>» '-*., •:«.. V'.'A'v "■-.J;;# Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from Research Library, The Getty Research Institute http://www.archive.org/details/histoirenaturell03brug ENCYCLOPÉDIE METHODIQUE, OU PAR ORDRE DE MATIERES; PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAVANS ET D* ARTISTES; Précédée d'un Vocabulaire univerfel , ' fervant de Table pour tout l'Ouvrage^ ornée des Portraits de MM. Diderot ÔC d'Alemdert, premiers Éditeurs de /'Encyclopédie. ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE. HISTOIRE NATURELLE DES VERS, Pak BRUGUIÈRE et de LAMARCK, CONTI NUÉE Par Mr G. p. DESHAYES, MEMBKE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES. TOME TROISIÈME. A PARIS, Chez M"" veuve Agasse, Imprimeur -Libraire, rue des Poitevins, n*' 6. M. DCCCXXXII. AVIS AU RELIEUR. Dans robllgatlon où nous avons été de rendre plus complet qu'aucun autre notre Dictionnaire de Conchyliologie, nous avons fait un troisième volume qui commence à la lettre N. Ce troisième volume était déjà en partie imprimé lorsque la séparation en a été faite, ce qui est cause que les signatures et la pagination se suivent du second au troisième tome* NAC Nacelle. Nom vulgaire de la Navicelle et de quelques Crépidaies. P'oye2 ces mots. Nacre. Uq assez grand nombre de Mollusques sécrè- tent de leur collier ou des bords du manteau une matière calcaire d'un aspect paiiicuiier, avec laquelle ils consiruiseut leur coquille. Celte ma- tière, dure, argenl(5e, brillant des plus riches couleurs, où se reflètent avec le plus vif éclat la pourpre et l'azur , se nomme nacre. Celle nacre, quoi(|u'e5seniiellement composée de matière calcaii'e uuie à de la matière animale, comme dans les auues tests des Mollusques , pa- roîl être le résultat d'une combinaison particu- lière de ces deux élcmeus ; cela semble d'autant plus probable que, sans que l'on sache à quoi cela tient dans l'organisation des animaux, on ne voit presque jamais les coquilles nacrées dépasser certaines t'amiiles ou certains genres. C'est ainsi que dans les Coachilères nous trouvons les petits genre Pandore et Anatine , et nous passons jus- qu'aux genres Nucule, Trigonie, Anodonle , Mu- lette et leurs démembremens j Eihérie, Moule, Modiole , Avicule et Piniadine. Parmi ces genres, ce sont les Muleiies, les Anodontes et les Fenta- dines qui fournissent la plus belle nacre et qui donnent naissance aux perles, {^yoyez ce mot.) Ces coquilles, abondamment répandues, donnent au commerce une matière dnre , tacite à polir, K\\x\ peut servir à un grand nombre d'ornemens. Parmi les coquilles des Mollusques on trouve plu- sieurs espèces dans le genre Patelle, mais jamais de nacre dans aucune coquille terrestre ou lluvia- tile 5 toutes les Haliotides , presque toutes les Dau- phinules, les Troques, le plus grand nombre des Monodontes , les Turbos et les Nautiles. Parmi ce genre ce sont les Haliotides et les Turbos qui se distinguent par la beauté de leur nacre , encore certaines Haliotides l'emporieal sur toutes les au- tres coquilles connues. NAINE. Nana. Genre proposé par M. Schamacher dans son Essai d'une classification de Conchyliologie pour quelques coquilles démembrées des liasses de La- marck , tels que Nassa marocana , Buccinum neriteum , etc. Le genre Na»se ne pouvant être adopté , a plus forte raison le genre démembré par l'auteur que nous citons. Voyez Bwccin. NAREL. Nom qu'Adansoo ( Voyage au Sénég. pi. 4 ) donne à une très-belle espèce de Marginelle, Mat' ginellajaba Laoïk. Voyez MARGiKEia,E. NASSA. Il est possible que ce soit le genre Nassa de Klein (^Noi>. Metnod. ostrac. pag. Zj) qui ait donné l'idée du genre Nasse des auteurs modernes. Klein , comparant quelques coquilles alongées , coniques , réticulées à leur surface , à la Nasse du pêcheur, leur donna ce nom générique j et d'après les espèces peu nombreuses qu'il rapporte à soa genre , ce seroit pour quelques Buccins et queU ques Vis qu'il l'auroit établi. Le genre Nasse, au- jourd'hui , est composé d'un démembrement de véritables Buccins. Voyez Nasse. NASSE. Nassa, Klein avoit donné le nom générique de Nasse à quelques coquilles treillissées, seulement d'après leur forme, comparée à la Nasse d'osier des pêcheurs. Si depuis cet auteur on a vu, il y a peu d'années, un nouveau genre Nasse proposé pour un démembrement des Buccins, on n'a pu tout au plus qu'emprunter le nom à Klein j car le genre Nasse, tel qu'il est caractérisé, ne contient pas une coquille du genre Nasse de Klein, ce qni prouve que ce n'est pas cet auteur le véritable créa- teur de celte coupe générique; elle ne se trouve point dans Linné i Lamarck la proposa le premier j ilsentit combien ce nouveau genre avoit de rapports avec les Buccins , aussi il le plaça près d'eux , dans le Systèmedes Animaux sans vertèbres j cependant il le sépara encore par les Pourpres. Plus tard, dans la Philosophie zoologique , il l'éloigna encore davantage, quoique dans la même famille, les Purpuracéesj car, entre les Buccins et lui, on trouve les trois genres Concholépas,Monocéros et Pourpre. Ce genre fut adopté d'abord par M. de Roissy dans le Buffon de Sonnini , et ensuite pat Monifort, qui poussa ici beancoup trop loin la manie des démembremens , puisqu'il a trouvé dans le genre Nasse de Lamarck matière à trois genres, qu il nomma Phos, Alectiion et Cyclope {voyez ces mots) , qui n'ont été adoptés par personne. Dans \ Extrait du Cours , Lamarck augmenta encdre la distance qui, dans iti précédens ouvrages', sépi- roit les Buccins des Nasses , en ajoutant entr'eux un quatrième genre, les Ricinules. Le genre Buc- cin de M. Cuvier doit être considéré comme une fimille par le grand nombre de sons-genres qn'il renferme, et dont les Nasses font partie. Il ne les associe pas avec les mêmes genres que Lamarck; il les met après les Harpes et les Tonnes , et avant les Pourpres. Lamarck, dans son dernier ouvrage, Ffff a • 596 N A S crnt devoir reformer sa première opinion. Après avoir été le premier à séparer le genre JNasse des Buccins, il fut aussi le premier à les réunir de nou- veau à ce fleure, ne les admetiani que comme sous- division du genre. M. de Ferussac n'a point admis la nouvelle manière de voir du savant professeur; il conserve le genre Nasse, s'appuyarit sur la posi- tion des yeux, didérenle de celle des Buccins (^voyez ce mol), comme il le dit d'une manière positive dans cet acticle du Dictionnaire clas- sique d'Histoire naturelle , et cependant dans ses Tableaux systématiques \\ n'admet les Nasses qu'à titre de sous-genre des Pourpres, les associant, à l'exemple de M. Cuvier, avec les Tonnes, les Harpes, et de plus Lors de toute espèce de rap- port avec les Struihiolaires, les mettant bien à tort, ce nous semble, dans tme autre famille que les Buccins. M. de Blainville, plus naturellement, fit comme Lamarck, en remettant les Nasses parmi les Buc- cins, dont elles forment une simple section avec les Alectrions et les Cyclopes de Montfort. M. La- treille , dans les Familles du Règne animal, pro- posa une nouvelle famille sous le nom de Bucci- nides {vu^ezce mot) parmi les Fectinibrancbes; il y rassemble les trois genres Nasse, Buccin et Eburne. M. de Ferussac dit dans son article Buccin du Dictionnaire classique des Scienc. nat. , t. il. pag. 553 : a que M. Cuvier ( Md/n. sur le grand » Buccin) paroît assimiler à l'animal du Buccinum » undatuin ceux des Buccinum reticulatum , tt Neriteum aicularia , qui sont des Nasses dont M les animaux ont les yeux placés difleremment » que chez les Buccins. » 11 faut que M. de Ferus- sac n'ait pas comparé ces parties dans ces espèces , o>i qu'il les ait bien mal vues, car nous pouvons afRrmer, ayant sous les yeux dans ce moment les animaux des Buccinum undatum et reticulatum , que sous le rapport de la situation des yeux il n'y a pas la moindre difléreuce; les tentacules ont absolument la même forme, le pied et l'opercule sont semblables; on ne peut conséquerament devi- ner que difRcilement les motifs plausibles qui ont engagé M. de Ferussac à opérer la séparation des Nasses dans une famille difl'érente de celle des Buccins. On doit donc considérer le genre Nasse comme artificiel, et applaudira la dernière opinion de l'illustre Lamarck qui l'a réuni aux Buccins. Les Nasses ne se distinguent des Buccins que Far une callosité qui se voit à l'angle inférieur de ouverture, de manière que cet angle semble for- mer un canal séparé, ayant son ouverture séparée aussi, tant le bourrelet est bien prononcé. Ceci existe dans na grand nombre d'espèces d'une ma- nière bien évidente; mais par l'examen d'un grand nombre d'espèces on arrive, par un passage in- sensible, aux véritables Buccins. On trouve un assez grand nombre de Buccins de la section des Nasses à l'état fossile dans tontes les localités à iossiles. Les environs de Paris, si riches dans d'au- NAT très p;enres , n'en oflVent qu'une seule espèce; mais les environs d'Angers, ceux de Bordeaux et de D.ix , les faluns de la Touraine, et surtout le Plaisantin, en contiennent un assez grand nombre. M. Defrance compte vingt-une espèces fossiles. Notre collection en contient plus de soixante. Bruguière ayant réuni les Nasses aux Buccins, nous renvoyons à l'article Buccin du premier volume de ce Dictionnaire, où elles sont décrites pour la plupart. NATICE. î^atica. On peut dire que Lister est le véritable créateur du genre Natice. Si l'on considère qu'il a rassem- blé toutes les coquilles de ce genre sans aucun mélange depuis la 559". j"squ'à la 569=. planche de son Synopsis Conchyliontm , on ne peut donc lui contester le mérite d'un groupement naturel de ce genre. Les auteurs qui le suivirent n'eurent même pas le lolble mérite de l'imiter; et Dar- genville surtout confondit dans les coquilles à bou- che demi-ronde et les Natices et les Néiiies, etc. Adansou paroît être le premier qui ait employé ce mot de Natice, natica , pour l'appliquer aux coquilles qui nous occupent; il dit l'avoir pris des Anciens, qui l'avoient consacré pour des co- quilles très-voisines des Ni'riies. Linné n'a point adopté ce genre, et on peut l'eu blâ'jier, puisqu'il avoit eu connoissance de l'ouvrage d'Adanson avant la publication de la 12^. éJit. du System» naturce ; mais il eut soin de diviser les Nérites en deux sections, ce qui sépara assez bien les deux genres. Brugnière n'imila point Linné, il adopta le genre d'Adanson et le plaça justement dans la méthode à côté des Nérites. Lamarck, dans ses premiers travaux sur les coquilles, ne manqua pas d'adopter l'opinion de Bruguière, et ce genre fut définitivement consacré. Lamarck, dans le Système de 1801, comme Bruguière, rap- procha les deux genres Nériie et Natice; et plus tard (^Philosophie zoologique, 1IJ09), en ajoutant à ces deux premiers genres les Néritines et les Navicelles, il institua la famille des Nérilacées {voy. ce mot ), qui est fort naturelle; il la conserva dans ï Extrait du Cours, ainsi que dans soa dernier ouvrage, et sans y apporter les moindres changemens dans ses rapports avec les genres circonvoisins. M. Cavier (^Tableau éUmeni. d'histoire natu- relle, 1796) imita complètement Linné à l'égara de l'arrangement des Nérites, qu'il divisa en celles qui sont ombiliquées ou Natice, et en non ombi- liquées, les Nérites. Plus tard {Règne animal), il adopta les Natices à litre de sous-genre des Nérites. Tous les auteurs, et Lister lui-même, avoient senti la nécessité de rapprocher les Na- tices des Nérites. à tel point que plusieurs d'entre eux crurent qu'il seroit convenable de les con- fondre en un seul, et nous pouvons citer Linné, et de uos jours M. Cuvier. L'opinion de a uieurs N A T est d'aillears si conforme que l'on pourroù croire «jue les rapports de ces genres étoient détiiiitive- meot arrêtés dans la science. M. de Ferussnccepen- duiii n'en jugea pas ainsi; il crut pouvoir, nial- {;ré les autorités que nous venons de citer, séparer (lausses Tableauxdes MoUusquesles, Nériteset les N'atices daos deux familles diiiéreotes , se fondant sur une fausse appréciation d'uo caractère de fort peu u'importance : il place en ell'et les Naiices dans la famille des Turbinées, parte qu'il ue leui attribue que deux tealai.ule; il en donne quatre^ au contraire, aux Nérites, ce qui l'engage à lus mettre dans la taaiille suivante, les Toupies. Toui fait présumer que M. de Ferussac a été conduit à cetie erreur par les planches d'Âdanson ; mais il est assez croyable que la ligure d'Adansuu est Qiauvaise, ayant été faite sur un irèspelit animal , ei l'observation d'autres espèces plusgrandes ayant manquée à Adauson, on ne peut s'en rapporter uniquement à cet ouvrage : ce qui le prouve , c'est que nous avons observé l'animal de la Natice marron comparativement à une Nérile , et, sui- vant la manière de iVI. de Ferussac , nous avons vu (jualreleutaculesdansl'uneet dans l'autre, ou plu loi d.ia3 ces deux genre les yeux sont supportés par de pe'.iis pédicules placés à la base des tentacules. Il éioil facile de prévoir que M. de Ferussac seroit seul Je son opinion, et des travaux publiés depuis les sieus le confirmèrent complètement. Nous cite- ion^ d'abord le Tiutté de Malacologie de M. de lilainviUe, dont le savant auteur a conservé dans son intégrité la l'ami Ile des Nérilacées de Lamarck, à laquelle il a donné le nom d'Hémicycloslomes. On la retrouve également dans les Familles naiu- rellesdu Règne animal de M. Latreille , où le genre Nalice reste dans les rapports indiqués par La- marck. Tout porte à croire que ce genre est déli- uilivement fixé daos ses rapports , qu'aucun motif semble ne devoir plus changer. 11 peut être ca- ractérisé de la manière suivante. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES.' Animal ovale, spiral; pied profondément et transversalement bilubé en avant, et portant en arrière, sur un lobe appendiculaire, un opercule corué ou calcaire; tête pourvue de longs tenta- cules cétacés , aplatis et auriculés à la base ; yeux pédoncules ; bouche armée d'une dent labiale , sans langue spirale; coquille snbglobuleuse, ora- bili(iuée; ouverture entière, demi-ronde; bord ga«the oblique, non denté, calleux^ la callosité modifiant l'ombilic et quelquefois le recouvrant; bord droit tranchant, toujours lisse à l'intérieur. 11 est bien à présumer que l'on fera des change- mens notables dans ce genre pour le groupement des espèces; peut-être sera-t-il nécessaire de sé- parer celles qui ont un opercule corné de celles qui l'ont calcaire; mais pour opérer ces cbange- Bieus , il faudra s'appnyer sur la conncissance -N A T -^J7 exacte des animaux des deux groupes, ce qui n'a point encore été fait. D'un autre coté^ il fau-droit connoître les opercules de toutes les espèces , ou au moins découvrir un caractère qui puisse faire juger à ;;r;V?ri quelles sont les espèces qui ont l'o- peiciile corné et celles qui l'ont osseux. On trou- vera, nous le pensons, la principale diU'éren^e d.rns l'état du bord droit, mince et tranchant, lorsque l'opercule est corné, plus épais et obtus , lorsqu'il est i alcaire : celle règle peut recevoir une application générale, mais non universelle. Les Nuiices sont nombreuses , assez variées dans leurs couleurs, mais peu variables dans la forme, qui est généralement globuleuse, plus ou moins dé- : rimée. Le plan de l'ouverture n'est jamais dans le plan de l'axe de la coquille, ce qui, au pre- mier coup d'oeil, fait distinguer les Naiices des Ampullaires et autres genres voisitis. Toutes les Naiices sont marines; elles vivent dans les mers tempérées et les mers chaudes ; l'Océan et la Méditerranée en od'rant plusieurs espèces que l'on retrouve fossiles, pour la plu- pait^ en Italie, aux environs de Bordeaux et de Vienne eu Autriche. Un assez grand nombre des espèces fossiles des environs de Paris avoient été rapportées au genre Ampullaires par Lamarck, parce (jue leur ombilic est dépourvu de callosité : quelques-unes paroissent en ellèt s'éloigner assez seosiblementdes véritables Naiices; mais elles dif- fèrent bien plus des Ampullaires^ ce qui nou; a déterminé à les reporter parmi les Naiices. Quelques coquilles , très-voisines des Natices , et ordinairement confondues avec elles dans les collections, méritent, à ce que nous pensons, de former un geure à part ; elles ont bien effectl- vetuent la forme des Naiices, mais leur columelle n'étant jamais calleuse, et présentant constam- ment une petit échancrure médiane, ces carac- tères extérieurs coïncident .très-probablement à ceux de l'animal , et l'on peut présumer que l'o- percule doit différer de celui des Naiices , puis- que , dans ce genre , celle pièce correspond exac- tement à la forme de l'ouverture. Il est bien à croire que les coquilles dont nous parlons rentre- ront dans la famille des Sigarets, et se placeront dans le voisinage du genre Véluline de M. de Blainville. Cette famille des Sigarets a certaine- ment de très-grands rapports avec celle des Na- iices; il y a un passage enir'elles non-seulement par les coquilles, mais encore par les animauy. Nous comptons donner quelques développemens à ces rapprochemens , tant à l'article Néritacé qu'à l'article Sigaret , auxquels nous renvoyons. I . Natice glaucine. Natica glaucina. N. testa suborbiculari , iriflalâ , crassâ, Icefi , albido fulvà et cœrulescente j spirà brevi, obliqua j callo subdivisa , partlin umbilicum oblegente , nifo. 598 N A T Nerila glaucina. Li». Gmel. pag. 3671 . n". 3. Lister, Conch. tab. ^ôi-fig- 9. GoALT. Test. tab. Qj.fig. a. b, . Dakcent. Conch.pl. "J.jîg. V. FAVA^i^E, Conch.pl. 10. fig. k. l. Regenf. Conch. tom. 1. tab. 3. A^. 34. Martini, Conch. tom. 5. toA. 186/%^. i856, 1859. Var. b.) Testa valdè cmssJ, ponderosâ ; ventre intense rujo ,• spirà productiusculâ, Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 196. n". 1. La Nalice glaacine est nne des plos grandes espèces du genre. Elle est globuleuse , à spire courte et obtuse; elle se compose de cinq à six tours à peine convexes , dont le dernier est beau- coup plus grand que tous les autres : l'ouverture (jui le termine antérieurement est très-oblique à l'axe ; elle est très-ample , semi-lunaire , garnie supérieurement d'une callosité lilanche qui sert de point d'appui à l'extrémité supérieure de la lèvre droite. Cette lèvre est mince, tranchante, régu- lièrement arquée, et se joignant sans inflexion avec le bord gauche; celni-ci est obtus, un peu cxcavé à la base. L'ombilic, placé à la base de la coquille, est très-grand, très-é vase, infundibuli- forme ; il est recouvert à sa partie supérieure par une large callosité d'un brun foncé, toujours par- tagée en deux parties inégales par un sillon irans- rerse assez profond. Cette division de la callo- sité est le meilleur caractère qui, au premier coup d'ceil , puisse faire distinguer cette espèce de quel- ques autres qui l'avoisiuent. En dehors , cette co- quille est d'une couleur assez variable; elle est ordinairement d'un blanc-brunâtre , quelquefois d'un blanc-fauve; en dessous elle est d'un blanc- grisâtre. A l'intérieur, sa lèvre droite est d'un Lruu assez foncé dans toute sa partie supéiieure, et blanchâtre à la base. Cette coquille, fort com- mune dans les collections, se trouve dans l'Océan ''indien, sur les côtes d'Amérique, et, à ce qu'il paroît, dans la Méditerranée. Son antlogue fos- sile se rencontre en Italie, à BordeauB , à Dax et en Touraine. Les grands individus ont 70 œiil. de diamètre à la base. a^. Naticb planulée. Natica albumen. N. testa suborbiculari , confexo - depressâ , crassiusculâ , glabtâ , fulvo-rufescente , subtiis plana j lacteâ y spirà obliqua, retusissimâ y labii çallo subcordato, umbilicum partïni latente. Nerita albumen. Lin. Gmel. pag. 3671. n". 5. RuMPH. Mus. tab. 2.2.. fig. 6- PiTiv. Amb. tab. \o.fig. 14. ^BA^Mus. tom. Z.tab. ^\._fig.^. n. N A T Knorb , Vergn. tom. 4. tab, \i._fig. 4- S- Favanke, Conch. pi. ii.fg. H. 1. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 189. Jtg. 1924' 1925. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 196. n". 2. Coquille très-singulière par son extrême dépres- sion et l'étendue considérable de- son ombilic , qui occupe touie sa base. Elle est ovale , à spire très-courte, à laquelle on compte quatre touis seulement; ces tours sont aplatis, extrêmement courts , et le dernier est si grand , qu'à lui seul il constitue presque tonte la coquille. L'ouverture qui le termine fait un angle presque droit avec l'axe longitudinal; elle est toute blanche, en demi- luue, et terminée à sa partie supérieure par une callosité aplatie et étalée sur l'avant-dernier tour. Cette callosité donne naissance au bord droit, qui , dans les vieux individus , est obtus dans toute son étendue. Le bord gauche est obtus ; il s'avance, comme une sorte de cloison, au-dessus de l'ouverture ; il fait une saillie obtuse dans l'endroit oii aboutit la callosité ombilical. Toute la base de la coquille est occupée par un large ombilic très-déprimé : toute celte base , com- prise dans l'ombilic, est d'un blanc pur, et elle est circonscrite en dehors par une côte décur- rente qui part de sa partiç supérieure, au-dessous de la callosité du bord droit, et vient abouiir , en décrivant un arc de cercle, à la base de l'ouver- ture. La callosité ombilicale est très-grande, fort aplatie , et occupe une grande partie de l'espace de la buse. En dehors , cette coquille est brillante et polie ; elle est uniformément d'un fauve pur ; elle est toute blanche en dessous. Cette espèce, assez rare, se nomme vulgai- rement le Jaune d'oeuf aplati , les marchands la désignent aussi sous le nom de Pain d'épices. Elle vient des mers de l'Inde, et a 5o millim. de diamètre à la base. 3. Natice mamillaire. Natica mamillariS; N. testa ofali , ventricosâ , crassâ , fu/i^o- rubescente ; spirà prominente y aperturâ alba j umbilico nudo , petvio. Hélix mamillaris. Li5. Gmel. pag. oSSg. n". 83. Lister, Conch. tab. 566. ^g. i4- Favanme , Conch. pi. 1 1. fig- h. 4- Cbeun. Conch. tom. 5. tab. iQg-^g- 1952. 1953. LxuK. Aitim. tans vert. tom. 6. pag. 197. n». 3. La Natice mamillaire est une coquille ovale, pointue, globuleuse, fort épaisse et pesante, ayant la spire fort proéminenie , formée de cinq tours aplatis, dont le dernier est ia&ciiaeBi plot / N A T ^laud qae tous les autres- Ces tours sont lisses, à suture simple, d'un fauve - rougeâtre , si ce n'est en liessous que le dernier est blanc j l'ouverture est semi-lunaire , peu dilatée ; son bord droit est mince et tranchant , il s'appuie sur une callosité blanche^ au-dessus de laquelle il se relève un peu et donne naissance à une petite rigole peu profonde j le bord gauche est épais, arrondi à sa partie supérieure. A la base de la coquille se trouve un ombilic assez vaste, cir- conscrit en dehors par un sillon peu prononcé. A sa partie moyenne, cet ombilic est creusé d'un sillon très-profond, qui circonscrit une callosité pea proéminente , qui ne remplit pas l'ombilic , comme cela a lieu dans une espèce voisine , que l'on pourroit confondre avec celle-ci. Cette coquille , assez commune dans les col- lections, provient de l'Océan des Antilles. Elle a 45 à 5o milliai. de longueur. 4- Natice mamelle. Natica mamilla. N. testa ovali, ventricosâ , convexo-depressâ , crassiuscidâ , albâ ,• spirâ prominidâ ^ callo labii umbilicum penitàs oblegente. Kerita mamilla. Lin. Ghei.. pag. 3672. n". 6. LisTBH, Conch. tab. Zji ,Jig. 22. RcMPH. Mus. tab. 22. fig. f. GoALT. test. tab. 67. fig. C. Dargenv. Conch. pl.-jy. fig- 10. Favakne, Conch. pi. w. fig. h. 2. Seba , Mus. tom. 3. tab. 4 ' . fig- 22. Knorr, Vergn. tom. i. tab. Q.Jîg. 6. 7. Chemn. Conch. tom. 5. tab. i&g. ^g. J928 — J93i. Natica mamilla. Enctcl. pi. 453. fig. 5. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 197. n". 4- Quant à la forme, cette espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente. Elle est ovale-ob- loDgoe , à spire très-courte , formée de cinq tours, dont le dernier est plus grand que tous les autres. Elle est lisse, polie, brillante, partout d'un blauc pur en dedans et en dehors. Son ouveriure est semi-lunaire, fort oblique à l'axe; son bord droit est mince et tranchant , il devient obtus à la base en se joignant au bord gauche : celui-ci est pres- que droit, il se confond dans presque toute son étendue avec les bords d'une grande callosité, oblongue et légèrement convexe, qui descend depuis la partie supérieure de l'ouvenure jusqu'à la base de l'ombilic , qu'elle cache dans toute son étendue. Il existe une variété de cette espèce dans laquelle la callosité est plus large à sa partie supérieure qu'à l'inférieure. Dans cette variété la coquille est quelqueCois ferrugineuse un peu vers son sommet. N A T ^99 Oo trouve commuuémeDt cette espèce daui l'Océan indien. Elle a 5o millim. de longueur. 5. !%TicE bouche noire. Natica melanostoma. N. testa oi^ali, ventricosâ ,coni>eao-depressà , tenui y albidâ , Jïilvo zonutâ ; spirâ prortnnulà^ labio Jùsco- negricante y umbilico semiclauso. Lister. Conch. tab. 566. fig. i5. GuALT. Test. tab. 67. fig. d. Seba, Mus. tom. 3. tab. ^y.Jig. 20. Hélix maniillaris. Born , Mus. tab. l5. fig. i3. 14. Favanne, Conch. pi. i . Jîg. h, 3. Cbem.v. Conch, tom. 5. tab. i%g. Jîg. 1926. 1927. Nerita melanostoma. GmtL. pag. 3674. n°. 19. Var. b. ) Testa Juscâ , non zonati y labro albido , margine intiu extiisque Jiisco - nigri- cante. Natica maura. Encycl. pi. 455. ^g. 4- «• ^• Lamk. Anim. s. veit. tom. 6. pag. 198. n°. 5. Cette espèce est intéressante en ce qu'elle fait un passage bien évident vers les Sigarets. Elle est ovalaire , pointue au sommet, un peu atténuée à la base. Son ouverture, un peu oblique à l'axe longitudinal , l'est également dans le sens opposé ; sa spire, qui est très-courte, est formée de cinij tours, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres 5 ils sont lisses, polis, d'nn blanc-fauve , et le dernier est orné de deux ou trois fascies transverses d'un fauve intense. Dans quel- ques individus, les fascies transverses sont obs- cures; dans d'autres elles sont très-nettes, d'un brun assez fonce ; dans d'autres enfin, outre leur netteté, elles sont remarquables en ce qu'elles sont compostes d'un grand nombre de ilammoles longitudinales onduleuses , d'un brun assez foncé. L'ouverture est assez grande ; son bord droit est très-mince et très-tranchant, et il est légèrement déprimé à la base. La columelle est longue, ar- quée à sa partie supérieure , et droite dans le reste de son étendue ; elle est arrondie , renversée en dehors, où elle se continue avec une longue cal- losité, d'un brun-noir, qui couvre la partie supé- rieure d'nn ombilic médiocre , qui reste ouvert à sa base par une fente assez étroite. A l'inté- rieur , cette coquille est d'un blanc passant au brun, sur lequel les fascies extérieures se mon- trent d'une manière tranchée. Cette coquille n'est pas rare dans les mers de l'Inde, sur les côtes de Ceylan. Elle a 43 à 44 millim. de longueur. 6. Natice orangée. Natica aurantia. N. testa ovali , ventricosâ , crassiuscidâ , Icevi , nitidâ y luteo - aurantia y spirâ subprominulu y apertuiâ albâ y labii callo umbilicum occiillahte. Goo N A T KxoRB , Vergn. tont. 4. iab. G- fg- 3 4- Regënf. Conch. tom. 1. tab. b.fig. 54- Chesin. Conch, tom. 5. tab. 189. Jîg. 1934. 1935. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 198. «°. 6. Cette espèce a des rapporis avec le Natica ma- millaris quant à sa forme extérieure seulemeat; elle est ovale - oblongue , pointue nu sommet , qui est toujours obtus. Sa spire se compose de quatre tours ; ils sont étroits, à peine convexes, et in- diqués par une sutare très-superficielle : le dernier est beaucoup plus graud que tous les autres; il est lisse, poli, d'un beau jaune-orangé, avec quelques zones longitudinales, plus foncées vers l'ouverture. Celle-ci est toute blanche , ainsi que la base de la coquille : le bord droit s'appuie a sa partie supérieure sur une callosité blanche, ob- tuse , qui s'avauce en dedans , et dont il est séparé par un petit sillon. Le bord droit est tranchaul , très-mince , et régulièrement arqué ; le bord gau- che est assez épais, surtout à sa partie supérieure. La base de la coquille est nccupée par un ombilic assez grand, circonscrit à l'extérieur par un sîllon peu profond , ainsi que par sa couleur blanche nettement tranchée sur la couleur orangée. A l'intérieur de cet ombilic, on remarque une grosse callosité blanche , qui occupe une grande partie de la cavité : cette callosité est oWlongue et à peine disiincie, à aa partie supérieure, de celle (lu bord droi'. Celte coquille, assez rare dans les collections , vient , d'après Lamarck , des mers de la Chine et de la Nouvelle- Hollande. Elle est lungue de 40 œiliim. 7. Natîce flammulée. Nalica canrenn. M. testa subglobusâ , Iccfi , riijo et albo zonatâ iJlamJHulisfuscis , longiiudinalibus ,aTi- gulato -Jlejcuosis y spirâ prointnulà y operculo so/tdu, extùs uicuatlm sulcato. Hérita canrena. Lin. Gmel. pag. 3669,71", i. I,i5T. Conch. tab. 56o. fig. 4- GcALT. Test. tab. èj.fg. 5. Dargenv. Cottch. pi. 1-fig- a. Favanne , Conch. pi. 41. fig. d. 4. Seba, Mus. tom. 3. tab. "b^.fig. 27, et 5i. 62. KsoRR, fer^w- tom.li. tjb i5. fig. 4, et tab. 20. fig- 4- Regenf. Conch. tom. i. tab. A-fg- 43. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 186. fig. 1860. j86i. Natica canrena. Esctcl. pi. 453./^. t. a. b. Lamk. Anim. s. vert- tom. 6. pag. 199. n°. 10. La Nalice flammulée est une assez belle espèce, Riiij lojt couitJ.uue. Elle est assez vanable, et N A T néanmoins facile à reconnoître parla forme cl la position de sa callosité. Cette espèce est globu- leuse, ventrue, à spire courte et acuminée, fjrmée de cinq à six tours convexes, à suture simple et profonde; au-dessous de la suture, chaque tour présente un assez grand nombre de petits sillons rayonnans, courts et assez régu- liers. Le dernier tour, beaucoup plus graud que les autres, est très-couvexe; l'ouverture qui le itr- mine antérieurement est régulièrement semi-lu- naire ; elle est simple, et son bord droit est mince et tranchant dans toute son étendue. Il s'appuie supérieurement sur une callosité peu épaisse , blanche, qui descend, sur l'avant-dernier tour, jusqu'à la hauteur de l'ombilic. Le bord gauche est droit, assez épais, et parfaitement blanc , aussi- bien que l'intérieur de la coquille. La base est percée d'un ombilic médiocre. La callosité qui s'y trouve est séparée de celle du bord droit par une profonde échancrure , qui descend jusqu'à la co- lumelle. Cette callosité, sons le rapport de sa po- sition, est toat-à-fait inférieure , c'est-à-dire qu'elle occupe la base de l'ombilic, dont elle n'est séparée que par un sillon. Cette coquille , assez commune dans les mers de l'Inde, et , à ce qu'on assure, dans la Méditer- ranée , n'est point aussi commune qu'on a l'habi- tude de le croire à l'état fossile; dans ce der- nier état nous n'en connoissons qu'un très-petit nombre provenant d'Italie. Sa longueur est de 40 millim. 8. Natice fustigée. Natica cruentata. N. testa subglobosdylongitudinalitenubstriatii, albidâ , macuiis sanguineis aut rujis tnœqualibus adspersâ j spirâ breviuscula ^ obtusà j urnbilico spiraliter contorto. Chemn. Conch. tom. 5. iab. 188. fig. igoj. 1901. Nerita cruentata. Ghel. pag. 3675. n". i3. Lauk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 19g. n". 1 1. CeUe-ci a beaucoup de rapports avec la précé- dente : on ne peut même les distinguer bien net- tement que par la forme de l'ombilic et de la callosité, ainsi que par les caractères de l'oper- cule, quand on peut les comparer. Dans la Natice llammulée, l'opercule est calcaire et chargé, en dehors, de neuf à dix gros sillons très-profonds, surtout vers le bord extérieur. Dans la Nalice fustisée, au contraire, on observe un très-2rand nombre de stries protondes qui séparent autant de lamelles tines et tranchantes. La Natice fustigée acquiert quelquefois aa volume assez considérable. Elle est globuleuse, à spire cocrte , formée de cinq ù six (ours convexes , dont le dernier est infiniment plus graud que les autres. La suture est simple et assez profonde, et les sillons que nous avons reaaarcjQé^ N A T remarqu(fj an- dessous d'elle, dans la Natice (limmulée , mancjiicnt ici toul-à-f.nt , ou sont remplacés pai- des stries fines et assez prolong^ées. L'ouverture est régulicremeut semi-lunaire ; elle est blaacLe en dedans , si ce n'est vers le fond , où elle est d'un Lrun-violet très-foncé. Le bord droit est simple et tranchant dans toute son étendue; il s'appuie, dans son origine, sur une callosité blanche qui descend jusqu'au niveau de l'ombilic. Le bord gauche est obtus et arrondi dans toute son étendue. La base de la coqnille est ouverte par uu assez grand ombilic, qui est ordinairement d'un blanc-brunatre , et quelque- fois d'an brun assez foncé. Cet ombilic est par- couru , dans sou milieu, par une callosité demi- cylindrique nettement détachée en dessus et en dessous par une gouttière profonde en dessus. Cette espèce est couverte d'un grand nombre de taches sanguinolentes et irrégulières , dont les unes sont ponctit'ormes , les autres, plus grandes et irrégulières, forment, sur le dernier tour, trois zones iransverses. Cette espèce, très-abondamment répandue dans la Méditerranée et l'Océan indien , se trouve fissile, avec non moins d'abondance, en Italie, en Morée , en Sicile , à Per[iignan , à Dax , en Tou- raine et aux environs de Vienne. Les grands indi- vidus ont près de 60 mill. de longueur. 9. Natice mille points. Natica mille punctata. N. testa subglobosâ , laevigatà , albo-lutescente; punctif purpureo-nifis sparsis undiquè pictd; spirâ subprominutâ j callo umbilicali cylinirico. Lister, Conch. tab. 'ô^^. fig. 11. PiTiv. Gaz. tab. lOï.fig. 10. GuAi.T. Test. tab. 67. fig- 5. Daroenv. Conch. pi. '/■Jîg- c Favasne , Conch. pi. w-Jtg- d. q. Seba, Mus. toni. 3. tah. ZZ-fig. 60. 61. Chemn. Conch. tom. 5. tab. \ZS. Jîg. 1862. l8G5. Natica stercus muscarum. EttcrcL. pi. 453. Jîg. 6. a. b. Lamc. Anim. s. veit. tom. 6. pag. 199. n". 13. Cette Natice n'est peut-être qu'une variété de la cruentata. La forme de l'ombilic est tout-à-fait identique. La forme extérieure ne présente non plus aucune différence, et les opercules, dans l'une et l'autre espèce , sont à peu près les mêmes ; nous n'y voyons d'autre différence que relative- ment ai' nucleus , qui , dans l'espèce qui nous oc- cupe , a généralement plus d'étendue que dans l'autre. Les diflérences principales résident uni- quement dans la coloration , et il est bien à pré- sumer (|ue lorsqu'on aura rassemblé un grand nombre d'individus des deux espèces , on trouvera eulr'eux des passages qui ne sont pas encore connus Hist. Kat. des Vers. Tome II. N A T 60! aujourd'hui, cl au moyen de^iquels les deux espèce» seront réunies. La forme de cette espèce est iden- tiquement semblable à celle de la précédente. Sa surface extérieure, lisse et brillante, est couverte d'une m-ultitude de points d'un brun-rougatre, sur un fond d'un blanc-grisalre. Les ponctuations sont arrondies, quelquefois très-fines ettrès-muliipliées, d'autres fois plus grosses et plus rares. L'ombilic est brun à l'intérieur, et la callosité demi-cylin- driqne , qui le parcourt obliquement, est généra- lement un peu plus petite que dans la Natice fus- tigée. L'ouverture est blanche vers les bords, et d'un brun-violâtre ou rougeâlre dans le fond. Cette espèce n'est pas moins commune que celle qui précède. Elle vit dans les mêmes lieux: on la trouve fossile dans les localités que nous avons in- diquées pour la précédente. Sa longueur est de 48 millim. 10. Natice jaune d'oeuf. Natica viteUus, N. testa subglobosâ, Icectgatâ, Jlacicanfe / maculis albis per séries transversas digestis / spirâ breci, subacutJ j wnbilico nudo. Nerita vite/lus. Lin. Gmel. pag. 3671. n°. 4- Lister. Conch. tab. 565. /j'. 12. GoALT. Test. tab. 67. fig. 8. Seba, Mus. tom. 3. tab. ZZ. fig. 3o. Knorr, Vergn. tom. i. tab. 7. fig. 2. Favanne , Conch. pi. 11. fig. d. 3. Cbemn. Conch. tom. 5. tab. 186. fig. 1866. 18(37. Lamk. Anim. sajis vert. tom. 6. pag. 200. n». 10, Fort belle espèce, qui n'est point rare dans les collections, et qui, quoique analogue, quant à la couleur, au Natica aura ntia , ne peut se confondre avec celle-ci par ses divers caractères. Elle est globuleuse, arrondie, à spire très-courte, com- posée de cinq à six tours très-courts, nettement séparés par une suture peu profonde, en forme de sillon ; le dernier tour est exti êmement grand , pro- portionnellement à ceux qui le précèdent : l'ouver- ture qui le termine est pal failement semi-lunaire. Son bord droit est mince et tranchant , si ce n'est à la base, où il devient obtus, en se joignant au bord gauche. Celui-ci est droit , simple à la base, et se continuant , à la partie supérieure, en une large callosité, qui s'élève jusqu'à l'origine du bord droit. Cette callosité a une disposition particulière que l'on ne trouve guère que dans cette espèce: après s'être étalé sur l'avant-dernier tour, suc lequel elle s'amincit en dehors, elle descend, en formant une espèce de languette ou d'oreillette, jusqu'au-dessus de l'ombilic , dont elle cache la partie supérieure et remplace, de cette manière, la callosité ombilicale. L'ombilic, dont la base est percée , est assez grand et circonscrit , en dehors , Gggg * Go 2 N A T par la dinVrence de sa couleur avec le resle de sa «urface. Il est d'un Liane pur, tandis que la coquille est d'un beau jaune , avec deux fascies transverses de taches nuageuses et irrc^gulières d'un blanc pur. Entre les'deux fascies, se trouve ordinairenient une 2one d'un jaune un peu plus foncé que le reste. Celte jolie coquille, qui vienl de l'Océan in- dien , a 40 millim. de longueur. 11. Natice helvact-e. Natica helvacea. N. testa ventricosi , globosâ, glabrl , albido et fuU'o - nibente zonatà ; spifâ brevi , prominulà; iiinbilico pervio , nudo. Cheiun. Conch.tom. 5. tab. \%^. fig. 1896. a. i. et i«97. IjAmk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 200. Tî". 14. La Nalice Iielvac^e est une grosse coquille glo- buleuse, qui se rapproche assez dune espèce que l'on trouve abondamment sur nos côtes, et que nous décrirons plus tard sous le nom de Natica castanea. Celle-ci est une coquille assez rare, iormée de cinq à six tours convexes , dont les pre- miers sont d'un brun-Concé : ils sont séparés par nue suture assez profonde, mais simple. L'ouver- ture qui termine le dernier tour est réj;ulièremeiU semi-Iuaaire. Le bord droit est mince, tranchant, datis l^jute son étendue ; il est blanc en dedans, mais dans le fond , on remarque deux zones trans- verses d'un brun assez foncé. A sa partie supé- rieure, le bord di-oit s'appuie sur une callo- sité assez épaisse , dont il est séparé par un canal large et peu profond. Celle callosité s'étend depuis l'inseriiou du bord droit jusque an peu au- dessous de l'origine du trou ombilical, au-dessus duquel elle s'étend uu peu, en le laissant com- plètement ouvert. L'ombilic consiste en une per- foration de l'axe , qui est séparé par une carène obtuse à la base du reste de la surface. Dans celle perforation, on aperçoit facilement l'enroulement de l'avanl-dernier tour. A l'extérieur, cette coquille présente, dans les individus bien frais, un très- grand nombre de stries transverses, obsolètes, qui lonl coupées longitudinalement , d'une manière in'égulière, par des stries d'accroissement, La couleur consiste en trois zones d'un fauve pâle et brunâtre, placées transversalement à la partie supérieure du dernier tour, la base de ce tour restant constamment blanche. Nous ignorons d'où vient celte espèce qui est longue de 43 millim. 12, Natice rousse, Natica rujli. N. testa rentricoso-globosâ , lœi>igatà , niti- dulâ, intense rufâ; fasciâ albâ , prope suturas cinctâ i spirâ brevi , pmminulâ i aperturi aibâ i umbilico pervio^ nudo. RuMPH. Mus. tab. 2.Ï. fig. d. N A T Petiv. Ainb. tab. w.Jîg. 3. BoRN , Mus- tab. ij. fig. 3. 4- Chemn. Conch. tom. 5. tab. iZj-Jrg. 1874. 1875. Nerila nija. Gmel. pag. ZGyz. n°. 9. Lave. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 201. n". 18. La Natice rousse est une fort jolie espèce , assez rare dans nos collections. Elle se reconnoît avec la plus Jurande facilité, aussi bien par sa forme ex- térieure que par sa coloration. Elle est globuleuse, à spire très-courte, formée de six tours, dont les premiers sont bruns; ces tours sont ircs-éiroils , peu convexes, et ils sont munis, au-dessous de la suture, d'un grand nombre de si ries rayoiiui;nles, assez profondes, qui, sur le dernier lonr, s'a- vancent a«sez bas. L'ouverture est régulièrement semi-lunaiie. Son bord est mince et tranchant, brun , passant au blanchâtre à l'intérieur. Le bord gauche est arrondi, et la callosité ombilicdle est irès-peu considérable et est indiquée par une simple llexuosilé. L'ombilic est assez largement ouvert , et il est blanc, ainsi que toute la base de la coquille. Eu dehors, elle est lisse ft polie; elle est d'un brun-marron , et elle porie, dans le milieu du dernier tour, une ceinture élroile d'un beau blanc. Une zone de la méine couleur se voit sur tous les tours de spire, immédialemenl au-dessous de la suture Celte espèce se trouve dans l'Océan indien , aux Moluques et à Amboine, d'où elle a été rapportée par notre ami, il. Lesson. Elle est longue de 35 millim. i3. Natice rayée. Natica lineata. N. testa ventricosâ , subglobosâ , tenui , la-vi , albidù , lotigitudinaliter lineata ; lineis /uteis un' dulatis , confériis; spirâ subproniinulàj utnbilico seiniclauso , angulo circumvallato. Lister , Conch. tab. SSg. fîg. 1. BoBN , Mus. tab. ^n.fig. 1. 2. Lauk. Anim. sans lert. tom. tj. pag. 201. n". 20. Cette coquille est certainement une des plus jolies espèces de ce genre. Elle est globuleuse , à test mince , à spire assez saillante , composée du six tours arrondis, convexes , parfaitement lisses, dont le dernier est beaucoup plus grand que ceux qui le précèdent. L'ouverture qui le termine est semi-lunaire , un peu plus dilatée à la base qu'au sommet. Son bord droit est tiès-mince, tranchant, blanc à l'intérieur. Le bord gauche est peu épais : il est à peine arrondi à la base, et il se commue, à sa partie supérieure, en une petite callosité qui s'étale sur l'avant-dernier tour. (]elle callosité est séparée de celle de l'ombilic par une échaiicrure oblique assez profonde. L'ombilic est assez lar^e- N A T ment Oiiveil ; il esl blunc etgaini à l'inii'neuv d'i:n bourielel calleux, demi-c^'lindiique. Ce bounele". est silué vers la base de l'ombilic, el laisse la parlie supf'iieure cuveile. En dehors, celle co- <|uille est d'un blanc pur, et elle est ornt'e d'un trcs-fçrand nombre de liiiéoles longiludiuales , lauves , queicjuefois rouo;eâiies , et toujours on- duleiises. Ces linéoles ne sont jamais interrompues par des tachts ua des ponctuations. Dans quelques individus, elles sont tort régulières ; dans d'autres elles sont rapprochées et souvent bilides. Cette espère provient , à ce que l'on assure, de l'Océan indieu et de la Méditerranée; mais celle dernière localité nous semble douteuse. ILlle est longue de 33 uiillim. N A T S'il les côU'S de l'Ile de Goréc. de longueur. roi Lllc a 3o millim. i4' Natice foudre. Natica Julininca. N. testa veiitiicoso-globosà , glahrâ , albido- lutescente y llneis spadiceis longttudinaltbus an- guluto-Jlexuosis pictà ^ ullimo anfiactu supcrnè obtuse angulato y spirâ brevi ; uinbUico pcivio , nudo. Lister, Conck. tah. 567. fig. 17. Gi;.4LT. Test. lab. ^j. f.g. M. Seba , Mus. tout. 3. tab. 38. fig. 33. Knorr , Vergn. tom. i. tab. 10 fig. 4.| Ad.'^ns. Sénég. tab. ih. fig. 4. le Gochet. Favanne, Conch. pi. 10. fig. Z. Chemm. Conch. tom. 5. tab. 187. fig. i83i — 1884- Nentajcili/iinea. Gmel. pag. 3672. n". 10. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 202. «'. ai. Il esl rare d'avoir cette coquille dans un bon état de conservation : elle est pourtant soli ^e et épaisse; mais il paroit qu'elle n'est recueillie que sur les piaffes où elle a été long-temps roulée. Elle est e;lobulense , à spire un peu proéminente, à laquelle on compte six tours convexes , à suture simple et peu profonde. L'ouverture , qui termine le dernier, est médiocre; elle est blanche, semi-lunaire, à bord droit mince et tranchant ; à bord gauche droit, obtus, arrondi, se continuant à sa partie snpérieure en une callosité assez épaisse , qui laisse l'ombilic entièrement découvert. Cet ombilic est circonscrit en dehors par un angle assez vif, qui se contourne en arc de cercle jusqu'à la base de l'ouverture. La callosité ombilicale manque com- plètement. La surface extérieure est d'un blanc- jaunàlre ou grisâtre. Sur ce fond , se dessinent très- nettement un a;rand nombre de linéoles d'un brun- jerrugineux, lorlement contournées en zigzag et représentant assez bien , par leurs angles , les lignes tracées par la foudre. Cette coquille n'est point rare dans les mers da Sénégal. Adanson, qui lui a donné le nom de Gochet j dit qu'elle se trouve trcs-fréquemineat l5. Naticf. zèbre. Natica zehra, N. testa suhglohosâ , tcniii ^ Iccvi, nitidj^ alh.i, lineis Jlai'is longitudinalihus uTidiiCiin Jlexiiosis pictâ y sptrd btei^i, obtusâ/ umbilico sublecto. Lister, Conch. tah. 56\.J!g. 7. RuMPB. hlus. tab. 22. fig. g. Petiv. Amb. tah. i^. fig. 4. Seba , Mus. tom. 3. tah. 58. f'g. 26. Favanne , Conch. pi. 11. fig. d. i. Chems. Conch. tom. 5. tab. 187. fg. i885. 1886. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. io3. n". 27. Cette espace a de l'analogie avec la Naiice li- néolée. Elle esl arrondie, à spire très-courte, com- posée de quatre à cinq tours légèrement convexes, dont la suture est .simple et peu approfondie. 1,'ouvertuie, qui termine le dernier tour, est as- sez ample , demi-circulaire, à bord droit extrê- mement mince et tranchant; ce bord droit s'ap- puie , à sa partie supérieure , sur une petite cal- losité blanche, peu épaisse , courte, qui est séparée de la callosité ombilicale jiar une échancrure étroite et profonde. La base est ouverte par «n ombilic assez large, lequel est rempli par une callosité fort épaisse qui le parcourt dans sou milieu. Celle callosité est blanche , ainsi que l'om- bilic lui-même. La surface extérieure de cette coquille est lisse et polie, sur un fond blanc; elle est ornée d'un grand nombre de linéoles d'un fauve-ferrugineux , fortement onduleuses à leur partie supérieure. Ces linéoles sont toujours plus larges , moins nombreuses et plus régulières que celles de la Naiicc linéolée , seule espèce avec laquelle colle-ci poiirroit se confondre. Cette jolie coquille , fort rare dans les collec- tions , vient de l'Océan des Moluques ; elle est loni'ue de 26 œillim. 16. Natice zonaire. Natica zonatia. N. testa suhglohosâ , laei>i , nlbo et rufo zonatâ; zonis albis tribus lineis latiusciiUs rufojuscis transversim divisis y spira brevi y umbilico lato y callo labiis niodificato. Enctcl. pi. ^^Z. fig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 2o3. n°. 28. La Natice zonaire a beaucoup d'analogie avec la précédente ; elle n'en est peut-êlre qu'une forte variété. Elle est arrondie , globuleuse , i spire obtuse et courte , composée de cinq tours légèrement convexes. L'ouverture qui termine le dernier est assez ample, régulièrement semi- lunaire j le bord droit est très - mince , très- Go4 N A T trancliant; il est blanc et fauve dans le fond ; le bord gauche est oblus, et pourvu à sa partie supérieure d'une callosité subquadrangulaire , séparée de la callosité ombilicale par udc écban- crure très-profonde. L'ombilic est assez grand , blanc , et presque complètement rempli par une grosse callosité demi-cylindrique, située vers sa base , laissant ainsi sa partie supérieure ouverte. En dehors cette espèce est lisse, brillante, bien polie , et agréablement ornée de lignes longitu- dinales, d'un beau fauve sur un fond blanc. Ces lignes ont une disposition particulière; elles for- ment trois zones transverses, où elles sont beau- coup plus larges que dans les intervalles qui les séparent, et oij elles sont comme articulées, par leur alternance avec des taches blanches. Les intervalles de ces zones sont occupés par un grand nombre de petiies linéoles. qui résultent de la bi- iurcatioQ des taches. Cette jolie coquille provient de l'Océan indieu , où elle est assez rare. Elle est longue de 22 millim. J7. Natice pavée. Natica chineiisis. N. testa ofato - ventricosâ , glabrâ , alhâ , maculis spadiceis subquadratis qiiinque seriatis iransversim tessalatâ y spirù brevi y subacuti , utnbilico subtecto. BuMPH. M.US. tab. Z2.Jig. c. Petiv. Amb. tab. 10. fig. ti. Seba, Mus. tom. 3. tab. "hZ-Jîg. 62. Fa VANNE , Conch. pi. 1 1 .Jig. e. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 187. fig, 1887. 1891. Enctci. pi. 453.^^. 3. a. b. Lame. Anim. sans vert. tout. 6. pag. 204. w". 29. Cette espèce , que l'on nomme vulgairement le Pavé chinois, est très-facile à reconnoître à cause de la disposition particulière des taches qui la colorent. Elle est subovaiaire, globuleuse , à spire peu proéminente, composée de quatre à cinq tours seulement ; le dernier se termine par une ouver- ture semi-lunaire. Le bord droit est mince , tran- chant, si ce n'est vers la base, en se joignant au bord gauche, où il devient plus épais; le bord gauche est arrondi : il se termine supérieurement par une callosité conrte et épaisse. Cette callo- iit~é est séparée de celle de l'ombilic par une échan- crure très-profonde, subtriangulaire ; l'ombilic est assez grand; en dehors il est borné par une petite carène décurrenle, et il est rempli pres- qu'en entier par une très-grosse callosité qui oc- cupe principalement la base. A l'intérieur l'ou- verture est toute blauche; la surface extérieure est également blanche, et elle est ornée de cinq rangées de ponctuations assez grosses , quadran- gulaires , d'un biua foncé. Nous possédons uae N A U variété dans laquelle il n'existe qoe trois rangées de points infiniment plus petits qu'ils ne le sont ordinairement. Il en existe enfin une seconde va- riété dans laquelle deux rangées de taches sont beaucoup plus grosses que les trois autres. Cette espèce, fort rare dans les collections , vient des mers de Chine et des Moluques. Elle a a5 millim. de longueur. 18. Natice treillissées. Natica cancellata. N. testa suhglobosâ, decussotîm striatâ , punctis inipiessis notatà, alba, aurantio inaculatd ; spirâ brei'i , obliqua j umbilico lato; callo labii mo- dijîcato. Lister, Conch. tab. 566. _^g. 16. BoRN , Mus. tab. f^.fg. 5. 6. Cbemn. Conch. tom. 5. tab. 18&. ^g. 1911- 1924. Nerita cancellata. Gmel. pag. 0670. n". 2. Lamk. Anim. sans rert. ioni. 6. pag. 204- n°. 3i. De toutes les espèces du genre , celle-ci est cer- tainement une des plus faciles à reconnoître. Elle est globuleuse ; sa spire est courte, composée de quatre tours convexes, à suture légèrement ondu- leuse. L'ouverture est fort petite, à bord droit très- épais et arrondi; il est blanc et d'un jaune-fauve à l'intérieur ; le bord gauche se termine à sa partie supérieure par une call. silé fort étroite et très- épaisse; l'ombilic est très-grand , il est parcouru à la base par un bourrelet demi -cylindrique qui laisse sa partie supérieure largement ouverte. Cet ombilic , dans toutes ses parties , est blanc et lisse. A l'extérieur, celte espèce de Natice est ornée d'un grand nombre de sillons réguliers, assez pro- fonds, très- rapprochés , et qui sont traversés par un grand nombre de stries qui se montrent sur- tout dans les intervalles , et principalement vers la base de la cotpiille. Presque tous les individus que l'on a occasion de voir dans les collections sont uniformément blancs , légèrement teints de fauve. Nous possédons une variété remarquable par les couleurs dont elle est ornée , qui consis- tent en grandes taches onduleuses à la partie su- périeure du dernier tour , et en une fascie de taches blanches, irrégulières sur le milieu; la base est blanche. Cette espèce vient de l'Océan des Antilles, d'a- près Lamarck. Nous l'avons vue plusieurs fois avec des coquilles provenant de l'Inde. Elle est longue de 24 à 25 millim. NAUTILACÉES. Nautilacea. Le genre Nautile de Linné , auquel étoient rapportés tons les Polj'thalames connus alors, re- présente la classe des iMollusques que l'on dé$i{i,ne ordioairement par le nom de Céphalopodes pol^- N A U tbalames. Depuis Linné des changemens notables ont été apporiés au f;euie Nautile , qui j coa.me la plupart des coupes linnéemies, a été dépecé eu un j^iand nombre de genres, liiuguièie en sépara les Camérines, les Ortbocérales, et rassembla lis Ammonites. Lamartk adopta les geuies do 15ru- (4uière,et il y en ajouta plusieurs autres, de sorte (]ue sa section des Mulliloculalres , eu lEJoi , con- tenoil déjà onze genres, dont les nouveaux sont : Orbulite, Planulite, Spirule , Turnlite, liaculilc, Hippurite et béleœnite. H a changé le nom de C^amérine pour celui de Nummulitc, et celui d'Or- ihocérate pour celui d'Orthocère. Quelques an- nées plus tard , Lamarck perfectionna beaucoup celte première ébauche ; il augmenta considéra- blement le nombre des genres des Mullilocuiaiies, et institua la famille des Nautilacéts dans sa t- hi- losophie zoologique i il la composa des six genres tiaculile, Turnlite, Ammonocéralite , Ammo- nite , Orbulite et N.iutile. Cette famille, beaucoup plus naturelle que dans le premier arrangement, oUVe cependant encore le défaut uotai^le Ue réumr des coquilles à cloisons simples et à cloison» dé- coupées , des génies non spires, et d'autres com- plètement involvt's. Ces défauts^ sentis pour la plupart par le savant professeur, lurent corrigés par lui dans ['Extrait du Cours, où l'on trouve la l'umille des Ammonuées séparée de celle des Nau- tilacées : celle-ci, réduite à cinq genre», ollre encore le grave inconvénient de reunir des co- quilles perforées, d'autres siphoniferes , d'autres entiu à cloisons sans aucune ouverture j ce qui est loin, comme ou le voit, de faire une lamillc naturelle. Quoique le genre Nautile de M. Cuvier puisse être considéré comme une grande famille à cause du grand nombre desoos-geures qu'il ren- ferme , nous n'examinerons pas ici sa composition, nous renvoyons à NaotIle. Uans son dernier oc- vrage, Lamarck apporta peu de changemens dans la famille des Nautilacées, il y ajouta seulement le genre Polystomelle- i\I. de Ferussac {^Tableaux systématiques des Mollusques') a donné , à la lamille qui nous oc- cupe , le nom de Nautiles, et y a proposé un grand nombre de changemens ; il n'y a admis que deux genres, Lenticuline et Nautile, sous-divisés en- suite en un grand nombre de sous-genres, dont la plupart n'ont que peu d'analogie avec les vrais Nautiles. M. de Blainville a adopté la famille de Lamarck, en y ajoutant le genre Orbulite, qui se distingue à peine des Ammonites, et en la réduisant en tout à quatre genres, Orbulite, Nau- tile , Polystomelle et Lenticuline, chacun de ces genres , sous-divisés de manière à admettre un grand nombre des genres de Montfort, pour la plupart peu Daturellement rapprochés des Nau- tiles, comme dans les au'eurs que nous venons de mentionner. M. Latrenle {Familles naturelles du Règne animal) a changé le nom de Nautilacées contre celui de Naatilites, Nautilites j et il ne N A U Gu! s'est pas borné à ce seul changemens, il divine cette lamille eu deux grandes sections : la pre- mière , qui devroit plutôt appartenir aux Ammo- nites , reut'erme les genres /\gauide et Félaguse, dont les cloisons sont découpées iraiisversaleiiieni. La seconde ne contient cjue les coquilles à tlui- sons simples j elle est suus-oivisée elle-même en deux groupes, le premier pour les coquilles sans omnuic , et le second pour celles qui eu ont un. Cette division , fondée sur un aussi mauvais ca- racleve , ne pouvoit manquer de donner lieu à des rapprochemens ou à des eloigneintns peu confor- n^es à la nature : ce qui le prouve, c'est que le genre Nautile contient des espèces ombiliquces et U'autres qui ne le sont pas. IM. Latreille , comme ses devanciers , a aussi commis la laule de con- fondre dans une même lamille des Cloisonnés mi- croscopiques qui ont des caractères entièrement dillérens des autres AJultilotulaircs. On peut dire en général, qu'avant l'ouvrage de de Huan (A/o- nographiœ Aintnontteoruiu tt Goniatiteorunt jpe- cunen) et celui de d'Uriiiguy , qui ue parut qu'a- près, il régnoit une grande confusion dans la lamille des Nautiles et les Cloisonnées en général. Ue Haan rassembla , sous le nom de Nautilea , toutes les vraies coquilles a cloisons simples, les iVli- crocospiques exceptées. Cette famille des Nautiles contient trois genres , partagés en quatre groupes , dont le premier contient les Nautiles proprement dits. Outre le génie Nautile , on en trouve encore deux autres, qui sont nouveaux, et qu'on peut regarder comme peu utiles. Le premier , iJ/jt/^o-, pour les Nautiles fossiles des chistes , qui ont très- peu d'épaisseur ; le second , Omphalia, pour les Nautiles ombiliqués. Le second groupe renferme le genre Scaphites lui seul j mais, comme on le sait, il doit appartenir à la famille des Ammo- uécs. Le troisième groupe contient deux genres, les Spirules et les Limites. Enfin, le quatrième , les Hippuriles, les Orthocératiles et les Coni'ites. Dans celte dernière division il n'y a que le genre Hippurite qui soit hors de ses rapports. ( Voyez ce mot.)D'Orbigny, dans son travailsurlesCépha- lopodes , a adopté la famille des Nautilacées, dans laquelle il n'a admis que trois genres, dont le caractère commun est de présenter une dernière loge assez grande pour contenir l'animal j car ie siphon peut être central ou marginal , la coquille complète ou incomplète , enroulée ou tout-a-fait droite. Sous cette caractéristique un peu vagne il faut le dire, on peut , sans aucun doute , placer les genres Nautile, Lituiie et Orthocératite; mais une dernière loge plus ou moins prolongée doit- elle être un motif sufTisant pour séparer les Lituiles des Spirules , par exemple ':" Nous devons dire aussi que, jusqu'à présent, nous n'avons vu au- cune Lituile entière, ce qui a pu contribuer à favoriser dans les auteurs un rapprochement peu convenable. Au reste, de tous les arrant-emens, c'est celui de d'Orbigny qui nous semble plus na- GoG K A LI N A U tnvel , et celui que nous adopterions de préfé- rence. A l'article CiiPHALOPooES de ce Dictionnaire , auquel nous renvoj'oiis, nous avon.-i proposé uu nouvel arrangement de la famille des Nautilacées Nous avons clierclié à lier cette famille à celle des Sèches, et nous avons trouvé le passage par les Béloptères et les Béleninites. Sans vouloir établir des groupes dans les six f;enres de la famille des Nautilacées , nous les avons disposés de la manière suivante, en leur donnant ces caracltres généraux : une coquille subiuténeure ou externe , droite ou enroulée, à cloisons simples; siphon central ou veulral. Ces genres sont : Bélemnile , Orthocéraie , Campulile , Limite , Spirule , Nau- tile. Voyez ces mois. NAUTILE. Nautilus. Genre de coquille très -anciennement connu ,' puisqu'ArislpIe en parla, sans que cependant on doive rapporter ce qu'il dit des animaux qu'il nomme Nautiles à nos Nautiles d'aujourd'hui , mais bien aux Argonautes dont il a connu les mœurs el les manœuvres singulières. Par une mutaiiuu difli- cile à expliquer, mais non sans exemple, le nom de Naifliie , qui avoit été consacré depuis des siè- cles par le père de l'histoire naturelle aux co- quilles que nous nommons Argonautes, a été donné à des corps qu'il n'a fait qu'indiquer, qu'il a peu con nus, à ce qu'il paroît, et qu'il a désignés, seulement comme seconde espèce de Nautile. Les auieurs anciens, après Aristote , non-seulemeut n'ajonlè- rent rien à ce qu'il en avoit dit, mais ils retran- chèrent ce qui avoit rapport î( la seconde espèce; de sorie que ce fut à la renaissance des lettres , dans des temps plus modernes , que l'on chercha à savoir ce que pouvoit être cette seconde espèce d'Aristote; et Rondelet, ordinairement si judicieux, reproche bien évidemment à tort à Belon de rap- procher des Nautiles (première espèce d'Anstole) le Nautile chambré, qu'il désigne seulement par le nom de Coquille de limaçon de couleur des perles. Ce rapprochement de Belon fut, au con- traire, adopté par Gcsner , par Aldrovande , et fortement appuyé par Bonanni {Recréât, ment, et ocul. pag. 88 ). Jusque là on n'avoit pu vérilier l'opinion d'Aristote , qui avoit dit que l'animal de la seconde espèce de Nautile était un Poulpe : cette opinion fut enfin rendue à peu près certain^ par les observations de Rumphias , qui , pendant un long séjour à Amboine , put observer les ani- maux des deux espères de Nauliles d'Aristote. Quoique fort communs dans les mers de i'Jnde , ces animaux , depuis , ne furent observés par per- sonne ; et aujourd'hui nous ne connoissons encore le Nautile que par la description de Rumphius et «a figure imparfaite. Cet auteur, comme ses de- vanciers , donna toujours le nom de Nautile et à l'Argonaute et au Nautile , ne les distinguant (ju'à la manière d'4-'istote. Gualtieri paroît être le preu'.ier qui ait établi dcuv genres dans les Nauliles, et avec juste raison , mais il donna le nom de Nautile à celui qu'Arislole avoit le moins connu, réservant celui de Cymbium pour l'espèce cpie ce savant observateur s'étoit plu à décrire d'une manière^parliculière, à laquelle il avoit jilui spécialement consacré le nom de Nautile. Cet exemple ne fut pas suivi par tous les naturalistes qui écrivirent sur ce sujet ; mais ils n'eurent pas le bon esprit de rectifier Gualtieri en adoptant ce qu'il avoit proposé de bon, c'est-à-dire la sépa- ration des Nauliles en deux genres. Dargenville , Davila et d'autres se contentèrent toujours de laiic deux groupes dans les Nautiles, ceux à cloisons , ceux sans cloisons. Le législateur suédois , Linné, sentit la nécessité de séparer, comme Gualtieri , les Nautiles en deux genres, et par cette singula- rité inexplicable il conserva au Nautile cloisonné le nom générique de Nautile, el donna le nom d'Argonautes aux Nautiles non cloisonnés , suivant en cela le mauvais exemple du conchyliologue ita- lien. Tous les auteurs , depuis Linné , ont adopte sa division; Linné avoit confondu dans une mémo classe les coquilles à spire régulière, les Argo- nautes , les Nautiles et tous les autres genres de coquille spirale. Bruguière perfectionna , à cet égard, la méthode du professeur d'Upsal; il sé- para en un grou|)e particulier les coquilles mul- tiloculaires , et se trouvèrent aiusi séparés deux genres que l'on avoit si long-te:iips cont'ondus , ou à tort rapprochés : ce fut avec les Camérines , les Ammonites , etc. , qu'il les associa. Lamarck , dans son premier ouvrage , adopta un change- ment aussi favorable, et il dégagea ce genre de tous les corps muliilocul^ires (jue Linné y avoit placés pour eu faire de nouvelles coupes généri- ques. Après cela, dans sa Philosophie géologique, où il établit les Nautilacées {voyez ce mot), il les 'rapprocha à tort des Ammonites , quoique cet arrangement soit plus naturel que le premier. Denis de IMunllort , dans le Bujjon de Sonnini , traduisit ce que Rumphius donna de plus satisfai- sant sur l'animal du Nautile , et il le figura un peu d'imagination, comme plusieurs personnes le pensent actuellement : il trouVa dans les Nautiles de quoi faire plusieurs genres à sa manière, qu'il confirma par son ouvrage intitulé : Conchyliologie sysléniaticjue. U fit d'abord un genre Annnonie avec le Nautile ombiliqué , considérant celte co- quille comme le type récent des Ammonites; en- suite un genre Angulie pour un Nautile caréné ; un troisième Bisiphite , qui ne doit pas être adopté ; un quatrième, Océanie , qui n'est probablement qu'une variété du Nautile flambé. Aucun auteur n'a adopté ces divisions , fort peu nécessaires, des Nautiles. Lamarck ne les cite même pas; et dans VE-ztrait du Cours , aussi bien que dans son de.- nier ouvrage, il conserva lu simplicité convenable au scnre Nautile. Tel que M. Cuvier l'a considéré, le genre Nm- N- A U tile esi plutôt une famille , car il comprend , à litre de sous-genres, les Spirules, les Nautiles pro- ]irernent dits , les Pompilius, les Ammoiiies , les i.eiiticiilines, lesRolalies, les Uiscorbiles,les Pia- iiulites , les KUipsnlites, les Amaln^s , les Lituiles , Ifi Hortoles, les Spnolines, les Nodosairiis et les Orthocéraliles j d'cù il résulte certaineraent un mélani;e peu naluii'l decorpsdissemijlables dtins un içenre qui ne peut en supporter aucun. M. de Fe- lussac , dans ses Tahleaujc des Animaux mollus- ques , a compris dans les sous -divisions de sjn f;eure Nautile uii moins >^rand n imlire de corps ptrani^ers ; il y adujet cinq u;roupes : le premioi' pour les Bisipliites de Mcinilort; le second pour les Canlliropes , qui ne sont pas de véritables Nau- tiles j le troisième pour les l'harames , qui en sont bien moins encore ; le quatrième pour les Anj^u- lites , auxquels il réunit bien à tort les Anihéiio- les et les Spirolines de Montlort ; le cincpiième eiiKn , rassemble les Bellérophes , les Nautiles , les Océauies et les Ammonies. On sait aujourd'hui que les Bellérophes ne sont pas cloisonnés. Il paroit que M. Lalreille (Fhiiis , tra.iuit par Montfort dans le Buffon de Son- nini , quelques détails sur l'animal. Cl L'animal qui habile le Nautile, dit Rumphins, peut être considéré comme une es'jèce de Poulpej mais son aspect particulier , conformé d'a[)rèi le creux de sa coqudle , qu'il ne remplit pas entiè- rement lorsiju'il s'y tient renfermé , la partie ])os- lérieure de son corps se moule contre le bas de la poupe, landis que ses parties supérieu'res (qui sont celles inférieures quand l'animal se traiae sur le fond) sont plus aplaties, quoiqu'encore arron- dies, plissées , et un peu cartilagineuses, sautées de brun ou lavées en roux , tachetées de marques noirâtres qui se fondent ei coulent les unes dans les autres comme dans les Poulpes; la partie pos- térieure du corps , celle qui presse le dessous de la poupe , et qui, dans sa marche, devient par N A U 607 conséquent la partie supérieure , est aussi un peu cartilagineuse , mais pas autant que celles anté- rieures , qui sont couvertes d'une quantité de capsules ou ventouses. Au milieu de ces parties et au milieu de la tête, on voit un amas Irès-coii- sidérable de petits pieds qui terminent des lam- beaux charnus superposés les uns aux autres , et qui, de>:liaque coté , recouvrent la bouche. Cha- cun de ces lambeaux est façonné comme la main d'un enfant ; les plus grands d'enlr'eiix , ceux qui sont extérieurs , sont terminés par vingt de ces doigts ou petits pieds, tous de la longueur d'un demi-travers de doigt , de l'épaisseur d'une pailie, ronds, lisses et dépourvus de ces ventouses qu'on voit aux pieds des Poulpes , mais un peu aplatis en rames vers le bout. Ces grands lambeaux char- nus sont surmontés par d'autres plus courts : le nombre des doigts de ceux-ci diminue , ils n'en , . f . . . ' . ont plus que seize ; i eux-ci sont suivis successive- ment par d'autres plus courts qui vont en recou- vrant jusque sur la bouche. Cet animal peut re- tirer ou alonger tous ces doigis à volonté, car ils lui servent , non-seulement de jambes pour ramper, mais aussi de bras ou de mains pour saisir sa proie et la porter à sa bouche. Cette bouche est armée d'un bec très -crochu fait en forme de celui des perroquets, comme celui des Sèches; le bec su- périeur est grand, crochu, dentelé sur ses bords, et celui inférieur , plus petit , est caché et comme emboîté dans le premier, tous deux aigus et cour- bés de façon à percer facilement les chairs. Le bec est dur, et sa couleur tire sur le bleu-noirâ- tre , entouré de lèvres épaisses blanches , charnues et coriaces , et quelq'iefois prolongées au point de couvrir le bec en totalité, qui d'ailleurs est pres- que toujours caché sous un enduit gélatineux , ainsi que par la multitude de pieds qui l'entou- rent, de façon qu'on ne peut guère l'apercevoir qu'en employant la violence. Les yeux sont placés un peu bas , disposés sur les côtés et Irès-grands , mais on n'y retrouve pas le globe de l'oeil , quoi- qu'on puisse en reconnnoître l'orbiie percé d'un trou à l'extérieur , et rempli d'un lluide sangui- nolent de couleur brun-foncé. De la partie poslé- rieure du corps , c'est-à-dire de celle qui repose sur la dernière cloison , part un nerf Irès-alongé qui passe an travers des trous de toutes les cloi- sons et traverse toutes les concaméralions en se prolongeant jusqu'à l'extrémité de la spire, point central, qui est le seul par lequel ce Mollusque adhère à sa coquille. Quant an reste, les cham- bres sont entièrement vides. Ce nerf se casse avec la plus grande facilité quand on veut arra- cher l'animal de son habitation. Sous la bouche, ce Mollusque a encore un tuyau ou conduit charnu et presque rond ; sa conleur est blanchâtre ccmme dans les Poulpes et les Sèches , et dans le canal , on retrouve une excroissance en forme de langue. Chez ces animaux , le canal est indubitablement le même qnecelni qui sert à la Sèche pour expul- 6u3 N A U ser sa liqueur noire ; le venlre n'a point d'oaver- tuie lioiizoïilale. » Une telle description laisse sans doute à désirer sor bien des poinis de l'organisation , mais elle éclaire assez pour mettre convenablement les Naniiles en rapport avec les genres voisins, ou pour au moins les séparer en un groupe bien na- turel , esseniiellement distinct de tous les autres Céphalopodes. On peut exprimer ainsi les'carac- lères génériques des Nautiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal ayant le corps arrondi et terminé en arrière par un filet tendineux ou musculaire qui l'attache dans le siphon dont les cloisons de la coquille sont percées ; le manteau ouvert oblique- ment et se prolongeant eu une sorte de capuchon au-dessus de la tête, pourvu d'un grand nombre d'appendices lenlaculaires , ou bras sessiles coaime digités et entourant l'ouverture de la bouche j mâchoires cornées en lorme de bec de perroquet. Coquille discoïde , en spirale régulière, multilocu- laire , à parois simples , embrassante ou non j tours coutigus ; siphon central ou ventral , jamais dor- sal , quelquefois continuj cloisons transverses sim- ples , non persillées. Les auteurs ne mentionnent encore que deux espèces de Nautiles vivans , à moins que l'on ne veuille considérer comme une espèce plutôt que comme un accident le Nautile liguré par Gual- tisri {pL 17-J>g- 4. vignette ) , qui , à l'état frùis, :i une dépression médiane contre le retour de lu spire. Montfort, dans le Buffon de Sonnini , con- sidéra cette coquille comme un Bisiphiie vivani , et c'est bien à tort, car celle dépression ne res- semble nullement à celle qui existe dans les soi- disant Bisiphiies ; nous disons les soi-disant Bisi- phites , parce qu'il a été reconnu , et nous avons eu plusieurs lois occasion de le vcnfier, que ce que Wontfort avoit pris pour un second siphon n'est qu'une dépressiou médiane, qui, étant rem- plie de malicre calcaire dure dans les espèces pétrifiées , donne l'appaieuce d'un second siphon dans la séparation artiticieile des cloisons. On ne tauroit donc conserver ce genre Bisiphite , et il en est de même du genre Pélagusequi, au lieu d avoir la dépressiou médiane en a une plus ou moins profonde de chaque côié, à chaque cloison. Celte disposition, qui couduit bien évidemment aux Ammonites , ne s'est encore rencontrée que dtias des espèces fossiles. I. Nautile flambé. Nautilus pompHius. N. testa suborUculari ; anfractibus dorso late- rihusque lœvibus i aperturâ ohlongo-cordatà j umbilico tecto. Naulilus pompilius. Lis. Gmel. pag. ôSôg. n"- I. N A U T.isTEB , Conch. tab. S^o.Jîg. 2 et Z, et tab. 55i. fig. 5. a. Do.vANNi, Recr. \.fig- I 2- RuMPH. Mus. tab. ij.fg. A. C. Petit. Gaz. tab. 99. Jig. 9 ; et Ainb. tab. 3. Jg- 7- GoALT. Test. tab. ij-fig. A. B, et tab. 18. Kleis , Ost. tab. i.Jig. !■ Dargesv. Conch. pi. ^. fg- E. F. Favakne, Conch. pi. 'J.fig- D'î" Seba , Mus. tom. 3. tab. %A-fig- i-3. Knorr, Veign. tom. i. tab. i.Jig. i- a), et tab. a. fig. O. Martini, Conch. tom. i. pag. 226. vign. tab. i%.Jig. 164, et tab. i^-fig. 165-167. EîfCYCL. pi. iqi.fig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vett. tom. 7. pag. 632. n". I. Coquille discoïde, commune dans legrand Océan indien. Elle est arrondie , épaisse du côté du dos , aplatie latéralement, le dernier tour enveloppant tous les autres : elle est parfaitement symétrique , mince, nacrée en dedans, d'un blanc -roussàire au-dehors , et élégamment ornée sur la moitié intérieure du dernier tour de grandes flammules transverses, ordinairement séparées, quelquefois réunies sur la partie médiane ; ces llammules sont d'un bron-rougeâtre intense. L'ouverture est grande et subovalaire, les bords sont minces, sinueux , relevés, et présentent une large échancrure sur le milieu du dos ; la forme de l'ouverture est modi- fiée par l'avant -dernier tour qui entre dans son intérieur. Dans lesindividus bien frais, cet avani- deroier tour, ainsi qu'une petite portion du der- nier , sont couverts d'une couche vernissée d'un noir très- foncé. Les centres de la coquille sont pleins , léajèrement déprimés; ils sont revêtus d'une callosité Targe et épaisse, d'où naissent les bords de l'ouverture. La dernière loge est très-grande ; on observe dans son fond, et de chaque côté, une (grande impression musculaire, suborbiculaire, superficielle : la dernière cloison est percée à peu près au centre d'une ouverture arrondie , petite, qui communique avec la cloison suivante au moyen d'un tuyau calcaire ou subcorné , qri s'élend de loge en lo^e jusqu'au sommet de la coquille. Le Nautile tlambé est une espèce commune qui n'a point d'analogie , comme l'avoit cru Lamarck, avec l'espère fossile qui se trouve aux environs de Paris ; il vil dans l'Océan des Grandes Indes. Les plus grands individus ont jusqu'à 8 pouces de diamètre. a. Nautile ombiliqué. Kautilas umhilicatus. N. testa suborbiculan , utrmqué umhiltcatâ y anfractibus omnibus in utroque umbihco pers- picuis i N A U piciiis ; nnriiicttniin la.'eribus obUisà nigosii j aperiurà mtundo-cordatà. LisrER, Corich. tab. ô'Sz._fig. 4- Favanse, Conch. pi. 7. fig. D. 3. Chem.n. Couch. toin. 10. tab. xb-j.Jig. 1274. 1273. Lau/c. Anim. sans vert. loin. 7. pag. 633. n". 2. Le Naii(ile omhiliqud est iiinaimeut plu3 rare que celui qui piécèdf ; il ne devient jamais aussi grand, li est plus déprimé, son ouverlure est plus courte, et enfin il est lai'fi^eiiient ombiliqué de chaque côté, de manière que tous ses tours sont ap- pî Sus. Il est du reste fort semblable au flammulé , ayant, comme lui, un test njince, nacré en de- dans, d'un hlanc-jaunàlre ou grisâtre en dehors et orné , sur l'extrémité du dernier tour, de flam- mules nombreuses, d'un briin-roui;e;ilre foncé, confondues sur le dos et dctacliées sur les (lancs. Ij'avant-dernier tour est moins saillant dans l'ou- verture, et il est, comme dans l'esoéce précédente , recouvert d'une coucl.e d'un noir foncé. La der- nière lojie est irès-fçrande , et l'on y trouve , à son e.strémiié postérieure, les deux fjrandes impres- sions musculaires que nous avons mentionnées dans le Nautile flambé. Cette coquille a les cloisons simples; c'est donc à tort que Monifort l'a pvé- teaiée comme le type rivant des Ammonites. On trouve celte espèce dans l'Océan atlan- tique , oij elle paroît fort rare. Elle a cinq à SIX pouces de diamètre. NAUTILE PAPYRACÉ. C'est sous ce nom vulgaire c^e l'on désigne souvent les coquilles du genre Argonaute. P^oj. ce mot. NAUTILE VITRÉ. Les auteurs du dernier siècle ont décrit sous ce nom une coquille ires-rare, la Canuaire vitrée. P'oy. Carixaire. NAUTILIER. Nom que Lamarck, dans \e Système des Ant- riaur sans vertèbres , ittoi , a aouné a l'aaimal des Nautiles cloisounés. NAUTILIFORMES. Nautilifonma. La famiMe que M. d'Orbigny a proposée sous le nom d'Hélicosiègues comprend une série con- siJéra'ole de j;en es que, sur des caractères qui nous paroissent sbilisans, nous avons cru néces- saire de diviser en plusieurs familles distinctes. Ces familles étoieat indiquées, en pa'tie, par M. d'Orbigny, qui avoit proposé des sections assez nettes dans sa division des Ht'licostè);ues. Nous avons fait remarquer ailleurs, que M. d'Or- bignv avoit fondé ses divisions principalement Sut. Nat. des Vers. Toiue'JI. N A U Coç) ù'.iprès la for, ne extérieure de la c npiille , et nous avons fait voir que, si ces caractères éloient d'un emploi facile peur la circonscription des grands groupes, il n'en est pas de même loui-à- fait pour relie des genres, et qu'il falloit leur Irouver d'autres caractères; et nous avons vu qu'ils pouvoient se trouver dans la forme de l'ouverture, lorsqu'elle existe. C'est d'après cela que nous avons divise la famille des Nauliliformos en trois groupes principaux , après lui avoir donné les caractères suivans : coquille nautiloide , symé- trique, résulièie , à lofie .simple, une seule ou- verlure. 'D.ini le premier groupe, nous avons rassemblé les coquilles dont l'ouverture est ven- trale , c'est-à-diie contre le retour de la spire; dans le second , celles dont l'ouverture est dor- sale ; et enfin dans le troisième, celles dont l'ouver- ture est médiane. Ainsi circonscrite, la famille des Nauliliformes ne comprend plus que des co((uilles qui ont entre elles beaucoup d'analogie. Toutes sont symétriques et ont également l'ouverture symétrique. Ces rapports n'éloient point ob- servés dans la famille des Hélicostègues de M. d'Orbigny, qui contient à la fois des co- quilles non symétriques et d'autres qui le sont. Notre famille des Nautiliformes comprend , dans la première section , les fleures Sidérolinc , Nummuline , Nonioiiiue, A'silme et Operculinr. Dans le second, les genres Robuline, Cristeliaire et Saracénaire. Dans le troisième, le seul genre- Polystomellc. P'oyez ces mots et Céphalopodes. NAUTILITE. Il y a quelques années que l'on disiingnoil en- core par celle dénomiuaiioii les Nautiles fossiles. Voyez Nautiles. N A UTILITES. Nctutilites. Dans ses Familles naturelles du Règne animal, M. Latreille a donne ce nom à la troisième tribu des Céphalopodes décapodes. Il y a rassemblé les genres de plusieurs familles bien distinctes. On y trouve des Ammonites, sous le nom d'Orbulites , des Nautiles véritables; le tout associé à un assez grand nombre de genres microscopiques, qui n'ont aucun rapport avec les premiers. Nous avons déjà dit quelques mots de cet arrange- ment à l'article Nautilacées , auquel nous renvoyons. NAUTILOPHORES. Nautilophora, M. Gray , dans sa Classification naturelle des Mollusques ., a donné ce nom au troisième ordre de sa classe des Aniliobrathiophores. Cet ordre, qui ne peut être admis dans l'état actuel des connoissances sur les Céphalopodes , compreiul les genres Orlliocèie , Spiruie , Crisiellaire , Sphérule, Rotaclée, Nautile et Ammonite, aux- quels nous renvoyons. HhhL • Gio N A V navl;t, I On donne vulgairement ce nom à nn Cône, ! Cotius miles ( I.amk. ) , cl à une Tuibinelle, TuibinclUi râpa. Voyez ces mois NAVETITE. (belles des c'8f>èces du genre Ovule qui sont I prolonji^/es de chaque côlé par des appenriices plus ou moins loiii^s • ous le nom de Navelle. Voyez Ovule, NAVICELLE. Navicella. Les coquilles du genre Navicelle ont été con- fondues, par Gmelin, avec les l'aielles , et il les avoit comprises, sous la dénomination de Patella porcellanu , avec de vérilaliles Cri'pidules. La- luarck , en étudiant celle coquille, s'aperçut de sei rapporls avec les Nériles lluviatiles , et il fonda son opinion sur les observations fuites par M. Uory de Saint- Vincent , sur l'animal et l'opercule qu'il porle. Ces mêmes observalums servirent, [ilus lard, à M. de Ferussac pour iéparer, en j^enre distinct, et des Crdpidules et des Ncritines la coquille (|ue M. Bory de Saint- Vincent avoit décrite sjus le nom de Patella borbonica. M. de Ferussac , dès 1807, dans son ouvrage inilulé : Essai d'une méthode con- chyliologique , etc., donna à son genre le nom de Seplaire , Septaria. l>amarck ne l'adopia pas d'abord j il le mentionna , dans sa Philosophie écologique ( i8op)j sous le nom de Nacelle. Montfort , l'année d'après , substilun à ce nom celui de Cambry, Cimber, dans sa Conchyliologie systématique {tom. Il, itJio). Lamarck proposa , l'année d'après, dans l'Eutrait du Cours, un quatrième nom , celui de Navicelle , qu'il con- serva dans son dernier ouvrage. Les rapporls indiqués par Lamarck pour son genre Nacelle ne furent pas entièrement adoptés par M. de Ferussac. Cet aulcur pensa que l'on pouvoit rapprocher son genre Septa-ia des Ancyles ; mais il est évident, par l'exislence de l'opercule, que te rapprocheuieut n'est point admissible. Aussi , plus tard , M. de Ferussac l'a-t-il abandonné , mais pour en adopter un uiitre qui , pour avoir clé présenté d'abord par M. Cuvier, n'en est pas moins inadniiisible. C'est, en ell'ït, dins la famille des Calyptraciens, entre les Emarginules et les Calyptrées , que, dans sa nouvelle méthode, M. de Ferussac place le genre qui nous occupe. (îette manière de voir est empruntée à IVl. Cuvier, qui, dans la première édition du Règne animal, met ce genre dan? les Scutibranches symétriques, tnlre les Emarginules et les Carinaires , quoique en réalité ce ne soit pas un véritable Scutibranche, et qu'il ne soit jamais symétrique. La diver- gence d'opinion sur la place que dévoient occuper les Navicelles ne pouvoit cesser que lorsque l'on N A V cnnnoîlrolt corapléleuient l'animal : on n'avoit eu jusqu'alors qae des renscignemens incomplets. WM. Quoy et Gaymard , de retour de leur pre- mier voyage, communiquèrent à M. de lilainville plusieurs individus bien conservés de la Navicelle de Bourbon. Après une éliide analomi jue co.Ti- plèle , M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , adopta l'opinion de I.aniarck, et l.i juslitia pnr les détails analoniiques qu'il publia, ù l'article Navicelle du Dictionnaire des Sciences naturelles. La question nous seinlilmt décidée, et elle l'est en ellet pour nous et la plupart des naturalistes. M. Cuvier néanmoins persista daui sa manière de voir, dans la secoude édition du Règne animal, dans laquelle on trouve •■* Navicelles, enire les ('alyplrée< et les Cré- pidule, dans, la famille des l'eclinibranches capuloi.les. M. Cuvier s'aperçut bien de l'intime liaison qui existe entre les Navicelles et les l'iléoles , mais il ne reconnut pas celle, non moins évidente , entre ce dernier genre et le» Néntines. Malgré l'opinion de ce savant , nous conti- nuerons à placer le genre qui nous occupe dans les rapports que Lamarik lui a assignés. Nous nous fondons, non-seulement sur l'existence de l'opercule, mais encore sur les caractères de l'animal et de sa coquille. Lorsque l'on a examiné avec quelques soins les diverses formes que ])rennent certaines Néiitines , on reconnoît bientôt qu'il existe entre les deux genres detp nuances insensibles qui font disparoi; re uue partie des caractèies au moyen desquels on avoii voulu rapprocher les Navictlles des (>répidules. Nous avons déjà discuté , dans le Dictionnaire classique d'Histoire naturelle , les principes d'après lesquels les rapports de ce genre avoienl été conçus. Nous ne reproduirons pas ici des argumens que l'on aura pu trouver ailleurs. Ils sont tellement con- cluans , qu'il est désormais impossible de com- prendre les Navicelles ailleurs qne dans la fa- mille des Nérilacés. Voyez ce n.ol. CARACTÈRES GINÉRIQUES. Animal ovale, non spiral, aj'anl un pied elliptique fort grand , sans sillon marginal an- térieur, soudé à la partie postérieure de la masse viscérale , et portant un opercule osseux caché entre cette masse viscérale et la faeo dorsale du pied , sur laquelle il adhère ; tête fort large , semi-lunaire ; deux tentacules très-longs , coniques , contractilesjyeuxsubpédonculés, placés du côlé externe, à la base de ces tentacules; une seule branchie pectiniforme oblique. Coquille elliptique, oblongue , palelliforme , avec un sommet abaissé jusqu'au bord postérieur et tourné en spirale à son extrémité; le bord gauche aplati , tranchant , étroit , sans dents, presque tu demi - cloison ; opercule calcaire, N A y D.ince, ayant uue Jc-ut suLulec au LioiJ pos- tciieui'. Les Nnvicellcs sont des coquilles d'eau donce, qui vivent j la manière des Ni'riies ; elles pa- raissent s_)'nu'lii!Hies; mais si ou obtient des in- dividus jeunes et bien conservés , on voit que le somaiet, incliné sur le bord postérieur, est tourné eu sjiirjje sur le (ôté gauche. (iceUa elliptica. E.vctcl. pi. 456. fîg. 1 . a. b. c. d. Feros. Syst. conch. pag. 64. n°. i. Crepidula hnrbonica. Roissr, Mail, du Buffon de Sonnini, tom. 5. pag. z^îg. n". 5. Dacosta, Conch. tab. Çt.Jig. 4- Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i8t. 71°. I. Septaria elliptica. De B lais ville, Malacolog. pag. 446. pi. 36 bis. fig. I , et pi. 48. fig- 5. La synonymie du Patella porcellana de Gmelin rst certainement peu exacte , car on trouve citées îei figures de Lister et d'Adanson, qui représen- tent une véritable Crépidule , tandis que celles de CLemoitz et de Rumphius représenieat l'es- N A V 6.1 pcie dont i! s'agit ici. (^etle coquille est ovale- oLlonuiie , patelloide , régulière , presque symé- trique; son sommet est mclioé fortement sur le bord postérieur , il est contoiirué sur le côté gau- ciie ; la surface extérieure est entièrement lisse , recouverte d'un éi)iderme mince d'un brun pliH ou moins foncé, au-dessous duquel on aperçoit une mullilude de petites taches inégales , blanches, liiangulaiies , sur un fond violacé lorsque i'épi- derme a été enlevé; les bords sont simples, min- ces et iranchans. A l'intérieur , la cocjuille est i)lanche ; le bord columellaire est assez large, il fi.rme un plan incliné , lisse , dont le bord , légè- rement arqué , est tranchant et non denté; le burd columellaire est ordinairement blanc , quelquefois jaunâtre : l'impression musculaire est fort alongée, elle s'étend de chaque côté jusqu'au tiers antérieur de la coquille; elle est superficielle et arcjuée eu fer à cheval. Cette coquille , très-commune dans les eaux douces de l'ile Bourbon et de la plupart des îlei de l'Océan indien , a 3o millim. de long et 20 de large. 2. Navicelle rayée. NaviceUa lineata. N. testa e/ongatà , angusta , tenuissimâ , dia- phanâ , luteo-aureâ y lineis spadiceis è verlice ad mnrginein anticiim rndiatini poriectis j apice vix ultra iHuiginent proniinulo. E.NcrcL. pi. 456. fig. a. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 182. n". 2. Cette espèce est certainement distincte de la précédente. Elle est ovale-oblongue, et propor- tionnellement beaucoup plus étroite ; elle est irès- mince , à sommet peu saillant , très-entier; il ea part en rayonnant dix à douze lignes étroites d'an rouge-brun assez foncé sur un fond blanc-verdàtre, ou d'un jaune-verdàlre lorsque l'épiderme existe. A l'intéiieur, la coquille est d'un blanc-bleuâtre, teinte de jaune vers le crochet : elle est peu pro- fonde , et sa columelle lamelliforme, excessive- ment mince, est étroite et fortement courbée à son bord libre. Celte petite coquille, fort rare, habite les ri- vières de l'Inde. Sa longueur est de 18 millim. et sa largeur de 1 1. 3. Navicelle parquetée. Nacicella tessellata. N. testa oblnngo - elliptica , te nui , diaphanâ , luteo etjusco maculis oblongo-quadratis tessel- lata ; verlice marginali , non exserto. Navicella tessellaria. Enctcl. pi. 456. fg. 4. a. b. Var. b. ) Testa angustiore ,Jragili. Enctcl. pi. 4^6. fig. 3. a. b. Lahk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 182. n". 5. Hhhh a * 6l2 N A Y L:i vaiiéij ijue cite Laniarck, et que nous rap- porloiis dans noire synonymie , nous paroil ap- pailcnii- a l'espè. f qui précède et non à celle-ci ; e!le ue dilî'i're, en edei , de la Ntnuce/ài Unaatci. que parce que les liuéoles sont iiilerioinpuL's et li)iin('es par de lonfMics taclics Irianguiaires , mais celle diliéieiice de coloration tient proi)ai)lement à une vaiiéié individuelle. Quant au type de la Navicellc |)ar(|ueti'e , elle paroit peu dillérente de IVUiplique , elle est cependant plus étroite , moins profonde, son test csl très -mince; le sommet, i jrlcinenl incliné sur le bord postérieur, est lé- {•èrcrnent dépassé par lui ; la surface extérieure est lisse, revêtue d'un épiderme mince, verdàtre, au-dessous du:|uel la coquille est brune et ornée de taches triangulaires, blanches, asse? grandes, presqu'égales , et disposées d'une manière assez régulière. A l'intérieur , la coquille est blanche ; le bord culumellaiie aplati est élroit , très-mince, et (orleiient courbé à son bord libre. (]L-lle coquille , comm(^ la précédente, vit dans les rivières de l'Inde. Elle est longue de 24 milliin. et l.irn;i; de 16. M. Qiioy nous a coramuni([ué une Navicelle qui provient des eaux douces de l'île de Gouani : elle ])i)urroil constituer une quatrième espèce si on observoit , sur uu grand numbre d'individus , les caractères distinctifs que nous remarquons sur le j)elil nombre que nous |)OSsédons. La coquille est )ilus épaisse , beaucoup plus bombée et jjlus pro- fonde qu'aucune autre; son sommet, assez sail- lant , n'atteint pas le bord postérieur ; le bord co- luœellaire est plus étroit et plus épais; l'inlérieur est d'un jaune doré intense, tandis qu'àl'extérieur ia coloiatiou est la même que dans la Navicelle tllipiique. NAVICULE. M. de Blainville, dans son Traité de Malacolo- gie , a donné ce nom à une petite section des Arches, dans laquelle il comprend les espèces de forme naviculaire dont la charnière est compléle- tiient droite, le pied tendineux et adhérent. L'Ar- che de Noé sert de l_)'pe à cette division. NAYADES (Les). Famille proposée par Lamarck, dans sa Philo- sophie zoologique , ])our les deux genres Muletle et Anodonte. Celle famille n'éprouva aucun chan- gement dans VE.rlrait du Cours , et ce ne fut que dans son dernier ouvrage qu'il y ajouta les genres ]ridine et [lyrie ; depuis cette époque plusieurs coQchyliologues ont voulu y introduire des genres nouveaux fondés sur des formes extérieures ou des caractères de charnière qui sont tons variables; tclssoui les geures Alasmidonie, Sympliinote, etc. Une coquille curieuse par sa forme, quoiqu'ap- parienant aux Muleltes, en fut démembrée par Lanunk sous le nom de Castalie , et transportée NEC ' dans la famille des Trigonés à côlé desTii^j^nies. Jjauiarck u'auroit pas lait cette faute s'il eût connu ces nombreuses espèces de formes si variables de l'Amérique septentrionale; il eût reconnu que la ("asialie ne dillére en rien d'important des autres IMiilelIcs, et il seroil arrivé au même résultat relativement au genre llyiie. Quant aux Iri- dincs , nous avons vu, en traitant de ce genre, en quoi elles dillerent des Muleties et des Ano- dontes , et pour quelles raisons elles dévoient en êlre séparées ; il résulleroit de ce que nous venons de diieque la famille des Nayades devroit se com- poser non-seulement des Muleltes, des Anodontes et des Ilyries, mais encore des Castaiies , des Alas- niidontes et autres genres formés sur des caractè- res de même valeur, (^ette conclusion est ri- goureusement admissible, puisque l'on ne ]ieiit objecler que les animaux de tous les genres mentionnés didèrent de ceux des Muleiles pro- prement dites; celte ressemblance des animaux, au milieu de modifications si étonnaiiles dans les formes des coquilles, est un fait important pour la conchyliologie, et qui donne la meure de la valeur que l'on doit attacher à ces njodilicalions. On ne doit plus êlre étonné dès lors des passage» insensibles entre les genres que l'on a cherché à établir; ces passages, ainsi que la ressemblance des animaux, indiquent la seule marche ration- nelle qu'il soit permis de suivre. Maimeiiant il faut , au lieu d'admettre cinq à six genres dans la famille des Nayades , n'en admettre qu'un seul , celui des Muleties, que l'on pourra facilement diviser en plusieurs groupes d'espèces d'après la forme extérieure et la charnière surtout. La char- nière offre quatre modificalions principales: 1". des dents cardinales antérieures et une dent laai-el- laire postérieure ; 2°. des den's cardinales anté- rieures, point de dent lamellaire postérieure; 3°. une côte adaée remplaçant la dent lamellaire postérieure , point de dents cardinales antérieures ; 4". aucune dent à la charnière. (Chacune de ce» divisions principales peut être paitagée en plu- sieurs groupes d'après les formes extérieures , et en tenant compte , pour certaines espèces , de la soudure des valves au-dessus du ligament , sou- duie (pu , quoique remarejuable , ne peut servir de caractère générique, comme l'a cru M. Lea , qui a fondé sur lui le genre Symphinole. Nous renvoyons, pour plus de détails , à l'article Mo- lette et aux genres dont nous avons pailé dans cet article. NECTOPODES. M. de Blainville a divisé les Nucléobranchej en deux familles ( roj-cz Nucléobrancbes) : la première, pour ceux qui n'ont qu'une seule na- geoire abdominale qui représente, selon l'auteur que nous citons, le pied des autres Mollusques ; et la seconde , pour ceux qui ont des nagenirei latérales. 11 a donné à l'une le nom de Neciopo- N E iM des, el 11 a conscrvi' le nom de Pi^ropocîes à la teconde. A l'égard de l'arr>inj;enient de celle fa- mille, W. de Dlainville se lijuve moins d'accord avec les auteurs modernes que pour la plupart de» autres pour les rapports avec les fauiilles voi- fiacs. l.aiiiarck , eu edel , avoit considf'ré les Ca- iiiijires et les Kiroles comme les Mollusques Ips Mieux organisas , et les avoit placés dans la série au-dessus des Ci'plialopodes. Nous voyons, au tunlraiie , M. de Blainvrlle les pornr pri's des Mollusqut-s nus, tels qun lf< l'hyllidics , qui sunt dc'jà bien inléneurs à la plupart des Mollusques. ^ 'US ne pourrons nous livrer à l'examen des opi- iiions des auteurs tpi'a l'article Nucléobaânche. J''oyez d'ailleurs Carinaibe et Kikole. NÉITHÉE. Dans les Annales de la Société Unnéenne de Piiris , 1824, M. Drouet a publié nu .Méuluire sur iiu nouveau j;enre de 1 1 famille des Arcacées ; il iiomnie ce j^enre Néitliée j il le cnusutèie cumiiie v.isin des Niicules, et propose en conséciueuce île le pljcer dans la série pics de ce f;cnre, pour éla- Llir son passage avec les Trij^onies. (]'est avec jilujieir.s espèces déjà connues du j^enru l'eij^ue de Lauiji ck , et une espèce nouvelle , que l'auteur propose de former ce genre. Ce sont les Pecten a-t/uicostatus , versicoslatus de Laniartk ; cos- tungulus N. Sp. Ces l'eignes présentent eu elTet de> dents sériâtes sur le bord cardinal, mais du le^te, i s ont tous les caractères des Peignes; ils «'ont qu'une seule impression musculaire, ce qui indique leurs véritables rapports et leur él.igne- nient des Nucules et des Tiigonies. On ne peut (lune pas admettre le genre de M. Drouet , il doit I >ut au plus loroier une sous-divisioo des Peignes. f'ojC^ ce mot. NÉMATOPODES. Le sous-type des Mollusques malentozoaires de M. de Blainville est partagé, dans son Truite de Malacologie, en deux classes , les Némalupodes ( Cerrhipodes Lamk. voyez ce mot), et en Po- Jvplaxiphores (genre Oscabrion Lamk. ). Cetle (lasse des Nématopodes est elle-même divisée en deux familles, les Lépadiens et les Balanides. Les Lépadiens répondent au genre Lépas de Bru- guièie, Anatife des auteurs, et renferment les genres suivans : Gymnolèpe , Penlalèpe, l'oly- iepe et Lilliolèpe. La famille des Balanides se rapporie au genre Balane de Bruguière ; (Ile se partage en deux sections : dans la première, où se trouvent les genres Balane, IJcliihosie , Conie , Creusie et ClitLamale , l'oper- cule est articulé el plus ou moins vertical j dans la seconde section , l'opercule n'est point articulé, et il est plus ou moins horizontal. Cette section ue contient que le geuie Cjionule lui seul, divisé N E R Ci\ en cinq groupes, parmi lesquels se remarque le genre 'i'ubiciaelle de Lamarck. NÉRINÉE. Nerinea. Des coquilles j)éiriliées, lurriculées, élan- cées, Ciinaliciilées à la base , présentant de très- grand> plis sur la columelle et sur les uilïJrenîes lares internes des tours de spire, ont seivi a M. Deirante pour l'établissement du genre Néri- iii-e, dans le Victtonnaire des Sciences tkiIu- relles. Le calcaire oolilique blanc des environs de Lijieux , deBailly, près il'Auxeire, et des envi- rons de Nevers, u d'abord présenté les coquilles singulières dont il est ijueslion. Depuis, nous en avons découvert de plus grandes espèces dans le ii.êuie terrain aux enviions de Saint-Miliiel j on en découvre aussi, mais ssulemeut des moules intérieurs, dans un calcaire beaucoup plus ancien, aux environs de Njncy. Si l'on vient à scier en deux de ces coquilles, on les trouve perforées dans l'axe , el on aperçoit avec facilité la disposi- tion particulière des plis qui, en s'étendant , en se contournant quelquefois dans la cavité inté- rieure de la spire , ont laissé peu de place pour la partie postérieure de l'animal : aussi, d'après cette disposition, les moules intérieurs des Ncri- nées ressemblent en quelque sorte à des rubans gauflrés dans leur longueur. Nous avons rassem- blé sur ce genre des matériaux assez nombreux pour pouvoir le caractériser et indiquer ses rap- ports. Le genre qui se présente d'abord pour avoi- siner celui-ci est celui des Pyramidelles; on voit en cllet que ces coquilles, comme les Néiiuées ont d'assez grands plis sur la columelle, mais elles n'en présentent jamais sur le côté droit. Les Pyramidelles sont à peine subécliaucréfs à la base; Lamarck les a même (ilacées dans la série des coquilles à ouverture entière. Les Ndrinées au contraire, sont canaliculées à la base, comme les Cériies , et ont l'ouverture absolument sembla- ble à celle de plusieurs coquilles de ce genre. Quoi- que la c olumelle soit creuse dans toute s.i lon- gueur, cependant on ne s'en aperçcit que lors- que la coquille est cassée par accident à la base ou daus une partie de son étendue. Lors- ([u'elle est entière, il est impossible de reconooi- tre celle p irticularité; ce sera donc vers les Cé- rites que l'on devra placer le genre de M. De- Irance. Nous trouvons dans ce genre plusieurs coquilles qui, comme le Cérite géant, ])ar exem- ple, onVent des plis fort gros sur la columelle- mais ce qui doit surtout décider des rapports' c'est le canal de la base : s: d'un autre côté les Pyramidelles ont un opercule comme les Cérites et que, par une transition assez naturelle, ou lasse servir ce genre d'intermédiaire entre les' co- quilles à bouclie entière et celles qui sont cana- liculées , on pourra faire commencer la grande série des canaliculées par les NérinétSj ce qm les rapprocberoil ('gdemcut et dc^ PyraaiideJlcs et Gr'- i N E R des Ci'iiie.'. JI. Défiance n'ayant pas donniî les caiacièies de ce a;enie, nous pensous qu'ils [leu- veat élie exprimés ainsi : CARACTÈRES GÉnÉrIQUES. Coquille aloDgi'e , (urriciilde, canalicuk'e à la base; ouveiluve rélrétie , olJujue, subquadraii- p^ulaire ou trapézoïdale; columelle larj^e, ptrlo- rée dans louie sa longueur, épaisse, cliargce de ^ros plis saillans, diversement cnnlounic's : un ou plusieurs plis sur le côté droit; ils correspondent aux intervalles des plis columellaires. Il existe dans la coquille au moins trois plis, el pas pins de cinq dans les espèces où ils se voient tous. Ils sont souvent diversement contour- nés , quelqiieiois irès-llexueux ; ils présentent une, deux et quelquefois trois {gouttières séparées par des carènes aif^ués; d'autres lois ils sont sim- ples, seulement plus on moins inclinés sur le plan où ils reposent. Chaque espèce présente au reste dans ces parties des caractères extrêmement tiancliés, qui ne permettent dans aucun cas de les confondre ; ainsi , la forme et les accidens exté- rieurs venant à manquer pour l:i détermination de l'espèce , on pourra avoir une entière confiance dans la forme des plis. Nous connoissons déjà neuf espèces de ce j;enre , et nous en possédons Luit que nous avons pu observer dans toutes leurs par- ues , et remarquer cette constance dans la forme des plis de chaque espèce. I. Nébinée de la Meuse. Nerineœ Mosce. Nob. N. testa turrito -conoiUeâ, ii régularité r suh- plicatâ y anjractibus basi subnodosis , in medio ercavatis ; columellà triplicatà { iabro dextto biphcato. Nob. Dict. class. d'Hist, nat. toni. ii. article NÉRI.NÉE. Ibid. Descript- des Coq. caract. des terr. pag. 205. pi. A-fg- I- 2. La fi}i;ure que nous avons donnée de cette espèce la représente réduite de moitié , à peu près. Elle est grande , conoïde , plus large à la base proportionnellement q\i'aucnne autre espèce. Elle est composée de onze tours concaves , taillés en gouttière transversale. On y remarque des plis irréguIierSj longitudinaux j et des nodosités , éga- lement irrégulières, à leur base. C'est surtout sur les quatre à cinq premiers tours que les no- dosités paroissenl. Les tours de spire étant creusés dans le milieu, leurs bords sont relevés , et la ren- contre de deux tours produit une crête saillante et spirale, au milien de laquelle on voit la su- ture : elle se trouve donc portée sur la partie la plus saillante des tours de spire ; ce qui est l'inverse de ce qui a lieu dans le plus grand nombie des coquilles turriculées. L'ouverture N E R a la forme d'un losantre tros-alonsé : elle est anguleuse et terminée à la base par un canal étroit, profond et assez alongé. La columelle est très-épaisse; elle oflre trois plis : le mé- dian est le plus court, mais le plus épais. Deux p!is seulement sont sur le bord dioit : un très- pe il à l'angle médian de l'ouverture, et le se- cond, plus gros, plus saillant, se trouve eu lacu du plis médian de la columelle. Nous ne connoissous encore cette coquille que dans le département de la Meuse , dans les couches fort épaisses d'ooliie blanche des environs de Saini- Mihiel. 2. NÉrinÉe tuberculeuse. Nerinœa tuberculosa. N. testa elongato-turrità i anfiactibus planu- latis , unicà série noduloruin coronatis ; colu- mellà triplicittâ f margine dextro biphcato , pliais maxiinis , varié contorlis y columellà ban perforât â. Uef. Dict. des Scienc. nat. tom. 34- P^S- 452. Cerithium Nerinœa. Blainville , Malacol. pag. 404. pi. 2J bis.Jig. 5. a. b. c. Cette coquille a l'aspect extérieur d'un Cériie; elle est alongée , turriculée , formée de onze a douze tours assez étroits ; ils sont lisses. La suture en est simple , mais près d'elle , à la partie supé- rieure de chaque tour, s'élève un léger bourrelet, sur lequel est disposée , d'une manière régulière , une seule rangée de Inbercules demi-sphériques , au nombre de onze ou douze sur chaque tour. La columelle est très- large; elle est chargée de Iroi» gros plis : le premier est le plus épais; le second est obtuset sa base est plusétroileque son sommet. Le troisième est le plus alongé ; il est soutenu par une base large, qui s'appuie en grande partie sur le plancher de chaque lour; sa surface supérieure, divisée en deux rigoles, dont la plus interne est la plus profonde. Les plis du bord droit sont aa nombre de deux : le premier est situé dans l'in- tervalle du premier et du second columellaire; il est étroit à la base, dilaté au sommet, d'un côté seulement , de manière qu'il représente assez bien , dans sa coupe transverse, la forme d'une L. 1/6 second pli, du côté droit, est beaucoup plus petit; il est situé vis-à-vis la base du troisième pli columellaire. La grosseur des plis qui existent dans l'intérieur de cette coquille a réduit à un espace contourné, très-étroit, la place que la partie postérieure de l'animal devoit occuper. Rien dans la nature actuelle ne peut donner une idée de la structure de cette espèce. L'ou- verture de quelques Clausilies ou de quelques Hélices, obstruée par des plis grands et nombreux, pourroit en donner une idée; mais il fant se sou- venir que les plis ne se continuent ni sur la cola- melle, ni sur le bord droit , dans les coquilles que nous venons de men'ionaer. N E R Ct^lle coquille curieuse s'eil Ifouvde dons plu- sieurs localii(!s dans lesquelles se iiioiiiie le cal- «aiie à l'ol^])lcis {corcil nig des Aujilais ). Lllt' e^l cil(?e aux environs d'Auxcne cl de Neveis, ainsi qu'a Pouilly. Su lonffueur es! d'environ Co niillim. et sa largeur de i5 à la base. NERITA. Klein , après Lisler , est le premier qui se sait servi du luot Nerila pour un >;eiiie du roquillej car son ouviaj^e intitulé : Kov. Method. ojùxic. , etc., a jiaiu en lySo. A aiiifuiel , cl qu'il ne doit plus è;rc ndinis qu'il liiie de section des Nériies. Celle réforme, une fuis admise, la famille des Nérilacées sera rendue com- plète, si on y aduet le genre Piléole: elle sera, dès-lors, composée des (luatre genres suivans : Navicelle, Piléole, Néiiie et Nalice. T'oyez ces mois. Si nous clicrelions à élaMir les rapports de celle lamille avec cel'es qui l'avniîinenl le plus, nous voyons que, d'un eôlé, l^a-m-irek l'a rappro- chée du genre des Paludines, el de l'aiilre, l'.i isolée , en quelque sorle, en meilani enlie elle ol les Macroslonies celle des J.inlliiiies. W. Cinier n'admel pas celle famille; il en met, comme nous l'avons vu, une partie dans les Peitinibranehrs capuluïdes , et l'aulie dans les Turbiiiacés. Nous pensons qu'il convient de nieilre la famille dont nous nous ociupons en rapport immédiat avec celle des Sigarels, réformée d'uue manière con- venable. NÉRITE. Nerita. On allribue généralement à I.inné la création du genre Nériie ; on jiouiToit cependant en trouver l'origine dans l^isler, qui, dans son grand ou- vrage ( Synops. Conchyl. ), a parfaitement séparé et sans aucun mélange loules les coquilles cpie M. de Blainville range, aujourd'hui, dans le génie Nérile. Si l'on consulte cet ouvrage , à la/7?. Sg.'j jusqu'à la p/. 608 , on trouvera, sous le nom de Nériies , le genre Nérile des auteurs les plus mo- dernes, divisé, comme l'a fait M. de lilainville tout récemment , en celles qui ont des dénis aux bords gaucheetdroil j ce sont les Nériies marines ; en celles qui ont des dents au bord gauche seule- ment ( Lamark en a fait son genre Néritine) ; enfin en celles qui n'ont point de dents, soit au bord droit, soit au bord gauche; et celle section, l'espèce iluviatile des rivières d'Europe, et une autre coquille marine , voisine des Turbos. Celle coquille est la seule qni soit étrangère aux Nériies, el que Listerait mise dans ce genre. Ainsi, comme on le voit, le genre Nérile étoil créé depuis fort long-temps, et d'une manière bien naluielle, lorsque Klein a proposé à son tour ( Noi>. Method. ostrac. ) , sous le même nom , un genre qui est un assemblage bizarre et dispara:e des coquilles les plus étrangères les unes anx autres. Depuis Lisler, Adanson est véritablement le premier qui ait en- visagé le genre Nérile convenablement; il l'a ca- ractérisé , en ellet , d'après l'animal , et l'a séparé, comme Lisler, des Nalices. Tout en admellani son voisinage avec ce genre , Linné a donc eu lort de ne pas admettre une telle opinion , en adoptant la dénomination de Nériies : il a modifié ce genre, en y admettant les Nalices el d'autres coquilles étran- gères aux Nériies. Brugnière , ne suivant point l^inné, adopta de préférence, el avec jusie raison, l'opinion d'Adanson , qui, depuis lors, a toujours prévalu. Lamarck , MM. Cuvier, de Roissy, GiG N E R J!jnifat,du i''éi-nsiao, de Blaiiivill?, elc. , ont imiié Bniguic-ie. Seulement, Lamarck a propose? un genre pour les Ncriîes flu vialiles , sous le nom de Nérilines; et Montfort a ddmemhré mal à propos les genres Cliton, Théodore et Velale, qui n'ont point été adoptés. r,e genre Nérite est suffisamment connu , quant à l'animal, pour êlreconveDabiemenl caracl^rlsc' et mis en rapport avec les genres voisins. C'est |irî's des Natices et des Navicellcs qu'il se place natu- rellement et dans la mêmefamille, comme Lamarck l'a établi d'abord et comme l'anatomie l'a contiimd depuis. Ce genre peut être caractérisé de la ma- nière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal globuleux ; pied circulaire , épais , sans sillon en avant, ni lobe pour l'opercule en arrière, avec un muscle columellaire, bipartite; tentacules coniques; yeux subpédonculés à leur côlé exleinu; bouclie sans dénis labiales, mais avec nne langue denticulée, prolongée dans la cavité viscérale ; une seule et unique grande l)rancliie peclinilorme. L'organe excitateur mâle auriforme au coté droit , en avant du lenlacule de ce côlé. Coquille épaisse, semi-globuleuse, à spire peu ou point saillante, non orabihquée ; ouverture semi-lunaire; le bord droit denté ou non dénié à l'ialérieur ; le gauche traoclianl , oblique, sepliforme, denté ou non dénié ; impression mus- culaire double, en fer à cheval incomplet ; oper- cule calcaire, subspiral; le sommet tout-à-fait marginal à son extrémité gauche; une ou deux a'jophyses d'adhérence musculaire à son bord poslérieor, Adanson pensnit que les Mollusques operculés et surtout les Nériles, pouvoieut êlre considérés comme les intermédiaires entre les Mollusques iinivalves sans opercule ei les RloUusiines bivalves. Celle opinion , terljiae.nitiit erronée, éloit fondée sur la manière dont l'opeicule semble s'ariiculer avec le bord columellaire par les deux apophj'ses dont il est garni ; mais cette nnion de l'opercule avec la coquille ne peu! être comparée en rien à celle qui existe entre les deux valves d'un conclii- fcre. Sous le rapport de l'organisation de l'animal, celle opinion ne peut soutenir le moindre examen. Le genre Nérile coniient des coquilles marines et fluvialiles. Au rapport des savans voyageurs de l'evpédilion de la corvette /a Coquille autour du Monde, il existemii a la Nouvelle-Guinée une es- pèce de N 'rile qui pourroit (piiller les eaux douces et s'en éloigner jusqu'à une demi-lieue, et vivre sur des piaules dans des lieux peu humides, et devenir par là une coc[uille ierrestre , sans ce- pendant que Sun animal soit pulmobranche. (-e fait, qui nous a été spéi lalemeni raconté par notre ami M. Lessoti , mérite mme confiance de la part d'un susoi excellent observateur. Les espèces de Ne' rites, N E R soii marines, S'il lacustres , sont nombreuses. On les rencontre dans les eaux douces de presque ions les pays ; mais les plus grosses espèces et cellt s qui sont ornées des plus vives couleurs ap|)ar- liennent aux régions chaudes du globe. Dans le nord, on dans la zone tempérée, on les trouve avec les Planorbes , les Limnées et les Mulelle? , surtout dans les eaux courantes. Dans le midi , c'est avec les IMélanopsides, les Wélanies ou les Navicelles, qu'elles peuplent en abondance Itrs rivières et les ruis-eaux. On doit donc être étonné de trouver des fossiles dans les couches des environs de Paris, avec des Nérites (luvia- tiles diU'érenles de celles de nos rivières , des Mélanies et des Mélanopsides , dont les analogues ne se rencontrent plus que daus des pays beancon[> plus méridionaux, ('e qui est remarquable , c'est que les espèces de Néritines semblent être perdues aussi-bien que les Cyrènes , tandisque les Méla- nopsides se trouvent vivantes dans le midi de l'Europe et en Asie. Les Nérites peuvent se diviser en deux sections princijiales : les marines et les fluvialiles, et cha- cune d'elles en plusieurs groupes , d'après les acci- dens extérieurs. Les opercules , comme l'a observé M. de BlainviUe, pourroient servir avantageuse- ment à la distinction des espèces. Ou doit donc regretter que les opercules de toutes les espèces ne soient pas connus; car, dès-lors, il n'existeroit plus d'incertitudes. La disposition des couleurs , la forme des taches , le nombre des bandes sont quel- quefois si variables, qie l'on lomberoit souvent dans de graves erreurs si l'on vouloit s'en rap- porter exclusivement à un caracière aussi fugace. I. NtBiTE grive. Ncrita exui'ia. N. testa crassà , albâ , nigro maculalâ y cos- iis trarufeisis , dorso acutis, sqiianioso-scahns ; stiiiî longitudinalibus costas decussentibus y la- bro intùs crenato , labro suprà verrucoso et niar- gtne dentato. Nerita exuvia. Lin. Gmel. pag. 3683. n". 5l. Lister, Conch. tab. 5g^). fig- l5. RuMPH. Mus. tab. 22../ig. .M. Petiv. Gaz. tab. lOO. fig. 6. GoALT. Test. tab. %^.fig. c. c. Seba , Mus. tom. 3. tab. 5g. /îg. g. lo. Knobr, P'ergn. tom. 3. tab. i t.fig. 5. Favan>e, Conch.pl. \i.Jig. M. Chems. Conch. tom. 5. tab. ig;. fig. 1972. 1973, et ^u^. 190.;^^. 1944- 1945. ExcTCL. pi. ^5^. fig. I. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 190. n':'. I et 2. Cet:e coquille est la plus grande des espèces connues à l'élut vivanl; elle est exirèmement fa- cile N E R elle à disiinf»ner de ses conj^énères. Elle es( ovale, deœi-t^lobuleuse, ei couveite à l'extéiicur d'une douzaine de grosses côte>, entre chacune des- que les s'en trouvent de plus peiites : dans les in- dividus bien frais , ce. cotes sont traversées par des stries iransverses assez multipliées et généra- lement peu profondes. Ces stries rendent les côtes subgranuleuses dans les individus où elles sont j>lus enfoncées. L'ouverture est petite et semi-lu- naire; le bord droit présente à l'intérieur un assez grand nombre de sillons longitudinaux fort <;ourls; le bord gauche est taillé en biseau , il a deux dents dans le milieu, et sa surface, d'un jaune doré à sa partie supérieure, est chargée de nombreuses granulations. En dehors, celte co- quille est d'un blanc-grisàtre , et les côtes sont or- nées de grandes ponctuations noires, subquadran- gulaires : ces ponctuations affectent dans l'ensem- ijie de leur disposition des lignes onduleuscs et obliques. Celte coquille, qui vient des mers de l'Inde, a 47 ou 48 mill. de longueur. I.a bierita textilis de I amarck n'est qu'une va- riété de l'espèce que nous venons de décrire. L'ou- verture est absolument semblable, la disposition des côtes est également la même , seulement plus arrondies dans l'une que dans l'autre; mais l'iden- tité est telle, que l'on ne pourroit multiplier sans inconvénient les espèces sur des caractères d'aussi peu de valeur que ceux qu'a employés Lamarck. 2. NÉRITE plissée. Nerita plicata. N. testa solidà , transcersïni costato-plicatâ , squalidè albâ y apice luteâ ,■ spirâ exssrtiusculâ y apeiturâ angtistatâ , ringente i labiorum dentibus inaqualissimis. Kentaplicata. Lin. GiHEL./^aj-. 368i. «°. 47- Lister, Conch. tab. 5()ô. //g. 3. GuALT. Testac. tab. 66. ^g. V. Seba , Mus. toni. 3. tab. 5g. /?g. 18. BoRN, IHus. tab. ij.fig. 17. 18. Encycl. pi. 454. Jîg. 5. a. b. Lamk.. Anint. sans pert. tont. 6. pag. 194- 72". i5. Coquille singulière par les dentures extrême- ment grosses qui sont dans l'ouverture, et qui semblent devoir s'opposer si ce n'est au passage de l'animal, du moins au renversement de son opercule. Cette coquille est toute blanche, très- cunvexe, à spire assez saillante et conique, for- mée de cinq tours aplatis, dont le dernier est Ireaucoup plus grand que tous les autres; ces ijurs sont chargés d'un grand nombre oe cotes longitudinales, régulières, pUciformes, plus es- pacées et plus saillantes à la partie supérieure du dernier tour qu'à sa base. L'ouverture est en crois- sant; le bord droit, extrêmement épais, porte à Hist. Nat. Vers. Tome II. N E R C17 sa base et à son sommet une très-grosse deat en mamelon, dans l'intervalle , (juatre autres dents tranchantes et moins saillantes; le bord gauche est convexe, on y trouve quatre grosses dents, dont les deux médianes sont les plus larges : la callosité du bord gauche est convexe et assez épaisse; elle est garnie dans toute son étendue de rides assez longues, mais distantes entre elles, et quelques-unes vers la base sont interrompues par quelques granulations. Nous possédons une variété de celte espèce dans laquelle ou trouve deux côtes sur le milieu du dernier tour, une an- tre à la base et une quatrième au sommet, qui sont régulièrement ponctuées de brun foncé. Celle coquille, assez commune dans les collec- tions , vient de l'Océan indien , et se trouve quel- quefois dans l'Océan atlantique austral. Sa lon- gueur est de 00 millim. 3. NÉRITE parquette. Nerila tessellata. N. testa solidâ , iransfersbn sulcatâ , cinereâ ; sii/cis cotijèrlissiniis , coni^ejcis , albo et nigro tcssellatïni maculatis ; spifâ exsertiusculà j la- hiotuin dentibus ut plurimùm parinilis. Chejik. Conch. tom. '5. tab. ig-i.. Jig. 1998. •999- Ncrita tessellata. Gmel. pag. 3685. n". 65. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 194. «". 16. Cette espèce n'est peul-êire qu'une variété de la Nérile espacée, mais comme ses côles sont généralement plus obtuses et plus rapprochées , les conchyliologues l'ont presque tous adoptée. Celte espèce est d'une taille médiocre; elle est assez épaisse , solide , ovale-oblongue , très-con- vexe , ayant la spire un peu saillante, et ordinai- rement d'un blanc-jaunàtie ; le dernier tour est chargé de côtes nombreuses assez fines et régu- lières ; elles sont convexes, obtuses et rappro- chées; elles sont couvertes de taches alternative- ment noires et blanches, qui étant placées avec régularité dans quelques variétés, rendent la ce.» loration comparable à celle d'un damier. L'ou- verture est assez grande , blanche en dedans , ré- gulièrement semi-lunaire; le bord droit est bordé à l'extérieur d'une ligne noire, qui indique l'é- paisseur de la couche corticale; à l'intérieur le bord columellaire est assez finement strié; à sa base on trouve une petite dent conique et poin- tue, et à son sommet deux autres dents, dont l'une est large et obtuse. Le bord gauche est tran- chant , subéchancré dans le milieu , granuleux dans toute sa surface, et portant constamment deux petites dents columellaires dans l'échancrure médiane. Celle petite coquille, fort commune dans les collections , vient de l'Océan atlantique éqci- noxial. Elle est longue de 20 millim. 6i8 N E R 4. NÉniTE caméléon Nerita chamœleon. N. testa solidj , transi>ershn sulcatâ ,Jltimmu- lis longitudinalihus albis luteis nihiis fucisque rdriegald j spiiâ brevi , subproinimitj ; aperturâ iilbai Icibio edentulo , suprà i-ugoso et lenucoso. Nerita chamœleon. Lin. Gmel. pag. 3682. n". 49. RuMPH. Mus tab. 22. fg. L. I'etiv. Ainb. tab. l \.fig. 7. GoALT. Test. tab. 66. Jg- X. Dargenv. Conch. pi. "J.Jig. Q- Favasnk , Conch. pi. \o.fig. C. Kncrr, Vergn. tom. 5. tab. \'h. fg. 4- Chemn. Conch. tom. 5. t.xb. 192. fig. 1988. '99' Nerita bizonalis. IÎiNCTCL. /'/. ^oA-fg- 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert- tom. 6. pog. 190. 7i\ 9. Ou dislingue la Nt'iite caméléon par sa ferme (globuleuse, presque hémisphérique, ainsi q»e par la position de sa spire, qui eil généraleuient plus relevée que dans la plupart des espèces. En de- hors , cet'.e coquille est ornée de seize à dix- Luit f^ros sillons arrondis et oblus , dont deux sont toujours plus f;ros que les autres, l'un silué sur le milieu du dernier tour, et l'autre à sa partie su- périeure : entre les sillons qui couvrent le reste de la coquille, et principalement eatie les plus gros, se trouvent dessillons beaucoup plus pe- tits, dont quelques-uns sont quelquefois bifides. L'ouverture est d'un blanc-laiteux; le bord droit est épaissi à l'intérieur, mais tranchant en de- hors; il présente deux peliies dents à sa pcirlie supérieure , et des stries serrées dans tout le lesle de son étendue; le bord gauche est légèrement échancré daus le milieu, et il porte dans cet en- droit deux peli(es dénis fort étroites, qui remon- tent quelquefois sur la callosité columellaire. Celte callosité, peu élar^^ieet peu épaisse, présenlequel- ques rides ou quelques granulations. Cette coquille à l'extérieur est d'un blanc- grisâtre et roux, et elle est ornée de flammules onduleuses d'un beau noir; ces flammules, dans quelques individus , sont composées d'une mul- titude de petites linéoles transverses. On voit rarement cette espèce dans les collec- tions; elle vient de l'Océan indien, et elle s 25 niillim. de longueur. 5. NÉRITE versicolore. Nerita versicolor. N. testa crassâ , transversïm sulcatâ , ex albo rubro nigroque variegatâ, sabtesselletà j spirâ prominulâ y aperturâ angustatâ , subnngente ; labiis utrinquè valdè dentatis. DAROE^v. Conch. pi. 7. fig. etc. N E R Favanxe, Conch. ri- ^o.fg. S. Angulo si'nis- tio , ad busini tabu'œ. Chemn. Conch. tom. 5. t .191- fig- «962. it-b'o. Nerita versicolor. Gmel. pag. 3684' »"• 57. Encycl. pi. 434. fig. 7. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. ^^. n". 10. Il existe parmi les Nérites plusieurs espèces (Hii , pour la coloralion, se rapprochent beaucoup lie celle-ci ; mais en faisant attention aux carac- tères que présement la columelle, la confusion deviendra irès-diflicile. La Nériie versicolcre est une coquille subglobuleuse , un ftu cvalaire, à spire beaucoup plus saillante que dans la plupart des espèces , se rapprocliau! e 1 cela de quelques Nalites; les tours de spire, au nombre du cinq, sont arrondis et déprimés au- dessous de la su'uie ; leur surface est occupée par \xn gr.iud nombre de sillons longiiudinaux , convexes, rapprochés et peu sailLns. L'i iiverluie est semi-lunaiie; elle est iorl éiruile et le bord droit , taillé en louj^ biseau , est mince et tranchant à son extrémité. A l'inté- rieur, il est blanc , plus épais, finement strié , et présente à la base et au sommet une petite dent aiguë. La columelle est tranchante; au lieu d'être excavée, comme dans les espèces 5f;,u!ièreinent semi-lunaire; elle est blanche en dedans , et son bord droit , qui pré- sente à sa partie supérieure deux petites dents obsolètes, est épais et obtus; le bord gauche, ûssez tranchant , oflVe toujours trois dents fort saillantes, dont la médiane est la plus grosse. La « allosi'.é coluraellaiie est munie dans toute son étendue de petites rides irru^ulières, étroites et espacées; on y trouve aussi une tache d'un jaune l'aie, qui se perd par ses bords. Cette esp^ce assez grande ne s'est encoi-e ren- couliée jusqu'à préieiit que sur les cotes de l'île de l'Ascension. Les grands individus ont 35 nullim. de longueur. 7. NÉRiTE espacée. Nerita malaccensis. N. testa crassitisculâ , tninsfershn costatà , al- bidà aut^fernigineâ y costis elcvotis , disiantihus , Tiigro et albn ciriicvlatïm niaculatis y spirâ re- fusa , jnterdUni proitiinulâ y aperturâ iitrinquè Uibio suprù verrucoso j labro tnargine cienato. Chemx. Conch. toni. 5. tab. ï^z. fig. .976. Nerita malaccensis. Gmel. pag. 5()84- n"- 61. N E R G19 L Anim. sans vert. totn. 6- pag. icfH. 71". 12. Celle espèce est remarquable par les côtes ré- gulières cl Ircs-élevées ,aii nombre de quatorze ou quinze, qui couvrent toute sa surface. La spire de cette coquille est très-courte, très-obtuse , forte- ment inclinée vers le bord postérieur, très-rare- ment plie est saillante au-dessus du dernier tour ; celui-ci fait la coquille presqu'à lui seul, il se termine par une ouverture réjjulièrement semi- lunaire, diint le bord droit, finement dentelé .i l'intérieur, présente à la partie supérieure deux dents assez grosses et obtuses; la partie la plus externe de ce liord droit est fortement denticu- lée par les côtes extérieures qui y aboutissent; le Lord gauche est aplati, très-lranchant , un peu échancré dans le milieu , et nlbant deux petites dents aiguës dans celle écliancrure. Le bourrelet rolomellaire est à peine saillant , il est couvert de granulations assez fines dans toute son étendue. A l'intérieur, cette coquille est blanche, à l'exté- rieur, les intervalles des côtes sont quelquefois lilancs ou jaunàlies , et quelquefois marqués de ta- ches al'ernalivement blanc'. es et noires. Les côtes sont tcujoiirs ornées sur leur par'.:c convexe de (aelies blanches, subqui Iraugulaires, atlernant avec d'aulres taches d'uu noir foncé un peu plus grandes. Cette coquille, assez commune dans les collec- tions, vient du détroit de I\Llacca , et se trouve aussi sur les plages de l'île Saint-Domingue. Sa longueur est de 3o millica. 8. NÉRiTE ondée. Nerita undala. N. testi crassâ , transvershn slriatà ; cincreo- Jlavescejite , fluminulis ^uscis et albis longitudi- Jialibus undutiin piclâj spirâ promincnte, acutà y Icibro suprà rugoso , quadridentato y labio inttis sulcato , siipeniè hidentato. Nerita uniata. Lin. Gmel. pag. 0682. 72°. 5o. Lister, Conch. tab. 5g6.//g. 7. GuALT. Test. tab. 66. /îg. P. Knorh, Vergn. tom. 6. tab. \h.fig. 2. Chemn. Conch. toin. 5. tab. iCfO.^g. igjo. if)5i. Encvci.. pi. ^54. /îg. 6. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. l<)0. n°. 3. La Nérite ondée est une assez belle espèce, fort rare dans les collections; elle est épaisse, demi- globuleuse, et la spire est généralement plus sailiaule que dans la plupart des espèces ; elle est striée longitudmalement , les stries sont presques égales, plus fines cependant vers la base qu'au sommet du dernier tour: la dernière, qui est près do la sulure , est plus large et plus épaisse que les au'res, et elle a un peu la forme d'un bourrelet. L'ouverlure est parfaitement blanche, elle est semi-lunaire; son bord droit , foi 1 épaissi , porte à sa partie supérieure deux dénis obtuses dont la supérieure est la plus petite; la partie in- terne du bord droit est finement sillonnée dans toute son étendue. La columelle est découpée par quatre grosses dents subquadrangulaires, dont l'inférieure est la plus large et se confond avec la base des trois autres; les deux supérieures sont les plus grosses. La surface externe du bord gau- che est chargée de rides longitudinales ordinai- rement assez longues et irrégulièrement inter- rompues. Ces rides , que l'on ne retrouve pas dans les autres espèces du genre Nénte avec un déve- loppement aussi considérable, forment le carac- tèie le plus dislinclif de l'espèce qui nous occupe , que l'on reccnnoiî encore à la disposition de ses couleurs , qui consistent en grandes flammules transverses et irrégulières, sur un fond d'ua blanc-gris ou jaunâtre. Cette espèce, d'après Lamarck, vient de l'O- céan des Antilles. Sa longueur est de 40 milliin. g. NÉRiTE saignante. Nerita peloronfa. N. testa crassiusculâ , transfershn sulcatl , I lii 2 * 620 N E R cinereâ vel hiteo-rufèsceiiie j striis longitudinali- huSfJlexuosis, nigris aut roseis; spM prorninenli; labio inedio hidentato y dentibus basi macula san- guineà insignitis. Nerita 'peloronta. Lin. Gmel. pag. 368o. 71°. 44.; Lister, Conch. tab. 'ôq'Ô. fig. i. BoNANNi, Recr. "b.Jig. 214. Gualt. Test. tab. 66.J!g. Z. Dargenv. Conch. pi. ji./ig. G. H. O. Favanne, Conch. pi. 10. fig. L i. L 2. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. "h. fig- 2. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 192. fig. 1977 à 1984. Enctcl. /;/. ^^^. fig. 2. a. b. Lamk. Anini. sans veii. tom. 6. pag. 191. n". 4. Var. b. ) NoB. Testa candidâ luteolâve , sulcis longitudinalibus, planis, distantibus. Var. c.) Testa lœvigatâ , sulcis nullis. Var. d.) Testa lœifigatâ , quadriseriatlm ma- cuits intense cœruleis pictâ , interstiliis maculis rubris undulatis ornatâ. Il est toujours trcs-facUe de reconnoîlre celle espèee , malgré ses nombreuses variétés , à un ca- ractère qui reste inaltérable, et que présente ia cohimelle, comme nous le verrons tout à l'heure. Cette coquille est demi-globuleuse ; son lest est généralement mince , il est couvert en dehors , dans le plus grand nombre des individus, d'un assez grand nombre de sillons longitudinaux, un peu rétrécis etdislans; la spire, assez aiguë et saillante, se compose de cinq tours légèrement déprimés au-dessous de la suture; l'ouverture, ré- gulièrement semi-lunaiie, est blanche en dedans; le bord droit , ordinairement simple ou Irès-tine- ment dentelé dans les vieux individus , est garni à sa partie supérieure d'une seule dent assez aiguë; la columelle est droite , mince et tranchante , son milieu est découpé en deux grosses dents inégales , dont la supérieure est la plus grosse; les intersti- ces de ces dents , ainsi que la partie de la colu- melle qui est au-dessus d'elles, odient constam- ment une tache d'un rouge de sang et légèrement nuageuse par les bords : ce caractère est d'une constance remarquable dans cette espèce , tandis que la plupart des autres sont assez variables. Les sillons de l'extérieur commencent d'abord par s'a- platir considérablement dans la variété (b) , et disparoissent entièrement dans les deux variétés suivantes. Quant à la couleur , elle consiste le plus souvent en ilammules transverses en zigzag , tantôt d'un brun-gris et tantôt d'un brun-rougeâ- tre : ces flammules se confondent quelquefois , et ne forment plus que des taches linéolées irrégu- lières. La variété (b) , remarquable noa-seule- N E R ment par l'aplatissement des sillons , l'est encore par le défaut de couleurs; elle est d'un blanc-jau- nâtre uniforme. La variété (d) est fort jolie , elle présoute quatre fascies de taches ondulées d'un bleu foucé. Entre les fascies , on remarque , sur le fond blauc delà coquille, des taches onduleuses d'un rouge-briqueté très-vif. Cette coquille, très- commune dans les collections, vient des mers de l'Amérique méridionale et de l'Océan pacifique. Sa longueur est de 40 millim. 10. NÉRiTE noirâtre. Nerita atrata. N. testa crassâ , sulcis transfersis depressius- culis cinctd , nigrâ y spirâ hrevissiinâ , sublate- rati y aperturâ albâ ; labio dentato , suprà ru- guloso. Nerita atrata. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 190. fig. 1954. 1955. Gmel. pag. 3885. n". 54. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 191. n". 6. Cette coquille est très-épaisse , demi-globu- leuse, aspire courte et obtuse. A l'extérieur elfe est couverte de sillons très-aplalis et assez larf;^es ; l'ouverture est toute blanche , son bord droit est très-épais et Ibrt obtus ; le bord gauche^ un peu échancré dans le milieu , présente dans cet en- droit deux dents étroites et courtes, presqu'éga- les. La partie supérieure de cette columelle est garnie de quelques rugosités irrégulières , géné- ralement oblongues et longitudinales : à sa partie interne le bord droit est finement dentelé, et ces dentelures se terminent, à la partie supérieure, par une dent un peu plus grosse que les autres. Eu dehors cette espèce est toute noire. Sur quel- ques individus ou remarque, à la partie supé- rieure des sillons, de petites ponctuations blan- ches très-rares et irrégulièrement disposées. Cette coquille, assez commune dans l'Océan indien , a 55 à 4^ millim. de longueur. 1 1 . Nérite polie. Nerita polita, N. testa crassâ, glabrâ, nitidulâ, longitudina- liter tenuissimè sinaià, colore varia,- spiiâ retti- sissimâ y labio dentato , suprà lœfigato. Nerita polita. Lin. Gmel. pag. 368o. n". 43. Lister, Conch. tab. 602. fig. 20. RuMPB. Mus. tab. Z2.fig. l. K. Petiv. Ainb. tab. 1 1 .^g. 5. 6. Gualt. Test. tab. 66.7?^-. C. D. F. G. H? Dargenv. Conch. pi. ']■ fig- K. Fatanne , Conch. pi- 10. Jig. S. in medio tabules. Seba , Mus. tom. 3. tab. 38. fig. 56 , et tab. Sg. fig. i-a. N E R Knorr , VergTi. tom. 3. tab. i . fig- 4- Hors, Mus. tub. \']- pg- 11—16. Recknf. Conch. tom. i. tab. ^.Jîg. 43. ('uEHH. Conch. tom. 5. tab. lof^.pg. 200; — ^2014. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 192. 11: 7. Coquille extrêmement variable , à laquelle on pouiToit compter vingt-cinq ou trente variétés jiour les couleurs seulement. Elle est ovalaire , (lenii-f;lobuleuse , à spire extrêmement courte, Jad'rale , et à peine saillante : le dernier tour est j.ai (ailement lisse et poli , du moins dans le plus ^rand nombre des individus. Le test, très-ûpais, est blanc ii l'intérieur; l'ouverture, régulièrement spmi-lunaire , est extrêmement épaissie. Le bord droit est Guement strié à l'intérieur; il est séparé , :» sa partie supérieure de la callosité coluuiel- laire, par uu sill.in assez profond. Le bord gauche est plus obius que dans la plupart des espèces, il présente dans le milieu deux petites dents iné;^a- les; la callosiié de ce bord est très-largement étalée, d'un blanc de faïence, et parfaitement li-sse. Les couleurs sont extrêmement variables dans relie espèce ; elles consistent ordinairement en trois lascies obscures et longitudinales , de couleur tan- tôt grisâtre, d'autres fois rougeâlre, ou d'un rouge de biique, sur un fond blanc ; d'autres fois, sur le même fond blanc, se voient des zones comme foudroyées, d'un brun-noiràtre passant au gris; d'aulres fois enfin la coquille n'oflre que des taches uuageuses , irrégulières, soit grisâtres, soit rou- geâtres , soit enfin noirâtres. Cette espèce, extrêmement commune , vient de l'Océan indien , et sa longueur est de 44 millim. 12. NÉRiTE albicille. Nerita albicilla. N. testa solidù , lateribus compressa , sti'cis latis ptaniusculis cinclâ , albâ ; striis longitu- dinulibus ,Jle.ruosis , rujbjuscis ; spirâ ad latus obliqué incurva ^ labio denlato , suprà verruroso. Nerita albicilla. Lin. Gmel. pag. 368 1. n°. 45. Lister, Conch. tab. 600. /ig. 16. RuMPH. Mus. tab. 22. ^g. 8. Petiv. Amb. tab. 2,\.fig. 10. Dargenv. Conch. pi. "J-fig- F. Favanne, Conch. pi. 10. E, e\ pi. ii.Jig- F. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. \'b. fig. 4- Chems. Conch. tom. 5. tab. ig5. fig. 2000. a — b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 192. n». 8. La Nérite albicille est une coquille ovale-ob- longue qui a une forme particulière dépendante du surbaissemeut de la spire vers le bord, ainsi IN' E R G2I que de la manière dont s'atténue l'extrémité postérieure du dernier tour. Celui-ci , par son étendue, constitue presqu'à lui seul la coquille. On remaque sur la surface extérieure un petit nombre de sillons élargis , arrondis et peu élevés , beaucoup plus saillans vers le sommet que vers la base , où ils disparoissent ordinairement dans les vieux individus. L'ouverture est fort petite , régulièrement semi-luuaire , tonte blanche ; la lèvre droite est très-épaisse, obtuse , et l'on voit à la did'érence de couleur, entre la partie la plus externe et l'intérieure, que la coquille est formée de deux couches de nature dilférenle. L'épais- seur que la couche extérieure acquiert dans celte espèce met ce tait hors de doute d'une manière très-évidente. A sa partie supérieure, le bord droit présente une seule petite dent obtuse, et, dans le reste de son étendue , des sillons courts et serrés; la lèvre gauche est tranchante, son milieu, lé- gèrement sinueux , oUre trois petites dents égales et rapprochées ; la partie supérieure du bord gauche est étalée en une large callosité fort épaisse , fortement granuleuse dans toute soa étendue. Au-dehors les couleurs de celle espèce ne sont pas très-variables ; elles consistent , dans le plus grand nombre d'individus , en grandes taches marbrées, grises, brunes ou noires, quel- quefois rougeàtres, sur un fond blanc. Cette espèce , qui vient, d'après Lamarck, des mers du cap de-Bonne-Espérance, se trouve aussi aux îles Waloiiines , dans les mers Australes. Sa longueur eat de 3o millim. i3. NÉRiTE mammaire. Nerita mammaria , Lamk. N. testa ovato-depressâ, obliqué striatâ, striis creberrimis regulanbus ornatâ y aperturâ magnà; columellâ acutâ , serrato dentatâ. Lamk. Ann. du Mus. tom. 5. pag. 94. n°. 5. Ibid. Anim. sans. vert. tom. 7. pag. 53i. n°. 2. NoB. Desciipt. des Coq.Jhss. des ent>. de Paris, tom. 2. /'/. !9._y%'. 1. 2. Celte jolie espèce de Nérite est remarquable par deux de ses caractères , l'ampleur de soa ouverlure et sa forme généralement déprimée. Elle est ovalaire , plus large antéiieurement que postérieurement; sa spire, courte et pointue, 9it composée de trois tours convexes, à suture simple; le dernier tour est orné d'un très-grand nombre de stries lamelleuses, transverses, très-régulières et tranchantes; l'ouverture qui le termine est fort grande, semi-lunaire, à bord droit aplati, tandis que le gauche, presque droit, est très-tranchant et finement denté dans toute sa longueur , beau- coup plus finement qu'on ne le remarque dans beaucoup d'aulres espèces. La callosité du bord gauche est fjrt peu épaisse, complètement lisic- () l?. N E il A 1.1 base clii b'.'id Jioit on ieraarr(ue oïdinairp- ment cinq à six granulations exirêmtiment Qnes et régulières. Celle jolie coquille , qui n'est pas Ircs-com- mune dans les colleciions , se trouve iossile aux environs de Paris , à Grignon , à Parnes et à Mou- chy-le-Cliâlel. Sa longueur est de 7 millim. 14. NÉBiTE bouche étroite. Nerita angistoma. NOD. N. testa ovatâ , subserni-sphericâ , lœt>igalâ ; aperturâ angustâ , arcuati ; labro simplici j co- lumellà sexdentatâ ; callo rcpando, lœvigato. NoB. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paiis, tom. 2.. pi. i^-fig- 11.12. Coquille fort singulière, dont nous ne connois- sous jusqu'à présent que le seul individu que nous possédons. Nous l'avons trouwé dans lu belle loca- lilé de Valmondois , aux environs de Pans. Celle coquille est régulièremeat ovalaire , et sa con- vexité dorsale n'est pas très-considérable ; sa spire, formée de quatre touis, est tellement ob- tuse qu'elle ne produit aucune saillie. Le dernier tour est lisse , marqué seulement de quelques rides Iransverses qui ludiqueut des accroissemens ; il est revêtu d'une couche corticale d'un blanc corné. L'ouverture est étroite , en croissant presque sy- métrique. Le bord droit est é|)ais inlérieuremeul , tranchant à son extrémité , et lisse dans touic son étendue ; le bord gauche , aminci , est courbé en arc de cercle de manière à corresponclie à la torme du bord droit : ce bord gauche est dé- coupé, dans toute son étendue, par -ix grosses dénis, dont les médianes sont les plus fortes et les autres graduellemen) décroissanles. De chaque côté la base de ces dents se prolonge assez liaul sur la callosilé columellaire ; celle-ci , peu épaisse et un peu convexe, esl lisse dans toute son étendue. Cette coquille précieuse est longue de 27 mill. i5. NÉRiTE granuleuse. Nerita granulosa. Nob. A'^. testa oi'atâ , convexâ , posticè attenuatâ , longitudinaiiter costniâ ; costis tribus carinatis , ciltenstejiuibus irregulariter grannsis ; spirâ obtu- siisinià y aperturâ semi-Iunari y labro intus tenue striato i columellû supernè bidentatù ; callo gra- nuloso. Nob. Descript- des Coq.Joss. des ertf. de Paris, tom. z. pi. i()- fig. i5. 14. Espèce fossile très -remarquable, que nous avons découverte , avec la précédente , à Vabnon- dois ; elle est assez grosse , ovale -oblongue , ré- Irécie poslérieuromeiil ; si spire, extrêmement courte, esl fortement inclinée sur le côté posté- rieur; on n'y compte que trois tours , dont le der- nier, extrêmement grand , est chargé d'un grand nombre de côtes longiludinales , dont trois, plus Saillantes que les aulrei, sonl carénées: la pre- N E R nàère, placée au- dessous de la su'ure, esl la moins élevée; la seconde se voit à la partie supérieure, et la Iroisième à la partie moyenne du dernier lour : ces côtes, ainsi que celles qui sont sur le rus'.e de la coquille, sont granuleuses dans toule leur éu'iidue, mais les graiiiilalton> ne sont pas d'une grande régularité. L'ouvcriure est ovale, scnu-liin lire ; le bord droit, épaissi à l'intérieur, préseole .^ son sommet, dans l'endroit qui coires- pond à la seconde caièiie, une peiile gouttière peu profonde : il est linement strié dans touie son élendue ; le bord gauche, mince el Irauciiant, dire k sa par lie supérieure une légère saillie, produite par deux dents très-inégales, dont la supérieure est la plus peiile. La callosité columellaire estaplalie, quelquefois même concave et munie, à sa partie moyenne surtout, de granulations ou de rides nombreuses et rapprochées. Celte coquille, très -rares, a 04 f^i'!'™- fîc longueur; elle se trouve à Valmoudois et a Seulis. 16. NÉRiTE tricarinéc. Nerita tricarinata. Lamk. N. testa seiiii-globosâ., longitudinaliter tricari- nata , siriatd y strtis aliquantispercorifer'is , spirà obtusissiniâ j aperturâ senti lunari ; labro sim- plici, acuto ; colamellà tenue dentati. Lamk. Ann. du Mus. tom. 5. pag. 94. n° 2, et tom. 8. pi. (fi.Jig. 4- a. b. Ibid. Anini. sans vert. totn. 7. pag. 55 1, n". I. Nob. Descript- des Coq.Joss. des enif. de Paris, tom. 2. pi. i()Jig- 9- 10. Var. a. ) Testa lineisjuscis irregularibus mar- moratà. Var. b. ) Testa carenis acutioribus regulanter puncticulaiis. Var. c. ) Testa laevigatâ , carinisobtusis. Peiile coquille assez abondante dans certaines l-icalilés du bassin de Paris et des environs de Valognes. Elle est subovalaire , semi- globu- leuse : sa spire est très-courle el jamais saillante; elle se compose de trois à quatre tours, dont le dernier porte conslamment trois carènes dorsales, aiguës, Iranchanles, et d'une grande régularité: les intervalles de ces carènes sont garnis de stries Unes et assez nombreuses. Les siries manquent quelquefois, et il arrive ordinairement, dans ce cas , que les carènes sont plus saillante; cepcnJan*, dans une des variéiés que nous avons notées, le» individus sont lisses et les carène sont obtuses. L'ouverture est assez grande, semi-lunaire; le bord droit , un peu épais à l'intérieur, est simple , sans dentelures ni stries, si ce n'est à sa partie supé- rieure, où l'on en remarque quelques-unes d'ob- sclèlcs. La columelle est mince et ;.'-aé-..;!iaate. N E R drnlelc'e dans presque loule sa inngiieui-, mais à deiileliues liès-iiipj;alfs , les stipi^rieures élaiit Icu- jours j'Ius f;ins5('s que celles qui les suiveul. Lu c;illisilcdu lioicl f;aijclie Cil lisse. Quokiiuî los>ile, « elle coquille cdiiscTvc souvent sa pieraière colo- laiicn, (|iii éiail assez varialile. Klle ce nsiste , le plus ordinaireaien! , en liuc'oles (bit in('f;uliries, «iiversemcnl ei.lre- crois(5es d'un brun I ncé , sur un hlanc-jaunâlre : dans d'autres inilividus, qui sont blanchâtres, lescaiènes sont ornc'es du ponc- tuations biunes d'une grande ri't;ularili'. ('elle espèce se renconlie aux environs de Hou- dan , ainsi iju'à Guise-Lamoihc, non loin de Com- piffl^ne. Les plus j^^rands individus ont 12 à l5 Hiillitn. de longueur. Néiiies Jluviatiles. 17. NÉBiïiNE pulligère. Keritina pulligera, N. testa ovatd , tenuiler slriatû , Jusco-nigii- laiite, pullis puiiclif-inniùus ocellatJ j labm di- tiilatOf tentii , irittis albo ; nuirgine acuto , Itiiibo tiitenoiejtaficaiite j labio denticulatu. Ntnia pul/igera. Lin. Gmel. pog. 3G78. W 35. Neiita rubella. Mulleb, Venn. page ig5. n" 7)83. Lister, Conch. iab. 1^7). Jîg. Zj. RoMiu. Mus. tab. 22. fig. h. Petiv. Gaz. tab. \z.Jig. 4, et Ainh. tah.w. J!g- 4- GoALT. Test. tab. ii,.Jlg. hh. Seba, Mus. tom. 3. tab.^\ . fig. 23. 26. KsoRR, Vergn. loin. 6. lab. xb. fig. 3. lioR.^, Mus. tab. 17. fîg. y. 10. Favanne, Conch. pi. Qi. /!g. d. \.d. 2. Nerita puUigera. Iîncycl. //. 455. y^^. i. a. b. Ibid. Nenta, punctuala. fig. 2. a. b. Cbem.v. Conch. tom. g. tab. 124. fîg. 1078. 1079. Lame. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 184- n". 2. Celle espèce esl la plus grande parmi les espèces (luvialiles ; elle se reconiuil facilement à sa lui me subovalaire , oblique; elle est bombée, presque denii-spLérique , rélrécie du côlé postérieur ; sa spire n'est point saillante, elle est eu pariie cachée par une sorte d'oreilleite, lorinée par l'exlréniité postérieure du burd droii ; sa surlace extérieure est lisse ou légèrement striée par des accroisseniens irréguliers ; l'épiderme qui la couvre est d'un brun foncé , noirâire vers l'ouverture, le sommet, qui est très-surbaissé , est seul marqué de lacLes très- ' petites, d'un lilanc \iolàlre, n'unies par des lignes transverses. La columelie est tiès-laige, elle luni-e N E R Cvï) un plan oblique et renirant dans l'ouverlnrej son bord libre est Irès-mince, presque droit, liès- faiiement denliciilé. Si l'on examine l;i surlace de la columelie, on la trouve couverle de granula- tions exlrèn.ement tines; sa couleur esl d'un brun- noir à sa partie postérieure , et d'un jaune- orangé vers son bord. L'ouverture est semi-lu- caire, blanche au fond, et d'un jaune-orangé tres-vit vers le bord. Celui-ci tst mince esl tran- chant; sou extrémité gauche est assez épais;e, tandis que son exirémilé droite, plus mince , se relève le long de l'exlrérailé de la columelie et forme avec elle une rigole qui se prolonge pos- térieurement au-delà de la spire : celte rigole est de la même couleur que le bord de la coquille. L'opercule est assez mince; il est d'un blanc-ver- dàtre, et 01 né de rayons d'un brun- violàire foncé; il présente un commencement de spire à son exlréniité gauche , et c'est de celle extrémité que naissent deux apophyses divergentes qui , en s'appujant sur le bord columellaire , rem- plissent la functioD d'une véritable charnière. Celte coquille , assez commune dans les eaux douces de l'Inde et des Molu([ues , est longue de 35 miiliu). et large de 28. Elie eil remarquable, en ce que souvent elle est couverle des œufs pro- pres à sou espèce. 18. NÉRiTi.vE chamarée. Nerita dubia. N. testa semi-globosâ , g/abrà, htteo-crocej ; zoms tribus nigris , marginejimbriatis ; aperturd albà y labio edentulo. Nerita dubia. CnEMX. Conch. tom. 5. iab. 193. Jig. 2019. 2020. Gmel. pag. 3678. n° 34. Var. a.) Testa transfersim lœviter striatâ. Var. b.) Testa lineis nigris longitudinalibus Jlexuosis perobliquis omata. ^/jCbemn. tab. \2^. fig. 1080? Lamk. Anim. sans vert: tom. 6". pag. 184. n°. 3. Cette coquille a l'aspect extérieur d'une Na- lice; sa spire est arrondie et assez saillante, re- levée sur le côté, et composée de quatre tours, dont le dernier est globuleux et très-convexe: ordinairement il est lisse , recouvert d'un épi- derme d'un brun-jaunâtre , au-dessous duquel on aperçoit trois fnscies transverses, d'un noir (bncé doni la médiane est la plus étroite; elles sont dé- coupées et lascinit es sur le bord : quelquefois elles sont inlerrompues par des taches larges et pro- fondes. L'ouverture est petite, semi lunaire; la columelie est oblicpie, un peu sinueuse dans le milieu, blanche , tranchanteet toujours dépourvue de dentelures; le bord droit est mince , Iranchant, et toujours blanc ou jaunâtre à l'intérieur. 11 existe plusieurs variétés remarquables de Giit N E R celte espèce; l'une d'elles est couverte de stries tiansverses, peu profcndes, largement espacées; une autre, au lieu d'avoir les trois zones traos- verses, est ornée de grandes flammules noires, qui descendent obliquement dans toute la lon- gueur du dernier tour. Celte variété se rapporte exactement à la figure 1080 de Cliemniiz , que Lamarck cite dans sa synonymie de la Néniiue zèbre, mais à tort selon nous, comme nous allons le voir tout à l'heure. Dans quelques individus, ces grandes flammules sont changées en linéoles rapprochées, l'ortement en zig^ag; eiiGn il en est d'autres qui ont les zones bien tranchées , mais couvertes de grandes ponctuations ovalaires. D'après les voyageurs qui ont observé celle espèce, il paroîtroit qu'elle peut quitter les eaux douces qu'elle habile pour aller attaquer les plantes qui s'élèvent au bord des ruisseaux , monte jusqu'au sommet des grands arbres, quelquefcns à une assez grande distances dans des terres sèches. Sa longueur est de 27 luillim. et sa largeur de 20. 19. NÉRiTiNE zèbre. Neritina zébra. N. testa globoso oblongâ , glubrû , fuho rufes- cente ; lineis nigris , longitudinalibus, Jlexuosis penbliquis ; apertuiùalbà } Uibio denticulato. Chemn. Conch. tom. 9. tah. \2i,. fig. 1081. Nerita zébra. Brug. Actes de la soc, d'Hist. nat. de Paris, pag. 126. n". 21. Nerita zébra. Encycl. pi. ât^^.Jig. 3. a. b. La-mk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i84- Entre plusieurs espères couvertes de linéoles en zisizag, il est diHiciie de décider, d'après la pli rase caractéristique de Lamarck, à laquelle on donnera le nom de Néritine zèbre. 11 est évident pour nous que les deux figures rapportées dans la synonymie de Lamarck représentent deux espèces distinctes : l'une d'elles, celle de Chemnilz , a la coluinelle droiie et sans dents, et représente évi- demment noire variété b de la Neritina duhia j quant à celle représentée dans l'Encyclopéiîie, elle a les plus grands rapports avec la figure 108 1 de Clieaiuitz, et c'est à celle-là que nous conser- vons le nom de Nériiine zèbre. Celle coquille est demi-j^lobuleuse , à spire re- levée, mais courte et obluse; le dernier tour est très-"raud, Ircs-lisse, revêtu d'un épiderme d'un l.nun-verdâtre , peu foncé, au-dessous duquel se ilessinent très-nellemeiit des linéoles d'un noir foncé, qui descendent obliquement du sommet à la base: ces linéoles sont tanlôt simples, très- fines et très-rapprocliées , tantôt plus larges, on- duleuses, en zigzag et beaucoup moins nom- Ijieuses. L'ouverture et blanche, fort petite, semi-lunaire; la columeile est calleuse, convexe, ppi* tranchanle , un peu oblique, à peine sinueuse N E R et finement denleL'e dans son milieu seulement ; le bord droit est mince et tranchant, il s'arrondit et s'épaissit à son extrémité gauche en se joignant à la columeile; l'extrémité du côté droit reste mince et tranchante, et elle forme, avec la colu- meile, un petit canal étroit. Celle coquille, assez rare, se trouve, d'après Lamarck, dans les rivières de l'Amérique méri- dionale; sou diamètre iransverse est de 22 millim. 20. NÉRITINE jagel. Neritina gagates. N. testî globoso-oblongâ , nigrâ ; spirâ sub- prominulâ i aperlurâ albâ ; labio denticulato. Lamk.. Anim. sans vert. tum. 6. pag. i85. n°. 6. Celle espèce se reconnoît à sa forme alongée, globulense; sa spire, assez saillante, est com- posée de quatre tours, dont le dernier est beau- coup plus grand que tous les autres; ils sont séparés par une suiure simple et superficielle; ils sont revêtus d'un épiderme d'un noir foncé, assez épais , lisse et biillant. Si l'on enlève cet épi- derme, on trouve la coquille ornée de linéoles nombreuses, très-rapprochées , d'un brnn noir sur un fond violâire. L'ouverture est petite , semi- lunuire, oblique, blanche en dedans; la colu- meile est sub-calleuse, assez large et épaisse, présentant, vers son extrémilé inférieure, une légère dépression : elle est blanche vers son bord libre, et d'un jaune-orangé foncé vers son bord postérieur. Le bord lilne de .la columeile est presque droit; il est légèrement échancré dans le milieu , finement dentelé dans cette échancrure seulement : le bord droit est simple et très-tran- chant ; il s'épaissit un peu à la base, au moment de se confondre avec la columeile. Une petite gouttière, fort étroite, résulte de sa jonction avec l'extrémité supérieure delà colunielle; celle gouttière se prolonge un peu postérieurement en remontant vers la spire. Celte coquille, dont Lamarck ne connoissoit pas la localité , a été rapportée de Madagascar, où elle vit abondamment dans toutes les eaux douces. Son diamètre transversal est de 18 à 20 millim. 21. Néritine longne-épine. Neritina corona, N. testa globoso-ohlongi , striatâ , nigrâ ; ut- tinio anfnictu supernè spiiiis longis eiectis co- loriutoj apice eroso ,■ aperiurd alùj f labio den- ticulato. Nerita corona. Lin. Gmel. pag. 0675. n" . 26. McLLER^ Verm. pag. 197. n°. 383. RoMPH. Mus. tab. ïï-fig. o. Petiv. Anib. tab. 3. fig. 4. D ARGENT. Conch. pi. J.fig- 2. Favanse , N E R Favanne , Conch. pi. 6i. fig- d. 7. Chemn. Conch. iom. 9. iab. 124. /ig. ic83. 1084. Lauk. Anini. sans. vert. iom. 6. pag. i8j. n". 8. La Néritine longue-épine est certainemeot l'es- pèce la plus retnarcjuable de ce genre ; elle se le- conuoit irès-facileoient à sa forme oblongue , siib-globuleuse, à sa spire peu saillante et ordi- naiiement rongée au sommet; mais on la dis- tingue plus facilement encore par la série de longues épines tubuieuses qui couronnent son deraier tour. La surface de ce tour est liuement striée , ou plutôt ridée par des accroissemens assez réguliers; il est revêtu d'un épiderme fort épais, d'un noir foncé. Vers le tiers supérieur du dernier tour, existe un seul rang de longues épines, minces, coniques, infléchies postérieurement, et présen- tant, sur leur côté externe, une légère suture, qui indique que leur mode de for(Dalion a été semblable à celui des mêmes parties dans d'au- tres Mollusques. Dans le jeune âge, l'épiderme est assez transparent pour laisser apercevoir quatre ou cinq zones iransverscs, noirâtres, dont la coquille est ornée. L'ouverture est semi-lunaire, blancue ; la columelle, aplatie, amincie et tran- chante, a son bord libre pourvu de deux échan- crures , séparées entre elles par une dent assez saillante : l'échancruie supérieure est la plus pe- tite, l'inférieure est finement dentelée dans toute sa longueur. Le bord droit est mince , tranchant , fiagile , très-saillant à son extrémité supérieure , qui produit un canal superficiel , en se joignant à la columelle. Cette coquille, recherchée des amateurs, n'est point très-rare dans les collections; elle vit dans les eaux douces de l'Inde, de l'Ile-de-France, etc. Les grands individus ont vingt-cinq millim. de diamètre transverse , et les épines ont quelquefois vingt millim. de longueur. 22. NÉRITINE courte- épine. Neritina bret>i- spma. N. testa semi-globosâ , subepidermide veridi- Jucescente zonatd; ultimo anfractu supernè aii- gulato , ad anguluni spinis brevibus caronato ; spira planiiisculà ; aperturâ albâ y labio denti- culato. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i85. Tî'-. 9. Cette espèce dilîère beaucoup de celle qui pré- cède; elle est plus globuleuse , plus courte, beau- coup plus épaisse, et offre d'autres caractères distinctifs dans la dispositions de ses épines; le dernier tour est très-grand, il est recouvert d'un épiderme mince, d'un vert peu foncé , au-dessous uquel on aperçoit, dans la plupart des individus, eux ou trois zones transverses , obscures , brunes, Hist. Nat. des Vers. Tome II. N E R G>5 chargées de petllcs taches iriangulaircs. A sa part e supérieure , le dernier tour est pourvu d un angle assez aigu , sur lequel on voit uue rangée d'épines fort courtes , irrégulièrement espacées , quelquefois manquant tout-à-fuit. Des rides lon- gitudinales, iriégulières , indiquent les accroisse- mens successifs de la coquille. L'ouverture est médiocre, blanche en dedans , semi-lunaire; la columelle est épaisse, aplatie, trcs-inclinée; son bord libre oflre deux petites éthancrures super- ficielle et inégales : elles sont séparées par une dent obtuse; la supérieure est la plus petite , et toutes deux sont finement dentelées. l;e bord droit est mince et tranchant , plus épais à la l)ase qu'au sommet : de ce côté , il forme avec la columelle une gouttière profonde, qui se prolonge posté- rieurement jusque près du sommet. Cette coquille ,rare dans les collections, vient, d'après Lamarck, des eaux douces de l'île de Timor. Les grands individus ont 20 millim. de diamètre traosverse. 23. NÉr>iTiNE auriculée. Neritina auriculata. N. testa ofali , fusco nigricante , dorso con- pe.riusculâ , subtiis pianissimo y spirâ ad mar- gineni obliqué incuifâ; labro tenuissimo^ supenià biauriculato. En'cyci.. pi. 4^5. Jig. 6. a. b. Lame. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 186. n°. II. Celle espèce, par sa forme, oflre un passage évident vers les navicelles; elle est oblongue- ovale, légèrement déprimée; elle présente assez exactement la forme des Navicelles; sa spire, infléchie sur le côté gauche, vient s'incliner jus- que sur le bord postérieur; la surface extérieure est lisse , recouverte d'un épiderme très-mince, d'un brun-verdâlre, au-dessous duquel la co- quille est couverte de taches alongées, blanches, et d'autres taches subtriangulaires violâtres. Le bord postérieur est droit et transverse , il se ter- mine de chaque côté en une sorte d'oreillette peu prolongée. La columelle est large et aplatie; son bord est mince et tranchant , légèrement arqué dans le milieu, et finement dentelé dans toute sa longueur: cette columelle est d'un blanc grisâtre, ainsi que toute l'ouverture. Celle-ci est d'nne médiocre étendue; elle est parfaitemeiit semi- lunaire. Le bord droit est mince et tranchant; il est relevé de chaque côté de la columelle, et contribue à la formation des oreillettes latérales, en remontant jusqu'aux extrémités du bord posté- rieur. L'opercule est mince, d'un brun-noirâlre et très-finement ridé dans sa longueur. Cette coquille, assez rare, se trouve dans Jet eaux douces de la Nouvell-Hullunde. Elle a 16 millim. de longueur. Kkkk * 6^6 N E R 34. NÉRiTiNE stiif^ilée. Neritina stiigilaia. N. testa ventricoso - oblongà , Icei'i , nitidd i strigis longitudinatibus alterné nigris et alhis piclâ; spirj. exsertiusculà , acutâ; aperturâ albâ; labio denticulato. ],isTER, Conch. tab. 604. fig. 26. Neritaturrita. Chems. Conch. tom.g. tab. 184. fig. io85. Gmel. pag. 3686. n". 71. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 187.71°. 16. Celte cociuille ressemble, par sa forme exté- rieure, à quelques Natices alongi^es , telles que le Mamilla, par exemple. Elle est alongée, co- nique , à spire saillante et pointue , composc^e de quatre à cinq tours convexes, dont le dernier, plus grand que tous les autres, est recouvert d'un énideraie d'un brun-jaunâtre, très-mince, caduc, au-dessous duquel ia coquille, sur un fond blanc pur, est ornée de fascies longitudinales, d'un noir plus ou moins foncé , plus ou moins larges et plus ou moins régulières. L'ouverture est mé- diocre, oblique , semi-lunaire , d'un blanc laiteux, pur. La columelle est calleuse, un peu convexe, pourvue d'une petite écbancrure médiane; elle est tranchante à son bord libre, et armée de pe- tites dents tranchantes dans presque toute son étendue, si ce n'est vers le sommet et à la base , 00 elles manquent dans un petit espace. Le bord droit est épaissi à l'intérieur; sa jonction avec l'extrémité supérieure de la columelle produit une petite gouttière peu profonde et fort étroite. Cette coquille, assez rare dans les collections, habite les rivières des Antilles, d'après Lamarck. Quelques personnes assurent qu'elle vit aussi dans les rivières de la Chine. Sa longueur est de 25 tnillim. ; mais il y a des individus qui ont 35 à 35 œillim. 35. Néritine parée. Neritina jftui>iatilis. N. testa parvulâ , ovali, dotso conpexâ , gla- hrâ f albâ y lineolis niaculiscjue diversissmiè pictâ ; spirâ inclinatâ , lateralij labio non den- ticulato. Nerita Jluviatilis. Liîf. Gmel. pag. 0676. 72°. 29. WoLLER, Verm.pag. 194. «".SSi. Lister, Conch. tab. \^\.Jig.'bZ. Petiv. Gaz. tab. gi-^g- 5. Gc^LT. Test. tab. 4- fig- l- b. irifemè ad si- nistrwn. Darcenv. Couch.pl. V].fig. 3. La Nériie des rivières. Geoeï. Coq. pag. 118. 71°. 5. Dr.\p. MoU.pl. i.fig. 3. 4. PïEifFER, Syst. anord. tab. ^.Jîg. Z"]. 38. 3g. ]N E R Var. a.) Testûjossih ., ntbro PariegatJ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 188. J^g- 19- Coquille très-variable qui se trouve abondam- ment dans presque toutes les eaux douces de l'Europe. Elle est ovale-oblongue ; sa spire est très-courte, latérale, très-inclinée, formée de trois à quatre tours, étroits, convexes, dont le dernier est très-grand et revêtu d'un épiderme mince et verdâtre , au-dessous duquel on aper- çoit facilement les couleurs dont la coquille est ornée. Ces couleurs sont très-variables, mais plu- sieurs sont dues à l'altération que cette coquille éprouve lorsqu'elle est long-'eœps exposées à la lumière. Ces couleurs consistent en lignes ondu- leuses , transverses, qui se changent tantôt eu zones obliques articulées , ou en réseaux formés de lignesassez régulièrement entre-croisées; quel- quefois on trouve de grandes taches blanches, semi-lunaires. La columelle est large, aplatie, inclinée, tranchante; son bord libre est presque droit , toujours sans dents; le bord droit est mince et tranchant, il s'épaissit à sa partie inférieiue, à sa partie supérienie il se joint à la columelle eu formant un angle presque droit , qui n'est point creusé en gouttière. I/opercule est d'un blanc- jaunâtre, quelquefois fauve ou orangé; il est lisse, et muni, à son bord supérieur, d'une apo- physe longue et saillante. Les plus grands individus que nous ayons ob- servés dans la Seine ont i3 millim. de diamètre transverse. 26. NÉRITINE verte. Neritina viridis. N. testa mininiâ, ocali , dorso convexâ , lavi , peltucidâ , viridi ; spirà incunibente , laierati j labio denticulato. Nerita viridis. Lin. Guel. pag. '679. Tfi. 4'- Brow.v , Jam. pag. 399. Chemn. Conch. tom. 9. tab. 124. fig- 1089. I. 2. L«hk. Anim. sans vert. tom. 6. pag- 188. «0. 20. Petite coquille facilement- reconnoissable par sa couleur, qui est constamment d'un beaa vert. Elle est ovale-oblongue , légèrement déprimée, à spire peu saillante ; le dernier tour est lisse , poli , dépourvu d'épiderme : il est , comme le reste de la coquille, d'un beau vert, et orné à sa partie supérieure d'une rangée de petites taches blan- ches, variables pour le nombre et la grandeur. L'ouverture est d'un vert plus foncé; la columelle est large, calleuse j légèrement convexe , bornée en dehors par un sillon décurrent, assez profond; son bord libre est mince et tranchant , dentelé dans presque toute son étendue; les dentelures sont graduellement décroissantes : le bord droit N I V est miacc , liani.'liant , (^pais^i à la baie, cl for- mant à sa parue supérieure une pe;i:e gouuièie , fuse joigoanl à la columelle. Celle petite coquille, commune, vient, à ce qu'il paroil , des rivières des Aniilles. Les plus (:;rands individus ont 6 aiilliin. de diamètre iraus- verse. KÉRITINE. Ce genre a été proposé par Lamarck pour sé- parer les Nérites marines des fluvialiles : la res- s;m!)l.ince entière qui existe entre les animaux de ces deux genres a porté la plupart des ron- cbyliologues à les réunir, et à en faire seulemeul une sous-division des Nériies. Nous avons adapté cette opinion, et nous avons traité de ce genre à l'article Nékite, auquel nous renvoyons. NERITOSTOMA. La Lymnée auriculaire a servi à Klein (Nof. Method. ostrac. pag. 55) pour rétablissement d'un genre qui n'a pu être adopté , puisqu'il sé- l>are , d'après la forme seulemeul , uue espèce de Lymnée de ses congénères. NICANIA. Nous ne connoissons ce genre de Leacb que par la citation qu'en fait W. de Blaïuville, daus son Traité de Malacologie, pag. 538 j il le rap- porte au genrs Cythéïée, en lui donnant les ca- ractères suivans : Coquille orbiculéj, triangulaire, à sommets saillans; une forte dent bitidt; à la valve droite, iutraute entre deux diveigenies entières de la gauche. Ce genre , que M. de iMainville ne counoît qu'imparfaitement, dillère assez essentiellement, à ce qu'il paroît , des Cythérées et des Vénus; néanmoins il a besoin d'être bien connu avant (ju'on puisse statuer positivement à son égard. KIFAT. Adanson (^Voy. au Sénég. pi. i^-Jig. 5) place le Nifat, qui est un Fuseau dans son genre Vis, avec une Vis véritable et un Buccin. Lamarck a conservé à cette espèce le nom que lui avoit donné Adanson; il le nomme Fusus uitat. Voy. Fu- SEAV. KISOT. C'est ainsi qa'Adenson ( Vny. au Sénég. pi. lO. fig.!}^ nomme une petite coquille qui n'a pas été retrouvée depuis , m mentionnée par les au- teurs plus modernes. Cette coquille appartient au genre Buccin. NIVAR. Le Fusus mono de Lamarck est ainsi nommé par Adanson. (,f^oy. au Sénég. pi, ^.fig- 3i ) N O D Gi7 NOCTUA. Ce genre de Klein {Noi>. Mctho. o.Unic. pag. 3i ) n'est point admissible; il est formé aux dé- pens des coquilles qu'il nomme Sirombes, et (jui entrent aujourd'hui dans le genre (^érile : les deux seules espèces dont il le compose sont les Cen- thium aluco et Itnealuin. NODOSAIRE. Nodosaria. Ce penre a donné lieu dans ces derniers temps à des opinions assez diverses pour nuriter une attention pariiculière; il fui confondu par Linné parmi les Nnuliles , genre dans lequel il avnit réuni toutes les coquilles mulliloculaires connues alors. On ne peut trop savoir quelle a été l'opi-- nion de Bruguière à l'égard de ce genre : parmi le petit nombre de genres qu'il a démembrés des Nautiles de Linné, il semble que ce seroit plutôt à celui qu'il a nommé Ortbocère qu'il appartien- droit qu'i^ tout autre. Lam.irck, dans le Système des Animaux sans vcttibres{\^Oi), créa le genre Oriliocèie; il donna comme type de ce genre le Nautilus rjphanus de Linné , et , par la caracté- ristique du genre , on voit que Lamaick y admet- loil, avec des coquilles microscopiques perforées, de véritables cloisonnées avec un siplion continu ; d'où il résulte que les Nodosaires éloienl com- prises dans le genre Orlbocère. W. deRoissy, dans le Bujfon de Sonnini , en adoptant le genre Or- lbocère de Lamarck, n'y introduisit que des coquilles microscopiques simplement perforées soit au centre , soil sur le côté , droites ou arquées. Les familles formées dans la Philosophie zoolo- giqiie par Lamarck ne présenlcnl point encore le genre Nodosaire, mais toujours les Orlbocères qui les conliennenl. Wonlfort, ordinairement si soigneux démultiplier les genres, semble avoii; oublié l'occasion que le genre Orlbocère lui of- froit : on doit être étonné, en efîet, de ne pas rencontrer ce genre ni aucun autre qui puisse le remplacer dans le Traité systématique de Conchy- liologie de cet auteur. Ce fut Lamarck lui-même, âdiix% V Extrait du Cours publié en l8i l, qui proposa le genre Nodo- saire qu'il démembra des Orthocères : le nouveau genre est placé dans la noovelle famille des Or- tliocères en rapport avec les Bélemniles , les Or- thocères et les Hippuiites. On ne peut disconvenir que cet arrangement ne soit très-peu naturel; comment, en effet, concevoir des rapports entre les Nodosaires et les Hippuriles ou avec les Bé- lemniles':' Quoi qu'il en soit, le démembrement des Orthocères étoit nécessaire, et il fut opéré. M.Cuvier {Règne animal), en admettant lesNodo- saires de Lamarck , les a placés plus naturellement que ne l'avoit fait le créateur du genre. On le trouve parmi les nombreux sous -genres des Nautiles dépendant de la section des Lituites , à côté des Spirolines et des Iltirioles mais à tort Kkkk 2 * 6^8 N 0 D dans le voisinage des Orihncéialites, qui en sont fort diflCieates. I\Ialj;itj teia, c'est l'opinion de M. Cuvier qui étoit la plus rationnelle : on peut donc due que Lamaick a eu tort , dans son der- nier ouvrage, de ne pas modifier sa manière de voir à l'égard des Nodosaires. On les retrouve, en ellet, comme dans )^ Extrait du Cours, dans sa (a- mille des Oitliocérées et avec les mêmes {genres. M. de Ferussac ( Tab. syst des Anim. moll. ) a adopté le genre Nodosairejil le plaça dans sa famille des Orlhocères , on ne sait trop pourquoi, avec les Ichthyosarcolites , les Raplianislies et les Orthocdratiles. Il partagea les Nodosaires en trois groupes : le premier, pour les espèces déprimées ; il répond au genre Orthocère de Lamarck : le deuxième groupe est consacré aux espèces cylin- driques qui ont l'ouverture centrale; il corres- pond au genre Nodosaire de Lamarck : le troi- sième enfin renferme les genres Molosse et ReopLage de Montforf, c'est-à-dire des coquilles dont les loges sont séparées par des étranglemens profonds; mais l'un de ces genres, les iMolosses, abesoin d'être mieux connu. Quoique M. de Blainville considère la plupart de ces corps comme des Baguettes d'oursins il les range cependant , jusqu'à nouvel examen , dans le genre OrtLocère,qui répond pour ce savant au genre Nodosaire de M. de Ferussac. Il con tien t les mêmes cof[uilles groupées d'après les mêmes prin- cipes : les Nodosaires n'occupent, dans ce genre Orthocère de M. de Blainville, qu'une section qui renferme les espèces non striées et à loges très- renflées. M. Latreille [Familles dit Règue animal , pag. l63), a associé aux Nodosaires les genres Ecbidné, Raphanistre, Molosse, Reophage et Spiroline : ces genres terminent^ dans sa méthode, la famille des Orthocèrates. ( P'oy. ce mot. ) Il est bien certain que ces rapprochemens ne sont point heureux, et que^ parmi les genres placés sur la même ligne que les Nodosaires, les Spiro- lines seules ont de l'analogie encore assez éloi- gnée. L'article Nodosaire du Dict. des Sciences nat. confirme, d'une manière très-positive , l'opinion que sou auteur a éuiise dans son Traité de Mala- cologie, c'est-à-dire qu'il conserve du doute sur plusieurs espèces de Nodosaires, mais qu'il est certain que le Nodosaria bacillum n'est rien autre chose qu'une Baguette d'oursin. Nous pensons, à cet égard d'une manière diflérente que M. de Blainville, et nous nous trouvons de la même opinion que M. d'Orbigny, c'est-à-dire qu'il faut sppater entièrement les Nodosaires des grands Polylhalames. M. d'Orbigny, dans son travail sur les Céphalopodes , inséré dans les Annales des Se. nat. (janvier, février et mars 1826), commence l'ordre des Foraminifères par la famille des Sti- costègues, qui elle-même commence par le genre Nodosaire: mais, entre les mains du jeune obser- vateur, ce genre prend une grande extentioa ; au N 0 D lieu d'adopter le génie Orihocère de Lamarck e£ d'y réunir les Nodosaires du même auteur, puis- qu'elles en ont été séparées , il adopte les Nodo- saires pour y réunir les Orthocères , et , justement, les Reophages de Montfort. M. d'Orbigny partage le genre Nodosaire en cinq sous-genres , parce qu'il y comprend toutes les coquilles dont les loges sont empilées perpendiculairement sur un seul axe, considérant comme de peu d'importance, dans les caractères du genre , qu'il existe ou noa un étranglement plus ou moins considérable entre chaque loge. Il nomme Glanduline le premier sous-genre; les loges sont globuleuses, enchâs- sées, à peine séparées : le second sous-genre, les Nodosaires proprement dites, comprend les gen- res Nodosaire et Orthocère de Lamarck; les loges sont empilées sur un axe droit , non enchâssées , mais souvent séparées par un étranglement : le troisième sous-genre , sous le nom de Dentalines, rassemble des coquilles qui , avec les mêmes ca- ractères que celles du sous-genre qui précède , ont un axe toujours arqué. Ici , nous ferons ob- server que nous avons trouvé , dans les sables des environs de Paris, une Nodosaiie qui est tantôt droite et tantôt arquée, car il n'est guère possible de faire deux espèces avec des corps qui ne dill'è- rent que par ce foible caractère : aussi, nous avons l'opinion que le sous-genre de M. d'Orbigny est inutile. Les Orlhocérines forment le qua- trième sous-genre ; les loges sont superposées sans étranglement , et l'ouverture n'est point portée sur un prolongement. M. d'Orbigny ne rapporte à ce sous-genre qu'une seule espèce , qui est le Nodo- sariaclai'ulus de Lamarck, auquel il réunit, comme étant de la même espèce, la Spironilinite cylin- dracée du même auteur. Après avoir examiné, avec le plus grand soin \ un grand nombre d'indi- vidus de cette espèce , une centaine , an moins, de Grignon et d'autres endroits, nous avons re- marqué qu'eflèctivement les deux espèces de La- njarck ne dévoient en faire qu'une , mais qu'elle devoit rester dans les Spirolines. Noire opinion est fondée sur re que nous n'avons jamais vu l'en- roulement spiral manquer, à moins d'une mutila- lion : il faut dire aussi que quelquefois l'enroule- ment spiral est extrêmemeut petit el à peine sen- sible, même avec une forte loupe. Nous pensons donc que le sons-genre de M. d'Orbigny ne sera pas conservé, mais reporté dans les Spirolines, si nos observations se confirment. Le cinquième sous-genre est nommé Mucroniue; les loges ne sont plus arrondies , mais aplaties, enchâssées et garnies de deux lames latérales : tel est l'arrange- ment des Nodosaires de M. d'Orbigny, qui, nous le pensons, a besoin des modifications que nous ve- nons d'indiquer. Peut-être sera-t-on porté à sé- parer des Nodosaires le premier sous-genre de M. d'Orbigny, les Glandulines, qui ont une forme et un enchâssement particulier des loges : on peut cependant aussi le« considérer comme le commea- N 0 D ccmenl d'une série Jout les espèces à (flranglement c:nmplet seroitle terme. Le genre Nodosaire peut être caractérisé de la maDière suivaute : CARACTÈHES GÉNÉaiQUES. Coquille droite ou Id^èrenient courbée, for- mée d'une série de loges plus ou moius globuleu- ses, enchâssantes, partiellement ou corapléte- uieot étranglées , superposées dans l'axe de la coquille; ouverture terminait' sur la dernièie cloi- son , et le plus souvent sur un prolongement dans le sens de l'axe. Les Nodosaires sont des coquilles microscopi- ques appartenant aux Céphalopodes foraminifères; ce sont des coquilles marines droites , alongées et formées d'une série de loges soit cylindracées , soit globuleuses , placées sur un même axe, qui est central, et en ligne droite ou légèrement ar- quée. La dernière loge se termine par un prolon- gement central , au sommet duquel se voit une pe- tite ouverture arrondie et simple. Quelques es- pèces appartenant à ce genre sont beaucoup plus grandes que les autres microscopiques connues; ce qui , sans doute, a contribué à les faire pren- dre pour des Baguettes d'oursius. I. Nodosaire radicule. Nodosaria radicula. Lams. N. testa niinimâ , albâ , conicà y loculis tri- bus glohulosis , va/dé separatis , iœt'igatis ; aper- tuiâ pnrlorigâ , terminali , siniplici. Nauti/us radicitlus. Lin. Gmel. pag. Zù-jo. n°. i8. Nodosaria radicula. Lame. Aniin. sans vert, tom. 7. pag. 596. n°. i. Enctcl. pi. iiiGb.Jig. 4- «■ b. c? Orthoceras radicula. De Blain. Malac. p. 37g. "Nodosaria radicula. D'Obbig. Méni. sur les Céphal. Ann. des Se. nat. tom. 7. pag. 252. «0.3. Modèles, liv. 1. n° l. Petite coquille alongée, conique, formée de trois ou quatre petits globules fixés sur le même axe et graduellement croissans; ils sont lisses, blancs, subdiaphanes , séparés par des étiangle- mens profonds; le dernier se prolonge au centre, et à l'extrémité de ce petit prolongement se trouve l'ouverture simple et arrondie. Celle petite co- quille, qui a quelques millimètres de longueur, vit dans la mer Adriatique. 2. Nodosaire bâtonnet. Nodosaria bacillum. Def. N. testa elongatd, cylindraceâ, loculâ ampulla- ceâ, apice terminatâ ^ loculis numerosis, separatis, ■ stiiis longitudinalibus , numerosis , regulanbus. Def. Dict. des Se. nat. tom. 35. NON 629 De Blainv. Malac. pi. 5.Jîg. 4. a. b. c. Parkinson, O/g-. re/?i. tab. &.Jig. 16. Jy. D'Orb. loccit. n° 34. Coquille alongée , cylindracce , formée de qua- torze à quinze loges, arrondies, peu séparées : la première est ampullacée et plus grosse que les suivantes, elle se termine au centre par une pointe aiguë; les autres loges sont presque égales, superposées dans le même axe, dioit et longitu- dinal ; la dernière se termine par un petit prolon- gement au sommet duquel est placée l'ouverture. La coquille est ornée de stries longitudinales, ré- gulières, élégantes, saillantes , sublamclliformes, au nombre de i i à i3. Cette coquille, qui a quelquefois 19 millim. de longueur sur 2 mil- lim. de diamètre , se trouve fossile à Sienne. NOGROBE. Genre proposé par Montfort ( Traité syst. de Conchyliologie, tom. i. pag. 276) pour un corps que Knorr rapportoit aux Vermiculaires , mais que Montfort prétend être cloisonné. Comme personne, depuis cet auteur un peu suspect pour la bonne foi , n'a vu cette coquille , on doit se tenir dans l'incertitude jusqu'à nouvel examen. NONIONE. Genre proposé par Montfort Ç^Conch. syst. tom. 1. pag. 211) pour une coquille microsco- pique figurée dans l'ouvrage de Fichttl et Moll, sous le nom de Nautilus irwrassatus. M. d'Or- bigny a emplo_yé ie mot de Nonioniae pour nn genre dan^ lequel celui-ci , ainsi que plusieur» autres du même auteur, se trouvent compris. Voyez NoNioNiNE. NONIONINE. Nonionina. Genre de la classe des Céphalopodes foramini- fères, famille des Hélicosiègues , section des Nautiloides de M. d'Orbigny. (Tah. de la classe des Céphal. Ann. des Scie?ic. nat. tom. 7. paaio-transt>ersâ , globulosâ , lœi>i- gatâ i loculis magnis , tribus ultimo anfractu sulco depresso separatis ; aperturà oblongd, ar- cuatà , transversù. N 0 T D'OnEicxy, Tab. in'th. d:s Céphaî. Ann. de! Scienc. nat. tom. 7. pag. agS. n" i . Ibid. Modèles de Céphal. a<= livraison, n". 53. Très-petite coquille lisse, bulloïde , transpa- rente, blanche, ovale, nautiloïde, ayant un as- pect singulier, parce que son axe d'enroulement est plus grand que son axe longitudinal. Le der- nier tour, qui est entièremeut embrassant , n'est point ombiliqué; il est divisé en trois grandes loges indiquées au-dehors par autant de sillons larges el simples; la dernière cloison est terminée par un diaphragme aplati, percé contre le re- tour de la spire d'une ouverture oblongue, étroite, semi-lunaire ou arquée, et iransverse. Cette pe- tite coquille a été trouvée dans un sable de dé- lestage. Sa pairie est inconnue. 2. Nonionine ombiliquée. Nonionina umbili- cata. U'Obb. N. testa oibiculatâ , globulosâ , discoideâ , /cr- figatd , nautilijbnni y lateraliter unibilicatu ; locnlis numerosis , simplicibus , stria stiperficiali separatis. D'Orbigny, loc. cit. W ,5. Ibid Blodèles de Céphal. 4' lif. n°. 86. Cette petite coquille ressemble beaucoup à iin très-petit Naulile ombili([ué; elle est arrondie, globuleuse, discoïde, légèrement déprimée de chaque côte'; elle est entièrement lisse et son axe transverse est ombiliqué; ses loges sont simples, nombreuses, indiquées à l'extérieur par une strie superficielle : la dernière loge , un peu plus grande que les autres , se termine par un dia- phragme légèrement bombé , percé contre la spire d'une couverture oblongue, transverse et arquée. Cette coquille , qui vit dans la Méditerranée, se trouve aussi fossile à Sienne. M. d'Orbionv la cite aussi à Bordeaux , uiais nous ne la conaoïs- sons pas de cette dernière localité. NONPAREILLE. Et non pas Nompareille, comme il est écrit dans Déterville et Levrault. Geoffroy désigne sous ce nom , le Turbo perfersiis Lin., une coquille qui est une petite espèce de Maillot des environs de Paris. NOTARCHE. Notarchus. M. Cuvier, le premier (Bè^o'/ze anima/, tom. 3. pag. 398), institua le genre Noiarche, qui , sui- vant lui , d'une organisation voisine des Aplysies et des Dolabelles , lut placé dans la même famille des Tectibranches avec les Pleurobranches et les Acères. Lamarck n'a point adopté ce genre que M. de l'erussac ( Tab. sjst. des Anim. moll.) mit N 0 T dans les Teciibranches dicères avec les Apl^'sics el les Dolabclles, c'est-à-dire dans les mcuies rapports que M. Cuvier. M. de Blainville , dans scn Traité de Malacologie , ea admettaut le i;cnre de M. Cuvier, le plaça dans son ordre des IMono- pleurobranclies dans la deuxième famille , celle des Aplysiens, dans les rapports naturels avec les genres Aplysie et Dolabelle , et les nouveaux fleures Bursutelle et Elysle. La place de ce <;enre paroît désormais arrêtée dans la série, son voisi- nage desDolabelleset des Aplysies est reconnu par tous les zoologistes; cependant M. de Blainville, à son article Notabche Aa Dictionnaire des Scien- ces naturelles , contredit plusieurs ùes caractères imposés par M. Cuvier à ce genre ; par exemple, qu'il n'existe pas, comme le dit M. Cuvier, un prolongement du manteau operculilorme des bran- chies qui lui ont semblé presque entièrement ex- térieures. M. de Blainville croit aussi que la fente du col dont parle M. Cuvier ne conduit jias aux brancbies comme le pense ce savant , mais est le sillon qui réunit les orifices extérieurs des orf;ane3 de la génération. Il ne s'ensuivroit pas de là pourtant qu'on devroit rejeter ce genre de la place qu'il occupe, ce sera seulemeni à en recti- fier les caractères tels que M. de Blainville l'a fait. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal globuleux , ofirant inférieurement une espace ovalaire circonscrit par des lèvres épaisses indiquant le pied; quatre tentacules (èndus dans une partie de leur longueur , sans appendices la- biaux prolongés; une très-pelile branchie latéro- supérieure presque externe, ou seulement proté- gée par un petit repli du tuanteau sans coquille extérieure. On ne connut pendant long-temps du genre No- tarcbeque la seule espèce indiquée par M. Cuvier; on n'avoil pa- fait attention qu'une très-belle espèce étoit figurée dans le bel ouvrage d'Etypie. M. Rang , en relevant ce fait , a ajouté plusieurs espèces très curieuses dans ce genre, de sorie que maintenant on en compte liuit, dont nous indi- querons quelques-unes empruntées à l'ouvrage de i et auteur. Dans un beau travail qu'a publié M. Rang en lëaS, sur les Aplysies, ce savant réunit les No- larcbes aux Elysies, et en fait un sous-genre des Aplysies. Si en eflet on discute la valeur des ca- ractères des Noiarches, on ne trouve entre elles et les Aplysies que de foibles diflérences : la prin- cipale consiste en ce que les Nclarches manquent de la coquille rudimentaire des Aplysies , mais sont aussi dépourvues d'un opercule branchial membraneux , du moins on ne trouve plus qu'un simple rudiment de cette partie. Une autre diHé- rence se montre dans la largeur du pied, qui est fort étroit dans les Nolarcbes , ainsi que dans l'am- N O T G3i plenr des lobes du manteau , qui sont tellement étroits dans les Nolarcbes qu'ils sont inutiles à la natation : du reste , ces animaux , dans leur orga- nisation profonde , ne dillèreut point des Aplysies. M. Rang a donc eu raison de les joindre aux Aply- sies , puisqu'il réunit aussi les Uolabelles au même genre. Quelques zoologistes, qui donnent moins d'extenlion au genre, conservent séparé- ment les genres Dolabelle, Aplysie et Noiarcbe : M. Cuvier est de ce nombre , et sa famille des Teciibranches, delà seconde édition du Règne animal, est composée des genres Pleurobranche, PleurobrancLée , Aplysie , Dolabelle, Notarche , Bursatelle , Acère, Gasléroptère et Ombrelle. Sans adopter entièrement celle famille de M. Cu- vier, nous admettons dans lu famille des Aply- siens les genres Dolabelle, Aplysie, Notarche, et avec doute la Bursatelle. Notarche de Cuvier. Notanchiis Cuvieri. N. corpore oblongo , conifexo , anticè brevi , posticè obtuso , lœvigato , obscuro vmscenti y aperturâ doisi inminiâ , obliqua ; pede paldè angusto , striato f posticè acuni.njto , margine distincto , longitudmaliter sulcato , admargmeni anteriorein transversïrn hiplicato. Cuvier , Règ. anim. l^o édit. toni. 2. pag. 3(}8. Ibid. a<= édit. tom. 3. pag. 62. Notarchus indiens. Sciuveiger , Tab. syst. pag. 3o. De Blainv. Dict. des Scicn. nai. tom. 35. pag. 161. Ibid. Man. de Malac. pag. 473. pi. i^. fig. 7. Nos. Dict. class. d'Bist. nat. tom. 1 1 . pag. 600. Aplysia gelatinosa- Rang, Hist. nat. des .aplysies, pag. 70. n". 02, bis, pi. "hZ.Jig. 1 — 5. Celle espèce de Notarche ressemble à l'exté- rieur à une petite Aplysie; elle se distingue de ses congénères par sa forme oblongue , mais ob- tuse à ses extrémités. Le corps est convexe , fendu supérieurement et un peu latéralement. Cette fente du manteau est l'ouverture du sac bran- chial, dans lequel est conlenue une branchie unique, en forme de panache : en dessous, le corps est pourvu d'un pied très-étroit, séparé du reste par un sillon marginal. Il est fortement ridé en travers, et divisé longitudinalement en deux parties égales par un sillon profond. A sa partie antérieure, on observe une duplicature irjus- verse qui ressemble par sa forme à la petite ven- touse que l'on remarque au pied des Carinaircs. La tête est supportée par un col large et court ; elle porte aniérieurement deux grands tentacules aunculitormes , et plus postérieurement, deux autres tentacules coniques fendus à la partie an- térieure, desquels se voient les points oculaires. A l'extrémité antérieure de la fente paléale naît f32 N U C nu sillon étroit qui, comme dans les Aplysies , sert de jonction entre les organes mâles et les or- panes femelles de la génération. Ce Mollusque, d'après la forme de son pied , ne doit ramper que très-difficilement. H est à présumer que vivant sur les feuilles de fucus, ce pied est destiné ù les saisir, comme cela a lieu dans les Scellées et d'autres genres. Ce Mollusque , qui n'a guère qu'on ponce de longueur , habite les côtes de l'Ile-de-France. M. Rang décrit Luit espèces de NolarcLes , mais comme elle nous sont inconnues , nous ren- voyons à l'ouvrage de ce savant les personnes qui voudront en faire une élude plus complète. NOTOBRANCHES. Notobmnchia. M. Gray, dans sa classification des Mollusques, a proposé sous ce nom un ordre qui est le sixième de ses CryptobrancLes : cet ordre contient les gen- res Bulle et Aplysie, c'est-à-dire une partie des TectibranchesdeM.Cuyier. l^qy.TECiiBRASCHES. NOTRÈME, Nom que M. Rafinesqne avoit donné à un genre fort singulier, dans l'Amencain Monthli maga- sine , et qu'il a chanj^é depuis {y4nn. génér. des Scien. nat. de Bruxelles, tom. 5, pcig- ?ao ) pour celai de Trémésie , Treniesia. Voyez ce moi. ■ NOYAU D'OLIVE. Nom que les marchands donnent quelquefois aux roquiUcs du genre Coloœbelle , et notamment au Çjlumhella rustica. NUCLÉOBRANCHES (Les). Dans sou Traité de Malacologie , M. de Blain- ville a donné le nom de Nucléobranches au cin- quième ordre de ses Paracéphalophores î il le divise en deux familles : la première , celle des Neclopodes , comprend les genres Firole et Ca- rinaire ; la seconde , celle des Ftéropodes , em- pruntés de M. Cuvier et de Lamarck, comprend seulement les genres Atlante, Spiratelle (Limacine Lamk ) et Argonaute. Ce rapprochement entre des animaux pendant long-temps éloignés dans la ])lupart des méthodes est bien con^u , en ce qu'il indique le passage entre les Gastéropodes et ceux des genres des Ftéropodes dont M. de Blainville a fait sou ordre des Aporobranches. M. Cuvier , dans la seconde édition du Règne animal, n'a point adopté celte section des Nu- cléobranches de M. de Blainville; il a continué à grouper les Ftéropodes comme il l'avoit fait pré- cédemment , mais , adoptant la famille des Hejité- ropodes de Lamarck, il l'a placée dans le grand ordre des Gastéropodes , et il l'a complétée en y faisant entrC'" 'avec les Carinaiies les Fiioles, les A'iantes et les Ph^Uiroés. Ce dernier genre, resté N U C problématique pour la plupart des auteurs, n'a qu'une analogie éloignée avec les Carlnaires , et ne pouvoit, dans tous les cas, être compris dans les Nucléobranches, puisque les animaux qu'il renferme u'ont point les organes disposés en nu- cléus , et que l'on ignore encore quel est celui des org.ines visibles qui sert à la respiration. Il nous a semblé que si l'on conservoit cette di» vision des Nucléobranches, on pouvoit la réduire à un seul et même groupe , et surtout suprimer le nom de Ptéropode plus anciennement consacre à un groupe d'animaux diflérens. Dès lors, la fa- mille des Nucléobranches se composeroit dans un ordre assez régulier des genres Fnole, Carinaire , Argonaute et Allante. Cette famille se rapproche- roit des Ftéropodes proprement dits, qui ne sont peut-être pas aussi éloignés des autres Gastéropo- des par l'ensemble de leur organisation. Voj. Pté- KOFODEs et les genres que nous avons mentionnés dans cet article. NUCLÉUS. On donne aujourd'hui ce nom à l'assemlJage des viscères saillans ou pendans sous le ventre des Ftéropodes, que l'on nomme aussi Nucléobran- ches. Voyez ce mot. NUCULE. Nucula, Les Nuciiles , confondues par Linné parmi les Arches, ne furent séparées de ce genre que par Lamarck; car Brngiiière, à l'exemple de Linné, ue les avoit pas séparées. C'est dans le Syst. des Anim. sans rert. ( 1801 ) que le démembrement eut lien pour la première lois : le nouveau genre fut placé à côté des Pétoncles, des Arches et des CucuUées, avec lesquels il a sans contredit beau- coup de rapports quant à la charnière; ces genres se trouvèrent ainsi tout disposés pour une famille. Lorsque Lamarck , dans sa Philosophie zoologie que , disposa les Mollusques en un certain nombre de ces coupes , celle où ces genres furent réuni» porte le nom d'Arcacées. Voyez ce mot. M. de Roissy, en adoptant ce genre dans le Biiffon de Sonnini , lui a conservé les rapports indiqués par Lamarck, qui n'y apporta lui-même aucuns chaugemens dans ses divers ouvrages. M. Cuvier {Régne animal) n'admit ce genre qu'à titre de sous-genre des Arches; il le laisse néanmoins en rappoit avec les Pétoncles, de ma- nière que le genre Arche représente la famille des Arcacées de Lamarck. M. de Ferussac , M. La- treille, M. de Blainville n'ont apporté aucuns changemens dans ce genre , de sorte que ses rap- ports semblent désormais fixés, et d'une manière fort naturelle, dans la famille des Arcacées , que M. de Blainville nomme aussi Folyodontes. On ne connoissoit pas l'animal des Nucules ; M. de Blain- ville, qui a eu l'occasion de l'examiner, l'a carac- térisé ainsi. CARACTÈKXs N U C CARACTERES GENERIQUES. Corps siiblliquèire ; manteau ouveil dans sa moitié inférieure seuleiuenl , abords entiers, den- ticulés dans toute la longueur du dos, sans pro- Jongement postérieur; le pied fort prand , mince à sa racine, élargi en un grand disque ovale , dont les bords sont j^arnis de di2;llalioiis tenlaciilaircs. Les appendices hucaux extérieurs assez longs, pointus , roides et appliqués l'un contre l'autre comme des espèces de mâchoires; les postérieurs éj;alement roides et verticaux. Coquille transverse, ovale-tri:^one ou oblongue, équivalve, inéquila- lérale, point de facettes entre les crocliels. Cbar- iiière linéaire, brisée, mullideutée, interrompue au milieu par une fossette on par un cuilleron oblique et saillant, à dents nombreuses, s'avan- ç.Tnt souvent comme celles d'un peigne. Les cro- chets conligas , coarliés en arrière ; lij^araent mar- ginal et en partie interne, inséré dans la fossette ou le cuilleron de la charnière. Le penre Nuci.le a été adopté généralement par tous les auteurs, et il prtsenle en eliet des caractères sulfisans pour cire conservé : ce n'est j)às seulement à cause de la forme de la char- nière, mais encore sur l'animal lui-même, ([ul dif- fère assei notablement de celui des Arches et des l'étoDcles^ comme nous l'avons vu, par les carac- tères que nous avons donnés d'après M. de Blain- ville. La charnière dillère de celle des Arches et des CucuUées , qui est en ligne droite , de celle dis Pétoncles, qui est en ligne courbe, en ce qu'elle est en ligne brisée ou anguleuse; elle en difTère encore par le ligament , qui, au lieu d'être exté- rieur et applique sur des facéties obliques sous les crochets, s'insère par un cuilleron interne plus ou mjins saillant dans l'angle de la charnière, de manière cependant qu'on peut en apercevoir une petite partie au-dehors. Les Nucules sont des corpulles mannes, en général d'un petit volume, dune forme presque triangulaire, assez épaisses , nacrées , a_yaiit les bords soit entiers , soit crénelés, selon les espèces. I . NocoLE nncrée. Nucula margaritacea. Lamk. N.iestJ oifato-trigonâ , anticè truticall , lœ- viiisculâ , convexâ , cnissa y cochteà artgastâ , pro- fundà , dente crasso insttuctù ; dcntibus seriati- fjus, numerosis ,conipressis , aciitis , redis ,- mat- gine tenue crenato ; ano subcordato . Lamk. Ann. du Mas. tom. 6. pag. 125. n". \ , et tom. 9. pi. x^.Jig. 5. a. b. Ibld. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 5q. n". 6. Defrance, Dict. des Scien. nat. tom. 55. De Blaixv. Trait, ds Malac. pag. 507. pi. yS. fig. 5. Bist. Nat. des yers. Tome II. N U C G.33 Patraod. Cat. des Ann. et des Moll. de Corse , pag. 64. n''. 1 13. Nucula 7iiicleus.'TvT<.roJi, Biit. Conch. pag. 176. tab. 12.. fg. 4. Nucula similis. Sow. Miner. Conch. pi. 192. fis- 10. Arca nucleuî. Lix. Gmel. pag. 33i4. "'• 38. Eadcmspecies, Donax argentca. Wi.pag. 3265. H". 1 5. Arca margaritacea. Martini , Conch. cab. tom. 7. tab. 'â^.Jîg. 574. a. b. Jdeni. BivuG. Encych n". 22 , et ^/. 3l 1 .fg. 3. a. b. Arca nucleus. Brakder , Foss. hant. pag. ^O. Arca nucleus. Oliv. Zoolvgia adtialica , pag. 116. Idem. Brocchi , Foss. suhap. tom. 2. pag. 480. DoNovAN , Brit. schells. tom. 2. tab. 65. DoRSET , Calai, pag. 57. tab. 12. fig. 6. Gl'alt. Test. pi. Z^.fg. R. (mala). Petiv. Gaz. tab. l'J-fig- Ç). (optima). An eadem species , Nucula margaritacea ? BasteroTj Mc'm. géol. sur les ent>. de Bor- deau.T. Voy. Mém. de la Soc. d'Hist. nat. tom. 2. pag. 78. n°. a. Var. b.) Nos. Testa coni>ejciore, angustiore, co- clileâ dente cardinali destitutà. Non. Descript. des Coq. foss. des env. de Paris , tom. l . pag. 201 . pi. Z6.fig. 13 — 20. Nous aurions pu augmenter encore cette synoy- mie que nous avons rendue cependant beaucoup plus complèle qu'elle ue l'est dans les auteurs; mais nous nous sommes borné à ceux qui pou- voient appuyer par leur autorité les citations nombreuses de localités que nous avions à faire. Si l'on veut examiner et vérifier nofe synony- mie, on saura ce que nous admettons dans celle espèce et ce que nous en rejetons , et ce qui est resté douteux pour nous. Profitant de l'observa- tion de Brocchi , dont nous avons vérifié la justesse, nous nous sommes assuré que Gmelin avoit fait un double emploi incontestable. Son Donax ar- gentca , auquel il donne pour synonymie la figure lie Gualtieri , qu'il cite de nouveau pour l'Arva nucleus , est évidemment la même coquille. Quoi- que la figure de Gualtieri soit mauvaise, elle ne l'est pas au point qu'on puisse la prendre indis- tinctement pour uneDonace ou pour une Nucule : c'est évidemment une Nucule grossièrement des- sinée , et Gmelin l'a si bien reconnue, qu'il U donne sans point de doule, et que la plupart des auteurs en font autant. Ainsi, le double emploi est pour nous de la plus grande certitude. Nous avons retranché de la synonymie de LUI * G34 N U C M. Sowei'by la citation des figores 3 et 4 de la planche 192 de son Minenil conchology , fij;ures qu'il donne comme appartenant à la Nucula si' niilis , et qui nous présente des dirtéiences assez ferles pour que nous dussions conserver beaucoup de doutes. Peut-être n'en seroit-il pas ainsi , si nous avions pu vérifier l'identité par l'examen des objets eux-mêmes. Nous voyons que plusieurs auteurs ont cité la Nucula margaritacea fossile à Dax , aux envi- rons de Bordeaux et dans les faluns de la Tou- raine. Nous avons vainement cherché cette es- pèce parmi les fossiles de ces localités si riches en débris organisés ; nous avons bien trouvé des es- pèces voisines , mais pas encore jusqu'à présent lu Nucule nacrée elle-même : seroit-ce ces espèces que l'on auroit confondues avec celle dont nous nous occupons'!:' Il nous paroît peu probable que cetle coquille manque dans les localités dont nous par- lons. 11 est cependant nécessaire de remarquer que les auteurs n'indiquent point les espèces nou- velles que nous venons de mentionner, et qu'ils citent au contraire celles que nous n'_y trouvons pas. La Nucule nacrée est une coquille ovale-trigone, dont le côté antérieur, très-court, est tronqué un peu obliquemeut à l'axe longitudinal de la co- quille; elle est convexe, épaisse, quelquefois un peu aplatie , surtout lorsqu'elle est jeune. Son crochet est très-petit j il s'incline fortement en avant et se place au niveau du bord antérieur, de manière à former le sommet de l'angle produit par la jonction de ce bord avec le supérieur. La troncature 'antérieure de la coquille est indiquée par un angle assez aigu qui limite en même temps la lunule : cetle lunule est quelquefois saillante et bordée d'un sillon déprimé, et d'autres fois elle est enfoncée et simple. Toute la surface paroît lisse à l'œil nuj mais vu à la loupe, on remarque dans l'une des variétés vivantes de la Médilerra- ii'.'e des stries très-fines, longiludinali;s et Irans- verses , sur le côté postérieur seulement. Nous n'a- vons jamais vu que cela existât sur nos fossiles des environs de P&ris. Les stries que l'on y voit sont fines, nombreuses , très-régulières, très-aplaiies ; il sembleroit à les voir, tant elles soni obsolètes, qu'elles sont sous la partie corticale de la coquille. Les deux parties de la charnière font entre elles un angle presque droit. Le point de jonction ou le sommet de l'angle a lieu sous le crocliet , et il est occupé par le cuilleron. Celui-ci est assez grand, très-oblique j étroit et profond ; il lait peu de sail- lie à l'inléneur des valves. A côté de lui, sur la valve gauche , on remarque une dent et une petite cavité qui lui est parallèle. Sur la valve droite , on voit une dent plus grosse , séparée p;ir une cavité trè-sétroile ; dans la jonciàon Ats valves , la dent delà gauche s'insère dans la cavité de la droite, et réciproquement. Les dents sériales sont nombren- Itsj elles sont sublatcell euses, larges de la base, N U C aiguei au sommet , saillantes, donnant an Lord la ressemblance d'un petit peigne. Ces dents sériales, sur le côté supérieur, sont an nombre de trente à trente-quatre et même trente-six, et de neuf à onze sur le côté antérieur. Celles du bord supé- rieur vont graduellement en diminuant depuis l'extrémité postérieure de ce bord jusqu'au som- met. Il arrive quelquefois qu'au niveau du cuille- ron les dents deviennent plus larges que celles qui sont derrière elles, et finissent par être très- petites sous les crochets : les dents du côté anté- rieur sont plus égales, celles qui sont le plus rap- prochées de la charnière sont même quelquefois les plus larges; des bords, l'inférieur et le posté- rieur sont seuls finement dentelés dans toute leur longueur. Les impressions musculaires sont arron- dies, creusées dans l'épaisseur du test, et réunies par l'impression palléale, qui est simple. Nous avions pensé d'abord qu'il étoit nécessaire de sé- parer comme espèce la variété que nous avons si- gnalée ; mais nous nous sommes aperçu qu'elle se lioit au type de l'espère par des nuances insensi- bles : elle dillère surtout en ce qu'elle est plus étroite, plus convexe en dehors et plus profonde en dedans. Le cuilleron est plus oblique, et ki dent cardinale étant très-courte et petite se con- fond avec les dents sériales. Cette varité paroît être locale ; au reste on ne la trouve jamais que dans les sables de Senlis. Cetle espèce se trouve vivante dans l'Océan européen, en Suède, en Angleterre, en France, dans toute la Méditerranée, et, dit-ou , à Saint- Domingue. Fossile identique , en Italie , en Sicile , «n Pié- mont; analogue à Grignon , Mouchy , Parues, Courlagoon, etc., dans tous les calcaires gros- siers , à Valmondois ; suhanalogue à Senlis , Barlun, en Angleterre , Dax, Bordeaux. Les plos grands individus de cette espèce vien- nent de Courittgnon ; ils sont longs de 17 millim. et larges de 2 1 . Ceux des antres localités sont tou- jours plus petits et se rapprochent davantage des vivans sous ce rapport. 2. Ncct;LE ovalaire. Nucula ovata. Nob. N. testa ovata , depressâ , lœvigatâ , marga- rilaceâ ; latere antico, rotundato , injlexo; uin- honibus mininiis , acutis , anticè reflexis j co~ chleâ angustâ , pwfundu , simplici j dente car- dinal adjuncto. An Nucula lœvigatâ? Sow. Miner, eonch. pi. \^^. fig. I. 2. Nob. Descript. desCoq.Jbss. des en». deParis, tant. I. pag. 200. pi. 36. fig. i3. 14. (^ite espèce est celle qui acquiert le plus grand volume parmi celles des environs de Paris ; elle se rapproche, pour laTorireet la taille., delà Nucula placentina de Limiiicki mais elle en vc-ste N U C -•■'nslimmcnt d! lincte, aussi-bien que delà Nu' lula inaigaiitiicea. Celle coijuille u'est point triangulaire comme le sont la plupart de ses congénères , elle est ru- (i,iilièrcaieiit ovale, irès-inéquilatërale , moins ce- pendant que la Nucule nacit'e , car le crochet est «idpassé par la saillie arrondie du bord anti^rieur. ('e crocliet, très-petit, se confond presque avec Id bord, tant il est peu saillant. La coquille est ili'primc'e, son test est mince, fiai;ile, nacri' en dedans, compldtement lisse en debors, ou pré- icutaut seulement quelques accroissemens. Le I ord antérieur est sinueux ; cette sinuosité corres- pond à un plis régulier qui remonte jusqu'au cro- i-iet et circonscrit une sorte de lunule saillante au milieu : tous les autres bords sont arrondis; ils sont deulelés d'une finesse extrême et avec une i égulaiilé admirable. Sous le crochet, on remarque sur le bord cardinal un petit cuilleron irès-obli- que , saillant à l'intérieur, creusé profondément en goullière; le bord aniérieur de celle goutlière se relève en une dent plus large et plus saillante que ne le sont les premières dents sériales : celle dem se voit sur la valve gauche, et sur la droite on remarque la petite cnvlié qui doit la recevoir. Les dénis sénales sont nombreuses , serrées , sail- laales , pointues, au nombre de Irenle-quatre ou trente-six sur le côté postérieur, et de dix ou onze sur le côté aniérieur; elles diminuent gra- duellement et elles s'avancent derrière le cuilleron jusqu'au sommet du crochet. Nous u'avons jamais rencontré celle belle espèce de Nucule que dans les seules localités que nous indiquons , où elle est assez rare; elle se trouve à Mouchj', à Hautevllle près V'alognes , où elle paroît plus commune. La plus grande valve que nous a^ons est longue de 21 millim. et lar^e de 20. 3. NoccLE fragile. Nucula fragilis. Nos. N. testa ovato-tninsversâ , obliqua, dspressâ , lœi>igatà,intùs margaritacel ; latere antico hrvvi^ lunulalo j lunulâ prnductj ; cochleâ cardinah augustû , dente destitutj ; cardme angustisiiino y dcntibus serhi/ihus muiimis. NoB. Descript. des Coq.^foss. des env. de Paris, iom. t.pag. iZ^. pi. '66.Jîg. lo. ii. 12. Cette coquille a quelques rapports avec la Nucule nacrée que nous venons de décrire; mais elle s'en distingue toujours et se rapproche da- vantage de l'espèce qui se trouve dans les faluns de laTouraine, sans que cependant on puisse dire qu'elle est son analogue; elle est petite, ovale, transverse , obIi([ue , plus oblique que ne l'indique ia tigure. La jonction du bord antérieur et du supérieur se faisant sous un angle aigu, occupé par le sommet , le coté aniérieur est très-court, tronqué , légèrement sinueux ; son angle inférieur est occupé par une lunule légèrement saillante au ceatre, et séparée extérieurement par ua sillon N U C 035 déprime. Le crochet est si peu saillant , qu'il sem- ble confondu avec le bord. Sous son sommet oa remari.jue le cuilleron oblique du ligament : ce cuilleron est dépourvu de dent cardinale. Les dents sériales sont très- étroites , très -peliles , courtes, serrées, au nombre de dix-huit à vingt sur le bord antérieur; les bords inférieur et pos- térieur sont crénelés si finement, qu'il faut une forte loupe pour apercevoir les dentelures. Celle espèce est mince et fragile, mais elle l'est devenue surtout par la nature du terrain arénacé dans lequel on la trouve à Noailles et à Abbecourt. Sa longueur est de 7 millim. et sa largeur de 10. 4. NucrLE striée. Nucula striata. Lamk. A^. teitâ ofato-transfersâ , anticè angulatà , depressd , regularileret tenue striatâ y lunull lan- ceolatà , margine cardinali angulatà j denlibus serialibus acutissiinis. Lamk. Ann. du Mus. toni. 6. pag. 162. n°. 2, et toin. C) pi. 18. fig. 4- <ï- b. Def. Dict des Scien. nat. art. Ni;cule. NoB Descript. des Coq. fnss. des enf. de Paris, Iom. i. pag. a36. pi. ^^.Jig. 4. 5. 6. Celte jolie Nucule est blanche, non nacrée, mais toujours brillanle; elle est ovale, transverse, presque équilalérale , déprimée, arrondie |>oslé- rieurement , un peu anguleuse aniérieurement. Le crochet , qui est très-petit , à peine saillant au- dessous du bord, est le sommet d'un angle très- ouvert que forme le bord supérieur ou cardinal. Ce crochet est légèrement incliné antérieurement vers une lunule lancéolée , nettement séparée pat un angle saillant. La surface extérieure est cou- verte de siries élégantes , transverses , régulières , liès-fines , et graduellement plus larges du som- met à la base, hes bords sont simples , tranchans ; le supérieur ou cardinal, assez étroit, est anguleux dans le milieu; il est chargé d'un grand nombre de dents saillantes, rapprochées, aiguës, qui di- minuent vers le crochet, où elles sont interrom- pues par une petite cavlié nu cuilleron triangu- laire, destiné à donner attache à un ligament in- terne. Celte jolie coquille se trouve aux environs de Paris, à Grignon, Wouchy, Parnes, Chaumont et Coui tagnon. Elle a 6 millim. de longueur et 9 de lar-e. Ces dimensions sont celles des plus grands individus; il est plus ordinaire d'en reucontrec de plus petits. 5. Ndcule deltoïde. Nucula deltnidea. TjAHK. N. testa trigonâ , anticè truncatâ , planulatâ , inflatâ, subcordatd, angulatd , posticè rotundatâ, tenue Ion gitudmaliter striatâ j marginibus inte- gris i cardine brevi, angusto y ligamento interno. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 126. n°. 3j et tom. 9. pi. i8./>. 5. a. b. LUI a ♦ C36 N U C Ibid. Anim. mtis vert. tom. 6. pag. 6û. n'^• 3. Dsr- Dici. dts Scienc. naX. ait. Ntcrix. V«r. ».) Nos. TeiU imrtst'ersim striaiJ, ;t>o*- tic^{^ihratâ. No». De.icnpi.dej Co^.,foss. de.t_enr. dePjris, ti>rn. ipag- «56. pi.or- n§- as. 25. a^. aS. V»r. b. ) Nû». Tas dans toutes les ccndiiions des Nucults, qui, ioute> sans eAcepii>''0, ont le ligament imertie; cej»en- daot , à voir Tensembe de la coquille, on ne peui discoureoir de ses iulimes rapports arec les autres No Cilles. Aussi, nous ccnsidéions celte anomalie du lig&aeot cumme de peu d'importance , et nous la comparons à celle du .Vjc/m Spengien ^ qui a une grande partie du Lgameot à l'exiéneur, et que les autres caractères ont fait demeurer au nr^ntre des M:iCiies. N..as aurions pu , si nous PeessioDS Toula^ mal- tiplier les Tanét^; car ce'.ie coquille, d*abord uate lisse, prend $frce«5.are ainsi couverte d'uo ressac tin et rrjnlicr. Oa tr>«T» relie cnqnille à Parties. ModcLt, 0> A3^K>c>. GrigTico. C-erlar'ica. H^odao, Beau- ck»s{<«, Pjc'.oiie, Senhs, VilmoBdois, Acj ea N V C Mulitien. Les plus grands indifddus ont il millim. de large et q de long. 6. Nrcm.B rostrée. Nucula mstraia. N. testa transi'ersà , ohlongâ , conpexiuscuiâ , tenui , transt'ersini sinaià ; antico latere lon- gioie f attenuato , mstrato, jlTca rostrata. BatiG. n". a3. Gvel. n". 8. CasMK. CoTuh. tom. 7. tab. Si-^g. 55o. 55 1 . Escrcx. ;j/. 009. /jf. 7. a. b. Lakk. Anim. sotis vert. tom. 6. pag. 58. n^. a. Brognièr* ayant décrit cette espèce sous le nom d'Arche rosirée , Arva roftmta , dans le premier volume de cette Encyclopédie , nous ne l'avons mentionnée ici que pour compléter sa sy- nonymie, et nous renvoyons à la description de cet antear. 7. Nccni.B de Nicobar. Nucula nicobatïca. N- iesiâ iransvetsâf opoto-ellipticâ rel ovato- oh/ongj , tinticé subanguiatà , tenui, pellucida ; luierum ejrtremitatibus obtusis. (a) Testé orato-ellipticâ . Cab. c!e W. Dufresoe. (b) Te.'iJ oratty-ohlongâ. Aiia nicobanca. Bauc. I>ict. n'. ôo. Ako fyellucida. Gmei» iï" 7. Chekk. Conch. tom. 7. tab. 54. fg- 541. Utt. a. b. EscTCL. pi. MÇt./ig. 8. Laux. Anim. sans »ert. tom. 6. pag. 59. n". 4. G?tte espèce , comme la prcc^eoie , a été aussi décrite par Biuguièie parmi les espèces du genre Arche j nous ne la meotiocnoDs que pour com- pléter sa synonymie , et nous rcovoyoas au pre- mier To'ame de ce Diciionnsire. 8. Nrcri^ sillonnée. Suculu pella. N. ItstJ irartft-enim orj'J , subangulan , a»- tenîis aciUa, tauà, p*liucidi } sitlcis tnutsi>eru$ rrgtilanbits. Aica peUa. Li!<. Gmel- n". 5. Bbcg. k". si. CBEa.>. Conch. tom. 7. tab. bb.^g. 5iô EjkCYci.- pL 309. fig. 9. LiMK. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 58. Tf.S. L'Arca pella de Linné et de Broguière ayant été complètement détriie par ce dernier auTeur, nous renrojcns à ce qu il en dit daus le pre- mier volume de cet ouvrage , et B<^ns ajouleroiu que cette petite coquille curieuse, qui vit dans U )i«di>erraoée, se tioare a létal Lssile dans >' r D les terraiiu soljapconiiu , tiati qu'en Morée et en Sicile. NUDIBRANCHES. Nudaramdkia. Ce fat M. Curier qui iastitiu le preoiier l'ordre des ^iadlbraJ]cbes parmi les Moliosqties gasiéro^odes; M. Duménl l'avoit ÎDdiqaé i.u» le oom de Der- nobranciies , et Lamarck ael'apKjiDi ada:is : les Mt'l.usqats qa'jl renterme i-nt été pUcés par Ici dioi la laoïille des Triiouiens, la première des Gasiéropodes. M. Ferussac, dans ses Taèleaujr sj s- Uniaùques, a imiié il. Carier qaanc a U place de Tordre, qui est aussi le premier des Gastércpcdes, mais il le dirise ea deaz sons-ordres ; le premier, le» Anthcbranches de Goldfuss, qui contienoent ui.e seaîe famille , les Dons : cette fimille est composée des trois genres Doris, OachiJiore et Foiycèrej le second sous-ordre, les Polybran- ch^ii de M. de Blain»iLle, est divise' en deoi fa- iciUes : la première, sous le nom de Tritoniens, rassemble les quatre genres Tritonie, Doio , Tbetlijs, Scyllée; ei la seconde^ les Glauques, en a également quatre , Laciagère , Glauque , Eo- Udc ei Tergip«. M. deFeiossac. dans cet arrangement , a admis trjis genres de plasqueM.Curierjcesonl : Oncbio- dore ^Blainv.) , Doto (Oc.J et Laniogère (Blainv}. M. de Blainnlle n'a point adop:é la denomina- ticnde Nudibranche; il a divisé cet ordre de M. Co- vier en deui ordres, les Folybranches et les Cyclo- Lr^ncbes. ( T-'ojez ces mots. ) Mais ces deux or- dres sont loin d'être placés dans les rapjxjrts indi- cuJs psax les au'.ears qui ont précédé; ils sont ici dans la deuxième sous-cljsse des Mollusques pa- ra>.ëphaIophores monoiquÉS , dans la seconde sec- tion de ces Mollusques, qui rassemble ceax dent les urgaces de la respiration et la coquille , quand elle existe, sont symétriques. Celte section con- tient trois ordres, les Aporobraccles, les Folj- lirancLes et les Cvclobrancbes. ( Voyez ces mots. M. Latrcille {Funtii/es rujtur. du Règne animai') a admis l'ordre des Nudibranchesi il le place au commeniement des Gastc'ropoHes : il le divise ea trois familles, les l'robnintrhej , les TecU- tranches et les Ph\lIot>ranches. ( Voy. ces mots.) Ce qui nous a surpris, c'est de trouver le genre Ciriuiire duos la première famille des Vrobran- ches en rapport avec les Doris, les PoKcères et les OncLidiores. Nous discuferous cet;e opiijioo à l'article ue !a famille que nous venons de citer. NUDILIMACES. M. Laireille {Familles naturelles du Règne ani- mal, piig- 478) divise le quatrième ordre ries Gastéropodes, les Pulaicnés, en trois lam:llas , dont la j:reauèie est d^si^nce sous le nom de ^iu- dilimaces ; retle lamiile c«i la même que celle des LicDiiciens de Lain.:rck , moins le ^enre Vienne. M. Laiteiile a ai.'ptc, pour l'aiiiOigeuieDt des X r M 637 genres qu'el'e contient , celui que M. de Ferossac a proposé dans son ouvrage sur les Moilasqoes terrestres et fluTiatilc»; Toici Han» qœ! ordre il ont été placés : t Point de coquille extérieure. 1°. Corps entier cuirassé. A. dfux teniacoles. Genres :Oncbide, OncLidie. B. quatre tentacules. Genres : Vaginale. Véronicelle. *= Csrps cuiras^ seulement aniéxieaie- ment. Quatre tentacalcs réiractiles dans toos. Genres : Limace , Axion . Limacelle , Farmâ- celle. tt C"oe coquille extérieure. Quatre teniacoles. Genres : r.ectrophore , TestAcelle. f-'oyez Limaciens. NXMMULACÉSCLes). Jusqu'à la pabLication des ouvrages de MM. de Haan et d'Orbigny, les concbviiolrgues confondi- rent les Nummnk.es et autres genres VDisins avec les grands Céphai-podes, et les rspcrocherf r c dans diverses families; c'est ainsi que Lamarck les avci: comprises dèns sa famille des Nauuia- cées , et que M. de BlaioviUe, leur donnant un au- tre arrangement , plaça une partie du genre avec les Nautiles , et fit do reste la famille a laquelle il a donné le nom de N iimBolacés. Les okserraticas les moins apprcfcndies proBreal facileaient cce les coquilles dont on avcit fait les Lendcclites ce sont , pour le plus graod ncœbre , qn'ure simple modific^uon de Tiiie des véritables Xommulites. Si ce fait est inccn'.esiable, il devient évident qne non-seulemeci le genre Lenticulite doit être réocî su genre Nomtuuliie , mais encore que. dans ie cas oii cette n'onicn ne seroit jKjint admise, il doit du moiQS entrer dans la icéme fairillt : c'est ce que n'a [vas , sans doute . recocna M. de Blair- viUe , car sa famille des Ncmmalacés comprend Us genres Nummuliie , Hélirite , Sidérolite , Orbi- culice , Flacentuie et Vor.icia!e. De ces djve:s get:res, un très-petit nombre appartient au tcèsc groupe naiurel , mais ncQS ferons remarquer d'a- bord que le genre Hélicite est un double exploi des Nummuliies; il ne faut qi:e comparer les àtxix genre» f>cur s'assurer de ce fait. Le genre Sidért- liie est vcritaLlement très- rapprocLé des Nommc- litfs; mais, relativement aux Orbicoiines, aux Vor- licia es et aux Placeniules, ils n'ont plus le moin- dre rapport avec les genres précédées , si ce n'est par la forme extt.-iecre- Cette famille des Nos- muLacés ne peut donc être adoptée , ei nous avoos pn-posc, dir.s DOii^ Essai d'aide clti-pcde et les noms de genres i^ue Bi^as avons men.icBi^.'s. } G33 N U M KUMMULINE. Nummulina. La découverte d'espèces vivantes dans ce genre a dû faire chanj^er le nom de Nummiiiite en celui de Nummuline. M. d'Orbij^ny esi le preuàer qui ait i)roposë ce clian>;enienl. Il est peu de corps dans ianature qui ait l'ail nuitre chez les Anciens coiume chez les Modernes un plus j^rand nombre d'opi- nions plus ou moins bizarres , plus ou moins jusies. Très-répandues, formant (jiiuhjuefois des inonla- «rues entières , ou couvrant de vastes contrées; d'une forme discoïde, quelquefois aussi grandes que des pièces de monnaie, d'autres fois pas plus grandes que des lentilles, les Nummulines ont servi tour à tour à expliquer des miracles et à exercer la sai;acilé des naturalistes ou des écri- vains de tous les âges. Sirabon , qui avoit vu l'Egypte et visité les py- ramides, avoil remarqué la grande abondance de pierres lenticulaires dont les décombres éloient remplis, et avoit admis l'opinion , sans doule déjà populaire alors , cjue c'éloienl des restes d'alimens des ouvriers , alimens qui s'étoient pétrifiés. Ce seroit supposer alors qu'ils ne vécurent que de lentilles. Dans son trente-sixième livre de l'His- toire naturelle, Pline parle aussi des pierres len- ticulaires , mais il ne cherche pas à en expliquer l'origine; il constate seulement le fait qu'elles sont répandues dans les sables de la plus grande partie de l'Afrique. L'opinion populaire qneles pierres lenticulaires ont une origine miraculeuse fut long-temps accré- ditée par les historiens eux-mêmes qui écrivirent au renouvellement des lettres. Nous laisserons les naturalistes de la même époque , et même d'une époque moins reculée, les Imperalo, les Kir- ker , les Langius, etc., se conformer à l'opi- nion vulgaire , pour arriver à un temps où les au- teurs cherchèrent à donner aux Nummuliles une origine plus naturelle et plus raisonnable. Nous ne parlerons point de Mercali , quoiqu'il ait figuré plusieurs espèces dans son Meiallotheca vaticana; nous ne relèverons pas non plus l'opinion de son commentateur Lancini^qui a pris ces corps pour des écussocs d'ouisins : il falloit voit les choses bien superficiellement pour émettre de telles idées; que dirons-nous donc de Bourguet , qui , dans ses Lettres philosophiques ,voa\al prétendre que les Niimmulites étoient des opercules d'Am- monites. Il suffit de rappeler une telle opinion pour en découvrir tout le ridule. Bourguet est d'au- tant moins excusable que Scheucbzer avant lui , et le premier de tous les auteurs , après un exa- men approlondi des Nummulites, les avoit jus- tement comparées avec les Ammonites et les en a rapprochées. Quant à leur origine, si Schencbzer a manifesté quelques doutes, cependant on doit croire, par l'analogie même qu'il leur trouvoit avec les Ammonites, qu'il les considéioit comme d'ori- g|ine animale. Cette opinion de Scheuchzer, que N U M l'on attribua à Dreyne , qi;i n'eut d'antre mérite que de l'adopter, fut contredite par plusieurs au- teurs; Bruckman , d'abord, pensa que ce pour- roit bien être des coquilles bivalves : cette pen- sée a du naître de la facilité avec laquelle on sé- pare quelquefois les Nuramulltes eu deux parties égales dans leur plan vertical. Spada, qui a pu- blié un Catalogue des pétrifications^ a eu la même idée que Bruckman; mais il pensoit que cette co- quille bivalve ne devoit point s'ouvrir à la ma- nière des autres bivalves , mais bien comme quel- ques univalves : ce qui implique évidemment con- tradiction , et ce qui prouve que Spnda ne savoit trop à quoi s'en tenir sur les Nummulites, et qu'il a écrit sans en connaître la structure et les rap- ports. Ces diverses erreurs ne dévoient pas être les seules auxquelles les Nummulites dévoient donner naissance; quelques esp.èces des véritables Num- mulites sont striées du centre à la circonférence , et quel(]ues personnes, par un examen peu altcnlit, les ont confondues avec de véritables Polypiers. Scheuchzer est peut-être la première causedecelle confusion, car en parlant des pierres lenticulaires, il les décrits avec des stries rayonnantes, ce qui n'est applicables qu'à quelques espèces, et les auteurs suivans, confians dans cette description de l'oryctbographe de Zurich , ont rapporté aux Nummulites d'autres corps nummiformes appar- tenant à la classe des Polypiers. Linné ne tomba pas dans celte faute, il sépara bien clairement, dans le Systeina nuturce , sous le nom de Madrepoia porpila {pag. SySô , rt". 3), les Polypiers nunimiforines des véritalilcs Num- mulites , qu'il plaça daas le genre Nautile s^us la dénomination de Nauttlus helicites {pag- Sj"! , 71°. 6). Ce rapprochement de Linné, quoique blâmé de plusieurs naturalistes, étoit cependant le seul qui pût mettre sur la voie des détermina- tions exactes; aussi lut-il presque généralement adopté. Valch , Gesiier , Gueitard, Targioni , Kichtel la suivirent. De Saussure, ce savant géo- logue, se lorma la même idée après l'examen des dillérens corps qu'avant Linné on ronfondoit avec les Nummuliles. 11 en sépara les Polypiers ; api es des incertitudes nombreuses, Bruguière trou- va les opinions à peu près fixées à l'égard des Num- muliles; le réformateur de Linné sentit bientôt que ce ne pouvoit être ni de véritables Nautiles , ni des Ammonites; il créa pour elles un nouveau genre qu'il laissa près des Nauliles, il lui donna le nom de Camerine. Cet auteur estimable attribua à tort à Gesner le mérite du rapprochement d*s Nummuliieset desNautiles,i[ui appartient, comme nous l'avons vu , à Scheuchzer ; mais Bruguière fut le premier qui , par une connoissance appro- fondie des rapports, chercha à déterminer, par une heureuse hypothèse, la nature de l'animal constructeur des Nummulites. Il conclut, avec juste raison , que cet animal ce doit ressembler à N U INI flucun de ceux qui sont connus, qu'il ne peut eue comecu dans sa coquille , niaib bieu la co- quille elle-mêaie être inlérieuie ou demi-imé- rieure , et qu'elle ne doit adhérer à l'animal que- par un seul point, la dernière cloison dans la- quelle un muscle ou un ligament doit s'insérer. Peut-être celle dernière opinion seroit-elle sus- ceptible d'être encore disculée. Quoi qu'il en soit, celte manière raiionueile de considérer la chose a dû avoir une grande influence sur les zoologis- tes qui suivirent Bruguièie; il leur fut plus tacile de pousser plus loin leur investigation par les pro- grès de la science , et d'établir le rapport des Cla- mérines et des Sèches, et plus tard avec le» Spiru- les , dont la connoissance jeta un si grand jour sur la classe des Céphalopodes. M. Cuvier, dans son Traité élémentaire d'Histoire naturelle des ani- maux , publié en 179b, rapprocha, comme Bru- guière,lesCaméiinesdesNauliIes j il adopta même la dénomination de Hru^uière , et manifesta en- core quelques doutes qui disparurent daus ses au- tres ouvrages. L'année suivante, de Luc , dans le Journal de Physique , 1709 , donna quelques dé- t .ils sur les Nutnmuliles de la penie du Rhône , et trouva justement qu'elles n'ont point d'analogie avec les Nun-.muliies ou Caniérines de Bruguiève j d'oii la nécessité pour lui de proposer leur sépa- ration en deux genres, ce qui étoii fait avani lui parTargioni, de Saussure, Bruguière , etc. Cu- fiendant touies ces observations conlirmaiives de a part de savans distingués auroient dû êire île quelque poids dans l'opinion de Forlis, qui publia en l8o3, une année après que \e Système des ani- maux sans vertèbres de Lamarck eut paru , un long mémoire sur les Nummuliles , qu'il nomma Uiscolilhes. 11 auroit dû mieux profiler des ira- 1 vaux de l'illustre professeui ; il ne scrolt pas tombé dans une confusion impardonnable , puisque d<'ji l.amarck avoil séparé en genres les divers corps qu'il s'obslina à ranger dans srn genre Discolitlie. Ainsi Forlis, malgré l'autorité des zoolc>glsies ou des géologues les plus recommandables , con- tinua à confondre des Polypiers avec des coquil- les cloisonnées apparlcnant à plusieurs genres. I^es Poly])iers dépendent du genre Orbulite ou Orbiloliie de Lamarck, et les coquilles des Num- muliles et des iVlélonies. (J-'oy. Obbulite, Melo- ME et DiscoLiTHC. ) Le plus grand nomlre des anteurs que nous allons maintenant nier ont adopté plus ou moins compléiement l'opinion de Bruguière ou de Lamarck, en la modifiant selon les connoissances acquises. Nous cvilerons d'abord M. de Roissy, qui, AatasXx: Buffon de Soiiniiii^ pense que les Nutnrauliies dévoient êlre libres dans l'a- iiKDal , |xiisque sculiHre. Celte oircomiaoce , déjà ap- puyée par Forlis , porie M. de Rais.sy -à penser que l'animal des Nummuliles arck et de M. Cuvier, il n'y a pas léuni les Nummuliles , dont il a fait une famille a part , en leur conservant le nom de ('amérines donné par Bruguière. Celte famille des Camérines se com- pose de quatre genres Sidérolile , Nummule, Or- biculine et Wélonie. Les deux premiers geni-es ont entre eux des rapports , mais les deux autres n'en ont aucun avec eux. L'arrangement des Lenlicu- lines, qui ont tant d'analogie avec lesNummu!ile.«, qu'il n'est pas possible de les séparer, est vérita- blement curieux dans les Tableaux systématiques, puisqu'on y trouve divisés en quatre groupes qui contiennent un grand nombre de genres dont l'a- nalogie est loin d'être cerlaine : 1° les genres Siorille, Florilie , Cellulie, Andromède, No- nioue et Mélonie de Montfort , tous rapportés 64o N U M aux Voriiciales de Lamarck; 2" les genres Tli(?- uiéone , Chi-jsole, l'elore, Géopone et S,.l'iinct(?- rule de Montfot-i ; 3° les genres Hdiione, Falro- cle , Ilobu'.e , Rliinocuie et Lampadie j 4° enHn , les genres Phonème , Elpliide et Macrodite , lou- joiii'i de Montfoit. M. de 13!ainville a suivi à peu près les mêoies criemens que M. de Ferussacj il a sépara seulement sur des stries rayonnar.les le j;enre Hclici:e des Nummuliles qu'il t-'loigne des Kauliles et des Leniiculitcs , auxquelles il rap- porte, comme M. de Ferussac , un grand nombre de genres de Monifort, qui n'ont souvent enire eux que fort peu d'analogie; mais le chaos dans lequel cette partie de la concliyliologie se Irouvoit plongée devoit être bientôt éclairai. M. de ILian d'abord opdra un grand changement en élaiil s- sant ses deux grandes coupes si naturelles des co- quilles à siphons et des coquilles sans siphons : ce qui f.iit voir sur-le-champ dans laquelle des divisions doivent être les Nummulites , et pourquoi elles ne peuvent rester dans la même familleque les Kauliles. M. d'Orbigny fut inspiré de U wéme id(?e presque en même-temps que M. de Haan; il donna le nom de Foramiuifères à cet'e grande lamllle, quoique plusieurs genres, tels ([ue celui qui nous occupe dans ce moment , aipnt des cloi- sons imperfortes , et ne sont pas par conséquent foraminifères. C'est dans la f.imille des Hélicosiè- gues , section des Nautiloides, que sont placées les Nummulites en rapport avec les Sidérolines , les Nonionines , les Cristellaires, etc. Le genre Nummuline de M. d'Orbigny rassemble les Lenli- culiles et les Nummulites de Lamarck, les Num- mulites et les Héliciles de M. cie Blainville, et les j^enres Nummulie , Licophore , Rotalie et Egéone de Blonlfort. Ue tous ces genres, les Licophores seules, qui sont des Poly[)iers Ires-voisins des Or- Jjitoliles , ne devroient pas faire partie des Num- mulites. Ce genre est caractérisé de la manière «uivante par M. d'Orbigny : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Ouverture contre l'avant-dernier tour de spire masquée dans l'âge adulte; coquille discoiilale , dépourvue d'appendices. I! se divise en deux sous genres : 1°. les Num- mnlincs, dont les tours de spire sont embrassant à tous les âges ; 2". les Assilines , qui ont les tours de spire apparens à certain âge. 11 existe un assez grand nombre d'espèces de Numinulmes; comme elles sont presque toutes lisses, qu'elles sont aussi quelquefois assez vaiiables dans leur forme, que souvent leur laille dépend de l'âge, on doit sentir qu'il a dû èlre difliiile de caracicriser les espèces : aussi Irouve-t-on beaucoup de confusion dans la synonymie, surtout des auteurs aniieiis qui ont précédé Linné, et même dans quelques-uns de ceux qui l'ont suivi. Nous rassemblons depuis quelques années le N Y TNI pins grand nomlii-e possible de Nummulines ; mal- gré ces matériaux , nous éprouvons de très-grandes difficultés pour déterminer rigoureusement les es- pèces, et nous sentons qu'ils sont encore insufti- sans. Nous avons vn, dans l'histoire que nous avons donnée de ce genre , que Brnguière lui avcit im- posé le nom de Camérine , qui n'a point été adopté ; cet auteur, ayant donné dans le premier volume de ce Dictionnaire^ la description de quatre es- pèces de Camérines qui sont de véritables Num- mulites, nous y renvoyons , et nous nous abstien- drons, dans l'état actuel et peu satisfaisant de ahes de VOhio , dans les Ami. géncr. de Bruxelles , lOao) pour une division des Mulelles qu'il caractérise de la uiauière suivante : Coquille ovale , presque équilalérale ; axe presque médial ; ligamnien! courbé; dent bilobée, striée ; dent lamellaire pres(]ue verticale , un peu courbée; contour marginal épaissi; trois impres- sions musculaires. Animal semblable à VUnio, mais ayant l'anus inférieur, Ce genre est établi seulement d'après la forme de la coquille, qui est subcordilorrae , ce qui a dû entraîner quelques moditjcalions dans la position relalive de l'anus de l'animal , par exemple , et dans celle de la lame cardinale ; mais ces caractères étant insijfli- sans pour la formation de sous-geures , nous ren- voyons à MULETTE. OCÉANIE. Dans sa Conchyliologie sjsie'rnatiçiie ,Moail'or{ a proposé, sous ce nom, un génie qu'il a donné comme le lype vivant des Aiiunouiies. La coquille qui en fait le type est le Nautile ombiliquc . dont les cloisons simples el la posilion du siplion l'éloi- gneront toujours de la famille des Amaionées. Ce genre, comme on peut le croire, n'a point été adopté. Voyez Nautile. sections, très-facilement reconnoissables par le nombre des pieds. Il nomma Oclopodes ceux qui en ont liiiit, el Décapodes ceux qui en ont dix. M. de Blainville, en adoptant celle division, a changé les mois ; il nomme les premiers Oclocères et les seconds Uécacères : il forme des uns el des aulres deux famille qui composent , à elles seules, le premier ordre des Mollusques, les Mollusquei céphalopodes cryplodibranclie. La famille des Oclocères ne renferme qu'un seul genre, c'est celui du Poulpe {voyez ce mol), auquel sont rapporlés les Elcdone de LeacL et Ocythoé de Raiinesque. OCTOCERES. J.eacli a diviïé les Céphalopodes en deux OCTOPODES. Oclopoda. Leach a divisé les îMollusques céphalopodes en deux grandes families d'après le nombre des bras ; il y a ellecllvement de ces animaux ijui en ont constamment huit el d'autres constamment dix ; d'où la création de ces deux familles généralement admises depuis par les zoologisies , les Octopodes et les Décapodes. M. de Blainville a admis celle division si iia lu relie ,maisilleuradonnélesnonis d'Octocère et Décacère. M. de I'"eru-'sac a com- pris parmi les Oclopodes non-seulement les Poul- pes , mais encore les Argonautes que M. de Blain- ville rejelie, et nous pensons avec de justes molifs, hors de la classe des Céphalopodes. M. de Eerussac y ajouta même le genre Ocy- thoé de Raiinesque, (jui a élé élabli pour le Poulpe que l'on trouve ordinaiiement dans \a cotiuille de l'Argonaule, d'oii il résulle évi lem- ment un double emploi. ( Voyez Ocyteoé et Poulpe. ) D'après les observaiions de M. de Blainville et celles de Eeach , M. de Ferussac reconnut bientôt son erreur, et il la reclilia dans le travail qu'il lit en commun avec M. d'Orbigny sur les Céphalopodes. D^ns ce travail , les Octo- I odes se composèrent de tinij genres, qui sont : Argonaule , Bellérophe , Poulpe , Elédon 1 1 Calmaret : ce dernier genre avec; un point de doule. ( Voyez ces mois.) M. de Ferussac l'avoit d'aliord jilacé avec les Séihes ou Céphalopodes décapodes dans ses Tableau des Aniniaujr mol- lusques. M. (>uvier^ qui , dans la première édi lion du Règne aiiiriial, ne tint pas compte de réta- blissement de ces i'amilles, continua dans la se- conde édition l'arrangemeut sysiémalique de la première, de sorte tpie les Poulpes qu: sont oc- lopodes, par exemple, devienuenl des sous- genres des Sèches qui s :nt Décapodes. Ayant remarqué que les Oclopodes pouvolent se dislinguer des Décapodes par l'abscuce d'uue to.iUiUe, uous O C Y avons Joint ce caiacièie à celui du nom'jrc dea Ijras , |)our limiier d'une manière plus neilc les deux lauiilles. On trouvera à l'arlicle {",ÉrHA- i.opoDEs ce cjue nous avons dit de la famille des Oclopodes , et l'arrangement que nous avons donne; elle peut se réduire aux trois j;enres l'oulpe, Eli5don et Oc^'tliod. P'ojez ces mois. OCYTHOÉ. Ocythoe. Genre institué par M. Rafinesque dans son Traité de Soiniologie , pour un Poulpe qu'il ob- serva dans la iMédiierranée , dans les mers de Si- cile ; il le caractérise sur les huit pieds non réunis a la Liase, et les deux supérieurs aiiés antérieure- ment. M. Rjliuesque, qui connoissoit cependant le l'oulpe de l'Argonaute, ne reconnut pas l'ex- trécne resseniljlauce qui existe entre son nouveau i^cnre et le l'oulpe : i e fut iM. de lilainville le pre- mier qui reconnut l'erreur de M. RaGnesque , et îe double emploi qu'elle jetoit dans la science; il communicjua ses observations à M. Leacb, qui en reconnut la justesse : d'où il résuheioit que l'on devroit sup|)rinier l'un des deux genres. Il n'en sera peul-êue point ainsi, si l'on considère l'état in- certain de la question qui pourroit seule décider. Est-il prouvé que le Poulpe de l'Aigouauie est le constructeur de l'élégante coquille dans laquelleon le trouve souvent? Si on répond alUrmalivement avec des preuves évidentes, le genre Ocythoé devra disparoitre; mais celle question, loin d'être réso- lue de cette manière , partage encore les zoolo- gisies; il en est un certain nombre qui , se fon- dant sur ce que les analogies ont de plus proba- ble , ne peuvent concevoir qu un animal qui n'a point de rapports de forme et de structure avec la Coquille dans laquelle on le trouve, puisse èlre le constructeur de cette coquille ; ils ne peuvent s'expliquer comment cet animal, dépourvu de man- teau et n'ayant avec celle coquille aucune adlé- lence musculaire, peut la sécréter aussi réguliè- lement, lorsque le moindre choc peut la déranger et établir avec ses parues ou ses organes d'auires rapports. Il est encore d'autres objections qui tiennent à la manière dont on a observé, car il n'existe d'un côié comme de l'autre aucune ob-\ servation concluanle. Déjà cette queslion a été débattue à l'arlicle Argu.saute ; nous ajouterons ce que l'on a dit de|iiiis sur le Dicme sujet : ce sera à l'article Poulpe auijuel nous renvoyons. Le genre Ocylhoé se distingue très-facilement parmi les Octoj)odes par ses deux bras antérieurs Jargeuieni palmés. Les animaux qui appartiennent à ce genre ont loul-à-fait l'organisalion des Poul- pes; ils portent huit grands bras sur la léle, ces liras sont munis de ventouses alternes sur deux rangées; les bras palmés sont pourvus des mêmes orgaues dans tome leur 1 irgaeur : on ne peut donc établir une bonne comparaison entre ces bras et ceux dos Sèches. Les caractères du genre peuvent êtie exprimés de la manière suivante. 0 C Y C43 CARACTERES CEXEHIQCES. Corps oblong-ovoide en forme de sac, sans au- cune exp.m.-ion natatoire latérale, aucun rudi- ment de corps lestacé 5 huit bras sur la têie, les deux anlérieurs plus longs que les autres et large- uient palmés à leur extrémité : tous scuit munis de deux rangs de ventouses, depuis la base jusqu'au sommet. Il est évident que les Oryihoés ne difl'èrcnl es- sentiellement des Poulpes , que par la dilatation de la partie supérieure de la première paire de bras; ainsi leurs rapports dans la classilicalion s'éial lissent nécessairement avec les Poulpes et les Elédoiis. S', contre toute probabilité , ilarrivoit que rOcythoé fut le véritable consirucleur des coquilles nommées Argonautes, la classiGcalioii de ces animaux éprouveroit quelques modifica- tions , et les Oclopodes , conservés comme famille, seroient divisés en deux sections, ceux à coquille non cloisonnées , et ceux qui sont conslamment nus. Nous ne connoissons jusqu'à présent qu'une seule espèce d'Ocylhoé: ce qui est irès-remar- (juable, et ce (jui peut décider d'une manière londamenlaie de savoir si les animaux sont ou non parasites, c'est que celle seule espèce vit in- distinclenienl dans deux espèces très-distinctes de coquilles. OcYTHOÉ de l'Argonaute. Ocythoe Argos. O. corpnre ovato oblongo , posticè superncquc stnuciio ; hiachtis supciioitbus majonhus , latè pa/matis i colore nibesce/itc , inaculis nigrescen- tibus , minimis , uiidiquè asptrsis. Pculpe de l'Argonaute, de Blainv. Malac. pag. 365. p/. i.Jig. I. Ibid. Journ. de la Soc. phil. juin iQiS-J/g. i. A/gonauta Argo. Cuv. Règne anint. 2» édit. pag. J2. Férus. Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, toni. 2. pag. i6o.pl. 14. Ranz.um, Méin. d'Hist. nat. fe décade, Bo- logne , 1820. Nous ne rapportons ici que les principales sy- nonymies : les délails que nous avons donnés à l'arlicle de I'Argonaute, pourront irès-facilement suppléer à celles qui manquent. L'Ocylhoé- Anro est un animal dont le corps est obloug, ovoide , légèrement comprimé de (haque côié , ayant l'extrémité postérieure du corps légèrement re- levé; l'entonnoir est fort long, épais , d'un assez grand diamètre; les huit bras qui couronnent la lêie sont divisés en deux masses, de deux paiies chacune. Dans la masse supérieure se trouvent les quatre bras les plus forts : la paire moyenne et antérieure est la plus éjiaisse de icuies j elle M m m m 2 * m4 OLE se termine par uiie large rneinbi'anc , niinoe , ex- tensible, musculaire, dont le boixl iupjiieui- est liinilc dans loule soa clenduc par la continiiitô du In-.is , pniiivu de ventouses jus jii'à son exlrô- tnilr. 'r.jiit le corps de l'animal est revèlu d'un épidenue assez mince, d'an roii^e-viiienx , vio- lacé, parseiiié dans toute son l'icndue d'une mul- titude de petites lâches iionâtres , plus abondantes sur la tare dorsale du corps et des bras que sur la l'ace ventrale. Les ventouses, placées sur deux ranf;s, sont alternes et soutenues par un pédicule épais; elles s'avancent jusque autour de la cavité bucale ou celle de la base des bras , formant un cercle complet. Cet animal n'est point rare, à ce qu'il paroit , dins la Méditerranée, surtout dans les parues cliaudes de cette mer; les pécheurs le reacon- treiu habituellement avec uue coquille , mais as- sez souvent aussi sans ce corps protecteur qu'ils abaudouncut au moment du dan^ier. ODOrROPIS. Genre tout-à-fait inutile proposé par IM. Rali- nesque pour les Hélices qui ont une dent la- inelleuse ou carénée sur la spire ;'i l'entrée de l'ouverture. Ce genre est compris par M. de Fc- russac dans son sous-ger.re Hélicodoute. t-'oy. ce mot et IKlice. OLÉARIA. Plusieurs anciens écrivains rapportent que l'on employoit une grande coquille pour puiser de l'huile, d'où lui étoit venu, d'après son usaj^e , le nom tïOléarui. H s'est établi une discussion pour savoir quelle espèce de coquille on avoit voulu désif;ncr ainsi ; Rondelet, Bonanni, Aldro- vande , la tigurèrent , et il seroit certain, d'après eux, qu'on devroit la rapporter au Turbo oie a- rius de Linné; mais cela paroit peu probable , car cette coquille, qui ne se trouve que dans la mer des Indes, a'auroit pas été assez répandue autrefois en lialie pour y être d'un usage ijénéral : il est plus croyable que la coquille que les An- ciens ont nommée Oleariu étoit commune et ori- ginaire de la Méditerranée. Une seule co(|uille de cette mer semble propre à l'usage de puiser de l'huile; elle est mince, légère, d'une grande taille , ayant par consé(juent une graiule cavité intérieure, remplissant ainsi la plupart des condi- tions d'un vase à puiser. Tout nous porte à par- tager l'opinion de M. Blainville, que c'éloit le BuLcinurn olcariuin de Linné qui éluit consacré à cet usage. Klein , dans son Traité de Conchyliologie , a consacré sous le même nom un genre inadmissi- ble , dans lequel on trouve surtout le Turbo olea- nus du Linné, comme type du genre. 0 L I OMvn:. o//Vj. Les Olives, comme le plus grand nombre des coquilles de la famille des Enroulées, présentent sur leur surface extérieure, lisse et polie, les couleurs les plus variées et les plus éclatantes. (]eite circonstance particulière les lait rechercher beaucoup des amateurs , qui mettent tpielquelois des piix fort élevés à quelques-unes d'eutr'elles. (-es coquilles étoient au reste connues des anciens ; il n'y a presque point d'ouvrages à ligures où on en trouve quelques-unes plus ou moins lidèle- ment représentées. lîon.tnni , Lister, Riimphius, Dargenville , etc. , etc. , les ont confondues soit avec les Cônes , soit avec les Volutes , et leur ont donné les noms de Rhombe, de Coquille cilyn- drique, d'Ulivc, etc. Gualiieri est le premier ((ui Us ait distinguées nettement dans son Iiide.c Ta- taruin , cù elles forment , sans aucun mélange , le second genre des coquilles unilociilaires. On ne peut reprocher à cet auteur qu'une seule chose, c'est d'y avoir (lacé la seule esj'èce de T.irrière qui fut connue alors , ce qui certes est bien excu- sable. On se demande pourqui'i Linné n'a pjs admis le genre de (înaltieri^ et a confondu les Olives avec les Volutes , malgré l'ouvrage d'Adan- son lui-uiême. La grande d fiicullé que l'on éprouve à distinguer et à caractériser nettement les di- verses espèces d'Olives explique assez bien poui- quoi Linné a rapporté presque toutes les espèces à une seule, son Vnltiia o/ii'u. L'extrême vaiiaiiou des couleurs, et aussi un peu de la forme , rend compte, d'une manière assez plausible, de l'opinicn de plusieurs zoolo- gistes qui ont conservé presqu'enlièrement l'opi- nion linnéenue j puisqu'ils cioient pouvoir raji- porter à un très-petit nombre de types, et à litre de variété, presque toutes les espèces de Lamarck. Celle opinion ue nous semble pas fondée sur de bonnes observations ; elle est exagérée, aussi bien fjue l'opinion contraire , qui len.iroit à spécifier chaque variété pour peu qu'elle présentât quel- que constance. Ici , comme partout ailleurs , le zoologiste deit conserver celle i irconspection et cette prudence nécessaires quand il doit porter ua jugement. Comme nous l'avons vu pri'cédemment, Linné rangea les Olives parmi les Volutes. Bruguière ne l'imita pas, et il eut parfaitement raison; à l'exemple de Gualiieri, il isola complètement ce genre des Cônes et de toute autre coquille ana- logue : ce fut entre les Ovules et les Volutes qu'il pla(j;a ce genre. M. Cuvier et Lamarck , dans leurj premieis travaux , itnitèreul presque complète- ment Bruguière daus les rapports qu'ils donnèrent à ce genre; M. de Roissy, dans le BuJ/on de Sonnini, n'y changea rien aussi: elles étaient, dès cette époque , placées dans leurs rapports naturels. Lamarck les conlirma et les rectifia encore ea créant la famille des Enroulées, qu'il composa des O L I six genres AncilLiiies, Olive, Tairiôre, Ovule, Porcelaine et ("ône. I.a famille f[ui pvt'cèJe ci lie- ci est celle des Columellaiies ; elle se lermine pai le (i^enie Volu;e : ce qui ronserve les rapports indiqués par Linué et Bruguière. ('elle lartiille lits lùirouléts l'ut conservée par Lamarck dans SCS autres ouvraijcs. M. Cuvier ne l'adopta pas; il lit du {;cnre Volute plutôt une famille qu'un genre, dans laquelle il en vasseniIWa ua ^land l'ombre d'autres à liire de sous-genres, l-es Olives sont au nombre de ces sous-!;enres , ainsi que les (;> lombelles, les Mitres, les I\Iarj;ineres et 1rs Ancilbires. JI. de Ferusac, en adoptant la fa- mille des Enroulées de Lamarck , l'a renrlne plus n iiurelle encore en en rejetant le genre (ône; il n'est peint tombé dans l'eireur de M. (envier, ou plii:ôt de I.inné. I\I. de Blainvillc composa sa fa- nidle des Angislomes à peu près comme IM. Cu- vier son genre Volute; c'est-à-dire , qu'après les 'I arrières, les Olives et les Ancillaires, on trouve ks Volutes et les Mitres qui sont épiderniées , puis les Margintlles, les Porcelaines et les Ovules qui ne le sout pas, et par la même raison que les (Jlives. Nous avons vu , à l'article Olivaire , que M. Latreille avoit coupé en deux familles les lin- roulées de Lamank; les Olives se trouvent dans la première avec les Ancillaircs et les Tarrières , séparées ainsi des Porcelaines et autres genres Irès-voisin?. L'animai des Olives est resté inconnu jusqu'à ces derniers temps, et on peut mê.-i e dire qu'il ne l'est point enci re suflisammtnl ; car Darj.en- ville, dans sa Zoomorphose , indique un opercule à l'animal , ce qui coniredisoit les observations de M. de DLinville sur une petite espère de la Médi- terranée , dont il possède un individu seulement. M. de Blainville a caractérisé ce genre de la ma- uière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUE?. Animal ovale , involvé ; le manteau assez mince sur les bords et prolongé aux deux angles de l'ou- verture biancliiale en une ligule tentaculaire , et en avant par un long tube br.incliial ; pied fort grand, ovale , subauiiculé et fendu transversa- lement en avant; tc!e peiiie, avec une trompe labiale ; teiitacuies rapprochés et élargis a la l'ase, renllés dans leur tiers médian et subulés dans le reste de leurélendue; yeux très-petits, externes, Sur le sommet du rcc(lemenl ; branthie unique, peciiniforme ; anus sans tube terminal; organe excitateur mâle fcrt gros , et coquille suljc_ylm- drique, enroulée, lisse, à spire courbe, dont les sutures sont caniculées; ouverture longitudinale, écliancrée à la base ; coluir elle striée obliquement. Les Olives sont , au rapport de plusieurs person- nes, des animaux fort carnassiers. La pêtlie que l'on ea fait à l'Ile-de-Frauce le prouve, car , pour O T. I CA i> en prendre rn grand nomlie, ii ^l.^ît de jelcr , dans Its fonds où elles abondent , lies lignes amor- cées de morceaux tie chair ; l'animal s'y atathe, et l'on peut ainsi le tirer de l'eau. On 1 long- temps discuté la question de savoir poiirtjiioi les()lives,com:i des l'orcelaine? ,él oient dépcurvues de drap marin, et présenlùicnt lou- jouis leur siiifire exlrrituro po'io et brillnnie. Sachant que les Porcelaines di-'voienl leur vernis au contact des lobes du manteau qui se déve- loppent sur la coquille, la couvre plus ou mnina acuminata. O. testa elongiit^ , cylindricâ y albido cineren- que inannonitâ j Jasciis duabus ,JuIpis ,distanli- biis y spira exsertà, acuminata / ore alOo. Lister , Conch. tab. 723. fig. g. Box.iNM, Recr. a.Jîg. 141 RuMPii. Mus. tab. 5g. fig. 9. I'etiv. Gai. '<"'• 'U-- Ao- '8. O L I Seba, Mus. iom. 5. tab. ho.Jîg. p. q. KxoRR , T'ergn. iom. 5. tab. \J. /ig- 2 el 5, et tab. 18. fig. I. 2. Martini, Conch. tom. 2. tab. 5o. fig. 55l — 553. E.NcycL. pi. û6&.Jîg. 3. Lamk. Anini. sans leit. tom. 7. pag. i^bo. n". 48. Olit>a acuminata. Ann. ibid. «". 48. L'Olive acuminée a des rapports quant à la forme avec XOliva litterala , qui a été précédem- ment décrite; elle est alongée, cylindracée, as- sez étroite; sa spire alongée est très-pointue et conique, formée de six à sept tours assez larges, séparés par un canal fort étroit el en partie recou- vert. L'ouverture est longue et étroite, à peine dilatée à la base; elle est blanche en dedans, la columelle conserve la même couleur. Celte colu- melle présente à sa partie supérieure une callosité assez épaisse , qui se continue avec celle qui revct les tours de spire; elle est presque lisse dans toute son étendue: elle présente à sa base une large zone aplatie, sur Uujuelle on compte ordinaire- ment quatre à cinq plis presque égaux , dont le dernier est cependant très-profond. A l'extérieur, celte coquille est assez variable pour sa couleur; sur un fond d'un gris-jaunâtre , on aperçoit un réseau de liuéules brunes, diversement entre-croi- sées. Ces linéoles , cjuelquelois plus serrées à la partie supérieure des tours, ou se changeant ea taches plus ou moins grandes, produisent sur quelques individus une zone transverse assez nette; une autre zone beaucoup plus constante se von à la base de la coquille : elle est ordinaire- ment d'un jaune assez pur, ornée de llammules brunes assez ri^gulières. Celle coquille, qui n'est point rare dans les col- lections , se trouve principalement au Sénégal , et d'après Laniarck dans l'Océan indien et les côtes de Java. Sa longueur est de 67 miilim. 2. Olive subniée. Olifa aubulata. O. testa cyhndmceo-subulatà,fusco-planibeâ ; basi zona Jusco rujlsce/ite, lata et obliqua y an- Jnictuuin iiKirgine superiore Jusco inaculato y o>e albo-cœrutescente. Gu.iLT. Test. tab. zZ.Jîg. R. R. Marti.m, Conch. iom. 2. tab. 5o. fig. 549, 55o. E.vcTCL. pi. 568. fig. 6- a. b. Lamk. Anim. sans Perl. tom. 7. pag. 4j4- Ji". 49- Oliva subulata,. Ann. ibid. pig. 324. n". 49. Cette coquibe a beaucoup de ressemblance avec la précédente ; elle est alongée cylui IraoJe , lort étroite; sa spire esl longue et pointue , régulière- 0 L I ment conique, formée de sept ù huit touvi aiseï 1 larges, sépari's par une suiuie caualicult'e forl i ëlroite ; le boni de celte siiliiie est ornée de pcliies lâches lirunes assez rét^iilières. L'oiiveriure est l()U(;ue et éiroiie , un peu dilatée à la base , touie bljQcbe ou léf^èremenl jaunâlre; le bord droit reste mince et tramhant à tous les âj^es, il est léj^è- reiuent sinueux dans sa lona,ueiirj la columeile est droite, à peine infléchie à sa base, ordinaire- rai'nt lisse dans sa moitié postérieure, et présen- tant à sa base un large bourrelet blanc, sur lequel on compte SIX à sept plis dont le dernier est plus f;ros et plus profond que les auties. A l'extérieur, cette coquille est d'un jaune-brunàue ou d'un brun assez foncé ; elle est sans taches, et sa base e^t oc- cupée par uue large zone fauve ou brunâtre. ('elle coquilleasscz rare vient, d'après Lamarck, de l'Océan indien; elle se trouve aussi dans les mers du Sénégal. Elle est longue de 5o à Go mi.l. 3. Olive cbevillelie. Olwu cluimla. O. testa cylind/aceo-subu/titù y s/>ird proini- rif/ilej acuid j- striis columellà numeiosis. Oliva clavuhi. Lamk. Ann. loc. cit. pag. S^S. 7V' 3. Ibid. Anini. sans vert. toni. "j.pag. 440- «"• 3. Sow. Gen. qfshells. n" 3. Uastebot, Bass. teitiaires du sud-ouest de la Fiance , pag. 42. n°. 2. pi. z.,/ig. 7. Cette coquille fossile ne manque pas d'analoj^ie avec rOlive subulée; mais comme tlle reste conslammen: plus petite , qu'elle a une sjiue pro- poriionnellenienl plus longue, elle peut être distini^uée comme espèce. Elle est alongée , étroite; sa spire est subulée, pointue, formée de si.x à sept tours lari^es et aplatis, séparés entr'eux par un canal Irés-elroit et profond, i.'ouverlure est étroite, fort longue, un peu plus large à la base qu'au sommet; le bord droii est mince, iraiichanl , et le bord coluirellaire est droit, légèrement incliné sur l'axe. I.a culiimelle est à peine calleuse à sa partie supérieure; elle se ler- niine inférieurement par un bourrelet olilique^sur lequel on compte quatre à cinq plis presque égaux , dont le dernier est le plus court et le plus profond. Dans les vieux individus, la coluuielle, ordinaireme.'il lisse , .se cluirge de quelques plis «ourls et subiraosverses. Nous possédons un indi- vidu de celle espèce qui a conservé des iraces de sa coloraliou primitive; sa base est jaunâtre, ornée de quelques lâches brunes; loiiie la spiie esl de la même couleur, mais sans laihes, et le milieu du dernier lour,(i'un blanc-grisàlic , esl interrompu vers l'ouverture par quelques zones fauves^ longiiudinales. (xlte coquille se trouve dans les faluns de la Touraine , dans ceux de Dax et de Bordeaux, et à la Superga près Turin. Les plus grands individus jUuI longs de 55 mil!. 0 T. T c'r; 4. Ot.iVE ivoire. Olit>a eùurnea, O. iestù cilindraceo-conicd , albù , Jlisciis duabus piirfutiais i/Ueirupiis dtstanlibus ciiictJ y spiru pn>inineiilc. M.\UTiM, Corich. to/n. 2. tab. ^O. Jig. Sôy. Var. h.) PeniiiiSidbâ. IMakti.m , Canch. tout. 2. tab 5o. Jîg. 538. l'uliila ruu'ea. Gmel. pag. 3442- n°. 22. l..\NK.Anini. sans veit. toiu. 7. pag. 458. 11°. 5(). OliDU ebumea. Ann. ibid. n" 5fa". Coquille alongée , subulée , étroite, subc^lln- dracée , à spire longue et poinlue formée de cini[ à six louis assez larges, dont la suiure a un canal large et superliciel. Ce canal esl bordé , dans Li plupart des individus, d'une zone soit continue, soit de petites [lonctualiui-.s rougeàlres. L'ou- vei liire est pelile, rélrécie à son sommet , dilatée à la base , louie blanche ; la columeile est u;i peu oblique, le plus souvent luse dans sa moitié siipéiicure, et garnie, sur le reste, d'un bourrelet oblique, peu saillant, chargé de cinq à six plis presque égaux , qui ont une tendance à s'ellacer dans les vieux individus. Celle coquille est ordi- nairement d'un blanc pur; souvent aussi on la trouve ornée , sur son dernier lour , de deux zones Iransverses, de taches articulées, soit jaunâtres et (juelquetbis brunâtres. Cotie petite coquille , que Gmelin croit vivre sur les côles d'Espagne, se voit ordinairement dans les colleciions rap[iorlées de l'Inde ou de l'A- mérique méridionale. Sa longueur est de 20 mi II. 5. OuvE naine. Ol'wa nana. O. testa exiguâ , ovatd , cinereo-Uvidi , lineis ^fuscis aut purpureis undati; spird gibbosuU , proniinentej columelld callusd. Liste;;, Conch. tab. '•jljh.jîg. 22. Martini, Conch. toni. 2. tab. 00.7%. 545. 044. Enctcl. pi. 563. fîg. 3. a. b. Var. b. ) Testa minore, spird pi.r gibbosull. Martini, Conch. tom. 2. tab. 5o.,/rg. 545—547. Lamk. A ni m, sans vert. ioni. 7. pag. 408. «°. 60. Olii'a nana. Ann. ibid. «". 57. Var. c. ) Testa punctis nuinerosissimisjlisco- lutcnlis oinatà. Quoique Lamarck ait nommé celle espèce Oliva nana, ëWiô n'est pas cependant laplus |>elile des Olives; elle esl c^lindracée , obi use au som- met , élargie à sa partie postérieure; sa spire est courte, et les louis, assez élargis, sont couverts d'une callosilé , blanche ou jaunâlre , qui couvre le canal de la spire, si ce n'esl sur le dernier tour ; ce canal , est fort étroit , et assez profond ; l'ouverture est léliccieà souexirémiiéposléricu.e, 648 O L I dilar^ à la Lase; le Lord droit est mince, tran- cLaot , d'un brun-jincâtre , et l'on voit se répéier à l'intjrjeur la cobralion du dehors. La colninelle est droite , un j>eu iacliniJe jnr l'aie j el.e est Llac- tLe , callcase à sa par.ie supérieure , lUse dans presque touie son iiendne, e: terminée, à s >n extrémité inférieure , par un peiil bourrelet aplati, légèrement sirié obLquemenf. En deLor» cette «oquiJle es! d'un blanc- jjunâtre , quelquefois imve; la partie moyenne Ce son dernier tour eit cmée de Iméjles trèt-Goes, onduîenses , quel- quefois en zigzag et assez régulières. Nous conuois- isns une variété remarquable , ordicairemenl plus petite, qui, sur le dernier tour, aa lieu des linéules présecte un grand nombre de petits ]é- ireure, et terminée ialérieuremeut par un bour- itlci court et obhque, sur lequel on cooiple lrui> ca quatre pctiupLis, djut le premier est le plui l-^c^e et U plus s.LiIlajii. Cette petite coquille. Iode blanche, polie et brLUnie, se irouieà Farnes, MoucLy-le-Cûitcl, Ciif^acc, Chaicau-Tbierri, Daruene, Cou.tu- ^ouu , etc. b.4 langueur est de 18 a 20 uJliiin. 7. Oi.:v£ de Laumoct. Oliva laumontiana. O. UjIû Otiatu-tubuLatà , nitidulâf siàinnoluccàj ItéLuiuL^ bujîl àuùiitpLcutâ. dura luu/iuirUiaiui. L^xjt. Ann. loc. cit. n''. 5. l~>k>l. Aiutn. suru i^ert. loin. 7. pag. 44Q. «''• 5. L<.~fe-kx ...Ili:ri: ^ Li ^lékédiru.c ^^z ^ îujicars 0 L I caractères etseoliels; elle est pins large , plus ven- true; Il spire est proportionneliemenc beaucoup plus courte; le canal des sutures est large, assez f>rofond. L'ouverture est alongée , un peu pljs di- aiée dans le milieu qu'a la base ; le bord dro t , mince et tranchant, est plus long que le bcrd ^ancLe. La coltunelle, légèrement concave dans le milieu , se termine inféneurement par uo bour- relet oblique , divisé prof jndément en deux par- ties à-peu-près égales : la première , ou supérieure, présente un gros pli divisé à sa {lartie supérieure par un autre beaucoup plus petit; la seconde por- tion du bourrelet columellaire présente trois pe- tits plis parallèles et presque égaux. Cette peti'e coquille se rencon'.re dans les sablc-s du grès mariu inférieur, à Laumont , à Beau- cLamp, etc. Sa longueur est de 14 à l5 millim. 8. OuvE porphyre. Oliça porphyiia. O. tejtà magnâ,alàido-carneâ, info maculati, hneis rufis ungularibus omatâ y spirà basique violaceo tinctu. yduta poipT^ria. Lis. Gx£L. pag. 3430. /j^. 16. GtJAi-T. Test. tab. ïA-fig- ?• Dabgesv. Conch. pi. iZ.Jîg. K. Fava5\e, Conch.pl. 'i^- Jîg- K. KsoBE. , Delic. tom. 4, fig. 4- Ejusd. Vergn. tom. l. tab. iô.fg. 1. MAiTisi, Conch. tom. 2. tab. 46- fig. 485. 486, e: tab. 47. fig. 498. Escrct. pi. 56 1. fig. 4- a. b. Olwa porphyna. Ann. du Mus. vol. 16. pag. ôo^. ji'. I . L^KK. Anim. s. reit. tom. 7. pag. 418- «'■• 1. L'Olire por[>h3-re est la plus grande et Tune des plus belles du ^eiire. C.>nnue et lechetchée de luui icj collectiunueurs de coquilles , iiguréc iLi.ai un grand nombre d'ouvrages, il ne sera pas nécessaire d'en donner une description complcte [lour que l'ou puisse la distinguer facileuieai. Eilt: est oblongue-uvaiaiie , plus reullée à su par:ie su- périeure qu'a riotéiieuie ; sa spire est courte, pointue, cojiposée de Luit à neuf tours trcs- étroits, séparés par un c^nal proiuad bordé da chaque côié, m.iis fort étroii. L'ouvertuie, qui est iauve en dedans , est fort étroite, arquc«: J.us sa louguc-ur. un peu plus large a la base qu'au sommet ; la columelle , dans presque toute sa [■ a- gueur , est éj>ûime par uu bourrelet a^scz cpau, qui se termine biusqueuicul tu delrois par ue< taentelures uxi peu uLliquo eu deuis de scie. Ce bourrelet est tlric peu piofondémeut en travers; a U bi^K de U columelle , ce bourrelet est leruiiué par uu kiiiou assez profond.  l'extérieur, cette Lvi. u.lic , ïiir uu f.,L,û rk,>c-vivlacc , k^l c:'cl'«: li un * 1 0 L 1 trânil nombre de li;:nei en li^iacrs lri.ijc:r.laii rs , netteo-.ent arreues ; piesqus tJu:es intiect du soaimtc d'un grand Qouibre de faiiceaux de ligae^ onduleuses très-nombreuses et trèi-rapprochées. Ce'îe ccquille vit d.ins les mers du Brésil et Je rAméiiqiie moruiionile ; oa lui donne vulj;atre- ment le uova J'Olire de Panama. Elle est l-'Ogue de 1 1 ceotimetres , uu [^eu ^ilus de 4 pouces. .9 Ours angolease. Oiit'a angulata. O. tfstù cyltndraceo- veniricosâ , ponJirosâ , a/i-iJj-cinerjià, sf\iJicfO ^u/jcfo/J y /jntis^fiiA'is, i>re£--:I,:ntus , tninsv'ents j Liinj crasfo j of'SoUté MiaTisi, Cofich. tom. a. tai. 47-J^o- ■^99- 5oo. EscYci. p/. 365-^/. b. . -ô^. fig- 17. RcMPB. Mus. tiif'. 3q. fig. a. GcALT. Tirs{. ta}>. s5. /^^ (>. Sua, Mus. tom. 3. taà. 53. /fj^. K. />. KsoBR. yfi^n. tom. 5. itib. aB.^i'. 6. Ma.rtim , Cortch. tom. a. tijiS. 43. jf^. 4-:. 473. HtJt. Sjt. dfs T'en: Tome //. 0 L 1 649 EscTO.. ;7. ÔCJ. /,-. a. jj. r. O.U'J nu:unt. I. amk. Ann. ioc. cit ^. Tii I . n". ~. Var. b. ) Ti/îi.vti.!ià. KxosR, ?V»57i. tom.ô. t^d. i-.jîg. 5. Regest. Conch. tom. \. iab. ^.Jig- a. Maktisi , Conch. tom. a. tah. 45. j'.^- 4-T-i- Yar. d. ) Tesi.: yuL-j-rirrnte, tTtitri/wyà-'Co mjcu!.ttJ. Mastini, Cor.ch. iorti. a. pag. A'^-^g- 5o3. 5c4- EscTCL. pî. '565._/zg. 3. Var. e.) Testa undiçuè^sciJ. Martisi, Conch. pi. 4j.^g. 5oi. Var, f. ) Testj ,fitscJ , tmntitrsl.tt /ineatJ- Martisi, Conch. pi. 4r.Jî^. 5o3. Var. g. ) TesiJ auntntitjcj. Lame. Ani.Ts. s. ter*, tom. ~. pag- 4-0- "*• 7- I.'OIIve maure est une belle esjKce ir*s-variabla dans ses couleurs ; il stiîlîra , r>our que l'on ea ait une idôe, de rappeler qu'elle varie depuis le jaune-orangé jusqu'au brun-noir , et quelîe y -irrive successivement en prenant une teinte d'ua brun clair, puis des fascies transverses d'un brun foncé sur un fond d'un brun-jauDàti«; elle devient ensuite d'un brun presque noir, arec une sexile fascie médiane d'un noir intense : elle prend aus^ une teinte vervlàtre avec des ponctuations éparses, et d'autres fois avec vieux fascies transverses, l'une postérieure et l'autre médiane. On reccn- noît que ces diverses variétés appartiennent à ta méice espèce . parce que toutes conservent la œè-xe fora;e et rrésenient les mêmes acciden» à la cc'.uiaeile. La torme est subcvlinJracé-e_; la spire est très-courle , formée de cinq à six tcurj aplatis , dont le dernier est ordinairement relevé au mo- ment où il se termine par l'ouverture. Cette ou- verture, légèrement arquée , est presque partout d'une égale largeur. La coluxelle est blanche, légèrement ridée dans sa longueur , teintée do rose p.île à la base, où elle est pourvue de troii plis presqu'égïux , obliques et parallèles entr'eu.v. Ces plis sont c.T.énés vers le bord postérieur. La lèvre dr-'ite, assci éjxaisse, est blanche ou vio- Litrs en dedans. Cette coquille, qui fait l'ornetrent des col'ec- tious. n'est pas rare. Elle habite l'Océan indien, et sa longueur est de 55 à 60 millim. 1 1 . OiiTB épiscopale. 0!t\'a episce^ixlis. O. testù c^Iindn.t..-eJ , crassi'uscuLi , a'.biJj , p-..r.ciii /uteo- fiiscis nebuLitJ ; or» rioLice^. N non * G53 O L I I.ISTER , Conch. tab. 719.^^. 3. CJUALT. l\:st. tab. 2"i. /ig.J'. La«k. Aniin. sans vert. tvii. 7. pag. 422. TJ". 12. 0//f(2 episcopalis. Ann. Wn^.pag. 5l3. n". 12. Coc|uillec^lmdiouie , presquVValeraenl rétic'cie à ses rteiix exlréraitds, j;én<îialerDent peu variable dans ses couleui-s. Sa spire , conique et pointue, est assez alougée ; elle est formée de six à sept tours aplalits , étroits : le canal qui les sépare est très- étroit et peu profond. I, 'ouverture est rétrécie, légèrement dilatée à la base. La colnmelle est cliargée d'un bourrelet qui s'élarg^it à l'extérieur du sommet à la base; il est blanc, irrégulière- meii! plissé; il est charge à la base de quatre gros ])lis anguleux, sailiaus ^ régulicreiuent décrois- sans pour la iarj;eur. A l'extérieur, sur un fond d'un blanc-grisâire , on remarque un très-grand nombre de points disposés irrégulièrement, d'un bruu foncé, et ordinaireaient entourés d'une lé- gère teinte d'un jaune-orangé. Dans quelques in- dividus les taches, au lieu d'être éparses , se joiji^nent obscurément et forment des lignes on- dulées. Le bord droit est épais, arrondi, obtus, ordinairement blanc , mais d'un très-beau violet À l'intérieur. On ne sait où vit cette espèce , qui est assez commune cependant dans les colleclions. Les grands individus ont 55 millim. de longueur. 12. Olive veinulée. OUva venulata. O. testa cylindraceo-ventricosâ , albido-lutes- centej lineis flexuosis , arigulatis,Jlisca punctatis; spiiâ acutâ. Martini, Conch. tom. 2. tab. 46.Jig. 488. Encycl. pi. '56i- fig. 5. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 422. 72». i3. Oliva venulata. Ann. ibid. n". i3. Espèce assez facile .î distinguer, parce qu'elle est généralement peu variable de couleurs. Elle est cylindracée , ventrue ; sa spire, conique et assez saillante , est formée de six à sept tours ; le dernier , d'une couleur d'un blanc-grisâtre ou jau- nâtre , parse né d'un très-grand nombre de points d'un brun obscur, qui ont une tendance à se con- fondre en lignes brisées : on y voit de plus , sur- tout à la partie supérieure des tours, un assez grand nombre de lacbes blanches triangulaires, le tout interrompu , sur le plus grand nombre des individus, par deux zones obscures formées de taches plus foncées. L'ouverture , étroite supé- rienrement , est plus large et dilatée à la base; elle est d'un blanc-jaunâtre en dedans. La colu- melle est légèrement convexe dans sa longueur; (on bourrelet est peu épais , blanc , lisse supérieu- rement , et pourvu à U bâte de quatre plis iné- O L T gaux , graduellement décroissans depuis le posté- rieur jusqu'à l'antérieur. Cette coquille, fort commune, vit, à ce qu'il paroît^ dans l'Océan des Antilles. Sa longueur est de 48 a 5o millim. i3. Omve maculée. Oliva guttata. O. testa cylindraceo-ventricosâ f albidà inacu- lisfusco-violaceis sparsis ; spirâ acutà , ore au- rantio. Lister , Conch. tab. 'j2o.Jig. 5. RuMPH. Mus. tab. 5g. fig. fa". Pf.tiv. Amb. tab. 22. fig. 5. GuALT. Test. tab. zh.fig. b. K.voRBj Vergn. tom. 2. tab. 10. fig%. 7. Martini, Conch. tom. 2. tab. 46. fig. 49'- 492. Encycl. pi. 368. fig. 2. a. b. Var. b. ) Testa niaculis mininiisjiiscatis con- Jcrtis subnebulatà. Var. c.) Testa nlbidà luteolâve , in medio an- gulaiâ j punctis obscuris, rarissiinis ,spaisis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4^3. n°. 14. Oliva guttata. Ann. ibid. n°. 14. I/'Ollve maculée est une fort belle espèce , dont rOliveangulaire, Oln'a leiicophœa, n'est ircs-pro- bablement qu'une variété. Assez variable dans sa forme, elle se reconnoît toujours à la disposition particulière des plis de sa columelle , qui tous, sans exception, sont bifides. La forme extérieure de cette espèce est subcylindracée, atténuée à ses CAlrémilés, et terminée postérieurement par une spire longue et pointue à laquelle on compte six à sept tours aplatis et larges. Ces tours sont net- tement séparés par une rigole large et profonde, dont le bord extérieur est marqué assez régu- lièrement de petites taches très-éiroitcs, d'un brun ires-intense. On trouve fort souvent des individus dont le dernier tour, à son tiers postérieur, est ceint d'nn angle obtus. Cet accident , qui se re- trouve aussi dans VOlifa leucophcea , est déjà une induction favorable pour penser qu'elle n'est qu'une variété de celle qui nous occupe ; mais on en demeurera convaincu si l'on voit les taches , d'un brnn-rougeàlre ou violet, qui sont disper- sées à la surlace de cette coquille , diminuer successivement de nombre et d'intensité, et finir par laisser à nu le fond blanc-jaunâtre de la co- quille. L'ouverture est étroite supérieurement , un peu dilatée à sa base, d'un beau jaune-orangé k l'intérieur; la columelle est presque droite, et l'on y compte ordinairement cinq à six gros plii larges et peu saillans , constamment divisés par un pli plus petit. Cette espèce remarquable vit O I. I dans l'Océan des Grandis - Indes et dans relui de la Nouvelle-Hollande. Les grands individus onl oo millim. de lonj:,ueur. 14. Olive [lamaiulce. Olwa Jlammulata. O. tesld cyltndniceâ , Uneis nifis et angulatis iindiitj; maciilisalbisjtrigono aculis, tninsfersis, inœqttalibus f spirâ acula. Martini^ Conch. tom. a. tab. 49\fig- 526. Le Girol. Adans. Voyage au Sénégal , pi. 4- fg. 6. ESCYCL. pi. ZQj.Jlg. 5. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 4^4- n". 17. Olivajlanimulata. Ann. ibid. n°. 17. Var. a.) Testa albida-cameâ ,Jlammulis raris- simis variegatd. Var. b.) Testa Jlammulis maximis albidis omutd. Var. c. ) Testâjasciis tribus cinctâ. Var. d.) Testàjuscâ , mactilis triangularibus albidis ornatâ. Var. e.) Testa Jbssili , cylindraceâ j aperturl basi angtistiore. Coquille très-variable et cependant toujours assez facile à reconnoîlre. Elle est oblongue^ c^'- liudracée , à spire assez saillanie et pointue , com- posée de six à sept tours fort étroits 5 le canal de la suture est un peu ëlar^i , et bordé , dans le plus f^rand nombre des individus, d'un rang de petites taches d'un brun foncé. L'ouverture est étroite, un peu plus dilatée ii la base qu'au soramet ; elle est blanche en dedans. La columelle, légèrement convexe, est dentelée dans toute sa longueur, les plis sont égaux , si ce n'est à la base : on en lemarque deux <[ui sont plus larges que les autres , mais qui sont suus-divisés par un petit pli inter- médiaire. La couleur extérieure de celte co- ijuille est très-variable ; le plus ordinairement elle est d'un fond brunâtre , couvert de ponc- tuations éparses , au milieu desquelles on voit des (lammule triangulaires plus ou moins nom- breuses et plus ou moins grandes , blanches , et bordées de brun. Les variétés suivent un ordre qui nous dispensera d'entrer pour chacune d'elle? dans une description détaillée. On trouve des individus qui sont d'un blanc-rnsâire ou violàlre, sur lesquels on u'apeiçoit presqu'aucune ilam- niules ; d'autres qui , sur le même fond , ont seu- lement de petites taches brunes plus ou moins nombreuses ; d'autres encore dont la coloration se compose et de pentes taches et des lignes brunes en zigzag, qui indiquent l'origine des llam- njules; enfin, ces llammules paroissent et de- viennenl quelquefois très-grandes. La couleur du l'jod changée elle-même; elle brunit de plus en O L I 05 1 plus , et l'on arrive , par des Iransliions insen- sibles, à des individus d'un biuii assez foncé , sur lesquels se dessinent des ILimini.les blanches peu nombreuses. On oliserve dans quelques individus deux ou trois fascies Iransvcrses plus ou moins apparentes qui résultent de la disposition parti- culière que prennent les taches du lond. Cette coquille se trouve à l'état fossile aux en- virons de Dax et de Bordeaux ; il n'y a de diflé- rence un peu sensible enireles individus vivaus et fissiles que dans la;" orme de l'ouverture, qui est constamment un peu plus étroite à la base dans l'une que dans l'autre. Ces dillércnces ne sont pas sufll- sanies pour former deux espèces distinctes de ces coquilles. Cette espèce vit dans les mers intertro- picales , au Sénégal et dans le canal de Mosam- bique. Elle est longue de 35 millim. l5. Gi.ivE littérée. Oliva lltlerata. O. testa cylindraceâ , elongatà , cinercoJ'uli>o- que undatâ y ,fasciis duabiis cfiaracteribus casta- neoifuscis inscriplis j spirâ ejcsetto-acutâ. EscYCL. pi. Z&'i-.fig. 1. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 425. n°. 20. Olwa litterata. Ann. ibid. n". 20. Grande et belle espèce d'Olive cylindracée, étroite , à spire longue et pointue , dont la suture est formée par un canal assez large et profond. L'ouverture est longue et étroite , presque droite , un peu dilatée à la base ; le bord droit est obtus, marqué de taches brunes dans sa longueur; il est d'un très- beau violet en dedans. La colu- melle porte à sa partie inférieure et moyenne ua bourrelet blanc, peu épais, subplissé dans le mi- lieu, et présente à la base quatre plis, dont les trois inférieurs sont égaux et parallèles, tandis que le supérieur, plus large à sou extrémité in- terne, est constamment bifide. Cette coquille , sur un fond d'un cendré-vio- lâtre , quelquefois jaunâtre , est ornée d'un grand nombre de peiites Iméoles anguleuses, et, de plus, de deux fascies trasverses formées de lignes d'un beau marron , interrompues , et qui iranrhent agréablement sur la couleur du fond. On remar- que encore , et placées indistinctement sur toute la supeifieie j quelques llammules triangulaire» blanchâtres, bordées de brun. Celte grande espèce , qui vit dans l'Océan dej Grandes ludes , a quelquefois 70 miUim. de lon- gueur. )6. Ox-ivE écrite. Oliva scnpta. O. testa cylindraceâ , reticulo tenidjuho colo- tatâ ; fasciis characterum Juscorum obsoletis y spirâ brevi ; are cœrulescente. Emctcl. pi, Z6'i.Jig' 4- ^- ^• Nn n n a * C52 O L I Var. I).) Spiiâ elatiorc. Lamk. Anini. sans vert. tout. 7. pag. 435. «".ai. Oliifa scripta. Ann. ibid. n". 21. Var. c. ) Teslà pallidioie yjasciis fuscis des- i:tu£â. E'pke qui, par sa coloraiion, se rapproche un ptii de la pr(?c(?dente, mais qui en did'ère par la fjime, et surtout par le raccourcissement de la s;)ire. Elle est cjrlindracée , plus large poslérieu- j-jojeot fju'autérieuremeni; sa spire est courte, les tours eu sont étroits, et le canal qui les sépare est très-large et assez profond. Le bord externe de ce canal est orné d'uu grand nombre de petites taclies A'nn brun foncé, qui ordinairement se bi- furque eu deux linéoles à la partie supérieure du dernier tour. L'ouverture est fort étroite , uu peu arquée et dilatée à la base 5 elle est d'un blauc- violâtre ou grisâtre en dedans. La columelie est légèrement convexe ; elle présente , à partir de s )n tiers postérieur, un bourrelet blanchâtre fine- ment plissé dans sa longueur. A la base de la co- lumelie on remarque cinq plis inégaux , dont le premier, plus large et plus oblique, est bifide, les autres sout parallèles et très-fins. A l'extérieur, cette^ espèce présente, sur un fond urunâlre ou jaunâtre , un grand nombre de linéoles d'un fauve- Jjrun, qui ont une tendance à se confondre : deux larges tascies, formées de lignes interrompues, d'un brun foncé, parcourent transversalement le dernier tour. La première variété se distingue par une spire plus longue, mais la seconde'est plus remarquable, en ce qu'elle oflie des linéoles Inunes en zigzag sur un fond jaunâtre , et man- que entièrement des deux fascies de linéoles en forme de caractères. Cette espèce , assez commune , vient , à ce qu'il paroît, de fOcéan de l'Amérique méridio- nale, et a 45 millim. de longueur. 17. Olive tricolore. Oliva tricolor. O. testa cylirtdmceâ , albo luteo-viridiqiie sub- iessellatîm maculatâ; zonis diiabus aut tribus ■viridibus cinctâ ; spirâ brevi , variegata. Lister, Conch. tab. 'fbo^. fig. 26. Gdalt. Test. tab. s.i\. fig. L. L. n. Martini, Conch. tom. 2. tab. 48./%. Su. a. Enctcl. pi. 265. fig. 4. a. b. Lamk. Anim. sans. vert. tom. 7. pae. 425. 71". 22. / f- û T Olifa tricolor. Ann. ibid. pag. 5i6. n". 22. Var. a. ) Testa minore, alhido-ltitescente , macuhs nurnerusissinns , distinctis, griseis et au- miiciacis adspersù. 0 L I Var. b. ) Testa virescente , maculls triangula' ribiis albidis luteo niarginatts oinatù. Coquille cylindracée, presque aussi large au sommet qu'à la base, à spire très-courte, lormée de cinq à six tnuis rapprochés, dislingués par un peut canal très-étroit, et remarquable par les taches jaune -orangé et verdâlre dont elle est ornée. L'ouverture est étroite, légèrement arquée dans sa longueur, blanche, quelquefois violàtre; la columelie, chargée dans sa longueur d'un bour- relet épais, est d'un jaune orangé, brillant à sa base. On remarque dans sa longueur quelc(ues plis obscurs, et à la base, trois plis principaux fort larges^ bifides et généralement fort aplatis. A l'extérieur, cette coquille , assez variable, pour la couleur, est le plus ordinairement d'un fond blanc- bleuâtre, sur lequel sont dispersées en grand nombre de petites taches d'un jaune-orangé et verdâtre. Sur cette surface extérieure se dessinent deux zones transverses, d'un vert assez foncé, dont l'une est médiane et plus étroite, et l'autre postérieure. Des variétés que nous avons indiquées , la première est remarquable par son fond blanc, et les taches nombreuses verdâtres et d'un beau jaune-orangé dont elle est irrégulièrement cou- verte j la seconde n'a presque plus de taches, mais on y remarque de larges zones longitudinales , interrompues à des distances inégales par des flammules blanches, triangulaires, entourées de jaune-orangé. Cette espèce habile l'Océan des Grandes-Indes, les côtes de Java, de Timor, etc. Sa longueur est de 45 millimètres 18. OtivE sangoinoiente. Oliva sanguinolenta ■ O. testa cylindraceâ , lineolis nifb-^uscis in fundo albo tenuissimè retictdatâ j zonis duabus fuscis cinctâ ,• coluniella aurantio-rubrà. LisTER, Conch. tab. •fh^.Jig. 28. Seba, Mus. tom. 3. tab. 53. fig. h. i. Martini, Conch. tom. 2. tab. à,%.fig. 5i2. 5i3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. ^26. n°. 20. Olifa sanguinolenta. Ann. ibid. n°. £3. Var. b.) Reticulo laxo. En examinant attentivement les caractères de celte espèce, et après les avoir comparés a ceux de l'Olive tricol re, nous avons reconnu qu'il n'existcit aucunes diflércnccs lonilanienlalL-sj le» plis de li columelie, qui sont consians duiis leur forme dans chaque espèces, sont idenliquement les mêmes dans celle qui nous occupe : les diflé- rences qui se montrent sont lout-ù-fait dans la coloration extérieure. Nous avons vu en quoi elle consisioit dans l'Olive tricolore; dans celle-ci , elle est princij)alcment composée de lignes onduleuse ou eu zigzag , pluj ou muius liaes ou rapprochées , O L I tauiôt d'un Lruu-vcrdàtie , boi-Jc'cs de fauve ou d'oranjrd, et tan{ôt d'un brun plus (■>uc6 sur un fond blanc ou giisàtre. et inlerronipues , dans la plupart des Individus, par deux fascieslransversss, lirunes, qui occupent pré<;isdment la munie place que dans l'Olive Irieolore. Un des caractères disliactifs que l'on a dû donner à l'Olive saiig,ul- iiolenle, consiste en ce que la base de la culuuielle est ordinairement d'un roug;e-oiant;é Ircs-fjncé; niais ce caractère est loin d'êlre constant, et l'on trouve des individus qui , à i:et (*(^aid , ne .iiHVr< nt nullement de l'Olive tricolore. Nous jiensjns donc que les difl'érences que Laniarck avait rei^adi'es ouitne spéciliques , ne peuvent être considi'rées actuellemement que comme d'une moindre valeur, ei l'on devra admettre avec nous l'Olive saoirui- noleote à tilre de variéié de la tricolore. jg. Olive funébrale. Olwa Junebtalis. O. testa cylindraceàjjlai'idj.; maculis olwaceo- fuscisj spirâ bievij ore albidu. Martini, Conch. toin. a. tab. ^'â. fig. 480. 481. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 427. II". 26'. Olwa funebralis. Ann. ibid. n". 26. L'Olive funébrale est une coquille cylindracce assez courte, à spire obtuse; les tours en sont ëtroiis, et le canal ne reste ouvert que sur le dernier tour, dtant couvert, sur ceux qui pré- cèdent, d'une callosité brunâtre qui le remplit. l/ouverture est dlroile , blanche en dedansj la columelle, également blanche, est charj^ée de plis in(?i;aus et nombreux dans presque loule sa longueur. Les plis de la base sont au nombre de quatre : le premier, qui est très-large , est plus oblique que les suivans , et divisé, à son origine, en trois petits plis inégaux; les quatre autres plis de la base sont graduellement décrois- sans. A l'extérieur, cette coquille est peu variable; sa coloration consiste en taclies angulaires, brunes, sur un fond d'un jaune-verddtre , traversé par deux fascies d'ua brun foncé, et irrégulicreuient découpées sur leur bord. Cette coquille, assez commnne dans l'Océan des Grandes-Indes, a 55 à 40 miUicu. de longueur. «o. Olive du Pérou. OUva peniviana. O. testa ocatâ, subventricosâ , albidâ; punctis fusco-rubtis , acervatl/nurtdatis; spirâ biei>i y mu- cronatù j ore albo. E.^CTCt. pi. 367. fig. 4. a. b. OUva peniviana. Lamk. Ann. loc. cit. n°. 28. Var. b. ) Eadeni , incensiùs coloraiâ. Lakk. Anim. sans vsrL. tom. 7. pag. 43 7 71°. 2b. O [. T G53 Var. r. ) TcsLâ undiquè viulaccj. Var. d. ) Testa longitudinaliter Jcisciis Jusci.s orncitù. Var. e. ) Testd undiquè bruneâ, maculis m:- nimis , raris , span'is. Var. f. ) Testa maculis nurncrosioribus. Var. g.) Testa albido-violaceà; maculis numé- ro sis , in lineas longitudinales conjliientibus. Var.- b.) Testa lineis ruhw-J'uscis longitudi- na ibus S'ilgu-rara. Olii>a senegalensis. Lamk. Anim, sans verl tom. 7. pag. 4^8. W- 2g. Ibid. Ann. pag. 3i8. «". 2(). Daugexv. Conch. pi. \?). fig. S. I''ava\ne, Conch.pl. iQ-J^g. R- EiN'CYCL. pi. 7>G4:fig- •^'• Var. i.) Tesld supemè iiiflatâ , siibangulaij- Var. j.) Testa conifomii, supernè aciità angn- latà ; spirâ plana , conicà. Il est peu d'espèces aussi importantes que celle- ci pour l'ctudc; elle rasseral>le des variétés di- (ormes et un g'aiid nombre de variétés de cou- leurs , et il sulliioit de ce seul exemple pour luire sentir aux concli^liologues que si ces caiactères sont utiles j^our la distinctions des espèces, il ne sont pas tellement fondamentaux qu'on doive se contenter d'eux seuls, et rejeter tous les autres, comme cela s'est fait le plus habituellement jus- qu'ici. Il faut au contraire, dans ces espèces si variables , rechercher dans leurs diverses parties celles qui n'éprouvent que peu ou point de raotiifi- cations , et s'en servir pour tracer les principes d'après lesquels les distinctions des espèces doivent se faire. Lamarck avoit donné une variété de cette espèce comme type d'une espèce particulière , tt lui imposa le nom d'Olive du Sénégal, quoiqu'elle ne s'y trouve jamais; aujourd'hui que l'Olive du Pérou est devenue tres-abondanle dans les collec- tions, il a été possible d'établir une série de variétés dans laquelle l'Olive du Sénégal vient prendre naturellement sa place. L'Olive qui nous occupe est glandiforme, plus élargie vers la spire qu'à sa partie antérieure; ia spire est peu prolougée , conique et pointue, formée de sept à huit tours assez étroits, séparés à la suture par un canal assez profond, dont les bords sont tranchanî. L'ouverture est assez Urge, un peu oblique et dilatée à la base; elle est blanche en dedans , quelquefois un peu violacée. La columelle a une forme constante, quelles que soient les variétés de forme et de couleur que prenne la coquille; elle est blanche, presque droite, termi- née inlérieurement par un large bourrelet chargé de six a sept plis iraasverscs, presque égaux : te 654 O L I Ijourrelsl est couronné à sa partie supérieure par un large pli aplati, divisé ù sou origine en deux et quelquefois en trois plis plus petits. Enliu , le bourrelet columcll.iire , qui, dans la plupart des individus , ne renionle guère au-delà de la moi- tié de la longueur de l'ouverture, présente quel- ques plis assez variable par le nombre , et qui s'efiacent conjplélemeut dans les vieux individus. Les variétés décoloration sont très-nombreuses; elles commencent par des fonds unis d'uue seule couleur, tantôt d'un violet plus on moins foncé, tantôt rosé et souvent d'un brun plus ou moins intense , soit interrompu par quelques fascies longitudinales, blanchâtres, soit d'une couleur uniforme. Sur ces diverses colorations qui peuvenl servir à autant de séries de variétés, se monireiii d'abord quelques ponctuations brunes ou rou- gàtres, irrégulièrement éparses , puis des ponc- tuations plus nombreuses, mais toujours obscures; sur d'autres iaùividus, elle se montrent Irès-netie- oient, deviennent plus larges et ont une tendance à se réunir en lignes longitudinales brisées; dans d'autres individus, ces lignes loniritudinales sont moins interrompues, elles sont nombreuses ei serrées, et on reconnoît facilement à leur structure qu'elles sont produites par la réunion des ponctua- lions. Ces lignes deviennent moins nombreuses, STnt ouduleuses, quelquefois fortement en zig/ag ; elles prennent une telute ferrugineuse et sont sou- vent bordées d'une nuance violâtre. Outre cette .série de variétés, il en existe une autre noumoin^ étonnante , qui se montre dans la forme : certains individus se montrent plus obtus et à spire plus c jurte que d'autres. 11 en est quelques autres qui , ù l'endroit de la plus grande largeur de la coquille , présentent un angle très-obtus , et on voit succes- sivement cet angle devenir de plus en plus alto , eu passant par des modifications individuelles presque insensibles : c'est alors que l'on voit avec surprise une coquille glandiforme ollrir une spire aplatie , régulièrement conique , et une forme , en un mot , semblable à celle d'un cône. Mais ce qui prouve matériellement que cette forme dépend d'un même type , c'est que les individus qui la présentent oll'rent absolument les mêmes séries de variétés de coloration que ceux qui conservent la forment la plus ordinaire. (>elte coquille ne s'est trouvée jusqu'à présent que dans les mers du Pérou , où elle paroit fort abondante. Les plus grands individus ont 05 œill. de longueur. ai. OtivE marquetée. OZ/ca tessellata. O. testa cylindraceâ , luteâ ; guttulis violaceo- fuscts sparsts ; spirâ brevi ^ callosl ; ore violaceo. Listeh , Conch. tab. 'j7.\. fig. 6. GuALT. Test. tab. 2.Z. Jig. t. Martini, Conch. toin. 2. tab. ^Q.Jîg. 490.494. O L I En'CYCL. ;;/. 368. /?i'. I. a. h. Lajik. Anlin. sans vert, loin.'] . pag. 43e. n" 33. Oliva tessellata. Ann. ibid. n° 38. Très-jolie petite coquille, l'une des plus faciles à reconnoitre dans le genre , étant , à ce qu'il paroît, moins variable que la plupart des auties. Elle est cylindracée , à spire généralement peu saillante, pointue. Le canal qui en sépare les tours est peu profond, et ne reste ouvert que sur le dernier; sur les tours précédens , il est couvert par une large callosité, d'un blanc-jaunâtre. L'ou- verture est fort étroite, d'un beau violet; la colu- melle est de la même couleur, si ce n'est à la base , oii elle est blanche. On remarque dans sa longueur quelques plis qui se terminent brusquement. A l'extérieur, cette espèce est d'un jaune tantôt 'blanchâtre, tantôt orangé , et persemé de taches assez grosses et peu nombreuse , d'un beau violet. Cette coquille n'est point rare; on ne sait quelle est sa patrie. Les plus grands individus ont 3o mill. de long. 23. Olive carnéole. Oliifa carneola. O. testa cylindraceâ , lateo-aurantià , subjas- ciatà ; spirà obtiisà, semicallosà j ore albo. Martini , Conch. tom. 2. tab. àfi.Jig. 495. Voluta carneola. Gmel. pag. 3443. n" 24. E.v'CYCL. pi. 265. Jig. 5. a. b. Lamk. Anini. sans. vert. tom. 7. pag. 43l. n" 39. Oliva carneola. Ann. ibid. pag. 53 1. tî" 39. Var. a. ) Testa indiqué auranlio- x> iolaceà i Var. b.) Testa in niedio uniangulatd, aurantiâ, Var. c. 3 Testa costulis duabus transfeisisalbi- dis cinctâ, Var. d.) Testa niaculis tiiangularibus fuscis i-ariegatà. Nous pourrions noter un plus grand nombre de variétés; nous indiquons les principales. Cette coquille est ovale, assez ventrue, à spire très- obtuse, et couverte, si ce n'est sur le dernier tour, d'une callosité blanchâtre qui cache le canal étroit de la suture. L'ouverture est très-étroite, légère- ment dilatée à la ba^e; elle est blanche eu dedans, et la lèvre droiti- est épaisse et obtuse. La couleur qui domine à l'extérieur est l'orangée plus ou moins intense. Celle couleur passe ordinairement: au violet vers le sommet, et elle est souvent inter- rompue sur le milieu de la coquille par une zyne moins foncée, (juelquefois blanche. Il existe oe cette espèce quelques variétés remarquables; l'une d'elles est presque partout violette , une autre partout d'un jaune-orangé Irès-pur, et pourviig dans le milieu d'un petit cordon blanchâtre légèrement saillaol. On trouve assez fiéquemmen^ O L I tics individus qui au lieu d'une seule côte saillante fil onl deux parallèles , rapprochées sur le milieu du dernier tour. Ces côies, que nous avons eu oc- cjsiuu de reniarcpier déjà dans d'auires espèces , ue doivent être considérdes acliiullcinent que ooTiuie des accidens individuels , et non comuie d; vant servir à la distinction des espèces, ainsi que l.amarck. l'avoit fait pour qnelques-unes. Une va- ru'lé non moins remarquable que celle c|ui pré- cède, et qui pourroit bien être prise pour une i'i|ièce distincte, si on ne trouvoil quelquefois les deux colorations réunies sur un même individu , c lusisle eu un réseau de taches onduleuses d'un iiniu foncé, interrompues par des flammules trian- •;ilaires, tantôt orangées, tantôt jaunes. Celte cnjuille ne prend jamais un j^rand volume; les plus grands individus onl 20 mill. de lou;;ueur. On la trouve assez communément dans l'Océan indien et jusque dans les mers de la Nouvelle- llollande. O L I G5f 23. Olive ispidule. Oliva ispidula. O. teslÀ cylindraceâ , angustj , colore raiiâ^ spirà prominulj , acutâ j ore J'iiscato . Voluta ispidula- Lis. Gmel. pag. 3442- w' 2j . Var 1). ) Testa albâ , maculis pawis violacen- fuscis insigiiitâ ; zona cœruleo-violaceà infrà spirain. Seba , Mus. toin. 3. tah. 53. fig. x. Knohr, Vergn. tont. 3. tab. ^^-Jig- 3. Martini , Conch. tom. 2. tab. 49. fig. 624. 525. Var. G.) Testa albâ) zonis daabus x-el tribus cceruleo-Juscis. BoNANNi, Recr. 3. fig. 569. RoMPH. Mus. tab. ?>^. fig. 7. Petiv. Gaz. tab. 5()./ig. 8, et Amb. tab. 23. fis- 7- .Martini, Conch. tom. 2. tah. ^^.fig. 53o. Var. d.) Testa Suli>o -lulesccnte , violaceo gut- tatd. Martixi, Conch. tom. 2. tab. ^^.Jig. 522. 523, et 527 — 529. Var. e. ) Testa Juho-cœiulescente nebulalâ ; maculis violaceo -Juscis. Lahk. Anim. sans vert. tom. 7. pr/g. 43l. 71°. 40. Olica ispidula. Ann. ibid. n°. 40. Nous aurions pu ajouter un grand nombre de variétés à celles qui sont ici mentionnées, et que nous avons empruntées à Lamarck. Nous in- diquerons tout à l'heure , d'une manière g;énérale, comment toutes ces variétés peuvent se rattacher à uue même espèce. L'Olive ispiJulc est une coquille oblon<^ue , cylindracée, un peu ai^CnxiCe à la base; sa snire est ordinairement rourle, pointue, fort étroite, comjn'sée de cinq à six tours distingués par une suture assez profondé- ment canaliculéc. 1,'ouverturetst louiçueei étroite, droite à sn partie supérieure, un jieu mllécliie et di- latée à la base ; elle est constaumunt d'un brun plus ou moins foncé à l'intérieur; la columtlle est tou- jours blanche , driite dans presque toute sa lon- a^ueur, coupée obliquement à la base, dépourvue de plis ou de ru_2,osités , si ce n'est à son extré- mité antérieure, où l'on en remarque trois ordi- nairement , dont le supérieur est le plus large et le plus enfoncé. Ces plis sont constamment aplatis et fort peu saillans. On trouve dans cette espèce trois systèmes bien distincts de coloration ; on voit en cflèt des individus d'un fond blanc, d'au- tres d'un fond jaune plus ou moins intense , et d'autres d'un p;ris-brun , ou d'un brun plus ou moins foncé. Ces trois sortes de coloration lon- damentales peuvent servir à former trois séries de variétés , dont les accidens divers se représentent d.ms chacune d'elles : on trouve d'abord des indi- vidus d'une couleur pure , soit blancs, soit jaunes, soit bruns; d'autres qui ont sur la partie du der- nier tour une fascie plus ou moins larj^e d'un brun-noirâtre- A cette fascie succèdent des ponc- tuations plus ou moins rapprochées , puis des linéoles interrompues et fortement en zigzag. A ces deux sortes de variétés s'en joint une troi- sième dans laquelle ou trouve la fascie supé- rieure accompagnant soit les ponctuations, soit les lignes en zigzag. Dans quelques individus rares , outre la fascie supérieure , ou en trouve quelquefois deux médianes tiès-élroiles , et cet accident se montre aussi-bien dans les individus ponctués que dans ceux qui sont hnéolés , ainsi que dans ceux dont la couleur du fond est sans taches. Si l'on fait allenlion que dans chaque série de variétés il entre quinze à vingt combinaisons diverses, ces combinaisons se reproduisant exac- tement les mêmes dans les trois séries de couleurs que nous avons indiquées, il s'ensuivra que l'on pourra compter quaiante-cinq à cinquante varié- tés de celte même espèce, et c'est à peu près le nombre que nous en possédons , ou que nous avons pu remarquer dans quelques collections. Cette coquille , très-abondamment répandue dans l'Océan des Grandes-Indes, est ordinaire- ment d'une taille médiocre, de 25 à 3o millim. Un des plus grands individus que nous ayons vu a 48 millim. de long. 24. Olive oriole. Oliva oriola. O. testa cylindraceâ , angustâ, castaneà ; .^pirâ brevi , acuta y ore albo. Martini , Conch. tom. 2. tab. 49- fg- 557. 558 ':' E.NcvcL. pi. 566. fig. 5. a. b. G-'ïr) O L I Martini. Conch. toiii. 2. tab. à^-Jîs- 534 — 536? ^J^o 4 EwcrcL. pi. Z'jj.Jig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans rcrt. tom. 7. pag. 432. 72°. 4 ! . OUvaonoli. Ann. ibid. ra". 41. En examinant attealivetnent les fîj^iires ciii'es par Laui.tick dans l'ouvriit;e de Martini , nous avons de la peine à nous persuader qu'elles re- pre'senie eu elFet l'Olive oriole : une seule lii;nre reprusenleul bien cette esptce, c'est celle de l'ILn- cjclopédie. Cette coquille est peu variable, cl)- longue, obtuse; elle est plus large à son exlré- inilé postérieure qu'à l'antérieure ; sa spire est peu prolongée , pointue, composée de sept à huit tours très-rapprocliés , et distingués entre eux par un petit caual très-étroit et assez profond. L'ou- verture est assez ample, légèremcnl arquée dans sa loni!;ueur; elle est toujours blanc lie en dedans. I.a coiumelle est légèrement courbée ; elle est muuie, vers sa moitié inférieure, d'une callosité asse^ épaisse, blancLe, légèrement plissée supé- rieurement. A sa base on remarque constammenl quatre plis obliques, dont le premier, plus large, est bifide à son origine ; les trois autres sont pa- rallèles , obliques et graduellement décroissans. La couleur eilérieure de celle espèce est peu variable : certains individus sont d'uu brun-mar- rou , sans aucune tache , présentant rarement quel- «pifcs lascies tran5verses Irès-obsures ; d'autres, mr un fond également brun , laissent apercevoir lin grand nombre de petites taches plus foncées, irrégulièrement éparses. (.eltecotruille, assez commune , vit dans l'Océan indien. Sa longueur est de 35 millim. 2n. Olive hiatule. Oliva hiatula. O. tt^std venlricoso-conicâ , albidâ velcineteo- candescente, vetiis flexuosts fiiscis uncUitâj spirû pmnnnente , acutâ ; ore infinie patulo. An GuALT. Test. tab. 23. fig. 55? En'cycl. pi. 363. fig. 5. a. h. Var. b.) Testa minore, maculis parvis pallidè fuscii nolatâ. LiSTsn^ Conch. tab. 'jï^. fig. 17. Adass. Sc'ncg. pi. 4.Jîg. 7. L'Agaron. Martini, Conch. tom. 2. tab. 5o.J/g. 555. yoluta h'atula. Gti's.i.. pag. 3442. »°. 20. Lamk. Anim, sans vert. tom. 7. pag. 4o5. />". 52. Oliva hiatula. Ann. ibid. pag. 325. n°. 52. Testa Jossili. Oliva pUcaria. Lasik. Ann. du Iil::s. tom- i6. pag. 327. n". 2. O L I ILlcl. Anim. s. vert. loc. cit. pag. 439- n". 2. Lamarck avoit bien reconnu la grande analogie qui existe entre l'Olive hiatule et l'espèce fossile qu'il nomma Olwa Dlicaria. Il n'est pas douteux que s'il eût eu à sa disposition quelques individus dans l'un et l'autre état, qu'il auroit facilement reconnu leur identité parfaite. L'Olive hialnle est une coquille alongée , un peu ventrue dans li; milien , atténuée à ses extrémités ; sa spire eu Icmgue et pointue; les tours^ assez larges, sont poui- vus à leur base d'un bourrelet blanc qui couvre en partie le canal étroit qui les sépare. L'ouverture est grande, fort large à la base, rétrécie vers le sommet , où elle est pourvue d'une petite callosité sur laquelle s'appuie l'extrémité du bord droit : i e bord droit est mince et tranchant à tous les âges, légèrement sinueux dans son milieu. La columelle, à la base , est chargée d'un bourrelet très-oblique , légèrement tordu ; il est ordinairement d'un violei- brunâlre, et toujours chargé de cinq à six peliis phi extrêmement obliques et presqu'égaux. L'ex- trémité inférieure de ce bourrelet, séparée pat une goullicre profonde, est d'un blanc pur ; l'in- léneur de l'ouverture est d'un brun-viohUre très- foncé. A l'extérieur, cette coquille est ordinaire- ment d'un blanc-grisâtre plus ou moins loncé, sur lequel se dessinent un assez grand nombre de pelils points brunâtres qui ont une tendance à se confondre. Nous ne connoissons que deux variétés de celle espèce : l'une est d'un beau brun , et l'auire d'un jauoe-fauve , qui se voit aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de la coquille, Les fossiles ne diflèrent en rien des individus vivans; ils se trou- vent aux environs de Bordeaux et de Dax , et quelquefois dans les làluns de laTouraine, tandis que leurs analogues vivans habitent les cotes da Sénégal. Longueur 5o luillim. 2G. Olive conoïdale. Oliva conoidalis. O. testa ovato-conicâ f cinereo-liUescente oui virescente , venosa ^ anjractitum margine supe~ nore maculato y spirœ canali angustissimn. Lister, Conch. tab. "jz^.^fig. i3. Petiv. Gaz. tab. l'ôz.Jig. 6. Mautini, Conch. tom. 2. tab. 5o. fig. 556. Voluta jaspidea. Gmel. pag. 5440 , «''. 2i . Var. b. ) Testa punctijerâ. Lister, Conch. tab. 'J2.6. fig. i3. a. Var. c.) Testa graciliore , achatinâ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4'^- n°. 67. Oliva conoidalis. Ann. ibid. n°. 64. L'Olive oonoidale est une jolie petite coquille alongée, jubc^lindracée , atténuée a ses extré- mités , O L ï miit's ; Ir. s]iirc est très-longue et poiniue; c-lle ebt for.nce de cinq à six tours assez larfi;es, sé- fi:ircs par un canal très-dtroit, mais très-profond; u bord de ce canal est orné de petites taches allern.ilivement blanches et brunes ; les taches brunes sont tormées de plusieurs liuéoles très- Hnes qui se réunissent vers leur extrémité inlé- neure. L'ourerture est petite, blanche en a utricula. O. testa ofatâ , anteriùs ventricosâ , cinereo- cœrulescente y basi zona obliqua , luteâ , Jusco Jlamnnilatâ ; spirâ conoideù , acuta ^ coluniellà callosâ , allia. Lister, Conch. tab. •jzo.fig. 10. Petiv. Gaz. tab. ^^.fig- 9. Dargexv. Conch. pi. l3. fig. m. FavaksEj Conch. pi. 19. fig. e. 3. Knorr, J^ergn. iom. 2. tab, \2.Jig. 4- 5. Martini, Conch. tom. 2. tab. 5o. fig. 54i- 542. 554, et tab. ^i.Jig. 563. 566. Voluta utriculus. Gmel. pag. 0441. n". 19. ExcYCL. pi. 'b&ô.Jig. 6. a. b. c. Var. b. ) Testa mediojasciâ albâ cinctâ. Cbemn. Conch. tom. 10. tab. ï^j. Jig. iSôg. îôjo. Lame. Amm. sans vert. tom. 7. pag. 433. n\ 46. Oliva luteola. loc. cit. n". 5o. Olu'a utriculus. Ann. ibid. pag. 320. n°. 46. L'Olive uiricule est une espèce commune dans les collections. Elle prend un volume assez consi- dérable, mais elle est généralement peu variable, ('etie coquille a des rapports avec l'Olive du llrésil. Elle est large et renflée vers sa partie pos- t 'rieure , plus atténuée à l'antérieure ; sa spire est assez longue et pointue. Ce qui la rend très- remarquable, c'est que les tours, assez larges, sont occupés par une callosité arrondie et très-polie, tantôt blanche , tantôt rosée ou violàtre. Le canal de la salure es! irès-étroit , et en partie re- couvert par la callosité. L'ouverture est très-ample Hist. Nat des T'ers Tome II. O L I G57 ei un pcr. pins dilaîée à la base qn'an sommet ; le bord droit resie mince et tranchant à tous les âgesj il est parfaitement blanc en dedans, et la colu- melle est de la même couleur. La columelle, à la partie supérieure , est chargée d'une callosité considérable qui se continue avec celle qui couvre les tours de spire. A sa partie inférieure , oa trouve une large zone qui descend obliquement, et qui est divisée en cinq plis presqu'égaux , apla- (is et un peu iranchans. A l'extérieur, celle co- ((uille est tantôt d'un gris cendré plus ou moins foncé , parsemé d'un grand nombre de taches obs- cures qui , à la base de la coquille, sont rempla- cées par une zone de taches lirunes , longitudina- les , irrégulièrement crénelées. La variété notée par Laraarck est remarquable par la fascie blan- che qui parcourt son dernier tour. Il exisie une autre variété ordinairement brunâtre, et l'on en cite une troisième dont les ponctuations sont d'ua brun foncé ; mais nous croyons que cette dernière est produite par une altération arlificielle. Celle espèce est fort commune dans l'Océan indien, à Ceylan , etc. Elle a 60 millim. de lon- gueur. \JOlit>a luteola de Lamarck a été faile sur le jeune âge de celte espèce ; il faut donc la sup- primer. 28. Olive du Brésil. Oliva brasiliana. O. testa turbinatd,- strigis longitudinalibus , rec- tis , altemathn albidis et pallidè fulvis^ lineolis fuscis, capillatibus , transfersis y spirâ latâ, de- pressâj columellâ supernè callosâ. Chemx. Conch. tom. 10. tab. \^'].Jîg. 1367. 1068. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 433. n°. 45. Olii>a brasiliana. Ann. ibid. n". 45. Coquille fort extraordinaire par sa forme, ayant plus l'apparence d'un cône ou d'une volute que d'une olive. Elle est oblongue , turbinée , conique, plus large au sommet qu'à sa base ; sa spire est courte, large, déprimée; une callosité épaisse, d'un blanc-jaunâtre ou grisâtre , cache la suture des premiers tours ; le canal qui se montre sur le dernier est large et assez profond. L'ouverture est ample, triangulaire, terminée à la base par une vaste échancrure : le limbe poli qui l'entoure à l'extérieur est large , non divisé , d'un brun-roux. La columelle est blanche, concave dans sa lon- gueur, chargée à sa partie supérieure d'une large callosité blanche, épaisse, qui s'étend assez loiti sur la partie supérieure de l'avant-dernier tour ; la base de la columelle présente trois plis très- obliques, dont le dernier est le plus profond : le bout droit est mince et tranchant; à son extré- mité supérieure il est détaché de lavant-dernier 0 000 * C58 O L I l( ur par une Jcliancruic lriani;iilaire, proPunde. A l'extéiieur , celle coquille est d'un blanc-i;ii- sâlie , intenompu par des zones longiludinales, iiri'gullèrenient espac<^es , d'un biun paie ou d'un lîiun-rougeàtre. Celle coijuille singulière forme un passage vers Jes Volules par ses caractcies; elle esl assez com- mune sur les côies du Br«il. Sa lougueur est de Oo millim. 29. Olive enflées. Oliva injlala. O. testa oi'aià, ventricosâ , albido-lutescente , fusco punctaiâ ; spirâ biet^i , niucronatû j colu- iiiellâ callts tuherculata. EcYCL. pi. ZG^Jîg. 5. a. h. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 429. jt". 3a. Olh'a injlata. Ann. ibid. pag. 319. n°. 52. Var. a.) Testa fasciis duabtis iransi-'ersis Juif o- Jiiscis ornatâ , punclis pallidè cœruleis ad- spersâ. Olii>a bicincta. Lamk. loc. cit. n°. 53. Encycl. pi. 364- J'g- ». a. b. 'Var. b. ) TestJ cinere , lineis J'uscis intet- tiiplis angulatis ornatâ. Var. c.) Testa albido-cinereà , lineis J'uscis Jlcxuosis undatâ. Olit'a undata. Lamk. loc. cit. n". 3i. Lister, Conch. tab. 'j^o.Jig. 29. Martini^ Conch. tom. 2. tab. ùn.Ji". Soy. 5o<3. Chemn. Conch. tom. \o. tab. l^j.Jig. i3"5. 1575. Encycl. pi. ZQ^.Jig. 7. a. b. Celle coquille est ovoïde, ëgalemenl atténuée aux deux extrémités j la spire est très-courte , cjiielquefois enfoncée et en partie cachée dans les vieux individus, qui ressemblent par là à quel- ques Bulles; les tours sont très - resserrés , et distingués enir'eux par un canal extrêmement étroit. L'oDverInre est fort longue , aussi hrge au sommet qu'à la base; elle est blanche en de- dans ou légèrement violdlre. La columelle est un peu arquée dans sa lougueur dans les vieux individus ; elle présente à son exirémilé posté- rieure une callosité épaisse qui cache une grande parlie de la spire ; elle est presque lisse dans toute sa longueur. A la base on remarque quelques plis qui sont le plus souvent au nombre de trois prin- cipaux : le supérieur est le plus large, et son bord droit conduit à une très-grosse callosité si- tuée à la parlie antérieure et inférieure de la columelle. Celle callosité , qui est ordinairement brune à »on sommet, esl, conjoiatemeoi avec la O L I forme du pli columellaire , le caractère le plus londamental pour reconnoïtie cette espèce , et en ramener à un même type les diverses variétés. La l'urme est peu variable. On voit des individus un peu plus ou moins ventrus, et cela lient sou- venl à l'âge; mais les couleurs sont vai tables, et c'est d'après elles que Lamarck avoit fondé les trois espèces (jue nous réunissons en une seule. Q;ielques individus sont d'un gris plus ou moins pâle, passant quelquefois au bruu, et couverts d'un grand nombre de petites taches brunes ; d'autres sont pourvus sur le dos de deux bandes Iransverses , quelquefois interrompues d'un brun assez foncé. Ci's deux bandes exislenl quelquelois sur des individus qui , au lieu d'être couverts de pelites taches, le sont de grandes lignes ondu- ieuses plus ou moins serrées. Ces lignes ondulcuses, sur un fonds gris lorsque les deux bandes Irans- verses n'exislent pas , constituent une des plus belles variétés de cette espèce , variété dont Lamarck avoit fait sou Olive ondée. Celte espèce est fort commune dans les coUec- lions; on la rapporte ordinairement de lOitaii des Indes. Les plus grands individus n'ont pas plus des pouces de longueur, 55 millim. OLIVAIRE. Olii>aria. La seizième famille des Mollusques gastéropodes des Fectinibranches de M. Ijaireille {Famillesnat. du Règne anim. pag. 198) est nommée ainsi; elle est formée anx dépens de la famille des En- roulées de Lamarck, et elle contient les trois genres Olive, Tarrière et Ancillaire. M. Latreille caractérisa celle famille de la manière suivanle : La coquille est cylindrico-ovalaire ou cylia- drico-cônique, avec la Clavicule très distincte; l'un des lobes du manteau recouvre seul la co- quille. Cotte dernière parlie de la caractéristique est la seule laiporlanle; elle explique pourquoi les coquilles de celle famille sont toujours lisses , polies et brillantes. D'après ce caractère , ces co- quilles ne sont pas les seules qui auroieni pu entrer dans la famille des Olivaires; si nous en croyons Adanson, son genre Porcelaine (Marginelle Lamk.) devroit aussi en faire parlie , car l'animal recouvre aussi sa coquille avec sou manteau ; dont le lobe droit esttoujours court et le gauche assez long pour couvrir la presque totalité de la coquille. Un autre genre que l'on ne peut séparer de celui là est le genre Volaire. Ainsi , selon notre manière de penser, si l'on conservoil la famille des Olivaires, on devroit y réunir les deux genres que nous venons de ciier^ et pour la rendre plus naturelle encore , il faudroit y joindre les Porcelaines et les Ovules; car, dans ces genres, le lobe gauche du manlenu est aussi le plus grand. Dans ces divers genres alors , en supposant , comme nous le croyons, quç le caractère tiré du manteau »oit O M A siiiïi'anf, il n'y auroit de diflércnce que du plus ou moins de développemenl de la paiiie caracttî- Jisanlc : ce qui indique toujours des ra[)[)orts naturels. OLYGIRE. Olygira. M. Say a proposé depuis long-Icmps un genre auquel il donne ce nom pour quelques co([uilles dciiieiuijrc'es des Hélicinesde Lamarck. Fondésur un caractère d'une très-l'oible importance, ce genre ne peut être adopté. Voyez Uélicise. ÛMALAXE. Omalaxis. I-amarck, dans sa Description des Fossiles des cru'iroiis de Paris, ainsi que dans les Aniniuuz sans l'erlébres , a confondu, dans son ^enre Ca- dran, des coquilles qui n'ont avec lui qu'une analo- gie éloifi^née ; leurs caractères, tout particuliers, nous ont délcrmiiié à faire de ces coquilles un genre à part, auquel nous avons donné le nom d'Omalaxe. (le sont des coquilles fossiles , pla- norLiulaircs , dont l'un des côtés est plus plat, et d Jnt les tours sont souvent disjoints un peu à la manière de ceux des Siliquaires ou des Vermets , mais avec celte dillérence que leur disjonction a lieu dans le sens horizontal , et jamais dans le sens lan:^itudiiial. Les axes sont largement découverts, et tons les tours despire s'y voient très-dislincle- ment. L'ouverture préscn e aussi des parlicu- laiilés remarquables; ordinairement dilatée , son bord droit s'avance en une sorte de huii;uelle détachée par une echancrure assez profonde iuférieurement et supérieurement. Ces caractères ne s'accordtat certainement avec aucun de ceux des Cadrans , ni evec ceux d'aucun autre g,enre connu : il est donc nécessaire de séparer en genre distinct les coquilles qui les ollrent. Les caractères génériques sont les suivans : CAP. ACTÊHES gÉnÉrIQDES. Coquille discoïde, planorhulaire , à tours de spire quelquelois disjoints ; ombilic proiond , ca- réné sur le bord ; l'ouvcitiire longitudinale, suh- triant;ulaire, un peu dilatée ; bord droit mince et tr.mcliant , séparé profondément par uue échau- cruie inférieure et supérieure. Nous ignorons si ces coquilles étoient pourvues d'un opercule; si elles eu avoient un, il est à présumer qu'il éioit corné comme celui des Sili- quaires. Nous avions pensé d'abord a rapprocher Ce genre des Cadrans; mais en considérant lirré- giilarilé souvent répétée des tours de spiie et leur disjonction, nous croyons plus convenable de le mettre en rappi'rt avec les Vermets. les Siliquaires et lesMaf^iles, dans la famiile que M. Cuvter nomme 'i'ubulibraachss. O ]\I A 6d9 1. Omal.ixe disjoint. Omalaxis disJunctus.^OB. O. testa discoideâ jlccvigatà , latè unibilicatâ , siibtus planj , insuper convexâ y ullinio arifractu valdè cannato , disjunclo y umbilico serrato. Solariuru disjunctuni. Lamk. Ann. du Mus. tom. 4. pug. 54. n". 