tab. 6.f. 7-8. Eucycl. pl. 36.f. 1-2. Habite dans la taupe. 10. Ascaride du gade. Ascaris clavata. A. capitis tenuioris membrana lineari, corpore toto retrorsum incras- sato, cauda obtusa mucronata, Rud. Ent, 2. p. 183. * Rud. Syn. p. 51-293. Ascaris gadi, Mull, Zool. dan. prodr. n° 2595, et Zool. dan. 11.p. 47. tab. 74. f. 6. Encycl. pl. 52.f, 15-16. Habite l'estomac du Gadus barbatus. Etc. FISSULE. (Fissula.) Corps allongé , cylindrique, atténué postérieurement, à extrémité antérieure bifide. Bouche terminale, bilabiée. Anus près de l’extrémité de la queue, Corpus elongatum ; teres, posticè atlenuatum ; anticä extremitate bifida. Os terminale, bilabiatum, Anus propè apicem çaudeæ. FISSULE, 657 ORsSERVATIONS. — Je crois être le premier qui ait senti la nécessité de séparer des Ascarides, le Ver que Muller a nommé Ascaris bifida. J'en ai formé un genre particulier dans mes le- cons, sous le nom de Fissule. Ce genre fut ensuite reconnu, mais diversement nommé par les auteurs. En effet, quelques années après, M. Féscher l’établit sous la dénomination de Cys- tidicola , d’après une nouvelle espèce qu'il fit connaître; enfin, le docteur RAudolphi, reconnaissant aussi le même genre, lui as- signa le nom d’Ophiostoma. Les Fissules n’ont point à l'extrémité antérieure, comme les Ascarides , trois valvules qui cachent la bouche ; mais , à cette extrémité qui est bifide , elles offrent deux espèces de lèvres, souvent inégales, plutôt latérales que verticales. Leur corps est allongé, cylindrique , atténué postérieurement, transparent , et quelquefois comme crénelé et irrégulier près de la queue, qui est simple et pointue. On v’en connait encore qu’un petit nombre d'espèces. ESPÈCES. 1. Fissule des chauve-souris. Fissula mucronata. F. antica extremitate obtusa; labiis æqualibus; cauda ( feminæ ) ob- lusa, mucronata. Ophiostoma mucronatum, Rud, Ent.2, p. 119. tab. 3. f. 13-14. * Rud. Syn. p. 6r. * Delonchamps. Encyclop. vers p. 578. * Blainville, Dict. des sc, nat. t, 57. p. 540, pl. 50. fig. 8. Habite les intestins de la chauve-souris oreillard. 2. Fissule du phoque. Fissula phocæ. F. antica extremitate obtusa; labiis inæqualibus; cauda feminæ ob- lusa, maris mucronata. Ophiostoma dispar, Rud, Ent. 2. p. 119. * Rud, Syn, p. 61. Ascaris bifida. Mull, Zool. dan, 11. p. 47. tab. 74. f. 3. mas. et f. 1. femina. Encycl. pl. 32. f, 9 et 10. mas. Habite les intestins des phoques. 3. Fissule cystidicole. Fissula eystidicola. F, labiis æqualibus acutiusculis; cauda latiuscula depressa, Tome III, 42 658 HISTOIRE DES VERS. Cystidicola, Fischer, Bibl, n° 265. cum ic. Fissula cystidicola. Syst. des anim. sans vert, p. 339. Fissula cystidicola. Bosc, Hist. nat. des vers, 2. p. 37. Ophiostoma cystidicola. Rudolph. Entoz. 2. p. 122. * Ophiostoma lepturum. Rud, Synops. p. 61. Habite la vessie aérienne des truites, + 4. Opluostoma’sphærocephalum. Rud. Synops. p. 61. Bremser. Icon. tab. 5. f. 15-18. TRICHURE. (Trichocephalus.) Corps allongé , cylindrique , plus épais et presque en massue postérieurement; à partie antérieure graduelle- ment atténuée et presque capillaire. Bouche terminale, orbiculaire , très petite , à peine vi- sible. Corpus elongatum , teres ; postice crassiore subclavato ; parte anticä sensim attenuat@, subcapillari. Os terminale, orbiculare, exiguum, vix distinctum. OsErvaTIONs. — Les 7richures sont des Vers allongés, cylin- driques , souvent contournés postérieurement, surtout dans les mâles, épaissis vers leur extrémité postérieure qui est obtuse ; et singulièrement remarquables en ce que leur partie antérieure va en s’amincissant et ressemble à un fil ou à une trompe capil- laire. Leur bouche, en général, est extrêmement petite. Ces Vers vivent le plus souvent par troupes, et habitent les intestins de l'homme, des Mammifères et de quelques Reptiles. On en connaît huit ou neuf espèces. ESPÈCES. $ Extrémité antérieure nue et mutique. 1. Trichure de l’homme. Trichocephalus hominis T. parte capillari longissima, capite acuto indistinelo; corpore maris spiraliter involuto, feminæ subrecto. R. * Rud, Synops. p. 16. TRICHURE. 65œ * Brems. Vers de l’homme. Edit, franc. pl, 1. f. 1-2. Trichocephalus dispar, Rudolph. Entoz, 2. p. 88. * Delonch, Encyclop. vers. p. 744. Trichocephalus hominis. Goetze, Naturg. p. 112-116, tab, vr. f. 1-5, Encycl. pl. 33. f. 1-4, Trich. hominis: Gmel. p. 3038. Mastigoides. Zeder. Naturg. p. 69. Habite les intestins de l'homme, rarement dans les grêles, plus fré- quemment dans le cœcum et le colon. Il a jusqu’à 2 pouces de longueur. Il produit une espèce de dysenterie qu’on a nommée morbus mucosus. On le trouve aussi dans quelques singes. . 2. Trichure des agneaux. Trichocephalus affinis. T, parte capillari longissima, ore orbiculari, corpore maris subspi rali, feminæ rectiusculo, Rudolphi , Entoz. 2. p.92. t, 1, f. 7-10. * Rud. Synops. p. 16-225. Habite le cœcum des agneaux et des veaux. Il ressemble beaucoup au précédent. 3, Trichure du lièvre. Trichocephalus unguiculatus. T., parte capillari longissima, capite unguiculato, corpore maris spi = ral, feminæ rectiusculo, Rudolph. Entoz. 2. p. 93. tab. 1. f. 11. Mastigoides leporis. Zeder, Naturg. p. 71. tab. r.f. 3-5. Habite les gros intestins du lièvre, 4. Trichure des souris. Trichocephalus nodosus. T. capite trinodi; parte capillari longiore corpore maris spirali, fe= minæ incurvo, Rudolph, Entoz, 2. p. 96. * Rud, Synops, p. 17-227. Trichocephalus muris. Goetze. Naturg. p. 119-121, tab. 7. A.f. 1-5. Encycl. pl. 33. f. 6-10, Habite les intestins de la souris. * Ajoutez : Trichocephalus depressiusculus. Rud. Syn . p. 17. * Brems. Icon. tab, 1.f, 16-19. SS, Exirémité antérieure armée de piguans. 5. Trichure hérissé. Trichocephalus echinatus. T. capite echinato; parte capillari corpore spir breviore. Rudolph. Enloz. 2. p. 8, A2 660 HISTOIRE DES VERS. * Rud, Synops, p. 18. * Brems. Icon. tab. r. f, 20-22. * Blainv. Dict. des sc. nat, pl. 29. fig. 14. * Sclerothricum echinatum. Rud. Syn, p. 223. Pallas. Nov. comm, petrop. 19.t. 10. f. 6. Tænia spirillum. Trichoceph. Goetze. Naturg. p. 123. t. 7. À. f. 6-7. Encycl. pl. 33. f, 11-10. Trichocephalus lacertæ. Gmel. p. 3039. Habite les intestins du Lacerta apus. [ Nous croyons que le Trichocephalus echinatus pourrait être séparé des autres espèces à cause de sa structure si difitrente, et que l’on pourrait adopter le nom Sclerotrichum , proposé par Rudolphi. ] [A côté de Trichocephalus on doit placer : J Le genre TRICHOSOMA, Rud. (Capillaria. Led.) Corps rigidule, arrondi , médiocrement allongé, très grèle dans une partie de sa longueur, s’accroissant in- sensiblement en arrière. Bouche terminale, ponctiforme. Anus terminal. L’or- gane mâle contenu dans une gaine basilaire. 1, Trichosoma inflexum. Rud. Synops. p. 13.— Bremser. Icon. tab. 1. f. 12-15. — Delonchamps. Encyel. vers. p.701. — Blainville. Dict. des sc, nat. t. 57. p. b38. Habite les intestins du merle bleu, 2. Trichosoma obtusiusculum. Rud. Synops. p. 13. 220. Mehlis, dans l'Isis. 1831. p. 73. t Le genre PHYSALOPTERA, Rud. Corps rigidule, élastique, rond, atténué également aux deux extrémités. Bouche orbiculaire, simple ou papilleuse. Organes de la génération mâles avec une spicule simple, sortant d’un tubercule au milieu d’un renflement vésiculiforme de la queue. 1, Physaloptera clausa. Rud. Syn. p. 29. Bremser. Icon. SPIRGPTERA, 661 tab, 3. f. 1-7; Delonchamps. Encyclop. vers. p. 621. — Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 545. pl. 30. fig. 10. Habite le ventricule du hérisson. 2, Physaloptera alata. Rud. Syn. I. c. Bremser. Icon. |. c. f. 8-9. — Delonch. op. cit. * Habite les intestins des faucons. Suivant l'observation de Mehlis, les ailes attachées à la marge de la la tète ne deviennent visibles que par l'influence de l'esprit de vin, ou par la macération dans l’eau. Comparez Mehlis. op. cit. p. 75. Segg. jf Le genre SPIROPTERA. Rud. (4cuaria. Brems.) Corps élastique , rigidule , arrondi, atténué aux deux extrémités. Bouche orbiculaire , simple ou papilleuse, Organes de la génération mâles formés par un spicule simple (dou- ble), sortant entre les ailes latérales de la queue et en- roulé. (A) Bouche simple. 1. Spiroptera strongylina. Rud. Synops. p. 23. Bremser. Icon. tab. 2. f. 15-18.— Delonchamps. Encyclop. vers. p. 692. — Blainville. op. cit. p. 546. Habite les intestins du sanglier, (B) Bouche papilleuse. 2 Spiroptera obtusa. Rud. Syn. p.27. Brems. Icon. I, c. f. 19-24. — Delonch. op. cit. p. 695. Habite les intestins de Ja souris. [ Il est certain que daus quelques espèces le spicule du mâle et l’uté- rus de la femelle sont doubles. | N. 662 HISTOIRE DES VERS. OXYURE. (Oxyurus.) Corps allongé , cylindrique, atténué et subulé posté- rieurement. Bouche orbiculaire, nue, terminale, Corpus elongatum, teres ; parte posticä attenuatä, subu- lata. Os terminale, nudum , orbiculatum. Osservarions. — La seule espèce d'Oxyure que lon connut d’abord, fut confondue avec les Trichures , parce que l’on pre- nait la partie postérieure de ce Ver pour sa partie antérieure. Cette espèce se trouve assez communément dans les chevaux, et l’on sait actuellement que ce n’est point un Trichure. Depuis, l’on a découvert que l'Ascaris vermicularis m'avait point au-dessus de la bouche les trois valvules des Ascarides, et qu’il devait être rapporté au même genre que l’espèce dont je viens de parler. Ainsi, le genre Oxyure se compose maintenant de deux espè- ces distinctes, très connues, et qui paraissent se multiplier en abondance dans les lieux qu’elles habitent. La partie antérieure des Oxyures est la plus épaisse, cylin- drique, assez égale ; mais leur partie postérieure va en s’amiu- cissant, devient très menue et finit en pointe aiguë. Ces Vers paraissent plus simples en organisation que les précédens , et à sexes moins distincts. ESPECES. 1, Oxyure vermiculaire. Oxyurus vermicularis. O. capitis obtusi membrana laterali utrinque vesiculari; caudä su bulata, Ascaris vermicularis, Rudolph. Entoz, 2. p. 152. Ascaris vermicularis, Goetze. Naturg. p. 102=106.tab. 5, f, 1=5. * Rud. Synops. p. 44-279. * Brems. Vers int, de l’homme, pl. 1.f. 3. pl: 2.f. 1. * Oxyuris vermicularis, Delonch. Encycel, vers. 598. Encycl. pl. 30. f, 25-29, Gmel. p. 3029. n° 1. OXYURE: 663 Habite les gros intestins de l’homme non adulte, c’est-à-dire des en- fans. Il les tourmente par des chatouillemens presque continuels. Ce Ver se multiplie quelquefois en peu de temps d’une manière étonnante. Sa longueur est de 5 à 6 lignes. On emploie pour l’ex- pulser des infusions d’ke/mintocorton , des lavemens de quelque infusion amère. 2+ Oxyure des chevaux. Oxyurus curvula. O. capitis obtusi lateribus nudis. Oxyurus eurvula. Rudoïph. Entoz. 2. p. 100. tab, 1. f, 3-6. * Rud. Synops. p. 18-229. * Brem. Icon. tab. 2, f, 1-5. * Delonch. op. cit. Trichocephalus equi. Goetze. Naturg. p. 117, tab, 6. f. 8. Encycl. pl. 33. f. 5. Gmel. p: 3038. n° 18. Habite le cœcum des chevaux. * Ajoutez: + 3. Oxyuris alata. Rud. Synops. pag. 19. 229. Brem. Icon. tab. 2. fig. 4-5. + 4. Oxyuris ambigua. p. 19. 229. Brem. 1. cit. fig. 6-09. [ Aux Ascaris et Oxyures se rattachent immédiatement, à cause de leur organisation analogue , plusieurs vers ob- servés en partie dans l’eau, en partie dans les larves des insectes aquatiques, et qui se trouvent mentionnés par les auteurs, tantôt comme des Ozxyuris, tantôt comme des Vibrio. Ï Le genre AMBLYURA. Ehrenb. Corpus filiforme, teres, natans. Caput corpori contt- nuum. Os orbiculare, truncatum, cirrhatum. Cauda subulata, ob papillam suctoriam terminalem subclavata. Penis ma- rium simplex, retractilis, nec vaginatus. 1. Amblyura serpentulus.. Vibrio serpentulus. Müller. 2. Amblyura gordius. Vibrio gordius. Müller. 664 HISTOIRE DES VERS. 1 Le genre ANGUILLUXLA. Ehrenb. Corpus filiforme , teres , elasticum, natans. Caput corpori continuum. Os orbiculare, truncatum, nudum. Cauda acuta vel obtusa, papilla terminali nulla. Penis maris simplex, re- tractilis, nec vaginatus. 1. Anguillula fluvialis. Vibrio anguillula fluviatilis. Müller. Ehrenberg Symbolæ physicæ, PAytozoa. pl. 2. fig. 8. 2. Aguillula inflexa. Ehrenb. 1, cit. pl. 1. fig. 12. 3. Anguillula coluber. Ehrenb. V'ibrio coluber. 4. Anguillula recticauda. Ehrenb. 5. Anguillula Dongo- lana. Phytoz. pl. 1. fig. 13. Le genre PHANOGLENE:; Nordm. Corpus filiforme, teres, postice acuminatum. Os trunca- tum, bilabiatum, cirrhatum. Cervix oculis ruberrimis notata. Penis maris simplex. 1. Phanoglene micans. Nordm. Os cirrhis duobus ; oculis coalitis. Trouvé dans une larve d’un Nevroptère, 2, Phanoglene barbiger. Nordm. Oculis duobus discretis ; os cirrhis quatuor. Trouvé dans l’eau stagnante, près de Berlin. Le genre Exciriium, Ehrenberg a aussi un œil rouge; mais cet œil étant de la même épaisseur que le corps de l'animal, ce genre se distingue par là suffisamment du genre Phanoglene. Voyez: Die Acalephen des rothen Meeres. Berlin. 1837. p. 218. Très voisin d'Oxyuris est le V’ibrio tritiei. Voyez : Bauer. Ann. des sc. nat., première série. t. 2. 154. Duges. Recherches sur l’organisation de quelques es- pèces d'Oxyures et de Vibrions. Ann. d. sciences natur. novembre 1526. HAMULAIRE. 665 HAMULAIRE. (Hamularia.) Corps allongé, cylindracé, presque égal, rigidule. , Lé . L LA e 2] \ Bouche au-dessous de l'extrémité antérieure, d’où sor- tent deux sucoirs filiformes et tentaculaires. Corpus elongatum, cylindraceum, subæquale, rigidulum. Os infra apicem anticam, unde haustella duo filiformia tentaculiform laque prominent. Osservarions, — Le genre des Hamulaires , établi nouvelle- ment par Rudolphi, me paraît être le même que celui que j'ai nommé Crinon dans mon Système des animaux sans verté- bres , d’après les observations de Chabert; mais les deux su- çoirs filiformes et probablement rétractiles des Hamulaires , ne furent point observés dans les Crinons. Ce qui fait ici une difficulté à cet égard, c’est que les deux sucoirs des Hamulaires sont rapprochés à leur base, et sem- blent partir du même point ou de la même ouverture. Au reste, les Hamulaires ressemblent tellement aux Filaires par leur forme, qu’on est tenté de douter de leur genre. On ne connaît encore que deux ou trois espèces d’Hamulaiï- res : on en a trouvé dans l’homme et dans quelques oiseaux. [ Le genre Hamularia, tel qu'il est ici caractérisé, doit être supprimé. Les deux premières espèces sont douteuses, et la troi- sième appartient augenre Trichosoma, Rud. | N. ESPECES. 1. Hamulaire de l'homme. Famularia subcompressa. H. subcompressa, antice attenuata, Rudolph. Entoz. 2, p. 82. * Filaria spec. dubia, Rud. Syn.p. 7. Hamularia lymphatica. Treutler. Obs, path. anat. p. 10. tab. H. f, 37. *_Filaria hominis bronchialis, spec. dubia. Rud. Syn. Mant. p. 215. Tentacularia subcompressa. Zeder, Naturg. p. 4%. An crino truncatus? Syst, des anim, sans vert, pe 310. Habite l’homme, 666 HISTOIRE DES VERS. 2. Hamulaire du collurion. Hamularia cylindrica. A. teres, æqualis, utrinque obtusa, Rudolph. Entoz, 2. p- 83.4. 12, 1 6- Linguatula bilinguis. Schrank, Samml, p. 231. tab. 11. A-B, Tentacularia cylindrica. Zeder. Naturg, p. 46. tab, r, f, 2. * Filaria collurionis pulmonalis, spec, dubia, Rud. Synops. Mant. P- 217. Habite dans l’écorcheur ou le Zanius collurio. 3. Hamulaire de la poule. Hamularia nodulosa. 8. subtus plana; ore papilloso, Rudolph. Entoz. 2. p. 84. Gordius gallinæ. Goetze. Naturg. p. 126. tab. 7.B.f, 8-10, * Trichosoma longicolle,, Rud, Syn. p. 14. Encycl. pl: 29,f. 4-6. Filaria gallinæ, Gmel. p. 3040. Habite les intestins de la poule, FILAIRE. (Filaria.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse, souvent fort long, rigidule. Bouche terminale, orbiculaire, très petite. Corpus teres, jiliforme, subæquale, lævigatum , sæpè longissimum, rigidiusculum. Os terminale , orbiculare , minimum. Osservarions. — Les Filatres sontles Vers les plus simples à l'extérieur ; et en effet, ce sont ceux qui sont les plus diffici- les à caractériser dans leurs espèces. On pourrait les confondre avec les Dragonneaux auxquels ils ressemblent beaucoup ; maïs comme on ne les trouve jamais ailleurs que dans le corps des animaux , cette différence à paru suffire pour les en distinguer. Dans quelques espèces, le corps est légèrement atténué à l’une ou à l’autre de ses extrémités; mais en général il est assez égal d’un bout à l’autre. Ces Vers se tiennent plutôt dans le tissu cellulaire et les membranes, que dans le canal intestinal. On en trouve dans FILAIRÉ. 667 l'homme, les Mammifères, les Oiseaux, les Poissons, les In- sectes , etc. [ Sur le développement des Filaires et des Nématoïdes en gé- néral, voyez le mémoire souvent cité de. Siebold. La vési- cule de Purkinje avec la tache proligère paraît se retrouver dans tous les œufs des Nématoïdes. Une autre découverte non moins intéressante , faite par Th. de Siebold et que nous avons constatée , est celle des sillons dans la masse vitelline des œufs de plusieurs Nématoïdes. Comparez Burdach, Traité de physiolo- gie considérée comme science d'observation. Paris 1838, ixr.p.62.) ESPECES. 1. Filaire de Médine. Filaria medinensis. F. longissima, margine oris tumido, caudæ acumine inflexo. Pudol. Entoz. 2. p. 5b. Gordius medinensis. Gmel. Encycl. pl. 20, f. 3. Filaria medinensis, Gmel. p. 3059. * Rud. Synops. p: 3-205. * Voyez Jacobson. Nouv. ann. du Mus, t, 3, p. 80, et Ann. desse, nat. 2° série. t.,1. p. 320. Habite dans le tissu cellulaire subcutané de l’homme; principale- ment dans les jambes, les pieds, ete., et ne se trouve ainsi que dans les pays chauds de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Ce Ver est-il né où on l’observe , ou s’y est-il introduit ? cela paraît en- core douteux; aussi a-t-on varié sur son genre. On en a vu qui avaient deux pieds ou davantage de longueur. 2. Filaire du singe. F'ilaria gracilis. F. longissima, utrinque subattenuata; capite obtuso; caudæ apice acuto reflexo. Rudolph. Entoz. 2. p, 57. tab. 1, f. 1e * Rud. Syn. p. 3-208: * Brems. Icon, tab. 1. f. 1-5. Habite dans la cavité abdominale du singe capucin, 3. Filaire de la corneille, Filaria attenuata. F. utrinque obtusa, posticè attenuata. Rudolph, Entoz, 2. p. 58. * Rud, Syn. p. 4-208. * Brems. Icon. L. cit. f, 6-7. Filaria cornicis, Gmel, p. 3040. Habite dans l'abdomen et les poumons de la corneille mantelée. 668 HISTOIRE DES VERS. 4. Filaire du gobion. Filaria ovata. F. corpore antrorsum attenuato, capite ovalo, caud& rotundata. Bud. Entoz. 2. p. 60. * Rud. Syn. p. 6. Gordius piscium. Goetze. Naturg. p. 126. tab. 8. f. 1-3. Encycl. pl. 9. f. 7-9. Ascaris gobionis. Gel. p. 3037. Habite autour du foie du eyprin gobion. 5. Filaire du hareng. Filaria capsularia. F. ore orbiculari marginato, caud& obtusä cum acumine, Rudolph ; Entoz. 2. p.6r. * Rud. Synops. p. 5-213. Gordius marinus, Lin. Gordius harengum. Bloch, Abhandl. p. 33. t. 8. f. 7-10. Capsularia halecis, Zed, Nachtr. tab. 4.f. 1-6. et Nalurg. tab, 1. Le Te Habite l'abdomen du hareng, entre les viscères. 6. Filaire du cheval. Filaria papillosa. F. ore orbiculari colloque papillosis; caud& incurvatä. Rudolph. Entoz, 2. p. 62. * Rud.Synops. p. 6-213. * Brems. Icon, tab. 1.f. 8-11. * Nordm. Mikrog. Beytr. 1.p, 11. Gordius equinus. Abilgaard in zool, dan. 3. p. 49. t. rog. f. 12. a-c. Habite dans l’abdomen du cheval et quelquefois dans sa poitrine [et dans les yeux. ] 7. Filaire du rollier. Filaria coronata. F. capite nodulis tribus coronato; corpore subæquali utrinque obtuso, Rudolph. Entoz. 2. p. 65. * Rud. Synops. p. 6. Ascaris... Goetze, Naturg.p. 90. tab. 2, £. 5. Encycel. pl. 30, f, 12-14. Ascaris coraciæ. Gmel, p. 3033. Habite dans le rollier, entre les muscles du cou. 8. Filaire acuminée. Æilaria acuminata. F. capite quadrinodi ; caudé obtusä cum acumine recto. Rudolph. Ent. 2, p. 66. * Kud. Synops. p. 6. SPHÆRULARIA. 66g Gordius larvarum, Goetze. Naturg. tab. 8. f. 4-6. Encycl. pl. 29. f. 10-12. Filaria lepidopterorum. Gm el. p. 3043 +. Habite la larve de la noctuelle fiancée. 9. Filaire du faucheur. Félaria phalangii. F. corpore filiforme subæquali; ore inconspicuo. Habite dans le Phalangium cornutum. Trouvée par M. Latreille qui, sur le vivant, n’a pu voir sa bouche. Ce Ver a environ cinq pouces de longueur. Etc. T Genre TROPISURUS. Diesing. Corpus teres elasticum , utraque extremitate atlenuatum. Os orbiculare, nudum. Genitale masculum simplex, supra aperturam caudæ carinatæ protusum. T. paradoxus. Diesing. Medecin. Jahrbucher des OEster. St. p. 83. Archiv. de Wiegmann. 1835. livr. 3. p. 337. Vit dans Ja chair du Cathartes urubu. Ce qu’il y a de remarquable dans ce genre, c’est la grande différence des sexes, et le haut degré de développement des muscles cutanés de la femelle, f Genre ODONTOBIUS. Roussel de Vauzème, Odontobius ceti. Ann. des sc. nat. zo0l. 1. p. 326. Vit parasite entre les fanons des baleines, Ces Vers ont une lon- gueur de deux lignes, le bout de la queue pointue est roulé en spi- rale, et la bouche entourée de plusieurs piquans de substance cornée, [Un accord, du moins en ce qui concerne la structure des parties sexuelles de la femelle, a lieu entreles Filaria, et le genre remarquable et vivipare. ] T SPHAERULARIA. Décrit par M. Léon Dufour. An. des sciences natur, 2° sé- rie, vol. 7. 1837. pl. 2. pl. 1. A. fig. 8. Gzo HISTOIRE DES VERS. Sphærularia Bombi. Toute la surface du corps couverte de granulations sphéroïdales. On compte encore parmi les Nématoides plusieurs pe- tits Vers qui sont entièrement dépourvus d'organes sexuels. AGAME parait être la Î TRICHINA SPIRBALIS, Owen. Découverte récemment dans l'intérieur des muscles de l'homme. Voyez : Description of a microscopic Ento- 200n infesting the muscles of the human body, by Ri- chard Owen. Transactions of the Zoolog. Soc. 1835. vol. 1. p. 315. Thomas Hodgkin, Lectures on the morbid anat. of the serous and mucous membranes. Lond. 1836. Les notices de Froriep. n° 1035. p. 5. fig. 4-7. Un animal semblable à la ‘Frichina spiralis, dépourvu des organes de ia génération, se trouve décrit par M. Sie- bold. Archiv. de Wiesmann. 1838. livr. 4.p. 312. Ce Ver est toujours renfermé dans un kyste et demeure sous le péritoine de divers Mammifères et Oiseaux , et du Lacerta agilis. N. DRAGONNEAU. (Gordius.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse. Bouche... Anus... Corpus teres, filiforme, æquale, læve. Os... Anus,.…. Ogsenvarions. — Probablement les Dragonneaux ne sont que des Filaires ; car des différences d'habitation n’équivalent pas à celles de l’organisation, et ne sauraient offrir un caractère vé- DRAGONNEAU. (UE: ritablement générique. Ce n’est donc que pour me conformer à lusage que je sépare les Dragonneaux des Filaires, et pour faire sentir que le caractère méme de la classe des Vers ne doit rien emprunter des lieux d'habitation de ces animaux. Les Dragonneaux ont le corps filiforme, grêle, nu, glabre ou lisse, presque égal dans toute sa longueur, et en général trans- parent. La plupart n’offrent nulle apparence de bouche ni d’a- nus , sans doute à cause de la petitesse de ces ouvertures qui, d’ailleurs, sont dans un état de contraction lorsqu'on observe ces animaux. On trouve les Dragonneaux dans les eaux vives , dans la vase ou le sable humide. Ces Vers se contournent ou se replient dans l’eau comme de petits serpens. Je n’en citerai que deux espèces. ESPÈCES. 1. Dragonneau des sources, Gordius aquaticus. G. fitiformis, longissimus, pallidus; uné extremitate subbifidä. * Voÿez les observations sur Anatomie de Gordius aquaticus, par Siebold, dans les Archiv. de Wiegmann, 1838. livr, 4. p- 302. Gordius aquaticus. Lin, Gmel, p. 3082. Encycl. pl. 29. f, 1. Habite dans les sources, les fontaines, les ruisseaux. Je l'ai vu ayant une de ses extrémités comme bifide, Cela est-il constant ? 2. Dragonneau à bande. Gordéus cinctus, G. albus, dorso cinguloque antico griseis. Oth. fabr. Faura Groenl, p. 270. f, 5. Encycl, pl. 29. f. 2, Habite la mer du Groenland, enfoncé dans le sable, Long. 4 lignes. * Ajoutez : * Dragonneau de Claix, et D, de Risset, Charvet, Nouvelles Annales du Museum, t, 3. p. 38. 672 HISTOIRE DES VERS. a ——— ORDRE TROISIÈME, VERS HISPIDES. Ils ont le corps garni des soies latérales où ie spinules. Sous cette coupe, je réunis des animaux vermiformes, dont l’organisation me parait trop peu composée pour que l'on puisse les rapporter à la classe des Annelides. Il est plus que probable que ces animaux ne possèdent point un système de circulation (1); qu'ils n'ont point de vérita- bles branchies, point de sens réels ; et qu'ils ne sont pas même ovipares, mais seulement gemmipares internes. Les Vers hispides connus ne sont pas encore nombreux, et aucun d'eux ne vit dans l'intérieur des autres animaux. Les cils ou les spinules latérales de leur corps présentent une particularité assez étrange, relativement au corps nu de tous les autres Vers, pour que l’on ne puisse douter de la convenance du rang que j'assigne à ces animaux. Cepen- dant, d’après ce que l’on 2 pu savoir de l’état de leur inté- rieur, je crois que ce rang devra être conservé. Voici les trois genres qne je rapporte à cet ordre. [ Ces animaux ne peuvent rester dans la classe de Hel- mintes ou Vers intestinaux et doivent être rangées à la suite des Annelides. M. Ebrenberg en place la plupart dans sa division des T'urbellaria à côté des Planaires, comme nous l'avons déjà dit. ] —- (x) Voyez sur la circulation dans ces animaux le mémoire déjà cité de Dugès, inséré dans les Ann. des se, nat. t. 12. NAIDE. 673 NAIDE. (Nais.) Corps rampant, long, linéaire, transparent, aplati ; ayant le plus souvent sur les côtés des soies rares, simples ou par faisceaux. Bouche terminale. Point de tentacules. Corpus repens, longum, lineare, pellucidum, depressum ; setis raris simplicibus aut fasciculatis ad latera sæpius his- pidum. Os terminale; tentaculis nullis. OBsERvVATIONS.