8. Celte coquille fort singulière a l'aspect d'un petit Planorbe; sa face supérieure est tout-à-lait plane, l'iulérieure est légèrement convexe, et l:i jonction de ces deux surfaces se fait à la limite lUi dernier tour, qui est fortement caréné. L'ombilic, est profond, lufundiliforme. Ou y compte facile- ment tous les tours de spire, et sou bord extérieur, qui le recouvre en partie, forme une carène très- aiguc, liiiemcut dentelée, (^ette carène se conti- nuant sur les tours suivans, tourne en spirale dans l'intérieur de l'ombilic. Le dernier tour est disjoint: dans une plus ou moins grande étendue, et ordinai - reaient dévie assez fortement de la ligne spirale des autres. Cette disjonction n'a rien de régulier. Après avoir eu lieu à un certain âge, il arrive quelquefois que la partie du dernier tour qui avoi- siiie l'ouverture vient s'appliquer de nouveau suc l'avaiit-dernier , laissant ainsi une anse complète- ment détachée. L'ouverture est petite , à bord mince et tranchant, triangulaire, terminé infé- rieuiement par un angle très-aigu, angle qui cor- respond à la carène de rombilic. Sou bord droit, assez saillant, est séparé du gauche, du côté de la spire , par une large échancrure. Le bord gau- che , eulièremenl libre, est droit, fort mince, et j)roduit , à sa jouction avec le bord droitj uue échancrure moins profonde que l'autre. Cette coquille est particulière au i;alcaire gros- sier parisien. Elle a 10 millim. de diamètre. Ou la trouve à Giignon, Courtagnon , etc. 2. Omalaxe à deux faces. Omalaxis bifrons. NoB. o. testa discoideâ, utroque umbilicatà , lœvi- galA , dorso rotundala , supernè subcarinatà j an- ftactibus tnvohentibus j umbilico angusto , can- nato , piqfiindè serrato. Cette espèce est parfaitement distincte de la précédente. Elle est discoïde , comprimée de chaque coté , régulière , lisse , arrondie sur le dos ; sa face inlérieuie, qui est plane, se termine à sa circonférence par un angle très-obtus ; les tours sont nombreux , embrassans, ce qui est cause que la coquille présente un ombilic de chaque côté. Du côté de la spire il est très-aplati , et ses bords deiilelés sont immédiatement appliqués. L'ombilic véritable est fort étroit, assez profond, s.m bord ex- térieur est tranchant, caréné, profondéuient dé- coupé eu dents de scie , et le recouvre en grande partie. Le dernier tour n'est que très-rarement dis- joint : l'ouverture qui le termine est un peu dilatée, trian^ulaiie , oblique, à bord droit très-miui.e et Oooo a * 66o O M B fort saillant. Cetie coquille est lisse; on remarque seulemeni ijuelques accroissemens irr^f^oliers. lille se trouve avec la précédente , tuais elle est beau- coup plus rare. Les grands individus n'ont pas plus de 8 millim. de diamètre. OMALE. Omala. Quelques espèces de Tellines sont k^gèreroent inéqiiivalves. Schumacher, àd^ai %on Essai d' un nouveau système, etc., a proposé de former de ces espèces un genre auquel il a donné le nom de d^Oma/a. Un tel genre ne peut supporlerle moin- dre examen, et par conséquent doit être rrjeié. Voyez Telline. OMBILIC. On nomme ainsi l'ouverture plus ou moins grande qui se voit dans un certain nombre de coquilles spirales à la base de Taxe ou de la colu- ineile. Nous avons traité de cette partie à l'article Coquille, auquel nous renvoyons. OMBRELLE. Ombrella. Quoique Brngnière ait commis une faute en établissant son genre Acarde, du moins on ne peut lui reprocher d'y avoir rapporté la coquille pa- telliforme connue depuis luug-temps sous le nom de Parasol chinois. Lamarck, le premier, a pro- posé ce rapprochement. On voit en eflet, dans e Système des Animaux sans vertèbi-es ( 1 8o l ) , que le genre Acarde adopté de Druguière est composé non-seulement de ce que cet auteur re- garde comme le type du genre, mais encore de la Patella umbella , ce qui place cette coquille parmi les Bivalves et la rapproche de corps qui n'appartiennent même pas aux Mollusques. Les judicieuses observations de M. de Roissy , dans le Buffon de Sonnini , auront eu sans doute beau- coup d'inllueuce sur la réforme que Lamarck a faite lui-même dans le genre Acarde, car M. de Roissy avoit devinéjusie en rapportant les Acardes de Comnierson el de Bruguicre à des épiphyses de vertèbres de Cétacées , et avoit été conduit par la connoissance des rapports en u'admellant point le Patella itmbella au nombre des Acardes. Ce ue fut point dans sa Philosophie zoologique que Lamarck [)roposa le genre Ombrelle ; on ne le trouve que jilus tard dans YExtiait du Cours, faisant partie de la seconde section de la famille des Pbyllidiens , associée aux Oscabrions , aux Patelles et aux Haliolides II semble que M. Cuvier ait ignoré l'existence de ce genre dont il ne parle pas ; il dit seulement dans une noie {Règne ani- mal, tom. 2. pag. 402) qu'il est probable qu'il faudra séparer des autres Patelles le Scuius de Monlfort (genre Parmophore de Lamarck) , ainsi que le Patella umbella de Martiui , qui ont l'ai^ l O M B de coquilles intérieures. Ces deux genres , que M. Cuvier croit devoir être séparés des Patelles, l'étoient déjà depuis long-temps; il ne falloit que les admettre. Ce fut quelques années après que M. de BlainviUe , de retour ds son voyage en Angleterre, publia l'extrait de ses observations sur l'animal de l'Ombrelle qu'il eut occasion de voir et de disséquer au Muséum britannique , qui en possède un individu conservé dans l'alcool. La connoissance de cet animal fut rendue plus complète par la description détaillée qu'en fit M. de BlainviUe à l'article Gastroplace du Dic- tionnaire des Sciences naturelles , toni. i8j et par la figure fort bien faite, d'après ses propres dessins, qu'il donna dans la 44^ fascicule de l'atlas du même ouvrage. La singulière anomalie queprésenlerOm- brelle, d'après M. de BlainviUe, semble tellement hors de toute possibilité, que Lamarck, dans son dernier ouvrage, n'a point admis dans son entier l'observation de ce savant, pensant que, dans l'individu observé par ce savant zoologiste , la coquille avoit été en partie arrachée du dos de l'animal et renversée sur le pied ; ce qui semble confirmé, an rapport de Lamarck, par les obser- vations faites sur le vivant à l'Ile-de-France par le colonel Mathieu. Malgré cela, M. de Blain- viUe a persisté dans la validité de son observa- lion ; et comme il parle de ce qu'il a vu, nous opposerons à ses observations celles que nous avons pu répéter sur un assez grand nombre d'individus de la Méditerranée que nous pos- sédons. M. Cuvier, dans la seconde édition du Règne animal, admettant le genre Ombrelle de Lamarck, l'a compris, dans son ordie des Tectibranches , avec les Acères , les Bursalelles , les Aplysies , etc. ; mais on voit qu'il reste dans l'esprit de M. Cuvier des doutes nombreux sur des points très-irapor- lans d'organisation de l'animal de l'Ombrelle. Il ne paroit pas certain , par exemple , que le tuber- cule placé dans l'échancrure du pied soit la tète, et que l'espèce de trompe placée au haut de celle échancrure soit un organe générateur. Nous don- nerons a cet égard des détails qui remplaceront les douies nombreux qui existent encore. Nous avons pu nous procurer plusieurs beaux individus de l'animal de l'Ombrelle de la Méditer- ranée, et nous pourrons donner sur l'organisaliou de ce genre des détails plus complets que ceux qui sont connus jusqu'à préseul ; et des-tors la place qu'il doit occuper dans la méthode ue sera plus problématique. L'animal de l'Ombrelle est fort grand compa- rativement à sa coquille. Il est circulaire ou lé- gèrement ovalaire; toute sa face inférieure est plane et présente un large disque propre à ram- per. Le pied est un peu plus épais auiérieurement qu'à sa partie postérieure : sa face supérieure est coupée en talus et couverte de très-gro» luber- 0 MB cales irrJguIiùrement disposés et de grosseur iaé- ^iile. A la panie médiane et antérieure, ou le- luir.jue nue échaiicrure longitudinale assez pro- fonde, qui aboutit à une cavité inférieure eu forme de bourse , et ([ui contient, loisqu'ellc s'y retire , une {grosse tête cylindrique terminée par une fente lon(;iludinale, qui est la bouche. I^a surface supérieure du pied est circonscriie vers le centre par un sillon assez profond qui rô^ne tout autour de l'animal. C'est de ce sillon que part une mem- braue mince et circulaire^ uré^ulicieuient dé- coupée sur ses bords , beaucoup moins élendue que le pie! ; c'est le manteau qui revêt une pariie (ie la coquille. Dans ce sillon , enire le pied et le manteau, sur le côté antérieur et à droiie, se trouve une branchie épaisse formée d'une série de pyramides lamelleuses , très-réj^ulières et assez épaisses. A l'extrémiié postéiieuie et droite de cette branchie se trouve un peiit tube flottant : c'est l'extrémité anale de l'iniestiii. A la partie an- térieure et médiant;, à la jonction du pied et du oiauleau, et immédiatement au-dessous de l'ex- trémité antérieure de la brancLie , se trouvent deux lenlacules fort grands, parfaitement sem- li'ables , divisés à la base en deux parties inégales , et fendus extérieurement dans toute leur lon- f^ueur ; ils ont un peu la forme des longues oreilles de quelques quadrupèdes : leur face interne est garnie de lames transverses fort couries , qui , dans la partie externe du tentacule, deviennent beau- coup plus saillantes et beaucoup plus tines. Les points oculaires noirs, et fort petits, sont placés antérieurement à la base de ces tentacules ; eiitr'eux , et toul-à-fait sur la ligne triédiane, se trouve une légère saillie qui descend vers l'échancrure, et qui bientôt se bifurque, se pro- longe antérieurement en une sorte de trompe fendne à sa partie supérieure , et dans laquelle on trouve un petit organe mâle de la génération. Au côté droit de celte trompe , on remarque un enfoncement profond dans lequel vient aboutir le canal commun des organes femelles de la généra- tion. En continuant à suivre la fente médiane, on trouve, à son extrémité au-dessus de la tête, une membrane peu épaisse qui se prolonge assez bas , et qui représente les lenlacules biicaux. liOrsqnela tête est saillante, ces tentacules forment deux petits paquets, foliacés de chaque côté, de cette masse buoale. Comme dans les Aplysies, la masse bucale des Ombrelles contient des plaques cornées, ru- gueuses, <[ui tapissent l'intérieur de la bouche j dans l'intérieur de cette bouche se rendent deux canaux tons courts, qui parlent de l'exirémilé antérieure d'une glande salivaire jaunâlre , en pla- que subquadrangulaire , située sur l'œsophage et la partie postérieure de la masse bucale. L'œso< phage est assez court ; il se plonge à la partie in- férieure et en dessous de la masse viscérale; il se dilate peu à peu en ua estouac meaibianeux , 0 M B 661 1 tou'.-a-iait pyriforme, dont la partie supérieure j est enveloppée par le foie. Cet estomac se ter- , mine postérieureuiciu par un cul-de-sac vers I lequel se dirigent les vaisseaux biliaires, qui, réunis en très-grand nombre, y pénètrent dans plusieurs grandes cryptes situées dans le voisinage du pylore. L'a intestin cylindracé , assez gros, l)art de la face supérieure de l'estomac, fait plu- sieurs circonvolutions dans le foie, qui est très- gros et très-épais, se porte antérieurement, de- vient su|)erficiel, traverse obliquement d'avant en arrière la masse viscérale, et vient se termi- ner sur le côté droit , à l'anus (lottant , à l'extré- mité postérieure de la branchie. Les organes de la génération sont situés sur le côié droit et antérieur de l'animal, où ils sont ' enveloppés dans une poche péritonéale particn- I lière; ils ressemblent beaucoup à ceux des Aply- I sies. On trouve, pour les organes femelles, un grand ovaire jaunâtre , qui s'éiend sur les parties postérieure et latérale gauche du foie. De son ex- trémité latérale droite part un ovidacle assez épais dans son milieu , extrêmement atténué à ses extrémités, plusieurs fois infléchi sur lui-même, et toujours d'un gris-noiràtre. Ce premier ovi- ducte aboutit à la base d'un organe jauni, tourné en spirale à son extrémité postérieure. Cet organe, que nous avons trouvé rempli d'oeufs, est le se- cond oviducte, ou ce que I\L Cuvier nomme matrice dans les Hélices : cet organe se termine antérieurement par un canal charnu, ployé sur lui-même, vers le milieu duquel aboutit le canal d'une vésicule copulatrice. Celte vésicule ressem- ble assez bien à celle des Aplysies; elle est assez grande, molle, subsphérique, et le canal charnu qui en part est assez i-ourt. Le canal de la ma- trice et de la vésicule, réunis , s'avancent anté- rieurement et dans l'épaisseur de la peau, pour s'ouvrir dans le fond de la cavité du sillon anté- rieur (|ue nous avons déjà indiqué. Sur la jonc- tion du canal de la vésicule de la matrice se trouve une glande assez épaisse, d'un tissu très- serré, arrondie, qui, Lien vraisemblablemeut , e^t le testicule; à sa partie latérale droite et su- périeure on trouve un épididyme , en forme d'un petit sac nlongé , tortillé sur lui-même. Nous n'a- vons pu, jusqu'à présent, trouver le canal déférent qui se termine probablement comme dans les Aplysies. Le cœur est placé vers la partie méliane du dos et presque transversalement; il est formé comme dans tous les Gastéropodes, d'un ventri- cule charnu et d'une assez grande oreillette; To- leilletie reçoit les arières branchiales , et le ven- tricule donne naissance à deux aortes assez con- sidérable : la distribution des vaisseaux n'a rien de bien particulier dans ces animaux. L'anneau œsophagien, dans les Ombrelles, e^t assez large; il iC disiin^^iie assez fatilemcnl ^ a'.- 6Gi O INI B dessous de la glande salivaire , par sa couleur , crdinniremenl d'un iouj;e assez foncé. On trouve réunis, par une larj;e bande transverse, supérieure, deux {ganglions assez gros, légi rement détaché» à leur bord interne; ils sont assez profcndément bi- fides : de leur extrémité intérieure parlent deux iilels latéraux qui aboutissent à une paire infé- rieuie de petits ganglions; des nerls nonabreux , qui se rendent à la masse bucale et aux tentacules , parlent de tliaque tùté de l'extrémité de la bande nerveuse Iransverse supérieure; les filets qui s'é- cba)ipenl des ganglions cux-mêrues se rendent les uns dans les viscères delà digestion, les autres aux muscles du pied , et quelques filets se dirigent vers le cœur et les branchies. Le ganglion, du côté droit j fournil une grosse branche qui, après avoir traversé la glande salivaire à laquelle elle donne en passant quel()ues filets, se dirige vers la masse des organes de la génération dans lesquels elle se iHsiribue. Les ganglions inférieurs sont plus peiils que les supérieurs ; ils fournissent aussi un très- grand nombre de filets qui se jettent principale- œent le long de l'œsophage, dans la partie infé- rieure de la masse bucale : ces filets sont très- nombreux et forment uu lacis ou uii plexus con- sidérable. Le système musculaire , dans ces animaux , ne diffère (jue très-peu de celui des autres Gastéro- podes nus; les fibres musculaires du pied remon- tent sur les parties latérales et forn.ent une exca- vation assez profonde pour lo^cr les viscères. Ces fibres , après avoir remonté latéralement, vien- nent percer la peau circulairemeut , derrière l'origine du manteau , et s'insèrent sur le disque intérieur de la coquille. Un assez grand noiubre de petits muscles, très-grûles, en forme de ban- delette, ss fixent autour de la masse bucale et se rendent ensuite à la partie épaisse de l'enve- loppe muscido - cutanée commune, et ont jour usage de retirer la tête en arrière. Les détails d'organisation que i\L de Blnin ville a donnés sur ces animaux étoient exacts , mais in- complets; nous en exceptons cependant ceux re- latils à la position de la coquille , et nous avons lie la peine à concevoir l'opinion qui en résulte de la part d'un homme aussi profondément instruit ([ue l'est ce savant. Il est trop évident qi3e Li co- quille des Ombrelles doit être placée s\ir le dos et non sous le pied , et nous en avons d'ailleurs donné assez de preuves pour que nous croyions peu néces- saire de combattre en détail une opinion que son auteur a sans doute rejetée actuellement. D'après les dét.'ils anatomiques que nous venons de donner, les Ombrelles doivent faire partie des (jasléropodcs monoïques, et leursrappertss'établis- tent par analogie de coquille avec les Siplicnaires, et doivent entier, non dans la famille des Aply- c:es, mais foruier avec les PleuicLrini.Les et les 0 1MB autres Mollusques qui ont uue branclile sur le côté droit, une famille pariiculière qui se rapproche- roit de cette dernière. CABACTliRES GÉNÉbIQUES. Corps ovalaire, épais, muni d'une coquille dorsale (inférieure d'après M. de Blainville ') , à pied très -ample, lisse et plat en dessous, débordant de toutes parts, échancré antérieu- rement et atténué en arrière; tête distincte, saillante, dans le fond d'une cavité en entonnoir, située dans le sinus aniéiieur du pied; quatie tentacules : deux supérieurs, épais, courts , tronqués , fendus d'un côté , lamelleux trans- versalement à l'intérieur; deux autres minces, en forme de crêtes pédiculées , insérées aux côtés de la bouche ; branchies loliacées , dis- posées en cordon, entre le pied et le léger le- bord du manteau , le long du côté droit tant antérieur (pie latéral; anus après l'extrétiiilé postérieure du cordon branchial. Coquille externe , orbiculaire , un peu irrégu- lière, presque plane, légèrement convexe tu dessus, blanche, avec une petite pointe opiciale vers SOI' milieu, à bords tranchans; sa suilate interni étant un peu concave et ollraut un disque calleux, coloré et fauve, enfoncé au centre, et. entouré d'un limbe lisse. Ou ne rapporte encore que deux espèces à ce genre que M. de lilainviile nomme Gastroplace, et auquel il convient cependant mieux de conser- ver celui d'Ombrelle, donné antérieurement. Les Ombrelles sont Atis coquilles peu régulières, non symétriques, ayiint le sommet excentrique peu prononcé, duquel partent quelquefois des côtes rayonnantes, obtuses, sensibles, surtout dans le jeune âge. Des stries concentriques , peu sensi- bles, indiquent les accroissemens ; elles sont tou- tes blanches au-dehors ; en dedans se voit une grande tache d'un lauve-ljrun plus ou mo^r.s foncé, qui n'est point au centre de la coquille, mais dont le centre correspond au sommet ; une impression musculaire bien évidente entoure celU tache. Elle n'est point régulière, comme celle des Patelles ou des Cabochons; elle n'est 'même point en fer à cheval; elle est interrompue dans un seul endroit, qui correspond à la fente an- térieure du pied , au fond de laquelle se trouve- la bouche. Celte posilion de la coquille explK|ije assez l'excentricité du sommet de la tache inii'- rieure et de l'impression musculaire qui renloure , par la position des brauchies rejelées a droite, comme tcnles ces parties, par la place qu'occu- pent ces branchies et le sillon qu'elles remplisseni ; la face supérieure du pied s'en trouve diminuée de ce côté d'une manière fort notable , ce qui cor- respond à l'endroit le plus éiroit du limbe de li coquille. O INI B 1. Ombrelle (le l'Iode. Vmbrella indica. U. testa subtùs concafiiisculâ y disco stiiis riidiaritilnis dislincto. Putelta umbrellata. Gmel. pag. Syao. «°. 146. CiiEMN. Conch. toin. 10. Uth. i6ç). J?g. 1 D43. I S^d. Favanne, Conch. tout. 1, iah. "h. Jig. H. l.A>iK. Aniin. sans vert, iuitt. 6. pag. 340. «'. I. De Blain V. Traité de Malacol, pag. 474. pi. 44. (leile espèce devient fort {grande, et sa co- quille , que l'on coiinoît dans le commerce suus le nom de Parasol chinois , ressemble à une };rande Palelle irrégulière, obscurément rayonni^e. Elle est sillonnce irrégulièrement par des accrois- semens plus ou moins njulliplicsj elle est déjjri- mée , son sommet est subceniral , ordinairement peu marqué, a3'ant nue tendance à s'incliner à gauche. Celle coquille est toute blanche en de- hors; en dedans, elle présenle au centre une J M'ge (aclie brune, rugueuse, circonscriie par une impression musculaire , étroite , superGcielle. Assez irrégulièrement découpée sur les bords , celle impression est d'un Jirun-jaunàlre ^ pâle , qui djsparoît insensiblement vers les bords qui sont enlièrement blancs ; le bord est mince, tran- cliaul , irrégulièrement onduleux, et présente sou- vent sur le côté droit une ondulation plus pro- fonde. Cette coquille , rare et recherchée dans les col- lections, a dix au onze cenlimètres dans son grand diamètre. Elle se trouve dans l'Océan indien : c'e^t son animal que M. de BlainviUe a vu et dé- crit. a. Ombrelle de la Méditerranée. Umbrella ineJiteiianea. U. testa cornplanatâ ,• disco pagines iriferioris non radiato y margine antico proj'undèjlexuoso. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 345. n". 2. Cette espèce se distingue très-facilement de l'autre, non-seulement par sou animal qui nous a servi pour la description que nous avons faite , mais encore par la coquille qui reste constam- ment beaucoup plus peiiie. Cette coquille est ovale-oblongue , palelliforme , très- déprimée j son sommet est excentrique, assez saillant dans les jeunes individus et dans ceux bien conservés, évidemment tourné en spirale et incliné à gau- che et postérieurement. A l'extérieur, cette co- quille est subrayonnée et couverte de rides con- centriques , assez régulières , qui indiquent les accroissemeus j elle est d'un bUnc-jauuùtre, pas- O N C Gr..3 sant au brun au sommet et vers les bords. En dedans, elle présente une large laihe d'un urun- rougeàtre plus ou moins foncé , légèrement ru- gueuse, mais non rayonnée , circonscrite par nne impression musculaire Irès-éiroite, et partout con- tinue. Au-delà de celle impression la coquille prend une nuauce moins foncée, (jui passe in- sensiblement au blanc, qui est la couleur du bord; celui-ci est mince, trauchani , flexueux dans toute sa longueur, mais particulièrement à sa partie antérieure, où il présenle une iullexion très-pro- fonde. Celle espèce , assez rare dans la Méditerranée, se trouve surtout sur les côtes de .Sicilo. T^es plus grands individus n'ont que 52 à 55 millira. dans leur grand diamètre. OMPHÉMIE. Rafinesque a établi sons ce nom uu nouveau genre qui est trop peu connu pour qu'on puisse l'adopter ou le rejeler déliuilivement. {Jnurn. ds Phys. tom. 88. pag. 424.) Il indique deux es- pèces qu'il ne décrit pas, et les caraclères géné- riques sont, à ce qu'il nous semble, insulTisans. Ce genre seroit un démcubrement de quelques Palu- dines dont l'ombilic seroit légèrement ouvert. OMPIIISCOLE. Le genre Omphiscole a été crée par Rafinesque pour quelques coquilles qui appartiennent proba- blement aux Lymnées, dont elles se dislingue- roient , d'après cet auteur, par une lame sciillaule , détachée de la columelle. Ce caractère, dont on ne poiirroit apprécier la valeur qu'en voyant les espèces qui peuvent le présenter, nous paroît d'une trop foible importance pour nécessiter la créatioa d'un genre qui a été justement rejeté par M. de BlainviUe et la plupart des auteurs, yoj. Lïmsée. ONCHIDIE. Onchidium. Buchanan le premier proposa ce genre dans les Transactions ds la Société linnéenne de Londres {tom. 5. pag. i55). Ce fut un MolUuque terrestre piilmoné qui vil sur les bords du Gange qui servit de type à ce genre; malheureusement Buchanan n'observa pas cet animal assez complètement pour ne point laisser de doutes à son égard , et la ligure qu'il en donna ne peut suppléer à ce que la des- cription laisse d'incertain : il ne seroit point étonnant, d'après cela, que l'on ait commis quel- ques erreurs , soil en rapprochant de ce genre des animaux diHérens , soit en établissant de nouveaux genres pour des animaux semblables; il sera diffi- cile de reconnoîlre ces erreurs avant que l'on ait fait de nouvelles observations sur l'animal de Buchanan. M. Cuvier a cru pouvoir rapporter au genre Onciiidie un MoUusc^ue marin trouvé par 564 0 N C l'c'iN'n à rile-Jc-Fratice ; mais dans ce ra'ipro- clieinent il est prohable que M. Cuvler a été d.ins l'erreur. Quoique la difléience du milieu iiabiié soit assez grande pour entraîner des modifications assez noiables, ce ne seroit pourtant pas un molil' sufTisaut pour rejeter les rappo;ls indiqués par M. Cuvler. Ce qiiiseroit plus déterminant, ce sont les dillérences qui existent dans les organes delà génération ; les sexes sont séparés dans l'Onchi- die de Bucbanan, ils ne le sont pas dans l'Onchi- die de Féron : c'est d'après ce motif que M. de Blainville a cru nécessaire de former un nouveau genre avec l'Onchidie de Péron, auquel il a donné le nom de Pérooie. (^"oye^ce mol.) Dans sa manière de voir, M. de Blainville ne le laisse pas dans les mêmes rapports, il le rapproche des Boris; ce g;enre ne seroit donc point pulmoué , comme on l'avoit cru , ou bien M. de Blainville l'éuniroit dans ses Cyclobranclies des animaux branchifères ei d'autres pulmonés. Des animaux de genres très- voisins, peut-être même appartenant à un seul, ont servi à M. de l'erussac pour l'établissement de son genre Vagi- nule (poyez ce mot ) , et à M. de Blainville pour celui qu'il a nommé Véronicelle {voyez également ce mot) ; et il seroit possible que ces deux genres fussent non seulement semblables entre eux , mais qu'ils fussent aussi le même que celui de Bucba- nan. On voit, par cela seul, combien des obser- vations bien faites sont nécessaires pour jeter quelque jour sur ces Mollusques et arrêter leurs rapports dans la série. 11 est donc très-difficile , pour ne pas dire impossible, de se former une opinion qui soit hors de discussion ; il faut tout aiiendre du temps et de l'observation. M. Cuvier, dans la seconde édition du Règne animal , a conservé le genre Onchidie dans les rapports qu'il lui avoit donnés dans ses premiers travaux: dans une note, il f.iit remarquer les cbangemens que M. de Blainville a apportés à ce jrenre, et periisle à le conserver dans son entier en lêle des Pulmonés aquatiques. Voyez Pulmo- K£S et Mollusques. ONCHIDORE. Onchiduns. Un Mollusque nouveau observé par M. de Blainville dans la collection du Muséum britanni- que lui servit de type pour un nouveau genre qu'il caractérisa dans le Bulletin de la Société philo- matique , l8i6 , et qu'il rangea avec les Doris dans »a famille des Cyclobranches. M de Ferussac l'a adopté dans ses Tableaux systématiques , et l'a mis en rapport avec les Doris et les Polycères. AI. de Blainville , dans son Traité de Malacologie, considère ce genre par ses caractères particuliers comme intermédiaire entre les Doris et les Pé- vonies. Sans doute que par les caractères emprun- tés aux ovganes de !a génération, ou plutôt à la ONG posiiion rcLlive de ces org.;nes, il exisSe des rapporls entre les Péronies ou Onchidies et les Oocbidores, et à ne considérer que ce seul ca- ractère, et abstraction faite de ceux plus impor- tans tirés des organes de la respiration, les rap- porls proposés par M. de Blainville seroient justes et devroient être conservés; mais pour cela, il faudroil d'abord, que les Oncbidiù.t fussent vérila- blement cyclobranches, et c'est te que M. Cu- vier nie de la manière la moins équivoque. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps ovalaire, bombé en dessus ; le pied ovale, épais, dépassé dans toute sa circonférence par les bords du manteau ; quatre tentacules comme dans les Doris, outre deux appendice labiales ; organes de la respiration, formés par des arbuscule très- pelils, disposes circulairement et contenus dans une cavité silure à la partie postérieure et médiane du dos ; anus également médian à la partie iulé- rieure et postérieure du rebord du manteau ; les orifices des organes de la génération très-dislans et réunis entr'eux par un sillon extérieur occu- pant toute la longueur du colé droit. D'après ces caractères que nous empruntons au Traité de Malacologie de M. de Blainville , on ne I peut se refuser d'admelire avec lui qu'il existe des rapports très-grands entre ce genre et les Doris ; il n'en dillèie que par la dislance qui sépare les deux issues des organes de la généraiion. Cela lait justement supposer à priori une diflérence très- considérable dans l'arrangement intime de ces organes. On ne connoit encore, dans le genre de M. de Blainville, que la seule espèce qu'il a mentionnée dans le Dictionnaire des Scienca naturelles et dans le Traité de Malacologie sjus le nom d'Onchidore de Leach. Nous renvoyons , pour plus de détails, aux ouvrages que nous ve- nons de meniionner, n'ayant pas sous les yeux l'animal pour le décrire ONGULINE. Ungulina. Ce genre a été créé par Daudin , et publié la première fois par Bosc dans le Bujfun de Déter- ville ; il fut bienlôt après consacré, car M. de Roissy l'adoi ta en le rappruchant des Bucardes dans le BvJJon de Sonnini; enfin, Lamarck ne tarda pas lui-même à l'adopter aussi; on le voit dans la famille des Maclracées entre les Eiycines et lesCrassalelles dans ses tableaux de la Phylosophic. zoologique. Depuis lors presque tous les auteurs de conchyliologie admirent ce genre ; Lamarck, dans ses dillérens ouvrages, toujouis dans la mêmi? famille et les mêmes rapports que nous venons d'indiquer ; M. Cuvier ne le mentionne pas; M. de Ferussac le laissa dans les rapports indiqués p'ir Lamarck, mais avec un point de doute; M. de Blaiuville avoue ne pas connoîlre assez ce gènr>j pjiii ONG pour le placer convciiablemenl : d'après cela on ne peiil coosidércr comme d^liuitive la place qu'il lui fuit occuper dans soa 'J'raité de Mu/u- coloj^ie à lu flu de la famille des Coutliacées, qui foul.eut presque luus les f;enres des Conques , clcs MactracLcs et dci Corbulées de Lamarck. M. La- Ireille a conservé absnlumeni les in licalioas de Lamiirik. On voit eu clK't , dans %f% Familles na- turelles du Règne animal, pug. 22 1 , les Ouj^uliues dans la tainilie des Maciract'es eulre les Erycines el les Crassalellcs. Sowerby est le preiuier ijui ait indique à notre avis les rapporis naturels des On- guliiiesj il démontre, dans son Geneia nj' shclh , ([U elles ont la plus jurande analjfi^ie avei; les Lu- cines. Celte opinion est eelle que uous nous éiious faite depuis lon^-temps , et que nous avons con- servée dès l'instant oii nous avons eu dans notre Collection celte précieuse coquille , et que nous pûmes l'examiner avec s'iin. La eliarnière se com- pose de deux petites deuls cardinales sur chaque valve ; elles sont placées sous les crochets ; der- rière elles se liouveni les lljçamens , car il y en a un interne et l'autre externe: le premier occupe une surface triangulaire courbée , qui s'étend de- puis le SDinniet des crocbets jusque vers le bord cardinal. I,a plus {grande partie de celte surface du lij:;ameni repose sur les nymphes, ijui se irou- vent enfoncées sous le corselet et cachées en fl,rande partie par lui. ("est dans le sillon pro- fond (jui sépare les nymphes du corselet que s insère le ligament externe, (pii a tous les carac- tères des ligamens de cette espèce. Ce ligament s enfonce profondément dernère ces nymphes et se prolonjiie au-delà de leur longueur sur la lame cardinale, ce qui y fait naîtie a côté de la pre- mière, où est le lii^ameut externe, une seconde surface ligamenteuse qui est bien séparée, mais qui ne reçoit pas. une partie du ligament inierue, comme semble le faire croire la carai ténstique de Lamarck , mais seulement le prolongement du liga.-nent exieme. Celte disposition des liga- meas se retrouve dans plusieurs espèces de Luci- nes et notamment la Lucina tigifrmu et punctata; seulement la nymphe est moins saillante et le sillon d'insertion du ligament exie.ne est moins profond. Les impressions musculaires des On- i::,nhiies sont presque égales; elles sont longues , tiroites , et se communiquent par l'impression simple, non échancrée du manteau; l'impres- siou musculaire antérieure est aussi la plus lon- gue , comme dans toutes les Lucines. Il résulte lie cet examen que les Ougulines doivent être placées près de< Lucines dans la série généri- que; il seroit même possible par la suite , si Ion truiivoit quelques inierméduires , de réunir les deux genres dont celui-ci seroit une peiue sec- tion. li est nécessaire, avant de se décider à con- f uidre d.'fiai.ivemeut les Lucines avec les Ongu- lu.es , de connoiiie l'animal de ces dciuivies. Uisl. Nat. des fers. Tome II. O N G CG >j D'après les observations récemment faites pir M. Rang , les Ongulines seroient perforantes et vivroient dans l'intérieur des niasses madiépori- ques. Cette circonstance importante nous a dé- terminé , justpi'à nouvel ordie, à conserver le genre Onguline et à lui donner les caracièrej suivacs : CARACTÈRES oÉtiiniQur:. Coquilleorbiculaircou oblongue, plus nu moins régulière; les impressions musculaires fort lon- gues; charnière présentant sur chaque valve dein petites dents cardinales; ligament double, l'un exlerne , l'autre intérieur. Les Ongulines , dont on ne connoît encore qu'une seule espèce vivante, sont des coquilles marines qui , par leur manière de vivre , sont su- jetles à |irendre des formes assez variables dans une même espèce ; aiis>i les voit-on tauiot ar- rondies, is uu peu Iransverses , et asse^ Iréqueminenl longitudinales. Cette dernière formtî a déterminé quelques conchyliologues à faire une seconde espèi e de coquilles qui ue sont évidem- ment qu'une simple variété. O.NGOLiSE Iransverse. Ungullna iransrersa. U. testa lotundato-t'ansversâvellongitudinali, faho -fuscâ vel rubente , transvershn irregula- nier lugosâ j unihonibus mininiis , aculis. Lamk. Aniin. s. vert. tom. 5. pag. 4^J. n". 3. Ibid. VnguUna oblonga. loc. cit.n". l. Bosc^ Hist. nat. des CoquilltS) tom. 3. pag. 76. pi. 2.0. fig. I. 2. Ungultna nibra de RorssY. Mail, du Buff. de Sonnini, tom. t). pag. '5'j5. pi. ^6. fig. 4- Sovv. Gêner, nfshells, n". 10. De Blainv. Trait, de Malac. pag. 562. pi. 73. fig- 6. En conservant à celle coquille un des noms de Lamarck, nous avons senli qu'il n'éloit point convenable , puisqu'il indique une forme qui n'est pas consiaaie; il seroit sans doute préférable de revenir au nom donné d'abord par Daudin, Vn- gulina Tubra i mais ce nom avoit uu autrejincon- véuieut, puisque cette coquille est aussi souvent brune que rouge. Comme il n'existe que cette seule espèce vivante , elle sera toujours facile- ment reconnoissable. Elle est tantôt arrondie et tantôt alongée , et quelquefois Iransverse; on en trouve quelques individus qui sont irréguliers, qui piésenlent sur les bords des sinuoités , 'et ces variétés s'expliquent par la manière de vivre de cette coquille. A l'extérieur, la couleur est assez variable ; elle est quelquefois d'un brun foncé , un peu rougeàtre, souvent d'un brun-rouge beau- coup moins foutéj la surface exicneure est cou» i'i'l'P • CGG OPE verte de riJcs ou silluns Iransver.'es qui indi- quent les acrroissemens; les bords sont simples , niiDces, Iraurhaus, et la couleur intérieure est !e plus souvent d'un rouu,e sanguinolent , assez vif, passant au brun dans les individus qui ont celle ct'iileur au dehors. On ne sait quelle est la pairie de cctie espèce d^;al la longueur est de 20 à 25 luillim. OMSCIE. Onlscia. M. Sowerhy a proposé de démembrer les Cas- sidaiies de Lamarck et de former , avec le Cas- sidaria onjscus et quelques aulres espèces voi- sines , un fleure particulier qui semble, en ellel, inol'vé par quelques caractères, mais qui auroil ])esoin d'êire appu^ié de la connoissance des am- niaux pour eue déliuilivemenl adopté. Voyez Cas- SIDAlaE. ONYCHIE. Genre voisin des Seiches et des S<'pioles, éabli par Lesneur, et auquel on^a donné depuis le nom d'On^cLoteullie. Voyez ce mot. ONYCHITE. Quelques espèces de Térébra Iules no d';uitres coquille bivalves, à crochet recourbé, en lorme d'ongle crochu , ont été ainsi nommées par quel- ques auciens or_yctograplies. ONYCHOTEUTHE. Onychoteuthis. Plusieurs espèces de Calmars, avec un corps cy- lindracé et des naj;eoires lerminales fort grandes et rhomboïdales , ayant aussi la grande paire de bras armée de ventouses et de crocliels, sont de- venues pour quelques auteurs le snjet d'un f^enre jiarlicul.er que MM. de Ferussac et d'Orbigny tmt adopté, mais qui a éié jusiement rejeté jiar WM. de Blainville et Cuvier, qui ne l'ont admis , le premier qu'à litre de section des Calmars , el le second à litre de soiis-jienre. Nous croyons en ell'et , avec M. de Blainville, qu'il n'y a poiiil de dilVérenres «uffisantes , et qne les Onyclin- iheullies doivent être joints aux Calmars, l'oyez ce mol. OPERCULE. L'ne pièce lesîacée ou cornée ,' destinée à fermer plus ou moins co.Tipléiement l'ouveiture d'un certain nombre de coquilles, a reçu ce nom. Nous avons traité de celle partie à l'arlicle co- quille, auquel nous renvoyons. OPERCULINE. Operculina. I.e genre Opercnline a élé créé par M. d'Or- liigny dans son labloau mélliodique de la classe des Céplialopodes , pour quehiues coquilles très- ipl.ilies, f]ui ont eu effet de la ressembla.ice avec OPE un rperrale spiral ; 11 place ce genre avec les Pla- nnrl'ulines dans sa seclion des Ammonoides de la famille des Hélicoslè^nes. Nous n'avons point adopté, à notre aiiide Céphalopodes, les rapports indiqués par M. d"Orbij;ny : nous aviuis fait re- marquer que les Operculines avoienl la dernière loge percée contre le retour de spire, absolument comme les Assilines el les Nonionines , et qu'elles dillér 'ieni en cela d'une manière irès-nolable des Planiilines el des l'Lnorbuliiies (|ni ont l'ouvei Uire en f'c.ile laiér.ile el subinlérieure. M. d'Oibigny ayanl,selcin iinus, allribué irop d'importance a li forme ex léiieure, qui ne donne ordiuairemeol (jue des rarar.lères trompeurs, nous avons chercljé à ét.iblir d'au'res rapporls fondés sur la struituie, et c'est pour celle raison que nous avons fait en- trer le genre (|ui nous occupe dans la première seciion de notre famille des Nautililormes. M. lîasicrot, qui a décrit nue espèce de ce genre dans son Rléittnire sur tes Terrains tertiai es du sud ouest de la ¥rance , l'a contondue avec le» l.eniiculiles : ce qui prouve que cet observateur en avoit assez bien senti les rapports. Les Operculines sont de petites coquilles dis- coidales, Irès-aplalies , dont tous les lours sont visibles de chaque côlé; ordinairement symétri- ques cl Irès-régulières , elles se contournent quel- quefois avec l'â^e, comme cela a lieu, au reste , dans certaines Nummuliles. Les cloisons sont nom- liieusis , serrées , subrayonnanles , oïdinairenicnt arquées dans leur longueur; la dernière est tou- jours jjercée à son extrémité inférieure d'une ou- verture ronde exliêmement pellie. Pendant long- temps ou ne connut qu'une seule espèce lossile dans ce genre : MM. Quny el G.iymard en ont rapporlé plusieurs, vivantes, de la Nouvelle- Hollande, et il CQ existe une aussi à Madagascar. I . OpF.RCuLi^Eaplatie. Operculina complanata. O. testi orbiculatâ , utinque latere depressissi- mâ , spiratù; arifractibus lads , simplicibus; locu- lis nunierosis , arcuaiis y aptrturâ iiiiniindy rolun- data , symétrie â , vifenore. U'Orbigny, Tab. luéthod. d^s Crph. Ann. des /'"£ ^iZ^. I . p/. 4. fig. Scienc. nat. tant. 7. 7 — 10. Ibid. Modèle de Ccpk. 4* /'<''■ n°. 80. Lenticulites complanata. Bast. Bass- tertiaires du sud-ouest de la France , pag. 1 0. Onrcneontre très-fréquemment , dans les sables deB irdeauxel deDax, un petit corps leniiculaiie ir^s aplali, mince, transparent , ordinairement blanchâtre ou d'un janne-ocracé ; c'est lOpertu- line aplatie. Celle coquille , l'une des plus grandes de l'ordre des Foraminifères , esl enlièiemenl li>se, parlailemeot symélriiiue dans le jeune âge, mais souvent conlournée dans les vieux individus ; elle esl tellement aplatie que les deux lames latérales V-î O P î ne Inliscn' enir'elles qu un iiiiervalle cxIitMnemrnl cl roi I , dans lc(uel sont placées de noiul;reu>es cloimns, simples, foiteuieiit arquifes eo anipie. Ces cluis.jiis s'aper^Diveot au-deiiors par de lé- cères sliios fjul les suiveul , tuai? on les vuit aiicux eocore pal- la iraiispareace de l.i cor(inlle. Celle espèce, doni quelques individus ont jus- qu'à Il ruillim. de diacnèlie, se irouve a IJoi- deau.x, à Dax et à la Superga, près Turin. 2. Operculi.ne de G.iymaid. Opeiculma Guy- tnardi. O. lestl orinculalâ y comphinatà , alho-gri.ieà , l.eingiiti f latenhus convexiusculâ ^ anfruclihus l-ttis , dorso subcurtnutis j loctilis iiuriterosis, ra- diuntibus. D'O^B. loc. cit. n° 5. Nous suppos'ins i)ue l'espèce que nous allnns di'crire esl celle à lai]uelle M. d'Orbij^ny a dound le n>i'U Je l'un des naturalistes disliiij;ués aucpiel la Fr.MiL-e esl redevable de tant de précieux ma- li'iiaux. Celle espèce est leniiculaire , toujours plus peiile que la |)récédente , quoique Ircs-apla- fie latéralcnienl : on voit que le centre est un peu {)ius élevé que bi cuconlérence^ qui est siibtarénéej es tours SMut fort larges, non embrassaiis , l'incré- ment convexes et divisés par un grand nomljre de liftes, simples, rayonnantes, presque droiies. ("elle cr quille, toute lisse, est idanciie ou grisàire et les loî^es s'aperçoivent par la transparence Uu tisi. Celle coquille n'est point rare à Rawack, Nou- velle Hollande , et à Guam. Son grand diamètre esl de 5 luilliui. OriPTÈRK. Genre proposé par Rafinesqne dans le tome 89 Ali Journal de P/iysieu près également concaves : la valve inférieure présente cela de sin- i^ulier, qu'elle est fendue"au centre du cercle que lorment les impressions musculaires. Cette fente traverse toute l'épaisseur de la coquille, donne j>assage à quelques lîlires musculaires au tno^en desquels la coquille adhère aux rochers sous-ma- rios. Voici les caractères de ce genre dans lequel on ne com|)le encore que quaire espèces, deux vivantes et deux fossiles. CARACTÈRES GÉSÉRIQUES. Corps déprimé, arrondi; le manteau ouvert dans toute sa circonférence; deux appendices len- laculaires ciliées, comme dans les Lingules et Its Térébratulps. Coquille orbiculaire , très-compri- inée, inéquilati'rale, inéquivalve; la valve infé- rieure miuce, adhérente au moyeu des libres ten- dineuses qui s'insèrent dans la fente; fente alon- géc , étroite, surmontée à l'intérieur d'une apo- physe comprimée; valves supérieures patellifor- :r.es; sommet peu élevé, incliné postérieurement; aucune trace de charnières. Les Orbicules vivent particulièrement dans les niers du Nord, où elles sont assez communes; on en trouve quelquefois sur les côes d'Angleterre et sur les nôtres, dans notre Océan. Ori;icu(.e de Norwcge. Orbicula 7iorn>egica. O. testa orbiciilitlâ , irre gui art , J'use o-cnrneâ , concentricè s triât à y ralfâ superiore patellifornri, rnaigiue postico lcei>iter crenulato. Lamk. Anim. sans vert. toin. 6. pag. 242. n". i . Paie/la anomala. Mollir, Zool.dan. ton», j. pag. 14. tab. S.Jig. l —7. Ibid. I,iN. Gvzï.. pag. 3721. 7?o. i5l. De Blainv. Tmit. de Malac.pag. 5i5. ;;/. 55. f'g- 5. Soïv. Tmns. lin. tom. i3. pi. 2.Ç). fi". 2. a. b. c. d. e.J. Celte coquille est orbiculaire, quelquefois ir- V'-^iilière; ses valves ressemblent à deux petites (latelles subconiques, réunies base à base; elles sont généialemen; déprimées , d'un brun assez foncé, sublinnsparenles et cornées; elles sont itriées circiilaiiciaeiit par des accroissemens mul- 0 R B lipliés, plus nu moins réj^iiliers : la valve supc- lieure, qui a été lonj^-tcmps prise pour une pe- tite patelle, est un peu plus petite que l'inférieure; son sommet n'est point central, et il est incliné postérieurement; les bords sont minces et Iran- chans; le postérieur de la valve supérieure est un pen plus obtus, et très-finement crénelé dans toute son étendue; les valves sont blanchâtres à 1 intérieur, et dansia valve inférieure , on aperçoit vers le (entre une apojjh^se perpendiculaire, com- primée et fort saillante. Celte espèce vit dans les mers du Nord de l'Eu- rope; elle a quelquefois 13 à 18 millim. de dia- mètre. M. Defrance cite deux espèces fossiles d'Orbi- cules : l'une d'elles apiiarlienl évidcnimenl au [;enre Cabochon ; car on voit dans son intérieur une seule impression musculaire en fer à cheval, caractère qui ne s'accorde en aucune manière avec celui des Orbicules. L'autre espèce a été trouvée dans un sable quartzeux , qui reraplissoit une coquille fossile de la Vii'f^inie. M. Defrance dit qu'elle a beaucoup d'analogie avec celle qui vit actuellement en Norwège. Depuis, M. Sowerby, dans le Zoogical Journal , a fait connoitre quel- ques autres espèces d'Orbicules fossiles; mais ne les ayant pas à notre disposition, nous ne pouvons en donner la description. ORBICULINE. Orbiculina. Le j^enre Orbiculine se trouve mentionné pour la première fois par Laman k dans VÈatrait du Cours (1812); il est compris dans la famille des Cris'acées avec les Rénulites et 1rs Cristellaires. Ce genre a été caractérisé depuis par son auteur dans le Traité des Animaux sans lertèhres , et il resta dans les mêmes rapports et dans la même fa- mille; depuis cette époque, il fut généraleirent adop'.é. Avant que I.amarck ne le mentionnât , Fichlel et Mrll l'avoient représenté plusieurs f..iï dans leur ouvrage remarquable (Tlpj/tîcea niicrosc, \ienne , l8o3). Ces auteurs, trompés par les for- mes diverses que prend ce corps à ses diflcrens âges , formèrent plusieurs espèces d'une seule , et de ces espèces Monifort, fit dans son Traite' .fjsté- matique de Conchyliologie , les genres Archidie , Hélénide et Ilote. Ces i^enres ne furent point adoptés , tandis que celui des Orbirulmes le fut , par M. de Ferussac , dans ses Tableaux systéma- tiques ^ par M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie ; et par M. d'Orbipnv , dans le Ta- bleau méthodique des Céphalopodes. Dans ce der- nier ouvrage, le genre qui nous occupe est com- pris dans la famille des Entomos'.ègues, et il est mis dans des rapports naturels avec les Fabulaires , les Alvéolines , elc. : ce qui est certainement pré- férable à l'arrangement proposé , soit par La- marrk , spit par M. de Ferussac ou par M. de Blainville. Le genre Orbiculine renferme des co- O II B quilles cuvipiises par leur structure ; elles soni dis- coulales , coiinirimées laldraleraenl ; le dernier tour cache les auires ; tout l'iiiK^rieur esl rendu cellulcux par un grand nombre de cloisons ri'gu- lii'res, longiliidlnalcs el Iransverses ; toute la rir- «onfrience de la coquille esl couverte d'une der- nière cloison fort mince, percée r(?gulicremenl de plusieurs ranj^i^es de Irès-peiites ouvertures arrondies. Ces ouvertures , aussi sytiK^lriques que la coquille elle-rnême , percent coniplélemcni le diaphragme sur lequel elles sont distribui'es. U'a- prés ce que nons venons de dire , les caractères du genre peuveut être expriuK^s de la luanière (uivaate : CAFACTÈRES CÎNÉRIQUES. Coquille orbiculaire, discoïde, ù sommet ex- centrique; s|)iie en partie visible, le dernier tour enveloppant tous les autres; loges nombreuses, Iransverses , divisées régulièrement en petites ca- vités quadrangulaires par des cloisons perpendi- culaires : le bord libre , aplati , esl percé réguliè- reuient d'un grand nombre de pores. Les Orbiculines sont des coquilles microscopi- «jues qui vivent actuellement dans les mers d'Amé- rique ; elles prennent quelquefois un volume assez i onsidérable , et ressemblent, par leur forme ex- térieure, à de petites Nummuliies. Formées comme les alvéolines d'un grand nombre de cloisons décou- ])ées, elles peuvent s'assimiler par leur structure avec ce genre , et elles lui ressemblent encore par les pores nombreux qui percent la dernière cloi- S')n. Quoique l'un trouve dans les auteurs plusieurs espèces d'Orbiciilines , i) n'en existe cependant qu'une seule, et M. d'Orbigny a lait voir que les niodiricatious d'âge avoienl servi à distinguer ces espèces. Orbicdline numismale. Orbiculina numismalis. Lauk. o. testa diicoideâ , ittroque laterc depressâ , longiiudinaliter slriatà , albâ , subdiaphanà. Lamk. Anini. sans vert. toin. 7. pag. 6op. n". 2. Var. a. ) Testa minimâ , juniore. Ndiitilus angulaius Fichei.l et Moll, Testacea iiiicroscop. pag. 1 13. tab. 22. Archnias spirans. Mostf. Conch. syst. tvm. I. png. 190. Oibîculina angulata. Lamk. loc. cit. n". 2. EscYCL. pi. 468. /ig- 3. (1. b. c. d. Var. b. ) Testa subovatâ. Nautilus orbiciilus. Fichtel el MotL, loc. cil. tiib. 21. Ilotes rotalitatus. Moktf. loc. cit.pag. 198. QUE GCro E>'CTrL. MKTUOD. ;)/. 46Q. /îg- !• ft- b. c. d. Orbiculina numismalis. De Blai.nv. Muhtc. pag. Ti-jù. pi. -J.Jig. 4- Var. c. ) Testa majore. Niiutilus adunciiS. Fichtel cl Moi.i.. loc. cit. tub. 23. Helenis spatosus. Montf. loc. cit. pag. i()4' Oibiculina xincinata. Lamk. loc. cit. n". 3. Encvcl. pi. 468- /ig. 2. a. b. c. D'Orbigny, Tub. inéth- des Céph. Ann. des Scienc. nat. tom.y. pag. 3o5. pi. 'J.J'g. 6. — 10. Ibid. ÎUod. des Céph. l'o lii>r. n°. 20. Celle espèce, la seule connue, se dislinguera lacileraeiil par sa forme orbiculaire , son sommet excentrique , sa spire presque entièrement cachi^e par les stries extérieures loiigiludinalcs dont elle est couverte; elle esl blanche, diaphane, sub- iransparenle , et lorsqu'elle est arrivée à tout son développenient , sa circonférence esl percée de trois rangées symétriques de pelils trous. Les cloi- sons longiiudinales sont très-nombreuses, serrées el très-régulières; elles sont plus épaisses que les cloisons Iransverses, qui sont beaucoup |ilus nom- breuses , plus minces, el divisent leur cavité en un grand nombre de petites cavités quadrangu- laires. Celle coquille , qui vit aciuelletrent , d'après M. d'Orbigny, aux Aniilles cl aux îles Marianes , a 4 ou 5 mill. de diamètre dans son plus trand ueveloppemenl. ORBULITE. Lamarck a proposé ce genre pour séparer des Ammouitss toutes l«s coquilles de ce genre dont le dernier louv envelopjie tous les autres, c'est- à-dire dont 11 spire n'est nullement visiijJe. (]onime on arrive à ce degré par îles nuances in- sensibles depuis les espèces dont tous les tours sont à peine enchâssés j il s'ensuit qu'un ne peul pas poser de limile cerlaine à un genre ainsi conçu : aussi il n'a clé adopté que par peu de personnes, et seulement à titre de seclion sous- générique. M. de Haan, cependant, a conservé ce genre en lui donnant le nom de Glubitcs. Les motifs qui font rejeter les Orbuliles de Liman k ne permet lent pasd'adopier davantage les Globiles de M. de Haan. Voyez Ammokite. ORÉADE. Genre formé par MontforI sur des caraclèiTs de peu d'importance. Il fait parlje du genre Crislel- iaire tel que l'ont conçu les conchyliologues h's plus modernes, quoiqu'il en dillère un peu sous quelques rapports; mais ces dillérenres sont de trop peu de valeur pour que l'on adopte le genre de Monifurt. Voyez Cristeli-aire. G-o O R T OREILLE, OREILLOX. l)n eirployoil pulieiols imlislinotemenl res deux mois pour designer les appciidu ts des Peignes et ei aunes geurt-s de Bivalves auiicuk's. Voyez CcQUlLLE. ORMIER. Nom qu'Adansnn donna aux cnr(nilles d'un p.enie plus connu sous le nom d'Halioiide. M. (".u- viei' esi le seul an'eiir qui ait aduiis celle de'no- iLinalion. Foy. Halijtide. ORTIIOCÉRATE. Orthocera. Nous venons par les divers articles Orllio- cére, Orllioc^ralile, etc., quelle confusion il tiisie à l'éf;ard de ce g,euie dans les divers iaiieurs; pour l'^viier, nous adoptons la dé- noiriinaiion de M. Soweiby, (jui , parmi les ail- leurs recens, a élé le premier à disun^^^uer netle- uieul le ^eure qui va nous occuper. Brc^ ne , long- temps avant W. S^iwerby , avoit indiqué, dans sa Méthode des Polylhii/anies , un f;eiire Orlliocc- lale qu'il joint aux Nauules , aux Liluitts et aux Ammonites. Ce genre de Breyue est exactement <:elui de JJ. Sowerbjf , et il estiàcheux que depuis 1 ii , des auteurs aussi millliodiques que Linné , hruiiiiière, l/amnrck el M. Cuvier , ne 1 aient point coaipléleinent adopld; ils auroieiit évité cette confusion indt'fiuissalile que l'on trouve sans ex- cîplion dans la partie de leurs écrits qui a rap- port aux Ci?phalopodes leslacés. En ramenant le {lenre Orlhocéraie à ce qu'il doil être , M. So- uerl'V 'i trouve des imitateurs. RL d'Orbij;iiy, dans son Tableau méthodique des Céphalopodes , eu conservant à ce f;enie le nom d'Orlliocéraliie , l'a iijacé d'une inanlèic convenable dans sa famille des Niulilacés , el n'a fail enirer dans sa compo- sition que les coquilles (pii ont en tflet de i'aiia- lot^ie avec eiiK. M. rie H.ian a suivi les mêmes er- remeus que M. d'Orbigny , mais avec celle dilie- rence qu'il place les Oriliocériliies d'une ma- nière moins naturelle entre les Ilippuriles et les Coniliies. 11 est de tome évidence cpie les Or- thocérales sont, par rapport aux Nautiles , ce que sont les Baculiles à l'és^ard des Ammonites : on peut dire , pour simplilier l'idi'e que l'on doil en avoir , que ce sont des Nautiles redressés. D'un autre côté , si l'on considère la siruolnie des lic- lemniles , dans lesquelles on trouve une pile d'alvéoles comparables en petit à l'erapilemeut des logées des Orlhocérales , on voit entre ces tenres une liaison naturelle qu'il seroit difficile de contester : la principale différence en ellet con- siste en ce que dans les Bélemnites, l'étui ((ui revêt l'alvéole est fort épais, et que l'alvéole n'atteint jamais justju'à sou sommet. Les Bélera- nilesétoient , selon toule probabilité , des coquilles complélemcnt intérieures, tandis que les Orlhocé- j.iUs, terminés par une très-loBijue loge engaî- O R T naulp, éloient des coquilles soit lout-à-fait exlv^- neures , son demi-iiiU'rieures , comme < elle^ des Spiiules. I^a liaison des dcnx f;enres Bélemnile et Ortliocérale a lieu par celles des Bélemniies (pii ont la cavilé irès-prcfonde , rapprocliées dis Or- tboiérates dont le lest est assez épais vii est central ou siuié enire le ceotie el le bord ven- tral, et dans (juelques espèces, il esl placé coin- plélemenl au bord ventral. 11 est assez remarqua- Ide que , (l.ins les Nautiles comme daus les Ortbo- cérates , le iiphou esl petit lorsqu'il est central, et devieiil pliis ;;raud à mesure qu'il se rapproche du bord externe. Le genre Orihocérale a cela de particulier do ne se rencontrer ordiuairemeut que daus les ter- rains de sédiment les jilus auciens , ou a méine cru penilant long-temps que ces corps éloient ex- clusivenieut situés dans ceux que l'on m'mme de transition; cependant il en existe, s'il en faut croire que'ques géologues , daus Aes couches plus modernes , telles que celles du muscheikak et même du lyas. Ainsi ce genre n'est point exclu O R T de la if-i^le c;<*n^rale admise chaque jour clavantage j>ar les observateurs , que ce sont les espèces qui laractéiisent les leirains et non les g;cures. Une parliculariié remarquahle s'est rencontn^e dans quelques individus d'Orilioci'raies à larj^e siphon; un exemple en a (li lji;uié dans l'Enry- clopédie : on voit , dans ces individus , une prlile Oillioccrale eni;ainée dans le si|)lion. H seroit possible que le hasard seul ait donné lieu à ce: te circonstance; mais si elle se représente souvent, elle pi^urroit s'expliquer sans doute en supposant que ces individus appaitenoieni au sexe femelle, et que la jeune coquille éloit contenue dans l'œuf, lorscjue l'animal a péri. On pourroit l'explitpier encore, d'une manière plus probable peut-être, eu disant que ces Céphalopodes , comme ceux d'aujourd'hui , recbercboieni les cocjuilles vide? ou les anfractuosilés de rochers pour y déposer leurs œufs, et que l'un d'eux a pris son déve- loppement dans le siphon d'une coquille dont l'animal avoit péri. r.fg. 1. Celte coquille a la forme d'un cône alongé, étroit, à sommet obtus, mais par suite d'une muti- lation; la base est peu élar^^ie, arrondie, à peme ovale; les loges sont nombreuses , assez rappro- chées, parfaitement transverses, simples et per- cées au cenire par un siphon de petit diamttie. Ces loges éloient contenues dans un lesl qui , à en juger par quel :jues fragmens , «'toit très-roinre et presque tout lisse. Cetiecoquille vient des terrains de transition delà Belgique. N^us l'avons fait figu- rer plutôt pour servir d'exemple au genre, que comme caractérisant le terrain d'où elle sort : tout le genre pouvant faire reconnoitre les ter- rains de transition , il importe peu que ce soit une espèce plutôt qu'une autre. I; arrivera sans doute un moment où on pourra indiquer, jj-ur chaque partie de ce terrain, l'espèce qui lui est propre; mais actuellement cela seroit fort difficile , car les observations manquent pour le faire. 3. OnTnociRATE annulée. Orthocera annulata. O. testa elongato-conicâ , cj lindmceâ ^ Iccciter O R T r.M compressa , transvershn regiilaritcr anmiltitl ; slnis Iransfersis , undii/atis , tcruiibiis ; locii^is nurtierosis, siphone miniino subcentraliper/uratis. Sow. Miner, conch. pi. )53. Celle coquille est alongée, très-régulière , crni- que , sub(_yliiidraiée , légèrement (onipiinice d'avant en arrière, ce qui rend sa coupe Irans- verse un peu ovalaire; elle est oin^'e à l'exté- rieur d'un asseî grand nombre de côtes circu- laires, saillantes, r 'gulièreir.ent espacées, dan.s l'intervalle des. |uelles on remarque des stries ondu- leuses très-fines. Les loges qui divisent l'iiilé- rieur paioissenl correspondre assez exactement aux bourrelets de l'extérieur ; elles sont multi- pliées , bombées régulièrement en verre de mon- tre, et percées presqu'au centre d'un siphon d'un petit volume. Cette espèce , dont on n'a ordinairement que des Iragmens plus ou moins longs , pouvoit avoir à peu près un pied de long , eu comparant s-^n décroissenient à la largeur de la bdsc. V.Wf s'est trouvée dans les terrains de transition d'Ant/le- terre. ORTHOCÉRATES. Orthocemta. M. Lal-eille a proposé celle famille dans irn dernier ouvrage {Faini/les naturelles du Bègrie animal, pag. iba) pour rassembler toutes les coquilles cloisonnées droites ou projetée» enlioue droite après une courbure plus ou moins pronon- cée. Voici les caractères cpie donne Ri. l^alreil'e et l'arraiigemeut des groupes qu'il propose: l.i coquille est percée d'un siphon, le plus souvent central , et formant à sa surface extérieure, 1 rs- (ju'il est latéral, une rainure longitudinale; elle est ordinairement presque conique ou empilée vn lornic de long cône, droiie ou bien lantôi nn peu arquée , tantôt contournée au somn;ei en manicrc de crosse. Cette tribu se partage en deux sections : la première, la plus considérable, renferme toutes les cocjuilles lisse, sans nœuds ou articu- lations annulaires Iransverscs; la seconde, les co- quilles noueuses ou annulées transversalement. Dans la première section les cloisons cul les bords simples ou découpés : jiarmi les coquilles dont Ici cloisons sont simples , on en trouve qui ont des côtes longitudinales, d'autres f(ui en sont dépour- vues , ce qui établit deux groupes dont le premier est encore sous-divisé d'après l'existence ou non d'une gouttière latérale (iroduite par le siphon. Cete division n'est point encore la dernière, elle se partage en deux autres d'après la furme du test. I ». Coquilles coniques. Genres : Bélemnite, Callirhoé , Iclithjosarcc- liihe. 2». Coquilles lancéolées. Genres : Hibolile, Forodracjue. 67 2 O R T Les coquilles qui «'ont point de goulljère laté- rale soni soui-divisi'es éj^alemeiU en deux seciions. 1". Un espace étoile au sommet de la co- quille. Genres : Acame , Cdtocine , Paclite. a". Point d'espace étoile au sommet de la coquille- ■f Cnquille droite. Genres : Piigopolc , TL'lifbuïte, Acliéloïte, Chrysaore. ■(■■(• Sommet de la coquille iacliné ou coiilourai'. Genres : llurtnle , I.iiuile , Cunilite. Toutes ces sous-divisions ei tous ces genres sont compris dans la section des coquilles sans côtes longitudinales. Les deux genres Nugrobe et Hippurite en sont pourvus. iNdus avons vu qu'une des j;,randes divisions de la famille a été faite d'après la forme des cloisons, dont les unes sont simple et les autres di'coupées: tous les genres que nous avons cili's oilient des cloisons dont lus bords sont simples ; les quatre suivant appartiennent à la dernière diviaioa : Batliolile,Tiranite, Baculile, Hainile. La dernière division de celte faaiille contient les coquilles noueuses ou annelées transversa- lement; les genres [ichidné 5 Raplianistre , Mo- losse, RJopbage, Nodosaire et Spiroline, se jn-iisentent pour la former. Telle est la compo- sition de celte famille, sur laquelle nous avons quelques observations à présenter. Dans la première section, à côté des Bélem- nites , nous trouvons le genre Cullirhoé de Mont- fort , qui est an dédoublement inutile. Ce genre , en eli'et, a été fait avec les piles alvéohques dé- tai:hées , isolées de l'intérieur des Bélemuites. Avec ces deux genres, qui renferment descoqudies droites et coniqnes , M. Latreille en admet au troi- sième qui n'a, avec les Béleinnites, aucun rap- port, c'est le genre Ichtbyosarcolithe de M. Des- marest; il est tourné en spirale et son test a une structure tout-à-fait particulière. Cela paroîlra d'autant plus étonnant , que ce corp appartient à nue coquille bivalve. Nous voyons que la section suivante ne contient que deux genres de Monifort : on ne sauroit les admettre comme genres; ce sont des Bélemnites , ilest vrai , d'une forme lancéo- lée, mais cette forme seule ne sauroit suffire pour leur admission dans la méthode. Il en est de uièine aussi des genres de la section suivante , qui ne sont cpie des démenbremens inadmissibles des Bélemnites. On a toujours beaucoup critiqué Wonlfott sur la manière peu naturelle dont il a fait tous ces genres; le moindre caractère exté- rieur lui suflisoil : puisquil est reconnu depuis fjng-temps que son travail est généralement mau- vais , il ne faudroit en admettre des parties qu'a- près les avoir soumises à la critique la plus sévère. La compoiition de la section suivante luit voir cjuibitu cela est aJcessuiie. Le genre Pirgopole O R T de Monifnrt est le même que le genre Entale d^ M. UelVance ; c'est un tuyau calcaire, appar- tenant probaLilement aux Annelides ou à un Mol- lusque voisin des Dentales. Nous l'avons trouve tiop peu délerininable pour le comprendre dans la monographie des Dentales. Le genre Téléboile ne pouvoit non plus s'admettre qu'avec beaucoirj de circonspection. Nous pensons, avec M. d'Or- bigny , qu'il a eu pour type une tige d'encnnite. Le genre Acbéloiie appartient aux Orthocératiles tels que Sowerby les comprend ( voyez ce mot ) ; le genre Cbrysaor enfin n'est bien probablement qu'une pile d'alvéoles de Bélemniie. Nous feron-i remarquer que le genre Achéluite a beaucoup do rapports avecles Kcbidnés; ils doivent entrer tous deux dans le même genre, et ici ils se trouvent séparés par toute la série des coquilles droites a cloisons découpées, et rapprochés des gen:ei microscopiques, qui en dillerent bien essentielie- mcnl. Nous ne voyons pas la liaison qui existe entre les genres que nous venons de citer las dernieis et les llurioies, les Lituites et les Conilites. Ces genres, il faut en convenir, ne sont point à leur place ; c'est près des Spirules ou des Nautiles qu'ils doivent je trouver. Quant au genre Conilite de Lamaick, il est probablement le même que celui que S^werby nomme Oithocera. Il est à peine courbé; et le plus souvent drmt; il n'est doui; point non plus à sa place. Le genre Nogrobe , qui entre dans la section suivaute, est fort iucertaiu [^l'oyez ce mot), et les Hippurites, comme nous l'avons démontré à ce mot , sont des coquilles bi- valves. Ce qui est extraordinaire, c'est que M. La- treille ait séparé dans un autre groupe les Batii- liies, qui ne sont que des Hippurites plus alongées, et les ait associés aux Tiianiies , aux Baculites et aux Hamiles, qui ont des cloisons découpées comme les Ammonites. La dernière section enfin se compose des six genres: Echidné, dont nous avons déjà parlé; Raplianistre, qui laisse du doute, mais qui n'est probablement qu'une Hippurite ; Molosse, auquel nous ranvoyons, aussi bien qu'aux mots RÉopuAGE , Nodosaire et ,Spiroline , tous trois genres microscopiques qu'il est impossible de laisser dans celte famille. 11 ne devra donc y rester que les Bélemnites et leuissous-divisions et les Orthocératites. T^oyez ce mot. On ne sauroit trop déplorer l'introduction dans la science d'arrangemens méthodiques aussi mal fondés que celui dont il vient d'être question; il consiste véritablement en noms génériques pris au hasard , et arrangés avec une espèce d'ordre qui ne sert qu'a cacher , aux yeux peu attentifs , le manque de connoissances préliniinaires , Dé(.es- saires cependant à l'établissement d'une méthode quelle qu'elle soit. ORTIIOCÉRATITE. Orûwceraiites. Ce mol a été employé d'abord par Picot Lapey- louse O R T roase, pnnr des coquilles soi-ciisanl cloisonnées , que l'on confondit pendant loiig;-letnp< avec les l'olylhalames, et qui appailienneiit , comme nous l'avons ddmontré {l'oyez Hippurite), à la lamille des Rudisies , où elles se placent à côié des Ra- dioliles. Lamaick , n'ayant point adopté le nom de Lapeyrouse , y snlislitua celui d'Hippuiile , el comme le mot Oiiliocdratite a élé employé en- suite pour d'autres coquilles entièrement dillu- rentes des Oilbocéraliles de Lapeyrouse , il en est résulté une confusion d'autant plus graude, qu il existoit déjà des genres Orthocère, Orthocérate. Nous avons vu à l'article Nodosaire , que le genre Orthocère devoit en faire partie, puisque ce sont des coquille foraminifères microscopiques. Quant au genre Orthocérate, il a été proposé par So- iverby , et il devra être conservé tel qu'il l'a pré- senté , pour qu'on ne le confonde plus à l'avenir avec les deux autres dont nous avons parlé. ORTPIOCÈRE. Orlhocera. Lamarck , sur des caractères de très-peu de va- leur, sépara dans son dernier ouvrage les Nodo- saires des Orlhoccres , sans que cependant la mé- thode y ait rien gagné , car la confusion entre les grandes coquilles siphouées et cloisonnées et les coquilles microscopiques n'existe pas moins j la réforme nécessaire devoit consister à placer, comme M. Sovverby l'a fait depuis , dans un seul et même genre toutes les coquilles droites, avec un siphon central ou latéral et des cloisons simples, et à grouper ensemble toutes les co- quilles microscopiques , comme M. d'Orbigny en a donné l'exemple. Il est évident que la con- fasion qui existe dans les êtres auxquels on a di/uné des noms si rapprochés devient telle, que bientôt il ne sera plus permis de s'entendre ; il est donc nécessaire de se souvenir que les Ortho- cè;es de Lamarck sont les mêmes coquilles que les Nodosaires , et que c'est sous ce dernier nom que M. d'Orbigny les a rassemblées. Il faut se sou- venir encore que, sous la dénomination d'Orlho- cératite,on risque de confondre deux choses, les Oi'thocérates de M. Sowerby , qui sont desNautiies redressés, et les Orthocératites de Lapeyrouse, qui sont des coquilles bivalves. Il faut se souve- liir enfin que, dans quelques méthodes, toutes ces choses si diverses, portant des noms à peu pies semblables, sont confondues quelquefois dans un -eul genre, et quelquefois dans une même fa- nulle : cette famille , pour augmenter la confu- sion sans doute , porte aussi le nom d'Orlhocères eu d'Orthocérées. Pour éviter une telle confu- sion . nous adoptons complètement le genre No- dosaire de iM. d'Orbigny ; nous adoptons égale- ment dans son entier, le genre Orthocérate de W. Sowerby, nommé à tort Orthocère par M. d'Or- bigny, et nous rejetons absolument tout le reste comme nuisible à la science par la confusion ex- Hist. Nat. yen. Tome H. ose 673 trême que cela y apporte. Voyez Oi^tuocérate. ORTROCÉRÉES. Sous cette dénomination , Lamarck a proposé de former une famille avec des genres qui n'ont entre eux aucun rapport, ce sont les suivans : Béleranite , Orthocère, Nodosaire, Hippuiite et Conilite. M. de Blainville , en adoptant cette fa- mille, y a conservé à peu près les mêmes genres et la même confusion, il l'a même augmentée par le double emploi des Couilites et des Conulaires , et parla jonction du genre Baculite qui y forme une section particulière. Les observations que nous nous sommes permises au sujet de la famille des Orthocérates de M. Latreille dispensent de les répéter à l'égard de celle-ci. ORTHOCÉRACÉES. Nom employé par M. de Blainville comme sy- nonyme d'Orthocérées. Voy. ce mot. OSCABRELLE. Genre fait par Lamarck pour des espèces d'Os- cabrions des mers austr.iles , (jui ont les pièces testacées rudimentaires et fort petites, relative- ment au rebord du manteau. Elles sont larvifor- oies , c'est-à-dire beaucoup plus étroites que la plupart des autres Oscabrions. Ce genre ne saurcit être admis, les caractères sur lesquels il repose étant de trop peu de valeur. Voy. OscABraoN. OSCABRION. Chiton. Le genre Oscabrion n'a point été connu des Anciens, à ce qu'il paroît , car on ne le trouve mentionné nulle part d'une manière claire et pré- cise avant le renouvellement des lettres; la pre- mière figure que l'on en trouve est dans Rondelet, mais il n'en donne pas de dçscription dans le texte, quoique la même figure soit reproduite à trois reprises dilï'érentes dans le cours de l'ouvrage. Aldrovande , dans sa Compilation, & recopié deux fois la figure de Rondelet et il n'a rien dit non ])lus sur les Oscabrions, de sorte que Valisuieri est le premier qui en ait fait mention sous le nom de de Cmiex marinus. Dans le même temps , Fraii- keneau publioit,dans les vicies de la Nature (l'/Zy, pag. 63) , une observation dans laquelle il présen- tcit un Oscabrion comme la couronne d'un ser- pent. Ce ne fut qu'après que l'on donna à ces ani- maux le nom A'Oscabrioii , emprunté à la langue islandaise, ce qui pourroit faire supposer que les auteurs de ce pays ont parlé d'une manière parti- culière de ce genre; il n'en est rien cependant, car la citation de Wormius faites par Jacobéus a rapport , selon l'opinion de M. de Blainville lui- même, à quelques espèces de Cynothoés et non à des Oscabrions : ce nom d'Oscabrion se trou- Qqqq * CY^ f ose vaut consacré, Petiver l'empluya pour nne o|ranJe espèce de la Car line. Ruuipliius , dans son Thé- saurus d'Amboioe, en lii^uia une espèce {pi. lo , fig. 4) et lui donna le uoni de Liinux in.irinu. Il avoit sans doule l'opinion que cet animal éioil de la classe des Crustaccs , car c'est au milieu d'eux qu'il est repit'senté. Quelque temps après , Adansoii fit couiiuîire une poiile espèce (lu Séné- gal; mais cet auteur, doué à un Ljui dej^ré de l'esprit de classlficaiion, rapproclia les Oscabrions des Patelles : c'est la première opinion raisonnable qui ail été émise jusqu'alors. Linné ne rassembla ces matériaux épais que dans la douzième édition du Sysletna natarx, il en fit le genre Chiton, qu'il plaça dans la classe des Multivalves. Ainsi s'éta- blirent deux opinions , celle d'Adan-îon qui les rapproche des Patelles, et celle de Linné qui les met en rapport avec les Balanes et les autres genres de cette classe peu naturelle. Voilà donc deux opinions bien établies : celle de Linné fut d'abord adoptée par Brujfuiére et abandonnée presque enlièremeut par les au- teurs jusque dans ces derniers temps. Ce cjui lit prévaloir les rapports indiqués par Adanson , c'est que M. Cuvierles reproduisit en lygli dans son premier ouvraj^e {Tab. élémentaire d' tiistoire naturelle, paj;. 3()i). Quelques années après, Lamarck, tout eu adoptant la manit^re de voir de M. Cuvier, lui lit subir (juelques modifications; il place en ellel les Oscabrions à la fin des Céplia- lés nus^ dans la section de ceux qui rampent sur le venire, après les Uoris et les Phyllidies , et commença la section suivante parles Patelles. Le cenre Oscabriou est donc ^regardé comme un intermédiaire entre les Céphalés nus et les (]é- pbalés concb^ilifères. Ou pourroit considérer comme bienélablle uneopinion émise par Adanson et sanctionnée par M. Cuvier et Lamarck; on ne devoit pas s'atiendre à lui voir éprouver de fortes modifications : aus^ic'est ce qui arriva; M. de Rois- «y, dans le Buffun de Sonnini, termine les Gastéro- podes nus par les genres Bulle et Bullc^e, et com- mence les Gastéropodes teslacé par les Oscabrions, ce qui change très-peu les rapports de Lamarck, si ce n'est que les caractères des deux genres Bulle et Bullée sont mieux appréciés. Quelques années après , lorsque Lamarck publia la fhilosophie zoologique , ou trouva les Oscabrions dans la fa- mille des Pliyllidiens, qui fut composée des six genres Pleurobranclie , PLyllidie , Oscabriou , Pa- telle , Fissuielle et Emargiuule. Voilà donc les Oscabrions plus intimement encore en rapport avec les autres Mollusques ; ces rapports sont éta- blis sur les organes de la respiration , ce qui au- roit dii en éloigner les genres b'issurelle et Emar- giuule. Cette erreur fut bietuôt rectifiée par La- marck lui-même : dans \' Extrait du Cours , il con- éerva les Oscabrions dans la famille des Pbylli- dicns, mais elle ne contient plus les deux genres que nous avoos meaiionaés; ils t'ormcut , avec ose quelques autres nouveaux, la famille des Calyp- iraiitns. La famille des Pliyllidlens est partagée en deux seciions, la première pour les Pleum- brani.hes et les l'Iiyllidies , et la secoiile pour les Oscabrions, les Ombrelles, les Patelles, et avec un point de doute, les Haliolides. Ces rapports sont plus naturels que ceux établis précédemment, ils sont le résultat des connoissances acquises en- tre les deux publications de Lamarck ; mais on doit remarquer que les changemtns sont des per- leclioniiemeiis à l'opinion fondamentale dont la certitude semble s'ai cinlire naiurellemeul. (^etie opinion , ipie nous avons vu prendre sa s >urce dans l'ouvrage d'Adansou, reçut un nouveau degré de probabilité par les travaux de M. Cuvier; m..is avant de donner une i lée des travaux de ce cé- lèbre zoologiste , nous devons dire (|ue Poli , dans son magniliipie ouvrage des Tcstacés des Deujû- Siciles , préseiila le premier des détails aualomi- ques sur les Oscabrions , dont il disséqua plusieurs petites espèces , ce (pli fui cause (pi'il laissa quel- ques lacunes (pie le Mémoire de M. Cuvier ne laissa pas subsister. Poli avoit ala- Xilures ((jcnie Cliilon); il rélablil presque par là les Mullivalves de Liund, dont il retranche seu- lement un (i,eriie. M. de lilainviUe éiablil son opi- nion sur les faii.s analoraiques ; M. Cuvier l'uvoit l'^alenenl LascV d'après les luêmcs liais. Il nous seuible bien dilii' ile de les faire accorder tomes deux. Il Idudroii donc dans l'éial de la cjuesliun (les oliservali ns nouvelles qui soient concluantes pour l'une d'elles. Nous ne pouvons, pour asseoir une opinion qui soit utile a la classilii:ali>n , que coaipaer les laits rajipoilés par les deux auteurs que nous venons de ciicr; et d'abord nous trou- vons une coïncidence , les Oscabrlons ont tous une Lrine ovale plus ou moins alon,<'e, presque au- tant arrondie à une exirtinile' qu'a l'uuirej ils sont iilals en dissous, convexes en dessus el lornicle d'at- tache, lorscpieles Oscabrion'. en ont plusieurs pour chaque valve: la pariie solide ou la coquille est bordée d'un repli j^lus ou moins laige du man- leau , fortement c'paiss! dans cet endroit pour d;jn- ner insertion aux extrémités des valves. Eu des- sous, ce bord est lisse et couveit d'une peau milice j en dessus, il est revêiii, soit par des (;ra- nulaiions disposées comme des écailles de ser] eut, soil par des poils, quelquelois même des épines plus ou moins lon^iues. Dans certaines espèces, <:es poils sont réunis en fascicules , dont le nombre égale de chaque côté celui des valves. En dessous, ce bord du munieau se distingue d'un lart;e disque chainu , ovalaiie , coriace , le plus souvent ridé , semblable, en un mot, au pied des Mollusques {gastéropodes : cel'e ressemblante pour ce; orgaue locomoteur est telle, qu'il est impossible de la coniesler. La léie est loiblement séparée du pied p.ir un s.lion |e'i prcfund; elle est en fera cheval eu subiriaDgulai;e. Elle se cuaipose u'ucc ou\cr- ose C;5 lure Ijucale froncée, médiane, entonrée d'une larue lèvre aplatie, très-mince au bord : cette lèvre semble être un organe de toucher, et on pour- roil en quelque sorte la comparer au voile lenta- culaire des liulL'S. Cependant ici on ne trouve aucuns veslif^es de teutacules et d'orj;ancs de la vue: sous 'int de chaque côté symétriquement vers l'ex- trémité postérieure de l'animal, oii il ubouiit à l'oreillelte. Le cœur est composé, dans tous les Mollusques symétriques, de deux parties bien distinctes, le ventricule et les oreillettes, ce qui ne se voit que bien rarement daus ces animaux; il est fusi- forme ou subçlobuleux , placé dans la lia,ne mé- diane , posléiieurement au-dessous des dernières valves. De son extrémité antérieure naît une ar- tère dorsale qui se distribue aux viscères; de son extrémité postérieure, il fournit un autre tronc qui se bifurque, s'enfonce près de la veine bran- chiale et se distribue d'une manière fort régu- lière aux branchies. Les oreillettes sont symétriques , placées à la partie postérieure du cœur; elles sont minces, membraneuses , transparentes , leur forme est triangulaire ; la base est vers le coeur, et le sommet est antérieur et interne, placé à l'en- didit de la jonction des veines-caves. L'entrée des veines dans l'oreillelte est simple ; mais il pa- roit que dans plusieurs espèces, au moins, l'o- reillette communique au cœur par deux petites ouvertures ovales, munies chacune d'un petit bourrelet qui sert de valvule; tandis que dans d'au- tres , et M. de lilainville en cite un exemple, l'ouverture de communication est simple. 11 n'y a point de faits imporlans, relaiivemeat aux or- ganes de la circululinn , qui ne soient en accord dans les travaux da MM. Cuviur et de lilaicvilie. Il n'en est point de même pour ce qui a rapport aux organes de la génération. Ni Poli , ni PJ. Cu- vier lui-même, n'avoient aperçu la double ter- minaison de ces organes , terminaison dont ou ne trouve pas d'exemple d.rns les Mollusques, et qui est bien dans le cas de niodiOer l'opinion que l'on a eue jusqu'à ce jour sur les Oscaijrions. Nous allons rapporter textuellement cetle partie tcès-importaate des observations de M. de lilaia- ose 6:7 vilîe : n L'appareil générateur se compose d'un » ovaire considérable , un peu flexiieux, qui oc- » cupe toute la ligne dorsale, depuis l'extrémiié » antérieure du corps jusqu'à L postérieuie. Il » est tormé d'uue partie longitudinale ou cen- » traie , beaucoup plus épaisse au milieu, et » amincie aux deux exdémilés, de chaque côté « de laquelle sort une foule de petits loecums , « ou mieux, d'espèces de petits arbusculcs, qui » vont se loger, dans leur développement , dans » les interstices musculaires jusqu'à la ligne de >i jonction du manteau avec les branchies : leur » couleur est d'un blanc-grisâtre. L'ovaire lui- » même est évidemment divisé en lobules aplatis, » palmés d'une manière fort irrégulière , et sa » membrane est excessivement mince. Outre cet « ovaire, on trouve à la partie postérieure, et 1) presque confondu avec lui, un autre organe 11 que Poli a regardé comme appartenant au » sexe mâle , mais que je serois plus volontiers >) porté à croire l'organe de la glu ou de la visco- n site, qui doit entourer tous les œufs avant leur .; sortie. Cet organe est formé d'un double renfie- » ment , séparé par un élran-lcment dont le pos- » térieur est pyriforme , le rendement en avant , » la pointe en arrière, et le bout enveloppé eu » très-grande partie dans la membrane ovifère » qui lui adhère; les parois sont entièrement » minces et présentent à l'intérieur un corps » ovalaire, roulé comme une coquille de Ballée, » dont la partie renllée est creuse. Toutes les par- » ties de cet organe étoient remplies, dans l'in- j) dividu que j'ai disséqué, par une très-grande » quantité d'une matière coagulable , comme mu- » queuse. La terminaison de l'appareil généra- » teur est réellement fort singulière , en ce n qu'elle a lieu à droite et à gauche. L'extré- » mité postérieure de l'ovaire, ou mieux ^ de Li » partie terminale , arrivée à la pointe antérieuie » du cœur, se bifurque ou donne naissance à un n canal plus étroit que lui, qui se dirige vers le » bord du manteau, où il passe dans la même n échancrure que l'artère pulmonaire, pour se » terminer à l'un des tubercules et peut-être aux )i deux tubercules que nous avons dits exister sous » le rebord do manteau. » Ces tubercules sont si- tués, d'après M. de Blainville, « de chaque côté à » la partie posiérieure du sillon du manteau , l'un » entre la racine des deux dernières branchies » et l'autre à deux ou trois branchies en avant ; I) ces orifices tuberculeux sont bordés de petites » lèvres comme squammeuses. » Nous citons en- core ici M. de Dliinville, parce que, après des recherches minutieuses sur plusieurs grands in- dividus d'OscabrioDS conservés dans la liqueur, nous n'avons pu découvrir ces ouvertures; cepen- dant nous avons tant de confiance dans les obser- valionsdu savant ana'omiste, que nous admettom le fait tel qu'il l'a observé, icalgré scn extiê.:-.e auowulie. 6-8 ose Ainsi , d'après ce que nous venons de rapporter s'jr les organes de la f^éiu'ralion , il résulie à peu jirès ce que M. Cuvicr avait piesseuti, c'esl-à-dire qie les Oscabi'ions, n'ayaut uoinl d'oij^ane exciia- teur niàle, sont liermaphrodiies, qu'ils se siifliseul à eux-niêiues; mais ces doubles ouvertures, à ijuel usage sont elles destinées dans les lonntions de la fçéuération i' doivent-elles donner seulement pas- sage aux oeufs? Leur position est d'ailleurs si siiigiiliè e, c|u'elle n'a rien de commun avec celle des autres Mollusques, qui les oni toujours d'un seul côté et ordinaireoienl vers la têle. L'existence de l'organe mâle reste toujours incertaine , et c'é- loit là , ce nous semijle , le poini essentitl à éclai- rer dans la question j ou peut dire aussi qu'il est fxtrênienient probable que cet organe n'exiile JUS, puisqu'il a constamment écbappé aux sa- vanles recherches d'aussi habiles anaiomlstes que les Poli , les Cuvier et les de Blainville. Puur terminer ce qui a rapport à l'analomie, il nous reste à parler du syslème nerveux ; l'oli n'en a point parlé , et M. Cuvier l'a connu Eioins que RI. de lilainvillej ce sera donc en- core à ce savant que nous emprunterons ce que n us allons en dire. « On voit de chaque côté » de la masse bucale , mais non pas ap|)liqué » contie elle , un asse^ fort ganglion ou un » plexus nerveux , duquel pail nu très - gros » cordon médullaire , qui fait le tour du bord » antérieur du corps, logé dans une snrie de » sillon; il est cependant réellement au-dessus » de l'œsophage. C'est là ce qu'on doit regarder » comme le cerveau lui-même. Du bord interne ji du gangli :n latéral naît un petit cordon qui se >| pone en dedans et qui va se réunir à un irès- >i petit ganglion placé sous la masse bucale, et » du bord antérieur duquel partent les tileis qui » vont à Id bouche. Il y a aussi un filet traus- >• versai qui sert à réunir les deux gingllous laté- " raux ; en sorte que l'anneau œsophagien est » complet. Il part aussi de cet anneau inférieur X quelques filets qui vont à l'œsophage. Enfin, jj de l'angle postérieur de chaque ganglion la- X téral naissent deux gros cordons , dont un ex- )i térieur est bien plus considérable, suit tout le » bord du corps, ou mieux, du pied, contenu « daas une sorte de gaine comprise eulre la » pean proprement dite et la couche de fibres 11 transverses , argentées. Il se coniinue aussi tout » le long de la racine des branchies; il va pro- 11 bablenient se terminer par anastomose à la par- >' tie postérieure et moyenne du corps. Eniin , j> l'autre rameau postérieur est beaucoup plus i> giêle ; il s'enfonce dans les libres musculaires s cl presque médianes da pied, auxquelles il se i> distribue, k C'est après avoir décrit avec soin les divers or- ganes des Oscabnoas que M. de Blainville aborde la discuisioa relativement à la place ciuils doiveoi ui-cu^ er dans la sév.^. Comme il a l'o^jinion que ose les Osrabrions n.'onî aucun rajiport , non-senle- ment avec les Pliyllidies et les l'aielles, ci n'en ont pas davantage avec les véritables Mollus- ques , tous les faits semblent con>;ourir pour lui a la conlirmalion de sou opinion; il est obligé d'avouer cepenilant que, pour la forme géné- rale , paire ei symétricpie, il y a une tiès-graiide ressemblance entre les l'hyllidies et les Usca- brions; mais on doit convenir avec lui que les Oscabrions macquenl d'yeux et de tentacules, ce qui n'a pas lieu dans les l'hyllidies. Quant à l'or- gane du toucher, les Oscai;rions en s ut ceriai- nement pourvus; la large lèvre plissée doit tenir lieu de la paire inférieure de tentacules des au- tres Mol'usijues; et couiuie un certain nombre de Mollusques sont dépourvus de poinis ocu- laires, et qu'une clas.se très-nombreuse, les Acé- phales, eu esi toujours privée, l'absence des yeux ne |)eut être uu nioiif suffisant pour rejeter les Oscabrions des Mollusques. Uès que le test d'un Mollusque n'est plus d'une seule pièce , il doit en résulter des modifiations très-nombreuses qui doivent se faire sentir d'abord dans le sys- tème musculaire; ce motif, à lui tout seul, est in- suffisant pour faire rejeter le genre qui nous oc- cupe de l'ordre des Mollusques; car, supp sous que l'on trouve un jour une Phylli lie avec des pièces détachées semblables à celles des Osca- brions, on n'en sera pas moins forcé de tenir ce genre ambigu avec les véritables Mollusques; ce qui prouve que celle modification musculaire ne suflii pas. Il eu est de même de la coquille; car nous poumons citer des Mollusques acépiialéi qui ont des coquilles de plus de deux pièces, et qui n'en sont pas uioiiis des Mollusques. Les orifices des organes de la digesiion sont terminaux et mé- dians : ce caraitèie, il 1 iut le dire , est d'une gran- de importance , ei suffiroità lui seul pour éloigner les Oocabrions des Patelles, mais non des Pnyl- lidies. Quoiqu'il soit rare de rencontrer des Mol- lusques qui oflrent celte disposition , il en existe cependant, et nous pourrions citer les.Deniale-, les Uoris , etc. , qui sont de ce nombre. La masse bucale et la langue ont beaucoup d'analogie avec celle des Paleile»; il en est à-peu-près de même aussi relativement à la disposition du foie, qui n'oHre pjs dans les deux genres de dllféreiices considérables. Quant à l'appareil de la respira- tion , il a beaucoup de ressemblance avec cel.u des Piiyllidies et des Patelles, quoique, jjour ce dernier genre, M. de Blainville ait une opinion absolument dillérenie. Nous u'entierons point ici dans celte discussion , que nous nous proposons d'approfondir à l'artK le Patelle, auquel nous ren- voyons. La Circulation se lait duus les Oscaurions par les mêmes moyens (|ue dans tous les Mollus- ques; seulement le cœur et les oreillettes sont rejelés bien plus en arrière que dans la plupart d'eiitr eux , et leur forme , couime l'observe liès- juJi;:iËusemeiit M. de lilaïuviUe, rappel. e asscz ose bien celle des icèuies organes dans les Bivalves. L'appareil géaérdleur, dit M. de Ulainville , ue permet pas de rapprocher les U>cabnous des i'Iiyllidies ou des P.iielles. « lia ellel, ces der- » meies, Suus ce rapport , n'odreut aucune dilio- » reiice avec les aulres Mullu tjues Lienuapliro- » dues, c'est a-dire qu il y a uu ovaire circoii- » scni , un uviducle , une surie de uialrice pour » la partie leuielle , uu testicule, ua canal di'lé- » reiii,un or^ai^e excitateur pour la partie luàlej » les di.ux pjriies se teruiiii.tnt dans uu seul cl >< uiiiijue tubercule, situé Uu côté droit, et plus ou « oiijiiis près uu col. Or, y a-l-il rieu de tout cela » da/u le> Uscabriuns, qui uuusont, au contraire, » ollerl ua ovaire oou borné , et susceptible d'une 1 exliusicu cuoroie , cuuiuie djus les liivalvesj à » peine , et d'une manière douteuse , une partie s uiàle tort incomplèie; euliu une double luriui- » uaisuu , l'une à droite et 1 autre à gaucLe , et » dja: je ne connois d'exemples que dans les Oc- » topoues , les Décapodes, etc..'' » Ou ne peut coutesler la justesse des observaiions du savaiit que nous venons de cilt;r j il est Lieu cerlaiii que les oif;,anes de la gënéraliou dillerent tellement , qiion ue peut laisser les Oscabrions a la place qui leur a été a^isignce par les auteurs. Le sj'stèuie uerveux dillere sans doute un peu de celui des Mollusques, que l'on a voulu rapprocher des Osca- brions , néanmoins l'anneau œsophagien existe : c'est à M. Cuvier que l'on doit la cciunois^ance de ce lait iiii|)ortant. Ainsi , eu résumant, tout porte à ranger les animaux qui nous occupent parmi les vrais Mollusques; ils en ont tous les carac- tères priocijiaux , et ceux qui peuvent faire ex- ception , uu se trouvent aussi , quoique rare- ment, parmi les Mollusques, ou sont propres aux Oscabrions : c'est la lertuinaison des organes de la génération. Ainsi on peut dire que les Osca- brions sont des Mollusques ; mais il laut convenir qu'ils doivent y occuper une place à part , qu'ili doivent y constituer a eux seuls une lauiille que l'on devra placer vers le commencement dts Mol- lusques céphalés, comme uu type isolé. Ou ne sait point encore si Us Oscabrions ont un accou- plemeut; il est probable cependant, et c'est l'o- piiiion vers laquelle penche M. de Blainville, qu'ils n'en ont point ; mais alors à quoi sert donc la double issue des organes de la généra- tion Y Les mœurs de ces animaux i.e sont point connues , on sait seulement qu'ils adhèrent irès- ibrlemeut aux corps sous-marins sur lesquels ils viveut; on présume qu'ils se nourrissent de ma- tières végétales plutôt que d'animales. Les Osca- brions se trouvent dans toutes les mers , dans celles du pôle comme celles de l'équateur; mais ils paroisseut moins nombreux et moins grands dans les mers du Nord que partout aiLeurs, et en cela ils suivent la règle commune au plus grand nombre de Mollusques. D'après ce que uous «vons va, il eit facile de ose ^79 cavnclériseï les Oscabrions : voici de quelle ma- nière M. de Blaïuville le l'ait. CARACTÈRES GÉNÉRIQUE». Corps plus OU moins alongé , déprimtf ou suli- c-ylii.que, obtus égaleoienl aux deux extrémités; aLidomen pouivu d'un di»que musculaire ou pied propre à ramper, surtout a adhérer j dos subarti- cuh'j les bords ùa manteau dépassant plus ou moins corapléleiuent le |)ied dans toute sa circon- léieiice, et recouvert par une série longitudinale de huit pièces Calcaires ou valves imbriquées et deu.i-iirculuires ; bouche antérieure et inténeuie au milieu d'une masse considérable j point d'yeux, ni de tentacules, m de mùclioires; une sorte de langue étroite, hérissée de denticules dans ht ca- vité buiale; anus lout-a-lait postérieur et mé- dian j les organes de la respiration branchiaux et formes pir un cordon de petites branciiies situées sous le rebord du manliau , surtout en aivière; les organes de la génération femelle seulenienl , et ayant une terminaison double de chaque ctjlé entre les peignes branchiaux. Celte caractéristique dill'cre peu de celle de Lamarck; le seul caractère important qu'il n'ait pas mentionné est celui des organes de la gé- nération, dont la terminaison ne lui étoit pas connue. Le genre Oscabrelle de Lamarck a été créé pour des espèces singulières d'Oscabrions , rap- portées des mers australes par MM. Pérou et Lesueur; elles sont étroites, larviformes ; les bords du manteau sont trèi-larges et les valves très-peiites et rudimeniaires ; les branchies sont absolument comme dans les Oscabrions. On peut conclure de la grande ressemblance des Osca- brelles avec les Oscabrions , que c'est uu genre inuiile, que l'on ne peut admettre que comme sous-division générique, comme l'a lait M. de Blainville. Ce savant , dans son Traité de Ma- lacologie, a proposé six sous-divisions parmi les nombreuses espèces de ce genre ; mais il •■a a augmenté le nombre dans son article OscABRioN du Dictionnaire des Sciences nu~ tuiellcs. Il conserve toujours les divisions prin- cipales , mais il les sous-divise ; de sorte que ce:a porte à onze les divisions du genre. I . OscABnioN géant. Chiton gigas. Ch. testa octovalvi , crassâ, convexâ , albâ y pulfu prima crenatu, postremà dentatâ ^ medits emarginaits. Gm£i<. Cbemn. Conclu toni. 8. tab. 96. Jig. 819. Chiton gigas. Gmel. pag. 32o6. Enctcl. /;/. l()l. Jig. 5. Lamk. Anim. sans. vett. tom. 6. pag. jio. n". 1. 68o ose De Blaixv. Dict. des Scicn. nat. tom. 3G. }:ag. 5:^3. On a cru long-temps que cet Oscabiicn cîoit celui qui acquéroit la plus grande taille; quoi- qu'il soit resté un des grands du genre, quelques espèces, découvertes depuis peu dans les aiers du Pérou, le surpassent néanmoins, et méiite- roient mieux le nom de géant. Cette espèce est oblougue, étroite, à valves très-épaisses, ("ort grandes, tect i Formes , à dc^s bombé et subcaréné dans le milieu; les parties latérales sont occupées pur des aires triangulaires, saillantes, lisses, à angle obius; la partie naé- diaue est également lisse , trapézoïdale, ofliant quelquefois, sur le milieu de la carène, une lijne d'uQ brun foncé, limitée de chaque côté par une ligne blanche qui disparoit insensiblemerjt vers le côté postérieur des valves. Les bords du manteau sont assez épais, dépourvus, à ce iju'il paroît, de petites écailles. Celte coquille est d'une coloralion peu remarquable; elle est d'un blanc grisâtre ou veidàlre, et les valves, duQS le milieu, sont quelquefois d'un brun pâle, avec la ligne médiane d'un brun plus foncé , dont nous avons déjà parlé. Ce grand Oscabrion, qui est resté rare jusqu'à présent dans les collections, vient, à ce qu'il paroît, des mers du cap de Bonne -Espérance : quelques individus ont 90 millim. de longueur. 2. Oscabrion écalUeux. Chiton sqiiamosus. Ch. testâoctofalvi, semistriatâ ; corpore sqita- muloso. Lin. Chiton squamosus. Lin. Gmei-. n°. 5. Cheun. Conch. tom. 8. tab. g^-Jis- 788 à 791 . Encycl. pi. 162. Jîg. 5. 6. Poli, Test. tom. I. tub. O. fig. 21. 22. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 020. 71". 2. De Blainv. loc. cit. pag. 538. L'Oscabilon écailleux est une jolie espèce , assez grande, ovalaire , d'un brun-verdàlre plus ou moins intense; ses valves, à l'exception de l'antérieure et de la postérieure, sont compo- sées de deux parties bien distinctes : les aires latérales, sur lesquelles se voient des granula- tions oblongnes, subarliculées , et la partie mé- diane, qui est ornée de petites côtes longitu- dinales très-régulières, légèrement courbées dans leur longueur. Le bord postérieur des valves est finement plissé et duntelé. La valve anié- ricnre est demi-circulaire, couverte de granu- lations réi,ulièrement disposées et représentant un véritable guillochis ; la valve postérieure se- roit semblable à la première si elle n'avoit une jmrtie médiane chargée de côtes longitudinales, cachées en grande partie par ravant-dernière ose valve. Le bord du manteau est assez épais ; il est recouvert de granulaliuns régulières sem- blables à celles d'une peau de chagrin : ce bord est marqué de taches uheraaiivemeut noires et blanches. Cet Oscabrion , assez rare dans les collections , acquiert rarement une grande taille. Chemnitz en a représenté un qui a plus de 8:; mdlimètres de longueur; il est plus ordinaire de le trouver plus petit. 3. Oscabrion péruvien. Chiton peruoianus. Ch. testa octouah'i , albo-cinerascente , sub- sttialâ ; corpore crinis nigns echinato, Encycl. pi. iG5. fig. 7. 8. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 32 1. 71°. 5. Cette espèce est fort'extraordinaire : ses valves, assez étroites, quadrangulaires, subtectiformes , et ayant les aires latérales à peine marquées , sont toutes couvertes de fines eranulations net- tement séparées : les unes, celles qui sont sur le milieu des valves, disposées en rangées lon- gitudinales ; les autres , qui sont sur les aires , le sont en rangées transverses. Ce qui rend sur- tout celte espèce très-remarquable, c'est qu'il passe entre les écailles un grand nombre de poils noirs assez épais, semblables à du crin. Les bore^s du manteau , qui sont assez épais, sont également revêtus d'un grand nombre de poils qui rem- placent les écailles qui occupent cette place dans d'autres espèces. Les valves de cet Oscabrion sont d'un brun noir, et les poils sont d'un non- foncé. Cette espèce rare vient des côtes du Péron et du Chili; elle a quelquefois 55 à 60 millimètres de longueur. 4. Oscabrion magnifique. Chiton magnificus. Ch. tistâ ouata, deptessâ , magnâ , nigrà , dorso subcarinatà ; areis lateralibus , transi'ersim sttlccitis ; valvis anticis et posticis , raduitim striatis. NoB. Dict. class. des Scienc. nat. tom. 12. pag. 455. Nous ne trouvons nulle part de figure ni de description qui puisse convenir à l'espèce que nous désignons piar ce nom; elle est ovale, égalenient obtuse aux deux extrémités ; les deux valves terminales sont rayonuées du sommet à la base; ces stries sont fines, légèrement granu- leuses, souvent divisées. Les valves inlermédiaires sont assez, étroites, bien imbriquées les unes sur les autres , présentant bien distinctement les aires latérales, séparées par une légère élévation; elles sont striées du sommet à la base de la même manière que les valves terminales, taudis que le milieu ose milieu Jes valves est recouvert de siries longitn- dinales irès-lines et peu profondes. Le ]iml)e , ou bord du manteau, est assez large; il est couvert dVcailles subgranuleuses Irès-serrdes. Cet Osca- brion est d'un noir uniforme dans toutes ses parties. Ce qui le rend très- remarquable, c'est la grande taille qu'il acquiert parfois; il a Io5 millimètres de long et 55 de large. 11 y a très-peu d'Os- cabrions qui parviennent à cette taille. On le tvouve dans les mers du Chili. O S T G8i 5. OsCABUioN fasciculaire. Chitonjascicularis. Ch. testa octofalfi ; corpore ad valfulas ittrinquè fasciculato. Lin. Chiton Jascicularis. Lin. Gmel. n°. 4- Chemn. Conch. tom. lO. tab. i'fS. ftg. i688. Matom, Act. Soc. Unn. tom. Q.pag. 21. pi. i. à M. do Blainville qu'il pourroit bien .ippar- teuir au genre lîopjre ou au genre Leruëe. OSILIN. Adanson a donné ce nom à un Troque fort commun au Sénégal , et qui est le Trochus ies- sellatus de Linné. Voyez Troque. OSTRACÉES. Ostracea. Le genre Huître de Linné renfermoit uu grand nombre de coquilles qui furent successivement séparées en genres, qui, pour la plupart, pré- sentant beaucoup d'aflinilés entr'eux , furent réunis en famille sous le nom d'Oslracées. Les démeubremens du genre Huître furent presque tous proposés par Lamarck et successivement adoptés. C'est dans la Philosophie zoologique de cet auteur que l'on trouve pour la première fois Enctcl. pi. ïS5. Jîg. i5. Lame. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 32 1. n". 5. De Blainv. loc. cit. pag. 55i. Les valves de l'Oscabrion fasciculaire, engagées profondément dans l'épaisseur d'un large bord paléal , paroissent , proportionnellement , plus courles que dans les autres espèces, et semblent, sous ce rapport, faire le passage vers les Os- cabrelles. La partie découverte des valves a la forme d'un ccussou; elle est finement et régulière- ment granuleuse, verte ou grisâtre dans le milieu , et panachée de blanc et de noir sur les parties latérales. Les valves sont larges , tecliformes , carénées dans le milieu. Les bords du manteau «ont très-larges, épais et charnus, couverts de poils très-fins et cassant. A la base de chaque valve, de chaque côté et dans l'épaisseur du manteau, est enfoncé un petit faisceau de poils redressés , semblable à un petit pinceau ; on compte hait de ces faisceaux de chaque côté. Il existe d'autres espèces d'Oscabrions qui ont aussi des fascicules de poils de chaque côté du corpsj mais ils se distinguent de celui-ci , soit par des aires latérales , soit par des granula- tions , et même par le nombre des faisceaux poilus. Celte espèce se rencontre dans l'Océan d'Europe et la Méditerranée. La longueur des plus grands individus est de 3o à 35 millimètres, OSCANE. Genre douteux proposé par Bosc pour un ani- mal parasite qui vit sur les branchies des Cre- veties. La description et La figure données par ce savant sont insuffisantes, et personne, depuis, n'ayant observé ce genre, il n'a pu être adopté ni tout-à-fait rejeté. La manière dont cet animal vit et le peu que Bosc en dit, a fait penser Hist. Nat. des Vers. Tome H. cette famille; elle renferme les genre Radiolite , Calcéole, Cranie, Anomie , Disuine, Vulselle, Huître , Gryphée , Plicatule , Spondyle et_ Peigne. Dans l'Extrait du Cours, cetle famille n'éprouva aucun changement; elle ne commença à subir quelques modifications que dans l'ouvrage de M. Cuvier, qui y fit entrer un très-grand nombre de genres. Il la sous-divise, comme M. de Blain- ville l'a fait également depuis , en deux parties , les Osiracées a uu seul muscle , qui comprenent les genres Huître , Anomie, Flacune, Spondyle , Marteau, Vulselle, Perne; et les Osiracées à deux muscles, dans lesquels sont rassembles les genres i Aronde , Jambonneau et Arche. Ces genres con- tiennent eux-mêmes plusieurs sous-genres, comme I on peut le voir à chacun de ces mots en parti- culier. Bientôt après, Lamaick , dans son dernier ouvrage, parlagea les Osiracées en deux familles: lesRudisles (i'oyez ce mot) se composèrent des genres Sphérulite , Rudioliie, Calcéole, Biros- tiite, Discine et Cranie. Les Osiracées se trou- vèrent réduits aux GrypLée , Huître , Vulselle , Placuueet Anomie, M. de Blainville, dans son Traité de Malaco- logiéy, à conservé la famille des Osiracées à peu près telle que Lamarck l'avoit faite, c'est-à-dire l'on trouve les genres Anomie, Placune, P Huître et Gryphée, les Vulselles ayant été, avec juste raison , reportées à côté des Marteaux. Telles sont les modificalions que cette famille a éprou- vées. Nous pensons qu'elle peut rester composée des genres que M. de Blainville y a adaiis , eu ea exceptant cependant le genre Harpace , qu'il a reconnu, d'après nos observations, devoir faire partie des Plicalules. Nous pensons même que celte famille pourroit être réduite à trois genres seulement, parce qu'il est convenable de faire rentrer dans les Huîtres le genre Gryphée , qui eo élolt détaché; dès-lors , elle se réduiroit aux seuls genres Placune , Anomie et Huîlre. Il seroit pos- sible que, plus tard, elle reçût encore une modi- Err? * r>82 O T I ficatioD, lorsque l'on connoîira l'animal des Pla- cunes. Cependaut l'analojj;ie des coquilles de ce genre avec les Anomies doit le mainlenir dans la inèaie famille jusqu'à nouvelles observations. Cette famille pourra alors êire caractérisée de la manière suivante : animal a3'ant les lobes du man- teau entièrement séparés et libres dans presque toute leur circonférence, si ce n'est vers le dos; abdomen caché par la réunion des lames bran- chiales dans toute la ligne médiane, et sans pro- longement musculaire au pied. Coquille plus ou moins grossièrement lamel- lense, irrégulière, inéquivalve, inéquilatérale , sans appareil régulier d'articulation , et avec une seule empreinte musculaire subcentrale. OTALE. M. Schumacher à proposé, sous ce nom, un genre disiinc, pour quelques Hélices ce sont : les Hélix hemastonia , melanotragus et lactea. Il suffit de citer ce genre pour faire voir quil est inutile. Voyez Hélice. OTIDÉS (Les). M. de Blainville a créé cette famille dans son Traité de Malacologie j il y réunit deux genres qui certainement ne paroissent avoir aucune ana- logie , les Halioiides et les Ancyles. Nous avons vu, à l'article Mollusques, ainsi qu'à l'article Haliotide, que ce genre dillère des autres Mol- lusques branchifères par la posiiion singulière de l'organe de la respiration^ qui est silné sur le côté gauche , au lieu d'èlre à droite , comme dans tous les autres Mollusques du même ordre. Ce même caractère à été rétrouvé, d'après M. de Biainvillle , dans le genre Ancyle, et c'est ce qui a déterminé ce savant à le joindre au premier pour eu former la famille qui nous occupe. M. de Blainville est forcé de reconnoîlre lui-même que ces deux genres ne sont pas dans leurs rapports naturels; car il ne les rapproche que par ce seul fait, relatif à la position des branchies. Des rap- ports naturels ne peuvent s'établir que par l'en- semble de l'organisation, ei comme ou est Irôs-loin de connoîlre dans son entier la structure des Aucy- les , il s'ensuit que l'on ne peut encore déterminer rigoureusement leurs véritables rapports ; cepen- dant on peut dire, d'après la nature des coquilles, qu'il n'y a aucune convenance entre les genres de la famille des Olidés : nous voyons en efiet, que les Haliotides sont des coquille marines , plus ou moius aplaties, ayant le sommet surbaissé el tourné en spirale , se rapprochant des Turbos par l'intermédiaire du genre Stomate de Laniarck; elles ont sur le côté gauche des ouvertures en plus ou moins grand nombre, qui correspondent avec l'intérieur du sac branchial, et communi- quent avec lui: les Ancyles au contraire sont des coquilles d'eau douce, très-petiles et fort minces, O V u palelliformes, quelquefois symétriques, ou ayant un sommet subcenlral légèrement incliné poslé- rieuremenlet à droite. A l'égard de l'animal, on a long-temps douté s'ilétoit pulmonéou branchifcre; les observations de M. de Blainville le rapportent dans les branchifères; quand même ce dernier point resleroit incontestable, ilfaiidroit toujours , avant de le rapprocher des Haliotides , s'assurer de la nature de ses organes générateurs. Les Haliotides son hermaphrodites; il faudroit donc que le* Aucylcs le fussent aussi pour rester dans les rap- ports qui leur sont assignés. Il estévident, d'après cela, que la question relative aux Ancyles est encore tout entière à décider : peut-être que la place que Lamarck leur a assignée est encore la plus convenable. Nous espérions trouver , dans la seconde édition du Règne animal, l'opinion de son savant auteur; mais nous avons été trompé dans notre espoir, car le genre Ancyle n'y est même pas mentionné: c'est sans doute par un oubli involontaire que ce genre , compris d'abord dans un supplément de la première édition , ne fait point partie de la clasification nouvelle. Voyez Anctle et Haliotide. OUBLL M. de Blainville à donné ce nom à une section du genre Tarrière, que déjà Mnnlfori avoit sé- parée eu genre sous le nom de Séraphe. Voyez Tarrière. OVÉOLITHE. Oi>eolithes. Dans sa Conchyliologie systématique , Montfort a établi ce genre entre les Tomogères et les Con- cholépas. À voie la place qu'il occupe, ou ne se douteroit guère que ce genre est le même que l'Ovulite de Lamarck, c'est-à-dire le Polypier, trè'i-abondant aux environs de Paris. Ce Polipier qui ressemble , par sa forme , à un petit œuf percé à ses extrémités, n'a rien dans sa structure qui puisse le rapprocher des coquilles. OVOÏDES. M. I atreille a divisé la famille des Enroulés de Lamarck en deux autres , les Olivaire et les Qvoides. Cette dernière comprend seulement les deux genres Porcelaine et Ovule. Nous avons dit, à notre article Olive, pour quels motifs nous n'avions pas admis cette division dans une série simple el unique. OVULE. Ovula. Ce genre a été établi par Brugoière dans les planches de l'Encyclopédie, o\\ il est placé entre les Porcelaines et les Bulles. La plupart des espè- ces de ce genre étoient confondues par Linné parmi les Bulles. On ne doit donc pas être étonné que Bruguière, tout en modifiant Linné, en ait conservé les rapports , lorsque plus tard , M. Cu- O V u O V u C83 vicr, dans son premier ouvrage (Tableau èlt/ncn- taire d'Histoire naturelle , pitg. 31)8) , n'a point opéié ce changement. Aussi le genre Ovule ne fut consacrd cjue par les premiers travaux de Lamarck, où on trouve déjà ce genre placé dans ses rapports naiureis, entre les Porcelaines, les Tarrières, non loin des Olives, des Ancillaires et des Cônes. M. de Roissy {Bujfon de Sonnini , toiii. 5 des Mollusques , pag. 4i()) admet les rapports indi- qués par Lamarck, et fait observer judicieuse- ment que l'animal doit être bien voisin de celui des Porcelaines : ce qui se conçoit par les rap- ports intimes qui existent entre les coquilles. Ces rapports ne pouvoieut que se confirmer de plus en plusj aucun auteur ne les a contestés, et pour le plus gland nombre , ils ont admis la famille des 1 « Enroulées telle que Lamarck l'a proposée dans sa \ « Philosophie zoologique. L'examen de l'anim-l, il est vrai, manquoit encore pour l'ai le changer en certitude les probabilités que l'on avoit pour rap- procher les Ovules des Porcelainesj mais ces dou- tes n'existent plus depuis la publication du voyage de M. Fiej'cinet , pendant lequel MM. Quoy et Gaymaid uni recueilli l'animal de l'Ovule desîMolu- qucs qu'ils donnèrent à M. de Blainville. (-e savant puljlia ses observations dans l'ouvrage que nous venons de citer , où il a joint aussi une bonne li- gure de l'animal que l'on peut facilement compa- rer avec celui des Porcelaines. L'animal de la Porcelaine ligie s'y trouvant aussi représenté, n'ayant pas vu l'animal de l'Ovule, nous pensons ne pouvoir mieux faire que de rapporter ce qu'en dit M. de Blainville. « Il offre la plus grande res- » sorte de ventouse assez profonde à bords épiis, « plissés et assez réguliers; mais nous ne saurions » assurer que ce fût une disposition normale. La » tête ressemble eulièremenl à celle des Porce- a laines , ainsi que les tentacules et les yeux, qui » ctoient cepecdjnt évidemment plus petits; la n bouche, également à l'extrémité d'une petite » trompe labiale, nous a jiaru susceptible de se » dilater en pavillon. Nous avons vu distincte- > ment un rudiment de dent labiale supérieure eu )) forme de fer à cheval, fort étroit et collé à la • peau, de manière, sans doute, à n'avoir pas » une grande action dans la masticalioQ. La masse n linguale est épaisse , ovale , s'avance en partie » libre dans la cavité bucale, et se prolonge dans la cavité viscérale; elle est du reste armée de •K petits crochets comme à l'ordinaire. Les Ovules n ont donc une grande analogie avec les Porce- » laines sous tous les rapports. » U sera cepen- daut encore nécessaire de confirmer toute l'ana- logie par l'étude des animaux de diflérentes sec- lions du genre, parce que l'on peut présumer qu'il existe plus de dilléieuce enlie l'Ovule ovi- lorme et l'Ovule navette, qu'il n'y en a entre la première et les Porcelaines. Les caractères de ce j^enre peuvent eue exprimés ainsi : CARACTEBES O E .^' L RI Q U ES. Coquille bombée , atténuée et snbaruminée aus deux bouts, à bords roulés en dedans; ouverture longitudinale , étroite, versante aux exliéoaités , non dentée sur le bord gauche. » semblance avec celui de la Porcelaine ligie , ! Les Ovules sont des coquilles marines qui se 11 comme pouvoit le faire présumer le grand rap- i rapprochent , comme nous l'avons vu , des Porce » prochement des coquilles : la forme générale » est lout-à-faiî la même; le manteau qui enve- » loppe le corps se termine également dans sa » circonférence par deux lobes latéraux presque ;> égaux, un peu moins grands cependant que dans » les Porcelaines, et dont les bords sont moins !j extensibles. Au-delà de cette bande marginale ï en est une autre plus épaisse , évidemment plus » musculaire , et qui est garnie à l'exiéiieur de » petits cirrhes teotaculaires , pédicules et un peu B renllés en champignon à l'extrémité. Ils sont un j> peu moins nombreux et d'une autre forme que u daus les Porcelaines. En avant et en arrière, les a deux lobes du manteau sont réunis , ou mieux se a continuent sans former de canal propiement » dit , SI ce n'est en avant , où l'on voit qu'à cet B endroit le bord du manteau est épaissi par un » rudiment de tube , ou plutôt par une expansion » musculaire veuant du faisceau columellaire. Le » pied est toîit-à-fail conformé comme dausIesPor- » celaines , o'est-à-dire fort grand , ovale , à bords ■.1 minces, l'antérieur étant également traversé par !> un sillon marginal. Dans le seul individu que » nous avons disséqué, il y avoit en outre dans le a milieu de la partie antérieure du pied une laines ; cependant quelques espèces ont des carac- tères fort singuliers qui sembleroient devoir les en éloigner s'il n'cxistoit quelques passages d'une forme à l'autre. Nous voj'ons en efiet que l'Ovule la plus commune , Oi'ula oi'i/brmis , con- serve la forme des Porcelaines , tandis que l'Ovule navette présente cela de singulier, d'être termi- née à ses extrémités par deux longs tuyaux canali- culés qui l'éloignent singulièrement de la première espèce. Mais si l'on met dans l'intervalle l'Ovule birosire et quelques autres analogues , on verro. la liaison qui existe entre elles; dès-lors ou devra lejeter le genre Navette proposé par Montfort et adopté par quelques zoologistes. Le nombre des espèces n'est point encore irès- considérable ; cependant il est plus grand qu'on ne l'avoit cru d'abord, si l'on admet toutes celles figurées par M. Soweiby , dans le premier fasci- cule de sa Conchyliologie générale , dans laquelle on en trouve vingt-si.'c espèces, c'est-à-dire plus du double que Lamarck en avoit indiqué; de sorte qu'en joignant à ce nombre celui des espè- ces fossiles, on auroit actuellement trente-deux espèces dans le genre Ovule. Nous n'indiquerons ici que les principales. Rrrr 2 * <;8/i I O V u I. Ovule des Moluques. Ovula ovijormis. O. iesiJ ofaio-in/Zaià , medio veiitricosâ, lœi'i lacteâ y extivniitatibus proniinulis , subtruncatis y Jauce auruntiacâ. Bu/la ofurn. Lin. Gmel. pag. 3422. n". r. Lister, Conch. tab. jw.Jig. 65. BoNANNi, Recr. 7>.Jîg. 262. RcMPH. Mus. tab. Z&.fig. Q. Petit. Gaz. tab. 97. pg. 7 ; et Amb. tab. 8. GiTALT. Test, tab, i'S.fig. a. b. Dargenv. Conch. pi. 18. fig. a. Favanne, Conch.pl. oo.J'ig. 12. Seba , Mus. tant. 3. tab. qÇ).J'igurce très. Knorr, Veign. tcm. 6. tab. ZZ. fig. 1. Martini, Conch. tom. 3. tab. zz.Jig. 2o5. — 206. Enctcl. p/. 358. /j'. i. a. b. Ovula ovijbinus. Ann. du mus. 16. pag. 1 10. n°. I. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 366. n°. i. De Blaint. Malac. pag. 423. /?/. "hi.fig. i. Cette espèce est la plus grande du genre; elle est ovale-oblongue et tort semblable à une Porce- laine. Elle est lisse à l'exlérieur , brillante et polie, d'un beau blanc de lait; la spue est complète- ment cachée, involvc'e comme dans les Porce- laine. L'ouverture et fort longue, très-élroile , d'un brun-pourpré, très-intense à l'intérieur; le canal postérieur est peu prolongé , son échancruie est assez profonde, mais étroite; re\trémilé anté- rieure est un peu plus alongée que l'autre , et elle je termine par une échancrure fort large; le bord gauche est simple dans toute son étendue , sans dents, tandis que le bord droit, recourbé en de- dans , est fort épais et plissé dans presque toute son étendue. Cette coquille, commune dans les collections, se trouve dans presque tout l'Océan indien , et principalement aux îles Moluques. Les plus grands individus ont lo cenlimèlres de lon- gueur. 2. OvoLE anguleuse. Ovula angulosa. O. testa ovato-venlricosâ , subgibbosâ , albâ ; ventre medio transvershn obtuse angulato , U- ncis prominulis cincto ; extremitatihus obtusisj Juuce reseo-violaceâ. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 367. n". 3. Ovula costellata. Ann. ibid. n". 2. Ovala columba. Schubert et Wagner , dernier Supplém. au Martini, pag. 1 16. pi. ZiQ./ig. 4043. 4044- Cyprœa tortilis. Marxtns , Univer. Conchol. tom. z.Jig. 60. O V U Celte espèce avoisine la précédente par se« rapports; ou l'a confondue (juelqufcfols avec elle comme une simple variété, mais elle s'en dislin- gue complètement par des caraclères conslans. Elle est constamment petite, ventrue, toule blan- che et lis.se; vers son tiers postérieur , on remar- que sur le dos un angle Iransverse , oblus; l'ou- verture est arquée dans sa longueur, fort étroite , non dilatée à la base, à peiue prolongée à sou sommet. Le bord gauche est simple, arrondi, calleux à sa partie postérieure ; le bord droit est très-vpjis , très-arrondi , submarginé à l'exierieui , renversé en dedans et chargé sur son bord interne de dentelures irrégulières qui se prolongent quel- quefois à l'extérieur sous forme de plis. A l'inté- rieur, l'ouverture est constamment d'uu beau rose- poui pré. Celte coquille, infiniment plus rare que la pré- cédente , vient à ce qu'il paroît de l'Océan des Grandes-Indes. Les plus grands individus n'ont jamais plus de 45 à 48 millim. 3. Ovule à verrues. Ovula verrucosa. O. testa ovatû, gibbosâ , transversè angulatà , albâ; veriucà globosâ, ad utramque extremitatein in foveâ inclusâ. Bulla verrucosa. Lin. Gmel. pag. 3423. n°. 5. List. Conch. tab. 'j 12.. fig. 67. RuMPfl. Mus. tab. ZS.fig. H. Petiv. Amb. tab, 16. fig. 23. Goalt. Test. tab. 16. fig. F. Dargenv. Conch. pi. i8./ig. M. Seba, Mus. tom. 5. tab. 55. fig. 17. Knorr , Vergn. tom. 4. tab. 26. fig. 7. Martini , Cinch. tom. l.tab. zTt.Jig. 220. 221. Enctcl. pi. 357. fig. 5. a. b. Var. b. ) Testa ccerulescente. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. Z5j. n". 3. Ovula verrucosa. Ann. ibid. pag. ni. n". 3. De Blainv. Malac, pag. ^22. pi. Zi.^g. 4 et 4 a. Cette espèce singulière a été pour Monifort le motif d'un genre auquel il a donné le nom de Cal- purne. Ce genre n'a point élé adopté. L'Ovule à verrues se distingue de ses congénères par sa forme ovalaire régulière , par un angle assez aigu qui la traverse dans sou milieu, et enfin par les deux verrues qui se trouvent à ses extrémités, immé- diatement au-dessus des écliaucruies. La coquille est blanche, lisse, brillante; son ouverture fort longue et Irès-étroile; le bord columellaire , lisse dans toule son étendue , est calleux et fort saillant à l'extérieur ; le bord droit, très-épais et convexe, est plissé et dentelé dans toute son étendue; le canal postérieur est court, mais son écbancrure O V u eit ohlique et profonde; le canal anK'rieur est également irùs-couit , il est incliné de gauclje i droite. A l'inlt^iieur cette coquille est blanche, mais ses extrémités sont teintes d'un beau rose- incaïaat. Lamarik cile une variété qui ne dirt'cre que par la couleur , qui est jaunâtre au lieu d'être blanche; nous l'avons mentlonuée d'après lui. (]ette espèce, qui vit dans l'Océan indien, a 3o millim. de longueur. 4' Ovule lactée. Ovula lactea. O. testa ovatd,subgibbosâ , laevi , extiis mtus- que candidj^ columelll basi compressa. Lamk. Anini. s. vert. tam. j. pag. 368. n°. 4- Ofu/a lactea. Ann. ibid. n°. 4. L'Ovule lactée est une petite coquille qni, par sa forme, rappelle l'Ovule des Moluques qui est beaucoup plus grande. Elle est ovale-oblongue , toute blinrhe; son extrémité postérieure est cou- verte de fines stries transverses, le reste est par- faitement lisse. I/ouverture est très-longue, Irès- élroile , non dilatée à la base et à peine prolongée à ses extrémités; son bord gauche porte à son ex- trémité extérieure une petite callosité interne; le bord droit est peu épais , à peine bordé à l'exté- rieur et finement dentelé dans toute son étendue ; l'écliancrure postérieure est assez profonde, mais fort étroite, tandis que l'antérieure est à peine marquée. Celte petite coquille , fort rare , se trouve dans les mers de Timor, d'après Lamarck. Sa longueur est de i8 millim. 5. OvcLE incarnate. Ot'j^/a crt/Tzert. O. testa ovatd , gibbl, ulrinquè subrostratâ , carneo-iubente j labro arcualoj coluniellâ ante- rius uTiiplicatâ. Bullu carnea. Poibet, Voy.tom. i,. pag. ai. Bulla carnea. Gmel. pag. 3434- ^°- 5o. EXCYCL. pi. O^J./îg. 2. a. b. Lajik. Aniin. s. vert. tom. y. pag. 368. n". 5. Ot'ula carnea. Ann. ibid. n°. 5. ScHunERT et Wagner , Supplém. au Martini, pag. 1 15. pi. 228. fig. 4041 • 4043' Il est très-facile de distinguer cette très-jolie petite coquille ; elle est ovale-oblongue, ventrue, ornée de stries très-fines à ses extrémités; sa cou- leur est d'un beau rouge, tantôt violacé, tantôt pourpré, laissant sur le milieu de la coquille une zone ordinairement plus pâle. L'ouverture est ptoporlionnellement plus étroite que dans les au- ties espèces; elle est courbée d;ui3 sa longueur, irès-peu dilatée à sa base et légèrement prolongée à ses extrémités; le bord gauche est lisse, il pré- leate à sop extrémité postérieure une petite cal- 0 V U G85 losité située obliquement à la base de l'rchan- cruie; l'extrémiié aoléiiiure de la coliimeile pré- sente, après un aplatissement assez remarquable , un petit pli très-obii(|ue ; le bord droit est ar- rondi , recourbé en dedans et très- finement den- telé dans toute sa longueur. Celle jolie espèce se rencontre assez communé- ment daus la Méditerranée; son analogue fossile a été trouvé en Sicile. Les plus grands individus ont i5 millim. de longueur. 6. OyvLT gibbeuse. Ovula gibbosa. O. testa ovato-ohlongâ yUtrinquè obtusà , an- gulo elevato obtuso cinctd,albo-Jlat>escente. Bulla gibbosa. Lin. Gmel. pag. 3423. n°. 6. CoLOMN. Purp. pag. 29. tab. Ito.fîg. 5. Lister , Conch. tab. 711. fig. 64- BoNANNi, Recr. 3. fig. 249. et 339. Petiv. Gaz. tab. i5. fig. 5. GnALT. Test. tab. lo. fig. 3. Dargenv. Conch. pi. \8.^g. q. Favanne , Conch. pi- "ho. fig. g. i. Sera, il/«5. tom. 3. tab. 55.j%. 18. Knorr, Vergn. tom. i. tab. \4-Jîg- 3. 4> 6' tom. 6. tab. 'b-i..fig. 4. Martini, Conch. tom. \. tab. 22. fig. 211 à 214. Encycl. pi. 357. fig. 4- o- b- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. Sôg. II". 8. Ovula gibbosa. Ann. ibid. n". 8. De Blainv. Malac. pag. 423. pi. Zi.fig. 2. Monlfort avoit fait son genre Ultime avec cette coquille, qui ne doit être, sous aucun prétexte, séparée des Ovules, Elle est fort alongée, subcy- lindracée, d'un blanc -jaunâtre et quelquefois fauve; elle est toute lisse et traversée dans le mi- lieu par un angle obtus, mais saillant. L'ouver- ture est alongée , étroite , un peu dilatée à la base, à peine courljée dans sa longueur; le bord gauche est simple , il présente à ôon extrémité postérieure une callosité pliciforme très-obtuse; les extrémi- tés de la coquille sont à peine prolongées et les échancrures qui les terminent sont peu profoudesj le bord droit est assez épais, à peine renversé ea dedans et lisse dans toute son étendue. Cette coquille, que l'on trouve assez fréquem- ment dans les collections , habite les mers du Bré- sil. Sa longueur est de 32 millim. 7. OvoLE spelte. Ovala spelta. O. testa oblongâ , ad utramque extremitatem obsolète rostratâ, lœvi , albà; dorso tumtdiusculo ; labro arcuato, margine intàs incrassato. 686 O V u Bulla spella. Lin. Gmel. pag. 3420. n». 4- Lister, Conch. tab. jiz.Jîg. 68. GoALT. Test. tab. i^-fig. 4- Martini, Conch. tom. x.tab.iLO.Jtg.zi^- 2.\&. Lamk. Anini. sans veii. tom. 7. pag. Syo. 77°. 10. Ovula spella. Ann. Wnà.pag. ii3. n" . 10. ScuuBERT et Wagner , Supplément, pag. 1 17. pi. 2.11%. f g. 4047. Cette petite espèce d'Ovule est fort alongée , ëtroite , pointue à ses exliémités , cù elle est nro- jongée en bec ; sa surface extérieure est d'un blanc tantôt jaunâtre et quelquefois d'un rose très-pâle; elle est toute lisse, si ce n'est à la base où elle olîVe quelques stries extrêmement fines. L ouver- ture est très-alongée , presque droite, rétrécie postérieurement et dilatée à sa partie antérieure. I/a columelle est toute lisse, un peu calleuse à l'in- térieur; son extrémité postérieure présente un pli obscur à la base du canal de ce côté; son extré- mité antérieure est aplatie , elle recouvre un ca- nal assez alonj!,é , mais peu profond et terminé par une écliaucrure superficielle. Le bord droit est épais dans son milieu , beaucoup plus étroit à ses extrémités et lisse dans toute son étendue. Cette petite coquille se trouve dans la Méditer- ranée , principalement dans le golfe de Toulon, où elle est cependant assez rare. Sa longueur est de zo millim. 8. Ovule birostre. Ovula hirostns, O. testa oblongâydorso tumidiusculâ , adutram- que extremitatem rostrata , lœvi , albâ j labro margine exteriore incrussato, Bulla birostris. Lm. Gmel. pag, 3423. n", 3. An Lister, Conch. tab. jïi.fig. 65. Knorr , Vergn. tom. 6. tab. zo.Jlg. 5. Favakne , Conch. pi. Zo.Jig. k. 1 . Martini, Conch. tom. l. tab. l^.fig. ZIJ. a.b, Escï-ct. pi. 357. fig. J. a. b. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 370- 71°. I 1. Ovula birostris, ÂnJt. ibid. n". 11. ScHDBERT et WA.aï(zp.,Suppl. au Martini, pag. ji6. pi. 2.2.%.Jîg- 4o45- 4046. Testa Jbssilis. Lauk. loc. cit. pag. 371. n". 2. Cette jolie espèce sert de passage entre les Ovules précédemment décrites et l'Ovule navette. Elle est alongée , oblonguo, fusiforme, terminée à ses extrémités par un canal pointu et assez pro- longé; elle est toute lisse , si ce n'est à l'extrémité antérieure où l'on remarque quelques stries trans- verses ; sa couleur est rosée , quelquefois blancLe. L'ouverture est très-alongée et fort étroite, un O V U peu dilaté à la base; le bord columellaire est sim- ple, arrondi , sans pli ni callosité; le bord droit, un peu renllé dans son milieu , est très-étioit à ses extrémités : il se renverse un peu en dehors et reste conslammenliblanc. A l'intérieur, la coquille est toute blanche et ses extrémités sont ordinai- rement marquées d'une tache pourprée; le canal de l'extrémité postérieure est extrêmement étroit , il devient de plus en plus superficiel et l'échan- crure qui le termine est à peine creusée ; le canal antérieur est un peu plus court , plus ouvert et son échancrure plus profonde. On trouve l'analogue fossile de cette Ovule dans le Plaisantin. Cette jolie espèce, fort rare dans les collections, vit actuellement dans les nieis de l'Inde , sur les côtes de Java. Elle a 40 millim. de longueur. g. OvoLE navette. Ovula volva. O. testa medio-ventricosâ, tumidâ, utrinquè ros- trata , albido - roseâ ; rostris prœlongis , cylin- draceis , obliqué striatis. Bulla volva. Lin. Gmel. pag. 3422. 72°. a. Lister , Conch. tab. 711. fig. 63. mala. Dabgenv. Conch.pl. ib. fig. I. Favanne, Conch. tab. ûo.fig. K. 2. Sera, Mus. tom. 3. tab. 55. fig. l3 — 16. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. i.fig. 2. 3, et tom. 6. tab. "hz.fig. I. Martini, Conch. tom. i. tab. nTt.^g. 218. Enctcl. pi. 1)51. fig. ^* ^" *• Lamic. Anim. sans vert, tom, 7. pag. Syo. n". 12. Ovula volva. Ann. ibid. n°. 12. (b) Eadem albido-rosei , transversim striati. De Blainv. Malac. pag. ^25. pi. oi.Jlg. 3. L'Ovule navette est une singulière coquille for- mée d'un corps ovalaire , ovoïde , terminée à cha- que extrémité par un long canal presque droit, comparable à celui qui termine quelques espèces de Fuseaux. Lorsque la coquille est entière, ce qui est exlrêmement rare , les deux prolongemens sont presque égaux. Le corps de la coquille est ordinairement lisse dans le milieu; les stries sont situées aux extrémités et se continuent en deve- nant de plus en plus obliques sur les prolonge- mens terminaux. L'ouverture est extrêmement: longue, assez large, dilatée à sa base; le bord gauche est simple, tandis que le bord droit, lé- gèrement renversé en dehors , est épais.'i dans le milieu, lisse et obtus dans toute son éiendue. Ce bord est ordinairement d'un blanc-jaunâtre très- pâle , tandis que le reste de la coquille est d'un jaune-orangé uniforme; cette même couleur se répète à l'intérieur. Le canal postérieur est un peu O X I ]jIu5 al ingb que l'antdrieur; il est assez étroit, iéf^àiemeut relevé à son extrétnilé, où il est ex- trêmeaient miace et obliquement tronqué ; le ca- nal antérieur est absolument semblable au posté- rieur, seulement il est un peu plus court et un peu plus large. La variété est , nous le croyons^ une variété d'âge dans laquelle les stries se seront continuées sur toute la surface extérieure. Celle espèce, très-rare et fort précieuse , vien- droit, d'après Lamarck, des mers d'Amérique; mais il est certain que c'est surtout dans celles de la Chine qu'on la rencontre. L'extrême ténuité des extrémités de celte espèce la rend très - fragile , ce qui donne un très-grand prix aux individus qui sont bien conservés. Dans ce cas la coquille prend une étendue assez considérable, et des individus, dont le corps est peu volumineux , ont jusqu'à trois pouces et demi ou quatre pouces de longueur; ce qui fait supposer , d'après le volume du corps de quelques individus mutilés , qu'ils ont dû avoir jusqu'à cinq et six pouces de longueur totale. Un individu de petite taille que nous possédons dans un état parfait de conservation a ^O miliim. de longueur. OXIGONES. Famille proposée par M. Lalreille dans ses Fa- iniUes naturelles du Règne animal {pag. 221); elle est à peu près l'équivalent de celle que La- marck a créée sous le nom de Malléucées. On re- marque quelques dilTérences dans l'arrangement et le nombre des genres. Les caractères de celle famille sont exprimés ainsi par RI. Latreille : le ligament cardinal est marginal , long, étroit , lor- tement prolongé sur le corselet, oii même, et le plus souvent , il s'étend uniquement ou presque uniquement sur celle pallie de la coquille. Celle famille est divisée en deux sections principales. ■\ Ligament cardinal crénelé. ». Point de byssus. Genres : MuUerie, Crénalule, Gervilie. ^. Un bossus. 0 X Y G87 Genre : Perne. -^f Ligament cardinal continu ou point entrecoupé par des crénelures. Genres : Warleau , Penladine , Avicule , Pinne. Voyez ces mots OXINOÉ. Genre douteux proposé par M. Rafinesque dans le Journal de Physique {tom. 89, pag. i52), pour un animal qui paroît voisin des Sigarets , uiais qui est trop peu connu pour l'admettre ou le rejeter déGuiiivemeni. 11 faut attendre à son égard de nouvelles observations. OXISMA. M. Rafinesqae a proposé ce genre dans le Joui^ nul de Physique (^\8ig, pag. 4iy) pour une co- quille fossile bivalve, dont il ne dit pas la loca- lité, qui paroit fort peu ditlérerdes Jambonneaux; la charnière est membraneuse et plissée: ce sont les seuls caractères positifs qu'il donne. Ils nous semblent insuffisans pour l'adoption de ce genre. OXYSTOMES. M. de Blainville a constitué celte famille, la cinquième et dernière de son second ordre , les Asiphonobranches , pour un seul genre qui a tou- jours été fort embarrassant à bien placer; nous voulons parler de celui des Janlhines. Nous ren- voyons à ce mot, parce que nous avons traité la question de sa place dans la série. OXYTRÈME. Quelques coquilles fluviatiles , qui pavoissent voisines des Nérites , ont servi à M. Rafioesque pour l'établissement de ce genre , qui est trop peu caractérisé pour qu'on puisse l'adopter. M. de Blainville cependant le range parmi ses Pleuro- cères (yq>-. re mot), dont il forme une sous-divi- sion. PAC r^ACHIMYE. Pachimya. M. Sowerby, dans sou Minerai conchology, a donné ce nom à un genre qu'il a institué pour une grande coquille du grès vert, que nous avons rapportée, d'après sa structure et son analogie, au genre Catilîus du même auteur. Voy. ce mot. PACHYPODES. Pachypoda. Dans la méthode de iVI. Gray, on trouve sous cette dénomination un ordre particulier dans les Mollusques acéphales conchileres. Cet ordre, qui est le second , comprend les genres Mye et Corbule , qui ont en eliet beaucoup d'analogie. Dans notre arrangement méthodique des Mol- lusques , nous avons donné à la famille des Myaues la composition que propose M. Gray pour son ordre des Pachypodes , considérant que les ordres doivent être tondes sur des ca- ractères beaucoup plus généraux que ceux qu'a employés cet auteur, ^oy .Moi.i.ysQOEs et MrAinEj. PACHYTE. Nous avons vu à l'article Mollusques, en ren- dant compte des méthodes de MM. de Blainville et Cuvier, pourquoi le genre Pachyte qu'a proposé M. Defrance ne peut être adopté dans une bonne méthode. Ce genre, en eflét, a été conçu avec la louable intention de rendre le genre Plagiostome plus naturel. Dans ce dernier genre, on avoit introduit des coquilles qui, telles que le Plagiostome épineux , par exemple , pré- sentent des caractères bien diflérens de ceux des Plagiostomes proprement dits; mais on ne fit pas attention, en les séparant , que ces carac- tères sont les mêmes que ceux des Podopsides et des Dyanchores. Nous avons fait voir , ailleurs, que ces deux derniers genres appartenoient aux Spondy les, et que les Pachytes dévoient également en taire partie. Ce sera donc en traitant des Spon- dyles, que nous donnerons la preuve convain- cante de ce que nous venons d'avaucer. Voy. Spojidtle. PACLITE. Genre proposé par Denis de Jifonlfort {Conchyl, gyst. tom. l. pag. 3l8. ) pour un corps que l'on s'accorde aujourd'hui à ranger parmi les Bé- lemniles. La manie qu'avoit Montfort, de faire des genres , le portoit à saisir la plus mince occasion pour satisfaire son goût. Déjà , plus d'une fois , nous avons adressé ce reproche à ses ouvrages, et ^ciilpeut être justement appliqué. Le Paclite n'est antre chose qu'une Bélemnile courbée au sommet, probablement par accident, et ofi'rant quelque usure. Ce genre , d'après les propres paroles de l'auteur, est pourtant un de ceux « qui se dessinent purement et avec fermeté. » Personne, malgré cela, ne l'a adopté. Voyez Bélemnite. PADOLLE. Genre lout-à-fait inutile proposé par Monfort pour une espèce d'Haliolide qui ne diffère de ses congénères que par une rigole décurrente qui se voit sur le dos de la coquille, suivant la direction de la spire , qui est bien visible dans cette espèce, là Haliotis canaliculatus\idim\i. a servi de type à ce genre inadmissible. Voyez Haliotide. PAGODE. Les conchyliologues du dernier siècle ont donné ce nom à quelques espèces du genre Troque, et principalement au Trochus pagodus , qui est devenu depuis la Monodonta pagodus de La- marck. Voyez Troque. PAKEL, Dans son Voyage au Sénégal , Adanson comme ainsi une coquille du genre Pourpre de Lamarck, adopté en partie de celui d'Adanson. ( Voyez Pourpre.) Cette coquille, fort commune, n'est autre chose que le Buccinuin patuîum de Linné, Pourpre antique, Purputea patula de Lamarck. PALAIS CHAGRLVÉ. Nom vulgaire que les marchands donnent en- core à quelques espèces de Nériles marines qui ont la columelle couverte de tubercules arrondis. Voyez NÉRiTE. PALLIOBRANCHES. C'est ainsi que M. de Blainville désigne , dans son Traité de Malacologie , page 5og la classe de Mollusques acéphales à laquelle M. Dumérjl avoit, le premier, donné le nom de Brancbio- podes. ( Voyez ce mot. ) Ce mot étoit devenu classique, puisque Lamark et M. Cuvier l'avoient adopté. Mais il ne pouvoit convenir au sj'Stèrae de terminologie de M. de Blainville , qui cherche toujours des mots qui expriment le caractère essen- tiel de la classe ou de i'ordre. L'ordre des Pallio- branches est le premier de la troisième classe des Mollusques, les Acéphalophores (Acéphales des auteurs ) ; PAL auleurs); il est divisé en deax scellons. La preaiièie ne contient que les genres à coquilles synidtiiques ; ce sont les suivaos : Lingule , Tt'ré- braiule, Tliécidée, Sii'oplioinèae , Paeliyle, Diun- cbore et l'odopside ; la seconde lenlcruie les coquilles non symétriques, irrcgulières, cons- tamment adhérentes. On y trouve les deux genres Orbioule et Cranie. { Voyez ces mots. ) Nous ferons observer que , dans la première section , se trouvent , avec des coquilles pédiculées, celles du genre Tliécidée qui, presque toutes, sont im- médiaiemeat adhérentes par la valve inférieure. Nous ferons observer encore que , dans la se- conde section, sont introduits, avec les Slropho- mènes , démembrement des Térébralules , les trois genres Pachj'te, Podopside et Diancliore, I tous trois démembrés inutilement, et faisant double emploi du genre Spondyle. Voyez Bra- [ CUIOFODES. PALMAIRE. Palmarium. Genre inutilement démembré des Emarglnules , par Moni fort, dans sa Conchyliologie systéma- tique. Voyez lîUARGINULE. PALOURDE. On donne encore 'actuellement , sur les côtes de l'Océan, ce nom à une coquille bivalve qui y est très-abondante, qui paroît être le Cardium edule , ou la Vénus réticulée. Voyez BccARDE et Vends. PALLTDINE. Paludina. Les anciens concLyliologues avoient séparé avec quelque exactitude les coquilles terrestres de celles qui vivent dans l'eau ; les divisions d'Aristote reposoient même sur l'habitation : ce qui a été long-temps usité par le plus grand nombre des auteurs et par le célèbre Lister, en- tr'autres. Cec auteur cependant n'a point séparé les Paludines de ses autres Buccins fluviatiles. Ce genre doit être attribué à Guetfard; il l'a proposé ïous les noms de Vigneau , Demoiselle, Limaçon vivipare lluviaiile, dans son mémoire intitulé: Observations qui peuvent servir à Jbrmer quel- ques caractères de coquillages , publié le a6 mai 1736. Ce qui est remarquable , c'est tru'à cette époque Guettard donna l'exemple, bien rare avant lui , de tirer les caractères du genre d'après les animaux. Cette méthode, si naturelle, parut oubliée; car, jusqu'à Linné, nous ne lomptoDs guère qu'Adacson et Geoffroy qui l'aient suivie; mais c« dernier est le seul qui, »ous le nom de Vivipares à bandes , ait parlé d'une espèce de Paludine qu'il a laissée dans «on genre Buccin. Linné, on ne sait pourquoi , confondit le genre de Guettard avec les Hélices : ce qui établissoit des rapports évidemment faux. Muller ne &t pas la même faute, et se rap- Hist. Nat. des Vers. Tome II. PAL CSv; proclia davantage de la vérité , en rr.Bgeani le< Paludines dans son genre Nérile. Au nioim n'est-ce pas , comme dans Linné , un mélange de coquilles terrestres et fluviatiles. Si Bruguière n'a pas placé les Paludines dan« son genre Bulime , d'autres ont eu soin de le taire , et nous pouvons citer Poiret. On ne sait, lorsque M. Cnvier et Lamarck publièrent leurs premiers travaux, quelle a été i opinion de ces deux savans sur ce genre , puisqu'on ne le trouve nulle part mentionné clairement. Draparnaud , conduit par la seule analogie des coquilles , se laisse entraîner hors des principes qu'il s'étoit tracés , et revient à l'idée de Linné , en confondant les Paludines avec des coquilles terrestres, les Cyclostomes. L'opinion de Draparnand fnt la seule adoptée josqu'en 1808 , que M. Cuvier publia son Mémoire sur les Vivipares d'eau douce ; Mémoire oii les faits anatomiques démontrent la nécessité de séparer en deux genres distincts les Cyclostomes terrestres des fluviatiles. Aussi, bientôt après, Lamarck proposa, dans sa Philosophie zoologique , le genre Vivipare , qu'il plaça dans sa famille des Orhacées entre les Cyclostomes et les Planorhes. L'année suivante, Mont fort adopta le genre Vivipare dans sa Con- chyliologie systématique , et linguec les deux genres dont les animaux ont i> du reste les mêmes habitudes , et vivent éga- » lement dans les eaux douces. » L'opinion que M. de Blainville manifeste ici, et qui est la mieux fondée, est, nous le répétons, en contradiction avec sa méthode, où l'on voit les Paludines et les Ampullaires dans deux fa- milles différentes. M. Latreille {Familles naturelles du Règne animal ) imita à peu près M. de Ferussac ; car sa famille des Féristomiens , divisée en deux sections, renferme les genres Paludine et Valvée, dans la première ; et dans la seconde , les genres Vermet , Dauphinule et Scalaire : les Ampullaires PAL sont aussi reportées dans la famille suivante. L'organisation des Paludines a été le sujet d'une dissertation de Lister, qui a développé assez bien l'anatomie de ces animaux, en y laissant cepen- dant plus d'une lacune, que Swammerdam lui- même ne put remplir. M. Cuvier, le premier, dans son savant Mémoire, inséré parmi cenx du Muséum, donna une anatomie complète de ce j;enre. Nous ne répéterons pas ce que ce savant anatomiste a dit de ce genre, curieux sous le rap- port de l'organisation , parce que cela est connu de tous les naturalistes. Il en est fort peu qui n'aient eu l'occasion de l'étudier par eux-mêmes, les Pa- ludines étant répandues dans presque toutes les rivières de France , et les grandes espèces dans les fleuves ou les grandes rivières. Les Paludines sont particulières aux régions tempérées du globe : dans les pays chauds , elles sont remplacées par les Ampullaires, et cela, dans les deux continens. Voici les caractères que l'on peut assigner à ce ^enre : CARACTÈBES GÉNÉRIQUES. Animal spiral; le pied trachélien, ovale, avec un sillon marginal antérieur ; tête proboscidi- forme; tentacules coniques obtus, conlrariiles , dont le droit est plus renflé que le gauche, et percé à la base pour la sortie de l'organe excitateur maie; yeux portés sur un renflement formé par le tiers inférieur des tentacules; bouche sans dents , mais pourvue d'une petite masse linguale hérissée; anus à l'extrémité d'nn petit tube au plancher de la cavité respiratrice; organes de la respiration formés par trois rangées de filamens branchiaux, et contenus dans une cavité largement ouverte , avec un appendice auriforme inférieur à droite et à gauche. Sexes séparés sur des individus diflérens , l'appareil femelle se terminant par un orifice fort grand dans la cavité branchiale. L'organe mâle cy- lindrique, très-gros, renflant quand il est rentré; le tentacule droit et sortant par un orifice situé à sa base. Coquille épidermre, conoïde , à tours de spire arrondis , le sommet mamelonné ; ouverture arrondie , ovale , plus longue que large , anguleuse au sommet; les deux bords réunis trauchans , jamais recourbés en dehors ; opercule corné , appliqué , squamœeux ou à élémens imbriqués; le sommet siibcentral. Le nombre des espèces qui appartiennent an genre Paludine est assez considérable; nous en comptons vingt-cinq de vivantes et quarante et une de fossiles. Nous ne mentionnerons ici que les espèces principales dans les denx étals. I. Paludise vivipare. Paludina vifipara. P. testa ventricoso-conoideâ,tenui, diaphane, lovgitudmaliter tenuissiniè striatù, veridi-Jinces- PAL :ente;,fasciis transfcrsis ,J'usco-ruhris , obsoletis; | arifractihus quinis , rotandato-turgidis ; suturis Pilldè irnprcssis. Hélix vivipare. Lin. GviE.L. pag. 3646. »°. io5. Nerila vii>ipara. Mdll. Verm. pag. 182. n". 370. Lister , Conch. tab. i a6. Jig. 26. Petiv. Gaz. tab. ^^-Jig. 16. GcALT. Test. tab. 5. fig. a. Dargenv. Zoomorph. pi. ^.fig. 2. Fatanne, Conch.pl. 6t. fig. d. 9. Seba, Mus. toni. 3. tab. 38. fig. 12. Knorr, Vergn. toni. 5. tab. ']\.fig. 4- La Vivipare à bande. Geoff. Coq. pag. iio n". 2. Cyclostoma viviparum. Drap. Moll. pi. i fig. 16. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. ;ya^. lyS. 7»°. I. Pfeiffer , Syst. anord. pi. 4-J'g 42- 43- Ccvier, Mém. du Mus. tom. 8. Coquille très-abondanie dans les eaux douces de l'Europe, et prenant quelquefois une taille assez, considcrabie. Sa spire est assez alongée, composée de six à iiuil tours très-arrondis, courts, dout le dernier est venira et terminé par une ouverture orrondie, subovalaiie, à péristome continu , mince, tranchant et médiocrement relevé au-dessus d'un ombilic peu ouvert. A l'extérieur, la coquille est revêiue d'un épiderme verdâire oa brunâtre, qui laisse apercevoir deux bandes transverses, d'un brun ferrugineux, assez intense; le dernier tours présente constamment, vers la base, une troisième fascie semblable aux deux premières. La coquille est lisse et ses tours sont séparés par une suture simple, mais profonde, caractère qui, joint à celui de la forme de l'ou- verture, est suffisant pour distinguer celle espèce de la suivante, malgré la grande analogie qu'elles ont entre elles. L'opercule est fort mince, corné, transparent On trouve celle espèce dans toutes les eaux PAL Gyi Hélix Jasciata. Gazt. pag. Z64G. n". iû6. Cyclostoma achatinum. Drap. MoU. pi. i. fis- 18. Paludina achatina. Enctci.. pi. ù^^. fig- i. a. b. Lauk. Anim. sans vert. tom. 6. pog- 178' n°. 2. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la pré- cédente; on la dislingue néanmoins en ce qu'elle a cinq à six tours de spire seulement, que ces tours sont plus élargis, beaucoup moins cylin- dracés, et ont la suture beaucoup moins profonde; l'ombilic est plus petit, plus recouvert; l'ouver- ture, plus arrondie, se termine postérieurement, à sa jonclion avec le bord columellaire, par un angle obscur. Celle coquille est ordinairement plus épaisse que la Paludine vivipare; elle est revêtue d'un épiderme irès-mince, d'un vert-jau- iiâtre, au-dessous duquel le lest est blanc et orné, sur le dernier tour, de trois lignes brunes, dont la dernière, celle de la base, est un peu écartée des deux autres. Cette coquille , irès-commune dans la Seine et les autres rivières de France, se trouve aussi dans le nord de l'Allemagne, dans le Niéper, ainsi qu'en Italie et d'autres parties mciiiliouales de l'Europe : ce qui prouve qu'elle peut supporter des diflérences très-considérables de climat. Les plus grands individus ont 40 millim. de long et 29 de large. 3. Paludine du Bengale. Paludina bengalensis, P. testa ventricosâ,oi>ato-acutâ, tenui, viros- cente , transversïmjusco lineatâ; striis exilissi- mis, decussatis; spirâ conicâ; anjractibusseptenis, convexis. Lamk. Anim. sans vert. pag. 174. n". 3. Var. a.) NoB. Testa tenui et ele ganter decus- satâ. Coquille qui n'acquiert jamais un aussi grand volume que les Paludines agathes on vivipares; elle est alongée, oblongue, à spire pointue, com- posée de SIX à sept tours peu convexes, séparés par une suture simple, peu profonde; le dernier douces de France et de presque toute l'Europe, tour, assez ventru, est percé à la base d'une fente Les plus grands individus que nous aj^ons vus ombilicale fort étroite. L'ouvertore est ovalaire. sont longs de 43 millim. et large de 3o à la base 2. Paludine agathe. Paludina achatina. P. testa ofato-conicâ , tenui, albido-virenie , ^/asciis rubro-Jitscis cinctâ; striis longitudinalibus , ienuissimis , obliquis; anjractibus senisj roion- datis. Neritajasciata. Mull. Verm. pag. 182. n". 369. GuALT. Test. tab. 'b.Jig. m. Seba, Mus, tom. 3. tab. Z^.Jig. 33. 34- plus longue que large, blanche à l'intérieur, terminée, à son extrémité postérieure, par un angle bien prononcé à l'endroit de la jonclion des bords droit et columellaire. La surface extérieure est lissse et brillante; on remarque vers l'ouver- ture des stries d'accroissement plus ou moins multipliées. L'épiderme est mince, transparent, d'un vert peu intense. Au-dessous de lui, la coquille est ornée d'un grand nombre de lignes trans- verses, très-nettes et étroites, d'un vert foncé, passant quelquefois au brun. <'9^ PAL Cette espèce, assez rare dans les collections, se trouve dans les rivières du Bengale et notammeni aux enviroDs de Pondithc'ri , d'oij elle a éié rap- portée par M. BcManger. La variété que nuus icdiquoDs est remarquable en ce qu'elle est cou- verte de stries longitudinales et transverses , très- fines et d'une grande régularité. La longueur est de 34 millim. et la largeur de 18. 4- Palddine nnicolore. Paludina unicolor. P. testa ventricoso- conoidej , tenui, pellucidâ, glubrà , corneo - virente ; anjactibus subsenis , coni>e.xis , supemè planulatis j spirâ acutâ. Cyclosloma unicolor. Oliv. yoy. pi. Zi.^fig. 9. a. 6. Lamk. Anim. sans vert. toin. 6. pag. 174- n". 4. Caillacd , Voy. à Méioé. tom. 2. pi. 60. fig. 7. Comme l'indique son nom,cetie coquille esi en efiet d'une seule couleur; elle est alongée, sa spire est assez élancée, pointue, formée de sept à huit tours convexes, lisses, dont les premiers sont subcarénés vers la suture et le dernier vers la base: celui-ci est ouvert par un ombilic assez large et peu profond. L'ouverture est presque ronde; elle se termine, à sa partie postérieure, par un angle très-obscur; le péristome est mince, simple et presque toujours brun. En dehors, la coquille est revêtue d'un épiderme mince, d'uu vert plus ou moins foncé, quelquefois jaunâtre, au-dessous duquel elle est entièrement bUiuche. Les sutures sont assez profondes, mais toujours simples et liuéaires. Il existe, aux environs de Pans, une Paludme fossile qui a quelqu'analogie avec celle-ci , quoique cependant elle se dislingue assez facilement comme espèce ; elle est toujours plus grande, plus épaisse, et la spire, comparée au dernier tour, est proportionnellement plus grande. Cette coquille a été trouvée en Perse par Olivier, dans l'Inde par M. Bélanger , et en Egypte par M. Caillaud. Elle est longue de 25 à JO mill. et large de 20 à 22. 5. Paludine semi-caréDée. Paludina sertti-cari- nata. Brard. P. testa ovato-conicâ, turgidâ, tenui, lœcigatâ, in medio aliquantisper subcarinatâj anjractibus rotondatis y valdè separatis. Brard, 3'. Mém. Joum. de Phys. Juin j8ii. fg. 4- 5. Ferussac, Mém. géol. pag. 63. n°. 3. NoB. Descript. des Coq.foss. desenv. de Paris, tom. i.pag. 12,J. pi. lô.fig. II. 12. Cette coquille, très-remarcjuable tant à cause P A L de sa parfaite analogie avec une coquille actuelle- ment vivante dans une région plus chaude, que par la dépression qui se remarque dans quelques individus vers le milieu des tours, ce qui la rend subcarénée, a d'abord été découverte par M. Wé- nard de la Ginye à Crissay , puis par M. Uufresne à Beaurin, où on en trouve de magnifiques indi- vidus; et enfin elle a été retrouvée à Pimlcharlrain et à Sepleuil par M. Héricart-Ferrand, qui a bien voulu meitre à notre disposition sa riche tt savante colleclion des terrains d'eau douce des environs de Paris. La spire, plus saillante que dans res|)èce précédtnie, se compose de cinq tours arrondis, globuleux , séparés par une suture profonde; toute la surface est lisse ou seulement marquée de légers accroissemens; l'ouverture, arrondie , est peu an- guleuse , inférieurement elle n'a pas l'épaississe- lueul que nous avons remarqué à l'espèce précé- dente; l'ombilic est moins prononcé. On trouve celte coquille fossile aux environs de Paris, à Beaurin, Crissay, Pontchartrain, Septeuil, et vivante dans les eaux douces du Levant. Sa lon- gueur est de 28 millim. 6. Pax-odine variable. Paludina lenta. Sow. P. testa ovato-conicâ, lavigalâ,crassâ, solidà- apice obtuso; anjractibus quinque , intundadis; aperturà totundatà, niarginibuscrassis,cunttnuisj umbilico nullo. Helixlenta. Brandeb , Foss. îiant.J'tg. 60. Vivipara lenta. Sow. Miner, conchol. pi. 3 1 . fig- 3. NoB. Descript. des Coq-Joss. des eni>. de Paris, tom. 1. pag. 128. pi. \b.Jig. 5. 6. D'un volume égal à l'espèce précédente , celte Puludine ne peut se confondre avec aucune de ses congénères, quoiqu'elle ait beaucoup de rapport» avec la Paludine semi-carénée de Brard; elle ollre encore un nouvel exemple d'analogie parfaite entre nos fossiles d'eau douce et ceux d'Angleterre. Cette coquille se compose le plus souvent de cinq tours de spire; elle en olTie cependant quel- quefois six : ils sont lisses, arrondis, mais moins que dans l'espèce précédente; ils sont tous dé- pourvus de cet aplatissement qui se voit dans la plupart des individus de cette espèce. La suture est simple, mais beaucoup moins profonde; le sommet esf obtus , souvent carié; l'ouverture est arrondie, à peine anguleuse inférieurement; ses bords, sans être marginés, sont épais; le gauche s'applique sur l'avant-dernier toor de manière à cacher l'ombilic. Cette espèce, nouvelle pour les enviions de Paris, nous a été communiquée avec la plus grande complaisance par M. Héricart- Ferrand. Nous la possédions déjà d'Angleterre. Elle se trouve dans les environs de Soissons; eu Angleterre , à l'ile Wight , à Hordwel et à Barton. Elle est longue de 3o millim. P A L 7. I'.\LUDiSE sale. PtiluJina inifiura. /'. testa ovato-conoideà, lavi , petlucidâ , cor- neo-hitesccnte } aiifractibus quinis , ullimo ven- tricoso j sp.ià acutà. Heli.c tentaculata. Lis. Gmel. pag. 3662. n". 140". Nerila jaculator. Mulleb, Venu, page l85. LiSTEK , Conch. tab. \7>2._fig. 32. Gdalt. Test. tab. 5. fig. 6- La Petite Operculée aquatique. Geoff. Coq. pag. 1 13. n°. 3. Tenn.ant, Brit. zool. tom. 4. pi- f£..fig. •40- Chemn. Conch. tom. g. tab. xZô.fîg. 1243. Bulimus tenlaculattts. Poihet, Prodr. pag. 61. n". 3o. Cyclostoma impurum. Dbap. M.0II. pi. i. f'g- '9- Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. lySi. «". 5. Pfeiffer , Syst. anord. pi. 4- fig- 40- 4' • Peliieesptcc très-abondarament répandue dans les eaux douces de IKurope ; vivant dans la vase , elle en est couslammcut souilée , ce qui lui a valu le nom qui lui est consacré. Cette co- quille est ovale, subglobuleuse, à spire ordinai- remeot j^^eu alongée , mais pointue. Les tours, et surtout le dernier, sont j^lobuleux, convexes, séparés par une suture simple et assez profonde; ils sont étroits, et au nombre de cinq à six. L'ou- verture est petite , ovale-oblongue , terminée pos- térieurement par un angle assez prononcé ; le pé- riitome, dans les vieux individus, est un peu épaissi à l'intérieur et quelquefois un peu ren- versé en dehors. La base de la coquille ofire une lente ombilicale très-éiroite, en grande partie cachée par le bord columellaire , qui se renverse au-dessus d'elle. Au-dessous d'un faux épiderme, cette espèce présente un test transparent , mince, d'une couleur jaune-d'ambre , peu foncée. L'oper- cule est subcalcaire, assez épais, et ressemble beaucoup à celui d'un Cycloslome. On trouve cette espèce dans presque toutes les eaux douces del'Eurojje; elle présente quel- ques variétés locales assez importantes provenant de l'alongement ou du raccourcissement de la spire. On trouve son idemique fossile en Italie. Les grands individus ont l3 milliui. de longueur et 7 miUim. de large. 8. Palodine saumâtre. Paludina muriatica. P. testa minimâ, conicâ, lœvi , subepiderme Juscescente albidàj vertice acuto. Turbo thermalis. Lin. Gmel. pag. 36o3. n", 61. Turbo muriaticus, Bedpakt, Mém. P A L G r> Euliiuus analinus. Poibet, Prcdr. va" A~t n". i5. Cyclostoma ananinum. Drap. MoH. pi. 7. fg. 24. ■25. Lamk. Anim. sans vert. tom. C. pag. jyS. n°. 6. Très-petite coquille alon^ée , subturriculée , à spire pointue, comp. sée de sept a huit tours élroiis, listes, convexes, à suture simple et assez profonde; le dernier tour est percé à la base d'un ombilic étroit et peu profond. L'ouverture est ariondie, subovalaire , un peu oblique, blanche eu dedans, à périslome simple ei très-mince. En dehors, la coquille e»t revêtue d'un épiderme d'un brun-verdâire, au-dessous duquel elle est toui-à-fait blai\che. L'opercule est corné et d'un brun très-foncé. Ou trouve cette petite espèce très-abondam- ment dans quelques localités , et nrincipalement dans les eaux douces du midi de l'Europe; mais elle se plaît aussi dans les lagunes d'eau saumâtre où elle se multiplie en quantité prodigieuse. M. IMénard de la Gioje nous a souvent répété qu'elle se Irouvoit, en assez grande quantité, dans la mer Baltique, où elle sert à la nourriture des canards. Les grands individus ont 6 mill. de long et 2 mill. de large. 9. Palodine conique. Paludina conica. C. Pbév. P. testa oDato-conicâ , Iccfigatissimâ , acumi- natà; spirâ productâ ; anfractibus planulatis , sulurd^ superficiali. separatisj apetiurâ ovato-an- gulatâ; marginibus acutis. C. Prévost, Note sur un nouvel exemple , etc. extrait du Joum. de Phys.juin 1821. pag. 11. n°. 2. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. 1. pag. 129. pi. i6.Jg. 6. 7. Dans une note intitulée : Nouvel exemple de la léunion des coquilles marines et de coquilles Jlu- viatiles fossiles dans les mêmes couches, publiée en 1821 dans le Journal de Physique, par M. C. Prévost , ce savant géologue a fait connoître deux nouvelles espèces de Paludines dont la découverte est due à M. Desnoyers. Cette espèce a de l'ana- logie avec la Paludina impura , mais elle est mince , subdiaphane, lisse, d'une forme conique assez alongée, pointue, peu ventrue, le dernier tour ne formant pas la moitié de la hauteur totale • les tours, au nombre de six, sont à peine con- vexes ; la suture qui les sépare est simple , linéaire, superficielle; l'ouverture est ovale, anguleuse inférieuiement; le péristome est mince, continu- la lèvre gauche se détache un peu de l'avant- dernier tour; ombilic à peine marqué. M. Héri- cart-Ferrand nous a cominuniqué unindirida 694 PAL contenu encore dans une marne blanche de Sep- 1 teuil. Nous devons ceux de Vaugii-aid à l'obli- geance de MM. Prévost et Desuojers. Longueur 9 millim. 10. PAtoDiNE de Desmarest. Paludina Desrna- lesUi. (]. P. P. teslâ ovato-conicâ , turgidulâ , tenuissinic transvershn 'striatâ; anfractibus sex, convejcis , valdè separatis ; aperturâ oi>atd, bimarginatâ i marginibus conlinuis. C. PeevosTj loc. cit. 71°. I. NoB. Descript. des Coq.foss. des eni>. de Paris, tom. i.pag. 12(). pi. iS.fig. i3. 14. M. Prévost compare, avec juste raison, celle espèce à la Neriia contorta de Muller, Helix contorto-plicata de Gtnelin, i3' édition de Linné, qui vit actuellement aux environs deTriesle. Mais il existe des diflérences suffisantes pour ne pas confondre les deux espèces, dont la principale ressemblance est dans le bourrelet marj^inal de l'ouveriure. La Paludinc de Desmaresi est conique, subglobuleuse, pointue; sa spire est composée de six tours arrondis qui semblent lisses, mais qui, vus à une forte loupe, sont finement siriés en travers j la suture est linéaire et profonde, le sommet est pointu et la base présente un petit ombilic. Ce qui rend celle Paludine irès-remar- quable, c'est le double bourrelet qui forme la marge de l'ouverture : ce caractère devroit placer cette coquille parmi les Cyclostomes; mais les circonstances particulières de son gissement , aussi bien que ses autres caractères, ne peuvent la faire éloigner des Paiudines, où elle se trouve dans le voisinage de Vlmpura et d'autres congénères. Ou trouve cette coquille à Vaugirard ,aux envi- rons de Paris. Elle est longue de 9 millim. ji. PjtLUDiNE verte. Paludina viridis. P. testa niinimâ , subovatà , lœvi , pellucidâ , pallidè virente ; aj\fractibus quatemis y verticc obtiiso. Bulimus viridis. Poiret , Prodr. pag. 45. n°. i4 Cyclostoma viride. Drap. Moll. pi. \. Jig. b6. 27, Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 175 n". 7. Il ne faut pas confondre ceitte espèce avec la Falndine saumâire; non-seulement elle est plus petite , mais elle a aussi une manière de vivre qui loi est particulière. Elle est alongée, pointue, tur- riculéc, plus étroite proporlionnellement que la Muriatica. Ses tours de spire sont au nombre de six ou sept ; ils sont cylindracés , très - convexes , assez larges, lisses, séparés par une suture pro- fonde; le dernier tour est ouvert à la base par une fente ombilicale très-étroite, en partie recou- PAL au-dessus d'elle. L'ouveriure est ovale-arrondie, un peu anguleuse au sommet. A l'extérieur, celle petite espèce est couverte d'un épiderme toujours d'un vert peu foncé, et son ouverture est fermée par un opercule corné d'un brun-noirâlre. Celte espèce a , comme nous le disions tout à l'heure, une manière de vivre qui lui est particulière; c'est en eflet dans les sources froides des montagoct qu'on la rencontre en plus ou moins grande abon- dance. Elle est longue de 3 ou 4 mill. 12. Palddine de Desnoyers. Paludina Des- nojerii. P. testî opato-conicâ , turgidu , tenui , Jra- gili , prnfundè iimUlicatâ, tenuissimè striatâ } aperturâ ovato-rotundà, subangulatâ. NoB. Descript. des Coq.foss. desenv. de Paris, tom. i.pag. 12^ pi. }6.fg. y.8. C'est dans le même lieu et dans la même couche où nous avons trouvé la Pliyse colomoaire que nous avons découvert celle belle espèce de Paludine, que nous nous plaisons à dédier à notre estimable ami M. Desuoyers, dont les savanlos observations sur la géologie ont beaucoup contribué à l'avance- meni de celle belle science. C'est aux recherches de ce savant que nous devons la connoissance de plusieurs espèces fossiles du bassin de Paris , no- lamment de plusieurs Paiudines, et d'autres appar- lenant à diflérens genres qu'il a découvertes à Vaugirard, dans les lignites, au milieu du cal- caire grossier. La Paludine de Desnoyers est assez grande, mince , fragile , se trouvant presque toujours brisée ou comprimée entre les couches de la marne blanche qui la renferme. Sa spire est courte, terminée par une pointe mousse; les tours, au nombre de cinq, sont arrondis, séparés par une suture peu profonde; le dernier est très-grand, renflé , ce qui donne à la coquille une forme géné- rale globuleuse. L'ouveriure est grande , subovale, à péristome continu, et ayant à l'angle inférieur un épaississenient remarquable. Derrière la lèvre gauche se voit un ombilic assez large et profond; des stries d'accroissement peu sensibles se remar- quent sur la face extérieure. Celte coquille se trouve à Epernay, ans envi- rons de Paris. Elle est longue de 32 mill. verte par Is bord columelUire , qm se renverse | 63. n°. 6 i3. PAtCDiNE pygmée. Paludina pygmea. No». P. testa conoideâ , acuminatâ , laevigatâ sub- stiatâiie; arifractibus sex, subconvexis } aperturâ ovatâ , injernè angulatâ y marginibus continuis. Bulimus pygmœus. Brong. Méni. sur If s ter- rains d'eau douce, Ann. du Mus. tom. i5. pag. 376. n°. i.pl. ïb.fig. I. Cyclostoma pygmaea. Febcs. Mém. giol. pag. ,. PAL ' An Bulime pygtnëe':' Brard , premier Méin. linn. du Mus. toin. i5. pi. Z'j.Jig. i — 4- NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, ioni. I. pag. iZo. pi. 16/^.9. 10. Ce n'esi qu'avec doale que nous rapportons à cette espèce le Bulioie pygmëe de ftl. Braid, qui semble se rapprocher beaucoup plus des Pa- ludint-s de Mayeuce que de celle décrite pai- M. Bronj^niart. Ce qui les dislingue surtout , c'est l'ouverture plus arrondie et uu lour de spire de plus dans celui de M. Brard que daus celui de M. Brongniart. La Paludine pygmde est une petite coquille conique, composée de cinq à six tours de spire fieu convexes, très-finement striés longiludina- ementj la suture est simple, linéaire et peu protonde. L'ouveituie est ovale, un peu angu- leuse inférieureaienl; ses bords sont luioces , et le périslonie continu s'amincit bc.ucoup : en s'applicant sur l'avant -dernier tour, il cache l'ombilic. Cette peliite coquille se trouve aux environs de Paris, à IVlontmorency et à Palaiseau. Sa lon- gueur est de 6 k 9 mill. PAL Ckj5 NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Fa ris, tom. i.pag. iZl. pi. lô.fig. 23. 24. Quoique ne se trouvant que dans le calcaire grossier et très-rarement , nous ne pouvons placer dans aucun autre genre celle jolie petite coquille ; elle est conique, pointue, mince, fragile, com- posée de six tours dont le dernier est tort grand ; la suture est simple mais profonde; des stries transversales, régulières, excessivement fines, se voient à la surface : ces stries sont coupées par des accroissemeps irréguliers. Ce qui rend surtout celte espèce remarquable, c'est la grandeur de l'ouverture, qui, du reste, est ovale, à bords très-minces et tiès-tranchans. Le péristome est continu, et le bord gauche se détache et se re- lève dans une partie de son étendue; derrière lui se voit un petit ombilic. C'est à l'obligeance de M. Duchaslel de Versailles, que nous devons des individus entiers de cette petites coquille fort rare. On la trouve à Pâmes et à Grignon. Sa lon- gueur est de 3 mill. i4- Paludine atome. Paludina atomus. Nos. P. testa minimâ, Icecigatâ, ocato-conicâ, apice obtusù y aiifractibus convexis j aperturâ ovatâ , irifèmè angulatâ y maiginibus tenuissimis , con- tinuis. Bulimus atomus. Brokg. loc. cit. pi. "h.Jig. 4- Cyclostoma atoma. FEr.us. Mém. géol. loc. cit. n". 9. NoB. Descript. des Coq. foss. des ençirons de Paris , tom. i.pag. i'5o. pi. iS.Jrg. 1.2. Celle petite coquille, assez abondamment ré- pandue dans les marnes de la première formation lacustre, est fort petite, mince, blanche, coni- que, obtuse an sommet, composée de quatre tours de spire seulement. Ces tours sont larges , assez arrondis; la suture est peu profonde; l'ouverture est médiocre , ovale, anguleuse inférieuremenl ; le péristome est très-micce , tranchant, continu : il laisse apercevoir à la base de la columelle un très-petit ombilic. Celle petite c'oquille se touve aux environs de Paris, à Saint-Ouen, Menil-Aubry, Fontenai-sous- Bois près Vincenne , Quiney près Meaux. Sa lon- guenr est de 4 ^ 5 mill. i5. Paludine maciostome. Paludina macros- toma. NoD. P. testa ovalo-conicà ., tettui , Jragilissimâ , tenuissimè transverslm slnatâ ; avj'ractibus quin- que , rotundatis ; suturis prqfundis ; aperturâ ma- gna, ovatâ. 16. Paludine globule. Paludina globulus. Non. F. testa ovato-globulosà , ventricosâ , lœvi- gatâ; arifractibiis quinis , rotundatis, sutura sim- plici subprnfundâ separatis ; aperturâ oi'atâ, obliquatà j umbilico nullo. NoB. Descript. des Coq. , foss. des environs de Paris, tom. i. pag. \02. pi. i^.fig- 2'. 22. Petite espèce fort remarquable par sa forme et l'obliquité de son ouverture; elle est ovale, rac- courcie, globuleuse, entièrement lisse; ses tours, au nombre de cinq, sont arrondis, convexes; la suture est assez profonde, le sommet est pointu; l'ouverture est petite, ovale, oblique à l'axe; ses bords, sans être marginés , sont assez épais; le gauche se réfléchit légèrement dans le plus grand nombre des individus, il cache alors l'ombilic: celui-ci n'est apparent que lorsque le bord n'est pas développé. Celte petite coquille se trouve aux environs deParis, à Maulette, prèsHoudan. Elle est longue de 2 millim. et demi. 17. Palddine miliaire Paludina pusilla. Nob. P. testa turritâ , lœvigatà , subcylindraceâ y anfractibus sex, convexis , valdè separatis; aper- turâ rotundatâ y marginibus continuis. Bulimus pusillus. Brong. loc. cit. pi. zh.fig. 3. Bulimus pusillus. Brard , second Mém. Ann. du Mus. tom. i5. pi. 2.4. fig. 2.2.-2^. Cyclostoma pusilla. Férus, loc. ciV n°. 8. Paludina pusilla. B \»t. bass. tert. du sud- ouest delà France , Mém. de la Soc. d'Hist nat. \ tom. 2. pag. 3i. 6ç)G PAL NoB. Desctipt. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. I. pag. i34. pi. i^-Jig- 3. 4. Celle petite coquille , que l'on trouve en quan- tités innombrables dans les marnes blanches de Saiut-Ouen , est bien caractërisée par sa lurme alout;ce, turriculi'e , subo^liudiacc'e ; quelquefois son sommet est obtus, d'autres fois il est assez acu- miné ; ses tours de spire , au nombre de six , sont convexes , arrondis , lisses , bien sëpare's par une suture profonde. Le dernier grossit souvent assez subitement, ce qui le disproportionne d'avec les autres, mais cela ne se voit que très-rarement. L'ouverture est petite, ronde; ses bords sont minces, tranchans et continus; la base est percée d'un très-petit ombilic. Il paroît , d'après M. Basleroi , dans le Mé- moire cité, que l'analogue vivant de cette espèce se rencontre sur nos côies. Nous n'avions nulle connoissance de ce fait , et il nous a été impossi- ble de le vérifier. On trouve cette petite coquille aux environs de Paris , au Menil-Aubry et à Saint Ouen, aux en- virons de Bordeaux. Elle est longue de 3 mill. PAMET. Nom qu'Adanson ( ^oy. au Sénég. pi. 18) a donné à une coquille de son genre Telliiie , genre qui correspond en tout aux Uonaces des auteurs. {^Voyez ce mot.) Gmelin a confondu cette co- quille avec le Ùonax rugosa , mais c'est une espèce distincte. Lamarck la nomme Donace alongée , Donax elongata. PANDORE. Pandora. La coquille dont Bruguière a fait ce genre étoit confondue dans les Tellines de Linné sous le nom de Tellina inaequivaluis i ce fut dans les planches de l'Encyclopédie qu'il le proposa et ne put le ca- ractériser. Sans doute qu'il ne chercha pa« à le mettre en rapport avec ses congénères, puisqu'on le trouve à côté des Lingules , et on ne peut sup- poser que Bruguière, cet excellent et judicieux observateur, ait pu trouver la moindre analogie entre ces deux genres. Lamarck fut le premier qui caractérisa les Pandores , et dès-lors elles furent adoptées, malgré le sentiment de Poli, qui les plaça dans le genre Solen par la grande ressemblance qui existe entre les animaux. La- marck associa ce genre aux Corbules, et les plaça l'un et l'autre bien loin de leurs véritables rap- ports entre les Houlettes et les Anomies; il les changea de place dans ses tableaux de la Philo- sophie zoologique sans mieux réussir que précé- demment. Entraîné à de faux rapprochemens par l'inégalité des valves , c'est dans la famille des Camacées qu'on les rencontre associés aux Ethé- ries , aux Cames et aux Dicérates. Il laissa subsis- ter cet arrangement dans VExtait dit Cours, leulemeot il divise sa famille des Camacées eu PAL deux sections , la première pour les coquilles fixes, la seconde pour les coquilles libres: elle renferme les Corbules et les Pandores. Ce fui donc M. Cuvier le premier {Régne animal )(\\ii plaça les Pandores d'une maniure naturelle et raiion- nelle , indiquée tout à la Ibis par l'animal et la coquille. C'est ellecllvemeut dans sa famille des Enfermés , et comme sous-genre des Myes, que se trouve ce genre. Cette indication de M. Cuvier devint profitable à Lamarck, qui enfin, dans son dernier ouvrage, proposa sa famille des Cor- bulées {voyez ce mot), où il renferma les deux seuls genres Corbule et Pandore; mais au moins il ne la laissa plus près des Cames, mais il lui donna un rang plu» naturel enire les Maciracée» et les Lilliophages. M. de Ferussac s'est rappro- ché, autant qu'il a pu, de l'opinion de Poli : ou trouve en eflèt le genre qui nous occupe dan» sa famille des Solens. M. de LiainviUe a eu à peu près la même idée en rangeant les Pandores dans la première section de sa famille des Pyloridés {voyez ce moi) avec des genres qui, tels que les Analines et les Tbra- cies , semblent s'en approcher assez naiurelle- ment. M. l^atreille a adopté la famille des Cor- bulées de Lamarck sans y apporter de change- mens , soit dans sa composition, soit dans ses rapports. Les caractères de ce genre peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTERES GÉNÉRIQUES. Corps comprimé, assez alongé, en forme de fourreau par la réunion des bords du manteau et sa continuation avec les lobes réunis et assez courts; pied petit, plus épais en avant et sortant par une fente assez grande du manteau ; branchies pointues en arrière et prolongées dans le tube. Coquille régulière, inéquivalve , inéquilatérale , transversalement oblongue , à valve supérieure aplatie et l'inférieure convexe; deux dents car- dinales, oblongues , divergentes et inégales à la valve supérieure , deux fossettes oblongues à l'autre valve; ligament interne. Les Pandores sont des coquilles marines assez minces, aplatie», régulières, inéquivalves, na- crées à l'intérieur et pourvues d'une cLarnii-rt; qui , dans quelques espèces , se rapproche de cel!e de quelques Corbules aplaties. Ce genre se rap- proche beaucoup des Corbules et ne peut être placé que dans lenr voisinage. On ne connoissoit encore qu'un petit nombre de Pandores. Il y a peu de temps, M. Sowerby, dans son Speciesconchyliorurn ,a. porté le nombre des vivantes à douze ou treize, parmi lesquelles quelques-unes nous semblent de simples variétés. A ces espèces vivantes il faut joindre deux fossile» qui sont actuellement connues , l'une aux envi- rons de Paris et l'antre dans le Plaisantin. L'une et l'autre sont très-rares. I. Pakoors P A N I. Pan'Dobe rosirde. Pandoia rostrala. P. test^ latore postico longiore , atUnuato,ros- trato , htnc m utiâque valida angulalo. Teltina incequivalvis. Li:<, Syst. nat. pag. 1 1 1 8. Gmel. n". 20. Pott, Tesi. toni. I. tab. t^.fig. 5 et 9. CuEUN. Conch. tom. 6. tab. 11. fig. 106. a, 6. c. Pandora. ENcrcL. pi. zôo. fig. i. a. b. c. Pandtira margaritacea. Sjst. des Anim. sans vert. pag. i'6y. Lamk. Antrn. sans vert. tom. 5. pag. 498. n". I. De Blaisv. Malac. pag. 563. pi. 78. fig. 6. b'. a. Sow. 6en. qfScheUs, n°. 2.. fig. i. 2. 3. Coquille ovale-oblongue, obtuse antérieure- menl , éiroile et rostrée à sou exiiémité posté- rieure j elle est très-inéquilatérale , iuéquivalve, lisse ou presque lisse, marquée de zones concen- triques, tlexueuses, qui indiquent les accroisse- meus. La valve intérieure est médiocrement pro- fonde j son crochet est petit, pointu j immédiate- ment au-dessous de lui et intérieurement le bord cardinal , assez épais , est coupé presque perpen- diculairement par une fossette oblongue , étroite, oblique, qui reçoit la dent cardinale saillante de la valve supérieure. Au côté postérieur de cette lossetie s'en trouve une autre un peu plus pro- fonde , plus alongée , divergente , qui donne inser- tion au ligament de la charnière. La valve supé- rieure est aplatie , quelquefois un peu concave en dessus; son sommet est très-court et obtus; sa charnière présente une dent cardinale un peu Saillante et à côté d'elle la fossette oblongue du ligament; la surface interne est lisse et polie, d'une nacre assez brillante. On remarque sur les parties latérales et supérieures deux petites im- pressions musculaires, très-superBcielles et arron- dies; elles sont jointes par une impression pa- léale simple , non échancrée postérieurement , quoique l'animal soit pourvu de deux siphons. Cette espèce est très-commune dans l'Océan européen. Elle est longue de 55 milUm. et large de 27. 2. Pandore obtuse. Pandora obtusa. P. testa latere antico versus extremitateiti di- hilato , obtusissimo , hinc obsolète angulato. Pandora obtusa. Leacb. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 499- n". 2. Cette espèce est très-voisine dé la précédente ; elle en difl'ère cependant par sa taille, qui est con- samment plus petite, et parce qu'elle est obtuse à Uist. Nat. des yen. Tome II. PAN 697 ses deux pxfn^niilcs. Elle est ova'e-oblonjiie Irès' inéquilaltrale , lis-e, nacrée, lin peu plus c'iroiie anlérieureuieul que poslérieuieintnt ; le côlé an- térieur est très-court et arrondi; le bord cardinal de la valve inférieure, assez épais et saillant à son extrémité aniérieure, présente sons le crochet une échancrurelrian<^ulaire, dans laquelle est reçue la petite dent cardinale de l'autre valve. La valve supérieure est très-aplalie , très-mince; son som- met ue fait aucune saillie , et au-dessous de lui se trouve une petite dent cardinale courte , à côté de laquelle se voit la petite fossette du ligament. Cette espèce, plus rare que la précédente, se trouve dans la Manche , sur les côtes de France et d'Angleterre. Elle est longue de lO à 12 millim. et large de 20 à 25. 3. Pandore de Defrance. Pandora Defrancii. NOB. p. testa mininiâ, ellipticà , depressâ , anticè subangulatà , margaritacea , ad caidinem angu~ latâ j cardme btdentato. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. i. pag. 61. pi. 9. fig. l5. 16. 17. Cette coquille, très-aplaiie, a, pour la forme, quelque ressemblande avec la Pandore obtuse que l'on trouve sur les côtes d'Angleterre ; cepen- dant elle est toujours plus petite, moins obtuse, moins profonde; la petite valve est tout-à-fait plate, et l'autre l'est presque également comme dans les deux autres espèces du même genre. La petite valve porte deux dents divergentes et courtes qui correspondent dans l'autre valve à deux enfonce- mens dans lesquels est placé le ligament. La char» nière forme un angle assez saillant. Cette espèce se trouve à Grignon. Elle est lon- gue de 4 millim. et large de 7. PANOPÊE. Panopea. Ce genre fut établi par M. Ménard de la Groye, pour une des plus grandes coquilles bivalves qui soit connue et que les auteurs antérieurs à Linné nommoient Chama glycimeris , nom sous lequel Aldrovande, le premier , la représenta. Lister en donna ensuite une bonne Egnre en lui conservant le nom qu'Aldrovande lui avoit donné : cet auteur, plein de sagacité , sentit les rapports de cette co- quille avec les Solens , car il la mit immédiate- ment après eux. Linné la plaça dans son genre Mye, quoiqu'elle n'en ait pas tous les caractères, et elle y resta jusqu'au moment ou M. Ménard proposa pour elle le genre Panopée , qui fut adopté par tous les conchyliologues, qui furent , à son égard , d'un commun sentiment en le considérant comme très-voisin des Solens. Quoiqu'on ne con- noisse point encore l'animal des Panopées, on ne peut douter qu'il ne doive avoir beaucoup d'ana- logie avec celui des Solens et le Solen rose en- Tttt » fios PAN tr'aulre. D'uu aiiire côié, il esi ('vitlcnl que h co. • fuille lur sa firme a aussi dtis rappoils ave les I^lyes; l.i l,ir;je ouveilure p"sirr.cuie que laissent < uU'Viix les l(i)rds de la coquille , sa [)r;iliinde im- |ires.M()n paiédie, indicpieiit l'oisifu. e de doux SHiliDiis longs et uliarnus: cela dt'voile aii>si l'iia- l'iliide de cet animal de vivre enfoiué dans le s i!)le à la manière de presque tous les Aiiéphalés à inn^is siphons. La Panopée d'AIdrovande étoit il y a quelques années encore Irès-rare dans les collections , il l'uni donc fort difficile d'examiner comparaiive- meni des individus vivans et des individus t'os- iiles ; aujourd'hui qu'il a été possible de faire cette coriiparaison, il doit en résulter la réunion de deux espèces éialilies , la l'anopée fossile n'étant cer- tainement qu'une variété de la vivante. Ce n'est pas en Iiaiie seulement que l'on trouve des Pa- nopées fossiles; on en a découvert aussi aux en- virons de Bordeaux el uous en possédons une des terrains parisiens : elles f)rrnent des espèces évi- demment distinctes. Lamarck caractérise ainsi le genre Panopée : CARACTÈRES gÉnÉRIQOES. C.iquille équivalve , tr_aiverse , inégalement bâillante sur les côtés ; une dent cardinale coni([ue sur chaque valve, et à côté une callosité compri- mée, courte, ascendante, non saillante au-dehors; ligament extérieur sur le côté postciieur de la coquille el fixé sur les callosités. Il est probable que plus tard , lorsque l'on con- noltra l'animal des Panopées, on reconnoîtra son analogie avec celui du Solen strigillatus et au- ires espèces analogues , et que l'on fera de toutes ces coquilles un bon genre qui rendra plus natu- rel le genre Solen de Lamarck en le démembrant. Aux espèces actuellement atlribuées au genre Panopéft , il faut ajouter une coquille que Lamarck a placée bien à tort dans son genre Glycimèie (Glycimeria arctica); celte coquille n'est en efiet autre chose qu'une petite espèce de Panopée des mers du Nord. Pasopée d'Aldrovande. Panopœa Aldrovandi. P. testa ovato-oblongâ , niagnù , crassâ, uiro- que laterè obtusâ , hiante , extiis lœfigaiâ j uin- bonibus subproniinulis; cardine subcalloso , uni- dentato ; impressions muscularl , posticà, prœ- longj. NoB. Chama glycimeris altéra. Aldrov. Test, liber tert. pag. 473. 474. Lister, Conch. tab. ^\^.fig. 258. BoRN, Mus. tab. 1 .Jig. 8. Mya glycimeris. Li». GveIj. pag. 3222. Chek.v. Conch. iom. 6. tab. 3. ^g. z5. PAR Tistd/ossills. PtinopœaFiiti/asi.^Hi>Af.B,.4iiri. du Mus. ioiii. q. piig. i3i. /;/. 12. On avoit pensé (jue la coquille vivante qui sert le type au <;enre Panopée rtoil d'une aune es- pèce ipie celles (jiie l'on trouve assez abondamment dans les terrains tertiaires de l'Italie} un nouvel examen a dém'mtré qu'il n'y avoit entre elles au- cune dill.'rence quand on possédoit des individus de même taille et de nème âge. La Panopée est une des plus grandes coquilles bivalves connues ; elle est ovale-oblongue, presque équilalérale, tvèj- renfli'e, sulicylindracée ; elle est très-bâillan'e à ses extrémités, mais surtout à la postérieure; l'ex- trémité antérieure est olnuse, arrondie, plus large (]iie la postérieure. A l'tjxtérieur , ce' te coqiiil e est lisse ou sillonnée par des aicr nssemens irré- gulieis ; les crochets sont grands , saïUans , oppo- sés , très-ppu obliques; le bord cardinal devient fort épais dans les vieux individus; son coté pos- térieur pt)rte une callosité nyrapbale très- épaisse, creusée à sa base extérieure par un sillon trian- gulaire, oblique et profond, dans lequel s'insère lin grand ligament Irès-saillant en deli'MS. Immé- diatement au-dessous du croehet se trouve dans la valve gauche une fossette médiocre et oblique, sur le bord antérieur de laquelle naît une petite dent cardinale, étroite, saillante eu crochet , dont la face interne se met en coatact avec une petite dent semblable qui se trouve sur l'autre valve, à l'extrémité antérieure de la nymphe. L'intérieur de la coquille est lisse; on y voit deux impressions musculaires, profondes dans les vieux individus, et réunies par une impression paléale assez large, profondément échancrée du côté postérieur. Les bords sont minces, trancbans, épaissis à l'inté- rieur. Celle coquille, qui est très-rare dans la Médi- terranée, est beaucoup plus commune à l'état fos- sile. Les individus vivans ont jusqu'à i3 cent, de long et : décim. de large. PAPIER DE LA CHINE. Nom vulgaire que l'on donne à quelques es- pèces de Cônes , Conus martnoratus et autres. Voyez CÔNE. PAPIER MARBRÉ. Nom vulgaire d'un Cône fort comman , Conus mamioratus. Voyez Côse. PARACÉPHALOPHORES. Paracephalo- phora. M. de Blainville , comme nous l'avons vu à l'ar- ticle MoLLUsQOEs, divise tous les animaux qui y sont contenus en trois classes; la seconde est celle à laquelle il donna le nom de ParacépLalopbores : cette classe correspond assez bien aux Gastéro- podes des auteurs, et aux Tracbélipodes et Gas* P A R iéropodcs réunis de Lamaick. M. de Bluiaville a euiplo^û les organes de la (;éncialion couime raraolères essenliels pour diviser celle classe en trois sous-classes : l°. FaracéphalopLores dioi- quetj 2". Paracéplialopliores monoïques j 3". Pa- vacépbalopliores Lermaplirodiles. l^a premièie sous-clas.-.e est pariagc'e en deux ordres, le pre- mier, sous le Duui de SipiionobrancLes {t'oyez ce mot), rassemble tous les Mollusques à sipboos; le setoud , sous celui d'Asipliooobraiicbes {voyez ce mot), renCerme ceux qui en sont dépourvus et qui ont une coquille à ouverture entière. La se- conde sous-classe est divisée d'après les orjçanes de la respiration en deux sections, selon qu ils sont symétriques ou non : dans la première , oii on trouve ces organes symélriques , ainsi que la coquille, il y a trois ordres, les PulmoLnanclies , les Chismobraoclies et les MonopleurobrancLes. {frayez ces mots.) La seconde section se partage eu cinq ordres , qui sont les suivans : Aporobran- thes, Polybranclics , Cyclobranches, luférobran- ihes etNucléobranclies, auxquelsnoiis renvoyons. 1-a troisième sous-classe contient trois ordres , les Oiirobranclies , les C^ei vlcobranclies et les Scuti- LrancLts. T'oyez également ces mois. PARALLELIPIPEDUM. Klein , dans sa Méthode , page 121 , fait sous ce nom un f;enre particulier pour [' Arca contorta de Linné, (^e genre inuli e n'a point clé adopté. foyez Arche. PARMACELLE. Pamiacella. On doit l'établissement de ce genre à M. Cu- vier, qui en donna une excellente anatomie dès i8o3 , dans le tom. 5 des Annales du Museurn , pag. 44VÎ. Ce fut le célèbre voyageur Olivier qui rapporta le premier ce Mollusque de la Mésopota- mie , où il l'a trouvé vivant à la manière des Li- maces. Ce genre, créé d'après les caractères exté- rieurs et des observations aiiatomiques , ne pou- voit marquer d'être universellement adopté; on ne pouvi'it non plus contester les rapports évidens qu'il a avec les Limaces : aussi il n'es; aucun au- teur qui ne les ait admis; nous n'entrerons donc point dans plus de dt^lails à cet égard. Pendant long-temps on ne connut (jue l'espèce d'Oliviei ; ^L ae l'erussac reçut delil. Taunay , et venant des environs de l\io-Janeiro , un animal (ju'il rap- porta à ce genre , et dont il publia l'anatomie d'a- !)rès M. de Blainvide , dans son grand ouvrage sur e* Mollusque» terrestres et lluviaiiles. L'animal venant d'Amérique présente cependant , d'après M. de lilainville lui-mèniu, des dillérencts assez notables, mais qui ne lui ont pas paru suili^aiiles jiour le déterminer à créer exprès un nouveau genre. Les caracièies suivans oui été donnés à ce genre par M. de Ulainville : PAR 699 CAIVACTEIVES GENERIQUES. Animal ovalaire , déprimé, as cz peu bomlié en dessus, largement gastéropode, couvert d'une peau épaisse, iormant, dans le tiers moyen du dos , un disque charnu, ovale, it bords libres en avant, dont la partie postérieure contient une coquille fort petite, très-pleine, en écusson ; orifice pul- monaire au bord droit et postérieur du disque ; l'anus du même côlé , sous le bord hbie de l.i même partie; orifice de la génération unique en ariière du tentacule droit. N'ayant point eu la possibilité d'observer par nous-niême la Parmacelle, nous nousservirons des travaux de MM. Cuvier et de Blainville pour don- ner une idée de son anatomie. La Parmacelle est un animal limaciforme, ayant à la tête quaire teula- cules, dont Ils deux postérieurs sont oculifères; le milieu du dos est recouvert d'un manteau charnu, ovale , qui a un peu plus du tiers de la longueur du corps; rextrémité' postérieure se termine par une queue semblable à celle des Limaces et mieux en- core à celle des Hélices. Vers le milieu du bord droit du manteau est une échancrnre au fond de la- quelle se trouve l'orifice de la cavité pnlmonaiie et celui du rectum; le manteau est adhérent au corps par la moitié postérieure seulemenl : c'est dans Cette partie que se développe une coquille d'une médiocre grandeur, qui est placée au-des- sus du cœur et de la cavité pulmonaire pour leur servir, comme dans la Limace, de corps protecleur. La masse de la bouche est ovale et plus saillante en dessous; il en part un œsophage court et mince qui se rend à la caVité de l'estomac, qui est une grande cavité membraneuse, assez large et fort liiiigue. Les glandes salivaires multilobées se re- marquent au-dessous de l'origine de l'estomac; elles remontent vers la masse bucale, dans la- quelle vont s'insérer les canaux salivaires. Le ca- nal intestinal est enveloppé du foie, dans lequel il fait quatre circonvolutions qui ont deux lois la longueur du corps environ; il se rétrécit sinsible- meiit ve:s le rectum , qui se termine comme nous l'avons déjà dit. L'o\aire est enveloppé dans le foie; il d unie naissance à un oviducte plissé qui aboulit à la partie postérieure et grosse du testi- ciili-; la pari.e miuee et alongée de ctlui-ci est partagée selon sa longueur eu deux moitiés , qui dillerent par la couleur et par le grain : l'une est brune et grenue, l'autre blanche et home gène. L'extrémité de celle partie s'amincit subitement pour entrer dans une bourse en forme de corne- muse. La poche dite de la pourpre insère aussi sou canal excréteur dans celte bourse, à l'endroit où celle-ci se rétrécit pour gagner l'orifice exlc- neur ; elle reçoit ceux de deux petits sacs aveo- gles, de forme sim])le et conique, et immédiate- ment au-dessous i'oriKce du fourreau de la verge; ce fiuirreau a lui-mèiut un petit cœcum auquel s'insère un muscle qui vieut d'i des de l'animal} Tut a. * 7 oo PAR la poiale poitciieure de la vcr^e cornmuiiiqiie avec le leslicule par un petit caual dél'érenl tor- tueux. Le cœur est tiès-pelit comparativement à l'oreillette qui a près de trois fois son volume; il est conienu dans un péricarde, et il donne naissance à un système vasculaire semblable pour la distri- bution à celui des Limaces. Le cerveau ou gan- j;lion œsophagien donne de chaque côté des ra- meaux nerveux pour les tentacules, et un autre pour la masse bucale ; ensuite viennent ceux qui forment le collier nerveux. Celui-ci produit sous l'œsopliage un ganglion double très-considé- rable; la partie supérieure donne les nerfs aux or- ganes de la génération et ceux des viscères , par- mi lesquels il y en a surtout deux très-longs pour le coeur et les poumons, et un iiilermédiaire pour Je foie et les intestins. Les nerfs de la masse du pied viennent de la partie inférieure de ce gan- glion. Tels sont les principaux faits rapportés par M. Guvier; ils ne se rapportent pas tous avec ceux observés par M. de Blainvillesur l'autre espèce de Parmacelle. Voici les priucipales dillérences : il n'y a pas de véritable bouclier, mais un manteau fort mince et échancré dans le milieu du bord droit; le tentacule et la masse bucale sont abso- lument semblables à ceux des Limaces, et difl'è- rent peu par conséquent de ces parties dans la Parmacelle de Perse. Les organes de la digestion , ceux de la respiration, n'ollrent point de difl'é- rences notables avec les Limaces; il n'en est pas de même pour les organes de la génération , qui uon-seulement diflèrent de ceux de la Limace, mais encore de ceux de la Parmacelle observée par M. Cuvier. L'ovaire contenu dans le foie forme une mass^ hémisphérique composée d'un très -grand nombre de petits grains alongés et bien distincts. L'oviducte qui en sort est un canal blanc très-tortillé, qui devient très-fin en s'ap- prochant du testicule , et se termine au cou d'une petite vessie ovale alongée, qui plonge ensuite dans la masse du testicule. M. de Blainville n'a pu observer sa continuation avec la seconde par- tie de l'oviducte. Cette seconde partie forme on gros canal cylindrique , boursoufïlé , d'un aspect gélatineux , .sur lequel est appliqué le canal défé- rent. Arrivé vers l'extrémité antérieure, l'ovi- ducte reçoit le canal de la vessie. Celle-ci est longue et étroite, à parois minces, blanche, avec un trait noir dans toute sa longueur; son canal se colle contre l'oviducte au bord de l'orifice duquel il se termine. Le testicule forme une masse consi- dérable d'un jaune assez foncé, et composé d'un grand nombre de lobules serrés, sans traces évi- dentes de granulations. On en voit naître le canal déférent , blanc , peu large d'abord , mais prenant plus d'ampleur; il se colle contre la seconde par- tie de l'oviducte, la suit dans toute sa longueur, et, arrivé à la partie antérieure encore très-fiue, se re- courbe à la racine de l'organe excitateur. Celui-ci forme une espèce de sac aloogé , étroit , attaché P A R en arrière par un petit muscle au diaphragme; il se termine tout à côté de l'oviducte , dans le cloaque , par une espèce de cou ; mais , ce qui est plus remarquable, c'est qu'il contenoit dans son Ultérieur un corps styliforine , comme translucide, peut-être analogue an dard des Hélices; en sorte que cet organe seroit aussi l'organe excitateur de ces animaux, puisqu'il reçoit la terminaison du canal déférent et la bourse du dard. Il n'y avoit du reste aucune trace des loocums qui existent dans presque toutes les espèces d'Hélices, et comme M. Cuvier en décrit dans sa Parmacelle d'Olivier. Nous avons rapporté textuellement ce que dit M. de Blainville sur les organes de la génération , parce que ce sont eux qui présentent le plus du diflérences avec ce qui existe dans l'autre espèce. Quoiqu'elles soient notables, nous ne pensons pas lependant qu'elles soient suffisantes pour faire un genre de chacune des espères. Onsaitque les espè- ces sont d'autant meilleures qu'elles reposent surdes caractères plus ai)préciables , et que c'est princi- palement dans les organes de la génération qu'on peut en trouver de solides; car ce sont ces orga- nes qui constituent les espèces, puisque ce sont eux qui empêchent leur confusion. PARMOPHORE. Parmaphora. Parmi les genres de Montfort , on doit distin- guer, comme un des meilleurs, celui qu'il nomma Pavois Scutus. La coquille qui a servi de type au genre était confondue parmi les Patelles. Cliem- iiiiz lui avait donné le nom de Patella anibigua. Lamarck, lui-même, n'avoit pasd'abord senti la né- cessité de ce genre, que M. de Blainville cependant confirma par l'anatomie, et il lui douna le nom de Parmapbore, que Lamarck et la plupart des con- chyliologues ont adopté. La grande analogie que M. de Blainville a trouvée entre les animaux de ce genre et ceux des Fissurelles a fait admettre l'o- pinion de ce savant anatomiste sur les rapports qu'il convient d'établir entre ces deux genres; il en a aussi avec les Emarginules, de sorte que c'est bien dans la famille des Calyptraciens de Lamarck qu'il doit être placé. Ensuite, que l'on adopte ou non cette famille, les trois genres que nous venons de mentionner n'en devront pas moins rester voi- sins. Cela est |d'autânt plus vrai que depuis la pu- blication de l'ouvrage de Lamarck, toutes les méthodes ont conservé les mêmes rapports pour les Farmophores , quoique l'on ait , à juste rai- son, démembré en deux antres la familles des Calyptraciens. Voy. ce mot. Voici les caractères que Lamarck a donnés à ce genre ; CARACTÈRES OÉNÉRIQOES. Corps rampant, fort épais, oblong-ovale, un peu plus large postérieurement, muai d'oa maa- PAR teau dont le bord fendu en avant retombe veiti- talenieot tout autour, et recouvert plus ou luoins {lar uue coquille en forme de bouclier j tête dis- tincte, placée sous la fente du manteau, portant deux teniacules coniques, ccnlractiles; deux yeux presque pddiculés, placés à la base externe des tentacules ; bouche en dessous, cachée dans un entonnoir tronqué obliquement ; cavité bran- chiale s'ouvrant antérieurement et deirièrela tête par uue fente transveisalc et contenant les bran- chies , constituées par deux lames peciiuécs et saillantes; orifice de l'anus dans la cavité brau- t'hiale. Coquille obloDgue, subparallélipipède, nn peu convexe en dessus, réiuse aux extrémités, échan- rrée antérieurement par un léger sinus, et ayant .lu-dessus, vers la partie postérieure , une petite pointe apiciale inclinée eu arrière; face inférieure légèrement concave. Il n'est pas étonnant que les Parmophores aient été long-temps confondus avec les Patelles; ce sont en eflèt, quant aux coquilles, celles qui ont le plus d'analogie avec elles : ce sont des coquilles alongées, oblongues, sculiformes, déprimées, con- vexes en dessus , concaves en dessous pour conte- nir l'animal; elles sont parfaitement symétriques , (lut le sommet peu saillant, incliné et situe vers le tiers de la longueur totale. A l'intérieur, elles of- frent une grande impression musculaire, étroite, courbée en fer à cheval comme dans les Patelles et les Fissurelles. On ne connoît encore que quatre espèces de Parmophores, deux vivantes et deux fossiles : ces deux dernières sont propres au bassiu de Paris. Parmophore austral. Parmaphorus australii. P. testa solidâ , glabrâ, dorsi aninialis longitu- dinein œquante. Palella ambigua. Chemn. Conch. tom. u. tah. 197. fig. 1918. Scutus antipodes. Den. Montfokt , Conch. tom. 2.pag.5g. Pannophoras elongatus. De Blaiv. Bull, des Scien.féf. 1817. pag. 28. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 5. n". II. De Blainv. Malac. pag. 5oi. pi. 48- fig. 2. Coquille ovale-oblongue , étroite , patelliforme , obtuse à ses extrémités, symétrique, à sommet court , incliné postérieurement , et situé au tiers postérieur de la longueur totale. Le côté anté- rieur est ordinairement un peu subtronqué , quel- quefois même il présente l'indice d'une échan- crure très-superficielle. A l'extérieur, la coquille est blanche, lisse ou irrégulièrement striée par des accroissemens; à l'intérieur, elle est médiocre- ment profonde, polie, ballante: 00 y remarque PAR 701 une grande impression musculaire, étroite, qui f.iit presque tout le tour de la coquille, dont les extrémités viennent se terminer presque à la ligue médiane, du côté antérieur. Vers le sommet , on remarque deux petites impressions arrondies de chaque côté d'une ligne médiane un peu sail- lante qui se dirige du sommet vers le bord anté- rieur : les bords sont obtus, lisses et réguliers. Cette coquille se trouve dans les mers australes, à la Kouvelle-HoUaude, aux îles des Amis ,&ic. ; elle est longue de 80 millim. et large de 35. 2. PARMOFHonE granulé. Pannophoras gran- latus. P. testa supetnè tuberculis parfis granulatâ. Parmophorus granulatus. De Blainv. Bull, des Scien. ibid. Lamk. Anim. sans vert, tom. 6. pag. 5. n°. 2. Le Parmophore granulé est pins petit et plus déprimé que le précédent; il est ovalaire, alongé, mais ses extrémités ne sont pas également obtuses , l'antérieure est plus rétrécie et assez protondé- ment échancrée. A l'extérieur, cette coquille est blanche, couverte d'un grand nombre de stries concentriques, fines, régulières, accompagnées sur les parties latérales de rides onduleuses ou de granulations plus ou moins nombreuses; le som- met est court , il en part deux côtes obscures qui se dirigent en divergeant vers le côté antérieur, et se terminent aux extrémités de l'échancrure qui s'y trouve. A l'intérieur, la coquille est éga- lement blanche, et l'impression musculaire que l'on y remarque est semblable à celle de l'autre espèce. On trouve cette espèce dans les mers australes, où elle est plus rare que l'autre. Elle est longue de 5o milliiu. et large de 23. 3. Pabmophore aloogé. Parmophorus elon- gatus. Lauk. P. testa tenui, elongatâ , anteriùs intégra, striis ejriguis radtattiy margtnibus acutis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. 2» part, pag. 5. n°. 4- Patella elongatâ. Lahk. Ann. du Mus. tom 1 . pag. 5io, et tom. 6. pi. 4a. fig. i. a. 6. Parmophorus lœvis. De Blain. Bull, des Se. févT. 1817. pag. 28. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. I. pag. i3. pi. i.Jig. i5 et j6. Puisque le nom de Patelle alongée avoit éxé depuis long-temps donné à cette coquille par La- marck, M. de Blainville anroit dû conserver le nom spécifique à cette espèce, et ne pas le donner à un autre du même genre, ce qui porte indubi- tablemeat de la coafusicn ù.xa.t u synonymie : il ?ca PAR eat juste d'ailleurs de conserver aux espèces les nouis dislinclifs qui leur out été imposés les pre- miers. Lamarck doDue cuuiuie variété de cette espèce une coquille qui, à notre avis, doit faire une espèce disiiucic, comme nous allons essayer de le démontrer bientô.. Ce Parmophore se reconnoit par son peu d'é- paisseur, par ses bords Iranchans, par son som- met légèrement incliné; les ra_yons qui se voient à sa surface, dans quelques individus, ne sont point constans ni dans le nombre , ni dans les in- dividus de localités dilTéreales. On trouve celte espèce à Grignou , Moucliy, Valmondois, la Chapelle, près Seuiis. Longueur des plus grands individus 46 millim., largeur l5. 4- PAr>M0PH0RE étroit. Parmophonis angustas- NoB. P. testa ienui , lœvigatâ , perangustâ , non nidiatâ y maigimbus acutis. NoB. Descnpt. des Coq. Jhss. des env. de Paris, toin. I. pag. 14. pi. \,Jig. 16 — 17. Si on s'en rapporloit seulement à la fi};ure citée, on nuroil une idée peu juste de la coquille dont il est quesiiou, le dessinateur l'ayant représentée une lois plus large qu'elle ne l'est réellemenl; car l'individu que nous avons sous les yeux n'a pas lout-à-l'ail deux milllinèlres de large, sur une li n- p,ueur de neuf millimèlres, et les individus que nous avons observés, suit dans la collection de M. Defrance , snit dans celle de M. Lambolin , présenioient louj iurs la ii>ê'iie proporlion dans les dimensions, qui se irouvent elles-mêmes à un tel piiiiil hors de celles de l'espèce précédente, que je ne doute pas qu'elle ne soit dlllérenle: le som- met de celte espèce esi plus aigu, plus élevé ei moins courbé. Cette espèce se trouve à Grignon et à Moucliy. PARASOL. Vnibraculum. Tel est le nom que M. Schumacher, dans son Essai de Conchyliologie f donne à un genre que Luaiarck depuis long temps avoit établi sous le nom d'Ouibitlle. J^ojez ce mot. PARASOL CHINOIS. Nom vulgaire et marchand d'une coquille assez raie dans les collections , Patella unibi-ella Lin., dont Lamarck a lait son genre Ombrelle Voyei ce mot. PARTHENOPE. Parthenopia. M. Oiken, par un double emploi, a donné ce nom à l'aiiiin.il qui avoit servi à JIckel pour I éiablis'Ciiient île son genre Gjsltroptère. P'cyez PAT PATTE DE CRAPAUD. Nom vulgaire que l'on donne encore dans le commerce à une coquille assez rare du genre Rocher, Murex scorpio de Lamarck. Voyez Ro- CUER. PATELLE. Patella. Les Grecs nommoient Lepas des coquilles con- vexes d'un côté , concaves de l'autre, et qui sont adhérentes aux rochers sous-maiins; ils dési- gnoieiil aussi un rocher par le même mot lepas , d'où il est à présumer que le nom donné aux co- quilles est dérivé de c;elui de rocher ou petite éininence. Quelques auteurs ou commeutaleiiri out peusé que le mot lepas dérivoit plutôt du moi grec lepis., qui signitie écaille ou écovce : on pouvoit, eu cliet, appuyer cette opinion sur ce que les Faielles , fixées en grand nombre sur cei- tains rochers, ressemblent assez bien à des écaill;-s qui !e revêtiroieut comme celles d'une icrtue. Les Latins, comparant les coquilles dont il s'agit à de petits vases ou de petits plats, leur ont donné li; nom de Patelle , i'atella, et leur ont conservé aussi queiqueluij le nom de Lejjas. Au rcnouvi 1- lemeut des lettres, ce fut sous ces deux noms, considérés comme synonymes, que les auleuis Belon, RondeLl, Aidrovande, désignèrent les Pa- telles. ï)ti auteurs un peu plus modernes, comme Lisler, rassemblèrent en groupe bien caractérisé les espèces de Patelles qu'ils connurent; cet au- teur traça même les principaux genres que Linné ne lit pas, mais qu'il eut le bon esprit d'admettre pour les divisions principales de son genre Patelle. Laogius, quelques années' plus tard, associa les l'alellcs et 1rs lialaues dans uue oicme seci:ou , suus cependant confondre ces deux genres. Gual- neii uapporla a ce genre aucun cLaugeu^eut uu- labie; il l'adopta de Lister avec les mêmes sous- divisiuDs. Sous la dénomination de Munocouqucs, Klein a rassemblé toutes les coquilles que lei auteurs avant lui rangeoient dans les Patelles; il ne les conserva pas dans leur intégrité, il les divisa en deux classes : la première, sons !e nom de Patelle, renferme les deux genres Patella in- tégra et Patella laceia, et la siconde , sjus celui d'Ansaia , contient les cinq genres Calyptra , Cochleuria, Mitruta, Lagi'nuna et Cochlo lepas. Ces divisions de Klein auroient été utiles s il les avoit Inndées sur des caractères convenables : ceux de cet auteur étoient tires de la forme ex- térieure, et tjuelquelois mal appréi iés. Ce qu'il V a lie reuiarquable , c'est que Klein a placé li'S Patelles el sesdéuiembremens entieles Mollusques propreiiii.nl dus et les Acéphales, les coiisidéiuut eooHiie un micraiédiaire entie les deux classes. Adaii:oii ne lit pas de même, ton esprit tut eu- traiué par d'autres rapports, les Mollusques oper- culés tiiienl pour lui le passage aux l'ivalvcs; ^i:^ii v'\oi.s ueus l'.i l'atellis, SOUS le iiom un- PAT d'eu de Lepas , fiiii.inl le sepiième j^?nrfi de ses l.iiiiai'ous uuivalves , dans \ix qiialriènie f.imillr. I «îs Anciens avuienl dt^ja mentit-niid l'animal de» 1 alelles, mais d'une manière si peu exacte, que l'on peut attribuer à Adansun la preuiirie des- ciiplion Lien (aile d'un animal de ce f^enrcj il est eritr(' à l'c'gard de son Libot dans un ^rand nnnibre de détails qu'il ne donna pas oïdinairenieul a la ) luparl des autres Mollusques j il décrivit les or- ^ ^ve^by, qui l'a publia avant nous. Ou pourroit atliraier que le g^eme Fatellc lie subira plus de cLangemeul; tepeiiuaui il csi pii.- deut de ne pas trop se iiasurder, parce que les ani- maux de plusieurs sections qui onl des loruies par- ticulières ue sotil pornl eucoie conuus. El en elltt, MM. Quo^ et Ga_yniard , de retour de leur dernit-r voyage, ont laii voir qu uu assez graud nouibie Ce coquilles paieililormes, raugce^ dans les véri- taliles i'dlellea lie Latnaick , étoieul baLiilces par un animal pourvu d'uue seule biaucliie cervicaie, placée de la même manière que oaus les Umbrcile^. tlusidurs cousiiiéraiions importantes résulteul de ce lait curieux; d'abord c'est que , quoique les Liaucbies ne soient pas symétriques , la coquille ne reste pas moins régulière et syroélrique que ks autres Patellesj ensuite, c'est que la préseuce lie ce nouvel organe respirateur eutraîne la sup- ure;sicu, dans les animaux qui le porte, des la- luellis placées autour du pied des autres Faieiles : lamelles que ce seul l'ait doit taire considérer cîimme des organes de respiration , conue 1 opi- nion de iVl. de lilainville. Celte nouvelle comLi- iiaison d'un animal muuopleuiobrauciie , couvirl u une coquibe paiellilorme , réj^uliere, doit être traucliée par la création d'un nouveau genre, ce que MM. Quoy et Gaymard ont l'ait en lui don- Liant le nom de Palelluide. Comme c'est aux ren- soitnemens Lienveillans de l'un de ces zoologistes lecouimaudables que nous devons les détails que nous venons Ue donner , nous ne pou- vons, dans ce Dictionnaire, traiter par anticipa- tion d'un genre dont la création appartient de droit à ceux qui l'on découvert. Les caractères génériques peuvent être expri- més de la manière suivauie : CARACTÈRES GÉSÉRIQtJES. Animal ovalaire ou circulaire , conique en des- sus, plane en dessous, et pourvu d'un long pied ovale ou rond, épais, dépassé dans toute sa cir- coulcrence par les bords du raanteau, qui sont plus pu moins t'i anges ; tête distincte, portant deux ten- tacules coniques, contractiles; yeux sessiles à leur base externe; branchies formées par une sé- rie complète de plis membraneux, verticaux, dans la ligne de jonction du manteau avec le pied. Coquille conique, ovale ou circulaire, symé- tvique, à sommet droit ou recourbé en avant; ca- vité simple ollrant une impression muscalaire , symétrique , en Fer à cheval , dont l'écartement est en avant; bord horizontal et bien complet. L'aoatomie des Patelles est aujourd'hui bien connue. Nous ne pourrions qu'en répéter ce qu'en opt dit les Cuvier et les de iilaioville; nous prê- terons renvoyer à leurs travaux. Quant aux mœurs des animaux de ce genre, en ne les connoit qu'im- parfaitement; ils sont complètement Lermaphro- mies , comme les Mollusques acéphales; mais on PAT ignore de quelle manière ils pondent leurs œnfj, SI les petits sortent vivans du corps de la mère, ou sont rejetés uu a uu ou eu masse. Elles vivent sur les rocliers qui sont quelqueLis découverts aux basses marées; elles adoptent une place qui leur convient, et elles y retournent lorsqu'elles l'ont quittée quelques momens : c'est ce qui explique pourquoi celles qui vivent sur des rochers de craie y creusent leur demeure à quelques lignes de profondeur. C'est à M. d'Orbigny que l'on doit ces diverses observations. Si on veut enlever les râ- telles du rocher où elles sont posées , il faut le laire brusquement ; car si elles sont averties par le moindre choc, elles s'attachent avec leur pied, qui lait la ventouse avec tant de force, que l ou casse plu ôt la coquille que de l'arracher. Elles marchent fort lentement, et l'on s'en aperçoit moins au mouvement qu'au bord de la coquille qui est soulevé et aux tentacules dont on voit une petite parue dépasser le bord de la coquille. Ce genre très-abondant se trouve dans toutes les mers. Ce sont les mers méridionales qui en olFrenl, et le plus abondamment , et les plus grandes , et les plus riches eu couleur. Rassemblées surtout dans les lieux où croissent les plantes marines, elles sem- blent s'en nourrir, comme le fait présumer aussi la structure de l'appareil dentaire. On n'en a ce- pendant pas la certitude. M. de Blaiuville parlage les Patelles en sept sections , d'après la forme ex- térieure, dans son Traité de Malacologie ; mais il n'en admet plus que quatre dans sou article Pa- telle du Dictionnaire des Sciences naturelles. Les Patelles sont des coquilles régulières , sy- métriques , pour la plupart ornées de côtes rayon- nantes qui descendent du sommet sur les bords; elles sont plus ou moins épaisses, et il ni en a qu'un petit nombre qui soient nacrées à l'intérieur. Au- tant leur nombre est considérable à l'état vivant , autant il est rare de les rencontrer fossiles. Leur nombre s'élève actuellement à plus de cent es- pèces vivantes , et seulement à cinq ou six espèces fossiles : il est à présumer que le nombre des pre- mières sera réduit, lorsque l'on en aura retiré celles qui appartiennent au nouveau genre Patel- loide de MM. Quoy et Gaymard; mais ce démem- brement ne se fera sans doute que lentement, puisque les coquilles ce laissent aucun moyen ar- tificiel de le laire sur-le-champ et qu'il faudra attendre la connoissance des animaux. On a re- marqué que certaines espèces de Patelles qui vi- vent sur les tiges ou sur les feuilles des plantes marines prenoient des formes très-diQérentes , selon ces deux circonstances : celles qui vivent sur les feuilles , qui sont aplaties, ne diil'èrent pas des autres espèces, tandis que celles qui s'atta- chent aux tiges et les embrassent, s'aplatissest sur les côtés, s'alongent d'avant en arrière, et les bords latéraux sont beaucoup plus saillans que ceux qui sont antérieurs on postérieurs. Il arrive très-fréquemment, dans ces variétés, que le som- met PAT mei , de iu!;r ep.!r;il rju'il c'ioit , s'im:iiiie foi icir.eni sur le bi'rd. Parmi les espèces que nous dûciirons , nous dcuneioiis ([uelipes exemples de ces siiij^u- lières modificalions. 1. I'aielle a'l!-de-ruljis. Paiella granatina. P. ffslii avgtihitâ; costis striisque numcrosis, nnincatis j a pue tntùs et ejciùs nigio-purpuras- cenle. Patella granatina. Lix. Gmel. pag. ôGgS. I.isTER. Conch. lab. 533. fig. 12, el tab. 534- fg- '3. (ïcalt. Test. tab. C). fig.^f. Dakge.nv. Conch. tab. •!. fig. g. Knobr, Veign. tant. l. tab. "bo. fîg. 2. Martini, Conch. tom. i. tab. QjJ'g- 7'~74- F.WAXNE, Conch. tab. 2.Jig. b. 4. Lamk. Anirn. sans vert. tom. 6. pag. 02^. n^. 2. (.elle coqni'Ie, assez grande, est ovale, sub- Leplaj^onale; i Ile est plus lar^e du coié postérieur que de 1 anléneur. Son sommet, qui est presque central , est ohius et d'une couleur d'un 1 run tiès- tuncé; il donne naissance à sept côies principiiles, deux aniéiiturcs, rapprochées, et cinq poslé- ritures, dont les deux premièies, sublaiérales , sotit les plus saillantes : entre ces côtes principales il s'en trouve d"auires plus petites, et entre celles- ci liti stries lonj^itudinales assez fines et granu- leuses. Ces divers accidens extérieurs de la co- quille sont iiidicjués sur les l)ords par des créne- l'ires inégales , selon qu'elles correspondent aux côles ou aux siiles. A l'extérieur, la couleur est d'un hianc-jaunâire et quelquefois brunâtre, sur lequel se dtsslnent un grand nombie de linéoles transversfcs, d'un brun foncé, quelquefois assez l,»rges, souvent interrompues et forlemeut en zig- z 1^^. A riniérieur , on voit au sommet une grande taille d'un brun foncé de la couleur de l'écaillé : cette laclie est ovalaire et très-nette dans son con- tour; le reste de la surface est d'un blanc de lait j)jr. L'impression musculaire est assez large, peu profonde, et elle circonscrit immédiKlement la lacbe brune du sommet. (lelle cocjuille, qui est fort commune dans l'O- oéaii des Antilles, est longue de 75 à 80 inillira.j i-lie acquiert quelqueîbis une plus grande taille. 2. Patelle œil-de-booc. Patella oculiis. I'. testa angulatdj costis carinatis; verticejun- d que albo. Bork. Patella oculus. Tobn , Mus. pag. 418. Dargesv. Conch. tab. 2. fg. b. <îcrALT. Test. tab. gi.fg. h. Martini, Conch. tom. i. tab. 10. fig. 86. Hist. Nai. des Vers. Tome IL PAT "jo'y Fava.vxe, Conch. tab. 2../ig. b. r. Lamk. Aniin. sans reit. tom. 6. peig. 525 «". 5. Coquille fort voisine de la précédente, mais qui néanmoins en reste pat faileinent distincte, lille est ovale-oblongue , presque aussi large aulé- lieurement que du côté postérieur. Son sommet est obtus, peu élevé, subccniral et antérieur; il donne naissance à un giand nofiibre de côles lon- gitudinales, anguleuses, dont les plus saillantes, au nombre de neuf, sent principaJerneut sur le côté postérieur. Entre ces côtes se voient des stries écartées , peu saillantes et subgranuleuscs. Le sommet est blanc ou jaunâtre, le reste de la coquille est d'un brun foncé , subtrans|)arent , et rappelle assez bien la couleur de l'écaillé de tor- tue. A l'intérieur, le sommet est occupé par une large tache ovale, d'un blanc pur ou tirant un peu sur le fauve : celte tache est limitée par l'im- pression musculaire , qui est également blanche înais terne; au-delà de cette impression la co- quille est d'un brun foncé, semblable à celui de l'extérieur. Les bords sont découpés par la saillie des (ôtes qui y aboulisseui. Lorsque celte coquille vieillit , elle devient Irès-épaisse , surtout vers l'in- serlioii musculaire, dont le plan devient horizon- tal au lieu d'être dans la direction oblique des parois de la coquille. Cette espèce , moins commune que la précé- dente , est aussi plus grande; elle vient, d'après Lamarck, des OiCrs du lirésil. Elle a q5 à lOOmill. de Ions;. 5. Patelle crépue. Patella barbara. P. testa dentatâj costis novemdecim elevatis , Jornicato-muncatis. LiN. Patella barbara. Lis. Gmel. n°. 20. BoRN, Mus. pag. 417. Knorr , Vergn. tom. 5. tab. ili.Jîg. 5. ScuROET , Einl. in Conch. tom. 2. tab. 5. fis- '• Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 325. n". 4. Patella Lamarkii? Payraudaud , Catal. des Annel et des Moll. de Corse , pag. 90. n°. i']'J. pl.^.fig.Z. 4. 11 est à présutrer que la Patelle que M. Payrau- daud a désignée sous le nom du célèbre auteur des Animaux sans reiièbres n'est qu'une variété de celte espèce; elle en présente eu effet les princi- paux caractères. Elle est ovale-obronde; le som- met est siibcentral, assez aigu et peu élevé : les côles qui en partent sont nombreuses , on en compte ordinairement dix-neuf, mais ce nombre est variable; il y a des individus qui n'en ont que dix-sept et d'autres vingt-une. Ces côles sont irès- saillanles , convexes , rugueuses , quelquefois Vvvv • i()G PAT inèuie subécnilltuses : enlie chacune d'elles il s'en trouve une ou quelquefois deux beaucoup plus petites. Ces tôles, en parvenant sur le bord, le découpe profondcineiU en dentelures in^j^nles. La couleur extérieure est on brun-s^visâtre sur lequel on voit des taches anjjuleuses , iiri'gulicres , d'uu brun plus foncé. A l'extérieur, la coquille est toute blanche ; l'impression musculaire est assez larj^e et superficielle. Celle espèce se trouve dans la Méditerranée, principalement sur les côtes de Barbarie; on la trouve aussi en Sicile et quelquefois en Corse. Les grands individus ont ^5 milliai. de long. 4- Patelle lêle de Méduse. Patella plicata. P. testa angulatli costis obtusis , undulatis , iransverûm riigosis. Born. Patella plicata. Bons, Mus. tah. i8. fig. i. Knorr, P^ergn. tom. 3. tab. "ho. fig. i. D.wiLA , Catal. tom, i. tab. 'h-Jig. d. Patella plicaria. Gmel. n°. 83. Lame. Aniin. sans pert. tom. 6. pag. 325. n". 5. Il y a beaucoup d'analogie entre la Patelle tête de Méduse et celle qui précède; il est à présumer qu'elle n'en est qu'une variété , mais on ne pourrait l'alfirmer qu'autant que l'on léuniroit un grand nombre d'intermédiaires. Celle coquille est ovale- oblongue , j)lus étroite que la précédente j son sommet est plus pointu et plus relevé; les côtes qui en descendent en rayonnant sont beaucoup jjIus nombreuses, plus étroites, rugueuses, et les intervalles qu'elles laissent sont dénués de la côie petite et intermédiaire que nous avons fait re- marquer dans l'espèce précédente. Les bords sont minces , dentelés dans leur contour , mais les den- telures sont plus nombreuses et moins profondes. A l'intérieur, celte coquille est d'un blanc de lait vers le sommet et d'un blanc-gnsâire dans le reste de son étendue; à l'extérieur, elle est d'un brun terne , interrompu à des dislances inég.iles par des zones horizontales , blanchâtres , qui indiquent les uccroissemens. Cette coquille, assez rare, habite, d'après La- roarck, an déiroil de Magellan. Elle a 6o milliui. de longueur. 5. Patelle en étoile. Patella saccharina. ^. testa angulatâ j costis septenis , carinatis , ohtusis. Lin. Patella saccharina. Lin. Ciiel. n". in. Astrolepas. I)Af.Gzyv. Conch. tab. Z.Jig. M. Lister, Conch. tab. 532. /'j. lo. Rdmfb. Mus tab. ^o.fig. b. Martini, Conch. tom. i. tab. Ç)- fig. 76. P A T r.WANSE , Conch. tab. i. Jig.J. 2. 3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag- oz6. no. 7. Il est fort diflûiile, d'après la phrase caractéris- tique, et même d'après les fij^ures citées dans la synonymie, de reconnoîlre acluellement cette espèce au milieu de plusieurs autres qui oflrent des caractères analogues. Nous adoptons de pré- férence celle qui présente le plus de rcsseu - Malice avec la ligure citée de l'ouvrage de Martini. Celle coquille est ovale-oblongue , heptago- nale, à sommet assez saillant et subcenlral ; il en part, en rayonnant, sept côtes saillantes et obtuses , parfaitement symétriques : trois sont antérieures , deux sublalérales et obliques , et les deux autres postérieures. A l'extérieur, cette coquille est preque lisse; elle est d'un brun terne, entrecoupé par des lâches blanchâtres irrégulières, quelquefois dis- posées en zones horizontales. A l'intérieur, celle coquille est blanche , si ce n'est lout-à-fait au sommet, où elle oll're une tache brune. Les bords sont niinces , Irancl'ans, et découpés en sept dentelures saillanies, produites par les côtes. Cette coquille reste d'une taille médiocre; elle est longue de a5 à 3o millimètres. On la trouve pnucipuleœent dans l'Océan des Grandes-Indes. 6. Patelle rose. Patella wnbella. P. testa ot/ato-oblongà , contiexiusculâ , roseâ ; costellis albis subasperis radiatâ y inargine den- tato. Patella umheUa. Gmel. 72". 71. Lister, Conch. tab. ^7)^. fîg. 21. Knorh, Vcrgn. tom. 5. tab. i^.fig. 2. 3. Martim, Conch, tom. 1. tib. 8. /îg. 63. An Libot ? Adans. Sénêg. tab. s..fg. I. Lamk. Anim. sans vert. tom. G. pag. 327. n". i5. Coquille très- variable , et qui appartient vrai- semblablement au nouveau genre Patelloide de MM. QU03' et Gaymard. Elle est ovale- arrondie, assez mince, transparente, à sommet subcenlral et peu saillant. Un grand nombre de petites côtes en parlent eu rayonnant ; elles sont couverles de fines stries, aussi bien que les espaces qui les séparent : ces stries sont légèrement granu- leuses. A l'extérieur, la couleur consiste en linéoles longitudinales situées dans l'inlervalle des côt£s, d'un rose plus ou moins vif; les côtes, au con- traire, sont blanchâtres, ou d'un rose plus pâle, mais chargé d'un très-grand nombre de ponctua- lions d'un blanc opaque. A l'intérieur, la coquille est blanche au sommet , et ornée de zones roses, longitudinales, sur un fond blanc transparent. Celle jolie coquille , qui a'esi point rare dans les PAT collections , habile l'Océan d'Afrique , d'apvùs Lauiuixk. Su longueur est de 5o millim. 7. Patelle Meue. Patelin cœrulea. P. testd ovati , te nui , conoe.rû , eatàs cinereo- canvlescerite y striis ladiantibus , inœqualibus , /lumcmsis ; ntargme inaqualiter dsntato ; subtus cœiuleu riilidù. Patella cœrulea ? Li.s. Gmel. n". 24. îMArvTi.vi, Conch. toni. i. tab. Z- fig. Ga. 65 ? Laus.. Aniin. sans vert. toin. 6- pag. 3o8. n". 17. La l'alelle Lieue est une coquille ovale- oblouj^ue , à sommet peu élevé et obtus j il en part , en rayonnant , un (^rand nombre de pe- tites côles au'^uleuses , daus 1 intervalle des- quelles se trouvent une ou deux stries. Ces • rries et ces côles sont lé};èrement écailleuses à la base. Kn dehors celte espèce est d'une couleur uniforme, d'un brun-noirâtre et quel- quefois grisâtre. A l'intérieur , le centre est occupé par une . tache d'un blanc-rosé assez épaisse, circonscrite par une impression mus- culaire fort étroite et superficielle. Celte im- pression et le resie de la surface interne sont duu bleu-noirâire , légèremeut glacé de blanc. Lci bords sont minces, plisst's et crénelas dans toute leur étendue ; ils sont presque mirs. Celte coquille se Irouve particulièremet sur les côtes de l'ile Sainte-Hélène. Sa lonj^^ueur est de 40 à 45 millioj. 8. Patelle écaille de tortue. Patcla ieslu- diriaii'a. P. testa ovato-rotundatl , convexiusculi , decussatiin striatâ ; striis longitudinalibus , e/iii- ric/itionbus y iniùs aiganteo-cœrutescente. Patella tesludinaria. Lin. Gmel. n°. l34. Lister j Conch. tab. ^"ïtl. Jig. g. Dargexv. Conch. tab. i.fîg. p. RuMPH. Mas. tab. ^Q.fig. A. GoALT. Test. tab. b. fg. b. K-s.o^v.,Vergn. toni. i. tab. 7.\ . fîg. i. Martini, Conch. tom. .. tab. 6. fîg- 45—48. Katas.ne, Conch. tab. i./ig- Q. i. Lawk. Anini. sans vert. toni. 6. pag. ù2g. n". 2.1 Très-belle espèce de Patelle , qui prend , par le poli artificiel , la couleur et les taches irréf;ulières de la belle écaille de tortue. Cette coquille est ovale-obronde , généralement déprimée, à sommet peu saillant, et situé vers le tiers anlérieur de la longueur: il en part, en rayonnant, un grand nombre de petiti sillons, légèrement onduleux , interrompus par des accroissemeas transverses , et PAT ;f,7 modifiant à peine le bord , qui reste épais et Irès-euiier. Lorsque cette co;piille n'est point altérée , elle est , en dehors , d'un brun-verdàtre , quelquefois d'un blanc-vert , sur lequel se des- sinent un grand nombre de taches irrégulières d'un beau brun très-foncé , dont les plus con- sidérables sont disposées en rayons obscurs. A l'intérieur, la coquille est d'une belle nacre blanche, très-brillante, irisée de teintes brunes et rongeâtres sur les vieux individus. L'impres- sion musculaire est superficielle , fort étroite ; elle circonscrit une tache d'un blanc opaque , passant quelquefois au brun vers son extré- mité postérieure et occupant tout le sommet de l.i coquille. Cette espèce se trouve dans les mers de l'Inde j elle est longue de 65 millimètres. g. Patelle en cuiller. Patella cochlear. P. testa oi>ato-oblongâ , depressâ , anticè an- gustatâ , posticè ditatato - rotundatâ , albidà y striis tenuibus et inœqualibus radiutâ ; verttce oblusissinio ; margiitc subintegro. Patella cochlear. Gmel. tj". i55. Kncrb., Vergn. tom. a. tab. 2.Q. Jig. 5. BoRN, BJus. tab. i8. fig. 3. Favakne, Conch. tab. ']^-Jig. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. J23. 71°. 22. Cette espèce a une forme remarquable; elle est ovale-oblongue , très-déprimée , à sommet subceniral et à peine saillant. Le côté antérieur, irès-rélréci , se prolonge en bec plus ou moins ailéuué; le côté postérieur est élargi, airondi et obtus. Du sommet part, en rayonnant, un grand nombre de côles aplaties , légèrement convexes, régulières et symétriques, quelquefois divisées; en aboutissant sur le bord, elles le rendent légèrement onduleux. En dehors, celle coquille est d'un blanc -jaunâtre, et montre souvent des zones transverses, concentriques, d'un brun-roussâlre. A l'intérieur, elle est , au centre, d'un blanc- violacé , circonscrit par une zone d'un violet obscur occupée par l'impression musculaire. Le reste de la surface est d'un blanc-jaunâtre. Celle coquille, fort rare dans les collections, provient, à ce qu'il paroît, des mers du Pérou. Sa longueur est de 60 millim. Celte espèce n'est pas la seule qui présente cette forme; nous en possédons trois autres qui ont avec elle de l'analogie , mais qui en difl'èrent sous plusi eu rsrapporls. 10. Patelle en bateau. Patella compressa. P testa ûbJongâ , tenuiter striatâ , luteo- ' Vtvv a * :o8 PAT f'ulvâ y la te ri hu s coinpressis y feriice adunco y iiiiirgine indii>iso. Palelhi compressa. Lix. Gmei.. n°. i36. Lister, Conch. tah. ^!^\.Jîg. 2j. Knorr, Vcrgn. (ont. 6. tab. i^. fig. r. Martini, CowcA. tom. \.tab. iz./ig. 106. Favanse , Conch. tab. 3. flg. b. 3. I/AMK. Aniin. sans vert. toin. 6. pag. 55o. n^. a3. La Parelle en bateau esl une des espèces remar- quables du fleure, et en même temps une des plus faciles à reconnoîlre. Elle est ovale-oblous^ue, élroilc, comprimée lattralemenl, obtuse à ses extiémités. Son sommet, incliué en avant, esl légèrement saillant : il est ordinairement lisse et poli; mais, non loin de lui, naissent un très -grand nombre de petits sillons lon<;iludi- iiaux , inégaux, un peu onduleux , et souvent interrompus par des accroissemens Iransverses aisez réguliers dans le jeune âge. Les bords sont minces, trancliaus et à peine modifiés par les sillons qui y aboutissent. A l'extérieur, cette coquille est d'un brun-fauve peu foncé, blan- ihàlre au sommet. A l'intérieur, la cavité est grande, profonde; le sommet est occupé par une tache blanchâtre , et le reste de la surface in- terne est de la môme couleur que le dehors. Le test est mince, solide et subtransparenf. Dans les observalicns que Lamarck a ajoutées à l'indication de celte espèce, ou trouve la phrase suivante, que nous rapportons textuelle- ment : « Un fait curieux, et en quelque sorte » inexplicable,' consiste en ce qu'un jeune indi- » vidu de la PaLella compressa a son bord con- » tinué par une antre l'alelle très-dinurenle , » ponctuée de rose sur un fond blanc. » Ayant vu, dans la collection de Lamarck, la coquille dont il est ici queslion , nous avons cru recon- Doîlre qu'elle apparteuoit à la Patelin umbella; mais avec cette circonstance particulière, que deux variétés fort distinctes de celte espèce se trouvoient réunies dans un même individu. Le (ait, expliqué de cette manière, devient bien facile à comprendre; tandis qu'il seroit impossible de concevoir que deux individus d'espèces di (lé- rentes eussent contribué à la formation d'uue même coquille. La Patelle en bateau vit dans les mers de l'Inde. Les grands individus ont 11 centimètres de lon- gueur. 1 1 Patelle granulaire. Patelin gtanularis. P. testa Juscà , costatâ y striis elei^atis; angulis imbncatisj squamulis albis ; macula centrait in- terna Jascâ, limbo albicante. Patella gi-anularis. Lin. Gjîel. n". 21. PAT LisTEK , Conch. lab. 556. f.g. i5. GoALT. Test. tab. 8. fig. d. Dargenv. Conch. tab. 2. /îg. h. Martini, Conch. tom. l. tab. 8. fig. 61. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 33o. n". 24. 11 existe plusieurs espèces de Patelles que l'on pourroit facileuienl confondre avec celle-ci, si on n'iniliqncil d'une uianière précise les caractères qui lei distinguent. (i lu dis- paiiiion des côtes. Lorsque la coquille n'a point subi d'allcralions, elle est d'un brun obscur, ornée ver< le sTnimet, qui est blanchâtre, de IJaniinnk's irrr'friilières d'un hrun foncé. A l'inr-^rieur, elle est d'une nacre blanche ou jaunâtre très-biillaute, f:laci'e de brun, sur laquelle se dessinent des (lanmules longitudinales, onduleuses, d'un beau hriin. Cette espèce, assez a;rande, habite les côtes de Magellan ; sa longueur est de 60 à 63 millim. i3. Patelle commune. Palella vulgata. P. testa Jhrmâ. calorique variabili , e.rtùs vmnte aut luteo-cinereà , intùs .flavo-aurantiu , stthmacxilatâ y costis tenuibus , subangulatis. Palella vulgata. Lin. Gmel. n". 20. Lister, Conch. tah. ^ù5.Jig. 14. K.\ORn , Vergn. tom. 6. tab. 27. fig. 8. I'eskaxt , Brit. zool. tom. 4. tab. 8g.Jlg. I45. 146. Wartini , Conch. tom. i . tab. 5. //g. 38. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 53i. n". 2t5. ('oquille Irès-variable dans la disposition de ses couleurs, et que cependant on reconuoîl à quelques caractères qui lui sont particuliers. Elle tst (ivale-obronde , plus ou muins conique , selon les individus. Son sommet est pointu et sub- cenlral; il est ordinalremeut obtus et rongé ; il donne naissance à dix ou douze cotes principales , anguleuses , entre lesquelles s'en remarque d'au- tres plus petites, striées dans leur lonj^ueur et souvent finement écaïUeuies. A l'extérieur, cette coquille est d'une couleur lerue , d'un brun-gri- sàlre, d'un jaune-doré vers le sommet, et niar- i|uée, entre les côtes principales, de petites lignes long^iiudinales d'un brun presque noir. A l'intérieur, la coquille est subnacrée; le sommet est occupé, dans le plus {!;rand nombre des indi- vidus , par une tache d'un jaune quelquelois pur, quelquefois nuancé de brun. Cette tache est cir- conscrite par une petite zone blanche sur laquelle se voitl'impression niusculane. Au-dessousdecette zone, le reste de la surface interne est d'un beau jjune - safrané ou oranj^é , sur leijuel ressorteut très-a}!;réablement un giand nombre de linéoles le.i:â , albJ , longitudinaliler et inœqiialiler striatâ y punclis fuscis , per Imeas longitudinales radiathn pic ta; maigine intégra. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 333. n". 34. Pavracd. Catal. des Ann. et des Mail, de Corse , pag. 88. n". l'jo. pi. 3. fig. 6. 7. 8. On dislingue facilement cette espèce à sa forme coniijue, assez pointue, et à ses nombreux rayons poncuiés dans leur longueur. Sa base est nvalaire; son sommet subcentrai , assez aigu dans la plupart des individus, donne naissance à un grand nombre de stries longitudinales , inégales, ponctuées dans leur longueur; outre ces stries, on en re- marque d'autres transverses, très-nombreuses et quelquefois régulières, qui indiquent les accrois- sement. Les stries longitudinales, ordinairement grisâtres, sont ponctuées de brun sur un fond gri- sâtre. Cette coquille est ornée à l'extérieur d'un assez grand nombre de lascies longitudinales, régu- lières et rayonnantes. A l'intérieur, elle est lisse, subnacrée , d'un brun-blanchàtre , passant au jaune vers le sommet , et ornée des fascies brunes, longitudinales , que nous avons fait remarquer à l'extérieur. Les bords sont minces et finement crénelés dans toute leur étendue. Cette coquille se trouve dans presque toute la Méditerranée. Les grands individus ont 5l) milI. de longueur. )6. Patelle mosaïque. Patella miniata. P. testa ot>ali , depressiusculâ , semipellucidâ. 7 tc) PAT a!ba , punclls niaculisque roseis pictà ; stiiis luiigUudinalibus p teniassiinis j verlice albo, ex- ccitiiuli. Patella miniata. Born , Mus. pag. 420. KxoBR, P'ergn. tom. 5. tab. Q. fig. 4— b". Martini, Conch. tom. 1. tab. 'J.fig. 52. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pas. 353. n-. 33. Celte espèce a des rapports avec la Paielle rose ; elle est Lcpendant en général plus étroite et plus déprimée. Elle est ovale-oblnngue; son côlé antérieur est un peu plus étroit tjue le postérieur; le sommet est exceniriijue , assez aljçu , et situé vers le tiers antérieur de la longueur totale. Il en p'irt eu rajronnant un très-grand noralire de côtes inégales, onduleuses , irrégulièrement tubercu- leuses. La snrface extérieure est d'un rose-brunàlre sur lequel sont dispersées irrégulièrement un très- grand nombre de ponctuations blanches, opa- ea:o-depressd , rujb-nigricante y costis radiantibus , \^ ad \^ , subcarinatts , ultra marginein valdé prominenubus ; vertice albido , brevi , obtusiusculo. L.&MC. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 3^6. /»•. lO. Cette coquille rare est certainement une des j)lus remarquables du genre. Elle est ovalaire, un peu plus étroite du coté antérieur que du posté- rieur. Son sommet , subcentral , est peu proémi- nent; il est blanc, et il donne naissance à douze ou quinze cô es Irès-sailUntes , carénées, et dé- passant le bord sous la forme de longues épines. Entre ces côtes principales , il s'en trouve ordinai- rement une et queltpietois deux plus petites, placées principalement à la base des premières. Lorsque celte coquille est bien fraîche, elle est presque partout d'au brun très-loucé passant au noir. En dedans , elle est d'un beau blanc , tandis que le bord est d'un brun aussi foncé que l'exté- rieur. (Chacune des côtes est creusée en dessous en gouttière. L'impression musculaire est lisse, peu profonde , et placée assez bas dans l'intérieur de la coquille. Celte belle Patelle, fort rechercbée dans les collections , est longue de 6o mill. On ne sait de quelle mer elle provient. PATELLOÏDES, C'est ainsi (pie M. de Blainville nomma la troisième famille de son ordre des Monopleuro- branches , qu'il caractérise ainsi : corps déprimé, aplati , couvert par une large coquille extérieure , non symétrique et patelloide. Trois genres sont rangés dans cette famille : ce sont les Ombrelles, lej Siphonaiies elles Tylodines. Voyez ce» mots. PATROCLE. Genre de Montfort établi sur noe coquille mul- P A V 1 1 liloiul.iue microscopique , quia clé placée, par MM. de Blainville et de Fei ussar, dans le genre Lcniiculine, et par M. d'Orbigny dans son genre Robuline. Voyez ce mot. PAVILLON. Aplustmm. Dans son Essai d'une méthode de Coiic/iy- //o/o^/e, M. Schumacher a établi, sous r. n". 56. Coquille très- petite, fortement comprimée, aj latie de chaque coté, blanche , luisante, quoi- P E C que sa surface extérieure soit un peu rugueuse par une multitude de ponctuations dont elle est couverte. Le sommet est obtus, et la spire dont il est formé est cachée dans l'épaisseur de lamatièrtt calcaire parles premièresloges qui la contiennent. Les loges sont assez iiombieu.-es, fortement ar- quées dans leur longueur, un peu plus épaissies au centre qu'à leurs ex lié mités; elles sont indiquées, au-debors, par une ligne opaque qui marque leur point d'insertion dans un lest subtransparent. Celte Coquille se trouve dans les sables ■de Madagascar. Mous l'avons observée et nors en avons recueilli quelques individus dans du sable que cofltenoit une coquille de l'Ile-de-Krance. PAXIODOXTE. Pcixindonia. Nom donné par Srliumacher aux coqu.Ues dont Lamarck aroit fait depuis long-lemj.S son genre Hyrie. Voyez ce mol. PEAU. On a donné le nom vulgaire de Peau , en y ajoutant quelqu'épiihèie, à un assez grand nom- bre de coquilles de divers genres; ainsi on nomme ; Peaud'àne, \ç Cyprœajlaveola Lamk. ; Peau de chagrin, le Co/f^iS' î<2r/uî el \^ Conus grunuhitiis ; Peau de chai , le Cyprcrafragilis Lamk. ; Peau de civette, le Conus ohesitsYsAfaV..; Peaude lièvre, le Cyprœatestudinaria j Peau de Lion, le Stmmbus lent/gïnostis Lamk. ; Peau de serpent, le Turbo pellis serpentis , VHelix pellis serpeniis , le Conus testudi'ieus , le Cypnra ntauriliana y Peau de tigre, le Cypiœa tigiis , etc. , etc. VECTim'QV.KKCAmS. Pedinibranchia. W, Cuvier, le premier, employa ce mot pour caractériser un ordre de Mollusques qui ont les branchies pecliniformes. Cet ordre est très-consi- dérable par le grand nombre de genres qu'il ren- ferme : presque tous les Mollusques turbines ma- rins à ouverture entière ou si|jhoniKres y sonl compris; ils sont divisés d'après ce caractère en deux parties , les Peclinibranches trochoïdes et les Pectinibranches buccinoïdes. Cette division ne fut [loiut admise par Lamarck, mais adoptée dans sou intégrité par M. de Ferussac dans ses Tableaux systématiques, M. de Blainvillen'a point admis cet or:1re , qui dans son dernier ouvrage est représenté assez complètement par la première sous-classe, les Pa» racéphalophores dioiques. M. Latreille {Familles naturelles du Règne animal) a adopté , comme M. de Ferussac, les Pectinibranches, dont il con- serve les deux principales divisions, en donnant à la première le nom de G^-mnocochlides , et à la seconde, celui de Cryptocochlides. Les Gymnc- coctilides à eux seuls renferment Ions les Pecti- nibranches de M. Cuvier, landis que les Cryplo- cochhdes ne coDliennent qu'une seule famille, celle P E C relie lies Macroslomes où se ti nuvenl les genres Si- f^arel , Cryptoslome et I^aoïellaire. Dans la seconle édition du Règne animal, M. Ciivier a iirroduit dans les Pectinibranclies une troisième division, sous le nom de Pectiiil- Jjianciies capuloïdes. Celle division est placi'e entre les deux premières; elle renferme des ani- maux (]ui, iJien que Pectinibranclies d'après l'ac- ception rigoureu.e de ce mot, ont cependant, dans l'ense iible de leur orj^anisation, des didû-ences très-considérables avec les Pectinibranches pro- prement dits. Il sufTira de nommer les {genres dont est composée cette section des Capuloïdes , ytour ôire convaincu de ce que nous avançons; ces genres sont au nombre de dix , ce sont les sui- vans : Cabochon , Hipponire , Crépidule, Piléole , Navicelle, Calyplrée , Siphonnire , Sigaret , Corio- cslle et Cryptostome. Sans aucun doute, dans ces f:;enres, les braiicliies sont pecliulformes j mais ce caractère , quelle que valeur qu'on veuille lui don- ner, n'a qu'une importance relative, et ne peut lui seul dt-terminer l'ordre des rapporis , car ces rapports ne sont vénlablement bien éiablis que d'après l'ensemble de rorj^anisation. Déjà , à l'ar- ticle SIollosques , auquel nous renvoyons , nous avons e^alniné cette question , dont la solution in- téresse au plus Laut degré une classification na- turelle. PECTINIDES. Pectinldes. Famille instituée par Lamarck dans son dernier ouvrage pour séparer de sa famille des Ostracées, établie précédemment, plusieurs genres à co- quille régulière pour le plus grand nombre, mais tous avant des oreilles latérales au bord cardinal; il la caractérise ainsi : ligament intérieur ou demi- intérieur; coquille en général régulière, à test rompacie , non feuilletée dans son intérieur. Celle famille se compose des sept genres suivans : Hou- lette , Lime, Plaglostoaie , Peigne, Plicalule , .S|)oiidyle et Podopside. {f'oy. ces mois.) M. de Ft-russac , en adoptant celte famille, y a ajouté les genres Hinoile de M. Ucfrance et Dianchore de Sowerby. Ce dernier, d'après notre manière de voir, n'est rien autre chose qu'un double em- ploi des Spondyles. M. de Blaiuville l'a laissé composée à peu près des mêrues élémens , et lui a donné le noui de SubosiiacéCî. (^T^oyez ce mot.) ?!. Latreillc l'a réduite à deux genres seulement , Peigne et Spondylc, repnriant dans la famille des 0-' racées les genres que Iiamarck en a voit fait sortir. Nous pensons que l'arrangement de La- marck est le plu; naiurel : c'est celui que nous adiiplerons de préférence , après lui avoir fait subir cependant quelques modifications c(ui nous semblent actiieilement nécessaires. C'est ainsi que le genre Plagioslome peut en être facilement supprimé , puisque nous lui avons reconnu tous les caractères des Limes. {Ployez ce B'st- Ncii. des fers. Tome II. P E I 7'3 mot.) Il en est de même du genre Podopside, établi avec des Spondyles dont les caractères n'ont point été reconnus : c'est ainsi que cette famille se trouvcroit réduite à cinq genres, s'il n'éloit convenable d'y introduire, comme l'a fait M. de Ferussac , le genre Hinnile , qui établit le passage entre les Peignes et les Plicaiules. Nons avons établi l'ordre suivant dans les genres de cette fa- mille : Lime, Houlette, Peigne, Ilmniie , Plica- lule et Spondyie. Voyez ces mots. PÉDIFÈRES. Pcdiferia. M. Rafînesque a proposé, sous cette dénomi- nation, une famille dans laquelle il rassemble tnules les coquilles bivalves qui vivent dans lei eaux douces de l'Amérique septentrionale; il y comprend tout à la fois les Mulettps et les Cy- clades. Nous avons vu, à l'article Molette , que celle famille ne pouvoit être adoptée, pas plus que les sous-familles, genres et sous-genres dont elle est compos'^e. Nous n'insisterons pas ici sur un sujet que nous avons discuté ailleurs. Voyez MuLETTE et Mollusques. PÉDONCULES. Pedonculata. M. Latreille divine les Brachiopodes en deux ordres. Us Pédoncules et les Sessiles. Les Pédon- cules, caractérisés par un pédoncule tendineux supportant la coquille, sont parragés en deux fa- milles, les Equivalves pour le genre Lingule , et les Inéquivalves pour les Térébratules. Voyez ces mois. PEGON. Adanson a nommé de cette manière, dans son Voyage au Sénégal , pa g. 228, pi. \'].,fig. 12, une assez belle espèce de Vénus, qui a quelque analogie avec la Vénus ailes de papillon , mais qui en dill'cre constamment; elle n'a point été citée par Lamarck dans ses Animaux sans l'ci^ tèbi-es. Voyez Venus. PEIGNE. Pecten. Les coquilles qui constituent le genre Peigne étoient connues des Anciens , puisque les Grecs, les comparant avec l'instrument propre à soigner la chevelure, leur avoient donné le même nom. Les Latins le traduisirent Y>SiY pecten , ipi signilie la même chose. Cette dénomination, résultant d'une comparaison peu juste, fut consacrée par Arislole, Pline et plusieurs autres auteurs, soit grecs, soit latins. La description qu'ils avoient faile des espèces communes a été assez précise pour qu'à la renaissance des lettres. Rondelet et Aldrovande ne commissent point d'erreurs. On ne peut donc douter que les coquilles qu'ils ont nom- mées Peignes ne soient véritablement les raê.Ties que telles désignées par les Anciens. Lt>s espèces X X XX * que 7t4 P E I de ce genre (uil enir'elles tant d'analogie, qu'on ne doit pas s'élonoei- que ces auteurs les aient bien groupées, sans admettre parmi elles des co- quilles étrangères. Ou peut donc les considérer comme les vrais créateurs du genre, d'autant mieux que Rondelet ayant vu l'animal , quoique d'une manière bien imparfaite, l'avoit pourtant distingué de celui des Huîtres. Il résulte de la sé- paration nette et entière des Peignes dans ces auteiMs, que ceux qui les suivirent les iuiilèreiil. Aussi trouve-t-ou jusqu'à Linné les Peignes établis en genre. On doit s'élonner que le célèbre auteur du S^ slenia natuiœ n'ait point conservé un genre si naturel et consacré par tant d'écrivains, et lorsque surtout il ne falloit qu'un examen peu approfondi pour se convaincre qu'il étoit utile et nécessaire. C'est avec les Huîtres qu'il en con- fondit les espèces, a^ant soin d'en former, dans ce genre si nombreux et déjà si hétérogène, une section à pari. Brut;uière , dans l'Encyclopédie, répara la faute que Linné et quelques-uns de ses imitateurs avoieut faite : il rétablit le genre Pei- {^ne, qu'il éloigna considérablement des Huîtres , puisque toute la série des coquilles bivalves se trouve enir'eux. Il est mis en rapport avec les Arches et les Térébratules, genres entre lesquels il se voit. Puli , par les belles anatomies de son magnifique ouvrage, confirma la nécessité de ce genre , auquel il donna le nom d'Argus ou d'Ar- goderme. Depuis lors, tous les zoologistes ont adopté ce genre, et l'ont placé dans le voisinage des Huîtres et des Spondyles, où il est dans ses rapports naturels. D'abord, la famille des Oslracées renfermoit les Peignes; ce ne lut que dans son dernier ou- vrage que Lamarck proposa la famille des Pecli- nides (^voyes ce mot), qui fut adoptée par M. de Fernssac , modifiée considérablement par M. La- treille, et admise sous un autre nom par M. de Blainville. (f'^oyez SoBOSTR.iCÉEs. ) C'est avec les Limes et les Plagiostomes que ces coquilles ont le plus de rapport ; aussi est-ce avec ces deux genres et quelques autres non moins voisins , qu'elles se trouvent dans la famille des Pectinides. L'animal des Peignes diU'ère presque sur tous les points de celui des Huîtres; il est généralement orbiculaiie, dans quelques espèces , plus bombé d'un côté que de l'autre. 11 est composé, comme dans tous les autres Acéphales, d'un manteau, de branchies et d'un corps charnu. Le manteau est très-mince dans le centre, bilobé, à lobes séparés tout au- tour, excepté au bord céphalique ou cardinal; ses bords sont épaissis et frangés dans presque toute la circonférence; les franges ou cirrbes ten- taculaires sont à double rang : le premier est sim- ple , le second est triple ou quadruple. Entre ces rangées de Irauges, on remarque des corps durs, d'un beau bleu, bien régulièrement placés, aux- quels on a donné le nom d'yeux , quoiqn'ils ne puissent en avoir les foncliojjs. On ne sait point P E I encore à quel u?a^e ils sont destinés. La partie la |)lus ép«is>e , le corps propremenl du, est une masse charnue assez considérable , composée presqu'entièreinent par un seul muscle adducteur énorme, sur lequel s'appuient les organes prin- cipaux de l'animal. Le sysième digesiif a son ouverture antérieure, la bouche, fort sint^ulière ; elle est iruuverse, fort grande , en entonnoir, et les lèvres sont prolondé- uieut découpées en arbuscules; l'œsophage, qui conduit de l'ouverture buiale à l'estomac , est un étranglement fort couit qui est déjà enveloppé du foie, qui conlienl aussi l'estomac; presque tout l'intestin, qui y fait plusieurs circonvolutions, gagne la partie moyenne dorsale, où il est enve- loppé par le cœur et se leriniue bientôt arirès à l'anus, qui est tlotlanl. Il y a pour la position du coeur une très-grande dlilérence avec ce qu'elle est dans les Huîires (j'ojef ce mot); de chaque côté de l'ouverture bucale on remarque une p.iu e de palpes labiaux subquadrangulaires , très-min- ces, très-faciles à déchirer, et revêtus de lamelles à leur face interne. Ces plis lamelleux sout traus- verses, assez réguliers et plus rapprochés supérieu- rement qu'intérieurement. Le cœur, comme nous l'avons dit , enveloppe le rectum presqu'à sa sortie du foie. La distribution des vaisseaux qu'il fournit et de ceux qu'il reçoit n'a rien de bien particulier; elleest très-analogue à ce qui a lieu dans les autres Acéphales. Les branchies sont fort grandes, pai- res et s_yméiriques , demi-circulaires , fixées à leur base au pourtour de l'abdomen; elles didèrent es- sentiellement des branchies des autres Lamelli- branches en ce qu'elles sont composées d'une muliiiude de Hlamens capillaires , flexibles au sommet et plus roldes à la base. (]'est entre ces deux branchies que se voit un ovaire bien déve- loppé et un pied presque à l'état rudimentaiie ; ce pied a quelqu'analogie avec celui des Moules. Dans les grandes espèces qui sont dépourvues de byssus , celle partie se termine en une sorte de pavillon en entonnoir, qui sembleroit pouvoir, au besoin de l'animal, lui servir de ventouse; mais cela est peu probable quand on pense au peu de force de cette partie, qui n'a que des muscles très- foibles et qui ne s'attachent point à la coquille. Il en est autrement dans les espèces byssifères, qui ont des muscles rélracteurs plus puissans qui s'at- tachent à la coquille pour supporter les efibrts qui peuvent tirailler le byssus. L'ovaire est fort grand, fixé en dessous de la masse abdominale; il est pourvu d'un oviducte qui se dirige d'avant en arrière pour se terminer à la partie postérieure de l'abdomen. Il est peu de genres de coquilles qui soient plus abondamment répandues que celui des Pei- gnes. Ou en trouve dans presque toutes les mers; fossiles ou pétrifiées, dans presque foules les couches, et dans tous les pays. Ils habileiit non loin des côtes, dans les endroits sablonneux, où P E I ils s-nl sur le flanc. l!s ue (li>ivcii( avoir que des d('placciiicns Ijonu's et d^fFiciles. Oepeiidaut on jirésuuie (jti'cij l'tiMiaQi Icuiiî valves plusieuis fois de suue , ils parvieiiiieut à aller assez loin. Quel- ques personnes assurent (ju'ils peuvent même s'é- lancer liois de l'eau , ce qui est peu probable. Voici les earaclères de ce j^enre : CARACTÈRES CÉnÉRIQUES. Corps plus ou moins orbiculaire , compriradj Diauieju trangd , ijaini de pelils d sques perlés, pédi)niulés, régulioremenl espacés; bouche Irans- verse, a lèvres profondéuieni fiaogées; cœur dor- sal; anus dorsal et llollani; un pied i>elit , rudi- me:iUire, quelquefois b^'ssifère. Coquille libre , ri-j;ulicre, inéquivalve , auriculée; à bord supé- rieur Iransversc, droit, à crocliels contigus ; cbar- nicie sans dems , a tossetie cardinale, lout-à-fait iiiti'neuie, tri^oue , recevant le lii;ament. On a distribué les Peignes d'après l'égalité des valves et des oieilleiles ou appendu es de la cbar- nieic. Le nombre des espèces est bien considéra- ble, et ou en liouvc plus de fossiles que de vivans. Les Peignes sont des coquilles généralement peu épaisse, mais d'une conlexlure très-serrée, te qui leur d mne une grande solidité. 1 ous oui la cliarnitre droiieei linéaire, et presque tous ont celte charnière simple et sans dénis; quelques-uns de ceux qui ont des dents à celte pariie, les ont dne:geiUcs, tiès-courles, obsulèles et pouvant à peine s'arliculerj d'autres, en moindre nombre encore, pour lesquels un genre Neiliié a été pro- posé par M. Diouet, ont une charnière compa- rable à celle nés Arches , sans en avoir cependant tous les caractères. Si l'un clablissolt dans le genre Peigne des sous divisions d'après les moditicaiions de la charnière, ou devroii en admellre trois, que l'on poiirroit aussi sous- diviser d'apiès l'éga- Jiié ou l'inégalité des valves ou des oreilleites. Ce seroit sans doute les di/isioos les plus natu- relles à établir dans un genre qui contient un si grand nombre d'espèces; mais la plupart de celles qui sont pétiiliées ne laissant aucun moyeu d'exa- miner leur charnière, on i:e pourroit arrivera leur dislribuii'jn dans les groupes que d'une ma- nière loui-à-fait arbîlraiie. Les deux grandes di- visions proposées par I.amarck sont celles que n us adopterons de prélérence. 1. Peigne côtes rondes. Peclen maximus. l'. lestj inœquH'uli'i ,superriè planulalâj radiis rnturidaits , longitudma/iler striatts. Ostrea mnxiniit. Lin. Gmel. pag. 33l5. Lister, Conch. tab. \%1). fig. i. Cjoalt. Test. tab. 98.7?^. a. b. KnoRR , /''e/j,'/!. toin. i.tab. t:^.fig. 1. 2, et to"i. 2. tab. 14. frg. I et tab. 17. fig. 1. P E I ir> Récent. Conch. toni. 1. tab. 2. flg. 19 ^ et tab. 7. /ig. 3. Chemn. Conch. toin. n. tab. ^O-Jig, 585. Ekctcl. pi. 209. fig. i. a. b. Lamk. Anini. sans rert. toin. 6. pag. i63. r.". I. Ce Peigne est l'un des plus grands da genre et habile en abondance dans presque tout l'Océan européen. Il est très-in(*quivalve, sa valve droite, profonde en dedans , très-convexe en dehors , est pourvue de treize à quatorze côles rayonnantes, convexes, non carénées et profondément striies dans leur longueur. La valve supéiieure est apla- tie et pourvue d'un nombre de côtes égal à celui de l'intérieur; elles sont en général plus étroites et plus saillantes; les stries sont moins nombrea- ses , et ce qui la distingue éminemment, c est que l'imervalle des côles est dépourvu de stries longi- tudinales. Ce qui dillérencie encore celle valve et l'empêche de se confondre avec d'autres espèces, c'est que sa surface extérieure est recouverte d une mulliiude de sirics lamelleuses transverses, Irès- fines et très-régulières. Les oreillettes des deux valves sont égales; elles sont chargées de côles rayonnantes , aplaties et nombreuses ; le bord car- dinal est assez épais^ et muni de chaque côlé de trois à quatre dents alongées , peu saillantes et forieiuent divergenies. La valve inféiieure de cette coquilie est ordinairement blanche en de- hors, quelquefois ornée de zones transverses, d ua rose pâle et quelquefois rouge ; la valve supé- rieure est presque toujours rouge.itre et ornée , surtout vers le sommet, de taches brunes ou de linéûles en zigzag , qui généralement sont con- centriques. A l'intérieur, cette coquille est blan- che au centre et d'une couleur d'un rouge-violàlie ou purpuracé sur les bords. L'impression muscu- laire subcenirale et postérieuie est irès-grande, arrondie et superficielle. On trouve communément cette coquille dans la Manche ; elle est l'objet des recherches spéciales des pêcheurs , parce que l'animal qu'elle contient est utile à la nourriture de l'homme. Les grands individus ont i3 ou 14 centim. de longueur et l5 à 16 de large. 2. Peigne moyen. Pecten médius. P. testa inaequivalvi , supernè planulatâ j ra-. dits rotundato-planulatis ^ striis longitudinalibus , subnullis. An Chemn. Conch. tom. 7. tab. 60. ^g. 586, 587 et ÔSg? Lame. Anvn. sans rert. tom. 6. pag. i63. n". 2. Cette espèce, comme l'indique son nom, est intermédiaire enire le Pecten jucobœus et le Pec- ten maximus; peut-être n'est-ce qu'une variété 7i6 P E I (le l'un d'eux , car celle coquille ne se renrnnlre que dans des mers fou éloij:,n(?es de celles où vi- vent actuellement les deux espèces citées. Elle a absoluineut la même forme que le Pecten maxi- tnus; la valve inférieure est fort grande, pro- fonde , et elle présente à l'extérieur quatorze côtes aplaties, légèrement convexes, toujours lisses, et n'oflVant par conséquent jamais les stries ou côtes longitudinales qui sont particulières il l'espèce précédente : les intervalles qui séparent ces côtes sont étroits, peu profonds. La valve supérieure est très-nplatie , operculiforme , légè- rement concave en dessus; les côtes qui s'y voient sont très-étroites, lisses, fort régulières, et leurs intervalles sont occupés par une multitude de stries transverses , extrêmement fines et très-régu- lières. Les oreillettes sont proportionnellement plus courtes que dans l'espèce précédente; celles delà valve inférieure sont obscurément rayonnées, tandis que celles de la valve supérieure sont lisses ; la cliarnière est droite , assez épaisse et présente constamment quatre dents obliques, rayonnées , assez saillantes. En dehors, la valve inférieure de cette coquille est d'un blanc-rosé ou d'un brun- fauve peu foncé, avec des taches brunes irrégu- lières et nuageuses. La valve supérieure est rou- geâtre , ornée d'un assez grand nombre de linéoles d'un brun-noirâlre, quelquefois rameuses et for- tement anguleuses. Cette cocjuille reste ordinaire- ment plus petite que celle qui précède. Elle vient des mers de la Nouvelle-Zélande, où elle paroît aussi commune que le Pecien maximus sur nos côtes. Sa longueur est de 70 milliœ. et sa largeur de 80. 3. Peigne de Saint- Jacques. Pecten Jacobœus. P. testa inœquivahi,supernè planulatâ; radiis lù^ad 16, angulatisj vahœinfenoris longitudina- liler sulcatis. Ostreajacobaea. Lis. Gmel. n°. 2. Lister, Conch. tab. i65./?^. a. , BoNANNi, Recr. z.Jig. 3. 4- GtJ.'U.T. Test. tab. ^Q.fig. b. PoLi^ Test. tom. 2. tab. S-J.Jg- 1. 2. Chemn. Conch. tom. 7. tab. èo.ftg. 588. Enctcl. /?/. 20g. J/g. 2. a. b. Lauk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. i63. n». 3. Ce Peigne est (rès-voisin du Pecten maximits; il acquiert ordinairement une taille aussi grande; il est suborbiculaire , très-inéquivalve. La valve inférieure est ornée au-dehors de quinze côtes lon- gitudinales , rayonnantes, très-élevées , aplaties un dessus, fortement carénées sur les côtés; elles sont divisées par quatre à cinq sillons longitudi- uaux , ordinairement inégaux. Les intervalles de ces cotes sont profonds et ce présentent jamais P E I que des stries transverses Irès-liiic;, çti!il.in-;el- ieuses , ([ui , en se coutinuant sur la suri ice des tôles, les tendent rugueuses et mênie i'(-ailleuses. La valve supérieure est très-aplalie , légèrement concave en dessus, surtout vers le croche'; elle est pourvue d'un nombre de côles égal à celui (ie la valve opposée: ces côtes sont arrondies, non carénées ,,su!)slriées dans leur longueur, et char- gées, aussi bien tpieles intervalles qui les séparent , d'un très-grand nombre de stries transverses très- fines , sublauiellcuses. Les oreillelles sont égales; celles de la valve inférieure sont rayonnées, tan- dis que celles de la valve supérieure sont seule- ment striées; le bord cardinal n'oflre que In is dents très-obliques, fort courtes et fort éiroitts. A l'intérieur, la coquille est blanche , quelquefois d'un roux-brun vers les bords; la valve inféiienre est blanche, si ce n'est vers les crochets, où elle est ordinairement d'un rouge-pourpré ; la valve supérieure est presque toujours d'un rouge-obscur, et souvent ornée sur les côles d'un grand nombre de taches transverses , d'un rouge obscur et pourpré. Celte coquille ne se trouve habiiuellement que dans la Méditerranée, et on la rencontre assez fréquemment à l'état fossile en Sicile et tu Ita- lie. Sa longueur est de 1 1 centim. et sa largeur de i5. 4. Peigne bénitier. Pecten ziczac. P. testa inœquifaîi'i , infernè valdè convexù j radiis octodecim , explanatis , sulco dit'isis. Ostrea ziczac. Lin. Gmel. tj'. 3. Lister, Conch. tab. \Çii>.Jîg. 5. Regenf. Conch. tom. l. tab. i\.Jig. 53. Knorr, Vergn, tom. 2. tab. 19. fig. 3, et tab. 20. Jig. I. Fayanne, Conch. p/. 55._/%. b. Chemn. Conch. tom. 7. tab.Çt\.Jtg. Sgo— 092. Lamk. Anim. sansveii. tout. G.pag. 164. n°. 5. Le Peigne bénitier est ime jolie coquille qui, par sa forme, a de l'analogie avec ceux qui pré- cèdent. Il est arrondi; sa valve inférieure est grande, très -convexe en dehors, presque lisse, présentant une vingtaine de côles très-aplalies , indiquées par une strie peu profonde. La valve supérieure est très-aplatie , et le nombre des côtes que l'on y compte est précisément le double de celles de la valve inférieure; ces côles sont très- plates, et indiquées par des stries un peu plus profondes que dans la valve inférieure. Les oreil- lettes sont égales; elles sont subraypnnées dans l'une et l'autre valve. La charnière est droite, et remarquable en cela qu'elle ne présente qu'une seule dent obsolète , qui suit la direction du bord. La valve inférieure est ordinairement d'nn blanc- rosé vers le crochet, et d'aa brun plus ou moins P E I toncé dans le reste de sa suitacp. La valve siipc'- liouieest variable quant à sa couleur; qui l(|Ucfo!S elle c'sl louie lirune, souvent aussi elle présenle vers le crochet une lacbe en forme d'éveulaii , Icruiiiu'e en zif^zaj^ et pres((i)e blanclie ; dans d'autres individus, la valve supérieure est oIjsc ii- renieul ravonuc^e de brun sur un fond fauve, et louie sa surface est oriide de lint''oles brunes , for- tement en zigza<;, qui circonscriveot à leur partie inft^rifure des tlanimules blaocLes plus ou moins nombreuses. (^e joli l'oigne , qui n'est point rare dans les col- leclions , vient , d'après Lamarck , de l'Ocdan atlantique américain. Les ;^rands individus sont longs de 8o millim. et larges de Ç)6, 5. Peigne bépaiique. Pecten Laurentii. P. testa inoequivalvi , tenxii, Icrvi; vaînâ supe- rinirt planiore , spadiced ; radtis vix prominulisj lalfâ inferioie extiis albido-Julvâ. Osti-ea Laui-entii. Gmel. n", 7. Cbemm. Conch. tom. 7. tab. 61. //g. 5g3. Enctcl. pi. 2.0Z. Jîg. 4- Lamk. Anini. s. vert. tom. 6. p(tg. l64' n". 6. Le Peigne hépatique est une jolie coquille or- biculaire, très-mince, iuéquivalve; la valve in- férieure est peu profonde, lisse en dehors, blanche ou légèrement fauve 5 la valve supérieure est aplatie, légèrement courbée dans s.t longueur, subrayonnée , et toujours d'une belle couleur, d'un rouge foncé. Sa surface extérieure paroît lisse ; mais examinée avec attention , elle présente un grand nombre de stries concentriques , Irès- fines et obsolètes. A l'intérieur, cette coquille est remarquable par sa belle couleur blanche, sub- nacrée, ou plutôt satinée; elle est remarquable aussi en ce que de ce côté elle est pourvue d'un assez grand nombre de côtes étroites, peu élevées, longitudinales et rayonnantes : celles de la valve inférieure sont disposées par paires, tandis que dans la valve sapérieure , elles sont également distantes. Il existe aux environs de Bordeaux une coquille fossile qui a une très-grande analogie avec celle- ci; elle n'en est peut-être qu'une variété : elle a reçu le nom de Pecten burdigalensis. Elle didère principalement de l'es]>èce vivante que nous dé- crivons, en ce que le nombre des côtes intérieures est moins considérable, et que les côtes extérieures sont légèrement marquées vers le crochet de la valve inférieure. Ces dillérences peu importantes nous font regarder le Pecten burdigalensis comme une simple variété de celui que nous venons de décrire. Cette coquille, assez rare dans les collections, vient des mers d'Amérique. Son diamètre est de 90 à 100 millim. P h: \ 1 ' 6. Peig.ne solï. Pecten plauroncctes. P. testa subœquifaà'i , tenui , extus Icr^'i ■> utnnquè conifexitisculâ y lineis nidiantibus ante ruarginem evanidis. Ostrea pleuronecies. Li."J. Gmel. /t". 6. RuMPH. Mus. tab. 4^.fig. a. b. Dargenv. Conch. tab. z^. f'g. G. BoNAN. Recr. "h. /'g. ")54- GuALT. Test. tab. 'fh-fig- b. Cheu.v. Conch. tom. 7. tab. 6i.J/g. SgS. Encïcl. pi. :io8. /ig. 3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 164. n". 7. Le Peigne sole est une belle coquille qui avoi- sine par ses rapports le / ecLen Laurentii ; elle est orbicuîaire, à valves très- minces, presqu'é- gales et toutes deux convexes: l'inférieure est blanche, lisse en dehors; la supérieure est rou- geâtre , lisse , polie et ornée d'un assez gr:;tid nombre de rayons étroits , non saillans , rayon- nant des crochets vers la base, mais disparois- sant avant d'y être parvenus. Les oreillettes sont presqu'égales , courtes, lisses, et leur boid est obliquement tronqué. A l'intérieur, cette co- quille est d'un beau blanc subnai'ré; on y remarque un assez grand nombre de côtes tiès-étroiles , rayonnantes , fort semblables à celles que nous avons vues dans l'espèce précédente. Le bord car- dinal est ordinairement arqué dans sa longueur; il est quelquefois couronné par un rang de petites écailles spiuiformes fort saillantes. Celte espèce, qui vit actuellement dans TOcéan indien, se trouve assez communément fossile en Italie et en Piémont: nous ne le conaoissons pas de Saint-Paul-Trois-Chàleaux , d'où il est cité par Lamarck. Celte espèce a 1 10 ou 120 millim. de longueur. M. Mesnard de lu Groye en possédoit uu indi- vidu fossile d'une parfaite conservation, et ayant un diamètre de plus d'un tiers de plus. 7. Peigne en écaille. Pecten squamulosus. Lamk. P . testa minimâ, rotundatà, depressâ, regutari, œquilaterà , œquivalvi , extiis lœvigatâ , intùs octo addecem costatâ; aunciilis cequulibus j an- ticâ valvœ dexterœ basiproj'undè sinuosâ. Lamk. Ann. du Mus. tom. H. pag. j53. n". "rj. Ibid. Anini. s. vert. tom. 6. pag. i83. n". 27. NoB. Descript. des Coq./oss. desenf. de Paris, tom. l. pag. '5o4.pl. 45. /ig. 16. 17. 18. Cette coquille est la plus petite du genre; elle est arrondie, lenticulaire, très-déprimée, éqiii- valve , équilatérale, à oreillettes égales, toute lisse en deliors^ et, comme le Pecien plcuronectcy. 7i8 P E I oiade en dedans de côies saillantes, r(?gnllères ei ra^oiinanl , du sommet à la base. Ces i ôles sont clioites, égales, dislaules, et elles varient dans les individus de liiiitàdi;i. La charnière est droite, linéaire, simple; les oreillettes qui la prolongent sont éfjales, un peu obtuses, semblables sur les deux valves, si ce n'est l'antérieure de la valve droite^ qui est échancrée assez profondément à la base. Ces oreillettes sont grandes relativement à la taille de la coquille. Cette espèce , assez rare , n'a que 4 à 5 millim. de diamètre; on la trouve à Chauoioat, Sorssons et Laoo. 8. Peigne concentrique. Pectenjaponicus. P. testa magnâ , orbiculari ,e3:tus (œi>i, utrin- quà con\>exiusculà , supernè rubra iJasciis trans- ite tsis , concentncn ,Jlavidulis , numemsissiinis j inius ad hmbum costts radiatâ. Ostrea japonica. Gjuei.. n". 8. Chem\. Conch. iom. y. tab. ^z.Jîg. 5g6. Encyci,. pi. 2oO. fig. 4. Lamk. Aniin. sans veii. tom. 6. pag. |65. «0. g. Il y a une très-grande analogie entre cette a&- ■pèceetlti Pecten pleumnectes; elle est orbiculaire, a valves presque égales, à oreillettes courtes et obliquement coupées de chaque côté : les valves sont convexes, l'inférieure est à peine un peu plus profonde que l'autre; elle est lisse, toute blanche, si ce n'est vers les bords où elle prend une teinte jaunâtre. La valve supérieure est extérieurement d'un ronge assez intense; elle est presque lisse et ornée d'un très-grand nombre de linéoles, d'un rouge foncé, régulières , concentriques, quelque- lois interrompues par quelques petites tâches irré- gulières. Cette valve ne préseule jamais de rayons, comme cela a lieu dans le Peigne sole. A l'inté- lieur, cette coquille est d'un beau blanc subnacré tt satiné; elle est pourvue d'un grand nombre de côtes étroites, semblables à celles des deux espè- ces précédentes. Les bords sont minces, t ranch ans, simples et bordés à l'intérieur d'une zone assez large, d'un beau jaune safraué. Celte belle coquille , rare et recherchée, vient des mers de l'Inde et da Japon. Elle a 12 ceuiim. de diamètre. 9. Peigne de Magellan. Pecten magel/anicus. P. testa maximà , orbiculari , supernè lubrù , albido zonatà^ striis longitudmalibus , nunierosis- siriiis y subscahris y intUs laet>i. Ostrea niagellanica. Gmel. n". o. Cbemn. Conch. tom. 7. tab. 62. fig. 597. E.NCYCL. pi. 20i). fig. 5. P E I Lamk. Anini. sans vert. tant. 6. pag. i65. n°. 10. Ce Peigne est très-voisin des espèces qui pré- cèdent ; mais il s'en distingue facilement, lum- seiilement par son aspect eAtérieur, mais eiicoie par sa surface ioterne, qui ne présente jamais au- cune trace des côtes rayonnantes. Cetie coquille est orbiculaire; les deux valves sont presque éga- lement convexes, l'inférieure, dill'érant en cela de celle des autres espèces, qu'elle est la moins protonde: toutes deux sont épaisses, l/inférieure est blanche,lisse,landi3 que la supérieure est d'un ruuge violacé , plus ou moins foncé , interro jijju par des zones nombreuses et (raiisverses, plus obscures et cou ver tes d'un grand nombre de stries rayonnantes, serrées, onduU-uses et linemenl écailleuses. (As stries sont interrompues par des accroiisemens ir- réguliers, subscalanlorujes dans certains indivi- dus. Le bord cardinal est droit, assez long; la charnière est simple, sans aucune traie de dcnl. Les oreillettes sont courtes, assez larges et obli- quement tronquées; le ligament est porté dans une fossette assez étroite et profonde , qui rap- pelle un peu celle des Hinniles. Cette coquille rare et précieuse vient des mers de Magellan. Elle a la ou i3 centim. de dia- mètre. 10. Peigne semelle. Pecten solea. Nos. P. testa rotundatâ , subincequilaterâ , laterali- ter argutissiniè stiiata ,■ strits tenuissi/nis , dwari- catis , uitdulatis , irregularibus ^ aunculis oequa- libus , anttcis radiatim striatis , altéra projuadè emargmatà. Var. b.) Testa subquinque costatâ j striis ni a- joribus , regulaiibus. NoB. Descript. des Coq. foss. des ent>. de Paris, tom. 1. pag. 002. ;;/. ^2,Jig. la. i3. Jl existe de 1 analogie entre ce Peigne fossile et les vivans nommés Pleuronectes et Concentn- cus/ mais cette analogie n'est point parfaite : il constitue une espèce très-distincte ; elle est arron- die , régulière, équivalve , presque équilalérale , régulieremeni convexe, mais déprimée et lenii- forme. Sa surface extérieure paroît lisse , ne mon- trant (lue des stries d'accroissement irréiïulieie- ment espacées; mais examinée à une très-forte loupe , on aperçoit un nombre considérable de stries très-tines, onduletises , qui marquent ordi- nairement sur le milieu de la coquille, mais qui se remarquent toujours sur ses parties latérales où elles sont divergentes, et ressent à l'origine des oreillettes. Les crochets sont très-petits , pointus , et ne lont aucune saillie au-dessus du bord cardi- Udl. Les oieilleites de la valve gauche sont égales et semblables , la postérieure est lisse , l'antérieure est striée ou rayouuaate. Celles de la valve dioiic sont seijrblables aussi ; seulement l'antérieure , P E I profotiJcment écliancrt'e à la buse, Cil plus for- ic'Oieiii striée (jue celle de l'aulie valve. On leuiar- (jue daas-lVthaacrure de l'oi-eillulle do [leiites deiils amiiëj et peu nombreuses. Le bord caniinal ejl siiipiej la losseile du lij^uuieut est courte, profonde et liiangulaire. A liutérieur, les valves sont lisses j on y reuiarijue presque au centre une grande impression musculaire blanche. A la hase interne des oreillettes postérieures, uu remarque un petit tubercule oblon^^ el obtus. La variété que nous avons indiquée se recon- uoit tdci émeut aux quatre ou cinq côtes rayon- nantes , très-obtuses, qui se voient à l'exléiicur. Dans cette variété les stries sont plus régulières , plus rapprochées, et elles se montrent aussi bien sur le milieu de la coquille (jue sur les parties la- térales. On trouve cette espèce à Chaumout. Elle csi longue de 46 mill. el large de 47- II. Peigne à oreilles courtes. Pecten brefiau- ritus. NoB. P. testa otbiculari , depressâ , obsolète sttiatâ ; striis longitudmalibus , lateralibus , pmfundiori- bus , puitctatis ; uunculisniininiis , brevibus , pos- ticalibus , Icevigatis , anticis radtatini stnatis.\ NoB. Deicnpt. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris, tant. i. pag.'ùoù. pi. 4\.Jig. j6. 17. M. Graves, que nous avons eu souvent occa- siou de citer dans le cours de cet ouvrage pour les communicatioDS bienveillanies qu'il nous a taites, u découvert cette espèce dans la localité que nous indiquerons plus bas dans un sable qiiarizeux , semblable à celui de Biacheux et de Noailles. Les coquilles de ces localités sont Irès-lragiles , et ]\1. Graves n'a recueilli que quelques valves de celle-ci. Ce Peigne a quelque analogie avec celui qui précède; il est toujours plus petit, et il oilre (les caractères qui le distinguent de toutes Its es- pèces connues. U est orbiculaire, équivalve , un peu inéquilatéral ; sa surface extérieure est pres- que lisse, surtout dans le milieu; mais sur les côtés , on remarque des stries iines , longitudina- les , régulières, qui sont linement ponctuées dans toute leur longueur. Outre ces stries longitudina- les, il eu existe de transversales qui résultent des accroissemeus. Les oreillettes sont très-courtes et étroites; les postérieures sont lisses, les antérieu- res sont striées , et celle de la valve droite a une ccbancrure triangulaire et profonde à la base. La charnière est courte, droite, simple^ et la fos- sette du ligament est petite. On trouve cette coquille aux environs de Paris , à Saint-Martin-au-Buis. LUe a jU à so millim. de diamètre. la. Peigne manleaa-blaac. Pecten mdula. P. t&stâsupemè planuUitâ, albàj radiis il, can- if exis , spadiceo maculalis , longitudinalitet stria- ifis trunsverslrmjue ngulosis. P E I :"j Ostiea radulu. Li.n. Gmcl. n". i 1. RoMPH. Mus. tab. 44. fig. A. Dargenv. Conch. tab. 24.J!g. D. LisTER , Conch. tab. lyb.Jig. 12. GuALT. Test. tab. 74. fig. !'• Knorr , Vergn. toni. 5. tab. Ç). fig. 4- Chemn. Conch. toni. 7. lab. HZ. jfig. Sgg. 600. Enctcl. pi. 208. /îg. 2, Lamk. Aniin. sans vert. toni. 6. ptig. i6fa". n°. l3. Celle belle espèce de Peigne fait le passage de ce geure vers les Limes par sa forme étroite , lé- gèrement oblique, et par son diamètre longitudi- nal qui l'euiporiede beaucoup sur le transverse. Ce Peigne est pourvu de treize côtes longitudinales, convexes, presque égales , sillonnées longitudiua- lement, et couvertes d'un Ires-grand nombre de stries transverses, très-Iiiiement écailleases. Sur la valve inférieure^ les inlervalles de ces cotes sont lisses tandis que dans la supéiieure, ils sont striés et ornés de stries écailleuses transverses. Les oreillettes sont presque égales; elles sont pour- vues de rides rayonnantes et leur bord supérieur ou cardinal est un peu tuberculeux. La valve inlc- rieuie de celte coquille est un peu plus profonde que la supérieure; elle est ordinairement blanche avec quelques zones Irausverses roussâtres ; la valve supérieure, blanche supérieurement, de- vient d'un roux-leriigiueux vers la base, et ses côtes sont ornées de taches subquadrangulaires assez grandes , d'un brun loncé. La charnière de celle coquille est remarquable, en ce qu'elle pré- sente presqu'à l'état rudimentaire celle des Spon- dyles; elle oH'ie en eilet sur la valve droite deux dents Iransverses, quadrangulaires et aplaties, séparées par de^ cavités d'une lorme à peu près semblable , destinées à recevoir les dents de l'au- tre valve, qui sont au nombre de quatre. Pour êlr« bien comprise , cette charnière auroit besoin d'ê- tre figurée avec loot le soin nécessaire pour faire voir les rapports qu'elle indique. Le Peigne manteau-blanc est une coquille rare et recherchée ; ses valves sont épaisses et blauches à l'intérieur. Sa longueur est de 80 niilLm. el sa largeur de 70. Elle se trouve dans l'Océan indien. i3. Peigne enflé. Pecten turgidtis. F testa ad umbones injlatâ, utrinquè con- çexu , albâ rujo Juscoque varia y radiis 20 , gla- bris , subangulalis ; intentttiis transfersè et ob- solète stnatis. Ostrea turgida. Gmel. n°. 63. LisTEH, Conch. tab. i&^.Jig. 6. Ostrea nucleus. Born, Mus. tab. 7. fig. 2. CaEMN. Conch. tom. 7. tab. Qô-Jig. "j.ab. ■20 P E I Lamk. Aninu sans vert, toiti. 6. pag. Jby. Celle coquille est l'une des pins coidirorraes qui exisie dans le ^enre; elle est orbicuiaire , très-convexe, à valves presque ('gales, parfaile- mcn'i closes; la valve inférieure, itn peu plus pro- fonde que la supérieure , est pourvue d'une ving- taine de côtes arrondies , saillanics , lisses, assez larges à la base, et séparées par des intervalles étroits et profonds. Les côtes de la valve supé- rieure sont finement sirléesen travers; elles sont plus étroites et un peu plus saillantes; les cro- chets sont grands et un peu saillans au-dessus du Ijord cardinal. Celui-ci est droit et présente une cliaroière particulière à cette espèce; elle con- siste en un petit cuilleron médian , destiné à con- tenir le ligament , de chaque côté duc^uet s'élève, parallèlement au bord, une dent fort étroite et n>-sez longue. Les oreillettes sont presque égales; «elle du côté antérieur de la valve droite est a5sez profondément écliancrée à sa base. A l'in- térieur, celte coquille est blanche; à l'extérieur file est d'un brun foncé , sur lequel sont répan- dues irrésulièrement des taches blanches plus ou moins nombreuses, mais toujours en plus gr.tnd nombre sur la valve inférieure que sur la supé- rieure. (^elte coquille vient des mers d'Amérique; son diamètre est de 4^ millimètres. 14. Peigne glabre. Pecten glabet. P. testa subœquivahi i radiis décent, lœpihus , supernè ddatato-evanidis , alternis mmonbus ; striis longiludinalibus ad interstitia. Ostrca glabra? Lin. Gmel. n°. 5o. BoNANKi^ Kecr. 1.. fig- 12. Knorr , Veign. toin. 2. tab. \0-fig 2, et tom. 5 . iab. 10. fig. 5. 6. (Ihemn. Conch. tom. 7. tab. 67. fig. 642. 643. EscYCt. pi. 2.\Z. fig. I. Var. b. ) Testâjulvây immaculatà. Knorh, Vergn. tom. 5. tab. i, longitudinaliter striatâ , supernè macults parvis albis ci/iureis et ^fuscis variegalâ i rudiis 10 ad 12 dorso subangulatis , remotis. Encycl. pi. 2 13. fig. 7 .'' Var. L.) Tdstà supsinàj'usco -nigricante. CaE.M'f. P E I Cmyty. Conch. tom. 6. tah. ^"J-Jîg- 644- Var. c. ) Testa extiis inlùsque piccata. Regen'f. Conch. tom. i. tab. Z. flg. 3i. Lmuk. Anim. sans vert. tom. 6. pog. iCy. n". 24. Le Pccten griseus est une jolie coquille assez vavialjle dans sa coloratiou , et que l'on a quelque peiue à dislin{;uer des espèces environnanles ; elle est orbiculaiie , luédiocreuient convexe, à valves égales, chargées de dix ou douze côtes léjjulières , convexes, stiices daus leur longueur, ainsi que les intervalles qui sont entre elles. Ces tôles sont égales pour cliaalvi , supernè planulatd , albd , purpureo tinctl y radiis noveni , incequa- libus , imbricato-squartiosis. Ostrea imbricata. Gmel. n°. 12. Pcra venatona.CBt.Kii. Conch toin. 7. tab.Gc). fig. G. EscTCL. pi. ai^.J/g. 2. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 171. n°. 5i. Ou pourroit rapporter plusieurs espèces à celle- ci , si l'on s'en lenoit exactement à la phrase caractéristique de Lamarck, ou seulement aux figures qu'il indique; nous nous arrêtons à celle de 1 Encyclopédie , comme la plus propre à faire éviter les doubles emplois. Cette coquille est plus longue que large , (labelliforme , élargie à la base et fort rétrécie au sommet. Les valves sont un peu inégales ; on y compte neuf côi es étroites, distan- tes et inégales , une un peu plus pelile, alternaut avec les autres. Toutes ces côtes sont pourvues de grandes écailles imbriquées , redressées , dilatées, distantes. Les intervalles des côles sont lisses dans certains individus, et quelquefois légèrement sillonnés, surtout vers les bords et à la base des côtes , la partie médiane restant toujours lisse : les oreillettes sont très-inégales; les postérieures sont très-courtes et obliquement tronquées; les antérieures , plus grandes , sont dilatées et assez profondément sinueuses. La charnière est courte , et ne présente de chaque côté de la fossette qu'une seule petite dent obsolète. Cette coquille est presque blanche, si ce n'esta la base , où elle devient d'uQ rougc-violet. A l'intérieur, le bord P E 1 rardiuul est violet, le rrocliet blanc, le litiibe d'un jaune peu foncé , et les bords d'un viulet pourpré peu intense- Cette coquille fort rare vient, d'après Lamarck, de la mer Rouge. Sa longueur est de 40 naill. 21. Veiose Tuyé. Pecten lineatus. P. testa Totundatâ , albà , longitudinaliter li- neatâj costarurn curinâ purpui-eâ. Oslrea lineata. Mat. Act. soc. lin. tom. 8. Pag- 99- Dacosta, Conch. brit. tab. \0. fig. 8. Lamk. Aniin. sans veit. toin. 6. pag. 173. n". 35. Ce joli Peigne n'est peut-être qu'une variété da l'espèce suivante 5 il a en effet la même forme cl le mêaie notnlne de côiesj la forme des oreil- lettes est peu dilléienle, et les striesfinemeot écail- ieuses qui s'y trouvent ne dillerent pas sensible- ment de celles qui se voient sur le Peigne oper- culaire. Les stries placées sur les côtes et dans les intervalles sont en général plus nombreuses, ])lus obscures, et les écailles sont également très-fines. Ld coloration de cette espèce est constante; elle est d'un beau blanc ou d'un blanc légèrement jau- nâtre , et le rang d'écaillés qui couronne chaque cote est d'un rose-pourpré ou d'un rouge foncé. A l'intérieur , cette coquille est toute blanche, et les côtes arrondies du dehors ont leur base indiquée par un angle fort aigu , mais à peine saillant, de chaque côté. Cette coquille, assez rare sur les côtes de l'O- céan, a les mêmes dimensions que le Peigne oper- cuiâire. 22. Peigne operculaire. Pecten opercularis. P. testa subrotundati , longitudinaliter striatâ, subscabrâ ; valvà superiore convexiore; radiis j8 ad 20, confexiusculis. Ostra opercularis. Lin. Guel. n°. 5i. Var. a. ) P. opercularis luteus. Dacosta, Conch. brit. tab. ^-Jig. 5. Var. b. ) P. opercularis albo-puipurascens. L;STER, Conch. tab. \<^O.Jig. V]. P. subrufus. Pennant , Zool. brit. tom. 4. tab. 60. fig. 63. Cbeun. Conch. tom. 7. tab. Qj-Jîg. 646. Var. c. ") P. opercularis rufus. Var. d. ) Testa albâ , niaculis roseis eleganter pictijj radiis ad latera compressis. Lauk, Anim. sans vert. tom. 6. pag. 172. /(". 34. Cette coqnille , commciie dans presque tout P E I 723 l'Océan européen et la Médilerrant^e , peut servir d'utile exemple des modifications nombreuses de coloration et d'accidens extérieurs qu'une espèce peut éprouver en subissant les iniluences de loca- lité et de température. Ce Peigne est orbiculaire, à valves minces, aplaties, égales, chargées de dix-sept à dix-huit cotes rayonnantes et régulières, peu élevées, quelquefois arrondies, légèrement carénées , d'autres fois diflérentes sur les deux valves , étant arrondies sur l'une et subcarénées e écailleuses sur l'autre. Ces côtes , ainsi que les in- tervalles qui les séparent , sont striées, et les stries ,^ unes et nombreuses , très-réguhcres , sont char- gées d'une multitude de petites écailles trcs-lines et très-rapprochées. Dans les individus dont les côtes sont arrondies, ces écailles manquent quel- quefois sur leur sommet, tandis que ceux qui ont leurs côtes carénées ont cette carène produite par le rang supérieur d'écaillés plus proéminent que les autres. Entre ces deux extrêmes , on trouve une foule de nuances individuelles dans lesquelles on voit successivement les écailles diminuer de hauteur et de largeur et les côles s'arrondir de plus en plus dans une même proportion. Ce qui prouve que toutes ces modifications appartiennent a uue seule espèce , c'est que plusieurs d'entre elles se trouvent quelquefois réunies sur les deux valves d'un même individu; dès-lors on ne peut plus mettre en dou'e l'identité parfaite de toutes les variétés de cette même espèce. Un autre ca- ractère peut encore servir à la faire distinguer dans tous les cas, c'est la forme des oreillettes et les stries dont elles sont ornées: ces oreillettes sont assez larges, presque égales, un peu obli- ques ; l'antérieure de la valve gauche à peine échancrée à la base , celle du même côté de la valve droite présentant une échancrure très-pro- fonde, au bord inférieur de laquelle se trouvent quatre à ciuq petites dents très-rapprochées. Les couleurs de cette espèce ne sont pas moins variables que ses accidens extérieurs. Il y a deux sories de variétés, celles d'une teinte uniforme et celles qui sont bigarrées. Dans la première série, on passe d'individus blancs à d'autres qui sont d'un jaune pâle, puis à ceux d'un jaune-orangé; on arrive ensuite à des individus d'un rouge-orangé ou d'un rouge-violâtre qui passe par des nuances insensibles, les uns au rose, les autres au violet. Dans la seconde série de variétés, on retrouve, sur des fonds colorés comme dans la première, des in- dividus marqués de taches plus ou moins nom- breuses, plus ou moins nettes, d'une nuance plus foncée sur une plus claire, comme du blanc sur le jaune , le rose , le rouge ou le violâtre , comme aussi du rouge sur ces diverses nuances de fonds j et en général dans toutes les variétés les couleurs DC se présentent ainsi que deux à la fuis. Si nons considérons maintenant la distribution géographi- que des variétés , nous trouvons à en déduire quelques considérations importantes, lorsque nous Yyyy a * 7^4 P E I viendrons à comparer celte disiiibulion à celles de» variétds de cette même espèce , acluellcment ■ fossiles dans divers bassins. Il est a remarquer que les individus qui vivent dans la Méditerranée et dans la partie mélidionale de l'Océan européen, sont ceux qui ont le plus fréquemmeni les tôles carénées et ornées des plus grandes écailles. C'est probablement une de ces variétés qui est devenue poorM. Payrandeau le type de son Pecien Au- douini. Dans les mers plus lempérées , comme celles des côtes de France, les variétés que l'on rencontre pins fréquemment sont celles à côies subanguleuses , finement écailleuses , rarement carénées; tandis que les individus des mers du Nord, des côies de la Hollande et du nord de l'Angleterre , ont les côtes très-arrondies, cou- vertes de stries égales, dont les écailles sont ex- trêmement peiiles. Ces diverses variétés vivantes coïncident exactement à celles qui sont fossiles; les unes,enIialieBt en Sicile, sont identiques avec les variétés de la Méditerranée et du midi de l'Eu- rope; celles qui sont fossiles dans le crag d'An- gleterre, pour lesquelles M. Sovverby a établi une ou deux espèces, se retrouvent identiquement les mêmes dans les mers du Nord. Il n'est pas éton- nant que des auteurs qui n'ont pas suivi les diver- ses modiâcations de cette espèce aient pris les deux points extrêmes de la série pour des espèces distinctes. Et en* fl'ei, si l'on prenoit un individu vivant de la W^iterranée et qu'on le rapprochât d'un fossile du crag, on contesleroit et on reje- teroit même leur analogie; tandis que cette ana- logie devient de toute évidence si l'on rassemble un nombre suffisant de variétés des diverses mers pour les comparer aux variétés fossiles correspon- dantes. De l'observation qui précède on peut tirer quelques conclusions d'uue grande importance ' relatives à l'élude convenablement faite des ana- logues vivans et fossiles; ce n'est pas, comme on le voit, en réunissant au hasard quelques indivi- dus, dans les deux états, d'une même espèce que l'on peut obtenir des résultats satisfaisaos , mais en embrassant l'espèce dans toutes ses modiSca- tions importantes, pour comparer toutes ces mo- difications entre elles autant dans les individus vivans que dans les fossiles» Cette espèce ne prend jamais un bien grand volume; les individus de moyenne taille ont 5o à 55 millim. de diamètre. On la trouve fossile aux environs de Sienne en Italie, en Sicile, à Perpi- gnan et dans le crag d'Angleterre. 33. Peiobe courbé. Pecten inflexus. P. tesiâ roiundaio-yiabel/aiâ f propè limbum Dentricosâ ; margme iriflexo , radiis quinque, erassisj striis longitudinalibus versus marginem. Pou, TesU tom. 2. iab, i^Jîg. 4 et 5. 17. P E I Lamk. Anim. sans vert. ioni. 6. pag. l'jZ. no. 39. Cette jolie coquille est çuborbiculaire , à valves presque égales; à oreillettes couries, étroites, à peine inégales et semblables de chaque côlé : on ne compte que quatre grosses côtes rayonnantes sur chaque valve; elles sont arrondies, obtuses, presque égales. La surface extérieure est complè- tement lisse , si ce n'est vers les bords, où naissent des stries nombreuses , longitudinales et réguliè- res , qui s'arrêtent brusquement à un point déter- miné de la circonférence. Les oreillettes sont presque égales, les postérieures sont cependant un peu plus petites et les antérieures ne sont ja- mais échancrées. Ce qui donne à cette coquille un aspect particulier, c'est qu'elle est taillée- en forme de coin, dont le bord cardinal représente le tranchant et la partie la plus épaisse vers les bords j ces bords sont en efiet singuliers en ce qu'ils s'inllécbissent l'un vers l'autre de manière à devenir presque perpendiculaires. La coloration de cette espèce n'oflre rien de bien remarquable} la plus grande valve est toute blanche , si ce n'est sur le crochet, oii elle est' rougeâtre. La valve supérieure est ordinairement d'un rouge peu foncé, couvert d'uue foule de petites taches sanguino- lenies très-rapprochées, mais très-irrégulièrement disposées. Celte coquille rare vit dans la Médiferraliée, principalemect sur les côies de la Sicile et dans la mer Adriatique. Les plus grands individus ont 3o millim. de longueur et 27 de large. Il existe dans les mêmes mers une espèce très- voisine de celle-ci, qui a à peu près la même lorme, mais qu'on dislingue facilement par ses oreillettes, qui sont très-grandes, égales et ali- formes. On trouve aussi cette espèce , à l'état fos- sile , en Sicile et en Italie. 24. Peigne du Nord. Pecten islandicus. P. testa suborhiculari , aurantiâ vcl rufo aui fusco-rubcnte ; fasciis conceniriçis , obsoletis; ra- diis numeiosissimis, bisulcatis, subscabris. Oslrea islandica. Mull. Gmel. nP. 55. O.fabr. Faun. groenl.pag. 4i5. Lister, Conch. tab. \o^'].fig. 4. GcALT. Test. tab. 'jh.Jig. r. Seba, Mus. tom. 3. tab. 65.Jîg. 61 5. 616. Enctcl. pi. 212. fig. i. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. Ij4' n". 42. Grande et belle espèce de Peign*à valves sub- orbiculafres , égales , médiocrement convexes , dont l'une, la droite, est toujours blanchâtre, tandis que l'autre est d'un jaune-safrané , avec des zones concentriques d'nn jaune-orangé et quel- quefois violacé. La suiface extérieure de ce Peigne P E I pi-^senle un Irès-grand nombie de peliles côles rayoDuanlcs , serrées y ioëgales'et chargées d'une trL-s-graade qiiaiitilé de petites écailles , conrles , imbriquées, plus saillaales sur les parties lalé- raies des côtes que sur leur sommet. Le test est très-mince el toutes les côles du dehors se repro- duisent à l'intérieur. Les oreillelies sont inégales j les postérieures, les plus courtes, sont obliqueineut tronquées d'avant eo arrière; elles sont semblables sur les deux valves, et elles sont chargées de pe- liles côtes obliques (rès-élégaules , à cause des petites écailles imbriquées dont elles sont ornées. Des oreillettes antérieures , celle de la valve droite est plus profondément échancrée à la base que celle de la valve gauche ; ces oreillettes sont aussi pourvues de côtes rayonnantes, écailleuses , mais à écailles plus droites , plus larges et imbri- quées. A l'intérieur, la valve droite est toute blanohe , tandis que la gauche présente constam- ment à sa partie supérieure une grande tache d'un beau violet. Cette coquille, assez rare, vient des mers du Nord , et elle a quelquefois go à loo œillim. de longueur. 25. Peigne austral. Pecten asperrimus. P, testa suborbiculaii , ntbrâ vel aurantio-ru- bente; rudiis2,5, subcarinatts , lateribus longitudi- naliter sulcaiis , imbnato-squaniosis j margine crenato. Var. b.) Testa minore , pallidè J'ulfâ ; radio- rum lateribus unisulcatis. Lahk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. \'j\. n°. 43. Var. c. ) Testa rotundatâ j costulis latioribus j i ntiis purpureo-violescente. Var. d.) Testa minore, obliquatd , subovatâ ; squamuUs rrtajoribits. Ce Peigne , rare , est un des plus élégans du genre; il est à peu près aussi grand que celui que nous venons de décrire , mais il en diOere d'une manière très-notable sous presque tous les autres rapports. Il est arrondi, équivalve , le plus sou- vent équilatéral ou à peine oblique. Ses deux valves sont toujours de la même couleur dans cha- que individu; elles sont minces, et munies de vingt-quatre à vingt-cinq côtes rayonnantes, qui conservent une disposition constante et qui est propre à cette espèce. Elles sont divisées en trois parties inégales, l'une médiane, qui est la plus large, et les deux autres, à la base de celle-ci, beaucoup plus étroites. Chaque côte, dans son en- semble , est donc tripartite, et les intervalles qui sont entre elles sont ordinairement lisses, et quel- quefois occupés par une ou deux stries extrême- me/it Ënes. Il existe même une variété dans la- quelle ces intervalles sont constamment occupés pur trois ou quatre âaes striei. Toutes ces parties P E 1 72^ son! couvertos d'un très-grand nombre de peiiles écailles, parfaitement régulières, redressées : les plus grandes sont ulacées sur la partie médiane des côtes , et les plus petites sur les parties laté- rales. Les oreillettes sont inégales; les antérieures sont les plus grandes et fortement échancrées à leur base, principalement celle du côté droit, qui l'est encore plus profondément que l'autre. Ces oreillettes sont, comme le reste de la coquille, chargées de côles rayonnantes et écailleuses , mais toujours simples. Cette belle coquille, des plus élégantes, est or- dinairement d'un rouge obscur à' Fextérieur et d'un rouge-yiolàlre à l'intérieur. La première'va- riélé se distingue par sa belle couleur d'un jaune- citron; la seconde, par sa couleur d'un rouge- violet, obicur, remarquable surtout à l'intérieur des valves; la troisième enfin, toujours plus pe- tite , moins arrondie, est constamment d'un beau rouge de corail, et les côles, plus rapprochées, paroisseut plus nombreuses. Ce Peigne ne s'est en- core rencontré jusqu'à présent que dans les mers australes, à Timor, au port du roi Georges et à la Nouvelle-Hollande. Sa longueur est deSo-roill.; les variétés sont geBéralement plus petites. Quoi- que Lamarck dise que cette espèce se trouve fos- sile en Europe , nous n'avons jamais eu occasion de la rencontrer dans cet état. 26. Peigne bigarré. Pecten varius. P. testa rotundato - oblongâ , colore varia , utrinquè echinatâ j radiisiôadZo, subconipressis , squanioso-scabris. Ostrea varia. Lin. Gmel. n°. 48. Dargenv. Conch. tab. 24. fig. h, Knorb, Vergn. tom. 2. tab. \Z.Jig. Z, et tom. 5. tab. \l. fig. 3. tab. ih.Jig. 2. CHEaiii. Conch. tom. 7. tab. ^^. Jig. 633. 634. Enctcl. pi. tih. fig. 5. Peigne dégénéré. Pecten pits'io. Lamc. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 177. n°. 55, et tom. 6. pag. 175. n°. 47. Ce Peigne est à peu près aussi variable que l'operculaire; cependant ses variétés sont un peu moins nombreuses, el présentent en général beau- coup moins de constance. Il est ovale-oblong très-déprimé ; sa surface extérieure présente vingt- huit à trente côtes , saillantes, convexes , étroites comme pincées, sur le dos desquelles naissent un grand nombre d'écaillés spiniformes , plus ou moins espacées, et ordinairement peu serrées. Les oreillettes sont très-inégales ; les postérieures , obli- quement tronquées , sont extrêmement courtes les antérieures au contraire, dilatées en ailes, sont grandes, triangulaires, échancrées à la base , et surtout celle du côté droit, qui, dans le sinus pro- fond qu'elle présente, est toujours muiiie à son 7^6 P E I bord inférieur'd'une ranj^ée de quatre à cinq pe- tites dénis Irès-iégutières , disposées à peu près comme celles d'une scie : l'oreillette, de ce côi^, a le bord supérieur ordinairement couronné par un rang d'écaillés épaisses et peu saillantes; le reste de leur surface est occupé par des côtes rayonnantes et distantes^ sur lesquelles se mon- trent un petit nombre d'écaillés spiniformes. Les variétés que l'on observe dans cette espèce consistent , pour ce qui a rapport aux formes exté- rieures , en individus plus petits , dont les côtes, plus serrées et plus nombreuses , sont ordinaire- ment sans écailles, ou n'en présentent qu'en très- petit nombre et toujours très-courtes. L'une de ces variétés , qui vit dans les lagunes saumâlres de la Méditerranée, conservant à cause de celte ma- nière de vivre une forme constante et une taille infiniment moindre que les individus de l'Océan, par exemple , a été distinguée par Lamarck comme espèce , et indiquée par lui sous le nom de Pecien pusio. Sous le rapport des couleurs , les vaiiétés ne sont pas moins nombreuses; les individus que l'on observe le plus fréquemment sont d'un rouge de brique plus ou moins foncé , varié de taches ir- régulières blanches , bordées de brun , qui se mul tiplient principalement vers les crochets. Ue cetie variété on passe, par des nuances insensibles de plus en plus foncées, vers celle qui est constam- ment d'un brun très-obscur, avec une tache rou- geàtre sur le crochet. Cette variété est tantôt d'une couleur uniforme et tantôt marbrée de ta- ches blanches plus ou moins nombreuses. Une autre variété qui paroît non moins constante que les premières , est celle qui est d'un beau jaune- orangé , marbré de taches blanches et quelque- fois de taches d'un jaune de soufre. Cette coquille est très-commune dans la Médi- terranée et dans presque tout l'Océan européen ; elle est fossile en Italie , en Sicile et en Morée. Les individus vivant ont 62 mill. de long et 56 de large. 27. Peigne paré. Pectcn omatus. P. testa subœquU'ulvi , rubrâ ,Jusco zona ta ; umbone albo maculato y radiis 36 ; allemis mi- noribus. An Lister, Conch. tdb. ij'^.Jtg. minor. Enctcl. pi. ii4- fis- 5. Chehn. Conch, tab. 66. fig. 625. Var. b ? ) Testa albâ , undiquè spadiceo ma - culatâ. Chemk. Conch. tom. 7. tab. 66. ^g. 626. 627. Lamk. Anim sans vert. tom. 6. pag. 1^6. n". 5o. Petite espèce de Peigne fort jolie et assez rare dans les collections ; elle 4 de l'analogie par sa forme avec le Pecien varius , maiâ elle s'en dis- P E I tingne éminemment par plusieurs caractères cons- lans. Il est oblong, Ilabelliforme , arrondi à \x base , atténué vers le sommet. Ses v.ilves sont apla- ties, égales , minces, et l'une d'elles, celle du côté gauche , est toujours plus vivement colorée que l'autre. Ces valves sont ornées d'environ trente- six côtes inégales, les unes plus fines, alternant avec les autres, toujours plus larges et plus sail- lantes. Ces côtes, sans exception , sont pourvues d'un très-grand nombre de petites écailles , cour- tes , peu saillantes , subimbriquées. Les intervalles des côtes présentent quelquefois une seule strie extrêmement fine. Les oreillettes sont très-inéga- les, les postérieures sont irès-petiles et sont obli- quement tronquées ; les antérieures sont plus gran- des, un peu relevées, fortement sinueuses, sur- tout celles de la valve droite. Ces oreillettes sont ornées de stries égales et rayonnantes , très-serrées sur les oreillettes postérieures. La valve droite est presque blanche à l'extérieur, elle est quelque- fois un peu rougeâtre vers les bords; l'autre valve est d'un rouge sanguin plus ou moins vif, agréa- blement varié de taches nombreuses, blanches ou d'un rouge peu foncé. La variété est remarquable en ce que la couleur blanche y domine; la cou- leur rouge y produit des taches plus ou moins mul- tipliées ^ et dont les plus grandes sont vers les bords. Cette jolie coquille vient ^ d'après Lamarck, de l'Océan atlantique austral. Sa longueur est de 25 millim. 28. Peigne de Ti-anquebar. Pecten tranqueba- ricus. P. testa siibœquwahi , albo - ruhellâ , J'uico inaculata y radiis vigenti , dorso subangulatis , ob- solète crenulatisi margine exquisitè crenaio. Ostrea tranquebarica. Gmel. n°. 67. Lister, Conch. tab. \J().Jig. 16? Kkorr, Vergn. tom. 2. tab. ^.Jig- 3. Cbeun. Conch. tom. 7. tab. 6'J.^g. 64J. Enctcl. pi. 212. fig. 4. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 176. n°. 52. Coquille qui ne manque pas d'analogie quant à la forme seulement, avec le Pecten vatius ; il est cepenilant plus arrondi , et ses côies sont plus lar- ges et sans écailles. Ce Peigne, assez rare, est suborbiculaire , un peu plus long que large; les valves sont égales , convexes, chargées de vingt côtes arrondies, plus larges que les intervalles qui les séparent ; le sommet de ces côtes est pres- que lisae , subcaréné , tandis que les intervalles et les parties latérales des côies elles-mêmes sont converles de stries lamelleases très-fines, que l'on ne peut laen apercevoir qu'avec une forte loupe. Les oreillettes sont grandes, inégales , les posté- P E I rieures un peu plus petites que les autres j les an- téi'ieuies sont irès-lorlement siuucuses à la base , et suitciut celle de la valve dioiie , qui prt'stnle une dchanciure liès-profoode sur le côté inléiieur, de laquelle ou c:omj)le trois ou quatre petites dénis lines et rap|irochées. Les couleurs de celle cs|)cie paroissent assez conslaDtes : sur un tond blanc, quel tjuefois jaunâtre, se dessinent de grandes taches brunes, ordinairement transverses , onduleuses et assez ëiroiies. A l'intéiieur, cette coquille est tou- jours blanclie , si ce n'est le bord cardinal qui est toujours brun. Le nom de cette espèce iadique sa patrie. Son diamètre est de 55 tuillim. 29. Peigne cadran. Pecien solarium. P. testa suborbiculariyUtrinquè conve-riusculà , maximj; tadiis lô ad 18, distmctis , ptanulatis; striis longitudinalibus , subnuUis. Knorr, Petrif. toin. 4. part. 2. tab.Q.Jig. I. a? Lahk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. ijg. n". I . Ce Peigne est l'un des plus t;rands connus à l'état fossile j il est arrondi, équivalve, équilaté- ral. Ses valves sont épaisses , solides, et munies au-deliors de quinze à seize côies, dont les mé- dianes sont les plus larges; celles qui sont placées sur les parties latérales , au nombre de trois ou quatre , sont fort déprimées et fort étroites; les autres sont régulières, aplaties, assez Lrges, et les intervalles qui les séparent ont une largeur égale. Ces intervalles sont lisses ou ue préseutent que quelques stries longitudiuales , obscures, lé- gèieinenl onduleuses. Dans les individus Lien con- servés , on observe un très-grand nombre de stries trausverses d'accroissement , (ort régulières, qui passent en ondulant des côtes dans leurs inter- valles. Les oreillettes sont fort grandes, fort larges, égalesj légèrement sinueuses à la base , surtout les autérieures. Ces oreillettes sont presque lisses; on remarque sur les antérieures seulement quelques côtes obscures , légèrement onduleuses. La char- nière est large , et elle présente sur la valve droite, de chaque côté d'une graude fossette pour le 11- gameutj une grande dent assez saillante, diver- gente et triangulaire; sur la valve opposée, ces deuls forment les bords relevés de la fossetle du ligament. A l'intérieur, les valves olîrent une très-grande impression musculaire ^ siibmédiane et postérieure. Les bords sont largement crénelés , mais les crénelures sont aplaties. Cette grande et belleespèce de Peigne se trouve aux environs de Doué , département de Maine-et- l.oire, dans un tuf calcaire appartenant à des lerrainst eriiaires, supérieurs à ceux de Pans. Un grand individu, de notre collection, a 17 centim. et deisi de long et 2 décim. de large. P E I 727 Nmus avons marqué la figure de Kaorr d'un point de doute , parce qu'elle représente une co- quille dont les diamètres sont égaux , qui a pro- portionnellement les oreillettes plus courtes et plus étroites, et les côtes plus saillantes et plus arrondies. 3o. Peigne côtes inégales. Pecten versicostalus. P. testa inœquwali/î , irigonâ ; valvà supe- riore plana , altéra tumidà , incurvato-arciiatu ; radiis nunierosis, confertis,quoium aliquot renw- Us , aliis elevationbas. Ency(I,. pi. 2.\^.Jîg. 10. a. b. c. LisTEB, Conch. tab. ^'ôi.Jig. lo':* Lamk. Anim. sans. vert, tom, 6. pag. 181. n°. 14. Pecten quinquecostatus. Sow. Miner, conchol. pi. 56. fig. 4-8. Pecten quinquecostatus. Cuv. et Brokg. Géognol. des terr. de Paris , pi. i^.Jig. \. a. h. c. 11 n'est pas douteux que le Pecten quinquecos- tatus des auteurs ne soit le même que le versicos- tatus de Lamarck. Ce double emploi, qu'il auroit été facile d'éviter^ vient probablement de ce que les auteurs n'ont point examiné la 6gure de l'En- cjclopt die , qui ue peut laisser aucun doute à cet égard. Il n'en est pas de même des figures de Lister , l'une d'elles , la figure 9 , représente très- lidèlemeot une espèce d'Inocérame , Inoceramus sulcatus , et il est très-douleux que l'autre appar- tienne à l'espèce qui nous occupe. Le Pt-igne à côtes inégales est remarquable par la grande inégalité de ses valves. L'inférieure est très-convexe, très-profonde en dedans; son crochet est Irès-saillant et proéminent au-dessus du bord cardinal; il donne naissance à un grand nombre de côtes longitudinales^ dont quatre ou cinq, régulièrement espacées, sont plus larges et plus saillantes. Le nombre des côtes que l'on voit enire ces premières est variable, quelquefois il y en a deux, quelquefois trois et souvent il y en a quatre : plus elles se multiplient et plus elles sont petites et étroites. La valve supérieure est beau- coup plus petite que l'inférieure; elle est ordinai- rement on peu concave en dessus, et les côtes rayonnantes dont elle est ornée sont semblables à celles de l'autre valve. Il y a des individus qui présentent cependant cette particularité remar- quable, d'avoir les grosses côies de la valve supé- rieure divisées dans leur longueur par une gout- tière médiane et superficielle. Le bord cardinal est court , et les oreillettes qui le prolonge , égales des deux côtés, sont elles-mêmes courtes et étroites. (2ette coquille , fort commune dans le terrain de craie inférieur, se trouve en France, en Bel- gique et en Angleterre. Les grands individus ont jusqu'il Go Uiiliiai. de longueur. 728 P E I 3i. Peigne rude. Pecten asper. P. testa suborbiculari , utrinquè convexà^ ra- dtis 17 ad 2.0, sulcis longitudinalibus dicisis j i/n- bricato-squamosis ^ scabris. Lister, Conch. tab, if]0.fig. 28. Cdv. et Brong. Géogn. des terr. de Paris, pi. 5.^g. \. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag, 180. 7»°. 8. Sow. Miner, conchal. pi. Irj.fig. i. Ce Peigne, comme l'avoit justement pensé La- marck , a quelque analogie avec le Peigne austral, mais en diUère par des caractères assez nombreux et assez saillans , pour qu'on ne puisse jamais songer à les regarder comme des analogues. Cette coquille est arrondie ; ses valves sont égaies et aplaties; on y compte 16 ou 17 côtes rayonnantes et d'une grande régularité j elles sont divisées eu trois parties, séparées entre elles par un sillon assez profond : la partie médiane la plus saillante est très-convexes, les parties latéralts sont subaiTguleuses et plus étroites. Ces côtes sont chargées dans leur longueur d'uu grand nombre d'écaillés qui dillcrent entre elles selon les parties où elles sont placées : celles de la partie moyenne des côtes sont espacées, distantes, imbriquées j celles qui sont sur les parties latérales de ces mêmes côtes sont beaucoup plus nombieuses , plus courtes et redressées. Les intervalles qui sont entre les côtes sont rétrécis en gouttière, tantôt presque lisses et tantôt finement quadrillés par des stries très-fines, transverses et longitudinales, subécailleuses. Cette belle espèce de Peigne ne s'est encore rencontrée, à l'état fossile, que dans les couches inférieures du terrain de craie , soit en France , soif en Angleterre. Sa longueur est ordinairement de 70 à 80 millim. 32. Peigne béni. Pecten benedictus. P. testa inœquii>ali)ï , supernè plano-concava , subtils valdè convexi; radiis 12 ad \i\,planulatis, distinctis , trunsversïm striatis. Lamk. Anim. sans vett. tom. 6. pag. 453. n". 9. Ce Peigne a quelque analogie avec le Pecten zigzag; il est orbiculaire , à valves très-inégales; la supéi'ieure, plane et operculilorme; l'inférieure, très-concavc et à crochet fort graud. On compte sur l'une et l'autre valve douze à treize côtes apla- ties , séparées par des espaces assez rétrécis, lisses, si ce u'est dans quelques individus , où l'on remar- que quehpies stries obscures et longitudinales , fiupées en travers par des accroissemens irrégu- liers. Les côtes de la valve supérieure sont plus «troites , séparées par des espaces plus larges ; il ftriive uès-fréquemmcnt qu'elles son: pourvues de P E I stries longiindinaies qui remontent assez liant. Les oredietles sont égales , assez large, non échan- crées à la base, elles sont légèrement striées; les stries sont fines et simples. La charnière est par- ticulièrement remarquable dans cette espèce; elle est assez large, et présente de chaque côté de la fossette du ligament et sur chaque valve quatre dents assez saillantes , inégales et rayonnantes. Celle espèce de Peigne, connu seulement à l'é- tat fossile, se trouve aux environs de Uoué et de Perpignan; ceux de celle dernière localité appar- tiennent à un autre terrain que celui qui, dans les mêmes lieux, contient les espèces des collines sub- apennines. Les grands individus ont 11 ceniim. de dia- mètre. 33. Peigne larges-côtes. Pecten laticostalus. P. testa suborbiculari, luaxiinâ , utrinquè con- fe.râ; radiis j ad 10, plajiulatis , supeinc latissi- niis , evanidis; sulcis longitudinalibus , obsoletis. Aldrovande , Mus. meiall. uag. Hoz.Jîg. i. 2? Brocchi , Conch. foss. subap. tom. 2. pag. 58 1. n°. 3o. Lamk. Anint. sans vert. tom. 6- pag. 17g. n°. 4. Ce Peigne est actuellement le plus grand connu ; Brocchi en cile un individu qui avoit treize pouces de diamètre. Cette coquille est arrondie, épaisse, solide, à valves un peu inégales, sur lesquelles on compte six larges côtes rayon- nantes, aplaties, légèrement couvexes et ayant une tendance à disparoître vers les bords; les intervalles de ces cotes sont un peu plus larges qu'elles. Ou y voit quelques sillons longitudinaux fort obscurs. Les côtes de la valve gauche , uo peu plus saill.in'.es vers le sommet, sont pourvues dans cet endroit de nodositées rangées ordinaire- ment en Lj^nes concentriques assez régulières. Les oreillettes sont égales sur les deux valves , elles sont lisses et nullexent écbancrées à la base. Dans les individus bien conservés, la surface ex- térieure est couverte d'une multitude de stries lamelleuses concentriques fort régulières, sem- blables à celles qui se remarquent sur la valve supérieure du Pecten jacobeus. La charnière est large, épaisse ; elle présente, de chaque côté d'une cavité profonde pour le ligament , deux petites côles rayonnantes, obscures. A l'intérieur, les valves sonl pourvues d'une large impression mus- culaire superficielle, et les bords ÎDu't munis de larges crénulures , aplaties, qui par leur nombre et leur position correspondent aux côtes de l'ex- térieur. Cette grande et belle coqnille se trouve fossile en Italie, à Asti en Piémont, et en France aux environs de Perpignan. Les individus de moyenne uilie cul 2 décim. de diamètre. 34- Peicns P E I 34. Peigne plébéien. Pecten plebciiu. Lamk. P. testa orhiculatà, nidiatïrn costatâ ; costis iubcarinatis , latei aliter tenue striatis; hiierstitus angustis, simplicibus vel minute transversèstnato- squamosis ; auncuUs subœqualibus , eleganter radiatis ; radiis squaniosis. I.AMK. Ann. du Mus. tom. 8- pag. 353. n". i. Ibid. Anini. sans veit. tom. 6. pag. i83. n". 25. Def. Dict. des Se. nat. tom. 38. pag. 264- NoD. Dcscript. des Coq.Joss. des enf. de Paris , ioin. 1. pag. 3 10. pi. ù^.Jig. i. a. 3. 4- Var. b. ) NoB. Testa, costis rarioribus , latio- ribus. Nous ne partageons pas ropinion de M. De- frauce , qui admet au nombre des variétés de celte espèce des coquilles des environs de Bordeaux , du Piémont, de Nice, d'Anf;er3 , etc. M. Uefranne auroit sans doute reconnu que ces coquilles ap- partiennent à d'autres espèces, s'il en eût comparé un grand nombre d'individus de tous les âjjes; il se seroit convaincu que l'espèce qui nous occupe ne s'étend pas au-delà du bassin de Paris et des autres lieux (jui contiennent les mêmes fossiles (Valogncs, Londres, une partie de la Bei^ujue). Kous ajouterons n'avoir jamais vu une coquille identique à celle-ci bois du bassin parisien. Le Peij^ne plébéien est communj il est de la inéme forme que \ inj^umatus , et il ollre un nom- bre de cotes à peu près semblable, mais plus va- riable de vinj^t-deux à viugt-huit ou trente. Ces côtes sont le plus ordinairement étroites et s*il- lames , subcarénées , mais plus arrondies que dans le Peigne mullicarénéj elles sont lisses au som- met , mais à leur base et sur leurs parties latérales elles sont munies de stries régulières, quelquefois écailleuses et imbriquées. Les intervalles des cotes sont étroits et le plus ordinairement lisses. Uaus les individus qui se trouvent à Parnes, les stries écailleuses des côtes sont réunies par des stries Iransverses qui s'étendent d'une côie à la suivante. Les oreillettes, dans cette espèce, sont ])resque égales : les postérieures sont cependant nn peu plus petites que les antérieures ; elles se resiemblent dans l'une et l'autre valve. L'oreillette de la valve droite a une éc'iaucrure assez pro- fonde à la base , et l'espace qui , djns l'oreillette, correspond à l'écliancrure est strié en travers. Ue petites côtes rayonnantes, serrées, nombreuses et chargées de petites écailles, se voient sur les nreiliettes , qui de plus sont munies de fines stries d'accroissement. On trouve cette espèce à Grignon, Parnes, Mouchy , Mantes, (^ourlaguon, aux euvirous de Pans et à Valogues. Le diamètre de cette espèce est de 25 à 5o OiiUim. Uist. Nai. l'ers. Torr.e It. P E I 79.9 35. Pkig.ne tiipartite. Pecten tripartitus. Non. P. testa orbiculatâ , depressâ, radiatun costatâ; costis nuinerosis, ungulatis , tripartitis , squa- mitlis regularibus distantibus ornatis ; auriculis incequalibus, costatis, squamosis , radiatis. NoB. Descript. des Coq. foss. des enf. de Paris, tom. i.pag. 3oO. pi. 0,2,. fig. i4- '5. 16. Ce Peigne présente la même forme que le pré- cédent; il est arrondi, équivalve , équilatéral et peu bombé; il est remarquable par les trente ou trente-deux côtes longitudinales ra^'onnantes dont il est pourvu. Ces côics, surtout celles du milieu, sont partagées eu trois parties , deux latérales et une troisième médiane plus élevée que les deux autres. Ces trois parties sont très-nettement indi- quées par deux stries assez profondes. Les côtes sont assez larges , mais les espaces qui les séparent sont étroits. Sur le côté postérieur de la coquille, où les côtes deviennent simples, les interstices sont obliquement et finement striés. Toutes les côles sont charj^ées d'éoaiUes assez épaisses et re- dressées , simples sur les côtes simples et divi- sées en trois lobes sur les côtes tripartites. Les oreillettes sont inégales : les postérieures, les plus petites, son! semblables dans les deux valves. L'o- reillette antérieure de la valve droite est échan- crée profondément à la base, et ses stries rayon- nantes , au nombre de buit ou neuf, sont simples ou à peine écailleuses, tandis que les stiies des autres oreillettes sont fort peu saillantes, mais chargées d'écaillés imbriquées. La cliarnière est linéaire, droite et simple; la fossette du liga.iient est petite et peu profonde. On trouve cette coquille à Chaumont etàSanlis. La longueur est égale à la largeur, qui est de sS millim. 36. Peigne enfumé. Pecten infitmatus. Lamk. P. testa oibiculatù , radiatlm costatâ ^ costis rotundatis , simplicibus , lateralibus , suhsquamo- sis; interstitiis in niedio squamulis., minimis , as- peiatis ,• auriculis inœqualibus , radiatis, squa- niasis. Lamk. ydnn. du Mus. tom. 8- pag. 553. n". 2. Def. Dict- des Scien. nat. tom. 38. pag. 266. Nos. Descript. des Coq.Joss. des env. de Pans, tom. I . pag. 3og. pi. ù,i,.fig. 8. 9. Kous ne croyons pas, comme Lamarckl'a donni? à entendre, que cette espèce soit une variété du Peigne plébéien. Nous trouvons dans l'un et l'au- tre des caractères consians qui empêchent de les confondre, Dans cette espèce, comme dans la plupart de celles que nous avons décrites précédemment, il ne faut faire aucune attention à la couleur bro- nàtre qu'elles ont quelquefois accideutellenient. iîi l'on s'en rapporioil uuiquenien! à cette colora- Z z z z * 73o P £ I liou , on cottiprendroit dans le Pecten infumatus cinq ou six espèces qui eu sont vërilaLleuienl dislincles. Le Peigne enfumé est une coquille arrondie , peu convexe, régulière et l'quilatérale : on compte à sa sut Face trente à ircnie-quaire côles arrondies, simples , non striées latéralement ; quelquetois celles du celé antérieur, mais plus souvent celles du postérieur, sont irrégulièrement écailleuses. Les interstices des côles sont assez larges, et ils ollVent une rangée de petites écailles très -fines et fort régulières. Les oreillettes sont inégales , finement striées, et les stries sont écailleuses. Celte coquille, commune aux environs de Pa- ns, se trouve à Grignon, Parnes , Ch.uimonl et Senlis, Elle a 23 à 3o millim. de diamètre. 3/. Peigne multisirié. Pecten multistriatus. NOB. J. testa oihiculalà , rad'uitiin costatù, irans- venè tenuissimè striata; costis numéro si s , tenui- bus , approximatis; interstitiis subsquamosis; au- iiculis inœqualibus. Var. b. ) Testa majore; striis raiioribus. Parmi les espèces fossiles de Peignes des envi- rons de Paris, celle-ci se reconno'it particulière- ment à ses côles pins nombreuses et plus serrées. Cette coquille est orbiculaire, équivalve et équi- ialérale, peu convexe. Les côles longitudinales dont elle est ornée sont au nombre de trente-cinq; elles sont convexes, arrondies, étroites, rappro- chées et très-régulières. Celles qui sont sur les côtés sont plus élrniies que les autres. Une mulii- tude de stries très-fines , régulières, traversent les côtes, et deviennent un peu écailleuses en s'en- fonçant dans les intervalles qui les séparent. Les oreillelles sont inégales : les postérieures, qui sont les plus ccurtes , sont semblables dans les deux vilves : des antérieures, celle de la valve droite est profondément échancrée à sa base. Ces oreil- lettes sont couverles de très-petites côtes rayon- nantes , élégamment écailleuses ; leur boi-d supé- rieur est coiivonué d'un bourrelet dont les écailles sont assez saillantes. Le bord cardinal présente au milieu une fossetle triangulaire, de chaque côté de laquelle se voit une dent très-oblique et très- longue , mais peu saillante. La variété ne diffère que par ses stries un peu plus écailleuses et plus distantes. On la trouve aux environs de Paris, à Cliaii- œont et à Seulis. Elle a £0 à 20 miilim. de dia- mètre. "jS. Peicxe imbriqué. Pecten imbricatus. Nod. P. testa orbiculatâ , radiatlm costatà,- costis 7iunierosis ,coni>e.ris , regulariter squamosis ; in- terstitiis longitudinahter tenuissimè striatisj au- riculis incequatiùus f eleganter costel/atis. P E L NoB. Descript. desCoq.Joss. des en t'. dcPari^, toni. 1. pag.ZoS. p/. 44./%. i6. 17. 18. Cette espèce est fort jolie et bien facile à recon- n'ùire; elle est arrondie, peu convexe , équivalve, régulière, équilatérale ; elle est ornée de Irentc- sixà trente-huit rôles longitudinales , rayonnantes^ peu élevées, assez larges et laissant peu d'inter- valle entre elles. Les côles latérales sont plus ser- rées et plus fines que les autres : toutes sonl char- gées d'écaillés arrondies, régulières , distantes et redressées, qui ne descendent pas dans les inter- stices des côtes. Ces interstices sont occupés par un grand nombre de siries longitudinales que l'on n'aperçoit qu'à l'aide d'une forte ioupe. Sur les côlés de la coquille, ces siries deviennent un peu obliques et remontent sur les lôles dans l'inter- valle des écailles. Les oreillettes sont inégales; elles ressemblent , pour la forme , à celles de 1 es- pèce précédente : leur surface extérieure est gar- nie de fines côies rayonnantes , finement écail- leuses et peu saillanies. Le bord cardinal est simple et lacavilé du ligament est petite et peu profonde. On trouve cette espèce k Parnes et à Cliaumonl. Sa longueur est égale à sa largeur, qui est de 26 miilim. PÉLAGUSE. Genre proposé par ]\I(^ntfort pour qiiel(|ues co- quilles du genre Ammonite , dont le dernier tour, embrassant tous les autres, les cache entièrement. Lamarck avoit aussi fait un genre Orbulite sur les mêmes caractères ; mais ni le genre de Montfori , ni celui de Lamarck n'ont été adoptés. P'oye.z Orbulite et Ammonite. PÈLERINE. Î\L de Blainvillenommeainai , d'après M. Sihu- maclier, une division des Peignes, celle dars laquelle sont réunies toutes les espères à valvf s très-inégales, comme le Pecten jacobcrus.Yo^L-i Peigne. PELLERON. LeTurbo cornulns a servi de type à ce nouveau genre de M. Schumacher. P'oye^ Tcrbo. PÉLORE. Mont fort a proposé ce genre dans sa Conchy- liologie systcmatique {ioni. I. pag. 22) pour quelques coquilles microscopiques que Lamarck et M. d'Orbigny ont rangées dans le genre Polys- tomelle. T^oyez ce mot. PÉLORIDE. Peloris. Les anciens conchyliolognes , et Rondelet le premier, donnent le nom de(]ame péloride, Canui peloris, à une coquille bivalve assez grande qui P E N csl ticJ-vraisomblahlemeni la Tilye des saLles, eu uiiB Lu'raire. Aldiovaiide ei Belon ont ajouté au Pelons de Rondelet d'autres coquilles dont les iij;ures , trop grossièies , ne permeltent pas la dé- leimiuaiion , et qui paioisseut appartenir aux Ydnus. rÉLORONTE. Genre inuiilemeni établi par Oken {Manuel de Zoologie , i"^' paii. pag. 55o) , puisqu'il corres- jiond complètement au genre iNérite de Lamarck adopté avant. Voyez Nekite. PELOTE DE BEURRE. Nom ancien du Conus betulinus, qui a été con- servé par les marchands, qui le désignent aussi, ei plus pariiculicrement , sous le nom de Tinue de beurre. PELTOCOCHLIDES. IM. LalreiUe nomme ainsi la quatrième classe des Mollusques {_Fam. nat. du Reg. aiiiiii. pag. 200). Il la divise en deux ordres, les Scutibian- clies eî les Cyclobranclies , partagés eux-mêmes en plusieurs familles. Voyez ces mots. PELURE D'OG.XON. Quelques coquilles, soit bivalves, soit unival- ves , minces et de couleur de pelure d'ognon , ont Lié nommées ainsi par les marchands et par quel- ques anciens auteurs. La Tonne cannelée , l'Ara- pullaire idole, et surtout l'Anoiuia cepa , ont conservé cette dénomination vulgaire dans les coU leciions. PÉNÉROPLE. Peneroplis. Le genre Pénérople a été ioslilué la première fois par Montlort dans sa Conchyliologie sysléma- ^tqiie , toin. ). pag. 258; il l'avoit d'abord con- fondu avec les Argonautes dans le Bi/JJon de Son- iiini. I/amarck ne l'adopta pas , et M. Cuvier n'en tii pas mention; mais Lamarck ^ dans son dernier ouvrage, rapporta aux genres Crir. n°. 16, el 2<^ liir. n°. 48. Celle petite coquille est assez variable dans sa forme, selon l'âge où on l'examine. Elle est géné- ralement subtriangulaire, très - aplatie , s_ymëtri- que lorsqu'elle est jeune, mais devenant plus ou moins Uexueuse à la base à mesure qu'elle s'ac- croîi. Le sommet est obtus , contourné en spirale régulière, dont les tours sont en partie embras- sant ; une partie de la spire est cacbée par le pro- longement du dernier tour : celui-ci considérable- ment aplati et dilaté à la base , se prolonge sur un axe à peu près droit, en prenant en avant et en arrière des accroissemens considérables. Les cloi- sons sont nombreuses, assez rapprocbées , peu arcjuées dans le jeune âge, mais prenant la forme d'un demi-cercle à mesure que la coquille grandit. La convexité des cloisons est en dehors j la dernière est fermée par un diaphragme aplati , fort étroit, peu épais, superficiel, sur lequel on distingue nette- ment deux rangées de très-petites ouvertures ar- rondies , au nombre de au moins trente dans les individus de moyenne taille. Les cloisons sont in- diquées au-dehors par un petit sillon plus opaque que le reste de la coquille, sur laquelle on remar- que aussi un très-grand nombre de stries lonojlu- dinales. Cette coquille est blanche, transparente, très-luisante et un peu irisée j elle se trouve dans la Méditerranée : M. d'Orbigny la cite des mers de la Nouvelle-Hollande, à Rawack. Les grands in- dividus ont 2 ou 5 miilim. de longuenr. FENTADACTYLES. Pentadactylus. Les concbyliologues du dernier siècle donnoient ce nom à une coquille du geure Piérocère, qu'ils nommoienl aussi Araignée de mer. C'est le Pte- rocera chyragra. "Voyez Ptérocèhe. PENTAMÈRE. Pentamems. Quelques coquilles pétrifiées, très -analogues auxTérébralules, mais d'une structure fort singu- lière , ont été pour M. Sowerby un motif suffisant pour l'établissement du genre Pentamère. Le nom générique choisi par cet auteur indique un des caractères le plus essentiel des coquilles du genre : P E R ellds sont en eiïet susceptibles de se partager en cinq parties longitudinales j tous les couchyliolo- gues savent combien sont variables dans les Téré- braiules les appendices osseuses qui soutiennent l'animal. Ce qui fait le caractère particulier des Pcntamères , c'est que cet appareil est composé de lames sepiiformes , longitudinales et perpendicu- laires , au nombre de trois , deux pour la valve su- périeure , une seule pour la valve inférieure. Par suite du remplissage de ces coquilles par une ma- tière durcie et cristalline , il arrive qu'on peut les diviser artificiellement par la cassure en cinq par- ties limitées par les diaphragmes intérieurs. Pour reconnoîlre ce genre, il iam donc nécessairement casser plus ou moins heureusement les coquilles qui peuvent lui appartenir , car sans cela on les prcndroit pour de grandes Térébratules, dentelles ofirent en efiet tous les caractères extérieurs. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui nous n'adoptons plus ce genre, que nous avons pu examiner avec tout le soin nécessaire. 11 devra constituer l'une des nombreuses sections que nous nous proposons d'établir dans le grand genre des Térébratules. Voyez ce mot. PENTASTÈRE. Nom que par erreur M. de Blainville a donné an genre Pentamère de M. Sawerby. Voyez ce mot. PERDRIX. Quelques espèces de Tonnes qui ont la colu- melle perforée à la base, et le bord droit de l'ou- verture toujours mince et tranchant , sans bour- relet à l'intérieur , ont été séparées do génie sous le nom de Perdrix par Denis deMontfori. {Conch. syst. tom. 11. pag. 447-) Ce genre, absolument inutile, n'a point été adopté. Voyez Tonne. Les marchands ont donné le nom de Perdrix à diverses autres coquilles appartenant à des genres dillérens; ils ont conséquemment appelé petite Perdrix grise, le Cyprœa erosa; Perdrix rouge» le Natica canrena , nom que l'on donne aussi à VAchatina perdix ^ dont les variétés sont dési- gnées par les noms de Perdrix violette, Perdrix bleue et de Perdrix de Juda. PÉRIBOLE. Adanson , trompé par qaelques différences entre les jeunes et les vieux animaux des Porce- laines , différences plus remarquables encore dans les coquilles , institua le premier ce genre inutile, qui fut adopté cependant par M. de Blainville, par suite de la confiance que lui inspirent les ob- servations d'Adanson : cependant le savant pro- fesseur est parfaitement revenu de son erreur; le genre Péribole est donc tout-à-fait supprimé. Voyez Porcelaine , où nous nous proposons de donner de plus amples détails» P E R PÉRIPLE. Genre de coquilles multiloculaires naicroscopi- ques proposé par Monlfort dans sa Conchyholo- gei syst. toin. l. pag. 270. 11 n'a point é\é adoptd , el il ne pouvoit l'èire , ne présentant au- cun bon caractère pour le dislinjçuur. M. de Fe- lossac en a fait unesous-division des Crislellaires , avec les([uelles il a beaucoup d'analogie. M. de Blainville l'a fait entrer aussi à litre de sous-divi- siou dans son genre Crépiduline , que M. Dc- france attribue à tort à Lamarck. Voyez CbÉpi- SULINE el CniSTELLAIRE. PÉRIPLOME. Periploma. Nous avions depuis long-temps séparé quelques espèces du genre Anatine de Lamarck, pour en faire un genre particulier naturelletneul fondé sur des caractères qui lui sont propres. M. ScLuma- cher nous devança dans la palilicaiion de ce genre curieux, et dans son Essai de Conchyliologie , il lui donna le nom de Périplome que uous avons adoptd. Les coquilles du genre Périplome sont voisines des Ânatines, mais elles en dilFèrent sous plusieurs rapports j elles n'ont pas , comme celles-ci, les som- mets fendus, elles ne sont point bâillantes, leur test est plus solide, et les valves sont beaucoup plus inégales ; elles seul très-inéquilalérales, forle- ment tronquées du côlé postérieur ; leur charnière se compose, sur l'une et l'autre valve , de deux pe- tits cuillerons saillans à l'intérieur, obliques, qui ne sont point soutenus par une côte aduée et for- mant constamment avec le bord supérieur uu sinus aigu et profond. Dans ce sinus est enclavé un os- selet triangulaire, isolé de toutes parts, et retenu en place par une portion du ligament qui s'y in- sère. Cet osselet , qui fait saillie au dessus du bord , sert de dent cardinale et solidifie considé- lablement la cLarnière. Nous avons remarqué que dans le genre Ana- tine, tel que nous le concevons ariuellement , il existolt aussi un osselet caduc à la charnière , mais qui dillère de celui du Périplome par sa forme et par la place qu'il occupe. Nous renvoyons, à cet égard , à ce que nous avons dit sur les Anatines. Les caractères du genre peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQOES. Coquille ovalaire , très-inéquivalve et très-iné- quilatérale; le côlé postérieur est très-court , sab- tronqué, à peine bâillant; la charnière présente dans chaque valve un cuilleron étroit, oblique , formant avec le bord supérieur une profonde échancrure , dans laquelle est placé un petit osse- let triangulaire qui adhère par une partie du liga- ment. L'impression musculaire antérieure est très- P E R 7.33 longtie , très-étroite et submarginalc , la posté- rieure Irès-petile et arrondie. D'après leur forme extérieure , on pourroit pren- dre facilement un Périplome pour une Corbule à cause de la grande inégalité des valves; mais il sullil d'examiner la cliaruière pour recounoîlre leur véritable genre. Ce sont des coquilles maii- ues, blanches, transparentes, subnacrées .î l'in- térieur. Oi n'en connoît encore qu'un très-petit nombre d'espèces qui ^proviennent des mers d'A- mérique. PÉftiptoME trapézoïde. Periploma tmpezoides . NOB. p. lesta rotnndato-quadmtâ , albâ , transvet' sim irregulariter striatâ y valfâ dextrà majore , projunddj sinistrâ , siibplaiiulatâ , posticè suban- gutata; umbotiibus minimis , inœt/ueilibits , sub- emarginatisi dente cochleari , angusto, ossiculo , tngono y iitri.'iquè planulato, Anatina tiapezoides. Lamk. Anim. sans vert, tom. 5. pag. 464. n°. 6. Corbula. Encycl. pi. iZo./ig. 6. a. b. Periploma incequivalvis. Schum. Essai d'un syst. de Coitch. pag. 1 15. pi. ^.Jig. i. a. b. Osteodesnia trapczoidalis. De Blainv. Malac. nouvelles additions et corrections , pas. 660. vl Cette coquille est ovale -subquadrangulaire; elle est corbuloide, très-inéquivalve et irès-iné- quilalérale; son côlé postérieur est tronqué, lé- gèrement bâillant, très-court; les crochets sont petits, rapprochés. Immédiatement au-dessous d'eux , le bord postérieur donne naissance dans chaque valve à un cuilleron assez épais, solide étroit et horizontal; il s'avance presque parallèle- ment au bord supérieur en formant avec lui un sinus profond, daus lequel se place l'osselet car- dinal: celui-ci ressemble à une petite plaque triangulaire, entièrement interne et solidement fixé, d'un côté au cuilleron dont il complète la cavité, et de l'autre en s'appuyant sur le bord supérieur auquel il est lié par un petit ligament particulier. Le ligament contenu dans les cuille- rons adhère en partie à l'osselet, de telle ma- nière que l'une des extrémités est destinée à la valve supérieure el l'autre à la valve inférieure. Les impressions musculaires sont petites : l'anté- rieure est alongée sur le bord et elle est (rès- étroiie, la postérieure est arrondie et très-petite. L'impression paléale présente du côté postérieur une petite échancrure un peu oblique qui indique la position des siphons. Celle coquille est toute blanche , subnacrée à l'intérieur. Elle vient des mers du Brésil, et elle est très-rare dans les col- lections. Elle est longue de 24 millim. et large de 3o. 734 P E R PÉRISTELLÉES. PCi.uiX'Ue famille pi'opns(^e par M. d'Orbîgny fils dans son travail sur les Céphalopodes; elle est la quatrième et dernière de son oidre des Siplioiii- feres (ro/e;: ce mol), et il la caraciéiisa de la manière suivante : lest présumd tout interne , composé d'un noyau divisé en loges et d'une en- veloppe très-épaisse , formée par un réseau pré- sumé analogue à celui du rudiment testacé des Seiches; cloisons unies; cavité supérieure à la dernière cloison peu profonde; siplion communé- ment marginal. On voit par le doute qui existe sur plusieurs des caractères de la famille que les (genres qui la composent ne sont point encore suf- fisamment connus ou ne sont point dans leurs rap- ports naturels; on sera confirmé dans celte opi- nion , lorsqu'on saura que les deux seuls genres Iclithiosarcolite et Béiemnite forment celle fa- nulle, (^oyez ces mots.) Le genre Ichtlaiosarco- liie diflcre en tant de points des Bélemnites , qu'il est fort difficile de se rendre compte du motif qui a pu déterminer leur réunion dans la même famille, d'autant plus qu'il a été établi sur des tronçons ma! étudiés du moule intérieur d'une grande co- quille bivalve. 11 n'est donc point douteux que l'on doive rejeter celte famille des Péristellées j ar les raisons que nous avons indiquées à l'ar- ticle Céphalopodes , auquel nous renvoyons. PÉRISTOJIIEXS. Pensiomida. On doit la famille des Péristomiens à La- marck,quira créée dans V Extrait du Coins pu- Ijlié en i8ia; elle réunit la plupart des coquilles qui, avec un opercule, ont les bords de l'ouver- t ire ou le périslome continus; elle ne contient que les trois genres lacustres Paludiue , \'alvée, Auipullaire. W. Cuvier n'a point adopté celte fa- mille, que l'on retrouve composée de la même manière et dans les mêmes rapports dans le der- nier ouvrage de Laraarck ; ni M. de Ferussac , ni M. de BLiinville n'ont admis celle famille : clie^ le premier, les genres qui la composent sont parla- f.és entre les familles des Sabots et des Toupies; dans le second {Tniité de Malacologie') y ils sont rassemblés avec plusieurs autres dans la famille des Ciicostomes. '^f-'oyez ce mot.) M. Latreille n'a point imité les deux auteurs que nous venons de citer, mais il a augmenté de plusieurs genres celte famille eu l'adopiant. D'abord il en a retranché à tort, selon nous, le genre AmpuUaire , qui par cela se trouve distrait de ses rapports naturels avec les Paludines. Il partage celte famille en deux sec- lions : la premièie contient des coquilles fluvia- liles à tours de spire contigus ; ce sont les genres Paludine et Valvée : la seconde renferme des co- quilles marines dont les tours de spire sont ordi- nairement séparés ; ce sont les genres Vermet, Dauphinule et Scalaire. Voyez ces mots. Il est évident que tel arrangement de M. La- P E R treille n'a rien de naturel, et nous pensons qu'il faut en rejeter la seconde section et replacer le genre Ampullaire dans la première, c'est-à-dire rétablir la famille telle que Lamarck l'avoit d'a- bord conçue. Peut-être conviendra-l-il de rap- procher cette famille des Péristomiens de celle des TiM'bos, à cause de la grande ressemblance qui existe entre les animaux de ces deux groupes. Voyez RIOLLUSQOES. PERLE. Les Perles sont des concrétions de substances nacrées , produites dans l'intérieur de coquilles appartenant à plusieurs genres; ce sont princi- palement les coquilles bivalves qui en fournissent. On en rencontre très-ravement dans les coquilles univalves,et ce sont les Haliotides qui jusqu'à présent en ont offert exclusivement. Presque touiei les coquilles bivalves peuvpnt produire des Perles , et on le comprendra facilement lorsque l'on saura de qu'elle manière elles se produisent; il suffira quelquefois de l'iiilroducliou d'un corps étranger dans ré]iaisseur du manteau d'un animal pour que celui-ci cherche à en éviter la gêne, en l'envelop- pant de couches plus ou moins nombreuses de la subslanredesacoquilleel en faire disparoitre ainsi les aspérités. Il arrive souvent que les Perles se forment d'une manière plus ou moins régulière sur l'endroil de la coquille qui a été attaquée et percée par les vers marins. L'animal se garantit de l'attaque de sou ennemi en bouchant l'ouver- ture qu'il fait à sa coquille par une lame boursouf- flée : en vieillissant , la matière s'accumule sur celle première lame, et finit par produire un lu- bercuie demi-spliérique , quelquefois pédicule. Les Perles se produisent principalement dans les impressions musculaires et dans l'épaisseur du muscle adducteur; ce fait s'ex]lique , eu ce que le muscle perce le manteau, produit une sécréuon qui lui est projire et ne peut réparer av. c facilité les attaques qu'il reçoit du dehors; aussi il arrive uès-souvenl que dans les coquilles qui fournissent les Perles avec grande abondance , on les voit groupées en grappe sur l'impression du muscle , tandis que le reste de la coquille n'en présente au- cun rudiment. Il arrive quelquefois que des Perles scmt complètement isolées dans l'épaisseur de l'a- nimal ; mais il est à remarquer que le pins grand nombre se rencontre dans l'épaisseur des muscles. On explique difficilement la formalion de ces Perles isolées, dont l'existence ne paroît avoir aucune cause bien déterminée. Un assez grand nombre de coquilles bivalves produisent des Per- les : les IMuletles, parmi les coquilles d'eau del obliquam elongatà j basi transversâ , pra- longatà, tn lostruin antenùs productâ. Ostrea isognomum. Lin. Gmel. n°. I2j. IvDMPa. Mus. tah. 47. fi'g- i. Seba, Mus. tom. 3. tab. gt. fig. 7. ^'ar. b.") Alâ subrectâ. Chems. Conch. tom. 7. tab. ?)g.J>g- 584. EscTct. /»/. 176. Jjg. I. Seba, Mus. tom. 5. tab. Qi . fig- 6. Lame. Anim. sans vert. tom. 6. pag. ?4o. 7?". 5. Cette coquille est l'une des plus singulières du trenie; elle ressemble à un M.irieaa dont l'oreil- P E R lelle antérienre auroit été brisée. Elle est très- alougée longitudinalement , étroite^ iinguiforme, très -aplatie et à valves égales. Les crochets sont terminaux et antérieurs; us sont places au- dessus d'une éihancrure peu apparente au -de- hors , mais profondément sinueuse en dedans , et destinée au passage du byssus. Le bord supé- lieur ou cardinal est légèrement arqué; il se prolonge en arrière en une longue oreillette tri- angulaire, qui forme un angle piesque droit avec le corps de la coquille. La charnière présente , sur chaque valve, une longue surface aplatie, obliquement coupée eu biseau , plos large à sa partie moyenne qu'à ses extrémités, et sur la- quelle on compte vingt à vingt - quatre sillons plus large> et plus espacés postérieurement qu .1 l'extrémité anléiieure. A l'extérieur, ce'te co- quille est revêtue d'une couche fibreuse d un violet foncé; elle est irrégulièrement lamelleuse, et souvent contournée à son extrémité inférieure. La surface iniérieure est d'une belle nacre blan- che, violacée à l'extrémité inférieure. L im- pression musculaire est située à peu près au tiers de la longueur ; elle est alongée, formée de deux parties inégales ploj'ées fortement l'une suri autre; la partie postérieure est étroite et redressée pres- que perpendiculairement, Celie co(juille, assez rare, vient des mers de l'Inde. Elle a i4ju 1, 5 centimètres de longueur. 3. Per.ve fémorale. P cma Jemoralis. P. testa supernè in alam Lmgam suhiectom productâ , iiitiis argenteà j basi cardmali breut , transfersù , sublolnità. GuALT. Test. tab. rt>-; suhacutl ; cardine str- pitn oh/iquo ; su/cis longitudinalibus , radianti- hws, tninsferjini suhstriatis. I.iSTER , Conch. tah. 228 fig- 63. Ki.EiN, Oslr. tah. ?).,fig. If). 20. Sc!inoET, Einl. in. Conch. lab. Q-Jig. 6. La51£. Anlin. sans vert. toin. 6. pag. i4'. «'.,'5. Celle espèce se distingue très-facilement de toutes celles du y,enie: elle es! d'une taille mé- diocre , siihoralaue, urégulière , à valves iné- gales; leur surface extérieure est sillonni'e lon- giludiJinalemenl , et les sillons sont suivis par une liuéole d'un roux-hrunàlre située au fond. Ces silicns sont multipliés , rapprochés , iné- gaux , onJuli ux , souvent interrompus par des ai-croissenjcns lamelliformes et transverses. Le bord cardinales droit, court, terminé en bec à son cxtrémiié antérieure. La cliarnièreest très-étroile; on V comple cin([ ou six crénelures tvès-ré<;u- licres, assez étroites et un peu prolongées à l'in- térieur. L'écliancrure ]iour le bysnis est assez prof inde, surtout dans la vah-e droite. Ii dans les Doris et les Oncliidores, c'est qu'il est 0 antérieurement garni d'espèces de boursouf- ;i flures transversales, un peu pellucides. Sl-s bords j> sont du reste un peu plus larges que son pédi- i> cule. Entre lui et le bord du manteau du côté Il gauche, on ne voit rien digne de remarque; >i mais en arrière et dans la ligne médiane, on » trouve deux orifices, l'un plus postérieur et >i supérieur, arrondi , assez grand , communique >i dans la cavité respiratrice ; l'autre, plus anté- » rieur et bien plus petit , est l'anus. Dans toute » la longueur existe un sillon formé par deux ji petites lèvres rapprochées; il communique en ). arrière à un petit orifice situé à droite et peu )i .ivant l'anus. Il est la terminaison de l'oviducte, » et il se termine en avant à la racine de l'appen- )> dice labial de ce côté, sans aller jusqu'à l'ori- >p fice de l'appareil excitateur mâle, qui est encore ^ plus en avant et presque dans la ligne médiane » en dedans du tentacule droit. La tête, qui est » cachée par les bords du manteau, comme le » reste du corps, est épaisse et assez peu dis- » tincte; elle porte à sa partie supérieure une a paire de véritables tentacules, un peu aplatis, 11 arrondis, peu contractiles; qui, eux-mêmes, " portent les yeux à leur face dorsale et presque r terminale; outre cela, la masse bucale a de PET /Scj >i chaque côté un large appendice déprimé, en 11 forme d'auricule. C est au milieu de leur ra- » oine commune qu'est la bouche, tout- à-fait » inférieure et à bords plissés en étoile. » Nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de rapporter textuellement la description de M. du Blainville, ce savant ayant eu occasion de voir plus que d'autres zoologiques des animaux de ce genre. Ils sont tous, jusqu'à présent du moins, de l'hémisphère austral ; ils rampent à la manière d s Doris et des Aplysies au fond de la mer, non loin des bords. On n'a point encore observé leurs mœurs; on ne sait s'ils viennent respirer l'air à la surface de l'eau , comoie cela semble probable , et l'on ignore de quelle manière se fait leur accou- plement : la position des organes de la génération indique qu'il doit s'opérer comme dans les Lym- nées et les Planorbes. La plus grande espèce est celle que l'on trouve à l'Ile-de-France; c'est elle qui a servi à M. Cuvier pour son Mémoire ana- lomique que nous avona cité. PERROQUET PERLÉ. Nom vulgaire que l'on donne encore qnelqne- fois à une belle espèce de Turbo , Turbo undula- tus , on au Turbo cidaris. PERSICULE. Genre proposé par M. Schumacher , dans son nouveau système de conchyliologie, pour les espèces de Marginelles dont la spire n'est pas saillante. Ce genre est évidemment fait sur des ca- ractères de trop peu de valeur pour être adopté. Voyez Marginelle, PERSPECTIVE. Nom vulgaire de plusiears Cadrans dont l'om- bilic est largement ouvert et régulièrement coni- que ; il s'aplique cependant plus particulièrement au Solatium perspectivam Lamk. Voj ez Cadrak. PETIT ANE. Nom vulgaire d'une jolie petite Porcelaine très- commune dans les collections, Cyprcea aseliuf. Voyez Porcelaine. PETITE VÉROLE. On donne encore ce nom à plusieurs espèces de Porcelaines, ordinairement chagrinées ou tuber- culeuses extérieurement, et principalement aux Cyprœa slaphylcea et nucleus Lamk. Voyez P0RCELAI:vE. PÉTONCLE. Petunculus. Les anciens auteurs de conchyliologie donnoient presque indistinctement ce nom à toutes les co- quilles bivalves. L'ouvrage de Lister, celui de Klein et de plusieurs autres que nous poarrions A a a a a a * 7io PET citer, en off.c ni la preuve. Personne n'avoit pensé uvaiil Lamartk à faire de te nom une applicalion convenable à lui g;enre rigoureusement déterminé; le lui à un démembrement du f;enre Arche de Linné cju'il donna le nom de l'éloncle. I.e nou- veau genre parut pour la première lois dans le S slènie des ^nuiiaiix sans x'crlèùivs (1801), ])lâeé lort nalurellernent entre les Nucules et les Ari'Les; il fut dès-lors f;énéralement adopté; el Poli, par ses belles anatomies, a pleinement jiis- tilié lu nouveau genre, ainsi que les rapports qu'on lui avoit établis. Un peu plus tard il lit partie de la famille des Arcacées [l'oy. ce mol) , dans laquelle il esl resté invariablement dans les dillérens ou- vrafj,es de Lamarck. M. Cuvier (^Règne caiiinal) n'a admis ce genre de Lamarck qu'à litre de sous- i;enre des Arches; mais , à Lien dire, ce genre Arche est une véritable famille qui correspond, à une exception près , à la famille des Arcacées de Lamarck. M. de Ferussac a adoplé sans modifica- tions et le genre et la famille , ce que lirent aussi !\IM. de Blainville et Latreiile ; seulement celui-ci donna indistinctement à celle famille le nom d'Ar- t acées ou de Polyodontes. Les caractères de ce genre peuvent être exprimés ainsi : CARACTÈRES GÉSÉRIQUES. Corps arrondi, plus ou moins comprimé; le man- teau sans cirrhes ni lubes; le pied sécuriforme et leudu à son bord inférieur et antérieur; les ap- pendices bucales linéaires. Coquille orbiculaire , presque leuticulaire, équivalve , subéquilatérale , close; charnière arquée, garnie de dents nom- breuses, sériales, obliques, mirantes, celles du milieu étant obsolètes, presque nulles. Ligament extérieur. Les Pétoncles se reconnoissent facilement à leur forme orbiculaire et surtout à leur char- nière, qui nfire un grand nombre de dents sériales disposées sur une ligne courbe. Ce caractère les distingue essentiellement des Arches, des Nu- cules et des Cucullées.Tous ces genres, à l'excep- tion des Nucules , ont le ligament disposé de la même manière ; les crochets taillés en biseau lais- ient entre eux un espace plus ou moins grand , ordinairement triangulaire ; le ligament revêt cette surface à la manière d'une toile qui y seroit collée: aussi est-il en général fort mince, mais d'une coDtexture serrée très-solide. On trouve des Pétoncles dans presque toutes les mers, et fossiles dans presque tous les pays : dans ce dernier état, on commence à les rencontrer dans les couches inférieures de la craie et très- abuadamment dans les terrains tertiaires. 1 . PÉTONCLE large. Pectuncuîus glycimeris. P. testa orbiculatâ ,tra7isi'ersâ,subœquilaterâ, longitudinaliter sulcatâ et striatà , seniore tur- giduf crassissimà^ zonis transversis , obscuris. PET y4n Arca glycimeris? Lirf. Gmei,. n°. ôy. Br.uG. Dict. n°. 5o. Gu^LT. Test. tab. Zz.fîg. c. d. e. LisTEn , Conch. tab. 247. Jig. 82 'P Sulc.i longi- tudiiiaL's\oniissi. KxoRR , Vergn. iom. 6. tab. l^.ftg.Z. Poli, Test. toin. 2. tab. 2.^. fig. 17. 18. Chemn. Conch. toni. 7. tab. S'y. J!g. 5G4. Var. b. ) Testa subina:quilaterà jalho-Jlai'eS' cente , fuho-zonatà. Pe.xnant , Zool. Brit. tom. 4. tab. 58. fig. 58. Lauk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 49- n°. i. (c.) Testa Jbssili., transDersiore. Pectuncuîus puhinatus. Varietas taurinensis et pyrenaicus. Brong. Ficent. pag. 77. pi. '6. fig. i5. a. b. et fig. 16. a. b. Le Pétoncle large est une des grandes coquilles bivalves connues; elle est circulaire, subcordi- forme , presque équilalérale , très-convexe de chaque côté; sa surface extérieure, revêtue d'ua épiderme velu, très-deuse et Irès-serré , fort te- nace, est trîs-finement Ireillissée au-dessous de cet épiderme. Les stries longitudinales sont de deux sortes : les unes , régulièrement espacées , sont un peu plus larges et plus profondes que les autres, et elles indiquent des côtes aplaties et rayonnantes, qui aboutissent jusqu'au bord des valves et correspondent aux crénelures qui s'y voient; les autres stries sont très-fines, peu pro- fondes, elles sont croisées à angle droit par des stries transverses , non moins fines que les autres, et chaque point d'intersection produit un petit pore enfoncé, dans lequel s'insère un des poils de l'épiderme. La charnière est fort large, foiblement arquée dans sa longueur. Les dents médianes sont obsolètes, tandis que les latérales, saillantes et iulrantes, sont ordinairement ployées en deux: ces dents sont assez variables pour le nombre ; elles sont d'autant moins nombreuses, en général, que les individus sont plus vieux. La surface du ligament est triangulaire; ou y remarque plusieurs sillons anguleux , peu profonds , obsolètes dans les vieux individus. La surface interne est lisse , elle est limitée inférieureraent , et tout près du bord , par une impression paléale , simple , qui joint deux grandes impressions musculaires latérales, presque toujours saillantes à leur bord antérieur. Ce Pétoncle est brun à l'extérieur, quelquefois blanchâtre vers les bords, et alors orné d'un grand nombre de flammules longitudinales, peu régu- lières; à l'intérieur, il est olanc dans les crochets et d'un rouge-violâtre très-foncé dans le milieu des valves et sur le bord postérieur. On n'a pas reconnu dans les Pétoncles fossiles, abondamment répandus dans un grand nombre de localités , lei PET analogues du Pectuncidus glycimerls; les auteurs Ifi oui loin coufondus avec le l'ectiiricuhis ptth'i- natus propie aux enviions de Pans, lui décrivant celle deniièie espèce, nous nidupierons les modi- calious dout elle est susrepiible. On trouve le Pétoncle lar^e , à l'élat vivant , daus la Médilei- ranée et dans l'Oct^au allanliipie , et à l'élat fos- sile , en Sicile , en Ilalie , dans le Piumonl , à la Siipci'ga près Turin , à Peip)f;uan , à Dax , a lîfu'deaux , dans les faluns de la Touraine , à Vienne en Aulriclie , en Podolie et en Volbinie. Les individus vivaus oui 85 à ()0 millio). de dia- mètre, el les ejrands iodividus fossiles ont jusqu'à l33 à 140 miiliai. 2. PÉTONCLE flammulé. Pecluncidus pilosus. P. testa oit>icu/atr>-ni>atâ , tiimidd , decussat'im ■. de Pans, tnm. I. pag. 222. pi. Zo.fig. l3. i4- Cette espèce est facile à reconnoître parmi ses congénères. Sa forme est arrondie, mais se ré- trécissant supérieurement vers les crochets; el'e paroît plus longue que large, quoiqu'en réalité ses deux dimensions soient égales. Elle est un ! eu oblique et inéquilalérale ; le côlé postérieur est le plus grand. Le crochet est très-petit , fort étroit, pninui ; il dépasse à peine le bord dans les indi- vidus de moyenne taille. La surface extérieure est presque lisse; on remarque cepeud.int des stries obsolètes à peine martjuées. Les bords sont minces et lisses antérieurement et postérieurement. Le bord cardinal est fort étroit relalivemeni à^ la grandeur de la coquille; il est fortement arqué et plus.alongé du côté postérieur. Les dents qu'il porte sont nombreuses, serrées, obliques, et elles ne laissent au centre de la charnière qu'un court espace du bord qui en soit dépourvu. Le ligament éloit inséré sur une petite facette liiangulaire , oblique et sillonnée. On trouve celte coquille à Acy-en-Mulitien et à Valmondois. 11 est rare de rencontrer des indi- vidus de la grandeur de celui que nous avons fait figurer dans noire Description des Fossiles des environs de Paris. Il a 45 millim. de longueur et de largeur. 5. Pétoncle térébvatulaire. Pectunculus iere- bratularis. Lamk. p. testa othiculatâ , suhœquileterâ, ventricosâ, cordatà, incrassatà , radiatîm sulcatâ y sulcis planiiisculis , deciissatis y cardine lato , pauci- dentato y dentibus lateraliter striatis. Lamk. Ann. du Mus. toni. 6. pag. 217. n" 3. Var. 2. ) Pectunculus planicostatus. Lame. Anim. sans yert. lac. cit. n°. 4- Var. b.) NoB. Testa lavigatâ. PET NoB. Descript. des Coq.Soss. des eni>. de Paris, toiii. \ . pag. 22 1 . pi. "ôb.Jîg. 1 o. j I . Nous ne voyons pas pour (pielle raison T.amarrk a changé le nom de ce l'ctonc le pour celui de Plunlcostdtus. Des deux deiiominalions , nous choisissons la plus ancienne, (jui lui lut donnée d.ins il s Atirtciles du Muséum. f>c Péloncle lérc- bratnlane est le plus ^rand cjui exisie aux envi- rons de Paris. Il est Ircs-liomhp , covdiforme; les crocLels sont pelits, peu saillans au-dessus du bordj mais la surface du ligamenL^lanl grande et formant un angle profond , ils semblent saillir plus que dans les autres esfièces. Le lest est fort ^pais et néanmoins très fragile , à cause de la na- ture de la couche dans laquelle il se trouve. La surlace cxlcrieure est chargée d'un assez grand nombre de côles Irès-aplaties , qui disparoissent presque coni|iléiement sur le tolé postérieur, où elles sont d'ailleurs beaucoup plus étroites et plus nombreuses. En aboutissant sur le bord , elles y produisent des crénelures courtes, élroiles , |>oin- tues , creusées en goullière dans leur longueur. La charnière est large , aplatie , le plus souvent dénuée de dents dans le milieu, ou eu présentant un petit nombre d'irrégulières et de très-courles ; les autres, grandes et obliques, quehjuefois an- guleuses ou ployées , sont en très-petit nombre , surtout dans les vieux individus, où l'on en Compte quelquefois trois seulement; mais le plus souvent il y eu a cinq ou six de chaque côté, ("es dénis sont striées perpendiculairement sur leur face la- térale. En avant des dents sériales, le bord car- dinal présenle une surface lisse , assez large , se terminant à l'intérieur des valves par un bord aigu. La surface du ligament est grande , triangu- laire, eu plan oblique, ce qui détermine l'écarle- ment des crochets. Quand on a des individus bien conservés de celle espèce, ce qui est extrêmement rare , on voit que toule la surface est couver(e d'un tin réseau produit par l'enirecroisement de fines sliies longitudinales et transverses, beau- coup plus grosses que dans l'espèce précédente. La variété qui vient d'Etampes ne diffère des individus des aunes localiiés (ju'en ce qu'elle est lisse, si ce n'est sur les crochels, où l'on voit les côtes et les stries à leur naissance , mais elles disparoissent très-rapidement. Cette espèce est fort commune à Bracheux, Noailles, Abbecourt , Sainl-Martin-aux-Bois, les environs de Soissons , Joueurs près d'Etampes. T/es grands individus ont 55 millira. de long et 56 de large; quelques individus d'Etampes sont en- core un peu plus grands. PET 743 6. Péton'cle de l'Oise. Def. P ectunculus dispar. P. testa mtundatJ , subcequilalerâ , suiceniri- cosù , posticè subangulatâ , longitudinaliter sul- catà y su/cis planiuscuiis i eleganler decussatis j cardine angustissiino , multidenlalo ; viarginibus crenulutis. NoD. Def. Dict. des Scienc. nalur. loc. cit. ait. PÉto.ncle. NoB. Descript. desCcq.Jbss. des ern>. de Patis , totn. l.pag. s.2.0. pi. 'h'b.fig. 7. 8 g. Celle espèce, comme l'a très-bien senti ^L De- france, se reconnoît facilement et se distingue Irès-netleinent du Peclunculus pulfiiuilus. É'ie est orbiculaire , sensiblement iuéquilatécale, ar- rondie, ventrue, ou plutôt nu peu en coin lors- que les deux valves sont réunies. Le lest est mince ; aussi la cavité intérieure de la coquille est proporlionnellement plus grande que dans d'aulres espèces : les crochels sont liès-petiis, arrondis, inclinés vers le bord, qu'ils louchent par leur sommet ; il en pari, en rayonnant, un nombre assez considérable de sliicsqui séparent les unes des aulres des côles aplaiics, obsolètes, mieux marquées cependant que dans les espèces que nous avons décrites. Toutes les côles de la. parlie aniérieiire et moyenne de la coquille sont élégament tieillissées par de lines stries longitu- dinales cl iransverses; les côles du côlc poslérieur sont simples, presque toujours lisses ou à peiuc striées en travers , mais elles sont toujouis dé- nuées de siries longiiudinalps. C'est sans doulu celle dillérence dans la nature des côles qui a valu à ce Péloncle son nom de Dispar. La char- nière est largement arquée ; elle est très-étroiie, et préseule sur le milieu du bord des dents nom- breuses, pelilis et serrées. La surface du liga- ment est extrêmement élroile et courte , fine- ment striée et peu oblique ; les bords sont minces et finement ciénele's à l'iniérieur dans toute leur longueur. On trouve celte espèce , qui n'est p.is fort rare , à Parnes, Chaumont, Jiouchy et Valognes. Sa longueur est de 32 tnillim. et sa largeur de 04. 7. Pétoncle à côles élroiles. Pectunctdus an- gusticostatus. Lamk. P. testa orbiculaiâ , convexâ , scuti/ormi ,. longitudinaliter costatâ ; coslis cvqualibus , ro- tundotis , transi>ersï>n substna/is ; umbonibus re- Lun'ti , nunimis y cardme valdè aicuato , multi- dentato. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 216. n". i ^ el toni. 9. pi. x^.J'ig. G. a. b. Var. I). ) NoB. testa coslis angiistis ornaiâ , transnersini creberriniè stnatâ. Pectunculus costatus.Sow. Miner, conch. tom. x.pl. s.'j.fig. 2. NoB. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris,, tom. l.pag. za/i. pi. "hi^.fig. 20. 21. On passe insensiblement par une série de va- riétés de resjjcce de Lamur^k à ceLe de W. So- 74^ PET -vrcib^' , et (ouïes deux se li-ouveni clans le ir.cne 1 eu, dans le parc de Versailles, pics l'ancicnie ruénagei-ie. Les individus de Vaiogues diUcrert un peu de ceux de Paris et d'Angleterre , mais ils appartiennent l)ien à la même espèce, dans laquelle ils constituent une seconde varicjlé cons- tante. Celte lielle espèce de Pc'ioncte est la seule qui, dans les terrains parisiens, soit ornée de cotes aussi saillantes ; sa forme est orbiculaire, lenli- «uiaire, très-convexe; elle est écjiiilatérale j assez épaisse, à crocliets très-petiis, recourbés, irès- rapprochés; ils donnent naissance à un grand iiumijre de côtes convexes, suLslriées régulière- inent en travers. Dans le plus f;rand nombre des individus, ces coJes sont larf^es, éjiales, et sépa- rées entre elles par un sillon étroit. De ces indivi- dus qui ont les tôles larges, et qui sont à peine striés en travers, on passe, par des transitions insensibles, à ceux qui ont des côles li ès-étroiles ; uiais ce qni est très-remarquable, c'est (lu'à me- -Mire que les côles se rétrécissent et laissent entre elles des espaces plus larges , on voit les stries transvtrses se montrer de plus en plus, et finir, lorsque les côtes sont réduites en vive-arêie ou sont devenues linéaires, par être profondes cl d'une exlrêoie régularilé. On conroit que les conchyliologues qui n'atiroient que les deux points extrêmes de la série feroient facilement deux espèces pour une. La charnière de celle coquille tist assez longue et fortement arcjuée j elle est clroite et porle des dents nombreuses qni ne laissent point d'intervalle nu sous le crocliei. L'es- pace du ligament est triangulaire, peu incliné, court et étroit, présentant des stries très-fines, mais distaules et en pelit nombre. Les bords ^ épaissis, sont fintuitnt crénelés dans toute leur éieuJue ; les crénelures sont comme écrasées, courtes et anguleuses. Le Pétoncle à côles étroiles est assez rare en- tier ; on en trouve Iréquemment des valves bri- sées. On le renconire dans le parc de Versailles , à Pont-lJharliain , à Etanipes, aux environs de Paris , à Barlon en Angleterre . à Vabignes. Sa longueur et sa largeur sont de 33 millim. Il y a (les individus plus grands. La variété a élé dé- ronverte à Eiampes par M. Desnoyers , qui a bien voulu nous la communiquer. 8. PÉTONCLE nuculé. Pectunculiis nuculaius. 1/AMK. P . tesiâ ovato-transfersâ , ohliqitatâ , i/jœ- <;uilaterati , traiisi'ersini teniiissiniè stricitâ ; striis e redis , lamellosis y denliculatis ; niargine cardi- nali lato , paucidentato ; taurginihus integris. KOB. Lauk. ^nn. du Mus. ioni. 6. pag. 2I7. n". 5^ el tom. Q. pi. i&.Jig. 0. a. h. /nula. PET N >B. Descript. des Coq. foss. des eni'. de Pans, tom. i.pug. 220. pi. àô.J/g. I. 2. 3. Cette coquille est la plus pelile de son genre; elle a la grosseur d'un grain de millet lorscpie les valves sont réunies ; elle est aussi la seule qui ait uiii(jiieroent des slries transverses sans stries longitudinales et qui soit dépouivue de dente- lures sur les bords : elle est ovale- olilougue , transverse , inéqnilaiérale, ce qui lui donne un peu la forme des Nucules. Son crochet est pelit , arrondi , incliné en avant, Le bord cardinal est fort élargi à ses extrémités, plus rétréci dans le milieu ; il présente le plus ordinairement cinq à six petites dénis obliques du côté poslérieur, séparées des deux ou trois antérieures par un espace nu. Les impressions musculaires sont a>sez grandes, entoncécs ; les bords sont simples, sans la moindre crénelure; la surface pour le ligament est très-petite , triangulaire, enfoncée, f^es slries conceutiiques et irausverses qui se voient ej>lé- rieuremeiil sont fines, nombreuses, rapprochée», lanielleuses; leur bord, renversé en dessus, e^t finement denticulé. On trouve cette petite coquille à Grignon , oi'i il faut la chercher avec soin à cause de sa [leii- tesse. Elle a 2 millim. de longueur et 2 et demi de largeur. g. PÉTONCLE nain. Pcctunculus nanus. Nob. P. testa oi'oto - elongatâ , ventricosâ , ohli^ quCi , i/iaqiii/dtcrâ , nnniinà , tenui , fiagi/i , rudiat'iin costata , tiunsfeisîm la.rè sliiatu ; cai- dme subrecto , avgastissiino , tnarginihus cre- Tiulutis. NoE. Descript. des Coq. foss. desenv. de Pans, tom. I. pug. 226. /;/. 7)6. Jig. 4. 5. 6. Coquille un peu plus grande que la précé- dente et non moins remarquable. Elle es! mince , fragile, oyjhiire , oblique, un peu plus longuç que large, bombée, ventrue et (rès-iiiéquilalé- rale. Sou crochet , irès-pctit el pointu , est a peine saillant au-dessus du bord cardinal ; ce bord est Irès-élroil , et pariagé en deux parlies distinctes par un inieivalle assez long, dénué do dents. La parue posiérienie est légèrement cour- bée dans sa longueur, et elle présente six à huit petites dents obliques el fort courtes ; la partie at- lérieure est beaucoup plus courte que la posié- rieure, et ne présente ijiie trois ou quatre dénis élroiies, assez longues, parallèles et toujours lon- gitudinales. La surface extérieure offre un grand nombre de petites siries rayonnantes lanlôt sim- ples , tantôt biparliles, qui se terminent sur le bord; elles sont coupées en travers par d'autres stries fines assez régu'ières , distantes, et qui pa- roissent produites par les accroissemens. Les bords sont minces et finement dentés, si ce n'est le pos- térieur , qui est iranchanl et sitnp'ç. Cell3 PET CkIIc espèce est plus rare que la prc'ri^denle. ' On la liciuve à Grlj^non , à Parues el à Mauclij'. S.i loi.uueur est de 4 miiiiiu. et su largeur de 3 el dciDi. 10. Pîtoncle granulé. Pectuticulus granulatus. I.AMK. P. testa orbicuLità ,lenticulan , convexo-de- pressâ , su/jaqiiilutenili, dccussatini struitâ y striis t't?igitudiiialibus y aiigtistiorîbus , giiinulosis ^ car- dtnc inlerruploJlit.'ea Iriongulan liganienti. Lamx. Ann. du Mus. ton. G. pog. 217. 71". 4, et tom. 9. pi. \% fig. 6. a. b. N'. de Paris, tom. I. pag. S.ZJ. pi. 55. /ig. 4. 5. 6- Celle coquille pn'sente à la charnière une sin- gulière modilicalion , (|ue nous avons retrouvée dans d'autres de Valognes et d'Italie, ainsi que dans (|ueiques unes placi'es actuellement au nom- bre des Nucules 11 sertJil possible, avec les cinq ou si.x espèces de coquilles fossiles donl nous par- lons , de fane un petit groupe ou un j^enre nou- veau <]ui vicn Iroit se placer dans la mc-diode im- niédiaieraenl api es les Pc'ioncles. La cliarnière de <;tUe coquille reste presque complrlernent celle des Pv-iont les : on y voit une séné de di iits en li^iie courbe j on remarque derrière un pelil ta- lon ou un espace seuii-lable à celui qui donne in- seilion au li^amcut j mais itiimi'dialenent sous le ciocliet on obierve une petite cavité triangulaire senblable à celle des Peignes on des Liii.es , s'a- vaucanl jus([u'au bord cardinal, sans cependant iii!irron;[)re dans toutes les espèces la coulinuité des dents cardinales. H n'est pas douteux que cette cavité ne soil deslinée à recevoir un liga- ment épais , dillérent de celui des Arches et des autres Pét.mcles ; on eu reste d'aulaiit plus con- vaincu qu'.)n ne trouve jilus sur le tal >n des val- ves les sillons anguleux dans lesquels le liu;arrent doit prendre ses points d'attache les plus solides. Le Pétoncle granuleux présenie celle modifica- linn de charnière: c'est un très-bon movcn de le reconnoîlre et de ne pas le conrondre avec de jeunes individus d'autres espèces. Il est orbicii- laire , lenliforme , convexe et peu hooilié , inéqui- latéral. Le cr xhet est excessivement petit , ;, peine s'il f lil une légère sadlie au-dessus du bord ; 1! donne nais'^ance à un grand nombre de stries lnnj,iludinales , élroiies , quelquefois un peu 011- duleuscs, qui sont traversées par un nombre non moins grand de s'ries Iransveises , plus grosses, ) lus serrées les unes coniie les autres. Les stries loDgiludmules sont ornées dans toute leur longueur de petites granulalicns , ce qui donne ;i cetiu co- quille un aspect particulier. Les bords amincis sont légèremenl crénelés , ou plutôt linercent plis- sés ù l'intérieur ; c'est surlou: sur le bord iulérieur que ces civ'neliires se remarquent. H:st. Nat. des Ve-s. To^ie H. P E T 7 '.5 Le Pétoncle granuleux n'es! pas fort rare dans le bas-iii de Pans; on le trouve à Grignon, Par- ues, Moucliy , Seiilis. Les deux diamètres sont de la même longueur, de 12 à 14 tnilliic. , selua les individus. PETRICOLE. Petricola. La plupart des coquilles que Lamarck a fait entrer dans son genre Pélricole el le suivant , les Vénéiupes, éloient rangées par ses prédécesseurs dans le genre Vénus. La singulière propriété qu'on leur a reconnue leur avoit fait donner les mms de T-'enus rupestris , l''enus Itthophaga , p'cniis lapicida ,elc., qui indiquent leur manière de vivre à l'intérieur des pierres où elle .se crenseni des loges. Lamarck, le preniier {')ysi. des Aniin. sans verlèbr. , 1801 ), sépara ces coquilles des Vénus et eu forma le genre qui nous occupe; mais il comprenoit alors les \énérupes , qu'il en sépara depuis ( E.rtiail du Cours de Zool. , 1811 ). Il adopta en mêuie temps les genres Rupellaire et Rupicolle, proposés par M. Fleuriau de Belle vue sur des caractères de peu de valeur , ce qui l'obli- gea , dans son grand ouvrage, à réunir ces deux genres; mais il conserva les Vénérupes, quoique celles-ci ne soient point, par rapport aux Pétricoles, ce qu'éloient les Rupellaires par rapport au même genre, leur séparation ayant été faite d'après les charnièies, qui sont très-variables dans les espè- ces, et ofîreut conséquemment des caractères peu solides aux genres; el cela est si vrai , que telle espèce pourroit être placée lanlôt parmi les Pé- Iricolesel tantôt parmi les Vénérupes : aussiM.Cii- vier u'a point admis ces distinctions; ce célèbre zoologiste s'est contenté pour tout cela d'un seul genre, les Pétricoles, qu'il a placé parmi les Vé- nus. Peul-êlre auroit-il fallu en faire un genre ; car si l'organisation de l'animal se rapproche des Vénus, la ])ropriété remarquable dont il jouit, et surtout la disposition de la charnière et la forme générale des coquilles , semblent autoriser telle séparation : d'un autre côté , le bâillement des valves , la grandeur des siphons paroissenl les rapprocher des Solénacées et desMyaires, comme c'est l'opinion de Lamarck. M. de Ferussac , dans ses Tableaux sysléniatiqties f a pris un terme moven entre ces deux opinions, il a placé les Lillioplia- gts, dont les P'^nicoles font partie, a|)rès les \'é- nus et avant les IMacIracécs, qui suivent immédia- lement. IM.deBlainville( Tra tté de Malacologie ) ii'admc! pas ce ^enre, il le confond avec les Vé- nérupes , dont il forme une peiile section ; p.ir cet arrangement , h-s Pétricoles se trouvent fort rapproi Ih'ps des Vénus , ce qui s'accorde assez bien avec l'opini'Mi rie M. Cuvier. M. Latreille n'a adc.pié aucune des opinions que nous avons rap- portées; il admet le genre Vénérupe de Laman k pour le rap'jrnclier des Vénus, el le genre Pélri- cole peur le [lacer dins li famille des Telliaidcs B ij b b b * 745 PET avec les Saxicaves et les Pëlrifjies. ( V. ces mois) Latnarck a donné à ce genre les caiaclères sui- vans : CARACTERES GESERIQUES. Coquille bivalve , subtrigooe , transverse , in^- quilaléiale , à côlé posléiiuur arrondi , l'antéiieuv alte'nué, un peu bâillant ; charnière ayant deux dents sur chaque valve ou sur une seule. Les Pélricoles sont des coquilles en o,iaétA\ d'une petite taille , qui ont pour habitude de vivre dans les pierres , qu'elles percent à la manière des autres Lithophages : elles s'y enfoncent plus ou moins, et choisissent de préférence les calcaires tendres à ceux qui ont une plus grande dureté j elles ne vivent pas non plus à une grande profon- deur dans la mer, et c'est dans les rochers non loin des côtes , et quelquefois dans les pierres roulées, qu'il faut les chercher. Ou en trouve de l'ssiles dans plusieurs localités aux environs de Paris et eu Italie. Nous avons pu examiner les animaux Je plu- sieurs espèces de Pétricoles, et nous les avons comparés à ceux de plusieurs Vénérupes ; nous avons remarqué entr'eux des difl'érences assez notables que l'on appréciera facilement en com- parant ce que nous allons dire des Pétricoles avec l'article Vénérupe, auquel nous renvoyons. Les Pétricoles ont une forme analogue à celle de leur coquille. Atténués du côté postérieur, ils se terminent par deux siphons séparés à leur som- met et réunis à leur base ; ces siphons sont moins prolongés que dans les Sjxicaves , et ils en difiè- rent bien essentiellement , puisque dans ce der- nier genre ils sont complètement réunis sous une même enveloppe charnue. Les siphons des Pétri- coles sont inégaux en longueur et eu diamètre ; ils sont très-contractiles, et peuvent se retirer enlièrement dans la coquille. Les lobes du man- teau, très-minces dans presque toute leur étendue, sont épaissis vers leur bord, et réunis dans pres- que toute leur longueur. Vers le tiers antérieur de leur longueur , dans la ligne médiane, on aperçoit entre les deux lobes nne très- petite ouverture arrondie , deslinée à donner passage au pied. Lors- que l'on a ouvert le manteau , on aperçoit au-des- sous dn muscle antérieur, et placée à la base de la masse abdominale, une très - petite ouverture transversale , c'est telle de la bouche ; elle est en grande partie cachée par une paire de lèvies très- minces , assez prolongées, qui se continuent de chaque côté en une paire tle petites palpes trian- gulaires, libres dans presque toute leur étendue. La masse abdominale est subovaluire, globuleuse; elle est surmontée , à sa partie moyenne et anté- rieure, d'un petit appeudice charnu , conique , qui est un rudiment de pied. Les branchies enve- luppeaf presque cotEpléiemcat la masse abdoaii- PET nale ; ellessont plus longues que larges, Irès-in^- gales , la paire extérieure étant près de moitié moins grande que l'autre. Ces branchies sont fir- lement sillouuées , non prolongées en arrière, et le» muscles adducteurs sont d'un médiocre volume. L'antérieur est aplati d'avant en arrière, et en examinant sa surface iulerne, ou y aperçoit deux filets nerveux parallèles qui parlent des ganglions antérieurs pour se distribuer daus les lobes du manteau. La Pétricole ochroleuque , dont nous avons e.xaniiné l'animal , semble intermédiaire entre les Pétricoles et les Vénérupes : l'onveriure paléale antérieure est plus giaude que dans les Pétricoles et plus petite que dans les Vénérupes ; il en est de même aussi par rapport aux siphons , qui sont dans un état intermédiaire. Cette espèce , d'ailleurs intéressante en ce qu'elle n'a pas tout-à-fait les mœurs des autres Pétricoles , s'enfonce dans les argiles durcies , et peut vivre , à ce qu'il paroit , aussi libreaicnt que les Vénus et plusieurs Vénérupes. I. PÉTBicoLE lamelleuse. Petncola lamellosa. P. testa oi'ato - trignnâ , obliqua , lamellii transi'ersis, re/lexo-erectis; inlerstitiis tenuissiniè striatis. An Donax irus? Lin. Sysi, nat- pog 1 128. An Venus tupestris? Baoccb. Conch. toni. 2, tah. \i,.fg. I. Lame. Antin. sans vert. toin. 5. pag. 5o3. n°. I . Cette espèce a quelqu'analogie avec le Vene- rupis irus des auteurs; elle s'en distingue essentiel- lement par la charnière. Elle est ovale, snbirigone, souvent irrégulière, sinueuse dans le milieu ou à iz% extrémités; ses crochets sont peu saillans, ordinairement lisses, tandis que le reste de la surface extérieure est chargée de lamelles obtuses, Iransverses, souvent obsolètes, peu régulières, entre lesquelles se voient un très-grand nombre de stries longitudinales, très-fines et très-rappro- chées. Le bord cardinal est fort étroit, arqué dans sa longueur; il présente, au-dessous du crochet, sur la valve gauche, deux petites dents égales, dont la postérieure est bifide; sur la valve dr.'ile , il n'existe qu'une seule dent médiane , qui s'enfonce dans la cavité que laissent entre elles les deux dents de la valve opposée. Les nymphei pour le ligament sont peu saillantes, mais eile» sout alongées et toujours violettes. A l'intérieur, la coquille est toute blanche, lisse ; on y remarque deux impressions musculaires, réunies par une ligule paléale fortement échancrée postérieure- ment. Cette coquille , toute blanche , se trouve vivante dans la Méditerranée et fossile en Italie et eu Sicile. Longueur 17 millim., largeur 25. PET 2. PixRicoLE ocbroleuque. Peiricola ochio- Icucti. P. testj tenu! , opotn-irigonâ , albn-lutcscenlc ; strits transférais, r.'inoiiuscu/is, ad mterslilta striis e.ciliorihus verticulibus. Lamk. Aiiiin. sans vert. tom. 5. pag. 5o3. n". 2. Celle Pdtricole, dont nous avons dt'jà raen- fionnd l'auiinal , est nvale-tiij:;one , peu iaécjnila- It'rnlc; son côté aniéneur est arrondi , le posléiieur esi aildniK'. Lfs valves sont niioccs, cassaiiles, peu bombcîes, couverlcs en deliois de lamelles Iransversos plus ou moins nombreuses et plus ou rnoir.s saillauies; elles ont peu de rt'gulanlé, et k'urs inierslues prcsenieni une mulliiude de slnes exlrêucmeut fines, très-rapproclircs et souvent ondiileuses. Le borJ cardinal est fort étroit, et il présente au-dessous du crochet deux petites dents divei<;enles sur cLaque valve. A l'iuiérieur, la coquille est d'un jaune soufré peu foncé; à l'exté- rieur, elle est hlan,.lie, si ce n'est vers les crocbels , où elle devient de la mcme couleur que l'intérieur. Ses bords sont minces, tranclians, et les impres- sions musculaires, liès-supeibcielles , sont réunies tnir'elles jiar une impression paléale pou appa- leme, assez profondément sinueuse postérieure- ment. Nous pourrions citer plusieurs vaiiélés assez remarquables de cette espiicc ; dans k s unes , soit vivaniei, soit fossiles, les lamelles transversus sont largement espacées; dans les autres, elles sont beaucoup plus nombreuses, el les stries li)nji|ilu- dmales ont une tendance a s'i-dacer; enfin, les stries transverses dans une troisième variété sont très-courtes et beaucoup plus nombreuses que dans les précédentes, et les slnes lono^itudinales ont coniiilétement disparu, si ce n'est aux extré- Diiés de la coquille , où l'on en retrouve quelques- u:ies. Cette espèce se trouve vivante dans presque toute la Méditerranée et sur les cô les de la Manche; elle est fissile en Italie, en Sicile, à Bordeaux et dans les faluns de la 'l'ouraine. Les grands indi- vidus sont longs de 5o miUira. et larges de 40. 3. PÉtricole riipére'le. Pctricola ruperel'a. P. testa oifdto-tngorij,- luterc postico injlalo , litvi , antico longitmiinalitcr rusoso. Riipéielle striée. Fleobiau de Bellevue. Var. b.) Undiquè sulcis lorigiludinaliternigosâ. Lai:k. Anini. sans lert. tom, 5. pag. 5o5 n". 9. La Pélricole rupérelle est une coquille très- roinmiine djiis les rochers calcaires des i:ô;es de de l'()i:éan européen; elle a éié d'abord oliservée à la Rochelle par M. Fleiiriau de Bellevue, et retrouvée dei'iiK dins un orand nombre de loca- lités àf ia ^J,■lillerl•auée et tie 1 Octuu d'iiurope. PET 747 Celle coquille est ovale-oblongne , subtrigoiie, claviforme, obtuse et renflée antérieuren.ent , atténuée cl subroslrée du côlé postérieur; elle est très-inétjuilatérale, ù crochets assez saillans et subcordifornies : elle est souvent inéqulvalve et prestiuo loujours contournée du côté postérieur, probablement par suite de la gêne qu'elle éprouve dans la loge qu'elle habite. Sa surlace extérieure est marquée d'accroissemens transverses irrégu- liers, sous forme de rides ou de pbs , et sa moitié postérieure esl chargée de stries longitudinales, on- duleuses, étroites, assez distantes, qui disparoiscnt insensiblement vers le côlé antérieur, qui en est dépourvu. Le bord cardinal est très-étroit, arqué dans sa longueur; il présente, immédiatement au- dessous du crochet, deux petites dents prescpie parallèles, dont la posléricurc est bifide, sur la valve drolle et sur la gauche une seule dent uQ peu en crochet. La variété qui se trouve particu- lièrement dans la Méditerranée et le golfe de Gascogne se recoiuioît à sa stries longitudinales, également réparties sur toute la surface extérieuie. Cette coquille, loule blanche en dedans el en dehors, est ordinairement longue de l5 millim. et large de 21. 4. PKTutcoLE plioladiforme. Pctricola phola- dijormis. P. test transcersîm elongatà; latere postico hrevissimo , su/cis longitudinalibiis lamelloso- dentatis utrinquè nidi'ito; antico suhglabro. L.4.MK. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 5o5. n". II. Coquille fort extraordinaire à cause de son aspect extérieur, qui la fait prendre pour uue petite Pholade. Elle est Irès-alongée, fort éiroiie, très-inéquilalérale, subc^liiidracée; son côlé anté- rieur, très-court, est plus élroit et plus pointu que le postérieur. La suiface extérieure ollre des lamelles transverses, irrégulièrement espacéts, beaucoup plus saillantes du coté antérieur que du postérieur, et denliculées dans une partie de leur étendue : tes lames, aussi bien que les intervalles qui les séparent, sont couvertes de stries longi- tudinales , élégantes , régulières, plus fines et jiius serrées sur le côlé postérieur que sur l'antérieLir. Le bord cardinal est fort étroit, el les dents qui s'y montrent au-dessous du crochet sont fort ré- gulières; il y en a deux inégales sur la valve droite et une seule cannelée dans sa longueur sur la valve gauche. Ces dents sont courbées eu demi- cercle el senildent sortir de la cavité du crochet, comn,e feroil le cuilleron de quelqurs Fliolades. Les impressions musculaires sont supeificitllis , dislaules, arrondies, el réunies par une impres- sion paléale f)rte:i;ent écliancn'e pnslérieurenicnt. Celte coquille, blanche en dedans et en deliois, est quelquefois telole d'un brun Irès-pâle à son exiiéuiilé pcaérieurc. On la croit des mers d'Auié- B ]j b b b a * 74S PET rique. Les grands individus ont 12 millim. de long et 38 à 40 de laru;e. 5. Pétbicole éle'ganle. Petricola elegans. Nob. P. testa transi>ersà , déganter anficé lainellosà, sliiis radtantibus ornât 1 , posiicè glaôru , /liante ,• latere postico brei>issinio; cantine bidentato ; den- tibus sublamellosis , obliquissimis. Var. a.) Testa angustiore , minus lamelloiù; itnts gtaberriniis. Nob. Méni. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, ioin. I. pag- 253. pi. i'Ô.fig- 12. a. h. c. tbid. Descript. des Coq.foss. desenv. de Paris, tom. l. pag.6y. pi. \0. fig. I. 2. La Pétricole éli'gante est une des plus rares coquilles que je possède de la localité de Valmon- dois; je l'ai trouvée dans des morceaux roulés de calcaire grossier, dans lesquels l'animal a pratiqué des cavités subi^yjindriqnes assez profondes et peu sinueuses , au lond desquelles je l'ai recueillie. Après bien des recherches, dirigées' avec beau- coup de soin, je n'ai pu me procurer que trois individus de cette espèce; un seul est bien entier, (-etie coquille est Iransverse, très-inéquilatérale , à crochets petits et peu saillans; la charnière a sur chaque valve deux dents très-obliques; la sur- face extérieure est élégamment ornée de lames transversales qui se relèvent surtout vers l'extré- mité postérieure; elles sent coupées par des stries rayonnantes qui parlent du crochet, et qui sont plus apparentes sur le côté postérieur que sur l'anlérieiir. La variélé ne diflère qn'eu ce qu'elle est plus étroite, a ses lames moins relevées et ses sines moins prononcées; elle est propoilionnelle- ment plus longue. Longueur 11 miliim. , largeur 26. Longueur de la vaiiété 9 miliim. , largeur 28. 6- PÉTRicoLE coralliophage. Petricola corallio- phaga. Nob. P. testa ODato-transversâ , inœquiîaterâ , lœt'i- gatâ ; umbonibus niinimisy cardine bidentato, altero unidentato. NoB. Descript. des Coq.Joss. des enf. de Paris, tom. i. pag 68. pi. 10. fig. 6. 9. 10. Le nom que j'ai donné à cette Pétricole indique sa manière de vivre. C'est en effet dans les Poly- piers fossiles que se sont trouvés les individus que j'en ai vus. Ils sont petits, minces, lisses, pro- louds ; leur Tarme est plus élargie postérieurement , presque anguleuse antérieuremeut; les crochets sont très-petits; la lame cardinale, très-étroite, présente deux dents sur la valve droite et une seu'e sur la gauche. M. Duchastel est le premier qui m'ait fait connoîire cetie espèce; depuis, je l'ai retrouvée dans des Polypiers de la même localité. On trouve cette coquille ù Cbaamont. Elle est longue de 1 1 miliim. et large de (>. P II A PLTRIFORE. Ginre que M. Lalreille, dans ses Familles na- turelles du Règne animal {fuig. 219), a dé- membré des Vénérupes de Lamarck. Ce genre , qui n'a point été caractérisé par son auteur, n'est point autrement connu que par son nom, au- cune espèce n'ayant été indiquée pour lui servirde type. PHACOÏDES. W. de Blainville ( Traite de Malacologie , pag. 460) donne ce nom à une des sections du geuie Luciiie. Il réunit dans ce groupe tontes les espèces lenticulaires qui ont la lunule et le corselet saillans. La Lucine de la Jamaïque Lamk. lui sert de type. Voyez Lucine. PHANÉROGAMES. (,'e mot , consacré d'abord à la botanique , a été dernièrement employé par ÎNl. Latreilie {Fa- milles naturelles du Règne animal , pag. 167 ) pour carjclériser une des £;randes branches de la classe des Mollusques. Elle contient tous ceux de ces animaux qui ont les deux sexes , soit sur le même individu, soit séparément. Malgré la grande extension de ces caractères et le grand nombre de genres qu'il rassemble, M. Latreil'e n'y a éiabli que deux sections , les Piéiygiens et les Aptérygiens. t^oyez ces mots. PnAR.\ME. Genre proposé par Monlfort pour une coquille microscopique coolundue par Liuné et Fichtell parmi les Nautiles, mais que les auteurs modér- ées , et enlr'autres M. de Blainville , rapportent au genre Lenticuline de Lamarck. D'après les recherches récentes du jeune et savant d'Orbi- gny , cette coquille, qui a du reste beaucoup d'analogie avec les Crislellaires , est naturelle- ment placée dans le genre Robuline. Vo^ez ce mut. PÎIASLANELLE. Phasianella. C'est dans le tome 4 des Annales du Dlusèuni que Lamarck a proposé l'établissement du genre Phasianelle que les auteurs avant lui confon- doient avec les Turbos. Outre la forme particu- lière de la columelle et de l'ouverture de la co- quille, Lamarck avoit employé aussi pour faire ce genre un caractère plus important tiré de la nature et de la forme de l'opercule. Par cela même les rap])or'.s de ce genre étoient faciles à saisir; on ne pouvoit l'éloigner des Tuibos : aussi La- marck, dans sa Philosophie zoologique , le plaça en tête de la famille des Turbinacées i^voyez te mot ) avec les Turbos , Monodonles , etc. Il chan- gea un peu ces rapports dans {'Extrait du Cours ; il le conserva dans la mêiae famille, mais il le r: V H A consuli'ra rorame inlenm'diaiie entre les Tuiri- tellei el les Tuibos. Depuis pUisieuis années , M. (^uviei- avoil pnblié l'analomie des Fliasianelles dans les Anna/es du Muséum, luni. ii. Celte anaioiiiie coulirrae l'opinion de l.amarik , et ce- pendaiil, dans !e Régna anitnal, on trouve les Fliasianelles à litre de sous-j^enre seulenienl du eure Coiicliylie , en rapport avec les Mêlâmes , es Arnpulaires el les Jantlnnes. Aiii:un zoolo- giste n'a adopté cet arranj;einenl j M. de Ferussac lui-inêine, quoique presque toujours l'imitateur de AJ. Cuvier, s'en estéloij^né pour ceci en admet- tant le ^enre qui nous occupe daus sa lamille des Ti'ichoides: il est vrai qu'il y introduisit aussi It-s Ainptillaires et les JantLines, ce qui est loin, à notre avis, de présenter des rapports naturels. M. de lilainville, qui a étudié les opercules avec SI, in, a r.ipproché les Phasiatielles des Mélanies et des AnipuUaire daus sa familles des Elliptos- tomes, qui avoisine celle des Cricostomes, où sont compris les Tuibps , etc. Nous avons lait observer, à notre article Paludise, (jue M. de lilaiuville rej^ardoit le genre Ampullaire comme ie plus voisin des Faludiues : sa méthode se trouve donc ICI en contradiclion avec son opinion ; mais celte contradiction n'est peut-être pas aussi forte qu'elle le semble, si l'on veut faire attention que dans la classiGcation du savant que nous citons^ la co- quille entre aussi pour quelque chose dans la détermination des rapports du genre. M. Ciivier a bien senti lui-même que les rapports des Pha- sianelles pouvoient être utilement modifiés. Dans la seconde édition du Règne animal , il supprima le genre Conthyhe et ranf;ea les Fhasianelles dans ses Feclinibranches trochoiHes, entre les Mono- dontes et les AmpuUaires. Quoique cet arrange- ment soit préférable au premier , nous ne croyons pas cependant qu'il soit à l'abi i de quelques modi- fications dont nous avons donné les motifs à l'ar- ticle JMoLLDSQDES auquel nous renvoyons. Personne, depuis M. Cnvier , n'a eu occasion de disséquer des Fhasianelles; on ne peut donc rien ajouter à ce qu'en dit ce savant anatoniisie , et son travail , qui est très-connu, nous dispense de répéter les détails anatoiniques ddns lesquels il est entré. Il en résulte seulement des caractères génériques certains, que l'on peut exprimer de la manière suivante : CARACTÈRES O ÉNÉRIQOES. Animal spiral; le pied ovale, trachélien; un appendice orné de filamens sur chaque (lanc; tête bordée en avant par une espèce de voile formé par une double lèvre bifide et frangée; deux tentacules alongés , coniques; les yeux portés sur des pédoncules plus courts, et situés à la partie externe de leur base; bouche entre deux lèvres verticales subcornées; un ruban lingual hérissé et pioloQ°é en spirale dans la cavité abdominale^ p II A :49 anus tubuleux au bord antérieur el droit de la cloison branchiale; bianrliies furiiiées par deux [leignes placés l'un en dts>us, l'aulie en dessous d'une cloison qui jiarlage la cavité branchiale en deux. Coquille ovale ou conique , solide ; ouverture entière, ovale, plus longue que large , à bords désunis supérieureiuciit , le droit tran- cbiinl non rélléchi; columelle lisse , comprimée, atténuée à la base; un opercule calcaire, snb- spiré à l'une de ses extrémités, fermant comjilé- tement l'ouverture. Les Phasiantlles sont toutes des coquilles marines dont les grandes espèces se trouvent particulièrement dans les mers australes. Elles étoient Irès-rares autrefois dans les collections, depuis le voyage de Féron elles sont devenues beaucoup plus communes; on (u trouve plusieurs petites espèi es dans nos mers el surtout dans la Méditerranée. Les terrains teiliaircs de diffé- rens pays en contiennent quelques espèces fossiles de petite taille. Sowerby , dans son Aimerai co- cholcg) , a rapporté, bien à tort, selon nous, un grand moule de coquille turriculée, pétrifiée, parmi les espèce de ce genre. Entre les espèces vivantes introduites par Lamarck dans le genre Phasianelle, il y en a quehjues-unes qu'il faudra très-probablement en retrancher; nous voulons désigner celles qui ont la columelle aplatie el qui sont fermées par un opercule corné. Ces espèces , qui pourroicnt être naturellement introduites dans les Littoiines ou Paludines marines , n'ont pas ce yr/c/ej particulier des véritables Phaaianellis ; elles n'ont pas ce brillant, ce poli de porcelaine qui est propre à ces coquilles et qui les rapprochent de certains Turbos. C'est a[.rès l'avoir ainsi lé- formé que nous consevons le genre Phasianelle et que nous le plaçons dans la méthode immé- diatement après les Turbos. M. de Blainville a introduit dans le genre Pha- sianelle de petites coquilles turriculées, blan- ches, lisses et brillanles , que Lamarck rangeoit dans les Mélanies. Nous pensons qu'elles n'appar- tiennent ni à l'un ni à l'autre de ces genres, et qu'elles devront en constituer un pailiculier, lorsque les animaux seront connus. Mais en atten- dent, leurs caractères se rapjîortent plus aux Mélanies qu'aux Fhasianelles : c'est dans ce pre- mier genre qu'il convient de les laisser provi- soitement. 1. Phasianelle bulimoide. Pliasianellu hili- moides. Ph. testa oblongâ ycnnicâ, tcniiiusculâ ,lcevi ^ pa/liJé Julfa , transi'enïin fasciatâ ; fasciis cre~ bns , dtversimodè variegatts et tnaculatis j sptrâ aptce acutâ. Chem.v. Conch. ioni. g. iab. 120. _fig. io35» 1034. Buccinum australe. Guel. pag. 3490. n". ) j3. 7^0 P H A Phusianella varia. Encycl./V. 44f)./'ff. \. a. h. Phasinnellci varia. Sow. Gênent nj' Shulls , 71°. 4. fig. 1.2. Phiisianella picta. Blâinv. Malacol. pag. 43g. pi. 3()./v. 5. 6. Lamk. Aniin. sans vert. toin. 7. pag- 5:!. 7J". I. (^elte coquille est extrêmement variable; elle l'est à lia tel point, que l'on pc-ni dire exactement qu'il-~n'exisle pas deux individus seuiblables , rela- tivement à la coloraiion; la forme est un peu plus constante , quoique cependant on y observe des variations assez nombreuses. Celle coqudie est alongi'e, subliirriculi^e ; elle présente assez bien, comme son nom l'indique, l'aspect d'un Bulimo; sa spire est pointue, plus longue que le dernier tour; les spires sont au nombres de Luit ou neuf, elles sont légèrement convexes et réunies par une suture linéaire tiès-fine et Irès-régulière; l'ouverture, qui teimine le dernier leur, e>t ovale-oblonj^ue , longitudinale, atténuée à son exlrémiié posié- lieure ; le bord droit est mince et tranchant , il est léjçèrement incliné sur l'axe loni^itudinal ; le bord gaucbe est blanc, arrondi, arqué dans sa longueur; il est assez étroit, sans rallosllé, et recouvre cependant une pari le de la base. La surface extérieure est complélemeut lisse, |)olie, et ornée des couleurs les plus agréables et les plus variées. Ces couleurs sont généralement dis- posées en bandes trans verses, formées par des linéoles plus ou moins rapprocbées, ou des ponc- tuations de couleurs diverses sur un fond qui est différent dans presque tous les individus. Outre ces lignes transverses, il est des individus qui présenlent des flammules longitudinales plus ou moins nombreuses, articulées, souvent crénelées d'un CQié et formant des système de coloration très-agréables parleurs divei ses nuances. Celte coquille , qui étoit anirefois très-rare dans les collections, est devenue très -commune depuis le voyage de Pérou aux Terrcs-Ausirales : c'est en ellet dans les mers de l'Australie que cette coquille se trouve tu abondance. Les grands individus cul 80 ir.ill. de long. 2. Ph.asianei.le pourprée. Phasianella pitlla. Ph. testa parvulà f ovato - conicâ , jiilicUî , imperfbratâ , albo purpureoque pimctatâ y spirà e.rserti , apicc obtusiusculù ; tiperturs Ofuto-sub- rotiindà , posticé aiteiiuato-angulatà. Turbo piiUus. I.iy. Q\\zi.. pag. 358f). n". 6. Ibid. IJoRX, Mai. tab. 12.. fig. 17. j8. Ibid. Lamk. Amm. sans ve/t. toin. 7. pag. 4g. n". 3i . UoKovAN, Erit. Shells tom. 1. tab. l.Jig. 2 — 6. PoRSLT, Catal. pag. 4'5. tab. iJ,-Jig. 1 — 5. P II o Sow. Gêner, qf. Shells, n°. ii,.Jig. 4- Payuaudeao, Catal. des Ann. et des Moll. de Corse , pag. 140 n°. :;8l. Cette coquille est l'une des plus petites du genre; confondue par Linné et Laraarck ddus le genri'Turbo, elle doit encire acluellemeiil retirée pour être introduite parmi les Pliasianelles. Comme toutes les espèces du même genre , elle est très-va- riable pour sa coloration , mais sa forme est assez conslanle. Llle est ovale-oblongue, formée de cinq à six tours convexes, dont le dernier est un peu plus grand que les aulrcs; ils sont lisses, polis et ornés des plus vives couleurs , dans lesquelles do- minent le rouge pourpré, le brun et le blanc , dis- posées la!itôt en linéoles, tantôt en ponctuations, quelquefois, mais rarement, en grandes tacbes. L'ouverlurej, qui termine le dernier tour, est blan- che en dedans; son bord droit est mince et tran- chant; le bord gauche est fortement arqué , il est très-étroit, obtus et arrondi. Celle ouverture est presque ronde; son extrémité postérieure, terminée par un angle peu sensible, est occupée par une petite callosité sur laquelle s'appuie l'exlréiiiiié du bord droit. L'opercule de cette espèce tst peut , subcirculaire, très-convexes en dehors. Celle coquille, très-abondamment répandue dans l'Océan européen, se trouve aussi dans la Méditerranée et même au Sénégal. Son siib- analogue fossile se rencontre aux environs de Paris, de Dax et de Bordeaux, tandis que son analogne véritable se trouve quelquefois en Ita- lie et en Sicile. Les gtands individus sont longs de 10 à 12 mill. PHILIN. Nom qu'Adanson a donné à une coquille qui fait partie du gunie Volute , f^'oluta porciriii Lauik. Klle e^t figurée dans le forage au bénii- gal,pl. "o.Jig. 2.' PHILOMIQUE. Genre incertain établi par Rjfinesque [Oiir des Mollusques assez voisins des Limaces , mais qui eu dillèrenl en ce que le bouclier n'est point distinct. Les tentacules ont aus^i , à ce qu'il paroît , une forme particulière ; les oculifèrcs sont en massue, les autres sont latéraux. M. de Ferussac n'a admis ce geure qu'avec doute , et M. de Blainville en .i lait une des sous-divisions de son genre Lioiatc. Vo,ez ce mot. FHOLADAIRE. Pholadaia. Famille de IMuIlnsques conchifères établie par Lamaruk dans la Philosophie zooingique , où t-We est placée l'avani-dei mère des Acépbides , tmrc les Sjlénacées et les Ascidicns E le est composée alors de quatre genres, Phol.'.de , Tarel , Fisi .i- bne et Arrosoir. Dans VEjitrati du Coun , elle P H O es> plus séparc^e des Ascidiens , qui furn pnl la deuxième srclicn des Acéphales; les Plmladaires l'i-fiiiiient la premièie. Elle est aussi sc^parée des S'ili'iiiic^es pur la lamille des I,illiopliai;t's , ce qui irel dans le voisina^je des Pholades les baxicavcs et antres f;^!!!'^ aiialr>f;Lie< (jiu Tut pailie de celle iioux'elle f •mille. RI. (olivier u'a point adopli- les PlioLd.iiies ; les freines qui la loiiiposcnt font pailie des Enfeimrs, el sonl mis en rapjiorl avec Its By>simies et les Hialelles. M. de l'eriissac aussi, d'après ceiîe indii:alion, a soin de réunir dans ses Tiih.'eaujc systcinutiqucs, daus la famille à laquelle il donne le nom de l'Iioladrs, les genres lllaulle, Saxicave, Gaslrothène et Pliulade. (}et arranueiuent n'est certainement point nalurel; nialheuieusemenl M. de Ferussac , dans l'ouvraç;e que nous «itoiis , a toujours voulu êlre concilia- teur entre les m^ibodes de iVl. Cuvier el de l.a- Diarck ; il a dû m'-cessalreiuent en rt^suller des erreurs graves , surtout dans les occasions oij ces C(?lèl)res naïuialisles se sont trompés dans les rap- ports des genres : c'( st ainsi qu'il a réuni pour un même genre deux o|)inions erronées. Le genre Gaslroclièue n'est point admissible quand on veut se donner la peine de bien l'étudier ; il doit rentrer dans le genre Fislulane. (^P^oy. GASTROcnÈSE et FiSTULAiNE. ) Les genres Saxicave et Hiatelle, quoique d'une organisation assez voisine de celle des Pbolades , eu diHèrent cependant assez pour ne pas être mis en contact avec elles, et ils ont d'ailleurs une coquille qui les dislingue suffisam- ment à détaut d'autres caractères. La manière dont Lamarck a formé sa famille des Tubicolées a eu beaucoup d'influence, il faut l'avouer, sur les rapports que l'on a voulu établir avec les Pho- lades. Si l'on avoit fait attention aux coquilles seulement des Tarets et des Térédines , compara- livenient à celles des Pholades, abstraction faiie du tube et des pièces accessoires , on auroit trouvé tant d'analogie, qu'on n'auroil point hésité un moment de réunir ces trois genres dans une seule I faiiHlle. Cet arrangement est celui que M. de lîljin- j ville a proposé d^ns son Tiuité de Maliicologie , I plii- sonnaire, Taret , Térédine, Pholade. Voyez ces mots. PlIOLAUE. Vholas. Pline est le seul parmi les Anciens {|ui ait fait meniion de la Pliolade, sous le nom de Coucha loiiga. Rondelet a traduit littéralement ce nom , et , a l'exemple de Pline^ l'a appliqué à une es- pèce de Pholade. Aldrovaude a imité Rondelet en adoptant la Concha loriga de Pline, mais il a fait figurer plusieurs autres espèces apparte- nant aux Pholades , el, à l'exemple de Rondelet , a employé le même nom pour une aulre coquille qui est indubilablemenl du genre Lulraire : ainsi on ne peut dire que le genre Pholade existoit dans ces anciens auteurs. On peut dire que c'est Lisier qui en est le vérirable créateur; il lui donne le nom de Pholade, et le circonsciit Irès-netle- menl ; il va même plus loin , il le place parmi les Muliivalves dans une section séparée , arran- gement long-temps après adopté par Linné , et que bien des personnes lui atlnbuent encore au- jourd'hui. Langius, dans sa méthode, caractérise et circonscrit le genre Pholade , sans faire men- tion des pièces accessoires , ce qui n'empêche pas de le recounoilre daus sa phrase descriptive. On trouve également le genre Pholade dans la méthode de Tourneforl ; il n'est pas , comme dans celle de Lisier , rapproché des coquilles mul- tlvalves; mais la phrase qui le caractérise est SI coune qu'elle laisse beaucoup de vague, à tel point qu'il seroil possible de ranger dans ce génie presque touies les coquilles perforantes. Dargenville , et peu après Favnnne , ont con- servé le genre Pholade dans son intégrité ; il fa partie des Muliivalves de ces auteurs. Klein , qui , dans son Methodi ostracologicœ , a caractérisé d'une manière si peu rationnelle le plus grand nombre de ses genres , et qui les a multipliés sans besoin , n'en a pas fait de même pour les Pho- lades ; il les r.\nge dans sa classe des l'yluris j et 7^- P II O il les circonscrit par une pbrase caiacl^rlstique suflisanle. Ce que nous venons de rapporiei' prouve d'une maiûière non équivoque que Liuné n'a fait qu'imi- ter ses devancieis pour ce qui concerne le jjenre f|ui nous occupe j il l'adopte, le plate dans les Multivalves , comme Lisler et (juslques autres , sans faire attention qu'il n'a de rapports ni avec les Oscabrions, ni avec, les Cirrlnpèdes. Adanson, qui avoit c'tudië les animaux des l^hulades et des Tarels , vit bien qu'ils étoieni lu's par des rapports assez intimes : aussi ils firent à eux seuls sa troi- sième classe , les Conques multwahei , qu'il par- tagea en deux familles, ipii ne reuferrnèrent cha- cune qu'un seul g^enre. Un auroit dû iiciier celle manière si nalnrelle d'envisager les rapports des deux g^eiires ; il n'en fut pas ainsi. Linné, pen- dant loog-iemps, imposa la puissance de sou nom aux zoblooisles , (|ui restèrent ses serviles imita- teurs, au lieu de clierclier à perfectionner ses ira- mortels travaux. H seroit superllu de citer ici ces auleuis, puisqu ils ne cbanf^èrcnl rieu à la classi- licalion linnécnue. Nous arrivons ainsi aux premiers travaux de !M. Cuvier et de Lamarck. Ces deux hommes de génie doimcrent une marche toute nouvelle et tjule philosophique aux sciences naturelles; ils restèrent les adiuiraleurs de Linné, mais ils usè- rent se mesurer avec un tel colosse. Le temps ii'étoil plus où l'on auroil l;iiité de prol.ines et de sacrilèges les hommes qui auraient voulu de- venir les réformateurs des créations de Linné. Ils sentirent l'un et l'autre combien étoit défec- tueuse cette classe des Multivalves ; ils virent bien, comme Adanson, que les i'holades et les Tarels étoienl de véritables Bivalves, aussi bien que les Fistulaiies de Bru{;uière. Ces idées furent reçues par tous les ronchylioloo;nes français. M. de Rciissy , dans le BiiJJhn de Sonnirii , fut un des ))remiers qui les adopta. Quehjues années ajjrès, Lamartk , en éiablissant des lauiilles parmi les Invertébrés, rapprocha dans celle des Pholadaires (^vnyez ce mot; les quaire génies l'iiolade , Taret, t'islulaue et Ariosoir ; il la conserva dans VEx- ir/.iit du Cours (lOil), en y ajoutant le genre Clavagelle, qui lie les Fisiulanes aux Aimsoirs : et ainsi se préparcient les matériaux d'une nou- velle famille dont nous parlerons bientôt. M. Cuvier {Règne animal) termina la longue série des Acéphales leslacés par sa famille des Enfermés, dont les derniers fleures sont les FLo- lades, les Tarels et les Fistulanes. V.a irois genres sont les seuls qu'il admette de la famille des Pho- lodaires. Lamarck réfornae lui-même celte fa- mille dans son dernier ouvrage ; il sépare des Pbolades les Mollusques , qui ont la propriété d'euvelopperlfur coquille bivalve dans un tube, d'où le iinin de Tubicolées qu'il leur imposa C>q>'. ce mot) , entraîné par ce caractère trop exclusil : il isola ces Phclades de leurs vrais rapports , et P H O en rapprocha à tort , selon nous , les Gastrochèncs, (jui lie sont autre chose qu'un double emploi mu- nie des Fistulanes. {Voy. Gastf.ochène et FisTir- LA^E. ) M. de Ferussac imita Lamartk en le mo- ddianl, c'est-à-diie que, dans la famille des Pbo- lades, il ajouta les genres Hyatelle et Saxicave, et rejela aussi dans les 'J'ubicolées les Tarel» et anties genres analogues. M. de lilainville, dans son Traité de Malacologie , a réiabli , d'une ma- nière fort couvenaijie , les rapports des Pliolades et des genres environnans dans sa lamille de» Adesmacés. Voyez ce mol. L'organisation des Pliolades est bien connue; elle n'a rieu qui la dislingue d'une manière essen- tielle des aulieo Lamellibranches siphonifères, si ce n'est le délaut de charnière, qui est remplacée par deux callosités produites par l'exubérance des lobes postérieurs du manteau , (|ui sécrètent aus^i une ou plusieurs pièces calcaires accessoires a la coquille bivalve. Les Pholades a^ant l'habi'ude de vivre enfoncées dans le sable , l'argile, le bms ou la pierre, sont, comme tous les perlorans, munis de deux longs lu_jaux charnus, réunis dans une seule enveloppe musculaire ; ils sont deslines à recevoir et à rejeter l'eau nécessaire à la res| i- ralion et à la nulril:on du Mollusque. Le ncau- Itaii , forn.é comme à l'ordinaire île deux lobes , est fermé dans presque lo,ute sa longueur; il le laisse qu'une petite ouverture antérieure pour le passjge du pied, qui est ordinairement assez peu développé. Les feuillets branchiaux sont médio- crement développés ; ils se prolongent un peu dans la cavité du siphon branchial. Ce genre ej( caractérisé de la manière suivante : CAF. ACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps épais, assez peu alongé, subcylindrique, ou couiijue ; le mauleau ouvert à sa partie infé- rieure et antérieure, et formant en dessus un lobe qui déborde les sommets; pied court , large , aplati à sa base, passant par l'ouveiture du manteau. (Coquille mince, ovale, alougéCj équivalve , inéquilaiérale ; les valves ne se touchant qu au milieu de leurs bords, les sùui mets sont peu marqués et cachés par une callosité ])rodiiile par l'expan- sion des lobes dorsaux du manteau ; rharnuie sans dent; une sorte d'appendice comprimé re- courbé ou en cuilleron eu dedans du sommet de chaque valve; ligament nul, remplacé par les expansions paléales postérieures , à la surface des<|uelles se développent une ou plusieurs pièces calcaires accessoires ; un seul muscle adducteur plus ou moins postérieur, avec une impression paléale profondément sinueuse en arrière , tt cou luisant à la partie antérieure de la coquille. Ou a découvert , sur les côies d'Anglalerie, une espèce de Pholade fort singulière , dont quelqiies zoologistes anglais ont fait un genre particulier suus le nom de Pholadidoide. Cette espèce a cei.t de P II o cîe remarquable, quV'laut dc'pouivcc île pièces acoess mes post(5nenrei , elle a, au b.iid posld- lieui- de ciia(|iie valve, un appendice assez lonj;;, iniuce, lamellaire , qui , rc'uni avec son S'-inblaMe, lortne une cavité lulundibuliforine enlièrement e.\li'rieure , allachée aux valves par un ligatneui inemliraueux. Par celle modification, se trouve étal)li un intermédiaire entre les Pliolades et les TiîrL'dmes. (/--Ty-e: ce mol. ) Les Pliolades, que l'on nomme aussi Uails sur nos côles , servent de nouniture à leurs haliilans. Quelques {grandes esppres sont mê'ue fort estimées sur les côîes de la Méditerranée. 'Il paroît que les Anciens y alla- choienl assez .le prix pour en avoir f.iil un sujet de leur culte, s'il est vrai, comme l'a dit M. Desmarets père, que le temple de Jupiter Sérapis ait servi de réservoir pour les élever , ce qui expliqueroii leur prd-ence dans les colonnes de ce monument j mais les géologues repoussent aujourd'hui, avec raison, cette explication. Ce temple, construit au-des«us du niveau de la mer , a été ruiné et enfoncé dans le sein des eaux par suite d'un ireiu- blement de terre dont l'Instoire a conservé la date ; des décombres en grande abondance oui soutenu debout un ceriain nombre de colonnes : c'est dans celle situation que, plongées dans la mer, elles ont été perforées de toutes parts dans leurs parties découvertes par les Mollusques lilliophages. Lors- qu'un demi-siccle après se produisiieiit les terribles pliéiiomcnes qui soulevèrent le Monte- Nuofo et toute la plage environnante, le temple de Sérapis fut ramené , hors de la mer, au-dessous de son ancien niveau , et recevant encore , dans si-s par- ties les plus basses, les eaux mannes. Les dé- combres dont le monument éloit rempli empê- chèrent la chute des colonnes conservées , et le voyageur est surpris de les retrouver deb jut après deux catasirophes bien capables de les renverser sans cette circonstance fortune. Il n'est point éton- nant qu'après un séjour de plus d'un demi-siècle dans la mer , le temple de Sérapis ait été perforé à certaine hauteur par les Mollusques , sans que ce- pendant il ait été originairement destiné à les uonriir. On ne conno'it encore qu'un petit nombre d'es- pèces de fossiles : une d'Angleterre , une de 'i'ou- laine, deux d'Italie, et trois des environs de Paris. Ces dernières ne sont connues que depuis la pn- Mication de notre raé. noire sur les Perforans de Valmondois ; avant cela , le bassin de Paris sem- bloit être dépourvu de ce genre et de plusieurs autres : noire découverte intéressnit la zoologie en faisant connoitre un assez grand nombre d'es- pèces nouvelles, et la géologie par les circons- tances pariicuhères où elles se trouvèrent. Elles s'étoient cieusédçs loges dans des morceaux roulés de calcaire grossier, el surtout de calcaire d'eau douce à Liinnée ; ce qui suppose un long séjour de la mer pour la formation des derniers dépôis du bassin de Paris. Htst. Nat. des rers. Tome II. P îl O 753 I. PnoLADE dactyle. PhoLs d.iclj/us. l'/i. teslâ elongaiâ , posticè aiigiitaio-rostratâ y costis posticalihus dcntalu-muiicatis j lalere an- tico inutico , porrectu, Pholas dacty/us. Lin. List. Conch. tab. 433. Pensant , Zool. brit. tom. 4. tab. Zg.yîg. ic. Chemn'. Conch. tom. 8. tab. loi.^g. S'ig. Pi'Li , Test. tom. l. pi. 7. Lkcycl. /)/. 168. //g. 2 — 4. L.'iiwK. Anim. sans vert. tom. 5. f^ag. 444- n". 1. La PLoIade dactyle se trouve assez aljondam- ment dans l'Océan d'Europe, el quelquefois aussi au Sénégal. Elle est alongée , assez éiroile, at- ténuée en bec à son extrémité antérieure, plus obtuse et arrondie à l'extrémité posléiienre. A leur partie antérieure les valves sont largement liâillanies ; le bâillement est produit par une éclianciure presque demi-circiilaiic dans chacune d'elles : la surface extérieure est chargée de la- melles Iransverses assez régulières, irès-seirées à l'extiéuiité anti'rieuie de la coquille, et régu- lièrement denliciilécs h leur bord libre , ce qui rend la coquille tiès-âpre au toucher. Les callo- sités des crochels sont grandes, ovalaires , lisses , et l'on compte à leur bord postérieur dix à douze ouvertures triangulaires , séparées par autant de cloisons. Lorsque la coquille est entière , les callosités sont couvertes pai un écusson ovale- sublrigonej l'iniervalle qui se trouve entre les valves îx leur bord supérieur est fermé par une seconde pièce calcaire, alongée et fort étroite. A l'intéiieur , cette coquille est lisse , et le cuilleron qui est dans l'intérieur du crochet est grand, comme ployé en deux, et fortement arqué dans sa longueur. La variété indiquée par Lamarck nous est inconnue, à moins qu'il n'ait donné à ce titre une espèce fort distincte de celle- ci, el qui se trouve aussi dans l'Océan européen. Ou trouve dans la Méditerranée une variété de celte espèce qui est généralement plus mince et plus étroite. Longueur 55 miUim. , largeur 11 5. 2. Pholade scabrelle. Pholas candida. Ph. testa elongatâ , posticè non rostratà j un- diquè cosiis striisque transfersis denticuliferis. Pholas candida. Lin. Syst. nat. pag. 1 1 1 1. Encycl. pi. lÇ)8Jîg. II. GuALT. Conch. tab. io5. fg. e. Pensant, Zool. brit. tab. Sg. fîg. 11. Chehn. Conch. tom. 8- tab. loi. Jig. 861. 862. ( b.) Eadem minaret angustior. Lamk. Anim. sans l'ert. tom. 5. pag. 444- n°. 3. C G ce C * 754 P H O La Pholade scabrelle a quelqu'analogie avec celle qui précède ; elle s'en dislinj^ue néanmoins avec assez de Facilité en ce qu'elle n'est pas, à beaucoup près, aussi baillante à son exliémité antéi'ieuie. Lorque les valves soûl l'éimies, on ne remarque de ce côté qu'une fente lancéolée , et du côté postérieur un bâillement considérable. Sa surface extérieure présente des rides transverses, irrégulières, qui indiquent les accrois^emeus; ces rides sont obliquement traversées par des sillons longitudinaux, rayonnaus, qui se relèvent en écail- les en passant sur les rides tr.msverses. L'extrémité aalérieure ainsi que la postérieure sont arrondies ; les callosités des croctiets sont peu épaisses , im- médiatement appliquées , et jamais poreuses en dessous. La surface intérieure est lisse, et le tuil- leron , qui est dans l'intérieur des crochets , est très-étroit, assez coutt, et fortement arqué dans sa longueur. Cette coquille, très- commune dans l'Océan enropéen , vit dans les argiles plus ou moins en- durcies qui forment une étendue assez considérable des côtes. Elle est mince , fragile et toute blaacbe. Longueur 25 millim. , largeur 6o. 3. Pholade grande-taille. Pholas costata. Ph. testa magnâ , oblongo -ovatâ , costis den- tatis elevaiis undiquè striatâ ; latere postico ro- tundo. Pholas costata. Lin. Syst. nat, pag, un. GuALT. Conch. tab. lO^.Jig. G. Cheun. Conch. totn. 8- tab. loi. fîg. 863. Lister, Conch. pi. 434. Encyci.. pi. 169. fig. I. 2. Lamk. Anirn. sans vert. tom. 5. pag. 44^. n°. 6. Celte coquille est la plus grande du genre ; elle 661 alongée , étroite, cylindracée , non bâillante antérieurement, mais très-largement ouverte du côté postérieur. Sa surface extérieure présente un très-grand nombre de côtes longitudinales, rayon- nantes , fort régulières , plus largement espacées antérieurement et postérieurement que dans la partie moyenne ; ces côtes sont subcarénées et crénelées dans toute leur étendue. Si on regarde la coquille du côté antérieur, on remarque que les crochets sont très-grands, cordiformes, et qu'ils font à peu près un tour de spire ; ils sont en partie recouverts par une grande callosité redressée, non poreuse, et qui n'est appliquée sur le test que par son extrémité postérieure. A l'intérieur, celle coquille est cannelée autant de fois qa'il y a de côtes à l'extérieur. Dans l'intérieur des crochets an trouve un très-grand cuilleron profondément creusé , très - large à la base , et qui a un peu la forme d'un cornet ; les bords sont minces, tran- cbans et onduleux dans toute leur étendue. P H O Celle coquille , assez rare, vient de» mers d'A- mérique. Elle est longue de 45 millim. et large de i3o. 4. Pholas crépue. Pholas crispata. Ph. testa ovali , hinc ohtusiore , hiantissiniâ ; cHspato-striaiJ j sulco longitudinalif unico^sub- mediano. Pholas crispata. LiN. Syst. nat. pag. lin. Pennant, ^00/. brit. tom. ù,.tah. ùfl.Jîg. 12. Chemn. Conch. tom. 8. tab. \oz.Jig. 872 — 874. Encycl. pi. 16g. ./!g. 5. 7. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 445. H°. 7. Cette coquille est singulière par les deux bâil- lemens très- considérables qu'elle présente à ses extrémités. Lorsque les valves sont réunies , elles ne se touchent que par deux points de leur cir- conférence , d'un côté à la charnière , et de l'autre vers le milieu du bord inférieur ; le bâillement antérieur est ovale, arrondi, le postérieur tout-à- fail arrondi. La surface extérieure présente, prin- cipalement sur la moitié antérieure des valves, un très-grand nombre de sillons lamelleux, transver- ses, assez fortement denticulésà leur bord libre; ces deniicules sont disposées sur des lignes rayonnan- tes et longitudinales. L'extrémité postérieure est très -nettement séparée de l'antérieure par une zone médiane ou une sorte de ceinture oblique un peu déprimée , dans laquelle les stries sont plus multipliées. La partie postérieure des valves est lisse , ou irrégulièrement sillonnée par des accroissemens. Les callosités des crochets sont assez grandes, très-lisses, non poreuses et immé- diatement appliquées; elles sont couvertes, pen- dant la vie de l'animal , par une grande plaque membraneuse qui se continue et se joint à une autre inférieure , qui clôt le grand intervalle qui sépare supérieurement les valves. A l'iotérieur , la coquille est lisse ; on y remarque nne côte peu saillante et oblique qui correspond à la zone mé- diane que nous avons mentionnée précédemment. I^es cuillerons sont très-grands, très-étroits , sub- cylindriques , si ce n'est à leur extrémité libre où ils sont un peu aplatis. Cette coquille se trouve abondamment dans l'Océan européen, et notamment dans la Manche, où elle habite dans la vase argileuse un peu durcie. Longueur 35 millim., largeur 65. 5. PuOLADfi ouverte. Pholas aperta. Nob. Ph. testa ovali , subtetragonâ , striatâ, unico radio interiore eminente munitâ ; striis superiori- bus radio crispis , iriferioribus Icevigatis ; hiantis- siinâ truncatdve obliqué parte luperiore ^ scuto P H O Non. Mdm. de la Soc. d'hist. natur. pag. 252. n". 5. pL \t. fig. 7. Il)id. Descript. desCoq.Joss. des eni>. de Paris, toin. 1. pug. 21. pt. 2. /ig. 10. II. la. i3. Des trois espèces que nous avons à citer, c'est , sias contredit , celle-ci qu'il est le plus facile de roconnoiire ; son bâillement supérieur la place une des premières du p,enre, car elle montre par- 1-1 des rapports avec les Fistulaues. Quoique je n'aie pas observé l'écusson de celle espèce, je ne SUIS pas moins persuadé de son existence , et tout me porte à croire qu'il étoit seplifère, puisque les valves de la coquille portent les petits crochets destinés à le fixer : celle espèce est remarquable par le bâillement des valves, par ses stries supé- rieures, oliliques et aiguijs , tandis que les infé- rieures sont lisses. (leite espèce se trouve à Valmondois; elle est Ijngue de 5 millim. et large de S et demi. 6. Pholade conoi le. Phnlas conoidea. Nob. Ph testa ovato-conoideâ , eleganter striât j y striis superionbus crispis , parte superiore sublœ- figatâ, occ/usà; sulco longitudmali, unico , inle- iiom pa/i^aruin einiiiente ; scuto niinirno , suh- Lordato , concano , sepli/cro. Var. b.) Testa minimâ i scuto angulo posterioie valvamm posito. NûE. Méin. de la Soc. d'hist. natur. pag. a52. 71". l. pi. \^.fig. 6. Iliid. ^flj'. 252.72°. 4. Pliolade demi - striée. Pholas semistriata. pi. i^-fîg. 8. pour la variété. Nos. Descript. desCoq.Jbss. des enf- de Paris, toin. I. pag. 22. pi. 2. fig. I. 2. 3. 4. 5, et 14. i5. 16. 17. Lors de la publication du mémoire précité , j'av is regardé celte variété comme une espèce distincte; mais en l'examinant avec soin , j'ai re- connu qu'elle devoit appartenir à l'espèce qui nous occupe ; elle n'en dilfère en efièt que par le volume (jui est toujours moindre, et par l'écusson qui n'a pas la même forme et qui est plus relevé vers l'angle postérieur des valves qu'il recouvre entièrement. L'espèce d'ailleurs , quoiciu'elle ait bien des rapports avec la précédente, s'en dlslin- g'iie facilement par son écusson, par la disp )siliu'> des stries supérieures qui sont moins obliques , pir sa forme plus cononle , et par la position du nyon unique qui coupe en deux parties presque éj,ales les valves de la co(juill6. L'écusson est sub- c irJifurme; il présente une petite cloison qui aie même usage que celle que nous ferons remarquer dans l'espèce suivante. J'ai daus ma c-llection quelques individus de cette espèce qui sont d'une conservation telle que les petites palettes intérieures , à peine visibles à l'œil nu à cause de leur cxlrèuie ténuité, s'y voient daus ieur entie.'. P H O ; 55 On trouve à Valmondois et l'espèce principale et la variéié. La première est longue de 7 millim. et large de 1 2 , la seconde est locgue de 4 millim. seulement et large de 8. 7. Pholade à grand écasson. Pholas scutata. NoB. Ph. testa ovijonni , biradiatà , striatl , striœ distentiores inter radios , parte superiore Icefi- gatd y scutum carvatimi , valvis œquale. Var. b. ) Eadein unir adiatâ , striis continué exiguis. Nob. Mdm. de la Soc. d'hist. natur. tom. I . 2"=. partie, pag. 252. n°. l.pl. l'a. fig. 5. Ibid. Descript. des Coq.Jbss. desenv. de Paris, tom. I. pag. 22. pi. 2. /ig. 6. 7. 8. 9. Cette espèce est irès-reconnoissable par sna grand écusson , dont la grandeur est égale à celle des valves; parles deux rayons extérieurs entre lesquels on observe des stries plus écartées ; par ses stries supérieures, obliques, très-fines, un peu crépues. L'écusson est recourbé sur lui-même de manière à suivre le contour des valves ; il est rérréci dans le milieu, et dans l'endroit qui s'ap- |)lique sur la charnière on remarque une petite élévation formée par une lame un peu relevée qui s'engage sous les deux petites appendices uncifor- mes qui sont derrière les crochets, de manière à ce que cette partie se trouve fixée sans ligament, ou indépendamment de l'animal qui habitoit la coquille. On trouve celle coquille à Valmondois j sa lon- gueur est de 7 millim. et sa largeur de 1 1. PHOLADES (Les). M. de Ferussac donne ce nom à une famille qui renferme les genres Hyatelle , Sjxicave, Gastro- chène et Pliolade. Nous avons vu , en traitant de la famille des Pboladaires de Lamarck et du genre Pholade lui-même , que cette famille n'éloit point admissible teile que M. de Ferussac l'* proposée. Voyez Pholadaires et Pboi.ade. PHOLADIDOÏDE. Genre proposé par quelques auteurs anglais , au dire de M. de Blainville , pour une Pholade fort singulière des côtes d'Angleterre ; ce genre ne préseriie pas de caractères suffisans pour être adopté. L'auteur que nous citons en a fait une des sous-divisions des Pholades; c'est à ce mot , auquel nous renvoyons , que nous en avons fait également mention. PHOLADOMYE. Pholadomya. Genre très-intéressant nouvellement découvert sur les côtes d'Llande , et qui rend facile à placer une fi-ule de coquille pélriflées des terrains se- C c c c c 2 * 7D. P H O conjaires que l'on cnoToiiddit parmi les Myes. Cette coquille fui publiée , pour la preaaière fois, dans le n°. 19 du Gênera de Suvveiby. Elle a, d'une part, des rapports de toruie et de coaletu- avec les Pholades, sans eo avoir la charnitre e! les pièces accessoires, et, d'un autre côté, elle olFre de l'analogie avec les Panop('es, pouvant servir d'inlermédiaire entre ces deux genres. Ce nouveau genre est doublement ulile pour la zoologie et pour la géologie. On voit , par l'em- barras où se trouvoietit les personnes qui s'occu- pent de ces sciences, combien il éloit nécessaire de placer juste des coquilles si singulières, que l'on ne pouvoit rapporter aux Myes et aux Lu- traires qu'avec beaucoup de doute, et qui^ pou- vant servir à caractériser certaines couches de terrains, étoient rf jetées comme étant communes à beaucoup d'autres. Le genre Pboladomye a été caractésisé de la manière suivante sur la seule espèce vivante que l'on connoisse : CARACIÈHES GÉNÉRIQUES. Coquille mince, subtranspaienle , blanche, transverse , ventrue , ovale , inéquilatérale , le coté antérieur le plus obtus et le plus court, bâil- lante des deux côtés , mais plus postérieurement qu'antérieurement ; charnière ayant une petite iossetle alongée , sublrigone , et une nymphe tuarginale saillante sur chaque valve; ligament externe court, inséré sur les nymphes à leur face externe; deux impressions musculaires peu distinctes, tant elles sont superficielles : elles sont jointes par une profonde sinuosiié de l'im- pression paléale ; les crochets sont ttès-rappru- chés. Les PLoladomyea sont des coquille fort minces , le plus ordinairement ornées de côtes plus ou moins nombreuses ou du rides , soit longitu- dinales , soit transversales. Ces divers accidens se reproduisent à l'intérieur des valves , à cause de leur peu d'épaisseur, et se dessinent très-nette- ment en reliefs sur les moules pétrifiés que l'on trouve assez fréquemment dans certaines localités. Ces impressions, que l'on ne rencontre jamais dans les Luiraires et les Myes, étoient ce qui jeloit le plus d'embarras pour rapporter ces mou- les à leur véritable genre. Parmi les espèces qui appartiennent anx Pho- ladomyes, plusieurs étoient citées an nombre des Trigonies; sans doute que cette erreur n'auroil pas été commise , si l'on eût fait atlenlion que les Fhuladomyes ne se trouvent qu'en moule , et que c'est ce moule que l'on comparoit à une coquille entière. D'autres espèces ont été aussi confondues parmi les Cardiles , également d'après les formes extérieures du moule. Après les recliHcalions que nous venons d'indiquer, le genre qui nous occupe «e trouva composé d'un assez grand uoiubre d'es- P H O pères qui , presque toutes, appartiennent aux terrains secondaires. PuoLADOMTE blancle. Pholadoniya candida.- Ph. testa oi^ato -transvsrsâ , inaquilciterâ , utiinquè coiivexâ , utroque latete hiante , tertuis- simâ , albâ , in inedio costis crenulalis longitu- dinalibits orna ta j untbonibus inagnis ^ approxi- matis. Sovv. Gêner. qfShells, n°. 19. Celle coquille rarissime, dont on ne connoit encore qu'un seul individu, a élé figurée pour la première fois dans l'ouvrage de M. Sowerby : c'est d'après celle ligure que nous en donnerons la description; car il est Irès-imporlant de faire connoître exactement le type vivant d'un genre resié long-iemps douteux. Cette coquille est ovale-oblongue, transver.fe , très-inéquilatérale, obtuse, arrondie à ses exirë- milés, qui sont assez largement bâillantes. Les valves sont très-convexes en dehors; les crochels sont grands , très-rapprochés , et obliquement inclinés sur le coté antérieur, qui est presijue lisse. Douze côtes assez larges, régulières, tuber- culeuses, descendent en rayonnant des crochets sur le milieu des valves , et gagnent le bord infé- rieur , qu'elles rendent légèrement onduleux. Ce» côies manquent complélement sur les extrémités de la coquille. Le bord cardinal est très -mince , fort étroit , et présente beaucoup d'analogie avec celui des Panopées. Ou y remarque, au- dessous du crochet , une légère inflexion un peu saillante, qui n'est autre chose qu'une dent cardinale rudi- menlaire. Au-dessous de celle iullexinn se voit une nymphe assez grande, saillante, destinée à recevoir un ligament externe. A l'inlérieur , les valves sont profondes , lisses , brillantes , légère-» ment irisées. Le test est si mince que tous les accidens extérieurs se répèlent exactement sur la surface interne. Cette coquille précieuse 'a été trouvée sur les côles d'Islande. L'individu figuré est long de 4^ mill. et large de 87. ,, PHONÈME. Genre proposé par Monifort peur une coquille microscopique qui pourroil faire parlie du genre Vorliciale de Lamarck , et que M. de Ferussac a placé dons son genre Lenliculine , où il forme uu groupe parliculier. M. deBlainville l'a rapporté au genre Polyslomelle. Nous pensons , d'après M. d'Obigny fils, qu'il doit faire partie du genre Robuline, auquel nous renvoyons. PH ORUS. Voyez FaipiÈnE et Troque P H Y PIIOS. Genre propose par Monlfort dans sa Conchy- liologie sy^témat que {toin. w.pag 4<)4). Il ne pouvoit èlie adopié, parce que la coquille qui lui »ert de ijipe devra laiie parlie des Buccins dout elle a lous les caraclt-res; Linné cependanl l'avoil ranj^ée paruiises Rocbers sous le nom àe Murex senlicosus. Bruguière , dans rEncyclop^die , la reporta avec justesse dans le genre Buccin , d'où Lauiai ck la lit sortir à tort pour la placer dans le genre (>ancellaire , entraîné à cette erreur par un pli qui se voit à la base delacoluœelle. Mais, du reste, celle coquille n'a aucun des caractères des Can- teltaires. f-^oyezce mol et Buccin. rUYLLIDIE. Phillidia. M. Cuvicr , le premier^ dan» le Bulletin d'i 1 exemple de Lamarck. Ce genre avoit été l'ùractérisé sur un seul individu assez mal conservé qui n'a voit pas permis des recLe r- «.liescoœp'.ètesd'aualomie. M. Cuvier^ au retour de M. Pérou, ayant eu à sa disposition plusieurs individus et plusieurs espèces nouvelles, lit un nouveau travail sur ce genre ; il fut publié en 1804, dans le tom. 5 des Annules du Muséum. La uiauièie dont sont placées les branchies a tait peuser à M. Cuvier, dès l'origine de i:e genre , qu'il devoit le rapprocher des Oscabrions et des Patelles : cette opinion l'ut généralemeul admise; Lamarck créa même , dans la Philosophie zoolo- gique, la l'amille des Phyllidiens pour consacrer invariablemenr ces rajiporls. Jl est vrai qu'il y joignit ausii les Fissurelles et les Emargiuules , qui n'ont de rapports avec ces premiers genres que par la coquille : mais alors les animaux eu éioient peu connus; aussi dès qu'ils le furent , Lamarck corrij^ea son erreur, comme on le voit dans \ Extrait du Cours. Le genre Phylidie est , avec le genre Pleurobranche , dans la première section de la famille des Phyllidiens ; les Osca- brions , les Ombrelles , les Patelles , et avec doute les Haliotides, en forment la seconde. Dans le mémoire de M. Cuvier, que nous avons cité précé- demment , il est à remarquer que le savant zoolo- giste établit les rapports les plus intimes entre les Pliyllidies et les Pleurobranthes ; plus tard , la découverte de nouveaux genres lui ont lait mo- diKer son opinion, de telle sorte que, dans le Règne animal, ces deux genres font parlie de deux familles dillérenles , mais voisines. Le genre qui nous occupe , avec les Diphyllides , forment a eux seuls la famille des Inférobrancbes. {f^oycz ce mot. ) C'est d'après cela , sans doute , que l^amarck s'aperçut que les Pleurobranches et les Pliyllidies ne puuvoieat rester dans la même fa- P II Y 757 mille, ce qui le décida, dans sou dernier ou- vrage, à proposer la famille des seiui-Phylidien» pour les genres Pleurobrancbe et Ombrelle. Le» Phyllidies se trouvèrent alors en rapport avec les genres Oscabrelle, Oscabrion et Patelle. M. de Ferussac,dans ses Tableaux,!, adopté la dernière opinion de M. Cuvier, en la modifiant cependant. ( Voyez Inférobrancues. ) Nous avons vu , à. l'article Oscaboion , quelle éloit l'opinion de M. de Blainville sur les rapports que l'on avuit trouvés entre les dinérens genres de la famille dei Phyihdiens de Lamarck ; cela n'a pas empc'îi^ M. de Blainville d'admettre , dans sa lâéthode de Malacologie, la famille des Tcclibranches de de M. Cuvier; mais , ceiP^Le le genre Dipliyllide ejt trop peu coiiii'^, u ne l'a point admis, et l'a remplacce par son genre Linguelie , qui est cer- '.-'lueinent le même. Et on peut encore moins en douter aujourd'hui, que M. Cuvier, dans la st- coude édaion du Règne animal, a dit d'une manière posiiive que des Diphyllides étoient uieniiqueraent le même genre que les Linguelles de M. de Blainville. Quant aux rapports qui ont été établis par les zoologistes entre les deux genres que nous venons de mentionner, ils ne nous pa- roissent point encore sufiliamuient éiablis pour être détiniiivemcnt admis; et on en sera con- vaincu, SI l'on consulte ce que nous avons dit à 1 article Li.vguille, auquel nous renvoyons. Lamarck a exprimé les caracières du genre Phyllidie de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps rampant , ovale-alongé , un peu convexe en dessus; à peau dorsale coriace, variqueuse ou tuberculeuse , formant un bord saillant autour du corps; branchies disposées sous le bord de la peau en une série de feuillets transverses, occupant la circonférence du corps; quatre tentacules, deux supérieurs sortant chacun d'une cavité par- ticulière , et deux inférieurs et coniques situés près de la bouche; les orifices pour la génération sur le côîé droit ; anus dorsal et postérieur. Les Phyllidies sont des Mollusques marins lar- gement gastéropodes qui paroissent particuliers à la mer des Indes ; elles sont revêtues d'un manteau épais et coiiace, tuberculeux, qui déborde le pied dans toute sa circonférence, en laissant entre lui un sillon assez large et profond occupé tout au- tour, excepté à l'endroit de la tête, par une se lie de lames branchiales perpendiculaires-. De chaque côléde la bouche, on voit deux tentacules que l'on peut nommer intérieurs relativement à leur posi- tion au-dessous de la seconde paire placée en dessus à la face externe et antérieure du manteau. Chacun de ces tenlacules supérieurs est placé dans une cavité qui lui est propre. A la partie postérieure et médiane du corps , on voit un pelit orifice qui est l'anus ; il est ici placé comme dan j les Doris , et éloigné des ouvertures de la génC- 73S P H Y ration que l'on dé;:ouvre au côic droit dans le sillon, où s ml aussi les brancliies. Ce c:aracière, de la posilioa de l'anus, est tout-à-fait dili'jient dans les Dipliyllides , qui ont cette om'eriure an.ile sur le même côté que les organes de la génération. A cet égard, les l'ii^l- lidies tonnent un type particulier très- distinct de tous les Mollusques dont on a voulu les rap- procher. 1. Phtllidie variqueuse. Phyllidia varicosa. P/i. corpore ovali-elongato y dorso nigricantei varie tOue lungitudinaUbus , subnodosis , luteis , ternis. Phyllidia varicosa. L^»ik. Sysl. des Aniin. sans vert. pag. 6b. Phylltdie. Cuv. Bull, des Scienc. n°. 5i. Phyllidia tnlineata. Cuv. Ann du Mus. tom. 5. pag. 266. pi. i^.fig. I. 4. Thetie. Seba , Mus. tom. 3. tab. \.fig. 16. Phyllidia pitstulosa. De Blai.vv. Malac. pag. 490. pi ^J.fig. 1. Lamk. Aniin. sans. vert. ioin. 6. pag. 3l5. n\ I . Nous ne connoissons les PhjHidies que d'après les fissures qu'en a données M. Cuvier dans les Annales du Muséum, et ce sera d'après lui que nous donnerons sur chacune d'elles quelques reu- seif;nemens. Nous ferons remarquer que la Pliyllidie fissurée par M. de Blaiuville dans son Traité de Maluco- lagie n'est point la Phyllidia pustuloia de M. Cuvier, comnae cela est dit dans le texte de l'ouvrage, mais bien la Phyllidia trilineata de cet auteur, qui est le même animal auquel La- marck, bien antérieurement, avoit donné le nom de Phyllidia varicosa, qui doit être conservé. La Pliyllidie variqueuse est un animal oblon;^, liinaciforme , d ml le pied, fort alongé , préseule des bords miuces et onduleux ; la lèie n'est point saillante, elle porte deux tentacules coniijues , fort rapprochés à leur base. Le manteau lorme une enveloppe coriace, assez épaisse j à sa partie antérieure, on remarque deux pores assez grands, qui contiennent, presqu'entièreoient cache, un petit tanlacule conoide ; à l'extrémité postérieure se voit une ouverture arrondie , dans laquelle flotte fextrémiié anale de l'iulestin. l,a surface extérieure est d'un beau noir , et , sur ce lon.l , se montrent en saillie, sur le milieu du dos, trois rangées parallèles de gros tubercules oblonj^s , d'un beau jaune, o j ocellis quints , unnulatis , pediceUatis , subluLeis j inlers- titiis tubercuhs mmorihus. Phyllidia ocellata. Cuv. loc. cit. pag. 269. pi. \?, fig.7. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 3i6. n°. 3. Cette Phyllidie est très- distincte des deux autres ; elle est ovale-oblongue , plus large pro- portionnellement et peu convexe du côté du dos. Son pied est large , et le sillon qui l'enloure assez profoui; sa surface extérieure, d'un gris-cendré assez intense , est munie de cinq ocelles symsi- triqueraenl disposés et supportés par un pédicule court et large : ces ocelles sont colorés de cercles jaunes et brunâtres ; l'un ( st antérieur et médian , les quatre autres sont par paire sur les côtés. Oulte ces ocelles , la surface extérieure présente encore un grand nombre de petits tubercules arrondis nu oblongs , graniformes , irrégulièrement épars. L'anus , sous forme d'un petit tube , est llottant à l'extrémité postérieure du corps. Ce joli Mollusque se trouve , avec les espèces précédentes, dans l'Océan indien j il a 35 a 40 millim. de longueur. PHYLLIDIENS. Quelque temps après que M. Cuvier eut fait connoitre l'anatomie des Pbyllidies et des Pleuru- branches, Lamarck , dans sa Philosophie zoolo- gique, '^vo^os,^ la famille des Phyllidiens : déià AI. Cuvief avoit rapproché les Oscabrions des Patelles, d'après la valeur des organes île la re>- piration : les deux genres que uous venons Ue ci- P H Y ier y furent' joints par les mêmes motifs ; et reite fjuiille , dès son orif^ine , se tiouva formée des Mollusques dont les branchies sont composées d'une série de lames disposées autour du corps ou seulement d'un rôle. Lamarck eut le tort d'y associer, et seulement d'après une analogie éloi- gnée , les genres Emargiuule et Fissureile , tjue quelques années plus lard il plaça dans la fa- mille des Calyplracieos : c'est alors que , dans VExtrait du Cours, on trouva cette famille com- fiosée des genres suivans : Pleurobraoche, Pliyl- idie, dans une première section ; dans la seconde, Oscabrion, Patelle, Ilaliotide. M. Cuvier , qui, dans son mémoire sur la Pliyllidie et le Pleuro- liranclie ( Ann. du Mus. toin. 5) avoit insisté sur l'analogie de ces deux genres, les sépara dans le Règne animal , il lit la famille des Inférobranihes avec les Pliyllidies et les DipLyllides. Les Pleu- robranches font partie des Teclibranches {ioyez ce mot) , taudis que les Patelles et les Oscabrions terminent la longue série des Mollusques gastéro- podes que ceux-ci commeoceut. On ne voit rien djns cet arrangement qui ait quelque ressem- blance avec la famille des PLyllidiens de Lamarck. 11 ne persista pas moins à la conserver, en la mo- diliant. Il en extrait d'abord les genres Pleuro- brancbe et Ombrelle, dont il fait une famille à part sous le nom de semi-Phyllidiens (^foyez ce mot), et il ne laisse dans la famille qui nous oc- cupe que les quatre genres Pbyllidie, Oscabrelle, Oscabrions et Patelle. M. de Ferussac a adopté la famille des Phylli- dieus , dans laquelle il ne conserve que les deux genres Pbyllidie et Diphyllide , qui à eux seuls forment les Inférobrancbes de M. Cuvier. Cetle famille fait à elle seule un sous-ordre des Inféio- braocbes , qui deviennent un ordre dans l'arran- gement systématique de l'auteur que nous citons. M. de DIaiaville n'a point imité ses prédéces- seurs ; les Inférobrancbes , qu'il conserve comme ordre, et qui ne renferment que les deux genres Pbyllidie et Linguelle, sont placés entre les Cy- clobranches et les Nucléobrancbes. ( Voyez ces mots et InfÉrobranche.) M. Gray, dans sa clas- sification naturelle des Mollusques ( Bull, des Scienc. natur. Jee. ]8z4)> manifeste aussi une opinion pariiculière sur la place et les rapports des Phyllidies ; elles seules composent 1 ordre onzième, Dipleurobranches {voyez ce mot), qui est précédé de celui des Polyplacophores ( Osca- brions), et suivi de la troisième sous-classe , qui commence par les Doris. C'est à l'article Diplf.u- ROBRANCHES que nous avons donné quelques dé- tails sur ces rapports indiqués par le savant anglais. M. Latreille ( Familles naturelles du Règne ani- mal,pag. 175) a conservé d'une manière géné- rale l'ordre établi par M. Cuvier; les Inférobran- cbes «ont divisés en deux familles : celle des Bifa- iibraache» Ç^fojres ce mol ) est la première; elle P H Y 7^9 contient les genres Pliyllidie , Dlpliyllide et Allas. Ce dernier n'est poiut encore connu. Dans la seconde édition du Règne anima/, M. Cuvier a conservé dans son inlégriié la famille des Inférobrancbes, séparée, par presque toute la série des Mollusijues, des Paielles et des Osca- brions. M. Rang a imité M. Cuvier dans son Manuel des Mollusques , de sorte qu'il n'y a , relativement à cette famille, que deux opinions, celle de Lamarck , qui y joint les Oscabrions et les Patelles, et celle de M. Cuvier, qui les en éloigne considérablement. Nons avons vu à l'ar- ticle Li^GDELLE que celte famille des Teclibran- ches devoit recevoir des modifications impor- tantes , puisque l'un des deux genres dont elle est composée a si peu d'analogie avec l'autre. Au reste , nous pensons, comme M. Cuvier, que les Teclibranches doivent être séparés des Patelles et des Oscabrions , et nous avons vu à l'article MoLt-usQDES , auquel nous renvoyons , que la raison de cet éUignement se Irouvoit très-naiurel- lement dans la diliérence des organes de la géné- ration. Les Patelles et les Oscabrions sont en eflèt complètement bcrmaplirodiies , tandis que les Phyllidies et les Dipbyllides sont monoïques. PHYLLIROË. Phylliroe. Ce genre a éié institué par MM. Péron et Le- sueur dans leur mémoire sur l'ordre des Ptéro- podes (^Ann. du Mus. toin. i5. pag. 65). Il lut adopté depuis par tous les auteurs , excepté M. Cuvier, qui conserve sur sa place quelques doutes , et ne l'admet pas à cause de cela dans sa méthode. Les auteurs qui , comme Lamarck, n'ont connu ce genre que par ce qu'en disent Péron et Lesiieur, ont été conduits, à leur exemple, ;i admettre ce genre parmi les Pléropodes. Il paroît , qu'à cet égard, tous les savans ont été dans l'er- reur. M. de Bhiinville , qui possède dans sa col- lection le seul individu connu de Phylliroe, celui qui a été trouvé par Péron et Ltsueur dans bi mer de Nice , et qui leur a servi pour l'établis- sement de ce genre; M. de Blainville , disons- nous, après un examen des plus attentifs, a changé la caractéristique et place ce genre dans son ordre des Aporobranches , où 11 fait à lui seul la famille des Psilopomes (l'oy. ce mot ) , qui est voisine de celle où sont les genres Clio et Pneu- modeime. Ce genre, d'après cette opinion, est plus rapproché des Gastéropodes que des Ptéro- podes. Depuis lors , M. ('uvier, dans la seconde édition du Règne animal , a admis aussi les Phyl- liroés parmi les Mollusques, et il les a joints au genre Ptérotraché pour en former la famille qu'il nomme Hétéropode. Il est à remarquer que cetle famille comprend une partie des animaux qui éloient autrefois rangés parmi les Ptéropodes, car ce genre Ptérotraché a pour sons-genre les Cari- naires , Atlantes, Firoles , Timorienne et Mono- pbore. Ainsi les Fbylliroés font partie, dans lu -G )0 P II Y nouvelle mt'lliode de M. Cui'ier , des Gastéro- podes, comme M. de Blainville lul-mênie l'avoir dlahli quelques années aupaiavanl. Voici de qnelle manièie M. de Dlainville carac- tdiise ce geure : CARACTÈRES GÉnÉRIQUES. Corps ru , lijjie, liès-compriinc ou beancoup plus liaul qti'épais , terminé en arrière par une sr-rle de n;i;^eoire veriicale j cc'phalo-torax pe- ut, et pomvu d'une paire d'appendices nata- toires triangulaires, coaipriofjées , et simulant des espèces de loiig,s lenlaculcs ou de branchies ; liouche subteruiinale, en fer à clieva! , avec une trompe courte et réiractile; anus au côté droit du corps ; orifice des organes de la j^énéralion unique du même côlc et plus aiilcrieur que l'anus ; ora;anes do la respiration inconnus. La description que donne ftl. de Blainville est trop concise et trop intéressante tout à la fois pour ne pas la rapponer ici dans loule son inléf;rilé. « Le corps du Phjlliroé peu* élre divisé eu deux )> parties comme celui de nivale et mêuie des » liiiiies et Bullées , une abdominale beaucoup n plus u;ran'ie et une antérieure qui représente à » lu f ;is la lêle et le thorax ; ce qui me la fait dé- >i signer sous le nom de céphalo-lliorax. La parlie » abdominale, à peu près quadrilatère, est rc- » marquable par sa jurande compression , eu sorle )> que le dos est mince, presque tranchant , que » le ventre et les côtés sont très-élevés ; il n'y » a aucune trace de pied ou de disque musculaire , » pas plus tjue de nageoire inlérieure , comme >i dans la Carinaire ; mais le corps se termine » par une sorle de nageoire veriicale un peu élar- » gie en arrière et rélrécie en avant, ce qui la >i fait assez bien ressembler à la pinnulo caudale y> des poissons. Les parois de cet abdomen sont 31 SI minces et .1 gélatineuses ^ qu'on peut aisé- » ment apercevoir à travers tous les viscères de 31 la digestion et de la génération presque comme 31 s'ils éioient hors de la cavité. On y voit ce- 31 pendant quelques faisceaux de libres longilu- 31 dinales qui se porient esseniiellement sur les 31 côtés de la queue. Le céphalo iliorax , bien plus n petit que l'abdomen et plus épais que lui , forme 31 comme une sorte de lêie carrée ; de cliaijue 31 côlé s'al tache un appendice triangulaire, aplati, 31 plus épais en avant qu'en arriére, et que l'ac- 31 tion de la liqueur couservairice a fait contracter 31 de manière a ressembler un peu à des espèces 31 de cornes. Pérou y u vu des tentacules ; il y » aura même vu encore des espèces de nageoires ji branchiales, comme dans les Hyales , car on 31 peut y aiiercevoir aussi des siries ou plis per- 31 pendiculaires à la longueur; mais réellement 31 ce sont des appendices natatoires sans bran- )> chies , absolument comme dans les Hyales et les » Clios. La masse bucale fait une saïUie assez dis- P H Y u lincle par un petit élr:inglemcnt à l'extrémitÈ? » loul-a-fait antérieure du corps. Je n'y ai pas 11 aperçu de leuiacules proprement dils. Pour ler- 1» miner l'examen de ce qui existe à l'extérieur 11 du corps du Pliylliroé , il ne reste plus qu'à 11 noter la terminaison du canal intestinal, ainsi >i que celle de l'appareil générateur à droite dans n 1111 tubercule commun , comme cela a été ex- 11 posé dans la caractéristique. L'analomie de ce » singulier Mollusque peut êire presque faite à 11 travers la peau ; on voit que la bouche , en » forme de fer à cheval, conduit daus une masse 11 bucale évidente, quoique petite, et pouvant 11 probablement sortir et rentrer un peu à la raa- 31 nière d'une trompe ; il en part un œsophage Il bien distinct , assez long, étroit, droit, qui 11 bientôt se renfle en un estomac ovale^ sini- « ])le, complètement dans sa direction. \ja peu 11 en arrière du pylore ou du commencement 11 de l'intestin, on voit très-aisément la rénuijn 11 des canaux hépatiques qui proviennent du toie, 11 divisés en quatre lobes alongés et divergens , 11 deux en dessus en avant et un en anière, et 11 deux en dessous, un en arrière et un en avant. » Ce sont ces lobes que Pérou, et par suite La- 11 marck, ont retiardé comme des branchies in- 11 ternes. Le canal intestinal proprement dit est 11 court et se recourbe presqu'auprès de son ori- » gine pour aller à l'anus. Je n'ai pu voir d'une » manière distincte ni le cœur, ni les branchns » propiemint dites , à moins que de croire que 11 les a|ipen;!irej antérieures en tiennent lieu, ce » que je ne pense pas. Péron et f.esueur fign- 11 renl le cœur d'une manière évidente vers le 11 milieu du corps, donnant un gros vaisseau en » arriére^ ce qui peut être. Quant à la connexion 11 avec un des lobes du foie , ce n'est qu'une appa- 11 rence; l'appareil de la génération est au con- 11 traire très-visible et disposé comme dans tous 11 les Malacozoaires subcéphalés monoïques, ou 11 portant les deux sexes sur le même individu, 31 La parlie femelle se compose d'un ovaire ou 11 masse arrondie, située en arrière; d'un ovi- 11 ducle, d'abord plus étroit , puis plus renflé et >i droit , qui se continue jusqu'au tubercule exié- 11 rieur j le testicule e.st au contraire assez éloi- 11 gué et antérieur , mais je n'ai pu suivre sa com- 11 niunication avec sa partie femelle, ni connoître 11 la forme de l'organe excitateur, qui paroit 11 cependant être assez considérable. Je ne scrois >i pas très-éloigné de penser que son orifice senot » très-dislant de celui de l'oviducte et du céphalo- » thorax , comme dans l'Hyale. On voit tout cela ji à peu près dans la figure donnée par Péron , 11 mais dans des connexions évidemment erro- )i nées , ce qui lui a fait supposer des branchies Il internes. » D'après ce que vient de dire M. de Blainville, plus d'une erreur auroit été commise par les au- teurs de ce genre , et répétée ensuite d'après eux par P II Y par d'autres zoologistes. Comment est-il possible de (iiçurer un cœur et des vaisseaux là où ils n'exis- tent pas r" Comment admeitie des branchies in- lernes quand on sait qu'il est nécessaire que le fluide ambiant y parvienne pour que l'acte de la respiration se fasse, et qu'il n'existe entre ces soi- disant branchies et le fluide aucune communica- tion ':" Quoique le travail de M. de Rlainville satisfasse sous plusieurs rapports , qu'il rectifie des erreurs graves , il laisse cependant encore quelques la- cunes bien importantes sur lesquelles il seroit bien à soubaiter c|iie l'on jetât quelque jour , car il est bien difficile de placer, dans la méthode et dans des rapports certains et imir.uables, un animal dont on ne connoît ni le cœur m les branchies. Cette raison nous le fait rejeter, quant à présent , du nombre des Mollusques, préférant, pour l'y placer , que toute son orgaoisatioa soit complè- tement dévoilée. PUYLLOBRANCHES. M. LatreiUe a divisé son premier ordre des Mol- lusques hermapiirodiles , les Nudibranches , en trois familles; la dernière porte le nom de Phyl- lobranches. Elle contient les f^enres Laniogère , Glauque, Eolide el Tergipède. (^l^oyez ces mots.) Cette famille correspond entièrement à celle des Glauques de M. de Ferussac sans aucun change- ment ; elle se rapporte aussi à celle des Tétracères {i'oyez ce mot) de M. de Blainville, qui, outre les genres que nous venons de citer, y ajoute le genre Cavoline. PHYLLODE. Ce genre, proposé par M. Schumacher dans son Essai d'un nouveau système de Conchyliolo- gie, ne peut être admis dans une méthode ralioii- nelle ; il l'a formé avec quelques espèces démem- brées des Tellines , et lui a donné pour type le Tellinajoliacea , qui ne diffère pas d'une manière notable des autres espèces du même genre. Voy. Telline. PHYLLOPODES. Phyllopoda. M. Gray, dans sa Classificaiion naturelle des Mollusques {^Bulletin des Sciences , février l8a4), a proposé parmi les Conchifères cet ordre , qui est le quatrième, pour rassembler les genres Solen^ Psammobie , 'l'cUine, Cyclade , Vénus , (]ardium , Tridacne , Came, Pétoncle, Trigonie et Mulet le. Nous ne pensons pas qu'un tel arrangement soit jamais adopté, puisqu'il s'y trouve des genre à si- phons et des genres qui eu sont dépourvus; des genres qui les ont très-longs et les bords du man- teau soudés presqu'enlièrement d'un bo:it à l'an- tre ; d'autres qui n'ont que trois ouvertures sans de véritables siphons ; d'autres enlin qui ont le marteau fendu dans tout son contour. Hist. I\'ai. des Vers. Tome II, P II Y 7Gr PIIYSE. Physa. Il est incontestable que c'est Adanson , le pre- mier, qui a inslilué ce genre sous le nom de Buliit. Il ne fut adopté ni par Linné, ni par MuUer, ni par Bruguière , ni par Lamartk dans son premier ouvrage; il étoit totalement oublié, du moins cela est probable, lorsque Draparnaud le repro- duisit sous le nom de Physe dans son ouvrage sur les Mollusques terrestres et fluvialilcs de France. Depuis cette époque il a été généralement admis; ses rapports avec les Limnées sont évidens , aussi aucun zoologiste jusqu'aujourd'hui ne les a con- testés. Les animaux des Physes ont beaucoup de res- semblance avec ceux des Limnées; on peut les considérer comme intermédiaires entre ce genre et les Plaiiorbes : les Physes ont en ellet les ten- tacules placés comme dans ceux-ci , tandis que , par la forme du corps et par conséquent de la co- (juille, elles se rapprochent des Limnées; elles vi- vent d'ailleurs de la même manière. Ce sont des animaux lacustres qui nagent renversés et fort vile ; ils ont cela de particulier d'être presque toujours sénestres , d'avoir un manteau assez grand pour se développer sur une partie de la coquille , ce qui la polit et l'empêche de s'encroûter. Ce genre est caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES GENÉniQUES. Animal presqu'en tout semblable à celui des Limnées ; tentacules subconiques ou sélacés, élar- gis à la base; manteau digité ou simple sur les bords , pouvant se recourber ea dessus et couvrir plus ou moins la coquille. Coquille enroulée le plus souvent à gauche , ovale ou oblonguc , à spire saillante; ouverture longitudinale , rétrécie supé- rieurement ; columelle torse; bord droit très- miiire, liancliant, s'avançant en partie au-dessus du plan d'ouverture; point d'opercule. C'est à M. de Ferussac que l'on doit la connois- sance de ce genre à l'état fossile. lia trouvé l'analogue du Physa hypnoruni dans les terrains lacustres de I.auzerte : depuis, nous en avons trouvé une magni- fique espèce aux environs d'Epernay d'après les indications de notre collègue M. de Basierol; nous l'a vous fait connoît re dans notre ouvrage sur les fos- siles des environs de Paris. Le nombre des espèces vivantes n'est pas encoie considérable; il est à présumer qu'il s'augmentera, puisque l'on trouve de ces coquilles dans presque tous les pays, en Europe, en Afrique, dans les deux Amériques et à la Nouvelle-Hollande. I. Phtse marron. Physa castanea. Ph. testa sinistrofsJ , ovato-oblongâ , ventri- cosâ , tenuissimâ , pellucidâ , castanea ; striis extguis, longitudinalibus , obliquisj spirâ brevitis- culd , apice erosà. Ddddd * -G 2 p H y l-NcifCL. pi. 45() „/%•. 1. a. b. An Physa Nofœ-Hol/andiœ. Blainv. Maluc. pag. 45o. pi. 7)-j.Jig. 3 ? Lamk. Anini. s. vert. tom. 6. pag. 456- n". i. Lamaick a été dans l'erreur en indlcjuant celte espèce vivant dans la Garonne, quoiqu'en réalité elle ne se soit encore rencontrée que dans les eaux douces de la Nouvelle- Hollande. Nous en rapprochons, avec quelque doute, l'espèce fi{;u- rée par M. de Bkinville dans son Traité de Ma- lacologie , parce que, si la figure en est bien faite, elle présente quelques différences assez notables dans la forme de la columelle. Cette coquille est ovale , assez courte et ven- true; sa spire pointue, quelquefois rongée au .sammet , est formée de cinq à six tours très-courts, 1 rès- convexes , réunis par une suture simple et ])eu profonde ; le dernier tour est beaucoup plus j;,rand que tous les autres réunis , il se termine par une ouverture ovale-oblongjue , un peu rétré- nie à son sommet. Le bord droit est très-mince , un peu relevé ; le gauche se confond avec la co- lumelle, qu'il borde dans une partie de son éten- due : cette columelle, légèrement sinueuse dans son milieu , est épaisse sur la base et légèrement tordue dans sa longueur. La surface extérieure de telte coquille est lisse on finement striée par des acoroissemens : elle est d'un brun-marron foncé ; à l'intérieur cette couleur est un peu moins in- tense , et la columelle est blanche. Celte espèce, la plus grande connue à l'état vivant, se trouve à la Nouvelle -Hollande; mais elle n'est pas la seule qui habite ce pays, ce qui pourroit contribuer à la faire confondre avec d'au- tres qui s'en rapprochent. Longueur 20 millim. , largeur I2. 2. Physe des fontaines. Physa Jbntinalis. Ph. testa sinistrorsâ , ofali , diaphanâ , laei>i , luteo-corneâ i spirâ brevissimâ, acutiusculâ. Bulla fontinalis. Lin. Gmel. pag. Z^^'j. n°. 1 8. Planorbis bulla. MuLLiR , Verni, pag. 167. ^^^ 353. Lister, Conch. tab. \hi,. fîg. 34- GuALT. Test. tab. 5. fig. ce. La Bulle aquatique. Geoff. Coq- pag. lOi. /C. 10. Favanne, Conch. pi. &\.fig. e. 5. Chemn. Conch. tom. g. tab. 1 65. fig. 877. 878. Buliinusjontinalis. Brcg. Diction, n". 17. Physa fontinalis. Urap. Moll. pi. 3. fig. 8. 9. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag- i56. n°. 2. Nous avons mentionné ici le Phjsa fontinalis i.om- en compléter la synonymie. Bruguière l'ayant déirllc Jans le premier volume de ce Dictiouaaire P H Y sous le nom àe Bulimus fontinalis , nous ren- voyons à sa description , qui est aussi complète qu'on peut le désirer. 3. Physe des mousses. Physa hypnoruni. Ph. testa sinist'ors'i , oi>ato - ohlongâ , lœfi, diaphanâ , nitidâ , lutescente j spirâ exsertû, pe- racutû, nigm niacitUitâ. Bulla hypnorum. LiN. Gmel. ^a^g'. 5428. «". l ). Planorbis turritus. Moller, Venn. pag. 169. n". 354. Petiv. Gaz. tab. \o.fig. 8. Dargenv. Conch. pi. 27. fig. 6. fiigura sep- tima ad dexteram. Chemn. Conch. tom. 9. tab. \6h. fig. 882. 883. a. b. c. Bulimus hypnorum. Bbug. Diction. n°. 11. Bulla iurrita. Gmel. pag. 3428. n°. 20. Physa hypnorum. DaAt. Moll. pi. '5._fig. 12. i3. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 107. n". 3. Cette espèce a été aussi décrite par Bruguière sous le nom de Bulimus hypnorum , et nous ne l'avons non plus mentionnée que pour rendie plus complète la synonymie ; nous renvoyons en con- séquence à l'article Bulime de ce Dictionnaire. Dans l'intéressant ouvrage que vient de publier M. Michaud pour servir de supplément à celui de Draparnaud , nous trouvons parmi les observa- tions importantes qu'il y a consignées quelques remarques relatives au genre qui nous occupe, et enir'autre à la Physe des sources, qui n'est autre chose que le jeune âge de VAchatina folliculu.i de Lamarck. Déjà cette coquille, comme nous avons eu ailleurs l'occasion de le démontrer , a servi à M. Risso pour l'établissement de deux genres que nous avons dû rejeter. PHYTHIE. Genre proposé par M. Gi-ay dans sa Classifica- tion naturelle des Mollusques {Ballet. desScienc. février 1824) pour \ Auricula myosotis de Dra- parnaud. Nous ignorons les motifs qui ont déter- miné le savant anglais à former ce genre , que l'on n'admeltia sans doute que lorsque son auteur en aura démontré la nécessité. PHYTIPHAGES. Lamarck a partagé tous les Mollusques qu'il nomme Tracliélipodes dans son dernier ouvrage , en deux grandes sections , sous le rapport de la manière de vivre et de la nature des alimens. H est à remarquer que le plus grand nombre de Mollusques qui ont une coquille à ouverture en- lièie ne se nourrissent que de matières végétales, d'où la dénomination de Pliytiphages que Lamarck P I E Ilui- a imposte, réservaut le nom de Z jopLages ( roycz ce mot) à tous ceux qui ont l'habitude de se uoui'iir de la chair des autres Mollusques. PIE. On donne vulgairement ce nom à une grande espèce de Turbo, Turbo pica des auteurs, yoy. Turbo. riED-DANE. On doiinoit autrefois ce nom aux coquilles qui sont aujourd'hui comprises dans le genre Spond^jls de Linné. Voyez Sposdyle. PIËTIX. Pedipes. Ce genre a été établi pour la première fois par Adanson ( Voy. au Sénég. pag. \\. pi. i ) pour une singulière coquille habitée par uu IMollusque plus singulier encore par quelques points de sou organisation. (]e genre mériioii bien d'être adopté, ou au moins meuiijLné par les concbj'liolDgues qui écrivirent depuis Adanson j cependant on n'en trouve aucune trace dans les ouvrages de Bru- guière, ui dans les premiers travaux de M. Cuvier, de Lamarck et de leurs imitateurs. M. Cuvier ne le mentionna pas davantage plus tard dans le Règne animal ) et Lamarck le confondit sans doute avec les Auricules , quoiqu'il n'en parle pas dans sou dernier ouvrage. M. de Ferussac fut un des j.remiers qui ait adopté le genre l'iclm ; il le rapprocha des Tornatclles et des P^ramidelles dans la famille des Auricules. Ou ne connoissoii encore ces derniers que d'une aiaiiière imparfaite quiint à l'oiganisation , et l'on ne conuoissoit pas du tout celle des autres genres ; aujourd'hui que l'on sait que les Toruatelles sont opercuk'es , et que i'anaiomie des Auricules a pu éire taite sur de belles et grandes espèces , ou a les mo^'ens , par one comparaison plus exacte, de mettre plus l'onveuablement en rapport ces divers genres. W. de BUiuville , en adoptant le genre Piélin , lie connoissoit point encore ce fait si curieux de l'opercule dans lesTornateltes. Entraîné par quel- ques rapports , il crut pouvoir considérer lesTor- iiaielles et les Conovules comme appartenant au xuèine genre que le Fiéiiu. M. de Blainville lut bientôt désabusé : aussi , dans les nouvelles addi- (lous et corrections à son Traité de Malacologie , tiu il publia a la suite de ce même tiaité avec le iieniier fascicule de l'atias , on voit que ce savant a rétabli le genre Tornatelie , qui désormais ne pourra plus faire partie de la famille des Auricii- liîs , et, à plus forte raison , du genre Piéiin. Voy. '.rûRNATELLE. Lamarck avoit , le premier, créé le genre Co- novule , et l'avoit réuni ensuite aux Auricules ; J!. de Blainville , comme nous venons de le voir, l'j rtinî aux Piéiios : dcvra-t-il \ rester ou re- louuier r.ux Auricules ':* C'eat a quoi il seroit peai- P I E 763 être ditiiciic de répondre jusqu'au moment où l'on cotini'lira ranimai que M. de Blainville assuie n'être pas operculé. Il suit de ce que nous venons de dite que la famille des Auricules , qui doit êlie placée non loin de celle des Lininées, ne doit plus conteuir les genres Pyramidelle et Tornatelie , dont le génie de Lamarck avoit , ce nous semble , bien deviné la place. Le Piétin , d'après ce qu'en dit Adanson , a , p ir la position des ^'cux, la lorme des tentacules, ainsi que par la disposition des organes de la gé- nération , des rapports évidcus avec les Auricules ; il en didere par son pied divisé en deux partit s par un sillon transverse très - profond , qui lui donne une manière de mari her tout-à-fail inso- lite parmi les Mollusques. Composé de deux ta- lons, il s'appuie sur le postérieur pour piorler en avant toute la partie antérieure de son corps j lorsqu'elle est appuyée sur le lalou antérieur lo postérieur se détache pour s'appliquer le plus pri 3 possible de l'antéiieur, et d iiner à celui-ci l.i facilité de faire un nouveau pas : on peut compa- rer cette marche à celle de quelques sangsues , et mieux encore a celle des chenilles , qu'à cauic' de cela les entomologi-ies nomment Aipenteuses. Voici les caractèies que l'on peut donner à ce CARACTERES GENERIQUES. Animal spiral , léte non proboscidiforme , por- tant deux tentacules c^ lindriques oculés à ia base interne, verticaux ; pied partagé en deux talons par uu sillon transversal, large el profond; or- ganes de la mastication semblables à ceux des Planorbes ; point d'opercule. Coquille ovoïde, épaisse , à spire beaucoup plus courte que le der- nier tour ; ouverture longitudinale , ovalaire , entière J garnie de plusieurs dénis columellaires , dont une postérieure toujours plus grande que les autres , une ou deux sur le bcrd droit. Les Piétias sont des coquilles marines qui vi- vent dans le creux des rochers , surtout de ceux qui sont battus parles Ilot s; leur coquille est épaisse, d'un blan'j sale ou brunâtre, et présentant tou- jours à la partie postérieure de l'ouverture une dent beaucoup plus grande que les autres, qui s'inierpose entre les deux parties du pied lorsque l'auimal Cit rentré dans sa coquille. On ne connoii encore qu'un petit nombre d'es- pèces dans ce genre , et peut-être sera-t-il néces- saire d'y joindre VAuiicula ringens des auteurs et les autres espèces analogues que quelquesnatu- ralistes rangent à tort, selon nous, parmi les Mar- ginelles. Il 3' a sans contredit beaucoup d'analogie entre les Piéiins et les coquilles que nous citons, mais il v a quelques dillércnces assez notables qui s'opposent à leur réunion actuelle, parce que Ion ce connoit pas les animaux aussi-bien que ceiui du Piéliu. Dans les uns et les auir s on oJj- D U d d d J. ' 764 P I L serve des [ilis columellaires ; mais ce qui dislin- j;iie esseiiliL'Ileajeiil les l'iélins , c'est que leur bord droit est dépourvu de bourrelet marj^inal , et qu'il est denté dans toute sa longueur, ce qui n'a jamais lieu dans i'Auricula ringens et ses con- génères. PiÉTiN d'Âdanson. Pedlpes Adansoni. P. testa Ofato - ventricosâ , subglobulosâ , apice obtusâ , tenuissimè striatâ , suhruja ; aperturà ovato-oblongâ , posticè attenuatà j co- luinsllà triplicatà , basi dilatatà , albd j plicâ poslicali maximâ , obhquà y maigine dtjclro obluso , in niedio bidentato ; dentibus inœqua- Cibus. Le Piétin. Adans. ?^oy. au Sénég. pag. ii. pi. I . genre 4- Pedipes Adansoni. De Blainv. Malac. pag. 352. Celte coquille est fort remarquable ; elle est ovale-obronde , déprimée de iiaul en bas, obtuse à ses extrémités ; son ouverture est fort oblique à l'axe, comme dans les Naiices y sa spire est très- courte, formée de quatre tours trèsrapprochés, fort courts et légèrement convexes ; le dernier , beaucoup plus grand que tous les autres, est fiue- mcnt strié en travers. L'ouverture est médiocre , ovale-oblongue et longitudinale, réirécie à ion sommet; elle est grimaçante, comme dans les Scarabés; son bord colnmellaire , très-aplati à la base , présente trois plis , dont le postérieur est extrêmement grand et obliquement incliné d'ar- rière en avaui. Le bord droit est obtus, mais non bordé en dehors ; vers le milieu de sa lon- gueur il porte deux peliles dents inégales : l'anté- l'îeure est la plus grosse , et elle s'avance plus profondément que l'autre dans l'intérieur de l'ou- TCrture. Cette coquille , qui est restée rare dans les collections, est cependant, d'après Adanson , fort commune au Sénégal j elle est de la grosseur d'un petit pois. Sa longueur est de 7 millim. et sa lar- geur de 5. PIGEON ou PIGEONNEAU. Les marcLands donnent encore quelquefois ce nom à des coquilles de genres dilîérens ; ils y ajoutent le plus souvent une épithète caracléris- lique : ainsi ils appellent Pigeon ou Pigeonneau blanc, \e Strombus epidroniis j Pigeonneau blanc p_yracé, une variété de la même coquille; Pigeon ou Pigeonneau fauve, le Strombus gibberulus ,• Pigeon couvant ou Pigeonne couvante, le Coluni- bella mercatoria. La même coquille est désignée aussi quelquefois par le seul nom de Pigeonneau. PILA. Nom que Klein , dans acu Tentamen ostraco- P I L logicce (pag. 83. pi. ^. fîg. 100), a donné à on genre démembré des Nérites; il cile pour seul exemple une figure copiée dans Bonanni , et qui peut se rapporter au Nerita plicata de Linné. Ce génie n'a point été adopté. PILÉIFORME. Pilelformes. Seconde famille de l'ordre des Scnlibrancbes de M. Lalreille (Familles naturelles du Règne ani- mal , pag. 201), proposée pour réunir toutes les coquilles palelloïdes que Lamarck avoit fait entrer pour la plupart dans sa famille des Calyplraciens. (Voyez ce mot.) Lamarck a eu le tort de faire entrer dans cette famille des coquilles symétriques et régulières, et d'autres qui ne le sont jamais; mais , par ce lact particulier qui lui faisoit deviner les rapports, il en avoit rejeté le genre Navicelle pour le transporter, contie l'opinion de M. Cu- vier, daus la famille des Néiilacées (voyez ce mot), quoiqu'alors l'animal n'en fût pas connu. Cependant l'observalion directe qui a élé faite par IM. de Blainville a cuntlrmé complètement les prévisions de Lamarck. M. Lalreille n'a évité ni l'une ni l'autre de ces fautes, malgré les discus- sions relatives au genre Navicelle, qui, avant le travail de M. de Blainville, avoient déjà suffisam- ment éclairé la question; il le laisse daus cette famille, ce qui y entraîïie aussi nécessairement le genre Piléole, qui a avec les Navicelles les plus grands rapports. M. Latreille caractérise celle famille par la co- quille, qui est peu ou point contournée en forme de bonnet ou de bouclier; il la divise en deux sections : la première, pour les coquilles cham- brées ou ayant un diaphragme, renferme les genres Navicelle, Crépidule et Calypirée; la seconde, pour les coquilles sans diaphragme, contient les genres Hipponice, Cabochon, Emarginule, Fis- surelle et Parmophore. Voyez ces mots, ainsi que NÉRiTAcÉE et Piléole. Nous nous abstiendrons de critiquer cet arran- gement uon-recevable du savant entomologiste; nous avons donné aux articles Molldsqoes et NÉ- BiTACÉE les motifs qui, selon nous, sont suIBsans pour faire rejeter des groupemens de genres tels que celui-ci. PILÉOLE. Pileolus. Genre établi pour la première fois par M. So- werby, dans le Gênera qfShells , n°. 19, pour de petites coquilles fossiles découverles daus l'oolile. Nous ne connoissions point ce travail de M. So- vverby lorsque nous lûmes, en 1823, à la Société d'Histoire naturelle , une notice sur ces coquilles qui nous avoient élé communiquées nouvellement; nous proposions de les réunir en genre distinct avec une autre espèce fossile des environs de Paris. Au moment de la publication de notre notice dans le premier volume des Annales des Sciences na- P I L iurelles , et lorsque dc'jà elle étoil iinprimde, nous eûuies coniioissauce des obseï valions du savant anglais, ainsi que du nom géuéiique qu'il avoil choisi j nous ne pûmes apporter d'.iulies chan- ^eiuens à notre travail que de substituer le nom générique et les noms spécifiques de M. Sovverby aux nôtres. Notre opinion pour ce qui concerne la place à donner au nouveau genre fut entièrement conforme à la sienne. La forme et la structure de ce» coquilles les rapproche des Nérilines, et on peut les considérer comme intermédiaires entre ce p,enre et les Navicelles. (>es rapports ont été conlirmés depuis par les travaux de M. de Blain- ville, et plus intimement établis, puisque ce sa- vant , dans son Traité de Malacologie , P^S- 445 , réunit en un seul les {genres Nérite , Néntine et l'iléole. Pour les deux premiers, nous sommes eiilièrement de son avis j mais pour le troisième , nous lui trouvons des caractères génériques sulfi- saiis. Ils peuvedt être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES G£N£RIQU£$. Coquille patelliforme, régulière, elliptique ou circulaire, conique j sommet droit ou légèrement en spirale, et alors incliné en arrière; face infé- rieure concave, tranchante sur ses bords j ouver- ture entière, pelite, à peine du tiers de la face intérieure; bord columellaire denté ou strié , bord droit lisse; spirale très-courte, peu ou poiut sen- sible à l'extérieur. Nous ne conuoissons encore que quatre espèces dans ce genre, et toutes sont fossiles : deux d'Auj^le- lerre, une des environs de Pans, et l'autre de Haute- ville. Ce sont de ircs-pelitcs coquilles qui ressem- blent, à l'extérieur, soit aux Patelles, suit aux Ca- bochons; elles sont régulières, à peu près symétri- ques; leur sommet subcentral est ordinairement incliné du côté postérieur, et contourné en spirale très-courte et à peine d'un tour et demi. Il existe à l'état fosiile , aux environs de Paris, une fort grande coquille, connue sous le nom de Nerka conoidea. Lorsqu'elle est dans son entier accrois- sement , elle forme le passage le plus évident entre les Piléoles et les Nériies; sa spire , plus développée que dans les Piléoles , est cependant relevée au sommet , où elle forme plusieurs tours, de telle sorte que celte co([uiUe a dans son en- semble la forme extérieure de certains Cabochons. I . PiLÉOLE néritoïde. Pileolus neritoides. Nob. P. testa ovato-oblongâ, conicâ , patellifonni , Icevigata j apice acuto , recujvo , spirali postuo j apeiiurâ semilunari j columellâ crenato-denlata. Nos. Ann. des Scienc. nat. tom. i. pag. igi. n" 3. pi. 10. fig. 3. a. b. c. Ibid. Descript. des Coq.Jbss, desenv. de Paris, pi. \1-fs- '7- J8- P T L 765 Pclile coquille oLloiigue-ovale, conique, touie lisse , qui a quelques rapports par sa foime exlé- iieure avec une petite Palelle ou un Cabochon; le sommet est élevé, postérieur, légèrement tourné eu spirale, el incliné sur le côté droit; la base de cette coquille ressemble à une Nériline. La columelle s'avance en un large diaphragme, dont le bord libre, légèrement arqué, est fine- ment dentelé dans presque toute sa longueur. L'ouverture est très-peiiie , semi-lunaire; lo bord droit, mince et tranchant, s'épaissit un peu sui- tes parties latérales de l'ouverture : on voit à la foime de celle-ci , et surtout aux accidens de la columelle, qu'elle doit être fermée par un oper- cule. Cette coquille, fort rare dans le bassin de Paris, ne s'est encore rencontrée jusqu'à présent qu'à Houdan et à Mouchy-le-Châtel. Les plus grands individus ont 9 raillim. de longueur. 2. PiLÉOLE lisse. Pileolus lœfis. Sovv. P . testa conico-depressâ , Icffigatâ, stcborbicu- latâ , irifià concaviuscula , marginatâ ; veitice suhcentrali ; aperturâ minimâ, semilunari; cnlu- iiiellâ iuhlœvigatâ , callo oi>ato munità. Sovf . Gêner. qfSchelh, n". 19. fîg. 5. 6. 7. ?•>. Nob. Ann. des Scienc. nat. loc. cit. pi. i5. fig. \. a. b. c. Sow. Miner, conchol. pi. â^Z'i.J'ig. 5. 6. 7. 8- Petiie coquille fort singulière; elle ressemble à l'extérieur à une pelite Patelle régulière, symé- trique, à sommet presque central, el ne mon- trant aucune trace de spire; la surface exlerieure est lisse , quelquefois un ])eu onduleuse vers les bords. La base est aplalie; elle présente un Lord fort large qui entoure l'ouverture et sa callosité : cette ouverture est très -étroite, irès-peli'.e, plus large que longue. La columelle est assez épaisse, à peine dentelée; elle est surmontée d'une larj^e callosité lenticulaire, aplatie , nettement séparée par une dépression. Cette coquille, remarquable par sa forme, est pourvue d'une spirale intérieure; on ne peut donc l'éloigner du Piléole néritoïde, qui a de plus un commencement de spire extérieure. Ou doit la découverte de cette coquille à M. Mil- ler, qui l'a trouvée dans l'oolite, à Anciif!', près de Bath , en Angleterre. Les plus grands individus ont 8 ou 9 miUim. de diamètre. 3. PiLÉOLE plissé. Pileolus plicatus. Sow. P. testa orhiculatâ , conicâ , patellifonni , re- gtilari , fymetricâ , costellis numemsis radianti- bus omatâ , infrà concai>insculâ , marginatâ y niaigine cienulato; vertice su bc entrait, simpluij aperturâ seimluiiari , niiniinâ ; columellâ rcciJ^ j dcntalâ, callo leitticulaii niunilâ. "jGG P I N Sow. Miner, conchol. loc. cit. fig. i. 2. 5. 4- Ibid. Gêner. qfSchells, n°. l().,fig. i. 2. 3. 4- NoB. Ann. des Scienc. nat. loc. cit. pi. i3. fig. 2. a. b. c. Cette espèce se distingue facilement de la pré- cédente; sa base est aiTundie, elle est couiLjue, patellifoime , régulière , symétrique , à somuiet subcentr^l , pointu et sans aucune trace de spire. Ce sommet donne naissance à un trrand nombre de peines cotes rayonnantes , régulières, qui , en aljoutissant sur le bord, y produisent un grand notnbre de crénelures; ces côies sont arrondies, ordinairement lisses, quelquefois léj^èremenl on- (luleuses. La base de la coquille est élargie : on y ViJit une très-petite ouverture semilunaire , plus large que longue , et terminée du côié droit par une sinuosi:é assez profonde. Le bord columellaire ojt droit , linement dentelé daus toute sa longueur; la cnlu;uelle est chargée en deliors d'une large callosité suljleniiculaire, bornée en dehors par un sillon assez profond. Cette espèce a été trouvée avec la précédente dans une couche oolitique. Les plus grands indi- vidus ont 6 ii y millim. de diamètre. PILEOPSÎS. Nom latin du genre Cabochon de Lamarck. T'^ivez Cabochon et Hipposice. PILON. Les conchyliolognes du deroier siècle donnoient ce nom à (jueiques Sirombes ou Ptéroceres jeunes. Cette expiession est tombée en désuétude. PINCE DE CHIRURGIEN. Les marchands donnent ce nom à quel([ues es- pèces de ïcllines tres-alongées et terminées en i.ec , telles (juc la Tellinu ^pengleri, rastrata, etc. T'oyez TELLIXEt PINCEAU DE MER. Nom vulgaire de l'Arrosoir. Voyez ce mot. PINNE. Vinna. Des genres de coquilles bivalves que les Anciens Cûnnureut , celui-ci est un de ceux sur lequel il fc.\iste le moins d'équivoque ; sa torme rcmarqua- hle , si facile à reconuuitre , le byssus suyeux que déjà on umployoït a la conleclion de quel- ques riches vêicuieus , sont des indices qui ne peuvent laisser aucun doute dans l'esprit. Les Cirées donnoient déjà depuis long-temps le nom uc- Puice a ce genre ; les Latins le traduisirent par Vinna , que les auteurs du renouvellement des .sciences conservèrent. Rondelet, le premier, donna l.i lij;;r. e d'une espèce commune d.ius la Méditer- iMiiér ; il avou vu de qut-Ve uiuucie l'an. mal es: P I N fixé perpendiculairement, eu partie dans la vase ou duui le sable à l'aide de son byssus ; il paroît même que Rondelet avoit vu l'animal, qu'il con- sidère comme une masse de chaire molle dans laquelle on ne distingue rien , si ce n'est une partie plus dure et plus coriace , le muscle adducteur. Belon a donné aussi une figure qui représente d'une manière fort grossière une coquille de ce genre. Audrovande copie les figures des deux auteurs que nous venons de citer; il y ajoute plusieurs espèces qui jusque la étoient restées inconnues. Il est assez remarquable , malgré la facilité de reconnoilre ces coquilles, que les Anciens ny aient point confondu quelques coquilles étran- gères ; il dut en résulter nécessairement dans les auteurs qui vinient après ceux que nous venons de citer, un groupement naturel qu'ils n'eurent qu'à imiter en faisant connoltre successivement de nouvelles espèces : c'est ce que nous voyons dans le célèbre Lister, qui les a très-bien distin- guées dans son Synopsis conchyliorum , où elles forment parmi les bivalves une section à part. ListeriutimiiéparLangius,Toornctort,Klein,etc., et enfin le genre fut détinitiveraent consacré par Linné, qui sentit très-bien ses rapports avec les Moules, à côté desquelles il les rangea dans sou Système. Adanson , qui en connut une espèce au Sénég.il , lui trouva assez de ressemlilance avec les Moules pour les confondre avec elles dans le genre assez peu naturel qu'il nomma Jaaibonneau. Sous cette dénomination, que quelques auteurs moderne sont adoptée pour le genre qui nous oc- cupe, Adanson a réuni des coquilles foi t dilicreutes des Moules , des Modioles , des Avicules , des Pinues et des Cardites. On ne suivit pas l'exemple d'A- danson, et on eut raison pour ceci; car, comme on vient de le voir, son genre Jambonneau ne vaut rien. Bruguière , tout en conservant le rap- prOi.licment de Linné des Pmnes avec les iloules , s'en éloigna en ceci , qu'au lieu de les placer tous deux a la fin des Bivalves, il les lange , d'après des rapports mal compris , entre les Solens et les Tellines , se rapprochant en cela de Klein, dont Brugiricre savoit apprécier les défauts. Poli, qui dans sou grand et magnifique ouvrage a lait con- noître daus ses détails l'anatomie des Pinoes , leur donne le nom de Chimixra. Il les associe avec son genre Callitriche, qui représente les genres Moule, Modiole et Lithodome de Lamarck, pour en faire la troisième famille de sa méthode. Ces genres ont , quant à l'organisation , les rapports les plus intimes , et comme ils en ont aussi avec les Avi- cules et les Pernes , on a du changer les rapports établis par Bruguière; c'est ce qu'a fait Lamarck, et à son; imitation tous les auteurs qui l'ont suivi. Quand Lamarck eut établi des familles parmi le» Mollusques , dans sa Philosophie zoologique , ou ircuva celle des Byssifères, dans laquelle les Pinnes sont entre les Moules ei les Modioles. Comme cetie famille , outie ceux eue nous venous de nommer P I N ronienoil encore plusieurs autres genres qui n'a- vuieiit pas avec eux toute l'analofiie dcsirable , J^auiarck la rélornia dans son dejnier ouvrua^e, où la lamille dos Wyiilarres est composite des mcuies «'■léineus que celle de Poli, c'est-à-dire des j;eiires IModiole, M ule et Pinne. M. Cuvier, maif^ré l'a- nalogie reconnue de ces genres, les a pourtant séparés dans deux lamilles didérenles. Le genre Piiine : fait partie de la seconde division , de celle dss Osiracécs, et les Moules font partie de la fa- uiille des Mytilacées avec les Anodontes, les Wu- letles , les Cardile et les Crassatelles. Ces rapports entre des genres si difii^rens , si t^loignés les uns des autres par tout ce que l'on en conooîl , sont tels que personne ne les a adopt(5s , à l'exception de M. de Ferussac qui les a niodilids d.ins ses Tableaux méthodiques. La famille des Mytilacf'es de M. Cuvier devient un ordre dans lequel sont distribui^s en trois familles les mêmes fienres : la première de ces familles est celle des Jl3'tilacc'es littéralement imitée de Lamarck. M. de ]51ainville a également imité Lamarck en adoptant de lui la famille des Mytilacées ; on n'y trouve i ependant que deux genres , les Moules et les l'innes : cela vient de ce que M. de Blainville réunit aux Moules les Modioles et les Lithodonies. ]Jans la dernière édition à\i Règne animal , M. Cu- vier n'a apporté aucuns cliangemens dans les rap- orts du genre qui nous occupe. Nous avons vu, à article MoLLDSQUEs, qu'il étoit nécessaire de rap- procher les Pinnes des Avicules , et nous nous sommes fondé sur plusieurs points d'organisation, et surtout sur la distribution du système nerveux. Le savant que nous citous a caractérisé le genre de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps ovale, alongé, assez épais, enveloppé dans un manteau fermé en dessus , ouvert en des- sous , et surtout en arrière, oîi il forme quelque- fi)is une sorte de tube garni decirrlies lentacnlaires; un appendice abdominal , flalielliforme , subsil- lonné, et un byssus très - considérable ; bouche pourvue de lèvres doubles ou're les deux paires d'appendices labiales; deux muscles adducteurs , l'un très-grand, submédian et subposléricur ; l'au- tre très -petit, inséré dans le sommet de la co- quille; coquille subcornée, fibreuse, cassante, jé^;ulière, éqir.valve, longitudinale, triangulaire, jioinlue antérieurement où est le sommet , qui est droit , élarf;i et souvent comme tronqué en ar- rière ; charnière dorsale , longitudinale, linéaire, sans dents; ligament marginal occupant presque tout le bord dorsal de la coquille ; une seule im- pression musculaire très-large en arrière; un in- dii-e de l'antérieure dans le sommet de la coquille. Parmi les coquilles vivantes les Pinnes sont au nnmbie de celles qui ont une structure fibreuse; les fjbies ont même cela de remarquaLle d'èlre P I N -G- l perpendiculaires aux valves et non longitudinales , comme on pourroit le penser. Celte disposition rend cassantes le.- coquilles de ce genre; mais les cassures, comme on doit le penser, ne ressemblent pas à celles des autres coquilles. On doit distin- guer , dans presque toutes les espèces de Pinnes, deux couches fort dillérentes : une corticale et extérieure, qui est libiciise, el l'aulie intérieure, adhérant fortement ;i la première; elle est ordi- nairement nacrée , et elle oflre la structure lamel- leuse de tous les autres Conchifères. Celle compo- sition se dévoile très-bien dans les coquilles fos- siles de ce genre. On voit , comme nous l'avons observé sur celles des environs de Paris, la subs- tance nacrée se réduire en lames brillantes d'une apparence talqueuse avec une telle laeilité, que Lamarck a cru qu'elle étoit naturellement dépour- vue de la couche corticale. Quelques coquilles fossiles, qui furent d'abord dési^^nées par M. Saus- sure sous le nom de Pinnigciie , seni!>lèreul par leur structure se rapprocher des Pinnes ; bientôt après on découvrit dans les couches de la craie d'autres coquilles également fibreuses, mais tout- à-fait diflérentes des premières quant aux carac- tères du genre : on s'aperçut donc que cette orga- nisation libreuse pouvoit appartenir à p.lusieurs genres ; dès-lors on s'appliqua à les distinguer , ce que l'on ne put faire que peu à peu par la dif- ficulté que l'on a de trouver de ces coquilles en- tières. Cependant on connoîl déjà les genres Ca- lilleet Inocérame; mais il en resle un que G net tard avoit nommé 'Frichite , qui est probablement le même que le Piiinigène de M. Saussure , sur lequel nous pourrons donner quelques éclaircisseinens. ( Voyez Trichite. ) Ainsi , de ces coquilles pétri- fiées , il n'en reste pas qui doive appartenir aux Pinnes. Ce qui a contribué sans doute à rendre le genre Pinne plus célèbre que beaucoup d'autres, c'est le byssus que porte l'animal ; il a cela de remar- quable en eflet d'être assez gros, et composé de longs (ilamens soyeux , fins et d'une grande sou- plesse, d'une telle qualité enfin qu'ils peuvent étie filés et employés à la confection de vêteœcns très- souples , bien chauds et inaltérables dans leurs couleur : ils ont aussi cette propriété précieuse de conserver toujours le brillant de la soie. De toutes les mers , la Méditerranée est jusqu'à présent celle où l'on trouve les Pinnes en plus grande abondance : aussi est-ce sur certaines parties de son littoral que les habitans les pèchent , autant pour leur nourriture que pour le byssus. Il y a quelques siè- cles que le commerce des objets confeciionnés avec cette laine éloit beaucoup plus étendu qu'au- jourd'hui ; c'éloit en Sicile el en Caiabre que l'on trnuvoit surtout des éloflcs, des gauls, des bas, etc. Maintenant , le peu qui s'en fabrique est vendu aux étrangers comme objet de curiosité ; cependant , un des fabricans les plus distingués de France, M. Teraaux , a exposé, au milieu des bnllans et :6S P I N utiles proilùils âe ses vasies manufactures , une pièce il'élode souple et le'^èie faite entièrement de Ijjssus. I.cs l'innes babilent de préférence les mers cal- mes, et préfèrent les endroits profonds de quel- ques loises et à l'abri des forts coups de vent. Les crocLels, qui sont lon^s et pointus ,soDt enfoncés dans le sable ou dans la Vase , et l'animal se lient dans cette position au moyen de son byssus, qu'il lixe sur les corps qui l'environiient. l'arrai les es- pèces, il en est un certain nombre qui sont cons- tamment bâillantes par le coté postérieur; celles- là n'ayant pas besoin de s'ouvrir et de se fernjer autant que les autres , ont ua ligament beaucoup plus foible, et présentent c(uelquefois, comme nous en possédons un .exemple, le singulier accident d'une soudure complète des valves, à l'exception d uu petit espace destiné au passage du byssus. I. PiN'N'E demi-nue. Pinna semi-nuda. P. testa fulnogriseâ , posticè lalissimà, obliqué tiujicaià y sulcis longUi.dtnalibus , squaimfens , luteris postici cuivis , descensis , nudis. Lister, Conch. tab. 'à'jz.Jîg. 2i3? Seba , Mus. tom. 3. tab. Qx. fig. 3. Kn.rr, Vergn. tom. 2. tab. ^Ç).Jig. l. Chemn. Conch. tom. 8. tab. 8g. _fig. 776. \'ar. b.) Testa minore ,jM.sco-nebulosa ; sul- cis tenuionbus, medianis prœsertïm squamif'ens. GuiLT. Test. tab. 79. fig. d. Pinna exusta? Gmel. n°. 14- Coquille alongée , subtrigone, à base large et tronquée un peu obliquement; son sommet est jiomiu , et il donne naissance , du côté supérieur , à un assez grand nombre ce côtes longitudinales , étroites, nettement séparées, qui occupent seu- lement une partie de la surface extérieure: ces côits sont chargées d'écaillés redressées , courtes , subtubuleuses , espacées. Le côté antérieur pré- sente quelques stries obsolètes, et principalement des sillons irrégulieis d'aciroisseoient ; le boni supérieur est droit, il donne inseï tion dans presque toute sa longueur à un ligament peu épais; le bord inférieur est sinueux dans sa longueur , il est oblique, très-mince, tranchant, légèrement bâillant a son extrémité antérieure pour le passage du byssus. Le côté postérieur est le plus étroit; il est peu oblique, bâillant, et les bords en sont nnduleux. A l'intérieur , cette coquille présente u.Te partie de sa surface couverte d'une lame na- crée, le reste est d'une couleur d'un gris-rougcàlre, quelquefois viulàtre. A l'extérieur , la couleur est d'un brun sale, peu foncé. La variété se distingue par des taciies nuageuses, d'un brnu-violâtie , irrégulièrement répandues. Celle coquille, d'un médiocre volume , pro- P I N vient, d'après Lamarck , des mers d'Amérique, Sa longueur est de 17 à i3 centimètres. 2. PixxE hérissée. Pinna nobilis. P. testa griseâ , rtifescentè , echinatissimâ ; sulcis longitudmalibus , crebiis , supernè squa- mtferis y squainis confertis , subtubulosis , erecto- recurvis. Pinna nobilis. Lin. Gmei.. n°. 5. BoNANNi , Recr. 2. fig. 24. GoALT. Test. tab. 'jZ. fig. b. Seba , Mus. tom. 3. tab. g2. Jîg. 4- ultimœ. Chemn. Conch. tom. 8. tab. ëg.J'g. 777- Encycl. pi. 200. Jîg. I. ( b.) Chemn. Conch. tom. 8. tab. 89. fig. Jj6. Lamk. Anim. sans rert. tom. 6. pag. l3l. n°. 5. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Pinne écailleuse; elle prend quelquefois un très- grand volume; elle est alongée, triangulaire, fort étroite , à sommet obtus lorsqu'elle est très- vieille. Sa surface extérieure présente un très- grand nombre de sillons longitudinaux, peu élevés et quelquefois onduleux ; ils sont hérissés dans leur longueur d'un très-grand nombre d'écaïUes sub- tubuleuses, redressées, minces et très-rapprochées les unes des autres : on les voit disposées en rangées longitudinales. Le bord supérieur est légèrement arqué dans sa longueur; il donne insertion à un ligament étroit , fort solide , qui s'étend du sommet à la base. Le côté inférieur est convexe, un peu bâillant antérieurement pour le passage du byssus. Le rôle postérieur est régulièrement arqué en demie-cercle; les bords en sont très -minces , papyracés et largement bâillans. A l'iniérieur, cette coquille est grisâtre ; on y voit deux grandes taches nacrées, qui s'étendent depuis le milieu jusque diiis les sommets. Sur l'une d'elles, la su- périeure , on voit une grande impression muscu- laire , superficielle , régulièrement ovalaire. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, prend une (aille quelquefois très-consi- dérable; elle est longue de 4 à 3 décimètres. Elle provient des mers d'Amériqne, et on la cite aussi quelquefois de la Méditerranée , mais probable- ment par erreur , car il est facile de I.1 confoudre avec la Pinne écailleuse. 3. Pinne t^cailleuse. Pinna squamosa. P. testa maximà , griseo-mfèscente , supernè ovatâ ; sulcis longitudinalibus , obsoletts ; squa- mis hrefissimis, concavis , truncatis , per séries iransrersas arcualim digestis. Pinna squamosa. Gmel. n°. G. Lister, Cuitch. tab. ôj^.Jig. 2i5, G L'AI. T. PIN GuiLT. Test, tab.'j'à. fi§. a- SïBA, Mus. tom. 3. tab. 91. Z'"-. I. CnEMN. Conch. tom. 8. tab. 92. ^^. 784- è %peciinene juniore. Ejusd. te*. ^O.Jig. 787. ExcYCL. ^/. 200. /%■. 2. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 102. 72°. 6. Espèce très- voisine de la préct^dente , qui, coinmo elle, devient très-grande , mais qui s'en distiugiie au premier aspect par la couleur rouge de l'intérieur des valves. Cette coquille est alon- gée , triangulaire; sou sommet, ircs-poiulu, est urdinaireinent dénué d'écailles, tandis que le reste de la surface extérieure en est complètement hérissé; ses écailles sont nombreuses, serrées, redressées, subimbriquées , courtes et quelquefois tuberculeuse. Elles sont disposées en rangées tiansverses , artjuées dans leur longueur : ces rangées représenîênt les accroissemeus , et elles ont absolument la même direction que le bord postérieur. Le bord supérieur est ordinairement droit , quelquefois concave ; l'inférieur est droit aussi , mais légèrement sinueux vers l'extrémité antérieure à l'endroit où passe le bvssus. I.e bord pjsterieur est tres-mince , arque presque en demi- cercle et assez largement bâillant. A l'intérieur, cette coquille est toute lisse, d'un rouge briqueté, très-vif, si ce n'est vers l'extrémité antérieure , où se trouve dans chaque valve deux grandes taches nacrées. Cette coquille , fort commune dans la Méditer- ranée , se trouve fossile en Italie et en Jlorée. ÎNI. Virelet, membre de l'expédition de IMorée^ a rapporté de ce pays des fragmens fossiles de cette espèce d'une épaisseur beaucoup plus con- sidérable que ce que l'on remarque dans les in- dividus vivans , ce qui nous fait présumer qu'au- trefois cette coquille acquérait une taille plus gigantesque qu'aujourd'hui. Les grands individus vivans ont jusqu'à près de 2 pieds de longueur; Lamarck en cite même uu de 2 pieds 9 pouces. 4. Pis.NE peciiuée. Pinna pectinata. P. testa tenui , pellucidl , corne a j latere an- tico longitudmaliler sulcato y margine recto , squamis seirato ; postico rugis transversis obliqué cun'is. Pinna pecti'iata. Lix. Gmel. n'. 2. Chïms. Conch. iom. 8. tab. Z'j./îg. 710 et 711. Var. b. ) Testa lateris antici margine niutico. GnALT. Test. tab. "fj. f'g- a. Pexnast, Zool. bnt. tom. 4. tab. 6g. fig- 80. Var. c. ) Testa Icvvigatl y sulcis longitudi- nalibus , obsoletissiinis. Hist. Nai, dis Vers. Tome U. P I N 769 Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i35. no.Ç). Celte coquille est alongée , très-étroite , très- mince, cassante, d'une couleur de corne peu foncée; les crochets sont pointus , nacrés et noi- râtres. La surface extérieure présente quelques côtes longitudinales , fort étroites , inégales et onduleuses. Sur ces cotes on remarque, principa- lement vers leur extrémité postérieure, quelques écailles courtes , inégales , redressées : un rang de ces écailles , placé le long du bord supérieur , y produit de nombreuses crénelures assez régulières. Le bord inférieur est sinueux , bâillant à son ex- trémité antérieure pour le passage du byssus ; l'ex- trémité postérieure est obliquement tronquée, très-largement bâillante. A l'intérieur , les valves sont lisses, à peine nacrées , si ce n'est vers l'ex- trémité antérieure, où se remarque une tache assez courte de cette couleur. L'impression musculaire postérieure est très-grande, superficielle, ovaic- obronde et un peu prolongée postérieurement. Cette coquille , assez rare dans les collections , provient , d'après Lamarck , des mers australes. Sa longueur est de 18 centimètres. 5. PiNNE enflée. Pinna saccata. P. testa subirregulari , tenui , Jragilissimà , sulcis longitudinalibus undatim rugosd y postico latere medio sinu coarctato. Pinna saccata. Lin. RuMPH. Mus. tab. if^.Jig. n. Seba , Mus. tom. 3. tab. gi.Jig. centtalis. F A VANNE , Conch. pi- 5o.^g. c. mala, Ekcvcl. pi. 2.00. fig. 4- niala. Var. b.} Testa minore , rubro-Jucescenie. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i33. n°. 10. Coquille fort singulière, très - précieuse à cause de sa rareté ; elle n'a pas la régularité des autres espèces du même genre , elle se contourne de diverses manières, probablement pour s'accom- moder au lieu qu'elle habile. Elle est ordinaire- ment alongée et un peu déprimée, et d'autres fois plus courte et très-renflée. Son test est tou- jours très-mince, flexible, transparent, d'un jaune d'or ou d'un jaune safrané. L'extrémité antérieure pointue et la surface extérieure présentent un assez grand nombre de côtes obtuses , onduleuses, peu régulière, qui rendent les bords onduleux eo V aboutissant. Le bord supérieur est ordinaire- ment droit ; il donne insertion à un petit ligament fort étroit , au-dessus duquel les bords se soudent entre eux , sans laisser aucune trace de la sépa- ration des valves. Uaos ce cas, l'élasticité da test est mise en jeu lorsque les valves s'ouvrent et se rapprochent. Le bord inférieur est toujours iriégulier , plus oit moins bombé et plus ou moins E ee e e * y / o P I N sinueux, selon les individus. L'olrémJlJ poslt'- rieuie est obliquement tronquée et largement bail- lame. A l'intéiieui-, les valves sont de la même couleur qu'au-debors , si ce n'est à l'extrémité antérieure, où l'ou remarque une petite taclie nacrée. Nous possédons un individu de cette espèce dans lequel les valves sont devenues immobiles par suite de la soudure de leurs bords. Celle co- quille, qui provient de l'Océan indien, a quel- quefois 14 ou i5 centim. de longueur; mais les individus de cette taille sont très-rares. 6. PiNSE en bacbe. Pinna dolabrata. P. testa niuticâ, siipemè imbricato-lamellosâ j sulcis longitudinalibus, obsoletisj margine antico longiore , recto , subacuto. An Pinna bicoloi? Gmel.»". i3. Chems. Conch. tom. 8. tab. 90. fig. 780 .'^ Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. i53. n". 12. La figure citée de Cbemnitz n'appartient pas, très -vraisemblablement , à cette espèce; elle a une autre forme, d'autres couleurs, et ses cotes autrement disposées. Cette coquille est alongée, triangulaire, mince, subtranspareute , lisse vers les crochets, d'.où partent, en rayonnant, un petit nombre décotes obsolètes, sur lesquelles se trouvent, surtout vers le côté postérieur, un grand nombre de lames lé- gèrement relevées en écailles. Le côté supérieur est droit ou un peu concave; il est Irès-alongé et dépasse de beaucoup le côté inférieur : celui-ci est presque droit, un peu sinueux à la base, et légè- rement bâillant pour le passage du byssus. Le côté postérieur est très-obliquement incliné et légère- ment arrondi ; il présente an bâillement assez large, et ses bords sont extrêmement minces. Cette coquille, assez rare dans les collections, se Irouve dans les mers de l'Inde; elle prend quel- quefois un volume considérable. Lamarck en cite un individu de 56o millim. de long. 7. PiNNE pavillon. Pinna vexilliim. P. testa muticâ , brevi , Litâ , rufo-nigricante , supernè retusâ ; basi acutâ j sulçis longitudinali- bus, tenuibus asperatis. Pinna vexilhini. Guel. n°. 1 5. BoRN, Mus. tab. 'j.fig. 8. Cheu.n. Conch. tom. 8. tab. ^\.fig. 783. LikiiE. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i34. Ti"". 14. Cette coquille est l'une de celles qoi peuvent servir de passage aux A vicules ; elle est oblongue, triangulaire, à base large et à sommet pointu, ses côtés forment un triangle prestju'équilaiéralj elle P I N est assez épaisse, solide, d'un brun -noir fort intense; sa surface extérieure présente quelques sillons étroits, onduleux , muliques vers le som- met, et souvent écailleux vers la base. Le côté supérieur est droit, court, cl reçoit un ligament assez épais , surtout vers le milieu de sa longueur; le bord inférieur est assez fortement sinueux vers l'extrémité antérieure; le côté postérieur est pres- que droit et largement bâillant. A l'intérieur, celle coquille est d'un brun très- foncé; elle présente, dant une partie de son étendue , une tacbe nacrée, brillante, d'un violet-brunâtre. Les impressions musculaires sont fort grandes; l'antérieure surtout est proportionnellement plus étendue que dans aucune autre espèce; l'impression musculaire pos- térieure est arrondie , superficielle, et se prolonge supérieurement en un appendice fort étroit. Cette coquille , ordinairement d'un médiocre volume, vient des mers de l'Inde; elle est longue de 18 cent. ' 8. PiNNE noirâtre. Pinna nigrina. P. testa ovat^mlundatâ , opacâ , extiis intiis- que nigricante ; striis longitudinalibus , squami- jèiis j squamis brei'issimis, lunatis , supenoribus , remotioTibus. RoMPH. j)/uj. tab. ^&. fig. L. GoALT. Test. tab. 8i._fig. a. Chkms. Conch, tom. 8. tab. i&.fig. 774. Enctcl. pi. igg.^g. I. a. b. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la pré- cédenie, et n'en est peut-être qu'une variété; elle s'en distingue néanmoins par sa taille , toujours beaucoup plus grande, et un peu par sa forme, beaucoup plus ovalaire. Elle est en effet ovale- oblongue , très-large , ayant le côté supérieur plus court que le postérieur; elle est très-épaisse, bom- bée, presque lisse, et présentant quelquefois quel- ques rayons longitudinaux, obscurs, très-aplatis, sur lesquels on voit la base des écailles dont ils étoient pourvus: on remarque de plus un très- grand nombre de sillons d'accroissement , et vers le côlé postérieur quelques grandes écailles irré- gulièrement dispersées. Les crochets sont étroits, pointus; ils sont séparés par un sinus profond que forme 1.? bord inférieur à l'endroit où passe le byssus. Le bord supérieur est droit, court, assez épais, et donne insertion à un ligament épais qui a de la ressemblance avec celui des Avicules. Le bord antérieur forme un angle presque droit avec le bord supérieur; le bord postérieur est trè's-alongé, arrondi et fortement bâillant. A l'in- térieur, le» valves sont d'un noir foncé, et elles offrent, comme dans l'espèce précédente, une surface d'une médiocre étendue, d'une nacre vio- lacée. A l'extrémité des crochets se trouve une très-graade imp essioa mosculaire , triangulaire, divisée dans le miliea par une côte peu saillantes P I N l'impression jnasculaii-eposlûrieorcesUrès-grande, arrondie, superficielle, et prolongi?e à son exlré- milé supérieure et anlëneure par un appendice court et étroit. Cette coquille, dont le test est Irès-dpais, est toute noire en dedans et en dehors; elle est une de celles des espèces de ce genre dont la couche coriirale est la plus dpaisse , et oUre le plus faci- lement un exemple de la structure fibreuse de celte couche. Celte grande coquille , qui a 33 centimètres de longueur et 24 de largeur, se trouve dans l'Océan indien, où elle paroîi assez rare. 9. PiNXE nacrée. Pinna ntargatitacea. Lauk. P. testa elongatâ, cuneiformi, trigonâ, angustâ, sublœvigatd, vel sulcis longitudinalibus , superfi- cialibus, undulatis instructây extusjuicâfjibrosâ, intùs albâ , margaiitaceâ. Lamic. Artn. du Mus. tom. 6. pag. 218. /i°. i , et tom. 9. pi. \'j. fig. 8. Def. Dict. des Se. nat. tom. 41. pi. 71. NoB. Desciipt. des Coq.Jbss. desenv. de Paris, tom. i. pag. 280. pi. ^\.Jîg. i5. Nous avons fait figurer un moule intérieur de cette coquille , sur lequel la partie nacrJe seule existe , pour donner une idée plus satisfaisante de l'ensemble de la coquille que ne pourroient le faire des fragmens plus ou moins complets. Deux circonstances rendent presqu'impossihle la conser- vation de cette espèce : son peu d'épaisseur, et la facililé avec laquelle la partie corticale abandonne la couche nacrée. Ce'te circonstance est si ordi- naire, que Lamarck a décrit la partie nacrée seulement. Celte erreur fut rectifiée par M. De- france dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles. La Pinne nacrée est une coquille alongée, tri- angulaire , cunéiforme, déprimée latérdlemeot ; ion côté pt siérieur , qui forme le plus petit cote du triangle , a ies angles obius ; il est bâillant , et il est ini.liné sur l'axe longitudinal. Les crocliels sont petits, pointus, rapprochés; il en part en rayonnant un petit nombre de sillons superficiels, onduleux , qui s'elTaceut peu à peu vers le bord postérieur: queliiuefois ces sillons n'existent pas, si ce n'est vers les crochets, où ils sont obsolètes. Le côté inférieur est plus obtus , et il est très-peu bâillant antérieurement pour le passade du byssus. A l'intérieur, les valves sont d'un blanc-nacré; elles sont de la même couleur en dehors lorsqu'elles sont dépouillées de la couche corticale : celle-ci est brime, fibreuse, cassante, et ne présente ja- mais de traces décailles ou d'épines. On trouve cette coquille à Grignon, Courta- gnon , Parues, Moucliy, Sèvres, Cliaillot , Paris (catacombes), Seuils , Valoiondois , et en Bel- P I R 77» giqne, aux environs de Mons, à Valogncs, et anx environs de Londres. Sa longueur est de 95 mill. PINNIGÈNE. Genre proposé par Deluc et mentionné par Saussure, dans son Voyage au Mont Salève , pour une coquille à conlexture fibreuse que Guetlard a voit avant cela nommée Trichile. Voyez ce mot et Pinne. PINNITE. On donnoit autrefois ce nom , non-seulement aux véritables Pinnes fossiles, mais encore aux fragmens de toutes les coquilles à conlexture fibreuse, comme Catille , Inocérame, Piunigène ou Trichile. Voyez ces mots. PINTADINE. Meleagrina. Lamarck avoit proposé ce genre pour des co- quilles très-voisines des Avicules, et qui se con- fondent avec elles par des nuances insensibles; nous n'avons point adopté ce genre , que nous avons traité à l'article Avicule , .auquel nous ren- voyons. PIQURE DE MOUCHE. Nom vulgaire d'une espèce du genre Cône. Voyez ce mot. PIQURE DE PUCE. Nom vulgaire d'une espèce de Cône, Conus pulicanus, dont la description se trouve à l'article CÔNE, u° 17, de ce Dictionnaire. PIRAZE. Genre inutilement démembré des Céiiles par Monlfort dans sa Conchyliologie systématique , tom. 2 , pag. 439. Le type de ce genre est le Ce- nthium ebeninum de Lamarck, qui ne diffère pas assez de ses autres congénères pour être raison- nablement séparé; à peine seroit-il permis d'en faire une sous-division secondaire dans le genre. Voyez Cébite. PIREL. On esi encore incerlain sur ce que peut être le Piiel d'Adanson {Voy. au Sénég. pi. \-j.Jig. 10); celle coquille paroit appartenir au genre Vénus mais ni la figure ni la description ne suflisent pour décider la question. Gmelin l'a placée dans ses Tellines , sous le nom de Tellina cancellata j mais rien ne jusiiCe cette opinion. PIRÈNE. Lamarck a proposé ce genre , dans \' Extrait du Cours, pour caractériser quelques espères de co- quilles lacustres qui ne diflèrent des Mélanopsides que par leur forme lurriculée et une écLanciuip E eeee a * 77- P I T marginale au bord droit, tons les autres carac- tères les rapprochant des Mélanopsides. IM. de Fe- vussac avec raison les y a confondus, ce que nous avons également fait. Voyez Melasopside. PIRGO. M. Defrance a institué ce genre dans le tome 41 du Dictionnaire des Sciences naturelles, où il est caractérisé et figuré daus l'atlas. M. de Blain- ville pense que celte coquille appartient aux Plé- Topodes, et M. d'Orbigny croit au contraire qu'elle doit faire partie des Céphalopodes; il l'a placée, d'après cette opiaioD , dans son genre Biloculine. Vojez ce mot. PIRGOPOLE. Un corps fossile appartenant probablement au genre Dentale, et que W. Defrance a décrit dans le Dictionnaire des Sciences naturelles sous le nom d'Eutale, a été donné par Montfort, dans sa Con- chyliologie systématique , pour un coquille mulli- lor.ulaire, voisine des Bélemnites. Cela prouve avec quelle légèreté et quelle mauvaise foi Monl- lort faisoit ses genres, et combien oa doit se mé- fier de ses travaux. PIROGUE. Nom vulgaire que les marchands donnoient à une espèce d'Huîire, connue actuellement dans les ouvrages systématiques sous le nom à'Ostrea virginica. Voyez Huître. FJSIDIUM. Pfeifîer a pensé , dans son Traité des Coquilles terrestres, que l'on pouvoit séparer des Cyclades , pour en former un genre distinct, quelques es- pèces dont les siphons ne sont point saillans; ce sont les Cyclas obliqua, obtusalis el Jonttnalis , qui composent ce genre, dont les caractères sont insuffisans pour être adoptés. Voyez Cyclade. PISUM. Genre proposé par Mégerle, dans son Nouveau Système de Conchyliologie , pour le Cyclas rti>i- cola; il fait consi'quemmeot un double emploi du genre Cyclade, établi long-temps avant. Voyez (^YCLADE. PITAR. I.e Pitar d'Adanson ( Voyag. au Sénég. pag. 226. pi. ï6. fig. 7) est uue coquille qui appartient au genre Cylbérée de Lamarck, et nonkXsiVenus islandica ( C prina islandica Lamk. ) , comme Gmelin l'avoit cru. Celte espèce n'a point été in- diquée par Lamarck dans son dernier ouvrage, et ne paroit pas connue dans les collections, quoi- que , d'après AJanson , il'e soit tr^s-répandue , (rès-commuoe fur toutos les côtes du SJi:égul. P L A PITONILLE. Dans la louable intention d'éviter la confusion qui peut résulter de deux noms génériques aussi voisins qu'Hélice et Hélicine , Montfort, dans sa Conchyliologie systématique , a proposé de sub- stituer celui de Pitonille à celui d'Hélicine. On a prétendu que Montfort pour ce genre avoit pris des coquilles marines du genre Roiella de La- marck; mais outre la synonymie, qui ue laisse point de doutes sur la coquille que désigne Mont- fort, et qui est une véritable Hélicine, on peut répondre qu'alors on ignoroit si les Hélicines étoient terrestres, fluviatiles ou marines. Au reste, cette dénomination de Montfort n'a pas prévalu. Voyez Hélicine. PLACENTE. Placenta. Reizius avoit formé le genre Placenta pour lis coquilles que plus tard Lamarek comprit dans ce- lui auquel i! donna le nom de Placune. M. Schu- macher , dans son Essai de Conchyliologie , a adopté le nom de Retzius de préférence à celui de Lamarck , qui est plus généralement adopié. Voy. Placune. PLACENTULE. Ce genre fut proposé par Lamarck, dans l'En- cyclopédie, d'abord sous le nom de Puivi.nule, qu'il changea depuis, dans l'Extrait du Couis , pour celui de Placentule, qu'd a conservé daus son dernier ouvrage , et qui a été adopié par presque tous les conchyliologues. M. de Ferussac , cependant, le confond avec les Leuliculines , tt M. de Blainville l'admet dans toute son intégrité. M. d'Orbigny tils, d'après des observations nou- velles, rapporte à son genre Nonionine {roycz te mot) les deux seules espèces de Placeniuies de Lamarck ; ellecti vemeut , on est forcé de con veniï que ces espèces rentrent bien dans ce genre. PLACOBBANCHE. Placobranchia. Genre établi par van Hasselt pour un Mollusque mou de la côte de Java, qu'il considère comme voisin des Dons. On eut la première counoissauce de ce genre dans le Bulletin des Sciences natu- relles, octobre 1824, pag. 240, où il est complè- tement caractérisé. M. de Blainville l'a mentionné dans le Supplément de son Traité de Malacologie, pag. 628, en observant qu'il apparliendroit plu- tôt aux Cyclobrantlies. Nous ferons remarquer que parmi Içs Cyclobrantbes de l'auleur que nous citons, se trouve aussi le genre Doris, ce qui ac- corde assez bien l'opinion des deux naturalistes. Nous allons rapporter les caractères qui Jui ont été donnés par van Hasselt, ou plutôt tels que M. de Blainville les a réduits d'après lui. CAnACTÈ TES CÉNÉUIQUcS. Corps très-dé£)iimé, formant avec le pied non P L A ilisiinct une soile de lame un peu gibbeuse au milieu j (ûle dislincle, ari'ondie eu avant, avec lin appendice ou leniacule concave en dessous de c;hacjue côte; jeux idlractiles, Irès-pelils, iort rap- jirochcs sur le milieu de la lête ; bouche inlciieure avec une paire de tentacules labiaux, subaigus, f;ins trompe ; branchies découvertes et furnides jjar des lamelles très-tines, serrées, diverj^entes :inlérieurement d'un centre commun; anus supé- rieur à droite de la gibbosité dorsale; oriljces des orj^anes de la génération distans; celui de l'ovi- ducte à droite en avant de l'anus, celui de l'ap- ])arcil excitateur mâle à la base du tentacule droit. Van Hassclt donne quelques observatious ana- lomiques que nous allons rapporter textuellement : H L'anatomie de l'unique esjjèce de ce genre m'a > tait connoître une ouverture bucale sans trompe " et un canal intestinal lubifurme, large et si » court , qu'il ne s'étend pas plus loin que de la " bouche au côté droit du bourielet central du " dos , s'y terminant en anus supéueur. L'ovaire, n que je VIS dilaté par un grand nombre d'œufs " de diverses grandeurs , et dout les plus gros ^ étoient les antéiieurs, est situé immédiatement » au-dessous de la surface respiratnce. Les tubes >■ réservoirs des œufs se réunissent au bourrelet » dorsal pour former un canal commun, situé au- » dessus de toutes les entrailles , excepté l'inies- " lin, et s'ouvre an côté droit en avant du der- » nier. La verge, prolongement terminé par un ■• bouton bleuâtre, est cachée dans un canal qui » n'est que la conlinuation du sillon creusé sous 1 les cornes latérales; un vaisseau délérent très- » lin s'y rend des testicules, organe glanduleux n et de forme alongée , situé au côté droit du " bourrelet central. Le cœur, placé au côté gauche » du bourrelet, est presque rond et d'une couleur » loussâire. Les branchies sont continuellement » exposées à l'influence de l'eau ambiante, même 1 lorsque les côtés du corps sont relevés jusqu'à » se toucher par leurs bords supérieurs; car ces X parois formeat alors au-dessus des branchies un » canal ouvert aux deux côtés où l'eau peut libre- » ment entrer. Elles ressemblent à des lamelles » très-lines qui, sur le devant du dos, partent » d'un point central , et se perdent sur le bord » extérieur. Dès qu'on expose la suface respira- >> toire à l'air, elle se couvre d'un humeur blanche » et sans âcrcîé. » Tout fait présumer, d'après ce que l'on vient de voir, que ce genre sera conservé, la dispositidn des brancliies étant bien suffisante pour le carac- tériser et le distinguer. On ne connoît encore qu'une seule espèce de ce getire, et c'est uniquement dans les mers de l'Inde, à Jjva, qu'elle s'est trouvée jusqu'à présent. PLACOBllANCllES (Les). M. Ring, dans sou Manuel de Conchyliologie, a peusé ^u'ii étoit nécessaire de faire uuu famille P L A 773 dislincle avec le gcnie l'iacobranche lui seul, et qu'il met à côté de celle des Doris. 11 est à pré- sumer que l'opinion de M. Rang sera adoptée plus tard; car il est vrai que les l'Iacobranches ont nue organisation très -distincte de celle des animaux compris dans la famille des Uoris; mais nous re- marquons que les l'Iacobranches, sous le rapport des organes digestifs, ont beaucoup d'analogie avec les Linguclles , et pourroient peut - être s'eu rapprocher. Vojez Placobranche et Lixgoelle. PLACUNE. Placuna. Genre de la famille des Ostracées de Lamarck, et que Linné et ses imitateurs avoient confondu parmi les Anomies. Ce fut liruguière le premier qui créa ce genre daus les planclies de ce Diction- naire, et lui donna le nom de Placune, qu'il a conservé depuis. Il l'avoit placé près des Anomies, des Acardes et des Pernes. Lamarck le caracté- risa dans le Système des Animaux sans vertèbres , et le mit en contact avec les Peines et les Peignes, entre lesquels il se trouve. Plus tard il le plaça plus convenablement, dans sa Philosophie zoolo- gique , daus la famille des Ostracées, entre les Anomies et les Vulselles. Cet arrangement resta le même dans VExtniit du Cours, ainsi que dans VHistoiie des Animaux sans vertèbres , quoique la famille des Ostracées ail été démembrée. {Vos. Ostracées.) M. Cuvier suivit à peu près l'opinion de Lamarck; car on voit le genre qui nous occupe dans les Ostracées à un seul muscle, entre les Anomies et les Spondyles , non loin des Vulselles et des Pernes. M. de I"'erussac propose des rapports tort diflérens dans ses Tableaux systématiques : les Placunes sont entre les Productes et lus Huî- tres; il -est difficile de deviner dans quelle inten- tiou et par quelle convenance de caractères elles sont ainsi placées. M. de Blainville ne difl'ère pas notablement de Lamarck , si ce -n'est que les Vul- selles étant transportées avec juste raison dans la famille des Malléacées , les Placunes se trouvent entre les Anomies et les Huîtres. M. Latreille {Familles nat. du Règne animal , pag. 210) admet aussi les Placunes parmi les Os- tracées, mais dans la seconde division de la deuxième section , celle qui renferme les coquilles qui ont des dents cardinales; parce caractère se trouvent réunis les deux genres Placune et Plica- tule, qui diflèrent beaucoup entr'eux, et qui , dans notre manière de penser, doivent être dans deux familles séparées. Les Placunes ont pour la conlexlure du lest beaucoup d'analogie avec les Anomies; comme elles , elles sont minces , feuilletées , assez solides , nacrées et fort aplaties; l'animal doit en êire très-mince , à en juger par le peu d'intervalle qui Cklsle entre les valves lorsqu'elles sont fermées. Lajiarik a espriuié les carauèie» du le genre de la niaaicre suivante : rr4 LA CjsrnrUt lîiT^ r''4t»uî&«. .&!^ ■Bfc, - ^- *c â?^ ^ ■ . - rs%ta « . «S «&r dfe: . iMBàA a MWKÙKÀ -«»» *es jiâteKÀ îfa» at. . ntimr, -iJwi» ; SUD' .»«-a- \ P L A Ce'ie coquille , assez rare , le trouve dans l'O- ccaa indien , ainsi que dans la mer Rouge j elle est longue de 80 millim. et large de go. 3. PiACosE vitrée. PLicuna placenta. PL testa suborbiculari, plana, pellucidâ, albâj siriù longttudinalib'us , subdecussatis. Anomia placenta. Lin. Gmel. pag. 3345. Lister, Conch. tab. 22^. fig. 60, et 226. fig. 61 . Cbem.i. Conch. tom. 8. tab. 'jg. fig. 716. ESCTCL. pA ifS.fig. I. 2. (b.) EscrcL. /?/. ijZ.Jig. 3. Lauk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 224- n". 3. Cette coquille est arrondie, suborbiculaire, un pea plus large que longue, quelquefois un peu contournée sur les côtés; elle est blanche, trans- parente, Irès-aplatiej sa surface extérieure, char- gée de lamelles concentriques très-muliipliées , présente aussi un très-grand nombre de stries lon- gitadinales très-fines, onduleuses , souvent bifur- quées ou anastomosées. En dedans la coquille est liise, ptolie, brillante; sa nacre, terne dans les vieux individus, reflète de très-vives couleurs dans les jeunes. Les- dents cardinales sont très-grandes , mais très -inégales; l'une d'elles, la plus grande, qui est aussi la postérieure, est tout-à-fait droite; l'autre est légèrement arquée dans sa longueur. Cette coquille, à cause de sa blancheur et de sa transparence, a reçu le nom vulgaire de Vitre chinoise. Elle devient quelquefois très-grande, scn diamètre étant souvent de 19 on 20 centim. Elle vit, avec les précédentes, dans l'Océan indien. PLAGIMYONES. Plagimyona. M. Laireille, dans les Familles naturelles du Règne animal {pag. 212), partage l'ordre pre- mier des Conchifères, ses Patulipalla , en deux sections , les Mésorajones et les Plagimjones. Ceux-ci , qui correspondent assez bien aux Os- tracées à deux muscles de M. Cuvier, ne con- tiennent qu'une seule famillç, celle des Arcacés, qui , sous le rapport de la disposition du manteau , qui est complètement fendu , peut servir d'inter- médiaire entre les Monomyaires et les Dimyaires; cependant le trop grand rapprochement des ani- maux de cette famille avec ceux des Huîtres est, nous croyons , une faute de plusieurs méthodes dans laquelle Lamarck n'est pas tombé. PLAGIOLE. Premier sous -genre dn genre Obliquaire de M. Rafinesque {Monogr. des Coq. de l'Ohio), ca- ractérisé par l'axe extra-médial , la dent l'amel- laire courbe, le ligament courbe, la forme va- riable, mais non oblique. Le genre Obliquaire ne poQvoit être conservé , parce qu'il est démembré inutilement des iVlulettes, à plus forte raison les tous-geores qui le composent. P'oyei Mclctte. P L A 775 PLAGIOSTOME. Plagiostoma. Nous avons vu , en traitant le genre Lime, qu'il éloit nécessaire d'y joindre la plus grande partie des espèces du genre Plagiostome de Lamarck, tandis que les autres espèces devaient se ranger au nombre des Spondyles. Le genre Plagiostome tel que Lamarck l'avoit conçu es' donc désormais inutile, et l'on pourra s'en convaincre en consul- tant les articles Lime, Sposdtle et Mollusques, auxquels nous renvoyons. PLAIN-CHANT. Nom vulgaire et marchand da Vobita musica, PLANAXE. Plana^U. Les auteurs anciens , aussi bien que Linné et Bruguière , confondirent les coquilles de ce genre avec les Buccins: elles en ont effectivement l'appa- rence , mais ilj ressemblent davantage à certaines Pourpres , ayant comme elles la colnmelle plaie, mais l'écliancrure beaucoup plus petite. Lamarck est l'auteur de ce genre; il le proposa dans le tome 7 des Animaux sans vertèbres , et lui trou- vant des rapports avec les Pbasianelles , il le pilaça entre les Turbos et ce genre. Cependant, si l'oa fait attention que Lamarck ne connoissoit pas l'o- percule de ce genre , on se demandera quels ont été les motifs de sa détermination ; car , rien dans ces coquilles ne ressemble aux véritables Phasia- nelles que la forme générale , encore d'une ma- nière peu satisfaisante. Il faut dire que Lamarck réunissoit aux Phasianelles plusieurs Liitorines ( voyez TuBBo ) qui ont la columelle aplatie , mais point échancrée à la base , ce qui sans doute aura conduit le savant auteur des Animaux sans ver- tèbres à une erreur peu importante. Depuis long temps nous possédions dans notre collection plusieurs individus de ce genre avec l'opercule; cela nous conduisit , après une com- paraison aussi complète que possible , à les rap- procher des Mélanopsides : nous donnâmes à M. de Blainville un de ces individus operculés , et il a jugé de la même manière que nous; car, dans son Traité de Malacologie , les Planaxes sont im- médiatement après les Mélanopsides dans la fa- mille des Entomostomes. Nous devons faire obser- ver que les rapports établis par M. de Blainville sont peu diflérens de ceux de Lamarck; ce der- nier place les Mélanopsides , aussi bien que les Planaxes, dans les coquilles à ouverture entière, et dont les animaux conséquemmect ne sont point siphonifères. M. de Blainville , an contraire , les range parmi les Mollusques , qui sont toujours pourvus d'un siphon , tels que les Céritej , Vis, Ebnrne, Buccin, Harpe, Tonne, Cassidaire , Casque, Ricinnle, Pourpre, Cancellaire et Concho- lépas. Si nous nous en rapportons à la description de l'animal des Mélanopsides que M. de Ferussac a donnée dans U monographie de C£ gecie 77^ P L A (iili'fn. d? /a Soc. d'hisi. nat. toni. i. pag. i53),il seroit iietiemien si'paré des Géiites et autres geuies voisin'!, à Ici point que cet auteur n'a point hé- sité dans sa mdtLode à laisser ces cocjuilles , à l'exemple de Lanjarck , parmi celles qui ont l'ou- verture enlière. Si l'on admet le lappi-ochement des Planaxes et des ilélanopsides, ces deux genres, liés entr'eux par leurs rapports, devront sul)ir les mêmes chanj^emens de familles ; peut-être la con- noissance de l'animal des Planaxes pourra servir à déterminer leur place et celle des Mélanopsides dans \a. série. Voici les caractères de ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille ovale , conique , solide ; ouverture ovale , un peu plus longue que large ; columelle aplatie et tronquée à la base , séparée du bord droit par un sinus étroit et plus court que lui; face intérieure du bord droit sillonnée ou rayée, et uue callosité dentiforme à son origine ; opercule corné, presque complet, ovale , mince, subspi- ral. Animal inconnu. Lamarck n'a caractérisé dans ce genre que deux espèces et signalé une troisième figurée par Born, sous le nom AtBiiccinum sulcatum. Nous croj'ons pouvoir y rapporter une petite coquille fort com- mune dans les collections , et qui a été rangée par Lamarck parmi les Pourpres sous le nom de Pur- pura nucleus. Nous l'avons munie de son opercule, et nous pouvons dire qu'il n'existe aucune dillé- rence avec celui des Planaxes , et que du reste 1.1 coquille que nous citons a tous les caractères du genre oii nous proposons de l'introduire. Nous pensons qu'on pourroit y ajouter encore une co- quille fossile du bassin de Paris , que Lamarck , avant l'établissement desPlanaxes, avoit mise parmi les Cérites j il lui a donné le nom de Cérite muri- coVde. Cette espèce, par ses accidens extérieurs, s'éloigne assez des autres Planaxes dont elle pré- sente cependant les caractères essentiels , quant à la forme de la columelle , sa troncature et le bour- relet décurrént du bord droit ; les stries internes de ce bord ne sont pas nou plus si nombreuses ni si fortement marquées. Druguière confondoit les Planaxes avec les Buccins, et réunit en une seule les trois espèces actuellemeut connues dans ce genre. On trouvera leur description à l'ariicle Buccin de ce Dictionnaire , sous le nota de Buc- cinuin sulcatum. Yoyet Buccin. PLANITES. Planites. Genre proposé par M. deHaan pour les Ammo- nites qui sont à peine involvés, et dont l'accrois- sement se fait insensiblement, de sorte que ces coquilles restent discoïdes , mais fort aplaties. Ndus ne croyons pas que ces caractères soient snfïîsans pour l'établissement d'un genre , surtout lorsque par le grand nombre d'espèces on trouve P L A ent relies uue fusion insensible de tous les carac-< tères tirés de la forme. J^oyes Auuoxite. PLANORBE. Planorhis. Ce genre fut autrefois indiqué par Lister dans son Synopsis conchyliorwn ; il fait ;\ lui seul une petite section parmi les coquilles fluvlatiles , e» il les dislingue de toutes les autres car leur mode d'enroulement. Lister ne fit pas la faute grossière de confondre les Planorbes avec les Ammonites ; son exemple auroit dû servir aux conchyliologues plus nouveaux , qui tombèrent néanmoins dans celle erreur. Dès 1756, Guettard caractérisa ce genre d'une manière fort exacte en y faisant en- trer les caractères de l'animal et ceux de la co- quille; il lui donna le nom qu'il a conservé depuis, celui de Planorbis. C'est dans son Mémoire pour servir à former quelques caractères des coquilla»- ges, publié dans les Mémoites de l' Académie des Sciences, que ce genre fut établi. L'année d'après , Adanson le confirma en proposant aussi un genre pour les Planorbes ; il lui donna le nom de Goret , qui n'a point été adopté. Geoflroy , dans son ex- cellent Traité des coquilles de Paris , a adopté le genre Planorbe , inslitué par Guettard ; comme lui il le caractérisa d'après l'animal et sa coquille. iMalgié ces anlécédens , Linné confondit les Pla- norbes , ainsi que beaucoup d'autres genres ncu moins distincts, avec les Hélices , réunissant ainsi des types d'animaux divers pour la manière de vivre et l'organisation. Quoique souvent imitateur de Linné, Muller cependant sut éviter cette faute en admettant le genre Planorbe ; en cela il fut imité par Bruguière. Ainsi , dès la fin du dernier siècle, le genre Planorbe avoit été sanctionné par des zoologisles célèbres , et caractérisé , dès son origine , aussi bien et aussi méthodiquement qu'on pouvoit le désirer, à tel point qu'il seioit à sou- haiier que tous les genres de Mollusques le fussent aussi rationnellement que celui-là. Les travaux modernes n'ont fait que confirmer de plus en plus ce genre. Lamarck, Draparnaud, M. deRoissy, le consacrèrent dans leurs ouvrages; mais il manquoit ce qui manque encore à beaucoup de genres , une conanatomie bien faite et complète. M. Cuviera rempli cet le lacune i m portante en publiant, dans les Annales du Muse'um d'abord, et ensuite séparé- ment , un excellent Alémoire anatomique; il s'a- gissoit, non de confirmer le genre, tout ce que l'on en connoissoit étant bien sufTisant pour cela , mais d'en établir définilivement les rapports : étoit- ce un Pectinibrancheou unTulmonéi" Il falloit dé- cider la question. Draparnaud avoit pressenti les rapports de ce genre avec lesLimnées et les Phy- ses ; il en fait une section de ses Gastéropodes : sans les caractériser par les organes de la respira- tion , il arrive, en ignorant leur nature, à un même résultat; mais Geoflroy déjà l'avoit fait , il faut le dii'e . d'une manière fort incomplète. Dra- parnaud a de plus le mérite de n'avoir pas imité les P L A les premiers travaux de Lnmarck, qui , entraîna par (juelcjues rappoiis de coijuilles seuloiueiit , met dans sa mélliocie les Planoibes entre les Ampul- laires et les IlL'lices, en les éloif^nuut à tort des Limnc'es, qu'il venoil de séparer des Biilimes de Bruguière. Le travail de M. Cuvier ne lai'îsa plus de doute, il vint confirmer l'opinion de Drapar- naud et les rapports qu'il avoit établis. Bientôt après Lamarck revint de son erreur, et proposa , dans VEjctiait du Cours, la famille des Limndens qu'il composa des {çenres Limute , Pliyse , l'jauorbe et Conovule , mais ce dernier avec un point de doute, et bien justement. De- puis celle époque, on ne remarque plus aucune variation dans les ouvrafi,es des zoologistes rela- tivement à la place des Planorbes dans la série générique : il est donc inutile de citer des opi- nions semblables quoiqu'elles soient celles de savans recommandables. Les Planorbes ont une organisation très-voisine de celle des Limnéesj ayant des habitudes sem- blables , vivant dans les mêmes lieux, ils diffè- rent plus par la forme de la coquille et la modi- fication qui doit en résulter pour la forme du corps que par des caractères anatomiques. La plus grande difl'érence extérieure enire les animaux des Planorbes et des Limnées existe dans la forme des tentacules; ils sont longs, minces et poin- tus, et portent les jeux à la partie interne de la base. Le pied , toujours proportionné à l'ou- verture de la coquille, est petit et fort court; il s'attache au col par un pédicule assez long et très-étroit. La bouche , qui est fendue en forme de T, présente à l'intérieur une dent semi-lunaire non dentelée et une langue courte qui ne se pro- longe pas en arrière; elle est hérissée de petits crochets cartilagineux ; elle aboutit à un œso- phage qui, comme dans les Limnées , est fort long et étroit. L'estomac est fait de même, le gésier est seulement un peu plus alongé et cylindrique; le reste des intestins et le foie sont disposés d'une manière semblable : cependant le rectum est plus épais et plus renflé. L'espèce qui a été anatomisce est la plus grande de nos rivières. D'après M . Cuvier, elle est tournée à gauche, et tous les organes ont également changé déposition, c'est-à-dire que ceux qui sont à droite ordinairement sont ici à gauche, tandis que ceux qui sont à gauche se trouvent à droite. Si l'on snivoit l'opinion de M. Cuvier, j resque tous les Planorbes auroient leur coquille sdnestre, en prenant comme point de ressemblance l'espèce dont il a fait l'anatomie; mais tous les auteurs n'ont point admis sa manière de voir, et il ne faut en ed'et qu'examiner avec quelqu'atlen- tion la plupart des Planorbes et les comparer soit avec les Limnées qui sont dextres , soit avec les Physes qui tournent à gauche , pour se con- vaincre que, dans la position normale, la coquille des Planorbes es; véi ilablement dexire. Que l'on prenne en ellet une Limnée et un Planorbe, qu'on Uist. Nat- des Vers. Tome II. P L A 777 les place sur un même plan et dans les mêmes rapports , et l'on verra que , dans l'une et dans l'au- tre, la partie supéiieure de la lèvre droite s'élève , tandis que l'ouverture déprimée forme une large sinuosité. C'est d'après cela que nous avons jugé qu'il étoit possible de distinguer d'une manière certaine la face supérieure de la face inférieure des Planorbes. Des observations multipliées nous avoient fait sentir que la règle suivie par la plu- part des conchyliologues ne pouvoit avoir une application générale; ils sefoudoient, pour dé- terminer les deux surfaces, sur la profondeur de l'ombilic, plus grande d'un côté que de l'autre; ils donnoient le nom de face inférieure à celle oii l'ombilic est le plus profond ; mais il est des espèces qui échappent à l'application de cette règle, parce qu'elles ne sont pas plus concaves d'un côté que de l'autre, et d'autres qui ont cela de particulier d'avoir l'ombilic plus profond en dessus qu'en dessous. En s'altachant à la forme de l'ouverture, qui est une règle bien plus ration- nelle , on peut arriver à dire , d'une manière po* sitive, s'il existe des espèces dextres ou séneslres dans le genre qui nous occupe , et il ne faudra, pour s'en assurer, que rechercher si le plan de l'ouverture s'incline de même dans toutes les es- pèces : c'est par ce moyen que , dans notre ou- vrage sur les fossiles des environs de Paris , nous avons ])u déterminer d'une manière précise qu'il exisioit deux espèces tournant à l'inverse des autres. Il est difficile peut-être de mettre en ac- cord ce qui est relatif aux coquilles avec ce qui est connu de l'organisation des animaux. Nous avons vu , d'après M. Cuvier , et nous nous sommes assuré, par des observations directes, que tous les orifices des animaux des Planorbes étoient situés du côlé gauche , c'est-à-dire à l'in- verse de ce qui se voit dans les autres Mollus- ques : non-£eulement ces orifices ne sont point à l'état normal , mais les organes eux-mêmes ont également changé de place. On peut doue dire que le Mollusque des Planorbes est réellement sénesire. Il semble que l'on doive conclure de ce fait si important de l'organisation , que la coquille est également sénesire ; dès-lors il faudroit ad- mettre que le plan de l'ouverture est incliné à l'inverse de celui de toutes les coquilles connues jusqu'à présent, ce qui ne paroît pas admissible. Cependant ne conviendroit-il pas mieux d'ad- mettre qu'un animal sénesire porte une coquille dextre, que de dire que le plan de l'ouverture n'est pas dans la direction normale : ou s'aper- çoit qu'il y a une évidente contradiction enirp l'animal et la coqnille, comme elle existe d'ail- leurs aussi dans les Haliotides, et probablement dans les Ancilles. Celte question assez importante sur les Pla- norbes auroit besoin , pour être épuisée , de nombreuses observaiions anatomiques sur ta plu- part des espèces ; ce seroit le moyen de s'assurer F ffff * 778 P L A s, , lans exception , les ouvertures de U respira- lion, de la génération et des excrétions, sont lou- joors à gauche , et l'on pourroit s'assurer aussi s'il existe des espèces à l'inverse des autres, si Jes oiifices de l'animal chano;ent de direction aussi- bien que le plan de la coquille. Les caractères de ce genre sont exprimés de la manière suivante : CAKACTÈRES G É S É R I Q U E S. Animal conique, irès-alonj^é , fortement en- roulé; manteau sim|)le; pied ovule; leniacules liliformes, cétacés, fort longs , yeux à leur base interne ; bouche armée supérieurement d'une dent en croissant, et inférieuiement d'une langue hérissée , presque exsertile. Coquille mince , discoïde, à spire aplatie, et dont les tours sont apparens en dessus et en dessous : ouverlure ob- longue , à bords désunis , non réll -chis , le droit plus saillant que le gauche; point d'opercule. Les Planorbes sont des coquilles d'eau douce, où elles se trouvent quelquefois en grande abon- dance j elles sont toutes discoïdes , c'est-à-dire que la spire est horizontale de manière à ne fane ancune saillie; tous les tours dont elle est com- posée sont visibles aussi -bien en dessus qu'en dessous; elles sont minces, fragiles et légères. l,es pays tempérés et froids des deux hémisphères paroissenl leur convenir plus que les régions mé- ridionales, d'où l'on n'en a pas encore rapporté, du moins à notre connoissance. On en trouve plusieurs espèces fossiles dans les terrains ter- tiaires de France , d'Angleterre et d'Allemagne; quelques-unes ont leurs analogues , mais le plus •rand nombre sont, jusqu'à présent, des espèces perdues. Une coquille remarquable par sa grandeur com- parativement aux autres espèces de Planorljes, présentant presque tous les caractères de ce genre, y avoit été placée par pre^ique tous les auteurs; cependant sa spire est un peu saillante : rien néan moins n'auroit déterminé à un changement à son /'gard, si l'on n'avoit su qu'elle est operculée. Sowerby , le premier, fil connoitre ce fait, et transporta par suite le Pianorbis cornu anetis parmi l.'s Arnpullaires. I. Plasorbe corné. Planorhis comeus. Pi. testa npacd , supernè plano-depressâ , siibtùs liitè unibiiicatà ; comeo aut castaneo Juscâ j aiifractibus transferslm striatis. Hélix cornea. Lin. Gmel. pag. 3623. n". 35. P/iiiiorbiJ purpura. ÎMui.ler, Verin. pitg. 254- n". 343. Lister. Conch, tab. iSy. /!g. 4'> Petiv. Cas. tab^z.fg. 5. IMe/n. Jiir le (). pug. l5:;. P L A GoAt-r. Test. tab. 6,. fi g. d. d. Dargexv. Conch. pi. 27. fig. 0; et Zoomoiph. pl. ?>.J}g. 7. Pensant , Brit. zool. torn. 4. tab. ZZ.Jig. 12b. Seba, Mus. toni. 3. tab. 3(). fig. 17. Knorr , Vergn. tom. 5. tab. 22. fig. 6. Le grand Planorbe. Geoff. Coq. pag. 34- ""• '• Chemn. Conch. totn. 9. tab. li-j.fig. iii3 — I 120. Planorbis comeus. Draparn. Moll. pl. 1. fis- 42 — 44- Planorbis cornea. Excycl. pl. i^iJQ. Jig. 1. a. h. ('nv. Ann. du Mus. tom. 7. Planorbe , fig. 12 — l5. Lamk. Anim. sans lert. tom. n". 3. Pfeiffer, S^.it. anord. pl. ^.fig. 3- 4- Cette espèce est l'une des plus grandes connue! à l'étal vivant ; elle est très-répandue dans piesqiie toutes les rivières tl'Europe , oïl elle vit avec les Limnées , les Paludiiie; et autres liabilans de nos lleuves. Elle est orbiculaire, Irès-dépvimée de chaque côté ; à dos arrondi , mm caréné. Les tours sont nombreux , subcylindracés , enroulés de manière à ce que la face supérieure de la coquille soit la plus concave- Ses tours sont au nombre de sept à huit , séparés par une suture simple assez profonde; ils sont un peu embras- sans, et l'ouverture qui les termine est modifiée pur la saillie qui produit l'avant • dernier tour. Celle ouverlure est ."lenii-lunaire , olilique à l'axe longitudinal ; son bord droit ou supérieur s'avance d une manière notable au-desius du bord giiiche, ([u'il caclie en'.ièrement lorsqu'un r. garde I.1 coquille en dessus. Le pi'iis'ome est inincu , tranchant , non renversé en dehors et disjoint à l'endroit de la coinmelle ; celle-ci n'existe réellement pas : l'avaut- dernier tour, qui fait saillie dans l'ouverture, en tient lieu. (]elte coquille est lisse ; elle n'offre d'antres sirics que celles de ses accroissemens ; elle est d un biun foncé en dessus , passant au L-run-verdâlre et grisâtie on des>ous : à l'intérieur, elle est d'iia iiiun liès-inlense, et l'anirr.al qui l'habite est d'un noir très -foncé. Le.5 grands individus de celle espèce oui 35 millim. de diamètre. 2. Planorbe arrondi. Planorbis rotundiitus. lÎBONG. Pl. testa discoidaà , Icrfigatâ subst'iatâve , suffernè subplanâ , subtits coru'at-'â y anf'ractibus se.r , rolundatts. Brong. Ann, du Mus. tom. 1 5. pag. 7}~0. pl. 22. fig. 4. r/unorbis similis. Feb. Méin. géol. pag. ô 1 . /»" i . P L A Planorbe arrondi. Brabd , Ant\. du Mns. iu/n. 14. pL 27. _/?g-. ig. 20. Var. a. ) Teftâ niininiâ , subsynietricâ. P!unorbis rotudatus. Fer. loc. cit. n°. 2. NoB. Dcscript. des Coq.Joss. des env. de Paris, iom. l. pag. 83. pi. ^.Jig. 7. 8. D'après M. de l'erussac , celle espèce, ainsi que sa variclé, auroieiit leurs anal()j;ues vivans : l'un , que l'on voit quelquefois dans les colleclions sans dcMj^nalioa de localitô ; l'aulrc, qui a t'ij rapporté par Olivier de son f^oyage au l^ei'ant. Il est fij^urt' , />/. 17. y/g'. II. a. b. dans l'atlas de son vo^'a^e. Lamarck a adopté le nom que le savant voyaueur Irançais lui avoil donné, de P/iinor/)is oiifnia/is. {^Aniiii. sans vert. toni. 6. pag. xbT). n". 5. ) M. de l''erussac a cru pouvoir séparer la variété eu espèce dislincle ; comme il a proposé ce cliangemeut d ins ses Mémoires géo/ogiqucs , sans eu expliquer les motifs, et, n'ayant pas sous les yeux piobablemcnt tous les matériaux qui ont pu le décider, nous considé- rons toujours celle co(|ui'le comme une simple variété du Hanoibls rotuiidntus. la variété A. de M. Brono;niart n'est étalilie que sur des fra^mens iiuompleis; roux que nous jivoiis paroissent avir, comme le dit M. Bron- j;niurl lui-ticine , beaucoup d'anulo^ie avec le PUinrirbis conieus que ri>n trouve dans la Seine et dans presque toutes les eaux courantes ou slaj^nantes de la France. Aussi nous pensons que Fou pourra, lorsqu'on aura des écliaiilillons plus complets, étalihr une espèce distincte avec celle varléié. Le Planorbe arrondi est assei grand ; il esl assez plat en dessus , concave en dessous ou larj^emenl omliiliqué. Ses tours de spire sont Litn réjjuliers et tous luen visil/lesdes deux côtés; lis sont arrondis , non anguleux , au nombre de tinq ou six. Ij'niiverluie esl oblupie à l'axe, et assez faraude. Sur los individus bien conservés, et surtout ceux qui viennent des marnes de la ViUetle, on voit des stries obliques assez ié';u- lièrps , qui ne sont pourtant que dis traces d'ac- croissenieut. La variété est (ilus pelile, un peu jilus aplatie et aussi concave d'un lôlé que de l'uuiie; ce qui la rend symétrique dans le sens du plan b(>n2! utul. On trouve celle coquille .i Saint- Pri" , Paiaiseau, Mi!oii, prrs Veisailiei , Triel , toici de Koniaine- Mejii , la Vi leile , dans les fouilles du canal Sainl- Harlin, et Valn;<:ndois. Les plus ;;raDds individus que n'ius i'vons observés, dans le bassin de "ans, OUI jusqu'à 55 miUim. de diaoïèlre. La Vaiiélé en a ij à 18. 5. Pla.norbe coinel. Phtnorhis cornu. Baoxo. Pi. testa discoideâ , suprrnè subplunà, subtits proTtiTidi; umtulic.ità ; itnfiaciibus quatemii. , /'tiu'. de raris, tom. 1. pag. 85. ;)/. 9. fi g. 5. 6. Ce Planorbe assez rare se trouve principale- meni dans les silex de la formation d'eau douce supérieure; nous l'avons également trouvé dans une coucbe de marne calcaire blancLe, que l'on a traversée en faisant à la ViUelte les fouilles pour le canal Sainl-Marlia. Il est bien pro- bable que celle couclie est inférieure au gypse. Cette espèce, quoique assez grande, est retiiar- quable par le petit nombre de ses tours de spire : il y en a quatre, le dernier s'agrandissaut promp- lenient et enveloppant tous les autres, ce qui le rend en-devsous profondément ombiliqué j eu dessus, il est peu concave. M. Brongniatt a rap- proché cette cotjuille du Plcnioibis ispidus de Uraparnaiid ; mais outre que celui-ci reste tou- jours beaucoup jïlus peiit, il a aussi une forme qui lui est parliculière. M. de Ferussac n'a point admis ce rapprochement, du m' ins il ne le menlionne pas dans ses Mémoi- es géologiques, et, à cet égard, nous sommes du même avis. On trouve celle coquille à Saint-Prix , Pa- laiseau, Milon , la Villetle, aux environs de Paris; elle a 14 mlliim. de diamètre. 4. Planobbe du Prévost. Phmorbis prevosti- nus. Brong. Pi. te.uJ dtscoideâ , IcFfigatâ , sub.iymein'câ ; anfracitbus quaterrus, rolundalis, ultimo magno, int'oh'cnti j umhihco iitroque luteie iiiininio, BuosG. Ann. de Mus. tom. 1 5. pag. "iqi.pl. 22. fig. 'j. a. b. c. Nos. Descrlpt- des Coq Joss. des env. de Paris, tom. I. pag. 84. pi. 9. fig- 9- 10. Ayaut eu sous les yeux la coquille qui a servi de tyfie il la ligure de M. Bron^niarl , il nous a été fcicile de ni'us apercevoir (|ue le dessinateur avoit exagéré ia grandeur du dernier tour, et on s'en convaincra d'autant ])lus fjcileaieiil , que c'est la même coquille qui a servi aux figures de nos planches. Ce Planorbe reste assez petit ; il n'est point caréné ; ses tours sont arrondis .i leur circon- férence, et le dernier prend un assez grand dd- veloppement pour les embrasser et les cacher in pariie. Aussi, proporiioiinellemeni , Forobilio e.'.t pelil , un peu plus concave inféricuren^en! , quoique la coquille paroisse assez bien symétrique, en la coupant par un plan perpendiculaire à l'axe. Il n'y a que trois tours et demi à quatre tours de spiie. On pciirroil le riMifondie avec le Planorbe cornet , mais il s'en dis:ingue en ce qu'il est plu» aplati el toujours moins grand. On uouvc celle cotuiiU;; à Palaiseau, à Suicl- Ffffl 2 * n8o P L A Prix , et dans presque tous les siles lacustres qui contienaeat des coquilles. Soa diamètre est de 9 millim. 5. Planorbe subovale. Planorbis subovatus. NoB. Pi. testa subovatâ , discoideâ, suhirregulaii , glohosâ , supemè subplanâ, infemè prqftindè umbilicatâ , lœvigatâ ; anftactibus quaternis , ultimo magno y aiiquantisper substriato. NoB. Descript. des Coq.foss. des env. de Paris, toin. I. pag. 83. pi. g.Jîg. 19. 20. 21. Ce Planorbe est ordinairement ovalaire ; c'est le dernier tour surtout qui lui donne celle forme; car il se développe subitement vers l'ouverture dans une proportion qui n'est plus celle des autres tours de la spire, et cette amplification augmente l'an des diamètres. Il a quelques rapports avec le Planorbe cornet^ mais , outre la forme , il se dis- tingue encore par la taille, étant toujours pins peiit; par son épaisseur, qui est proportionnellement plus grande , et par son ouverture ovale dans le sens longitudinal. La face supérieure est peu con- cave; l'inférieure, au contraire, est profondément ombiliquée. Le dernier tour présente, surtout vers l'ouverture, plusieurs stries irrégulières d'ac- croissement qui, dans les plus grands individus, sont croisées par quelques stries transverses très- superficielles , et qui ue peuvent s'apercevoir qu'à une très-forte loupe. Celte petite coquille se trouve à Epernay. Son diamètre est de 6 à 7 miUim. 6. Planorbe oriental. Planorbis orientalis. Pi. testa discoideâ , utrinquè piano - depressà , subrugosâ,Jragili , corneâ } ultimo arifractu sub- angulato, Planorbis orientalis. Otiv. Voy. pi. ij Jig- 1 1 • a.b. Lame. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i53. n". 5. Le Planorbe oriental est une coquille d'un mé- diocre volume , discoïde , orbiculaire , fort aplatie des deux côtés , et un peu plus concave en dessus qu'en dessous. Les tours de spire sont arrondis , cylindracés , assez foriement embrassans , subca- j-énés en dessus dans le jeune âge , et séparés entre eux par une suture simple et profonde ; ils sont lisses, ou marqués de stries d'accroissement irré- gulières. L'ouverture est petite, semi-lunaire , très- oblique à l'axe , à bords simples et tranclians , dé- sunis par toute la largeur de l'avant-dernier tour. Le bord supérieur est très-saillant au-dessus de l'ouverture , et il est légèrement arqué dans sa longueur. Lorsqu'elle est encroûtée, cette coquille est d'un brun- noir très- foncé et opaque; mais lorsqu'elle a été nettoyée elle devient d'un brun- jaanâire peu intense, approchant de la couleur de la corue. P L A Cette coquille, rapportée par Olivier, est très- commune dans toutes les rivières de l'Asie, et peut-être pourroit-ou y rapporter à titre de va- riété l'espèce rapportée de l'Indepar M. Bélanger. Les plus grands individus que nous ayons vus ont 17 millim. de diamètre. 7. Planorbe caréné. Planorbis carinatus. PI. testa discoideâ , supemè piano - depressà , ad peripheriam angulato-carinatà , subtiis magïs concavâ , pellucidà , corneà j arifractibus infra angulum lotundatis. Hélix planorbis. hisn. Gmel. pag. 3617. n". 20. Planorbis carinatus. Mnhi.. Verm. pag. 157. n°. 344. Lister, Conch. tab, xhZ. fig. 42. GuALT. Test. tab. 4- fig. e. e. BoRN, Mus. tab. \\.fig. 5. 6. Pennant, Biit. zool. tom. 4. tab. 8o.^g. 123. La Planorbe à quatre spirales à arêtes. Geoff. Coq. pag. go. n°. 4. Planorbis acutus. Poiret , Prodr. pag. 91. n° 5. Planorbis carinatus. Drap. MoU. pi. "i.fig. i3. 14. Enctcl. pi. 460. fig. 2. a. b. Pfeiïfer. Syst. anord. pi. ^. fig.^. 6. Lamk. Anim. sans vert, tom. 6 . pag, i53. n°. 3. Cette jolie espèce de Planorbe est presque sy- métrique. Ses deux surfaces sont également con- caves , et il seroit impossible de décider laquelle des deux est la supérieure si l'on n'avoit la forme de l'ouverture pour se déterminer. Cette coquille est orbiculaire, Irès-aplatie laté- ralement , et le dernier tour est caréné sur le mi- lieu du dos ; cette carène est aiguë , saillante , ce qui distingue éminemment cette espèce du Pla- norbe marginé qui en est voisin. La spire est for- mée de six à sept tours peu convexes, lisses et l^è- rement striés pardes accroissemens ; ils sont joints par une suture simple et assez profonde. L'ouver- ture est ovale-oblongue , atténuée à ses deux ex- trémités , à bords minces, francbans, et à peine désunis dans une irès-petile portion de leur éten- due. La lèvre droite ou supérieure est plus alongée qne l'inférieure , et elle est beaucoup plus saillante. Cette coquille est partout d'une couleur uniforme, d'un fauve corné très-clair , quelquefois grisâtre : elle se trouve dans presque toutes les eaux douces de l'Europe , et elle se trouve fossile en Italie et à Tols en Bavière. Les grands individus out 20 millim. de diamètre. I 8. Planorbe spirorbe. Planotbis spirorbis. P L A Pl. testa discoideâ , utrinquè plano-depress-i , ^ curneâ ; anfractibus subcontrariis , ultinio obso- lète angulaio. Hélix spiwiiis. Lin. Gmel. pag. 3624. n°. 36. Planorbis spirorbis. Moll. Vertu, pag. 161. n". 347. Le petit Planorbe à cinq spirales rondes. Geoff. Coq. pag. 87. n°. 2. Var. b. ) Planorbis vortex. Drap. Moll. pl. a. fig. 6. 7. Lame. Anim. sans vert. toin. 6. pag, l53. 7*". 6. Ce Planorbe est l'un des plus comprimés qui existe; il est de neliie taille, et cependant coru- ))0S(^ de sept à huit tours très-étroits , cyliudracés , dont le dernier est à peine sulianguleux du côté supérieur. Les deux faces latérales soni également concaves; les sutures sont simples et profondes. L'ou- verture qui termine ce dernier tour est obronde, peu modifiée par l'avanl-dernier tour, qui ne fait qu'une saillie médiocre dans son intérieur ; les Ijords en sont simples, tranchans, obliques, et le supérieur s'avance un peu au-dessus de l'inférieur, (^ette coquille est d'une couleur cornée peu fon- cée ; elle est transparente, mince et fragile. Elle se trouve assez communément dans les eaux dou- ces de France, principalement dans les ruisseaux, sur les plantes ou sur les pierres de leur fond. S')D diamètre est de 5 à 6 millim. y. Planorbe tourbillon. Planorbis vortex. Pl. testa discoideâ , planidatâ , supemè con- cafiusculd , tenui , albidâ aut cotneâ ^ anjracti- bus subsenis , uttinio angulaio. Hélix vortex. Li.v. Gmel. pag. 3620. tj". 3o. Planorbis vortex. Moller , Verni, pag. 1 58. 71". 345. Lister, Conch. tab. \oZ. Jig. 43- Petiv. Gaz. tab. 52. j?o-. g. GuALT. Test. tab. ^.Jig. g. g. Le Planorbe à six spirales à arêtes. Geoff. Coq. pllg. 93. 72°. 5. Chemn. Conch. tant. g. tab. w]. jig. 1127. a. h. Planorbis vortex. Drap. Moll. pl. 2.Jig. 4- 5. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i54- n". 7. Quoique cette espèce ait beaucoup d'analogie avec la précédente, on la distingue néanmoins à ])lusleurs caractères constans ; elle est plus grande , sa surface supérieure est légèrement concave , l'inférieure est tout-à-fait plane ; elle est plus dé- déprimée latéralement. De toutes les espèces de Plaaorbes il est le plu; aplati. Les lours , au uom- P L A •"81 bre de sept , sont très-éiroiis , subcylindracés , finement striés par des accroissemens; les sutures sont simples , plus profondes en dessu'î qu'en des- sous. L'ouverture qui termine le dernier tour est très-petiie, irès-obliijue ; les bords à peine désunis à leur extrémité. Un des caractères qui distingue le mieux celte espèce de la précédente, c'est que le dernier tour a le pourtour anguleux inférieure- ment. La couleur de cette espèce est uniformément d'un brun corné assez foncé ; son lest est transpa- rent, très-mince et très- fragile. Cette petite espèce se rencontre assez rarement dans les eaux douces de France; on la trouve principalement sur les plantes qui vivent dans les ruisseaux. Elle a 8 millim. de diamètre, 10. Planorbe entortillé. Planorbis contortus. Pl. testa discoideâ , supemè centra excavatâ , subtils urnbilicatâ , albidâ y arifractibiis senis , aut ultra , rotundatis. Hélix contorta. Lin. Gmel. pag. 3624. 72°. 37. Planorbis contotius. Muller , Verin. pag. 162. 72°. 548. Petiv. Gaz. tab. gi. fig. 8. Le ]ietit Planorbe à six spirales rondes. Geoff. Coq. pag. 8g. n°. 3. Chemn. Conch. tom. 9. tab. 127. fig. 1 126. Planorbis contortus. Drap. Moll. pl. i .fig. 3q — 41. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 173, 72°. 9. Petite coquille fort singulière par la manière dont ses louis de spire sont disposés. Elle est or- biculaire , discoïde, presque plane en dessus, et pourvue en dessous d'un ombilic assez profond , un peu infundibulifjrme. Les tours de s[)ire , au nombre de huit ou neuf, dans une coquille d'uu très-pelit diamètre , sont étroits et serrés les uns sur les autres; ils sont demi - cylindriques , trcs- embrassans , subcarénés sur leur partie latérale ; le dernier tour a le dos convexe ei sans carène : l'ouverture qui le termine est très-petite , eu crois- sant , oblique , un peu plus large que longue , à bords très-désunis. Toute celte coquille est lisse, .1 peine siriée par des accroissemens très-fins; elle est mince, fragile, d'une couleur uniforme, d'un brun-verdâtre peu foncé. Celte espèce se trouve dans les eaux douces de France , piiucipalemet dans les ruisseaux. Son diamètre est de 5 à 6 millim. II. Planorbe tuile. Planorbis imbricatus. Pl. testa discoideâ , supemè plana , subtiis concavâ y tenui , pellucidâ , pallidè corne à ; an- firactibus sub ternis , transi'ersè lamellosis ; lamcl- . lis ad marginem prominentioribus , imbricatis. tB'. P L A Turho nautilctts. Lin. Gmel. pag. 36i2. W. 98. Planorhis imbricatus. Moller , T^erm. pug. iGj. «". 7)5 1 . Le rianoi'be tuile. Geoff, Coq. pag. 97. n°. 8. Planorbis imbricatus.'Dt.Ai. Moll. pi. i. fig. 49- Lahk. Anim. sans vert. toin. 6. pag. i55. 71». is. Ce Planorbe est le plus petit qui soit connu jus- qu'à présent à i'élat vivant. Il est discoide , très aplati , concave en dessous , plane e-i dessus ; com- posé de dois tours de spire assez étions , doiii les sutures sont légèrement onduleiises. Ce qui rend ce Planorbe Irès-remarquahle , ce sont des côles lamelleuses , transverses, Irès-iines et redressées, qui , sur le dos , se prolongent en une série d'é- railles Irianf^ulaires plus ou moins jurandes, selon !es individus ; rcs lames transverses sont plus sail- lantes en dessous qu'eu dessus L'ouverture est as- sez grande , ovale oblongiie , très oblique , à bords minces et à peine désunis à leur insertion. Cette petite coquille , très-mince et très-fraoile , est unilorméinenl d'un brun-verdàlre plus ou moins I incé. Elle lialjiie les eaux douces de Francej on II trouve dans la Seine , principalement dans les lilamens de coiifcrves qui se développent en abon- dance dans les endroits où l'eau est stagnante- Celte petite coquille n'a que 2 mi!l. de diamètre. 12. PL.4îJonBE poli. Planarbis nitidus. Pi. testa orbiculan , complanatâ , ad periphe- iiiim ciirinatà , suhlùs uiixbilicata , duiphana. , Vitidà , pallidè corneâ ,■ airfractibus quaternis. Plnnnrbis nitidus. Muller, Verni, pag. i63. ?r. 349. Heli.v nitida- Gmet.. pag. Z6'i^.n°. 58. Vian'>rhis coniplaitatus. Uuap. Jl/îoll. pi. 2. fg. 20—22. Lamk. Anim. sans vert. ioni. 6. pag. i55. 7/". II. PrEirfEB. Sjst. anord.pl. 4. fig. 12. Petite coquille polie , brillante , très-lisse , ron- ve."e eu dessus, concave en dessous, où elle est jiercée d'un très-petit ombilic. Les tours de S| iic son! étroits , plus appareils en dessus qu'en dessous; ils sont joints par une su' lire simple et peu profonde : le dernier loiir , plus grand que tous les autres , a la circonlérence lég^èrement anguleuse ; il se termine par une ouverture très-déprimée latéra- len.ent , alongée , subtiiangulaire, torlement mo- difiée par r.ivaul - dernier tour. Les bords sont simrles , tranclians, désunis par toute la largeur de l'avant-deruier tour sur lequel ils s'insèrent; la lèvre droite est très - dilatée , tics - saillante au- dessus de rouvirlurc , et fortement arquée en liiuii-rercle d:ius sa largeur. P L A Celte petite coquille est irès-miure , Irèi-fra- gile , transparente, d'une couleur d'un jaune-am- bré, uniforme. El'e est assez commune dans les eaux douces du midi de la l'"rance, et se trouve aussi en Allemagne aux environs de Heydtlberg , où elle est plus grande que dans aucune autre lo- calité. Les plus grands individus ont 7 inillim. de diamètre. i5. Planobbe lisse. Planarbis lœvigatus. Non. Pi. testa discoideâ, loevigatissimâ , tenui , sy- metricd, deprcssa , rolundata; anj'taitihtis qua- ternis, valdè appaientibusi utroque latere umbi- lico œquali. NoB. Descript. des Coq.^foss. des eni'. de Pans, tant. 1. pag. 85. pi. \O.Jig. 1. 2. Celle espèce n'est pas très-caraclérlsée : ce pourroit être de jeunes individus du Planorbii rotundatus , ou une variété de celui-ci. Opendant on ne le trouve jamais que d'un bien pelit voluuiu et dans une localité où on ne le rencontre jamais plus grand. On le dislingue en outre j.ar .•.(•» sutures plus profondes, ses tours plus éi;aij\ , bien arrondis, et au nombre de qujtre seuleineiii ; !u test est mince, fragile , jauniire, profondéincui et également ombiliqué des deux coiés. On n u- percoit sur toute la surface aucune ride ni aucune ftriê j elle est parfaitement lisse. Ce pelil Pl.inorl>e , fort rare, se renconire dans les coucues de mé- lange de coquilles d'eau douce et marines, qui appartiennent, dit- ru, à la fornialiou d'argilo plasiique. C'est à Epernay qu'on Ircuve ce: le pelile espèce dont le dianictre est de 4 milliui. 14. Planorbe d'Epernay. Planorbis spaiiia- censis. NoB. PI. testa discoideâ f subdepressà , Icvigata, supernà subcoiicai'â, injemè wnbdicalà; a.ijiuc- tibus senis, roluiidatisj sutura projondd. NoB. Descript. des Coq. Jhss. desein>. dePtirn, tom. I. pag. 8(5. /'•/. \O.Jig. 6. 7. On leconnoît ce Planorbe au premier aspe( t par ses tours de spiie nombreux, assez serrés, mais bien apparens et séf)arés par une suiure profonde; ils sont peu envcloppans, et le deniu r ne l'ecnporle pas de beaucoup eu volume siii ravanl-deinier. La face supi'iicure est peu con- cave, rinférieure l'est un peu plus. On icinar.pie vers l'ouverluie quelques siries inéguhères d'ac- croissement. Il a beaucoup de rapports avec le Planoibis Ictvigatus : peut-élre les réunira-t-oa par la suite, lorsqu'on les connoilra uaeux; mai» comme il est Irès-difficile d'en avoir un assez grand nombre d'individus des deux espèces pour consialer irrévocablement li ur réunion ou leur séparalion, nous indiquons loujouis les didérem es principales. D abord il est plus grand, ses touis sont pli.i nombreux j il util point s\mét:!que, lî esl gécé- i V L A ralement moins épais, et l'ombilic est plus prn- t'md. C'est à Epeinay, comme son nom rindupie, q'ie l'on trouve celte espèce, qui a g millim. de diamètre. lô. I'lasobbe subanguleux. Planorbis suban- giilatus. Nos. /'/. testa discoideâ , infemè suhplanâ , supernè cnm>exo-depn:ssJ, ad pe-ipheriuin subungulutàj (in/ractihus quinis; urnbiUco niitiimo , superitè iiitigii curicin>o. NoB. Deicript. des Coq.foss. des eni>. ds Pans, tuni. \. pag. ^J. pi. Q-/ig- 14 '5. l'elile coquille assez difficile ;i distinguer, et (jui piiurlaol a des caraclcies spécldques conslans. Ses tours de spire, au nombre de cinq, soûl serrés, enveloppés les uns dans les aulies. Le ilcrnier est plus ^rand, lisse, arrondi, mais pré- sentant deux aiiujes très-oblus, l'un suprrieur (|ui borde i'ombilic et qui le rend profond supérieuie- menl , et l'autre inférieur à la iircnnférence. (^elte dis|)Osilion le rapproche du l'ianoibis lens , dont il se distingue cependant par son ombilic concave , par ses tours plus serr('s et jibis nombreux , et par jilus d'épaisseur , ainsi que par ses deux anji^les obtus. On trouve celle pelile coquiMe à l'anliu et à la Villetle; elle a 5 millim. de iliumèlre. 16. Planobbe lentille. Planorbis le ns. Brong. l'I. testa discoided , depressà , utnnquè pUtnà , Itri'igatj; ari/iactibus quateinis , ad penpkciiain 111 iiiedio subangulatis. Brong. Ann. du Mus. toin. i5. pag. 372. pi. •i.z.Jig. 8. Febus. Miiiti. géol. pag Ç>i. n". 10. An Planorbis lens? Sow. Muter, conchol. pi. \ù,0.fig. 4- Ail Plauorlie an'^uleiix':" Brabd. Artn. dii Mus. tnin. I4. pi. 27. lig. 25. 24. NoB. Descript. dcsCoq./oss. des enf. de Paris, loin. I. pag. 87. pi. y./'V- ' '• '2. l3. C'est à la complaisance de M. Brongniart que nous devons la connoissanre de celte espèce ; elle est aplatie, mince, lisse, un peu plus bombée en dessus qu'en dessous; les toi.is sont a'j nombre de trois et demi ou de quatre; le dernier est anguleux , presque dans le milieu , ce qui laiDiucit dans le bord, et donne assez bien à toute la coquille la forme d'une lentille. M. Brongniart pense que celte espèce a beau- coup de rapporis avec le Planorbis coiiiplanatus de Diaparuaud; mais cel'e analogie est trop éloi- gnée pour être admise. C'est avec doule que nous rapporterons le Planorbe anguleux de M. Brard à cette espèce; la figure en est irop peu coriecle pour se décider à cette égard. Noos devons pré- P T. A -8.3 venir aiie dans la figure 1 ilée du M. Brongniart, on a re|uésenlé te Planorbe avec les faces bombées et la carène trop médiane. Les ligures de nos plancbes et celles de M. Brongniart sont faites sur le même individu. C'est à Pantin et aux bulles Saint- ("liaumnnt que l'on trouve cette coquille, qui a 8 à 9 millim. de diamètre. PLANORBULINE. Planorbulina. M. d'Orbigny, dans son travail sur les Cépha- lopodes , propose ce genre d.ins l'ordre des l''i)ra- mifères, tanulle des ILilicostègues, pour de petites coquilles microscopiques uuiiiilociilnires , qui ont cette particularité remarquable d'cire adhérenie? aux corps sous-manns. Ce n'est pas le seul exemple qu'on en counoisse. Nous n'avons pas entièrement adopté les ru'i- porls que M. d'Orbigny a proposés pour ce genre. Comuie les rocpiilles qui li- composent ne son: point sy;néliii|iies , nous avons pensé qu'il éloit nécessaire de l'introduire dans une famille qui ne coniieudrciil que des coquilles de celle nature; c'est pour elle raison que nous avons élabli l;v lamille dos Trocliiformes (s^oy. (e mot), et que nous avons compris le genre qui nous occupe dans la première sous-famille , entre les l'iannliues et les Gyroi'Jiiies, l'éloignant ainsi des (Jperculines et des Soldâmes, près desquelles W. d'Orbigny l'avoil placé, quoiqu'ils fussent symétriques. I.e genre Plannrbuliue peut être caractérisé de la manière suivanle : CARACTÈRES GÉSÉBIQUES. coquille orbiculaire, discoidale, aplatie d'un côté, fixée par le côlé plat, légcrenieDl convexe de l'autre; lours de spire nombreux, apparens de chaque côlé, formés duue senle série de loges plus ou moins régulières; ouverture seoii-lunaue, petite, contre l'avani-deruier tour de spire. Les Planorbulines sont de très-petites coquilles qui se rapprochent, parleur manière de vivre, des Troiicatulines; elles sont en cflèt adhérentes aux corps sous- marins, et principalement aux coralines. Le côté par lequel elles adhèrent est lout-à-fait aplati, tandis que l'autre est plus ou moins convexe , selon les espèces. Les tours de •spire sont nombreux, serrés, à demi-embrassaus et corapléiemeot visibles de chaque côlé de la co- quille. Les loges sont nombreuses, placées sur un seul axe; elles n'ont pas toujours une grande régularité, ce qui est produit par l'adhésion du lesi. Ce genre diflère des Trcncalulines, non- seulement par la forme générale des coquilles, mais encore par la forme de l'ouveilnre : dans les Planorbulines, elle est semi-biuaue et ptri e la d'.'ruicre cluisuo dans l'ecdroit du sa jouciiou à 784 P L A l'avant-dernicr (our, et elle est située à l'nngle intérieur de la deniière logej tandis que dans les Troncatulines, l'ou vertu l'e se prolonge en dessous, en suivant la ligne spirale de i'avani-dernier lour. On ne connoît encore qu'un très-petit nombre d'espèces dans ce genre; nous indiquerons de préi'érence celles dont M. d'Orbigny a donné des exemples dans ses Modèles de Céphalopodes. I. PtANORButiNE polie. Planorbulina nitida. D'Ord. Pi. testa orhiculatâ , utroqve latere depressâ , basi latloie , plana, insiiper convexâ , cintra suburnbilicatâ , albâ, politâ; loculis numeiosis , confexis f subseparatis. D'Okbignt, Tabl. gén. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 280. n". i. Ibid. Modèles de Céphal. 4'-'. livr. n°. 78. Petite coquille orbiculaire, aplatie , discoïdalc, plus large à la base qu'en dessus. Cette base est lout-à-fait aplatie, lisse, c'est par elle que la coquille éioit adhérente; en dessus elle est con- vexe. 1/6 centre est légèrement déprimé ou large- ment oaiblliqué, et il laisse apercevoir tous les lours de spire, au nombre de quatre ou cinq; ils sont formés par une seule série de loges à demi- erobrassantes, légèrement convexes , et indiquées , à l'endroit des cloisons, par un léger étranglement. Les loges sont assez régulières dans cette espèce; lu dernière est percée d'une ouverture très-petite et semi-lunaire. Cette coqudle, tonte blanche, lisse et polie, se trouve dans l'Océan européen, sur les côtes de Belle -Isle et ailleurs. Elle a 2 aiillim. de diamètre. 2. Planorbuline de la Méditerranée. Planor- bulina meditermnensis. D'Orb- Pl. testa orbiculaii , utrinqiiè depressissimâ , basi plana , insuper concafiusculâ , multispiratâ , albà ) nitidd ; loculis numewsissimis , convexis , iri-egularibus. D'Orbigny , Tabl. gén. des Céphl. Ann. des Scu-nc. nat. tom. 7. pag. 280. h\ 2. pi. 5.Jîg. 4. 5. 6. Ibid. Modèles de Céphal. 4=. liçr. n°. 79. SoLDANi, Test, micros, tom. 3. tab. 162. fig. H, et tab. iGi.fg. E. F. G. Petite coquille assez irrégniière , ordinaire- inc-nt non contournée, quelquefois irrégulièrement plo^'ée par suite de son adhérence. Elle est orbi- culaire, irès-aplatie , discoidale, tout-à-fait plate en dessous et légèrement concave en dessus. Elle est formée de sept à huit tours de spire, étroits, peu embrassans, également visibles de chaque foié ; ils sont formés par une muliitude de loges , subcyliudracées. convexes, scuvent inégales et P L A pen régulières, ce qui tient sans doute à lenr adhérence immédiate ; la dernière loge est percée d'une ouverture extrêmement petite, semi-lunaire, située vers l'angle inférieur de la cloison. Cette petite coquille, toute blanthe, ne s'est encore rencontrée que dans la Méditerranée, piiii- cipalement à Rimini. Elle a i millim. ou 1 millim. et demi de diamètre. PLANULACÉS. Deuxième famille du second ordre des Cépha- lopodes cellulacés de M. de Blainville; elle ne contient que deux genres, dont l'analogie ne nous semble pas entière : ce sont les Rénulnes et et les Pénéroples , à litre de sous-division. Ils renferment des coquil'es qui ne paroissent avoir qu'uue analogie éloignée avec le type du genre. Voyez RÉNULiNE et Pénérople. PLANULAIRE. PlanulaHa. Genre établi par M. Defrance pour une coquille Mulliloculaire microscopique qu'il trouva dans les sables à fossiles d'Italie; M. de Blainville l'adop'a dans son Traité de Malacologie à titre de sous-genre des Pénéroples dans la famille des Planuiacés. I\I. d'Orbigny l'adopta aussi dans son travail gé- néral sur les Céphalopodes ; il l'a compris dans la famille des Slicostègnes {^voyez ce mot), où il est en rapport avec les Marginulines et les Pa- vonines. {Voyez ces mots.) Plusieurs espères de ce genre étoient connues avant i\]M. Defrance et d'Orbigny; Fichtell et Moll et Soldani en avoient figuré quehjues-unes. M, de Blainville confondit l'une d'elles avec les Pénéroples et l'au- tre avec les Polyslomelles. Jl. d'Orbigny , après M. Defrance, est le premier qui ait bien groupé ces diverses coquilles , en général peu connues , et difficiles par cela même à bien mettre en rapports. Nous avons pensé qu'en ado|)iar,t la famille des Sticostègiies de M. d'Orbigny, il étoit conve- nable de la diviser en plusieurs groupes , d'aprcs la position de l'ouverture : les Planulaiies , qui ont l'ouverture latérale , sont mis en rapport avec les Marginulines et les Vaginulines , dans notre méthode des Céphalopodes. Voyez ce mot. Voici les caractères qui les réunissent : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Ouverture arrondie , située au sommet de l'an- gle extérieur; lest très-apluti , triangulaire ou elliptique , ayant à son origine l'empreinte volu- tatoire; loges obliques, superposées. Les Plauulaires sont de Irès-petites coquilles , fort aplaties de chaque côté ; elles sont régulières , symétriques, et s'il est vraj, comme le dit W. d'Oi- bijn^', que le sommet soit spiré , il sera nécessaire de cherchera ce genre d'au très rapports, pu'.squeLi famille P L A famille dans lutjueUe il est encore compris ne coatient que dis coquilles diuilcs, sans aumne trace de spire au sommel. S il 31 a uu coniioeui.e- nient de spire , le dunt nous 11 avons pu nous as- surer, ce ge^re devra venir se placer dans noue lauiille des Diaiorplies , a côlc des ijpiroiines l't des Verléliraliues. t,e ciianjjemeut ne pourra se faire qu'après quelques observations auxquelles s'est opposée l'extrême petitesse des espèces de ce genre. Un fait assez curieux qui lui est relalil , c'est qu'il commente à se uionirer à l'état fossile dans Us calcaires hiancs des environs de Caeu , qui sont iniéiieuis au système craieux. Flanulaire barque. Planularia cymba. D'Orb. n testa elongatâ , utrùque extreinitale atté- nua td , apice iiicurvj , buii obliqué iruncutj , dorso cannât À , latenbus costatuj apeiiurj ter- tnmali , nitniinj , rotundatà. D Oi.B. Tab. niéthod. des Céphal. Ann. des Scienc. nul. toin. 'j.pag. 2tJo. 11". t\. pi. 10. /ig. y. Itjid. Modèl. de Céphal. 2'. Lv. n°. 27. Celte coquille est oblongue , sublrianf;ulaire , très-obl:que , (rès-déprimée de chaijue éotéj elle est régulière, symétrique. Ije dos est aruié d'une carcne étroite ei assez sailianie ; elle commence au sommet et se prolonge jusqu'à l'extrémilé an- térieure. Ue cliaque coié, la coquille est oruée de quatre cotes lonf;iludin..les , peu saillantes, étroites, distantes, qui disparoisseut lasen^iblci- iiient avant de parvenir aux dernières cluisons. Les loges sont nombreuses, à peine indiquées, plus épaisses du coté du dos, beaucoup plusétroiies ducôié opposé j elles ressemblent à de petits coins placés les uns sur les autres : la deruiere loge est ua peu plus grande que les autres j elle se leruuiie, a Sun extrémité antérieure, par une très- petite ouverture arrondie. Celte petiie coquille , toule blauclie , mince, transparente, se trouve dans l'Adriatique. Elle est longue d un milliiii. PLANULINE. Pltnulina. M. d'Orbigny a donné ce nom à un genre de coquille iiiicro.scopique muliiloculaire qui se ran- proche par ses caractcres des Flanorbulines. Il l'a placé dans sa fumille des Hélicosiègues , dans la seconde section, avec les Planorinilines , Upei- t ulines et Soidanies. Nous avons modilié légère- ment l'opinion de W. d'Urbigny , en éloignant les deux derniers genres que nous venons de ciier de relui qui nous occupe; ces genres en eflèt sont symétriques, tandis (pie celui-ci ne l'est pas. Nous ivons indiqué a l'ariicle Clpsalopode, au- ((uel nous renvoyons, quelle sorle de valeur on devoit donner a ce caractère ; c'est par suile de ces légères modilications que nous avons intro- duit les Planulinf s dans la première scclion de uotre famille des Trocliilormes. Voyez ce mut. 1 K/Ji'. Nai. dos fers. Tome II. P L A 785 CARACTERES GENERIQUES. C-iqiii!le dismule, aplatie de clia'pie cô:<'; \ spire plus saillante en-dessus {[u'eii dessous , noi» adhi'renie; tours de spire peu nombreux , égule- ment visililes de cliaque côté: la dernière loge, est ouverte par une ouverture en fente submé- diane et subinfcrieure. [,es Planiilines sont de très -petite coquilles micro\copi(pies ; elles ont des rapports avec les Piaiiorbulines , mais elles en diflèrent principa- lerncnt en ce qu'elles ne sont p'ùnt adliérenles. Elles sont 01 biculaires , non syméiriques, la spire ayant un peu plus de saillie d'un côlé que de l'autre : la dernière loge est percée d'une Irès- peiile ouverlure Iransverse , subtriangulaire , presque médiane , mais sensiblement dirigée vers la base de la coquille. Les tours de spire sont généralement Irès-nombieux , à peine ambrassans, et le dernier beaucoup plus grand que tous les autres. On ne connoît encore qu'un petit nombre d'espè'es appartenant h. ce genre; M. d'Obigny n'en indique que quatre , parmi lesquelles nous décrirons la suivante pour servir d'exemple. Planuline de Rimini. Planulina ariminensis, D'Orb. Pi. testa orbiculatâ, discoideâ , uiroque laterc depressissiina , suhsy uietacu y anfnicti/'us qualer- t:is ; loculis arcuatis, rugosisy planulatis , costulà siniplici depressa separatis. D'Orbigst, Tab. méth. des Ce'ph. Ann. des Se. nat.toni.'j. pag.2.%0. n". 1 . pi. ^.Jig. l.a. 5. lijid. Mod. des Cc'ph. 2= lier. n°. 49- Hammonïa^foliacea. SotpASi, Test, tnicroscop. toni. 4- App. tab. o. fig. O. P. Hammonia subrotunda. Soldani, loc. cit. font. i. tab. 5o. /g. E. E. Celte Planuline est une coquille discoïde, 01- biciilaire, extrêmement aplalie de chaque côlé, ce qui lui donne de la ressemblance avec l:i co- quille que l'on trouve fréquemment fossile à Dax el qui appartient au genre 0|)erculine. Cellr- ci s'en dislingue éminemment en ce qu'elle n a |)oiiil la spii e symétrique. En dessus , cette coquille est tout-à-fait plate; en dessous, elle est légère- ment concave; elle est formée de trois à quatre tours de spire peu embrassans, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres. Les loges sont assez nombreuses , arquées , plus épais- ses du côté inlerne que de l'externe , ce qui est précisément l'inverse de ce que l'on voit dans les autres coquilles nautilnides; elles sont aplaties latéralement , très-finement ponctuées , légère- ment convexes sur le dos et très-nettement sépa- rées entr'elles par une petite côte décurrcnte , aplatie, lisse, qui en suit le contour. GgggS * 786 P L E Celle peiile coquille blanche, quelquefois iri- sée, ne s'est encore Irouvt^e jusqu'à présent que dans la mer Adiialique , dans les sables de Rimini. £lle a à peine un millim. de diamètre. PLANULITE. Lamarck est le premier qui ait constitué ce genre; il le démembra des Ammonites , et il y ran- gea toutes les espèces aplaties dont les tours sont nombreux , mais peu épais. Par les nuances insen- sibles qui confondent ce genre avec les Ammo- nites, Lamarck a été lui-même conduit à le sup- primer. Monifort le reproduisit quelque temps après , et M. de Haan l'a conservé en lui donnant le nom de Pianite. {Voyez ce mot.) Nous pensons , avec M. Defrance , que ce genre , quel que soil le nom qu'on lui donne , n'a pas des caractères suffi- sans pour être conservé ; il doit rentrer dans les Ammonites, d'où il est sorti. Voyez Ammonite et Planite. PLATYSTOME. Platystoma. Klein a réuni des Hélices, des Ampollaires, des Natices, etc., et en a fait le genre Platys- toma; mais ce genre n'a été adopté par aucun concbyliologue. PLECTROPHORE. Plectrophoms. M. de Ferussac a proposé ce genre pour un animal de la famille des Limaces, figuré depuis long-temps dans l'ouvrage de Favanne. Il paroît avoir beaucoup d'analogie avec les Testacelles ; et comme il n'a point été observé depuis l'auteur assez peu exact que nous venons de citer, M. Rang , dans son Manuel de Conchyliologie , et M. Cuvier, dans la dernière édition du Régne animal , l'ont regardé comme trop incertain pour être conservé dans la méthode. Nous aurons oc- casion de revenir sur ce genre lorsque nous trai- terons du genre Testacelle. Voyez ce mol. PLEUROBRANCHE. Pleuwbranchus. Un Mollusque nu rapporté par Péron fut le sujet du genre qui va nous occuper et que M. Cuvier a proposé et décrit pour la première fois dans les Annales du Muséum, tant. 5. Quoi- que publié en 1804, le mémoire qui concerne ce genre ne fut probablement pas connu{de M. Roissy, qui ne mentionna pas ce genre dans le Buffbn de Sonnini, dont il acheva les Mollusques quel- ques années après. Lamarck l'adopta dans les tableaux de la Philosophie zoologique , où on le voit, en tête de la famille des Phyllidiens, en rap- port avec les Phyllidies, Oscabrions, Patelles, Fissurelles et Emarginules , quoique la plupart de ces genres aient une organisation fort diflérente de celle des Pleurobranches. Aussi, dans VExtrait du Cours , cette famille éprouva quelques modiii- «lioas utiles j elle fut divisée en deux sections , P L E dont la première est composée des deux seuls genres Pleurobranche et Pbyllidie , rapports qui avoient été indiqués positivement par M. Cuvier j car , dit-il , pag. i du mémoire précité : « J'ai au- » jourd'bui la satisfaction d'ajouter à ces notions » superficielles la connoissance de l'organisation » intérieure des Pbyllidies et celle des deux autres » espèces appartenant au même genre , ainsi que » d'y joindre la description d'un nouveau genre qui ji se rapproche singulièrement de cette petite fa- » mille, que l'on pourroit prescjae nommer demi- » Phyllidie ; car il n'a qu'à demi ce caractère si » singulier de branchies placées autour de la base » du pied , sous le rebord du manteau , etc. » Cependant , à la page 5 , en parlant des organes de la respiration et de la circulation , il dit , qu'à leur égard , les Pbyllidies ont plus de rapports avec les Tiiionies, et le Pleurobranche avec l'A- plysie ; et certainement M. Cuvier a paifaitement raison : aussi ce savant zoologiste , se conformant à ces deux opinions , fait entrer le Pleurobranche dans la famille des Teclibranches avec les Aply- sies et les Dolabelles, et cette famille suit celle des Inférobranches , qui contient les Pbyllidies et les Diphyllides. Ces rapports, indiqués de cette manière par M. Cuvier dans le Règne animal, durent nécessairement modifier l'opinion de La- marck : aussi remarque-l-on une grande diflé- rence dans la disposition respective des didérens genres que nous avons vus groupés autour de celui qui nous occupe. La famille des Phyllidiens , déjà partagée en deux sections , fut divisée en deux familles, les Phyllidiens et les semi-Phyllidiens. Dans ce dernier furent compris les genres Pleu- robranche et Ombrelle , réunis d'après la posi- tion de l'organe de la respiration ; car Lamarck reconnoit que, pour le reste, ces deux genres ont entre eux fort peu de rapports. M. de Ferussac cependant adopta, en la modi- fiant, l'opinion de Lamarck; la famille des semi- Phyllidiens devint le deuxième sous-ordre de ses Inférobranches, et il le divise en deux familles, les Ombrelles et les Pleurobranches. Celle-ci ren- ferme trois genres : Pleurobranchée ( Pleurobrun- chidie Blainv. voyez ce mot) , Pleurobranche et Liuguelle ; d'oii il suit que les rapports de La- marck sont à peine changés. Bientôt après , M. Laireille, dans ses Familles naturelles du Règne animal , sépara , par la longue série des Pectini- branches, les Ombrelles, qu'il transporta près des Patelles , des Pleurobranches, qu'il conserve dans l'ordre des Inférobranches , où ils forment à eux seuls la famille des Unobranches {voyez ce mot), à laquelle il rattache, d'une manière peu positve , les genres Pleurobranchée et Linguelle. M. de Blainville , créateur de ce dernier genre , étoit en état mieux que personne d'établir ses rapports soit avec les Pleurobranches ou tout autre genre ; c'est ce qu'il fit dans un mémoire dont un extrait fut publié dans le Bulletin de la Société philomati- P L Ej que , reproduit dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , cù il rappioclie ce penre des Ph^l- lidies ; el enfin, dans le Traité de Malacologie, où il l'éloigné difiniiivement des Pleurobianclies pour composer avec lui et les PLyllidies la famille des PLyllidiens. Dans l'ouvrage que nous venons deciler, les PleurobrancLes font partie de la pre- mière famille des ftlonopleurobranches {^x'oyez ce mot); elle poi-ia le nom de Subaplyslens [royez également ce mot), et elle contient les trois genres RerilicUe , Pleurobranclie et Pleurobran- cbidie. Le genre Bertbelle diffère très-peu des Pleurobraucbes. M. de Blainville l'a reconnu le premier, et il réunit les deux genres dans son ar- ticle PLEoROBRA^CHE du Dictionnaire des Sciences naturelles, ayant soin de le diviser en deux par- ties. Les caractères donnés par M. de Blainville lont fort détaillés. Les voici : CABACTÈRES CÉNÉRIQOES. Corps ovale ou subcirculaire, très-mince, très- déprimé, comme formé de deux disques appli- qués l'un sur l'aulrej l'inférieur ou le pied beau- coup plus large et débordant de toutes paris le supérieur ; celui-ci , qui est le manteau , est échan- rré en avant comme en arrière , et contient dans son épaisseur une coquille fort mince. La tête, entre les deux disques, est à moitié cacbée par le supérieur. Deux paires d'appendices lenlacu- lïires , les antérieures à chaque angle de la tète , les postérieures unies à leur racine, plats et fendusj les yeux sessiles au côté externe de la base des antérieures j boucbecachée, transverse; une seule grande branchie latérale , profondément cachée et adhérente par toute sa longueur ; terminaison de l'organe mâle au tiers antérieur en avant de la branchie ; terminaison de l'oviducte à la racine de l'organe excitateur à la partie postérieure; l'anus tout-à-fait en arrière de la branchie à l'ex- trémité d'un assez long appendice (loitant. Co- quille grande, bien formée, à bords membra- neux , ovale , concave en dessous , convexe en dessus; les bords tranchans et réunis; le sommet subspiré postérieur. Fleurobranche de Pérou. Pleurobranchus Peronii. PI. corpore ovato , depresso , lœvigato , pallidè carneo y tentaculis superioribus cylmdraceis , basi ncellatis. Pleuwhranchus Peronii. Cuv. Ann. du Mus. tom. 5. pi. ib.fig- 1.3. Ibid. Règne anim. 2" édit. tom. 3. pag. 50. Le Fleurobranche que M. Cuvier a décrit dans les Annales du Muséum, est un animal ovale- obrond , déprimé, ayant un pied très -large, submembraneux , formant un large disque, au- dessus duquel se trouve le corps de l'animal , garni d'un très-large manteau qui le déborde P L E 7S7 de foule part , et qui est presque aussi grand que le pied lui-mcine. Entre le pied et le manteau icgne un sillon circulaire profond, tout-à-fait nu du côté gauche, et présentant à droite une bran- chie d'une médiocre longueur, un anus très-court à l'extrémité postérieure de la branchie; et un peu en avant de l'extrémité antérieure de ce même organe, se voient les orifices de l'appareil géné- rateur. Les tentacules supérieurs sont cyliodracés , peu prolongés, réunis à la base. A leur côté ex- terne se trouvent des points oculaires fort petits , noirs el sessiles. Au-dessous de cette paire supé- rieure de tentacules se voit un assez large voile quadrangulaire qui couvre la tête; les angles ex- térieurs de ce voile se prolongent en deux petit» tentacules qui constituent la paire inférieure. La lêie est à peine saillante; elle est peu volumi- neuse, et l'ouverture bucale qui la termine est en fente transverse. Tout ce Fleurobranche est d'une couleur pâle, lanlôt rosée, tantôt jaunâtre. On (ronve dans l'épaisseur du manteau et à peu près dans le milieu du dos, un rudiment les- tacé qui a quelqu'analogie avec celui des Aply- sies; il est mince, transparent, aplati, ovale- oblong. Son extrémité antérieure est un peu contournée et indique on commencement de spire : ce rudiment testacé est situé immédiate- ment au-dessus du cœur. Le Fleurobranche de Péron se trouve dam la Méditerranée, principalement dans la mer Adriatique et dans les mers de Sicile ; nous en possédons un de cette dernière localité. Il est long de ^Q millim. PLEUROBRANCHÉE. Pleurobranchea. Nom que M. Meckel avoit d'.ibord donné au génie que depuis il a désigné sous le nom de Pleu- robranchidie, pour le distinguer davantage de» Fleurobranuhes. Voyez PiEUROBRANcniDiE. PLEUROBRANCHES (Les). M. de Ferussac, dans ses Tableaux systéma- tiques des Animaux mollusques , a proposé de former une famille avec les trois genres : Pleurobranchea , Pleutvbranchus et Linguella. Si les deux premiers genres ont entr'eux de l'analogie, il n'en est pas de même du troi- sième, qui appartient à un autre type d'orga- nisation. Voyez Fledrobranche, Plecjrobran- chidie et Mollusques. FLEUROBRANCHIDIE. Pleurobranchidium. Genre très-voisin des Plenrobranches , établi par M. Meckel, en i8i3, et adopté depuis par M. de Ferussac sous le nom de Pleurobran- chée , et par M. de Blainville sous celui de Pleurobranchidie , pour éviter de le confondre avec les Pleurobranches, à cause de la grande similitude des dénominations génériques : ec G gggg 2 * 788 P L E cliaogemfnt de nom avoit été proposé par JNI. Mfckel lui-même, il n'esl pas douteux que ce genre ne soit très-voisin des Pleurobrnnches et ne doive entrer dans la nième Laiille; c'est te qu'ont fait les deux auteurs que nous venons de citer. Il n'est pas douteux, non plus, qu'il doive êlie adopté, puisqu'il offre dans son or- iiaaisatioa intérieure des différences notables avec ce que SI. Cuvier a décrit du Pleurobranclie. Le Pleurobranchidie a le corps ovalaire, assez bombé, lisse, pourvu d'un o^rand disque muscu- laire on pied , qui déborde le corps; le manteau est fort petit , ne contient aucune coquille et ne peut en aucune façon recouvrir ou protéger la brauchie. La masse bucale est fort considérable , presque en forme de trompe; elle est fendue an- térieurement et verticalement. Les bords de celte fente bucale, ou les lèvres, sont épais, durs et garnis à l'intérieur d'une plaque cornée qui est dans la même direction. Dans l'intérieur de la bouche et inférieureinent , on trouve une langue fort large, composée de deux plaques Irès-rudes par les faces qui sont en regard; réunies, elles formentt un demi-cercle. On re- marque aussi les orifices de deux appareils glan- duleux , tous deux salivaires, à ce qu'il paroil. Les glandes salivaires proprement dites sont la masse des viscères ; elles sont formées de plusieurs lobes , et elles donnent naissance à un canal excréteur fort long , qui s'ouvre à la paroi supérieure de la bouchi". L'autre glande salivaire est unique; elle est plus dure que ne le sont ordinairement les glandes. Cependant on ne peut douter que ce ne soit une véritable glande, puis- qu'elle donne naissance à deux canaux très-fins qui s'enllent en forme de petites vessies, et fi- nissent par s'ouvrir à la partie supérieure et poslérrieure de la bouclie. Un œsophaj;e très- court naît de la pariie postérieure de la bouche; il s'ouvre dans un estomac très-grand et mem- braneux : le premier estomac est séparé d'un second plus petit et plus charnu par un étran- glement d'une médiocre longueur. C'est après s'être courbé un peu qu'il donne naissance à un intestin qui ne fait qu'une seule circonvo- lution de gauche à droite et d'arrière en avant , pour se terminer à un anus assez grand , pla. é à droite, au-dessus de la branchie et vers le milieu de sa longueur. Le foie , qui enveloppe une grande partie des organes digestifs , est de couleur verte; il fournit deux canaux biliaires qui s'ouvrent largement dans le second estomac. La respira- lion se fait par une seule branchie d'une médiocre grandeur, placée à découvert sur le côté droit de l'unimal; elle est composée de lamelles triangu- laires qui s'iusèreut sur un vaisseau médian; elles s int au nombre de vingt-cinq de chaque coté. Ce vaisseau est la veine pulmonaire , qui bientôt se dilate en une oreillette assez grande , qui verse le cang dai;$ le cœur^ il est composé d'un veiilricule P L E qui fournit par son extrémité gauche trois troncs artériels, un postérieur, un moyen et un anté- rieur : le postérieur se partage en deux bramhes, Tune pour l'ovaire et l'autre pour le foie; le moyen se distribue à l'estnmac , aux intestins et aux glandes salivaires; enfin, l'antérieur, après avoir donné les rameaux céplialiques , se répand dans la peau et les muscles qui en dépendent. Les organes de la génération se composent d'un ovaire accolé à la partie postérieure du foie ; cet ovaire diminue insensiblement et se change en un oviducle qui se partage en deux branches. Cette division n'a lieu qu'après l'aiiiincissemeiil consi- dérable de l'oviducte et après un grand nombre de (lexious. La première branche reçoit , avant de s'ouvrir dans le vagin , le canal d'uue petite vessie ovale dont les fnnpiions sont sans doute les mêmes qui: celle des TL'Iireset autres genres; la seconde branche se rend à un organe airondi assez petit, composé d un grand nombre de filamens; c'est sans aucun doute le testicule : le canal entre dans le testicule, y fait un grand nombre de circon- voliiiions qui le remplissent presque eniièreineut , en sort , augmente insensiblement de volume , s'introduit dans une sorte de poche musculo-mem- braneuse , oià il fait plusieurs circonvolutions , et va s'ouvrir à une papille un peu saillante , qui termine l'organe mâle qui est contenu dans la ._- * i.„ ■r\ — i„ :.. ^1. »..!:» ...»=.,: [',*..i_ même poclie. Dans le vagin aboutit aussi l'ori- fice d'une poche membraneuse qui contient une grande quantité de matière glutineuse qui sert d'envelope aux œufs avant d'être expulsés dehors. La verge est conique, grosse et courte; elle est rétracliie, à l'aiile de deux muscles. L'orifice du vagin et celui de la verge se réunissent à un tubercule commun extérieur placé du côté droit en avant de l'origine de la branchie. I,e système nerveux n'a rien de bien remar- quable dans sa distribution. Le cerveau, ou anneau œsophagien, est formé de cinq g.inglions réunis par des branches intermédiaires : l'un d'eux, plus petit, est exclusivement destiné à fournir des rameaux aux organes de la génération. M. de Blainville, auquel M. Meckei a envoyé deux in- dividus de ce genre , l'a caractérisé , d'après eux j de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps assez épais, ovale , alongé , plat et formé en dessous par un large disque musculaire, plus étendu en arrière qu'en avant , sans autre in- dice du manteau qu'un petit bord libre, fort étroit, au milieu du côlé droit; tête grosse, peu séparée du corps; deux paires de tentacules auri- formes ; les antérieurs à l'extrémité d'un ban- deau musculaire transverse frontal , les posté- rieurs un peu plus en arrière et fort séparés l'un de l'autre; orifice bucal à l'extrémité d'une sorte de masse proboscidale et entre deux lèvres , verticales 5 une seule branchie médiocre latérale. P L E a:1'\.'ien(e au cô\â di-oii dans loate sa longncuv et [.uilaiieineul à découveil ; la leruimaiiii'n des ur^aiies de la génération dans un tulercule ■ (riiniuuj roiiliee de l'appareil dépurateur à la luLiiie antérieure de la brancliie; anus au tuilii u Ou la Icn^ueur de celle-ci. Aucune Iraie de c-oquilie. (îe Molluscjue a été trouvé sur les cotes de N^,>les, par M. Meckel. On ne connoîl que la seule Ojicce qu'il a décrite. I'leorobhanchioie de Meckel. P leurohranchi- iliiiin Meckeli. PL corpore elongaio , insuper coni'exo , sublùs /'/•;tio ; pallio brei>i , mjc proinmenie i tenta- cu/is quatuor , subœquatibus , posticis , fissis y < apUe niagno , cylindraceo , pmboscidijbnni. P leurobranchtdium Meckeli. Levi , Disser. de l'ieurohranchidis. Meckel, Fragni. d'Anal, comp. totn. i. pL 5. J-g. 33-40. Ue Bi..\isv. Malac. pag. 47 '• pl- ^•J'S- 3- Cet animal est alonj^é, presque demi-c^lin- dii|ue, convfxe eu aessus , plane en dessous, étant pourvu de (.e côté d'un disque musculaue qui sert de pied j le corps est partout d'une cuuleur verdâtre, (jnelqueluis un peu rou^eâire vers l'exlréniité postérieure. Cette extrémité est atténuée et prolongée eu une sorte de queue comparable à celle des limaces. Le manteau iurme une espèce de bouclier dorsal , ilont lus bords sont a psme saïUaos et incapables de couvrir les or^^aues de la respiration , situés sur le côté droit du corps de lauinial. La tête est Irès-grosse , cylindracée , alongée en Is rme de trompe ; elle se tenninc aaténeurciuent par une onvertuie bucale en tente perpendiculaire; I.'i léie est eu partie cachée, a sou extrémiié postérieure et supérieure , par un voile cliarna asse^ court , mais très-large , et terminé à ses angles antérieurs par un tentacule conique assez court et simple; à la base de ce voile, et de cbaque côté nuit une seconde ]>aiie de tentacules plus grands que les pieiuidrs et qui sont tendus jiostérieuremenl dans presque toute leur lon- j^ueur. La brancliie est d un médioi;re volume; elle est située vers le tiers postérieur de la lon- gueur totale du corps ; sou extrémité posté- iieuie est libre et lloitante ; l'auus est situé immédialemenl au-dessus d'elle et dans le mi- lieu de sa longueur. Cet animal , qui paroît assez commun dans la Méditerranée , principalement dans les mers de Sicile , est toujours dépourvu d'une cotiuille rudimenlaire. Les plus grands individus que nous possédions ont près de bo imllim. de loii;^ueur. PLEUROCERE. Genre incertain proposé par Rafioesque dans le Journal de Physique {Juin 1ÎJ19, oag. 423 1 P L 11 789 prnr ilcs Xv'ii:cs Liciislr»s de l'A^nénque septen- trionale; mais il j.aïaitruit, autant qu'il est pos- sil le de le présu.tier rl'après le j^eu qu'on en sait , que ce ieroicnt des PaluJines qui ont l'omerture ovale et la spire assez luijgue, et qui établissent le passage de ce genre aux Mélanies. Il seroit utile que M. Rjfinestiue dounàt, a cet égard, de nouveaux rensiigueuicos. PLEURONECriTE. M. ScLLtlieini, dausson T'/wjVe'rf«P^/n)7ta//o«.j, a proposé de réunir sans ce uoai générique toutes les espèces de l'eigues qui se rapprochent àaPecten pleuronectes. Ce genre ne peut cire adopté, étant Fondé sur de tros-foibles caractères. P'oy. Peigne. PLEUROÏ . . MAIRE. Pleurotomaiia. Genre que \^n ne peu; placer convenablement que dans la tamille des Turbinacés de Lamarck. Il a été propose-, pour la première fois, p, r M. Deirance d.ins l'atlas du Dictionnaire des Sciences natunllcs. Il est établi iiir des coquilles fossiles qui pour ia plupart ont la loime des Dau- pbiMules, mais qui présentent le singulier caractère d'avoir une lente protoade sur le bord droit. Sem- bla blés en cela seule meut aux l'ieuroiooies, les Plcu- rotoraaires se distinguent lacilemenl en ce qu'ils ont l'ouverture enlièie non éi liancrée m canalicu- lée à la base , caractère essentiel qui les retient dans le voisinage des Troques e; des Turbfs. C-e genre a été g'-ncralemc nt adopté , comme cela de- voit être , puisqu'il repose sur de bons caraclèics. Il ne renlerma d'abord rpie des espèces dont la forme s'apprjchnit beaucoup de celle des Dau- pliinules ; I ienlôl après , M. Defrance jr joignit des coquilles abs.) iiMieiil troclutoraïc^ etquel'on avoit rapportés au genre Trochus jusqu'alors. M. d'Or- bign_j' lis , qui avoit fait un petit genre Si issurelîe pourquelques coquilles suiimicroscopiques qui ont la lèvre droite fendue, abandonna son genre pnnr ranger, pcul-êtreà tort, ses Scissurclle; p:irmi les Pleurotomaires. ( /^syej Scissdrei.le. ) Enlin , après des recherches multipliées, nous avons réuni un grand nombre de Pleurotomaires , et n lus avons reconnu qu'ils a liée lent pinsieuis formes, celle des Cadrans , cel'e des Dauphiniilles , celle des Tro- chus et relie des Tiubos. Il y a entre elles des passages insensibles qui s'opposent à ce qu'on établisse des coupes bien nettes. M. De- france n'avoit d'abord connu que trois espèces, et M. de Hlain'.ille n'en cite pas davantage. Le premier de ces savans.à son article Pled- botomaibe du Dictionnaire des Sciences natu- relles, en ajoute deux , ce qui tait cinq espèces en tout ; mais ce nombre est bien plus consi- di'rable , nous en avons réuni vingt espères dans notre collection , et nous en conijoissons quelques autres dans divers cabinets de la capitale et que nous ne possédons pas. Les caractères de ce gcnie peuvent être exprimés ainsi : 790 P L E CARACTERES GENERIQUES. Coquille (urbinoïde ou irocliifnrme , à ouver- tuie entière, le plus souvent ombiliquée à la basej une fente plus ou moins large, mais pro- fonde , sur le bord droit. On avoit cru long- temps que les Pleurotomaires ne se reoconlroient que dans les terrains secon- daires; mais une observation nouvelle nous a dé- montré qu'ils existoient aussi dans les terrains tertiaires les plus anciens. Nous possédons une magnifique espèce de ce genre propre aux envi- rons de Paris, où elle est jusqu'à présent excessive- ment rare ; les autres espèces qui dépendent du même genre sont en plus grand nombre dans les letrains oolitiques que partout ailleurs. 1 . Pledrotomaire ornée. Pleurotomariaornata Dep. Pi. testa discoideâ , subdepiessâ, ad periphe- riant angulatâ , sublùs umbilicatà ; anfractibus supernè planulatis , transversïm eleganter plicatis, hasi marginatis y aperturâ obliqua , subquadri- latcrâ y labro dextro prqfundè J'isso y J'issutâ liilà, simplici. Def. Dict. des Scienc. nat. tom. 41 • pag- 162. pi, de Joss. Jîg. a. De Blainv. Malac. pag. 429. pi- 61 • fig- 2. Celle belle espèce de Pleurotomaire ne s'est encore rencontrée que dans l'oolile ferrugi- neuse, soit de France, soit d'Angleterre; elle pré- sente à peu près la forme d'un cadran. Sa spire est conique , mais courte et obtuse ; elle est com- posée de cinq à six tours aplatis, finement plissés transversalement : ces plis sont arrêtés, vers la circonférence, par un petit bourrelet convexe, nui aboutit à la fente du bord droit. Le dernier four est subcaréné à sa circonférence ; il est bordé par un bourrelet convexe crénelé très-régulière- ment. En dessous , la coquille est légèrement bombée, et l'on voit de ce côté se continuer les })Hs du côté supérieur; ils s'atténuent insensiLile- inent près du ceniie, vers lequel ils convergent t-n devenant omluleux. Le centre est percé d'un nmhilic étroit et profond. L'ouverture est sub- quadrangulaire , un peu plus large que haute, oblique à l'axe , comme dans la plupart des Tro- c)ue.i ; ses bords sont minces, fragiles, très-rare- ment entiers. Lorsqu'ils sont dans leur intégrité, on trouve sur le bord droit, immédiatement au- dessus du bourrelet marginal, une profonde éclian- crure , assez large, qui se continue, comme nous l'avons dit, en un bourrelet décurrent. Cette coquille, assez commune aux environs de Caen, prend quelquefois une taille assez grande, et nous avons vu des individus quiaroient près de 5o millim. de diamètre. 2. Pleurotomaire alongée. P leurotomaria ehngaia. Nos. P L E PI. lesli conîcâ , irochiformi , elongatâ , apice aculà , basi plana y anfractibus numetosis , con- cai-'iusculis , biniaiginatis, eleganter striistrans- fersalibus et longitudinalihus decussatis ; aper- turû quadratâ , supernè prqfundè fissâ. Trochus elongatus. Sovv. Miner, conchol. pi. ^^.Jig. 2. 3. Ce Pleurotomaire est assez variable tant dans sa forme que dans ses accidens extérieurs. Il est conique , alongé , pointu au sommet , trochiforme, plat en dessous. Ses tours de spire sont nombreux, étroits et bimarginés à la base; ils sont ornés d'un grand nombredestries transverses très-régulières, quisontcoupéesun peu obliquement par de petites côtes longitudinales, finement granuleuses. Ces côtes sont plus saillantes à la partie supérieure des tours qu'à la base. Tous les tours sont légèrement concaves; ils sont bordés au-dessus de la suture par deux bourrelets inégaux, dont le premier, qui est le plus large , est finement crénelé ; l'autre, très-étroit et peu saillant , vient aboutir à la fente du bord droit. La base de la coquille est ornée de stries concentriques et nombreuses ; on voit au centre une petite dépression ombilicale. L'ou- verture est quadrangulaire, comme dans les Tro- ques; elle est oblique à l'axe ; sesbords sont minces, irancbans, et le bord droit est coupé par une fissure profoude et assez large, immédiatement au-dessus du bourrelet marginal. Cette jolie coquille se trouve en France à Bayeux, départemnent du Calvados, et en Angle- terre à Dandry, dans la grande oolile. Sa lon- gueur est de 40 millim. 3. PLEnROTOMAiRE fasciée. Pleurotomaria Jasciata. PI. testa trochiformi , conicâ , elongatâ , basi eonvexiusculâ , subumbilicatâ ^ anfractibus nu~ merosis , convexiusculis , in niedio angulatis , transi>eislm tenue striatis y apertuià subrotundâ , supernè Jissâ. Trochus Jasciatus. Sow. Miner, conchol. pi. 220. fig. 1. Belle et grande espèce de Pleurotomaire alon- gée, connïde, trochiforme, pointue au sommer, légèrement convexe à la base ; ses tours sont nom- breux, assez larges , légèrement convexes, sub- carénés dans le milieu, et très-finement striés transversalement. Les touis de spire sont divisé» en deux parties presque égaies par la carène médiane , qui est formée par un petit bourrelet arrondi , très-régulier, qui aboutit à la fissure de l'ouverture. Celle fissure est assez large, pro- fonde, et placée beaucoup plus haut que dans la plupart des autres espèces, car elle divise en deux parties égales la partie supérieure du bord droit. La base de la coquille est assez large, légè- recoenl convexe dans les jeunes individus, un pea P L E cnn vexe dans les vieux, et percëe au centre par un omLilic niédione et peu profond. L'ouverture est obronde, subquadr.mgulaire , peu olilique à l'axe ; ses bords sont minces et irès-traj^iles. ('etle coquille, plus rare que la préc^denie, se trouve dans les mêmes lieux en France et en An- gleterre. Les grands individus ont jusqu'à lOO miilim. de hauteur. 4- Pleurotomaire sillonnée. P leurotoinaria sulcata. NoB. PI. testa conicâ , brevi , basilatâ, apice acutâ, longi!udinaliter tenue plicatù ; anfntctihus nume- rosis , planis , basi transversiin tenue striatis , basi umbtlico peiforatà ,• uinbilico magno , mar- gtue tenue crenulato y fissura labri projundissiinâ et angustissimâ. Trochussulcatus. So\r. Miner, conchol. pi. 220. fig- 2- Cette belle espèce de Pleurotomaire ressemble Leaucoup à un Cadran dont la spire seroit un peu plus saillante qu'elle ne l'est ordinairement dans ce genre. Cette coquille est conique, à spire pointue et un peu surbaissée; elle est formée de neuf tours aplatis , ornés de plis peu saillans et souvent irréguliers; à leur partie supérieure seulement ils sont nettement interrompus par un petit sillon peu profond et très-étroit qui aboutit à la fissure de l'ouverture. Au-dessous de cesillon, les tours à la base sont finement striés en travers. La circonférence du dernier tour est légèrement carénée ; il est lisse en dessous , ei percé au centre d'un ombilic assez grand, dont le bord, en carène saillante, est finement crénelé, comme dans les Cadrans. L'ouverture est presque parallèle à l'axe ; i^& bords sont minces, et le droit est pourvu, à sa partie supérieure, d'une fissure extrêmement étroite, et tellement profonde, qu'elle s'étend à plus du tiers de la longueur du dernier tour. Nous possédons un individu de cette coquille qui a conservé des traces évidentesde sa coloration primitive. Nous lui trouvons en effet des taches ocracées,quadrangulaires, d'une grjnde régularité, disposées à la partie supérieure des tours, inter- rompues par la fissure de l'ouverture et le sillon qui en résulte, et se continuant en dessous du dernier tour en flammules étroites. Cette espèce se trouve avec les précédentes. Les plus grands individus ont 3o mill. de hauteur et 35 de diamètre à la base. PLEUROTOME. Pteuwtoma. Genre que Linné confondoit avec les Rochers et Bruguière avec les Fuseaux , et qui a été nette- ment séparé par Lamarck , d'abord dans son Sys- tème de 1801. Il avoit proposé en même temps le genre Clavatule, qui ne diflère des Plejroioœes que par le canal de la base , qui est un peu moins grand. Placés entre les Turbinelles et les Cérites, ces genres furent transportés dans la famille des P L E 79' Canalifères sans changer de rapports Ç Philos, zoolog.) , et restèrent de même dans l'Extrait du Cours. iVl. Cuvier n'adopta que le seul genre Pleu- rotome , et seulement comme sous-genre des Ro- chers dans la section des Fuseaux. Ce savant sentit fort bien qu'il u'exisloit point assez de dillérence entre les Pleurotomes et les Clavalules pour les séparer. Conduit par cet exemple, Lamarck réu- nit en un seul ces deux genres dans son dernier ouvrage , et le maintint dans les rapports qu'il lui avoit assignés précédemment. Tous les com hylio- logues ont adopté i.e genre et l'ont placé dans le voisinage des Rochers et des Fuseaux, mais sur- tout de ces derniers, avec lesquels il a le plus de ressemblance. Si l'on remarque dans leurs ou- vrages quelques nuances dans une même opinion , cela n'a point assez d'importance pour avoir mo- difié les rapports. Cependant M. de Blainville, dans son Traite' Je Malacologie , les a modifiés d'une manière trts- remarquâble en plaidant le genre qui nous occupe en tête de la classe des Mollusques gastéropodes, en contact immédiat avec les Roslellaires et les Fuseaux. Nous avouons ne pouvoir compiendre les rapports des Rostellaires et des Pleurotomes, et sans doute cpie M. de Blainville a été dirigé par des observations qui n'avoient point été faites avant lui. Nous n'en trouvons cependant aucune trace dans les ouvrages qu'il a publiés, et nous sommes porté à rejeter ces nouveaux rapports, qui , du reste , n'ont point été admis non plus pai- M. Cuvier. L'animal des Pleurotomes n'est qu'imparfaite- ment connu; il n'a été figuré qu'une seule fois, et c'est p:iv Dargenville, dans sa Zoomorphose. Il ollre cela de particulier, d'avoir pendant Li marche le corps fortement séparé du pied par uti pédicule gros et long qui s'im;jlante au milieu et le sépare du manteau qui déborde sur la coquille, et qui se termine antérieurement par un canal charnu placé dans le canal de la base de la co- quille. Cette disposition du pied séparé du corps fait que , pendant la marche , l'animal est suscep- tible de se renverser souvent à cause du poids con- sidérable qu'il porte. Uargenville ne donne mal- heureusement pas assez de détails , et l'on ignore où il a pu avoir le moyen d'observer ce qu'il rap- porte : ce qui donne à tout cela assez peu de cer- titude pour que les zoologistes désirent vivement avoir des détails pris sur le vivant , et par dei hommes versés dans l'art difTicile d'observer. Ce génie, comme celui des Cérites, est très-nom- breux en espèces ; ce sont celles fossiles qui sont les plus nombreuses.; elles se trouvent dans pres- que tous les terrains marins tertiaires; on n'en trouve point dans les formations secondaires. Lamarck compte vingt- trois espèces vivantes, et M. Uefranre tpiatrevingt-quiuze fossiles , et non» en connoiisons davantage des unes et des auties. Voiri les caractères de ce genre ; J J P L E C A p. A C T k n E s C É N É F. I Q L- E s. Ani-nal vfisin de f.elui des Richeis, d'après ce qui en est cour.u ; ciKiui.ie soit Imriculce , s it lui.ifoiTne, tL'iuuinJe iuléiieiM-enient p.ir uii canal droit plus ou ni(>iris long ; Ijor^l diuK , tnuoi dans la partie su^t'iieure d'une eniaille ou d'un sinus. Quelques espèces , sut vivanles, soit fossiles , présentent une pelite dillértm e dans la place du la fente qui est dans l'endrcit de la suiure , au lieu d'être prise complètement dans le bord droit au- dessous de h suture. O caracicf e est accompat^né aussi d'une autre dilVéïence moins imporlan'e, c'est l'existence d'un liountlet plus ou moins "ros au bord droit , lorsque la plupart des autres Pieu- rolomes ont le hord mince et iranr haut. Qnelcjues personnes avoienl pensé qu'on pourroit établir un nouveau genre, mais nous troj^ons que cela se- roit inutile, car ces caractères sont de trop peu d'importance. I. Pleurotome impérial, hleitmtoma inipe- ria/is. PL testa abb eviato-fusifotnii , medio l'entri- CD.stSfimj , tuberculijerd , sqiialide riijâ , anfiac- tihtis superiiè squantis conipiicatis , breçihtis , coionatis y ultinio inedio Icci'igato , basi stnato. ClafutuLt imperialis. Enctcl. pi. i^l^o.Jîg. i. (I. h. Lamk. Aniin. s. reit- iom. y. pug. gi. n". i. Coquille courte, fnsiforme, renflée, à spire conique et pointue , formée de onze ou douze liurs fort courts, dont le dernier est aussi faraud que tous les autres ; ils sont anouleux à leur par- tie supérieure et oourounés sur l'angle par une rangée de tubercules écaillcux , assez alonj^és et da^jiés en arrière : la base du dernier tour se pri'ioi!j;e t n un canal très-court, un peu tordu et llnempnt strié en dehors. L'ouverture est petite, ovale-ol>lonp,ue ; la colmnelle, un peu calleuse a sa partie su)jérifure , forme un petit canal déirir- renl par sa jonction avec le bord droit. Cette co- lunielle est épaisse , arrondir , blanilie et excavée d.'US le milieu de sa lonj^umr. Le bnrd drc il est mince et trancbaul , for'ement arqué ; il présine à «a partie supérieure, immédiateiuent au dessous du rau'' de la couronne de- tubercules, une ëchau- criire assez profonde, qui se conlirue au-deliors par un sillon lisse , lé^èieiuent déprimé. Cette coquille, ordinairement grisâtre, est marquée de quelques lai, lies irréj^ulières , d'un brun-vineux ,surla partie supérieure de la spire. Cette coquille, fort raie dans les col ections , vient . à re qu'il iiaroît , des mers du Pérou , mais on n'est pas certain Je si n habitation. Sa longueur est de 5o millim. 2. Plecictoke \?-^(-. Flcutotnnia lineata. Pi. testa sutif.ifjfcrnii , caiidatà. fenlie Lvvi , (dbidj ; iiueii iuiif^UuJniLi.'tl'Ui, ttiiduùiiocir'gui'u- P L E tis, spadiceisj ulliinn avfidctii siipemè angiilulo; spiru ininimâ , imicronulâ j caudâ luTigiu.. Var. 11.) Testa castaned ffusco Lneatà. Lamk. Aniiii. s. vert. tout. 7. pug. çyi. n°. lu. Slucbert et Wag. Suppl. à Cheinn. tab. ■i'^J.. Sig- 4it>4. a. b. Coquille fusif-irme , qui a peu l'apparence des Pleurotoines. lille ressemble à une petite massh« rendée dans le milieu, atténuée a ses extréuiiii.- ; lu spire est alongée , pointue, (ormée de buii a neuf tours Irès-rapprochés , dont le dernier est beaucoup plus <;rand que tous les autres : ces li urs sont lisses, médiocrement convexes; le dernici , reiillé dans le milieu , se prolonge à la base eu 1 11 canal assez long , étroit, linement strié en dessii.'> et terminé par une écbancrure peu profondi'. L'ouverture est fort étroite ; le bord droit s'appuie à son extrcniiié postérieure sur une callosité Imt épaisse (pu termine de 1 e côté la columelle. Celle- ci est fortement arquée dans sa longueur et un peu contournée à la basej elle est blaïuhe et (lonlre en dehors par un bord gauche fort mince; le bor 1 droit est très-mime et très-tranchant , il [iréseuie une sinuosité peu profonde vers le tiers de sa Imi- giicur. En dehors, cette coquille est d'un blant - jaunâtre et ornée d'un très-grand nombre de li- néoles d'un brun-rougeâire foncé , longitudinales , un peu (lexueuses et souvent bifurquées. La va- riété citée est assez constante; les lignes, d'un brun foncé, se voient assez ol scurénient sur nu fond d'un brun-mairon. On neconnoît pas la jiatrie decelle jolie COquilh , qui est ordinaireuienl longue de 25 à ?io niillin . 3. Pleurotome escalier. Pleurotoma spiiatti- PI. testj suh/usifonni , cauditisculù , cilbidd , luteo - iiebulosâ y lUifmctihus supemc pi unis , acutè angulatisj parle suyeriore in uiain planani spirahter ascendente y caudâ luiigiiiscii/à , Encvci.. pi. i^ifi. fig. 5. a. b. An murex Pernn? Cbems. CoulIi. lom. 10. tab. 164. /'g. lOjTt. 1374. t/.MEL. pag. 355g. n°. 167 ? Lamk. Anim. s. vert. toin. 7 pog. q"). t;" 11. Il est f rt d'-uieux que la figure citée de CLem- nitz appartienne à celle espèce. Quoiqu'elle pré- sente quclqu'-inalogie dans les caractères exlé— riturs, il n'est n-êaie ))as certain qu'elle appar- tienne au genre Pleurotome. Quant à l'espète que nous allons di'crire, elle est facile à reconnoilie; elle est nlongée, fusiforme; sa spire, assez longue et pointue, est aussi longue que le dernier t'uir; elle est fuiuée de neuf à dix, tours, peu alongés, apla'is el carécés à leur jiar'ie supérieure. \.a caicae est »im|.lc , irui;t.hau;e , el ^'ïoduit nue l'iktnpc P L E rimnesiiii'ali? qui remonte iii^t'ip prîstîii sommpt ; 11' di'idier loin- est un peu c^ilindracL' à sa partie siipdiieure , divisij pies'praii milieu par nu an^le (ilrscur et proiongd à la L -se en uu canal court , iiu peu lorJu à son cxtrumilé et lermini^ par une tiès-polile ôi:banciuie. L'ouverture est ]ietite, Llauclie ou jaunàlre en dedans j son bord droit, très mioce et Irès-trancliant , est Irès-fortemenl arqué dans presipie loulesa longueur ; il présente, supérieurement au-dessous de la carène , une etle coqudle, d'ajirès Lauiarck , se trouve dans les mers ue Cabine. Elle est loujiue de 35 millim. 4- Pleurotome buccinoi'de. Pleurotoma buc- cmotdes. PL tcsiJ turrilà , loiigitiidinaliter costatâ , /uli'â aiU Jusco-mgritante j anjractthus con- ce.riuscii^is; costel/is sul>ol>li<]uis, é niargine infe- nnrc cniftactuurn enatis, ante suturas terniinatisj aperturj. basi eniarginutâ, ecaudatâ. Martini, Conch. toni. 4. tab. i55. /!g. 1464. i^6'5. Buccinuin phalluin. Gmel. pag. 35o5. n°. 146. liAUK. Anim. sans vert. tout. 7. pag. 94. n'\ 14. Il paroît peu probable que celle coquille reste parmi les Pleurotomes ; elle a l'apparence des liuccias, et l'échancrme du bord droit étant peu profonde, ue seroit point un ol)slacle à ce qu'on lui cherchât d'autres rapports. Celle coquille est cilongée, turriculée, à spire alongée et pointue, formée de neuf tours à peine convexes, larges, à suture linéaire , onduleuse; la suture est accom- pa(i,née à la partie supérieure de chaque tour d'un pelil bourrelet peu convexe, régulièrement nodu- leux. Sur chaque tour se montre un grand nom- I)re de côtes fongiludinales , régulières, un peu oljliques ou légèrement arquées ; elles s'atténuent à lu base du dernier tour, el viennent se terminer sur le bourrelet que produit l'échancrure. L'ou- verture est blanche, assez large, terminée à la base par une échancrure profondt , sans canal , toul-à-fail semblable à celle des Buccins ; le bord dioit est miuCB , un peu arqué dans sa longueur, et il est pourvu, immédiatement au-dessous du bourrelet de la suture , d'une échancrure très- courte, ou plutôt d'une inflexion peu prononcée. I.a coloration de celle coquille est ordinairement d'un fauve pâle , ou d'un brun peu intense. Nous en possédons un individu revêtu d'un épidémie | Hist. Nat. des Vers. Tom. II, P L E 7C3 ^pa!s,li«se, d'un bnin-mnrron Irès-fnncé. Nous ne connoissons jusqu'à présent aucun exemple d'un Pleurotome pourvu d'un épiderme sembla- ble. Celle coquille, ambiguë par ses caraclères , est assez rare dans les collections ; elle provient des mers de l'Inde, et sa longueur est quelquefois de 5o millim. 5. Pleurotome unicolore. Pleurotoma virgo. PI. testa fusifiirmi , transvershn striatâ et ca- rinutâ, albà aiitjulfâ, itnmaculatà; anjractihits coiwejcis , medio carinâ majore cinctis ,• caudâ elongatâ. Dargenv. Zoomnrph. pi. 4. fg- b. Favakne, Conch. pi. ji.Jig. d. Martini, Conch. tom. 4- pag. \i\h. vign. 3q. M- b. Enctcl. pi. i^Çj.Jig. 2. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 94- n". 16. Grande et belle espèce de Pleurotome, facile- ment reconnoissable à sa couleur blanche, uni- forme, ainsi qu'aux côies Irausverses, anguleuses dont il est orné. Cette coquille esl fusiforme, à spire alongée, pointue, aussi longue que le der- nier tour; on y compte douze tours légèrement convexes, à suture simple, très-fine et peu ap- parente; ils sont ornés de trois côtes lransverse.<, anguleuses ou carénées, dont la médiane est la plus grosse et la plus saillante. Ces côtes, ainsi que les espaces qui sont enlr'elles, sont chargées de stries fines et Iransverses. Sur le dernier tour le-s côles et les striés se conlinuenl , et sur le canal de la base elles se rapprochent et s'amoindrisseui. L'ouverture est assez étroite, ovale, et terminée par uu canal long, assez élroit et sans échancrure à son extrémité; elle est blanche en dedans comme le reste de la coquille. Le bord droit est mince, tranchant, crénelé dans sa longueur par les côtes carénées qui y aboutissent; il offre à sa partie supérieure, dans l'endroit qui correspond à la ca- rène la plus élevée, une échancrure assez pro- fonde, étroite, et dont les bords sont extrêmement minces. Celle coquille n'est point très-rare; elle vient de rOcéan indien , et principalement des côles de Ceylao. Les grands individus ont Io5 millim. de longueur. 6. Pleurotome four de Babel. Pleurotoma babyloma. Pi. testa Jusiformi-turritâ, transversbn carinatâ ei cingulatâ , albâ y cingulis nigro - maculatis y maciihs quadratis i ari/ractibus convoxis y caudâ longiusculâ. Murex babylonius. Lis. Gmei.. pag. 354 1. n". 52. Lister, Conch. tab. ^\'j.Jig. 11. JlhhhL * 79i P L E RuJipn. Mus. iah. 27. fig. b. Petiv. Aiiih. tab. A- fiS- !• GaALT. Test. tab. ^2.. fig. n. Dargenv. Conch. pi. 9. fig. m. Favasne, Conch. pi. 7)3. fig. d? Seba , l\Ius. toni. 3. tab. 79. figurœ latérales. Ksor.R, Vcrgn. tom. 4- tab. lit. fig. 2. Martini, Conch. tom. 4. tab. \^Z. fig. l53l. l532. PleuTotoma bahylonia. EscrcL. pi. I^^.fig. i. a. h. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 94. ra°. 17. De Blainv. 3Ialac. pag. SgB. p/. i5. fig. 3. (!!o Flcuvolome, quant à la lorme extérieure , a quelque ressemblance avec celui qui précède; il est alongé , à spire longue et pointue , et terminé à la base par un canal assez long. La spire est Formée de douze tours assez larges , dont la suture simple est légèrement enfoncée j elle est suivie d'un très-petit bourrelet, finement crénelé dans toute sa longueur. Les tours de spire sont médio- crement convexes ; on remarque ù leur partie supérieure deux ou trois petits sillons transverses, et an-dessous d'eux un bourrelet arroudi , large et saillant, accompagné à sa base et de chaque côté d'un petit sillon un peu plus large en dessus qu'en dessous. Sur le dernier tour on compte cinq ou six de ces bourrelets demi-cylindriques , net- tement séparés les uns des autres par une strie légèrement saillante. L'ouverture est ovale-alon- gée , atténuée à ses extrémités, blanche en de- dans; le bord droit, mince et tranchant, est cré- nelé dans sa longueur; il présente au-dessus du premier gros bourrelet une profonde échancrure, dont les bords sont parallèles. La coloration de ce Pleurotome est généralement peu variable ; elle consiste en taches d'un beau brun-noir, quadran- gulaires, disposées régulièrement sur le bourrelet. Un rang de lâches plus grandes et de même cou- leur, non moins régulières que les autres, se voit à la partie supérieure des tours. Cette coquille, recherchée des amateurs, n'est point rare dans les collections. Elle vil dans l'O- i;éan indien; sa longueur est de 90 millim. 7. Pleurotome (igré. Pleurotoma tigtina. Pi. testa fusiformi-turritâ , multicarinatâ , al- hidogriseJ,nigro punctatà; anjractibiis convexis, inedio carinâ majore cinctis j caudâ longiuscula. Pleurotoma mamiorata. EycrcL. pi. ^g. fig. 6. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. go. n". 20. Coquille élroile, alongée , fusiforme, à spire longue et pointue, et prolongée à la base en un uanal plus court que la spire; elle est formée de douze tours peu convexes, munis dune forte ca- P L E rêne Iransverse toni-à-fait dans leur milieu; ils sont de plus chargés d'un très-grand nombre de stries très-fines et subg'anuleuses. Le dernier tour, outre la carène principale, en présente trois au- tres espacées, assez étroites et moins saillantes que la première; le canal est couvert en dehors de stries très-fines, obliques, et plus sensiblement granuleuses que les autres. L'ouverture est élroile, alongée, oblongue , atténuée à ses extrémités; elle se continue à la base en un canal étroit et sans échancrure à son extrémilé. Le bord droit est mince et tranchant, et coupé supérieurement, à l'endroit qui correspond à la plus forte carène, d'une échancrure étroite et profonde dont les bords sont parallèles. La coloration de cette es- pèce consiste en un grand nombre de ponctuations assez régulières , d'un brun foncé , placées sur les stries ou les carènes, et ressortant très-neileraent sur le fond blanc de la coquille; une rangée de taches triangulaires , brunes., plus large que les autres, se remarque immédiatement au-dessous de la suture. Cette espèce, dont nous ne connoissons pas la patrie, a i53 millim. de long. 8. Pleurotome nodifère. Pleurotoma nodifera. PI. testa fusiformi-turritâ ,fuho-iubente i an- fiactibus medio angulatis , ultra angulum Icevi- bus , infià iransi'ersim sulcaiis ; angulo nodulis oblongis obliquis uniseriatis cincto j caudû spirâ breDiore. Pleuivloma ;ai>ana. Enctcl. /)/. i^^.fig. 3. An Murex jafajius? Lin. Guzï.. pag. Zo^i. n°. 53. Chemn. Conch. tom. 4. pi- i^^.fig. i554- i335';' Lauk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 96. n°. 23. Coquille assez comninne , alongée, fusiforme, ayant le dernier tour plus court que la spire et renflé dans le milieu. La spire, conique et poin- tue, est formée de dix tours aplatis supérieure- ment, et rendus anguleux dans le milieu par une rangée de grosses nodosités régulières et toujours obliques. La suture, assez enfoncée, est bordée en dessus et en dessous par deux stries assez grosses. Un espace lisse se voit à la partie supé- rieure des tours, et s'étend jusqu'à l'origine des tubercules; des stries transverses très - fines , on- duleuses, traversent ces tubercules et se conti- nuent au-dessous d'eux. Sur le dernier tour ces stries sont remplacées par des cordelettes assez saillantes, nombreuses, qui s'étendent sur toute la partie inférieure de la coquille. Le canal de la base est peu alongé; il est infléchi et recourbé vers le dos, à son extrémilé. L'ouverture est grande, ovalaire , d'un brun pâle, rongeâtre en dedans; sa lèvre droite, mince et tranchante, est finement crénelée dans sa longueur; elle est pour- vue à sa partie supérieure, au-dessus de la rangée P L E de lubei'cules , d'une ëcbancrure Iji'i^e, peu pio- londo, et dont les bords sont presque purallèlcs. l.a cûuleui- de cette coijuille est partout d'uu brun fauve Ircs-pâle. Celle espèce vit dans l'Oc(?an indien. Los plus grands individus que nous ayons vus ont 66 mill. de longueur. Si celui figuré par Cliemuilz appar- lient à celte espèce, ce qui nous pareil probable, il olFriroit uu volume plus considérable, puisqu'il a 80 millim. de lonirueur. o y. Pleorotome interrompu. Pleurotoma intei- rupta. PI. testàjusiformi-iurrità , transverslni sulcato- nigosâ y strns longitudinalibus , tenuissimis , in nreis planulatis , pentndu/atts ; anj'ractibus infra niedium angtdatis , ultra anguluin piano cortca l'is , piopc suturas rnarginatis. li.scirti,. pi. 441. flg. 7. a. b. Murejc interruptus. Brocch. Conch. fuss. subap. toni. -i.pag. 433. W^. 59. pi. <^. /'g. 21. Pleurotoma turris. Laus. Anim. sans vertèb. tont. 7. pag. 97. 72°. 4. Ce Pleurotome est une des grandes espèces con- nues à l'état fossile. Il est alongê, fusi forme ; la spire est plus longue que le dernier lour , elle se touipoie de onze ou douze tours assez larges, lé- gèrement anguleux dans le milieu, et iieitemeut divisés en deux parties à peu près égales j la su- turc , finement crénelée , est bordée d'un bourrelet assez large et convexe, placé à la partie supérieure des tours : ce bourrelet est orné de stries transver- ses , régulières et de petites coies longitudinales irrégulieres. Au-dessus de lui se voit un espace lisse, légèrement concave, qui forme une zone circulaire, nettement tranchée à son bord infé- rieur par un grand nombre de rides Iransverses qui commencent un peu au-dessus de l'angle des tours : les rides situées sur cet angle sont obli- quement découpées par de petites côtes courtes et rapprochées qui ne s'éleudent que sur une pe- tile partie de la surface inférieure des tours. Le dernier est chargé de rides transverses dans pres- que toute son étendue ; il se prolonge à la base en un canal large et court, légèrement tordu à son extrémité. L'ouverture est assez étroite, ovale- oblongue; le bord droit est mince et tranchant, finement plissé , très-fortement arqné dans sa lon- gueur, et terminé supérieurement, au-dessous du bourrelet de la suture, par une large échancrure subtriangulaire un peu oblique : l'espace lisse de la partie supérieure des tours vient y aboutir. Cette coquille , dont l'analogue vivant n'est point connu^ se trouve fossile en Italie et en l'ié- niont. Les grands individus ont 80 millim. de longueur. 10. Flecrotome à filets. Pleurotoma filosa. 