— Il me parait impossible que les Naïdes puis- sent avoir l'organisation assez composée pour appartenir à la classe des Ænnelides ; d'autant plus qu’on en peut multiplier les individus en les coupant transversaiement. Ainsi, ce sent des J’ers dont le corps est fort allongé, linéaire aplati , transparent ou demi transparent, et en général garni de cils latéraux , rares, soit simples, soit fasciculés, Les Maides vivent la plupart dans les eaux douces, sur les bords des ruisseaux , dans les fontaines , les étangs , etc. Elles se tiennent sous les pierres, dans la vase, dans des trous, quel- quefois accrochées aux plantes aquatiques. La transparence de leur corps laisse facilement apercevoir l'intestin de l’animal dans toute sa longueur. Ces Vers vivent des infusoires qui sont fort abondans dans les eaux douces. On prétend qu’il y en a qui ont des yeux : on a pu se faire illusion à cet égard, en prenant des points particuliers pour l'organe de la vue, avant d’avoir constaté l'existence d’un sys- tème nerveux capable d'y donser lieu. La bouche de ces animaux n’est tantôt qu'une simple fente, tantôt qu’un trou accompagné de deux lèvres. Ceux qui ont une trompe doivent être distingués et sont d’un autre genre. [ La structure intérieure des Nais a été étudiée avec soin par À. Dugès ( Ann. des sciences nat. t. 15); voyez aussi à ce sujet les observations de Gruithuisen. Tous III, 45 674 HISTOIRE DES VERS. Les limites de ce genre ont été tracées par M. Ehrenberg de la maniere déjà indiquée p. 612.] N. Craignant les mauvaises associations, je ne citerai que trois espèces parmi les plus connues. ESPÈCES. 1. Naïde vermiculaire. Vais vermicularis. A. setis lateralibus fasciculatis, ore hinc barbato. Nais vermicularis. Gmel. p. 3120. Roes. Ins, 3. p. 578. tab. 03. f. 1-7. Encycl. pl. 52. f. 1-7. s * Blainv.Dict. des sc. nat. t. 57. p. 498. Habite sous le Lemma ou la lentille, dans les étangs, etc. 2, Naïde serpentine. {Vais serpentina. N. setis lateralibus nullis, collari triplici nigro. Mull. Naiïs serpentina. Gmel, p. 3127. Roes. Ins, 3, p. 567. tab. 92. Encycl. pl. 53. f, 1-2. * Blainv. loc. cit. Habite les étangs d'Europe, s’entortillant autour des racines de la lenticule. 3. Naïde littorale. /Vais littoralés. N. setis lateralibus nullis, solitariis, geminatis, fasciculatis, varia, Mull. Zool. dan. 2. tab. 80. f, 1-8, Encycel. p. 54.f. 4-10. * Blainv. loc. cit. pl. 23. £. 1. Habite les rivages sablonneux que l’eau de mer recouvre. Etc. STYLAIRE. (Stylaria.) Corps rampant, linéaire, transparent, muni de soies latérales. Extrémité antérieure bifide, offrant une trompe styli- forme, saillante. Anus terminal. STYLAIRE. | 675 Corpus repens, léneare, pellucidum, setis lateralibus his- pidum. xtremilas anterior bifida ; proboscide porrectä ifor- Extremitas anterior bifida ; proboscid, tä, styl mi. Anus terminalis. OrservaTions. — Il me semble convenable de séparer des Naïdes, le Ver qui constitue le type de ce genre ; sa bouche of- frant une trompe styliforme , qui lui donne un caractère par- iculier remarquable. On en découvrira probablement quel- ticul ble. O d babl t l ques autres qui confirmeront la convenance de cette séparation. [Ce genre a été adopté par M. Ehrenberg (voy. p. 612), mais ne l’a pas été par la plupart des zoologistes.] ESPECES. 1. Stylaire des étangs. Stylaria paludosa. S. setis lateralibus solitariüs. Mereis lacustris. Lin. Syst. nat. ed. 13. 2. p. 1085. Nais proboscidea. Gmel, p. 312:. Mull. Zool. dan. prodr. 2649. Encyel. pl. 53, f. 5-8. Roes, ins. 3. t, 98. f. 16-17 ett. 99.f. x. * Blainv. Dict. des se.nat.t. 57, p. 498. pl. 23. f. 3. * Ehrenb. Sÿymb. phys. Habite dans les eaux stagnantes des marais, des étangs, TUBIFEX. (Tubifex.) Corpsfiliforme, transparent, annelé ou subarticulé, muni de spinules latérales, vivant dans un tube. Bouche et anus aux extrémités. Corpus filiforme, pellucidum , annulatum vel subarti- culatum spinulis lateralibus. Os anusque ad extremitates. OBSERVATIONS. —— Je réunis ici des animaux que l’on a rap- porté au genre des Lombrics, probablement parce qu’ils ont des spinules latérales. Mais ce que l’on sait de leur organisation intérieure , indique que ce sont réellement des Vers, et non 43. 676 HISTOIRE DES VERS. des Annelides. Il paraît que c’est avec les Naïdes qu'ils ont le plus de rapports. Les Tubifex vivent dans des tubes, les uns en partie enfoncés dans la vase au fond des ruisseaux, des étangs, etc., les autres enfoncés dans le sable sous les eaux marines. ESPECES. 1. Tubifex des ruisseaux. Tubifex rivulorum. T. rufescens, bifariam aculeatus; tubulis verticalibus. Lambricus tubifex. Mall. Zool. dan, 3. p. 4. tab. 84.f. 1-3. Encyel. pl. 34. f. 4. Bonnet. Vers d’eau douce. t, 3, f. 9-10. Trembley. Hist. des Polyp. t. 7. f, 2. * Tubifex rivulorum. Blain. Dict. des se. nat. t, 57, p.497. pl. 24. f.75: Habite le fond des ruisseaux, des étangs, etc. Ses spinules latérales sont rétractiles. 2, Tubifex marin. Tubifex marinus. T, albus, macula segmentorum dorsali rubrä; articulis distantibus. Lumbricus tubicola. Mull. Zool. dan, 2. tab. 75. Encycl. pl. 55. f. 1-2. * Blainv. loc. cit. pl. 24. f. 2. Habite le fond sablonneux de fa mer, aux sinuosités des rivages. Les deux spinules de chaque articulation sont très petites, LES ÉPIZOAIRES. (Epizoariæ. ) Animaux à corps mou ou subcrustacé , diversiforme ; à tête indécise, comme ébauchée; à forme symétrique commencante; et ayant souvent des appendices divers, inarticulés, tenant Jieu de pattes. Bouche en sucoir, souvent armée de crochets ou ac- compagnée de tentacules, LES ÉPIZOAIRES. 677 Système nerveux, organe respiratoire et sexes incon- nus. Corpus molle vel subcrustaceum ; diversiforme; capite obsoleto seu dubio. Pedes nulli; sæpè tamen appendices vari, énarticulati. Forma symetrica partibus parilibus inchoata. Os suctorians , subtentaculatum , vel uncinis armatum. Organa sensibilitatis , respirationis | fæcundationisque zgnota. OBSERVATIONS. — Sous la dénomination d’Æ£pizoatres, je réu- nis quelques genres d'animaux connus dont le rang parmi les autres n'a pas encore été positivement assigné, et qui, par leurs rapports, semblent avoisiner les Fers et les Znsectes , sans pouvoir faire partie soit des uns, soit des autres, Ces animaux, joints à beaucoup d’autres qui sont encore à découvrir et qui existent probablement , indiquent l'existence d’une série particulière dont, un jour peut-être, on pourra former une nouvelle classe, et qui vraisemblablement rem- plira le vide assez grand qui se trouve entre les Vers et les In- sectes. Des observations ultérieures décideront à cet égard. En at- tendant, je me borne à instituer provisoirement cette coupe avec le petit nombre de genres que je vais citer. De même que ceux des Vers qui vivent constamment dans l'intérieur des autres animaux sont des parasites internes ; de même aussi les Æpizcaires dont il est ici question, sont des pa- rasites externes; car les uns et les autres sont des suceurs qui vivent aux dépens des antres animaux. La plupart de ceux dont il s’agit ici s’attachent aux ouies des poissons, et en sucent le sang. Les Epizoaires sont les premiers animaux qui offrent cette symétrie du corps par des parties paires opposées et semblables dont les animaux des classes suivantes nous montrent un si grand emploi; symétrie, en effet, qui est complètement exécu- tée dans les Insectes, les Arachnides, les Crustacés, qui se re- trouve même dans les Annelides , malgré la forme défavorable 678 HISTOIRE DES VERS. de leur corps, et qui est générale pour tous les animaux verté- brés ; symétrie enfin qui, dans la série des animaux inarticulés, ne commence à paraître que dans les Acéphales. Quoique l’organisation des Æpizoaires ne soit pas encore bien connue, on ne saurait douter, d’après ce que l’on en sait déjà, qu’elle ne soit un peu plus avancée que celle des Vers; car plu- sieurs ont des appendices extérieurs, des parties paires, des tentacules , des étranglemens ou de faux segmens du corps ana- logues à ceux des Insectes. Cependant il est vraisemblable qu’ils sont inférieurs en organisation aux Insectes, puisqu'on ne leur connaît ni pattes articulées , ni trachées, ni branchies, etc. Je ne fais de cette petite coupe provisoire qu’une simple in- dication; car elle ne mérite pas encore d’être énumérée parmi les autres classes d'animaux. Voici, quant à présent, les gen- res qui me paraissent la fonder. [On sait aujourd’hui d’une maniere bien positive que les Epizoaires de Lamarck, au lieu d’appartenir à la classe des Vers sont de véritables Crustacés, qui dans leur jeune âge ne diffè- rent pas des Cyclops nouveau-nés, mais qui, lorsqu'ils devien- nent parasites se déforment en grandissant, et n’acquièrent pas tous les appendices dont les Crustacés ordinaires sont pourvus. (Voyez à ce sujet Desmarest, Consid. sur les Crustacés, p.343 ; M. Nordmann , Mikrographische Beytrage , T. 2. etc.) L’ana- tomie de ces animaux a été étudiée aussi par M. Nordmann (op. cit.) et par Grant. (Ædirb. journ. of science , vol. 7, p. 147). Enfin la classification des Lernéens a occupé successivement M. de Blainville ( Diet. des sc. nat., t. 26. p. 112); M. Nordmann (op. cit.); M. Burmeister (Beschreibung einiger neuern oder weiniger beschannten schmarolzerkrebze ; acta acad. Cæs. Leop. Carol. nat. cur. vol. 17, p. 271). M. Kroyer, etc. MVatu- rhistorisk Tidsfkrif, t. 1. 1836), et quelques autres natura- listes. M. Burmeister place les Lernéens dans l'ordre des Crusta- cés Siphonostomes de Latreille et les répartit en deux familles, savoir : 1° Les PENELLINES (Penellina), qui manquent en même temps de tentacules et de membres articulés. 2° Les LerNÉENs (Lernœoda), qui sont pourvus de deux LES ÉPIZOAIRES, 679 pinces ou appendices préhenseurs situés derrière le bec, et qui manquent de pattes natatoires, lesquelles sont quelquefois re- présentées par de simples prolongemens cutanés. La famille des Penellines se subdivise à son tour en trois genres de la manière suivante : a, Corps plus ou moins contourné d’une manière anguleuse, inéga- lement épais et pourvu antérieurement de bras bifurques. a* Trois longs bras principaux garnis de substance cornée, et placés autour de la bouche; les deux antérieurs où même tous les trois ayant la forme d’une fourchette; sac ovifère en forme de cordon tourné en spirale. Genre Lerné. Oken. Cuv. Lernæocera. Blainv. Nordm. (Esp. D. branchialis. Auct. — EL. cyclopterina. Mul, — L. surrirensis. Blainv.) a** Quatre appendices principaux mous et charnus situés autour de la bouche ; les antérieures fourchus ; sac ovifère cylindrique. Genre Lernrocre. Blainv. Nordm. (Esp. L. cyprinacea. Lin.—£L, esocina. Burm.) aa. Corps droit et d'épaisseur égale; quatre paires d’'éminences euta- nées vers la partie antérieure qui est allougée en forme de col. aa“ Sans bras ni queue penniforme, Genre Penxnicure. Nordm. (Esp. P. fistulata. Nordm.) aa** Ayant des bras et une queue penniforme. Genre Pexezre. Oken. Cuv. Nordm. Lernæopenna. BI, (Esp. P. flosa. Cuv.—P. sagittata. Lin.—P. diodontis. Cham. et Eisenh.) La famille des Lerveexs se divise en huit genres Ccarac- térisés de la manière suivante : B. Appareil de fixation simple situé au point de réunion du tronc et du cou. 680 HISTOIRE DES VERS. Genre Axcnorezze. Nordm. (Esp. Lern. uncinata. Lamk. n. 6.) BB, Appareil de fixation allongé et composé d'appendices qui ont la forme de bras et qui se réunissent vers leur extrémité, b. Céphalothorax allongé en forme de eou. &* Pinces à crochets placées à la partie inférieure du cou entre les bras. Genre TrAcnezrAsSTE. Nordm. Lernantoma. Blainv. (Esp. T°. polycolpus. Nordm.) B** Pinces à crochets situées à la partie supérieure du cou presque derrière la tête, Genre Braxcurezre. Cuv. Nordm. Lernantoma. Blainv. (Esp. Br, thynni. Cuv.—Br. impudica. Nordm.—Br. bis- pinosa. Nordm. bb. Céphalothorax court, arrondi ou cordiforme ; des pinces à cro- chets situés immédiatement en avant des bras. bb* Bras très longs et minces. * Abdomen allongé et non articulé. Genre LErNroroDE. Blainv. Nordm. Esp. L. elongata Nordm. Z. Dalmanni. Retzius, Nordm. L. Brongniarti. Blainv. ** Abdomen circulaire et articulé. Genre Acurmere. Nordm. Esp. A. Percarum. Nordm. bb** Bras courts et épais; abdomen non articulé et garni d’éminences verruqueuses, Genre Basanisre. Nordm. Esp. Lernea huconis. Lam. n° 4. BBB, Point d'organes de fixation en forme de bras. + 4 Q'a ] CIHONDRACANTHE, O1 bbb, Des tentacules de deux ou trois articles peint formées de pattes articulées armées de crochets ; une paire de mâchoi- res et deux palpes. Genre Cnoxpracanrne. Cuv. Nordm. — 4nops. Oken. — Entomode. Lamarck. — Lernentoma. Blainv. Esp. Ch. Triglæ. Nordm. Ch. cornutus. Nordm. Ch. Tu- berculata. Nordm. Chondracanthus zei. Lamarck. n° r. &eb** Des tentacules à six articles; un œil sur le sommet de la tête; trois paires de pinces articulées derrière la bouche, qui est conique. Genre LernxanrmroPx. Blainv. Æpacthes. Nordm. Esp. L. Musia. Blainv. Z. Pupa. Blainv. Æ. Paradoxus. Nordm.] N. CHONDRACANTHE. (Chondracanthus.) Corps ovale, inarticulé, rétréci antérieurement, cou- vert en dessus d'épines cartilagineuses. Point d'yeux. Bouche en sucoir, située au-dessous de l'extrémité antérieure, armée de deux crochets en pince et accom- pagnée de deux tentacules courts. Deux ovaires saillans en dehors, cachés entre les épines postérieures. Corpus ovalum, inarticulatum, antice angustalunt, supré spinis cartilagineis obtectum. Oculi nulli, Os infra extremitatem anticam, suctorians , uncinis duobus forficatis tentaculisque duobus brevibus armatum. Ovaria duo externa, inter spinas posteriores recondita, OssEnvarions.— Le genre Chondracanthe a été découvert et publié par M. Delaroche, d'après une espèce qu'il a observée sur les branchies du poisson Saint-Pierre { Zeus faber L.). I le distingue des Lernées, dont il est très voisin par ses rapports, 682: HISTOIRE DES VERS. par ses tentacules non en forme de bras, par son corps court, ovale , chargé d’épines cartilagineuses. ESPECES. 1, Chondracanthe épineux. Chondracanthus zei. Delaroche. Nouv. bull. des se. t. 2. n° 44. p. 270. pl, 2. f. 2. a-b, * Guérin, Icon. zooph, pl. 9. f. o. * Burmeister, op. cit. p. 325. Lernacantha delarochiana. Blainv. Dict. des se. nat. t. 26, p. 126. Habite dans la Méditerranée. Ses épines antérieures sont courtes et crochues ; les postérieures sont droites, longues et rameuses. Ajoutez : Chondracanthus triglæ. Nordm. op. cit. p. 116. Lernentoma triglæ. Blainv. Dict. des se, nat. t, 26. p. 125. Chondracanthus tuberculatus. Nordm, op. cit. p. 118. Chondracanthus crassicornis. Kroyer. loc. cit. p. 203. pl. 11.f, 10. Etc. Æ % * LERNÉE. (Lernæa.) Corps mou, oblong, cylindracé , quelquefois renflé et irrégulier, dépourvu de bras. Bouche en sucoir, rétractile, située sous le sommet de l'extrémité antérieure. Deux ou trois tentacules simples ou rameux, quelquefois aucun. Deux sacs externes, pen- dans à l'extrémité postérieure. Anus terminal. Corpus molle, oblongum , teretiusculum , quandoque inflatum et irregulare, brachüs destitutum. Os suctorians , retractile , sub apice anticali. Tentacula duo seu tres, simplicia aut ramosa, quandoque nulla. Sacculi duo posticales , externi, penduli. Anus termi- nalis. OrsERvaTIONS. — Parmi les animaux divers qui sont parasi- tes extérieurs des poissons et suceurs comme les Vers, les Ler- négs, ainsi que les Entomodes, sont singulièrement remarquables par la forme bizarre de leur corps ; aussi les a-t-on réunis dans LERNÉE. 653 le même genre : ces animaux se rapprochant effectivement par de grands rapports. J'ai cru néanmoins devoir les distinguer , et ici je ne donne le nom de Zernée qu’à ceux de ces mêmes ani- maux qui manquent entièrement de bras. Ainsi les Zernées sont des animaux suceurs, à corps mollasse, oblong , subcylindrique , quelquefois renflé, ayant des tenta- cules ou des espèces de cornes pour s’accrocher , et manquant latéralement de bras inarticulés, symétriques, ou de fausses pattes. Ils ont tous postérieurement deux sacs pendans, qui ressemblent à des ovaires et contiennent des gemmules ovi- formes. Ces animaux s’attachent soit aux branchies, soit aux lèvres , soit à la base des nageoires des poissons, et y vivent en suçant leur sang. Ils y restent suspendus et immobites. ESPECES. 1. Lernée branchüiale. Lernæa branchialrs. L. corpore fusiformi-cylindrico, flexuoso; tentaculis tribus ramosis. Mull. Zool. dan. 3. tab. 118, f. 4, Gmel. p. 3144. Encycl. pl, 78. f. 2. * Lernæocera branchialis. Blainv. Dict, des sc, nat, t, 26. p. 116. * Nordm. op. cit. p. 130. Lernea branchialis. Burmeiïster, op. cit. p. 319. Habite les mers du Nord, et se trouve sur les branchies des morues. Les habitans du Groenland la mangent. Mus. n° 2. Lernée cyprinace. Lernæa cyprinacea. L. corpore obclavato; thorace cylindrico bifurco; tentaculis apice lu- nalis. Lin, fauna. suec. tab. f, 2100. Gmel. p. 3144. Encycl. pl. 78.f. 6. * Lernæocera cyprinacea, Blainv. op. cit. p. 118, * Burmeister. loc. cit. pl. 14. f, 1-2-3, Habite dans le Nord, sur le corps de la carpe carissin, qu'elle rend ta- cheté de rouge par ses morsures. 3. Lernée aselline. Lernæa asellinu. L. corpore lunato; thorace cordato. L,. fu. suec. 2101, lier Wzgoth. 171. 1. 3,f, 4. Gmel, p. 3145. 684 HISTOIRE DES VERS. An Encÿcl. pl. 78.f,rr. * Lernentoma asellina. Blainv. Dict, des sc. nat, t. 26, pros. Habite sur les branchies du gade de la mer du Nord. 4. Lernée de l’hucon. Lernæa huconis. L, corpore nodoso; tentaculis duobus; ovario duplici posterius adnata- Schrank. it. bavar. p. 99.t.2. f. A-D. * Basanistes huconis. Nordm. op. cit. p. 85. * Burmeister. op. cit. p. 325. Habite sur les branchies de Ja Salmone hucon. 5, Lernée clavulée. Lernæa clavata. L, corpore cylindrico, subsinuato, triplicato infra apicem rostri. Mull, Zool. dan. 1.p. 38.t. 33.f, 1. Encycl. pl. 98. f. 3-4. Habite sur les branchies et les nageoires de la perche de Norwège, 6. Lernée uncinée. Lernæa uncinata. L. corpore subcordato, rostro simplici curvo; ore terminali. Mull. Zool. dan, 1. p. 38. tab, 33. f, à. Encycl. pl. 98. f. 7. * Anchorella uncinata.Cuv.Nordm, op. cit. p. 102. pl. 8. f, 8-12. et pl. 10.f, 1-5. * Burmeister, op. cit. p. 324. * Clavella uncinata.Oken. * Lernæomyzon uncinata, Blainv. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 122. Habite sur les branchies et les nageoires des gades de la mer voisine du Groenland. 7. Lernée noueuse, Lernæa nodosa. L. corpore quadrato, tuberculis seriatis ad margines serralo; ser rulæ dentibus anterioribus brachia brevissima simulantibus. Lernæ nodosa. Mull. Zool. dan. 1. p. 40. t. 33.f.5. Encycl. pl, 58.f, 10. * Lernentoma nodosa, Blainv. op. cit. p. 125. Habite sur l'entrée de la bouchede la perche de Norwège. Elle a, ou- tre les dents marginales du corps, une rangée de tubercules sur le dos. 8. Lernée pectorale. Lernæa pectoralis. L. capite orbiculato, hemisphærico; abdominis obcordati papilla ter- minali truncatä, Mull. Zool. dan. 1.p. 41. t. 33.f, 7. Encycl. pl. 78.f, 12. ENTOMODE. 685 * Lepeophteirus pectoralis. Nordm. Habite sur les nageoires pectorales des pleuronectes et de l’églefin, Etc. ENTOMODE. (Entomoda.) Corps mou ou un peu dur, oblong, subdéprimé, ayant latéralement des bras symétriques, inarticulés. Bouche en sucoir, située sous le sommet de l'extrémité antérieure. Point de tentacules; quelquefois deux cornes anticales. Deux sacs externes, pendans à l'extrémité postérieure. Anus terminal. Corpus molle vel duriusculum, oblongum, subdepressum; brachüs lateralibus symetricis, inarticulatis. Os suctorians , sub apice extremitatis anterioris. Ten- tacula nulla; interdum cornicula anticalia duo. Sacculi duo externi, ad eatremitatem posticam penduli. Anus terminalis. OBsERvATIONS. — Les Entomodes tiennent sans doute de très près aux Lernées par leurs rapports; néanmoins, j'ai pensé qu'il était convenable de les distinguer et d’en former un genre par ticulier , parce qu’offrant déjà sur les côtés des bras symétri- ques, ou de fausses pattes, ils paraissaient plus avancés en or- ganisation. En effet, quoique leurs bras ne soient point encore articulés , ils semblent déjà annoncer le voisinage des Insectes : on en observe un à trois paires. Le corps des Æntomodes est un peu dur , et souvent diverse- ment déprimé; il paraît divisé, et offrir, mieux encore que celui des Lernées, un corselet distinet de l'abdomen. L'on voit aussi à son extrémité postérieure deux petits sacs externes, allongés , pendans, que l’on prend pour des ovaires , et qui pa- raissent contenir des corps reproductifs. (1) (1) [ Ce sont des sacs ovifères.] E. 636 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. 1. Entomode du saumon. Æntomoda salmonea. £. corpore obovato, thorace obcordato ; brachiis duobus lincari= bus approximatis. Lernæa salmonea, L. fau. suec, 2102, Gmel. p. 3144. Mull. Zool. dan, prodr. 2744. Grisl, Act. Stock, 1951. tab. 6. f. 1—5. pediculus salmonis. Eucyel. pl. 78. f. 13—17? * Lerneopoda salmonea. Blainv. op. cit, p. 127. Habite sur les branchies des saumons. 2, Entomode cornu. Entomoda cornuta. £. corpore oblongo ; brachiis quatuor rectis emarginatis ; capite subovato. Lernæa cornuta. Mull. Zool. dan. tr. p. 40. t, 33. f, 6, * Chondracanthus cornutus, Cu. * Nordm, op. cit. p. 111. *_ Anops cornutus. Oken, * Lernentoma cornuta, Blainv. op. cit, p. 126. Encycl, pl. 78. f. r. Habite sur les pleuronectes platessa et linguatula. 3. Entomode du gobion. Entomoda gobina. Æ, corpore rhomboidali; brachis duobus anterioribus totidemque posterioribus nodosis; cornubus duobus arietinis. Lernæa gobina. Mull. Zool. dan. 1. p. 39. t. 33. f. 3. Encycl. pl. 78. f. 8. Habite sur les branchies du cottus gobio, + 4. Entomode rayonné. Entomoda radiata. Æ. corpore quadrato depresso; brachüs utrinque tribus; cornubus quatuor rectis. Lernæa radiata, Mull. Zool. dan, 1. p. 39. t. 33. . 4. Encyel, pl. 78. f. 9. Habite sur les angles de la bouche du coryphæna rupestris. Etc. Ici se terminent les Animaux apathiques , c’est-à-dire, cette première partie des animaux sans vertèbres qui em- brasse les animaux encore dépourvus du sentiment, et qui n'ont aucun sens particulier. DEUXIÈME PARTIE. ANIMAUX SENSIBLES. Forme symétrique par des parties paires et opposées , qui sont bisériales lorsqu'elles se répètent. Les organes du mouvement attachés sous la peau. Un cerveau, et le plus souvent une masse médullaire allongée en cordon noueux, et qui y communique. Quelques sens distincts. Ces animaux sentent, mais n'obtiennent de leurs sensa- tions que de simples perceptions des objets, dont quel- ques-unes, très répetees , deviennent conservables. OBSERVATIONS. — Par la dénomination d'animaux sensibles, je n’entends pas caractériser ces animaux d’une manière propre à les faire reconnaître , et à les distinguer facilement de ceux qui composent les quatre premières classes du règne animal; je veux seulement indiquer en eux la possession d’une faculté émi- nente que les animaux compris dans la première partie ne sau- raient posséder ; ce que je crois avoir suffisamment établi dans lIntroduction de cet ouvrage. Mais, sous le nom général que j’assigne aux animaux de cette seconde partie, j'expose les caractères essentiels et très apparens qui les distinguent ; dès-lors tout embarras cesse, les difficultés se trouvent éclaircies, et les animaux sensibles sont nettement distingués des arimaux apathiques ( vol x. p. 333 à En effet, ici commence , à l'égard des animaux, un ordre de choses très différent de celui qu'on a vu dans ceux des quatre classes précédentes. L'organisation a fait de grands progrès dans sa composition, et le système nerveux, éminemment accru et dorénavant parfaitement déterminable dans ses parties , est déjà L38 HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES, suffisamment composé pour constituer cet appareil d'organes essentiel à la production du sentiment. Aussi nous allons trouver quelques sens distincts, surtout des yeux; et désormais nous devons en trouver dans tous les animaux des classes qui vont suivre : en sorte que si quelqu'un des sens déjà formés vient à manquer dans certains animaux de ces classes, nous pourrons regarder ce défaut comme le résultat d’un avortement ; car les causes en seront effectivement déterminables. Ici encore, cette forme symétrique par des parties paires et opposées se montre d’une manière remarquable, et l’on sait que cette mème forme entre daus le plan des animaux les plus parfaits. Ici enfin, la génération sexuelle est évidemment et définitive- ment établie. La reproduction ne s'opère plus par des gemmes externes ou internes qui peuvent se passer de fécondation ; mais par des corps qui contiennent un embryon, que la fécon- dation seule peut rendre propre à posséder la vie. (1) Quoique tous les animaux de cette deuxième partie jouissent de la faculté de sentir, et possèdent ce sentiment intérieur dont les émotions peuvent faire agir, l'appareil nerveux qui leur donne cette faculté n’est pas encore assez composé pour leur donner celle d'exécuter des opérations entre des idées, d’en ob- tenir des idées complexes, en un mot, d'exécuter des actes d'in- telligence qui leur permettent de varier leurs actions. Ainsi, les animaux dontilest ici question sont à la vérité sensibles, maisne sont intelligens dans aucun degré. (2) ne —————— —— ————"——— “a — (x) [ Une exception à cette règle est offerte par les pucerons pendant la plus grande partie de la saison chaude, car les fe- melles produisent alors des petits sans le concours du mâle ; mais, même chez ces animaux la fécondation est nécessaire à la conservation de la race, car elle est indispensable pour les œufs qui sont pondus en automne et qui sont destinés à donner naissance à des jeunes, l’année suivante , lorsque tous ceux des générations précédentes auront été déiruits par le froid. Les Daphnies, les Cypris et les Apus peuvent aussi se reproduire pendant plusieurs générations sans le concours du mäle.] E. (2) L'Cctie conciusion ne nous poraîl pas en accord avec üi- HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. 086 Tout animal qui jouit de la faculté de sentir, possède dès- lors ce sentiment intérieur qui lui donne la conscience de son existence et de toutes ses perceptions, et en acquiert aussitôt une tendance à sa conservation , qui l'expose à ressentir diffé- rens besoins. Comme le sentiment intérieur qu'il possède résulte d’une correspondance générale de toutes les parties de son sys- tème nerveux et du fluide subtil contenu dans ces parties, au- cun mouvement ne peut être excité dans la moindre portion de ce fluide , sans que la masse entière du même fluide ne parti- cipe à cette agitation. De là se forme la sensation, par les voies que j'ai exposées ailleurs. (1) Mais le sentiment intérieur dont il s'agit ici n’est point une sensation ; c’est un sentiment très obscur, un ensemble infini- ment excitable de parties divisées qui communiquent ensem- ble , que tout besoin ressenti peut émouvoir, qui agit dès-lors immédiatement, et qui a la puissance , dans l'instant même, de faire agir l'individu , si cela est nécessaire. Ainsi , le sentiment intérieur résidant dans l’ensemble du sys- tèrne organique des sensations , et toutes les parties de ce sys- tème se réunissant à un foyer commun; c’est dans ce foyer que se produit l'émotion que le sentiment en question peut éprou- ver; et c'est là aussi que réside sa puissance de faire agir. Il suffit pour cela que le sentiment intérieur soit ému par un be- soin quelconque ; alors il met en action, dans l'instant, les parties qui doivent se mouvoir pour satisfaire à ce besoin , et cela s'exécute , sans que ces déterminations que nous nommons actes de volonté , y soient nécessaires. On a donné le nom d'érstinct à cette cause qui fait agir im- médiatement les animaux que des besoins émeuvent, sans en concevoir la nature. On l’a considérée comme un flambeau qui vers faits observés chez les Insectes. En effet plusieurs de ces animaux semblent, dans quelques cas, se diriger d’après le ré- sultat d’un véritable raisonnement ; et une fourmi par exemple parait douce de facultés qui ressemblent bien plus à l'intelli- gence que tout ce qu'on voit chez un grand nombre d'animaux vertcbrés, tels que les poissons. ] k. (1) Plulosoplie zoologique, Paris, 1830, t. 2, p. 276. | Tome IT, 44 690 HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. avait la faculté de les éclairer sur les actions à exécuter, et l’on a remarqué qu’elle ne les trompait jamais. Il n’y a cepen- dant là ni lumières, ni nécessité d’en avoir: car cette cause, uniquement mécanique, se trouvant , comme les autres, par- faitement en rapport avec les effets produits, l’action amenée par elle-même n’est jamais fausse : le besoin ressenti émeut le sentiment intérieur ; ce sentiment ému amène l'action ; et jamais il n’y a d’erreur. Il n'en est pas de même des actions qui résultent d'actes de volonté ; car ces actes sont les suites d’un jugement. Or, comme tout jugement est une détermination par la pensée, et nee presque toujours à une comparaison, il est souvent exposé à l'erreur. L'action alors peut donc se trouver fausse, ce qui a été aussi remarqué. «Tous les animaux qui ne sont que sensibles n'agissent que par les émotions de leur sentiment intérieur ; tandis que les animaux à-la-fois sensibles et intelligens , ET tantôt par les émotions du même sentiment, et tantôt par de véritables actes de volonté. Les premiers n’exécutent donc leurs actions que par ce qu’on nomme £stinct ; tandis que les seconds exécutent les leurs tan- tôt par instinct, et tantôt par volonté , selon des circonstances que J'ai déjà assignées. Il suffit d'observer les animaux sensibles , c’est-à-dire, qui ne sont que tels , pour s'assurer qu'ils n’obtiennent de leurs sensa- tions que la perception des objets. Mais cette perception sou- vent répétée forme en eux une impression durable, se fixe ou se grave dans leur organe, et leur donne une sorte d'idées sim- ples dont ils ne disposent nullement pour en former d’autres. On reconnaît effectivement que ces animaux ont une espèce de mémoire ; non celle de se rappeler des idées par la pensée, mais celle de reconnaître les objets qui ont souvent affecté leurs sens. Comme l’éntelligence peut seule fournir les moyens de varier les actions dans les besoins, on est certain, en les suivant atten- tivement , qu’ils n’en sosdedeft point la faculté; car , dans cha- que race, tous les individus font toujours de rés , et il leur est absolument impossible de faire autrement. La chenille qu'on iomme lvrée fait toujours la même coque pour envelopper sa chrysalide , et le myrméléon-fourmilion construit toujours dans HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES, Ügr le sable un entonnoir semblable pour saisir sa proie. L’organi- sation de ces animaux appropriée aux manœuvres qu'ils doi- vent exécuter, rend leurs actions nécessairement uniformes dans les individus des mêmes races , et transmet par la généra- tion la même nécessité à ceux qui en proviennent. Si l’on eût approfondi ce fait très connu , On n'eut point Laxé d'industrie les manœuvres, quelque singulières qu’elles soient, d’un assez grand nombre de ces animaux. Je reviendrai sur ce sujet lorsque je m’occuperai des Insectes. Tous les animaux sensibles ont les organes du mouvement (les muscles) attachés sous la peau; mais les uns sont des ani- maux munis de pattes articulées, ou au moins dont le corps ou certaines de ses parties sont divisés en segmens ou articulations, tandis que les autres n’offrent aucune articulation dans leurs parties : en voici la raison: En attendant que la nature ait pu, dans les animaux de la IIIe partie (les Vertébrés), former un squelette intérieur, pour don- ner des points d'appui plus énergiques au système musculaire, elle a généralement transporté ces points d'appui sous la peau des animaux dont il est maintenant question. Mais dans les uns, elle a eu besoin de pourvoir à la facilité et souvent méme à la vivacité des mouvemens, , et elle y est parvenue en solidifiant plus ou moins cette peau, et la brisant d’espace en espace, ce qui à donné lieu aux articulations soit des pattes de ceux qui en sont munis, soit du corps seulement, dans ceux qui sont sans pattes ou qui n’ont que des tubercules courts et sétifères; tan- dis que, dans les autres, n’ayant point de semblables besoins, elle a conservé à la peau sa mollesse naturelle, et n’a point formé d’articulations. Au reste, j'ai découvert depuis peu, que dans sa production des animaux, la nature avait formé deux séries très particu- lières, savoir : Celle des animaux inarticulés ; Celle des animaux articulés. Comme ces deux séries sont évidentes er très distinctes à l’é- ard des animaux sans vertèbres, qu’elles commencent lune et 2 l'autre par des animaux à organisation très simple, et qu’à l’en- 44. 692 HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. trée de chacune d’elles la nature forme sans cesse des généra- tions spontanées, il ne s’agit plus que de savoir à laquelle de ces deux sources les animaux vertébrés ont puisé leur origine. Voyez le supplément qui terminele premier volume de cet ou- vrage. Les cinq premières classes des animaux sans vertèbres com- prenant les animaux apatliques, dont jusqu’ici nous avons fait l'exposition, les sept autres classes qui nous restent pour ter- miner les animaux sans vertèbres, embrassent les animaux sen- sibles, c'est-à-dire ceux qui jouissent de la faculté de sentir, sans posséder l'intelligence dans aucun degré. Des sept classes établies parmi es animaux sensibles, les cinq premières appartiennent à la série des animaux articulés, et les deux dernières à celle des animaux inarticulés. Voici le tableau de ces sept classes : Animaux articulés. — Ils offrent des segmens ou des arti- culations dans toutes leurs parties ou dans certaines d’entre elles. (1) Ceux dont le corps est divisé en segmens, et qui ont des pattes articulées, coudées aux articulations. Les Insectes. Les Arachnides. Les Crustacés. (2) Ceux dont le corps est divisé en segmens, et qui n’ont point de pattes articulées, Les Annelides. (3) Ceux dont le corps n’est point divisé en segmens, mais qui ont des bras tentaculaires articulés, non coudés aux articulations. Les Cirrhipèdes. Animaux inarticulés. — Hs n’offrent ni segmens, ni articu- lations dans aucune de leurs parties. Les Conchifères. Les Mollusques. LES INSECTES. 693 Cet ordre de classes est aussi naturel que puisse le permettre la distribution générale nécessaire à notre usage, distribution qui ne peut être qu'une série simple. Mais on a vu (vol. x, p. 320) que, dans la série des animaux articulés, les Annelides forment un rameau latéral qui paraît tirer son origine des Vers. [l en résulte que, dans l’ordre naturel des animaux arti- culés, les Cirrhipèdes suivent alors les Crustacés, auxquels ils tiennent par de grands rapports. Examinons maintenant chacune de ces classes, en suivant l'ordre qui vient de leur être assigné, et passons d'abord à celle des Insectes. CLASSE SIXIÈME. LES INSECTES. (Insecta.) (1) Animaux articulés, subissant des métamorphoses ou acquérant de nouvelles sortes de parties, et ayant , dans l'état parfait, six pattes, deux antennes, deux yeux à ré- seau, et la peau cornée. La plupart peuvent acquérir des ailes. (2) (1) [Ainsi que nous l'avons déjà dit dans l'avertissement pla- cé en tète de cet ouvrage, le tableau de la classe des Insectes tracé par Lamarck est trop incomplet pour qu’il soit possible de le porter au niveau de l’état actuel de l’entomologie sans noyer le texte de cet auteur sous une multitude innombrable de notes et d'additions; nous avons préféré par conséquent le laisser tel que Lamarck l'avait écrit, et nous nous sommes bor- nés à indiquer les principaux travaux sur l'anatomie et la phy- siologie des Insectes, dont la science s’est enrichie depuis la pu- blication de ce livre. ] E. (2) [ La plupart des zoologistes n’adoptent pas ces limites 694 HISTOIRE DES INSECTES, Respiration par des stigmates, et deux cordons vascu- laires opposés, divisés par des plexus, constituant des trachées aérifères qui s'étendent partout, Un petit cer- veau à l'extrémité antérieure d'une moelle longitudinale noueuse, et des nerfs. Point de système de circulation; point de glandes conglomérées. Génération ovipare : deux sexes distincts; un seul ac- couplement dans le cours de la vie. Animalia articulata, metamorphoses varias subeuntia vel partes novas obientia ; in ultimä œtate, antennis dua- bus, oculis duobus reticulatis, pedibus sex, pelle corne. Pleraque alas obtinere possunt. Respiratio stigmatibus et trachæis acriferis , ubique ex- tensis, è funiculis duobus oppositis, cavis, plexis pluribus divisis. Medulla longitudinalis ganglis nodosa , encephalo parvulo antice terminata , è gangliis nervos emiliens. Organa circulationis nulla. Glandulæ conglomeratæ nul- læ. Generatio ovipara ; sexubus duobus distinctis. Copulatio unica. OssERvVATIONS. — Nous voici parvenus à la sixième classe du règne animal, et là, comme je l'ai dit, nous trouvons dans les animaux que cette classe comprend un ordre de choses fort dif- férent de celui que nous avons rencontré dans les animaux des cinq classes antérieures. Eu effet, au lieu d’une nuance dans les progres de la compo- sition de l’organisation animale, on observe, en arrivant aux Insectes, une espèce de saut assez considérable, en un mot, un EE pour la grande classe des Insectes, et rangent dans ce groupe tous les animaux dont la tête est distincte du thorax et garnie de deux antennes, et dont les pattes sont au nombre de trois paires seulement; ils y comprennent par conséquent quelques animaux qui ne subissent pas de métamorphoses et qui sont consignés par Lamarck dans la classe des Arachnides. Voyez. tom. v, p. 1.l E. LES INSECTES. 695 avancement remarquable dans la composition et le perfection- nement de l’organisation, et l’on est autorisé à supposer qu’il existe des animaux inconnus qui remplissent le vide que nous rencontrons. C’est effectivement pour remplir ce vide que nous avons dé- jà établi les Epizoaires avec #quelques genres connus qui pa- raissent devoir occuper le rang que nous leur assignons, et être réellement, par leurs rapports intermédiaires entre les Vers et les Insectes. Ces Epizoaires indiquent donc l’existence probable d’une classe d'animaux qui nous manquent. Quant aux Insectes dont il s’agit actuellement, ces animaux, considérés dans leur extérieur, sont les premiers qui nous offrent une véritable tête bien distincte; des yeux très remarquables ; quoique encore fort imparfaits ; des pattes articulées, disposées sur deux rangs; et partout cette forme symétrique de parties paires et en opposition, que la nature emploiera désormais dans les animaux jusqu'aux plus parfaits, et même jusque dans l’homme. Rien de tout cela ne s’observe dans les animaux des cinq classes précédentes. En pénétrant à l’intérieur des Insectes, nous voyons aussi pour la première fois un système nerveux complet pour le sen- timent, consistant en une noelle longitudinale noueuse, qui s’é- tend dans toute la longueur du corps, fournit des nerfs aux parties pour l'excitation musculaire, et se termine antérieure- ment par un petit cerveau, centre de rapport des sensations: Enfin, nous y voyons des organes respiratoires qui ne sont plus douteux, et des sexes distincts pour une génération sexuelle, mais qui sont encore tellement imparfaits qu'ils ne peuvent fournir qu’à une seule fécondation, Jamais ils ne sont doubles dans le même individu. A la vérité, la nature a peut-être déjà ébauché et commencé la génération sexuelle dans le dernier ordre des Vers; mais à cet égard tout y est encore fort obscur. Dans les Insectes, au contraire, plus d’obscurité : non-seulement les organes féconda- teurs sont connus, mais les accouplemens ont été bien observés. Désormais la génération sexuelle continuera de se montrer très distinctement dans les animaux de toutes les £lasses sui- vantes ; alors les organes qui y sont affectés deviendront sus- 690 HISTOIRE DES INSECTES. ceptibles d'opérer plusieurs fécondations, et dans les animaux de cette dernière classe (les Mammifères), cette génération, ayant atteint son plus grand perfectionnement, donnera lieu aux vrais Vivipares. Cependant, les Insectes étant peu avancés dans l'échelle ani- male, puisque leur classe n’est que la sixième de la distribution générale, ne nous offrent point encore de système particulier pour la circulation, c'est-à-dire pour laccélération du mouve- ment de leurs fluides. Conséquemment ils n’ont point de cœur, point d’artères, point de veines; mais seulement un long vais- seau dorsal qui ne se ramifie point, et qui n’est qu’une prépa- ration que la nature saura employer pour arriver par la suite à la formation d’un cœur, et à l'établissement d’une circulatior.(1} Malgré la réduction qu'il a été nécessaire de faire subir à la classe des Insectes, en n’y comprenant plus les Crustacés et les Arachnides que Linné y associait, cette ciasse néanmoins est encore la plus étendue et la plus nombreuse de tontes les classes du règne animal. Elle est presque égale en étendue au règne végétal entier, et nous verrons qu’elle est en même temps l’une des plus curieuses et des plus intéressantes par les caractères particuliers des animaux qu’elle comprend, par les faits d’orga- (1) [Les observations de Carus, de Vagner, de Behn, de Dugès, et de plusieurs autres naturalistes, ont prouvé qu'il existe une espèce de circulation chez les Insectes; seulement le sang n’est pas renfermé dans un système de canaux semblables aux artères et aux veines des animaux plus élevés en organisation, et circule dans les lacunes queles organes laissent entre eux. Les contractions du vaisseau dorsal mettent ce liquide en mouvement et le dirigent vers la tête ; il revient vers l'extrémité postérieure du corps par les parties ventrales et latérales du corps, et rentre dans le vais- seau dorsal par des ouvertures garnies de valvules dont la dis- position a été étudiée avec beaucoup de soïn par M. Strauss- Durkheim (voyez son Anatomie comparée des animaux articu- lés). Quelquefois le mouvement circulatoire est aidé par les battemens d’un organe musculeux particulier situé à la base des pattes(Behn. Ann. des sc. nat., 2° série, t. 1v, p. b).] E. LES INSECTES. 697 nisation que présentent ces animaux, et par les habitudes très singulières de la plupart de leurs races. Parmi les nombreux objets que je dois ici présenter, un de ceux qui doivent le plus fortement fixer notre attention, est assurément la définition des Insectes. Ceile dont je vais faire l'exposition est le résultat d’un long examen de tout ce qui s’y rapporte essentiellement, et particulièrement de la nécessité sentie de saisir dans la série des animaux les principaux sys- tèmes d'organisation que la nature elle-même nous présente pour tracer les lignes de séparation qui doivent former les classes. De toutes les classes que l’on a établies dans le règne animal, l’une de celles qui sont les mieux caractérisées et les mieux circonscrites est certainement celle des Insectes, réduite dans les limites que je lui ai assignées par ma définition. J'ajoute que si le système d'organisation qui donne lieu aux mutations singulières qui caractérisent les Insectes ne Jui était pas particulier, et permettait que l’on puisse encore y associer d’autres animaux, ce serait un tort de le faire; parce que cette classe est extrèémement étendue, et qu'en l’augmentant on ne fait qu'ajouter aux difficultés d'étudier les objets très nombreux qu'elle comprend. Pénétré de cette vérité, j'ai long-temps examiné quel était le moyen le plus convenable, d’après l’état de nos connaissances, de fixer les limites de cette classe d'animaux intéressans, €t sur- tout d'éviter, dans la détermination de ces limites, de confondre parmi les Insectes des animaux que la nature elle-même en a évidemment distingués. Pour établir ces limites, Je n'ai pas dû m’arrèter à Ja consi- dération isolée et trop générale d’avoir des pattes articulées. J'aurais alors associé nécessairement aux Insectes des animaux qui ont un système d'organisation fort différent du leur; des animaux qui ont des artères et des veines pour le mouve- ment de leurs fluides, et qui toute leur vie ne respirent que par des branchies, et non par des trachées aériennes, telles qu’elles existent dans tous les Insectes parvenus à l’état parfait. Je n’ai pas dû de même m'en tenir à la considération isolée d’avoir des antennes à la tête; car, en associant par là les Crus- tacés aux Insectes, je n'aurais pu y joindre la plupart des Arach- 698 HISTOIRE DES INSECTES. nides qui, quoique formant un rameau latéral, sont encore plus voisines des Insectes que les Crustacés, et qui, sans que ce soit l’effet d'aucun avortement, n’ont jamais d’antennes. Il m’a donc fallu considérer cette particularité admirable des véritables Insectes, de subir des métamorphoses éminentes, c’est. à-dire de grandes transformations, ou d'acquérir de nouvelles sortes de parties, et conséquemment de ne pas naître, soit dans Pétat qu'ils doivent conserver toute leur vie, soit avec toutes les sortes de parties qu'ils doivent avoir. Cette faculté de ne pas naître avec toutes les parties qu'ils doivent acquérir, générale pour tous les Insectes, n’est bien éminente que chez eux, et n’offre ailleurs que quelques exemples analogues et isolés (les Daphnies dans les Crustacés (1), les Grenouilles dans les Reptiles, etc.). Elle dépend, comme nous le verrons, du nouveau mode que la génération commence en eux et d’une particularité qui affecte leur organisation au moment où la nature prépare les nouveaux organes qu’exige ce mode. Il en résulte que les Insectes parviennent dans le cours de leur vie à un état particulier très prononcé, qu'on nomme leur état Parfait, et dans lequel seul ils peuvent se reproduire, à moins qu'une cause d’avortement de parties n’interrompe cet ordre de choses dans quelques-uns d’entre eux. Maintenant, si, au caractère de subir des métamorphoses ou d'acquérir de nouvelles sortes de parties, l’on réunit la considé- ration du défaut de système particulier pour la circulation dans ces animaux, on aura dans cette réunion un caractère dis- tunctif et exclusif pour les Insectes, caractère qui ne rencontre aucune véritable exception, qui n'offre aucun exemple dans les autres animaux, et qui, circonscrivant nettement la classe des (x) [Les Crustacés suceurs, et principalement les Lernées, su- bissent des métamorphoses très grandes après la naissance. Il en est de même des Cirrhipèdes. Voyez à ce sujet les observa- tions de MM. Thompson, Nordmann, Burmeister, Martin St- Ange (Mémoire sur l'organisation des Cirrhipèdes, Paris, 1835, in-4° fig.), etc. Quelques Arachnides acquièrent aussi par les progrès de l’âge une nouvelle paire de pattes.] E. RES INSECTES. 699 Insectes, montre que, malgré leur diversité, le système généra de leur organisation leur est tout-à-fait particulier. Qu'il y ait des transitions des Insectes à des animaux des classes avoisinantes, par la considération de certaines parties qui se transforment les unes dans les autres, ou dont le nom- bre des unes augmente aux dépens de celui des autres; ou enfin dont certaines de ces parties sont supprimées par des avortemens constans;s ces faits sont intéressans à re- marquer, parce qu'ils nous éclairent sur les moyens qu'emploie la nature en variant ses opérations suivant Îles circonstances; mais ils n’affaiblissent nullement les caractères distinctifs que je viens d'exposer, et qui circonscrivent éminemment les In- sectes, Le fait suivant prouve incontestablement le fondement de ce que je viens d’avencer. Les Insectes, dans l’état de larve, c’est-à-dire dans leur état imparfait, offrent entre eux une sigrande diversité, souvent méme si peu de rapports, qu’alors les uns n’ont point de pattes, d’autres en ont six, d’autres en ont huit, d’autres douze, d’autres seize, d’autres enfin en ont vingt-deux. Les uns alors ont des antennes et des yeux; les autres en sont totalement dépourvus. Cependant, parvenus à leur état parfait, tous les Insectes, sans exception, ont des caractères communs, invariables et qui leur sont propres; ils ont tous: Six pattes articulées (ni plus ni moins); Deux antennes et deux yeux à la tête. Or, si tous les Insectes généralement ont dans leur état par- fait des caractères communs etinvariables ; si, après avoir offert dans leur état de larve, de si grandes différences dans le nombre de leurs pattes, dans la présence ou l'absence des yeux et des antennes, tous se trouvent avoir en dernier lieu six pattes arti- culéés, et à la tête deux yeux et deux antennes, c’est une preuve évidente qu’ils constituent un groupe naturel, et conséquem- ment une classe qui est tellement particulière, qu’en y réunis- sant d’autres animaux, comme les Arachnides et les Crustacés, Von détruit aussitôt le caractère général et naturel qui les dis- tinguait. 700 HISTOIRE DES INSECTES. Parmiles animaux sans vertèbres, ce n’est effectivement qu'après les Insectes que le nombre des pattes peut être porté au-delà de six, devenir même indéfini, et que celui des antennes peut être doublé. Ainsi les Insectes sont les seuls animaux articulés qui, man- quant de circulation (1), ne naissent point sous la forme, ou avec toutes les sortes de parties qu'ils ont dans l’état parfait: voilà leur définition. (2) Cette détermination des caractères essentiels des Znsectes, et des limites qui distinguent cette classe d'animaux des autres classes qui en sont voisines, me paraît à l’épreuve du temps et des lumières, parce qu’elle est indiquée par la nature même qui, par un système particulier d'organisation, a en queique sorte détaché de la série des animaux articulés, cette classe d’a- nimaux singuliers. J'ai dû présenter cette discussion à l'attention des naturalistes, parce qu’il importe de fixer nos idées sur les vrais caractères des /nsectes ; parce qu’il est nécessaire que l’on sache que la dé- finition que j'ai exposée a été long-temps examinée et soumise aux conséquences des lumières acquises sur les Insectes et sur les autres animaux sans vertèbres ; et qu’elle est fondée sur des motifs que tout naturaliste sera toujours forcé de considérer. Maintenant que nous connaissons ce que c’est qu’un Znsecte, que nous avons déterminé les limites de la classe nombreuse que composent ces animaux singuliers, et que nous savons que les Insectes sont des animaux articulés qui ne naissent point avec toutes les parties qu’ils doivent avoir; qu’ils en acquièrent de nouvelles sortes ; que parvenus à leur état parfait, ils ont tous six pattes articulées, deux antennes et deux yeux à la tête; (1) [Les Arachnides qui respirent au moyen de trachées, tels que les Faucheurs, manquent aussi d’un appareil circulatoire; mais ne subissent pas de métamorphoses, et sont pourvus de quatre paires de pattes.] E. (2) [Ainsi que nous l'avons déjà dit, la division naturelle des Insectes n’est pas aussi nettement limitée que le voudrait notre auteur, et il n’est guère possible d’en exclure certains hexa- podes qui ne subissent pas de métamorphoses.] E. LES INSECTES. 701 qu’enfin ils respirent tous par des stigmates et des trachées , et que dans leurs différens états ils n’ont ni cœur , ni artères, ni veines (1) ; nous allons nous occuper particulièrement de ce qu'il y a de plus intéressant à considérer à leur égard. Aux yeux de la plupart des hommes, les Znsectes ( dit Ou- vier ) ne sont que des êtres vils, remarquables seulement par leur multiplicité , et le plus souvent par leur importunité, leurs dégâts, leur petitesse, et pour lesquels on conçoit en général du mépris et quelquefois du dégoüt. Ce sont, au contraire, pour ceux qui en font une étude par- ticulière, des êtres trés intéressans, qu’on ne saurait trop obser- ver; parce que, sous un volume plus petit que celui de beaucoup d'autres animaux , ils présentent, soit par les particularités de leur organisation et de leurs métamorphoses, soit par leurs mœurs , leurs habitudes et les manœuvres admirables de la plupart d’entre eux, des faits singuliers, propres à exciter en nous le desir de les connaître. Relativement à leurs habitudes , les uns marchent comme les quadrupèdes ; d’autres volent comme les oiseaux ; quelques-uns nagent et vivent dans les eaux comme les poissons ; enfin , il en est qui sautent ou se traînent comme les reptiles. Supériorité des mouvemens dans les Insectes, sur ceux de presque tous les autres animaux. Ce qui est bien digne de remarque , c’est que les Zrsectes doivent à leur système de mouvementtoutela supériorité d’action qu’on leur connait, et qui les rend si intéressans à observer; su- périorité qui leur donne sur les autres animaux sans vertèbres, de grands avantages dont ceux-ci ne sauraient jouir. Leur système de sensibilité est encore fort imparfait, comme je le montrerai tout-à-l’heure ; mais leur système de mouvement (1) [Il est exact de dire que les Insectes n’ont ni artères ni veines ; mais il paraît indubitable que leur vaisseau dorsal n’est autre chose qu’une espèce de cœur tubiforme. La structure de set organe, chez le hanneton, a été étudié avec soin par M. Strauss (Voyez son Anatomie comparée des animaux articulés).] 