1 5 T E 79-^ /'/. tc^tâ oviito-j'usijorini y l,ncis Intiui'.iiti clcvatis disiinciis cinctû j labru akvjonnii. Encycl. pi. 440. f.g. 6. a. b. Pleurotoma Jilosa. Ann. du Mus. vol. 3. pag. 164. 72°. I. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. cfj. ji". C. Coquille remarquable par sa forme j elle est alongée, subovalaire , reullée dans le milieu, ai- ténuée à ses extrémités j la spire est à peu près aussi longue que le dernier tour , elle est formée de neuf à dix tours peu convexes , légèremcut canaliculés à leur partie supérieure , et réunis par une suiuie bordée d'un petit bourrelet inférieur. Toute la surface de la coquilleest couverte de pelili. filets saillans Ircs-élrcits , plus ou moins espacés , dislans et réguliers , dont le nombre varie un peu , selon les individus. L'ouverture , qui termine le dernier tour, est alougée , étroite, alléiiuée au soiv.raet , et ayant ses bords presque parallèles dans le reste de son étendue ; la columelle est étroite , et elle se détache à la base en un petit bourrelet cylindracé , très -lisse et poli. La base de l'ouverture est terminée par uu canal extrême- ment court, à peine échancré. La lèvre droite est fort saillante, for lement arquée et presque en demi- ceiclej elle se termine supérieurement , un peu avant sa jonction à l'avant-dernier lour, en une large échancrure peu iirofonde , oblique et sub- triaumilaire. Celle coquille ne s'esl encore reuconliée qu'i. l'état fossile dans le bassin de Paris. Elle est assez commune à Parnes , Grignon, Moucliy -le-Chû- Iel, elc. ; mais il est très -rare de la rencontrer dans un bel état de conservation. Les grands in- dividus ont 55 milbm. de longueur. II. Pleurotome à petites lignes. Pleuiolonia lineolata. Pi. testa ovato -Jusiformi f lineis transi'ersis coloratis submterruptis cinctâ ; lahro alœjormi. ExcYCL. pi. 440. y%. II. a. b. Pleurotoma linoolala. Ibid. Ann. pag. i65. 72°. 2. Lasik. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 97. n". 7. Var. a. ) NoB. Testa puncticulis rubris trans- versis ornati. Ce Pleurotome est une des espèces remarquables des environs de Paris en ce qu'on la trouve fré- quemment 01 née de vives couleurs; elle est alon- gée , ventrue dans le milieu, atténuée à ses ex- trémités ; la spire est pointue , à peu près aussi longue que le dernier tour- , et formée de dix ou onze tours légèrement convexes, un peu déprimés au-dessous delà suiure, et présentant sur cette dépression quelques stries régulières ; le dernier tour , à la base , oflie aussi des stries transverses , fines et rapprochées, qui ne remontent guère au- HhhhL a * 79^ P L E dessus du tiers de sa lonuueuv. L'ouverlme est aloiigi-e , diroilej la columelle , presque droite, se termine à la base en un filet saillant , l'troit et arrondi ; le bord droit est fortement courbé et un peu dilaté en aile , il est mince , tranchant , et terminé supérieurement en nue sinuosité large et profonde. La coloration de celle espèce est assez variable; elle consisie ordinairement en linéoles transverses, régulières, plus ou moins nombreu- ses, d'un jauue-ocracé sur le fond blanc de la co([uille : ces linéoles sont interrompues irrégu- lièrement dans une première variété, et dans une seconde plus constante, elles sont formées par des ponctuations plus ou moins nombreuses et plus ou moins jurandes , selon les individus. Cette coquille se rencontre assez fréquemment à Griguon; les plus grands individus ont 40 mill. de longueur. T2. Pleurotome clavlculaire. Pleurotonia cla- vicularis. PI. testa Jlisiformi - turritâ , subglabrâ , basi t/Yinsfersè su/catuy niai-ginibusaTifractuumstnato- inarginatis f labro alœfornii. EscrcL. pi. ù^Q.Jig. 4. mala. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 98. n°. 8. Pleurotoma clavicularis. Ibid. Ann. «".3. (]ette espèce a beaucoup d'analogie avec la ■précédente ; on l'eu distingue par sa taille tou- jours plus grande. Cetie coquille est alongée, ven- true dans le milieu , atténuée à ses extrémités. La spire est ordinairement un peu plus longue que le dernier tour ; elle se compose de dix ou onze tours peu convexes , légèrement déprimés à leur somuiet. La suture est simple et légèrement enfon- cée ; elle est suivie de deux ou trois stries qui ont une tendance a s'efl.icer dans les vieux individus. A la base du dernier tour se voient quelques ri- des transverses, onduleuses, qui s'efiacent eu re- montant vers le ventre de la coquille; tout le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est alongée , un peu oblique, à bords presque parallèles; la columelle est légèrement sinueuse dans le milieu , et se termine à la base par un filet saillant au- dessus d'une trace d'ombilic; le canal terminal est assez large , extrêmement court et non échan- cré. Le bord droit est très-dilaté, fort saillant au-dessus de l'ouverture , fortement arqué dans sa longueur ; il est simple , mince , fragile , terminé à sa partie supérieure par an sinus large et pro- fond, subtiiangulaire. llette espèce, assez commune aux environs de Paris, est très-rare entière. Elle se rencontre à Grignon, Courtagnon, Parues, Moucliy-le-Cliâtel, ainsi qu'à Valmoudois, Mary et à Tancrou. Les grands individus ont 70 œillim. de longueur. i5. Plecrotome marginé. Plaiirotonia margi- ttata. P L E Pl. testa Jusiformi , glabriusculù , basi tnins- çersè sulcatà y sulcis et aiifractuum margimbus ■nipresso punctatis. Encvcl. pl. ^^n.Jig. g. a. b. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 98. n°. 10. Pleurotonia marginata. Ibid. Ann. pag. i6(5. n°. 65. Var. b. ) Testa minus ventricosâ. Var. c. ) Testa sulcis crispatis , impunctatis. Ce Pleurotoma a quelque ressemblance, quant à sa forme , avec un Cône à spire longue; il est alongé , ventru dans le milieu et pointu à ses ex- trémités. Sa spire est un peu plus courte que le dernier tour ; on y compte onze tours peu convexes, dont les sutures peu enfoncées sont bordées d'une ou deux stries fineroen! plissées longitudmalcment et finement ponctuées dans leur longueur ; le der- nier tour présente dans presque toute son étendue des stries transverses , nombreuses et assez rap- prochées , finement ponctuées dans toute leur étendue. L'ouverture est fort étroite, à bords pa- rallèles; la columelle est droite, non saillante à la base; le canal qui termine l'ouverture est très- court , aussi large qu'elle et sans écliancrure ter- minale ; le bord droit est dilaté en aile , courbé en arc de cercle dans sa longueur, et terminé supérieurement par une sinuosité large et peu pro- fonde. Il seroit très-facile de confondre cette co- quille avec un Cône , et l'on pourroit du moins la la regarder comme un passage entre les deux genres. M. Sowerby, dans son Minerai conchology , a donné , sous le nom de Conus donnitor , un Fleu- rotome qui n'est probablement qu'une variété de celui-ci; il n'en dilTère en ellet que parce qu'il a des stries ponctuées sur toute sa surface , taudis que dans le Pleurotome marginé ces stries dispa- roissent à la partie supérieure du dernier tour. Celte coquille, fort rare aux environs de Pans , se trouve particulièrement à Parues et à Grignon. Sa longueur est de 20 millim. 14. Pleurotome transversaire. Pleuiotoma tiansversaria. Pl. testa ^usiformi , transverslm sulcatà , in- Jernè decussatù j sinu rnaximo mj'ractuwn medio subcarinato. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 98. n°. 14. Pleuiotoma transversaria. Ibid. Ann. n°. 6. Sous le nom de Mure.x javanus , Linné a signalé une coquille vivante qui appartient au genre Pleu- rotome de Lamarck , et qui a beaucoup de ressem- blance , quant à la forme générale, avec l'espèce fossile des en virons de Pari s, que nous allons décrire. (^n Murex /iii'anus i été représenté par Martini dans sa Concli} tiologic générale {^tum. 4. pag. 1 73. fig. P L E iTiZG. iTiZj. i358 ). Il exisie aux enviions do 15 ndeaux et de Dax une {grande el lielle espice du l'Ii iirolonic qui n'est pcul-ctic (ju'une vaiirli' dp iilni des environs de l'an s ; nous ne l'admellDns pas encore coaime analogue, parce cjue nous n'a- vons pas un assez grand nombre de variétijs qui puissent lier les deux 13'pes principaux. Le Plenrolome transversaire est une coquille toul-à-fail fusiforine, prolongée à la base par un canal lon<; et éiroil j la spiie est alongc'e , conique, pomluo au sommet , formée de dix ou onze tours di'primi's au sommet , arrondis dans le milieu , à salure simple, peu profonde, au-dessous de la- quelle se voit , dans toute la largeur de la dépres- sion , un i;rand nombre de stries iransverses, fuies et rap|.rocli('es. La jiarlie inférieure destouis, celle qui est convexe , est lout-à-fait lisse ; le der- nier , |ilus alongé que la spire, est prnlonf;;é en un canal Ion;; el éiroit , couvert de stries fines, obli- tjues en dehors; ces stries remonlent en s'allé- iiiiant jusque vers le milieu du dernier tour, où elles disparoissent. L'ouverliuces'.ovale-olilongue, atténuée à ses extrémités ; la col'irrelle est coii- <:ave à sa partie supérieure , et b'ï'^rauient tordue à rori!:^ine du canal. Le bord droit est mince et fragile, dilaté tt très - arqué en dcLois ; il est ])ourvu , dans l'endroit de la dépression du der- nier tour, d'une écliancrure larjje e! assez pro- lon'le dont les bords sont exlrèmement minces. Celle espèce , assez rare aux environs de Paris, ne s'y rencontre que très-rarement entière ; elle se trouve principalement à Parues et quelquefois à Grignon. Elle a j5 millim. de longueur. i5. Pledrotome à cLaînetles. Pleurototna ca- ievala. Pi. testâjusiformiy undiquè decussatâ ; slriis transi>ersis , tnajorikus, subtuburculatis ,catenatis ^ spira nodosâ. Lame. Anim. sans vert. loin. 7. pag. 98. n". 12. Pleurotoma catenata. Ibid. Ann. n". 7. Ce Pleurotome est l'un des plus rares et des jilus remarquables des environs de Pans. Il est alongé, fusiforme, ayant la spire plus Icngue que le dernier tour, et formée de dix à onze spires ; chacun des tours est anguleux dans le milieu , et cet angle est couronné par un seul rang de grosses nodosités au nombre de six ou sept sur chacun d'eux ; ces nodosités se prolongent en côles plus 00 moins saillantes, selon les individus, et qui, s'ir le dernier tour, s'aitéuuent et dispuroisseni. Tuule la surface extérieure de ce Pleurotome e.-t couverte d'un liès-graiid nombre de stries Irans ver- ses, fines , serrées, suhgranuleuses , el traversées par des accroissemens multipliés, réguliers et irès- lius. Parmi les stries iransveises , il en est quel- tjues-uues de plus jjrosses c^ue touies les autres , P L E 707 elles sont chargées de granulations ol)lon-'ues rapprochées, qui resseuibleni à de prliles chaî- neltes fort élég. nies. La première est située im- médialement au-dessous de la suture, el les au- nes , au nombre de cinq à sept , sont disposées sur le dernier tour : celui-ci se prolonge à la base en un canal assez large et peu prolongé , non écbancrd à son extrémité. L'ouverture est assez étroite, ovale - oblongiie ; lacolumelle, presque droite, présente à sa parlie supérieure quelques rides transverses. Le bord droit, mince, tranchant, liagile, est finement crénelé dans toute son éten- due; il est un peu dilaté en aile et pourvu supé- rieurement d'une échancrure large, subtriangu- laire , peu profonde. Nous n'avons encore vu qu'un très-petit nom- bre d'iudividus de cette espèce , parmi lesquels deux seulement étoicnt bien couservés; ils ont éié trouvés à Parnes et à Mouchy-le-Chùlel. Longueur 5l millim. 16. PiEunoTOiaE denté. Pleurotoma dentata. PL testa Jiisifnrnii; striis transversis , ienuis- simis, subundutis j anfractibus medio carinato nodosis. An Murex extorius? Bi\avd. Foss. pi. 20. fg. 32. EXCYCL. pi. ^i,Q. fig. 8. Lame. Anini. sans rert. tom. 7. pag. 99. n". i3. Pleurotoma dentata. Ibid. Ann. pag. 166. n". 8. Var. b.) Caudâ ahbreviatâ. Var. c. ) Spirâ prœlongatâ , mullidentatâ. Si l'on suivoit les indications de M. Defrance, cette espèce se tronveroit à la fois dans un très- grand nombre de localités, ce que nous n'admet- tons pas comme lui, les variétés qu'il cile d'Italie et du Piémont, constituant pour nous une espèce très-dislmcte de celle qui se rencontre aux envi- rons de Paris, de Valognes et en Angleterre. Le Pleurotome denté est une coquille oblongue-fusi- forme, terminée à la base par un canal assez long et étroit; ses tours de spire, au nombre de douze ou treize , sont assez larges et divisés en deux parues presque égales par une carène tranchante et dentelée. La parlie supérieure des tours est aplatie et même concave; on y trouve, vers la la suture, quelques siries irès-rapprochées et très- fines, qui ne s'élendent pas ordinairement jusqu'à la carène médiane. Au-dessous de celle carène, les tours sont légèrement convexes et très-fine- ment striés en travers. Ces siries Iransveises sont un peu onduleuses, très-rapprochées, et ne se voient bicu qu'à l'aide d'uu verre grossissant. Les sutuies, ordinairement simples , sont quelquefois très-finement plissées; le dernier leur se prolonge à I;t buse eu uu caual assez long et étioit, légère- 79'^ P L E meut tordu à son exlrémit^. Les slries qui su voient à sa surface extérieure sont uu peu phij grojses (j;ie les autres. L'ouverture est ovale-ublon- ^ue, étroite, atlûnué à ses deux extrémités; la i;olumelle , légèrumuot arquée supéneureineut , est un peu épaisse à i'orij^iue du canal; la lèvre droite, très -mince et irancLaute, dilaiée en aile , fortement arquée dans sa lonj^ueur , est pourvue, à sa partie supérieure, immédiatement au-dessus de la carène , d'une écbancrure largo et prolonde. Les variétés admises par Lamarck sont les seules que nous adoplious;la première est cependant fort remarquable et luériteroit bien d'être distinguée par sa constance : le canal de la base est toujours très-court. Dans la secoutîe, la spire est plus alongée , et les deutelures de la carène plus nombreuses. Cette espèce, fort commune aux environs de Pans, à Grignon , à Parnes^ etc. , se rencontie aussi à Valû{i,nes et eu Angleterre. Sa longueur est de 53 millim. et sa largeur de 19. 17. Pleurotome onde. P leurotoma undata. Pi. testa Jusijormi turritâ , transfersiin striât J; sptrù costellis undato-arcuatis crenulatâ / cauda. breviusculà. An Murex innexus? Brand. Foss. pi. iQ.fig. 3o. EscycL. pi. 10. ffg. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. gg. 72°. i4- Pleurotoma undata. Ann. Ibid. n°. g. Coquille alongée-fusiforme, étroite, aiguë au sommet, ayant la spire formée de quatorze tours très-étroits , dont le dernier se prolonge à la base en uu cttnal court et étroit. Vers le milieu de chaque tour de spire se voient, disposées en une seule rangée, un grand nombre de petites côtes un peu obliques et fortement courbées dans leur longueur; ces côtes sont courtes et n'atteignant pas ordinairement la base des tours. La suture est simple dans la plupart des individus; elle est suivie d'une rangée de fines granulations dans une variété assez constante : des stries fines et régu- lières occupent toute la surface de la coquille; elles sont irans verses, presque égales, et devien- nent un peu onduleuses eu passant sur les côtes longitudinales. L'ouverture estoblongue, étroite; la columelle, à peine arquée à sa partie supé- rieure, présente une légère torsion à l'origine du canal; la lèvre droite est mince et très-1'ragile , fortement arquée, et pourvue à son extrémité supérieure d'une échancrure profonde qui corres- pond aux côtes ondulenses. Cette coquille, assez rare, se trouve particu- lièrement à Giignon et à Parnes. Les plus grands individus ont 3^ millim. de long. 18. Pleurotome multinode. Pleurotoma mul- tinnda. V h E PI. tcftùjtisiformi-iuriitâ, t/ansperslm striati; anj'tactihus subniarginutis , inedio nudutosis. Encyci,. pl.440.Jig. 7. a. b. Lamk. Anini. sans uert. tom. 7. pog. qg. «=. i3. Pleurotoma multinoda. liiid. Ann. n°. 10. Cette espèce a do l'analogie avec celle qui précède; elle est alongée-lusiforme, et sa spire, composée de onze ou douze tours , est beaucoup plus longue que le dernier; les tours sont courts, légèrement convexes, à suture simple, submar- glnés et chargés de stries très-fines, transveises, dans toute leur étendue. Sur leur partie moyenne se trouve une rangée de nœuds ou de tubercules obliques, un peu arqués dans leur longueur; ils se prolongent en s'atténuant jusque vers les su- tures : le dernier tour se prolonge par une queue courte et étroite. L'ouverture est fort petite , tres- étroile, ovale-oblougue, rélrécie à ses exirémilésj la columelle est courte , relevée un peu à la base , au-dessus d'une fente ombilicale; le bord droit est très-mince, relevé, courbé en demi-cercle, et pourvu supérieurement d'une échancrure courte et étroite, située au-dessus de la rangée de nodo- sités. Cette petite coquille, commune aux environs de Pans, à Grignon, Parnes, iMouchy-le-Chalc-l, Courtagnon , etc. , se trouve aussi à Valogues. Sa longueur est de 23 millim. ig. Pleurotome double-chaîne. Pleurotoma bicatcna. PL testa J'usijormi-turritâ , transversè striatâ; anjractibus supeinè bisenatim nodosisj nodu inarginalibus minoribus. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. gg. n°. 17. Pleuiotoma bicatena. Ibid-. Ann. n°. 12. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec le Pleurotome onde et n'en est peut-être qu'uue forte variété; elle est alongée, étroite, fusifornie, à spire longue et pointue, formée de onze uu douze tours , dont le dernier est plus court que les autres réunis. Ces tours sont à peine convexes; ils sont couverts de slries transverses assez fortes, rapprochées, quelquefois finement ponctuées dans leurs intervalles. Chaque tour présente , à sa parue supérieure, deux rangs de nodosités, dont le premier, oîi sont rangées les plus petites, borde la suture; le second est situé sur la partie la plus saillante des tours. Les nodosités qu'il présente sont plus alongées et légèrement courbées dans leur longueur. Un canal assez court et étroit, un peu tordu à son extrémité, termine le dernier tour. L'ouverture est étroite, petite, rétrécie à ses extrémités; la columelle est à peine arquée à sa partie supérieure; le bord droit est très-mince, extrémemeut fragile et presque toujours mutilé. P L E LYclianrrure (^iroiie cl profonde dont il est muni supc'i'ieiirenieiU correspond à la seconde v;xr)gée de tubercules , et l'on voit qu'ils sont produits par l'organe cjui y passe. Cette petite coquille n'est point très -rare à Grignon , si ce n'est dans un hon état de conserva- tiou. Elle est longue de 22 millim. 20. PLEunoTOME fourchu. Pleurotoniajurcaia. Pi. teslà^fasjbrmi-turriti , Iransversè stiiatù; costellts ultra médium coarctatis , infimis bcisi JuTcatis. I.AMK. Anim. sans veit. tom. 7. pag. lOO. n". 22. Pleutotoinajhivaia. Ibid. Ann. n". 17. Viir. b.) Mmor et gracilior; costellis undalo- curi>is. Cette jolie espèce de Pleuroloitie est aiongde, diroUe , liisifornie , a spire plus longue que le der- nier tour; on y compte on^e ou douze tours, a.ssez étroits, peu convoies, pourvus supérieurement d'un double rang de petites granulations, dont les inférieures, en se bifurquant, donnent naissance à de petites côtes longitudinales, courbées dans leur longueur, et qui se voient principalement à à l'cxléricur du dernier tour. Celui-ci , comme tous les autres, est couvert de stries Iransverses, Irès-fines , régulières et un peu onduleuses. Le dernier tour se termine à la base par un canal court, non écliancré à son cxirémité. L'ouverture est fort petite, très-étroite, à bords presque paral- lèles; la columclle est presque droite, et elle est revelue d'un bord g.iuche extrêmement saillant à son extrémité; le bord droit est très-mince, et il est séparé de l'avant-dernier tour par une écbancrure fort large et assez profond. Cette jolie espèce, qu'il est très-rare de ren- contrer entière, se trouve assez fréquemment à Giignon , à Parncs et à Courlagiion. Sa longueur est de 20 millim. 21. Pleurotome térébral. Pleurotoma tere- bralis. Pi. testàjusijormi , suhifeniricnsâ ; siriis trans- i>ersis , elcgantcr granuLitis^ anfranctibus exqui- sitè carinatis; carinis denlalis , rotiiformibus. Lame. Anim, sans vert. tom. 7. pag. 100. n°. 25. Pleurotoma terebralis. Ann. Ibid. ra". 20. Ce Pleurotome, dont Lamarok ne connut que de très-peiits individus, est l'une des coquilles les plus élégaules qu'il soit possible de voir. Elle eit alongée, lusilorme, à spire plus courte que le dernier tour, composée de onze ou douze tours , divisés en deux parties presque égales par une «arène tranchante, très-régulière, et chargée de liaes granulations d'une admirable régularité. La P L I ?99 parlie des tours qui est siluéc au-dessus de la carène est toul-à-lait lisse. La suture est bordée par une rangée de granulations très-fines et très- régulières, jja parlie des tours qui est au-dessous de la carène ofire constamment quatre stries gra- nuleuses des plus régulières. Le dernier tour se prolonge à la base ca un canal long et étroit; toute la surface de ce tour présente une multitude de stries transverses, quelquefois égales et quel- quefois inégales : dans le dernier cas , une plus petile alterne avec les grosses. Toutes ces stries sont chargées de granulations arrondies, exlrême- menl fines et des plus régulières. L'ouverture est assez étroite , oblougue, rétrécie à ses extrémités; la columelle est presque droite, et le bord droit, très-mince et très-cassant, est finement dentelé dans toute sa longueur. Il préseule, au-dessus de la carène, une large et profonde échancrure, qui corres[iond à la partie lisse des tours despire, (lette coquille, extrêmement rare, n'a encore été trouvée qu'à Parnes et à MoucLy-le-Chàlel. Le plus grand individu que nous ayons vu ;i 42 millim. de longueur. 22. Pledrotome granulé. Pleurotoma granu- lata. Pi. testa subtuirità , undiquè granulatâi granu- loruni seriebus traiisfcrsis , in anjractuum medio elt Piitioiihus,- caudâ brei>issimâ. Lamk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 100. Pleurotoma granulata. Ihià. Ann. n°.2l. Jolie petite coquille alongée-fusiforme, à spire plus longue que le dernier tour, poiutue, formée de onze ou douze tours étroits, convexes, à suture assez profonde, bordée en dessous d'une rangée de granulations très-régulières, distinctes des suivantes par une strie un peu profonde. La surface extérieure des tours présente quatre rangs de fines granulations; l'un d'eux, situé sur le milieu, est formé de grains plus gros et plus saillans. Toutes ces granulations sont d'une grande régularité. Le dernier tour, prolongé à la base en uu canal court, est subconique, pointu à son extrémité, et couvert, comme le reste de la co- quille, de stries granuleuses d'une extrême régu- larité. L'ouverture est alongée, fort étroite, un peu oblique; la columelle est sinueuse supérieu- rement, un peu tordue à l'origine du canal; le bord droit est mince, très-fragile, finement plissé dans toute sa longueur : il est muni, à sa parlie supéiieure, d'une échancrure large et peu pro- fonde. Celle pelite coquille, fort élégante, se trouve à Parues, à Gngnon , aux envi lion s de Paris , el à Valognes. Sa longueur est de 1 1 millim. PLIACÉE. Plicacea. Sixième lamille des Gymnococlilides peclini- 8oo P L I branches tle M. Latreille ( Familles nai. du Règne aniin. pag. 191), coLuplélemeiit adopu'u par Laman.k, qui l'a proposée, pour la première fois, daiii VEjctrait du Cours publié en 1810, et leproduile saus ailéialion dans son dernier ou- vrage. Qiieltjiies zoologisles, et M. de Blainville enir'aulres, ont rejeté celle famille, qui, com- posée des deux genres Tornatelle el P^raniidelle, leur sembloit inutile, parce qu'ils avoienl l'opinion tiue ces deux genres pouvoient entrer dans la ta- luille des Auncules. Mais cette opinion ne se con- lirma pas; elle lut même complètement détruite par ce seul fuit rapporté par M. Gray , que les deux genres que nous venons de ciler sont oper- culés, ce qui les éloij^ne pour toujours des Auri- cules. D'après cela, il est bien croyable que tous les conchyliologues adopteront par la suite la fa- mille des tlicacés , comme M. Latreille en a donné si judicieusement l'exemple. Voyez Tornaxei.le, Fybamidelle et Mollusques. PLICATULE. Plicatula. Avant les premiers travaux de Tjamarrk sur les animaux sans vertèbres, les Plicatules éluieut oout'oadues avec les Spondyles , et le petit nombre d'espèces qui étoient connues éloit réuni en une seule sous le nom de Spondylus plicatus. Démembré des Spondyles , ayant avec eux beaucoup d'analogie, les rapports du genre Pli- calule furent invariablement fixés dès son origine : c'est en ellet immédiatement après les Spondyles que le genre est placé dans le Système des Ani- maux sans vertèbres ^\xi& Lamari-k publia en 1801. Quelques années après, M. de Roissy , dans le Bitjfon de Sonnini , adopta et le genre et sei rap- ports; ce qui fut ensuite imité par presque tous les zoologistes qui ont traité de la conchyliologie. Dans ses ouvrages suivans, Lamarck ne changea rien de ce qu'il a voit fait d'abord pour le genre qui nous occupe , soit qu'il fit partie de la famille des Oslracées {^Philosophie zoologique, i8o(), extrait du Cours, 181 1), soit de celle des Pccii- nides {Traité des Animaux sans vertèbres , iom. 6. 18.9). ■Reconnoissant entre les Spondyles el les Plica- tules des rapporls très-intimes, M. Cuvier ne ju- gea pas nécessaire de conserver ce dernier genre autrement qu'à tiire de sous-genre des Spondyles. Celle opinion n'a pas été adoptée, et M. de Fe- rnssan , dans ses Tableaux systématiques , a pré- féré celle de Lamarck. M. Latreille, dans ses Fa- milles naturelles du Règne animal , n'a suivi l'arrangement d'aucun des auteurs qui l'avoient devancé. On trouve les Plicatules formant avec les Placuues une section de la famille des Oslracées, tandis que les Spondyles et les Peignes consliiuent à eux seuls la famille des Peclinides. Il sembleroit que le hasar,' seul a présidé à cet arrangement bizarre qui détruit tous les rapporls Daturels des P L I genres , soii qu'on veuille les envisager et» ana- tomiste, d'apri-a les animaux , suit eu Cuuch^ liolo- gisle, d'après les coquilles. Comme nous l'avons vu précédemment , en traitant de la famille des Peclinides, M. de Blainville, dans son Mauuelde Malacologie , n'a presque fait autre chose que de substituer le nom de Suboslracés à celui de Pecti- nides, en plaçant le genre Hinuite entre les Spon- dyles et les Plicatules. Nous avons fait observer depuis long-temps, dans le DictiOnnaiiv classique d'Histoire natu- relle, aux ar.icles IIakpax et Pi.icatole, que ce premier genre , proposé par M. Parkiuson, avi^it pour type une coquille fossile que Bruguicre fi Lamarck confondirent parmi les Placuues. L'n e.\aiDeii trcs-allenlif des caraclères de celte cu- quille ii'us a fait reconnoître qu'elle apparlenoit aux Plicatules. Le genre Harpax doit donc iirc supprimé, et l'on ne doit plus admettre d'auire Placune fossile que celle qui se trouve en Egypte. Voici les caractères de ce genre : CABACTÈBES gÉnÉRIQUES. Coquille adhérente, inéquivalve , inauricuh'e , rétrécle vers le sommet ; à bord inférieur arrondi , subplissé; à crocheis inégaux et sans ficelles exlernes; chamièie ayant sur thaipie valve deux fortes dents divergenles en crocheis siriés laléra- lenient ; une fossette entre les dents cardinales relevant le ligameut, qui est toul-à-lail inléileur. Les rapports des Plicatules se déduisent de kuis caractères comparés à ceux des genres fnvirun- naus. Les Hinniics sont des Peignes adliérens , diiul le bord caidinal se prclon.^e en talon sur l'une el l'autre valve, et qui est creusé, pour le li^jament, d'une gouttière iilus longue el beaucoup plus profonde que dans les Peignes. Dans les llou- lelies, doui la charnière n'est pas non plus arti- culée, le ligament s'enfonce davantage que dans les Ilinaites ; il est recouvert , comme dans les Spondyles. Dans les Plicaicles, la charnière est arlicuîée à la manière des Spondyles, mais moins firleuient; le ligament devient tout-à-fail inienic-. Les ore lleltes , que l'on reirauve dans les Spon- dyles, manquent enlièrement; d'où résulte le ré- trécissement (le la partie supérieure de la coquille. Enliu , celui des caractères qui les dislingue le plus particulièrement des Spondyles , c'est que les crocliels, très-courts et rapprochés, nesonl point terminés par des facettes exlernes. On peut con- clure de ce qui précède que les Plicatules sont intermédiaires entre les Iliunites et les Spondy le> , et que leur adhérence immédiate les sépare des Peignes et des Houlettes. Les Plicatules sont des coquilles marines de volume médiocre, épaisses, solides, longi:udi- uales , parfaitement closes, presque toujours plis- sées sur les bords , et ornées au-dehors de côtes rayonnantes irrégulières, plus ou moins nom- breuses , P L I Lieuses, (aniôt simples, lanlôl ilivisi'es, el sou- vent dcailleuses. Le uoinbie des espèces connues est peu considi'iable. Laniarck en compte cinq virâmes el six fossiles; mais de ces dernières nous en connoissons actuellement quatorze, disiribudes d ins divers terrains. Les environs de Pans n ont «lien jusqu'à présenl que trois espèces , dont l'une appartient exclusivement aux sables iafi'rieurs des environs de Beauvais. I. Pi.iCATDLE rameuse. Plicatula ramosa. PL testa oblongo-trigonâ, valdè crussâj plias itiagms , difiso-raniosis. Spondytus pUcatus. Lin. Gmel. pag. 32g8. Plicatula gibbosa. Anim. sans vert. pag. i32. I f» édit. CnEMN. Conch. toni. 7. tab. ^J. fig. 479- 480. Lauk, Anim. sans l'ert. tom. 6. pag. i8o. n". I . Plicatula gibbosa. Sow. Gêner, (if Schells , n". ?>.Jig. I. 2. Celle espèce est la plus grande du genre Plica- lale; elle est subovalaire, spaluliforme , élargie à Ja hase et rétrt'cie au sommet. Les valves sont presqu'égales ; l'inlérieure présente au sommet une surface médiocre d'adhérence : l'une et l'an ire «ont chargées de gcos plis longitudinaux, anguleux, i juveni écailleux , et pour la plupart divisés à leur t'xirémiié. Les bords des valves sont profondé- menl plissés, et se joignent dans toute la circon- férence avec une parfaite exactitude. La char- nière est étroite, ordinairement roussâtre ; les dents cardinales de la valve inférieure sont mé- diocres et fort rapprochées; celles de la valve supérieure sont plus grandes, comprimées latéra- Icmcnl et assez profondément striées. A l'intérieur, les valves sont lisses el blancbes; on y voit une impression musculaire subcenlrale, ovale-obronde, un peu saillante inférieurement. A l'extérieur, elles sont d'un blanc-rosâtre , et ornées d'un très- grand nombre de petites linéoles longitudinales, II régulières , d'un rouge ferrugineux, ('elle co- quille, assez rare, surtout dans un bel état de fraîcheur, 348 millim. de long et 44 de large; elle est des mers d'Amérique. 2. Plicatctle déprimée. Plicatula depressa. Pi. testa oblongo-trigonâ, depressiusculâ, albâ, maculis spadiceis pictâ y plicis nutnerosis, paivu- lis versus ntarginem. AnGxiKWT. Test. tab. \o^.fig.J7 Plicatula depressa. Anim. s. vert. pag. i32. l" édit. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. i85. 72". 2. Celle-ci a beaacoap d'analogie avec la précé- Hist. Nat. des Vers. Tome II. P L I 801 dcnle; elle est plus petite, ordiuairemrnt plus aplatie, quoique cejitndaiit les individus que nous en possédons ne soient pas plus déprimés (pie ceux de l'espèce que nous venons de décrire. Cette coquille est obloogue-ovalaire ou subtrigone; sca valves S'ipt presqu'égales; le crochet de l'infé- rieure présente une surface d'adhérence plus eu moins étendue- A l'extérieur, les valves préscuteul un assez grand nombre de pe'.ils plis longitudi- naux , simples , non bifurques , anguleux au som- met et souvent écailleux ; en aboutissant sur les bords, ils y produisent des crénelures réciproques dont les plus petites sont sur les côtés. La char- nière est très-étroite, d'un brun foncé; les dents sont petites , comprimées el peu saillantes. A l'in- térieur, les valves sont lisses, d'un brun assez foncé sur les bords, et blanchâtres ou grisâtres au centre. L'impression musculaire est petite, submédiane , un peu saillante , et toujours d'un brun 1res -foncé. A l'exiéiieur, la coquille est blanche, et ornée, priocipalement sur les côtes, d'un grantY. Pi. testa ovato-oblongâ , longiiudinali, deprcs- sissiniâ , basi bisinuatâ ^ stnis longituduialibus , erilissiinis in utr..que valvâ y iinpressione mus- culari inferiore ^ cardine altero den'.ibus cardi- nalibus uncmatis jjbveolâ ligatnenti tubulos^. Def. Dict. des Scienc. nat. ait. Plicatule. NoB. Descript. des Cnq._foss. des env. de Paris, tom. I. pag. 3i3. pi. ù,^. fig. I —6. Cette petite Plicatule est la première qui ail été citée d'une manière certaine dans le bassin de Paris. M. Graves, qui l'a découverte, l'a com- muniquée à M. Defrance, et depuis nous l'avons recueillie dans la seule localité oii elle se soit rencontrée jusqu'à présent. Elle est ovale-oblon- giie , longitudinale, très- aplatie , presque aussi large au sommet qu'à la base; elle est divisée dans sa longueur par deux plis peu profonds et arrondis. Sa surface extérieure paroîl lisse; mais, vue à la loupe, on la trouve ornée de stries lon- gitudinales très-fines, onduleuses , aplaties et in- égales. La valve inférieure est un peu moins apla- tie que la supérieure; on distingue à peine au sommet le point de son adhérence. A l'intérienr, les valves soni lisses, et ce qui rend cette espèce remarquable, c'est l'impression musculaire qui est située tout près du bord inférieur. La cbaroière est étroite et les dents cardinales de la valve supé- rieure se relèvent en crochets, entre lesquels se voit la cavité du ligament , dont les bords sopt saillaos, comme ceux d'un petit tube. liiii » 802 P L I Celle pelile coquille, irès-fiagîle , se trnuve à Ablecuuit, près Beduvaiij elle u la aiillim. de longueur et 7 de large. 4. PucATULEi^caille. Plicatula squamula.'^o-a. Pi. testa rotundatà, depressissirnâ , lœi'igatà, siniplici, non plicatà ; margmilnis mciassatis , integris i cardine angusto ; dentibus cardinahbus valdè dwaricatis , in utiàque valvà uncinatis. NoB. Descnpt. des Coq.foss. des env. de Pans, toni. I. pag. iiiZ. pi. ifl-fig- 7—10. Petite coquille tiès-rare, dont ncus ne connois- sons que le seul individu que nous possédons : il n'a dû sa parfaite conservation qu'à la manièie dont il éloit fixé entre les lames relevées de la lèvre droite, très-épaisse, du Cerithiuni gigan- teum de notre collection. Celte petite coquille n'a rien de l'aspect exté- rieur des Plicatules; car elle est arrondie, orbi- culaire, et sans pli) longitudinaux. Vue à l'exlé- rieiiv, on la prendioit plutôt pour une petite Ano- mie (lue pour une Plicatule. Elle est tiès-aplatie, fort mince, toute lisse. Quand la cotiuiUe est (er- «née , il est diffii:ile de recunaoître le point de jonction des valves. La valve inférieure, lixée dans toute son étendue, est un peu plus grande que l'autre j ses bords sont épaissis et un peu fo- liacés. La valve supérieure est légèrement bom- hée; ses bords sont épaissis en dedans, mais ar- rjndis et simples dans toute leur étendue. La charnière est étroite, dépassant à peine la largeur di bord. Les dents cardinales sont fort diver- gentes, petites, étroites et en crochet : on re- marque erilr'elles une fossette peu profonde pour le ligament. L'impression musculaire est petite, arrondie et subcentiale. On trouve cette petite espèce aux Grou», près Ciaumoutj elle est longue de 12 millim. 5. PocATOtE élégante. Plicatula elegans. Nob. Pi. testa elongatâ , angustâ , cuneifornii , lon- gitudinaliter multipltcatâ et striatâ , transversïin ^triato-squaniosâ f apicibus productis , subcequà- libus. Nob. Descript. desCoq.Jbss. des enc. de Paris, iom. ï.pag. '5i4.pl. A^ fs- 'i — «S- Nous ne connoissoDS encore qu'un seul individu de cette belle espèce de Plicatule; elle paroit très-rare, et nous l'avons trouvée complète dans le sable que contenoit une grosse coquille. Celte espèce est beaucoup plus longue que large; elle est cunéiforme. Ses valves sont pres- qu'égales , et l'on distingue l'inférieure par le point d'attache qui a eu Ueu sur un corps cylin- drique, alongé et étroit. Les valves sont plissées lonxitudinalement , et les plis sont anguleux, nom- breux , divergens , beaucoup plus petits , plus sér- iés, et plus nombreux vers le sommet qu'à la P N E base. Outre ces plis , la surface extérieure est éle'- gammenl ornée de stries longitudinales peu nom- breuses , que des stries lamelleuses transverses coupent eu travers , en se relevant en petites écailles dans leur point de jonction. Les bord» sont plissés dans toute leur étendue, plus fine- ment vers le sommet qu'à la base ; ils sont minces , tranchans, un peu épaissis à l'intérieur. Les cro- chets sont petits, presqu'égaux et peu saillans. La charnière est fortement articulée; il seroit impossible de désunir les valves sans la briser. L'impression musculaire est submédiaue , petite, arrondie et superficielle. On trouve cette jolie espèce à Parnes ; elle est longue de 12 millim. et large de 6. PLOCAMOCERE. Plocamoceros. été proposé par M. Leutkard et Ce genre a ligure dans \ Appendice dés Invertébrés de M. Riip- pel {pi. ^.Jig. 3). JVJ. Cuvier, dans la seconde édition du Règne animal, a introduit ce genre dans sa méthode , dans l'ordre des iNudibranches , entre les Onchidores et les Policères. Ce genre, de l'aveu même de M. Cuvier, ne diffère en rien d'important des Onchidores, le seul caractère qui le sépare consistant en tentacules branchus dont le bord du manteau des Plocamocères est orné, tan- dis qu'ils manquent dans les Onchidores. Nous ne pensons pas qu'un geni-e établi sur des caractères d'aussi peu de valeur doive ètie conservé, à moins que cela ne soit à titre de sous -genre ou de section des Onchidores. Voyez ce mot. PLURIVALVES. Quelques conchyliolognes, et notamment Denis Moutfort , avoient proposé cette dénomination fautive et peu convenable pour les coquilks que Linné plaçoit , pour la plupart, dans ses multi- valves. Cette dénomination n'a point été adoptée. PNEUMONOBRANCHE.i'neuwjoTzoènzwc^/o. Tel est le nom que M. Gray, dans sa classifica- tion des Mollusques , donne a sa luemière sous- classe ; elle comprend, d'une manière assez natu- relle, deux ordres, qui renferment tous ceux des Mollusques qui respirent l'air en nature; dans le premier, sont compris les Pulmonés proprement dits de M. Cuvier, et dans le second, ceux de ses genres pulmonés que M. Cuvier place encore parmi les Pectinibranches , tels que les Hélicine» et les Cyclostomes. ^oy.PoLMONÉset Molldsques. PNEUMODERME. Pneumodermon. Genre établi par M. Cuvier dans le tom. 4 f^*» Annales du Muséum pour un Mollusque voisin des Clios, découvert par M. Pérou dans les mers du Sud. Ce fut à l'occasion de cet animal, comparé aux Clios et aux Hjiales , que M. Cuvier jiroposa l'établissement d'un nouvel ordre, qu'il Domma P N E Piéropodes; l'ordre el le genre furcnl adopli/s. Ce lut Lamartk le pieujier cjui en donna l'exem- ple, dès iQog, dans le lome jnemier de la P/ii- losophie zoologique. Cet ordre commence la grande sdi le des Mollusques , et il contient les trois gpnres Hyale, Clio el l'ueumodcrne. Dans X Extrait du Cours, les rapports furent nu peu chanj^és par l'addition entre les Clios et les Pueu- raodernes des deux genres Cli'odore el Cymliulie; enliu , dans sou dernier ouvraj^e , Lamarck les st^para encore davantage, en ajoutant le genre Limacine entre les deux que nous venons de citer. !M. Cuvier f^Règne animal) ne changea rien à ces rapports , et M. de Ferussac en cela n'imita pas complètement M. Cuvier} il diablit une famille presque pour chacun des genres de cet ordre. La quatrième est destinée aux Pneuniodernes et aux Gasléroplères. M. de Blainville {Traité de Mala- cologie) n'a point partagé cette opinion ; il range les Gasit'roplères dans la famille des Accres, la quatrième des Moaopleurobranches , taudis que lei Pueumodermes avec les Clios font une pente famille dans l'ordre suivant , les Aporohranches. {f^oy. ce mot.) (^etle petite famille porte le uom de Gymuosomes. M. Latreille {Fam. nat. du Règ aniin.) suivit une marche presque semblable a celle de M. de Ferussac, c'est-à-dire qu'il constitua une petite famille, lesPueumodermites, pour les deux genres G-isiéroptère el Pneumoderme. M. de Blainville caractérise ainsi ce genre : CARACTÈRES CÉnÉRIQOES. Corps libre, subcylindrique, un peu aminci en arrière, rende eu avant, et divisé eu deux parties: l'une postérieure ou abd .minale , plus grosse , ovale et étroite en arrière; l'autre antérieure au cépbalotorax, bien plus petite, formée par un petit aopendice ou pied médian accompagné à droite et à gauche d'un appendice natatoire; bouche à l'exïrémilé d'une sorte de trompe réiractile, ayant à sa base un faisceau de suçoirs teotaculaires et iwuvaut se cacher dans une espèce de prépuce qui porte en dehors deux petites tentacules; anus à droite et un peu avant les branchies; celles-ci sont extérieures et en forme d'H, placées à la partie postérieure du corps; orifice des organes de la génération dans un tubercule commua situé à la racine de la nageoire du côté droit. La description que donne M. de Blainville de ce genre dillère en quelques points de celle de M. Cuvier. Nous allons rapporter textuellement quelques-uns des passages principaux de ce pre- mier savant, en faisant remarquer les endroits oià il n'y a point de coacordance entre les deux cé- lèbres aoatomistes. a Le Pneumoderme est composé de deux parties » séparées par un rétrécissement : la postérieure, » beaucoup plus grosse que l'autre, est ovale, un P N E Fo.3 » peu alténuéc en arrière, et terminée par un » petit corps en forme de grain d'orge , qu'on >> pourroit croire percé, mais à tort, et qui est » iiualogue à ce que l'on trouve dans le mcine » endroit, dans le Clio boréal. Outre cela, on y » remarque l'appareil resjiiratoire , composé de 11 deux branchies situées horizontalement et en- » louiaul l'extrémité du corps de gauche à droite. n Chaque brancliie est elle-uiême formée de deux » branches denliculées des deux côtés, réunies » par un gros pédicule commun , el les deux braii- >i chies le sont entr'elles par un cordon transverse » el vertical, de manière à former une sorte d H n couchée horizontalement, complètement à dé- » couvert. Il se pourroit cependant qu'il y eût un » rudiment d'opercule dermoïdal; du moins sur » un individu nous avons remarqué un repli qui » pourroit être regardé comme tel. C'est en avant » de ce rudiment d'opercule, et du côlé droit, » que se trouve l'anus, à l'extrémité d'un rectum » formant nue légère saillie sous la peau. M. Cu- » vier a désigné cette partie comme la veine pul- » monaire », ajoute M. de Blainville, et c'est un des points importans par où les deux auteurs dif- fèrent. Sans avoir l'animal sous les yeux , il est impossible de se décider; on l'auroit , qu'il fau- droit en faire une analomie bien complète avant de se prononcer; car M. Cuvier indique l'anus sous l'aile th-oile , el M. de Blainville y trouve au contraire l'orifice commun des organes de la gé- nération. « Celte région du corps du Pneumoderne est » enveloppée par une peau contractile à fibres >' circulaires, de inanière à former une sorte de 11 sac dans lequel la partie antérieure peul ren- » trer un peu, comme dans l'Atlas de M. Lesueur. 11 Cette partie , arrondie ou globuleuse , beau- >i coup plus petite que l'autre , présente à sa » partie inférieure et médiane une sorte d'ap- » pendice 1res- comprimé , en forme de langue 11 alongée, plissée, striée transversalement, libre « en arrière dans une grande partie de son éien- 11 due , el qui commence par deux espèces d'au- » ricules ovales, verticales, réunies en avanl en 11 fer à cheval. C'est cet organe, mal figuré dans » mémoire de M. Cuvier, dont M. Féron a fait 11 un Capuchon , parce qu'il a envisagé le Pneu- » moderne sens dessus dessous. C'est un véritable 11 pied conformé comme celui du Clio, et servant 11 sans doute de ventouse pour fixer l'animal et 11 peut-être pour ramper un peu. Il faut regarder » aussi comme en étant une dépendance, les ap- » pendices aliformes qui se trouvent de chaque 11 côté de cette partie du corps. Elles sont plus pe- » tites que dans les Clios; elles naissent également 11 de la peau du tronc, dans une sorte d'excava- n tion formée par la saillie des bords antérieurs n du manteau ; elles sont minces snr les bords, et 1) quoiqu'on puisse aussi y apercevoir un peu les 1) stries obliques que l'on voit sur les ailes dei 1 1 i i i 2 * 8o4 P 0 G P 0 L » Clios , il est ccriuin qu'elles ne son) pas vascu» » laiies, et que ce sont seiilerreiu des c>ij;anes Je » Kicomolion En dedans de l'aile, du côlé droll , » enire elle et l'appendice liiiguifoiîne du pied, 1 est HU tubercule assez gros, qui (dlicla termi- » naison des deux parties de l'appareil de la gé- » nération. Du milieu de l'ex'.réaiilé antérieure n de celle partie auténeure du corps peut sortir » une sorte de trompe ou de masse Luc.-.le, assez » grosse, subcylindiique, à rides ou replis cir- « cuiaires. A la base, et de chaque côté, est un » singulier tentacule aplati, ovale, et dont la » siirlar e interne est couverte d'uue grande quan- » tité de petits tubercules creux , pédicules, ser- » vani probablement de suçoirs. Outre cela, il )i existe une auire paire de tentacules coniques, )i simples, vers l'ouverture de la trompe, m Ce (fue nous venons de rapporter suffira pour carac- tériser ce genic et le faite reconnoître; nous ne pousserons pas plus loin la description de l'orga- nisa'iin, qui, iioiir le reste, a une grande ana- logie avec celle du Clio. PNEUMODERMITES. Pneumodarmiles. Famille proposée par M. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne animal, pour les genres Gasiéropière et rueumoderne. Nous avons vu, à l'article de ce dernier genre, xe que l'on nevoit penser de cette nouvelle l'amille, emprun- tée à l'ouvrage de M. de Ferussac. Voyez Gasté- bopière et Pneumobehne. rODOPSlUE. Podopsis. Ce genre a été proposé par Lamarck et adopté par lu plupart des conchjliologues. Dans un mé- moire que nous avons publié dans les Annales des Sciences naturelles, en décembre i8ï8, nous avons mentionné une observation qui montre d'une j. lanière évidente que les Podopsides , les Dian- cliores et les Pachites sont des doubles emplois du genre Spond^le, qui ont été introduits dans les méthodes par suite du peu de renseignemens que l'on avoit à leur égard. Nous donnerons à l'article Spondvi-e, auquel nous renvoyons, tous les détails nécessaires pour faire comprendre les motifs de la iusion de ces divers genres en un seul. POGONOPODES. Pogonopoda. Dans sa Classification naturelle des Mollusques, M. Gray propose de donner ce nom à son cin- quième ordre des Conchifères , dans lequel il réu- nit les (;enres Arca , Nytilus et Avicula. Cet ordre n'a point été adopté, parce qu'il sépare les Pé- toncles des Arches, introduisant ainsi un type d'organisation tout particulier avec un autre qui en difière essentiellement , et cela d'après une seule considération relative à la forme du pied. Voyez MrTiLACÉs, Arcaces et Mollusques. POINÇON. Les anciens concliylinlogiies d'innoient ce nmi à la plupart des coquilles longues et liM'ricnli'es qui a|ipariienuent acluelleineut au genre Vis, Voyez ce mot. POINT D HONGRIE. Nom vulgaire que l'on donnoit autrefois et qui est encore en usage chez les marchands pour dé- signer une belle espèce de Cylhérée, Cytherea castœnsis de Laïuarck. Vo^ez Cttuéki;e. POIRE. Les naturalistes du dernier sic'cle donnoieni ce nom à plusieurs coquilles , mais principalement a une espèce comprise par Linné dans sou genre Volute , sous le nora de Voluta pyruni. Celte es^ pèce appartient actuellement an genre Turbinelle de Lamarck. Vo^ez Turbinelle. POLIDONTES. Mon: fort a proposé ce genre pour quelques es- pèces d'Hélices qui ont l'ouverture garnie de deuts plus ou moins nombreuses. W. de Ferussac a le- n ou vêlé cette cou |ie par un sous-genit? qu'il nomme Hélicodoiite. Voyez ce mot et Heuce. POLINICE. Démembrement inutile proposé par Monifort {Conch.syst. tom. 2,. pag. 222) pour des coquilles des genre Nrrile de Linné et Natice de Lamarck. 11 réunit dans ce groupe les espèces qui ont l'om- bilic entièrement fermé.par la callosité, le Natica mamilla , par exemple. Voyez Natice. POLIPHÈME. Polyphemus. Montfort , dans sa Conchyliologie systématique, tom 2. pag. 4'4> a proposé d'établir ce geme pour un démembiement des Agathines. \JAga- thina glans , qui, ainsi que plusieurs autres es- pèces, présente quelques caractères un peu didé- rens des autres Agaihines, sert de type à ce nou- veau genre, qui n'a point été adopté. Voyez Agatuine. POLIXÈNE. Polyxenes. Une petite coquille microscopique de la classe des Foraminifères a servi à Montfort ])our l'éta- blissement d'un genre que M. d'Oi bigny a réuni à celui qu'il nomme Troncatuline. Voyez ce mot. POLLONTE. Genre établi par Montfort ^Conch. syst. tom. i. pag. 246), et qui est un double emploi de celui que Lamarck avoit proposé sous le nora de Mi- liùle, qui a été généralement adopté. (^Voyez ce mot.) Depuis, M. d'Orbigny ayant démembré ce p o r. penre, pense que le çcme de Moiitfovl pounnit bien (aire parlie lie relui qu'il a iiotunn? Çiiinqiii- l'icuUne {vuye:i ce mot); mais ce n'csl qu'avfc doiile qu'il l'y aduict. rOLYBRANCHES. P olyhranclxia. C'est oinsi que M. de Blainville nomme, dans SOQ Traité de Malacologie , le sccoad oidre de ses Paiaci'plialopbaies luou'iïques. Cet ordre est laracltrisé par des branchies eu forme de lanières (lU d'arbuscules nombreux disposés symclrique- ment , et à l'extérieur, de chaque côté du corps. Cet ordre est parta^^é eu deux familles, d'après les tentacules : la première, les Télracères, ren- It'rme les j^enres Glaucus, Lanioj^ère, Tcru^ipèJe, Civoline ei E bdo ; la seconde , les Dicères , com- jirend les f^enrc'i Sijllée , Triloiiie et Téthys. Comme on le voit, cet ordre rentreroit très-bien (l.ins les Nudibrauches de Vi. Cuviur , et il com- prend deux des familles que M. de Ferussac a éta- blies d.ins cet ordre sous le nom de Tritonies et (le Glauques. Nous renvoyons à tous les mois de lamiUes et Je genres que nous venons de citer. rOLYCÈRE. Sous ce nom, M. Cuvier a démembré des Doris quehjues espèces dont les branchies sont plus sim- ples et recDuverles dans les moinens de danger j)jr deux lames membraneuses, ei qui ont plus de deux paires de tentacules. Il y en a trois, quel- quefois quaire. La vi^p'"' de ces caractères a sem- blé asse?. peu imparlante à la plupart des zoolo- f;isles pour ne pas adopter ce g'^nre , dont ou fait une petite section des Doris. Voyez ce mot. POLYCONCn.E. Klein , dans son Tentanien metliod. ostr. pog. 174, a établi une section particulière pour ras- sembler les divers genres qui sont compris au- jourd'hui dans la famille des Analifes. M. deBlain- ville, en traduisant ce mot, en a fait une toute antre application, en s'en servant pour les Os- cabrions. 1 OLYCONQUES. M. de Blainville a d'abord emploji? celte déno- mination pour les animaux que depuis il a nommés l'wlyplaxiphores; ce sont les Oscabrions des au- teurs. P'oyez PuLypLAXiPHOREs et Oscabrions. POLYCYCLIQUES. Polycyclica. Dans les Familles naturelles du Règne animal, pi'g. 164, M- Lalreille établit sous celle nénomi- iiuiiou une seconde tribu dans la famille des Cé- phalopodes polylbalames. Les caractèrer d« celte tiibu sont exprimés d'une manière assez vatrue , ei celadevoit êire parlenombie de genres et le peu de rapports qu'ils ont eutr'eax. Elle e»t partagée, P 0 L h^OJ d'apvès la forme de l'ouverture, en deux p^runde» sections: I". cncpiillei à ouverliiie circulaire , u bord continu. Cette première section est elle-même parlaj|,ée en plu-ieurs groupes : le premier contient lesf;enres S| irule, Oréade, Misile et Cliarybde; le sec -nd, les genres Scortime , Linlhurie et Périple : cette section répond aux Cristacés de Lamarck. Le troisième };roupe renferme les j^enres Astacoie, Cancrideei Péiiérople. Le quatrième, enfin, esipcur le genre Turrilile lui seul. 2". Coquille à ouver- ture non circulaire , quelquefois en forme de tente pratiquée dans l'épaisseur du test. Celle seconde section est divisée en trois groupes seulement : le premier pour les genres Cibicide, Corlale, Ci- Jarolle et SloriUe; le second pour les genres Ll- lipsolile, Amalllié, Planulile et Ammouiejetle troisième pour le seul genre Simplegade. (]et ui-- raiigcmeui de M. Lalreille est bien loin d'èire na- turel; il résulte en partie de la trop grande con- fiance qu'il a eu dans les travaux de Monllort , et aussi de la fausse apprécialioii de plusieurs carac- tères qui font que dans la même section se trouvent les Spirules et les Turribtes, dont Us coquilles oflrent bien des dillérences avec toutes les autres, qui appartiennent à des genres de Microscopiques sans siphons, et qui, même à les croire pourvus de celte parlie essentielle , ne pourroient aucune- ment s'allier par de bons caractères avec l'un des deux genres que nous venons de nier. Dans l;i seconde section l'arrangement n'est pas moins dé- feclueux; M. Lalreille semble ii^norer que les El- lipsoliies, les Amallhés elles Planuliies sont d« véritables Ammoniles, ou bien croire avec Mont- fiirt que le Nautile ombiliqu', nommé par lui Ammonie, est véritablement le type vivant àcs Ammonites. Dans l'une et l'autre circonstance M. Latreiile est dans l'erreur. Quant au genre Sim- plegade , il est inlermédjaue entre les Ammo- nites et les Nautiles , mais appai lient plutôt aux premiers qu'aux secouds. Quant aux genres qui composent le premier groupe de celte seclion , ifs appartiennent, comme d'aulres que nous avons signalés, aux Multiloculaires microscopiques sans siphons, et en conséquence ne peuvent appartenir ni aux Ammonites , ni aux Naunles. D'après ce qui précède , nous ne croyons pas que l'on admei te la famille des Polycycliques de M. Latieille. Voy. CÉPHALOPODES. POLYGLXGLYME. Dénomination usitée autrefois parmi les coa- cliyliologistes pour inditpier la manière dont les valves des Arches, des Pétoncles, desNucules, etc., s'articulent entr'elles par leur charnière. Ce terme n'est plus employé. POLY'DONTE. Pofydonta. Sous ce nom, JL Schuitiaclier propose , dsns son Essai de Conchyliologie , aa genre qui n'e»t SuG P 0 L point admissible, pour séparer quelques espèred de Troques qui ont plusieurs deuts à l'ouverture. Déjà ou est oLiliué de rejeter le genre Monodonle, à plus tbrle raison celui-ci, qui n'en est qu'un double emploi. Voyez Troqoe. POLYGONE. M. Schumacher a établi ce nouveau genre pour quelques espèces de Turbinelles voisines du Tur- bmella infundibulum , qui, tout en ayant une forme particulière , ne doit pas cependant sortir des Tarbinelles. Voyez ce mot. POLYGYRE. Démembrement proposé par M. S.iy {Joum. de fAcad. des Scienc. nat. de Philadelphie , torn. l) dans les Hélices , pour celles qui sont ombiliquées, carénées dans le milieu , et qui ont des dents à l'ouverture. On doit s'apercevoir, d'après cela , que ce genre rentre dans les CarocoUçs de La- marck , et conséquemment dans les Hélices; il est doue inadmissible. Voyez Héuce. POLYMORPHES. Polymorphia. Le célèbre et infatigable micrographe Soldani a rangé sous cette dénomination un peu vague toutes les coquilles oiicroscopiques qu'il ne put rapporter à des types bien déterminés. C'est dans cette partie de la Testacéographie inicmscopique que Montiort a trouvé matière à plusieurs de ses POLYMORPHLVE. Polymorphina. On doit ce genre à M. d'Orbigny ; il l'a proposé dans son grand travail sur les Céphalopodes mi- croscopiques. Il fait partie de la famille des Eaal- lostègues du même auteur, et il l'a mis en rapport avec les Dimorphines et les Virgulines. {^Voyez ces mots ) Le caractère principal des genres ras- semblés dans ce groupe consiste en ce que les loges dont les coquilles sont composées sont constam- ment alternantes à tous les âges; cette disposition des loges driune lieu à des coquilles singulières, ordinairement droites, mais allectant des formes assez diverses. Le genre Poiymorphine ;i été com- posé de celles de ces coquilles qui sont peu alon- gées, quelquefois irrégulières, et dont la dernière loge porte une ouverture arrondie à son sommet. Par leur aspect extérieur, la plupart des Poly- morphines ressemblent à desMilioles; mais eu les étudiant avec soin , on recoonoît facilement qu'elles ont des caractères propres. Dans l'essai d'une classification pour les cocjuilles microsco- piques , que nous avons présenté à l'article Cé- phalopode de ce Dictionnaire, nous avons un peu changé les rapports du genre qui nous occupe, tout en conservant la famille de M. d'Orbigny; Dous l'avons placé dans la troisième section des Jiaalloslègues, dans laquelle nous avons compris P O L les trois genres Valvuline, Polymorpbine et Uvi» gérliie, p.;ice que tous trois ont l'ouverture plai'te uu sommet de la coquille. CARACTÈRES gÉnÉBIQDES. Coquille plus ou moins alongée , formée d'un grand nombre de loges, plus ou moins apparenle>, alternantes sur deux ou trois côtés; ouverture terminale , simple , arrondie au sommet de la der- nière loge. Les PûlymorpLines sont des coquilles extrême- ment petites, ordinairement globuleuses, ovales ou arrondies, quelquefois alongées, étroites, (picl- quefois aussi Irès-raccourcies et subtnangulaircs. Elles sont droites, et les loges, visibles au-dehors en plus ou moins grand nombre , sont alternantes sur un même axe. Quelques-unes ont , quant à l'extérieur, beaucoup de ressemblances aveu It» Triloculines ; mais leur ouverture simple , dépour- vue de l'apophyse bifide qui caractérise ce dernier genre , est un moyen facile de les distinguer. M. d'Orbigny di^^ise son genre Polymorpbine en quatre sous-genres , qui peuvent être admis pour faciliter le groupement des espèces; elles sont assez; nombreuses, et on en connoît de vivantes et de fossiles. Parmi les vingt-huit que cite M. d'Or- bigny, nous en choisirons quelques-unes pour ser- vir d'exemple au genre. I. PoLTMOBPHiNE de Bordeaux. Polymorphina burdigaleiisis. D'Orb. P. testa ovato-oblongl , extretnitatibus aciitâ , laleraliter subdepressù^, la-vigatâ , loculis iiunie- rosis, depressis i aperturâ minimâ , rotundatâ , siinplici. D'Obb. Tab. méthod. des Céphal. Ann. dts Scienc. nat. tom. 7. pag. 2b"5. n°. a. Ibid. Modèl. de Céphal. 2.'. lier. n°. 2g. Coquille extrêmement petite, que l'on n'a trou- vée jusqu'à présent que dans- les sables de Bor- deaux. Elle est droite, lisse, ovale-oblongue, at- ténuée à ses deux extrémités, convexe, et cepen- dant un peu aplatie de chaque côté; les loges sont nombreuses, embrassantes, non saillantes, mais aplaties et réunies par une suture simple, indi- quées seulement par l'opacité qui résulte dans la coquille de l'insertion du diaphragme, qui sépare les loges immédiatement au-dessous de cette su- ture. La dernière loge est assez grande; elle sj termine , à son extrémité antérieure , par une ouverture simple et arrondie, extrêmement petite. Cette coquille , à peine longue d'un millim., eb^ fossile à Bordeau.v. Elle donne un exemple du premier sous - genre que M. d'Orbigny nomme Polymorphines proprement dites. 2. PoLTMOBPHiNE communc. Polymorphina communis. DObb. P 0 L T. testa sithglabulosâ , ovato - iiigonâ , apice acutà, suhtus depressiuscula; loculis magnis, qua- ternis, Lvi'igatis , ri.r scparatis. D'Orh. Tab. méthod. des Céplial. Ann. des Scienc. nat. tom. ']. pag. t66. n°. i5, pi. la. J'g- 1—4- Jbid. Modèl. de Céphal. 3«. lifr. n". G2. Celle peiile coquille ressemble à une Miliole; elle est iiianclie , opaque ou sublransparenle , sub- (ri;inj!,ulaiic el piescjue «globuleuse j elle est un peu «plaiie d'im tôle, el ses lo};es , au nombre de tjualie seulement, sont assez giandes , embras- lantes, el disposées sur un axe un peu oblique, relalivemeut à l'axe de la plus grande longueur. Les lo^es sont à peine séparées; elles sont indi- quées par une suie Irés-iiue qui indique leur su- lure; la dernière, placée oliliquement sur les au- tres comme une sorte de capuclion , se termine anlérieuremenl par une ouverture arrondie, sim- ple, extrêmement peiile. Celle coquille, qui est lisse et brillante, se trouve vivanie dans l'Adriatique, et printipale- menlàRimini; elle est aussi fossile à Caslel-Ar- piialo , et M. d'Orbij^ny ajoule qu'on la trouve également aux environs de Bordeaux el de Pans. Nous ne pouvons coulesler l'observalion de M. d'Orbi{;uy; nous dirons seulement que nous ne l'avons pas encore renconlrée dans ces deux dernières locnliiés. Celte espèce nous servira d'exemple au second sous-genre de M. d'Oibigny. 3. Poi.YMOnPBiNE bossue. Polymorphina gibba. D'Orb. P. testa globidosâ, stibsph.ericâ,lœvigatâ,albâj apice productiore j loculis tribus, magnis, vix perspicuis. D'Obb. Tab. méthod. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 266. n°. 20. Ibid. Modèl. des Céphal. 3«. livr. n°. 63. Très-pelile coquille globuleuse , presque sphé- rique , régulière, d'un blanc-jaunâtre, lisse et jioliej ses loges sont au nombre de trois seule- ment, ce qui rend difficile à concevoir leur al- ternance. Cependant, leur posilion respective annonce que leur réunion a été produite par ce mode de formation. Elles n'oni point une convexité qui leur soit parliculière , elles se confondent en- ir'elles , et l'on ne peut les dislinguer que par l'opacité que produit l'inserlion des cloisons. La dernière loge est fort grande ; elle se prolonge dans l'axe, et porie à son exlrémilé une Irès-pe- tile ouverture, arrondie et simple. Cette espèce, extrêmement petite, se rencon- tre , à l'élal vivant , dans l'Adriatique , et à l'élat fossile, à Casiel-Argualo. M. d'Orbigny assure qu'elle se trouve aussi aux environs de Bordeaux , d'Angers et de Paris. P 0 L 807 POLYODONTES. La famille de.i Arcact'es a reçu ce nom tavac- téristique de M. de lilaiuville , dans son TraitiCe Malacologie. POLYPES D'ARISTOTE. Aristote , dans son Histoire des Animau.r , donnoil le nom de Polypes h des animaux mous , pourvus de longs Ijras , et que l'on a reconnu pour appartenir aux Mollusques céphalopodes. Au lieu de conserver celle dénomination du père de l'bis- loire naturelle, les auteurs, par une subsliluiioii qui est assez commune, ont donné le nom de Po- lype à des animaux très-simples en organisation, el qui sont connus aussi sous le nom d'Hydre , de- puis les beaux travaux de Tremblai. M. Cuvier, dans le Régne animal, a été le seul des zoologisles qui ait conseivé la dénomination arislotéliennc pour ceux des animaux que cet auteur désignoit ainsi. Les Poulpes de M. Cuvier sont divisés eu denx sous-genres, les Polypeset les Ellédonsj c'est i l'article Poulpe, auquel nous renvoyons, que uous donnerons les détails convenables sur ces sous-genres. POLYPHÈME. C'est avec quelques espèces du genre Agatlwne de Lamarck que Monlforl , dans sa Conchj liolngtti systématique [tom. 2. pag. ^\'ii) , a établi le genre i'o\y phème. Le. Bu/i/nus g/ans de Bruguière {Aga- thina glans Lamk.) lui seil de type. Les rajiporls de celte coquille el d'aiilres semblables avec les Agathines proprement diles, le [lassage insensible el la fusion des autres caractères sur lesquels Mont- fi>rt a établi son genre avec les aulrrs Agalbines , prouvent avec évidence que ce genre eît inutile et ne peut être adopté. Voy. AciTuisE et IlÉi.tf.s. POLYPLACOPHORES. Polyplacophora. C'est ainsi que M. Gray, dans son système na- turel des Mollusques, nomme le genre Oscabrioo des auteurs; depuis, M. de Blainville y a substitué le nom de Polyplaxiphnies, qui veiii dire abso- lument la même chose. Vojcz Oscabrion. POLYPLAXIPHORES (Les). M. de Blainville a divisé son sous-lype des Ma- Icntozoairesen deux classes; la set onde, à laquelle il donne le nom de Polyplaxiphores, ne contient que le genre Oscabrion , rapproché de celle ma- nière de la famille des Lépadiens. Ce que nous avons dit à l'égard de cet arrangement , à l'article WoLLcsQUES, nous dispense d'y rien ajouter ae- tuellemeot. Voyez Mollusques. POLYSTOMELLE. Polystomella. Le genre Polysiomelle a été créé par Lamarck , et ensuite adopté par la plupart des zoologistes , 8(8 P 0 L sans nu'ili aient vli d'accord s'.ir la place qu'il davoit occuper dans la série. M. d'OrLigny, en l'adoplant, lui a fait éprouver des niodiiicatiors nombreuses, et ce sont seulement de celles-là dont nous aurons à nous occuper. Cet observateur l'iuait à ses Pol_ystomelles les Vorliciales de La- inartk , et de plus un grand nombre des genres de Monil'ort; ce sont les suivans : Andromède, Cel- lulie, Sporulie , Théméoue , Pélore , Gdopoiie , Kluhide. Aiosi conçu, le genre qui nous occupe présente plus d'extension , et devient beaucoup plus naturel qu'il n'étoit auparavant. C'est de ceUe manière que nous l'avons adopté, mais en modi- fiant et ses caractères et ses rapports. M. d'Orhigny place ce genre dans sa famille des Hélicoslèj^iies , dans la section des NauliloHes, entre lesVertébralines et les Uindritines. Ces deux j;;eQre5 n'ont que des rapports fort éloignés avec celui-ci, les Vertébraiines surtout, qui com- nieiiceut par un enroulement spiral et se terminent en ligne ùroiie; tandis que les Polystomelles sont enroulés ù la manière des Nautiles, et d'une ma- nière très-régalière à tous les âges. Quant aux Denlriiines, elles ont, quant à la forme extérieure, beaucoup d'analogie avec les Polystomelles; mais leur ouverture a quelque chose de si particulier et si peu probable à la fuis, que nous avons ciu convenable d'éloiguer ces divers genres. D'uu autre côlé, en examinant avec le plus grand soin plusieurs espèces de Polystomelles , nous avons reconnu une ouverture simple et médiane sur la dernière cloison, quelquefois entourée de ponc- tuations très fines , et non remplacée par ces ponc- tuations, coui-ne semble le faire croire la carac- téristique de M. d'Orbigny. C'est pour ces diverses raisons que nous avons introduit le genre qui nous occupe dans noire famille desNautiliformes, dans laquelle sont rassemblées toutes les coquilles Nau- liloides, r.'gulières el syméiriqncsj elles sont di- visées en trois groupes , d'après la position de l'nuver(ure, qui est ventrale, dorsale ou médiane. Le genre Polystomelle étant le seul qui a l'ouver- ture médiane, constitue à lui seul l'un de ces t,ronpes, CARACTÈRES GÉSÉbIQOES. Coquille discoïde , comprimée latéralement , non ombiliquée, ayant fréquemment les ombi- lics cachés par un petit disque, [-a dernière cloison , un peu enfoncée, est percée ao centre d'une fente ou d'uue ouverture triangulaire, sou- vent entourée d'un rang de fines ponctuations. Les Polystomelles ressemblent à de très-petits Nautiles ; elles sont très-régulières , parfaitement «vméiriques, à tours de spire embrassans , et le dernier n'ayant jamais d'ombilic : quelquefois aux ventres se trouvent de petits disques ombilicaux, lenticulaire* et nn p£u saillans. Le test est ordi- P O L rairemen! slrîé; il est épais el semLle poreux, à la manière des Orbiculincs j mais si ou vieut à user de ces coquilles jusqu'au centre, on les trouve composées d'un grand nombre de biges simples , fort petites et d'une parfaite régularité. ï^a der- nière cloison est ordinairement un peu déprimée au-dessous des bords ; elle présente une ouverture alongée en fente , assez souvent triangulaire; cette ouverture, fort petile , est entourée de fines po- rosités , qui résultent de la structure du test lui- mêine , et qui ne constituent en aucune façon les ouvertures de la coquille : elles ne sont point comparables jjar conséquent ù celles des Péué- roples et autres genres analogues. . On connolt actuellement un assez grand nom- bre d'espèces de ce genre. M. d'Orbigny en cile dix, parmi lesquelles deux ou trois, selon leur âge , ont servi , non-seulement à l'éiablisseinent de plusieurs espèces, mais même de plusieurs genres. Nous avons été à même , par des observations di- rectes , de nous assurer de la justesse des obser- vations de M. d'Orbigny, et nous adoptons com- plètement les réformes qu'il a introduites parmi les espèces de ce genre curieux. I. PoLvsTOMELLE ridée. Polystomella crispa. P. testa lenlijornii , orbiculuri , utrinquè de- pressâ y longiiudinatiter , slriato-crispâ,- aperturâ minimâ , irigonâ. Nautdus crispus. T/IN. Gmel. pag. 'Sb'jo. Ibid. Plancus de Conch. mm. not. pag. lo. tab. \..fig. 2. Ihid. GoALT. Ind. test. tab. \Çj.Jig. A. D. Ibid. GiNA.NNi , Adriat. tab. \ù,.fg. ll2. Ibid. Ledeamuller , Microsc. tab. ^. J'g. B. Martini, Conch. cab. tant. l. t^b. 2.0. fig. 173 — 174- FicHTELtet MoLL, Test. microsc. pag. 40. tab. 4- Jtg. d. e.J., el tab. ^. fig- a. b. Walker , Miner. Schells. tab. "h. fig. 65. Adams, Microsc- pag. 640. tab. i^.Jig. 5o. MoTAGU, Test. pag. 187. lab. i8.Jig. 5. DoBSET, Catal. pag. 42. tab. \^. fig- 29. Parkinson, Organ. tem. tab. 2. fig. 25. Favanne, Conch. tom. i. pag. 728. tab. 7. /^. B I , et ta*. ^<^.fig- D 2. Nautilus striatus. Sold am. Test, microsc. tom. I . pag. 54. tom. "b^.fig. ee. ce. gh. Themeon rigatus. Momfort, Conch. syst. tom. i. pag. 202. Polystomella crispa. Lamk. Anim. sans vert- (om. 7. pag. 625. n". 1. Vorticialis crispa. De Blainv. Malacol. pag. 075. a', groupe. Polyttomella P O L Polystomella crispa. D'Orb. tub. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. toni, 7. pag. 283. 7»°. i. Ibid. Modèles de Céphal. 2". liv. n°. 45. Noms empiunlons cette synonymie presque com- plète à l'ouvrage de M. d'Orbif;ny ; elle dcmoiilre que la petite cixjuille à laquelle elle se lappoite ùloit connue depuis lort long-leinps. Elle ot en eflet répandue avec assez d'abondance , et d'un volume assez considéiable pcui- être plu* facile à observer qnc la plupart des auires coijuilles mi- croscopiques. Elle est blanclie, Iransparunie, nau- liliforme , discmde , déprimée latéralement, et ayant le dos caréné. Sa surface extérieure pré- sente des peliles côies transverses, arquées, lort muliipliées , qui correspondent aux cloisons inté- rieures ; les inleivalles de ces côtes sont occupés )>ar un grand nombre de stries longitudinales , oblicpies, fort régulières, qui rendent la surface extérieure plissée ou comme gaufrée. Les ombilics sont saillans , ils sont couverts par une callosité Jeuliculaiie tineineot ponctuée ; celte callosité est d'un blanc transparent, comme le reste de la co- fjuille. L'avant- dernier tour rentre dans le der- nier diaphragme jusqu'.\ la moitié de sa longueur : dans la partie de ce diaphragme qui est libre on voit , vers le milieu , une petite ouverture trian- gulaire, parfaitement symétrique. Cette coquille se trouve communément dans la Méditerranée et sur les côtes de l'Océan. Les plus (grands individus oat un peu plus de 2 millim. de diamètre. a. l'otTSTOMELLE crâticulée. Polystomella cra- ticulata. D'Ons. P. testa discoideâ , lentifomii , utrinquè con- pexâ , ad peripheiiani carinatâ , albo- gnseâ j longitudinaliter stiiatâ , transvers'iin costalà. a» Naiitilus craticulalus. Fichtel et MolLj Test, inicrnsc. tab. 5. fig. 40. i. k. Cellanthuscraticulatus. Mosïort, Conch. syst. tout. I. pag. 2ot). Vorticialis cixjticulata. Lamk. Anini. s. vert, tant. 7. pag. G"a6. n°. i ; et Escycl. pi. 470. Jig. 1. a. b. c. yoriicialis craticulata. De Blainv. Malacol. pag. 375. Polystomella craticulata. D'Obb. Tab. des Cé- phal. loc. cit. n". 3. Cette petite coquille ressemble beaacoap à une Nummulite de la section des Leoticulites; elle est orbiculaire, discoïde, leiiiiforme , carénée à sa circonférence, épaisse et convexe sur ses fl.mcs; fcllc est blanche , sublransparenle , et présente sur ijL surface extérieure un assez grand nombre de stries concentriques très-Iines, qui sont coupées jiresqu'à anjjle droit par un grand nombre de pe- U\t:t côtes iransvcrses, droites, r.iyonuaalus , du Bist. Nat. det Vers. Tonte II. P O L 809 centre à la circonférence : ce» côles sont très- multipliées, et elles indiquent au-dchors la position des cloisons internes de la coquille. Les ombilics sont cachés par une large callosité lenticulaire , lineraent ponclui^e dans toute son étendue. La terminaison antérieure delà coquille est extrême- ment courte; le diaphragme qui la ferme est percé, presque contre le retour de spire , d'une grande lente triangulaire, parfaitement symétrique. Cette coquille se trouve particulicrercent dans l'Adriatique, à Kiœini; elle a à peine 2 millim. de diamètre. 3. PoLvsTOMELLK strigillée. Polystomella stii- gtllata. D'Orb. P. testa discoideâ , lentijhrini , utrinquè de- pressâ , ad peripheriain carinatâl albà j longi- tudinalitei tenue striatâ , transfersïm costatâ ; costis rccun'is, planis , ivgularibus , numerosis- simis. Nautilus strigillatus. Fichtel et Moll , Test, microsc. tab. 'b. fig. c. d. e. Sold.ani, Test, microsc. tom. l. pag. 54- trme du uuscie columeliaire, qui l'attache au pied dans loule sa longueur, et qui, formé de faisceaux fibreux nom'jreux qui laissent enlr'eux de petits intervalles, produit les dentelures de l'ouverture. Le niunleau , dans les individus adultes, a une disposition particulière: formé de deux grands lobes, il se relève sur la coquille, l'enveloppe complètement, et sécrète sur la face extérieure cette matière calcaire vilreu'îe qui est douée d'un si beau poli. On est convaincu que c'est le mameau qui fournil celle sécrétion par l'observation facile à faire entre les jeunes et les vieux individus de même espèce ; ils ont non-seulement une coloration complètement difTéreate , mais à un certain âge ils ont une forme qui présente si peu de rapports , que des zoolo- {^istes très-recommandaliles n'ont pas bésité d'en iaire un genre à part. Comme nous l'avons vu jirécédemraent , cette différence de coloration tient, ainsi que le prouvent les observations d'A- danson,à ce que le manteau n'est point encore développé , et ne commence à prendre un accrois- ie^nent considérable que lorsque la coquille de bu-Uoïde qu'elle éloit cesse toute espèce d'accrois- sement en grosseur par le renversement en dedans du- bord droit. On ne conçoit guère aujourd'hui comment un auss-i bon observateur que Bruguière a ()u soutenir une hypothèse comme celle qu'il a publiée dans \e Journal d^histoire naturelle. Remarquant que de la même espèce de Porcelaine onirouvoit desindi- vidu-s de taïUes diverses, recoiinoissant l'impos- sibilrlé d'un accroissement plus grand lorsque les Mollusques ont terminé l'enroulement des deux bords de leur coquille, Biugulère, au lieu de trouver là un fait naturel facile à expliquer, éta- blit la supposition que lorsque l'animal d'une Porcelaine est trop à l'étroit dans sa coquille, il la quitte pour en sécréter une autre en harmonie avec le nouveau volume du corps de l'animal j mais outre que cet animal est lié à sa coquille d'une manière invincible, ne doit-on pas raison- ner par analogie avec les autres êtres dont on irouve des individus de tailles variables? ce qui tient à des circonstances qu'il ne nous est pas toujours donné de pouvoir apprécier. Dans leî Molbisques , ce sont souvent les causes locales qui agissent le |jlus fortement sur le déve- loppement des espèces ; mais, comme dans chaque individu ce développement ne dépasse pas cer- tain âge et certaines limites , il doit en être de même dans tous les Mollusqus : dans les «ns, le terme de l'accroissement se montre par un bourrelet à l'ouverture de la coquillo; ici, il est indiqué par le renversement du bord droit. Dans ,1e genre ijui nous occupe, le terme de l'accrois- P O R sèment peut êirc d'autant plus voisin du jfune âge , que l'animal a un puissant moyen de rejeter au-dchors de sa coquille, par la sécrétion de sou mameau , toute la matière calcaire qu'a l'exemple de presque tous les autres M' llusques il ne peut dépose à l'intérieur ou sur le bord droit. Ce genre, qui a commencé avec les quatre es- pèces de Rondelet , s'e^t accru fort rapidement , et notamment par l'ouvrage de Lister. Gmelm porta le nombre des espèces à il4; Bruguière réduisit ce nombre, et Lamarck n'en déciivit que 66. M. Gray, dans une monographie, a augineulé ce nombre, que M. Dutlos, après des recliiicalMns nombreuses et bien entendues, a augmenté d'une vingtaine d'espèces. Il esta regret- ter que le travail approfundi de M Duclos, travail fondé sur l'observation des espèces à tous les âges et dans tous les états , n'ait point été publié; il ne pouvoit marquer d'être d'une grande ulililiî à la science. Les espèces fossiles de ce genre ne sont répan- dues que dans les terrains tertiaires. Leur nombre ne saurcnl se comparer avec celui des vivantes; celles-ci se trouvent dans presque tous les para- ges : cependant nous n'en connoissons pas dans les mers du Nord, les grandes espèces sont toute» des régions équatoriales. I. Porcelaine cervine. Cjprcea cervina. C. teitù ofato-ventricosâyJliiDâ aut castaneà ; guttis alhidis, parvis , iiurrierosissimis, sparsis f. lineâ loiigitiidinali , rectjj pallidjj labro inlut violaccscente. Lister , Conch. tah. 697. fig. 44- BoNANSlj Recr. 3. fig. 267. Knorb j Veign. toin. l. tab. ^./!gZ. 4- Martini , Conch. ioin. 1. iab. zè.Jîg. 267 258. Chemn. Conch. toin. 10. tah. l^^.Jig. 1045 Cyprcea oculata. Guel. pag. 34o3. n". 18. E.XCYCL. pi. Z^\.J'ig. 3. CypTcra cervus. Ann. du Mus. vol. l5. pog. 447. n". 1. Lamk. Anim» sans vert. ioni. 7. pag. 375. n". 1. Grav, Mqnog. des Porcelaines, Zoolog.journ . toni. I. pag. 140. n". 10. Var. a.) Nos. Testa minore, cylindraceâ, J'use â; plicis marginalibus nigricantibus. Cette coquille est l'une des plus grandes du genre; elle est ovale-oblongue, très-convexe; la surface extérieure est d'un beau fauve-brun, in- terrompu un peu à droite par une ligne longitu- dinale d'une teinte plus pâle que le reste : toute cette surface est paisemée d'un grand nombre da taches bhockes, ari-oudies^ irréjjulicrement é^ar- « P O R se«, pliM oa moins grandes , et presque toujours isol'.'es k's unes des autres. Kn dessous, la co([uille est d'un brun- violac(5 , plii5 intense du ton' P O R 8i3 f. auclie ([ue i)u tôié droit. L'ouverture est aussi M{;ue que la coquille, étroite posléneureraent , tin peu dilatée à son exirémilé antérieure : elle présente sur le côté f^aucLe un assez ^r.ind uooihre de plis ou de rides iransverses qui di.«paroissenl com|iléieinent à rori(;ine de l'écLancrure poslé- lieiire; elles sont d'un brun foncé, rapprochées, onduli'uscs , quelquefois bifurquées et se prolon- geant en delior» en s'aiténuant. A son exiréaiilé anlérieiire^ la columelle est déprimée et creusée à sa face interne par une gimilière oblique et lubiransverse , assez large , qui sépaie netle- niejit les rides du bord gauche d'un bourrelet «aillant qui foroie le bord inierne de l'échau- cr-ure antérieure. Le bord droit est épais, bien arrondi , terminé postérieurement sur une callo- iilé qui cache presque toute la spire j il est garni dans sa longueur de trente-deux à trente-quatre pi s bruns, iransverses, qui se prolougent en s'at- lénuaal sur la largeur du bord. Lorsque celte Porcelaine est jeune , elle est Irès-miuce , d'un gris plombé , et ornée de quatre fisi les transverses, larges, régulières , d'un brun- violacé. La variété que nous avons signalée a été donnée comme espèce par quelques personnes; elle paroït en effet, au premier abord, avoir les caractères suHîsans pour être distinguée; mais, étudiée avec soin sur un grand nombre d'indivi- dus , on reconuoît sou identité avec le type de l'espèce ; elle est constamment plus petite , plus cjlindracée, d'un brun plus foncé : quoique ce ne soit pas dans tous les individus , les taches paroisseol plus nombreuses, et le côté gauche de l'ouverture présente, d'une manière assez cons- tante , une large tache nuageuse d'un beau brun. Les plis de l'ouverture sont semblables quant au nombre et à leur disposition ; mais ils sont d'un liriiu beaucoup plus foncé, et se prolongent eu dehors par des lignes brunes non saillantes. Celte coquille, toujours mince et légère à tous loj âges , devient quel(|uefois très-grande. Lamarck possédnit un exemplaire de i i centimètres de long , et nous en avons vu de plus grands encore. Celle espèce se trouve dans l'Océan atl.inlique , à la Jamaïque, el la variété provient des mers du Pérou. 2. Porcelaine exanthème. Cyprceaexanthema. C. testa ovato-cylindr'icâ jjiilvâ ; niaculis al- hidis, rotundis, subucelUilis , sparsis ; lined longi- tudmali pailidâ ; labro intàs fiolacescetite. Cyprœa exanlhema. Lin. Gmel. pag. 33()7. n», I. Ejusd. Cyprcea iebra, pag. 3400. n". 8. Lister , Conch. tah. 66ij.Jîg. i5, lab. 6gQ- fg- 45 , et tab. 6gg.fig. 46. BoN-iNNi, Rccr. "i.Jig. 267. 266. GuALT. Test. tab. \6. fig. n. o. Se»a , Mus. toiii. 5. tab. 'J&.fig. 4- 3. Martini , Conch. tom. I. tab. 28. fig. 289, cl tab. -ig. fig. 298— 3oO. En c Y cl. pi. 349. fig. a. b. c. d. e. Favanne, Conch. pi. 29 fig, b. i. Lamk. Anini.san^ fert. toin. y.pag.o^Z. n". 2. Cyprcea crauthema. Ibid. /ànn. n". 2. (b.) Eadent inaculis perparvis ^ ocellalis. Grat, Monog. loc. cit. n°. 9. Celle espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède, mais on la dislingue noc-seulement à la ualiiie de ses taches , mais encore à sa forme générale , qui est plus alongée et plus c^'lindracée ; elle se disiingue aussi en ce qu'elle est plus bom- bée en dessous , et que sa spire est généralement plus saillante. Cet;e coquille est d'un fauve légèrement bru- nâtre, interrompu un peu à droite par une ligne longiiudinale éiroite , d'une nuance beaucoup plus pale. Sur celte couleur fauve se dessinent, sur toute la surface du dos, un grand nombre de ta- ches circulaiies plus ou moins grandes, rarement confondues, d'un beau blanc laiteux, et au centre desquelles se trouve un point brun. Sur les lianes de la coquille les taches sont généralement plus nettes et le point brun du centre est plus grand. L'ouverture a beaucoup de ressemblance avec celle de la Porcelaine cervine ; elle est d'un fauve- carnéolé d'une très-belle nuance. Sur le côté gauche se voient un grand nombre de rides Irans- verses d'un bruu foncé , dont la première ou l'an- térieure est fort courte et très-saillante. Au-des- Sdus de cette première ride se trouve une gout- tière oblique placée à la base de la columelle; celle-ci est ires-aplatie à sa face inierne et anté- rieure. Au-dessous d'une dépression fort remar- quable, elle est munie d'un gros phs longitudinal et oblique qui s'alténue et disparoit vers le tien antérieur de la longueur totale de la columelle. Le bord droit est Ibrt arrondi , épais , dentelé dans touie sa longueur; les dents, au nombre de trente-deux à trente-six, sont d'un brun lonré el se prolongent en dehors par autant de linéole» légcrenieat saillanics. Cette coquille foi 1 commune provient de l'Océan des Antilles ; sa lou<;iieiir est de 10 centimètres pour les plus grands individus. Lorsqu'elle est jeune, elle est d'un blanc-gnsâire ou d'un blanc- fauve , orné de quatre fascies irausverses d'un gris plombé. 3. PoRciLAiNE argns. Cyprcea argtis. 8i4 P O R €■ testa ovatn-ohlnngù , subcylindricâ , alhido- Jlavescente , ocellisj'alvis adspersà y subtàs nia- culis quatuor J'uscis. Cyprcea argus. Lin. Gmel. pag. SSgS. n°. 4- Lister, Conch. tab. jo^.Jîg. 54- BoNANNi , Recr. It. Jig. 363. RoMPH. Mus. tab. 58.J}g. d. Petiv. Gaz. tab. ^l-fis- 6, et Amb. tab. 5. f'S 9- GuALT. Test. tab. iG.fig. T. Klein, Ostr. tab. G.Jig. lOi. Dargenv. Conch. pi. 2g. /ig- b. 2. Knorr, Vergn. tom. 3. tab. ii.fig. 5. Martini, Conch. tom, i. tab. 28. A^. 280. 286. CuEMN. Conch. tom. 10. tab. \ù^. Jig. i344. 1043. Enctcl. pi. ZSo.Jlg. \. a.b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 376. n". 3. Cyprcea argus. Ibid. .,4n/ï. ^a^j. 448. n"- 3. Gkat , Monog. loc. cit. n". il. Coquille ovale , cylindracée , ordinairement mince et légère , à spire courte et souvent en- foncée , ordinairement découverte en dessus. Cette coquille est d'un beau l'aave pâle, ornée assez sou- vent de trois fascies brunes, transverses, plus ou moins visibles, selon les individus, ce qui lient vraisemblablement à leur âge. Sur cette couleur se dessinent très - nettement un grand nombre de taches circulaires irrégulièrement éparses , d'iné- gale grandeur, formées par un cercle brun , au centre duquel est une tache d'un brun-jaunâtre. En dessous, la coquille présente de chaque côlé de l'ouverture deux taches nuageuses , d'un brun foncé , assez grandes , sur un fond d'un fauve clair. L'ouverture est étroite , à peine dilatée à sa base j elle est garnie de chaque côté de plis d'un brun- marron presqu'également nombreux. Ceux du côté gauche sont souvent flexueux : le premier est fort court et peu saillant; il forme le bord d'une gouttière oblique, située à la base de la columelle. Celle-ci est aplatie dans une grande partie de sa longueur, mais principalement au- dessus de la gouttière , où elle présente une assez large dépression. Les créneiures du bord droit sont courtes, au nombre de trente-six ou trente-huit , et elles ne se prolongent point en dehors comme dans les deux espèces précédentes. Lorsque cette coquille est jeune, elle est d'une couleur d'un fauve-grisâtre très-pâle, et ornée de trois fascies transverses brunâtres : la première , lur l'extrémité antérieure; la seconde, fort large , occupe presque tout le milieu de la coquille, elle tal uuelquefuis subdivisée dans le milieu ; la troi- POU sième, assez élroile, se voit vers l'extrémité pos- térieure. Cette coquille , assez recherchée des aniatetirs , vient de l'Océan des Grandes-IaJes. Sa lonjjueur est de 80 à 90 millim. 4. Porcelaine lièvre. Cyprcea testudinaria. C. tisti ovato-oblongâ , subcylindricâ , albtdo- Jiih'o castaneoque nebulosà , punctulis albidi'i Juijïiraceis adspersà y extremitatibus depressis y aperturà albà. Cyprcea testitudinaria. Lin. Gmel. pag. 339Q- «0. 5. Lister, Conch. tab. 68g. yis- ^^"■ RuMPH. Mus. tab. '5d.Jig. C. Petiv. Amb. tab. Q.Jig. 7. Knorr, Vergn. tom. 4- tab. S.'j.fig. 2. Favanne, Conch. pi. Zo.^g. O. Martini, Conch. tom. i. tab. vj. fig. 271. 272. Encycl. ^/. l&x.fig. O. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 376 n". 4. Cyprcea testudinaria. Ibid. Ann. n". 4. Grat. Monog. loc. cit. n°. 8. Celle-ci est l'une de celles qui devient la plus grande; elle est ovale-oblongue , subcylindracée , épaisse et pesante; sa surface extérieure otlre de grandes taches iriégulicres , d'un biun foncé, sur un fond d'un blanc-fauve. Outre ces grandes lâches nuageuses , il s'en trouve d'autres ovalaires , petites, irrégulièrement éparses sur toute la sur- face de la coquille. En6u , outre ces taches, et aussi bien sur elles que dans leurs intervalles, ou remarque , sur tout le dos de la coquille , une mul- tiiude de petits points blancs qui, examinés à la loupe, coriespondent à un enfoncement qui n'est pas plus grand qu'eax. En dessous, cette coquille est convexe , d'un fauve légèrement rosé , d'une teinte uniforme. L'ouverture est longue et étroite, à peine dilatée à la base ; elle est garnie de chaque côté de plis très-fins , égaux , de la même cou- leur que l'ouverture, qui est blanchâtre. Dans toute la longueur du bord gauche , on remarque un canal longitudinal peu profond, qui aboutit à la base à un élargissement considérable de celle partie , élargissement creusé en une large gout- tière, et que les rides columellaires parcourent dans toute son étendue. Au sommet de la colu- melle, ces rides sont courtes et ne s'éiendent pas au-delà du renflement du bord; dans le milieu elles se prolongent davantage et sont souvent bi- furquées à la base : elles sont toujours très-longues et onduleuses. L'échancrure antérieure est fort étroite, très-oblique en dehors; en dedans elle est circonscrite par la troncature columellaire , P 0 R formée par un bourrelet épais ei arrondi, obliqae- meot dérurrent de dedans en dehors. Celle coquille, fort rechercliée des amateurs, vient de l'Océan des Graudes-Indes j elle a quel- quefois i3 cent, de longueur. 5. Porcelaine maure. Cyprcra mauritiana. C. testa Ofuto-triquetrù , gihhâ , postcriùs de- pressâ , subtiis plana , dorso Julvo-Juscâ , tnacu- latâ , luteribus injiàque nigen-iinis j labro intùs cœrulescente. Cyprœa mauritiana. Lim, Gmel. pag. 3407, n°. 41. Lister, Conch. tab.'jolt.fig. 52. BoNANNi, Recr. Z.fig. 261. RuMPH. Mus. tab. ZQ.^fig. e. Petiv. Gaz. tab. gG.Jig. 8. GtJALT. Test. tab. l'ô.J'ig. 5. Seba , Mus. toin. 3. tab. 76. flg. 19. Knorr, Vergn.toni. i. tab. Vb. fig. 1 ,tom. 2. tab. nj.Jig. 5, et tom. 6. tah, iQ.Jig. 2. Favanne, Conch. pi. Zo.Jig.J'. 2. Martini , Conch. tom. i . tab. Zo.fig. 317. Sig. Chemn. Conch. tom. 10. tab. 144. fig. i335. i336. Enctcl. pi. 35o. fig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 377. «". 5. Cyprœa mauritania. Ibid. Ann. n". 5. Ghat, Monog. zoolog. journ. pag. 79. n". 6. Coquille extrêmement commune et très-facile à reconnoître; elle est ovale-oblongue, très-con- vexe en dessus et un peu bossue sur le milieu du dos, plate en dessous et concave aotérieurenieni. Sa surface extérieure présente deux sortes de co- loration : l'une forme une zone assez large autour de la base , elle est d'un brun-noirâtre uniforme; l'jutre est d'un brun tirant sur la couleur de l'é- caille, et présente un grand nombre de tacbes arrondies , souvent confondaes d'un brun-clair de lie de vin. En dessous , celte coquille est tout-à- faii aplatie , et cette surface inférieure est nette- ment circonscrite à son pourtour par un angle obtus. L'ouverture est étroite , arquée dans sa lon- gueur , blanchâtre en dedans , et garnie de chaque côté d'une vingtaine de gros plis transverses , dont lits plus gros sont à l'extrémité antérieure. Le bord droit est presqu'aussi large que le gauche, ce qui donne à cette coquille un aspect particulier. Les échancrinesde l'ouverture sont fort étroites, très- profondes; la posléneuie est presque perpendicu- laire, tandis que l'antérieure est arquée. L'extré- mité antérieure des bords de l'ouverture est amincie et d'un jaune-orangé. Il seroit difficile de recon- nuiite le jeuue âge de celte espèce, si l'on n'en P o a ?.ir> avoit tous les passages; c'est une coquille mince, ornée de trois zones transverses et d'un gr^nd nombre de taches triangulaires llammulées, d'uu blanc-jaunâtre sur un fond brun. Cette coquille très-commune se trouve à Java, à l'Ile-de-France et dans d'autres lieux de l'Ucéan indien. Elle a 92 millim. de longueur. 6. Porcelaine géographique. Cyprœa mappa. C. testa ovatoventricosâ y albidâ , characie- ribus Jiilvis inscriptà y lineâ longitudinah ra- mosâ y guttis albidis , sparsis. Cyprœa mappa. Lin. Gmel. 3397. n". 2. RuMPH. Mus. tab, ZQ.Jig. b. Petiv. Gaz. tab. 96. /ig. 6; et Amb. tab. 16. Dargenv. Conch. pi. i&. fig. 6. Favanne, Conch. pi. zg.Jîg. a- 3. Seba , Mus. tom. 3. tab. jG.Jlg. 3. i3. 17. Kkorr, Veign. tom. 1. tab. 2.6. Jig. 3. Martini, Conch. tom. i. tab. sJâ.Jig.z^^. 246. EiN'CTCi.. pi. Zïtz.Jig. 4. (b.) Eadeni roseo tinctâ , lineâ dorsali latiore , Jauce aurantiâ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 5-8- n". 6. Cyprœa mappa. Ibid. Ann. pag. 449- n°- ^• Grat. Monog. loc. cit. n°. 2. NoB. Dict. class. ^".Jascicule de pl.Jig. 5. a, b. Fort belle espèce de Porcelaine, remarquable surtout par sa ligne dorsale, sinueuse, et présen- tant de chaque côté des lacunes assez profondes et sinueuses. Cette coquille est ovale-oblongue , très-convexe en dessus, à peine déprimée en des- sous, et atténuée à ses extrémités; sa surface ex- térieure dorsale est d'un brun asssz foncé. CeUe couleur est produite par un très-grand nombre de petites linéoles longitudinales, irrégulières, souvent interrompues par d'autres petites linéoles Iransverses , et parfois par des taches irrégulières et généralement arrondies , de couleur fauve. Cette couleur brune de la coquille commence sur les flancs, à l'extrémité d'une zone irrégulière- ment dentelée, d'un fauve- brunâtre, quelque- fois rosaire, et ornée de points nuageux, irrégn- liers, d'un brun assez foncé. L'extrémité anté- rieure présente autour l'échancrure de ce côté, de laquelle part la ligne dorsale branchue dont nousavonsdéjàparlé. En dessous, cettecoquilleest d'un blanc-rosé ou légèrement fauve, et ornée sur lecôté gauched'uno tache traosverse,subquadran- gulaiie, d'un brun foncé. L'ouverUire est étroite, arquée dans toute sa longueur, à peine dilatée à la ba-e ; elle est ordinairement d'un jaune pâle à riutérieur. Le bord jj^auche piésinle dans tuu;e 8i6 P O R sa longueur un canal peu profond, qui aboutit à la base à une ddpression assez large , divist'e dans le milieu par nu bourrelet assez court. Les plis de ce côté sont irès-muliipli^s , obius, oiululeux, et ils laissent à la base de la columelle un canal oblique assez large, qui en est dépourvu. I,e côid droit est large, assez épais, et garni dans sa lon- gueur de dentelures courtes, obluses et rappro- chées, qui ne dé|)assent pas l'épaisseur intérieure du bord. Iâ ,albido ocel'atâ ; ocellis subpolygonis ; lateribus ntgro maculalis. Lister , Conch. tah. bSg. ftg. 3. a. BoNANNi, Recr. Z. Jlg. 260. RuMPB. Mus. iab. o^.Jig. r. r Petiv. Amb. tab. \6.fig. 3. Knorr, Vergn. toin. a. tab. 16. fig. 1. Cypnea arlequina- Chems. Conch. iom. 10. iab. \4b.fig. 1046. 1347. Testa iricompleta. Cypraea anieihystea. Lin, Gmel. pag. 3401. n'-. 10. Lister, Conch. tab. 662. ^g. 6. RoMPH. Mus. tab. Zq- fig. q. Petit. Amb. tab. 16. fig. 5. Sera, Mas. tom. 3. tab. q&.fig. 32. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. 2&.fig. 5. Martini, Conch. tom. l.tab. zS.Jig. 247 —249- l.AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 379. n°. 8" Quelques personnes pensent que cette espèce doit être réunie, à titre de variété, à la précé. dente. M. Cray, dans sa. Monographie des Porce- laines, a proposé celte réunion . et il est à présu- mer que celte opinion prévaudra lorsque l'on pourra examiner un assez grand nombre d'in- dividus pour établir les passag;es. Celte coquille est généralement plus convexe, plus arrondie que la Porcelaine arabique. Le pourtour de sa face iutérieure est formé par une callosiié toujours plus larj^e et plus épaisse. La face inférieure , plus large et plus aplatie, présente une ouverture à peu près semblable, mais dont les denteluics sont moins nombreuses et plus alongées. La coloration, quoique assez variable, présente aussi des différences assez constantes: en dessus, sur uj fond brun-marron foncé, se dessinent des Utst. Na(. fers. Tome II. P O R 8.7 taches arrondies ou ovalaiies , nombreuses , inégales, d'un blanc-jaunâlre ,. ou légèiement leinié de brun. Dans quelques variétés , ces taches sont fort petites et très-nettement sé- parées ; dans d'autres, elles sont plus grandes et non moins nettes que les prenuères j dans d'autres, elles deviennent plus grandes encore et ne sont plus séparées que par des linéoles étroites. Enfin, il est des individus dont le; taches, petites et obscures, sont presque en- tièrement brunes. En dessous , cette coquille est d'un brun violacé assez foncé, et présenie loujours sur le côté gauclie de l'ouverture, un peu au-de Martini, Conch. tant. i. tab. 24. jî^. 235. 236. Enctci,. pi, 553.^^. 5. (b.) Eadein castaneo-rubrâ. Laj:k. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 383. n°. 11. Cyprœa guttata. Ibid. Ann. pag. 453. n". 16. Il y a quelque analogie entre cette espèce et la Porcel.iine tigre; elle s'en dislingue néanmoins avec une grande facilité. Elle est ovale-oblongue, proporlionnelleraent plus alongée et plus étroite que l'espèce précédente; les e^trémités, et l'an- térieure surtout, se prolongent un peu, à la manière des Ovules. Sa coloration est assea: variable, mais moi»s cependant que dans la Porce- laine ligre. Cette coloration consiste en ponctua- tions irrégulièrement éparses , inégales, un peu nuageuses sur leurs bords, d'un brun -pourpré sur un Ibnd blanc nué de rose ou d'une légère teinte fauve. On peut distinguer, sous le rapport de la couleur, trois vaiiétés principales: dans la première, sur un fond d'un blanc pur se voient dti taches d'un brun pâle blancbâtie, généralement petites, non confuses, et irrégulièrement distri- buées; daus !a seconde variété, les ponctuations soiî! plus nombreuses , elles ont une tendance à se confondre, et elles se dessinent plus obscurément sur un fond fauve, nué de grandes taches brunes ; dans la troisième, -enfin , la surface extérieure est d'un beau brun d'écaillé, parsemé d'un très-grand nombre de taches d'un brun plus foncé. En dessons, celle coquille est d'un beau blanc-laiteux, pas» sant au rosé ou à la couleur de chair sur les côlés, et piiiiripalemenl vers l'exlrémilé anté- rieure. L'ouverture est fort alcngée , toute blanche, réirécie et arquée vers son extrémité postérieure , assez fortement dilatée vers l'extrémité antérieure. Le côté gauche , légèrement aplali , présente un grand nombre de rides transvei'ses , rapprochées , onduleuses , blanches comme le reste de l'ou- verlure. Le bord droit est épais et arrondi; il: présente des dentelures dans toute son étendue, qui sont plus grosses , plus saillantes, plus courtes, moins nombreuses et plus largement espacéesqua les rides du côté opposé. Celle coquille, qui n'est point fort rare dans les collections, se trouve particulièrement dans la mer Rouge. Longueur 60 millim. II. PonCELAiME bouffonne. Cyprœa scurra. C. testa ovato-cylindricâ f alba-lividâ , chamo- P O R teribusj'idli'is inscriptâ; ocellis doisaUbtis pallidls, iriconipletis / lateribusjusco-punctatis. RuHPn. Mus. tab. 38. fi^- m. Martini , Conch. tom. i . tab. ay. fig. 276. 277. Cyprœa scurra. Cueun. Conch. tom. 10. tab. 144. fig. i5j8. a. b. Cyprcea scurra. Guel. pag. 5409. n". 122. Escvcc. pi. 302. fig. 5. LiUK. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 379. «". 9. Cyprcp.a scurra. Ibid. ^/i/i. n». 9. La Porcelaine boudonae est une jolie coquille fori laie encore dans les colleclioos. Par sa colo- ration exlt'iieure elle a de l'analojrie avec la Por- celaine arabique, mais elle en dilîère sous un très- grand nombre de rapports. Elle est alnngi'e , diroite , subcyiindracée, et preqiie aussi conve.xe CM dessous qu'en dessus ; sa coluraliou consiste en petites linéoles d'un brun assez foncé qui circons- crivent des taches irréi;ulières , g(?néraleinent ar- rondies, très-rapprocbi'es , d'un fauve pâle. Cette coloration a les plus grands rapports avec celle de quelques variétés du Cyprœa, arabica; une ligne dorsale assez étroite , un peu ondulée , s'é- tend dune extrémité à l'autre de la coquille", un peu sur le côté droit : elle est de la même couleur que les grandes taclies. En dessous et sur les Hancs celte coquille oflre une couche vernissée , d'une belle coule;ir fauve-orangé , ornée de nombreuses lâches d'un bleu-grisàtre , quelquefois bordées de Lrun à leur partie supérieure. L'ouverture est jiresque droite, un peu infléchie postérieurement : elle est très -étroite dans tou^e sa longueur, à b^'rds parallèles, ornée d'un grand nombre da lines dentelures aussi nombreuses sur un côté que sur l'autre. Ces dentelures se prolongent en dehors , et elles sont d'un brun très-foncé j les plus lon- gues , du côté gauche , sont les médianes , tandis que sur le côté droit ce sont les antérieures. Cette coquille ne paroît pas très-variable, à en j'iger du moins par le petit nombre d'individus qui sont connus dans les collections. Elle vient Oes mers de l'Inde , et sa longueur est de 5o mil. 12. FoKCELAiN'E livide. Cyproea stercotaria. C. testa ovatoventricosâ f gibbâ , albido-vires- cente ; lineà dorsali nullâ; maculis fiulvis, spatsis, taris ; infiinâ Jascie diLitatà , lividà. Cyprcea stercoraria. Lin. Guel. pag. 3399. 7!". b. Lister, Conch. tab. &Zj. fig.'S^. Knorr , Vergn. tom. 4. tab. .xh. fig. l. Adans. Sénég. pi. ^. fig. I. a. Le Maje'. ScHROETER, Etul. m Conch. tom. i. tab. 1. fis- 5. UoKX, Mus. tab. 0. fig. 1. P O R 819 Favanne , Conch. pi. 3o. fig. C. Chemn. Conch. tom. 11. tab. 180. fg. lySg. 1740. Encycl. ;;/. 354. fig- 5. "Var. a. ) Cyprœa rallus. Lamk. Anim. s. vert, tom. 7. pag. 38o. n°. 10. Cyprcea stercoraria. \h\i. Ann. n". II. Petiv. Gaz. tab. Q6fig. 7. GuAiT. Test. tab. i5.fig. T. Encïcl. pi. "551. fig. 4- Cyprœa raltus. Ibid. Ann. pag. 45l. n"- 10. Cyprœa stercoraria. Gray , Monog. loc. cit. pag. 80. 72". 6. et pag. i38. C'est avec juste raisen que JL Gray, dans sa Monographie , a réuni les coquilles dont Lamarck faisoit deux espèces ; elles ne présentent en effet qu'un trop petit nombre de dilFérences pour être séparées. La Porcelaine livide est une coquille ovale-oblongue , très-convexe en dessus , aplatie en dessous , et bordée sur les côtés par une callo- sité épaisse, seosiblemenl aplatie à l'extrémité antérieure de la coquille. La coloration est géné- ralement peu variable , elle consiste en ponctua- tions d'un brun foncé, irrégulièrement répan- dues, arrondies , inégales et souvent confondues : elles se dessinent sur un fond d'un vert-brunâtre , d'une teinte livide. Les variétés de coloration sont peu nombreuses ; les unes sont formées d'indivi- dus dont les taches , très-multipliées, se confon- dent principalement vers le dos , et produisent sur cette partie des marbrures nuageuses. Dans une autre variété, les taches encore plus confondues produisent une teinte presqu'uniforme, d'un beau brun couleur d'écaille. Relativement à la forme, cette espèce présente quelques autres variétés tou- à-fait indépendantes de la coloration : dans les unes les callosités latérales sont larges et épaisses, et dans ce cas le dessous de la coquille est médio- crement convexe; c'est cette variété qui constitue principalement la Porcelaine livide de Lamarck. D'autres individus , et ce sont les plus nombreux , ont la callosité plus étroite , plus carénée sur les bords, Ja suiface intérieure se trouve par cela même plus aplatie : c'est celte variété dont La- marck a fait la Porcelaine rat. Enfin, une troi- sième variété est formée par des individus tou- jours plus petits, généralement jflus étroits , dont la callosité est peu épaisse , et dont la surface in- férieure est tout-à-fait plane. Dans ces diverses modifications de forme et de couleur, l'ouverture et ses accidens divers restent constamment les mêmes; elle est presque médiane, un peu flexueuse, étroite à sa partie supérieure , notablement dilatée à sa base; son éthancrure postérieuss est remar- quable en ce qu'elle est trèj-éiroite inférieurement et dilatée à son sommet ; ses bords se terminen t par uue callosité oui cailie uue partir de la spire, L Mil s * Sao P O R qui , dans cette espèce , est tonjours fort saillante ; cette callosité est surmontée en dehors par une tache ordiDairement semi-lunaire , d'un brun Irès- (oncé. L'ouverture est garnie sur le côté gauche d'un grand nombre de rides blanches, régulières, dont les médianes sont transverses et plus fines -.4NNi, Recr.o.y}g. 264. HuMPH. Mus. tah. 38. fig. l. I'etiv. Gaz. tab. ?)O.Jig 2. Glalt. Test. tab. iZ.fig. T. 8. Knorb, Vergn. tom.S. tab. lojig. 3. Favanse^ Conch. pi. Zo.J'ig. I 1 . I 2. BIaktikIj Conch. toni. l. tab. ^.J'ig. 228. EscTCL. pi. 354- fig. 6. Lami. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 585. n°. 20. Cyprcea vitellus. Ibid. Ann. n". 20. Cette coquille est ovale-oviforme , très-convexe en dessus et plus aplatie en dessous, plus réiré- cle antérieurement que du côté postérieur. Elle est crdinairement d'i'O fauve uu peu rougeàlre, t-t ptéseme vers le milieu du tlos une large ladcie ';ani verse, obsttiie , de la même ccukur , plus P O R foncée. Tout le dessus de celle coquille est irré- gulièrement parsemé d'un assez grand nombre de taches inégales, arrondies, plus ou moins nettes, d'un beau blanc j elle ressemble, comme le nom de l'espèce l'indique , à une légère couche de neige (jui scroit tombée sur celle coquille. Sur ses parties latérales se trouve une callosilé plus ou moins large , qui , quoique polie comme le reste de la coquille, semble cependant striée transver- salement. Ces stries sont d'une grande régula- rité, el leurs intersiices olfrent un très- grand nombre de points généralement confondus , d'un blanc-fauve. En dessous, cette coquille est lonie blanche; son ouverture , légèrement aT<)aée, a se» bords parfaitement parallèlfs; surle bord gauche se trouvent un grand nombre de plis tran^verses, rapprochés , Irès-réguliers ; le bord droit , qui est épais el convexe , oUVe constamment vingt-qu ilre à vingt -six grosses dentelures très - régulières , pre.-qu'égalcs, el se prolongeant en dehors en s'al- ténuQul assez rapidement. Lorsque celle coquille est jeune, elle est d'un fauve peu intense, ornée de trois fascies irans- verses plus foncées, et les taches blanches sont plus petites, plus confuses et fort rapprochées. Nous connoissons une variété dans laquelle le» flancs de la coquille sont d'un brun assez foncé, et un autre qui est d'une couleur brune assez in- tense , presqu'uniforme. Cette coquille est assez commune dans les col- lections ; elle se trouve dans les mers de l'Inde, à Java, à l'Ile-de-Franre , etc. Les grands indi- vidus oui 78 millim. de longueur. 19. Porcelaine têic de serpent. Cyprœa caput serpentis. C. testa ovatâ , scutellatâ , suhtîis planulatâ ; dono gibbo , inaculis punctisque albis reticulato ; lateribus depressis , Jasco-nigrantibus j Jauce al- bidà. Cyprœa captit serpentis. Lin. Gkei.. pag- 34q6. «". 39. Lister , Conch. tab. 'joi,.Jig. 5o. BoNNANi , iîecr. 3.^^. 258. Rdmph. Mus. tab. 'h&.fig.J'. Petiv. Gaz. tab. g6. Jîg. 9. 10; et Amb. tab. \Ç>fig. 7. GoALT. Test. tab. i5.Jig. I. O. Adans. Sénég. pi. b.J)g. g. Knorr , Verg. tom. 4. tab. 2-J>g- 3. Fatanne , Conch. pi. 3o. fig. J~. l . Marti.m , Conch. tom. 1. tab. Zojlg. 016. EscTCL. pi. Zlb^-fig. 4- Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 585. n". ai. P O R Cyprcea caput serpentis. Ibid. Ann. pag- 90. n". 21. Coquille des plus communes et généralement peu variable. Elle est i(?guilèremtnt ovalaire , irjédiocvcmeni Cduvcxe en dessus et toul-à-iail aplalie en dessous ; raplalisseinent de la surlate inf'éiieuie est produit, comme dans la Porcelaine maure, par une large callosité qui occupe louie la circonlérente. Le dos de la cociuille, dans les individus bien frais, est d'un beau biun-marron , orné d'un grand nombre de petites taches im'^gales d'un beau blanc : parmi ces taches on en remarque un peiit nombre qui sont plus grandes, tantôt nettes et arrondies ^ taulôt irrégullcremcnl dû- coupc'es. Celle parlie médiane du. dus est nelle- Bient circonscrite de toutes paris par la callosité, qui forme en dehors une large zone d'un brun- marron Irès-loiicé : cette zone est divisée en deux parties par deux lâches quadrangulaires d'un Llanc-grisâlre ou foiblement orangé, situées aux extrémités, immédiatement aii-dessus des écban- crures. En dessous , la coquille est d'un blanc- f;risâlre de chaque côlé de l'ouverture, et celle couleur passe, par des nuances insensibles, d'a- bord au jaune-orangé peu foncé, puis au brun. L'ouverture est étroiie, à peine dilaiée à la base; elle présente dans toute sa longueur et de chaque côté de gros plis serrés , rapprochés , comme pres- sés les uns sur les autres^ et se prolongeant assez loin à l'extérieur. Lorsque cette espèce est très- jeune, elle est mince et légère, subc^lindracée , d'un brun-grisâtre peu foncé, avec une seule zone brune, transverse et médiane. Cette espèce est généralement peu variable : leloo les localités , les individus sont d'un brun plus foncé ou plus pâle. Elle est commune dans tout l'Océan indien , sur les côles d'Afrique , soit au Sénégal , soit dans le canal de Mosambique. Les grands individus ont43millim.de longuenr. 20. Porcelaine fasciée. Cyptcea zonata. C. testa oi>atâ, cineieo-cœntlescente yjlatnmis fuU'is undulis Jasciatâ } lateribus albidis , pur- ptireo guttatis. Cypraea zonata. Chemn. Conch. tom. 10. tab. i^^-fig- «342- Cyprœa zonaria. Gmel. pag. 34i4- n°. 1 19. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 386. n". 23. Cyprœa zonata. Ibid. Ann. n". 23. Porcelaine assez rare , et qui a quelqu'analogie avec la sanguinolente. Elle est ovale-oblongue , très-convexe en dessus , peu aplalie en dessous , d'une coulenr d'un gris-cendré, sur laquelle se dessinent sur le dos trois fascies transverses , for- mées par des lâches flammulées, oblongues el lon- j^itudinales d'un brun foncé. Les callosités laté- P O R 823 raies sont peu épaisses et vemiinlent quelquefuis fort haut sur le dos de la coquille ; elles sont d'un blanc icuil de fauve , et ornées d'un assez giand nombre de petiies taches arrondies, d'un brun- rougeàlre assez foncé. L'ouverture est éiroile , loule blanche ; ses bords sont ornés de decle- lures presiju'égales de chaque côté , courus, assez rapprochées et ficu prolongées au-deliors. Sur sts extréu.ilés it sur les parties latérales des éciiaii- crures , celle coquille oH're deux taches nua- geuses d'un brun assez obscur. Celle espèce est encore peu étudiée dans ses variétés; on en connoîl un tmp ])etit nombre d'in- dividus pour établir une série tomme dans beai>- coup il'uuiies espèces. Celte coquille, d'après Lamarck , provient des rôles de Guinées; elle est d'une taille médiocre, 35 millim. de longueur. 21. Po/iCELAiNE sale. Cyprœa sordida. C- testa ofato-ventricosâ , suhciuereâ vel pal- lidè Ju/i>â , ad latera ntacults sordidis mininus ir egulanbus nolatà ; zonis binis, albidis. L.-iMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. ZQy. n". 24. Cyprœa so/dida. Ibid. Ann. n". 24. La Porcelaine sale est une coquille assez com- mune, mais qu'il est rare de trouver dans louie sa fraîcheur. 11 est à présumer que la Porcelaine cendrée de Lamarck , ainsi que celle qu'il nomme Porcelaine ictétine , ne sont que des variétés de celle-ci. Cette coquille est d'une petite taille j elle est ovale-oblongue, très-convexe de chaque côlé, légèrement atténuée à oon extrémité anté- rieure : en dessus elle est ordinairement d'un griî- cendré , quelquefois d'un gris légèrement leinl de fauve , et ornée de deux fascies iransverscs foit étroites, d'un gris pâle. Dans les individus bien frais, tous le dos de la coquille est parsemé d'un grand nombre de petites lâches irrégulières, d'un noir intense, qui semblent avoir été faites par du noir de fumée : ces lâches sont plus petites et plus multipliées sur l'extrémité postérieure et les flancs de la coquille. Ces taches latérales sont ordinairement les seules que présentent le plus grand nombre des individus. En dessous, cetli; coquille est d'un blanc sale ; son ouverture, qui est fort étroite , légèrement dilatée à la base , est presque toujours, sur ses bords , d'un violet peu foncé ; les dentelures des bords sont fines , égales de chaque côté et fort régulières. Lorsque celle coc(uille est jeune, elle est fort mince, d'un gris fauve très-pâle; ses fascies trans- verses sont piesque blanches; en dessous elle est loule blanche, et les côlcs sont dépourvus de leurs taches noires. Cette espèce, dont la localité est inconnue, e't looj^ue de 35 milliai. 8.j.^ P O R 22. PopcELATNE miliairc. Cyprœa miliaris. C. testù o^Hilo-rentricosâ , luleo-lividàj punc- tis albis ncellisque pcillidis adspersâ ; laieribus albidis , fulvo guttatis. Lister, Conch. tab. joi. J'ig. 48. Martini, Conch. tom. l. tab. Zo.Jig. 323. Cyprœa miliaris. Gmel. pag. 3420. n". io(). Laur. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 387 • n". 26. Cyprœa miliaris. Ibid. Ann. n". 26. Quoique celte coquille ait quelqu'analogie avec le Cyprœa erosa , on peut nepeadant la distln<;iier avec facilité. KUe est assez variable , ovale- obloDgue, alténuife aatérieuiemenl , large et ob- tuse à son extréinité postérieure. La coloration consiste en un grand nombre de petites taches arrondies, inégales, très-rarement confondues, d'un blanc pur sur un fond d'un fauve-chatoois plus ou moins foncé. Sur ses parties latérales , cette coquille offre deux callosités peu épaisses , étroi- tes, garnies dans leur longueur, mais principale- ment à la base et au sommet , de ponctuations en- foncées , placées sur une ligne longitudinale : >ouvent la callosité est blanche ou jannâtre , sans aucune lacbe; quelquefois elle est ornée, sur un fi)nd blanc, de petits points bruns qui, sur les extrémités antérieure et postérieure, se prolon- gent eu petites linéoles courtes et obliques. Dans d'autres individus où les callosités sont plus larges , elles présentent des linéoles terminales d'une ma- nière plus obscure , tandis que les ponctuations la- térales sont plus grandes, plus nombreuses et ont une tendance à se cnutondre. Nous possédons une autre variété qui , sans doute , est produite par l'âge; elle est d'un fond grisâtre et partout parsemée d'une multitude de petits points bruns. On recon- noitque ces diverses variétés appartiennent à une seule et même espèce par les caractères constans de l'ouverture ; elle est constamment blanche, ainsi que le dessous de la coquille ; elle est élroiie, assez fortement dilatée à la base, rétrécie dans le milieu , ce qui est produit par l'élargissement notable du bord droit. Le bord gauche est arrondi, convexe ; on y compte treize à quinze plis, presqu'égaux , dont les supérieurs sont obliques , les moyens transverses et les inférieurs, plus sail- lans et plus espacés , sont fort rétrécis sur les côtés. A la base de columelle , entre le dernier pli ei le bord de l'échancrure , assez large et profonde , qui', à son entrée, est garnie d'une ou deux petites rugo- sités , les dentelures du bord droit sont plus nom- breuses, plus courtes que celles du bord gauche; celles de la base, prolongées en plis jusque vers le burd , y produisent ordinairement quelques aspérités. (>ette coquille assez rare provient des mers de l'Inde, lies grands mdividu» ont 43 miillim. de lougueui. P O R 23. PoicKi AiVE rougeole. Cyprceavariolaria, C. testa ofatJ , dorso Jlavescente , macula albidis nebulato y lateribus incrassatis , albu , purputeo- guttatis. RuMPH. Mus. tab. ZZ.ytg. o. Petiv. Amb. tab. b.fig. 8. Martini, Conch. tom. l. tab. z^.Jig. 3o3. Encvcl. pi. 553. fig. a. Lauk. Anim, sans vert. tom. 7. pag. 387. n". 27. Cyprœa variolaria. Ibid. Ann. n". 27. Var. a.) Nob. Testa latiore , margine crasso et lato circumdatâ. Cette coquille est recherchée des amateurs à cause de sa rareté et de sa coloration assez remar- quable. Elle est ovale-oblongue , rétrécie à ses extrémités , peu convexe en dessus , médiocre- ment aplatie en dessous. Le dos de la coquille a une coloration diRéreute de celle des parties laté- rales ; elle est d'un brun-roux et présente sur cette couleur un grand nombre de taches blan- châtres, arrondies et obscures : elles sont inter- rompues un peu à droite par une ligne dorsale, étroite, assez vaguement exprimée, qui s'étend d'une extrémité à l'autre. Sur les parties latérales se voient des callosités peu saillantes , d'un fauve trùs-pâle , sur lesquelles se dessinent en grand nombre de pelites taches arrondies d'ua très- beau-rose pourpré légèrement violacé. L'ouver- ture est fort étroite; ses bords sont parfailement parallèles : sur le côié gauche , on compte un grand nombre de petits plis très-tins , fort rap- prochés , blancs , dont les interstices sont orangés. Les plis dujcôtd droit sont un tiers moins nom- breux ; ils sont beaucoup moins gros , largement espacés, presqu'égaux, blanchâtres, tandis que leurs inlestices sont orangés. La variété que nous avons signalée est fort remarquable ; les individus sont proportionnellement plus courts , ce qui est produit par l'énorme callosité large et épaisse qui les entoure. La coloration du dessus est un peu dilL'rente, les taches arrondies ont un peu disparu , la couleur grisâtre est devenue prédominante, et l'on voit un très-grand nombre de petites ponctuations irrégulièrement agglomé- rées, d'un brun-verdâtre. Cette coquille assez rare provient , d'après Lamarck , des mers de l'Inde , et nous sommes certain que la variété que nous venons de signa- ler est des mers de la Sénégambie. Longueur 40 millim. 24- PoRCELAiNï roussette. Cyprœa ru/a. C. testa opatà, immarginatâ, fulvorufescente f dorso siilifasciato et maculis albidis nebulato , latenbus subiîisquejulvo-croceisjjauce denttbus aibidii . P 0 R Martini, Conch. tom. i. tab. 26. fig- 267. 268. Cyprcea pytum. Ghel. pag. 34i i- n°. Bp» Enctci,. pi. Z'âTi.J'ig. I . Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 388. n". 28. Cyprcea nifa. Ibid. Ann. pag. 92. «". i8. Var. a.) Nos. Testa Jasciatâ , immaculatâ. Celte coquille est peu variable; elle est along^e, oblongue.élroile, pyrifortne, altrnuée antéi'i pure- ment , large et renflde à son extrémilt! postérieure. Ses bourrelets latéraux sont couris , peu épais rt d'une autre couleur que le resie de la surface extérieure. Celle surface olFre ordinairement trois fascies blanchâires, transverses, assez étroites, sur un fond d'un brun-roux : ces fascies , ainsi que le fond , sont couveries de petites tacbes nuageuses , blancliâires , irrégulicres et confuses. Sur ses parties latérales celle coquille est d'une belle couleur fauve-orangée qui se prolonge sur toute la surface inférieure. L'ouverture est élroile, à peine dilalée à la base et légèrement courbée vers son «xiréinité postérieure. Les plis de chaque côté sont presque égaux, assez étroits, distans, hianchâlres , tandis que leurs interstices sont d'une couleur orangée funcée. L'écliancrure an- térieure se prolonge un peu en canal ; elle est étroite et peu profonde. La postérieure, au con- traire, est oblique, élargie et fortement cieusée. Ses bords sont inégaux; celui qui est formé par l'extrémité du bord droit est le plus prolongé. Nous ne connoissons qu'une seule variété un peu notable de cette espèce : elle est, sur le dos, d'un roux-brun uniforme, avec deux fascies iraosverses, blanchâtres. Cette espèce, d'un médiocre volume, vit dans l'Océanindien, dans la Méditerranée et au Sénégal, d'après Lamarck. Son analogue fossile , avec des vestiges de la première coloration , se trouve dans les terrains tertiaires de l'Iiaiie et du Piémont, Longueur 4^ millim. a5. Porcelaine lynx. Cyprœa lynx. C. testa ovato-ventricosâ, albi; dorso nehulato, suhpunctato, fuhn velccerulescente; gutdsjtiscis, raris , sparsis ,■ lineâ dorsali Jlai>escente ; rimd croceà. Cyprcea lyn.T. Lin. Gmel. pag. 340p. j»«. 48. Lister, Conch. tab. &%Z. fig. 3o. RuMPH. Mus. tab. 38. fig. n. Petit. Gaz. tab. ()j. fg. 17. Gdalt. Test. tab. ih.Jlg. z, et tab. l^.yig. b. f. d. SïBA, Mus. tom. 3. tab. 55. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. 2"). pg. 6. Uist. Nat. des Vers. Tume II. P O R 825 Bon%% Wus. tab. 8. fig. 8. 9. Martini , Conch. tom. i. tab. ^Z-Jig. 23o. 23l. Encycl. pi. 355. fig. 8. a. b. Cyprœa lynx; Ibid. Ann. n°. 29. Testa in' compléta. Lister , Conch. tab. 6&4- fg- 3i. GuALT. Test. tab. i6._fig. r. Martini, Conch. tom. i. tab. zS. fig. aSoi 25l. Cyprcea squalina. Lin. Gmel. pag. 3420. n". 101. Lahk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. La Porcelaine lynx est une des espèces les plus connues dans les collections} elle est généralement peu variable, si ce n'est par l'âge : elle est ovale- oblongue, très-bombée, un peu plus rétrécie à son extrémité antérieure qu'à la postérieure. Dans les individus adultes, la spire est entièrement cachée par la callosité. La surface supérieure semble cou- verte d'une couche vernissée d'un gris-blanchâlre, à demi- transparent , au-dessous de laquelle se voient, d'une manière plus ou moins nette, une multitude de taches brunâtres confondues entre elles : outre ces tacbes , on en remarque quelques antres irrégulièrement éparses, inégales, d'uu brun -noir foncé, quelquefois entourées d'une ' petite linéole blanchâtre. Les callosités latérales sont généralement peu épaisses; elles sont blanches et agréablement ornées de taches d'un brun assez foncé , légèrement nuageuses sur leurs bords. En dessous , cette coquille est tout-à-fait blanche , et elle présente sur le côté gauche une surfaco élroile et toul-à-fait aplatie, qui s'étend dans tonte sa longueur. L'ouverture est fort élroile, un peu dilatée à la base. Les dentelures sont fines, égaies, aussi grosses d'un côté que de l'autre; elles sont blanches, et les inteiva'les qui les séparent sont d'un beau jaune-orangé. Lorsque celle coqaills est jeune , elle est d'un blanc-jaunâire, agréable- ment parsemée de petites taches brunes , irrégu» lieras et inégales. Nous possédons une variété que nous a communiquée M. Quoy, et qui provient des mers de la Nouvelle-Zélande; elle a cela de remarquable, que son côté gauche, on dessous, au lieu d'être tout blanc, est muni d'une grande tache nuageuse d'un brun-marron peu foncé. Celle espèce se trouve dans tout l'Océan indien. Les grands individus ont 62 millim. de longueur. 26. Porcelaine rôtie. Cyprœa adusta. C. testa ovato - ventricosâ , suhumbilicatâ ; dorso fusco - rufe.'^cente ; zonis bmis , obscwris ; lateiibus suhtiisque nigris. Lister , Conch. tab. 667. _fig. a. Cyprcea adusta. Cbemn. Conch. tom. 10. I tab. 145. fig. j34i, M m m m m * 826 P O R Lamk. An'tin. sans vert. tom. j. pag. 38q. n°. 3o. Cyprcea adusta. Ibid. Ann. n°. 3o. Var. a.) Nob. Testa griseo- rufâ , obscuiè bizonatâ. Var. b. ) Nob. Testa pallidè Juhâ , subtùs aurantiacâ. Coquille pyriforme qui a beaucoup d'analogie , quant à la forme extéiieure , avec le Cyprœa rufa. lille est ovale-oblongue, très -convexe eo dessus, à peine aplatie en dessous , allénutîe à son exlrd- niitéantéiieure, obluseetgonflée postérieurement. La spire est ombiliquée et cachée par unecallosilé peu épaisse. Cette coquille est presque uniforraé- ment partout de la même couleur; elle est d'un beau brun - marron foncé, passant à un brun plus foncé encore sur les côtés et sur la surface inférieure. Sur le dos , et distantes l'une de l'autre, on voit deux zones obscures, blanchâtres, étroites et transverses. L'ouverture est assez large, assez fortement dilatée à la base. Le côté gauche pré- sente une vingtaine de rides transverses, dont les .intérieures sont les plus saillantes et les plus écartées. Sur le côté droit , généralement peu épais, on compte dix-huit à vingt grosses den- telures , courtes, obtuses et égales. Le bord droit a son extrémité postérieure plus prolongée que le gauche, ce qui donne à l'échancrure posté- rieure une obliquité et une forme oarticulière. On reconnoît dans cette espèce plusieurs variétés qui annoncent un décroissement de couleur fort remarquable. Uaus le tj'pe de l'espèce , cette cou- leur, comme nous l'avons vu , est d'un brun presque noir. Dans une première variété , ce brun devient un peu grisàtie, en dessus seulement; dans la variété suivante, la coquille est d'un gris-fauve, comme argenté. Quelques personnes pensent que celte variété doit faire une espèce. Enfin, une troisième variété, partout d'une belle couleur Isabelle , termine la série décroissante de ces diverses variétés. Cette dernière variété, fort rare, est admise, par presque tous ceux qui la possèdent , comme une espèce distincte; ce que nous n'ad- mettons pas, parce que, à l'exception de la cou- leur , elle présente très-exactement tous les carac- tères distinctifs du type de l'espèce. Cette coquille, assez rare et recherchée des amateurs, provient de lOtcan indien, des îles Moluques , de Java , 8tc. Longueur 47 millim. 27. Porcelaine rongée. Cypran erosa. C. testa ovato-ohlongâ , dorso iuteo-viiescente, punctis albidts ocellisque tans ornalo j margini- bus incrassatis, nigosis, maculu sufyfuscâ notalis. Cyprœa erosa. him. Gmel. pag. 341 5. n°. 84. LisTKK , Conch. tiib. 6()2. //g. 3o. lluxpn. .Vus. tab. 7)^.fig a. P O R Petiv. Gaz. tab. ^-j.fig. 19. GuALT. Test. tab. i^.Jig. h. Knorr, Vergn. toni. 6. tab. 2.0. f g. 4- BoRN , Mus. tab. 8. fig. i3. FAVA^^E, Conch. pi. 3o. fig-Jl a ? Martini, Conch. tom. i. lab. 3o. /îg. 320. 321. Enctcl. pi. Z55.^g. 4. a. b. Lamk. Anirti. sans vert. tom. 7. pag. 389. 71°. 3l. Cyprœa erosa. Ih'ii.Ann. pag. gS. /i°. 3i. La Porcelaine rongée est l'une des espèces les pins communes de ce genre ; elle a quelques rapports de coloration avec la Porcelaine miliaire , mais on l'en distingue, au premier aspect, par deux larges taches brunes, qui sont sur ses flancs; elle est ovale-obloogue, oviforme, un peu atténuée à son extrémité antérieure, plus ou moins aplatie en dessous, selon l'âge et le développement des bourrelets latéraux ; elle est assez variable dans sa Coloration, mais les individus que l'on trouve le plus ordinairement et qui doivent, parconséqueni, servir de type à l'espèce sont, en dessus, d'une assez belle couleur fauve, passant quelquefois au verdàlre. Cette surface est couverte d'une multi- tude de points blancs presque égaux, rarement cuniondus, trèsrapprochés, mais irrégulièrement disposés. Sur les côtés de la coquille se trouve, dans les vieux individus, un bourrelet large et épais, mais plus épais sur le côté droit que sur le gauche : ce bourrelet est blanc et parsemé sur sa limite extérieure, mais principalement sur les ex- trémités de la coquille, de petites linéoles rousses, ordinairement saillantes. De chaque côté, sur ces bourrelets, et se prolongeant un peu en dessous, se voit une large tache subquadrangulaire , d'un brun assez foncé. En dessous , la coquille est toute blanche ; son ouverture est étroite, graduellement dilatée à la base, et garnie de chaque côté de fortes dentelures qui se prolongent sur toute la largeur du côté droit : ces dentelures sont peu nombreuses; elles sont fort saillantes , et celles du côté gauche sont fort courtes. Ou peut compter deux variétés principales dans cette espèce : la première est assez jolie; elle est ocellée, et les ocelles consistent en un point blanc , entouré d'une auréole d'un fauve pâle : ces ocelles sont peu nombreux, irrégulièrement épars; leurs in- tervalles sont , comme dans le type de l'espèce, chargés d'une multitude de points blancs. Dans la seconde variété, la couleur du fond est verdàtre, quelquefois Inunàtie, et les ponctuations blanches sont plus fines et plus iirégulières. Dans le jeuut: âge, cette coquille didère beau>"oup de l'état adulte; elle est cylindiacée, d'un giis-verdâtre, avec, une assez large zone transverse , plus (oncée sui le milieu du dos : c'est seulement dans ou .■i;;e P O R nu pen plus avance que commencent à se montrer I«i Iméoles des bords et les pooctuatioas dorsales. Celle coquille, tiès-commnne , se trouve dans presque tout l'Ooéan indieu . Sa longueur est de 5o uillim. a8. PoRCEiAiNK cauriqne. Cyprrea caurica. C. testa ovato-oblongdj durso liifido-lutescente , punctis. fulvis nebulatoy lateiibus iiicrassatu, al- hidts, Jusco guttatis. Cyprœa caurica. Lin. Gmel. pag. 34i5. ra". 83. Lister, Concfi. tab. S-jy.fig. 24, et tab. 678. /'g- a5. Rdmph. Mus. tab. 38. fig. p. GuALT. Test. tab. li. fig. a. a. Fa VANNE, Conch. pi. "ho.Jîg. e. 1 ? Martini, Conch. torn. i. tab. 2g. fig. 3oi. 002. Kncycl. pA3 56. /f^. 10. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 3go. n". 32. Cyprœa caurica. Ibid. Ann. n°. 32. Celle espèce n'est pas moins variable que quel- ques-unes de celles que nous avons précédem- menl décrites. Variable dans sa forme et dans .les couleurs, on éprouve de gjandes difTiculiés ])Our la circonscrire d'une manière rationnelle , qui empêche à la fois la confusion d'espèces dutinctes, ou la formation d'esoèces inutiles. Pour arriver à ce résultat, il n'existe qu'un seul mo^en , et c'est la forme et les accidens de l'ou- veriure qui nous le donne. Nous donnons comme t_j'pe de l'espèce les individus qui sont le plus répandus : ils sont ovalaires , oblonj^s , un peu cy- llndrarés; leur surface supérieure est ordinaire- iiieut d'un brun-verdâtre , et celte couleur est due à une multitude de points irréguliers , confondus, dont quelques-uns, plus j^rands et plus foncés, produisent par leur agt^lomération une tache nua- geuse , subquadranguluire sur le milieu du dos. Sur les parties latérales se trouve, de chaque côté, un bourrelet arrondi, assez épais, qui devient très-gros et très-saillant avec là^e. Ce bourrelet est d'un fauve-rougeâtre peu foncé, orné vers sa limite supérieure d'un assez grand nombre de points bruns-foncés , arrondis et quelquefois con- fondus. En dessous, la coquille est de la même couleur que les bourrelets. Son ouverture, sub- médiane dans les vieux individus, est beaucoup plus latérale dans ceux qui sont adultes. Elle est assez large, notablement dilatée à la base. Le côié gauche est arrondi et présente dix- sept à vingt rides transverses, blinchàlres , <|uelquefois bifur(piés et dont les inti-rstices sont d'un jaune-orangé assez foncé. Dans les vieux in- dividus, les plis se prolongent assez loin en de- P O R 827 tors, en s'atténoant un peu. Le bord droit est plus ou moins épais , selon l'âge ; il offre une vingtaine de grosses rides saillantes fort espacées, qui se continuent sur toute sa largeur; elles sont égales, blanchâtres, et leurs interstices d'une couleur orangée obscure. Ou doit distinguer deux sortes de variétés : les unes résultant des modifi- cations de la coloration; les autres produites pur l'âge et les changemens de forme. Dans les pre- mières, on trouve des individus d'un brun plus ou moins foncé, dans lesquels la tache médiane manque complètement et est remplacée par deux ou trois zones transverses d'un brun plus foncé que le reste. Dans d'autres, la couleur est tiès- pâe , d'un blanc-grisâtre, et l'on distingue très- nettement trois zones transverses, dont la médiaue est la plus large. Quant à la forme , on trouve des individus jeunes , peu épais , cylindracés ; d'autres plus élargis, dépiimés en dessous et dont le bourrelet commence à s'épaissir, et l'on arrive graduellement, par des passages insensibles, à des individus très larges , écrasés, garnis de chaque côté d'un énorme bourrelet, qui leurdonne quelque ressemblance avec le Cyprœa obvelata. Lorsqu'elle est arrivée à ce développemeni , cette coquille a ses bourrelets irrégulièiement découpés ou bossus , et les taches sont lieaucoup moins nombreuses. Cette coquille, fort commune, se trouve dans rOcéau indien et dans les deux Océans africains. Longueur 47 miUim. aq. PoncELAiNE isabelle. Cyprœa isabella. C. testa ovato-ohlongâ, subcylindricâ ,cinereo- Jiihd aut incamatd y extremitatibus aurantio maculatis ; infiniâ Jacie albâ. Cyptœa isabella. Lin. Gmel. pag. 34og. 7«°. 49- Lister ,. Conch. tab. 660. fig. 4- RoMPH. Mus tab. "h^.fg. g. Petiv. Gaz. tab. ^J.jîg. i6; et Anib. tab. iG. fig. 16. Dargesv. Conch.pl. x^.fîg.p. Favanne , Conch. pi. ^.^-.fig. c. 6. Knorr , Vergn. tom. 4. tab. 9. fig. 5. Martini, Conch. tom. .. tab. zj.fig. 275. Encyci,. pi. 355. fig. 6. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 3go. n". 33. Cyprœa isabella. Ibid. Aîin. n°. 33. Porcelaine que l'on distingue très- facilement parmi ses congénères ; elle est peu variable , ovale-oblongue , cylindracée , également obtuse à ses deux extrémités. En dessus, elle est d'une belle couleur isabelle, sans aucune tache; en dessous elle est toute blanche, et ses extrémités, sur le pourtour des échnncrures, sont ornées d'une M m m m m 2 * 8i8 P O R zone demi-circulaiie , d'un beau jaime-orangi'. L'oupei-iuie est submddiaue , Irès-élioile, à peiue dilaice à la base et finement denteh-e dans toute sa longueur. Les dentelures sont égales de chaque côté, (rès-fiues, nombreuses ei fort courtes. Dans !e jeune âge , celle coquille ne dill'èie presque en lien de l'état adulte ; elle est absolument de la même coulfur : seulement on y remarque deux fuscies obscures , transverses. Nous ne connoissous qu^uoe seule variété ; elle présente sur la coloration ordinaire des linéoles longi- tudinales, interrompues, d'un noir ioiicé. Celle es|)èce , qui n'est pas tiès-rare dans les colleclions, provient, d'après Lamarck , de l'Océan asiali(|ne , de l'Ile-de-France et de Madagascar. Sa longueur est de 40 millim. 3o. PoRCEL.MNE ocellée. Cyrœa occllata. C. testa ot>atâ , tiirgidâ , submargiriatà , Ittteâ ; dorso albo punctato ; ocellts nigris circula albn circumdatis conjerilni instructj j laleribus rujo punctatis. Cyprœaocellata. Lis. Gmel. pag. 3417. n°.^\. Lister, Conch. tab. 6()6. ^g. 40. BoiiANNi , Recr. 3. fig. 359. Petiv. Gaz. tab. g. /îg- 7. Martini, Conch. toni. i. tab. 3l. fis. 333. 334. Enctc. /)/ Zo^.Jlg. 7. Lamk. Anim. sans vert, tom. 7. pag. 39;. n". 34. Cyprœa ocellata. Ibid. Ann. pag. 94. n", 34. Jolie petite espèce de Porcelaine ovale, globu- leuse, aplatie en dessous, un peu plus réirécie à son extrémité antérieure qu'à la postérieure. En dessus elle est d'une belle couleur orangée , et sur ce fond se montrent deux sortes de taches : les unes, li'ès-petiles, sont blanches, arrondies, pouc- lifornies ; les autres sont ocellées , plus grandes , moins nombreuses et irrégulièrement dispersées comme les premières : elles consistent en un point noir plus ou moins grand, entouré d'un petit cercle très-éiroil, d'un blanc-jaunâtre. Sur les cô- tés, celle coquille est munie de bourrelels fort ciroils , nettement arrêtés par un bord ponctué ou plutôt denielé; ces bourrelets sont blanchâtres, ainsi que le dessous de la coquille , et ils sont ornés d'un assez grand nombre de ponclualious d'un brun- rougeâtie. L'ouverture estélroiie, à peine dilatée à sa base j les dentelures dont elle tst munie de chaque côté sont nombreuses, éga- les, prolongées en dehors, mais netlemeut arrê- tées à leur leruiinaison : celles du bord droit sont t|u€lquclois teintes à leur sommet par une petite linéole fauve. Cette jîetile coquille, fort peu variable, pro- vient, dii-oD, des tôles d'Afrique, ù la Nouvelle- P O R Guinée , où elle piroît assez lare. Sa longueur est de 28 millim. 3i. Porcelaine crible. Cyprcea crihraiia. C. testa ni'ato-oblongj, subuiiibilicatâ , luteâ vel cimiarnoms.i y niaculis rotundis , albis, sub- œqualibus , confettis, ventie latenbusque albidts. Cyprœa cribraria. Lin.Gmel./;^^. 34l4' ^°- 80. Lister , Conch. tab. 6i)5. fig. 42. Petiv. Gaz. tab. 8. fig. 3. Darcenv. Conch. pi. \^.Jig. x. Fa VAN NE , Conch. pi. 2,g.J?g. b 4- l> 6. Regenf. Conch. toni. 1. tab. iz.Jîg. 14. Martini , Conch. tovi. 1. tab. Zl.fig. 336. Encycl. pi. 355.y%'. 5. Lamk, Annn. sans vert. tom. 7. pag. Spt. n". 35. Cyprœa cribraria. Ibid. Ann. n". 35. La Porcelaine crible est a'ongée , ovale-ohlon- gue , à spire onibiliquée , et d'une coloration fort simple , irès-peu variable. En dessus elle est d'un brun pâle , et sur ce fond se détachent d'une ma- nière très-nelle un assez grand nombre de grosses taches circulaires d'un blanc pur ; ces taches sont inégales, et semblent avoir été faites au mojen d'un emporte-pièce. Sur les côtés, celle coquille présente de très- petits bourrelets aplatis, peu saillans et étroits, d'un blanc pur, laiteux, et qui limitent tiès-netlement la couleur brune de la surface supérieure. En dessous , cette coquille est toute blanche, légèrement convoej son ouver- ture est lr( s-éiroite , les bords en sont parallèles dans toute leur longueur : le bord gauche est très- finement denielé ; les dentelures sont nombreuses, serrées, très courles, ne déjiassant jamais le bord de l'ouverture. Les dentelures du bord droit sont très-grosses, épaisses, beaucoup moins nombreu- ses que celles du côté gauche ; elles se conlinuent en dehors dans pnsque toute la largeur du bord. Celle jolie coquille est peu variable ; sa couleur brune est plus ou moins foncée , mais sa forme est constante. On ignore la |iairie de cette espèce, qui est longue de 52 à 35 millim. 32. Porcelaine grive. Cyprœa turdus. C. test.i oi'ato - ventiicosà y turgidj , albidà ; punctis Juhis , inœqualibus , sparsis , aperturJ bast diluiatà. Enctcl. pi. Z55.;fig. g. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 179. n". 36. Cyprœa tuidus. Ibid. Ann. n". 36. Cette espèce paroît peu Variable; comme elle est rare, on n'en possède habiiuelieaien t qu'un petit nombre d'individus, et ceux nue nous avont P O R viM dtoient presque tous semblahles. Elle est ovale, déprimce, bossue dans le oailieu , p,ainie de chaque côlé de bourrelets épais qui se fondent insensiblement sur le dos de la coquille, et qui • ont de la raéiiie couleur. La jurface extérieure est blaocLalre, toute parsemée de petits points bruns , dont les plus grands et les plus (onces sont sur les parlies latérales. Eu dessous, celle coquille est toute blanche , elle est aplatie ; son côlé {gau- che, vers l'ouverture , forme un plan incliné sur lequel sont placées quinze à seize rides obliques ou transverses, alongées en dehors, mais brus- quement tronquées en dedans de l'ouverture. Le bord droit est larj^e et peu épais , forlenient dcn- atà , cinereo-albidâ ; lineis Jlaves- centihus , iindatis,Jlexuosis, pallidis j ventre Iw teo f punclts rubroxfuscis picto. 83o P O R Cyprœa zigzag. Liv. Gmel. pag. 34iO. n". 54- LtsTER , Conch. tab. 66ï.Jjg. 5. Petiv. Gaz. tab. I7..^fig. 7. Dargenv. Conch.pl. \?>.Jig. R. Martini, Conch. toin. i. tab. 23. Jig. 224. 225. EscrcL. pi. ZSG.JÎg. 8. a. b. Lamk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 3g4. /j". 41. Cyprœa undata. Ibid. ^/î«. n". 41. Cette coquille a beaucoup dunalogie avec relie (jui précède , mais elle est constamment plus pile; elle est généialemeni plus petite, moins ventrue. En dessus , elle est d'un fauve-gnsâlre, et ornée d'un assez grand nombre de linéoles lonj^itudina- les d'un fauve pâle, qui , s'Jpaississant régulière- ment aux mêmes endroits, produisent trois zones transverses assez nettement circonscrites de ta- ches subarticulées. En dessous , cette coquille est presque aussi convexe qu'en dessus; elle est cons- tamment d'un jaune-safruoé assez foncé : sur cette couleur, et principalement de chaque côté, se tiDuvent un grand nombre de points d'un brun- marron très-inlense , dont quelciues-uns remontent un peu sur les parties latérales. Le sommet de la coijuille est profondément ombiliqué , et autour de cet ombilic sont rangées, d'une manière fort régulière , de petites taches quadrangulaires d'un beau brun. Cette coquille est peu variable, et générale- ment d'un peut volume : nous ne savons de quelle mer elle provient. Sa longueur est de 25 millim. 36. Porcelaine flavéole. Cypraea flaveola. C. testa ovatâ , ntarginatl , luteo - nebulatl , subtùs albâ y lateribus albidis,Jusco punclutis. Martini, Conch- tom. i. tab. 3i.jÇ^. 335. Cyprœa acicularïs. Ghel. pag. 3421. n°. 107. EnctcI/. pi. oSô.fig. l4' Lamk. Anim. sans vert, tom, 7 . pag. '5g4- n°. 4^. Cyprœajlaveola. Vùxà. Ann. pag. 97. n° . 42. Cette Porcelaine eslovale-oblongue, pyriforme, très -convexe en des-sns , à peine aplatie en> des- sous. Elle est d'un brun - lauve plus ou moins foncé, et couverte de points bruns plus intenses, nombreux et souvent confondus. Sur les côtés se trouvent des bourrelets courts , peu saillans, net- meat limités par un bord dentelé en feston, dont les dentelures sont d'un brun assez foncé. En dessous , cette coquille est d'un blanc pur , ou lé- gèrement fauve : on remarcjue à la limite de celte surface inférieure quelques ponctuations brunes , irrégulièrement arrondies. L'ouverture est fort étroite, surtout daas le milieu; les rides du côté P O R gaucte sont très-obliques postérieurement , trans- verses dans le milieu et peu obliques à la base ; elles ne sont point é};ales , les supérieures sont fort longues , mais aplaties, tandis (j'ie les trois ou quaire inférieures sont très - grosses , larges, obtuses et fort saillantes. Les dentelures, du côté droit, sont plus régulières et plus égales; elles sout uoinbreuses et se prolongent en dehors sur presque toute la largeur du bord. Celte coquille , qui est assiiz rare , se trouve dans la Méditerranée , principalement dans l'A- driatique et dans les mers de Sicile. Sa longueur est de 33 millim. 37. Porcelaine sanguinolente. Cyprœa sangui- notenta. C. testa ovato-oblongâ , cinereo-cœrvlescente , Julfo velj'usco-jlisciata; lateribus incamato-viu- laceis , sanguineo punctcitis. Martini, Conch. tom. l. tab. 2,^. Jîg. 265. 266. Cyprœa sanguinolenta. Gmel. pag. 34o6. n°. 38. t^cYCL. ;p/. 356. /f^. 12. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 394» n°. 42. Cyprœa sanguinolenta, Ibid. Ann. n°. 43. Coquillle assez commune et peu variable, qui se trouve dans les mers du Sénégal , et dont nous avons reconnu l'analogue fossile parmi les espèce» des faluns de laTouraine. Celle coquille est ovale- oblongue, un peu rétrécie; en dessus, elle est d'un gris-cendré sale, et marquée de très-petues taches b.unes qui se réunissent vers le centre et produi- sent une assez grande tache nuageuse, brune, sur le milieu du dos. En dessous , cette Porcelaine est légèrement aplatie , d'un blanc-violacé passant à un violet plus foncé sur les parties latérales. Au- près de l'ouverture on ne remarque aucune tache, tandis que sur les côtés elles se multiplient et sont d'uu violet -pourpré assez foncé. L'ouverture est étroite, foibleraent dilatée à la base; les dente- lures du côté gauche sont très-courtes, et à peine sensibles sur le milieu, plus grosses et obliques à l'extrémité antérieure de la columelle ; le côté droit est peu épais et sensiblement infléchi dans le milieu; ses denielures sont assez nombreuse» , égales et fort courtes. Il existe de cette espèce une variété assez constante. La surface supérieure, d'un gris-cendré, quelquefois violacé, odre trois zones transvei'ses d'un brun foncé, très -nettes, formées de lâches llammulées, longitudinales, plus ou moins distinctes et subarliculées. Cette coquille a 3o millim. de longaenr. Les individus fossiles sont généralement un peu plus grands. 38. Porcelaine coccinelle. Cyprœa coccinella. C. testa ovato-ventti(osi , albido -J'ulvâ aut P O R ruhrlll ; striis transversis , locvihiis ; lineâ dorsali nulla j labro longiore , exliis rnarginato j nrni infernè dtlatatâ. LisTtR , Conch. tab. loj.j'ig. Sy. Encycl. /?/. 55(5. /7^. I. b. LjiMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4o4- 7»". &6. Cyprcea coccinella. Ibid. Ann. n". Ç>^. (b.) Eadem minima , dorso sublcevigato. On a que'quefois confondu celte esjièce avec celle qui suii ; elle a en eifét quelque ressem- bljnce avec elle tant pour la taille que pour la coloration ; mais elle est coiistauiment dépour- vue de la ligue dorsa.e , ce qui la distingue au premier ipeiçu. Elle est ovale-globuleuse, ren- flée, blanche eu dessous, rosée ou d'un gris-ro- fàlre eu dessus ; elle est partout couverte de stries Iraus verses , peu saillantes , dont quelques- unes sont bifides lorsqu'elles parviennent sur les parties latérales. Ces stries se continuent en dessous , gagneut l'ouverluie, dans laquelle elles s'enfon- cent , ou produisent de linus dentelures sur ses bords. L'ouverture est assez large , courbée pos- térieurement, légèrement dilatée à la base ; les échancrures terminales sont à peine creusées : on trouve ordinairement sur le milieu du dos , dans la ligne médiane, trois taches d'un brun noir, dont la plus grande est celle du milieu. Cette coquille, que l'on trouve très-abondam- ment dans tout l'Océan européen et dans la Médi- terranée, est connue, à l'état fossile, en Sicile, en Italie, et une variété dans le crag de Sullolek, en Augleterre. Sa longueur est de l5 millim. 39. Porcelaine pou-de-mer. Cyprcea pediculus. C. ovato-ventricosâ , albido - rubellâ , Jusco tnnculutâ ; slriis transversis , subgranosis ; lineâ dnrsali impressâ ; ventre convexiusculo _, striatoj nmœ labhs maqualibus. Cyprcea pediculus. Lin. Gmel. pag. 3418. n". 90. Lister , Conch. tab. 706. yig. 56. Gdalt. Test. lab. i^.fig.p. D»r<;esv. Conch. pi. \Q.Jig. l ; et Zoomorph. p. o.f.g. l. K. Favanne, Conch. pi. 2g ^ig. h. i. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. ij.Jig. 6. Martini, Conch. tom. i. tab. 2.^. J'ig. 3io. 5ii. Encycl. pi. '556 g.yig. t. a. Lamk.. Anirn. sans vert. tom. 7. pag. 40^. 71». 64. Çypiœa pediculus. Ibid. Ann. 64. Ou confond assez ordinairement cette coquille avec uue espèce qui eu est aise; voisine , la Cyprcea P O R 8.3 1 coccinella ; celle-ci est ovale-globuleuse, très- convexe en dessus , un peu moins en dessous ; toute sa surface extérieure est chargée de stries Irausverses , fines , régulières, quelquefois bifides, un peu onduleuses , et interrompues sur le milieu du dos par une ligne dorsaiile , étroite et assez profonde. Ces siries se continuent sur les parties latérales de la coquille , passent en dessous et entrent dans l'ouverture , sur les bords de laquelle elles produisent des deuielures régulières. Cette ouveriure est étroite, dilatée à la base et à peine échancrée à ses extrémités. Cette coquille est par- tout d'une couleur rosée-pâle, et elle est ornée en dessus , de chaque côté de la ligne dorsale , de trois grandes taches brunes , subquadrangulaires. De ces taches , les médianes sont les plus grandes. Celte espèce est très-commune dans l'Oréan d'Amérique. Lamarck dit qu'elle est fossile à Grignon et dans les ftluns de la Tonraine. Nous rejetons compléieraent ces analogies. L'espèce de Grignon est entièrement diQérenle de celle-ci , tandis que celle des faluns de la Touraine, quoi- que s'en rapprochant davantage, en difière re- pendant assez pour constituer une espèce dis- tincte. Les grands individu.; ont i5 millim. de longueur. 40. Porcelaine cauris. Cyprcea moneia. C. testa ocatâ , marginatâ, albido-lutescente: niarginibus tuinidis , nodosis j ventre planulu/o , pallido. Cyprcea moneta. Lin. Guel. pag. 34i4- 'J" 81. Lister, Conch. tab. 709./?^. 59. BoNANNi, Recr. Z. J'ig. 253. RuMPH. Mus. tab. "hij.Jtg. c, Petiv. Gaz. tab. ffj-^ig. 8; et Amb. tab. 16. fig- 14- GuALT. Test. tab. l^-J^g- 3—5. Dargenv. Conch.pl. l8.J/g. K. Fava^ne , Conch. pi. zg.Jîg. g. K.NORR, Vergn. tom. 4- tab. 2^.Jig. 4- Martim , Conch. tom. 1. tab. "hi. fig. Tîbq. 338 5 et Speciniina decorticata, J'tg. "ho^. 340. Enctcl. pi. 356. y/^. 3. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 401. n". 59. Cyprcea moneia. Ibid. Ann. pag. 102. n°. 5y. Coquille des plus communes et dont on faisoit aulrelois un commerce assez considérable , parce qu'elle servoit en AfrK[ue à l'achat des esclaves. Celte coquille est assez variable pour sa forme ; elle est ovale, très-large postérieurement, plus rétrécis à son extrémité auiérieurej elle est très- aplatie , et présente consiamment à son extré- mité postérieure quaire tnljcrcules plus ou moins saillaus, selon les individus : deux de tes luber- 832 P O R cules sont lalJranx , les deux anires sont termi- naux et placés au-dessus de l'échaociure pos- lérieure. Èa dehors, cette coquille est d'une colo- ration uniforme, tanlôt toute blanche, quelque- fois d'un jaune pâle et très-raiement d'un jaune doré. La surface inférieure est aplatie , de la même couleur que le reste, et présenie ordinairement de chaque côté trois ou quatre tubercules sail- lans et pointus. L'ouverture est submédiane , pres- que droite, à peine dilatée à la base j elle pré- lenle de chaque côté on petit nombre de plis presqu'égaux , dont les postérieurs sont très-obli- ques et les aaires tiansrerses, Cette coquille, qui est très-commune dans tout l'Océan indien , est longue de 3o millim. 4<* PoncELAiNE anneau. Cyprœa annulas. C, testa ouata , marginatâ , albidâ y margi- nièus depressis, lœi>ibus ; dorso lineâ Jlavà cir- cumdato. Cyprœa annulas. Lin, Gmei. pag. 34i5, n". 82. Bon AN NI, Recr. Z.fig. 240. 241, RuMPH. Mas. tab. Z^-fig. d. Petiv. Gas. tab. G.Jig. 8. GoALT. Test. tab. i^.Jlg. a. KsoRR , Vergn. tom. 4. tab. 9. Sig- 4. Martini, Conch. tom. i. tab. zA.Jig. 23q. 340. Encycl. pi. Z56.Jîg. 7. LiMK. Anim, sans vert. tom. 7. pag. 400. 71». 58. Cyprœa annulus. Ibid. Ann, n". 6i.' Celte espèce a quelqn'analogie avec la pré- cédente , et cependant s'en distingue trés-feci- lement. Elle est ovale - élargie , convexe en dessus , Irès-aplatie en dessous et presque égale- ment atténuée à ses extrémités; elle est blanche, ou d'nn blanc légèremeut jaunâtre i se; bourrelets, qui sont épais , sont limités en dehors par une ligne d'un beau jaune-orangé qui forme nn an- neau oblong vers le milieu de la surface dorsale. Eu dessous , la coquille est toute blanclie ; elle Présente une ouverture assez large , dilatée à la ase et garnie de chaque côté dans toute sa lon- gueur de onze ou douze plis , dont les supérieuis et les inférieurs sont obliques , tandis que les mé- dians sont plus courts et transverses. Il est à présumer que la coquille à laquelle Lamarck a donné le nom de Cyprœa obvclata n'est qu'une variété de celle-ci. Nous trouvons en ellet que son ouverture est exactement la même ; qu'elle est d'une couleur semblable , et que, sur le dos, se trouve aussi la ligne annulaire jaune à la limite des bourrelets. La différence entre ces espèces consisteroit donc en ce que, dans VOb- ixi'ata , les bonrielcls seroient infiniment plus dé- P O R veloppés et plus épais que dans Y Annulas , ce qoi peut être produit par des influences locales. La Porcelaine anneaa , très - répandue danj^ l'Océan indien , a 3o millim. de longueur. 42. Porcelaine grenue. Cyprœa nucleus. C. testa oi^atâ,sabrostratâ , marginatâ, albâ , dorso granosâ y granis lateribus sulcis coadnaiis; ventie latè sulcato. Cyprœa nucleus. Lin. Gmel. pag. 34 '8. «"'.95, Rdmph. Mus. tab. Z^.Jig. I. Petiv. Gaz. tab. ^J.Jig. la; et Anib. tab. 16, f'g- II. Gdalt. Test. tab. xl^.Jig. q. r. s, Dargenv. Conch. pi. ili.Jlg. v, Favanne, Conch.pl. i^.Jig.q. i. Knorr , Vergn. tom. 4. tab. ^J.Jlg. 7. BoRN, Mus. tab. 8.J}g. 17. Enctcl. pi. 355. j9^. 3. Var. b. ) Testa depressiusculJ , albo-violaces^ cente. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4"0« n". 57. Cyprœa nucleus. Ibid. Ann. n". 57. La Porcelaine grenue est ovale-oblongue, Irès- convexe , subcylindracée , ordinairement toute blanche; elle est remarquable en ce que la sur- face extérieure est chargée de nombreuses gra- nulations inégales , irrégulièrement placées , et qui , pour la plupart, se joignent par de petites rides transverses qui s'étendent de l'une à l'autre. Sur le milieu du dos , il existe une ligne longi- tudinale à peine flexueuse et assez profonde. En dessous, cette Porcelaine est toute blanche ; son ouverture est très-étroite, à bords parallèles : il en part de chaque côté un grand nombre de rides Iransveises très-régulières, fort étroites et sail- lantes , qui s'étendent sur toute la largeur des bords et se bifurquent quelquefois en arrivant à la limite de la circonférence. Nous possédons une variété de celle espèce dans laquelle la coquille est d'un blanc-grisâtre et les granulations d'un jaune-orangé pâle. Cette espèce, que l'on trouve principalement dans les mers de l'Inde et dans l'Océau pacifique , est longue de a5 millim. 43. Porcelaine graveleuse. Cyprœa staphylœa. C. testa ovatâ , subspadiceâ , punctis albidis elenatis scabriusculâ y extremitatibus croceis y ventre sulcato. Cyprœa staphylœa. Lin. Gbzl. pag. 34i9- n". 97. GoALT. Test. tab. \i,.fg. T. DARCKNy. Conch. pi. 18. fig. 5. KlfORK , P 0 R K.voRR , Vergn. iom. 4. tab. 16. fîg- 2. BoRN, Mus. tab. 8-Jîg. 18. Mabtim, Conch. font. i. tab. 29. 3i3. 3i4- Enctcl. pi. ZSo.Jig. 9. a. b. Lamk. Aniin. sans vert. torn. 7. pag- Sgg. n". 55. Cyptcea staphylea. Ibid. ^««. n". 55. Pclile coquille assez reoiarquable , ovale- ob- longue, irès-convexe el également aitc'iiuée à sas exlic'iuilés j en dessus, elle est d'un beau brun et parsemée d'un irès-grand nombre de lâches LIancliâtres , qui sont toutes saillantes et vendent la sin lare chaf^rinée. En dessous, celle coquille est blancLà(re et reconnoissable particulièrement aux rides très-longues du côté gauche, rides qui sint souvent onduleuses et quelquefois bifides; elles sont assez nombreuses, fort étroites, peu iaillanles, d'un jaune-fauve pâle, et produisent de fines dentelures sur les bords de l'ouverture eu y entrant. Le bord droit est assez élroit ; il est plissé dans toule sa longueur, mais les plis sont simples et moins nombreux que ceux du côté gauche. L'ouverlure est très-étroite, fortement arquée à son exlrémilé postérieure ; les échaa- 1:1 ures qui la terminent sont petites et teintes d'un lieau jaune-orangé. Nous ignorons d'où vient celle pelite coquille, qui n'est point très-rare. Sa longueur est de 20 laïUim. 44- Porcelaine étoilée. Cyprœci helvola. C. testa oi>ato - turgidâ , subtticjuetrd , tiiargi- natà ; dorso albidu , maculis Julvis substellatis picto j lateribusjulvo-juscisj ventre aurantio. Cypraea helvoUi. Lin. Gmel. pag. 34 17. n". go. Lister, Conch. tab. Ggi.Jrg. 38. RuMPH. Mus. tab. Zg.fig. b. Petiv. Anib. tab. i&.fig. 17. Martim, Conch. iom. l. tab. ùo.^g.Zï^. 027. Encvcl. pi. ZbS.fig. i3. Lamk. Amm. sans vert. iom. 7. pag. 3g8. n". 53. Cyprœa helvola. Ibid. Ann. pag. 100. n". 53. Cette Porcelaine, l'une des plus communes , a queliiues rapports de forme et un peu de colora- tion avec la Porcelaine lêle de serpent; il est fa- ille cependant de l'en distinguer : elle est ovale, élargie, garnie de chaque côié d'un bourrelet fort épais. Eu dessus , elle est de deux couleurs très- nctlement tranchées, d'un brun-marron très-foncé sur les côles , et d'un blanc-fauve ou verdâtre sur le milieu du dos. Cette partie centrale oflre une multitude de petits poinis blancs très-serrés, iné- gaux et rarement confus : outre ces poiuls blancs, Wst. Nat. des Fers. Tome II, P 0 R 833 on (ronve en plus ou moins grand nombre des taches brunes dont les bords sont quelquefois as- sez régulièrement découpés en étoile. Les indivi- dus qui présentent la coloration que nous venons d'indiquer peuvent être regardés comme l\j\)e de l'espèce. L'une des variétés conslantes consiste ea ce que les lâches brunes éloilées se confondent et ne laissent plus apercevoir qu'un petit nombre de poinis blancs. En dessous, cette espèce est d'i:a jaune-orangé foncé, et ses bourrelets sont de la même couleur : elle est fort aplatie , et son ouver- ture submédiane, fort éiroile, est foiblemeut di- latée à la base. Son côlé gaucho ollre treize plis , dont les supérieurs sont fort longs et fort obliques : i:cs plis ont cela de parliciilier d'êlre fort sail- lans , séparés enlr'eiix par des intervalles fort étroiis , et de se terminer brusquement au-dchors. Les plis du côlé droit sonl fort saillans , plus nom- breux , et se piolongent dans presque toule la largeur du bord. Celle espèce se rencontre dans presque tout l'Océan indien , et quelques personnes croient qu'elle vit aussi au Sénégal. Les grands individus ont 26 millim. de longueur. 45. Porcelaine globule. Cyprœa globuhis. C. testa ovato-ventricosâ ,subglobosâ, utrinquè rostraià, luteo/uhâj punctis rujh-jiilvis , sparsisj lirieâ dursali nulla. Cyprœa globulus. Lin. Gmel. ;pa^. 3419. «°.99. RuMPH. Mus. tab. "îtg. fig. l. Petit. Gaz. tab. gq.fig. 14 ; etAnib. tab. 16. J'g- >9- GuALT. Test. tab. li^.fig. m. MuRRAY, Testacêol. tab. \.fig. 12. Knorr , P'ergn. iom. 6. tab. 2.1. fîg. 7. BoRN, Mus. tab. &■ fîg. 20. optima. Martini , Conch. iom. i. tab. z^.Jig. 242. Chemn. Conch. tom. 10. tab. li^.Jig. 1339. l34o. optima. Enctcl. pi. Z^S.Jig. 2. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 598. n". 5i. Cyprœa globulus. Ibid. Ann. n°. 5i. Celle espèce a beaucoup d'analogie avec la pré- cédente ; elle esi ovale , alongée , très-globuleuse , et prolongée à ses extrémités par de petits canaux cylindiacés; sa couleur est uniformément d'un beau fauve, sur lequel on distingue obscurément sur le dos et sur les côtés quelques ponclualious brunàlres ; la surface du dos- , lout-à-fail lisse , ne présenle jamais la moindre trace de ligue dorsale. En dessous , la coquille est très-convexe , divisée dans le milieu par une ouverture linéaire très- élroile, un peu courbée postérieurement , et dont les bords sont j-.arallèles 3 ces bords scut pourvu^ N n u u n * 834 P O R dans tonte leur longueur d'un nombre à peu près égal de plis transverses très-fins , qui se proloo- jçent de chaque côté sur presque toute la surface iDférieure. On trouve cette petite coquille dans l'Océan asiatique et dans l'Océan indien. Sa longueur est de i8 millim. 46. Porcelaine piqûre de mouche. Cyprœa stercus muscarurn. C. testa oi>ato-nblongà , exiguâ , albido-car- neâ ; punctis rubiginosii , spaisis j rima Jlaves- cente. Martini, Conch. iom. i. tab. s.^. fig. 290. 291. Cyprœa atoniaria. Gmel. pag. 3412. n°. 67. Encïcl. pi. 355.7?^. 10. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. Zg6. 11". 48. Cypiœa stercus muscarurn. Tbid. Ann. n". 48. Pelile coquille ovale-oblongue, étroite , subcy- lindracée, un peu plus atténuée à son exlrémilé antérieure qu'à la postérieure ; elle est qutlque- iois blanche, et souvent d'un blanc-jaunâtre safrané. En dessus , ainsi que sur les côtés , on remarque des ponclualions d'un brun foncé, Irès- irréoulièrement disposées , qui ressemblent par- lailemenl à des piqûres de mouches. Sur les ex- trémités de la coquille, et de chaque côté des écliaucrures , se trouve constamment une tache brune plus grande que les autres et subquadran- f^ulaire. En dessous, cette coquille est blanchâtre; l'ouverture est lart étroite , à peiue dilatée à la biise. Le côté gauche présente un grand nombre de rides transverses, très-fines, qui se prolongent e.T dehors par autant de petites linéoles d'un jaune- orangé; le bord droit est fort étroit, sensiblement leuQé dans le milieu : les dentelures dont il est pourvu dans toute sa longueur sont plus grosses et moins nombreuses que celles du côté gauche; elles sont peu prolongées en dehors , et leur som- met est teint en jaune-orangé. Le bord de l'é- chancrure antérieure est ordinairement d'un beau jaune. Celle petite coquille, assez rare dans les collec- tions , provient , à ce qu'il paroîl , des mers aus- trale-i. Les grands individus ont 21 millimètres de longueur. 47. Porcelaine pois. Ciprcea cicerculu. C. testa OKato-globosâ, turgidâ , utrinquc ros- Irtitâ , granulosà , albà aut patlidè Julvâ j lineà dorsali impressâ y rimd perangustu. Cyprœa cicercula. Lin. Gmel. pag. 3419. 71". 98. Lister, Conch. tab. yio. J!g. 60. P O R BoNANNi , Be:r.fig. 243. ampliata. RuMPH. Mus. tab. Zg. fig. k. PîTiv. Amb. tab. 16. /ig. 21. BoRN , Mus. tab. Q.fig. 19. Martini, Conch. tom. 1. tab. 24. Jîg. 243. 244. Encycl. pi. 355. y?^. i. a. b. Lamk. Anim. sans vert, tom, 7. pag. 397. «". 49. Cyprœa cicercula. Ibid. Ann. pag. 99 n°. 49- Cette Porcelaine, d'une forme singulière , éta- blit un passage bien évident avec les Ovules; elle est ovale , très-globuleuse , presqu'aussi convexe en dessous qu'en dessus ; e'ie est partout d'une couleur uniforme , tantôt blanche , tantôt d'un j lune très- pâle , et quelquefois légèrement fauve. Sa surface extérieure est divisée en deux parties presque égales par une ligne dorsale, longitudi- nale , fort étroite et légèrement enfoncée ; tout le reste de la surface est finement et irrégulière- ment chagriné. En dessous , celle coquille est Irès-couvexe , et son ouverture submédiane est extrêmement étroite ; elle se prolonge à chaque extrémité en un canal court et cjlindracé , qui, par l'échaiicrure, est divisé à son extrémité. Les plis de l'ouverture sont très-nombreux , aplatis , et prolongés de chaque côté dans presque toute la largeur des bords. Cette petite coquille, assez rare dans les col- lections , vient de l'Océan indien. Sa longueur est de 20 millim. 48. Porcelaine aselle. Cyprœa asellus. C. testa ofato • oblongâ , alhâ ; zonis tribus ^fusco-nigris ; e.rtremitatibus latetibusque imma- culatis y aperturà dentibus inœqualibus. Cyprœa asellus. Lin. Gmel. pag. 34' i. n°. 56. Lister , Conch. tab. 666. fig. 10. Bonanni, Recr. 3. fig. 236. RuMTH. Mus. tab. Zg. fig. m. Petiv. Gaz. tab. 99. fig. 1 1 ; et Amb. tab. 16. y^g. >8. Gdalt. Test. tab. i'^. fig. m. ce. dd. Dargenv. Conch. pi. iS.Jig. T. Favasne, Conch. pi. zg.Jig. p. Adans. Sénég. pi. ï). fig. h. Knohr, Vergn. tom. 4. tab. zb.Jig. 3. Martini, Conch. tom. l. tab. S-'j.Jîg. 280. 281. Enctcl. pi. 3S6._fig. 5. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. ZgG. n". 46. Cyprœa asellus. Ibid. Ann, n". 46. P O R Celte coquille , fort abondamment r^paudiic dans les coUeclions , est très-facileà (]is(in};iier de ses conj^énèies; elle est ovale-oliloni^ue , ûlroiie, sul)c^lindiact'e : à l'extérieur, elle est d'un beau Liane- laiteux , et elle porte sur le dos trois larges ziiies Iraosverses , parallèles , d'un beau brun- noir ; ces zones sont plus larf;es vers le bord droit que du côté gauche; dans quelques individus elles sont bordées d'une petite llnéole jaunâtre. Nous possédons une variété qui paroit Irès-rarc, dans la((uelle les zones brunes sont devenues tellement 1 ir^es qu'elles ue sool séparées enlr'ellcs que jur de petites linéoles blanches. En dessous et sur les cotes retle coquille est toute blanche ; sou ouver- ture est fort étroite, non dilau'e ù la base; les ]ilis .sont très - fins , serrés el peu prolongés en dehors. Ceue petite coquille, que l'on nomme vulj^ai- rernenl le Zèbre , ou le petit Aup , pmvieni de 1 Océan a»iati(jue. Sa longueur est de iio luillioi. 49. Porcelaine poraire. Cyprœa poraria. C. testa ofatù , fitli'â ,- punctis oceltisque ce- ruleo-fuscn circuinfiillalis ; lateribus reiitreqtie ilicainato-purpureis inimacuiaiis. An Cypiaea poraria? Lin. Syst. nat. tnin. 2. pag. 1 180. n°. 363. l]oRN , Mus. tab. 8. fig. 16. M.^RTiNi, Conch. toin. i. tab. ij,. fg. zTyj. 23tf. LjkMK. Anim. sans vert. tnin. 7. pag. 3g5. ""• 44. Cyprœa poraria. Ibid. Ann. n" . 44- La Porcelaine poraire est une coijuille ovale- ol lingue , large , peu convexe en dessus , aplatie en dessous , et également atténuée a ses extrémi- tés. Ln dessus, elle est d'un blanc - vineux asNez clair , uniforme , et sur cette couleur sont disper- sées irrégulièrement un très-gr.uul noinbro de ponctuations qui sont de deux sortes : les unes, simples et blanches; les autres, plus ap[)areu!es , consistent en uu point blanc entouré d'un petit cercle brunâtre. En dessous, cette cocpiille est d'un rouge-violacé , quelquefois d'un violet clair passant au blanc vers rouverluro. Cette ouverture est étroite, foibleinent élargie à la base; les plii sont un peu plus lins et plus nombreux du côté guuche (jue du côlé droit, et ils se prolongent assez loin sir les bords. Les éidiancrures sont petites, peu profuniles , l'antérieure plus large (juc la posté- rieure : elles sont bordées en dedaiia d'une pellle zone violette. Cetie petite coquille provient, d'après Lamank, des mers du Sénégal ; elle se trouve ai^.ssi dans l'Océan austral, d'où elle a été rapportée jiar MM- Q.ioy el Gaymard. Sa lijngueur esl de 32 Uilill'Jl. P 0 S 835 PORCELLANA. Klein, dans sou Tent. inethod. ostrac. page 03, a donné ce nom latin aux cocjiiil es du genre Porcelaine, auquel on a subsliiué depuis telui de Cypnva, généralement adopté. {Ployez Pon- cEiiMNE.) Adanson, dans son Voyage auSénég il, avoil donné le nom de Porcelaine, Poixellana, à un genre qui contient à la fois les Margiiielles el las Olives; et il dcmnoit le nom de Puccla;;fc, Cyprjca y au genre Porcelaine actuel. Ce geiue l'orcelluna d'Adanson n'a point été admis dans son intégrité. Voyez MAr.ciNr.LLE et Olive. PORODRAGUE. Powdnigus. Montforl, dans le piemler volume de sa Con- chyliologie systématique , propose ce genre pour celles des Ik'lemnites qui sont lancéolées. Il n'a point été adopié. Voyez Bélemmte. PORON. Adanson nomme ainsi, dans son Voyage nu S élit- gai , pi. ly, fig. y, une irès-petiie coquille l'iva;ve, qui appariiint vraisemblablement au genre Vénus , mais que l'on ne peut sûrement déterminer, parce qu'elle est mal iigurée et lucomplélement décrue. PORPHYRE. On ap|iel(nt autrefois de cette manière une des belles espèces du genre Olive, que l'on nomme aussi Olii>e de Par.iima ; c'e>l le Voluta por- phyrta Lin. , Oiit'a porphyna. Lamk. Voyez Olive. POPvTE-PLUMET. Geodroy , dans sa Conchyliologie des enmrons de Pans f a donné (e nom à l'animal de la Valiiée , parce qu'il porte sa IjraucLie exser- tile , et en forme d'arbusciile, en dehors de la cavité branchiale. Voyez Valvée. POSIDOXIE. Posidouia. Ce genre a été élalli pour des corps sin- guliers fossiles, dans des terrains très-anciens , et que l'on rapprocheroil d'une manière naturelle des Aplys:es , si M. Brown n'uvoil démontré que ces corps ont le soa;iiiet diiigé tantôt d'un côié tantôt de Panlre j et (ju'ils appartiennent par con- séquent à une coquille bivalve. Malgré les obser- vations de M. brown, nous n'adoptons pas, jus- qu'à nouvelles recherches, les conclusions qu'il en tire; car si les Posidonies sont des impressions de coquilles cartilagii:eu>es ou submembraneuses , Irès-aplalies el très-minces, comme celles des Aplysies, il n'y auroit rien d'étonnant que dans leur enlouissecici.t un certain nombre eussent été lelournées en quelque sorte , c'esi-à-dire que la face convexe seroit devenue concave. Dans ce N D n n n 2 * 836 POU cas, on conçoit facilement que l'on peut faiie, en ne coQsiddiaut que la concavité ou la convexilc de la coquille, une coquille paire ou bivalve d'un corps qui doit son origine à un Mollusque -cfphalé. Cetle incertitude, relative au genre Tosidonie, nous a empêclié de l'aduiellre , quant à présent, parmi les Mollusques bivalves^ comme la fait M. Rang. POTAMIDE. M. Brongniart a institué ce genre dans sa Description zoologique des environs de Paris , pour y ranger celles des espèces de Cériles que l'on trouve assez conslauiment associées aux coquilles d'eau douce et qui semblent avoir vécu avec elles; mais comme ces coquilles ne présentent aucun caractère qui les distingue d'une manière fondamentale des Cériles , nous pensons que le genre de M. Brongniart ne peut être admis qu'à litre de section dans le genre Cérite. Voyez ce mol. POTAMOPHILE. M. Sowerbj , dans son Gênera , a proposé de snbstituer ce nom à celui de Galatbée , que Lamarck avoit donné à un beau genre de co- quilles bivalves : c'est parce qu'il existe déjà un genre Galalhée parmi les Crustacés, que le zoologiste anglais a proposé un nom nouveau pour éviter toute confusion ; mais cetle confusion n'a_yant jamais eu lieu depuis que ces deux genres de deux classes si diliérenles portent le même nom , il y auroit peut-êti"e quelque inconvénient , après une longue habitude , de cbanger l'un d'eux. Voyez Galathée. POTAN. C'est ainsi qu'Adanson nomme une coquille de son genre Peribolus ^ coquille qni en réalilé n'est autre chose qu'une Porcelaine encore jeune. Voyez Porcelaine. POUCIIET. Le Poucliet d'Adanson ( Voyage au Sénégal, pi. I. fig. 2) est une jolie coquille du genre Hélice , à laquelle les auteurs ont conservé le nom que lui a donné Adanson. Voyez Hélice. POULE ou POULETPE. Les concbyliologues du siècle dernier donnoieni ce nom à la plupart desTérébralules, soit vivantes, soit fossiles. Voyez Téi\ébf,atole. POULE SULTANE. Nom par lequel on désigne, dans le commerce, une très-belle espèce de coquille terrestre fort rare et fort recherchée , qui est le Bulinius gallina sultana de Cbetanilz et des auteurs. /^oj'.Bulime. POU POULPE. Octnpus. Ce genre est de cenx dont la connoissance re- monte à une haute antiquité , puisqu'Aristole l'a mentionné d'une manière toute particulière : ce père (le la science en a fait nue histoire assez complèie, et il est entré dans des détails anato- miques lellemem exacts que les naturalistes plus Djodernes ont eu peu à y ajouter. Nous devons ob- server que parmi les animaux, ceux qui ont été le mieux connus autrefois sont ceux qui , par leur forme bizarre et particulière , leurs propriétés et leur abondance réunissoienl toutes les qualités con- venables pour exciter la curiosité. Pendant long- temps on se contenta de copier Arislolc , et ce ne fut guère qu'au renouvellement des lettres que l'on commença à ajouter quelques faits nouveaux. Rondelet distingua très-bien les Sèches , les Cal- mars et les Poulpes; ce fut lui , le premier, qui imposa à ces animaux le nom de Poulpe qu'on leur a restitué dans ces derniers temps : cet auteur dislingue aussi le Poulpe de l'Argonaule, ce qu'A- ristole avoit fait avant lui. Aldrovande le compi- lateur , Jonslou son abrévialeur, et d'auires, se cnntcnlèreut de ce qui étoil connu. On peut donc dire que ce fut Swamerdam le premier qui donna des dclails nouveaux sur l'auatomie de la Sèche. Ce fut dans son ouvrage si célèbre, Biblia na- tinœ ) que parurent les observations de ce grand anatomisie; il commit cependant plus d'une er- reur. Monro d'abord , dans sa Physiologie des Poissons, en rectifia plusieurs; Scarpa rétablit aussi quelques faits mal observés sur les nerfs et l'organe de l'ouiej Tilésius , dans deux mé- moires fort étendus, mais dans lesquels, comme l'observe très-bien M. Cuvier , il s'est introduit des erreurs , a donné des détails sur la structure de l'os et l'arrangement des nerfs de la Sèclie. Jusque là les anatomisles s'étoient occupés seu- lement de la Sèclie et du Calmar; M. ('uvier fut le premier qui , dans l'étude des Céphalopodes , prit le Poulpe comme type et en donna une excel- lente anatoinie dans les Annales du Muséum. De- puis cetle époque , nous ne counoissons aucun travail qui ait eu le ntême sujet. Arisloie avoit nettement séparé les animaux mous sans coquille extérieure de ceux qui sont couverts de coquille; les Céphalopodes et d'autres animaux limaciformes y furent compris. Cet ar- rangement fut généralement iinilé long -temps même après le renouvellement des lettres , puis- qu'il se retrouve encore dans les ouvrages de Linné et de Bruguière ; ce fut donc M. Cuvier le premier qui réunit sous le nom de Mollusques des types d'organisation qu'on ne pouvoit plus séparer à l'avenir. Linné avoit cru pouvoir s'absle- nir d'admeiireles divisions indiquées par Ans 1 oie; il fit un grand genre Sèche , dans lequel sont coni - pris tous les Céphalopodes nus ; mais , entraîné par la présence de la coquille de l'Argonaule , il plaça des animaux semblables dans deux classes POU diiïéientcs. Bruj^uicre , si judicieux , ne sentit pas cela sans doute; il laissa subsister cette faute de classilicatinn dans toute son inté>i,riti; , el con- serva le genre Sépia tel tjue Linné l'avoit donné. M. Cuviei', coiume nous l'avons dit, rassembla dans un uicme cadre tous les vrais Mollusques, mais suivant trop le système de l.inné dans son labieau élémentaire , laissa les Calmars dans le même ^enre que les Sèclies et en sé|)ara les Poulpes, qu'il rapprocha des Argonautes et des Nautiles , ce que personue u'avoit fait avant lui. Lamarik ne suivit pas d'abord un aussi bon exem- ple dans son Système des Animaux sans verlèbrcs, il sépara en j;enres les trois divisions d'Aristote; mais tout en les réunissant aux Mollusques , il les place à la têle des Mollusques non cépliato()odes ou liiuacitormes , les éloignant des Nautiles et des Argonautes par toute la série des coquilles univalves. Il est vrai que le beau mémoire de M. Cuvier n'avoit point encore paru , il ne fut publié que l'année suivante. Un travail aussi im- portant ne pouvoit manquer de porter son heu- reuse iuUuence dans l'esprit des classilicateurs. I-amarck , un des preinieis, en protila dans sa Philosophie zoologique. L'arrangement des Cé- phalopodes fut établi sur de bons principes , el les Argonautes y furent placés non loin des Poulpes, qui font partie des trois genres dont se compose la famille des Sépiacés. Monlfort , dans le Bujfon de Sonnini , avoit déjà, à l'imitation de M. Cuvier, opéré ce rapprochement , que personne par la suite ne contesta ; Ins. Le genre Ponlpe resta donc caractérisé d'après 71. C-aviei" et Lamarck. Ce ne fut que dans ces demi' rs t .niis que M. Leach proposa de faire un genre à part, déjà indiqué par Arislole et par Rondelet , pour les espèces qui n'ont qu'un seul rang de ventouses, telles que VOc- tnpus moschatus. Ce genre ne fut point adopté. M. Ralinesque , dans son petit Traité de Somio- logie , proposa un genre Ocylhoé pour les es- pèces qui ont deux bras palmés à l'extrémité. M. de Blainville s'aperçut le [)remier que ce genre avoit été lait sur le Poulpe de l'Argonaute trouvé sans cor|uillp. Après un examen très-approfondi , M. de Blainville, dans un mémoire d'un haut in- léièt , comballit l'opinion généralement reçue, que le Poulpe que l'on trouve dans la coquille de l'Argonaute en fût le véritable constructeur. Nous avons présenté aux articles Argonaute et Ci^pha- LOPODEs la discussion qui s'est élevée à ce sujet dans tous ses détails. Nous y renvoyons. Dans son Traité de Malacologie , M. de Blain- ville divisa , comme nous l'avons vu , les Cépha- lopodes en deux familles , dont la première , sous le nom d'Octocères, ne contient que le seul genre Poulpe, divisé eu trois sections. La première, pour les Poulpes proprements dits; la seconde, pour les Elédons, qui n'ont qu'un seul rang de ventouses sur les bras; et la troisième, pour les Ocytboés de l\atiuesc[uc , qui ont les deux bras POU 837 supérieurs largement palmés. L'arrangement de M. Lalreillc {Fam. riat. du Règne anim.) est fort dilléiciil de celui de M. de Blainville; il divise lesOclopodcsen deux familles , d'après la présence ou l'abseni'e d'une cotjuille. Dans la première se trouvent les genres Poulpe, Elédon et Léacliie; dans la seconde , on voit avec élonnement les trois genres Ocythoé, Argonaute et Bellérophe. 11 faut se souvenir que les genres Ocythoé et Argonaute sont les mêmes, et que le genre Beliérophe se rapproche des Allantes l)ien plus que des Argo- nautes. Celte seconde famille est donc entière- ment à réformer et même à supprimer. A l'égard des Céijhalopodes qui nous occupent , M. Cuvier a proposé fort peu de changemens dans leurs rap- ports. Dans la seconde édition du Règne animal, les Poulpes sont toujours considérés comme sous- genres des Sèches , et à côté d'eux on trouve les Elédons, les Aigonautes et les Bellérophes, puis les diflércns démembremens de la famille des Dé- capodes des auteurs. Tel est l'état actuel de la classification relativement aux Poulpes et à quel- ques-uns des genres qui en ont été retirés. Les Poulpes sont des animaux d'une forme sin- gulière, formés de deux parties bien distinctes: l'une , postérieure, a la forme d'un sac ou d'une bourse; taudis que l'autre, antérieure, formée principalement par la tête , est terminée par huit lanières charnues, auxquelles on a donné le nom de pieds ou de bras. Ces deux parties sont réu- nies par une espèce de col étranglé , fort court; les bras sont disposés autour de la têle en rayons réguliers ; une membrane plus ou moins large les réunit à la base. Ces bras, dans les Poulpes pro- prement dits , sont garnis dans toute leur longueur d'un double rang de ventouses , sur la structure desquelles nous reviendrons plus tard. Au centre des bras se trouve l'ouverture bucale , armée de deux dents en forme de bec, comparable à celui d'un perroquet : la peau qui revêt les Poulpes est toujours molle, presque toujours rougeâlie, lisse , peu épaisse et assez semblable aux mem- branes muqueuses des vertébrés. Le corps de l'a- nimal, ou ce que l'on appelle plus ordinairement le sac , est partagé en deux parties : l'une qui con- tient la masse des viscères, et l'autre qui est lar- gement ouverte au fluide ambiant et qui repré- sente la cavité branchiale des autres Mollusques. M. Cuvier, dans le mémoire que nous avoTii cité de lui sur les Céphalopodes , a donné di s détails très-étendus sur l'anatomie des Poulpes en particulier. Ce travail, le plus complet qui ait été publié jusqu'à présent , doit être consulté par les personnes qui veulent se faire une idée exacte de la structure de ces animaux. Obligé comme nous le sommes de réduire l'étendue des articles de ce Dictionnaire , nous renvoyons à l'ouvrage dt: M. Cuvier et à ce que nous disons en général à l'tirticlç SiciiE. 838 POU POURPRE. Purpura. Genre établi par Lamarck (Uisi. des Animaux sans vertèbres , torn. 7. pag. 233 ) aux dé|5cns des Huccins ei des Rochers , et ciiiaciérisé de la njanière suivanle : CARACTÈRES GÉKÉRIQUES. Coquille ovale, soit muiique, soii tuberculeuse ou anguleuse j ouvenure diialc^e , se teioiiuaiit inléiieuiemeut eu une écLancrure oblique, sub- canaliculëe ; coKimelle apiaiio , iiiiissant eu poinle à sa buse. La coquille des Pourpres se distiuj^ue essen- tiellement de celles de plusieurs des geuies voisins par l'existence d'uu c.inal à la base de l'ouverture; mais ce canal est très-court, et il < onduit naturellement à ce qu'on observe dans les Harpes , les Buccins , &c. , dans lesquels il a com- plètement disparu. Adanson ( Voyage au Sénégal , pag. 100, pi. ']. fig. i) a dtcrit, sous le nom de Saketn , ranimai de la Pourpre hémastome. Il nous apprend que la têie de l'animal qui remplit la c iquille est peine , eu égard au reste du coips; elle est cylindrique, de longueur et de larj^^eur presque éj;,ales ; de son exliémité, qui paroîi <:omnie échancrJe et creusée en arc, sortent deux tentacules épais, de lit;uie conique ei près de deux inis plus b>nj^s qu'elle. {]is teulucules sont rendes considérablement depuis leur racine jusqu'au mi- lieu et coupés en dessous par uu sillon qui en par- court la louijjueur. C'est sur ces appendices que les yeux sont placés , au milieu de leur longueur & à leur côié externe ; ils sont noirs, fort petits et sem- blables à deux points (|ui ne saillent poiut au- dehors. La boucbe se fait reconnoîlre par un ])etit trou ovale , ouvert transversalement au- dtssous de la lêie , vers son milieu. Il y a apparence qu'elle renferme une liomoe ou une langue eu forme de tuyau. Le manteau consiste en uue inemlrane peu éfiaisse, tapissant les parois intérieures de la coquille , sans s'étendre au- debors. Ce manteau est ondulé et comme lé- j^crement frisé sur les bords ; à sa partie an- térieure , il se replie en un luyau qui sort par l'écbancrure de la coquille, se déjelte à gauche, et atieiut eu loll^ueur le sixième de la coquille. Le pied est uu j^ros muscle elliptique, oblus à ses extrémités, une fois plus b'U^ que larj^e et près de moitié plus court que la coquille. Ou remarque en dessous deux siliius, dont l'ciu tra- verse son extrémité autéi leure, pendant que l'.iutre parcourt sa longueur en croisant le premier à ant^le droit; le reste de sa suiface est encore cimpé d'un nombre inlini de petits siUon.5 longitu- dinaux. Lorsque l'animal maiche, ce pied caelie la tête en dessous et une piriie des tentacules. Un opercule mmce et cariibij^ineux est attaché entre le manteau et le pied de I animal, un peu au-dessus Uu milieu de sa longueur; il a la forme d'une POU demi-lune : sa longjueur est double de sa largeu' et une fois moindre que celle de l'ouverture delà coquille ; il la bouche cependant très-exacteuieuL en rentrant avec l'animal jusqu'au milieu de la première spire, qui se trouve beaucoup rélrécie dans cet eudruiî. Sa surface est lisse , d'un brun- noir, et marcjuée de cinq sillons légèrement creusés en arc , dont les cornes sont tournées en haut. Adanson ajoute à cette descriptioQ extérieure bien complète , que les sexes sont liien distincts. M. de Clainville a aussi décrit l'animal des Pourpres , sa description s'accoide avec telle d'Adanson : de plus , il parle des branchies , qui sont au nombre de deu.x , peclinitormes , pie^que parallèles, la droite plus grande que la gauche. Le nom de Pourpre, appliqué par Lamarck à un gture distinct , avoit été em- ployé antérieurement par uu grand nonabre d'auteurs, et surtout par ceux de l'anticpnté, pour désigner certaines coquilles qui fournis - soient des couleurs plus ou moins rouges. Tout le monde a entendu parler de la pourpie des Ancieus et du coquillage qui la fuuiiiissoïc Celte espèce de coquille , qu'on croit avoir retrouvée , n'appartient pas au genre Pourpre de Lamarck, mais à celui de Rocher {^vayez ce mol ) ; c'est probablement le iiJurejc bran- dans. Quoi qu'il en soit , plusieurs espèces du genre Pourpre de Lamari k sont pourvues d'un appareil qui sécrète une liqueur colorante dont on ne paroit tirer aucun usage important. Les Pourpres se distinguent essentielleiuent des autres coquilles biiuciuotdes , en ce qu'elles ont une échancrure terminale ordinairement étroite et fort rourie ; elles se distinguent encore par la fiiime de la columtlle, qui est ordinairement arquée dans sa longueur et aplatie à sa base. Ces caraclères sont suirisans pour que l'on ne con- fonde jamais les vérilables Pourpres avec certaines espèces de Buccins , de Fuseaux ou de Pyrules à queue courte. Dans ces genres, en eliet, les coquilles se terminent par un véritable canal constamment dépourvu de l'échancrure terminale, et n'ayant d'ailleurs presque jamais cet aplatisse- ment coluaiellaire si caraclérislique du genre qui nous occupe. Ainsi, quelle que soit la forme d'uue coquille, elle ne peut en'rer dans le genre Pourpre, si elle est canaliculée. On reconnoîl une coquille caualiculée , lorsqu'en la plaçant devant soi, on n'aperçoit au-deliors aucune trace d'échaucrure. Nous revenons sur ces caraclères, parce qu'il y a quelques oersonnesqui croient pouvoir introduire parmi les Pourpres un assez grand nombre de coquilles buccinoides non échancrées , à colu- melle arrondie, et ne présentant, par conséquent, aucun des caractères fondamentaux du genre Pourpre. Elles fondent leur opinion sur ce que, dansquelques-unes des coquilles dont nous venons de oarler, ou a trouvé des opercules identique- POU ment semblables a ceux des véritables Pourpres. Non-seulement nous n'avons pas eu occasion de vëiitier ce fait , mais nous dirons que les opercules de certains genres se rapprochent singulièrement, et que l'on aura pu confondre des choses qu'un examen plus approfondi au- loit fait distinguer. A côté des Pourpres , Lamarck a placé dans sa mdlhode plusieurs genres qui en sont Irès-voisins , et que quelques zoologistes n'avoient mentionnas qu'à titre de sous-genres : tels sont entre autres les Concliolépas et les Monocéros. Ces coquilles ont en eflet , quant à leurs caractères fondamen- taux , l'analogie la plus grande avec les Pour|)res véritables. Dans le jeune âge, le Concholc^pas a une petite tVliancrure à la base de la columello comme dans les Pourpres ; il ne dillère de celle- ci que par son bord g.iucbe , largement dialé. Dans les Monoc^ios , il n'y a de dill'^rence avec les Pourpres que par la dent pointue qui est situde à l'extrémité antérieure du bord droit. Les Rici- niiles diflèrent davantage des Pourpres que les deux genres précédens ; mais il faut les juger lors- qu'elles n'ont pas acquis toute leur épaisseur, et que la columelle n'est pas encore chargée de plis plus ou moins nombreux qui la rendent dans le milieu. Ces coquilles diflèrent encore en ce que le bord droit est muni dans sa longueur, et surtout dans le milieu , d'un large bourrelet intérieur dentelé. L'ouverture prend alors la forme d'une fente longitudinale plus ou moins contournée , dans laquelle on a peine à concevoir, de la part de l'animal, l'introduction d'un opercule compa- rable à celui des Pourpres Malgré cela, on voit combien les Ricinules ont de rapporis avec les Pourpres, non-seulement par leur ressemblance dans le jeune âge , mais encore par des passages insensibles qui ne permettent pas de trancher d'une manière bien nette et bien certaine entre les deux genres. Coneu d'après un ensemble de caractères , le genre Pourpre peut rassembler aujourd'hui les genres Ricinule, Licorne et Coiicholépas , à litre de sous-division. On pourroit encore, pour faci- liter la recherche des nombreuses espèces, ajou- ter une quatrième division pour celles des espèces qui ont la columelle moins aplatie, l'échancrure plus large, et qui forment ainsi le passage des Pourpres aux Buccins. 11 est assez difRcile de déterminer l'ordre dans lequel on doit placer les sections. Un voit en eflet que si les Concholépas se lient aux Pourpres pro- prement dites par les Purpura planospira et ncritoides , les Ricinules s'y joignent également par les Purpura ht strix, mancinella, etc., qui ont des dentelures plus ou moins fortes sur le bord droit, et quelquefois un simple renflement sur le gauche : d'un autre côté, les il/o/îoc^/Oi forment nue section très-tranchée , qui ne présente dans le varactèie exceptionnel au.. une trausilioD vers POU 83() les Pourpres proprement dites. On pourroit , pour concilier le plus grand nombre des caractères, commencer par le Concholépas , puis les Pourpisi proprement dites; faire suivre les Ricinules, en- suite les Licornes, et enfin les Pourpres bucci- noïdes. Lamarck ne comptoit dans son genre Pourpre qu'une cinquantaine d'espèces , parmi lesquelles plusieursdevoient être reportées parmi lesBuccins. Aujourd'hui, ce qui en est connu dans les col- lections s'élève à plus du double, sans y com- prendre celles des espèces réparties entre les genres Concholépas , Licorne et Ricinule. Dans le premier volume de ce Dictionnaire, Bruguière a confondu dans son genre Buccin un assez grand nombre de vériiables Pourpres ; nous renverrons le lecteur aux excellentes descriptions qu'il en a données j après en avoir complété la synonymie. Comme, dès le commencement de nos travaux pour cet ouvrage , nous avons admis ceux des genres de Lamarck que nous confondrions actuel- lement parmi les Pourpres, et qu'il a été traité de ces genres aux ariiiles qui les concernent en particulier, nous ne donnerons ici la description que des Pourpres proprement dites , telles que Lamarck les avoit comprises. I. PoLRPBE persique. Purpura persica. P. testa oi>atâ f transi'ersîm sulcatâ , aspe- nusculâ , Jusco-nigricante ; sulcis obsolète aspe- rutis , ulbo maculatis y spirà bieçi y aperliirà patulâ y cnlumellâ Ititeâ , tnedio longitudmaliter e.rcafatâ y labro margine mleriore sulcalo , iii- gricante et intiis albo, lineis luteis picto. Buccinuni persicuni. Lin. Gmel. pag. 348:1. L;sTER, Cnnch. tab. gSy.^g. 46. RuMPH. Mus. tab. 2y.J}g. e. Petiv. ^inb. tab. xl.J'ig. 7. GuiLT. Test. tab. bi.Jig. h. l. Dargenv. CoTich. pi. ij. fig. e. Favanne, Conch.pl. ij. fig. d 2. Seba, Mus. tom. 3. tab. 'J2,.j~ig. 10. 1 1. Knobr, Vergn. tom. 5. tab. 2.. fig. 5. Maiitini, Conch. tom. 3. tab. Gq.yig. 760. Buccinum hauritorium. Ciiem.n. Conch. tom. 10. tab. 1^2. Jig. 1449. 1450. Buccinum haustoriuni. Gmel. pag. 34q8. n". 175. Purpura persica. Enctcl. pi. Zgj.J/g. 1. a. b. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 233. n". I. De Bl,Ai^v. Malac. pag. 412. pi. 2C\.J'ig. 'r,. Cette cur^uille, assez cummuue , est l'une (i«< 84o POU plus grandes des Ponrpves proprement dites ; elle est ovale, renflée dans le milieu et atli?nuée à ses extrémités j elle est très-convexe en dessus ut fort aplatie du coté de l'ouverture. Su spire est courte , lormde de cinq à six tours étroits , peu convexes, à suture linéaire, peu visiblu j le dernier tour est très-ample et orné dans toute sa longueur de lines stries Iransveises , très-régulières et Fort mul- tipliées, d'un blanc-jaunâtre sur un fond d'un hrun-marroQ foncé. Outre ces stries, on remar- que ordinaireiuenl six petits cordons tranverses, larg^emeot espacés, foj-més de tailies bl;inclies , oblongues et quadrangulaires , alternant avec d'au- tres taches semblables, d'un brun presque noir. I/ouveriure est fort grande , subsemi-lanaire j elle est à l'intérienr d'un blanc-roussâtre , et ornée dans toute l'étendue de la lèvre droite de fines linéoles Iransverses, non saillantes, d'un rouge- oci-acé assez foncé. Le bord droit est un peu épaissi à l'intérieur j son extrémité est brune, tranchante et finement plissée ; son extrémité postérieure est faiblement séparée de la columelle par une échancrure assez large et peu profonde. La colu- melle est large et aplatie ; elle est arrondie dans le milieu, mince et tranchante à son extrémité antérieure ; son bord interne est d'un beau jaune- orangé dans toute sa longueur, elle est blanchâtre dans le reste de sa surface. L'échancrure terminale est petite, étroite et triangulaire, lorsqu'on la regarde du côté du dos. I-a Pourpre persique est une coquille assez com- inune, qui vient de l'Océan des Grandes-Indes. Elle a 80 miilim. de longueur et 60 de largeur, 2. PouaPBE tachetée. Purpura Rudofphi. P. testa oi'atâ , transversîni sulcatâ , nndu- Insâ ,fusco-nigncante. , albo maculata ; anfrac- tihus supernè atigulato-nodosis ; spirâ exsertius- culà j coluniellâ lutta. Lister , Conch. tab. ()Zj.^g. 47. Seba, Mas. tom. 3. tab. jz.Jig. 12 — 16. Knorr, Veign. tab. S.yig. 4. Favanke , ConcJi.' pi. 2.j.Jig. d. 5. Buccinum Rudolphi. Cheun. Conch. tom. lo. tab. it^.J'ig. 1467. 1468. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 235. /î". 2. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente, à tel point que quelques auteurs l'ont prise pour une variété. Nous n'admettons p;is cette opinion j et en cela nous sommes d'accord avec la pluplart des conch^liologues modernes. (Jette coquille est ovale, veutrue, pointue à ses extré- miiés ; sa spire, un peu plus alongée proportion- nellement (|ue dans d'autres espèces , est formée de six tours , dont les cinq premiers som ordinai- reaient subcarénés dans le milieu j le dernier tour 1 POU est irès-grand , il est finement strié en travers. Les stries sont enfoncées , régulièrement espacées , et un peu plus pâles que le reste de la surface, qui est d'un brun-marron, grisâtre, souvent en- tremêlé de fascies longitudinales, irrégulières, d'un blanc-jaunâtre. Sur cette surface extérieure du dernier tour se voient très-distinctement cinq à six rubans assez larges , très-espaces , légère- ment saillans, ornés de taches quadi angulaires plus ou moins longues, blanches, alieroatii avec d'autres taches semblables, d'un biun ircs-foncé. L'ouverture est proportionnellement jilus petite que dans l'espèce qui précède, et les linéoles rouges de l'intérieur sont moins nombreuses i les plis du hord droit sent plus larges. La columelie est arq'îée dans sa longueur, un peu arrondie dans le milien , très-aplaiie et tranchante à sa base; elle est d'un jaune-orangé très-pâle, et recouvre a peine une petite échancrure terminale, triangulaire. Cette coquille, plus rare que la précédente , est ordinairement d'un plus petit volume ; elle est longue de 60 millim. Elle vit daus l'Océan indieu. 3. PoDRpRE antique. Purpura patula. P. testa ovatâ , transvenim sulcatâ y tuhercu- lato-nodosâ , ru/b-nigricante ; spirâ hreviusculu ; apertuiâ patulà ; coluinellà luttiâ , rujescente , labro intus albido j liinbo sulcato. Buccinum patulum. Lin. Ghei-. pag. 3483. n°. 5i. BoNAKNi, Becr. "h. fig. 368. Lister, Conch. tab. gQg^g- 49- Petiv. Gaz. tab. iSz.Jig. h. Dargenv. Conch.pl. x'j.Jig.'h. Favanne , CoTh.h. pi Z'j.J'ig. d. 4. Adans. Sénég. pi. J-J'ig- 3. le Pak(;I. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. 2^.Jîg. l. Martim, Conch. tom. 3. tab. Gçj.J'ig. 758. 759- Lamk. Anlm. sans vert- tom. 6. pag. 256". n". 3. ScHLBERTei WAGSrRide^/j.iya/,'/?/. à ChemnitZf pi. 2.o7).J'/g. 4087. 4088. Coquille fort remarquable par la forme de son ouverture et par les tubercules nombreux dont elle est ornée au-d8bors. Elle est ovalaire , ob- loogue , déprimée , à spire courte et pointue , formée de cinq à six tours convexes, étroits, à suture simple et peu apparente. Le dernier tour est beaucoup plus grand que tous les autres; il est généralement peu épais, chargé à l'extérieur de stries nombreuses que l'on aperçoit facilement entre cinq ou six rangées transver.ses de tuber- cules coniques et pointus, aplatis latéralement. La couleur de cette coquille est d'uu brun assez. foncé , POU lancé ^ très - irrégulièrement marbrd de lâches nuageuses, d'un blanc-jaunâtre ou grisâtre. L'ou- veriure est très-ample , ovale-ol)loDgue , d'un Llanc-bleuâtre ou grisâtre à l'intérieur ; le bord droit est mince, tranchant et finement plissé dans toute sa longueur : le bord columellaire est ar- qué dans toute sa longueur} il présente en dehors uue surface plane , inclinée vers l'ouverture , ter- minée en dedans par un bord mince et tranchant. Cette columelle est très-pointue à la base, et elle recouvre à peine une petite échancrure triangu- laire, que l'on n'aperçoit que foiblemeut au- dehors. Cette columelle est d'un jaune-orangé dans toute sa longueur, o Cette coquille, très-commnne dans les collec- tions , se trouve principalement dans l'Océan atlantique et au Sénégal. Lamarck la cite dans la Méditerranée, mais nous ne connoissons jusqu'à présent aucune observation qui justifie cette cita- tion. La longueur des grands individus est de 70 à So millim. 4- PoDBPRE columellaire. Purpuia columel- lans. P. testa Ofatâ, crassd, transfersîni rugosâ et stnatj, ru/escente j spirà brefi, columellà plana, uniplicatâ ,■ labro crassissiino , denttbus valtdis mtùs muricato. EscrcL. pi. 398. fig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert, tom, 6. pag. 236. n". 4. Schubert et W^gker, dem.Suppl. à Martini, tah. T.'bï.Jig. 4079. 4080. Cette coquille a , quant à sa forme et à ses di- vers caractères , beaucoup d'analogie avec celle qui précède ; on la distingue néanmoins avec lacilité en ce qu'elle a constamment le test très- épais et très-solide , et l'ouverture proportionnel- lement plus petite. Celte coquille est ovale-ob- lon;^ue , très-convexe eu dessus : sa spire , assez longue et pointue , est formée de six tours con- vexes , assez larges; le dernier, beaucoup plus grand que tous les autres , présente ù sa surface huit à dix gros cordons convexes, transveises et assez rapprochés, chargés de tubercules obtus qui deviennent obsolètes dans les vieux individus. Entre chacune de ces côtes transverses se voient deux ou trois stries étroites et peu prufoiides. La couleur extérieure est d'i «4"'"''"'^'"'i'"" P6u fon- cé , d'une nuance uniforme. L'ouverture est ovale- oblongue , rétrécie , d'un blanc-jaunàtie à l'inté- rieur , d'un jaune-orangé sur l'extrémité du bord droit. (]clui-ci est Irès-épais et chargé daus toute sa longueur de gros plis en forme de dent, dont les deux, ou trois médians sont bifides. La colu- rnclie est arquée dans sa longueur ; elle présente, à son extrémité postérieure et externe, une large surface plane qui semble produite par une érosion lîist. Nut. des T'ers. Tome II. POU 8',i artificielle ; le bord columellaire est épais et obtus dans le milieu, où il présente sur sa tranche une dent obtuse assez large. L'extrémité antérieure de la columelle est très- fortement arquée, très- aplatie et tranchante ; elle se termine en pointe à une petite échancrure subtriangulaire , à peine visible du côté du dos. Cette coquille , beaucoup pins rare que la pré- cédente, vient, à ce qu'il paroît, des mers d'Amé- rique ; sa longueur est de 55 millim. 5. Pourpre cordelée. Purpura succincta. P. testa oi>atâ, crassiusculâ,transvers'im striatâ, rugis crassis obtusis eievatis costa^ormibus cmctâ, griseà y spirœ anjractibus subintrusis y labro iniiu sulcato. Buccinum succinctum. Martins, Co/icA. tom. z.fig.ùt^. Buccinum orbita. Chemn. Conch. tom. 10. tab. i54.7%- 147 •• 1472- Gmel. pag. 3490. n°. i83. Purpuia succincta. Enctci.. pi. SgS. Jig- i- a. b. Lamk. Anim. sans vert, tom, 6. pag. 236". n". 5. Grande coquille épaisse et solide , qui s'éloigne un peu des pourpres et se rapproche des Buccins ; elle est ovale- oblongue, ventrue, sa spire est assez longue , pointue : ou y compte ciuq à six tours , convexes, assez larges , dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres ; ils sout d'une couleur uniforme, d'un blanc sale, tirant légèrement sur le fauve ; leur surface présente un grand nombre de grosses côtes transverses , arrondies, convexes, simples, finement striées en travers, ainsi que les espaces qui sont entre elles. A la partie supérieure des tours , on re- marque , dans la plupart des individus, une sur- lace apUtie, en forme de rampe, qui remonte jusqu'au sommet. Les côtes transverses sont en nombre variable ; on n'en compte quelquefois que huit sur le dernier tour, et nous avons vu des individus qui en avoient treize. L'ouverture n'est pas Irès-amjile ; elle est ovalaire, d'un blanc- jaunàtre en dedans, d'un fauve pâle sur l'extré- mité du bord droit. Le bord est plus ou moins épais , selon l'âge des individus ; il est régulière- ment plissé et festonné daus toute sa longueur. La columelle présente une surface aplatie , très- inclinée en dedaus; son bord interne est arrondi dans presque toute sa longueur, il s'amintii vers la base , au-dessus d'une échancrure oblique , lri.,a- gulaire, fort prolonde. Celle coquille, qui étoit très-rare autrefois daus les collections, y est devenue plus com- mune depuis qu'elle a été rapportée , par les der- nières expéditions scientifiques, des mers de \x O 0 0 00 • 8^2 POU Ncuvelle-Zt^lacde , où elle habile. Sa longneur est de 70 millim. 6 PouRTiiE Lémastome. Purpura hœmastoma. P. testa ovato-conicâ, crassiusculà , transi'er- shn striatâ , nodulosâ , /uli>o-niJescente ; anjrac- tibus supeini obtuse angulatis , nodulijeris ; ul- timo nodulis quadrij'anàm seriutis cmclo ; apei- tuiû luleo purpurascente y labro intùs sulcato. Buccinuni hamastoma. Lin. Geml. pag. 0483. 71". 52. Lister , Conch. tab. g88.Jig. 48. RuMpH. Mus. tab. ^ùf.S'g- 5. GuALT. Test. tab. ^i./ig. a. Adans. Sénég. pi. 'J-S'S- '• le Sakem. Martini, Conch. toin. 3. tab. lOi. ^ig. 9G4- 965. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 233. 7t". II. Coquille ovale-oblonj^ue , allf'nu(?e à ses ex- iréruités, épaisie , solide el peu variée de cualeur j sa spire , as^ez loiia,ue , conique et pointue, est formi'e de sept louis peu convexes , à suture simple , ([uelquefois caitnt's et tuberculeux dans le milieu : Je dernier, beaucoup plus grand que tous les autres, ollie vers le tiers postérieur deux lancées distantes de gros tubercules obtus, très- «;ourls ; ceux du rang supérieur sont les plus gros. Au-dessous de ces deux rangs de tubercules , on voit trois ou quatre côies aplaties, iransverses et j)cu saillantes. Dans quelques individus , la pre- mière de ces côtes est tuberculeuse j dans d'au- tres, il n'y en a que deux au lieu de trois, et, dans ce cas, elles sont plus larges. Toute la sur- face extérieure de la coquille est couverte de stries fines et assez profondes, iransverses , régu- lières , ordinairement brunes ou fauves, sur un fond d'un brun clair ou fauve. L'ouverture est luéuiocre , ovale - oblongue , d'un beau jaune- orangé, très-inteuse sur tout son pourtour. La colu • œelle est aplatie à la base seulement; le bord droit est mince, tranchant, dentelé dans toute sa lon- gueur et finement plissé : à l'intérieur, il se joint à l'avant-deriiier tour , en formant une rigole iissez profonde, limitée par un bourrelet intérieur décurrent sur l'avani-dernier tour. On trouve la Pourpre Lémastome non-seule- ment au Sénégal et dans l'Océan indien , mais aussi dans la Méditerranée , sur les côtes de Sicile. 7. Pourpre bourgeonnée. Purpura manci- nella. F. testa otiaio-ventricosâ , crassa, tuberculis subacutu basi rubris transfcrsini seriatis muri- catâ , albo-rubente ; spira conico-ocutJ ; aper- turâjlaçâ; labro intùs strialo ; strits rubro co- luums. POU lUuiex ntancinella. Lis. Gmel. pag. 3538. n'\ 47. RiiMiH. Mus. tab. T.^.J'ig. 5. Murex pyrum nodosum sylvestre. Cbeun. Conch. toiii. 1 I. tab. igz.J^g. 1847. '848. Purpura gemmulata. Eiscxci,. pi. "hyi-S'o- ^• a. b. Var. b. ) Testa minore , oblongâ , albido-^ flavescente i tubercuUs gernmiformibus, aurantus. Pkt V. Gaz. tab. 48. fig- '4- Knorr , f^ergn. tom. 3. tab. Zg.Jïg. 6- BoRN , 3Ius. tab. <^.fg. 19. 20. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. aôg, n». 12. Coquille ovale^ ventrue , épaisse , très-convexe , à spire courte et pointue, à laquelle on compte six ou sept tours peu convexes , à suture simple et superficielle, et anguleux dans le milieu : cet augle est le plus souvent tuberculeux. Sur le dernier tour, on compte cinq rangées Iransverses de gros tubercules à base élargie el très-pointus au som- met ; ils sont d'un rouge-orangé très-vif à la base et blancliâire au sommet : celte coloration les fait ressortir sur le fond fauve pâle de la coquille. Entre ces rangées de tnbercules, on trouve dans quelques individus des stries fines , quelquefois de petits cordons écailleux , ou un rang intermé- diaire de tubercules beaucoup plus petits. L'ou- verture est médiocre 5 elle est ovale- oblongue , blanche en dedans et d'un beau jaune-orangé j dans tout son jiourtour , son bord gauche est large, aplati , surtout à la base ; le bord droit est épais , tantôt finement linéolé de jaune- orangé , tantôt dentelé j l'cxlrémilé postérieure de l'ouverture est creusée d'une petite gouttière superficielle ; sa base ofïre une écliancruie étroite , profonde et fort oblique. Cette coquille, assez commune dans les collec- tions , vil dans les mers de l'Inde. Les grands in- dividus ont 55 à 60 millim. de longueur. 8. PouBPRE nériloide. Purpura neritoides. P. testa oi>ato-abbrei>latà , venlricosa , crassâ , transi^ersïni st/iatà , tuberculato-nodosâ , squa- lidè albâ y ullimo anfractu nodis quadriseriatis cincto y spirà brevissiinâ , rctusa y cohimelLi planj , niedio bipunctatà y punctis nigiis, inœ- quulibus. Lister , Conch. tab. Cjgo.Jig. 5o. BoN.\NNi, Rccr. 'h.fig. 174. GuALT. Test. tab. GG.yig. bb. Marti.m, Conch. tom. 3. tab. \oo.Jig. gSg. 960. Murex Jucus. Gmel. pag. 3338. n°. 44. \jb.'Xii.. Anim. sansveii. tom-. j. pag. z^Q. n". 1 1. POU Manioi, dans son f^rand ourrage de conchylio- lofçie, a confondu deux espèces Lieu distincies sous une seule dénominalion. Guieliu et Lamaick, en ciiani les figures de cet ouvrage, n'ont pas rectifid l'erreur, et l'ont au contraire propagée. En rejetant de la synonymie les fi^^ures g6i et 962 de Martini , le resie doit être conservé. La Pourpre néritoide est fort rare; elle est siibglo- buleuse , à .«pire très-courte et obtuse; elle est formée d'un pelil nombre de tours dlrniis et apla- tis : le dernier conslilue à lui seul presque toute la Coquille; il est tiès-conve>.e , d'un blanc sale, et présente au-dehors cinq rangs de gros tuber- cules obtus. Le premier rang est immédiatement au-dessous de la suture; les autres sont distribués à des dislances inégales ; leurs intervalles sont occupés par des stries fines assez largement es- pacées. L'ouverture est petite, ovale - oblongue, toute blanche en dedans. La columelle est ar([uée dans sa longueur; elle est large, très nplulie , I rancbanle et foi niant un plan incliné vers l'ouver- ture. Sur le milieu de celle columelle , il y a deux taches rondes inégales, dont la plus polile esl l'an- térieure; elles sont d'uu brun pre.'.cjue noir; le bord droit est assez mince, obtus; à sa jonction sur l'avant-dernier tour, il est creusé d'nne gout- tière assez profonde, oblique de droiie à gauche et d'avant en arrière. On ignore d'où vient cette espèce rare ; elle a 40 milliui. de longueur. 9. PouRPiiE planospire. Purpura planospira- P. testa ohovatâ, ventricosâ, ctpice retusissini î, cmssâ; costis subacutis d/slantiôus cmciâ, alhû, luteo lineatâ; spirà plana jjauce sulcis aurantiia lincatu ; coluniella medio prqfundè excavalâ ; liibro crasso. Purpura lineata. Encycl. pi. Sgy. fig. 5- a. b. 1.AUK. Aniin. sans veit. loin. 7. pag. 240. n". 16. Schubert et Wagner , dernier Suppl. au Martini, pag. 140. pi. •J.'hi. fig. 4081. 4082. Cette espèce est extrêmement rare et l'une des plus précieuses du genre. Elle esl des plus remar- quables j en ce qu'elle est tiès-aplalie , que sa spire est toul-à-fait tronquée; ce qui, joint à la f jrme de l'ouveiiuie, donne a la coquille quel ;ue lessemblance avec les Conchol 'pas. Elle est ob- ronde-ovalaire , t rès-di' primée , à spire courte, aplatie, quelquefcis même un peu enfoncée, n laquelle on ne compte (jue trois ou quaire tours très-étroits. Le derniei' présente en dehors cinq «ôles iransvei5es, étroites, carénées et e-pacées; ces carènes sont peu élevées, simples, et, dans le jeune ây;e, la seconde et la troisième , qui sont les plus saillantes , sont chargées de ^ros lubercules. Les interstices des carènes sont striés ; les stries suut fiues, {,eu profocJes e! d'un jaune-fauve sur POU 8',3 un fond blanchâtre. En dessous, h (coquille est fort singulière. I/'ouverlure est ovale-oblongue ; la columelle est large, aplatie son bord libre est subtrancliant , arqué dans sa longueur; à sa partie moyenne et supérieure, la columelle pré- sente une large excavation, dans le milieu de laquelle se voit une peliie côte étroite , d'un brun-noir, (pii descend obliquement. La base de la columelle, ainsi que !e bord droit, dans toute sa longueur, sont ornés d'un grand nombre de linéoles obliques ou transverses, saillantes, d'un rouge-orangé Irès-inlense , qui tranche vivement sur le fond blanc de l'ouverture. T/échancnire de la ha«e est peu profonde, asseï large, et à peine recouverte par l'extrémifé de la columelle. On ne connoîi pas la pairie de cette coquIUt j elle est longue de 4^ milliui. 10. PouRPr.E couronnée. Purpura coronata. P. testa Qvato-acuti , ventricns! , transt'eisè struitâ , tuherculijerà / anjractihus angulato- tuberculatis y ultimo cinereo , antenits tuberculis clongalis rtctis coionalo j spitâ conicà , Jiisco- nigricante ; .<:uturis laciniato-crispis ; apeiturâ lœi>i , lutescente. Ad AN s. Voy. au Sc'nég. pl.'y._fig. 2. lelabarin. E^cycL. pi. Z^j.Jîg. 4. Lamk. Aniin. s. vert. iom. 7. pag. 241. n°. 18. Coquille ovale-ventrue, à spire presque aussi longue que le dernier tour. Elle est conique , pointue , formée de six à sept tours anguleux dans le milieu, et couronnés sur l'angle d'uu rang de tubercules oblus, plus ou moins élevés et ordinairement au nombre de dix eu douze sur chaque lour. Sur le dernier, outre l'angle carénai , qui est placé vers le quart supéiieur de la longueur totale, ou remarque au-dessous une seconde carène, moins saillante, dont les tubercules sont moins gros. Toute la surface de la coquille est couverte de stries fines et traus- verscs , suliécailleuses , ordinairement d'un roux- brun sur un fond blanc. Ce qui rend tel'e espèce remarquable, ce sont de grandes écailles lamelleuses et relevées qui remplissent l'angle des sutures. L'ouverture est médiocre, ovale- oblongue, rélréiie à la base. La columelle est presque droite, légèrement aplatie, d'un jaune pâle, et ouverte a sa partie inférieure par un omliilic plus ou moins grand, selon les individus. I^e bord droit <;st mince et tranchant, d'un brun- blancLitre à l'inlérieur et finement cnénelé dans toute sa longueur. Les crénelures sont or- dinairement mar(|uées par autant de petits points bruns. Un sinus assez profond sé]iare l'ex- Irémité du bord droit de l'avanl-dernier tour. l,'échantr:.re de la base est étroite, fort oblique et assez profuude. O o o 0 o 3 ♦ 8U POU Cette coqaille , fort cooiinane dans les mers du Sénégal , a 40 millim. de longueur. 1 1 . PotTRPRE carinifère. Purpura carinifera. P. testa ovalo-acutâ , transversïm striatâ et carinatà , muricatâ , JulvQ-ruJescente y carinis tuberculato-muricatU y tuberculis distantibus y aperturâ lœçigatâ. Seba , Mus. tom. 3. tab. &o.Jîg. 3o— 3a ? An Martini , Conch. tom. 3. tab. 100. fig. 951 ? Purpura carinatà. Schubert et Wagner, Suppl. au Martini , pag. 141 • tab. 232. fig. 4078 , et tab. ïSb.Jig. 4091. 4092. La Pourpre carinifère est une coquille ovale- ventrue, à spire assez longue et pointue, com- posée de cinq à six tours fortement carénés à leur partie inférieure. La carène est presque continue. Dans le jeune âge, elle se découpe en tubercules pointus ou spiniformes , au nombre de six 00 sept sur les derniers tours. Outre celle carène supérieure , le dernier tour en présente 'Bne seconde non moins saillante , située sur la partie la plus convexe du dos de la coquille ; cette carène est tuberculeuse comme la pre- mière. Toute la surface extérieure de cette espèce est chargée de stries fines et serrées , iransverses , assez profondes, souvent inégales, qui sont coupées à angle droit par d'autres stries longitudinales moins apparentes et beaucoup plus nombreuses, qui résultent des accroissemens. La base de la coquille est large, relevée en angle assez saillant , qui circonscrit au-deLors la sur- face demi-circulaire d'un large ombilic, qui est en partie caché par le renversement du bord gauche. L'ouverture est fort oblique, ovalaire, large au sommet , rétrécie à la base. La colu- inelle, arrondie à sa partie supérieure, s'aplatit d'une manière notable à son extrémité antérieure; elle est d'un blanc-jaunâtre, ainsi que le reste de l'ouverture. Le bord droit est dilaté, crénelé, et il présente ordinairement dans sa longueur trois petites échancrures, dont les deux premières cor- respondent aux deux carènes extérieures. Une cchaucrure beaucoup plus profonde, très-compa- lable à celle de certains Pieurotomes, sépare le Itord droit du sommet de la columelle. La couleur de cette coquille est peu variable; elle est d'un blanc-jaunàtre ou brunâtre sale, avec quelques taches nuageuses obscures d'une nuance un peu plus foncée. Cette coquille, assez commune dans les rol- Jeclions , provient, à ce qu'il paroit , de l'Océan atlantique austral. Sa longueur est de 48 millim. 12. PooRPRB ëcailleuse. Purpura squamosa. P. testa ovato-acutâ , subdecussatâ , scabrius- culâ, luteo- tcitacejj striis longitudinalibus, tenui- POU busf sulcis transversis, acutis, squamuloso-scabris; arifractibus convexisj suturis coarctatisj aperturâ albâ y labro denticulato. Enctcl. ;;/. SgB. fig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 24s- n°. 22. On pourroit facilement prendre cette Pourpre pour un Buccin, parce que sa columelle est ar- rondie dans presque toute son étendue et ne s'aplatit sensiblement qu'à la base. Cette coquille est ovale-oblongue , atténuée à ses extrémités. Sa spire est alongée, pointue, formée de six ou sept tours convexes, dont le dernier est un peu plus grand que les autres réunis; ces tours sont assea grossièrement quadrillés par des côtes longitu- dinales et transverses , inégales et chargées de fines écailles. Les côtes transverses sont les plu» constantes; elles persistent sur le dernier tour, sur lequel les côtes longitudinales ont presque com- plètement disparu pour faire place à de simple» ondulations. Entieles côtes transverses se trouvent plusieurs stries inégales, écailleuses , comme le» autres , et dont la médiane est ordinairement la plus saillante. L'ouverture est ovale-oblongue , d'un blanc-jauoâtre-corné à l'intérieur. La colu- melle est arquée dans sa longueur , arrondie , si ce n'esta son extrémité , où elle s'aplatit et devient tranchante. Le bord droit est mince et tranchant; il est finement plissé dans toute son étendue, et une échancrure peu profonde le sépare supérieu- rement de la columelle. Le canal de la base est étroit , peu profond et tiès-oblique; il se relève un peu , à la manière de celui des Buccins. Cette coquille , qui n'est pas commune dans le» collections , est longue de 48 millim. Sa patrie est inconnue. i3. Pourpre bicostale. Purpura bicoslalis. P. testa ovato-acutâ, tuberculiferà , trous- veisïni striatâ , griseâ y strigis longitudinalibus angulato-Jlexuosis rvfo-Juscis pictâ y anjiacti- bus supemè angulatis , iuberculalo - coronatis ; ultimo bisefiatlm tubeiculatoj labro intiissulcato. E.NCTCL. pi. ZgQ.^g. 5. a. b. Var. b.) Testa cinereâ, subimmaculatâ; tuber- culis biseriatim minoribus. Lame. Anim. sans. vert. tom. 7. pag. a45. n°. 34. Coquille ovale-oblongue , pointue à ses extré- mités , à spire assez longue , conique et pointue , formée de sept tours légèrement convexes et an- guleux dans le milieu. Le dernier, ]>lu3 grand que tous les autres, offre, sur la partie la pliis saillante du dos, deux carènes inégales, chargi'-*» de tubercules assez nombreux, gros et pointus. Ces carènes sont variables, selon les individus : fort saillantes dans quelques-uns, elles s'cflaceut POU complc^tement dans d'autres. Toute la surface ex- térieure de celle espèce est couvcrie de stries fines et iransverses peu profoudes , souvent coup(?es en Iracers par des stries longitudinales, très-tnulti- plit'es et irrégulicres, qui résultent des accroisse- loeiis. Les couleurs de cette coquille sont peu variables ; celle qui domine est le gris-blanchâtre, »ur lequel on remarque, principalement à la partie tupérieure des tours , des ponctuations nom- Ixeuses , rangées régulièrement sur les stries trans- verses. Sur la partie médiane du dernier tour , quelquefois aussi à sa base, se montre une large £ 'ne de tacbes d'un bruu foncé, en zigzag, irré- gTrlicrement articulées et d'un brun très -intense. La zone de la base, lorsqu'elle existe, est princi- palement formée de flammules longitudinales assez régulières. L'ouverture est ovale-oblongue , d'un JjlaDC-jaunàlre à l'intérieur. La columelle, qui est d'un jaune-orangé pâle , est arrondie dans presque touie son étendue, et ne s'aplatit sensiblement qu'à la base , où elle laisse à découvert une écLan- cnire assez large et profonde, très-comparable à celle des Buccins. Le bord droit est mince et tran- chant, d'un brun assez foncé, et très-profon- dément sillonné dans toute sa longueur. Cette coquille, dont on ignore la patrie, n'est pas très-rare dans les collections. Sa longueur est de 5o millim. i4- Pourpre hérisson. Purpura hysfrix. P. testJ obofatâ, ventricosà, transversîm slriatà, spinosi , lutescente j spinis longiusculis , canali- culatis , transfersïni quadriseriatis ; spirâ brevi , acutâ jjauce rosej ,• labro margine interiore den- iijero. Murex hystrioe. Lin. Gmel. pag. 3538. n°. 46. GoALT. Test. tab. z8. fig. r. K.M0nR , y erg. tom. 6. tab. z^.Jîg. 7. REGE>r. Conch. tom. i. tab. Z.Jig. 32. Martini, Conch. tom. 3. tab. 101. fig. cpi,. 975- Lamk. Anim. sans vert. tout. 7. pag. 247- n°. 41. Cette coquille fait le passage des Pourpres aux Uicinules. Elle est globuleuse, très-ventrue, à spire courte , composée de cinq à six tours aplatis , très- cmirts , dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres ; ce dernier tour est Irèscon- vexe , et il est hérissé de six rangées transverses , de longues épines squamiformes , subspalulées. Le nombre de ces épines est assez variable, selon les ùidividus ; on en compte de sept à neuf pour chaque : dans les intervalles, on remarque dans la plupart des individus quelques stries obsolètes lé- gèrement onduleuses. L'ouveilureest petite, ovale- aUongue , plus rétrécie à son extrémité antérieure (ju'ï la p'.>siéneurc j elle est teinte d'un beau ro>9- POU 845 pourpre. La columelle est droite inférieurement, fortement arquée à son extrémité postérieure ; elle est arrondie dans presque toute son étendue , elle s'aplatit seulement à la base, où elle cache eu partie un ombilic assez large , circonscrit au-de- hors par un angle saillant chargé de longues écail- les. Le bord droit est épais ; il présente en dehors quatre ou cinq petites digilations qui correspon- dent aux rangées extérieures de tubercules : à l'in- térieur, il est chargé d'un assez grand nombre de dentelures courtes et obtuses. La couleur exté- rieure de celle coquille est uniformément d'un fauve pâle. Cette espèce, assez rare, et dont la patrie est inconnue , a 43 millim. de longueur. i5. PoDRPRE pavillon. Purputa vexiîlum. P. testa opatâ , lœfigatâ , nitidâ , rufo-rubente, Jasciisjliscis cinctuj spirâ brevi, obtusâj aperturâ albâ f hasi ejfusâ j canali brevissimo. Strombus vexiîlum. Chem.n. Conch. tom. 10. tab. \ïi-j.^g. 1604. i5o5. Gmel. pag. 3520. n°. 62. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 249. n°. 48. Celte jolie coquille , assez rare , est fort recher- chée des amateurs. Elle est ovale-obloDgue, ré- trécie, à spiie courte et pointue, à laquelle on compte quatre tours médiocremeut convexes ; le dernier est beaucoup plus grand que tous les au- tres : tons sont très- finement striés en travers; le-t stries sont tellement Unes qu'elles ne peuvent être aperçues qu'avec une forte loupe, et elles sont d'une extrême régularité. A l'extérieur, la cou- leur est d'un brun-rougeâtre peu intense, sur le- quel se dessinent très-nettement sept à huit zones transverses d'un brun beaucoup plus foncé et très- uelleuient séparées : ces zones sont comparables à celles qui ornent la Volute pavillon -d'orange. L'nuverlure est toute blanche, ovale-oblongue , rétrécie à ses extrémités; la columelle est aplatie, surtout à la base, et elle est plus courte que l'ex- trémité du bord droit : celui-ci est un peu dilaté , assez épais et crénelé dans toute son étendue. Cette coquille , d'après Lamarck , vient de l'O- céan indien. .Les grands individus ont 22 millim. de longueur. POURPRES (Les). M. de Ferussac, un peu à l'imitation d'Adau- son , a formé sous ce nom une famille qui corres- pond il la presque toialité des Pectiuibranches buccinnides de M. Cuvier ; il y comprend les cinq genres Pourpre , Colombelle , dans une première section ; Rocher dans une seconde , et Fuseau et Roslellaire dans une troisième. Chacun de ces genres, et surtout les Pourpres , les Piochers et les Fuseaux , sont diviic's en un gr.ind nombre de 816 P R O sous- genres, au nombre de dix-neaf. Dans les Pourpres se trouvent comme sous-jjenres : l°. les Pourpres proprement dites; 2°. les Nasses; 3°. les Tonnes; 4°- 'es Harpes; 5°. ks Casques; 6". les Cnssidaires; 7°. les SlruthioLires ; 8°. enfin, les Riciniiles. Dans le genre Rocherse trouvent comme premier sous-genre, los Rochers prnpreiient dits; pour le second, les Hrontes; pour troisième , le };enrc Cliicoracé de MontforI; pour quatrième, les Ranelles; et pour cinquième, les Tiilons. Quant au genre Fuseau, il contient les six sous -genres siiivans : Turbinelle, Fasciolaire , P_yrule, Fuseau, Pieurotome et Clavatule. Il faudroit plus d'espace que nous n'en avons pour examiner dans tous ses déiails celte famille lies Pourpres de M. de Ferussac : nous ne pensons pas qu'elle soit admissible, et nous ferons remar- quer que les genres Nasse et Sirulliiolaires ne sont ])oint dans leurs rapports naturels , et qu'en gdné- i:<.[ les sous-genres ne sont pas d'une égale valeur, fj égard à 1 importance de leurs caractères. Nous m'ons discuté à l'ariicle Mollcsqdes l'ensemble de la méthode de M. de Ferussac , nous y renvoyons, ainsi qu'aux mots que nous avons cités dans cet article. PRÉPUCE. Nom que l'on donnoit antrefois à plusieurs co- quilles dont la spire est terminée par un mamelon oblu« , comme cela se remarque principalement dans le Voluta alla, cymbium , etc., et quelques autres espèces du même genre. Voyez Volute. PRISODONE. M. Schumacher, ignorant sans doute l'existence .du genre H_yrie de Lamarck , lui a donné un nom nouveau qui doit être rejeté, puisqu'il est en double emploi d'un genre établi aniérieuremenl. Voyez HyBIE et MULETTE. PROCÉPHALES. Pmcephala, M. Lalreillc, dans ses Familles naturelles du Règne animal , a donné ce nom à la première la- iflille de son ordre des Ptéropodes mégapléry- }:,iens. Il divise cette famille en deux sections : la jireuiière , pour les genres Limacine et Allante; ut la seconde pour les genres Clio , Cléodore et Cymbulie. Voyez ces mots et Ptéropodes. PRODUCTE. Productifs. Parmi les genres créés par M. Sowerby, dans son Minerai concltology , aux dépens du graud genre Térébratule de Bruguière , celui-ci est, se- lon nous, le seul admissible , parce qu'il est fondé »ur des caractères d'une grande valeur; ces ca- ractères sont bien autrement importans que ceux assignés aux autres démembremens des Térébra- tulcs, car ils dénotent des modifications profondes dans l'organisation des animaux. Dans toutes les P R 0 Térébratnles on fronve an sommet de la grande valve une ouverture tantôt arrondie, tantôt trian- gulaire ; cette ouverture donne passage à un ten- don au moyen duquel l'animal est invariablement fixéaux corpssous-marins. Dans lesProductescelte ouverlure n'existant pas , la coquille n'ofli an t d'ail- leurs aucune trace d'adhérence, il est évident que son animal a vécu librement à la manière du plus grand nombre des Mollusques acéphales. Comme cette manière d'être s'éloigne d'une ma- nière assez notable de ce que l'on connoît dans la famille des Brachiopodes , à laquelle ce genre a été constamment rapporté , on auroit pu croire qu'il éloil nécessaire de faire sortir les Producles des rapports généralement adoptés pour les repor- ter dans une autre famille : c'est en elTet ce (|u'a fait M. de Ferussac, qui, dans ses Tableaux sy 3- tématiques des Mollusques , a mis le genre qui nous occupe dans la famille des Huîtres , entre les Auomies et les Placunes. Il ne falloit qu'exa- miner avec quelqu'attenlion la structure des Pro- ducles pour se convaincre que M. de Ferussac ne les avojt pas placés d'une manière convenable. Depuis le travail de M. Hoenighans, on n'a pu se dispenser de reconuoîire l'extrêuie analogie qui existe, quant à la structure , entre les Producles et certaines Térébralules : ce savant a fait repré- senter les moules intérieurs de plusieurs espèces de ce genre dans lesquels se voient très-distincle- meni l'enipreime assez singulière des osselels ir>- térieurs ; ces empreinles sont diflérenies selon les espèces , et on pouvoit présumer à priori qu'il devoit en être ainsi , puisque cela a lieu invaria- blement dans toutes les Térébralules. On ne peut donc , pour aucun molif raisonnable , éloigner les Producles des Brachiopodes , dans lesquels nous pensons qu'ils doivent constituer une famille , aussi bien que les Térébralules et les autres tyies de ces animaux. CAEACTEEES GGNEEZQUEI. Coquille inéquivdlve, quelquefois symétritjue, souvent inéquilatérale; valve supérieure opcrcu- liforrae, plaue ou concave; valve inféiieure fjit grande , à crochet plu.i ou moins saillant , non perforé; charnière linéaire simple ou subarliculée dans le milieu, le plus souvent droite ei iransverse, rarement arquée; des apophyses brancLues en ar- buscule dans l'intérieur des valves. M. Sawerby , en caractérisant le genre Pro- ducte , n'a rien dit de sa charnière; M. Defrance, à l'article Prodoctus du Dictionnaire des Sciences naturelles, di'.iiue, plus heureux que M. Sowerby, il a pu examiner cette partie , et qu'il l'a trouvé* finement dentelée dans toute sa longueur, à la manière des Arches. Nous avons vu en elîet dans quelques espèces que la charnière éto:t denticulée, mais ce caractère ne se présentant pas d'une ma- P R O ni^re invariable , il oous a paru convenable de ne pas le uieiitiuimer. Les auieurs qui ont parlé du genre Produclu depuis qu'il est introduit daus la science sont en petit nombre, et n'avoient point encore disiulé sa valeur; c'est pour cette raison sans doute que la plupart d'entr'eux l'ont adopté à la suite des Térébralules et autres genres, tandis que d'autres conchyliologues, et notamment M. de blainville, ne l'ont admis qu'à titre de sous-genre des Téré- bralules; mais ces deux opinions méritoient d'être examini^es, et on ne pouvoit le faire avec quelque succès qu'après avoir répété un très-grand nombre d'observations sur une collection considérable d'espèces des deux genres. C'est après cet examen que nous avons eu la conviction que l'on ne pou- voit désormais reconnoîire que deux genres, ton- dés comme nous l'avons vu sur des caractères d'une grande valeur. Dans celui-ci sont comprises, sans excej. tions , toutes les coquilles lérébratuliformes dont le sommet est entier; parmi ces coquilles il y a deux types bien particuliers , dont on fera fieut-êlre plus tard deux genres dislincts : dans 'un sont des coquilles symétriques, parlaitement régulières, le plus souvent très-inéqui valves; dans l'auire, les coquilles sont plus ou moins obliques, inéquilatérales , les valves sont plus égales, la su- périeure est quelquefois bombée; mais il reste à savoir si celte irrégularité, si ce défaut de symé- trie ne sont pas accidentels dans quel(]ues esj)èces ou leur sont véritablement inhérentes. Nous faisons part ici d'un doute qui résulte de quelques obser- vations d'espèces plus ou moins contournées, selon les couches solides dans lesquelles elles ont été recueillies. Comme les Producies ne se sont encore rencontrés que dans des terrains de transition qui ont subi , pour la plupart, des altéraiions et des contourneraens violens , on peut supposer que , dans certaines circonstances, les corps organisés, renfermés dans une couche tourmentée, ont pu être déformés, sans que cependant ils en montrent des iraces très-évidentes, et on concevra que ces traces de déformation ont pu se perdre, puisque ce n'est plus la coquille elle-même que l'on trouve, miis une matière calcaire , cristallisée , qui a rempli le creux qu'elle a laissé. Il est à présumer aue les Productes étoieot les co(jullles des rivages des mers dans lesquelles se sont déposés les ter- rains de transition , car on les trouve particuliè- rement sur les points les plus élevés, et sur ceux qui paroisiCnt former la limiie des bassins de ces anciennes mers. La plupart de ces coquilles avoient, à ce qu'il paroît, un test mince, fragile, d'une forme assez variable , souvent plus large que long, à bords très-minces, relevés, tranchans, et présentant presque toujours des stries ou des rôles longitudinales , tantôt simples , quelquefois freillissées par des lames ou des stries trausverses. Le nombre des Productes connus jusqu'à présent es! beaucoup moins considérable que celui de| P R O 84: Térébralules; 11 est à présumer que la propor'ion daus ce nombre Sera toujours à pi u près la môme, parce que les Producies sont propres à u;ic peii'.e partie des terrains qui cmstiluent la suitace ter- restre, tandis que les Térébralules se trouvent non-seulement dans ces mêmes terrains, mais en- core, sans exception, dans tous ceux qui leur ont succédé. Nous allons indiquer .quel(iues-unes des principales espèces dans les deux types que nous avons signalés. Dans un opuscule dans lecjuel l'uu des plus savans gi'ologues de l'Europe , M. Bucli , a décrit avec un grand soin plusieurs fossiles de divers terrains, on trouve des observations pré- cieuses sur la structure de certains Producies ; l'auteur donne à ses Producies le nom générique de Leplœna , que nous n'adopterons qu'autant que ses caractères se présenteroient d'une manière constante. Voici ce que iVI. Buch a observé : le bord cardinal d'une coquille qui a complètement la forme et les caractères des Productes a présenté à l'intérieur, immédiatement au-dessous du bour- relet de la charnière , plusieurs trous à des dis- tances égales, et dont la constance ne peut être contestée. Ce qui est remarquable , c'est que ces tious , au nombre de trois ou quatre de chaque côié, se continuent en dehors en longs tubes an- nulés, qui se terminent par un iiourrelet ou uno sorte d'empâtement -.ces tubes, communiqu.int ave" l'intérieur de la coquille , donnoient vraisembla- blement passage à de petits tendons semblalles i celui qui est resté unique dans les Térébralules. Dès - lors , les Productes auroient été adhérens comme les Térébralules, mais d'une manière tel- lemeut parii».ulière , qu'ils n'en mériieroient pas moins d'en êire complètement distingués. Los tubes séparés de plusieurs espèces de Producte.^ étoient connus depuis plusieurs années , Icrsqne. M. de Buch lit les observaiions que nous venons de rapporier. i\L de Shlulheim , dans son Traite de Pétrification , a figuré ces tubes de ProJuctej, et leur a donné le nom de Tenlaculile ; mais , nu connoissant point leur origine, il pensa, et quel- ques auteurs avec lui , que ces corps pouvoieut se rapprocher de certaines Orihocératos, ce qui ni; pourroit être admis mainlenaut. Les cbservaliuns si curieuses de M. de Buch fout vivement désirer que d'aulres personnes, placées dans des circons- tances favorables, les continuent sur le plus grand nombre possible d'espèces de Productes, pour sa- voir si tous sont pourvus de Ui!)es cardinaux , ci; si ce caractère est propre seulement à un certain nombre d'eutr'tux. Dans ce dernier cas, il fau- droit nécessairement adiuetlre le genre Leptcena de M. Buch, tandis que , dans le premier, il i:e faudroii que moditier la phrase caractéristique des Productes. Possédant une série assez considérable de beaux échantillons des Productes de Dublin et dts en- virons de fJamur , nous avons cherché , mais tou- jours vaineoient jusqu'à présent, la trace des tube.> 848 P R O eardio^ax signalés par le savant géologue allemand. I. Producte de Martin. Productus Martini. Sow. P. testa rotundato-subquadratâ , gibbosî, lon^ gitudinaliter striatâ ; valvâ superiore conçu va j cardine recto , lateraliter subauriculato j auriciUis valdè rugosis. Sow. Miner, conchol. tab. 'hi'j.Jig. 2. 3. 4- Aiiomites productus. Martini , Petr. du Derb. pi. z-i.Jig. I. 2. 3. Pioductus lobatus. Nob. Descript. de Coq. ca- ract. pag. 1 18. pL 9. fig. 6. 7. C'est par erreur que nous avons donné le nom de Productus lobatus à celle coquille dans l'ou- vrage que nous venons de mentionner; elle a été produite par la fausse désignaiion de la page de l'ouvrage de M. Sowerby ; cdii ce Productus lobatus est représenté planche 3i8 ,^g- a, tandis que ce- lui-ci l'est à la planche "hi'jjfig. a et suivantes. Cette coquille est assez bien caractérisée pour qu'il soit facile de la distinguer parmi celles du même genre ; elle est arrondie , subquadrangu- laire, ressemblant pour l'ensemble de sa forme à un Peigne très-concave. Sa valve inférieure est tort grande, très-convexe, et parlagée s_ymélri- quement dans son milieu par une sinuosité qui la divise eu deux lobes; elle se termine par un cro- chet très-saillant , bombé , recourbé en dessus. Son sommet, non perforé, aboutit au milieu du Jjord cardinal. La valve supérieure est opercu- laiie; elle est concave en dessus et cunvexe en dedans : sa forme s'oppose à ce qu'elle puisse avoir xirx crochet saillant. Cette valve , dépourvue de crochet, est beaucoup plus quadraugiilaire que l'autre , son bord cardinal se terminent en ligne droiie. La charnière est linéaire, droite ou à peine courbde; elle u'ofVre au- dehors aucun indice de ligament ; à ses extrémités la coquille s'aplalit , à eu près comme les Peignes , en une sorte d'oreil- lie, qui n'est pas séparée cependant par un sinus inférieur. Les bords inférieurs el latéraux des valves se réunisseut en formant un angle très-aigu et très-tranchant , qui , en se relevant en dessus , augmente encore la concavité produite par la valve supéneuie. La surface extérieure de cette coquille est cou- verte de stries longitudinales el tunsversis , qui, par leur enlrecroisemenl , produisent sur elles un réseau à mailles cairécs, assez iines et assez ré- gulières. Le Producte lobé est exclusivement répandu dans le calcaire de transition; il y est assez com- mun, et peut servir à le caraciériser d'une ma- nière convenable. Il se trouve dans la même po- sition à de grandes dislances, aux environs de Uublin , à Visé, près Naniur, et, nous a-t-on as- suré, en AmcrJc(ue, irju loin de New-Yorck. Longueur 63 mdhm. l P R O 2. Producte hérissé. Productus aculeatus. Nob. P. testi lotundatâ , infe/nè convexâ , supernè concavâ , spinis retroversis raris , irregulariUr sparsis annata j cardine subarcuato. Sow. Miner. conchoL pi. 6i.Jig. 4- Martini, Pétrif. Derb. tab. "hj.Jig. 9. lO. Nob. Descript. de Coq. caract. pag. 119. pi. 8. Jig- 3. 4- Espèce plus petite et plus arrondie que la pré- cédente. La valve inférieure est convexe, arron- die, terminée par un crochet bombé, médiocre ^ recourbé en dessus, et se terminant sans ouver- ture sur le bord cardinal. La coquille étant sjrm^ trique , le crochet, ne s'inchnant ni d'un côté ni de l'autre, la partageroit en deux parties égales, si une ligne perpendiculaire se continuoit jusqu'au bord inférieur. La valve supérieure, plus petite que l'autre, est concave; l'une et l'autre sont lisses ou presque lisses: on y aperçoit quelques ondulations transverses qui indiquent les accrois- semens. Sur la surface extérieure sont éparses de courtes épines pointues, assez nombreuses, qui, au lieu de se projeter en avant, comme cela se voit le plus ordinairement , prennent une direction inverse, c'est-à-dire que leur pointe est tournée vers le crochet. La charnière est simple, linéaire , un peu arquée dans sa longueur , et elle ne se ter- mine pas par des oreillettes. D'après W. Sovverby, la charnière seroit sans dents et ne présenteroit qu'un bord arrondi. Celte coquille assez rare se trouve dans les ter- rains de transition, et quelquefois dans les cou- ches inférieures des terrains secondaires, d'après M. Sowerby. Sa longueur est de i5 millim. 3. Producte sillonné. Productus siilcatus. Sow. P. testa Ofato-oblongâ y transDersâ ; X'alfà in- Jeriore gibbosissiniâ , longiluditialiter sulcatâ , bilobata; apice subdecussato, prodiente j auriculix lateralibus brevibus , transversïni rugosis y vahâ superiore concaviusculâ , subdecussati. Sow. Miner, conchol. pi. 1)1^. Jig. 2. Coquille d'une forme singulière, se rapprochant un peu de celle de certaines Gryphées , mais pré- sentant cette diflérence remarquable cju'elle est plus large que longue; la valve inférieure, que l'on trouve assez fréquemment, sans qu'on puisse voir la supérieure, est extrêmement convexe en dessus; elle est bossue, son crochet est grand et saillant ; elle est symétrique , et elle est partagée , dans sa ligne médiane et longitudinale, par une dépression en forme de gouttière, qui la partage en deux lobes égaux. La valve supérieure est très-petite, concave, à bord mince et relevé; elle est à ])eiae bllobée. Le bord cardinal est dioii , et il SL' lermine en se dilatant de chaque côté eu une oreillelle légèrement évasée. Toute la surface ex- térieure P R C) t.'iieure de cette coquille est couveiie ilo 2,111s sillons parallèles et longitudiuaux ; ceux tjui soat tians la j^oiiitière médiane sont oiclinaiiemciU plus lins que les autres : sur le crochet et les oreillettes les sillons sont coupés en travers par des rides onduleuses assez rapprochées. Cette coquille , assez commune aux environs de Dublin et de Namur, n'a été trouvée jusqu'à pré- sent que dans les terrains de Iransilion, qu'elle peut servir à caractériser. Sa loujjueur est de 25 luillim. , sa largeur de 44. 4- Producte très -large. Pmductus lutissimus. Sow. P. (esta iranseersâ , com'exâ , longitudinaîiter striatâ, utmqiie extreimtate atlenuatà, suhalatâj vahd siiperioi-e piano - concafu y cardme prœ- longo , recto. Sow. Miner, concliol. pi. 35o. Celle coquille devient presqu'aussi jurande que le Productus giganteus; elle s'en distingue émi- nemment par sa forme transverse. Elle est beau- coup plus large que longue; ses extrémités laté- rales se prolongent en becs fort atténués à leur extrémité. La valve inférieure est très-convexe en dehors; son crochet est médiocre, assez saillant au-dessus du bord: il est médian, et la coquille est à peu près symétrique. La valve supérieure est plane ou à peine concave; toutes deux sont fine- ment striées en longueur. Les stries sont nom- breuses, rapprochées, simples, quelquefois un peu onduleuîes; elles prennent naissance au cro- chet , et vont en ra^'onnant se terminer sur les bords. Le bord cardinal est extrèmemenl long, tout-à-fait droit, sans aucune trace d'articulation dans tout ce qoe nous en avons pu voir. Cetie coquille, assez commune dans les ter- rains de transition des environs de Dublin, est rarement un peu entière dans 1rs collections ; le prolongement considérable de ses enréœités la rend difficile à extraire de la roche très-dure qui la contient; nous en possédons un exemplaire fort bien conservé qui a 20 cent, de large et 73 mill. de long. PRODUCTES (Les). A l'article Mollusques nous avons fait sentir la nécessité de séparer les Producles des antres types de Térébralules d'une manière plus fondamentale qne ne le comportent les divisions génériques ; nous nous sommes fondé sur les mœurs présumées des animaux, d'après la structure de leur enveloppe. Les Productes n'ayant aucune trace d'ouverture au crochet, ont dû vivre libres, tandis que les Té- rébralules restent constamment attachées. C'est sur ce caractère, à nos yeux d'une grande impor- tance , que nous avons proposé la famille des Pro- ductes, que nous avons caractérisée par l'absence Hist. Nai. des Fers. Tome H. r R o 8b d'un lij;amcnl tendineux extérieur; nous avons placé celte famille dans la première section des Brachiopodes , qui con.'ient toutes celles des i.o- quilles de cet ordre qui ont une charnière arti- culée. Fojez BaACHiopoDE, Mollusques et Pru- DUCTE. PROTO. Proio. Déjà , sous le nom de Mesal , Adanson , dans le T'oyage au Sénégal , avoit indiqué dans son genre Cérite une coquille du genre Turriicl'e de La- marck , mais qui , par le renversement de sa base subéchancrée pouvoit servir de passage enire le» Turritelles et le nouveau genre institué par M. De- france sous le nom de Pivto. Une coquille prolja- blement vivante qui fut donnée à ce savant par Ma- raschini , ainsi qu'une autre fossile des environs de Bordeaux , ont servi , surtout la première , à réta- blissement de ce genre, auquel M. Defrance as- signe les caractères suivans : CARACTÈRES CÉNÉRIQUES. Coquille univalve , turriculée , pointue au som- met, sans columelle apparente; à ouverture ar- rondie , presqu'inférieure et formée par la réu- nion du bord gauche , qui , passant circulaire- ment au bord droit , va se terminer plus haut vers le milieu du dernier tour. M. de Blainville , dans son Traité de Malaco- logie, a adopté ce genre, qu'il a jusiement place près des Turriielles et des Scalaires ; il en a rejeté l'espèce fossile, et, depuis, M. Defrance, après l'y avoir admise, n'en a plus fuit meafion : cependant les caractères de celle coquille sont tels, qu'il seroit impossible de la faire entrer ailleurs; ce qui nous fait présumer que l'individu delà collection de M. Defrance, comme le té- moigne d'ailleurs la figure qu'il en a donnée , u'éioit point entier. M. Basierot , dans son inté- ressant mémoire sur les fossiles de Bordeaux , a rapporté celle coquille au genre Tui nielle. On voit , par la figure, qu'il n'a connu que de trop jeunes individus pour pouvoir en reconnoîlre les vrais caraclères : ainsi nous persistons , d'après les beaux échantillons que nous possédons , à ranger celle espèce dans le genre qui nous occupe. Par leur forme générale , les Prolos ressem- blent à des Turritelles , mais ils en din'èrent d'une manière très-notable par la forme de l'ouvert uie. Cette ouverture a de l'analogie avec celle de certaines Potamides, et même avec celle de quel- ques Cancellaires ; elle est très-ample, profondé- ment et largement échancrée , et subcanaliculée à son extrémité antérieure ; le bord droit est re- levé , sinueux , tandis que le bord gauche revol obliquement une extrémité columellaire qui semble • tronquée. La forme particulière des Proios éiablit Ppppp T 85o P R O un passage évident entre les Tiii-rii elles et les Cdiiles. N'aj'aut point à noire disposition l'espèce vivante qui sert de type à ce genre , nous décri- vons seulement les espèces fossiles qui sont venues à notre connoissance. I. Proto lurriculé. Proto turriculatus. Nob. P. testl elongato-turrità , conicâ , apice acutâj anfractibus numerosis , planis , supernè injlaiis, transt>ersïni quadrisulcatis ; sutuns niarginatis y aperturà irrégularité}- ovatâ , basi laie canalicu- lali j dilatatà. Turritella proto. Bast. Descript. géol. du bass. de Bordeaux y Méin. de la Soc. cfHist. natur. de Paris , tom. a. pag. 3o. n°. 7. pi. i./îg. 7. Ou trouve assez communément celte coquille aux environs de Bordeaux et de Dax ; on la ren- ronlie aussi, mais beaucoup plus rarement, dans les faluns delà Touraine et à la Superga , près Turin. Elle est along,ée, conique, turriculée, à som- met pointu ; ses tours sont nombreux : les premiers sont légèrement convexes, les autres sont aplatis el ordin;iirement renflés en un bourrelet assez épais à leur extrémité postérieure. La suture est linéaire, assez profonde et bordée par un sillon décuirent. Les tours de spire sont sillonnés en tra- vers : ces sillons sont plus ou moins nombreux , se- lon les individus , quelquefois il n'y en a que deux, et ils augmentent jusqu'à cinq , mais irès.-rarement à six. Sur le dernier tour, la base est circonscrite par une large rigole sur laquelle s'appuie l'exlré- mité de l'ouverture et vient se continuer jusque sur l'extrémité du bord droit. Cette dépression est couronnée par un bourrelet assez large , irrégu- lièrement écailleux , qui est produit par les ac- croissemens successifs du canal de la base de l'ou- verture. Celle-ci est ovale -subquadrangulaire, un peu auriculiforme ; elle est très-versaute à la base , largement échancrée et terminée par un canal court. Le bord droit est mince, subdilaté, sinueux dans sa longueur; le bord gauche est lar- gement étalé , assez épais , et il se relève à son extrémité antérieure pour se confondre avec les bords du canal terminai. Cette coquille se rencontre dans les lieux que nous avons cités; elle est extrêmement rare en- tière. Les grands individus ont jusqu'à 16 centim. et demi de longueur. 2. Proto lisse. Ptoio lœvigatus. P. testa elongatJ , turrità , apice acutâ j an- fractibus planis, Icevigatis , primis substriatis ; tvlurd simplici, altquandà eniarginatâ j aperturà Oi>nto-subquadrangalari fbasi brevi, canaliculatà. Celle espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède , mais on l'en distingue Uès-facile- meiit par ses divers accidens. Elle est alongée^ tariiculée , pointoe au sommet ; ses tours de spire P S A sont assez nombreux , lout-à-fait aplatis, entière- remeut lisses , si ce n'est les premiers , qui sont subsiriés. La suture est ordinairement simple et à peine creusée; dans quelques individus , elle est bordée par un canal très-profond. Le dernier toar présente à la base une gouttière semblable à celle que nous avons fait remarquer dans la précédente espèce , elle est seulement un peu moins profonde j elle est aussi surmontée d'un bourrelet aplati, produit par les accroissemens du canal de la base. L'ouverture est semblable à celle de l'espèce pré- cédente , seulement le bord gauche est beaucoup^ moins saillant et le bord droit moins sinueux. Celte coquille est extrêmement rare ; elle ne s'est encore rencontrée qu'à l'élat tossile aux en- virons de Bordeaux. Sa longueur est de 1 10 mill.- PSAMMOBIE. Psammobia. Genre de coquilles que Linné confondoit avec les Solens et les Tellines, et que Lamarck , le premier, groupa en un genre auquel il donna le nom de Psammobie. Ce genre s'avoisine des Soleni et des Tellines, et il n'est pas étonnant que cer- taines espèces aient été confondues dans ces deux genres; cependant elles se rapprochent davan- tage des Tellines, et c'est pour cette raison que Laraarck les comprit dans sa famille des Nympha- cis telliuaires. M., de Ferussac imita en cela l'opi- nion de Lamarck , que M. de Blainville au con- traire rejeta. Ce dernier sarant, dans son Traité de il/a/aco/ojg'fe, s'aperçut que les deux genres Psam- mobie et Psammotée de Lamarck se joignoient par des transitions insensibles , et il en conclut justement qu'ils dévoient être réunis ;il créa, pour celte réunion, un nom générique particulier , celui de Psammocole. Il n'est pas douteux, pour ceux des conchyliologues qui ont e.\amiué nn grand nombre d'individus dépendant d'espèces des deux genres , qu'il n'existe aucun caractère certain pour les séparer , car il arrive quelquefois que des indi- vidus d'une même espèce pourroient être compris à la fois dans les deux genres. Ces genres , fondés sur des caractères de charnière, renferment des coquilles lellinoi'des a3'ant une charnière com- posée le plus ordinairement , dans les Psammobies, de deux dénis divergentes sur une valve et d'une seule dent sur l'autre, tandis que, dans les Psam- motées , il ç'existe plus qu'une seule dent sut chacune des valves. Il arrive quelquefois , dans certaines Psammobies , que l'une des dents cardi- nales est avortée, de sorte qu'elle prend les carac- tères des Psammolées. Il est certain qu'en con- sidérant les formes extérieures, le b.îillement peu considérable des valves, ces coquilles se rappro- chent beaucoup de certains Solens, tels que les Solen x'iolaceus, roslratus, etc. Il est évident anssi qu'elles se rapprochent de certaines Sanguino- laires, telles que les Sanguinolaria rosea et occi" dens , qui certainement n'appartiennent pas à ce genre. C'est d'après l'aaalogie des espèces que P s A D'ODS venons He citer , que M. de Blainville a iié porté i rapprocher de pn'ft'rence les l'sammobies des Solens plutôt quedesTellines; mais nous pen- sons qu'il seroit peut-être plus convenable de rëlormer le genre Solen , en transportant dans les Fsammohies celles des espèces que nous venons de mentionner, en y joignant les Fsaœnioti'es et les deux espèces de Sanouinolaires ((ue nous ve- nous de citer. Conçu de celte manière, le genre qui nous occupe peut être avantageusement cou- lervé dans la méthode; et dès-lors, par ses carac- tères, il doit être de préférence rapproché des San^uiiiolaires. Les caractères de ce genre , ainsi modifié, peuvent être exprimés de la mauière suivante : CARACTÈRES GÉMKRIQUES. Coquille ovale -oLlongue , ti-ansverse , équi- valve , inéquilalérale , aplatie, légèrement bâil- lante à ses extrémités, sans pli postérieur; char- nière présentant une ou deux dents cardinales sur chaque valve ; point de dents latérales. Les Psammobies sont des .coquilles marines ha- bitant les rivages sablonneux et vivant à la ma- nière des Soleos et des Telliues, enfoncées plus ou moins profondément dans le sable. Elles sont f;énéralement peu épaisses, aplaties; les crochels aonl petits et peu saillans : elles sont un peu bâil- lantes à leur extrémité; elles ne le srnt jamais autant c|ue les Solens , mais souvent un peu plus que les Tellines. Leur charnière est variable, tan- tôt on y voit deux dents sur la valve gauche et une seule sur la droite, quelquefois une seule dent lur chaque valve. Dans quelques espèces il n'existe qu'une seule dent sur une des valves , tandis que , dans d'autres, il existe deux dents sur chacune des valves. Ces variations sont peu importantes lorsqu'on a égard à l'ensemble des autres carac- tères. Le ligament est extérieur; il est ordinai- rement grand , très-bombé , solide et porié sur des nymphes larges , saillantes et quelquefois très- grandes. La surface extérieure des Psammobies est ordinairement revêtue d'un épiderme mince et caduc. On ne compte encore qu'un assez petit nombre d'espèces dans ce genre ; elles sont de presque toutes les mers : quelques - unes vivent sur nos côtes, soit de l'Océan , soit de la Méditerranée ; il y en a q,uelques-unes fossiles dans les terrains tertiaires de France et d'Italie. I. PsAMMOBiE vespertinale. Psammobia res- pertina. P. testa opali-oHongâ , albidà ; natibusjulpo- fioiaceis ; radiis violaceo-ruhellis j rugis trans- fersis, anticè eminentioribus. Solcn vespertinus. Gmel. pag. 3228. CiiE.vs. Conch. tom. 6. tab. 'j-J^g- 5^. Go. P S A 8di (b.) Eadeni viagis violacca i radiis intentio- ribus. BoRN, Mus. tab. ^S'S- 6- 7- Lamk. Aniin. sans vert, tom. 5. pag. 5i3. n°. 3. Coquille que l'on trouve assez communément dans les mers européennes; elle est ovale-oblun- gue, transverse, déprimée, un peu inéquilaié- rale ; ses crochels sont petits, à peine saillans au-dessus du bord cardinal. A son extrémité pos- téiieure, elle présenle un angle à peine marqué. Sa surface extérieure ftst presque lisse ; elle est marquée de stries d'accroissement plus ou moins nombreuses, presque régulières dans certains in- dividus. La coloraiicn est peu variable ; elle con- siste en rayons queltiuefois interrompus, plus ou moins nombreux, d'un violet-rougeâtre , obscur,- sur un fond d'un blanc-jaunâtre. A l'intérieur, la coquille est lisse et polie, d'un blanc faiblement violacé et nuancé de jaune. Les bords sont simples et tranchansj le cardinal , ou supérieur, est légè- rement épaissi , et il présente vers le milieu de sa longueur deux dents cardinales, divergentes, sur la valve droite , et une seule bifide sur la gauche. La nymphe est aplatie, assez saillante, et donne iuseï lion à un ligament assez fort. Cette coquille vit enfoncée dans les sables des côtes ; elle est longue de 3o millim. et large de 55. 2. PsAMMoBiE (Icurie. Psammobia Jlorida, P. testa ofali-oblongâflutescente; radiis rulris, albo maciilatis. Tellina. Poli, Test. tom. l. tab. i5. Jig. 19 et 21. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5i3. n". 4. Petite coquille ovale - oblongue , transverse, mince et fragile; elle est déprimée; i^i crochels sont tiès-peiils et l'angle postérieur est à peine indiqué. Sa surface extérieure est lisse; on y voit quelques stries d'accroissement irrégulièrement espacées; la couleur est d'un blanc-jaunâtre, sale, et sur ce fond se dessine agréablement un assez grand nombre de rayons d'un beau rose , qui sont souvent interrompus par des taches blanches. Deux de ces rayons, qui partent du crochet et s'ar- rêtent vers le tiers supérieur de la coquille, sont divergens et d'une nuance plus foncée que les aulres : ces deux rayons se voient distinctement à l'intérieur, ce qui n'a pas lieu pour les pre- miers. La surface interne est d'un blanc-rosé uni- forme ; les bords sont minces et le cardinal n'est guère plus épais que les autres : à sa partie moyenne il présenle deux très-peliles dents di- vergentes sur la valve droite et une seule sur la gauche. La dent antérieure de la valve droite est j)lus longue et plus oblique que l'auire. Les nym- phes sont petites et étroites, et elles donnent in- seilion à un petit ligament peu solide. Ppppp 2 * 852 P S A Celfe coquille babite la Médilerraoée, où elle' paroîi assez rare; sa longueur est de 14 millim. €t sa largeur de 27. 3. PsAMMOBiE macult^e. Psammohia maculosa. P. testa ovali , rubellàj radiis spadiceis , intei- ruptis; macuhs albis, variis ; rugis transversis striisque obliquis , decussantibus . An Enctcl. ? pi. 228. fig. 2. (b.) Eadein major, testa vijc radiatJ. Lamk. Anim. s. veit. teni. 5. pag. 5l3. n°. 5. Celle espèce fort rare est ovale -oblongue, presque équilalérale , obscurément anguleuse à sciu exlrémilé postérieure, où elle prësenle un bâillement assez considérable. A l'extérieur, elle est couverte de stries nombreuses, profondes, qui coupent obliquement les accroissemens, qui sont peu multipliés. Sur le côté postérieur, ces «tries devieonent légèrement onduleuses; elles se redressent en lames courtes et obtuses. La colora- tion est peu variable; elle se rapproche un. peu de celle de la Psammobia vespertina. Sur un fond d'un blanc-rosâtre se dessinent, erfplus ou moins grands nombre, des rayons d'un rouge- violacé , souvent interrompus par des taches irrégulières, d'un beau blanc. A l'intérieur, cette coquille semble irisée de blanc, de violet et de rosé. Les rayons extérieurs se reproduisent en dedans, mais d'une manière plus obscure; les bords sont minces, Iraachans, et la charnière jirésenle deux petites dents cardinales sur la valve droite, et une seule assez grosse, bilide, sur la gauche. Cette espèce, fort rare, se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de 28 œillim. et sa largeur de 48. 4- PsAMMOBiE bleuâtre. Psammobia cœrules- cens. P. testa ovali-oblongâ , anticè angulatâ , sub- violaceâ j rugis transversis , tenuibus , Jïircaîis , anostomosantibus; lineolis verticalibus, minitnis. An Tellina Gari,? Lin. Gmel. pag. 0229. Chemn. Conch. tom. 6. pag. 100. tab. 10. fg- 92- 93- (b.) Eadem multiradiatâ. L1.MK. Anini. s. vert. tom. 5. pag. 5i3. n°. 6. Fort jolie coquille, très-remarqnable par la disposition particulière de ses stries; elle est ovale- oblongne, transverse, fort étroite, presque équi- lalérale, fort déprimée, à crochet petit et à peine saillant, duquel part postérieurement on angle assez saillant, qui descend obliquement jusqu'à l'extrémité postérieure et inférieure de la coquille : cette extrémité est un peu en bec. La surface extérieure est d'un violet-grisâtre, ordinairement P S A ornée de rayons plus ou moins nombieux, d'un violet-bleuâtre assez foncé. Sur le côté arrtérieur de la coquille, on remarque des stries trausverses, régulières, assez grosses, qui, parvenues vers le tiers de la longueur totale, se bifurquent subite- ment, et donnent naissance de cette manière à des stries lrès-6nes, fort régulières, dont le nombre est le double des premières. Ces stries, parvenues vers l'angle postérieur, sont traversées oblique- ment par quelques stries longitudinales et rayon- nantes. A l'intérieur, cette coquille est d'un beau bleu-violacé. Sa charnière eH submédiane, et elle présente, sur la valve droite, deux dents diver- gentes, presque égales, dont la postérieure est bifide; et sur la valve gauche, une seule dent étroite, profondément bilobée. Cette coquille, assez rare, vient de l'Océan indien. Sa longueur est de 3o millim. et sa largeur de 60. 5. PsAMMOBiE rosée. Psammobia rosea. P. testa semi-orbiculatâ , lœviter connexâ ^ albâj natibus wseis; striis irajisfersis, arcuatis. Lister, Conch. tab. Z^-j.Jig. 236. Knorr, Vergn. tom. 4. tab. 3. fig. 4- Solen sanguinolentus. Gmel. pag. 3227. Sanguinolaria rosea. Lamk. Anim. sans i>ert. tom. b. pag. 5ti. n°. 2. Nous rapportons celte coquille aa genre Psam- mobie, parce qu'en elVet elle en a tous les ca- ractères. Elle est ovalaire, transverse, arrondie antérieurement, subrostrée à son extrémité posté- rieure. Elle est peu bombée, et ses crochets, fort petits, ne sont que peu saillans. La surface exté- rieure de cette coquille est lisse, on y remarque seulement des accroissemens irrégnliers, plut on moins multipliés. Elle est d'un rose-pourpré sur les crochets, et d'un blanc- rosé sur tout le reste de sa surface. A l'intérieur, la couleur rose est d'une teinte plus uniforme , et s'étend presque également partout. Les bords sont minces, le postérieur plus bâillant que dans la plupart des espèces; le supérieur ou cardinal présente, sur la valve droite, deux dents div^gentes très-iné- gales, dont la postérieure est la plus grosse et la plus longue. Sur la valve gauche se montrent aussi deux dents cardinales, mais une d'elles, la plus postérieure, est presque avortée. Celle coquille, assez commune dan?les collec- tions , vient de la Jamaïque. Elle est longue de 40 millim. et large de 60. 6- PsAMMOBiE violette. Psammobia violacea. P. testa oblongo-ovali, ejctremitatibus totun- datâ , vio/aceâ; radiis binis, cardinibus unideii- talisj nymphis proniinentibus. Solen violaceus. Lahk. Anim. s. vert. tom. 5. pag. 455. n". 20. P s A Graade et belle coquille, fort rare dans les collcciions, et que uous devons à l'ubligeauce de noire au.i M. Lesson , qui en a recueilli quelques l>eaux exemplaires à l'ile de Bourou daus les Moluques. l'aile est ovale-transverse, airoudie an- léricurerr.eul , subanj^uleuse à son exlrémité posté- rieure. Elle est notablement bâillante; les crocbels sont submi'dians , ils sont Irès-pelits, et ne font presque am une saillie au-dessus du bord cardinal. A l'exit^riiur, la coquille est lisse, polie, revêtue d'un c'pidiMnie mince et brunâtre, au-dessous duquel se voit la couleur d'un bruu-violet très obscui, iiiierrorapu par quelques zones Iransver.ses un peu plus pâles. A l'intérieur, cette espèce est d'un beau violet, plus foncé daus le milieu des ■valves que sur le bord. Les impressions muscu- laires sont très-graudes, rapprochées; lu poslé- lieure est arrondie, et l'antérieure est oblongue et Irès-oblique. La cbarnière se compose sur la valve droite d'une seule deut obsolète, posté- rieure, et sur la valve gauche de deux den's obli- ques, dont la postérieure est avortée. Cette articu- lation cardinale, très-foible, est rendue solide par UQ ligament très-puissant, fixé sur deux nymphes blanches, fort grandes, calleuses et épaisses. Celte coquille, recherchée des amateurs, a 5o millim. de long et 106 de large. 7. PsAHMODiE rostrée. Psammobia rostrata. P. testa transfersîm obongâ , violaceâ; tadiis pluribus , obscuns; latere postico attenuato, ros- tiutoj cardine altero bidentato. Solen diphos. Cueux. Conch. tom. 6. pag. 68. tab. -j.fig. 53. 54. Gmel. n°. i3. Enctcl. pi. 22.6. Jîg. 1. An Solen virens? Lin. Syst. nat. pag. 1 1 15. Solen rostratus. Lame. Anim. s. verl. toin. 5. pag. 456. n°. 2.1m. Ainsi que celle qui précède, nous retirons cette espèce du genre Solen de Lamarck pour la mettre dans celui-ci, parce qu'elle en tous a les caractères principaux. Elle ressemble beaucoup à la Psam- mobie violette; elle est ovale-oblongue, trans- verses, obtyse à sou extrémité antérieure, rostrée et fort bâillante à son extrémité postérieure; les crochets sont petits, peu bombés et peu saillans. La surface extérieure est irrégulièremens sillonnée par des accroissemens plus ou moins multipliés; cette surface, revêtue d'un épiderme brun fort mince, est d'un violet obcur, brunâtre, inter- rompu par quelques zones transverses d'un violet plus pâle. A l'intérieur, les valves sont lisses, d'un beau violet foncé, avec quelques taches nuageuses, blanchâtres , irrégulièrement répandues ; les bords sont minces.et tranchans; le cardinal, plus épais, odre immédiatement au-dessous du crochet une seule grande dent subpyramidale sur la valve P S A 853 droite, Cl une dent obsolète et Irès-ohlique sur la valve gauche. Les nymphes sont grandes et sail- lanies, proportionnellement [lUis petites que dans l'espèce précédente; elles sont violettes, comme le reste de la coquille. Cette espèce assez rare se trouve dans l'Océan des Grandes-Indes. Elle est longue de 52 millim. et large de lOO. 8. PsAMMOBiE grossière. Psammobia rudis. Nos. P. testa oblongo-ovatâ , transversâ , sublœvi- gatâ; stiiis transversis , inœqualibus , obsoletis; postico latere obtuse angulato. Tellina rudis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 243. n". 9, et tom. 13. /)/. i,i. fig. i.a.h. NoB. Descnpt. des Coq. foss. des env. de Paris, tom. l.pug.j^.pl. iO. fig. II. 12. Ayant recueilli cinq ou six valves de cette espèce, ainsi qu'un individu entier, et les avant constamment trouvées sans dents latérales et sans le pli inégulier des Tellines, je ne doutai pas alors qu'elles ne dussent faire partie d'un autre genre, et je fus obligé, par leurs caractères de lorme et de charnière , de les placer dans celui- ci. Elles piéseulent d'ailleurs une forme ovale- oblon^ue, transverse; elles sont presque lisses à l'extérieur; on n'y voit que des stries inégales et irréguhères des accroissemens. La partie anté- rieure forme un angle obtus qui se continue sur les deux valves jusqu'aux crochets; la charnière se compose de deux dents cardinales sur la valve gauche et d'une seule sur la droite ; il n'y a jamais de dents latérale». Cette coquille se trouve à Grignon et à Val- mondois. Sa longueur est de 22 millim. et sa largeur de 4'. PSAMMOCOLE. Psammocola. Ce genre, institué par M. de Blainville, dan.? son Traité de Malacologie , pour réunir les genres Psammotée et Psammobie de Lamarck, a été compris par son auteur dans la famille des Pylo- ridés, et rapproché des Solens, ainsi que les Solé- tellines et les Sanguinolaires; mais ce genre n'a point été conçu, selon nous, de manière à rester dans la science sans modifications. Nous voyons en ell'et que M. de Blainville, dans ses Psammo- colcs, iuiroduit le Solen violet, tandis qu'il prend le Solen rostre, qui en est si voi.sin, pour type de son genre Solélelline. Nous voyons aussi que pour le genre Sanguinolaire , il donne pour type la Sanguinolaire soleil-couchant, dont les caractères sont aussi ceux des Psammobies. Nous avons pensé que le genre Psammobie pouvoit être utile- ment conservé, en y introduisant non-seulement les Psaramotées de Lamarck, comme l'avoit fort bien senti M. de Blainville, mais encore deux de de ses Sanguinolaires et ceux des Solens qui , 85/i f P S Y comme le violet et le rosiré, ont la plus grande analogie avec les Psammobies proprement dues. De celle mauicie, le genre Psammobie conlien- droit non-seulement les Psammocoles de M. de Dlainviile, mais encore son genre Solételline et probablement ce qu'il nomme Sanguinolaire. Voy. Psammobie. PSAMiNIOTÉE. Psammotea. Genre que Lamarck a proposi? dans son dernier ouvraçe pour quelques coquilles bivalves qui ne didërenl eu rien d'essentiel des Psammobies. I/auleur des Animaux sans vertèbres pensa que l'on devoit distinguer ces coquilles parce qu'elles n'ont à la charnière qu'une seule dent cardinale sur chaque valve. Ayant observé que , dans certaine? espèces, des individus présenloient taolôt une seule et tantôt deux dents cardinales, et que, selon ces modifications de peu d'impor- tance, il faisoit pariie tout à la fols de deux fienres, nous avons conclu la nécessité de réunir les Psammotées aux Psammobies, et nous nous sommes fondé sur d'autres analogies , cooirae nous l'avons exposé en traitant de ce dernici- genre. yoy. Psammobie. PSEUDAMUSIUM. Klein , dans son Tentamen ostracoîogicœ, forme un genre auquel il donne ce nom pour ceux des Peignes qui sont lisses et qui ont des oreillettes courtes, tels que les Pecten solca, concentri- cus, etc. Ce genre n'a point été adopté. PSEUDOSTROMBUS. Ce genre a été créé par Klein, dans son Tenta- men ostracologtcce , pour un^assez grand nombre de coquille appartenant à des genres fort divers , tels que Buccin, Mitre, Vis, etc. Ce genre est tombé dans l'oubli et mérite à peine d'être men- tionné. PSEUDOTROCHUS. Sous ce nom, Klein ^Tent. osîrac.^ a formé un genre dans lequel il joint à 'C Agathina virgi- nca le Ceriihium telescopium. Ce genre est tombé dans l'oubli et n'a jamais élé adopté. PSILOSOMES (Les). Le genre Phylliroé a été introduit parmi les Mollusques par la plupart des auteurs, quoi- qu'il e.\iste sur son organisation de^ dotiles nom- breux. M. de Blainville, dans son Traité de Ma- lacologie, a établi pour lui seul la faiiille dc5 Psilosomes , qui est la troisième de son ordre des Aporobranclies. Voyez ce mot, ainsi que Mollus- ques et PuYLLIROÉ. PSYCHÉ. Psyché. W. Rang a proposé ce genre, dans son Manuel P T E de ConcTiyliologie , pour de petits Mollusques nus lie la classe des Pléropodes. Ce Mollusque ne noo» étant connu que par la phrase caractéristique, il nous est impossible de donner des renseignemen» à sou égard. Il nous semble qu'il auroit besoia d'être examiné de nouveau avant d'être admis eu rejeté. Voy. Ptéhopodes. ^ PTÉROCÈRE. Pterocera. Les auteurs du renouvellement des lettres crurent reconnoître dans les Plérocèresla coquille nommée Aporrhais par Aristote j mais la descrip- tion de ce père de la science est trop incomplète pour qu'on puisse rien statuer de positif à cet égard. Plus laid , Lister , confondant ces coquilles avec les Slrombes et d'autres^ leur appliqua la dénominalion assez vague de Biiccius, ce que ne lit pas Guallieri. Cet auteur peot être considéré comme le créateur de ce genre ; il lui conserva le nom d'Aporrliais. Il est si netlemeut formé, que je suis étonné que l'on n'ait pas encore rendu justice à cet égard à l'auteur italien; il n'a pas confondu en elîet une seule coquille qui y fut étrangère. Linné, trouvant trop peu de différence entre des coquilles d'ailleurs si voisines , les rap- porta toutes au genre Strombe, parmi lesquelles furent placés aussi les Roslellaires. Bruguière ne changea rien à celte disposition ; il laissa subsister une confusion cpie certainement il auroit détruite, si la mort ne l'avoit trop tôt enlevé aux sciences. Lamarik, le premier, des 1801 , reforma le geniie strombe de Linné; il créa à ses dépens les genres Rostellaire et Ptérocère, qui, bieulot après, fu- rent adoptés. Lamarck constitua avec eux sa fa-: mille des Aiices , qui ne fut point généralement adoptée, quoiqu'il l'ail reproduite dans ses divers iravaux sans aucuns changemens. M. Cnvier {Règne animal) rétablit le genre S'rombe dans son intégrité liunéenne ; les genres de Laman k y furent à titre de sous-genres. M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie, démembra la famille des Ailées de Lamarck; les Roslellaires furent portés près des Fuseaux , et les Plé.-ocères confondus avec les Strombes , avec lesquels et dans la même famille se trouvent les Cônes, le» Milreset toute la famille des Enroulés de Lamarck. Cet arrangement, qui nous semble peu naturel, n'est point basé sur la connoissance exacte des animaux de ces divers genres; il y en a plusieurs de complélement inconnus, plusieurs qui sont operculés et d'autres sans opercule. Nous ajoute- rons aussi qu'il n'y a que l'animal du genre Ptéro- cère qui soit connu, que celui des Strombes ne l'est pas, et que , quelle que soit l'analogie des deux genres, elle peut être raisonnablement contestée jusqu'à preuve certaine du contraire. Pendant leur voyage autour du monde , MM. Quoy et Gaymard ont recueilli l'aniiiial d'un Plé- rocèie qui a été figuré dans la partie zoologique du voyage de ces deux naturalistes. M. de Blain- P T E ville en a donné une descriplion , et c'est d'apn's elle que , dans sou Traite de Malacologie ,\\ it cararactdrisé le f^enre Strombe. A l'article Ptérocï:be du DictionnairedesScien- ces naturelles , ce savant ne parle en aucone ma- nière de l'animal de ce genre, à l'ét^ard duquel il a donné très-peu de détails. Nous croyons, d'après ce qui précède, qu'il est plus convenable de rapporter ici la caractéristique du genre Strombe de M. de Blainville pour ce qui concerne l'ani- Dial , puisqu'elle appartient véritablement aux Ptérocères. La voici : CARACTÈRES CÉnÉRIQUES. Animal spiral ; le pied assez large en avant , comprimé en arrière; le manteau mince, tor- mant un pli prolongé en avant, d'où résulte une sorte de canal; tête bien distincte; bouche en fente verticale, à l'extrémité d'une trompe pour- vue, dans la ligne médiane inférieure, d'un ruban lingual garni d'aiguillu.is recourbés en arrière , un peu concave, comme dans les Buccins; les ap- pendices tentaculaires , cylindriques , grosses et longues , portant à leur extrémité épaissie lesyeux eu dedans; les véritables tentacules cylindriques , obtus , et plus petits que les pédoncules oculaires. Anus et oviducte se terminant fort en arrière. Coquille ovale-oblongue , ventrue , terminée infé- rieuremcnt par un canal alongé. Bord droit se di- latant avec l'âge en aile digitée, et ayant un siuus vers sa base. Spire courte; opercule corné, long et étroit , à élémcns comme imbriqués; le sommet terminal. Le nombre des Ptérocères est pen considérable ; Lamarck n'en a décrit que sept , et il paroît qu'on n'en connoît qu'une ou deux espèces de plus : elles viennent presque toutes de la mer des Indes. On adouté long-temps qu'il en existât de fossiles, cependant aujourd'hui cela est incontestable. MM. Brongniart et d'Orbigny fils en ont décrit plusieurs espèces , et nous en possédims une très-bien carac- térisée; mais le moule seulement, que nous avons trouvé nous-même à Saiut- Mihel , département de la Meuse , dans l'ooliie blanche. Les coquilles de ce genre sont remarquables par les'digilalions du bord droit, digiialions qui deviennent quelque- fois fort longues dans quelcjues espèces. Elles ne se développent que dans l'âge adulte de l'animal , et après avoir formé nu canal assez large, elles finissent peu à peu par s'oblitérer complètement avec l'âge. Le canal antéiicur, toujours beaucoup plus long que dans les Strombes, qui ne sont pour aio i dire qu'échancrées, c'est un bon caractère pour séparer les deux genres. Le sinus profond qui se voit à la base du bord droit n'est pas sus- ceptible non plus de s'oblitérer, car il est destiné »u passage de la télé de l'animal. P T E 85: I. Ptérocèhe tronqué. Pterocera truncata. Pt. testa ovato-oblongâ , ventricosà , dorso tuberuso, suhgihbosii, heptddactylâ, albidj^digitts unilateralibus i spirà tuberculatà , apice tiun- cato-retusâ j apeHurâ Icefissimâ , losed. Aldrov. de Testaceis. lib. 3. pug. 043 344- Lister, Conch. tab. 882. /îg. 4. Sera, Mus. tom. 3. tab. Gh.fig. 5. An 1''a VANNE, Conch. pi. 21. fig. e lY e zV eZ? Martini , Conch, tom. 3. tab. g3. fig. 904. 905. Chemn. Conch. tom. 10. tab. ibg.fig. i5i2 à i5i5. Slrombus bryonia. Gmel. pag. 3520. n°. 33. Muséum calceolari , sectio prima , pag. 55. Lamk. Antm. sans vert. tom. 7. pag. ig5. n° I. Cette grande coquille est remarquable non- seulement parce qu'elle est le géant du genre , mais encore par sa spire, naturellement tronquée au sommet. Ce sommet est aplati et très-obtus; on y voit l'enroulement spiral des premiers lours , qui se conlluue ensuite sous la forme d'uu cône court, dont les premiers tours sont couronnés d'un rang de gros tubercules obtus. Le dernier tour est tiès-grand; il oflre , vers la partie mé- diane du dos, une ou deux gibbosités inégales, qui font suite aune zone aplatie. Cette zone est dépourvue de sillons transverses, tandis que le reste de la surface en présente en plus ou moins grand nombre qui viennent aboutir vers le bord, dans les intervalles des digitations. Le bord droit est très-dilaté ; il se prolonge en six longues digi- tations subcylindracées , dont la première, celle qui correspond au sommet , est la plus longue, les autres vontgradufcllement en décroissant. Toute la surface extérieure est revêtue d'un épiderme écailleux, facile à détacher, d'un brun peu intense, au-dessous duquel la coquille est d'un jaune-fauve peu foncés. L'ouverture est très-longue;'elle se pro- longe, à la base, par uncanaltordu et un peu relevé^ qui est un peu plus grand que la digitalion , située au sommet. A la base de ce canal , le bord droit fait une inflexion assez considérable, sur laquelle on compte ordinairement trois ou quatre plis. Entre elle et la dernière digilation se voit une large échancrure, dont le bord présente à sa partie médiane une longue apophyse en forme d'épine. Le bord columellaire est arrondi, assez régulière- ment courbé dans sa longueur; il est chargé, à sa partie inférieure , d'une très-grosse callosité, large et épaisse, d'un bhnc-rosé ; le bord droit, à l'intérieur , est de la même couleur. Celle coquille , que l'on trouve rarement bien conservée dans les collections , provient des mers s:c P T E P T E de ilude; elle a [ilus de j4 pouces de IuDj^ucci (SU ceniiin.). .2 Ptérocère lambis. Pterocera lambin. Pi. testa ovato-oblongâ , tuberculatn-gihbosâ , heptadactylâ , albo - rufo et Jusco rariegatâ y digitis tenniiia/ibus redis j spirâ conico-acutâ ; aperturâ Icevissiniây roseâ. Strombus lambis. Lin. Gmel, pag. 3508. n° 5. Lister , Conch. tab. 866. fig. 2 1 . RuMPu. Mus. tab. 35 fig. d. e. f. h, et tab. ■ZG.fig.g. Pktiv. Amb. tab. l^. fig. 4 — 6. Gdalt.'TVj^ tab. 3o. fig. a. tab. 'h'â.Jig. e , et tab. "h^.S'S- ('■• b- Darcenv. Conch.pl. i^.J'ig. e. Fa VANNE, Conch. pi. a. fig. a. 4- Skba, Mus. tom. 3. tab. Zz.Jigurœplures. Knorr, Vergn. tom. I. tab. 2%. fig. l, tom. 3. tab. 27. jig. 4, et tom. 5. tab. yi.Jig. i. Martini j Conch. tom. 3. tab. ^Çs, fig. 855, tab. Z-J.fig. 858. 859, ^a*. qo. fig. 8iJ4,tab. gt ,J'g- 8^8. 889 , et tab. gn.'fig. 902. 903. Stiombus camelus. Chemn. Conch. tom. JO- tab. i53._//^. 1478. Lamk. Anim. sans vert tom. 7. pag. 196. Ti» a. Le Ptérocère lambis est une espèce beaucoup plus commune que la précddeole; elle est cons- tamment beaucoup plus pelitej elle est ovale- oblon^ue; sa spire est régulièrement conique et poiutue, composée de neuf à dix tours, assez f jrtement carénés à leur partie inférieure , el cou- j-onnés sur la carène de irès-pelils tubercules. Le dernier tour est fort j;rand , sillonné en travers; il ofiie, à sa partie supérieure , une zone lisse qui aboutit sur le dos h deux ou trois gros luber- cules obtus, dont celui du milieu, quelquefois exliêmeraent saillant dans quelques individus, est foriemeiit comprimé d'avant en arrière, et semble donner naissance par sa base aux deuxJ.igi- tatlons moj'ennes. Au-dessous de cetie premicie zoue , on en lemarque ordinairement deux autres ciui lui sont presque parallèles , et qui viennent aboutir aux deux di^ilalions inlérieures. Le bord droit est assez fortement dilate j il devient très- épais dans les vieux individus, et il est découpé en sept longues digilalion cjhudracées , fort min- ces, dont la première, la plus grande, s'appu;e fortement par sa base tout le long de la spire. Les quatre digilations qui sont latérales sont uu peu en forme de crochet, el se relèvent un peu vers l'extrémité postérieure. Le canal de la bese est quelquefois tiès-alongé; il est séparé de la dernière digitaiion par u::c i:.flviion du bord droit auiis la longueur ue laquelle on comp c quatre dents assez aigués. En dedans, cetie coquille est d'un fauve pâle, quelquefois un peu l-ougcàtre. li'ouverliire, dilatée à l'extérieur, se termine dans dans la longueur de laquelle on comp'c quatre dents d'i L son fond par une fente longue et élroile ; elle est lisse dans toute sa surface , et le bord colu- mellaire est est cbargé d'une épaisse callosité , lisse et arrondie, de la même couleur que le reste de l'ouverlure. A l'extérieur , cette coquille est d'un brun plus ou moins foncé , marbré de petites taches irrégulières , 1 lancbes ou fauves. Cette espèce est ordinairement rapjiortée des mers de l'Inde, mais il est rare de la voir dans un état parfait de conservation. Lors(|u'elle est bien conservée, sa longueur, depuis l'extrémité de la première digitation jusqu'à celle du canal de la base, est de 19 centimètres et demi, ( 7 pouces 2 lignes ). 3. Ptérocère mille-pieds. Pterocera millepeda. Pt. testa ovato-oblongâ, tuberculato-gibbosa , sulcato-nodosi , decadactylà , ruftscente y digiiis medianis et posticis brevibiis , iriflejris j caiidu hreifiusculà, contortà;fauce rubro-violacescenle , albo rugosâ. Strombus millepeda. Lin. Gmel. pag. ûDog. n°. 6. Lister, Conch. tab. Q6d.fig. iZ , el tab. 869. fig. 23. BoNANNi , Recr. Ti.fig. 3i i. RuMPH. BIus. tab. Z6. fig. L Petiv. Amb. tab. x^.Jïg. 7. Dahcent. Conch. pi. i^.ftg. b. Favanne , Conch. pi. ït. fig. a. 6. Martini, Conch. tom. 3. tab. 85. fig. 861. 862, et tab. gia.fig. 906. 907. Chemn. Conch. tom. 10. tab. «55. fig. i479 1480, et tab. ibj.Jtg. 1494. 1495. Pterocera millepeda. Enctcl. pi. /\\0.fig. 1. a. b. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 196. «03. Ce Ptérocère est beaucoup plus rare que ceux qui précèdent; sa coquille est ovale-oblongue, à spire assez longue, formée de neuf tours subca- naliculésà leur parliesupérieure, carénés à la base, et chargés de tubercules sur la carène. Le dernier tour est sillonné , et il présente en outre trois ran- gées de tubercules gros et obtus , mais dont la supérieure n'en offre qu'un plus petit nombre , qui sont plus gros et plus saillans. Le bord droit est assez fortement dilaté; il s'épaissit beaucoup avec l'âge, et il présente, dans sa longueur, neuf ou dix digitatioDS inégales, dont les deux premières sont les plus longues, les autres voul graduellemeot en décroissant d'arrière ea avant. P T F. cl se Icni'Inenl à une ('i liiincnire assez [iiT nulc et <;lroile. Liilre celle cihanc-iuie et le cjiial Itr- isinal, on remarque une sorle d'aile lecouibife en dessous, doni une paiiie recouvre la hase du canal teroninal, landis que le reste se relève en demi- cercle et est dt-coupé , dans sa longueur, par quatre grosses dentelures. La première dij^ilaliun est assez forteineul arqude pour s'appuyer par sa base sur une partie de la spire , dont elle se détache au sommet. La base de celle dij^itaiioii est lar<^e et Lilide. L'ouverture est alongce , étroite et irié- gulièiement quadrangnlaire. l-e bord gauclie est formé |)ar une caliosilé assez épaisse, iielie- inent bornée au-df hors : cette calosilé est d'un violet-bruoâtre et chargée de plis Iransverses, bili- des,d'un beau lilaiic. Le bord droit présente une coloration à peu près semblable ; il est d'un jaune- fauve dans le fond, et il présente, dans presque toute sa longueur, une large zoue d'un violet (ibscur, sur laquelle se dessinent en relief un grand nombre de rides iransverses , quelquefois bi- fides, d'un beau blanc. En dehors, celle espèce est d'un blanc sale , marbié de taches irrégulières, (l'un bruD plus ou moins foncé. Celte espèce, d'après Lamarck, vit dans l'O- céan des Indes. Les grands individus ont i6 ceu- lim. de lonji. 4. Ptébocère scorpion. Pteiocera scorpio. Pi. testa Oie, mais, examinée à la loupe, on la voit couverte de tros-lines stries longitudi- nales, rëgulières. Le dernier tour n'est pas perforé à la base j il est court , et se termine par une pe- tite ouverture subovalaire fort rétrécie à ses ex- trémités. Elle se termine antérieurement par une petite écbancrure fort étroite et peu profonde. La columelle oihe trois plis inégaux : le premier, ou postérieur, est le plus saillant et se contourne presque borizontalement ; les deux antres sont petits, très -obliques et parallèles. Le bord droit est régulièrement arquéj il est mince, tranchant, et son profil présente une légère convexité. Cette coquille est blanche, quelquefois d'un blauc-gris; elle a des taches brunes, nuageuses, irrégulièrement parsemées ; elles sont ordiuairement étroites et longitudinales. De plus , les tours sont ornés de trois rangs transverses de ponctuations subqua- drangulaircs , régulières, d'un brun foncé. Sur le dernier tour on compte cinq rangées de points. Cette coquille , assez rare dans les collections , vient de l'Océan pacifique; les grands individus ont 4^ millim. de longueur. 2. Pyramidelle plissée. Pyramidelîa plicata. Lamk. P. testa oi'ato-oblongâ, solidâ, longitudinaliter plicatâ , albà , punctis rufis seriatirn cmctâ; pli- cis lœuibusj interstitiis traiisfersè striatisj ultirno anjractu turgiduto ; spird brefiore. Encycl. pi. 45 . JiS- 3- °" ^* Lame. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 323. n". 3. Schubert et Wagner, Supplém. au Martini, pag. i53. pi. ibû,- fig. 4100. a. b. Cette Pyramidelle est ovale, alongée, pins en- flée dans le milieu que les autres espèces. La spire n'est guère plus grande que le dernier tour; elle se compose de on/e ou douze tours très- étroits, aplatis , nettement séparés par une petite rampe supérieure qui suit la suture. Tous les tours sont chargés de plis ou de petites côtes longitudinales, P y R 8G3 nombreuses, saillantes, régulières, rapprochées, le plus souvent terminées à la partie supérieiue iiar un petit tubirculi-. Les intervalles des tôles Jai-isent voir de très-fines stries trausverses. L'ou- verture est alongée, éiroite, oblique, atténuée à ses extrémités; elle oflVe à la base une lrcs-pelit« dépression ou écbancrure oblique. Le bord droit est épais, blanc et régulièrement arqué; le bord gauche est un peu saillant à la base de la colu- melle. Celle-ci n'est point perforée; elle odie trois plis inégaux, dont le premier est le plus gros : il est horizontal, mince, tranchant, tandis que les deux autres sont très-pelits, parallèles el fort obliques. Ct-tle coquille est blanche et ornée de fascies transverses , formées par des ponctua- tions brunes, régulières, placées sur les côies. On compte cinq de ces fascies sur le dernier tour. Celte espèce n'est pas fort rare; elle provient, d'après Lamarck, des mers de l'Ile-de-France. Sa lonirueur est de 'zb millim. PYRAZE. Monlforl, dans sa Conchyliologie systématique , a fait un genre particulier pour une grande espèce de Cérite dont le canal n'est pas aussi profond que dans la plupart des autres. Le Cerithiuni ebeninuin est le l_ype de ce genre, qui n'a pas été adopté. V^oyez Cérites. PYRGO. M. Defrance, après avoir créé ce genre dans les planches du Dictionnaiie des Sciences natu- relles, paroît l'avoir abandonné , puisqu'il ne le mentionne plus à la place où il auroit dû se trou- ver. Cependant M. de Blainville l'avoit adopté dans son Traité de Malacologie , où il est placé dans les Ptéropodes; mais nous croj^ons que M. de Blainville a été dans l'erreur pour ce genre. M. d'Orbigny le rapporte aux Biloculines {^voyex ce mot) démembrées des Milioles. L'examen de cette petite coquille microscopique, qui est fos- sile, nous a fait adopter l'opinion de M. d'Orbigny. PYRULE. Pynila. Les auteurs qui précédèrent Linné placèrent les coquilles de ce genre dans un genre qu'ils nom- moient Buccin , et dont il seroit diffii:ile d'assi- gner les liaiites. L'établissement du genre Murex par Linné diminua le chaos de cet ancien genre Buccin : toutes les coquilles canaliculées furent comprises dans les Rochers; les Pyrules , qui le sont toutes, y sont placées, à l'exception d'un petit nombre qui , par leur peu d'épaisseur, se trouvè- rent, on ne sait pourquoi, dans le genre Bulle. Ce genre Wurex de Linné pouvoit être facilement démembré , le grand nombre d'espèces qu'il cçn- tenoit exigeoit même qu'il le fût. Bruguière , le premier , proposa le genre Fuseau pour séparer les coquilles qui n'ont pas de varices de celles qui 864 P Y R en ont ; les clernières lesièient clans le genre Ro- cher; les Pyrules fuient donc enlraîuucs et con- fondues avec les Fuseaux : il est peu de coquilles cjui aicnl en ellet avec eux plus d'analogie. La- inarck, le premier , proposa la^séparalion des Py- lules des Fuseaux de Ikuj^uière . molivde sur des caractères pris dans les proportions relatives du canal et de la spire ; il devoit être difficile à limi- ter. Il existe un certain nombre d'espèces qui se refuseat d'entrer dans l'un ou dans l'autre; ce qui montre , avec quelqu'évidence , que l'un des deux genres est artiliciel. Cependant le ojeiire Pyrule rendit l'élude du j^enre Fuseau plus facile en dimi- nuant le nombre des espèces , déjà fort considéra- ble': c'est sans doute pour ce molif que la plupart des concbyliologues l'ont adopté comme genre ou comme sous-genre ; aucuu n'a chcrcbé à les éloi- gner, et on irouvoii même bien suffisante la dis- tinciion des Pyrules. Montfort cependant trouva moyen de tirer un genre des Pyrules pour celles (jui sont sénc'stres ; il nomma ce genre Corrcau- Jùlgur. Il ne pouvoit être adopté , et il ue le fut pas eu ed'et. Quoique l'animal des Pyrules ne soit pas connu , ou peut penser cepenilant par analogie qu'il doit être bien semblable à celui des Fuseaux; il pos- sède un opercule corné qui ne diflère pas de celui des Fuseaux. Le genre Pyrule a été caractérisé de la macière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal inconnu. Coquille subpyriforme , cana- liculée à sa base, ventrue dans la partie supérieure, sans bourrelet au-deliors , et ayant la spire courte, surbaissée quelquefois; columelle lisse; bord droit sans dcbancrure. Les Pyrules , comme nous l'avons dit , ont des rapports intimes avec les F^useaux , elles en ont également avec certaines espèces de Pleurotomes à spire très-courte. Quelques espèces sublamel- ieuses ont de la ressemblance avec les Murex fi- liacés; mais il est bien facile de ne confondre aucun de ces genres , si l'on fait attention que les Fuseaux ont la spire égale ou plus grande que le canal de la base ; que les Pyrules ont la spire toujours plus courte que le canal; enfin, que les llochers, s'il y en a quelques-uns de foliacés , le «ont régulièrement, et ne sont pas , pour cette liason, dépourvus de varices. Les coquilles attribuées au genre Pyrule peuvent assez facilement se diviser en deux sections : les ficoides, telles que le Pyrula /iciis et autres , et celles dont le lest , plus épais, est ordinaiiemcnt couronné de tubercules. On pourroit croire que ces deux sortes de coquilles a])partiennent à des types dlfîérens d'organisation ; mais pour peu que l'on ait un certain nombre d'espèces sous les yeux, on voit s'établir entre les deux sections des nuan- ces insensibles qui s'opposent à leur séparation P Y R nette et Irancbéc. Nous avons vu que , d'un autre côté , les Pyrules se lioient aux Fuseaux pjr le raccourcissement insensible de la spire de ceux- ci , et aux Rocliers par les espèces foliacées mais non variqueuses. Il est donc à présumer que , plus tard , on réunira les Pyrules aux Fuseaux , et que cette réunion sera confirmée par la ressemblance des animaux. Lamartk a rangé parmi les Pyrules quelques coquilles qui conviennent bien mieux aux Pour- pres, et parmi lesquelles nous les reportons ; nous citerons particulièrement les Pyrula jieiitoidea et abbrefiala. Quant aux autres espèces, elles nous paroissent devoir rester dans le genre Pyrule tant que ce genre subsistera et que l'on n'aura pas pour les en ôler des motifs sutfisans , tels que la connoissance des animaux , ou du moins des ojifrcules. Lamank cite vingt-huit espèces vivantes du Pyrules; il y en a au moins trente-cinq aciuelle- n.ent connues dans les collections , aux(|uclles il en faut joindre vingt et une de fossiles dans les terrains tertiaires. I. PvROLE réticulée. Pyrula reticulata. P. testa S'coideâ vel aiupuUaceà , cancellatâ , albâ y stnis transfersis , niajoribus , disiantibus y spirâ brei'issiiuâ , confexo-retusâ , centm mu- cronatâj aperlurâ candi dû. GoALT. Test. tab. Z6.Jrg. m. Sera, Mus. toni. 3. tab. 68. fig. I et 3. 4. Knorr , Vergn. toni. 3. tab. 23. fig. 1 . Martini , Conch. tom. 3. tab. Ô6.j7g. yZZ. Encyci,. /)/. i^i.Jig. 2. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 141. n". 9. La Pyrule réticulée , que Linné confondit avec \e Pyrula ficus , s'en distingue très-nettement ; elle est Ccoide, ovale-oblongue , nn peu en massue; sa spire est courte, obtuse , formée de six tours fort étroits, dont les premiers sont blancs , lisses et légèrement saillans au centre ; le dernier tour consti'.ue à lui seul presque toute la coquilSi surface extérieure présente un assez grand nombre de petite côtes Iransverses , distantes, régulières, entre lesquelles se montre un réseau assez fin de stries iransverses et longitudinales : parmi les Iransverses , l'une, médiane , est un peu plus sail- lante que les autres. Le canal de la base est peu alongé ; il est assez large, peu profond, et les côtes Iransverses de l'extérieur sont plus rappro- chées et fort obliques. L'ouverture est très-ample, oblongne, tantôt blanche en dedans, tantôt d'un blanc-violacé et quelquefois brunâtre dans le fond, avec des zones étroites qui correspondent aux côtes du dehors. La columelle est contournée dans sa longueur; elle est revêtue d'un bord gauche très-mince , étalé et appliqué. Le bord droit s'é- paissit P Y R p.i'siit avec l'àpC , mais il ra'e nt'armioins f.rl mince. En dehors, cotle cnqmlle est d'un Llanc- loux ou {grisâtre, et elle est ornée de taches d'un brun peu intense, subquadranj^ulaires , irr^guliè- icment dispi;st'es sur les grosses côlt'S transverses. Celte coquille, fort rare, a son analogue fossile dans les faluns de la Touraine , et elle vit acluel- Icinent , d'après Lamarck , dans l'Ocdan indien. Longueur ()0 à lOo inillim. 2. Ptrule Bgue. Pyrulajicus. P. testa ficoideâ vcl ainpuUacei , tenuissimè decussatà , griseo - carulescente , niaculis variis spadiceis aat Piolticeù adspersà } striis tiansi>ersis majoribus confertissimis j spitâ brei>i , coiwexà , centra mucronatà ; Jliuce violaceo cœiulescenle. Bulla ficus. LiN. GuEL. pag. 3426. n". 14. Lister , Conch. tab. jS. fg. 26. a. BoNANNi, Recr. ô.Jig. xb. RoMpa. Mus. tab. 27. fîg. k. Petiv. Amb. tab. 6.fig. 9. Go ALT. Test. tab. 26. fig. \. Dargenv. Conch. pi. ij. fîg. 0. Favanne, Conch. pi. -ih. fig. h. 5. Slba , Mus. tom. 3. tab. 68., fig. 5. 6. KNOan , yergn. tom. i. tab. i^. fig. 4- Martini, Conch. tom. 3. tab. 66. fig. 734- 755. Pynila ficus. Encycl. pi, i\Z2.Jîg. i. Lauk. Anim. sans rert. tom. 7. pag. i4>. n". 10. Celle espèce a beancoup d'analogie avec celle qui précè'e; elle est pjfriforme , un peu en mas- sue , renlli'e et obtuse postérieurement, rélrJcie et terminée par un canal assez court à son extré- mité antérieure. La spire est ircs-courte, aplatie et un peu s:iillante dans le centre. Les tours sont au nombre de six ; ils sont élroils, et les premiers sont lisses et blanchâtres j le dernier est si grand qu'il forme a lui seul presque loule la coquille. La surfai e extérieure présente un très-fin réseau formé de stries transyerses irès-rapprochées , nom- breuses , assez grosses, coupées à angle droit par des stries longitudinales plus fines , phis serrées et plus nombreuses. Dans le jeune âge, les stries irans- verses et longitudinales sont égales et forment un beau réseau feneslré. L'ouverture est presqu'aussi longue que la coquille ; elle est d'un beau violet en dedans. La columelle est sinueuse dans le mi- lieu ; elle est arrondie , et se termine a la base par UQ bord mince, relevé au-dessus du canal. Celle coquille, sur un fond blanc-bleuâtre, est comme aspergée d'une multitude de petites taches irré- gulières , brunes. Cette espèce, commune dans l'Océan indien, WmA Nat. des Vers. Tome II. P Y R 865 se liTiuve fossile eu Italie. La lungncur csl de f)0 miUiiu. 3. Pybule ficoïde. Pymlajîcoides. P. testa ficoideâ , cancellati , albo-lutescentc , Jlisciis albis spndiceo - maculatis cinct.i ; stuis tiansifersis, distanttbus; spirà brei'issimâ , plaiio- retusâ , cenlro mucronatà i apcrlurâ albo cœm- lescente. Lister, Conch. tab. 'jSo. fig. 46. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. srj.J'ig. 7. Lamk. Anim. sans rcrt. tom. 7. p^ig. xA-- n". II. Schubert et Wagner , Supplém. au Martini, pag. 95. pi. 22(i. fig. 4014. 4oi5. Celte coquille, par ses caractères, est inlermu- diaire entre la Pyrule réticulée et la Pyrule ligue ; se distinguant bien de l'une et de l'autre , mais se rapprochant plus de la figue que de l'autre : elle a absolument la même forme que la Pynda ficus ; elle en difl'ere par le réseau qui I.1 couvre. Les stries transrersessont inégales; les unes, plus grosses , sont distantes à des intervalles égaux ; les autres, au nombre de trois ou quatre, sont entre les premières; elles sont régulièrement tra- versées par des stries longitudinales, fines et régu- lières. La coloration de cette coquille est assez variable; quelquefois sur un fond blanc elle est irrégulièrement ponctuée de brun et de fauve, ou bien elle est ornée de deux fascies brunes assez larges, et de trois ou cinq rangées de lailies brunes assez foncées et fort distantes ; enfin , duns la plu- part des individus , le fond est d'un brun pâle tirant sur le fauve, et sur cette couleur se dessi- nent nettement cinq zones élroiles , blanches , sur lesquelles sont disposées assez irrégulièrement des taches inégales et irrégulières , d'un brun assez intense. Dans cette variété l'ouverture est violâtre, landis qu'elle est blanche dans les auii-es , et , de plus, les stries les plus saillantes sont ponctuée;» de brun. Celle espèce, qui vit dans l'Océan indien, se trouve fossile en Italie et dans le Piémont. Nous en possédons un indiviilu des argiles subapen- nines qui a conservé les ponctuations brunes sur les stries. 4. Pyrulë à gouttière. Pyrula spirata. P . testj pyrijbrmi , subficoideâ , caudatà, traiis- çersîm slriatâ , albâ , luteo ntfbqae nebulosl ; arifractibus adsuturas canaliculaiis; spirâ e.rser- tiusculj , mucmnatl y labro intùs albo , sufcato. Lister, Conch. tab. 877. J?^. l. Martini, Conch. tom. 3. tab. 66. fig. 'fà6. ENcrcL. pi. i^.Jig. zi. a. b. R r r r r * 8G6 P Y R Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 142. n". 12. Pyntla canaliculuta, Schubert el Vagner , Supplém. au Martini, tab. 2.26. fig. 4010. 401 1. Cette espèce se rapproche , par sa l'orme , des Pyntla ficoides,J\cus, elc. Elle a la spire plus sail- lante , et se distingue d'une espèce très-voisine , Pyrulu canalicuhita , par plusieurs caractères conslans : celle-ci est ovale-oblongue, clavifonne, ventrue; sa spire, assez saillanie , est lormée de Luit à neuf tours; les premiers sont courts, ca- rénés dans le milieu , aplatis au-dessus de la ca- rène. Dans les vieux individus , la carène s'ellace sur le dernier tour ; cette caiène est mince, tran- chante , un peu Siillante sur les premiers tours , où elle est finement crénelée. La suture est bordée par un canal étroit et assez profond. Le dernier tour est très-grand , il est sirié transversalement; les stries sont fines , inégales , un peu ondu- leu»es, et de plus en plus obli(jues sur l'extré- mité inférieure. L'ouverture est fort grande , large dans le milieu et rétrécie à ses extrémités. Dans les vieux individus , le bord droit est strié et d'un violet vineux foncé : à l'extérieur ce bord droit reste néanmoins mince et tranchant dans toule son étendue. La columelle est arquée dans le milieu, nn peu conlournée à la base; elle est blanche , arrondie , présente deux légères in- flexions vers l'origice du canal, et elle est munie d'un seul pli oblique peu profond. Le canal de la base est long, assez étroit, et légèrement relevé en dessus à son extrémité. Il existe une variété de cette espèce que l'on pourroit confondre avec la Pyrule canaliculée, parce que la partie supérieure des tours est presque horizoniale, et que la ca- rène est un peu saillante. Nous pensons que celte variété est due au sexe mâle ; elle est pluspeiiie, moins ventrue, et le canal de la base est propor- liouuetlement plus long. La coloration consiste en grandes flammules nuageuses d'un brun roussâlre sur un fond blanc-jauuàtre. Celle coquille, assez rare, vient des mers de l'Amérique du Nord. Les grands individus sont longs de I2 cenlim. 5. PvRULE canaliculée. Pyrula canaliculata. P. tes/â pyrijorini , ventricoso-tuniidl , ienui , Icefiusculâ , pallidè Juhâ; an/ractibus supeniè angulatis , suprà planulatis , ad suturain canali distinctis j arifractuani superiorum angiilo crenu- Ltto ; caiidâ longiusculs. Mi/rvjc canaliculatus. Lin. Gmel. pag. 3444' n". 65. Gdalt. Tssi. tab. Iq.fig. a. Martini, Conch. tom. 5. tab.QQ.J'tg- 7^^~ 740, et tab. G;.Jig. 74-^. 743. Pynda caniUculata. Encvcl. pi. iÇbÇi.J'ig. 3. Lamk. Anun. s. vert. tom. 'j. pug. i'5'j. n°. 1. P Y R Grande coquille, mince et légère, ventrcif , pyriloraje , à spiie peu prolongée et terminée |ù. ' une queue assez l(>ngue et grêle. La spiie esl él.i f;ée ; ou y compte huit à neuf lours <:arénés dai>5 e milieu , aplatis en dessus , et canaliculés conlie la suture. Le canal est large, peu profond, et limité en dehors par un angle arrondi. La carène est assez large , saillanie , et crénelée à tous It» âges. Toute la surface extérieure est stiiée trans- versalement ; les stries sonl fines , rapprochées, un peu plus grosses et plus distantes à l'origini- du canal. L'ouverture est ovale- oblongue , fort grande , d'un jauue-safraoé en dedans. Le bord droit est mince, tranchant, et présente supé- rieurement deux sinuosités qui correspondent an canal de la suture et à l'angle de la carène. La columelle est excavée dans le milieu et un peu lordue dans sa longueur; plie est blanche, peu épaisse , et offre vers le milieu de sa longueur uu pli obscur. Le canal de la base est peu profond , largerneni découvert et on peu relevé en dessus à son extrémité. Celle coquille , assez rare daus les collections , est d'une couleur uniforme d'un fauve pâle. Elle vient des mers gl>iciales. Elle a quelquefois 17 ou 18 centim. de long , 6 pouces et demi. 6. PvRULE bombée. Pyiula carica^ P. testa pyrifotmi , ventricosâ, tumidâ, crassà , ponderosà , transvtrshn tenuissiniè stnatâ, alhido- [fuhà ; ultimo atifractu supernè unicà série tuber- culato , superionbus basi tubercultferis y caiidu brefiuscula. Lister , Conch. tab. ZZo.Jîg. 3. b. Gualt. Test. tab. ^j.Jig. b, Knorr, Vergn. tom. \. tab. 3o. fig. l , et tom. 6. tab. 2.'j.J)g. I. Martini, Conch- tom. 3. tab. 6j.Jig. 744, et tab. 6g. ^ig. j56. 767. Murex carica. Gmel. pag. 3545. n°. 67. Pyrula carica. Encycl. pi. i^Z.J'ig. 3. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. i38. n". 2. Coquille grande, épaisse , pesante, ventrue, à spire conique et à queue courte et large. Sa spire est formée de huit ou neuf lours aplatis ou un peu creusés; le dernier est couronné à sa partie supérieure par un seul rang de grands tubercules coniques à peine relevés et projetés en rayonnant piesqu'horizonlalement lorsque l'on place la co- quille perpendiculairement. Toule la surface ex- térieure est couverte de stries fines, transverses, très-rappiocliées, tremblées ou légèrement ondu- leuses. L'ouverture esl assez grande , ovalaire, ré- trécie à ses extrémités; elle esl blanche en dedans,, et son bord droit est obscurément sillonné dans toule Si longueur: ce bord, à sa partie supérieure, a. un uDgle ^ui coisespond au rang de tubercules; il P Y R est mince et tranchant dans tonte sa longueur. La columelle est excavée sup(5rieuretDeiit , elle forme tiQ anj;le très-obtus et saillant à l'origine du canal ; au-dessus de cet angle se trouve un pli obscur. Le canal de la base est court , large et peu recou- vert. La coloration de relie coquille est variable, tantôt d'un blanc fauve , laulôt d'un brun assez funcé : elle est toujours ornce de flammules lon- gitudinales fort ëiroiles, d'une nuance plus foncée 4jue le reste. Ou ignore dans quelles mers habile celte co- quille. Lamarck dit qu'elle a plus de 6 pouces de b>nu j les individus que nous avons vus éloient plus petits. 7. PrRUl.E sinisirale. Pyrula perversa. P. testa sinistrorsâ , pyrifonui , valdè veritri- cnsâ , g/abrj , albido-Juhd , lineis longitudinali- hus latis lujb-fiiscis ornata j ultiino anfractu supernè tuberculis coronato , superiorihus basi tubeiculijeris j caudl longiuscula , striatâ. Murex perversus. Lin. Gu^l. pag. 3546. n". 7a. Lister, Conch. iab. goj-Jig. 27, et tab. go8. /'g- 28. GuALT. Test. tab. Zo. fig. 28. Daa&env. Conch.pl. ii.Jïg- f- Favanne, Conch. pi. 23. _fig. h. 2. Seba, Mus. tom. 3. tab. 6b. Jig. 21. 22. BoRN, Mus. tab. it.yîg. 8. 9. ("hemn. Conch. tom. 9. tab. lO'j. /ig. go4 — 907, et tab. 106. yig. yoo — goS. Pyrula perversa. Encïcl. pi. i^ïh. fig. 4. a. b. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i38. 7t». 3. On pourroit prendre cette coquille pour une variété séneslre de la Pyrula carica ; mais on 1 eu dislingue par plusieurs caractères conslaus indépendans de la manière dont tourne la spire, (lelle coquille est la seule des Pyrules connues qui suit constamment séneslre. Elle est alongëe , pyriforme , Irès-venlrue , en massue , terminée par un canal assez long, mais large à son origine. I.aspireest régulièremeut conique, large, courbée, pointue au sommet, formée de huit tours dont le dernier est caréné à sa partie supérieure. La carène est couronnée par une seule série de tu- bercules orJinairemtnt courts et obtus, et quel- quefois alongés, coniques et relevés de gauciie à Qroite. La surface est simple , linéaire , mais ouduieuse , parce qu'elle a lieu sur la carène des tours précédées, et se met au niveau des tuber- cules qu'elle embrasse en partie. Le dernier tour est très-grand^ son sommet et sa base sont striés en travers. L'ouverture est oblongue, d'une mé- diocre grandeur; elle est blanche ou violàlre, et son bord droit , mince et tranchant dans toute P Y R 8G- son élenciue,esl sillonné à l'intérieur. La columelle est blanche, arrondie, el est munie, à l'origine du canal , d'une callosité saillante. Le canal est plus long que l'ouverture ; il est presque droit. La coloration de celte coquille est peu variable : elle es! d'un blanc-grisâire ou jaunâtre et ornée de lignes brunes longitudinales qui sont en même nombie que les (nbsrcules ; elles remontent sur la spire. Cette coquille, assez commune, vient de l'Océan des Antilles. Elle a quelquefois plus de 6 pouces de longueur. 8. PyBULE ternaléenne. Pyrula ternatana. P. testa pyrijormi , anteriiis venlricosâ , longé caudatd , transQersïni striatâ , longitudinaliter pli- catâ , luteo-rufescente ,■ anfractihus medio angu- lato-tuberculatis , suprà plaruilutLs , contabulutis , ullimo supernè tuberculis longiusculis coronato. Lister, Conch. tab. 8^2. fig. 12. Seba , Mus. tom. 3 tab. 52. fig. 5. Knorh , Vergn. tom. 6. tab. i5. ^g. 4, et tab. 26. jig. I. Fusus ternatanus. Martini , Conch. tom. 4. tab. \ù,0.,fig. l3o4 l3o5. Murex ternatanus. Gmel. pag. 3554- n". 107. Fusus pyrulaceus. Encyci,. pi. 429. fig. 6. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 143. n°. i5. Coquille alongée , étroite , à spire plus longne que dans la plupart des espèces, mais plus courte que dans les Fuseaux. Celte coquille est sur la limite des deux genres; elle est peu épaisse, ordinairement d'une petite taille. Sa spire , formée de huit à neuf tours , est pointue au sommet ; les tours sont anguleux dans le milieu , subcarénés et couronnés sur la carène par des tubercules courts et coniques, dont la base se prolonge en une petite cote longitudinale, peu saillante et ar- rondie. Ces côies disparoissent insensiblement sur le milieu du dernier tour. Celni-ci se tei'mine à la base par un canal plus long que la spire. La partie supérieure des tours est aplatie et forme une rampe qui remonte jusqu'au sommet. Toute la surface extérieure est sillonnée; les sillons sont larges, peu profonds, tantôt lisses et tantôt liuemenl striés. L'ouverture est médiocre, oblon- gue, d'un fauve pâle. Le bord droit est mince, tranchant el finement plissé. La columelle est arrondie , peu ilexueuse et lisse. Le canal de la base est long, assez étroit, peu profond et un peu reco'jvert. l^a surface de cette coquille est d'un brun-rougeâtre ou jaunâtre uniforme. Cette coquille se trouve dans les mers des Moluques , à 'i'ernale. Lamarck dit qu'elle a. près de 5 pouces de longueur : les individus que nous avons vus éloient plus petits. ftrtrr a * 808 P Y R q. PrnuLE bi^zoar. Pyrula bezoar. P. testa ovato-abbreviatâ , ventricosîssimâ , crassâ , rudi , sulcis laiis trunsvershn cinctâ , tuberculijerâ , squalidè J'ulvà ; ultimo anjiactu tuberculorum seriebus tribus iiiuricato , anterius lumelloso ; canali brevi , emarginato. Buccinum bezoar. Lin. Gmel. pag. 3491. n". gt. Martini, Conch. iom. 3. tab. 68.Jîg. 754. 755. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 143. 11"^. 16. Cette coquifle s'éloigne d'une manière assez Double de ses congdaèresj elle est très-courle , ti-ès-ventiue , et se rapproche assez de certains Buccins. La spire est courie et pointue; on y comple neuf tours courts , fortement caréu(?s dans le milieu. La carène est Iranchanle dans le jeune âge; plus obtuse sur le dernier tour, elle est couronnée par un seul rang de lubeicules poi:ilus, srjuammiforraes , plus ou moins nom- breux , selon les individus. La partie supérieure des tours est aplatie : on y remarque deux ou trois gros sillons inlerrompus car un grand nombre de la^es minces et peu relevées qui s'étendent le long de la suture ù la carène. Le dernier tour est IrCs-grancl ; outre la carène supérieure, il oUVe deux rangées liansverses de tubercules obtus r,ui manquent dans quelques individus : entre ces rangées de lubeicuifs, la coquille est sillonnée. J^es sillons sont peu profonds, assez écartés, écaiMeux dans le jeune âge , bsses dans les vieux individu?. La ba-e dé la coquille est largement ombiliquée ; l'ombilic est grossièrement lamel- leux à l'intérieur, et il est circonscrit au-debors par un gros bourrelet contourné , cLargé d'écaillés courips et épaisses. L'onverlure est grande, ova.'aire, d'un jaune-fauve en dedans. Le bord droit est épais, sillonné dans toute sa longueur: les sillons s'>nt liruns. Ce bord droit est plissé et il cfire trois écliancrures qui correspondent aux rangées de lu'ercu'es ; l'écliancrure médiane est la plus petite. .La columelle est arrondie, fortement arquée t_ dedans. Le bord gauche est épais, et devient saillant au-dessus de l'ombilic , qu'il cache en partie. Le canal de la base est très court , très- profond , étroit, relevé en dessus et terminé par une échancrure fort oblique. La couleur de cette coquille est uniformément d'un fauve peu foncé, un peu brunâtre. Celle espèce vit dans les mers de la Chine : les giand.-î individus ont 85 millim. de longueur et prescjue autant de largeur. 10. PvnuLE radis. Pyrula râpa. P. testa pyriformi , posticè ventricosissimâ , tnlidiusculâ , tiansversltn striatâ, albo-rujescente ; ultiiuà a'if^.icUi bijlviàm aut tnjanàni lubcicu- P Y R /ato y suturls impressis y spirâ brevi y cavdi latè umbilicatâ , depresâ , recurvâ. LiSTEi\, Conch. tab. 8g4- fig- 14. Knorh, Vergn. iom. 5. tab. 2i.J]g. 2. Ma."\tini, Conch. tom. "5. tab. 6Q.y/g.'75o — 753. Murex râpa. Gmel. pag. 3545. n". 68. Pyrula râpa. Enctcl. pi. ^"5^. J]g. \.a. b. figutoe médiocres. Lamk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. i44- Tî". 17. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec la Pyrule béznar et n'a guère la forme des autres espèces du genre; elle est très-ventrue et subglo- buleuse. Sa spire est courte, pointue, étagée , formée de sept (ours étroits , carénés, un peu con- vexes en dessus et canaliculés le long de la suture. La carène est leslonuée par des tubercules aplatis , tantôt -simples , tantôt en forme d'écaillés. Le dernier tour est très-grand; il est traversé par deux ou trois séries de tubercules. Lorsque les tubercules manquent , on voit à la place un bourrelet convexe et peu saillant. Ce dernier tour se termine à la base par une queue courte, large, aplatie, obliquement tronquée, et r'.Ievée un peu vers le dos. Un large ombilic infundibuli- lorme perce la base et remonte presque jusqu'au sommet. Toute la surface extérieure de la coquille est couverte de très fines stries transverscs ré- gulières , qui s'élargissent un peu sur le dos du canal de la base, et y deviennent obliques et sou- vent ooduleusrs. L'intérieur de l'ombilic est éga- lement strié; mais les stries sont subgranuleuses ; cet ombilic est circonscrit en dehors par un bourrelet saillant, subspiral, sur lequel sont dis- posées régulièrement de grandes écailles , dilatées en pavillon de trompe: le. L'ouverture est grande, ovalaire, un peu moins large que haute; elle est d'un beau jaune-orangé, comme satiné, dans les grands individus bien frais. Le bord droit est mince et tranchant; il est finement dentelé dans foute sa longueur. A la partie supérieure , à sa jonction avec le bord gaui.he , se trouve une éi;h:incriire peu profonde, comparable à celle des PltiT.o.'Iomes ; trois autres écliancrures plus petites correspondent aux rangées extérieures de tubercules. Le canal de la base est très-pro- fond , recouvert , et se termine par une échancrure oblique. La columelle est arrondie, arquée et re- vêtue d'un bord gauche fort épais, qui se relève un peu au-dessus de l'ombilic. La couleur de celle espèce est le plus souvent d'un fauve palej avec quelques fascies .transverses d'un brun pâle; quelquefois elle est brune et piquetée de bmu- verdâlre. Cette espèce, qui n'est pas très-rare , vient de rOi éan indien; elle est longue de 85 millim. p y R I!. PyniLE papjiracée. Pyrulu papyracea. P. testa pyriforini , posticè ventricosissimà , teiiui , pellucidà , transt'ersint tenuissimè stnalù i aiUt-nùs sulcalû , pallidè citnnâ ; spirâ retuàissi- mû , niucronatù j caudj subunibilicatâ , recurvâ. EuUa râpa. Lin. Gmel. pag. Z^'id. n". i5. RuMPH. 