702 HISTOIRE DES INSECTES. a toute la perfection qui peut être obtenue sans le secours d’un squelette intérieur. En effet, leur peau cornée les prive sans doute du sens géné- ral du toucher , en sorte que la nature fut obligée de particula- riser ce sens en eux, en le réduisant aux extrémités antérieures des antennes et des palpes ; extrémités qui offrent dans cette partie de la peau, des points tellement amincis et délicats, qu’ils y obtiennent un tact très fin, en un mot, la sensation des objets touchés. Mais cette peau cornée ayant juste la solidité qui donne aux muscles de bons points d'appui, et étant rompue de distance en distance en articulations assez nombreuses, donne un haut degré de perfection à leur système de mouve- ment, et facilite la célérité et la diversité des actions , selon la modification que ce système a reçue dans chaque race. Si l’on examine la forme générale des Insectes, la première considération qui nous frappe, c’est sans doute celle que tout ici est articulé ; savoir : les pattes, les antennes, les palpes, le corps même de l'animal; et l’on ne peut qu'être surpris de trouver tout-à-coup un mode si nouveau , et en même temps si employé, puisqu'il s'étend non-seulement à tous les Insectes, mais aussi aux Arachnides et aux Crustacés. Ce mode ensuite se retrouve encore dans les Annelides et les Cirrhipèdes, mais en s’y anéantissant graduellement ou par parties. Si, dans les Insectes, la supériorité et surtout la vivacité des mouvemens sont dues , d’une part, à la solidité de la peau qui fournit aux muscles des points d'appui suffisans, et de l’autre part, aux parties rompues en articulations mobiles, pourquoi, demandera-t-on, ce mode étant pareillement employé dans les Crustacés, ne donne-t-il pas à ces derniers une égale vivacité de mouvement ? A cela je réponds que, dans les Crustacés, qui en général vi. vent habituellement dans l’eau , la célérité des mouvemens était moins nécessaire que leur force, et qu’elle eût d’ailleurs été gé- née par la densité du fluide environnant (r). Aussi, dans ces (x) [La force développée par un Insecte qui vole dans un mi- lieu aussi rare que l'air, doit être au contraire beaucoup plus considérable que celle dont un animal de même volume, un LES INSECTES: 703 nouvelles circonstances , la nature a considérablement épaissi et solidifié la peau de tous ceux des Crustacés qui avaient plus be- soin d’un grand emploi de forces que d’une célérité de mou- vemens. Mais les Insectes qui vivent presque généralement dans l'air, et à qui la légèreté du corps et la vivacité des mouvemens pouvaient être avantageuses, nous présentent, à raison des ha- bitudes de leurs races, l'emploi plus ou moins complet des moyens qui peuvent faciliter leur légèreté et leurs mouve- mens. Ceux, en effet, qui sont les plus vifs et les plus alertes, n’ont précisément dans l’épaisseur et la solidité de leur peau , que le degré suffisant pour l’affermissement des attaches mus- culaires, et qui nuit le moins à la légèreté de leur corps. Ainsi , les besoins, à raison des habitudes que les circon- stances ont fait prendre à chaque race d’Insectes, ont décidé l’é- paisseur et la solidité de la peau , ainsi que le nombre plus ou moins grand des articulations des parties de ces animaux. Jetons maïntenant un coup-d'œil rapide sur les principaux traits de l’organisation intérieure des Insectes , et sur les trans- formations singulières que la plupart de ces animaux subissent. Traits principaux de l’organisation intérieure des Insectes. P Z 5 Sans doute , on ne connaît ‘pas encore parfaitement toutes les particularités qui concernent l’organisation intérieure des Znsec- tes; mais, outre ce que nous avaient déjà appris à cet égard les re- cherches des Swammerdam, des Malpighi, des Lyonnet (x), etc., l'anatomie comparée a fait depuis trente ans des progrès si re- marquables, que ce que l’on sait maintenant d’une manière po- sitive sur l’organisation des Insectes, est plus que suffisant pour confirmer les caractères essentiels de cette organisation et le rang que J'ai assigné à ces animaux. (2) ———— TT TT HD ns gp tusmonamwsh sf Crüstacé par exemple, aurait besoin pour se soutenir et se mou- voir dans l’eau dont la pesanteur spécifique ne s'éloigne que de peu de celle de son corps. | E. (x) Recherches sur l'anatomie et les métamorphoses de diffé- rentes espèces d’Insectes, Paris, 1832, 2 vol. in-4° fig. (2) Voyez, relativement aux différens traits de l’organisa- 704 HISTOIRE DES INSECTES. Ne devant pas exposer ici les détails de tout ce qui est main- tenant bien connu à l'égard de l’organisation des Insectes, mais renvoyer aux sources mêmes dans lesquelles on peut puiser ces détails, je me bornerai à citer quelques-uns des traits princi- paux qui caractérisent l'organisation des animaux dont il s’agit. Organes du mouvement des Insectes. On sait que ce qui affermit le corps des Insectes n’est dû qu’à Ja consistance plus ou moins dure ou coriace des tégumens de tion des Insectes, ce qu’en a exposé G. Cuvier dans son Anato- mie comparée. Depuis la publication de cet ouvrage la science s’est enrichie d’un grand nombre de travaux importans sur Panatomie des In- sectes. Les organes de la digestion et de la génération ont été étudiés par Rhamdhor, et d’une manière bien plus générale en- core par M. Léon Dufour ( Recherches anatomiques et physiolo- ques sur les Hémiptères, Paris, 1833, in-4°, avec 19 pl.), et dans divers mémoires insérés dans les Annales des sciences na- turelles ; le système téguméntaire de ces animaux a été le sujet de recherches étendues de la part de MM. Audouin et Mac-Leay. (Voyez Annales des sciences naturelles) ; la circulation du sang a été découverte chez plusieurs Insectes par Carus, et a fourni à M. Behn l’occasion de faire quelques observations intéres- santes. La structure des yeux des Insectes a été étudiée avec soin par M. J. Muller ( Zur vergleichender physiologie des Gesichtssinnes, Leipzig, 1826, et Ann. des sc. nat; 1° série t. 17 et 18 ). MM. Herold et Newport ont fait des travaux considérables sur le développement de ces animaux. Enfin , on doit à M. Strauss une anatomie admirable du Han- neton, considéré comme type de la classe des Insectes. Un grand nombre d’autres travaux mériteraient aussi d’être cités avec éloge, et on trouve dans un ouvrage récent de M. La- cordair: un tableau très bien fait de l’état actuel de nos con- naissances sur l'organisation et les fonctions des Insectes en géné- LES INSECTES. 7aÿ c es animaux, qu’à la nature cornée de ces tégumens (1); or, c'est à ces mêmes tégumens que sont attachés intérieurement les muscles qui font mouvoir leurs parties. Ces muscles sont des paquets de fibres parallèles, molles, transparentes et blanchâtres. Ils sont d’une épaisseur et d’une largeur à-peu-près égales partout, et s’attachent à la peau par leurs extrémités. Ceux qui servent au mouvement des pattes sont placés dans l'intérieur des articles, Cuv. Les muscles des Insectes sont extrêmement nombreux, très irritables, et il y en a qui sont d’une petitesse extraordinaire : on en a compté plus de 4000 dans la chenille. Respiration des Insectes. C’est par la bouche ou par les narines que le fluide respira- toire pénètre pour opérer la respiration dans tous les armaux vertébrés. Ce fluide entre et sort par ces issues dans ceux de trois de leurs classes, et c’est alors l’air en nature; mais dans les poissons, le fluide respiratoire n’est plus que l’eau; il entre aussi par la bouche et sort ensuite par d’autres voies. Il n’en est pas de même des arimaux sans vertèbres; car, dans la plupart de ceux qui respirent, le fluide respiré, soit l'air, soit l’eau, ne pénètre point dans l’organe de la respira- tion, ou n'arrive point à cet organe par la voie de la bouche de l'animal. Ainsi les Insectes, comme principalement tous les animaux qui ont des nerfs, respirent nécessairement ; car on a des preuves que si la respiration, par une cause quelconque, cessait de ral (Voyez son Zatroduction à l’entomologte, 2 volumes in-8, Paris, 1834 et 1538 ).] E. (1) [Les recherches de M. Odier ont fait voir que les tégu- mens des Insectes ne sont pas composés d’une matière semblable à la corne, mais doivent principalement leur dureté à une sub- stance particulière à laquelle cet auteur a donné le nom de CAi- tine (Voyez Mém. de la soc. d'hist, nat, de Paris, t. 1, p. 29). E. Tome IIL, | 45 706 HISTOIRE DES INSECTES. pouvoir s’opérer dans ces animaux, ils ne pourraient conserver leur existence. (1) 1° Si on plonge des Znsectes, surtout lorsqu'ils sont parvenus à leur état parfait, au-dessous de la surface de l’eau, il se forme sur les côtés de leur corps , à certaines parties dont uous allons parler et par lesquelles ils respirent, des globules plus légers que l’eau et qui viennent gagner sa surface; mais ces globules diminuent en nombre et en volume à mesure que l'immersion se prolonge, et les Insectes finissent par être noyés; 2° Si on enduit d'huile les parties dont je viens de parler, les Insectes périssent inévitablement ; mais si on neles encouvre pas toutes, ou si l’on en découvre promptement quelqu’une, les Insectes soumis à cette expérience continuent de vivre ou sont rendus à la vie. Dans les premiers cas, la mort de ces Insectes ne peut être attribué qu'à l'interruption de l’air, que l'huile empêche de s’introduire dans l'organe respiraloire de ces ani- maux. Dans les deux autres cas, la continuité de la vie et le retour à la vie ne sont évidemment dus qu'à la continuité du cours de l'air et qu’à son rétablissement. Le long du corps, de chaque côté, sont placées de petites ouvertures que leur forme a fait comparer à des boutonnières, et que les entomologistes ont nommés des stigmates. Ces ouvertures forment l'entrée des canaux qui reçoivent l'air et par lesquels il paraît qu'il ressort, Leur nombre varie dans les différentes espèces , mais il est à-peu-près double de celui des anneaux du corps dans les individus qui ont ces ouvertures disposées comme je viens de le dire, car il y a alors un stig- mate de chaque côté sur chaque anneau. Cependant il y a sou ÿent quelques anneaux sur lesquels il n'y a pas de stigmates, et il y a quelquefois des endroits où les stigmates sont doubles. Cela arrive souvent, par exemple, sur le corselet, qu'on peut envisager comme un anneau ou un double anneau. Dans plusieurs larves de l'ordre des Diptéres, et dans quelques autres larves aquatiques, les stigmates ne sont point disposés DAGE dit 9 id da 22 ab 2 bem ttmraedperé imite (x) Voyez les expériences de Spallanzani et de Vauquelin sur les altérations de l'air produites par la respiration des In- sectes. LES INSECTES. 707 de chaque côté le long du corps comme dans les autres ,,mais ils sont placés vers l'extrémité postérieure de ces larves, et quelquefois uniquement à cette extrémité : ces stigmates ne sont point figurés en boutonnières. Ils se présentent sous di- verses formes, et souvent ce sont de petits tuyaux respiratoires formant des parties saillantes et variées. (1) Les stigmates s'ouvrent chacun à l'entrée d’un canal fort court, formé d’anneaux cartilagimeux. On donne le nom de bronches à ces petits canaux, par comparaison avec les bronches des pou- mons. Ils aboutissent à deux vaisseaux cartilagineux qui s’éten- dent, un de chaque côté du corps, d’une extrémité à l’autre. Ces vaisseaux présentent des faisceaux nombreux, d'où naissent des expansions vasculaires qui se dirigent et se portent à toutes les parties du corps, et qui, par leur quantité, forment une portion considérable de la substance des Insectes. On a donné à ces vaisseaux et à leurs expansions le nom de é#rachées. À chaque côté d’un anneau, à l'endroit où s'ouvrent les bronches, les érachées forment un plexus plus marqué qu'ailleurs. Ce plexus résulte d’un enlacement plus considérable de vaisseaux aériens dans ces endroits que dans les intervalles des anneaux. Des naturalistes ont considéré les deux séries de plexus comme deux séries de poumons qui occupent la longueur du corps de ces animaux. (2) Les trachées qui servent à la respiration des Insectes, et les canaux qui donnent entrée à l’air et par lesquels il sort, étant des vaisseaux cartilagineux, on a cru trouver dans cet organe respiratoire une analogie réelle avec le poumon. Sans doute il y à entre ces deux organes de la respiration quelque analogie, puisque l’un et l'autre ne sauraient respirer que l'air. Malgré cela, l'organe respiratoire des Insectes n’est certainement pas un poumon ; il en diffère par une multitude de caractères qu’il n’est pas nécessaire de détailler; je dirai seulement que les trachées (x) Les larves des Hydrophiles, des Ditiques, etc. (2) [Voyez pour plus de détails sur la structure de l'appareil respiratoire des Insectes, Marcel de Serres, Strauss ; Léon Du- four, Recherches anatomiques et physiologiques sur les Hémip- téres, Paris, 1833, in-4° avec 19 pl.] E. 45. 708 HISTOIRE DES INSECTES, des Insectes, en général, n’ont pas de limites dans le corps de ces animaux ; qu'elles s'étendent dans toutes les parties jusqu’au bout des extrémités et de tous leurs appendices quels qu'ils soient. Aussi la masse totale des trachées est à celle des autres parties du corps des Insectes bien au-dessus de ce que la masse du poumon est à celle des autres parties du corps des animaux qui ont un pareil organe, ce qui est vrai, même à l'égard des oiseaux. Les Insectes admettent donc proportionnellement plus d'air dans leur intérieur que tous les autres animaux qui le res- pirent. Nous voyons, d’après ce qui vient d’être dit : 1° que les In- sectes respirent , quoique sans doute avec lenteur, et qu’il res- pirent l’air en nature ; 2° qu’ils ne respirent point par la bouche, mais par des ouvertures latérales, placées sur les anneaux de chaque côté ; 3° que les organes respiratoires des Insectes ne sont point circonscrits et bornés à aucune partie, mais qu'ils s'étendent à toutes les parties sans exception ; 4° qu'à chaque anneau où aboutit le petit canal qui lui transmet l’air, les tra- chées forment un plexus qui, à cause de son volume et de l’en- lacement des vaisseaux aérifères, a été regardé comme un pou- mon particulier , quoiqu'il communique, par la suite des tra- chées, avec les autres plexus placés tous, deux à deux, sur cha- que anneau. Système nerveux des Insectes.” T Le systéme nerveux n’est qu'ébauché dans certaines Radiaires, ainsi que dans quelques Vers, et n’y paraît propre qu’à l’excita- tion des muscles; car il n’y présente encore aucun foyer pour les sensations; et il n’y donne lieu à aucun sens distinct; mais , dans les Insectes, ce système est assez avancé dans sa composi- tion pour produire en eux le seztiment, puisqu'il présente un ensemble de parties qui communiquent entre elles, et un foyer commun où aboutissent les nerfs qui servent aux sensations. Il offre effectivement dans ces animaux, une masse médullaire longitudinale qui se termine antérieurement par un petit cerveau. Cette masse médullaire forme un cordon noueux qui s'étend dans toute la longueur du corps de l'animal, et présente autant LES INSECTES. ‘09 de nœuds ou de ganglions que ce corps a d’articulations (x). Chaque ganglion fournit des filets nerveux qui vont se rendre aux parties qui en sont voisines, et qui servent aux mouvemens et à la vie de ces parties. Ces mêmes nerfs forment des plexus à l'entrée des stigmates, et peut-être s’en trouve-t-il parmi eux qui remontent jusqu'au foyer commun, et servent aux sensations. Quant au petit cerveau qui termine antérieurement la moelle longitudinale noueuse, il diffère des autres ganglions, constitue un centre de rapport pour le système sensitif, et donne en effet naissance aux nerfs optiques, que nous trouvons ici pour la pre- mière fois. Aussi déjà le sens de la vue est positivement reconnu dans les Insectes; et probablement celui de l’odorat s’y trouve pareillement, soit à l'extrémité des palpes, soit dans les stigma- tes antérieurs. La nature étant parvenu à composer le système nerveux d’un ensemble de parties qui communiquent entre elles, au moyen d’une moelle longitudinale noueuse qui se termine antérieure- ment par un cerveau,emploie ce mode , non-seulement dans les Znsectes, maïs encore dans les Arachnides, les Crustacés, les Annelides et les Cirrhipèdes; et elle ne le change que dans les Conchifères et les Mollusques, où elle se prépare au nouveau plan d’organisation des animaux vertébrés. Dans ceux-ci, à la —— (1) [Le nombre de ganglions dont se forme la chaîne médul- laire étendue le long de la ligne médiane centrale varie beau- coup chez les derniers Insectes, mais ce qui varie encore davan- tage c'est le degré d’éca: tement ou de fusion de ces petites mas- ses nerveuses, ainsi que des cordons interganglionnaires (voyez à ce sujet l'ouvrage de M. Strauss; l’Anatomie comparé du sys- téme nerveux, par M. Serres. t. 2; les recherches de M. New- port insérées dans les Transactions philosophiques pour 1832 et 1834; l’Anatomie comparée du système nerveux , par F. Leuret, Paris, 1839, t. 1°, p. 65; et plusieurs Mémoires de M. Léon Dufour). I! existe aussi chez les Insectes un système nerveux situé au-dessus du canal intestinal et donnant des branches aux organes de nutrition (voyez J. Muller, Mémoires des curieux de la nature, Bonn. t. 14; Brandt, Annales des Sciences natu- relles, 2 Série. t. 5).] E. 710 HISTOIRE DES INSECTES. place d’un cordon médullaire noueux et subventral, terminé par un petit cerveau simple, elle établit une moelle épinière dorsale , terminée antérieurement par un cerveau muni de deux hémisphères surajoutés, qui accroissent son volume en raison de leurs développemens, et qui servent à l'exécution des actes d’in- telligence; ainsi, il n’y a, de part et d'autre, qu’un cerveau qui termine antérieurement, soit une moelle longitudinale noueuse, soit une moelle épiniere. (1) Il ne faut donc pas, comme on l'a fait il y a environ un siècle, considérer les nœuds ou ganglions du cordon médullaire des Insectes, comme autant de cerveaux particuliers, et leur en- semble, comme une série de cerveaux; car le cerveau est néces- sairement unique, et constitue un organe isolé, étant spéciale- ment destiné à contenir le foyer des sensations , et à produire les nerfs des sens. (2) Dans les animaux à vertèbres des derniers rangs, il faut dis- tinguer le cerveau du cervelet et des deux hémispheres réunis qui le recouvrent. Alors on reconnaïira que, dans ces animaux, le cerveau proprement dit a peu d’étendue, qu'il contient le foyer des sensations, et que lui seul donne naissance aux nerfs des sens particuliers; que le cervelet ne paraît avoir d’autres fonctions à exécuter que celles d'animer les visceres et les or- ganes de la génération; que les deux hémisphères, qui recou- vrent le cerveau et forment la principale masse de l’encéphale, (1) [C’est peut-être à tort que l’on considère généralement les ganglions céphaliques des animaux articulés comme étant les analogues du cerveau chez les animaux vertébrés et la compa- raison entre Ja chaîne ganglionaire sous-intestinale des premiers et la moelle épinière des seconds est tout-à-fait, inexacte (voyez à ce sujet les ouvrages déjà cités de M. Serres, et de M. Leuret.).] E. (2) [ L'indépendance des divers centres nerveux est au con- traire portée très loin chez plusieurs Insectes comme on peut le voir par les expériences de Treviranus, de M. Wallkenaër, de Burmeister, etc., dont on trouve le résumé dans l’ouvrage de M. Lacordaire (t. 11, p.280).] E. LES INSECTES. 711 constituent l’organe spécial de la pensée, celui qui sert à l’exé- cution des actes de l’intelligence: en sorte que ces deux hémi- sphères ne sont qu'un double appendice, en un mot, qu'une partie paire surajoutée au cerveau; partie qui n'existe réelle- ment que dans les animaux vertébrés, quoique le petit cerveau des Insectes soit partagé par un sillon, et comme bilobé. Quant à la moelle épinière des vertébrés, on doit la regarder comme la partie du système destinée à mettre les muscles en action, et vivifer les parties ; ce qu’exécute aussi la moelle lon- gitudinale noueuse des Znsectes , etc. Facultés que donne aux Insectes leur systéme nerveux. Si l’on considère que les Znsectes jouissent d’une supériorité de mouvement que ne possèdent point les autres animaux sans vertèbres, et qu'en même temps ils sont doués d’un sentiment intérieur que chaque besoin peut émouvoir, et qui les fait agir immédiatement ; on sentiva que ces animaux possèdent, en cela, les moyens d'exécuter les manœuvres admirables qu’on observe dans un grand nombre de leurs races, sans qu’il soit nécessaire de leur attribuer aucune indusirie, aucune combinaison d'idées. Sans doute les Znsectes ont, dans leur système nerveux, un appareil d'organes qui leur donne la faculté de sertir, puisque cet appareil offre un petit cerveau qui fournit déjà le sens de la vue, quelquessens particuliers pour le tact, et probablement celui de l’odorat. Mais il paraît qu'ils n’éprouvent, dans leurs sensations externes, que de simples perceptions des objets qui les affectent; qu’ils n’exécutent aucune opération entre des idées, et qu’ils sont seulement entraînés dans toutes leurs actions par les émotions de leur sentiment intérieur, puisqu'ils ne peu- vent point varier leurs manœuvres. (1) Cela ne pouvait être autrement, étant les premiers animaux en qui le système nerveux commence à pouvoir produire le (1) [On connaît beaucoup de faits qui ne s'accordent nulle- ment avec l’opinion de Lamarck sur ce point, et qui semblent indiquer chez plusieurs Insectes un travail intellectuel analogue au raisonnement.] E. 712 HISTOIRE DES INSECTES. sentiment. Aussi ce système ne peut avoir encore le perfection- nement, c'est-à-dire la complication nécessaire pour leur don- ner la faculté d'employer des idées. D'ailleurs les Zasectes ne sauraient éprouver que des sensa- tions très obscures ; car la plupart voient mal avec leurs yeux; la peau corvée de leur corps émousse en eux le sens général du toucher, et ils ne peuvent que palper, à l’aide de leurs antennes et de leurs palpes, les objets qu’ils touchent. Ils s’apercoivent de la présence des corps voisins, mais ils ne sauraient juger de leur forme; ils distinguent le côté d’où vient la lumière, et même les différentes couleurs, mais ils ne voient que très obscu- rément les objets qui les environnent et qu'ils ne palpent point; conséquemment ils n’ont que des perceptions, la plupart con- fuses. Seulement, l'observation constate que celles de leurs percep- tions qui sont souvent répétées, forment en eux des impressions durables, et leur donnent des idées simples qui se fixent dans leur organe; en sorte qu’ils en obtiennent cette espèce de mé- moire qui consiste à reconnaître facilement les objets qui les ont souvent affectés. Avec ces moyens ét leur grande facilité de se mouvoir, les Insectes possèdent tout ce qui leur est nécessaire pour exécuter leurs manœuvres et pourvoir à leurs besoins. Chacun de ces besoins ressentis produit une émotion dans leur sentiment inté- rieur, qui les avertit et les met en action, sans qu'aucune pensée, aucun jugement ait été nécessaire, Enfin, ces émotions de leur sentiment intérieur les mettant en action, leur font surmonter les obstacles qu’ils rencontrent, en les faisant se détourner de tout ce qui s'oppose à leur tendance, fuir ce qui leur nuït, et recher- cher ce qui leur est avantageux. Elles les dirigent donc sans choix dans leurs actions, ainsi que dans les habitudes auxquel- les les individus de chaque race se trouvent depuis long -temps assujétis. Telles sont les causes qui produisent tout ce que nous admirons en eux. Personne n'ayant fait attention que le sentiment intérieur, dans les animaux qui en jouissent, constitue une puissance que les émotions de ce sentiment font agir; et personne encore ne s’é- tant aperçu que les émotions dont je parle, sont immédiatement LES INSECTES. 719 excitées par chaque besoin, sans la nécessité de ces détermina- tions que nous nommons actes de volonté, et qui le sont d’intel- ligence, puisqu'elles sont toujours la suite d’un jugement; ce que je présente actuellement sur ces objets, d'après mes observa- tions, est si nouveau et doit paraître si extraordinaire, que pro- bablement l'on sera encore long-temps avant de le concevoir. Ainsi, je n’entreprendrai pas de montrer en détail la source des actions diverses des Znsectes, actions toujours les mêmes dans les individus de chaque race; je ne rappellerai pas tout ce que l’on a dit relativement aux habitudes de ces animaux, soit dans leur manière de vivre, soit dans celle de se défendre ou de se mettre à l'abri de ieursennemis, soit enfin dans là manière de pourvoir à la conservation de leurs espèces. On a présenté les plus singulières de ces habitudes comme étant des actes d’ir- dustrie, et par conséquent de la pensée et de l'intelligence des Insectes ; et, en cela, l’on a vu des merveilles auxquelles, a-t-on dit, l'intelligence humaine ne saurait rien comprendre. La nature sans doute est partout également admirable, et as- surément elle ne l’est pas plus ici qu'ailleurs. Si les facultés qu’elle tient de son suprême auteur méritent notre admiration et notre étude, elle n’offre nulle part rien d’extraordinaire, rien qui ne soit le résultat de la puissance et de l’harmonie de ses lois. Lorsque certains des faits qu’elle nous présente excitent notre surprise ou nous étonnent fortement, c’est une preuve que nous ignorons les lois qui régissent ou qui dirigent ses opérations. Cependant, on a senti que les actions des étres sentans, c’est- à-dire que celles, non-seulement des Insectes, mais en outre d’un grand nombre d’animaux, prenaient leur source dans les actes d’une puissance productrice de ces actions, autre que celle qui donne lieu à la plupart des actions humaines. Or, ne connaissant pas cette autre puissance, on a imaginé un mot particulier pour la désigner ; et ce mot, auquel on n’attache aucune idée claire dont chacun interprète le sens à sa manière, ou se contente sans y réfléchir, est celui d’érsténct. Néanmoins, quelques physiologistes philosophes { Cabanis entre autres ) ont fait des efforts pour attacher au mot énsténct, des idées qui pussent s’accorder avec les faits; mais aucun n’a réussi. 714 HISTOIRE DES INSECTES. Ta distinction des actions produites immédiatement par le sentiment intérieur ému , de celles qui s’exécutent à la suite d’un acte de volonté, lequel suit toujours un jugement, donne seule la solution de cet intéressant problème. Quant aux produits singulièrement remarquables des Aabütu- des, et à la nécessité qu’ils entraînent, pour les animaux, de ré- péter toujours les mêmes sortes d’actions, dans chaqne race, pour en concevoir la cause essentielle, voici ce qu’il est néces- saire de considérer. L’Aabitude d'exercer tel organe ou telle partie du corps, pour satisfaire à des besoins qui renaissent les mêmes , fait que le sentiment intérieur, donne au fluide subtil, qu’il déplace lorsque sa puissance s'exerce, une telle facilité à se diriger vers l'organe ou vers la partie où il a été déjà si souvent employé, et où il s’est tracé des routes libres, que cette habitude se change, pour l’animal, en un penchant qui bientôt le domine, et qui ensuite devient inhérent à sa nature. Or, comme les besoins pour les animaux, sont pour chacun ; 1° De prendre telle sorte de nourriture, selon l’habitude con- tractée, lorsqu'ils en éprouvent le besoin ; 2° D’exécuter l'acte de la fécondation, lorsque leur organi- sation les y sollicite ; 3° De fuir la douleur ou le danger qui les émeut; 4° De surmonter les obstacles qui les arrêtent ; b° Enfin de rechercher, à la suite des émotions qui les en avertissent, ce qui leur est avantageux ou agréable. Ils contractent donc, pour satisfaire à ces besoins, diverses sortes d’habitudes qui se transforment en eux en autant de pen- chans auxquels ils ne peuvent résister. De là, l’origine de leurs actions habituelles et de leurs incli- nations particulières, ct dont certaines, remarquables par leur singularité, ont été qualifiées d'industries, quoique aucun acte de pensée et de jugement n’y ait eu part. Comme les penchans qu'ont acquis les animaux par les ha- bitudes qu'ils ont été forcés de contracter, ont modifié peu-à- peu leur organisation intérieure, ce qui en a rendu l'exercice très facile, les modifications acquises dans l’organisation de chaque race, se propagent alors dans celle des nouveaux indi- LES INSECTES. 719 vidus par la génération, En effet, on sait que cette dernière transporte dans ces nouveaux individus, l’état où se trouvait l’organisation de ceux qui les ont produits. Il en résulte que ces mêmes penchans existent déjà dans les nouveaux individus de chaque race, avant même qu’ils aient exercés : en sorte que leurs actions ne sauraient s’exécuter que dans ce seul sens. C’est ainsi que les mêmes habitudes et les mêmes penchans se perpétuent de générations en générations dans les différens in- dividus des mêmes races d'animaux, et que cet ordre de choses, dans les animaux qui ne sont que sensibles , ne saurait offrir de variations notables, tant qu’il ne survient pas de mutation dans les circonstances essentielles à leur manière de vivre, et qui soit capable de les forcer peu-à-peu à changer quelques-unes de leurs actions. Revenons à l’objet particulier qui nous occupe, à la citation des principaux traits de l’organisation des Insectes. Du fluide principal des Insectes. Si l’on devait toujours nommer sang ce fluide principal d’un corps vivant, qui fournit aux développemens et aux sécrétions de ce corps, il s’ensuivrait que les Znsectes auraïent un vérita- ble sang, que les fers, les Radiaires, les Polypes et les Infusoires en auraient pareillement, enfin que les végétaux mêmes en se- raient munis; car dans ces différens corps, il existe un fluide principal qui fournit à leurs développemens, à leur nutrition et à leurs diverses sécrétions. Mais, je pense qu’on ne devrait donner le nom de sang qu’au fluide principal des vertébrés, ou au moins qu’à celui qui, con- tenu dans des artères et des veines, subit une véritable cireula- ton. Il est ordinairement coloré en rouge, comme on le voit dans tous les animaux à vertèbres; dans les Mollusques et les Crusta- cés, il n’a plus qu’une couleur hlanchâtre. Cependant, comme dans ce dernier cas, il circule encore dans un système d’artères et de veines, il est convenable de lui donner encore le nom de sang. Quant aux Jnsertes, ils n’ont aucun fluide propre qui soit 716 HISTOIRE DES INSECTES. réellement dans le cas de porter le nom de sang (1). En effet, le fluide des sécrétions chez eux est une sanie blanchâtre qni ne circule point dans des artères et des veines, mais qui est tenue en mouvement par d’autres voies que par celles d’une circula- tion régulière. Vaisseau dorsal des Insectes. Un long canal ou vaisseau transparent, subissant des dilata- tions et des contractions ondulatoires et locales qui le partagent instantanément en segmens divers par des étranglemens, s'étend immédiatement sous la peau du dos, depuis la tête jusqu’à l’ex- trémité postérieure du corps de l’animal. Ce vaisseau serait le cœur de l’Insecte, sil se ramifiait à ses extrémités, et s’il y don- pait naissance à des vaisseaux artériels et veineux, propres à entretenir une véritable circulation. Mais, quelque soin qu’on ait pris pour l’observer, on ne re- marque rien de semblable à son égard. Ses extrémités sont fer= mées, et se terminent simplement, sans communiquer par au- eun vaisseau distinct avec les autres parties du corps de l’In- secte. (:) [ Le liquide nourricier des Insectes, qui mérite à tous égards le nom de sang, n’est pas en repos comme on le croyait généralement, mais circule dans un système de lacunes. La dé- couverte de cette circulation est due à Carus, et a été faite sur des larves de Névroptères; le vaisseau dorsal paraît en étre le principal agent moteur; mais quelquefois il existe aussi des organes accessoires destinés à des usages analogues. Aïnsi, M. Behn a découvert, dans la base des pattes de Notonectes, un appareil valvulaire dont les battemens contribuent à imprimer au sang le mouvement dont il est animé (Voyez à ce sujet C. Carus Æntdeckung eines einfachen vom Herzen aus beschleu- nigten Blutkreislaufes in den Larven netzfliglicher Insecten, Leip- 2ig, 1827, in-4° fig.— Mém. de l'Acad. des cur. de la nat. Bonn ; t. 15, — Wagner. Zsis 1832. — Burmeister. Handbuch der En- tomologie , t. 1.— Bchn, Ann. des sc. nat., 9° série, t. 4).] E. LES INSECTES, 717 Le vaisseau, dont il s’agit, est situé au-dessous du tégument dorsal qui couvre le corps de l’animal, sous l’amas de graisse qu’on découvre sous ce tégument, et il s’étend le long du‘dos, au-dessus des viscères. Les étranglemens qui le rétrécissent d'espace en espace, sont ouverts, et établissent un conduit ou passage intérieur de seg- mens en segmens (1). Ces segmens se dilatent et se contractent alternativement les uns après les autres; et l’on remarque, en général, que le mouvement successif des segmens, commence du côté de la tête, se propage le long du corps, se termine à son extrémité, et recommence aussitôt vers la tête pour continuer sans interruption de la même manière. Quelquefois néanmoins on voit des variations dans les mouvemens du fluide contenu dans ce vaisseau dorsal, et on observe qu’il s'écoule dans un sens opposé. Le vaisseau dorsal dont je viens de parler, et qu’il est facile d'observer sur la larve du ver à soie, a été regardé par Malpi- ghi, Swammerdam, Valisneri, Réaumur, et en général par les plus habiles naturalistes, comme une suite de cœurs qui com- muniquent les uns avec les autres. Ce n’est cependant ni un cœur, ni une suite de cœurs, puis- (1) L'La structure du vaisseau dorsal à été étudiée avec soin par M. Strauss dans le Hanneton, par M. Newport dansle Sphinx ligustri et par quelques autres anatomistes. Les ouvertures laté- rales qu’on y remarque sont garnies de valvules semi-lunaires, disposées de façon à permettre l'entrée du sang, mais à s’oppo- ser à sa sortie; d’autres valvules se trouvent entre les diverses loges, dont la portion postérieure de ce vaisseau se compose, et elles s'opposent au passage du liquide d'avant en arrière. Le sang recu dans l’intérieur du vaisseau dorsal est, par consé- quent, poussé vers la tête par les contractions de cet organe. L’extrémité antérieure du vaisseau dorsal est très grèle et quel- quefois se divise en deux, en trois ou même en un plus grand nombre de branches qui sont ouvertes au bout et qui laissent échapper le sang dans les lacunes, situées entre les viscères, les muscles et les tégumens, ] E. 718 HISTOIRE DES INSECTES. qu'aucun vaisseau ne part d'aucune de ses extrémités; mais c’est un réservoir élaborateur du fluide principal de Finsecte, qui paraît se remplir et se vider par absorption et par exsudation, et c’est à-la-fois un moyen préparé par la nature pour former un véritable cœur. Organes sécrétoires des Insectes. Ïl n’y a point dans les Insectes de glandes conglomérées pour les sécrétions, comme dans les animaux à vertèbres, c’est-à-dire, qu'on ne trouve point de ces masses particulières, plus ou moins considérables et compactes, dont le tissu soit composé de vais- seaux artériels et veineux, de nerfs, de vaisseaux lymphatiques, et de vaisseaux propres qui conduisent le fluide séparé. Mais, en place de ces glandes, on observe des vaisseaux sécrétoires de diverses sortes, qui ne sont que des filamens tubuleux, déliés, simples, et plus ou moins repliés sur:eux-mêmes, dont plusieurs se rendent à l'intestin. Ces vaisseaux sécrétoires servent, les uns à la digestion, en versant leur liqueur dans le canal intestinal ; les autres à la gé- nération ou à la fécondation sexuelle; enfin, les autres sont employés à rassembler certaines liqueurs, soit utiles, soit ex- crémentielles. Toutes ces matières sécréloires se forment dans le fluide princi- pal de l’animal, c’est-à-dire, dans celui qui résulte de son chyie, qui est essentiel à sa nutrition et à la conservation de sa vie, en un mot, dans son sang ou dans ce qui en tient lieu, et elles en sont extraites par les organes sécrétoires. Canal intestinal. Je ne dirai rien de cet organe essentiel des Insectes, parce qu’il n’offre que des particularités relatives aux ordres, et surtout aux différens états par lesquels passent ces ani- maux avant de devenir Insectes parfaits. Je ferai seulement remarquer que, même dans ceux qui subissent les plus grandes transformations, ce canal, étant nécessaire à la nutrition de l’a- pimal, n’est jamais détruit pour être remplacé par un nouveau; mais qu'il ne fait que subir dans sa forme, sa longueur, ses ren- flemens et ses étranglemens particuliers, des modifications ap- propriées à chaque é tat de l'Insecte. M. Dutrochet prétend que dans certaines larves, telles que celles des abeilles, des guépes, du LES INSECTES, 719 myrméléon , etc., ce canal n’est point iérminé par un anus, et qu'il ne l’est que lorsque l'animal est devenu insecte parfait. (x) Sexe des Insectes. On ne connaît, parmi presque tous les Insectes, que des mâles et des femelles ; maïs parmi quelques-uns d’entre eux qui vivent en société, tels que les abeilles, les mutiles, les fourmis, les termi- tes, ete. il ya non-seulement des mâles et des femelles, mais encore des mulets ou desneutres, c’est-à-dire, des individus qui ne jouis= sent d'aucun sexe, et qui ne peuvent s’accoupler et se reproduire, et qui prennent cependant le plus grand soin des œufs et des petits. Il paraît, d’après les observations de Auber et Latreille , que ces individus qui n’ont aucun sexe, ne sont que des femelles imparfaites, c’est-à-dire, dont les organes sexuels n’ont reçu au- cun développement. Nouvelle preuve que des organes très na- turels à certains animaux, comme faisant partie du plan de leur organisation, peuvent néanmoins n’y avoir aucune existence, par les suites d’un avortement ou d’un défaut de développement, Il n’y à point d’hermaphrodites parmi les Insectes, les parties mâles et les parties femelles se trouvant toujours sur des indi- vidus différens. La même chose s’est montrée dans ceux des Vers où l’on a cru apercevoir les premières ébauches de la génération sexuelle, Ainsi, dans les animaux, ce mode de reproduction n’a point commencé par l’hermaphrodisme. La prodigieuse fécondité des Insectes étonnerait sans doute, si nous ne considérions, en même temps, qu’ils servent de nour- riture à la plupart des oiseaux, à plusieurs autres animaux, et qu'ils se détruisent même les uns les autres. On dirait que la nature, attentive aux besoins des êtres vivans, a répandu avee profusion sur le globe, les espèces les plus faibles, celles qui doivent servir à la nourriture d’un grand nombre d’autres ani- maux, tandis qu’elle a été plus avare des grandes espèces, de celles surtout qui sont les plus destructives. ( 1) [Mémoires pour servir à l’histoire anatomique des végétaux et des animaux , Paris, 1837,t.2,p. 331 et suiv.] E. 720 HISTOIRE DÉS INSECTES. Les parties qui constituent les sexes dans les Insectes sont or- dinairement placées au bout de l’abdomen, et cachées dans l'anus. Il est aisé de s’assurer du sexe d’un Insecte ; il faut pour cela lui presser le ventre assez pour faire sortir ces parties; alors cn reconnaîtra facilement celles du mâle aux crochets qui les accompagnent, et celles de la femelle à une espèce de tar- rière qui les termine. Tous les Insectes n’ont pas les parties de la génération situées à l'extrémité de leur ventre : dans les libellules, elles sont pla- cées à l’origine du ventre dans le mâle, et à l'extrémité dans la femelle. Les Insectes ne vivent ordinairement que quelques mois dans leur dernier état, et souvent ils ne subsistent que quelques jours et même quelques heures. Peu après l’accouplement, la plupart des mäles périssent; la femelle ne survit que pour déposer ses œufs, après quoi elle périt à son tour. Mais la propagation des espèces résultant d’une des lois de ia nature qui régissent ses opérations, les Insectes qui, nés à la fin de l'été, n’ont pas eu le temps de s’accoupler, passent l’hiver enfermés dans des trous, sous l'écorce des arbres, ou même dans la terre ; ils n’en sor- tent qu’au printemps suivant pour satisfaire à la loi commune, et périr ensuite. Tous les Insectes sontovipares, quoique, dans quelques-uns et dans certains temps de l’année, les œufs éclosent dans le corps même de l’animal. En effet, Reaumur et Ch. Bonnet ont observé que les pucerons mettaient au monde des petits vivans dans une saison de l’année, tandis qu’ils pondaient des œufs dans une autre. Dès que les femelles sont fécondées, elles cherchent à déposer leurs œufs dans un endroit convenable où les petits en naissant puissent trouver la nourriture dont ils auront besoin. Les Pa- pillons, les Phalènes, etc., placent leurs œufs sur la plante qui doit servir d’aliment aux chenilles; les Libellules retournent aux eaux bourbeuses qu’elles avaient abandonnées depuis quelque temps. On connaît les soins que prennent les Abeilles pour leurs petits. Les Sphex et les Ichneumons enfoncent leurs aiguiilons dans le corps des chenilles et des larves de Diptères et de Co- léoptères pour y déposer leurs œufs, La plupart des Coléop- LES INSECTES. 721 tères percent le bois le plus dur, d’autres fouillent la terre pour les placer dans la racine des plantes. L’oëstre suit avec opimiä- treté le bœuf, le cheval, le mouton, le renne pour déposer les siens sous la peau, ‘dans les naseaux et dans les intestins de ces animaux. Ainsi , que de faits curieux l'observation des Insectes ne nous a-t-elle pas fait connaître! Ceux dont nous allons par- ler sont encore plus étonnans. Métamorphoses. (1) Je nomme métamorphose cette particularité singulière de lIn- secte de ne pas naître, soit sous la forme, soit avec toutes les sortes de parties qu’il doit avoir dans son dernier état. En effet, parmi les animaux qui ne jouissent point d’un système de cir- culation pour leurs fluides, les Insectes sont les seuls qui éprou- vent des métamorphoses dans le cours de leur vie. Les métamorphoses que subissent les Insectes sont, pour le naturaliste, l'un des phénomènes les plus singuliers et les plus admirables que l’histoire naturelle puisse nous offrir. Les mu- tations qu’elles nous présentent sont si remarquables, qu’il semble que les animaux qui subissent les plus grandes naissent en quelque sorte plusieurs fois. Ces mutations ne sont même pas toujours bornées aux formes et aux parties extérieures , elles s'étendent souvent aux organes intérieurs les plus impor- tans, comme ceux de la digestion, etc. Cependant nous verrons qu'elles ne sont autre chose que des développemens successifs, qu’une suite de modifications de parties, enfin que la formation de quelques-unes qui n’existaient pas d’abord. Nous verrons aussi que, dans les plus grandes de ces mutations, les dévelop- pemens s’opèrent dans deux directions différentes qui se suc- cèdent l’une à l’autre, et que la seconde amène des résultats fort différens des produits de la première, Tous les Znsectes se montrent dans différens âges, soit sous plusieurs formes diverses, soit avec différentes sortes de parties ; (x) [Voyez Recherches sur l'anatomie et les métamorphoses de différentes espèces d’'Insectes, par L. L. Lyonet, publiées par M. W. de Häan, Paris, 1832, 2 vol. in-4° fig.] Tome lil, 46 722 HISTOIRE DES INSECTES. tous subissent donc des métamorphoses. Cependant, comme ces métamorphoses varient, selon les races, dans les ordres et dans les familles mêmes, qu’elles sont grandes ou petites et qu’elles paraissent tenir à la manière dont les races se nourrissent, il est nécessaire de les distinguer en plusieurs sortes. En consé- quence, deux sortes principales de métamorphoses me paraissent devoir être déterminées, ce sont les suivantes : La métamorphose générale , La métamorphose partielle. La métamorphose générale est celle de lInsecte qui, dans le cours de sa vie, subit des mutations dans sa forme générale et dans toutes ses parties, surtout les extérieures. La forme sous laquelle il naît est différente de celle qu’il acquiert par la suite, et aucune des parties qu'il avait dans son premier état ne se conserve la même dans son état dernier ou parfait. Or, de toutes les métamorphoses, celle-là est la plus grande, quoi- qu’elle puisse offrir différens degrés d'intensité. Je remarque que tous les Insectes assujétis à la #étamorphose générale ont, dans leur dernier état, une manière de se nourrir différente de celle du premier, ou qu'ils prennent alors une autre sorte de nourriture. Je vois, en outre, que les larves de tous ces Insectes sont généralement munies d’une peau molle, sauf sur la tête de cer- taines d’entre elles, et n’ont point d’yeux à réseau. Ces deux particularités sont importantes à considérer, soit pour juger la métamorphose que devront subir les larves, soit pour saisir la cause même des métamorphoses générales. Dans tout Insecte qui subit une métamorphose générale, Vétat moyen de l'animal entre celui qu’il obtient en naissant et celui où il parvient en dernier lieu, est un état d’immobilité, durant lequel l'animal ne prend aucune nourriture et semble presque mort : j'en parlerai en traitant de la chrysalide. La métamorphose partielle est celle de l’Insecte qui, dans Île cours de sa vie, ne subit point ou presque point de mutation dans sa forme générale, mais seulement acquiert à l’extérieur de nouvelles sortes de parties. Il conserve, dans son dernier état, les parties qu’il avait en naissant; et lorsque son’accrois- LES INSECTES. 723 sement est sur le point de se terminer, il en obtient de nouvelles qu’il n’avait pas d’abord, Cette métamorphose est la plus petite, mais c’en est une, puisque l'animal possède, dans son dernier âge, des parties qu'il n'avait pas dans le premier. Ici, au moins pour les Insectes que j'ai observés, je remarque le contraire de ce qui a lieu dans ceux qui sont assujétis à la métamorphose générale. Les Insectes qui ne subissent qu’une métamorphose partielle n’ont pas, dans leur premier état, une manière de se nourrir différente de celle du dernier, et ne prennent point alors une autre sorte de nourriture. Je vois aussi que la larve de ces Insectes est munie d’yeux à réseau et d’une peau cornée ou coriace, comme l’Insecte parfait, ou avec très peu de différence. Enfin, dans tout Insecte qui ne subit qu'une métamorphose partielle, l'état moyen de l'animal, entre celui qu’il obtient en naissant et celui où il parvient en dernier lieu, est toujours un état d'activité, durant lequel l’animal cherche et prend de la nourriture, comme avant et après. J'en parlerai en traitant de la nymphe. Tous les Insectes se montrant dans différens âges, soit sous des formes diverses , soit avec différentes sortes de parties, on distingue dans chacun d'eux trois états différens, savoir : leur premier état, leur état moyen et celui qu’ils obtiennent en dernier lieu. On a donné à ces divers états les noms suivans : Celui de larve aux Insectes qui sont dans leur premier état; Celui de chrysalide où de xymphe à ceux qui sont dans leur état moyen ; Celui d’érsecte parfait à ceux qui sont parvenus à leur der- nier état, Examinons ces trois sortes d'états des Insectes ; l’intérét qu'in- spire la connaissance de ces animaux nous porte à exposer quel- ques détails à cet égard. Premier état des Insectes. Le premier état des Insectes étant celui qu’ils offrent après leur naissance, c’est-à-dire dès qu'ils sont sortis de l'œuf, il est à propos de dire un mot des œufs de ces animaux avant de par- ler de la larve qui doit en sortir. 46e 724 HISTOIRE DES INSECTES. L'œuf (ovum) est la première voie de génération que la na- ture emploie, lorsqu'elle est parvenue à établir la fécondation sexuelle. Or, comme elle a donné l'existence à un grand nombre d'animaux, avant d’avoir pu former des organes fécondateurs et fécondables, il s'en faut de beaucoup que tous les animaux soient ovipares. Aussi, c’est faute d’avoir étudié les animaux imparfaits des trois premières classes que l'on a dit : Omne vivum ex 0v0; car les divisions de parties, les gemmes ou bour- geons, en un mot, les corpuscules reproductifs des Zrfusoires , des Polypes, des Radiaïres, et même de la plupart des Vers, ne contiennent point un embryon qui ait exigé des organes fécondateurs pour devenir propre à recevoir la vie. Mais, depuis les Insectes jusqu'aux Oiseaux inclusivement, tous les animaux sont ovipares. Les œufs des Insectes, ainsi que ceux des animaux à sang froid, n’ont pas besoin d’incubation pour éclore; la chaleur seule de l'atmosphère suffit pour exciter les premiers mouve- mens de l'embryon et pour le faire éciore, soit plus tôt, soit plus tard, selon qu’elle à atteint le degré nécessaire. La forme des œufs des Insectes varie dans les différentes espèces; ils sont globuleux , ovales , allongés, linéaires, lisses, luisans, argentés ou dorés, quelquefois bleuâtres, quelquefois hérissés de poils. Enfin, ils sont composés d’un liquide interne, substance alimentaire propre à la nourriture et au développe- ment de l'embryon qui y est contenu, et d’une enveloppe ex- terne, constituée par une tunique ou pellicule assez épaisse, ferme, élastique, quelquefois méme dure, et qui parait inor- ganique. (1) Indépendamment de leur enveloppe ou tunique propre, la plupart de ces œufs sont recouverts ou entourés d’autres par- ties qui les défendent, soit desinjures de l'air, soit des ciseaux ou des autres animaux qui les détruiraient. Les uns sont cachés sous des espèces de poils serrés que l’Insecte portait au bout du ventre et qu'ii a détachés dans le temps de la ponte; les (1) [Voyez pour plus de détails sur la structure des œufs le grand travail que M. Héroid publie sur la génération des In- sectes, | EX LES INSECTES. 725 autres sont cachés sous une matière blanchätre; et d’autres sont enfermés dans des alvéoles que les Insectes ont formées. Les Cÿnips déposent leurs œufs dans une galle produite par l’extra- vasion des sucs de la plante que l’Insecte a piquée; les Bou- cliers, les Dermestes déposent les leurs dans les cadavres des animaux ; des Ichneumons, à l’aide de leur tarrière, en- foncent les leurs dans le corps des chenilles; les Cousins les rassemblent et en forment une masse qui, sous la forme d’une nacelle, voguent sur la surface des eaux; quelques-uns sont portés au bout de très longs poils; d’autres sont cachés dans des feuilles roulées; d’autres sous une matière gluante , etc. 11 est utile de bien connaître les endroits où ces œufs sont placés, et comment la plupart sont cachés, afin de s'appliquer à dé- truire les espèces les plus nuisibles . La larve. La larve (larva) est le premier état des Insectes, c’est-à-dire celui dans lequel ils se trouvent après leur sortie de l'œuf. La forme deslarves varie beaucoup ; on leur a donné tantôt le nom de ver (vermis), tantôt celui de larve (Zarva), qui signifie masque, et tantôt celui de chenille (eruca), nom que l’on a con- sacré à la larve des Lépidoptères. Parmi les larves des Insectes, les unes ont des pattes, et les autres en sont entièrement dépourvues, ce qui fait ressembler celles-ci à des Vers. Celles qui sont munies de pattes en ont six ou un nombre plus considérable; mais il n’y a que les six pattes qui répondent à celles que doit avoir l’Insecte parfait, qui soient articulées, dures et onguiculées; les autres sont molles, sans articulations, sans ongles, et ne sont que de fausses pattes. Parmi les larves qui ont des pattes, celles des Coléoptères ont la peau molle, excepté sur la tête qui est dure et écailleuse: ces larves vivant la plupart en rongeant le bois, il leur fallait des mandibules plus fortes et des points d’appui plus solides aux muscles qui doivent les mouvoir. Mais les larves de pres- que tous les Lépidoptères ont la peau molle partout. 726 HISTOIRE DES INSECTES. Quant aux larves qui n’ont point de pattes, comme celles des Diptères et d’un grand nombre des Hyménoptères, elles ont aussi la peau molle partout. Toutes les larves qui n’ont rien de la forme que doit avoir l’Insecte parfait sont tout-à-fait sans yeux, ou n’ont que des yeux lisses. C'est sous la forme de larve que l’insecte prend tout son ac- crôissement. Aussi la larve est-elle ordinairement très vorace, et elle grossit d'autant plus promptement que sa nourriture est plus abondante. Mais avant de subir sa première transforma- ton, elle change plusieurs fois de peau. La mue est un changement de peau auquel les rte de tous les Insectes sont assujéties. Elle ne fait point partie de la méta- morphose, et n’est effectivement point particulière aux Insectes. C’est toujours une espèce de maladie, ou du moins une crise; aussi la larve s’y prépare par une abstinence totale. En effet, noun-seulement elle ne mange pas, mais elle reste presque im- mobile; ses couleurs deviennent pâles et livides; elle paraît malade et elle doit l'être, puisque souvent elle ÿ périt. Quelques Jours après sa dernière mue, la larve subit une transformation et passe à l’état de nymphe ou de chrysalide. On croit que les larves de la plupart des Diptères et de plusieurs Hyménoptères ne subissent aucune mue avant leur première transforma- tion. Second état des Insectes. On a donné le nom de #ymphe ou de chrysalide aux Insectes parvenus à leur second état ; et l’on a considéré cet état sous le seul rapport du changement qu’éprouvent ces animaux dans cette circonstance, quelque différence qu'ils offrent alors entre eux. Leur forme, en effet, varie dans ce second état, au moins autant que dans le premier. Toutes ies larves jouissent de la faculté d'un mouvement progressif, toutes prennent des alimens et acquièrent tout l’ac- croissement dont elles sont susceptibles. Il n’en est pas de même LES INSECTES. 