31us. tab. ^1-S'g-S- Petiv. Ainb. tab. ^. Jig. 8. CuALT. Test. tab. 2Q. fig. h. Dargenv. Conch.pl. ^'J-S'g- ^■ Seba, Mus. tom. 3. tab. ZQ. Jîg. i3 — 24, ei tab. 6&^/}g. 7. 8. Kn 'BR, Vergn. tom. I. tab. \ij.Jîg. 5. Marti.ni, Conch. ioiri. 3. tab. (J8. ^g. 747 — 749- C.'hemn. Conch. tom. lO. tab. 146. ^g. l364 — i3cb". Pyrula papyracea. Encycl. pi. 456 S'g. 1. a. b. c. Lamk. Anini. s. vert. tom. 7. pag. i44- ^°- 18. Coquille fort singulière, anlaut par ses variétés de rnuie et de couleur, que par sa jçiande min- ceur et lu fiatrililé de sou lesi ; elle est globuleuse , lifs-ciillfe, a spii e rutuse et pointue au sommet, et terminée aiilt'iieuieuient par une queue gi'êle, plus eu moins prolongi'e selon les individus, et man- quant dans certains d'unlre eux. La spire est le plus sjuvenl réluse, quelquefois un peu prulongi'e : ou y compîe sept tours étroits , convexes , dont la su- ture linéaire est un peu enfoncée et plissée sur son Lord. Le dernier tour est très-grand j dans sa partie supérieure il est très-finement strié : les stries sont transverses et tellement fines , qu'il senibleroit que cette partie de la coquille est lisse. A la hase du dernier tour, et sur le canal qui le termine, les stiies sont remplacées par de {;ros sillons raboteux, qudquefjis écailleux. L'ouvei tuie est ovale-oblon- gue, d'une médiocre ampleur; elle est plus longue que large , d'un blanc brillant en dedans. Le bord droit est mince et tiancbanl; il est simple, si ce n'est vers la base , qu'il est denliculé ou plissé. Le bord gauche est très-miuce , appliqué , si ce n'est à la base , cù il se détache et se renverse fortement au-dessus d'un petit ombilic, qu'il cache complè- tement dans la plupart des indivlQ.fig. g. Martini, Conch. tom. 2. tab. /^Q.Jlg. 402. Pyrula myristica. Encycl. pi. 43a. fig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 143. 11°. 21. Cette coquille ressemble un peu, pour la forme extérieure, à la Pyrule citrine ou à la noduleuie ; elle est oblongue, ventrue, subcarinée , à spire assez longue et pointue , à laquelle on compte huit tours carénés dans le milieu, et couronnés, le dernier excepté , de tubercules courts ei obtus. La suture est linéaire et onduleuse sur les deux derniers tours ; elle est cachée par un raug d'é- ^tti.les assez grandes, oiiuces , redressées, dont P Y R une des côtés s'applique sur le tour qui précède. La partie supérieure des tours est plane et in- clinée ; elle devient légèrement convexe sur le dernier : celui-ci est grand , subcaréué à la partie supérieure. La carène est la continuation des tu- bercules qui couronnent les tours précédens. Toute la suiface extérieure de cette coquille est cour verte de sillons inégaux , rapprochés et un peu plus gros sur l'extrémité antérieure que sur le reste. Le canal de la base est à peine indiqué au-dehors. L'ouverture est blanche en dedans; elle est petite, ovale- oblongue , terminée à sa partie supérieure par l'angle crénelé d'une gout- tière intérieure, courte et peu profonde. Le bord droit est épais ^ un peu anguleux à l'endroit de la carène et sillonné dans toute sa longueur. La colu- nielle est ouverte à la base par un ombilic mé- diocre; elle est épaisse, arrondie et revêtue d'un bord gauche , mince et largement étalé : il se détache au-dessus de l'ombilic , s'y renverse et la bouche en partie. Le canal de la base est trè»- court, profond et un peu oblique. Celte coquille est toute blanche , avec quelques zones irans- verses d'un brun-fauve. On ignore sa patrie, iia longueur est de 70 milhm. i5. Pyrule noduleuse. Pyrula nodosa. P. testa pyrijurmi, anteniis ventricosâ , média IcFviusculâ , iri/èmè sulcata , pallidè lutea ; ultimo attfruclu supernè nodts coronato , suprà depresso , concavo j spirâ hrevi , acuta y labro mliis slriato. Murex ficus nodosa. Chemk. Conch. tom. 10. tab. iHh.fig. 1664. i565. Lamk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. i45' n°. 22. Coquille d'une petite taille et qui ne manque pas de rapports avec la Pyrule cilrine. Elle est oblongue et formée de deux cônes réucii base à à base , l'uu fort caurt pour la spire , l'autre plus alongé pour le dernier tour. La spire est composée de SI» a sept tours étroits, ap ans, si ce n'est le dernier qui, eu dessus, est creuse en gouttière. Ces tours sont couronnés d'un rang uc tuber- cules obtus et rapprochés sur les premiers tours, qui sont coupés en deux par la suture , ce qui rend celle-ci onduleuse; toute la partie supérieure de la coquille est lisse; la base du dernier tour chargée de gros sillons iransverses , convexes , déprimés et rapprochés. L'ouverture est petite, ovale-oblongue , d'un blunc-jaunâtre en dedans. Le bord droit, à sa jonction à l'avaut-demier tour, est creusé d'une gouttière profonde et étroite. Au- dessous , il ultre un angle qui correspond à la série de tubercules. Ce bord est épais et sillonné transversalement dans touie sa longueur. La co- lumelle est arrondie, foiblement excavée; elle forme une saillie obtuse à l'oiigioe du canal. Le bord gauche dont elle est revêtue est blanc , mince ei appliqué; il se détache et se leavcrse P Y R furlement daDs un ombilic médiocre dont lj coln- nielle est creusée à la base. I^e canal (|iii termine l'ouveruire est court , assez lar<;e et en partie recouvert par l'exirémiié columellaire. Toute let'e co.'juille est d'un blanc saie ou jaunâtre ; elle est rare dans les collections, l.amarck dit ((u'eile vil dans la mer Rouge ; sa longueur est de 5o luiUim. i6. PifBULB chauve-souris. Pyida vespertilio. P. testa subpyrijbnni , ciussâ , ponderosù , posticè rnuricatâ , spadtceo-nj'escenle y- ultiino arifractu supernè tuherculis conipressis comnato y spird ejcsertiusculâ y suluiis simpltcibus y cuudâ sulcdtû , suhumbilicatâ. Lister , Conch. tab. ZZà,.S'ë- 6- <ï- Fusus camarius. Martini , Conch. toni. 4- tab, \^2.Jig. i323. i324, et i326. iSzy. Murex vesperliîio. Gmel. pag. 3553. 71°. lOO. Pyrula cainaria. Enctci,. pi. ^Ti^.J'ig. 3. a. b. Lauk. Anim. sans vert. torn. y. pag. 140. B». 7. Coquille oblongue, subjiyriforme, ventrue ju- përieureroent , à spire coni(|ue, pointue et assez courte, [-es tours sint au nombre de sept ou Luit; ils sont courts , divisés en deux parties égales par une carène aiguë sur laquelle est une rangée de tubercules grands, coniques, comprimés et relevés du côté de la spire. La partie inférieure des tours est légèrement creusée en gouttière; ils sont pour- vus de côtes longitudinales et de sillons trans- ▼erses. Ces deux choses disparoissent à peu près en même temps, et il n'y en a plus de trace sur le dernier tour. Celui-ci est fort grand , cou- ronné, comme les précédens, par des tubercules comprimés ; toute sa partie supérieure est lisse, tandis que la base est toujours sillonnée transver- salement. L'ouverture est oblongue , plus lougue que large, partout d'un beau jaune-orangé ou d un jaiine-safVané. On voit une petite gouttière imé- rieure à l'endroit de la jonction du bord droit, à l'avant- dernier tour. A sa pai tiesiipéiieure,lebcrd droit forme constamment un angle qui correspond à la carène extérieuie du dernier tour. Dans toute son étendue , le bord droit est simple , trancLant , épaissi à l'intérieur, un peu crénelé vers la base. Le canal est court , large, profimd et un peu relevé à son extrémité. Un ombilic, ou seulement une fente ombilicale existent à la base de la columelle. Lorsque l'ombilic est étroit, il est presqu'entière- ment recouvert par le bord gauche ; mais lors- qu'il est large, le bord gauche se relève au-dessus de lui. Cette coquille est uniformément d'un brun- marron plus ou moins foncé ; elle vit di-ns l'Océan iiidien , où elle est fort commune. Elle est longue dt; i3 centimètres et demi, 5 pouces. P Y R 87: 17. Pyrui,e mélongcne. Pyrula mélangera. P. testa pyriforini , ventricoso-turgidj , glauco- ca-iulescerile aut rujo-rubente , albu Jlisciati ; cinfractibus ad suturas conaliculatis ; ultiino in- terdutn niulico , scepius tuberculis acutis variis muricato y .'^pirà brevi , acutâ y aperturà Icevi , albâ. Murex melongena. Lin. Gsiel. pag. 554o> 7J°. 5o. Lister, Conch. tab. 904. fig. 24. BoxANNi, Recr. li-Sig- «86. agS. RuMPH. Mus. tab. z^.Jig. 2. GuAi.T. Test. tab. 2.6. Jig. f. Dargenv. Conch.pl. t5^fig. h. Favanse, Conch. pi. 24. ^ïg. e. 2. Si-BA, Mus. tom. 3. tab. 'J2.jig. 1 — g. Knorr , Vergn. tom. I. tab. \'j.fig. s , et torii. 2. tab. xo.J'ig. 1. Marti M , Conch. torn. 2. tab. ZQ.Jig. SSg à 393, et tab. ifi.Jig. 394— 3g^. Chemn. Conch. tom. 10. tab. 164. fig. i568. Pyrula melongena. Enctcl. pi. 4^5. yig. 3. a. b. c. d. e. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 140V «'. 8. Testa Jossilis. Dargenv. Conch. pi. zg.Jîg. 10. n°. 4. Fav.anne, Conch. pi. 66.Jjg. I. 8. Basterot , Bass. tert. de Bordeau.x , Me'rn. de la Soc. d'hiit. nalur. de Pans , tom. 2. pw. 68. n°. 4. ' y ^ Grande coquille éjiaisse, pesante, très-variablp, selon l'âge et les individus , tant pour les couleurs que pour les acridens extérieurs. Celte coquille est oblongue, très- ventrue , atténuée au sommet et à la base, et présentant à peine de ce côté eu dehors un indice du canal. La spire e>t en pro- portion plus alongée dans les jeunes individus que dans les vieux , parce que, dans ces derniers, les derniers tours deviennent enveloppans et pliii- obtus, et ne laissent plus paroîlre que le sommet de la spire. Dans les plus grands individus, celte spire est formée de huit à neuf tours coaris, dont les premiers, sul'Carénés dans le milieu, sont no- duleux ; le dernier tour est très-grand, lisse à sa partie supérieure el sillonné transversalement à la base , selon les individus. Ce dernier tour est dépourvu de tubercules, ou bien il en a un seul: rang soit au sommet , soit à la base. Ces deux ranç» se liouvent sur les mêmes individus j mais, à ce rang supérieur de tubercules pointus s'en joint un second, puis un troisième; ils sont rapprochés, et les individus qui en sont pourvus ont qualic rangées de tubercules, celle de la base et trois au sommet. L'ouverture est très-ample, blancLa 8- P Y R en deJans ou d'un ulanccarnc'u'J ; cllu e?! cvjÎc- oblongue , et le caoal de la base est si large- ment ouvert , qu'il semble se couiinuer avec elle. A sa jonction à l'avanl-deinier tour, le bord droit oUre une échancrure étroite et profonde, ou plutôt uoe gouttière oblique. Le bord drcut , dans toute son étendue, est lisse en dedans, mince, Iran- chant et denliculé à la base ; les denlclures corres- pondent aux sillons exiérieurs. A sa partie supé- rieure , la columelle est arrondie, épaisse, et le bord franche qui la revêt est largement étalé , épais, calleux, et toujours d'un beau blanc de lail. La base de \s. columelle est ombilujuéo. Cet om- bilic , d'une médiocre étendue , est iirconscrlt en dehors par nn bourrelet saillant , épais, con- tourné et grossièrement sillonné. lie bord gauche vient s'étaler longuement dans l'ombilic et le cache entièrement ; c'est ce qui est cause de l'a- platissement remarquable de celle partie de la columelle. Le canal de la base est très-court , extrêmement large , en partie recouvert par l'ex- trémité de la columelle. Cette espèce est connue à l'état fossile j on la rencontre aux environs de Bordeaux et Dax , ainsi que dans les falups de la Touraine. Nous croyons que Dargenville est dans l'erreur lorsqu'il dit qu'elle se trouve à Courtagnon à l'état fossile. Celle coquille est variable à peu près comme à l'état vivant ; cependant les tubercules qui cou- ronnent la spire sont généralement plus alongés et plus constamment à un seul rang. Pourtant il y a des individus qui en manqiient , a'aulres qui ont un seul rang supérieur, d'autres qui ont de plus le rang de la base, d'aulrcs euliu dans lesquels les tubercules supérieurs se bilurquent à Il base. A l'état vivant, celle espèce a une colo- ration constante d'un brun-violacé f.incé , inter- rompu par des zones transverses plus ou moins nombreuses , ordinairement étroites , d'un blanc pur. Dans les vieux individus , la couleur violacée diminue peu à peu d'intensité, et passe au fauve, qui est la seule couleur qui reste. Les grands indi- vidus vivans et fossiles ont ig ou ao centim. de longueur, plus de 7 pouces, 18. PïRrLE tête plaie. Pyrula spinllus. P. testa posticè l'entricosâ , Inngè caudatl , transi'ersîm tenutssimè striatd , albidà , luteo maciilatâ ; ventie ahhrefiatn , medio carinato , suprà planulato , infra médium tuberculato ; spirâ depressissimâ , centra niamilliferù. Murex spirillus. Liy. Gmel. pag. 3544- ""• 64. Knorr, Vergn. tonf. 6. tab. •i.!^.J''gi 5. Martini, Conch. tom. "h. tab. ll5.J)g. lo6g. ScHROETTER , Eirtl. 171 CoTich. tom. I. tab. 3. fîg-A- Pyiila spi-illus. Encycl. pi. 437. fig. 4. a. b. P Y R Lajik. Aniin. sans vett. tom. 7. png. 142. H". i5. Pyrula rusticula. Bast. Ule'm. sur les ent>. de Bordeaux , Jleni. de la Soc. d'hist. nat. de Pans, tom..i. pag. 0(3. n". 5. pi. J.Jig. 9. Coquille remarquable et des plus faciles à re- coniioilre parmi les Pyrules; elle est comprsée d'une lêle aplatie d'avant en arrière, terminée par une longue queue cylindracée et fal grêle. Celte coquille est 1res- ventrue; sa spne, courle et aplatie, est formée de six lours aplatis aii-dessu«, conjoints et commençant au centre par un mam- meloii cylindraié, oblus, qui repiésenle la cr- quille au sortir de l'œuf. La suture est simple, linéaire et superBcielle ; elle est située sur la carène, et lorsque celle-ci est festonnée ou tuber- culeuse, elle en suit tous les contours. Le dernier tour est caréné à sa partie supérieure. La carène est saillante, aiguë, tantôt simple et continue, tantôt festonnée ou tuberculeuse ; elle forme la partie la plus saillante de la coquille : au-dessus d'elle et au-dessous du milieu est placé un r..ng de tubercules courts el obtus qui m.'inqiicnt d;:ns le jeune âge. Le canal de la base est loi;g, sub- cylindrique , un peu conlournc vers son extrémité. L'ouverture est médiocre, ovalaire, ol lique ; le bord droit esl mince et tranchant , sillonné à l'in- térieur, blanc ou brunâtre. A sa jonction à l'a vaut - dernier tour, il est creusé d'une peUie gout- tière. Le bord gauche , à son origine supéricore, est calleux; il devient mince ensuite el s'élale pour se relever el s'épaissir à la base de la coquille. La columelle est arrondie, trcs-excavée et munie à l'origine inférieure du canal d'un pli presque tracsverse. Toute la surface extérieure de cette coquille est striée linement en travers; elle est blanche ou fauve et marquée de tac hes irrégu- lières, petites, d'un brun assez foncé, qui se voient principalement sur la spire. Nous indiquons , comme appartenant à la même espèce, mais à litie de variété , les coqudles fossiles que l'on trouve à Dax, Bordeaux et les faluns de la Tou- raine : la forme extérieure est identiquement ta même , la forme du canal et sa longueur sont semblables; ce qui dillère , c'est que, dans les fossiles , le bord gauche ne se relève pas à la base. La spire des fossiles est moins aplatie , toujours pointue et non mammelonnée au sommet ; la carène supérieure est plus constamment tubercu- leuse , même dans le jeune âge. On trouve celte coquille vivante dans les mers de l'Inde , et fossile en Touraine et aux environs de Bordeaux et de Dax. Les grands individus ont 85 millim.- de longueur et les fossiles 98 milhm. PYRULINE. M. d'Orbygny a donni ce nom an quatrième sous-genre des Poly morphine», f^oy- ce mot. PYTHIE. P Y T PYTHIE. Sous ce nom, M. Ocken propose un genre d(^- fflcmbré des Hélices et qui içnlerme tontes les espèces à ouverture ovale; les genres Bnlime et A!;athine de I.amarck y sont rassemblés. Ce genre n'a point été adopté; il en est de même de celui P Y T 873 de M. Sclinmaclier, qui porte le même nom: non- seulement il a le défaut d'avoir un nom semblable a un genre déjà publié, mais d'.'.re aussi un double emploi du genre Scarabe de Monifort. Ces deux raisons sont Lien suffisantes pour le faire rejeter. Hiit. Nal. des Vers. Tom. IL S ss j s * 0 U A QuADRANS. Sons celte dénomination, Klein {Teni. meth' ostrac. pag. i55) a formé un genre inadmissible ])our quelques Teliines et plusieurs Vénus qui ont une forme subqaadrilatère.- QUADRIFORES. M. Latreille a donné ce nom à un groupe des Balanes qui ont l'opercule formé de quatre parties. T^oy. Balane et Dalanides. QUADRULE. Çuadrula. Dans la monograpliie des Muletles de fObio, M. Rafinesque a établi sous ce nom un sous-genre dans son genre Obliquaire : le genre Obliquaire n'étant pas admissible, à plus forte raison le sous- geoie qui en dépend. C'est à l'article Mclette que nous avons donné les motifs qui nous font rejeter les sons- divisions de ce genre. Voyez Molette. QUENOTTE SAIGNANTE. Nom vulg'aire et marchand d'une espèce de Nériie marine fort commune dans les collections, la Nen'ta peloronta de Linué et Lamarck. Voy. NÉRITE. QUENOUILLE. On donne vulgairement ce nom à une belle espèce de Fuseau, Fusas colus Lamk. Voyez Fdseao. QUEU D'HERMINE. Les concbyliologues du dernier siècle donnoient re nom à une belle espèce de Cône, Conus capi- ta/ieus. Depuis Bruguière et Lamarck, on donne le nom de Cône d'hermine à une autre espèce , Conus mustellmus. Voyez Cône dans le premier volume de ce Dictionnaire. QUINQUELOCULINE. Çuinqueloculina. C'est à M. d'Orbigny que l'on est redevable de la création de ce genre : les coquilles qui le cons- tituent étoient confondues par Lamarck parmi les Milioles. Tel que Lamarck et la plupart des conchy- liologues l'a voient con^u, le genre Miliole renfer- inoit plusieurs bons genres qui, pouravoirentr'eux lieaucoiip d'analogie, ne méritoient pas moins d'elle dislingués. M. d'Orbigny, dans son Tableau méthodique des Céphalopodes , proposa la famille des Agalbisii -i^ues. {Voy. ce mot.) Elle lient lieu du genre Miliole des auteurs, et elle contient six genres, au nombre desquels se trouve celui qui nous occupe. Ce genre Quinqueloculine se dis- tingue de ceux de la même famille, en ce que les coquilles qu'il renferme ont toujours cinq loges apparentes au-debors ; outre ce caractère , il en est un auirenon moins essentiel, c'est qu'à l'ouverture de la dernièie loge se trouve, comme dans les autres Milioles , une apophyse simple ou LiGde qui la traverse de haut en bas. Parmi les espèces que M. d'Orbigny a comprises dans le genre Quinque- loculine, il en est un certain nombre qui sont constamment pentagonales , qui ont l'ouverture très-petiie et dépourvue de stylet; nous avons pensé qu'il était utile de faire de ces espèces un genre particulier qui a pour type le Mtliola saxo- rum des auteurs : nous avons donné à ce genre le nom de Saxicoiine. ( Vuy. ce mol.) Ainsi réformé , le genre Quinqueloculine peut être caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES GENERIQUES. Coquille oblongue , souvent aplaiie latérale- ment, formée de loges pelotonnées sur l'axe longi- tudinal ; les cinq dernières constamment appa- renles. Ouvtrlure simple ou bordée, traversée de bas en haui par nue appophyse styloïde simple ou fourchue. Les Quinqueloculines sont des coquilles marines microscopiques très-petites j on en connoit de vivantes et de fossiles. Elles sont gi^néralement obloDgues, aplaties sur les côtés, et quoique les loges n'aient pas leur axe dans la ligne centrale, elles ont une direclion oblique sur cet axe com- mun, de manière à se recouvrir en partie et à former un pelolonnement oblong, dont la dernière partie est la plus considérable L'ouverture des Quinqueloculines est presque toujours arrondie, quelquefois elle se proloni^e au-delà del'exlrémilé antérieure de la coquille; souvent cette ouverture est bordée , quelquefois simple et à bord tranchant. L'apophyse qui s'élève de la base de l'ouverture est ordinairement très- grêle, et lorsqu'on la regarde en profil, elle fait une légère saillie en dehors du péristome. Ou peut établir parmi les espèces du genre Quinqueloculine deux divisinus primipalcs : dans la première seroient comprises les espèces très- alongécs d'avant en arrière, qui ont pour la plu- part l'ouveitiire prolongée, et une seconde sec- tion pour celles qui stnl arrondies, quelquefois subglobuleuses, et dont louvcrlure est courte et simple. Ces dernières se r.Tpprothent l.'caucoup pur Q 11 ï leurs lappoits des coquilles que M. d Oïliij^ny a comprises daus son genre Triloculine. C'est d'après ces rapports que nous avons coik^u l'opi- nion que ces deux genres Triloculine et Quinque- loculine sont avliKciels; probablement un exa- men ullt^rieur de leur structure dclernjinera la sup|)i"ession de l'un d'eux. On connoît déjà un assez grand nombre de Quinqucloculines , soit vivantes, soit fossiles; les environs de Paris sur- tout en sont lics-riches. M. d'Orbigny compte quaranie-buit espèces en tout; mais nous pensons qu'il en existe bien davantage , puisque dans le seul bassin de Paris, on en trouve presque ce nombre. 1. QotNQuELocuLiNE dcFerussac. Quinquelo^ culina Ferussaci. D'Orb. Ç. testa elnngatà, utrinquè atieniiat.î , latera- liter compressa j loculis quinis , tricannatisj aper- tufâ prœ/ongatâf valde inarginatâ. D'Orb. Tabl. génér. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. ioin. 7. pag. 3oi. «°. 18. Ibid. Modèle des Céphal. 2=. Iwr. n°. 32. Cette espèce est l'une des plus élégantes qui soient connues aux environs de Paris; elle est oblougue, alongée, atténuée ù ses extrémités, comprimée latéralement; les logef , au nombre de cinq, sont étroites, et les deux dernières seule- ment se voient à peu près dans leur entier. Ces loges ollrent constamment trois carènes, dont l'uae, moins écartée que les deux autres, est tou- jours suhlatérale. La dernière loge est fortement arquée dans sa longueur; elle se termine antérieu- rement par une espèce de col cylindrique et lisse, couronné par un bord circulaire, simple et sail- lant. Au centre de ce prolongement se voit une peliie ouverture circulaire, de la partie inférieure de laquelle naît une très-pelile apophyse^ cylin- drique qui la traverse de haut en bas. Cette espèce est propre au bassin de Paris; elle se rencontre à Parues, MoucLy, Saint-Félix, et quelquefois à Grignon.Elle est longue d'un mill. 2. QffiNQUELocuLisE conpantc. Çuinqueloculina secans. D'Orb. Ç. testa Ofatâ, utroque latere compressa , ad pcnpheriam carinatâ ; carinis acutis ; loculis quinque , suhplicatis ; aperturâ submarginatà , bret>i y ovatâ. D'Orb. Tabl. génér. des Céphal. Afin, des Scienc. nat. tom. 7. pag. 5o3. n". 43. Q L I 8:5 IbiJ. Modèle des Céphal. 4'. Iwr. n". f)6. SoLD.\Ni , Test, micros, tom. 3. pag. 228. tab. \^2.Jig. C';* Celle espèce est vivante dans la Méditerranée; elle est ovalaire , très-déprimée latéralement , sa circonférence est formée par une carène assez saillante et fort tranchante. Les deux dernières loges constituent à elles seules presque toute la coquille; elles sont presque lisses et obscurément plissées en travers; la dernière se rétrécit sensi- blement vers l'ouverture : celle-ci n'est point pro- longée, elle est fort oblique, bordée d'un peiil bourrelet obtus et d'une forme ovalaire. Le grand diamètre de l'ovale est placé de haut en bas; il est divisé en deux parties égales par un long stylet un peu en massue, c'est-à-dire qu'il est plus épais à scn extrémité libre qu'au point de son insertion. Cette petite coquille, assez commune dans la Méditerranée, est toujours toute blanche, polie et brillante. Elle a à peine an mill. de longueur. 3. QuiSQUELOcuLiNElyre. Çuinqueloculina Ij ra. D'Orb. Ç. testa elongatâ , subquadrangulari , utroque latere compressa, anticè attenuata^ loculis arcua- tis , dorso tarinatis , exlremitatibus slriatis , in medio lœi>igatis; aperturâ prœlongatâ , simplici , suboi>atà. D'Orb. Tabl. génér. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 3o3. n". 45. Ibid. Modèle des Céphal. ir» livr. n°. 8. Petite coquille fort distincte de ses congénères; elle est obbmgue, un peu subirapézoïde et forte- ment comprimée latéralement ; les loges sont caré- nées sur le milieu du dos. Elle est peu saillante et obtuse; les loges sont nrquées dans leur longueur, et la dernière rappelle un peu la forme d'un hame- çon. Toutes les loges offrent cetle singularité, d'èlre lisses dans le milieu et finement striées à leurs extrémités : la dernière se prolonge anté- rieurement en une sorte de tube subtriangulaire, terminé par une ouverture simple, non bordée, très-petile et subovalaire. Cette ouverture est par- tagée en deux parties égales par un peut stylet cylindracé, obtus à son extrémité , et s'avan<^;aDt obliquement en dehors de l'ouverture. Celte coquille, très-petite, se rencontre avec la précédente dans presque toute la Mcditerranéej sa longuenr est d'un millim. et demi. S ss s s 2 * R A G Rac. Adanson a donné ce nom à une petite coquille qu'il place parmi les Buccins, et qu'il a plutôt indiquée que décrite. Cette coquille est petite et ne paioît pas avoir été observée depuis Adaoson. RACINE DE BRIONE. liBs concVivliologues du dernier siècle donnoient ce nom à plusieurs coquilles, et notamment aux jeunes individus du Ptérocère tronqué et de quel- ques grandes espèces de Strombes. Voj . Ptéro- cèke et Strombe. RACROCIIEUSE. Ce nom a été quelquefois donné par les anciens coucbyliologues à la Ranella emmena de La- murck; mais on le donne plus particulièrement à une coquille du genre Troque (|ue l'on nomme aussi la Fripière ou la Maçonne. Voy. Truque. RADI0LÉES(Le8). Lamarck a institué cette famille dans VExtrait du Cours pour trois genres de coquilles microsco- piques, Rotalie, Lenliculine et Placentule. Repro- duite sans changement dans son dernier ouvrage, celle famille de ijamarck a été abandonnée depuis le beau travail de M. d'Orbignj' sur les coquilles microscopiques. T^oy. Rotalie, Lenticoline et Placentole , ainsi que Céphalopodes. RADIOLITE. Nous étions depuis long-leraps convaincu de l'identité générique des RaJioliies et des Spliéru- lites. Toutes les observations nouvelles et notam- ment celles de M. Desmouiins , insérées dans le premier volume du Bulletin de la Société lin- néenne de Bordeaux , nous ont cunliriiié de plus en plus dans celle opinion. Mais loin d'admtttre l'hypothèse de l'uuieur judicieux que nous citons sur la place que doivent occuper ces corps dans la série des Mollusques, nous sommes foi ce de la rejeter complètement par siille d'une série de faits nouveaux que nous avons recueillis, soit sur ce genre , soit sur d'autres non moins problématiques. Nous nous proposons d'entrer dans les détails convenables aux articles Sphérulite et Rodiste auxquels nous renvoyons. RADIS. Monlfcrt , dans le tome deux de sa Conchylio- logie sysiértiatique {pag. 266), a proposé sous ce nort) un genre démembré des Limnées pour bs espèces à spire courte , telbs que le Lininea auii- culata qui sert de tyjieà ce genre, qui ne pouv-it êire adopté. ( P^oy. Limnée. ) M. de Blainville 1";! cité comme section des Limnées dans son TniiU. de Malacologie. RADIS. On nomme vulgairement ainsi plusieurs co- quilles appartenant principalement au genre Fy- rule, telles que le Pyrula radix et autres d'uiu; forme analogue. Par une extensi n peu conve- nable , quelques conchy liolojiues du sièi le dernier, tels que Davila et P'avart d'IIej blgnv, ont donn." ce nom avec une épithèie à quelques coquilles ûv. génie Rocher. RADIX BRYONJ^. Klein, dans son Tentanien oslracologica- , a. proposé sous ce nom un genre qui ne pouvoil être adopté pour une seule coquille, qui est le jeune âge du Ptérocère tronqué, l^oy , PTÉraicÉRE. RADULA. Un genre qui représente assez exactemeni relui que Lamarck a nommé Lime a été créé par Klein , dans son Tentamen methodi ostracologicœj mais cet auieur, ayant admis dans son genre quelques espèces tpii lui sont étrangères , l'a rendu inadmis- sible, f^oy. Lime. RAFEL. L'auteur de l'ariicle Rafet. du Dictionnaire d. s Sciences naturelles a dii que ni Gmelin ni La- marck n'avoieut meniionn'é cette coquille placée par Adanson ( yo . au Scnég. pi. AJ'S- ^ ) dans son genre Vis. Lamarck , a ce qu'il paroit , ne l'a pas rapportée dans son dernier ouvrage; mais Guielin l'a confondue avec le Bticcinum vittaluin . Terebra t'ittatah^mh. , aussi bien que le Miran. ( ^'o . ce mot.) Q loicjue c e soit ileux espèces bien disiincles , le Ralel n'est point une V is , comme le pense M. de BlainviUe. iSous possédons celte co- (pillle f^i appartient au genre Fuseau : elle est irès-voisine par ses rapports du Fususni/atl.umk. , tandis que le Miran est un véritable liuccin , Buc- anuni potitu/n Lamk. RAMPHIDIONE. Siuis ce nom , M. Schumacher a proposé, daiK son Essai de Conchyliologie , de séparer Vyinalijli R A N poUicipss (Ipî auteucs tn j^eiiie pailiculler dislincl ues duirei Anaiit'es. (^elle ilivisioD, repuaaiii priu- cinaleini-'iit sm le uoinbic îles picrcs doui esl coin- j) 'St'e L luqiiille de ce j;eiiie, a ru^ pvojiosre p.ir d'auires ailleurs sous des luiiiis dillcreiis, cunuiit miiis l'avons vu à l'ailii-le Anatife , au>jiicl nous I en voyons. RANEl.LE. Ranella. Les dev.inirieis de Liniii5 confondlienl prcst|ue tonles les Raiielles dans le j^i me Uuecin j mais il laut due ipie le nom de liLiL'cin s'appliquoil a pies- ijue tuuies les cocjuilles umvales eanahiulées ou tchaiicrées à la base. Linné, par rduililisscneiil de snu génie Murex el de queUiucs autres, com- mença a dé]»v(uiiller le cliao» de celle [lailie tie la c(intii_) liol(it;ie. Les R.meili.s liienl pariie des Roiheis; elles ont en ellet avec eux des rapports (ju'on ne peut contester, liriiguière , en per- ^eclinllna^lt la mëlliude liiint'euiie , laissa ce[ien- danl bien des r^'lora es à laire , el ce fut Lainari-k qui les npi'ra presque (ouïes. Le ^euie Wui ex dtoit suseep.iljte d'un grand uouibre de ilivisious : après en avoir proposé plusieurs dans le i)\>7*/;.<' (lUoi), il les commua dans Y Ejcirait du Cours (itti l) , el c'est à celle époque senleiiect que les t^enres Ranelle et Triton turent proposés. (>ouipr.s dès- lors dans la laoïille des Can.ilileres , ils y reslèsent dans le dernier ouvraf^c de Laïuarck. M. Cuvier a ranj;'' It'S Ranel!es au nombre des sous-f^enres des Rotrberij et, par un doul le emploi , il admit bso- qui Cal aDs aussi le <;enre Apclle de ^Monll liioienl le même que celui de LamarcU, si ce n'est qu'il renferme des cocpullcs oinbiliquées lors- que le genre Cr.ipaud du n.éme auleur contient ( elles des Ranelles qui u'iml point d'onibilic. Tout en recnnnoiisani que les R.melles oui la plusgiande analoj^'e avec les RocLers et avec les Tritons , M. de Blainville adopte ce[)eudanl ce geure dans Sou Traité de Malacologie j il fait partie de la seconde section de la tauiille des Siphonostomes , placés eulre les Tritons el les Rochers : rapports que Lamarck avoit indiqués. L'animal des Raiielles n'étant poiul connu , on ne peut >drirmer qu'il esl semblable a celui des Rochers j mais par l'analo- gie des coquilles, oc peui le présumer: cette pvé- soinplion acquiert un degié de plus de certiludc par la ressemblance t[u'oiit les opeicules des deux genres. Dans les Ranelles ué-'Aunius , il esl plus mince , encore moins spiré el cQre a peine un nucléus ; iLestde substance cornée, comme dans les Rochers. Voici les caractères de ce genre : CAnACTÈRES GÉNÉHIQUES. Coquille ovale ou oblingiie , subdépriniée , /■anabculée à la base , et a_yant à l'extérieur des Ixiurrtle'.s disliqiies ; ouvenure arrondie ou ova- laire; bourrelets droits ou obliques, à iuiervalle R A N 877 d'un demi tour , formant une rangée longitudi- nale de chaque côlé. Le caractère principal de ce gt-nre esl pris dans la singulière disposiiiou de ses bourrelets , qui lor- menl une rangée longitudinale de chaque côté de la coquille. CeMe dispo^ilioD a lieu par la manière dont l'animal s'accroil régulièrement par demi- tour à la f lis. Lamarck a supposé qu'il sorloit de la coquille d'un demi-iour à la fois, et qu'il sé- crétoii tome celle partie dans le même temps. Cela, est peu probabb', car la coquille esl f.iile pour proléger l'animal, et se trouvant ainsi hors d'elle, il ne seroil plus garauli des arculens extérieurs. Eu aduieilant celle hypothèse, il faudroit croire aussi ([u'i! n'y a point de stries d'accroissemeni , el l'observation directe prouve le conlraire. W. de Blainville dit qu'il esl probable (jiie l'animal forme ses bcuri elels à l'époque de la génération, c|ui se renouvelle périodujuement chez les Mollus- ques; mas celle supposition n'esl pas plus ad- missible . 2. Cette coquille , que l'on trouve assez rarement dans les mers de la Nouvelle-Hollande, est ovale- oblongue , atténuée à ses deux extrémités. Sa spire , assez longue et pointue , se compose de huit à neuf tours assez étroits, convexes, subca- vinés dans le milieu et couronnés sur la carène par un seul rang de tubercules obtus, courts , rappro- chés , au nombre de huit sur chaque tour. La su- ture est superBcielle , un peu onduleuse et assez finement ridée. lies varices sont assez régulière- ment opposées ; elles sont arrondies et marquées de taches d'un brun foncé , alternant avec d'au- tres un peu plus étroites, d'un beau blanc. Le der- nier tour présente à l'extérieur , outre le rang supérieur de tubercules, trois rubans Iransverses, peu saillans , dont le premier seul est tuberculeux. r. A N La surfice extérieure de celle coquil'e est cou- verte de fines stries transver»es. L'ouveitnre est ovale-obronde , petite, blanche dans toutes ses parties; le bord droit en est épais, denlilé dans toute sa longueur ; une dentelure supérieure et une petite callosité décurrente au sommet de la columelle complètent une échancrure supérieuie , assez semblable à celle que nous avons remar- quée dans l'espèce qui précède. La columelle est arrondie, arquée dans sa longueur, revêtue d un bord gauche , nSince , ridé à la base ; le canal qui termine l'ouverture inférieurement est court, un peu relevé en dessus et assez profond. Cette coquille est assez rare dans les collec- tions : M. Basterol a cru y voir l'analogue d'une espèce fossile de Bordeaux ; mais pour nous cette aoalof^ie est encore problématique , ou plutôt nous ne l'admettons pas avec les matériaux actuelle- ment connus dans les collections. La longueur de cette coquille est de 60 à 65 millim. 3. Ranfxle Argns. Ranella Argus. R. testa ovali , valdè ventricosâ , transi>ers)ni tenuissiniè striatâ, longitudinaliter plicato-no- dosa, lutcscente , spadiceo Jasciatâ ; nodis lubrir, subccellatis ; labro crasso , intiis albo , linibo m- teriore crenato. RvMPH. Mus. tab. ii^.fg. b. Petiv. Anib. tab. 6.^/ig. 6. Knoi\r , T^erg. tom. 5. tab. Z.^ig. 3. Favanxe , Conch. pi. 32. fîg. f. Martim, Conch. tom. 4. tab. \2j. fig. 1223. Murex Argus. Gmel. pag. 3547- n°. 78. Ranella polyzonalis. Excycl. pi. ^\i^. S'S- 3. a. b. Lahk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i5i. n". 4. Cette coquille est ovale-oblongue, ventrue, à spire conique et pointue, plus courte que le der- nier tour, à laquelle on compte sept à huit touis peu convexes, assez étroits, trèslineitent striés en travers et chargés de rangées Iransverses fort régulières, de granulations obtuses et arrondies, au nombre de huit ou neuf sur le dernier tour et de deux ou trois sur les premiers. Les varices sont régulièrement opposées ; elles sont larges , convexes , peu saillantes et confondues insensible- ment de chaque côté avec le reste deJa coquille. L'ouverture, qui termine !c dernier tour, est ovale- obronde ; elle est toute blanche ; son bord droit , très-épais , présente à sa partie interne huit grosses crénelures, bifides , dont l'avant-dernière et infé- rieure se prolonge en une dent saillante, compa- rable à celle de certains Monoceros , et mieux encore à celle du Concholepas. La columelle est arrondie, fortement arquée dans sa longueur; elle R A N est revêtue d'un Lord gauche peu <5pais , muni de quelques rides liansveises à ia base. A la parlie iiip^iicuie dt la cclutnelle existe une douljle cal- li>silé oLlougue , qui circonscrit une gouttière I>r6lunile qui existe au poiul de jonction du bord dioil à i'avanl-dernier tour. Le canal qui ter- mine l'ouveriure à sa base est court, profond et un peu relevé en dessus. Lorsque celte coquille est bien fraîihc et qu'elle vient d'être dëpouillde de son épiderme , elle est d'un brun pâle, tandis que les luberculi-s et les zunes sur lesquelles ils «ont plan's sont d'un brun Irès-foncd. Dans les individus long-temps exposds sur les rivages, la coqui'le prend un fond blancliàlre , sur lequel ressoitent les tubercules, qui restent d'un biun foncé. C'est d'après relie disposition de couleurs qu'un a donné à celte espèce le nom d'Argus. La longueur de celte es, èce , qui vit dans l'Océuu iu>1ieu , est de 83 millim. 4. R.AKEi LE épineuse. Ranella spinosa. R. ieitd oi>atà , depressà, tuberculis acuiis hre- fibus sparsis niuricatâ , griseo-fuhà y vancibus laterahhus longé spinosis ^ caudà sulcatâ j labio intus crenato. Lister , Conch. tab. Q49-J~'g- A- Seba , Mus. tom. 3. tab. Ç>o.J'ig. ig. Kkobr , Vergn. tom. 3. tab. J-Jig. 5. Favanse, Conch pi. 32. fig. b. 2. MartiNi, Conch. tom. 4. tab. iZZ.fig. 1274 — 1276. EscTCL. pi ùjM. fig. 5. a. b. Lamk. Anim. s. reii. tom. 7. pag. l52. n". 6. Cette coquilleest très-facile à reconnoîlre parmi les espèces du genre; elle est ovale-oblongue , atténuée à ses extrémités ; sa spire est pointue, conique, plus courte que le dernier tour. On ^ compte sept tours con\>exes et munis à leur parlie médiane d'un rang de tubercules coniques et pointus; les premiers tours sont ordinairement couverts de stries Iransverses , granuleuses , taudis que le dernier est presque toujours lisse. Les va- rices sonl continues, peu saillantes, mais remar- quables en cela , qu'elles se terminent supérieu- remeut par deux longues épines, dont la supé- rieure est beaucoup pins longue que l'aulte. Sur le dernier tour les varices onl trois épines ; l'in- iérieui-e et la •supérieure sont les plus grandes, et elles sonl écartées et diveigenies. L'ouverture est ovale-oblongue et terminée à ses deux ex- tréniités par un canal dont le supérieur se con- tinue sur l'épine qui le domine , tandis que l'infé- rieur a une disposition scmblabic ix celle des autres espèces. Le bord droit est assez épais , dentelé dans toute sa longueur, séparé de l'avant-dernier leur par une échancrure assez profonde, com- parable à celle de certains Pleurolomes. Lt colu- R A N 879 melle est arrondie , arquée et assez finement den- telée dans sa longueur. Celte coquille^ assez commune dans les collec- tions, vit dans les mers de l'Lide; sa longueur est de 60 mllliia. Elle est uniformément d'un brun- fauve. 5. Ranelle gibbeuse. Ranella hufonia. R. testa ovali, gihbâ, crassâ , iuberculatâ, no- dosâ , albo grisea , niaculis minimisj'uscis pictj ; latenini nodulis utrinquà tribus canalijeris; aper- turù albâ , subrotundà ; labro crassissimo ; mar- gine intenore dentato. Daroenv. Conch. pi. ^.Jig. r. Favanm, Conch. pi. Zz./ig. b. i. Seba, Mus. tom. 3. tab. ÇiO.J'ig. 14. 20. Martini, Conch. tom. 4. tab. \2.^.S'g. 1240. 1241. Murex hufonius. Guel. pag. 3354. "°- 32. Chemn. Conch. tom. n. tab. igz.JJg. 1840. 1846. Ranella bufonia. Encycl. pi. ^12. f g. 1. a. b. Lame. Anitn. sansrert. tom. 7. pag. i5o. n". 7. Celle coquille , assez commune dans les collec- tions, oflre plusieurs variétés remarquables que 1 on pourroit prendre facilement pour des espèces distincies si elles ne portoieni ([uelques caractères constans qui servent à les faire rapporter à un seul type. La Ranelle gibbeuse est ovale-oblongue, à spire plus longue que le dernier tour et sensible- ment déprimée. Celle spire , partagée en deux parties égales par la double série de varices, est composée de sept à huit tours subcaréués dans le milieu, tuberculeux et grossièrement chagiinés. Les tubercules du dernier tour sent fort grands , et 1 on n'en compte ordinairement que deux ou trois dans l'intervalle des varices. Ces varices sont très-épaisses, divisées en deux ou trois bourrelets transverses, profondément détachés à leur base par des enfoncemens qiiadrangulaires qui se trou- vent enir'eux. L'ouveriure est petite, ovale-ob- ronde , toute blanche ; elle se termine à ses deux extrémités par un canal presqu'eniièrement re- couvert. Le canal supéileur se montre à la jonc- lion du bord droit et de l'avant-dernier tour; ce canal profond se relève obliquement en s'appuyant d'un colé sur la varice précédente, au-dessus de laquelle il forme une saillie assez considérable. Le bord droit est irès-épais, dentelé dans sa lon- gueur et renversé en dehors; le bord gauche est arrondi, arqué en demi cercle, plus épis à la hase que [artout ailleurs , et ch.irgé de rides on- duleuses et transverses dans presque toute son étendue. Le canal de la base est étroit et profond ; il.se relève un p(u vers le dos et se termine pai- une échaucruie ol V.ry.c et [rofoode. La coloration 83o R A N (le celle espèce est variable; les individus que l'un observe le plus ordmaii-etuent sont d'un blanc- jaunâtre ou brunâtre peu foncé , et ils sont pour- vus d'un grand nombre de ponctuations, irrégu- lièrement lîparses, d'un brun plus ou moins intense. Dans une variété remarquable que prébcnlent les ligures 1845 et 1844 de Clieranitz, la coquille a son ouverture d'un briin-manon , et les dente- lures et les rides s^ut d'un blanc-fauve. A l'exlé- jieur , la coquille est ornée de jurandes lâches l)runes et les ponctuations sont beaucoup plus lares. (]eiie coquille se trouve dans l'Océan intiien ; elle a 80 millim. de longueur. 6. Ranelle granuleuse. Ranella granulata. R. testa ovato-acutâ , striis granutosis confet- tis cinctâ , pallidè luteà, faho zonatâ; columella sulcatj y lubro crasso , dentato. l^iSTER, Conch. tab. ^Qj^.fig. 56? Wartim, Conch. tom. 4- tab. xith-fig. 1272. 1270. Encvcl. pi. \\i.Jig. 4. a. b. V.ir. b. ) Dorso ventreque unituberculatis. L.vMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i52. n". 8. Cette espèce est ov^le-oblonçue , atténuée à ses extrémités, très -déprimée , à spire pointue , co- nique , régulièrement bordée par des v;irices peu saillantes, et remarquables en cela qu'elles se terminent à chaque toui- par une goullière qui n'est que la trace du canal dont nous parlerons plus tard. Les tours sont au nombre de huit ou neuf; ils sont aplatis, élrojis, leur sulure est li- néaire, bordée en dessous par un rang de petits tubercule ; le dernier tour e^t subcaréné à sa par- tie supérieure , et il présente sur la carène, vers le milieu du dos, un seul tubercule court et co- nique : toute la surface exiérieure de la coquille est chargée de stries transverscs fort nombieuses et finement granuleiiies. L'ouverture est ovale- oblongue , rétrécie a &es extrémiiés; elle se ter- mine supérieurement par un canal large el court, redressé coulre l'avant-dernière varice à l'endroit de la jonction du bord droil. Celui-ci est assez épais , d'un jaune-fauve à l'intérieur; il est dé- doublé , et chacune de ses parties présente un rang de dentelures dont les internes sont les plus fines : le bord gauche est sensiblement déprimé , il pré- sente quelques dentelures à sa partie supérieure et à sa base j il est régulièrement découpé sur son bord tranchant. Le canal qui termine l'ouverture à la base est fort court, large, peu recouvert et assez profond; il est à peine echancré à son extrémité. La coloration de celte espèce est peu variable ; elle est ordinairement d'un gris-jaunâtre , et ornée de quelques zones Iransverses d'un brun assez intense. On n'est poiat certain de la localité où R A N celte espèce vit. Lamarck cite avec doute l'Océaa indien. Sa longueur est de 65 millim. 7. Ranelle granifère. Ranella granifera. R. testa oblongâ , ovatn conicâ , scabriusculâ , stnis granosis cincti , albo - lutescente aut nifà , albo Jlisciatà i granis suhacutis j colamellâ suU catâ j labro margine dentato. Lister , Conch. tab. gSg. fig. 34. Seba , Mus. tom. 3. pag. 60. fig. 21 — 24. Knouk , f^ergn. tom. 6. pag. 24. jftg. 6. Favanne, Conch. pi. "hï. fig. b. 6. Martini, Conch. tom. 4. tab. 12,'j.J'ig. 1224 ài 227. Encycl. pi. ^xif.J'ig. 4. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. i53. n". 9. Coquille que l'on reconnoît assez facilement , quoiqu'elle soit assez variable; elle est ovale- oblongue , à spire plus alongée (|ue le dernier tour ; elle est conique , poinlue , déprimée , for- mée de sept à huil tours convexes et chargés de quatre rangs principaux de granulations , parmi lesquels on distingue principalement le premier el le second dont les granulations sont les plus grosses. Sur le dernier lour les rangs de granula- tions sont beaucoup plus nombreux : il y en a six principaux, et ce sont le premier et le troisième ((ui ont les granulations les plus grosses. Les vari- ces , qui bordent régulièrernent la coquille, sont peu épaisses , très-convexes , et découpées en Ira- vers par un assez grand nombre de bourrelets ou de cordelettes fortement détachés à la base par de pelits enfoncemens subquadrangulaires. L'ou- verture est pelite, ovalaire , d'un blanc-fauve dans toutes ses parues; son bord droit est fort épais , dentelé dans toute sa longueur : les denlelures sont assez épaisses et disposées deux à deux. Ou remar- que à la jonclion du bord droit à l'avant-dernier lour une échaucrure peu profonde et fort courte; le bord gauche est arrondi, régulièrement arqué dans sa longueur , il est finement ridé en travers dans tonte son étendue. Le canal de la base est court, étroit , non echancré à son extrémité; en dessus, il est couvert de stries obliques, chagri- nées ou granuleuses. La couleur de cette espèce est peu. variable, elle est ordinairement d'un blanc- fauve ou jaunâtre, et les granulations sont d'un brun-rougeâlre peu foncé. Dans quelques individus, la couleur du fond est brune et les tubercules sont d'un brun un peu plus foncé. Cette coquille, qui n'est point rare, vient, à ce qu'il paroît, des mers de l'Amérique méridio- nales. Les grands individus ont 48 millim. de loo- 8- R NELiEbituberculaire. ilrt«e//ii bitubercu- laris , R. testa R A N R. iesiâ ouato- acutd , transvcrsè suîcatà et striât J , alhidâ ; anfractibits dorso suhtùsque hi- luherculatis ; tuberculis distinct is , compressis , apice spadiceis y caudâ ascendente. ENcrct. /?/. àfix.Jig. 6, Lamk. Anim. sans vert. toin. 7. pag. i53. n'. 1;. Celle coquille est ovale-oblongue , à spire large et conique, ud peu plus longue que le dernier tour, ddprimée, à laquelle on compte huit tours ré^u- iiéremenl bordés de chaque côté par les varices , qui semblent continues. Les premiers tours pré- sentent de petites côtes longitudinales traversées par quelques sillons transverses ; sur les derniers tours les sillons transverses persistent , mais les peiiies côles sont remplacées par deux tubercules peu saillins et oblongs sur ciiaque demi-tour : ces tubercules, très-espaces entr'eux , sont d'un brun- rougeâtre à leur sommet j le dernier tour se ter- mine à la base par un canal long et c^ltndracé, qui se relève un peu vers le dos de la coquille. Dans l'intervalle des suions transverses qui se re- mariuenl facilement sur la surface extérieure, on peut voir, à l'aide de la lou|)e, des stries exlrû- uiemenl lines et nombreuses. L'ouverture est pe- tiie, arrondie, bijnche en dedans ; son bord droit est furi épais , à peine dentelé ; le bord gauche est arrondi, calleux à sa partie supérieure, et très- finement ridé dans toute sa longueur : les rides sont iransverses et oniluleuses. Le canal qui ler- niine l'ouverture à si base est fort étroit , et pres- qi'entièrement lecouvert. Celte coquille se trouve assez rarement à l'île Ceylan j elle est d'un blanc-jaunâlre , et les tuber- cules suai bruns. Sa lon^^ueur est de 3Q miUim. 9. Raxelle grenouillette. Kanella ranina. R. testa oi>ato - acutâ , striis gninosis cinctâ , alhà, zonis ru/b-castaneis pictu ; caudâ brei>i ; aperturà rotunda j labro ntargine dentato. Mui-ex gyrinus. Lirf. Guel. pag. 353 1. n°. 24. Seba, Mus. toin. 3. tab. &0. fig. 25—27. Knobr, yerg. tom. 6. tab. 2,^.Jîg. 5. 6. Martini, Conch. tom. 4. tab. 12Z. fig. 1233 à ia35. Ranella tartina. Enctcl, pi. ù,\2. fig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 170. n". 12. Petite coquille fort jolie, et qu'il est très-facile de distinguer; elle est ovale -oblongue , à spire alongée et pointue , à laquelle on compte huit tours 1 '^èrement convexes, sur chacun desquels on voit (jualre rangs de granulations, dont les deux mé- dians sont les plus saillans. Sur le dernier tour on compte sept rangées de ces granulations ; elles sont jurfaiiement régulières , et elles forment des lignes Hist. Nat des Vers. Tome II. R A N 881 longitudinales aussi bien que des (rans^erses. Les bourrelets sont assez saillans , parfaitement régu- liers, continus ; ils sont découpés par quelques cordelettes transverses, simples, qui conespon- dent aux rangées de granulaiions. L'ouverture est fort petite, arrondie, bUnche ; son bord droit très-épais, et denlelé à l'inléileur dans toute s;i longueur. La columelle est arrondie, fortement arquée , et le bord gauche qui la revêt est court , peu épais et granuleux. Le canal de la base est médiocrement long; il est presqu'enlièrement re- couvert comme celui des Rochers , et il se termine par une peliie écliancruie peu profonde. Sur un fond d'un blanc pur celte coquille est ornée, sur chaque tour , d'une zone d'un brun plus ou moins foncé qui occupe exactement les deux rangs mé- dians de granulations; une seconde zone, sem- blable à la première , se montre à la base du der- nier tour. On a cru que cette espèce se trouvoit dans la Méditerranée. Linné, et Lamarck d'après lui, la citent de celle mer. Si elle s'y trouve elle doit y êire extrêmement rare; car, malgré nos recher- ches, nous n'avons jamais pu nous en procurer un seul individu qui en provint , tandis qu'il est certain qu'elle se trouve dans l'Océan pacifique, à la Nouvelle-Zélande et ailleurs. Cette coquille a 27 ou 28 millim. de longueur, 10. Raselle pygraée. Ranella pygmcea. R. testa pailla, ov ato- acutâ , ventricosâ , de- cussatà , cinereo - rufescente ; costellis longitudi- naltbusj exiguis, crebis ; caudâ brevi j labro den- ticulato. Lamk. Anim. sans vert, tom. 7. pag. 154- n°. 14. Martini, Conch.pl. ^^Z.Jig. i23i. laSz? Petite coquille dont la forme et les caracièret se rapprochent beaucoup de ceux delà précédenie; elle est alongée, pointue au sommet, fort dépri- mée , composée de huit tours convexes , découpée régulièrement par des côtes longitudinales, régu- lières, et des sillons transverses. Les varices sont continues , très-saillantes , et cependant fort min- ces ; elles sont traversées par de petites corde- lettes qui correspondent aux sillons transverses et qui les continuent; le dernier tour se termine an- térieurement par une ouverture très-petite, ar- rondie , légèrement violacée , dentelée sur son bord droit : celui-ci est extrêmement épais, el son sommet n'offre aucune trace de canal ou d'é- chancrure. La columelle est arrondie , fortement arquée dans sa longueur ; le bord gauche est court , mince , et ridé seulement à sa base ; le ca- nal qui termine l'ouverture est court , étroit , pres- qu'enlièrement recouvert et un peu relevé vers le dos. La coloration de celle espèce n'a rien de re- marquable ; elle est d'un blanc-fauve, les varices sont brunâtres , et la base du dernier leur pré- T t t t t * 88: R A N sente ane zone de la même coulenrque les varices. Celte petite coquille, extrêmement rare, se iroiive dans rOc(?an européen , dans la Manche, sur les côtes de France. Nous connoissons une coqnille fossile de Dax qui a la plus grande res- senil)lance avec l'espèce vivante, aussi nous la considérons comme une simple varidié ; elle est de la même taille , et ne difière que par le canal de la hase qui est un peu plus long. La longueur de cette coquille est de 20 miliim. 1 1 . Ranelle lisse. Ranella lœvigata. R. testa ,fossili , ovatâ , ventricosâ , lcei>i j caudâ spirâque brefibus ^ labio intùs crenulato. Buccinum marginatum. Lin. Gmel. pag. 3486. n°. 63. Mauti.m, Conch. tom. 3. tab. \20. fig. 1101. 1 102. Kmciir , Foss. tom. a. tab. 4- C,.Jig. 8. 9. Buccinum marginatum. Broccbi , pag. 332. pi. ^. Jîg. 17. testa Junior Ranella marginata. Brong. Vicentin, pi. 6. fig. 7. a. b. Basterot , Bassin tertiaire du sud ouest de /» France, Mém. de la Soc. d'hist. natur. tom. 2. pog. 61. n°. I. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i54. n°. i5. Coquille fossile très - abondamment répandue djns plusieurs terrains tertiaires, et qui, lors- qu'elle est jeune, ofïre une analogie remarquable avec la Ranclle granuleuse que nous avons pré- cédemment écrite; il»arrive même quelquefois que des individus de Bordeaux et de Dax acquièrent plus d'un pouce de largeur en conservant l'iden- tité la plus parfaite avec l'espèce vivante que nous venons de citer ; mais en vieillissant , non- seulement la spire de cette coquille devient ob- tuse et trcs-courle, mais le dernier tour devient lisse, très-épais, ou seulement finement strié en travers. L'ouverture est remarquable , elle est mé- diocre , ovalaire , terminée à ses extrémités par des gouttières dont la supérieure est la plus longue et la plut profonde : cette gouttière est creusée profondément à l'endroit où le bord droit se joint à l'avant-dernier tour. Ce bord droit est exirème- znent épais , arrondi , quelquefois lisse en dedans, mais le plus souvent dentelé à son bord interne. Le bord gauche est arrondi , très-épais, fortement arqué dans sa longueurj il est complètement lisse dans les vieux individus, et dentelé à la base dans les jeunes. Le canal de la base est assez largement ouvert; il est court, profond, un peu relevé à son extrémité, et terminé par une petite éclian- crnie. Les vaiicesde cette coquille sont trcs-apla- ties : lorsqu'elle est bien entière on les trouve sur tous. les tour! -le spire; mais lorsqu'avec l'âge RAT celle spire est devenue obtuse, elles n'existent plus que sur les deux derniers tours. Si , comme nous le croyons, cette coquille n'est qu'une va- riété de la Ranelle granuleuse , il faut reconnoîlre que certaines espèces sont susceptibles d'une éton- nante variation lorsqu'on peut les suivre à travers les siècles et les causes modifiantes. Cette coquille fossile se trouve abondamment dans tous les terrains tertiaires d'Italie, en Sicile, en Morée, à Perpignan , et dans le bassin de la Gironde. Les grands individus ont 60 miliim. de long et 45 de large. RANULAIRE. Nom que M. Schumacher donne à un genre démembré inutilement des Tritons de Lamarck , pour celle des espèces qu'il nomme Triton retu- sum , et que Linné , et d'autres auteurs après lui , confondoient avec d'autres espèces sous le nom de Murex pyrum. Ce genre de M. Schumacker faisant double emploi des Tritons , ne peut être adopté, ^oje^ Tritom. RAPA. Klein a proposé ce genre dans son Tentamen ostracotogicœ, pag. 62, pour nne coquille qui fait partie du genre Pvrule de Lamarck , Pyrula râpa. Ce genre de Klem n'a point été adopté. {^Voyez Pyrole. ) M. Si.humacher a reproduit ce même genre sous le nom de Rapank. Voyez ce mot. RAPANE. Rapanus. Genre proposé parM.Schumacherponrqnelques espèces minces et fragiles de Pjirules, telles qu« la P_yrule navet , Pyrula râpa. Ce genre n'a pas été adopté n'ayant pas de caractères suffisans pour former un bon genre. Voyez PrRt;tE. RAPE ou RATISSOIRE. Nom vulgaire que l'on donne quelquefois à nne coquille du genre Lime, Limasquamosa Lamarck. Voyez Lime. RAPHANISTRE. Raphanister. A l'article Orthocérate, nous avons manifesté du doute sur le genre Raphanistre de Montfori. Nous croyons qu'il ne peut rester parmi les Cloi- sonnés , et qu'il fait partie du genre Sphérulile , dont il seroit une espèce fort alongée. Voyez Spbérclite. RASTELLUM ou RASTELLITE. On donnoit autrefois ces noms aux huîtres, soit vivantes, soit fossiles, dont les bords profondé- ment dentés oflVent quelque ressemblance avec les dents d'un râteau. RATEAU. Nom vulgaire d'une grande et belle espèce r. R H I {l'iiuître profûiiJéiaent plissée sut- ses bords; ce sont les O^trca hyotis et imbricala qui reçoivent paiiiculièrent cette dénomination, Voy. Huître. RÉNULINE et RÉNULITE. Ce genre établi par Lamarck, et adopté assez généralement, a été reporté justement dans le genre Pénérople , où nous l'avons mentionné d'une manière particulière. Voyez ce mot. RÉOPHAGE. Reophax. Genre proposé par Montfort pour une coquille mulliloculaire microscopique de la Médilerranée. 11 ne fut point généralement adopté, et en eflet il n'avoit pas les caractères sufîîsans pour un bon genre ; la coquille qui en fait le type a été placée ar M. d'Orbigny dans le genre Nodosaire , dans e troisième sous-genre qu'il nomme les Dentali- nes. Voyez Nodosairk. RÉTAN. Adanson ( Voy. au Sénég. pi. I2.jig. Z ) donne ce nom à une Monodoiite qui est très -probable- ment le Monodonta labio de Lamarck , Trochus tabio de Linné. Voyez Monodonte et Troqde. RÉTIFÈRES. Retifera. Nous avons vu à l'article Patelle que la fa- mille des Rétifères avoit été créée par M. de Blain- ville dans son Traité de Malacologie pour ce seul genre. Dans l'opinion de M. de Blainville, les Pa- telles respirent l'air par les parois de la cavité cervicale. Cette hypothèse, qui peut être contre- dite non-seulement par la disiribuiion du système vasculaire , mais encore par la présence autour du pied de feuillets braïubiaux , ne peut plus être actuellement soutenue depuis les observations si ])récieuses de MM. Quoy et Gaymard sur certains animaux recouverts d'une coquille en tout sem- blable à celle des Patelles, et dans lesquels les feuillets branchiaux ont disparu par suite de la présence d'une branchie peclinée placée sur le côté du cou. Comme dans les animaux dont il est ici question la cavité cervicale reste la même que dans les Patelles proprement dites , on peut en conclure rigoureusement que celte cavité n'est destinée à la respiration dans l'un ni dans l'antre de ces animaux. Vojez Patelle et Mollusques. RHADDITE. Rhabdites. Trop conBant dans les genres de Montfort, M. de Haan a formé le genre Rhabdite pour les coquilles pétrifiées que cet auleura placées dans Is genre Tiranile. Les Rhabdites, aussi bien que les'Piraniies, doivent se ranger dans les Baculites. Voyez ce mot. RiïlNCOLlTE. Nom que les anciens oryctographes donnoient R H Y 883 tantôt aux pointes d'Oursins, lanlôl à d'autres corps, que l'on a reconnu depuis appartenir aux Céphalopodes. Comme ces corps ne se sont encore trouvés qu'à l'état fossile ou de pétrification , et qu'on les rencontre, soit avec des Nauilles, des Ammonites , soit avec des Bélemnites , on a pensé qu'ils avoieot appartenu à l'un de ces genres. Leur forme ayant un peu d'analogie avec les mandibules des Sèches et des Poulpes, on a cru aussi qu'ils provenoient de l'un de ces genres : ce qui n'est ce- pendant pas probable. Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire d'admettre la dénominaiion de Rhincolite pour les parties détachées de Mol- lusques que par analogie on peut rapporter à des mâchoires de Céphalopodes. Comme il n'en a pas encore été question aux divers articles où nous au- rions pu en parler, nous en traiterons plus en dé- tail à l'article Sèche, auquel nous renvoyons. RHINOCURE. Rhinocurus. Ce genre, établi par Montfort pour une coquille microscopique figurée dans l'ouvrage de Soldani , ne peut être adopté. Voisin des Ciistellaires, il a été compris , avec beaucoup d'autres genres du même auteur, dans le genre Robuline de M. d'Or» bigny. Voyez Robdune. RHIZORE. Montfort a établi ce genre dans sa Conchyliologie systématique {tout. 2. pag. 338) pour une petite espèce de Bulle figurée par Soldani. Voyez Bulle. RIIOMBE. Montfort établit, dans le tome deux de sa Conchyliologie syténiatique , un genre démembré des Cônes , dans lequel il ne range que les espèces couronnées. Ce genre est inadmissible. Voyez Cône. RHOMBOÏDE. Dans son Traité de Malacologie , M. de Blain- ville a proposé ce nouveau genre |)our un animal et sa coquille que Poli a fait connoîlre sous le nom à'Hypogcea barbata. L'animal, qui porte un byssus, est semblable à celui de la Byssomie de M. Cuvier. Quant à la coquille, que M. de Blainville croit différente de celle de ce dernier genre, elle est pour nous tellement semblable , par rapport .\ la charnière, que nous ne doutons pas qu'après un sé- rieux examen , on ne retranche de la méthode le genre de M. de Blainville. Voyez Brssou e. RHYNCHONELLE. Dans une Notice sur les Térébralules , publiée à Moscou , dans les Mémoires de la Société impé- riale (1809) , Fischer a proposé de faire un genre à part avecles espèces dont l'extrémité postérieure Tttit a * 88/i \ R I C te prolonge en bec et n'est point ouverte. Il cite pour exemple quelques espèces, et euir'auties deux qui sont lij^urées dans rEncyclopédie , et qui n'ollient pas les caractères attribues à cette coupe, puisque le sommet du crochet est perci^. Il reste donc quelques doutes sur ce genre, qui, de toute manière , nous semble inutile. Voyez T£RÉBnATUI.E. RICINELLE. Ricinella. M. Schumacher donne improprement ce nom au genre Riciuule de Lamarck. Voyez Ri- CIKOLE. RICINULE. Rkinula. Ce genre, créé par Lamarck , fut publié pour la première fois en l8i l, à.a^niX Extrait du Cours : démembré des Pourpres , il ne devoit pas s'en éloigner, et c'est efieciivenjeni près d'elles, dans la famille des Purpurifères, qu'il est placé. Formé sans le secours de la connoissance de l'animal , ce genre a paru peu nécessaire. Indiqué aussi par Montfort, sous le nom de Sistre, il ne fui poiut adopté par M. Cuvier , qui ne le mentionna , dans le Règne animal , que comme une division très- secondaire parmi les Pourpres. Lamarck, comme on doit bien le penser , conserva le genre Ricinule dans son dernier ouvrage ; mais il le changea de place : il l'avoit d'abord mis après les Licornes , t|ui , elles-mêmes, suivoient immédiatement les Pourpres. Aujourd'hui , le genre qui nous oc- cupe commence la seconde section de la famille des Purpurifères , et il est suivi des Pourpres : ce changement, qui est une amélioration, met en contact plus immédiat deux genres très-voisins. M. de Ferussac qui, dans ses Tableaux sytéma- tiques , ne put profiler de la dernière partie de l'ouvrage de Lamarck , n'a adopté le genre qui nous occupe qu'à titre de sous-genre des Pourpres, et au lieu de le rapprocher de celles-ci, il le met le dernier, en interposant sept autres sous-genres , qui sont presque tous des genres de Lamarck. Nous ne pouvons dire de M. La- Ireille qu'il n'a pu profiter des travaux de son illustre collègue ; ce qui nous fait demander pourquoi il range plutôt les Ricinules dans sa famille des Cassidiles, avec les Cassidaiies et les Casques , que dans la suivante , les Doliaires , oii se trouvent les Pourpres. Aussi , nous ne pen- sons pas que ni l'opinion de M. de Ferussac, ni celle de M. Lalreille, soient jamais adoptées. MM. Quoy et Gay mard rapportèrent de leur voyage autour du Monde l'animal delà Ricinula horrida : M. de Blaioville en fit la description dans le voyage de cette expédition remarquable, et il est figuré dans l'atlas. M. de Blainville dit, dans son Traité de Malacologie , que cet animal est presque lout-à-fait semblable à celui des Buccins et des Pourpres j il présente cependant des difléieaces R I C qui, quoique foibles, peuvent suffire, avec les caraciùies de la coquille, ])our faire conserver ce genre que M. de Blainville , lui - même, n'a point r< jflé : il dit cependant que c'est un genre évidemment arliiiciel ; il y trouve un Rocher et des coquilles qui, par leurs plis collumellaires, se rapprochent de ctrIainesTurbInelles. Nous avoue- rons que nous ignorons encore quelles espèces de Ricinules l'auleur que nous riions a voulu siuualër comme appaiteiiant aux Rochers ou aux Turbi- nelles. Nous observerons cjiie les coquilles de ces deux genres sont toutes caoaliculées à la base, tandis que les Ricinules , sans exception , ont l'échancrure oblique et peliledes Pourpres. Toules les espèces que nous avons examinées , et nous en avons treize sous les yeux , nous semblent réunies par un ensemble de caractères satisfaisant pour admettre ce genre dans la méthode. M. de Blain- ville donne à l'animal les caractères suivans : CARACTÈRES GÉnÉhiQOES. Animal presque tout-à-fail semblable à celui des Buccins et des Pourpres; le manteau pourvu d'un vérilable lube ; pied beaucoup plus large et comme auriculé en avant ; la tête semi-lunaire , avec des tentacules coniques , portant les yeux au niilieu de leur côté exierne; organe excitateur maie très-grand, recourbé dans la cavité bran- chiale. Coquille ovale , le plus souvent tuberculeuse ou épineuse en dehors ; ouverlure oblongue , odiant intérieurement un demi-canal recourbé vers le dos, terminé par une éthancrure oblique; des dents inégales sur la coluraelle et sur la paroi in- terne du bord droit , rétrécissant l'ouverture ; opercule corné, ovale, transverse, à élémens peu imbriqués ; sommet non spire , marginal , au tiers de la longueur totale. Les Ricinules sont, en général, des coquilles épaisses, tuberculeuses et d'un volume médiocre. II n'y en a qu'un très-petit nombre d'espèces indi- quées; elles se remarquent surtout par le rétrécis- sement considérable de l'ouverture; ce qui est dû à la dipositiou des dents de la columelle et surtout de celles du bord droit : car il y a un bon nombre d'espèces qui sont dépourvues de dents sur la colu- melle. Le nombre des espèces de cegenre est encore peu considérable; celles dont on connoîi la pali-re viennent des mers de l'Inde. M. Defrance a an- noncé que ce genre ne s'éioit point encore ren- conlré fossile : plus heureux que lui , nous pos- sédons deux coquilles qui s'y rapportent fort bien; l'une est de Dax, et l'autre de Bordeaux. I. RiciNOLE muriquée. Ricinula horrida. R. testa obovatâ, suhglobosâytuberculis crassis biefibus acutts nigrts echinatâ; inteistitiis albis ; spirâ brevisiimâ j aperturâ ringente^ riolaceâ. R I C BoNANNi, Recr. 3. /%. 173. I.isTER, Co/ich. tab. QoS..,fig. i3. Klein, Osir. tab. \-J'tg- 3o. Knoixii, Vergn. toni. 5. iab. 25. fig. 5. 6. Fa VANNE, Conch. pi. 24- S'g- "■• '• Mautini, Conch. toiii. 3. tab. loi .Jig. 972. 973. Murex neritoideus. Gmel. pag. 3537- 71°. 43. Ricinula horfida. EncrcL. p/. Zy^.J/g. t. a. b. IiAws. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 23i. n". i. Coquille ovale, subf;lobulense , à S])iie couile et obtuse, composée d'un petit nonil)re de tours étroits, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres : ce dernier tour présente à l'extérieur quatre ou cinq rangées de gros tu- bercules tantôt Irès-oblus, et quelquefois coniques et pointus, d'un brun-noir, tandis que le reste de la surface, finement strié, est d'un blanc-grisâtre ou jaunâtre. L'ouverture est alongée , étroite, teinte d'un très - beau violet, et remarquable par la singulière sinuosité qu'elle présente : elle est contournée en S italique. Son bord droit , canaliculé à sa partie supérieure, présente un renllement médian fort épais , dentelé dans sa longueur. Les dentelures sont divisées en deux parties principales, par une échancrure étroite et profonde : sur la première partie on compte quatre dentelures, sur la seconde deux seulement, et vers la base de ce bord droit se voient deux dents isolées. La columelle est fort épaisse, ar- rondie supérieurement , renflée dans sa partie moyenne, aplatie et tranchante à sa base; sur la partie renllée se trouvent constamment quatre rides , dont l'une est quelquefois bifide : ces rides sont transverses, rapprochées, un peu on- duleuses et d'un blanc presque pur. L'échancrure de la base est fort petite et oblique. Celle co(piil!e , assez remarquable, se trouve dans l'Océan indien j sa longueur est de 40 millim. 2. RiciNULE gaufrée. Ricinula clathrata. R. testa ovatâ , muricatà , costis spiniferis longitudinalihus et transfersis grosse cancellatà , aurantio-luteâ ; spinis breviusculis , canaliculatisj aperlurâ pallidè violaceà y coluniellà tortuosâ , rugiferâ ^ iabro dentibus validis arntato. E>CYCi.. pi. 395. ftg. 5. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. a3i. n". 3. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède, mais on l'en dislinq;ue avec facilité, non-seulement par la forme de l'ouverlurs , mais encore par ses divers accidens extérieurs. Celte coquille est ovale-subglobuleuse , à spire courte et obtuse, formée de quatre tours, dont le R I C 885 dernier est Ircs-graud. Ce dernier tour présente à l'extérieur six côtes Iransverses, sur lesquelles sont disposées réj^ulièicmeul des épines courtes, canaliculéi's en dessous, et qui sont de la inêmu couleur que le reste de la co(|uille. l.e premier rang de ces épines est situé immédiatement au- dessous de la suture; le dernier découpe oblique- ment la base de la cncpiille : des stries lransverse.s assez fines, au nombre de quatre ou cinq, se re- marquent entre chacune des rangées d'épines. Les accroissemciis produisent les côtes obscures longi- tudinales qui coupent eu travers les côtes trans- verses ; ce (|ui établit un gros tieillis sur toute la surface exu'iieiire ; les épines occupent les points d'entrée r<'iseiiient des côtes longitudinales et Irans- verses. L'ouverture est violette à l'intérieur; elle est ovule , semi-lunaire, et reste toujours plus lar- gement ouverte que dans la Ricinula horrida. Le bord droit est canaliculé à sa partie supérieure; il est épais dans le reste de son élendue et garni , dans sa longueur, de cinq à six dents grosses et obtuses , simples , également espacées , et donl les dernières sent un peu plus petites que les autres. La columelle est presque droite, un peu renflée dans le milieu, teintée de violet, aplatie et tran- chante à la base. Entre la partie renflée et l'extré- mité antérieure de la columelle, se voient quatre lides transverses obtuses, à peine saillantes, gra- duellement décroissantes en longueur. Cette coquille fort rare provient, à ce qu'il pa- roît, des mers de l'Inde; elle est longue de 37 millim. Sa couleur est uniformément d'ua blanc-fauve , quelquefois orangé pâle. 3. RiciNOLE arachnoïde. Ricinula aracJinoides. R . testa ohovatâ , spinis subalatis muricatâ , albo-luiescente i spinis basi ni gris , inœqualibus , propè lubruin longioiibus i apeiturà ringente , albâ , luteo maculatâ. Rompu. Mus. tab. ^.^.Jîg. e. Petiv. Amb. tab. w.fig. i\. Seba , Mus. tom. 3. tab. &0. Jig. 3^. Martini, Conch. tom. 3. tab. 102. /!g. 976 et 977. Enctcl. pi. Zo/o. fig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 232. n°. 4. Celte espèce est l'une des plus communes du genre ; elle est ovale-oblongue, obtuse au sommet , un peu déprimée. Sa spire est trcs-courie, formée de quatre ou cinq tours très -courts, subcarénés, et présentant dans le milieu un seul rang de tu- bercules. Le dernier tour est 1res- grand, atténué à son extrémité antérieure ; il est chargé de cinq à six rangées de longues épines pointues, le plus souveut d'un brun-noir, sur le fond blanc ou jaunâtre de la coquille. Dans cerlains individus ces é|iines restent blanches comme le reste j 886 R I C mais on !;onre enirc elles des s!;ies Hncs cl liansueises. L'ouverlure a beauroiip de ressern- Wance avec celle de la RicinuLi horrida ; elle est ^tioile , en fenle. Le bord droit est canaliculé à sa partie supérieure , et le canal se continue sur l'épine supérieure. Un renflement notable se voit sur le milieu de ce bord droit ; il est formé de deux parties notables : la première, plus large que l'autre , est ordinairement divisée en trois petites dentelures courtes et obtuses; la seconde partie, beaucoup plus étroite, est inéj^alement divisée en deux. La columelle est presque droiie, renflée dans son milieu et aplatie à la base. Le renflement est produit par trois dénis inégales dont la médiane, toujours bifide, est la plus grosse. L'ouverture est blanche et présente à sa circonlé- lence extérieure une ligne d'un beau jaune-sa- frané , interrompue sur la columelle. Celte coquille se rencontre sur presque tous les points de l'Océan indien. Sa longueur est de 25 millim. 4. RiciNDLE digitée. Ricinula digitata, R. testa ohovatâ , depressâ , lutescente , costis iransi>eri,is tubercxdatonodosis ^ spira brccissimà ,■ iiperturâ angustatd , luteâ ; labro antenùs di- gitis duobus arinato. I/isTER , Conck. tab- Zo^./ig. l. Seba, Mus. toin. 3. tab. 60. fig. 48. IMautini, Conch. tom. 3. tab. 102. Jig. 978. 979- ENCYCii. pi. ZgS.Jig. 7. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 232. ra''. 5. Coquille fort singulière, ovale-oblongue , dé- primée, à spire courte et obluse, et lerminée vers le bord droit par un seul rang de tubercules spiniformes inégaux. Celle coquille est laniôt blanche et tamot d'un brun-marron peu foncé. Sa spire, très-coune et très-obtuse, est formée de cinq tours , dont le dernier constitue à lui seul presque toute la coquille. Ou compte sur ce dernier tour cinq à six côtes Iransverses, obtuses et subnoduleuses supérieurement ; dans leurs in- tervalles se montrent quelques stries chargées, dans les individus bien frais , de petites écailles imbritiuées : ces côtes transverses se terminent sur le bord droit par des épines graduellement dé- croiîsanies de haut en bas. L'ouvei lure est petile , ovale-oblongue, blanche en dedans, brune sur ses bords ; elle est assez profondément canalici>lée à sa partie supérieure , et le canal se continue obli- quement dans toule la longueur de la première épine. La réunion du bord droit à l'avaut-dernier tour a lieu sur une callosité épaisse, située à la partie supérieure de la columelle. A sa prirtie interne , le bord droit est deulelé dans toute sa longueur. A la base de la columelle se trouve un Jiirge ombilic infundibuliforme, peu profond, R I C rajlié à sa p.iilie supérieure par l.i callosité columellaire , et circonscrit en dehois par un bourrelet saillant, sul:squainmcux dans toute sa longueur. Le bord gauche est assez épais , simple, étalé supérieurement en une large callosité , mai» étroit et aplati à la base. Le canal qui termine l'ouverlure est fort court, oblique, et il aboutit à une petite échancrure qui remonte vers le dos. Cette coquille, qu'il est assez rare de trouver bien fraîche, a 3o millim. de longueur. Sa patrie est inconnue. 5. RiciNULE mûre. Ricinula morus. R. testa oi>atâ , nodulis crebis transi>ersïm se- nalis cinctâ; interstitiis albidis y spini ohtusius- cu'.â y aperturâ violaceâ , dentibus ralidts an- gustatd. Lister, Conch. tab. 954. fig. 4- 5. Petiv. Gaz. tab. ^^.Jig. 14. Martini, Conch. tom. 3. tab. \0\.fig. 970. Ricinula nodus. ENCTCt. pi. Zo^â.Jig. 6. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. aSa. n°. 7. Coquille d'un volume médiocre, ovale-oblon- gne , à spire plus longue et plus saillante que dans la plupart des autres espèces du même genre; elle est conique, poinlue au sommet; on y compte cinq à six tours rétrécis, à suture simple et nn peu enfoncée. Le dernier tour est plus grand que la spire; il est chargé, ainsi que les lours précé- dens , de bourrelels Iransverses, convexes, au nombre de six , et sur lesquels sont disposées ré- gulièrement de grosses granulations obiuses et arrondies , d'un beau noir, tandis que le reste de la coquille est blanc : enire chacun des bourrelets transverses existe une strie élroile , simple. L'ou- verture qui lermiue le dernier tour est trèsétroiie, sinueuse, d'un beau violet, et obslruée par les dentelures qui sont sur les bords. Le bord droit, à sa jonction avec l'avant-dernier tour, est muni d'une petite goutlière peu profonde dans le mi- lieu , et est épaissi par deux grosses dents , dont la supérieure est la plus grosse. Au-dessus de ces deux dents, on en voit ordinairement à la base du bord droil deux ou trois autres Irès-petiles. La columelle est renflée dans son milieu, aplatie et oblique à s n exirémilé antérieure. Celle partie renflée oflre trois petites rides transverses, iné- gales. L'échancrure terminale est fort étroite, peu profonde et s'aperçoit à peine au-dehors. Celle coquille, qui n'est point rare , ressemble assez bien au fruit du mûrier ; elle se trouve dan« l'Océan indien, à l'Ile-de-France, et elle a été recueillie au port Praslin par M. Lesson. Les grands individus ont 26 millim. de longueur. 6. RiciNULE mutique. Ricinula mutica. R. testa parvulâ } ovato - globosà , mudcâ , R I M crassJ , transpersè slriatâ , fusco - nign'cante / spirà nhtusissiniâ y aperturù aiigustâ, alho-iio- lascenle y labro cnississimo , valdè dentato. Encïcl. pi. '5^5. Jig. 2. a. b. L>MK. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 233. n". 8. Petite cn([uille extrêmement rare , obtuse , globuleuse, a spiie courte, composte de quatre ou cinq louis tics-^li-oils , à peine couvexes et lotiliiiu* : le dernier est très-grand ; il est mutiqiie comme ceux qui précèdent ; sa surface extérieure préseule quelques stries transverses, fines el écar- tées. L'ouverture est très-petite, toute blanche, Jurtemenl conlournée et très - étroite. Le bord droit , qui est exirêmement épais , est renflé à sa paitie moyenne un jieu , comme dans les Colom- Lelles ; il est pourvu dans sa longueur de six den- telures iuéf:;ales , dont la seconde et la troisième «ont les plus grosses el les plus saillantes. La co- lumelle est piesque droite; elle est épaisse, un peu renflée dans le milieu, aplatie et en pointe à ton exlréiiiité inférieure : elle est presque lisse et n'ulTre ordinairement qu'une ou deux petites gra- nulations sur la partie renflée. L'écbancrure delà l)ase est très-élroile , peu profonde et remonte un peu vers le dos. La coloration de cette coquille est unilormémeut la même ; elle est partout d'un bruo noir très-intense. On ignore oii vit celle espèce très- rare. Sa longueur est de 20 millim. RIFET. Adanson nomme ainsi {^T''oy. au Sénég. pi. 12. _fig. 4j un6 petite coquille qu'il place dans son genre Toupie, et qui semble appartenir au genre Littoriue de M. de Ferussac. Celle coquille pareil n'avoir pas été retrouvée depiiis Adanson. RIMULAIRE ou RIMULE. M. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , a établi , pour deux espècrs de pe- tites coquilles patelloïdes , voisines des Emargi- nales pour la forme , mais qui s'en distinguent très- bien par la position de la lenie , ce peiit genre; il lie par ses caractères le genre Etnarginule à celui des Fissurelles. Quoiqu'établi sur de bons carac- lères , M. de Blainville ue l'a adopté que comme section des Eœarginules ; mais nous croyons qu'à l'exemple des Parmophores , il doil être main- tenu, quoique bien probablement l'animal qui l'Iiabitoil ne difîérât des Ema'ginnles que par li position des ouvertures anale et branchiale. Ce genre, qui n'a encore été trouvé que fossile dans les fanulières de Valognes , peut être caractérisé de la manière suivante : CARACTÈAES GÉNÉAIQDES. Coquille patelloide , à bords simples et entiers , R I ]M £87 à sommet incliné postérienremenl Jusque sur le bord ; cavité simple; une fente médiane, symé- trique, lancéolée, est placée sur le dos entre le bord et le sommet. Ne connolssant pas ce genre en nature, noui ignorons complélemeiil la forme et la position de l'impression musculaire ; il est bien probable qu'elle ne dilïère pas de celle des Eraarginules. Les Rimules sont de fort petites coquilles minces , fragiles, traosparenles et parfaitement symétri- ques. Ne connoissant ces coquilles que par la des- (riplion que M. Defrance en a donnée, nous ne pouvons décrire les espèces , et nous engageons le lecteur à consulier, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , l'article du savant dont nous venons de parler. RIMULINE. Rimulina. On doil ce genre à M. d'Orbigny fils, qui l'a institué dans son travail général sur les Céphalo- podes foraniiiiifères {Ann. des Se. nat. tom. 7). Ce genre, qui sera probablement adopté, fait partie de la famille des Siichostègues {voyez ce mol), entre les genres Lioguline el Vaginuline, avec lesquels il a en eflét des rapports évidens. En adoptant la famille des Slichoslègues dans l'ar- rangement que nous avons proposé à l'article {^tPHALopoDEs de ce Dictionnaire, nous avons ua peu modifié les rapports donnés par M. d'Orbi- gny, en faisant du genre qui nous occupe une section à part fondée sur la forme de l'ouverture. .M. d'Orbigny le caractérise de la manière sui- vante : caractèbes génériques. Ouverture formant une fente longitudinale ; lest en forme de gousse, à loges obliques et embras- santes. Si le savant auquel on doit le genre qui nous occupe n'avoii eu le soin d'en donner un exemple dans les modèles, modelés avec tant de soin et de perfection , il auroit été impossible de s'en faire une juste idée par la seule indication nomi- native de l'unique espèce qui est actuellement connue. La Rimuline est une petite coquille micros- copique , oblongue , droite, et doni la dernière loge, très-gvande, présente sur la ligne médiane une longue ouverture en fente. M. d'Orbigny ne signale dons ce genre qu'une seule espèce, qui est la suivante. RiMLtiNE glabre. Rimulina glabra. R. testa elongatà , subjitsijbrmi , utrinquè atte- nuatà , albiy diaphanâ ; apice obtusiusculà , anticè acutâ y loculis tribus , simplicibus y upei~ turâ anguslissiniâ , lanceolatà. 888 R l S D'Oanicvr, Tahl. gén. des Céphl. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 267. n°. i. Ibid. Modèles de Céphal. 3'. lit>r. 11°. 53. Celle petite coquille est oblongue, atténuée à ses exlrécnitës. La lif^ne dorsale est dioite , tandis que la ventrale est légulièiemenl boaihée. Ces deux lignes partagent la coquille en deux parties paifaileuient semblables; elle est toute lisse, blanche, transparente, pointue à son exlrémiié acn'neure et un peu obtuse à son sommet. Elle est composte de trois loges très-ol)liques, simples, embrassâmes , dont la dernière est plus grande que les autres : celte dernière loge pr(?senie dans la ligne ventrale , entre deux petiies lèvres redres- sées, une fente longue et étroite, lancéole'e , qui occupe les deux tiers de la longueur de la der- nière loge. Cette petite coquille, longue à peine d'un milr limètre , est vivaole dans l'Adriatique. RÎSSOAIRE. Rissoaria. Genre établi par MM. Fréminville et Desmaresl {Bu/L de la Soc. phitomat. tom. à,^ en l'bon- neur de M. Risso, naturaliste distingué de Nice, pour un certain nombre de petites coquilles qu'il étoit impossible de faire entrer nettement dans un des genres de Lamarrk. Ce dernier, dans ses Mémoires sur les Fossiles des environs de Paris, avoit fait entrer plusieurs espèces de Rissoaires dans le genre Mélanie ; il a avec lui plus d'ana- Jogie pour la forme qu'avec tout autre ; il s'en dislingue cependant d'une manière tranchée. M. de Ferussac s'est rapproché de cette opinion en ad- mettant ce genre comme sous-genre des l'aludiues entre les Mélanies et les Litlorines , qui y sont rangées au même litre. M. de Blainville , en ad- mettant ce genre , le considère comme voisin des Phasianelles et intermédiaire entre ce genre et les Turbos. Parmi ces oj)inions, nous avons préféré celle de Lamarck, en la modifiant. C'est ainsi que nous adoptons le genre ([ui nous occupe, en le pla^-ant, à côté des Mélanies, à titre de Méla- nies marines , de la même manière que les Lii to- nnes à côté des Paludines. Ce genre peut être caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQOES. Coquille aiongée, turriculée, à ouverture en- tière ; bord droit, épais , saillant au-Jessus de l'ouverture, et produisant, à cause de celle sail- lie, un angle ou une petite échancrure k la base. Animal inconnu. Il existe dans les collections un grand nombre de petiies coquilles qui appai tiennent à ce genre; et M. Michaud, auquel ou es! redevable de plu- sieurs bons travaux de conchyliologie , s'est oc- i:upé, dans un mémoire spécial, à décrire et à figurer la plupart des espèces qui se trouvent sur nus co.es de l'Océan et de la Méditerranée. R T S Les Rissoaires sont des coquilles gi'néraletnea petites , presque toutes sont blanches ou peu co- lorées ; elles soni alongées , turriculées , assez épaisses. L'ouverture, un peu oblique à l'axe de la coquille, est toujours petite, ovale ou semi- lunaire. La columelle, à sa buse, présente une sorte de ironcalure comparable à celle de cer- taines Agalhines ; le bord droit est toujours très- épais, arqué en dehors; et lorsqu'on le voit de profil , il caclie complètement l'ouverture et sou- vent la déborde. Tout es les Rissoaires sont marines j on n'en connut d'abord qu'un très petit nombre d'espèces : aujourd'hui nous pourrions en signaler vingt quatre vivantes dans notre collection et quatorze espèces fossiles. Nous indiquerons seu- lement les principales pour servir d'exemple au genre. I . RisscAiRE semi-striée. Rissoa semistriata. Lauk. R. testa turritâ , elongalâ ; anfractibus planu- latis , supenoribus lcei>igatis , ii{fenonbus slnato- plicatts; aperturâ ofuto-oblorigâ , basi sinuatâ y labro dextro Cftisso. Lauk. Ann. du Mus. tom. 4- pog- ^'^- n"- 9- Ibid. Anim. sans vert. pag. 536- n°. 9.} Def. Dict. des Scienc. nat. loc. cit. On peut faire servir cette espèce de passage entre les Mélanies proprement diles et les Rissoa. Sa lèvre droiie, quoique épaisse, se trouve dans le plan de l'axe, au lieu de le dépasser, comme dans les Rissoa, ou de lui eue postérieur, comme dans les Mélanies : du reste, cette coquille se reconnuît très-fucileraenl , taut par la forme que par la disposilion des stries, qui sont, seulement'au sommet de la S|)ire, sur les quatre premiers tours; le reste de la surlace est enlièremeni lisse. Les tours, au nombre de huit, sont aplatis, non convexes, réunis par une suture linéaire tiès-siraple. Longueur iJ millim. Fossile de Grignon. 2. RissoAiRE buccinale. Rissoa buccinalis. . R. testa conoideâ , tuirità, transverslm striatâ; anfractibus convexis; aperturâ magna , basi vix stntiatd , subangulata. Bitlimus buccmalis. Lauk. Ann. duMus. tom. 4. pag. 294. Ibid. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 536. n°. II. Bulimus buccinalis. Def. Dict. des Scien. nat. tom. 5. pag. 124. du Supp. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris , pag. 116. pi. i^.Jig- 11. 12. Celte espèce peut encore servir d'intermédiaire entre les Mélanies et les Rissoa ; le plan de son ouverture élaul le môme que celui de l'axe, Lamarck, R I S I.atnarckj en la rangeant parmi les Bulime^, ne l'y a placé qu'avec doute : il u'est point douteux qu'elle ue doive venir se mettre à côté de la Mi51anie cuillfvonne et de ses conodnèies^ avec lesquelles elle a des rapports évidens. Elle est co- nique, turriculée, mince, siiiJe assez finement en travers j ses tours de spire, au nombre de huit , sont convexes et bien séparés; la suture est j)eu distincte, à cause des stries qui l'avoisinenl. La Lase de la coquille est assez large j les stries y sont plus larges et plus profondes. L'ouverture est grande, ovale, subnnj;aleuse à la base, dans l'endroit de la réunion des deux bords. La lèvre droite est peu épaisse , garnie d'un bourrelet mé- diocre ; la lèvre gauclie est très-mince et se reploie sur la colutuelle. Longueur g millim. 3. RissoAiRE à côtes. Rissoa costata. R. testj turnt.i, alhà, pellucidl, niinutissimè rufo piinctatj, tmeisfe spadiceis iransfersis con - f'ertis ornatà , longitudinaliter costato-nodosà y anf^actibiis coiwejriusculis; aperlurà ovatàyfauce violuceâ ; labro marginato, incnissato. Desmar. Bull, des Scien. de la Soc. phil. de Parts , i8i4- P^ig- 7- ""• '• P^- I-./'o* '• Patr. Cat. des Annd. et des Moll. ds Corse, pag. 109. re°. 205. Celte petite coquille est alongée, turriculée, très-pointue au sommet ; elle est d'ua blanc- corné transparent. Sa spire, formée de neuf tours médiocrement convexes, est très -pointue au sommet. Tous les tours , si ce n'est le dernier, présentent des côtes longitudinales, noduleuses et régulières. Le dernier tour est lisse, et se termine par une ouverture ova'aire entière, dont le bord droit, en formant un bourrelet au-dehors, est épaissi à l'intérieur. Celte ouverture , blanche dans le fond , est violette à son pourtour. La colora'ion de cette coquille la rend facile à dis- tinguer de ses congénères : sur un fond blanc transparent se voieul \\a grand nombre de lignes transverses, d'un brun-rnux, tantôt continu, taiiiôt formé de petites linéoles interrompues et assez souvent représentées par de fines ponctuations. Celle petite coquille n'est point rare dans la Méditerranée; elle se trouve presque partout dans cette mer. S.i longueur est de 10 millim. 4 RissoAiRE aiguë. Rissoa acuta. R. testa elongatO'OCutà , angustà, albâ ^ costis longitudinalibus , tenuibus ; anfractibus latis , subplanulatis ; aperluiâ inargtnatù , dilatata , apice violascente. Desmar. toc. cit. pag. 8. 7»°. 6. pi. ^'fig. 4- Patr. Cat. des Ann. et des Moll. de Corse, pag. 1 10. n". 238. Uist. Nul. fers. Tome II. R î S 883 P.irla forme extérieure, cette coquille ressemi le à reriaincs (;iausilies; elle est alongée, luiriculée, fort étroite, très-pointue au sommet, qui est or- diu.iiremer.l teinté de violet , tandis (jue le reste de la coquille est d'un blanc transparent ou de couleur de corne. Les tours sont au nombre de à\K ou onze; ils sont aplatis, à peine convexes; ils présentent ordinairement de très - petites côtes longliudinales peu saillantes, qui manquent dans certains individus. Le dernier tour est entlé, presque toujours lisse , et terminé par une i u- veriuie ovulaire, dilatée en forme de pavillon, ayant le bord droit marginé en deUots , très-épai.'si en dedans et se continuant avec le bord gauche, sans former avec lui aucune interruption. Le pourtour de cette ouverture est fuiblement teinté de violet dans la plupart des individus. Cette petite coquille , plus rare qne la précé- dente, se trouve, avec elle, dans la Méditerranée; elle est longue de 8 millim. 5. RissoAi!\E polie. Rissoa polita. R. testa turritâ , lœvigatâ , politâ ; anjtactibus subcnni>exis ,• aperturâ oblongu j labro dextro crasso , basi sinuato. NoB. Descript. des Coq Soss. des ent>. de Paris, pag. li6.pl. 14. fig. 20. 21. Nous av'ins établi celte espèce sur un seul in- dividu : il nous semble suflisamment distinct pour qu'il ue soit pas ccufondu avec la Mélanie cuille- ronne , dont il pourroit être cependant une forte variété. Outre qu'il est d'un plus petit volume, il est aussi un peu mo:ns renflé à sa base. Les tours de spire , au nombre de sept seulement , sont à peine convexes, ne présentent aucune strie, sont lisses et polis L'ouverture est oblongue , oblique, sinueuse à la base. La lèvre droite est épaissie en un bourrelet assez gros ; elle est saillante dans son milieu. Longueur 6 millim. 6. RissoAiRE chevillette. Rissoa clavula. R. testa turritâ, conicâ , longitudinaliter cos- tata j costis grossiusculis ; aperturâ ovatà , basi sinuatâ , angulo irifeiioie suhcanaliculatâ. Non. Descript. des Coç.Jbss. des env. de Paris, pag. 117. pi. iA-fg- )8. 19. Il existe beaucoup d'analogie entre cette espèce et une autre que l'on trouve vivante dans la Mé- diterranée. L'analogie est si grande, que l'on pourroit les regarder comme de simples variétés. Cependant dans les fossiles, les côtes sont moins saillantes et moins nombreuses sur les tours de spire. L'ouverture a aussi une forme un peu dif- férente. Notre fossile, composé de huit tours de spire légèrement convexes, est terriculé, pointu au sommet ; il présente sur tous ses tours des tôles arrondies peu saillantes et peu courbées. L'oaver- V V V V V * 890 R I V tiiie est de moyenne taille, ovale, oblujne^ for- tement sinueuse à la base et subcanaliculée à l'angle inf'ijiieui- : ce qui est produit par un petit bourrelet qui se trouve sur le bord gauche , tout près de l'angle. La lèvre droite est aiTondie et fort . de Paris , pag. iiy. pi. ti,. fig. i3. 14. i5. 16. 17. Cette espèce est assez raccourcie, conique, turriculée. Sa spire est composée de sept à huit tours à peine convexes , striés longiiudinale- ment ; les stries sont fines régulières et un peu courbées. L'ouverture est oblique, assez grande, profondément sinueuse ou subcanaliculée à la base. Lèvre droite épaisse, arrondie, saillante an-dessus de l'ouverture; bord gauche simple, mince , bordant la coluœelle sur laquelle il s'applique. La variété a. est plus alongée, moins sinueuse à la base de l'ouverture. La lèvre droite est moins avancée j ses stries sont très-fines et elle présente souvent des varices disposées irrégulièrement. La variété b. est aussi plus alongée; ses stries sont plus fines que dans les individus qui servent de type; mais moins que dans la variété a. Le sinus de la base est à peine sensible. La lèvre ilioiie est moins épaisse et moins saillante. Longueur 9 miilim. , largeur à la base 4 miilim. Variété a. même longueur, largeur 3 miilim. et demi. Variété b. longueur 1 1 millitn.' , largeur 3 et demi. RIVURALES. Montfort donne ce nom aux coquilles qui ha- bitent les rivages et les eaux douces, par oppo- sition avec celles qu'il désigne sous le nom de rélagiennej, qui ne se trouvent que dans les hautes mers. R O B ROBE DE l'ERSE. Nom vulgaire que l'on donne à un grande es- pèce de Fasciojjii e ; Fasciolana trapeziunt Lamk. Voyez Fasciolaibe. ROBET. Adanson {J^oy. au Sénég. pi. 18. Jig. 6) a donné ce nom à une coquille de son genre l'étoncle. Cette espèce, qui, à ce qu'il paroit, n'a pas été retrouvée depuis qu'elle lut découverte , appar- tient au genre Arche de Lamarck. Bruguière, qui ne connoissoit que la description d'Adanson , l'a reproduite textuellement à l'occasion de l'Arche robet, pag. 107, a° 18 du premier volume de ce Dictionnaire. ROBULE. Robulus. Ce genre Robule, établi par Montfort, dans sa Conchyliologie systématique [tom. i. pog. 214), pour une coquille microscopique, fait double em- ploi avec les genres Phonème, Hérione, Pa- irocle, etc. du même auteur. Ce genre fait partie de celui nommé Robuliue par JM. d'Orbigny. yoy. ce mot. ROBULINE. Robulina. M. d'Orbigny a introduit dans l'arrangement des Mollusques céphalopodes de grands et utile» changemens ; le genre qui va nous occuper se reproduit sous divers noms presqu'autanl de fois qu'il contient d'espèces anciennement connues , et souvent la même espèce reproduite dans ses difl'é- rens âges comme des genres particuliers : c'est un exemple des plus frappans de la grande utilité du travail de M. d'Orbigny. Fichtel et Moll ont décrit et fignrë quelques espèces de ce genre; ils les rangeoient , à l'exem- ple de Linné, dans les Nautiles, ce qui ne pouvoit être long-temps imité. Ce qui a le droit de sur- prendre, c'est que dans ce seul genre Montfort, cet intrépide fabricaieur de genres, en a fait dix non-seulement avec des espèces distinctes, mais aussi avec la même , à l'éiai de variétés. Dans quel dédale impénétrable ont dû se jeter les auteurs trop confians qui ont basé des méthodes long-temps élaborées sur de tels travaux ! On ne sauroit cepen- dant sans injustice les blâmer, car s'ils ont commis des erreurs, c'est à Montfort qu'ils le doivent; ils ne peuvent donc être responsables d'erreurs qoi ne sont pas les leurs. Si , moins borné par l'es- pace, il nous étoit permis de faire l'histoire com- plète d'un genre comme celui-ci , ce seroit avec quelque plaisir que nous ferions remarquer com- bien sont nuisibles aux sciences les travaux faits de mauvaise foi , et à combien de fautes ils conduisent ceux-là même qui sont doués de plus de bonne foi , de sincérité et de prudence. Mais ce n'est pas le lieu où ces recherches longues et minutieuses i convienneat. La plupart des auteurs méthodiques R 0 B ayanl a^oplcles geares de Monlfoit , les ont mis dans des lappoiis qui oui nalurellcmeiil di'coulc' de ce que cet auleui- eo a dil. Lu genre Robiiline lil que M. d'Orbiji^ny le conçoit rasseaible aujour- d'hui les p;enies Lenliculjne et Polystomelle de M. de Blainville, les genres PhoDeme , Pharanie, Ildrlone, Ciisiplionie, Putrocle , I.ampadie, An- t<'nor<' , Ri)l)ule, Khinocure et Sphmctérule de MoDifcirl. L'auleur le comprend dans sa famille des Ilélicnsiègues , seciioa des Nautilotdesj il a les caiacières suivans : CARACTÈRES OÉNÉRIQDES. Coquille oibiculaire, nauliloïle, l'avant-der- nier (car renlranl dans le dernier ; ouverluie mar- giuaie à l'angle caidnal, en fente triangulaire; coquille bomWc; un disque central. Les Robulines sont de petites coquilles micros- copiques, lenticulaires, discoïdes, généralement carénées. L'avant -dernier tour rentre dans la grande ouverture de la coquille et la modiBe. La dernière cloison la ferme complètement sans être bomliée en dehors. C'est à l'angle dorsal de celte ouverture que se voit une autre ouverture fort petite qui perfore la dernière cloison; elle est triangulaire. Toutes ces coquilles sont symétri- ques, et se distinguent essentiellement de celles des genres euvironnans par la forme et la position de l'ouverture. I. RoBDUNE tranchaole. Robulina cuUrata. lyORB. R. testa discoideâ, lentiformi, symetricâ, albâ, Icefigatâ , dorso valdè carinatâ j carinà intégra; aperlurâ tngonâ , corrugatâ. Nautilus calcar. Lis. Gmel. pag. 3370. Lenticulina marginata. Soldani, Test, micros, toni. I. pag. 54. tab. Hh. fig. B. GoALT. ïnd. test. tab. ig.Jîg. B. Martini , Conch. tom. i. tab. i^.Jig. 168. FicuTKL et MoLL , pag. 72. tab. 1 1 .Sig. d. e.f. PoA.vcus, de Conch. min. not. pag. 85. tab. i . fig. 12. S. T. V, eifig. i3. 2. Z. R.izotJMODSKT , Observ. ruiner, sur les enf. de Vienne, tab. \.S'g- '• *• Lampas trithernas. Montf. Conch. syst. tom. 1. pag. 242. Var. Ç.) Nautilus calcar, pag. 75. tab. 12. fig. d. e.f. Var. )».) Ibid. ^fl^. 76. tab. \i.fig. g. h. Patrocla querelans. Montf. Conch, yyst. tom. i . pag. 218. Plascus, loc. cit. tab. 1. fig. 3. LlolRHULLER, Microsc. tab. Q.Jlg. t. ROC 891 Martini, Ccnch. tom. i. tab. iQ-.fig- 171. Robuliis cuhralus, Montf. loc. cit. pag. 214. Var. >.. ) Nautilus calcar, pag. 78- tab. 10. fs- e.f. g. D'Obb. Tab. gén. des Céphal. Ann. desScienc. nat. tom. 7. pag. 287. n°. 1. Ibid. Modèles de Céphal. 4'. Hi'r. n°. 82. On voit par la synonymie qui précède, et que nous avons extraite du travail de M. d'OrLigny , que cette coquille a été placée dans divers genres, selon qu'elle a été vue dans des âges difierens; il fiilioit unesuite d'observations faites avec patience, comme celles de M. d'Orbigny, pour dévoiler les erreurs multipliées que les auteurs ont introduites dans l'élude des coquilles microscopiques. La Robuline tranchante est une petite coquille qui se rapproche beaucoup de certaines Lenticu-» liles; elle est orbiculaire, discoïdale, déprimée latéralement, toute lisse, blanche, snblranspa- I ente. Le dernier tour, dont le centre est médian , cache entièrement les tours précédens; il se ter- mine antérieurement par un diaphragme un peu enfoncé , ouvert à l'angle supérieur ou dorsal par une fente triangulaire peu considérable. Les bords extérieurs de cette fente sont chargés de stries très-fines et courtes. La circonférence de la co- quille est pourvue d'une carène simple, continue, tranchante, fort saillante, qui aboutit, en s'atté- nuanl peu à peu, à l'angle supérieur de l'ouver- ture. Les cloisons sont plus on moins nombreuses, selon les individus; elles sont indiquées en dehors par une ligne légèrement déprimée et d'un blanc opaque. Celte petite coquille, qni prend quelquefois un développement assez considérable pour la classe à laquelle elle appartient , se trouve vivante dans la Méditerranée et surtout l'Adriatique, et fossile aux environs de Vienne en Autriche. Les grands individus ont jusqu'à 7 millim. de diamètre. 2. RoBCLiNE éperon. Robulina calcar. D'Obb. R, testa discoideâ , lentiformi , utroque latere depressâ ; disco centrali proéminente , Icei/igato ; canna marginali acutissimâ , spinis rectis plus niinùst>e longis annatâj aperlurâ trigonâ , lalâ. Nautilus calcar. Gmel. pag. 3370. ScHREiBERS , Conch. ksuTitn. tom. \, pag. 2. «0. II. SoLDAKi, tom. I. tab. 5g. fig. qq, rr. FicHTEL et MoLt, pag. 69. GtJAtT. Ind. test, tab, ^^.Jig. C. Martini, Conch. cab, tom. i. tah, ïg,Jîg. i6g. (e.r Gdalt. ) Var. y. ) Fichtel et Moll , Nautilus calcar ^ pag. 73. tab. w.fig- g- ^■ V V VV T 2 * 892 ROC Var. i.) laid. pcig. jZ. iab. 1 \ . fig- i. k. rhaame perlé. Montf. genre 9. pag. 34. Lenticulina inargaritacea. Blainv. Malac. pag. Zi^O. septième groupe. Var. /.) Ibid. pag. 77. tab. lô.j/g. a. b. Antennrdiaphaneus. Montf. ^e/z/e iïS. pag.no. Lenticulina diaphanea. Blainv. Malac. pag. nyo. huitième groupe. Rhinoconis arenaosus. "Moyrt.genrô 5Q.p. 2Z4. Lenticulina arancesa. Blainv. Malac. pag. 3c)o. dixième groupe. Clisiphontes calcar. MofiTT. genre 5j. pag. 226. Ibid. Bujon de Sonnini, Moll. tant. 4. pi. 47. J'ë- 4- Lenticulina calcar. Blaint. Malac. pag. ogo. neufiètns groupe. D'Orb. Tabl des CépTial. Ann. desScienc. nat. ioin. 7. pag. 289. 72°. 12. Celte espèce a quelques rapporis avec celle qui précède, mais elle s'en disiogue conslamuienl l)ai- plusieurs caractères qui lui sont propres. Elle est discoïde, lenticulaire, semLlalile à an très- pelil Nautile; elle est blanchâtre ou grisâtre, dé- jirimée de chaque côté, et son centre est occupé par un petit disque légèreaient saillant et ré';uliè- lement convexe. Le dernier tour est embrassant; sa circonférence est fortement carénée; la carène est très-mince, saillante et découpée en dentelures spioiformes plus ou moins longues et plus ou moins nombreuses, selon les individus. Quelquefois elles sont aussi nombreuses que les loges et leur cor- respondent; mais, dans plusieurs individus, elles n'ont aucune régularité. Les loges sont assez nom- breuses; elles sont indiquées au-debors par une ligne arquée, légèrement déprimée et d'un blanc opaque; la dernière forme un diaphragme exté- rieur qui est percé, à son angle supérieur ou dor- sal, d'une petite ouverture triangulaire. Lasurface extérieure de cette coquille est lisse , polie et brillante; dans le jeune âge son disque central est quelquefois granuleux, et les cloisons sont indi- quées par des séries de granulations semblables à celles du centre. Celte petite coquille se trouve vivante dans les sables de Rumini , et fossile aux environs de Sienne; elle a quelquefois 5 à 6 millim. de dia- mètre, non compris la longueur des épines. ROCHER. Idurex. Aristote , au chapitre qnatre de son Traité des Animaux, désigne par le nom de kérix (xiffol) les coquilles qu'il rapproche des Pourpres et des autres coquilles turbinées. Les traducteurs latins d'Aristote ont généralement traduit par buccinum cette expression du père de la science; Pline ce- peudant se sert quelquefois du mot murex ^ qui, ROC d'.ipri's Eelcn , ne sernit qu'une corruption du mot grec. Il est cuiicux de voir cet auteur, coiiimei:- lalenr intrépide , assurer que cela est d'autant jlus probable, qu'il suiru de changer la plupart des lelires; ainsi de mettre un ni à. la place du A', un u à la place de ij et un e au lieu de Tu. Il est cer- tain qu'après de telles mulilalioiis , dignes des Vadius, on lira murex au lieu de kciix. On doit rire de pitié en voyant les elïorls de ces graves savans du renouvellement des sciences, qui tra- duisent et commentent les écrits de l'iinmorlcl Aristote à l'aide de telles superclienes , donner un exemple funeste aux traducteurs jilus modernes de Sophocle et d'Kuiipidp, ([ui acquirent au eoui- mencement du deri.-.er siècle une réputation d'ha- bileté qu'ils méritoieut bien peu. Il n'est pas cer- tain aujourd'hui qua les coquilles qu'Arisioie a nommées Kcrix ei Pliue Murex étoieiit les nièmes que celles auxquelles Linné a donné le nom de Muie.r , traduit eu François par Rocher; il pnroî- iroit au contraire, et cela semble plus probable, que nos Rochers sont les mêmes coquilles que celles que les Anciens nommoienl Pourpres; c'est ce que la dissertation de Rondelet tendroit à fane croire, ainsi que les écrits de plusieurs savans dis- tingués qui , tout récemment encore , ont émis une opinion conforme. Ce que Rondelet nomme Pourpie est un véiitable Murex de Linné; ce qu'il nomme Murex appartient aux Strombes ou à d'au- tres genres. AIdrovande suit strictement l'opinion de Rondelet; il rapproche de la Pourpre de cet auteur six espèces bien évidemment du même genre , et range parmi les Murex tous les Strombes et Ptérocères qu'il counoissoit. Ceci nous fournit un exemple de ces transmutations de noms qui ne sont pas très-rares, et qu'il est aussi difficile que peu important d'expliquer. Lister, sous le nom vague de Buccin , rassembla presque toutes les coquilles enroulées et canjli- culées ou échancrées à la base. Longius ne l'imita pas, et l'on voit que cet homme judicieux con- serva la manière de voir de Rondelet et d'Aldro- vande, en donnant le nom de Pourpre aux Ro- chers véritables. Tournefort, dont la méthode a reçu son application dans l'ouvrage de Guallieri, conserva religieusement l'opinion des Anciens, transmise par Rondelet, AIdrovande et Langius jus- qu'à lui; il sépare bien nettement diliérens genres, donne le nom de Murex aux Strombes et celui de Purpura à nos Rochers. Klein fut , ce nous sem- ble, le premier qui transposa les noms consacrés par les Anciens, en donnant celui de Murex aux véritables Pourpres de Rondelet; il établit une famille particulière sous ce nom , et il y comprend les deux genres Murex Jrondosus et Murex cos- tosus. Quoique présentant un assemblage assez pea naturel , le genre Pourpre d'Adanson réunit avec les Pourpres telles qu'elles sont maintenant défi- nies les Pourpres des Anciens , c'est-à-dire les RocLeis de Linné. £atraîaé sans doute pai l'exem- ROC pie de Klelu , le lt'E;ifilaieur suédois a compK'ie- iiM m changé dans leur applicalioii les dciio.nina- lions en usa^e avaiil lui. Le génie l'uinj)i-e est layé de son s_yslcme , el à sa place se piésciile lu j;ei:re Murex } les coijuilles réuuies avaul lui sous le nom rei^oivenl celui de Sirotnbes. Ce };eore Murex devint immense par la (juaiiliié d'espèces, CI peu naturel par le peu de rapports qu'un cer- tain nombie d'entre elles ont avec les autres; d'oij natpiit à Bruguicre l'idée de réformer ce j^eure , ce (ju'il (enta d'une manière assez comi'lèle, il faut le dire , dans le premier volume de celle Encyclo- pédie méthodique. Mais Brufj;uière eut le tort , et il lui éloilbien facile de l'éviier, de ne pas rétablir, dans le démembrement des Murex , les noms (les Anciens que Linné n'avoit pas adoptés, llruguière a suivi un |)réce|ile qui est bon , de laisser le nom primitif du genre au groupe le plus nombreux en espèces; mais celle fois il aurou pu utilement déroger à la règle , puisqu'il rélablissoit un genre Purpura. S ins doute que l'habile auteur de l'Eucyi lopédie , se trouvant sous l'intluence du savant mémoire de Réauniur, avoit adopté son opioion sur la Pourpre des Anciens , opinion qui ue coïncide pas avec celle de Rondelet et d'Al- drovande. Quoi qu'il en soit, Bruguière créa aux dépens des iMurex les genres Pourpre, Casque, Fuseau et Cériles. Ainsi débarrassé il devint beau- coup plus naturel, mais pas encore assez pour qu'il restât tel qu'il l'avoit laissé. Lamarck continua la rélorme qui éloit encore bien nécessaire; car il en sépara d'abord les Fasciolaires et les Pyrules, puis les Ranelles et les Struthiolaires , dans \Ejctrait du Cours , el eniin les Tritons dans son dernier ouvrage. Ces sages réformes, en rendant ce genre lout-à-lait naturel, furent successivement adop- tées par les auteurs à mesure qu'elles s'opérèrent; d'autres auteurs, et Montfort est du nombre, ont tenté inuiilement de faire avec des Rochers de nouveaux genres; ils n'ont pas été adoptés. Quant à la place que ce genre a occupée dans les méthodes , elle a en général peu varié. Linné l'avoit mis à la fin des coquilles canalicu- lées , après les Sirombes el avant les Turbos; il se trouve entre les Strombes et les Fuseaux dans Bruguière , à cause de la création des genres Fuseau et Cérile qu'il en a extraits. On le trouve dans des rapports analogues dans les ouvrages de Lamarck, où il est entré dans la famille des Canalifères {^voyez ce mot) , et oiî il est resté dans son dernier ouvrage. M. Cuvier , ce célèbre auteur du Règne animal, n'adopta comme genre que le seul démembrement des Cérites ; tous ceux qui furent institués successivement, comme nous l'avons vu, ne furent admis qu'à titre de sous-genres dans le genre Rocher, qui devint par cela d'une immense étendue. On peut le considérer comme une famille naturelle, et c'est en efi'et ce que fit à peu près M. de Ferussac par rétablissement de la famille des Pourpres, ^ui { ROC 8!;3 n'est pas nalurelle, en ce qu'elle contient les Pourpres , les Colombelles et les Rustellaires avec les Rochers et les Fuseaux. Si l'on ajoute qu'à litre de sous-genres soûl rattachés la presque toteililé des coquilles qui ronslilueiil l;i grande classse des Siplionifères, on aura une idée de celle famille des Pourpres. M. de Blainv.llc, dans son Traité de Nalaco- logie , conduit j^ar de meilleurs principes, con- sidi'ra le genre Rocher de Linné comme le tvpe d'une famille à laquelle il donna le nom de Siplio- nosiome. {^Voyez ce mot.) Adoptant les genres déaieaibrés deo Murex de Liuiié par Lamarck et par Bruguière, on trouve dans sa méthode le genre Rocher réduit à ses limites naturelles. M. Latreille a considéré aussi le genre Rocher comme le type d'une f.imil.e; il lui J. nue le nom de Variqueux. ( Voyez ce mot.) On y trouve la pluparl des genres de Montfort, ainsi que ceux de Lamarck : les uns ou les autres sont, à notre avis, inutiles, puisqu'ils se remplacenl et com- preuuenl les mêmes espèces. L'animal des Rochers est connu depuis long- temps; une espèce, très-commune dans la Médi- terranée, et qu'Adanson a retrouvée au Sénégal, a été fîguiée par Dargenville dans s.^ Zootnor- phase, pi. 4. J]g. c. Le même auteur en a aussi figuré une aulre espèce, xakvae planche, fi g. U. M. le docteur Leiblein a donné , dans les Annales des Sciences naturelles ( toni. 14. pag. 177), une anatomie complète du Mure.v brandaris, que l'on trouve abondamment dans toute la Méditerranée. Le travail de cet anaio- miste, fait avec une grande exactitude et accom- pagné d'exellentes figures, mérileroit d'èlre in- troduit tout entier dans cet article; mais man- quant d'espace , nous engageons fortement le lecteur à consulter ce travail, dans lequel on trouve des particularités remarquables sur l'ani- mal dont il est question. M. de Blaiaville lui a donué les caractères suivans : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps ovale, spiral en dessus, enveloppé dans un manteau dont le bord droit est garni de lobes ou de lanières en nombre et de forme variables , pourvu en dessous d'un pied ovale, assez court et sous-lrachélien; tête avec les yeux situés à la base externe de tentacules longs , coniques , contrac- tiles et rapprochés; bouche pourvue d'une longue trombe extensible, armée de denticules crochus en place de la langue , mais sans dent supérieure; anus au côté droit dans la cavité branchiale ; organes de la respiration formés de deux peignes branchiaux inégaux; terminaison de l'oviducte dans les femelles au côté droit, à l'entrée de li cavité branchiale; celle du canal déférent à l'ex- trémilé d'une verge longue, exserte , aplalie, 8j4 ROC tontraclile, siluee au côid dioil Ju con. Coquille ovale ou oLionoue, canaliculée à ta base , ayant à l'extc/rieur des bourrelets rudes, cpiueux ou tuberculeux j ouverture arrondie ou ovalaire ; liourreleis triples ou plus nombreux sur th.iijue tour de spire, les inférieurs se réunissant obiH|ue- nient avec les supérieurs par rangées longitu- dinales; opercule corné, à élémens lamclleux, subimbriqués , commençant à une extrémité. Malgré toutes les réformes dont le e,enre Murex de Linné a été le sujet , il ne laisse pas , tel que Lamarck l'a fait, de contenir encore un 'f;rand nombre d'espèces; elles se groupent assez fai-ile- ment et se distinguent des genres environnansavec la plus grande facilité, si l'on a présent à la mé- moire que le genre Slruthiolaire n'a qu'un seul bourrelet marginal , que le genre Ranelle n'a jamais plus de deux bourrelets sur chaque lour, mais qu'ils sont dispnséi en deux rangées longitu- dinales , opposées de la base au somme' ; que le genre Tiiton oliVe aussi des bourrelets disposés sans ordre , et qu'enfin le genre Rocher a trois ou nn plus grand nombre de ces bourrelets, toujours réguliers, et par rangées longitudinales du sommet à la base. Les Rochers se distinguent aussi de certains buccins en ce qu'ils sont toujours cana- liculés à la base de la tolumelle, tandis que les Buccins sont seulement écbancrés. Le canal dans ce genre est variable quant à la forme et à la longueur; il peut servir à grouper les espèces : dans quelques-unes, il est long et droit , simple ou chargé d'épines ; le sommet de la coquille est alors fort court. Dans d'autres , il est moins long , irès-gréle et obliquement relevé vers le dos de la coquille; il devient soccessivement plus court, plus large , plus oblique , à mesure que les espèces prennent davantage la forme buccinoide. Dans touies les espèces que nous avons pu examiner à l'état adulte et bien conservées, nous avons tri^uvé le canal de la base recouvert par une lame mince, attachée au bord gauche et s'avançani vers le droit , où elle ne Uis";e quelquefois qo'une fenle Irès-élroiie , comme dans le Murcv haustel- Uim; quelquefois même elle joint le bord droit, s'y soaje et réduit en un véritable tuyau le canal de la base. Lamarck, dans son dernier ouvrage, a carac- térisé soixante-six espèces vivantes de Rochers; il en existe piesque autant de fossiles, parmi lesquelles on en ciie un grand nombre d'analogues dans les terrains les plus nouveaux de l'Italie. Ce nombre iroit jusqu'à trente, si l'on en croit Jirocclii. 1 . RocHXB. corna. Murex comutus. M. testa subclavalà , anteriàs ventricosâ, longé caudatâ , tmnsvenîm striatâ , albidâ , luteo vel rufo zonatâ ; ventre magno , bifàriàtn cornuto j cornibus canaliculatu , crassiuscults , ROC mrvis ; spirà brevissimâ j caudâ spints sparsiS arma là. Murex comutus. Lis. Gmsl. pag. 3525. ti'. o. Lister, Conch. lab. goi.yïg. m. BoNANsi, Recr. Z. J'tg. 283. RuMPH. Mus. tab. 26. Jig. 5. Gi;alt. Test. tab. 3o.fig. d. Seba, Mus. tom. 3. tab. 'J^- S'g- 7 — 9- Favakne, Conch, pi. Z^.Jig. e. 2. Martini, Conch. tom. 5. tab. nâ,./ig. foSy. Lamk. Anim. s. vert. tom.']. pag. i56. «°. l- Le Murex comutus est une des belles espècei du genre; il est formé de deux parties très-di.5- lincles , l'une postérieure qui constiiue la maiss principale de la coquille, et l'autre a sa partie antérieure formée par un long canal subcyhn- dracé, assez grêle. La spire est en cône court , pointue au sommet j formée de huit tours arron- dis, convexes, sur chacun desquels on compte sept bourrelets variqueux : le dernier tour en très-convexe, enflé, et couronné d'un double rang de longues épines recourbées dans leur lon- gueur et légèrement infléchies de dr(iite à gauche. Le canal terminal part delà base du dernier tour. A son origine, se montre un rang oblique de cinq épines assez longues, et dans le milieu delà longueur de ce canal , on voit un ou deux autres rangs plus obliques que le premier d'épines plu» courtes; le reste du canal est glabre ou à peine strié en travers, tandis que la surface du derniir tour olFre des sillons réguliers, très-déprimés, sur lesquels se voient bien nettement un très-grand nombre de stries très-fiues et régulières , souvent onduleuses et interrompues par les vdrice*. L'ouverture qui termine le dernier tour est petite, courte, ovale-oblungue, d'un brun assez foncé, et terminée par un bord assez épais , garni à sa base de quatre ou cinq dents. Le bord gauche , d'un blanc-jaunâtre , se relève forleruent à la ba.^e de la columelle, devient extrêmement mince , «t après une forte inflexion se coni inue pour couvrir, presque en entier , le canal de la base. La couleur de celte coquille est peu variable; elle est ordi- nairement d'un binn pâle, avec deux ou trois zones transverses d'un brun plus foncé : quelque» individus sont d'un jaune-chamois uniforme. Celte coquille vit dans les mers du Sénégal; on dit aussi qu'elle se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est do iS.cenlim a. RocHEa droite-épine. Murex brandaris. M. testa subclavatà , anteriùs ventricosâ , caudati , albido-cinerea ; ventre magno , bifa- riàm spmoso ,• spinis canaliculatis, rectis ; spirJ prominulà , muricatd ; caudâ versus extremita- tetn nudà. Murex brandaris. Liit. Gsu. pag. 35a6. n". 4. ROC BosASM, Reci: "h.Jig. 28a. Lister , Conch. tub. 900. fig. zo. RcMPii. Mus. tab. 2Q. Jig. 4- Fetiv. Gaz. tab. Çi^.J'ig- 12. GuALT. Test. tab. OO.Jig.f. Dargenv. Zoomorph. pi. ^Jig. c. FavaniNe, Conch. pi. 38./%. e , e\ pi. 71. J'ig. 33. n°. I . Seba, Mus. tom. 3. tab. 78../}^. 10. 11. Knorr, Vergn tuin. G. tab. ij.J'ig. i. Chems. Conch. tom. 10. tab. 164. Jîg. 1571. Mahtini, Conch. tom. 3. tab. 114. Jig. I058. Lame. Anim. s. vert. tom. '] pag. 157. ti". 2. Ce Hocher est l'ua des plus commuQS de la Mi'dilerranée; il a quelque resîeœblaiice avec ceHui qui piéi ède , mais il en didcie constamment d'une manière si notable , qu'il n'est pas permis de les confondre. Il est de petite laïUe, composé d'une partie principale subglobuleuse, terminée par une queue droite et fort grêle. Sa spire est plus ou moins alongée, selon les individus , elle est il^énéralement courte, très-pointue, formée de oeuf tours, aplatis en dessus, carénés dans le milieu, et couronnés sur U carène d'un rang d'épines droites, canaliculées en dessous, et ordi- nairement au nombre de six on sept sur chaque tour. Ces épiues sont placées sur les varices. Le dernier tour est beaucoup plus grand que les précédens ; il présente , dans le plus grand notnbre des individus, deux rangées iransverses d'épines, dont la seconde les a ordinairement plus courtes. Ce dernier tour se termine à la base par une queue cylindracée, droite, dont l'origine est indiquée par un seul rang oblique de quatre ou cinq petites épines. Dans quelques individus, ce rang d'épines manque complètement, landisque dans d'autres, qui sont extrêmement rares, le dernier tour porte sur le milieu du dos trois rangs d'épines égales. Toute cette coquille, qui "est d'un fauve pâle, est couverte de sillons Iransverses assee étroits, sur lesquels se montrent, ainsi que dans leurs intervalles, des stries extrêmement fines , interrompues par les varices. Ces varices , selon les individus , sont plus ou moins saillantes ; elles sont arrondies, convexes, au nombre do six ou sept , et se continuent sur la spire , en tournant légèrement en spirale. L'ouverture est ovale- ablongue, fort petite ; son bord droit, épaissi en de- hors, estdentelédanssa longueur. Le bord gauche, étalé à sa partie supérieure , se détache à la base de la columelle, et se relève perpendiculairement dans presque toute sa longueur; il devient en- suite uorizontal pour couvrir le Canal de la base. Cette espèce, vivante dans la Méditerranée, se trouve (ossile dans tous les terrains tertiaires ROC 895 de l'Italie , de la Sicile, de laMorée, ainsi qu'aux eiivirons de Toulon. Les grands individus ont 95 millim. de longueur, 3. Rocher forte-épine. Murex crassispina. M. testa anteriùs ventricosà , luiigè caudatd , per totam lon^itudtnem trij'ariàm spinosà , pallidè J'ul\>â ; spinis Inngis , validis , irifernè c rassis ; ventre niajusculo , traiisversè salcalo tt striato j spira prominente. Murex tribulus. Lin. Gmel. pag. 3525. n", 2. BoNANNi, Recr. 'h.J'ig. 269. Lister , Conch. tab. 902. J]g. 22. RoMPH. Mus. tab. zG.Jig.g. GoALT. Test. tab. ùi.J'/g. a. {ultima dextrci excepta ) . Seba , Mus. tom. 3. tab, 'jdi-J'ig. 4. Knorb , Veign. tom. 1 tab. 1 1 .^ig. 3. 4. Martini, Co/îcÀ./o/». 3. /aè. ii3.^^. io52 — 1054. Murex tribulus maximus. Chems. Conch. tom. II. tab. iliQ.Jig. 1819. l8:iO. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. t^j. 71". 3. On reconuoît le Rocher forte-épine à plusieui-j caractères constans qui le distinguent assez nette- ment d'une espèce très-voisine qui semble n'eti être qu'une simple variété; nous voulons parler du Rocher fine-épine. La spire de cette espèce est assez alongée, conlcjue, pointue, fcu-mée de huit à neuf tours convexes , divisés régulièrement en trois parties par trois varices décurreotes du sommet à la base. A la partie nioj'enne des tours et sur chacune des varices est implantée une très-longue épine, presque droite, assez épaisse et légèrement iulléchie en arrière; sur le dernier tour, qui est très-convexe et ventru, ces longues épines sont placées à sa partie supérieure, et elles sont suivies , sur trois rangées longitudinales , d'au- tres plus courtes, au nombre de deux sur le dernier tour, et de cinq dans la longueur du canal. Ce canal termine le dertiier tour; il est alongé, fort grêle, droit, et divisé en trois parties qui sont la continuation et la terminaison des varices. L'ou- verture est petite, ovale-obronde; son bord droit, épaissi par la dernière varice, présente, outre les trois grandes épines, cinq ou six petites épines placées à la base et entre les premières. L'extré- mité dn bord est finement dentelée. Le bord gauche, étalé à sa partie supérieure, se relève à sa base, mais il reste toujours plus court que dans les es- pèces précédentes. Parvenu à l'origine du canal, il se continue en une lame mince qui le recouvre en ne laissant ouverte qu'une fente très-étroite. La «urface extérieure de celte coquille estiillonnée en travers; les sillons sont subgranuleux ou rugueux ; eutieeux »e touvent quelque> stries Qncs. La sux- 8o'> ROC face extt'ileui-e Je cttie coquille est unifoiMn-meni d'im fauve p.ile, quelquefois grisitre. Recliercliée des amateurs, qui lui donnent vulijjaiieiiieiit le nom (le grande Bicasse épineuse, elle est assez rare dansles collections. Elle vit dans les mers de l'fnde. Les giands individus oat jusqu'à i5 centim. de longueur. 4- Rocher fine-i^pine. Murex tenuispina. M. testa anteriùs ventricosâ , longé caiidciiâ , pcr totciin long:tudinein trifariàin clegcintissiniè spinosa , gmea ; spinis loiigissimis , tenui/ius , Cieberriniis , supemè aduiicii j ventre medivcn ^ transfersîin sulcaio et striato y spirù prominente. RuMPH. Mus. tab. z&.J'ig. 3. GuALT. Test. tab. "^i.S'S- ^- (./'o* <*• "^'""<ï dextra. ) Dargesv. Conch. pi. i6. fig. a. Favakne, Conch. pi. 38. Jig. a. i. a. 2. Seba, Mus. tom. 3. tab. 78. S^S- I--3. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. z'j./îg. l. Mure.v tribulus duplicatas. Chemn. Conch. tom. 11. tab 189. Jig. l8al , et tab. 19a. Jig. 1822. Lame. Aniin. s. vert. tom. 7. pag. i58. n°. 4. Coquille fort belle et très-rare, qui quoique ■voisine de la précédente en diffère de manière ù ne ()0u voir jamais être confondue avec elle. Elle est ovale-oblongue, ventrue ; sa spire, alongée et poin- tue, est forini'e de neuf tours divisés dans leur lon- gueur par trois varices qui se correspondent sur tous les tours et parcourent toute la coquille du ioiuaiei a la base. Les tours sont convexes, pourvus d'un petit canal étroit au-dessous de la suture; le darnier , ventru , se prolouj^e à la base en un canal très-long, très-{^rêle, cylindracé, droit, et divisé dans sa longueur en trois parties dis- tinctes qui sont la coutinuaiion des varices du dernier tour. Toute la partie supérieure de la co- quille est chargée de gros sillons transverses, convexes, noduieux, entre lesquels se voieut quel- ques stries fi'-ies, traversées régulièrement par des stries loni:,itudiiiales non moins régulières et non moins fines. L'ouverture est médiocre, ovalaire, d'un hruu-rougeâtre en dedans; le bord droit, épaissi par la dernière varice, se prolonge un peu au-delà et se termine en crénelures dont le fond est brun. Le bord gauclie est blanc, relevé dans presque toute son étendue, et se continue au-dessus du canal de la base en une lamelle largement den- telée, qui ne laisse d'ouverture qu'une fente très- étroite en zigzag. Ce qui rend cette coquille très-remarquable, ce sont les épines dont elle est hérissée : le sommet de chaque varice et chaque tour en présente une fort longue, pointue , qui se redresse en arrière. Sur le dernier tuur, on compte Jiuit grandes éjiiaes sur chaque varice, et il ea ROC existe un trip'e rang; de neuf de plus jçraudsj encore sur le canal. Ces épines , droites d'abord , sout à leur extrémité courbées en crochet. Cette coquille est d'une couleur fauve plus ou moins ftmcé uniforme; elle vient des mers de l'Inde, et les individus bien entiers sont d'une grande ra- reté. La loDgueurde cette espèce est de i3 centim. 5. Rocher rare-épine. Murez rarispina. M. testa anteriùs ventricosâ , longé caudatJ , trjLiriàm spinosâ , griseo - riolacescente y suies transfersis , submuricatis ; tpinis anterioiib'i^ longis , raris , subcurfis , ccvteris breçtoribus , incBijualibus i caudu versus extremitateni nudu. Mautini , Conch. tom. 3. tab. io3. fig. io56. Lamk. Anim, s. vert. tom. 7. pag. l58. n°. 5. Quoique voisine par sa torme des espèces qiu précèdent, celle-ci s'en distingue néanmoins avc-c facilité; elle est alongée , ventrue dans le milieu , pointue au sommet; sa spire, assez alongée, est composée de huit à neuf tours convexes , régu- lièreojent divisés en (rois parties égales par trois varices régulières , qui descendent du sommet à la base. Sur les premiers tours, le milieu de chaque varice odie une longue épine conique, redressée , un peu inclinée en arrière, appuyée par une base large et canaliculée en dessous. Le der- nier tour est ventru, et les varices qui le par- courent , plus grosses que celles qui précèdent, présenleni dans leur longueur, d'abord au sommet, une très-longue et très-lorte épine, au-dessous d'elle cinq autres inégales , mais beaucoup plus courtes. Le dernier tour se prolonge à la base en lin canal fort long, très-giêle, subc^ilindracé , divisé dans sa longueur en trois parties , qui sent produites par le prol.mgement et la terminaisoa des varices : l'extrémité inférieure de ce canal, lout-à-fait dénudée, se relève légèremeut en dessus, et s'infléchit on peu à droite , vers le côté droit. Sur la partie supérieure du canal , les épines sout au nombre de trois ou quatre seulement. L'ouverture est ovale - oblongue , petite ; son bord droit , épaissi aii-dehors par la dernièie varice , se prolonge en une lamelle assez mince, plisséeen dedans et obscnrétneut crénelée : ce bord droit est d'un blanc-grisàtre en dedans. Le bord gauche est tout-à-fait blanc ; il est assez épais, court, médiocreoieut relevé à sa base, et se terminant au-dessus du canal eu une la- melle irès-mince qui le recouvre presque en- tièrement. La surface extérieure de cette espèce est couverte de gros sillons distans , transverses, régulièrement noduieux. Sur le dernier tour des grands individus , les nodosités sont remplacées par un seul tubercule conique , court , presque médian, et dès-lors les sillons deviennent simples, seulement un peu rugueux par les accroissemens. La coloration de cette coejuille n'a rien de remar- quable; elle est d'un fauve pâle, quelquefois grisa: re ROC P'.!>à!ie ou un peu brunàlie. Les varices t( les c-pines sonl d'un brun [leu foucé , et dans quel- ques individus, les tubercules sont de la même couleur. Celte coquille, •qu'il est rare de rencontrer dans les collections dans un bel état de con- lervation , est moins rare que les espèces qui précèdent ; les grands individus ont 97 millim. de longueur. Ils proviennent des mers de Saint- Domingue. 6. Rocher télé de bécasse. Murex haiistellum. M. testa anteriùs rontricosù , nudâ , subinuticâ, Juho-rubenle , spadiceo-Uneatâ ; ventre rotun- dato , tuberculoTuni setiis liibits tianscersis inirà varices instructo y caudà longissimâ , gracili ; spirù btevi ; faucc submtundi , rubente. Murex haustellum. Viin. Gati,. pag-Ttoi^- n". i. Lister. Conch. tab. goS. /Ig. 25. Bo.fANNi , Recr. "h.Jig. 268. RuMPR. Mus. tab. a6. fig-J. Petiv. Amb. tab. 4. ftg. 8. Go.'ii.T. Test. tab. "bo. fig. e. Darcenv. Conch.pl. \&. fig. b. Seb.v , Mus. tom. 3. tab. 78. fig. 5. 6'. KsoRR, Vergn. tom. i. tab. 12. fig. 2. 3. Martisi , Conch. tom. 3. tab. 1 15. fig. 1066. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. iSg. n". 8. Celle coquille, fort singulière , sembleroit avoir été dépouillée de ses épines , lant elle a de ressem- blance par sa forme générale avec les espèces (jue nous avons piécédemmeni décrites. Elle res- sembla à une massue composée d'une lèle globu- leuse, prolongée à la base en une queue très- longue et très-grêle, toul-à-fail dénudée. La spire est un peu prolongée, pointue; on y corapie neuf à dix tours très-couris , convexes, partagés lon- gitudinalement par trois varices régulières, entre lesquelles se montrent trois à quatre côtes longi- tudinales, subanguleuses dans le milieu, et pré- sentant dans cet endroit un tubercule court et conique. Le dernier tour est très-court et très- ventru ; il se prolonge à la base en un canal cylindracé , très-long et tout-à-fait druil. Il est divisé au-dehors en trois parties inégales , qui correspondent aux varices du dernier tour. L'ou- verture est petite, ovalaire , d'un beau rose; son péristome a de l'analogie avec celui des coquilles ;t ouvertures entières , en ce qu'il semble continu , et que le bord gauclie , fortement relevé , vient se mettre à I égal du bord droit. Celui-ci est épaissi en debors par la dernière varice , mais il se pro- longe au-delà d'une manière notable en un bord mince , dentelé et sillonné à l'iulérieur. Le bord t^aucbe , relevé dans tonte son étendue, est ridé Hist. Nat. des Vers. Tome II. ROC 897 transve: salcuienl à sa partie supérieure; recourba à sa base , il vient rejoindre l'extrémité du bord droit , en ne laissant pour les séparer qu'une fente extrêmement fine, qui s'obstrue quelquefois dans les vieux individus. Le bord gauche se continue à la base en une lamelle très-mince qui recouvre le canal dans toute sa longueur. Outre les stries fines et transverses dont celle coquille est con- verte au-dehors , on remarque sur le dernier tour deux ou trois rangées de tubercules qui sonl dis- posées, surtout à la base. Celle coquille a une co- loration qui lui est particulière; elle est d'un fauve peu foncé, ornée, principalement sur les tuber- cules et les varices , de taches irrégulières d'un brun foncé ; les stries transverses sont souvent marquées de petites liaéoles interrompues , d'ua brun-rougeâtre. Celte coquille n'est point rare dans les collec- tions ; elle habite l'Océan des Indes et des Molu- ques. Les individus de moyenne taille ont 12 ceniim. de longueur; il en existe qui ont une taille beaucoup plus considérable, mais ils sont extrêmement rares. 7. Rocher motacille. Mutex motacilla. M. testa ventricosà , posticè caudatà , sub' muricatâ , longitudinaliter plicato-nodosâ , albâ , lineis spadiceis cinctâ j caudà nudd, longiusculâ , ascendente. Murex motacilla. Cbemn. Conch. tom, 10. tab. leZ. fig. )563. Gmf.l. pag. 353o. n". l65. Var. b.) Ventre minote , albido-rtijèscente } spirâ scabiâ y caudâ anteriùs bispinosâ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 160. n°. 10. Le Rocher motacille est une coquille oblongue quij par sa forme et ses caractères, s'éloigne un peu de ceux qui précèdent 11 a quelques rapports avec le Muivx crassipina ,■ mais il est dépourvu des longues épines qui caractérisent cette espèce. La spire est alongée en pyramide triangulaire; elle est poiulue au sommet, formée de neuf tours à peine convexes , dont les varices sonl saillanles , régulièrement continues, et présentant dans leur milieu , sur les premiers tours , une épine très- courte, qui manque dans certains individus. Entre chaque varice , on remarque deux côtes longilcdi- nales, divisées par quelques sillons transverses, ce qui les rend régulièrement tuberculeuses j enlre les sillons, au nombre de trois ou quatre, se remarque ordinairement quelques stries fines qui se montrent principalement sur le dernier tour. Celui-ci est ventru , prolongé à la base en un canal assez long et étroit , tout-à-fait dénudé et relevé assez fortement vers le dos. La base de ce canal, assez large, présente ordinairement une épine oblique , qui n'est autre chose que l'extrc- F98- R O C taixé de la coquille avant son dernier accroisse- menl. L'ouverture est petite , ovale-obroude , gar- nie en dehors d'un bourrelet très-épais, qui , dans les individus bien frais, est orne dans une partie de son contour d'une lamelle très-mince , finement plissée. Le bord droit, blanc en dedans, est lé- gèrement crénelé dans toute sa longueur. Le bord gauche, assez mince, est appliqué dans toute sa longueur ; il présente à sa base trois ou quatre dents obliques, et il se prolonge ensuite en une lamelle liès-mince qui recouvre le canal dans toute son étendue. Eu dehors , cette coquille est d'un blanc presque pur, et elle est ornée de trois zones transverses assez étrcies, d'un brun plus ou moins foncée Il existe un autre Rocher qui n'est peut-être qu'une variété de celui-ci j il en dillère notam- ment en ce que, sur un fond blanc, il est orné de Snes linéoles- d'un brun ou d'un rouge pourpré d'une grande régularité. Celte espèce se trouvedans l'Océan des Grandes- Indes. Sa longueur est de 65 millim. 8. Rocher palme de rosier. Murex palma- Tosce. M. testa Jusiformi , elongatâ , . angustâ , tnfa- riàm Jrvndosâ , transveisè striatâ , iuteo-rufes- cente , lineis^fitscis cincià jjrondibus brefissimiSj dentato-cnspis , insunimitute roseo-violacescen- txbus ; interstitiorum tuberculis pawis incec/ua- libus y spirâ longâ ; aperturâ albà. BoNANNi, Recr. 3. fig. 2j5. Lister, Conch. tab. i^^^.Jîg. 41. Lamk, Anim. s. vert. tom. 7. pag. 161. n". i3. Schubert et Wagner , dernier Suppl. au Chenin. pag. 20. tab. zig. fig, 3o44. 3o45. Celte espèce est l'une des plus belles du genre qui nous occupe j.elle est alongée, asse^ étroite j sa spire est longue et pointue, en pyramide trian- gulaire j on y compte huit à neuf tours convexes, assez larges , divisés en trois parties égales par trois varices fort épaisses, ordinairement conti- nues et quelquefois disjointes, surtout sur les pre- miers tours. Sur le milieu de chacune de ces va- rices s'élève un gros tubercule alongé , terminé par un épanouissement branchu , présentant deux divisions principales et inégales. Ce tubercule , canaliculé en dessous , est un peu iufundibuli- fbrme , et foule sa partie intérieure est peinte d'une très - belle couleur d'un rose tendre. Le dernier four est convexe et venfru ; les varices qui le divisent sont chargées de quatre digita- tions dont la première esl la plus grosse : ces (ligilalions sont branclnu-s comme les premières et largement canaliculées en dessous. Le can.il qui se montre à la base du dernier tour est assez alongé, triangulaire , presque droit et un peu re- levé vers le dos à. son.extrémilé. Deux ou. trois ROC digiiations plus grêles que celles de la spire s'élè- vent de chacun des angles de ce canal et se pro- longent à leur base en autant de tôles transverseï et obliques. Uuns l'intervalle des varices , orv remarque sur chaque tour uu •»! deux gros tuber- cules obtus, traversés par des sillons assez nom- breux et des stries Ircs-fines et onduleuses, quel- quefois très-fjuement granuleuses, entre ces sil- lons. L'ouverture est petite , ovale - obronde , blanche en dedans , teinte de rose vers. ses bords. Le bord droit est crénelé à sa partie interne dam toute son étendue. Ls bord gauche est lisse, lé- gèrement arqué , souvent un peu redressé el fe terminant à la base par une lamelle très -mince qui ferme le canal presque complètement. La cou- leur de celte coquille est assez variable ; on trouve des individus qui sont d'un brun -marron très- foncé, el dont les sillons, les digiiations et les varices sont d'un brun de café brûlé; d'autres sont d'un fauve un peu foncé ; les sillons sont d'un brun peu intense el les digiiations sont d'un beau rose à leur extrémité ; d'autres enfin sont d'uu fauve pâle presque blanc , avec les sillons elles varices brunâtres, mais les digiiations ne sont point teintes en rose à l'intérieur. Cette coquille , recherchée des amateurs à cause de sa belle couleur, provient de l'Océan indien , où elle n'est pas fort rare. L'un des plus grands individus que nous ayons vus a l3 cenlim. et demi de longueur. gi Rocher chausse-trappe. Murex calcitrapa. M. testa sulifusijormi , transversè sulcatà , in- Jlinànijrondosâ , luleo ■ rujescente , lineisjuscis cinctâ j Jivndibus anticis longissimis , deutato- rniiricatis y tuberculis intrà varices y aperturà rolundatâ , parvulà , albà. Dargenv. Conch, pi. \^.Jig. c. inala. Fa VANNE, Conch. pi. Z6. fig. h. i. idem. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. 11. J]g, 1. Martini , Conch. tom. 3. tab. loTt.fig. 982. Lame.. Anim. sans vert. tom. 7. pag. '162. ra" i5. Cette espèce a queiqu'analogie avec la Palme de rosier ; elle est oblongue , ventrue , divisée en trois pai lies par un nombre semblable de va- r.;res longitudinales. La spire tst alongée, pointue au sommet ; oa y compte huit à neuf lours alon- gés , convexes, tuberculeux dans l'intervalle des varices. Ces lours sont sillonnés en travers , et entre les sillons se voient des stries fines , princi- palement sur les digitalious. Celles ci sont ex- trêmement grandes, recourbées en arrière, fort grosses, branchues et inclinées en arrière. Celles qui sont à la partie supérieure du dernier toursonU les plus grandes ; les suivantes , au nombre de. cinq sur chaque varice , sont inégales , et deux, surtout sont fort étrailes. Le canal qui lermioe ROC le «lernîer tour est triangulaire, alongé , pvcsqne droit , et de cliacuu de ces angles oaisseiil trois digitaiions inégales , dont les deux premières sont lej plus longues. L'ouverture est tiès-peliie, pres- que ronde , blanche en dedans; son bord droit, trcs-épaissi par la dernière varice , s'amincit su- bitement à son exlréiuité, qui est finement den- telée dans toute sa lono;ueur3 entre chaque den- telure se moulre un point bruu. Le bord gauche est fortement arqué dans sa longueur; il est peu jaillant, et se continue à la base en une lame assez large et lort niiiice qui recouvre le canal dans louie son éieudue. La coloration de celle co- quille la rapproche de certaines variétés du Paliiiarosce ; elle est d'un brun- marron peu foncé, et les sillons transverses, ainsi que les nodosités, les varices et les digitations , sont d'un brun foncé. Cette coquille , qui n'est point rare dans leS collections, vient de l'Océan indien. Sa longueur est de 90 miliim. 10. Rocher chicorée briîlée. Murex adustus. M. testa abbreviato-fusifonni , subovali , ven- tricosû } crassd , trijariànij^rondosà , transfershn su/catu , nigenimà ; JrondihiLS brevihus , cuivis, hiric dentato-muricatis y inierstitivriiin tuberculo maximo ; aperturd parvâ , subrotundà , albâ, Uabgenv. Conch. pi. 16. fig. h. Favanne, Conch. pi. è.Jig. »'• i. Seba , Mus. toni. 3. tab. '/'J-J'ig- 9- lO. Knorr, yeign. tom. 2. tab. 'jS'S- 4- 5. Martini, Conch. tom. 3. tab, \o^. Jig. Q^o. 99'- Lamk. Anim. sans vert, tom. 7. pag. 162. 11'-. 16. Cette coquille^ pour être commune dans les collections , n'en est pas moins recherchée des amateurs, à cause de sa belle coloration. Elle est o!)longue , fusiforme, divisée par trois varices subrcgulières. Sa spire est alongée, poinlue ; on y compte huit à neuf tours convexes , dont les varices, sur les premiers surtout, ne sont point continues : entre ces varices se montre un gros tubercule obtus, dont la base en occupe presque tout l'intervalle. I/e dernier tour esl endé ; il se pr iljnge à la base d'une manière insensible en une queue courte, triangulaire, un peu relevée à snn extrémité, et sur laquelle se prolongent les varices. Ces varices, dans toute leur longueur, sont chargées de digilations branchues, étroites et nombreuses, au nombre de onze ou douze sur le dernier tour. Ces digilations sont inégales ; les preaiières sont les plus grandes et les plus épaisses, les suivantes vont graduellement en décroissant. '\.\ eiie espèce est assez rare dans les collections; on ij^uore dans quelle mer elle vit. Sa longueur est de 70 millim. 12. Rocher capucin. Murex capucinus. W, testa elongatâ , Jusiformi-turritâ , crassâ , tninsversè sulcatâ , trifariàm varicosâ , rufo- Jucesceiite ; vancibus subdepressis, scabris; aper- turù albâ ; lahro tnargine crenato. Murejo nionachus capucinus. Cbemn. Conch. lom. II. tab. igz.Jîg. 1849. '^^O. {Spécimen junius. ) Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 164. n". 22. Ce Rocher est très-voisin de l'espèce que nous venons de décrire ; il est r^gulièretnent trian- gulaire, ainngé, fusiforme , a spire longue et pointue, à laquelle on compte dix tours à peine convexes, régulièrement divisés par trois varices, décurrenies du sommet à la base. Ces varices sont peu saillantes et remarquables en rela qu'elles sont dépourvues de digitations. Le dernier tour, médiocremenl enflé dans le milieu, se prolonge insensiblement à la base en un canal très-court, un peu relevé vers le dos et rendu triangulaire à l'extérieur par la prolongation des varices. La surface extérieure est régulièrement sillonnée en travers; les sillons sont rapprochés, nombreux, simples, et passent sur les varices qui ne les in- terrompent pas. L'ouverture est presque ronde, Manche en dedans , fort épaissie à son bord droit parla dernière varice. Le bord droit pst dentelé à l'inlérieur. Le bord gauche est arqué en demi- cercle ; il est assez épais, à peine relevé, et il se continue à sa base en une lame assez large et courte qui recouvre tout le canal. (^ette coquille est partout de la même couleur; elle est d'un brun plus ou moins intense , quel- quefois noirâtre. On ne sait d'où vient celte coquille, qui est très-rare dans les collections. Lamarck dit (|ue les individus parfaits ont près de 5 ponces de longueur. 13. Rocher raboteux. Murex asperrimus. M. testa Jusifoimi , valdè ventricosâ , scaber- rimâ, transversïni striatà et carinato-muricatâ , trifariàm varicosâ , fiilvo aut nifo-fucescente y varicibuslamelliscomplicalis, brevibus, echmaiis; aperturâ majusculâ , lutescente j lamellâ culu- niellari margine erectû. Lister, Conch. tab. c)44.J!g, Zg, a. Favanke, Conch. pi. lyj. fig. b. 2. Martini, Conch. tom. 3. tab. ion. fîg. loai à 1023. Muter potHum. Guel. pag. 3527. n". 6. ROC L.iiiK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. l64' n°. 23. Celle belle coquille acquiert quelquefois un assez gros volume. Quoique fort commune dam les collections , il est rare delà reocnnlrer dan» tout son développemeni et dans lou'.e la beauté de sa coloration. Elle est ovale-ohiongue, très-ven- true, à spiie alongéo , à larjuelle on compte huit ou oeuf tours assez régullèremeul divisés par trois grosses varices j rarement continues, de la base au sommet. Ces tours de spire sont assez larges, très-convexes , forlemeot sillonnés en travers : entre chaqije varice on remarque un ou deux tul)ercules assez gros et couris. La base du der- nif r tour se prolonge peu à peu en un canal trian- gulaire en dessus, large, comme écrasé. Sur ce canal et un peu au-dessus de lui les variies sont diviiées en quatre ou cinq digiiations simples, •étroites , canaliculées en dessous ; l'extrémiié infé- rieure du canal se relève fortement vers le dos ; toute la surface extérieure est grossièrement sil- lonnée en travers. Entre les sillons se montrent des stries ; les uns et les autres passent sur les va- rices et sont orilinaireaient luberculeux ou gra- nuleux et inlerrompus par des accroifsemens lon- gitudinaux plus ou moins multipliés. L'ouveiture est jaunâtre en dedans ; le bord droit est orné dans sa longueur de quatre taches quadrangulaires , fort larges , d'un brun presque noir. Ce bord, plissé dans loule sa longueur, est dentelé à l'ex- térieur, et les dentelures forment l'extrémité du bord des varices. Le bord gauche est largement éialé à sa partie supérieure; il csi rétréci à la base et relevé presque perpendiculairement ^ et quelquefois même il est creusé d'une gouttière longitudinale dont le bord se renverse en dessus. Une lame très-mince et très-large, rugueuse et aplatie , couvie le canal de la base dans toute sa longueur et ne laisse qu'une fenle très-étroite , ouverte. La coloration de celte coquille est as^ez variable; les individus bien frais sont d'un brun assez foncé, marqués d'une muliiluJe de petites taches blanchâtres, placées au sommet des rugo- sités. Sur les varices on remarque deux ou trois grandes taches brunes , quadraogulaires , assez foncées. Cette coquille, commune dans les collections, vient de l'Océan allaniiepie et de la Méditerranée. Les grands individus ont 12 ceulim. et demi de longueur. 14. Rocher acantlioplère. Murex acanthop- ierus. M. testa oblongà , ^fusijbtmi , trialatà , trans- l'ersïm sulcatâ et striatu, albâ ; alis r/iernbrxina- ceis , supernè mcisis , ad spirant interruyt:s et subsptnosis ; avjractibiis anguhtti ; aperturâ ovato-rotundatâ. ScHRŒTT. Eins. in Conch. tom. i. tab. o.//gf 8 ROC En'cycl. pi. ^ij.Jig. 3. a. b. Lamk. Aiiiin. sans vert, to'ii. 7. pag. l65. «". 25. Co((iiille along^c, suLfiisiforme, à spire longue cl poiDiue, funiKfe de neuf ù dix lours assez larj^es , convexes , subcarénés dans le milieu et Irès-régu- lièremenl divisés par trois varices lanielleuses qui descendent du sommet à la b'ase. Du milieu de chaque trur et sur chaque varice naîi une assez longue digilalion lamelliforme, largement cana- licuiée en dessous. Sur le dernier tour , celle digi- taiion laaielleuse se continue en une varice extrê- mement mince, submembraneuse, fort saillante et tranchante, plissc'e dans sa longueur. Le dernier tour se prolonge à la base en un canal assez long, triangulaire en dessus, et sur lequel se conliuucut les trois varices allformes q'ii parcourent toute la coquille. L'ouverture est fort petite , ovale- oblongue , terminée en dessus de la dernière varice jiar un bord droit très-mince et finement dentelé. Le bord gauche est fort court , un peu relevé vers la base , mais il laisse le canal découvert dans toute son étendue. Toute la surface extérieure est chargée de stries régulièrement granuleuses ^ quelquefois même rugueuses, au point qu'on les distingue à peine. Sur le dernier tour , entre l'angle supérieur, on remarque deux ou trois stries un peu plus saillantes ([ue les autres. Cetie coquille, extrêmement rare dans les collections, est d'un blanc subtransparent. Elle est fort raince , fragile. On ignore quelle est sa pairie. Sa longueur est de 70 millim. )3. Rocher gibbeux. Murex gibbosus. yi. testa oblongo - trigonâ , infernè trialatâ , iupemè gibboso - callosâ , nifa y varicibus an- iicè perobtusis , callosis y tuberculo intersti- tiali majusculo y tuberculis varicibusque albis. AoAPis. Sénég. pi. g. fig. 21. le Jatou. MurexlinguaverçecinaTCvi.t.Tiiii. Conch.tom. 10. tab. 161. Jîg. 1540. 1541. Muivx jatonus. Encycl. pi. /^iZ. fig. i. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag, 166. n°. 3o. Coquille fort singulière, ovale - oblongue , à 'pire courte , formée de six tours très-convexes, Ibrt courts , et présentant à leur partie supérieure des lacunes singulières, jirodiiites par la ma- nière dont les varices passent d'un tour à l'autre. (!es varices, au nombre de trois sur le dernier tour, sont obtuses, un peu lamelliformes à la hase. Dans leurs intervalles se voit un seul tubercule tiès-obtus. La surface extérieure pré- tente quelques stries obscures et Irrnsverses. L'ouverluie est petite, ovale - oblongue , blanche en dedans; elle est bordée en dehors par la d^rnicre varice, qui est également blanche et ROC 901 Irre'gulièrement écailleuse. L'extrémité du bord est mince, quelquefois dentelée, et olTrant lia- bituellemeut , vers la base , une dent plus saillanlu que les au!res. Le bord gauche est assez épais, fortement arqué et un peu relevé à sou extrémité inférieure, ('e bord se joint sans inlerruplioii .à celui du côté droit. La lame qui recouvre le caniil de la base olLe ce fait particulier d'être soudée? dans toute sa longueur; ce qui change le canal eu un véritable tuyau. Cette coquille est d'un brun foncé. Ses varices, ainsi que le sommet des tubercules , sont blancs. Celle espèce se trouve au Sénégal , oii elle fut découverte par Adanson, qui lui donna le nom de Jatou. Sa longueur est de 4° millitn. 16. ROCHER triquètre. Muiex tiiqueter. M. testa oblongâ , siib/usifuiTiii , trigonâ, tri- Juriàni varicosa , longitudmaliter suhplictitâ , transi>ersè siilcatâ, albâ , i/iterdùni rubro macu- latà y varicibus niuticis , dorso rvtundads i aper- turà oi>ato- rvtundatâ. Murex triqueter. BoRN, Mus. tab. l 1 .Jîg. i . a. Martini , Conch. tom. 3. tab. 1 1 i.fig. io38. Murex trigonalus. Enctci.. pi. ^i"]. fig. 4. a. h. Var. b.) Testa minore, iiiagis ventricosj ft plicatà , rubro tincti. Encyci.. pi. i^X'j. fig. \ . a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 166. n°. 3(. Coquille alongée, fusiforme, étroite, alténuéeàse.nbilicatd , compressa y Jauce roseo -purpurascente. Murex saxatilis. Lin. Gmel. pag. 5529. n". i5. RuMPH. Mus. tab. 26. fig. 2. Reoenf. Conch. tom. i. tab. ^-Jig- 26. Martini, Conch. tom. "5. tab. 108. fig. loii. IÛ14. I.AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 167. 72". 54. Grande et belle espèce de RocLer , facile à re- connoître par le nombre et la disposition de ses vances. Elle est fusiforme, oblongue, très-ventrue dans le milieu. Sa spire, médiocrement lonj^ue , se compose de sept à huit tours très-convexes , dont le dernier est beaucoup plus jçrand que tous les autres. Sur ces tours on compte, selon les individus , six à huit vances qui se continuent du sommet à la base; elles sont peu saillantes, foliacées, et sur le dernier tour elles sont pour- vues de longues digitations prolondément ua- naliculées eu dessous. Au sommet des premiers tours , et sur chacune des varii es , naît une longue dif^ilation, au-dessous de laquelle on en remarque qiielquelois une ou deux autres beaucoup plus petites. Sur le dernier tour, les digitations sont au nombre de six sur chaque varice. Le canal de la base est peu prolongé; il est fort large en dessus, convexe, un peu déprimé à son ex- trémité, et sa surface est divisée longitudinalemeut en six parties , qui ne sont autre chose que la continuation des varices du dernier tour. A l'origine du canal se monlie un rang oblique de longues épines, et l'ombilic, qui est large- ment ouvert derrière la columelle , est circonscrit iiar un bord divisé en six pointes inégales , qui ne sont aulre chose que le résultat de l'accroissement de l'extrémité inférieure du canal. Toute la surface extérieure de cette coquille est occupée par de lirges sillons, entre lesquels s'en montre un j.tauiioup plus étroit. Ces sillons , ainsi que leurs ROC intervalles , sont creusés par des stries rngneusej assez fines et profondes. L'ouverture est grande , ovale-obronde; son bord droit reste mince, et dam sa longueur il est divisé en gouttière qui se pro- longe dans les digitations de la dernière varice. Ce bord , ainsi que celui du côté opposé , sont d'une belle couleur rouge-orangé, plus ou moinj foncé, selon les individus. Le bord gauche est court, appliqué dans presque toute son étendue ; il se dé- tache seulement au-dessus de l'ombilic pour aller se joindre à la lame mince et fort large qui couvre le canal de la base. A l'extérieur, cette coquille est d'une couleur d'un fauve pâle, et elle est ornée, sur le dernier tour, de trois zones Iransverses assez larges, d'un brun-rougeâtre, plus ou moins foncé, selon les individus. Cette espèce vit au Sénégal, où elle est assez commune; Lamarck dit qu'elle vit aussi dans l'Océan des Grandes- Indes. Elle a quelquefois 3 décimètres de longueur. 18. Rocher endive. Murex endivia. M. testa ovato-suhglobosâ , ventricosâ , sex- Jariàm Jrondosâ , transverse sulcatâ , albâ , in~ terdîitn tujo zonatâ ^ J'rondibusjhliaccis, complf cato-canaliculatis , laciniata-muncalis , brefius- culis , curvis , nigrisj cauda depiessâ, ascendente, Dargenv. Conch. pi. 16. fig. k. Favanne , Conch. pU 36. fig- k. Sera , Mus. tant. 3. tab. 77. fig. 5. 6. Knorr, T'^ergn. tom. 3. tab. ers\in sulcalà et striatâ , tuberculijerâ , anteniis niitri- ciitj j sex^fariàm varicosâ , albo etjusco zonatà ; anfraclibus angulatis , ad anguluin tuberculato- cnronatis i spirâ eisertd j caudâ subuinbilicatà , ascendante. Murex tninculus. Lin. Gmel. pag. 3526. n°. 5. Lister , Conch. tab. ^^j.Jig. 42. BoNANN-r, Recr. Z.Jig. 271. GoALT. Test- tab. 1)1. Jïg. c. mala. Seba, Mus. toin. 5. tab. ^z.Jig. i5. iG. Knobr, Verg. tom. 3. tab. i5. yig , tom. 5. fab. vh.Jig. 4, et tab. iQ-Jig. 6. Martini, Conch. tom. 3. tab. ioy.Jîg. I0i8 ao. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 170. 72°. 40. Coquille très-commune dans la Médiieirande et Irès-variable , soit dans ses formes, soit dans sei couleurs ; elle est oblon^ue, subfusiforme , très- venlrue dans le milieu. Sa spire est plus ou moini alonsçée, selon les individus ; elle est conique, poin- tue. Ton y compte ordinairement neuf à dix tours convexes assez larges, souvent un peu déprimés en dessus et couronnés à l'endroit des varices par des tubercules spiaiforœes plus ou moins nom- breux et plus ou moins saïUans, selon les indivi- dus. Les varices qui parcourent cette coquille ne se correspondent pas toujours d'un tour à l'autre : elles sont disjointes dans les jeunes individus, et l'on en coinpie ordinairement de cinq à sept, entre chacune desquelles se montre assez souvent une tôle lon^iludiiiale. Tous les tours présentent des sillons Irunsverses plus ou moins nombreux ; ils sont ordinairement distans , et l'on voit facilement entr'eux unliès i^randnombre destries transverses, rugueuses et fort régulières. L'ouveriuie est assez irrande , ovale - obronde ; son bord droit, épaissi par la dernière varice , se prolonge un peu au-des- sus d'elle, et il est garni de dentelures saillantes et pointues dans toute sa longueur. Il est blanc en dedans , et l'on remarque sur celte couleur trois larges zones d'un brun assez foncé, qui cor- •ospondent à celles de l'extérieur. Le bord gauche est assez épais, appliqué dans loule son étendue; il se relève au-dessus d'un ombilic plus ou moins large , selon les individus , pour se continuer avec les lames transverses qui couvrent le canal de la base dans toute sa longueur. Cet ombilic , infun- dibnliforme , est circonscrit en deliors par un bord épais et obtus, découpé en cinq ou six lanières obliques creusées en gouttière. La coloration de cette espèce est un peu variable; elle est d'un bianc-gtisâlre , quelquefois jaunâtre, et ornée de zones brunes plus ou moins foncées , plus ou moins larges , an nombre de trois sur le dernier tour. ROC On trouve relie coquille, à l'état foSblK-, dam plusieurs localités , et elle olïVe des variétés fort remarquables qui semblent faire suite à celle que l'on connoît à l'élat vivant : ces variétés se trou- vent en Sicile , en Italie , ainsi que dans les (aluns de la Touraine. Cette espèce vit actuellement dans la Méditerranée et l'Océan atlantique. Sa longueur est de 76 millim. 22. Rocher angulifère. Murex angulifenis. M. testa abbreviato-J'usiformi , valdè vetitri- cosâ , subtrigonâ , crassà , transvers'lm stnatâ , trijariàm aut quadnfariàm varicosâ , albo -Jla- vescente y varicibus vel muticis vel anticé tiiber- culatis ; interstitiis tuberculo magna , posttcè in plicam terminato y caudâ aicendenie , spints inuncutà. Adans, Sénég. pi. Z.Jig. 19. le Sirat. Martini, Conch. tom. 3. tab. no.fig. 1029. io3o. Murex costatus. Gmel. pag. 35. n". 86. Ejiisd. Murex senegalensis. pag. 3537- n°. 40. Lamk. Anim. s- 7>ert. tom. 7. pag. 171 . n". 44. La plupart, des figures de cette espè."e on donnent une assez mauvaise idée lille est épaisse^ très- ventrue, à spire courie, très- pointue , à laquelle on compte sept à huit tours aplatis , divisés par quatre varices , desquelles s'é- lève daus le milieu un gros tubercule conique, renversé en dessus et canaliculé en dessous. Enire chacune de ces varices se montre un très- gros tubercule oblong , obtus, simple, presque égal en hauteur à relui qui couronne les varices. Le dernier tour est extrêmement ventru , dilaté au sommet , conique et pointa à la base , et ter- miné de ce côté par un canal assez long et un peu relevé vers le dos. Toute la surface extérieure de cette coquille est couverte de stries extrêmement fines, transverses, régulières, siibéeaiUeuses , presque toujours finement rugueuses. L'ouverture est arrondie, teinte le plus ordinairement d'un beau rose-pourpré sur ses bords , quelquefois d'uu beau rouge -orangé dans toutes ses parties. Son bord droit est très-épais, canaliculé oblicjuemect au point de sa jonclion avec le bord gauc'ie; il est fortement dentelé dans toute sa longueur, et présente ordinairement vers sa base une dent beaucoup plus saillante- que les autres. Le bord gauche est assez épais , régulièrement courbé en arc de cercle; il se détache à la base seulement lorsqu'il se continue avec la lame trausverse , large et mince, qui couvre le canal dans toute son étendue. Celte coquille, assez rare , est peu variable daus sa coloration ; tantôt elle est d'un fauve très-clair, et taniôtd'un brun-marron peu foncé. Lorsqu'elle est fauve, l'ouverture est blanche et bordée de rose ; lorsqu'elle e«t brune , l'ouvertitie est d'un roHiO ROC roiij;p Irci-vif dans loules ses pallies. AJanson a l'ié le |)ieniier qui ait si};nalé telle espèce , <|ui se trouve à l'ile Gorée el sur les côles du Sc'm'gal. Sa lungueui' est de lO ceulim. 23. Rocher énoncé. Murex erinaceus. M. testa oi'aiJ , suhfaiijurnii , iransi^ersim sul- cato-rugosû , quadnjlinàni ad septi/liiià/n vuri- cosâ , albidn - fuli>â ; varicihiis valdè elei'atis , frondoso-iHuncatis ,■ spirJ C07:tubu/aid , echinatàj cciudu recun'J y canali cluuso. SI ui ex erinaceus. I.iN. Giizi.. pag.7j^l>0 . n". 19. GuALT. Test. tah. ^^.J'ig. h. Pennant, Elit. zonl. tant. 4. tah. ']&;fig. C)5. Knobr , Vergn. tom. 4- tab. lîb.J'ig. 3. BoR\ , Mus. tab. w.^fig. 3. 4. An Favanne, Conch. pi. Irj.J'ig. i ? Martini , Co/JcA. tom. 3. lab. wo.J'ig. 1026 — 102(5. Murex decussatus. Gmel. pag. 0627. n°. 7. Murex erinaceus. Encycl. pi. ^2,\.J]g. a. b. c. Var. b. ) Testa minore, rugaruni inietstitiis iiiibricato-squaniosis. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 172. n". 48. Coquille fort commune dans la Méditerranée, aillai que sur les côles de la Mauche , mais pré- seulant daus ces deux localiii's principales des variéu's dij^nes de remarque pour l'élude de ses analogues lossiles. Celle coquille est alon^f'e; sa S|)ire est lonj;ue et pointue, oa y compte sept à huit leurs dont les premiers sont ordinairement pourvus de sept à huit varices foliacées , taudis que , dans la plupart des individus, le dernier n'en présente plus que trois. Ce qui rend dilHcile à reconnoilie les variétés, c'est qu'il en est quel- ques-unes dont le dernier lour, au lieu de irois vaiices, en a quatre ou cin([ , qui quelquefois sont pesque ellacces et ressemblent ù des côtes loniiituJIuales comparal.les à celles de certains Fuseaux. Lorsqu'elles sont bien développées sur le dernier tour, ces varices sont découpées en cinq digitations étroites, rapprochées, simples et ob- tuses au sommet. Ces cmq digiialions correjpon- dent à un nomijre égal de côtes transverses , ar- rondies et fort saillantes , subécaïUeuses , dont elles semblent êire la contiuualion. Eniie chacune de ces côtes il existe un rang de petites écailles Irès-scrrées , disposées trcs-régulièremeni sur une strie à peine saillante. Dans les f!;rands individus, le canal de la base est triangulane , assez court , et un peu relevé à son extrémité. L'ouverture est petite, ovale - obronde , toujours blanche en de- dans; son bord droit, é|)aissi au-dehors par la dernière varice, est ipiclquefois fort dilaté par suite de l'aplatissement considérable de la 5ur- Hist. Nat. des Vers. Tonte IL ROC 9OJ face inféiieurc de celte varice : du reste, le bord est simplement denliculé , ou plutôt fesionné. Le bord gauche est ua peu dilaté à sa partie supé- rieure , il est obtus el assez épais j il donne insen- siblement naissance à sa base à une lame Irès- mince el Iransverse, dont les bords se soudent de toute part avec ceux du canal, et le changent ainsi eu un véritable tuyau, La couleur de cetie espèce est peu variable; elle est le plus ordinai- rement d'un fauve sale passant au brun lerne, ou au blanc- grisâtre , el laissant apercevoir dans quelques iudividus des linéoies trausverses d'un brun assez foncé. Les variétés que l'on trouve à l'état vivant se rencontrent , pour la plupart , à l'élat fossile : dans ce dernier élat, celle espèce se trouve en Italie, en Sicile, aux environs de Bordeaux et dans les faluns de la Tourainc. Les grands individus sont longs de 65 millim. 24. Rocher râpe. Murex vitulinus. M. testa oi>ato-oblongâ , ventricosà , scabrius- culâ , septijariàm vancosâ y varicibus obtusis , asperulatis , rujo-rubentibus ; interstitiis albidis ,• caudd angustu , subacutâ , apeiturâ albâ j labro interne dentato. Kniirr , Vergn. tom. 3. tab. 2,^. fig. 5. mala. Martini , Conch. tom. 3. pag. 3o3. vtgn. 36. fis- >-5- Murex purpura scabra. Chemx. Conch. tom. 10. tab. ibi.Jig. i5j2. i535. Murex miliaris. Guel. pag. 3556. n°. ôg. Mare.i- vitulinus. Encycl. pi, 41g. yig. 1. a. b. ^*J'o- 7- «• *• Lamk. Anim. sans vert. tom. 7 pag. ijZ. n°. 53. Coquille singulière , qui ne manque pas d'ana- logie avec une coquille fossile des environs de Bordeaux , el que M. Basterot a nommée Murex lingua boi'i?. Elle est ovale - oblongue , ventrue datis le milieu et atténuée à ses deux extrémités. La spire est plus ou moius longue, selon les indi- vidus; elle est conique, pointue au sommet, et l'on y compte sept à huit tours fort étroits, sub- anguleux à leur partie moyenne, et couronnés sur l'angle par un rang de tubercules obtus qui cor- respondent à chacune des varices. Celles-ci sont nombreuses, anguleuses à leur sommet, oblique- ment décurrenies, quelquefois foliacées, d'autres fois plus obtuses el simples. Ces varices, ainsi que leurs intervalles , présentent uu très -grand nombre de petites rugosités irrégulière» , qui , dans certains individus , prennent la disposiliou destries tantôt obliques et tantôt fransverses. Le dernier lour, très renflé supérieurement, s'atténue insensiLlemeut à la base , où il se termine en un canal couit cl étroit qui ne s'infléchit jamais vers le dos. L'ouverture est ovale-oblongue , touj-.'urs go6 ROC évdiée en deliors ; le bord droit , épaissi par la dernière varice, est plissé à l'intérieur ou seule- ment dentelé. Ce bord droit est ordinaiiement marqué de trois lâches quadrangulaires d'un beau brun qui ressorlent sur la couleur blanche, bnl- lanle , qui y domine. Le bord gauche est simple , mince, il se relève à sa base au-dessus d'un om- bilic Irès-pelit, et s'avance en lamelle très-mince au-dessus du canal très-étroit qui termine la co- quille. La coloration de celte espèce est assez variable ; nous en possédons un individu tout blanc , un autre d'un brun-obscur. Le jilus prand nombre des individus sont d'un brun-rougeàtre , orné sur le dernier tour, tantôt de fascies longi- tudinales, brunâtres, qui suivent la direction des varices; tantôt de trois fascies transverses , assez ordinairement décomposées en grandes ponctua- lions , dont le nombre égale celui des varices. Celte coquille , que l'on nomme vulgairement /^ Langue de veau , vient , à ce que l'on croit , de l'Océan atlantique. Elle est longue de 53 mil- limètres. '' 23. Rocher tripléroïde. Murex iripieroides. M. testa Jhssili , elongatâ , suhjusijormi , tri- gonj , transversè sulcatà, trialatd ^ alis membra- naceis , tndivisis ; tuberculis intetstilialibus ma- jutculis j lubro crenulato , intùs dentato. Murex tripterus. Ann. du Mus- vol. 2. pag- 222. n". I. Murex tripterus. Encycl. pi. 417- ffg- 3. a. b. Favansk, pi. èi^.fig. N. I. N. 2. N. 4':? Lamk. Anini. sans vert, iorn, 7. pag. 177, 72°. 67. Lamarck avoit à tort donné le nom de Tripière à cette espèce; déjà il en existoit une vivante, ainsi d(^signée par les auteurs, et il étoit à crain- dre qu'on ne les prît pour des analogues d'une même espèce. Le Rocher iriptéroïde est une coquille oblongue, fuàiforme , assez étroite, ayant une spire longue et pointue, composée de huit à neuf tours aplatis, à peine convexes, très-régulièrement partagés par trois varices lamelliformes, parfaitement continues de la base au sommet; de sorte que la coquille, par cette disposition, semble formée de deux py- lamides triangulaires à angles très-aigus, accolées base à base. Entre cliaque varice, et ^ur le milieu de chaque tour, se montre un tubercule oblong, peu saillant , qui semble se continuer d'un tour à l'autre, à la manière des varices. Le dernier tour »e termine à la base en un canal déprimé en des- »u«, très-large, ce qui est produit par la grande «lilat.Ttion en aile de la dernière varice. L'ouver- ture Ht petite, ovale-oblongue , atténuée à son extrémité intérieure; son bord droit, dilaté eu deiiur», «»: l'piiisri en d'-dins par uns T-ii^:'e de ROC six on sept dentelures, assez grosses et obtuse». Le bord gauche est un peu dilaté à son sommet, appliqué dans toute son étendue , et il se continu» avec uue lamelle excessivement mince. Ires- fra- gile, el qui ferme le canal de la base si complé- ment qu'elle semble soudée de chaque côlé; il n'en est pas ainsi cependant , car on trouve entr'elle et le bord uue fmte capillaire extrêmement étroite. La surface extérieure de cette coquille présente un assez grand nombre de sillons transverses, sim- ples , entre lesquels on n'aperçoit aucune strie; ces sillons, en aboutissant sur les varices laroel- leuses, les ; lissent dans presque toute leur étendue. Celte espèce ne s'est encore rencontrée qu'aux environs de Paiis; il en existe un antre, qui eo est très-voisine , dans les falunières de Uax , mai» elle s'en dislingue par plusieurs caractères cons- tans. Les grands individus, qui se trouvent princi- palement à Grignon, sont longs de 60 millim. 26. RocuKR tricaréné. Murex tricarinatus. M. testa J'ossili, nvato-oblongâ, trigonà, traru- versè sulcatà , tnjariàin vancosa; vancibus den- tato-crispis, anticèsubspinosisi cauda ascendente. Murex asper. Brand. Fuss. tab. O-J^'g. 77. 78. Encycl. pi. ^\?). Jîg. 5. a. b. Lamk. Amni. sans veit. toni. 7. pag. 177. n". 68. Murex tricarinatus. Ibid. Ann. pag. 223. n". 2, Coquille oblongue-venirue, atténuée à ses deux extrémités; la spire est plus courte que dans l'es- pèce précédene, liès-pointue au sommet : elle a la forme d'une pyramide iriangulaiie fort fégu- lièie. Chacun des angles de la pyramide est formé jiar une varice lamelliforme, trcs-mince , qui sur chaque tour se termine su|)érieuiempnt en une épine fort aplatie, très-courte et canaliculée en dessous. Entre chacune des varices les tours de spiie présentent un très- petit tubercule oblong, obtus , qui est en partie caché par le tour qui suit. Le dernier tour est très-ventru à sa partie supé- rieure; il se termine peu à peu en une queue assez longue, un peu relevée en dessus et infléchie à droite. L'ouverlure est ovale-oblongue; son Lord droit est épaissi par la dernière vaiice, et il est assez finement plissé à sa partie interne. Le bord gauche est fort mince, tiès-élroit, appliqué dans presque toute son étendue, un peu relevé à la base, pour se continuer avec une lame transversè très-minre , qui couvre le canal dans tome sa lon- gueur. Tome la surface extérieure de telle co- quille est ornée de sillons transverses tort réguliers, entre lesquels on n'aperçoit aucuue slrie. En abcu- lis«anl aux varices, ces sillons y produisent di;s plis d'une grande régulai ilé , lesquels, dans cer- tains individus, se terminent en pelilct ('pines crocLues. R O s Cette coquille, aiseï commune dans le b,u»ia ie Paii?, le trouve aussi aux environs de Valo- ([.ncs. lies graadt individus ont 5o millim. de lun^ueur. nOJEL. Graelin , dans la treizième (édition du Systema naturco , a donnd le nom d'Osirœa senegalensis à une coquille du genre Huîlre qu'Adanson [P'oy. au Sénég. pi. \^. fig. 5) avoit désijjn^e sous celui de Rojel. RONGERA. Ou donne à Gênes ce nom à une coquille Irès- communémcnt répandue dans la Médilerranée, Murex Brandaris des auteurs, f-'oyez Rocher. ROPAN. Adanson a donné ce nom à une coquille bivalve dont la fi^uie et la description laissoient trop à désirer pour que l'on pût lacilement déiermitier à quel genre elle pouvoit appartenir. Chaque auleur avoit eu une opinion paniiulière sur le Ropan ; I.amarck croyoit que c't'toit un Tarel , Bosc une Pliolade, et M. de Blainville le rangeait parmi les Gasirochcnes. Après avoir lu atlenlivement la desciiplion d'Adanson, nous reconnûmes faiile- meat que celle coquille n'appartcnojt à aucun des ircis genres cilf's, el nous cherchâmes, à l'ariicle RoPAt* du Dictionnaire classique des Sciences naturelles , à provoquer à son sujet de nouvelles observations. M. Rang, conc!j_ylii>logue fort dis- tingue, de retour d'un voyage au Sénc^gal, dans une note publii'e dans le Bulletin universel des Sciences, a appris que te Ropan n'éioil autre cliosc qu'une Modiole connue de presque Ions les zoolo- gisles, ei que Lamarck a di'signc^e sous le nom de Modiole cjudigcre. Voyez Modiole. ROSALINE. Rosalina. C'est à M. d'Orbigny fils que l'on doit l'i'lablis- senienl de ce genre de coquilles microscopiques mulliloculaires dans son mémoire sur les Cépha- lopodes. Quoiqu'exislant ilans les sables des en- virons de Paris, il cioil resté inaperçu j cela semble étonnant , car il ollre an volume plus con- sidérable que beaucoup de coquilles du même ordre, et il est remarquable par une siriiciuie qui lui est propre. M. d'Orbigny a convenalilemeni placé ce genre dans sa famille des Hélicoslpgues {voyez ce moi) , entre les Valvulines et les Rota- lies, dans la «eciiondesTurbinoi les, el caractérisé ia la manière suivante : CAHACTÈBCS G É N ï R I (} Q K S. Test lixé par la partie non spirale nu par la base, trochoide et régulicrj ouverlure en lente, sildée à la région ombilicale el cou liane d'une loge ù l'Atttrej point de disque ombilical. R O S 907 Plusieurs espèces de ce genre sont si'nestres, ce qui contribue avec la disposition des loges a leur donner une forme élégante. On voit par i*. forme de la plupart qu'elles étoient adhérentes; mais il est à présumer que c'est seulement par une partie molle et non par la soudure du test aux corps étrangers que ces coquilles y ont été atta- chées; si cela étoil autrement elles préseuicroient les vestiges de ces adhérences , el cependant elles n'en ont aucuns. M. d'Orbigny cite déjà neuf espèces dans ce genre, la plupart nous sont inconnues; nous n'a- vons observé que celle des environs de Paris et une autre qui en vient également , qui oflre des caractères bien distincts. Si nous avions pu exa- miner quelques-unes des espèces vivantes , il nom auroit été possible de manifester nos doutes ; mais nous n'avons pu établir nos comparaisons qu'entre les deux espèces que nous avons vues et celle de nos côtes que M. d'Orbigny a donnée dans set modèles, et quoique nous ayons l'opinion qu'elle» appartiennent à deux genres difiérens , nous ne pouvcns encore l'assurer positivement. Dans l'essai d'une classificalion des Céphalo- podes microscopiques que nous avons présenté à l'article CÉi'HALoroDEs de ce Dictionnaire, nous avons compris le genre Rosalinc dans noire fa- mille des Trochilormes, dans la seconde section, qui est formée de ce genre et des Discorbes; nous avons été entraîné à ces nouveaux rapports, que n'avoit pas sentis M. d'Orbigny, par la forme et la position de louveriure. Cette ouverture est située à la base de la coquille , et elle présente une fente qui embrasse presque tout le contour de la termi- naison de la dernière loge. Une chose assez re- marquable dans plusieurs espèces de ce genre , c'est c[ue les loges ont une forme qui leur est pro- pre; au lieu de s'élargir du cenire à la circonfé- rence, comme ce'a a lieu dans toutes les coquilles régulièrement enroulées , elles sont précisément .i l'inverse, c'est-à-dire que leur partie la plus épaisse vient converger au centre. RosAi-iNE àeVmis. Rosalina parisiensis. D'Obb. R. testa ouata- rotundiifâ , depressà , tmchi- formi , ad peiipheriani cunnatâ , supeinè lœ- fi^atâ, infer/iè striatâ ; Inculis vuldè arcuatis , margine attenuatis; aperturâ prœlongd, siriuosa. D'Onu. Modèl. de Céphal. 2«. livi. n". 38. Ibiil. Tahl. méthod. des Céphal. Ann. des Se. nat. tom. 7. pag. 271. w». 5. Petite cotjtiilie suborbirulaire , plate en des- sous , un peu convexe eu dessus , légèrement iro- chiforme , carénée à sa circonférence; elle est lisse en dessus, et les loges dont elle est formée, assez grandes el nombreuses , sont fortement ar- quéesj et leur partie la plus épaisse vient s'aii- puyer vers lecentie, tandis que la plus étroite Tiftnl furmer la carène de la circonférence. Ces Yyyyy a * 9o8 R O S li';;es sont foiblement convexes , et elles sont (rès- iieltemeut séparées les unes des autres par un sil- lon peu profond qui les circonscrit. Eu dessous elles sont aussi nettement séparées qu'en dessus, niais elles sont de plus chargées de fines stries Ir.insverses, assez profondément creusées. La der- nière loge se termine en dessous par une petite languetlc dilatée à la base, et terminée dans le milieu par un rétrécissement en forme de bec: tome cetie lang;aette est isolée, à cause de l'ou- verlure qui en suit tout le contour. Celle coquille, assez rare dans les sables du calcaire grossier de Paris , se trouve quelquefois aussi à Valognes. Les grands individus ont 2 miU. et demi de diamètre. ROSTELLAIRE. Rostellaria. Genre établi par Lamarck aux dépens des Slrombes de Linné, dès 1801 , dans le Système des Animaux sans vertèbres, et adopté depuis par presque tous les zoologistes. Ayant les plus grands rapports avec les Strombes el les Piéro- uère», ce fut près d'eux que Lamarck marqua sa piacej elle est si naturelle qu'elle est restée inva- riable dans les principales méihodes qui ont illus- tre la conchyliologie depuis cette époque. Il faut excepter cependant celle de M. de Blaiu- viUe, qui, 'bien qu'excellente sous tant de rap- ports, a cru pouvoir ne pas suivre l'exemple de ses devanciers , et rangea de préférf uce les Ros- tcllaires entre les Pleurotomes et les Fuseaux. Quelques espèces ont des rapports avec ces der- niers, mais il est certains caractères qui les rap- prochent des Ptérocères plutôt que de tout auire genre, et comme l'animal n'en est pas connu, on ne peut discuter que sur les rapports qu'ollVe la coquille; et c'est ce que nous allons faire. Les Ptérocères ont la base terminée par un ca- nal assez grêle, droit ou courbé, creusé par une goullière peu profonde j postérieurement l'ouver- lure se termine par un canal qui remonte presque toujours vers le sommet de la spire et la dépasse; quelquef .is il est compté , ainsi que le premier , au nombre des digilations du bord droit. Dans plu- sieurs Slrombes l'ouverture se termine d'une ma- nière analogue ; ily en a même quelques-uns qui en cela avoisinent beaucoup les Rostellaires : ils sont pourvus d'un canal latéral, prolongement posté- rieur de l'on verlure , qui gagne le sommet et s'in- lléchit sur le côté gauche , où il se termine. Ce double caractère d'un canal pointu à peine creusé à sa base, el d'une ouverture prolongée, se trouve dans les Rostellaires et jamais dans les Fuseaux. Si une ou deux espèces de Rostellaires ont de l'a- nalogie par leur forme avec certains Fuseaux , il en est d'auires aussi, et en plus grand nombre , d>ni il est impossible de nier les rapports avec les Slrombes el les Ptérocères, et quand bien même <;B ne connoiiroit que ces espèces fusiformes dont ooMi» venons de parler, nous seri'ins encore iiorié R O S à les rapprocher des Slrombes de préférence an.x Fuseaux. Ce genre a encore avec les Slrombes cette ressemblance d'êlre dans le jeune âge diflé- rent de l'âge adulle , parce que ce n'est qu'a celte époque que se développe la lèvre droite. On ne connoîi encore qu'un petit nombre d'es- pèces dans ce genre; il en est quelques-unes fos- siles fort singulièie par le développement consi- dérable de la lèvre droite, qui s'élend horizonta- lement en embrassant toute la longueur de la coquille. Voici de quelle manière Lamarck carac- CARACTERES GENERIQUES. Animal inconnu. Coquille fusiforme ou subtur- riculée , terminée inférieurement par un canal ea bec poinlu. Bord droit entier ou denté, plus ou moins dilaté en aile avec l'âge, et ayant un sinus conligu au canal. Monifort , qui avoit le talent de faire des genres avec une extrême facilité , en proposa un sons le nom d'Hippocrène pour les espèces qui ont le bord droit dilaté ; ce genre étoit inutile, el il n'a point été adopté, si ce n'est à tilre de section. I. RosTELLAiRE bec-arqué. Koitellaria ctirvi- Tostris. R. te^tâ Jusi/ormi-turrità , crasshsimâ , pon- derosà, laei>igatâ,tiunsi>ers\m subtilissimè striatâ , J'uho - nijèscente y anfractibus convexiusculis , siipremis , obsolète pltcaiis j aperturd alba; labro niargine dentato j rostro breviusculo , curvo. Stmmbusjusus. Lin. Gmel. pag. 35o6. n". \ . Lister, Conch. tab. ^^^.Jig. 12. Seba , Mus. tom. 3. tab. 56. S'g- '• Knobr , Vergn. tom. 5. tab. 6. J^ig. i , et tab. 'J.Jig. I. Martini, Conch. tom. 4- tab. i58.J}g. 1495. 1496. Rostellaria cuivirostra, Encycl. pi. 4^\.Jig. i. a. b. Lamk. Anim. sansi'ert. tom. j.pag. 192. n". i. Grande coquille fusiforme , à spiie longue et pointue, beaucoup plus grande que le dernier lour, et composée de quinze à seize tours fort larges, peu convexes, dont les premiers sont finement plissés dans leur longueur, les autres sont complètement lisses ; leur sulure est siuiple et superficielle ; le dernier tour est ventru , ordi- nairement bossu à gauche, et il se termine, à la base, par un canal ordinairement tordu , arqué, fort étroit, et terminé en poinle. L'ouverture Pst pelite, oblongue, atténuée à ses ex (remîtes, d'un beau blanc de faïence àl'inlérieur; son exirémité supéiieure se prolonge, dans toute la îonj^ueur R O s des deux derniers tonrs, en un canal t'Uoit et el profond , formé d'un côté par une lai <;,e callo- siié qui se continue avec celle de la columelle, el de l'auire par un prolongement du bord droit, qui reniOite jusqu'au sommet de la callosité en te recourbant vers son exlrémil(?. La columelle est arrondie, garnie dans toute sa longueur par un bord j;HUclie calleux et épais; le bord droit, lLf;cremeut dilaté à la base, est bordé en dq- liois par un petit bourrelet, et il est découpé , dans sa mniiié inférieure, par un nombre de dénis assez variables , selon les inilividus. A sa base , ce boid droit est un peu délnclié par une (cliancrure large et profonde , qui ressemble beaucoup à celle des Stronibes. Celle coquille, il'un blaiic-jaunà(re au sommet , devient d'un beju fauve-brun sur les derniers tours. Le bour- lelel d( l'ouverluie est oïdinal: ement environné d'une ligne d'un brun assez foncé. Celle coquille, que l'on nomme vulgairement le Fuseau de Ternale , est assez rare dans les collec- tions, et généralement rechercbée des amateurs. Elle a quelquefois deux décimètres de longueur. 11 existe aux environs de Bordeaux une espèce fossile qui a quelqu'analogie avec celle - ci , el à laquelle M. Basierot a cru devoir donner le même nom j cependant, examinée avec atten- tion, elle présente des dillérences assez constaoles pour eu être séparée comme espèce. 2. RosTELLAiBE bcc-droit". Rostellaria recti- rostris. R. testa Susifoimi-turritâ , ntedio Icevigatâ , squalidè albà; avJractibuscaTH>exiuscnlis , ultinio mj'ernè transfersini sulcato , supreniis convexio- ribus , cancellatis ; labro tnargine dentato y lostio prœlongo , gracili , rectissimo , Lister, Conch. tab. 854- fig. il , et tab. 916. f'g- 9- BoNANNi, ilecr. 3. ^^. 121. Dabgf.nv. Conch. pi. toyig. d. Favanne, Conch.pl. 'h^.fig. 63. Seba , Mus. tom. 3. tab. 56. fig. 2. Martini, Conch. tom. ^. tab. \^^. Jig l5oo, et pag. 555. vign. 4'- Eadeni testa juniore , labro indii>iso. D ARGENT. Conch. pi. \0. fig. O. Favanne, Conch. pi. "h^. fig. b. 1. ^lAtiTisi , Conch. tom. 4. tab. ib(). fig. i5oi. 1002. Strombiis clavùs. Gmel. pag. 35mo. n". 7. Lahk. Anim. sansvert. tom. '].pag. iCz.n". 2. Celte espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède; elle s'en distingue éminemment, en ce ni'elle est toujours beaBïoup plus étroite , que le nos 9f^9 canal de la base est toujours droii et beaucoup plus long ; enfin , en ce que le bord droit, moins prolongé à sou extrémité supérieure, est forte- ment dentelé dans toute sa longueur. La spire est très-longue et pointue; elle est finement plisste an sommet, tandis que les autres tours sont com- plètement lisses, SI ce n'est le dernier qui est forlemenl sillonné à sa base. L'ouverlure esl fort petite, atténuée à ses extrémités. Le canal qui la termine supérieurement est court, très-étroit et profond; celui de la base est au contraire Irès- alongé , mais il est exlrêmemeut étroit, lie bord droit, assez épaissi, est renversé en dehors, à peine dilalé, el l'écbancrure qu'il présente à la base est moins profonde que dans l'espèce qui précède. Ce bord oflre ordinairement dans sa lon- gueur cinq ou six grosses dentelures coniques, renversées en deliors. Celle coquille, très-rare et fort précieuse, est recberchée des amateurs; elle provient, à ce que l'on croit, des mers de la Chine. Sa longueur est quelquefois de i5 cenlim. La couleur de celle coquille est d'un brun-fauve uniforme, blanchâtre au sommet, et toute blan- che à l'inlérieur. 3. RosTELLAiRE pied dc pélican. Rostellaria pes pelicani. R. testa turrità , griseo-rii fcscevte ; artjraciibus medio angulato tiodulosis ; labm palmato , in très digitos partito ; digitis acutis , divaricatts y canali baseos obliqua , subjuliaceo. Strombus pes pelicani. Lin. G.mel. pag. 3507- n" 2. Lister , Conch. tab. 865. Jig. 20. tab. 866. J/g. 21, et tab. io5^. Jig. 3. Bo.NASsi, Recr. o.Jig. 85. 87. Petiv. Gaz. tab. 79. Jig. 6. Gualt. Test. tab. ôZ.Jig a. b. c. ^ Dargesv. Conch. pi. \l\.Sig. m. Favanne , Conch. pi. 22. fig. d 1. ert.tom. j. pag. 193. «» 3. Coquille d'une forme assez singulière ; elle est alongce, à spire lurrlculée, pointue, à laquelle on compte neuf à dix lours convexes, ornés dans le milieu d'une rangée de nodosités oblon- guts et obliques. On remarqre, sur toute la co- quille, des stries transverses , extièmement fines et d'une très-grande régularité. Les sutures sont simples, supeificielles , et bordées en dessus par un peiil bciirrelet finement plissé. Le dernier iobc ejt plus rende que les autre--; il présenîe au-dvliçrs 910 R 0 s trois carènes Iransverses , nodulenscs, dont la supérieure est la plus grosse , et i'iiifJneure ia plus peli;e. Le bord droit de l'ouveilure est forie- ment dilal(5 en aile , et les deux premières carènes «boulissent à deux longues di^italions poinliies , coniques, plus ou moins prolonj^ëes, selon lesindi- Tidus. L'ouverture esi ovale-oblonj^ue, fort peiiie ; elle se prolont^e supérieurement en un canal qui remonte le long de la spire , y est acoolé quelque- fois dans icuie sa longueur, et dans d'autres individus s'en délache vers le sommet. Le canal de la base est lordu sur lui-même ; il est creusé •ar un appendice assez large, aplali et très-aigu à ion exlrémilé. La couleur de cetie coquille est irès-peu variable; elle est ordinairement d'un fauve pâle , quelquefois grisâtre, et d'un beau blanc à l'iulérieur. Celte coquille se trouve vivante dans les mers d'Europe et dans toute la Méditerranée , et on la rencontre à l'état fossile en Italie, en Sicile, en Morée et aux environs de Perpignan. Sa longueur est de 55 millim. 4. RosTELLAiRE grande-aile. Rostellaria ma- croplera. R. testa Sossili , S'^sjformi-turritû , lœvigatà , apice acutàj lahro latissinio , in alttni inaximam Totundatani supernè spirà adnatarn anipliato j rostro biefiuscuio acuto , recurvo. Var. b.) Lah'O supernè sinumediocri distincto. Stromhus amplus. Brand.Fow. pi S.J'ff'/G. Rostellaria macroptera. Ann. du Mus. yol. 2. pag. 220. n". I . Sow. Miner, conchol. pi. 298. zgg ei 7>oq. Lamk. Anint. s. vert. toin. 'j. pag. ig^. n°. 4- Coquille des plus exlraordinaues ; elle est oblongue- fusi forme ;• sa spire pointue est formée de dix on onze tours très-aplalis , coniques , à suture simple et superiit;ielle ; le dernier tour , un )-)eu plus giand que la spire , est un peu ren- flé vers sou aiilieu , et terminé insensil)lement à sa base en uti ranal assez élroil , recourbé et pointu , ciui dt'passe le prolongement de la lèvre droite. L'ouverture est irès-étroile, resserrée en fente lon- ciludiiiale ; elle se proloni^e , à son exlrémilé supérieure , en un cinal éiroit et profond qui remonle jusqu'au sommet de la spire , se renverse du côté opposé, e! redescend dans la longueur des premiers tours. Le bord dr'ui est ce qui rend celte espèce des plus remarcjuables ; il est largc- nienl dilaté en aile depuis la base de l'ouverture jusqu'au sommet de la spire, qu'il dépasse queU iruelois; son bord libre, coupé demi -circulai- remenl, est ordinairement Irès-micce à son ex- trémité, il s'épaissil ua peu dans les vieux indi- yidus, et devient quelquefois calleux à ioa e.xlré- inité postérieure. Celte cocjuille, la plus extraordinaire qui soit R 0 S connne dans le genre Roslellaire, ne s'esl encore rencontrée qu'aux environs de Paris et de Londres, et il est excessivement rare d'en rencontrer de» individus entiers. Le plus grand individu de noire collection a if) ceuliai. de longueur et ta centim. de large. 5. RosTELLAiRX aile de colombe. Rostellaria columbata. R. testâjhssili , J'usijurmi - turritâ , hri'igalâ , apice acutà , in alani sursiimjalcatamjornialo et parte interna supra spirain decurrente / rosiro longiusculo , recto Knorr, Petrif. tom. 2. tab. 102. fig. l. Lahk. Anim.sansvert. tom. 7. pag. ig^. n». 5. Strombus Jissura. Bullet. des Scienc. n". 25. f'S- 4- Rostellaria columbaria. Ibid. Ann. n". a. Rostellaria columbina. Enctcl. pi. 41 1 .S'g- ^■ a. b. Ce Rostellaire a quelqu'anologie avec le Ma- croplère; mais l'aile du bord droit ne se joint jamais à la spire dans toute sa longueur, et il présente d'ailleurs des difiorences qui le caiac- lérisent suflîsamnent comme espèce. Cette co- quille est alongée , turrlculée, fusiforme ; sa spire, conique et pointue, est formée de treize à quatowe tours simples , aplatis, continus, dont le dernier, plus ventru que les précédens, est prolongé à la base ^n un canal étroit et pointu, a«sez alongé dans les individus bien entiers. Toute la surface extérieure de la coquille est lijse ; elle est presque partout recouverte d'une couche vernissée qui cacbe les stries d'accroisse- ment dont elle est munie. L'ouverture esi réirécle, ovale-oblongue; elle se prolonge à son otréitiilé supi'rieure eu un canal droit, qui remonte jusqu'aa sommet de la spire et redescend du côlû opposé. Ce canal est formé de deux Irvie» courtes: l'une interne , plus épaisse , e>t produite par la continuation de la callosité coluinelKiire ; l'autre externe est une dépendance du boid droit, {'elui-ci est Irès-dilaté, fort mince; il s'élève au niveau de l'avant-dernier tour, et se prolonge latéralenient en un lobe aplati, relevé, fort afuinci. La base de ce bord droit odre une échaii- criire superficielle et assez large qui indique rorit;ine du canal de la base. Celte coquille ne s'est encore rencontrée qu'à l'état lossile et seulement aux environs de Pari», où elle est beaucoup plus commune que la précé- dente. Les individus entiers sont cependant très- rares , à cause de l'extrême ténuité du canal de la base. L^ grands individus «ont longs ds gS millim. 6. RosTKLtAiRzfissurelle. Rostellaria Jisaurtlla . R. testa Jbssili , iutritîj longitudinalittr e«s- ROT tulaij ; costelhs dorso acutis ; labro supemh in ttrinwn pissant usguà ad apicein decutrente y to.)lrv hrevi , acuio. Stmnibus Jissurella, Lis. Gmel. pag. 35 1 8. T^. 28. Petiv. Qaz. tab. 'jZ.Jig. 7. 8. Dargenv. Conch. pi. 29. Jig. 2. Fatanne, Conch. pi. 66.yig. m. 5. Martini , Conch. loin. 4. tab. l^Q.Jîg. 1498- M99- EscYCL. pi, ^ix.fig. 3. a. b. RostelLiria lucida. Sow. Miner, conchol. pi. 2' ■ fig. I. 2. 3. Roslsllaria riniosu. Ibid. pi. ^^-^fig- 456- Lamk. Aniin. sans vert. pag. lyj. «". 6. Rostellaria Jisurella. Ibid. Ann. pag. 221. H». 3. Coquille] des plus communes aux environs de Paris, el qui, présentant quelques variétés aux environs de Londres , a reçu de Al. Sowerby deux noms dillérens. Cette coquille est alongée, turri- culée ; sa spire , longue et pointue , oUVe treize ou quatorze tours plissés longitudinalemeni , et ordi- nairement ornés de sines transverses plus ou moins nombreuses, selon les individus. Le dernier tour est fort Court; il est conique a la base, où il se prolonge en un bec droit et pointu. L'ouverluie esi fort petite, ovaie-oblougue; le canal supérieur qui la prolonge remonte entre deux lèvres assez épaisses jusqu'au sommet de la spire, et se ren- verse quelquefois du côté opposé dans une grande partie de son élendue. Le bord droit est à peine dilaté; il est simple, un peu épaissi, et loible- meut leuversé en dehors. A sa base se montre une échuncrure large et peu probnde , très- «emblable à celle que nous avons remarquée dans les aunes espèces du même genre. La columelle est oblique, arrondie, et garnie, dans toute sa longueur, d'un bord gauche épais et calleux , qui se conliuue supérieurement à la lèvre, qui forme une des parties du canal supérieur. On trouve abondamment cette coquille à Gri- pmn , Parnes , Woucliy , Courlagiion , Scnlis , Valmondois, ainsi qu'à Valognes et dans l'argile de Londres. Les grands individus ont 45 mllim. de longueur. ROTALIE. Rotalia. Cîenre depuis long-temps établi par Lamarck dans sa Philosophie zoolgique {^l^oc)') , famille di-s Leutaulacées, faisant parue des Céphalopodes niultil icul.iires , adopté par Munlort et suctessi- veiiieiit par les autres conclij'liologues. Lamarck modifia lui-même, dans VE trait du Cou's {_\?il 1), la place qu'il avoit donnée a ce genre; il rtémem- bra la famille des Leuiiculacées , qu il remplaça par plusieurs autiea à c^u>e tien genres Dca'>e.tujk ROT 91Ï qui durent être compris dans la méthode. Le genre Rotalie est le premier de la famille de» Radiolées et séparé de celui des Uiscorbes , oui lait partie de la famille suivante , les Naulilacées. M. Cuvier, qui n'adopla pas les diverses familles de Lamarck, a compris dans le genre Nautile, comme des sous-genres , les Rotalies et les Discor- bes , ainsi que beaucoup d'autres qui les avoisi- nent. Lamarck, dans son dernier ouvrage , ne persista pas moins dans l'arrangement qu'il avoit élabli dans VExtràit du Cours. M. de Feiussac n'adopta ni l'une ni l'auire méthode. 11 faut lui rendre celte justice, qu'il s'approcha plus que se» deyaniiers d'un arrangement naturel en rappro- chant dans une môme famille les génies Discorbe et Rotalie; mais il y mit aussi les (histellaires , qui s'en éloignent assez notablement. M. de lilainville ( Traité de Malacologie , pag. 391 ) fut moins heureux dans les rapporis qu'il proposa, et le rapprochement qu'il fit de plusieurs genres de Montfort qui ont avec les Rotalies peu de ressem- blante prouve la trop grande confiance qu'il avoit dans les travaux de cet auteur, el en même temps le peu de bons matériaux dont il étoit possible de se servir. M. d'Orbigny fils, qui a porté la réforme dans tous les Céphalopodes, et qui, par son tra- vail spécial sui les Microscopiques, a jeté une vive lumière sur tous ces êtres, a admis le genre Ro- talie , et comme il a un très- grand nombre d'es- pèces qui pouvoient s'y rapporter, il l'a partagé en (juatre sous-genres ; les Uiscorbes sont du nombie. M. d Oibigny devoit opérer celle réunion avec d'auiant plus de raison , que plusieurs espèce» pouvoient servir de passage el démontrer l'iden- tité des deux genres. C'est dans sa famille des Hélicostègues , eulre les genres Rosaline et Calca- rine , que se trouve celui-ci dans la méthode de l'auieur que nom citons; il le caractérise de la manière suivante : CABACTÈRES GÉliÉKIQVES. Test trochoïde el régulier; spire saillante oa déprimée; ouverture en lenie longitudinale, coiilre l'avant-rieroier tour de spire; pourtour géuérale- nient dépourvu d'appendices marginales, avec ou sans disque ombilical. Les Rolalies sont de fort petites coquille iro- chiforme ou à sj)ire un peu surbaissée, presque ton es séneslres , orbiculaires , plus aplaiies en dessous qu'en dessus, ayant une ouveiture en fente dioile, alongée el contre l'avant-dtrnier tour. En dessous, on trouve, au cenire d'un assez grand nnmbre d'espèces , un mamelon ou disqueombilical arrondi, assez saillant. Avant M. d'Orbigny, on ne rapporlolt à ce genre cjue des espèces lossiles, quoique Soldani en ail fi uré plusieurs de vivai te». Nous terminerons nos obseiva'ions sur ce génie en disant que nous uveus l'opii-i-jn qu'il .•'aiidra sé^'urer ec j^eEie Cj\-i ROT }: dislint;! ic îroisième sous-geme île iM. d'Oibirny ; il sera foil bien caractérisé par l'appciulit;e slyloiJe qui parlatre l'ouverlure. A l'aràcle Céphalopodes de ce Dictiunnaiie wons nous sommes permis quelques cliaiigenuns aux rapports indiques par M. d'Orbigny au genre qui nous ocupe; ces chaDgemea« ont éié la suite de l'application d'un principe que M. d'Oibiguy a quelquefois négligé : nous avous réuni dans nos groupes ou familles, d'un côté les coquilles symé- triques , et d'un autre celles qui sont trocbiformcs et par conséquent jamais symétriques, (l'csl pour cette raison que nousn'avouspu admet: re la famille des Hélicoslègues , et que nous avons compris dans celle que nous nommons les Trochiformes le genre Rotalie, entre les Gyroidines et les Calcarines , avec d'autres genres qui ont tous une ouverture en feule subinlérieure. Nous n'admet- tons pas dans le genre qui nous ocupe toutes les coquilles que M. d'Oibigny y a introduite : parmi les espèces il y en a, et ce sont les Rotalines véritables, qui ont l'ouverture en fente, et d'autres, tiout nous avous fait uu genre à part sous le nom de d'Orbignye, qui ont l'ouverlure arrondie et placée sur la dernière cloison , contre le retour de la spire. Ce qui est étonnant , c'est que , duns les *ous-genres de M. d'Oibigny fondés sur la forme de l'ouverture, il n'en ait pas formé un pour les coquilles que nous venons de signaler. Le nombre des Rotalies est fort considérable : M. d'Orbigny en cite cinquante-cinq dans son Catalogue, sur lesquelles il en faut iciranclier quelques-unes appartenant au genre d'Orbignye. Ce sont des coquilles trochiformes, plus ou moins déprimées, et qui, pour la plupart, sont autant Jiombces en dessous qu'en dessus, La dernière cloison forme uu diaphragme convexe, percé contre l'avanli-deiuier tour d'une fente étioite plus ou moins longue, selon les espèces. I. RoTAi.iE irocLidiforme. Rotalia tmckidifor- mis. Lamk. R. testa trochi/brmi , sinistrorsâ , apice obtusà, infernè plana ,• disco centrali inininio tnslructâ y loailis numerosïs , injemè rugosis ^ arifractibus planis , efunidis. Lamk.. Anim. s- vert. toni. 7. pag. 617. n". i. ■ Ibid. Ann.du.Mus. tom.'b. pag. 1U4, et /ci//<. 8. pi. 6z.jig. a. De Blainv. Malacol. pag. 3g 1. pi. lo.Jlg. 1. . c. D'Orb. Tabl.gcn. des Céphal. Aiin. desScienc. natur. toin. j. pag. 272. n'. i. Cette espèce se rencontre assez fréquemment aux environs de Paris et de Valognes ; elle est sé- nestre, irochiforme, obtuse au sommet, lisse en des>us, et co.jiposée de trois à quatre tours, dont les premiers surtout ne sont que iièi-obscu- R O T lémt'nl indiqués. En dessous la coquille Cjt pîane, et l'on voit au centre un petit disque ombilical un peu saillant : il part en rayonnant de ce disque uu assez grand nombre de lignes presque droiles (jui indiquent les cloisons du dernier tour. Ces lignes, dans les vieux individus , sont 3' cnmpa- gnées de gianula'.ions irrégulicres qui,» par leur disposition , leur donnent l'apparence de petits arbuscules. La dernière cloison est bombée ; elle est lisse , et elle olhe contre le retour de spire une petite ouverture en fente dont le burd s'a- vance un peu en forme de bec. Cette petite coquille, assez commune dans les calcaires grossiers, se rencontre àGrignon, Parues, Wouchy, Courtagnon , ainsi qu'aux environs de Valognes. Les grands individus ont un peu plus de 2 millim. et demi de diaoïèlre. 2. Rotalie rose. Rotalia rosea, D'Orb. R. testa sinistrorsâ , trochi/ôrmi , apice sub- acutâ , subtils convexiusculà , disco centrali mstiuctâ , tenue tugosâ y basi carinalà ; loculif numercsis ; aperturâ angustâ , utrinquè alte- nuatà. D'Orb. Tabl. incth. des Céphal. loc. cit. n". 7. Ibid. Modèl. de Céphal. 2'. lit>r. n". 53. Très-peiite coquille tiocliiforme , composée de trois à quatre tours étroits , dont les premiers sont très-obscurément indiqués; le dernier est caréné à sa circonlérence , à peine convexe en dessus , et pourvu au centre d'un petit disque ombilical , lisse et poli , tandis que le reste de la surface ex- térieure de la «coquille est fiiiemeni et ii réguliè- rement chagriné. Les loges du dernier lour sont au nombre lie huit ou neuf; elles sont légèrement convexes et nellemeut séparées par un Siilon peu proKuid. Le diaphragme de la dernière loge est ouvert a sa base d'une pelile ouvertuie irèsétruile, atténuée à ses exlréuulés , et se cachani en partie derrière le disque ombilical. Ce i|ui rend cette espèce remarquable, c'est qu'elle est du peiit nombre de celles qui , parmi les Céphalopodes microscopiques, ont une coloration particulière : celle-ci est d'un rose plus ou moins intense, selon les individus. Cette espèce se trouve aux Antilles , et notam- ment à la Âlarliuique. Ede n'a que 2 millim. de âiamèlre. 3. Rotalie à doubles pointes. Rotalia bisacu- leata. D'Obb. R. testa orbiculatâ , sinistrorsâ , supemè de- pressâ, infernè con.fexâ, disco centrait instructj , Uvi'igotX , ad periphenani raldè carinata j ca- nna mcrassatâ , m rnedio loculoruin btsacu- leatJ. y aperturâ angustâ , extremitaie acutâ. D'Ord. Tabl. Mélhod. des Céphal. loc. cit. n". 20. Ib^d. ROT I!/ld. Modil. de Céphal. l". Ui>r. Tf. l5. l'eiiie coquille sublrocbiforme , un peu plus bombée en dessous qu'en dessus ; sa spire , dc?pri- mce , est composée de liois lours aplalis, dont le dernier, convexe et bombd en dessous, présente au cenire un petit disque ombilical, saillant j la circonférence du dernier tour est occupée par une carène assez épaisse mais peu saillante, qui, au milieu de la longueur de chaque loge qu'elle tra- verse, se divise en deux épines courtes mais rap- prochées. Toute la coquille est lisse; les loges, assez nombreuses , sont peu convexes ; la dernière, terminée par un diaphragme aplati , présente en dessous, entre la carène et le disque central, une petite ouverture fort étroite, arrondie d'un côté et terminée en pointe de l'autre. Cette petite coquille , observée par M. d'Orbi- gny , a été recueillie vivante dans un sable dont il ne connoit pas la localité. Elle n'a guère qu'un millim. de diamètre. 4. RoTAUE vésiculaire. Rotalia vesicularis. D'Orb. K. testa discoideâ , de pressa , laevigalâ , subtiis plunà y loculis numeiosis y arcuatis; Imeis bifidis, tnslnictis i disco centrali y minutissimo ; aperturâ marginatd y peranguslâ ; anfractibus latis , su- penoribus euanidis. Discotiites vesicularis. Lamk. Ann. du Mus. font. 5. pag. i83. n°. 1 , et tom. 8. pi. 62.Jig. 7. Ibid. Anirtt. s. veit. tom. 7. pag. 623. n". l . Enctcl. pi. 466.yig. 7. a. b. De Blainv. Mulacol. pag. 384- pl. ^•J^'g- 3. a. b. Rotalia Gervilii? D'Orb. Tabl. méthod. des Céphal, loc. cit. n°. 36. Ibid. Modèl. de Céphal. 3=. livr. n". 72. Ce n'est qu'avec doute que nous rapportons à cette espèce celle indiquée par M. d'Orbigny, parce qu'elle semble avoir peu de rapport avec les figuies citées dans la synonymie qui précède ; mais ces figures ayant été mal faites, nous avons la conviction presqu'entière que la Discorbe vési- culaire et la Rotalie de Gerville appartiennent à une même espèce. Celle coquille est suborbicu- laiie, aplatie en dessous, à peine convexe en des- sus , très-obtuse au sommet , et formée de trois tours , larges et à peine convexes , dont les pre- miers sont à peine indiqués; le dernier tour, sub- caréné à sa circonférence , est composé de six à sept loges , le plus souvent convexes et vésiculai- res, toujours lisses, aplaiies en dessous, et sépa- rées de ce côté par des lignes assez profondes , arquées à leur extrémité , et qui sont divisées dans leur longueur par une très- petite loge ovalaire qui semble surajoutée. La dernière cloison est percée, contre l'avant-dernier tour, d'une ouver- ffwf. NaU des f^ers. Tome II. ROT 9r3 tore longue et étroite dont la lèvre est légèrement bordée. Celle espèce se rencontre à Grignon, Parnes , Mouchy-le Châlel , iànsi qu'aux environs de Va- lognes. Elle a 2 millim. de diamètre. 5. Rotalie lurbo. Rotalia turbo. D'Obb. R. testa trochiformi-conicâ, Icecigatâ, adpc- ripheriam carinatâ , irifernè disco cenliali nn- nimo instructâ; loculis numerosis , infcmè arcua- tis ; lineis bij'tdis , separatis y apeiturâ angustà , labro m medio producto. • D'Orb. Tabl. méthd. des Céphal. loc- cit. n". 39. Ibid. Modèl. des Céphal. 3=. livr. n°. yZ. Cette petite espèce, parflculière au bassin de Paris, est lout-à-fait trochiforme ; sa spire , assez large à la base, un peu obtuse au sommet, est formée de quatre tours Irès-aplalis , continus, et doul les premiers ne sont que très-vaguement in- diqués ; la circonférence est formée par un bord aigu et simple. En dessous , la coquille est aplatie ; on trouve au cenire un très-petit disque ombili- cal, lisse et poli. Les loges sont an nombre de huit ou neuf; elles sont à peine convexes , et séparées par des linéoles assez profondes, bifurquées d'un côté seulement. La dernière loge est bombée; l'ou- veriure dont elle est pourvue contre le retour de la spire est étroite , et singulière en cela , que la lèvre se prolonge en un petit bec qui partage l'ou- verture en deux parties égales. Cette petite coquille, toute lisse, se rencontre assez rarement dans les sables de Parnes et de Mouchy-le-Châtel. Elle a un millim. et demi de diamètre. 6. Rotalie des corallines. Rotalia corallina- ruin. D'OnB. R. testa orbiculatâ , supemè conpexiusculâ , infcmè subconcai'â , lineis divaricatis longitudi- naltbus instructâ ; loculis numorosis , convejris y aperlurâ-angustissimû , exlreniitate acutâ. D'Orb. Tabl. niélhod. des Céphal. loc. cit. n". 48. Ibid. Modèl. de Céphal. 3^ livr. n*. y5. Celle espèce s'éloigne davantage du type des Rolalies que celle que nous venons de décrire ; elle est orbiculaire, peu convexe en dessus, et li'se de ce côté , légèrement convexe en dessous , et creusée au centre d'un ombilic assez profond. La circonférence du dernier tour est obtuse et arrondie ; les loges qui le composent sont assez nombreuses, elles sont convexes, subvésiculaires, et séparées par un sillon assez profond. En des- sous de la coquille il part de chacun de ces sillons un double rang de stries , légèrement arquées et longitudinales, lesquelles ne s'avancent pas tont- à-fait jusqu'au milieu de chaque loge. Le dia- Z z z? X * 9i4 R O U phiagme, qui ferme la dernière , est slrié dans presque toute son (étendue ; il présente à sa base une très-petite ouveituie en fente, fort étroite , terminée en pointe d'un côté, et s'avançaut de- f)uis le milieu de la cloisou jusqu'à l'oiigine de 'ombilic. Cette coquille , qui est toute blanche , lisse ei brillante , se trouve dans l'Océan européen , prin- cipalement dans la Manche , où elle vit sur les corallines. Son diamètre est de 2 millim. ROTONDAIRE. Sous-genre proposé par Rafinesque {Moringf. des Coq. de l'Ohio) dans son genre Obliquaire. Il le caractérise ainsi : coquille arrondie, à peine transversale , presque équiiatérale ; ligament courbe, court, corné; dent lamellaire légèrement courbée ; dent bilobée , à peine antérieure. Ces caractères, extrêmement vagues, doivent faire rejeter ce sous-genre dont le genre lui-même n'a point été adopté, frayez Molette. ROULEAU. Genre fait par Montfort aux dépens des Cônes; il n'a point été adopté. Adanson , dans son J^oyage au Sénégal , avoit éiabli sous la même dénomination, et sous des caractères zoologiques , ce que l'on n'avoit pas fait avant lui , un genre qui correspond également au genre Cône de Linné et des auleujs modernes. Voyez Cô^E. ROULEAUX. Les concbjliologues du dernier siècle donnoient le nom de Rouleaux aux Cônes et à la pbipart dei Olives. Tombée en désuétude , lorsque l'on appli- qua à la conchyliologie le système linnéen , ceite expression a été remplacée par des noms généri- ques plus convenables et consacrés dans la science. Voyez CÔMK et Oi ive. ROULÉF. On entend en général par coquille roulée celle qui , abandonnée depuis long-lenips par l'animal qui l'babiloit, a été apportée sur les rivages, ou qui plus ou moi nsb allouée avec d'autres corps durs, a perdu avec ses couleurs ses aspérités ou simi joli : on dit aussi que c'est une coquille moiie. M. de Blaiuvdle dit que la même e.\[)ressi(m est employée par quelques personnes pour désigner les coquilles spirales ; mais nous la croyons im- propre : d'autres d'ailleurs sont consacrées, l'oy. COQUIt-LE. ROULETTE. RoteUa. Le Trochus vestiarius de Linné a servi de t^'pe à ce ^enre , que Laïuarck a proposé pour la pre- mière fois daoâ le loin. 7 des Animaux sam voi- R O U ièbres. Ce petit genre , dont on ne connoît pas l'animal , a un aspect qui lui est tellement parti- culier que l'on peut croire, avec quelque raison, qu'il restera au nombre de ceux qu'une saine en- tique pourra faire admettre dans la liste généri- que. C'est entre les Cadrans et les Troques que Lamartk l'a placé , et il a en elTet avec eux beau- coup d'analogiequani à la forme. On ignora pendant long-temps si les coquilles de ce genre sont oper- culées. M. Sowerby,le premier dans son Geneia , représenta l'opercule, et celte partie est tout-à-l'ait semblable à celle des Troques , c'est-à-diie que c'est un opercule coiné, multispiré, fort mince, et tout-à-fait orbiculaire. Lamarck, que quelquet auteurs blâmèrent d'avoir mis les Roulettes en rapport avec les Troques, avoit l'ait preuve cncoie une fois , comme dans tant d'aulies occasions , de l'étonnante sagacité qui caractérise ses travaux. M. de lilainvllle n'a pas adopté ce genre dans son Traité de Malacologie , il en fait une section des Tro(jues ; mais il paroit que depuis le savant anulomiste a modifié sa manière de voir, puis- qu'il le décrit et le caractérise comme g,cnre , en faisant remarquer ses rapports avec les Hélicines, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Voici les caractères de ce génie tels que Lamarck les a donnés : CARACTÈRES gÉSÉRIQDES. Coquille orbiculaire, luisante, sans épiderme; à spire liasse, subconoide ; à lace iuléneuie convexe et calleuse; ouverture demi-rondc, mince, oblique à l'axe , et légèrement sinueuse dans le milieu. Ces coquilles sont discoults , à spire coni- que, mais généralement peu saillante; elles sont lisses et brillantes comme les Olives , ce qui feroit croire que l'animal a un ample manteau de^itiné à les couvrir. La base e;t occupée par une large cal- losité arrondie, qui est beaucoup plus grande et plus épaisse que celle des Hélicines. Ou ne con- noît pas d'espèces fossiles que l'on puisse rappor- ler à ce genre , dans leipiel Lamarck n'a indiqué ([lie cinq es|.èi:es, dont une est douteuse. Le genre l'itonille , que Monifoit proposa dans le tome l^''. de «a Concliyliologie systématique , ollVe une conlusion que 1 on a peine à coinprcii- dre. Dans sa synonymie il indique d'une uiaiiièie jiosilive l'une des Hélicines de Lamart k , tandis que par la dcsiiiption on recounoît facilement qu'il avoit sous les yeux une coquille du geme Roulette. Il est facile de concevoir les diHii-uliéï c[ui s'élevèrent à l'égard de ce genre Fiionnille : les auteurs qui s'en rapportèrent uniquement à la synonymie le regardeient comme un double em- ploi du genre Hélicine de Lamarck; ceux, au contraire y qui lurent la description , y reconnu- rent les coquilles du genre Roulette, et regaid^'ieut celle dénoraiu.ition comme inu'ile , puisque celle de M ntfori exisuù déjj. Nous pensons ^ic ; car, d'ans cet ouviajre, il lit un oïdie de c:eite Kiui:lle de Lamai-ck. Il le composa de cin<[ t^iures dans i'wrdre suivant : Sphéiulite, llip(iurite, Radioliie, liiiostiile et (^alécole. De ces {genres, Inùs doivent se confondre en un seul : ce sont les Siihénililes , les Radiollles et les Biroslri:es , comme M. Cliailcs JJesmoulius l'a piouvé d'une manière incontestable dans une dissertation très-appiofnndie (pi'il a |)U- lilii'e en 1827 dans le Bulletin d'Histoire natu- relle de la Société linnéenne de Bordeaux. Ce travail considérable sur toute la famille des Rm- itisles mérite une mention toute particulière. M. Uesmoulins propose de faire des Rudistes une classe à part au même degré que celle des Acé- phales , relativement aux MuIKiscjues. Les fjits nombreux qu'il a recueillis le déterminent, après un examen scrupuleux, à placer celte classe près des Tuniciers. Il a été conduit surtout à cette opi- nion par cette observation constante dans le genre le plus considérable de cette famille , les Spbéru- lites, de l'existence d'un espace vide entre un noyau interne (birostre) et la face interne et ac- tuelle du test. Ce fait, insolite en apparence, que l'on a cru appartenir uniquement à ce genre et à cette famille , est devenu le sujet de plusieurs con- jectures. On a supposé d'abord que le birostre étoit un os interne contenu dans le milieu de l'ani- mal dont la partie cliarnue occupoit l'espace ac- tuellement vide de I.1 coquille. Un birostre tron- çonné a démontré qu'étant de la même pâte que 1,1 couche où est enfouie la coquille, ce ne pou- voit être un os interne. Comment le concilier, d'ailleurs, avec l'animal d'une coquille bivalve .'' Alors on a conjecturé que cet animal étoit formé de deux parties , l'une cartilagineuse et l'autre molle; que le birostre avoil été formé à la place de la partie molle, et que l'autre, ayant disparu ensuite, avoit laissé libre le birostre dans la co- quille. Celte opinion a paru la plus plausible à M. Desmoulins ; mais une objection se préssnioit : on ne connoît nen de semblable parmi les Acé- phales, aucuns d'eux ne s'oflre à nos yeux com- posé de deux substances de consistance différente. Il a fallu chercher des animaux qui fussent dans ce cas , et en parcourant la série des animaux in- vertébrés, se sont présentés les Tuniciers. Il étoit bien difficile sans doute d'assimiler ces animaux avec des coquilles bivalves de la nature de celles des Rudistes; cependant, le rapprochement que MM. Cuvier, Savigny, etc. , etc., avoient fait des Biphores, des Ascidies et des aulres Tuniciers , de la classe des Mollusques acéphales, devenoit un motif plausible à M. Desmoulins de proposer le sien, et d'établir avec les Rudistes une classe ia- K U D 9'7 lermédiaire entre les Tuniciers et les Acéphales proprement dits. L'adliérence des coquilles des Ru(ii.s!es lut le sujet de quelques observations que M. Ha'ninglians soumit verbaleuieiil à .M. Des- moulins : admises trop légèrement et pour aiu.«i dire d'enthousiasme , elles le portèrent à comparer au'isi ces coiiuilles k celles des Balanes et des au- tres Cirrliipèdes , ce qui le conduisit à un autre rapprochcmeut (ju'aucun raisonneioeiil , aticiin fait ne peut jus:ilier. Quand pour é!a!)lir une théo- rie générale on n'a que des faits incomplets, que l'on entre dans le champ des suppositions, il est si vaste et si peu borné, qu'il n'est pas dilheile de s'y égarer. Il n'est pas surprenant que cela soit arrivé à M. Desmoulins, et à l'exception de ce rapprochement avec les Balaues, qui ue vient pas de lui , nous nous plaisons à dire que l'état des observations le mettoit dans la nécesailé de rai- sonner comme il l'a fait, et qu'il n'a pas dépendu de lui, pour ainsi dire, eu admeHant les obser- vations sous le même point de vue ijue ses devan- ciers , d'arriver à d'autres résultats que ceux qu'il a obtenus. Aussi nous ferons observer que ce n'est pas dans un esprit de criiique que nous avons exa- miné le travail de M. Desmoulmj, mais pour met- tre à même les observateurs de juger une question des plus intéressantes de la conchyliologie, eu faisant cesser les conjectures qu'elle a fait naître. Nous rejetons complètement , et comme inutile, la théorie de M. Desmoulins; nous n'admelton3 pas plus sa classe des Rudistes que l'ordre et la famille du même nom de M. de Blainville et de Lamarck, et voici comment nous avons été con- duit à un résultat si peu probable. Il n'est pas dif- ficile de s'assurer que presque toutes les coquilles bivalves ou univalves sont composées de deux couches, l'une interne et l'autre externe ou cor- ticale , qui , quant à leur épaisseur, sont dans une relation inverse, c'est-à-dire que là où l'une est fort épaisse, l'autre y est très-mince, et vice versa. On peut croire, puisque l'observation le prouve, que ces deux couches sont de nature dif- férentes; car l'une, l'interne, dans certaines cir- constances de la fossilisation , est toujours dis- soute, tandis que l'autre se conserve complètement dénudée. Nous avons mis ce fait hors de doute à l'article PoDOPSis, auquel nous renvoyons, ainsi qu'à Spondyle, et nous avons |)our d'autres genres un grand nombre d'observations qui coïncident parfaitement avec celle-ci. Il est à remarquer que presque tous les Ru- distes, et les Sphérulite spécialement, se trouvent dans les terrains où la décomposition des coquilles a lieu constamment. Pour faire l'application de ce qui précède à ce genre, par exemple, nous rai- sonnons de cette manière : les Sphérulites étoient composées, comme les Spondyles, les Cames, etc. , de deux couches distinctes, l'une interne , l'autre corticale : la première, très-épaisse au sommet; l'autre, au contraire, fort mince et réciproque- .ji8 Il V I) ŒCMl. (..en là la seule supjiosi;ion rue lions iious ptrmellions, el l'on voil coaibieii eflu csl londcc raisoniiablemenl sur l'aiialoj^ic. Lois de l'enrouis- ïeœeut, la ijphijrulile a élL lemplie de la malièie tic la ccuclie Icrieiise cjui l'enveloppe; celle roa- tieie a'esl solidilii'e, et a juis aiuii l'eaipieinie de la cavilé i]u'occupoli l'auiuial. Si elle c'ioit irès- iiu'uuc'e, lojimie la craie, par exemple, elle a uiéaj,e pu sictroduire et se duicir dans les in- lerslices des deuis caidiuales, el eti conseivei- lu iormejor, celle cavité qu'occupoit l'animal, ainsi qoe la cliainièie, t'toil eniieremeni composée de la matière de la couiLe interne de la coquille j celle coucbe inlertie, par une cause qu'il ne nous e»t pas permis de lonnoiire, a coaiplélement ou pi-fsque couipléieinciii disparu après la solidifi- raii jn du moule iuléiieur; la couche corticale de Ja coquille, au contraire, s'est conservée, a ré- iiste par sa nature à la cau^e dissolvante (jui a détruit la couclie interne. (Qu'est -il résulté de celle opéralioni' qu'un moule solide, (jui a con- servé la forme de la cavité occupée par l'animal, se trouve isolé dans une cavité aciuelle qui n'a plus avec lui que des rapports fort éloignés. On lie peut se faire une idée de ce qu'éioit la cavité occupée par l'animal, qu'en remplaçant par un moyen artificiel la couche qui a été dissoute, el le 0103 en le plussimpJe c'est de ])rendi e l'empreinie complète et sépaiément des deux valves du Bi- rostre ; t'est ce que nous avons fait sur un Birostre complet d'une {grande Sphérulile de l'île de Ré. L'intérieur des valves ainsi régénérées nous ont oQért chacune deux impressions musculaires fort grandes et latérales, et postérieurement une char- nière des plus puissantes, ainsi que l'emjireinte d'un Iij;amenl dont la force dcvoit élre en rapport avec l'épaisseur et l'étendue des valves. Nous dé- crirons toutes ces parties à l'adicle Sphérulite, auquel nous renvoyons. Depuis que nous avons fait toutes ces oljservations sur les Rudis;es , les tlifliculîés dont ils étoient environné» s'expliquent avec une cxirèœe lacililé, paice que les mosens de les faire sont très-simples. Nous crovons avoir atteint la vérité , et il nous semble que celte sim- plicité même et cette (acililé dans lexplication des lails pourroienl en êlre la preuve. Les observations qui précèdent justilient, ce nous semble , l'opinion que nous avons émise de supprimer la famille des Rudisles lelle que La- inarv-k l'avoit conçue, et même telle qu'elle a élé réformée par MM. de Ferussac et de Ji'aijiville. Des trois genres qui lui resloieni , celui des Cul- cuoles a évidemment de très-j^iands rapports avec les Crames, ce qui nous a ck'icrmuié ù le com- prendre au nombre des Bratliiopodes, landis i|ue les deux genres Hippunle et Sphérulile doivent eue Udiisporiés parmi les Acéphales dmiyairts, oii ils doivent former une prtiie famille. Dtrpins (jue nos observaiions ont été failcs tur ta lamille des Rudistes, ?•!. Rang a publié son B V î) Munucl dtConchylioIogte el M. Cuvicr In secciide édiiion du Règne animal. Dansl'ouvrajîe que nous venons de citer, M. Rang fiit des Rudisles le second ordre de.i Acéphales testacés; il le place immédialemenl après les Brachiopodes , et il est suivi du grand ordre des Lamelliliranche'. Dans les iélle.\ions que M. Rang fait aii sujet de notre manière de voir tur les Rudisles, il est enlraioé à admelire les faits tels que nous les avons vus; mais il présente quelques doutes sur la nature de ces coquilles el du ligament qui lie leurs valves dans leurs rap|)orts. C'est ainsi qu'il ne put ic- connoitre qu'une partie de ce que W. Ucsmoulins nomme impropreuieut appareil accessoire rt pré- sentoil la charnière plus mi nu.ins coaipléleniciil coiuervée dans ses formes; tandis que l'autre, ordin.iiremenl découpée et d'une forme toute parti- culière, n'étoil autre chose que l'empreinle laile dans la cavité du ligameni. (Quoique M. Rang eût reconnu sur le Birosire deux iuipiessious muscu- laires non équivoques, ne tirant |)oiiil de juslii inductions de ce fait remarquable , il laisse les Rudisles loin de tous les genres qui, cunime eux , ont aussi deux impressions musculaires. M. Cu- vier, dans la seconde édition du Règne animai , a inlroduil en tête des Mollusques acéphales mu genre Acarde ([ui représcnie as^ez exactement la famille des Rudisles de M. Dcjnioulins; ses Acar- de s , qui sont compiises dans li famille des Osl ra- ces, icnfirmeiil cinq .sou»-genres , dans l'ordie suivant : Radioliie, Sphérulile, Calcéole, Hippu- nle et Baiolile. Nous avons vu que les Radioliles et les Sphéruliies dépendaient du même genre, et qu'il en él<;il de même des Hippuriles et des Baloliles; nous avons vu également où les Cal- céoles dévoient être placées , de sorie qu'aprc» ces rectifications , il nous semble inijiossible d'ad- œetlie les Acardes de M. Cuvier, et surtout de les laisser en rappoit avec les Huîtres. Si , à la suite de nos premières observations , nous avons dit que les Rudisles avoient de l'ana- logie avec les Cames, et dévoient êlie rapiirochi» de ce genre, nous nous fondions unicjuement jur la présence des deux imj>res3ions musculanes , d'une charnière articulée, ainsi (jue sur l'adlié- iCDce et l'irrégularité des coquilles des Rutlisies. Ayant depuis coniiuué nos observations, el sou|)- connanl , d'après la forme de la cavité destinée à recevoir les lobes du manteau , ainsi que d'apiis la posiiion Irès-inlerno des impressions musculaires, que l'animal avoil les lobes du manteau désunis dans loule leur étendue, comme cela a lieu dans les Huîtres, et non percés de trois ouverluies, comme dans les Cames, nous avons pensé qu'il étoit nécess;iire de les rapprocher desEihéiies, dont les animaux paroissent êiie dans le même cas, si du moins on en croit la manière de voir de M. Cuvier. Cest pour telle raison que d.ins le» Dimvi'ues nous avons établi dans le second or- dre, qui comprend tous les aninifiux à manteaux Il l) I) ciivcr(s, deux STiis-ordres, dont lo premier est deslinc aux cocuiilles réu;ulières et le fccond aux <()qiiilles irrt^f^ulicies. Ce sont les coquilles iné- >;ulièies qui consli'.ueDt deux familles : l'une pour les Eihérieset l'autre pour les Rudisies, que nous ri'duisons à trois g,eures , qui sont Sphéruliie , Hippurite et ('aprine. Ce dernier •;enre, qui est iiu-ompk'ieraent connu, ponrroit, d'après les lon- gues et laborieuses reclienhcs de M. Rouland, ii'èlre autre rhose que des llippuriiesà valves plus ou moins contournées en spirale. Nous aurons occasion de reparler de ce genre à l'article Spbb- ni'LiTE, auquel nous renvoyon», ainsi qu'à Hip- rcaiTE. RUDOI.PHE. Le genre Monocerot éloit établi depuis ajsez R U P 0" long-temps, lorsque M. Schnmacber a proposa relui-ci pour les mêmes coquilles. U n'a point été adopié. yojez Licorne. RUPELLAIRE. Ce genre étant le môme que celui nommé Pé- tricole, a disparu de lu méthode, f-'oy. Pf.tbicols. RUPICOLE. Genre proposé par M. Fleurian de Belleviie sur des caractères peu consians de la charnière do quelques coquilles lilhophages qui rentrent fort liien dans le genre Pétricole de Lamarck- f'qye;-, ce mot. s A B OABLON. Nom que l'on donne à La Roclielle, d'après Dargenville, à une coquille qui est pioliablemeiil une variété du Turbo littoreus. \oyez Tu.tso e' LiTTOBINE. SABOT. Adanson ( f^oy. au Sénég. ) a formé ce genre d'une manière fort naturelle sur des coquilles et leurs animaux , qui présentent des caractères par- ticuliers. Depuis, ce genre modifié a été adopté )ar tous les zoologistes, et Lamarck lui a laissé e nom de Turbo , auquel nous renvoyons. Les conchy liologues du dernier siècle donnoienl le nom de Sabot à plusieurs coquilles, soit du genre Turbo ou de celui des Trochus, auquel ils ajoutoient une dénomination spécifique. Celte manière de désigner les coquilles est aujourd'hui abandonnée. En indiquant les principales espèces de Turhos, nous donnerons leurs noms vulgaires. t'oyez Turbo. r. SABRE. Ensis. Genre proposé par M. Schumacher pour séparer des Solens de Linné ou de Lamarck le Solen ensis, jur ce caractère sans importance de sa courbure. Ce qu.i est curieux , c'est que l'auleur place ce i^enre entre les Cardites et les Bucardes , c'est-à- re très -loin de ses rapports avec les Solens. T^oyes Solen. l SABRE HONGROIS. Les conchyliologues du dernier siècle donnoient re nom à une espèce assez commune de Solm , Solen ensis , et quelquefois aussi au Solen cultei- ius. Voyez Sole.n. SABURON. Ce nom a été donné par Adanson {Voyag. au Sf'nég. pi. 'J'fig- 8) à une espèce fort intéressante du genre Casque. Bruguière , ainsi que Lamarck, ont conservé à cette coquille le nom d'Adanson. Voyez Casque. SACCOPHORA. Tel est le nom que M. Gray, dans sa Classi- fication naturelle des Mollusques , propose de donner à une classe d'animaux que Lamarck nomme Tuniciers, et M. Cuvier Acéphales nus. Nous ne croyons pas que ce changement soit adopté, non plus que les trois divisions qu'il éta- blit dans celte classe sous les noms A'Holobian- chia, Tonobranc/tia el Phjllobcancliia. Voy. ces mots, ainsi qu'AcÉPHALÉs kus el Tuniciers. SACCUS. Quelques Turbos et des Paludines composent les élémens de ce genre, proposé par Klein (^Ostr. rnethod. pag. 42), mais non adopté. SADOT. Nom donné par Adanson ( Voyag. au Sénég. pi. J.fig. 4) à une coqulllp du genre Pourpre, Purpurea lapillus. Voyez Podrpre. SAGITELLE. Sagitella. Genre encore incertain , que M. de Blainviile a mentionné dans son Traité de Malacologie , et sur lequel il a donné de nouveaux renseigne- mcns dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. C'est à M. Le Sueur que l'on en doit la décou- verte dans les mers de l'Amérique j il l'a ob- servé autant que sa petitesse et sa transparence le lui ont permis. Celle transparence est telle qu'il seroit impossible de faire la moindre observation. M. Le Sueur a été obligé de mettre un morceau de serge bleu dans le vase où il les avoit recueillies pour les examiner. Malgré celle allenlion, il n'a pu découvrir ni la place des organes de la respi- ration, ni celle de ceux de la génération. Cepen- dant , d'après les rapports des autres organes , M. de Blainviile pense que ceux-ci doivent être placés comme dans les Firoles. Alors, il ne voit plus la nécessité d'un genre qui a tant d'analogie avec ces dernières. Il a été conduit par ces motifs à en faire une petitesection de ce genre, dans son Traité ae Malacologie. Il nous semble que , dans l'état actuel des observations sur ce genre , ou ne pouvoit mieux le placer, en attendant des éclair- cissemens nécessaires. SAKEM. Tel est le nom qu' Adanson ( Voy. au Sénégal, pi. 'J.Jig- I ) donne à une coquille du genre Pourpre, Purpura hemastoma des auteurs. Voy. Pourpre. SALAR. Un Cône très-connu, le Conus tulipa , a été décrit sous ce nom par Adanson , dans »on Voyaga s A L l'oya^e au Siné^ul {^ / /. (i. J'ig- Z- ) I-'oy. C.'tST., dans le premier vuli.ioe de ce D cuuiiiiaiiu , //'■-. 21. 5ALPA. Ce nom la' in a ^lé domi(? au grnre que l'on nonime liiplioie en français. 11 auroil clé plus ronvciiable que ce genre fut liaiié à ce mol. Les Biplioies sont connus depuis long-temps. Il est à jiicsumer que les voyageurs avoient remarcjué les lonj^s rubans de feu ijui se dessinent i-n ondoyant dans la mer pendant la nuit, et qui sont dus à la pliospliorcscence de ces iuutnnux. Avant que les iialui ali.i-les les eussent soumis à leur oljservaliou , (juoiquc fort remarquables sous plus d'un rapport , ils ne furent pourtant meiitioiiucs d'une manière mm équivoque que très- tard : la première lois , dans {'Histoire naturelle de la Jamaïque , par IJrown; il ]>roposa pour eux son genre l'halia que Linné, on ne sait pourquoi, n'adopla pa^ ; mais dans sa dixième éililion du Systema nalurœ, il rassembla dans un seul les g;enres Thalia et Areihusa de Br<.\vn , sous la dtnominaiion ii'IIototu[ic ; ce qui metloit la confusion à la place de la clarlé que Brown avoit voulu jeter dans leur distinction. Dans la douzième édition, la confusion s'auj^inenta en- core par l'addilion, dans ce j^enre Iloloturie, des animaux que Rondelet nomnioil ainsi ( ^vy. Ho- i,0TuniE); de sorte qu'il prc'senloil l'assemblage vraiment bizarre d'auimanx fort dillérens. ]'.illas eut donc raison de le critiquer dans ses Mélanges de Zoologie et dans son Spicilegia ; lorsqu'il voulut débrouiller ce chaos , il proposa de partager les Actinies en deux sortes, celles qui sont fixes et celles qui sont lilaes. (!cs dernières xi'étoient autres que les Hulolmicsj mais comme ce nom se trouvoit sans application , il proposa de le donner aux animaux du génie que Brown avoit nommé Thalia , c'esl-à-diie aux lilplioics. Torskal , aiupiel on dmt de fort bons travaux sur jilusieurs genres de Mollusques, observa un assez grand nombre de Bi[>hores, et proposa un nouvel arrangeaient pour les animaux compris par Linné dans son genre Hulolurie. D'abord , au Il eu de laisser cenomaux Bi pli ores, comme Fa 11 as, il rassembla dans ce genre les Velelles et les Por- piles ; il fit des véritables lloluluries un genre qu'il nomma Fislulaire, qui correspond anx Acli- iiies libies de Pallas , et enfin créa le genre Pria- pus pour les Actinies fixes du même auteur. Le nom d'Holoturie n'eut donc plus pour lui la même application , et il donna le premier le nom à^ Salpa awK animaux que Pallas y comprenoit , c'est-à-dire aux Tlialies de Brown. Malgré l'élude particulière qu'il avoit laite des S.ilpas, Forskal néanmoins confondit avec elles des Ascidies; ce qui fut probablement l'origine du rapprochement c(ue l'on fil de< Biphores et de ces animaux. Dans la Irei/ième édition du Systema naluioo , Omelin Uist. Nat. des Vers. Tome II, S AL 91 1 fil, il l'jcr.ii m du genre qui ncus occupe, un double emploi , qui n'est pas le seul qu'on punrroit lui reprocher ; il adopta tout à la lois et le genre Salpa de l'orskal , en confondant toujours les ani- maux Thalies de Brown avec les Hololuries, et le génie Dagysa, (;ui, tout récemment, avoit été créé par Banks et Solander pour un animal du genre Salpa. Brugiiière, snr le prétexte que le nom donné par Forskal avoit appartenu autrefois à un pc.isson , le changea pour celui de Biphore. Tout en dcr.- nant, dans ce Dictionnaire, des caractères mieux circonscrits à son genre, qui lui permirent d'en écarter deux espèces d'Ascidies, qui y étoient con- fondues , comme nous l'avons vu, Bruguièie ne laissa pas que de faire une faute semblable à celle de Gmelin, en admettant en même teirips dans les planches de l'ouvrage que nous ve- nons de citer et les Biphores et les 'l'balies de Brown ; il confondit mêrne les Pliysales avec ce dernier genre. On ne sait pas quels rapports Bruguière anroil donnés aux Thalies, puisque ce genre n'est men- tionné ([ue dans les planches. Quant aux Biphores, il les place dans les vers mollusques dépourvus de tentacules. Nous avons dit, à l'article Mollusques, tout ce que cet arrangement avoit de délectueiiï. Les animaux dont il est question étoient générale- ment peu connus; leurs baisons avec d'autres analogues étoient difficiles à établir. Il n'y a donc, rien de bien étonnant que M. Cuvier, dans son Tableau élémentaiie d'Histoire naturelle , en imitant Bruguière, quant au double emploi, ait placé d'une manière peu convenai le le genre Thalie parmi les MoUustpies gastéropodes et les Biphores, dans une classe toute dilitrente, avec les Ascidies, dans les Acéphales nus, sans coquille. Du moins , RI. Cuvier avoit conservé ces deux genres dans les Mollusques. Lamaik ne fit pas de mêcne , dans^son Système des Ani- maux sans reiièbres ( 1801 ) : on trouve bien les Biphores dans la cb.sse des Acéphales nus; mais il faut chercher lesThalies parmi les Radiaires mollasses. M. Bosc , peu de temps après, démonlra d'une manière évidente le double emploi de Gmelin, Bruguière , &c. , &c. , et donna quelques nouveaux détails sur les Biphores qu'il avoit vus pendant son voyage en Amérique. De nouveaux rcnseignemens avec de nouveaux matériaux furent rapportés par Pérou de son voyage aux Terres - Australes. Des animaux conservés dans la liqueur, déposés par ce voyageur au Jardin du Roi , furent anato- misés par M. Cuvier, qui publia, à leur sujet, un excellent mémoire dans les Annales du Muséum. Il confirma l'opinion de M. Bosc, et il ajouta une anatomie qui mit hors de doute, pour le plus grand nombre des zoologi.-les , que les Biphores, par leur organisation , se rapprochent jilus des 1 Acéphales que de tout autre type d'uniiraux. A a a aa a * O-îcj s A L M. R"issy adopla celle ppiuinn , et sut profiler dii beau travail de M. (liivier , lorsqu'il tiaita ce genre dans le Buffon de Sonnini. M. Laïuarck, Jui même, comme le prouvent les tableaux de sa Philosophie zoologique, la partagea d'abord, pour l'abandonner, seulemenl dans son (k^rnicr ouvraj^e, après l'avoir reproduiie une seconde fois dans \' Extrait du Cours. Ce lespectable «avant, après avoir admis les Biphores dans la section des Acéphalt^s nus de ses précédentes mé- thodes, abandonna lont-à-fail celte opinion dans «on dernier ouvrage, et 6t , avec les Ascidies et les Salpiens , une nouvelle classe , les Tumciers {^voyez ce mot ) , qu'il considéra comme lormant un type d'orf^anisaliou intermédiaire enire les Iladiaires et les Vers. A l'excepiion de M. La- niouroux, dans l'Encyclopédie, tt de M. lialieille, dans ses Familles naturelles du Règne animal, nous ne connoissons aucuns zoologistes qui aieni adoplé la manière de voir de Lamarck. Cepen- dant , avant les trois ouvrages (jue nous venons de mentionner, avoit paru un travail irès-imporlani sur les Ascidies, par M. Savigny. Là se trouve confirmée, d'une manière évidente, la justesse des rapports assignés aux Biphores parW. Cuvier, et, d'après cela, nous cherchons en vain" à nous rendre compte des motifs qui ont délerminc Lamarck k proposer ce nouvel arrangement. Le travail de M. Savigny a été reproduit, quant à la classification , dans les Tableaux systématiques de M. de Ferussac. Le genre Biplune avec ses deux sous-genres , constitue à lui seul la dernière famille de la classe des Ascidies , les Thalides. {^Voyez ce mot.) Enfin, M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , établit dans les Ascidies deux familles : la seconde , celle des Salpiens (^ voyez ce mot ), partagée en deux sections, contient dans la première le genre Biphore , et dans la seconde le genre Pyrosome, qui se trouve, de cette manière, plus en rapport avec le premier que dans les méthodes précé- dentes. Plusieurs travaux , quoique moins généraux que les précédons , ne laissent pas que d'avoir un grand intérêt , par le grand nombre d'observa- tions qui y sont répandues. Ce sera donc avec finit qu'on consultera le mémoire de M. Home ; une dissertation de M. Cbamisso qui est fort im- portante; le chapitre qui traite de ce genre, par MM. Quoy et Gaymard, dans le Voyage autour du Monde , par la corvette l'Utanie; et enlin, des renseignemens analomiques donnés par Van Has- selt et par Kuhl. C'est à l'aide de ces matériaux , auxquels il faut joindre l'art. Salpa du Dictionnaire des Sciences naiurelles y de ISL de Blainvillc, que l'on pourra se faire une idée , si ce n'est complète , du moins assez satisfaisante de l'anatumie des Biphores , et des rapport» qu'ils ont avec d'aatres aoimaux aaaloo'ues. S A L Les Biplicros sont des animaux rylindrcidcs , transpaiens , gélaliiicux , plus ou moins aloiigés , Iroiiqui's oïdinaiiement aux deux extrémités , composés d'une enveloppe extérieure subcarli- lagineuse ou membraneuse , que l'on nomme le manleau, et d'une autre partie ou corps (jui p;c- roît pouvoir s'en détacher facilement , comme l'oliserve Cbamisso ; de sorte que celle partie extérieure, d'après ce que dit ce savant, seroit plulôt un corps excrété que la vérila b peau : cflle • ci forineroit alors l'enveloppe irince du corps proprement dit. Elle est munie de bandes Iransverses , plus épaisses. Quelques personnes croient que ce sont des bandes musculaires ; d'aulres,el RIM. Quoy et Gaymard enir'aulies , aflirment que ce sont des réseaux vasculaires. Les deux voyageurs que nous citons, ayant vu sur le vivant , sont assez croyables. D'après des animaux conservés dans la liqueur, M. de Blain- villu avoue qu'il est impossible de se décider. Cette membrane , quoique moins épaisse que le corps exléiieur, s'en distingue cependant assez bien , et s'en détache facilement. Les Biplioies ont reau leur nom des deux ouvertures dont ils sont percés. Ces ouvertures terminent anlérieuremenl et postérieurement un canal ouvert dans toute la longueur du corps de l'animal; elles appaitieunent à la face ven- I raie : la première, l'an tel ieure, est la plus grande; elle est ordinairement ovalaire ou semi-lunaire, et pourvue d'une lèvre , sorte d'opercule charnu , garni de muscles qui lui sont propres. C'est par cette ouverture que s'introduit l'eau, tant pour la respiration que pour la nutrition; le liquide re- passe par l'ouverture postérieure, dépourvue le plus souvent de la lèvre operculaire , et se termi- nant quelquefiis par un tube peu prolongé. Celle longue cavité viscérale oflre à l'intérieur l'organe branchial et les ouvertures bucale et de l'anus; elles sont situées assez près l'une de l'aulre : la pre- mière est une fente étroite, arrondie , garnie d'un pelit bourrelet labial ([ni , d'après M. de Blaiuville, seroit festonné et même lobé ; et le même zoolo- giste pense que la partie que M. Savigny décrit comme une seconde branchie, pourroit bien n'cire aulre chose que les appendices labiales, comme celles des Lamellibranches. Comme dans celles- ci, an reste, la bouche conduit , presque sans œsophage, à l'eslomac, qui est volumineux, et enveloppé de toutes parts par une ghiiide ir- régulièrement lobée , qui est le foie. L'intestin qui naît de cet estomac est court ; il fait plusieurs circonvolutions dans le foie et se porte en arrière, pour s'ouviir dans la cavité viscérale , tout près de son ouverture postéiieure. Celle réunion d'organes qui, à cause du foie qui les enveloppe , a une cou- leur particulière, auxquels il faut joindre le coeur et l'appareil générateur, a été désignée par Fonkal sous le nom de nucléus , qui a été gé- J néraîemeut adoplé. Quoiqu'il n'ait pas une posi- s A L lioQ absolument cnas tante dans lou'es los e5|ièces, tept-iiJjîit il est toiij"urs placé posli'iieuiement, et s>in volume est tiès-variuble, selon les espèces. Ainsi, les ouvertures de la bouclie et de l'anus, qui sont dépendantes de la position du nncléus, sont ^gale-iient liés - positiiieures dans les lii- plioies. L'or-jane de la respiration est fort simple, com- ]>05é d'un seul feuillet Injnciiial , qui s'étend de l'ouverture aniéiieure de l'animal jusqu'à la bou- che; elle a la forme d'un triauj^le scalène, dont la base est vers le iiuiléus; elle est placée perpendi- culairement dans la ligne médiane. Dans plusieurs espèces , on drslmj^ue sur elles des sines perpen- diculaires coupées par d'autres obliques. Celle brancbie est soutenue par un canal médian, une sorie de broncbe, comme dit M. de Blainville , qui porte sans doute les vaisseaux à la branchie. JI. Savigoy dii que ce canal couiient une seconde lirancbie que M. de Blainville n'a pu découvrir; les autres auteurs n'en parlent pas. La circulation se fjit d'une manière très-singu- lière el dont ou n'a point encore d'exemple parmi les animaux ; si l'on en croit ce que disent MAI. Quoy el Gajmard , le cœur , placé à la pariie supérieure du nucléus, n'embrasse pas l'intestin , comme dans les Lamellibranches; il est fusiforme et paroît dépourvu de péricarde ; antérieurement , il donne naissance à un tronc unique fort gros , médian et dorsal, qui est l'aorte , mais il est trian- gulaire; el ce qui a droit d'étonner davantage, puisqu'on ne retrouve nulle part rien d'analogue, c'est que ce vaisseau est composé de deux parties semblables accolées, qui se désunissent au moin- dre choc : dans ce cas le sanj; s'épanche , et la vie doit cesser. Ce fait a besoin d'êire affirmé par les deux observateurs que nous venons de citer pour être cru. Celle singulière aorte, à mesure qu'elle s'avance, fournit des vaisseaux pairs qui paroissent symétriques et qui se distribuent au manteau; elle se termine aniérienrement par trois branches principales, deux latérales qui se con- tournent autour de l'ouverture antérieure pour se rejoindre ensuite dans le canal branchial, et la troisième, rao^'enne , s'infléchit à l'intérieur du canal médian , sur la lij^ne où sont placées les ouvertures bucale et de l'anus et donne des ra.Tieaux au manteau. Tous ces vaisseaux se réunissent de tous les points du corps en une seule veine pulmonaire qui porte le sang au cœur; de sorte que, d'après les observations de M.M. Quoy et ^aymard, il n'y auroit , à chaque impul- sion , qu'une partie de ce (luide qui auroit été soumise à l'iofluence de l'organe respiratoire , et qui, se mélanj^eant avec l'autre, rentre dans le cœur. Mais un fait très- extraordinaire , re- latif à la circulaiion des Biphores , est le cuivant : le cœur se contracte en spirale et chasse par ce moyen tout le sang qu'il contient ; après l'avoir poussé pendant quelque temps dans l'aorte auté- 5 A L 91,3 riciire , il se contrai te lout-à-coup dans un sens opposé et le fait entrer dans la veine pulmonaire, et il circu'e dans tout le corps en suivant une di- leciion inverse à la première et dans les uirmes vaisseaux, ^'oilà cerlaiuinitnt la plus sin5;ulière circulaiion qui existe parmi les animaux. Aussi , quelque garanlie d'exactitude que nous pré- seiileut les observateurs auxquels nous emprun- tons ces délails, nous pensons qu'ils ont besoin d'être conliruiés p lur qu'on les croie sans réserve. Les orj^anes de la génération sont à peine connus; cependant on disiini;ue quelqutlois , autour du nucléus, un organe granuleux, qui est iiieu probablement un ovaire : c'est la seule partie (jue l'on ait pu discerner. Il est donc bien croyable que les Biphores sont hermaphro- diles , et que chaque individu se sullit à lui-même, comme dans les Lamellibranches. Les Biphores ont la faculté de s'attacher les uns aux autres dars un ordre régulier; ils |)euvent être séparés sans que la vie cesse : cependant cette i haîiie d'indi- vidus une fois rompue ne peut plus se réunir. 11 y a des individus qui, dès leur i^aissance , vivent isolés, et, quoique provenant d'une espère bien caractérisée, cet isolement les modifie d'une telle manière, qu'il est fort difficile de les rap- porter à leur véritable 'jpe spécilique, à moins que l'on n'ait observe au moins deux générations : à cet égard , il pnroit qu'il n'existe pas moins d'a- nomalie que dans les autres fonctions. M. Chamisso a observé, en efl'ct , que les Biphores agrégés donnent naissance à des individus qui ne le sont jamais, ou vivant isolément ; tandis que ceux-ci ne produisent que des Biphores réunis, qui, à leuv tour, donnent de nouveau des individus solitaires. Qu'ils soient agrégés ou isolés, les Biphores ne vivent que dans la haute mer el toujours com- plètement immergés à une profondeur variable : les mers éqtiaioriales en contiennent bien plus que lesauires. On en trouve aussi dans la Méditerranée, mais il n'est pas certain qu'ils dépassent celle limite vers le nord. Ces animaux ont une pro- gression lente qui leur est propre ; elle est due au pas.-age de l'eau dans le canal médian. Le liquide actuellement contenu est chassé par l'ou- vcrtuie postérieure , à l'aide d'une contraciion du manteau; elle ne peut prendre une autre direc- tion : la valvule de l'ouverture antérieure s'y oppisant , la force avec laquelle le liquide est poussé au -dehors détermine le fluide ambiant à devenir un obstacle, et l'animal s'avance par la même raison que l'oiseau s'élève et que le poisson nage. La sortie de l'eau agissant ici comme une nageoire, par un mouvement de relâchement du manteau , le canal se remplit de nouveau par l'ouverture antérieure, et une nouvelle contraction détermine un nouveau mou- vement en avant de l'animal. On est convenu , par une comparaison assez juste, de nommer les contractions alternatives Aaaaaa 2 ♦ 9^4 s A L sysloJe et diastole. On ne connoît rien sur le sysième nerveaux de ces animaux ; il est à piësumer que leur transparence, qui s'é^tend à la plupart de leurs organes , est la cause qui l'a fait échapper jusqu'ici à la rechercLe des observateurs. Voici les caractères que M. de Blainville donne à ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps oblong , cyliodracé, tronqué aux deux exlrémilés, queKpefois à une seule, et d'autres tuis plus ou moins prolongé à l'une , ou à toutes deux, par une pointe conique rarement candi- forme. Les ouvertures terminales ou non, l'une toujours plus grande, Iransverse, avec une sorte de lèvre mobile, operculaire, et l'autre plus ou >noins lubiforme, quelquefois fort petite, béante. L'enveloppeexléiieiire molle ou subcarlilagineuse, toujours hyaline , pourvue d'espèces de tulier- cules creux, faisant l'office de ventouses en nombre et en disposition variable, au moyen desquels les individus adhèrent entre eux d'une manière déterminée pour chaque espèce. Si le mode d'adhésion éloit suHlsamment connu, ce seroil le meilleur moyen de déterminer rigou- reusement les espèces, mais l'observation manque pour un certain nombre ; de sorte qu'il est presque impossible de ne pas faire de doubles emplois. Une autre cause, bien faite pour augmenter l'embarras, est la difi'érence qui existe entre les individus libres et agrégésd'unemêmeespèce. M. Chamisso.àcanse de cela, s'est vu dans l'obligation de faire une double description pour chaque espèce : exemple qui sera suivi, puisqu'il est le seul qui puisse lever tous les doutes. On ne connut d'abord que peu d'espèces dans ce genre; mais les derniers travaux de i\l. Chamisso, et surtout de MM. Quoy et Gaj'mard, en augmentent considérablement le nombre, qui est maintenant de jjIus de trente. Il s'augmentera probablement en- core beacoup. Djns son Traité de Malacologie , M. de Blain- ville a porté à huit le nombre des divisions qu'il propose parmi les espèces de Bipliores : dans l'une d'elles se trouve le genre Rlonuphorede MM. Quoy et Gaymard , sur lequel il .existe encore des doutes. ( /'"o; e^ MoNOPHORE. ) Dans son article Salpa du Dictionnaires des Sciences naturelles , i! les réduit à cinq; peut-être deux seroient-elles lufilsantes , l'une pour les espèces sans appen- dices , la seconde pour celles qui eu sont pourvues. SALPIENS. Tel est le nom que M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , a donné à une famille de 4L-S Hélérobranches (^voyez co mol); el e ras- SAN semble les genres Pyrosome et Bipliore {^voyez ces mots), qui, dans l'ouvrage de Savigny, consîi- luoient chacun une famille , les Lncies pour le premier, lesThalides pour le second. Nous croyons que ce n'est pas sans motif que M. de Blainville a opéré celte réunion, qui semble autorisée par de» rapports vraiment naturels. SAMIER. Gmelin , dans la troisième édition de Linné, est le seul qui ait fait mention de cette coquille , décrite par Adanson ( P'oy. au Sén. pi. ^.fig. 14). 11 lui a donné le nom de Murex trigonus j la dis- position de ses varices la feroit placer aujourd'hui dans le genre Triton de Lamarck. Voyez ce mot. SANDALE. Nom vulgaire que l'on donne aux coquille» du genre Crépidule et quelquefois à U Culcéole. Voyez ces mots. SANDALE. Nom queM. Schiimacber a donné au genre Cré- pidule de Lamarck. Il doit être abandonné puis- qu'il fait double emploi. Voyez Crépidule. SANGUINOLAIRE. Sauguinolaria. Lister et quelques autres conchyliologue» an- ciens connurent des coquilles de ce genre ; ils les plaçaient avec les coquilles qu'ils nommoient ("iames ou Tellines. Linné les confondit avec le» Solens et avec les Vénus, ce que firent également la plupart des auteurs qui le suivirent : cepen- dant Bruguicre , ce réformateur éclairé, sentit qu'il éloii nécessaire de former un genre pour ce« coquillages. (7est ce qu'il fit dans les planches de l'Encyclopédie , et il lui donna le nom de Capse. Lamarck adopta ce genre dans son Système des Animaux sans vertèbres ( l8oi ) , et indiqua comme type , à l'exemple de Bruguière, la Venus dejlorata de Linné, et, de plus, il forma le genre Sanguinolaire avec le Solen sanguinolentus du même auteur. Plus tard, lorsque Lamarck s'aper- çut que son genre sanguinolaire étoit le même que le genre Capse de Bruguière, au lieu de le» réunir sous le nom le plus ancien , comme cela se devoit , il les rassembla sous celui qu'il avoil fait j alors il donna le nom de Capse a une coquille que Bruguière regardoit comme une Donace , d'où sont venus les doubles emplois et les équivofjùes qui ont eu lieu à l'égard de ces genres. Ainsi, en résumant, Bruguière créa le genre Capse, La- marck l'admet et fait un nouveau genre Sangui- nolaire , auquel il réunit plus tard les Capses , et donne ensuite le nom de Capse à un autre genre que lui - niiKne avoil déjà nommé Uonacile. M. Cuvier (^Règne animal) ne s'esl point aperçu de l'erreur et ne l'a point relevée. 11 donne j coinuie SAN l'a d'abord fait Lamarck , I.i Venus dejlorata comme exemple de l'ua , et le Solcn sangtiino- /e/z/«j comme exemple de l'autre. M. de Feiussac , da:is ses Tableaux systématiques , a veclilié le ivoou^mie {générique à cet (^{^aid en rendant à Ûru^uièie son genre Capse, et en rclablissant le genre Donacile pour la Capse de Lamarck. M. [,atreille {Fam. nat. du Règne anim. pag. 21 q) a compris le genre qui nous occupe dans la tamillc des Tellinides , qui ne difl'ère pas no- tablement de celle des Nympliactes de Lamarck. {_Voyez ces mots.) M. de Hlalnville les (éloigne davantage des Vénus et des Tellines pour les por- ter prt'S des Solens dans la seconde section de la lamillc des P^loridi'es. (/^oycc aussi ce mol.) Nous n lus expliquons facilement celle divergence d'opiuions entre la plupart des concli^liologues j elle a dépendu de l'espèce qu'ils ont prise pour l^pe. Ceux qui ont eu la Sanguinolaùa rugosa ont laissé le genre près des Tellines; ceux qui ont observé les Sanguinolaria occidens et rosea l'ont transporté dans le voisinage des Sulens : ce qui tient a ce que ces espèces appartiennent bien cer- tainement à des genres diHérens. Les Sarigui- iiolatia occidens el rosea ont trop d'analogie avec les Soléielliues de M. de IJIainville pour qu'on puisse les séparer, tandis que les autres espèces de Sanguinolaire doivent resier dans ce genre dans le voisinage des Tellines. Celle dislinclion une fois bien établie , il nous semble que les er- reurs deviennent bien difficiles. Ainsi réformé, ce genre doit être caiactéré de la mauièie sui- vante : CARACTÈRES CÉKÉRIQt;ES. Coquille transverse, subelliplique , un peu bâil- lante aux exirémilés ; bord cardinal assez épais, courbé; deux dénis cardinales à chaque valve; nympbe saillante portant un ligament très-saillant «ft fort solide. Lamarck n'avoit compté que quatre espèces dans le genre Sanguinolaire ; si l'on reporte à leur véiilable place les deux premières , il n'en res- tera plus que deux pour celui-ci : ces deux pre- mières espèces doivent laire partie, comme nous venons de le dire , du genre Solételliue de M. de Blainville ; mais si l'on examine ce genre lui-même , on reconnoit bieniôt qu'il est fondé sur des caractères insuflisans , et que les es|)èces qui s'y rapportent peuvent entrer loules dans le genre Psammobie de Lamarck. Nous avons dit, en Iraiiant de ce genre, de quelle manière nous eniendions sa composition , et il ne sera pas inutile, pour bien comprendre le genre qui nous vccupe, de consulter l'arlicle Psamuobis. lSanguisolaire ridée. Sangninolaiia rugosa. S. Tes/à ofatâ , vtntricosj , longitudinaliiet S A N o.iS j rugosa y poslerius violaceâ ; nymphis violaceo rugris y ano nullo. Venus dejlorata. Gmel. pag. 3274. Lister , Conch. tab. ^i^./ig. 273. Chemn. Conch. to/n. 6. tab. ^- fig. 79 — 82. Var. b. ) Testa extùs rosea , non radiatâ. Lamk. Anim. sans péri, toin. 5. pag. 5ii. n". 4. Coquille très-variable dans ses accidens exté- rieurs, et qui peut donner une Irès-bonne idée des moditicaiious que peut éprouver une même espèce en passant d'une localité dans une autre. Cette coquille est ovale-oblongue , transverse, subc'quilatérale , bombée, à crocbeis courts , mais renflés ; toule la surfdce extérieure est couverte d'un grjnd nombre de peliles côtes longitudi- nales el rayonnantes, très- fines sur les crochets : elles vont en s'augraenlant vers les bords, qui, dans certains individus, en deviennent légèrement onduleux. Sur tout le côté postérieur , ces côtes sont beaucoup plus saillantes et plus grosses ; elles sont toujours rugueuses ou subécaiileuses. Le nom- bre de ces côles est variable, s-îlou les individus; ceux qui proviennent de l'Océan indien les ont en général lines et nombreuses , tandis que celles qui proviennent de l'Océan ausiral les ont tou- jours fort grosses , larges , peu nombreuses et sou- vent divisées dans leur longueur par quelques stries. Entre ces deux extrêines , on trouve nn graud nombre de variétés intermédiaires dont quelques-unes , les plus remarquables, provien- nent soit de la mer Rouge el de l'Océan asiatique, soit de la Nouvelle-Hollande. Malgré ces modi- ficalions extérieures, la charnière reste couslam- menl la même; elle se compose, sur l'une et l'autre valve, de deux dent.', inégales, dont la plus grande , relevée en crochet , est toujours bifide au sommet. Celte charnière, dans tous les individus que nous avons examinés , est d'un vio- le! plus ou moins foncé. Le ligament est très-gros, très-bombé en dehors , il est adhérent sur des nymphes épaisses et fort saillanles en dehors. La coloration de celle coquiLe est assez variable; on peut distinguer sous ce rapport deux sorles de variétés : les unes d'un blanc-grisâlre , d'une teinte livide , et les autres d'un fond rose plus ou moins vif. Dans les unes comme dans les autres , on trouve des individus ([ui sont ornés de rayons vio- lets plus ou moins multipliés qui descendent du sommet à la base; les autres ont seulement ou une lâche violette sur le côté postérieur, ou sont sim- plement unicolores. A l'intérieur, la coquille est teinle dans le centre de jaune eu de rose plus ou moins funcé , et l'extrémité postérieure des valves est toujours ornée d'une grande lâche d'un violet ob.'îcur plus ou moins foncé. Cette coquille , commune dans les colleciious, a 53 milliiii. de Itng e! 78 de large. -.6 S A R 2. SaXi'.cixol iii'.E de Lamarck. Savguinolaria J.a/nurckii. Non. 5>. tLiLi cipiito-siihtrigonâ , dcpivssû , ina-quila- terâ , subinac]uii>alt>i , irreguLiriter tsmiissinièque strïatâ,' cardme bideniaio j uinOoiiibus subntUhs. NoB. Desciipt. des Coq.^foss. deseni». de Paris, pag.jZ.pf. lO.^ig. i5. iC. 17. lU. 19. Je ne crois pas que la cocpiille à laquelle M. Sn- ^ve^by (^Minerai conchology , pi. i5f)) a douné le nom de Sanf;uinoIaiie duive resier dans jce ^eore ; elle présente pliiiôt les caractères des Psammobies , tant pour la forme géni'rale que pour la cliarnière. Il n'en est point de même de celle-ci , à la<|uelle nous donnons le nom de l-a- niarck; elle est ovale, subliii;one , inéquilalérale , JiaïUanle aux deux cxtrémitds comtne dans la Sanguinolaiie rose. Les valves ne sont point par- luilement égales; les crochets sont petits, à peiue iaillans; le corselet est proibnd, il présente des nytuplies enfoncées ; toute la surface» est cou- verte de stries irrégulières très -Hues, qui pa- roissenl être les vestiges des accroissemens. La cliarnière se compose sur la valve droite de deux petites dents, dont l'une est bifide, et sur la valve oauclie de deux dents divergentes, entre lesquelles se voit un espace triangulaire occupé par les deux dents de l'autre valve. La coquille est généralement très-aplatie. Je ne possède qu'un seul individu de cette coquille très-rare , mais il est complet. Il est long de 20 millim. et large de 2g. SAPINETrE. Sur les côtes de la Manche, on donne quelque- fois ce nom aux Ânatifes. Vojez ce mot. SARACÉNAIRE. Genre proposé par M. Defrance dans le Hic- lionnaire des Sciences naturelles pour une petite co(juille d'Italie qui a les plus grands rapports avec le genre Textulaire du même auteur. Nous pensons qu'il est couvenable de les réunir. Voyez Textliajbe. SARCOPTÈRES. Tel est le nom que Rafinesque donna à un génie que Meckel , depuis plusieurs années , avoit établi sous celui de Gastéroptère. L'antériorité de ce dernier a dû le faire préférer. SARI. Adanson {Voy. auSénég. pi. ^l.^ig' 5) donne ce nom à une très-petite espèce de Turbo qui n'a point été reconnue jusqu'ici. M. de Blainville pense que c'est un jeune âge de quelque espèce commune au Stnég.il. S A.X I SATAL 11 est à présumer que la cof;nilIe qu'Adanson a désignée sous ce nom (^p'oy. au Sénég. pi. 14. S'g- 73 appartie.Tt au genre Spond_^le. Gemlin la Confond avec le Spondylus gccdeiopus, mais elle doit en être séparée. Au reste, elle n'est point assez connue pour statuer ù sou égard. SAXICAVE. Saxicava. C'est à M. Fleuriau de Bellevne que l'on doit rétablissement de ce genre dans l'intéressant mé- moire qu'il publia dans le Journal de Physiquo (an X) sur les Lithophages. Il en proposa eu même temps plusieurs autres très-voisins, qu'en dernier lieu Lamarck réduisit à trois. Celui-ci est du nombre de ceux qu'il conserva ; il le men- tionna d'abord dans sa Philosophie zoologique , où il est compris , dans la famille des Soléna- cées , avec les Rupellaires et les Péiricoles. Bientôt après , àans V Extrait du Cours , il divisa cette famille des Salénacées et proposa celle des Lithophages. {Voyez ce mot.)JLe genre qui nous occupe s'y trouve le premier. Lamarck confon- doit dans ses Saxicaves un petit genre que Poli avoit indiqué et que M. Cuvier sépara délinitive- ment sous le nom de Byssomie. {T^oyez ce mol.) Ce dernier auteur n'adopta pas cependant le genre Saxicave , quoiqu'il présente des caractères cons- tans. Lamarck, dans son dernier ouvrage, con- serva la famille des Lithophages et le genre Saxi- cave dans les mêmes rapports. D'après les indi- cations de M. Cuvier, M. de Ferussac rejeta cette famille , la démembra , en rapprocha une partie des Vénus , et les Saxicaves furent joints à la famille des Pholades. M. de Blainville eut une opinion, si ce n'est semblable, du moins conforme à celle-là; il place en effet les Saxicaves dans la famille des Pyloridées {voyez ce mot ) , à côté des Glycimèrcs , des Rhoinboïilrs et des Dysso- mies {^voyez ce mot) , avec lesquels il a en eflet de grands rapports. Comme son nom l'indique, ce genre ne ren- ferme que des coquilles qui ont la faculté de per- forer les pierres pour y trouver un abri. C'est toujours près des côtes et dans les rochers cal- caires , et souvent dans les galets roulés de cette substance, que l'on trouve le plus habituellement les coquilles de ce genre ; elles sont presque toutes blanches , peu élégantes et souvent irrégiilières. L'animal est enveloppé d'un manteau qui n'a antérieurement qu'une fort petite ouverture. Les deux bords sont soudés dans presque toute leur longueur. Postérieurement il se termine par les deux siphons réunis en une seule masse char- nue et faisant constamment saillie hors de la co- quille, comme dans les Pholades, par exemple. Le pied est très-petit, rudimentaire et probablt- ment sans usage. La masse abdominale est plus coniidérable avec un ovaire plus ou moins déve- s A X lopp»?, selon la saison; elle i;onlient les organes lii^esiifs, qui ne dillèrent pas notablemeiil de re- lui (Jc-s Acéplialés en ï^énûial. il CAisie une p. me de brauchies de chaque côle du curps , ei clk-s se prolongent posiérieurenieut assez loin dans la ijdvilé du siphon biancLial. Ce genre , dans lequel on ne connoil encore qu'un petit nombre d'espèces, peui eue caracié- nsé de la manière suivanie : nnimul perlorant, clavilonne , une très-pelile ouverture puK'ale vis- à-vis un pied ruditnenlaire ; siphons alongt?^, char- nus , réunis; deux panes de peliies Irancbics, libres postérieuremeiil et eojiaf^t'es daus le siphon branchial, (^oquille peu ri^>;iiiière , {iji^néraleinent trans verse , très inéquilaléiale , bâillante aux deux exlréoiilts, à crucliels peu saiilans ; cliarinère n'ayant qu'une dent à ciiaque valve, quelquefois complètement avortée ; deux impressions muscu- laires ; impression paléale échancrée postérieu- rement. Si le genre Byssomie se rapproche des Saxicaves, il en est une autre qui n'a pas moins d'analogie ; nous vonloiis parler des Hyalelle», tpie Lamarck place cependant tiès-loin, à côte des Cypricardes. La manière dont |ce genve Hyalelle a été conçu a déterminé la place qu'on lui a fait occuper dans les diverses méthodes. L'Hyatelle exotique a véritablement de fort grands rapports avec les Cypricardes , tandis qu'une autre coquille (jiii vil dans la Méditerranée et que l'on confond presqne toujours avec l'Hyalelle exotique, est une véri- table Saxicave , ou plutôt une Byssouiie, et doit cire ea conséquence comprise dans l'un ou l'autre de ces geores. La charnière des Saxicaves est variable , quel- quefois elle est sans dents ; elle consiste alors en un simple bourrelet , interrompu sous le crochet par un petit pli ou une petite cavité. Dans quel- ques espèces on apeiçuit snr le bord cardinal une petite dent sur une valve et une petite cavité pour la recevoir sur l'autre; enfin, dans la plupart, il existe uue pelite dent plus ou moins oblique sur chaque valve. On ne connoU pas encore un grand nombre d'espèces dans ce genre; quatre ou cinq vivantes et dix fossiles , dans les terrains tertiaires. Nous décrirons les principales. I. Saxicave ridée. Saxicai>a rugosa. S. testa rudi , ofatâ , utrâque extremitate ob- tusâ , transversè striatâ. Mytilus rugosus. Lin. Syst. nal. pag. 1 156. Pensant, Zool. brit. toni. 4- pl- G^ S'g- 72. Lamx. Ani/n. s. vert. tom. 5. pag. 5oi. n°. I. Sow. Gêner. qfSchelh, n°. z'Ô.Jig. 2 3. 4. Cette coquille est ovale-oblongue , transverse , inéquilalérale, très-bâllanle à ses extrémités, mais beaucoup plus du côté antérieur que da postérieur, S A X 927 ce qui donne à (juc-lqucs individus beaucoupde res- seiiil)laiii-eaveci.erlaiMes Kislulanes. La LoqaïUeeat épaisse, solide , subc^luulracée , obtuse à ses deux exlréuiiiés ; ses crochets sont coiirls , peu saillain. Toute la surface extérieure présente un graïui nombre de stries transverses , irré^uîières , assez serrées, souvent interrompues par des accroisse- mens irrégulieis. Celte snrface extérieure est d'un blane-grisàlre , au-dessous d'un épiderme f>rt mince et d'un brun peu foncé ; lu ligament est long et étroit, peu saillant à l'extérieur; le bord cardinal , presque droit et simplement calleux, ne présente pour toute charnière qu'une légère inflexion produite par un petit pli, à l'intérieur. La coquille est toute Llaiitiie ; les impressions mus- culaires sont peliles , arrondies et réunies par une impression paléale, prufondéuient échancrée. On l.duve cette espèce, ijui probablement est la mêuie que la Saxicave gallicane de Lamarck, dans tout l'Océan du Nord , et jusque dans la Manche ; elle est fort commune dans les pierres calcaires , qu'il faut briser pour l'en f.iirc sorlir. Sa longueur est de 14 millim. et sa largeur de 'iVi. 2. Saxicave pholadine. Saxicava pholadis. S. testa ohlongà , rudi , transvershn rugosâ , posticè obtusiore. Mytilus pholadis. Lin. Mant. Gmel. pag. 5357, MuLL. Zonl. dan. tom. 3. tab. Qj.Jig. i — 3. Mya byssi/èra. O. Fab. Faun. groenl. pag. 40O. n". 40g. Byssomie. Ctjv. Règn. anim. tom. 3. pag. 450. Lamk. Anitn. s. pe/t. tom. 5. pag. 5o2. n'. 3. Byssomie pholadine. De Blaisv. Malac. pi. 80 bis.Jig. 5. Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente , quoiqu'elle ait des rapports assez nombreux avec elle; elle est oblongue , Iransverse, liès-étroite , très- inéquilatérale, quel (uefois ua peu contournée , et constamment bâillante à ses extrémités. Les crochets sont assez grands et saii- lans ; il en part du côté postérieur une côte ob- tuse qui descend jusqu'à l'angle inférieur et pos- térieur ; le côlé antérieur est Irès-oblus, tandis que le postérieur est subironqué. La surface exté- rieure , revsliie d'un épiderme d'un brun peu foncé et caduc, est d'un blanc- grisâlre et chargé de stries ou de rides irrégulières, Iransverses. Le bord cardinal est presque droit; on y trouve sur la valve droite une très-petite dent cardinale rudi- mentaire , et sur la valve gauche une petite cavité, destinée à recevoir cette dent. A l'intérieur, cette coquille est toute blanche; les impressions mus- culaires sont petites , superficielles et arrondies. Cette espèce, d'un médiocre volume, vil dans l'Océan européen , aussi bien dans la Méditerranée que dans les mers do Nord. Oa h trouve fossile r^7.8 S A X eu Sicile. Sa longueur esl de i5 miliiai. el sa lar- geur de 215. 3. Saxicave de Grigaon. Sa-xicai>a grignonen- sis. NoD, S. testa oi'atâ , gihbosà , suhsinuatâ , tninsi'er- s'in irregiilarilerstriatâ, hiante j cardiiie uniden- tato ; iimbonibus proininulis, subcordatis. NoB. Dcscript- des Coq.foss. des ern>. de Paris, pag.64. pi. (). /ig. 18. 19. Quoiqu'on ne trouve pas ordinairement cetfe coquille enfoncée dans des pierres, tout porte à penser cependant qu'elle doit reniver painii les SaxicùTes ; outre qu'elle en a \ejlicies , elle en présente aussi la charnière ; quelquefois nièrueelle est irrcgulièrc , comme beaucoup d'ealr'eux : on voit par là qu'elle a pris la forme de la cavité qui la conlenoil. Il est à présumer que celle caviié éloit formée dans des pierres fort tendres , ou simplement dans le sable. Il seroit difficile , sans cela , d'expliquer pourquoi on la trouve à Grij^non avec les autres fossiles. TjI Saxicave de Grignon est assez {;;iande , bos- sue , assez profonde j ses crochets sont saillans et tin peu cordiformes : elle devoit cire fort Lâillanie antérieurement et postérieurement, à eu juj^er par les valves séparées que j'.ii sous les yeux. Elle esl marquée de sines d'accroissement qui sont plus rapprochées et plus fines poslérieurernent. Elle est longue de 14 millim. et large de 24- 4. Saxicave mudioline. Saxicava niodiolina. NoB. 5. testa ovatâ , transi>ersâ , tenuissiinà , pellu- cidà , transi'ersîni tenuissimè struità; cardinc unidentatn ; uinbonibus productionbus. NoB. Méni. de la Soc. d'Hist. natw. tom. 1. pag. 254. n". "). pi. 1 5. fig. 1 1 ; et Descnpt. des Coq. Jbss. des eTH>ir. de Paris , piig. 63. pi. f). /•>. 27. 28. 29. On prendroit cette petite coquille pour une Modiole , tant sa forme est rapprochée de celles qui vivent dans les pierres , mais la cliarnicre doit la placer parmi les Saxicaves : en elfet, elle pré- seule sur chaque valve une petite dent , et à côlc une fossette. (]e qui la dislingue aussi , c'est la position des crochets (]ui sont plus méitiaus , quoi- qu'ils soient un peu cnrdiforœes, c'est-à-dire qu'elle esl moins inéquilalérale que les M dioles avec lesquelles on pourroit la confondre. Elle est ovale, transversale, mince, fragile, et élégam- ment striée transversalement. Sa longueur est de 4 millim. , sa largeur de 8. 5. Saxicave nacrée. Saxicava morgaritacca. KoB. S. testa ofato- depressà, tenuissùnâ , i (régula- S A X riier striiiiJ , inargartlacel , hianle ; Cdrdine subuiiidcntalo. NoB. ÎMéni. do la Soc. d'Hist. natitr. to/ii. 1. pag. 204. 71°. 1. ;;/. i5. ^/ig. g; et Descnpt. de* Coq. J()ss. des eni'ir. de Pans, pag. 65. pi. 9. J'ig. 22. 23. 24. La fragilité extrême de cette coquille la rend très-difficile à recueillir entière. Comme elle s'en- fonce dans les pierres , le choc nécessaire p' ur briser celles qui en contiennent suffit souvent pour la réduire en petits fragmeus. Ce qui la rend irèi- remarquable , c'est la couleur nacrée iniéiieure qui n'est pas ordinaire à ce genre. Elle esl sillon- née par des accroistemens irréguliers ; les valves sont profondes , bâillantes aux deux exhémilés; la charnière présente d'un côté une dent irrégu- lière , pyramidale , qui est reçue du côlé opposé dans une fossette cardinale. Cette coquille est longue de 5 millim. et largo de 9 et demi. 6. Saxicave aplatie. Saxicaoa depressa. Nos. S. testa subrotundalâ , compressa , suhmarga- ritnceâ , hiante , irregulariter sulcosariu y cardin» unidentato. Non. Mém. de la Soc. d'Hist. natur. toin. 1 . pag. 254. n'^. 2. pi. i5. fig. 10; et Descnpt. de$ Coq. Joss. des envir. de Pans, pag. 66. pi. 9. Jig. 20. 21. Comme la Saxicave nacrée, celle-ci présente aussi celte couleur, mais plus foililement. il se- roit possible delà considérer comme une variété, si elle n'étoit beaucoup plus déprimée , plus mince, plus fragile , plus large j ses crochets sont à peine saillans ; sa charnière ne présente qu'une seule dent sur une valve : cette dent esl formée par lu continuation du bord qui se prolonge jusque sous le crochet, ('elle espèce est très raie: elle se trouve, comme la précédente, dans les calcaires leiidrei de Valmondois. Elle a 10 millim. de longueur et 12 de large. 7. Saxicave vaginoïde. Saxicava vaginoides. Non. • S. testa oi'ato - elongatâ , subc^lindricâ , sub- striatJ ,■ unibonibus miriimisj caidiiie unidentato. NoB. Descript. des Coq-Joss. des eni>. de Pans, pag. 66. pi. g. fig. 25. 26. C'est en cassant des l'olj'piers que j'ai trouvé incluse la Saxicave vagmoide , qui est petite , ré- gulière , alongée , presque cylindrique. Ses valves sont minces , ses crochets sont apparens; la lame cardinale, presque nulle, ne présente qu'une seulu dent rudimenlaire; la surface extérieure esl pres- que lisse, ou marquée postérieurement de fines stries peu régulières et transversales. La longueur de cette coquille est i^ulemeul do 3 millim. et la largeur de 6. SCALA. s C A SCALA. KteJii, c|ui formnit presque Ions ses genres sur Ifs cuiai;lère5 exiéiieurs des coquilles, a proposé iclui-(i pour quelques coquilles luiriculées, gar- nies decôles qui leur donnent assei; luen la foiine d'un petit escalier : c'est probahlemeut la l'oii- i^iiie du j^enre Scalaire, yojez ce mol. SCALAIRli;. Scahiria. On retrouve l'oriu;ine de ce joli genre de co- quilles dans le genre non3m(1 Scala par Klein. ( Tent. ostract. pcig. 62. ) Quoicjue cet auteur ait fait un grand nombre de coupes de cette espèce, il en est fort peu qui m('ri'eni d'être conservt^es j il semble (pi'elles soient le fruit du Lasard , et cependant elles ne le sont que d'une étude mal dirigi'r. (ye genre Scala , confondu par Linnd parmi les Tu; bos , fut établi définiiivement par Lamarck , dès 1801 , dans le Système des Animaux sans vertèhres , et placé sans doute à cause de la forme de l'ouverture et de l'opercule, à rôle des Cyclostomcs. Ad(.:Mé par M. Roissy et Wontfort, Lamarck le mentionna dans sa Philosophie zoolo- gique , où il le plaça d'une manière beaucoup plus convenable dans sa famille de.s Turbin accès , entre les Djupbinules et lesTurrilelles. Quelques années après il sentit que l'on pouvoil encore améliorer ces rapports en créant une famille , celle des Sua- lariens ( voy. ce mol ) , pour réunir aux Scalaires les genres Dauphinule et Verniei : cet ai range- ment se trouve dans \' Extrait da Cours , ainsi que dans le dernier ouvrai;e de l,amarck , où il n'a reçu aucune moditicat'on. M. Cuwier (B-èg.anini.') ne meniionne le genre Scalaire que'comnie sous- genre desTiirbos, et en cela il ne fut point imité fiar M. de Ferussac , qui, par des analogies que ui seul connut sans doute , le rangea dans la fa- mille des Toupies entre les Pleurotomaires et les Mélanop^ides , sans que nous ayons pu nous ex- pliquer eu quoi les Scalaires pouvnient servir d'in- lermédidires entre les genres que nous venons de citer. M. Lalreille {Fam. natur. du Règn. anim. pag. 189) divisa la famille des Périslomiens ( J'o/. ce mot) en deux sections : la première, pour les genres Paludine et Valvée ; la seconde , pour les trois genres de la fjmille des Scalariens de l-a- marck. L'opinion de M. de Bljinville , sans s'ac- corder complètement avec la plupart de celles que BOUS venons de rapporier , peut être considérée comme un terme moyen qui les concilient : il ylace en efiet les Scalaires dans la famille des Cricostomes {voyez ce mot), enireles Turritelles et les Vermels , ce qui est plus naturel tjue l'arran- gement de M, de Ferussac , et peut-être aussi que ceux de M. Latreille et de Lamarck. On ne connoîl encore l'animal des Scalaires que d'une manière imparfaite; quoiqu'abondamment répandu sur nos côles , il n'a point encore été ob- servé couipléiemenl. (Cependant , d'aprè» quelques Hi»t, Nul. des Vers. Tome 11. S C A 9^9 remarques, il sembleroit se rapprocher, qaant aux moeurs, de l'Labiiant des Cériies , élant zoo- pliage coaiuie lui , ce qui n'est pas ordinaire aux auuiiaux (pii ont une coquille à ouveriure euiièrc. Les caractères de l'animal, tirés d'une bonne (igure de l'iancus , sont exprimés de la mjuicre suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQI;E3. Animal spiral , le pied court , ovale , inséré sous le cou ; deux tentacules terminés ]iar un filet et portant les yeux sur un renflement à la pariie ex- terne de la base des tentacules ; une trompe j 1 or- gane exciialcur mâle très-grêle. Coquille tuiriculée, garnie de côles longitudi- nales , élevées , interrompues, obtuses ou tran- chantes; ouverture obronde; les deux bords réu- nis circulairemeat , et terminés par un bourrelet mince et recourbé; opercule corntS, mince, gros- sier et paucispiré. Les Scalaires sont de jolies coquilles élancées , turiiculées, garnies de côles ou de lames longi- tudinales , plus ou moins nombreuses et variable' dans chaque espèce; ([uelques- unes d'enir'elles ont cela de remarquable , qu'il n'y a point de co- lumelle parce que les tours de spire sont séparés les uns des autres. Ces espèces sont pourvues de lames longitudinales fort élevées, qui ont éîé, à ce qu'il paroît , un obslacle à la soudure immé- diate des tours de spire. La Scalaire précieuse qui présenle celle disposition a été long-temps une des coquilles les plus chères et fort esli.Tiée des amateurs : elle éloit très-rare dans les cabinets, et les individus un peu plus grands que les autres se payoieni jusqu'à 5oo florins et quelquefois da- vantage. Auj.nird'hui qu'un plus grand nombre se trouve dans le commerce, et qu'on l'a décou- vert, à ce qu'il paroît , dans la Médilerranée , on peut en trouver d'assez beaux |-iour 25 ou-3o fr. On a cru juscjue dans ces derniers temps que le genre Scalaire ne se trouvoit K>ssile (|ue dans les terrains leriiaires; nous en avons cependant vu une très-belle espèce , et fort grande , de la craie de Cypil, dans la collection de M. Duchàlel. Les espèces fossiles de ce genre sont généralement rares, leur fragilité en est sans doute la cause. Lamarck n'a connu en inut que dix espèces ; ce nombre est maintenant plus considérable. Nous en possédons vingt-six , et nous ne les avons pas toutes. I. Scalaire précieuse. Scalaria pretiosa. Se. testa conicâ , umUlicatâ , in spiram laxam contortâ, pallidè Julvâ ; costis a/bis; anjiatli- bus disjurwtis , laevibus ; ultinto ventncoso. Turbo scalaris. Lin. Gmel. pag. 36o3. n". fia. RuMPH. Mus. iah. ù,<^. fig- a. Petiv. Anib. iab. a. fig. g- Bbbbbb * rj3o S C A GUALT. Tl-sI. tilb. 10-, flg- zz. Daroenv. Conch. pi. ii.^fig. t>. Favasne, Conch. pi. b.Jîg. a. KvoRRj T^ergn. ioin. 4. tah. 20 Jig. 2. 5 et 5, tnnt. 5. tub. 27).J)g. I , et tab. s4 ^ftg (i. Rf.genf. Conch. ioin. 2. lab. ^.Jig. 44- Martini, Conch. toni. 4- tab. l5i. fig. l4'-G- 1427. i45o. i43i , et tab. i^'5.J'ig. i43a. i433. Scaluiia pretiosa. EîJcycl. />/. ^^l.Jig. \. a. b. Lamk. Aniin. sans vert. tuin. 6. P't^j'. 226. n°. I. PtRRT , Hist. nat. des Cotj. pi. 28- S'g. 5. De Blainv. Malac. pi. 34. /ij'. 5. Cette Scalaire , la plus giamle des espèces con- nues , est aliingée , luriicuiée, assez larf!;e à la l)ase ; ou compte quinze ou seize tours dans les };i'ands individus. Ces tours sont coiifcxes , arron- tiis et diSiacliés les uns des autres de manière à f jire pénétrer entre eux des corps élraugers flexi- Jiles. Sur ces tours soûl disposes, avec une grande régiilanlé, des côies lamelliformes, lon;;iludina- les , au nombre de huit ou neuf sur chacun d'eux. Ces côtes, minces et tranchantes dans le jeune â^e , s'épaississent dans les vieux individus, ei représentent exactement les anciens périslo nés que l'animal a laissés derrière lui à mesure de ses accroissemens. La coquille est parfaitement lisse dans les interstices des côtes ; elle est d'un beau blanc, et quelquefois, mais très-rarement , légè- rement teialées de brunâtre et de violet. L'ou- verture est arrondie , garnie en dehors d'un large bourrelet qui occupe toute la circonférence. A la base de la coquille se trouve un ombilic mé- diocre , lamelleux à l'intérieur , et par lequel on peut pénétrer entre tous les tours de la spire. Cette coquille , qui a été lrès..rare et très-recher- chée , aifoil autrefois une valeur considérable dans le commerce. Aujourd'hui qu'elle est plus c im- iijunémenl répandue , sa valeur est singu'ière- loent diminuée. La longueur de cette coquille, qui vient des mers de l'Iode , est quelquefois de 80 millim. Ou en cite des individus d'une taille plus grande. 2. Sc^iiiiRE lamelleuse. Scalaria lamellosa. Se. testa subtiirritâ , iinperforatâ , pallidèfidnâ aut rjfescente ; costis albis, tcnuibus, lamellifor- mibus, denticuljtis} anfractibus contiguis , lœfi- bus , ultinio basi cannifiro. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 227. 71°. 2. Coquille alongée , lurriculée, à spire étroite et pointue au sommet , à laquelle on compte treize ou quatorze tours, étroits et arrondis, contlgus et réunis. Sur ces tours sont disposées, avec une {grande régularité , des côtes Umeliiformes et fort S C A minces , qui se joignent par leur sommet à chacun des tours, e; atis. Scalatia crispa. Ann. du Mus. vol. 4. pag. 2i3. n". I , et tom. 8. îi". 1. pi. Oj.Jig. 5. EncTCL. pi. 4^\.fig. 2. a. b. NoB. Descript. des Coç.Joss. desenf. de Paris, tom. 2. pi. 2i._/f^. g. 10. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 22g. n". i. Coquille rare tt précieuse, fort singulière en cela que ses tours de spire , profondément dis- joints, seaiblent ne 'e toucher par aucun point de leur conférence. Ces tours , très convexes , sont au nombre de neiit ou dix dans les plus grands individus ; toute leur surface extérieure est char- gée d'un Irès-^rand nombre de lamelles longitudi- nales très -fines, dont quelques-unes, plus larges, se renversent un peu en dehors et se terminent vers leur sommet en un petit angle saillant. L'ouverlure est loul-à-fait arrondie , garnie dans tout son pourtour d'un bourrelet assez large , mais fort mince. Au côté gauche de l'ouverture se voit une BbLbbL 2 « Çfjl s C A peliie féale ombilicale fort ^Ivoile, circonscriie aii-del)ors par un petit bourielet oblique el obtus. Celle coquille, connue à l'état fossile seule- ment, ne s'est encore rencontrée qu'aux environs (le Piuis , el nolamnient à Grignon. Sa longueur est (Je 25 inillim. Sous le nom de Scalaria denudata , Lamarck a si};nalé comme espèce un individu presqu'en- tièrement dépouillé de ses lamelles longitudi- nales. 8. Scalaire treillissée. Scalaria decussata. Se. testa tumtâ, elongatâ, iniperfoiatâ, trans- vershn striatâ , costis longitudinalibus minimis crebernniis decussata j ultimo anfractu basi an- gtilato. Scalaria decussata. Ann. du Mus. vol. 4- P^S- ai 3. «". 2, et ioiii. 8. pi. '^J.fig. 3. Lamk. Anini. sans veit. tom. 6. pag. 22g. «0. 3. NoB. Descript. des Coq.Jhss. des ent>. de Paris, tom. 2,. pi. zo.Jig. 1. 2. Coquille fort jolie el furt élégante, turriculée, alongée , pointue, présentant quatorze ou quinze tours. Ces louis sont convexes , profondément sé- parés par une suture simple ; leur surface est ornée d'un Irès-graud nombre de lamelles loni;i- tudinales irès-niinces , un peu plissées , dans les intervalles desquelles se montre très-distinnle- ment un grand nombre de stries transverses, ré- gulières, qui, parleur entrecroisement avec les lames longitudinales , couvre la surface de la co- e genre Scaphile a é{é inslitud par M. Scwerhy dins son Minerai conchology , et sucressivemeot adopté par MM. de Kerussac , de Blainville , de Haau , etc. , et diversement placé, selon les carac- tères «[u'on lui a reconnus. M. Sowerby n'a voit pas donné les caraclères d'une manière complète, de fcorte (ju'il a dié difficile , avant de les avoir étu- diés convenalilemerit , de placer ce genre dans la série. C'est ainsi que W. de Haan , croyaui (]iie les (Cloisons éloient simples , le rait jircs des Nautiles ; ce qui arriva aussi ù IVI. de Blainvillc dans son article Moi.lusqces du Dictionnaire des Sciences naturel/es- Trompé aussi par une figure mal faite dans l'atlas de cet ouvrage , il rectifia celte erreur dans son Traité de Malacologie. M. - vverby , dans l'ouvrage que nous avons ciié, dé- crit et ligure deux espèces de Scaphites ; M. Dé- fiance , dans le Dictionn. des Sciences naturelles , croit , avec raison , cjue la seconde espèce n'est qu'une variété de la première. I^es variétés assez nombreuses que nous avons vues de ces coquilles nous fonl adopter la manière de voir de M. Dé- fiance. Outre l'espèce de Scaphile que nous a fait connoîîre M. Pu2os, el que nous avons mentionnée [)récédemmeut , il en existe une troisième espèce découverte dans l'Amérique septentrionale par M. le docteur Morton , et décrite par lui dans un petit mémoire publié probablement à Philadel- phie ou à New-Yorck, eu juin 1828, avec une très-bonne figure. Nous ne mentionnerons que l'espèce suivante. ScAPHiTE égale. Scaphites ccqualis- Se. testa ellipiicd flateraliter compressa , no- dos a , dorso stnatà i aii/iactibus involutis j spirâ paiva , unihilicatâ. Sow. Min. conch. pi. i^.Jig. i — j. Ihid. PaRKenson , Inetrod. to the stad. nfjbss. pi. 6". fig 6. CoviEn el Brorcn. Géol. des envi r. de Paris j pi. 6. fig. .3. De Blaiivv. Trait de Malac. pi. iTr.J.'g. 3. 934 s C A De la craie inférieure de la nionfagne Sain(e- Calhcrine, près Rouen; de la moniagne des Fis, dans les Alpes de Savoie ; en Ang,Ieierre, près de Brigihlon; et dans le comld de Sussex, près Lewis. On voit par les localités que nous venons de irenlionner que celte coquille se trouve à des distances fort grandes, sans que cependant elle ait éprouvé de modifications foit considéral)!e''. Elle est elliplique, comprimée latéralement; sa spire est parfaitement régulière et loul-à-f.iil semblable à celle d'une Ammonite ; mais le der- nier tour, un peu pr ilongé en ligne druile, s'in- fléchit bientôt vers la spire, de mauièie que l'ou- ■verlure qui la termine s'en rapproche considé- rablement. Le dernier leur est la partie la pli;s variable de la coquille ; il est plus ou moins renflé, .«elon les individus; ou y voit tantôt de petites côtes rayonnantes , nombreuses et régulières , et d'autres foi s des lu hercules oblongs, peu nombreux. Sans aucune exception, on trouve tonjours sur le dos de la coquille des stries fines et iransverses d'une grande régularité. Cette coquille est longue de 5o millim. SCARABE. Scarabus. Parmi le grand nombre de genres que Monlforl a créés, on en compte à peine qnel(|ues-uns qui resteront dans la science : on peut facilement s'as- surer de ce que nous avançons en consultant , dans cet ouvrage , les articles où il est question de ces j;eures. Celui dont nous allons nous occuper est une des rares exceptions à la proscription que l'un pourroit mettre sur presque tout le travail de cet auteur. Les coquilles du genre Scarabe étoient connues depuis fort long-temps, puisque Lister les a re- présentées dans son Synopsis. Recopiées par Klein, il les rapprocha des Hélices, dont l'ouverture est rélrécie par des dents, et lit Je cet assemblage peu naturel un genre qu'il nomma Angystonia ( voyez ce mol ) , qui n'a poiut été adopté. Linné les confondit dans son granl genre Hélice, d'où bruguière les fit sortir pour les ranger d'une ma- nière tout aussi peu convenable dans le genre l^ulime : par leurs cararlères elles durent entrer dans le genre Auricule aus.-itôt qu'il fa; proposé; et c'est en efl'el ce qui arriva. Voy. AuRicole^ Lamarck, auteur du genre Auricule , ne con- noissoit pas l'animal de \Belix se ara b eu s ^ il n'est donc pas surprenant qu'il l'ait conservé pjrmi les Auricules. Ce n'est que depuis quehpies années que M. de Blainville, l'ayact reçu de l'île d'Am- boine de Marion ii;ny a proposé dans le premier volume de< Mi'iiifjires de la Société d'Histoire natuielle de Parts. Ce ji^enre , ircs-volsin des Turbos, doit se foudre dans le f;enre Pleurolo.naire , a^anl comme lui uue^enle marginale qui lui a valu 6yn nom ; il n'y a de diiléreute mar.juée que dans sa taille. P'oycz rLEURuroMjinE. SCORPION. Celte dénomination , presque générique pjur les anciens concliylioloj^ues , s'appliquoit spétia- leinenl aux coquilles du genre Ptérucère de La- Diarck. On nommoil Scorpijnheptadaclyle,le/'/eTOCd'r<ï scorpio Lamk. Suorpion femelle Lexadaclj'Ie , le Pterocera chiragia Latiik. Scorpion orangé hepladaclyle , le Pterocera au- rantia Lamk. T-'oyez PrÉROtÈKE. SCORTIME. Genre iuutile proposi5 par Denis de Monlforl dans le premier volume de sa Conchyliologie sys- îéniatiqiie y pag. 200, pour une coquille qu'il a déligurée à sa manière en la copiant dans le bel ouvrage de Soldani. Ce genre a élé compris dans les (Jrislellaires de M. d'Orbigiiy. SCROBICULAIRE. Les coquilles dont Scliuiuaclier s'est servi pour l'ctahlissement de ce genre sont les mêmes que celles qui servent de iyi>e au genre I.ulraire de Lamarck, Arénaire de Mégerle , et Ligula de Moaiagne et de I.eacli. {^T^oyez ces mois. ) Voilà un genre qui certes ne pou voit manquer d'être établi. SCUTELl.lTES. Es[ièces fossiles du genre Pavois de Monif.jrt , adopté sous le nom de Parmaphore. yoy. ce mot. SCUTFBR ANCHES. Scutibranchia. M. Cuvier {Règne animal) employa, le pre- mier , cette dénotnioatioa , et l'appliqua à ua ordre S C U r)->D ilcscsGas'.crjpodes. Cet ordre est parlagé en deux sections, les Scnliinanclies non syaf-.cirique? , et les Scutiliianclies symétriques : les genres 0;mu'», C.tl)o^lio:i cl Créi'idiile sont coinpiis dans les pre- uiiiis. Le genre Oruiier est parlagé eu trois sous- genres, li's ILiiiolicles , les Padulies tl les S'.om..- tts. Les SciitiiiranLiies symétriques renferment les genres Fissurtlle, Marginale , Navicelle,Carinaire et ('alvpirée..Si l'on voiiloil entrer dans un exa- men uu peu minutieux de cet arrangement, 011 lrouveri;it plusieurs genres qui ne sont point daa.s leurs vérilaliles rapports , comme les Carinaiies , les N.ivici-lles , les Calyplrées. En adoptant l'ordre dv.'b S!:u;i:jrancbes , M. de Ferussac, dans ses Ta- bi'eau.f systihiia tiques , a clierclié à mieux coor- d.iniicr les éiéuiens qui le composent ; mais il éloit dillicile de ne ;ias échouer danî celle entreprise en suivant, comme il l'a fait, les erremens de M. (luvier: même en élablissaul trois snus-genics et quatre familles, il sera toujours Ircs-difii Jile de trouver les l:ens nauirols entre la famille des Ca- lvptr.u iens et celle des lléléropodes (Nucléobran- ches de lîlainv. ). i\]. l>alrciUe {Fain. natur. du Règ aiii/ii. pag. soi ) a bien senli que l'ordre des Sculibranclies ne pouvoil resler tel qu'il avoit été d'abord présenté : il ne le composa que de deux fimilles, les Auriformes et Ils Piléiforraes. Dans la première on ne trouve que les trois genres ILi- lioiide, Siomale et Stomalelle, auxquels nous renvoyons; et dans la seconde les genres Sjplaue, Crépidule, Calyplrée, dans une première section , et lîipponice, Caboclion, Emarginule, Fissurclio et l'ariiiaphine dans une seconde. {J-^oy- res mois.) .A], de Blainvillf , daussou Traité de Malacologie, a distribué Ions ces genres d'une aulie manière ; il a réduit les Sculibianclics à nn petit noml;re de genres divises en deux familles, relie des Oùdét s ( voyez ce mol ) pour les'Haliotides et les Aniyles , el celle des Calyptraciens pour les Calyplrées, les Crépidules, les Cubocbons et les Hippr.iiices. Nous ne pensons pas que les rapports de ces deux fa- mi'les soient naturels ; nous ne croyons pas non plus que les genres qui consliiueut la ))remicre {voyez Otidées ) soient liés par des rapports bien appréciés; mais nous croyons , au conlr.iire , que ceux que l'on irouve dans la famille des (.alyplra- ciens soni mieux coordonnés qu'ils ne l'avoient été jusqu'alors, et que, réloruiée de cette ma- nière , celle famille n'éprouvera plus de cbange» mens notables. jM. (Cuvier a bien senli , lorsqu'il publia la se- conde édition du Règne animal , que ses Sculi- branclies dévoient être réiormés; il les réduisit en effet de manière à ce qu'ils coincidcnt presque compléiemenl à deux des familles de Lamarck , les (^alyplraciens et les iVlacrosto-nes. M. Cuvier continua à mettre en lapporl lesOrmiers, c'est-à- dire des coquilles non symétriques , tournées ea spirale , avec d'anlres qui sont palellilormes et d'une symétrie parfaite, telles ^ue les Eissurelles, 936 S C Y Jes Eiiarginiles et les Pavois. A l'ariicle Mollvs- gUEs , et surtout à l'arlic'e Haliotide, auxquels nous renvoyons, nous avons insislé sur les rap- jiorls que l'un doit (lonner aux j^eiircs que nons venons de mcndouner. SCUTirORME. M. LalreiUe ( Farn. nalur. du Règn. anim. pag. 202) noiume ainsi la seconde famille des C_y clobranclius ; il la compose des jjenres Palelle et Ombrelle, qui ne sont pas aus>i ra;ipioi;L^s ijue RI. Lalreille semble le croire, t'oyez ces mois. SCYLI.ÉE. Scyllcsa. L'excfllenl mémoire que M. Cuvier a publié en i8o5, dans le tom. 6 des Annales du Muséum, sur le genre Scellée , mcrileroit dèlre i;opié dans son entier si la concision de cet ouvraj^e ne s'y opposoil ; nous lui emprunleious des détails pré- cieux. Sebaj dans son Thésaurus {ioni. i. pi. 64), est le premier (|ui ait tigurë le Scyllée; mais comme il le prenoit pour un jeune poisson, il l'a repré- senté en conséquence le dos en bas et a donné le nom de nageoaes aux appendices hranchifères. Sans reolilier loul-à-fail l'erreur de Seba, Linné la (il sentir cependant lorsqu'il décrivit en 1734 le cabinet du prince de Suède, dans lequel il observa plusieurs inrlividus de Scyllée; il leur donna ajors le nom de lièvres marins. On iroiive dans le T^nyage à la CAjne par Osbeck, lySy, une des- cription de l'animal de Seba. Ce voyai^eur ne tomba pas dans l'erreur de cet auleur: il rendit à l'animal sa posilion , c'esl-àdire qu'il ne prit pas le venire pour le dos ; il observa Irès-bit-n (jue le sillon qui rèj^no dans toule la longueur de l.i face abdoiTiiuale est desiiné à tixer l'ani nal aux liges de fucus auxquelles il aime à s'attacber. iMalgié ces observations d'Oïbeck, Linné, en publiani la dixième édition du Systenta naturœ, décrivit l'a- nimal à l'envers, croyant qu'il s'atlaclioit par le dos aux fiiciis , el , sous le nom de S: yllée, proposa un genre qui depuis a élé conservé. Il confondit ."ious le nom de bras el les teniaciiles et les appen- dices latérales. Il éloit iblFuile aux observateurs qui vinrent après celle é|)oque de savoir à quoi rapporter la description de L nné ; 1! lulloii à Forskal une grande liabiuide peur rapporter au genre Sc.yllée l'animal (pi'il trouva dans la mer Rouge , et l'on doit s'étonner ipie sans reclilier les caractères généri([iies rie Linné, il décrive l'es- pèce qu'il croil nouvelle à la manière d'Osbeck , c'est-à-dire dans sa posilion naliirelle. Vouloit-il par là faire une crilique du genre de Linné, ou tout au moins de ses raraclères 't* l'allas ne dit qu'un mot du genre S-y'lé'îi f i' indique qu'avec «a sagacité liabiluelle il avoit adopté l'opinion de Forskal; c'éloit la seule en eilet qui fû! souteunble S C Y par les personnes un peu exercées dans la science. Un ciMiire-scns fort di(li>-i!e à expliquer est celui qu'a lait Onicliii ; il admei la caraciéris: ique du genre lelle cpin Linné l'a faiic; il décrit l'espèce connue par lui comme s'allacliant par le dis, et admettant l'espèce nouvelle de Forsk-il , il décrit le sillon vea'.ral que tout à l'beure il indiquoii s'ir le dos de la première espèce. Bruguière, cjui ht co|)ier presque Ion les les ligures de l'ouvrage de Forskal dans l'Encyclopédie , oublia précisément celles-là, de sorte que nulle part, dans cet ou- vrage, il n'est fait mention du genre qui nous occupe. Les incertitudes dont il étoit enveloppé délermincrent M. Cuvier à en donner de nouveau la description et la ligure d'après nature , dans sou Tableau élémentaire d'Histoire naturelle publié en 1790: (juoiqu'il ne connût pas alns ce (ju a- voient publié Ùsbeck et Forskal , il tomba ce- pendant d'accord avec eux sur la^nnière d envi- sager l'animal. Lamarck , dans le Système des Animaux sans t'ertèhres , ne crut pas devoir adopter le genre Scyllée, il le confondit avec les Triionies; c'est en cllel avec elles qu'il a le plus rie rapports. M. 15osc , dans son Histoire naturelle des Vers , a bien adopté le genre , mais il en u dénaturé tellement les caraclères, que ce u est plus le genre de Linné dont il s'agit, niais bien d'un animal du genre Glaucus: la conlusion se trouve donc fort grande, et rend impossible, en suivant l'ouvrage de M. Bosc , de retrouver la Scyllée de Linné. L'embarras augn>enle encore par ce qu'il en dit dans le Nouireau Dictionnaire d'Histoire naturelle ; fort de ce qu'il avoit dit pré- cédemment et (pie personne n'avoil relevé, il ne craint pas rt'avancer (pi'on peut rejeter comme in- certaine la Scyllée de Linné, et riislinguer fort bien son genre Scyllée des Triionies par la position de l'anus , qui , dit-il , est dorsal dans ce gpnre et lalcr.1l dans le [iremier. Ceci prouve que M. Bosc parloit rie rieux genres qui lui étoienl inconnus , et la raie assurance avec lacjuelle il les sépare el les caractérise a dioit de surprendre de la part d'un naturaliste tel que lui : on ne conçoit pas non plus comment il a pu avoir des doutes sur un genre établi par Linné et confirmé par Osbeck , Forskal el M. Cuvier. L'ouvrage de M. Bosc, qui se ré- pandit beaucoup lors de sa publicalicm , lut cause certainement des erreurs que les naturalistes qui le suivirent ont commises; c'est à cela que l'on doit attribuer celle de noire savant ami el colla- borateur, M.Bory de Sainl-Vincenl , qui, dans son T-'oyage aux îles d' Afrique , donna le nom de Scyllée au Glaucus, à l'imitation de l'auteur de VHistoire des Vers. Ici se termine le résumé historique de M. Cuvier, puisque c'est à cette époque qu'il publia le mé- iiioiie important dont nous avons parlé ; nous allons examiner ce qu'est devenu le genre qui nous occupe chez les auteurs qui ont écrit depuis ce uiomcat. Le luétuoire de M. Cuvier dut avoir £t s C Y cl en! en efRî une ^i-nuic u.lluer.cc -iir les I,iv?i- culeurj, el nous v'j'ons (jue d'abord fjamarc k en |irnlila; il ad «p'a le genre Sojllt'e dans li Philo- sophie zoologique , où il tait parlie de la laniille des Tri Ioniens , plaié eiiire les EoIHes el les Tri- I nies. Celle ann'li orali jn fut miialct.ue sans uliangenens dans VExlniit du Cours , aussi bien i[ue dans son dernier ouvrage. Dans l'iulervalle de i;es deux ouvraj^es de Lamarck , où les indications de M. Cuvier sont si ulileméVit et si liabilement Binplo^ces , parut le Règne animal de ce grand iinatomisie qui les confirma, el fjrraa la fauiiile dos Nudibranclies des mêmes genres que celle des 'rritoniens , en y ajonlani cependant les genres Puiycère et Tergipe. Plusieurs genres ayant été l'iablls par I\I.\1. Oi ken et de blainville, el devant euirer parmi les Nudibrnuthes , M. de berussac les y mlnduisit , en divi ant cet ordre en trois Ijaiillesj la seconde, qui porte le nom de Trilo- nics, coniieni le genre Scyllée avec les Tritouics, ])oto et Tlu'iys. M. Latreille (Fani. nat. du Règn. aniin. pag 174) adopte les trois familk'S de .M. de l'erussic, leur donne d'autres noms el y fait quelques chan- gemens peu iniportans; il donne le nom de Séri- J'ranclies {jxiyez ce mot) à la famille qui peut cor- respondre à celle des Tritonies : elle ne rinferine que les trois genres Tiilonie, Tliélys et Scyllde. (leite famille est très-bien caractërisée et souffrira l'eu de changemens. M. de Blainville {Trait, de Malac. pag. 487) l'a co-ii|.osïe absolument de la nièaie manière , en lui donnant le nom de Dicères (i'ovas ce mol), quoiqu'il n'ait pas connu alors la ia nille des Séribranches de iVl. I.atreille. Celle cjincidence est remarquable et prouve en faveur lie la valiilild des rapports donnrs eu dernier lieu iiux Scylldes , rapports qui confirment ceux qu'a- voit indiqués .M. Cuvier. Voici de quelle manière M. de Blainville caractérise ce genre : CARACTÈRF. s gÉnÉI\IQUES. 'Corps alongé , trcs-compntné , convexe à son côté dorsal, pourvu d'un pied étroit et canalicult' ou venlralj tcie distincte, avec deux grands len- lacules auriformes fendus au côté l'xlerne; bouclie in fente entre deux lèvres longitudinales et ar- mée d'une paire de dents lalérales semi-lunaires, I jrt grandes , agissant comme des lames de ei- jeaux ; organes de ja respiration en forme de pe- l.les houppes répandues irrégulièrement sur deux paires latérales d'appendices de la peau; organes de la génération réunis à une ouverture antérieure du coté droit j anus dans le milieu du même côté. Nous avons vu que Forskal , trompé par la ma- nière peu rationnelle dont Linné avuit caractérisé la Sf^yllée pélagienne , avoil fait un double emploi I ien excusable en établissant sa Scyllœa g/ionifo- densis , qui est le même animal; on ne doit donc pas suivre l'exemple de Gmelin, qui adopta ces iieux espèces sans critique, et quoique leurs ca- Hist. Nat. des Vert. Tome II. S E C 03? raclères fusseiil en o]>;iosilion. T.e genre- Scyll-'e resta donc composé pendant irè» long-icmp'' d'une seu'e cs]ière; ce nVsl en eflti que depuis qncKjues années que Mi\l. Quny et Gayinard en tirent con- ncjîlre une soc mde dans la relation du voyage de la corvetle \'Uranie. ScTLLÉF. pélagienne. Scyllœa pelagica. Se. corpore ohlongo, suhcylinJruceo, uirinquè aitenuato , utrnqtie latere hilusciiùato; disco ven- traliy angustnsimOjlongitudinalitercanaliculaloj tuberculii rjris , irregulariter sparsis. Scyllcea pelagica. I.IN. Gmel. pag Oi47' Civ. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 416. pi. 61. fig. ".3.4. Scyllœa ghomjhdensis. Gmel. n". 2. FoRSK. Faun. arah. pag. lo3. n". i3. Lamk. Anini. s. vert. tom. 6. pag. Z06. n". \. Ce que nous avons dit précédemment sur le ^enre Scyllée ayant été pris de l'espè.;e nommée S.yllee polagienne, il n'est pas nécessaire de la décrire, puisqu'il faudroit répéter une partie de ce qui précède. SÈCHE. Sepia. Plusieurs travaux anntomiques ont été publiés assez récemment sur les Céplidlo|)odes , nous ci- terons d'abord celui de T»!. Cuvier. Une planche da recueil de l'ouvrage d'Egypte par M. Savigny annonçoit de cet habile observateur un travail important sur une nouvelle espèce de Sèche de la mer Rouge; enfin uu travail considérable et fort complet de iM. de Blainville, à l'article Sèche du Dictionnaire des Sciences naturelles ^ telles sont les sources où nous avons puisé les détails que nous allons donner. Les Sèches sont des animaux p.irs et symétriques, qui se distinguent des Caï- mans par la forme des nageoires , la structure de l'os dorsal, etc., etc. Dans son ensemble, le corps peut se diviser en deux parties; l'une antérieure, que M. de Blainville nomme céphalo- thorax, et l'autre postérieure. La partie antérieure, que l'on nomma aussi la tête, est nettement séparée du corps ou de la partie postérieure par un col court , libre dans toute sa circonférence; elle est surmon- tée tout-à-fait antérieurement par huit appendices d'une médiocre longueur : ces appendices, que l'on nomma bras ou pieds, sont charnues, muscu- leuscs , très-fortes , et sont disposées d'une manière régulière, symétrique et circulaire autour d'un point central occupé par l'ouverture bncale. Ces quatre paires de bras ne sont pas d'une égale force : la paire inférieure est la plus grosse; les antres vont eu diminuant jusqu'à la supérieure. T^orsqu'ils sont rouliactés il sont à peine aussi longs que la tête ; ils sont rylindroides , uu peu aplatis, et cou- verts de ventouses à leur face interne. En dehors, la peau en est lisse et semblable à celle qui couvre le corps et la tête. A la base de la paire inférieure C ccccc * 9l8 SEC de bras, eiilre celte base et la mnsse bucale , on remaïque deux lacunes ussex prufiiidcs, du tond desquelles parlent deux appendice» loii<;iies et ^fê- les, cylindiupies dans la plus j^ratide partie de leur éleadue, et se lerminant cliicune par une espèce de pavillon élargi, couvert à la face interne de ventouses semblables à celles des liuit auties bras. Cet arranj;eim-nt des bras sur la lêle est absolu- ment seiuLilable dans les Calmars; il didère dans les Poulpes, où tous les bras étant également fort lonj;'! , les deux bras palmés des Sèclies an- roient été inutiles. Dans ce ^enre ils sont réunis à Ja base par une membrane , tandis que dans les Sècbes ils restent divisés dans toute leur li;n;^ueur. La tête, assez for'enieut aplatie, à peu près aussi convexe d'un cèle que de lautre , présente laté- ralement deux gros yeux , dont l'org^inisation est beaucoup plus avancée que dans aucun autre Jlollusque. Ils sont dépourvus de véritables pau- pières : nous décrirons ces orji^anes un peu plus tard et d'une manière complète. Au centre des appendices branchiales se voit une ouverture bucale, grande, environnée d'une sorte de lèvre ou de bourrelet ci roulai le, et garnie de mandibules cornées , dont la tonne est sem- blable à celle d'un bec de perroquet, l.e col, aplati et court, est presqu'aussi large que la tête, mais beaucoup moins que le corps. A la jonction avec la tête se voit une ouverture fort ample, cpii communique inférieuremeni avec le sjc brancliial et supérieurement avec une sorte de conduit in- fundibuliforme , médian, libre à son extiéniité antérieure , où elle est ouverte en remontant jus- qu'au niveau des yeux; c'est le canal des excré- tions. Le corps est ovale, alon^é , arrondi posté- rieurement , subtronqué antérieurement , aplati de haut en bas, un peu plus convexe sur le dos que sur le ventre. Sur les tôles et dans toute la lon- gueur, à l'endroit où les faces dorsale et ventrale se réunissent en un angle aigu, on voit un ap- pendice cutané, aplati, qui lait l'ofR-e de na- geoire. La peau est mince, muqueuse, et se détache plus nettement et plus facilement du plan muscu- laire sous-posé ; elle a une coloration qui lui est propre, et de plus elle présente, comme dans les Poulpes et les Calmars, un singulier phénomène, d'avoir des aréoles remplies d'un liijuide coloré qui paroît et disparoît régulièrement, comme si son mouvement dépendoit de celui du cœur, et cependant ces aréoles ne communiquent en au- cune manière avec le système sanguin. La peau est généralement plus foncée en couleur sur le dos que sur le ventre; elle forme sur le dos un vasie sac sans ouverture extérieure qui coniient une co- quille celluleuse, légère, que l'on nomme l'os de Sèche j cet os a une forme et une structure qui lui est propre, à tel point qu'il serviroit à la rif;ueur pour raractériter le genre, si déjà il ne se dislin- guoit par d'autres moyens. Dans ces derniers temps, M. de Bliiinville a proposé de lui donner SEC le nom particulier de séploslaire. Le sépiostaire est placé, comme nous le disions, dans le dos de la Sèche; sa forme est ovalc-alorgée , un peu plus l.irge postérieurement ([irantérieuiemeut ; il est déprimé de haut en bas , et prcsqu'égalemeut con- vexe des deux côtés ; il se termine postérieurement parmi bord cornéo-calcaire , évasé, ulitorme, tort mince, qui, après s'être un peu rétréci, se termim; en diminuant graduellement sur les côtés de la coquille. La disposilion de ce bord, qui se relève en s'évasanî , produit à la partie postérieure et venirale de la coquille une cavité large et peu profonde , que l'on peut comparer à celle des au- tres coquilles ; le sommet dé celle cavité se relève un ))eu vers le bord, et correspond à l'apophyse postérieure dont nous parlerons biemôi. C'est Ici que commencent les lames spongieuses ipu consti- tuent la masse principale delà coijuille; elles se découvrent de manière à ce que la derna re ou l;i plus nouvelle cache la plus grande [lariie de toules les autres, de sorte (pie par le mode d'acircis- sciueiit et d'avancement des couches, elles laissent leur bord postérieur à découvert : ce que moiilrciit les accroissemens réguliers. Le sépioslaire se ter- mine postériememenl par une partie plus solide, ordinairement calcaire, en torir e d'épine ou d'a- pophyse droite eu courbée; elle est ti.\ée par sa base a la partie moyenne , marginale et postérienie de l'os delà Sèche, et en dedans, le rentre de reilo apophyse correspond au sommet de la cavité de la coquille. Dans les espèces lossiles des lerraiin tertiaires de Pans, l'apophyse leruiiiiale est fort épaisse et rendue plus solide à sa base par un bourrelet osseux longitudinal. L'os de la Sèche . très-poreux et très léger, et eu aicme temps suliui , représente en quelque sorte [lar sa position la co- lonne vertébrale des poissons. Loin de nous ce- pendant la pensée de vouloir rameuer cette partie testacée aux élémens de la vertèbre; rien tlans notre manière de voir n'est plus éloigné d'une venèbre qu'une coquille. Nous ne voulons pas partager l'opinionde quelques naturalistes, qui ont écrit que les coquilles éioieiit des vertèbres rao- dlliées; étonnante modification en ellcl d'une ima- gination égarée qui transporte des fondions in- lernes d'une série d'animaux à des fonctions ex- ternes d'une autre série, et ipii veut y trouver, malgré leur énorme diflérence, une analogie cer- taine, et encadrer ainsi tous, les êtres dans un système d'uuilé de composition qui n'est pas dans la nature. Après avoir trouvé la vertèbre des Rlollusques, nous attendons les mêmes naturalistes à la découverte de celle des Polypiers et des ani- maux microscopiques, les seuls qui maintenant soient restés rebelles à la vertèbre. Le système digestif des Sèches se compose ex- térieurement d'une ouverture bucale pourvue, comme nous l'avons dit, de mandibules cornées semblables au bec d'un perroquet, mais avec celle ddLreiice dans la position de ces mandibules que s ]: c 1.1 I Ijs j;r;inde Ci' la ventiiile, ce r]u! ts' l'iuViTse dans le Ijec du penoquel. Ce bec est cnlouii' d'une masse cliainuc assez coosidi'raljle , esseiiiiellecieni LOinposi'e de muscles (teslind» au mouve:ucnl des niàcluiiies ei de la lai)j;ue : celle-ei est «.