727 de tous les Insectes parvenns à leur second état; car, si les uns ressemblent encore beaucoup à la larve, courent et mangent comme elle, et offrent senlement des parties qu’elle ne possédait pas; les autres, tantôt cachés dans une coque opaque qui n’a point la forme d’un animal, tantôt recouverts par une pellicule mince, tantôt même à nu, restent immobiles et ne prennent plus d’alimens. Ces derniers ne ressemblent alors ni à la larve dont ils proviennieñt, ni à l’insecte parfait qui doit en sortir. Enfin, béaucoup d’eñtré eux pardissent datis un état de mort. Relativement à leur forine et à leur état, on à divisé les nymphes ou les chrysilides en quatre sottes différentes; mais je crois qu'il convient dé réduire ces divisions ; et de distin- guer les Insectes parvenus à leur second état; en trois sortes principales, savoir : 1° En chrysalide ; 2° En momie; 3° En nymphe. Lés deux premières sortes appartiennent à la métamorphose générale , et là troisième résulté de la métamorphose partielle. Je nomme chryselide tout Insecte qui, parvenu à son second état , est alors tout-à-fait inactif, ne prend plus de nourriture, et se trouve enfermé dans une coque non transparente, qui le cache entièrement. Cette coque, ovale ou ovalaire, ne présente point l'apparence d’un animal, elle n'offre point de bouche; point d'yeux, point d’anténhes, point de pattes, et l'animal qui y est contenu, s’y trouve dans un état singulier de resserre- ment sur lui-même. Ainsi, la chrysalide, constamment immo- bile si on ne la touche point, est très différente de la larve, et ne ressemble pas encore à l’Insecte parfait. Quoique les chy salidés paraissent dans un état de mort, elles sont néanmoins bien vivantes et ont besoin de respirer. Toutes effectivement sont pourvues de stigmates, et l'air leur est si nécessaire que, dès qu'on les en prive, elles périssent bientôt. La forme des stigmates des chrysalides est quelquefois singu- lière : au lieu d’être à fleur de la peau, figurés comme des points enfoncés où comme des espèces dé boutonnières, ces stigmates sont quelquefois placés à l'extrémité de certaines élévations, 728 HISTOIRE DES INSECTES. et ressembleut à des cornets , à de petites cornes, ou à des filets tubuleux. Comme les chrysalides présentent plusieurs variations remar- quables, j'en distingue de deux sortes, savoir : La chrysalide à reliefs ; La chrysalide en barillet. La chrysalide à reliefs ( cArysalis signata ) offre un corps ovale ou ovale-oblong, pointu à une extrémité, obtus à l’autre, et dans lequel l'animal s’est enfermé. Ce corps, n’étant point transparent, ne laisse pas voir les parties déjà formées de l’In- secte parfait, mais en présente plusieurs qui s’y montrent en reliefs. Il est subanguleux, constitue la coque de cette chrysa- lide , et, en général , il est étranger à la peau de l’animal, Cette sorte de chrysalide est celle des Zépidoptéres. Dans les papillons, elle est nue et attachée à quelque mur ou à quelque tronc d’arbre, soit par un fil qui l’entoure comme une ceinture, soit par quelques fils fixés à sa partie postérieure et par lesquels elle est suspendue, Dans la plupart des phalènes ou papillons de nuit , elle est enveloppée dans un cocon de soie d'un tissu plus ou moins serré. Enfin, dans les Sphinx , elle se trouve dans le sein de la terre ou à sa surface, entourée de ditf- férens débris liés ensemble par quelques fils. La chrysalide en bariilet ( chrysalis dolioloides ) présente un corps un peu dur, ovalaire, en général subcerclé par les restes des anneaux, et sur lequel les parties que doit avoir l’Insecte parfait ne forment aucun relief. Ce corps constitue la coque de cette chrysalide, et se trouve toujours formé par la peau même de l’animal. En effet, la larve qui y donne lieu ne quitte point sa peau lorsqu'elle subit sa transformation ; on dit même qu’elle n’est point généralement assujétie à la mue; mais, lorsqu'elle se transforme , se raccourcissant alors successivement, sa peau se durcit par degrés, et finit par former la coque qui contient la- nimal. Lorsque l’Insecte veut en sortir, il ouvre à la partie supérieure de sa coque , une espèce de porte en forme de ca- lotte qui, souvent, se divise en deux parties. Telle est la chry- salide des Diptéres où du moins du plus grand nombre, car celle des Cousins offre quelques différences dans sa forme. LES INSECTES, 729 Je nomme momie tout Insecte qui, parvenu à son second état, est tout-à-fait inactif, ne prend plus de nourriture, et cepen- dant n’est point enfermé dans une coque qui le cache entière- ment, Il est alors, soit recouvert par une pellicule mince qui laisse apercevoir ses parties, soit même à nu. Comme la momie présente quelques variations d'état dans lesquelles elle est bien distincte de la chrysalide, j'en distingue de deux sortes, savoir: La momie resserrée ; La momie fausse-nymphe. La momie resserrée (mumia coarctata) appartient à la méta- morphose générale, et néanmoins présente une modification qui l’éloigne assez fortement de la chrysalide. L’Insecte qui en offre l'exemple, étant parvenu à son second état, est alors tout- à-fait inactif, ne prend plus de nourriture, et, s'étant forte- ment raccourci etresserré sur lui-même, se trouve en général recouvert par une pellicule mince, le plus souvent transpa- rente, qui laisse apercevoir ses parties , et qui même les enve- loppe séparément. Cette momie est molle, blanchâtre, ne fait aucun mouvement, et remue seulement l'abdomen lorsqu'on la touche, Cette transformation est celle des Co/éoptères, des Hymé- noptéres, etc. Dans la plupart, la pellicule qui recouvre le corps resserré de l'Insecte, laisse voir, par sa ténuité et sa transparence , les parties que doit avoir l'être parfait. Quelque- fois néanmoins cette pellicule plus lâche et moins transparente approche de la coque en cachant l'animal; mais elle est tou- jours molle et non rigidule comme la coque d’une chrysalide. La momie fausse-nymphe (mumia pseudo-nympha ) fait en- core partie de la métamorphose générale; mais c’est la plus éloignée par sa forme et son état des chrysalides,,et même de la momie resserrée ; enfin c'est la plus rapprochée des nym- phes. Cependant elle diffère essentiellement de celle-ci; car la larve n’a aucune des parties que doit avoir l’Insecte parfait, mais. seulement des parties qui y sont correspondantes ; et, parvenue au second état de l’Insecte , elle est inactive et ne prend plus de nourriture. Cette momie est nue, médiocrement resserrée ou raccourcie, et en général se fait un fourreau dans lequel elle s'enferme. Cette modification du second état des Insectes est 780 HISTOIRE DES INSBCTES, pêu employée parmi eux, et trouve des exemples dans les Phryganes et quelques autres. Je nomme nymphe ( #ÿmpha ) tout Insecte qui, ne subissant qu'utie métamorphe partielle, conserve dans ses deux derniers états les parties qu'il avait en naissant, ne fait qu'acquérir des parties nouvelles, et dans sa première mutation ne perd point Son activité et ne cesse point de prendre de la nourriture. Ainsi, la zymphe est le second état des Insectes dont je viens de parler. Elle a les mêmes yeux, les mêmes antennes, les mêmes pattes, et à-peu-près la même forme et la même peau que la larve, et conserve ces parties en devenant Insecte parfait. Elle diffère de la larve en ce que celle-ci n’a aucun vestige d’ailes, et que la zymphe en offre l’ébauche. Enfin, cette nymphe se distingue de l’Insecte parfait, parce que ses ailes ne sont pas en- core développées, et qu’elle a seulement des moignons d’ailes plus où moins grands, selon qu’elle est plus ou moins avancée, Par uh défaut de développement des ailes, devenu habituel dâns certaines races de ces Insectes, quelques-uns d’entre eux conservent toujours leur état de nymphe, s’accouplent et se multiplient comme si c'étaient des Insectes parfaits. La métamorphose partielle est celle des Orthoptères, des Hémiptéres et de beaucoup de Mévroptéres , conséquemment le second état de ces Insectes est celui de nymphe. Quelques personnes donnent à la larve de ces Insectes le nom de demi-larve, parce qu’elle n'offre pas, comme les autres, un corps allongé, vermiforime et à peau molle, au moins sur le corps. Le nom de larve désignant l’état où se trouve l’Insecte après la sortie de l'œuf, je ne vois pas la nécessité de ce nom particulier. Troisième état des Insectes. Le troisième et dernier état sous lequel se montrent les In- sectes, est celui auquel on à donné le nom d’Znsecte parfait. Dans ce dernier état, les Insectes, en général, ont alors, soit une forme tout-à-fait différente de celle qu’ils avaient en naïs= sant ; soit des parties nouvelles qu'ils ne possédaient point dans leur premier âge DES INSECTES: 731 En effet, d'Insectes rampans qu’ils étaient, en général, après leur sortie de l'œuf, ils deviennent, dans leur dernière trans- formation, Insectes volans, au moins pour la plupart, et ont la faculté dé reproduire leur espèce. C’est la période la plus bril= lante de leuf vie; ils semblent alors, dit un célèbre entomolo= giste, ne respirer que la gaîté et le plaisir; enfin ils sy livrent avec tant d’ardeur, qu’épuisés en peu de temps, ils perdent or= dinairement la vie avant la naissance de leur postérité. Ce qu'il y à de certain à cet égard, c’est que cette période de leur vie est réellement la plus courte, au moins pour la plupart, Ils ont satisfait au vœu de la nature; elle ne s'intéresse plus à leur existence. Sur la cause des métamorphoses des Insectes. Un des problèmes les plus curieux et les plus intéressans Ge l'histoire naturelle, mais aussi l’un des plus difficiles à résoudre, c’est de savoir quelle est la cause qui a originairement donté lieu aux métamorphoses des Insectes. Sans doute, on a de la peine à se persuader que l’on puisse trouver des causes capables d'opérer, dans le cours mème de la vie d’un individu, des chahgemens aussi grands que ceux que nous offrent les grandes métamorphoses des Insectes. Cependant si l’on fait attention, d’une part, à la nature des tégumens que les Insectes doivent avoir dans leur état parfait, et de l’autre part, aux changemens singuliers qu’éprouvent, en devenant adultes, tous les animaux dont la reproduction exige une fécondation sexuelle, il me semble que l’on trouvera facile- ment, dans l’examen de cés deux considérations réunies, tout ce que l’on peut desirer pour la solution du problème en ques- tion. Par la première considération, je remarque que le propre de tout Insecte parvenu à l'état parfait est d’avoir des tégumens cornés. J'en ai déjà donné la raison, et j'ai fait voir que les In- sectes étant des animaux articulés, et ayant les organes du mouvement attachés sous la peau, la nature avait du solidifier leurs tégumens, la plupart devant se mouvoir avec vivacité et célérité, s'élancer même dans le sein de l'air et y voltiger. 732 HISTOIRE DES INSECTES. Mais tout être vivant, depuis le premier instant de sa nais- sance, devant s’accroître jusqu’à un certain terme de sa vie, et augmenter, par conséquent, les dimensions de son corps et de ses parties, comment opérer l'accroissement d’un animal si, dans sa jeunesse même, ses tégumens sont solides et cornés! La nature fut donc obligée, surtout pour ceux des Insectes qui ont, pendant leur état de larve, un accroissement peu grand à subir, de tenir le corps et les parties de l’animal dans-un grand état de mollesse, avec une peau seulement membraneuse et exten- sible. C’est aussi ce qu’elle a fait à l'égard des Insectes qui, à la suite de leur premier état, ont de grandes transformations à subir, comme les Diptères, les Lépidoptères, les Hyménopitères, les Coléoptères, dont effectivement les larves ont généralement la peau très molle. Comme la nature n’opère rien que graduellement, elle a pré- paré peu-à-peu dans ces larves le nouveau corps et les nou- velles parties que doit avoir l’animal dans son dernier état, et -elle Pa fait en exécutant une suite de modifications dans les parties déjà existantes du corps de cet animal, à la faveur de la mollesse de ce corps. Or, voilà ce qui concerne la premiére considération citée : voyons maintenant ce qui appartient à la seconde, et comment la nature se débarrassera de ce corps de larve pour donner au rfouveau corps que le premier contient déjà en ébauche, les derniers développemens et ia liberté qu'il doit avoir pour accomplir sa destinée. J'ai déjà dit que tous les animaux qui se régénèrent sexuel- lement, que l’homme même, dont la reproduction exige une fécondation sexuelle, subissaient des changemens singuliers dans leur être, à l’époque où ils devenaient adultes, époque qui avoisine le terme de leur accroissement. On sait qu’à cette époque, ils éprouvent une crise remarquable qui produit en eux un état véritablement nouveau(x). Comme ce fait est bien connu, examinons sa source et les résultats qu’il peut amener, surtout à l'égard des Insectes. — (1) Parmi les changemens connus que les individus subissent à l’époque où ils deviennent adultes, je ne citerai que la voix LES INSECTES. 733 Dans les animaux très imparfaits qui ne se régénérent point par fécondation, la reproduction des individus n’est qu’un excès de la faculté d’accroissement, qui donne lieu à des séparations de parties qu? ne font ensuite elles-mêmes que s'étendre pour prendre la forme de l'individu dont elles proviensent: de là sont résultées la régénération parscission et celle par gemmules des Infusoires, des Polypes et des Radiaires. Pour cet ordre de choses, la nature n’a eu besoin d'aucun organe particulier ré- générateur ; et dès qu’un individu a acquis son principal déve- loppement , il n’a aucune transformation à subir pour se régé- nérer. Les choses sont bien différentes à l’égard des arimaux qui ne se reproduisent que par la voie d’une génération sexuelle. Ef- fectivement, dans les :nimaux en qui la génération ne s'opère qu’à la suite d’une fécondation, il ya toujours pour eux une mutation quelconque, une transformation grande ou petite à subir à une certaine époque, parce que la nature ne travaille à perfectionner les organes sexuels que lorsque les principaux développemens de lindividu sont opérés. On sait que ce travail de la nature exerce alors une influence réelle sur l’état général de l'individu en qui il s’exécute, qu'il y opère des mutations fort remarquables, et qu’il soumet lindi- vidu à une espèce de crise. Or, l'influence de ce travail de la pature n’est jamais nulle; elle devient très grande dans les ani- maux dont les parties intérieures sont très molles, surtout si elle est favorisée par l’engourdissement auquel ces animaux peu- vent être assujétis. Tel est précisément le cas presque particu- lier des Insectes. Dans le cours de leur vie, ceux de ces animaux qui ont la peau molle et de grandes transformations à subir tombent dans qui prend alors un caractère tout-à-fait particulier, qui devient plus forte, plus grave , et qui montre qu’il s’est opéré, dans le corps entier, une mutation sensible. On sait que d’autres traits de mutation s’observent alors dans l’état physique de l'individu; mais 11 s’en montre aussi dans sa manière de sentir, dans ses penchans, dans son caractère même. 734 HISTOIRE DES INSECTES. une espèce d’engourdissement plus grand encore que celui qu'ils éprouvent dans leurs mues; ils perdent toute activité, ne man- gent plus, et restent dans cette crise périlleuse, quoique natu- relle, pendant un temps assez considérable. Dans cet état, la nature cesse de nourrir les parties du vieux corps de larve qui ne doivent plus étre conservées. lElies ont rempli leur objet, en favorisant les modifications de celles qui ont préparé dans la larve les élémens du nouveau corps. Dès- lors, le vieux corps s’amaigrit, se resserre et se consume peu-à- peu, en fournissant à la nutrition du nouveau corps sa propre substance, c’est-à-dire l'espèce de graisse amassée pendant son état de larve. La nature donne donc ici une direction diffe- rente à la nutrition, et en effet. elle ne tend plus qu’à complé- ter le développement d’un nouveau corps et de nouvelles par- ties. Nous observons à-peu-près la même chose dans les fleurs des végétaux qui se régénerent par fécondation sexuelle, Le calice et la corolle de ces fleurs servent d’abord à protéger la préparation des organes essentiels de ces mêmes fleurs (du pistil et des étamines); mais à une certaine époque, ces enveloppes qui protégeaient les organes sexuels, devenant inutiles, nuisant même par la clôture complète qu’elles formaient d’abord, la na- ture cesse peu-à-peu de les nourrir, et dirige la nutrition vers les étamines et le pistil, qui acquièrent alors leurs derniers dé- veloppemens; tandis que leurs enveloppes communes s'ouvrent, et la plupart tombent ou se dessèchent. Ainsi, à l’époque de la vie animale où le corps approche du terme de ses développemens propres, la nature n'ayant plus d'autre objet à remplir que la régénération de l'individu pour la conservation de l'espèce, travaille alors à compléter le déve- loppement des organes sexuels qui n’étaient encore qu’ébau- chés. Et comme cette opération est grande, qu’elle lui importe plus que la conservation même de l'individu qu’elle ne destine qu’à en produire d’autres, en s'occupant des nouveaux organes, elle amène pour lui une crise, grande ou petite selon les races; crise qui, dans les Zyptéres, les Lépidoptères, les Hyménoptéres, et même dans les Co/éoptéres, est plus grande que dans les autres animaux Connus, Cetie crise néanmoins se montre géné- LES INSECTES. 735 ralement dans tous les animaux qui se régénèrent sexuellement par des changemens remarquables qui s’exécutent alors en eux. Ainsi, la métamorphose des Insectes, qui nous paraît si éton- nante, parce que nous ne considérons nullement le produit des circonstances que je viens de citer, n’est qu’un fait particulier, tenant à des circonstances particulières à ces animaux, et qui se rattache évidemment, comme tous les autres faits d’organisa- tion, aux principes que j'ai exposés. L’engourdissement que subissent ces animaux au terme des développemens de leur corps, la direction nouvelle que la na- ture donne à son travail, lorsqu'elle prépare l’individu à pou- voir se reproduire par la voie des sexes, enfin la nécessité de tenir dans un grand état de mollesse les larves des Insectes qui ont de grandes transformations à subir et d'amener leurs or- ganes intérieurs, pendant l’engourdissement cité, à une espèce de fusion : telles sont les causes principales qui paraissent opé- rer les grandes métamorphoses des Insectes, et qui ont depuis long-temps, par une habitude d'exécution, tracé et préparé dass l’organisation de ces animaux, les voies de ces grandschan- gemens, Mais toutes les races d’Insectes ne se trouvent point exacte- ment dans les mêmes circonstances ; toutes n’ont point, dans leur état de larve, la peau tout-à-fait molle; toutes ne vivent point habituellement de la même manière; enfin, l’on sait qu'à cet égard , il ya entre elles une grande diversité. Aussi s’en trouve-t-il une considérable dans l’état de l’organisation et dans la nature des métamorphoses des Insectes. En effet, dans la métamorphose partielle, la nature n’a point de vieux corps à se débarrasser, mais seulement quelques par- ties nouvelles à ajouter au corps déjà existant, Ainsi, ce corps n'ayant point de transformation à subir, n’a besoin ni d’un grand état de mollesse ni d'éprouver un engourdissement propre à favoriser une transformation qui n’est pas nécessaire. Il con- serve donc de l’activité et le besoin de prendre des alimens jusqu’à la fin de sa vie, et pendant ce temps d’activité la nature développe en lui, lorsqu'il est adulte, les parties nouvelles qu’il doit avoir, comme insecte, en même temps que celles que le rendent capable de se reproduire. 736 HISTOIRE DES INSECTES. Passons maintenant à l’exposition des caractères extérieurs des Insectes et aux principes fondamentaux de l’entomologie, Des caractères généraux et extérieurs des Insectes. Quoique nous ayons déjà fixé définitivement le caractère es- sentiel des Insectes, nous dirons ici que ce qui distingue ces animaux et qui en doit donner une juste idée, est d’avoir géné- ralement : Dans leur premier état. 1° Le corps soumis à la ue, c’est-à-dire à des changemens de peau, au moins dans presque tous ; 2° Ce même corps assujéti à des utations singulières d’état ou de forme, soit générales, soit partielles, ou susceptible d’ac- quérir des parties nouvelles dans le dernier âge; Dans leur dernier état. 3° Le corps composé d’anneaux ou segmens transverses, et offrant un corselet distinct de l’abdomen, quoique plus ou moins séparé de cette partie; 4° Ce corps et ses membres recouverts d’une peau coriace ou cornée , plus où moins solide , qui maintient les parties, donne attache aux muscles, et facilite les mouvemens; .b° Des stigmates ou petites ouvertures latérales, qui servent d'entrée aux trachées aériennes dont toutes les parties du corps sont munies; 6° Une bouche plus ou moins compliquée de parties diffé- rentes , Composée néanmoins sur un plan commun, et dont les parties et les fonctions varient selon les habitudes des races; 7° Six pattes articulées; 8° Deux antennes ou petites cornes mobiles, plus ou moins longues, articulées, placées au-devant de la tête; 9° Deux yeux à réseau, situés sur les côtés de la tête; 10° Enfin, des organes sexuels ne pouvant opérer qu’une seule fécondation dans le cours de la vie. La réunion de ces dix caractères donnant une idée exacte de DES INSECTES, 737 tous les Zasectes en général, nous allons définir leurs différentes parties extérieures, celles surtout qui servent à caractériser leurs ordres, leurs genres et même leurs espèces. On distingue dans l’Insecte parfait quatre parties principales, qui sont la tête, le tronc ou le corselet, l'abdomen et les mem- bres. La téte. C'est, dans les Insectes comme dans tous les animaux qui en sont munis, la partie antérieure du corps, celle qui contient es- sentiellement le cerveau, celle qui est le siège des sens particu- liers, enfin celle qui rassemble les premiers instrumens qui ser- vent à prendre ou à modifier les alimens. Elle est, dans les Insectes, ovale ou trigone, petite en pro- portion du reste du corps, et portée sur un pivot court, sur lequel elle se meut médiocrement. On y observe la bouche, les yeux, les antennes, le front et le vertex : voici quelques détails sur ces objets. La bouche. La bouche offrant un indice de la manière de vivre et des ha- bitudes des animaux dont il s’agit, présente des caractères dont la considération est très importante , soit pour la détermination des rapports, soit pour la distinction des ordres et des familles parmi eux. C’est pourquoi nous allons entrer dans quelques dé- tails pour faire connaitre les parties qui la composent où qui en sont dépendantes, et le plan particulier d’après lequel la nature parait l’avoir instituée. Iudépendamment de ce que beaucoup d’Insectes, dans l’état de larve, présentent une bouche fort différente dans ses parties et ses fonctions, de celle qu'ils acquièrent en parvenant à l’état parfait, on remarque, en considérant généralement les Insectes, qu’à-peu-près une moitié de ces nombreux animaux ne se nour- rissent, dans l’état parfait, que d’alimens liquides, qu’ils ont alors des parties appropriées à cet usage, et sont uniquement des suceurs ; tandis que ceux de l’autre moiïlié sont des broyeurs qui rongent des matières solides ou concrètes, ayant à leur Tome IT, 47 738 HISTOIRE DES INSECTES. bouche des instrumens propres à cette fonction. Qui n’eût pensé, d’après cette observation, que la bouche des premiers devait être établie sur un plan très différent de celui de la bouche des seconds! Cependant il n’en est point ainsi : un seul plan d’organisa- tion paraît appartenir à la classe entière des Insectes, et même à leur bouche; mais là, comme ailleurs, ce plan ne fut établi que graduellement. Non-seulement il est modifié selon les be- soins dans les différens Insectes, mais tous n’ont point à leur bouche toutes les parties qui, malgré leurs modifications, ap- partiennent à ce plan. Sans doute, la nature, selon les circonstances, approprie les parties aux besoins, sans changer ses plans; elle agrandit ou al- longe les unes, atténue ou raccourcit les autres suivant leur em- ploi; et parvient, à travers toutes ses variations, à exécuter les plans tracés par ses lois. Mais avant tout, elle ne forme que successivement pour chacun d’eux, les parties qui doivent les compléter. Le plan de la bouche des Insectes, parvenus à l’état parfait, consiste dans l’établissement de six sortes de parties que la na- ture forme successivement, et qui constituent des instrumens qu’elle emploie et approprie aux besoins de ces animaux. Ces six sortes de parties, qui ont été considérées, d’après leur forme et leurs usages, dans les Insectes les plus perfection- nés, tels que les broyeurs, sont les suivantes : 1° Une lévre inférieure; 2° Des mâchoires ; 3° Des palpes labiaux ; 4° Des palpes maxillaires ; 5° Des mandibules; 6° Une lèvre supérieure. Dans les /nsectes broyeurs, ces six sortes de parties se recon- naissent très bien, soit qu’elles s’y trouvent toutes, soit que quel- que-unes d’entre elles manquent ou soient imperceptibles par avortement; mais, dans la plupart des Zasectes suceurs, on ne trouve dans la bouche de ces animaux que des pièces qui y cor- respondent, qui sont appropriées à un autre emploi, et que la LES INSECTES. 739 nature devra modifier pour les amener à leur dernière destina- tion. I y a donc un plan urique d’instrumens pour composer la bouche de tout Insecte parvenu à l’état parfait. Mais ces instru: mens, dans les premiers Insectes, tels que les suceurs, ne sont que des pièces préparées pour devenir par la suite propres à composer la bouche des Insectes broyeurs. Et comme la nature les a formés successivement, on ne les trouve pas tous à-la-fois dans la bouche des premiers Insectes. En effet, les ayant ici présentés dans l’ordre de leur forma- tion , on peut voir que dans les 4ptéres, premier ordre des In- sectes , la bouche de ces suceurs ne présente que deux sortes de pièces , savoir: les deux valves de la trompe , qui sont des élé- mens pour former une lèvre inférieure , et les deux pièces du suçoir, qui en sont d’autres pour constituer des mâchoires. En vain chercherait-on, dans ces Insectes , des pièces qui soient correspondantes aux mandibules, on n’en trouverait point.Peut- être néanmoins que les palpes labiaux sont déjà ébauchés dans les deux écailles qui se trouvent à la base de la trompe de ces Aptéres. Dans les premiers Diptères, c’est la même chose que dans les Aptères; il n'y a d’autres pièces que celles qui correspondent à une lèvre inférieure et à des mâchoires. Effectivement, dans la première famille [les Coriaces], les deux valves du bec, non en- core réunies, correspondent à une lèvre inférieure ; et les deux soies distinctes ou réunies du sucoir correspondent aux mä- choires. Les deux valves dont je viens de parler se trouvent réunies dans les Diptères de la seconde famille, tels que les Muscides, et y constituent la trompe univalye de leur bouche, trompe qui correspond à une lèvre inférieure. Souvent même les deux pal- pes labiaux se montrent à la base de cette trompe ; mais le su- coir de ces Insectes n’est encore que de deux soies distinctes où réunies, et ne représente que des mâchoires. Ce n’est donc que dans les Syrphies que l’on commence à trouver des pièces qui peuvent correspondre à des mandibules. Nous manquerions encore des preuves propres à établir les développemens successifs de cette unité de plan pour la bou- ÀA7« 740 HISTOIRE DES INSECTES. che des Insectes, si M. Savigny, par ses observations singulière- ment délicates , ne nous les avait récemment fournies (x). Ce na- turaliste , d’une sagacité et d’une patience extraordinaires dans l'observation, a prouvé que, dans les Zépidoptéres , où l’on ne connaissait guère que la langue spirale et bi-lamellaire qui, dans leur état parfait , constituent leur sucoir, il y avait réelle- ment deux levres (une supérieure et une inférieure), deux mandibules, deux mâchoires et quatre palpes, dont deux maxil- laires et deux labiaux. Mais, dans ces Insectes parfaits, la nature n'ayant besoin que d'établir un sucoir , n’emploie que les deux mâchoires qu’elle développe et allonge en lames linéaires, et laisse sans usage presque toutes les autres parties. Ainsi, à l’ex- ception des deux palpes labiaux qui étaient déjà connus, quoi- que la nature de leur support ne le fût point, toutes les autres parties observées dans la bouche de ces Insectes par M. Savigny, sont restées sans usage, sans développement et d’une petitesse extrême, qui les avait fait échapper à nos observations.Les deux petits palpes maxillaires néanmoins avaient déjà eté aperçus par Latreille dans quelques Lépidopteres nocturnes; mais on doit à M. Savigny de nous avoir montré qu'ils existent dans toutes les races de l’ordre. Enfin , par une comparaison suivie des par- ties déliées de la bouche desDiptéres avec celles de la bouche des Insectes broyeurs, dans l’état parfait, M. Savigny nous a fait voir entre elles une analogie si marquée,qu’on ne saurait douter maintenant de cette conformité de plan pour la bouche de tous les Insectes, quoique ce plan n’ait pu recevoir son exécution complète que dans la bouche des espèces qui composent les der- niers ordres de la classe. Ce n’est, en effet, que dans les Hyménoptéres, que les mandi- bules commencent à exécuter leurs fonctions naturelles; et ce- pendant la plupart de ces Insectes offrent encore, dans leur état parfait, une espèce de sucçoir. Mais dans les Insectes des ordres suivans , les mâchoires sont raccourcies , le suçoir n'existe plus, (x) [Le beau travail de M. Savigny sur la théorie de la bou- che des animaux articulés, a été publié dans le premier fascicule deses Mémoires sur les anima ux sans vertébres. Paris. 1816.1n-8, fig.) E. LES INSECTES. 741 ces animaux ne sont plus que des broyeurs, et le plan général de leur bouche a reçu son exécution complète. La nature , en donnant l'existence aux premiers Insectes, n'ayant pu d’abord leur donner, dans l’état parfait, la faculté de prendre des alimens solides, mais seulement celle de pom- per des liquides, on sent qu’elle a dû débuter par en faire des suceurs. Par la suite, son plan d'organisation pour les Insectes ayant recu plus de développement, ses moyens se sont accrus, et elle a pu amener les Insectes parfaits à prendre des alimens solides et à être des broyeurs. Il ne lui a point fallu, pour cela, instituer de nouvelles sortes de parties dans la bouche, mais seulement modifier celles qui existaient, et les approprier à de nouveaux usages. Ainsi, la bouche des Insectes, parvenus à l’état parfait, pré- sente six sortes de parties essentielles, plus ou moins distinctes, lesquelles, malgré la différence de leurs fonctions , appartien- nent à un plan uniforme , et sont toutes appropriées aux diver- ses manières de se nourrir des animaux qui les possèdent. Ces parties ne se trouvent point toutes à-la-fois, dans tous les Insectes, et.elles n’y sont jamais mélangées avec d’autres. Elles ne sont pas toujours reconnaissables , tant elles varient dans leur forme et leur grandeur. Maintenant, donnons une définition succincte de chacune de ces parties, au moins de celles connues généralement des ento- mologistes , et considérons-les successivement , dans l’état de leur dernière destination : 1° La lèvre inférieure (Zabium infertus) est une pièce trans- versale, mobile, coriace ou membraneuse, souvent échancrée, velue ou ciliée à son bord antérieur, terminant inférieurement la bouche , et se mouvant de haut en bas ou de bas en haut. Elle sert à la déglutition par ses mouvemens, et donne naissance aux palpes labiaux. Cette pièce s'appuie sur le menton de l'animal, et ce menton est une pièce dure, non mobile, qui ne fait point partie de Ja bouche. Dans la plupart des Insectes suceurs, cette lèvre est représentée, d'abord par deux valves distinctes , en- suite par deux valves réunies formant, soit une trompe inarti- culée, soit un bec articulé; 2° Les mächoires (maxillæ) sont deux pièces minces, pres- 742 HISTOIRE DES INSECTES. que membraneuses, quelquefois un peu coriaces, presque tou- jours ciliées en leur bord interne, et terminées en général par des dentelures assez solides. Gn les trouve au-dessus de la lèvre inférieure , et au-dessous des mandibules, lorsque celles-ci exis- tent. Leur mouvement s'exécute latéralement , et leur consis- tance est toujours moins solide que celle des mandibules. Elles donnent naissance aux palpes maxillaires. Dans les Insectes suceurs, les mächoïres sont représentées par des soies ou des lames étroites qui forment ou concourent à former le su- Çoir ; 3° Les palpes labiaux (palpi labiales) sont au nombre de deux seulement: ce sont des filets articulés, mobiles, et qui ressemblent à de petites antennes. Ils ont leur attache aux par- ties latérales de la lèvre inférieure. On les voit facilement dans la bouche de tous les Insectes broyeurs, et néanmoins ces par- ties existent dans celle de presque tous les autres Insectes. Ces palpes sont les premiers que la nature forme. Ils paraissent déjà exister dans les 4ptéres. On les reconnaît très bien dans les Muscides où les palpes maxillaires ne se montrent pas encore. Ils n’ont guère plus de deux à cinq articles; h° Les palpes maxillaires (palpi maxillares ) sont au nombre de deux ou de quatre, en sorte que dans là bouche d’un In- secte il n’y a jamais plus de six palpes. Ce sont aussi de petits filets articulés et mobiles; mais ceux-ci ont léur attache à la pärtie extérieure des mâchoires. Leurs articles sont pareille- ment au nombre de deux à cinq, rarement de six. On les aperçoit aisément dans la bouche des Insectes broyeurs. et même on les reconnait encore dans celle des Zépidoptéres; mais dans un grand nombre d’Insectes suceurs, il ne peut y avoir que quelques soies du suçoir qui puissent les représenter. D'ailleurs , comme la nature les forme postérieurement aux pal- pes iäbiaux, il y a apparence que les premières mâchoires formées ou représentées, sont encore sans palpes. L'usage des palpes , ainsi que celui des antennes, ne sont pas encore bien connus. Ces parties cependant semblent destinées à palper et reconnaître les alimens, comme les antennes à l'égard des corps extérieurs. On peut même penser que les palpes tien- nent lieu de l'organe du goût, comme les antennes suppléent LES INSECTES. 743 au sens du toucher, en le particularisant à l’extrémité de ces fi- lets de la tête ; 5° Les mandibules ( mandibulæ), désignées dans quelques ouvrages sous le nom de mächoires supérieures, sont deux pièces dures, fortes, cornées, aiguës, tranchantes ou dentées, placées à la partie latérale et supérieure de la bouche, immédia- tement au-dessus des mâchoires et au-dessous de la lèvre supé- rieure. Elles se meuvent latéralement comme les mâchoires, et ont toujours une consistance plus solide. Elles sont bien appa- rentes ou reconnaissables dans les Insectes qui prennent des ali- mens solides; elles sont même plus ou moins fortes, selon la dureté des alimens que prennent ces Insectes : en effet, ceux qui rongent le bois ont les mandibules beaucoup plus fortes que ceux qui se nourrissent de feuilles, et ceux qui vivent de rapine les ont plus allongées et plus saillanites que les autres. Quoique les mandibules soient en général bien apparentes dans les Insectes broyeurs, on les retrouve dans les Hyménop- téres qui ne sont que des demi-suceurs, et on les aperçoit en- core dans les Zépidoptères ; mais elles y sont très petites et sans usage. Elles ne sont plus reconnaissables dans les autres Insec- tes suceurs, et elles n’y sont représentées que par certaines piè- ces du sucoir ; mais non dans tous, car la nature les a formées postérieurement aux mâchoires : 6° La lèvre supérieure (Zabrum vel labium superius ) est une pièce transversale, membraneuse ou coriace, mince , mobile, placée à la partie antérieure et supérieure de la tête, au-des- sus de la bouche à laquelle elle appartient. Gette pièce recou- vre en tout ou en partie les mandibules, surtout lorsque la bouche est fermée, se trouvant immédiatement au-dessus d'elles. Formées postérieurement aux autres parties de la bouche, du moins selon les apparences, ce n’est guère que dans les Hé- mipteres qu’elle commence à se montrer. On l’y apercoit facile- ment, ainsi que dans beaucoup d'Orthoptères et de Coléoptéres. Elle varie pour la grandeur, selon ses usages et les habitudes des races, de manière que, même dans les Co/éoptéres où elle devrait être toujours apparente, elle est si courte dans plusieurs qu'elle paraît tout-à-fait nulle. Cette pièce se meut de haut en 744 HISTOIRE DES INSECTES. bas, comme la lèvre se meut de bas en haut. Il ne faut pasla con- fondre avec le chaperon qui est une pièce immobile de la tête. Telles sont les six sortes de parties qui composent en général la bouche des Insectes parvenus à l’état parfait ; parties que je viens de caractériser d’après l’état où on les observe dans la bouche des Insectes broyeurs, mais qui, dans la plupart des suceurs, sont déjà représentées par des pièces préparées pour y donner lieu ; parties enfin que je viens d'exposer dans l’ordre de leur formation. Quant aux galettes ( galeæ ), ces parties ne sont point géné- rales, mais particulières à certains Insectes broyeurs. Ce sont deux pièces plates , membraneuses, inarticulées, placées à la partie externe des mâchoires des Orthoptères, et qui recouvrent presque entièrement la bouche de ces Insectes. Elles sont insérées au dos des mächoires, entre celles-ci et les palpes maxillai- res. Les galettes diffèrent peu de la pièce extérieure des mâ- choires de beaucoup de Coléoptéres; elles sont seulement plus grandes et plus minces. Ayant exposé la définition des pièces qui composent en géné- ral la bouche des Insectes, il me reste à faire celle de certains termes employés dans les ouvrages d’entomologie, pour dési- gner les différentes formes de la bouche des Insectes suceurs; cette bouche, différemment conformée selon les ordres de ces suceurs, ayant recu les noms suivans : La trompe. Le bec. La langue. La trompe ( proboscis ) est le nom qu'on donne à la bouche des Diptères on du moins de la plupart. Elle se compose d’une gaine qui renferme un suçoir. La gaïîne est une pièce allongée, un peu charnue, subcylindrique, inarticulée, droite ou coudée, quelque- fois rétractile et souvent divisée en deuxlèvres à son extrémité. En dessus, cette gaine est creusée en une gouttière quelquefois fer- mée, pour recevoir ou contenir le sucoir. Celui-ci consiste, soit en deux, soit en quatre, soit en cinq ou six soies très déliées. La gaîne qui contient ce suçoir est une partie préparée pour former la lèvre inférieure des Insectes broyeurs, et les soies du LES INSECTES. 745 suçoir en sont d’autres qui doivent constituer des mâchoires, des mandibules et quelquefois les palpes maxillaires. Le bec (rostrum) est le nom que l’on donne à la bouche des Hémiptéres. La bouche de ces Insectes suceurs se compose en- core d’une gaine qui est la pièce la plus apparente, et d’un su- çoir qui, dans l’inaction , s’y trouve renfermé; mais ici la gaine est articulée et a une forme particulière. C'est une pièce mobile, allongée , terminée en pointe, divisée en deux ou trois articles, et creusée antérieurement ou supérieurement en une gouttière pour recevoir le suçoir. Cette gaîne, articulée et en forme de bec, est abaissée vers la poitrine, lorsque l’Insecte ne prend point d’aliment ; c'est encore une partie préparée pour former ailleurs une lèvre inférieure. Quant au suçoir, il consiste en quatresoies trés déliées, dont souvent deux paraissent réunies, et que l’In- secte introduit dans le corps des autres animaux ou dans le tissu des plantes pour en pomper les sucs. Les quatre soies du sucoir sont destinées à devenir ailleurs des mâchoires et des mandibu- res. Ici, elles sont contenues dans la gouttière de la gaîne, par le moyen d’une lèvre supérieure quise montre dans ces Insectes pour la première fois, et qui, chez eux, est une pièce triangu- laire et pointue. La langue enfin (Zngua) est le nom très impropre employé dans les ouvrages d’entomologie, pour désigner la bouche des Lépidoptéères. C’est, dans ces Insectes suceurs , une partie grêle, filiforme ou sétacé, plus ou moins longue, composée de la réu- nion de deux lames étroites, et quiest roulée en spirale lorsque l'Insecte n’en fait pas usage. Cette partie grêle, qui est placée entre les deux palpes labiaux, constitue le seul instrument em- ployé de la bouche des Zépidoptères. C’est un suçoir nu, c’est- à-dire dépourvu de gaîne et destiné à pomper les sucs mielleux dont ces Insectes, parvenus à l’état parfait, se nourrissent, ou au moins ceux qui prenrent encore de la nourriture. Les deux lames qui composent cet instrument sont linéaires, convexes en dehors, concaves en dedans, finement dentelées sur les bords, et, par leur réunion, forment un cylindre creux qui constitue le suçoir dont il s’agit. Ces lames ne sont pas des mâchoires, mais sont, comme les deux premières soies de la trompe et du bec, des pièces préparées pour former ailleurs des 746 HISTOIRE DES INSECTES, mâchoires. Aussi leur support offre-t-il déjà deux petits palpes maxillaires, reconnaissables malgré leur petitesse. Ainsi, ce qu'on nomme la langue dans les Lépidoptères, n’est qu’un sucoir nu; parce que la nature, sur le point de changer les fonctions de la bouche des Insectes, a ici cessé de donner une gaîne au suçoir ; et les pièces de ce sucçoir, sur le point d’être transfor- mées en mächoires, sont déjà moins fines que dans les Aptères, les Diptéres et les Hémiptéres. Dans les Hyménoptères, les entomologistes donnent encore le nom de langue (ou de promuscide) à la réunion des deux mâchoi- res avec la lèvre inférieure qu’elles embrassent, pour former une espèce de sucçoir. Conclusion. 1] résulte de l'exposé de ces détails, que la nature n’a formé la bouche des Insectes que sur un seul plan qu’elle a successivement établi; mais que ne pouvant instituer d’abord que des suceurs, elle a allongé et atténué les pièces qui entraient dans ce plan, afin de les approprier aux fonctions qu’elles de- aient remplir; qu'ensuite ses moyens s'étant graduellement accrus, elle a peu-à-peu modifié ces différentes pièces, les a raccourcies, élargies, et les a fortifiées selon leur empioi, de manière qu'avec les mêmes parties de ce plan, elle a fini par instituer la bouche des Insectes broyeurs qui paraît si différente de celle des suceurs. L'ordre dans lequel je viens de présenter ces détails, ainsi que celui que j’emploie dans ma distribution générale des In- sectes, me paraissent les seuls qui puissent donner une idée juste et claire des variations de la bouche des différens Insectes, de l’ordre de ces variations, des vrais rapports entre ces nom- breux animaux, enfin de la marche des opérations de la nature en les produisant. Nota. On a donné improprement le nom de sucoir aux pièces essentielles de la trompe des Diptères, du bec des Hémiptéres et de la langue des Zépidoptéres. Ce nom présente une fausse idée de la manière dont les sues sont portés à la bouche et dans l'estomac. En effet, ce n’est point par une véritable succion que les Insectes suceurs retirent le suc des plantes ou le sang des animaux qu’ils piquent, car ils üe peuvent aspirer l'air par leur bouche, mais seulement par leurs stigmates ; qui sont pla- LES INSECTES, 747 cés aux parties latérales de leur corps. Cependant, puisque ces Insectes pompent réellement les sucs dont il s’agit à l’aide de leur sucoir, on sent qu’ils peuvent suppléer la succion par un moyen mécanique, et c’est sans doute pour cela que leur suçoir est formé de plusieurs pièces. Ainsi les filets du suçoir étant retirés de leur gaîne, et introduits ensemble dans la peau d’un animal ou dans le tissu d’une plante, se séparent et s’écartent un peu à leur extrémité pour permettre au liquide extravasé de se présenter à l’ouverture qu'ils y forment. Alors leurs ex- trémités se recourbent sous la petite masse de liquide qu'ils forcent d'entrer, et par une suite de rétrécissemens successifs, ils forment une ondulation courante, au moyen de laquelle le liquide est porté de l'extrémité à la base du suçoir et de là dans l'estomac. La trompe ou langue bi-lamellaire des papiilons n’agit que par le méme mécanisme. Reprenons maintenant la suite de la description des parties principales que l’on distingue à l'extérieur des Insectes. Les yeux. Tous les insectes ont, dans l’état parfait, deux yeux placés à la partie antérieure et latérale de la tête. Ces yeux sont éom- posés, c’est-à-dire semblent formés d’une réunion de petits yeux lisses et simples, groupés ensemble, en deux masses séparées. Ils paraissent taillés à facettes ou former chacun un joli réseau. Les yeux des Insectes sont nus, sans paupière, sans iris, convexes, sessiles, immobiles et recouverts d’une substance cor- née, luisante et transparente. Outre les deux yeux dont je viens de parler, on distingue très bien avec une simple loupe, dans la plupart des Insectes, tels que les Hémiptéres, les Diptères, etc., deux ou trois points luisans et convexes, placés à la partie supérieure de la tête, qui représentent des espèces de petits yeux, et que les naturalistes ont en effet nommés petits yeux lisses. On n’a pas encore de preuves certaines que ces points luisans soient de véritables veux. Ils sontordinairement placés en trian- gle, sur la partie supérieure et un peu postérieure de la tête. Les Coléoptéres en sont dépourvus. 74S HISTOIRE DES INSECTES. Les antennes. Les antennes (antennæ ) sont des espèces de cornes mobiles, non rétractiles, articulées, plus ou moins longues, diversement conformées, et qui naissent de la partie antérieure et latérale de la tête. Tous les Insectes parvenus à l’état parfait sont munis d’ar- tennes et en ont constamment et uniquement deux. Si l’on examine la structure des antennes, on verra que ces petites cornes mobiles sont composées d’un nombre variable d’articulations ou de petites pièces jointes bout à bout l’une à l’autre, qui communiquent ensemble intérieurement par une cavité commune que traverse le nerf qui y aboutit, et que ces articulations sont revêtues à l'extérieur d’une peau coriace plus ou moins dure. Il parait que les antennes sont les principaux organes du tact des Insectes, et que ces parties leur servent à tâter les corps qui pourraient se trouver devant eux et leur nuire, suppléant en cela au peu de perfection de l'organe de la vue de ces ani- maux. Les antennes semblent avoir de grands rapports avec les ten- tacules des Mollusques, comme les cornes des Limacons et des animaux à coquille univalve; mais les antennes des Insectes sont articulées, c’est-à-dire composées d’un nombre plus ou moins grand d'articles ou pièces distinctes, tandis que les ten- tacules ou cornes des Limaçons et des autres Mollusques sont d’une seule pièce. D’ailleurs les tentacules sont, en général, ré- tractiles et les antennes ne le sont jamais. Les antennes des Insectes ressemblent, à beaucoup d’égard, aux palpes des mêmes animaux. Mais les premières s’insèrent sur la tête et hors de la bouche, au lieu que les seconds sont réellement des parties de la bouche des Insectes ou qui en sont dépendantes, d’après leur insertion constante et vraisemblable- ment d’après leur usage. Le sens général du toucher devant être fort émoussé et peut- être nul dans les Insectes à cause de leur peau cornée, j'ai pensé que les antennes pouvaient particulariser ce sens en le réduisant au point qui termine chacune d’elles, et où probablement leur LES INSECTES. 749 peau est très amincie et amollie. Cependant, comme tous les Insectes ne portent pas constamment leurs antennes en avant lorsqu'ils marchent, au lieu de voir que cela peut tenir à des habitudes particulières qui les en dispensent, on a soupçonné qu’elles ne servaient point à tâter les corps et qu’elles pouvaient être l’organe de l’odorat. Il y aurait plus lieu de croire, avec M. Duméril, que le sens de l’odorat est placé à l'entrée des trachées , dans les stigmates, au moins dans ceux qui sont an- térieurs. Au reste, quel que soit l’usage des antennes, il paraît qu’elles ne sont pas absolument nécessaires à la vie de l'animal; puis- que, si on {es coupe ou sl les perd par une cause quelconque, il ne paraît pas beaucoup souffrir de leur privation. Les antennes ont souvent ‘des formes singulières et bizarres : quelques-unes sont figurées en peigne, ou en aigrettes, ou en plumes, ou en panache. Celles des mâles diffèrent souvent beau- coup de celles des femelles , et c’est principalement dans les premiers qu’elles sont souvent moins simples. On peut regarder les antennes comme une des parties exté- rieures des Insectes les plus propres à fournir de bons caractè- res distinctifs, après celles de la bouche; car elles présentent des différences remarquables et peu sujettes à varier. Le front. C’est la partie antérieure et supérieure de la tête, celle qui occupe l’espace qui se trouve entre les yeux et la bouche. Cetie partie a recu, dans les Scarabés, le nom de chaperon [c/ypeus], à cause de sa forme. On sait que dans ces Insectes, cette pièce s’'avance au-dessus de la bouche, et souvent la déborde en for- mant une espèce de bouclier aplati. Il ne faut pas confondre le chaperon avec la lèvre supérieure, puisque le premier est fixe et fait partie de la tête, tandis que la lèvre supérieure est une pièce mobile qui appartient à la bouche. Le vertex. C’est la partie tout-à-fait supérieure ou verticale de la tête, le lieu où se trouvent ordinairement les petits yeux lisses. 750 HISTOIRE DES INSECTES. Le tronc. (1) Le tronc est cette partie moyenne de l’Insecte parfait qui est terminée antérieurement par la tête et postérieurement par l’ab- domen. Il comprend le corselet, la poitrine , V'écusson et le sternum. A] est la seule partie qui porte les pieds dans les Insectes parfaits, et qui soutienne les organes servant au vol. On a donné le nom de corselet à la partie supérieure et dor- sale du tronc, celle qui se trouve entre la tête et l'abdomen. Elle domine la poitrine où s’attachent les pattes. Le corselet est une pièce très remarquable dans les Coléoptéres , les Orthoptères et la plupart des Hémiptéres. 11 fournit d’excellens caractères pour la distinction des espèces et quelquefois des genres, d’après la considération de sa forme, de sa substance, de sa surface et de ses côtés. Quant à la poitrine , elle se divise en deux parties ; l’une anté- rieure qui donne attache à la première paire de pattes; et l’au- tre postérieure qui soutient les deux autres paires. Cette poi- trine est la partie du trenc que domine le corselet, On donne le nom d’écusson à une petite pièce triangulaire qui dans la plupart des Insectes à étuis, se trouve sur le dos, au mi- lieu du bord postérieur du corselet, entre les deux élytres. L’écusson se distingue facilement dans presque tous les Co/éo- ptères ; sa consistance est la même que celle des élytres. Il est (x) [Lamarck désigne sous le nom de frone le thorax des In- sectes, partie quise compose de trois anneaux que l’on désigne généralement aujourd’hui sous les noms de prothorax, de méso- thorax et de métathorax. Chacun de ces anneaux porte une paire de pattes et peut être considérée comme étant formé de deux anneaux l’un tergal, l’autre sternal, composés à leur tour de pièces médianes et latérales, tantôt bien distinctes, tantôt con- fondues ensemble. L'étude de ces parties a été singulièrement facilitée par le travail de M. Audouin que nous avons déjà cité et auquel nous renverrons le lecteur pour plus de détails ( Voyez Annales des sciences naturelles. t. I.] E, LES INSECTES. 