^paisse, charnue, cyliiidrac^e, composée de muscles in- liiiiièques, comme dans la langue des mammi- icres. Sa surface esl couverte de crocliels carlila- j;ineux ienvers(5s du côté de l'œsoplia^^e; ils sont (leslinés à ;y inlioduire le bol aliraenlaire et à lerapêclier de icmonlcr. A rnilcneur de la ]>ou- «lie se voient aussi les ouvcrlures des canaux sali- vaiies; les uns, postérieurs, sont louruis parles glandes saiivaires suodrieures placées de chaque i ôl(5 de la masse bucale; ils s'uuvrenl dans la par- tie supt'neuie de l'œsopLaj^e. Deux aniies friandes sjlivaires beaucoup plus jurandes, à peine lobées, placées dans la cavité viscérale de chaque côté du jabot, donnent naissance à un canal de chaque côté; ces canaux, converj^eant l'un vers l'autre, se réunissent en un seul, qui perce la partie anté- lieure de la masse charnue, la traverse en dedans (le la mandibule inférieure, et s'ouvre à la base de la lani^ue. l/œsophaf^e qui nait de la cavité bucale derricre la langue est cylindrique, mem- J.raueiix, assez j;rand ; il passe a travers l'anneau ca-lilagineux de la lc;e, à travers celui que forme la terminaison de l'aorte dans la poche placée derrière le foie. Lorsqu'il est descendu dans celte ojvité, il s'y dilate subilcinent en une grande jjocbe membraneuse, qui est le premier estomac; M. Cuvier le nomme le jabot, parce qu'en eû^^t il a de la ressemblance avec le jabot des oiseaux : ilesi longiludiiiiil , se prolongeant dans la direction de l'œsophage ; sa membrane interne ou muqueuse Oit plissi'c en dedans et se termine au gésier; mais, pour l'alieindre, il est obligé de traverser l'espèce ae diaphragme qui est formé par la membrane qui laiiissc la cavité du loic. Le gésier est tout-à-tait I omparable à celui des oiseaux ; il esl pourvu de muscles très-piiissans et fort épais , et à finléneur, d une membrane subcartilagineuse qui se détache très-facilement de la même manière absolument que celle des oiseaux. Ce gésier est contenu dans une cavité pariiculicrc du péritoine , ce «[ui a heu également pour une autre cavité ([uc M. (Cuvier nomme cœciini, ou estomac en s| iraie, parce qu'en filet elle allecU' cette disposition; elle est située a gauche et au-dessus du gésier dans une dispo- sition telle, que son ouverture se trouve à peu près au même niveau , et peut recevoir en même temps que le gésier les alimeus préparés dans le jabot. Cet organe fait un tour et demi de spirale; il est garni en dedans d'une lame spirale saillante : c'est sur son bord interne que rampent les vaisseaux biliaires pour s'ouvrir vers le sommet de la spire. L'intérieur de celte cavité esl garni d'an grand nombre de replis membraneux dans lesquels on reconnoît des cryptes muqueux ; c'est donc dans soa iaiérieur que les alimens déjà avancés dans S E C 9''() 1 acle de la dig?s'.iin se combinent avec 1 1 liile avant de p.tss-r dans l'intcslin. {">elui-ri esl silparé des eslomacs ]iar un pylore au-dessus duquel il se rende un peu en passant derricre le foie pour se loger dans «ne cavité péritonéale particulière, à droite, où il fait deux replis, soutenu par un mé- sentère ; il repasse ensuiie dessous le foie, se dirige iilors en avaul , à tôle de la principale veine cave descendante entre les dc:ux lames de la bride mus- culaire antérieure, et se termine à l'.mus. On aper- çoit cette partie à la face postérieure inleriie, à la base de l'entonnoir. Telle esl la disposition des organes de la digestion dans les roulj)es; elle ne diflère que fort peu dans les Sèches. L'œsophage est plus long, non dilaté, et le gésier générale- ment plus petit. Le foie, dans les Poulpes comme djns la Sèche, est fort grand et placé dans nne cavité péritonéale aniérieure , avec l'œsophage, les glandes saiivaires, etc., etc. Dans l'un il est sans lobule, et renferme la poche du noir; dans l'julre, la Sèche, il est profondément divisé en deux, et la bourse du noir, plus grande que dans les Poulpes", esl située dans la cavité abdominale. Le foie, dans l'un et l'autre genre, donne nais- sance à deux canaux biliaires qui s'ouvrent à l'ex- trémité de la cavité spirale du cœcum. Tout le monde connoît la singulière facilité (|u'ont presque tous les Céphalopodes, et noiam- uieut les Poulpes et les Sèches, de répandre au moment du danger une liqueur noire, qui leur donue le moyen de troubler l'eau et d'échapper ainsi à la poursuite de leurs ennemis; celte liqueur noire est le résultat d'une sécrétion dont l'organe avoit été confondu par Mouvo avec le foie, ce qui lui avoit fait dire que la liqueur noire étoit de la bile. La réunion dans une même masse de la poche au noir et du foie dans la Poulpe a donné lieu à celle erreur; elle a été facilement reconnue lorsque, dans les Sèches, on a vu les deux organes séparés : celui qui conlient le noir est celluleux en dedans, et renferme, comme dans une énonce à tissu irès-Iàche, une bouillie noire dont une pe- tite quantité suffit pour troubler beaucoup d'eau. La bourse au noir se termine antérieurement par un canal excréteur qui s'ouvre dans l'entonnoir, tout à côté de l'anus. Les organes de la circulation et de la respiration sont fort développés dans les animaux qui nous occupent. La disposition circulaire des bras autour de la têie a entraîné une disposition analogue dans le système veineux de ces parties. Les veines qui descendent des bras se joignent à un tronc commun qui forme à leur base un anneau irri'gulier dont les deux extrémiiésse réunissent en un tronc unique qui destend devant le foie, à gauche du rectum, dans l'épai:>seur de la bride intérieure de la bourse jusqu'aux deux tiers de la longueur de celle-ci, où elle se partage. L'angle très-aigu sous lequel se fait la jonction des deux parties du cercle veineux' de la tête donne naissance h une valvule semi-la- Cccccc 2 * 9'jo SEC naiie forl {grande; le tionc, en desceiulaui , reç:iil les veinLS des diverses pailies qui l'avoisinenl ; ainsi, le foie, l'enlonuoir, l'enveloppe cutanée ou Ja bourse lui en euvoieut. Chaque braiielie qui résulie de la bifurculion du li'onc en i\.'çoil eile- niêcne une autre [uesqu'aussi considc'iMLle, qui y aboutit dans une dieciion qui semljle contiaue à la maiclie du sang. Ces vaisseaux ,nciiuent leur oiif^ine du côté droit par les rameaux ijiie donnent la partie infi^rieure du tuie, le» initsliii,< , l'ovaire ou le testicule, selon le sexe, et du côté j^auclie des laïueaux que louriiissenl l'œsopLage, uue par- tie de l'estomac et le côté gauclie du foie. Après avoir reçu les deux branches dont nous venons de parler, les deux troncs principaux descendent encore un peu , se recourbent eu dehors, et abou- tissent enfin à des sinus veineu.\ garnis à l'intérieur de piliers charnus, et qui sont les oieillettes des cœurs latéraux. Les oreillettes , outre ces deux troncs principaux, en rcçoivi^nt encore un au'.rt de chaque côté , qui , plus petit , apporte le sang des pallies latérales de la bourse et du ligament suspeuseur de la branchie. Des oreilleltes laté- rales, le sangCit porté dans les cœurs branchiaux, qui le poussent dans le tissu de l'organe ."espiral^^ire. Les deux grosses branches veineuses, que nous avons vu aboutir dans ks veines latérales , immé- diatement après la bifurcation du tronc principal, à la partie inféiieure de la bourse, sont pourvues d'un grand nombre de petits corps spongieux qui sont implantés sur la surface et plongent dans les grandes cavités de l'enveloppe extérieure. Ces ca- vités, dont les ouvertures se voient à la base du cou , sont séparées l'une de l'autie par une cloison longitudinale et tapissées à l'intérieur d'une mcm- iiraue muqueuse : M. Cuvier nomme ces cavités cai>ités veineuses , parce qu'elles contiennent les corps spongieux adliérens aux veines et commu- niquant avec elles. Ces organes sont très-singu- liers, mollasses et très-vasculaires ; ils commu- niquent directement avec les veines , d'une part , et de l'autre avec le fluide ambiant; de sorte qu'eu injectant ou en insufflant les veines , on voit l'air ou le liquide passer de leur cavité à travers les corps spongieux et se répandre au-dchors. Si ces organes sont absorbans, ils peuvent faire passer dans les veines une certaine quantité d'cûu j s'ils sont respiratoires, comme cela sembleroit assez probables, le sang seroit arrivé déjà modifié aux branchies; ce qui est peu croyable, lorsque l'on considère le grand développement de l'org ,ne res- piratoire, (iomme en exprimant ces corps on en voit toujours sortir une mucosité jaunâtre et épaisse, il est bien plus probable qu'ils servent à une sécrétion dépuralive qu'à toute autre lonclinn. Nous ne savons si l'on doit comparer cette dispo- sition organique à celle des Aplysies, dont le sys- tème veineux communique direilement et sans aucun organe i;i'crmédi»ire avec la cavité viscc- vale. Voyez AïLïsiE- SEC Dans les Céphalopodes connus jusqu'à pif'sent . il existe trois cœurs; ce qui ne se voit dans aucuns JNIollusques des autres classes. De ces trois (œurs, deux sont latéraux ou branchiaux, et le troisième médian, destiné à la mculaiiim générale. Les la- téraux sont placés à la base des branchies; ils sont pyiiformes, le côté le pins large et le plus arrondi tourné du côté de la veine , la pointe , au contraire, dirigée vers l'arlèie branchiale, (les cœurs sont d'une substance noirâtre assez épaisse, d'une apparence plutôt celluleuse que fibieuse, et cieusés de cellules assez grandes et assez profonde! dont l'usage est inconnu. L'orifice veineux est garni de deux grandes valvules mitrales qui peuvent s'opposer à la marche rétrograde du sang dans les veines. Les branchies, en lurine d'ar- buscules , sont situées de chaque côté dans le fond de la bourse , où elles sont retenues en place par la bride formée par les gros vaisseaux et par un ap- pendice charnu qui se confond avec la paroi de la bourse; elles sont composées d'un grand nombre di* feuillets qui se sous-diviscnl trois fois , et sur Us- quels la peau du sac s'étend en pénétrant jusque danslcurspluspclitsimerstices. L'ailère branchiale qui naît de chaque i œur latéral pénètre dans l'épi'is- senr de la bride charnue de la base de la branchie : elle donne un rameau à chacun des grands feuillets , et celui-ci se divise en ramuscules aussi nombreux que les lamelles dont le feuillet branchial est com- posé. Après avoir été vivifié ])ar la resjuration , le sang repasse dans un autre système vasculane , celui des veines branchiale; leur tronc est plaié à l'opposite des artères, à l'autre extrémité des feuillets branchiaux ; elle icç'ût successivement do chacun d'eux un rameau grossi parleur réunion ; elle se dirige en remontant un peu vers le cœur central. Cet organe, charnu et blanc, est siluéà la partie inférieure de la masse viscérale; il est glo- buleux , légèiement demi-circnlaire , et rccil les veines branchiales par les angles qui sont supé- rieurs; chacune de ces veines est garnie, à son en- trée supérieure dans le < œur, d'une valvule dont le liord libre est dirigé vers l'intérieur de cet organr. Si l'on vient à l'ouvrir, on découvre dans son inté- rieur un assez grand nombre de piliers fibreux di- versement entrelacés. Destiné à la circulation générale , le cœur mé- dian donne naissance à plusieurs vaisseaux , dont le plus gros, que l'on peut nommer l'aorte , re- monte vers la têlc, en fournissant d'abord, presque à son origine , un rameau pour le péritoine ; un peu plus haut , un autre qui se divise en deux pour les parties latérales de la bourse ou du sac viscéral , à la hauteur des estomacs et de la masse iiilcsli- nale; elle donne des branches à chacune de ces parties : le foie en reçoit deux , et la partie infé- rieure du jabot quelques autres. Lorsqu'elle est parvenue au haut de la cavité de la partie posté- rieine du foie, l'aorte se bifurque, et les deux !na:;i;Les qui en résultent forment un cercle com- SEC plel autour de l'œsophage, à la base de la léle, iaimi'dialemeDl au-dessous de la masse bucale. (^el aoneau vascuiaire donne naissance à un ^ranJ nombre de lameuux artériels qui se rendent aux organes environnaus : les uns vont à l'œsoplia^e , les autres à la masse bucale , d'autres aux glandes salivairessupi'rieures, puis deux autres plu? j^rosses qui descendent dans les glandes salivaires inld- neures; elles s'anaslomosenl entre elles par un ra- meau îransverse qui iournit encore quelques petites brandies au jabot et à l'œsophage. Les deux branches aortiques , en se continuant, passent ensemble dans un trou percd dans la plaque car- tilagineuse de la léle : parvenues à la l;ase des pieds, elles deviennent presque horizonliiles , et prennent une marche rétrograde d'aiiière eu avant, décrivent un demi-cerc:le de chajue i olé, et se divisent en quatre branches djus lea fouljies , eu cinq dans les Sèches; elles pénètrent dans le <:anal central de cliaqiie bras, et s'y divie;il à l'infini. Les veines des bras ne suivent pas le même trajet que les artères; il y en a deux pour chacun d'eux; elles sont sous-culunnées et latérales; elles se portent , comme nous l'avons dit , dans l'anneau veineux céphalique dont nons avons parlé. Outre cette aorte , le cœur central donne naissance à deux autres artères : la première nait de la lace iiifé- jieure de cet organe; elle se porte sur l'ovaire ou sur le testicule, selon le sexe. La seconde, plus grosse que la première, fournit plusieurs branches, et d'abord deux Icv'ues et grêles qui parlent de chaque côté de la ùase ; elles se réunissent aux veines branchiales, remontent avec elK s pour se distribuer probablement à l'organe respiratoire. Le tronc se divi'C ensuite en deux branches : l'une qui remonte à travers la bride antérieure de la bourse et se distribue dans l'épaisicur de celle partie; l'autre gagne l'intestin, sur lequel elle se ramiCe. Le système vascuiaire et branchial ne diUeie que fort peu dans la Sèche de ce que nous venons de -le voir dans la Poulpe. Cependant le cœur médian est trilobé, et les veines pulmonaires qui s'y rendent, étant renflées dans leur milieu, on les prendroit pour des oreillettes, quoiqu'elles n'en remplissent pas les fonctions. Lesystème musculaire des Poulpes et des Sèches est fort considérable, à cause surtout des : rgaues nombreux de locomotion et de préhension dont ils «ont pourvus. Les huit bras qui couronnent la tête des Poulpes sdnt entièrement musculeiix ; à leur base ils se confondent , leurs fihres s'entrelacent fortement, forment une couche épaisse et solide, qui donne lieu à une sorte de cavité centrale dans laquelle est placée la masse bucale. C'est au-dessous d'elle qu'ils s'insèrent à la jdacjue cartilagineuse qui protège la masse encéphalique et les organes de l'ouie. Tous les bras sont percés à 'eur centre d'un long canal dans lequel sont placés les artères et les nerfs; ils sont composés de plusieurs plans fibreux que i'ou voit irès-biçn cpauJ on les ccupc SEC 9'M Iransvcisalemei.l. On peut comparer ces organes, comme l'a fait M. Cuvier, à la langue des mammi- fères, siisi:epliMe de tous les muuve.iiens. Cette coupe traiisversedes piels présente, au centre, un eipare rhomboïd.il de sulistance presque horno- <;èi.e et dont on aperçoit diliîcllemenl les li! res , i.;iioi(ju'eM puisse s'assiiier qu'elles sont rayonnantes. A l'extérieur, on voit quatre segmeiis rentr.msde ceiclc, fortement striés en rayons. ' Ces ilivers plius musculaires sont fortement réunis entre eux et solidement maintenus par une couche exté- rieure aponévrotique , mince, composée de liores circulaires et longitudinales. Les ventouses, dis- persées sur la face interne des bras, ont des muscles intnnsè(]ues et d'autres qui foraient le pé- dicule : ces derniers se confouJent et s'entre- croisent avec les lilncs des muscles des bras. Dans les Poulpes, les bras sont réunis à leur base par une membrane très-solide et musculaire; elle est composée de deux plans liLreux. Ces plans pavleot des parties latérales des pieds , se joignent ei s'en- trecroisent dans le miiieu de l'intervalle qui les sépare^ elles s'entrecroisent de telle sorte que les fibres internes deviennpnt extérieures, et celles- ci deviennent internes. Dans les Poulpes, le corpi a vraiment la (orme d'une bourse, ce cjui lui a valu ce nom. Il a en edet la forme d'un sac peu alongé ; il est entièrement charnu, coptraclile dans toutes ses parties, in.;is les liiues muscu- laires sont tellement enlacées qu'elles fornunt une couche qui pareil homogène. Extérieurement ce- pendant, elles paroissent sensiLlenjeut longiludi- nales et transverses à l'intérieur. Cette liouise, sur le dos, coulient dans son épaisseur deux petits stylets cartilagineux qui représentent à l'état rudi- mentaire la plume des Calmars ou l'os de la Sèche. Dans ces deux derniers genres, le rorps a une forme différente; il est plus alongé et les pa- rois dorsales de la bourse , dédoublées, présentent une grande larune occupée par la coquille. Il existe une cavité viscérale assez grande, dont les parois sont charnues et musculaires; elle f oulicut le foie et l'œsophage : elle est percée inférieiire- menl à l'endroit du cardia. Les muscles qui forment cette cavité sont destinés principalement à unir fortement le corps avec la tête de l'animal; les faisceaux charnus qui s'y voient viennent, pour la plupart, de la face inférieure de l'anneau carti- lagineux de la tête ou sont les continuations de ceux de la hase des pieds; d'autre naissent à côté des yeux ; d'auties, en se rendant à reiitoniioir, donnent un muscle à cette cavité. L'entonneir est lui-même charnu et musculeux; sa compo^itio^ est semblable à celle de la bourse ; il est soutenu à la base et latéralement par un pilier charnu qui s'insère sur les parties latérales du corps. Sur les j côtés de la base de l'entonnoir s'insèrent deux muscles venant du bord postérieur de la bourse, j sous le grand muscle qui attache ce bord aux pieds ; ils forment les calottes concaves vers !:i t)ll s r: c |jourse,el qui la boutlicr.l aux (ùl.'s de l'eii!"!!- iioir. Celte parlie a encore deux paires de iiuisi Its qui sor.l dcsliiiés à la rapprocher de la lèie; car l'une s'insère sur 1 anneau cariiliii;inei]x , cl l'autre de chaque côlé au-dessous de i'œil. Le système nerveux esl c> Les parties antérieures et latéiales du cerveau four- nissent des filets Irès-gréles qui traversent la base des pieds pour se rendre à la niasse hucalév, à la peau de la bouche , et donnent lieu à un ganglion liucal qui fournit des iilets aux glandes salivaires. Des parties latérales et inférieures du cerveau naissent les grosses branches de joncttion avec le cervelet ou ganglion inlVrieur. C'est celui-ci qui, étant plus considérable, répartit dans tout l'animal le plus grand nombre de nerf^; ils peuvent être distingués en antérieurs, en latéraux et en postérieurs. Les antérieurs parlent en rayonnant du bord antérieur; ils forment ce que M. Cuvier nomme la patte d'oie : ils sont de ciiaque côté au nombre de quatre dans les Poulpes , et de cin(| dans les Sèches ; ils s'enfoncent dans la base des pieds , et pénètrent au centre de chacun d'eux ; lorsqu'ils sont parvenus un peu au-dessous de la séparation de chacun des pieds, ils donnent de leurs parties latérales un filet ana^lomotique qui joint le premier nei f au second, celui-ci au troi- sième, et ainsi de suite, et constitue ainsi un anneau nerveux complet, qui met en relation tous les nerfs brachiaux. Des nerfs latéraux, les uns, très-courts, établissent la communication des deux ganglions du cervelet, et d'autres, comme nous l'avons vu, avec le cerveau. C'est parleur mo^j-en que se trouve complété l'auneau oesophagien. A l'eadroit de la jonction du cervelet avec le SEC cerveau n^ît , de claque côlé, un tronc f. rt court qui entre dans l'orbiie; c'est le neif oplij:ifs A l'opposite du cervelet, sur les parties latérales de son bord , on voit sortir un petit nerf qui se rend à l'cnlounoir, et, dtrricie lui, un autre du même volume ; c'est le nerf acoustique. Les nerfs infr- lieiirs du cervelet sont ;u nonilire de deux princi- paux de chaque côté : l'uu part de l'angle inférieur et postérieur; il est destine tout entier aux viscères auxquels il se distribue : l'autre naît de l'angle inlé- rieur et antérieur; il est destiné à la bourse ou à l'enveloppe extérieu/e. Ce dernier se termine sur les parties latérales de l'enveloppe musciilo-cu- tanéc par un ganglion aplati, dont les branches nombreuses partent en rayonnant de ce centre commun ; toutes se perdent dans l'épaisseur de la bourse. Ces ganglions ont reçu de M. (]uvier le nom de ganglions étoiles. Le nerf viscéral des- cend parallèlement avec son congénère de chaque côté de la veine-cave; il donne supérieurement des filets à l'œsophage, aux muscles du cou , dé- tache plusieurs branches derrière la veino , le rectum et le conduit du noir; elles forment une espèce de plexus. Le tronc descend un [:eu obli- (piement à côté de l'oviducle , et gagne le cœur latéral, où il produit un ganglion cardiaque, qui donne une branche pour le cœur médian; une autre cjui donne naissance à un ganglion pulmo- r.aire , d'oîi parlent les branches qui se distribuent à 1,1 branchie; puis enfin une troisième qui paroit destinée à la partie la plus p"i ; brachiis peduncula- tis , piœlongis ; osse dorsali ellipiico- (a.) Cotyledonibus bnichiorum brevioruni niu.'ti- seriulibus. Sepia officinalis. Lix. Gmei.. pag. 3i49- "'• *• 1 QzstiZf., At^iiat. pttg. 1034- SEC l^KLo.v , Fisc pi. 538. fig. 341 . Salvian , Aquat. pag. i6j. Rond. Aquat. pag. 498, et id. Gall. pag. 365. Aldrov. de MoUtb. pag. 49 et 5o. RtJTscH, Thatr. 2. Exang. tab. i. fîg. 2. 3. Seba , Mus. tont. 3. tab. 'h. fig. i — 4- Encycl. pi. 76. /?^. 3. 6. 7. Sepiaofficinalii. Lamk. Mêni.de laSoc.d'Hist. nat. in-i^". pag. 7. (b.) Cotyledonibus brachioruin brevium bise- rialihus. MoNTf. Tlisl. nat. des Mull. pag. 263. Lamk. Aniin. sans l'art, tnin. 7. pag. 668. (]eiic espèce de Sèche , l'une des plus cnmoiunes et la plus ancieoneineot conuue, est, à ce qu'il parnit, la plus grande du genre. Son cor|)s est ovale, fort dépniué , borJé par une ua^ei/ire fort (?lroi!e, (jui est placé sur l'an^^le caréual du pour- tour. Li peau est molle, lisse des deux côtés, d"uue teinte grisâtre ou blancbàlre, et parseoiée d'une raiil;itude de petites taches irrégulières, rouges ou bleuâtres, qui donnent à tout le corps une tejote plombée ou pourprée. L'ouverture du manteau est subtrilobée ; les bras pédicules sont presqu'aussi longs que le corps , et à leur extré- mité dilatée, ils sont chargés de ventouses pédl- culées fort nombreuses. L'os intérieur est ova- laire, formé de deux substances fort distinctes; l'une interne, poreuse, et l'autre externe, irès- »:>lide; la partie poreuse , composée de lames su- perposées, dont les inlervalies sont occupés par un très-grand nombre de petites tiges cylindra- cées , iros-rapprochées les unes des autres. La )>artie »olide se dilate postérieurement , creusée dans le milieu d'une cavité peu profonde ; les bords se relèvent et se renversent fortement en dehors. Du sommet de cette cavité s'élève en de- liors une apophyse styloide , calcaire , médiane et symétrique , dont la base est cachée et enveloppée par des lames cartilagineuses assez minces , imbri- quées les unes sur les autres, et qui vont s'étaler sur les bords de manière à les dépasser un peu. La surface extérieure de cette partie solide de la coquille est d'un blanc-jaunàtre, profodément cba- srinée dans toute son étendue , mais surtout sur Te milieu du dos. Cotte coquille , connue de tout le monde , à cause des fréquens usages auxquels on l'emploie, se trouve quelquefois en très-grande abondance sur les côtes de l'Océan et dans la Méditerranée. Elle a quelquefois plus de 2 décim. de longueur. 3. Sèche tuberculeuse. Sepia tuberculala. S. dorio capiteque tubeiculatis; brachiis pedun- culatis , brcviusculi% y osse dorsali spatulatu. Hist. Nat. des Vers. Toni. II. S E M 9'.5 .^e/'ia /^jbciculala. L.KUK. Mém. idem. pag. (). /•/. l./ig. I. a. b. Lamk. Anini. sans vert. toni. 7. pag. 668. n". 2. Il est très-facile de distinguer cette Sèche de celle qui précède; son corps, lisse en dessous, est chargé de gros tubercules inégaux en dessus. N'ayant pas à notre disposition celte espèi,e qui provient des mers de l'Inde , nous signalons seu- lement son caractère le plus saillant , et uuus ren- voyons à la description qu'en a donnée Lamarck daus les Mémoires de la Société d'Histoire natu- relle de Paris ('799). SÈCHES (Les). M. de Ferussac a fait cette famille dans set Tableaux systématiques des Mollusques pour y placer les deux genres Sèche et Calmar. L'auteur que nous citons place ce groupe dans de singuliers rapports à la fîn des Décapodes et à la suite dt- la famille des Milioles. Nous avons dit notre opi- nion sur cet arrangement dans nos articles Cbpha- LoroDES et M0LLO3QUES. SELLE POLONAISE. Nom vulgaire d'une grande espèce de Placune, Placuna sella Lamk. Voyez Placose. SELOT. Depuis Adanson (/^qy. auSéiiég. pi. \o. fîg. 4)> qui a donné ce nom à une coquille du genre Nérite, Gmeliu est le seul auteur qui l'ail citée dans son catalogue; il lui donne le nom de Kerita tn- culor. Voyez Nérite. SÉMÉLÉ. Sernele. M. Schumacher nomme de cette manière un genre qui correspond entièrement à celui que Laraarck avoit fait antérieurement sous le nom d'Amphidesme , et qui est généralemant adopté. Voyez Asii'HiDESME. SEMI-CASSIS. Klein, dans son Traité des Coquilles, a formé ce genre pour une partie des Casques. Quoic|ue, par extraordinaire, il ne contienne presque pas de coquilles étrangères à ce genre , il n'en est pas moins inutile. Voyez Casque. SEMI-CORNU. Klein {Ostrac.pag. 5) donne ce nom à un grnrc qu'il propose pour une espèce d'Hélice à spire planorbique dont l'ouverture serai - lunaire est évasée en dehors. Ce genre est tombé dans l'oubli, comme il le méritoit. SEMI-NAUTILUS. Deux espèces d'Hélices à ouverture incomplète Dddddd * 946 SEP li^^nrJfs par Lisler (/?/. i'j^. Jig. b5 et 27) ont >ciyi à Klein pour IVluhlissenieiit d'un gpuie qu'il plii(;(; clans sou Melhodi oslracologicœ , pag. 4> à lôié des Nautiles. On n'a pas besoin d'ajouter (ju'uu lel genre n'a pas été adopté. SEMI-PHYLLIDIENS (Les). Dans son dernier ouvraj^e , Lamarck a établi (•et;e famille pour y placer deux genres de Mol- lusques qui, sans avoir entre eux la plus parfaite analogie , se ressemblent cependant par la position dfi la brancliie que l'on voit sur le côté droit du corps , entre le pied et le bord du manteau. Nous voulons parler des penrcs Ombrelle et Pleurobran- L-lie. M. de Blainville n'a point adopté celle fa- mille , ni le rapprochement qu'elle indique, tan- dis que M. Cuvier , dans la seconde édition du Règne animal , a compris dans ses Teclibranches {^foyez ce mot) les deux a;enres Pleurobrancl.e et O.iibrelle, en les mettant en contact avec quel- ()ues autres qui ont avec eux des rapports plus éloignés. SiPIACÉES (Les). D'après ta nature de la coquille des Céplialo- podes décapolodes , nous les avons divisés en deux familles. Dans celle des Sépiacées, nous ne comprenons que deuv pjenres , les Sèches et les Héloptcres, qui tous deux ont une coquille cal- caire dilatée. Cette famille , dans l'arrangement méthodique que nous avons proposé , sert de pas- sïjfe entre celle des Colmars et des Nautiles, d'un côté par le genre Sèche mis en rapport avec les (^.tluiars, et de l'aulre par les Béloptères avec les Bélemniies , les Béloptères parlitipant tout à la fois de la nature des Sèches et des Délemuiles. ï'oyez Sèche et Bélemnite. SEPI7EPH0RA. M. Giay, dans sa Classification des Mollusques, a donné ce nom au second ordre de ses Antlio- Branchiopliores (Cépbalo|)ode<). Il ne contient que les deux genres Sépiole et Sèche. J-^Oiez ces mots. SÉPIAIRES (Les). Lamarck nomme ainsi , dans son dernier ou- vrage, la troisième division des Céphalopodes. 11 y comprend, sans distinction du nombre des bras , les Poulpes, les Calmarets , les Calmars et les Sèches. Cet arrangement n'a point été adopté et ne pouvoit l'être ; nous avons vu pour quelles raisons aux articles CÉpbalopudes et Mollusques, auxquels nous renvoyons. SÉPIALÉES(Les). D401 roa arrangement dei Céphalopodes, Li- S 11 P mauk n'a jamais attaché nne grande iinporlaoî'e, pour leur distinction en familles, au nombre de» bras que Leacli , plus lard, employa cependant d'une manière heureuse. Les Sépialées représen- tent, Aaas [3. Philosophie zoolngique , la famillfe des Céphalopodes sépiiiires du Traité des Ani- maux sans vertèbies. Voyez Skpiaires , ainsi que CÉPHALOPODES. - SÉPIOLE. Sepiola. M. Leach a proposé de former un genre pour un animal céphalopode décapode qui ne diffère des Calmars que par son corps obtus et ses na- geoires aVroiidies et postérieures. Ce genre n'a élé adopté que par un petit nombre de personnes. SÉPIOLÉES (Les). Nous avons donné ce nom à notre première famille des Céphalopodes décapodes, caractérisée par une coquille interne el dorsale, médiane, symé- trique et toujours cartilagineuse. Quoique cette co- quille manque quelquefois, les animaux de celle famille sont néanmoins bien reconnoissables par leurs nageoires postérieures, qui ont ordinaire- ment la forme d'un trapèze , tandis ([iie dans les Sèches les nageoires sont étroite» et font le tour du corps. Les genres compris dans la famille des Sépiolées sont Cranchie , Sépiole , Oiiycoleu- the , Calmar el Sépioieuihe. {^Voyez ces mots.) Il est à présumer que quelques-uns de ces genres, examinés avec toute l'attention désirable , seront retranchés d'une bonne méthode. SÉPIOLIDÉES. Dans ses Miscellanea zool. tom. "h , l^each a divisé les Céphalopodes décapodes en deux fa- milles; la première esl celle-ci, qui se composa des genres Sépiole et Cranchie. (foye.; ces mots.) Ces divisions , qui ne reposoient pas sur des ca- ractères suffisans , n'ont pas été adoptées. Les genres que nous citons sont compris dans les Décapodes , qui constituent une famille naturelle. yoyez UÉCAPODE. SËPIOTEUTHE. Coupe sous-générique faite par M. de Blain- ville dans son Traité de Malacologie pour grou- per les espèces de Calmars qui ont une nageoire latérale dans toute la longueur du sac, comme dans les Sèches. Ce sous-genre correspond au genre Calmaret de Lamarck. Dans une note, M. de Blainville dit ne pas oser admettre ce der- nier genre , parce qu'il n'est pas sulTisamment connu, et que la combinaison organique dans la- quelle il s'oflVe est trop anomale pour y croire avant de nouvelles observations. Voy. CiLU.inrT. SEPTAIRE. .M. de Ferumac avoit proposé ce genre pour le s 1 I) P.itella borbonica. Lamarrk, qui ne le connul pas sioi lioule , créa le genre Navicelle pour la même coquille , quoiqu'il n'ait été proposé qu'après celui de M. de t'erussac. Le genre de Lamarck a prévalu. Voyez Navicklle. SÉRAl'HE. MoDifori {Conch. syst. tant. 2. pag. 374) croit pouvoir séparer sous ce nom un f!;enre doiemliéré des Tarières sur un caractère de ivès-peu de va- leur, l'ouverture paroissant se prolonj^er juscju'au sommet de la coquille, tandis que, dan» les Ta- rières , elle se termine un peu eu avant. Ce genre a été adopté par MM. S 'werhy et Defraoce. Nous ne suivrons pas leur exemple. Voyez Tabière. SÉRIBRANCHES. La famile à laquelle M. Latieille {Fam. nat. eu Règne anini. pag. 174) a douné ce nom ne correspond point enlièretnent aux Tiiionieus de Lainarrk ; elle ne contient que trois genres, Tri- l"nie,Tliétvs et Sc^'llée. ^Voyez ces uiots.) M. de Blaiiiville fait , avec les aiêmcs genres, sa famille de» Uicères ; l'une ou l'autre sera vraisemblable- meoi adoptée- VojBz Digère. SERPENTULUS. Les espèces d'Hélices à tours de spire rapprochées oa marquées de bandes plus ou moins nombreuses, plus ou moins comparables à un serpent enroulé »ur lui-même , sont devenues le préiexte de ce {^enre de Klein : il est maintenant oublié. SESSILES. Sessilia. Un ordre dans lequel on ne trouve qu'une seule fdmillo a été proposé par M. Laireiile dans les familles naturelles du Règne animai pour ceux des liracliiopodes dont la co(|uilIe est immédia- tement fixée. Cet auteur donne le nom de Fixi- ralvei à la seule Lmille qu'il admet dant cet ordre. Voyez Fixivalves. SIAME-DLANC. Nom vulgaire et marchand du Turémella py- ruin Lamk. SIAMOISE. La Turbinella lineata Lamk. est nommée de celte manière par les tuarciiaads. Vojoz Toaei- SIDÉROLINE. Siderolma. Knorr, le premier, fit connuitre , dans son grand Traité des Pétrifications , de petit» corps singuliers que t'aujdS , un peu piUs laid , retrouva dans la montagne de Saint-Pierre de Maestricbt. Lamarck, trompé d'abord sur la nature de ces korp« , l«s rangea daiii lc« Madrépores. {Syst- det S 1 D 94; Aniin. sani lert. 18 >l. pag. 3"6. ) Il les _v laissa jusqu'en 1811 , où l'on retrouve le genre Sidéro- line ^ qu'il avoit proposé pour eux parmi les Cé- phalopodes dans la famille des Nauiilacées , entre les Uiscoibes et les Vorticiales. Ce changement lut probablement provoqué par Moulfort , qui fut le premier depuis que les Sidérolines éloient con- nues qui apprécia assez bien leur nature pour les rapprocher des Nuramulites , avec lesquels elles ont des rapports intimes j il en s;'pura un genre sous le nom deTinopore, qui ne sera pro- bablement pas adopté. {Voyez ce mol.) Depuis Montlort , que le genre Sidéroline e»t m:eux connu et rapporté à sa véniable place dans la série gé- nérique, il a été universellement adopté ei rangé, près des Numniulites dans la famille des Nauti- iacées par Lamarck , comme nous l'avons vu dans le genre Cainérine par M. Cuvier, lequel corres- pond à la famille des Leniiculioes de M. de Ke- riissac , el en6u dans la famille des Nummulacées par .M. de BIdinville. {JFraité de Matac. pag. "hjl).) M. d'Orbigny, toul en modifiant le système géné- ral d'arrangement des Céphalopodes, n'en a pas moins laissé les Sidérolines dans les rapports in- diqués par ses prédécesseurs ; on les trouve à la fin de la famille des Hélicoslèguesnautiloïdes , im- médiatement après les Numniulines. Cette una- nimité des auteurs dans la manière de classer les Sidérolines doit convaincre qu'elles n'éprouveront plus de chungemens imporlans. Au lieu du mot Sidéroliie, préct'demment consacré lorsque l'on ne connoissoit ce genre qu'à l'état fossile, M. d'Or- bigny a substitué celui plus ctmvenable de Sidé- lolioe, que nous avons préféré. Ce genre peut être caracléi'iaé de la manière suivante : CARACTÈBES GÉKÉRIQDE». Coquille luullilociilaire , discoiJe , à tours coti-< ligus , le dernier enveloppant tous les autres; k disque convexe des deux lôtés el charge de points tuljeri tileiix ; la circonférence bordée de lobes inégaux et en rayons j cloisons trans verses et im- perforées ; ouverture nulle ou sublatéiule. Lorsqu'on use avec soin une Sidéruliiie 5ur une pi erre à rasoir, on peut se convaincre luciiemeul que sa structure est semblable à celle des Nummuliles , qu'tlle n'en dillère réellement que par les appen- dices rayonnantes dont sa carène est armée. Si l'on fait la inênie opération sur une coquille du genre Tinophore deMonifort, auquel ou attribue une ouverture latérale , on recouiioîira une structure intérieute abaolumeut semblable, et l'examen de la surface e.vlérieiire conduira à ce résullat, qu'il est impossible de séparer ces deux génies sur de bons caractères. On eu sera d'autant mieux con- vaincu, qu'en recherchani parmi les Sidérolines fossiles de li montagne Sainl-Pierie deMaesiricht, on en rencontrera quelques-unes ijui oui une 011- verture latérale : pour le reste, elles sont iclle- Dddddd 2 * 9'jB S I D rrent semblables aux aulres, qu'il seroit impos- sible de les dislinguer sans une minutieuse alien- lion. Ce caiaclère nous paroît d'une si mince irnpoilance , que nous ne croyons pas qu'il soit suffisant pour faire une espèce, à plus forte raison pour faire un genre , à l'exemple de Montfort , ou les porter dans le genre Calcarine {pojez ce mot), comme l'a fait M. d'Orbigny. Ce que nous venons de dire explique pourquoi , dans la caractéris- tique, nous avons mis ouverture nulle ou subla- tdrale. Les Sidérolines sont de petites coquilles mnri- nes, le iilus souvent tuberculeuses ou cha^rindes. mais remarquables surtout par 1 extrême varia- bilité du nombre des pointes rayonnantes dont leur circonférence est armée ; il n'y en a quel- quefois que trois , et leur nombre s'augmente jiis(ju';i neuf dans la même eupèce. Le nombre des espèces est peu considérable. I. SiDÉROLiNE de Defrance. Siderolina Defrari' rii. NoB. S. testa discoldeâ , ulroqu» latere convexius- culù , tenue rugosâ , albù j ad peripheriain iire- gulariter spinosâ ; spinis inœqualibus , ixiris. Cette espèce , la seule vivante qui soit actuel- lement connue, est d'une taille médiocre; elle est orbiculaire, a|ilatie de cbaque côté, légère- ment convexe, d'un blanc -jaunâtre ; toute sa surface est finement chagrinée , beaucoup plus tinemenl que dans l'espèce fossile de Maestricht. A sa circonférence se voient quebjues épines courtes et tronquées, au-si variables par le nombre c|'ie par la longueur et la place qu'elles occupent. Quelquefois il y en a deux , et l'on eu compte jus- ipi'à sept sur un même individu. On ne voit au- cune trace d'ouverture; mais, usée d'une manière convenable, cette coquille présente à l'intérieur une suite de petites loges subquadrangulaires , disposées, comme dans les Nummulites, eu spirale assez régulière. Cette coquille nous a été communiquée par JL Defrance ; elle provient d'un sable que con- tenoit la base d'un Polypier; mais sa patrie est ignoré' . Elle a un peu plus de 2 millim. de dia- Jiièlri'. 2. SiDÉROLisK calcitrapoïde. Siderolina calci- trapoides. S. testa discoideâ , utroque latere convexâ , rugosâ ad peripheriam spinis prœlongis arma tu. Lamk. Anim. sans vert. toni. 7. pag. 624. n". I. Kiroii», Petrif. toin.'b. suppl.Jig. ^ — 16. Montfort, Conch. syst. tom. i. pag. i5o I''awjas , Montagne Saint-Pierre de Mae. 7— la. S I G De Dlaixv. Miiluc. pag. 570. pi. ô-J'ig- 7. D'Obb. Tabl. génér. des Céphul. Ann. des S'^ien. nat. pag. 297. n". l. Coquille non moins variable que celle qui précède; elle est orbiculaire, bombée de chaque côté; sa surface extérieure est très-rugueuse, et sa circouférence est armée d'un nombre très- variable d'épines plus ou moins longues, depuis deux jusqu'à onze : elles sont en général d'autant plus couries qu'elles sont plus multipliées. Dans certains individus dont Monifort a (ail son genre Tinopore , on trouve, sur l'un dts cotés, une petite ouverture subquadrangulaire ; mais il est à remarquer qu'elle ne se rencontre que dans les jeunes individus ; ce qui a également lieu dans ceux du genre Nummuline. Cette coquille ne s'est encore rencontrée qu'à l'état fossile dans les sables de Maestricht et de Ciply. elle a quelquefois 4 millim de diamètre, en y comprenant la longueur des épines. SIDÉROLITE. Nom que l'on donnoit au genre Sidéroline avatit que l'on connût des espèces vivantes qui pussent s'y rapporter. T^oyez Sidéroline. SIGARET. SIgaietus. Adanson fut le premier qui donna cç nom à une coquille qu'il comprenoit dans son genre Halio- tis ,• il n'avoit cependant aucun motit pour établir cet arrangement, puisqu'il ne connut pas l'animal du Sigaret. La seule analogie des coquilles l'a guidé. Linné ne l'imita pa's , car il plaça les Siga- rets dans son genre Hélix: ce qui est loin d'être rationnel. Lamartk, dès ses premiers travaux zoologiques, créa le genre Sigaret, qui fut adopté par tous les conchyliologues, qui presque tous le rangèrent , à son exemple , dans le voisinage des Haliotides. M. de Blainville doit être excepté; on voit en effet dans le Traité de Malacologie de ce savant, que le genre qui nous occupe fait partie des Chismobranches {voyez ce mot), tandis que les Haliotides, séparées par une lon- gue série de genres , sont renfermées dans une autre famille appartenant à un autre ordre. M. de Blainville avoit des motifs pnissans pour changer ainsi les rapports établis avant lui; il connut l'animal des Sigaiets , avantage que n'avoient point eu ses devanciers, si ce n'est M. Cuvier. Cet animal, que M. de Blainville décrit avec détail dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, est un Gastéropodes à pied très-large, à manteau fort ample, contenant une coquille plus ou moins épaisse : ce manteau est échan- cré antérieurement, ce qui permet un libre accès au liquide ambiant sur l'organe de la respi- ration. La lêle, cachée en partie par le manteai» et séparée du pied par un sillon __lrans verse , s I G pri'senle deux Icnlacules dcpiiuics tt c'iar^iî à la buse de manière à se louclier dans ce i>oi:it. Assez, l'jnus et poinlus au sommet , ils sont oculés à kiir tôle externe. L'ouvcriuie bucale est ovalaire Irinsversalemenl ; elle est ouverte dans une niasse (■('phalique très-considérable. l'2!!e ne contient ((u'iine lanj;ue rudimentaire. L'orj^ane respiratear est un peigne branchial, placé antérieurement dans une cavité particulière protégée par la pariie aulérieure de la coquille. Dans le resle de la cavité de < elle ci sont compris le foie , l'ovaire , le testi- cule, l'inleslin , les estomacs. La coquille est >;énéraleiiient déprimée, plus ou moins solide, très-lisse en dedans , à ouvertuie irès-grande, ter- minée posiérieuremenl par une spire peu saïUanle, de quelques tours seulemeut , et ou pourroit dire sans colunielle: les muscles d'allaclie, au leste, ne se fixent pas sur cette partie , mais ils sont latéraux, séparés en fer à cheval, et ressemblent à ceux des (Cabochons. Le };enre Sigaret peut êire caractérisé de la manière suivante : CARACTÎiRES GK.NÉRIQOÏS. Animal à corps orale, épais , plat et largement oa^téropode en dessous, l)ombé en dessus, dépassé 1 ul aulonr par un manleau à bord mince, verii- cal , échancré eu avant et solidifié au dos par une co([uille déprimée , plus ou moins solide. (]o(juille subauriforme , pres(pie orbiciilaire, à bord gau- che court et en spirale j ouverture entière, plus lnnj;ue que larj»e , à bords désunis; impressions rnusculaiies étroiles, arquées, distantes. [-es Sigarels appartiennent à des animaux essentiellement marins ; on en counoîl dans pres- (pie toutes les mers, et nos côtes de l'Océan en oHi ent une belle espèce à coquille très-mince : les plus grandes viennent des mers cLaudes. Les ter- rains tertiaires en offrent des espèces peu nom- breuses , mais remarquables par l'analogie qu'elles ont à de i^randes dislances , et par celle qu'elles ont aussi avec des espèces vivantes : c'est ainsi (pi'aux environs de Paris , de Bordeaux ( t de l)ex , en Angleterre et en Italie, on trouve une espèce analogue dans ces divers lieux, et analogue aussi avec une des espèces vivantes les plus ré- pandues dans les collections. Une autre se trouve dans les faluns de la Touraine , à Salle, près Hordeaux, en Italie, et vivante dans les mers de l'Inde. Le nombre des espèces est peu cnnîidérable : Lamarik n'en indique que quatre et M. Delrance irois fossiles, dont un analogue, ce qui réduit à sept les espèces bien constatées ; mais il y en a davantage, car nous en comptons douze dans noire colleclion. On comprend ordinairement parmi les Sigarets dei coquille qui , à cause de l'animal qui les con- lienr.ani, ne devroieni peut-èlre pasy resier. Les 5 I G 9\9 sigarels proprement dus, tels que [econcafc, par exemple, sont descoquiUesdemi-intérieureset dont raiiiaial , pourvu d'un pied glossoiJe , porte erx dessus de ce pied et profondément caché un oper- cule corné. U'aulres espèces ont un animal fort difléretit dont le pied est petit, dépourvu d'oper- cule, et dont les lobes du manleau , compléteiucnt soudés sur le dos, conlicnncnt une coquille luut- à-fait iulérieuie. Entre ces deux types principaux , il existe plusieurs nuances relativement au plus ou moins grand développement du manleau et du pied. :M. de Blainville a fait avec les principales dei génies parliculiers , ne laissant dans les Sigarels que les animaux qui ont la coquille presque en- hèrenietil extérieure, le manteau peu épais, et le pied médiocrement large, et pourvu d'un oper- cule. Nous avons vu, ii l'ariicle Molldsqdks , auquel nous renvoyons, que l'on devoit réunir dans le genre Sigaiet tous les animaux ù coquille extérieure ou subexiérieure. I. SiGARET déprimé. Sigarelits halioioideus. S. testa aurijonni y dorso corwejco-dc/ii-essJ , transi>ersun undulato-stiatà , albidà ^ spirà wn~ bilico tecto. Hélix haliotidea. Lin. Gmel. pas- ^665. n°. i52. BuUa velutina. MuLtEn , Zool. dan. tom. ". taè. \oi. Jîg. 1—4. RuMPH. Miis. tub. 40. fig. r. Petiv. Gaz. tab. 12. Jig. 4. GuALT. Test. tab. dQ.yig. J'. ÀD.iNs. Sénég. tab. z.Jig. 2. le Sigarel. Daugenv. Conch. pi. 3. ^tg. c. Favan.ve, Conch. pi. 5. ^ig. c. Knorr , Vergn. toin. 6. tab. Sg. S'g- 5. Martini^ Conch. toni. 1. tab. \6.Jig. 100. à 154. Lamk. Anim. sans peit. tom. 6. pag. 208-. «o. I . C-iquille assez communément répandue dans les collections , et qui appartient vraisemblable- ment an genre Crypiosiome de M. de Blainville. Celle coquille est ovalaire, fort déprimée, à spire courte, peu saillante, composée de quatre tours, dont le dernier fait la presque totalité. La circon- férence est subcarénée, et le dessous olFie une grande ouverture ovalaire, dont les bords sont minces et iranchans. La surface extérieure pré- sente un grand nombre de stries fines, régulières et déprimées; elles sont longitudinales, et d'au- tres, plus fines el plus serrées, régulièrement arquées , sont iransverses, et coupent les premières à angle droit. (}ei;e coquille est touip h\^nu.\-n^. ; par sa fcrme^ elle ressemble à certaines M.Jioii Jes, rno s l G mais ien liislingue fucileineiii par 1 absente des iiuus({ui uuractéiisent si singulièrement ce dernier g,eare. Celle coquille, qui n'est point très-rare, vient de rOct-an indien, de l'Ocdan atlantique, et, d'après Lamarck , se Irouveroit au&&i dans la Méditerranée; mais nous ne l'avons jamais vue de cette dernière localité. Son analoj^ue fossile se trouve aux environs de Bordeaux et dans les I aluns delà Tuiiraine. Sa longueur est ue 43 millui. a. SiGARET concave. Siganeius concauus. S. testa ofatà , dorso confejcâ , ininsversîm iindulato-sliatàyjulfo-rufcsceiite; spiiâ albidà. , subpnniinulâj aperturâ valdè concavà ^ umbtlico semitecto. An Hélix neritoidea? Lin. Gmel. pag. 3663. n". i5o. Lamk. Anim. s. veri. toni. y. pag. 228. n". 2. Sigarelus haliotoideus. Sow. Gêner. qfiiheUs , II". >ç).J''g. 2. Par suile d'une confusion assez sioj^ulière, M. Sawerb^ , dans son Gênera, a. donné le nom de Sij;aret concave à une espèce nouvelle des jners du Férou , et il a transporté le nom de Sigareius Jiuliutoideiis à l'espèce nommée Sigaret concave par Lamarck. 11 est donc nécessaire de laire celle leclifioaiion pour faire servir utilemeui les indica- tions de 1 auteur anglais. Le bigaret concave est une coquille ov.ilaire, aplatie en dessous, très-convexe en dessus; à .ij.ire courte , légèrement proéinineiiie : on n'y compte que trois à quatre tours fort étroits , dont le dt-rnicr constitue à lui seul presque toute la coquille, l^a surface extérieure est ornée d'un iris-grand nombre de Itnes stries, longitudinales, fort serrées, irès-étroiie, presque toujours iiue- inent oiiduleuses : ces stries sont quelquefois in- terrompues par des accroisseuiens inéguliers. L'ouverture est irès-grande , ovalaire , à bords Miuples et trancbans; elle est d'un hianc-ioussàlrc en dedans, et lout-u-fait blancbe vers ses bords. Eu ileliors , celte coquille est cl un blanc-lerrugi- iieux , et préseiile assez souveut une lascio blan- châtie sur le milieu du dernier tour. On ne sait c|u'elle est la patrie de celle espèce, qui a quel- tpiclois 40 millim de de lougueur. 3. SiGARET caacellé. Sigaretiis cancellatus. S. testa ovali , âorsù corïvexi , scabriusciilâ , transfers'ini itriatJ, sultis longitudinalibus decus- satâ , alba ; SpirA obliqué versus marginem in- rtimbente ; umbiUco pàrtïm tecto. Neritd cancellalà. Cbeuk. Conch. toni. 10. iab. 65.J}g. «5<)0". 1597. L.^HK. Anim. sans vert, tom, 7. pug. ao8. S I L H sufîlroit d'ex.iminer relie espèce , ainsi qua quelques autres qui eu sont v"i^ines, pour se convaincre des rapports qui lienl les Sigarels aux Nalices. Celle espèce est en efl'et subgiobuleuse , à spire courte, lormée de quatre tours seulement ; ils sont convexes , étroits , le dernier , très-ample , est Irès-convexe, et ss termine par une grande ouverture ovalaire, dont les bords , régulièrement arqués, sont minces et trancbans dans toute leur étendue. Ce oui dislingue essenliellemeiit cens coquille des Nalices, c'est que son bcuJ colu- mellaiie reste mince, tranchant et courbé, coiuma dans les autres Sigarels. Deriière ce bord se montre un ombilic élnul , circoiiscril à sa base par une petite carène. Toute la surface extérieure de celle coquille est caucellée par des sine* longitudinales fort régulières et des lignes trans- verses, obtuses et onduleuses. Cette espèce est lonle blanche , et elle provient , à ce qu'il paroîl , des mers de l'Inde. Elle à 20 milliin. de longueur. SIGARETS(Les). Celle famille a élé proposée par M. de Feru«- sac, dans ses Tableaux systématiques des Mo/lm- ques , pour rassembler trois gt-nres : Sigarel , Criptosltrme et Lamellaire. Cette famille, que iVl. llang a adoptée en la modifiant, correspond entiè- rement aux Cliismobrancbes de M. de lilaïuville. t''oyez ChismoBhakches et Mollusques. SIGER. Peiile coquille qu'Adanson (/^ov. au Sénég. pi. ^, ./ig. 28.) range sous celle dénomiiiaiiou dans son genre Pourpre; elle appariienl au genr« Ciilombelle de Lamarck : c'est le Coloiiibella rus- ticu de cet auteur. Voyez Cuj.ombkj.i.e. SILIQUAIRE. Siliquaria. Les coquilles comprimes actuellement dan* le genre Siliquaiie étoient connues, pour la plupart, de presque tous les anciens conchyliologue», qui , les contondant avec tous les Tuyaux marins , en formoient , dans leurs classifications encore im- parfaites, une classe particulière sous le nom de Tubuli niarini. Linné imita ses devanciers, tout en les pei'Ieclionant ; il conserva dans sou geure Serpule un assez grand nombre de Tuyaux marins des anciens auteurs, quoique plusieurs d'eali'eux eussent des caraclères particuliers, ('e fut Bni- guière qui, le premier, en réformant le geure Serpala du Systenia naturœ , créa le geure Sili- (|uairc, et le fonda sur de fort bons caractères. Depuis celle époque , il fut généralement adopté ; mais comme l'animal resta incounu, les auteur» ne jugèrent de ce genre que par sa forme exté- rieure, ce qui les eulraina tous, sans exception, à le placer a côté des Serpules, d'où il avoit tHé démembré. Ce ne fut que dans ces derniers temps (^ue i^L d« UlaiaviUe, entraiaii par Iss rappurit s I L de ce genvc avec les Vermels, eut l'iieuicuse idée . rie rintrOiliiire , aiusi cjue les Ma(;iles , parmi les 31'iliiisuiifs , et de former de ces trois };enres un pelii groupe parliculier qui lait parlie de sa , iamille des (^.ricoslomes. Après cpie ces rapports , furenl proposés par M. de IMainville, M. Audouin, I ayant eu occasion d'observer l'aniGoal d'uue Sliquaiie, confirma le rapprochement de M. de IMainville , et fit voir, dan? un mémoire fort inlc'rebsaiit , que cet animai est un véritable M.illris(pie, et (ju'il a beaucoup d'analouie avec le Vermet d'Adanson. Sjn [iied , singulièrement modifié, porie un opercule corné, niiillupiré et conique, semblable à celui de certains Cudraiis. Dans ce genre, comme d.ins les deu» autres que nous veuons de mcntiuner , les animaux étant vermiformes , le sac branchial devient Irès-lonj^, en firme de tube, et sur ce caractère , qui nous neuible de peu de valeur, M. Cuvier , dans la «econde édiiioii du Règne animal, a proposé, sous le n im de Tubulibranches, un ordre particu- lier pour contenir ces j^enres. M. de Klaiuviile avoit rapproché les Siliquaires el les Vermels des Scalaires et des Turriiclles; il se fondoit , à cet cf;ard , sur la naiure de l'opercule, (]ui en ellet par sa structure se rapproche de celui des [genres que nous venons de citer. M. Cuvier au contraire , sur des rapports qne nous ne pouvons concevoir , jilace son ordre des Tubulibranches à la suite de son f;rand ordre des Peclinibrancbes , et immé- diatement avant celui de Scutibranches , de sorte que les VermetSj les Maj;iles et les Siliquaires, dans la série linéaire, sont entre lesSlrombes et et les lîaliotides. Nous ne croyons pas que ce système de clasiiication soit jamais adopté; les Tubulibranches, conservés comme famille, doi- vent être 1 ransportés n^n loin de celle des Turbos. Les Siliquaires sont des coquilles vermiformes, qui , semblables aux Vermels sous plus d'un rapport, sont contournées tantôt en spirale suii- régulière à leur sommet, et continuées ensuite en un tube en tire-bouclion , et tantôt irrégullè- reoient pelotonnées à la manière des Serpules. Un caractère essentiel les distingue de tous les genres connue , c'est que la coquille , vers son extrémité, est constamment fendue ou percée dans une rigi-ile d'un grand nombre de petites ouvertures. Outre ce caractère , il en est un autre qui a aussi de l'importance, c'est que l'animal, par sei accroissemens , s'avance rapidement dans son lube , le ferme derrière lui, à chaque période, par une cloison hémisphérique. On sait que dans les Serpules le tube doit resler ouvert dans foute •a longueur, parce que l'anus, placé à l'extrémité postérieure de l'animal, se décharge par l'ouver- ture postérieure du tube. C.\BACTÎAES GÉ N ET» IQ t;K s. Animal verajiforme , ayant sur U lé'e deux S I L <)ji tentacules coniques , oculés au rote CAiCrne de la hase; sac branchial très-lon(r, fendu dans toule sa longueur , et contenant, fixé à sou plancher , un long peigne branchial fort étroit; aous situé à la base de la branchie; pied cyiindracé, pro- jeté en avant, et portant à son extrémité un oper- cule corné, conique, formé de lamelles cir- culaires, graduellement décroissantes et empilées sur le même axe. ( indiquerons les principales. T. SiLiQu.iiRE anguine. Sititjuaria anguina. S. testa tereti , muticà , tianst/ersè slriatâ , longitudinaltter sulcatâ ; avj'ractibus baseos iut>- contiguis , spiramjormantibus. Serpula anguina. Lin. Syst. nat. pag. 1267. BoRN, Mus. pag. 440. tab. lO. fig. i5. Lamx. Anim. sans vert, ioiii. 5. pag. 537. n". \. Cette coquille présente la forme extérieure de certaines Serpules; elle est alongée, tubuleuse et constamment tournée en spirale , quelquefois lort régulière, au sommet. Celle spire est tantôt aplatie en dessus et quelquefois longue et conique, pointue au sommet, dont les tours sont laniot oontigos el taniôt désunis. Après cette spire sub- régiilière , le tube se contourne plus ou moins rapidement en spirale très-alongée , et se termine quelcjnefois en ligne droite. La surface extérieure de cette espèce U rend très-facile à distingner parmi ses congénères; elle est formée d'une cou- che peu épaisse d'une matière calcaire, Hnemeut fendillée, dont les fissures profondes sont circu- laires; elles sont interrompues, à la partie supé- rieure du lube, par une fente longitudinale , ou- verte dans jiresque toute sa longueur dans les jeunes individus, mais obstruée postérieuremeut dans les vieux : celle fente est étroite, à bords tranchans el un peu relevés. L'ouverture , qui termine ce lube , est subcirculaire ; ses borth sont simples , minces, tranchans et légèrement cva$és en dehors. Cette coquille est d'un brun-roussâtre ou d'un gris sale ; elle vit dans la la Méditerranée et dans l'Océan indien. Son extrémité spirale est enfoncée dans reriaiiies éponges. Sni analogue fossile •« rencontre dans les lerr.iins su'iapennins ; on eu <):>i S I L liûuve iinc vaiii'lé dans les faliiiiiores de Da.x et de la 'i'oiiralue. Les grands individus ont 14 ou l5 cenlini. de longaeur. a. SiLiQDAiRE rauriqui^e. Silicjuaria mun'caia. S. testa iuhulosâ , contortà , iiivgulnn, lorigi- iudinaliter coslatà; costis squanwsis ,Sornicatis , sariatvn muricatis. Serpula muricata. Born , Mus. pag- AA^- tah. 18./5». 16. RuMPH. Mus. tab. A^.fig. H. Var. b.) Vioîaceâ; costis pluribus suhinuticis , squamis àliarum minimu. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 337. «'■■. 2. Cette espèce est Irès-disiincle de la pidcédenle j elle est en général beaucoup moins iéji;ulière. Rarement elle commence par une spire à tours con'igus ; mais après quelques circonvclulioos ordinairement disjointes, elle se contourne très- irrégulièrement, à la manière des Serpules. Sa surluce extérieure présente des côies longitudi- nales, subaii2;uleuses, sur lesquelles sont disposées avec régularité des écailles assez grandes et imbriquées , aplaties latéralement et comme ployées en deux Sur le côté supérieur du tube se voit une lenle étroite et superficielle, percée d'une seule série de petits trous inégaux , ovalai- res et très-rapprochés. Cette coquille est constamment d'un rnuge pâle ou d'un rose-pourpré peu foncé ; elle provient des mers de l'Fnde , et elle vit, comme l'espèce précédente, enibucée dans les éponges. Elle a 12 ou i3 cenlim. de longueur. 3. SiLiQUAiRB lisse. Siliquaria lœvigata. S. testa tereti , obsolète costatâ , laxè coni'o- ftitâ y rima articulatâ. An Martini , Conch. tom, l. tab. i.fîg. i3. c? Lame. Anim. sans veit. tom. 5. pag. 538. 7>". 3. L'espèce que Lamarck désigne sous ce nom n'est peut-être qu'une variété de la précédente qui, ayant été roulée, a perdu ses écailles et n'est plus pourvue que de tôles obsolètes. Elle est irrégulièrement contournée; son soiumel ne pré- sente qi'.e très-rarement quelques tours d'une spire irrégulière. Sa surface offre quatre ou cinq côtes longitudinales, irrégulières, asîez distantes, obtuses, sani écailles, dont les intervalles sont tout-à-fait lisses. A la partie supérieure de ce tuyau , on aperçoit une fente superficielle, dans laquelle se montre une série de trous Irès-petils , arrondis on un peu alongés. L'ouverture , qui termine ce tube , est luut-à-fait arrondie > iSi Jjords sont minces et légèrement renversés. Celle coquille est d'un blanc-roSâlre sale. On S I I. ignore qutlle est sa patrie, el sa longueur est 1res variable , selon que les individus se sont plus ou moins tortillés sur eux-mêmes. 4. SiLlQOAlRE lime. Siliqiuiria lima. 5. testa tereii , per longitudinem mullisl'iatâ , lajcè contortà y striis squamulis , asperatis. Lauk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 338. n°. 6. Cette espèce, que l'on ne connoît encore qu'à l'état fossile, est vermiforme, en spire disjointe, si ce n'est vers le sommet oîi l'on trouve quelque- lois plusieurs tours réunis. Sasurfïce extérieure est rendue très-rugueuse par un grand nombre de petites côtes longitudinales, sur lesquelles sont disposées des écailles courtes , imbriquées et pointues. Dans les intervalles de ces côtes , la co- quille n'ofiVe que des stries d'accroissement Iransverses. Sur la partie supérieure du tube se montre , dans l'intervalle de deux côtes , une série de petits trous oblongs , subarticulés, fermés à l'extrémité postérieure de la coquille, mais tou- jours ouverts à quelque distance de l'ouverture. Celle-ci est toul-à-lait arrondie, à bords minces et tranchans. Cette coquille , assez rare , ne s'est encore nnconlrée qu'à Grignon et à Parues. Elle est longue de 5o à (Jo milliiu. 5. S1LIQ0AIRE épineuse. Siliquaria spinosu. S. testa tereii , subcontortj , echinatù y costis longiludinalibus , squamato-spmosis. Faujas , Géol. tom. i. pi. 3. ^jg', 6. Lami. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 303. n°. 7. La Siliquaire épineuse est une espèce remar- quable par la disposition particulière de ses côtes; elle est vermiforme , irrégulièrement contournée en spirale dans sa longueur, et ordinairement terminée à son sommet par quelques louis assez réguliers. On compte en dehors neuf cèles inégales et longitudinales: les unes, du côté interne , et se montrant ordinaireninut dans l'ombilic , sont au nombre de quatre, iines, rap- prochées et chargées de fines écailles ; des cinq autres côtes, les trois plus extérieures sont fort distantes, étroites, carénées, saillantes, el elles oUrent dans leur longueur un assez grand nom- bre de longues écailles spiniforme , très-aplalies latéralement, comme ployées en deux, et subiui- briquées. Entre les deux premières côtes inteines, on remarque une série de petits trous arrondis, assez dislans , obstrués à l'extrémité postérieure et ouverts à la partie antérieure de la coquille. L'ouverture est arrondie , à bords mincet et tranclians , et un peu renversés en dehors. Celle £spèce, connaç à l'état fosiile seulement , liti s I P Bc j'est encore rencontrée que dans la riche loca- lité de Gi'igaoo. Les plus grandi fiagmens n'ont que 5o millim. de long. SILUS Adanson (P^oy. au Sénég. pi. Q.Jig. 33) dc^si- fçne ainsi une petite espèce de Buccin qui n'a point été revue depuis lui , ni mentionnée par aucun auteur. SIMERI. Adanson ( P^oy. au Sénég. pi. 5- ^ig. 3) avoit fuit avec de jeunes Porcelaines un génie Périboie qui n'a point été adopté {voyez ce mot); il y raof;ea plusieurs espèces de Volvaires, enir'autres celle-ci, que Lamarck nomme f^oli>aria triticea. Voyez Volvaire. SIMPLËGADE. Genre proposé par Monlfort dans le premier volume de sa Conchyliologie systématique {pag. 8i ) pour une coquille qu'on ne sauroit admetire ailleurs que dans le genre Ammonite. P^oy. ce mot. SIMPULUM. Des Tritons^ des Ranelles , des Fasclolaires et un Stronibe, lel est l'assemblage de coquilles que Klein réunit sous ce nom générique , parce qu'elles ressemblent, à ce qu'il prétend, à un Vase antique donc on se servoit dans les sacrifices. SIPHO. Genre de Klein dans lequel on trouve un plus grand nombre des Fuseaux à queue courte , des Mitres, des Buccins, etc. Il n'a été adopté de personne. SIPHON. Il existe dans les coquilles cloisonnées une partie tiès-imporlante, c'est un tuyau continu qui perte les cloisons et s'élend depuis la première jusqu'à l;i dernière. Cette partie , destinée à recevoir on organe particulier, se nomme siphon , et n'existe que dans les coquilles des vrais Céphalopodes. Le siphon dans ces coquilles est tantôt au centre des cloisons, sur le bord interne ou ventral, et lanlôt sur le bord externe ou dorsal. Il est plus ou moins grand , mais toujours parfaitement ré- gulier. Voyez CÉPHALOPODES. SIPHONAIRE. Siphonaria. Ce genre ne pouvoit manquer d'être créé, car il l'ut pressenti par M. de Ulainville d'abord , et par nous-même depuis long- temps dans notre collection, et euiin définitivement établi par So- werby dans son Gênera. Adanson , le premier , dans son excellent on- vrage sur les coquilles du Sénégal , nous Ut con- Hiit. Nat. des Vers. Tome II. S I p 953 noître , sons le nom de Moaret , une coquille qu'il rangeoit diins les Patelles, tout en reconnoissant qu'elle en dillère sous plusieurs rapports ; il in- dique même des diPTérences très -noiables entre l'animal du Mouret et les autres Patelles : ainsi , à l'aide de ces connoissances , et par l'étude des coquilles rangées autrefois dans les Patelles , on pouvoit arriver h un bon genre en groupant toutes celles qui , n'étant pas symétriques, ont en de- dans et latéralement une gouttière plus ou moins profonde, indiquée ordinairement en deiiors, soit par des bords , soit par une côte plus saillante. Les caractères pris de l'animal éioient fort in- complets lorsqu'on ne pouvoit avoir recours qu'à Adanson. Depuis lui , Savigny, dans le magnifique ouvrage d'Egypte , figura une espèce de Siphonaii e avec son animal. M. de Blaioville , le premier , en profila pour compléler les caraclères généri- ques qui se ressentoient nécessairement de l'igno- rance presque complète où l'on étoit à l'égard de l'animal. L'anlcur que nous venons de citer a ex- primé les caractères de la manière suivante à son article SipuosAiRE du Dictionnaire des Sciencet naturelles ; CARACTÈBES GENÉHIQtrES. Corps subcirculaire , conique , pins on moins déprimé; tête subdivisée eu deux lobes égaux, sans teniacules ni yeux évidens; bords du man- teau crénelés et dépassant un pied subcirculaire, comme dans les Patelles ; cavité branchiale Irans- verse , contenant une branchie probablement ea forme d'un grand arbuscule (la branchie est in- connue), ouverte un peu avant le milieu du côlé droit, et pourvue à son ouverture d'un lobe charnu de forme carrée , situé dans le sinns entre le manteau el le pied; muscle rétracteur do pied divisé en deux parties, une beaucoup plus grande, postérieure , en fer à cheval ; l'autre irès-peiite à droite et en avant de l'orifice branchial. Coquille non symétrique , patelloide, elliptique ou suborbiculaire , à sommet bien marqué, un peu sénesire et postérieur ; une espèce de canal ou de gouttière sur le côlé droit, rendue sensible en dessus par une côle plus élevée et le bord plus saillant ; l'impression musculaire divisée comme le muscle qu'elle représente. D'après la caractérislique , on peut jnger que l'animal des Siphonaires est fort diilérent de celui des Patelles, puisqu'il n'a ni lentacules ni j'eux apparens , et (jue l'organe branchial , au lieu d'êire placé autour du pied comme dans les Patelles , est contenu , à ce qu'il paroîl , dans une cavité liranchiale , transverse et cervicale. Cependant les fitiurcs d'Adanson et de Saviscnv laissent dans le douie à ce sujet, et même on voit dans celle de ce dernier une sorie de fiange ou de bourrelet entre le manteau et le pied , ce qui ponrroil bieu représenter l'organe branchial desPaielles ; oiaii E e e c e e * 9H s I P cela n'est pas probable, puisque la gnntlièie pa- loît deslini'e à Iransmellie dans la lavilé Ijran- cliiale la liquide aoibiaQt : ou voit qu'il existe encore des doutes sur ranimai des Siplionaires , doutes qui seroieiit depuis loD^-te:Dps éclairais si M. Saviguy avoit pu dunner des détails sur les figures qu'il a fait l'aire avec tant de soins el de perfection. Les coquilles de ce genre vivent sur les rocbers j quelques espèies semblent rester lonn- temps à la même place , car les dillormiti^s qui résultent d un même accident de l'endroit où elles sont attachées, et qui se succèdent depuis long-temps comme les stries d'accroissement le démontrent , indiquent une liabitude semblable à celle de plusieurs Ca- bochons, et nous croyons que, sous plus d'un rap- port , les Siphonaires se rapprochent de ce j^eure , et devront entrer dans la famille des Calypua- ciens : ce que l'on ne pourra dt'cider, au resle , que lorsque l'animal sera plus complètement connu. Le nombre des espèces n'est point encore con- sidérable. Nous en possédons quatorze , et parnu elles il s'en trouve une fossile de Valognes; cilf a été coofcmdue , soit parmi les Patelles , soit parmi les Cabochons : ce nombre est plus considérable. Nons sommes certain d'en avoir vu plus de six espèces dans diverses collections , et que nous ne possédons pas. 1. SiFHONAiRE élégante. Siphonaria concinna. Sow. S. testa patellifomii , conicû , plus minùice de pressa , longituduialiter coslatâ ; cnstis sinipli- cibus , albis gtiseisve j interstitiis nigricanttbus y intùs albo-giiseâ j niargine Jasciis radiantibus , allematïm albis et nigris picto. Sow. Gêner. ofSchells, n°. li .Jîg. 2. Coquille patelliforme, plus ou moins déprimée, conique , à sommet subceniral , ordinairement carié et obtus j il en part en rayonnant un assez grand nombre de côtes longitudinales , obtuses , simples et demi-cylindriques, blanches , ou d'un blanc-grisâtre, tandis que les intervalles qui les sé- parent sont d'un brun-noirâtre plus ou moins foncé, selon les individus. A l'intérieur , cette coquille est tantôt d'un blanc-grisâtre , et tantôt d'un brun pâle. Sur le côté droit on remarque une gouttière superficielle qui ne modiBe presqu'en rien la sur- face extérieure de la coquille; le bord interne est crénelé , et il est rayé de linéoles nombreuses , alternativement blanches et noires. Cette coquille vient de la mer du Chili , oii elle paroît assez commune. Sa longueur est de 25 millim. 2. SiPHONAiRE siphon. Siphonaria sipho. S. testa patellifoiini , oi'ato-rotundatâ , longi- tudinaliter et ladiathrw ostatâ ,• cosiis incequali- libus , altemis , minoribus y vertice subcentrali , S I p acuto ; cosiis duabus anticis in margine prodi.c- 1 10 ri bus. Sow. Gêner. qfSchells. n". 2i.//g. l. Coquille patclliforme, à sominel pointu et sub- ceniral, duquel part en rayonnant un très-graïul nombre de côtes inégales , dont les unes plus grosses sont plus saillantes et arrondies, et les au- tres , au nombre de trois ou quatre , toujours pliii fines , sont dans les intervalles des premières : en aboutissant sur le bord, ces côles y produisent de nombreuses crénelures. Sur le côté droit . et v.j peu antérieur , deux côles réunies, plus saillauies que toutes les autres, viennent se prolonger a\i- delà du bord. A l'intérieur, la coquille est d'uis brun d'écaillé assez foncé vers le centre ; elle e>t blanche sur les bords. Sur le côté droit, et cor- respondant aux deux côtés qne nous venons rie mentioner, se trouve une gouttière assez profonde, dont les bords sont relevés par suite de l'épaissis- sement de l'impression musculaire : cette impres- sion en fer-à-clieval , semblable à celle des Pa- icllcs, avec cette dillérence cepelidanl qu'elle est interrompue vers son extrémité droite par le pa-.- sage du canal de la respiration , qui occasionne la gouttière dont nous avons parlé. Cette coquille , assez rare dans les collection^ , est d'un blanc -grisâtre ou verd.îfre,et elle t^t ornée de petits points bruns plus ou moins multi- pliés , souvent disposés en zone ciiculaire. C't.st sur les côtes du Pérou que se trouve cette espèce. Elle a 25 à 3o millim. de longueur. SIPHONIFÈRES. Dans son arrangement général des Céphalopo- des , M. d'Orbigny fils a donné ce nom à son se- cond ordre dans lequel il range tous les animaux céphalopodes pourvus d'une coquille dans laquelle existe un véritable siphon. Voy. Céphalopodes. SIPIIONOBRANCHES. Dénomination employée par INI. de Blainville dans son Traité de Malacologie , et appliquée au premier ordre de ses Paracéphalopliores. Cet ordre renferme la grande série des Mollusques dont la coquille est canaliculée ou échancrée à sa base ; il se partage en trois familles, les Siphonostomes, les Entomostomes et les Angystomes. ( Voyez ces mots. ) Nous renvoyons également à l'article Mol- lusques , où nous avons parlé de la distribution générale de ces êtres dans les diverses méthodes. SIPHONOSTOMES. Siphonostomata. M. de Blainville [Trait, de Malac.) a formé sous ce nom une famille qui représente le genre Murex de Linné; elle est la première de l'ordre des Siplionobranches : il la caractérise aussi bien d'a- près les animaux que d'après leur opercule et leur coquille , ce qui donne la conviction qu'elle éprou- SOL vert peu de cliaiigcmens. Il la sous divise pu deux sections : la preriiitie , pour les cocjuilles qui n'ont point de bouirelcl au Ijnid droit ; elle leiireinie les genres Pleurolotne , Roslcllaiie , Fuseau, Py- nile , L'asciolaire elTurhineile. La seconde, poul- ies coquilles qui ont un b.)urielet persistant au Ijord droit. [,es genres qu'elle coulient sont : Co- lombelle , Tr itou , Rauelle et Roclier. (^oy. tous resmols.) Nous avons dit, en traitant l'article IlosTELLAïuE, pourquoi nous D'admcllnns pas ce j^enre à la plice indiquée par M. de Blainville : nous pensons qu'on ne peut le séparer des Stru- ihiolaires , des Ptdrocères et des Strombes ; nous croyons aussi que le genre Colombelle n'est pas ici à sa véritable place : ce genre n'est pas cana- liculé, mais seulement échaucré à sa base, ce qui le reporte naturellement dans une autre fa- mille, celle des Eulomoslomes. SIRAT. Cette espèce de Rocher qu'Adanson (f^qy. au Sénég. pi. ^.Jig. 19 ) a nommé Sirat , a été men- liuDné par Goielin sous le nom de Muiex senega- lensis. D'après la figure et la description , on ne peut guère douter que ce ne soit une variété du Murex tenuispina de Lamarck. SISTRE. Genre proposé par Monlfort dans sa Conchylio- logie systématique {toni. 2. pag. 5g4 ) pour les l'oquilles que Lamarck avoil rangées sous la dé- nomiDatioa générique de Ricinule. T^oy. ce mot. SOL. Le genre nommé ainsi par Klein ( Tent. meth. ostract.') est un démembrement inutile des Tro- ques pour celles des espèces qui ont le bord dé- coupé en épines plus ou moins longues et plus ou moins nombreuses. T^'oyez Troque. SOL AT. Adanson nomme ainsi , dans son Voyage au Sénégal { pi.?)-, fig- i5) une coquille qu'il place dans son genre Buccin. Celte coquille dépend du genre Cancellairede Lamarck; c'est la Cancellaria nodulosa de cet auteur. Voyez Cancellaire. SOLDANIE. Soldania. Ce genre , établi par M. d'Orbigny dans son mémoire sur les Céplialopodes {^Anu. des Scienc. luilur. tom. 7), a pour but de rassembler cinq espèces de coquilles niultiloculaires microscopi- ques figurées par Soldani , et connues seulement par lui ; car personne, depuis son immortel ou- vrage , ne les a retrouvées pour les décrire de nouveau : aussi on ne doit l'admettre qu'avec ré- serve , et ce sera avec d'autant plus de raison qu'il y a quelque doute relativement au principal ca- SOL 90 rj^;è:e. Ce genre a beaucoup d'aiialagie avec Its Operculines : aussi est-ce immédiatement après lui, dans la famille dci IL'licostègues , que M. d'Or- bigny le place en lui donnant les caractères sui- vaus : C.ARACTÎnES GÉNÉRIQUES. Coquille libre , déprimée j spire régulière , éga- lement apparente des doux côtés; ouverture pré- sumée marginale , ou à l'angle extérieur des loges. Nous ferons observer que les Operculines ne dif- fèrent que par la position de l'ouverture , laquelle est placée contre le retour de la spire : on remar- quera que dans les Soldanies c'est précisément le point qu'il est difficile de constater, puisque les figures sont insuffisantes , et qu'il est seulement à présumer que l'ouvei tiire est placée différemment, ('eite seule induction est certainement de trop peu de valeur pour un caractère de genre. Les espèces, au nombre de cinq, sont tirées de l'ouvrage de Soldani , et ne sont connues que de lui. Nous ne pouvons en donner la description, n'ayant jamais pu , malgré nos recherches , nous procurer quelques-unes des coquilles dont il est question. SOLE. Les marchands donnent ce nom à une espèce de Peigne fort plat , et dont les valves sont de couleurs différentes ; c'est le Pecten pleuronecles Lamk. On désigne quelquefois , mais rarement, le Pecten zigzag sous le nom de Sole en bénitier. Voyez Peigne. SOLÉCURTE. SolecuHus. Lamarck a partagé les espèces de son genre Sjlen en plusieurs sections fondées sur la position de la charnière , qui se trouve tantôt à l'exlrémilé, quelque!. lis au tiers de la longueur, et tantôt au milieu du bord dorsal de la coquille. M. de Blain- ville , dans son Traité de Malacologie , a pensé que l'on pouvoit faire un genre pour celles des espèces qui ont la charnière médiane ou submé- diane. Le zoologiste dont nous parlons donna à ce nouveau genre le nom de Solécurte, et le ca- ractérisa d'après les coquilles seulement ; il dit même dans sa phrase caractéristique que l'animal est inconnu. M. de Blainville oublioit sans doute que Poli, dans son bel ouvrage sur lés Testacés des Deux-Siciles , avoit fait connoître deux des types qui sont compris dans le nouveau genre. Il est certain que l'animal du Solen strigillatus est fort différent, sous beaucoup de rapports, de ce- lui du Solen vagma et autres semblables, et qu'il mériteroit bien de former un genre à part, s'il ne se lioit aux autres Solens par des nuances insen- sibles dans lesquelles on voit les caractères se nuancer de manière à rendre impossible la sépa- ration de deux bons genres. C'est pour celte Eeeeee 2 * 95S SOL raison que nous ne pensons pas que l'on doive adopter le genre tjui nous occupe, ou l)ien il fau- droil , pour être cnnséquent , en dtablii- plusieurs autres sur des caractères d'aussi peu de valeur. Nous verrons à l'ailicle Solen , auquel nous ren- voyons , pour quel uiotil nous rejetons les démem- bremens proposés par M. de lilamville. SOLEIL. La disposition rayonnante des appendices mar- giûiiles de certaines coquilles ou de (luelques As- téries , leur a laii donner par le vulj^aire le nom de Soleil ou Soleil in;irin. Les marchands ont donné le nom de Soleil levant ou Soleil couchant à quel- ques coquilles bivalves, qui, ayant des couleurs rosées ou aurore d'une grande fraîcheur, et tou- jours rayonnantes , pouvoienl être , sous ce rap- port , comparées au lever et au coucher du soleil. Des Tellines , des Solétellines et des Solens ont reçu ces dénominations. SOLÉMYE. Sokmya. Poli , dans son grand oavrage des Testac^s des Deux-Siciles , est le premier, ce nous semble, qui ait donné la figure de la Solétnye : soit que Lamarck ait confondu d'abord cette coquille parmi les Solens , soit que ses caractères singuliers lui aitut échappé, il ne la mentionna que dans son dernier ouvrage , le Traité des Animaux sans ver- tèbres , dans lequel il établit pour elle le genre qui nous occupe. Depuis cette époque , ce genre fut généralement admis par les auteurs , qui ne le placèrent pas toujours dans les rapports que La- marck lui avoit assignés. C'est eu effet près des Anipliidetnses qu'il le rangea, dans sa famille des Mactracées , tandis ([ue M. de Blainville le com- prend dans sa famille des Piloridés , et le met dans le voisinage des Solens. C'est dans ces rap- ports que M. Cuvier a laissé ce genre dans la se- conde édition du Règne animal j il le place d'une manière assez heureuse entre les Analines et les Glycinières. Ces divers arrangemens furent pro- posés avant que l'on connut l'animal de ce genre : en ayant à notre disposition plusieurs beaux exem- plaires de la Méditerranée, nous avons pu juger de ses rapports d'une mauièie plus exacte qu'on ne l'avoit fait avant nous. Déjà , par anticipation et sans connoître encore l'animal de la Solémye , nous avions cherché, dans le Dictionnaiie cUissi- que d' Histoire naturelle , à apprécier d'une ma- nière convenable , d'après les caractères de la coiiullle , quelle place elle devoit occuper dans la série , et nous étions arrivés à cette conclusion , quMle .T plus de rapports avec les Glyciinères et le Soient (|ii'avec tout autre génie : depuis, l'é- tude de l'animal nous a conlirmé dans l'opinion que nous nous en étions faite. Cet animal est, comme sa coquille, ovale-oblong, subcylindracé j il est revêtu d'uu manteau mince SOL dont les bords sont réunis dans toute leur partie moyenne et inférieure. L'extrémité postérieure de ces lobes est percée de deux ouvertures inégales , ou siphons très-courts et peu charnus, semblables à ceux des Solens ensis et siliqua. Par l'ouvei- lure paléale antérieure passe un pied légèrement comprimé latéralement, qui se projette tout-à-fait antérieurement, et qui est terminé à son extré- mité antéiieure par une sorte de troncature en forme de ventouse dont les bords sont finement ciliés : à sou extrémité postérieure, qui est aussi son point d'attache au reste du corps , le pied est rétréci et étranglé. A la partie supérieure de sa base , et dans la ligne médiane, se voit, entre deux lèvres très - étroites, un très-petit orifice bucal , transverse et ovalaire , dont les extrémités se con- tinuent à deux petites palpes latérales, très-minces et iuégales. La masse abdominale est très-petite , comprimée latéralement ; il en part de chaque côté un appareil branchial des plus singuliers, que l'on ne peut mieux comparer qu'à une petite pluiiie dont la tige est formée par les vaisseaux , tandis c|ue les barbes , libres et flottantes de chaque côté , sont détachées jusqu'à leur insertion sur le vais- seau central. Nous ne connoissons aucun autre Mollusque bivalve qui ait une branchie compa- rable à celle-ci. Entre les deux extrémités des branchies , à leur terminaison postérieure , se voit un petit tube anal fort court. La coquille des Solémyes oflVe des caractères non moins singuliers que l'animal qu'elle contient ; elle est très-mince , subcornée , revêtue d'un épi.- derme très-épais, qui déborde considérablement toute la partie calcaiie. Lorsque l'animal est con- tenu dans sa coquille, on voit très-facilement (ju'il est trop grand pour êlie contenu dans la seule partie calcaire, et le bordépidermique est évidem- ment destiné àcouvrirla partie de l'animal qui, sans lui , seroit tout-à-fait à nu. Les valves sont rete- nues entr'elles par un ligament interne disposé comme une sorte de toile , qui s'enfonce entre deux cuillerons fort aplatis , et qui ne laissent entr'eux qu'un petit intervalle. Les impressions musculaires sont médiocres et superficielles j la postérieure est semi - lunaire et beaucoup plus grande que l'antérieure; l'impression du manteau consiste en une zone assez large qui s'étend sur l'extrémité du bord, et sur laquelle on remarque un grand nombre de petites rides qui résultent de l'insertion de la partie fibreuse de ce manteau. D'après ce qui précède, on peut caractériser lu genre de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal ovale - iransverse ; lobes du manteau réunis dans leur moitié postérieure , terminés par deux siphons courts et inégaux ; pied proboscidi- forme , tronqué antérieurement par un disque ou ventouse dont les bords, sont frangés j une seule SOL brancLie de chaque côté en forme de plamule dont les barbes sont isolées jusqu'à la base; anus terminal, aon flolianl. Coquille olilon^^ue , Iransverse , i?quivalve , iné- quilaii'iale , ubluse à ses exlrémiiés , et revc-lue d'un (5piderme épuis qui la déborde de toute paît; croclieis non saillans ; ligament subinîeine con- lenu dans une lente profonde entre le bord el un cailleion peu épais. L'impression paléale large et simple. Si nous voulons discuter actuellement les ca- ractères de ce genre, comparativement à ceux qui l'avoisinent , nous verrons que, par l'animal , il se rapprotlie des Solens à cause de la forme du pied , celle de la boucbe et des palpes bucales ; qu'il s'en rapprocbe encore par la brièveté des siphons postérieurs; nous verrons qu'il en diflère , ainsi que de tous les genres con- nus , par la disposition parlicuiière de l'appareil branchial. Si nous le comparons avec les Glyci- mères , nous trouverons plus d'analogie entre les coquilles qu'entre les animaux : dans ce dernier geare , en ellel , l'animal est terminé postérieu- rement par deux très-grands siphons réunis en une seule masse charnue , conique et très-épaisse; mais la coquille est revêtue d'un épiderme épais qui la déborde , et la charnière calleuse , dont le ligament extérieur s'enfonce profondément der- rière des nymphes peu saillanles , présente beau- coup d'analogie avec celle des Solémyes. Le genre qui nous occupe doit donc être placé de préfé- rence dans la fjmille des Solénacés, non loin des Glycimères et des Solens, plutôt que dans la fa- mille des Mactracées, avec les genres de laquelle celui-ci a beaucoup moins de rapport. On ne connoît encore que deux espèces de So- lémyes ; elles ont entr'elles tant de ressemblance qu'on seroit porté à les considérer comme de sim- ples variétés d'un même type ; cependant elles conservent quelques caractères assez constans qui prennent ici une assez grande valeur , quand on songe que l'une vit dans la Méditerranée, tandis que l'autre est propre aux mers de la Nouvelie- Uollaude. I. SolÉmye australe. Solemya australis, S. testa oblongâ ,_fuscâ , nitidâ , radiatâ, valvis prope notes emargmatis. Mus. n°. Mya margini pectinata. PÉnoN. Lamk. Aniin. s. vert. tant. 5. pag. 485. n°. i. A en jnger par l'extérieur on prendroit celte espèce pour une variété de celle qui suit ; cepen- dant, en l'examinant avec soin , on voit qu'elle est proportionnellement un peu plus large; que ses exirémités, et surtout l'antérieure, sont plus ob- tuses ; que l'épiderme a un bord plus large , qu'il est plus mince, un peu moins foncé , et à rayons longitudinaux plus obscurs. Mais les diflérences ^u'incigalcs se montrent dans la cbarjaière ; le SOL 9^7 cuilleron est plu» épais , sa base se ooniintie en une côie obtuse et iransverse qui s'atlénne insen- siblement eu se dirigeant obliquement vers le bord inférieur. A rexlréniilé posléiieure de ce cuille- ron le bord cardinal présente une écliancrure as- sez protonde , qui est fermée par une expansion lalérale du ligament. Celle Solémye australe est généralement plus grande que celle de la .Méditerranée; elle est plus cyiindracée. Les grands ioditridus ont près de Go luillim. de largeur. 2. SocÉMïE méditerranéenne. Solemya ntedi- terranea. S. testa oblongâ ,^fuscâ , nitidâ, Jlavo tadiatâ ; valvis ad notes indwisis. Poli , Test. tom. 2. pag. 43 , el vol, i. tab. i5. f'S- 20- Solen. Enctcl. /)/. 225.^^. 4- L.iMK. Anim. s. vert. tom. 5. pag. 489. n". 2. La Solémye médilerranéenne est une coquil'e étroite, iransverse, trcs-inéquilaiér^le , obtuse à ses extrémités, très-mince, fragile , revêtue d'tm épiderme d'uu brun -noirâlre , orné de linéoles longitudinales , rayonnantes , d'un brun fauve ; les cuillerons de la charnière sont fort obliques , et ils ne s'appuient pas à leur base sur une côle in- teine, obtuse; le bord cardinal est simple, très- mince , et non échancré à l'extrémité du cuillernn. (^ette coquille ne s'est encore rencontrée que dans la Médilerranée , et principalement dans l'Adriatique et sur les côtes de Sicile. La largeur des plus grands individus est de 55 millim. SOLEN. Solen. Solen en grec signifie tuyau, un tube : anssi chez les Anciens, celle dénominalioa ne s'employa jamais que pour les Serpules et autres Tuyaux marins. Par suiie d'une comparaison peu exacte, on assimila des coquilles bivalves, longues et élroites, ouvertes aux deux bouts, aux Tuyaux marins , et on leur donna le même nom , quoiqu'eii eflét il ne leur convint pas. Par une bizirrerie qu'il est difficile d'expliquer, mais qui s'ollre plus d'une lois dans l'histoire de la conchyliologie, les véritables Tuyaux marins ne conservèrent pas le nom de Solen qui leur convenoil , on l'appliqua au contraire aux seuls corps qui, mal à propos amalga- més parmi eux, n'auroient dû jamais lo recevoir. Quoi qu'il en soit, consacré depuis long -temps, adopté par Adanson , Linné et tous les auteurs qui vinrent après lui , le mot Solen ne s'applique plus mainlen.inl qu'à un genre de coquilles bivalves. Ce genre, très-abondani sur les plages sablonneuses de nos mers, fut bien connu des Anciens, qui étu- dièrent avec assez de soin les habitudes des ani- maux qui l'habitent. Linné, en formant le genre Soleu, y fit entrer non-seulement des coquilles ■m s 0 r iu;juli foi mes, mais encore d'autres aplaties cl larges, sssez semblables aux Vénus ou aux Telliiies, de sorte que le nom de Solen perdit , au moins pour ces espèces, toute sorte d'applicalion possiljle. Cela devoit arriver pour les genres anciens étabbs comme celui-ci sur un seul caractère , à l'expulsion de tous les autres. Les progrès qu'avnit t'aiis la science ne pern.eltoient plus une marclie arbi- traire, il falloit (-[ue les genres l'ussem f.uts d'une manière rationnelle; on ne devoit plus en con- séquence donner autant de valeur et d imporlance à la forme extérieure que l'on sait^ire très-va- riable, mais au contraire en donner beaucoup à des caractères plus difficiles à étudier sans doute, mais bejucoup plus constaiis. C'est à Liuné que l'on doit cet te sage réforme; si elle renconlraquelqu'op. position, elle trouva un bien plus grand nombre d'i- mitateurs. Bruguière éloit du nombre ; mais , plus ;iltachë àl'esprit de Linné qu'a ïalcllTedaSjstemti iiaturœ , il y [orta une prudente réiorme. Lo genre S )1 en au roi: mérité sans doute d'être démem- l)ré on des premiers ; cepf'ndant lii uguière le laissa tel que Linné l'avoil fait, el Lamart k fut le premii-i qui le réforma; il en sépara d'abord les Sanguiuolai- leset lesGlycimère*,puislegenre Analine,et forma eu même temps la famille des Solénacées (i'0>-. ce mot), et enfin le genre Sol émye dans son dernier ou- vrage.Lamarck eut plus de facilité que Bruguière à réduire le genre Solen à de plus jusies limites , car il put profiler des conuoissances anatomiqiies que l'on doit au bel ouvrage de Poli, dans lequel on trouve des détails précieux sur le genre qui nous occupe. Sa place dès-lors put être marquée avec certitude dans la série : ses rapports devinrent fa- ciles à saisir, et restèrent à peu près invariables dans les diverses raéih )des qui ont été publiées depuis quelques années. Il sembloit difficile, après les liavaux de Lamarck, de pousser plus loin le démembrement des S ilcns, et de le faire du moins d'une manière rationnelle. M. de lilainville, dans son Traité de Malacologie , a proposé deux genres nouveaux sous les noms de Sjlécurte et de Solé- telline {foy. ces mots) pour des coquilles prises parmi les Solens de Lamarck. Quoique différentes sous certains rapports des autres Solens , celles que M. de Blainville a séparées sous le nom de S.ilé- curtes se lient tependanl|à elles par des caractères insensiiiles , qui se trouvent aussi bien dans les ani- maux que dans les coquilles. Ou voit, en effet, que dans les Solens de la première section de Lamarck, le pied cyliudracé se termine postérieurement par uu empâtement considérable; ce qui a lieu d'une manière à peu près semblable dans le Solen légu- me n , qui appartient à la seconde section; tandis que dans le Solen Hngillatus , le pied est lingui- foraie et dépourvu d'empatemeut. Mais sous le rapport des siphons, dans le premier groupe, ils sort irès-couris et réunis, tandis que dans le Solen lesumen , ils son très-longs et désunis dans touie lïur Icugueur; et dans le Solen strigillatus, égale- S o r. ment fort longs, mais désunis seulement à leur extrémité. Si l'on étudie d'autres espèce, on li-iir trouve des modiCcations qui lient entr'eux les trois types que nous venons rie mentionner. Il nous semble dès-lors qu'il est impossible d'admettre le genre Sulécurte de M. de Blainville , comme au reste nous l'avons fait pressentir lorscjoe nous en avons traité. A l'égard du genre Solélelline, il est encore moins admissible que celui que nous venons de n^enlionuer : on peut voir, à l'article Psamuobie, que les coquilles que M. de Blainville fait entrer dans ce nouveau genre Solételline ont tout-à-fait les caractères des Psammobies, avec lesquelles nous les réunissons. Parmi les espèces introduites par Lamarck dans son genre Solen, il faut en rejeter celle qu'il nomma Solen minutas, qui appartient incon- testablement au genre Sasicave, à la section des Byssomies de M. Cuvier. Non-seulement oo en peut juger par les caractères extérieurs de celte coquille, mais nous avons pu nous en assurer par l'examen de l'animal lui-même. Caractères génériques. Animal (tylindroïde, alongé, les deux bords du manteau réunis dans toute Kur longueur et cou- verts d'un épiderme épais; manteau ouvert aux deux bouts, l'extrémité antérieure donnant passage à un pied cylindrique terminé par un empale- ment; l'extrémité postérieure terminé par deux siphons réunis. Coquille équivalve, tvès-inéqui- laiérale; les sommets très-petits, terminaux, à peine sensible; cbarnière linéaire , étroite , garnie vers les sommets d'une au deux dents cardinales; ligament bombé, extérieur, assez long; deux impressions musculaires, très - distantes; l'anté- rieure longue et étroite, la postérieure ovalaire; toutes deux réunies par une longue impression pa- léale, bifurquée pos<érieurement. Les Solens sont des coquillages littoraux qui vivent enfoncés dans le sable, où ils se creusent un trou assez profond , dans lequel ils moment et descendent au moyen de l'empalement de leur pied , qui sert à les fixer dans un point quelconque de la longueur du trou. On aperçoit facilement les Scilens, à marée basse, faire sortir leurs siphons, qni font saillie au-dessus du trou qu'ils liabilenl : on croiroit (ju'il est facile alors de s'en saisir, mais on est dans l'erreur; k moins que l'on n'ait acquis à cette pêche une grande habileté, le Solen échappe presque toujours, tant il met de promptitude à à s'enfoncer dans son trou. Les habilans des côtes emploient un moyen plus sûr pour s'en enparei : lorsque la mer a laissé à découvert les plages de sable dans lequel les Solens se plaisent, ils voient les trous qu'ils habitent et y jettent une pincée de sel; l'animal, irrité par son âcreté, sort du trou pour rejeter ce qui le blesse : il le fait rapidement, et c'est dans ce moment qu'il faut le saisir, car si on SOI. le mnnque, le mêfue moyen ne le fail plusressoilir, prc'ieiaiil suppoiler l'âcieté du sel à courir un nouveau danger. 1 . Soi-F.N gaîoe. Solen vagina. S. testa lineari , rectâ ; extiemitate altéra mar- ginatd ; caidmibus unidentatis. Solen vagina. Lin. Syst. nat. pag. iii3. Gmel. n°. I . Lister, Conch. tab. lOQ^.Jîg. 255. GuALT. Conch. tab. o/ô.Jig. d. (]hemn. Conch. toni. 6. tab. 4- fis- ^8. EscYCL. pi. zzz.jpg. 1. a. b. c. ( a. ) Testa majore , maculis variis pictà. Lamk. Aniin. sans vert. torn. 5. pag. 45 1- n". i. Il nous semble que Lamarck a confondu une seconde espèce avec celle-ci ; les figures citées pour sa variété (b.) représeuleul uue espèce yiav- liculière qui est propre à l'Océan indien el qui a des caraclèies qui lui sont particuliers. Le Solcn vaginaeiXy^ne coquille l rès-a longée, subcylind ra- cée , très - étroite , baillante à ses extiémités. L'une d'elles, l'anlérieuie, obliquement tronquée, est réirécie par un bord éiranglé en dehors et saillant à l'intérieur. La surface extérieure est lisse et polie. Sous un épidémie gris ou brunâtre fort mince , il présente une couleur blanche ou rosée, ornée de fascies plus ou moins multipliées , d'un blanc plus opaque ou d'un rose un peu plus foncé. Les deux extrémités sont entièrement ouveries. A l'intérieur, la coquille est toute blanche j sa charnière, placée tout-à-fait à l'exirémité anté- rieure, est solidifiée par un ligament externe, fort long , mais peu épais. On trouve sur chaque valve une seule dent cardinale en lorme de palette horizontale, et dont les surfaces aplalies sont eu contact. Celle espèce se trouve vivante dans tout l'Océan européen, dans toute la Méditerranée, el aussi sur les côtes d'Afrique jusqu'au Sénégal. Lamarck a dit que son analogue fossile se trou- voit à Grignon , ce que nous avons répété après lui sans y apporter une assez scrupuleuse atten- tion. Un examen plus approlondi nous a fail re- conno'itre des dillérences toujours constantes entre cette espèce et la fossile de Grignon : cependant le véritable analogue lossile du Solen vagina existe, mais il ne s'est encore rencontré que dans les collines subapennines. Les grands individus de cette espèce ont i6 ou i& cent, de longueur. 2. Solen silique. Solen siliqua. S. testa lineari, rectdj cardme altéra bidentato. Solen siliqua. LiK. Syst. nat. pag. 1 1 13. Gmel. n". 2. C;i.) Solcn silit)i:,i iiu;jji. Pi.n.sa.nt , ^, r.o/. biitiinn. toi/i. 4. tab. ^5. Ji". 20. Cbemn. Conch. tofii. 6. tab. 4. //g "o tl lit t. d. o ■> ' KxoRR , Vergn. toni. 6. tab. J-J/g. 1. LiSTEn, Conch. tab. 4i7)? Encïcl. pi. 222. y}g. -j.. a. b. c. Lamk. Anim. sans veit. toni. 5. pag. 45 1. n". 4. Ce Solen est très- voisin par sa forme de celui qui précède; il est alongé, transversc, subcylin- dracé et également large dans toute su longueur; il est largement ouvert à ses deux extrémités. L'antérieure, obliquement tronqui'e, est épaissit à l'intérieur, mais elle est dépourvue de la rigole exiérieuie marginale que nous avons fait rem.tr- quer dans le Solen vagina. La suiface extérieure est revêtue d'un épidcrme d'un brun-verdàlre qui, sur les bords , dé()asse le lest et y forme une frange plus ou moins découpée. Au-dessous de cet épidémie, la coquille est ornée , sur un fond blanc-rougpâlre , de zones longitudinales d'un rouge violacé assez foncé , et de peiiies lâches de la même couleur sur tout le côlé antérieur. A l'iulérieur, la coquille est toiile blanche tt la charnière est fort dillt'reote de celle de l'espèce qui précède ; elle se compose sur la valve gauche de deux grandes dents épaisses, relevées en cro- chet , tout-à-fait parallèles et trèi-rapprochées. Entre ces deux dents vient se placer une dent très- étroite et lamelliforme de la valve opposée; un peu en arrière de cette charnière se voient deux petits crochets semblables à des dents latérales postérieures qui s'entrecroisent lorsque les valve» se ferment. Cette coquille, que l'on trouve abondamment dans tout l'Océan d'Europe, acquiert quelquefois un volume considérable. Nous en possédons un individu (jui a 3o millim. de long el 2 tiécini. de large. 3. Solen sabre. Solen ensis. S. testl lineari , subarcuatâ y cardine altero bidentato. Solen ensis. Lin. Syst. nat. pag. 1114. Gmel. n". 3. (a.) Solen ensis major. Schroet. Einl. Conch. tom. 2. pag. 626. tab. 7- fis- 7- Chemn. Conch. tom. 6. tab. Z^i.Jig. la'f Hnctcl. pi. 2'h.Jig. 3. ( b. ) Id, minor et angustior. Lister, Conch. tab. 4^\.fig. 257. Pennant, Zool. brit. tom. 4- pi. 4^.fig. 22. Encï-cl. pi. 22b. Jig. I. 2. 960 SOL Lamk. Anim. saris vert. tom. 5. pag. 452, n". 5. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec celle qui précède j mais elle s'en distingue de prime- abord par ce caractère qui lui est propre, qu'elle est toujours courbée dans sa longueur. A l'exté- rieur, cette coquille est revêtue d'un ëpiderme fort épais , d'un biun - vei'dâire tiès-foucé. Cet épidémie déborde les valyes ; l'extrémité anté- rieure, largement bâillante , est à peine épaissie j à l'iqtérieur, les bords en sont léf;èreaient ren- versés en dehors. En dessous de l'épiderme , la «utface est ornée des roêoies couleurs que dans le Solen siliqua, avec cette dilî'érence cependant que les taches sur le côté antérieur sont plus mul- tipliées. Le bord supérieur est légèrement arqué dans sa longueur; la charnière, placée a son ex- trémité antérieure , est tout-à-fait semblable à celle du Solen silique. Le bord inférieur est bombé en dehors, et la coquille est ordinairement plus large d.ins sou milieu qu'à ses extrémités, Cette coquille, très-commune darrs l'Océan d Europe , se trouveroit également dans les mers d'Amérique, d'après Lamarck; elle devient quel- quefois flirt grande. L'individu que nous possé- dons a 35 miilim. de long et près de 91 centim. de large, 4. Solen ambigu, Solen amhiguus. 5. testa lineari , subrectâ , pallidâ , obscure ra- àiatâ y cardinibus unidentatis. Lauk. Anim, sans vert, tom, 5. pag. 45a. 71°. 7. Ce Solen a, quant à la forme, beaucoup d'aua- logie avec le Solen silique; il est alongé , subcy- lindracé ; sou extrémité antérieure, très-oblique- ment tronquée , est légèrement arrondie et fort épaissie à l'intérieur. La surface extérieure est revêtue d'un épiderme d'un brun-fauve pâle; il est très-mince et transparent , et très-souvent ridé vers l'extrémité postérieure de la coquille. Au- dessous de lui , celle-ci est tanlôt d'un blanc-gri- ïâlre uniforme et tantôt d'un fauve très-pâle , sur lîquel se dessioeut quelques rayons élroils, blao- cliâtres, A l'intérieur , cette coquille est toute lltinclie : le bord supérieur ofl're, vers son extré- mité antérieure , une charnière qui n'est point !out-à-fail terminale j elle se compose sur chaque valve d'une grande dent relevée en forme de pa- lette , et dont les deux surfaces planes se touchent. Le bord inférieur est parallèle au supérieur j il est mince et tranchant. Cette coquille , plus rare dans les collections que celle qui précède , vient des mers d'Amérique. Sa longueur est de 28 miilim. et sa largeur de 1 14, 5. Solen coatelet, Solen cultellus. S. testa tenui , ovaliohlongâ , suhcircuatâ g tnaculosà j cardine altero bidentatu. SOL Solen cultellus. Lin. Syst. nat. pag. 1 1 14. Gmbl. «0. 5, RcMFH, Mus. tab. ^.fig-J". Cbemn. Conch. tom. 6. tab. S.Jîg. 36. 37. Encycl. pi. iib.Jîg. 4. a. b. ( vulg. la Goasse de pois.) Lamk, Anim, sans rert. tom. 5, pag. 453. 71°, 8, Coquille très-mince et très-fragile, remarqna- ble en ce qu'elle est courbée dans sa longueur à la manière du Solen ensis , mais fort didérente non-seulement -par lu taille, mais encore par l'a- platissement des valves. Les extrémités de cette coquille sont fort bâillantes et arrondies ; l'anté- rieure n'est point épaissie. La surface extérieure, lisse et polie, est ornée, sur un fond d'un blanc-> violâtre ou jaunâtre, d'une multitude ds taches petites et coniluentes , d'un brun souvent violacé ou rougeâtre. Le peu d'épaisseur des valves , en les rendant transparentes, permet d'apercevoir cej couleurs aussi facilement en dedans qu'au-dehors, Le bord supérieur est courbé dans sa longueur; vers son extrémité antérieure , il oflre une petite charnière composée sur la valve gauche de deux petites dents parallèles fort rapprochées , dans l'in- trevalle des(|uelles vient s'interposer une petite dent lamelliforme de la valve opposée. Derrière cette charnière, on remarque deux petits cro- chets saillans et obliques , qui s'entrecroisent lors- que les valves se ferment. On trouve aux environs de Paris une petite coquille fossile qui, par sa forme et son extrême ténuité, présente quelqu'analogie avec celle-ci, mais elle en diffère constamment par la charnière. Cette petite espèce vient des mers de l'Inde. Sa longueur est de 16 ou 17 miilim. et sa largeur de 53 à 60, 6. SoLEît plat. Solen planus, S. testa planulatâ, lineari , rectà ; extremila^r tibus rotundatis , cardinibus bidentatis. Solen maximus. Gmel. n°. i5, Chemn. Conch. tom. 6. tab. 5. /!g. 36. Enctc. /j/ Zïh.Jig. 5. Laue. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 453, 71». 9. Coquille fort singulière et des ])lus rares ; elle est ovale-oblongue J transverse, obtuse à' ses ex- trémités et légèrement lourbée dans toute- sa lon- gueur. Ses valves sont très-aplalies , très-minces et fragiles ; elles sont un peu épaissies vers l'ex- trémité antérieure , où l'on voit une dépres- sion en avant du crochet : celui-ci est à peine sail- lant. On remarque , sur le bord cardinal , deux pe- tites dents inégales; sur la valve gauche et sur la valve droite , une seule petile dent peu é[)aisse , destinée à être reçue dans l'intervalle de celles de l'autre SOL i'„a!rc v.Jvc. Dei'i'itiie cutie cli-iiii;"e ei à fi>it peii de distance se ln.uvenl deux pjlils cioclit'ls lailLiis semblables à ceux du Snlcn cultcllus. Le lonj; du Jjord supérieur ou doisul on volt , à l'iniéiieur, une cô.u dëcurrente , éiroile et peu L';)ai4se. Celle coquille est partout d'un blanc-grisàiie ou d'un b!;mc-jauiiâlie ; elle piovieut , à ce qu'il paroit, de l'Océan indien. L'individu de notre col- ieciiou es! long de 38 milllm. et large de 12 cent. 7. SoLEN fjousse. Solen legunien. S. testa linean-ovali , recta j cardinibus mediis bidentatis , aliero bifido. Solen legumen. Lin. Syst. nat. pag. iii4- OuEL. n°. 00. Planc. Conch. iab. Z. fig. 5. BoRN , Mus. pag. 25. tab. Z. fig. 1. 2. Cheu.s. Conch. tant. 6. lab. ^. fig. 3a. — 04. Var. b. ) Testa transfersîm longiore , cardine ttileio tridentalo. Lamk. Anim. sans vert. toin. 5. pag. 453. 71". IJ. Celte coquille, par ses caractères, mérite une attention particulière; elle est alongt'e , étroite, transverse, un peu plus rétrécie à l'exlréniité an- tt^rieure qu'à la postéiieure ; sa charnière est sub- médiane j les valves sont minces, fragiles, fort aplaties et bâillantes aux deux extrémitt's ; leur surface est lisse et polie , quelquefois finement j!i;ée transversalement par des accroissemens as- sez multipliés : elles sont revêtues d'un épidémie fort mince, d'un vert pâle qui laisse ordinaire- ment le côté postérieur et supérieur dénudé. Au- dessous de cet épidémie, les valves sont d'un blanc-jaunâtre ou d'un blanc-grisâ re. La char- nière se compose, sur la valve gauche, de deux petites dénis relevées , parallèles et fort rappro- chées. Entre ces deux dents vient s'interposer une dent très-mince, lamelliforme, de la valve gauche. Derrière cette charnière se relèvent les deux pe- tits crochets que nous avons déjà remarqués sur plusieurs autres espèces; mais, dans celle-ci, étant bcaucou > plus rapprochés et beaucoup plus relevés , ils ollrent une très-grande lessemblaune avec deu.x dents cardinales divergentes un |)eu écartées. Celte circonstance mérite d'être notée , parce qu'il y a des espèces , voisines de celle-ci , dans lesquelles ces crochets ont été donnés comme dents cardina'es. On ne peut contester au reste que ce ne soit là l'origine de certaines modifi- cations dans la charnière de quelques Solens et des genres qui s'en rapprochent. Cette coquille se trouve dans l'Océan d'Europe, mais principalement dans la Méditerranée ; son analogue fossile se rencontre dans les terrains ter- tiaires il'Italie. Les grands individus ont 28 millim. de long et i3 centim. de large. Uiit. Nat. des Vers. Tom. II. SOL cjGr à. Solen de Uou bey. SuUn ùombe'ti. S. testa lineari-cvuli , rcclà , raduita; cardi- nibus rnediis jubbideniatisj dente aliero bret>lore, obsoleto. EscYci. pi. z-i^.Jig. \. a. b. c. Lamk. Anini. sans vert. tout. 5. pag- 454- n°. la. Coquille alongée, transverse, arrondie à ses extrémités, beaucoup plus bâillante du côté an- téiieur que du postérieur, légèrement courbée dans sa longueur , convexe en dehors et subcy- lindracée ; Tes crochets sonl à peine saillans , pres- que médians. La surface extérieure est lisse , re- vêtue d'un épidémie mince d'un brun assez foncé, au-dessous duquel la coquille est d'un violet-gri- sàtre très-pâle , obscurément rayonnée de quatre ou cinq liuéoles longitudinales, blanchâtres. A l'intérieur, la coquille est toute blanche, teinte de violet pâle à ses extrémités. La charnière est souvent obsolète. Dans quelques individus elle se compose de deux petites dents cardinales très- rapprochées sur la valve gauche et d'une seule souvent avortée sur la valve droite. Cette coquille, assez rare dans les collections, a été rapportée pour la première fois du Pérou par Dombey, dont elle porte le nom. Les grands individus ont 27 millim. de long et 90 de large. 9. Soles rétréci. Solen coarctatus. S. testa ovali-ohlongâ , transversè stnatâ , ma- dio coarctatà, utrinquè lotundatâj caidine altero bidentato. An Solen coarctatus? Brocch. Conch. tom. 2. P"S- 497- "°- 'O- Chemn. Conch. tab. i^^.Jig. 1909. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 4^5. 71°. 17. Lamarck ne connut pas le type vivant de l'es- [lèce décrite sous ce nom par Brocchi ; c'est cependant dans la Méditerranée qu'il vit , et probablement il y est rare ou mal cherché, car il ne se trouve que dans un petit nombre de col- lections. Cette coquille est ovale-oblongue, obtnse et bâillante à ses extrémités , un peu rétrécie dans le milieu. A l'extérieur, elle est couverte de stries inégales et (ransverses, produites par des accrois- semens ; elle est revêtue d'un épiderme très-mince, verdâtre , qui , étant enlevé, laisse voir qne les valves sont toutes blanches. Les crochets sont sub- niédians, très-peu saillans, et au-dessous d'eux on remarque sur la valve droite deux petites dents étroites, un leu divergentes, entre lesquelles vient se placer une seule dent de la valve gauche. Le ligament est fort court et peu épais. Cette coquille , vivante dans le Méditerranée, se trouve fossile dans les terrains tertiaires du Ffffff * 9G2 SOL Piémont , de l'Italie , de la Sicile et de la JIorL'e. Sa longueur est de 18 millim. et sa laigeui- de 42. 10. SoiEN rose. Solen strigillaius. S. testa ovali-oblongâ , valdè convexâ , roseà; radiis biniSf albis y stiiis obliquis, insculptis. Solen strigillatus. Lin. Syst. nat. pag- iii5. Gmel. n°. 7. Lister, Conch. tab. 416. j^g. 260. GcTALT. Conch. tab. gi.^g. c. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 6. J}g. 41. 42. Encycl. p/. Z24.fig. 3. (b.) Id. minor , cardinis dente unico recto. Lamk. Anim. sans vert, tom, 5. pag. 355. «0. 18. Lamarckavoit donné, comme l'analogue fossile de cette espèce , une jolie coquille que l'on trouve aux environs de Paris, et que, dans le commen- cement de notre ouvrage sur les Fossiles des en- virons de Paris, nous avons regardée, d'après ce savant, comme cet analogue, tout en faisant remarquer cependant des difll'rences que nous croyons sulHsantes actuellement pour la distinguer comme espèce. Le Solen rose est une coquille ovale-oblongue , transverse, subcylindracée , obtuse à ses extré- mités , qui sont également baillantes. La surface extérieure est remarquable par les stries obliques très-fines et un peu onduleuses qui descendent du côté postérieur vers l'antérieur, où elles s'ar- rêtent ordinairement d'une manière brusque vers le tiers antérieur. Ces stries sont parallèles, et ne partent point du crochet, comme cela a lieu dans les coquilles striées. Toute cette surface extérieure est d'un beau rose, interrompu vers le milieu par deux rayons transverses d'uu beau blanc. La char- nière , ordinairement obsolète, se compose, dans quelques individus, d'une seule dent en crochet sur la valve gauche , reçue entre deux dents avortées de la valve droite. A l'intérieur, les valves sont blanches au centre et d'un rose assez' foncé vers les bords. Cette espèce vit dans la Méditerranée et se trouve fossile en Piémont et en Italie. Une variété à stries plus fines se rencontre à Bordeaux , à Dax et dans les faluns de la Touraine. Sa longueur est de 36 millim. et la largeur de 73. 1 1 . SoLEN radié. Solen radiatus. S. testa oblongo-ovali f rectâ, violaceà j radiis quatuor , albis. Solen radiatus. LiN. Syst. nat. pag. u 14. Gmel. n°. 6. Lister, Conch. tab. 423.7?^. 266. (ioALT. Conch. tab. gi. Jig. b. Chem». Conch. tom. 6. tab. ^. fig. 38. Sg. SOL ESCTCL. pi. Z2^.^g. 2. Lamk. Anim. sansveii. tom. 5. pag. 455. n'. 19, Ce Solen est un des plus beaux de ce genre ; il est ovale-oblong, obtus et bâillant à ses extré- mités ; ses valves sont minces, aplaties et trans- parentes; sou bord supérieur est droit, tandis que l'inférieur est arqué en dehors dans toute sa lon- gueur. La surface extérieure est lisse et polie; elle est d'un beau violet et ornée de quatre rayons ré- guliers d'un beau bleu. Ces couleurs se montrent les mêmes à l'intérieur; mais, de ce côté, on s'aperçoit que le rayon antérieur , qui est le plus étroit, est produit par une côle blanche saillante, sur l'extrémité de laquelle s'appuie la charnière. Cette charnière est fort petite; elle se compose, sur la valve gauche, de deux petites dents fort rapprochées, entre lesquelles vient se placer une dent plus petite encore de la valve droite. Cette jolie coquille se trouve dans l'Océan asia- tique et dans les mers de l'Inde. Elle a 35 millim. de long et 86 de large. 12. SoLE^f vaginoïde. Solen vaginoides. Nos. S. lineari-reclus fine altéra marginato, obli- quo ; cardinibus unidenlatis. Laue. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 427. n°. I , et tom. 12. pi. 4'5.J'ig. 3. Ibid. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 45 1. n". i. P'ar. ù.) NoB. Descript. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris, pag. 25. pi. ï.Jîg. 20. 21. Quoique Lamarck regarde cette coquille comme une variété du Solen gaîne des auteurs , nous avons pourtant à observer qu'elle dillère essentiel- lement de la variété citée dans Rumphius , pi. 45. Sig. M , dont elle seroit, d'après lui, l'analogue. En effet, dans le Solen dont il est question, le bord antérieur est tronqué perpendiculairement au bord cardinal, ce qui n'a point lieu'dans le fossile ; la dent cardinale est placée tout-à-fait sur le bord ; ici celte dent s'en éloigne et est placée à peu près comme dans le Solen ambi- guus ^ de manière que je regarderois plutôt notre Solen fossile comme une variété de ce dernier que comme nue variété du Vagina. Il est d'ailleurs très-facile de s'apercevoir que le Solen figuré dans les Annales n'a point de rapport avec celui figuré par Rumphius. L'individu de notre col- lection, qui est représenté dans les planches, a 3 pouces alignes (l i centim.) environ de largeur; il est long de 18 millim. Nous possédons quel- ques fragmens dont la longueur indique une lar- geur proportionnelle beaucoup plus grande , de 4 pouces et demi environ. 13. Solen fragile. Solen Jragilis. S. ovato-oblongus , subaœuatuSf teriuis, Icei^is; cardinibus bidenlatis. Lamk. s o r. Lavk. Anim. sans vert. tant. 7. pa^. 433. n'. 2 , et lom. 12. pi. 45. yig. 2. a. . (pioba- bletuent grossie). Nos. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, pag. 26. pi. Af'g- 3. 4- S'il esi viai , comme le dit Lamarck , et je n'en doute nullement, que le Solen fragile ait beau- coup d'analogie avec le Solen cullellus Lin. , cette anaIof;ie n'est point assez parfaite pour qu'elle soit rigoureusement admise. En eflet, le Solen cullellus est toujours plus grand , plus larj^e et moins courbé que le Solen fragile : la charnière de l'un et de l'autre est aussi dilTéreuIe, car, dans l'un , le Soleil fragile , il y a deux dents écartées et bifides ; dans l'autre , il n'y en a souvent qu'une «eule. Ce pourroit être une variété de l'espèce, encore faudroii-il le constater par un grand nom- bre de comparaisons faites sur beaucoup d'indi- vidus j ce qui sera difficile, car le Solen fragile est rare, et d'une telle ténuité, que le moindre choc suffit pour le briser. Les individus que j'ai vus , soit dans ma collec- tion , soit dans celle de M. Defrauce , ne dépas- sent pas 25 millim. de largeur. 14. Solen papyracé. Solen papyraceus. Non. • S. testa Oi>ato-elongalâ , tenuissimâ , lœvigatâ, intùs unicosiatd. Nofl. Descript. des Coq.foss. des env. de Paris, pag. 26.pl. i.fig. 18. 19. Je n'ai encore vu de celle espèce que la valve qui a servi à la figure citée. Elle est elliptique, alongée , très-mince, papy racée, lisse, ne pré- sentant que quelques stries d'accroissement ; elle offre en dedans, comme quelques espèces vivan- tes, et enir'autres le Solen radié , une côle solide ((ui part de la cbarnii're pour se rendre au bord inférieur , et destinée à rendre plus solide le point cardinal, ainsi que l'insertion du iigacnenl. Ce petit Solen est long de 5 millim. et large de 10. i5. Solen appendiculé. Solen appendiculatus. S ■ ellipticus,lixi>is , hasi ad liganienfum appen- diculatus ; cardine unidentato , aller o hiientalo. Lamk. Ann. du Mus. toni. 7. pag. 228. n". 5 , eltom. 12. pi. i\b.Jig. 4. a. b. NoB. Descript. des Coq.Soss. des env. de Paris, pag. s.-, pi. A-f'S- 5. 6. Ce Solen est ovale , petit , peu bombé ; on ne voit à sa surface que des sliies irrégulières d'ac- croissement ; les nymphes sont très - saillantes , elles forment près des crochets une éminence assez remarquable, une sorte d'appendice, d'où le nom que Lamarck a donné à cette espèce : les valves sont minces, fragiles, et ont le côlé antérieur plus large et plus obtus que le postérieur. Il y a SOL A doux dénis c.irdiiiales sur une valve, une seulfl sur l'auire. Longueur 11 millim., largeur 2î5 millim. 16. Solen tcllinelle. Solen tellinella. Nob. S. testa ovato-oblongâ , anticè angustalâ, pa- niniper sicut tellinœ plicatà; cardine unidentato^ dente bifidoj valvà depressâ, tenuissimè striatâ. Nob. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris, pag. 28. pi. A-f'B- 1-2. Ce joli Solen a des rapports avecle Solen versant et avec l'appendiculé; il dillère de l'un et de l'aulre par sa lunule enfoncée et striée, et par son pli semblable à celui des Telllnes. D'ailleurs la char- nière n'est pas dans le milieu, comme dans la pre- mière espèce, et elle n'est pas appendiculée , comme dans la seconde. Longueur 1 1 millim. , largeur 23. 17. SoLE.v ovale. Solen ovalis. Nob. ' S. ellipticus, papyraceus, tenuissimus, substria- tus, depressus; nymphis proeminentibus ; cardine unidentato. Nob. Descript. des Coq. Jhss. des env. de Paris, pag. 28. pi. 2. Jig. 26. 27. Il y a pea de temps que nous avons connoissance de celle espèce remarquable j nous l'avons décou- verte à Mauletle , près Houdan , dans la partie inférieure de la couche coquillière, et depuis ou l'a rencouliée à Mourliy. Elle est très-fragile , très-mince, très-aplalie; ses n^-mphes sont lon- gues, proéminenlesj ses crocbels à peine sensibles; la charnière ne présente qu'une seule dent, et, comme dans la plupart des espèces de ce genre qui sont très-minces, on remarque une cote sail- lante à l'intéiieur, qui parcourt jusqu'à la char- nière, qui est médiane, le bord supérieur et pos- térieur. Celte coquille rare a 27 miUim. de lon- gueur et 47 millim. de largeur. 17. Solen sirigillé. Solen strigil/atus. S. ovato-oblongus , tnedio suhsinuosus , subru- gosus,- strtis obliquis , inibricatis ; cardine uni- dentato, altero bidentato. Lauk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 428. 72"». 4> et tom. 12. pi. A'^.Jig. 5. a. b. Nob. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, pag. 28. pi. 2.Jig. 22. 23. Le Solen striglUé ne peut être considéré que comme une variété constamment plus petite du Solen strigillatus de Linné. Celte variété se trouve aux environs de Paris principalement , et quelquefois aux environs de Bordeaux; elle se trouve également vivante dans la Méditerranée, et elle est blanche au lieu d'être rose. Le type de l'espèce ne s'est point encore Ffffff a * oH SOL tiouvi dans le bassin de Paris, mais die se ren- contre à Bordeaux, à Dux , en Ilalie el aux envi- vons de Vienne, d'après M. G. Prdvost; on la trouve éf^alement dans l'élat (rais, soit dans la 3Vl(?diterranée , soit dans les mers du S(?n(^gal et d'Atndrique. Celle coquille, très- bâillanle aux deux extrdmÏK^s , est Irès-f'acile à reconnoiii-e par SQ forme oblongue , et surtout par les stries obli- ques, onduleuses et imbriquées qui se voient à sa surface, mais qui disparoissent vers le côté pos- térieur. Elle est longue de j8 tnillim. et large de 45. SOLEN BIVALVIS. Solen signifiant luj'au, Klein a donnf^ le iioni de nom de Solen bivalve à quel([U(:s-unt's des coquilles qui coDsiituent le genre Solen des auteurs mo- dernes. Voyez Solen. SOLÉNACÉES. La famille des Solénac(jes fut instituée par La- marck dans la Philosophie zoologique j dès son origine elle fut cooipusée des six genres Glyci- mère , Solen, Sanguinolaire , Péiricole, Rupel- laire et Saxicave. Elle dprouva des changemens notables dans VExtrait du Cours ; la famille des Litliopbages en fut extraite, et d'un autre côté elle fut augmentée du genre Panopée, que M. Mé- nard de laGroye avoit publié depuis peu de temps. Quoique la famille des Solénacées lût composée d'élémens assez naturellement groupés, elle ne fut cependant pas adoptée par M. Cuvier, et son genre Solen ne la représente que d'une manière très-imparfaite. En la reproduisant dans son der- nier ouvrage , Lamarck la réforma en écartant le genre Sanguinolaire, et elle se trouva réduite aux trois genres Solen, Fanopée el Glycimère. Nous renvoyons à ces mots, ainsi qu'à Solen et à Solé- ntdesj cette dernière dénomination est celle em- plojrée par M. Latreille pour une famille à peu près équivalente de celle des Solénacées. SOLÉNIDES. M. Latreille , dans ses Familles naturelles du Règne animal {pag. 222), a proposé cette fa- mille qui, en remplaçant celle des Solénacées de Lamarck, est destinée à rassembler un plus grand nombre de genres, sans cependant en contenir autant qne la famille des Pylorides de M. de Blain- ville. Toutes les coquilles qui sont bâillantes aux deux extrémités sont pour M. Latreille des Solé- nides; c'est ainsi qu'il place dans un même cadre les genres Fanopée, Hyatelle, Glycimère, Solen, Gasirocbène , Fholadomie et Leptena. S'il est permis de joindre quelques genres aux Solénacées de Lamarck, tels que les Hyalelles, par exemple, nous croyons que pour les autres ils n'ont aucun des caractères pour faire de leur réunion une (a- œille naturelle. Le genre GastrocLène, qui est an S O R doLiljle emploi des Fislulancs, n'y est pas conve- nablement placé, yoyez Solénacées et les mot* des genres que nous avons mentionnés. SOLÉTELLINE. Soletellina. iM. de BlainviUe, en créant ce genre d.ins son Traité de Malacologie , a eu la bnnne et Icuiabls intention de réformer le genre Solen de Lamarck, qui contient en eflèt quel({ues espèces qu'un exa- men plus attentif doit en (aire rejeter ; mais M. de BlainviUe ne fit pas attention que Lamank hii- tuème avoit créé deux genres, Sanguinol ure et Psammobie , dans lesquels on pouvoii facilement introduire, sans altérer leur caractéristique, les espèces de Sokus telhniformes pour lesquelles M. de BlainviUe a proposé le genre qui nous oc- cupe. Entre ces deux genres de Lamarck que nou< venons de citer , il y en un, celui des Piammobies, qui est particulièrement propr? à recevoir les So- lens dont il s'agit j dès-lors le genre de M. de BlainviUe devient évidemnieiil inutile, comme ce qui précède semble le démontrer. Ce que nous avons dit à l'article Psammobie, auquel nous ren- voyons , en est une preuve plus convaincante. SONI. Adanson nomme ainsi une petite coquille qu'il place dans son génie Buccin ; elle semble en el- fet, par ses caractères, appartenir à ce génie, mais aucun des auteurs modernes ne l'a eucoie rapportée dans son catalogue. Voyez Bdccis. SORCIÈRE. Nom vulgaire donné sur les côtes de Bretagne à quelques Troques, et surtout 3M. Ziziphmuf. oy ez Troqoe. SORMET. Sormetus. C'est à Adanson que l'on doit la connoissance du Sormetj depuis lui, cet animal singulier n'a pas été retrouvé et observé, il fut même pour ainsi dire oublié. M. Cuvier, le premier, le consi- déra comme une espèce de BuUée {Règne animal^ pag. 3gg) , et M. de Ferussac , dans ses Tableaux systématiques des Animaux mollusques, a proposé de faire du Sormet un genre distinct des Bullées, et de dédier à Adanson l'espèce unique qui est coanue. M. Latreille {Fam. nat. du Règne anim. pag. iyj) adopta le genre Sormet de M. de Fe- russac, qu'il laissa à côté des Bulles et des Bullées; M. de BlainviUe, par les mêmes raisons que M. de Ferussac probablement, a établi aussi, dans son Traité de Malacologie, le génie Sormet , et dédié à Adanson l'espèce de ce genre. Plus tard, à son article Sormet du Dictionnaire des Sciences natu- relles, M. de BlainviUe n'ayant pas eu connois- sance de ce que nous venons de rapporter, crut être le premier et le seul qui en ait parlé; mais, comme on le voit , c'est une erreur. s P H Le genre Sormet n'est qn'incompl^lemeul connu et seulement d'apiùs la description d'Adaoson; on ne peut douler qu'il ne soit très-voisin des Bulk'es. Sa coquille, ircs-peli le, ungui forme, mince et Irans parenie, oflre de l'analogie avec celle des Bulli'es; elle ne recouvre non plus qu'une petite parlie de l'animal. Celui-ci est demi-cylindrique , plat en dessous, où existe un plan locomoteur enlouré d'un sillon; mais il n'y a ni lêle ni tentacules, seule- ment une ouverture bucale antérieure et une plus crande laldrale et postérieure, qui est 1 entrée de la cavité branchiale. Adanson dit que les excrémens sortent par celte ouverture braucliiale; ce qui est peu croyable, à ce que pense M. de IMamville. Comme on le voit, le genre Sormel a besoin pour être confirmé d'être un peu mieux connu; il n'esl l)as rare à ce qu'il pareil. Nous recommandons aux voyageurs qui vont au Sénégal de le chercher dans les sables de l'embouchure du Niger, où il vit à peu de profondeur. SORON. Nom sous lequel Adanson {J^oyag. au Sénàg. pi. 2. fig. 3) désigne une pciile espèce de son genre Lépas. Gmelin lui a donné le nom de Pa- telia nivea. SOURDON. Nom vulgaire d'une espèce très-commune de lincarde dans l'Océan européen : c'est le Curdium edule des auteurs. Voyez Bdcarde. SOURIS. Nom vulgaire et marchand d'une Porcelaine, Cyprœa lurida Lamk. SPECTRE. Les conchyliologaes anciens donnoient ce nom à une espèce de Cône auquel les .Tuteurs méiho- diques ont conservé la même dénomination. Voy. CÔ.>'E. SPHÈNE. Sphena. Etabli parTurton, ce genre n'a été adooié que par nn petit nombre de personnes; et cela devoit être ainsi, car il est peu nécessaire: fait aux dé- pens des Corbules, il renferme celles qui , au lieu d'avoir uue grande dent épaisse et couiqtie plon- geant profondément dans la cavité qui doit la recevoir, ne présentent qu'une petite dent triangu- laire lamelliforme, reçue dans une cavité superfi- cielle de l'autre valve. C'est là la différence essen- tielle. Les coquilles qui ont ce caractère sont gé- néralement plus alongées , plus transverses que les autres Corbules; mais pour tous les autres caractères, il existe une identité absolue. Ces considérations nous avoient fait conclure depuis long-temps que le genre Sphène devoit former S p lî c,G5 une section des Co:bu'es et nan un genre distinct. D'aulrcs moiif-i nous ont encore conduit à ce ré- sullat : c'est qu'il existe un passage insensible entre les Corbules et les Sphènes, de sorie qu'il seroit Irès-difruilo , dans une grande série d'espèces , de déicrminer la limile des deux genres. Dans notre ouvrage sur les l'snles des environs de Paris nous avons fait les observations précé- dentes ; néanmoins M. de Blaiiiville, dans son Traité de Malacologie , a conservé ce genre; mais depuis , dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, il dit qu'à peine si l'on peut le conserver, et semble par là l'abandonner. SPHERA. M. Sowerby, dans son 'Minerai concliology , a établi ce genre fort incertain encore pour une coquille fossile dont il n'a vu que des parlics fort incomplètes de charnières; il a représenté celle co(piille globuleuse, comme l'indique son nom, planche 534 ^c l'ouvrage précité. Nous ne croyons pas que l'on puisse admelire cegenve avant d'avoir des caraclères plus satisfaisans. SPHÉROÏDINE. Spheroidina. Nouveau genre proposé par M. d'Orbign^', dans son mémoire sur les Céphalopodes microscopiques, pour une petite coquille des côies de RitniDi; elle est la seule connue qai se rapporte à ce genre, que l'auteur place d^nsst famille des Enalostègues. {^Voyez ce mot.) Il la caractérise de la manière suivante : CARACTÈRES GÉnÉrIQDES. Test sphéroïdal; loges en partie recouvranles , quatre seulement apparentes à tous les âges; ou- verture latérale semi-lunaire. Nous avons vu la Sphéroïdiue en nature, et nous pouvons dire que le modèle que M. d'Orbi- gny en a donné est d'une parfaiie exacliiude; mais nous sommes surpris que ce zoologiste, qui a fait preuve de tant de sagacité et de savoir, n'ait pas placé son genre dans une autre famille; il nous semble qu'il a beaucoup plus de rapports avec ceux qui forment la famille des Agaihistègues (genre Miliole des auteurs). Nous savons que pour l'y introduire , il faudroit modifier un peu les ca- ractères donnés à cette famille, qui n'admel que les genres qui ont l'ouverture alternativement aux deux extrémités; mais ce caractère doit-il l'em- porter sur celui lire de la forme de l'ouverture, par exemple ? Nous ne le pensons pas , et comme celle ouverture est absolument semblable à celle des Milioles , nous ne voyons pas pourquoi on en sépareroil le genre qui nous occupe. Si on vient à le comparer avec le genre nommé Biloculine {foyez ce mol), on s'apercevra encore bien plus facilement de l'analogie dont nous pjrlons. Dans i)6G S P II Iss Blloculincs, en cflet, on voit les loges s'ctn- lioîlant l'une dans l'aulre dans le même plan , sur le même axe, de manière qu'il y en ail constam- ment deux de visibles. Dans les Sphéroïdines, les loges, placées obliquement les unes sur les autres, dans des plans et des axes diirérens , s'emboîtent de manière à ce que la dernière loge en laisse trois à découvert au lieu d'une seule, et par la même raison l'ouverture n'est plus allernativement aux deux extrémitds de la coquille. M. d'Orbl^n^', dans sa caractéristique , dit ouverture semi-lu- nairej nous l'admettons ce caractère, mais nous devons ajouter qu'il en est de même dans les Mi- lioles dont l'ouverture, comme ici, est semi-lu- naire , et divisée de haut en bas par un appendice styloïde , saillaut daus l'ouverlure, et la divise symétriquement. 11 nous semble que les motifs que nous venons de développer justifient l'opinion que nous avons que la SpLéroidine appartient , par ses rapports, à la famille des Agathistègues bien plus qu'à celle où M. d'Orbigny l'a placée. C'est en effet dans cette famille que noos avons actuellement compris ce genre dans l'essai de clas- sification que nous avons proposé à l'article CÉ- paALOPODEs de ce Dictionnaire. Sphéroïdise buUojde. Spheroidina bulloides. Sp. testa globosâ , sphericâ , albâ, lœvigatâ; loculis ex ternis quatemisj aperturâ semilunari , appendiculo brevi divisa. D'Ord. Tah; méthod. des CépTial. Ann. des Scienc. nat. tom. •j. pag. 267. 74°. i. Ibid. Modèles de Céphal. 3«. liv. n". 65. Petite coquille globuleuse, toute blanche, lisse et polie, brillante, formée à l'extérieur de quatre loges, dont la dernière, fort grande et embras- sante, est placée en calotte demi-sphérique sur celle qui précède. A la base de cette loge, et sur le milieu de la première cloison visible, se voit une très-petite ouverture semi-lunaire, symétri- que, divisée en deux parties égales par une petite apophyse à base large et à sommet obtus , qui s'élève dans la ligne médiane de l'ouverture. Cette petite coquille , qui a à peine un millim. de diamètre , est vivante à Rimiui , dans l'Adria- tique, et fossile près de Sienne. SPHERULACÉS. Sphœrulacea. Tel est le nom que M. de Blainville donne à une famille de Céphalopodes j il la compose des genres Miliole, Mélonie , Saracénère et Textu- laire , genres qui. n'ont entr'eux aucune analogie ni dans la forme ni dans la structure; aussi celte famille n'a point été adoptée. Voy. Céphalopodes. SPHÉRULÉES. Xya famille des Spbérulées de Lamarck n'est plus S p 11 admissible dans l'état de nos connaissances sur les Céphalopodes microscopiques. Les travaux de M. d'Orbigny, en jetant une grande lumière sur cette classe d'êires si nombreuse et si digne de l'intérêt du zoologiste, ont fait voir les lacuues nombreuses des méthodes et les erreurs de ceux qui les avoient faites. C'est ainsi que l'on doit rejeter celle famille, proposée par Lamarck daus l'Extrait du Cours, et reproduite sans changemens dans le Traité des Animaux sans vertèbres ; elle contient les trois genres Miliole, Gyrogoniie tl Mélonie. Voyez ces mots. SPHÉRULITE. Sphœrulites. Biuguière confondit ce genre avec les Acardes, et Lamarck , dans ses premiers travaux , adopta ce groupe sans y rien changer: cependant, ce fut à peu près dans le même temps que M. de Lamé- therie publia , dans le Journal de Physique, un mémoire dans lequel il proposa le genre Sphéru- li le pour une des espèces de Radiolite de Bruguière. Ce travail, long-temps oublié, ne fut plus men- tionné depuis sa publication, si ce n'est par La- marck qui, dans son dernier ouvrage, a adopté le genre Sphérulile, et dès ce moment il apparut dans les diverses méthodes qui furent publiées depuis. Lamarck plaça ce genre dans la famille des Rudistes , et en cela , il fut imité par tous les auteurs, comme nous l'avons fait voir à l'arlicle Rddiste , auquel nous renvoyons. Nous ferons observer cependant que , par une fausse appréciation de caractères, Lamarck fut conduit à faire trois genres pour un , et que par le même principe, M. Defrance en ajouta un qua- trième ( Jodamie ) , aussi peu nécessaire que les Birostrites et les Radiolites ( Lamk. ). Nous avons depuis long-temps l'opinion qu'il étoit nécesaire de rassembler en un seul genre tous ceux que nous venons do citer. Notre article Jodamie, qui n'est qu'un renvoi au genre que nous allons traiter, prouve ce que nous venons d'avancer. Il étoit dil- licile, en étudiant soigneusement la matière, de ne pas arriver à ce résultat. C'est aussi celui que, dans le même temps, M. Desmoulins de Bordeaux obtint après de longues et de labo- rieuses recherches. Ainsi , aujourd'hui , il est hors de doute que les Birostiites , les Radiolites et les Jodamies sont du même genre que les Sphéru- lites , et ne sauroient en être séparés comme genres. Nous avons dit , à l'arlicle Rudiste , pour quelles raisons et d'après quels principes cette réunion devoit avoir lieu ; nous ne nous occuperons plus de ce point , mais nous en- trerons dans des détails que nous cro^'ons in- dispensables pour faire bien conoître no Ire nouvelle manière d'envisager les Rudistes en général , et le genre Sphérulite en particulier. Depuis que l'on sait que le Birostre n'est autre chose qu'un moule intérieur de Sphérulite, les zoologistes, pour ex- pliquer toutes les anomalies qu'il présente , relati- s P H vemcnt à la coquille nui le conlient, on! éprouvé de ii-( s-orandes difKculii's; elles sont même de (elle nature que, juscjua présent, les Ihuorits qui se SJnt succédé ont toujours eu pour base jrincipale des liypoilièses et quehjues faits ea- tièrement didérens des faits applicables à toule la concLjliolo^ie. Ainsi , on trouve une coquille coQienaut un moule entre deux valves sans char- nière ; entre le moule et la paroi interne de la coquille, on voit un espace vide; il n'y a plus de rapports de forme et de {!,randeur entre la cavité de la coquille et ce moule lui-même : bien })lus , le moule interne porte des traces constantes d'une oru;anisation, d'une structure dont la co- quille elle-même ne présente aucun vestige; et cependant , ce n'est pas le hasard qui a placé l'un dans l'autre des corps éiranf^trs : il est constant , il est indubitable qu'ils appartiennent à un seul et même être. Il a fallu expliquer toutes les anomalies de ce corps singulier jet selou qu'on les a examinées d'après telles ou telles idées, il en est résulté des systèmes difîdrens. Le premier que nous devions mentionner est celui de La- inarck ; il est le plus simple, parce qu'il igjno- voit que le Birosire fût contenu dans la Spbé- riilite : il ne voyoit dans ces coquilles ni char- nière , ni ligament. On avoit un exemple d'une de ces coquilles dont la valve supérieure étoit munie d'apophyses saillantes; il lui a paru tout simple de comparer les Spbérniites aux Cranies et de les mettre dans la même famille. Ce résultat étoit la conséquence nécessaire des counoissaaces que Lamarck avoit de ces coquilles. ]M. Defrance fut le premier qui démontra qiie le Birostre est le moule intérieur de la Jodamie , ou d'une Sphérulite , puisque c'est la même chose. Ce savant, qui observoit ce fait pour la première lois , le trouva si peu d'accord avec ce que l'on connoissoit déjà, qu'il créa un nouveau genre; et si l'observation a prouvé qu'il étoit inutile, certainement on ne sauroit blâmer M. Defrance , car tout autre à sa place auroit agi de même. Ce (lui est très-remarquable, c'est qu'il ne paroîtpas que M. Defrance ait reconnu le Blrostrite dans le moule de Jodamie qu'il décrivoit, quoique ce fût bien eQectivement lui qu'il avoit sous les yeux. Nous ferons observer que M. Defrance s'étoit bien aperçu que le moule de la Jodamie portoit des impressions qui ne pouvoient résulter que de l'intérieur d'une coquille; que cet intérieur avoit été dissous , avoit disparu après la solidification du moule; et, certes , aucune explication n'étoit plus satisfaisante que celle-là. Mais malheureusement elle étoit dénuée de preuves directes, et personne n'y fit attention ; on ne remarqua que deux choses dans ce travail de M. Defrance : la preuve que le Birostre dépend d'une Sphérulite, et la preuve qu'il n'est point nn os intérieur d'un animal , quoiqu'ily ait entre lui et la paroi du test actuel de la coqnille un espace vide. S p II f/G; Au lieu de suivre les erremens de M. Défiance , M. Des moulins s'attacha à créer une théorie au moyen de laquelle tous les faiis s'expliqueassnt facilement; pour y parvenir, il fut obligé d'ad- raellre comme non conleslables des suppositions auxquelles il ne manque rien que d'être jirouvée» par des tuils , ou seulement par des analogies un peu concluantes. Ces hypothèses, et la théorie qui en découle, l'ont conduit à cette conclusion, qu'il faut conserver le groupe des Rudisies , et en faire une troisième grande division des Mollusques, qui servira d'intermédiaire entre les Acéphales et les Tuniciers. Par des faits nombreux et incontes- tables, M. Desmoulins prouva que les Radioliles appartiennent, pour le genre, aux Sphéruliles. Nous ne réfuterons point les hypothèses de M. Des- nioulins; nous opposerons seulement des faits à des suppositions. Dans l'état où se trouvoit la science an sujet des Sphéruliles , il falloit , ou adopier les opinions de .M. Desmoulins , ou créer encore une nouvelle théorie : nous avons tenté le dernier moyen , ponr lâcher de ramener à des explications simples et naturelles les faits connus , et à faire ainsi rentrer les Rudistes dans toutes les conditions des autres coquilles bivalves. La route que M. Defrance avoit indiquée nous parut la meilleure, et nous y avons été conduit par un fait qui, bien qu'étranger aux Sphérulites, peuty trouver une utile application; ce tait, que nous avons consignédans notre article l'oDorsiDE {voyez ce mot ), prouve d'une manière évidente la possibilité de la dissolution de certaines parties des coquilles bivalves. Il falloit prouver que ce qui étoit arrivé aux Podopsides avoit en lieu pour les Sphérulites; il falloit démontrer, dans ce genre, cette dissolution de la couche interne de la coquille : il ne sullîsoit plus de raisonner par in- duction , car le moule intérieur des Sphéruliles est si diflérent de tous les moules de Concbifères, qu'il y auroit eu des objections à faire et du doute à laisser sur plusieurs points. Il nous semble que le moyen que nous avons employé pour régénérer l'intérieur dej valves des Sphérulites, à l'aide du Birostre, étoit le plus simple et le meilleur , puis- qu'il nous faisoit retrouver toutes les parties cons- tituantes des coquilles bivalves : charnière, liga- ment , impressions musculaires. Quoique ces dernières eussent éprouvé une modification par- ticulière dans la valve supérieure, leur usage n'en est pas moins évident. Ainsi deux sortes de preuves nous sont données pour notre théorie : l'induction, qui met en évidence la possibilité de la dissolution de la couche interne de la coquille, el la preuve directe, puisque l'impression du Birostre régénère l'intérieur de la coquille. Certainement celte ré- génération n'auroit pas lieu, si le Birostre, comme le suppose M. Desmoulins, s'étoit moulé dans la partie cartilagineuse d'un animai; car, comment croire que cette partie cartilagineuse auroit formé une charnière, auroit contenu un ligament et au- (f,S s P H ijil lionne u'.lai.hc à d^'s inu-iles puissans , stna que nen de tus parlies, (jui oui l)esoiii de corps *olides pour s'allaclier, aieiil p(?ni.' lié jusqu'au ICit .'' Il nous semMe bien plus simple d'atluiellre la dis- pariiioQ de la couctie iulerne de la coquille ; celle circousianceexplique toul cequ'il paroit si diflii île de concepoir. En décrivaut succinclemeni toutes les parties d'une Spliéi ulite réajénérée , el en indiquant sur le Birostre de quelle manière elles s'y irouvent ro- présenlées, on pourra facilement juj^er si noire théorie approche plus de la vérité que celles qui nous ont précédé. La SpUéruiite foliacée est une grande coquille dont la valve inférieure adhérente est formée [)ar une couche corticale épaisse, divisée à l'extérieur par un grand nombre de lames circulaires épaisses , irrégulièreuieut découpées sur leur bord. En de- dans, chacune des lames, qui est le produit d'un accroissement , est marquée par une strie circu- laire qui aboutit, sur la paroi, à une crête peu ïaillante , qui la parcourt perpendiculairement de la base au sommet. La valve supérieure est conoide , surbaissée, foliacée comme l'inférieure, mais moins profondément. La cavité , beaucoup moins considérable, laisse apercevoir des stries semblables à celles de l'autre valve, aboutissant également à une carène qui correspond à celle de la valve inférieure, lorsque les valves sont réunies. Le sommet de ces valves est infiniment plus mince que les bords; ce qui devroit être le contraire , si la coquille éloit complète. Entre ces valves, qui n'ont ni charnière, ni ligament , ni impressions musculaires, on trouve quelquefuis un moule sin- gulier présentant des cavités, des anfracluosilés , en apparence insolites , et qui cependant n'est que la représentation pure et simple de la cavité iu- lerne delà coquille av.uit la dissolut ion de la couche inieine. Cela est si vrai , que si l'on prend l'em- preinte de ce moule , on retrouve tomes les parties constituantes il'uue coquille bivalve. Dans la valve supérieure, on remarque postérieurement une cavité conique assez profonde qui correspond par soi^xtrémiié à la carène que nous avons men- tionnée sur la surface de la couche corticale ; dans cette cavité, on voit des stries parallèles dont la disposition est semblable à celle de toutes les ca- vités à ligament corné el interne. Cette cavité, par sa position, par sa diposiiion , ne nous laisse aucun doute sur la fonction qu'elle avoit de contenir der- rière la charnière an ligament très-puissant. En avant de cette cavité, ou aperçoit deux énormes dents cardinales pyramidales , triangulaires , larges et placées l'une a côté de l'autre sous un angle pres(|ue droit; elles sont séparées profondément, vis-à-vis le ligament, par une rainure terminée par une gouttière oblique, dont nn des côtés se relève pour participer à la cavité du ligament. Ainsi séparées à leur bord interne , les dents car- dinalei te sont aussi latéralement de deux «mi- S p H ncorrs placées laléijk ment en avant des âer.\ dcnis cardinales ; elles fji ueut l'exlrémilé d'une courbe en fer-à-cheval , dont l'iuterseclion ii é- diiine des dents cardinales est le point central. Cbj éminences latérales, ovalairei , rugueuses, oflient à leur extrémité libre , ainsi que sur leur face ex- terne , des accroissemens en tout semblables à ceux des impressions musculaires. La correspoudauce de ces éminences avec les impressions musculaires aplaties de la valve inférieure ne laisse point de doute sur la fonction qu'elles avoieiit à remplir ; elles donnoient attache aux muscles adducleur* des valves. Ce sont ces impressions musculaires, assez bien conservées dans un bel individu, du Spkeruiites Jo/iacea , de la collection de M. de Drée , qui donnèrent lieu à celle comparaison avec les Cranies. L'ensemble des impi-essions musculaires et de la charnière, saillant dans la valve, en forn:e de fer-àcheval , limite postérieurement une cavi é conique, profonde, occupée par la masse princi- pale de l'animal , et le fer-à-cheval est limité lui- même en dehors par une cavité, ou plutôt une large gouttière séparée eu deux parties par la ca- vité du ligament et destinée , sans aucun dou'e , à contenir les lobes du manteau et une partie dus feuillets branchiaux. La valve inférieure coïncide en tout à la supérieure. On trouve derrière la char- nière une cavité triangulaire, profonde, correspon- dant à la cavité du ligament de la valve supérieuie, mais plus profonde qu'elle et destinée à recevoir la plus grande partie du ligament. En avant , on voit deux grandes cavités profondes, subtrigones , a parois minces et recevant dans leur intérieur Ui deux grandes dents cardinales de la valve supé- rieure. De chaque côté et en avant de ces cavités sont placées les impressions musculaires , larges et aplaties, obliquement inclinées vers l'intérieur de la valve el correspondant parfaitement, et par leur position el par leur accroisfr.ment, aux impressions musculaires saillantes tie la valve supérieure. La cavité de cette valve est profonde, conique comme dans la supérieure, tu^as plus air>udie et plus obtuse. On trouve également à la partie posté- rieure la gouilière du manteau, mais elle e^î moins large et moins profonde que dans la valve supérieure. Si maintenant nous prenons un Birostre complet, ou si, pour nous faire mieux comprendre, nous renvoyons à une figure bien faite de ce rnoulo ( voyez Desmoulins, Bulletin de la Société Lin.- néeniie de Bordeaux , toin. i. pi. ^.J'ig. 3 ), on verra nn bourrelet circulaire partageant le Birostre en deux parties inégales. Ce lîourrelet a été moulé dans la gouttière circulaire du manteau; postérieurement il est interrompu par la caVilé du ligament; il est dominé dans le centre par une saillie conique inclinée postérieurement. Cette partie du Birostre a été moulée dans la cavité centrale de la valve supérieure : aussi à sa base et s P H c( de cLaqnecôtd oq remarque deux cavités pro- (undes , obliques , qui sont dues aux impressions musculaires saillantes de cette valve supérieure. Enfin , plus postérieurement et plus profondément entre ces deux cavités, le bourrelet et la cavité du ligament , on voit deux cavités qui ont rem- placé les deux dents cardinales. Puur la valve in- térieure , on aperçoit , sur ks parties latérales du liiroslre, deux impressions musculaires superfi- cielles. Postérieurement , entre le j^rand cône du Biroslre et ce que M. Uesmoulins nomme l'appareil accessoire, se trouvent deux , quelque- fois trois appendices alongées, perpendiculaires, coniques , creuses en dedans , les([uelles ont clé moulées dans les cavités cardinales de la valve inférieure, lorsque, arliculées avec la supérieure, les dents de celle-ci occupoient un espace qui est représenté par lu partie aciuellement creuse de ces appendices. L'appareil accessoire n'est autre chose que la cavité du ligament remplie après la deatrueiion de celle partie. Dans plusieurs espèces ce ligament devoit êire tris-grand et tiis- puissanl j il étoit divisé en deux pariies inégales et adhérant sur un grand nombre de lamelles dans le lond de l'espace qu'il occupoit. D'après ce que nous venons de dire^ on ne sera pas étonné des changemens considérables que nous apportons et dins les caractères du genre et dans ses rapports avec d'autres bien connus. Ainsi ce genre avec celui des Hijîpuriles , qui sera vrai- semblablement conservé, devront conslituer une peliie famille que l'on ne sauroil éloigner de celle des Cames. (]e rapprochement est fondé sur des analogies inconlesiablcs : ces genres éioient adhé- 1 ens comme le sont les Cames ; ils sont irréguliers, non symétriques, le plus souvent foliacés, comme le sont également les Cames j ils ont deux iaipres- sious musculaires, caractères qui les duliuguent easentiellenie.Tt des H^iîtres. Enfin ils ont une charnière et un ligamenl , parties qui se retrouvent dans les Cames; mais ces parlies ont éprouvé des iiiodiiicaticns telles que les caraclères qu'elles ont déterminés justifient l'établissement d'une famille particulière. Les caractères génériques peuvent ë.re exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES CÉSÉRIQl/ES. Coquille conique, adhérente, très-inéquivalvc, non symétrique, le plus souvent (oliacée , parfai- tement cluse j deux impressions musculaires sail- lantes dans la valve supérieure , aplaties , oblicpies ile, qui ne peut produire aucune confusion. Ce genre ëtoit connu depuis long-temps , mais Gmelm le confondit avec les Clios et Fabricius avec les Argonautes. Le rapprochement de Gmelin étoi' certainement ie meilleur : la créniion du genre et lu place qu'on lui assigtia auprès des Clios le prouve siidîsamnient. Aujourd'hui , ce genre est mieux cuiuiu qu'autrefois , de[)uis que Scoresby a publié son grand ouvrage sur la Baleine, dans lequel il donne des détails et de iort bonnes figures , d'après lesquelles M. de Blainville a fait sa caractéristique, qui dilfère peu de celle de M. Cuvier et Lamarck. La Voici : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps conique, alongc, mais enroulé longitudi- nalement , élargi en avant et pourvu de chaque côté d'un appendice alilorme suhhiangulaire , arqué ; bouche à l'exlréunié de l'angle formé par les deux lèvres inférieures; branchies en forme de plis, à l'origine du dos; anui et organes de la génération inconnus. Coquille papyracée, très- fragile, planorbique , subcarénée, enroulée laté- ralement, de manière à voir d'un côté un large ombilic peu profond, et de l'autre une spire d'un tour et demi .i deux tours , peu élevée ; ouverture grande , entière , élargie à droite et à gauche ; le péristome Iranthanl. r.a Spiratelle est un Mollusque presque micros- copique , mais il se multiplie avec une telle abondance qu'il peut servir, ainsi que la Clio , de nourriture à la Baleine. On ne connoît encore qu'une seule espèce ; elle diflère esseniielle- nient,daprèsles caractères donnés par M. de Blain- ville , en queltpies points laiporlans , de ce qu'on l'avoit jugée d'abord. Ou avoit cru que les organes de la respiration étoieni placés dans les nageoires, ce que l'on avoit supposé aussi dans les Hyales, les l'iieumodermes , les Allantes, &c. ; mais loin de se confirmer, celte supposilion se détruit chaque jour davantage ,.et le genre Spiratelle en donne une nouvelle preuve. Cela est d'une grande im- portance , puisque la nature de l'organe de la res- S p I 9;i piralion, la place qu'il occupe dans l'animal, sont les moyens les plus sûrs qu'aient les zoologistes pour établir des rapports naturels entre ces êtres. Aussi ne doit-on pas s'étonner des cbangemens considérables que M. de Blainville a proposés dans son Traité de Malacologie , à l'égard de toute cette famille des Ptéropodes. On ne connoit encore ([u'une seule espèce dans ce genre , c'est la suivante : Spiratelle arctique. Spiratella arctica. Sp. testa discoideâ , vitrinâ ,Jragilissimâ , heli- cifornii ytenuisr.inxè stiiatâ y aperturâ seniilunari ; inarginibus integris, tenuissimis. ArgonaïUa arctica. Othon Fabricius. Faun. groenl. pag. 386. Clio helicina. Lix. Guel. pag. 3i4q. ScoRESBY , Pêche de la Baleine , tout. 2. pi. 5. fis- 7- Limacina arctica. Cov. Règne anim. if«. édit. toin. 2. pag. 38o. Limacina helicialis. Lamk. Anim. sans vert, tant. 6. !■■«. part. pag. agi. «". i. Spiratella limacina. de Blainv. Malacol. pag. 494. pi. 48 Aw. /ig. 5. La coquille de celte Spiratelle est fort peiiie; elle a de l'analogie par sa transparence et sa structure avec celle de l'Atlante; mais elle eu dilîère d'une manière très -notable , en ce que sa spire est saillante, à la mauière de celle de cer- taines peliles Hélices. Cette spire, conique ca dessus , est foimée de cir.q à six tours fort étroits , convexes, à suture simple et superficielle. En dessous , la coquille est percée d'un large ombilic , dans lequel on peut compter presque tous les toui-s de la spire. L'ouverture est seini-lunaire. Les bords , coupés dans le plan de l'axe, sont simples et très-minces. Toute cette coquille est vitrée , lucide, extrêmement fragile, comparable en cela à celle des Atlantes. Sa surface extérieure est élé- gamment ornée de stries longitudinales très-fine» et tiès-réiiulières. Cette coquille est très-abondante dans fout l'Océan du Nord. Elle a 7 à 8 millimètres de diamètre. SPIRE. On désigne par ce nom cette partie d'une co- quille univalve qui esl régulièrement contournée sur elle-même en spirale. Cetle spire éprouve des inoclilications assez nombreuses ', dont les définitions ont été données à l'article Coquills du premier volume de ce Dictionnaire. SPIRICELLE. SpiriceUa. Tel est le nom que M. Rang a donné à un genre qu'il démembre des Cabochons de Lamarck ponr ^ SSggg 2 * 973 S P T celles des espèces qui sont liès-aplalies , el qui , pour la plupart, vix'cnt dans rinlérieur des coquilles aiiauduuuées : lel esl le Pileopsis squa- viçefonnis , el quelques aulres espèces fossiles qui ont avec celle-ci beaucoup d'aualoj;ie. Il nous semble que les caractères de ce g^eure ne sont point suffisans pour qu'il soit adoplé; car s'il l'éloil, il y auroil autant de raison pour en établir aux dé- pens des Crépidules, pour relies des espèces très- aplaties qui vivent aussi dans l'intérieur des co- quilles. ( Voy. Cabochon. ) . SPIRIFÈRES. Spirifer. Ce {;erire fut établi par M. Sowerby, dans son TSIineral concholog^' , pour quelques coquilles pé- tufiées que l'on coufoudoit avec les Térébratules , don!, PU efi'et, elles ne saurnient se distinguer pjr des caractères extérieurs. Ct- qui a servi le plus à l'élablisseaieut de ce ji;enre, c'est l'enroulement en spirale et en forme de dé à coudre des bras de l'animal qui , probablement calcaires , ont pu être conservés par la pétrification. Ces orj;aues oc- cupent une grande partie de la cavité des valves , el tout siuguliers qu'ils paroissent, ils ne sont pas ))our nou|> des caractères génériques suffisans ; il laudroit pour qu'ils le devinsS' ut qu'ils s'accor- dassent avec d'autres de l'extérieur, ce qui n'a pas lieu; el l'ouvrage de Snwerby en donne la preuve, puisque parmi ces Spirifères on trouve des espèces qui ont le crochet percé, comme les Térébratules, d'autres qui n'ont aucune ouverture à celle partie, d'autres enfin qui ont uue fente triangulaire au-dessus du crochet. Ces motifs nous paroisseni suffisans jiour joindre les Spirifères partie dans les Térébratules et partie dans les Produclus. {^Voyez ces mots.) SPIROBRACHIOPHORA. Dans sa Classification naturelle des Mollusques , M. Gray donne ce nom à une famille de Mollusques acéphales , qui correspond exactement à celle nommée Biachiopodes par les auteurs. ( f^oy. Bra- CHIOPODES. ) SPIROLINE. Spbolina. Avant le moment où on sépara les coquilles Wulliloculaires microscopiques des Polytbalames à siphon, la forme seule et non l'organisation dé- cidinl des rapports de ces corps enir'eux : on sait que ces rapports 'tant établis d'après des caractè- res mal appr*îi.iés et souvent assez mal oliservés ont dû élre très-défectueux : c'est ce qui a lieu pour les Spiiolines aussi bien que pour les aulres genres de lu même classe. C'est ainsi que, créé par La- marck et placé par lui près des Spiiules et des Lituoles, tous les auteurs qui l'adoptèreut le lais- sèrent dans ces faux rapports , qui durent êlre détruits aussitôt qu'un examen plus atlenlif et une (îlude approfondie eurent déteriaioé M. d'Orbi^ny S p I à poser les principes d'une meilleure el plus na» turelle classilicalion. Dans celle proposée par ctt auteur, les Spirolines se trouvent da-ns sa taraille des flélicosiègues , entre les genr*!s Pénérople et Robuline ( voyez ces mots), avec lesquels il a des rapports iucùutestables, avec le premier surtout. On a de la peine à concevoir pouiqucû Lamari k sépara une des espèces de ce genre pour la placer parmi les Lilliuiles. Cette espèce, qui provient de la craie , ne didère en elîei en rien d'essentiel de toutes les Spirolines connues. Les rapports que M. d'Orbigny a indiqués pour ce genre , quoique bien préférables à ceux des auteurs qui l'ont précédé , pouvoient être cepen- dant améliorés , et c'est ce que nous avons hasardié de faire dans notre Essai d'une méthode de clas- silicaiion des Céphalopodes. Nous avons pensé que ce genre , ainsi que quelques aulres , ne pou- voienl rester dans la même tamille que des co- quilles nautilifornies, el nous avons constitué pour elle notre famille des Dimorphes , divisée en deux sections , d'après le nombre des ouvertures. Le genre qui nous occupe se trouve, ce nous semble , assez naturellement placé entre les Fron- diculaires et les Veriébralines , qui , comme lui , comnienceul par une spire plus ou moins visible , se projettent ensuite en ligne droite à un certain âge, et n'offrent jamais qu'une seule ouverture. Ce genre peut êlre caractérisé de la mauière sui- vante : CARACTÈRES gÉnÉRIQUES.. Coquille en forme de crosse , commençant par une spire médiane , symétrique , à tours conligus un peu enveloppans, se projetant à un rerlaiii âge en ligne droite , et formant un tube cylindri- que ou ovalaire , divisé, comme la spire, par des cloisons plus ou moins nombreuses. La dernière cloison se termine j)ar une seule ouverture; oo en voit plusieurs dans le jeune âge. Les Spirolines ne sont encore connues qu'à l'é- tat fossile, et te qui est remarquable, c'est qu'elles sont toutes particulières au bassin de Paris. M. d'Orbigny en compte six espèces , mais nou? croyons qu'il en existe davantage. I. Spiroline cyliadracée. SpiroUna cylindra- cea. Sp. testa elnngatà , posticè spiraiâ , anticè rectâ , cyltndricâ y longitudinaliter tenue striatâ ; loculis nunieiosis , regularihus , convexiuscuhs j aperliirâ rolundatâ , centiali, Lamk, Anim. s. vert. tom. 7. pag. 6o3. n". 2. Encycl. pi. 465. fig. 7. Spiiuki cylindracea. De Blainv. Malac pag. 582. pi. ^J.Jig- !■., s P I D'Orb. Tahl. Méth. des Céplial. Aiin. des Scienc. liât. (oui. 7. pag. 28(1. n°. 1. Ibid. Mode/, de Céphal. i'"^. //cr. n". 24. Pelile coquille foit Ci)imnune daus les sables du calcaire f',iossiei' des enviions de Pans ; elle est li'cs - variable , el sa spire esl plus ou moins développée; elle es( quelquefois si pelile qu'a peine on peut l'apeicevoii- , tandis que duns d'au- tres individus elle esl beaunoup plus <;iande et à tours euvelo|)pans ; le dernier »e coniiiiue en lij^ne droite, et dès qu'il est détaché il devient cylm- dracé. I^es loges de cette coquille sont nombreu- »es , médiocrement convexes , et charj^ées de stries lon-^itudinales fort réj^ulières; la dernière loge est fermée par une cloison médiocrement bombée , iiercée au centre d'une petite ouverture circu- laire, à bords simples et trancLans. Les plus farauds individus de cette espèce ont 3 milliui. de ioD{;,ueur. 2. Spiroline déprimée. Spiiolina depressa, Sp. testa elongatâ , apice spiratâ , utroque îa- tere depressa , lœvigatâ j loculis niimerosis , planis ; ultimà aperturâ ovato-oblongâ , perfo- rât à. Lahk. Anim. s. vert. toni. 7. pag, 602. n". i . Def. Dict. des Scienc. nat. tab. i,.Jig. 2. De Blainv. Malac. pi. ^-Jig. 2. a. b. Cette espèce diUere sensiblement de la précé- dente , non-seulement par la spire du sommet, qui est plus développée et plus larj^ement ombiliquée, mais qui a aussi cela de particulier d'être dépri- mée latéralement. Les loges sont nombreuses , aplaties ou à peine convexes ; la dernière est fer- mée par un diaphragme très-convexe , au centre duquel on aperçoit une petite ouverture ovale- ohlongue. Cette espèce, examinée à un fort grossissement , semble toute lisse, mais vue au microscope, on aperij^oit des stries longitudinales, très-fines et très-serrées, d'une grande régularité. Cette espèce se rencontre , avec la précédente, dans les sables de Punies et de Grignon ; elle a •5 milliui. de longueur. SPIROr.OCULINE. Spirolôculina. Genre établi parM. d'Oibifjny (^Ann. desScienc. nat. toni. 7. pag. 298 ) dans sa famille des Aga- fistbègucs, pour des coquilles dont les caractères génériques peuvent être exprimés de la inauière suivante : CABACTÈRES OÉNÉRIQUES. Coquille aplatie , formée de loges opposées daDS nn même plan , non embrassantes , toutes visibles, ivi'iniaces gar une ouverture petite, garaie d'une S p I 973 dent sailljiile ; cette ouverture étant teruilnalc , et les loges formant la longueur de la cotjuille , se trouve allcrnallveincnt aux deux extrémités. Les coquilles de ce genre ont des rap- ports intimes avec les l'-i'otulincs , d'une part, puisqu'elles sont comme elles symétriques et for- mées de luges opposées dans le même plan , mais elles en ont aussi avec les Triloculines , el surtout avec certej ce mot) de manière à se trouver le plus près possible dts Sèches , qui terminent 97<^ S P O les Djcapodus. Nous pensons que cet arran<;ement de M. d'Orbisnj' sera adoptd , mais modiGé tûturae nous l'avons vu précédemment. Voyez Spirule, V SPONDYLE. Spondylus. I.e mot grec spondyle , f\\xi sisJjnilie verlèlne , a élé appliqué par les Anciens à (jiielqcies coquilles dont ils avaient reruaiqué la cliai-nière solidemenl ariiculde. Fhnu pai-uit être le pieuiier cjui ait consacré celle ex|)ressioii à des coquilles que, de son temps , on nommoit plus nartic uîièiement Gaidetopoda , à cause de leur ressemblance avec le sabot du pied de l'âne. On ne trouve dans Aristole qu'urip iudica'inn Irès-vaj^ue des coquilles qui peuvent t'jire partie des S;)oud3'les. Au livre V, cJiap. i5, ce père de l'iiistoire naturelle cite une coquille plus épaisse que les autres, et à l'usage des peintres, p;irce ijue la couleur en est en dehors. Nous n'aurions pas fait mention de ce passaj^e d'Aristole, si des auteurs plus modernes , et Rondelet le premier , ii'avoient cm reiruuver dans les S,)ondj;les la co- quille à l'usage des peintres de l'auteur j^rec. Ce rapprochement est cerlainenient erroné : il est établi sur ce que les SponJ^les sont couverts d'une couche vivement colorée , que les peiiUres ra- tifient pour en obtenir une belle couleur; mais cette explication de Rondelet n'est pas admissible, puisque la moindre expérience démontre que la poussière des coquilles , même des plus fortement colorées , est toujours blanche , et ne peut être d'aucune utilité pour la peintuie. Il est donc plus que probable que le Spondyle n'tst pas la coquille a l'usage des peintres : d'ailleurs, Ansîote ne dit pas si la coc[uille est ou n'est pas bivalve; on sent dès-lors tout ce qu'a de proîdéraaiique l'explica- tion de Rondelet et des auteurs qui l'ont prise de lui. (^etle erreur a eu du moins cela d'utile, de signaler dans les auteurs du reuouvelleinent des lettres des co(juilles remarquai les qui lurent gé- néralejicnt sépaiées de truies les autres. Une er- reur est deveiiue rori';ine d'un bon f;enre : à la coquille des peinlres de Roudclet , Aldrovandc en a joint une autre qui est aussi un Soimdyle , et les a fait suivre d'autres espèces du même genre qu'il nomme coquilles coralhnes : ti)ut cela est très-nettement séparé des lluilres, dont il n'est fait mention que plus loin. Belon fait représenter un Spondyle , et impose à toutes les coquilles (jui lui ressemblent le nom lie Gaidernpnda. Gesner , après lui, substitua le nom de Spoiidjlus , en ajoutant quelques espèces a celle de Belon. On pourroit trouver, dans les acteurs que uous venons de citer, l'oii^ine d'un ^;'nie que l'on attribue généralement à l'immortel j.iiiué. Mais, avant Linné, 'i':iutres auteurs, tels que S P O Lister et surtout Langius, séparèrent nedement les Spondj'Ies des autres genres de coquilles. Oa peut envier à Langius l'exactitude rigoureuse de sa définiiion , qui n'est pas mieux faite dans les ouvrages modernes de conchyliologie. Linné trouva donc le genre Spondyle tout fait lorsqu'il voulut l'introduire dans sa méthode : ni les rap- ports qu'il lui donna , ni les caractères qu'il lui imposa ne sont de sa création. Depuis Linné, le genre Spondyle a été invaria- blement admis par tous les auteurs; ses rapports ont seulement un peu changé par suite des per- leclionnemens journaliers qui ont été introduits dans la science. Linné plaçoit les Spondyles entre les Vénus et les Cames ; Bruguièrc les rangea d'une manière plus convenable entre les Huîtres et les Plarunes , dans la section des coquilles bivalves irrégulières j M. Cuvier , dans son Tu- b/eau élémentaire ^ conserva exactement Its rap- ports de Bruguiere. Laraarck oublia comjilétp- ment le genre Spond_yle dans la classilication qu'il publia en 17Q9 dau'i les Mémoires de la Suciéic d'Histoire naturelle. Cet oubli fut réparé peu de temps après dans \eSystème des Aitiniaux sans ver- tèbres , où il le mit entre les Carnes et les Plica- tules. M. de Roissy, dans le Buffon de Sonnini , ne suivit pas exactement ce qu'avoienl lait ses de- vanciers ; et en cela il eut rai^on, car les Cames , comme les anatomies de Poli l'avoieiit démontré, di fièrent beaucoup des Spandyles, et Lamarck avoit eu tort d'en faire le rapprochement. Dans l'ouvrnge de M. de Roissy , les Spontlyles se trou- vent d'une manière convenable entre les Huîtres et les Plicaiiiles, non loin des Placunes et des Ptignes. Lamarck répara cette faute dans sa Philosophie zoologïque , où, en comprenant les Spondyles dans la lamille des Ostracées, entre les Peignes et les Plicatules , il fixa leurs rapports naturels de manière à ne plus permettre que de? changemens de peu de valeur : tels sont ceux qui sont survenus de[iu!S dans les méthodes, et que nous pourrions citer si cela étoit assez important pour être nécessaire. Ces changemens ont été d'ailleurs indiqués pour la plujiait à l'occasion de la famille des Pectinides et des genres dont nous avons traités , ou seront mentionnés dans l'histoire de la famille des Ostracées. Voici les caractère! ce genre : CAR. ICTÈRES GKNÉRIQUES. Coquille inéquivalve , adhérente, auriculée , hérissée ou rude, à crochets inégaux ; la valve inférieure oliraul une facette cardinale externe , ajil.itie, souvent divisée (lar un sillon et qui gran- ilit avec l'âge; charnière ayant deux fortes dents en crochets sur chaque valve et une fossette in- termédiaire pour le ligament, communiquant par sa base avec le sillon externe; ligament intérieur dont s P o dont les restes anciens se moûlrenl jouvenl au- deliurs dans le sillon. Les Spondyies sont des coquilles marines irès- ^paisses, fort solides , à valves inégales , dont i'in- féiieuie, la plus grande, esi itnmddiate nent ad- hérente aux corps sous-marins ; les valves sont parTaitement closes dans tout leur contour , et elles sont pourvues d'une courte nreillelle de chaque côté de la charnière. Ces oreillettes , connparatdes à celles des Peignej, sont plus courtes et plus larges, et elles sont aussi bien closes que le resie des valves. La valve inlcrieure a un crochet plus ou moins prolongé, selon l'âge et l'espèce; la face supérieure de ce crochet, prolongée en talon, est triangulaire , aplatie , inclinée et comme taillée à plaisir avec un instrument tranchant. Quelle que soit la coloration extérieuie de la coquille, celte surface triangulaire est toujours blanche , comme l'intérieur des valves. Dans le glus grand nombre des espèces, le talon est exactement divisé en deux par un sillou étroit qui laisse apercevoir le ligament qui , d.ins ce genre , comme nous le verrons , a une disposition parti- culière. Lamarck , dans les caractères qu'il a donnés au genre Spond^'le, a attribué trop de valeur au sillon du ligament. Il sembleroit , d'après lui , qu'il n'est aucune espèce qui soit dépourvue de ce carac- tère : cependant il n'en est pas ainsi , et nous conuoissons plusieurs espèces qui ont le ligament complètement caché à tous les âges , et dans les- quelles , par conséquent , le sillon médian manque entièrement. La charnière des Spondyies est l'une des plus remarquables qui soit connue; elle est droite et composée sur la valve inférieure, tout près du point médian occupé par le ligament, de deux fortes dents relevées d'abord perpendiculai- rement et renversées au sommet en arrière, de manière à prendre la forme de crochets courts. De chaque côté de ces dents , le bord cardinal est creusé à sa partie interne de deux cavités pro- fondes destinées à recevoir les dents en crochet de l'autre valve. Entre les deux grandes dents cardinales se trouve une longue cavilé conique qui s'étend depuis le sommet justpi'à I4 base du talon ; c'est dans cette cavité étroite que le liga- ment est placé comme une cheville dans un trou. Nous avons vu que , dans la plupart des espèces, nue fente étroite laisse apercevoir le ligament d.ins la cavité qu'il re nplit. La valve supérieure n'a point de talon , ou du moins il est extrêmement court. La cavité du ligament est très-courte, et elle ressemble du reste à celle de la valve opposée ; de chaque côté de cette cavité , on voit une grande fossette oblique un peu recouverte , dans laquelle s'enfonce l'une des dents en crochet de la valve inférieure. En dehors de ces fossettes sont situées deux grandes dénis inclinées en arrière, et qui ont aussi la forme de crochets courts , mais très- forts. Ces diverses parties s'articulent entr'elles Eist. Nat. des Vers. Tome IL S P 0 977 de iclle 1: ar.icie que, dans quelcpics espèces, la séparation Oes valves est in^possible, à mcins que quelques parties de la clianùcie n'aient été ba- sées : dans tous les cas , les valves réunies ne peu- vent être séparées, comme on le feroit de celles des lliiitre; ou de toute autre coquille bivalve; elles ne se détachent qu'au moment nij , en les ouvrant autant qu'elles peuvent le faire , on les a en quelque sorte di'gondées. Les valves, à l'in- térieur, sont lisses et LIanclics , si ce n'est le bord qui est de la couleur de l'extéiieur. On remarque vers le milieu et un peu du côlé postérieur, une impression musculaire arrondie, superticielle dans les jeunes individus, prôfroloDge considérablement avec l'âge : ce talon n'est jamais divisé par un sillon médian; il est tantôt droit , tantôt recourbé. La surface exté- rieure de la valve inférieure est toujours blanche; elle est garnie de lames plusou moins saillantes S P O dans l'endroit où la coquille est adLtrenle, tandis que, dans le reste de son étendue, elle est hé- rissée de longues épines subcanaliculées en dessus et fortement inclinées en avant. La valve supé- rieure est fort diflérenie de l'autre; vue isolément, on pourroit croire qu'elle appartient à une autre espèce; elle est d'un rouge-lie-de-vin foncé, et elle est hérissée de grandes épines redressées, ca- naliculées en dessous et disposées sur neuf à douze lignes rayonnantes longitudinales et un peu on- duleuses : tout le reste de la surface présente, dans les individus d'une belle conservation , une multi- tude de peiites aspérités disposées, comme les épines, en rangées longitudinales. A l'intérieur, les valves sont blanches, plissées sur leur bord et pourvues vers le centre , un peu sur le côté pos- térieur, d'une grande impression musculaire ar- rondie , creusée assez profondément dans les vieux individus. Les dents de la charnière sont iné- gales; les postérieures, sur l'une et l'autre valve, sont les plus petites. Cette coquille, fort commune dans la Médi- terranée , se rencontre aussi , mais rarement , dans l'Océan indien ; on la trouve fossile dans les ter- rains tertiaires d'Italie. Elle a 10 à 11 ceniiiu. de longueur. 2. Spondyle d'Amérique. Spondylus ameri- canus. Sp. testa albâ , basi aurantio-purpureâ , lon- gitudlnalUer sulcatâ y spinis prœctpuis loiigissi- mis , lingulatis, apice subfoliaceis. Favanne, Conch. pi. 44. fig- b. Chemn , Conch. tom. 7. tab. ^b.Jig. 463' Encycl. pi. ig5.^g. 1. 2. Var. b. ) Spinis purputascentibus. Var. c. ) Valvâ injèriore laminis niaximis , foliaceis, elegantissimis. Lahk. Anim. sans veit. tom. 6. pag. 188. n°. 2. Il y a quelqu'analogie entre cette espèce et celle qui précède ; elle se distingue au premier abord par un caractère constant , c'est que le la- Ion de la valve inférieure est constamment fendu dans toute sa longueur. Celle coquille est ovale- oblongue ; sa valve inférieure , ordinairement profonde, n'est adhérente que par un petit point de sa surface , et c'est vers ce point que se dé- veloppe des lames solides plus ou moins larjres, plissées dans leur longueur, et qui servent à fixer la coquille aux corps environuaus. Les parties libres de cetie valve présente des sillons longitu- dinaux , nombreux et rapprochés , sur lesquels sont disposées des rangées d'épines inégales ; les unes , très-longues et épaisses , se dirigent eu avant, les autres sont plus courtes et jilus multi- pliées : toutes ces épines .«ont ordinairement d'un s P o (jurie-oraii^e , tandis que le reste est (ou;-à-uii lilanc. I,a valve supérieuie e:.t convexe : les sillons longitudinaux dont elle est pourvue sont plus pio- Jonds et plus réguliers; ils se voient entre (inq à sept cotes L)no;itudiDales, saillantes et convexes, sur lesquelles naissent un grand nombre d'épines fort lon};ues , subimbriquées, tantôt blanches, tantôt d un jaune-oraogé foncé. Les oreilles qui tenniaent de chaque côté le bord cardinal sont presqu'égales, et remarquables en cela que, sur l'une et l'autre valve, elles sont munies degraodes lames redressées, irrégulièreaient découpées sur leur bord. A l'iutéiieur, cette coquille est blan- che, et les valves , dans les vieux individus , sout bordées d'un jaune-orangé. Celte coquille, fort commune dans les mers d'Amérique , est recherchée des amateurs à cause de la longueur de ses épines, qui sont ordinaire- ment mutilées par suite de cène longueur uiêuie. Sa longueur est de lo centim. 5. Spondyle à cotes. Spondylus costatus. Sp. testa albo et purpureo IriiigitudinaUter itnea- iâ et costatd ,• costis aliis spinosis , subserratis, alleris ad mterstitia subinultcis. Dargenv. Conch. tah. \()Jig. §• Favanne, Conch. tab. ^z.Jig. e. Knorh, Vergn. tom. l. tab. -s valves sont blanches; les bords, finement plissés, sont bordés d'une zone éaoite d'un rouge obscur. Celle coquille, extrêmement rare, vient, d'a- près Lamarck, de 1 Océan indien. On n'en connoît encore qu'un très-pelit nombre dans les collec- tions d'Europe. Celle figurée dans l'Encyclopédie apparlenoit a la colleciion de Richard et a passé depuis sa mort dans celle de M. le duc de Rivoli. Elle a 10 centim. et demi de longueur, non com- pris les épines , dont quelques-unes ont plus de 5o miilim. de long. 5. Spa.NDvLE écarlate. Spondylus coccmeus- Sp. testa rotundatà , lougitudinaliter sulcatà , llhhhhh 2 * 98o S P O coccineâ nul purpurascente y aculcis hrevibus , subulatis i basi extrorsùmjlexâ. (a.) Aculeis rariusculis. Gualt. Test. tah. gg. fiëf- Darcekv. Conch. tab. x^.Jig. e? (b. ) Aculeis nunoribus civbnoribus. (c.) Sulcis omnibus niuiicis. GuALT. Test. tab. g^-J/g- e. Lamk. Aniin. sans vert. tout. Q.pag. igo. 7i°. il. (Coquille assez variable dans sa forme cl aussi dans ses couleurs j elle est d'une laille tncdiocie , ovale ou arrondie, Irès-iiu'quivalve. La valve inférieure, ordinairement grande et bombée, présente uu poinl d'adhérence plus ou moins élenduj selon les individus, et celle adhérence est rendue plus solide par un t^rand nombre de lames concenlriques , ordinairemenl fort larges et finement plissées dans leur longueur. La partie libre de celle valve est sillonnée. Les sillons soui inégaux; les plus gros , distribués à des duiances égales, .sont armés de quelques éjiines courles ei Irès-poiulues. La valve supérieure est médio- cremeul convexe ; on y remarque sept à neul côtes rayonnantes , distantes, fort clroiies , sur lesquelles naissent en assez grand nombre des épines courtes et très-pointues, canaliculées en dessous. Entre ces côtes longitudinales se voient des sillons assez fins, rendus rugueux par des épines courtes et obsolètes. Toute la coquille est d'un rouge plus ou moins vif, selon les individus , et passe par des nuances insensibles au jaune- orangé foncé. Les oreillettes sont presqu'égales, assez larges , mais fort courles. A l'intérieur, les valves sont blanches, leur bord est plissé et d'un rouge vif. Celte coquille, qui n'esl point fort rare, vient des mers d'Auérique. Elle a 60 millim. de long 6. Spondtle spalulifère. Spondylus spathuli- Jetus. S. testa purpweâ aut albido - purpurascente , longitudinaliter sulcatâ et costata^ squamis spu- thulatis, indivisis, eiectiusculis. Seba, Mus. tom. 3. lab. 8Q.J/g. 4. CaEiiN. Conch. tom. 7. tab. 47- J''g- 474- 475- Enctcl. pi. igi.^g. 4. 6. 7. Var. b. ) Testa alhidâ , squamis purpureis. Lamk. Anim. sans vert- tom. 6. pag. 191. Tio. i3. Coquille ovale-oblongue , le plus souvent ré- gulière, subsymélrique , à valves inégales. L'in- férieure se prolonge en un talon triangulaiie sur le milieu duquel on voit quatre stries divergentes, du sommet à la base. La surface extérieure est sillonnée et ornée de sept à neuf entes lougilu- diuilles^ sur lesquelles s'élèveut des épines asiez S P O longues , peu épaisses, et peur la plupart dilatées eu spatule à leur sommet. La valve supérieure, un peu plus aplatie que l'autre , offre aussi des côtes longitudinales spiniféres et des sillons intermé- diaire* œutiques. Les oreilletles qui prolongent latéralement le bord cardinal sout grandes , sil- lonnées, inégales; l'antérieure est la plus petite. Toute cette coquille esi d'un rouge obsiur loncé, et les écaillessoni quelquefois blanches et teintées de rose a leur extrémité. Dans la variété remar- quable citée i)ar Lamarck , la coquille esl blanche et les écailles d'un rouge pourpré. Cette coquille, recherchée des amateurs, u'ac- quieri jamais un bien grand volume. Sa longueur est de 70 à 80 millim. On croit qu'elle vit dans l'Océan indien , mais sa patrie esl inconnue. 7. Spondtle orangé. Spondylus aurantius. Sp. testa utrinquè aurantiâ , longitudinaliter costatdj costis 20 ad 26, spinosis; spinis subulatts. Seba , Mus. tom. 3. tab. Wà.Jig- 3. Encvcl. pi. igi. Jlg. 3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 192. n". iB. CuEMN. Conch. tom. 7. tab. ^^.J'ig. 46b". 4b'7. Fort belle espèce de Spondtle, ordinairement ovale-oblong , très-inéquivalve, et plus ou moins contourné , selon l'étendue de l'adhérence. La valve inférieure se prolonge, à son extrémité su- périeure , en un talon triangulaire fort aloDgé . qui, diversement incliné, est sans aucune trace de sillons. La valve supérieure esl régulièremeut convexe; elle est ornée , comme l'inférieure, d'un grand nombre de petites côtes longitudinales, rayonnantes, presqu'égales , d'un jaune -orangé loncé, et sur lesquelles s'élèvent un grand nombie d'épines subcylindracées, de la même coulei.r. Entre les côtes la surface de la coquille est lisse, et d'une couleur qui change avec l'âge. Vers le» crochels elle est blanche, avec quelques taches d'un brun foncé. Au-dessous paroît une teinte rougeàtre, et les taches brunes deviennent nua- geuses; enfin, celle teinte rougeàtre s'accroît en intensité, et les taches brunes disparoissenl lout- à-fait. A l'intérieur, la coquille est d'un jaune pâle vers les crochets, blanche dans le reste de son étendue , et ornée sur ses bords , qui sont finement plissés, d'une zone d'un assez beau jaune-orangé, passant, à l'intérieur, au rouge-pourpré. (]clle belle espèce, recherchée des amateurs, vient des mers de la Chine; elle a 12 centim. de long. 8. Spondtle râpe. Spondylus radula. Lamk. Sp. testa planiusculà , obliqué rotundatâybrevt- auritâ ; sulcis longitudmalibus tenuibus , nume- rosissimis, iiiœqualibus , squantoso-asperis j aliif minoribus j intcrslilioribiiSj subniuticis. s P o Lahk. Ann. du Mus. tom. 8. pag. 35i. re». 1 , ei tom. i4- pi- 'i^-fig- 5. Ibid. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 194- n". 3. Def. Dict. des Se. nat. tom. 5o. pag. 026. NoB. Descript. des Coq.Jbss. desern>. de Paris, tom. I. pag. 320. pi. 46.Jïg. 1— 5. Ce Spond^lc étoit le seul connu , il y a quelques années, aux environs de Paris; il est facile de le distinguer des autres espèces fossiles. Il est ar- rondi ou un peu ovalaive, quelquefois L'gèrenjenl oblique. La valve inférieure se termine supérieu- rement par un talon triangulaire divisé en deux parties égales par le sillon du ligacLeni. Les oreil- lettes, fort courtes, sont placées de chaque côié du lalon: elles sont lisses. Eu dessous, celle valveiufé- rieure offre une surface irrégulière plus ou uioiiis étendue, par laquelle elle étoit adhérenie aux CL.rps cous-marins j elle estsuiv:e de lames concentriques très-minces, redressées, au moyen desquelles la solidité de l'adhérence cioit augmentée. Sur les points de la valve qui sont resiés libres on observe des stries nombreuses , peu régulières, un peu tu- berculeuses, irrégulièrement épineuses, surtout vers les bords. La valve supérieure est peu con- vexe; son crochet est petit et peu saillant. Au- dessus du bord cardiual il dunne naissance à uoe multitude de stries rayonnaules, qui sont de plu- sieurs sortes : les premières , les plus grosses, sont au nombre de quinze à vingt; elles sont arron- dies , étroiies, plus saillantes que les aulres et chargées, dans toute leur longueur, d'éiaillus spiniformes subimbriquées. Entre chacune de ces petites côtes se trouvent huit à neuf stries plus iines et inégales : les plus grosses, entre lesquelles se trouvent une ou deux siries très-lines , sont couvertes de petites écailles relevées, très-rappro- chées les unes des autres. Les écailles des siries les plus liiies sont encore plus nombreuses; mais comme elles sont obtuses, elles paroissent autant de petits tubercules. La disposition toute partu u- lièrc des différentes stries dont celte coquille est ornée la rend facile à distinguer des espèces qui l'avoisinent le plus. Les dents cardinales de la valve inférieure sont étroites, comme pincées, saillantes et recourbées en crochet; celles de la valve supérieure sont plus aplaties et à base plus large. Sur cette valve la fossette du ligament est largement ouverte, comme dans les Peignes. Les oreillettes sont mieux marquées que dans la valve inférieure; les siries qui les couvrent sont pres- qu'égales, et couvertes de petites écailles nom- breuses et redressées. Les bords des valves sont truement crénelés dans toute leur étendue. Cette coquille, assez rare aux environs de Pa- ris, se trouve à Grignoii , Courlagnon, Mouchy , et à Valognes, Castel-Gomberto ; elle est longue de 5o fflillim. et large de 44 à 48- S P O 981 9. Sposotle rare-épiue. Spondylus rarispina. NOD. Sp. testa ovatototundatJ, l)/vri-auiitJ,gi/>bosJ,- siilcislongiludmalilias, numerosts; wajonbus spi- nisraris, echinatisj ulleris siibaqua/iàus, inuticis. Var. a.) Testa undiquè muticâ. Non. Descript. des Coq.Jbss. des eiw. de Paris, tom. I. pag. Zïi.Jîg. G— 10. Celle espèce a jieaucoup de rapports avec la précédenle; peut-être n'en esi-elle qu'une très- forte variété: ce que l'on ne pourrj déci.lcr qu'en réunissant un grand noml're d'individus, chose qui est difficile à canse de la rareté de la coquille. Elle est ovale, arrondie, plus longue que large, un peu oblique; elle est épaisse, sa valve infé- rieure élaril plus concave et la supérieure plus convexe que dans le Spondyle râpe. La valve in- férieure est adhéienie par une grande surface, au-delà de laquelle elle est striée assez régulicre- meni. Les bords se relèvent presque |ierpendicu- lairemenl , et ils août finement crénelés dans loulc leur étendue. Le talon de ceite valve est divisé en deux parties presqu'égales par le sillon du liga- ment ; il est remarquable par les fines stries lon- gitudinales qui s'y trouvent. La charnière est épaisse ; les dents sont peu obliques , fort ép.iisses, saillantes et inclinées en arrière. La valve supé- rieure , à l'extérieur, est ornée d'un graud nombre de siries longitudinales; huit ou dix, plus sail- lantes, sont pourvues dans leur longueur de quel- ques épines obtuses, fort écartées et irréguUcre- ment distantes. Les stries beaucoup plus lauts qi,i sont entre celles-ci sont presqu'égales et toujours muti(|ues. Les oreillettes de celte valve sont net- tement séparées par un pelit bourrelet décurreul , siiué à leur jonction. Les siries dont elles soi t couvertes sont sans écailles comme les aulres. Les dents cardinales de la valve supérieure .lont pe- tiies relalivemenl à celles de l'antre ; elles sont obliques, coniques, courtes et à base large. La variété que nous signalons se disiingue en ce que ses grosses siries sont dépourvues d'écailles comme les aulies : c'est celle que représentent Ics^^. 8 el Q de la planche ciléc. Nous n'en conuoissons que la valve supérieure; die csl longue de 53 !i;ill. el large de 43. Les individus les plus grandi ont 46 millim. de longueur et 44 ''e large. Ou la iryuve à Chaumont. 10. Spondtle mullislrié. Spondy/tis multi- striatus. Nos. Sp. testa oi>alo-rotuiidatû , obliqua; nalt'û su- periore convexâ, gtobosù; striis loiigitudinalibus, regulaiibus, numeivsissimis, cequalibus, muticis. NoB. Descript. des Coq.Jbss- des enc. de Paris, tom. 1. pag. 323. pi. ^b.Jig. 19. 20. 21. Nous n'avons d'abord connu qu'une valve très- roulée de cette espère; elle nous fut coir.niuniqtu'e i,S- S P 0 avec- U ;.!i;s giancic oliligeancc pur W. G:3vcs, qui l'avdil recueillie à Assy. Depuis que nous en avons fait la ligure, nous nous sommes procuré plusieurs valves des aulres localités mentionnées ci-dessous , et nous avons pu nous assurer par te moven que l'espèce élolt constaule. La valv€ in- féneuie nous est incounue, et nous avons prçsumé cepeudant que le fragment représenté jî^. ai lui appartenoit, parce que nous en avons rencontré de semlilables dans les localités où la valve supé- rieure se trouve. Celle-ci est ovale-oblongue , très-rétrécie à son sommet, très-convexe en de- hors et fort profonde en dedans; sa surface exté- rieure est ornée d'un très-grand nombre de stries fines, serrées, égales, muliques. Sur le côté aiiié- rieur, il arrive souvent qu'une petite strie est in- terposée entre les autres. Les oreillettes sont très- courtes et lisses; le crochet est saillant et recourbé au-dessus du bord cardinal. Les dents de la char- nière sont aplaties; mais celles de la valve infé- rieure doivent être fort grandes, à en juger jiar les cavités destinées à les recevoir. On trouve celte coquille à Chaumont, Mary, Assy en-Mulilien et Tancrou. Longueur 40 mili., largeur 55. J I . Spondyle granuleux. Spondjlus granulosus. Sp. testa planiusculj, ovato-obliqua, suhauri- culatd; stnis longitudinalibus, granulosis, nuine- rosissunis, alteniatïin mmoribusjcardine angnslo; nuirginibus tenue phcutis. KoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. I. pag. 022. pi. iifà.J'ig. II. 11. Quoique nous ne connoissions encore que l'' vilve sujii'rieure de celle espèce, elle nous a of- fert des difiéreaces assez grandes pour nous déci- der à la signaler. Elle est ovale-oblongue, obli- qui , lort aplatie , presqu'aussi large au sommet qu'à la base. Le crochet est petit , pointu et à p.eine saillant au-dessus du bord. Les oreiUeltes sont lort courtes et peu séparées. La surface e»ld- rieure est couverte d'une muliiiude de stries lon- gitudinales liès-fines, rapprochées, les unes un peu plus fines que les autres et aliernant avec files : touies ces stries sont finement granuleuses; les stries des oreillelles sont finement écailleuses. La c;harnièie est étroite, assez courte; les dénis cardinales S'>nt peu saillantes. La fossette du liga- ment est étroite, peu profonde et découverle dans une grande parlia de son étendue. Les bords sont minces , iranthans et finement plissés dans toute leur longueur. (blette coquille rare se tmuve à Chaumont; elle est longue (ie 34 milliiu. et large de 27. SPONUYLOÏTE. Quelques oryctographes ont donné ce nom à des portions détachées de Nuuiile pétrifié, et quelquefois aussi à des valves d"Huitre ou de Spon.tjle L'.ias ie même é;;;;. S T I SPONDYLOLITE. Wême chose que Spcnd^loïie. Voy. ce mot. SPORULIE. Montfort, dans sa Conchyliologie systématique, a créé ce genre pour une petite coquille microsm- pique qui a du rapport avec les Cristellaires, mais qui s'en distingue néanmoins assez facilemeiw. W. d'Orbigny, dans son travail sur les Céphalo- podes (^nn. des Scienc. riat.), a compris le genre dans celui des Pol^siomelles , que ne lu avons adopté tel que M. d'Orbigny l'a coiitu. Ployez PoLTSTOMELLE. STARON. Le Columbellamercatoria Lamk. a reçu ce ncim d'Adanson. {^Voyag. au Sénég. pi. g-Jig- 29) f^oyez CoiOMBELLE. STELLA. Genre proposé par Klein {Method. osir. pag. 1 b) pour une espèce de Turbo dont la spire est garnie de cinq à six côtes rayonnantes qui abouiissem i autant de tubercules saillans sur le contour. (!e genre n'a point été adopté. STÉNOSTRÈME. Stenostrema. D'après les caractères fort incom])lets que R 1- fii\fiSi\ue {Journ. de Phys. 1819. pa^. 4*5. tub.i^'6) assigne à ce genre, et surtout d'après sa ligure , nous pouvons le regarder comme inutile, lar il est le même que celui iiummé Carocolle par La- iiiarck, et nous avons vu a l'article Hélice com- bien ce genre lui-même étoit peu nécessaire. STICHOSTÈGUES. M. d'Orbigny a institué celle famille dans le troisième ordre des Céphalopodes, les Foiamini- fères , qui ne contiennent que des coquilles mul- iiloculaiies microscopiques. Cette famille ne ren- ferme que des coquilles droites, formées par un seul rang de loges superposées ; il n'y a jamais de spire. Elles oflrent sans contredit le mode le plus simple d'accroissement. Nous adoptons celle fa- mille parce que nous la croyons naturelle; elle dcit être la première de l'ordie , puisque les corps (ju'elle contient sont les plus simples. Elle 56 compose des huit genres suivans : Nodosaire , Liiigulinp, Frondiculaire, Rimuliue, Vaginulinc, Marginulioe, Planulaire et Pavonine. Vo^tz ces mots. STIPON. Il est à présumer que cette coquille, figurée par Adanson {Voyag. au Sénég. pi. bl./îg. 4) daus son genre Péribole, est le V^olvaire gi-am lis riz de Lamarck. F'oyez YotvAi." e. s T O STvOLA. Sous ce nom, Klein {Tent. osimc.') a iiisliliié un i;eme démembré des Téiébratides pour la 7e- rehratula psittacea Laink. Ce genre n'a point été adopté. Voyez Terébratcle. SrOMATE. Stomatia. (ieiire créé par Laœarck aux dépens des Ha- liDtides de [jinné poar celles des coquilles de ce fleure qui sont dépourvues de trous. Toutes celles ijiii présentent ces caractères lurent comprises u.ins le nouveau genre sans dislinclion ; il dut prendre place dans la méthode entre les Halioti- iides, et les Si^aiets. Pouvant servir d'iniermé- didire outre ces genres, Lamarck le conserva dans le Système des Animaux- sans vertèbres , et bienlôt après, M. Roissy l'adopta dans le Biijfflin de Sonnini. Il ne tard.» pas a êlre démembré , et c'est accompagné des Stomalelles {voyez ce mot) que Lamarck le lit entrer avec les Ilaliolides dans la composition de sa l'amille des Stoinatacées (voy . i e mol ) , qu'il proposa pour la première fois dans dans sa Philosophie zoologique. Dans VExtrait du Cours, le nom de la famille fut changé , ainsi que les rapports précédemment établis entre les genres que nous avons cités : les deux genres Stomate et Stomatelle restèrent ensemble. M. Cuvier (^ Règne animal) rangea , à titre de sousgenre , les Siomaies dans le genre Onnier, dans la lamille des Sculibranches non s_ymélriques. Dans son dernier ouvrage , Lamarck revint à la première opinion qu'il avcit eue de rassembler tlans une même famille, à laquelle il conserva le nom de Macrostome ( rqye^ ce mot), les genres btoraaie, Stomaielle et Sigaret. Dans sa Malaco- logie, M. de Blaiaville apporta de très-grandj f baiigemens dans les rappor(s admis jusqu'alors : parmi les genres que nous venons du citer, les uns font partie des Chismobranches, les autres des Otidés, lamilles fort éloignées l'une de l'autre, l.e genre qui nous occupe est placé dans celte dernière, confondue avec les Haliolides , dont il ne fait qu'une section secondaire. S'il est diffi- cile en ellet de séparer beaucoup les Stomates des Haliotides , il ne nous semble pas moins dillicile d'en éloigner aussi quelques espèces de Stomatelle; cependant nous croyons qu'il existe des caractères suffisans pour distinguer nettement les Stomates des Haliotides, ainsi que des Sto- malelles. Ces caractères peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQOES. Animal inconnu. Coquille aariforme, imper- forée, à spiie proéminente; ouverture entière, ample, plus longue que large; le bord droit aussi élevé que le columellaire;.une côte longitudinale et tuberculeuse lur le dos. S T () yH'à On ne connoît encore du genre Stomate que les deux espèces indiquées par Lamarck, car il est impossible d'y admettre, avec Brocchi , une coquille fossile qui appartient évidemment au genre Cabochon. Quant a la coquille que M. Risso nomme Stomatia , est-elle bien de ce genre f" Les deux espèces vivantes sont très-rares ; l'une d'elles cependant , la Stomate argentine, est plus connue, quoiqu'elle n'existe que dans un peut nombre de collections. Stomate argentine. Stomatia phymotis. St. lesta haliotideù , ovato-oblongâ, dorso cori- vexà , striatâ , nndulosâ , argenteâ j spiiâ par- i>ulà , contortâ y labro tenui , acuto. Naturf. tom. 18. tab. 2.Jig- 18. e. Stomatia phymotis. Helhius, Preatvg. tom. 4- tab. 2..Jig. 34. 35. Favanne, Conch. pi. h.Jig. J- mala. Haliotis imperforata. Chemn. Conch. tom. 10. tab. 166. /ig. 1600. 1601. Gmel. pag. 3690. n°. 11. Stomatia phymotis. Encycl. pi. 400. Jig. 5. a, b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6". pag. 211. n". i. De Blainv. Malac. pag. 5o3. pi. 49 bis. J)g, 4. Coquille oblongue , très-convexe en dessus , fort concave eu dedans , à spire saillante au- dessus du bord, formée de deux ou trois louis, courts et étroits; le dernier, très-grand, est obli- quement traversé par une côte bilide , saillaule , tandis que la surface est ornée de stries fines et distantes, rendues tuberculeuses par des accrois- seœens inégaux et transverses. L'ouverture est très- ample, ovale-oblongue, un peu atténuée à son ex- trémité supérieure : le bord columellaire est peu épais, régulièrement arqué dans sa longueur; il se joint, sans discontinuité , avec le bord droit, qui s'élève à la même hauteur que lui , de sorte que la coquille étant placée sur un plan hori- zontal, les bords de l'ouverture le touchent de toutes parts. Lorsque celle coquille est fraîche, elle est d'un blanc-rosé, pointillé de brun-rougeâ- tre , ei ornée d'une série de taches irrégulières plus grandes à la base de la côle dorsale. A l'inté- rieur, elle est d'une nacre brillante. Cette coquille, très-rare dans les collections, vient des mers de l'Inde. Les plus grands indi- vidus ont 33 millim. de long. STOMATELLE. Stomatella. Les Stomalelles, aussi bien que les Stomates, furent séparées en genres distincts par Lamarck , qui en trouva les élémens dans les Haliotides de Linné. Le genre Stomate , lui seul , contient 0^\ s T O d'jbord Icuiej les HJijiiiii-â impcifou'es de Linné, et ce ne fut que d.inà la P/ti/osop/iie zoologique que ce geaie siilà; un dénieiulnement , aucjuel son .luleiii-, [,n;nai-ik, donna par analoj;le !e nom de Stomalelles. Les rapports qu'il lui trouva avec les Siomales lenga^i-rent à ne plus séparer ces deux genres; ils restèrent constam- ment dans la même farr.ille , s >it qu'elle ait le nom de Slo.Tutar.ées , soit qu'elle reçïit celui de Macrostouies. {t'oyez ces icols et Stosiate.) Le genre Stoaialcile fui adopté par presque tous les zuologisles , et n'éprouva presque point de cban- gemeus dans ses rapports. M. de Biainville, dans »cn Tiaité de Malacologie , est ce'ui des auteurs f|ui lui en a lait sul>ir les plus iniporlans , puis- ifii'il le sépare considérahie i:ent des Stomate^'. Il sercit possible qui; l'auteur que nous citons ait fait un double erapioi involontaire en établissant «on genre Cryptosiome , qui pourroit bien être, comme il le soupçonne lui-mirae, absolument le même que la Sîomatelle. S'il en éloit ainsi, la séparation des genres Stomates et Stomaielle de- vroit paroître moins surprenante , sans que pour cela elle fiît entièrement justifiée. La con- noissance de l'animal lui seul pourra décider déliniliveuient les rapports avec telle famille plutôt qu'avec telle autre, [«amarck a caractérisé ce genre de la manière suivante : CAtlACTÈlXES GÉNÉRIQCES. Animal inconnu. Coquille orbiculaire ou oblon- a;ae-auriforme , i.nperlon'o j ouverture entière, ample, plus longue que large; bord droit évasé, dilaté , ouvert. Ce qoi dislingue parliculièrement les Stoma- telles des Stomates , cest qu'elle; sont dépourvues d'une côle dccunente sur le dos, leur ouverlure est plus versante , et le bord droit n'est pas aussi haut que le gauclie. La spire dans la plupart est moins sailla-iie et plus centrale ; quelque-unes sont subturbintes et resscTibleut assez bien a des Turbos, mais leur défaut de columelle et d'opercule , ainsi qne !a forme de l'ouverture , ne permettent pas qu'on puisse les confondre avec ce genre. Au res:e , comme l'observe très-bien W. de Blainvilîe à l'article Stomatelle du Z?/c- tionnaire det Sciences natur-elles , ou peut distin- guer deux formes bien traacliées parmi les coquilles de ce genre ; re qui , malgré le petit nombre des espèces, peut déier miner à y former deux sections : dans la première seroient les coquilles orbicu- laires , dans la seconde les coquilles ovalaires. Ou ne connolt encore que cinq espèces vivantes dans ce genre ; toutes sont nacrées à l'inl^rieur, et rappellent parleurs for mes celles desHaliotides : aussi l'on ne peut contester les intimes rapports qui lient les deux genres, (l existe une coquille que Laœarck a nommée Hallolide douteuse ; elle oilre la côte latérale des Halioiides et elle est S T O dépourvue des (rr,ns qui c.irac'éristnt celles-ci : elle appartient donc aux Sîomatelle ou aux Sto- mates, en faisant voir les rapporis qui existent eiiire ces trois genres. Pendant long-iemps on crut qu'il n'exislolt aucune Stomaielle à l'élat fossile; nous en possédons une cependant, ou plulAt son moule intérieur, en une pâle calcaire dare qui ressemble à du calcaire grosùer; mais nous iguo- rcns entièrement la localité d'où elle provient et a quel terrain , soit secondaire , soit tertiaire , il faut la rapporter. I. Stomatelle imbriquée. Sioniatella imbTt- catâ. St. testa suhorbiculari , convexo - depressâ , scabriusculâ , griseâ ; sulcis transifenis , conjer- tis , imbricato-squamosis ; spirâ subprominulu. Enctcl. pi. 45o. >%•. 2. a. b. Lamc. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 209. n°. I. De Blainv. Malac.pag. 468. pi. 49 bis.fg. 5. Sow. the Gênera qfSchells, pi. jg.^g. i. Cette Sîomatelle est la plus répandue dans les colleciions ; elle est ovale - obronde , a spire assez saillante , formée de quatre à cinq tours très-convexes, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres : celui-ci se ter- mine par une grande ouverture circulaire, obli- que à l'axe, à bords minces et tranchans , fine- ment crénelés dans presque toute leur longueur. Le bffrd columellaire est un peu plus épais; il est aplati, régulic rement arqué, recouvre la spire intérieure , et se confond insensiblement avec le bord droit. La surface extérieure de celte coquille est chargée d'un Irès-grand nombre de sillons longitudinaux , très-éiroils , sur lesquels sont disposées une multitude de petites écailles , courtes, imbriquées et très-serrées. A l'extérieur, cette espèce est d'un blanc-grisâire, et l'on re- marque, vers le sommet des indiviilus bien con- servés , un petit nombre de petites taches d'un brun-rougeàire. A l'intérieur, elle est d'une belle nacre très-irisée. Cette coquille se trouve dans les mers de Java , ainsi que dans celles de la Nouvelle-Hollande. Sa longueur est de 08 millim. et sa largeur de 3o. 2. Stomatelle rouge. Stomatella rubra. St. testa orbiculato - confexâ , transversun striatd et bicarinatù , longitudinaliter obsolète plicatà , ruhrà , propè suturas albo maculatâ ; caiiiiis nodulnsis; arifractibus supernè planulalis; spirâ brevi, acutâ. Stomatella sulcata. Enctcl. pi, 45o. Jig. 3. a. b. Lauk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 219. 7»°. 2. Celle-ci a quelques rapports de forme avec la précédente, s T O piéit'i'.eiile , m;iis elle icsle i cnslanirrrui moius j;iai)d(?; elle est toujours plus mince , cl sa spire es! plus rciilralc. t^elle spire se compose de cinq tours aplatis eu dessus, à suture sim]ile et peu profonde; ils sont pourvns de deux carènes assez saillantes, convexes, noduleuses, et le reste de leur siirlare est couvert d'un f^rand nombre de stries loni;iliidinales , simples el rc'gulières. L'ou- verture est proportionellemenl moins Jurande que dans l'espèce qui précède ; elle est Tort oblique à Taxe, d'une na' re-rerdâtre en dedans; ses bords sont minces, b; dr'iit est (iiiemcnt plissd dans toute sa lonj^ueur. En dehors celle coquille est oïdin.iiretiieiil d'un roime assez foncé, et ornée vers 1rs sulurts d un assez grand r.ombre de llarnuinies blaiK hes , qui descenc!«nl en rayonnant. Jl existe des individus qui sont blanchâires , et sur lesquels se destinent un asseï grand nombre de lacbes rosées , niiaj;eu?es et irrégnlières , et des ponctuations brnnâires snr les cartues. dette cotpiitle , lu I rare, vient, d'après La- inarck, des mers de l'Inde. Elle à 20 milliin. de lonj^ueur. 7). SroM.iTEixE sn'cifèrc. SlomatcUa sulcifcra. St. testa siihorhtrvltiij , cnnucjrà, ieniii, truns- rersini. Illico ta, loiigiiudinalitertctiulssinièstna ta , i^tiseo-rubciite , suLis scal}nuscii(is , tpira pronn- iiulâ. T'AMC. Aniiii. sans l'cit, tom. G. pag. 210. H". 3. La coquille que M. Sowerby a figni'ée sous le nom de Slomutelle sulcilère n'est point- du tout Il nié. ne espèce que celle de Lamarck. L'es[)èce désignée par liamarik est très-reconnoissabie ; tl!e est jielite, lorl bombée , à spire très-courle , irès-exctiitri(jiie , composée «le quatre tours con- vexes, dont le dernier est beaucoup plus grand que les auties. La surface extérieure ollre une struc- ture (pii est lout-à-lait particulière à telle espèce, on V trouve des siries longitudinales , très- fines, I rès- serrées , d'une grande régul irilé , qui cou- penl en Iravers des sillons Iransverses , nombreux cl régul itrs,ei b'iit avec eux un treillis du ne grande régularilé. L'oiiverluic est petite , circulaire , à L>oids minces ; la columelle est tranchante, lis>e, lanrii-i que le bord droit est finement cré- nelé. A rintérieur, celle coquille est d'une nacre verdàire, irès-brillanle ; à l'extérieur, elle est d'un blanc-jaunàlre , et ornée d'un très-grand nombre de pe'iies ponctuations d'un brun-rou- gcâlre : ces poncliialinns se réunissent quelquefois en lâches fhn.niulées. Celte cocp.iilie , asbez rare dans les collections , vient de la Nouvelle-Hillande. Les grands indi- vidus onl 14 ou l5 iiiillim de longueur. 4. Stom iTELi e auricule. Stomateili auriculâ. St. tettà luiliolideâ , oi'ato-ohlonga , dorso eon- Hit. i\at. dvs fers. Tome II. S T O 98: rriu , IcTi'.'galJ, hiteo-roscâ jfusco clnctâ ; .'pirâ hitcrali , suhprominulâ ,• lahro sinii aicuato. Patelta lulea. Li.v. Gmel. pog. 3/10. W. 1)4- RcMi>H. Mus. tal'. 40. fig. L Kavanne, Conch. pi. ^-^fig. c- Martini, Conch. tom. i. i-ib. 17. //g- i!J4- i55. S/omate/la auriciila. Encïcl. pi. 45o. fig. t. a. b. Lamk. Anini. tans rert. tom. 6. pag. 210. n°. 4. De Blainv. Malac. pag. 468. pi. 4*- fîS- 5- Sow. Gencm oj Schells, n". lif) fig- Ti ? Coquille fort dislincle , par sa forme , de toutes telles qui préièdent ; elle est ovale-oblon- gue , à spire terminale , liés -courte , à peu piès comme dans l'Haliolide oreille-d'àne. Cette spire est composée de trois tours fort étroits et convexes : le dernier, très-ample, coivs'lilue .1 lui seul presque toute la coquille; il est lisse en dehors, d'une couleur rongeàlre tiès-claiic , .siir laquelle se dislingiient irès-ncliement quatre .^ cinq bnéoles biuiics, assez régiilièremcn! in- îerroni|>iies par de petites taches blanches. L ou- verture est très-grande , ovale-oblongne , .t îiord» mimes, simples; le columellaire , régulièrement arqué, est un peu rebvé en dehors; le bord droit , fort niinte et tranchant , est sinueux dans le milieu de sa longueur. A 1 intérieur . celle coquille, dont le lest est très -mince et fragile , est d'une belle nacre blanche , iiisée de vert et de bleu métallique. Celle coquille, fort rare dans les colleclidns , vient des mers de la Nouvelle-Zélande. Sa lop- guer est de 28 miUim. 5. Stomatei.le planulée. Slomatellapîanulala. St. testâhaliotidiâ , ohlnrigà , pldniiltitj, dorsi) coiife.rn- depressà, tenuiter sliiatii , rirevte Jinco I inactilatâ y spîrâ niiriiinâ , ad latiis dcciiinbefitc. Encycl. pi. 4'^o.J'ig. 4- a. b. Lamk. Aniin. s. vert. tom. 6. pag. 210, n°. 5. Sow. Gênera qf Schells , n". !<)•/%■• 6. 11 existe de ircs-grands rapports entre celle espèce et la pré'.édcnte; elle est ovale-oblonguc, et sa spire est plus courte et plus latérale que dans la Stomatelle auricule; elle esl composte tlj tpialre l'uns Irèsélroits, convexes, dont le dernier, fort alongé, est cîiargé de fines stries transvcr«es, assez distant s , simples et irès-régulières. L'ou- verture est ovale-oblongue , proporliomillcnieci plus étroite que dans l'espèi e précéden:e ; son jjord cobimfcllaire , légèrement relevé, est simple dans toute son étendue, tandis tjue le bord droit, tinueux dat'S le a illeu de sa liuj^ucur^ est (ir.e- I i i i i i * «)S6 S T R ment créiielt^. A l'exlérieur, cette coquille est 'l'un brun assez funci? , et ornde d'un grand nom- Ire depeiilcs lâches jjlanchcs ou fauves , ordinai- I euient triangulaires ; à l'intdiieur , la nacie est djne belle couleur verte. Cette coquille, non moins rare que la précë- deuîe dans les colleclions,' habile les mers de la Nouvelle-Hollande. Sa longueur est de 26 niillim. SrOMATOl'TEROPHORA. M. Gray , duni sa Clussificatiori naturelle des :}U)lliis,jues {Bull, des Srien.'yéçner, i324), a flonny re notn à une i-hsse (|ui est la quatrième de sa m (porls des Slromhes avec d'autres genres voisins , eu élalilissant la famille des Ailées {royez ce mot), qui représente le genre Strombe de Linné, et qui a été jugée un groupe Jiien naturel; car personne, dans ces der- niers temps, ne le contesta. M. Cuvier {Règne animal) n'ychangea rien, quoiqu'il n'admît (ai la famil e des Ailées ; mais on peut regarder son genre Strombe, avec ses sous-genres, comme la représentant d'une manière complète. M. de Blain- ville lut le premier qui dérangea l'ordre adopté ; on trouve en efl'el le genre R isiellaire placé dam la même famille que les Fuseaux , et dans le voi- sinage de ce genre ; tandis que les S'rombes , aux- (juels les Plérocères sont réunis, font partie de la famille des Angislomes {voyez le mol ) avec les Cônes, les Olives, lesTarières, les Porcelaines , etc. Il nous semble que l'opinion de Lamarck, qui et oit une suite de celle de Linné, éioit préférable à celle de M. de Blaiuville ; i ar , I ien qu'on ne con- nût ])js l'animal des Rosiella les , ces rapports avec les Ptérocères et les Suombes stail tellement évideos , d'après les c quilles , qu'il n'est pas pro- bable que l'animal dillere beaucoup de celui des SiromLies. Quant au rap|)rocliement des Cônesavec le genre qui nous occupe , nous ne peusons pas qu'il puisse être adopté tel que M. de Blaiuville le propose , sur cette raison que les jeunes Sirom- bes oui toul-à-fait la forme des Cônes ; ce qui est vrai , mais il ea vrai aussi qu'en princijie on uc peut londer un rapprochement de cetie nature par la comparaison du jeune âge de l'un des gen- res avec l'âge adulte de l'autre. Puisque les deux termes de la com[>araison ne sont pas identiques , la conclusion qui s'en déduit ne peut être qu'er- ronée. L'animal desSrombcs n'est |)oint encore connu ; celui des Ptérocères, rapporté par ]\li\L Quoy et Gaymard , a été ligure et décrit par M. de Blaiiivil e dans la partie zoologique de la relation du voyage de circumnavigation de la corvette V Astrolabe. Conduit par une analogie sans doute bien fondée, M. de îîlainville , réunissant en un seul les deux genres , lira ta caracléiistique des Sirombes ( Tiait. de Malac. pag. 4' ) de l'animal des Ptérocères. Doit -on adopter cette marche, ou bien attendre que l'animal d'un Strombe véri- table soit connu':* Il nous semble plus rationnel d'attendre que l'observation nous ait appris si l'i- dealité présumée ett réellej en couséqueiicc , nous s T R rarnclérUons ce gea:c à la maui^'i'C de Lim';ri.k tians les termes suivans : CARACTÈnES GÉnÉRIQOSS. Animal probablemeiil analc>gnc à celui des V:ô- vocèies. (iOcuiillc veniriie, leiinim'e ù la base par lin can..l coiirl , «'chaocic ou tionqud; bord droil se dilatant avec l'àj^e en une aiio simple, lobt'e m crént-li'e supérieurement , et ayant iiitiîrieure- nient un siuus siSparé du canal ou de l'éclian^rurc de la ba«e. r.c< S'roraLes , très - noTbieux en es])èces , aflictetit pres<]iio toutes les dimensions. H y en a de fort petits , d'autres sont prestjue les m'ans de la concliylioloj^ie : ces derniers servent à l'orne- uieut des cabinets , non-seulemeui à cause de leur •grandeur et de leur lorme assez bizarre, mais en- core parla IVairheur , la bcauli' de la couleur r ise-incarnat qui se voit à rmténeur. Tous n:a niK , et presque tous des mers intertro]ui;ales , les Siroinbes s 'ni couverts d'un dpidi rme mince, iriiualre et assez. Iai:ile à détacher. On les disliu- {;ue facilement des Pléroccres en ce qu'ils n'ont pas le liord droit découpé, et (jue le canal de la base est beaucoup plus court et plus relevé vers le dos ; on les sépare plus racilemcnt desRostellai les, puiscpie ceux-ci n'ont pas les deux éclian- I rires à la base, et que le canal cpii s'y trouve rjl droil le plus ordinairement : toujours très-étroit et peu profond , jamais il ne remonie vers le dos , il »e rejette plutôt à droite. Le nombre des espèces de S'rombes est assez ctmsidérable ; Lamarck en ro.iiple trente-trois, mais nous en connoissons au munis quarante, sans y comprendre les espèces fusilles di'Ht ou compte liuit ou dix. 1. SmojiBE aile-d'aij^Ie. Sliomhus gigas. St. t stu turbinatâ , ventricosissirnu , niaximâ , IniriJ^'e/shit siilcato rugosa , albu ; rentre supeiné ipirjque tuberculis longis conicis patentibus co- ninatis y labro Lttisstnio , supernè rotiindato y itpcrtiiru Icefi, roseà. Stmmbus gigas. I.ix. Gmel. pag. 35t5. n°. 20. Lister , Conch. tab. 86Z. fig. 18. h. Uo.xANNi , Rec/. 3. fig. 404 el 4o5. GoALT. Test. tab. Z7)._fig. A, el tab. ô^.ftg. A. Kavanxe , Conch. pt. i.0. fig. G. l. M.^RTi.Ni, Conch. tout. 3. tab. Qo.yig. 8^4. Lamk. Anirn. s. vert. tom. 7. pag. 200. n°. l. (]e Slrotnbe , le plus grand du genre , est aussi l'un des plus faciles à distinguer; il est turbiné , ventru ; sa spire, longue et pointue, est réguliè- nieot conique , et ses tours , au nombre de di.x ou on/.e, sont pourvus, un peu au-dessi's de la su- ture, d'un rang de grands tubercules coniques, pyramidaux , qui s'alongent principalement sur les deux demei's j le dernier tour, tiès-veotru à S T R 9«7 sa partie supérieure , est largement sillonné eti travers dans toute son étendue; les sillons sont distans , peu profonds , quelquefois simples , quel- quefiiis striés dans leur longueur; le bord droit , lorîement dilaté en aile, se prolonge un petv à sa paitie su|)érieuie en une sorte de large goulln'ic. Onduleux dans presque toute s mi étendue , il est lisse en dedans et orné d'une teinle d'un rost- pourpré d'une exticnie pureté La cotuniello est arrondie , lisse , inllédiie à son e\iréiiiiié in- férieure; elle .se termine par un canal couit, le - gèrement relevé vers le dos. La columelle est feinte .ie la mùmc couleur que le bc rd droit. A l'exté- liem- <:ette coquilje est d'un fauve pâle; elle t-i revèiue d'un épidcrme mince, caduc, d'un brun assex foncé. Cette coquille, très-commune, vient de l'Ocran des Antilles. Elle a 28 ou 25 cent, de long. 2. STROMDEaile-d'autour. Stroiubiisaccipitrinii^. St. testa tuibinatii , ventricosj , transfersè su.'- catâ , ulbà , submsfa; u/tinto arijractu supenit: tuberculis cnrunato , quorum unico murimn posticé adlatera co/iipresst),- spirâ muticj, ocuti.^ apertura lœiri j lahrj crussissiino. Fava.n.ne, Conch. pi. 'lO.J'ig. A 12. Martini, Conch. tout. 3. tab. ?>. fig- 82;). Stmntbus costatus. Gmel. pag. 3520. «". 32. Lamk. Anim. s. yert. tniii. j. pag. 200. n°. 2. Espèce toujours plus petite que celle qni pré- cède et parfaiieuieut distincte. Elle est oblongue, très - ventrue dans le milieu, à spire conicpie . pointue, assez alongée, composée de douze a treize tours (orl étroits, subcan.iliculés en dessu; , striés eu traveis vers la suture et terminés à l.i base par un rang de nodules obtus , (pu , sur le dei mer tour , prennent une dimension el une torrac particulière. Eu eflet , sur le dos de ce dernier tour on n'en compte que trois ou quatre très-iné- gaux ; celui du milieu, trrs-graod , pyra'i idal , ca coliimelle est droite , arrondie et révolue d'uii Urge bord gauche très-étalé , d'un beau blanc l'échancrure de la base est obliquement relevé vers le dos. Sjus un éjuclerme d'un biim-verdàir ou jaunâtre , Cttle coquille est blanche ou fauve , et sa spire est ornée , sur cha(jiie tubercule, d'iiiit.- laclie brunâtre. La patrie de cette es|)èce est inconnue; elle a l3 à 14 cent, de longueur. 3. Strombe aile-cornue. Stionibus tricorn's. St. testa turbinato-trigonà , nlbo et ru fa lungi; I ii i i i 2 * (>S3 s r R tudinahter pictj ; doiso trilubeivulalo ; tubeirulo iiiedio majore , luleiihus compressa y spirâ acutâ , suhnodosâ i tabro anteriùs in acumen elonga- tiim producto i aperlurà lœvi , albi. Lister , Conch. tub. 873. fig. 29. AJartini, Conch. tom. 3. tab. H- Jig- 843 — 845. Enctcl. pi. 408.7%-. I ,et pi.- 40g. fig. 2. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 201. 71". 4. (;o(|uille assez variable dans sa colora lion, mais assez oiiiilaiile duiisies formes. Elle est oblo'n>'ut^, vculnie dans !e imlieii ; sa s|,ire , alouj^ée c( pom- me , est riîf;uliéreaieul cuiiiijiiej les louis, élioils el aplatis, sonl quel, |uefois tuberculeux à la ba.-e , et assez somrenl coinpL'lemeiit lisses; le dernier tour, siibearéné à sa partie supérieure, préseule sur le dos trois gros tubercules inégaux , p^yrami- ilaiix , dont le médian est le plus i^rand : la sur- lace exiérieure de ce dernier tour présente assiz couslarament vers la base quelques côtes inégales et onduleuses. Lu bord droit, assez rorlemeiit dilaié, ■se pruIouj;e à son exiréiuilé posiérieure en un bec Ijrl loar qui dépasse quelquefois la spire, mais qui, le plus sou vent, n'a pas plus de lonjijueur qu'elle. L^ans sa longueur , le boi A droit est un peu siuueux ; il eu blanc ^n dedaus, et orné à sa base d'une légère teinte de fauve. La columelle est droite, arrondie , et revêtue d'uu bord gauche peu étalé \ lisse , d'un beau fauve bruiiàire. Lacoloraiion de celle espèce es! assez variable j lephisgrand nombie des individus sent a'un blanc- r.uive , el ornés d'un grand nomiue de linéoles llammulées et irrégulieres : ces linéoles sont d'un Jnun foncé, et quelquefois interrompues par des t.icLes blan-hes. Nous possédons une variéio d'un j-riiti-iuarroa presqu'unifjrme , ei uue autre d'un j:uive pale sans taches. (ielte coquille, assez rare dans le* colleciions vient de l'Océan des GrauJes ludes. Elle est lon- gue de 11 cenliiuèlrçs. 4. Stroube aile-d'ange. Slrombus gullus. St. testa turhinatà ,tubcrcultjeri , transi>ers)ni su/cutâ , albo et rtijh vuriegatj. ; ultimo ajifractu siipernè luberctilis magnis compressis coron/ito ; l'jheixulis canna transversà couduatis ; lahro ianui , supernè in lobuin sapiùs ptœloriguni pro- ditcta. Stronibus gallus. Lis. GiJiEt. pag. 35 1 1 . 74". 11. Lister, Conch. tab. 874.7%-. 3o. lîo.vASNi, iîecr. 7i.fig.Zog. 3lO. lluMPH. Mus. tab. "hl.fg. 5. GuvLT, Test. tab. Z'i.Jig. M, Seba, Mus. tom. 3. tab. Ga.y%. i. s. KsoftB, Vergn. tom, 4. tab, .z.fig. 1. S ï R Fav.w.xe , Conch. pi. 3.1. fig. A. i. MinTfM , Conch. tom. 3. tab. Q4- J^'o- S4i- 84a, el tab. 85. fig. b4(). Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 201. «". J. Quoiqu'il y sit beancoup d'analogie entre celte espèce e' la précédente, on la disiingue néanraoin* avec facilité. Celle coquille est oblr.ngue ; sa spne, (;onir(ui- et pointue, se com|)Oie de neuf tours tuberculeux dans le milieu , et dont le dernier est couronné par des lulicriules beaucoup plus gros , dont les trois derniers sont pyramidaux el comprimés d'a- vant en arrière : de ce.s Irois tnlieicules le médian est le plus élevé. Lu surface exiérieure est (orie- ment sillonnée eu iraveis , les sillons sont larges et assez profonds ; le bord droit est nnduleux , l'i- laté ; et ce qui rend celte iispèce reniarquable , c'est qu'il se pn loni;e àson extrémité postéi ieure en un long appciiHic e qui dépasse toujours considé- rai leincnt la spiie. En dessous, ce bord droit , assez épais, est d'un lauve-jaunâlie peu foncé, l/'ouverliire est blanche d:iMs le tond , et la colu- mclle , lisse et polie, est revêtue d'uu bord gauclie étalé, un peu calleux et d'un laiive-rougcàlre : li base de la columelle se prolonge en un canal un peu inlléchi qui rappelle beaucoup celui ipii ter- mine certains i^téroières. La coloration eNléricurc est assez variable : dans certains inlividus , d'un blanc-fjuve , ou voit un grand nombre de jietiie.i lâches d'un brun-roui;eâtre enlreC' upées par des taches plus grandes d'un rouge-orangé 5 dans d'au- tres individus les laclics sont brunes sur un lond blanc. {'ettc coquille, commune dans les collcctious , vient de l'Océan des Antilles et des mers de l'Inde. Elle a i3 cent, et demi de lonjiueur. 5. Stivombe biluberculé. Stroinbiis bitubercu- latiis. St. testa turbinât j , tubeirulijlrà , tra/ist-u-rflin sulcato-noduiosâ , alho et rufo J'uscescente mai- ninrat-i ; ultimo arj'ractu tuberculis duobtu lersiis labruin i uliis emmentionbus , tr/gonis , poslicc cnnipressis ; spirâ Ubbrcviatà y labro latcie c:us- siusculo , supernè m lobum biecem terminât).. L1SIER, Conch. tab. èjx.Jig. 20. lîONANM , Recr. Z.S'g- '5oj. 3o8. GuALT. Test. tab. Z'i.J'ig. K. Sera, Mus. tom. 3. tab. Qz, Jlg. 4. 5. g. n). 12. 14. 1 5 et 27. KîiORR, Vergn. tom. 3. tab. m. fig. i. Marti:«i, Conch. tom. 3. tab. 83. /î^. 830". 837. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 202. n". 0. ('oquille assez communément répandue dans le» collections} elle a quciqu'analugic dans sa forme s T R avec le Stmmlyus tricomis. Elle est alongée , lur- binée , enlK'e j sa puilie supérieure ; la suue est ooiirie , conii|iie , très - pointue , loiaice île oiue Iv^uis apla:is, l'on l'iioiis , ilonl les premieis soiu poiii-vti» à leur hase d'un rang de petits lubeicules; le dernier tour, à sa partie supérieure , présente cinij ou six tubenules courts ei rapproithés, et sur le milieu du dos deux j^rands tubercules p^racni- daux , inclinés à droite, presqu'é^aux et oblus à leur sommet : la surface extérieure de ce detnier tour est réeulièrenicnt sillonnée en travers. Le bord droit est dilaté^ tort épaissi à l'intérieur, et renversé en dehors ; son exuéuiité postérieure se prolongée en un bec court et larj^e , qui n'est point cieusé en gouttière. L'ouverture est rétrécie dans son fond; elle prend dans cet état une teinte ro- uée qui disjKiroît vers les bords, qui sont d'un 1 lanc-jauuàlre. La columelle droite , tlans presque l>ute sa loof^ueur , s'inlléchit lortenient en dessus à sa rase, et elle est t;arnle, à l'orij^ine de celte iudexioii, d'une callosité assez épaisse et saillante (Ml avani. La coloration de cette espèce e^t peu variable ; sur un fond brun assez foncé, quelque- fois un peu j^risàlre , on remarque un j^iand nom- Ire (le taclics irrégulières , blanches, qui se mul- tiplient principaleiuenl à la parue supérieure de i.( coquille. Le dernier tour ollVe sur le milieu une T. )ne étroite formée d'un grand nombre de petites la(;lies blancliàlres, quelquefois intei rompues par do petiies taches biuues. ('elle coquille, fort commune , provient de l'O- céan des Antilles. Sa lougueur est de 90 millim. (j. Srr.OMBE aile-de-bibou. Strombus buboiiius. St. testa oi>iitâ , subturbinatâ , tuberculalÀ et itiidulijèrù , Jlafescente , albo maculata , roseo fiiicuila; spirj conicâ , obtusiusculd , iiodulosà , Ijbruin superante. I iSTEii, Conch. tah. Q60. //g. 17. Ko.NANNi , Recr. "h.Jig. Zoj. 5o8. Seba, Altis. tom. 3. tab. Ç>l..Jig. 6 — 8. K.MORR, Vergn. tom. 3. tub. l'j.fig. 1. Maht!.m, Conch tom. 3. t'.ib. Vii. Jig. 833. «")4. Strombus Jasciatus. Lin. Gmel. pog. 35 10. IL'. 9. Lamk. Aniin. s. vert. tom. 7. pag. 2o3. n°. 9. ('e Strombe est une coquille oblongue , snblur- binée , à spire coni(jue , poinlue, peu alongée, dont les tours sont courts et rapprochés , chargés ?i leur base d'un rang de lulierculcs obtus; le der- nier tour présente à sa partie supérieure des tu- berciiles plus grands , mais graduellement crois- x-ms. Outre ce premier rang on en observe deux autres de beaucoup plus courts, dont l'un est mé- dian et l'autre presqu'iiiférieur ; le re-le de la sur- luiC est lisse. Le bord droit est peu dilaté, épaissi S ï R 9^'y en dedans et nn peu renversé en dehors ; il no jc prolonge pas postérieurement , comme dans l'es- pèce précédente : il est blanc à l'intérieur, Li columelle est droite , arroni'ie et calleuse à sa base; elle est revêtue d'un bord gauche peu étendu , étalé, fort mince à sa partie supéiieure. La colo- ration de celle espèce est peu variable ; elle est ornée sur le derniiM- tour de deux zoiifs transver- ses fort écartées, d'un beau rose-pourpré; le resl(; de la surface est occupé par de grandes lachci nuaiïeuses fort irréiiulicres , d'un brun foncé sur un f nd blanc. Celle coquille , assez commune dans les C(dlec- lions , vient des mers des Antilles. Elie a gf) mil- lim. de longueur. 7. Strombe grenouille. Strombus lentiginosu.^. St. testa turbina tJ , crassâ , tuberculifhrâ et un- diquà nodosâ, squalidè alhâ , cinereo-Juscescente nigroque miicu/osâ ,- ultimo ari/ractu supernè tu- beKulis majusculis sulifiircatis cnronaio y liibu» ciasso , supernè undutïm tricrenato. Strombus lentiginosus. Lin. Qehij.. pag. 35 10. n". 8. l.iiTv.v., Conch. tah. QQl.fig. iS. BoNANNi , Recr. "h. fig. 3oo. Rlmi'H. ^us. tab. Irj.J'ig. Q. Petiv. Amb. titb. \â^. fig. 10. Gl-alt. Test. tah. 7)7t. /ig. \. Dargenv. Conch. pl.^\. f§. f]. Seba , Mus. tom. 3. tab. 62.Jig. 1 i et 3o; Knour , P'ergn. tom. 3. tab. l'5.J/g. 2. Martini, Conch. tom. 3. tab. 80. /Ig. C25, 826, ei tab. Qi./ig. 827. 82O. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 3o3. 71". 10. Celui-ci est nn des plus communs; il est ovalf;- obloiig : sa spire, conique et pointue, est peu prolongée; on y compte dix lours aplatis en des- sus, striés en travers, et terminés à leur base p.ir an rang de lubercu'es couris et oi>ius. Sur le der- nier tour ces tubercules se ccniinuenl , mais les quatre on cinq derniers sont proportionnel- lement beaucoup plus gros ; ils sont pyramidaux et comprimés latéralement. Au-dessous de ce pre- mier rang de tubercules, le dernier tour présenli; trois côles transvctses , également espacées , sur les(juelles sont disposés de petits lubercoles arron- dis. Le bord droit est à peine dilalé , il est fort épaissi , renversé en dehors , il se relève posté- rieurement jusque vers le milieu de la spire ; il est creusé d'un canal assez profond au point de jonc- lion , et son exlrémiié, au lieu de se prolonger en bec, est obliquement divisée en trois éclian- cruresonduleuses. L'ouverture est alongée, étroite; teintée de rose dans son fond , elle est blanche sue çcjo s T R ses bonis. La columelle est droiie , revê'ue inlc- lieiiiemeut d'une callosilé épaisse dunt rexirûmild antérieure se prolonge en une scrie de dent coni- (jue, obtuse au sommet el comprimée latéralement. I.a coloration de cette coquille est peu variable ; elle est ornée, sur un fond l>lann , de petites ta- ches irréf^ulières , ou de marbrures d'un brun foncé. Cette coquille vient de l'Oréan indien. Les grands individus oui 3 centim. de longueur. 8 STROMBEboutlie de sang. Slmnibus luliuanus. Si testa oblongo oi>ali , tenuiler strialà ,Julvâ , albo fasciatâ; ulti/uo aiifnictusiipernè obtuse an- gu/(iio,spira brevi , inucronata j coluniellu purpu- ren nigroque tinctu ; /iibix) mtùs stnuto , rubro. S'tronibus luhuanus. I.in. Gmel. pag. 35l5. 72". l6. Lister, Convh. tab. RSl.^fig. 6. RuMPB. Mus. tab. "hi.Jig. S. Petit. Gaz. tab. ^?).Jig. loj elAnib. tab. 14- GuALT. Test. tab. Zi.Jig. H. L SrBA, Mus. tom. 3. tab. 6i. Jîg. il. 12. zo. 21. KxoBa, Vergn. tom. 5. tab. xÇtS'S- 5* Martini, Conch. tom. 3. tab. 77. fig. 789. 790- Var.a.)NoB. Slrombusmai/riitanus.Litts. loc. cit. n°. 16. Lister, Conch. tab. Z^^. Jtg. 4- a, et iab. Z'jo.fig. 5. Seba, Mus. tom. 3. tab. 6\.fig. l5. K-iORR , P^ergrt. tom. 6. tab. i5. fig. 3. Martisi, Conch. tom. 3. tab. HÔ. Jig. 863 à 867. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 20G. 7z<". i5 et 16. C'est après avoir ex.irniné un grand nombre d'individus des deux espèces , nommées par L.i- miifck Slrombus maurttianus et Stroiubus luhua- nus, que nous nous souimes déterminé ;i les réu- nir , n'y ayant aperçu d'autres diilérences que dans quelques caractères variables rie la colora- lion. Cette coquille est oblongue , étroite , à spire courte el conique, peu régulière. Le ilernier tour est subcaréné à sa partie supérieure , il est atténué à sa base ; il est lisse , ainsi que la spire. L'ouver- ture est klongée , fort étroite , non dilatée, tantôt d'un rouge sanguinolent à l'intérieur, et tantôt d'un rose-pàle qui ne s'étend pas toujours sur les bords. Le bord droit est tranchant , il est détaché à sa partie supérieure par une échancrure assez profonde , comparable à celle des Pleurotomes ; à ta base il prrsenle une autre échunciure, profun- S T R déircnt creusée el séparée du cana{ de la base par une languette étroite el saillante. Le bord gauche est arrondi , fort étroit , quelquefois bordé de noi- râtre et quelquefois blanc ; il est peu épais , et n'est jamais ai calleux ni étalé. ii, mucronatu, basi planulat.i i apertura inlùs ulbâ, extùs aureo tinctu,' tabro crasso, dilatato, antenùs siitu dis- tincto. Strombus canarium. Lin. Gmel. pag. 55l7. zi°. 24. Lister, Conch. tab. 85Z. fig. 9. BoNANM, Recréât. Jîg. 146. RuMPU. Mus. tab. Zè.Jig. X. Petiv. Amb. tab. l^.Jtg. 17. GuALT. Test. tab. 32. fig. N. Dargenv. Conch. pt. i^.^fig. Q. Seba , Mus. tom. 3. tab. èi.Jig. 28. 2g, KsoRR , Vergn. tom. 1. tab. x^.Jig. 5. Martini, Conch. tom. 3. tab. f^./ig. 818- Lamk. Anirji. sans vert. tom. 7. pag. 206. n°. 17. Var. a.) Nos. Strombus isabella. Lamk. Anim. sans vert. loc. cit. n°. 18. BoNANNi, Rccr.l). fig. 147. GoALT. Test. lab.Zz.Jig. L. Skba, Mus. tom. 3- tab. 62. fig. 23. a5. KsoRn , Vergn. tom. 3. tab. xb.fig. 5. Martini, Conch. tom. 3. tab. 'J^.Jig. 817. Il existe moins de didérences eulre les àeax espèces que nous réunissons ici qu'entre les deux qui précèdent. Cet le coquille es lob longue, très- ven- true, atténuée à ses deux extrémités; sa spire, co- nique et pointue, est formée de huit à neufloars, s 1 11 lisses, ciioiis, dont le« premiers sont quclqucf-'is subcart'iK^s dans le milieu. Le dernier, très i en fié el l)ossii à la parue sup(5rieuie, est toui-à-fjil lis-e, si ce ii'csl à sj liase , où il csl liaeaienl sir.é. Le bord droit csl (épaissi, forl oblus, séparé supérieu- rement par une gouilicie larj^e et peu profonde. La columclleest ar<|néedaiisjsa lonf!,ueur, arrondie et calleuse à sa partie moyeune. L'ouverture est forl l'trui e, d'un beau blanc, et son l'chancrure latérale, à peine marquée, est réduite à une petite inflexion. La coloration de cette espèce est assez Aariable, et .^ous ce rapport on peut dislinj^uer deux sortes de variétés: dans lis unes, dont La- tnarck a fuit son Simmbus isabella, la couleur est nniforoje , et passe insensiblement du blanc au jaiiiie-oian(!;é el au jaune-brunâlre. Ujns la se- « onde séiic de variéics, on obseive des individus qui, sur les mêmes fonds de couleurs, sont ornés d'un grand nombre de petites linéoles, forteuicut <'<)nlouinées en zij^zag. Dans les individus qui servent d'intermédiaires entre les deux séries de variétés, on trouve la coquille eu partie d'une ciuleur uniforme el en pariie couverte de li — iiéolet. Cel'e espèce, cooiniuae dans les cnllections, se trouve à l'ile (^e^'lau el dans tout l'Océan indien. Une variélé d'une coloration Irès-fbncée a été I apportée de la Nouvelle-Zélande par i\LM. Quoy < l Oa^'iuard. Les grands individus oui 65 inill. de long. JO. Strombe élancé. Stromhus villatus. St. testa Susiforini-turritii , ^fuholutescente , aibo JasciatJ. ; u/tiino aiifiactu supemè obtuse iiiigiilaio , ui/erné su/cato y sptru longitudinatitei /ilicutù , transversiin tenuis^trnè stiintay suturis marginatis ; labro inediocrt , rotundato. Strombus vittiitus ■ Lin. GiaT.L. pag. Z5fj. n°.25. IjIster , Conch. tab. 852. fig. 8. lluMpa. Mus. tab. li&. fig. O. I'etiv. Gaz. tab. gQ fig- ta; ex. Amb. tab.j. ■f'S- 9- Darcenv. Conch. pi. Q.Jîg. V. Seba, Mus. toni. 3. tab. (j'i. fig. t8. 20. K.NOBR , Vergn. tom. 3. tab. 20. fig. 2. MAr.TiNi, Conch. tout. 3. tab. J^.Jig. 819. Cao, et 822. 823. L.NcrcL. pi. 4oQ.J'g. I. a. b. Lamk. Anirn. s. vcit. tom. 7. pag. 207. n", ig. (]e Strombe est celui dont la spire est la plus étroite et la plus élancée; elle est alongée, lurri- cuiée, lormée de onze ou douze tours assez larges, iiiéuidcremenl convexes, cl dont la suture csl bordée. Ces tours sont ornés d'un g and nombre de petits plis longitudinaux, Iravcrséspar un grand njiubre de stries transversts, fort régulières, qui se S 1 R 99^ voient principalement dans leurs inlerstices. Le dernier loiir est à peu près aussi long que la spirej il est rétréci à sa base el présente dans celte par- lie un assez grand nombre de stries Iransverses. Le bord droit est à peine dilaté; à sa partie raoyenue et supérieure il présente un petit |)rolongement en forme de bec large el très-obtus. Ce bord, épaissi dans cet endroit , est mince el trancliaut dans le reste de son étendue, il est blanc et ridé à l'in-ié- rieur. Le bord gauclie est Irès-épais mais très-- court; il est lelevé en une sorte de bourrelet, dé- current le long de la columelle, et nettement dé- taché de la surface extérieure. L'écliancrure de la base est à peine marquée ; elle ist indiquée, ainsi que celle du bord droit , par une inflexion large et peu profonde à son extrémité postérieure. Le bord droit remonle le long de l'avant-dernier tour, et il forme un petit canal étroit comparable à celui de certains Roslellaires. La coloration de celle espèce est peu variable; elle est d'un fauve- bru- nâtre peu foncé, et son dernier lour est orné à'.'- qualre linéoles étroites, Iransverses, blanclies, in- terrompues par de petites liuéoles longitudinales, ('elle coquille, assez rare dans les collections, se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de 95 millim. ) 1. Strombe aile-relevée. Stronxbus epidromis. St. testa ni'atoobloTigi, apice acutâ, Icevi, alhn et luteo varia ; ultimo aiifraclu supemè subtube/- culiitoj ar'Jiactibus spirœ angulutis, creriato-ph- catis ,■ labio dilatato , wtuudato , crassiusculo ; niarg ne acuto, tecun>o. Stiombus epidivmis. Lin. Gmel. pag. 35 16. n". 22. Lister , Conch. tab. HTi./ig. 10. RuMPH. Mus. tab. ZG.Jig. M. Petiv. Cas;, tab. ZS.J'/g. 12; et Amb. tab. jd. M- '8. Seb4 , Mus. tant. 3. tab. 62., f'S- 21. 22 et 2o. Knobr, Vergn. tom. 6. tab. Tth.Jig. 2. Martim, Conch. tom. 3. tab. JQ. Jlg. 821. Lamk. Anini. sans rert. tom. 7. pag. 208. n". 20. Cette coquille est oblongue; sa spire est lonouc conique et pointue : on y compte neuf à dix tours dont les premiers sont convexes et les autres ca- rénés dans le milieu. Sa carène est tuberculeuse et de ces tubercules naissent de petites côtes lon- gitudinales qui se voient à la partie inférieure des lours seulement. Le dernier est fort grand, à peine caréné à sa partie supérieure, el présentant vers le milieu deux ou trois petits tubercules courts et coniques. L'ouverture a son bord droit lar-ement dilaté; l'origine de ce bord remonle le long de l'avant-deinier lour, cl c'est de ce point que le bord te courbe régulièretiienl en demi-cercle, 11c 99^- S T 11 prdsentanl dans sa lonsjiieur d'autre éclianciure que celle de la base. Le boid dr.iii, t'paissi à l'in- térieur, est léji^èreDieDt renversé en deliors; il est parfaitement lisse et partout d'un Jjeau blanc, lie bord gauche est fort élroil, relevé en un bourrelet ilécurrenl le long de la colutnelle. La coloration de celle espèce est généralement peu variable; elle est assLZ ciinstaniraent d'un lauve peu foncé, avec quek|ues fascies de peiites taches blanches : nous en avons une variété d'un blanc pur. Celle coquille, assez conainune dans l'Océan des Grandes Indes, a Co aiillira. de long. ■1 2. Strombe fjnidrifasclé. Siromhus succinclus. Si. testa avato-oblongj, apice acutù, iransvet- slni sublilissiinè sliialâ , Uilsscente j ultin,o an- JracliiJ'-^sciis quatuor albisj'usco lirieolatis cincto, supeniè tuheivulis raris insiriicto ; aii/iactibus spirce anguLalis, plicato crenatis^ labro arigusto, tnntgine incu vo, iniùs striato. Stiombus succinctus. Lin. Gémi., pag. 55 1 8- 11" 26. I.isTER , Conch. tab. Zo^S'g- l6- llcupa. Mijs. tab. li-j. fig. X. Petiv. Gaz. tab. Ç)^ Jig- '^j et Amb. tab. i4- fig- '9- Gl'alt. Test. tab. ZTi.J'ig. B. Dargesv. CoHch.pt. \Q._fig. G. Seb.&, Mus. tom. 3. tab. 6i-Jij. i5. Bor.N , Mus. tab. lO.J/g. 14. l5. Martini, fonc/j. taiii "5. tab. 79. y7^. 8i5 , el tab. Bgi.fig 877. La'JK. Aitim. s. vert. tom. 7. pag. 208. n°. 22. Coquille assez sinj^ulière; elle est oblongue- alongéo , atténuée à ses exirémilés; sa spire, lon- gue et pointue, est formée de neuf tours étroits, doul les premiers sont (inement Ireillissés; le der- nier tuur est bsse , sou bord droit n'est point di- laté, il est peu épais, tranrh.int, cl il présente dans sa partie iiiojer.ue une partie assc/ large plus sail- lante que le reste. Son extrémité postérieure re- monte le long de l'avunt-dernier tour, le dépasse quelquefois, et fonnu un canal très-profond à double lèvie, comparable à celui du Rostellaire iissurelle : ce bord droit eal finement ridé dans toute son étendue. La coluiuelle est droite, arron- die , et revêtue d'un bord gauche épais el lorl dtroi'. La coloration de cette espèce est peu va- riable : sur un lond fauve généralement pâle, on re.iiarque le plus souvent quatre fuscies Iran^vfir- «es, étroites, blanches, iiitei rompues par de petites linéiiles briinâlres; mais ce caractère des quatre iascles n'est pas toujours confiant, car nous avons un ioilivido où il n'existe (ju'une seule de ces f.is- cies , el n'us en avons vu d'autres où il en exit- ioit deux ou iroit. S T R Celle coquille, assez commune dans les collec- tions, vient des mers de l'Inde; sa longueur est de 5o roillim. 10. Strombe aile-de-roilelel. Slrombus troglo- dytes. St. testa ot'ato-acuiâ , dorso lœi>iusculj , luteo- rufescente , albo zonata; ultimo anjiactu supernà iuberciili/erâ ; spirœ anjractibus angulatis , pti- calo-crcnalis ; labro crassiusculo , anieriùs sinu dislincto, intUs Jlavescente ; columella alba, cal- losâ. Stroitibus minimus. Lix. Guel. pag. 55 16. Jl". 23. RuMPH Mus. tab. 7)6. fig. P. Petiy. Artib. tab. i^.Jig. 16- GoAi.T. Test. tab. 5l. fig. L. ScHROETTER, Eifil. tn Concli. tom. l. tab. %. fis- 1'. Chemn. Conch. tom, 10. tab. t56. Jig. j49'- 1492. Lamk. Anini s. vert tom. 7. pag. 209. n". 23. CeSrorabeesl une des peliicsespères du genre : par sa forme , il a de la ressemblance avec le Stroinbus epidromis. Il est alongé , a! ténue à ses exirén.ités; sa spire est assez longue el pointue , formée de neuf à dix tours élroiis, caréiiés dai>s le milieu, et chargés d'un grajid nombre de pc'il< s côtes longiludinah's qui disparoisscnt sur le dci- nier tour : elles sont remiilacée; par deux ou Ir'^is petits tubercules courts et coniques. Le dernier tour est bsse , si ce n'est à sa base , où il présenti' (|uelques stries. Le bord droit est dilaté en aile; il sa prolonge supérieureminl en un canal à bords for< épais qui reraoïile le long de l'avant-deinier tour, et souvent le dépasse; une échani rure peu profonde se voit à la base de ce canal, et détaclie le bord droit a sa partie supérieure, ('e bord e>t é|)ais , blanc , lisse , un ppu renversé en deliors. Le bord gaucheest un peu arqué; il est irès-épaissi el calleux à sa parue antérieure. T,a rolnraiionde celte coquille f si peu variable; elle est d'un lauve pâle, ornée de lâches blanches nuageuses très-ir- régulières. (]elie espèce, fort rare dans les collections, habite l'Océan de.s Graodes-Iudes. Elle a 3o mil- lim. de long. 14. Strombe trldenté. Stromhus tridentatuf. St. testJ oblongJ, supernè attenuato-acutà, la- vigati , longiiudinaliter subplicntà, luten-rijl-s- cenlej anjractibus spiice coiti-'e-ris; labro arigusto , hast tridentato, intùs striato, rujd J'uscescujite. Lister, Conch tab. ^ôW.Jig. 14. BuKPB. Mus. tab. "h-j-fig y. Petit Amb. tab. \^.Jig. i5. G» AIT. s T R GuALT. Test. tab. 53. fig. C. U. Seba , Mus. iont. 3. tab. 5l.,fig. 34 et 41—47. Mautim, Conch.toni.Z. tab. y8. fig. SlO-B\4. Strombus samar. Cbemn. Conch. tout. lO- tab. ibj.fig. i5o3. Strombus tridentalus. Gmel. pag. 35 15. n". 3o. Lamk. Anim. sans vert. toin. 7 pag. 209. n". 24. Ce Sirotnlje est ovale-oblong; sa spire, aloogée et poia(ue, est foimi'e de liuii lours, doot l'avant- deinier est proporlionnellcment plus larj^e que les précédeos. Sur cet avant-dernier tour, ainsi que sur le dernier, sont disposiîsréguliùrement de petits plis lonj^iludinaux , obliques, peu proéminens : le dernier tour est un peu plus grand que la spire, il est lisse, atlt'nué à son extrémité antérieure, et son bord droit n'est point dilaté. L'ouverture est oblonj^ue , '.rès-réirécie à son extrémité pnslé- vieui'c, et dilatée aniérieuremenl. Le hnrd droit est niinre, plus court que la coluinelle, et divisé à son extrémité en trois dentelures inégales, séparées CDir'ellcs par de petites écliancrures. A l'intérieur, ce bord droit est d'un jaune orangé, puis d'un lirun-vioiacé vers son exlr'émité antérieure, et sur cette tache se voient très-netlement un grand iioml)re de petites rides blanches, obliques et fort régulières. La columelle est légèrement arcjuée dans sa longueur, et un peu infléchie vers le dos, à son extrémité; elle est garnie dans toute sa lon- gueur d'un bord gauche épaissi en bourrelet. La loloration de celle coquille est peu variable; elle est d'un blauc-lauve, et ornée de llammules Irès- onduleu-es d'un brun pâle, interrompues par de grandes taches irrégiihères , nuageuses, d'uo brua jilus foncé. Cette coquille, qu'il est assez rare d'dvoir bien CQ'.ière dans les collections, vient de l'Océan in- dien. Elle est longue de 53 imllim. i5 Strombe boucbe-noire. Strombus urceus. St. testa ovato-oblongà , apiceacutd, transfersè striatâ , cinereo-rujescente , suprà labrumcauda- que nigncante ; anfructihus supeinè angulalo- tuberculatis , lorigitudina/iter subphcatis j Jliuce nigrJ j labro intùs striato. Strombus urceus. I-in. Gmel. pag. 35 1 8- n". 29. Lister, Conch. tab. bSy./zg. i3. lioNANNi, Recr. Z.Jig. 144. Fftiv. Gaz. tab. Çf^.fig- i4- Ou ALT. Test. tab. 32. fig. E. Seba, Mus. tom. 3. tab. 60. fig. 28. 29, et tab. Ôi. fig. 3o. 3l, etc. Kkorr, P'ergn.Jom. 3. pag. l7). fig. 5. Martini , Conch. tom. 3. tab. '^8.Jlg. 0o3 à Ùq6. Hul. Nat. dts Vers. Tome II, S T R 99"^ Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. tio. n". 25. Quoique ce Strombe ait en apparence des ca- racières bien tranchés, il se lie cependant par quelques variétés avec celui désigné sous le nom de Stiomhus p/icatus, et il est à présumer, quand on aura recueilli un plus grand nombre de varié- tés, qu'on pourra réunir ces deux espèces en une seule. Le Strombus urceus est une coquille oblon- gue , étroite, à spire peu prolongée, conique, pointue, composée de sept à huit tours étroits , fortement carénés dans le milieu , tubercules sur la carène , et pourvus de peiiies côtes longitudi- nales; le dernier tour, anguleux supérieurement , est couronné sur l'angle de tubercules assez gros, obliques et comprimés latéralement. L'ouverluie est fort longue, très-étroile , rétrécie à ses exlré- rnilés; ses bords sont tout noirs et fortement ridés en dedjns; le bord droit est épaissi à l'intérieur, il n'est point dilaté; le bord gauche, d'un noir foncé, forme un bourrelet arrondi, décurrent le long de la columelle. Celle-ci, un peu arquée dans sa longueur, s'infléchit uu peu vers le dos, à son extrémité. \.a. coloration de cette espèce paroit assez variable; nous avons quelques individu» blancs, noirâtres vers le bord droit, d'autres qui sont brunâtres et marqués d'une multitude de pe- lils points blancs irrégulièrement épars. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, habite les mers de l'Iiide. Elle a 5o miUim. de long. i6- Stiiombe fleuri. Strombus floridus. St. testa ovato-aculây suprà lahrum irifemèque striat.i , colonhus rariis pictâ y ultimo atifructu anticè tuberculifeio ; spirâ brei>i, longitudinalitei subplicatJ iJuuce striata, riibente. Lister, Conch. tab. 448.^^^.3, et tab. Sûg. fig. i5. Rl'mph. Mus. tab. Jj.Jïg. W. Petit. Anih. tab. i^.Jlg. 20. Seba, Mus. tom. 3. tab 6j./îg. 26. 27. 32. 53. 40. 48. 5o. 54. G5, et tab. 6ï.Jig. 42. 40. Martim , Conch. tom. 3. tab. iQ.yig. 807 à 809. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 211. n°. 27. Celte coquille est l'une des plus variables pour la coloration qui existe dans le' genre Strombe; elle est étroiie-oblongue , un peu bossue sur le dernier tour. Sa spire est peu prolongée, elle est conique, pointue; on y comple Luit à neuf lours étroits, peu convexes, et quelquefois tuberculeux; le dernier tour est grand, un peu renflé à sa partie supérieure , et présente vers le bord droit une dé- pression assez remarquable. Ce dernier tour ollVe ordinairement, à sa partie gauche et supé- Kkkkkk* 994 S T R j-ieure, i.ois ou qnatre tubercules courls et obius; sa surface est lisse, si ce n'est à sa base, où l'ou reninr(jue quelques sillons obliijues. L'ouverture est fort étroite, rélrécie postérieurement , et di- Jalée à soa extréinilé antérieure. Le bord droit n'est point dilaté, il est comparable à celui de cerlaiues Colomijelles, étant plus épais à sa partie moyenne qu'à ses extrémités. Sa couleur inté- rieure est assez variable j il est quelquefois blanc, mais le plus souvent il est rosé, fjuve ou violâtre: il est tuujours lidé à l'intérieur, ainsi que le bord gauche, qui est toujours épais et fort court. La co- Joration extérieure est très-variable : tantôt elle est d'une seule nuance, alors elle est blanche ou lauve. Sur l'une ou l'autre de ces couleurs appa- roisseiit des ponctuations brunes qui se confondent peu à [leu , et qui enlin, envahissant toute la co- quille, ne laissent plus sur le dernier tour que deux zones blanchâtres, étroites, irrégulièrement ponc- tuées de bruo. Celte coquille est très-commune dans les col- lections; elle se trouve dans presque tout l'Océan indien, et notamment à l'Ile-de-France et à Ma- daf^ascar, d'où proviennent quelques variétés re- marquables. Les grands individus ont 40 willim. de lu ig- 17. Strombe aile-de ps^filloa. Sirombus papilio. Si. testa ovatâ, subacutà , tuhercul{ferà, albâ, luteo muciilosj ; idlinin anfracta tuberculis trise- riatis cincto ; cclumellâ Icevi , albâ; labro spirâ adnalo , anteriUs sinu distmcto , intùs stnato ^ aurantio-Jacescente. Seba, Mus. tout. 3. tab. ^2.J)g. 17. 18. Knorr , Vergn. tom. 5. tab. "hÇi. fig. 23. Strombus papilio. CaEna.Cojtch. tom. 10. tab. xbQ.Jîg. i5io. i5ii. Lamk. Aniin.sans vert, toni.-j. pag. 211. n". 28. Ge Strombe est une des belles espèces connues; il est ovale-obloDg , enflé dans le milieu: il a quelques rapports avec le Strombus lentigiiiosus , niais il en diffère par un très-grand nombre de caractères qui ne permettent pas de le confondre avec aucune autre espèce connue. Sa spire est conique et pointue ; on y compte neuf à dix tours légèrement convexes , dont les premiers ont sou- vent de petites varices longitudinales , tandis que les derniers sont tuijerculeux : le dernier tour est ordinairement couronné à sa partie supérieure d'une rangée de grands tubercules subbifides , dont les quatre ou cinq derniers sont les plus grands ; ils sont en pyramide quadrangulaire , légèrement comprimés latéralement. Au-dessus de ce premier rang de tubercules, on en voit trois autres dont les tubercules sont beaucoup plus pe- tits et graniformes.T;)ute la surface extérieure de ce Siroaibe est couverte de stries traasverses tièsr S 1 R fines et inégales. L'ouverture n'est point dilatée, elle est oblongue et étroite; le bord droit est é|)aissi , marqué en dehors de dix ou douze linéoles brunes et transverses ; en dedans il est d'^un noir assez intense , et plus en dedans, c'est-à-dire dans le fond de l'ouverture, il est d'un jaune-orangé très-intense. Le limbe intérieur de ce bord droit est couvert de petites rides onduleuses, sauvent bifurquées. La columelle est droite , arrondie , fortement indcchie à sa buse, t.. revêtue dans cet endroit d'un bord gauche peu épais et largement étalé. Cette coquille est agréablement colorée ; sur un fond bljnc, elle est ornée de linéoles flammulées, longitudinales, d'un brun-fauve, entrecoupées de taches plus grandes et nuageuses, de la mêuie couleur. Cette coquille, rare et recherchée des amateur.*, a 55 millim. de longueur. Sa patrie est inconnue. 18. Strombe rayé. Strortibus lineatus. St. testa ovato-acutâ , laei>i, albâ, lineis nigris distantibus cinctâ y ultimo anfractu supeinè tu- berculis majusculis coro7iaio; aperturâ striati y labix) anteriùs sinu distincto. Martini , Conch. tom. 3. tab. "jZ.Jig. 800 à 802. Strombus poly/asciatus. Chemn. Conch. tom. 10. tab. i55. tab. i483. 1484. Lamk. Aiiim. sans vert, tom, 7. pag. 3ii. n°. 29. Coquille fort rare, à spire courte, conique, pointue , formée de sept tours étroits et aplatis, dont les deux derniers sont seuls tuberculeux :sur le dernier tour , ces tubercules sont grands, au nombre de sept à huit; ils sont coniques et poin- tus. Au-dewous d'eux , ou remarque sur le dernier tour deux petites côtes transverses, peu saillantes. L'ouverture est étroite , oblongue , d'up beau jaune-orangé à l'intérieur, passant au jaune-sa- frané vers les bords; le bord droit, substrié à l'intérieur, est épaissi et détaihé à son extrémité postérieure par un sinus profond. La columelle est droite , arrondie , revêtue d'un bord gauche peu épais , jaunâtre et finement ridé. A l'exté- rieur, cette coquille est blanche, lisse, et son dernier tour est orné de quatre ou cinq linéoles brunes, formées de taches trausverses, quelque- fois subarticulées et souvent interrompues. Ces linéoles sont également distantes, et elles sont rougeâtres dans quelques individus. Cette coquille rare vient de l'Océan indien. Elle a 45 millim. de long. 19. Strombe cariué. Strombus marginatus. St. testa ofato-acutâ , transverslm stiiatâ , luteo-Suhâ y albo Jase ia ta y anfractibus dorso carinalis , suprà planulatis j spirâ brevi , ruu' s T R cronatâ ; aperturû albâ y lubro aculo , incurva , intàs striato , spirce adnaio , anteriùs sinu dis- iincio. Stiombus matginatus. Lin. Gmel. pag. 35 13. n". i5. ScHROETTER , ElTil. ITl CoTlch. tOltl. l. tab . 2. n". 10. Marti S) , Conch. tom. 5. tab. 79. .y?^. 8i6. Chkmn. Conch. tab. 10. tab. i56. //^. 1489. 1490. L.^MK. Anini. sans. vert. tom. 7. pag. 211. n". 3o. Ce Sirombe est Inrbind, formd de deux cônes iûi'f^aux , accol(?s base à base : l'un est foriiKj par la spire et l'autre par rextrëmilé iiiléiieure du dernier tour. La spire est plus ou moins longue, selon les individus : lorsqu'elle est courte , les tours en sont réunis; lorsqu'elle est alongée , les tours son! carénés dans le milieu. La carène est fort aiguë , ordinairement simple , quelquefois finement granuleuse. Les tours sont striés à leur paitie sup('rieure , landis que le dernier, ordi- nairement lisse , n'ollre de siries qu'à sa base , vers le renflenjent du bord droit. L'ouverture est longue ei étroite j elle n'est point dilatée , elle est toute blanche , et le bord droit reste mince et tran- cliant à tous les âges, de sorie que l'on pourroit prendre celte coquille pour de jeunes individus d'une espèce plus grande. L'extrémité postérieure du bord droit remonte le long de la spire dans mule la hauteur de l'avant- dernier tour, et y forme ua canal profond, reC' ouvert par une lan- guette que lui fournit le bord droit. Au-dessous de ce canal, le bord droit présente une sinuosité large et assez profonde, au bas de laquelle il se relève en une sorte de bec court et large, dont l'extrémité s'inlléLhit vers l'intérieur de l'ouver- ture. La culumelle est un peu arquée en dehors dans sa longueur; elle est arrondie, et s'infléchit ;t son extrémité anlérieure de mauière que le ca- nal qui la lermine est relevé vers le dos. Celle coluuiellu est revêtue d'un bord gauche étroit et peu épais dans toute sa longueur; on y remarque quelques rides transverses à la partie supérieure, ainsi qu'à la base , tandis qu'il en existe dans loule la longueur du bord droit. La coloration de celte espèce est un peu va'iable; elle est ordinaire- ment d'un brun-rousâlre , et son dernier tour est orné de quaire fascies iransverses , blanches, plus eu muius larges, selon les individus, et souvent iiilei rompues par de petites linéoies longiluili- nales. Ceiîe coquille commune se trouve dans l'Océan indien, et pariiculierement à l'Ile Cejlau. Elle a 5o millim. de longueur. 20. Strombe treiUissd. Stronibus cancellatus. Si. testa ovato-turr'Uô , cancellatà , albà j va- S T R 995 ricibus interniptis , a/ternis ; labro iniUs striato ^ extùs tuarginato j columetlà callosu. Encycl. pi. 408. fig. 5. a. b. Lauic. Anim. sans vert, tom, 7. pag. 212. «0. 3a. Ce petit Strombe ressemble beaucoup , par sa forme et ses caractères, au Rostellaire fissiire'le que l'on trouve abondamment fossile aux environs de Paris. Malgré celle ressemblance, on ne peut dire qu'il soit sou analogue vivant, et un examen un peu atlenlif fait reconnoîlre facilement les caractères dislinclifs des deux espèces. L'un dos plus imporlans est précisément celui qui carac- térise les Strorabes, c'est-à-dire l'échancrure la- térale du bord droit, qui n'existe jamais dans les Rostellaires. Ce Strombe est alongé , subturriculé, atténua à ses extrémités; sa spire, plus longue que le dernier tour, est formée de neuf tours peu con- vexes, ornés d'an grand nombre de peiiies côles longitudinales fort régulières, traversées par des siries transverses très-fines qui, par leur entre- croisement avec les côles, produisent sur toute la surface de la coquille un réseau d'une graniie ré- gularilé : le dernier tour se termine à sa base par un petit canal étroit et poinlu , légèrement itlcvé vers le dos. L'ouverture est loule blanche, tort petite, réirécie à ses extrémités, un peu dilatée dans le milieu ; son exlrétuité postérieure se ter- mine, comme dans le Rosiellaire fissurelle, en un canal étroit qui remonle le long de la spire et s'infléchit postérieuremeat , un peu avant de par- venir à son sommet. Le bord droit est très-épais, renversé en debors : cette partie externe , épaissie, est régulièrement striée en travers. A l'intérieur, ce bord est finement ridé, et il est finement den- liculé à son extrémité inférieure. La columelle est presque dioile; ella est revêtue dans loule sa longueur par un bord gauche fort épais , en forme de bourrelet , lisse dans le milieu et ridé à son extrémité postérieure. La coloration de cette co- quille est un peu variable; elle est d'un fauve pile, et, sur le dernier tour, on remarque trois zones iransverses , étroites , d'un fauve un peu plus foncé. Celle petite coquille, rare dans les collections, vient, dit-on, de l'Océan américain. Elle 328 Uiillim. rie longueur. 21. Strombe oreille-de-Diane. Stronibus auris Dianœ. St. testa ovato oblongà , tuberculiferâ , tran.%- vershn striai j, gnseà; spird exserlà, acut.i y caudù recurvd i Jàuce aurantio-nigncante j labro m- crassato , posteriiis lubo digttijomii teiminato , in/ùs lœvigato. Strombus auris Dianœ. Lin. Gmel. pag. 35 12, n". 12. Kkkkkk 2 * 99<5 S T R S T R d'une belle couleur cLamois , parsemc-e de petites taclies blanclies. Celte coquille , recherchëe des amateurs, vient de l'Océan des Grandes-Indes. Sa longueur est de 80 millim. LisTEn , Conch. tab. Qji.Jîg- 26, et iab. 872. /ig. 27. 28. BoiNANNi, Recr. 3. /îg. 3oi. 3o2. RuMPH. Mus. tab. 27. fig. R. Petiv. ^mb. tab. i4:fig. 11. GuAi.T. Test. tab. oz.Jig. D. H. Uarcenv. Conch.pl. \4.Jig. O. Favanne, Conch. pi. ^\.J\g. A 5. A 6. Seba, Mus. tom. 3. iab. Q\.Jig. i — 6^ et iah. Iqz Jig. i3 et 16. Ksoan., Vergn. tom. 2. tab. }S. Jig. l. 2. Martini, CowcA. tom. 3. tab. 84. fig. 838. 83g, Cbemn. Conch. tom. 10. tab. i56. Jîg. lA^J- J488. E.xcTci,. pi. 40g. ^g. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 2o4- 7J". II. Ce Strombe est fort singulier pai- la forme par- liculière qu'affecte la lèvre droite ; il est oblong, peu élargi; sa spire est longue et pointue , for- iD(5e de ueuf à dix tours carénés dans le milieu et cLargés d'un rang de tubercules sur la carène; le dernier tour , outre ce rang supérieur de tuber- cules , présente sur le milieu du dos deux côtes iransverses distantes, sur lesquelles se voient des tubercules obtus beaucoup plus petits que les premiers. Outre ces rangées de tubercules qu'ollVe la coquille, on voit, sur toute la surface , des stries transverses, a«sez grosses et régulières, entre cha- cune desquelles il en existe quelquefois une plus fine. L'ouverture est fort alongée et très-étroite ; les bords sont parallèles , et le bord droit , épaissi dans sa longueur, est détaché de la .«pire par une vas'e échancrure. Ce qui le rend singulier , c'est <[ue , du bord de cette échancrui e , naît une longue apophyse étroite, pointue au sommet et légère- ment canaliculée en dessous. A l'intérieur , le bord droit est lisse , blanc dans son pourtour , mais d'un beau jaune-orangé très-intense dans son iond. La columelle est fort épaisse , arrondie; file est revêtue dans toute sa longueur d'uue large cillosité blanche , lisse et brillante , qui enveloppe toute la moitié inférieure de la coquille, et qui présente cette particularité remarquable de re- monter le long de la spire jusqu'à son sommet , qu'elle enveloppe et cache en entier. L'extrémité inférieure de la columelle s'infléchit fortement et se termine par un canal court, fortement relevé vers le dos de la coquille. L'échancrure, qui est à la base du bord droit, est large et profonde. T^a coloration de cette espèce est peu variable; elle est d'un brun-grisâtre et parsemée d'un très grand nombre de petites taches blanchâtres confuses. Nous avons quelques variétés remarquables de cette espèce. L'une d'elles, que nous citerons par- ticulièrement, est tout-à-fait lisse en dehors et | arrondie, revêtue d'un large bord gauche peu 22. Strombe muriqué. Strombus pugilis. St. testa tutbinatâ , veniricosâ., luteo - rufes- cente j ultimo anfractu supemè tuberculis coro- nato ,■ medio Icevi , basi sulcato ; spirâ tuber- culis patentibus muricatà , transversè striatâ ; Inbro antenùs loba brevi , rotundato et mtùs versus basi sulcato. Strombus pugilis. \-.m. Guel. pag. 35l2. 71°. l3. Lister, Conch. tab. 864. fig- 'g. BoNANNi, Recr. "h. fig. 299. GoALT. Test. tab. Z2.fig. B. Dargenv. Conch. pi. i5.Jîg. A. Knurh, Vergn. tom. I. tab. g. fig. i- Martini, Conch. tom. 3. tab. 88. fig. 83o. Enctcl. pi. 408. fig. 83o. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 204. «o. 12. Cette espèce est l'une des plus communes , l'une des plus intéressantes à cause des variété» nom- breuses qu'elle présente; elle est oblongue, tur- binée. Sa spire , conique et pointue , est composée de dix tours étroits, dont les premiers sont sub- carénés daus le milieu , tandis que les derniers sont armés à leur base d'un rang d'épines plus ou moins longues : ces épines, qui manquent dans quelques individus, sont alors remplacées par des tubercules courts et obtus. Sur le dernier tour, ces épines ou ces tubercules sont extrêmement variables ; souvent on en remarque quelques-uns vers le côté gauche , tandis que lout le dos en est dépourvu. Sur d'auties individus , il en existe seu- lement un ou deux en dessus , et dans d'autres enfin ils sont aussi nombreux dans toute l'étendue du dernier tour que sur les précédens. Si le nombre de ces épines est variable , leur forme ne l'est pas moins ; tantôt elles sont longues et pointues , d'autres fois plus courtes et obtuses. Dans quel- ques individus elles sont fortement comprimées la- téralement, quelquefois même dilatées au sommet, et ressemblent alors à de petites palettes. Toute la surface du dernier tour est lisse; les premiers sont au contraire ircs-profoudémeni striés. L'ou- verture est peu dilatée ; son bord, droit , détaché à son extrémité supérieure par une large et pro- fonde échancrure, est épaissi a l'intérieur, ordi- nairement lisse et quelquefois ridé vers la base. Son échancrure latérale est large et profonde , et séparée de l'échancrure de la base jiar une lau- guetle proéminente assez large. La columelle est s T R rpau el tiès-dvasj. La couleur de cette cocioillc est uiiirorniément d'uo fauve-brunâtie peu foncé , mais l'iiuveilure est d'une colgradon assez va- riable. Dans quelques individus, elle est d'un beau jaune-oianj^é-pourpré 5 dans d'autres, elle est d'un io«f;e pâlej el dans d'autres enliu , d'un jaune- jalVanë peu foncé. On remarque toujours à la base du bui'd droit cl de lu columelle une petite tache aiai'^inale d'un beau violet. Laoïarck dit que cette espèce vit dans la Médi- terranée, mnis nous doutons beaucoup de la vé- racité de celte citation ; nous ue l'avons jamais vue dans aucune colleclion faite des produits de «elle mer, tandis que nous l'avons presque cons- tamment vue dans celles de l'Océan indien el de l'Océan atlantique. Sa loujjueur est de g5 millim. a3. Strombe bossu. Strombus gibberulus. St. testa ohlongo-ot'ali , niedio lœvigatâ , suprà lahmin infemèque striatà, luteo-nifescente , albo Jusciatâ y anjractibus mœqualibus, gibbosis ; spiru brei>i , acutà ; columeÛd albâ j labro mtiis stnalu , violaceo. btmmbus gibberulus. Lis. Gmei.. pag. 35 14. n". 17. Lister, Conch. tab. ^^"J.Jtg. i. BoNANM, Recr. Z. J)g. i5o. RuMPH. Mus. tab. "hl-Sig- V. Vi.i\x. Amb. tab. \n. fig. l3. GuALT. Test. tab. 'hi.J'ig. N. Seba, ilus. toni. 3. tab. Çtx.Jig. 17 — 19 et .■■ji— 53, et tab. èz.Jîg. 48. 4y. Knurh , yergn. tom. 2. tab. 24. J^ig- 3. Martini, Conch. loin. 3. tab. '^J.Jtg- 792 à Strombus succinctus. Enctcl. pi. 408. fig- 3. a. b. è speciniine jiiniore. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4o5. n". 14. Coquille oblon^ne , inégulière , dont les tours de spire , ordinairement variqueux dans le jeune âge, sont bossus et d'une largeur qui n'est point C'Usiante. Le dernier tour est plus bossu encore que ceux qui précèdent , et sa gibbosité se voit sur le côté ^aucbe , et se remarque d'autant mieux que le côté droit est toujours dépiimé. La spire est assez lonj^ue , conique , pointue ; on y compte muf à dix tours convexes; le dernier tour est lisse, SI ce n'est à la base , où il est sillonné , et vers le bord droit, où il est finement strié. L'ouverture est longue et fort étroite , rétrécie à ses extrémités et un peu dilatée dans son milieu. Le bord droit remonte un peu sur l'avant-dernier tour , où il forme un canal court et profond. Au-dessous de ce canal se montre une légère inflexion qui dé- laclie le bord droit dans le res'e de sa longueur; S T R 997 il reste mince et tranchant ; il est forlrmenl ridé à l'intérieur; il est bordé de blanc et d'un violet foncé dans le reste de son étendue. La coliimelle est arrondie ; le bord droit qui la revêt est étroit , peu épais et toujours d'un beau blanc. La colora- tion extérieure de cette espèce est très-variable ; on en voit des individus presque blancs, d'antres violacés ou brunâtres, ornés d'un nombre variable de petites linéoles onduleuses , blanches. Les in- dividus que l'on voit dans les collections sont d'un brun assez foncé, parsemé de petites linéoles lon- gitudinales, blanchâtres, souvent interrompues. Une variété assez rare semble couverte d'une sorte de tissu à grosses mailles; il est formé de linéoles brunes, longitudinales, fort serrées, traversées par d'autres linéoles blanchâtres, transverses. ('elle coquille Ircs-coraraune vient des mers de l'Inde et des Moluques. Les grands individus ont 65 millim. de long. 24. Strombe à fissure. Strombus canalis. St. testa Jossili parvulâ , ovato-turritâ , longi- tudinaliter costatâ y labro collumeltàque supernè coalitis et carinamjissani usquè ad apicem cur- renteuijbrmaniibus; caudi brevi. Strombus canal/s, Bull, de la Soc. philoni. n". 25.,fig. 5. Strombus canalis. Ann. du Mus. tom. a. png. 219. Enctcl. />/. ifi^.Jig. 4- a. b. Lahk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 21?). n°. 33. Petite coquille fossile qui ne s'est encore ren- contrée que dans le bassin de Paris et celui de Valognes ; elle est alongée , étroite , subturri- cuk'e , et fort comparable pour sa forme extérieure avec le Strombe treillissé que nous avons précé- demment décrit. La spire, longue et pointue, se compose de huit à neuf tours à peine convexes, et ornés dans leur longueur de petits plis réguliers. Le dernier tour est court , el lui seul présente à sii base quelques stries transverses. L'ouverture est petite , rétrécie ; son bord droit, épaissi en de- hors, est lisse dans toutes ses parties ; il est dé- coupé à son extrémité antérieure par deux décou- pures assez profondes, séparées par une petite dentelure. Cette ouverture, à son extiémité pos- térieure, se prolonge en un canal très-étroit qui remonte jusqu'au sommet de la spire, s'y infléchit et redescend sur le côté opposé, quelquefois jus- qu'au dernier tour. La columelle est légèrement arquée dans sa longueur ; elle est lisse, arrondie, et suivie par un bord gauche épais, fort étroit et en forme de bourrelet. Cette coquille est beaucoup moins sbondanie que le Rostellaire fissurelle. Elle se trouve à Gri- gnon, Parnes, Monchy, etc. Les grands individus sont longs de 20 millim. 99^ S T R STROMBES (Les). M. de Ferussac a proposé celle famille dans ses Tableaux systématiques des Mollusques pour les genres Sironibe el Pléiocère renais. Dans celle famille, RI. de I-'eiussac n'admet pas le genre lloslellairo, qui a cependant, avec les deux pie- luiers, les rapports les plus intimes. Si celte famille dloil composée des trois genres til^s, elle seroil inutile , puisqu'elle correspondroit parfaite- ment à celle des Ailées de Lamarck. Voy. ce mot. STROMBUS. Il s'en faut de beaucoup que le genre Sirombus de Klein {Tent. meth. ostrac.) corresponde eu quoi que ce soit à celui que Linné a nommé de la même manière. Les Slrombes de Klein réunis- sent toutes les coquilles turriculées , alougées el pointues, comprises aujourd'hui dans les tenres Turrilelle, Cérile et Vis de Lamarck. STROPHITE. Strophites. C'est sous ce nom que M. Rafinesque a proposé un sous-genre parmi les Anodonies pour une seule espèce de ce genre, qui est VAnodonta undu- îata de Say. Voyez Anodonte. STROPIIOMÈNE. Stwphomena. M. de Blainville a adopté ce genre, dont on doit la création à M. Rafinesque, établi sur des co- quilles pëlrifiées très-voisines des Térébralules, ou plutôt des Produclus. Nous ne voyons pas en quoi il en diffère d'une manière essentielle j ce ,!iei' une aulie cousidéialiou en faveur de l'éiablisseiuent du nouveau genre. Les coquilles qui devront y entrer sont cerlaineuienl terrestres, mais elles ont l'ouverture ronde j «etie ouverture est bordée d'un péristome dpais et rëfldrlii. Si nous clierc.hons parmi les coquilles lerresires un caractère semblable, ce ne sera pas parmi les Hélices que nous le rencontrerons j au- cune n'a l'ouverture ronde : les Cj'clostomes seuls la présentent de cette forme. Ne pourroit-on pas dire que nos coquilles fossiles sont aux Cyclosto- mes, ce que les Anosloœes sont aux Hélices? Nous savons fort bien qu'il est impossible, du moins pour nous quant à présent , de répondre à cette question d'une manière satisfaisante; elle ne pourra se résoudre que lorsqu'on pourra dire po- sitivement si les coquilles doot il s'agit sont ou ne sont pas operculées. Or, ces coquilles sont fossiles, elles sont très-raies; donc il sera très-difficile de se décider à leur égard, et il est possible que la question reste toujours en suspens. En établissant un nouveau genre, nous restons dans les mêmes principes que Lamarck , lorsqu'il forma le genre Anoslome , principe qui a été adopté par les zoologistes qui ont admis le genre. Nous sommes heureux de pouvoir citer de tels guides; nous espérons qu'en s'appuyant d'eux, nous arriverons plus sûrement à un but utile. Nous proposons de donner au nouveau genre le nom de Stmphostome, composé de deux mots grecs, qui signi6ent ouverture renversée, et de le caractériser de la manière suivante : CABACTÈHES GENERIQUES. Coquille ovale-globuleuse; onverlure ronde, bordée, oblique, simple, sans dents, retournée en haut ou ouverte du côté de la spire ; un ombilic plus ou moins grand ; un opercule ? D'après ce que nous avons dit précédemment, nous placerons les Stropbostomes près des Cyclos- tomes, de préférence aux Hélices; nous ne répé- terons pas pour quels motifs nous ne connoissons que trois espèces fossiles : ce sont des coquilles d'une médiocre grandeur; elles ont une forme cvalaire à cause delà saillie considérable que fait l'ouverture en dehors de la spire. Celle-ci est ré- gulière comme celle de toutes les Hélices, mais le dernier tour se courbe sur le bord. Il est saillant et bien arrondi en dessous, et laisse ouvert un ombilic assez grand. I . Strophostome lïsse. Sttophostoma laevigata. NOB. St. testa ovato-glohosâf lœvigatà j spirâ ob- iusi y anfiactibus rotundatis; umbiUco niediocri. NoB. Méni. sur le Stiophostome , Ann. des S.cieric.nat, tom. iZ, pi. n.A.fig. i.a.3. 4. S T R 9.99 Nous avons figuré celle coquille sous qualreas- pects dilli'rens , pour qu'on puisse bien juger de sa foriue. Elle est toute lisse, ovalaire, à spiia obtuse, peu élevée, plus cependant que dans l'es- pèce suivante. Les tours de spire sont arrondis , peu globuleux , séparés par une suture simple. Eu dessous, le dernier tour est bien arrondi , non dé- primé ; l'ombilic , qui est au cenlie de la coquille , est d'une médiocre grandeur, cepeudant il est as- sez ouvert pour laisser apercevoir quelques (ours de spire. Celle coquille vient de Dax , où elle est extrê- mement rare. L'individu que nous possédons a 26 inillim. de long.. 2. Strophostome strié. Strophostoma. strèala... NoB. St. testa ovato-depressâ , subcannati , ele- ganter striaiàj striis t&nuibus, numerosts; umbi~ lico magno. NoB. Méni. sur le Strophostome y toc. cit. pi. i r. h.Jlg. 1.2.3.4. Cette espèce est très-distincte de la première; elle est plus peiiie, plus déprimée, subcarinée, oruée de stries fines et nombreuses, plus saillantes en dessous qu'en dessus; l'ombilic est grand, de manière à laisser voir presque tous les tours de spire; la spire est peu élevée, formée de cinq tours aplatis, non saillans; suture simple. Le der- nier tour est caréné dans presque toute son éten- due, il ne s'arrondit que peu avant de se retour- ner sur le bord; en dessous, il est peu arrondi, presque plat. Elle est longue de 22 millim. c-t large de 16. Nous l'avons trouvée en cassant un échaniillou de calcaire d'eau dcuce de Bouxveiller, eu Al- sace, où elle étoit avec un Cyclostome , des l'alu- dines et de fort beaux Planorbes. S'YKlilLmOLkm^. Stmthiolaria. C'est à Lamarck que l'on doit la création de ce genre; il le proposa pour la première fois sans le caractériser dans \''E3:trait dti Cours (181 1), où on le voit placé à la fin de la famille des Canali- fères, immédiaiement après les Ranelles. A^'ant divisé autrement cette famille dans son dernier ouvrage, Lamarck mit en tête de la seconde sec- tion le genre qui nous occupe, le distinguant des Ranelles , des Tritons et des Rochers , en ce qu'il n'a qu'un bourrelet à l'ouverture, tandis que les autres genres en ont plusieurs persistant sur la spire. La plupart des auteurs adoptèrent le genre Strulbiolaire; M. de Blainville ne fut pas du nom- bre , il le confondit dans le genre Triton , quoique cejiendant il n'en ait pas les caractères. Non- seulement nous n'adoptons pas l'opinion de M. de Blaiuville , mais nous rejetons aussi celle de K.oa S T Pi Litmarck. Pour peu que l'on examine le genre avec soin, et qu'uu le compare avec les Rostel- laires, on s'apercevra bientôt qu'il a beaucoup plus d'analogie avec les genres de la famille des Ailées qu'avec ceux des Canalifères. Le canal de la base est court et très-peu profond, terminé en goullière superficielle, comme dans les Piérocèresj lacolumelle, très-excavée dans le milieu, se termine en pointe ég,alement, comme dans les Roslellaires : cette pointe est plus courte, ce qui constitue un des caractères du genre. Le bord droit, épaissi en dehors par un large bourre- let , est festonné par deux larges sinus que sépare une éminence arrondie. On peut considérer ces sinuosités comme un commencement des digita- tions que l'on remarque dans plusieurs espèces de Ftérocères. Eufia, à l'anple postérieur de l'ou- verture on trouve une callosité saillante, comme dans quelques Strombes. Tous les caractères es- sentiels de ce genre se trouvent dans la famille des Ailées, et point dans celle des Canalifères. Nous croyons que ces motifs sont bien sulHsans pour qu'on place à l'avenir les Strulhiolaires à i.ôié des Roslellaires et dans la même famille. Lamarck a caractérisé ce genre de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal inconnu. Coquille ovale, sinueuse, ter- minée a sa base par un canal très-court, droit, non écliancréj bord gauche calleux, répauduj bord droit bisinué , muni d'un bourrelet externe. Les Strulhiolaires sont des coquilles marines restées très-rares dans les collections : on n'en cite encore que deux espèces vivantes. M. Defraiice a cru reconnoître le caractère de ce genre sur une coquille fossile du bassin de Paris. Cette coquille, extrêmement rare entière, a un peu la lorme des Slrulhiolaiies. Ayant pu l'examiner dans son in- tégrité, nous avons facilement reconnu qu'elle avoisine, par ses caractères, le Buccinuni cias- sum de Cuemniiz, coquille qui, avec des carac- tères ambigus des Pourpres et des Buccins, odie sur le bord droit une Irès-pelile dent saillante à l'extrémité d'un sillon obliquement décuircnt, à l'extérieur, à la base de la coquille. Struthioi,aire noduleuse. Struthiolaria nodu- hsa. St. testa ot>ato-conicâ, crassâ , irnnsi'ersîin sCriatâ, albâ ,Jlaniniulis loiigitudinalibus undiitis iuteis pictjj anfiactibus supemè angulatis, suprà planulatis , ad angidum nodulosisj sututis st/n- p/icibusj labro intùs luteo rufesceute. Mabttns, Conch. 2.. fig. 53. 54. Fav.«nne, Conch. pi. jC). fig. S. Mure.v pes slruthiocameh. (^bemn. Conch. S U B Murex stramineus. Giu.i..pag. 3542. n°. 55. Struthiolaiia nodulosa, Enotcl. pi. ifii.fig. ■ - a. b. Lamk. Anini. sans vert. toni. 7. pag. 148. 'n°. I. Coq-jille oblongue, à spire longue, conique rt pointue, composée de huit tours assez largei, striés transversalement, anguleux dans le milieu, et chargés sur l'angle d'un seul rang de tubercule» courts et pointus. I,e dernier tour n'est pas plu? long que la spire; il est ventru, couronné a ^a partie supérieure par nn rang de tubercules, et terminé inférieurement en une sorte de bec ccuit et obtus. L'onverlure est ovale-obronde; le borl droit est très-épaissi, terminé par un bourrelet : il présente, vers le milieu de sa longueur, une saillie obtuse, au-dessous de laquelle se voit ur:e inflexion assez profonde. La columelle est lorte- ment arquée dans sa longueur et infléchie ver» son extrémité; elle est arrondie et revêtue, comci e certaines Nasses , d'une large callosité fort éfiaisse , dont le bord extérieur est détaché de l'avanl-dernu r tour. La columelle , à son extréminé antérieure , se termine en pointe et ne présente qu'une b'gère trace du canal de la base : ce canal est comparable à ce que l'on remarque dans certains Planaxes. Cette coquille est d'une coloration conslanip; elle est d'un blanc-fauve ou grisâtre, et ornée d un grand nombre de flammules L>ngitudinales d'un brun-roux. Celle espèce se trouve dans les mers de la Nou- velle-Zélande. Très- rare d'abord dans les coHe»'- lions, elle y est devenue plus commune depuis le» derniers voyages scienliBques. Sa longueur est de 80 millim. STRYGOCÉPHALE. M. Defranre a proposé ce genre, dans le Dic~ tionnaire des Sciences naturelles , pour une co- quille fossile du georeTérébratule. (^oy. ce mol.) M. Defrance ne s'est décidé à former ce genre, que sur la singulière structure de l'appareil apo- physaire interne; mais on sait combien il est va- riable dans les espèces : il ne peut donc servir à caractériser un genre. SUBAPLYSIENS. Subaplysiacea. M. deBlainville,dansson Traité de Malacologie , a proposé de donner ce nom à une famille qu il met à côié de celles des Aplysiens; il y réunit les genres Berthelle , Pleurobrancbe et Pleurubran- chidie. Voyez ces mot et Mollusques. SUBMYTtLACÉES. Submytihicea. Famille que M. de Blainville proposa dans si\n Traité de Malacologie dans l'ordre des Lamelli- branches ; il y réunit, en deux sections distinctes , les Molettes et l«s genres voisins, aiosique les Car- dites , s L^ B tes, dans lesquelles il mil les Cypiicardrs el les Vc- néricardes. (Jet airang^emenl , Ijasc sur la coimois- sance des animaux , jjeut cependaul recevoir des tnodilicalioiis (jiii rcndroienl iiccessaiie la foriiia- lion d'une lamille pour chacune des seclious de celle-ci : ce qui ramèneioit à la manièie dont M. de Ferussac a envisaf;é celle malière. Nous croyons qu'il exisie dam l'ora;auisalioa intime des animaux des dilléreiices suflisaules pour juslider celle si^ para lion j on trouvera ces dillôrences dans la lorme du cœur el des oreillelles, la Forme du pied el des hrancliies, et surtout dans le nombre et la disposition des tentacules labiaux et la longueur de l'œsophage, f^oytz Cardite et Molette. SUBOSTRACÉS. Subostracea. La famille que M. de Rlainville nomme ainsi dans son Tiaité de Malacologie ae diflére pas de celle que Laniarck avoit établie depuis lon^^-temps sous le nom de Peciinides : son antériorité doit la Jaiie préférer. Voyez Pectinide, ainsi que Spon- DTLE , PlICATULE, HiNNITE , PeIGNB , HoULETTE et Lime. SUBULÉS. Subulata. M. Latreille {Fani. nat. du Règne animal, pag. 196), croyant que le genre Vis est dépourvu d'opercule, profila de cete circonstance pour en faire à lui seul une famille; mais M. Latreille était daus l'erreur, car les Vis sont operculées comme les Buccins. On ne peut donc admettre la famille ba«ée sur cette erreur. Voyez Vis. SUN xoui SUCCINÉIÎ. Succinaa, Quelques personnes donnent ce nom au genre Ambrette. Voyez ce mot. SUGA. Petite coquille figurée par Adanson {Voy. au Sénég. pi. ^-Jig. ^4) fl"i ^ élé oubliée depuis, et que M. de Blainville indique comme devant faire partie du genre l''useau de Lamarck. SULLM. La coquille qu' Adanson {,Voy. au Sénég. pi. 2. fig. 8) a décrite et figurée sous ce nom est le Pa- tella poivellana de Linné, qui depuis est devenu le type du genre Crépidule. Voyez ce mot. SUNET. M. de Blainville a commis plusieurs erreurs à l'article Sunet du Dictionnaire des Sciences natu- relles; il dit que celle coquille d'Adanson est une Vénus, cela est très-probable, mais il ajouie que Gmelin en a fait la Venus scripta, et c'est en vain que nous avons cherché cette citation d'Adanson à celte espèce ou à toute autre du genre Vénus de cet auteur : bien plus, si M. de Blainville a voit fait attention à un caractère donné par Adanson, il n'auroit point rapporté l'espèce d'Afrique à celle de Gmelin , car cette espèce d'Adanson a les bords des valves finement crénelés, ce qui n'a jamais lieu dans la Venus scripta. Lioné rapporte celle coquille au genre Donax , et nous adoptons celle opinion , car elle nous semble une simple variété du Donax meroe de Lamarck .Voyez Dokacs. Hist. Nat. des Vtrs. Tome II. Llllll • T A D lADlN. Ce nom a été donné par Adanson à une coquille du ^eore Nérile|: c'est la Nenta decussata Lamk. Voyez NÉBITE. TAFFETAS. Nom vulo;aire sous lequel les marchands dési- p;nent une espèce de Cône, Conus tulipa. Voyez CÔîJE. TAFON. Nous avons lu avec attention la description qu'Adanson donne de la coquille qu'il nomme ninsi; il est impossible de la rapporter au Puipura lapillus ou à toute autre coquille connue. Elle doit faire partie, selon nous, du genre Fuseau. TAGAL. Adanson, dans son Voy. au Sénégal {^pl. 19. Sig- 0 ^ donnd ce nom à une espèce de Solen qui a beaucoup de rapport avec le Solen caribœus de I,amarck, et que Gmelin confond à tort avec le Solen strigillalus. Ce Solen d'Adanson est une espèce qui a été négligt^e . et qui est probablement distincte de celles actuellement inscrites dans les catalogues. TALON. ('e mot est employé pour désiiçner retle partie des coquilles bivalves qui se prolonge derrière la charnière. Elle ne se trouve que dans un petit nombre de genres , et les Huîtres et les Spond_yles olfrent un exemple Irès-bien caractérisé de ce pro- longement des crochets oommé talon. TAPIS. Tapes. M. Schumacher, dans son Traité de Conchy- liologie, a donné ce nom à un démembrement dos Vénus qui rassembleroit celles qui sont treillissées. (]e genre est inadmissible. VoyezXi^vs. TAPIS DE PERSE. Les marchands désignent par ce nom une co- quille qui appartient au genre I''asciolaire de Lamarck, Fasciolaria trapezium. Vo^yez Fascio- I.AIRE. TARET. Tercdo. De tous les animaux mollusques, celui-ci es'- sans contredit le plus nuisible : vivant dans les bois qu'il crible de Irons , les meilleurs pilotis ne résistent pas long-temps à ses attaques réitérées; afToiblis comme des bois vermoulus , les plus grosses pièces de bois, des vaisseaux même sont ilélruits , si on n'a pas su les garantir de ce tléau : la Hollande, plus que tout autre pays, en connoit les dommages. Les Tarets attaquent tous les bois plongés dans la mer au-dessous des plus basses marées ; ils ne peuven'. , comme beaucoup de Mol- lusques, supporter les alternances de ces der- nières. Celle observation, dont on pourroit tenir compte pour quelques travaux maritimes, n'est d'aucune utilité pour ceux qui diiveut être en permanence dans l'eau. Ces bois ne peuvent être préservés que par une assez profonde carbonisa- lion, ou par le doublage en cuivre de la partie qui n'est jamais découverte par la mer. Les Tarets appartiennent aux Cnnchifères de la famille des Tubicolcs de Lamarck, et des La- mellibranches adesmacés de M. de Blainville. Ce sont de véritables coquilles bivalves qui long-temjis furent méconnues, et qu'Adanson le premier, d.ius un beau mémoire qu'il publia parmi ceux de l'a- cadémie, ramène à leur place naturelle à côté des Pholades, qui ont en effet avec eux la jilus grande analogie. Quelques unes vivent effectivement dans les bois floltans et pourris, et d'autres dans les ar- giles, où, enfoncées assez profondément, la lon- gueur de leurs siphons supplée au tube des Tarets. Lamarck, en plaçant les Tarels dans la famille des Tubicolés, y a été entraîné par la présence du tube calcaire dont l'animal revêt, à mesure qu'il grandit et s'enfonce dans le bois, le trou qu'il y creuse. Cette circonstance, que Lamarck a regardée comme de première valeur, n'est cependant que secondaire devant d'autres caractères, principale- ment dans la nature et la structure de la coquille. Entraîné par le même motif, Lamarck plaça parmi les Fistulanes un véritable Ta; et à tube isolé, et déjà nous avons pu faire remarquer, à l'article Fis- TDLANE, une autre erreur à laquelle les figures de l'Encyclopédie copiées du Journal de Schroetter ont donné lieu, l'animal d'un Taret vu hors de sa coquille ayant été pris pour une Fistulane com- plète portant son tube lui-même. Cité comme une autre espèce que Lamarck range parmi les Fistu- lanei, la coquille qui a donné lieu à ces erreurs est \a Fistulana gregata, qui est uuTarel véritable. Ud autre genre que Lamarck a placé aussi j tort que les Tarets, est le genre Térédine, que l'on n'a jamais trouvé que fossile, et qui pourroit fort l-ieu servir de liaison entre les Tarets et les Pholade». Un autre genre dont on ne connoîl que l'éaoraie 1 A îl lui c, la C.ltii*oiiuaiie, viendra, selon toutes les pio- baLilit(?s, se iaiip;ci' à cote des Taix-ls : ce qu'on nesauicil décider ainiolenant, puisque la coquille n'est pas connue. La n'union de ces quatre j;enrcs formeroit pour nous une famille dislincic de celle des Tubicolés, qui ne coiiiiendroil plus que trois genres , Arrosoir, Clavugelle et Fistulane. Le genre Clavagelle devra se parljgcr en deux, car on ne sauroit confondre celies dont les valves sont prcs(iuc oslrdiforraes, avec celles qui sont épi- neuses et couronnées , comme les Arrosoirs. (^e que nous venons de due indique nalurclle- ment ht place que doivent occiiper les Tarets duns la série généricpie au commancement de la fdmillo des Adcsmacés et suivis dt's Cloisonnaires , des Téiédines et des Plioladts. Le ^enie'l'aret, introduit dans la science par Adanson, fut compris mali;ré ce travail parmi les Multivalves de Linné, et ilen en suivit le sort, c'est- à-dire qu'après y être resté jusqu'aux premiers travaux de Lamarck, il fut placé par celui-ci dans une petite famille formée seulement de lui et des l'islulanes. Depuis ce moment, il resta comme il devoit dans la classe des Acéphales, et ses rapports, qui ne lurent plus contestés, restèrent les mêmes dans toutes les méthodes, ou du moins n'éprou- TCrent que des cliangemens peu importans. Les caractères que M. de lilaïuville a donnés à ce fjenre étant fort étendus, nous allons les trsns- erire ici, et il sufllront pour qu'on ait une idée satisfaisante de sa structure. C A R A C T y. R £ s G É X i: R I Q V E S. Corps très-alongé, vernuforrae; le manteau fort mince, lubuleux, ouvert seulement en avant et ù la partie inférieure, |)our la sortie d'un pied en forme de mamelon; les iii'.ies disllncis, tiès-courls; l'inférieur on respiratoire un peu plus grand que le supérieur et cirrlieux; bouche petite; appen- dices labiales courtes et striées ; anus à l'extrémité d'un petit tube llottant, et ouvert dans la cavité du manteau , assez avani l'origine des tubes; bran- chies fort lonf^ues, fort étroites, rubanées , réu- nies dans toute leur longueur, et librement prolon- gées dans toute l'étendue de la cavité tubuleuse du manteau; un seul gros muscle adducteur entre les valves; un auneau musculaire au point de jonc- tion du manteau et des tubes, dans lequel est im- planté une paire d'appendices au palmules cornéo- < aloaires, péJiculées, jouant latéralement l'un vers l'autie. (Coquille épaisse, solide, très-courte ou annu- laire, ouverte en avant comme en arrière; les Talves égales, ^quilatérales , anguleuses et Iran- chaotes antéiieuiement , ne se toucliant que par les bords opposés, extrêmement courts; charnière Bulle; un cuillcron interne considérable ; une seule impression nmscuUire peu sensible; tulie plus ou lu'i'.as diitiuct de la substaai:e dans liciuel!« rit T .\ n tritr» l'animal cylindi o-conique , droit ou flcxueux , fer- mé avec l'âge à l'extrémité bncale , de manière a envelopper l'animal et sa coquille , toujours ouvert parl'auuc et divisé intérienrementen deux siphon' Il est une particularité remarquable dans li structure des Tarets, c'est qu'ils peuvent cloir l'ouverture postérieure de leur tube au moj/eri d'une paire d'osseleis qu'on nomme palmules : ces jialmules sont tenlôt simples, comme dans U; Taret conimnn ; tantôt articulées, comme dar.< le Taret de l'Inde; et tantôt enfin ils sont en entonnoirs, implantés les uns dans les autres. La manière dont les palmules sont articulées dans 1" Taret de l'Inde avoit fait émettre à Lamarik 1 o- piuiou que ces osselets portoient les branchies de l'animal, et que dans chaque individu, il y avoi; non-seulement une paire de palmules articulées, mais encore une seconde paire de simples : nou% avons pu nous assurer dans plusieurs espèces qu'il n'y avoit jamais qu'une paire de palmules, quelle que scit d'uilleur leur structure. On connoit plujieuis Tarets vivans, et vn assez f;rand nombre a été signalé à l'état fossile par Burtin dans son Oiyclographie de Bruxelles , et on trouve quelquefois des restes d'une espèce as- sez grande dans les morceaux de bois silicifîés que l'on rencontre dans le terrain de transport qui borde la Seine. !. Taret commun. Teredo iiavalis. T. anticè palmulis dtiabus biefibus , siivplici- bus , callo opcrculijorini ierniinatis. Tercdo navalis. Lin. Syst. rtcit. pag. 12G7. Le Taret. Adans. Séni'g. pag. 264- pl- IQ. Encycl. p/. \Ç)-J.Jlg. 1—5. Blainv. Malac. pi. 8i.J/g. 6. Lamk. Anim. s. vert. tom. 5. pag. 440. n". \. Le tube calcaire de ce Tarot devient quelque- fois fort long; il est toujours enfoncé dans les bois, plongés dans la mer : il es' diversement et irrégulièrement contourné; il oflie souvent des ronflemens irréguliers. Il est ouvert à ses extré- mités, lorsque l'animal n'est point encore arrivé à tout son dévelii[)pement; mais il se ferme à son extrémité antérieure, lorsqu'il ne doit plus s'ac- croître. L'extrémité postérieure est toujours plus atténuée; son ouverture, ovale-obronde, est tou- jours divisée en deux tuyaux contigus , produits par une cloison longitudinale. On remarque dans ces tuyaux des lamelles transverses plus ou moins multipliées. Dans l'intérieur de ce tube, on trouve une coquille bivalve fort petite et très -bâillante. Les valves sont égales, sublrapézoïdales , forte- ment échancrées du côté antérieur; leur bord in- férieur se termine par un bec pointu , à l'extrémité duquel se voit une petite apophyse; le bord car- dinal est comme rongé : au-dessous de lui , et dans l'intérieur des valves, se voit une palette «enibla- Llllll 3 * ir<)4 T A R Lie à relie (ies Pliolailes, mais propnriinnntlle- nieut ^lus lar^e. A l'exliMieui- , les valves soni ilriées Iransveisalenienl avec une adiiài'able rcj;ii- larité. L'exirdtnité posléneuie du lube est leimée à l'iniéneur pai' deux peliles palettes calcaires triangulaires, et terminées posiéiieurement par un appen jice cylindi-acé assez lopg. Ce Tatet, trcs-al)ondant dans touies les mers d'Europe , détruit avec une grande rapidité les pilotis faits dans la mer, et, sous ce rapport, il esl uo des Mollusques les plus nuisibles à l'Iiomme : al^S4i a-l-rn rlierclié les moyens d'en préserver les coostraclions nautiques, et l'on y est parvenu i-n carbonisant prolondément ou enMoublanI en cuivre Jes pièces de bois longtemps plongées dans l'e^u. ï. Tabet des Indes. Teredo palmulatiis. T. palmulis longiusculisjpinnatocilialis, sub- afticulalis. Adaxs. j4ct. de l'Académie des Scienc. 1759. pi. g.Jg. 12. Cdv. Règn. aniin. toni. 2. pag. 494- Lahf. Anim. sans vert. toni. 5. pag. 440. 71». 2. Celui-ci , d'un volume plus considéraLle que le précédent, s'en distingue liès-l'acilement par la i'orme et la structure des palettes qui ferment l'extrémité postérieure du tube. Ce tube ressemble davantage à une massue ; il est souvent inégulier, et son extrémité antérieure conlient une coquille subglobuleuse fort épaisse, dont les valves sont très-bâillanles. Ces valves, d'une forme subtjua- drangulaire, paroissent rongées à leur bord dor- sal; elles sont pourvues à l'intérieur de larges pa- lettes dilatées à leur extiémilé. A l'extérieur, les tiries Iransverses sont d'une parlaiie régularité; elles sont très-fines et plus linement encore den- ticulées. Les bords sont minces et Iranchans , et l'inférieur est profondément écbancré. Celte es- pèce est aussi cojumune dans les mers de l'inde que la précédente l'est dans les mers d'Europe; les voyageurs assurent que son tube a quelquefois près d'un pied de longueur et six lignes de diamètre à ion extrémité antérieure. TARIÈRE. Terebelhmi. Ce genre lut établi pour la première fois par Klein ( Ostmc. pag. 58 ) , et , ce qui est étonnant, c'est qu'il est presque l'unique que l'on a pu con- «erver de cet auteur, qui a fait de ses genres , le plus souvent , de singuliers mélanges de co(|uilles diverses: oublié quelque temps, ce genre fut re- produit par Lamarck dans \e Système des Animnna: sans vertèbres, et depuis conservé comme genre ou comme sous-geme dans toutes les m,étliodes. Cependant tous les zoologistes ae lui conservèiem pas les mêmes rapports; Lamarck le mit entre les Porcelaines et les Aacillaires d«ns la famille des T A R Enioiilés; M. Cuvier le rangea entre les Ovules et les Volutes, tandis cpie JNJ. S werby {ihe Gê- nera récent n/JcissilSlulls') émet l'opinion q-ii'elles pnurroieni biiii avoisiner les S rninbes , pane qu'il leur trouve deux écbancruies à la 1 ase delà lèvre droiie. M. do Blainville se rapproche beau- coup de l'opinion de l'aulcur anglais, en réunis- sant dans sa famille des Angystouics les S'rumbes et la famille des Enn^ulés de Lamarck, dans la- quelle est égnleuienl aggloim'rée telle des Colu- inellaires du même aultur. 11 est à présumer que cet arrangement ne sera pa< conservé. i'Slalgré le peiii nombre d'espèces dont se compose le genre Tarière , sur un caractère de la plus mince valeur , i\limlfort (^Conchyl. syst. tom. 2) a trouvé moyen de faiieun genre Si'rapbe que presque personne n'a adopté; RI. Sowerby cependant l'a conservé dans son Minerai concholngy , et M. Defranre l'a également conservé dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, où, après avoir décrit à cet arti( le le Terebelluni convolutum sous le nom de Séraplie, il l'a décrit de nouveau à l'article Ta- niiiKE du même ouvrage. Les caractères géné- riques peuvent être exprimés de la manière sui- vante : CARACTÈHES GÉNÉRIQUES. Animal inconnu , mais ayant cerlaincment un ample manteau couvrant la coquibe. Coquille in- volvée, mince, éi roi le, luisante , pointue , à spire extérieure ou cachée; ouverinie longue, étroite; bord droit subbisinueux à la base ; columelle lisse, droite, plus longue que la base du bord droit. Les Tarières ont un aspect particulier qui les rendent faciles à distinguer. Très-lisses, très-bnl- lantes , comme les Olives et les Ancillaires , elles s'en distinguent et par la forme de l'ouverture beaucoup plus élroiie, et par la colun.elle , qui est toute lisse et non terminée par un bourrelet , comme dans ces genres. On ne connoit encore dans ce génie que les trois espèces suivantes, dont deux sont fossiles dans le bassin de Paris. I. Tarière subulée. Terebelluni subulatum. T. testa cylindraceo-subulatâ , tenui , Icevi, ni- iidà j spird dtstinctâ j labio coluniellœ adnatc, Bulla terebelluni. Lin. Gmel. pag. 3428, n°. 2L. Terebelluni subulatum. Ann. du Mus. vol. 16. pag. Soi . 71°. 1. Var. a.) Testa spadiceo-nebulosâ , quadrifaa- ciotâ . Lister , Conch. tab. yZS.^g. 3o. GuALT. Test. tab. ih.Jig. o. Dargenv. Conch. pi. l t.Jig. g. Favanne, Conch. pi. ig.fig. d. TAU Kxonn , Vergn. iom, 2. tab. ^-.fg- 5. Martini, Conch. toin. 2. tab. ii.Jig. 569. ICxcrcL. pi. Z60. fig. l. a. b. Var. I). ) Testa /mets s/iadiceis Jlexuosis obli- qiiis transi>ersïin pic ta. Lister, Conch. tab. jliQ. fig 3i. KsoRR , Vergn. iom. 2. tab. ^.Jig. 4- ËNcYCL. pi. "ôGo.yig. l. c. Var. c. ) Testa punctatâ. I.isTER, Conch. tab. ySy. fîg. 32. RoMPH. Mus. tab. Zo.yig. s. Petiv. Amb. tab. iZ. ^fig- 24. Terebelluni punctaturn. Cbemn. Conch tom. 10. tab. 146. fig. i3(i2. i563. Var. d. ) TestJ albà. Martini , Conch. tom, 2. tab. Su //g. 568. Lame. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 410. n". 1. Celle coquille, exlrèinement variable, est la seule qui soit acluellecnent connue vivanle. Elle est alongée, c^lindracée , pointue à son extrémité poslé''ieure : ses tours de spire sont peu nombreux, non enveloppans; ils sont larges el séparés par une suture superficielle, creusée, comme dans les Olives, par un canal lrcs-('lroii ; le dernier tour est très-grand, il se termine par une ouverture alongée , triangulaire , légèrement dilatée à la base, tronquée et comme coupée dececôié,de manière à laisser voir l'intérieur de la coquiilej le bord droit, simple dans toute sa longueur, est un peu épaissi à son extrémité postérieure. La colu- melle est arrondie , elle se termine antérieurement eu un bec poiniu, droit, dépourvu du bourrelet marginal, qui se voit dans les genres voisins de celui-ci; un bord gauche, très mince et très-court, toujours blanc, revêt la columelle dans toute sa longueur. A l'extérieur, celte coquille est parfai- tement lisse, polie, brillante, semblable en cela aux Olives el aux Ancillaires. La coloration est très-variable; celle que l'on trouve dans le plus grand nombre d'individus consiste en ponctua- tions nuageuses d'un fauve-brun, interrompues par quatre fascies transverses et obliques, de ponctua- tions plus serrées , d'un brun plus foncé. Dans cer- tains individus qui constituent une variété dis- tincte et conslanie, la coquille est ponctuée de brun sur un fond blanchâtre; dans d'antres, les ponctualions «ont remplacées par des linéoles fauves, quelquefois en zigzag, quelquefois sim- ples et obliques. Celte cocjuille, fort commune dans presque tout l'Océan indien, a quelquefois So millim. de lougueur. 2. Tarière oublie. Terebelhim convolutum, T. testa Jbssili , subcylindricâ , obtusiusculâ j spirâ nuUâ j aperturâ longitudine testes. T A R /oo5 Bulla sapila. Bbakd. Foss. tab. 1. fg. 29. a. l'!jiisd. Bulla vohita. tab. G-Jîg. yS. ICxcYCL. /;/. 56o. /:g. 2. a. h. Terebelluni convnlutum. Ann. ibid. pag. 302. n". 2. Seraphe convolutus. Montf. Conch. sjst. tom .2. pag. 394. Ibid. Sow. Miner, conchol. pi. 286. Lamk. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 4' t. n". 2. De Blainv. Malac. pag. 416. pi. l'j.fig. 2. 2 a. MoniforI a cru nécessaire de faire de cetie co- quille un genre particulier que quel((iies zoolo- gisles ont adopté, sans que cependant les carac- tères sur les(|uels il est fondé soient suffisamment dislincts de ceux des autres Tarières. Cette coquille oblongue, subcylindracée , un peu ventrue dans le milieu, est lisse et polie; le dernier lour semble envelopper les autres, mais il n'est pas enveloppant à la manière des Porcelainei ou des Ovules; la spire est à l'iniérieur de la même forme que dans l'espèce précédente; l'ouverliire est alongée , étroite , très-altéouée à son extrémité postérieure et terminée par un petit canal qui re- nionle jusqu'au sommet; la base de l'ouverture, dilatée et obliquement iroiujuée , est dépassée par l'exlrémilé de la columelle; celle-ci est arrondie, un peu oblique , et elle est revêtue d'un bord gau- che très-mince, fort étroit , et qui se détache faci- lement par suite de la fossilisation. On trouve quelquelois des individus de celle espèce qui onl conservé quelques traces de leur première colora- tion; elle consiste en ponctualions d'un blanc-jau- nâtre, subtransparentes, sur un fond d'un blanc opaque. Celle coquille, qu'il est très-rare de recueillir dans son intégrité, se trouve fossile à Grignon , Parnes, Mouchy-le-Chalel, Courtagnon , aux en- virons de Valognes, et à Barlon , en Angleterre, les grands individus ont 70 millim. de longueur. 3. Tarière fusiforme. Terebelluni fusiforme. T. testa J'oisili , cylindraceoSusiformi , elon- gatâ; spiru productà. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 41 r, 71°. 3. Terebellum^fusiforme. Ann. ibid. n". 3. Cette espèce fossile, propre au bassin de Paris, a beaucoup de ressemblance avec la Tarière subulée. Elle est alongée , subc^lindracée el lort étroite; sa spire est obtuse; son dernier lour, fort grand, se ter- mine par une ouverlu 1 e longue ei él roile, forlement tronquée à son extrémité. La spire est formée de quatre à cinq tours dont la suture est tellement superficielle, qu'on ne l'aperçoit qu'avec peine. L'ouverture est oblongue, triangulaire, Irès-atté- nuée posiérieuremeut; elle se termine de ce côté L par uu pciil canal creusé enlre deux lè-vres ('truites qui remonient perpenihculauement le long de l'avant-dernier tour : ce canal est semblable a ce- lui de certains Rosteliaires , et il ne se montre que dans cette espèce de Tarière. La columelle c st droite et revciue dans toute sa lonj^ueur d'un bord gauche très-mince, plus large dans le milieu iju'à ses extrdmitcs. Celle coquille très-rare reste toujours d'un asspz petit volume; elle est proportionnellement plus diroile que lu précédente , et son lest , plus^roini e, la rend plus fraf;ile. Elle se trouve a Moucby-le- Cbâtel, ainsi qu'à Relbeuil , non loin de Co,n- piègne. Sa longueur est de 3o millim. TASIER. Guetlard, dans le tome 3 de ses Mémoirrs , a établi sous ce uom d'une manière très-précise, d'après la coquille , le tube et l'animal, le geuie Taret des auteurs. Voyez ce mol. TASSE DE NEPTUNE. On donne vulgairement ce nom à quelques grandes espèces de Volutes , mais particulièreaient au Voluta Neptuni de Lamarck. Voy. Voi-dte. TAUPE. Les marcliands donnent ce nom à une espèce de Porcelaine désignée sous le nom de Cyprœa talpa par les auteurs. Voyez Porcelaine. TECTAIRE. Monifoit {Conch. syst. tom. 2) a proposé ce génie pour une coquille qui fait partie du genre Mouodonte de Lamarck. Voyez Mosojdonte. TECTIDRANCHES. M. Cuvier le premier rassembla dans une fa- mille à laquelle il donne ce nom tous les Mol- lusques qm portent la branchie sur le dos cachée par les lobes du inanleau. Celle famille coniieui les genres l'ieurobrancbe, Aplysie , Dolabelle, Notarche et Acère. Ce dernier a pour sous-genres les Bullées , les Bulles et les Acères propres. RL Lalreille, en adoplaul les Teclibranches dans ses Fam. nul. du Règne anitn. , les a partagés en deux familles, les Tenlucuiées pour les genres Pbylliroé, Notarche, Aplj'sie , Acléoii , Dola- belle et RuUine; et les Acères pour les genres 15ullée, Bulle, Sormet et Doridie. Voy. tous ces mots et Mollusques. TËLÉBOITE. Telebols. Geure que proposa Monifort {Cunch. sysi. iom. I.pag. 366) avec un fragment de tige d'AuirJ- iiiie, qu'il place parmi les coquilles uiuililoeu- l^ires. T E L TÉLESCOPE. Telcscopium. Moiitfort^ dans sa Conchyliologie fysldinatiquc, a proposé ce genre pour une coquille qui appar- lionl évidemment au genre C'iiie : c'est le Cert- thintn tclescopium de Laraarck. Entraîné par 1:« manière de voir de Monifort, M., de Blainville. dans son Traité de Malacologie , et M. Cuvitr, dans la seconde édition du Règne animal, pla- cèrent ce genre à litre de sous-genre des Tro- ques. Il auroit suffi cependant d'eXaminer uni» coquille entière de ce genre Télescope pour éviitv l'erreur que nous signalons. T'oyez Cérite. TELT.INA. On trouve dans l'ouvrage de Klein {JFent. mtili. osLrac. pag. l56) un ordre qui porte ce nom, ci qui est desiiné à rassembler six genres dans cha- cun desquels on trouve des coquilles bivalves fort diverses. Cet ordre n'a pas été plus adopté que le.» genres qu'il contient. TELLINE. Tellina. Les anciens concli^iliologues, qui les preni ors donnèrent ce nom à un certain nombre de coquillej bivalves, désignoienl plutôt par là celles que nous nommons aujourd'hui Donaces, d'après Linné. î.r.i autre» Tclliiies éloient rangées par eux pariui leurs Pétoncles; ce fut donc avec raison qu'Ad;in- son , en établissant un genre Telline dans sa Mt-- ihode conchyliologique , n'y plaça que des Du- naces, ce que Linné auroil dû inulcr; mais il lui est arrivé quelquefois, ainsi qu'à d'autres au'euii depuis lui, de faire de pareils changcmens a la suite desquels les dénoojinalions génériques soul totalement changées et ne s'appliquent plus aux mêmes êtres. Linné comprenoit un assez grand nombre de coquilles diverses dans ses Telliues; lorsque l'on commença à reformer sa classification , elles su- birent plusieursdémembremens qui furent succes- sivement adoptés. Les animaux des Donaces el des Tellines ont entr'eux une grande analogie; Poli la trouva telle qu'il n'hésita pas à en faire un seul genre sous le nom de Peronœa : cependant il ejiisle quelques dillérences, et surtout dans les coquilles , qui justifient très-bien la séparation que l'on en a faite. Lamarck, dans sa Philosophie zoologique , comprit le genre Telline dans la fa- mille lies Conques, enlre les Donaces et les Lu- cincs; il conserva ces rapports dans VE.Tirait du Cours , et M. Cuvier ne les modiHa que d'une ma- nière peu iniporlaute dans la première édition du Règne aminal; il transporta le genre Telline dans la famille des Cardiacés, entre les Corbeilles et les Loi ipèdes. Dans son dernier ouvrage, Lamarck modifia la famille des (Conques, fit celle des Nym- phacées, dans laquelle il plaça les Tellines, entre les Ps.immolées, les Tellinides et les Corbeilles. 1 M. de BL^inville {Trait d» Malac. vag- 543) T i: L .-.lopla 1rs rappoilj indiqués pai- Lamarck , mais il n'jcla le p;eni-(; Tellinide et en fit une ptlilo sec- i;on des Telliiits. (^eile aiuLlioiatioii dciL êiie adoptée^ el l'on venu bieiilôi pour quels molif's. Voici les caiaetèies que l'on assidue à ce genre. CARACTÎiUES GÉNÉRIQUES. Animal à peu prts semblable a celui des Do- n.iccs, uKiis plus coinpriraé, à pied plus grand et plus aplati j siphons dès-longs. ('oquillc iransveise ou orbiculaire, le plus sou- vent aplulie, à côlô postéiieur anj^uleux , ollVaul mr le bord un pli lioxueux tt iiiéi:,u:ier. Une seule VI deux dénis cardinales sur la mcaie valve, deux dents latérales souvent ccaitéei. Les Tellines sont de jolies coquilles dont on cuanolt un assez ^land nombre d'espèces, soit vivantes, soit fossiles : ornées de belles couleurs, elles sont , ù cause de cela, recliercliées des ama- tL'u;s. On les distin^iue assez facilement des sienres <|ui les .ivoisinent par la charnière, dont les dents l.iiérales sont écartées, par l'aplaiissement et le pc"u d'épaisseur du lest, mais surtout par le pli piistérieur que l'on ne trouve sur aucun auire -enre. I.amarck a établi sons le nom de TtUimde un genre très-voisin des Tellines , et que probable- :iient on n'adopiera pas, car il ne dillère que par Ir pli posiéneur, qui est peu prononcé, el par le manque de dents laléralts, caractères que Lu- inarck juge de peu d'importance, puisque d.ins le i;enre qui nous occupe {tom. ,5. f'.'g. 620), il place plusieurs auires espèces analoj^ues sans faire at- lendnn qu'elles ont les caractères des Tellinides , t'i dit (jne dans quelques autres la charnière res- -erable à celle des (iapses, mais que le pli du bord les en disiinj^uc. D'après cela, on peut demander pourquoi Lamarck admet dans les Tellines des co- • piilles à charnière de (Japse , forsqu'il en sépare u.'ie seule sur un caractère de moindre valeur pour en faire le genre Tellini le. De deux choses l'une alors, ou mettre dans les Tellinides loiiies les co- quilles à pli postérieur peu prononcé qui man- quent de dents latérales, ou suppiimer le genre Tellinide pour le joindre aux Ttllines à côlé des espèces analogues : ce ipii est indispensable. Nous j)ensons que le genre Telliiie étant défini avec des dents latérales et un pli postérieur , on pouvroit Lien réunir en un groupe particulier touies les coquilles à pli postérieur et sans dents latérales j on diminueroit de huit ou dix espèces les Tellines proprement dites, sans que cependant il soit né- cessaire de fiire de ces espèces un genre particu- lier. Lamarck compte dans ce genre 5^ espèces vivantes; il en existe au moins quarante de fossiles, dont plusieurs analogues ou subanalognes avec des ispèccs actui-.'lcment vivaatei. TEL Î007 «I. Telline soleil-levant. Telllna radlaUi. T. testa oblongj , longitudinaliter subtilissiini sinutâ , nitidii, albâ y radiis iiibris. Tellina ladiata. Lin. Syst. nat. pag. 1117. G. M EL. pag. 3232. Gdilt. Test. tab. Rg.Jig. ». Chemn. Conch. tnni. 6. tab. w.fig. 103. Encycl. pi. ï^Ç^.Jig. 2. Lamk. Anim. sans vert. tom. C- pag. 520. 11'^. 1 . Cette espèce, l'une des plus belles et des plus communes du genre, est remarquable par la. ri- chesse de ses couleurs. Elle est oblongue-trans- verse, ovalaire, assez épaisse; ses crochets sont petits et rapprochés; sa surface extérieure est bullanle, on y remarque des stries tiansverses, irrégulièies, d'accroissement, el de plus des siries longitudinales très- obsolètes et rayonnantes. L'ex- trémité antérieure est arrondie; la postérieure, iorlement sinueuse, se prolonge en un bec court et large. La charnière est presque médiane, ce- pendant le côlé postérieur est un peu plus court que l'antérieur : cette charnière consiste, sur la valve droite, en deux petites dents inégales dont la postérieure est bifide; et sur la valve gauche, en une seule dent bilnbée, assez épaisse. Les dents latérales sont plus marquées sur la valve droite que sur la gauche; elles sont fort écartées. A l'in- térieur les valves sont lisses, les impressions mus- culaires sont grandes et arrondies , et l'impression paléale (orme une échaucriiie si profonde , qu'elle remonte jusqu'à l'impression musculaire antérieure. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un fond blanc éclatant se des.sinenl un assez grand nombre de larges r.iyons d'un rose- pourpré plus ou moins intense. Cette coloration se répèle à l'intérieur des valves. Celle espèce, que Lamarck croit de rOcéan d Europe, ne s'est encore rencontrée que dans les mers de l'Amérique. Sa longueur est de 45 mill. et sa largeur de g8. a. Telline unimaculée. TtlUna imimactilata. T. testa oblongâ , longitudinalitersubtilissimè struitii, sitbpolitu, lilbâ, nalibus purpureisj inlits Jlavescente. E.NCYCL. pi. 28g. /îg. 3. Lamk, Anim. sans vert. tom. 5. pag. 021. n". 2. Lamarck a distingué comme espèce une co- quille qui très-probablement n'est qu'une simple variété de celle qui précède; en cflet , elle olTre toujours la même forme. Son pli postérieur a les mêmes ]>roporlions ; le côlé antérieur est arrondi de la mêine manière ; la charnière elle-mêîDR n'ofire point de dilicrence : le seul caiaclcre qui diflérencie celte coquille de la précciU'nle est looS TEL celui tiré de la coloration; et Tou sait comljie» elle est variable daus cerlames espèces. Dans la Tellinc uiiimacui(?e, la ccquille est lisse, polie et touie blanche , si ce n'est sur les crocLels, qui »oni marciiiés d'une peliie tache d'un rose-poui- pr^. A l'intcrieur, les valves sont d'un blanc-jau- iiâlre. Nous atuioiis réuni sans hésilalion celle 4 spèi e à 1.1 précf'denle, si parmi un assez g;rand iioiiibie d'individus que nous avons examines de l'une et de l'autre nous avions re:naiqué quelques pastaf;es que probablement on Irouveia plus tard. Celle cocjudle se trouve avec la précédente daus les mers d'Amérique. Elle a les mêmes di- mensions. ù. Tei.line maculée. Tellina maciilosa. T. testa oblongâ, posticè rostratâ, transversïm ijtriatà , subscabrâ , albidà y iiiacidis Utturifowiis , spadiceis y pube lainellosâ. CuEMN. Conch. tah. Q. fig. yS. Lister, Conch. tab. 599. fig. 238. Favanne, Conch. tab. 49. S'S- f- '■ Encycl. pi. 288.,//^. 7. Var. b.) Testa albo radiatâ. Var. c.) Testa albidù , itnmaculatâ. Cbemn. Conch. toni. 6. tab. n./ig. 104. Encvcl. pi. 2M.Jig. 5. L.\MK. Anini. sans vert. tom. 5. pag. 52 1. »". 4- Celte coquille, assez variable dans ses couleurs, est trcs-conslanle dans sa forme. Elle est ovale- oblong;ue , Iransverse , subéquilalérale , assez aplatie, arrondie et obtuse du côié antérieur, at- ténuée et sobrostrée du côté postérieur. Ue ce côlé on trouve un pli à double flexion, assez pro- fond, divisé en deux parties inégales par une couttlère étroite. La surlace extérieure est char};ée d'un irès-^raud nombre de stries Iransverses très- régulières , rapprochées, qui deviennent lamel- liformes sur le côté postérieur. Les valves à l'in- térieur sont d'un blauc-jaunâtre , quelquefois d'un iaune-safrané assez foncé. La charnière cousiste en une seule dent cardinale bifide sur chaque valve j les dents latérales de la valve droite sont très-grandes et fort saillantes. Les impressions musculaires sont grandes et arrondies, et l'impres- sion pjlcale est largement échancrée postérieure- ment, et s'enfonce jusqu'à peu de distance du muscle antérieur. Il y a plusieurs variétés de coloration de celle espèce : dans les unes, qui sont le plus coinmu- oénient répandues dans les collections, on remar- que sur un fond d'un fauve très-pâle un grand nombre de petites lâches irrégniières d'un brun peu foncé; dans quelques individus ces taches prennent une disposition rajonnanle qui se pro- TEL nonce de plus en plus, et on passe ainsi des indi- vidus les moius maculés à ceux qui le sont le le plus. Une variété beaucoup plus rare ofliedej layons de taches violettes qui prennent une dis- posiiion linéolée et en zigzag. Cette coquille, abondamment répandue dans les mers de l'Inde, est assez commune dans les collections. Elle est longue de 41 millim. et large de 72. 