951 quelquefois si grand dans les punaises qu'il cache entièrement les ailes et qu'il recouvre tout fe ventre. On a aussi donné le nom d’écusson à la partie postérieure du corselet des Hyménoptéres, des Diptéres, etc.; quoique ces Insec- tes, qui n’ont point d’élytres, n'aient pas non plus cette pièce écailleuse et particulière qui porte le nom d’écusson dans les Co- léoptères. On désigne sous le nom de sternum , la portion du milieu de la poitrine postérieure , celle qui se trouve entre les dernières paires de pattes. Cette pièce est quelquefois terminée en arrière, en une pointe plus où moins longue et aiguë, comme dans les Ditiques, et en devant, en une pointe mousse assez avancéé, comme dans la plupart des Cétoines (1), des Buprestes , ete. On a encore varié dans la détermination de la partie que l’on doit considérer comme le sterrum des Insectes; car il y a des auteurs qui donnent ce nom à la portion des deux parties de la poitrine qui est intermédiaire aux pattes, c’est-à-dire, qui est située longitudinalement entre les six pattes. Cependant toutes les fois que la partie intermédiaire et lon- gitudinale de la poitrine offre quelque protubérance ou quelque pièce particulière saillante en avant en cu arrière, c’est toujours une pièce située dans l'intervalle qui sépare les quatre pattes postérieures, où qui ne s’avance que médiocremeut entre les deux pattes antérieures, L'abdomen. L’abdomen, ou le ventre, vient immédiatement après le tronc, c’est-à-dire, après le corselet et la poitrine, termine le corps postérieurement, et se trouve souvent caché sous les ailes de l’Insecte. Il contient la plupart des viscères, et dans l’Insecte par- fait, il ne porte jamais les pattes. Il est composé d’anneaux ou de segmens transverses , dont le nombre varie, On voit de cha- ——— (1) [Voyez Monographie des cétoines et genres voisins, par MM. H. Gory et A. Percheron, Paris, 1833, in-8 fig] E. 752 HISTOIRE DES INSECTES. que côté de ces segmens de petites ouvertures nommées stigma- tes, et il s’en trouve aussi sur les parties latérales de la poitrine. L'anus | qui est ordinairement placé à sa partie postérieure, renferme, dans presque tous les Insectes » les parties de la géné- ration. L'abdomen est souvent terminé par des filets en forme dé queue, ou par des appendices , ou enfin pat un aiguillon quel- quefois rétractile et caché dans l'extrémité de cette partie du corps. Cette queue ou ces appendices ne sont presque jamais communs aux deux sexes.Ces parties servent tantôt, à la femelle, soit de tarrière pour percer le bois ou le corps des animaux afin d'y déposer ses œufs, soit d’arme pour attaquer et se défendre, et tantôt, au mäle, de pince, pour accrocher sa femelle et faci- liter l’accouplement. Dans presque tous les Coléoptères , l'abdomen a six anneaux ou segmens ; il en a six ou sept dans les Ichneumons, les Abeil- les, etc.; et huit ou neuf dans les Libellules. Les membres ou organes locomoteurs des Insectes. On divise les membres des Insectes en pattes et en ailes: les premières servent à la locomotion sur les corps, et les secondes à celle dans l'air. Les pattes : Quelles que soient les habitudes des Insectes, des pattes, organes de locomotion sur les corps, leur sont nécessai- res, pourvu qu'ils ne soient pas fixés. Aussi, tous les Insectes parfaits ont six pattes composées de plusieurs pièces articu- lées. Les principales pièces qu’on remarque aux pattes des Insec- tes, sont la kanche, la cuisse, la jumbe et le tarse. La hanche est la pièce qui unit la patte au corps : elle est or- dinairement très courte, mais toujours assez distincte. La cuisse forme la seconde et principale pièce de Ja patte.Elle est renflée dans quelques espèces d'insectes, et renferme des muscles assez forts pour faire exécuter un saut considérable la plupart de ces animaux. | La jambe est la pièce qui suit et qui tient à la cuisse. Sa forme est ordinairement cylindrique, et souvent elle est armée de poils raides , de piquans ou de dentelures aiguës. LES INSECTES. 753 Enfin la tarse termine la jambe, et est composé de plusieurs pièces articulées les unes sur les autres. On y remarque une, ou deux, ou trois, où quatre, où cinq divisions qu’on nomme articles, et jamais un nombre plus considérable. Ces articles ne variant jamais dans leur nombre, et se trouvant constamment en même quantité dans tous les Coléoptéres de la même famille, fournissent un bon caractère pour la division de cet ordre, le plus nombreux de tous en sections et en genres. Le dernier article des tarses est armé de deux ou de quatre crochets menus, mais très forts. Indépendamment de ces cro- chets, on aperçoit encore sous les tarses de la plupart des Insec- tes, des espèces de poils courts et très serrés , que Geoffroi a comparés à de petites brosses ou pelotes pongieuses, qui sou- tiennent l’Insecte et l’aident à se cramponner sur les corps, même sur ceux qui nous paraissent lisses et polis. Les ailes : Ces organes locomoteurs dans l'air ne servent qu'aux Insectes dont les habitudes ne les dispensent point du vol, Or, comme ces organes sont dans le plan d'organisation de tout In- secte parfait, depuis les Diptères jusqu'aux Coléoptéres inclusive- ment , tous ceux de ces Insectes qui ont besoin de voler, acquiè- rent des ailes dans leur dernier âge; tandis que ces ailes avor- tent plus ou moins complétement dans les Insectes de presque toutes les familles, lorsque les habitudes qu'ils ont prises les soustraient au bescin du vol. Les organes dont il s’agit sont attachés à la partie postérieure et latérale du corselet, et sont au nombre de deux ou de qua- tre. Les ailes sont membraneuses, sèches, élastiques , et parse- mées de veines qui forment quelquefois un joli réseau. Les su- périeures, lorsqu'il y en a quatre, sont, ou simplement mem- braneuses, comme les inférieures, ou plus ou moins coriaces et différentés àe celles-ci. On leur a donné le nom d’é/yrres, qui signifie étvi, lorsqu'elles ont de la consistance, qu’elles sont plus coriaces ou plus cornées, qu’elles ne servent point à voler, et qu'elles font l’office d’étuis, en recouvrant et renfermant , avant l’action du vol, les ailes propres à cette action. Les élytres sont dures, coriaces, et presque toujours opaques dans les Coléoptères : elles sont demi membraneuses dans les Hémiptères et dans les Qrthoptères. Dans les Pucerons et quel- Tomx JL, 48 | 754 HISTOIRE DES INSECTES. ques Cigales, les élytres sont peu différentes des ailes. Ce sont en effet, des parties vivantes, et organisées, qui plus ou moins durcies , servent plus ou moins au vol. Les cuillérons et les balanciers sont des parties saillantes qui semblent tenir quelque chose des organes du vol, et que l’on n’observe que dans les Diptères. Les cuillerons (squamæ) sont deux pièces convexes d’un côté, concaves de l’autre, qui ressemblent à de petites écailles ayant la forme de cuillers. Ces cuillerons sont placés un peu au-des- sous de l'origine ou de l'attache des aïles , un de chaque côté. Ce ne sont peut-être que des aïles ébauchées où commencantes, les Insectes aïlés devant en avoir naturellement quatre, quelles que soient la forme, la grandeur et la consistance de leurs ailes, Au reste , les cuillerons manquent dans certaines espèces , tan- dis que les autres du même ordre en sont munies. Les balanciers (kalteres) sont de petits filets mobiles, très menus , plus ou moins allongés , et terminés par une espèce de bouton arrondi. Ils sont placés sous les cuillerons dans les es- pèces qui en sont pourvues, ou se trouvent à nu dans celles qui n’ont point de cuillerons. Passons maintenant à la distribution des Insectes , et aux di- visions qu'il est nécessaire d’établir parmi eux. Distribution des Insectes. Jusqu'ici, nous nous sommes occupé des Znsectes en général, de leur définition, de leur organisation, de leurs singulières mé- tamorphoses, de la source de leurs habitudes , enfin de leurs parties extérieures. Maintenant il s’agit de les distribuer, dé les diviser pour en faciliter l'étude, en un mot, de les distinguer les uns des autres. Les Znsectes, si nombreux, si diversifiés dans leurs caractères, si élégans même et si variés dans leurs couleurs, enfin si singu— liers dans leurs actions habituelles , ont tellement intéressé sous ces différens rapports, que, de tous les animaux, ce sont ceux qui ont été le plus observés, le plus étudiés, et sur lesquels les travaux des naturalistes sé sont le plus éxercés. Cependant, Jus- qu'à ce jour on a toujours varié dans la manière de les distri LES INSECTES. 755 buer, de les diviser, d'établir leurs genres, et par conséquent dans les méthodes qui ont été successivement proposées pour les faire connaître et faciliter leur étude. A la vérité, nos idées sont à-peu-près fixées maintenant sur le caractère général et essentiel des Znsectes , et sur le rang qm'il faut leur assigner parmi les autres classes du règne animal ; mais cela ne suffit pas. Il faut encore établir parmi eux l’ordre le plus conforme à la loi des rapports, et à celle du perlection- nement croissant de l’organisation; ensuite, sans intervertir cet ordre, il faut diviser et sous-diviser leur série de manière qu’à l’aide d’une méthode en quelque sorte simple et fondée sur des caractères faciles à saisir, l’on puisse arriver presque sans obstacle jusqu'aux espèces. Tel est le problème à résoudre pour toutes les parties de l’histoire naturelle; et, dans les Insectes, c’est celui qui exige le plus de mesure et de discernement dans l'emploi des considéra- tions , et qui par là même présente le plus de difficultés. À l'égard des /»sectes , il parait que les ertomologistes se sont en général plus occupés de l’art d'accroître et d'étendre les dis- tinctions, que de l’importance de conserver à la méthode la clarté et la facilité qui peuvent seules la rendre utile, et surtout de celle de conserver à la série, la plus grande conformité avéc le plan des opérations de la nature. Ceux qui, dans l’art des distinctions , se sont occupés de Ja formation des genres, n’onteu presque aucun égard à ce qu’exige la philosophie de la science, et ne se sont nullement mis en peine de s’assujétir à aucune règle, ni à mettre de la mesure dans leur travail. Ils n’ont vu que de petites divisions à multi- plier tant qu’ils en trouveraient la possibilité, et qu’une immense nomenclature à étendre, Cet abus de l’une des plus importantes parties de l’art, ne cessera probablement que lorsque la science sera tellement encombrée qu'il ne sera plus possible d'y péné- trer, et qu'il faudra consacrer sa vie entière à étudier la stérile nomenclature des objets. Parmi les Insectes, la déterminaiion des ordres n’a pas heu- reusement subi autant d’écarts inconsidérés que la formation des genres ; mais on n’est point d'accord sur les principes qui doi- vent diriger dans cette détermination. 48, 56 HISTOIRE DES INSECTES. Dans les premières distributions, les divisions qui forment les ordres ont été fondées sur la considération des ailes, soit quant à leur présence , leur nombre et les caractères qu’elles offrent, soit quant à leur absence. Ainsi les caractères si im- portans de la bouche ne furent nullement considérés et cédèrent leur prééminence aux organes si variables de la locomotion dans l'air. | Les combinaisons arbitraires que cette considération a per- mises, ont donné lieu à différens systèmes de distribution à l'égard des Insectes, dans lesquels la loi des rapports fut évi- demment compromise. En effet, Linné, dans sa distribution des Insectes, fonda, uniquement sur la considération des ailes, le caractère de pres- que tous les ordres. Il en établit sept, qu'il distribua de la ma- niére suivante ; Savoir : 1. Les Coléoptères; 2. Les Hemiptères; 3. Les Lépidoptères; 4. Les Névroptères; 5. Les Hyménopteres; 6. Les Diptères ; 7. Les Aptéres. Dans cette distribution, les Insectes suceurs, qui ne prennent que des alimens liquides, sont mélangés parmi les Insectes bro- yeurs dont les habitudes sont très différentes; les Orthoptères sont confondus avec les Hémiptères malgré les différences de leur bouche; enfin, les Aptères embrassent les Arachnides et les Crustacés, ce qui a été imité par presque tous les auteurs qui ont écrit depuis. Je ne développerai point ce système , ni ceux des auteurs les plus célèbres en entomologie, parce que ces systèmes sont bien connus. Je vais donc passer de suite à la méthode que j'emploie dans cet ouvrage. Méthode employée dans cet ouvrage. La méthode dont il est ici question est la même que celle que je me suis formée depuis Jopg-Lemps, et que je suis constam- LES INSECTES. 757 ment dans mes cours, parce qu’elle me paraît la plus convena- ble, et qu’elle conserve mieux qu'aucune autre les rapports gé- néraux entre les Insectes. Je la suivrai dans un sens inverse de celui dans lequel elle a d’abord été présentée ; parce que, pour me conformer à l’ordre de la nature, je dois parcourir l'échelle animale en avançant du plus simple au plus composé. Avant d'exposer le principe qui m’a guidé dans la disposition des ordres , il convient de présenter les considérations sui- vantes. Les ordres des Insectes, considérés chacun particulièrement, sont très naturels, c’est-à-dire , embrassent des animaux con- venablement rapprochés d’après leurs rapports; aussi ces or- dres ont-ils maintenant l’assentiment de tous les entomologistes. En effet, aucun entomologisie ne pense à détruite l’ordre, soit des Diptéres, soit des Lépidopteres , etc.; et ce n'est que dans la disposition de ces ordres entre eux que l’opinion des naturalistes offre des variations arbitraires. Puisque, comme je l’ai dit , la cause de ces variations d’opi- nion réside dans la question de savoir si la considération de la métamorphose doit l'emporter en valeur sur ceile des parties de la bouche des Insectes, examinons s’il y a des moyens de résou- dre cette question sans arbitraire et sans employer le prestige de l'autorité. Je remarque d’abord que les ordres reconnus parmi les Insec- tes sont naturels; et que le caractère le plus général de chaque ordre, celui qui est le moins susceptible de changer de nature, malgré ses modifications dans les espèces, doit être considéré comme Je plus important, puisque c’est celui qui change le moins et qui caractérise le mieux cet ordre. Or, il est évident que, dans les Insectes, les caractères tirés des parties de la bouche ne changent point de nature dans les or- dres, quoiqu’ils y offrent diverses modifications selon les genres. Assurément , la même chose n’a point lieu à l'égard des ca- ractères empruntés de la métamorphose ; car, non-seulement la métamorphose des Insectes change de nature dans le cours de leur classe, mais, en outre, elle en change encore dans le cours de plusieurs ordres, même des plus naturels. 758 HISTOIRE DES INSECTES. Dans les Zipteres, la famille des Tipulaires qui comprend les Cousins, etc., est fort différente par la métamorphose, de celle des Muscides , ete. Dans les Névroptères, des différences dans la métamorphose sont plus grandes encore entre les Insectes de plusieurs familles, comme le prouve la métamorphose des Zibel- lules comparée à celle des Myrméléons, et celle des Hémérobins comparés entreeux. Il y en a même de très remarquables dans les Hyménoptères. Puisqu’il en est ainsi; puisque la métamorphose est varia- ble, même dans les ordres qui sont des assemblages trés naturels ; puisque enfin les caractères généraux tirés des par- ties de la bouche ne sont point dans le même cas, et que nous verrons que ces parties présentent une gradation et une nuance presque insensibles dans leur changement de na- ture, ce qui s'accorde avec l’ordre dans lequel la nature pro- cède ; j'en aï conclu, contre l'opinion de De Geer, d Ollivier et même de Zatreille, que pour caractériser les ordres et les dis- poser entre eux, la considération des parties de la bouche devait avoir une grande prééminence sur celle de la métamorphose. Aïnsi dans ma méthode, les Insectes sont distribués en huit ordres qui sont presque les mêmes que ceux de Olivier et Latreille; mais ces ordres sont caractérisés et rangés d’après la considération des parties de la bouche, en sorte qu'ici (et je le pense pour la premiere fois) le caractère tiré des ailes n’est joint à celui de la bouche que comme auxiliaire. Ilest eneffetnécessaire de n’employer la considération des ailes que comme secondaire; car l’on sait que, dans tous les ordres, les ailes des Insectes sont sujettes à divers avortemens. Or, comme ces avortemens sont plus fréquens et surtout plus complets que ceux qui s’observent dans les parties de la bouche, le caractère des ailes est donc moins certain. D’après ces considérations, dont il sera difficile de contester la valeur et le fondement, la distribution des Insectes que je vais présenter n’offrira, dans les quatre premiers ordres, que des Insectes suceurs, que ceux qui ne prennent que des alimens liquides, et qui les prennent à l’aide d’un suçoir, tantôt muni d’une gaîne, tantôt tout-à-fait nu. Or, j'observe que c’est imiter la nature et se conformer à sa LES INSECTES. 739 marche, que de commencer la classe par les Z»sectes suceurs, car cette classe, venant après celle des J’ers ou des Æpizoaires, qui sont pareillement des suceurs, les mutations sont moins grandes et la transition est évidemment plus naturelle. Mais si la première moitié des Insectes n'offre que des ani- maux suceurs, que ceux qui, à la manière des Vers et des Epi- zoaires , ne vivent que de liquides, nous verrons que la seconde moitié des Insectes (surtout ceux des trois derniers ordres) nous présentera des animaux plus avancés en moyens, capables de prendre des alimens solides, en un mot, des animaux broyeurs ou rongeurs, et qui ont des mâchoires appropriées à cet usage. Nous remarquerons méme que c’est vers le milieu de la série des Insectes que se présentent les premières mandibules utiles, c’est-à-dire les premières mâchoires coupantes ou broyantes qu’on ait rencontrées dans le règne animal, en remontant la chaîne que forment les animaux. D’après cet exposé, l’on voit que les premiers Insectes broyeurs (les Hyménopteres) présentent des animaux en partie broyeurs et en partie suceurs, puisqu'ils ont déjà des mandibules broyan- tes, et qu'ils offrent, en outre, une espèce de trompe formée par des mâchoires encore allongées qui se réunissent avec la lèvre inférieure. Ainsi, depuis les Diptères jusqu'aux Hyménoptères inclusi- vement, les mâchoires, très allongées, souvent même sétacées et méconnaissables, concourent à la formation du sucçoir; mais elles commencent à se raccourcir dans les Hyménoptères, el après , on les reconnaît facilement pour ce qu’elles sont. Les Hyménoptéres , placés vers le milieu de la classe, pré- sentent donc une transition naturelle des Insectes suceurs aux Insectes broyeurs. Voici l'exposé des huit ordres qui partagent la elasse des In- sectes , et qui, par leur disposition, les distribuent conformé- ment à la marche de la nature. SA | Q © HISTOIRE DES INSÉCTES, | DISTRIBUTION ET DIVISION DES INSECTES. [4] INSECTES SUCEURS. Leur bouche offre un sucoir muni ou dépourvu de gaine. I°7 ORDRE. — LEs APTÈRES. Bec bivalve, à pièces articulées, servant de gaine à un suçoir. Jamais d’ailes ni de balanciers dans les deux sexes. IIS OrDreE. — Les DiPTERESs. Deux valves labiales ou une seule sans articulation ; imitant, soit un bec à pièces rapprochées ou écartées, soit une trompe, et servant de gaïne à un suçoir. Deux ailes découvertes, nues, membraneuses, veinées ou plissées. Deux balanciers dans la plupart. IIS ORDRE. — Les HÉMIPTERES. Bec univalve, aigu, articulé, recourbé sous la poi- trine , servant de gaine à un suçoir. Deux ailes croisées sous des élytres molles, demi membraneuses, quelquefois transparentes comme les ailes. IV° Orpre.— Lxs LÉPIDOPTÈRES. Sucoir nu, de deux pieces, imitant une trompe fili- forme, roulée en spirale dans lPinaction. Quatre ailes membraneuses , recouvertes d’une pous- sière écailleuse, peu adhérente. [B] INSECTES BROYEURS. Leur bouche offre des mandibules utiles , broyantes ou COUPANTES « Ve OrDre. — Les HYMÉNOPTÈRES. Deux mandibules broyantes où coupantes, et une LES INSECTES. 76x espèce de trompe formée de la réunion de plusieurs pièces. Quatre ailes nues, membraneuses, veinées, quelquefois plissées, inégales. VI° Onpre. — Les NÉVROPTERES. Deux mandibules et deux mächoires pour prendre et modifier des alimens concrets. Quatre ailes nues, membraneuses, réticulées. VII: OrDre. — Les ORTOPTÈRES. Deux mandibules, deux mâchoires, et dans la plupart deux galettes. Deux ailes droites plus ou moins plissées longitudina- lement, et recouvertes par des élytres molles, presque membraneuses. VIII ORDRE. — Les COLÉOPTÈRES. Deux mandibules et deux mâchoires. Deux ailes plus ou moins plissées, pliées transversa- lement, et cachées sous des élytres dures et coriaces. Telle est, selon moi, la distribution la plus convenable qu'il faut établir parmi les différens ordres des Insectes. J'y tiens fortement, parce qu’elle est conforme à la marche de la nature, qu'elle montre les modifications graduelles des instrumens de la bouche pour transformer les In- sectes suceurs en Insectes rongeurs ou broyeurs, et qu'elle conserve, mieux qu'aucune autre, les rapports relative- ment à la manière de vivre et de se nourrir de ces ani- maux. Maintenant je vais passer successivement à l'exposition de chaque ordre des familles que les ordres embrassent, des genres les plus importans qui se rapportent à ces fa- milles, et sous chaque genre je citerai seulement quelques espèces pour exemple. Mais pour pénétrer avec sûreté dans les détails qui 702 HISTOIRE DES INSECTES. concernent ces différentes sortes de divisions, j'ai senti que je devais consulter et mettre partout à contribution les savans ouvrages de M. Latreille. J'ai effectivement ad- mis dans chaque ordre ses principales divisions, et j'ai pareïllement admis un grand nombre des genres qu'il a institués, Partout ici l'on trouvera les coupes formées par La- treille, ainsi que les caractères qu'il leur a assignés; et lorsque, pour ménager les divisions génériques et la mul- tiplicité des noms, j'ai réuni dans mes genres plusieurs des siens, mes cadres néanmoins lui appartiennent; en sorte qu’en divisant ces cadres, quels qu'ils soient, il sera toujours facile d'y retrouver les divisions et les coupes génériques qu'il a établies. Dans les changemens que j'ai faits à cet égard, je n'ai eu pour but que celui de simplifier la méthode et de la rendre d'un usage plus facile, FIN DU TROISIÈME VOLUME. TABLE DES MATIÈRES DU TOME TROISIÈME. AVERTISSEMENT. v CLASSE TROISIÈME. — LES RADIAIRES. I RADIAIRES MOLLASSES. | 10 Division des Radiaires mollasses. 16 Radiaires anomales. 22 Stéphanomie. 24 FAMILLE DES CALLIANIRIDES. 32 Ceste. id, Cydippe. 35 Callianire. 39 FAMILLE DES MNÉMIIDES, 42 Eucharis. 43 Mnemie. 44 Calymne. 46 Alcynoé. id. Azxiotime. id, Ocyroé. 47 FAMILLE DES BÉROIDES, 43 Beroe. 49 Medée. 53 Pandore. 54 Noctiluque. 55 Lucernaire. 57 FAMILLE DES DIPHYIDES, 62 Eudorxie. 65 Ersée, 66 Aglaisma. id. Abryle. 67 Nacelle, 68 Diphye. 69 764 FAMILLE DES PHYSSOPHORIDES, TABLE DES MATIERES, Hippopode, Physsophore, Rhyzophyse. Epibulie. Agalma, Athorybie. Physalie. Rataire. Velelle. Porpite. RADIAIRES MÉDUSAIRES, Division des Radiaires médusaires. Eudore. Phorcynie, Carybdée. Equorée. Foreolie. Mesonema. Polyxenia. Egine. Cunine, Eurybie, Stomobrachium. Eginopside, Callirhoé. Orythrie. Geryonie. Proboscidactyle, Hippocrene. Dianée. Lymnoree, Eireine. Linuche. Melicerte. Aglaure. Thaumantias, Océanie. Tima. Crtacis. Circe. TABLE DES MATIÈRES. | 765 Conis. 166 Pélagie, 167 Ephyre. 168 Obélie. 170 Cassiopée, 171 Aurélie, 174 Sthenonie. 179 Phacellophore, 7 180 Céphée, id. Rhizostomides. 184 Cyaneée. 186 Chrysaore. 192 RADIAIRES ÉCHINODERMES, 194 Division des Radiaires échinodermes, 198 Stellérides. 201 Comatule, 204. Comaster. 212 Holope. 213 Euryale. 214 Ophiure, 218 Astérie, 230 Scutasteries où Platastéries. 238 Oreillers, 240 Echinides. 263 Division des Echinides, 267 Spatangues. 272 Clypeastres, 273 Cidarites, id, Scutelle, 275 Echinarachnius. 283 Clypeastre, AE 287 Echinolampe. 295 Fibulaire, 299 Echinonée. 303 Galérite, 305 Discoide. 313 Ananchite. 314 Spatangue. 321 Amph idetus, ë 335 Brissus. 336 Micraster, 337 766 TABLE DES MATIÈRES. Cassidule. 538 Nucléolite, 347 Collyrites. 342 Clypeus. 547 Disaster. 349 Catopygus. 350 Pyrina. 351 Pygaster. 352 Oursin, 353 Echinocidaris. 366 Cidarite. 395 Astropyga. 385 Diadème. 390 Salénie. 393 FisTULIDES. 395 Actinie. 397 Actinolobe, 4r2 Discosome. 414 Cribine. 424 Moschate. id. Actinecte. 427 Actinerie. 429 Actinodendre, 430 Thalassianthe. 431 HoLOTHURIE, 432 Molpadie. 439 Psolus. 440 Pentacta, A Fistularia. AAA Cuvieria. 445 Fistulaire. 416 Mullérie. 455 Bohadschie. 456 Trepang. : 457 Cladolabes. 458 Stichopus. 459 Synapte. 460 Chirodote. 464 Priapule, 466 Syponcle, 467 Bonellie. 470 TABLE DES MATIÈRES, 767 CLASSE QUATRIEME, — LES TUNICIERS, 473 Division des Tuniciers. 482 TuNICIERS RÉUNIS OU BOTRYLLAIRES. 436 Agrègés. 487 Pulmonelle. 488 Aplidium. 489 Eucèle, 4&97 Synoique. 494 Sigilline. 496 Distome. 497 Diazone, 498 Astrole, 500 Polycline. 5o2 Polycycle, 503 Potrylle. 505 Pyrosome, 508 Pyure. 511 TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS. id. Biphore, 5ra Salpa. 515 Barillet. 523 Ascidie, 524 Phallusia. 526 Cynthia. 529 Claveline. 534 Cystingie. 537 Boltenie, 538 Bipapillaire. 539 Mammaire. 540 CLASSE CINQUIEME. — LES VERS, 542 VERS INTESTINS. 55z Division des Vers. 556 VERS MOLLASSES. 550 VERS VÉSICULAIRES, 560 Bicorne. 562 Hydatide. 563 Hydatigère. 565 Cysticercus. 566 Acrostome. id, Cénure. 567 Echinocoque. 568 TABLE DES MATIÈRES. VERS PLANULAIRES. Tænia, Funbriaria. Halysis. Botryocéphale, Botryocephalus. Bothridie. Dibothriorynque. Anthrocéphale, Gymnorhynque. Tricuspidaire. Schiszocephalus. Ligule. Linguatule. Polystome. Heteracanthus. Diplozoon. Octobothrium. Fexacotyle, Hexabothrium. Hectocotyle, Aspidocoty lus, Notocotylus. Capsala. Aspidogaster. Gyrodactylus. Planaire. Turbellaria, Dendrocæla, Rhabdocæla. Fasciole. Trématodes. VERS HÉTÉROMORPHES, Monostome, Amphistome, Holostomum. Amphistoma. Diplodiscus. Diplostomum, Cercaria. Cephalozoa, Gregarina. Géroflé. Tentaculaire. Tetrarhynchus. Massette. Tetragule. Sagittule. VERS; RIGIDULES ; Echinorynque, Porocéphale, Liorhynque. Cheiracanthus. Lecanocephalus. Ancyracanthus. Heterocheïlus. Strongle. : Stephanurus. Cucullan. Ascaride, Fissule. Trichure. Trichosoma. Physaloptere. Spiroptera, Oxyure, Amblyura. Anguillula. Phanoglene. Hamulaire, Filaire. Tropisurus, Odontobius, Sphærularie. Trichina spiralis. Dragonneau. VERS HISrIDES, Naide. Stylaire. Tubifex, Les EpizQaines, Penellinez. TABLE DES MATIÈRES. 49 679 770 TABLE DES MATIÈRES, Chondraeanthe. 68t Lernée. 682 Entomode. 685 DEUXIÈME PARTIE. — ANIMAUX SENSIBLES, CLASSE SIXIEME. — LES INSECTES, 693 Supériorité des mouvemens dans les Insectes sur mio de presque tous les autres animaux. got Traits principaux de l'organisation intérieure des Insectes. 7103 Organes du mouvement des Insectes, 704 Respiration des Insectes. 705 Système nerveux des Insectes. 708 Facultés'que donne aux Insectes leur système nerveux, 711 . Du fluide principal des Insectes. 915 Vaisseau dorsal des Insectes. 716 Organes sécrétoires des Insectes. 718 Sexe des Insectes. 719 Métamorphoses des Insectes. Jar Premier état des Insectes, > 723 Secondäétatides Insectes. 727 Troisième état des Insectes. 730 Sur la cause des métamorphoses des Insectes. 73t Des caractères généraux et extérieurs des Insectes. 736 La tête. 737 La bouche. id, Les yeux. 747 Les antennes. j 748 Le front. 749 Le vertex. id, Le tronc. 150 L'abdomen. 751 Les membres ou organes locomoteurs des Insectes. 752 Distribution des Insectes. 154 Méthode employée dans cet ouvrage. 756 Distribution et division des Insectes. 760 FIN DE LA TABLE DU TOME TROISIÈME, és à tn ph