4- Tellinb vergetée. Tellina virgata. T. testa ovali , posticè angulatà ^ transverûitt striatâ, ladiis virgatu^ niitctilis nullis. Tellina virgatâ. Lis. Gmel. pcig. 3229. RuupH. Mus. tab. 1^0. Jig. h. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 8. fig. 66^72. Encycl. pi. zQQ.yig. 2—4. Var. a.) Testa albâ, radiis rubris. Var. b.) Testa Jlavâ , radiis lubiis. Var. c.) Testa rubrà , radiis albis. Lamk. Anim. sans vert. tant. 5. pag. 52 1 . n". 5. Coquille non moins commune que celle qui précède, et qui fait l'ornement des collections par la beauié de ses couleurs. Elle est ovale-oblongue, tiansverse, mais proportionnellement plus laige cjue les espèces précédemment décrites; elle est inéquilalérale , son côté po.siérieur élanl constam- ment plus court que l'antéiieur. Les valves sont aplaties, assez épaisses. L'exiréinilé aiilérieuie, large et arrondie , est Irès-obiuse, tandis que la. postérieure est atténuée et roslrée. La surlace ex- térieure est ornée d'un liés -grand nombre de stries transverses Irès-rapprothées, fines et arion- dies, et devenant flexueuses sur le p'ii postérieur. La charnière a un bord cardinal assez large sur lequel on voit , pour la valve droite , une seule dent profondément bilcbée , et sur la valve gauche deux dénis inégales dont l'antérieure est bifide. Les impressions musculaires sont très-grandes el à peu près égales; l'impression paléale , Irès-pro- iondément échancrée , remonte dans l'intérieur des valves jusque vers l'impression musculaire an- térieure, en formant une ligne courbe un peu on- duleuse. La coloration de cette coquille est assez variable; elle consiste le plus ordinairement en rayons d'un blanc pur sur un fond rose légèrement pourpré : mais il arrive que dans certains indivi- dus la couleur blanche domine, et dès-lors ils sont rayonnes de rose. Une autre variété assez constante est d'un jaune-soufré assez foncé , sur lequel se montrent aes rayons plus ou moins mul- tijiln's d'un rose-pourpré assez foncé. Enfin, une dernière variété que nous citerons est d'un rouge- viùlacé assez foncé sur les crochets, devient d'un blanc-jaunàire sur le reste de la surface exté- rieure, et elle est ornée d'un petit nombre de rayons étroits d'un rouge peu foncé. A 1 intérieur, les TEL les valves sont tantôt blanches et tantôt Jaunâtres. On trouve cette coquille dans prescjue tout l'Oc(?an indien, et jusque dans les mers de la Nou- velle-Hollande. Les grands individus ont 4^ œill. de long et yS de large. 5. Telline de Spengler. Tellina Spengleri. T. testa angusto-elongatâ, transversiin striatà, sul'tùs utroque latere aitgulati j laterum angulis icrratis. Tellina Spengleri. Ghel. pag. ZzZ^. Chemn. Conch. tom. 6. tab. lO. Jig. 88 — 90. E>CTCL. pi. -iZj.Jlg. 5. a. b. Var. b. ) An ejud. Lister, Conch. tab. SgS. /'g- 257- Lams. Anini. sans vert. tom. 5. pag. 622. /j". 8. La Tellinc de Spengler est une coquille fort iiDgulière; elle est oLlongue , trans verse et Irès- «'iroiie, presqu'équilai(?rale. Elle est un peu ployi'e dans sa longueur, el son pli postérieur est très- profond. L'extrémité antérieure est peu arrondie j la postérieure, obliquement tronquée, se prolonge t n un bec assez large. Une lunule et un corselet très-élendus, tioement striés, sont circonscrits par un bord saillani et dentelé dans toute sa longueur. La surfare extérieure est couverte de siries trans- verses, fines et arrondies. Le pli postérieur est li- mité par une pente côte saillante sur laquelle les stries deviennent écailleuses en la traver ani. La charnière consiste en deux petites dents cardi- nales très-inégales sur chaque valvej les dents latérales sont assez grandes et saillantes, princi- palement sur la valve droite. C^elte coquille est J)lanche ou d'un blanc-rosé vers les crochets à l'extérieur; en dedans elle est ornée au centre d'une assez grande tache d'un beau rose, tantôt orangé et tantôt pourpré. Cette coquille, très-rare, se trouve, d'après Lauiarck, aux îles de Nicobar. Sa longueur est de :i4 milliuj. et sa largeur de 74- 6. Telline roslrée. Tellina rostrata. T. testa oblongâ , purpurascente , nitidâ , pos- ieiiùs angulato-rvstratUf rostro recto , supernè iinu separuto. An Tellina rostrata? Lin. Gmel. 72°. 22. Lister , Conch. tab. 382. fig. azS. RoMPH. Mus. tab. 45. fig. L. Gd.^lt. Test. tab. M.Jig. T. (]hemn. Conch. tom. 6- tab. w.fig. io5. Knûrr , Vergn. tom. 4. tab. 2. fig. 3 et 5. Encycl. pi. •j.^^.Jig. I. Lamk. Anim. sans rert. tom. 5. pag. 323. 720. y. Hist. Nat. des Fers. Tome IL TEL Î009 On reconnoîl facilement cette coquille parmi ses congénères. Elle est alongée , fort élroiie , et ses valves sont minces et fragiles. Son côté anté- rieur est arrondi et obtus, taudis que le postérieur se prolonge en un bec assez étroit et pointu, con- tourné à cause du pli postérieur qui y aboutit. Les valves sont Irès-aplaties; celle du côié gauche est tout-à-fait lisse, tandis que la droite est élégam- ment et très-finement striée. Les siries sont Irans- verses , et sur le côté postérieur, à l'origine du pli , on en remarque quelques unes de longitudi- nales qui sont extrêmetnent fines. La charnière est très-simple; elle consiste, sur l'une et l'autre valve, en une seule dent profundément bilobée. La couleur de leite cnquille paroît peu variable; elle est, en dedans et en dehors, d'un rouge pour- pré assez intense, quehjuefols interrompu par une ou deux zones Iransveises blanchâlres. Cette coquille, assez rare dans les collections, se trouve dans l'Océan indien, el principalement à Amboine. S.i longueur est de 20 miUim. et sa lar- geur de .'iS. 7. Telmne sulfurée. Tellina sulphurea. T. testj oblongâ, citnnà vel albido-lutesccntef posterais sinuato-angu/atd; liganiento immerso. Tellina. Bobn , Mu.s. tab. 2. fig. I 2. Var. b.) Testa majore , albidà , basi pallidè fulvà. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 520. n°. II. Var. c.) NoB. Testa subradiatâ, purpurascente. Tellina latirostra. Lamk. n°. 10. Lamarck a séparé , à tort selon nous, la Telline latirostra de celle qu'il nomme sulfurée. On trouve dans l'une et daus l'auire une identité parfaite sous le rapport de la forme el de la charnière, mais eu même temps quelques dilléreaces de coloraticm : ce qui nous semble de trop peu d'importance poui- la (listinciiou des espèces. Cette 'l'eliine est oblongue-étroite, mince et fragile, inéquilalérale, arrondie et obtuse anlé- rieurement , plus courte , atténuée et roslrée du côté postérieur. Les valves soni lisses, si ce u'est veisTextrémité antérieure, où l'on remarquequel- quca siries longiiiidinales rayonnantes extrème- meul fines. Le bec [)osiérleur est indiqué non- seulemeut par le pli de ce côté, mais encore par une sinuosité très-inarquce du bord inférieur. La cbaruicre es' très-élioiie el très foible; elle con- siste , sur chaque valve, en une seule petite dent conique protondément bifide, et à côté une petite dent rudimenlaire qui n'existe pas toujours. Les dents latérales ne se voient que sur la valve droite- l'anléiieure se voit à peine , ce qui établit un pas- sage très-évident entre les Tcllines proprement dites et les coquilles dont Lamarck a fait un génie à part sous le nom de Tellimde. La coloration de M m m m m m * loio TEL celle espèce est assez variable : nous avons fies individus d'un bl.inc presque pur léu^èrement leinlé de jaune vers les crocliels, d'autres qui sont d'un jaune-soufié uniforme, et dans quelques autres de l'uneou de l'autre de ces couleurs, oa remarque sur les crocliels quelques rayons obscurs, qui, dans une dernière variété, descendent des crochets vers les bords. Ces rayons sont d'un roiige-pourpré ordinairement pâle. Celle coquille, assez rare dans les collections, vient de l'Océan indien, et se trouve particulière- ment à l'île d'Amboine. Sa langueur est de 34 mill. et sa largeur de 70. 8. Teiline langue-d'or. Tellinajblicicea. T. testa ofali , te nui , valdè depressâ , aureo- Jlilfâ ; rima serratâ. Tellinajbliacea. Lin. Gmel. n". 18. Rdmph. Mus. tah. 45- fig- K. Chemn. Concli. tom. 6. tab. iQ.Jîg. g5. Enctcl. pi. z^j.fîg. 4- Lamk. Anim. sans veit. tom. 5. pag. 523. n°. 12. Cette espèce est l'une des plus recherchées du genre Telline. Elle est ovale-oblongue , à valves très-minces et extrêmement aplaties ; elle est sub- équilalérale , un peu plus large du côté postérieur que de l'anléneur. Ses crocliels sont si couris qu'ils ne font aucune saillie au-dessus du bord. La sujface extérieure est liès-finement striée en tra- vers; les stries s'arrèleut à l'angle postérieur qui forme le pli. Cet angle descend obliquement du crochet à l'extrémité du bord inférieur. L'extré- mité postérieure est largement tronquée; toute la partie de la surface extérieure comprise dans la largeur du pli présente cinq à six stries longitudi- nales sur lesquelles sont disposées fort régulière- ment de Irès-tines granulaiions. Les bords du cor- selet sont fortement relevés et découpés par cinq ou six grandes dentelures semblables à des dents de scie. La charnière, supportée par un bord car- dinal un ]ieu élargi au milieu , ne présente sur chaque valve qu'une seule dent cardinale , et des deuts latérales, l'antérieure seule existe. Cette coquille, d'un jaune doré à l'extérieur, est légèrement pourprée à l'intérieur. Elle vient, d'a- près Lamarck, de l'Océan indien. Elle est longue de 35 millim. et large de 63. 9. Telline bicolore. Tellina opewulata. T. testa ovato-oblongâ, purpureâ, albojùscia- tà; latere postico productiore, subroslraloj vahâ altéra com'ejciùre. Tellina operculala? Gmel. n". Z2. Chemn. Conch. tom. 6. tab. l\.,/ig. Cfj. Lamk. Anim. s. vevt. tom. 5. pag. 524. n". i5. TEL Coquille fort singulière en ce qu'elle est tou- jours inécjuivalve. Quoique ce caractère se montre dans quelques autres espèces , il n'existe cepen- dant qu'à un foible degré, ce qui lui donne moins d'importance comme caractère spécifique. Celle coquille est ovale-oblongue , icansverse , inéquilalérale, plus longue du côié postérieur que de l'antérieur; de ce côté antérieur elle est ar- rondie et obtuse, tandis que du postérieur elle s'atténue insensiblement et se termine par un bec large et obtus. Le pli postérieur est peu profond. La surface extérieure parait lisse, mais examinée attenlivemeul on y découvre un grand nombre de stries longitudinales, arquées sur le côté antérieur, et simplement rayonnées sur le resie delà surface. La charnière ne présente, sur l'une et l'aulre valve, qu'une seule dent bifide; on ne voit aucune trace de dénis latérales. Par conséquent cette co- quille derroil faire partie du genre Tellinide, si on ne seotoil combien il est nécessaire de la sup- primer. La coloration de celle cocjuille est cons- laote : elle est d'un blanc-rosâire vers les cro- chets, et d'un rouge-pourpré sur les bords; elle est de la même couleur à l'inlcrieur. Celle coquille, assez rare dans les collections , vient, d'après Lamarck, de l'Océan des Antilles. Sa longueur est de 3a millim. et sa largeur de 64> 10. Telline zonelle. Tellina strigosa. T. testa ovato-ohlongâ , intiis extiisque albâ , obscui-è zonalâ ; dente cardinali in utraque valvâ subunico. An Tellina strigosa? Gmel. n°. 78. Le Vagal. Adahs. Se'nég. tab. ly.Jïg. 19. Lamk. Anim. sans péri. tom. 5. pag. 5a5. 71°. 19. Testa Jbssili. Tellina zonaria. Lamk. toc. cit. pag. 535. n°. 4> Ibid. Bast. Bassin du sud-ouest de la France^ Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris , tom. 2. piig. 75. Tl". I. pi. ^.fg. 5. Tellina planata. Dus. de Moxtp. Conch. Jbss. de Podolic , pag 54- pi- 5.y%. 1.2. Espèce fori intéressauleque Lamark ne reconnut pas pour l'analogue vivant d'une coquille fossile tr>s-commune aux environs de Dax et de Bor- deaujt. Celle Telline est ovale-oblongue, Iransverse, inéquilalérale, arrondie et obtuse aniérieurement, plus longue et rostrée du côté poslérienr. Elle est particulièrement reconnoissable par la charnière; elle se compose, sur l'une et l'autre valve, de deux deuls très-inégales , dont la plus grosse est bifide. Les dénis latér.iles sontobsolètes; l'antérieure, Irès- rapprochée des dénis cardinales, est extrêuiement peliie, et ne se voit que sur la valve droile. La nymphe qui porte le ligament est profondément TEL enfoncc'e derrière les bords relevi's du corselel. Les impressions musculaires sont grandes et super- licielles, et l'impression paléale est remarquaLle aillant par son ccljaDcrure profonde que par les sinuosités anguleuses que forme son bord supé- rieur. La surface de cette coquille est toute lisse , ou marquée seulement de stries d'accroissement irrégulières; elle est blanche en dedans et eu dcLors et marquée d'un petit nombre de zones transverses, d'un blanc- grisâtre subtrausparenl. Celte coquille , qui vit actuellement au Sénégal , se trouve à l'élal fossile non -seulement aux en- virons de Bordeaux et de 1)jx , mais encore dans presque tous les terrains tertiaires de la Podolie et de la Volhinie , où elle a été décrite par M. Dubois de Woniperreux, sous la dénomination fautive de Tellina planata , qui appartient à une espèce très- distincte. La longueur est de 40 millim. et la largeur de 70. 1 1 . Telline aplatie. Tellina planata. T. testa ovatâ , compressa , transfenhn sub- stnatâ , albidâ j unxbonibus lcEvibus,Jult>o-ru- bellts,- tnttcs pallidè roseâ. Lister , Conch. pi. ZQ6.^g. 233. Tellina planata. Lin. Gmei,. n°. ig. Gdalt. Test. tab. 89. fig. g. PoM , Test. tom. i. tab. \ù,.Jig. !• BoRtî , Mus. tab, 2. fig. 9. Tellina complanata. Gmel. n°. 60. An Chemn. Conch. tom. 6. tab. il. fig. 98 ? En'cvcl. pi. 289. fig- 4 ? Lamk. Anim. s. vert. tom. 5. pag. 525. n». 20. Testa fossili. Tellina complanata. Brocc. Conch. Joss. siibap. tom. z. pag. 5io. n°. 1, Celte espèce se distingue très-facilement; elle est ovale-oblongue, équifatérale, subinéquivalve, fort mince et très -aplatie. Son côlé antérieur est large et obtus , et son côlé postérieur, un peu plus atténué , présente un pli flexueux assez profond. La surface extérieure n'a d'autres stries que celles des accroissemens; elle est quelquefois revêtue vers les bords d'un épiderme très-mince , très-cadnc, d'un brun-grisâlre. La charnière pré- sente sur la valve gauche une seule dent assez grande , conique , et bifide au sommet. Sur la valve droiie , il existe deux dents très-inégales dont la postérieure est la plus grosse. La nymphe, qui est longue et assez épaisse , est très-enfoncée et fortement débordée par les bords du corselet. Les impressions musculaires sont grandes et su- perficielles : la postérieure est arrondi»,, et l'anté- rieure, alongée sur le bord, est ovale et étroite. L'impression paléale présente une échancrure postérieure très-profonde , et sinueuse dans une TEL lOI I partie de son ponlour. La couleur de celle coquille est peu inleuse ; clic est d'un blaiic-jaunalre en dehors, et d'un jaune beurre frais en dedans. Celle coquille vit dans la Médllerranée et prin- cipalement dans la mer Adriatique , et elle est fossile dans tout le terrain tertiaire d'Italie, en Piémont , ainsi qu'aux environs de Perpignan. Sa longueur est de 45 millim. et sa largeur de C5. 12. Telline pourprée. Tellina punicea. T. testa ofatà , subirigonâ , phinulatû, trans- versïm dense striatu j denlibus cardinalibiis bifidis. Tellina punicea. Bobn , Mus. tab. s,. Jig. 8. Gmel, n°. 59. Encïcl. pi. ugi.J/g. 2. Lamk. Anim, sans vert. tom. 5. pag. 5-'5. n°. ai. Cette Telline, ovale-oblongue et transverse, est toujours inéquilatérale ; elle est mince et très- aplalie. Son lôté antérieur est arrondi , tandis que le postérieur, insensiblement atténué, est terminé en un bec très- court et sublronqué. Le pi postérieur est peu profond. La surface extérieure ofire un très -grand nombre de stries convexes, fines et rapprochées, élégantes par leur grande régularité. I.a charnière est étroite; elle se compose, sur la valve droite, de deux dénis presque égales, dont la posiérieure est profondé- ment bilohée ; sur la valve gauche, il n'exisic qu'une seule dent cardinale. La dent lalérale antérieure est très -rapprochée des dents cardi- nales, tandis que la postérieure, qui est beau- coup plus peiite, en est, au contraire, très- écartée. Les impressions musculaires sont arrondies et presque égales ; mais l'impression du manteau remonte profondément dans l'intérieur des valves et vient toucher l'impression musculaire antérieure. La couleur de cette coqaille est peu variable; elle est d'un rose-pourpré pâle en dehors et d'un rouge- pourpré très-inlense en dedans. Cette coquille , assez commune dans les col- lections, se trouve, d'après Lamarck , dans la Méditerranée. Sa longueur est de 33 millim. et sa largeur de 56. i3. Telline palescente. Tellina depressa, T. testa ovatâ , inœquilaterâ , planiusculâ, tenuissiinè striatâ , pallidè incarnatâ y umbo- nibus purpurascentihus. Tellina. Gvalt. Test. tab. 8Q.Jig, L. Tellina depressa. Gmel. Tellina incarnatâ. Poli, tom. i . tab. i S.Jig. i, et tom. 2. pag. 3b". Tellina squalida. Monta. Test. biit. pag. 56. M m m m m m 2 * 1012 TEL Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag- 526. Jl". 22. P,\YR. Cat. des Ann. et des Moll. de Corse , pag. 39. n°. 63. Coquille ovale- oblongue, iof^quilalérale, obtuse antérieuremenl , rosirée du côlé postérieur. Elle est Irès-minceet très-aplalie. Sa surface extérieure est lisse ou fiueoieat striée par les accroissemens. J^e pli postérieur est assez profondémeut flexueux. La charnière est étroite et composée , sur chaqne valve, d'une seule dent bifide, au sommet. La dent latérale postérieure manque, et l'antérieure lie se voit dislinctenient que sur la valve droite. Les impressions musculaires sont petites, très- superficielles : l'antérieure est oblon{;ue et réni- forrae , la postérieure est ovale et oblique. L'im- i)ression du manteau est très- profonde , et son )ord supérieur, qui remonte dans l'intérieur des valves , est flexueux dans sa longueur. Cette coquille, assez commune dans les col- lections , est peu variable dans sa coloration ; elle est d'un roujie pâle, interrompu par quel- ques zones Iransverses d'un rouge- blanchâtre. On trouve cette coquille dans la Méditerranée et dans l'Océan d'Europe. Sa longueur est de 21 millim. et sa largeur de 36. ]4. Telline gentille. Tellina pulchella. T. testa ovato-ohlongâ , depressâ ^ nitidâ , posticè rostratâ , transfcrsïin striatâ , ntbrâ j radiis albidis. Tellina rostratâ. Born , Mus. tah. i.-J'ig- lO. Poli, Test. tom. i. lab. i^.Jtg. 8 , et tom. 2. page 58. Lahk. Anim. sans veit. tom. 5. pag. 526. n". a3. Patr. Cat. des Ann. et des Moll. de Corse y pag. 38. n". 61. Cette espèce mérite le nom qu'on lui a donné à cause des couleurs agréables dont elle est ornée. Elle est obliingue, Iransverse et très - étroite , subéquilatérale, liès-mince et Irès-aplaiie. Son extrémité antérieure , qui est la plus longue, est arrondie, et la postérieure se termine par un bec court et tronqué, auquel vient aboutir le petit pli flexueux postérieur. La surface extérieure est ornée d'un tiès-grand nombre de fines stries transversei d'une grande régularité. I^a cliarnière est très- étroite. On trouve sur chaque valve une seule dent cardinale très -petite, caualiculée à son sommet. Les dents latérales sont peu écartées , et l'antérieure, plus saillante que l'autre, est plus voisine des dents cardinales. L'impression mus- culaire antérieure est ovalaire; la postérieure est arrondie. L'impression paléale est profondément tîcbancrée, et remonte jusqu'au-dessous de i'im- pressiuu musculaire antérieure. TEL La coloration de cette coquille eii peu variable : sur lin lood d'un rose-pourpré assez foncé, elle est ornée d'un asstz grand nombre de rayons blancs nettement tranchés. Il existe une variété d'un rose uniforuie, et une autre d'un blanc-jaunâtre, sans aucune trace de rayons. Cette coquille se trouve dans la Méditerranée, où elle paroit assez commune. Sa longueur est de 14 millim. et sa largeur de 28. )5. Telline féverole. Tellina Jabula. T. testa ofatJ, compressa, posteriùs subrostratj; valvâ altéra lœvi , alierâ obliqué subslriatâ ,• striis re/le.vis. Tellina^ fabula. Gmel. pag. 3209. MoSTA. Test. hrit. pag. 61. Maton, Act- Soc. linn. tom. 8. pag. 52. n". 7 Lamk. Anim. sans vçrt. tom. 5. pag. 326. n". 24. Petite coquille ovale-transverse, à valves liès- minces et fort déprimées j elles sont luéquilatérales. I^e côté antérieur est arrondi; le posttrieur, qui est le plus court, est obtus et foiblement infléchi par un petit pli postérieur. Les crochets sont très- petits et à peine saillans. Ce qui caractérise essen- tiellement celle espèce, c'est que l'une de ses valves, celle du côté droit, est couverte de stries obliquis, extrêmement fines, qui descendent du bord supérieur vers l'inférieur : ces stries sont simples, quelquefois un peu onduleuses. L'autre valve est complètement lisse : on y remarque seu- lement quelques stries d'accioisseaienl. La char- nière est très-étroite; elle présente sur la valve droite deux petites dents inégales, dont la posté- rieure est bifide ; et sur la valve gauche une seule dent , prolondémenl bilobée. Les dents latérale» sont très- petites, h peine distinctes. Les impres- sions musculaires sont petites , arrondies et super- ficielles. L'impression paléale oflre une échan- crure très- profonde, qui remonte jusqu'audessoui de l'impression musculaire antérieure. La couleur de cette coquille est peu variable; elle est blanche ou d'un blanc-jannâtie. Elle se trouve dans la Méditerranée et dans l'Océan d'Eu- rope. Elle est longue de 16 millim. et large de 24. 16. Telline mince. Tellina ienuis. T. testa oi'ato - trigonà , tenui , planiusculà y tenuissimè stnatà, rubella y supemè Jasciis an- gustisy albicantibus. Lister, Conch. tab. ^o^. fig, 25 1. Tellina tennis. Mat. Act. de la Soc. linn. tom. 8. pag. 52. n°. 8. Lame. Anim. sans vert. turn. 5. pag. 5a6, n". 25. Var. §,.) Nos. Testa albidâ. TEL Pelile coquille ovale - obloofiue , transverse, très - ini'qnijale^rale el diinacilorme. Soq côlé jiosic'rieur est tiès-court, obliquement iromjui?; soii côlé anl(?rieur est arrondi, oblus, et se coutinue insensiblement avec le bord inférieur. l.a surface des valves est lisse; on n'y di'couvre que des stries d'accroissement. Les crocbels sont irès-pelits, à peine saiilans. La cbarnière , très- éiroile, est composée, sur cbaque valve , d'une seule dent étroite et comprimée , canaliculée à son sommet, lies impressions musculaires sout assez Jurandes, ovalaires , très-superficielles, et réunies par une impression paléale profondément écban- crée postérieurement. Cette coquille, très-comprimée, fort minoe et (rès-fra{;ile, est d'une couleur ordinairement d'un rose-pourpré tendre, interrompue par des zones transverses , plus ou moins nombreuses, d'un rose- Llanibàlre. Il existe une variété, assez constante, qui est d'un blanc-jauDatre uniforme. Celte coquille, assez commune dans l'Océan d'Europe , est longue de 20 millimètres et large de 2^. 17. Telline délicate. Tellina exilis. T. testa ovato-trigonà , tenuissimâ , compressa , pdlucida , purpurascenle ; strin transfersis subli- iissiniis. Lajik. Anim. sans vert. toin. 5. pag. 627. n°. 26. Celle ci est une des plus petites espèces du genre ; elle est ovale-obloogue, transverse, inéqui- latérale , donaciforme. Ses valves sont très- déprimées, très- minces, transparentes, et ex- trêmement fragiles; elles semblent lisses, mais examinées à une forte loupe, on les voit cou- vertes d'un (^rand nombre de slries obliquis , extrêmemeni Qnes. Ces stries semblent transverses , mais on voit qu'elles ne sont pas tout-à-fait dans la même direction que les accroissemens. Le bord cardinal est irès-élroit : il présente sur la valve droiie deux petites dents très-inégales, dont la postérieure est bifide ; sur la valve gauche il n'existe qu'une petite dent obsolète. Les dents latérales sont à peine marquées. La couleur de cette coquille est constante ; elle est partout d'un rou£e-pourpré assez intense et marquée d'une petite côte blancbâtre qui suit la direction du j)li postérieur. Cette petite coquille , dont on ne connolt pas la patrie , est longue de 10 milLimètres el large de 17. 18. Telline donacée. Tellina donacwa. T. testa ovalâ, compresso-planiusculâ, tenuis- sitnè striatâ , postetiùs obtusissiniâ , albidâ j ra- diis rubris, interruptis. Tellina donacma- Lin. Syst. nat. pa§. 11 18. TEL 1 0 1 3 Tellina rnnefa/a. Poli, Test. tom. 1. tah. i5. J'tg. 10 , ei tn>n. 2. pag. 4.5. Tellina donaciua. Mat. Act. Soc. linii. tom. 8. pag. 5o. tab. I .Jig. 7. Lahk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 527. 71°. 27. Cette coquille est une des plus jolies que l'on trouve daus nos mers. Comme sou nom l'iudique, sa forme ressemble à relie de cerlaïues Donaces ; elle est obbingue, transverse, tiès-iuéquilalérale. Son côlé poslérieur, extrêmement court, est obli- que.-nenl tronqué et terminé inférieurement par un angle oblus La siiri'ace extérieure ollVe des stries transverses très-llnes et très - régulières. Le bord cardinal est Ircs-étroit ; il présente , sur l'une el l'autre valve , deux dents presque égales , comprimées, assez saillanles, dont une seule est bifide. Les dents latérales sont assez grandes , et se disiinguent mienx sur la valve droiie que sur la gauche. Les impressions musculaires sont petites: l'aniéneure est ovale et très oblique, la postérieure est arrondie. L'impression du manteau présente une écbancrure postérieure très-profonde qui s'approche beaucoup par son extrémité de l'impression musculaire antérieure. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est ornée, sur un fond d'un blanc-jauoàlre , d'un assez grand nombre de rayons d'un beau rose- pourpré 1res- vif, souvent interrompus par des zones blancbâires, transverses. A l'intérieur, la couleur est d'un beau jaune-orangé, el le bord est orné de petites taches oblungues et irans- verses d'un rouge vif, qui correspond à la termi- naison des rayons. Celle jolie coquille, assez rare, se trouve dans la Méditerranée et dans l'Océan d'Europe. Le nln» grand individu que nous ayons vu est long de- 17 millim. et large de 3o. 19 Telline onix. Tellina nilida. T. testa ovato-trigonâ , oblongâ, compressa, subaequilaterâ , eleganter striatâ, pallidè Julvà i zonis lacteis ; intùs aurantià. Tellina nitida. Poli, Test. tom. i. tab. i5. fig. 2. 4. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 627. n°. 28. Patr. Cat. des Ann. et des Mail, de Corse y pag. 58. n°. 62. La Telline onix est une coquille ovale-oblon- gue, transverse, subtrigone, inéquilalérale ; elle est mince et très-aplatie; son côté antérieur, qui est le plus long , est arrondi ; le postérieur, insen- sibleuient atténué , se termine eu un angle oblus , auquel vient abouiir un pli poslérieur peu pro- fond. La surface extérieure des valves offre un tiès-^rand nombre de slries transverses, fines et 1014 TEL rdgulièies, qui, dans quelques individus, se Lifur- queat vers le milieu de leur longueur, ce qui pro- duit uue disparltd reniarc[ual)le dans leur nombre, «ur les deux moitiés de la même valve. Le bord cardinal est très-ëtroit; il présente, sur la valve droite, deux dents très-inégales, dont l'antérieure et la plus grosse est bilide ; il n'exisie qu'une seule dent profondément bilobée sur la valve eaucLe. Les impressions musculaires sont pelilesj l'antérieure est régulièrement ovalaire, la posté- rieure est arrondie ; elles sont réunies par une im- pression p;déale dont l'écbancrure postérieure est très-profonde. La coloration de celte espèce est peu variable; elle est uniformément d'un fauve pâle, et traversée par des zones étroites, plus ou moins multipliées, d'un fauve-blancbàire. A lin- térieur, elle est d'un jaune-orangé ou d'uo jaune-' citron uniforme. Celte coquille, que l'on trouve assez rarement dans la Méditerranée, est longue de 26 naillim. et large de 45- 20. Tf:Lr.ii\E pétonculaire. Tellina remies. T. testa sitborbiculatâ , compressa^ crassâ, al- bidâ ; striis transversis tenuissimis ; verticalibus interruptis , fîssunjormibus. Tellina remies. Lin. Gmel. n°. 66. Lister, Conch. tab. 266. Stg. 102. BoRN, Mus. tab. 2..J'ig. 1 I . E^ICTCL. pi. 2^0. Jig. 2. Cbemn. Conch. iom. 6. tab. Q./ig- 75. Lamk. Anim. sans veit. torn. 5. pag. BzS. Grande Telline arrondie, subinéquivalve, iné- quiiatérale, assez convexe, à crochets peu sail- lans, et oflVant, du côté postérieur, un pli sinueux assez profond. La suiface extérieure est Cuemenl striée en travers; les stries sont régulières, peu profondes, simples, et disparoissent ordinaire- ment sur les crocliels; elles s'atténuent insensi- Llemeut vers le côté postérieur^ où elles dispa- roissent presque eniièrenienl. Leiiord cardinal est épais ; on y voit , sur la valve gauclie, deux dents Irès-inégales, dont l'antérieure, qui est aussi la f)lus grosse , canaliculée à son sommet. Sur la a valve droite se trouvent deux dents presque égales; la postérieure, un ])eu plus grosse que l'autre, est Bifide à son sommet. ,Les impressions musculaires sont presque éga- les ; l'antérieure, cependant, est un peu plus grande et un peu plus ovalaire que la postérieure. L'impression paléale est circonscrite supérieure- ment par une ligne qui forme un sinus anguleux en remontant vers la cliarnière. Cette coquille, fort épaisse et très-solide, est d'un blanc pur à IVxtérirur, et d'un jaune très- pâle à rintérieur. Elle est fort commune dans les /collections , et elle vit dans l'Océan américain. TEL Sa loDguenr est de 65 millim. et sa largeur de 78. 21. Telline sillonnée. Tellina suie ata. T. testa suborbiculatâ y convexiusculâ, trans- veislm sulcato-rugosâ , albâ j natibus Icet'ibus. An CflEUN. Conch. tom. 6. tab. i2.fig. iiS? Encycl. pl. zgo.^g. 3. Var. b. ) Testâjàsciis rubris obsoletis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5a8. n°. 32. Celle espèce a voisine la précédente par »es rapports, mais elle est encore plus arrondie, plus bombée, et plus sensiblement inéquivalve. L€s valves sont très-épaisses , finement striées sur ks crochets, et chargées de rides transverses assez grosses, souvent onduleuses dans le reste de leur étendue. Le pli postérieur est peu profond; le bord cardinal , assez épais , ollre sur ciiaque valve deux dents inégales , obliques , dont la plus grande est bifide. Les dénis latérales de la valve gauches sont peu saillantes , tandis qu'elles se re- lèvent en croihet dans la valve droite. Les im- pressions musculaires sont semi-lunaires , trèssu- perlicielles; l'impression paléale qui les réunit, présente une écbancrnre postérieure profonde, très-élargie vers sa partie moyenne. Celle coquille est toute blanche en dedans et en dehors; on trouve quelquefois des individus revêtus vers les bords d'un épiderme très-mince d'un brun-gnsâlre. Celle espèce, qui vit dans l'Océan indien et dans les mers de la Nouvellu-Holande , est beau- coup plus rare que celle qui précède. Sa longueur est de 54 millim. et sa largeur de 58. 22. Telline râpe. Tellina scobinata. T. testa lenticulari, confexâ, scabrâj squamis lunatis , quincuncialibus. Tellina scobinata. Lin. Gmel. n°. 68. Gdalt. Test. tab. '-j6.fig. e. Chemn. Conch. tom. 6. tab. j3. fig. 122. 134' Enctcl. pl. 291. fig. 4. a. h. c. d. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 629. 72°. 3l. Celte espèce a une forme très-analogue à celle qui précède; elle est suborbiculaire, inéquivalve, presque équilaléra'e, convexe, fort épaisse, et pourvue, sur le côté postérieur, d'un pli profond qui produit un acgle à peine saillant sur le bord. Ce qui rend celle espèce remarquable, et en même temps très-facile à recoDuoîlre, c'est que la surface extérieure est couverte d'écaillés redres- sées, disposées assez réo;ulièreDient en quinconce : ces écailles, sublamelliformes, sont légèrement courbées dans leur longueur. En avant du cro- TEL chet , qui est assez saillant et poin(u,se trouve une lunule cU'piim(5eet laucëolce. Le bord cardi- nal est (^[)ais; il |nt'senle sur chaque valve deux dents lièi-inét;ales , dont la plus grande est p^'ra- rnidale et bifide au sommet. Les dents latérales sont fort écartées, et plus saillantes sur la valve droite que sur la gauclie. Les impressions mus- culaires sont superficielles , ovales et semi-lu- naires. La coloralion de celte coquille est peu varia- ble : sur un fond d'un blanc-laiteux on remarque quelques rayons lonijiludinaux , formés de taches irréf^ulières d'un brun-roussâtre pâle. A l'inté- rieur, les valves sont toutes blanches. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, se trouve dans l'Océan indien. Elle est aussi longue que large: son diamètre est de 56 millim. 23. Telline rayonnante, TelUna crassa. T. îesiâ suborbiculiitâ , incrassatâ , transi>er- sini sulcatâ , albidà , roseo radiatâ y umbonibus purpurascentibus , intùs sœpè sanguineo-macu- IcUâ. Lister, Conch. tab. 2gg. fîg. i36. Encycl. ^/. 2^1. fig. 5. Tellina crassa. Pensant, Zool. brit. tom. 4- pag. 73. tab. it^.fig. 28. Venus crassa. Gmel. pag. 3288. Lamk. Anini. sans veit. tom. 5. pag. 52g. Tj". 35. Cette coquille, ovale-obronde , est légèrement déprimée, inéquilalérale , sensiblement inéqui- valve: son côté antérieur, qui est le plus grand, est arrondi comme le postérieur ; le pli de ce côté est à peine marqué. La surface extérieure est or- née de stries iransverses, nombreuses, arrondies , très- fi nés sur les crochets, mais grossissant assez rapidement vers les bords. Le bord cardinal est étroit, mais épais j on y observe sur chaque valve deux dents très - inégales , dont la plus grande est toujours profondément bifide. Les dents latérales sont fort saillantes sur la valve droite; l'antérieur est très-grande, pointue et jpy- ramidale. Les impressions musculaires sont ova- les, semi-lunaires, et l'impression paléale a une échancrure profonde qui remonte obliquement vers le bord cardinal. La coloralion de cette coquille est pen variable ; elle est d'un blanc pur ou d'un blanc-grisâire, sur lequel se dessinent un assez grand nombre de rayons étroits d'une belle couleur rose-pourprée. A l'intérieur, les valves sont d'un blanc-jaunâtre, et l'on y remarque quelques vergetures d'un rjse vif. Cette coquille, dont le test est fort épais, se trouve assez fréquemment dans l'Océan d'Europe. Sa longueur eside 42 miilim. et sa larj^eur de 53. TEL joi5 24. Telline doigt-d'anrore. Tellina Icevigata. T. testa orbiculato-ofaiâ, disco Icefigatâ, vei- siis niaigineni sltiatn-sulcatà, alhidj; ludiis niar- ginecjue auraniiis; nymphis injlexis. Tellina laevigata. Lin. Gmel. tî». 20. CnEMN. Conch. tom. S. tab. tz. ftg. m. ScFTRoETTEa, Euil. tom. 2. pag. 649. iub. 7. /•g. 10. Lame. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 520. n". 36. Cette coquille est une des belles espèces de Tellines ; elle est ovale-oblongue, écpiivalve , iné- quilalérale , mince; le pli postérieur est peu pro- fond , il aboutit à un angle obtus qui forme l'ex- trémité postérieure. La surface extérieure est lisse et brillante; on y remarque des tries d'accroisse- ment plus ou moins multipliées, selon les inJividus. La charnière est élroile ; on v remarque une seule dent cardinale simple sur chaque valve, et de chaque côté des deuts latérales peu saillanles. Les impressions musculaires sont ovalaires; elles sont tellement superficielles qu'on les distingue i» peine. La coloration extérieure consiste en rayons lon- gitudinaux assez larges, d'une belle couleur au- rore-pourprée, sur un fond d'un blanc-jaunàlre. A l'intérieur, les valves sont d'un jaune-soufré et d'un ronge-pourpré Irès-pâle sur les bords. Celte coquille, recherchée des amateurs à cause de sa belle coloralion , se trouve dans l'Océan in- dien. Sa longueur est de 5o millim. , et sa largeur de 65. 25. Telline langue de chat. Tellina lingiia Jelis. T. testa rotundato-onatâ , posticè ohtusissimâ , albâ , radiis roseis pic ta j squamulis lunatis , quincuncialtbus. Tellina linguajelis. Lin. Gmel. pag. 322g. RuMPH. Mus. tab. 45. Sig. g. KnoivRj Vergn. tom. 2. tab. '^.Jig. i. Chem\. Conch. tom. 6. tab. i.Jîg. 65. Encycl. pi. 28g. /îg. 6. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. j3o. n° 37. Coquille très-éléganle , qui a des rapporis, par ses caractères extérieurs, avec la Telline râpe, mais qui s'en dislingue facilement par sa forme et sa coloration. Elle est ovale-subtransverse, iné- quilalérale; son côté postérieur, qui est le plus court, obliquement tronqué, est mnni d'un pli profondément sinueux. La surface extérieure est couverte d'écaillés redressées, petites, étroites pointues, disposées en quinconce serré, d'une et grande régularité. La charnière est a&sej étroite: on y trouve sur la valve droite, deux ioi6 TEL ilenli uès-inégales, dont la postérieure, qui est la plus jj^rande, est protondément hilob^e; sur la valve gauche on ne trouve qu'une seule dent an- térieure, oblique et bifide au sommet. L'impres- sion rauiculaire an'érieure est ovaie-oblonj^^ue , la postérieure est petite et arrondie; l'impressioa puléale est singulière , en ce que son bord supé- lieur remonte fort haut dans l'intérieur des valves. La coloration de cette coquille est asst-z coiis- laule; le plus souvent le crochet est orné d'une l'.elle couleur pourpre, tandis que le reste de la coquille est d'un blanc éclatant. Dans plusieurs individus, quelques rajons de la même couleur, mais plus pâles, descendent du crochet vers le bord inférieur. Celte coquille , rechercbée des amaieurs, est assez rare dans les collections; elle vit dans l'O- céan indien. Sa longueur est de 38 millim. et sa largeur de 5o. 26. TELLtNE contournée. Tellina lacunosa. T. testa rotundato-ODatâ , ventricosâ , tenui, transi>ersîin siriatâ , infetnè inedio depressà, con- toiio-lacunosj i dentibus lateralibus nullis. Tellina lacunosa. Chemn. Conch. toni. 6. tab. 9. J'g- 78. Tellina papyracea. Gmel. n° 10. Encycl. pi. 2.^0. fi g. 14. Lame. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 53o. n". 09. Testa ^fossili. Tellina tuinida. Rrocch. Conch. Joss. subap. pag. 5i3. n°. g- pi. i2..fig. 10. a. b. (lette coqudle n'a pas complètement les carac- tères des Tellines , et cependant on ne pourroit pas la placer dans un autre genre. Elle est ovale- obronde, très-bombée, à crochets subcordiformes et proémineiis; elle est équilatérale, équivalve; son test est mince et fragile. Sur le côté posté- rieur se trouve un double p'i très-profond. La surface extérieure est lisse et marquée de stries d'accroissement plus ou moins multifiliées. La char- nière et assez épaisse; on y trouve sur chaque valve une seule dent cardinale, pyramidale, tan- tôt simple et quelquefois bifide au sommet. Les impressions musculaires sont très-grandes : l'anté- jieure est ovalesemi-lunaire , la postérieure est arrondie; toutes deux sont très - superficielles. l^'impresïion paléale a une écbancrure posté- i ieure profonde, remarquable en ce que son bord supérieur remonte vers la charnière , et , après quelques iallexions , fait un large contour eu (iemi-cercisi pour se joindre au bord inférieur. Cette coquille est toute blanche en dedans et en dehors; tlle vit sur les côtes du Sénégal et sur < elles de Guinée , et elle se trouve acl.uellemeut 1 issile aux euviroDs de Bordeaux et de Uax , ainsi qu ea Murée et dans les terrains subapeaains. Les TEL grands individus ont 62 millim. de long et 74 de large. 27. Telline polygone. Tellina polygona. T. testa trigonâ, ventricosâ, transfersîrn striât J, albâ ; niatgine siiperloie sinuato yjiexuoso. Tellina guinaica. ('hemn. Conch. ton». 10. tab. lyo.fig. i65i— i653. Tellina polygona. Gmel. n°. 91. Lamk. Anirn. sans vert. toni. 5. pag. 53i. n". 43. Cette coquille est obronde, très-inéquilatéraie, comprimée, assez épaisse et solide. Sun côté pos- térieur, obliquement tronqué, présente un corse- let assez profond , limité à l'extérieur par un pli obscur; le côté antérieur est arrondi, et l'ou voit en avant du crochet une petite lunule sail- lante. La surface extérieure est oinée de stries exlrêmemeoffines, Iransverses , obsolètes et très- rappiocliées. Le bord lardinal est assez épais; on y voit sur la valve gauche une très-grande dent saillante, profondément divisée en dessus, ce qui la rend cordiforme. Sur la vulve droite, il existe deux peliles dents divergenies, simples, séparées par une fossette assez profonde ; la dent latérale antérieure manque complètement; la postérieure est irès-pelile et réduite à l'état rudimentaire. L'impression musculaire posiérieure est grande et arrondie; l'antérieure est petite et ovalaire. L'impression paléale a une échancruie posté- rieure très-large et profonde. (^etle cociuille, toute blanche en dedans et ea dehors , vient , d'après Lamarck , des mers de la Nouvelle-Hollande et de l'Inde. Sa longueur est de 32 millim. et sa largeur de 36. 28. Telline solidule. Tellina solidula. T. testa orbiculato-trigonà , convaxà , posteriuf subangulatâ, rubellu autjlavescente j Jasciis con- centncis } albidis. BoNANNi , Recr, a.Jig. 44. Petiv. Gaz. tab. 94. fig. 6. PE^NANT, Zool. brit. tom. 4- tab. A^ fig. Zz. Dacosta , Conch. brit. tab. iz.J'ig. 14. Maton , Act. soc. Un. tom. 8. pag. 58- Var. b.) Testa minore subglobosâ. Lamk. Anim. sans rert, tom. 5. pag. 533. n''. 5i. La Telline solidule est une coquille d'un mé- diocre volume, ovale- obronde, inéquilatérale, lisse, assez épaisse et renilée vers les crochets. Le bord postérieur est obliqueiiient tronqué; il se teruiiue mlérieuremenl par un angle assez aigu, aucjuel vient aboutir un pli postérieur peu pro- noncé. La charnière est assez épaisse, variatde ; uiiVaut tantôt deux dents sur chaque valve, quel- quefois T E li quefuis une seule , et assez fr^qnemracnl l'une des values est dt^pourvue de dents; les dénis laléialcs sont piesque nulles, l'anlc'iieure seule est à peine saillanle. Les impiessions musculaiies sont petites; l'anti^rieure est ovale et étroite; la postérieure est arrondie; l'impression», paléale 1res -proton dément échaacrée, remonte jusipie près de riaipre>sion musculaire anlérieuro. Lasurface extérieure, lisse, est élaf;ée par des accroisseinens irréguliers. Il existe plusieurs variétés de coloration de cette co- cjuille. On trouve des individus d'un lilauc-jau- nàtre ; d'autres d'un blanc-rosé , avec les croibels d'un rouge pourpré et quelques 2:>nes tiansverses d'un rose pâle; enfin, il en est d'autres qui sonL d'un rose assez vif, uniforme. Les valves sont à l'inlérieur de la même couleur qu'au-debors. On trouve irès-communémeut cette coquille dans l'Océan d'iiurope, et surtout dans la Manclie. Sa longueur est de 22 millim. et sa largeur du 28. 2g. Telline bimaculée. Tcllina himaculata. T. testa triangulo-suhrotundâ , latiote , lcei>i y albidàj inlùs inaculis duabus, saiiguinets. Tellina himaculata. Lix. Gmel. n°. 71. Chemn. Concli. tant. 6. tab. iZ.J'ig. 127. E.NCTCL. pi. 2^0.Jjg. g. Lamk. Aniin. sans veit. tom. 5. pag- 533. 71°. 52. Coquille épaisse et solide, ovale-obronde, équi- latérale, à crochets petits et peu obli(iues, et ne présentant sur le côlé postérieur qu'un pli très- obscur. La surface extérieure est slriée irrégu- lu':reincnt par des accroisscmens mulipliés. La tbarnière est assez épaisse : on y trouve sur la valve droite deux deuts simples, étroites et diver- gentes; sur la valve gaiicbe se trouve une seule ddut épaisse , conique , non bilide au sommet. Les impressions musculaires sont très-écarlées ; l'an- térieure, oblongue et étroite, est légèiementexca- vée; tandis que la postérieure, petite et arrondie, est supeificielle. L'iai|)ression paléale présente une éobancrure à bords parallèles, proportionnelle- ment moins étendue que dans la plupart des es- )ièces. La coloraiiou de celle coquille la rend ficile à distinguer : sur un fond d'un blanc pur, elle est ornée, surcliaqiie valve, de deux taches pour[)rées , oblougues, qui descendent sur les côtés antérieur et poslérieur, et disparoissent peu à jicu. A l'intérieur, celle coquille est blanche et ornée d'une petite tache pourprée sur l'impression uiusculjire anténeme. Celte petite coquille, rare dans les collet lions, vient de l'Ooéan d'Europe, d'après [/amarck. Si longueur est de 1 J miiliui. et sa largeur ig. 3o. Telline palellaire. Tellina patellaris. Lauk. T. test.i ellipticî, cnnipressiu^culà; slriis trans- lîiit. Nat. des P'cis. Tome II, TEL 1017 ferslin suhcequalibus ) tenuissimisj' cantine biden- tato. Var. à. ) Testa minimum subslriatà. LifMK. j4nn. du Mus. tom 7. 202. n°. i, et tom. 12. pi. ^i.J'ig. g. a. b. Ibid. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 534. n". !• NoB. Descript. des Coq.Jvss. des ent>. de Pans , tom. I. pag. 77. ;;/. w-Jig. 5.6. i3. 14. Il n'est point douteux que celle coquille n'ait les plus grands rapports avec la Tellina remies. On peut la considérer comme une variété de gran- deur, qui se dislingue encoie par s n angle posté- rieur plus obslus et par ses stries plus profondes; du reste, même forine, même épaisseur et même charnière. Celle coquille est grande , peu bombée, elliptique , chargée delinesslriesqui disparoissent vers le crochet; celui-ci est pointu , peu courbé; la luf.nle et le corselet sont profimds. La variété diflère en ce qu'elle est plus petite, et ne (irésente que des stiies superficielles et peu apparentes : ce qui , au premier aspect , la feroit prendre pour une coquille lisse d'une aulre espèce. Ln longueur esi de 45 millim. et la largeur de 55. La variété a 28 mil'.im. de long et 34 de large. 3i. Telline ér_ycin' ïde. Tellina erycinoides, NoB. T. testa OPctto-suhtiigonâ , depressiusculà , ele- ganter sulcatd,- sulcis tiansveisalibus, plunulatis; vult'à dejctiû prxijundioie. Var. a. ) Testa sulrisjrequentioribus. NcB. Descript. des Coq.Joss. des enp. de Paris f tom. I. pag. 78. pi. II. fig. 11. 12. I,a forme de cette Telline la rapproche de la Tellina patellaris , dont elle se disiin"-ue néan- moins au premier coup d'œil. Elle est ovale, sub- Irignne , assez mince; sa valve droite est cons- tamment p'us profonde que la gauche; elle e»t élégamment sillonnée comme la Cytherea erycina , seulement les sillons sont plus rapprochés; elle présenie un pli foiblemeni marqué à son angle postérieur. La charnière oflre deux dents cardi- nales sur la valve gauche et une seule sur la valve droite; ses dents latérales sont Irès-pronou- cées; la lunnlaiie est plus approchée de la char- nière que I autre : la variété ne diflèie que par des stries plus fiue<. C'ctie esj.èce fort rare a 40 luillim. de longueur et Sz de largeur. 32. Telline éléganle. Tellina clcgans. Nos. T. testi ovuto-ellipticâ , tenuissiinâ , fiagilis- simâ, slriis icgularilnts transfeisis ornatjj cardme bidentalo , altero unid^ntato j d<:nts projundè h[fid(). NoB. Descript. des Coq.Joss. des enf.de Paris, tom. l. pag. 78. /•/. I !._/%. 7. 8. N n n u D n * ioi8 TEL Celle cLarmanle coquille n'est peul-êlie qu'une varidid de la Tellina erycinoides , dont elle a à peu près la forme; cependant elle n'acquierl jamais le même volume, elle lesie toujours petite : elle est plus mince et très- fragile. Ses stries, qui sont fines, rapprochées et très-régulière, rendent son aspect plus agréable : elles sont à peine Ilexueuses dans l'endroit du pli , qui est peu apparent et quelquefois nul , surlout sur la valve droite. Une (les dents cardinales est profondément bifide. Lon- gueur 22 millim. , largeur 3o. 33. Telline sinuée. Tellina sinuata. Lamk. T. testa ovalo-ellipticâ,posticè relusâ, depressà) subsinuatâ; striis transversis, tenuissiinis. Lauk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 233. n°. 4, et tom. 12. pi. ù,o.fig. 8. a. b. NoB. Descript. des Coq.Joss. des enf. de Paris^ pag. 79. pi. 1 i.Jig. i5. ib". C'est avec juste raison que Lamarck (/oc. cit.) demande si [x Telline siuuée est &uflisamment distincte de la Tellina lacunosa de Cliemnitz ( Conchyl. tom. 6. pag. 92. tab. g. Jig. 78 ) , iigurée dans l'Encyclopédie {pi. zgo. J}g. 14). A en juger d'après les figures , il y auroit une Irès- grande analogie. Cependant la fossde se distin- gueroit par les dents latérales qui ne sont point dans la lacunosa , et par le sinus qui est moins profond et plus vers l'extrécrilé de la coquille , qui est ovale , elliptique , à côié antérieur court , sinueux. Elle est finement striée, profonde; sa cbarnière a deux dents cardinales. Cette espèce est fort rare; elle est longue de 27 milliui., et large de 35. 34. Telline luoulé. Tellina lunulata. Nos. T. testa suborbiculatâ , complanatâ , posticè retusâ, subplicatà; striis transversvs , subtilissimis. Var. a. ) Testd sublcevigatâ. Dona-To lunulata. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 23o, et tom. 12. pi. ^x.^ig. 5. a. b. Donax lunulata. Def. Dict. des Scien. nat. Non. Descript. des Coq.Jbss. des eni^. de Paiis, pag. 79. pi. ti-Jig- 3- 4- Je suis étonné que Lamarck se soit trompé sur le genre de cette coquille; il faut qu'il n'en ait vu qu'un individu, car s'il en avoit observé plusieurs, il auroit reconnu le pli irrégulier des Tellines , et l'auroit indubitablement placé dans ce genre. Ayant recueilli moi-même à Houdan un assez grand nombre d'individus de cette espèce, et les possé- dant à tous les âges , il m'est fdcile de décider cette question. La Telline lunulée est suborbiculaire, liès-mince, fragile, peu bombée, présentant, i omme les Tellines , uu pli qui est ici moins pro- noncé. Les stries qui couvrent la surface extérieure kOQt très- régulières, arrondies et extrêmement TEL fines. La variété qui vient de Valniondois se reconnoît à sa surface presque lisse; les stries ne paroissent que sur les côtés et surtout celui du pli. Longueur 22 millim., largeur 24. 33. Telline rostrale. Tellina rostralis. T. testa oblongo-transvcrsâ , angustâ, trans- versïm sulcatâ; latere postico rostrato, subangu- lato. Var. a. ) Striis transversis , subità in medio bifidis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 234- n°. 6 , et tom. m. pi. ^\.J)g. 10. a. b, NoB. Descript. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris, pag. 80. pi. I x.Jig. >. 2. Il n'est point d'espèces plus faciles à reconnoître que celle-ci; sa forme alongée transversalement, son bec assez long, séparé par une sinuosité du bord inférieur; les stries fines et obliques qui sont sur la surface ei qui s'arrêienl subitement près de l'origine du bec; les stries lamelleuses qui sont entre les deux angles du bec, ainsi que la char- nière, qui ne présente que des rudlmens de dents latérales, suffisent pour la caractériser. Lamank n'a connu que de petits individus de celte espèce. Nous en possédons qui ont 20 millim. de long sur 5o de large. 36. Telline à fines stries. Tellina tenuistria. NoB. T. testa ovato-transversâ , subtilissimè stria ta; striis depressis , planulatis , regularibus ; dente cardinali unico , pi-nf'undè bifido , dente lateiuli unico. Var. a.) Testa transversiore ; striis exiguioribus, subnullis. NoB. Descript. des Coq.Joss. des ent>. de Paris, pag. 80. pi. w.fig. 9. 10, et/?/, \i.fig. 5. 6. Cette coquille, fort rare, est très-bien caracté- risée par sa forme ovale, par ses crochets proé- minens , par sa charnière qui n'a qu'une seule dent cardinale , bifide, jusqu'à la base , et une seule dent latérale placée au-dessus de la lunule; enfin, par ses stries très-fines, plaies et irrégulières. Le pli de l'angle postérieur est bien prononcé; les stries y sont plus relevées. La variété qui m'a été com- muniquée par M. Brongniart est de Pâmes. Elle est plus transversale et ses stries sont moins pro- noncées et plus rapprochées; elle semble lisse à l'œil nu. Longueur 32 millim. , largeur 5o. 37. Tei-line obronde. Tellina subrotundata. NoB. T. testa orbiculalâ , prnfundâ , crassâ, tenuis- simè striatâ , laniellosâ , posticè subplicatàj car- dîne bidentato j altero unidentato; dente laterali unico. TEL Nos. Dcscript. desCoq.Juss. desenv. de Paris, pag.di\.pl. ii.fig. i6. 17. Coquille assez giande , orhiculalre , qui a beau- coup de rapporis avec la Telliiie rayonnaute, Tellina crassa Lamk. , mais qui n'est point son analojçue; cependant, comme elle, elle n'a qu'une seule dent latérale; l'impression abdominale est parfaitement semblable, la disposition des dents cardinales et la forme du pli antérieur le sont éfçalement. Mais dans celle-ci, les stries sont lamel- leuses et irès-Gnes ; dans celle là , elles sont obtuses et larges : l'eipèce fossile a d'ailleurs plus de pro- fondeur et d'épaisseur que la vivante. Longueur 34 millim., largeur 38. oS.TELLi.NElamelleuse. Tellina lainellosa. Non. T. testa rotundatosubtrigonj, lainellosà ; Limel- lis obtusis, concentricis, regulanbus ; sinti postico ferè nullo. N'»B. DescrifU. des Coqjhss. des eiw. de Paris, pag. 8i.pl. \2..fig. 3.4. L'individu que je possède de cetie coquille couslilue une espèce bien tranchée et très facile à caractériser; outre sa forme, qui la rapproche de la Tel/ina lunulata ,e\\e est élégamment couverte de slnes lamelleuies, concentriques, régulières, qui se rapprochent d'autant plus les unes des autres , qu'on les voit plus vprs le crocbel , qui au sommet est lisse. Le pli postérieur de cetteTelline est peu sensible; il semblerait même qu'il n'existe {las, si on ne voyoit la valve postérieurement du i:5lé de l'angle. La charnière e^t étroite et munie de deux dénis cordinales et de deux latérales, dont la poslérieiire est peu prononcée et plus rappro- chée des cardinales. Cette coquille, fort rare, a ig millim. de longueur Ht 21 de largeur. 3g. Tellike scalaroïde. Tellina scalaroides. L.\MK. T. testa ovato-ellipticâ , compressa , subangu- latâ; slriis transfersis , lamellosis, remotiusculis , tenuibusj cardtne bidentato. Lame. Ann. du Mus. toni. 7. pag. 233. W. 2, et toin. 12. pi. ù,\.Sig- 7- a. b. NuB. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris, pag. bi. pi. 12 Jig. 9. 10. Celle coquille es! assez grande, elle a pour la f irme quelques rapports avec la Tellina patellans. Elle est moins iriangulaire , moins tipaisse, plus équilalérale; elle est éléganle, couverie de stries laraelleuses assez écartées, qui ressemblent, dit I^amarck, aux marches d'un large escalier. Le pli sinueux est peu profond , non indiqué par des côtes saillantes, et l'angle antérieur est peu prononcé. La charnière présenle deux dents cardinales , dont la médiane est profondément bifide , et quelquefois T E E lOir) une des ]iariie5 est plus courte, et semlile être une petite dent détachée; l'impression abdominale est médiocre. Les individus qui se trouvent à Senlis sont proporlionnellement plus longs. Longueur 38 millim. , largeur 5i. 40. Telline biangulairc. Tellina biangularis. NOB. T. testa ovato-ellipticâ, tenuissimè striatâ, sub- lainellosâ, posticè biangulatâj striis erectis, lamel- losisque inter angulos. NoB. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris, pag. 82. pi. 12. fig. I. 2. Il seroit facile de confondre celte espèce avec la Tellina scalaroides ; elle a eflectivement avec elle beaucoup de rapports : ce n'est même penl-- êlre qu'une variété, cependant elle se distingue par ses stries plus fines , moins régulièrement espa- cées, moins lamellenses; par sa lorme plus trans- verse, et par son pli très- fortement marqué; par deux angles saillans qui se dirigent obliquement vers les crochels. Entre ces angles, les stries se relèvent en lames régulières et élégantes. L'angle postérieur est assez large, saillant et bien indiqué par un sinus du bord. La lame cardinale est élroiie; elle porte sur une valve deux dents cardi- nales dont l'une est bifide et sur l'autre une seule. Longueur 34 millim., largeur 5o. 41. Tt-LUNE pelil-bec. Tellina rostralina. Nob. T. testa ovato-elongatâ, tenuissimè striatâ j striis anlic» sublaniellosis,- cardme unidentato in utru- que valvâ. Nos. Descript. des Coq.Joss. des eni>. de Paris, pag. 82. pi. xz.Jig. i3. 14. i5. Il est probable que l'on aura pris cette petite Tclline pour de jeunes individus de la Tellina rostralis. Eflectivement, comme elle, sa forme est transversale, ovale, prescpie équilatérale; mais ce qui la distingua.', c'est d'abord sa taille, qui reste constamment bien moindic , et ensuite la forme de son bec, (jui est petit , non anguleux , non indi- qué par un sinus du bord, mais seulement uu peu llexueux , et chargé dans toute sa longueur par des slrit s lamelleuses, qui s'abaissent vers l'angle posté- rieur pour devenir obtuses et eue moins appa- rentes. On sait que celle disposition des stries est à l'inverse dans la Telline roslrale, où elle se voient beaucoup mieux poslérieurement que vers le bec prolongé que forme l'angle antérieur. Ici cet angle est arrondi au heu d'être carré. Le plus graud individu que je connoisse de cette espèce n'a que 10 millim. de longueur sur 22 de large. 42. Tellin'e carinulée. Tellina carinulata. Lamk. T. testa orbiculato - ellipticâ , utmque latert Nnnnnn 2 * 101O TEL ptundatà; lamellis tenuissimis , erectis , carinu- atis; latere postico vix sinuato. r.AME. Ann. du Mus. tom. 7. pag iihi. n". 5. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des eTH>. de Paris, pag. 83. pi. \i). fîg. I. 2. Celle coquille a du lapporl avec la Tellina scalaroides; elle est inierm^dialre eiilie elle et la Tellina suhrotunda : on la dislins;ue ndanmoins aio - rotundâ , posticè subplicatâ , teniiissimis lamellis concentiicis ornatâ , pellu- cidâ ,,fiagilissinij , suhœquilaterû. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, pag. 85. pi. \'h.fig. 9. 10 II. Celle jolie coquille est exirêmement mince et Irès-fragile ; elle est petite , gonflée , chargée de lames très fines , très-serrées et très-caduques, ne laissant à leurs places que des stries très-fines c£ui disparoisscat sur les crochets j elle est presque 1 E N ëqullal4$rale. Son [ili sinueux est plus ou moins marqùd ; il est iiidiiiué dans tous les cas jjar la df'viation des stries. Sa lame cardinale est |)rc's([cu' linéaire, exueplc' dans Ip milieu, où elle s'élarj^il pour donner insertion à deux dents cardinales sur une valve, à une seule sur l'autre. Dans quelques individus les dents latérales sont avortées ; dans d'autres, et nous en posiédons une valve, el'es sont bien apparentes. La loui^ueur de celle co- quille est de 12 millim. et sa largeur de j5. TELLINIDE, Genre établi par Latnarck dans son dernier ouvrage pour une coquille très-voisine des Tel- Ilnes, qui n'en dillcre que parle pli postérieur, qui est moins marqué , et par l'une des dents la- térales, qui est très-voisine de la cliarnière. Nous ne pensons pas que ces caractères soient suflisaus pour un bon genre, et, sous ce rapport, nous sommes d'accord avec M. de Blainvillc, qui a joint les Telliuides aux Tellines. Voyez ce mot. TELLINIDES. Tellinides. M. Lafreille, dans ses Familles naturelles du Règne animal , a formé sous ce nom une famille qui comprend tout à la fuis les familles des Litho- pliajjes et des Nymphacées de Lamarck. Nous n'avons pas compris pour quels motifs M. Lalreille avoit ainsi réuni deux types de Mollusques assez dillérens dans leur organisation. Voj. Molldsqdes. TÉNAGODE. Guetiard, dans ses Mémoires sur les sciences elles arts {tom. 3. pag. 128) a établi sous ce .nom, des l'année 1774, un genre qui est exacte- ment le même que celui nommé plus tard Sili- quaire par Lamarck. Voyez Siuqo.^ibe. TENTACULÉES (Les). Cette famille, instituée par M. Lalreille dans ses Familles naturelles da Règne animal , est la première dans l'ordre des Teilibranches de cet auteur. (^Vojez ce mot.) Elle se compose, divisée en deux sections , des genres l'iiillirlioé , No- tarche, Aplysie, Actéon, Dolabelle et Bulline. Cette famille est inadmissible , comp'sée comme elle est d'animaux dissemblables par leur organi- lation, TENTACULITES. M. Schlotbeim, dans son Pelrçfactenkunde , a décrit et figuré sous ce nom de petits corjis fos- siles que l'on pourroit prendre pour de petites Or- ihocérales ; mais, d'après les nouvelles observa- lions de M. de Buch , ces corps pourroient bien appartenir à certains Productes qui ont sur le bord cardinal des tuyaux qui donnent vraisembla- Lienent passage à des ligameas. Vo^ . I'hodoctos. TER 1021 TEREBELLUM. Klein (Meth. ostrac.) a depuis loug-leraps éta- bli te f;eiue , qui est absolument le même que celui que les auteurs modernes ont reproduit sous le nom de Tarières. Voyez ce mol. TÉRÉBRATULE. Terebratula. Linné, comme ou le sait , confoudoit les Téré- braiules dans son genre Anomie , genre indigeste, dans lequel on (rouvoit les Hyales et d'antres coquilles étrangères à ce genre. Ou dut à lîrti- guicre la création du genre Térébratule ; il le proposa et le caractéri-sa dans le premier volume de ce Dictionnaire , en lui conservant un nom que Linné et d'aulies oryctbograpbes avoient depuis long-temps appliqué à des coquilles foisiles de ce genre, parce qu'elles ont le crochet de la grande valve percé d'un trou arrondi. Dès que le i^enre Térébratule fut convenablement circonscrit et séparé des Anomits , il fut adopté, et l'on n'eut plus à décider que ses rapports. Ou ne put long- temps adineltre ceux indiqués par Bruguière dont la classilication est calquée sur celle de Linné. La classe des IMlutivalves, dans laquelle Bruguière introduisit son genre, ne pouvoit supporter un profond examen j elle fut abandonnée par La- marck dès ses premiers travaux : l'anatomie des Lingules, que l'on doit à M. Cuvier, servit puis- samment à fixer les rapports de ce genre d'une manière dtlinitive. Nous ne reviendrons pas sur c» sujet 5 les détails que nous avons donnés à l'ar- ticle Bbachiopodes , auquel nous renvoyons , peu- vent sufTue pour laire connoîire les cbangemens de peu d'importance qu'ont éprouvés les rapports des Térébratules. Depuis quelques années que l'on a multiplié la recherche des corps organisés fosàles , on a observé , dans les coquilles qui présentent les caractères des Térébratules, des formes et de» accidens remarquables qui ont déterminé la créa- tion de plusieurs genres, dont il reste actuelle- ment à apprécier la valeur. Quelques-uns, teis que les Srigocéphales, Magas et i'entaraère , ont été établis d'après la forme des appendices os- seuses qui sont dans l'intérieur des coquilles. Un autre, celui des Stroj)homcnes , est fait seule- tilent d'après les formes extérieuresj un autre enfin , les Siùrifères , contient à la fois plu- sieurs formes extérieures , et il n'est fondé que sur ce caractère accidentel de la conserva- lion plus ou moins parfaite de certaines par- ties dont tous les Brachiopodes sont pourvues. Aussi M. Sowerby, auteur de ce dernier genre, y at-il rassemblé, d'une manière artificielle, de* Térébratules oblongues , ayant le soaimet de la grande valve percé d'un trou rond, et d'autres Térébratules transverses à charnière droite, dont le talon de la valve inférieure est ouvert par une large fente médiane et triangulaire; il y a mèott: 1 J i i T E R iatroduit quelques espèces donl la valve iufviitiire n'a jamais aucune ouverture. Ces dernièies co- quilles qui, pour la plupart, sont comprises par M- Sovverby dans son geure Produulus, mérileot une attention particulière, parce qu'en effet elles ont des caractères qui leur sont propres. Les Térébralules, sans exception, quelles que soient leur forme extérieure et la structure des ajio- pbyses de l'intérieur, ont toutes le crochet de la valve inférieure percé plus ou moins largement , et cette ouverture donne issue à un tendon plus ou moins prolongé qui sert à les fixer aux corps sous-marins. Les Térébralules ne sont donc point des coquilles libres ; elles portent avec elles le caractère indélébile de leur manière de vivre. Les Produclus, au contraire, n'ayant aucune ouverture au crochet , ont dû vivre libres et avoir par con- séquent des dlflérences organiques en rapport avec les habitudes aussi dissemblables de celles des Térébratules. Ces caractères fondamentaux nous ont paru suHisans pour ne jamais confondre les deux types qui les présentent. C'est pour celle raison que , n'attribuant qu'une foible valeur aux formes extérieures, et ne considérant la forme des osselets intérieurs que comme des accidens spé- cifiques , nous réunissons aux Térébralules, et sans aucune exception, toutes les coquilles qui ont au crochet de la grande valve une onverluie ronde ou triangulaire , tandis que , sans exception aussi , nous rangeons dans les Productus toutes les co- quilles lérébraluliformes qui n'ont aucune ouvrr- ture au crochet de la grande valve. Nous avons la convicùnn que ces deux genres suffisent pour placer d'une manière rationnelle toutes les espèces qui sont ai-tuellement connues. Voici de quelle manière on peut expiimer les tarji'nères ae ce genre ; CARACTÈRES OÉNÉRIQUES. Coquille inéquivalve, régulière, subtngone, attachée aux corps marins par un pédicule court , tendineux ; la plus grande valve ayant un crochet avancé, souvent courbé, percé à son sommet par un trou rond ou par une échancrure triangulaire; charnièrea deuxdents; à l'intérieur, deux branches presque osseuses, grêles, élevées, fourchues et diversement rameuses, naissent du disque de la petiie valve et servent de soutien à l'anmial. Les Térébralules sont des coquilles géoéralc- ment minces et cependant solides par la contex- lure serrée des lames dont le test est composé; elles sont régulières , symétriques , irès-inéqui- valves. La valve inférieure est la plus grande; le crochet de cette valve est ordinairement fort sailhnt, tandis que celui de la valve supérieure ne l'est p.is , puisqu'il rentre en dedans de la co- quille, liins un très-grand nombre d'espèces, le crochet de la grande valve est percé à son som- mei d'une ouverture arrondie plus ou moins grande, ï E II selon les espèces, et qui n'est point toujours en proporlion avec leur volume. Dans d'autres es- pèces la charnière , ordinairement plus trans- verse , rarement courbé», ordinairement droie comme celles de certaines Arrhes , se prolonge dans la valve inférieure en une sorte de talon plus ou moins étendu , régulier, triangulaire, à surface supérieure plane et divisée ilans son milieu par une fenie triangulaire plus ou moins élargie et parfailemeni symétrique. Celle fente, par sa base, coupe le bord cardinal, et son sommet remonid jusqu'à l'extrémité du crochet. Nous aurons, à l'égard de ces dernières coquilles , quelques ob- servations iiuporlanles à faire qui feront voir qu'elles appartiennent sans aucun doule au'type des Térébralules. Nous observerons d'abord qu'il existe, parmi les espèces vivantes comprises au- jourd'hui par tous les auteurs au nombre des Térébralules, des espèces qui ont constamment une fente triangulaire au crochet de la grande valve , par exemple , la Terebratula psittacea , et d'autres qui ont un talon triangulaire postérieur, telles que la Terebratula truncata. Il est une aule observation plus importante que celle-ci ; toutes les Térébralules , quelle que soit leur forme, ont l'ouverture postérieure du crochet complélée en parlie par deux peliies pièces calcaires, triangu- laires, unies entre elles dans la ligne médiane, t-t loiMement fixées au test de la grande valve , dont elles forment cependant une des parties essen- tielles, puisqu'elles couvrent une parue assez con- sidérable de la surface supérieure que présente le crochet. Lorsque ces deux pièces viennent à man- quer, elles laissent une fente triangulaire qui prolonge l'ouverture ordinaire du crochet. Si l'ouverture du r.rccbet est tiès-petiie, si elle eit faite entièrement dans l'épaisseur de ces pièces triangulaires , dès qu'elles u'existent plus , on ne peut pas avoir l'idée de ce que pouvoit être l'ou- verture postérieure du crochet , et il ne reste plus à sa place qu une grande fente triangulaire qui étoit close pendant la vie de l'animal. Ce que nous venons de dire n'est point seulement une induc- tion inspirée par les principes et la théorie, mais elle est aussi le résultat de noire observation; car nous avons des individus dans lesquels la lènie postérieure est encore fermée par les pièces, tan- dis que , dans d'autres de la même espèce, cetie leuie est entièrement ouverte. La charnière des Ti'rébralules est telle , qu'on ne peut , sans la bri- ser, sépaier les valves. La valve supérieure pré- sente à l'intérieur un appareil apopbysaire plus ou moins compliqué, qui sert, à ce qu'il paroit , à soutenir les diverses parties de l'animal. M. de Blain ville a remarqué un des premiers que, dans les Térébralules vivantes, chaque'espèce présentoit dans cet appareil une forme et des accidens parti- culiers. Ce seroit donc par son moyen que l'on pour- roit déterminer rigoureusement les nombreuses espèces du genre j mais si cela est praticable pour TER les espèces vivantes, i! est impossible d'uo faire le moindre iisao;e pour la jurande quautilé des espèces fossiles, doDl le plus>;rand nombie oe se trouve que dans les rocbcs dures dont files sont remplies. Il Jaut donc, pour déterminer les espèces de Térébra- lules , avoir recours a des caractères artificiels , et c'est là précisément ce qui rend si grande la di/Iî- culté et augmente l'embarras du naturaliste au mi- lieu (l'un nombre considérable d'espèces variables par râj,e et les localités, et à un tel point qu'elles semblent passer les unes aux autres par des nuances insensibles. Ce que nous venons de diresuHit pour faire apprécier les difficultés sans noml'rc qu'il tdul d'abord surmonter pour entreprendre avec succès une bonne monographie des Térébratules. 1. TérÉbratdle vitrée. Tenbratula vitrea. T. testa ovatâ , veniricosà , hyalinâ , teniiis- sirnè lœçi j nate majore promitiente ; Jorainine parvo. Darcenv. Zoom. tab. \Ç>.fig. e. Knour , Vergn. tom. 4- tab. Zo.fig. 4. BonN , Mus. pag. 1 16. rign. (^HEMN. Conch. tom. 8. tab. 78.7?^. 707— 70g. MscrcL. pi. xh^. fig. \. a. b. c. d. Anomia vitrea. Gmel. n°. 28. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. png. 245. n°. 1. Coquille ovale-obronde , enflée, presqu'égale- meut convexe de chaque côté. Les valves sont lisses et étagées par des accroissemens plus ou moins multipliés. Examinées avec un verre gros- sissant, on les voit très-finement ponctuées. La valve inférieure est plus grande que la supérieure; son crochet, bombé et recourbé en dessus, oQre à son sommet un trou arrondi fort petit. A l'inté- rieur des valves se voient deux apophyses laté- rales, lamelliformes, qui partent du bord cardinal, s'avancent jusque vers le tiers de sa longueur, et sont jointes à leur sommet par une lamelle ti»ns- \erse fortement courbée dans son milieu. Les bords des valves sont simples , à peine onduleux dans les vieux individus. Toute cette coquille est mince, subtransparente et toute blanche. Elle se trouve vivante dans la Méditerranée et l'Océan indien, et elle est fossile en Sicile et en Morée. Sa longueur est de 37 mill. et sa largeur de 3i. 2. TÉHÉBRATULE globuleDse. Terebratula glo- bosa. T. testa rotundato-ovatâ , ventricosd , anti- ijiiatâ, albidâ; natc productà^ Jbramine integro ; margine haud smuato. EscTCL. pi. zSg.^fig. 2. L.\ME. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 246. n". 4. TER iojJ Celle-ui est une des espèces vivantes qui ar quiert le plus grand volume. Elle est toute blanche, ova- laire, bombée; sa surface extérieure est lisse et irrégulièrement éiagée par les accroissemens. La valve inférieure est plus grande que la supérieure, elle est bossue dans le milieu; son crochet pro- longé est fort grand, se relève en dessus, et il est obliquement tronque au sommet et percé d'uu trou arrondi fort grand. Les bords sont simples, mais ils oUrent dans le milieu une inflexion a'ssez profonde. A l'intériear de la valve supérieure, oa remarque dans la ligne médiane une crêle sail- lante qui s'étend à peu près dans la moitié de sa longueur, et de chaque côté , partant des dents cardinales, se voient deux apophyses couries , obliquement inclinées, triangulaires, et dont les angles se prolongent en pointe aiguë. Cette coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, n'a point de patrie connue. Elle est lon- gue de 68 millim et large de 54. 3. TÉRÉBRATULK bossue. Terebfatula dorsata. T. testa subcordatâ, gibbâ, ea: albido-cinereà; stnis transversis tenuibtts; sulcis longUudinalibus crebris ; margine denticulato , supernèjlexuoso. Anomia dorsata. Gmel. pag. 3348. Chemn. Conch. tom. 8. tab. ']Z.Jig. 710. 71 i. EscYCL. pi. 2\-z.fig. i. a. b. c. d. Lauk. Anim. sans vert. tom. 6. pas: 2i6" n". 8. ^ - -i Cette Térébratnie est arrondie, subtrij-one. Ses valves sont inégales : la supérieure es" creusée dans le milieu d'une gouttière peu profonde, et l'inférieure, très-convexe, est bossue dans le mi- milieu. La surface extérieure, qui est très-finement ponctuée, présente un grand nombre de sillons longitudinaux fort réguliers, souvent bifurques vers /es bords. Ceux-ci sont dentelés dans toute leur longueur, fortement sinueux à leur partie inférieure et moyenne, et présentant des dente- lures plus profondes dans la longueur du sinus. Le crochet de la valve inférieure est triangulaire; sa surface supérieure est presque plate, et elle 'est percée d'un très-grand trou arrondi un peu obli- que : ce trou est complété vers le bord cardinal par deux petites pièces triangulaires très-courtes. L'appareil apophysaire intérieur est assez com- pliqué; une arête médiane de la valve supérieure lui donne naissance à son extrémité antérieure. Cette coquille vient de l'Océan indien ; elle ac- quiert quelquefois un assez grand volume. Les individus de moyenne taille ont 55 millim. de diamètre. 3. TÉRÉBRATULE rougc. Tercbrotula sanguinea. T. testa oblongâ, irregulari, rubrâ, creberrimè impresso-pimctatà y stnis transversis undulatis ; margine denticulato. I024 TER Terebratula fanguinea. Leach , Zool. mise. jrag.yG. tab. 33. An Anomia capensis? Gmel. Cheun. Conch. toni. 8. tab. "^J-Jîg. 703 ? IjAmk.. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 247. n". 9. Cette espèce, très-rare et irès-rectercL^e dans les collections, est remarquable par sa couleur rouge, qui ne se montre que dans un Irès-peiit nombre d'espèces. Elle est ovale-arrondie , sub- globuleûse; sa valve infi^rieure, beaucoup plus grande que la supi'rieure , se prolon<;e en un cro- cijet assez gi-and foiblement recourbé en dessus , et percd à son sommet d'un tics-grand Irnu ar- rondi. La surfare exi(5rieure est très- finement poni'luée; elle est irrégulièrement élag(?e par des accroissemens, et orn(^e d'un assez grand nombre d« peliles côles longitudinales, ri?gulières et rayonnantes. Les bords sont finement dentelés, et l'infcrieui- présente une petite inflexion peu profonde. A l'intérieur de la valve supcrienre , on trouve une arête longitudinale médiane qui donne naissance à sou extrémité inférieure à des apo- physes latéiales fortement recourbées et remon- tant vers la cliarniôrp. Celte coquille n'est point d'un grand volume ; e^le habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Sa longueur est de 26 à 35 ajillim. et sa largeur de 1 9 à 24. 5. TérÉbratule tête de serpent. Terebratula caput serpentis. T. testa oi'ali , planiiisciilù , albidù ; striis concentiicis , longitudinales decussantibus; tnar- gme tenuiter denticulalo , supemè è sinu exarato. Encyci.. pi. 246. fig. 7. a. b. c. d. e.J'. {S'a- optinia.') Anomia caput serpentis. Gmel. Chemn. Conch. tab. ~^.fig- 712, Anomia aurita. Gmei,. GuAl.T. Test. tab. ()6.Jîg. b. Anomia pubescens. Gmel. hujus speciei junior. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 247. Tt". 10. La Térébratnle tête de serpent se dislingue hien facilement de ses congénères; elle est ovale- oblcngue, blanche, mince, presque équivalve. La Talve inférieure est creusée dans le milieu d'une gouttière large et peu profonde; la valve .supé- rieure est régulièrement convexe : toutes deux «ont chargées d'un grand nnmbre de stries lonii- tiidio.ilt's, ra^'f.nnantes , plusieurs f)!s bifurquées dans leur longueur; elles produisent de très-fines dentelures sur le bord en y aI)ou!iss:;nt. Le bord inférieur est assez large, et il (jflVe une inflexion paédiane dont la convexité est supérieure. A l'in- TER lérîeur de la coquille, on voit nne double apo- physe saillante qui naît des dents cardinales de la valve supérieure, et qui se réunissent à leur som- met par une lamelle lai-ge et courbée, trilobée à son bord libre. Cette coquille, mince €t transparente, est blanche ou jaunâtre; le Irou de sa valve inférieure est assez grand, et complété par sa valve supé- rieure. On la trouve dans la Méditerranée, et fossile en Sicile et en Morée. Les plus graijds in- dividus ont 26 mill. de long et 20 de large.. 6. TérÉbratdle tronquée. Terebratula trun- cata. T. testa suborbiculatâ, compressa, adcardinem trnncatà; striis trunsversis concentricis , longitu- dinalibus, ienuibusj margine suprà uniplicato. Anomia tnmcata. Ghel. pag. 334'5. T1ISTER, Conch. tab. ù,%l.fig. 23. BoR^ , Mus. tab. Çi.Jig. 14. Chemm. Conch. tom. 8. tab. 77. fig. 701. a. b. 'EscYCt. pi. z^Z , fig. 2. a. b. c, Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 247. n°. I r . Celte espère mérite de fixer d'une manière par- ticulière l'attention des personnes qui s'occupent de l'application de la conchyliologie à la géolo- gie; elle représente par sa forme certaines Térc- bralules des terrains intermédiaires, présentant comme elles un talon aplati pour la valve inférieure et un boid cardinal piesque droit. Cette coquille est trigone-arrondie, Irès-aplaiie, à valves presjue égales. L'inf 'rieure, un peu plus grande que l'aii- tie , se termine supérieurement par un crochet court, aplati en dessus, triangulaire, et percé d'un très-grand Irou arrondi qui occupe toute sa lar- geur : ce trou est accompagné, de chaque côlé, de deux petites pièces triangulaires fort courtes, qui, venant à manquer, présentent dans celte es- pèce une fente triangulaire postérieure compa- rable à celle de certains Spirifères. Les bords sont très-minces, simples, un peu infléchis à leur fiartie médiane et inférieure. A l'extérieur , .les valves sont ornées de stries longitudinales et et rayonnantes; à l'intérieur, elles sont fortement f;raniileuses , et les granulations sont rangées sui- des lignes loiigiiudinalrs. L'apjiareil apophysaire est très-court ; il forme de chaque côlé une petite arcade, et il se prolonge antérieurement en deux petites laTclles étroites obliquement dirig''es l'une vers l'aulre, ce qui leur donne la forme d'un V. Celte petite coquille, fort commune dans la Médilcrrani'e, se trouve fossile m Sirile. Sa lon- gueur esl de i5 milliin. et sa largeur de 16. 7. TÉRKBnATULE com-^B. Tercbrdtula psîtlacea. T. testa globosâ , gibbi , corneâ , subtilissimè transfersim TER transfersiin slriatJ ,• sinis lojigiludinalibiis ^ cré- ons,- nale in apiceni pioductâ i Jbrainine cana- liculaio. Anoniia psittacea. Gmel. pag- 3348. Lister , Concli. Uib. 2ii,Jlg. 46. Chemn. Conch. toin.Q.pag.'/QJ'ig.yi'S.a. b.c. ]LscYCL. p/. 24^. fig. 3. a. b. c. Lamk. Anini. sans vert. toin. 6. pag. 248. n°. \-i.. Cnquille non moins singulière que la prv5cd- dente, ui.iis qui a une forme tuui-ù-tait diUérente. Elle est trit^Due-^lobuieuse , bossue, à valves presque ($>;ales , assez l'paisse, subcoruée , d'un liruu-noiralre , quelquefois grisâlre. La valve in- fôrieuie, un peu plus içrande que l'autre, se pro- longe à sou soininel en uu crocùet lou>^ et poiutu, furleuient recourbé en dessus , et qui présente à tous les âges une lenie triangulaire étroite , qui n'est jamais complétée en un trou arrondi, et qui n'est limitée inféneurement que par le crochet de la valve supérieure. Celle disposition siugu'ière du crochet rappelle très-bien celle de certaines espèces des lerrains de liansilion. La surface ex- térieure présente des stries lonj;iludinales, serrées et nombreuses, mais peu saillantes. L'appareil apopbysaire est Irès-siuqile , il consiste en deux petits siylels parallèles, recourbés dans leur lon- gueur, qui naissent de la base des dénis cardinales de la valve supérieure. Celle coquille se trouve assez communément, ;i ce qu'il paruît, dans les mers du nord de l'Amé- rique. Elle est longue de 20 mill. et large de 18. 8. TÉiisBHATDLE à deux sinus. Terebratula bi- sinuata. Lasik. T. testa oblongâf subdepiessj, antiquatâ,Jra- gili, Icevi, infernè biplicatâj nate productu, von incurva i Jbrainine magno , obliqua. Lame. Anim. sans vert. tom. 3. pag. aSz. 71". 32. Cette coquille est ovale-oblongue , rétrécie supé- rieurement et à sa partie inférieurej elle est régu- lière, sj'mélri(pie, quelquefois cependant un peu plus oblique d'un côté que de l'autre. Ses valves sont bombées, convexes, Irès-minces et très-fra- giles; l'inférieure se prolonge à sa partie supé- rieure en un crochet assez long, qui n'est jamais recourbé en dessus; le crochet est obliquement tronqué, et percé d'un trou arrondi, assez grand , dont les bords sont assez épais. Le caractère qui dislingue le plus essentiellement cette espèce, c'est la forme de son crochet et la troncature oblique de son trou. A la partie inférieuie, le bord des valves présente une double inflexion dont la mé- diane est assez protonde. Des apophyses articu- laires de la valve supérieure naît de chaque côté une palelie triangulaire, dont un des angles, le su- Hist. Nul des yers. Tome II. TER 1025 périt'ur, se prolonge en un slylel polnlu. La sur- lace extérieure de celle coquille e^t lisse et élagée irrégulièrement par des accroissemcns plus ou moins nombreux. ('elle espèce, assez rare à cause de sa fragilité, se trouve dans les calcaires grossiers du bassin de Fans el de Valogncs, et ne peut se confondre, comme M. Uelrance a cru pouvoir le faire , avec l'espère propre aux terrains tertiaires d'Ilalie. Longueur 45 milliai. , largeur 3o. 9. Ti'rébratui i; ambrée. Teiebratula succinea. NoB. T. testa oi'dto-rotundj rotundâve , depressâ , lœi'igal^, suhaïUiquatà , argutissimè punctutû ; inurginibus intcgns , infernè vix injlcxis ; nate brevi, insuper iiuurvâ. On pourroit prendre celle espèce pour une va- riélé de la précédente, mais elle s'en dislingue par plusieurs bons caractères qui, quoique foibles en apparence, sont ce[)endant d'une grande valeur par leur consiance. Celle coquille est ovale- obronde, quelquefois tout-à-fait arrondie; elle est légèrement déprimée. Sa valve inférieure se termine par un crochet court, fortement relevé tn dessus et lerminé par une petite ouverlure arron- die; les bords des valves sont simples, et ne pré- senlenl inféricurenient qu'une sinuosilé médiane à peine marquée. Des apophyses articulaires de la valve supérieure naît de chaque côlé une pelile palette triangulaire très-mince, obliquement le- levée, el dont Jes angles aigus ne sont |)oinl pro- ■ longés. La surface extérieure de ctlle coquille semble lisse, mais examinée avec une forte loupe, on la voit Irès-finemenl ponctuée, el les ponciua- lioDS sont serrées, nombieuses, el semblables à un fin guillocliis. Les valves de cette espèce sont minces, sublransparenles, Irès-fiagiles, el toujours d'une couleur d'un jaune d'ambie. Celle coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, se trouve dans le calcaire grossier pari- sien, à Parnes et à Mouchy-le-Châlel. Sa lon- gueur est de 25 mill. et sa largeur de 22. 10. TÉRÉBRATULE ailée. Terebratula alata. T- testa subtrigonatà , dilatatà , suhgibbâ , su- pernè siriu cai'o exaratû, cieberrimè sulcata y nate brei>i. E>CTCL. pi. z^^.Jlg. 2. a. 'b. Var. b.) Testa minore , angustiore. Lamk. Anim. sans vert. tom. b. pag. 204. n". 43. Celle Térébralule esl très-facile à distinguer parmi ses congénères; elle est sublriangulaiie , Iransverse, assez épaisse dans le milieu, dilaiée el amincie sur ses bords. Elle esl divisée eu trois parties irès-dislincles , l'une, médiane, est formée par une profonde tiouosiié du bord inférieur; k's 0 00000 * ioi6 TER doux niUi-es, lat^iales, soni aiiilacics et diîat^'e.'!. La valve infÂ-ieuiv; est uu peu aplatie; elle se ter- mine supéiiemeni'.'iit par un crochet couil et trèi- puinlu, médiocrement cnurl'é, el pcicé d'ua très- petit trou arrondi. I-j valve supérieure est très- convexe, bossue dar.s le milieu; l'une et l'autre sont ornées d'un j^^rand nombre de petits silldns longitudinaux et rayonnans : en aboutissant jiir les bords , ils y produisent des dentelures tiues et aij;uës. Cette coquille semble assez commune , el se trouve uniijuei.ient , à ce ijuM paroil, dans la partie iule ieure de la lormation crayeuse. Elle est longue de 25 null. et large de 55. II. TÉKFBRATDLE à liuit plis. Terebriitula oc- îoplicata. Sow. T. testa oviito-tni nsi'frsâ , utrinquè gibbendâ , rotundatd , longilu'Uiuiliter tenue coslcitu ; iiuir- ginihus m niedio vdldé siiiuosis, octophcatis. Sow. Min. cunch- pi. i i8-Jîg. a. Bbong. Geo/, des eiw. de Paris, pi- ^-f'g- 8- a. b. c. N on. De$cript. des Coq. caractérisi- des terrains, pag. \\^. pi. g./ig. 3. Coquille plus large que longue, très-bombée, très-inéquivalve, arri;i;.lie dans tous ses contours. La valve supérieure est plus convexe que l'iuié- rieure; celle-ci est teruiiiiée postéiieureoient par uu crochet peu saill mt , qui prrsente au sommet un très-pelit trou arrondi, i^es bords des valves sont fifiemenl demeli's, et leur .lulieu offre une siuuoiilé prcfonde qui est d'une largeur assez constante pour n'avoir jam lis plus de huit côtes , et par onséquent, sur cette partie correspondante du bord, n'avoir jamais plus dt huit dentelures. Cette i:oquille esi lis<;e sur les crochets, mais à peu de disiauce niissent des loies longitudinales rayonujnles qui aboulissenl aux Ivirds. Ces côtes, au nombre de vingt-six à vini^l-huil, sont symé- triques; neuf ou dix se cornplent sur les parties latérales, et huit dans la pariie moyenne, circons- crite par la s.nuosité des bords. Touies les côtes sont arrondies, peu saïUtnies, séparées eutr'elles par une strie très-éiroile. Ou i>arvient quelquefois à vider cette coquille , el on n'observe dans la valve supérieaie ni lame luédime ni apophyses il paioii qu'elles ctoient point d'attuclie se faisoit de qui puissent eu naître; il paioii qu elles ctoient courtes, ei que leui ' '' '■■ '" chaque côié île la chirnicre. La 'rérébratule à huit plis se trouve exclusive- ment dans la craie blanche; nous la connaissons dans ce terrain en France, en .Mleiaagne et en Angleierre. Elle peut se car ictériser, car il paroît qu'elle ne dépasse pas ses limites. Sa longueur est de 2o niillioi. et sa largeur de 25. 12. TÉBÉBB.ATDLE tjtraèdre. Terebratulu te- traedra. TER T. testa subie truediâ, gibhosâ, plicati , valul siiperiore puldè sinuati , m siiiuni et ad latera, 3 vel 4 costis peraiigulutis y ni te incurva. Terebnitala tetiaedra. Sowei.bv, Min. canch. tub.bj. fig. 4- Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. ao5. n°. 38. M. Sowerby, dans son Minerai concholvgY, a distingué comme espèce une coquille qu'il nomme Teiebraliila interinedia, et qui n'est vrai- seniblablemenl qu'une simple variété de celle-ci. Cette coquille esl sublriangulaire, globuleuse à valves pres(|ue égales; l'inférieure est creusée en dessous d'une large gouttière médiane peu profonde, elle se lernune supérieurement par un très-oetit crochet lrès-pi>iniu,forlement recourbéen dessu-,et percé à son sommet, qui esl très aigu, d'ua Irou comparable pour sa grandeur à celui d'une liiie épingle. La valve supérieure est très -convexe dans le milieu ; sa partie moyenne, fortement re- levée, aboulil à un sinus très-profond du bord inférieur. Celui-ci, dentelé dans toute sa longueur, se I élève à sa partie moyenne, et prodiiii ainsi une grande inllexion, dans la largeur de laquelle oa compte (jiiatre ou cinq plis aigus. Toute la sur- face extérieure de cette coquille est sillonnée; le» sillons sont nombreux, profonds; les uns, médians , aboutissent à la sinuosité inférieure; les autres, lalérau.x , se courbent fortement dans leur longueur pour arriver sur le bord. On trouve celle coquille assez communément dans le lias d'Angleterre; sa longueur est de 20 miliim. et sa largeur de 26. lO.TÉRÉBRATULE de Klein. TerebratulaKleinii. T. testj ofatj, depressâ , subantiquatâ , Iceui ^ supernè biplicald,crebeniniè et subtilissirnè punc- tutdj nale incuri>à. Anontia terehratula. LlN. Terebratida. Klein, Ostr.pl. il.Jig- 74- Lamk. Anini. s. vert. tom. 6. pag. 262. n". 33. Il y a une très-grande ressemblance entre cette espèce et la Terebratida angulataj on la distingue néanmoins à ce caractère particulier, que sa surlace extérieure est très-finement ponctuée, ce qui n'a pas lieu dans celle qui est citée. Elle se distingue encore en ce qu'elle est proportionnellement plus large, la valve supérieure plus petite, le trou du crochet encore plus grand; les plis du bord infé- rieur sont plus grands , plus profonds et beaucoup plus aigus. Un antre caractère non moins distinclif, c'est que les côtes longitudinales ne naissent que près du bord, la partie supérieure des valves étant régulièrement convexe et non interrompue. Cette coquille , plus rare que celle qui précède, se trouve dans le terrain oolltique des environs de l Caen; elle a 35 miliim. de long et 28 de large. TER i4- TiBÉBRATOLE aDguleuie. Terebratula an- gulata. T. testa subtrigonâ , ventricosâ, lœvi, margine supero valdè sinuato ; tribus angulis acutis. Anomia angulata. Gmel. Mus. Tess. pag. 96. tab. 5.Jlg. 4. Lahk. Anim. sans veit. toni. 6. pas. 253. n». 36. Celle coquille est ovale-oblonoue , convexe, mais plus en dessus qu ou dessous; elle est un peu déprimée latéralement, [^e crocliel de la valve inféneuie est assez grand , pointu , fortement re- courbé en dessus, et percé à son sommet d'un pe it trou rond. Le bord inférieur des valves ollre une sinuosité médioirement profonde, dans la larf^eur de laquelle se voient trois plis longitu- dinaux, assez aigus, qui produisent trois deuie- lures sur le bord : ces plis longitudinaux ne re- montent que jusque vers le milieu de la coijuillej ils disparaissent insensiblement. Celte coquille , toute lisse , se trouve aux envi- rons de Nanci , en Allemagne, dans le liasj elle a a4 mi'liiD. de long et 20 de large. 15. TÉRÉBHATOLE à deux plis. Terebratula bi- plicata. T. testa subrotundà , subglobosâ , Itri'i, supemè bipUcatd j striis concentrwis ; nate incurvu. Terehititula biplicata. Sow. Conch.pl.^o. Lahk. Anim. sans vert. tout. 6. pag. 252. Ji". 7>i. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède j elle est ovale-oblongue , Irè.'i-cou- vexe de cliaque côté; la valve inférieure, plus grande que l'autre, se termine à sa partie sujjé- rieure par uu crochet fort grand et arrondi , re- courbé en dessus, obliquement tronqué et percé à son sommet d'uu trou rond, à bords fort épais. Deux côtes obtuses et assez saillantes descenHent en diver^eaut sur le m»lieu de la valve supé- rieure; elles aboutissent à deux angles obtus qui forment la limite d'une sinuosité médiane, pro- fonde , du bord inférieur : au lieu de ces deux côles, on n'en trouve qu'une médiane sur la valve inférieure. Les bords sont simples et oflrenl infé- rieurement deux plis profonds. La surfaie de cette coquille est lisse, éiagée par quelques accroisse- meiis iriéguliers. Celle coquille fossile se trouve dans la partie su- périeure du terrain oolitique, en Angleterre et en Franre. S.i longueur est de 38 miUim. et sa lar- geur de 28. 16. Tehébratule ampoule. Terebiatula am- pulla. T. testa subrotundà , iriflatâ , antiqualà j )nar- gine supero obscure biplicuto. TER 1027 Terebratula ampulla. Dnocca. Conch. toni. i l . pag. 4C6. pi. 10. fig. .'). Lamk. Anim. sans vert. toni. 6. pag. 25o. ra». 24. Cette coquille est l'une des plus grandes du genre qui suieul connues dans les teiiams ter- tiaires; elle est ovale, arrondie, trcs-convcxo de chaque côte. La valve inléiieure n'est guère |.!us grande que la supérieure; elle se prolinge en un crochet assez ;;rand , très-convexe et foriemeiit recourbé; il csl percé à son scriimet d'un trou assez grand, dont les l;ords soirt fort épais. La surface extérieure est lisse, divisée par des ac- cr. isseuiens irréguliers et Iransvers. La valve su- périeure préseiile deux côtés obtuses, h)ngi[u;1i- nales et divergf^nles , entre lesquelles se voit nne gouttière peu profonde. Cette gouMic-re abouiit à une iiidexion sinueuse assez, profonde du bord inférieur. Outre letle indexion médiane , on ea remarque de chaque côie une aulre plus large ra;iis beaui'oup mciins profonde; rije semble le résultat d'une dépression accidentelle. Celle coquille se trouve à l'étal fossile dans les terrains tertiaires subaDennins , ainsi que dans ceux de la Wcri.'e ei de la Sicile. Sa longueur est de 68 millini. et sa hirgeur de 5o. 17. TÉnÉBnATULE digone. Terebratula digona. T. testa elongatà , subgihhâ , supernè siituatâ, lœvi , ad sinum dujùus angutis j nate elecato- mcurva. Terebratula digona. Sow. Min. conch. tab. 96. Encycl. /)/. •j.^o. fig. 3. a. b. c. Lamk. Arum, sans vert, tom: 6. pag. a.'îo. n°. 19. Celte coquille est oblongue , allénure supérieu- rement et leruiinée de ce côlépar un crochet assez court et pointa, percé à son soiiiiiiel d'uu tr.'s- petit Irou airoiidi. Les valves sont médiocrement convexes, inégales, lisses , à bords .simples eî tn n- qués intérieureir.eDl d.n.s toute I ur largeur : cette troiuatuie est droiie, 8 TER i8. TÉiAÉBRATULE numismale. Terebratula nu- tnismalis, T. testa depressâ, subrotundà , lœvi , utrâque vaifâ supernè sinu instructâ ; striis concentricis, reinotis j ncite breni ;Joramine minimo. EscTCL. pi. 240. fig. \ . a. h. Lamk. Anim. sans vert. toni. 6. pag. 249. «0. 17. LaTe'rcbralule mimistnalemtjiilecenotnà cause de sa forme et de fon nplulissemeiU considérable; elle est obroiu'e, obscurément peQiag;oDe. Ses valves sont également convexes j l'inférieure se prolonge par un crochet extrêmement pclit , re- courbé, assez aigu et percé d'un (rou rond Irès- pelit : il forme l'angle le plus saillant de la co- quille. Le bord inférieur est tronqué, quelquefois un peu arqué en dedans, et c'est à ■ies limites que se voient deux angles très-oblus : les deux der- niers angles sont latéraux et plus obtus que les trois autres. La surface exiérieure de celte co- quille est liss'e, étagée par quelques accroissemens irréguliers. Cette coquille, provenant de terrains durs , a ses valves constamment remplies de la matière delà concile qui la recèle, ce qui ne permet pas de voir les acridens de sa charnière et de l'appa- reil apopliysaire. Cette coquille est assez rare ; elle se trouve dans les couches ooliiiques des environs de Caen. Elle a 27 millim. de diamètre. ig. Tf.RÉBRATLLE umbouelle. Terebratula urn- bonella, T. testa elongatâ , turgidâ , transfersim cnin- pressâ, suprà obtusâ , lœvi ; umbonibus pereleva- tis ; nate incwvâ. Ekcycl. pi. a.ùfi.J'tg. 5. a. b. Lamk. Anim. sans lert. tom. 6. pag. 249. n". 18. Cette espèce, que Lamarck a séparée de la Térébratule digone, ne nous semble cependant qu'une simple variété, dont le bord inférieur est pioportionnellerr.ent un peu plus large. Cette co(juille est oblongue , presque également convexe de chaque côtéj son extrémité supérieure s'atténue et prend une forme triangulaire j le som- met de la grande valve est aussi celui de ce trian- gle. Ce sommet est peu proéminent, peu recourbé en dessus et terminé par une ouverture arrondie, nii peu oblique. Le bord inférieur est tronqué, droit, presqu'aussi large que la coquille, et ter- miné de chaque côlé par un angle aigu, quelque- fois un peu saillant. Ce qui distingue cette espèce de la Digona , c'est que son crochet est plus grand , que les valves sont plus convexes et le bord inférieur plus large. Cette coquille, assez commune, se trouve fos- TER sile dans des terrains ooliiiques des environs de (^aen. Sa longueur est de 23 millim. et sa largeur de 20. 20. TÉrÉbhatule rosée. Terebratula carnea. T. testii subroiundj , subdepKssâ , Icvi'i ; stiiis conceniricis , tenuibus ; nate elevaià , incurva; Joranimc inininio. Terebratula carnea. Sovi. Min. conch.tab. i5. J?g. 5. 6. Lamk. Anim. sans vert tom. 6. pag. 248. n°. 14. Coquille obronde, déprimée, également con- vexe de chaque cotéj elle est lisse, irregolière- ment étagée par des accroissemens : si on l'exa- mine avec une très - forte loupe , on la voit couverte d'une multitude de graiiulaiions extrê- mement lines. La valve inférieure, un peu plus grande que l'autre , se termine supérieurement eu un crochet court , fortement recourbé en dessus et percé d'un très-petit trou arrondi. Les bords sont très-minces, simples et jamais (lexueux : ca- ractère qui distingue essentiellement cette espèce de quelques antres qui l'avoisinent. La valve su- périeure présente à l'intérieur une crête médiane, à la base de laquelle, et naissant de la charnière, sont deux petites apoph_j'ses arquées en arceaux. Cette coquille , assez couimune , pnurroit carac- tériser la craie blanche, car on ne l'a encore ren- contrée que dans cetle jiartie du terrain crayeux , soit en Allemagne, en Angleterre ou eu France. Sa longueur est de 35 millim. eLsa largeur de ôi- ai. TÉRÉBB.ATOLE bacardc. Terebratula car- dium. T. testa elongato -ovatâ y convexâ , plicatâ ; sulcis longitudinalibus crassis , rctundatis , nate prominulà. Enctcl. pi. z^\.Jig. 6. a. b. c. Var. b.) Testa compressiusculâ , sulcis crebrio- ribus. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 255. n". 47. Coquille snbcordjforme, à valves très-bombées, presque égales , oblongue , ovalaire; le sommet de la valve inférieure assez court, à peine re- courbé, obliquement-tronqué par un trou arrondi, très-grand , dont les bords sont ttfinces : l'une et l'autre valves sont ornées d'un grand nombre de côtes longitudinales, rayonnantes, très-régulières, suhaiguës , qui, en aboutissant sur les bords, y produisent de nombreuses dentelures, fort régu- lières. Les bords ne sont point onduleux ni inllé- cbis. La sui face extérieure de toute la coquille est très-finement et très-élégamment ponctuée. On trouve cette espèce dans la partie supérieure des lerraius oolitiques, aux environs de Caea et TER en Angleterre. Sa lon{^ueur est de 33 millim. et sa larj^cur de 28. 22. TÉRÉBnATOLE diflorme. Terebratula dif- Jormis. T. testa trigonalâ, dilatatâ, subdeprcssij mar- giiie ineqtiali, in tnediuin sinuoso-dejlexo ^ nate subpmductà, Enctci.. pL 242. fig. 5. a. b. c. Lamk. Anim. sans vert. ioni. 6. pag. 255. n". 48. Celte singulière coquille, d(?pendant du ç;enre Tdr(?bralule par ses caractères , sembleroit devoir en être rejetée par une circonstance qui lui est propre; elle n'est poiut symétrique comme le sont les autres espèces du genre; elle est composée de deux parties égales qui semblent avoir été tordues en sens inverse : cette torsion se remarque princi- ])alement sur le bord inférieur des valves. Ce bord, après avoir remonté dans toute sa partie gauche, descend subitement, presque à angle droit, dans le milieu, et se continue ensuite sur toute la partie droite, en remontant un peu vers la cLarnière. Cette singulière disposition pourvoit être prise pour un accident individuel, si elle ne se reproduisoit dans un grand nombre d'indivi- dus. Outre ce caractère, cette espèce en présente d'autres qui lui sont propres; elle est oblongue , tubtrigone, subglobuleuse; les valves sont régu- lièrement sillonnées dans leur longueur; les sil- lons sont nombreux , très-aigus et produisent des dentelures aiguës sur le bord. Le crocliet de la valve inCérieure est triangulaire, pointu, forte- ment relevé en dessus; il n'est point percé au sommet comme daus la plupart des espèces, mais il est fendu postérieurement de la même manière que dans la Terebratula psittacea. Lamarck dit que celte coquille se trouve aux environs du Mans, ainsi qu'au cap la Hève , près le Havre: nous en possédons quelques exemplaires qui viennent des Pyrénées. La longueur est de 27 millim. et la largeur de 52. 23. TÉRÉBRATOLE lyre. Terebratula lyra. T. testa subglobosâ , anticè coarctatâ ; nate perpioductà , valfani minorem longitudtne cequante. Terebratula lyra. Sovv. Min. conc. tab. i ùZ.fig. 2. EscYCL. pi. lù^.J'ig. 1. a. b. c. Lamk. Anim. sans vert. toni. 6. pag. 255. n». 49- Cette espèce, très-remarquable, a une forme tellement singulière qu'elle ne peut être comparée à aucune autre coquille du même genre. Les val- ves sont très-inégales; l'inférieure ovale, oblon- gue à son extrémité, se prolonge supérieurement ca un long talon en forme de stylet horizontal, TER 1029 percé à son extrémité. La comparaison que l'on a faite decelte coquille à une lyre est Ires-conve- nable , en ce que le lung talon de la valve infé- rieure ressemble au manche, et la dilatation des valves ressemble au corps de cet instrument. Les valves sont ovales-oblongues, sillonnées dans leur longueur, très - linetKeut ponctuées; les sillons médians sont larges, taudis que les latéraux sont beaucoup plus fins; les bords, dentelés daus toute leur étendue, ne sont point llexueux. Celle coquille , très-rare dans les collections , prend quelquefois une longueur assez considéra- ble ; elle ne s'est encore rencontrée qu'au cap la Hève et à Horcingshara , en Angleterre. Les grands individus ont 53 millim. de longueur. 24. TÉRÉBRATCLE décussée. Terebratula de- cussatâ. T. testa subpeniagonâ , subconvexâ i valvâ ma- joie canaliculatà ; slriis tiansversis , tenuihus , longitudmalibus decussantibusjnate subproductû; Joramine magno. Enctcl. pi. lù^^.ftg. 4. a. b. c. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 256. 71°. 5i. Coquille élégante , subpentagone, à valves con- vexes, presque égales, divisées dans leur milieu par un double pli assez profond. La surface exté- rieure est ornée de stries longitudinales très-fines, fort régulières, traversées par des stries trans- verses, nombreuses, non moins régulières que les premières et qui produisent un petit tubercule au point de leur entrecroisement. Le crochet de la valve inférieure est peu proéminent; il est peu relevé en dessus et percé à son sommet d'un trou assez grand et arrondi. Les bords des valves sont très-finement crénelés, et ils offrent à leur partie inférieure deux plis profonds, auxquels aboutis- sent les plis longitudinaux des valves. Cette coquille élégante n'est point très-rare; elle se trouve dans le terrain oolilique des envi- rons de Caen. Sa longueur est de i5 millim. et sa largeur de 16. TÉRÉBR ATULES ( Les ) . Dans son Manuel de Conchyliologie , M. Rang a proposé cette famille pour placer une [lartie de» Rudisies et une partie des Brachiopodes de La- marck. Il y comprend en ellet les genres Téré- bratule, Strophomcne, Thécidée et Calcéole , c'est-à-dire des animaux qui, par les restes qu'où en connoU, ont vécu dans des conditions diffé- rentes : les uns , les Calcéoles , tout-à-fait libres ; d'autres, les Térébratules , fixés par un pédicule tendineux ; les autres enfin, Thécidées, immédia- ment fixés par le lest. Nous avons pensé qu'il étoit nécessaire de grouper les genres des Brachio- podes d'après les caractères qui indi(jueat ees- io3o TER conditions de vie des animaux. Noos avons pro- posé un ai ran};einent d'a|>rès res principes dans le tableau des tlonclufères qui est à la suiie de rarlicle MoLLUQUEs. Voyez ce aiot , ainsi cjue les thèmes cites dans cet ai-(icle. TÉRLDINE. Teredina. Genre curieux élabli par Lamarck , et place par lui dans sa l'aniille des Tiibicolés. La coquille qui lui a servi de type est \e Fisiuluna personata , qui peut, comme Lamaick iui-nième l'a fort bien senti, servir de passaj^e entre les Taiets et les Pho- lades. On ne peut coule^ler, en ellet, les rapports (|ui lient ces deux ueiires ; on troiue un tube libre en massue , lerminf^ pjr deux valves adhérentes au pourtour de l'ouverture du tube , et eibs sont par- laitement closes, lorsque celles des Tarets sont Irès-bâillantrs } mais à cet éj^ard nous pri'senie- vnus loiii à l'heure quelques observations que nous asuf;g;érées l'éiat de cescoquilles. Lesrappjrsenlre les Tarels et les Pu^ilades avoient été établis pour lesTérédines d'après les caractères exlérirurs seu- lement, tels que le tube et la fonne delà co- quille j nous avons pu y ajouter d'autres caraciè- les plus essentiels , tels que l'ois'ence , dins les Térédine^ , d'une pièce pos'érieme se ublable à l'écusson des Pliolades, et à rin'érieur des valves «le véritables palettes couibres parlant des cro- chets, et terminées en mammelon absolument iden- tique à celles desTarets et des Pholades. On doit lane attention que l'existence de l'écusson dans ce genre donne la preuve (pi'il se rapproche plus des Pholades que des Tarels, dans lesquels cette pièce ne s'est point encore rencontrée ; elle amène aussi à cette conviction <(ue la coquille, à tous les âges , doit être extérieure en dehors du tube , ce qui n'a pas lieu chez les Tarels , oii le tube se ferme au terme de l'accroisement de l'animal. Nous avons un groupe de Tér<'dioes toutes enfon- cées dans un morceau de b.ns '.ossile : ce qui in- dique qu'elles ont uue manière de vivre analogue aux Tarets et à quelques PhoLdes. Lorsque l'on examiue une Ti'rédine, on doit être frappé de l'immobilité de ses v.ilves , et nous som- mes étonné qu'on ait admis le lait saus discussion , lorsque, de toute évidence, il est contraire à la manière de vivre de l'animal et a la structure de sa coquille. Si l'on faisoit à un zoolo^^isle la ques- tion suivante : Une coquille bivalve , dont la char- nière est semblable à celle d'une Pliolade, pour- vue comme elle d'une pièce calraire pisiérieure , couvrant les crochels et ayani des palelles à l'in- térieur , et viv.Tn! dans le bois , est-elle faiie pour être immobile Y Je pense qu'il n'hésiiera pas à dire qu'elle est faite pour se mouvoir. I.'analoj;ie a lani de force pour valider cette concusim , qu'on peut la prendre comme prouvée |)ar l'observation diiecte ; et cependant il en est autrement pour les Térédlnes , elles son! consiruiles pour se mouvoir, et elles sont immobiles ; l'animal n'a pu tarau- TER der le bois sans qu'elles fussent libres et mo- biles comme dans les Tarels : l'observation nous fait voir constamment le contraire. Il y a ici, on ne peut le nier, une éviden'e coniradiciion dans la nature des faits : on ne peut admettre cependant une telle contradiction dans les fins de la nature, qui , dans l'orj^anisalion des êtres, ne fail rien de superllu : si elle crée un être pour percer le bois , elle lui en donne les moyens , qu'ils soient chimiques ou mécaniques. On sait que dans les, Tarels ce moyen est mécanique : sa co- quille est coupante , elle reçoit des muscles puis- sans , elle est , en un mot , disposée pour c'ouper le bois filire à fibre. On doit donc penser que , dans la Tcrédine , la coquille ayant la structure fort analiigue et destinée a couper le bois, elle a dû j'iuir de toute la mobilité convenable pour le taire. Nous sommes donc ramené k conclure qu'elle a été mobile duant la vie de l'animal , et peut-êlre ne nous sera-t-il pas impossible de don- ner l'explication de ce fait, de résoudre celte es- père d'énij;rae. Toutes les Térédines se sont trouvées à l'état fossile seulement ; leur lube et leur coquille sont épais , solides, et partout d'une éi;ale épaisseur : en dedans, on les trouve remplies d'un sable grossier dont on peut les débarrasser, et , outre cela, on y voit souvent des concrétions calcaires adhérentes, le plus ordinairement dans l intérieur des valves. Si l'on vient à casser un de ces tubes, on s'aper- cevra que, non- seulement sa structure actuelle est absolument dilférente de tubes anal igues , même ceux si solides des cl nsonnaires , mais en- core que les concrétions se lient aux valves par continuité de substance ; de sorte que l'on seroit porté a croire qu'elles exisloient pendant la vie de l'animal , et qu'elles sont le résultat d'une maladie. On ne tarde pis à se convaincre que ce n'est pas la leur véritable origine , puisqu'elles enveloppent de couches concentriques des grains de sable. Ou voit ces couches s'éiendre assez régulièrement sur toute la surface du lube et de la c-.oi:|uille sans discontinuité entre ces deux parties ; on les voit , dans queli|ues circonstances , s'épaissir dans ua point plus que dans un autre, devenir ondnleuses et presque sl.ilacliformes. Lorsque ces corps n'ont pas été reurés du lieu d'habitation, on les Ironve couverts d'une couche mime , testacée , qui se déiacbe quehpietois assez facilement , et qui re- présente pour nous le lube lui-même , dans le''sulte que si celle coquille étoïc bâillante, l'espace vide a dû se trouver comblé, et alors la couche calcaire s'est moulée sur le bois , et ou y leiroave en ellet l'empreinte de couches TER fibreusps. Ceci ne peut se remarquer dans ♦"').« le* individus , parce qu'il en est de celle coquille comme de quelcjiies espèces de l'iiolades qui sont bàillanles à certain àji,e ou à certaine époijue de leur vie , e! qui se complètent ensuite. Les im- pressions ligneuses peuvent s'apercevoir sur les individus encore incomplets ; elles ne peuvent exister sur les autres : aussi ces derniers sont tou- jours pius léj^uliers dans cette partie ipie les autres. Par suite des observations que nous venons de présenter, il nous se iiMe bien facile maintenant (rcxpli(juer l'immobilité actuelle des valves des Térédines sur la partie antérieure du tube , et de déîruiie cette apparente contradiction dont on peut maintenant se lendre compte. On peut donc conclure que , pendant la vie de l'animal , les val- ves étoieiit délacbées du tube , qu'elles étoient Mires de leur mouvement , et que la lixité qu'elles ont actuellement provient d'une cause acciden- telle qui fait le sujet de cet article. Ucja , dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Pa- ns , nous avons rectifié en quelques points iuipnr- lans la caractéristique de ce genre : nous pensons qu'on peut aujourd'hui, d'api es ce qui précède , l'exprimer de la manière suivante : CARACTÈRES GÉnÉRIQVES. Coquille bivalve, équivalve, bâillante de cha- que côté, ayant une charnière comme celle des PLolades , et garnie postérieurement d'une seule pièce accessoire en écusson ; des palettes à l'inté- rieur des valves partant des croclieis. Cette co- quille pholadiforme , Ubie à l'extrémité d'un tube ordinairement droit , en massue , ouvert aux deux extrémités dont la postérieure, ovale, est partagée par deux arêtes longitudinales , comme dans les Fistulanes. Malgré la grande analogie qui existe entre ce genre et les Pholades , on ne peut cependant le confondre avec elles ; l'existence du tube et la forme de la coquille, qui est globuleuse, ar- rondie, séparent suffisamment ces deux genres, ainsi que le tube constamment ouvert, droit, en massue; l'écusson postérieur le distingue fort bien des Tarels. Ce qui dini^rencie encore bien essentiellement ce genre de ceux ijue nous venons de citer , c'est la terminaison postérieure de son tube ; elle parnit être formée d'une substance dillérenle du tube lui-même : cette substance est d'un calcaire noirâtre , tandis que le reste de la coquille est d'un blanc-jaunâtre. Cette extrémité nuire du tube ne paroit au-deliors que lorsque la couche extérieure a été enlevée , autrement elle ne s'aperçoit qu'à l'intérieur; l'ouverture qui la termine est tantôt arrondie et simple , tantôt ova- laire , et divisée à l'intérieur, comme dans les Fistulanes , par deux arêtes opposées et longitu- dinales. Enfin il arrive, et c'est le cas le plus rare, que cette ouverture est festoanée de la manière TER in3i ! la plus régulière et la plus symétrique par dix arêtes longitudinales. Nous avenus pu faire les ob- servations qui précèdi'nt sur quelques Térédines qui! nous a\ous recueillies à ('ouilagnon et ù Da- merie, dans les cakauts grossiers. TÉRÉDINE masquée. Teiedina pcrsonata. T. tuho lecto , lereti-elcvalo j cLivâ sinubus lobulisque lari>ani simulante. Fistulana personata. Ann. du Mus. loin. j. pag. 429. n°. 4- Ibid. Vul. 12. pi. Alt.fig. 6. 7. Ibid. Anim s. vert. loin. 5. pag. ^T)Z. n". i. Teredn antenante. Sow. Min. conch. tom. i. pag. 23 1. tab. 102. f g. 3. An eadcin species? fig. 122 , * et 4 même pi. NoB. Deicript. des Cocj.foss. des ent>. de Parii^ tom. I. pag. 18. n°. I. pi. i-Jig. 23. 26. 28. Les détails dans lesquels nous sommes entré précédemment ayant été tirés de celte seule es- pèce actuellement connue, il ne sera pas néces- saire d'en donner une description très étendue. Les valves ressemblent à celles d'un grand Taret; elles sont divisées dans leur milieu par un sillon semblable à une c einture : au-dessus de ce sillon les stries des valves piennenl une direction qu'elles n'ont pas au dessous, elles deviennent très-obli- ques, tandis qu'an-dessous elles sont presque iier- pendiciilaires. Derrière les croclieis , qui sont irès- prolubéraus , se trouve , comme dans les Pholades, une pièce accessoire ou écusson; il estovale-oblong, assez épais. A l'intérieur des valves, on trouve aussi, comme dans les Pholades, deux palettes qui partent de l'intérieur des crochets ; elles sont cour- tes et assez épaisses. Les valves sont séparées du tube par une sorte de collet; le tube est alongé , clavi^orme, lisse en dehors: l'extrémité posté- rieure, insensiblement atténuée, se termine par une partie qui semble cornée , noirâtre, percée d'une ouverture arrondie ou divisée, comme ncos l'avons dit dans les généralités du genre. Cette coquille rare se rencontre dans les calcaires grossiers de (viurlagnon , mais principalement dans une couche de sable qui leur est inférieure; elle est contenue dans des morceaux de bois fos- siles qui , ayant été comprimés dans les couches , ne contiennent qu'un trcs-pelit nombre d'indivi- dus entiers de la coquille qui les a perforés. Les grands individus ont fao millim. de longueu/ et quelquefois davantage. TÉRÉDINITES. Teredinites. Dans les Familles naturelles du Règne animal , M. Latreille a donné ce nom à une famille qui correspond exactement à celle des Tubicolées de Lamarck, seulement M. Latreille en reùre le genre Arrosoirpour le mettre parmi les Annelides, contre îoSii TES toutes les inductions que fournissent les caractè- res connus de ce genre. Voyez Tobicolées et Mollusques. TERGIPÈDE. Tergipes. Genre curieux dont Forskal le premier fit con- noître le type sous le nom du Limax tergipes. Ce petit animal , admis par Linné au nombre des Doris , n'en fut séparé que fort tard par M. Ciivier {Règne animal) , et placé par lui dans ses Nudi- tranches {voyez ce mci), après les Eolides, non loin des Doris. I^amarck n'adopta pas ce j^enre , mais il n'imita pas Linné , et rangea le Tergipède dans le genre Eolide , avec le([uel il a en elTet de grands rapports. M. de [''erussac n'imita pas Laniarck , il suivit les rapports indiqués par M. Cuvier, et MM. Latreille et de Blainville ne changèrent rien à cet éijard dans les rapports éta- blis.On trouve les Ter^ipédeSjdansl'une et l'autre mélUode, à côté des Eolides et des Laniogères : on peut donc regarder comme définitivement fixée la place de ce petit genre dans la méthode. Les Tergipèdes sont de très- peiils Mollusque nus , limaciformes , qui nagent souvent renversés, et qui , outre des tentacules , sont pourvus sur le dos de plusieurs paires d'appendices branchifères, en massue , terminées par une petite ventouse. Ces appendices, d'après Forskal, peuvent servir de pieds à l'animal ; il marche alors au fond de l'eau sur les corps solides , renversé sur le dos , ce qtii lui a valu le nom que M. Cuvier lui a donné. Le disque locomoteur, ou le pied proprement dit, s'étend dans toute la longueur du corps et en est séparé par un sillon. Voici au reste comment sont exprimés les caractères de ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps conique , claviforme , avec un pied en- coi'e assez peu sensible, comme dans les Lanio- gères, pourvu en dessus d'espèces de branchies lentaculiformes, en petit nombre et disposées sur deu.x rangs : les deux paires de tentacules cépha- liqnes de grandeur un peu variable. Pendant irès-long-temps on i.e connut qu'une jeule espèce de ce genre ; c'est à M. Krusenstern qu'on en doit une seconde. Ne les possédant ni l'une ni l'autre, nous ne pouvons en donner la description et nous renvoyons à l'ouvrage de M. Cuvier. TÉSAN. C'est le nom qu'Adanson ( Voyage au Sénég. pi, 7) donne au Doliuni perdue Laaik. Voyez Tonne. TEST. On emploie souvent ce mot comme synonyme àc coquille , toais il ne le remplace pas exacte- TES ment. On en fait spécialement usage pour déter- miner les qualités physiques d'une coquille , ses qualités ou propriétés extérieures , abstraction faite des caractères de formes et de rapports avec l'animal qui la produit : ainsi on dit qu'un test est fibreux , pesant , mince , subcorné , vitré , cassant, lamelleux, etc., etc.; mais on ne dit pas ordinairement qu'il est ovale, qu'il a une ou- verture de telle forme, un tel nombre de tours, de spire, etc. Ces expressions s'emploient plus spécialement à la suite du mot coquille pour dési- gner ses caractères extérieurs de formes et du couleur. TESTACELLE. Testacella. Ce genre , très-voisin des Limaces , a été institue' par Drapariiaud dans son utile ouvrage sur les Mol- lusques terrestres et Jluvialiles de France. Ci- genre , adopté par Lamarck, lui fut attribué , ainsi qu'à Faure Biguet; peut-être plus justement à ce dernier, qui fut le premier , à ce qu'il paroît , qui observa l'animal singulier sur lequel ce genre a été constitué. Il ne pouvoit manquer d'être adopté, puisqu'il repose sur de bons caractères, et il le fut en effet par tous les zoologistes. La place qu'on devoit donner à ce genre dans la série étdit mar- quée invariablement par sa nature comme un terme m(>3'en , comme un intermédiaire entre les Li- maces et les Hélices. Jamais on a con'esté ce point, et si l'on remarque quelques varialiooj dans les méthodes, elles ne proviennent que de la manière d'envisager le degré d'affinité avec les geures circonvoisins analogues à celui-ci. lia Testacelle est un animal alongé , limaciforme , plus étroit antérieurement que postérieurement , nu dans presque toute son étendue , pourvu à son extrémité postérieure d'une fort petite coquille rudimeutaire , à ouvertuie très-large et revêtue en dedans d'un manteau mince et extensible. La tête est beaucoup plus petite proportionnellement que dans les Limaces; elle présente, comme dans celles-ci , quatre tentacules , une paire bucalc plus courte que les autres, céphalique et oculi- fcre au sommet. De la racine de ces tenlaculeî jiartent deux petits sillons qui parcourent le doi et gagoeail le bord de la coquille. On voit dans ce génie, comme on peut également le remar- quer dans plusieurs autres, que la coquille a véri- tablement pour usage primitif de protéger les organes de la respiration : ici la cavité pulmu- naire est postérieure; la coquille l'est également; le cœur , organe de circulation et de respiration tout à la fois , ne s'écarte pas de la cavité pul- monaire , tandis que les organes de la génération , indépendans/le ceux dont nous venons de parler, n'ont point changé de place ; leur oriSce com- mun est , comme dans les Limaces, à ta base du tentacule droit. A l'exception de ces différences, qui dépendent , comme on le voit , de la place re- lative des organes et non de leur modification pro- fonde , TES fonde , toat le reste de l'organisation de^ Testa- celles est semblable à celle des Limaces. Voici de (luelle manière les caractères de ce jçenre ^)euvent elre exprimé!) : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps ellipsoïde, alnng(? , gasi(5ropo.-1e ; le pied non sc'paré par un sillon latéral ; der ne épais, couvrant é(^alemenl tout le corps, comme dans les Limaces , si ce n'est à sa partie postérieure , où il est protégé par une petite coquille extérieure; nianie.iu fort mince et pouvant prendre duns quelques occasions une extension telle, (ju'il cou- vre tout le corps ; trou pulmonaire arrondi , pos- térieur à droite , au-dessous du sommet de la coquille; anus tout près de cet orifice; quatre tentacules complètement rétracliles , les posié- rieurs plus grands, oculil'ères au sommet; orilice des organes de la génération à la base du grand tentacule droit. Coquille très -petite, externe, presque aiiri- foime, l.'gère.nent spirale à son sommet, à ou- verture tort gratide, ovale, obliquement évasée, a^ant le bord gnuche roulé en dedans. On crut long-temps que les Testacelles éloient rares , parce que l'on n'avoil point encore étudié leurs mœurs et leur manière de vivre. Au lieu de rester, comme les Limaces, à la surlace de la terre pour y cliercher une nourriture végétale souvent on puirélaction , les Testacelles s'enfui- cent dans la terre assez profondément , à ce (pi'il paroît , y reeherclient les vers lombrics qu'elles attaquent et en font leur nourriture hibitueile. Cependant elles ne restent pas constamment dans la terre, elles en sortent le soir surtout , et queU qucf lis on les trouve en très-grand nombre là où , pendant le jour, nn n'en aperçoit aucune : aussi doit-oii les chercber à la lumière. Quelques con- chyliologiies ont cherché à établir plusieurs es- pèces dans la Testaceile de Fiance ; mais il est reconnu que ce ne sont que des variétés. M. de K.:ruMac , dans le prodrome de sou ouvrage sur les iVloliusiiues terrestres et (luviatiles , indique trois espèces , dont l'une est au moins fort dou- teuse. Testacelle ormier. Testacella haliotidea. T. corpofe elungato , limaciformi , subclin- drico , maculis griseo-nigris adspersis marino- rato. Testa depressi y pnuci-spiratà, suprà con- l'exiusculj, laevigatàj aperturâ intégra, maximâ. Testacella hiiliottdea. Fahre Bignet, Bull, des Scicnc. n". 6. DiiAPARS. Hist. natur. des Moll. terr. et Jlui>. pag. \-i.\. pi. ^-Jig. 43— 48j et pi. ^.fig 12. i3. Férus. Méth. conch. pag. 40. Cov. Ami. du Mus. tom. 5. pag. 440. pi. 2g. f'é- t>- 7- Uist. Nat. des T'en. Tom. II. TET io33 Lamk. Ani/n. sans vert. tom. 6. pag. 52. n°. 1. Fer. Hist. gén. des Moll. terr. et Jluv. pi. 8. fîg. 8—12. L'animal est semblalile à celui d'une Tiimace ; il en dillère an premier aspect en ce qu'il n'a point ce large écu.sscm dorsal (pii caractérise lesLiaiaces proprement dites. L'ouverture de la respiration , ainsi que l'anus, sont placés à l'extrémité posté- rieure du corps, et ils sont recouverts par une très-petite coquille terminale et postérieure. Les grands tentacules sont fort grêles, les pelits sont très eoiiris. La surface du corps est finement cha- grinée ; elle es tantôt d'un roux pâle et presque uniforme, mais le plus souvent elle est ^-risâlre et marbrée d'un très - grand nombre de petites taches conlluenles d'un gris-noirâtre. La coquille est petite , ovale-oblongue , et sem- b'able, pour la forme , à une très-petite Halio- tide ; elle est très-déprimée. La spire est très- courie, tandis que l'ouverture est extrêmement a.iiple , à bords entiers et continus. Le bord co- lumeilaire est foriemeni arqué dans sa longueur; il est assez épaiset se joint insensiblement au bord droit. Kn dedans, cène coquille est d'un blanc- subnaeré, en dehors elle est brunâtre ou grisâtre. Cette Testaceile est ircs-commune dans le midi de la France ; elle vil dans les champs et s enfonce dans la terre pendant 1 1 chaleur ardente du jour. Le laboureur , intéressé à sa destruction à cause des dégàis qu'elle occasionne, est forcé de ia re- chercher à la lumière. L'animal est quelquefois long de 70 millim., tandis que la cociuille qu'il porte n'a que 10 millim. de longueur. TESTACËS. On entend par ce mot , qui n'est plus d'usage, les coquilles des Mollusques prises isolément et abstraction faite de leurs babitans. Voyez Mot- Li'sQUFs et Coquilles. TÊTE DE BÉCASSE. Nom vulgaire du Murex haustel/urn. Voyez RochÎ:r. TÊTE DE BŒUF. Les anciens conchyliologues donnoient ce nom à une coquille lacustre du genre Pabidine, Palu- dina vivipara des auteurs. Voyez I'aludine. TÊTE DE SERPENT. On donne vulgairement ce nom au Strombus lentiginosus et a une espèce de Porceloine, C-pra-a caput serpentis. Voyez Strombe et Porcelaine. TFlTRACÈRES. Tetracemta. Première famille de» Pclybrnnchcs de M. de l' p p p r P ' I..34 T E X. Ijlainville , lesquels coiiesponJent niix Nudl- biuiicLes de 51. Cuvier. (x-t ordie lut parlai^é en deux groupes, d'apiès le nombre des ;eni;icules. I,a famille des Tétrucères renferme les Pol^ibran- rlies à quatre tentacules : ce sont les j;cnves Glau- ciis , Lauio}>,ère , Terf^ipède , Cavoliue et Eollde. {f^ojez ces mots.) On ne peut disconvenir que ces {genres ont entre eux beaucoup d'analogie, si l'on en excepte seulement le Laniogère, qui semble s'éloigner des autres. TEXTULAIRE. TextulaHa. Genre de coquilles microscopiques proposé par j\]. Defrance dans le Dictionnaire des Sciences natuielles et caraciérisé par M. de Blainville dans le Traité de Malacologie. Formé d'abord pour nue seule espèce, M. d'Orbigny l'adopia et en ujouta vingt à la piemière; il reclilia aussi le i^tnre en lui donnant des caractères plus com- plets, car M. Defrance n'a voit point aperçu i'uu- vcrture. C'est dans la famille des Enallostègucs , à côté des IJigénc'rines, que M. d'Orbigny a placé ce genre. On ne peut contester que ce genre Bigc- iiérine n'ait avec celui-ci beaucoup d'analogie ; il n'en diflère que par la position de l'ouverture et eu ce que les Bigérérines, après avoir com- mencé par deux rangs de loges qui alternent entre elles, se terminent par une seule série, comme dans les Nodosaiiesj tandis que les Textulaires , quel que soit leur âge, ont toujours deux rangs de loges. Le genre Textulaire devra donc être conservé , et il restera l)ien prohablemeut dans les rapports indiqués par M. d'Orbigny, Ou devra le caractériser de cette manière : CABACTÈRES CÉnÉRIQDES. Coquille alongée, conique, rarement dépri- mée , formée de deux rangées de loges aliernanles, de manière à former par leur jonction une ligne médiane ou raphée , angulo-sinueuse , étendue de chaque côté de la base au sommet ; ouverture en demi-lune au côté intei-ne de chaque loge. Dans la distribution que nous avons proposée de la famille des Enallostègues , nous avons cru nécessaire d'y introduire , quelles que soieiTt leurs fermes, toutes les coquilles qui sont composées de loges alternantes; nous avons pensé que la forme et la position de l'ouverture éloient les meilleurs moyens de former des groupes de genres, et c'est ce qui nous a conduit à donner aux Textulaires d«s rapports qui ne sont pas enlièremtnt sembla- bles à ceux proposés par M. d'Orbigny. Dans une »ous-famille , nous avons réuni les trois genres Textulaire, Valvuline et Virguline , parce qu'ils ont une coquille droite et une ouverture latérale ou centrale. Les Textulaires sont de très-peliles coquilles microscopiques, coniques ou pyramidales, com- posées de loges en forme de coin , empilées les THE unes sur les autrcj, de manière que la p.;rne \\ plus épaisse de chacune d'elles eat eu dehors. 1. Textdlaibe bossue. Textularia gihbosn, D'OUB. T. testa conicâ , pyraniidali , apice acutâ j lo- ciihs mtnierosis convexis instructâ ; ultiinà aperlurâ senti- Itinari , basi peijbratâ. D'Orb. Tahl. méthnd. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. toni. 7. pag. 262. n". 6. lliid. Modèl. de Céphal. 2= livr. n°. 28. Soi.DAM, Test, microsc. toin. 2. pag. IIQ. iuh. uyj../;g. \. K. Petite coquille conique , légèrement compri- mée latéralement, lisse , toute blanche , à sommet pointu, et formée d'un assez grand nombre de loges alternantes, convexes, séparées par des su- tures simples et peu profondes : la dernière loge, prnporiionnelleaient plus grande que les autres , est embrassante. Elle est très-convexe en dehors, ei elle est percée, contre l'avant-dernière loge, d'une ouverture assez grande, transverse et semi- lunaire. (x'tle petite coquille se trouve vivante dans rAdri;Uique et fossile à Caslel-Arquanlo. Sa lon- gueur est d'un millim. et demi. 2. TExTDtAiRE pygmée. Textularia pygmcca. D'Orb. T. testa elongatoangustâ , longé conicâ, late~ raliter compressa y loculis numetosis planis instructâ j ultinià aperturâ rotundâ , basi perfo- rât à. D'Oub. Tabl. loc. cit. pag. 263. n°. i3. Ibid. Model. i''« liv. n°. 7. Pelilc coquille aciculaire , étroite, conique, comprimée latéralement, toute lisse, blanche et composée d'un très - grand nombre de loges à pbine convexes, et séparées entre elles par des sutures simples et superficielles; la dernière loge est aiguë au sommet ; elle est fermée par un dia- phragme à peine convexe, percé contre l'avant- dernière loge d'une ouverture arrondie et d'un» médiocre grandeur. Cette coquille assez rare se rencoatre dans les sables de Rimini. Elle a 2 millim. de longueur. THALAMULE. Thalamus. Mont fort , dans son Traité systématique de Conchyliologie {tant. 11. pag. Saa), a figuré un corps pétrifié qui a tous les caractères des Bélem- niies, mais qui est arqué dans toute sa longueur. On s'est demandé si cette courbure étoit natu- relle , et cela a semblé peu probable lorscpie , malgré les recherches de plusieurs personnes sur les Bélemniies , cette coquille ne s'est pas re- trouvée depuis Moulfort. Kojf. Bélehkite. T II E THECIDÉE. Thecidea. C Génie fort curieux , établi par INI. Défiance , et que l'on devra conserver. Voisin des Téiébialules sous plus d'un rapport , il s'ea éloigne par un caractère d'une grande valeur, selon nous, par l'adliéreace de la valve inférieure, qui, dau» tous les cas, n'est jamais perforée, quand même, comme cela a lieu dans quelques espèces fossiles, on n'a- percevroit aucuue trace d'adhérence. Mais un autie moyen de reconnoître sûrement ce genre et de le distinguer, c'est la singulière dispositiou de l'appareil apophysaire de la valve supérieure : appareil lellemeut considérable qn'il remplit pres- que totalement la cavité des valves, à tel point que, dans certaines espèces, on conçoit à peine cornaient un animal a pu exister dans un si petit espace. Il est fort difficile qu'une description sans figures puisse sulfire pour donner une iilée eiacle de la structure de l'appareil intérieur de ces co- quilles ; il est principalement foimé d'une partie conique et centrale , sur laquelle s'implantent des lames demi-circulaires de chaque côté , qui, al- ternativement , se déploient sur elles-mcoies de manière à laisser entre elles un espace qui est occupé par une lame inieimédiaire plus courte et non recourbée. Dans quelques espèces, ces lames ont les bords simples; dans d'autres, au contraire, elles sont couvertes de fines granula- tions, et se terminent par un bord libre, frangé très-finement et très-régulièrement. La vilve in- térieure est, comme dans la plupart des Térébra- lules, plus grande et plus profonde que la supé- lieure, qui est presque toujours operculiforme : tantôt elle est adliérenle par une grande élendue de sa surface, et alors elle est trés-irrégulière; quelquefois elle adhère seulement par une pelile portion du crochet , alors elle conserve une grande régularité. En dedans, celle valve est couverte de fines granulations, qui deviennent un peu plus grosses sur le bord, qui ordinairement est large et aplati. Dans la valve supérieure, ces granu- lations sont moins prononcées, si ce n'est sur le bord , où elles sont aussi grosses que dans l'autre valve. Le sommet de la valve intérieure est plus ou moins long , selon les espèces , et il est souvent marqué en dessus d'uu sillon médian qui corres- pond à l'échancrure médiane du bord cardinal. La charnière a de l'analogie avec celle des Téré- bratules : de chaque côié d'une échancrure mé- diane du bord cardinal de la valve inférieure se voit une apophyse oblique qui s'implanle dans une cavité correspondanie de la valve supérieure, de mauière à retenir celle-ci fortement sans l'aide d'un ligament. Le bord cardinal de la valve supé- rieure présente à sa parlie moyenne une saillie assez large et aplatie-, qui s'engage dans l'échan- crure de la valve inférieure, et de chaque côté, creusées dans son épaisseur et à sa base, se voient lâs caritét arùcuUirsj de la charnière. T 11 E 10.3: (.e genre, encore peu considérable en espèce' , peut èire caractérisé de la manière suivaQle : C.\BACTiiRES GÉNÉRIQUES. Coquille petite , arrondie ou ovale , inéqui valve, térébratuliforme, adhérenle, plus ou moins régu- lière, selon le degré d'adhérence; valve supé- rieure plate , operculiforme, creusée à l'inlérienr d'un appareil apophysaire considérable, com- posé de lames demi-circulaires ; jamais d'ouver- ture au crochet de la valve inférieure. Toutes les espèces de Thécidées sont petites; elles ont l'aspect de peiites Térébratules. On eu connoît une vivante dans la Méditerranée et cinq ou six autres fossiles. Ce qu'il y a de remarquable, c est qu'elles ne se sont trouvées jusqu'à présent que dans la craie, et sur-tout dans les parties supérieures de cette formation. 1. Thécidée de la Méditerranée. Thecidea me- dilerranea. Def. T. testa suhglobulosî , inœquivalvi , irregulari , adhérente , albà , tenuissimè puncticulatà j apo- physis lamellijonnibus , semicircularibus , con- centricis. Def. Dict. des Scienc. nat. Rrsso, Nice, tout. 4.,fig. l83. Celle Thécidée est la seule vivante connue; elle est arrondie , très-convexe en dessous et plane en dessus. Les valves sont Irès-inégales ; l'infé- rieure, qui est la plus grande, est largement ad- hérente par son crochet; la valve supérieure est plane et operculaire. A l'extérieur, la coquille semble lisse; mais examinée à la loupe , on la voit finement ponctuée de la même manière que quel- quesTérébraiules. A l'intérieur, la valve inférieure est chargée de granulation assez grosses , princi- palement vers les bords. La valve supérieure ofiie un appareil apophysaire considérable fort sail- lant , divisé en deux parties égales par une crête médiane et longitudinale, de laquelle partent de chaque côté trois lamelles exlrêmement fiues , saillantes, ployées en demi-cercle et concentri- ques : les bords de ces lamelles sont finement dentelés. La valve supérieure se joint à l'infé- rieure au moyen d'une articulation particulière, qui consiste en une grosse apophyse quadrano-u- laire delà valve supérieure, qui est rctenae entre deux condyles de la valve inférieure. Cette coquille , qui n'est pas régulière par suite de l'adhérence de sa valve inférieure, est tou- jours blanche ou d'un blanc-jaunatre. Elle vit dans la Méditerranée, et elle se trouve principalement sur les masses madréporiques. Elle a 5 à 6 millim. de longueur. 2. Thécidée raj'onuée. Thecidea radiata. Def. T. testa orbiculato-oblongâ , apice acutâf de- Ppppppa * ro36 T II E pressa j vah'à superiore planî , wferio'e cnn- vexâ , imperfoiata j costis numerosis , tadian- tihus , subgranosis. Def. Dtcl. des Scienc. nat. tom. 53. atlas, fig. 8. Blainv. Malac- pag. 5i3- pi. 56. fig. i. Ti'rc^bratule. Faujas, Mont, de St. -Pierre de lUaestricht , tah. •j.'j.fig. 8. Coquille fort (^li'ganle , ovale-ol)longue , peu épaisse, rcj^ulièreraent convexe en dessous, plane en dessus; elle est rôguliùre , syniélrjque , et n'oflVe aucune trace d'adhérence. I.a valve infé- vieure , convexe, se termiae supérieurement par un crochet lrianj>;i)laire , poiniu , un peu courbé en dessus. La surface extérieure est ornée de pe- tits sillons lonf;iluJinanx ircs-réguliers, ravon- nanSj suhj^ranuleux et ordinairement deux fois bifides dans leur longueur. A l'intérieur , la valve inférieure présente sur le bord un grand nombre de granulalions très-fines , et dans le fond de la valve , en dedans du crochet , on voit une lamelle saillante en forme d'entonnoir, qui, dans sa lon- gueur, ne dépasse pas le bord cardinal. La valve su,)érienre oflVe un bord élargi et finement gra- niteux , comme ce!ui de l'autre valve : son centre est occupé par un appareil considérable (orme de deux parties distinctes. Une lame deo.i-cirrulaire, q'ii pjrcoiirl presque toute la circonférence exlé- rirure des valves, d'une naissance de chaque côté à trois lamelles longiliidinales foiblcmenl ar quées et graduellement décroissantes de l'exté- rieur vers l'intérieur. L'autre partie de l'appareil se compose d'une crête médiane et longitudinale, un peu ondnleuse, qui se bifurque trois fois de suite en forme de V, et produit des lamelles as- cendenles et obliques qui se placent régulif-remeni entre les lamelles descendantes. Le bord libra de toutes ces lamelles et celui de la crcte médiane sont finement et régulièrement crénelés. Cette petite coquille, connue à l'état fossile seulement , se trouve à Maestricht et aux les en- virons de Vulogiies dans la craie. Elle est longue de g millim. et large de 6. 3. TbÉcidÉs hiéroglyphique. Thecidea hiero- ^■hfhic Uef. T. testa orbiculatâ , supernè plana, suhtùs convexâ, lœfigatâ , latè apice adhérente , irre- gidari ; vahà superiore mtiis convexa , utmque latere quatuor quinqueve Joveohs oblongis obli- quis instructâ. Dek. Dict. loc. cit. Térébratule. Faujas, Mont, de St.-Pierre de Maestricht , pi. n-J-fig- i5. ib'. Celle espèce éloil , comme la première, cons- tamment adhérente aux corps sous-marins; elle est plane en dessus, convexe en dessous, irrégu- lière, lisse ; la valve infi'rieure se termine par un crochet court, au sommet duquel se voit une T II Ë large snifacc d'adhérence ii régulière. f,es valves sont épaisses , leurs bords , larges et aplatis , sont taill.'s en biseau et à peine granuleux; la vaUe inl'rieure oflre dans son crochet une lamelle saillante, infandibuliforme , qui s'avance jusqu'au bord cardinal. Ctiui-ci présente une échancruie quadraiigulaire , médiane, dont la profondeur C't aug iieiitée par de pe.lits condyles latéraux (jui euiinassrnt l'apophyse courte et quadrangulairc de la valve supérieure. Cette valve, plane en dehors , est très-convexe en dedans ; son appa- reil apophysaire est très-singulier : il Ci nsisie en une crête médiane festonnée de chaque côté , à laquelle aboutissent cinq gouitiè:es obliques qui parlent de la circonférence; un petit bourrelet convexe est placé au fond de ces gouttières. Cette disposition, toute particulière, sufTit pour faire distinguer très-facilement cette espèce de toutes celles qui sont connues. Celle coquille se trouve fossile dans le terrain crayeux supérieur de Maestricht. Elle est loD^uu de lO millim. et large de 8. THÉCOSOMES. Thecosomata. M. de Blainville, dans son Traité de Malaco- logie , a donné ce nom à la première lamille de sou ordre des Aporobiam hes.''( ^0)'e^ ce mol.) Celte famille, qui renferme une partie des Pté- ropodes des auteurs, est composée des genres Hyale, Cléodore, Cymbulie et Pyrgo. Les rap- ports les plus évidens lient les trois premiers gen- rcsi tandis que le quatrième s'éloif;ne des autres. Le l'yrg" ne paroîi pas en eflél diQérer des Hilo- culiiies de M. d'Orbigny, et doit rentrer en con- séquence dans les Céphalopodes microscopiques. THEMA-MUSICUM. Kleiu a formé sous celle dénominali' n un «;enre qui correspond assez bien à la seconde se;. lien des Volutes de Lamarck, qui a pour type le /''o- luta niusicuhs. Ployez Volute. TITÉMÉONE. Themeon. Montfort a créé ce genre dans le premier vo- lume de ydConchyliologiê Systématique, pag. 202, p< ur une coquille icicruscopique multiloculaire , qui d(,it rentrer dans celui des Polysion elles , dont il n'est qu'un double emploi iQutile. Voyei P0LYST0MEI.LE. THÉODOXE. Genre que IVIoniforl , dans le tome a de sa Con- chyliologie systématique , proposa pour le Senta Jlui>iatilts dont Lamarck a lail le genre Néritine , que tous les conchyliologues ont adopté. Voyez NÉRITINE et Nérite. THÉTYS. Thetys. Genre de Mollusques nus que Linné cri5a areu T II E 1.1 ir"i-.ièmr rspècr de Licvrp raarin de Rondelet , «1 que (le|iuis Iciis les zoologistes oui adoi»!^. ('oinriie Unis les aiilios Molluscjnes connus de son lenips, l.iuiié plaça ceux-ci dans la classe des Mollusca , cjiii compienoil aussi liien des Mol- lusques v('riiûl'les que des Rjdiaiies et ties Z>o- pbyies. Les n'Imnies que M. Cuvier el Laniaick apporlèienl dans lu uiélliode ue puienl laisser subsister ce mi'lanf;e que Bruf^uièie avuii lilcié. M. (Vivier, dans son Tableau élémentaire de Zoologie, el Lamaiik, dans le Système des Ani- inaujc sans peitèbres , lappoilèient l'un el 1 autie les 'l'Iiél^s aux M ilUisques nus, et les lapprocliè- it-nt d'aulres Gasléiopodes analo};ues. Depuis, M. Cuvier donna une analoinle complète de ces animaux, et ne fil que forliliei' l'opinion que lis travaux de Boeolis inlemis instructo. Mya ptibescens. Vt.s'sii.yn, Zonl. b/itli. Thracia pubescens. De Blainv. Malac. pag. 365. Cette coquille , peu connue parce qu'elle est très-rare jusqu'à présent dans nos collections, est ovale - oblongue, Iransverse, équilatérale, iné- quivalve, lisse, marquée de stries d'accroisse- ment irrégulières plus ou moias nooibreusea; elle T }I R I o3o est peu boniLi'e. Les r rochcis son! courts, et celui de la valve droite est foiblomcnt échancré à sou s.)nimet pour recevoir celui de la valve gauche. Les valves sont minces et fragiles , arrondies du côté antérieur, elles sont lar°,ement tronquées dti côté postérieur : ce côté de la coquille est limité par un angle oiitus qui descend obliquement des crochets jusqu'à la jonction des bords inférieur et postérieur. Le bord cardinal est peu épais ; il est sans dents, et ])résenle du côlé postérieur des crochets un cuilleron interne fort court et fort épais. Le cuilleron est court, oblique et limité eu dehors par un petit sillon dans lequel s'insère uii petit ligament extérieur, enfoncé, tandis qj'uii ligament interne puissant est jilaté dans les ciiil- lerons des valves. A l'intérieur, celles-ci sont blan- ches, lisses et polies. On trouve sur le côlé an- térieur une impression musculaire longue et fort étroite, très -rapprochée du bord; l'impiessioa musculaire postéiieuie est arrondie et asse^ grande. A l'extérieur, cette coquille est d'un blanc-ioussaire sale; elle est d'un blanc éclatant à l'inlérieur. Celle coquille, fort rare, s'est trouvée dans l'Océan britannique, ainsi que dans la Méditer- ranée et dans les mers de Sicile. Elle est longue de 48 millim. et large de 72. On la trouve fossile ec Sicile. 3. Thracie plissée. Thracia plicata. Nob. Ih. testa Oi'ato-oblongâ, transi>crsâ,equil-alerj, inœquH'alvi ., depressâ , transfer.ûin plicata, co/ii- prcssà , albà. Cette espèce a plus d'analogie avec la Thracie pubesrente qu'avec la corbuloide. Elle est uvale- oblongue , Iransverse, équilatérale, inéqui- valve, comprimée , à crochets petits et peu sailians ; les valves sont minces et fragiles , arrondies du côté antérieur, obliquement tron- quées du côté postérieur: re côlé est limité en dehors par un angle très-obtus , qui s'étend obliquement du crochet à l'angle que produit la jonction des bords inférieur et postérieur. La surface extérieure présente des plis transverscs , arrondis, onduleux , plus ou moins nombreux , selon les individus. Le bord cardiual est étroit ; il présente sur chaque valve un petit cuilleron horizontal , triangulaire , assez épais , dans lequel est limité un petit ligament interne qui se montre uu peu àl'e.xlérieur. Al'exlérieur, les valves sont lisses et brillantes. L'impression musculaire antérieure , trcs-supeificielle , est alongée et fort étroite; la postérieure est arrondie et petite , et elle est réunie à l'antérieure par -.lue impression paléale largement échancrée posiérieureaient. Cette coquille, toute blanche, est excessivement rare dans les collections; nons n'en avons jamais vu que deux valves , et l'on ignore de quelle me;- elles proviennent. Nons possédons son anaîoene lO^O T I R fossile, qui se rencontre aux enï'irons de Bor- deaux, oii il est très-rare. Cette coquille est longue de 40 millira. et large de 45- THYASSIRE. Thyassira. Ce nenre est dû à M. LeacU , et il paroît être uQ doulde emploi du genre AraphiHesine de Laaiartk. Il n'a point été adopté. Voyez Am- VUIOESUE. TIGRE. On donne vulgairement ce nom a nue belle espèce de Porcelaine fort commune dans les coUectioQs, Cypivea tigris. Voyez Pobcelmne. TIGRIS. Sous ce nom , Klein ( Tent. ostrac. pag. 4' ) propose de former un genre pour le Turbo pica. Ce genre n'a point été adopté. Voyez Turbo. TILIN. Nom qn'Adanson ( Vov- au Sénég. pi. 6 ) a donné au Coiius reticulatus. Voyez Cône. TIMORIENNE. Timorienna. Genre que MM. Quoy et Gaymard crurent pouvoir distinguer suffisamment des Bij>hores , mais qui n'en est s'apure réellement que par de fiop foibles caractères. M. de Blainville , dans le Traité de Malacologie , l'a admis seulement comme section ou groupe dans le genre Salpa. Voyez ce mot. TINNE DE BEURRE. Nom vulgaire d'une grande et belle espèce de Cône, Conus betulinus. Voyez Cône. TINOPORE. Tinoponis. Genre que proposa Montfort ( Conch. syst. ioin. l. pag 146 ) pour un déiiierubreuien; iniiiile des Sidér..Tiies de Lamarck, et compris aujour- d'hui dans les Calcarioes de M. d'Orbigiiy . Voyez SiDÉROLiTE et Calcarine. TIRANITE. Tiranites. Montfort, dans le tome premier de sa Conchy- liologie systématique , a proposé ce genre pour un 1 roncon probat)lement roulé d'une grande Baculile. ( /^oj-ea Bacdute. ) Ce genre ne pouvrojt être adopté. TIRE-BARBE. Lei anciens concliyliolognes donnoicnf ce n )m a une Tt-llme à long bec I amk. Voyez Telline, Tellina rostrata TiRE-FOND. Hausfator. Ce geare iuu.ile fut créé par Moatfort, dan» le TON second volume de sa Conchyliologie syslémalique, pour uneTurritfUe fossile des environs de Pans, Turritella imbricataria , pjrce que sa suiure enfoncée et ses tours anguleux la lont ressembler à une vis prenante que les tonneliers melteul ea usage et nomment tire-foud. Voy. TnHRiTELi,E. TIVEL, Adanson (^Voy. au Sénég. pi. l8) a nommé ainsi une coquille de son genre TelUne , Donax Linné. Nous ne la trouvons mentionnée m dans Gmelin ni dans Lainar'jk; il paroît que depuis AddDson celte espèce n'a pas été retrouvée. TOIT CHINOIS. Ce nom vulg lire s'applique à pKisieur espèces de Troques, mais surtout aux Trochus pyrami- dalis et mauritianus , ainsi qu'à la Monodoniit pagodus Lamck. Voyez Troque. TOMOGÈRE. Mimtfori ( Conch. Sjst. toni. 2. pag SSg) avoit établi ce genre avaul que Laniuuk tût proposé celui quil nomme Anostome , lali pour les uiêoici coquilles. On devoil choisir celui des deux noms qui avoit été pul>lié le premier; il en a été autre- ment , la dénomination de Lamarck a prévalu. Voyez Anostome. TONNE. Doliurn. Ce genre est uii de ceux que les anciens con- cbyliologues reconnuieut sans K-s caraciériser d'une manière rigoureuse; nous pourrions lesciier presque tous, mais il nous siiflira d'indiquer Lister et Guaiciuri à lappui de ce que nous avançons. Linné, pour ce geure , comme pour plusieurs autres , ne fil que suivre leur iiidicatii-n en faisant des Tonnes uue seciion disiincle des Buci ins , section qui , conservée par Bruguière dans l'Ency- clopédie, lui enfin éngt'e eu gen e par Lanian.k, dans le Système des Animaux sans vertèbres, il le plaça tout près des Haipes et des Buccins, et tous les zoologistes , depuis lui , l'adopièient en lui conservant les mêmes rap|)Orls. Lamarck lui- même , dans ses ouvrages suivans , ne modifia que fort peu les relations de ce genre , (ju'il plaça dans la famille des Purpuracées ou Purpurilères. M. Cuvier (^Régne animal) fii des Tounes un des nombreux sous-genres des Buccins, ramenant ainsi ceux-ci presqu'à j'éial où les avoit laissés I.iunt. M. de Feruisac suivit l'opinion de M. Cu- vier, que M. de Blamville ne partagea pas d'abord djDS son Traité de Malacologie , et a laquelle il revint un peu plus lard, a l'arlicle Tonne du Dic- tionnaii-e des Sciences naturelles. Après avoir énoncé l'dpiuion de Lioué, M. de Blaiiiville fait remarquer que l'on ne peut mieu^ laiie que de l'adopier compléiement : par conséquent , le genre qui noas occupe re-leviendroit uue petite section des T O R ^e$ Buccins. Si l'aulmal des Tonnes dioii connu , l'il dtoit serablîbleà celui des Buccins, s'il porloil «oinme eux un opeitule, mais que la cocjuille seule pi't'seutàt cjuehjucs dillt'rcnces sur la valeur desquelles les auieuis troiiip>^s auroienl établi un l^enre, nous concevrions iacilemeni la nouvelle manièie de voir de M. de Blainville, et nous serions un des premiers à l'adopler; mais l'animal des Tonnes nVlant pas connu, et les coquilles pié- lenlanl des diflérences telles avec les Buccins qu'il n'existe aucun passage entre les deux genres, nous croyons qu'il y a de plus furies présomptions à penser que l'animal se trouvera dillcrent des Buo'ins qu'à supposer le contraire. Quel que soit d'ailleurs le soit du genre Tonne, qui sans doute ce tardera pas-à être connu complètement, voici de quelle manière il peut-être caractérisé : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Auiraal inconnu. Coquille mince, ventrue, globu I eu se, à spire cou Ile, cerclée transversalement; bord droit denté ou crénelé dans toute sa longueur jcolu- nielle excavée , tordue , plus ou moins ouverte à sa base; ouverture oblongue, écLancrée à la base. Le nombre des Tonnes connues jusqu'à pré- sent est peu considérable : Lamarck en décrit «ept , et Brocclii trois fossiles; mais parmi ces dernières, le Dolium laïupas nous semble bien incertain et pounoii fort bien n'être qu'un Buccin «ncure jeune. Il s'en faut de bt'aucoup que celte coquille ofTre tous les caractères des Tonnes. Quant aux deux autres, elles ont cela de parti- culier d'avoir leurs analogues parfaits, vivans encore maintenant, soit dans la Méditerranée, 1 lit dans la mer des Indes ou celle d'.4inérique. Quoiqu'il exisie une très-grande et très-belle espèce de Tonne dans la Méditerranée , très-abon- dante à ce qu'il paroît sur les rivages de Smyrne, aucun déiail analomique n'est cependant connu. M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie, du que, d'après Adanson , l'animal de ce genre sernit semblable à celui des Pourpres. Mais on sait qu'Adansoii comprenoit d^.ns ses Pourpres des co- quilles de genres lort dilléreus. Plus lard, en 1829, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , M. de Blainville dit qu'il ne conuoil du genre Tonne ni l'animal, ni même son 0[)ercule. Il leroit donc à désirer que les personnes qui s'oc- cupent d histoire naturelle et qui voyagent sur la Méditerranée conservassent quelques-uns de ces animaux dans la liqueur, et tissent des recbeicLes 5urleur anatumie. Bruguière coioprenoit les Tonnes dans son genre Buccin : il en a décrit six espèces dans le premier Tolume de ce Diciionnaire; elles sont placées les six premières du genre, et nous renvoyons à leur description. TORNATELLE. Tomatlla. ttenre intéressant que Linné confondoit avec Hist. Nai. des Vers. Tome II. T O R 104 1 les Volules sur le seul caractère des plis colu- mellaires, sans faire alteniion à un autre carac- tère d'une plus grande valeur, l'intégrilé de l'ou- ver.ure; taudis que les Volules vérilablessont toute» écliancrées à la base. Bruguière sentit bien que ces coquilles ne pouvoieni rester parmi les Volules , ei entraîné par des rai)porls meilleuis, sans doule , mais qui néanmoins sont erronés, il les confondit dans son genre si peu naturel des Bulimes, dans lequel il plaça, comme on le sait , tant de coquilles diverses. Lorsque Lamarck reforma le genre \ o- lule de Linné dans ses premiers travaux zoolo- giques, il est à présumer que les Tornatellcs furent comprises dans le genre Auricule. Plus tard {Extrait du Cours, 181 1 ), elles en furent séparées et jointes aux Pyramidelles; elles constituèrent la famille des Plicacées, qui fut mise à une grande dislance des Auricules, au milieu des Mollusques operculés; mais, guidé seulement par son génie, il devina des rapports que lous les zoologisies lui conlesièrent. M. Cuvier, dans le Règne animal, fui un des premiers à rejeter la manière de voir de Lamarck, en réunissant les Tornatelles aux Auri- cules , et plusieurs autres ge'nres , qui constituèrent la famille des Pulmonés aquatiques. Lamarck néanmoins persista dans sa première opinion sans y rien changer. M. de Ferussac, dans ses Tableaux systématiques des Animaux mollusques , divisa les Pulmoués aqualiquesen plusieurs familles : l'une d'elles , celle des Auricules, contient le genre Tor- nalelle. Dans srm Traité de Malacologie , non-seu- lement M. de Blainville partagea l'opinion de M. de Ferussac, mais encore l'exagéra en réunis- sant dans le genre Piétin les Tornatelles et les Couovules; ces dernières séparées ainsi à tort des Auricules. Dans le même temps, M. Gray, savant zoologiste anglais, annonça que la Tornatelle est pourvue d'un opercule; on fut alors obligé de revenir à l'opinion de Lamarck, et M. de Blainvilie (der- nières addiiions et coneclicns au Traité de Mala- cologie^, sans ri'parer complètement son erreur, réiablit le genre Ti)rnalelle, en faisant la question, s'il devra rester ou non dans la faniil'e des Auri- cules. Ce sav..'nt connoit trop bien l'importance d'un caractère tel que celui de l'opercule, pour hésiler un moment dans la réponse qu'il auroit pu faire à celle question. M. Laircille eut le sage esprit d'adopter sans changemens la famille des Plicacés de Lamarck, et de la laisser parmi les Mollusques operculés, dans desrappuris f ri con- venables, à la fin de la longue série des Mollusques operculés dont la coquille a l'ouverture eniière. M. Rang, par suite d'un oubli involontaire sans doule, n'a mentionné nulle part le genre Torn;.- Iclie dans son Manuel de Conchyliologie : no"uj remarquons le même oubli pour le genre Pyrami- delle ; ce qm nous but croire que, réunis dans une n:ême lamille, c'est cette famille tout entière qui man([ue. I es caraclères génériques peuvent lire exprimés de cct;e manière : Qqqqqq * i042 T O R CARACTERES GENERIQUES. Animal inconnu, operculé; opercule ovalaire corné. Coquille enroulée, ovale, cylindracce , le plus souvent striée transversalement et dépourvue d'épideruie; ouverture oblonj^ne, entière, un peu versante à la base; un ou plusieurs ^ros plis sur la columelle; bord droit mince, tranchant, n'ayant jamais de bourrelet ni en dedans, ni en dehors. Lamarck rapporie à ce genre une petite coquille manne, noraniéc Pictin parAdanson; mais c'est à tort, selon nous, qu'elle se trouve dans ce genre, ses caractcies ne s'accordant pas avec ceux que nous venons d'indiquer pour les Tornalelles. Non- seulement la lèvre droite est épaisse et dentelée, ce qui ne se voit pas dans les Tornalelles; mais encore les plis du Lord gauche ne sont pas lotis persistans sur la columelle : deux caractères qui se retrouvent exclusivement dans les Auricules. Un autre motil non moins imporlani pour réunir le Piétin à ce dernier genre, c'est qu'il manque d'opercule. Les espèces de ce genre sont encore peu nom- breuses; on en connoît douze à quatorze tant vivantes que fossiles : elles sont toutes marines. A l'exceplion d'une seule, toutes les espèces sont striées élégamenl en travers; elles sont générale- ment ovoïdes, c^ilindracées , à spire courte et obtuse; l'ouverture est alongée, réirécie postérieu- rement, évasée et un peu versante à lu base. Les plis de la columelle sont variables; on en compte ordinairement trois , mais dans certaines espèces , j| n'y en a que deux ou un seul. On a cru long-temps que les Tornalelles fossiles apparlenoient exclusivement aux terrains tertiai- res, mais on à la ceriilude que quelques espèces descendent dans les terrains de craie. M . Roué nous en avoit fait voir une espèce gigantesque, qui a été figurée dans le Iravail plein dinlérèt de M.M. Sedwich et Murchission, sur les Alpes aulri- chicnnes. Comme nous l'avons vu précédemment, Rni- guière rangeoit les Tornalelles parmi les Bulimes; c'est dans ce genre qu'on les trouvera décrites dans le premier volume de ce Uiclionnaire : la Torna- tellajlaminea sous le nom de Bulimus vaiiegatus, n". 67, et les autres espèces aux numéros 66, 69 e; 75. Voyez RoLiMF. I. ToRNATELLE luisautc. Tomatella nitidula. T. testa oDaliventricosJ , hasi transpersè stri/ità, alho-roseâ , nitidulà ^ spird brefi, acutâ ; colu- inellâ biplicatâ. E.fCYCL. pi. 452. fis- 2. a. h. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 221. »">. 5. SovT. Gêner, qf ShcUs , n°. 24. fig. a. T O R Jolie ccquille^ ovale-oblnngue, loule lisse, à spire courte, pointue au sommet, composée de sept à huit tours très - rapprochés; le dernier, beaucoup plus giand que tous les aunes, se ter- mine par une ouverture oblongue, éiroiie, un peu dilatée à la base, où elle est versante. Le bord droit, épaissi à l'inlérienr, est simple et tranchant dans toute son élendu. La roliimelle est peu obli- <]ue; elle est épaisse, et présente à la base un très-gros pli siibquadrangulaire , très-saillant, sé- paré d'un autre pelil pli qui lui est supérieur, et qui en est séparé |)ar une échancrure demi-circu- laire assez profonde. Le dernier tour présente à la base trois ou quatre stries obliques , très-fines et peu profondes. Celle coquille, ordinaiieinent 3'un blanc pur, est quelquefois d'un rose tendre uniforme; son lest est solide et épais. On trouve celte espèce dans les mers de la Nouvelle-Hollande. Sa lon- gueur est de 20 millim. 2. ToRNATEi.LE sillonnée. Tornatella sulcatu. T. testJ ovato-elongatà, apice acutâ , basi obtusà , transverslm siilcat.^, sulcis numerosii , siniplicihiis; spirâ loiigiusculàj anjractihus cou- vexiusculis , sutuiâ prqfundâ separatis; aperturà basi dilatdtô j coluiuellCi uniplicatà. Auricuhi sufcata. Lamk. Ann. du Mus. tom. 4. pag. 434. 7?°. I, et tom. B. pi. èo.Jig. 7. Ibid. Anim. s. veit. tom. 7. pog. 538. «°. I. Tornatella sulcata. Uef. Dict. des Scienc. nat. tom. 54. Sow. Gêner. nfShells, n". 7.^.Jlg. 3. NoB. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris, tom. 2. pi. 2.2.J^lg. 3. 4- Cette Tornaielle est ovale-oblongue, à spire longue et pointue, formée de neuf à dix tours légèrement convexes, dont le dernier est plos grand que tous les autres réunis: ils sont séparés enir'eux par une suture submarginée et assez pro- fonde. Leur surface extérieure est élégamment sillonnée; les sillons sont simples, très-téguliers et jamais pondues. Ii'ouveriure est oblongue, Irès- réirécie au sommet et un peu dilaiée à la base, oii elle est versanie; le bord droit est mince et Iran- chant , iiuement plissé par les sillons qui y abou- lissenl. La columelle est arrondie et ne présente à sa base qu'un seul pli tordu, qui est peu saillant. Celle coquille, connue à l'état fossile seulement , se trouve particulièrement dans le bassin de Pari? , où elle est assez rare. Les grands individus ont 20 millim. de long et 8 de large. TOROBRANCHE. Torobranchia. Dans sa Classification naturelle des Mollusques, M Gray nomme ainsi le deuxième ordre de laclasse des 6i7cro///^o/<ï ( Acéphales nus de M. Cuvier), T O X lequel conlient le genre Pyrosotue lui seul. Voyez ce aiat , aiusi que Acéphales. TOSAR. Quoique Gmeiin ait rangd le Tosar d'Adanson ( Voy. au Séncg. pi. 17. fîg. 14) parmi les Tel- lines , sous le nom de Telluia senegalensis , rien ne prouve que celte coquille appartienne cllecti- veuoeol à ce u^enre. Comme le remarque M. de lilaiiiville, Adauson n'a point parlé delà char- nière. Il est assez d^lTuile de se dicider pour le fjenre ; rependant il annonce qu'elle est asse* sem- blable à celle d'espèces précédemment décrites : alors on peut assurer, s'il en est ainsi , ((ue le Tosar est une Vénus. Toujours est-il que cetie coquille D a aucunement l'aspect d'une Telline. TOTOMUO. Adanson ( Voy. au Sén^g. pi. Q-.fig. 1 1) a dé- crit, sous ce nom , une jolie espèce de Buccin que Gmeiin a nonunée Buccmum pullus, dénomina- tion t(ne Lamarck lui a conservée eu la rangeant parmi les Nasses. Voyez Buccin. TOUPIE. On donne vul^îiremcnt ce nom aux coquilles du genre Troque. Voyez ce mol. TOUR DE BABEL. Les conchylioloj^ues du dernier siècle donnoieot ce nom à une coquille du <;enre l'ieurotome, Plfuro- iomu bahilnriia Lanik. Un autre espèce du même i;eure, le l'iearotoina rirgo Lamk. , est connue sous le nom vulj^aire de Tour de Babel blanche. Voyez Plel'rotome. TOURELLE. Rumphius et d'auires concb^'liologues donnent ce nom à plusieurs espèces de Mures connues aussi sous le nom de Minarets. Voyez Mitre. TOURTERELLE. On donnoit autrefois ce nom comme générique à plusieurs coquilles dépendant surtout du genre Slrombe , tels ([ue les Strombus epidroniis , co- lumba, troglodytes , etc. , ainsi ipi'a quelques es- pèces de Colornbelles , Coloinhellu mercatona , turturina, etc. Vo.ez Stuombe et Colombelle. TOXÉRITE. Toxerites. Ratines([ue a établi ce genre, qui est resté fort douteux, pour une coijuille cloisonnée que M. Rang rapproche des Haniilcs et M. de Blainville des Oiihocères. Cette dernière opinion nous p?roilroit préférable, s'il est bien réel que le siphon de celle coquille soit central : mais les Cloisons sont-elles simples ou découpées? Il nous semble indispen- sable de répondre à celte question avant de pou- T R E 10^3 voir rien slaluer suc le genre dont il est ici question. TOXOTRÈME. Toxotrema. Genre inulil* proposé par Rafinesque pour quelques espèces d'Hélices sur lesquelles il est impossible de trouver motif, non-seulement pour une section du genre, mais encore pour un genre distinct. Voyez Hélice. TRACIIÉLIPODES. Lamarck est le premier qui ait créé celle dé- nomination pour la donner à un ordre de Mol- lusques disirait des Gastéropodes des auteurs. Ces derniers se réduisent considérablement par cela seul, puisque dans le sysième de Lamarck tous les Mollus(]ues à coquille extérieure sont trachéli- podes. Il est bien vrai que le plus grand nombre est trachélipode i mais comme ils dérivent évi- demment des Gastéropodes, qu'il n'y a point de faits parliculiers dans l'organisation qui pujSNe servir à les séparer. Selon tous les principes de la zoolrgie, nous pensons qu'il sera inutile de con- server cette division, comme nous l'avons (ait au resie pressentir à l'article Mollusques. Voyez ce mol. TRACHÉLOBRANCHES. Tiachelobranrhm. Ce mot indique des animaux qui portent leurs branchies sur le cou. Gray, dans sa Classification naturelle des Mollusques , a proposé de le donner à un groupe formé d'une partie des Macroslomes et des Calyplraricns de Lamarck. C'est eu ellet des huit genres sulvans que cet ordre est com- posé : Sigarel , Crypioslome , Véluline , Cabochon , Stomate Crépidule, Calyplrée et Milrule. Ce der- nier est démemfiré des ('alyplrées. On ne' peut liisconvenir qu'il n'exisie une ceruine liaison entre icante ; costarum. interstitiis longitudinaliter striatis. io46 T R I GoALT. Test. tab. ^z.J'ig. E. Var. c. ) Testa albidi ; costis inftmh intersti- iiisque costaniin longitudinaliter striatis. Enctcl. pi. •ïh^.J'ig. 4- Lahk. Aniin. s. vert. tout. &. pag. loG. n". z. Coquille oLlonoue-subtrigone , Iraosveise, iné- qiiivalve, à crochels assez courts et cordiioiaies, iaillans, au-dessus d'une lunule ovale-hincéolée , dont les bords, épais et renversés en dehors , sont crénelés dans leur longueur. Les crocbets donnent naissance à six ou sept cotes longitudi- nales, rayonnantes , Irès-convexes , prufoudéaient séparées , et chargées à leur sommet de nom- Lreuses écailles assez grandes , redressées et sub- imbriquées. Les intervalles des côies sont striés longiludinaleineut , et quelijuerois les côtes elles- mêmes sont striées dans l'iulervalle des écailles. Le côté postérieur est plus court que l'antérieur ; il il est terminé par uu angle assez aigu, et son bord supérieur , qui est Ion épais , supporte la char- nière. Celle-ci consiste, sur la valve droite, eu une grande dent cardinale un peu oblique , qui est reçue entre deux dents presque parallèles de la valve gauche. A l'exlrémilé postérieure du bord cardinal se voit une seule dent latérale, très- grande, unique, sur la valve gauche , et reçue entre deux dénis inégales et paralèlles de la valve droite. Les Jjords des valves sont profondément dentelés; les dentelures sont aigiies, et présentent à leur sommet des plis ruyonnans assez nombreux. Cette coquille , assez variable dans ses accidens extérieurs plutôt que dans sa f^rme , se trouve dans l'Océan indien et dans l'Océan de l'Amé- rique méridionale; elle est ordinairement d'un blanc- jaunâtre en dehors et d un blanc pur à l'intérieur. Sa longueur est de 79 millim. et sa largeur de i5centiui. 3. Tridacne faîtière. 2'ndacna sçuamosa. T. testa oi'atâ , albà , juniore rubente; costis squamosisj squamts niagnis, erectis, distanlibusj cuitaruin mterstitiis rnultiitnatts. RoMPB. Mus. tab. 43. /ig. A. (Ju.^LT. Test, tab.^-i,. fig. F. et tab. gô./ig. B. Knorr, Vergn. totn. l. tab. ^<^. fig. 3. CuEsis. Conch. toin. 7. tab. 49 Jig. 494. E^cvcL. ;;/. 236. /%•. \. a. b. Lamk. Aniiii. s. vert. tom. 6. pag. 106. /»". 3. Celle espèce est la plus belle et la plus élégauie du genre; elle n'est point très-rare, mais il est irès-diHicile d'en recueillir des individus d'une ]-elle conservation, par suite de la fragilité des gr .ndes et belles écailles dont elle est ornée. Celte coquille est ovale, .<;ubirigone , irans- verse ; .ses valves sont très-bombéts et subcordi- ioruies: elles sont pourvues de cinq larges côtes longitudinales, coQvexcs et saillaules^ sur les- T R I quelles sont disposées avec assez de régularité de très-grandes écailles redressées, courbées dans leur longueur, et terminées par un bord demi- circulaire. Ces écailles, qui ne sont guère plu? épaisses que du fort papier, sont striées transver- salement. Les côtes sont lisses , mais les larges intervalles qui les séparent sont sillonnés dans leur longueur et foiblement treillissés vers le» crochets par des stries transverses. Les crocbei! sont saillans et o|)posés. Au-dessous d'eux se voit une lunule dont l'ouverture , médiocre, est lan- céolée ; les bords en sont arrondis et épais , furle- ment renversés en dehors, et pourvus dans leur longueur de créuelures peu profondes et distantes. Le bord inférieur des valves est profondément dentelé , mais les deux dentelures médianes sont les plus grandes. Ces dentelures sont arrondies à leur sommet, ce qui leur donne l'apparence de profondes ondulations. La coloration de celle espèce est peu variable ; elle est d'un beau jaune- orangé, assci foncé sur les crochels, et d'un blanc pur dans le reste de son étendue. Celte coquille se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de 1 1 centim. et sa largeur de 19. 4. Trid.icne safranée. Tridacna crocea. T. testa ofali, longitudinaliter striatâ , sub- cmceâ ; costis angustts , inibricato - squnniosis y squamis crebris , plensque brevissinns. Lister , Conch. tab. IfSh.fig. igo. Chemn. Conch. tom. 7. tab. ù,'^.J'ig. 496. Enctci,. pi. "ihh.Jig. 2. Var. b. ) Testa penitîis albidâ. GoALT. Test. tab. g2./ig. A. Lamk. AniiJi. s. vert. tom. 6. pag. 107. ji". 4 Cociuille rare et précieuse que l'on distini'ue tacilement de ses congénères par plusieurs carai;- tères qui lui sont propres; elle est ovale-irans- verse, peu bombée, inéquilatérale; ses crochels sont peu saillans , et ils dominent une lunule ovale-lancéolée, largement ouverte: les bords de cette lunule sont épais, arrondis, et à peine cré- nelés dans leur longueur. Six côtes longitudinales el rayonnantes naissent des crochels; elles sont convexes, mais peu saillantes, et plus larges qui; les intervalles (jui les séparent. Ces côtes , aiiiM que leurs iulerstiies , présentent , des rides irans- verses, nombreuses el serrées, forlemenl ondu- Icuses : parvenues sur le rôle postérieur, tes rides deviennent sublamelliformes , et se tlian- geul ainsi en écailles courtes et serrées. Vers les crochets, les côtes el leurs intervalles sont treil- lissés par des sillons longitudinaux et Iransvcrse?. Les bords des valves sont profondément dentelés. La coloration de celte espèce est remarquable : d'un blanc- jaunâtre sur les crochets, elle devient d'un jaune-iougeàire sur les bords, et à l'iuié- T R I rieur elle piésenle une laigc zone maiginule d'un beau jaune-sufraué. On trouve celle espèce dans l'Ocdan inJion. Les fiiands individus ont loo milliin. de lonf;ueur et i55 de larj^e. Les individus de cette taille sont extrêmement rares. TRIDACNËES. On trouve cette famille diablie pour la première fois dans l'ouvrage de Lamaick ( Anim. sans vert. ). Elle est une imitation de celle proposée anlt'rieurement par M. Cuvier [^Règne animal) Kous le nom de Û^nitier : dans Tuu et l'autre au- teur , celle famille est composée des deux genres Tridacne et Hippope. [^Voyez ces mois.) La plujiart des auteurs ont adopté celle famille , qui en efil't se dislingue Irès-bien par les animaux, qui sont placés dans leur coquille d'une manière par- ticulière. M. de Blainville est le seul qui ne l'ait pas adoptée, et qui, en réunissant les deux genres Hippope et Tridacne en un seul , la coiilonde dans la famille des Camacés. Nons croyons que cet exemple ne sera pas suivi , et , quels que soient les rapports que l'on donne à celte famille des Tii- dacuées, rien ne s'oppose à ce quelle soil con- servée. TRIDACNITES. Tridacnites. Nom donné p^r M. Latreille à la famille des Tridacnées de Lumarck. Voyez ce mot. TRIDONTE. Tridonta. Le genre Tiidonle de M. Scliuraaclier (^ Essai de Conchyl. ) est un double emploi du genre As- tarîé de M. Sowerby , reproduit par Lamarck siMis le nom de Crassine. Voyez Astarté el Craïsime. TRIGONE. Trigona. Genre proposé par M. Mégerlc pour séparer quelques espèces de Cj'ihérées de Lamaick qui , telles que la Cytherea corhicuta, ont quatre dents cardinales au lieu de iruis. H y a du reste si peu de diUérence entre ces coquilles et les Cythérées proprementdiies , que nous ne pensons pas que ce genre d'ive être adopté, si ce n'est comme sec- tion. Voyez Cytiiérée. TRIGONÉES (Les). Lamarck a proposé celle famille dans son dernier ouvrage pour réunir deux genres qui n'ont pas entr'eux toute l'analogie désirable pour constituer une bonne famille : l'un , connu sous le nom deCastalie, est un démembrement actuelle- ment inutile des Muleites, comme nous l'avons vu en traitant de ce genre; l'autre, celui des Tii- gonies, semble former un I3 pe isolé c(iii se rap- pcocbe néanmoins sous cerlaius rapports des T R I 1047 Nuciilcs, près (lesquelles Lamarck l'a plac^. Nous ne jiensons pas que celle famille des Trigonées puisse rester dans la méthode composée des deux genres précipités. TRIGONIE. Trigoma. On est redevable de ce génie à Bruguière, qui le proposa dans les planches de l'Encyi lopédie , mais sans le caractériser. En l'adoptant dans ses piemieis travaux, Lamarck lui imposa une carac- téristique incomplète, qu'il rectifia lorsque l'ércn eut rapporté de son voyage aux 'l'erres-Auslralt s une Trigonie vivante, (^onnoissanl mieux le genre, Laniari k fut à nicme de lui donner des rapports plus naturels : il l'avoit d'abord placé entre les Hippopes el les Arches; il le lit entrer ensuite dans la famille des Arcacées, dans laquelle il resta jusque dans son dernier ouvrage. La connoissance qu'il eut de la coquille qu'il nomme Casialie lui fit entrevoir d'autres rapports pour les Trigonies ; il les sépara en conséquence des Arches , les joi- gnit aux Casialies , et lil de ces deux genres la famille desTrigonées (^poyez ce mol), qu'il plaça comme intermédiaire entre la famille des Arches el celle des Naïades. Ce rapprochement de La- marck , qui lut généralement legardé comme faux, puisque presque personne ne l'adopta, sans être absolument juste,rest pourtanlbeaucoup plus qu'on ne l'avoit cru ; on a pu s'en convaincre depuis que WiNLQuoy el Gaymard ont rapporté de leur voyage un animal du genre qui nous occupe : cet anima! , dont le manteau est fendu dans toute sa circonfé- rence , comme cela a lieu aus;i dans les Wulelles et les Aiiodoiites, paroît encore avoir d'autres rapports avec elles. M. Cuvier ( Règne animal') pressentit aussi que l'animal des Trigonies avoit le manteau fendu dans toute sa longueur; car il comprit ce genre dan s le genre Arche à litre de sous- genre, ce qui est une légère modification delà pre- mièreopinion deLamarck. M. deBlainviUes'écarla entièrement de tout ce qui .ivoit été fait avant lui sur le genre Trigonie; il lui assigna des rapports auxquels on ne devoit pas s'attendre, il le mit à la lin de la f.malle des Camacés , ce qui donni^ à penser que l'animal a le manteau triloré, comme les autres genres de la même famille. Nous n'avons jamais pu nous rcndie compte des motifs qui ont conduit M. de Blainville dans cet arrangement , ni par tpielle induction , ne coniicissant pas l'animal des Trigonies , il les a mises à côté desTridacnes et des Isocardes. Les coquilles du genre Trigonie sont remarqua- bles par leur forme presque toujours triangulaire; elles se reconnoissent aussi à l'épaisseur de Itur test et à la disposition toute particulière de l;i charnière. Comme le ))Ius grand nombre des es- pèces n'est connu qu'à l'état fossile, el engagé dans les gangues dures , do manière qu'il devient pres- que toujours impossible d'en examiner la char- uière, l'épaisseur de la coijuille peut être d'un io48 T Tx I graud secours pour empûcber de la confondre avec d'autres d'une forme à peu près semblable , mais (jui , ayant le lest très-miuce , appartiennent, »eIon toutes les vraisemblances, au geure Phola- damie. ( Voy. re mot.) Les caractères génériques tont exprimés de U manière suivante : cahactères génériques. Animal subtri^oue , ovalaire , aplati , à pied sécuriforme , à manteau dépourvu de sipbons . et ouvert dans tout son pourtour, si ce n'est au bord dorsal. Coquille équivalve , inéquilalérale , tri- gone , quelquefois suborbiruiaire j dents cardina- les oblongues , aplaties sur les côtés, fort sail- lantes, divergentes, sillonnées transversalement, dont deux sur la valve droite sillonnées de chaque côté, et quatre sur l'autre valve sillonnées d'un «eul côté ; ligament e.xtérieur marginal. Quoiquel'on trouve vivante uneespèce deTrigo- nie , il est fort remarquable qu'on n'en cite aucune fossile dans les terrains tertiaires; toutes appartien- nent aux terrains secondaires, où elles sont quelque- fois répanduesen grande abondance. Lorsque l'on aura étudié les Trigonies d'une manière convena- ble, nous avons la persuasion qu'elles deviendront d'un grand secours à la géologie , certaines espèces étant propres à quelques formations qu'elles ne dépassent jamais. 1. TtviGONiE peciinée. Trigonia pectinata. Tr. testa iuborbiculatà, radiatim costatà, intùs margaritaceà ; costis elefalis, verrucosis , subas- perisj margine plicato. Trigonia margaritacea. Ann. du Mus. tom. 4. pag. 355. pi. 67. fig. 2. Lajibl. Anini. s. vert. tom. 6. pag. 63. 7J°. l. La Trigonie pectinée fut long-temps une des plus rares coquilles connues ; un seul et grand in- dividu rapporté des mers australes par Péron , et qui appartient à la collection du Muiéu m, étoii l'uni- que qui existât en France. Depuis, les voyages plus fréquens que l'on lit dans les mers de l'Australasie, firent découvrir un assez grand nombre d'indivi- dus , et MM. Quoy et Gaymard en rapportèrent l'animal de leur dernier voyage aux Tenes-Aus- trales. Cette coquille eslobronde, sublrigone , inéqui- latérale , peu bombée , à crochets petits et peu saillans , desquels parlent en rayonnant des côtes longitudinales, régulières, variables, selon les in- dividus , de seize à vingt-deux , et chargées d'é- cailles courtes ou de tubercules. Le côté antérieur est le plus court , il est arrondi; le postérieur est • abtronqué à son extrémité , et une côte un peu plus saillante en indique à peine la limite. Le bord cardinal est épais ; sur la valve gauche il présente une grande dentployée en forme de V, à la par- T R I lie antérieure de laquelle s'en trouve nne autre très-étroite et lamelliforme. Sur la valve droite »e voient deux dents divergentes dans l'intervalle des- quelles vient se placer la grande dent cardinale de l'autre valve. Les impressions musculaires sont petites, très-rapprochées de la charnière; l'anté- rieure est profondément creusée , et la postérieure est superficielle. A l'extérieur , cette coquille est d un brun-vineux plus ou moins intense ; à l'inté- rieur, elle est d'une très-belle nacre , tantôt blan- che , tantôt d'un beau rouge - pourpré , avec des reflets verts ou violets. M. Sowerby , dans son Gênera , a représenté une valve de celte espèie qui est beaucoup plus grande que les individus que l'on avoit connus jusqu'à présent. Elle a 55 millim. de diamètre. 2. Trigonie à côtes. Trigonia costata. Tr. testa ovato-angulatà, trigonâ ; costis trans- fersis , lcet>ibus j naie magna, longitudinalilm sulcatj., supernè carinatu , altiore. E.NcvcL. pi, ■ïb'à. fig. \. a. b? Knorr , Petrif. part. 2. B. L a. pi. \n.fig. 7. Trigonia costata. Sow. Min. conch. n°. i(J. tab. 85. Var. b. ) Testa latere postico îunulà impressâ prœdilo. Encïcl. pi. !ilA. fig. 2. a. b. c. Lauk. Amin. s. vert. tom. 6» pag. 64. n°. 8. Cette coquille est sublnangulaire , très-inéqui- latérale , presqu'aussi longue que large; elle est bombée , subcordiforme , arrondie et obtuse anié- rieurement, obliquement tronquée du côté pos- térieur. Sa surface extérieure est divisée «n deux parties Irès-dislincies : l'une, aniérieuie, présente des côtes Iransverses , arrondies et nombreuses , qui aboutissent à une carène saillante; l'autre, postérieure , est limitée en dehors par celle même carène qui descend obliquement des crochet jus- qu'à l'angle inférieur et postérieur de la coquille. Ce côté postérieur est lui-même partagé en deux parties distinctes : l'une supérieure, presque plane, lisse , et distinguée par un angle assez aigu , cons- titue un grand corselet subcorditorine , lancéolé; le reste du côté postérieur est divisé en deux zones longitudinalesprtsqu'éga!es,sur lesquelles se voient des stries longitudinales granuleuses. 11 existe une variété de cette espèce dans laquelle le côté pos- térieur, (rès-aplaii , est à ])eine strié. (^elie coquille se trouve assez communément dans les argiles des Vaches-Noires, ainsi que dans l'ouliie ferrugiueuse des environs de Caen et de Bayeux. Elle est longue de 70 millim. et large de 75. 5. TniGOHiE aliforme. Trigonia alœjormis. Sjw. Tr. testa triangulari, anticè rotundatâ, posiicè proboscideâ T R I froboscideJ , rostratà , oblique costatl ; costis no- dulonis y apice obliqua , aculo ; ano angulato , stnato , hipart'itn. Sow. Minei. conchol. tab. 21 5. Pabsinsin , Org. rem. tom. 3. pag. 17. iah. 12. Dep. Bict. des Scienc. nat. tom. 55. pag. 297. Nos. Descript. de Coq. caract. des terrains , pag. 53. pi. \o.fig. 6. 7. Cette coquille a une forme qui la distingue bien iiettement de loiilos les espèces du même genre j elle est triangulaire , quelquefois subtrausverse dans les individus encore jeunes ; elle est un peu renfli'e , subcordiforme si on la regarde du côié ant )n T II î c'iquil!e a ('■lé d'abord irnuvt'e; elle a été revue (1<»|)uis dans divei'i endioils, el , comme la précé- dente, dans le sable vert. 5. Trigome bossue. Trignnia gibbosa. Sow. T. testa ovato-suhtrigonâ , tuinidâ , gibbosâ , incpquilaterj , sublcTirigata , aliquandù irregnlan- ier granosâ ; ano magno , angulo, obiuso , sepa- rato. S.)w. Miner. Conch. pi. 235. Var. b. ) Sow. Testa latiore , rugis transversa- libus undato- granosis. Ibid. loc. cit. pi. 236. NoB. Descript. de Coq. carnet, des terrains, pug. 07. pi. \o.Jig. 8. Nous ne connoissons cette coquille que d'après la description et la figure de M. Sjwerby. Elle est ovale-oblon<^iie , subingoue , inéquilaiérale , irès-enllt'e et ooiuse aniérieurenieul ; son bord antérieur estlarrondi, ainsi que l'inférieur : celui- ci , eu se joignant au postérieur, furme un augle obtus, quelquefois précédé d'un léger sinus. Le bord postérieur est fort court, oblique et compris d.ins le corselet, qui est indi(|ué par un aniçle peu saillant et arrondi. Le corselet est partagé lui- niéme en deux parties très-inégales : la supérieure, qui est la plus petite , est ovalaire , lancéolée , et contient les nyuiphes et le ligament. Le corselet, ainsi que le reste de la coquille, sont lisses ou presque lisses, mar(]ués seulement de rides plus ou moins nombreuses qui indiquent les accroisse- nicas. Dans quelques indivi.ius ces rides devien- nent plus régulières, et elles si ;it, dans leur milieu, chargées de nodosités irrégulièrement disposées j d'autres fois enfla, et c'est le cas de la variété, la coquille est régulièrement sillonnée, et les sil- lons sont rendus onduleux par des granulations obtuses qui se fondent , pour ainsi dire, les unes dans les autres : la partie postérieure de la co- quille reste toujours lisse. M. Sowerliy fait observer que quelques-uns des individus qu'il a vus étoient siliceux, et que le li- gament lui-même avoil été changé en cette subs- tance : ce fait prouve que lors de l'enfouissement de celte coquille les valves étoient réunies par le ligament ; nue la matière de la couche éioit assez iine pour prendre exactement l'emprtinle et de la coquille et de son ligament ; que , par la suiie , tout cela ayant été dissous, le vide qui en est ré- sulté a été rempli par une iuliliralion de silice qui représente aujourd'hui la coquil.e telle qu'elle étoit dans son état de vie , ou au moment de l'en- iouissemeui. Celte coquille, assez grande , a été trcavéedans un calcaire à Tisbury , en Willshire. 6. T iiiGONiE rode. Trigonia aspera. T. testa ocato irigo/iJ, subcompressâ, posteriits T R I ptnducts; costis tr^nsvenis , renioiis, tiiherculato- aspens ; pube elevato-cannata , iceiugaltore. Lncyci,. pi. zZj.Jig. 4. a. b. c. Lamk. Aniin s. vert. tom. 6. pag. 63. n'. 4- Cetie Trigonie est oblongue- trigone , très-iné- quilatérale; son côté antérieur, court et arrondi, présente une petite lutui e lisse , lancéolée ; le côié postérieur est très-obliquement tronqué , et lei- miné par un angle fort aigu. Les valves sont peu bombées, et les crochets, petits, sont opposés. La suilace extérieure est divisée en deux parties très-distinctes : Tune, plus grande , est ornée de côtes trausverses, noduleuses , arcpiées dans leur longueur , et qui ne sont pas ahsolument parallèles au Ijord inférieur. Une carène oblique, obtuse , et sur laquelle sont régulièrement disposées des nodosités transverses, sépare la partie antérieure de la coquille de sa partie postérieure ; cetie partie postérieure est divisée supérieurement eu une surface lisse , lancéolée , presque plane , cons- tituant un corselet au sommet duquel se voient deux nymphes courtes qui donnoient attache au ligament. Entre ce corselet et la carène oblique dont nous avons parlé, se voit une zone triangu- laire el oblique, couverte de rides louj^iludinales, interrompues dans le milieu de leur longueur par un petit sillon. Cette coquille se trouve, dans certaines locali- j lés, dans un état particulier; elle forme des amas I dans un sable marueux où elle est changée en silice; des plaques de la partie durcie de ce sable marneux présentent quelquefois sur une tiès- pelite surface un grand nombre d'individus ag- glomérés entr'eux et d'une admirable conservation. C est dans cet élat qu'elle se présente aux envi- ron de Vcsoul , oîi elle a été découverte par notre ami M. Merley , amateur distingué d'histoire na- turelle. Cette espèce est longue de 45 millira. et large de 55. 7. Trigome aoduleuse. Trigonia nodulosa. T.^testâ ovato ' trigonâ , posteriiis pmductd ; cosits transfersis , reiiiotis , tuberculato-nndosis ; iuberculis crassiusculis , obtusis ; ptibe siiperné elefato-caririatà. Enctcl. pi. 2.oj.Jig. 2. a. h, L.4MK, Aniin. s. veH. tom. 6. pag. 64. n". 6. Celle espèce a quelque ressemblance avec celle qui précède , mais elle s'en distingue constamment par plusieurs caractères. Elle est trlangillaire , oblongue, transverse, Irès-inéquilatérale, peu bombée , à crochets petiis et ra|)prochés. Son côié antéiieur est très-court el oblus ; le postérieur , fort prolongé, est Ironipié très-obliquement , et terminé par un angle fort aigu. La suiiace exté- rieure est divisée en deux parties fort inég.-.ies T R i par une carène t'iroite et aiguë" irr^^ulièremeut Piiaauleuse ; la partie aoléiieure de celle surface lirùsenie un petit nombre de côies transverses , arcjuées dans leur lunf^ueur, dislanles et chargées de grosses nodosiiés arrondies. Au sommet de la partie postérieure on voit un grand corselet lan- i é 'lé , lisse, un peu enfoncé à ses liuùles exté- iieures , saillant et comme pincé dans le milieu : filtre la liuiiie de ce corselet et la carène se voit line larj^e zone irianf^nlane , à peine striée, divi- sée eu deux parcies égales par un rang oblique de peiites granulations. Celle coquille, assez commune dans les argiles des Vaches-Noires, se trouve aussi en Angleterre et en Allemagne. Sa luoi^ueur est de 65 millim. et su largeur de (30. 8. Trigonie navire. Trigonia navts. 7'. testa ovato-îr'igonâ , posienùs producto- loiiipressd ; costis longitudinalibus tuherculato- uodoms ,■ atel anticâ plunulatu , puppij'orniâ , transi'ersè custatd. Encïcl. pi. zo-j.Jîg. 3. KxoRR , Petiif. Suppl. V. c. tab. 176 fig. l. b. ) Eadcni testœareà posticâ niedio elevatiore. L'.MK. Aniin. s. vert. tom. 6. pag. 64. n°. 7. Coquille d'une forme paiticulière , oblongne , transverse , triangulaire , ajant le côté antérieur cxîrèmenieul coini et presque droit , taudis que le jiosléneur est foiblemeut arqué dans sa longueur. I.a coquille eit peu bombée j ses crochets sont sai lans et cordilormes ; le côté antérieur, aplati, ebt borué à l'extérieur par un angle oblus sur le- quel sont disposés régulièrement un rang de gros tubercules iraasverses qui se prolongent antérieu- remen! en une petite ride avant de parvenir sur le lord. Le bord inférieur est fortement arqué dans SI longueur ; il est presque parallèle au bord su- l'éiieur, qui est également arqué, mais dans un -sc-ns opposé. La surface extérieure est partagée en d.;iix parties disiincies par une carène obtuse et {i:Mi saiilanies ; sur la plus grande partie de celte s .riace se voient de grosses côtes longitudinales o;i obliques qui naissent de la partie supérieure de la carène et descendent eu rayonnant jusque sur le bord inférieur : ces côles sont irrégulière- inont noduleuses. Le côté supérieur et posiéritur de la coquille est partagé en deux parties fort inégales: l'une supérieure, presque plane, cir- ironscrite par un petit angle granuleux qui consti- tue un corselet lancéolé, a la pariie supérieure diHjuel se voient deux pentes nymphes pour le ligament ; le leâie de cette surface supérieure est !:iU' et divisé en deux parties inégales par un 3i:ii>n peu profond. t^ette coquille , qui se trouve dans une couche .irgilieufe de TAlsaLe, a 5o millim. de longueur et 3o de larj;ear. T R î lo.'jli TRIGONFME. Trigonima. Genre fort incertain , proposé par Rafinesque dans le Journal de Physique, 1819, pou'- une coquille qu'il dit cloisonnée : ce qui paroit fort peu probable d'après la caractéristujue qu'il en donne. TRILOCULINE. Tnloculina. Genre proposé par M. d'Orbigny, dans son travail général sur les Céphalopodes , aux-dépens des Milioles de Lamartk. Ce genre fort utile, et que probablement on adoptera, ainsi que la plu- part de ceux qui l'accompagnent , fait partie, dans la méthode de M. d'Orbigny, de la famille des Agalhislègues, où il présente des rapports fort na- turels avec d'autres genres Biloculines, Quinqué- loculines, &.C. , dont l'analogie Cit incontestable. Voici les caractères de ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille microscopique, triangulaire, ovoïle- oblongue, formée de trois loges alternant sur le grand axe, présentant alternativement l'ouverture qui est terminale à l'une et à l'autre extrémité de la coquille. Ouverture ronde on ovalaire , partagée longitudinalement par une apophyse styloïde im- plantée par la base : cette apophyse est tantôt simple, tantôt bifide. Dans ce genre , la forme de la coquille et le nombre des loges visibles sont les mêmes à tous les âges ; ce qui rend la détermination des espèces plus facile. Il n'y a jamais que trois loges visibles, d'où vient le nom du genre. C'est le caractère qui , en définitive , le dislingue le mieux des Spirolocu- liues,des Biloculinesel des Quinquéloculines, qui, comme les Triloculines, ont l'ouverture garnie d'un appendice styloïde. Cette apophyse est im- plantée perpendiculairement au-devant de l'ou- verture, qu'elle partage, en longueur, en deux parties syméiriques. Les Triloculines sont très-abondantes dans les sables marins, soit à l'état vivant, soit fossiles: leur mulliplicilé est remarquable dans le bassm de Paris, où, dausquelques localités, elles forment presque à elles seules des couche» puissantes de calcaire grossier. I. Trilocdline trigonule. Tnloculina iiigo- nula. D'Orb. Tr. testa oblongà , suhglobulosâ , trigonâ, lœ- vigalâ ; loculis tribus externis , iriflatis , submar- ginatis ; ultimâ e.itremitatibus acutà y aperturà tenninali i miniina , obliqua, stylo bipartito dwisa. Miliolite» trigonuUi. Lamk. Anini. sans vert, toni. 7. pag. èiz. n°. ?>. Ibid. Erctci.. Mira. tab. ^('ic\- fig. 2. Rrrrrr a * 1()52 T R I Ibid. Ann. du Mus. ioin. 5. yag. TS. 7. ^,et ioni. 9. pi. ij.fig. 4. {riiala. ) Miliola trigonula. de Blainv. Malac. pag. 069. Trilociilina trigonula. D'Obb. Tab. méthod. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. j.pag. 299. n°. I. Ibid. Mod. de Céphal. 4«. liçr. n". gS. Coquille microscopique, Irès-abondamment ré- pandue dans les calcaires p,rossiers du bassin de Paris. Elle estoblonf^ue, attéuuëeàses extrémités, rendée dans le milieu. Les trois loges qui se voient à l'extérieur sont lisses, convexes, séparées entre elles pardessutures un peu enfoncées, maissimpies. La dernière loge, qui est la plus grande, se termine autérieurement par une petite-ouverture arrondie, subirigone, qui semble obstruée par une apophyse épaisse, bifide à son sommet, qui vient se placer dans la ligne longitudinale. Cet' e coquille, fort commune, a été fort bien représentée par M. d'Orbigny. Elle se trouve aux environs de Paris et de Valognes. Les grands in- dividus ont 2 niillim. de longueur. 2. TflitocuLiKE tricarénée. Tnloculina trica- rinata. D'0«b. Tr. testa oblongâ , iriangtilari , tricarinatà , cannis acutis ; loculis planis , lœvigalis , stria inipivssd sepanitis; extremitatibus acutis ; aper- îurâ terminal i , inininiâ , dente obtuso dii'isa. D'Orb. Tab. méth. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 299. n°. 7. Ibid. Mod. de Céphal. 4«. lifr n". 94. Petite coquille facilement reconnoissable ; elle est oblongue , pointue à ses extrémités et formée de trois surfaces presque égales, planes, lisses, limitées en dehors par trois caiènes longitudinales fort aiguës , qui viennent aboutir aux extrémités. Les loges sont indiquées au -dehors par une sirie ijni marque leur point de jonction ; la dernière, plus grande que toutes les autres, se termine par nue iiès-petile ouverture arrondie, en grande partie obstruée par une grosse apophyse obtuse, qui naît de sa base. Celle coquille se trouve actuellement vivante dans la mer Rouge ; elle est longue d'un mil- limèire et demi. 3. TBitocoiiiNE oblongue. Tnloculina oblonga. D'Orb. Tr. testa ovato-oblongâ , lateraliter depressâ , Iccvigatà j extremitate posticali ohtusâ y lo- culis coni'exis , sutura simplici sepaiatis j aper- iurâ magnâ , rotundatâ , stylo simplici dicisâ. D'Obii. Tab. méth. des Céphal. Ann. desScienc. nat. pag. 3oo, n°. 16. Ibid. Mod. de Céphal. 4". Hit. n°. g5. >1, Xï.'.cuj Test, hnt.pag. 522. tab. lù,-Jig. J). T R I M. d'Orbigny dit que celle espère se Irourc tout à la fois vivante dans l'Océan d'Europe, et fossile aux environs de Paris. Nous pouvons assurer, aprcs un examen atlenlif , que la coquille des en- virons de Paris constitue une espèce parfaitement distincte de celle-ci. La Triloculine oblongue est alongée, ovalaire, obtuse à ses extrémités, déprimée latéralement, mais beaucoup plus d'un côté que de l'autre; ello est lisse. Les loges sont courbées dans leur lon- gueur, convexes , séparées par des sutures simple» et peu profondes. La dernière se termine anté- rieurement par une ouverture non- prolongée , ovalaire , dont le grand diamètre est longitudinal. De la base de cette ouverture naît une apophyse styloide , simple , cylindracée, qui remonte jus- que près du bord supérieur et divise ainsi l'ouver- ture en deux parties égales. Cette coquille se trouve dans piesque toute la Méditerranée et dans l'Océan d'Europe; elle est longue de 2 millim. 4. ThiLocuLiNK étroite. Tnloculina angusta. NOB. Tr. testa élongatà , subcylindricà , angusiis- sinià j extremitatibus acatâ ; extremitate anticd prœlongâ , recuivâ j aperlurâ perforatàj loculis conçexis y tenuissinte striaiis. Coquille alongée, subcylindracée, très-étroite, aiguë à ses extrémités, foiblement renflée dans le milieu. Les trois dernières loges sont convexes, assez profondément séparées par des sutures simples; elles sont couvertes de stries élégante» extrêmement fines. La dernière loge se termina antérieurement en un petit tube cylindracé , re- courbée son extrémité et percé d'une très-petite ouverture arrondie, dans laquelle se voit une très-petite apophyse simple et cylindrique. Nous n'avons jamais trouvé cette petite co- quille qu'aux environs de Paris, à Parues et à Mouchy-le-Châlel , où elle paroît assez rare. Elle n'a guère plus d'un millim. de longueur. TRIPHORE. Triphoris. C'est en 1824 que nous avons propose ce genre pour de petites coquilles turriculées, que nous dé- couvrîmes , fossiles à Valmondois. Depuis, quel- ques espèces furent trouvées vivantes; et l'une, entr'aulres, vient de la Méditerranée. En citant notre genre , M. de Blainville le met à la suite des divisions qu'il propose dans le genre Cérile. Si ces petites coquilles ont une analogie incontestable avec les Céiiles, elles ont aussi des caractères qui les en distinguent très-nettement. Leur nom indi- que celui des caractères qui en est le plus saillant et le plus important : c'est que la coquille se termine par trois ouvertures; ce qui ne s'observe dani aucun autre genre. Certains Cérites , tels que le Cenihiiim sulcatumj outre l'ouverture antérieure T R I terminale, ont le canal de la base recouvert anli?- rieiireoieDt de telle sorte qu'il est rcîJuil à uu vd- rilable trou. Dans les Tri()hare3, on retrouve d'abord une disposition semblable j mais , de plus , il existe une troisième ouverture dorsale et posté- rieure dans une direction opposée à celle qui est iHiif^rieure. Celle ouverture dorsale se prolonge quelquefois en un petit tube fort court, garni d'un bourrelet marginal. Ce petit tube posté- rieur est certainement ce qu'il y a de plus extraor- dinaire daus ces coquilles. Il est sans dnule diisliné au passage d'un organe particulier, pro- ))ablement celui de la génération; mais l'aiiimal n'étant pas connu , on n'a pu s'assurer d'une uianièie directe à quel usage il étoit destiné. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES CÉnÉRIQCIS. Animal inconnu. Coquille alongée, torriculée, goiillée dans le milieu , toujours sénesire , terminée par trois ouvertures rondes : une antérieure, la plus grande; une à la base et tubuleuse; et la troisième, postérieure, le plus souvent garnie d'un bourrelet. I/es Triphores sont de très-petites coquilles marines qui ont cela de particulier d'être toujours à gaucbe , et d'avoir les tonrs de spiie ornés de petites perles irès-régiilières; elles ont aussi le ca- ractère d'être plus euflécs dans le milieu qu'aux deux extrémités. I. TaiPHOiiE plissé. TriphoriJ plicaius. Nos. Tr. testa elongatà , tumtâ , apice acutâ , in medio suhinflatâ ; aT\fractibus nurtierosis, plants , longitudinaliter plicatis ; plicis subgianosisj aper- tiirj prodiente , rolundà ; sipho posticali, tnar- ginato. Petite coquille oblongue, tnrriculée, pointue à son sommet , légèremenr enllée dans le milieu , et un peu rétrécie à la base. Ses tours sont nombreux et serrés , et ils sont chargés de plis longitudinaux, onduleux , très-serrés et assez profonds. Le dernier tour se termine antérieurement par une petite ou- verture arrondie, à bords continus, simples et «aillans. La lèvre extérieure de cette ouverture est lisse. Le canal de la base est très-petit , court , cylindracé. Le siphon postérieur est court et bordé en dehors d'nn petit bourrelet. Cette coquille, fort rare, ne s'est encore trouvée qu'à Valmondois , dans le terrain marin supérieur d-j ba&siu de Paris. Sa longueur est de 6 nullim. ï. Tbiphobe orné. Triphoris ornatus. NoB. Tr. testa sinistrotsâ , elongato-tuiritâ , apice ticutà , hasi angustâ , in medio lœviter inflatà y anfractibus numerosis , planis, biseriatlm gra- nu/ons,- granulis superioribus nijis , alteris al- T R I ïod3 bidis ; apcrtuià rotundatâ , submaiginatâ y sip?io poslicali brevi y simplicï. Cerithiuin tristoma. deBlainv. Malac. pag. 404. pi. 20.Jig. 3. a. Petite coquille turriculée, très-pointue an som- met, un peu rendée dans le milieu et un peu ré- trécie à la base. Ses tours , qui tournent à l'inverse , sont nombreux et serrés; ils sont ornés, dans le plus grand nombre des individus , de deux à trois rangs de granulations d'une grande régularité, dont le supérieur est toujours garni d'une zone étroite, d'un brun plus ou moins foncé, tandii que le reste de la surface est blanc. L'ouverture qui termine le dernier tour est arrondie, à bords non saillans , légèrement renversés en dehors. Le canal de la base est assez prolongé et renversé ea dessus. L'ouverture postérieure est très-petite , k bords simples et à peine saillans. Cette petite coquille, fort élégante, dont noos ignorons la patrie, 3738 millim. de longueur. TRIPTÈRES. Par un double emploi , M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , donne ce nom à une section des Rochers, quoique MIVI. Quoy et Gay- mard s en fussent servis pour un genre nouveau auquel ils ont aussi donné le nom de Triptf.be. P'oyez PtÉropodes et Mollusques TRIQUETRA. Klein , dans son Tetamen method. oslrnc. ( pag. i55. ) donne ce nom à un genre de la classe des Diconcha aurita ^ il se compose d'une seule coquille qui appartient au genre Unio. Voyez Mulette. TRIQUÈTRE. Nom que M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , a donné à une des sections du genre Vénus, section qui renferme .eûtes les espèces triangulaires. Voyez Vénus. TRISIS. Dans son Manuel de Zoologie , Oken a proposé ce genre pour une coquille assez singulière {^Arca tortuosa), mais qui, malgré sa forme, appartient bien au genre Arche, et n'a pas de caractères suffisans pour former un genre à part. Voyez Arche. TRISTOME. Tristoma. M. de Blainville a cru à tort qoe nous avions primitivement donné ce nom à notre petit genre Triplioie, qui, pour nous , n'a jamais porté que ce dernier nom , auquel nous renvoyons. TRITON. Triton. Montfort , dans sa Conchyliologie syHé/mitit/ue^ io^4 T R I ddinembra les Triions des Rochers; mais, au lieu d eu faire uu genre convenable et laiiouuel, il en proposa quatre , sur lesquels trois sont eu- lièrement inutiles. Ces trois genres sont les sii;vans : Aquille, Lotoire et Masque. M. Perry, daui sa Conchyliologie , publiée en 1811, établit les trois {genres Moiwplex , Distoita et Septu, pour des coquilles qui dépeudeni évidemment d'un Diême genre. Aussi lorsque , plus tard , Lainarck , dans son dernier onvrat^e, reproduisit le genre Tiitoa, on dut lui en attribuer la création, puis- qu'il est couiu d'une manière rationnelle et sur un innt autre plau (jue par ses devanciers. Le genre de Lamarck fut généralement adopté, et il n'en lut pas de même des genres de Mouifort et dePerr^'. 1\I. de Blainville, en introduisant k-sTiilons daus sa méthode , les divisa eu plusieurs groupes , dans l'un desquels il place les Slrulhiolaires. Ce génie, tri's-dllicrent des Tritons , comme nous l'avons vu à l'article qui le concerne, se rapprocheroit plutôt des Rostellaires. Les Tritous diffèrent peu , en effet , des Ranelles et des Rochers. Dans le premier, les bourrelets sont opposés , latéraux et correspondans les uns aux antres; il n'y en a jamais que deux pnnr chaque tour de spire. Dans les Rochers, les vari.es sont au nombre de trois ou en plus grand nombre, se s -ccédant à des intervalles égaux; elles descendent du sommet à la base de la coquille. Dans les Tri- tons, eiilin , les varices ou bourrelets ne sont ja- mais épineux comme dans les Rochers et régu- lièrement disposés ; ils sont épars , en nombre et à distances variables sur chaque tour, et ne se corres- pondant jamais d'une manière constante et ré- gulière. Les animaux des Tritons ne paroissent différer en rien de ceux des Rochers; ils habitent les mêmes mers et ont les mêmes moeurs : ils habitent surtout les mers chaudes. On trouve quelques espèces dans la Méditerranée; on en compte un assez grand nombre, soit vivantes, soit fossiles : soixante environ. Cesderniers soûl beaucoup moius nombreux et ne comptent que pour un tiers. Voici les caractères de ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille ovale ou oblongne , canaliculée à sa base; à bourrelets soit alternes, soit rares ou subsolitaires, jamais épineux et ne formant ja- mais de rangées longitudinales. Ouverture oblou- gue ; opercule corué , épais, à élémens concen- triques ou squameux , semblable à celui des Rochers. I. Thiton émaillé. Triton variegatum. Tr. testa elongaio-conicâ , tubcpjhnni , infemè verUriuuSJ , coslis Icevibus uhtusissiniis cincld ; iiihj-nihio spadiceoque elegunter iuriegutâ j su- T R I iuris marginato-crispis ; aperturà ruhrd ^ colu- nielld albo - rugnsj. , supernè uniplicatâ ^ liilm hnibo nigio maculato ; niaculis albo-biderttatts. Murex iritonis. Lin. Gmel. pag. 3549. n°. 8g. BoNANNi , Recr. 3. ^g. 188. Lister, Conch. tab. g5(). /îg. la. RuMPH. 3Iiis. tab. 28.Jlg. B. et i. Petiv. Gaz. tab. i5i. /îg. 5; et ^mb. tab. la. fig. 5. Seba, Mus. toni. 3. tab. 81. fig. onmes. Knorr, Vergn. tom. 2. tab. 16. fig. 2. 3, et toin. 5. tab. b.Jîg. I. Favasne, Conch. pi. "ht. fig. G i. G 2. Martin:, Conch. tom. 4. tab. \bi,.J'ig. \2'/'J — 1281 , et tab. idS.JÎg. 1282. 1283. Triton variegatum. Enc\ ci.. pi. 42 1 .Jig. ^.a.b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7 pag. 178. n°. I. Grande coquille alongée, conique, à spire fort longue, pointue au sommet, formée de huit à dix tours médiocrement convexes, plus larges d'un côté que de l'autre, et dont le dernier, fort grand, est très-rendd dans le milieu; les premieis tours sont 6nement granuleux, les suivans sont sillonnés en travers, mais les sillons sont larges et aplatis, et séparés entr'eux par une petite cote intermédiaire. Les sutures sont bordées en dessous de plusieurs sillons plus profonds et plus étroits ijue ceux du milieu des tours : sillons dont le« premiers sont assez tinement ridés. On remarque sur cha((ue tour deux varices irrégulièrement es- pacées, peu convexes et plutôt indiquées par leur suture que par leur saillie. Le dernier tour se termine à sa base par un canal court, peu relevé vers le dos, sur la surface extérieure duquel se voient quelques stries obliques. L'ouverture est ovale -oblongue; le bord droit est trcs-épais, bordé, dentelé en dedans; les dentelures sont disposées par paire sur des zones tr.iusverses, brunes, dont elles se distinguent facilement par leur couleur blanche. Le bord gauche est peu épais et assez étroit; il est d'uu brun foncé et pourvu dans toute sa longueur de rides trans ver- ses, ondiileuses, d'un blanc éclatant. Les cou- leurs de cette coijuille sont assez variables pour leur intensité : les sillons Iransverses sont ornés de taches subarticulées d'un brun foncé et d'un blanc- jaunàtre; les taches blanches sont souvent divi- sées par quelques zones arquées d'un roux-brun peu foncé. Celte coquille , qui acquiert quelquefois un très-gros volume, puisqu'on en cite des individus qui ont près de deux pieds de longueur, est ac- tuellement vivante dans la Méditerranée et dans l'Océan des Antilles. On a mis en doute qu'elle se trouve d.iiis la MéJilerranée , mais nous avons la conviv-iioa qu'elle y vil , parce que nous en avoni T R I reçu un Individu pèi lu' à Marseille cl f[ui nous fu' envoyc avec l'ammal conseivé dans la liqueur. 2. Triton nodifcre. Triton rindiferuin. Tr. testa ofutn-contcâ , tubajonm , irrfernè rentncosu , nodijerâ , albo et ru/o-Jucescerite ncbuiosdj nnfiacttbus cingulato-nodosis , supernè nhiusè angu/iitts ; columcltù supeiiie biplicata , mJi^Tue rti^usu. l.rsrER, Conch. tab. ^So.Jig. l5. Martini, Conch. toin. 4. tab. lû6.Jig. 1284- 1285. I.AMK. Anint. sans reit. toni. 7. pag. 179. n". 2. Cette espèce a de la ressemblance avec celle qui piéi:ede , mais outre qu'elle ne devient jamais auasi grande, elle s'en distingue encore par les tiilieicules dont elle est pourvue à la partie supé- rieure de la spire. Celte co'|uille est alongée, atténuée à ses extrémités et très-ventrue dans le milieu. Les tours, au nombre de neuf ou dix, sont à peine convexes , plus bossus et plus larj^es d'un coté que de l'aulrej les premiers sont liue- oient striés en travers, mais les suivaiis, sillonnés eu dessous des sutures, sont pouivus a leur ba-e de deux rangées de gros tubercules courts, ob- tus et comme pinces latéralement. Les silluns qui bordent les sutures sont au nombre de trois ou quatie et vont successivement en s'élargissant; ils ne sont point ridés. Le dernier tour présente un assez grand nombre de sillons Iransverses , fort larges et aplatis , séparés entr'eux par une petite cô;e intermédiaire. La base de ce dernier tour se termine par un canal alongé , strié en dessus et un peu inlléclii. L'ouverture est très - grande , ovalaire , blanclie en dedans. Le bord droit est épaissi et évasé; à sa jonction avec l'avant-der- nier tour, il présente une écliancrure peu pro- fonde, au-dessous de laquelle se voit au sommet de la colurnelle un gros bourrelet transverse , liUn»;. Ce bord droit est dentelé à l'intérieur. Les dents sont placées sur des zones brunes, trans- versc! , mais on n'en voit qu'une sur chacune d'elles. Le bord gauche est largement étalé ; il se détache et se relève le long de lu colurnelle; il est d'un blanc-jaunâtre , et les rides irrégulieres qui sont à sa base sont de la nièine couleur. La colo- rition de celte espèce dillere peu de celle qui précède; elle consiiie en taches d'un brun foncé, allernaiu sur les côtes avec des taches plus petites d'an blanc-trrisàlre on viulàlre. C>ette coquille vit dans la Méditerranée, et se trouve fossile en Sicile et en Italie. Elle a quel- lois I pied de longueur. ô. TiMTOs tuberculeux. Triton lampas. Tr. testa ovato - conicj , injl-rnè ' rentricosâ , iru nsfcrsim stnafo-granosà , tubeivu/is tiiuncn- T R [ \^^'J'^ tihtis jaldè immCdtà^Juh'o-mfescentr; anfnic- til'us anguldtis j ultinm tubercitlis inagnis coro- 7iato ; caudj hreviiisciilâ , contortù j coluiue/lâ rugosû ,■ labro niargme dentato. Murex lampas. Lin. Gmfl. pag. 357)2. 72°. 26. LisTF.R, Conch. tab. t027)./?g. fi8. BoNANNl , Rerr. li. J'ig. 10"). RuMPH. Mus. tab. •i.'?). fig. CD. Petiv. Amb. tab. 12,. fig. 17. GuALT. Test. tab. bo.J'ig. D. Dargenv. Conch. pt. Q-Jig. D. Favanne, Conch. pi. 01. Jtg. E. 2. E. ô. KxoRR , Vergn. tom. 2. tab. z^.J'ig. \- Martini, Conch. tom. 4. tah. \2\!).Jïg. 1206. 1207, ex tab. i2g. Jig. 1258- 1239. Triton lampas. Encycl. /)/. 420. yîg. 3. «. b. Lamk. Anini. sans veit. tom. 7. pag. 180. n°. 4. Celte espèce, qui acquiert aussi rn assez grand volume, est très-distincte des précédentes; elle est alongée, très-ventrue diins le milieu ; fa spire est longue et pointue, et composée de onze à douze tours, dont le dernier est très-grand et irès-renllé : ces tours sont convexes, séparés par une suture assez profonde, bordés en desous d'une zcne assez large, profondément froncée. Sur clia- que tour on voit une ou deux' grosses variies épaisses et convexes , profondément découpées par des sillons transversaux. Les premiers loiiis sont couronnés dans le milieu par un rang de gros tubercules coniques qui ont nne tendance à s'ef- tacer sur les derniers tours des vieux individus. Sur la surface extérieure de la co([uille on voit un grand nombre de sillons transverses , inégaux , profonds, irrégulièrement rugueux , et dont les plus gros, sur le dernier tour, au nombre de trois ou quatre, sont pourvus de grosses nodosités. Le dernier tour se prolonge à la base en un canal assez long, contourné sur lui-même et dont les bords sont rapprochés. La dernière varice est tou- jours opposée à l'ouverlnre : f elle-ci est grande et évasée, ovalc-obronde, d'un jaune-safrané eu d'un jaune-orangé à l'intérieur. Le bord droit épaissi est renversé en dehors; il oflrc un gout- tière proionde, prolongée par un canal redressé, semblable à celui de certaines Ranelles. Ce borii est pourvu de grosses dentelures simples dans toute sa longueur. La columelle est fort épais.-e et arrondie; elle est très arquée dans sa longueur et ridée transversalement. Le bord gancLe est lar- gement étalé; il est saillant au-dessus d'une lenie ombilicale, profonde mais élroiie. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un fond d'un blanc-fauve elle est marquée d'une multitude de petites ponctuations irrégulières d'un brun plus ou moins foncé. io56 T R I Celle grande coquille vient de l'Oi (?an indien. Elle a qoelqueTuis 1 1 pouces de langueur. 4- Triton scrobiculé. Triton scrobiculator. Tr. testa suhturritâ , injemè ventricosâ , lœ- piusculâ , ^fulvo et rufo variegatâ,- varicihus no- dosis ad lutera scrobiculatis y aperturâ dilatalà , iniàs albâ ; inarginibus luteis , albo-rvgosis. Murex scrobiculator. Lin. Gmel. pag. 3535. 71". 36. LisTEa , Conch. tab. 943. Jig. 3q. GoALT. Test. tab. ^^.Jig. B. Favanne, Conch. pi. 32. fig. E. Chemn. Conch. tom. 10 tab. 16. fig. i556. 1557. Triton scmbiculator. Enctcl. ;;/. ^i^.fig. 3. a.b. Lamk. Anim. s. vert- tom. 7. pag. 180. n". 5. Quelques individus de cette espèce pourroienl être confondus avec les Ranelles, parce que leur varices sont plus rdgulièremeat disposées sur les parties latérales. Cette coquille est ovale-oblongue; sa spire est assez longue et pointue, formée de buit à neuf tours convexes, à suture simple et assez pro- fonde; les varices, au nombre de deux sur cha- que tour, sont convexes , fort saillantes et irrégu- lièrement éparses dans le plus grand nombre des individus. Le dernier tour, un peu plus grand que la spire , est très-convexe ; il se termine inféneu- rement par un canal assez long , fortement tordu et inlléchi du côté droit. La surface extérieure de cette coquille est finement chagrinée; son ouver- ture, assez grande, est évasée; son angle supé- rieur présente un canal profond qui est limité à sa base interne par une ride saillante et décur- rente au sommet de la columelle. Le bord droit est très-épais, fortement renversé en dehors; son contour extérieur est peu onduleux et pourvu à l'intérieur de dentelures peu saillantes, disposées par paires. Le bord gauche est largement étalé; il est assez épais et garni de grosses rides ondu- leuses, blanchâtres, dans toute sa longueur. La couleur de cette ouverture est d'un fauve-orangé plus ou moins foncé, selon les individus. La co- loration extérieure est peu variable; elle consiste eii petites marbrures jaun.îtres sur un fond brun assez foncé, et le dernier tour est orné de quatre fascies iransverses d'un brun plus intense que tout le reste. Cette coquille vit dans la Méditerranée, où elle est assez rare; c'est principalement dans la mer Adriali(|ue et la mer de Sicile qu'elle se trouve. Sa longueur est de 90 millim. 5. Triton ride. Triton Spengleii. Tr. testa ofato-oblongj , ventricosâ j transfer- T R I s)ni riigosa , albido ftavescente ; rugis transversè stnaiis , sulco excavato luj'o-nibente séparait^, anjractibus supemè tubercu/ato-nodosis ; aper- tiiiâ albà , amplâ , œlate valdà dilatatu j cauJà brevi , rectâ. Mwex Spengleri. Chemn . Conch. tom. 1 1 . tab. \^i.fig. 1839. 1840. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 181. n". 6. Ce Triton est une coquille ovale-oblongue, ventrue dans le milieu. Sa spire,' assez longue, est obtuse au sommet ; elle se compose de sept a huit fours, dont les premiers sont fort convexei, tandis que les autres sont plus aplatis. Sur les tours on remarque quelques varices irrégulièrement dispo- sées; elles sont grosses, épaisses, sillonnées en tra- vers. Sur le milieu des tours se voit un angle ob- tus , sur lequel sont placés des tubercules gros et arrondis qui se continuent sur le dos du dernier tour : ce dernier tour est très-convexe, prolongé en avant par un canal assez large, infléchi a droite. L'ouverture est ovale-oblonge, toute blan- che; le bord droit, plus ou moins dilaté selon Ict individus, est épais et profondément sillonné a l'intérieur; le bord gauche est mince, court et un peu relevé à la base, au-dessus d'une petite fente ombilicale. La surface extérieure de cette coquille est fortement sillonnée en travers ; les sillons sont gros et arrondis, et entre chacun d'eux se voit une petite côte intermédiaire ou une dou- ble sine; des stries longitudinales très - nom- breuses , assez profondes et très-régulières, dei- cendenl du sommet à la base de chaque tour, e» sont interrompues fréquerameol par les sillons, dans la profondeur desquels elles ne descendeiit pas. La couleur de cette coquille est peu varia- ble ; elle est d'un fauve clair, et le fond des sil- lons est d'un brun violacé peu intense , interrompu par les varices. Celte coquille élégante est assez rare dans lei collections; elle provient des mers de la Nouvelle- Hollande. Sa longueur est de 11 à 12 centim. 6. Triton foncé. Triton corrugatum. Tr. testàjusijormi-turritâ , transversïm rugosâ , noduliferà y albà ; rugis elevatis , nodulijens ,• in- terstitiis striatis; aperturâ angustatâj labiv crasso, mtus va/dé dentato , sutcato- Encycl pi. 416. yîg. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 181. n". 7. Ce Triton est assez variable; il est alongé, peu ventru. Sa spire est longue et pointue i on y compte dix à douze tours assez larges, convexes , à sutures assez profondes et sur lesquelles se voient, deux côtes transverses , tantôt oaduleuses, quel- quefois noduleuses. Sur le dernier tour il existe un plus grand nombre de ces côtes, qui dimi- nuent graduellement de longueur: et finissent par être T R I tire remplacées par des s'.iies ol)li jiies sur ly. ca- nal de la hase; ces sillons Iransver'.cs sout inler- rotnpus une fois sur chaque tour par une varice peu épaisse, dont la dernière est loujours opposée à l'oiiverlure. Cetle ouverture esl petite, ovalaire; son bord droit, épaissi en dedans et en dehors, est foriement derilelé clans loule sa lonf^ueur; les dénis sont blanches , mais à leur base elles se pro- longent en liehors par aulant de petiles 7ones lirunes. I.e bord gauche est Irès-jiince , pourvu de quelques rides denticulées à la base; à l'ori- gine du canal il se relève au-deo-rubentibus, al-ho- nigosis. l-iSTîR , Conch. tab. c^Zz.J'ig. 27, el tab. 936. fig. 5l. Seba , Mus. toin. 3. tab. ^j. /îg. 29. 3i. K>"Oin, P^ergn. toni. 5. tab. 1\. fig. 1. Martini, Conch. tom. ^. tab. loi.j'ig. izSa. 1^53. ("sïMN'. Conch. tom. il. tab. i^\.fig. i^iZj. l833. Enctcl. pi. ^xG.Jig. s. L.'i.MK. Anint. sans vert. tom. 7. pag. 181. «°. 8. Lamarck dit que celle espèce se trouve à la Nouvelle-Hollande; cependant ij paroit hors de dou;e ou'elle vit umijuement dans la Médiler- lanée , où elle esl fort rare. Elle est alongée , ven- true dans le milieu, alléiiuée à ses extrémiiés; sa spire est aussi longue que le dernier tour. Les tours en sont convexes, séjarés par une suture profonde et subcanaliculée; les premiers ont ra- rement des varices , mais on en voit une et rare- ment deux sur chacun des suivans : la dernière est toujours opposée à l'ouverture. Le dernier tour, irès-veniru, se termine inférieiuement par un canal peu prolongé, ii peine relevé eu dessus Wst. Nat. Vers. Tome 11. T R I IC» )' el un peu conlonrn^ à droiic. L'ouverture est assez grande, dilatée, blanche en dedans; le bord droit , Irès-épaissi en dehors, esl protf ndé- ment sillonné à l'iniérieur; les sillons sont ordi- nairement bruns à leur sommet, et ils présenlent sur celte tache brune deux peliies dénis blanches. La ci'Iumelle est un peu lordue dans sa longueur; elle Cil revc'lue d'un bord gauche peu épais, fort court, d'un brun assez foncé el chargé dans touie sa longueur de grosses 1 ides blanches , ondnleuses. Toute la surface de celle coquille est régulière- ment cerclée par des côles liarsverscs , décur- renies, fort régulières, entre chacune desquelles se voit un pelit sillon fort étroit. Sous un cpi- derme d'un brun foncé, coinp se de grandes la- melles ri levées , grossières et largement nliées à leur bord libre , la coquille est d'un fauve-bni- ncilre, avec queUpies (lammules vagues, loogilu- dinales, lanlôt d'un brun plus iniense et quelque- fois blanchâtre. Les varices sont marquées entre les cèles de taches triangulaires d'un brun loncé. Celle coquille, fort rare, esl longue de 14 cent. 8. T.->iTON' bonche-sangnine. Triton pileare. Tr. testa Jiisifoimi-turritâ , transversè sulcatâ , stn'is longitudinalibus decusiatâ , albo et rufo variegatà ; aiijractibus confexis , distortis , su- pernè nodulijeris j caudl asccndiinte , uperturâ longiludinali , sanguined , alboriigosâ. Mure.x pileare . Lin. Gmel. pag. 5534- «"• 3l. Lister, Conch. tab. i^^\.Jig. 29. GuALT. Test. tab. ii,^.S'g- G- Uargenv. Conch. pi. \q. Jig. M. Favanne, Conch. pi. liô.Jïg. G 4- Seua, Mus. ioni. 3. tab. 57. fig. 23. 24. Knorr, Vergn. tom. 3. tab, Ql.f/g. 5. Martini, Conch. tom. 4. tab. iZo. //g. 12^2. 1243. 1246. 124c). ScHROETTSR, Einl. in Conch. tom. 1. tab. 3. fig. 3. Triton pileare. EscrcL. pi. 41 5. fig. 4. a. b. Lamk. Anim. s. vert. torn. 7. pag. 83. n\ Q. Septaria rubeculu. Pebry, Conch. pi 14. fig. 5. Ce Trilon a quelque analogie dans sa forme a.vec \e cornigatum ; il est alongé, assez étroit, alléoué à ses extrémités; sa spire, o-iufescentej arifrac- tibus supernè angulatisj ullimo tiangulari , ad ariguhan tuberculo tnajusculo inslructo ; caudâ recta , Ion giusculâ . Mitre-rjeniorale. I.iN. Gmel. pag. 3553. n". 28. Lister , Conch. tab- ^^l.fig. 37. DoNANNi, Recr. o.Jig. 2go. GuAi-T. Test. tab. bo. Jig. C. Seba , Mus. toni. 3. lab. ^"h.fig. 7 — 10. Knobb, T^ergn. toni. 4. tab. iG-Jig. t. Martini , Conch. loin. 3. tab. 1 1 l.Jig. Io3g. Triton Iotonum. E.ncyci,. pi. ^i5.fig. 2. Labs. Anirn. sans vert. tom. 7. pag. l83. n°. 1 ! . Sef.taria triangularis. Perry, Conch. tab. i^. M- ^- Coquille oblongue-lrigone, ayant une spire peu prolongée, formée de sept à huit tours courts et carénés AMK. Anim. sans vert. totn. 7. pag. 4o3. «". 21 . Distorta tolunda. Perky, Conch. tab. lojig. 2. Coquille fort singulière, reclicrdiée des ama- teurs ,à cause de la bizarreiie'de sa forme; elle est ovalc-oblongun, ti ès-venlrue , distorte, 11 régu- lièrement bossue. Sa spire, assez longue, est for- mée de dix à onze tours peu convexes, dont les premiers sont Ireillissés; le derniei' tour est bossu et enflé , il se lenniue inléiieurenient par un canal assez long, f'urleinent re'evé vers le dos de la co- quille, à la manière de celui des Cassidaires. Sur les derniers tours despire on apeiijjoit des côles transverses coupées par des côles longitudinales, courtes et dis^an'.es: outre ces côtes on remarque sur toute la surface de la coquille un fin réseau produit par des stries longitudinales et trnsverses. L'ouverture de cette espèce est des jjIus singu- lières; elle est très-petite et très-contournée, elle est blanche ou légèrement fauve. Son bord droit, aplati et garni d'une lamelle dentelée à l'iulé- rieiir, est très-épaissi en dedans par tin rang de liuit grosses dents tiansverses , dont les trois pos- léiieures sont les plus grosses. La columelle est fortement sinueuse dans le milieu; elle est garnie à sa base d'une grosse protubérance irrégulière , dentch'e à son boid inierne, creusée en dessus et irrégulièrement granuleux de ce côté. Ces acci- dens rendent l'ouveiture extrêmement grimaçanle en la rétrécissant. Ce qui contribue à augmenter la singularité de cette coquille, c'est que le bord gauche, largement étalé, déborde de toute pari. La surface inférieure des deux derniers tours se prolonge en une lamelle mince, dentelée dans toute sa circonférence. La coloration de cette es- pèce consiste en deux fascies blanches, traiisver- ses , assez larges, sur un fond d'un brun-rougeâtre assez intense. Cette coquille, assez commune, est rarement dans un bel éiat de conservation; elle provient des mers de l'Iade. S* longueur est de 80 millim. T Pv I i5. Triton gaudré. Triton clathiatam. Tr. testa J'usijhrmi-turritj , distortâ , dorsn gih - l'osjf obsolète nodulosà y sulcis ermnentihui cUi- tliratà , albâ j cauda longiusculj j aperturj ^feiè pracedentis. GoALT. Test. tab. Zi.fig. D. Favanne, Conch. pi. Zi./ig. II. 2. Martini, Conch. tom. 2. pi. 4> -J/S- 4o5. 40G. Encyci,. pi. ^\'b.fig. 4- «• b- Lamk. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 186. n". sa. Disiorta acuta. Vei\v.y, Conch. tab. lO-^ig. i. Celle espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui pri^cède; sa spiie , assez longue et pointue, est (urmée de dix à onze touis , di)nt les premiers sont réguliers, tandis que les suivans sont irr(?gu- liorenienl bossus; le dernier tours est assez grand, très-convexe, beaucoup plus gonflé à gauche que partout ailleurs. Son ouverture est lrès-(*troile ; elle forme dans s(in ensemble une ligne sinueuse, prolondément coudée dans le milieu. Le bord droit, un peu épaissi à l'extérieur, est largement dilaté en dehors; il est garni à l'intérieur d'un rang de dentelures inégales, dont les médianes, qui correspondent à la sinuosité columellaire , snnt les plus saillantes. La columelle est profon- dément échancrée dans le milieu, et elle est pour- vue à sa base d'un bourrelet très-épais et tres- saillant, convexe sur son bord et garni dans toute son étendue de dentelures graduellement décrois- sanies d'arrière en avant. Le bord gauche est largement dilaté; il s'étend sur toute la surface inlérieure du dernier tour; il se détache dans toute sa circcnlérence en une lamelle extrême- ment mince , fragile et dont les bords sont entiers. Toute la surface extérieure de cette coquille est élégamment Ireillissée ; le réseau à mailles car- rées qui la couvie es! formé de petites côtes trans- verses, étroites et tics - régulières , et d'autres petites cotes longiludiuales , semblables aux pre- mières , qui produisent sur les points d'entre- croisement une petite granulation. Le canal de la base est assez long, grêle et très-peu relevé vers le dos. Il y a de cette espèce deux variétés de colora- tion : l'une est toute blanche ; l'auire , d'un lauve- vineux, quelquetois rosaire, est beaucoup plus rare que la première. Celle coquille, assez rare dans les collections, vient des mers de l'Amérique méridionale , et la variété des mers de la Chine. Sa longueur est de 65 millim. 16. Tbiton tour-lachelé. Triton maculosum. Tr. testa turritù, crassâ, stnis decussatâ , albâ, luieo et rufo macuhitâ j aperturâ angustâ , albâ j coluinelU medio lœvigatd j labro crenulato , in- tus sulcaio ; caudâ brefi. T r, I roGi Lister, Conch. tab. \oz-i.. fig. 86. IJoNANXi, Rc6T. 3. /7j. 48- Rdmph. Mus. tab. 49. fîg. G. PcTiv. Amb. lab. Q-.fig. i5. Seba, 3Itis. tom. 3. tab. ^l. fig. 20. 21. Favanne, Conch. pi. 1{h-S'S- -^- ^ •'' Martini, Conch. tom. 4. tab. \hz. Jig- I2J7. 1258. CiiEMN. Conch. tom. 10. tab. iGz.Jîg. iSSz. i553. Murex maculosus. LiN. Gmel. pag. 5548. n\ 79. Triton maculosum. Encycl. pi. 4^6. /ig. 1. a. b,eipl. 4^o._fig. 2. Lamk. yinim. sans vert. tom. 7. pag. i8j;. n". 33. Ce Triton s'éloigne un peu de la forme de ses contrénères; il est alon^é, turriculé , forl étroit. La spiie, lor.gue et pointue, est beaucoup plus lon- gue que le dernier tour; on lui compte oii/.e tours peu convexes, rétrécis , chargés de varices; les sutures sont simples et supei licielles. Le dernier tour, à peine ventru , se prolonge à la base en un canal court et un peu tordu. L'ouverture est toute blanche, fort rétrécie , ovale-oLIungue ; son 1,-ord droit, très-épaissi en dehors, est garni à l'inté- rieur d'un rang de dentelures obsolètes. La colu- melle, excavée dans le milieu, est très-épaisse ut arrondie; elle est lisse el garnie d'un large bord gauche, blanc, mince supérieurement , mais fort épais et calleux à sa partie inférieure. La surface extérieure de celle coquille est oruce de côtes lon- gitudinales, nombreuses et serrées, foil régu- lières; elles sont traversées par de petites côle.s transverses, non moins régulières que les pre- mières : leur entrecroisement produit à chaque point de jonction un petit tubercule pointu. De plus, toute la surface est couverie d'un très-lin réseau produit par des stries longitudinales et Iransverses d'une grande régularité. Les varices ont une structure particulière; les stries longitu- dinales sont assez grosses et profondes, tandis que les Iransverses sont presque ellacées. La colora- lion de celte esjièce consiste en un rang de petites taches brunes à la base des tours, et deux rangs des mêmes taches sur le dernier. Après chaque' varice on voit une grande tache tiiangulaire, brune, et les varices sont marquées dans toi>te leur largeur de taches quadrangulaires également brunes : toutes ces taches ressorlent fort bien sur le lond blanc de la coquille. Cette espèce, assez rare dans les collections, vient des mers des Indes Orientales. Les grand',- individus ont 80 millim. de longueur. 17. Tbiton filé. Triton clandcstinum. Tr. testa oblongj yjusijormi f (ransfersim t/i~ J002 T R I ganiissiniè sulcatà ,Juhd; sulcis lavlhus , spa- diceis ; inteistitiis longitudinaliier et subtilisnmè striatis i anfractibus convexis ; caudâ brefius- eulà, ascendente. Lister, Conch. tab. Cj/^O.JÎg. 36. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. 2^. fig. 5. Mure.v clandestiniis. Chemn. Conch. tom. ii. tab. i^.fig. j856. 1857. Triton clandesiinum. Encvcl. pi. 4Z5.fig. i. Lamk. Anhn. sans vert. tom. 7. pag. 188. .7»°. 26. On preodroit plulôt celle coquille pour un Fuseau que pour uq Tilion. Elle est oblongue , alongc'e , veotiue dans le milieu. Sa spire, d'une médiocre longueur, est obtuse au sommet; elle est composée de six à sept tours arrondis et con- vexes, dont les sutures enfoncées sont simples; ils sont dépourvus de varices : le dernier tour se termine antérieurement en un canal grêle, un peu tordu et relevé vers le dos. L'ouverlure est ovale-oLlongue ; le bord droit , épaissi à l'exté- rieur , est denielé en dedans, et il est orné dans tonle S.1 longueur de petites taches quadrangu- laires , noirâtres , passant au fauve à l'intérieur. L'ouverlure est blanche en dedans. Le bord gauclie est étroit, peu épais, garni à la base de petites rides onduleuses et iransverses, et, au sommet, d'une dent blancbe, saillante , décur- renie à l'intérieur. A l'extérieur, cette coquille est ornée d'un assez grand nombre de petites côtes transverses , aplaties , régulièrement espacées; elles Sont d'ime couleur fauve-orangé sur un fond d'un blanc-fauve très-pâle et tout-à-fait lisse, si ce n'est au sommet de la coquille, où l'on voit quelques rides longitudinales qui semblent passer sons les côtes Iransverses. Celle coquille, assez rare dans les collections, vient des mers de l'Ile-de-France. Sa longueur esl de 55 millim. 18. TritO» rouget. Triton rubecula. Tr. testa ovato-oblongâ , crassà, transfersïm striato - granosâ , aurantio-rubente ; iiliirno an. jfractu zona alhà cincto ; spirâ obtusâ ,• colu- mellâ albo-striatâ j labro intiis albo , inargine dentato y caudâ brei'iusculà. Murex rubecula. LiN. Gjiel. pag. 3555. 71°. 55. GuALT. Test. tab. â,<^. ^ig. \. Daece.vt. Conch. pi. ^- Jig. K. Seba , Mus- tom. 5. tab. 4g.Jig- 1—6. Knobh , Vergn. tom. 1. tab. Ui.Jig. 3. 4s et tom. 5. tab. ^-S'g. 2. 5. Martini, Conch. tom. 4. tab. 102. fig, laSg à 1267. Triton rubecula. Enctcl. pi. 4'3._/%. 3. a. b. T R I Lauk. Anlni, sans vert. tom. 7. pag. 188. n°. 7. Septaria scarlatina. Peret, Conch. tab. \6,. fig- 2- Ce Triton est remarquable par sa couleur d'un rouge briquelé très-vif; il est ovale-oblong, at- ténué à ses extrémités. Sa spire, assez alongée , pointue au sommet , esc cc.nposée de sept tours, dont le dernier est presque aussi grand que tous les autres ; chacun d'eux est pourvu d'une varice convexe, assez épaisse et blanchâtre. Sur les pr«- miers tours, on compte trois ou quatre cords- letles transverses , régulières et finement granu- leuses; sur le dernier tour, il y a huit ou neuf rangs de ces granulations. L'ouverture est petite , ovale-oblongue , blanche en dedans ; son bord droit est garni à l'extérieur d'un bourrelet très- épais, un peu comprimé de chaque côté et ter- miné à l'intérieur par un rang de denlelures assez fines et aiguës. La columelle esl arrondie, arquée dans le milieu ; le bord gauche qui la revêt est court , peu épais et ridé transversalement dam toute sa longueur. Le canal de la base est peu prolongé; il est aplati en dessus, obliquement strié et contourné à son extrémité. Celle coquille est d'un rouge de brique plus ou moins foncé, et elle est ornée sur le dernier tour d'une ceinture blanche et étroite, qui occupe un seul rang de granulations. Cette coquille vient de l'Océan atlantique ; elle a 4^3 millim. de longueur. 19. Tbitow culacé. Triton cutaceum. Tr. testa ovatâ , ventricoso-dépressâ , cingu- latâ , tubeiculato-nodosà , J^ulvo-iiifescente j cin- gulis prommulis , sulco dipisis j arj/ractibiis su- pemb angulato tuberculatis , suprd planulatis ; caudâ brevi , umhiUcatâ y labro intiis crenato. Muiex cutaceus. Lin. Gai.L. pag. 3553. n". 29. Lister , Conch. tab. g42.J/g. 38. Seba, Mus. tom. 3. tab. ûg.Jig. 71 — 73. Mabtisi, Conch. tom. 3. tab. 118. ^g. io85 à 1088. Triton cutaceum. E.-vcycl. pi. 4^4S'S- *• ^- ^• Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 188. n". 28. Coquille ovale-oblongue, pointue au sommet , ayant la spire piesqu'aussi longue que le dernier tour. Les sept tours dont elle est composée sont arrondis , sillonnés transversalement , et préaei»- tent une ou deux varices fort épaisses , ainsi que les côtes longitudinales obtuses et subnoduleu3«s à leur sommet. Le dernier tour est très-convexes; il se termine antérieurement par un canal court, très-large en dessus et fortement tordu sur lui- même. L'ouverlure est ovale-oblongue; son bord droit, extrêmement épais eo dehors, est garni à T R I I Inlérieur d'une ranj^t^e de six ou sept grosses den- telures blanches, qui se prolongent quelquefois eu dedans couime autant de rides transverses. Le Lord gauche est court, assez épais , appliqué dans presque toute sa longueur; il est relevé, à la base de la columelle, au-dessus d'un ombilic assez grand et profond. Les côles transverses de cette co- quille sont aplaties, bifides, et presque toujours rendues granuleuses par des stries longitudinales assez nombreuses et souvent fort régulières. La coloration de celte coquille n'a rien de remar- quable; elle est d'un brun-fauve plus ou moins loncé et uniforme. On trouve celle espèce dans la Méditerranée, l'Océan atlantique, la mer des Indes, &c. , et fossile en Sicile. Elle a 70 millim. de longueur. 20. Triton rétus. Tnton dolarium. Tr. testa ovato-ventricosâ , tenui , cinguliferâ, tuberculato-nodosd , rufescentej ctngulis elevatis, sulco dwUis , transnersè striatis , nodulijens ; an- J'ructibus supemè angulatis , suprà plants ; spiia brevi , apice Tetusà ; caudd brevi ,perfoTatà. Murex dolarium. Lin. Gmel. pag. 5552. n". q6. An DoNANNi, Recr. Z.Jig. 347? Petiv. Gaz. tab. \oi. Jîg. 14, Seba , Mus. tom. 3. tab. 52. Jig. 10. 1 1. Knorr , Vergn. tom. 2. tab. s.^.J'ig. 5, et tom. 5. tab. "h.fig. 5. Triton cutaceum. Encycl. pi. ^Z2. ^ig. 1. a. b ,ti pi. AA-fiS- 2- 0,. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. iSç). n°. 29. Coquille assez singulière, et qui probablement n'appartient pas au genre Trilon ; elle est ovale, ventrue, à spire courte et obtuse, iormée de six tours ircs-courts, aplatis en dessus et canaliculés. Le dernier tour , beaucoup plus grand que les autres, oUre six ou sept côtes transverses, tres- saillantes , fort étroites , distantes , ohiuses à leur sommet, oîi elles sont profondément bifides. Entre ces côles , on remarque des stries transverses , très- fines , ainsi que de peines côies longitudinales, tranchantes , qui ressemblent à de peliis arcs- bouians par la manière dont elles sont placées entre les côies transverses. Les tours sont tou- jours dépourvus de varices ; l'ouverture seule a le ])ord droit garni d'un bour/elet assez épais. Cette ouverture , blanche eu dedans , dilatée , assez grande, est ovale-oblongue ; son bord droit oflre à l'intérieur six à sept sidons transverses, qui conespondent aux côles de l'extérieur. Le bord gauche est mince, fort court, et renversé à sa base au-dessus d'une petite fente oniliilicale , oblique. Le canal qui termine l'ouverlure est Irès-courI, lin peu inlléchi vers le dos , et ressemble un peu ù celui de certaines Cassidaires. La coloration de T R 1 ibG3 celle coquille est très-peu variable ; elle est uni- formément d'un fauve paie , rougeâtre , inicr- rompue dans quelques individus par deux ou trou flammules longitudinales , très-étroites , d'un brun assei foncé. Celle coquille , peu commune dans les collec- tions, a 5o millim. de longueur. Sa patrie est inconnue. 21. Triton annelé. Triton tranquebaricum. Tr. testa ovatâ , ventricosà , cingulatâ , iio- dulosd , Julvo - Tubentc' ; cingulis prominulis y sulco diuisis , transfersè striatis , cocrulescenti- bus; spirâ contabulatà , subacutâj aperturâ albâj columellâ lugosâ ; caudà brevi. Enctcl. pi. ^zz.Jig. 6. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 189. n°. 3o. Celui-ci a beaucoup d'analogie avec celui qui précède, et il se rapproche également du Triton culacé. Il est ovale , ventru dans le milieu, atté- nué à ses extrémités. Sa spire, assez longue, est fortement étagéc ; on y compte six à sept tours aplatis en dessus, non canaliculés, et dont les prc-, miers sont pourvus de deux côles transverses fort élevées et étroites , divisées dans leur milieu et rendues onduleuses par des côtes longitudinales eu nombreuses, sur lesquelles elles passent. Sur e dernier tour , les trois premières côles trans- verses sont les plus saillantes; trois autres, pla- cées à la base, sont Irès-aplalies , et ressemblent à de peiiis rubans. Entre ces côies se voit une strie médiane fort étroite et peu saillante. Le ca- nal de la base est court et un peu infléchi à droiie. L'ouverlure est toule blanche , ovale-oblongue ; son bord droit est garni d'un bourrelet très-épais, et , en dedans , il est épaissi par un rang de grosses denielures, entre lesquelles sont des sillons trans- verses qui se prolongent à l'intérieur de la lèvre droite. La columelle est arrondie, régulièrement arquée , et revêtue d'un bord gauche assez épais , élroit, appliqué dans toule sa longueur, si ce n'est à la base , où il se relève aa-dessus d'nn om- bilic élroit et profond. Celle coquille, dont la coloration est unifor- mément d'un fauve pâle , vient de l'Océan indien. Sa longueur est de 60 millioi' TRITONE. Tritonium. M. Schumacher , dans son Essai de Conchy- liologie méthodique , propose sous ce nom un genre qni a pour type le Buccinum undatum de Linné. Ce genre, qui lait double emploi de celui des Buccins, ne peut être admis. Voyez Bdcci.v. TRITONIE. Tritonia. On doit le genre Tritonie à M. Cuvier, qui l'a proposé et décrit pour la première fois dans le a■o5"^ T R T premier volame des Annales du Mdséuin. L'ana- tomic qu'il en donna le mit à même d'ciablir lis rapports de son nouveau j^eiire avec les Dorisj et ces rapporis sont iaconiestaljles. En adoptant le genre , M. de Rois^y , dans le Btiffun de Sonnini , le raniçea d.ms les Gasu'ropodes , entre les Doris et les Oiicliidies. Suivant en cela les indications deM.Cuvier, Lamarck {l'/ti/os.zoo/.) proposa la famille dts Tnloniens {fojcz ce moi), dans laquelle six jjenres furent admis, et les Tiilonies entre les Scylk'es et les Tliéiys sont plus nalurel- Jement placées que ne l'av.nt fait M. de Roissy. X-es rapports assigni's par f.amarck à ce genre n'éprouvèrent aucune modification dans la mé- thode qu'il publia en i8ia dans VExtrait du Cours. Les Nudibrancbe de M. Cuvier {Règ. anini.) correspondent assez exactement à la lamille des Tritoniens de Lamarck. l.e <;enre qui nous occupe «'y irouve naturellement placé entre les Polycères et les Tiiélys, plus cloigné des Doris que dans le principe. Lamarck, dans son dernier ouvrai;e , persista dans l'arranj^ement de la famille des Tri- toniens , -et n'3' ap|K>rl4 d'autre changement que de mettre les Tritoniens entre les Eolides et les Scyllées , au lieu de les laisser entre les Scyllées ctïesThétys. Les Tableaux systématiques de M. de t'erussac , tout en présentant en apparence de erands clungemens dans les Nudibrauches de îil. Cuvier, les laiisoieat cependant, quant au fond, dans les mêmes rapports, les divisions des fami'les n'a^'ant rien cliaugé dans l'ordre linéaire des genres : aussi les Tritonies n'en restent pas inoins entre les Folycères et les Tiiéiys. M. de Blainville ( Malacol. ) restreignit la famille des Dicères ( voy. ce mot) à trois genres , et ils ont sans contredit une grande analogie. Les Tntonies sont entre les Scyllées et les Tuétys, ce qui con- iirroe des rapporis de Lamarck , qui aiiruil peut- être fait deux familles à la place des Tritoniens, s'il avoit porté son attenli'm sur le nombre des tentacules, caractère dont M. de DlainviUe s'est servi fort Ijabilcmeut. L'arrangement de la famille des Séribranclies de M. Lutreille ( Fam. natur. du Règne animal , po". 174) correspond entièrement et exaciemeut à la famille des Dicères de M. de Blainville , (luolaue ses caractèaes soient pris de la disposi- tion des branchies et non du nombre des leula- cules, les Triloniensy sont placées dans les mêtnes lapports que dans W. de Blainville. Les caractères génériques sont e.xprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÏNÉRIQCES. Corps limaciforme , bombé , convexe en des- sus , plat et pourvu d'un large disipie muscu- laire propre à. ramper en dessous ; deux tentacules supérieurs lélractiles dans une sorte d'étui j une jirande lèvre ca voile circulaire fron'.ale; bouche TRI armée d'une paire de grandes dénis latérales, tran- chantes et denticulées sur les bords j branchies en forme de panaches ou d'arbuscules , rangées symé- triquement de chaque côté du corps. Les Triionies ont assez l'aspect des Dorisj leur corps limaciforme est pourvu d'un large pied qui occupe toute la face ventrale : ce pied, terminé par un bord mince, laisse en dessus une partie nue , au-dessus de laquelle sont rangées les bran- chies qui paroissent former des franges élégantes au iiord du manieau. Au côté droit, cet espace nu de la partie supérieure du pied présente deux ouvertures séparées, distantes, pour l'anus et les organes de la génération. Le dos «st granuleux , comme chagriné ; un voile frangé, comparable en petit à celui si grand des Thélys, tombe au- dessus de la bouche. Les tentacules oe sont pas moins remarquables que dans certaines Doris : un étui cylindriciue non rétractile les. contient en eniierj ils en sortent et y rentrent par le même mécanisme que ceux des Limaces. Nous ne pou- vons entrer dans les détails d'organisation inté- rieure; ils ont été donnés par M. Cuvier dans le mémoire que nous avons cité et auquel nous ren- voyons. Nous renvoyons également à l'arlirle Tritonie donné par M. de Blainville dans le Dic- tionnaire des Sciences naturel/es. On ne connoit encore qu'un petit nombre d'espèces , la plupart de l'Océan européen. Tritonie de Homberg. Tritonia Hombergii. Cu v. Tr. corpore oblongo , subletragono , supemè l'errucoso ; Iclenbus planulutiSy laevibus j bran- chiis coiijertissimis. Cuv. Ann. du Mus. tom. l. pag. 483. pi. 3t. fig. 1. 2. Limace de mer pahnifere. Diquemar , Journ. de Phys. oct. iy85.pl. 2. Cet animal est ovale-obloiig, limaciforme , con- vexe en dessus , aplati de chaque côté , tout-à-fait plat en dessous ; le disque du pied ne déborde pas la circonférence. Le manteau est assez épais; il est chargé dans toute son étendue de peiiles verrues arrondies , plus muliipliées sur l'extré- mité postérieure que sur l'anlérieure. Les bran- chies sont situées sur la limite de la circon- férence du manteau ; elles sont irrégulièrement frangées, minces, membraneuses, un peu plus épaisses aniérieureuient que du côté poslérieur. La tête est obtu>e , éjiaisse ; elle porte deux tentacules réiracliles à sa partie supérieure ; la bouche est percée inférieurement , et elle est entourée d'un petit voile subtriangulaire, frangé à sa circonférence. L'extrémité postéiieure est at- ténuée, aplatie, et terminée par une sorte tie queue qui, à son origine, est fortement ridée en ■ rlessus. Il est à présumer que le séjour dans la liqueur conservatrice a altéré la couleur des indi- vidus T R O vidiis de celle cspôce que nous avons rus ; ils sonl d'un £iis-noiiùlre en dessus el d'un Llanc- jaunâtre en dessous et sur les cotes. Cet animal se trouve dans l'Océan europt'en , et notamment dans la Manche. Les individus que nous avons vus n'avoient j^ncie plus de 70 millim. de lonj^ueur. D'après Uiqueœar, il en existeroit cependant de 7 à 8 pouces. TRITON FEN S. Lamari k proposa celte famille pour la première fois dans sa Philosophie zoologique j il y rassem- bla les six genres Glauque, Eolide, Scyllt^e, Tri- tonie, Tlidlys elDoris. lllu reproduisit sans chan- {!,einen3 dans \Extrait du Cours et daus son dernier ouvrage, et dans les mêmes rapports, au commencement des Gastéropodes. I,es Nudil'ran- ches de M. Cuvier {^voyez ce mot) repiésenient assez exactement celte famille des Triioniens de Lamarck. Elle fut démembrée par .M. de l'crussac, qui , en conservant son nom , bu laissa cjuatre s;enres seulement : Tritonie, Doto , Scyl'ée et Tliét^'s. Elle ne fut admise ni par M. de lilainville, ui par M. Latreille , qui la partagèrent eu divers groupes. Voyez Nudidr anches et les autres six genres que nous avons cités. TRITONIES (Les). M. de Ferussac, dans ses Tableaux systéma- tiques des Mollusques ) a donné te uoui à une famille de Mollusques nus qui corres|)ond exac- tement aux Polybranches dicères de RI. de Blain- ville. T'oyez I'olvbrancues , Dicèvies et Mol- lusques. TROCHITE. Lue coquille nommée Pàtella chinensis par Schumaclier^ et qui est probablement le Patella sinensis L. (Calyptrvea sinensis Lamk.), a servi à cet auleur pour former un nouveau genre, qui ne sauroil cire adopté s'il est , selon les appa- rences, un dédoublement des Calypirtes. TROCHITES ou TROCIIILITES. Les anciens oryclographes nommoient ainsi tantôt des coquilles trocboides fossiles , tantôt des arliculallons de ti^es d'ancrinites. Ces dénomi- nations ne sont plus en usage. TROCHO COCHLEA. Genre de Klein {^Tent. ostr. pag. 42) qui re- présenterci! assez bien le genre Mouodouie de Lamarck, s'il ne conlenoit aussi quelques Cyclos- tomes. Ce genre est tombé dans l'oubli. TROCIIO-COXUS. Mauvais genre formé par Klein (3Ieth. ostr. pag. 72), avec des Sirombes, des Volutes, des Fuseaux , quelques Cônes , Sic. Hist. NaC. des Vers. Tome II. 1 u u 10(. J TROCIIOIUES. M. Cuvirr {Règne anim.) a partagé les Pecti- nibranches en deux grandes familles , les Tro- choides et les Buccinoïdes. Les Trocboides ren- ferment quatre genres seulement et un grand nombre de sous-genres. L'ensemble de ces genres et sous-genres représente , dans une distribution diiïérente, six des familles des Tracbélipodes de Lamarck. M. Latreille, dans les fa/?/, nat.du Règne animal, a proposé une famille des Tro- cboides, qui est la troisième des Gastéropodes pectinibrancbes. 11 s'en faut de beaucoup qu'elle soit aussi considérable que celle de M. Cuvier; elle est composée des genres Troque, Cadran, Roulette, Monodoule et Pieurotomaire ; elle re- présente la famille des Turbinacées de Lamarck. Voyer ce mot et les genres que nous venons de citer. TROCHUS. Voyez TnoQDE. TROCHUS-ROSTRATUS. Klein a formé ce genre avec quelques Fuseaux à spire courte et large. Il n'a point été adopté. Voyez FusEAi'. TROMPE MARINE. Nom vulgaire que l'on donne aux grandes es- pèces de Ti itons. Triton variegatum et nodiferum. Voyez Triton. TRONCATULINE. Truncatulina. Lorsque l'on voit des coquilles microscopiques multiloculaires adhérer à des corps sous-marins par l'une de leurs surfaces , on doit se demander si ces corps sont bien des Céphalopodes j et s'il est une objection sérieuse à faire contre l'opinion qui les admet parmi les Mollusques, elle doit surtout se trouver dans ce fait de l'adhérence qui ne permet guère de supposer aux petits êtres habitans de ces coquilles une organisation com- pliquée , comparable à celle des grands Cépha- lopodes. Il faut se souvenir que les raisonnemens à l'aide desquels les Céphalopodes microscopiques ont été introduits dans les Mollusques prenoient leur principal appui dans la supposition que ces coquilles étoient intérieures ou subintérieures , et par conséquent comparables à celledelaSpiruleou de la Sèche. Quelques genres, tels que les Num- mulites , les Sidérolites et les Fabulaires , étoient très-probablement dans ce cas : mais cela devient extrêmement douteux pour d'autres genres , et notamment pour celui dont nous nous occupons. La constauce de l'adhérence des coquilles, l'ex- trême variabilité de quelques espèces qui ont été modifiées par le corps qui leur sert d'appui , sont des preuves sans réplique qu'elles n'étoient pas contenues dans un animal, mais qu'elles le con- Tt t t t t * io6G T l\ O lenoient. Uanulngie inconleslaLle de siruclu.e eiiire Jes coquilles da genre TroucatuliDe et celles de quelques genres avoisinans peul faire conclure que leurs animaux étoient analogues, et par conséquent qu'ils <^loient conienus daus la coquille, (^etle conclusion (endroit , quant au lesullat, à faire sortir tous ces genres des Mol- lusques céphalopodes. Si le genre Troncaluline, par sa structure , nous à conduit à ces aperçus, ce n'est pas dans un court article que l'on peut approfonilir une disculion fort intéressante , sur laquelle nous avons déjà donné quelques détails à 1 article Céphalopodes, auquel nous renvoyons. Quelques espèces do genre Troncaluline éloient connues avant le travail de M. U'Orbigny. Elles devinrent pour Montfort le sujet des deux genres Polyxène et Cibicide , qui furent adoptés par un assez grand nombre de zoologistes; mais ils doi- vent être actuellement rejetés de la méthode. M. d'Orbigny a placé le genre Troncaluline dans la première section de sa famille des Ilélicos- legues , à coté des Gyroidines. Nous croyons qu'un autre arrangement seroit préférable , et nous avons proposé, dans notre Essai d'un tableau inélliodique des Céphalopodes inséré dans ce Dictionnaire, de faire du genre Troncaluline un groupe à part dans la même famille , fondé sur la lorme et la position de l'ouveriure. Voici les ca- ractères de ce genre : CARACTÈRES GÉSÉrIQUES. Coquille trochiforme , spirale , tronquée et aplatie à la base; spire visible à la base seule- ment , constamment fixée par le côté plat ; ouver- ture en fente paroissant un peu eu dessus , et se continuant en dessous sur la ligne suturale jus- qu'à la deuxième et la troisième loge. Les Tron- catulines habitent le plus souvent sur les coral- lines, sur la tige desquelles elles se fixent en s'y moulant , et prenant des formes diverses , selon le lieu d'habitation. M. d'Orbigny fait observer qu'une espèce fort commune dans l'Adriatique est tellement variable , qu'elle a été le sujet de plus vingt planches du bel ouvrage de Soldani. j. Troncatuline luberculée. Troncatulina tu- berculata. D'Orb. Tr. testa ovato-discoideâ , siibtus plana , su- pernè coni>ea:iusculù ; loculis numemsis , con- t>exis , supemè tuberculosis ., infemè Icevigatis ; aparturâ rimulari , angustissimâ. Hammonia tubeiculata. Sold. tom. i. pag. 58. tab. 45. fig. il. kk. mm. Nautilus Jarctus. Ficbtel et Moi.i^,pag. 64. tab. ^.Jlg. g. h. i. Nautilus lobatus. Walkers , Min. Schells , lab.l). fig. 71. Adans. Microsc. pag. 641. tab.i ^.J^g. 36. T R O Mato:» et Racket , in Lin. tiam. tom. S. pag. 1 17. UiLLWiN, Descript. cat. pag. 344- Serpula nautiloides. Schroetter , N. littéral, tom. 3. pag. 283. tab. 3. Jig. 22. 23. Gmel. Syst. nat. pag. 373^. Serpula lobata. MoNTiGu , Test. pag. 5i5, et Suppl. pag. 160. Polyxenes cribralus. Montf. Conch. g. 35. pag. i3g. (ex Ficbt. ) D'Orb. Tabl. méthod. des Céphal. Ann. de* Scienc. nat. tom. 7. pag. 279. 74°. 1 . Ibid. Modèl. n". i5. a'. Iwr. Petite coquille ovale-obronde, plane en des- sous , légèrement convexe en dessus , formée d'un assez grand nombre de loges subvésiculaires , dont la dernière est proportionnellement plu» grande que les autres. Ces loges sont iïaeaient granuleuses ; elk-s aboutissent au centre d'un coté , de l'autre laissent voiijl'enroulement de la spire. Eu dessous, la coquille est lisse, et on aperooit d« ce côté , dans la direction de la suture de l'avant- dernier tour avec le dernier^ une petite lente fort étroite, qui s'étend dans la longueur d©» deux dernières loges. La circonférence de la coquille n'est poin» carénée; elle est circonscrite par un angle aisez obtus. Cette coquille , assez mince, l'ianche et trans- parente , se trouve vivante dans l'Océan d'Europ« et dans toute la Méditerranée, et fossile eu Italie et aux environs de Bordeaux. Elle a à peine l millim. de diamètre. 2. Troncatuline brillante. Troncatulina r»- Jldgens. D'Orb. Tr. testa oi-biculato- conoideà , subtiis plana , insuper ohtusà , lœvigatâ , albâ ^ loculis nume~ rosis , planis j aperturi trigonâ. Hammonia balanus. Sold. tom. i. pag. 58. tab. /\%. Jig. nn? 00? Cibicidesrejulgens. Mohtf. Gener.Zi.pag. lao. De Blainv. Malac. pag. 391. D'Orb. Tab. méthod. des Céphal. tom. 7. pag. 279. n°. 5. Ibid. Modèl. des Céphal. 4=. //Vr. n°. 77. Petite coquille fort singulière , parfaitement plane en dessous, très- bombée et conoide en dessus, lisse, toute blanche , subtransparente et formée d'un grand nombre de petites loges apla- ties , qui ne se distinguent que par la ligne opaque que produit l'insertion du diaphragme qui le* séparent. Ces loges viennent aboutir au centre qu'elles cachent sans y laisser la moindre trace d'ombilic. La spire est bien visible en dessous; elle se compose de quatre ou cinq tours à tuture T il 0 8im])Ic fit à peine déprimée. L'ouverture cil pro- porliouelle.iiem plus large que dans l'espèce précédente; elle est placée sur la suture entre le dernier et l'avant-dernier lour, et elle coupe la hase des qualie dernières loges. Cette petite coquille se Irouveroit presque nniversellecuent répandue d'après les indications de M. d'Orbij^ny; nous la connoissons de l'Océan indien et de la Médilerrauéc. Mais M. d"Orbij);ny ajouie qu'elle se trouve aussi à Rawac , dans l'Océan du Sud, à l'ile de Madagascar et au cap de lionne - E-pérance. lille a environ 2 milliai. de diamètre. TRONCILLE. Truncilla. Ralinesque, dans sa monographie des coquilles de rOhio {^Ann. gcn. des Scienc. phy. tnni. 5), propose de démembrer des Mulettes les espèces ti'jDvjuées et triquèlres , et de les rassembler sous cette dL-nouiinalion générique. Voici les carac- tères qa'il donne au nouveau genre : coquille »emi-triangulaire ; axe presque médial j ligament oblique; troncature plane, oblique, postérieure; dent liilobée , lisse, denticulée et comprimée; dent lamellaire comprimée, oblique. Mollusque • emblable à celui de i'Unio ? Les caractères de ce îjenre sont insufRsans pour qu'on puisse le con- server. Peut-être pourra-t-on , lorsque l'on dis- tribuera les Mulettes en sections naturelles, d'après les formes , eu établir une pour celles qui sjut triquèlres. Voyez Mdlette. TROPHONE. Tmphon. Geure établit par Montforl ( Conch. sysi. tom. 2. pag. 123) pour le Murex tnagellanicus de Gmelin. Cette coquille est loin d'ollVir des carac- tères sufFisans pour un genre. Nous ferons obser- ver que généralement placée dans les Rochers, elle appariient, selon nous , au genre fuseau; car les lames élégantes dont elle est embellie ne peu- vent être comparées aux varices des Rocbers, et n'en ont pas la structure. Voyez Rocher et Fu- $:av. TROQUE Trochus. Genre très-beau et très-nombreux de coquilles institué par Linné, mais pressenti par Lister et quelques autres conchyliologues anciens. Linné rassembla d.ins ce f;enre un assez grand nombre d'espèces qui depuis en furent séparées et cons- tituèrent |)lusieurs genres. Ces déraembremens ne se firent que successivemeut, et tous sont dus à Lamarck. Le premier, le genre Cadran, parut dès 1801 dans le Système des Animaux sans rer- ièbres ,■ le second, le genre Roulelie , dans le dernier ouvrage du savant professeur; et le troi- sième, le geure Monodonte, pris en partie parmi les Troques et lesTurbos, fut proposé à la même époque que le premier. Ces démembremens , en T II O 10G7 rcnJ.inl plus naturel le genre Troque, le laissèrent cependant encore incertain sous plusieurs rap- ports, comme nous le verrons bientôt. L'analogie qui existe entre les Ti-oques et les Turbos est trop généralement admise pour que nous ayons besoin de l'établir de nouveau. Depuis Linné, toutes les méthodes sont d'accord en ce point , que les Tro- ques sont voisins des Turbos. Ces genres ont tant d'analogie, qu'il a paru nécessaire à M. de P'erus- sac de les réunir en un seul. Cette idée découle de l'observation, et elle nous seinble juste, si l'on n'a égard qu'à la forme extérieure pour la séparation des genres. Il est incontestable qu'il y a un passage insensible entre les Troques et les Turbos , de telle sorte qu'il est impossible de rompre la série sans que ce soit arbitrairemen'. On voit dans la succession des espèces la forme de l'ouverture s'arrondir peu à peu, le bord de la coquille devenir moins anguleux , la columelle participer à ces changemens en se courbant de plus en plus ; en un mot , on voit les Troques pas- ser aux. Turbos. Si, pour être naturel, un genre ne doit pas être circonscrit arbitrairement, on ne peut dire que celui qui nous occupe le soit, du moins pour ce qui a rapport à la forme, qui est cependant le cai-actère principal. A coté de ce ca- ractère il en est un autre dont M. de lilainville a sen t i toute la valeur , mais dont il n'a pu cependant tirer tout le parti possible : nous voulons parler de la nature de l'opercule. Si ce caractère , comme cela doit être, prévaut sur celui de la forme ex- térieure pour la distinction des deux genres, il en résultera des changemens nombreux dans leur composition, c'est-à-diie que plusieurs Troques deviendront des Turbos , et réciproquement des Turbos rentreront dans les Troques. En ne consi- dérant que l'opercule , les Troques se reconuoî- tront à l'opercule corné, et les Turbos à l'opercule calcaire. Il s'établira pour chaque genre une série de formes comparables, passant de la Irochoide à la lurbinacée. Il y aura des Turbos trocLi- formes et des Troques lurbinilbrmes. Une objec- tion se présente cependant relativement à la valeur que l'on doit donner à la nature de l'oper- cule. Si celle valeur est telle ici qu'elle puisse dé- terminer des genres, pourquoi dans les Natices, par exemple , n'en est-il pas de même? pourquoi ne feroit-on pas deux genres dans les Natices pour celles qui ont l'opercule corné et celles qui l'ont calcaire? Il nous semble très-diHicile de concilier ces deux manières de procéder dans une mênce méthode , et de donner arbitrairement de la va- leur à un caractère pour un genre voisin. Notre opinion à cet égard est toute faite: nous croyons que la nature de l'opercule est un caractère de trop peu d'importance pour être mis en première ligne. Noos pensons qu'il en sera des genres Troque et Turbo comme du genre Naiice , que l'on sera forcé de tout réunir pour établir ensuite de« T 1 1 1 1 t 2 * io68 T R O groupes pour faciliter la recherche des espèce;. Il est évident , d'après ce que nous avons vu et d'après ce qne disent les auîeurs et ]M. de Blain- ville' lui-même, qne les animaux des Troqnes et des Turbos ne diOèrent en rien d'essentiel. Il faut donc, par une conclusion tonte simple , que les deux genres soient à l'avenir réunis. On doit d'auiant moins contester cette conclusion , ce nous semble , que le raisonnement à l'aide duquel nous l'obtenons est admis en principe par tous les zoologisles. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière suivante , d'après M. de Blainville : CABACTÈRES GÉSÉBIQCES. Animal spiral, ayant les côtés du corps souvent ornés d'appendices digitées ou lobées, et pourvus d'un pied court , arrondi à ses deux extrémités. La tète munie de deux te'nlacules plus ou moins aloneés , portant les yeux sur on rer.flement à la partie externe de leur base , et souvent assez dis- tincts pour rendre l'œil subpédoncuié ; bouche sans dent supérieure , mais pourvue d'un ruban lingual en spirale; l'anus à droite, dans la cavité branchiale, qui renferme une ou deux branchies inégales en forme de peigne ; les organes de la génération se terminant sur l'individu femelle , a droite, dans la cavité branchiale. Coquille coniqne, à spire élevée, quelquefois surbaissée, à pourtour plus ou moins anguleux, souvent mince et tranchante, circonscrivant une base aplatie; ouverture déprimée transversale- ment , à bords désunis dans leur partie supérieure; columelle arquée, plus ou moins saillante à sa base; nn opercule corné, à sommet submédian, enroulé régulièrement en spirale ; les tours de spire étroits et nombreux. Tel que nous venons de le circonscrire, d'après M. de Blainville, ce genre contient un grand nom- bre d'espèces , au nombre desquelles il faut comp- ter celles qui ont la singulière propriété d'agglu- tiner des corps étrangers sur leurs coquilles. Ces coquilles, comme on le sait, avoient été le sujet du genre Fripière de Montfort , genre qui n'est pas admissible quant à présent. Il devroit en être de même du genre Monodoote, qui ne se dis:in- gue que très-foiblement des Troques , puisque le caractère principal, la dentelure du bord gauche, se voit dans les deux genres, mais à des degrés divers. En réunissant ea un seul genre toutes les coquilles des Troqnes et des Monodontes à oper- cule corné , on pourroit facilement , d'après la forme de la columelle, former des groupes assez tranchés : l° pour les espèces à columelle droite, tronquée à la base; 2° pour les espèces à colu- melle droite, tronquée à la base, dentelée dans sa longueur; 3° pour les espèces à columelle sim- ple, arquée, subtronquée ou mnnie d'un petit T R O Inhercuîe; 4° enOn , ponr telles qui ont Ja coIj- melle arquée et fortement dentée à la base. On pourroit établir une cinquième division pour les espèces agglutinantes. Nous sommes assuré que les coquilles qui, avec toute la forme des Tro- ques, ont le bord mince et découpé en épines plus ou moins longues, ont toutes l'opercule cal- caire et se rangent par conséquent dans le» Turbos. Le genre Troqne est très-nombreux en espèces soit vivantes, soit fossiles, surtout en y réunissant celles du genre inuti'e des Monodontes; nous en comptons plus de deux cents fossiles dans les ter- rains secondaires et tertiaires, et vivant dans toutes les mers. Noos ne décrivons ici que les principales espèces. I. Tboquz impérial. Trochus imperiaiis. Tr. testa orbiculato-conoideâ , apice obtusâ, stiprà Jiisco - piolacescente , irifrà albâ ; sulcis iransversis imbricato - squaniosis ; anfractibus confexo-turgidis ) margine iquamoso-tadiatis ; squamis coniplicalii j umbilico iTifundibuliJbmn. Chems. Conch. tom. 5. tab. ijZ.J'ig. 1714,61 tab. i-j^.fig. 1715. Trochus imperiaiis. Gmel. pag. 3576. /i". 63. Lamk. Anint. sans vert. tom. 7. pag. lO. 7I«. I. Grande coquille rare et précieuse qui, par «a forme, se rapproche un peu de certains Cadrans ; c'est pour celte raison sans doute qne Montfort a cru nécessaire d'établir ponr elle son genre Impe- rator. Elle est conique, orbiculaire, aplatie et même concave en dessons. Sa spire est courte , obtuse au sommet , composée de six ou sept tours légèrement convexes, à suture simple et assez profonde; la circonférence des tours est mince, aplatie et fortement carénée. La carène est décou- pée en épin s plus ou moins longues, assez ai- guës, très-comprimées latéralemect et creusées en gouttières en dedans : ces épines sont con- vertes en dessus et en dessons de stries obliques et rayonnantes. La surface supérieure des touo est striée transversalement; les stries sont régu- lières , serrées , granuleuses ou subécailleuses. En dessous le dernier tour offre au centre un grand ombiLc infundibuliforme , simple, qui est assej largement ouvert pour laisser apercevoir les tours de la spire. A la limite de cet ombilic commerKie une zone assez large, formée de trois rangs de petites écailles ou de granulations dans l'inter- valle desquelles se trouve une sine intermédiaire finement écailleuse. L'ouverture est arrondie, na- crée à l'intérieur, très-oblique; la partie supé- rieure du bord droit dépassant de beaucoup l'in- férieure. La coloration de celle espèce est assez constante; elle est blanchâtre en dessous et d'uu brnn assez intense en dessns. Celte ciquille très-rare vient des mers de la T R O N .iivelle-Hollanile et de la NoiivelUe-Zt'lande. Elle a quelquefois ii ceniimèlres de diamcUe à la base. 2. Troque indien. Trochus indicus. Tr. tcstd orbiculari , convejco-conicâ , apice ticutù , te/iuisiimâ, subtilissitné stiiatâ, albâ,su- fiemè roseà ; peripheriâ dilatatâ , aciitissimj; hi- Jernà facie prnjundi umbilicata j latileUd lutcrali rcwitatemjhrinante. Chems. Conch. toni. 5. tab. 172. Jtg. \6()y. i6y8. Tiochus indiens. Gmel. pag. SSyS W. 57. Lauk. Anini. sans vert. tant. 7. pag- 11. n°. 4. Celle espèce est beaucoup plus rare que la pré- cédente et elle est beaucoup plus exlraordinaiie; elle forme un cône surbaissé dont la base dilatée est parfaitement circulaire. La spire, courte et pointue, est formée de huit tours aplatis , étroiis , dont les trois ou quatre premiers ont la suture ca- cliée par des corps aggluiinés, tandis que sur les derniers tours on ne trouve aucune trace d'a^^u- tination semblai)le. La partie du test qui est dé- oonverte présente un très-grand nombre de stries exliêmement fines, onduleuses et souvent inter- rompues. La base de la coquille est tr(S-élart;ie par uu bord papyracé extrêmement mince, qui s'élève de la carène du dernier tour. A la base de ce bord la coquille présente une petite zone cir- culaire de trois ou quatre stries extrêmement lines et suijojranuleuses. Le reste de la surface in- iérieure est parfaitement lisse. Au centre se voit un grand et large ombilic infuiidibuliforme , dans lequel s'aperçoivent facilement tous les tours de la spire. L'ouverture est petite, subovale, recou- verte supérieurement par une large dilatation du bord droit , qui occupe dans sa longueur un demi- tour de la coquille. Cette espèce a une coloration peu variable; elle est blanche, mince, diaphane, q'ielquefois d'une teinte fauve et particulièrement vers les sutures. Cette espèce très-rare se trouve dans l'Océan indien. Elle a 60 millim. de diamètre. 3. Troque étoile. Trochus Stella, Tr. testa orhiculato-convexâ , apice depressâ , griseo-margaritaceâ ; arifrxxctibus costttlatis , gru- Tiu/osis, tnarginc ixidiatîm spinosis , peripheriœ spissis, longiusculis i injèrnà^facie cont>exàj aspe- tatâ y subperforatâ. Lister , Conch. tab. 608. fig. 46. Gdalt. Test. tab. ^^.^g. N. P. Dargenv. Conch. pi. è.Jïg. R. Fava:jse, Conch.pl. \b. S'S- ^- ^• KxoriR , Vetg. tom, 4- tab. ^■J'S- 2- T R O 10C9 Chemn. Conch. lent. 5. tab. tÇt^./ig. i352. Lauk. Anim, sans vert. (ont. 7. ptig. iz. 71". II. Dans sa manie de faire des genres, Montfort en fit un sous le nom de Calcar pour rette espèce et quelques autres qui lui sont analogues. Ce Troque est plus ou moins conique, selon les individus. Sa spire est ordinairement courte et très-obtuse au sommet; elle est formée de six on sept tours aplatis tn dessus, fortement carénés k la base et a;yant la carène découpée en digitalions rayonnantes et aiguës plus ou moins nombreuses: ces digilations sont quelquefois simples au som- met , d'autres fois elles sont sous-divisées , comme frangées et obtuses. Le dernier tour est médio- crement convexe en dessous; il est constamment dépourvu d'ombilic, et il ofi're un assez grand nombre de sillons cenreniriques finement écail- leiix,et dans l'intervalle desquels se voiem: des stiies longitudinales extrêmement fines. Ces strie» ne dépassent pas la circonférence de ce dernier tour; aussi la surface supérieure est toute lisse. L'ouverture a les bords assez épais; elle est ovale- obronde, d'une belle nacre blanche à l'intérieur et fermée par nn opercule calcaire fort épais, chagriné en dehors. Celle coquille a une coloration peu remarqua- I le; elle est d'un blanc-jaun.ître ou grisâtre, uni- forme; elle se trouve dans les mers de Saint-Uo- mingue et dans celles de la Nouvelle-Zélande. Elle a 45 millim. de diamètre. 4. Troque agglutinant. Trochus agglutinauf. Tr. testa orbiculaio-conicà , squaltdé albàj an- J'racltbus angulatis , polygonis ; areis vel con- chylias vel lapides agglutinantibus y itifernâjacie subconcafà , ruja; umbilico atate occultata. Trochus conchyliophorus. Born , Mus. tab. la. fig. 21. 22. ?i.\AKjit., Conch. pi. li.Jig. Cl. C.a. CnEMN. Conch. toni. 5. tab. l'jz.Jig. 1688 à. 1690. Trochus conchyliophoius. Gmel. pag. 3584. n°. 1 10. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 14. n". 18. Coquille assez communément répandue dans les collections, et qui est l'une de celles qui jouit au plus haut degré de la singulière propriété do se cacher sous un grand nombre de débris de corps sous-marins , qu'elle agglutine d'une ma- nière très-solide à sou lest. Montfort a pensé que celle propriété qu'a ce Mollusque de faire entrer dans la composition de sa coquille des corps étrangers devoit faire établir pour lui un genre particulier, auquel il donna le nom de Fripière. Celle coquille trochoide est conique, à spire peu élevée, formée de sept à huit tours aplatis, lo-o T Tx O très -irrégulièrement iinpressionn(?s par suile de l'adhérence de corps étrangers qui y sont adlié- reos par une plus ou moins grande surface. Ces corps étrangers sont de diverses sortes, suivant les lieux habités par l'animal: tantôt ce sont de pérîtes pierres ou des cailloux roulés, le plus sou- vent ce sont des débris de coquilles et oiêmedes en- tières, et d'au très fois on y trouve un mélange de ces deux sortes de corps. En dessous celte coquille esi aplatie, sans ombilic; elle est ornée de stries arquées, subgranuleuses, qui suivent la direction du bord inférieur de l'ouverture. Celle-ci est assez {grande, dilatée, ovale-obronde; son bord su]U'- lieur, étalé largement sur l'avant-dernier tour, recouvre coTiplélement le bord inférieur, qui est légulièrenaeut coupé eu arc de cercle. La coloration de cette espèce n'a rien de re- marquable ; elle est d'un blanc-roussâtre en des- sus et en dessous : cette couleur est interrompue par des zones plus ou moins nombreuses, lonj^^i- tudinales , d'un brun plus ou moins foncé. On a regardé comme analogue de celte espèce presque toutes celles qui sont agglutinantes; cependant il existe des diflérences très-nolables, et nous pour- rions particulièrement citer l'espèce fossile de Grignon , celle de Bordeaux et une autre d'ilalie. Celte espèce vit acluellement dans la Médiler- ranée, la mer des Indes et l'Océan des Antil- les, et se trouve fussile en Italie et eu Sicile. Les grands individus ont 65 millim. de diamètre, non compris les corps éliangers qui les couvreui. 5. Thoque raboteux. Trochus cœlatus. Tr. iesiJ conicà f asperatâ , longitudmahter costatâ , cinereâ et vindi ^ costis laniellosis , iiii- bricatis , convoluto-J^istulosis , m ultirno anJracLu duplici série patentibus, spiniforimbus ; ari/racti- bus confcxis ; inf'imà Jacie sulcis imbncato- sijuanwsis corrugatâ. LisTEa, Conch. tah. 646. Jîg. 38, et tab. 647. /ig- 40. Seba , Mus. tom. 3. tab. ^o.J'ig. 1 . 2. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. i2..Jig. 3. FAVAI>^^E, Conch. pi. 8 Jig. M. Trochus ccelatus. Chemn. Conch. tom. 5 tab. ïbi.Jig. i55b". 1537. Trochus cœlatus. Gmel. pag. 3481. n". g5. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. l5. n". 19. Celte coquille est obliquement conique. Sa spire est assez longue et pointue; on y compte six à sept tours convexes, à la piirde supérieure desquels se voit un rang de petites côtes longitu- dinales distantes , terminées à la base par un dou- ble rangs d'écailles subimbriquées , dont le plus inférieur est ordinairement compris dans'l'épais- ;,5ur de la suture. A la circonférence du dernier T R O tour se trouvent , au-dessons de ces deux premier! rangs, deux autres séries de grandes écailles sub- tubuleuses qui se dirigent vers la face inférieure. Entre les côtes et ces écailles se voient quelques stries irrégulières, longitudinales. La base du der- nier tour est peu convexe; on n'y voit aucune trace d'ombilic, et elle est chargée de quatre ou cinq gros sillons très -réguliers, concentriques, profondément séparés et chargés d'écaillés peiile» et imbriquées, plus ou moins saillantes, selon les individus. L'ouverture est à l'intérieur d'une belle nacre blanche; elle est ovale-obronde, à borcii minces et à columelle aplatie et circonscrite en dehors par un sillon peu profond. La coloration de celte espèce est peu variable; elle est d'un vert assez foncé, marbré de tache» d'un vert-blanchâtre ou d'un brun-roussâtre peu foncé. Cette coquille est assez rare et provient det mers des Antilles. Par sa forme et ses caraclèies elle appartient plutôt au genre Turbo qu'au genra Troque, et quoique nous n'ayons pu jusqu'à pré- sent observer son opercule, nous avons la ci n- viclion qu'il doit êlre pierreux, à en juger du moins par la forme de l'ouverture. Cette coquille a 55 à 60 mill. de diamètre et autant de hauteur. 6. Troqde turban. Trochus tuber. Tr. testa conoidej , crassâ, nodulijerd , coftutà , liridi ; costis longitudinalibus nodosis, cinercis ,■ anfractibus coni>exo-turgidis ; iiifmiii facie curê- vexiusculd , irriper/brutà jjauce argenté j.. Trochus tuber. Lin. Gmel. pag. âS/S. n". 77. D.1BGE.NV. Conch. pi. ?). fig. I. FAVAN^E, Conch. pi. Q. fig. C. Seoa, Mus. tom. 3. tab. j^.fig. 13. Knorr , Veign. tom. i . tab. 3. fig. 2. Cbemn. Conch. tom. 5. tab. \&\. fig. i5bi,et tab. ibS.fig. 1672 — 1576. Lahk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i5. n°. 20. Cette coquille est plus turbiiiiforme que trochi- forme , et nous sommes d'autant plus étonné que Lamarck l'ait comprise dans son genre Troque, qu'elle a un opercule calcaire et que son ouver- ture est presque ronde. Celle coquille est conique, pointue au sommet , peu dilatée à la base. Sa spire, assez longue, n'est composée que de six ou sept tours fort larges , très-convexes etsubétagés; ils sont pourvus de côtes obliques , fort saillantes à leur partie supé- rieure et insensiblement atténuées vers la base, où elles disparoissent. Ces côtes sont striées obli- quement, et quelquefois leurs intervalles le sont aussi. Le dernier tour est très-obtus à sa circon- lérence , peu convexe en dessous, et il présente de ce côté des stries obliques , obsolètes et fort T R O r(!^piilière!. T/duvcriiiie est lrî's-ol)liqiie , nv.ile- ol)lonf;ue, d'une Leile nacre, iiisdc à l'inU'riei)i-; le bord droit est épais, onduleux siipciieureiDcnt , (impie inféiieaiement. La columelle est assez épaisse, naci-^e eu dehors et garnie extéùeure- luent d'une callosité épaisse, non nacrée. La coloralion de cette coquille est peu varia- ble; elle est d'un vert assez intense, et les côies ressorlenl en blanc sur le fond ; en dessous la co<|iiille est ornée de flammules assez nombreuses, veriiàlres ou roiigeâires sur un fond blanc. L'opercule est calcairej sur sa surface externe se trouve un large nucléus fort sailant, sur le- quel sont des granulations demi-sphériijues assez UfMnbreuses. {^elte coquille, assez commune dans les collec- tions, ne se trouve pas dans la Méditerranée, comme le disent Linné et Laraarckj elle provient de rOcéa» indien. Elle a 5o millim. de diuiuèlre 2 la base et 55 millim. de hauteur. 7. Troque mage. Trochus magus. Tr. testa conoideâ , crassiusculà , transversim atnatâ ,Juli)d , strigis longitudtnahbus Jlexuosis fmrpuTeis omatâ ; anfractibus siipernè luberculis nodifbmiibus coronxitis , injernè Itneâ elevatà ctnctis; injernâjacie convejciusculâ , latè et pro- Jundè umbdicatd. Tivchus magus. Lin. Gmel. pag. 3567. nP. 7. Lister, Conch. tab. 641. Jig. 32. Glalt. Test, tab. 62. J'ig. L. Uabgenv. Conch. pi. ^.fig. S. Favanne, Conch. pi. b./îg. \. 4. Seba , Mus. torn. 3. tab. i^\. ftg. 4 — 6. Kmorr, Vergn. tom. 6. tab. ii.-j.Jig 4. Pensant, Brit. zool. torn. 4. tab. Qo.Jig. 107. Cbehn. Conch. tom. 5. tal>. \']\.J'ig. i6'56 — 1660. Lamk. Anim. sans vert, ton», 7. pag. l5. j»". 21. Coquille très- abondamment répandue dans la Méditerranée, assez variable dans ses couleurs et beaucoup plus constante dans ses formes. Elle forme une cône court, très-poinlu au sommet, dont les tours, assez étroits, sont au nombre de six ou sept, aplatis en dessus et réunis par un suture «impie mais protonde. A leur p:irtie supérieure , ces tours sont ornés d'un rang de tubercules ob- tus, oblongs, lisses, au-dessous desquels le reste de la surface de chaque tour est assez finement ilrié en travers. A sa circonférence, ce dernier tour est bordé d'un bourrelet peu saillant et lisse. Iji dessous on voit un assez grand nombre de Wiies fines et conceninques, et au centre il existe un assez grand ombilic profond, dont la paroi est assez profondément sillonnée. L'ouverture est médiocre, très-obliqac , subquadraogulairej le» T R O 107 1 bnrJs en sont minces et simples dar.s loulc leur éleodue. La coloration de celle coquille consiste en ta- ches rougeâtres ou d'un rouge-brun assez grandes, placées entre les tubercules, et qui donnent nais- sance à des flammules plus ou moins noinbreiise.< , qui viennent se perdre vers l'ombilic du dernier tour. Dans quelques individus ces llammulcs sont remplacées par des ponctuations de la même cou- leur, qui ont une tendance à se réunir en (lam- mulesj dans d'autres individus, la coquille est toute rouge et ornée en dessous de flammules ou de ponclualions blanches. Celle coquille, fort commune dans toute la Mé- dilerranée et l'Océan d'Europe, ollVe une variétd à ombilic petit dans les mers du Sénégal; elle se se trouve fossile en Italie, en Sicile, en Morée et à l'île d'Ischia. Les grands individus ont 38 mill. de diamètre à la base. 8. Troque bouche-rose. Trochus merula. Tr. testa suborhiculari , convexo -conoideâ , glabrâ , nigrâ , apice detritd et argenteâ j an- Jractibus conveacis ; iiltimo ventiicoso j injernà Jacie convexo- plana , impeiforatâ ; columeltâ albâ f extiis purpureo tinctâ;Jauce argenteà. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. Z.Jig. l. Favanne , Conch. pi. gjîg. B. 1 . Trochus mentla. Chemn. Conch. tom. 5. tab. i65. Jig. 1564. '565. Trochus sinensis. GnEh. pag. 3583. n". io3. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. )6. n°. 22. Coquille assez commune et très-facile à distin- guer parmi ses congénères; elle est obliquement conique , à spire courte , obtuse au sommet , for- mée de six ou sept tours assez larges, médiocre- ment convexes , à suture simple et peu profonde. Le dernier tour est oblus à sa circonférence; en dessous il est aplati , vers le centre il présente à la base de la columelle la trace d'un ombilic peu profond. L'ouverture est ovale-obronde, d'une nacre blanche en dedans : son bord droit , très pro- longe, est fort oblique; il est assez épais et se con- tinue insensiblement avec la columelle, laquelle est pourvue à sa base d'un tubercule obtus. Toute la surface extérieure de celte coquille est lisse et d'un noir très-funcé; en dessous et sur le bord gauche, de l'ouverture elle est ornée d'une assez grande lacbe d'un beau rose ou d'un rouge- carmin. D'après Lamarck , cette coquille se tronveroit dans les mers de la Chine et dans celles du cap de Bonne-Espérance. Elle a quelquefois 5 millim. de diamètre à la base. g. Troque bouche-d'argenl. Trochus argyros- tomus. 10-7 T R O TV. tesl^ conoidi , nigrà, apice albid.i ; suL-is longitudinahhus, obliqms, undalatis ; striis oh/i- tjuè tran.H'srsis , rvmotiusculis , sulcos decussanti- hus ; (infractibus convexis ^ infemâjacie pUino- convexâ , iniperforatâ , rubro et viridl tinctu i colunielld basi truncatà ;Jauce argeiiteâ. Cbemn. Conch. toin. 5. tab. i65. fig. i562. j563. Trochus argynstomus. Lin. Gmel. pag. 3585. 71°. 102. Lamk. Anini, sans vert. iom. 5. pag. i6. 72°. 33. Cette espèce est voisine pour la forme et la couleur de celle qui précède ; elle resseinl)le à un cône court, oblus au sommet, peu dlar''! à la base. Sa spire se compose de cinq à six tours assez larges, peu convexes, à suture simple ei couverte de sillons loti};itudinaux, obliques, on- duleux, quelquefois bifides et trèsrapprochds. La hase de ia coquille est toute lisse ; l'angle qui sé- pare cette base de la surface supérieure est obius. L'ouverture est oyale-obrondej sou bord droit est Irès-dilaté, très-oblique , et s'avance en for- mant un demi-tour de circonvolution et va en s'allénuaut jusqu'à son extrémité. La columelle est déprimée; elle onVe vers sa base deux dente- lures obliques: à son origine elle part d'une cal- losité peu épaisse, d'un vert nacré assez foncé. A l'inlérieur, cette coquille est d'une nacre ar- gentée , fort biillanie , et en dehors elle est toute noire. Celle coquille, rare encore dans les collections , ',)rovient des mers du Pérou et de l'Océan aus- tral. Elle a 5o millim. de diamètre à la base. 10. Troque de Cook. Trochus Cookii. T/: testa orbicidato-conicâ , basi ventricoso- diLitatà , longitudinaliter plicatâ , asperatù, riijb- fuscescente j plicis creberrimis, corijértis, obliquis, inib^tcato - squaniosis ; anjraclibus convexis ; injvnâ,facie convexiusculâ , concentrice lugosâ , impei/brutâ. Chem.n. Conch. iom. 5. tab. l6'5.Jtg. l540, et tab. i64.yig. i55i. Trochus Cookii. Gmel. pag. 3582. n°. Cfj. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 17. w^. 24. Très-bellfi coquille, grande et turbiniforme , que nous ne laisserions pas dans le frenre Troque, où Lamarck l'a placée, et que nous placerions dans lesTurbos, SI nous ne considérions ces deux gen- res comme apparlenant au même 'ype d'organi- sation , et si nous n'étions persuadé de la néces- sité de leur réunion prochuine. La coquille dont il est ici qiiesiion a une spire assez longue, formée ce huit à neuf tours larges et convexes, à suture simple mais profonde. Dans T R 0 certains individus les tours sont ornés de c6le< longitudinales et obliques, simples, terminées;! la base par une écaille épaisse et peu saillante j dans d'autres ces côtes longitudinales sont régu- lièrement noduleuses, el les nodosités sont quel- quefois écailleuses. Des stries d'accroissement nombreues, assez régulières, sublamelliformes, coupent obliquement les côies et leurs nodosités. A sa circonférence le dernier tour est très-obtus ; il est fortement sillonné en dessous, et les sillons profonds sont écailleux dans toute leur étendue. I/ouverlure est ovale-obronde , à bords minr«^ onduleux. La columelle est peu épaisse, oblique, simple et tordue sur elle-même; à sa base se voit une dépression ombilicale peu profonde. L'oper- cule est calcaire , à spire très-courte , garni à sa surface interne d'une couche cornée, noirâtre, assez épaisse, et en dehors il est subnacré, d'un blanc-jaunâtre et épaissi dans son milieu par une côte obtuse et contournée; cette surface est du reste toute lisse. La coloration de cette coquille est constante; elle est d'une belle-nacre blanche et irisée à l'intérieur, et d'un brun- violâlre à l'extérieur. Cette coquille, qui étoit autrefois très-rare dans les collections , y est actuellement plus abondam- ment répandue depuis les voyages plus fréquens (|ue l'on a faits aux Terres -Australes. Les grands individus ont 85 mill. de diamètre à la base. II. Troqde dilaté. Trochus Jiiloiicus. Tr. testa conico-pyromidatâ , basi dilatata ^ crassissiniâ, ponderosâ, lœi'i, alhS , strigis longi- tudinaltbus ru/o-^uscis ornata , subtiis sangumeo- macuhità } columellù arcuatd , basi truncalà , supernè dentijera , sulcoque cantorto umbilicum simulante. Trochus niloiicus. Lin. Gmel. pag. 3565. n*. 1 . Lister , Conch. tab. ÇtA'j.^fig. â, BoNANNi , Recr. "h.Jig. 102. RuMTH. Mus. tab. %\.fig, A. Petiv. Amh. tab. "à.fig. 12. GuALT. Test. tab. Sg.yig. B. G. Seba , .Mus. tom. 3. tab. 75. {in medio). Knorr , Vergn. tom. 2. tab. 5. Jig. I , tab. 6. Jig. 1 . Fa vanne, Conch. pi. \7..J'ig. B. i. Chfmn. Conch. tom. 5. tab. \iij.Jig. l6o5, tab. 168. Jtg. 1614. Encyci,. pi. 444. /îg. 1. a. b. L*MK. Anim, sans vert. tom. 7. pag. n°. 25. Cette coquille est une des grandes espèces du genre; elle est conique, pointue au sommet, di- la;ée à la base. On compte neuf à dix tours apla- tis à la spire; les premiers sont ridés à leur partie supérieure et /• T R O siip('iieQie et obscnri'meut uoduleux à leur partie iiilérieure; les derniers lours sont cotnpléiement lisses. Le dernier tour, dans les grands individus, est parliculiéreuieot remarquable par la dilatation de sa circonférence, qui reste cependant obtuse. En deasiius , ce dernier tour est lisse, légèremeni Lombë, si ce n'est au cen'ie, où il est percé d'uu ombilic assez profond, lisse et uai.rc. L'ou- verture est assez grande, très-oblique, subqua- draiii;uLire ; le bord droit , é|)aissi a l'inldrieur, est oiince et tranchant à son extrémilt''. La colu- melle est épaisse et arrondie, et elle présente celte sinf/ulariié remarquable d'être profondément dé- laclu'f de son piùiil d'insertion par une échan- cjuie étioile et profonde, qui semble faiîe arlib- ciellement. Celle coluooelle, arquée dans sa lon- t^ocur, est Ir. iiquée à sa l)ase. La co ioralion de celle coquille esi peu variable; elle consiste en grandes taches assez réj^ulicres, subquadrangu- laires , d'un l île diamètre à la base. Elle vitni de l'Océan indien. 12. Thoque pyramidal. Trochus pyramidalis. Tr. testa conico- pyranudatd , tubeiculiferà , cinereo et roseo fan'â; tubeiculis inagnis , obtu- sis , distantibus, ad anjiactuitin ntarginem ivfe- r:orem dispositis j mfiniâjacie planulatâ , Uneis uridibui concentrlcis zonatim pictu j uinbiltco jiu/lo. KoRSK. Egypt. descript. anim. pag. 125. n". Q-j. Favanne, Co/zc/j. pi. \?). Jig. A. (Ihemn. Conch. toin. 5. tab. \Qi. J'ig. i5i6. i5i7. Ti-ochns foveolatus. Gmel. pag. 358o. n°. 84- Lauk. Anitn. sans vert. toni. y. pag. 17. n-. 26. Fort belle espèce de Troque recherchée des amateurs à cau-e de sa forme et de sa rareté j elle est conique et pointue, à spire assez longue , il hiquelle on compte treize ou quatorze ;ours ;i|ilaiis ei tres-ccurts. Ces tours sont li-rininés à li'ur base par un seul rjng de gros lubeicules ob- tus, aplatis en dessous el qui lonl fortement saill;e Hist. Nal. des fers. Tome II. T R O 1073 au-dessus des sutures; celles-ci sont simples et peu profondes. Le reste de la surface supérieuie de la coquille est lis.se ou marqué de peiiies rides obliques, fort irrégulières. La circonférence du dernier tour est subcarénée ; elle est découpée pur des tubercules semblables à ceux des tours pré- cédens. La suilace inférieure est aplalie, pouivue vers le centre de ijuclques stries concentriques, lisse dans le resie de son étendue. L'ouverture est subquadrangulaire, plus Luge que haute , extrt'- memeni oblique; le bord droit, très-étendu , est mirce, lrancLanl,el sa pai lie inférieure est coupée en demi-cercle. La roluinelle est très-courte, ob- tuse, peu épaisse , forleci eut tordue dans sa lon- gueur, f.)rt snllliinte et tronquée à la base; scu extrémité iiiférieure est pourvue d'une échanciure interne assez profonde , qui se voit au point d in- sertion avpc l'extrémité du bord droit. A l'inté- rieur, celle coquille est d'une nacre blanche peu brillante. La base de la coluraelle est entourée d'une zone éiroile d'un vert assez foncé; tout !e reste de la coquille est d'un lauve-blanchâtre uni- forme. Cette espèce, assez rare, provient de la nier Uiiuge. Elle a 60 millim. de diamètre et autant de hauteur. i3. Troque obélisque. Trochus obeliscus. Tr. testa cunico-pyraniidatâ , nodulosâ et gru~ iiulatâ , rindi et albo cnronatà y arifractihus inaigine irtfenorc tubeiculato-tiodosis , ciiculisque plunbus granosis cinrtis , ultiino dtinpto y ui- Jèrnajacie planiduta y labro basi stnuato. KsoHR, P'ergn. loni. i. tab. I2,.jig. 4. Favanne, Conch.pl. iZ.fig. elc. Cbemn. Conch. toni. 5. tab. 160. Jig. i5lO — l5l2. Trochus oheliscus. Gmel. pag. 3579. n°. 8'. Lame. Annn. sans rert. torn. 7. pag. 18. «0. 29. Ce Troque est assez grand , régulièrement co- nique, poiiuu au sommet, assez dilaté à la base; sa spire, assez longue, est composée de douze louis légèrement convexes, dont les premiers iont tiibercuieux à la base , tandis que les suivans soui sinijilemeut anguleux. La surface de ces tours préseule consiamment cinq à six rangées transverses de granulations assez régulières et assez lines. Les sulures sont simples et as ez pro- fondes. La circonférence du dernier tour es; sub- anguleuse ; en dessous il est aplati, déprimé vers le lenire et pourvu d'un petit nombre de stries ccnceutiiques assez profondes; le reste de cette surfae, Conch. pi. xTi.fig. C. Chem.-s. Conch. tom. 5. tab. xG'à-fig. 161 5 à 1618. Anini. sans vert. tom. 7. pag. it). Lamk. n". 3i. Jo ie coquille qui a quelqn'analogie avec celle qui précède, et qui en esi constamn)e'il dislincie par plusieurs caractères c.oiislans; elle est coni- que, a.-sez large à la base, fort pointue au som- met et léiièrenient endée dans le milieu. Ses tours sont aplatis, au nombre de neuf ou dix; les pre- miers sont noduleux à la base et les derniers sont lerminés à leur circonférence par un angle assez aigu. La surface des tours oflre le plus ordi- nairement sept rangées transverses et inégales de granulations; la première el l'avant-dernière de ces rangées sont les plus larges. La base du der- nier tour est aplatie, couverte de siries concen- triques, granuleuses, d'une grande régularité. Au ceiiire se voit un ombilic inluudibuliforœe , blanc, surnacré, très-profond, dans lequel la co- lumelle, proiondément cchancrée el amincie , se contourne lortemenl. L'ouverture esl subqiiadran- giilaire, presque aussi haute que large; le bord droit, Ircs-épaissi en dedans, est sillonné à l'm- léiieur dans presque toule son étendue; mais les sillons de la base, beaucoup plus prolonds que les autres, produisent sur ce bord quatie dente- lures égales et assez aiguës. La coluine.le est oblique, à peine arquée dans sn longueur, e! eUe est divisée transversalement par quatre ou cinq gros plis, dont le supérieur esl le plus gros- et le plus obius. Ija coloralion de celte coquille est en général peu variable; en dessous ses siries con- eenliiques sont ornées de peàles taches qiiadran- gulaires, d'un rouge plus ou moins vif sur un lond blanc. Dans quelques individus ces pimclua- lions se réunissent pour loriner des linéoles en zigzag . qui se rendent en convergeant vers l'om- bilic. En dessus celle coquille est ornée de lacSes nuageuses d'un rouge obscur sur un tond d un blanc-jjuûàlre ; quelquefois ces taches sont ver- dâires ou viol.ilres, el assez souvent eiles sont remplacées par de pelites liiiéoles ii'régulièies , brunes, sur un fond d'uu blanc-rosé. T R O Celte coquille v\i dans l'Océan indieu. Elle a 5o millini. de diamètre et 60 de hauteur. 16. Troq0b papilleux. Trochus mauritianus. Tr. iestd coiiico-pyramidatâ , tuberc.uhs papil- losi i decumbeiiti/ws ohsità , rubro ■ viridi et alho t'iiria; tuherculis ad anfractuum basitn dispositis; inftmj facie planulatâ , concenlncè striatu, al- bidi / labro sinu duplici. LisTEft, Conch. lab. Q^^.Jtg. 1 1. BoNANM, Recr. Z.Jig. 90. GuALT. Test tab. Ql.ftg. D. F. Favanne, Conch pi. i3. fig. S. C^uEMN. Conch. tom. 5. tab. i6h. /ig. iSoy. J55a. Tmchns maun'tiariiis. Gmel. pag. 3582. n°. qg. I-AMK. Ani/n. san.riement contournée, dilatée et saillante à sa bise, et creusée en dedans d'uue gouttière pro- iinde, circonscrite à sa partie interne par une côte saillante, décurreute à la base du bord. En dssous cette coquille est toute blanche, et en â ; anj^nictibus planis , lœvibus , iiifeniè cin- gulo crassiusculo margtnatis j cinguhs albo et aurantio aiiiculatis ; aperturâ dilalatâ , subtetra- gonâ. Trochus zizyphinus. Lin. Gmel. pag. 3679. n°. 80. BoNANM, Recr. 7>.Jig. 90. LiSTEa, Conch. tab. 6i6.,fig. 1. Gualt. Test. lab. 61 .Jîg. C. Pennant, Brit. zool. tom. 4. tab. 80 fig. io5. Favanne, Conch. pi. ihj'ig. T. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 160. Jig. 1592 a 1594. Lamk. Anitn. s^ins vert. tom. 7. pog. 23. n'. q&. V V V V v V a * ïo-6 T R O il sei-oir po^îihln que ce Tjncpie , ainsi que le rtmuli.ide et le conulus, appariinsseot à la uièii.e espèce, variant selon les luc^li'és et prt'sentani aussi quelques diUJieuces relaiives à l'âge. Si le CDuuloi le a des caiaolères plus cor.s'ans, il n'en est pas de même du conulus, qui esl le jeuue à^e de celui que nous allons di'ciiie. Ià, flainmulis mifis mit spadicas or- luitJj anfractibus planis , cingulis quatuor obi>e- latis ; cirtgulo ultinio luarginuli majore ^ aperturâ lit tn prœcedente. Chems. Conch. tom. 5. tub. 166. fig. lâgo. '591. L.^MK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 34. n°. 47- {'etie espèce a beaucoup d'analogie avec la pré- cédente; elle est proportionnellement plus pelile, plus courie, plus élargie à la base; la spire est c.jmposée de six à sept lours aplatis, a suture simple , peu profonde, ordinairernent Lordée à sa partie inlcrieure par un bourrelet étroit et arrondi. T R O T^is Ips lonrs sont sillonnés en travers ; les sillons sont au nombre de quatre ou cinq, lisses, parfai- tement réguliers, et très-finement granuleux an sommet. Le dernier tour à sa cir» ouiérenre c*l garni d'un bourrelet ohius, simple, q'ii.lquefi is divisé par une s'.rie supei li ielle. En dessous, la coquille est léf^èrement houibée , et couverte de si ries ccmccn triques, régiilicres et assez profondes. L'ouverture est subquadrangulaire, oblique, na- crée à l'intérieur; son bord droit est irandiant, et sa columelle est épaisse, obtuse, très-oblique, tordue dans sa longueur et tronquée à sa base. Celte coiiuiHe i;llre plusieurs variétés de colo- ration. Dans la première, elle est d'un fauve pale ou d'un blanc -jaunâtre uniloime; dans une se- conde, on peut placer des individus d'un tauve- grisàlre, orné de taches subarticuires , blanches et brunes sur les bords, et d'un rouge-vineux plus moins grandes sur le reste de la .spire; une troi- sième variété est conslammeol d'un blani -violâlre, et ses lâches sont d'un rouye- vineux tilus nu moins tonce. Celte coquille est irès-communément répandue dans rc)céan d'Europe. Elle a 3o millim. de dia- mètres et 53 de hauteur. 20 Troqde pavot. Trochus jujubinus. Tr. testa conico-acutJ, lrcinsi>ersim striato-gra- nulosa, rubrj, supernè nigricante , inaculis oblon- gis albis ornutùj a7i/hictibus medio conciliais , nmrgine ijifenore elefatis; injimà Jiicic rubrj , perfdratjj centra albo. F.AV.VKNE, Conch. pi. M.Jîg. L. {mala). CiiEMN. Conch. tom. 5. tab. \^n.Jîg. i6i3. i6i3. Tochus jujubinus. Gwei.. pag. 3570. n". iq. Lamr. Anim. sans rert. tom. 7. pag. 2Î). n°. 49. Le Tro([ue pavot esl une jolie coquille cnijtqne, élancée, pointue au sommet et peu élargie à la base; sa spire, assez longue, esl coin])osée de neuf à dix tours étroits, légèrement coucaves, et bordés à leur partie inférieure par un bourrelet très-obiiis et peu saillant. La surface des lours est ornée d'un grand nombre de si nés transverses, exlrêiueuient fines, entre lesquelles on en remarqua ipiatre ou cintj Qiin peu plus larges et très-régulièrement granuleuses; des stries longitudinales et obliques, exircraeinent régulières, très-fines, coupent obli- quement les premières, et produisent sur toute la surface un réseau extrêmemeui fin de la plus grande régularité. La circonidrence du dernier tour est circonscrite par un bourrelet oblus, très- fire.aitnt strié en travers. La face inférieure est tout-à-fail ai)lalie, percée au cenire d'un pelit ombilic profond, tout blanc. Cette Snrface infé- rieure oflie des stries conientriques , inégales, finement granuleuses. L'ouverture est quadran- T R O piilaire , aussi Ijiigue que lav^e, na('r(V en (îeilans; son b.'id diMil isi iit's uimceeili'aiu h;iQi , iiu'diu- creiiieul nulujup. La columelle csl un [x u oMique, l(?;;iie'neiil arijui'e, iniiire, Manche C! tioïKjUi'e à la basi'. I.u culmallcm cie relie coipiiile tsi peu vuriablb; tlle esl ordiaaireuicnl d'un rouille bii- qiie:û ou d'un rouj|,e-vinc'ux , pâle, queUiuefns d'un bi-un-iouf;e;ilie l:ini.i', ei orn<''e sur ses tours de lacl.es u'j;uliéies , lilancbâtix'ï , éiioiies et arqiK^es dans leur ion|^iieur. ('elle jolie coquille se trouve à l'Ile-de-France. Elle a 23 uiillim. de diamètre et 27 de hauteur. 21. Troqde annelé. Trnchus annulatiis, Tr. /estj orbiculato-conicà y valdc ohliquâ , (ipice ijcutJ, transite ai ni iulcalo-gninulosj, pul- lidè luteà ; arijhictibus confexis; periphenâ sutu- nsque viulaceo anntilatis; tnfinià^fi..cie convexâ , iiiiperforatâj centra violaceoiJuuce argenteâ. Trochus annulatus. Wartyns, Corich. iom, I. tab. ?>3. FavasnEj Conch. pi. 79 Jig. l '^ C.HEjiN. Conch. tom. 10. tab. i65.^g. j58f. i582. Lamk. Anini. s. vert. toin. y.pcig. 25. n°. l5. (!e Troque est une des jolies espèces du genre. Il esr obliquement couique, irès-poinlu au .sommet : on comp'e neuf tours à sa spire, ils sont étroits; Irès-ré^uIiers, toul-à-fail aplatis, et rt^unis par une suture simple el superficielle, (-es tours pré- senieut cinq ou sept rauj^ées transveises de gra- nulations très-ri'guUcres; dans l'intervalle de cha- cune de les se voit une très- petite ponctuation d'un brun-roujeàtre. La circonférence du dernier tour est formée par un angle assez aigu, divisé assez profondément par une sine, et présentant ainsi une double carène granuleuse dans toute son étendue. En dessous, la coquille est aplatie, non ombiliquée, ornée de -stries conccntri(|ues, irès-régulièies, subgranuieu.ses et égales. L'ouver- ture es' quadrangubiiie, aussi hauie que large, ui diorrcuieiit oblique; son bord droit est mince et tranchant. La columelle et sitni'le, presque droiie, épaisse, renversée en dehors, non saillante à la base, ni tron(]U(e de eu lôlé. La coloration de celle jieiile coquille est peu vaiiable; elle esl d'un fauve pâle, ei lu bdse des tours est occupée pur une zone étroite, très-régulière, d'un beau violei-pi'urpié eu dessous. Les stries sont réguliè- rement ponctuées de bruu-rougeàire, et le centre est occupé par une zone assez large, d'un beau VI 'let. Cette espèce, rare et précieuse, vient des mers de la Nouvelle-Zélande. Elle a 22 (uiilim. de dia- Hièire et 26 de hauteur. 22. TBOçrE ombilicaire. Tivchut umbilicaris. Tr. icita orbicularif brève conicâ, acuiâ, trans- T r. O ro77 ve>-f)ni stnntâ , rineirn-o/iiuiceù; anfaiciihiit coa- l'exiij umbilica prrvio , spuati , uibo ; apeiturà diUitati, iiiùif argeiUeu. Trcchus umbi/icans. Lin. Gmet. pag. orbe- «''. 14. Obemn. Conch. tom. 5. tab. 171. /o-. i6()C. Lasik. Aniin. sans rert. tom. 7. ;i)!7^. 28. «". 60. Cette espèce est en petit ce que le Troque con- cave est en grand; i lie a la forme d'un cône court , olilus au sommet, dilaté à la base. Elle est formée de cinq à si.x tours h peine convexes, obscurément: ridés, et oUVaut parfois quelques stries trans- ver>es ol/soleies. Lorsque celte coquille est biru iraiche, qu'on l'examine avec une forte loupe, on voit sa surface couverte de Irès-fiues s/rter. obliques, qui se montrent principalement vers le sommet des tours : le dernier es! circonscrit par par un angle obtus, ordinairement lisse. La lace inférieure esl très-concave; elle es' percée .tu centre d'un ombilic éiroit très- prof mul. L'ouver- ture est ovalaire; son bord droit, mince el Irjiii- chant dans toute son étendue, se développe riiir;s une grande longueur, et forme à lui seul un demi- tour de spire- La coliiniclle esl mince, aplatie, écbuncrée j sa partie supérieure au niveau du frou ombilical. Du bord snpéiieur de l'échaucrure paît: une peine callosité d'un beau vert, peu épul!^.^e, qui se contourne en demi -cercle à l'entiée iJe l'oMib.lic. Celte coqni!!e est d'une couleur uniforme d"uu briin-giijàlrc ou Doirâlre foncé. S',n ouverluie est d'une nacre blanche, irisée en ver:; toute l.i surface extérieure de l'ombilic est d'un blanc suL- On trouve assez fréquemment celle espèce dans la Méditerranée. Elle a 20 millim. de diamètre. 23. Troqpe do Pharaon. Tochiis Pharaorits. Tr. testa orbiculato-conoidea , granosà , ruhrà; cingulis gnmosis, conj'ertis, alterné penitùs rubrr.* etalbo nigraqiie arttculatis; iiifimsjatie c7. n". 6. Lister, Conch. tab. ^"oj.Jig. 23. Petiv. Gaz. tab. M^.J'ig. 10. GcALT. Test. èa.Jig. B. Dargenv. Conch. pi. H.yig. L. Q. Favanne, Conch. pi. iZ.J}g. V. 1. V. 2. KNonn, Vergn. tom. l. tab. 3o. fig. C, et tom. ^. tab. zb.Jïg. 3. 4. Chemn. Conch. tom. 5. tab. \']\.Jig. 1273. 1273. 1078 T R O Wonodonta Pharaonis. Encvcl. pi. à^ÇtS^S- !• a. b. LjtiiE. Anim. sans vert. tom. 7. pug. 28. n". 63. Très -jolie espèce de coquille que Laoïarck pJaç.idaDs son dernier ouvrai^e parmi les Troques , qutiqu'ellc préseiile auiautque beaucoup d antres tous les caractères des Monodonles. Far sa forioe exlt'iieure, cette coquille se rapproche de certains Tucl'os. Sa spire est courte, pointue au sommet et un peu euflL'e daus le milieu; oc y cotnpte six à sept tours conve>e3 , à suture peu profi^nde. Leur surface oflre un assez grand nombre de ran- imées transverses de Unes granulations deini-sphé- VHjues dune admirable régulariié : ces granulations sont plus ou moins fines, selon les intiividus. En- dessous , le dernier tour est orné de granulations se/nLIables; au centre, il est percé ct'uu ombilic ('•tioitet très-profond qui remonte jusqu'au sommet de la coquille. Cet ombilic est entouré en dehors dérides rayonnantes, creusées dans une callosité blanche du bord gauche, et produisent sur son Lord interne un rang de crénelurts assez pro- fondes. L'ouverture est très-éiroiie , subqnadri- latère, f>rt oblique, toute bianclie, non uacrée; le bord droit , irès-épaissi , est sillonné en dedans , et il est pourvu à sa partie supérieure d'une f;rosse dent conique et obtuse. Le bord iclumel- liire est presque droit, incliné très-obliqueonent de gauche à droite et d'arrière en avaui; il est assez épais, divisé en deux parties par un sillon extérieur qui en suit la direction : son sommet est détaché à l'entrée de l'ombilic par une fissure profonde et étroite. Ce bord colutnellaire oflre trois dents inégales dans sa longueur; celle de la ])ase, qui est la [ilus grosse, est divisée en deux parties Illégales. La coloration de cette espèce est assez variatle ; mais on peut distinguer deux varié- ti's princiiiales : Tune, à granulations très-fines, ollie, à des distances égales, deux rangées de granu- lations d'un beau noir sur un fond d'un beau rouge de corail. Dans l'autre varirté, les granu- lations sont plus gro-ses, et elles forment des r:ingée3 alternativement rouges et noires; mais il arrive presque toujours que les granulations noires alternent très-régulièrement avtc des granulations blanches. Celte jolie cdquille , recherchée des amateurs, qui lui donnent ordinairement le nom de Uouiou de camisole , se trouve dans la mer Rouge. Elle a •J.O ffliilim. de diamètre. 24. Troqce cerclé. Trochus doliarius. Tr. testù orbiculatn conicâ, valdè nbliquâ, apice acutj, cingulifcrài cingulis albis, m fundofuliio- ruj'escentei iitfintdjacie plaTio-coni>exâ, intpei- fonUdj aperlurâ ddatatâ, argenteà. Mabtïss, Conch- iom. i.Jig. 5a. T R O Tmchus doliarius. Cheus. Conch. toni. iah. lôb.Jig. 1579. '580. ENcrc. pi ^^Ki.Jig. \. a. b. 10. 52. Laiuk, Anim. sans vert. tom. 7. pag- n°. 02. Belle et rare espèce de Troque très- facile .\ reconnoître par les nombreuses carènes dont ses tours sont pourvus. Il est régulièrement coni(|ue, trés-poiniu au sommet ; sa spire, assez élancée , e.u formée de huit à neuf tours aplatis, à suture simple, caniculée. Ses tours sont ornés de sept à huit carènes trausverses , ff^rt saillantes , obtuses et iné- gales; eih-ssont blanches, tandis que le reste de la surface est d'un brun assez foncé , quelquefois subnacré. Le dernier tour est circonscrit à sa circonférence par un angle obtus; toute sa surlace inférieure présente des carènes concentriques, semblaoles à celles de la partie supérieure. L'ou- veriure est assez grande, subquadrilatère, fort oblique, aussi haute que large ; le bord droit très- inince, tranchant, est dentelé dans toute sa lon- gueur. La columelle n'est point ombilujuée; elle est peu épaisse , simple et arrondie ; elle se dirige très-obliquement de gauche àdroiie, et d'avant en anière : elle n'est point tronquée à la h^'.e , et se joint insensiblement au bord droit. A l'intérieur, relie coquilie est d'une nacre trè«-brillante; en dehors , sa coloration est peu variable. Ses carènes sont toujours blanches, mais la couleur du fond est d'un brun plus ou moins intruse. Celte espèce, encore rare dans les collections, provient des mers de la Nouvelle-Zélande. Elle a 3o millim. de diamètre et autant de hauteur. aS. Troque cinéraire. Trochus cinerarius. Tr. testa orbiculato - concexa , apice obtusâ , transversïin striatâ , cinerea; strtgis longiludina- libus Jlejcuosis f rubro- violaceis , radiantibus j unibiltco pervio , angusto; aperlurâ dilalatâ. Trochus cinerarius. Lin. Gmel. pag. 3568. n". la. McLLER , Zool. dan. tom. 7). tab. xoz.Jig. i — 4- Chemn. Conch. tom. 5. tah. l'ji.J'ig. 1686. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 29. n°. 65. Coquille très - communément répandue dans l'Océan d'Europe et dans la Méditerranée. Assez variable dans sa coloration, elle est plus constante dans sa forme : cette forme est intermédiaire entre celle des Troques proprement dits et celle des Turbos. Elle est conique, subglobuleusr. La spire est courte et obtuse au sommet; ony compte quatre à cinq tours légèrement convexes , ;i suture simple et superficielle, dont le dernier, convexe en dessous, est obscurément anguleux à sa circon- férence. Toute la surface extérieure est couvert^j de stries obsolètes qui aiauquent d.;us quelques T R O individus, et qui daii:> qiuUjues autres se montreal t.inlo; CD dessus el laulôt eu dessoua. Au i.eiivie, la ('oijuille est percde d'un très-petit omijilic blan- cîtiàiie , dilau' en deliois , et du reste ties-étroit et iiês-|)iofjnd. L'ouverture est armudie, Irès-oiili- «]iie, d'une nacie iiisée à l'iutcrieur; son bcud tliuil est siaiple , mince et tiancbanl. La coluaielle e^i peu (';)aisse , oblujue , suhtronquce à son eiiic- niilé inftrifuit'. Le plus f^rand iionilne des indi- vidus sont d'un j;ris-jaiinâlre on cendré, et ornés de liui'oles nombreuses, longitudinales et ondu- leuses, très-éiroites , quclqueluis bifurquées , d'un l'oUf^e brKjueté plus ou moins vif. Dans une variété ass^z coaslaute, les linéoles Si. m larges et peu nombreuses; dans une autre au con'raire elles sont très-serréeSj et alors la co- quille semble rouj^e et linéolée de blanc. Ces diverses variétés se réunissent par uue foule de nuances qui ne peuvent entrer dans une descrip- tion , mais qui peuvent être facilement saisies par ceux qui sont habitués à l'observation. Cct:e espèce reste toujours d'un médiocre vo- lume; elle est très-communément lépaiulue dans la M diierranée et l'Océan d'Europe. Elle a i5 à 18 miliim. de diamètre. a6. Troqde pygmée. Tmchus erythroleucos. Tr. testa minuta, obliqué conicà , acuta, ttans- ventin striatà , albo et roseo imctâ, apice rubru; anjiactibus convexiusculis, basi imirginatisj in- Jiiiiajacie conin bort droiù est mince et tranchant. La cjJiimelle e>t peu épaisse, presque liroile, non ])eiloiée et à peine tronquée vers son extrémité iiili/jieurc. La coloration de cette espèce est assez variable; if jommel de la spire est toujours d'un beau rose vii. Le^ Ijcurriets sont d'une couleur d'un rose- pourjiié, et le reste Jes tours est brunâtre et orué T R O lo-y de îaclic flammulécs l->ngiiudinalcs , blanches. En dessous les stiies concentriques sont ponctuées de rousie. Ceue petite coquille, vivante dans la Médirev- ranée, est fjssile t u Sicile. Elle a 7 à 8 niiliim. tie diamètre et 10 ou 12 de hauteur. 27. TnoQUE pagode. Tmchus pagndus. Tr. testa obliqué coni'câ, contabulatj, imperfa- rata , tuberculis cchinatd , longitudinaliter cm- tatà , grisc'O -^fttscescente y coslis m luhercida elongaU: compressa extni marginein cpiiaiuni pmdiictis; irrfimàjacîe albida, concentruù sul- ciitd, papillosâ. Turbo pogodus. Lin. Gmel. pag- SSgi. n". 12. Lister , Conch. tab. 644- Jîg- 36. Ro-vpn. Mus. tab. 21 .,f'g- ^■ Petiv. jiinb. tab. 10. fig. 8. GuALT. Conch. tab. 62. Jig. B. C. Dargenv. Conch. pi. 8. fig. A. Favax.ne , Conch. pi. 12. fig. A. Sera , 31us. tom. 5. tab. 6o._fig. 3. Knorr, y erg. tnni. I. lab. 2T).Jtg. 5. Chemn. Conch. tom. 5. tab. iÇiZ. Jig. i54'. 1543. Monodonia pagodus. Lamic. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 32. «o. 2. Cette coquille, que Lamarck place dans son genre MoDodoMie, appartient, ainsi que les sui- vantes, aux véiiiables Troques, dont elle a la forme et l'opercule. Elle est obliquement conique j sa spire est élancée, très-pointue au sommet et composée de huit à neuf tours convexes, à suture peu jirolonde , et pourvus dans leur milieu d'une caièueétriile et saillante , profondément dentelée. A la partie supéiieure des tours se voient daos presque tous les individus de petites côtes lenti- ludinales et obliques, qui descendent du sommet de chaque tour a la base lle^ deuieiiirts de la carène. Le dernier tour, proporuoiuiellemeiit plus grand que les autres, ofl're à sa circonférence une seconde carène non moins suillanle que la première et dentelée comme elle. La face inférieure du dernier tenir est convexe et grossièren eat granu- leuse. L'ouverture n'est poait nacrée; elle est arrondie, peu oblique, d'un juune fauve. Le bord droit est très-épais, profondément sillciinj a l'in- lérleur. La columelle est épaisse, arrondie, toute blanche, dirigée un peu obiiquenient et lét;cre- mcnt arquée dans sa longueur; elle offre à sa base uue dent obsolète uès-obluse. Toute la surface extérieure de celte coquille est striée transveisa- lea.ent; e:le est ordinairement blanciie ou d'un blaiic-lauve en dessous et d un bruii-j:.risâire p:i;s ou moins foncé en dessus. L'opercule es; cuiiié as-Ci i'i"-'S, d'un brun lrès-;n!euse et forme, io3o T R O comme celai des ïurbos, d"uu petil nombre de tours de spire. Cetle coquille, qui étolt raie auirefois dans les colieclioDs, _y est at;luellemenl commune. Elle provient des meis de l'Iode et de la Nouvelle- Z -lande. Les grands individus ont 55 miUiui. Je dia- mètre à la base et 70 de Lauteur. 28. Troque toit persique. Trochus tectuin per- sicum. Tr. testa obliqué conicâ , acutJ , impeij'orat. , tuhetcuhs echinalu)<:inereoSusce.scente ituberculis tianafcrûin serialis , ascendentihus , in ttltiiiiu a-ifiaclu biserialibus et obtusioriùus , m superio- nhusacuminato-spinulosiSyinfimafacicpapitlosâ. Turbo tectum persiciini. Li.v. Gmel. pag. 35qi. «•■. 1 1 . ^n. Gc.\LT. Test. tab. Go.Jig. M? Favanse, Conch. pi. ij.Jîg. t". r,HEa>f. Conch. tom. 5. tab. iSh.Jig. i543. 1544. Monodonia tectum persicum. I,amk. Anim. sans l'ert. tom. 7. pag. 32. n°. 3. (]elle-ci a beaucoup d'aualoj;ie avec la précé- dente, mais s'en distingue constamment par p'u- sieurs caracières qui lui sont propre». EV.e est d'un médiocie volume. Sa spire oblique est assez lon^^ue ei pointue; on y compte sept à huit tours peu convexes, sur lesquels se trouvent constamment deux ou trois carènes saillantes, fortement tuber- culeuses et rendues onduleuses par des cotes lon- j^itudinales qui descendent du sommet à la base ne» tours. La carène iutérieure est la plus saillante, et ses tubercules comprimés se relèvent vers le sommet de la coquille. Le dernier tour est canine à sa circonférence; les tubercules de sa partie supérieure 60ut proportionnellement plusj^rands, plus épais et plus obtus que ceux des tours qui précèdent. Sa surface inl'éneuie est très-convexe, non perforée au centre, et elle est pourvue île six à sept gros sillons concentriques, striés lonj^iludi- iiuiemeut et irrégulièrement tuberculeux. L'ouver- ture est arrondie , médiocre, peu oblique; son bord droit présente sur sa partie externe quatre linéoies courtes, d'un noir assez foncé; dans le leite de son étendue il est Une et d'un fauve Irès- pàle. La cojumelle est épaisse , airondie, courte , et ae joint au bord droit par une courbure insen- sible. Une dent obtuse se voit à la base de cette columelle. L'opercule de cette espèce est semblable a celui de la précédente, seulement il est plus mince. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est blanche en dessous et brunâtre en dessus. Klle vient des mers de la P^louvelle-Hollande, ainsi que de l'Océan inJien. Elle a 27 millim. de dia- weive à la base et 34 de hauteur. T R O 29. Troqde ég3'ptien. Tiochus oegy))tiacus. Tr. testa orbiculato -conoideâ , contabulatâ , tiansversim slriatd , in Jundo lubro costis lon- giludinalibus ulbis radiata j infima Jacie su/cis concentncis nigro punctatis instructu; umbiltco spirali. Turbo declivis. l'onsK. Egypt. descript. anim. pag. 126. «°. 72. Trochus cegyptius. Ckem». Conch. tlin. 5. tab. l'/l.Jig. lèb'ii. 1664. Trochus œgyptius. Gmel. pag. 3573. n°. 41 • Monodonta cegyptiaca. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pug. 33. n°. 6. Coquille assez rare et qui pounoit se placer dans les Turbos ou dans les Uuuphinules ausji bien que dans les Troques. Lamarck l'avoit com- prise au nombre de ses Monodontes, parce que la columelle est pourvue d'une petite dent a sa base. Celle coquille est conique, à spire peu élancée et obtuse au sommet; eiie est composi'e de .>iix tours très-coovexe.'i , séparés par une suiure simple et profonde. Ces tnurs, subélagés, sont divisés en deu.x jiariies disiinttes : l'une supérieure, qui e*t la plus large, présente un assez grand nombre de peli:es eôtes longinidinales, qui se terminent inusqueuieni à la circoutéreoce par un tubercule olitus; la seconde partie des tours est aplatie et présente une gouttière peu profonde entre deux peines carènes. La partie supérieure des tours est traversée par cinq à six gros sillons iransverses, simples et onduleux. Le dernier tour est convexe en dessous , pourvu de sillons concentriques et percé au centre d'un ombilic assez large, irès- prulond et caréné a sa circonféiencu externe. L'ouverture est arrondie, oblique; le bord diolt, un peu dilaté, est strié à lintérieur, lout blanc et oniiuleux dans toute sont éieudue. Le bord colii- mellaire est fo:t mince mais obtus; il est excavé en arc de cercle et terminé à son exirémiié infé- rieur par une dent pointue et assez saillante qui iorme la troncature de la base. La coloration de cette espèce est peu variable; elle est d'un rouge pâle dans l'intervalle des côtes , qui sont blanches. Les sillons sont souvent d'un rouj;e plus foncé et quelquefois ils sont seulement ponctués : les deux ou trois premiers sillons qui entourent l'ombilic sont blancs et ponctués de noir. Celte coquille rare se trouve, d'après Laïaaick, dans la mer Rouge. Elle a 23 millim. de diaii;èiie. 3o. TttOQuE doDÎ^le bonche. Tiochus labio. Tr. iest'iovato conicâ, ventricosâ,crassd imper- Joratii , trunsi>ersîm ri4gosa,rubixi mgroque niacu- latà i lugts nodulosis ,■ labro duphcaio , intiis sulcato , albo. Trochus labio. Lin. Gmel. pag. 0578. n°. 76. Lister. Conch. tab. oH^. /rg. 42, tl iab. 645. Jîg. 1~. bona. Bvi:i H. T R O RlWph. Mus. tab. ïi.J'ig. K. PïTiv. Ainb. tab. i I. J~ig. t. Dakoe.nv. Conch. pi. Ô.Jig- N. Fatasnk, Conch. pi. ?).fig. A? Adans. Sénég. pi. iz.Jîg. 2. le Rétan. BoRS , Mus. tab. \z.Jtg. 7. 8. CuEMx. Conch. tom. 5. tab. lG6- fig. 'Sjg. l58l. Monodonla labio. Encvcl. />/. ^i-j.fig. 1. «. è. Monodouta labio. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. ypn». 34. «'. 10. Celte coquille est ovale-conique, suli^lobu- leusej sa spire, assez alongée et pointue au som- met, u'esl formée que de (juaiie à cinq leurs peu convexes, à suture simple et superlicielle. l>e dernier tour est proportionnellement plus grand que les autres; il est très-convexe, oblus à sa circoDlcfrence , très-bombé en dessous et non [ler- loré au centre. Toute la surface extérieure des touis est divisée par des sillons Iransverses ,_élroits et assez profonds, et pardaulres obliques et lon- gitudinaux qui , par leur entrecroisement "avec les premiers, divisent toute la surface de la coquille en granulations obtuses et subquadrangulaires. L'ouverture est petite, fort obliijue, fort épaisse; son bord droit est formé de deux parties Irès- dislincles,'l'une extérieure , nacrée, et l'autreiulé- rieure, d'un blanc mat, épaissi en dedans et pro- londément sillonné dans toute sa lonj^ueur. La columelle est assez lonoue , fortement excavée dans son milieu, et elle présente à sa base une p,rosse dent ruj^ueuse, blanche, qui est séparée de l'extrémité du bord droit par une échancrure profonde. La coloration de cette espèce est assez variable; le plus souvent elle est verdâtie et marquée de taches nuageuses, irrégulièies , d'un brun-rou- geâtre obscur : dans quelques individus ce bruii- rougeâtre est la couleur dominante, et elle est interrompue par des taches blanches irrégulières. Enfin, il est d'autres individus dont les granula- tions sont alternativement blanches et d'un brun- verdâlre, et quelquefois rosaires. Cette coquille, épaisse et solide, vient de l'Océan atlantique, (^es grands individus ont 3o ihiIIkd. de diamètre et 36 de hauteur. 3i. Troque australe. Trochus australis. Tr. testa oi>ato-conoideâ, venlricosâ , imperfo- latâ, crassmsculâ , cingulijeri, nitidâ , v i rente ; ctngulis plants, laevibus , intense viridi et albo iessellatisj anfracttbiis convexi.^; aperturâ albù; labro duplicata , intits siilcato. Favanne, Conch. pi. %.fig. A. i. le Râtelier. Cbehn. Conch. tom. 11. tab. \^<à. fig. )8qo. 1391. Hisl. Nat. des Vers. Tome II. T R O loHi Monodonta australis. Lamk. Anim. sans vert tom. 7. pag. 55. n". 11. Celui-ci a beaucoup d'analogie avec le précé- dent, mais il constitue une espèce irès-distinde ; sa forme le rapproche de certains Turbos. 11 est ovale-conique, subglobuleux; sa spire est peu prolongée , obtuse au sommet , composée de cinq à six tours convexes, à suture simple et peu pro- fonde. Le dernier tour est fort grand, globuleux, très-convexe en dessous et très-obtus à sa circon- férence. Toute la surface extérieure de cette co- quille est sillonnée transversalement; les sillons sont peu pr(jfonds , légèrement arrondis, simples et jamais tuberculeux : ceux qui sont au-dessous du dernier tour sont plus étroits que les antres. L'ouverture est petite et presque semblable à celle du Trochus labio; son bord droit est très-épais, divisé en deux parties, dont l'intérieur, d'un blanc mal, est chargé de sillons transverses assez profonds. La columelle est fort épaisse; sa surface extérieure est large et obscurément chagrinée à la base : le sinus du milieu est profond , et la dent de In base, moins saillante, n'est point rugueuse. Le sillon qui la sépare du bord droit est moins profond que dans l'espèce précédente. La coloration de cette espèce est peu variable; tantôt sur un fond rougeâlre, tantôt sur un fond verdàlre, les sillons transverses sont ornés" de ponc- lualions quadrangulaires blanches. Cette coquille, très -épaisse et solide, assez rare dans les collections, se trouve dans les mers de la Nouvelle-Hollande. Elle a 04 millim. de diamètre et 36 de hauteur. 32. TiioQCE canalifère. Trochus canaliferus. Tr. testa subglobosà , imperforâ , transversè striatâ etfasciata, nitidj , violacescente ; Jlisciis angustis creberrimis, lubro et cceruleo articulatis ; aperturâ albà; cohmiella plana ; canali parallelo imtructâj labro duplicato intiis sulcato. EscYct. pi. 447'./'o- 5. a. b. Monodonta canali/eru. Lame. Anim. sans ve>i. tom. 7. pag 35 n". J2. Ce Troque est ovale- globuleux ; sa spire est courte, obtuse au sommet et formée de cinq à six tours convexes, à suture profonde et bordée. Le dernier tour est très-grand, globuleux; il se ter- mine par une ouverture très-rétrécie, obronde; son bord droit, miuce et tranchant à l'extérieur, est épaissi à l'intérieur par un bourrelet d'un beau blanc mal , finement sirié dans toute sa longueur. La columelle est large et aplatie, sans ombilic ; vers son bord interne, on voit un sillon assez pro- fond qui lui est parallèle. Le bord columeilaiic est excavé dans son milieu; il se termine à sa partie inférieure par une dent fort saillante et obtuse , qui est séparée de l'extrémité du bord droit par une échancrure très-profonde. A l'inlé- rieur cette coquille est finement siriée; les stries X xxxxx * I082 T R U «ont siibgranuleuses sur les premiers lours, mais elles sont simples sur les derniers. La coloration de celle espèce est peu variable; elle est d'un bruu-veidâire ou violâtre, et oinëe sur les stries de ponctuations oblongues, brunes ou rouf;eâlres. L'ouverlure est toute blancbe, et la partie la plus extérieure du bord droit est d'une nacre verdâtre. (]ette jolie coquille, fort rare dans les collec- tions, a été recueillie au port Praslin par notre ami M. Lesson, qui nous en a communiqué quel- ques individus. Elle a 2'^ millim. de diamètre et autant de hauteur. 33. Troque fraise. T/ochusyragaroides. Tr. testa nt'ato-coTwideâ , imperforatà , solidâ , gUibrl, albido-lutescente ; maculis nigris, oblongis, variisjconfertis, transferslm seriatis ; anfractibus convexis ; Jauce margaritaceâ; labro simplicis- iimo. Lister , Conch. tab. 642. fîg. 33. 34. BoNAKMi, Recr. 'h.fig. 201. GuALT. Test. tab. 63. fîg. D. &. G. An Osilin r* Adans. Sénég. pi. izjîg. \. Knokr, P'ergn. tom. 1. tab. \o.fig. 6. Chems. Conch. tom. 5. tab. l66.J}g. i584. Monodontayiiagaroides. Lamk. Anim. sans vert, tom. 7. pag. 3(). n°. 14. Coquille sublurbinoi'de , obliquement conique, à spire assez longue, pointue au sommet, formée de cinq à six lours assez larges, peu convexes, subsiriés, à suiure simple et peu profonde. Le dernier tour est convexe en dessous , très-arrondi à sa circonférence, non perforé au centre; il se ter- mine par une ouverture fort oblique, arrondie, nacrée à l'intérieur. Son bord droit, épaissi à l'in- tërienr, est tranchant à son extrémité et arrondi à ;sa base. La columelle est assez épaisse, oblique, sinueuse dans he milieu, et présenlant vers son extrémité une dent très-obluse et fort élargie à sa base : l'exlrémité de cette dent produit une tron- cature peu sensible à l'extrémité inférieure de la columelle. Toute la surface extérieure de cette coquille est ornée d'un grand nombre de zones étroites, sur lesquelles sont disposées allcrnalive- menl des ponctuations quadrangulaires, blanihes et noires, bu brunâtres, ou rougeâlres : ces ponc- tuations deviennent quelquefois irrégulières, se confondent et produisent des marbrures en zig- zag Irèï-irrégulières. Cette coquille, épaisse et solide, se trouve assez communément dans la Méditerranée. Les grands individus ont'35 millim. de diamètre et autant de hauteur. TRUITÉE. Les concbj'liologisies du dernier siècle don- T L G noient ce nom aux coquilles qui sont lacheiées c'e points rouges et qui ressemblent en cela au poisson nommé Truite. Cette expression est tombée en désuétude. TUBA-PHONURGICA. Genre vicieux établi par Klein ( Tent. metli. osir. pag. 33) pour des coquilles à ouverture eniière et dilatée, appartenant pour un certain nombre aux Bulimes. TUBICOLÉES (Les). Celle famille fut créée par Lamarck pour j placer ceux des Mollusques acéphales qui sont contenus dans on tube renfermant une coquille bivalve, ou la présentant en totalilé ou en partie soudée dans ses parois. D'après cette délinilion , la famille des Tubicoléespouvoit renfermer et renfer- moit en réalité des genres qui , bien que voisins , appartiennent cependant à deux types (Jifférens. Dans les uns, la coquille, bivalve, très-bâillante,e»t mince,' ovale -oblongue, munie d'un ligament lorsque les deux valves ne sont pas soudées dans les parois du tube. Dans les autres, la coquille, subglobuleuse , est épaisse , irès-petile , sans liga- ment, et présente toujours un appendice dans l'in- térieur des valves. Les coquilles de ce second type appartiennent, sans exception, à la famille des Pholadaires (^voyez ce mot), dans laquelle nous les plaçons. Le premier groupe, lui seul, constitue pour nous la famille des Tubicolées, qui, de cette manière, setrouve réduite aux trois genres Arrosoir, Clavagelle et Fisiulane. Dans ce dernier est compris le genre Gastrochène. Voyez ces mots. TUBISPIRANTIA. Nom que M. Duméril propose pour les Sipho- nobraoches de M. de Blainville. Voyez Sipuo.no- BRANCBES. lUBULI ou TUBULITES. O donne indistinctement l'un de ces noms aox Dentales fossiles ou aux Bélemnites. Voyez ces mots. TUDES POLONICA. Klein, dans son Tent. meth. ostrac. , donne ce nom à un genre dans lequel il place la Placune selle. Voyez Plaçons. TUGON. Le Tugon d'Adanson est une jolie coquille fort rare du genre Mye. C'est elle qui a son analogue fossile aux environs de Bordeaux et de Dax. Il a été nomme itr)-it aux Serpules^ mais (|ui , étant clois- sonnés poslérieurenient , appartieniieut ))ieu plus probablement aux Vermels. Voyez ce mot. TULIPE. Nom vulf^aire donné à jiUisieurs coquilles et nctamment à une espèce de Balane {^Balanus tintinnal>uluin), à une belle espèce de Fasciolaire { Fascio/ciria lulipa ) , à une Volute ( Voluta tulipa) , à un Cône i^Conus tulipa) ^ erenlin à une Modiole. TURBAN. Plusieurs coquilles sont réunies sous ce nom vnlgaire; elles appartiennent aux genres 'J'urbo tt MoDodonte. Lé Turban persan est le Turbo cidaris; Le Turban de Pharaon est le Monodonta Pharaonis. On nomme aussi Turban rou};e ou Turban turc la Balane tulipe, Balunus tintinna- l.ulutn. TURBICTNE. Turbicina. M. dp Kerussac , dans ses Tableaux systéma- tiques des Mollusques , avoit cru nécessaire de faire, avec le genre C_ycloslome lui seul, une fa- mille à laquelle donna ce nom. Celle famille u'a jioint été adoptée. Voyez Cvllostome. TURIvINACÉS. Lamarck avoit proposé cette famille dès iS^g dans sa Philosophie zoologique. Il la composou de sept };enres,et il la reproduisit successivement dans l'Extrait du Cours et dans son dernier ou- vrage , sans y apporter de clian^emens notables, soit dans les genres, soit dans les rapports avec les familles environnantes. Ce ne peut donc êlte nue par oubli c|ue M. de Blainville , dans son Traita de Malacologie , a donné le même nom à nue lariiille de Céphalopodes inicroscoj.iques. L'antériorité devra faire conserver son nom à la famille de Lamarck, celle de M. de Blaiuville étrait d'ailleurs délectucuse. Le genre Turbo, tel T U R ioS3 que M. Cuvlcr l'a conçu, correspond presque complètement à la famille (le Lamarck. La lamille desTurbinacés n'a point été adoptée : elle méritoit de l'être. Cependant , en lui faisant subir quelques modifications, elle nous semble plus naturelle dans son ensemble que les divers arrangemens pro- posés par MM. de Ferussac, LatreiUe, Rang, etc., qui, malgré l'analogie bien reconnue des Turbos et des Troques, les placent cependant, comme M. de Blainville, dans deux familles distinctes. La famille des Turbinacés se compose des genre» Cadran, Roulette, Phasianelle et Planaxe. Voyez ces mots. Dans son Traite de Malacologie {pag. Zgo), M. Blainville établit parmi les Céphalopodes mi- croscopiques une famille sous celte domination. Elle est formée des deux seuls genres (^ibicide et Rotalile : ce qui prouve que M. de Blainville n'a pas connu, à beaucoup près, les coquilles qui au- roieiit pu être placées dans cette famille. Le pre- mier de ces genres n'est pas admissible et le second ne peut l'ùire sans réforme. Nous avons donné à l'article Céphalopodes les observations que nous avons faites sur l'arrangement des Céphalopodes par M. de Blainville. Nous y renvoyons. TURBINELLE. Turbinella. Genre institué par Lamarck dans le iy.s/è/ne rfw Animaux sans vertèbres en 1801 , et formé avec des cocpiilles dont Linné faisoit des Volutes. Ce genre fut adopté d'abord par M. de Roissy dans le Buffbn de Sonnini , puis par Montfort dans sa Conchj liologie systématique. Ces deux naturalistes conservèrent les Turbiuelles telles que Lamarck les avoit caractérisées. Il n'en fut pas de même d'Oken , qui , dans son Traité de Zoologie, joignit à ce genre , sans aucun motif, un assez bon nombre de véritables Volutes , Voluta niusicalis, &i.v. Ce changement ne pouvoit être adopté , puisqu'il déiruisoit l'ensemble naturel des deux genres, dont l'arrangement doit rester ce qu'il est dans Lamarck et ses imitateurs : aussi Oken ne fut imité par personne, et tous les auteurs, en adoptant dans leurs méthodes le genre Turbinelle , n'y ont ap- porté aucun changement notable. Les rapports de ce genre sont indiqués par sa nature même. U est évident qu'il ne peut être éloigné ni des Fa- seaux , ni des Fasciolaires , et encore moins des Rochers. A cet égard, les auteurs méthodistes ont fort peu varié; et soit que l'on corisulte les ou- vrages de M. Cuvier ou ceux de MM. de Ferussac, de Blainville, etc. , on ne trouve que des diffé- rences peu importantes. Voici les caractères de ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal inconnu. Coquille turbinée on fusi- forme , canaliculée à sa base; canal plus ou moins long; la columelle ayant trois à cinq plis irans- Xxxxxx 2 * io8i T U Tx verses et conjpiimt's ; un opercule peiit, ongui- forme , «orné, épais, subsioueux , plus élroit et pointu d'un côté; sommet apicial. Les Turhinelles sont des coquilles marines, épaisses , solides , épidermées , présentant dans les espèces des formes diverses, toutes caracté- risées par les gros plis Iransverses placés au mi- lieu de la columelle. On peut très-facilement éta- blir plusieurs groupes dans ce genre , les espèces étant tantôt fusiformes, presque lisses, à canal long à la base; tantôt plus courtes, bucciniformes, à canal court. Le plus grand nombre des espèces de ce second groupe présente une apophyse sail- lante sur le bord droit , comme dans les iVlono- céros. Un troisième groupe enfin seroit composé des espèces muriquées, conicjues , à columelle très-droite et à canal très-court. Les Turbinelles, comme l'a fort biea senti Lamarck, se joignent aux Fasciolaires par quelques espèces douteuses entre ces deux genres. Dans ces espèces, les plis sont transverses, mais beaucoup plus petits, et placés à la base de la columelle , à l'origine du canal : ce qui n'a pas lieu dans les Turbinelles non douteuses. Ces plis néanmoins ne sont pas comme reux des Fasciolaires, puisqu'ils sont égaux et non obliques. Il est à présumer que lorsque les animaux des diflérens groupes de Turbinelles seront connus , ils offriront des différences suffisantes pour en former au moins deux genres distincts, l'un pour les espèces fusiformes très-épaisses, qui, tels que les Turbinella pyruni , scoliinus , etc. , ont de très-gros plis transverses sur le milieu de la colu- melle ; l'autre pour les espèces bucciucïdes à queue courte , et dont les plis transverses sont généra- lement plus nombreux et toujours plus petits. On ne connoissoit encore aucune Turblnelle fossile. Nous en possédons une qui vient des falunièves de Bordeaux et de Dax. 1. ToRBlNELLE arlichaut. Turbinella scolymus. T. testa subjusifomii , medio ventricosâ , ta- hcrculatâ , pallidèjulvâ ; spirâ conicâ , tubervu- lato-nodosâ y ultimo anfractu supernè tuberculis >na"nis coronalo y cuiidâ transferslm sulcatâ j coliimellà aurantiâ , triplicatâ. Marti.m, Conch. tom. 4. tab. 142. fig. iJzS. Murex scolymus. Gmel. pag. 3553. n". toi. Turbinella scolymus. Encycl. pi. 43i bis.Jig. 2. a. b. hhviK.. Anim.sansvert.tom.'j. pag. loZ.n". i. Grande coquille fasiforme, épaisse, ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémités ; sa spire, assez alongée, est conique , et ses tours, striés à leur partie supérieure, sont couronnés par un seul rang de gros tubercules obtus et tout- à-fait lisses. Le dernier tour est très-veniru , lisse à sa perlie supérieure, terminé inférieuremeni T U R par un canal disiez alongé , forlement sillonné à l'extérieur. L'ouverture est assez grande, ovale- oblongue, rétrécie à chaque extrémité. La colu- melle est très-épaisse, arrondie, percée à sa base d'un ombilic médiocre; elle est revêtue dans tonto sa longueur par un bord gauche épais et calleux , largement étalé à sa partie supérieure , et relevé, mais très-court , au-dessus de l'ombilic. Sur Is milieu de la columelle se voient trois gros plis transverses, obtus, également dislans, dont le médian est un peu plus épais que les autres. Le bord droit est épaissi à l'intérieur, aminci, ren- versé et légèrement évasé à l'extérieur. La coloraii'in de cette espèce est peu variable; à l'extérieur , elle est d'un blanc-fauve nniforme. Le bord gauche de l'ouverture , ainsi que la parliu supérieure du bord droit , sont d'un beau jaune- orangé ; le reste de l'ouverture est blanc. Cette coquille, rare dans les collections, pro- vient de l'Océan des Indes. Elle a quelquefoi» 2 décimètres et demi de longueur. 2. TuRBiNELLE rave. Turbinella râpa. T. testa subfusifonni, medio ventricosâ , crassâ, ponderosissinià , niuticû , albâ y anj'ractibus supernè basiiii prcecedenlis obtegentibus i caudà brefiusculff y columellâ quadriplicaiâ. Knorr , Vergn. tom. 6. iab.Ti^. Jig. I. M.îRTiNi, Conch. tom. 3. tab. g5.^ig. gi6. Ekctcl. pi. 43 1 bis.Jlg. 1. Lamk. Anitn. sans vert. tom. 7. pag. 1 13. n". 2. Cette Turbinelle est une grosse coquille très- épaisse et extrêmement pesanle , subfusiforme, très-ventrue dans le milieu ; sa spire est peu alon- gée , conique, pointue au sommet, non mucro- née. Les tours sont courts, à suture enfoncée; les premiers sont noduleux à leur partie moyenne, et les suivans sont lisses, ou ne présentent à leur partie inférieure que des tubercules très-obtus. Le dernier tour est très-grand, globuleux, pro- longé inférieurement en un canal étroit et peu alongé, sur lequel se voient des sillons obliques peu profonds. Sur le milieu de ce tour, la co- quille est parfaitement lisse. L'ouverture est ovale- oblongue, rétrécie, très-allénnée à ses extrémités; elle est blanche à l'intérieur; l'extrémité supé- rieure est relevée et creusée par une gouttière pro- fonde ; l'extrémité inférieure se continue avec le canal de la base , qui est étroit et profond. La columelle est trcs-épaisse , peu arquée dans sa longueur ; elle porte dans son milieu trois gros plis transverses, également disiaos, dont l'infé- rieur est le [)lus petit : un quatrième pli obsolète se voit à la base de la columelle , à l'origine du canal. Le bord gauche est largement étalé dans presque toule sa longueur; il est lisse, puli et d'un jaune-orangé Ires-pâle : il se relève un peu à la base de la columelle, au-dessus d'une fcale ombilicale très-étroite. T U R Celle coquille est toute blanclie, et les mar- chands ont soin de faire ressortir cetle blanclu'ur par lin poli artificiel. On la trouve dans rOcc'aii des Indes, et elle a quelquefois 18 ceniitoèlres de loDg^ mais on la trouve ordinairement plus petite. 3. TuRBiBfELLE poifc. Turbinellu pyrum. T. testa supernè pentricoso-clafatù , pyrijornii, l'iiudaiâ , albido-J'ulvâ , inaculis spadiceis punc- tijbrmibus pictd ; spirù paifJ , mucrone teniti ternunalà ,■ apice niainillato ; catid^ langiusculà, strialà y colunieilà quadnplicatà. Voluta pyrum. Lin. Syst. nat. tom. 2. pag. 1295. rt". 433. l.iSTER , Conclu tab. ^\Çt.Jig. 26. 27. RuMPH. Mus. tab. 7)6. Jig- 7- Knobr, Verg. tom. 6. tab. •2'j.Jig. 2. Martini, Conch. tom. 3. tab. gS. fig. 918. 9'9- CuEUN. Conch. tom. 11. tab. 176. >%■. 1697- 1698. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 104. n". 4. Coquille fort commune et assei-Variable pour se» couleurs, selon l'àj^e oii on l'examine; elle e^l pjrriforme , ou^luiôt en forme de massue; reolh'e et obtuse uu sommet, elle est prolongée, atld- nuée à la base. Sa spire , à peine conique , est mucron^e à son sommet ; elle se compose d'un petit nombre de tours à peine convexes , à suture peu profonde et striée transversalement. Le der- nier tour est obscurément noduleux à sa partie supérieure; il est lisse dans presque toute son étendue , et présente seulement à sa base des stries obliques et obsolètes. Le canal de la base est assez alonj^é , épais et fiiblement uchancr6 à son ex- trémité. L'ouverture est fort étroite, oblongue , très-atténuée à ses extrémités; elle est d'un jaune- orangé à l'intérieur. Son bord droit , obtus dans les vieux individus, est mince et tranchant dans les jeunes ; il odVe à son extrémité inférieure et à l'origine du canal de la base une inflexion assez profonde. La columelle est très-épaisse , arrondie; elle est chargée dans le milieu de quatre gros plis transverses , un peu onduleux dans le milieu , et dont les deux supérieurs sont les plus gros et les plus saillans. Le bord gauclie est largement étalé à sa partie supérieure, mais il se relevé bientôt en une lame oblique, épaisse et fort saillante, [[ui, après une inflexion profonde, se continue le long du bord du canal et se renverse vers son extrémité dans une fente ombilicale trèsélroiie. Lorsque cette coquille est jeune, elle est ornée, sur un fond blanc , de dix ou douze rangées trans- verses plus ou moins régulières, de ponctuations brunes ou d'un brun-rcugeâlre. A mesure qu'elle ï Ij R ioS3 s'accroît , les taches disparoissent , d'aboid celltî de la base , puis celle du sommet du dernier tour; enfin, lorsqu'elle est parvenue à tout sou déve- loppement , elle est d'un blanc - fauve ou d'un jaune-or.ingé pâle à l'extérieur, et sou ouverture devient d'un beau jaune-orangé très-vif dans touies ses pai ties. (]elle coquille est commune dans l'Océan indien. Elle est très pesante et fort épaisse. Les grand* individus ont jusqu'à i5 cenlira. de longueur. 4. ToRBiNELLE aigrette. Turbinella pug'dlaris. T. lesta turhiiiatû, umbilicalâ , crassâ , pon- derosâ , transversïm sulcatà , tuberculiferà , albà ; ullimo anjractu superné inj'ernèque tuberculia cnnico - ticutis muiicato ; columeUà quinquepti- catâ y pliais inœqualibus. Lister, Conch. tab. %io. fig. 19. Knorr, Veign. tom. 6. tab. 7)5. J]g. i. Martini, Conch. tom. 3. lab. QQ- yig. 049. gSo. Twbinella capitellum. Encycl. pi. 43 1 bis. f'S- 3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 104. n°. 5. (]ette Turbinelle est une coquille ventrue dnnî le milieu; elle semble formée de deux cônes réu- nis base à hase; celui qui furme la spire est le |)lus court. Cette spire, très-poinlue au sommet, est formée de dix tours très-courts, aplatis en dessus , anguleux à leur partie moyenne, et cou- ronnés sur l'angle par un seul rang de tubercules coniques et pointus, dirigés horizontalement : cette spire, ainsi que le dernier tour, sont sil- lonnés transversalement. Les sillons sont gros, légulièiement espacés , aigus à leur sommet. Enire chacun d'eux , on voit une strie médiane, peu saillante. A la base du dernier tour se voient quatre côtes décurrentes et obliques, fort saillantes , dont lej deux premières sont char- gées de gros tubercules pointus, fort épais et creu- sés en dessous. L'ouverture est alongée, subtriaa- gulaire; son bord droit est assez épais et onduleux dans toute son étendue. La columelle est arrondie et très-épaisse ; le bord ganche qui la suit est très- miuce et appliqué dans toute son étendue , si ce n'est à la base , où il se renverse au-dessus d'un ombilic assez grand qui le cache presque entière- ment. Sur le milieu de celte cokmclîe , on voit cinq plis transveises, dont trois sont plus gros que les autres : c'est entre eux que se trouvent les deux petits. (iette coquille , fort commune dans l'Océan des Antilles , est toujours blanche en dedans et eu dehors ; elle eU épaisse et pesante , et l'épiderme dont elle est revêtue est composé de petites lames longitudinales très-fines et rapprochées. Sa lon- gueur est de 97 niillim. ioSj T U R 5. TuRBiNELLE rliiuocdros. Tarbineîla rlùno- cerus. T. testi ovato-tuihinatâ , mhirigonâ , pcrfo- ratâ, crussâ , tninsuersim sulcatà , tuberculi/crâ, tilbâ , castaneo venosâ; ultirno an frac tu supeniè tubercults posticèjurcatis subgerninatis coroualu et propè basini tuberculis simplicibus niuncato y cotinnellà fuhâ , triplicatà ; labro cienulato , intiis sulcato. Voluta rhinocéros. Chemn. Conch. tom. lo. tab. i5o. fig. 1407. 1408. Gmel. pag. 3458. n°. i38. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag io5. n". 6. La Turbinelle rhinocéros est nne coquille fort rare, à spire courte et conique, à laquelle on compte neut" à dix tours aplatis , nodulenx à leur base, mais dont les nodosités sont comprises dans la suture. Le dernier tour, plus grand que tous les autres réunis, est couronné à sa partie supé- rieure |)ar une seule rangée de cinq à six gros tubercules irès-épais , obtus au sommet et sul)l)i- Jiileî iransversalement. Vers la base de ce dernier tour et sur un rendement peu considérable , on voit deux coies obtuses et obs' lèies, sur lesquelles sont disposées un petit nombre d'écaillés splni- formes. Dans l'intervalle de ces côtes et des i«ber- • ules supérieurs , on voit un petit nombre de sillons transverses, aplatis , sur lesquels passent des stries d'accroissemeut longitudinales plus ou moins serrées et plus ou moins régulières , selon les individus. L'ouverture est obloogue, triangu- laire, dilatée supérieurement et rétrécie à son eAtréraiié aniérieure, où elle se termine par un canal étroit et profond. Le bord droit est d'un Jjlanc-jauoàire en dedans; il est épais, renversé en dehors et crénelé dans presque toute son éten- due. La columelle , arquée supérieurement , est iiresque droite dans le reste de sa longueur ; djns 13 milieu , elle est pourvue de trois plis trans- verses, égaux, également distans, mais dont les deux supérieurs se prolongent dans presque toule la largeur du bord gauche. Celui-ci, d'une cou- leur brune assez foncée , est assez large, relevé sur ses bords et laissant à découvert , à la base de la columelle, un large ombilic très-prolond. La ioloralioii de celte coquille consisie en un grand nombre de taches brunes, flammulées, longitu- dinales, sur un fond d'un blanc-jaunâire. Cette coquille, fort rare dans les collections , provient , d'après Lauiarck , des mers de la Nou- velle-Guinée. Elle a 80 miilim. de longueur. (i.TcBBiNEtLE cornigère. Turbinella cornigera. T. testa oi'ato-turbinatJ , suMrigonâ , trans- versal sulcatà , tuberculis albis undtquè muncatà^ iihen-ulomm inlcrs/iliu nigris ; ultiino anfractu ri-^cmè iubtrciilii etongat:.i cnnsis postiié tri- T U R ./lircatis coronato et propè basim aliis simpltcibut muncato y spiru brevissimà , acurninatu y colu- mellâ quadriplicatà. Voluta turbinellus, lAS.Gtizi..pag. 3462. n°. 99. BoNANNi, Recr. "h. fig. Z-fh. RuMPB. Mus. tab. z^.Jig. B. GuALT. Test. tab. 2.6. Jig. L. Dargenv. Conch. pi. 14. fig. P. • Seba, Mus. tom. 3. tab. 60. fig. 8. Knorr, Vergn. tom. 2. tab. 2..Jig. 3 , et tab. iZ.fig. 2.3. Martim , Conch. tom. 3. tab. g^-Jtg- 944- Chemv. Conch. tom. n. tab. 179./?°-. 1726. 1726. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. io3. n°. 7. Coquille très-commune , conoïde, à spire tiè»- courte , pointue au sommet, formée de sept à huit tours très-courts, couronnés par un rang de grands tubercules coniques, spiniiormes, plus ou moins nombreux , selon les individus. Le deniier tour , beaucoup plus grand que tous les autres réunis, est aplati supérieurement , anguleux et pourvu sur l'angle d'une rangée de grands tulpi- cules obliquiMieut redressés vers le sommet. Au- dessous de ce rang de tubercules la coquille oHre cinq côtes transverses , dont la première et l'avaiu- deriiière sont chargées de tubercules plus gros et plus pointus que les autres. L'ouverture est fort (droite, longitudinale, ù bords presque parallèles ; le bord droit , peu épais et légèrement renveisé en dehors , est onduleux dans sa longueur et marqui^ de cinq à six taches subquadrangulaires , d'un brun-noirâtre sur un fond blanc-jaunâtre. La columelle est presque dfoite ; elle est Irès-épaisse et arrondie : elle est pourvue dans le milieu de cinq plis Iransverses , dont les trois plus gros ont entre eux les deux plus petits. Le bord gauche est très-mince et appliqué dans toute sa longueur : à la base de la columelle, il se renverse au-dessus de l'ombilic , qu'il cache entièrement. La colo- ration de celle espèce est peu variable; elle est blanche, et les épines ou les tubercules sont d'un brun-noir très -foncé. On trouve communément celte coquille dans l'Océan des Indes et des Molu- ques. Les marchjnds lui donnent communément le nom de Uents de chien. Elle a quelquefois 70 millim. de longueur. 7. TonBiNELLKde Cératn. Tarbinellaceramica. T. testdjusiformi , transversïm sulcatà , tuber- culis muricatâ , albo et nigro varia y ultimo an - fraclu supcrnè tuberculis longis posticè Jurcatis echinato , medio basique aliis simplicibus ar- mato y spirà conicâ , supernè muticà y columelli quinqueplicatà. T U R T'oluta ceramica. Li». Gmzl. pag. o^'ôz. ri". 101. Lister , Conch. lab. Q2,g._fig. 5i. lîoM.iNNi, Recr. "h. Jig. 286. RuMPB. Mus. tab. s.^.J'ig. A , et lab. ^^-Jîg. L. PïTrv. Amb. tab. W.Jig. l3. GuALT. Test. tab. 55.Jig. D. Favanne, Conch. pi. z4-.fiS- ^- ^• X.NORr, , Vergn. tom. 2. lab. 2.. fig. 2. Martim , Conch. tom. 3. tab. ^^S'ë- 943- l'AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 106. n". 8. Celle Turhine'Ie a, quant à la coloration, de l'analogie avec celle qui précède ; mais , quant à la forme, elle s'en distingue émioemmenl. Elle est obloDfrue ; sa spire est longue et réguiicre- ment conique, pointue au sommet, à laquelle on compte dix à onze tours , strids transversa- lement , subanguleux dans le milieu et pour- vus dans cet endroit d'une rangi^e de grands liiberciiles coniques, droits et Irès-pointns au som- met. La partie supérieure des tours est creusée en une gouttière large et peu profonde j le dernier est un peu plus grand que la spire 5 il est co- noïde, strié transversalement : un second rang de tubercules plus couris naît de la base de celui qui le couronne. Entre ce rang de tubercules et celui qui est placé à la base , on en voit un autre inter- médiaire dont les tubercules sont médiocrement élevés j enfin, le dernier rang de tubercules est placé à l'origioe du canal de la base , et les lu- l>efcu!es sont grands, spiuitormes et canaliculés on dessous. L'ouverture est toute blanche , Tort étroite , un peu dilatée supérieurement ; son bord droit est peu épais et onduleux dans presque toute tou étendue. La coliimelle est fort épaisse, droite e< pourvue dans le milieu de sa longueur de cinq plis inégaux , dont les trois plus saillans sont sé- parés par les deux autres. La coloration de celle espèce esl peu variable; elle est d'un brun noir, e4 marbrée de taches blanches qui se voient prin- cipalement à la base des tubercules, se prolon- geant quelquefois en ilammules longitudinales. Celte coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, provient de l'Océan des Moluques. Elle est longue de 10 ceutim. 8. Te BBINELLE muriquée. Turbinella cnpitelUim. T. testa ovato-Jusifornn , umbilicatà , longitu- dinaliter costatà, sulcis scaherrirnis cmctâ j tu- berculis acutis mûrie alis simà , albâ , anfractibus angulatis y ultinxo supemè basique tuberculis longis armato j spirà conicà ; columellâ tripli- catâ. Voluta capitellum. LiK. Gmel. pag. 3462. n". 100. ï t; R 1087 BoN;\SMj Eccr. 5. fig. 270. GoALT. Test. tab. 7>-j.J}g. A. Uargenv. Conch. pi. l5.^g. K. Seba , Mus. tom. 3. tab. i,^.Jig. 76. Knorr, Vcrgn. tom. 6. tab. o'â.J'ig. 2. Martini , Conch. tom. 3. tab. 99. J'ig. 947. 948. Chemn. Conch. tom. 11. tab. \']^. S'g- '723. 1724. Turbinella muiicata. Enctci. p/. 43 1 bis.Jig, 4- a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. lo(5. n". g. Celle-ci a quelqu'analogie avec la Turbinelle iiigretlc ; elle se reconuoit cependant en ce qu'elle est constamment plus oblungue et que sa spire est toujours plus alongée. Cette spire est régulière- ment conique , formée de huit à neuf tours étages, aplatis en dessus , pourvus de côtes longitudi- nales , obtuses, traversées par deux ou trois côtes traosverses, très-saillantes, dont la première est couronnée d'un seul rang de tubercules coniques, subsquamiformes. Les sutures sont profondes et onduleuses. Le dernier tour est conoïde. Outre le grand tubercule dont il est couronné, il est pourvu de cinq à six côtes Iransverses, irès-sail- lanies , fort étroites , quelquefois striées à leur sommet. A l'extrémité de ce dernier tour, et sur le dos du canal qui le termine, on voit trois ou quatre grosses côtes obliques, sur lesquelles sont disposées assez régulièrement de grandes écailles épaisses , subimbriquées. L'ouverture est très- petite , un peu dilatée à sa partie supérieure , jaunâtre en dedans; le bord droit est onduleux dans toute sa longueur. La columelle est fort épaisse, un peu renflée dans le milieu, et pourvue sur le renflement de trois plis Iransverses égaux. Elle est percée à sa base d'un ombilic assez grand et non recouvert. Cette coquille est uniformément d'un blanc-jau- nâtre ; elle se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de 60 millim. g. TuBBiNELLE cordon-blanc. Turbinella leu- cozonalis. T. testa ovato-acutâ , ventricosâ , tnuticâ , Icc- vigatâ , rufd autjltscj y anjractibus convexis , ultiino injià médium Jliciâ albà cincto y aper- lurl albâ ; columellâ triplicatâ. An Favanne , Conch. pi. l>^.Jig. H. 2 ? Lahs. Anim. sans vert. lom. 7. pag. loj. 71°. 12. Coquille oblongue, ventrue dans le milieu, snb- fusiforme , à spire assez alongée, composée de sept à huit tours étroits, aplatis, striés en tra- vers. Le dernier lour est très-eiiflé, subglobaleox. io3S T U R terminé iiif 'rieurement en un canal irès-cnir'. , ersïin pictâ; anfractibus con- pe.cis ; spirâ breviusculi , tiimidi , apice obtu- siusculâ , coluniellâ subquadriplicatà. Lister, Conch. tab. 801.7?^. 55. GuALT. Test. tah. ^. fig. X. Skba, Mus. tom. 3. tab. ^ù,.fig. i5. 16. KsoHR, Vergn. tom. 3. tab. \^. J'ig. 5. Martiki, Conch. tom. 3. tab. \2.0.Jîg. 1104. lio5. Buccinum rusticum. Gmel. pag. 3486. n". 65. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. loj. ?,". i3. Coquille fort commune , cvale-oblongue , sub- p,lobulcuse , à spire courte, ordinairement rongée au sommet, et à laqueile on compte six à sept tours étroits, convexes, à sniure simple et régu- lièrement si liés en travers. Le dernier tour, plus grand que. tous les autres réunis , est également strié; les sliies sont fines, régulières, serrées, étroites et blancbâlres , sur un fond brun pins ou moins intense , selon les individus. Le canal de );i base est irès-conrt, à peine visible à l'exté- rieur. L'ouverture est petite, tome blancbe; le bord droit, 1res -épaissi en dedans, est strié finement dans toute sa longueur , terminé par un bord Irès-auiinci , finement crénelé, et orné de très-petites laclies alternantes , blanches et bru- nes. La columelle est épaisse, contournée en S italique, alongée. A l'origine du canal, elle est pourvue de trois ou quatre petits plis transverses. Cette espèce vit dans l'Océan indien et afri- cain. Elle a 5o millim. de longueur. 1 1 . Tl'RBihells porte- ceinture. Turbinella cin- gufi/ira. T U R T. testa Jusifunni-tun itâ , tuberculalo-nodosâ , lofi'iiiscitlj , nittdà y aurantia ^ arijractibits medio tuberculiito - nodosis ; iillimo cingulo lato callu^o albo notabili j aperturâ iniignn y coluniellâ tn- plicatâ. I-isTER, Conch. tab. 828. fig. 5o. Knoîir, T-^erg. tom. 6. tab. 20. fig. 7. Martini, Conch. tom. 4. tab. 122. fig. Ii3i. I i32, et tab. x-îb. fig. 1 i33. 1 104. Murex nassa. Ghel. pag. 355 1. n". gS. Fasciolaria cingulijera. Ekcycl. pi. ^l^.Jig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 107. n". 14. Cette Turbinelle est alongée , subfusiforme. Si spire , longue et conique, est pointue au sommet ; on y comple neuf à dix tom s assez larges , légè- rement canaliculés en dessus , subangnleux dan» le milieu , et pourvus sur l'angle d'un seul rang de tubercules oblus, fort courls et légèrement com- primés. Le dernier tour n'est pas plus grand que la spire; il est enflé dans le milieu, tuberculeux à sa partie supérieure et terminé inférieuren.ent par nn canal court et large. Vers le milieu de le dernier tour, on voit une ceinture blancbe et lé- gèrement saillante qui aboutit sur le bord droit, où elle forme une peliie dent aiguë fort saillanie dans cerîains individus. Toute la coquille est slru'c transversalement ; son ouverture esl loute blanche , ovale-obroode ; son bord droit esl tranchant et sillonné à l'intérieur. La columelle est arrondie, fort épaisse, garnie d'un burd gauche applique dans louie son étendue et couvrant presqu'entii-- reicent une fente ombilicale assez large. A l'on- giue du canal de la base , la columelle est pour- vue de irois petits plis rapprochés et Iransverses. Il y a deux sortes de variétés à celle espèce , lune esl d'un brun-tnarron plus ou moins foncé , avec le sommet des tubercules blancs ; l'autre est d'un fauve-rougeâtre uniforme. Cette coquille, assez commune dans l'Océan des Antilles, a. quelquefois 70 mill. de longueur. 12. Tobbinellb polygone. Tuthinella poly- gona. T. testa Jusifonni , subpolygonâ , longitudina- liter plicata , transfersim slrialâ , ^fulvo-rujes- cente ; plicis dtstantibus, nigiis , trunsversim albo sulcatis j anfractibus medio angulatis , ultra angulum planulatis. Lister. Conch. tab. ^2Z. fig. i5. BoNANNi, Recr. Z.Jig. 75. Dabgenv. Conch. pi. io.jig. L. Favahne , Conch. pi. "h^.fig. L. 2. SiBA , Mus. tom. 3. tab. 79. (j>j lattre dextro). T U R Knmbr , Vergn. loin. 6. tah. Vô. fig- 3, el iah. Iri.Jig. I. Martini, Conch. torn. 4. tah. 140./%. l3o6— ]3og, el /ûA. i4i.y/'^. i3i4— i5i6. Murex polygonus. Gmel. pag. 3555. n°. 109. ^^uius polygonus. EscvCL. /;/. i\'j^.Jîg. i. Lamk. Aniin, sans vert. toni. 7. /'«^. 108. n". i5. Coquille fusiforme , along^e, assez dtroile , à spire loiif^ue el poinlue au sommet , composée de ciD2e à douze lours assez lar{;es, creusés en des- sus par une {^outlièie peu profonde, el pourvus de sept à huit côles lonj^iluiiiiiules, divisées dans leur milieu par une carèue Iransverse et tubercu- leuse. Le dernier lour est un peu plus long que la spire : vers le milieu de sa longueur , il est pourvu d'une sec;oude carèue semblable à la premièje; il se prolonge à la ba^se en un canal long et étroit, subc^lin Iracé. Touie cette coquille est sillonnée eu travers , les sillons sont réguliers , obtus, peu saillaus , bl.iQCs j ceux de la base sont plus es- pacés et plus aigus. I.'onvei lure est ovalaire , toute blanche. l>e bord droit présente deux angles qui correspondent aux carènes de l'extérieur ; il esl linemenl plissé dans toute son étendue et sil- lonné à l'inléiieur. La columelle est épaisse, ar- rondie , pourvue à l'origine du canal de trois à (juatre plis, qui dis[)aroissent presqu'enlièrement dans les vieux individus. Le bord gauche est mince, fort étroit^ appliqué dans presque tome sou étendue et relevé à la base de la columelle le long d'un ombilic assez large et profond. La coloration de celte cot|uille est peu variable : les côtes sont d'un brun-fauve; leurs intervalles sont blancs , ainsi que tous les sillons. Celte espèce , assez commune dans les col- lections , vient de l'Océan indien. Les gi'ands in- dividus ont 75 centim. de long. i3. TuRBiNELLE cariuifère. Turbinella cari.- iiij'era. T. testjjusifoimi-turritâ, carinato miiricatà , htngiludinaliter cosiaiâ , transt>ersè sulcata y lu- leo-rufescente ; nvfractibus niedio angulato-can- itatis , tiiberculiitis ; caudj perfbratà, sulcato- scabrâ , spirâ breviore. M.4RTTNS, Conch. tom. \ Jig. 5. [bonà). Fusus carinijerus. Encvcl. pi. 423. fig. 3. Lamk. Ani/n. sans vert. îoni. 7. pag. io3. n". 16. ScHCBERTet WAGy^^^demierSupp/. au Chetnn. pi. 227. fig. 402 1 . a. b. Cette espèce est très-voisine de la précédente; elle est oblongue, fusiforme, à spire longue et poinlue, à laquelle on compte neuf à dix lours aplatis en dessus , carénés dans le milieu et légè- Hist. Kat. des. Vers. Tome II. T L^ R 108.) romrnt convexes en dessous. La carîne, très- aigué, passe sur des tubercules assez saillans, com- primés d'avant en arrière, qui donnent naissance à de petites côtes longitudinales beaucoup plus .«aillantes en dessous qu'en dessus de la carène. Sur le dernier lour, au-dessous de celte preniière «arène, on en voit une autre presqu'aussi saillante et presque toujours divisée par un sillon assez prc- foiid. Entre ces deux carènes, on en aperçoit ordi- nairement une ou deux moins saillantes , et l'on en trouve aussi trois ou quatre autres sur le dos du canal qui termine la base. Outre les carènes , lu coquille présente encore un grand nombre de stries fines et iransvoises. Le canal de la base est alongé, un peu déprimé, légèrement dilaté à son exiré- inité, où il est tronqué très-obliquement. L'ou- verlnre est petite, ovalaire, d'un blanc-fauve à l'iniérieur ; le bord droit est tranchant , onduleux. La columelle est épaisse , percée à la base d'un ombilic assez large , et pourvue à l'origine du ca- nal de trois petits plis Iransverses égaux. Celle coquille est uniformément d'un blanc- fauve ; sa patrie est inconnue. Elle est longue de 60 millim. 14. Tlbbinli.le élroiie. Turbinella injundi- bulum. T. testâjusifonni-turriti , angustâ , multi-co.t- tatâ, transversè sulfatai costis longitudinaltbus crassis y sulcis Icrvibus, rubris; irtterstitiisjuli>is y caudà peijorata j apertura albà. Lister, Conch. tab . ^7.\ .fig. 14. BoNANM, Recr. "h. Jig. 104. Sera, Mus. tom. 3. tab. So.Jig. 54. Martini, Conch. tom. 4' tcb- i43. vign. 39. f'g- A. Murex injundibulum. GtsEL.pag. 3554- n°. lOb- Fusus irfundibulum. Enctcl. pi. ^2i^.Jig. 2. Lamk. Anim. s. vert. tom. 'j.pag. 109. 7»°. 17. Coquille alongée , fusiforme, très - élroiie , à spire conique, longue el poinlue, formée de douze ou treize tours convexes, sur lesquels sont dispo- sées assez régulièrement des côtes longitudinales grosses, obtuses, sur lesquelles passent de petits filets saillans, iransverses, égaux, élroils et régu- lièrement espacés. Le dernier lour est moins grand que la spire; il est renflé à sa partie supérieure, et terminé à sa base par une queue assez longue, épaisse et tout-à-fait c^liudracée. Celte queue est obliquement tronquée, et percée d'un ombilic fort grand et infuudibuliforme. L'ouveriiire est très- peiiie, ovale- oblongue , fauve à l'intérieur; le bord droit est sillonné en dedans et fîneraenl cré- nelé dans louie sa longueur. Fja columelle est ar- rondie , très-épaisse, pourvue , dans son milieu, de trois plis Iransverses, égaux et peu saillans. Le caoal de la base est très-étroit, très-profond, et Yi'yyyy * lOQO T U R s >n bord gauclie se relève au-dossus du l'omlulic, mais sans le couviir. La coloraiion de celle co- quille 651 peu vaiiuble; au-dessous d'un épiderme d'un brun foncé et très-lenace, elle est fauve, Manchàlre sur les côies, et les corieleties Irans- verses sont d'un brun-rougeàde. Celle coquille, dont on ne coimoît point la patrie, n'est pas irftsrare dans les coiiectionsj elle a 90 milliiu. de longueur. 1 5. Tu r,BiNEt-i.ECosIulée.T'urA/«e//« £•«//<:"/«/«• T. testa subtiirritâ , crassâ , longitndinnhter I ostulatâ , transfersîm sulcatâ , albâ aut Juho- nijescentej costellis obtusis , obliquis , rubm-cus- taneis j caudà bievi. Murex craticulatus. Lin. Gmel. pag. 5354- n". io5. Lister, Conch. tab. ^ig.fig i3, et tab. 967. fg. 22. Seba, Mus. tom. 3. tab. 'ho. fig. 55. 56, et tab. Si.yig. 3l. 32. Knorr, Vergn. tom. a. tab. Z.^g. 6. Martini, Conch. tom. 4. tab. i^^ fig. i382. ■ 383. Voluta cratkulata. Gmei.. pag. 3464. n". 108. Fasciolaria craticulata. Encïcl. pi. 4^1). Jîg. 3. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 109. n". 18. Coquille fusiforme, alongc'e , fort (5lroile, qui ollie ce caractère pariiculier d'avoir une spire proportionnellement plus renflc^e dans le milieu qu'aux extrémités. Celle spire est très-longue, poinUie au sommet, formée de onze tours larges et peu convexes, sillonnés en travers. Le dernier leur est beaucoup plus court que la spire j il se termine inférieuremeut par un canalcourtet élroil. Des côtes longitudinales peu saillantes, variables pour le nombre, descendent du sommet à la base des tours. L'ouverlure est petite, ovale-oblongue, d'un blanc-jaunàlre; le bord droit est mince, on- duleux, sillonné à l'intérieur. La columelle est for- tement arquée à sa partie supérieure; elle est épaisse et arrondie, et pourvue, dans son milieu, de trois petits plis obliques, égaux et rapprochés. Le canal de la base est dirigé obliquement, de droite à gauche; il est étroit, profond. La coloration de cette coquille est peu variable ; sous un épiderme assez mince, d'un brun foncé, ses côtes sont d'un beau rouge ferrugineux, tandis ciue leurs intervalles sont blancs. Les sillons Irans- verses n'ont pas une coloration particulière. Cette coquille qui, d'après Linné, vivroit dans la Méditerranée, se trouve plus particulièrement dans l'Océan africain. Les grandi individus ont 55 mil!im. de long. T L R iC. TuREiNEi-LE siamoise. Tuibtnella itneala. T. testa sublurntâ , longitudinaliter obsolète plicatâ, tianst^eiiiin sulcatâ, auranlio-ivf(jsceiilc; sulcis Icrvibus, rubro-Juscis j cauda biei'issimà. Martini, Conch. tom. 4. tab. \â,\.S'g- '-^'T- i3i8. Voluta tuirita. -Gmel. pag. 3456. «". 77. Fasciolaria lineata. Encvcl. pi. 42g. ,fig. 4- a. b. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 109. n". 19. Celte coquille est très- voisine de la précédente ; elle est alongée, subliiiriculée , à spire longue et poiniiie , composée de dnuze lours convexes, pourvus de peiiles côtes obtuses, lon^i udiuales , peu nombreuses, traverséis par de peiiss cordon- ne'.s très-réi:;ulieis , au nombre de quatre ou cinq. Le dernier tour est moins grand que la spire ; il se pruliiige à la base en un canal iris-court et fort étroit. [ exemple de plus de riiiuiihlé de ces génies sans limites nelte- inent arrêtées , aulant par les caracicres des coquilles que des animaux qui les liabilent. Nous avons vu, à l'article Troque, quelle referme )1 étoit nécessaire d'introduire dans ces génies : nous ne reviendrons plus à discuter sur ce sujet. I . Turbo marbré. Turbo marmoraius. T. testa subofatà , ventricosissiinâ , imper- Joratâ , lœvi f viridi- albo et Susco marmnratâ ont subjasciatd , ultime anfractu transversïrn trifariàni noduloso ; nodis superioribus mcijon- hus j labro basi in caitdain brevim rejlexani explanato ; Jiiucè argenteâ. Turbo marmoratus. Lin. Gmel. pag. 35û2. n". l5. Lister , Conch. tab. 587. fie- 46- GoALT. Test. tab. &^. Jig. A. Sera , Mus. tom. 3. tab. j^.^fig. l . 2. Knorr, T^efgn. tom. 3. tab. 26. fig. i, et tab. 2.'j. Jig. I . Regenf. Conch. tom. x.tab. i-Jig. 12. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 17g. fig. 1775. 1776. Encïcl. pi. 448./%. I. a- b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 7)Q. n°. i . Cette coquille est la plus grande du genre j elle est subglobuleuse , très-venirue. Sa spii e , conique et courte, se termine en pointe assez aiguë au sommet ; elle est formée de six à sept tours ar- rondis, dontle dernier, 1res grand, est subcaréné à sa partie supérieure. La surface extérieure est lisse et présente assez souvent des stries li)ngiiu- dinales inégulières d'accroissement. A la base du dernier tour se voit un prolongement auiiforme, Irès-aplati de haut en bas, presque dciui-circu- laiie et formant une dépendance de l'extrémilé du bord droit. L'ouverture est très-grande, arrondie, un peu dilatée vers le bord, d'une très-belle nacre argentée à l'intérieur, et ayant le bord droit lisse, ))lus ou moins épais, selon l'âge et les individus. jia columelle est arrondie , régulièrement arcjuée en demi-cercle dans sa longueur, et teraiinée à la hase par l'appendice auriforme dont nous avons jiarlé. La couleur de cette coquille est peu variable ; elle est d'un vert-brunâtre plus ou moins fumé, selon les individus , et elle est ornée de huit à ilix zones Iransverses, étroites et régulières, de taches subarticulées blanches et brunes. Lorsque l'on enlève la partie extérieure ou corticale de cette coquille, on la trouve formée d'une nacre 1 U R blanche, mais avec des reflets brillaus; et c'est ainsi que, dépouillée et polie, on la voit faire l'ornemen! des cabinets des amateurs. L'opercule est très-grand , très épais, lisse et blanc en dessus, réi);ulièrement spire et revêtu d'une couche cor- née en dessous. (^eile grande coquil'e, qui est assez commune dans les colleclions , vient de l'Océan des Indes j elle a i5 à iG cenlinièlres de diamètre. 3. Turbo mordoré. Turbo sarmaticus. T. testa semioibiculari, ventricosd, imperforntj , auruntio-Jlcificante aut nigrâ ; ulliino anfractu tnseiiatliu noduloso; spirà brevi , obtusà ; colu- mellà plana , subconcafû. Turbo sarmaticus. Lin.Gmel. pag. Zbgo. n°. 16. Dap.gesv. Conch. pi. Q. fig. b. Favanne, Conch. pi. Z- fig. l. Regenf. Conch. tom. 1. tab. i.fig. 7. Cbemn. Conch. tom. 5. tab. 179.7%- 1777. 1778, et tab. 180. fig. 1781. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4o- n". 4. Coquille moins grande que la précédente, etqui est connue dans le commerce sous le nom de Veuve perlée. Celle coquille est subglobuleuse, déprimée d'avant en arrière; à spire courte et obtuse, formée de six à sept tours courts et con- vexes, dont le dernier est beaucoup plus grand que les autres ; la suture est simple et profonde. La surface extérieure, marquée de stries irrégu- licres d'accroissement, présente sur le dernier tour deux ou trois rangs de tubercules courts et obtus qui disparoissent quelquefois dans les vieux individus. L'ouverture est arrondie, tiès oblique j son biiid droit, prolongé au-dessus du sommet de la columclle, rcsie mince dans toute sa longueur, SI ce n'est à la base , un peu avant de se joindre à l'exiré/nité de la co'uraclle. Celle-ci est blaïuhe, légulièremeut arquée, Irès-élargie, un peu con- cave en dessus et terminée en dehors par un bord calleux, saillant, qui revêt une pariie de la base de la co(juille. A l'extérieur, cette coquille est ov- d nuiremeiil d'un brun-noirâtre assez foncé ; et , comme sa partie corticale est peu éjiaisse, les lii- I ercules en sont souvent dépouillés et se montrent d'une belle nacre blanche sur un fond rembruni. On trouve des individus qui sont d'un brun ron- geât re, plus ou moins intense, avec qnebjues taches blanchâtres, rayonnantes, qui s'étendent de la suture vers le milieu des tours. Lorsqu'elle est entièrement dépouillée, celle coquille est d'une belle narre, rougeâtre au sommet, blanche et irisée dans ie reste de son étendue. Cotte espèce, plus rare que la précédente, vient , d'après Lamarck , des mers de lionne- Espdrance. Elle a 10 centimètres de diamètre. T i: R 5. Turbo corna. Turbo cornutus. T. testa ovatâ , ventricosâ , iinpcrforalâ , tiansversîm sulcaiâ , Ion gitudin aliter tenuissimè striatâ , oUvaceâ ; spinis longiusculis , cunah- culatis ; in duobus vel tiibus ordinibus trans- ucisliii dispositts. Favanne, Cuncli. pi. &.J~ig- G. I. Cbemm. Conch. tom. 5. tab. 179. fig. 1779. 1780 Turbo cornutus. G rkiEi,. pag 35c)3. n". 18. Lamk. Anini. sons vert. tom. 7. pag. 40. n°. 5. Cette coquille, rare dans les coUeclions , est ovale, très-f^lobuleuse , à spire assez longue et pointue : on y compte cinq à six tours tiès-con- vfxes, fortement sillonnés en travers, et striés fiiiemeut et irrégulièrement en louu;aeur. Les premiers tours sont simples , tandis que le dernier présente à son sommet et à sa base un rang de grands tubercules pointus , un peu recourbés et can ilicuk's en-dessous. L'ouverture est assez grande, arrondie, d'une belle nacre brillante ei irisée à l'intérieur; son bord droit, mince et tranchant, ofîVe dans sa longueur deux gout- tières qui correspondent aux deux rangées de tubercules. La columelle est assez élargie, régu- lièrement arquée, épaisse et arrondie en deliors, et vers la base elle est limitée par un bord saillant qui se termine à un petit appendice aplaii qui Ibrme la base de la columelle. La coloration de cette espèce est peu variable ; el'e est d'un vert-brunàtre plus ou moins foncé, avec des linéoles d'un brun intense, longitudi- nalfs et onduleuses. Celte coquille, assez rare dans les collections, vient, dit -on, des mers de la Cbine^ elle a 63 milliui. de diamètre. 4. Turbo boucbe-d'argent. Tuibo argyrostoinus. T. testa subovatd , ventricosâ , obsolète perfo- ratà j transversiin crusse rt/gosa , longitudmaliter subtilissimè striât t, albido-lutescente , Jlanimis H{fo _fuscis pictii } rugis quibusdam squaniijèns ; sqnamis elevatis ,Jornicatis , ranuscuUs. Turbo argyrostomus. Lin. Gmel. pag. ûSpg. 71°. 4'- Chems. Conch tom. 5. tab. i-jj.J'ig. 1768. 1759. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 41. n°. 6. Très-belle espèce de Turbo ovale , globuleuse, à sjire assez alongée et pointue, à laquelle on compte cinq à six tours convexes, arrondis, régulièrement sillonnés en travers. Les sillons sont convexes , subécailleux , ou pliuôl marqués de stries un peu relevées, régulières et lo.igitudi- nales. Sur le dernier tour on voit, vers le sommet cl sur le milieu , deux côies iransverses plus larges et jilus saillantes que les auires et sur lesquelles sont disposées avec régularité des écailles re- T U R 1093 levées et subimliriquées. L'ouverture est par- faitement arrondie. 8)11 bord droit est mince , trancbant et onduleux dans toute sa longueur ; à sa jonction avec la base de la columelle , il forme une sorte de bec canaliculé dans sa longueur. La colu- melle est arrondie, assez étroite, irèsrégulièro- ment arquée ; elle laisse à découvert un om- bilic étroit et profond , et elle est bornée ea dehors par une peiiie côte décurreule qui emre dans cet ombilic. En dedans, cette coquille est d'une belle nacre argentée, fort brillanie. En deliors, sur un fend d'un blanc-verdàire , elle est ornée de grandes fascies longitudinales d'un rouge-brun plus ou moins ftnté , qui, sur les côtes de la base, se change assez fréquemment en petites taches subquadrangulaires. Celle coquille, qui n'est point rare dans les collections , provient de l'Océan indien , et elle a 70 millim. de diamètre. 5. Turbo bouche-d'or. Turbo chrysostomus. T. testa subofotJ , ventricosâ y imperforatà ; transversi/n sulcatâ , longitudinaliter striatà ; cinereo-lutescente jjlamnu.lis rujb-fiiscis longi- tudinalibiis subradiata ; sulcis quibusdam squami- ferisj squamis subproininulis, Jbmicatisj aper- turù inlùs aureà. Turbo chrjsostomus. Lin. Gmex,. pag. SSgi. n". 10. RuMPH. Mus. tab. 19. fig. e. Petiv. Amb. tab. ^. Jig. 3. GoALT. Test. tab. 52.. fig. h? Dahgenv. Conch. pi. 5jig. d. Fa VANNE, Conch. pi. <^Jig- a. Seba , Mus. tant. 5. tab. 74. fig. g. KsoRB, Vetgn. tom. 2. tab. 14. fig- 2 , et tom. 5. tab. i3. fig. 3. Chems. Conch. tom. 5. tab. 178. fig- 176O". Lamk. Anim. sans vert. tom. G. pag. 4'- n°. y.- Celui-ci ressemble beaucoup au précédent; il s'en distingue conslamment 'jar quelques bons caiaclèies : il est ova'.e-glubuleiix , à spire assez alongée et pointue au sommet , à laquelle on compte sejjt à huit tours convoes , (iuement sillonnés en travers, et anguleux dans le milieu. Cet angle médian des louis est pourvu d'un seul rang de tubercules écailleux. Vers le milieu du deruier tour , on voit un second rang de tu- bercules semblable au premier. L'ouverture est parfaitement arroi.die. Le bord droit , assez éj'.ais, est finement plissé dans louie sa longueur. Le bord gaucLecst arrondi, étroit dans le milieu, plus élargi à ses extrémités; inférieurement , il tonne un petit prolopgerr.ent comparable à celui des espèces précédenles. Il n'exisle jamais d'om- bilic. A l'intérieur, cette coqnille est d'une belle loyif T U R nacre d'uu jaune-oiant;é dort'. Eii dcliois , elle est d'nn ];lauc-jaunâlre ou veidâtre et est oiiii^e de inaibriires irréguiières , d'un brun plus ou moins foncé. Celle coquille se trouve, comme la pr(5cédenie , dans les mers de l'Inde ; elle a 5o à 60 millim. de diamèlre. G. TuEBO rayonni^. Turbo radiatus. T. testa suhoi'atd j peiforatâ , scabrâ, transi'er- s\in sulcatà , cinereojuhà ,Jlanimulis longitudi- nalibus Jascis radiatl ; siilcis imhricato-squa- tuosis , usperatts y spirâ ejcsertiusculd. FoBSE. Descript. anini. pag. 23. «°. 81. Chemx. Conch. tom. 5. tab. 180. fig. 1788. 1789. Turbo radiatus. Gnel. pag. 35f)4. n". iq. Lamk. Anim. s. reri. tnni. 7. pag. 42. 72°. 8. Ce Turbo est ovale-oblonu; , sub^lobuleux , à spire assez alonj^ee et pomiue, formée de sept tours fort convexes, assez élargis, onduleux dans le milieu et t'orlement sillonnés en travers. l>cs sillons sont inéj^aux j deux 'ou trois petits se voient entre les plus gros; ils sont traversés par des stries obliques, subécailleuses, qui résulleot des accroissemens. La base de la coquille présente un trou ombilical étroit et profond. L'ouverlure est arrondie , d'une nacre blanche et subnacrée à l'intérieur. Son bord droit, mince et tranchant, est huemeut plissé dans touie sa longueur. La colu- melle est fort étroite dans son milieu ; elle se di- late peu à [leu à la base, au moment de se réunir à rextréœilé du bord droit. La coloraiion de cette coquille est peu variable: sur un Tond d'un rouge-brun , plus ou moins foncé , on volt de grandes taches onduleuses et rayon- nâmes, assez régulièrement espacées, qui des- cendent du sommet à la base des tours ; les der- niers .'îilluns, ceux qui enioureut l'ombilic, sont le plus souvent ornés de petites taches quadran- gulaires, blanches et rougeâlres. Cette coqnlUe, assez rare dans les colleciions, provient, d'après Lamarck , de la mer Rouge. Elle a 43 millim. de diamètre. 7. Turbo bariolé. Turbo margantnceus. T. testa ovato-ventricosâ , superjoratù , crassâ , pond^iosâ , ininsfersïni su'ccJtii , itiuticj , /l(ii>cs- ceriie , %'iridi et^fusco vaticgatuj anfrjctibus su- peinè obtuse angulatis , siiprà angulumjuniculo instruclis. Turbo niargaritaceus. Li.v. Gmel. pag. Sagg. 74°. 42. Rlm?h. Mus. tab. i^S'g- ^' 4- Sm.»., Mus. toni. 3. tab. 74. ^fig. 4. Uegenf. Conch. tom. \.tah. \O.Jig. 43. CaEMN. Conch. tom. 5. tab. ij-^.fig. 1762. T U R ScBROETTEa, Etiil. in. Conch. tom. i. iab.o. f'g- '7- L.\MK. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 42. /f . 9. Ce Turbo est ovale-globuleux , à spiie as^ez longue et poiniue, composée de six à .sept tours convexes, pourvus dans leur milieu d'un angle obtus, au-dessus duquel ils sont légèremet aplatis et quelquefois un peu concaves. Ces tours sort garnis de côtes transverses, régulières et inégales; elles sont peu saillanies , convexes , et l'on en voit une ou deux ptiiles entre les plus grosses. Sur le dernier tour, ces côles transverses vont graduel- lement en s'aliénuant et finissent par disparoilre à la base. L'ouverture est arrondie, d'une nacre jaunâtre en dedans; le boid droit est mince, légè- rement onduleux à sa pariie supérieure et luut-a- fail lisse à sa base. La columelle est assez épaisse, arrandie, un peu aplatie inféiieuremeut; une petite poriion du bord gauche se voit à sa par'ie Supérieure et recouvre eniièiement une peliie fente ombilicale. En dehors, cette coquille tsc d'un fanve-brunàlre pâle; elle est ornée de taches irréguiières, ordinairement petites el subquadran- gulaire, et d'un brun foncé ou d'un brun- verdâire. Celte espèce est fort rare dans les colleclicms; file vient de l'Océan indien. Elle a 65 milUm. de diamèlre. 8. Tur.no cannelé. Turbo setosus. T. testa oi>ato-ventricosâ, imperforatà, cni.; tours sont pourvus de cannelures profondes, Irans- verses et régulières, siriéesl ongitudiualemenl : a la base du dernier tour, trois de ces caonelupes sont plus larges et plus saillanics. L'ouverture est arrondie, d'une belle nacre aigentée à linlé- rieur; le bord droit , mince el tranchant , est régu- lièrement plissé, et chaque ph aboulil à un siboii intérieur peu profond. La columelle est réguli*- retncnt arquée; elle est étroite et arrondie daus T U R le milieu, dilalée et évasée à la base : i! y a deux ou irois cannelures sur celle dilatation. I.a coloialion de cette coquille est asie-: vi- iiaLlej sur un fond d'un hianc-verdàire ou d'un fauve pâle, on voit de jurandes taches longitudi- nales, ondiileuscs , plus ou moins réi^ulicics, ([ui (juc'Kpielois se clianf^cnl dans certains luiiiviJus en crusses ponctuations et d'autres fois sont un peu cotihisea, assez souvent isolées et assez réf^ulière- nicnt disposées sur les côtes Iransverses. Celle espèce, plus coraïuune que Ja pri'cé- dente, vient ('gaiement de l'Océan des Grandes- ludes. [.es grands individus ont 90 milliui. de lon- gueur et 70 de large. 9. Turbo à rigole. Turbo spenglerianus. T. testa nçatâ , iniperforatù , tiansi'ersîiii sul- catJ , albidây niaculis lujiatis liiteo-nifescentibus creherninis pictà i ajifructibus rotundatis , propè futtims latè canuliculatis ; spirâ exsettiusculâ j Juuce non ntargaritaceû. Chemn. Conch. tom. 5. tab. iQi. /ïg. 1801. 1O02. Turbo spenglerianus. Gmel. piig. SSgS. n". 2y. I.AMK. Anini. sans. vert. tom. 7. pag. 43. n". II. On distingue facilement ce Tuibo de ses con- géuèiesj il est ovale-globuleux, très-vcniiu , à spire assez alongée et pointue, formée de six à sept tours Ircs-convexes, fortement séparés par une suture jirofjude et bordée à la partie supé- rieure des tours d'une gouttière étroite et assez profonde. Toute la surface extérieure de la co- ijud'e est très-régulièrement sillonnée: les sillons sont presque égaux , convexes, mais peu saillans; ils sont parfaitement lisses. I.'ouverlure est assez grande, arrondie; son bord droit est mince, tran- chant et à peine plissé. La columelle est épaisse, arrondie , si ce n'est vers la base où elle s'aplatit et forme une callosité extérieure assez large , circons- crile en dehors par un sillou arqué, peu [irofond. A l'intérieur, celte coquille est d'une nacre blanche et peu brillante; eu dehors, elle est d'un blanc- fauve plus ou moins foncé avec quelques taches nuageuses d'un fauve- brunâtre , et ses sillons offrent ordinairement des taches plus ou moins nombreuses, brunes et bhinch.itres, et qui quel- quefois se suivent sur deux ou trois côtes à la fois. Cette coquille, l'une des plus rares du genre Turbo, vient de l'Océan indien. Elle a 65 millim. de diamètre. 10. ToEBo rabane. Turbo petholatus. T. testa ovatii, impexforatà, lœvi, nilidâ, vîrenfe nut rtijb-iubenle y tœniis transt>ersis variis piclâ ; anjractibus rotundatis, supetnè obtuse angulatisj annula vindi ad aperturain. Turbo petholatus. Lis. Gmei.. pag. 3590. n". 8. T IJ R An r TSTER , Conch. tab. 984./'^. 09 ? I OCjS Wvavn. Mus.tab. ig.fig. V),eltab. i.Jïg.o—j. Petiv. .rlmà. tab. 'J.fig. JÔ. Gdai.t. Test. tab. 64. fig. F. Uargenv. Conch. pi. G. /ig. G. K, et Append. pi. i.fig.V). Favanne , Conch.pl. g. fig. D. i . D. 2. D. 5. 1). 4. SebAj Ah/s. tom. 5. tab. qù,. fig. 26 — 39. \^-^i-,\\w ,Vergn.tom. x.tab.Z.Jig. 4, tom. 2. tab. 2.2..J',g. I. 2, et tom. 3. tab. li.Jig. 5. Chem.v. Conch. tom. h. tab. i HZ. fig. 1826 — i833,et^a3. 184 J^g. 1 836' — 1809. L.'.MK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 43. n". 12. Coquille assez commune, mais remarquable par ses variétés et l'élégance de ses couleurs; elle e^t ovale-globuleuse, à spire assez alongée, pointue, formée de eincj à six tours convexes et surles(|uel» on ne voit que des stries longitudinales fort ré-i-u- lières, mais à peine snillantes. L'ouverture est par- faitement arrondie, d'un blanc mat dans le f)nd et bordée à re.\térieur d'une zone d'un jaune- verdàlre; le bord droit est mince, tranchant et très-simple. La columelle est épaisse, arrondie et calleuse à sa partie supérieure; le point de jonc- lion à l'avant-dernier tour est creusé d'une peliie goullière étroite et assez profonde. La coloration est assez variable : sur un fond ordinairement lougeàire plus ou moins foncé se v-it un nombre assez variable de zones transverses, inégales, d'un bruu-verdâlre assez foncé , sur lesquelles sout disposées d'une manière assez régulière de peliies taches linéolées , lilanchcs. A la partie supérieure des tours se montre, dans la plupart des individus, une large zone de taches blanchâtres, assez va- riables , mais le plus souvent fortement en zigzag; queL|uefois une 7.one semblable à la première se montre à la base du dernier tour. Enfin , il arrive assez souvent qu'entre les zones transverses il existe une série de taches blanches, grandes et irrégulières. Outre ces diverses variétés que nous venons de mentionner, il en existe une des plus remarquables, d'un beau brun très intense, ave<. des lignes transverses peu nombreuses, d'un noir foncé, sur lesquelles se montrent quelques pelite.s taches blanches. Une autre variété est d'un fond d'un rouge briquelé, et les linéoles transverses sont très-nombreuses et serrées, inégales, d'uu vert obscur et finement ponctuées de blanc. Cette coquille, assez commune dans les collec- tions, vient des mers de l'Inde et de l'Amérique australe; on la nomme vulgairement la peau de serpent. Elle a 65 millim. de longueur et 55 de large. 1 1. Turbo ondulé. Turbo undulatus. T. testl semioibiculari f convexâ ^ ventricosâ , KO'î T U R lutè et profonde unihilicata, gîabrà , alhidi, strigis longitudinahbus undulatojlexuosis viridibus aut viridi-riolaceis oniatà j aitjiactibiis rotundatis j spirà obtusâ. FonsTERs , Catal. n°. iZZg. Martvks , Conch. toin. i ^tg. 29. Turbo undulatus. Cuem». Conch. tom. 10. tab. 16g. fig. 1640. 1641. Turbo undulatus. Gmel. pag. 35g7. n". l3. Lamk. Antm. sans veit. tom. 7. pag. ^"5. n". i3. Coquille {globuleuse, à spire courte et obluse , déprimée d'dvanl ea arrière, formée de cinq à six touis dont le dernier est irùs-graud et très-con- vexe. Ce deroier tour est obscurément cannelé en liaversj ces cannelures sont simples et ue se mon- 4renl ordioairement qu'a la partie supérieure. L'ouverture est blanclie en dedans, d'une nacre lieu brillante j elle est arrondie et son bord droit est miuce et tranchent daus toute son étendue. La columclle. très-rétrécie à su partie supérieure , est percée d'un irès-larjçe ombilic profond , au- dessous duquel elle s'élargit fortement et devient plate. A l'extérieur, celte coquille est ornée sur UQ fond d'un vert foncé, quelquefois brunâtre, d'un {^rand nombre de linéoles longitudinales, blanches, fortement contournées en Zigzag- Cette coquille, assez rare dans les collections, vient des mers de la Nouvelle-Hollande et de la iNouvelle-Zélande. Elle a 60 milliui. de diamètre. 12. Turbo à fissure. Turbo versicoloi. T. testa globoso-depressâ f unibilicatâ , ciassâ, tnuticâ , transversè stnatâ , l'iridi-Jïisco et albo yariegatâ ; spiiâ brcvi , obtusâ ; injiniàjh.cie con- vexo-turgidà ; fissura ejc umbilico intia labrum et columellarn porreciâ. Lister , Conch. pi. 576. fig. 29. Chem.v. Conch. tom. 5. tab. ij&. Jig i74o- 3741. Turbo persicolor. Gmel. pag. 35g9. n°. 45. Lamk. Anim. s. veri. tom. 7. pag. 44- n°. i5. Coquille assez singulière, suborbiculaire , dé- primée d'avant en arrière, plus large que longue. Sa spire est tros-conrte et tiès-obiusej on y compte cinq h. six tours, étroits , à |)eine conve^''^ , à su- ture simple et superfK:ielle : le dernier tour est tiès-grand, très-couvexe , il se termine, comme dans le Turbo mannoratus , par un petit prolon- a;emenl déprimé en foime d'oreillette, et creusé d'une gouttière large et peu prolonde. La surface extérieure est sillonnée transversalement ; les sil- lons siTnt inégaux , et quelquefois sont remplacés par des stries transverses , fines et régulières. L'ou- verture est parfaitement arrondie, d'une nacre Manche en dedans 5 le bord droit est miuce. T U R tranchant, et dépasse la columelle à son exlrr- ruité supérieure. La columelle est étroite dans le milieu; on voit derrière elle un trou ombilical, étroit et profond : au-dessous de cet ombilic eKe s'élargit et s'aplatit, et se termine inférieurement par le petit prolongement dont nous avons parlé. La coloration de cette coquille est assez varia- ble; les individus que l'on rencontre le plus or- dinairement sont d'un blanc -grisâtre marbré de taches nuageuses plus ou moins étendues , quel- quefois punctiformes, d'un vert obscur, ([uelque- fois brunâtre. Nous connoissoiis une variété touie brune, et une autre d'un brun- verdâire foncé, avec deux ceintures blanches sur le miheu du dernier tour. Cette coquille, assez rare dans les collections , vient des mers de la Nouvelle-Hollandy. Elle a 40 millim. de diamètre et 27 de hauteur. i3. Turbo érr.eraude. Turbo smaragdus. T. testa subglosj, imper/oratâ , IcPfi , nitidâ , viridi j anfractibus rotundatis ; spira. brevi , ob- tusâ. Natl'rf. tom. 7. tab. ^. Jig. A. i. A. 2. Chems. Conch. tom. 5. tab. 182. Jig. i8i5- 1818. Turbo smaragdus. Gmel. pag. 3593. /»"• 3o. Encvcl. pi. i\i^8.fig. 3. a. b. Lamk. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 45. n°. 16. Belle et rare espèce de Turbo., auquel on donne vulgairement le nom de lenoquet. Il est globu- leux, à spire !'lle estièce vit dans l'Océan des Grandes- Indes ; elle a 40 niilHm. de diamètre. 18. TuiiBO de Nicobar. Turbo nicobaricus. T. testa suhglobosà , imperforatâ , crassiusculà, glabrâ , albidj , tiiaculis liiieisque lubns reticu- latà y aperturâ intense aurantiâ ,■ columellâ sub- callosâ . Hélix paradoxa. Born , Mus. tab. \li.Jig. 16. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 182. fig. 1822 à 1825. Tutbo nicobaricus. Gmel. pag. S.'igô. n". 53. Lamk. Anim. s- vert. tom. 7. pag. 48. n°. 26. Celle coquille , d'un médiocre volume , est obronde, globuleuse; sa spue , fort courte et ob- tuse au sommet , ( si compnsée de cinq à six tours élroiis, peu convexes, à suture simple et super- fitielle ; ils sont lisses , et le dernier, Irès-convexe dans toutes se* pariies , .^e termine par une ouver- luie arrondie assez épais>e et d'une 1res - belle nacre d'un jaune - orangé .i l'intérieur; le bord drr il est simple , épaissi à l'intérieur. La colo- ) melle est courte, très-convexe, et garnie à sa partie supérieure d'une peiite callosué étroile , longitudinale, ([«i rappelle celles de certaines Na- lices : celle columelle esl d'un jaune doré comme le resie de l'ouverture. La coloration extérieure est assez variable ; elle consiste principalement en un réseau très-lin de linéoles roses, diverse- ment enire-eroisées , el qui , étant plus multipliées dans certaines places, produisent des taches nua- geuses plus ou moins éiendues. Outre le réseau , on voit qiipl((ues linéoles transverses formées de petites punclualions d'un rouge très-foncé; ces linéoles sont plus ou moins multipliées , selon les individus. Lorsque l'on vient à dé|ioiiiller cel'e coquille, on \y irouve formée d'une nacre des plus brillanles d'un jaune-orangé plus ou moins foncé , avec les rellets de l'opale. La beauté de celle nacre fait rechercher celle coquille ni>n-seulement des collecllonneurs , mais encore des personnes qui s'en servent comme d'objet de luxe el d'ornement. Celte espèce reste toujours d'un volume tné- diocrp. Les giands individus ont 20 millim. de diaraèire. Elle provient de l'Océan indien, et priucipalement des îles Nicobar. TURBO LUNARIS. C'est ainsi que Klein ( Tent. ostrac. pag. 55 ) nomne nu genre dans leqU' l il fait entrer trois espèces de Cyclostomes. Ce genre n'est point ad- missible. TURRICULA. Klein ITcrtt. ostrac. pag. 74) place indistinc- T U R tement dans ce ç;enie toutes les coquilles aloDg^es et sulniU'i's , principalement des gcnrcsTunilelle, Céiite , Vis , etc. : aussi il u'a point été adopté. TURRICUl-ACÉS. Tuiriculacea. M. de 15laiiiville, dans son Traité de M a hic o- logie , a prouosé celle famille pour le i;enreTur- rilàle lui seul. Cette tumille est la dernière des (^(^[jlial.ipodes , et elle a le dévavatit.i^e d'isoler de Ions sps ra|)p()ris oalurels le j^enre qu'elle con- tient : elle est en eli'et i'loign(''e de la i'au)ille des Ammonées, d'où le tçeure Turrilile n'aurnit ja- mais dû sortir. Le système de M. de Blainville , pour ce qui a rapport aux Ct'piialopodes , ayant ('té lait d'après la forme des co(|uilles, il a dû en résiilier une fouie d'erreurs et de faux rapports , tell (]iie ceux (|ue nous signalons ici. Ployez Tdr- l.II.ITE. TURRICULE. Tumcu/a. Genre inadm ssilile proposé par M. S.liurnaclier dans son Essai d'une méthode de Conchyliologie. Ce j;eure est éiaJjli pour le Mtirejc iai-'anus de I,inné, c|ui n'eit autre chose qu'un Pleurutome. l'oyez I'ledrotome. TURRILITE. Tuiriliies. Dans ua méaioiie inséré dans !e quarante neu- viètue volume du Journal de Physique, '7Ç)9, Montfort a , pour la première fois , proposé le fçenre Turrilile, l'un des aieilleiirs que l'on doue a cet auteur, [jamarck l'adopta le premier dans le Système des Animaux sans vertèbres ; et , depuis et; uionienl , il fut admis dans toutes les méilioHes. Les coquilles de ce j;enie, counues à l'étal lossile seulement , ne pouvoient laisser le moindre doue sur leurs rapports avec les Ammonites ; Icuj- siruc- ture, semblable à celle des coquilles de ce j^enre, ne peruielioit pas que dans une uiétlioJe natu- relle elles fussent placées ailleurs que dansleurvoi- siiiaj^e. Lisniarck, dans la Philosophie znologi- ifue , plaça les Turrililes dans la lanulle des Ara- urjnées , ce que tous les auteurs imiièrent ; il faut on excepter cependant Moatfort et M. de Ulain- vi'le , qui conçurent leur arran^emeui sur un plan d'Uérent (pie les autres zoologistes : ils ne virent dans les Céphalopodes qu'une seule série qu'ils établirent d'après la forme des coquilles et non d'après leur structure. C'est ainsi (|ue les familles les plus naturelles furent détruites et remplacées par d'autres qui sont liun d'être les équivalens ; ou le concevra facilement si l'on fait attention que dans celte manière de voir on a réuni toutes les coquilles discoïdes, quelle que soit la forme de leurs cloisons , toutes celles qui sont trochi- firmes ou turriculées , ou droites , ou seulement arquées : c'est ainsi (jue d.ins une même famille ont été rassemi)lée3 des coquilles si;)lionilère> , a cloisons simples et à cloisons découpées j d'autres T U R 1099 sans siphons et microscopiques. Celte confusion, (|ui ne se voit cpie dans un petit nombre de mé- thodes , comme nous l'avons dit , ne se montrera plus probablement depuis que MiU. de Haan et U'Orbigny ont opéré des clianj^emens si utile* dans l'arrani^e nent des Cé(>lialupodes. Les Turù- lilessonl des coquilles turriculées, alongées, tou- jours tournées à gaui.lie , d'une structure sembla- ble à celle des Ammonites : ce sont donc des Amraoïules à spire verticale, comme les Baculiles sont des Ammoiiiies droites ; les cloisons nom- breuses et rapproclii'es sont percées d'un siphon qui doit être marynal et non «entrai, ainsi que rindique Moniforl. Comme celle partie n'a ptuul encore été oLseivée dans ce genre, ou doit pré- férahlement la supposer marginale et dorsale , puisque telle est sa pi.silion dans tous les nmrts genres de la fau'ille des Ammonées. Voici les caractères de ce geore : CAKACricRES CÉNiRrQDES. Coqudie spirale , lurriculée, multiloculuire , à tours coniigus et tous appircns; parois articulées par des sutures sinueuses; cloisons transverses, lobées et déioupées uaus Itur contour , et percées par uu siphon uiarginal et dorsal; ouverture ar- rondie, garnie d'un bourrelet marginal. A l'espèce 11 plus ancieiuieœeul connue, M. Broii- gniarl , dans la Géologie des environs de Paris , en joignit urc seconde parfailement dis'incte, à laquelle M. S werby, daus le Minerai conchology , ajouia irois autres espèces d'Angleterre; de sorie que l'on peut mainlenaut compter cinq espècej de Tnnilnes. TuaiuLiTE coslulée. Turrilites costaius. Lamk. T. testa turritâ , elongatâ y arifractihus cou- i>e.xis , simstrorsuin spira'tbus , longitiidinaitlcr costntis f cosds rotundatis , subdistantihns , à margtne superiore ivjrà médium usquè vergenti- bus , iiiftrnù tubeicuiutis ; tuberculis rotundutn , m uitiino ufifraciu biseriatis , in superiorihus uuiseriatis. Bjubguet, Pétri/', tab. Zl.fig. 23 1. iVloNTK. Journ. de Phys. et d'Hist. nat. ly^y- pag. 143. De Rrissy, Eiiff. de Sonn. tom. 5. pag. 02. ÎVloNTF. Conch. Syst. tom. i.pag. 118. Sow. Minei. cnnchol. tab. 36. Brong. Géol. des ent>. de Paris , pi. 7. fig. 4- Pabkins, Org. rem. tom. 3. tub. lO.Jig. 12. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 646. Turrilites costatus. De Haa.v , Monogr. amin. et goniat. pag. 76. n°. i. NoB. Descript. des Coq. caract. des terrain'' , pag. 247. pi. G. fig. 4. '/. l /. L Z /. 2 ♦ iioo T U R Le peiil noruljie d'espèces qui sonl connues dans ce genre permet de les distinguer l'acilenient. Il y a des individus de celle espèce qui, s'ils ('loient entiers , auroient sept à Luit pouces de lon- •:,ueur , et seroient composés de quatorze k quinze tours : on peut croire qu'ils éloient ainsi , non ])arce qu'on en a va d'entiers, mais parce qu'il est facile, à l'aide de plusieurs individus, d'en composer un seul. Il est rare de trouver des tron- çons qui aient plus de trois ou quatre tours bien conservés : les tours sont convexes, arrondis, séparés par une suture simple et profonde. Des cotes longitudinales , au nombre de vingt à vingt- deux, se voient à cliacuo d'eux ; elles naissent de la suture : peu saillantes d'abord, elles descen- dent obliquement en s'augmenlant , et se termi- nent brusquement au milieu du lour. Au-dessjus d'elles, et après un petit intervalle lisse , se voit uu rang de tubercules arrondis , et sur le dernier lour il y en a un second rang de plus petits au- dessus du premier. Sur quelques individus , on re- marque que les cloisons étoient nombreuses et jirofondénient découpées sur les bords. La dernière loge, qui est foit grande, occupe ordinairement plus du dernier tour de spire : il devoit contenir très -probablement la plus grande partie de l'a- nimal. Dans la craie lufau des environs de Rouen et d'Aoglelerie , on trouve fréquemaieut des frag- inens de cette coquille ; daus d'autres lieux où existe la même craie, elle est remplacée par d'au- tres espèces du même genre. TURRITE. Tu/rites. I\L deHaau a dunné ce nom au genre Turrilite, quoique cetie dernière dénomination soit depuis long-temps consacrée. Ce changement ne pouvoit être adopté. Voyez Turrilite. TURRITELLE. Turritella. Les Turritelles faisoient autrefois partie du genre Turbo de Linné j elles en turent distinguées par Lamarck , qui lit pour elles uu genre qu'il proposa dans son Système des Animaujc sans ver- ièbies ( 1801 ). Il le plaça à cette époque , d'une manière peu naturelle, entre les Maillots et les Jantliines, genres avec lesquels il est incontesta- ble que les Turritelles n'ont aucun rapport. l,a- marck le sentit bien lui-mêuiej car, plus tard, dan» sa Philosophie zoologique , il le mit dans la famille des Turbinacés , entre les Scalaires et les Vermets, ce qui étoit beaucoup plus convenable. Dans V Extrait du Cours, ce savant modifia sa se- conde opinion en établissant la famille inutile des Scalaires aux dépens de celle des Turbinacés , dans laquelle le genre Turritelle fut placé le premier. Ce changement ne fut pas le dernier que Lumarck fit subir à ce genre , car il se voit le Uïiuiër de la lamille des Turbinacés daus sou der- T U R nier ouvrage. Dans \e Règne animal , M. Cuvicr lit des Turritelles un des nombreux sous- genres des Turbos , et il adopta de préférence le second des arrangemens de Lamarck , c'est-à-dire qu'il les rangea entre les Scalaires et les Vermets. M. de Ferussac u'imila pas cet exemple, et, portant la confusion dans toute cette famille des Peclini- br.nnches trothoïdes de M. Cuvier, il transporta les Turritelles entre les Paludiues , les Vermets, les Valvées et les Naiices, comme si le hasard seul eût décidé du choix. Nous avon< vu , à l'article Turbines, que l'opi- nion de M. liaireille n'étoit guère plus admissible que celle de M. de Ferussac, dont elle se rap- pioche sous quelques rapports. Si l'on conçoit , en ellet , quelle li.nson peut exister entre les Tur- ritelles et les Turbos , d'une pari , il est plus dif- ficile de deviner celle avec les Ampullaires et les Janthines, d'une autre. M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , a , comme j\l. Cuvier, adopté les rapports naturels indiqués dans le prin- cipe ])ar Lamarck. Les Turritelles sont des co- quilles alongées , étroites , pointues , formées d'un grand nombre de tours de spire ; le dernier se termine à la base par une ouverture entière , sub- quadraiigulaire ou arrondie , à bord droit, mince, tranchant et sinueux : cette ouverture, peudant la vie de l'animal, est close par uu opercule corné, mullispiré , très - semblable à celui des Turbos ou des Troques. Adanson donne , dans son ouvrage sur les co- quilles du Sénégal , la description de deux espèces de Turritelles dont il n'a pas examiné les ani- maux , et qu'il rapproche des Cérites , tout eu faisant observer qu'elles n'appartiennent pas à ce genre. L'une de ces deux espèces , le iVlésal , a beaucoup de rapports avec les coquilles du genre ProtodeBI. Defrance {^voyez Proto), genre qui semble établir un passage entre les Turritelles et les Vis. Les caractères du genre Turritelle peu- vent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES G£ S BRIQUES. Cot[uille lurriculée , non nacrée j ouverture ar- rondie, euiière, aj'ant les bords désunis supérieu- rement ; bord droit , mince , sinueux ; un opercule corné. Animal incomplètement connu, d'après une figure de Dargenville. Le genre Turritelle est peu nombreux en espèces vivantes : nous en comptons dix-huit , et au moins le double de fossiles appar- tenant aux terrains tertiaires seulement. I. Ti;rbitelle double-carèue. Turritella du- plicata. T. testa turritâ , crassâ, ponderosj, transfersù sulcatâ et carinatù , albido-J'ulvâ , apice rtijes- cente y arifractibus convcxis , cannutis , média carinis duabus eminentioribus. T U R Turbo duplicatus. Lin. Gmel./?*/^. 0607. n". 7g. UoNASNi , iïec/-. 'b.J'ig. wù,. (JuALT. Test. tub. 58. J'ig. C. Seba , Mus. tout. 5. /lii. 56.yig. 7. 0. Martini, Conch. toin. 4. /aZ> i5l.^^. i4'4- Turritella duplicata. EscrcL. pi. ^i^(j.J)g. 1. ,1. b. Lamk. Anim. sans vert. toin. 7. pag. 56 1. //". I. Grande coquille alongée , luriiculée, foimde J'uu {;raudiiombie de tours légcreoient convexes , lioul les premleis sdiu sillonnés loitement en travers dans toute leur lîlendue, taudis que les suivans u'nflicnt , dans le milieu , que deux carènes saillantes et assez rapproi;lii.'es , dont l'in- térieure est ordinairement plus saillante que l'autre. Le dernier tour est court, et il préseule , vers la base , uue troisième carène semblable aux deux premières, et qui, dans les tours précédens, ist exactement cacbde par U suture. L'ouverture Bit ovale-obronde , blanche en dedans j son bord ilroit , (ortement sinueux dans sa partie externe, lorme une saillie assez large à la base, avant de se joindre à la columelle : celle-ci est fortement torJue , peu épaisse, et fort courte; elle est re- vêtue duu bord gauche étalé , luiuce, blanc et brillant. Celte coquille est d'une couleur d'un fauve pâle au sommet, et d"ui blauc-jauuâtie dans le reste de son étendue. On la trouve dans les mers de l'Inde, où elle paroît assez commune. Elle est longue de i3 à 14 ceotim. 2. Tdrritelle tarière. Turritella terehra. T. testa elongato- turritd , transversè sulcatâ , tulvo-rufescetite aut rubenle ; arifractihus con- l'cjcis , suhnunieivsissiinis, sulcatis j sulcis subœ- L u iltbus y spirâ apice acutd. Turbo terebra. LiN. GaEL. pag. 56o8. «"• 81. Lister , Conch. tab. 5go. J'ig, 54- IJoNNANi, Recr. "h. fig. 11 5. GuALT. Test. tab. 5%. fig. A. Uabgenv. Conch.pl. i\.Jig.'D;eZoomorph. pi. A-.f'g- F. Fa vanne, Conch. pi. 39. J'ig. E, et pi. 71. fg- P. AûANS. Sénég. tab. lO.yifÇ. G. (le Ligar). Seba, Mus. torn.Z. tab.bQ. Jig. 12. 18. 25. 5^. 40. Knokr , Vergn. tom. 1. tab. b.J'ig. 6. Martini, Conch. tom. 4. tab. i5i. /?g. i4i5. i4'6. Turritella tersbra. EvcYCL.pl. ^^().J]g. 3. a. b. Lauk, Anini. s. rert. tom. 7. pag. 56. n". a. T L R 1 ,01 CuEU.N. Conch. tom. i^. tab. îG'J.Jîg. l.")^!. Grande et belle espèce de Turritelle aloni^ée , suLulée, très-poiulue au sommet; ses tours , très- nombreux , sont convexes, à suture simple et subcanaliculée ; sur chaque touis on compte cinq a SIX sillons égaux, très-iéguliers , sjillans, entre lesquels on voit, à l'aide d'une loupe, quelques stries iransverses irès-lines , (jui se multiplient, surtout sur les derniers tours. L'ouverture est arrondie , petite , brunâtre en dedans. Son bord droit , Irès-mince , est plissé dans sa longueur; il est obliquement sinueux , et il se prolonge à peine à la base avant de se joindre à la columelle. Celle-ci est courte, trcs-miuce, fortement tordue sur ellemcme; le bord gauche, qui l'accompagne, est fort étroit et Irès-mince. La couleur de cette coquille est uniforme; elle est d'un brun-roux plus ou moins foncé, quelquefois grisâtre. Celle coquille , assez commune , est rarement bien conservée; le sommet de sa spiie est telle- ment atténué, qu'il est extrêmement rare de le voir dans son intégrité. Elle se trouve dans l'Océan indien et dans les mers d'Afrique. Les grands individuis ont l5 cenlim. de longueur. 3. Turritelle imbriquée. Turritella inibricaia. T. testa turiità , Irinsfcrsè sulcatâ , ex albo nifo etjusco niarniorutjj arifractibus plaiiulatis, sursiim declivibus , subimbncatis j spirâ apice peracutà. Turbo imbricatus. Li.n. Gmel. pag. 36o6. n°. 76. BoNXANi, /lecr. 3.^^. 117. GuALT. Test. tab. IQ.Jig. Ë. Seba , Mus. tom. 3. tab. 56.Jig. 26. 3i . 35. 34^ KsoRR, P'eign. tom. 6. tab. zb.Jig. 2. Wartini, Conch. tom. 4. tab. lf)2..Jig. 1422. Lamk. Anim. sans rert. tom. 7. pag. 071. n". 3. Coquille alongée , subulée , liès-pointue au sommet; elle est composée d'un très -grand nom- bre de tours peu convexes , à suture simple et superlicielle : ces tours, à leur parlie supérieure, forment un bourrelet obtus, plus ou moins large, selon les individus. Toute la surface extérieure est sillonnée en travers, et entre les sillons, et ijuelquefois sur les sillons eux-mêmes, se mon- trent des siries très-fines et fort régulières. A U base du dernier tour , les sillons sont plus gros et plus prolonds, au nombre de trois ou quatre, et les stries, qui les suivent, sont obsolètes, ha. coloration de celle espèce consiste ordinairement en [lammules brunâtres , longiludinales , plus ou moins larges , souvent conlondues eu taches assez grandes sur un fond blanc. Quelquefois ces taches brunes se multiplient au point d'envabir piesque toute la coquille, el de ne laisser aperce- no2 T U R voir que quelques lljuimules blanches. Il arrive parfois que les sillons sont orn^s de très- pentes tacbes bruues , altci'uaut avec d'autres qui sout iilaucbes. (lelte coquille, assez comtnuue, vient de l'Océan des Antilles. Elle a ga willim. de longueur. 4. ToRiuTEixE bicerclde. TurntclUi bicin- guiafâ. T. /eeisïm tenuissiniè striatà , albo ntjo et fusco luarmoratà ; an/iactibus con- fe.ris , dorsn /icinguùiiis. Sr.BA , Mus- toni. 5. tab. 56. fig. 5o. Sy. 38. An Turbo variegatus ? Lin. ijnizi,. pag. 36o8. An Martini , Conch. tom. 4- f^l'- i52. f.-g. i4a3? TiAMK. Amni. sans feit. tom. 7. pag. .58. «•>. 8. Coquille iort reconn lissable parait ses (•.oni;é- nères ; elle est alongée , subulée , iormée d'uu jîrand lotnlire de tours étroits, irès-couvexes, à suture simple et profoaJe : sur le milieu de chaque toui so trouvent deux grosse côies décur- renles , transverses, couvexes , rajquvchi'es. Toute la .surface extérieure est (Lardée de liiies striestransver-es, lrf"S-rég,ulières, fort rapprochées, et (lui se continuent à la base du dernier tour, L'ouverture est petlle, arrondie, à bords irés- minces ; celui du côté droit est peu sjnueux. La columelle, très-étroite, est tordue sur elle- niême. La coloration de celte coquille est |)eu varia- ble; elle est marl)rée de blanc, de rougtâtre et de fauvlï. Quoiqu'assez abondamment répandue dans les collections, on ignore sa patrie. Elle est Ion- ique de 6'5 millim. 5. TuRMTEr.LE exolète. Turritella exoleta. T. testa turritâ, IceiùgatJ, aUndâ; arifractibus medio concai'ts , supernè mfernèque tuimdis, elatiorihus , obtusis. Turbo exoletus. LiN. Gîiel. pug. SGoy. «". 80. Bon AN NI, Recr. 3. fig- 1 13- Lister, Conch. tab. 691. Jig- 58. Daroexv. Conch. pi. i'-J'^- C Favanne , Conch. pi. "^^^ fig- U- Martini, Conch. tom. 4. tab. i5a. fig. 1424- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 58. ji'. 10. Celle-ci a de l'analof^ie avec la précédente, mais on la distingue très- iacilemenier.ee qu'elle u'a jamais de stries transverses. Elle est très- alongée; ses tours sont nombreux, concaves dans le milieu, 1 enflés à leur partie supérieure et inférieure; la suture est çuptriiciUe , et disiiiiiiue a peine les T U R tours les uns des autres. Le dernier tour est aplati en dessous, tuui-a-fait lisse de ce côté. L'ouverture qui le termine est arrondie, suljquadraiigulaire ; les bords en sont très-minces, Iranohans, et le bord droit est très- fortement sinueux dans le milieu de sa largeur. Cette coquille est peu variable dans ses cou- leurs; elle est tantôt blanche avec quelques fiaru- niules longiiudinales , lirundtres, et lantût d'uT brun Ires-clair, sans aucune tache. Cette espèce, assez rare, vient des m ers de Guinée. Elle est longue de 5y millim. 6. TuHr.iTELLE térébrale. Turritella tercbralis. T. test.i e/ongato-turritJ , transverslm striatà ; striis conf'trtis , cequalibus j arifractibus rmdm coriceiis , basi apiceque dcpressis j sutuns irifnï marginatis. Lamk. Anim. sans pert. tom. 7. pag. 5y. n". I. Bastero r , Mém. géol. sur les environs d^ de Bordeaux , Mém. de la Soc. d'hist. nalur. de Pans, tom. 1. pag. 28. «°. i.pl. ^ ■ fig- '4- Grande et belle espèce de Tiuntelle fossile, très-commune, Irès-alongée et généralement plus large à la base que ne le sont la plupart des espèces. Elle est compoiée d'un grand nombre de tour» convexes , finement striés en travers ; les stries sont plus profondes sur les premieri tours que sur les derniers , où il arrive i|uelque- lois qu'elles disparoissent complètement. L'ou- verture est ovale-obronde , un peu plus haute tpie large ; ses bords sont très-minces, le bord droit surtout est très-tranchant ; il forme une sinuosité oblique et très-profonde, el se prolonge en un bec assc z étroit avant de se j'ùndie à la coin ruelle. Celle-ci est fort mince, arrondie, tordue et garnie à sa paille supérieure d'un bord gauche étalé, légèrement calleux , et plus ou moins lar^e , selon les individus. Cei te coquille , fort commune dans les terrains tertiaires des environs de Bordeaux, se rencontre aussi dans les lalunsde laTouraine. Les grands in- dividus ont i5 centimètres et demi de longueur. 7. Turritelle rolifère Turritella rot'J'cra. T. testa turritâ , carinis maximis distantibus rotiformibus cinctâ ; aiifractibus planulatis , margine suptriore carinu maximi rotijornu tnslructts , medio carinis duabus minimis y an- ,/ractuum superiorum carinis mediants scnshn majuribus. Lmuk. Anim. sans vart. tom. 7. pag. Sg. n°. 2. Coijuille fort singulière que l'on ne concoît encore qu'à l'état fossile. Ses tours, no i.beux et assez élroilSj ollreiit ordinairement dewx sillons transveises , et a leur partie supérieure une T Y T; Citirnp Irf^s-sj'll.irte , lotitoime el t:i'S- aijiiie : re'te I airne liorHe la suiuie. L'oiivei ture estai- rondic; S'-n !)ord droit, iniiue el liaiiiliaiil , est loiurrent arque' : r^n [loiit en |uger pni Us siries d'arrrnissement , qui indiqiitnl celle fiirme lois- ciiie i-piie ouverture « les bords brisrs. La r.olii- melle es' très- mince, tordue, el garnie supéricu- Tertieiil d'un bord gauclie ivès-étroit. La base du dernier tour est convexe, lisse, el elle est cir- conscrite jiar un troisième sillon , qui ne s'aper- çoit pas sur les tours précédens, parce qu'il est carlii* par les sutures. Celle espèce fui trouvi*e d'abord aux environs de M ntpellicr par Druf^uière ; depuis , elle a été trouvi'e aux environs de Paris dans les sal les marins du Sàsscnais , où eMe paroit fort rare. Elle est longue de 5o à 60 milliœ. TYLODINE. Tylodma. Genre encore incertain propost' nar M. Rafi- nesque dans le tome 89 du Journal de Physique , pour un Mollusque j^asifîropode Irès-voism des Ombrelles , comme l'a fort bien senti M. de T Y P iio.^ Hl.!inv]'l!e , 61 qui peut-être .i r'»! ('labli >ur une O.Tibrelle encore jeune. TYMPANOTONE. Tympanotonoi. Kle;n es! le cri'aieiir {'e ce j^enre, qni a (^if? adopte ]iar W. .Sel umacLer. Il est crniposp de quelques cn(|uil!es lunii niées qui vivrnl dans les eaux saiiniâlres f-'irs. Tj-ne //. u a 3 a a u V A C Vache ou rhinocéros. Noms sous lesquels les anciens conchylioio- gues désignoieDt plusieurs coquilles , mais prin- cipalement le Tiiton lotorium et la Turbinella rhinocéros. Voyez Triton et Tukbinelle. VAGAL. Adanson {^Voyage au Sénég. pi. l'j.J'tg. 19) nomme ainsi une coquille du genre Telline, Tel- lina strigosa Lamk. , qui est l'analogue vivante de la Tellina zonaria fossile de Bordeaux et de Dax. VAGINA. Mégerle a établi ce genre pour une des sections des Solens. Il y rassemble celles des espèces qui, comme le Solen vagina , sont droites. Il est cer- tain que ce caractère est de trop peu de valeur pour l'aire un bon genre. Celui-ci, du reste, n'a pas été adopté. Voyez Sole.v. VAGINELLE. Vaginella. Daudin proposa le genre Vaginelle pour une petite coquille fossile que l'on trouve communé- ment aux environs de Bordeaux. Ce genre fut adopté par plusieurs zoologistes, quoiqu'il soit inutile, puisque la coquille dont il est question appartient au genre Cléodore {^voyez ce mot), comme nous l'avons fait voir le premier : ce qui a été adopté depuis. VAGINULE. Vaginula. Tout porte à croire que le genre Vaginule , que M. de Ferussac a établi dans la famille des Li- maces sur un animal du Brésil, fait double emploi, «oit des Onchidies, soit des Véronicelles. Il est assez difRcile de le décider quant au premier de ces genres {voyez Onchidie), à cause de l'incer- titude qui l'entoure encore. Vo ez également Vil\ONICELLE. VAGINULINE. Vaginulina. Nous avons réuni les deux genres Vaginuline et Marginnline de M. d'Orbigny, parce qu'en eflet ils ontles mêmes caractères, comme nous l'avons dit à l'article Marginoline, auquel nous ren- voyons. VALLONIE. Vallonia. Genre établi par Risso, dans son Histoire na- turelle de Nice, mais inutilement, puisque c'est une Valvéc qui lui sert de type. Voyez Valvée. VALVE. Vali>a. Le test des Mollusques conchylifères est formé de deux parties diversement jointes auxquelles on a donné le nom de valves : ces valves ont de» accidens divers qui ont été indiqués à l'article Conchyliologie. VALVÉE. Vahata. C'est à Geofl'roy, l'auleur du premier Traité sur les coquilles terrestres et fluviatiles des enviioti» de Paris, que l'on dut la découverte de la Valvée, qu'il nomma Nérile porte-plumet. Celte coquille devint, quelques années après, le type d'un genre Valvée que Millier institua dans son Traité des Vers. Ce genre lut oublié par Brugnière, ainsi que par M. Cu vier et Lamarck, quine le mentionnèrent pas dans leurs premiers travaux. Uraparnaud , dans son Traité des Coquilles de France, et M. de Roissy, dans le Biiffbn de Sonnini , furent les pre- miers a. réparer l'omission du genre de Miiller, qui , depuis celte époque, fut introduit dans toute» les mélliodes. Draparnaud avoit indiqué aux Val- vées des rapports fort convenables entre les Cy- clostomes, qui conlenoient les Puludines et le» Nérites, par conséquent entre deux genres oper- culés et pectinibranches comme elles. M. deRoissy ne tint aucun compte de cette indication , et plaça les Valvées à la suile des Planorbes. Lamarck ne mentionna le genre Valvée qu'eu 1811, dans VEx- irait du Cours. Il fait partie de la famille des Pé- rislomiens, el se trouve dans des rapports très-na- turels entre les Paludines el les Ampullaires. Dan» son dernier ouvrage, cette famille conservée pré- sente les Valvées dans les mêmes rapports. M. Cu- vier rapporta aux Turbos presque toutes les co- quilles à ouverture arrondie et operculées. Les Valvées y furent admises entre les Paludines et le» Cyclostomes. M. de Ferussac, de l'opinion duquel nous ne pouvons guère nous rendre compte , met les Valvées entre les Vermets et les Naiices , dan» la famille des Sabots, qui, outre ces trois genres, renferme encore les Turrilelles et les Paludines. Par une extension peu convenable, M. Latreille, dans ses Familles naturelles duRègne animal, s.\i^- menta la famdle d'une section de coquilles ma- rines,el en forma une première section de la famille des Péristomiens de Lamarck, dont il retrancha le genre Arapullaire pour le porter dans une autre famille. M. de Blainviile n'adopta pas la famille des Péristomiens , et c'est peut-être à tort que cette famille n'a point été conserv('e, au muiiu comme section , dans la grande famille des Sabola; car elle a l'avantage de rassembler trois genre» VAL qui onl en(re eux la pins grande analogie. Voici let curaclères de ce genre : CARACTÈRES GÉnÉRIQUES. Animal spiral, le pied trach^lien , liilobë en nvani ; la lête bien dislincle, prolongée en une sorle de trompe; les tentacules fort longs, c^Iio- dracës, obtus, très-rapprncbe's ; les yeux sesslles nu côté postérieur de leur base; liranchie unique , longue, pectiniforme, plus ou moins exsertile hors de la cavité, largement ouverte, et pourvue à droite de son bord inférieur d'un long appendice limulant un troisième tentacule. Coquille discoïde ou conoide , à tours cylindra- cés , ne modifiant point la cavité spirale; ouver- Inre obronde, à bords réunis, Iranclians; oper- cule complet, corné, à élémens concentriques et circulaires. Les coquilles du genre qui nous occupe sont turbinoïdes ou subplanorbiques. Elles sont grisâtres nu verdàires, et habitent les eaux dou- ces. L'animal rampe sur un pied ovalaiie, sil- lonné en avant; il prend son point d'attache avec le corps de l'animal par un pédicule couit qui «'insère sous le cou; la têle , proboscidiforme , porte deux tentacules alongés , rapprochés à la l)ase ; les yeux, sessilcs, se voient à leur partie ex- terne et postérieure. Derrière le tentacule droit est placée la branchie qui sort de la cavité bran- ihiale lorsque l'animal marclie : elle est pectini- f.'rme, presiiue toujours en mouvement, et res- semble assez bien à un panache, que l'animal porte s«r la lête. j . Valvée piscinule. Valvata piscinalis, V. testa i^lohosn-conoideâ , suhtrochiformi, per- foratà , albidà; anfractibus subquinis; spirâ apice obtusâ. Nerita piscinalis, Muller , Veim. pag. 172. 7l^ 358. Le Porte-plumet. Geofï. Coq. pag. 1 15. n". 4- Helijc piscinalis. Gmel. pag. 3627. n". 44- Turbo ctistata. Poiret, Prodr. pag. 2g. n°. l. Cyclostoma obtusum. Uraparn. Moll. pi. l. J'g- '4- Lame. Anim. sans vert iom. 6. pag. 172. n". I. Ppeiffer, Syst. anord. tab. 4- fig. 32. Petite coquille tuibinoide , globuleuse, qui a quelque analogie, par sa forme, avec un petit cycloslome, au notubre desquels Draparnaud la- vent placée. Sa spire est courte et obtuse, formée de cinq à six tours étriûis et convexes. Le dernier est plus giaiid que tons les autres; il est percé en dessou» et au centre d'un ombibc étroit et pro- fond. Louveriure qui le termine est arrondie , à bords cominiis, simples, tranchans, parallèles à l'axe loDgiiudiualj le bord gauche est un peu sail- V A R Ï107 laat au-dessus Je l'ombilic. Toute la coquille est minre, transparente , d'un verdàlre pâle, et on n'y aperçoit d'autres stries que celles des accroisse- mens. L'opercule est très-inince, corné, d'un jaune pâle, et on y voit quelques stries concentri- ques , mais non spirales , qui indiquent la disposi- tion des élémcos dont il est formé. Cette petite coquille se trouve dans les eaux douces de France, principalement dans les petites rivières et les étangs; on la rencontre cependant aussi dans la Seine, oiî elle est assez commune. Elle a 6 millim. de diamètre. 2. Valvék spirorbe. Vahata spiiorbis. Dbap. P^. testa discoideâ , utroque latere depressà , hyalinâ , lœfigatâ, subiiis latè unibilicatd j apei- turd rotundatà , siniplici. Draparn. Hist. des Moll. terr. etjluv. deFrance , pag. ù,\.pl. i.fg. 32. 33. Pfeiffer , Syst. anord. pi. 4. fig. 34- Très-petite coquille, facilement reconnoissable par sa forme discoide, qui la rapproche de cer- tains Planorbes. Elle est mince, transparente, d'un jaune-corné, verdàlre, finement striée par des accroissemens multipliés; sa spire, très aplatie, est formée de cinq tours arrondis, réunis par une su- ture simple et profonde. En dessous, la coquille est largement ombiliquce, et les tours se voient aussi facilement dans l'ombilic qu'à la partie su- périeure de la spire. L'ouverture est arrondie , à pénslome simple , complet, légèrement renversé en dehors; l'opercule est extrêmement mince, transparent, subvitré. Celte petite espèce se trouve avec la précé- dente, mais plus particulièveaieut dans les ruis- seaux et les étangs. Elle a 4 millim. de diamètre. VALVULINE. Vahulma. Ce genre, que nous réunissons aux Clavulines, a été traité à l'article qui les concerue. T'Oyez Clavuline. VARICES. On donne ce nom aux bourrelets longitudinaux et persislans qui se voient sur certaines coquilles tantôt épais, tantôt réguliers, et correspondant les uns aux autres à des intervalles constans. lis sont épars, irréguliers sur les Tritons, et régu- liers sur les Ranelles et les Rochers. Voyez CoH- CHTLIOLOGIE et CoQUILLES. VARIQUEUX. Varicosa. Dans ses Familles naturelles, M. Latreille donne ce nom à une famille qui correspond assez exac- icment à la seconde section de la famille des Ca- nalifères de Lamarck. Quoique l'on ne trouve que (juatre genres dans la section de la famille de La- marck, et qu'il y eu ait douze de ciiés dans la Aaaaaaa 2 * iio8 V E L famille des Variqueux de M. Lalreille, la simili- lude n'en est pas moins exacte , parce que M. La- lreille a admis les dcmembremens de ces qualie uenies proposes par Monlfort et JM. Schumacher : démembremens reconnus inutiles, puisque le même genre se iroure reproduit trois ou quatre fois sous des dénominalious différentes. C'est ainsi que dans cette famille, qui dans tous les cas ne pourroit être adoptée sans reforme , sont réunis les douze g,enres qui suivent : Rocher, Bronle, Tjphis, Chi- coracé, Aquille , I.otoire, Trophone , Ranelle, Apolle, Alectrion, Triton et Slruthiolaire. Voyez ces mots et Canalifèbes. VASE- JACQUELINE, VASE A PUISER. Ces noms vulgaires s'appliquent ordinairement aux grandes coquilles minces qui peuvent servir à puiser un liquide. La première de ces dénomi- nations se donne cependant plus particulièrement au T-'oluta cyinbiuin , et la seconde au Murex haustelluni. VASSET. La jolie coquille connue dans les auteurs sous le nom de Tmchus Phamonis a été décrite sous la dénomination de Vasset par Adanson, {Voyag. au Séiiég. pi. xz.Jlg. 3. ) VASULITE. Vasulites. Monlfort, avant la publication de son Traité de Conchyliologie systématique , a voit nommé ainsi le genre qu'il proposa de nouveau sous le nom de Dellérophe, qui a été adopté. Vny. Bel- lÉrophe. VÉDIANTIEN. Vedianlius. Risso a nommé de cette manière un genre non admissible, puisqu'il est f.iit avec de jeunes indi- vidus d'une Agalhiue. Voyez ce mot. VÉLATE. Vêlâtes. Genre que Montfort a proposé, dans sa Con- chyliologie systématique {toin. 2. pag- ?54) , pour une coquille fossile du bassin de Paris , coquille qui, sans le moindre doute, appartient au genre Nérite des auteurs. Le genre de Montfort est donc inutile. Voyez Nérite. , VÉLUTINE. Velutina. Ce genre avoit été institué par M. Gray dans sa Claissification naturelle des Mollusques , mais sans autre indication que le nom qui pouvoit di- riger l'esprit vers le Bulla i>elutina de Miiller, et faire penser que c'étoit là la coquille dont M. Gray vouloit faire son genre. Sa place dans l'ordre des Trachélibranches , à côté des Sigareis et des Cryploslomes, et suivie des (Cabochons, pouvoit expliquer la pensée du zoologiste ani^lais. V E L ([111 regarde sans doute ce génie comme uu piiKi de ji'iiclion entre des êtres que l'on séparoit ha- bituellement dans les méihodes. Sans a(lo|'|pr 1 i manière de voir de M. Gray, qui méntoit d'at- tirer toute l'attention des zoolog-'sles , M. do Blaiuville admit le genre Vélutinc et le caracté- risa dans son Traité de Malacologie , eu le lais- sant à la suiie des Sigareis et des ("ryplostouies , à l'exemple de M. Gray, mais en le séparant lo- talenieut de la famille des Calyplracieiis. M. Rang, dans son Manuel de Conchyliologie , s'est rappro- ché de l'opinion de M. Gray, qu'il a modiliée d'une manière c[ui nous semble plus convenable, mais c{ui cependant ne peut être encore définitive. Le genre Véluline , dans l'ariangement de I\L Rang , termine la famille des Sigarcls, et l'ordre suivant des Sculribianches commence par celles des Ha- liolides et des Cobochons. Ce genre a été établi avec une seule espèce qui vit sur nos côtes, à laquelle on joindra probablement quelques es- pèces de Cabochons, tel que ['intorta, lorsque l'a- nimal en sera connu; mais il nous semble beaucoup plus probable que la Nerita pallida de M^ntagu formera la seconde espèce de ce genre. Voici les caractères génériques du genre Véluline tels que M. de Blainville les a donnés : CARACTÈRES GÉnÉRIQOES. Animal ovale, assez bombé, à peine spiral; le bord du manteau simple en avant et double dans toute sa circonférence; la lèvre interne plus épaisse et tentnculaire ; pied petit , ovale , avec uu sillon marginal antérieur; tète é])aisse; tentacules gros, obconiques, distans, avec uu petit voile frontal entr'eux ; yeux noirs , sessiles au côté ex- terne de la base de t;es tentacules ; bouche grande, à l'extrémiié d'une sorte den.ufle;la cavité res- pirairice grande, sans trace de tube et contenant deux peignes branchiaux, inégaux, obliques, attachés au plancher; oritice de l'ovaire à la base de l'organe excitateur mâle, situé à la racine du tentacule droit; attache musculaire en fer à che- val, mince en arrière, ouverte en avant. Coquille nériioide, épidermée, extérieure, à spire petite, submarginale; ouverture très-ample, arrondie , à péristome mince , presque continu ; columelle arquée , cachant en partie uu très-petit omlulic. Il n'est pas douteux que la Véluline établisse le passage entre certains Sigarets et les Cabo- chons. Sa spire courte, inclinée, presque margi- nale , la rapproche du Peleopsis intorta ; mais sa forme plus globuleuse, ainsi que l'interruption ou plutôt l'indexion du bord au-dessus de l'ombilic, lui donne de lanalcgie avec les Sigarets. Quoi- qu'elle soit épiderm e, ce n'est pas un obstacle qui fasse rejeter ces derniers rapports, car on sait aiijourd'iini que jilusieurs Sigarets à coquille presque totalement iatérieure l'ont cependant V E N cnuverie duu épidciine. ivlais ce qui nous porie à meure les Vélulines plus près des Cabotlmns (jii'cii ne la lait jusqu'à présent, c'est (ju'elles ii>ju(|uen( d'upercule, tandis que les Sigaieis en ont un. VÉLOTiNE capuloiJe. Veîutina capuloides. Blainv. f. leslâ suhglohulosi , semisphericâ y spirâ hre- rissiinâ , obtusà ; aixrnictibus convexis , uttinio amp/issiitio , Inngitudinaliler substridto, nibenle ; aptrturà aniplâ , intégra; marginibus acults , continuis. De Blainv. Malac. pag. 468. pi. ù,%. S'g- 4- M u Li.ER, .2'oo/. «iii/j. toin.Ti. lab. \0\ .J)g. I — 4- Hélix loevigatâ?? Lin. Ghel. pag. 3663. 710. 1^8. Nous iiçnorons sur quoi M. de Blainville s'est fundd poiii' rapporter l'Hélix lœpiguia de Gmelin à sa V(?luiine cupuloide. Non-ieuluujenl cet Heli.r manque de synonymie et de ligures, mais nous ne trouvons rien dans les phrases indicatives (|ui puisse se rapporter à la coquille dont il va être question. La Véluline capnloïde est une coquille singu- lière qui se raproclie de quelques Scgarets et même de quelques Nnlices, mais qui se distingue émi- neininent des espèces de ces deux génies; elle es! très-convexe, demi-globuleuse, un peu obli- <]ue. Sa spire est très-courte, inclinée posiérieure- tneiii vers le bord; elle se compose de trois tours très - convexes , si'pan's par une suture lini^aire très- profonde. Le dernier tour est proporlion- nellement beaucoup plus grand que les autres; il est marqu(? de stries d'accroissement raullipliées et assez irrégulières. Dans quelques individus on remarque ([uelques stries transverses, obsolètes. L'ouverture est très-ample, arrondie, à bords continus, minces, tranchans , le bord gauche ou rolumellaire n'étant pas plus ëpais que le droit. Toute celte coquille est miuce, transparente, Il agile, d'une couLur rougeâire pâle eu dedans et en dehors; el!e est revêtue d'un épidémie brunâlie, mince et caduc, et relevé eu petites lamelles irrégulières et longitudinales. Cette coquille se rencon re dans l'Océan euro- péen , oij elle paroîl jusqu'à présent extrêmement rare. Les grands individus ont 20 millim. de diamètre. YÉNÉRICARDE. Venericardia. Lamarck avoit séparé ce genre des Cardites de Bruguière ; il l'avoit cru nécessaire sans doute parce qu'il n'en connoissoit qu'un pelit nombre d'espèces, car s'il en eût vu un grand nombre, il auroit facilement reconnu qu'elles se lient par des nuances insensibles qui rendent im- jiossiLle la séparation de deux génies. Nous avons V E N 11C9 fait valoir ce motif et quelques autres pour ras- sembler les Cardiles et les Vénéricarles de La- marck en un seul genre uaîurel. Voyez Cardite. VÉNÉRIDES. Venerides. Famille que propose M. Laireille dans ses Fa- milles naturelles du Règne animal {pag. 218), pour une partie des Conques marines de Lamarik. Nous avons vu ailleurs {poyez Conques) que les ('onques marines ne conleiioient que les quatres genres Cyprine, Cylhérée, Vénus et Vénéricarde. Ku traitant de ce dernier genre, nous avons dit pour quelles raisons il étoit dans la famille des Conques. Il éloit nalurel qu'à son égard M. La- treille suivît l'indication de M. Cuvier et le plaçât à côté des Cardites. Quant au genre Cyprine, que M. Latreille a aussi exclu du voisinage des Vénus et des Cyihérées, il est a peu près indif- (érent qu'il soit joint aux ('yrènes ou aux V>-'nus , parce que , par sa manière de vivre et ses carac- tères, il peut être reganlé comme on point de joinclion des deux familles ou des deux membres de la même fa-nille. Aux deux genres Cylhérée et Vénus qui resieni des (>onques marines . M. [,a- ireille à joint les Vénérupes , et cela d'une ma- nière assez convenable; car il faut convenir que SI la famille des I.ithophages , instituée par La- marck, peut cire démenbrée à cause des rap- ports des Vénérupes et des Vénus, elle pouvroit aussi être conservée par l'ensemble de ses carac- tères. Nous pensons que la famille des Vénérides est à conserver , mais comme sous-division d'une autre plus considérable, à laquelle nous croyons nécessaire de joindre les Conques fluviatiles que i\l. Latreille a séparées sous le nom de Cycla- dines. Voyez ce mot et les genres que nous avons mentionnés. VÉNÉRUPE. Vcnerupis. Quelques coquilles du genre Vénérnpe, établi par Lamark , ont éié connues de Linné et placées dans son genre Donax. Bruguière, comme les planches de l'Encyclopédie donnent à renleiidre, les laissa dans le même genre où (>inné les avoit rangées. Lamarck, dans \ç Système des Animaux sans vertèbres , les rapporta d'abord à sou genre Pélricole , et la connoissance qu'il eut un peu plus lard de la /^e/juj jaxti////'.sdeM. Fleuriau de Belle- vue {Joum. de Phjs. tom. 54. 1802), lui donna bien probablement l'idée du genre Vénérnpe qu'il proposa depuis et qui fut généralement adopté. Tous les conchyliologisles reconnurent bien les rapports qui lient ce genre aux Pétricoles, mais ils n'adoptèrent pas de même le rapproche- ment de ces deux genres et des Saxicaves. Ce rapprochement en elî'et étoit fort embarrassant pour les classificaleurs, qui, d'iin côté, sentoient qu'il étoit nécessaire de porter les Saxicaves vei-s les Pholades, les S)lens, etc. , landii que les Pc- II 10 V E N fricoies et les VJnérupes dévoient se Irouver dans le voisinage des Vt^nus; d'un aulre côté, ils rt- connoissoieat, avec Lacuaick, uae liaison évidente entre les trois genres par un accroissemenl lo- xensible , de telle sorte que l'on peut passer pres- que sans s'en apercevoir d'un genre à un aune. Lamarck tranclia la question en formant une la- mille des trois genres, et en la plaçant à peu près à égale dislance des Pholades et des Vénus : c'etoil une terme moyen. Le plus grand nombre des concliyiiologistes n'adoptèrent pas l'opinion lie Lamarck i ils divisèrent la famille des Litbopiia- ges pour mettre les Saxicaves près desPholaJes, et les Péiricoies et les Vénérupes près des Vénus. Cet arrangement est celui de M. Cuvier, et lui depuis iinilé par MM. de Ferussac , LatreiUe , de Blaioville et Rang. Quoiqu'il soit le plus généra- lement adopté, il seroit possible cependant qu'une connoissance plus parfaite des animaux lit reve- oir plus tard à la manière de voir de Lamarck. Ce qui a déterminé les auteurs à placer les Saxi- caves près des Pholades, c'est la petitesse de l'ou- verture paléale autérieuie , qui est exuêmemcut rélrécie, paice qu'elle ne donne passage qu'à un rudiment de pied; c'est aussi la longueur et la l'éuniou des siphons ; et c'est enlin le bâillement assez considérable de la coquille. Dans les Péiri- coies, dont nous avons plusieurs animaux suus les yeux, les caractères sont à peu près les mêuies : l'ouverture paléale antérieure est un peu plus grande; le pied reste rudimentaire , quoiqu'un peu plus volumineux, mais il est cylindracé ; les siphons réunis sont plus courts ; enfin , la coquille est moins Lâillaule. Nous ne pouvons doue voir dans les Pétricoles qu'une luoditica- liou des Saxicaves, qui les rapproche des Vénus, uiais (|ui cependant les laisse encore fort loin de ce genre. Les Vénérupes sont, sans aucun doute, un aciieminemeiit de plus vers les Vénus, mais elles sont autant liées aux Pélncoles que celles- ci aux Saxicaves ; et quand on examine compa- rativement leurs coquilles, on ne peut disconve- nir qu'elles se lient plus avec les Pétricoles que avec les Vénus, sans que l'on puisse nier cepen- dant qu'elles aient aussi beaucoup de rapports avec ce dermer genre. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière sui vaule : CARACTÈRES GÉMÉBIQUES. Coquille transverse, inéquilatérale , à côté an- térieur fort court , le postérieur un peu Uàillani; charnière avec deux dents sur la valve droiie, trois sur la valve gauche, qucLjuetois trois sur chaque valve, ces dents étant petites, rappro- chées, parallèles et peu ou point divergentes; ligament extérieur. Les Vénérupes, comme leur nom l'indique très- bien, sont des coquilles qui liaiiiient les roi-hers, 4ans lesquels elles se creusent une demeure à la Y E N manière des Fislulanes, des Pholades, des Li- thodomes, etc. Quelques-unes ne sont pas per- forantes, seulemeut elles se plaisent dans les an- fracluosilés des rochers, où elles prennent quel- quefois une forme irrégulière par suite de la gêne qu'elles ont éprouvée long-temps. D'autres espèces paroissent plus libres encore; elles s'enfoncent seulement dans les argiles. Au preTiier aspect, ce qui distingue les Vénérupes des Vénus, c'est le bâillement des valves, leur irrégularité fréquente et le parallélisme des dents de la charnière. Dans les Vénus les dents cardinales sont diver- gentes; la coquille est parfaitement close. I. VÉnérdpe perforante. Venerupis perforam. V. testa ovato-rhontheâ , tiansversîm striatà ; latere poslico producliore , laineltoio , subtrun- cato. Venus perforans. Mobtag . TccSA brit. pag. lay. tab. Z-fig. 6. Mat. Act. soc. lim. tom. 8. pag. 89. (b.) Eadem minoi et angustior ; lainellis sub- striatis. Lamk. Aniin. s. veit. tom. 5. pag. 5o6. n". 1 ■ Coquille ovale-oblongiie , subquadrangulaue , très-uonvexe, inéquilaterale. Sou côté ant. neur est le plus court; son côté postérieur, subtroii- qué , se termine inféiieureuient par un angle ob- tus: le côté antérieur est arrondi. La surface ex- téi uure olire des stries transverses, fines et régu- lières, qui, sur le côté posiéneur, se relèvent en fines lamelles plus ou moins regulièies. Dan» la plupart des individus, ces stnes et ces lamelles sont simples ; dans d'autres , elles sont traversées par des stries longiludmales, rayonnantes, (pu forment avec les premières un réseau ircs-hn et assez régulier. Le bord cardinal est peu épais; il présente sur chatjue valve, immédiaiemenl sou» le crochet, trois dents parallèles, étroites, plus saillantes sur la valve droite que sur la gauche. Postérieurement à celte partie de la charnière on voit, le loug du bord supérieur, une grande nym- phe oblujue, à laquelle s'attache un ligament Irès-pulssaul. A l'intérieur, ceite coquille est toute blanche ; en dehors, elle est d'un blanc-grisàtre ou roussâlre. Elle habile les pierres tendres de la Manche. Elle est longue de 14 millitn. et large de 23. * a. VÉNÉROPE lamelleuse. Venerupis irus. V. testj oi>alif anticè longiore , latiore , siihan- giilatù , lanielhs traiisversis cinctà; tnterstitiii longttudmalilei striatis. Doriajc nus. Lm. Sjsl. nat. pag. 1^28. Gmel. n". II. GuALT. Test. tab. gS. /îg. A. CuEMN. Conch. tom. 6. tab. z^.Jig. 268 -270. YEN toLT , Jcsi. Corn. 1. tab. iQ.J'ig. 25. 26. PJNCYCL. pi. 2O-. /ig. 4 (b.) Eadeni niinor,Jucis adhcerens. Lamk. Anim. sans vert. tant. 5. pag. Boy. /«\ 3. (-oblique et parallèle à4a nymphej sur la valve gauche il n'^ a que deux deuls. V E N 1 1 1 1 La variété a. ne diQere que par sa forme plus alongée, et la variété b. par sa surface qui ne pré- sente que des siries peu apparentes. On Irouve cette petite coquille à Valmondois. Longueur 8 millim., largeur 10. 4- VÉNÉRUPE slriatuîe. Venentpis strialulata. NoB. y. testa oi>ato-transi>ersâ , incpquilaterà , glo- bulosà , tenuissimè et iriegiilariter striatu ; striis ohsoletis y cardme tiidentato , altéra bidentato ; umbonibus mininiis. NoB. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris, tom. I . pag. 70. pi. 10. jig. 6. 7. J'avois d'abord recueilli celte espèce à la Cha- pelle, avec les aulres fossiles qui s'y renconlrenl, et, la trouvant libre, j'avois évité de la placer parmi les Vénérupes, avec lesquelles elle a ce- pendant beaucoup de ressemblante. Plus lard , en ayant trouvé un individu complet dans une pierre recueillie à Assy, je ne doutai plus qu'elle ne dût se ranger dans le genre Vénérupe; elle a même beaucoup de rapporis avec l'espèce précé- dente, dont elle pourroil n'être qu'une forte va- riété. Elle s'en dislingue néanmoins par sa forme plus transverse , ses siries plus irrégulières, moins apparentes, qui ne sont que des vestiges de se? accroissemens , et surtout par sa charnière, dont la lame cardinale est plus iar^e, l'échancnire du milieu presque nulle, et les dents cardinales plm rapprochées et plus obliques. Sa longueur est de 14 millim. et sa largeur de 20. VÉNUS. ï^enus. Tel que Lamarck le conçut, le genre Vénuî diUère assez notamment de ce que l-inné l'avoit lait. Le démembrement des Cythérées , eu le ré- duisant presque à moitié de ce qu'il étoit , a rendu l'élude de ses nombreuses espèces plus facile. Les conchyliologues reconnoisseni , et nous par- tageons leur opinion, que le genre Cylhérée est artificiel et repose sur un caractère de peu d'importance. Cela est si vrai que nous connois- soiis des espèces faisant le passage entre les deux genres, dont on pourroit placer certains indivi- dus dans les Cylhérées et d'autres dans les Vénus. Ce luit, lui seul asse;£ concluant, est accompa- gné d'autres qui lui donnent plus de force: c'est le passage insensible qui s'établit entre les genres par la disjiariUoii graduelle de la deut latérale des Cythérées. Comme celte dent latérale est le seul caraclère qui dillérencie les Cylhérées des Vénus, on doit concevoir la dilRcuIlé de bien placer les espèces dont nous venons de parlei . Celte ditlicultc est probablement un des motifs qui ont engagé les auieurs mélhodisies les plus ré- cens h. réunir eu un seul les deux genres de [>a- mari k , et à rétablir eu consécjuence le genre Véuus de Linné dans son intéiiiité. Ea rasscm- I î 12 V E N blanl dans un seul genre une niasse aussi cor.si- déraljle d'espèces, il a fallu chercher à les par- tager en groupes d'après des caractères constans , et l'on a saisi pour les deux principaux les carac- tères donnés par Lumarck à ses genres Cyihdrée et Vt'nus. Chacun de ces grands groupes a été ensuite partagé en sections, dans lesquelles les espèces sont réunies d'après la forme. C'est la marche qu'a suivie M. de Blainville dans son Tjaité de Malacologie , et n^us l'adopterions en- tièrement, si le genre Cylhérte n'avoit été traité séparément dans cet ouvrage. On est d'autant plus porté à cetie réunion de» C^lhérées et des 'Vénus que les animaux dis deux genres sont sem- blables, quant aux caractères les plus essentiels. Les Vénus ne difl'èrent en ell'et des Cythérées que parce qu'elles ont les bords du manteau diverse- ment frangés , selon les espèces. Les caractères génériques des Vénus peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNERIQtJKS. Coquille équivalve , inéquilalérale , transverse ou suborbiculaire; trois dents cardinales rappro- chées sur chaque valve, la médiane droite, les térales divergentes au sommet; ligament extérieur. Les Vénus sont , avec les Cythérées et quel- ques autres genres, les coquilles qui ornent le plus nos collections : peintes de couleurs variées et agréables, elles ont un éclat que ne ternit pas un épiderme. Elles sont d'un volume générale- ment peu considérable; leur forme et l'épaisseur de leur test sont variables à peu près comme dans les Cythûrées; elles ont du reste les mêmes mœurs, vivent dans le sable des rivages à une petite pro- fondeur, et souvent libres, comme beaucoup d'au- tres Conchifères. La charnière ne présente que trois dents; jamais il n'y en a de latérales ou de transverses au-dessus de la lunule. La dent mé- diane est droite , quelquefois bifide ; les deux autres sont divergentes , l'une antérieurement et l'autre postérieurement. On éprouve de nom- breuses diflicultés pour séparer Lien nettement les espèces de ce genre; leurnnmbre, déjà con- sidérable, et la manière dont elles se nuancent, en passant les unes aux autres par des varié es , rendent difficile leur détermination exacte, malgré les sous-divisions que l'on a pu établir parmi elles. Ces sous-divisions pourroient être, comme dans les Cythérées , fuites d'après la forme plutôt que d'après les crénelnres des bords, qui ne permettent pas de rapprocher les espèces d'une manière convenable. On pourroil adopter j)la-ieurs des groupes rie M. de I5lainvilte; mais il fjudroit en excepter les trois derniers, qui n'appartiennent aucunement aux Vénus : le pre- mier comprend le genre Crassine ou Astarté , le second le genre yWrt<:o/"« > et le troisième le Nt- cunia. Ces deux derniers genres , établis par M. Lfarh,sont restés douteux. V E N Il existe maintenant dans les collections nn très-grand nombre de Vénus proprement dites; nous en comptons plus de cent, après eu avoir supprimé plusieurs de Lamarck , faites sur de simples variétés. A ce nombre déjà considérable d'espèces vivantes^ nous pouvons en ajouter qua- rante-trois fossiles des divers terrains tertiaires de l'Europe. J. VÉNUS bombée. Venus puerpera. L.\ue. V. testa cordaio-rotundatâ , gibbosâ , subglo- bosâ,albidâ veljeirugineâ; slriis longitudinalibus confertis , iransfeisis , nienibranaceis, reniotius- culis ; ano cordato ; labiis supemè valvain occul- (antibtis. Venus puerpera. Lin. Gmel. ^rt^g'. SzyS. ( I .) Testa albidâ yjerrugineo inaculati j lainel- lis transversis brefibus. Lister, Conch. tab. ZZS. fig. lyS. Knorr, P'ergn. tom. 6. tab. \^.Jïg. l. CiiEMN. Conch. tab. 6. tab. Z6.fig. 388. 589. Encvcl. pi. 278. fig. i. a. h. Var 2.) Testa albidâ ; lameUis transversis ela- vatioribus , subcrispis ; ano magïs elongato. Lister, Conch. tab. Z^l.fig. 178. Encycl. pi. 3j&. fig. 2. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 5. pag. 584. 71». 1. Coquille qui prend quelquefois un assez grand volume; elle est ovale-obronde , très-convexe, assez épaisse, très-inéquilaléralc. Ses crochets sont grands et saillans, cordiformes; ils dominent une lunule brunâirc, saillante dans le milieu et net- tement circonscrite à l'extérieur par un sillo.i assez profond. La surface extérieure est ornée d'un grand nombre de stries longitudinales, ar- rondies, pen saillantes, traversées par un trè.i- grand nombre de lamelles transverses, courtes , crépues, plus relevées sur le côté postérieur que sur l'antérieur. Le bord cardinal est régulière- ment arqué; il oliie sous le crochet trois dents cardinales obliques, presque égales, grosses et solides, dunt la moyenne et la postérieure de \x valve droite sont bifides, tandis que la médiane seule de la valve gauche présente ce caractère. La nymphe est grande et épaisse, oblique et ca- chée derrière les bords saillans du corselet , (|ui couvrent en partie le ligament. Les bords des valves sont épais et très-finement crénelés dans toute leur étendue. A l'intérieur, cette coquills est ordinairemeut blanche et marquée sur le roté postérieur d'une grande tache nuageuse d'un brun-rougeaire ou violacé; en dehors, elle est d'un blanc - fauve, tacheté irrégulièrement de bruo , principalement suc le côté postérieur. Cette coquille , assez rare, provient des meri de V E N de riiiJe. Elle est l'paisse et pesante, et a quel- quefois 95 milliai. de larj;e. 2. VÉNcs crdpue. Venus reticulata. Laus. V. testl cordato - rolunJutâ , tumidd , albâ , rujb - rnaculalà ; sinis longitudinalibus distinc- te, tninsversis , incmbranaceis, plicato-crispis, subgranulosis. Venus reticulata. Lis. (jjii.i^.pag.'hv]^. Chems. Conch. toin. 6. tab. 36. fig. 382.— 384. Favan.ve, Conch.pl. 46.Jig. D. i. Var. 2.) Testa lumellis transversis magîs ele- fatis; inlùs riolaceo lubroque tinctâ. ( E Nofû- Hollandi i.) Lamk. Anini. sans vert._ tom. 5. pag. 585. «1. 3, Cetie coquille n'est liès-probablement qu'une variété de la Véaua corbeille, da uioius autant qu'il nous est possible d'en jut^^er d'après la phrase caractéristique de Lamar^k et les tij^urcs qu'il elle j elle est ovale-obronde , irès-globuleuse et corditorme , très-iuéquilatérale. Son côlé anlé- lieur est Irès-court et étroit; le postérieur est sublronqué et fort lar^e. La surface extérieure présente un réseau fort régulier, formé de sillons iouj;iludinaux et iransverses, presque éiçaux au jioiot d'enlrecroisemeut , desquels s'élève un pe- lit tubercule pointu; sur le côlé postérieur les cotes liansverses se relèvent en lamelles assez minces , crénelées sur leur bord. Les crochels sont }j;raads et proéiuiuens ; ils se relèvent au-cies- sns d'une lunule cordiforme, un peu déprimée et marquée de quelques taches brunes. Le bord car- dinal est assez Lr^e, fort épais, ordinairement blanc, quel (uefois teiut d'une léi^cre nuance oranjjée; il présente sui^-chaque valve trois dénis très-divcrj^eutes , dont l'antérieure semble déta- chée et présenlc de la ressemidanie avec celle des Cythérées. La nymphe est assez grande, peu saillante et recouverte presque complètement par les bords saillans et rugueux du corselet. I/a coloration de cette coquille est peu variable: sur un fond blanc elle est ornée de p«iiles taches nuageuses, brunâtres, quelquefois rosaires , fort irrégulieies ; a l'intérieur, elle est blanche, et ses bords fort épais sont très-ijnement dentelés dans toute leur longueur. Cette coquille, assez rare , habile l'Océan des GranJes-Iudes. Elle a 65 millira. de lar'e. o 3. Vtsos corbeille. Venus corbis. Lajik. V. testa corduto - rotundatj , tumidd , albâ spadiceo inaculatj. y slnis longitudinalibus tiansfersisque decussalii _, grunulosis y cardine croceo. EscYCL. pi. zjQ./ig. 4. a. b. c. Hist. Nui. des Vers. Tome IL V E N 1 1 1 j Lister, Conch. tab. ZZ5. _fig. 172. Lamk. Anini. sans vert. tom. 5. pag. 585. n°. 4. Coquille assez grande, très-convexe, cordi- forme, ovale-obionde, très -inéqullalérale; se» crochels sont bombés et obliques; la lunule est grande, cordiforme, à peine saillante dans le milien et nettement circonscrite en dehors par un sillon profond. Touie la surface extérieure est grossièrement réticulée par des sillons longi- tudinaux et transverses, granuleux et deniiculés sur le côté postérieur. Le bord cardinal est large et épais ; il est d'un jaune-orangé foncé; il pré- sente sur chaque valve trois grosses dents très-divergentes, dont la moyenne et la pos- térieure sont profondément bifides sur la valve droite , tandis que sur la gauche , la dent posiérieure est étroite , simple et en partie cou- fondue avec la nymphe. Sur celte même valve, la dent aniérieure est très-grosse, conique et fort saillante. A l'intérieur, les valves sont blanches, quelquefois légèrement violàlres ou rosaires sur le côté postérieur. En dehors , sur un fond blanc , elles sont ornées de trois ou quatre fascies longi- tudinales, rayonnanles, assez étroites, de taches irrégulières d'un brun assez foncé. Sur le corselet , on remarque sur chaque valve une série de linéoles flammulées d'un brun intense. (]elle coquille , assez rare dans les collections , vient des mers de l'Indeet delà Nouvelle-Zélande ; elle est épaisse, pesante, et ses bords oblus sont très-finement plissés dans toute leur étendue. Les grands individus ont 6a millim. de long et 70 de lariie. 4- VÉNOs à verrues. Venus verrucosa. LjImk. V. testa cordato- rotiindâ , convejcâ , albidj , rujo maculata; striis longitudinalibus , obsoletis , adlatera dwaricalis, transfersis, tneinbranaceis, antrorsiiin iiupninis verrucosis. Venus verrucosa Lin. Guel. n". 6. GuALT. Test. tab. j^.Jig. H. Listeh, Conch tab. 184.^^. 122. BoBN , Mus. tab. 4 Jig. 7. Pennant, Zool. brith. tom. 4. tab. 54.Jlg. 48. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 29. /ig. agg. 3oo. Var. 2. ) Testa minore , magis verrucosa ; verrucis per seiies longitudinales obliquas dispu- sitis. (JS Noi>ù Hollandiù. ) Var. 5.) Testa minore , planiore , miniis ver- rucosa. ( E Nofd-Hollandid. ) Lame. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 586. n". 7. Coquille très- commune , arrondie, sublrlan- gulaire très-épaisse , pesanie; à crochets assez grands et proétuineas j la lunuic csl ovale, cordr- B bLbbbb * 1 1 14 V E N forme, presque lisse et nellemeot séparée par par une sliie fine et assez profonde. Le corselet est bien marqué; il est aloo^é et lancéolé. La surface extérieure oflie un assez grand nombre de côtes Iransverses , obtuse , ordinairement striées et qui, sur le côté antérieur, mais princi- palement sur le postérieur , sont profondément divisées par des sillons longitudinaux et obliques, quelquefois bifurques dans leur longueur. Le bord cardinal est épais , blanc, rétréci et sinueux dans son milieu; il présente, au-dessous du cro- cliet , trois dents divergentes sur chaque valve: elles sont simples et coniques; la nymphe est courte , assez saillante et jamais recouvene par les liords du corselet. Les bord des valves sont dpais , un peu renversés en dehors et finement plissés dans loutelcur étendue. A l'intérieur, cette coquille est d'un blanc-laiteux, quelquefois un peu jaunâtre et presque toujours marquée sur le côté postérieur d'une grande tache nuageuse d'un violet obscur; en dehors, elle est le plus souvent d'un brun pâle (eriugineux, et quel- quefcis elle est ornée, sur ce fond, de trois rayons médians de taches brunes llammulées. Cette coquille, commune dans la Méditerranée et l'Océan européen , a son analogue fossile en Italie et en Sicile. Les grands individus ont Go luillim. de long et 65 de large. 5. Vénus ridée. Venus fugosa. Lamk. V. testa cordatâ , tumidà , alhâ , rujb macu- latà ; striis transvetsis niembranaceis ^ crebtis ; ano latè cordato. Venus rugosa. Lin. Gmel. w". 3i. Chemn. Concji. tom. 6. iab. 29. fig. SgS. Encïci.. pi, z'fb.S'g- 4- Cl- *• Lamc. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 587. 71°. 8. Celte Vénus est très-probablement l'analogue vivant de la Cyiherea niuUilaniella de Lamartk Elle est fort intéressante en ce qu'elle offre, selon les individus, les caractères des deux genres^ et peut servir à démontrer l'inutilité de l'un deux. E'ie est arrondie, très-convexe, cordiforme, à cro- chets assez grands et saillans, contournés au-dessus d'une lunule plus large que longue en forme d'écusson. Cette lunule est déprimée , presque lisse et nettement circonscrite en dehors par un sillon assez profond. La surface extérieure est couverte de lames concentriques , régulières , minces et tranchantes, entre lesquelles se voient des stries transverses plus ou moins nombreuses , et quelquefois des stries longitudinales obsolètes. Le bord cardinal est assez large, arqué dans sa longueur; il oflre trois dents cardinales diver- eentes dont la postérieure est bifide. A la base de la denl antérieure se montre quelquefois le rudiment de la dent lunulaire des Cythérées,et V E N la fosselle qui doit la recevoir. Le ligament est porté par une nymphe oblique, assez saillante, et presqu'entièrement cachée par le bord du cor- selet. A l'intérieur les valves sont blanches; en dehors, elles sont d'nn blanc-roussâire et ornées de quelques taches irrégulières brunes. Celle coquille, assez rare dans les coUeclions, vient des mers de l'Inde. Elle a 55 millim de long et 60 de large. 6. Vénus chambrière. Venus casino. V. testa cordato-Toiundatâ , ,fithâ y su/cis transfersis , inœqualibus , elei>atts , laniellijor- luibus ,■ ano subcordato. Venus casina. Lin. Gmel. n°. 7. Lister , Conch. tab. 286. /rg. m3. PlNNANT, Zool. brit. tom. 4- tab. ^4- S'S- 48. A. Cbeun. Conch. tom. 6. tab. 29. fig. 3oi. 3o2. ScHROETTEn, Eint, in Conch. tom, 3. pag. 1 15. tab. %.f,g. 6. Maton , Act. soc. linn. tom. 8- pag. 7g. tab. 2. fig. I. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 587. n". 9. Coquille ovale-subirigone, cordiforme, à cro- chets grands et proéminens au-dessus d'une lu- nule oblongue et sublancéulée. Celte lunule est déprimée, presque lisse, et séparée du reste de la surface par une sirie peu ])rufunde. Le corselet est assez grand, lisse, creusé et lancéolé. La sur- face extérieure présente en plus ou moins grand nombre des lamelles assez épaisses, saillantes , Iransverses, redressées, obtuses à leur sommet ; entre ces lames !a coquille est lisse. Le bord cardinal est peu épais , sinueux dans le milieu; on y voit sur chaque valve trois dénis cardinales, simples, presque égales. La nymphe est enfoncée, oblique et à peine recouverte par les bords du corselet. Les bords des valves sont assez épais cl finement crénelés dans toute leur éiendne. A l'inléiieur, la coquille est blanche, et son im- pression paléale n'odVe qu'une très-petite échan- crure postérieure triangulaire. En dehors, elle est d'un fauve plus ou moins fom é uniforme. Cette coquille, fort rare dans les collections, se trouve vivante dans l'Océan atlantique, et fossile, mais pins petite, dans les faluns de la Touraine et aux environs (ïe Bordeaux. Sa lon- gueur est de 42 millim. et sa largeur de 48. 7. VÉNUS crébrisulque. Venus crebrisulca. Lamk. V. testa cordatorotundatd ,albidi , ruJb ma- culatà y su/cis iransfersis, crebris , ohtusii , ad latus anticum eminentionbus , sublamellosis. Enctci,. pi. 276. yî^. l. a. b. V E N Vur. 2.) Testù minore ^ âii/cis lateium cieis- sioiihus f subcultosts. Enctcl. pi. i.'j'à-ftg- 6". a. b. Laue. Anim. sans vert. tom. 5. pa£. SOy. n". lO. Très-jolie coquille , fort rare jusqu'à i^rcseut dans les colleclions ; elle est arrondie, sublrij;orie, enlU'e, cordilorine, inc'([iiilalt'r;ile ; ses crochets «on (grands et saillans , ils dumiiseiit une lunule curdiforme, brune, fioemeat sirii'e , d^piiinre et rorlcment si'iiart'e du reste de la suifacc par un sillon priifond. I,e corselet est creusé en ^outlière ; il est alon;^L', lancéolé et pourvu de stries exire- iiiement liues. Ij» surlace extérieure est oruée d'un lrès-f;rand nombre de lauielles iransverses, lrès-ré};ulières , relevées, obtuse à leur sommet, si ce n'est sur les côlés, oiî elles deviennent très- (ines et tranchantes. Ces lamelles sont irès-multi- pliées et fort rapprochées j les intervalles qu'elles laissent eulre elles sont lisses. Le bord cardinal est assez épais , courbé dans sa longueur j il pré- sente sur cliaqiie valve trois dents sun[>!es , diver- j;en!es, dont les antérieures sont les plus petites. iya n_ymphe est petite , oblique et peu enfoncée; elle n'est jamais recouverte par les bords du cor- selet. Cn dedans , les valves sont blanches , légè- rement nuancées de rose dans l'intérieur des cr!)che:s ; à l'extérieur, elles sont d'un brun jiâle, ornées dans le milieu de lines linéoles forte- ment en zif^zai;, et sur les côlés, d'une série de grandes taches brunes anguleuses. Celle coquille, que Lamarck dit se trouver dans rOuéan des InJes, se trouve aussi au Séné- gal, d'où elle a élé rapportée par M. Rang. Il pariiît qu'elle est restée inconnue à Adanson. Nous conujissins son analogue fossile qui a élé trouvé en Morée par 1 expédition scienlifique commandée par M. Bory de Saint-Vincent. L'in- dividus que nous possédons a 32 inillim. de long et 35 de large; mais nous en avons vu de plus grands, soit vivans , soit fossiles. / 8- VÉNOS levantine. Venus plicata. I.amk. V. testa subcnrdatâ , posteriîis angulatâ , alho- toseâ ; striis transversis elevuto-lamellosis , dis- tantibus j vahà anoque tubeUis. Venus plicata. Gmel. n°. 3o. Dargenv. Conch. tab. ^l. J'ig. K. Favanne , Conch. tab. 47- .f'g- E- 7- BoRN , Mus. tab. 4. Jig. 9. ( £ specimine j'u- niore ). Cbemn. Conch. tom. 6. tab. i^.Jlg. 295. E>CTCL. pi. 2j'Ô.^flg. 3. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 5. pag. 588. 72°. 11. Coquille ovale Irigone, déprimée, très-inéqui- V E N I r i5 latérale; à crocliets peu saillans el poinlus, trôs- obliquerneni mcliuc's au-uessus d'une luuule as:ez grande , ovale-cordifurrae; le côlé antérieur est arrondi , le postérieur est su'jlronqué el foi t courl. L.i surface extérieuie présen'e un 1res - grand nombre du lames Irès-fines , redressées, simples et iranchantcs ù leur soiniiiei. Ces lames sont quelquelois irrégulièrement csiiacées; parvenues sur le côté poslérieur , elles se prolongent en un peiit bec incliné, dont la succession correspond à l'angle poslérieur et Inférieur: un prolongement semblable se monlieà la terminaison des lames, àlaliiniledu corselet. Celui-ci est fort grand, lancéolé, et séparé , du resie de la surface, p-ir un angle assez aigu. Le bord cardinal est très- large dans le milieu ; il est court, et il présente , sur chaque valve, trois dents cardinales, diver- gentes, dont la médiane delà valve gauche est sulibiGde. Les nymphes sont très -obliques, peu saillantes, assez profondes, mais non recouveries parle corselet. A l'inlérieur, cet le coquille es t ! ouïe blanche; en dehors , elle est d'un blanc-rosé eu purpuracé. Celle coquille , fort rare , vit aclnellemerit dans l'Océan indien , et se trouve communément fissile en Ilalie, en Morée et aux environs ds Bordeaux, Elle a 63 millim. de lona: et 70 de large. 9. VÉNUS cancellée. Venus cancellata. Lamk. V . testa cordatà , longitudinaltter sulcatu , cingulis elevatts remotis transfers'im cincta , albidâ , spadiceo vel J'usco maculatâ y ano coidato. Lister, Conch. tab. ayS.^î^. 11 5. Knorr, Vergn. tom. 7. tab. 10. Jrg. 2. Ejusd. tom. 2. tab. 2^. Jig. 3. Cbem\. Conch. tom. 6. tab. !i.Z.Jig. 287 — 290. Enctcl. pi. 268. fig. \. a- b. Var. 2. ) Testa minore , albâ , subinvnaculatâ. Lamk. Anim. sans veii. tom. 5. pag. 588. n° 12. Coquille ovale, Irigone, cordiforme , inéqui- lalérale, épaisse et solide; ses crochets sont sail- lans et obliquement inclinés au dcssusd'uuegrande lunule cordiforme , presque toujours d'un brun foncé. Celle lunule, un peu relevée en crête dans le milieu , est circonscrite par une sire profonde; elle est ordiuairemenl lisse , foiblement sillonnée dans sa longueur. Le corselet est fort alon>'é lancéolé, prolond, lisse , quelquefois brun comme la lunule, mais lu plus souvent blanchâtre et orné d'un assez grand nombre de fascies Irans- verses, étroites et brunes. La surface extérieure présente un grand nombre de sillons longitudi- naux qui descendent en rayonnant des crochels aux bords des valves. Ces sillons sont ordinaire- ment simples et rapprochés, quelquefois bipar- Cbbbbbb 2 * iri6 V E N V E N lites et plus ^loigm^s ; ils sont traverses par des lames iracsverses", redressées, courtes, dislanics, lort élroiies et dont le nombre varie selon les in- dividus. La charnière est lar^e, épaisse, et com- posée, sur chaque valve, de trois dénis diver- gentes dont la posiérieure se confond avec la nymphe. La coloration de celle Vénus est fort variable: presque toujours d'un fond blanc, elle est ornée de quelques grandes taches brunes, irrégulières , et d'un j^rand nombre de petites linéoles delà même couleur; quelquefois elle est toule blanche. Quelques individus sont bruns , tachetés de blanc et pourvus de trois rayons d'un brun foncé. Elle est blanche en dedans et munie d'une tache nuageuse brune sur le côté postérieur. (]elle coquille, commune dans les collections, vient des mers d'Amérique. Elle a 35 millim de ionj; et 38 de large. lO. Vénus rud^rale. Venus granulala. Lamk. V. testa cordato - rotundatà , longitudinaliter sulcatà , stnis transversis decussata , albidâ , fusco maculatâ y pube litturatâ. Venus granulata. Gmel. re°. 33. Lister, Conch. iab. 2,%o. Jlg. ii8? Venus inarica. Born , Mus. totn . ^•J'g. 5. 6. Chems. Conch. toin. 6. iab. Zo fig. 3i3. Encïcl. pi. 2^2. Jtg. 3. a. b. Var. 2.) Encycl. /;/. wji^.Jig. 5. a. h. Lamk. Anim. s. vert. tom. 5. pag. SSg. n". i4- Coquille arrondie , assez épaisse, cordiforme , inéquilaléralej ses crochets sont saillans et obli- quement inclinés en avaut, au-dessus d'une lunule cordiforme, peu profonde, ordinairemeut brune et toujours sillonnée. Ses sillons son I simples. ]^e corselet est Irès-étroit , lisse lancéolé et pres- que loujorus linéolé de brunj il est séparé du reste de la surface par un angle aigu. Les crochets donnent naissance à un grand nombre de sillons longitudinaux , réguliers , convexes , assez larges, traversés par une multitude de stries trans- verses, saillantes , rapprochées, régulières; ce qui lorme , sur toute la surface , un réseau élégant . Le bord cardinal est élargi dans la milieu; il esl épais , et porte, sur chaque valve, trois dents divergentes. Les bords sont épaissis et finement crénelés. La coloration de cetle coquille esl assez variable : elle est d'un blanc-grisâtre et oinée de taches irrégulières, tantôt d'un brun-marron, tantôt d'an brun obscur. Elle a toujours de grandes marbrures nuageuses d'un violet noiràue à l'in- térieur. Celte espèce , assez commune, vit avec la précédente dans les mers d'Amérique et surtout aux Antilles. Elle est longue de 32 millim. et luriie de 56. 11. VÉNUS squatiiifcre. Venus marica. Lakk. V. testa subcordatd , su/cis longitudinalibus striisçue transi'ersis decussata , atbida , Juscc maculatâ j pube appendicibus squamijunnibui utrinquè inaiginaia. Venus marica. Lin. Gmel. n". 3. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 2'j.Jtg.2Q2~~^ 284- Enctcl. pi. 2j5. ^g. 2. a. b. Lamk. Anim. sans l'eri. tom. 5. pag. 285. n". 16. Celte espèce est rare dans les collections ; elle esl ûvale-oblongue , transverse, presqu'équilaté- rale , subcordilbiine ; les crochets sont petits et peu saillans , opposés et à peine inclinés au-dessus d'une lunule peu marquée , ovale , lancéolée et pourvue de sillons longitudinaux , granuleux. Le corselet est grand, elliptique, altéuué à ses ex- trémités; il esl bordé en dehors par un rang d'é- cailles redressées qui terminent de ce côlé les côtes Irausverses. La surface du corselel est régu- lièrement sillonnée ; ses sillons sont fins et sub- écaïUeux. La surface extérieure présente un grand nombre de sillons longitudinaux rayoïinans , con- vexes , d'une j;rande régularité ; ils sont coupés en travers par des lanielles iransverses , courtes , redressées, irès- régulières , un peu épaisses, et dont le bord libre esl découpé en feston dont les dentelures correspondent aux côtes longitudinales. Le bord cardinal est épais , assez larfi,e; il porte au-dessous du crochet trois dents cardinales Irès- divergenies sur la valve gauche , et deux seule- ment sur la droite. Les bords sont largement cié- nelés. La coloration de cette jolie coquille est peu variable, sur un fond blanc: elle esl ornée de taches irrégulièies, nuageuses, d'un brun-violàlre ou rongeât re ; quelquefois elle esl toute blanche. En dedans elle est presque toujours blanche, et quelquefois d'un beau violet. Celte coquille se trouve, d'après Lamarck , à Timor et dans les mers d'Amérique. Elle est lon- gue de 22 millim. et large de 28. 12. VÉNUS de Dombejr. Venus Dombeii. Laihk. V. testa ofato - ntundatà , crassâ , testaceâ ; sulcisplanulatis, strias transfersas decussantibus; intiis albâ ; punctis impressis erosà; ano oçato. An Encycl. pi. Z'j^.yig. 1. a. b? {non benè.") Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5go. n°. 21. La Vénns de Dombey esl une coquille ovale- obronde , inéquilaiérale , cordiforme, a crochets assez saillans au-dessus d'une petite lunule obloa- gue , subluncéolée ; ils donnent naissance à ur» grand nombre de côtes rayonnantes , iongiiurli- nales , fort aplaties ; sur le milieu de la coquille ces côles sont simples, tandis que sur les côtés YEN elle-; sont (l'avcrsc'c-i par un ^rand nom] re de riJcs oi) suies Iransversesj les stries anldiieures seul jilii'. longues que les jjustérieures. Le bord cardinal esl lai'fi^e et épais ; il pri^sente sur chaque valve trois dénis divergentes dont la nu'di.ne est bifide. Les nvnipLes suot jurandes , élarj^ies el oblique- inent inclinées de dedans en dehors. Les bords .«iorii linement plissés , et l'intérieur des valves < nVe toujours des ponctuations irrégulièrement éparses, comme dans la plupart des Lucines. La «oloraiiou de cette coquille n'a rien de remar- ipialile ; elle est d'un fauve pâle cendré , quelque- Ims parsemé de linéoles vouf^eâlres el iiréj;,uiii-rus. A l'intéueur, elle est blanche. (^etie coquille , qui vient des mers du Pérou , a 45 B.iiliiu. de long et 5i de lur^e. i3. VÉNos tachée. Venus mercenaria. Lamk. P'. testa solidù , obliqué cordai j , transversïrn stridto-sulcatâ , straniineâ y ano cordato y intus violdceo ntacuUitâ . Venus mercenaria. Lis. Gmel. n". i4- Lister, Conch. tab. 271. fig, 107. Chems. Conch. toin. 10. tab. iji.fig- iGSg. i6(io. ExcrcL. pi. 2C3. Laihk. Anim. sans lert. tom. 5. pag. 69 1. n". 22. Grande el belle espèce de Vénus ovaleoblongne, subtrigone, très-inéquilatérale , épaisse, bombée et i.ordiforme ; ses crochets sont grands el sail- lan« , très-obliquement inclinés au-dessus d'une };rande lunule cordifornie, déprimée, neitenient limitée en dehors par un sillon profond ; toute sa «urface est couverte de fines stries laraelleuses. Le corselet est grand, lancéolé, médiocrement cieusé et séparé du reste par un angle peu aigu ; toute sa surlace est finement striée : il montre su- périeurement un grand ligament très -bombé et iort puissant. Le lôlé antérieur est obtus, plus court et plus large que le postérieur : celui-ci se termine par un angle obtus. La surface extérieure esl slriée longitudinalement j ces stries sont obso- lètes : elles sont traversées , sur les parties anté- rieure et postérieure de la coquille , par des stries lamelleuses , transverses, assez régulières el fort lunllipliées. Le bord cardinal est large et épais ; il est sinneux dans le milieu, et il porte sous le crochet trois grandes dents divergentes. Sur la valvedroite, la dent médiane et la postérieure sont liilides, tandis que sur la valve gauche la seule dont médiane présente ce caract.ère. Les bords des valves sont épaissis et finement plissés dans toute leur longueur ; la nymphe qui porte le ligament u sa surface supérieure profondément canée. La couleur extérieure est d'un blanc -grisâtre sale , jaunâtre ou ocliracé. A l'intérieur, les valves sont V E N 1 1 17 Llancl.es dans le rentre , et d'un brun-violet foncé sur toute leur circonfér nce. Celte coquille , épaisse el solide , commune dans les lolleclions , vient des mers de l'Amérique du Nord. Elle a 80 inill. de long et 100 de large. 14 VENDS poule. Venus gallina. Lamk. V. testa cordato- trigonà , supernè rotundatà , albidâ y nj'o rudiatâ j sulcis transversis , elcvatis , albo et ruj'o aiticulalïm pictis. Venus gallina. Li.v. Gmel. n°. g. Lister, Conch. tab. 2,^2. /ig. 120. Knorr, Vergn. tom. 5. t^b. i^. fig. 2 et 5. BoRN , Mus. tab. 57. rign.Jlg. 6. CeEMN. Conch. tom- 6. tab. 3o. fig. 3o3 — 3 10. Encycl. pi. 268. fig. 3. a. b. Var. 2.) Sulcis ad latus posticum furcatis. Lamk. Anim. s. ycit. tom. 5. pag. 591. n°. 24. Testa Jbssilis). Venus senilis. Bkoc. Conch. Jhss. subap. tom. 2. pag. 53g. n°. 2. pi. i3. ^fig. i3. a. b. Coquille obronde, subtrigone, Irès-inéquilaté- rale , peu bombée , cordiforme. Les crochets sont assez grands , saillans, fort obliques et Irès-rap- prochés ; la lunule, qui est au-dessous d'eux , est cordiforme, déprimée, brune el liuéolée de brun plus foncé. Le corselet est alongé, lancéolé et li- nénlé de brun-rougeâlro. La surface extérieure oflie un grand nombre de sillons transverses assez réguliers , quelquefois anastomosés ; ils sont con- vexes et saillans. Dans certains individus, ils ont une tendance à s'efl'acer, et dans d'auires , ils se bifurquent sur le côté postérieur. Ce sont les in- dividus à sillons non bifurques qui, trouvés ù l'é- tat fossile par Brocchi , reçurent le nom de Venus senilis. La charnière est étroite et peu épaisse; elle est formée de trois dénis cardinales sur la valve droite, et deux seulement sur la gauche; les bords sont finement crénelés. La coloration est peu variable : les sillons sont alternativement ponctués de blanc et de brun. Dans quelques in- dividus, on voit deux ou trois rayons blancs qui descendent des crochets; dans d'autres , ces rayons sont bruns et bordés de blanc. Nous connoissons une variété toute blanche avec une fascie brune articulée sur le côté postérieur. A l'intérieur, les valves sont blanches et pourvues , sur le côté pos- térieur , d'une tache nuageuse d'un brun-violàtre. On trouve cette espèce dans la Méditerranée , et fossile en Sicile, en Italie et en Morée. Elle a 40 millim. de long et 46 de large. i5. VÉNOS blanche. Venus e.ralbida. Lam.<:. V. testa ovali jplano-convexâ ,extiis intiisque albâ , transfersim sulcaiu ; sulcis acuiis , sublu- mellosis j ano oblongo. ni8 V E N Lister, Conch. tuh. 269 S'S- 'û^- Venus exalbidi. Ciiemîï. Conch. tom, 11. pûg.225. tab. 2.0%. Jig. 1974- EiTCTCL. pi. 264. fig. \. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 5i. pag. 5y3. n". 2(). Grande coquille sini^ulière qui, quoique vivanle, est toujours d'un blanc lerne qui la feroil prendre pcHif fossile. Elle est ovale-oblongue , transverse , très - inéquilatérale , éj^alemenl obtuse à ses ex- trémités j elle est peu bombée. Les crochels sont petits, poiulus , peu saillans et ivès-obliquement coutournés au-dessus d'une grande lunule cordi- forine , sublancéolée. Cette lunule est creusée dans le milieu et toute couverte de fines stries. Le cor- iclet est aplati , très-étroit , et contient, dans une grande partie de sa loD^ueu^ , un ligament peu saillant , mais fort long. Le bord cardinal est étroit, épais et courbé dans sa longueur ; il porte sur le crochet trois dents cardinales sur la vulve droite, et deux seulement sur la gauche. Les bords des valves sont épais et sans crénelures. Cette coquille , d'un blanc mat en dedans et en debors , vient des mers du Pérou. Sa longueur est de 70 millim. et sa largeur de 92. 16. VÉNUS aile de papillon. Venus papiliona- cea. Lamk. V. testa ovato-elongatâ , transfersîm sulcatà , yulfà y radiis quatuor spadiceis , interiuptis y ruargine violacescente. Chemk. Conch. tom. 7. tab. ^ï.Jlg. 441- Venus rotundatu. Gmel. n". i34. Enctcl. pi. -iAi.Jig. 3. a. b. TjAmk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 2g4' n». 36. Fort belle coqnille ovale-oblongue, transverse, déprimée, inéqiiilalérale, à crochets courts, petits et peu obliques. La lunule est étroite, lancéolée, d'un blanc- livide , et ornée de peines linéoles transverses , onduleuses et rouges j celte lunule est toute lisse, ainsi que le corselet , qui oflre la même coloration. La surlace extérieure, qui est polie et brillante , est chargée de gros sillons transverses très- réguliers , peu convexes, qui quelquefois s'arrêtent vers le côté postérieur qui reste lisse. Le bord cardinal est peu épais et fort étroit ; il présente immédiatement sous les crochets trois dents cardinales , étroites et divergentes. Sur la valve gauche , ce sont les deux antérieures qui sont bifides; sur la droite, ce sont les deux posté- rieures. Les bords des valves sont épais , arrondis et lâchetés de violet en dehors. La coloration de cette coquille est peu variable ; elle est d'un beau fauve, toute parsemée de pentes taches violàtres, pâles, et ornée de quatre rayons, réguliers et étroits, de taches subariiculées d'un brun plus ou YEN moins intense, selon les individus, En dednni , cette coquille est d'un blanc-jaunâire , ou couieuv de paille vers le centre. Elle vient des mers de l'Inde , et surtout de Ceylan. Sa longueur est de 55 millim. et sa largeur de 10 ceniim. 17. VÉNUS lycbnée. Venus adspersa. Lamk. V. testa oblongo-oi>atà , anticè subangulatâ , oblusà , auruntio-J^ulva ^ suivis pUinulatis j radiis quatuor spadiceis , interruptis. Cbemn. Conch. tom. 7. tab. ^-i.Jig. 438. Enctcl. pi. z%2. Jig. i. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5g3. n°. 37. Il nous semble que Lamarck a confondu avec celle espèce des variétés de la Vénus ponciifère , entraîné à ce rapprochement par une analogie fort grande dans la coloration , mais non dans la forme et les autres caractères. Celte espèce est ovale-oblongue, transverse, déprimée, à test mince et fiagilej ses crochets sont petits et à peine saillans au dessus d'une lunule superficielle , lancéolée, sur laquelle se montrent quelques li- néoles roussâtres , irrégulières. Le corselet est étroit , profondément creusé, el limité p.irun angle aigu. Le côté antérieur, qui est le plus court , est fort rétréci , snbrostré, comme le représente très- bien la figure citée de Chemnitz. Le côté posté- rieur est large, arrondi et subironqué : on voit sur la surface extérieure un grand nombre de sil- lons transverses , aplatis , à peine convexes , plus larges sur le côlé postérieur, el disparoissant peu à peu vers les crochets , qui sont lisses. Le bord cardinal est fort étroit j il est muni, sur chaque valve , de trois dents cardinales rapprochées , étroites et divergentes. Sur la valve droite la dent anlérieure est avortée , les deux autres sont bi- fides. Sur la valve gauche, la dent anténeure est simple et très-étroite , la dent aïoyenue esl épaisse et bifide , et la dent postérieure est presque nulle. Les bords sont simples et peu épais. La couleur du dehors est d'un fauve -orangé, sur lequel on voit un assez grand nombre de ponctuations ir- régulièrement, éparses, d un brun foncé, ainsi que quatre rayons étroits furmés de longues taches alternativement brunes et d'un fauve-pâle. En dedans , telle coquille est d'un jaune-pâle. Celle coquille vient de l'Océan indien. Elle est longue de 5o miUim el large de 45. Elle devient quelquefois plus grande. 18. VÉNUS ponôlifcre. Venus puncti/ira. Lauk. V. testa oblongo-ovatâ , posticè subanguluta , obtusâf patltdéjusco punctata , stramineu; strns transversis , confettis, longitudtnalibus tenuis~ sinus. V E N P'enus punclata. Cbemn. Conch. (oui. 7. (ab. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. SgS. n". 58. Var.b. ) NoB. Testa hiradiatâ; radiis angustis , maculis longttudmaltbus Juscis et albictintibus ahemantibus notatis. (]etle bflle espèce de V^nus est ovale-oblongue, déprimée, fiès-iiidquilaléiale , couile, oblu^e el rélrécîe autéiieurcnient , plus larj^e, obliqucnieiil (ronqnée , et subanguleuse du côié postérieur. Les crocbels sont petits, rapprocbés et obliqueuient couloarnés au-dessus d'une lunule oblongue, fort (îtroile , d'un blanc livide, f|uelquefois brunâtre à sa partie supérieure, et toujours lisse. Le cor- «elel est fort étroit, lancéolé, peu profond, lisse, ei occupé dans presque toute sa longueur par uu ligatDent peu saillant. On voit sur la surface ex- l('rieure un grand nombre de stries Iransverses, «'iroiles , serrées , régulières ; elles deviennent extrémi ment fines vers les crochets, sur lesquels elles finissent par disparoilrc. La charnière est fort étroite; elle est formée de trois dents cardi- nales sur chaque valve. Sur la valve droite, les deux dents antérieures sont saillantes , étroites et rapprochées} la postérieure, plus alongée , est profondément bifide. Sur la valve gauche, la dent antérieure est simple et lamelliforme ; la dent moyenne fort large et profondément divisée, et la postérieure est très-étroite et simple. La colo- ration de cette espèce est peu variable ; d'un fauve - brunâtre ou grisâtre , elle est parsemée irrégulièrement de petites ponctuations d'un brun foncé. Dans quelques individus , outre ces ponc- tuations, on voit deux ou trois rayons brunâtres assez larges, bordés d'un côté d'un rayon très- étroit , formé de taches alongées , alternativement blaocbâtres et brunes. A l'intérieur, la coquille est d'un jaune -pâle, quelquefois d'un jaune- oraogé. Cette espèce vit dans l'Océan indien ; elle a 60 millim. de long et 96 de large. jg. VÉNUS écrite. Venus litterata. Lahk. V. testa Oi'atâ f anteriùs subangulatâ , irans- tfersîni tenuilerquè sulcatâ , albidi , lineis angu- latis spadiceis aul maculis Juscis pictâ y nattbus Icfvibus , parvulis. Venus litterata. Li.n. Gmel. n". iSa^ RuupH. Mus. tab. é^i.Jig. B. Dargenv. Conch. tab. il, fig. A. liiSTER, Conch. tab. ^02,.Jig. 246. GoALT. Test. tab. 86. Jg. P. Knorr , Vergn. tom. i. tab. 6.fig. 4. Chemn. Conch. tom. "j. pag. Irj. tab. 41. fîg. 432. 433. V E N irr9 ENcrcL.yD/. ïZo.fig. 4. «. b.,etpl. 28i.Jg. i. Var. 2.) Testa litluratà, rtiacul isque Jiisco-m - benlibus ontatâ. Cbeun. Conch. tom. 7. tab. ^\. fîg. 434. Var. 3. ) Testa subalbidâ ; maculis magnis Jusco-nigiicanlibus. Venus nucturna. Cbeun. Conch. tom. 7 tab. à,\.Jig. 435. La MR.. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5n6. n°. 40. Cette espèce , assez l'arrable , a beaucoup de ressemblance, quanta la forme , avec celle qui précède; elle est ovale - oblongue , tiausverse , iuéquilatérale, plus atténuée antérieurement que du côté postérieur, où elle est obliquement tron- quée et subanguleuse. Ses crochets sont petits , rapprochés et obliquement inclinés au-dessus d'une lunule très-étroite, lancéolée et superficielle. Le corselet est tiès-alongé, très-étroit, limité en de- hors par un angle obtus , et contenant un ligament presqu'aussi long que lui. Les stries que l'on voit à la surface externe sont iransverses , fines , nom- breuses , serrées, aplaties, plus profondes sur le côté postérieur que sur tout le reste : ces stries disparoissent j)eu à peu sur les crochets, qui sont lisses. On trouve trois dents divergentes à la char- nière ; sur la valve droite el'es sont très-étroites , et la moyenne, ainsi que la postérieure, sont bi- fides. Sur la valve gauche la dent médiane est fort large, bipartite, et l'une de ses parties, la postérieure , est plus grande et plus saillante que l'autre. La coloration est assez variable; les indi- vidus qui se voient le plus souvent sont d'un fauve- rougeâtre ou grisâtre , et 01 nés de linéoles inter- rompues , entre croisées , fortement anguleuses , brunes. Outre ces linéoles, il y a des individus qui sont ornés de fasries d'un brun-rougeitre plus ou inoins étendues. Enfin, il en est d'autres qui deviennent bruns , et sur lesquels il existe quel- ques grandes taches d'un brun foncé. Cette coquille vient des mers de l'Inde , oiî elle est assez commune. Elle est ua peu moins grande que la précédente. 20. VÉNUS tissue. Venus textile. Lamk. /''. testa ovato-oblongâ , glaberrimâ , pallidè fuhâ; lineis anguluto-Jlejcuosis, cœiulescentibus , subobsoletis i ano pubeque litturatis. Venus textile. Gmel. n°. 5i. Lister , Conch. tab. ^O.Jig. 23q. Knorr , Vergn. tom. 2. tab. iZ.fig. 4, Chemn. Conch. tom. 7. tab. ^2.J]g. 442. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5q6. n/". 42. Var. b. ) NoB. Testa violacescenie , punctiiob- soletis conjertis adspersâ. I r.io YEN Coquille commune dans les collections ; elle est ovale -oblou^ue, obiuse à ses extrémités, trans- verse, inéquilatérale , un peu bombée vers les crochets, qui sont petits, opposés et peu inclinés au-dessus de la lunule : celle-ci est aloogée, lan- céolée, superficielle , d'un blanc livide , et ornée de linéoles irrégulières , Iransverses ou obliques, très-étroites et d'un rouge vif. Le corselet est alongé, fort étroit, lancéolé, peu profond, et orné, comme la lunule, de linéoles rouges. Toute la sur- face extérieure est lisse, polie, brillante, sans autres stries que celles des accroissemens. La co- loration est peu variable j sur un fond de couleur lauve, interrompu par quelques zones traosverses, brunâtres, on voit un grand nombre de linéoles violâtres , obsolètes ou peu apparentes , diverse- ment entre croisées. La variété que nous ci- tons est remarquable en ce qu'elle est d'une teinte violacée foncée , et toute parsemée de ponctuations confuses. La charnière est étroite, un peu saillante dans le milieu ; elle se compose sur chaque valve de trois dents cardinales, di- vergentes, dontla médiane est la plus longue. Les bords sont obtus , simples et épaissis. En dedans , Ja coquille est toute blanche. On trouve celte espèce dans les mers de l'Iude j elle a 42 millim. de long et 70 de large. 2). Vlsos g''ographique. Venus geographica. V. testa ovato-ohlongâ , valdè inœquilaterâ , albà , lineisjuscorufts subreticulalâ ; sulcu tixiiis t^ersisj stiits longitudinalibus obsoletis. Venus geographica. Guel. tî". i33. Cheun. Conch. toin, 7. tab. ^'■'■■Jig- 440- Encycl. pi. ■^Sb.Jig. a. b. b. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 6^7. n", 44- Coquille ovale-oblongue , transverse , étroite, inéquilatérale , mince , Iragilo , médiocreaienl bombée. Les crocheis sont peùts, obliquement inclinés au-dessus d'une très- petite lunule obso- lète. La surface extérieure oU're un réseau très- tin et assez régulier produit par des stries trans- vorses et d'autres longitudinales, plus lines et moins régulières : ces siries sont beaucoup plus gfosses sur le côié postérieur. Iatâ , posteriùs subangulatà , decus- satlin striât J , striis longitudinalibus cminentio- ribus , albidù , liituris inaculis aut radiis J'use is vel rujïs pictâ. Venus decussata. Lin. Gmel. n°. l35. Listes , Conch. tab. ^zZ.Jlg. 271. GuALT. Test. tab. 85. /Ig. L. BoRN , Mus. tab. ^.J'ig. 2. Cheun. Conch. tom. 7. tab. ^-Jig. 455. 456. Encyci.. pi. 285. fig. 4. Var. 2.) Testl rhonibeâ , trunsversïm breçiore , cineieâ , inunaculatâ. GuALT. Test. tab. %5. fig. E. Var. 3.) Testl albido Jetrugineâ j striis lon- gitudinalibus tenuionbus. Venus decussata. Waton', Act. soc. lin. tom. 8. tab. 2.Jig. 6. Var. 4- ) Testa minore . albido-Jïilvo Juscoque varia; pube lineis oppositis J'use is secti. (£ lSui>. Holl. ) FjAMK. Anim. sans veit. tom. 5. pag. 5yj. n°. 46. Testa Jossilis. Nob. Descript. des Coq.Joss. des des enfir. de Pa/is, tom. i. pag. 142. pi. 'J.ù. J'g. 8. 9. Coqu lie fort commune et fort intéressante pour l'élude il cause des variétés locales qu'elle uUVe; elle est ovale-oblongue , transverse, inéquilaté- rale, un peu bombée, à crocheis assez saillans et iibli(|ueuient inclinés au-dessus d'une lunule lan- céolée, lisse et peu marquée. Le côté antérieur est toujours obtus et arrondi , il est plus court que le postérieur ; celui-ci , selon les variétés , est laulôl arrondi et tantôt subtronqué obliqueu.ent et suban,.;iileu.v. La surface extérieure est treillis- séc par ili-s suies fines, lougiliidinales et trans- verses. Sur le milieu de la coi|uille les siries lou- i^iludinales sont les plus grosses , tandis que sur les côlés les transverses leur deviennent égale». Dans certaines variétés , surtout celles qui sont sublrouqu:'es posiérieuiement , les stries transver- ses et l'iugiiudinales sont égales. Le bord cardinal cnl grands, saillans, opposés, peu obliques. La biiiule est ovalaire, enfoncée, d'un blanc- livide ou violàtre , et nettement séparée par une strie fini'. Le corselet est plus obscuré.nent limité j il est assez long, lancéolé, brunâtre, et orné d'un g raud nombre de petites linéoles onduleuses, trans- verses et lilanchàires. A l'extérieur , toute la co- quille est lisse et polie j le bord cardinal est fort court, étroit et assez mince; il s'élargit un peu au-dessous du crochet , et il présente dans cet endroit trois Jents cardinales sur chaque valve : CCS dents sont étroites , la moyenne et la posté- rieure de la valve droite sont fendues a leur sommet ; la médiane seule de la valve gauche est billdc. Les bords .--cnt assez épais , lisses et ar- rondis. A l'intérieur, cotte coquille est ordinaire- ment blanche , quelquefois légèrement teinte de rosé en dedans du crochet. La couleur extérieure est assez variable, ordinairement d'un fauve-p.île, quciquef is grisâlre : elle est toute ))ar. de Pa is, tom. I. pag. 143. pi. 2'b.fig. 8. 9. Nous avons déjà eu occasion de menlioni>er dune manière particulière la découverte que M. Desnoyers a faite à Vaugirard d'une couche de lignite intercalée an milieu du calcaire grossier. Celle couche qui, si elle étoit observée dans un grand nombre de points, pourroit servira mar- quer deux âges dans le dépôt du calcaire grossier, ouire un assez grand nombre de coquilles d eau douce , en contient aussi beaucoup que l'on re- trouve à Grignon e! ailleurs dans les sables cal- caires , et de plus un certain nombre d'espèces qui lui sont propres. La Vénus mince est de ce nom- bre; elle est ovale -oLlongue , transverse, tiès- raince, très-fragile, transparente, lisse, brillante, presque équilalérale; elle est déprimée. Son cro- chet est petit , peu saillant , non oblique , peu in- cliné. La lunule n'est point marquée. La lame car- dinale est irès-élroile et fort courte; elle présente sous le crochet trois petites dents peu divergentes, dont la postérieure est bifide. On trouve cette coquille à Vaugirard, près Pa- ris. Longueur 12 millim. , largeur 19. 25. Vénus turgidule. Venus turgidula. Nob. P'. test.', ovnto-obliqul, ienui,fiagili, inœqui- lalcnili , tuniidd , transDcrûin irreguiariter tuniiis- siinè striaij j Itinulâ nulld j pube depressd j den- tibus tribus sublainellosis. NoB. Descript. des Coq.Joss- des ent>. de Paris, tom. i. pag. 146". ;)/. z.^.y^g. 14. i5. Quoique assez, grande , cette espèce est mince et fragile : nous ne la connoissous que de Maulelle, prèsHjudan, oîir.ousne l'avons rencontrée que trèi- rarement. Elle est ovale, subtransverse , Ires-obli- que, quelquefois subquadrilalère ; elle est irrégu- lièrement et très-finement striée en travers. Son ciochet est médiocre , forlemeat incliné vers l'en- droit de la lunule. Le corselet est bien marqué , déprimé, et séparé par un angle saillant. La char- nière es: supportée par une lame cardicale étroite et fort mince : elle se compose , sur la valve droite, lie trois dents, dont l'aniérieure el la moyenne, presque lamelleuses, sont parallèles et f «n rappru- Ccccccc ' II22 VEN cbées; la dent poslérleure est divergente et LiGde. La valve gauche est également munie de trois dents plus lamelleuses, plus divergentes, la postérieure restant simple et non bifide. Cette coquille , assez rare, se trouve à Houdan. Longueur ia millim., larj^eur 27, et quelquefois cioins, surtout dans les individus subquadrila- lères. 26. VÉNos solide. Venus solida. Nos. V. testa ofaio-transversy, oUiquissiniJ, maxi- me inœquiUiterà , lœvigati , crassâ , solidà ; lu- jiulâ magnà , ovatâ ^ cardine tridentato. NoB. Descript. des Coq. foss. des enf. de Paiis, tom. I. pag. 144. pi. ^■'Ô.Jig. 5. 4. Coquille très-facilement reconnoissable par sa forme extrêmement oblique et très-inéquilatcrale; elle a l'aspect de la Nucula margaritacea , et elle luériteroit plus qu'aucune autre espèce le nom de Venus oblique. Elle est ovale, transverse, lisse, ou seulement marquée par des accroissemens ir- rcguliers; son ci-ocliet est petit , incliné forlement vers la lunule; telle-ci est grande, ovale, non enfoncée. La charnière présente sur chaque valve trois dents cardinales divergentes : sur la droite, la dent antérieure est la plus petite; sur la valve gauche , c'est la dent postérieure qui se confond presque entièrement avec la nymphe. On trouve cette espèce à Assy en Mulilien et à Aumont. Longueur 9 millim. et largeur l3. 27. Vénus natéc. Venus texta. Lamk. V. testa opatâ , transi>ersâ, inœquilaterà, striis ienuissiniis obliquis granosis clalhratâ ; lunulà sublœvigatà , depressâ , cordiformi j caidin^ tri- dentato; dente posticali magna , bifido. Lamk. Ann. du Mus. tom. "y. pag. i3o. n". 4, et tom. 12. pi. ^o. fig. 7. a. b. Ibid. Anini. sans vert, tom. 5. pag. 608. n". 6. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des ent>. de Paris, iom. l. pag. 144- P^- ^^-fig- 16. 17. 18. Cette coquille très-jolie esr nne des plus faciles à reoonnoîlre; elle est suffisamment caractérisée par l'élégant réseau qui couvre sa surface exté- rieure : il est formé de stries granuleuses, obliques, à grains sabquadrangulaires, semblables en quel- que sorte à un damier par leur disposition régu- lière. Le crochet est médiocre, incliné, oblique. La lunule déprimée est dépourvue du réseau qui se voit sur le reste de la coquille; elle est lisse, ou marquée par des accroissemens : elle est grande et cordiforme. La charnière est portée par une lame cardinale assez large , sinueuse dans son milieu ; elle présente sur chaque valve trois dénis cardi- nales divergentes, dont la postérieure est fort grande et bifide. Celle jolie cocjuille se trouve à Grignon, Parne», VEN Mouihy, L anccort. Longueur 28 millim. , lar- geur 24. 28. Vends petite râpe. Venus scobinelLt i. Lamk. V. testa ovato-subtrigonà , depressâ , striis ohli- quts granoso - squaniosis dathratâ j umbonihus niininiis , obliquis ; lunulîi mognâ , cordatù; car- dine tridentato ; den/ibus difaricalis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. i3o. n". jS, et tom. 9. pi. 32. J'ig. 8. a. b. Non. Descript. des Coq.J')ss. des eni'. de Paris, tom. 1. pag. 145. /'/. ïi.J'ig. 'g. 20. 21. Celte pelile espèce esl ovale, snbtrigone, sru- vent diaphane , quoique a«scz cjiaisse , itiécjnilalé- rale, à crochet petit , incliné vers la lunule. Celle- ci est grande, cordiforme, ni'^n déprimée, lisse, indic|uée par une strie. La surfjce extérieure est élégamment couverte d'un réseau formé par de» stries ol)lit|uenieDt entrecroisées et parlant du cro- chet. A chaque endroit oîi les stries se croisent , naît une peiiie écaille arrondie, subgraiiiileusc. Ces écailles, Irès-multipllées^ rendent !a coquille assez rude au toucher. La charnière esl supporiéo par une lame cardinale as>ez large; elle pré- sente trois dents cardinales divergentes, dont la moyenne et la postérieure sont bilides , et les plus grosses sur la valve gauche; la dent antérieure et la moyenne sonî les plus grosses sur la valve droite; 1î postérieure se confond en partie avec la nymphe. Celte petite coquille se trouve à Grignon , Parues et Mouchy. Longueur 14 millim., lar- geur 16. 29. VÉNUS enfantine. Venus puellata. Laxie. V. testa ofato-ventricosâ , tenuissimâ ,Jragili, transfersim tenuissimè striatâ ; lunula oi'uiâ , sublanceolatâ y umbonibus mtnimis , obliquis , recurvis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. l5o. n". 6. Nos. Descript. des Coq. foss. des env. de Paiis, tom. I. pag. 145. pi. 25. ^//g. 5. 6. Petite coquil'e mince, fragile, subdiaphnne , arrondie, ventrue, oblique, inc(iuilatérale , fine- mentstriée transversalement; stries peu profondes; crochet petit, oblique, incliné vers la lunule; corselet non marqué; nymphes peu saillantes, fort courtes; lunule assez grande, ovale, lancéolée, non déprimée; charnière composée de trois dents obliques et divergentes sur chaque valve: l'anté- rieure et la moyenne se trouvent cependant plus rapprochées sur la valve droite que sur la gauche. Ou trouve cette petite coquille .î Grignon , l.i Ferme- de-l'Orme et Liancourt. Long. 9 millim., larg. II. 3o. VÉKus oi}li(]uc. Venus obliqua. Lamk, V i<. N T'. lestii rilundalù, ol'liqii.i, stihdi'prcss.î, frans- i'ers)/n suhstriatj ; iinthonibtis productioribiis, in- cuwis ; lunulà nvald , vi.c perspicuâ y cardine hi- dentato , allero tridentato, Lamk. Ann. du Mus. tom. j. pag. 129. n°. 3, et tom. 9. pi. "hz.Jîg. 7. (grossie). Nos. Descript. des Coq.J^oss. des en\>. de Paris, tom. i.pag. 146.pl. 2'6.J/g. 16. 17. Nous ne rapportons à cette espèce que la fi!);ure des Annales et non la description tic Laraarck , qui s'applique plus particulièrement à la Vytherea inciassuta. Elle est arrondie, aussi longue que lai;^e, un peu oblique, à peine striée en travers, in.irqiit'e de quelques traces irréj^ulières d'accrois- seiDenl; son croclict est assez protubérant, re- courbé vers la luuule , qui elle-ruéme est peu mar- quée : elle n'est point déprimée, elle est indiquée seulement par une strie profonde. La charnière se co npose sur la valve droite de (rois dents, dont l'dnlérieure est avortée et la postérieure bifide; sur la valve gauche de deux dents seulement, dont l'aniéneure est la plus pelile. Oi) trouve celle coquille à Gri-^non et à Mouchy. Longueur et largeur 14 millim. 3l. Vknus lucinoi'de. Venus lucinoides. Nob. V. testa rotundatâ, iuniidâ , obsolète radiatâ y wnbonibus ohliquis, inininiis; lunulû ofatu ,• car- dine bidentato , allero tridentato ; impressions pallii simplici. Nob. Dsscript. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris, tom. I. pag. 146.pl. z^.Jig. 12. i3. (]etle coquille a l'apparence d'une Lucine ; c'est ce qui lui a valu le nom que nous proposons de lui donner; cependant elle doit appartenir aux Vénus. Elle est arrondie, jiresque aussi longue que large, globuleuse, ventrue, lisse ou presque lisse, mar- quée seulement par ries stries d'accroisse-nent vers le milieu, mais plulôt sur le côté postérieur que sur l'antérieur. On remarque deux côles rayon- nantes du sommet à la base ; ces côles sont obtuses, arrondies; une troisième, moins prononcée, se voit tnul-;i-fail postérieurement. Le crochet, quoi- que endi, n'est point très-saillanl; il est oblique et incliné vers la lunule. Celle-ci est ovale, large, et à peine indiquée par une légère strie. La char- nière est très-élroiie ; elle présente sur la valve droite trois dents simples, petites et rapprochées, et sur la valve gauche deux dénis seulement dont l'antérieure est jnfide. Les impressions musculaires sont grandes, plus grandes même qu'elles ne le sont ordinairement dans la famille des Conques, mais elles sont presque égales; elles sont par la fort didéienles de celles des Lucines. L'impression du manleau n'ollre aucune trace de sinus , comme cela a lieu dans plusieurs Cythérées et Vénus. Celle coquille, fort rare, se Irouve à La Clia- prllc, près Senlis. Sa longueur est de 20 millim. et sa largeur de 32. V E R 1 123 VERMET. T'eimelus. {.'.lî genre est un de ceux que l'on doit h Adan- soii, iroline. La légère obliquité de la spire, la loiiiie et la grandeur de l'ouverluie sont les deux cara.- lères qui séjjarent la V.'rlébraline des Si'irolines. Ou md on examine un grand nombre d'espèces de ce génie Spiroline , comme il nous a éié possible de le faire, ou en trouve quclques-une^ qui ont constamment la spire un peu inclinée à droite, el qui conservent néanmcins une ouvtrture t.-es- pelile, ronde et ridée au csulre de la dernière loge. Dans d'autres, au contraire, la spire est par- failement symétrique, mais la coquille, forl aplalie laléralemenl à la dernière loge, est oiiverle absolu- ment de la même manière que les Verlébralines : ainsi ces deux caractères des Verlébralines se trouvent isolément dans les espèces de Spiri>li- nes. Nous pensons que leur réunion dans un même individu pouvoit consumer un genre, ou penl- ètre un sous-genre seulement. Ce genre doit être rapprocbé le plus possible des Spirolines. Ce sont des mollis bien sufTisans, ce nous semble, qui nous ont déterminé à placer iés deux genres en question l'un à côté de l'autre dans noire Essai d'une méiliode des Céphalopodes, qui fait partie de l'arlicle CtpnALO^ODE de ce Diclionnaire. J^es caraclèrts du genre sont exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille déprimée , enroulée un peu latérale- ment , se projetant en ligne droite à un ceriain âge ; ouverture en fenle, occupant toute la partie supérieure de la dernière loge. On ne connoîl encore qu'une seule espèce de ce genre; elle vit dans la Wédilerranée. Vertébralixe siriée. Vertebralina striata. V. testa elongatây iitroque latere depressJ , re- cim>a , longitudtnaltter lenuissimè striatâj localn lalis j subinurgiiuUis, I 12^ VET Soldant, Test, microsc, tom. i. pag- 76. tab. fig. uu. XX. yy. zz. D'Orb. Tabl. syst. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 283. n°. l. Ibid. Mod. des Céphal. 4' liirais. n°. 81. Très-petite coquille , qui a un peu l'aspect d'une Spiroline comprimée; elle est alongée, uu peu courbde dans sa longueur, surtout vers son ex- trémité postérieure; elle est large et aplatie de cbaque côté , mais un peu pins convexe d'un côté que de l'autre. Les lof;es sont peu nombreuses; elles semblent snbarticulées : elles sont bordées à leur partie supérieure et se débordent en avant et en arrière , où elles se terminent par un petit ren- flement. Leur surface est chargée de très-fines stries longitudinales, régulières. Le sommet est tourné en spirale , mais la spire est cachée par les loges qui suivent. L'ouverture occupe tout le «ommet de la dernière loge ; elle est étroite, alon- gée en fente et légèrement bordée en dehors. Cette coquille est d'un blanc transparent; elle se trouve dans les sables de Rimini. M. d'Orbigny dit qu'elle est aussi dans ceux de Ra'wac. Sa lon- gueur est à peine de z millim. VERTIGQ. Genre proposé par Millier dans son Traité des T-'ers pour de petites coquilles semblables aux Maillots , mais dont l'animal diffère de celui de ce dernier genre eu ce qu'il n'a sur la tête que deux tentacules. Malgré cette difiérence , il est convenable de réunir les deux genres. Voyez Maillot. VESPERTILIO. Klein ( Tent. ostrac. pag. 76) donne ce nom à un genre formé de celles des Volutes qui sont dpineusesj et dont la surface est couverte de li- néoles en zigzag, comme dans les Volula pellis ierpentis , Vespertilio , etc. Ce genre n'a point été adopté. Voy. Voloti;. VÉTADE. Rondelet nomme ainsi une coquille bivalve qui pourroil bien cire une Lucine , parce qu'elle a plusieurs zones transverses semblaLles à des ru- bans , que l'on nomme vettes en Languedoc. VÉTAN. Adanson , dans son Voyage au Sénég&l , a d:?trit sous ce nom {pag. 201. pi. 14) une espèce d'Huître que Graelin rapporte à tort, selon nous, à VOstrea edulis à litre de variété. Si l'on veut lire la description d'Adanson , on sera convaincu de l'erreur de Gmelin , puisque la coquille dont il est question est pourvue de huit à dix gros plis qui correspondent à autant de grandes dente- lures du bord. Elle doit donc faire partie des V I u Tlnîlres de la seconde section de Lam arjk. Ce! auteur ne l'a pas meniiounée. VEUVE. On donne vulgairement ce nom au Turbo pica des auteurs. VICE-AMIRAL. Les marcliands donnent ordinairement ce nom à une variété du Conus nmtralis. Ils nomment vice-amiral de Rumphius le Conus Runiphii , et vice-amiral grenu une variété chagrinée du Conus aniiralis- Voj^ez CÔne. VIEILLE RIDÉE. Nom vulgaire que l'on donne à quelques espèces de Vénus qui ont de grosses ndes transverses ou des lames élevées, telles que la Venus paphta , la Venus lamellata , etc. Voyez Vénus. VIGNERON. MHelix pomatia est quelquefois nommé de cette manière, parce qu'on le trouve fréqueniuieut dans les Vignes. Voyez Hélice. VIGNOT. Nom vulgaire sur les côtes de Bretagne du Turbo littoreus des auteurs. Voyez Tobbo. VILLEBREQUIN. On donnoit autrefois ce nom :i quelques Ser- pules , mais parliculièremeul au Veriuel lombri- cal et aux Siliquaires. VIRGUMNE. VirguUna. M. d'Orbiguy a proposé ce genre dans son travail général sur les Céphalopodes for.imini- fères ; il fait partie de la famille des Enalloa- tègues , et il se place entre les genres Polyaior- phine et Spheroidine , assez éloigné de ceiie ma- nière desTexiulaiies , av€c lesquels il a inlimment de rapports. On peut dire que les Virgulines ne diflèrent des Tejilulaires que par la forme de l'ouverture: comme dans ce genre, les Virguline» sont formées de loges alternantes , obliques, dont la superposition et l'alternance donnent à la co- quille l'apparence d'être couverte d'écailles. Les loges sont alternantes sur deux axes, et la der- nière , un peu pointue au sommet, est percée d'une ouverture latérale et ventrale <)ui a lout-à- fait la forme d'uoe virgule, dont la grosse extré- mité est au sommet de la loge : cette oiiverlurc est longitudinale^ Les caractères de ce genre sont exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQDES. Coquille alongée, droite, conico-suboylindri- V I s que et poiulue à ses exiiëmilûs; loules les loties allemandes, la deioière ayant une (Uiveiltiie vir- giilaire, louf^iludiuale et latérale à sa paille su- pi^iieuvc. D'après ce que nous avons dit sur l'analogie de ce génie avec les Tex'.ulaiies, nous avons cru n#i-essaire de modififr un peu ses rapf)oris ; nous l'avons compris dans la seconde section de la famille îles Enallosièfiues, à la suite des Texlu- laires et des Valvulines. Les Virgnlines sont des cotjuille» niii-roscopi- qiies, coniques, étroites, alonj^ées , régulières, formées de lot;es nombreuses, disposées absolu- ment de la même manière que dans les Textu- laires; la dilVérence principale est dans lu forme de l'ouverture. On ne conuoît encore qu'une seule espèce fossile. ViBGDLiNE squameuse. P'irgu/ina squamosa. D'Obb. P"". testa elongato-conicâ , anguslâ , ut'âque exiremitate atteniiatd , laevigatà i loculis numé- ro sis , squamcFjbnuibus , convexiuscuHs , iuturis simpUcibus separatis. U'Obb. Tab. méthod. des Céphal. Ann. des Scienc, nat. toni. 7. pag. 267. n°. 1. Ibid. Mod. de Cépli 3« liv. n'. Q4. Petite coquille alonj^ée, conique, fort étroite, lisse , symétrique , régulière, pointue à ses extré- mités. Ses loges sont nombreuses , alternantes , peu convexes, et séparées par des sutures simples et peu profondes ; elles ressemblent à de petits capuchons ampilés , ou plutôt aux écailles des tiges souterraines de certaines plantes. C'est cette «crie d'imbrication des loges qui a valu à cette espèce le nom qu'elle porte. La dernière loge se prolonge en cône obtus à son sommet ; ce cône sert de prolongement à l'axe longitudinal. L'ou- verture, qui a assez bien la forme d'une virgule , divise le côté le plus court de la dernière loge, sa partie la plus large dirigée en avant. Cette petite coquille, longue de 3 millim. , ne »*est encop* rencontrée qu'à l'état fossile dans les cables des environs de Sienne. VIS. Terebra. Il s'en faut bien qae le genre Vis, créé par Adanson , soit naturel, comme quelcfues personnes l'ont cru. Des coquilles qui s'y trouvent, deux seulement appartiennent au genre Vis tel que Lamarck l'a circonscrit : le iMiran et le Rafel sont des Buccins, et le Nifat est un Fuseau; l'Arvan et le Faval sont les seules espèces d'Adanson que l'on puisse conserver. Cette confusion a éié cause d'un double emploi fait par M. de Blai'iville dans son Traité de Malacologie, coaicae nous le verrons bientôt. Le genre Vis d'Adanson ne fut pas adopté par Licoé, qui le confondit dans son genre Buccin. V I s 1 127 Bruguière rectifia le genre Buccin de Linné, en séparant les Vis, qu'il eut le tort de trop en écarter , pour le MiCtlre à côté des Cériles. Lamarck remit ce genre à la place qu'il devoit occuper en l'ad- mettant dans son Système des Animaux sans ver- tèbres à côié des Eburnes et des Buccins. Ces rapports étoieni trop justement sentis pour n'être pas adoptés; aussi le furent -ils généralement. .M. Cuvier cependant fui un des auteurs qui a'eii éloigna le jilus par les modifications qu'il y ap- poria pour se rapprocher de Biuguière. Le genre Vis, dans sa méthode, est au nombre des sous- genres des Buccins; mais il est placé le dernier après les Pourpres et les Casques, de manière h se trouver à côté des Céritis, qui forment le genre qui suit immédiatement. L'ariangement de La- marck, qiii place les Cérites parmi les coquilles caualiculées et les Vis parmi les échancrées à la base, nous semple préférable à celui de iM. Cuvier. Il l'est bien certainement à celui de M. de Fe- russac , qui, par une fausse appréciation des ca- ractères de ce genre, le met au commencement de la famille des Volutes, à côté des Mitres, et comme cette famille dans son système est pré- cédée de celle des Enroulés, il s'ensuit que les Vis sont entre les Tarières et les Miires. Il suffit d'exposer ces rapports pour que l'on soit persuadé que personne ne les a adoptés. Nous avons dit au commencement de cet article que la composition du genre Vis d'Adanson avoit été cause d'erreurs, dont une surtout doit être relevée, puisqu'ellea été l'occasion d'un double emploi de la part d'un zoolo- giste distingué et dont les ouvrages, justement estimés, sont devenus classiques. M. de Blainville, en eflet , dans son Traité de Malacologie , trompé par la description du Miran d'Adanson , qui est un véritable Buccin, a cru nécessaire de faire de cette coquille le type du genre Vis de Lamarck, et de créer un genre Alêne {subula") , pour toutes les espèces alongées qui sont munies d'un oper- cule. On conçoit parfaitement bien que sans cette indication, il éioit tout simple de faire comme Lamarck, de rejeter le Miran du genre Vis et de le mettre dans les Buccins, et dès-lors, l'établisse- ment du genre nouveau devencit inutile. M. de Blainville a reconnu la justesse de notre observa- tion, et, dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, il a rétabli le genre Vis ainsi que Lamarck et Bruguière l'avoient conçu. Pendant long-temps , on crut connoîire l'animal du genre Vis dans le Miran d'Adanson; ce que nous venons de dire peut convaincre qu'on ne le connoissoit pas, pnis- (|ue le Miran est un Buccin. M. de Blainville fut le ]iieraiers qui donna des détails sur l'animal d'une Vis véritable, et c'est ainsi qu'il le caracté- rise au genre Alèue du Traité de Malacologie ^ genre qui est le même que le genre Vis, comme nous devons nous en souvenir : iiiS V I s CARACTERES GENERIQUES. Animal spiral, tics-ëlevé; le pied Irès-couit, rond; la lêie portant deux teiilacules irès-petils, Iriaoj^niaires, ayant les yeux au sommet; uiielonj;ue trompe labiale saus crotbet , au fond de laquelle est la boucbe, égalemenl inerme. Coquille alimgre, turriculée, très-poialue au sommet; cuveiiure ovalaire , longiliiHinale, plusieurs fois plus couile que la spire, écliaacrée à la base; base de la columelle torse on oblique; opercule petit, cornd, subtrapézoiie, à élémeus squameux; nuciéus submt'dian. Les coquilles du genre Vis sont tomes alongi'es , lurriculées, très-pointues; les tours sont nom- breux, serrés, aplaiis, jamais convexes, à suture superficielle, presque toujnurs simple; l'ouverture est petite, pointue au sommet, plus ('■largie à la liase, où elle est profondément écbancrée à la manière des Buccins. La columelle est droite, saus plis, tronquée obliquement ou tordue à la J)ase; elle est souvent bordée par le bord gaui-lie , qui es; saillant; quelquefois elle est oblli|ue dans loule sa longjueur, ce qui rend l'ouverture plus uvasce à la base. Parmi les espèces placées dans les Vis par La- tnarck, il en est nue que nous n'admelions pas dans te genre, c'est la Vis buccinée, Terebia vitlata, qui est un véritable Buccin. Laïuarrk ne compte que viuj;t-quatre espèce de Vis vivantes de toutes les mers ; mais il y en a certainement plus de quarante et au moins vingt- cinq fossiles, dont plusieurs sont les analogues d'espèces vivantes. Nous décrirons les espèces principales. ]. Vis tachetée. Teiehra maculata. T. testa conico-suhulatâ , crassâ , pojiderosà, lœ^>i, alh.i, macu/isj'usco-cœruleis senutis cinctùf venus basiin paltidè luteo maculata j anjractibus planulutis. Bucciiium macul-atum. Lin. Gmel. pog. 3493- n°. i3o. LisTE.i, Conch. tab. 846. J}g. 74. BoNANNi, Recr. "h. J'ig. 371. RuMPH. Mus. tab. "ho. fig. A. Fetiv. Amh. tab. 'it.fig. 4- Go ALT. Test. tab. 56. /rg. l. Dargenv. Conch. pi. 11. j^g. A. Fa VANNE , Conch. pi. 3g Jig. A. Seba , Mus. tom. 3. tab. 56.Jig. 4. 6. K.voiiR , Vergn. tom. 3. tab. zh.Jîg. 2 , et tum. (j. tab. 19 Sig. 6. Martini, Co/JcA. tom. 4. tab. i^Z.fig. i440. Teivhia macuLitn. Encycl.^/. û,0%. fig. 1. a. h. l.AMK. Antiii. sans vert. tom. 7. p.ig. 283. V I s Grande coquille alungée , coniqoe , épaisse, soiide, pesante. La spire, très-alongée, est formée de vingt tours aplatis, dont les premiers sont striés longiludiiialemen! et divisés en deux parties égales par un sillon Iransvcrse, taudis que tous les aulres sont lisses et polis; la su'ure est simj le et superCcielle; l'ouverture est petite, oblongue, oblique à l'axe, Irès-rétrécie à sa partie supé- rieure. Le bord droit reste mime et IrauuLaut à tous les à^es; il est obliquement sinueux dans le milieu de se longueur, et son exirémilé antérieure dépasse un peu celle de la columelle. Celle-ci est presque droite , un peu inclinée en dehors ; elle est arrondie, tordue et pourvue à sa base d'un pli peu marqué; l'échancrure de la base est large, profonde et obliquement dirigée vers le dos. La coloraiion de cette coquille est peu v.nriable; elle est d'une belle couleur fauve et ornée de deux zones transverscs , inégale-* , de taches l)runes : la zone la plus large borde la suture; l'autre, fi-rt éiroile, est sur le milieu ou à la base des tours. Cette grande coquille vient de l'Océan de» Indes, oii elle est assez comaïune. Elle a 19 crn- limèires de long (7 pouces); nous avons vu des individus plus grands encore 2. Vis flambée. Terebra Jlammea Lamk. T. testa tunito-subulalâ, prcelongâ, longitudi- naliter undathnque strtatà, albidà ,Jianuuis lon- gitudinalihus rufofuscis pictû^ anfracCibus con- vexiuscutis, iiicdio su/co imptesso diuisis et irifrà transversïm ejccai'utis. Lister, Conch. tab. 841. fig. 69. Mahtiki , Conch. tant. 4- tab. i54. /g"- i446- Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. s84. n". 2. Coquille alongée, étroite, conique, très-pointue au sommet et tomposée d'un grand nombre de tours étroits, légèrement convexes, à suture sim- ple et peu jiiofoiide. L» soûl divisés en deux parties presque égales par un sillon assez profoulémeiit creusé à leur partie supérieure; ils sont creusés en goutlicre transversale, peu profonde et occu- pant à j eu près le tiers de leur suiface. Ces tours sont ornés d'un grand nombre de siries longitudi- nales , obliques et onduleuscs ; elle.s sont régulières et indiquent les uccroi<.settiens. (^es siries scml plus s.iillautes sur les premiers touis que sur les der- niers. L'ouverture est petites , oblongue , atténuée à ses exiréinités; son bord droit, mince et tian- cLant , est forieinent sinueux dans le milieu de sa longutur. La columelle est arr.)ndie, courte, for- teiuent tordue sur elle-même el reuveisée à soq extrémité vers le des de la co(iuille; tlle est revê- tue d'un bord gautlie miute et un peu relevé dans sa longueur. L'é>.liancrurc est assez profende, relevée en dessus, et le bourrelet pioJuil par les accroissciuens de son bord gauclK esl fort saillant, convexe e: muni de qiu Iques écaiHes épaisses. La colorai ioc V I s colorallnii de celle coquille est coDsUnIc sur un fond d'un bUnc-roussâlre ; elle est ornée de nom- breuses llammules ouduleuses d'uu beau bruD- marron. Cetie espèce, fort rare dans les collections, vient des mers de l'Iude. Elle est longue de 14 ceatimètres. 3. Vis cr(?neIJe. Terebra crenulata. Lamk. T. testa turrito-subulatâ , laevi, albidâ; anfrac- ttbus riiargine superlore plicato-crenatis, punctis ru fis bisenatlni cinctis; supremis sulco iinpresso transfersim dinisis. Buccinum crenulatum . Lis. Gmel. pag. 35oo- n". i3i. LisTïR , Conch. tab. ^^6./ig. 75. RuMpa. Mus. tab. "ha.Jig. E. Petiv. Amb. tab. 8. Jig- |3. Go.i , alhidâ ; anjrac- tibus planulatis, cingulis supernè suko impiesso divisisi maculis rufo^fuscis inœqualibus triseria- thn cinctis. Seba , Mus. tom. 3. tab. 56. fig. 16. 23. 24. 27. Knohr , Vergn. tom. i. tab. 2.Z. fig. 4. Maivtini, Conch. tom. 4- tab. iSZ. fig. 1441 , et tab. 154. fig. 1443. Terebra subulatâ. KxcYCL.pl. 4'^i..J'ig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 285. n". 5. Celte espèce est alongée, conique et très-poin- tue au sommet. Ses tours nombreux sont aj>latis , lisses , polis et divisés par un sillon en deux parties inégales : la plus étroite est à leur parlie supé- rieure; les premiers tours seuls sont finement striés dans leur longueur. L'ouverlure est oblon- Ddddddd • I 100 V I S pue, blanclie en dedans, oLlùiue , rélrécie supé- rieurement, dilatée à la hase, où elle se lerniine par une large écLancrure très- oblique. Le bord droit est mince et tranchant, légèrement sinueux daus sa longueur. La columtlle est épaisse , bian- cLe , cylindrique et pourvue à sa base d'un très- petit plis. Sur un fond blanc celle coquille est or- née , sur chacun de ses tours , de trois rangées de taches quadrangulaires d'un brun-roussâire : les taches qui sont à la base et au sommet de chacjue tour sont les plus grandes ; les médianes sont pe- liies el disparoissent quelquefois. Nous ne cnn- noissons qu'une seule variété de cette espèce ; elle est remarquable en ce que , sur un fond d'un Manc-fauve, ses taches sont d'un brun-marron foncé, projiorl ion nellement plus grandes, et ont une tendance à former des flaramules longitudinales. Cette coquille vient de l'Océan indien. Elle est longue de i i centim. Vis tigrée. Terebia sitbulata- Lamk. T. testa turrito-suhulatâ , angtistà , lœvigatâ , albidl; avfractihus coni'cxiusculis , macults qutt- dratis rufo-J'uscis biseriatlin cinctis j supreniis sulco-impresso difisis. Buccinum subutatum. Lim. Gmel. pag. 0499. n". l3i. I,isTER , Conch. tah. 842./%. 70. Bo>A>Ni, Recr.'h.fig. 118. B.OMPH. Mus. tab. "îiO.Jig. B. GuALT. Test. tab. 56. fig. B. Dargenv. Conch. pi. 1 1 .Jig. X. Favanse, Conch. pi. i,o. fig. U. Seba, Mus. toni. 3. tab. 5ti. fig. 28. 39- BoRN , Mus. tab. 10. fig. g. Lamk. Anini. sans vert, toiii. 7. pag. 386. n°. 6. Cette coquille, irès-alongée , fort étroite et très- aiguë au sommet, est formée, dans les grands Individus, de trente tours peu élargis, à peine convexes, légèrement renflés à leur parue supé- rieure. Les preuiiers tours sont remarquables en ce que le i)ourrelet est plus saillant, iinement crénelé et séparé en dessous par un petit sillon transverse. L'ouverture est petite, fort courte, subquadrangu- laire j son bord droit est très-mince, tranchant, oblique et arqué dans sa longueur. Son extrémité se relève un peu en bec et dépasse un peu la base de la columelle. Celle- ci est courte, cylindracée , droite et dépourvue d'un bord gauche. La colo- ration de celle espèce* est fort constante. Sur un fond blanc , quelquefois jaunâtre ou fauve , se dessinent, à la base et au sommet de chaque tour, un rang de grandes taches quadrangulaiies d'un brun-marron plus ou moins foncé ; le dernier tour est orné de trois rangs de ces taches. V I s Celle coquille, commune dans les collections, vit dans les mers de l'iiule. Les grands individus ont 14 centim. et demi de longueur , plus de 5 pouces. 7. Vis oculée. Terebra oculata. Lamk. T. testa turrito-subulatd , peracutj , lœi'igatJ , pallidè^fulva, ijijrà suturas maculis albis rolun- dtitis unicâ série cinctâ y anfîactibus snpernè convea is,Jerè rnarginatis , injérné plaitulatts. RuMPH. Mus. tab. "ho. fig. D. Petiv. Ainb. tab. '2,.Jîg. 4- Seba, Mus. tom. 3. tab. 56. fig. 1 l. Favanse, Conch. pi. ùfi.fig. Z. ScHROET. Einl. Conch. tom. 1. tah. 2. fig. 6. Wartim, Conch. tom. 3. tab. l5Z. Jig. 1442. Lamk. Anirn. s. vert. tom. 7. pag. 286. n°. 7. Jolie coquille qui , par sa forme, a beaucoup d'analogie avec la précédente. Elle est alongée , étroile, Irès-poinlue au «ommet ; ses tours s'^nt nombreux, étroiis , à peine convoes et légère- ment renflés à leur somme!. Sur les premiers tours, cp renflement se change en un bourrelet assez saillant, finement crénelé, hmué d'un côté par la suture et d'un autre colé par un sillun étroit cpii disparoît sur les derniers tours. L'ouverlure est petite, oblongue , subquadrangulaire, d'un blanc- fauve. Le bord droit est très-mince et tranchant , sinueux dans sa longueur j sa base ne dépasse pas l'exlrémiié de la columelle. La columelle est courte, cylindracée , tordue à son extrémité; elle est blanche et sans bord gauche : elle est pourvue à sa base d'un petit- pli très-oblique. Cette co- quille a une coloration qui lui est propre et qui est très-consianie ; elle est d'un fauve-orangé et ornée sur le rendement des tours de taches blan- ches arrondies, d'une grande régularité. Celte espèce, plus rare que la précédente, vient aussi de l'Océan indien. Elle est longue de i ■ centiio. et demi. Vis tressée. Terebra duplicata. Lamk. T. testj turrito-sulmlatà , longitudinaliter stria- tâ, cineteo-cœiulesceitte ; aiifractibus planulatis , supemè sulco iinpresso cinctis ,Jeiè duplicatis , basi Jiiscià albà in iimrgine superiore maculis nigris quadratis pictâ notaiis ; striis suturtsque inipressis. Buccinum duplicatum. Lis. Gmel. pag. 3o3i. n". lOD. Lister , Conch. tab. ViZj. fig. 64. BoNANNi , Recr. 'h. fig. 100. GoALT. Test. tab. ^J.Jig. N. KnoRa, Vergn. tom. 6. tab. td. fig. 6, et tab. 24. fig. 5 V I s Martini, Coruh. tom. 4- tub. x'i^.Jtg. i455. Var. b. ) Testa luteo-fuhâ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 386. «o. 8. Jolie coquille assez rare dans les collections; elle est alongi^e , conique, pointue au sommet, étroite , fr)rm(?e par un ^rand nombre de tours de spire aplatis et séparés entre eux par une suture linéaire, profonde et oetleraent trancliée. Vers leur tiers supérieur, les tours sont divisés par un sillon étroit et profond, transverse, qui ressemble à la suture , de sorte que ces tours semblent doubles ; ils sont ornés sur toute leur suiface de stries loii- f^iiudiiiales profondes, très-régulières et un peu obliques. L'ouverture est petite, subquadrilataire, plus haute que large, brune en dedans ; la lèvie droite est très-mince, tranchante et fraj^ile ; elle fait une (lelite inflexion dans l'endroit oii aboutit le sillon iransverse. La columelle est c_ylindracée, loi-due et munie en dehors, à son orij^ine, d'une carène blanche, obliquement décurrente. Toute cette coquille est d'un brun-j^risâtre ; la zone supérieure des tours est plus pâle et sans taches, et le reste est orné de grandes taches oblongues , longitudinales, d'un brun-rouge. Dans la variété, la coqurlle est fauve ou blancliàtie , mais les lâches longi;udinalt's sont d'un brun-roux peu foncé. Il y a des individus sans aucune tache. Comme les précédentes , cette coquille vient des mers de 1 Inde. Elle a gz millim. de longueur. 9. Vis tour-de-Babel. Tenibrababylonia.\jS.viV.. T. testa turrito-subulatâ , longitudinaliter un- datlrnque plicalû y plicis retusis albis y intersti- liis luteis ,• anj'ractibus supernè cnnvexis , irjià planulatis, transversiin tristnatis; ultinio infernè nifOf iiiiRutissimè stnatiu. ExcycL. pi. 402. fig. 5. Lamk. Aitirn. sans veit. tom. 7. pag. 289. n". 9. Coquille alongée , turriculce , fort étroite , Irès- polutue au sommet , composée d'un grand nombre de tours étroils, aplatis, divisés transversalement par deux ou trois stries profondes. Ces stries Irans- verses sont obliquement coupées par des stries lon- gitudinales onduleuses , moins profondes que les jnemières et jaueâtresdans le fond. L'ouverture est petite , oblongue , rétrér.ie à ses extrémités , d'un beau jaune-orangé. Le bord droit est minceet tran- chant, sinueux dans sa longueur ; son extrémité antérieure dépasse un peu celle de la columelle. (]elle-(:i est revêtue dans toute sa l-.-ngueur par un bord gauche assez épais, ce qui ne se voit que dans un petit nombre d'espèces. L'érhancrure de la base est assez profonde , fort oblique et légè- lemcnt relevée vers le dos. Le dernier tour tsi pourvu à sa base d'un grand nombre de stries Cucs et régulières, quelquefois linement ponctuées. l V I s 1 i3r La copieur de celle coqtilile est peu rarijble ; elle est d'un blanc-jaunatre , et les stries sont d'un jaune-orangé assez iniense : la base du dernier tour est de la même couleur. Celte coquille, assez rare dans les colleclions, vient de l'Océan indien. Elle a 85 niillim. de longuenr. 10. Vis qneiie-de-rat. Terebia myuros. T. testa iurrito-subulatd , gracili, peiangustâ , aciitissiniâ , loiigiludmalUer et obliqué stiiatâ , nijo-rubente ; avfractibus planulatis , tiisulcatis , subdecussatis, prope suturas biniarginatis. LisiER, Cunch. tab. 845. /5^. yS. RuMPH. Mus. tab. Zo.fig. H. . Petiv. Ainb. tab. 5.^g. la. Knorr , T^ergn. tom. 6. tab. 2.2. fig. 8. 9. Martini, Conch. tom. 4. tab. \iô.Jig. i456. Buccinuni strigilatum. Gmel. pag. 35oi. n°. i35. T/AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 289. n". 18. Celle-ci a quelqu'analogie avec la précédente; on la dislingue facilement de toutes ses congé- nères par sa forme alougée , subulée , extrême- ment étroite; ses tours sont très-nombreux, fort étroils, ordinairement divisés transversalement par trois stries profondes, inégalement espacées. La première laisse entre elle et la suture un boui- lelet assez large, plus saillant sur les premiers tours que sur les suivans. Ce bourrelet marginal est largen.ent crénelé. L'ouverture est fort peiiie , subquadiangulaire , d'un jaune-fauve ; son bord droit est mince et tranchant , profondément si- nueux dans sa longueur. La columelle est c_ylin- dracée, fort courte, tordue à son extrémité; elle est revêtue dans Si longueur d'un bord gauche peu épais. T^iUle cette coquille est d'un fjuve-rougeâiie. Peu variable quant à la coloration, elle présente quelques variétés pour le nombre des stries qui se voient sur les tours. Ces stries, au nombre de trois d'abord, deviennent successivemeiU plus nom- breuses, plus fines, et sont ponctuées, au point d'entrecroisemeui des siries longiludiualcs. Cette coquille assez rare vient de l'Océan des Indes et des Moluques. Elle a 72 millim. de lon- gueur. I I. Vis forêt. Terebra strigillata. Lams. T. testa turnto - suhulatà , longitudinaliter et obliqué striât J , niiidulâ , m junioribus cinereo- cœrulesceitte , in adullis luteo-nifescente ; uiifrac- tibus plaiio-cuni>exis , prope suturas Jasciu albâ fusco maculatà cinctisi ii.aculis quadratis. Buccinuin strigdlatum.hm. Syst. nat. tom. 2. pag. 1206. n". 484- D dddddd 2 * I l32 V I S GuALT. Test. tab. ^j.Jig. 0. Dabgexv. Conch. pi. \i. Jig. R. {^S'S- me- diocris. ) Fa VANNE, Conch. pi. "5^. Jig. L. i. ( idem. ) BoRN, Mus. tab. xo.Jlg. 10. {icon. opiima.) ^n Marti ^fI, Conch tout, ^.pag. 235. rign. 40. f'g. 3? Lahk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 290. n". 20. Petite coquille aiongëe , subulée , à spire longue et très-pointue au sommet, à laquelle on compte douze à quinze tours, étroits, très-aplatis, lisses, brillans, à suture simple et superficielle. A leur partie supérieure, les tours sont finement plissés, tandis qu'à leur base ils sont lisses : le dernier tour est proportionnellement plus grand que dans la plupart des espèces. Il se termine par une ouverture triangulaire, très-rétrécie au sommet et dilatée à la base; son bord droit, mince et tranchant, non sinueux mais oblique à l'axe. La columelle est arrondie, très-oblique, plus courte que le bord droit; l'échancrure qui la termine, beaucoup plus oblique que dans les autres espèces , est très-profonde et sublatérale. A l'extérieur, celte espèce est d'un gris-bleuàire foncé; au- dessus de la suture, les tours sont ornés d'une fascie transverse de taches linéolées, alternative- ment brunes et blanches. Le dernier tour pré- sente vers la base une linéole blanche qui paroît, à l'intérieur de l'ouverture, dans toute la longueur du bord droit. Cette coquille, assez commune, vient des mers de riade. Sa longueur est de 36uiillim. 12. Vis linéolée. Terebra lanceata. Lamk. T. testa turrito - subulati , glabenimâ , albî, pellucidâj lineis luteis, longitudinalibus , remotis, ad suturas interruptisj anjractibus indwisis , pla- nulatis, Iceoibus, supremis longitudinaliterstriatis. Buccinum lanceatum. Lin. Gmel. pag. 35oi. 71". 137. RcMPH. Mus. tab. 'ho. Jig. G. Petiv. Amb. tab. xh.Jig. 20. Dargenv. Conch. pi. 11. Jig. Z. Knorr , Vergn. tom. 6. tab. 24. fig. 4- Martini, Conch. tom. 4- tab. ib^. fig. i45o- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 290. 71''. 21. Cette espèce est l'une des plus rares du genre; elle est alongée, fort étroite, conique , très-pointue au sommet. Sa spire, très-alongée, est composée d'une vingtaine de louis, aplatis, lisses et polis, dont les premiers sont quelquefois finement plis- sés : on ne remarque sur leur surface aucune sirie, soit longiiudinale, soit iransverse. L'ouver- luie est blanche en dedans; elle est peii'e , éiroiie. V I s sub!anc(*olée ; ion bord droit est mince et tran- chant. La columelle , plus courte que loi , est légè- rement excavée dans sa longueur; sa base se ter- mine par un pelit pli oblique. L'échancrure termi- nale est un peu évasée et obliquement relevée. La coloration de cette coquille est peu variable ; tous les individus que nous avons vus sont d'un beau blanc, et ornés de linéoles étroites, un peu onduleuses, simples et longitudinales d'un beau brun. Celte coquille vient de l'Océan indien. Sa lon- gueur est de 65 miîlim. i3. Vis aiguillette. Terebra aciculina. Lamk. T. testa turrito- subulatâ , glabrâ , pellucidâ , albido-cinereâ; ar\fractibus indivisis, planulatis, prœsertïm prope suturas longitudinalitei stnaiis. Petiv. Gaz. tab. 76. fig. 6. Buccinum cinereum. Born, Mus. tab, \0.^g. II. 12. Gmel. pag. 35o5. n°. 167. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 290. n°. 22. Petite coquille alongée, subniée, fort étroite, polie et brillante ; sa spire , assez longue et pointue, est formée de quinze lours aplatis , à suture simple et superficielle. Ces tours, lisses dans une grande partie de leur étendue, sont pourvus de stries fines et nombreuses, longitudinales, immédiate- ment au-dessous de la suture. L'ouverture est fort petite, étroite; son bord droit, mince et tranchant , n'est point sinueux ; il est plus long que la colu- melle. Celle-ci est arrondie, oblique, et terminées inférieurement par une petite échaicrure subla- térale. Cette coquille, toute blanche, subtransparanle, provient des mers du Sénégal. On trouve aux en- virons de Bordeaux , une coquille fossile qui a avec elle beaucoup d'analogie. Sa longueur est de 36 millim. 14. Vis plicatule. Terebra plicatuta. Lamk. T. testa elongatâ, angustâ, subulatâ ^ anjractibus planis, longitudinaliter tenue plicatis, plicis cre- bris , inferioribus obsoletis ; aperturà ovato-un- gustâ, extremitatibus attenuatâ. Lamk. Ann. du Mus, tom 2. pag. l66. 71°. i, et tom. 6. pi. é,\.S'g- '3. a. b. Ibid. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 579. n". i. Petite coquille fusiforrae, alongée, subniée, formée de quatorze on quinze tours assez étroits , aplatis, à suture linéaire et superficielle. On voit sur ces tours un grand nombre de pelils plis longi- tudinaux fort rapprochés, un peu obliques, i-ur le dernier tour, ces plis disparoissenl presque complètement. L'ouverture est ovale-oblongue, réirécie à ses exirémilés et un peu élargie dans VIS le milieu; son bord droit est irès-mince el fragile, il n'est point sinueux. La columelle est oblique et terniini^e par une très-petite échanciure étroite et profonde. Ou trouve celte petite espèce aux environs de Paris et de Valognes. Les plus grands individus ont ^o millim. de long. VITRE CHINOISE. Nom vulfçaire d'une grande espèce de Placune, Plucuna placenta Lamk. Voy. Placone. VITRINE. Vitrina. Ce genre, dont la nécessité fut sentie par Draparnaud avant tout autre, l'ut nommé Helico- limace par M. de Ferussac, et Vitrine par son pré- dt'ces-'eiir. Le {jrand travail de Uraparnaud sur les coquilles de France aj^ant été beaucoup plus répandu que le mémoire de M. de Ferussac , le nom de Vitrine prévalut et fut généralement conservé dans les méthodes. La coquille qui servit de type à ce genre utoit connue de Geof- l'oy, qui lui avoil donué le nom de Transparente , et la plaçoit parmi les Hélices; elle n'a pourtant pas tous les caractères de ce genre, et l'animal surtout en diffère , présentant des caractères qui le rendent iniermcdlaire entre Les limaces et les Hélices. Quoique l'ouvrage de Draparnaud ait paru une année avant celui de Lamarck , celui- ci néanmoins , dans son Système des Aiiiniaux sans vertèbres , ne mentionna pas le genre Vitrine. M. de Roissy , au contraire , le mentionna dans le Bliffon de Sonnini et le plaça à la suite des Hélices. Cet arrangement eût été très-conve- nable , s'il avoit fait suivie les Limaces immédia- tement après, au lieu des Janthines qui s'y trou- vent : on ne peut , en eflèt , trouver des rapports naturels enire ces deux genres. Lamarck , dam sa Philosophie zoologique , établit des rapports très-naturels entre les genres de la famille des Limaciens, dans laquelle le genre Vitrine se voit entre les Parmacelles et les Testacelles. Dès ce moment , il ne r sla plus d'hésitation possible sur la place que doivent occuper les Vitrines dans la série des Mollusques. Formant un des chaînons qui lient les Limaces aux Hélices, il étui' indispensal'le qu'elles fussent mises en ire ces genres, et c'est là que nous les retrouvons dans toutes les méthodes qui ont paru depuis. M. de Blainville , qui, dans son Traité de Mala- cologie, a fait des familles des Limaciens et des ('olimacés de Lamarck une seule famille , l'a partagée en deux sections, ce cj'ii ne l'a pas empêché d'établir une liaison continue entre tous les genres. Les Vitrines, qui, comme nous l'avons vu , forment une de ces liaisons , sont entre les Hélices et les Testacelles. Obligé , comme nous le tommes, de nous renfermer pour les articles de ce Dictionnaire dana des bornes fort étroites, V I s ii33 nous ne pouvons donner de détails anatomiques sur ce genre, et nous renvoyons aux ouvrages spéciaux. Les caractères génériques suivans donneront d'ailleurs une idée suffisaDte du genre : caractèhes génériques. Animal gastéropode , limaci forme, portant sur le dos une coquille qui est trop pciile pour le con- tenir en entier; la tête munie de quatre tenta- cules courts, dont les deux supérieurs, plusalongés, sont ocalés au sommet; la partie antérieure du manteau élargie en bouclier, avancée jusqu'aux tentacules, et pourvue, à droite, d'un appendice spatuliforme , trilobé, qui peut recouvrir la plus grande partie de la coquille ; un lobe spatuliforme à la partie poslérieure du manteau ; orifice respiratoire à ilroiie , sur le collier ou manteau. Coquille petite, mince , déprimée, ter- minée supérieurement par une spire courte, ayant le dernier tour très-grand. Ouverture grande, arrondie, ovale , à bord ganche arqué, légère- ment fléchi en dedans. L'animal de la Vitrine ressemble beaucoup à une petite Limace qui porteroit une petite coquille sur le dos. La partie antérieure de son corps se contracte et disparoït eu partie sous le collier , mais l'animal ne peut jamais rentrer eu entier dans sa coquille. Ce qui le rend remarquable, c'est la disposition du man- teau, que l'on nomme aussi le collier dans les Hélices. Ce manteau se prolonge, en dehors, ea deux appendices principales : un antérieur lobé et un posiérieur. Ces appendices se renversent sur la coquille et la polissent constamment. Les co- quilles de ce genre sont encore peu nombreuses ; elles sont petites, minces, fragiles, verdàlres , dépiimées, formées d'un tour et demi à trois selon les espèces; l'ouverture est très-ample, ovale, et la columelle, à peine formée, n'est représentée que par un filet très-mince. Si les observations de MM. Quoy et Gaymard se confirment , comme cela paroît probable , VHelix citrina , grande et belle coquille , viendroit se ranger dans les Vi- trines et en augmenteroit le nombre. M. de Fe- russac, dans son grand ouvrage sur les Mollusques terrestres et (luviatjles, indique dix espèces au nombre, desquelles il y en a une qu'il regarde comme douteuse. Vitrine transparente. Vitrina pellucida. V. testa subdepressj , tenuissimâ , hyalinâ, nitidâ; anjractibus tribus, convexiusculis y aper- turâ subovatâ , obliqtiissiinâ. Draparn. Hist. des Moll. terr. et Jluvi. pag. 1 19. 71". ^.pl. Z.Jig. 34-37. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 53. n". i. Petite coquille qui, par sa fjrme , a de la II 3.1 I V I S ressemblance avec une peiite Ilt^lice. Elle est ovale - obronde , fort déprimée, composée de trois tours dont le dernier est frès-graad. L'ou- verture est assez grande, très-oblique , ovalalrej »on péristome est luince et tranchant. La surface exlérieure est lisse , polie et brillante. Celte coquille, très-miiice et transparente, est d'un vert pâle; l'animal est d'un gris foncé et beaucoup trop grand pour pouvoir rentrer dans sa coquille. Celle espèce se trouve en France dans les lieux humides des forêls, dans la mousse ou dans les herbes qui bordent les sources. Son diamèire est de 8 millim. VILLA. Genre inadmissible proposé par Klein dans son Tent. Meth ostrac, renfermant tout à la fois des Nériies, des Nériiioes , des Naiices, eic. VIVIPARE A BANDES. Dans son Traité de Conchyliologie des encimns de Pans , Geollroj^ donne ce nom a une Paludlne qui vit très-abondament dans la Seine, Paludma viDJpara Lamk. Voyez Paludine. VOILIER, La manière dont le Poulpe de l'Argonaute se len de ses bras, palmés en f^uise de voile, d'après le -récil fort embelli des Anciens, a valu , à cet animal le nom de Voilier, ainsi que plusieurs autres épiihèies tirées de ses habiiudes. Voyez AnOOSAOTE. VOJET. Nom qu'Adanson , {P'o^-age au Sén/g. pi. 8) donne ii une coquille du genre Triton de Lamarck, Triton pileare . Voyez Triton. VOLA. Klein (^Tent. ostrac. pag. i35) fait, sons ce nom , un genre avec un Peigne, probablement le JSenedtctus ou le Zigzag, parce qu'il a une valve très-profoade et I auirt operculilorme. Ce geure n'est point admissible. Voyez Peicke. VOLUPIE. Volupia. Genre proposé par M. Defraoce, dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles, pour une peiile coquille bivalve fossie, qui est pourvue exlé- j'ieurement de gros bourreleis traosverses et duue lunule cordiforme, vers laquelle viennent aboulir ces bourrelel. La charnièieayant trois dents car- dinales à chaque valve, il me semble que ce geure ne se distingue pas facilement des Vénus. Nous ne pouvous , au reste, dire d'une manièie invarialjle ce que c'est que ce geure, u'aj-ant jamuis vu la coquille qui lui seri d..- type. V I s VOLUTE. (>e mot éloit en usage aulrefois, plus qu'au- jourd'hui,commesynonyoïe despire. Voyez Sïii.e et CoQDILLE. VOLUTE. Voluta. C'est à Linné que l'on est redevable du genre Volule. Il le créa pour rassembler loules les coquilles qui ont des plis columellaires, abslrac- lion faile de (oui autre caractère. En caractérisant Sun genre de celte manière , Linné ne fit pas assez atleniion que le caractère qu'il donnoil comme de première valeur n'avoit réellemeni que peu d'importance relaiivemeut à d'auirts qu'il négligeoit ; il n'avoit pas aperçu que la forme de l'ouverture étoit une traduction plus fidèle de l'organisation des animaux , que les accidens de la columelle. L'état peu avancé de la science et le petit nombre des observations ne permettoieut pas un arrangement meilleur, qui , cependant , étoit bien supérieur à tout te qui avnit été fait jusqu'alors. Ce'le quantité consi- dérable de coquilles, que Linné rasseuibloil sous le nom de Volutes, ne pouvoit manquer d'être bientôt divisée. Bruguière, dans l'Emyclopédie , proposa d'abord le genre Olive ; mais un peu plus tard , dans les planches du même ouvrage , il indiqua le genre Mitre. Tous deux lurent adoptés par Lamarck, qui les fit suivre d'un grand nombre d'autres , laut dans son premier que dans son dernier ouvrage. Il eut soin de séparer, loin de la famille des Volutes, louicsies coquilles qui ont des plis à la coluuielle et qui ont l'ouverture entière. Il eu distingua d'uue manière non moins tranchée toutes celles qui, avec des olis columellaires, ont la base prolongée en canal , ne laissant dans les Voluies et lear voi- sinage que les coquilles ayant des plis columel- laires et la base Çchancrée. On voit que dans ces arrangemens nouveaux , un piiucipe ina- perçu de Linné avoil dès-lors prédominé , et , comme il se trouvoil en harmonie avec les laits dont la science s'étoit depuis peu enrichie, il dut prévaloir dans les méthodes; et c'est en tllct te qui eut lieu. Douze genres furent démeuil'rés des Volutes, ce sont les suivans : Auricule, Torua- telle , Pyramidelle , Turbinelle , Camellaire , Fasciolaire , Colomhelle , Mitre, Marginelle, Volvaire, Ancillaire et Olive. Malgré les ré- ductions qui durent être la suite de ces nombreux démemljremens , le genre Volule, tel qu'il est aujourd'hui caractérisé, n'en est pas meins un geure considérable, et qui contient encore un grand nombre d'espèces, soit vivantes, soit fossiles; car on en compte près de cent. Ou ^ essayé dans ces derniers temps, et M. de Blaiu- ville entr'autres, à diviser encore le geiiie de Lamarck. L'Yet d'Adanson a servi de préiex teà ce nouveau démeubremeot, quieatraineruit hors VOL des Voliiles toutes les espèces minces et Iris- aojples: ce cliangemeiit dans la com|>osiliou du {;,eiire est peut-êire liasé sur de bons caiiictèic; mais ou n'en sera assuré que lorsqu'à l'animal décrit par Adanson , on pourra comparer celui de quelques Volutes à coquille épais e. Cette coui(>ardiiiin , en partie faite , comme on peut le voir, par le manuel de M. Rnnj:; , ne l'est pas cependant d'une manière assez complète pour cire décisive. D'après M. Ranj;, la sépaialion desdeux ^eIlres ne seroii réellement pas motivée, quoiqu'il les ait adoptés. On ne voit rien , dans Id carautérialique , qui marque une dilléreiue organique; nous uous en tenons donc au i;enre Volute de Lamarck cl uous le caractérisons de Ici manière suivante : CARACTERES GÉNKnIQUES. Animal fort jçraud, contenu à peine dans sa coquille, ayant le pied très-grand , débordant la coquille de toute parts; têie proboscidilorroe , portant la bouche à l'exiréniilé d'une trompe plus ou moins longue; deux tentacules sur le front : ils sont triangulaires et sont oculés à la partie externe de la Ijase. ('otjuille ovale, plus ou moins ventrue, à sommet obtus ou en mamelon , à base échaacrée et sans canal ; columelle charj^ée de plis, dont les inférieurs sont les plus f;rands et les plus obliques; point de bord gau( lie. Le caractère principal qui sépare les Volutes des Mitrts est pris de la disposition des plis colu- tuellaires. Dans les Volutes, les plus gros commen- cent à la base de la columelle; c'est le contraire d.ins les Mitres. Il est certaines espèces, placées dans les Volutes, qui sont embarrassantes à rauj^er plutôt dans l'un que dans l'autre genre: ces co- quilles ont les plis égaux et parfaitement paral- lèles dans toute leur éieudue. (Voluta inusicalis^ etc. , fossile des envirous de Paris ). D'autres, que l'on attribue aux Mitres, sont dans le même cas. {AJiira labtatiila , etc., fossile des environs de l'aris. ) On s'est décidé à leur égard d'une manière toiit-à-fait arbitraire : on s'en est rap- porté ^Mjascies. Cependant , à suivre rigoureu- sement la caractéristupie , les espèces dont il est question n'appartienueut ni à l'un ni à l'autre de ces genres. Kn fera-t-on un genre particulier? Ce seroit, ce nous semble, peu rationnel, et cepen- dant ce seroit une conséquense rigoureuse de la manière artificielle ou arbitraire dont les genres, p:)ur quelques- uns , sont faits. Pour nous, ces co- quillcb indiquent la liaison des deux genres par des passages insensibles; elles nous font prévoir, pour plus tard, leur réunion en un seul: ce qui ne pourra avoir lieu, en défioiiive , que lorsque l'on connoilra un grand nombre d'animaux des deux genres. Quant aux iNlarginelles, elles ont un aspect particulier qui les lait reconnoître. Ce daat il faut surtout se eouveuir , c'est qu'elles ont VOL 1 135 le bord droit é|.iaissi et marginé en dehors; que leurs plis sont jjresr.u'égaiix et plus transverses ; et qu'enfin leur surface semblable à celle des Olives et des Porcelaines, est toujours brillante et polie. Pour ce qui est du genre Yet d'Adanson , il scmbleioit au premier aspect qu'il diffère plus des Volutes que les Volutes des Mitres ou des Margine!les; cela auroit lieu , en ert'et , si l'on se bornoit à comparer la T'oluta tiiusicalis , par exemple, avec la T'oluta duidema , c'est-à-diro les points exirêiues d'une même série; mais que l'on compare des espèce s inlertnédiaires, T'oluta iita- gni/icd , Ancitla , Sctiphti , Lamberti , brasi- liima, elc. , AMx T^oluta hcirpa ,junonia , paci- fie a , etc., et l'on trouvera dans les deux grou- |)es des passages insensibles qui prouvent bien qu'ils appartiennent à un même type. 1. VoLOTE nautique. T^oluta nautica. 1^. testa ventricosissiinâ , tumidâ , fuli>o- ru/ès- ceîite ; spirâ hrevissirnà , spinis brei>ihus , versics axein penitùs ivjlexis caronatâ ^ coluinellà tii- plicatâ. Seba, tom. 3. tab. &i\. fig. 2. Mabtini, Conch. tom. 3. tab. j^. fîg. 783. ENcrci,. pi. 087. y}^. 2. Lamk. Anim. sans vert. tom. j.pag. 329.71". i. Grande coquille ovale-obronde , très-ventrue, à spire courte et presque totalement enveloppée par le dernier tour : celle spire , terminée au som- met par un gros mamelon obtus , est placée au fond d'une sorte d'ombilic formé par le dernier tour. Celui-ci, Irès-giar.d, constitue à lui seul presque toute là coquille ; son ombilic supérieur est circonscrit par un angle tiès-aigu, duquel partent très - obliquement, et se dirigeant vers le sommet, huit ou dix grandes épines squamifor- mes , très-aplaties. Le dernier tour est lisse. L'ou- verture est très-grande, ovale-oblongue ; le bord droit est mince et tranchant , il n'est point déta- ché de l'avant-dernier tour par un sinus. La co- lumelle est uu peu excavée dans sa longueur , elle s'atténue à sou extrémité antérieure , et elle est (lourvuedans sa longueur de trois gros plis lamel- liformes très-obliques. La coloration de cette es- pèce est peu variable ; elle est d'un fauve pâle, quelquefois rougeàlre , uniforme. Celle coquille, l'une des plus grandes des Vo- lutes , est encore rare dans les collections : elle a souvent plus de 2 décimètres de longueur. Elle vit dans les mers de l'Inde. 2. Volute diadème. T'oluta diadema. Lamk. T-^. testa ventricosâ yj'ulvo-aurantiâ yinte'dliny albo marmoratù. j spirj spinis Jhmicatis rectius- culis coronatâ ; coluinellâ tiiplicalâ. Rosira. Mus. tab. Tti.S'g- B. Petit. Amb, tab. '/■Jlg. 5. Il 35 VOL GcjALT. Test. tab. 2g i. fig. H. An Favanne, Conch. pi. 2%.Jtg. B 3? ( spinis nimium longis ). Martini , Conch. tom. 3. tab. "y^-S'E- 7^°- EscTCL. pi. 388.^^. a. Voluta diadema. Lamk. Ann. du Mus. tom. 17. pag. 57. n°. I. Ibid. Anini. s. vert. tum. 7. pag. Sag. n". 2. Coquille assez grande, ovale-oblong;ue , assez mince , ventrue ; à spire courte el très - obtuse , formée de cinq à six tours dont le derniin- est si grand qu'il constitue à lui seul presque toute la coquille. Ce dernier tour, ainsi que i'avant-der- nier , sont couronnes au sommet par un rang de longues épines redressées , coniques et pointues , creusées en dessous ; ces épines se relèvent de manière à dépasser le sommet de la spire. La sur- face extérieure est tout-à-faii lisse et polie. Ij'ou- verture est très-grande, ovale-oblongue , d'un fauve-pâle. La columelle est oblique et chargée dans son milieu de trois gros plis très-obliques , dont le plus gros est celui de la base : au-dessous des plis la columelle s'amincit et se relève de ma- nière à laisser à découvert la large écbancrure qu! termine l'ouverlnre. Cette coquille a une coloration qui la fait re- cbercher des amateurs. Les individus bien frais , sur un fond d'un beau fauve-jaunâtre, sont ornés de grandes taches d'un brun assez foncé , bordé de blancliàire. Celle coquille, assez rare, se trouve dans l'O- céan asiatique. Sa longueur est de près de 2 déc. 3. VoLDTE éthiopienne. Voluta œthiopica. Lin. V. testa obovatà , ventricosâ , aurantio-cin- namoineâ , immaculata / spirâ spinis brevibus crebris complicatis rectiusculis coronatu y colu- mella quadriplicatâ. Lister , Conch. tab. Zo\.J'ig. 7. Gualt. Test. tab. z^.Jig. I. Knorr , Délie, tab. B. 6. J}g. 2. Maktini , Conch. tom. 3. tab. 'jS.Jig. 784- Voluta œthiopica. Lin. Gmel. p. 3265. n°. 1 13. Voluta œthiopica. Lamk. Ann. tom. 17. n°. 5. Var. b.) Testa Jascià albâ , transversali. Dargenv. Conch.pl. 'j-fig. E. Seba, Mus. tom. 5. tab. &ô.Jig. 4- 1 1 , et tab. 66. fig. 9. Martini, Conch. tom. 3. tab. 'fh.J'ig. 777 3775. Var. c.')Fas dis duabuSfJuscis. Knorr , Vergn. tom. 2. tab. 4. fig. 1. Martini , Conch. tom. 5. tab. 74. Jig- 782. Encyci,. pi. 508. _^g. 3. Lamk. Anim. s. veit. tom. 7. pag. 53i. n". G- VOL Fort jolie coquille recherchée des amateuiç. Elle est ovale-oblonguo , ventiue , à spire courte et mamelonnée au sommet. Les premiers lnuis lisses ; le dernier et l'avaut-deinier sont rouroniié» au sommet par un rang d'écailles pointues , sub- imbnquées; le dernier tour est très-ample, li'sst! et poli. L'ouverluie est très-grande, ovalaine , d'un brun-blanchâtre j son bord droit est mince , tranchant, et séparé de l'avant-dernier tour paf lin sinus peu profond. La columelle est arqi>«e dans sa longueur; elle est pourvue de trois pK» très-obliques , et elle se termine à la base par uue Ijrge échancrure peu profonde. La coloration de celte coquille est peu variable ; elle est ordinairement d'un beau brun -marron et ornée, dans les jeunes individus, d'une ou deux fascies Iransverses d'un brun-blanchâlre. Cette coquille, assez rare et recherchée de« amateurs , a quelquefois 14 ou l5 centitnètres de longueur. Elle vient des mers d'Ethiopie. 4. Volute melon. Voluta melo. V. testa ventricocissimâ , apice coarctaiâ , nl- bido lutescente i maculis Juscis , taris, suhsinsti- liatis y spirâ rnuticà , foré occultatâ y columellà quadriplicatâ. Knorr , Vergn. tom. 5. tab. 8. fig. i . Favanne, Conch pi. 28.fotg.-F, Martini , Conch. tom. 3. tab. 72. fig. 772. 773. Voluta indicd. Gmel. pag- 5467. n°. 120. Encycl. pi. "5%^. fotg. 1. Voluta melo. Ibid. Ann. n". 6. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 33. n°. 7. Celte Volute est l'une de celles qui acquièrent le plus grand volume ; elle est ovale-obronde el très - ventrue , presqu'aussi large que haute : «a spire , obi use et mamelonnée , est très -courte ; le dernier tour, enveloppant presque complètement les autres. Ce dernier tour est lisse , marqué de siries d'accroissement , qui sont plus apparentes vers le sommet que dans le milieu. L'ouverture est exirêmenient ample, d'une belle couleur orangée; elle est ovale-oblongue; son bord droit est mince et tranchant, séparé de l'avant-dernier tour par un sinus peu profond. La columelle est arrondie , excavée dans le milieu , et pourvue de quatre gros plis presqu'égaux et très - obliques ; elle s« termine à la base en un bord peu é|>ais qui laisse eniièrement à découvert la large écbancrure ter- minale de l'ouverture. Les grands individus de cette espèce sont ordi- nairement d'un fauve-orangé plus ou moins foncé et sans taches. Dans les individus plus jeunes on voit , sur le dernier tour , deux ou trois zones de taches irrégulières plus ou moins foncées, selon les individus. Cette coquille se trouve assez abondamment dans l'Océan indien. Les grands individus ont plus V C) L plus de 2 «Ji'cimè'.res de loiij^utur el 14 cenimc- tres de laroe. 5. Volute de Neptune. Voluta Neptuni. Lin. /^. teslâ obofatâ , ventricoso - tuniidâ , mjo- fuscescente y spiru penitùs obtectâ, cannatâ; co- luuiellà quadripUcatà. LisTEK , Conch. tab. na^.J'ig. 2 , et tai. 802. f'S- 8. Gu^LT. Tesi. tab. vj.Jig. A A. An ANS. Sénég. pi. 3. fig. i . ( l'Yet ). Seba, Mus. tom. 3. tab. 64. fig. 3. tab. 65. fig. 37, et ^rtA. 6(j. /%•. 4. Mahtim, Conch. tom. 3. ^a*. ']\.J\g. 767 à 771. Voluta Neptuni. Gmel. pag. 3467. w". 1 17. EJusd. Voluta navicula. pag. 3467. n". 118. ENcrcL. pi. 386. /?^. i. Lamk. Anirn. s. veit. tom. 7. pag. 332. 72°. 8. Voluta Neptuni. Lauk. Ann. ibid. n°. 7. Celle-ci devient encore plus grande que celle qui précède. Elle est ovale-oblongue, iiès-ven- true; la spire, mamelonnée au sommet , est pres- qu'enlièrement enveloppée par le dernier tuur : celui-ci est terminé au sommet par un bord sail- lant, caréné, qui circonscrit une j^outlière demi- circulaire , au tond de laquelle se voit le mamelon de la spire. L'ouverture est extrêmement ample, proportionnellement plus jurande que dans les es- pèces qui précèdent. Elle est d'une belle couleur oranf;ée ; son bord droit , mince et IrancLaiil , est lorlemeot séparé de l'av.int-dernier tour par une écliancrure profonde el assez larj^c. La columelle est excavée dans le milieu , redressée à son ex- trémité; elle est de la même couleur que le reste de l'ouverlure, tandis que les trois j^ros plis très- obliques dont elle esi pourvue sont d'un beau blanc. En dehors, cette coquille est d'un bruu- jaunâlre peu funcé. Celle coquille, qne l'on nomme vulgairement la Tasse de Neptune , vient des mers du Sénégal. Elle a 2 décimètres de longueur, et 14 ceutimè- tres et demi de large. 6. Volute gondole. Voluta Cjinbium. Lin. V. testa ofatâ , albo riifoque marinoratâ ; spirâ canaliculatà y margiiiato -carinatâ ; uia- millâ termmali conspicuà y coluinellœ plicis variis. Voluta cynibium. Lin. Gmel. pag. 3466. n". 1 14. Lister, Conch. tab. 796. fig. 3. Gdalt. Test. tab. zg.Jlg. B. Daroenv. Conch. pi. ij.fig. G. Favanke, Conch. pi. zQ.Jig. C. 4. Hist. Nat. des Vers. Tom. II. VOL 1 1 37 Seba , Mus. tom. 3. tab. 66. ^/g. 8. 9. Maktini, Conch. tom. 3. tab. 70. fig. 762. 763. Encvcl. pi. Z36.^g. 3. a. b. Voluta cymbium. Lamk. Ann. ibid. pag. 160. n". 8. Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 332. n". 9. Celle jolie coquille est toujours plus petite ipie la précédente. Elle est alongée , subcylindracée ; sa spire est très-courte, un peu exserte , mame- lonnée et obtuse au sommet : le dernier tour est caréné à sa partie supérieure , et la carène cir- conscrit une rigole triangulaire , profonde , au fond de laquelle est placée la suture. Ce dernier tour , fort ample comparativement à ceux qui pré- cèdent, est pourvu en dehors de stries d'accrois- sement assez régulières. L'ouverture est oblongue, ovalaire, d'uu blanc- laiteux , quelquefois d'un blanc-fauve; son bord droit est très- mince et tranchant, fragile et détaché de l'avant - dernier tour par un large sinus peu profond. La columelle est arrondie , assez fortement excavée, et pour- vue dans le milieu de trois plis très- obliques , prescju'égaux. Sur un fond d'un brun-fauve, quel- quefois rougeâire , le dernier lour est orné de flammules d'un brun foncé, étroites, fortement en zigzag. Celle co([niIle, assez rare dans les colleclions , se trouve dans les mers du Sénégal. Sa lungueur est de 10 ceutimèlres el deai, et sa largeur de 52 millim. 7. Volute bouton. Voluta olla. V. testa ofatJ, ventricosâ, pallidè luteoj'uli^â, immaculatà ; spirâ canaliculatà , obtusâ j ma- inilll ghindijorini , pruminente ; columellâ adul- tonirii biplicatâ. Voluta olla. Lin. Gmel. pag. 3466. n°. 11 5. BoNANNi , Recr. "h.Jig. 6. Gualt. Test. tab. z^.Jig. A. Klein, Ostr. tab. 5.Jtg. 97. Dargenv. Conch. append- pi. z. Sig. H. var. inannorata. Favanne, Conch.pl. nZ.Jlg. C. 2. idem. Knpbr, Vergri. tom. 6- tab. 22. Jîg. 2. Martini, Conch. tom. 3. tab. 'Jt.jig. 766. Scr-RoETTER, Einl. in Conch. tom. i.tab. i. Jîg- •4- Enctcl. pi. Z^^.Jig. 2. Var. b.) Labro dtlatatissimo, extiissulco trans- çersali distincto. LiSTER , Conch. tab. j^^.Jig. i . Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 333. Voluta olla. Ibid. Ann. n". g. Eeeeeec * i]38 VOL Coquille assez singulière, ovale - oblongue , à «pire mamelonnée et fort courte : le mamelon a cela de particulier, qu'il est ëlrangld à sa base et semble prêt à se détacher. Les deux derniers tours sont convexes à leur sommet et profondément ca- naliculcs. Le canal a cela de remarquable, qu'il est plus dilaté au fond qu'à sa partie supérieure. La surface extérieure du dernier tour ne présente que des siries d'accroissement plus ou moins mul- tipliées. L'ouverture est très-grande, d'un blanc- fauve, ovale-oblongue; son bord droit, mince et tranchant, est très-profondément détaché de l'a- vant-dernier tour par une échancrure éirolie et très-profonde. La columelle est régulièrement ar- quée dans sa longueur, et elle ne présente dans le milieu que deux gros plis lamelliformes , très- obliques et iranclians. Eu dehors , celle coquille est d'un brun peu foncé, uniforme. Elle provient des mers de l'Inde. Sa longueur est de la centim. et demi et sa largeur de y5 millim. 8. Volute proboscidale. Voluta proboscicUilis. Lamk. 'y. testa elongatâ, ventricoso-cylindraceâ, pal- lidè fuhâ ; suturis nuUis ; ipirâ truncata , cari- natâj matnillà obsoletà; columellâ quadnplicatà. Lister, Conch. tab. ZoQ.Jig. 7. EInctcl. pi. 389. jîjg-. 2. Voluta proboscidalis. Lamk. Ann. n°. 10. Anim. sans rert. Ibid. tom. 7. pag. 553. n°. II. Coquille alongée , subcjlindracée , rélrécie à ses extrémités; sa spire, très-courte et mamelon- née an sommet, est placée au centre d'une Iron- CAture du dernier tour, circonscrite par un bord mince et tranchant , et légèrement renversé en dehors. La surface du dernier tour est marquée d'accroissemens irréguliers j elle est remarquable en ce qu'elle est couverte d'une couche d'un blanc- grisâtre ou verdâtre , qui semble vernissée. L'ou- verture est très-alongée , dilatée dans le milieu , atténuée à ses extrémités ; le bord droit, mince et tranchant, est séparé de l'avant-dernier tour par une échancrure large et profonde. La colu- melle, un peu tordue dans sa longueur, oflre vers le milieu trois gros plis presque égaux et blan- cliâtres. L'échancrure de la base est large et peu profonde. Au-dessous de la couche vernissée dont elle est enduite, cette coquille est d'un brun-fauve uniforme. Cette espèce , qui a quelquefois un très-grand volume. Tient des îles Philippines. Lamarck en cite un individu qui a plus de 10 pouces de long. 9. Volute porcine. Voluta porcina. Lamk. V. testa subcylindraceâ , apice truncatâ , al- bidJj spirù pUino-concafâj ntargmato carinata; ^' o L mamillâ partïin tectû ; columellâ tri seu quadri- plwatd. Adans. Sénég. pi. 3. Jig. 21. (le Philin. ) SiBA, Mus. tom. 3. tab. 6S. Jig. 5. 6, et tab. 66. J}g. 5. Knorr , Délie, tab. B. 6.Jig. 3. Ejusd. Vergn. tom. 2. tab. 'bo.J'ig. I. Martim, Conch. tom. 3. tab. 'jo. S'g- 764. 765. Encycl. pi. 3Q6.Jig. 2. Voluta porcina. Lamk. Ann. pag. 61 • n°. j i. Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 354- «"• '*• Celte espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède; comme elle, sa spiie est tronquée au sommet. Le dernier tour est cannliculé en des- sus : ce canal est peu profond et circonscrit en dehors par un angle assez aigu, mais peu saillant. La surface extérieure est revêtue, comme dans l'espèce ])récédeuie, d'une couche vernissée assez épaisse, d'un blanc-jaunâtre. L'ouverture est alon- gée , longitudinale, subquadrilatère, un jiieu di- latée dans le milieu. Son bord droit est mince et tranchant, et il est profondément détaché de l'a- vaut-dernier tour par une large échancrure. La columelle est un peu arquée dans sa longueur; elle se termine par une pointe assez aiguë' à soc extrémité améneure, et elle est pourvue, veis son milieu, de deux gros plis lamellifurmes. Dans le jeune âge, on voit un troisième pli columel- laire plus petit que les autres, et placé au-dessus d'eux. L'échancrure de la base est large et peu profonde. Cette coquille, qui est presque cylindrique, est d'une couleur uniforme, d'un blanc-grisâlie , tirant quelquefois sur le fauve. Ou la trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de i3 centim. et demi, sa largeur de 68 millim. On la nomme vulgairement la Cuiller de Neptume 10. Volote pied-de-biche. Voluta scapha. Lis. V. testa turbinato -ventricosi , crassâ , ponde- rosâ , albidi , lineis longitudinaltbus angulato- Jlexuosis ntjis vel spadiceis undatâ j ultinio an- fractu ariteniis obtuse angulatoj labro subalato^ columellâ quadriplicati. Lister, Conch. tab. "J^^-fig- 6. BoNANM, Recr. li.fig. 10. GuALT. Test. tab. 28. fig. S. Klein, Osir. tab. ^.S'g- 94- Sera, Nus. tom. 3. tab. 6^.Jig. 5. 6. Martini, Conch. tom. 3. tab. 'j^.Jig. 774, et tab. 7'5.jf7g. yy5. 776. Voluta scapha. Gmel. pag. 34(18. n°. 121. Encycl. pi. "^Qi.^fig. a. b. V O h V.XT. h.) 7l',-i'i rti/>jfi!e, su!>rinduli>s-'i. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. oo4- nfi. i3. Voluta scapha. ILid. Ann. n". 12. Coquille rare et précieuse, qui peut servir de passage entre les Volutes gondoles e! les Volutes proprement dites. Elle est ovale - oblongue; sa spire est conique et assez saillante, obtuse et ma- melonnce au sommet j ses tours sont peu nom- breux, aplatis, étroits, à suture simple et super- ticielle. Le dernier tour est subcaréné supérieure- ment, d'une forme couoide dans le reste de sou étendue; il est lisse et poli. L'ouveriuie est alon- ^ée, ovalaire, assez étroite, d'un blanc laiteux , quelquefois d'un blanc légèrement brunâtre. Son bord droit est épais , renversé en dehors; il forme un angle plus ou moins saillant , correspondant à la carène du dehors; sa partie supérieure, appuyée sur une callosité columellaire as^ez épaisse dans les vieux individus, est séparée del'avant-dernier tour par une échancrure étroite et assez profonde. La columelle est presque droite, blanche, et mu- nie, à sa partie moyenne et inférieure , de quatre plis assez épais et beaucoup moins obliques que dans les espèces qui précèdent. La coloration de rette espèce est peu variable; sur un fond d'un lilanc-fauve, elle est ornée d'un petit nombre de linéoles étroites, longitudinales, oudulenses et assez souvent en zigza;;;. Dans une variété assez constante, le fond est d'un fauve pale; les linéoles sont fort nombreuses , accompagnées de quelques taches triangulaires d'un brun ferrugineux. Celle coquille, recherchée des amateurs, est rare dans les colleclions ; elle vient , à ce que dit Lamari'k, des mers du cap de Bonne-Espérance. Sa longueur est de 14 ceuiim. 1 1 . V01.0TE impériale. T^oluta imperialis. V. lesta turbinulà, carneà, maculis Uneisque anguLitis rubro-fuscis undata y spirj. spinis longis /•rectis subincurvis coionatùj columellâ quadri- plicatâ. Martini, Conch.tom. 3 tab. Ofj.fig. 934. 935. E^■CTCI,. /'/. 582.,//^. I. Voluta imperialis. Lame. Ann. n°. 14. Ibid. Anim. s. vert. tom. ']. pag. 535. n°. l5. Belle et grande espèce de Voluie, recherchée d.ins les collections à cause de l'élégance de sa forme et la beauté de ses couleurs. Sa spire est fort courte, conoïde, mamelonnée et obtuse au sommet; elle est formée de cinq à six tour^ aplatis en dessus, bordés en dehors par un angle ablus, duquel naissent un assez grand nombre de longues épines redressées , régulièrement espacées, et qui forment une couronne élégante à leur sommet. Le dernier tour est ccnoide, atténué à son extrémité inférieure; il est lisse ou marqué de stries d'ac- V 0 L 1 1 .:>9 I rioiS;enicnl peu nombreuses. L'ouverture ii'« st point grande, si on la coiapaie aux espèces (.,ue nous avons précédemment décrites ; elle est ovale- oblongue, un peu dilatée dans le milieu, d'un blanc-fauve; son bord droit est tantôt mince, tantôt épaissi, selon l'âge des individus. A sa pariie supérieure, il est pourvu d'un angle assez aigu, et quelquefois d'une gouttière creusée en dessous de la dernière épine. La columelle est arrondie et fort épaisse , droite , un peu oblique à l'axe ; elle est pourvue dans sa longueur d'un bord gauche assez épais, jaunâtre , et, dans son milieu, elle oUre quatre plis inégaux et obtus. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un fond d'un beau fauve-orangé, elle présente deux zones transverses et assez larges de taches flammulées , accompagnées d'un grand nombre de linéoles d'un beau brun-noirâtre. Ces deux fascies sont jointes par un grand nombre de petites linéoles longitu- dinales, fortement contournées en zigzag. Cette coquille , rare encore dans les collec- lions, vient de l'Océan des Grandes-Indes. Les grands individus ont 18 ceutim. de longueur, environ 7 pouces. 12. VoLCTE peau-de- serpent. Voluta pellis serpentis. L.\mk. P'. testa ovato-oblongâ, pallidè cameâ, lineis maculisque rufis ornatâ; ultimo anjractu siipemè obtuse angidato ; arigulo nodis posticè plicatis instructo; spirâ conicâ, tuberculis acutis brefibiis muricalâ y columellâ quadriplicatâ. RuMPH. Mus. tab. Z^.Jig. \. Petit. Amb. tab. l'ô.Jig. 12. Seda, Mus, tom. 3. tab. 67. {séries irifima'). An Knorr, Vergn. tom. 2. tab. Çi.Jig. ^'i Encycl. pi. Irj^.fig. \. a. b. Voluta pellis serpentis. Lauk. Ann. pag. 65. n". i5. Ibid. Anim. sans vert- tom. 7. pag. 336. n°. 16. Cette Volute a quelqu'analogie de forme et de couleur avec celle qui précède, mais elle reste toujours plus petite, et se dislingue d'ailleurs par des caractères constans. Elle est ovale-oblongue; sa spire, conique et assez alongée, est obtuse au sommet. Elle est formée de six à sept tours aplatis en dessus, dont les premiers sont régulièrement crénelés; les suivans sont subanguleux à leur par- tie supérieure, et couronnés sur cet angle de gros tubercules coniques et pointus, à base large, et subcanaliculés en dessous. Les tubercules du der- nier tour sont plus grands proportionnellement que sur ceux qui précèdent; ce dernier tour, lisse et poli, est conoïde, atténué à son extrémité an- térieure. L'ouverture est oblongue, snbquadran- gnlaire, à bords presque parallèles; le bord droit Eeeeeee 2 * II /jo VOL est un peu épaissi, fnibiement renversé en de- hors, anguleux à sa parlie supérieure : cet ant;le correspond au rang de tubercules. La columelle est un peu oblique, droite, revêtue, dans toute sa longueur, d'un bord gauche peu épais, d'un beau blanc. Les plis columellaires sont au nombre de quatre, obliques, à des distance* égales , et les derniers sont plus petits que les autres. La coloration de cette coquilleesl peu variable : sur UD fond d'un fauve carnéolé , on remarque sur le dernier tour deux fascies obscures, iransverses, formées d'un grand nombre de petites linéoles d'un brun-roussâtre , interrompues par des (lam- inuies plus ou moins nombreuses et variables de grandeur, de la même couleur que le find. Cette coquille, assez commune dans les collec- tions, vient des mers de l'Inde. Sa longueur est s^e 1 1 ceatim. et demi. i3. VoLDTE bois-veiné. Voluta hebnea. Li.n. V. testa oi>ato-tu}binatâ fCrassâ , albido-Julvâ , lineis spadiceis undatis venifonnibus conjettïni Jiisciatis cinctâ y nltimo anfraclu supemè tu- berculis majusculis muricato y spirâ conicâ , tu- berculato-nodosâ y columellà plicis quinque in- Jerioribus majonbus , cœterù supenoribns mi- nimis. F'oluta hebrcea. Lis. Gmel. pag. 3461. n°. 98. Lister, Conch. tab. &o^.Jlg. 18. BoNANNi , Recr. "h.Jig. 293. Dargeuv. CowcÂ. pi. ii!i Jig. D. Favanne, Conch. pi. !i.Z. Jig. b, Seba, Mus. toni. 3. tab. Sj.J'ig. l. 2. 3. 6. Knorr, Vergn. tom. \. tab. 2.^.J}g. 1. 2 , et iom. 6. tab. i'à.Jig- i- Martini , Conch. tom. 3. pi. 96.^^. 924- S^S. Enctcl. pi. Z?>o.Jig. 2. Voluta hebrœa. Lamk. Ann. n°. 20. Ibid. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 238. w°. 2 1 . Cette volute est formée de deux côues inégaux , réunis base à base ; le plus court de ces cônes est formé par la spire. Celle-ci, assez pointue au sommet , est composée de sept à huit tours étroits , aplatis en dessus , et couronnés à la base d'un rang de tubercules pointus , peu saillans , et terminés à leur partie intérieure par une côte longitudinale qui disparoît sur le milieu du dernier tour. Touie lu coquille est lisse , si ce n'est à la base , oij elle offre quelques stries transverses. L'ouverture est oblongue , fort étroite , toute blanche. Le bord droit , tiès-épaissi , est renversé en dehors. La columelle , épaisse , arrondie , est inclinée sur l'axe longitudinal, et est pourvue dans sa lon- gueur de cinq plis subtransverses, dont les pre- miers sont très-gros et fort épais. L'échancrure de la base est profonde , assez étroite , bordée de VOL brun, et le bourrelet qui résulte de ses accroisse- mens est orné de plusieurs taches brunes longitudi- nales , un peu onduleuses. La coloraiion de cette espèce est pen variable : sur un fond d'un blanc-jaunâtre, elle est ornée sur le dernier tour de deux fascies Iransverses, de petites linéoles nombreuses, diversement entre- croisées, d'un beau brun foncé. Entre les fascies se trouvent des linéoles transverses, interrompues, de la même couleur. Au sommet des tours sont disposées, avec assez de régularité, des fasci- cules de petites linéoles longitudinales un peu onduleuses. (^ette coquille, assez rare dans les collections , est toujours épaisse et solide. Elle vient de l'Océan des Indes et de celui des Antilles- Sa longueur est de I I centimètres. Il y a des individus beaucoup plus grands, qui ont presque le double de longueur. 14. Volute musique, Voluta musica. Lin. V. testa ovato turbinatâ , albidà , quadrifas- ciatâ j Jadis aller nis ; aliis lineis Juscis trans- t>ersis parallelis ; aliis punctis compositis , aii niaigines niaculis nigris rnajoribus tnstrvctis y ulttino anfractu aicteriùs valdè tuberculato y spirà tubeiculis asperata y columellà plicis sex ivfenori- bus majonbus , cœteris minimis. Voluta musica. Lin. Gmel. pag. 3460. 71°. 96. Lister, Conch. Uib. 8o5. fig. \\. Bonanm, Kecr. Z.Jig. 296. 297. GoALT. Test. tab. i&.Jtg. X. ZZ. Dargenv. Conch. pi. 14. Jig- F. Favanne, Conch.pl ^b.Jig. G. i. G- 2. Seba, Mus. tom. 3. tab. ^'J-Jig. 7 — 19. Knorr, Vergn. tom. l. tab. aZ. Jig. i , et tom. 2. tab. \Xi. fig. ù,. 5. Martini, Co7icA. tom,. 3. tab. ojà.Jig. 927 à 929. Encycl. pi. "bZo. fig. \. a. b. Voluta musica. Lamk. Ami. du Mus. tom. 17. pag. 66. n°. 21. Ibid. Anim. s. vert. tom. 7. vag. 339. n". 22. Var. b. ) Testa violacescente. Coquille ovale-oblongue, à spire assez longue , obtuse au sommet , formée de sept à huit tours fort étroits, un peu creusés en gouttière, sub- carénés à la base, et pourvus d'un rang de tuber- cules très-courts «ur la caiène : sur les premier» tours les tubercules sont remplacés par de petites côtes longitudinales , arrondies et peu nombreuses. La suture est superficielle et onduleusej elle est accompagnée de quelques stries iransverses qui s'eliaceot sur les derniers tours. Le dernier touc est plus grand que la spire j élargi à sa parlie supérieure , il s'atténue à la base , où il est pourvu de trois ou quatre sillons transverses : le reste de I la coquille est lisse. L'ouveriure est alongée , Y O L l'iroite, rétrccie au sommet , à peine dilatëe à la base ; elle est d'un blanc-jauudiie ou rosaire a l'inléiieui'. Le bord droit est trcs-^pais, simple, lisse, et marqué dans sa longueur de grosses ponctuations Iransverses , d'un brun - noir. La columellé est très -épaisse , arrondie, droite, un peu inclinée à l'axe; elle est chargée de huit o« dix plis transverses, dont les premiers sont j;ros et épais et les autres graduellement dt'crois- ^ans d'avant en arrière. L'échancrure de la base est profonde et étroite. Les formes que nous ve- nons d'indiquer sont peu variables, tandis que la CLloration l'est beaucoup plus : celle coloration consiste, sur le dernier tour, en une fascie assez large et submédiane, composée de cinq à six li- iiéoles transverses, très-régulières, comparables ù la portée sur laquelle s'écrit la musique. Lntre les linéoles se voient de petites taches roussâtres, longiiudinales. Au-dessus et au-dessous de letie fascie transverse, la coquille est ornée d'un grand nombre de ponctuations d'un brun foncé sur nu fond blanc. Dans une variété assez constante , la fascie médiane est bordée en dessus et en dessous d'une zone étroiie, de ponclualions subquadiai- ^nlaires, alternativement brunes et blanchâtres. Des zones semblables se voient quelquefois sur les sillons de la base. Dans une auire variété , on ne compte que trois linéoles trausverses; les ponctua- tions sont peu nombreuses , les linéoles longitu- dinales oui presque disparu, et soûl remplacées par des tachesirrégulières, nuageuses, d'un brua- violàtre. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, vient de l'océan des Antilles. Les grands individus ont 80 millim. de longueur. i5. Volute thiarelle. Voluta thiarella. Laue. V. testa ovato - oblongâ , anteriùs iuberculis obtusis instructâ , albida , transversini qiiadri- Jasciotâj Jasciis altérais; aliis lineis transfersis paraUelis y aliis punctatis , ad margines aiba Juscoque articidatis ; coluiiiellà decem seu duo- deciin plicatâ j superioribus mininiis. Lister, Conch. tab. ZoQ. /îg. i5. Seba, Mus. toni. 3. tab. bj.Jig. 21. Knorr , Vergn. torn. 3. tab. \x. Jlg. i. Chemn. Conch. tom. 10. tab. 149 Jig. 1401. 1402. ENcrcL. pi. ZZo.Jtg. 3. a. b. Var. b.) Zona undato-nebulosâ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 340. 71°. 24. Voluta thiarella. Ibid. Ann. n". 23. Coquille qui a quelqu'analogie avec la précé- dente, mais qui s'en distingue avec facilité. Elle est alongée , assez étroite; sa spire est longue, obtuse au sommet, composée de six à sept tours Y 0 L ii\i convexes, pourvus d'un assez grand nom'ure de côtes longitudinales, obtuses, qui sur le dernier tour disparoissent avant d'avoir atteint sa base. Le dernier tour est un peu plus long que la spirej il est c^lindracé. L'ouverture qui le termine esc alongée, étroite, toute blanche en dedans; son bord droit est fort épais, un peu renversé en de- hors , et pourvu de cinq à six ponctuations brunes. La coIumelle est très-épaisse, blanche, et garnie dans toute sa longueur de gros plis transverses au nombre de dix ou onze, dont les premiers sont fort gros et fort épais. Toute la surface extérieure de cette coquille est chargée de nombreux sillons trausverses , réguliers et obsolètes. La coloration paroît peu variable ; elle est blan- châtre, et ornée de quatre fascies transverses, inégales, dont la médiane, qui est la plus large, est formée de grandes taches linéolées, d'uQ rouge briquelé. Cette coquille , beaucoup plus rare que la pré- cédente , vient des mers d'Amérique. Elle est longue de 65 millim. 16. y OLVTE àncille. yoluta ancil/a. V. testa ovato-oblongâ , ventricosiusculj, al- bida seu pailidèjuha , mlerduin JlarnmuLs nijis angustis longiiudinaltbus undalts picta y suturis aiifractuum subplicatis ; spirâ conoideâ , ejcser- tiusculuj columellà triplicata. Knork, Vergn. tom. 4- tab. 2g.J/g. 1. 2. Favasne, Conch. pi. zQ, Jig. E. Voluta spectabilis. Gmel. pag. 3502. n°. 142. Encycl. pi. 385.^^. 3. Voluta ancilla. Lauk. Ann. n". 3i. Ibid. Anun. sans vert. tom. 7. pag. 343. 71°. 33. Coquille ovale-oblongue, à spire alongée et ob- tuse au sommet. Cette spire, plus courte que le dernier tour, est formée de sept tours légèrement convexes, lisses, à suture simple et superficielle. Le dernier tour est ovalaire, lisse comme les pré- cédens, et terminé par une ouverture assez am- ple, blanche eu dedans; son bord droit est mince et tranchant. La columellé est droite, inclinée obliquement sur l'axe; elle est assez épaisse, et elie n'odre que trois plis presqu'égaux ; l'échan- crure de la base est large et peu profonde. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un fond d'un blanc-fauve, sale, elle est ornét; de linéoles longitudinales, en zigzag, d'an roux- brun, plus ou moins multipliées. Cette coquille , mince et peu solide, se trouve dans les mers de l'Amérique. Elle a i5 ceniim. de longueur. 17. Volute robe- turque. P'oluta pacifica. V. testa ovatoSusiformi j anteriùs tuberculi- ri'p V O L fjrj. , pullidèj'u.h.i vel carneàiJasciis iri?>u.\ fl/sco maculatis ,• venidis spudiceis y coluinelld quin- queplicatâ. Buceinum arahicum. Marttks, Conch. iom. 2. Jîg. 52. Voluta arabica. Qmi.. pag. 3461. n". 144. Voluta pacifica. Chemn. Conch. loin. 1 1. tab. ^7^- fis- '7'3- '7'4- Voluta pacifica. IiAUK. Ann. pag. 70. n°. 33. Ibid. Anim. sans vert. iom. 7. pag. 344. n". 36. Très-belle et très-rare coauille très-recliercliée des amateurs, qui lui donnent un prix très-élevd. Elle est obloD^ue, étroite, à spire longue et ob- tuse au sommet; elle est composée de sept à buit • ours anpiuleux dans le milieu, et couronnés sur l'aaele d'un seul rang de tubercule» coniques el oblus. Le dernier tour est oblong, atténué à son extrémité, L'ouverlure est subquadrangulaire , fort étroite, d'un fauve plus ou moins foncé. S m bord droit est assez épais, oblus, formant à sa partie supérieure un angle qui correspond à relui du dernier tour. La columelle est un peu arquée dans sa longueur, atténuée à sa base; elle est pourvue de cin^ plis presqu'égaux , très-obliques et également distans. La coloration de cette espèce est peu variable; tous les individus bien conservés que nous avons vus sont pourvus d'une assez large fascie trans- verse et médiane de taches irrégulières, lilturées, d'un brun foncé, qui donnent naissance, à leurs extrémités, à des linéoles nombreuses, longitudi- nales onduleuses, ordinairement anastomosées. Ces lâches et ces llnéolts ressorlent d'une manière a^i-éable sur un fond d'un beau fauve. Celle coquille, fort rare dans les collections, vient des mers de la Nouvelle-Zélande, oij elle paroît très -rare. Elle a 1 1 centimètres et demi de longueur. 18. Volute foudrojrée. Voluta yulminaia. V. testa Jusijomii , tmnsi>ersïni impresso- striatd, obsolète decussatâ, anteriits longituduia- liter costatâ,falvo carneâj lineis longitudinalihus Jlexuoso - undatis , spadiceis ; columellâ novem- plicatâ. Maktini, Conch. tom. 3. tab. gS.Jig. 941- 942- Voluta rupestris. Gmel. pag. 3464. n". 106. Enctcl. pi. ûïil.fig. 2. a. b. Volutajulminata. Lamk. Ann. n". 34. Ibid. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 344. 7i". 36. Jolie coquille subfusiforme, étroite, alongée; sa spire, assez longue, est formée de quatre n cinq tours larges , dont les premiers sont marne- y O I. lonnés. Le mamelon apicial préseule celle parli- cularilé remarquable, d'avoir le commenceinenC de la spire fortement incliné sur le côté. Ce tna- aiclon est lisse, tandis que les tours qui le suivent sont pourvus de petites côtes longitudinales, étroites et un peu obliqaes. Sur le dernier tour, ces côtes ne dépassent pas son tiers postérieur. L'extrémité antérieure de ce dernier tour est très- aiténnée, un peu relevée en dessus, et terminée par un canal assez long, dont l'échancrure est à peine marquée. Toute la surface extérieure est pourvue de stries transverses régulières, peu psc- fondes, plus fines et plu» rapprochées sur la spire que sur la base du dernier tour. L'ouverture est alongée, étroite, d'un fauve clair; le bord droit est épais et crénelé dans toute sa longueur. Sur un renflement médian, la columelle est pourvue de neuf plis obliques, inégaux, un plus petit se trouvant placé entre les antres. La coloration de cette coquille est peu variable; sur un fond d'un fauve carnéolé peu intense , elle est ornée de linéoles longitudinales, onduleuses, continues, d'un brun-rougeâtre plus ou moius foncé. Cette coquille, rare et recherchée des amateurs, a 85 miiiim. de longueur. On ignore sa patrie. 19. Volute ondulée. Voluta undulata. Lame. V. testa ovatOzfusiformi , lœvigatâ, albido-Jla' descente, maculisjulvis aut violaceis nebulciij; lineis spadiceis, longitudinalihus, crebris,undiitim Jlexuosis ; coluniellœ plicis prœcipuis quateniis, interdiim duabus minoribus adjunctis, Voluta undulata. Lauk. Ann. du Mus. tom. 5. pag. ib'j.pl. Xï.Jig. l. a. b, ei tant. ly. pag. "jl. n". 36. Anim. sans vert. Ibid. tom. 7. pag. Sl+S. n". 38. Cette jolie coquille est ovale-oblongne, nn peu renflée dans le milieu et atténuée à ses extrémités. La spire est courte, conique, mamelonnée au sommet ; elle se compose d'un petit nombre de tours étroits, à suture simple et superficielle. Le dernier tour est fort grand, lisse, brillant et comme vernissé. L'ouverture est alongée, étroite, à bords presque parallèles. Le bord droit est un peu épaissi, simple dans toute sa longueur. La columelle est inclinée obliquement; elle est droite et terminée en bec pointu à son extrémité antérieure. Elle porre ver^ son extrémité inférieure quatre plis inégaux , obliques et subimbriqués. L'échancrure delà base est étroite et profonde; son bord se relève vers le dos. La coloration de cette coquille est assez cons- tante : sur nn fond d'un fauve pâle, marqué de quelques taches nuageuses, roussâlres, se dessinent très-nettement des linéoles fort étroites, ondu- leuses, longitudinales, d'un brun foncé. Cette jolie coquille , assez rare (ians les collée- VOL lions, vient des mers de la Nouvelle -Hollande. Llle a 83 millim. de lougueur. ïo. Volute pavillon. Voîuta vexillum. V. testa ovatâ, subjusiformi, lœvi, nitidà, al- hidù , tceniis auraniio-rubris nuinerosis cincta ; ultimo anj'ractu supernè tuherculis conipressis Tcmotiusculis comnato ; coluniellu sex ad oclo- plicatà j tribus superionbus niininiis. RuaPB. Mus. tab. "bj.J'ig. 2. Uargknv. Conch. append. pi. 2.Jig. G. Favanse, Conch. pi. 33. fig. Ô. i. Knorr, f^ergn. iom. 5. tab. i.Jig- i. Martini, Conch. tom. 3. tab. izo.fig. 1098. (ma/a). Chehn. Conch. tom. 3. pag. i36. vign. ao. J>g. A. B. Voluta vexillum, Gmel. pag. 3464. «"• 104. EacTCL. pi. "hZi.Jig. \. a. b. yoluta vexillum. Lauk. Ann. pag. 72. n". 38. Anim. sans vert, Ibid. tom. 7. pag. 346. n". 40. Celle espèce, très-recherchée aatrefois par les amaieurs, est devenue plus commune depuis quel- ques anaces. Elle est ovale-oblonguej sa spire est conique, mamelonnée au sommet, et formée de cinq à six (ours étroits, à suture simple et à peiac creusée. Le dernier tour est fort grand, ordinai- rement couronné à sa partie supérieure pur un seul rang de tubercules obtus , dont le nombre est variable selon les individus. Dans quelques-uns ils sont nombreux et serrés, dans d'autres on n'en voit plus que deux ou (rois irrégulièrement placés, c( dans une variété assez constante ils disparoissent cotsplétement. La surface extérieure est entière- ment lisse. L'ouverture est ovale-oblongue , d'un blanc-jaunâtre ou rosàtre dans le foiidj son bord droit est épaissi, un peu dilaté. La columelle est oblique, droite, et chargée, vers son extrémité inférieure, de cinq à six gros plis subiransverses, au-dessus desquels se trouvent constamment quel- ques petites rides. Sous le rapport de la colora- tion, on distingue deux sortes de variétés dans cette espèce. Dans la première, la coquille est blanche, et elle est ornée de rubans transverses assez larges, d'un beau jaune-orangé , quelquefois rougeâire. Dans la seconde variété , la coquille est généralement plus petite , presque toujours tans (ubercules. Les zones (ransverses sont rouges, plus étroites, et interrompues par des taches ir- régulières, ordinairement longitudinales, de la même couleur. Celte coquille, connue dans le commerce sous le nom de Pafillon d'orange , se trouve dans les mers de l'Inde, où elle paruit commune. Sa lon- gueur est de 85 millim. VOL Il ',3 21. Volute harpe. Voluta harpa. Lauk. V. testj turbinato-ventiicosâ , basi transversè sulciitj ,■ costis longitudina/ibus distantibus su- pernè bispiiiosis ; spirà brevi , acuinmati , niuri- culatd y columelld quinqueplicatà. Favanne, Conch. pi. 66- //g- I- 4? Citharœdus. Chemn. Conch. tom. il. tab. 212. fig. 2098. 2099. Escrci.. pi. Zi^.Jlg. 1. a. b. Voluta harpa. Lamk. Ann. du Mus, tom. 1. pag. 476, et tom. ij. pag. 74. n°. 1. Voluta cithara. h.KTHs.. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 346. n°. I. (^etle coquille est l'une des plus grandes espèces connues à l'état fossile. Elle est mince , fragile , ovale-oblongae, très- ventrue , à spire courte et pointue, formée de neuf à dix tours étroits, légè- rement convexes, pourvus de plusieurs côtes lon- gitudinales, étroites, régulières, divisées à leur sommet par un double rang de petits tubercules aigus. Sur le dernier tour, ces tubercules s'el- facent , mais les côtes longitudinales persistent, et elles descendent en s'atténuant jusque vers le milieu de ce dernier tour. L'ouverture est ovale- oblongue, assez ample; son bord droit, réguliè- ment arqué , est mince et tranchant. La columelle est excavée dans le milieu; elle est revêtue dans sa longueur par un bord gauche fort mince, lar- gement étalé à sa partie supérieure. Les plis de i;i columelle sont au nombre de cinq : ils sont très- obliques, rapprochés, et graduellement décrois- sans d'avant en arrière. La surface exté- rieure est tisse dans toute la partie supérieuie de la coquille, mais à sa base elle présente cons- tamment douze à quatorze sillons transverses et obliques , peu profonds. Celte coquille , qu'il est très-rare de rencontrer entière, se trouve à Grignon, Courtagnon, Par- ues, etc., dans le calcaire grossier. Sa longueur est de plus de 11 centimètres. 22. Volute épineuse. Voluta spinosa. Lauk. V. testa turbinatâ y basi transversè itriatâ , longitudinaliter parthn costatâ ^ ultimo anj'ractu spinis peracutis coronato y spirâ bievi , aciitâ, spinosi j columellâ quadri ad sexplicatâ, Strombus spinosus. Lin. Guel. pag. 35(8. n°. 27. Lister, Conch, tab. loZZ. fig. 7. GoALT. Test, tab. 55,Jig. E. Petiv. Gaz. tab. 78. fig. 1 1 • Dargenv.. ConcA. pi. 2g. Jg. 10. Favanne, Conch. pi. 66. Jig. I. 9. CiiEuiN. Conch. tom. 11. tab. 212. J/g. 3o02. 3oo3. 1.44 VOL Uran0. Foss. hant. tab. 'ô.J'ig- 65. Encycl. pi. ûgz.Jfg. 5. a. b, Voluta spinosa. Lamk. Ann. du Mus. torn. i. pag. 477. n°. 2, et totn. 17. n°. 2. Ibid. Anim. sans vert. torn. 7. pag. 048. n". 2. Coquille exlrêmemeot commune dans le bassin de Paris. Elle est ovale-oblongue, for.uce de deux cônes inégaux réunis base à base. La spire foime le plus court de ces cônes ; elle est couiie, poiniue au sommet, ei formi'e de huit à neuf tours étions, aplatis en dessus, anguleux dans le milieu, et couronnés sur l'angle par un seul rang de tuber- cules pointus et spiniforœes. Ces tubercules ont leur base appuyée sur de petites côtes loagiludi- nales , qui, sur le dernier tour, s'ellacent vers le milieu de sa longueur. Ce dernier tour est trcs- atléuué à son extrémité , et il est pourvu de quel- ques sillons transverses et obliques. L'ouverture est oblongue, étroite, sufaquadriLlère; son bord droit est oblus, anguleux à sa partie supérieure ; cet angle correspond à celui de l'extérieur. La columeile est revêtue, à sa partie supérieure, d'une large callosité lisse et polie ; elle présente vers le milieu de sa longueur, sur un petit ren- flemeut, deux plis très-inégaux et fort obliques. On rencontre quelquefois des individus qui ont conservé des traces de leur première coloraiion; ils sont ornés, sur un fend blanc, d'un grand nombre de petites linéoles étroites et très-régu- lières, d'un janne-oracgé pâle. Celle espèce se trouve à Grignon, Courlagnon, l'arnes , etc., dans le calcaire grossier, ainsi qu'aux environs de Londres, à Barlonet à l'île de ^Vigbt. Sa longueur est de 55 millim. 23. VoLtJTE musicale. T'oluta musicalts. Lamk. y. testa turbinato-J'usiformi , longitudinaliter transvefsïmque slriatu y costis longitudtnalibus apice spinosisj spirâ exsertâ, conico-acutâ, niu- ricatd y columellœ pticis iriferiorihus quatuor iiiaxiniis. Darge.nv. Conch. pi. i.^.J'ig. g. {J'igurœ duœ ad deaterain^. Slrombus luctator. Brasd. Foss. hant. tab. 5. f'g- 64. facilita miisicalis. Chemn. Conch. tom. 1 1. tab. s.xz.J'ig. ûoob. 3007. ËNCYCL. pi. TiCjZ. fig. 4. a. b. Voluta nuisicalis. liAMK. Ann. du Mus. tom. l . pag. 477. n". 3. tom. 6'. pi. /{b.Jig. 7, et tom. 17. pag. 70. «^. 3. Ibid. Aniin. sans i>ert. tom. 7. pag. 34g. n". 5. Cetie coquille a quelques rapports , par sa forme, avec la Voluie musique, que nous avons précédemaient décrile. Elle est obloogiie , ven- true j sa spire es( assez longue, couinue et très- VOL pointue. Ses tours sont au nombre de neuf à dix; ils sont carénés dans le milieu , aplatis en dessus, ^ et couronnés sur la carène d'un seul rang de gros lubercules coniques et pointus, plus ou moins nombreux, selon les individus. Le dernier tour est grand, conique, atténué à son extrémité anté- rieure; il est pourvu d'un petit nombre de sillons transverses, prescpie toujours onduleux. Les lu- bercules dont il est couronné sont fort grands, et se prolongent ordinairement, à leur base, en nne côte anguleuse qui descend quelquefois jusqu'à l'exlrémité. L'ouverture est alongée, fort élroile, subquadrangulaire ; son bord droit est épaissi , fort obuis , et irrégulièrement noduleux dans toute son étendue. La columeile est épaisse, arrondie, et pourvue, dans le milieu de sa longueur, de quatre gros plis obliques, larges et obtus. L'écban- crure de la base est étroite ei profonde. Cette coijuille, assez commune dans le bassin de Pans, se rencontre particulièrement à Gri- gnon et les autres localités avoisinanies. Elle est longue de 78 millim. 24. Volute muricine. Voluta muricina. V. testa ovato-Jusifomii y subcaudatù , injerné lœvi , supemè longitudinaliter costato-spinosâ y columeUd intei plicas sulco latè exarata. Favanne, Conch. pi. 66.Jîg. I. Enctcl. pi. Z&5.yig. 1. a. b. Voluta niuricma. Lamk. Ann. du Mus. tom. I. pag. 477. n". 4, et iom. 17. pag. 75. n°. 5. Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 35o. n". 5. Très - belle espèce do Volute fossile , ovale- oblongue , étroiie, aili'nuée à ses exiréuiilés. Sa spire est longue et poiniue, et ter:Dini'e au som- met par uu irès-petii uiamelon ; les tours sont au uoinbre de six ou sept , ils sont larges et anguleux - dans le milieu ; cet angle est couronné par nue seule série de tubercules pointus, pyramidaux, qui se prolongent à leur base par une côie obtuse, et disparoisseut sur le milieu du dernier tour : celui-ci n'est guère plus grand que la spire, il est conujue et lisse comme le reste de la coquille. L'ouverture est ovale-obbingue ; son bord droit est peu épais mais obtus. La columeile est épaisse, arrondie, un peu arquée dans sa longueur; elle est pourvue de deux ou trois plis très-iuégaux et tiès-oblujues. L'écliancrure de la base est assez large, peu profonde , et relevée vers le dos. Cetie coquille , aussi commune que celle qui précède, se rencouire dans les mêmes lieuji. Les grands individus ont 1 1 centim. de longueur. 25. Volute cô;ei doaces. Voluta costuria. Lams.. V. testa fusifomù-turritâ , subcaudati ; costis longitudmalibus muticis , dorso aculis , remotius- culis y columellâ subquinque plicata. tilSTEK , VOL Lister, Conch. tab. lohZ- /ig. 6. Cochlea mixta. Chemn. Conch. toni. il. iab. zii.yîg. 3oro. Sou. EtJCTCL. pi. ùQZ.Jig. g. a. b. J^oluta cosiaria. Lamk. Ann. du Mus. iom. i. pag. 477. ri°. 5 , et toin. 17. pag. 76. n". 6. Var. b.) Testa hiet>iore i cottis tuberculiferis. Eycxch.pi. Z8i5.J}g. 7. Lauk. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 35o. n". 6. Celle espèce a de l'analogie avec la Voluie DDuriciDe. Elle est alongée , fort étroite , atténuée à ses extrémités; sa spire est longue et pointue, mamelonnée au sommet : ou y compte cinq à six tours légèrement convexes , à suture simple et peu profonde. Ces tours sont ornés de côtes longitu- dinales , étroites , distantes , régulières , ei qui ordinairement se correspondent d'un tour à l'au- tre. Le dernier tour est un peu plus grand que la spire ; les côies le parcourent du sommet à la Ijase- L'ouverture est alougée , éiroiie , pointue à sa partie supérieure; sou bord droit eat obtus, fort épais , un peu renversé en dehors. La colu- inelle est contournée en i" italique très-alongée ; elle est accompagnée d'un bord gauche fort étroit et peu épais , et ses plis sont au nombre de deux seulement, très-inégaux. La surface extérieure est toute lisse, si ce n'est à la base du dernier t'jur, où l'on voit des siries nombreuses extrême- ment fines et fort onduleuses. Celte coquille , assez rare , se trouve aux envi- rnns de Paris , à Grignon , à Parnes et à Mouchy- le-Châlel. Elle est longue de 5a millim. 26. Volute lyre. Voluta lyra. Lame. V. testa oi>ato oblo7igà f supeinè subventricosâ; costis Inngitudinalthus c rebris, rnulicis , versus apicetn denticululis ; spini brefi , acutj J colu- niellj. quadri seu quinqueplicatj. Favanne , Conch. pi. Œ. fig. \. lo'f EscvcL. pi. 583. fig. 6. a. b. f^oluta lyra. Lamk. Ann. du Mus. tom. 1 . pag. 478. n". t), et tom. 17. pag. 76. n°. 7. Anini. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 35o. n°. 7. C>quille (l'une forme assez éléganle , qui a quelques rapports avec la Volute harpe, mais qui s'en distiuj^ue aussi bien par la taille que par d'au!res caraclèies non muios cousian-. Elle e*t ovale-oHongue , un peu venirue dans le milieu , et très-a'lénuôe à ses extrémités. Si spire est peu prolongée, mais elle est très - pointue ; elle se compose d'un petit nombre de touis convexes , sur le«qurls se voient un grand no.ubre de Irès- peliies côtes Ijngiludinales , fiuemeiit tréneU'es d.ins leui longutu' . Le dernier tour est vtnlru a sa paitit snpi rieiire , et les côies lougitudinales dcitentîent presque v rs la hase, où elles dispa- Rist. Nat. fers. Tome H. V 0 L roisscnt et sont remplacées par des stries Irans- verses , fines et obliques. L'ouverture est alongée , dilatée dans le milieu, rétrécie à ses extrémités; le bord droit est mince, fragile, un peu oblus dans les vieux individus. La columelle est presque droite, terminée par une pointe fort aiguë à son extrémité antérieure; elle ne présente que deux plii très-inégaux , au-dessus desquels se montrtnt quelques rides obliques peu saillantes. Cette coquille, assez rare, se rencontre dans plusieurs lieux du bassin de Paris, à Parnes, Chaumont et Mouchy-le-Châlel. Les grands indi- vidus sont longs de 62 aiillim. 27. Volute couronne-double. Voluia bicorona. V. testa ovato-acutâ , transvers\in stiiatâ ; lon^ gitudinaliter costatà y costis siipemè dentatis ; spirâ anfractibus supernè angulo duplici dentato bworonatis j columellâ tri seu quadriplicati. Brand. Foss. hant. pi. ^.J'ig- 69. Favanne, Conch. pi. GG.Jig. L 4- Encyc. pi 384.75]§'. 6. Voluta bicorona. Lamk. Ann. du Mus. tom. 1 . pag. 478. n°. 7, et tom. 17. pag. 76. n°. 8. Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 35l. n". 8. Cette coquille a quelqu'analogie avec la Voluie épineuse. Elle est oblongue , ovale, élargie dans le milieu; sa spire est assez alongée, conique, très-poinlue ; on y compie huit tours peu con- vexes , à peine étages , pourvus de côits longitu- dinales,' étroites , assez nombreuses, et parlagées à leur sommet, un peu au-dessus de la suiure , par un double rang de petits tubercules. Les côtes longitudinales du dernier tour s'étendent jusque près de la base; elles sont lisses à leur partie su- périeure , et traversées inlérieuremenl par de fines siries obliques, qui se rapprochent et deviennent plus profondes a mesure qu'elles gagnent l'exlré- ij.ité antérieure. L'ouverture est éloile, un peu dilatée dans le milieu; le bord droit est peu épais, deulelé dans sa longueur. La columelle est foible- nient conlournée ; elle est revêtue d'un bord inn- che largemeut élalé à sa partie supérieure , où il est plus épais que dans le reste de son éiendue. Les plis de la colmtelle sont au nombre de deux seulement ; ils sont fort inégaux. Celle coquille, assez rare, se trouve dans le bassin de Pans, à Parnes et à Chaumont. Sa lon- gueur est de 62 millim. 28. Volute côles ciénelées. T-'oluta crenulata. V. testa ofato-acutâ , transversïm striatâ , Ion- gitudinaliter cnstala ,■ costis granosts , crenulatis y arifiactibus supernè angulo duplici dentato- coro- natis i columelld quadiiplicatà. Brand. Toss. hant. tab. 5. Jig. 71 ':" C.NCvci.. ;:;/. 584. fs- 5- Fffffff * Tl4G VOL Volitta crenulata. Lamk. Ann. du Mus. tom. i. pag. 478. n". 8 , et tom. 17. pag. 77. 11". y. Ibid. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 35 1 . n°. i . Celle Volute est la plus belle espèce fossile conoue. KUe esl ovale-oblonyue , iiu peu veninie dans le milieu j sa spire, Irès-rcgiilière , esl for- mée de sept à huit tours étroits , à peine convexes, ti dont la suture esl bridée en dessons d'un rang de peûis tubercules pointus, Irès-serrés , prolon- démenl découpés et séparés du reste par un sillon Iransverse , aplati , qui remonte en spirale jusqu'au sommel. f^e dernier tour est atténué à son exlré- niité intérieme; toute la siirfjie , ainsi que celle des II urs précédens , est découj 'e avec une ad- tniraLle régularité par des siilcns Iwn^i'udinaux et iransverses é-i;ile/nent profonds. L'ouverture esl I irt étroite , olilongue , atténuée à ses extié- niiiés; son bord droit , tranchant en dehors , esl très épaissi en dedans; il est lisse et simple. La columellc est à | eine arquée dans sa longueur ; le bord gauche qui la suit est calleux à sa partie supérieure ; elle est munie de trois petits plis iné- gaux et obliques. L'échancrure de la base est large et saperficieiie. Celte belle coquille, f>rl rare, se trouve à Gri- gnoii , mais priuc.ipaletuent à Farnes. Sa longueur fcsi de 53 milliiii. 29. Volute petite harpe. Volutaharpula. Lamk. V. testa ofcito-fusifunni , lojigitudinahter cos- tiilâ ; aiifiactibus supeinè crer.atts , subcanalicu- latisj coluniella ninltiplicatâ y plicis tiibiis infiniis majoribus ; penulttnio elatiore. Ency-cl. pi. "hZZ.Sig- 6. Volutaharpula. \,\-!>\Tk. Ann. du Mus. tom. 1. pag. 478. n°. 9, et tom. 17. pag. 78. n°. i5. Var. b.) Testa minore j costis supernè denti- culatis. Anim. sans vert. Ibid. tom. 7. pag. 352. 71°. i3. Jolie petite coquille fort élégante , ovaleolilon- gue , à spire longue ci pointue, à laquelleon comple SIX à sej)t tours convexesj à suture simple et on- duleuses : ces tours sont ornés de cô;es longitudi- nales, étroites et des plus régulières, légèrement arquées dans leur longueur. Sur le dernier tour, ces cotes descendent jusqu'à la base, et elles sont traversées dans cet endroit , autour de l'échan- crure , par quel(|ues fines stries tris - obliques. L'ouverture est alongée , ti es- étroites , rétrécie à ses extrémités; son bord droit esi épaissi , renversé en dehors. La columelle esl un peu oblique , à jieiue contournée dans sa longueur, et elle est munie Ters la base de trois petits plis inégaux, prcsfjueiransvf rsps; le bord gauche est très étroit, lieu épais , et pourvu de rides plus ou moins nom- Lieuses , selon les individus. L'échancrure delà bôje esl étroite et profonde. \ O L Cet'e petite coquille est fort commune auv en- envirnns de Paiis, dans louies les locjliiés où le calcaire grossier es' désagrégé; elle se trouve aussi à Dax , a Valognes et aux environs de L"ii- dies. Les individus de taille moyenne oui 26 mil- liœ. de longueur. 3o. Volute labrelle. T-'oluta labiella. Lakk. V. testa ofato - turhinatâ , venlriciisd , ba.^i transveriè sulcatâ ; ullinio aiijraclu supernè ari- gulato , suprà piano; spirà bivri , iirfirnè cari- nalj y supernè decussatiin striatâ , acuta y colu- mellu quinque seu sexplicatâ. Enctcl. pi. ùii^-Jig. 3. a. b. P'oluta labrella. Lamk. Ann. du Mus. tom. 1. pag. 478. n°. lO, et tom. 17. pag. 78. n". 14. Aniin. sans vert, Ibid. tom. 5. pag. 353. n°. 14. Celle Volit: a la forme d'un cône; elle est alongée, un peu dilatée vers le sommet, et ter- minée par une spire couile et liés poinlue; celle spire est lormée de six à sept tours aplatis, dont les premiers sont crénelés, tandis que le dernier esl circonsmt à son sommet par un angle aigu , simple, quelquefois relevé en carène. Ce dernier tour est insensiblement atténué vers son extrémité antérieure; il présenie un grand nombre de stries Iransverses, fines et régulières, plus profonde-s à la base que sur le Uiilicu , et qui s'i-U'acenl quel- quefois dans certains individus. L'ouverture est alongée , fort étroite , snbquadrilatcre ; le bord droit fait à sa partie supérieure un angle fort aiga qui coriespond à la carène extérieure ; ce bord droit est épaisù , simple dans presque toute sa lonf;ueur, et fiaen eut crénelé à sa base. La colu- melle esl presque droite , aplatie et atténuée in- férieuretr'ent ; elle est pourvue dans le milieu de cini| plis Irès-inégaux. Il existe une variété cons- tante de cette espèce; elle est remarquable en ce que la parue supérieure du dernier tour n'est point carénée ni anguleuse. Celle coquille ne se trouve que dans certains terrains des environs de l'aris ; dans les sables ma- rins supérieuis de Valmondois, Lisy, Assy, Tau- crou , etc. Elle est longue de 60 uiillim. 3i. Volute rare-épine. P'olula rarispina. y. testa obovatà , basi iransverse sulcatâ y iil- timo anjiactu supernè sptnis raris instructo j spirâ b/vi'tssimj , mucronatâ , labro crasso, marginato , intiïs striato j columellâ callosà , deptessâ , tri- plicatà. Encycl. pi. 384' fig. 2. a. h. Voluta rarispina. Lamk. Ann. du Mus. tom. 17. pag. 71). n°. 16. Anim. sans vert. Ibid. tom. y. pag. o5o. «0. Jt). VOL Par SI forme celle coquille ressemMe à certains Casques; elle est ovale-oLlongue, à spire coinie et poiiiltie, lormée d'unpeiit nombre de tours fori étroits, assez fréquemment recouveils par uue callosilé dt'peiuUuio du dernier tour : celui-ci est fort fçrand , conique , cnuronnti à son sommet par un ranj; de tubercules soiinformes plus (^u moins nomlirpux , selon les individus , et radn()uant dans quelques-uns. l,a surface de ce dernier tour est quelquefois strii'e transversalement dans toute sa lonj;iieur i d'autres fois, les stries manquent à sa pariie supérieiiie , et dans une variole consianle on n'en voit plus que quelijues-unes à la base. (]es divers aciidens des sliics ne Sont point en accord avec la pr(5sence ou l'alisence des tubercules : ainsi , les individus qui out les tulierculcs les plus nombreux S'uit (pielqiicfois sans stries , tandis que ceux qui u'ea ont point du tout sout mifs dans tonie leur élendue. L'ouverture est oblonj^ue , élioiie, lrès-aii('Duc''e à ses exlréioiiés; son bord droii est trèsépais, renversa en dehors et sill' niié en dedans. La coluuielle est arrondie , et elle est a.;conipa^n''e dans lou'e sa lonj;ueiir par un bord {jaiiclie irès-ëpais , fort large, qui fait saillie en dehors, absolument comme dans les Casques ; les plis coluiiiellaires sont an nombre de trois scule- ineiit ; ils sont mcj^aux et presque trans\eises. (>etle espèce se trouve assez communément aux environs de B udeaux et de Dax ; elle se renconire aussi' à la Superj'a , près Tuno , et aux environs de Vienne. M.. Basierot l'a confondue avec une autre espèce des environs de Pans , J''oluta de- preisa. Brocclu, n'ayaiil vu que le jeune âge, lui a d luné le nom de f-'olula ajjinii,ii\. .M. Broiiguiart, (également sur le jeune àj^e , en a lait une troi- sième espèce sous le nom de T^olula subspinosa. Les «grands individus out 85 milliui. de longueur. "hl. V'iLDTE à bourrelet. Volata variculosa. T'^. testa ohlongâ , suh/'iisifonni , Icrvlgatâ , va- rice niarginali interduinque dorsali notulu y pliais coluniellœ suhqunternis. T'''oluta variculosa. Lauk. Ann. dit Mus. toni. i . pag- 47g. rt". 3i , et loin. 17. pag. 79. «°. 17. Aniin. sans vert. Ibid. tom. 7. pag. 554. n''. 17. Petite Volute assez aml)i>;ue, et qui pourroit é;^alement se plac<'r parmi les Mitres. Elle est ovale-oblonji|Ue , étroite, toule lisse ; sa spire, assez aliniçéc , est comoosée de six tours convexes , à suture simple et supei Kcielle. L'ouverture est fort étroite; son bord droit est garni, dans toute sa liuij^ueur, d'un bourrelet obtus renversé eu de- hors : sur le coté cqiposé de l'ouverture on voit , dans presque tous les individus, uoe varice sem- blable à celle de certains Tritons. La columelle est oblique , à peine arquée dans sa lonj^neiir ; elle est garnie d'un bord gaui:he , niiuce etétioii , et à sa base elle présente trois pclils plis égau.\ et V O L ii47 fnri olilique« L'écLancruie terminile est étroite et assez profonde. (]elle coquille, fort rare, ne s'est encore ren- contrée qu'aux enviions de Paris , et spécialement à Grignon et autres localités environnantes. Llle est longue de 20 miltim. VOLUTE (Les). Dans ses Tableaux systématiques des Mollus- ques, M. de t'erussac a établi celte famille pour les trois genres, Vis, Volute et Mitre. Le ji^nre Vis a beaucoup plus de rap, orls avec les Bucciis qu'avec les V^olutes , non-seulement à cause de la buine de l'ouverlure cl de l'ipercule, mais enrore parce que la coliimi:llc? est sans plis. M. de l'e- russac , en adu.eliani l'Yet d'Aiianson, en lait non seuleuieni un genre distinct desVoliites, mais encore une famille sous le nom de Couronne. Nous pensons que cel airangement ne peutêlie admis et que l'on doit préférer l'opinion de La- marck, qui fait de I Yci et autres espèces analo- gues une section desVuluies. VOLVAIRE. Voharia. Ce genre a été établi par Lamarck , qui l'a ex- trait des Vululcs de Linné. Tron'pé par ses rap- ports , Lamarck mit ce genre à t:ôlé des Aurii n- les, dans le Système des Animau.v sans vertèbres. M. de Roi.'sjf , dans le Biiffun de Snnnini , suivant ces fausses indications, crut reciiner Lamarck en iransportant ce genre près des Bulles. Lamarck, embarrassé du genre Volvaire , ainsi que de quel- ques autres dont il ne reconnut pas alors les rap- ports, créa, dans sa Philosophie zoologique , la famille des IIé:érocliies , qui, par sa composi- lion, mérite bien le nom qu'il lui a imposé, i-t qui doit êire regardée comme un incerta scdis. Elle est composée, en effet, des genres Bulle, Jantliine et Volvaire. Peu d années après, ces er- reurs furent rectifiées par Lainarc k lui. même , qui compléta sa famille des Colu^s.eilaues , dans I'Ej- trait du Cours, en y ajmitant les Volvaires à côté des Margiiielles. Les rappoits de ce genre forent dès-lors fixés dans la méthode et n'éprouvèrent pl>s de modilicalions imporlanles. M. de Blain- ville, dans son Traité de Malacologie , trouvant beaucoup d'analogie enire ce genre et les Margi- nel'es , les réunii en un seul ipi'il plaça à côié des Volutes dans sa famille des Aogistoines. On ne peut contester ijiie les Volvaires n'aient la plu* grande analogie avei-. les Marginelles , comme AL de Blainville l'a fort bien senti, et Lamarck avant lui. Si certaines espèces de Volvaires néces- sitoienl leur réunion aux Marginelles, dans l'opi- nion de M. de Blainville , nous tombons d'accord avec lui sur ce poini ; mais nous ne croyons pas que toutes soient dans ce cas, et que ce genre doive être supprimé on joint aux Marginelles ; nous pensons qu'il pouvoit êlre réformé ei débarrassé F IffffI 2 * ii48 VOL de loDtes celles des espèces qui, avec l'âge, ac- ([iiièrent un bourrelet marginal; mais que les au- tres , minces , bulloides , ayant un aspect qui leur e.:t propre , dévoient rester comme type du genre. Pour le réunir aux Marginelles d'une manière définitive , il faut attendre que les animaux des Volvaires véritables soient connus , et ils ne le sont pas encore. La réforme que nous proposons dans le genre Volvaire le réduiroit à deux espèces de Lamarck , et alors les caractères génériques se troaveroient modifiés de la manière suivanie : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille cjlindracée , roulée sur elle-même , à spire enveloppée ou obstruée à tous les âges , tou- jours très-courte; ouverture étroite, aussi longue que la coquille ; bord droit , simple et tran<;hant ; trois à cinq plis très-obliques à la base de la cu- lumelle. Les Volvaires sont de petites coquilles marines, minces, transparentes, vitrées , cylindroïdes , à spire tout-à-fait enveloppée on à spire exseriile : lorsqu'elle est un peu saillante, un enduit calcaire la couvre comme dans les Ancillaires. Nous con- noissons plusieurs espèces , soit vivantes, soit fos- siles , dans le genre tel que nous le caractérisons maintenant. I. Volvaire byalïQe. f^ohaiia pallida. V. testa ovato - oblongâ , cylindraceâ , tenui y pellucidâ , albido-carneâ ; spirâ vix ptoininulà , obtiisâ ; columellà basi incurvS , quadriplicatâ. Voluta pallida. Lin. Gmel. pag. 3444- '*"• 3o. Lister, Conch. tab. ji^.Jig. 60. An Adans. Sénég. pi. 5.J}g. 2? (leFalier). Martini, Conch- tom. 2. tab. ^i.Jig. 426. ScHROET. Einl. in Conch. _ toni. 1 . tab. 1 . J]g. 10. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 363. n"^. 2. Petite coquille oblongue, cylinJracée, mince, fragile, transparente, toute lisse et brillante. Sa spire est très-courte et très-obtuse; ses tours, an nombre de quatre ou cinq, sont très-étroits, sub- enveloppans. L'ouverture est oblongue , rélrécie supérieurement, un peu dilatée à la base; son bord droit est mince et tranchant. La columelle, tordue à son extrémité, est plus courte que lui; les plis colnmellaires sont placés tout-à-fait à son extrémité, ils sont petits , égaux , parallèles, obli- ques, et également distans. L'échancrure de la base est peu profonde et assez large. La couleur de cette coquille est uniformément d'un blanc- fauve pâle. Cette coquille est commune dans les collec- tions; elle se trouve abondamment dans les mers du Srnégal. Elle est longue de i5 à 18 millim. V L L 2. Volvaire buUui'de. Voharia bulîoîdes. V. testàjossili , cylindriceâ, transversè striât j y siriis impresso-punctatis j spirâ subinclusâ , inu- cronatâ y columellà basi triplicata. T^olvaiia bulloides. L^itiK. Ann. du Mus. tom. 5. pag. 29. n°. I. Anim. sans vert. Ibid. tom. 7. pag. 3b"4. re". 6. Encycl. pi. Z?)^.Jig. 4. a. b. Petite coquille fossile que l'on ponrroit con- fimdre parmi les Bulles, si elle n'étoit pourvue de plis coluroellaires. Elle est oblongue-cylindra- cée; sa spire est obtuse et eolièremeut enve- loppée par le dernier tour; celui-ci est couvert, dans tonte son étendue, de stries Iransverses, très-fines, régulières et ponctuées. L'ouverture est aussi grande que la coquille; elle est très- étroite et à peine dilatée à la base ; le bord droit est mince, tranchant et finement crénelé dans toute sa longueur. La columelle est pourvue, à son extrémité antérieure , de trois petits plis très-obliques. L'échancrure de la base est large et profonde. Cette jolie espèce de Volvaire se trouve fessée aux environs de Paris et de Londres. Elle est longue de 20 millim. VORTICIALE. VoHicialis. Lamarck avoit cru nécessaire de séparer les Vorticiales des Polystomelles. M. d'Orbigny fils s'aperçut, le premier, que ces deux genres avoient les mêmes caractères et il les réunit en nn seul, ce que nous avons également fait. Voyez Polys- touelle. VOVAN. Adanson nomme ainsi {^Voy. au Sénég. pi. 18) une coquille qui paroît appartenir au genre Te 1- line de Lamarck, TeUina rugosa. Voyez telline. VULSELLE Vulsella. Par un faux rapprochement dont on se rend difficilement compte, Linné avoit confondu avec les Myes la coquille, qui plus tard, devint le tipe du genre Vulselle. Bruguière rectifia un peu cette erreur de Linné en mettant la Mya vulsella aa nombre des Huîtres dans les planches de ce Dic- tionnaire. Lamarck, dès ses premiers travaux sur les animaux sans vertèbres, sentit la nécessité de faire un genre à part de cette coquille, et lui donna le nom de Vulselle. Suivant les indica- tions de Bruguière, il le laissa près des Huîtres et fut compris dans la famille des Ostracées aussitôt que cette famille fut créée. Adopté par presque tous les zoologistes, ce genre fut conservé , dans les méthodes, à la place que Lamarck lui avoit assignée. Bl. Cuvier fut le premier qui s'aperçut que les rapports donnés par Lamarck n'étoient V U L pas nalureU. U iianspovta ce genre enire les Perncs et les Maiieaux. Quand on compare les Vulselles aux Marleaux vuIselM ou fémoral, on e«t étonné que l'idée du rapprochement de M. Cu- vicr ne soit pas venue plus tôt. Nous ne doutons pas qu'il ne soit généralement adopté. En passant d'une famille dans une autre, le genre Vulselle n'a du reste éprouvé aucuu changemeut dans sa i:omposiiion. L'animal de ce genre , que La- uiarik ne connut pas, fut caractérisé par M. de }ildir)ville de la manière suivante , dans sod Traité de Malacologie : CARACTÈRES GÉnÉrIQUES. Animril ayant le corps alongé , compriraéj le manteau lrès-prt;longé en arrière et bordé de deux rangs de tubercules papillaires très- serrés; un pied abdominal médiocre, proboscidiforrae , ca- naliculé sans byssus ; bouclie transversale, très- grande avec des appendices labiales , iriangu- ijires, trcs-développées; les branchies étroites, très - longues, réunies dans presque toute leur éiendue. (>oqaille longitudinale, subéquivalve, irrégulicre, libre, à crochets égaux; charnière ayant sur chaque valve une calosilé saillanle en ciidieron élargi donnant insertion au ligament. Les Vulselles sont des coquilles mannes alon- gi'es, irréj^ulières, fort étroites, nacrées en dedans et épidermifères en dehors. Les Vulselles ont une habitude que ne présentent pas un grand nombre de Mollusques : elles vivent enfoncées dans les éponges, dans la substance desquelles les valves sont forlement attachées par toute leur surface extérieure. Ou ne connoît encore que six espèces vivanies de ce genre, et Lamarck n'en cite qu'une seule fossile, à laquelle nons pouvons en ajouter une seconde. 1. VoLSELi-E lingulée. Vulsella lingulata. V. testa elongatà, depressâ, transie rslm striât J, lineis longitudinalibtis coloratis undatïm pictà. Mya vulsella. Lis. GniiL. pag. 3219. Rdmph. Mus. tab. 46. fig. A. Knorr, Vergn. toni. 5. tab. 1. fig. l — 3. (^DEMS. Conch. toin. 6. tab. 2. Jig. 1 1 E^CYCL. pi. 178. fig. 4- Lamk. Anim. sans vert. tout. 6. pog. 22 1 . n*. 1 . Coquille alongée, très-étroite, longiiudinale, à valves égales et subrégulières , très-aplafies , surtout inférieurement ; les crochets snnt pi'liis , à peine saillans et obliquement inclinés vers le i-ôlé postérieur. La surlace extérieure est revêtue d'une couche corticale assez épaisse , brune , chargée de stries onduleuses, fines et écailleuses : ces stries sont interrompues pardes accrcissemens irré^uliers. I/a charnière est très-oblique et le I uille>on cardinal , très-épais à sa base , est V u L Jil9 arrondi. A l'intérieur, les valves sont nacrées. L'impression musculaire est située vers le lieis supérieur de la longueur totale : elle est arrondie et superllcielle. La couleur de cette coquille est d'un brun peu loacé uniforme, et la plupart des in- dividus sont ornés d'un petit nombre de linéoles d'un brun foncé irrégulièrement onduleuses. Cette coquille se trouve assez ordinairement enfoncée dans les éponges. Elle est la plus grande du genre, et il y a des individus qui ont jusqu'à 10 cenlimèlres de longueur. 2. VoLSELLEdes éponges. Vulsella spongiarum. V. testa oblongâ , rectà , basi subattenuata , intits argenteo-violacescente y rugis transferts concentricis , longitudinalibus obsoletis. An Chemn. Conch. toin. 6. tab. 2 Jig. 8. gi" E^CTCL. pi. ijZ-.fig. S':' Lamk. Anim. sans vert. toni. 6. pag. 222. n°. 4. Petite coquille ovale-oLlonde, déprimée; ses crochets sont très-cou: ts, un peu enflés, droits et terminaux. La surface extérieure e^t finement stiée; les stries sont longitudinales, onduleuses, subécailleases , et souvent interrompues par les accroissemens. La charnière est droite, transverse ; son cuilleron cardinal est arrondi et saillant à sa base, mais il est peu épais. La surface inté- iieure est nacrée: l'impression musculaire que l'on y trouve est très-peiiie, submédiane et pos- térieure, ovale-oblonguBj et très-superficielle. Cette coquille, qui vit très- fréquemment dans les éponges , ne conserve pas toujours une grande régularité; elle se trouve assez souvent dans l'Océan des Indes. Sa longueur est de 3o à 35 aiillim. 3. VoLSELLE perdue. Vulsella deperdita. Lamk. T. testa ovato-augustâ , oblongâ, longitudi- nali , depressJj supernè turnidiore , apice retusâ , sublcevigatà y Sossulà cardinali obliqué incuni- bente , laterali , basi prominulâ , latere antico prnfundè signato ; inipressione inusculari subla- teralt , seniilunari. Lamk. Anim. s. vert. toni. 6. pag. 222. n". 7. Def. Dict. des Scienc. nat. ait. Vulselle. Nos. Deicript. des Coq.Jùss. desenf. de Paris, tom. I. pag. 374. pi. 6S.J/g. 4. 5. 6. On ne connoît encore que celte seule espèce fossile aux environs de Paris. Elle est ovale -o!<- longne , étroite, lingulée , ircs-minre, très-dépri- mée à son extrémité inférieure , plus épaisse et plus renllée à son extrémité supérieure. A l'exté- rieur , elle est presque lisse ; on y remarque seule- ment des stries suhiamelieuses qui indiquent les ac- croissemens ; la charnière a quelque ( lioïe de par- ticulier que l'on ne re'rouve pas daiis les espèces II H, V U L vivantes : ordiiiaiieaieut un peu inclinée vers le <:ôlé autérieui', la (gouttière des valves est oDJique- ni»(jt renveisée de la face interne vers l'exierne. Celte gouttière cardinale est pen profonde, coni- (jne, teriuiné'e en cuilleron à sa Ijase. Ce qui est pailiculier , c'est que, au côti; postérieur de ce cuilleron , le bord supérieur forme une siniiosiié assez profonde qui ne laisse cependant aucun liâil- leiuenl à rexténeur. La surface interne des valves i-st lisse , subnacrée; leur cavité est très-profonde. L'i:npression musculaire est très-petite, semi-lu- naire , superficielle et située au tiers inférieur et postérieur de la longueur totale ; les bords sont min- ces , tranclians et simples dans toute leur étendue. Cette coquille fut rare est loiij;ue de 5(J à 55 niillim. et large de 23 à 28. On la iroiive à Gri- giion , Chuuuiûul et Moucliy-le-CLiâlel. VULVULINE. P'uli^uUna. M. d'Orbigny a créé ce genre dans son travail général sur les (Céphalopodes |)our quelques pe- ntes coquilles microscopiques qui , par leurs ca- ractères , avoisinent lesTextulaires : aussi M. d'Or- Ligny a-t-il compris ce genre dans sa lamille des Eiiallosiègues , entre les Textulaires et les Dimor- pbiues. Il nous a semblé que ces rapports, quoi- que déjà lort naturels, pouvoient être améliorés, et c'est ce ([ue nous avons essayé de faire dans le tableau qui accompagne l'article Céphalopodes de ce Dictionnaire. Quelle que soit leur forme , iious avons compris dans la famille des Rnallos- «ègues toutes les coquilles formées de loges alter- nantes , et nous les avons divisées en quatre groupes de genres caractérisés par la forme géné- rale de la coquille et la position de l'ouverlme. L'un d€! ces groupes, le troisième, renferme ceux des genres dont la coq.iille est droite et l'ouver- ture t(;rminale ; jl comprend les trois genres Viilvuline , Polymorpliine et Uvigérine. Les rap- })oi is dia genre qui nous occupe ont été , comme on e voit, un peu modifiés, et il nous semble qu'ils ont été en même temps améliorés. Ses caiacièies peuvent être exprimés de la luaoière suivante : V U L CABACTERES GENERIQUES, Coquille ovale, oblongue, lingniforme, droite, déprimée, parfaitement symétrique ; toutes ses lo};es sont légulièrernent alternantes; ouverture en fente, étroite et symétrique au sommet de la dernière f'ge. M. d'Orbigny ne cite que trois espèces de Vul- vuliues ; ce sont de très-petites coquilles ovales , oblongues , fort déprimées , et dont les loges nom- breuses et étroites sont courbées en arceau et ré- gulièrement alteriiiintes sur la ligue médiane , comme cela a lieu dans les Textulaires. Ce qui caractérise essentielleuienl ce "enre et le distiniiue rn I • » des lextulaues, c est que l'ouverture est termi- nale; et la forme de celte ouverture, ipii est en fente Iransverse, ne permet pas de le con- londre avec les Folymorphines ou les Uvigénnes. VoLvoLiNE petile-corne. J^uU'ulma capreolus. V. testa ovalo-oblongâ jdepressà , alba , utio- que lalere anguliita; loculis riuinemsis, anguslis , arcuatis , cosiulis disiinctis , aperturu (tngustù , extronitatihus attenuatd. D'Orit. Tah.niélh. des Céphal. Ann. desScieuc. nat. pag. 264. n°. i. Ibid. Mod. de Céphal. Z'. livr. n". 5y. Cette petite coquille toute blanclie est ovale- oblongue, arrondie à ses extrémités, fort déprimée et circonscrite, si ce n'est antérieurement, par un angle aigu. Les loges sont nombreuses, étrciles, courbées dans leur longueur et indiquées au debors par autant de petites côtes qui , placées à leur base, suivent le contour des sutures. La dernière loge est lermée par un diaphragme courbé dans sa longueur; il est percé au centre pjr une ouver- ture en fente , large dans le milieu et bien atté- nuée à ses extrémités. (>elte ouverture est médiane et symétrique. Cette petite coquille , qui n'a que 2 ou ?) milliin. de longueur, vit dans la Méditerranée et se trouve surtout dans l'Adriatique. VV E S \\ liSTERNIE. TVesiemnt. M. Rau^, daos son Manuel de Conchyliologie-, di' , dans nue note à la suiie du ^enre Pleuio- bi-jn. lie , (ju'il a vu dans les dessins de MM. Quoy ei Ga^ujai'd uu genre oouveau ^iioposé sous ce I promplement publiés nnm par ces naturalistes disiingiii^s pour de pe- tits aniaiaiix voisins des Flciirobrauclies. Il est bien à désirer pour l'avamecneni de la science que les travaux si impnrtaus de ces zoologistes soient XIL X ILOPHAGE. M. Turtou a créé ce genre inadmissible pour des coquilles qui ne dillcMent en rien d'essentiel des Tar. ts. f'oyez ce mot. Y E T J. ET. Têtus. Ce genre d'Adanson {Voy. au Sénég. pi. 5) a été institué pour des Volutes appartenant à la pre- mière section de ce genre de Lamarck, c'est-à- dire pour des espèces très-amples et à test mince. Quelques zoologistes crurent qu'il étoit nécessaire de démembrer cette section des Volutes en un genre à part, qui correspond par conséquent a celui d'Adanson. Nous avons dit à l'article Volute pour quelle raison ce genre ne nous sembloit pas admissible, du moins quant à présent. T'oyez VoLCTE. Z È B ZiEBRE. Nom vulgaire d'une petiie espèce de Porce- laine, Cyprœa aseUus. Voyez Porcelaine. ZIGZAG. On donne ce nom à plusieurs coquilles qui sont ornées de lioéoles anj^uleuses; mais cette déno- mination s'applique plus particulièrement à la Venus scnpta et à la Cytherea castrensis. Voyez Vémcs et ("vthérée. ZtMBTS ou ZIMBOS. Svnonvme de Cyprœa nioneta. Voyez Cacbis cPoUCELAlXE. ZONITE. Zonites. Monifort, dans sa Conchyliologie sysléniatique {toni. 2) , a proposé un genre pour un déinem- bremenl des Hélices; il n'a pas été adopté. T''oy. Héi.u ES. ZOOMORPHOSE. Dans les auteurs du dernier siècle on trouve ce mot employé puur désigner l'étude des animaux des coquilles; il n'est plus auj-urd'hui en nsajjc. Voyez MOLLCSQOES. F 171 du Tome m et dernier. •.-^■'?^-f